La date de début correspond à la date de déclaration en préfecture. La date de fin correspond à la date de fin d'activité approximative.
En 1934 s'ouvre à Paris la première Maison de la culture, sous l’égide de l’Association des écrivains et artistes révolutionnaires (AEAR). Cette dernière, fondée en mars 1932 par Adrien Gustave Henri Barbusse (1873-1935) et Paul Vaillant-Couturier (1892-1937), compte parmi ses membres Romain Rolland (1866-1944), Paul Éluard (1895-1952), André Breton (1896-1966), Louis Aragon (1897-1982) et André Malraux (1901-1976). Le but de l'AEAR est la constitution d’un front d’intellectuels unis sur les mots d’ordre de la lutte idéologique contre la guerre et le fascisme dans les perspectives qui sont alors celles de l’Internationale communiste. En ce sens, la Maison de la culture accueille des conférences sur des thèmes scientifiques et culturels mais aussi des spectacles du Groupe Octobre de la Fédération des théâtres ouvriers de France et des concerts du groupe Les Chansonniers antifascistes.
Dans le contexte du gouvernement du Front populaire, l’Association des Maisons de la culture est déclarée à la préfecture le 22 mai 1936. Le siège de l'association est d'abord sis 12, rue Navarin, dans le 9e arrondissement de Paris puis, à partir du 10 mai 1937, 29, rue d'Anjou, dans le 8e arrondissement de Paris. L’objet de cette association est de grouper les meilleurs spécialistes des arts et des lettres pour la défense et l’illustration du patrimoine culturel de la France et de poursuivre la tradition d’invention de notre pays dans le domaine de la création artistique. Outre l’organisation d’activités culturelles, l’association est impliquée dans le domaine politique, en particulier dans le soutien aux républicains espagnols et l’engagement en faveur du pacifisme.
L’association comprend notamment parmi ses membres Louis Jouvet (1887-1951), Arthur Honegger (1892-1955), Jean Renoir (1894-1979), André Jules Louis Chamson (1900-1983), Robert Desnos (1900-1945), Jean-Louis Barrault (1910-1994), etc. L’activité de l’AMC perdure au moins jusqu’en août 1939, puis s’arrête vraisemblablement avec le début de la guerre en France.
L’Association des Maisons de la culture est gérée, à l’échelon national, par le secrétariat général. En province, trente régions culturelles regroupent les maisons de la culture, qui fédèrent les cercles culturels locaux et les sections d’associations fédérées ou affiliées (Fédération musicale populaire, associations d’écrivains, Camping et culture, cercles culturels des Amis de l’URSS, Fédération espérantiste, etc.).