Originaires de Tournai en Hainaut, anoblis en 1499, les Bernard, d’abord seigneurs d’Esquelme, deviennent seigneurs de Calonne par le mariage de Maximilien Bernard († 1653) avec Marie-Claire de Berghes, fille de Philippe de Berghes et de Françoise de Hallewyn.
En 1670 François Eugène de Bernard est titré comte de Calonne. En 1696, Louis François de Bernard de Calonne fait enregistrer son blason dans l'Armorial général (registre de Flandre). La famille Bernard de Calonne est admise en 1747 aux États d'Artois à cause de sa seigneurie de Calonne-Ricouart. Louis-François de Bernard de Calonne a été admis en 1787 dans l'ordre de Malte. Marie-Josèphe Bernard de Calonne épouse en 1767 Adrien de Béthune, comte de Saint-Venant (1736-1794) ; leur petit-fils, Maximilien, est comte de Béthune-Sully en 1810.
Les Bernard de Calonne deviennent propriétaires de nombreuses terres en Artois. Une alliance en 1847 avec Marie-Louise-Adélaide-Sophie Morel de Boncourt, provoque l’apport des biens de la famille Morel de Boncourt en Santerre et dans la Somme.
Au XIXe siècle, Alphonse de Calonne (1818-1902) est homme de lettres et critique littéraire, écrivant sous les noms de Max Berthaud, Alphonse de Bernard ou Alphonse Bernard de Calonne ; fondateur de la Revue contemporaine, il est aussi traducteur d'Ivan Tourgueniev, et auteurs de projets pour l'exposition de 1900. Légitimiste, il échoue dans sa candidature aux élections de 1869 dans le Pas-de-Calais, son département d'origine, mais il mène un combat actif pour ses idées dans la presse. Historien de la ville de Paris, il s'occupe également de questions agricoles et économiques.
La famille Bernard de Calonne est liée à la maison de Béthune par le mariage de Marie-Josèphe Bernard de Calonne et d'Adrien de Béthune en 1767.