Licencié en droit et avocat à la Cour d'appel de Paris
Félix Trépont (1863-1949) est né le 6 juin 1863 à Beaumont-de-Lomagne (Tarn-et-Garonne), fils de Jean Trépont et de Marie Thérèse Garros. Licencié en droit il devient avocat à la cour d'appel de Paris. Attaché au cabinet du sous-secrétaire d'État au ministère de l'intérieur, il est nommé sous-préfet de Calvi (1890), de Saint-Pol (1892) et de Dôle (1896), puis secrétaire général du département de l'Aisne (1898), préfet du Jura (1901), du Loiret (1905), du Pas-de-Calais (1907) et du Nord (1909). Dès le début du mois d'août 1914, Lille est déclarée « ville ouverte » et l’État-major évacué le 24 août. Le gouvernement, devant l'arrivée des Allemands, ordonne au préfet Félix Trepont de se replier avec les services administratifs et postaux à Dunkerque. Puis quelques jours plus tard, un contre-ordre. À son retour, le préfet découvre les bureaux des édifices militaires ouverts à tous vents et le matériel laissé à l'abandon. Dès le 27 août, Trepont fait le nécessaire pour faire transporter tout le matériel militaire vers Dunkerque. Le 2 septembre, les Allemands pénétrent pour la première fois dans Lille, qui est bombardée du 3 au 13 octobre 1914 et mise sous occupation allemande jusqu'à la fin de la guerre..
Dès l'entrée des Allemands à Lille, le 13 octobre 1914, le préfet Trépont est déclaré otage avec l'évêque, le maire et le recteur. Il doit se présenter tous les jours à la Kommandantur et passer la nuit par périodes à la Citadelle de Lille. Incarcéré le 18 février 1915 à la Citadelle avec le secrétaire général de sa préfecture et un chef de division, pour reproduction et diffusion d'articles de journaux français, il est déporté en Allemagne, à Rastadt puis à Celleschloss en Hanovre. Rapatrié fin janvier 1916, suite à un échange d'otages avec les Allemands, il retrouve ses fonctions en résidence à Dunkerque. Préfet hors classe, il prend sa retraite en 1923. Par ailleurs, il est le président de l'association de l'administration préfectorale de 1911 à 1919.
Affecté par l'accusation portée contre lui de n'avoir pas défendu Lille en 1914, il rédige ses Mémoires, avec pièces justificatives à l'appui.
Il est fait successivement chevalier dans l'ordre de Légion d'honneur (juillet 1903), officier (juillet 1911), commandeur (octobre 1916) et grand officier (août 1920).
Félix Trépont décède le 29 octobre 1949 dans sa commune d'origine.
Lien vers la notice d'autorité BnF.