En 1949, Roger Duchet, ancien membre du Parti radical et maréchaliste, crée le Centre national des indépendants (CNI). Cela permet de fédérer des militants issus de la droite et du centre voulant se démarquer des gouvernements de Troisième Force entre partis de gauche : radicaux, socialistes et communistes. Le nouveau parti est également épaulé par des membres de l’ancienne Fédération républicaine, qui disparaît définitivement en 1948 au profit notamment du Parti républicain de la liberté (PRL).
Le CNI fusionne avec le Parti paysan d’union sociale (PPUS) en 1951 et prend alors le nom de Centre national des indépendants et paysans (CNIP) qu’il conserve jusqu’à nos jours. La même année, le CNIP absorbe également une partie du PRL dont les autres membres choisissent de rejoindre le Rassemblement pour la France (RPF) du général de Gaulle.
Aux législatives de 1951 et de 1956, le CNIP enregistre de bons scores qui lui permettent d'obtenir à chaque fois presque cent sièges dé députés à la Chambre et de former ainsi son propre groupe, celui des Républicains indépendants (RI).
A partir de la Cinquième République, le CNIP perd de l’importance sur l’échiquier politique, à l'instar du MRP et du Parti radical, dans un contexte où la vie politique française se structure autour de grandes forces majoritaires suivant une tendance à la bipolarisation. Dès les élections présidentielles de 1965, Antoine Pinay, alors candidat favori du parti, se désiste. Les militants doivent reporter leurs voix sur Jean Lecanuet du Mouvement républicain populaire (MRP) qui est battu dès le premier tour. L’année d’après, le CNIP participe à la formation du Centre démocrate (CD), mais reprend son indépendance dès 1967. Devenu un parti de rang secondaire, le CNIP continue depuis de présenter des candidats aux élections législatives et locales tout en constituant surtout une force d’appoint pour d’autres formations de la droite et du centre-droit.
Le CNIP a compté dans ses rangs des personnalités majeures de la Quatrième et de la Cinquième République : Antoine Pinay (ministre des Finances en 1952-1953 puis de 1958 à 1960), Joseph Laniel (président du Conseil en 1953-1954), René Coty (président de la République de 1954 à 1958), Valéry Giscard d’Estaing (député du Puy-de-Dôme à partir de 1956 sous l’étiquette du CNIP avant son évolution vers d’autres formations politiques) ainsi que Maître Jacques Isorni, avocat du maréchal Pétain.
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