Née en 1912 et diplômée de l’École Libre des Sciences Politiques, puis docteur d’État ès lettres avec une thèse intituléeLa Vie Catholique, un journal d’avant-garde, Élisabeth Terrenoire (1912-1992) est tout d’abord, dans les années 1930, proche collaboratrice de son père Francisque Gay, fondateur et directeur deLa Vie Catholiqueet du quotidienL’Aube, qui accueillirent de prestigieuses signatures de l’entre-deux-guerres, dont celle du colonel de Gaulle.
Elle épouse en 1935 le journaliste Louis Terrenoire, alors secrétaire de la rédaction deL’Aube. Bien qu’atteinte de poliomyélite quelques mois après son mariage et gravement handicapée pour la vie, elle a eu trois enfants : François Terrenoire ; Alain Terrenoire, homme politique ; Marie-Odile Terrenoire, sociologue.
Élisabeth Terrenoire a partagé, dès l’été 1940, l’engagement dans la Résistance de son mari (il fonde l’hebdomadaireTemps nouveaupuisLe Bulletin de la France combattanteet est nommé en 1943, secrétaire du Conseil National de la Résistance), ce qui lui vaut d’être interpellée par la Gestapo lors de ses arrestations. Louis Terrenoire est arrêté par la Gestapo le 10 décembre 1943, relâché puis arrêté une seconde fois le 23 mars 1944, torturé et déporté à Dachau le 18 juin 1944. Élisabeth Terrenoire ne peut échapper aux poursuites qu’en fuyant avec ses enfants et en changeant en permanence d’hébergement jusqu’à la libération de Paris.
Dès 1946 elle publieCombattantes sans uniforme, les femmes dans la Résistance, qui a été préfacé par Geneviève De Gaulle. En 1976 elle rend hommage à son père, Francisque Gay, en publiant :Un c ombat d'avant-garde. Francisque Gay et«La vie catholique», préfacé par l’historien René Rémond, de l’Académie française. Cet ouvrage reçoit en 1977 le prix Roland de Jouvenel de l'Académie française.
Élisabeth Terrenoire est décédée en 1992, la même année que son mari.
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