Cette étude est établie dans le Marais pendant tout l'Ancien Régime : au XVIe siècle, sa clientèle relève de la paroisse Saint-Gervais, autour de deux pratiques, l'une place Baudoyer, l'autre près de la place de Grève. Au XVIIe siècle, Me Fournier s'installe rue de la Tixeranderie. Ce même Me Fournier reçoit un acte pour un "maître orlogeur à Paris" lequel s'engage à livrer à un marchand florentin un globe céleste en cuivre (13 juin 1559). Au XVIIIe siècle, l'étude glisse un peu vers le nord : rue Sainte-Croix-de-la-Bretonnerie jusqu'en 1767 ; rue Vieille-du-Temple jusqu'en 1808. Au XIXe siècle, l'étude change de quartier : on la trouve rue Jean-Jacques Rousseau de 1809 à 1840, puis place Saint-Germain-l'Auxerrois jusqu'en 1855, enfin rue Saint-Denis de 1856 à 1894 avant son installation boulevard de Courcelles. Proche de la place de Grève, l'hôpital du Saint-Esprit est client de l'étude, tout comme la fabrique de Saint-Jean-en-Grève. On y trouve aussi des commissaires pour la police des pauvres, de la communauté des menuisiers et de l'hôpital de la Trinité. Elle compte beaucoup d'artisans et de marchands, ainsi que des artistes comme François Clouet, le Boccador, Jean Cousin... Au XVIIe siècle, Maximilien de Béthune, duc de Sully, est client de Me Fournier. Me François Aymeray suit le roi hors de Paris, et instrumente de Paris à Saint-Denis pendant la Ligue. De 1592 à 1594, il reçoit les actes de nombreux militaires de la garde écossaise. En 1828, Me Vernois, alors titulaire de l'office, reçoit l'acte constitutif de la Compagnie générale de dessèchement, destinée à mettre en valeur "les nombreux marais qui couvrent encore le sol de la France". On retrouve les actes de cette société pendant plusieurs décennies au rang des minutes de l'étude.
Le Minutier central conserve les minutes de l'étude III à partir de l'année 1509.L'étude III a versé jusqu'au 8 juillet 1898 (2020).