Le service chargé de l’hydraulique agricole comprend deux bureaux : en 1881, l’un est chargé de l’irrigation, drainage et service divers, l’autre des dessèchements et assainissements. Cette organisation double demeure constante, avec l’ajout d’un service des études techniques et du secrétariat (assurant notamment le secrétariat des commissions consultatives) en 1882, même si les attributions de ces deux bureaux varient parfois. En 1882, la division de l’hydraulique devient une direction, puis en 1903 prend le nom de direction de l’hydraulique et des améliorations agricoles. Son administration s’étoffe : le premier bureau se divise en deux sections (1re section : police des eaux, dessèchement et assainissements ; 2e section : améliorations agricoles permanentes diverses) tandis que le 2e bureau est chargé des canaux d’irrigation et de submersion et des affaires générales. Le 21 octobre 1911, le service de l’hydraulique et des améliorations agricoles est rattaché à la direction générale des Eaux et Forêts, mais reste organisé en deux parties et comporte toujours un service technique.
La gestion des eaux dépend dans son ensemble du ministère des Travaux publics jusqu’à la création du ministère de l’Agriculture en 1881. La division de l’hydraulique agricole, confiée à un inspecteur général des ponts et chaussées, rejoint alors le nouveau ministère. Le ministère des Travaux publics conserve toutefois ses compétences sur les cours d’eaux domaniaux, tandis que la gestion des cours d’eau dits non navigables ni flottables relève du ministère de l’Agriculture. Le service de l’hydraulique agricole est en fait chargé de l’aménagement du territoire rural au sens large, ce que traduit en 1903 l’adoption du nom de direction de l’hydraulique et des améliorations agricoles. Cette direction gère les questions concernant les canaux d’irrigation, les marais salants, la mise en valeur des communaux, la police et l’entretien des cours d’eau non navigables ni flottables, l’assainissement des terres humides, le contentieux concernant ces affaires, la réalisation de cartes topographiques et de statistiques, et les affaires relatives à la comptabilité et au personnel extérieur au ministère. Toutefois, l’hydraulique agricole partage des missions avec l’administration des eaux et forêts : le décret du 1er juillet 1897 confie ainsi l’étude des projets et l’exécution des travaux d’utilisation agricole des eaux dans les régions forestières ou pastorales à l’administration des Forêts. Cette dernière possède également un service des améliorations pastorales, des eaux et de la pisciculture. La proximité entre les deux directions conduit à un rattachement de ces deux entités le 21 octobre 1911 : la direction de l’hydraulique et des améliorations agricoles est intégrée à la direction générale des Eaux et Forêts. Les améliorations agricoles, dont l’importance a été particulièrement illustrée par la Première Guerre mondiale, prennent en 1926 le nom de génie rural, alors que le corps des améliorations agricoles avait déjà pris ce nom par un décret du 26 décembre 1918. Un rapport d’octobre 1930 expose l’accroissement et le développement du service de l’hydraulique, dont il recommande le détachement de la direction générale des Eaux et Forêts, qui représente elle-même un service colossal au sein de l’administration du ministère. Le décret du 8 octobre 1930 crée alors la direction du génie rural et de l’hydraulique agricole.
Notice BnF n° FRBNF12564551
Direction au sein du ministère