Charles-François, marquis de Bonnay (1750-1825), est né le 22 juin 1750. Page de Louis XV à quinze ans, il est, deux ans plus tard, en 1767, sous-lieutenant au régiment de Roi-Dragons. En 1774, il passe aux Gardes du corps, et, le 30 septembre 1779, il est nommé maître de camp. En 1789, il paraît aux États généraux comme député-suppléant de la noblesse du Nivernais. Il est élu le 13 avril 1790 président de l'Assemblée ; réélu en décembre, il refuse ce poste. Il est accusé d'avoir connu le projet de fuite du roi à Varennes en juin 1791, ce dont il se défend. Le 5 juillet 1791, il donne sa démission et va rejoindre en exil les frères du roi (les comtes de Provence et d'Artois). Il fait campagne en 1792, puis se met aux ordres du comte de Provence qu’il rejoint à Vérone et auprès duquel il fait figure de premier ministre. Plus tard, il exécute différentes missions, à Vienne, puis à Varsovie, de septembre 1803 à juin 1804. Lorsque la Cour émigrée se réfugie en Angleterre, il est chargé d’en défendre les intérêts à Vienne. Revenu en France en 1814, il est envoyé comme ministre plénipotentiaire au Danemark par Louis XVIII.
Pair de France en 1815, et marquis héréditaire, il est envoyé comme ministre plénipotentiaire à Berlin auprès du roi de Prusse de 1816 à 1820. En 1820, il est nommé ministre d'État et membre du Conseil privé, et en 1821, gouverneur du château de Fontainebleau. Il meurt à Paris le 25 mars 1825.
Le marquis de Bonnay a épousé en premières noces, en 1769, Marie-Louise Razoir de Croix (décédée en 1815) et en secondes noces, en 1816, Catherine O'Neill.
Bonnay a laissé divers ouvrages, dont La prise des Annonciades (1789), Épitres sur la Révolution et une traduction de Sterne, Vie et opinions de Tristram Shandy.
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