Arthur Mugnier naît le 27 novembre 1853 à Lubersac (Corrèze). Il fait ses études à Nogent-le-Rotrou puis à Paris au séminaire Saint-Sulpice. Se sentant appelé par la vie pastorale, il abandonne l’enseignement et devient vicaire de Saint-Nicolas-des-Champs en 1879, de Saint-Thomas d’Aquin en 1882 puis de Sainte-Clotilde en 1901. Plus ou moins en disgrâce au sein du clergé parisien, à cause de ses critiques envers la hiérarchie ecclésiastique incapable de comprendre l’esprit de son temps et de ses relations avec l’abbé Loisyon, prêtre excommunié, il est néanmoins célèbre pour avoir participé à la vie mondaine et littéraire parisienne. Il est l’intime d’Huysmans, d’Anatole France, d’Anna de Noailles, de la princesse Bibesco, de Marcel Proust et de Paul Valéry. Il rencontre souvent Charles Du Bos, Jean Cocteau, Drieu La Rochelle et Louise de Vilmorin. Parmi les jeunes filles auxquelles l’abbé dispense un enseignement religieux figure Elaine Greffulhe, fille de la comtesse Greffulhe. Il se montre très critique envers l’Action française de Charles Maurois. Les horreurs de la guerre franco-allemande de 1870 et de la Commune de Paris font de lui un pacifiste convaincu. Du 16 juin 1879 au 27 novembre 1939, il tient un Journal de sa vie sacerdotale et mondaine. Il meurt le 1er mars 1944 à Paris.
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