Commandant de navire
Préfet de l'ancien département de la Meurthe
Guy Pierre de Coëtnempren, comte de Kersaint est né à Brest le 26 novembre 1747. Il est le fils de Guy François de Kersaint (1703-1759), officier dans la Marine royale, et le frère cadet du navigateur et homme politique Armand-Guy-Simon de Coëtnempren (1742-1793), comte de Kersaint. Guy Pierre entre au service de la marine royale en 1764 dans une compagnie de gardes de la marine. Après plusieurs campagnes aux Antilles et dans l'Inde, il fait la guerre de 1778, au cours de laquelle il commande la corvette La Favorite dans les escadres du comte d'Orvilliers et de Pontevès-Gien, en 1778-1779. Il sert à bord de La Ville-de-Paris (grande armée combinée en 1780), puis commande Le Rossignol en 1781-1782 puis L'Iphigénie en 1783-1784. À la suite de cette campagne, il est nommé chevalier de Saint-Louis, et capitaine de vaisseau le 1er mai 1786.
L'année suivante, il commande dans la mer de Chine orientale et la mer de Chine méridionale la frégate La Dryade, ayant mission de porter en Cochinchine Monseigneur Pierre Joseph Georges Pigneau de Behaine, évêque d'Adran, ambassadeur de France, et de faire des observations hydrographiques.
Il émigre en 1790 et prend du service dans l'armée des Princes. Il réside successivement à Aix-la-Chapelle, Maestricht et Hambourg. Rentré en France en l'an XII (1803), il est réintégré dans la marine, avec le grade de capitaine de vaisseau de 2e classe. Son ancien ami Decrès le nomme commandant en chef de la Marine au port d'Anvers en 1803, chef des mouvements maritimes. Promu capitaine de vaisseau de 1ère classe, le 1er janvier 1812, il est nommé préfet maritime d'Anvers le 9 mars suivant.
La première Restauration le nomme contre-amiral, le 11 juin 1814, commandeur de la Légion d'honneur, le 18 août suivant, et commandeur de Saint-Louis à peu près à la même époque. Appelé, le 15 août 1815, à remplir les fonctions de préfet de la Meurthe, il reçoit de l'empereur Alexandre la décoration en diamants de l'ordre de Sainte-Anne de 2e classe, en reconnaissance des soins qu'il avait pris des troupes russes pendant son administration de ce département. Kersaint est aussi chevalier de Saint-Lazare.
Remplacé dans ses fonctions, et admis à la retraite le 14 septembre 1816, il se retire à Quimperlé, puis à Suresnes, où il meurt, aveugle, le 24 août 1822.
Notice Wikipédia (consultée le 12/07/2023)