L’Union pour la démocratie française (UDF) est un parti fondé par Michel Poniatowski en 1978 autour du président Valéry Giscard d’Estaing qui avait été élu en 1974 en tant que républicain indépendant. Il s’agit alors de préparer les élections législatives de mars 1978 au terme desquelles il connaît un relatif succès aux côtés du RPR, avec qui il forme la majorité gouvernementale, mais le PS et le PCF obtiennent également des scores proches. Si une partie des adhérents du partis sont des membres directs, celui-ci est avant tout, comme son nom le laisse entendre, une fédération agrégeant différents partis du centre. Parmi ceux-ci les plus importants sont le Parti radical dit valoisien (PRV), c’est-à-dire le Parti républicain, radical et radical-socialiste installé place de Valois à Paris, le Centre des démocrates sociaux (CDS) et le Parti républicain, formation issue de la mouvance des républicains indépendants qui existe depuis la Troisième République.
L’UDF connaît un nouveau succès dans les urnes aux élections européennes de 1979. Après la défaite de son candidat aux présidentielles et aux législatives de 1981, le parti se maintient au niveau européen : les élections européennes de 1984 voient la victoire en France de la liste UDF-RPR conduite par Simone Veil.
Aux législatives de 1986, la coalition UDF-RPR obtient la victoire, mais celle-ci profite avant tout au RPR de Jacques Chirac. Deux ans plus tard, aux présidentielles de 1988, le candidat UDF Raymond Barre obtient un mauvais résultat, devancé non seulement par le PS victorieux mais aussi par le RPR. Après les législatives tenues la même année qui n’offrent pas au PS de majorité absolue, s’installe une formule originale de gouvernement à laquelle participent une partie des députés de l’UDF.
Allié au RPR pour les législatives de 1993, l’UDF participe à nouveau au gouvernement dans les cabinets d’Edouard Balladur puis d’Alain Juppé, après les présidentielles et législatives de 1995. En 1998, le parti se divise sur la question d’éventuelles alliances avec des membres du Front national. Le parti d’Alain Madelin, Démocratie libérale, quitte ainsi l’UDF au sein de laquelle la position de son nouveau président François Bayrou, marquée par le rejet de l’extrême-droite, est majoritaire. La même année, François Bayrou refonde le parti en organisant la fusion de certaines de ses composantes. Toutefois, les entités historiques comme le Parti radical conservent leur indépendance. Refusant une alliance avec le RPR lors des élections de 2002, François Bayrou arrive en quatrième position. La même année, la création de l’Union pour un mouvement populaire (UMP) par Jacques Chirac, entraîne avec elle le départ de nombreux membres de l’UDF, lesquels avaient déjà préféré le candidat Chirac lors du scrutin. L’UDF conserve toutefois un groupe indépendant à l’Assemblée nationale et renoue avec un certain succès électoral dès les régionales et les européennes de 2004, bénéficiant du mécontentement de la politique gouvernementale et également de son fort engagement européen. Le parti se positionne alors de manière indépendante, tant au niveau européenne en formant un nouveau groupe distinct de la droite, qu’en France en refusant de soutenir le gouvernement de Dominique de Villepin comme de s’allier à l’opposition socialiste, sauf lors de l’affaire dite du corbeau des frégates de Taïwan. Aux élections présidentielles de 2007, le candidat UDF François Bayrou arrive en troisième position derrière Nicolas Sarkozy (UMP) et Ségolène Royal (PS).
La même année est fondé le Mouvement démocrate (MoDem) en vue des élections législatives. L’UDF entre en sommeil.
Notice d'autorité BnF
Notice Wikipédia