Louise Napoléone Mouton de Lobau est l’aînée des trois filles de Georges Mouton (1770-1838), comte de Lobau et de l’Empire, maréchal et pair de France, et de Félicité d’Arberg (1790-1860) de Valengin et du Saint-Empire, elle-même fille du feld-maréchal, gouverneur de Mons et grand-bailli du Hainaut, et de Louise de Stolberg, apparentée aux plus grandes maisons d’Allemagne, dame d’honneur et surintendante de la Maison de l’impératrice Joséphine. Née le même jour que le roi de Rome, elle est la filleule de l’empereur Napoléon Ier. Elle épouse en 1830 Louis Félix Étienne, marquis Turgot (1796-1866), petit-neveu du ministre de Louis XVI. Officier dans la Garde royale, proche de Louis XVIII, celui-ci quitte le service à la Révolution de 1830, se rallie à Louis-Philippe et siège à la Chambre des pairs (1832), se retire à la révolution de 1848, avant de devenir, sous Louis-Napoléon Bonaparte, ministre des Affaires étrangères (octobre 1851-juillet 1852), puis sénateur (1852) et enfin ambassadeur (1853) à Madrid, puis à Berne. En 1838, la marquise Turgot recueille une partie de la colossale succession de son père ; en 1860, une partie de celle de sa mère, héritière des Arberg de Valengin ; et, en 1875, une partie de celle de son cousin le comte Klein, fils du général Klein. Louise Napoléone Mouton de Lobau est la mère de Jacques, dernier marquis Turgot (1835-1888), et de Marie-Félicité Turgot (1833-1897), qui épouse Gustave Dubois de l’Estang (1823-1881). Après la mort de son mari, elle assure l’exécution d’importants travaux dans son hôtel parisien (58, rue Saint-Nicolas-d’Antin, devenu 124, rue de Provence), foyer de vie mondaine, et dans son château de Lantheuil (Calvados) pour la construction d’une nouvelle aile sous la direction de Marcotte, architecte à Caen (1867-1872). La collection de porcelaines de Sèvres, de Saxe, de Chine, du Japon rassemblée par ses soins est dispersée, après sa mort, en mars 1887.
La marquise Turgot est membre de la famille Turgot.