2019-04-26
2019-05-27
Création (par Magalie BONNET)
2019-04-26
Modification (par Solange BIDOU)
2019-05-27
P. Charbonnier, 27/05/2019 : ajout relation d'identité, indexation lieu revue, autre forme du nom corrigée, pas d'article wikipédia
Site officiel de Ina Bandy (http://www.inabandy.org)
Beaumont-Maillet, Laure, Françoise Denoyelle et Dominique Versavel (dir.). La photographie humaniste, 1945-1968 : autour d'Izis, Boubat, Brassaï, Doisneau, Ronis... Paris : Bibliothèque nationale de France, 2006.
Identifiant ARK de la notice d'autorité BnF (http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb14967549x)
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Bandy, Ina (1903-1973)
identifiant de l'agent dans le référentiel des producteurs du SIA des Archives nationales de France
052248
Bandy, Ina (1903-1973)
Bandy, Ina (1903-1973)
nom d'agent : forme préférée
Gurevitch, Ida
Gurevitch, Ida
1903-10-14
1973-02-18
1903-10-14
1973-02-18
Ida Gurevitsch est née à Tallin en Estonie (à l’époque, région de l’Empire Russe). Elle fuit, avec sa mère et ses trois frères, les champs de bataille de la Première Guerre mondiale puis les luttes désordonnées de la révolution dont un de ses frères sera la victime, fusillé par les soldats du Tsar.
Au début des années 1920, la mère d’Ida quitte son mari et part accompagner son fils cadet Benjamin faire ses études en Allemagne. Ida séjourne à Moscou. Elle y rencontre Nicolas Neumann, photographe hongrois qui deviendra journaliste et écrivain. Ils se marient et quittent l’U.R.S.S. en 1925. Nicolas Neumann, alias Nicolas Bandy, apprend les ficelles du métier à celle qui deviendra Ina Bandy et qui gardera ce pseudonyme même après leur divorce. Elle traverse l’Europe, en séjournant en Allemagne avant de venir s’installer définitivement en France au début des années 1930. À Paris, elle se lie avec l’agence photographique "Alliance Photo" fondée par René Zuber et dirigée par Maria Eisner.
Durant la seconde guerre mondiale, alors que sa mère, son frère et sa famille fuient en URSS pour échapper aux persécutions nazies, elle choisit de rester en France. Se cachant vraisemblablement sous son pseudonyme, elle traverse la guerre en Zone libre. Probablement en relation avec la résistance, elle fait la connaissance de Bernard Anthonioz.
Après guerre, elle revient à Paris et s’installe sur l’île Saint-Louis. Elle y habitera jusqu’à sa mort. Elle occupe une petite chambre avec vue sur la Seine et dispose d’un petit local au rez-de-chaussée qui lui sert d’atelier. Elle réalise toutes les opérations elle-même, allant jusqu’à faire ses tirages de grand format sur le sol de sa cuisine. Ina Bandy réalise des reportages photographiques pour des magazines tels queELLE,Médecine de France,Art Newsou encore des journaux parisiens. Elle photographie, ainsi, entre autres, des personnalités des arts et de la culture : Giacometti, Calder, Chagall et bien d’autres. Elle rencontre Robert Ardouvin lors d’un reportage pour le journalCombatsur un groupe d’enfants qui occupe une station du métro parisien. Ina participe à l’aventure de l’association des "Amis des enfants de Paris" fondée par Robert Ardouvin qui prend en charge et accueille des enfants en situation de précarité, d’abord à Montreuil, puis dès 1948 à Vercheny dans la Drôme. Elle y effectuera régulièrement des séjours tout au long de sa vie. Par ailleurs, elle travaille pour divers organismes, tels que l'Unesco, Air France, les Archives nationales, où elle se lie d'amitié avec Régine Pernoud, le Commissariat Général au Tourisme en réalisant des photographies pour des affiches, des prospectus mais aussi des catalogues d’exposition. On la retrouve aussi dans l’illustration d’ouvrages ethnologiques ou historiques, en particulier pour Régine Pernoud. Pour autant, ses sujets de prédilection sont les enfants dont elle fera des milliers de photographies dont l’esprit situe son oeuvre au côté des photographes humanistes comme Robert Doisneau, Willly Ronis et Sabine Weiss.
Ina Bandy meurt le 18 février 1973 à l’hôpital Cochin à Paris. Sa famille étant en URSS au moment de sa mort, ses maigres biens sont dispersés. Elle est inhumée sur l’initiative de Robert Ardouvin dans le petit cimetière de Vercheny. Elle laissera à la fondation Robert Ardouvin toutes les photographies concernant l’association et la vie du village de Vercheny et elle confiera à Régine Pernoud une grande partie du reste de ses travaux photographiques, conservés au Centre Jeanne d’Arc à Orléans.