Le 21 août 1944, quatre jours après la suppression du journal Le Petit parisien, ses locaux sis 18, rue d'Enghien dans le 10e arrondissement de Paris sont utilisés pour installer deux quotidiens, L'Humanité et Le Parisien libéré.
Le Parisien libéré est fondé le 22 août 1944 sous la forme d'une coopérative ouvrière par Émilien Amaury et trois résistants nommés administrateurs, Robert Burron, Jean Helleu et Félix Garras, et Claude Bellanger comme directeur général.
Se présentant comme un journal « populaire de qualité », Le Parisien libéré adopte tout d'abord un positionnement politique large avant d'afficher une tendance gaulliste.
En 1947, le quotidien se transforme en société anonyme et crée un prix littéraire, le « grand prix Vérité », qui récompense un récit vécu ou un reportage.
Entre 1945 et 1970, ses tirages augmentent régulièrement passant de 222 000 en 1945 à 1 180 000 en 1969, avant de décliner suite à la crise de 1970. Le journal perd alors la moitié de son lectorat. Cette situation s'aggrave encore entre 1975 et 1977 avec le développement de conflits syndicaux qui aboutissent à une baisse de tirage.
À partir de mars 1960, Le Parisien libéré entame une politique stratégique de régionalisation en étendant ses éditions dans les départements de l'Oise, de l'Eure, de l'Yonne, des Hauts-de-Seine, de la Seine-Saint-Denis et du Val-de-Marne. En parallèle, le groupe de presse Amaury s'enrichit de titres sportifs (notamment L'Équipe), de journaux de province, de magazines ( Point de vue) et de mensuels féminins ( Marie-France).
En février 1966, parallèlement à son édition habituelle, Le Parisien libéré crée une édition en petit format « spécial métro-Île de France ».
Émilien Amaury dirige le journal jusqu'à sa mort en 1977. À son décès, un conflit juridique oppose ses ayants-droit durant six ans. Finalement, en 1983, sa fille Francine Amaury reprend les magazines Marie-France et Point de Vue tandis que Le Parisien libéré est repris par son fils Philippe Amaury. C'est sous son impulsion que, le 25 janvier 1986, Le Parisien libéré est rebaptisé Le Parisien avec le lancement d'une nouvelle formule, imprimée en partie en couleurs.
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