directeur général du Groupe Air France (1998-2004) puis directeur général exécutif du Groupe Air France-KLM (2004-2008)
Le conseil d’administration oriente l’activité d’Air France et veille à l’application des décisions prises avec ces administrateurs. Ce même conseil nomme un directeur général pour aider le président dans une partie de ses fonctions.
Histoire :
Dès la création d’Air France, Ernest Roume devient en 1933 président d’Air France. Après consultation des rapports d’activité annuels postérieurs à 1933, il n’y a plus de mention de président mais seulement du directeur général et de ses directeurs généraux adjoints jusqu’en 1967. Sur proposition du conseil d’administration, Georges Galichon est nommé président du conseil d’administration et de la Compagnie Air France par le décret du 23 janvier 1967 remplaçant ainsi Joseph Ross, dont le mandat de directeur général est venu à expiration. C’est à partir de ce décret qu’Air France commence à avoir un président à la tête de sa compagnie en plus d’un directeur général. Ce président prend à la fois les rennes d’Air France mais préside également le conseil d’administration, ce qui n’était pas le cas antérieurement. Ainsi, Jean-Cyril Spinetta est nommé président-directeur général d’Air France le 22 septembre 1997, succédant à Christian Blanc.
Toutefois, il faut dissocier et distinguer la fonction de président du conseil d’administration de celle de directeur général. En effet, selon une loi relative aux nouvelles régulations économiques en date du 15 mai 2001, les sociétés peuvent dissocier les fonctions de président et de directeur général. Toutefois, cette loi est passée un peu inaperçu au sein de la compagnie. Le 26 septembre 2008, Jean-Cyril Spinetta décide, sur proposition aux conseils d’administration d’Air France et d’Air France-KLM, de dissocier les fonctions de président du conseil d’administration et de directeur général exécutif d’Air France-KLM et d’Air France. En application de la loi de 2001, les conseils d’administration d’Air France et d’Air France-KLM décident conjointement de dissocier les deux fonctions en désignant deux personnes distinctes, Jean-Cyril Spinetta en tant que président du conseil d’administration et Pierre-Henri Gourgeon en la qualité de directeur général exécutif de l’entreprise.
Contexte économique
L’exercice de 1997-1998 confirme le redressement de la compagnie avec des bénéfices, lié à la fusion d’Air France et d’Air France Europe (ex Air-Inter) qui a permis l’intégration des réseaux internationaux et domestique des deux compagnies. En ce sens, les résultats obtenus permet la poursuite de l’amélioration de la compétitivité. Décidée par le Gouvernement, l’ouverture du capital d’Air France renforce ainsi les chances de développement de l’entreprise avec la participation d’investisseurs privés comme les salariés d’Air France.
Dès le 22 février 1999, Air France entre en bourse. Dans le même temps, Air France lance sa stratégie d’entreprise « d’une compagnie nationale, faire d’Air France une compagnie major » mettant en oeuvre 19 chantiers prioritaires afin de satisfaire les clients de la compagnie. Air France choisi un partenariat avec Delta Air Lines afin de créer une alliance globale vers la fin 1999.
Malgré les attentats du 11 septembre 2001 paralysant tout le trafic aérien partout dans le monde, Air France connaît des résultats positifs en raison de l’augmentation du trafic à hauteur de 7%. La compagnie développe ses atouts en créant une alliance Skyteam. Après l’ouverture du capital, la suite logique est la privatisation progressive d’Air France.
Malgré la succession de crises depuis 2001, Air France affiche des résultats satisfaisants. En 2003, Air France signe un accord de rapprochement avec KLM donnant ainsi naissance en mai 2004 à une société holding. Malgré la crise du 11 septembre et de ses conséquences, les résultats financiers sont en hausse dès 2004 permettant de multiplier son résultat d’exploitation par 3,4 en trois ans.
Toutefois, avec la crise économique de 2008, Air France perd 4,5% de ces capacités dans l’activité passager en raison du ralentissement de la demande de transport aérien et de la hausse du prix du pétrole.
Contexte social
Dès 1997-1998, un conflit social se dissipe mettant fin à la grève du personnel navigant revendiquant une hausse de salaire. En ce sens, une réflexion est menée sur l’évolution de la durée de travail afin d’aboutir à des propositions satisfaisantes pour les salariés. Depuis 1999, Air France connaît trois années exceptionnelles de recrutement. Avec l’attente du 11 septembre 2001, les embauches sont gelées privilégiant ainsi les embauches en interne. Malgré une période d’accalmie avec l’alliance rapprochée avec KLM, Air France connaît de nombreuses difficultés avec la crise de 2008.
Pierre-Henri Gourgeon fait ses débuts en tant que qu'adjoint au chef du cabinet militaire de Pierre Mauroy, Premier Ministre, pour les affaires d'aéronautique et d'armement de 1981 à 1983, et chargé de mission pour les affaires industrielles de 1983 à 1984. Michel Delabarre, ministre de l’Equipement, du Logement, des Transports et de la Mer, le nomme conseiller chargé de l’Aviation civile au sein de son cabinet en 1988 puis directeur général de l'aviation civile de 1900 à 1993. Nommé président-directeur général de Servair et de sa filiale Saresco en juillet 1993, il devient très rapidement un des conseillers du président-directeur général, Christian Blanc en 1996. Ainsi, en janvier 1998, il est nommé directeur général d’Air France.
Fonctions et activités
- directeur général du Groupe Air France (1998-2004)
- directeur général exécutif du Groupe Air France-KLM (2004-2008)
Notice Wikipédia
Pierre-Henri Gourgeon est adjoint au chef du cabinet militaire du 14 janvier 1982 au 4 août 1983 et, en parallèle, chargé de mission pour les entreprises en difficulté et l'industrie aéronautique du 16 avril 1983 au 17 juillet 1984.
Pierre-Henri Gourgeon est président d'Air France- KML