Né à Dax, fils d’un ouvrier linotypiste, Hubert Coudane entre à l’École normale d’instituteurs de la Gironde en 1940, puis est élève-maître au lycée Montaigne de Bordeaux où il obtient le baccalauréat de mathématiques élémentaires (1943). Il prépare ensuite le concours d’entrée à l’École nationale préparatoire à l’enseignement dans les sections techniques des collèges (ex-ENSET) au lycée Fermat à Toulouse, où il rencontre Louise Sarmet, sa future épouse (1948) ; ils ont trois enfants.
Hubert Coudane entre dans la Résistance à Toulouse. Il rejoint un groupe de Francs-tireurs et partisans dans la « zone », est membre du Front national et participe aux combats pour la libération de Bordeaux. Il reçoit la Croix du combattant et la Médaille du combattant volontaire de la Résistance.
Reçu à l’ENSET à la Libération, il est d’abord nommé professeur de sciences à l’école nationale professionnelle (ENP) de Creil (1946-1963). Reçu à l’agrégation de sciences physiques en 1956, il soutient une thèse de doctorat d’État en chimie à la Sorbonne (1963) intitulée Contribution à l'étude de la chlorométhylation du paranitroanisole. Professeur à l’École nationale de chimie et de physique de Paris (1963-1965), maître-assistant (1966-1968), maître de conférences, puis professeur à la faculté des sciences d’Orsay (1968-1990), il participe à la création d’un des premiers départements de chimie de l’institut universitaire de technologie (IUT) à la faculté d’Orsay (1966). Il est doyen de l’unité d’enseignement et de recherche de chimie (1980-1983), puis président de l’Université Paris-Sud (1983-1990). Il est également élu premier vice-président de la Conférence des présidents d’universités (1985-1987) et est chargé de cours à l’École normale supérieure de Cachan.
Retraité de l’enseignement supérieur en 1990, il est nommé conseiller spécial, chargé de l’enseignement supérieur, auprès de Jacques Guyard, secrétaire d’État à l’enseignement technique. Membre de l’Union des physiciens, il préside à la fin des années 1990 et au début des années 2000 l’Amicale des anciens élèves de l’ENSET et de l’ENS de Cachan.
Hubert Coudane fait partie du Parti communiste français de 1945 à 1950, date à laquelle il quitte le parti. Dès 1945, il milite au Syndicat national de l’enseignement technique à l’ENSET, où il rencontre Étienne Camy-Peyret, avec lequel il met en route la section syndicale. À la demande de la section du PCF, il s’implique dans l’animation de la section syndicale de l’ENP de Creil, qu’il crée dès la rentrée 1946 et dont il est le secrétaire plusieurs années. À partir de 1948, il est aussi membre de la FEN-CGT puis militant du courant « Union pour une action syndicale efficace » dans le SNET. Il siège à la commission administrative paritaire nationale des agrégés (1956-1965), puis milite au SNESup, dont il crée la section de l’IUT d’Orsay en 1966-1967.
Titulaire de l’Ordre national du Mérite, chevalier de la Légion d’honneur, officier des Palmes académiques, il est en outre titulaire de l’ordre du Mérite national tunisien, pour avoir mis en route et animé la coopération inter-universitaire, mission qui lui est confiée par le ministère de l’Éducation nationale en 1988.
Vice-président de la Conférence des présidents d'université