député de la Loire-Inférieure
Paul-François Dubois (1793-1874) fait ses études au lycée de Rennes, puis, en 1812, entre à l’École normale supérieure. En 1814, il est nommé régent de mathématiques à Guérande. Au retour de l’île d’Elbe, il refuse de prêter serment à l’Acte additionnel aux constitutions de l’Empire, mais il n’est pas inquiété. En revanche, s’étant enrôlé dans la fédération bretonne qui défendit Guérande contre les royalistes, il est destitué à la Seconde Restauration, mais, dès novembre 1815, il est nommé régent de langue grecque, puis de rhétorique au collège de Falaise. Professeur de seconde au lycée de Limoges (1818), professeur de rhétorique à Besançon (1819), il enseigne l’éloquence française à la faculté des lettres et est nommé en 1820 professeur de rhétorique au lycée Charlemagne à Paris. Suspendu pour manquement au devoir de réserve et chassé de l’Université en 1823, il collabore au journal libéral Tablettes universelles, au Censeur européen, puis fonde, en 1824, Le Globe avec Pierre Leroux, Jean-Philibert Damiron, Théodore Simon Jouffroy et Alexandre Lachevardière. C'est l’un des journaux libéraux les plus opposés à la Restauration : Paul-François Dubois est d’ailleurs condamné en 1830 à quatre mois de prison de 2 000 francs d’amende pour un article intitulé « La France et les Bourbons en 1830 ». Il participe à la Révolution de Juillet et prend la direction du Globe qu’il abandonne dès le mois d’août. La Monarchie de Juillet le réintègre dans les cadres de l’Université en le nommant inspecteur général des études (octobre 1830). Le 5 juillet 1831, il est élu député de la Loire-Inférieure (Nantes), fonction qu’il conservera jusqu’en 1848. Il abandonne cette même année la chaire de littérature française qu’il occupait à l’École polytechnique depuis 1834. En 1840, il obtient le poste de directeur de l’École normale, qu’il perd en 1851 en raison de ses opinions libérales, puis est démis ses dernières fonctions universitaires en 1852. Désormais à la retraite, il est toutefois élu à l’Académie des sciences morales et politiques en 1870.
Notice d'autorité de la BnF
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