Claude Jacques Lecourbe (1759-1815) s’engage dans un régiment d’Aquitaine en 1777, qu’il quitte en 1785. Il est élu en 1789 commandant de la garde nationale de Ruffey, et il ne tarde pas à rejoindre l’armée du Haut-Rhin à la tête d’un bataillon du Jura. Après avoir fait la campagne de 1792 à l’armée du Rhin, il passe à l’armée du Nord, est envoyé en frimaire an II (novembre-décembre 1793) en Vendée. Passé à l’armée de la Moselle, il se distingue à Fleurus, s’empare de Namur et occupe les environs de Nimègue. Le 25 prairial an III (13 juin 1795), il est promu général de brigade et attaché à l’armée de Sambre-et-Meuse puis à l’armée du Rhin. En l’an VI, il est envoyé successivement à l’armée de Mayence et à l’armée d’Angleterre. Général de division le 17 pluviôse an VII (5 février 1799), il est chargé à l’armée du Danube des opérations dans l’Engadine et la Valteline. Moreau, en floréal an VIII (avril-mai 1800), confie à Lecourbe l’aile droite de l’armée du Rhin. Lecourbe remporte alors plusieurs victoires et participe à celle d’Höchstädt. Nommé inspecteur général d’infanterie le 5 thermidor an IX (24 juillet 1801), il est fait membre de la Légion d’honneur le 19 frimaire an XII (11 décembre 1803). Sa disgrâce commence le 14 fructidor de la même année (1er septembre 1804) lors du procès de Moreau. Il n’est remis en activité qu’au retour des Bourbons, comme inspecteur général d’infanterie dans les 6e et 18e divisions militaires. Au retour de l’île d’Elbe, il refuse d’abord de se rallier à l’Empereur puis s’offre pour défendre la France menacée. Il reçoit le commandement de la 18e division puis du corps d’observation du Jura, est nommé pair des Cent-Jours et créé comte d’Empire. Il est mis à la retraite le 4 septembre 1815 et meurt peu après.
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