Pierre Bourdan (de son vrai nom Pierre Maillaud) est un journaliste et homme politique. Il débute sa carrière au sein du journal Journée industrielle et au Soir (1930) avant d'intégrer l'agence Havas à Londres dont il devient le sous directeur (1939).
Dès juin 1940, il se rallie à la France libre et collabore à l'émission radiodifusée Les Français parlent aux Français. En août 1940, Il se voit confier l'Agence française indépendante (A.F.I.), que Paul-Louis Bret venait de créer à Londres.
Correspondant de guerre auprès de la division Leclerc, il participe au débarquement de Normandie. Arrêté par les allemands, il réussit à s'échapper et participe à la Libération de Paris. Après la guerre Pierre Bourdan devient le directeur politique de l'hebdomadaire Bref et collabore également au Figaro et à La Dépêche de Paris.
Il mène aussi en parallèle une carrière politique en devenant membre de l'Union démocratique et socialiste de la Résistance (U.D.S.R.) et en étant élu député de la Creuse en 1945 (réélu en 1946 et 1947).
Membre du comité directeur de l'U.D.S.R., il est élu vice-président de l'intergroupe du rassemblement des gauches républicaines, présidé par Edouard Herriot.
Le 22 janvier 1947, Pierre Bourdan est appelé par Paul Ramadier, Président du conseil, pour appartenir au premier gouvernement de la IV e République ; il reçoit le portefeuille de la Jeunesse, des Arts et des Lettres, nouvellement créé et ayant l'information parmi ses attributions. Il agit pour la liberté de la presse, proposant, le 30 juin 1947, un projet de loi de 141 articles sur le statut de la presse. Dans le domaine des arts et des lettres, Pierre Bourdan institue la commission dite de « l'aide à la première pièce », en faveur des auteurs dramatiques, le 10 juillet 1947.
Suite à la démission du gouvernement Ramadier le 19 novembre 1947, Pierre Bourdan se consacre à ses activités de député avant de mourrir accidentellement le 13 juillet 1948.
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