Fille aînée de Benoît Antoine Turgot (1705-1771), seigneur de Saint-Clair et de Congy, conseiller au Parlement de Normandie, et d’Agnès Langlois de Rézy, Antoinette Charlotte Turgot de Saint-Clair devient, à la mort de ses deux jeunes frères puînés, l’héritière présomptive de la famille et la dernière représentante de la branche des Turgot de Saint-Clair. À 18 ans, en 1762, elle épouse René Gabriel, chevalier, comte de Boisgelin, vicomte de Pléhédel, colonel d’un régiment à son nom, puis brigadier général, croix de Saint-Louis, qui s’est illustré dans la guerre de Succession d’Autriche, alors âgé de 35 ans, avec 200 000 livres de dot. Leur mariage dure moins de trois ans, car le comte de Boisgelin meurt en 1764, laissant sa jeune épouse veuve et sans postérité durant le reste de son existence. Pourvue d’un douaire confortable à la mort de son mari, et héritière d’importants biens à la mort de son père en 1771, Antoinette Charlotte Turgot de Saint-Clair possède en particulier : l’hôtel de Sully (62, rue Saint-Antoine, à Paris) acquis par son père, apporté en dot à son mariage et vendu en 1796 ; le château de Champfleury (à Carrières-sous-Poissy, Yvelines), acquis en 1788 ; les châteaux familiaux du Grippon (Manche) et de Lantheuil (Calvados) où elle se retire sous la Restauration et où elle meurt en 1827.
La comtesse de Boisgelin est membre de la famille Turgot.