Hippolyte Ribière (1822-1885) est le fils d’un notaire royal, maire de Champlay (Yonne). Il obtient son doctorat en droit en 1846 et exerce la profession d’avocat à Auxerre. En 1848-1849, il est conseiller de la préfecture de l’Yonne. Poursuivant sa carrière juridique, en 1862, il accède au poste de bâtonnier, toujours à Auxerre. En 1868, il fonde dans sa ville la Société d’instruction populaire et devient membre de la Ligue de l’Enseignement. De conviction républicaine, sa carrière politique ne commence véritablement qu’en 1870, à la chute du Second Empire. Candidat républicain aux législatives de 1864, il n’avait en effet pas été élu. Nommé préfet de l’Yonne le 4 septembre 1870, il conserve cette fonction après la guerre et n’est destitué qu’à la chute de Thiers en mai 1873. Il redevient alors avocat et mène de front une carrière politique locale : en 1874, il est conseiller général de l’Yonne (canton de Toucy) et, en 1875, conseiller municipal d’Auxerre. Il réussit l’année suivante à se faire élire sénateur de l’Yonne (30 janvier 1876) : il se place alors au côté de la gauche républicaine. Durant son mandat, il est rapporteur des lois du 16 mai 1881 et du 28 mars 1882 sur l’obligation et la laïcité de l’instruction primaire. Il est réélu conseiller général en 1882 et sénateur en 1884. Il est vice-président, puis président de la gauche républicaine au Sénat jusqu’à sa mort en 1885.
Sa fille Pauline (1854-1923) épouse en 1876 le député de l’Yonne Étienne Flandin, dont elle a deux fils : Charles et Pierre-Étienne.
Hippolyte Ribière est le grand-père de Charles Flandin.
Etienne Flandin est le gendre d'Hippolyte Ribière.
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