Cette étude, dont les plus anciennes minutes ne remontent qu’à la fin des années 1760, est restée dans le voisinage de la porte Saint-Denis : installée rue Saint-Martin, au coin de la rue des Egouts, jusqu’en l’an II, elle déménage rue de Thionville, à l’angle de la rue d’Anjou, de l’an II à l’an VII, revient rue Saint-Martin, près de la rue du Ponceau, en l’an VIII, puis rue Saint-Denis ou dans ses environs, jusqu’à son déménagement définitif boulevard de Bonne-Nouvelle en 1851. Pour la fin du XVIIIe siècle, on notera, en 1788, une société pour la fourniture de canons et boulets destinés à la Marine, en 1790, une association de comédiens pour parcourir les îles de la Martinique et d’Amérique et y exercer leur art, en 1792, un marché pour la fourniture de 120000 aunes de drap au ministère de la Guerre, le testament (30 mars 1791) et l’inventaire après décès (3 décembre 1792) de Nicolas Adam, chargé des affaires de France auprès de la République de Venise, possesseur d’une bibliothèque riche en livres étrangers et en manuscrits, la fondation d’une société d’impression de librarie, leCercle social, ou encore, en l’an VIII, celle de la société pour le théâtre de la République. Au XIXe siècle, on trouve des actes concernant la famille Dodun de Keroman, le testament et l’inventaire après décès de Charles Paul Furne, éditeur de la première édition des oeuvres complètes de Balzac (19 mars et 8 juin 1867), ainsi que la vente par la famille de Vigier à l’épouse du notaire Louis Marie Geoffroy-Guyon du château de Grandvaux, à Savigny-sur-Orge (9 août 1870).
Le Minutier central conserve les minutes de l’étude XXII à partir de l’année 1769.