Raymond Cartier naît le 13 juin 1904 à Niort d’un père mécanicien. Après une licence en droit et en lettres à l’Université de Paris, il se lance dans le journalisme. Proche de l’écrivain et journaliste de droite modérée Henri de Kérillis, il rédige avec lui, en 1931, un ouvrage intitulé Faisons le point, où sont analysés la crise internationale et les problèmes politiques français. En 1937, ils participent tous les deux à la création du quotidien L’Époque, à la ligne éditoriale farouchement patriotique et anti munichoise, mais aussi opposée au pacifisme de droite de Charles Maurras. En 1939, ils publient un essai intitulé Laisserons-nous démembrer la France ? où ils expriment leur vision pessimiste de l’avenir.
Durant la Seconde Guerre mondiale, Raymond Cartier est capitaine à la Sécurité militaire et, à ce titre, est le premier à interroger le prisonnier Kurt Gerstein, l’officier nazi qui avait tenté en vain de prévenir les alliés de la réalité du génocide juif.
Il reprend ses activités de journaliste après guerre. Correspondant à New York pour Samedi Soir, il est ensuite grand chroniqueur à Paris Match dès les années 1950, où ses chroniques, qui portent sur l'actualité internationale et la géopolitique font le succès du titre. Journaliste à la radio, il tient aussi une chronique sur RTL de 1951 à 1975.
Respecté, à l'instar de Raymond Aron, comme une grande plume de la presse écrite et comme une voix officieuse de la France, il publie en 1966 une monumentale Histoire de la Seconde Guerre mondiale aux éditions Paris-Match Larousse, dont l'iconographie (cartes, photos) et la qualité du texte restent une référence.
Anticolonialiste, il milite pour que la France s’occupe prioritairement de son propre développement économique. Il est par ailleurs partisan de la construction européenne. Il rédige plusieurs articles et livres sur l'Europe dont Les 19 Europes, tableau des pays de l'Europe de l'Ouest.
Notice d'autorité de la BnF
Notice wikipédia