Marcel Abraham (1898-1955) fait sa scolarité au Havre jusqu’à l’obtention de son baccalauréat, puis étudie en khâgne et hypokhâgne au lycée Louis-le-Grand à Paris (1915). Mobilisé entre 1917 et 1919, il obtient finalement l’agrégation de lettres en août 1923. Il fait tout d’abord carrière dans l’enseignement à Charleville, Orléans et enfin au lycée Carnot à Paris. Durant son séjour à Orléans, il se lance en parallèle dans le journalisme et se retrouve rédacteur en chef desCahiers orléanais, puis directeur duMail. En 1932, il entre au ministère de l’Éducation nationale où il devient successivement directeur de cabinet d’Anatole de Monzie (1932-1934) et de Jean Zay (1936-1939), tout en exerçant les fonctions d’inspecteur d’académie. En septembre 1939, il est engagé volontaire. En novembre 1940, il est relevé de ses fonctions d’inspecteur d’académie de Paris en application de la législation relative aux Israélites du 17 juillet 1940. Il intègre alors le réseau du Musée de l’Homme et participe au journalRésistances. En 1941, après le démantèlement du réseau, il passe en zone libre, à Toulon, où il crée, avec John Mentha, le noyau du réseau local Franc-Tireur. Il est également collaborateur desCahiers de la Libérationet du journal clandestinÉtoiles(sous le pseudonyme de Jacques ou Jean Villefranche) et fondateur de Quarante-quatre. A la Libération, il retrouve à Toulouse son ami Jean Cassou. Il est réintégré dans ses fonctions d’inspecteur d’académie en 1944 et devient vice-président de l’Action artistique en 1946. Il rejoint la commission française de l’UNESCO avant de diriger le cabinet du ministre de l’Éducation nationale Pierre-Olivier Lapie (1950-1951). Il devient ensuite directeur des Affaires culturelles au ministère de l’Éducation nationale, directeur du service universitaire des relations avec l’étranger et président du Bureau international de l’éducation.
Éditeur scientifique, il a dirigé les travaux des cinq premiers volumes de l’Encyclopédie française, dont il est le maître d’œuvre du tome 10. Écrivain, il a publié un recueil de vers intituléRoutes(1920, réédition en 1953), et de prose,Paysages(1934), ainsi qu’unHommage à Charles Péguy(1933).
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