En passant en trois générations de l’épicerie caennaise à la noblesse titrée des marquis, la famille de Morant connaît une élévation frappante dans le maniement des finances de l’État au tournant des XVIe et XVIIe siècles. S’il revendique cette ascendance relevée, le comte Georges de Morant naît à Neuilly en 1878 dans une famille de confiseurs. Homme de lettres, bibliophile, collectionneur, héraldiste, historien et journaliste, il est l’auteur de très nombreuses notices généalogiques spécialisées dans les parentés prestigieuses. À partir de 1910, il publie, d’abord dans une collection intitulée « Nobiliaire du XXe siècle, registre officiel de la noblesse », des travaux consacrés essentiellement à des familles subsistantes descendant des rois de France en ligne féminine (familles de Bar, de Mazière, de Chansiergues, de Constantin, de Bailliencourt, de Hanot, etc., études recueillies plus tard en 3 volumes sous le titre Le Sang royal de France, 1925-1930) et à la famille de Jeanne d’Arc (l’auteur est lui-même président de l’Association des petits-neveux de Jeanne d’Arc). Georges de Morant est membre de l’Académie royale d’histoire (Espagne). Pendant et après la première guerre mondiale, il fait paraître en plusieurs livraisons La noblesse française au champ d’honneur (1916-1920). Il est aussi l’auteur de L’Armorial français. Recueil général des familles nobles de France : organe officiel des cours, du monde diplomatique et de l’aristocratie européenne (1931). Il est enfin pendant trente ans directeur de la publication de l’ Annuaire de la noblesse de France (1931-1960). Il meurt à Paris en 1961.
Notice d'autorité BnF