Si les 147 premières liasses de l'étude concernent divers notaires ayant exercé rues Saint-Denis et Saint-Honoré, son activité se concentre rue Saint-Antoine du XVIIe siècle jusqu'à l'Empire. On y trouve des représentants de la noblesse militaire, comme le maréchal de Lévis, le général de Gramont, mais aussi des ministres ou descendants de ministres à l'instar des familles Chauvelin ou Chamillart. L'étude est celle de Vincent de Paul, comme supérieur des prêtres de la Mission, mais aussi, dans un tout autre registre, celle de Ninon de Lenclos. La famille Arnauld d'Andilly, fortement impliquée dans le jansénisme, semble également y avoir ses habitudes. En septembre 1729, est constituée, par acte notarié, une société, impliquant le financier Samuel Bernard, "pour le relèvement des vaisseaux péris en mer et coulés à fond". Au XIXe siècle, l'étude s'installe rue Vivienne, puis rue de la Chaussée-d'Antin et on peut, par exemple, y trouver les statuts de la Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique, aujourd'hui plus connue sous l'acronyme de SACEM, qui tire son origine d'un incident survenu dans un café-concert alors réputé,Les Ambassadeurs, lorsque trois artistes refusèrent de payer leurs consommations au prétexte que leurs oeuvres y étaient jouées gartuitement. Les statuts duPetit Journal, quotidien parisien qui compta longtemps parmi les quatre principaux journaux français, s'y trouvent également : célèbre pour ses récits de faits divers, la création d'évènements sportifs et la publication de feuilletons, il sera particulièrement populaire à la fin du XIXe siècle et pourra tirer jusqu'à 340000 exemplaires.
Le Minutier central conserve les minutes de l'étude LXXXVII à partir de l'année 1538.L'étude a versé jusqu'au 31 août 1903 (2020)