Au commencement, Dieu crée le ciel et la terre. La terre est comme un grand vide. Elle est dans la nuit. Une eau profonde la recouvre. Le souffle de Dieu se tient au-dessus de l’eau. Dieu dit: « Que la lumière brille! » Et la lumière se met à briller. Dieu voit que la lumière est une bonne chose. Alors il sépare la lumière de l’obscurité. Dieu appelle la lumière « jour », et l’obscurité, il l’appelle « nuit ». Il y a un soir, il y a un matin. Voilà le premier jour. Dieu dit: « Qu’un toit, au milieu de l’eau, la sépare en deux parties! » Et cela arrive. Ainsi, Dieu fait le toit qui sépare l’eau d’en haut et l’eau d’en bas. Dieu appelle le toit « ciel ». Il y a un soir, il y a un matin. Voilà le deuxième jour. Dieu dit: « Que toute l’eau qui est sous le ciel se rassemble au même endroit, et que le sol apparaisse! » Et cela arrive. Dieu appelle le sol « terre », et l’eau, il l’appelle « mer ». Dieu voit que c’est une bonne chose. Dieu dit: « Que la terre produise l’herbe verte, avec toutes sortes de plantes et toutes sortes d’arbres à fruits! Sur la terre, chaque plante aura ses graines. Chaque arbre aura ses fruits, avec des pépins ou un noyau, selon son espèce. » Et cela arrive. La terre produit de l’herbe verte avec toutes sortes de plantes et toutes sortes d’arbres. Chaque plante a ses graines selon son espèce. Chaque arbre a ses fruits, avec des pépins ou un noyau selon son espèce. Dieu voit que c’est une bonne chose. Il y a un soir, il y a un matin. Voilà le troisième jour. Dieu dit: « Que des lumières dans le ciel séparent le jour et la nuit! Elles marqueront les fêtes, les jours et les années. Dans le ciel, elles serviront à éclairer la terre. » Et cela arrive. Ainsi, Dieu fait les deux grandes sources de lumière: la plus grande pour commander au jour, et la plus petite pour commander à la nuit. Il fait aussi les étoiles. Dieu les place dans le ciel pour éclairer la terre, pour commander au jour et à la nuit et séparer la lumière de l’obscurité. Dieu voit que c’est une bonne chose. Il y a un soir, il y a un matin. Voilà le quatrième jour. Dieu dit: « Que toutes sortes d’animaux vivent dans la mer! Que les oiseaux volent dans le ciel au-dessus de la terre! » Dieu crée les grands animaux de la mer et toutes les espèces d’animaux qui se déplacent et s’agitent dans l’eau. Il crée aussi toutes les espèces d’oiseaux. Dieu voit que c’est une bonne chose. Dieu les bénit en disant: « Faites des petits, devenez nombreux. Remplissez l’eau des mers. Et vous, les oiseaux, devenez nombreux sur la terre. » Il y a un soir, il y a un matin. Voilà le cinquième jour. Dieu dit: « Que la terre produise toutes sortes d’animaux: animaux domestiques, petites bêtes et animaux sauvages de chaque espèce! » Et cela arrive. Ainsi, Dieu fait les différentes espèces d’animaux: les animaux sauvages, les animaux domestiques et les petites bêtes. Dieu voit que c’est une bonne chose. Dieu dit: « Faisons les êtres humains à notre image, et qu’ils nous ressemblent vraiment! Qu’ils commandent aux poissons dans la mer, aux oiseaux dans le ciel, aux animaux domestiques et à toutes les petites bêtes qui se déplacent sur le sol! » Alors Dieu crée les humains à son image, et ils sont vraiment à l’image de Dieu. Il les crée homme et femme. Puis il les bénit en disant: « Ayez des enfants, devenez nombreux. Remplissez la terre et dominez-la. Commandez aux poissons dans la mer, aux oiseaux dans le ciel et à tous les animaux qui se déplacent sur la terre. » Dieu dit: « Sur toute la terre, je vous donne toutes les plantes avec leurs graines. Je vous donne aussi tous les arbres qui portent des fruits avec des pépins ou un noyau: ce sera votre nourriture. Et je donne toute l’herbe verte comme nourriture à tous les animaux de la terre, à tous les oiseaux, à toutes les bêtes qui se déplacent sur le sol, en un mot, à tout ce qui est vivant. » Et cela arrive. Dieu regarde tout ce qu’il a fait. Et il voit que c’est une très bonne chose. Il y a un soir, il y a un matin. Voilà le sixième jour. Ainsi Dieu finit de créer le ciel, la terre et tout ce qu’il y a dedans. Le septième jour, Dieu a terminé le travail qu’il a fait. Et le septième jour, il se repose de tout le travail qu’il a fait. Dieu bénit le septième jour: il fait de ce jour-là un jour qui lui est réservé. En effet, ce jour-là, Dieu s’est reposé de tout son travail de créateur. Voilà comment Dieu a créé le ciel et la terre. Au moment où le Seigneur Dieu fait le ciel et la terre, il n’y a encore aucune plante dans les champs, et l’herbe n’a pas encore poussé. En effet, le Seigneur Dieu n’a pas encore fait tomber la pluie sur la terre, et il n’y a pas d’êtres humains pour cultiver le sol. Mais une sorte de source sort de la terre et arrose toute la surface du sol. Le Seigneur Dieu prend de la poussière du sol et il forme un être humain. Puis il souffle dans son nez le souffle de vie, et cet homme devient un être vivant. Ensuite, le Seigneur Dieu plante un jardin dans le pays d’Éden, vers l’est. Là, il met l’homme qu’il a formé. Le Seigneur Dieu fait pousser du sol toutes sortes de beaux arbres, avec des fruits délicieux. Au milieu du jardin, il place l’arbre de vie et l’arbre qui fait connaître ce qui est bien ou mal. Un fleuve sort du pays d’Éden pour arroser le jardin. De là, il se divise en quatre fleuves plus petits. Le premier fleuve, c’est le Pichon. Il fait le tour du pays de Havila. À cet endroit, il y a de l’or, et l’or de ce pays est pur. On y trouve aussi des plantes parfumées et une pierre précieuse rouge foncé. Le deuxième fleuve, c’est le Guihon. Il fait le tour de tout le pays de Kouch. Le troisième fleuve, c’est le Tigre. Il coule à l’est de la ville d’Assour. Le quatrième fleuve, c’est l’Euphrate. Le Seigneur Dieu prend l’homme et il le place dans le jardin d’Éden pour le cultiver et pour le garder. Le Seigneur Dieu donne cet ordre à l’homme: « Tu peux manger les fruits de tous les arbres du jardin. Mais tu ne dois pas manger les fruits de l’arbre qui fait connaître ce qui est bien ou mal. Oui, le jour où tu en mangeras, tu mourras, c’est sûr. » Le Seigneur Dieu se dit: « Pour l’homme, ce n’est pas bon d’être seul. Je vais lui faire une aide qui lui convienne parfaitement. » Avec de la terre, le Seigneur Dieu fait toutes sortes de bêtes sauvages et toutes sortes d’oiseaux. Il les amène à l’homme pour voir comment celui-ci va les appeler. Chaque animal doit avoir le nom que l’homme va lui donner. L’homme donne un nom à tous les animaux domestiques, à toutes les bêtes sauvages et à tous les oiseaux. Mais pour lui-même, il ne trouve pas l’aide qui lui convienne parfaitement. Alors le Seigneur Dieu fait tomber l’homme dans un sommeil très profond. Il lui prend une côte et il referme la peau à sa place. Avec cette côte, le Seigneur Dieu fait une femme et il l’amène à l’homme. Alors l’homme dit: « Cette fois, voici quelqu’un comme moi! Elle tient vraiment de moi par tout son corps. On l’appellera femme de l’homme, parce qu’elle vient de l’homme. » C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère pour vivre avec sa femme. Et les deux deviendront comme une seule personne. L’homme et sa femme sont nus tous les deux. Mais ils n’ont pas honte l’un devant l’autre. Parmi les bêtes sauvages que le Seigneur Dieu a faites, le serpent est le plus rusé. Il demande à la femme: « Est-ce que Dieu vous a vraiment dit: “Ne mangez aucun fruit du jardin”? » La femme répond au serpent: « Nous pouvons manger les fruits du jardin. Mais pour l’arbre qui est au milieu du jardin, Dieu a dit: “Ne mangez pas ses fruits et n’y touchez pas! Sinon, vous mourrez.” » Le serpent répond à la femme: « Pas du tout! Vous ne mourrez pas! Mais Dieu le sait bien: le jour où vous en mangerez, vos yeux s’ouvriront. Vous serez comme des dieux, vous pourrez savoir ce qui est bien ou mal. » La femme se dit: les fruits de cet arbre sont beaux, ils doivent être bons. Ils donnent envie d’en manger pour savoir plus de choses. Elle prend un fruit de cet arbre et le mange. Elle en donne à son mari qui est avec elle, et il en mange aussi. Alors leurs yeux s’ouvrent. Maintenant, ils voient qu’ils sont nus. Ils attachent ensemble des feuilles d’arbre, et cela leur sert de pagne. Le soir, un vent léger se met à souffler. Le Seigneur Dieu se promène dans le jardin. L’homme et la femme l’entendent et ils se cachent devant lui, parmi les arbres du jardin. Le Seigneur Dieu appelle l’homme. Il lui demande: « Où es-tu? » L’homme répond: « Je t’ai entendu dans le jardin. J’ai eu peur parce que je suis nu. Alors, je me suis caché. » Le Seigneur Dieu lui demande: « Qui t’a appris que tu étais nu? Est-ce que tu as mangé le fruit que je t’avais interdit de manger? » L’homme répond: « La femme que tu m’as donnée, c’est elle qui m’a donné ce fruit, et j’en ai mangé. » Le Seigneur Dieu dit à la femme: « Qu’est-ce que tu as fait là? » La femme répond: « Le serpent m’a trompée, et j’ai mangé du fruit. » Alors le Seigneur Dieu dit au serpent: « Puisque tu as fait cela, je te maudis: parmi tous les animaux, tu avanceras sur ton ventre et tu mangeras de la poussière tous les jours de ta vie. Voici ce que je décide: la femme et toi, vous deviendrez des ennemis. Ceux qui naîtront d’elle et ceux qui naîtront de toi deviendront des ennemis. Ceux qui naîtront d’elle t’écraseront à la tête, et toi, tu les blesseras au talon. » Ensuite, le Seigneur dit à la femme: « Je rendrai tes grossesses pénibles, et c’est dans la souffrance que tu mettras des enfants au monde. Tu seras attirée par ton mari, mais il sera ton maître. » Puis le Seigneur dit à l’homme: « Tu as écouté ta femme et tu as mangé le fruit que je t’avais interdit de manger. À cause de toi je maudis le sol. Tu devras te fatiguer tous les jours de ta vie pour tirer ta nourriture de la terre. Le sol produira pour toi des plantes épineuses de toutes sortes. Tu devras manger ce qui pousse dans les champs. Tu gagneras ta nourriture en transpirant beaucoup, jusqu’à ta mort. À ce moment-là, tu retourneras dans la terre d’où tu viens. Oui, tu es fait de poussière et tu retourneras à la poussière. » L’homme, Adam, donne à sa femme le nom d’Ève, c’est-à-dire « la Vivante ». En effet, elle est la mère de tous les vivants. Le Seigneur Dieu fait des vêtements en peau d’animal pour l’homme et la femme, et il les habille de cette façon. Le Seigneur Dieu se dit: « Eh bien, l’homme est devenu comme un dieu: il connaît ce qui est bien ou mal. Maintenant, il ne faut pas qu’il prenne aussi les fruits de l’arbre de la vie. S’il en mangeait, il vivrait pour toujours. » Alors le Seigneur Dieu chasse l’homme du jardin d’Éden et il l’envoie cultiver la terre qui a servi à le faire. Après que le Seigneur a chassé l’homme, il place des chérubins à l’est du jardin d’Éden. Avec une épée de feu qui tourne dans tous les sens, les chérubins gardent l’entrée du chemin qui conduit à l’arbre de la vie. L’homme s’unit à Ève, sa femme. Elle devient enceinte et elle met au monde Caïn. Puis elle dit: « Avec l’aide du Seigneur, j’ai donné la vie à un petit d’homme! » Elle met aussi au monde Abel, le frère de Caïn. Abel devient berger, et Caïn cultive la terre. À la fin de l’année, Caïn apporte quelques récoltes du champ. Il les offre au Seigneur. De son côté, Abel apporte les premiers agneaux de son troupeau. Et il offre au Seigneur les meilleurs morceaux. Le Seigneur reçoit avec plaisir Abel et son offrande. Mais il ne reçoit pas Caïn, ni son offrande. C’est pourquoi Caïn est très en colère. Son visage devient sombre de tristesse. Le Seigneur dit à Caïn: « Tu es en colère et ton visage est triste. Pourquoi? Si tu agis bien, tu peux te remettre debout. Si tu n’agis pas bien, le péché est comme un animal couché à ta porte. Il t’attend en cachette, prêt à t’attraper. Mais toi, sois plus fort que lui. » Caïn dit à son frère Abel: « Sortons! » Dehors, dans les champs, Caïn se jette sur son frère Abel et il le tue. Alors le Seigneur dit à Caïn: « Où est ton frère Abel? » Caïn répond: « Je ne sais pas. Est-ce que je suis le gardien de mon frère? » Le Seigneur continue: « Qu’est-ce que tu as fait là? J’entends la voix du sang de ton frère. Dans le sol, elle crie vers moi pour demander vengeance. Le sol s’est ouvert pour recevoir le sang de ton frère que tu as tué. Eh bien, maintenant, ce sol te maudit. Quand tu le cultiveras, il ne te donnera plus ses richesses. Tu iras toujours d’un endroit à un autre, et tu ne pourras jamais t’arrêter sur la terre. » Caïn dit au Seigneur: « Ma punition est trop lourde à porter. Aujourd’hui, tu me chasses de la bonne terre. Je vais être obligé de me cacher loin de toi. J’irai toujours d’un endroit à un autre, et je ne pourrai jamais m’arrêter sur la terre. Et celui qui me trouvera pourra me tuer. » Le Seigneur répond à Caïn: « Mais non! Si quelqu’un te tue, il faudra tuer sept personnes, pour que tu sois vengé. » Et le Seigneur met une marque sur Caïn. Alors celui qui le rencontrera ne pourra pas le tuer. Caïn part loin du Seigneur. Il va habiter au pays de Nod, à l’est d’Éden. Caïn s’unit à sa femme. Elle devient enceinte et elle met au monde Hénok. Caïn se met à construire une ville. Il donne à cette ville le nom de son fils Hénok. Hénok a un fils: Irad. Irad a un fils: Mehouyaël. Mehouyaël a un fils: Metouchaël. Metouchaël a un fils: Lémek. Lémek prend deux femmes: la première s’appelle Ada, la deuxième s’appelle Silla. Ada met au monde Yabal. C’est l’ancêtre de ceux qui habitent sous des tentes et élèvent des troupeaux. Son frère s’appelle Youbal. C’est l’ancêtre de tous ceux qui jouent de la cithare et de la flûte. Silla met au monde Toubal-Caïn. C’est le forgeron qui fabrique tous les outils en bronze et en fer. La sœur de Toubal-Caïn, c’est Naama. Lémek dit à ses femmes: « Ada et Silla, écoutez-moi! Mes chères femmes, faites attention à ce que je vais dire. Si on me frappe, je tue un homme. Si on me blesse, je tue un enfant. Pour venger Caïn, il faut tuer sept personnes. Pour me venger, il faudra en tuer 77. » Adam s’unit encore à sa femme. Ève met au monde un fils. Elle l’appelle Seth, et elle dit: « Caïn a tué Abel, mais Dieu m’a donné un autre fils à sa place. » Seth à son tour a un fils. Il l’appelle Énos. À ce moment-là, les gens commencent à prier Dieu en l’appelant Seigneur. Voici la liste des enfants et des petits-enfants d’Adam. Le jour où Dieu a créé les êtres humains, il les a faits pour qu’ils lui ressemblent. Dieu les a créés homme et femme. Il les a bénis et leur a donné le nom d’êtres humains, le jour même où il les a créés. À l’âge de 130 ans, Adam a un fils qui lui ressemble vraiment. Il l’appelle Seth. Après la naissance de Seth, Adam vit encore 800 ans. Il a d’autres fils et des filles. Au total, il vit 930 ans, puis il meurt. À l’âge de 105 ans, Seth a un fils: Énos. Après la naissance d’Énos, Seth vit encore 807 ans. Il a d’autres fils et des filles. Au total, il vit 912 ans, puis il meurt. À l’âge de 90 ans, Énos a un fils: Quénan. Après la naissance de Quénan, Énos vit encore 815 ans. Il a d’autres fils et des filles. Au total, Énos vit 905 ans, puis il meurt. À l’âge de 70 ans, Quénan a un fils: Malaléel. Après la naissance de Malaléel, Quénan vit encore 840 ans. Il a d’autres fils et des filles. Au total, Quénan vit 910 ans, puis il meurt. À l’âge de 65 ans, Malaléel a un fils: Yéred. Après la naissance de Yéred, Malaléel vit encore 830 ans. Il a d’autres fils et des filles. Au total, Malaléel vit 895 ans, puis il meurt. À l’âge de 162 ans, Yéred a un fils: Hénok. Après la naissance d’Hénok, Yéred vit encore 800 ans. Il a d’autres fils et des filles. Au total, Yéred vit 962 ans, puis il meurt. À l’âge de 65 ans, Hénok a un fils: Matusalem. Après la naissance de Matusalem, Hénok vit 300 ans en suivant le chemin de Dieu. Il a d’autres fils et des filles. Au total, Hénok vit 365 ans. Il suit le chemin de Dieu pendant toute sa vie, puis il disparaît. En effet, Dieu l’enlève auprès de lui. À l’âge de 187 ans, Matusalem a un fils: Lémek. Après la naissance de Lémek, Matusalem vit 782 ans. Il a d’autres fils et des filles. Au total, Matusalem vit 969 ans, puis il meurt. À l’âge de 182 ans, Lémek a un fils. Il l’appelle Noé en disant: « Le Seigneur a maudit le sol. Mais ce garçon nous encouragera dans nos travaux et dans la fatigue que nous devons supporter. » Après la naissance de Noé, Lémek vit encore 595 ans. Il a d’autres fils et des filles. Au total, Lémek vit 777 ans, puis il meurt. À l’âge de 500 ans, Noé a trois fils: Sem, Cham et Japhet. Les êtres humains deviennent très nombreux sur la terre et ils mettent au monde des filles. Les habitants du ciel voient que ces filles sont belles et ils choisissent leurs femmes parmi elles. Alors le Seigneur se dit: « Le souffle de vie que j’ai donné aux êtres humains ne restera pas toujours en eux. En effet, ils vont mourir un jour. À partir de maintenant, ils ne vivront pas plus de 120 ans. » En ce temps-là, il y a des géants sur la terre. Il y en a encore quand les habitants du ciel viennent trouver les filles des humains et ils ont avec elles des enfants. Ce sont les héros d’autrefois, des hommes célèbres. Le Seigneur voit que sur la terre, les êtres humains sont de plus en plus méchants. Et toute la journée, dans leur cœur, ils ne pensent qu’à faire le mal. Le Seigneur regrette d’avoir fait les humains sur la terre, et son cœur est rempli de tristesse. Le Seigneur se dit: « Je vais faire disparaître de la terre les humains que j’ai créés, les grands animaux, les petites bêtes, et même les oiseaux. Vraiment, je regrette de les avoir faits. » Mais le Seigneur se montre bon pour Noé. Mais aux yeux de Dieu, les habitants de la terre sont pourris: le monde est rempli de violence. Dieu regarde la terre. Il voit qu’elle est pourrie. En effet, tous les habitants se conduisent très mal. Alors Dieu dit à Noé: « J’ai décidé d’en finir avec les humains. Le monde est rempli de violence à cause d’eux. Je vais donc les détruire avec la terre. Construis pour toi une sorte de grand bateau en bois solide. À l’intérieur tu le diviseras en plusieurs parties. Tu le couvriras de goudron à l’intérieur et à l’extérieur. Voici comment tu feras ce bateau: il devra avoir 150 mètres de long, 25 mètres de large et 15 mètres de haut. Tu le couvriras d’un toit et tu laisseras 50 centimètres entre le toit et les côtés du bateau. Tu mettras la porte du bateau sur le côté. Tu feras trois étages. Et moi, je vais faire venir sur la terre une grande inondation. L’eau fera mourir tout ce qui vit sous le ciel. Tout ce qui se trouve sur la terre sera détruit. Mais je vais faire alliance avec toi. Tu entreras dans le bateau, toi, tes fils, ta femme et les femmes de tes fils avec toi. Tu devras faire entrer aussi dans le bateau un couple de chaque espèce vivante, un mâle et une femelle, pour les garder en vie avec toi. Deux animaux de chaque espèce, oiseaux, grands animaux et petites bêtes, viendront avec toi pour rester en vie. Et toi, prends toute sorte de nourriture, mets-la de côté. Ainsi vous aurez ce qu’il faut pour manger, eux et toi. » Noé obéit. Il fait exactement ce que Dieu lui a commandé. Le Seigneur dit à Noé: « Entre dans le bateau avec ta famille. En effet, je le vois: tu es le seul juste parmi les hommes de ton époque. Parmi les animaux purs, prends sept couples de chaque espèce, un mâle et sa femelle. Parmi les animaux impurs, prends un couple de chaque espèce, un mâle et sa femelle. Pour les oiseaux, prends aussi sept couples de chaque espèce, un mâle et sa femelle. Ainsi, on conservera leur race sur toute la terre. Dans sept jours, je vais faire tomber la pluie pendant 40 jours et 40 nuits. Je vais faire disparaître de la terre tous les êtres que j’ai faits. » Noé fait tout ce que le Seigneur lui a commandé. Noé a 600 ans quand la grande inondation arrive sur la terre. Il entre dans le bateau avec ses fils, sa femme et les femmes de ses fils, pour fuir l’inondation. Les animaux purs, les animaux impurs, les oiseaux et toutes les bêtes qui remuent sur le sol, tous viennent auprès de Noé dans le bateau. Ils sont deux par deux, mâle et femelle, comme Dieu l’a commandé à Noé. Au bout de sept jours, l’eau de la grande inondation couvre toute la terre. L’année où Noé a 600 ans, le deuxième mois, le 17 du mois, toutes les sources de l’océan immense situé sous la terre jaillissent, et les fenêtres du ciel s’ouvrent toutes grandes. La pluie tombe sur la terre pendant 40 jours et 40 nuits. Ce jour-là, Noé entre dans le bateau avec ses fils, Sem, Cham et Japhet, avec sa femme et avec les trois femmes de ses fils. Il entre avec toutes les espèces d’animaux, les animaux sauvages et les animaux domestiques, les petites bêtes qui se déplacent sur le sol, les oiseaux et les insectes. Deux animaux de chaque espèce vivante viennent auprès de Noé dans le bateau. Un mâle et une femelle de chaque espèce entrent là, comme Dieu l’a commandé. Puis le Seigneur ferme la porte derrière Noé. Sur la terre, la grande inondation dure 40 jours. L’eau monte, elle soulève le bateau, et celui-ci se tient sur l’eau au-dessus de la terre. L’eau monte de plus en plus, et le bateau flotte sur l’eau. L’eau continue à monter au-dessus de la terre et elle couvre toutes les hautes montagnes qui sont sous le ciel. L’eau monte de sept mètres au-dessus des montagnes et elle les couvre toutes. Alors tous les êtres vivants qui se déplacent sur la terre meurent: les oiseaux, les animaux domestiques, les animaux sauvages, les petites bêtes qui s’agitent sur la terre, et aussi tous les humains. Tous les êtres vivants qui ont un souffle de vie et qui vivent sur la terre solide, meurent. Ainsi, le Seigneur fait disparaître de la terre tout ce qui vit: les êtres humains, les grands animaux, les petites bêtes et même les oiseaux. Ils disparaissent de la terre. Il reste seulement Noé et ceux qui sont avec lui dans le bateau. L’eau monte au-dessus de la terre pendant 150 jours. Dieu se souvient de Noé, de toutes les bêtes et de tous les grands animaux qui sont avec lui dans le bateau. Dieu fait souffler un vent sur la terre, et l’eau commence à baisser. Les sources d’eau sous la terre ne coulent plus, et les fenêtres du ciel se ferment. La pluie s’arrête, et l’eau quitte la terre petit à petit. Le septième mois, le dix-septième jour du mois, le bateau se pose sur les montagnes de l’Ararat. L’eau baisse jusqu’au dixième mois. Le premier jour de ce mois, on voit apparaître les sommets des montagnes. Noé avait fait une fenêtre dans le bateau. Au bout de 40 jours, il ouvre la fenêtre. Il envoie un corbeau dehors. Celui-ci sort, s’en va et revient plusieurs fois. Il attend que l’eau sèche sur la terre. Puis Noé envoie une colombe dehors. Il veut voir si l’eau a baissé. Mais la colombe ne trouve pas d’endroit où poser ses pattes. L’eau couvre encore toute la terre. Alors elle revient vers le bateau, auprès de Noé. Noé tend la main, il prend la colombe et il la fait rentrer dans le bateau. Noé attend encore sept jours. Puis il envoie de nouveau la colombe dehors. Vers le soir, elle revient auprès de Noé. Dans son bec, elle tient une jeune tige d’olivier. Ainsi Noé sait que l’eau a baissé sur la terre. Il attend encore sept jours et il envoie la colombe dehors. Mais elle ne revient plus. Quand Noé a 601 ans, le premier jour du premier mois, il n’y a plus d’eau sur la terre. Noé enlève le toit du bateau. Il regarde dehors: la surface de la terre est sèche. Le deuxième mois, le vingt-septième jour de ce mois, la terre est complètement sèche. Dieu dit à Noé: « Sors du bateau, toi, ta femme, tes fils et les femmes de tes fils. Fais sortir aussi toutes les espèces d’animaux qui sont avec toi: tous les oiseaux, tous les grands animaux et toutes les petites bêtes qui se déplacent sur le sol. Qu’ils remplissent la terre, qu’ils fassent des petits et deviennent nombreux! » Alors Noé sort, avec ses fils, sa femme et les femmes de ses fils. Tous les animaux, toutes les petites bêtes, tous les oiseaux, tout ce qui se déplace sur le sol, sortent du bateau par familles. Noé construit un autel pour le Seigneur. Parmi les grands animaux et parmi les oiseaux qui sont purs, il prend une bête de chaque espèce. Puis il les brûle entièrement sur l’autel en sacrifice pour le Seigneur. Le Seigneur respire la bonne odeur du sacrifice et il dit dans son cœur: « Maintenant, je ne maudirai plus le sol à cause des humains. C’est vrai, leur cœur désire faire le mal dès leur jeunesse. Mais je ne détruirai plus tout ce qui est vivant, comme je viens de le faire. Tant que la terre durera, on sèmera et on récoltera. Il fera froid, il fera chaud. Il y aura la mauvaise saison, il y aura la belle saison. Il fera jour, il fera nuit. Ce sera toujours ainsi. » Dieu bénit Noé et ses fils. Il leur dit: « Ayez des enfants, devenez nombreux, remplissez la terre. À partir de maintenant, tous les animaux de la terre, tous les oiseaux, toutes les petites bêtes qui se déplacent sur le sol et tous les poissons auront très peur de vous. Je vous les donne, comme je vous avais déjà donné les plantes. Maintenant, tout ce qui se déplace et qui est vivant servira à vous nourrir. Je vous donne tout cela. Mais vous ne mangerez pas la viande avec sa vie, c’est-à-dire avec son sang. Votre sang aussi, c’est votre vie. C’est pourquoi, si un animal ou une personne tue quelqu’un, je lui demanderai compte de cette vie. À chacun, je demanderai compte de la vie d’un être humain. Celui qui fait couler le sang d’un être humain, un autre humain fera couler son sang. En effet, Dieu a créé les humains à son image. Et vous, ayez des enfants, devenez nombreux. Installez-vous en grand nombre sur la terre et remplissez-la. » Alors Dieu dit à Noé et à ses fils: « Je vais faire alliance avec vous, avec vos enfants et avec les enfants de leurs enfants. C’est aussi une alliance avec tous les êtres vivants qui sont autour de vous: avec les oiseaux, les animaux domestiques ou sauvages, donc avec tous ceux qui sont sortis du bateau et tous ceux qui vivront sur la terre. Je fais alliance avec vous: l’eau de la grande inondation ne détruira plus jamais la vie sur la terre. Il n’y aura plus de grande inondation pour détruire la terre. » Dieu dit encore: « Voici le signe de mon alliance. Je le mets entre moi et vous, entre moi et tous les êtres vivants qui sont autour de vous. Ce signe sera valable pour tous ceux qui naîtront après vous. Je mets mon arc dans les nuages, il sera le signe de l’alliance entre moi et la terre. Quand je ferai venir les nuages au-dessus de la terre, quand l’arc-en-ciel apparaîtra dans les nuages, je penserai à mon alliance avec vous et avec tous les êtres vivants. Il n’y aura plus jamais de grande inondation pour détruire la vie. Quand l’arc sera dans les nuages, je le verrai. Et je me souviendrai de l’alliance que j’ai faite pour toujours avec tous les êtres vivants de la terre. » Et Dieu redit à Noé: « L’arc-en-ciel est le signe de l’alliance que je fais entre moi et tous les êtres vivants qui sont sur la terre. » Les fils de Noé qui sont sortis du bateau sont Sem, Cham et Japhet. Cham est le père de Canaan. Ces trois fils de Noé sont les ancêtres des habitants de toute la terre. Noé est le premier cultivateur. Il plante une vigne. Il boit son vin et devient ivre. Alors il enlève tous ses vêtements sous sa tente. Cham, le père de Canaan, voit son père tout nu, et il raconte cela à ses deux frères qui sont dehors. Sem et Japhet prennent le vêtement de Noé. Ils le mettent sur leurs épaules. Puis ils entrent dans la tente en reculant et ils couvrent leur père. Ils regardent droit devant eux pour ne pas voir leur père nu. Quand Noé n’est plus ivre, il apprend ce que son plus jeune fils a fait. Il dit alors: « Que Canaan soit maudit! Qu’il soit pour ses frères le dernier des esclaves! » Et il ajoute: « Gloire au Seigneur, le Dieu de Sem! Que Canaan soit l’esclave de Sem! Que Dieu donne beaucoup de terres à Japhet! Que Japhet habite sous les tentes de Sem, et que Canaan soit l’esclave de Japhet! » Noé vit encore 350 ans après la grande inondation. Au total, Noé vit 950 ans, puis il meurt. Après la grande inondation, les fils de Noé, Sem, Cham et Japhet, ont des fils. Voici la liste des enfants de leurs enfants: Les fils de Japhet sont: Gomer, Magog, Madaï, Yavan, Toubal, Méchek et Tiras. Les fils de Gomer sont: Achekénaz, Rifath et Togarma. Les fils de Yavan sont: Élicha, Tarsis, Kittim et Rodanim. Ils ont donné naissance aux peuples qui habitent le long des côtes. Les habitants sont groupés par pays selon leur langue, dans chaque peuple, selon leur clan. Les fils de Cham sont: Kouch et Misraïm, Pouth et Canaan. Les fils de Kouch sont: Séba, Havila, Sabta, Ragma et Sabteka. Les fils de Ragma sont: Saba et Dédan. Kouch est aussi le père de Nemrod. Nemrod a été le premier héros sur la terre. Il a été un grand chasseur aux yeux du Seigneur. C’est pourquoi on dit: « Grand chasseur aux yeux du Seigneur, comme Nemrod. » Les premières villes de son royaume sont: Babel, Érek, Accad et Kalné, en Mésopotamie. Nemrod a quitté ce pays pour l’Assyrie et il a construit les villes de Ninive, Rehoboth-Ir, Kéla et Ressen, entre Ninive et la grande ville de Kéla. Misraïm est l’ancêtre des gens de Loud, Einam, Lehab, Naftou, Patros, Kaslou et Kaftor. Les habitants de Kaslou ont donné naissance aux Philistins. Canaan est le père de Sidon, son fils aîné, et de Heth. Heth est l’ancêtre des Jébusites, Amorites, Guirgachites, Hivites, Arquites, Sinites, Arvadites, Semarites et Hamatites. Plus tard, les clans des Cananéens sont partis un peu partout, et leur territoire s’est étendu de Sidon, vers Guérar jusqu’à Gaza, et vers Sodome, Gomorrhe, Adma et Seboïm jusqu’à Lécha. Ce sont les fils de Cham, regroupés selon leurs clans et leurs langues, dans leurs pays et leurs nations. Sem, le frère aîné de Japhet, a eu aussi des fils. Il est l’ancêtre d’Éber et de tous les enfants de ses enfants. Les fils de Sem sont: Élam, Assour, Arpaxad, Loud et Aram. Les fils d’Aram sont: Ous, Houl, Guéter et Mach. Arpaxad est le père de Chéla, et Chéla est le père d’Éber. Éber a deux fils: le premier s’appelle Péleg, ce qui veut dire « Division ». En effet, au moment où il vit, les habitants de la terre se divisent. Son frère s’appelle Yoctan. Yoctan est le père d’Almodad, Chélef, Hassarmaveth, Yéra, Hadoram, Ouzal, Dicla, Obal, Abimaël, Saba, Ofir, Havila, Yobab. Tous ceux-là sont les fils de Yoctan. Ils habitent entre Mécha et la région montagneuse de Séfar, à l’est. Voilà les enfants des enfants de Sem, regroupés selon leurs clans et leurs langues, dans leurs pays et leurs nations. Voilà les clans des fils de Noé selon leurs listes, peuple par peuple. C’est de ces clans que sont nés tous les peuples qui sont sur la terre après la grande inondation. À ce moment-là, tous les habitants de la terre parlent la même langue et ils utilisent les mêmes mots. Un jour, les gens vont vers l’est. Ils trouvent une plaine au sud de la Mésopotamie et ils s’installent là. Ils se disent entre eux: « Allons! Faisons des briques et cuisons-les au feu. » Les briques leur servent de pierres, et le bitume leur sert de ciment. Puis ils disent: « Allons! Construisons une ville et une grande tour aussi haute que le ciel. Ainsi, nous deviendrons célèbres et nous pourrons rester tous ensemble. » Alors le Seigneur descend du ciel pour voir la ville et la tour que les êtres humains sont en train de construire. Ensuite, il dit: « Ils forment tous un seul peuple et ils parlent la même langue. Cela commence bien! Alors maintenant, jusqu’où vont-ils aller? Rien ne pourra plus les arrêter. Ils vont faire tout ce qu’ils veulent. Ah non! Je vais mélanger leur langage. Il faut les empêcher de se comprendre entre eux! » Le Seigneur les chasse de leur ville et il les envoie un peu partout dans le monde. Ils arrêtent de construire la ville. C’est pourquoi on donne à cette ville le nom de Babel. En effet, c’est là que le Seigneur a mélangé le langage des habitants de la terre. Et c’est à partir de là qu’il les a envoyés un peu partout dans le monde entier. Voici la liste des enfants des fils de Sem. À l’âge de 100 ans, deux ans après la grande inondation, Sem a un fils: Arpaxad. Après la naissance d’Arpaxad, Sem vit encore 500 ans. Il a d’autres fils et des filles. Arpaxad vit 35 ans et il a un fils: Chéla. Après la naissance de Chéla, Arpaxad vit encore 403 ans. Il a d’autres fils et des filles. Chéla vit 30 ans et il a un fils: Éber. Après la naissance d’Éber, Chéla vit encore 403 ans. Il a d’autres fils et des filles. À l’âge de 34 ans, Éber a un fils: Péleg. Après la naissance de Péleg, Éber vit encore 430 ans. Il a d’autres fils et des filles. À l’âge de 30 ans, Péleg a un fils: Réou. Après la naissance de Réou, Péleg vit encore 209 ans. Il a d’autres fils et des filles. À l’âge de 32 ans, Réou a un fils: Seroug. Après la naissance de Seroug, Réou vit encore 207 ans. Il a d’autres fils et des filles. À l’âge de 30 ans, Seroug a un fils: Nahor. Après la naissance de Nahor, Seroug vit encore 200 ans. Il a d’autres fils et des filles. À l’âge de 29 ans, Nahor a un fils: Téra. Après la naissance de Téra, Nahor vit encore 119 ans. Il a d’autres fils et des filles. À l’âge de 70 ans, Téra a trois fils: Abram, Nahor et Haran. Voici la liste des enfants des fils de Téra. Téra est le père d’Abram, de Nahor et de Haran. Haran a un fils: Loth. Haran meurt au pays où il est né, à Our, en Babylonie. Mais son père est encore vivant. Abram prend pour femme Saraï. Nahor prend pour femme Milka, la fille de Haran. Haran était aussi le père d’Iska. Saraï n’a pas d’enfant, elle est stérile. Téra quitte Our en Babylonie pour aller en Canaan. Il emmène son fils Abram et son petit-fils Loth, le fils de Haran. Il emmène aussi sa belle-fille Saraï, la femme d’Abram. Ils voyagent jusqu’à Haran et ils s’installent là. Téra vit 205 ans, puis il meurt à Haran. Le Seigneur dit à Abram: « Quitte ton pays, ta famille et la maison de ton père. Puis va dans le pays que je vais te montrer. Je ferai naître de toi un grand peuple, je te bénirai et je rendrai ton nom célèbre. Je bénirai les autres par toi. Je bénirai ceux qui te béniront, je maudirai celui qui te maudira. Par toi, je bénirai toutes les familles de la terre. » Abram s’en va comme le Seigneur l’a commandé, et son neveu Loth part avec lui. Au moment où il quitte Haran, Abram a 75 ans. Il prend avec lui sa femme Saraï et son neveu Loth. Ils emportent toutes leurs richesses. Ils emmènent aussi tous les esclaves qu’ils ont achetés à Haran. Ils vont vers le pays de Canaan. Ils arrivent donc en Canaan. Abram traverse le pays jusqu’au grand arbre sacré de Moré, à Sichem. À cette époque, les Cananéens habitent le pays. Le Seigneur se montre à Abram et il lui dit: « Je donnerai ce pays à tes enfants et aux enfants de leurs enfants. » À cet endroit, Abram construit un autel pour le Seigneur qui s’est montré à lui. De là, il va dans une région de montagnes, à l’est de Béthel. Il dresse sa tente entre Béthel à l’ouest et Aï à l’est. Là, il construit un autre autel pour le Seigneur et il prie Dieu en l’appelant Seigneur. Puis en plusieurs étapes, Abram va vers le sud de Canaan. Il y a une famine dans le pays. Abram va en Égypte pour y rester. En effet, la famine est grande. Au moment où Abram entre en Égypte, il dit à Saraï sa femme: « Écoute, je sais que tu es belle. Quand les Égyptiens vont te voir, ils diront: “C’est sa femme.” Puis ils me tueront et ils te laisseront en vie. Dis donc que tu es ma sœur. Alors on me recevra bien, et ainsi, je resterai en vie grâce à toi. » Quand Abram arrive en Égypte, les Égyptiens voient que sa femme est très belle. Des officiers du roi la voient et ils font des compliments sur elle à leur maître. On conduit alors la femme dans le palais du roi. Grâce à elle, le roi d’Égypte reçoit bien Abram. Il lui donne des moutons, des chèvres et des bœufs, des serviteurs et des servantes, des ânes, des ânesses et des chameaux. Mais le Seigneur frappe le roi d’Égypte et sa famille de grands malheurs, à cause de Saraï, la femme d’Abram. Le roi fait venir Abram et il lui dit: « Qu’est-ce que tu m’as fait là? Tu ne m’as pas dit que c’était ta femme! Pourquoi donc? Tu as dit qu’elle était ta sœur. Pourquoi? Et moi, je l’ai prise pour femme! Maintenant, voilà ta femme! Prends-la et va-t’en! » Le roi d’Égypte donne des ordres à ses serviteurs. Ils reconduisent Abram à la frontière avec sa femme et tout ce qui est à lui. D’Égypte, Abram retourne au sud de Canaan avec sa femme et tout ce qui est à lui. Loth est avec lui. Abram est très riche. Il a de grands troupeaux, beaucoup d’argent et beaucoup d’or. Il va par étapes du sud jusqu’à Béthel. Il a déjà campé là, entre Béthel et Aï, et il a construit un autel à cet endroit. C’est là qu’Abram prie Dieu en l’appelant Seigneur. Loth est venu avec Abram. Lui aussi possède des moutons, des chèvres et des bœufs, ainsi que des tentes. Alors Abram dit à Loth: « Nous sommes de la même famille, ne nous disputons pas! Il ne faut pas de dispute non plus entre mes bergers et les tiens. Tu as tout le pays devant toi. Séparons-nous! Si tu vas vers le nord, j’irai vers le sud. Si tu vas vers le sud, j’irai vers le nord. » Loth regarde: il voit toute la plaine du Jourdain. Elle est arrosée partout jusqu’à Soar. Elle est comme le jardin du Seigneur, comme la vallée du Nil en Égypte. C’était avant que le Seigneur détruise les villes de Sodome et de Gomorrhe. Loth choisit pour lui toute la plaine du Jourdain et il part vers l’est. Voilà comment Loth et Abram se séparent. Abram reste en Canaan. Loth campe près des villes de la plaine du Jourdain. Il dresse ses tentes jusqu’à Sodome. Les habitants de Sodome se conduisent très mal. Ils commettent des péchés graves contre le Seigneur. Après le départ de Loth, le Seigneur dit à Abram: « Regarde bien autour de toi, vers le nord et vers le sud, vers l’est et vers l’ouest. Je te donne pour toujours tout le pays que tu vois. Je le donne aussi à tes enfants et aux enfants de leurs enfants. Tes enfants et les enfants de leurs enfants, je les rendrai aussi nombreux que les grains de poussière sur le sol. On ne pourra pas les compter, comme on ne peut pas compter les grains de poussière. Va! Déplace-toi dans le pays de long en large. Oui, c’est à toi que je le donne. » Abram déplace ses tentes et il vient habiter près des grands arbres sacrés de Mamré, près d’Hébron. Là, il construit un autel pour le Seigneur. Ces cinq rois se rassemblent dans la vallée de Siddim, recouverte aujourd’hui par la mer Morte. Pendant douze ans, ils sont soumis à Kedor-Laomer, mais la treizième année, ils se révoltent. La quatorzième année, Kedor-Laomer arrive avec les rois ses alliés. Ils battent les Refaïtes à Achetaroth-Carnaïm, les Zouzites à Ham, les Émites dans la plaine de Quiriataïm. Les Horites, ils les battent chez eux, dans les montagnes de Séir. Ils les poursuivent jusqu’à El-Paran, près du désert. Ensuite, ils reviennent vers En-Michepath, c’est-à-dire Cadès. Ils détruisent tout le pays amalécite et ils battent les Amorites qui habitent Hassasson-Tamar. Les rois des villes de Sodome, Gomorrhe, Adma, Seboïm et de Béla, c’est-à-dire de Soar, font sortir leur armée. Ils se rangent dans la vallée de Siddim pour combattre les rois Kedor-Laomer d’Élam, Tidal de Goïm, Amrafel de Mésopotamie, Ariok d’Ellasar: cinq rois contre quatre. Il y a beaucoup de puits de bitume dans la vallée de Siddim. Les rois de Sodome et de Gomorrhe fuient et ils tombent dans les puits. Ceux qui restent fuient dans la montagne. Les vainqueurs prennent tous les biens de Sodome et de Gomorrhe, toutes les réserves de nourriture, puis ils s’en vont. Loth, le neveu d’Abram, habite Sodome. Ils l’emmènent aussi, avec tous ses biens. Un fuyard vient annoncer la nouvelle à Abram l’Hébreu, qui habite près des grands arbres sacrés de Mamré, l’Amorite. Mamré est le frère d’Èchekol et d’Aner. Tous les trois sont les alliés d’Abram. Quand Abram apprend que son neveu a été fait prisonnier, il regroupe ses partisans, 318 hommes de son clan. Et il poursuit ses ennemis jusqu’à Dan. Abram divise ses hommes en plusieurs groupes et il attaque ses ennemis pendant la nuit. Il bat les rois et il les poursuit jusqu’à Hoba, au nord de Damas. Il ramène tous les biens et il ramène aussi Loth, son neveu, avec ses biens, avec les femmes et les autres prisonniers. Abram revient après sa victoire sur Kedor-Laomer et sur les rois ses alliés. Le roi de Sodome vient à sa rencontre dans la vallée de Chavé, c’est-à-dire la vallée du Roi. Melkisédec est roi de Salem et prêtre du Dieu très-haut. Il apporte du pain et du vin. Il bénit Abram en disant: « Le Dieu très-haut qui a créé le ciel et la terre, qu’il bénisse Abram! Chantons la louange du Dieu très-haut qui a livré tes ennemis en ton pouvoir! » Abram lui donne le dixième de tout ce qu’il a ramené de la guerre. Le roi de Sodome dit à Abram: « Donne-moi les personnes, prends les biens et garde-les. » Abram lui répond: « Je lève ma main vers le Seigneur, le Dieu très-haut qui a fait le ciel et la terre. Je fais ce serment: je ne prendrai rien de ce qui est à toi: pas un fil, même pas une lanière de sandale. Alors tu ne pourras pas dire: “C’est moi qui ai augmenté la richesse d’Abram.” Je ne prendrai rien pour moi. J’accepte seulement le prix de la nourriture que mes serviteurs ont mangée et la part de mes alliés: Aner, Èchekol et Mamré. Eux, ils prendront leur part. » Après cela, le Seigneur se montre à Abram. Il lui dit: « N’aie pas peur, Abram! Je te protégerai, et je te donnerai une grande récompense. » Alors le Seigneur lui répond: « Non, ce n’est pas lui qui sera ton héritier, ce sera un fils né de toi. » Le Seigneur conduit Abram dehors. Il lui dit: « Regarde le ciel et compte les étoiles si tu peux. » Puis il ajoute: « Ceux qui naîtront de toi seront aussi nombreux. » Abram a confiance dans le Seigneur. C’est pourquoi le Seigneur le reconnaît comme juste. Il dit à Abram: « C’est moi le Seigneur qui t’ai fait sortir d’Our en Babylonie. J’ai voulu que le pays où tu es maintenant soit à toi. » Abram demande: « Seigneur D ieu, comment savoir qu’il sera à moi? » Le Seigneur répond: « Amène-moi une jeune vache de trois ans, une chèvre de trois ans, un bélier de trois ans, une tourterelle et un jeune pigeon. » Abram amène ces animaux. Il les coupe en deux et il place les moitiés l’une en face de l’autre. Mais il ne coupe pas les oiseaux. Des charognards descendent sur les animaux. Abram les chasse. Au coucher du soleil, Abram s’endort profondément. Alors une nuit épaisse et effrayante tombe sur lui. Le Seigneur dit à Abram: « Tu dois savoir ceci: tes enfants habiteront dans un pays étranger. Ils deviendront des esclaves, et on les écrasera pendant 400 ans. Mais je punirai le peuple qu’ils serviront, et ils pourront partir en emportant beaucoup de richesses. Mais toi, tu mourras dans la paix, et on t’enterrera après une heureuse vieillesse. Ceux qui naîtront de toi reviendront en Canaan seulement à la quatrième génération. En effet, les Amorites n’ont pas encore fait assez de mal pour que je les chasse du pays. » Après le coucher du soleil, il fait nuit noire. Tout à coup, de la fumée et des flammes passent entre les animaux partagés. Ce jour-là, le Seigneur fait alliance avec Abram. Il lui dit: « Je donne ce pays à tes enfants et aux enfants de leurs enfants. Il s’étendra depuis le fleuve d’Égypte jusqu’à l’Euphrate, le grand fleuve. C’est le pays des Quénites, des Quenizites, des Quadmonites, des Hittites, des Perizites, des Refaïtes, des Amorites, des Cananéens, des Guirgachites et des Jébusites. » Saraï, la femme d’Abram, ne lui a pas donné d’enfant. Mais elle a une esclave égyptienne, Agar. Saraï dit à Abram: « Tu vois, le Seigneur m’a empêchée d’avoir un enfant. Passe donc la nuit avec mon esclave. Elle pourra peut-être me donner un enfant. » Abram suit la proposition de Saraï. Il habite le pays de Canaan depuis dix ans. Alors Saraï, la femme d’Abram, prend Agar, son esclave égyptienne. Elle la donne comme femme à Abram, son mari. Il s’unit à Agar, et elle devient enceinte. Quand Agar voit qu’elle est enceinte, elle méprise sa maîtresse. Alors Saraï dit à Abram: « Agar m’insulte. Occupe-toi toi-même de cette affaire! C’est moi qui ai mis mon esclave dans tes bras. Mais elle a vu qu’elle était enceinte. Et depuis, je ne suis plus rien pour elle. Que le Seigneur juge entre toi et moi! » Abram répond à Saraï: « Mais ton esclave est à toi! Tu peux lui faire ce que tu veux. » Alors Saraï traite Agar durement, et Agar fuit dans le désert. L’ange du Seigneur la trouve près d’un puits, dans le désert, sur la route de Chour. Il lui demande: « Agar, esclave de Saraï, d’où viens-tu? Où vas-tu? » Elle répond: « Je fuis Saraï, ma maîtresse. » L’ange du Seigneur lui dit: « Retourne chez ta maîtresse, et obéis-lui. » L’ange du Seigneur lui dit: « Je te donnerai beaucoup d’enfants et de petits-enfants. Ils seront si nombreux qu’on ne pourra pas les compter. » L’ange du Seigneur lui dit encore: « Tu es enceinte, et tu vas avoir un garçon. Tu l’appelleras Ismaël. En effet, le Seigneur a entendu ton cri. Ton fils sera comme un âne sauvage. Il luttera contre tout le monde, et tout le monde luttera contre lui. Il vivra seul, à l’écart de tous ses frères. » Agar se demande: « Est-ce que j’ai vraiment vu Celui qui me voit? » Et elle nomme le Seigneur qui lui a parlé « Dieu qui me voit ». C’est pourquoi on appelle le puits: puits de Lahaï-Roï, c’est-à-dire « le puits du Vivant qui me voit ». Il se trouve entre Cadès et Béred. Agar donne un fils à Abram, et Abram lui donne le nom d’Ismaël. Abram a 86 ans quand Agar lui donne Ismaël. Quand Abram a 99 ans, le Seigneur se montre à lui. Il dit à Abram: « Je suis le Dieu tout-puissant. Vis sous mon regard et fais toujours ce qui me plaît. Je vais établir une alliance entre toi et moi. Je te donnerai un grand nombre d’enfants et de petits-enfants. » Abram se met à genoux, le front contre le sol. Dieu continue à lui parler: « Voici l’alliance que je fais avec toi: tu deviendras le père de beaucoup de peuples. Tu ne t’appelleras plus Abram. Ton nouveau nom sera Abraham. En effet, je fais de toi le père de beaucoup de peuples. Ceux qui naîtront de toi seront très nombreux. Ils formeront des peuples, et des rois naîtront de toi. Je vais faire alliance avec toi, avec tes enfants et les enfants de leurs enfants, de génération en génération. Cette alliance durera toujours. Ainsi, je serai ton Dieu et je serai le Dieu de tous ceux qui naîtront de toi. Maintenant, tu vis en Canaan, mais ce pays n’est pas à toi. Eh bien, je vais te donner tout ce pays, à toi, à tes enfants et aux enfants de leurs enfants. Il sera à eux pour toujours, et je serai leur Dieu. » Dieu dit encore à Abraham: « Toi, tes enfants et les enfants de leurs enfants, de génération en génération, vous respecterez mon alliance. Voici le commandement que je vous donne, à toi, à tes enfants et aux enfants de leurs enfants: tous les garçons devront être circoncis. Votre circoncision sera le signe de l’alliance entre moi et vous. Tous vos garçons seront circoncis quand ils auront huit jours, de génération en génération. Tu circonciras de même tous les esclaves nés chez toi, ainsi que les esclaves achetés aux étrangers, qui ne font donc pas partie de ta famille. Ainsi l’esclave né chez toi et l’esclave que tu as acheté seront circoncis. Alors mon alliance sera marquée dans votre corps, comme une alliance qui durera toujours. L’homme qui ne sera pas circoncis, on le séparera de son peuple, parce qu’il n’a pas respecté mon alliance. » Ensuite, Dieu dit à Abraham: « N’appelle plus ta femme Saraï. À partir de maintenant, son nom sera Sara. Je la bénirai et par elle, je te donnerai un fils. Oui, je la bénirai: elle deviendra la mère de plusieurs peuples, et des rois naîtront d’elle. » Abraham se met à genoux, le front contre le sol. Il se met à rire. En effet, il se dit: « Moi, j’ai 100 ans, est-ce que je peux devenir père? Et Sara a 90 ans, est-ce qu’elle peut avoir un enfant? » Alors Abraham dit à Dieu: « Permets à Ismaël de vivre sous ton regard, cela me suffit! » Mais Dieu répond à Abraham: « Pas du tout! C’est Sara, ta femme, qui te donnera un fils. Tu l’appelleras Isaac. Je ferai alliance avec lui, avec ses enfants et les enfants de leurs enfants. Cette alliance durera toujours. Pour Ismaël, j’ai entendu ta demande. Je le bénirai. Je lui donnerai beaucoup d’enfants et de petits-enfants. Ils deviendront très nombreux. Il sera le père de douze chefs et il sera l’ancêtre d’un grand peuple. Mais mon alliance, je veux la faire avec Isaac. C’est le fils que Sara va te donner l’an prochain, à cette même époque. » Quand Dieu a fini de parler avec Abraham il le quitte. Alors Abraham prend son fils Ismaël, et tous ses esclaves: ceux qui sont nés chez lui et ceux qu’il a achetés. Il prend donc tous les hommes de sa maison. Il les circoncit le jour même, comme Dieu lui a commandé de le faire. Ils sont circoncis le même jour, avec tous les hommes de la maison d’Abraham, esclaves nés chez lui ou achetés aux étrangers. Le Seigneur se montre à Abraham près des grands arbres sacrés de Mamré. Abraham est assis à l’entrée de sa tente. C’est le moment le plus chaud de la journée. Tout à coup, il voit trois hommes debout, près de lui. Aussitôt, depuis l’entrée de la tente, il court à leur rencontre. Abraham s’incline jusqu’à terre devant eux. Il dit: « Je t’en prie, si tu veux m’accorder cette faveur, accepte de t’arrêter chez moi, ton serviteur. On va apporter un peu d’eau pour vous laver les pieds. Puis vous vous reposerez sous cet arbre. Je vais vous donner quelque chose à manger. Alors vous pourrez reprendre des forces avant d’aller plus loin. C’est bien pour cela que vous êtes passés près de moi, votre serviteur. » Les visiteurs répondent: « D’accord! Fais ce que tu viens de dire. » Alors, Abraham se dépêche d’aller trouver Sara sous la tente. Il lui dit: « Vite! Prends 25 kilos de ta meilleure farine. Prépare la pâte et fais des galettes. » Ensuite, Abraham court vers le troupeau. Il prend un gros veau bien tendre et il le donne à un jeune serviteur. Celui-ci le prépare vite. Quand la viande est prête, Abraham la met devant les visiteurs, avec du fromage blanc et du lait frais. Ils mangent. Pendant le repas, Abraham se tient debout près d’eux, sous l’arbre. Les visiteurs demandent à Abraham: « Où est ta femme, Sara? » Il répond: « Elle est là, sous la tente. » L’un des visiteurs dit: « L’an prochain, je reviendrai chez toi, à cette même époque, et ta femme Sara aura un fils. » Sara est à l’entrée de la tente, derrière Abraham, et elle écoute. Abraham et Sara sont vieux, et Sara n’a plus l’âge d’avoir des enfants. Sara se met à rire dans son cœur et elle pense: « Hélas, je suis bien trop vieille! Mon mari aussi est vieux. Est-ce que je peux encore avoir du plaisir? » Alors le Seigneur dit à Abraham: « Sara a ri. Pourquoi donc? Pourquoi pense-t-elle: “Vraiment, je suis trop vieille pour avoir des enfants”? Est-ce qu’il y a quelque chose d’impossible pour le Seigneur? L’an prochain, quand je reviendrai chez toi, à cette même époque, Sara aura un fils. » Sara a peur. Elle dit: « Non, je n’ai pas ri. » Le Seigneur lui dit: « Mais si, tu as ri! » Les hommes se lèvent pour partir et ils regardent dans la direction de Sodome. Abraham marche avec eux pour les reconduire. Le Seigneur se dit: « Je ne veux pas cacher à Abraham ce que je vais faire. Il va devenir l’ancêtre d’un grand peuple, d’un peuple puissant. Par lui, je bénirai tous les peuples de la terre. Je l’ai choisi pour qu’il donne l’ordre à ses fils et à tous ceux qui naîtront de lui de vivre selon mes commandements. Il leur apprendra à faire ce qui est juste et ce que je veux. Ainsi, je pourrai donner à Abraham ce que je lui ai promis. » Alors le Seigneur dit à Abraham: « Les accusations contre les habitants de Sodome et de Gomorrhe sont graves, leurs péchés sont très grands. Est-ce qu’ils ont vraiment fait tout ce que j’entends dire? Je vais descendre pour voir cela. Ainsi, je saurai la vérité. » Deux des visiteurs quittent cet endroit, ils vont vers Sodome, mais le Seigneur reste avec Abraham. Abraham s’approche et dit: « Seigneur, est-ce que tu vas faire mourir l’innocent avec le coupable? À Sodome, il y a peut-être 50 justes. Est-ce que tu ne vas pas pardonner à la ville, à cause des 50 justes qui habitent là? Est-ce que tu vas vraiment les supprimer? Non, tu ne peux pas faire une chose pareille! Faire mourir l’innocent avec le coupable! Traiter l’innocent comme le coupable! Le juge du monde entier ne peut pas être injuste, c’est impossible! » Le Seigneur répond: « Si je trouve 50 justes à Sodome, je pardonnerai à toute la ville à cause d’eux. » Abraham continue: « Pardon, mon Seigneur, je ne suis rien du tout. Pourtant, j’ose encore te parler. Il n’y a peut-être pas 50 justes. Il en manque peut-être 5. Pour 5, est-ce que tu vas détruire toute la ville? » Le Seigneur répond: « Si je trouve 45 justes à Sodome, je ne la détruirai pas. » Abraham reprend encore la parole et dit: « Ils sont peut-être seulement 40. » Le Seigneur répond: « À cause de ces 40, je ne détruirai pas la ville. » Abraham dit: « Mon Seigneur, je t’en prie, ne te fâche pas si je parle encore. Ils sont peut-être seulement 30. » Le Seigneur répond: « Si je trouve 30 justes dans la ville, je ne la détruirai pas. » Abraham continue: « Mon Seigneur, pardonne-moi si j’ose encore parler. Ils sont peut-être seulement 20. » Le Seigneur lui dit: « À cause de ces 20 justes, je ne détruirai pas la ville. » Abraham dit encore: « Seigneur, je t’en prie, ne te fâche pas. C’est la dernière fois que je parle. Ils sont peut-être seulement 10. » Le Seigneur répond: « À cause de ces 10 justes, je ne détruirai pas la ville. » Quand le Seigneur a fini de parler avec Abraham, il s’en va, et Abraham rentre chez lui. Vers le soir, les deux anges arrivent à Sodome. Loth est assis à la porte de la ville. Dès qu’il les voit, il se lève pour aller à leur rencontre. Puis il s’incline jusqu’à terre devant eux. Il dit: « Je vous en prie, acceptez de venir chez moi qui suis votre serviteur. Vous pourrez vous laver les pieds. Vous passerez la nuit et demain matin, vous continuerez votre chemin. » Les anges répondent à Loth: « Non, nous passerons la nuit dehors, sur la place. » Mais Loth insiste beaucoup. Alors ils vont avec lui et ils entrent dans sa maison. Loth leur prépare un repas, il fait cuire des galettes, puis ils mangent. Ils ne sont pas encore couchés, quand des hommes de la ville de Sodome entourent la maison. Du plus jeune au plus vieux, tous sont là sans exception. Ils appellent Loth et lui disent: « Où sont les hommes qui sont venus chez toi cette nuit? Fais-les sortir, nous voulons coucher avec eux. » Loth sort vers eux à l’entrée de sa maison et il ferme la porte derrière lui. Il leur dit: « S’il vous plaît, mes frères, ne faites pas ce mal! J’ai deux filles qui n’ont jamais couché avec un homme. Je vais vous les amener, et vous leur ferez ce que vous voudrez. Mais ne faites rien à ces hommes. Ils sont sous mon toit, et je dois les protéger. » Les gens de Sodome répondent: « Va-t’en d’ici! Tu n’es qu’un étranger et tu veux nous faire la leçon! Eh bien, nous allons te faire plus de mal qu’à eux! » Ils bousculent Loth avec violence et ils s’approchent de la porte pour l’enfoncer. Mais les deux anges prennent Loth par la main. Ils le font rentrer avec eux dans la maison et ils ferment la porte. Ils rendent aveugles tous ceux qui sont à l’entrée de la porte, du plus petit au plus grand. Alors ces gens ne peuvent plus trouver la porte. Les deux anges disent à Loth: « Est-ce que tu as encore ici des gens de ta famille? Un gendre, des fils, des filles, n’importe quel parent? Emmène-les loin de la ville. En effet, nous allons la détruire. Le Seigneur a entendu dire beaucoup de mal des habitants de la ville. C’est pourquoi il nous a envoyés pour la détruire. » Loth va trouver ses gendres, ceux qui devaient se marier avec ses filles. Il leur dit: « Vite, partez d’ici! En effet, le Seigneur va détruire la ville. » Mais les gendres de Loth croient qu’il ne parle pas sérieusement. Dès qu’il fait jour, les anges poussent Loth à partir. Ils lui disent: « Debout! Prends ta femme et tes deux filles qui sont ici. Sinon, vous mourrez avec les habitants de cette ville. Oui, ils vont être punis pour le mal qu’ils ont fait. » Loth ne se presse pas, mais le Seigneur a pitié de lui. Alors les deux anges le prennent par la main, avec sa femme et ses deux filles. Ils le conduisent en dehors de la ville. Après qu’ils les ont fait sortir de la ville, l’un des anges dit à Loth: « Fuis pour sauver ta vie. Ne regarde pas derrière toi, ne t’arrête nulle part dans la plaine. Fuis vers la montagne pour ne pas mourir. » Loth répond: « Oh! non, je t’en prie, ce n’est pas possible. C’est vrai, tu as été bon pour moi. Et tu m’as accordé un grand bienfait en me sauvant la vie. Mais moi, je ne peux pas fuir dans la montagne. Le malheur va me toucher avant, et je vais mourir. Tu vois cette petite ville? Elle n’est pas loin, je peux courir jusque-là. De plus, elle est toute petite. Laisse-moi me cacher là-bas. Alors je resterai en vie. » L’ange dit à Loth: « D’accord! J’ai encore pitié de toi. Je ne vais pas détruire cette ville-là. Pars vite te cacher là-bas. En effet, je ne peux rien faire avant ton arrivée. » C’est pourquoi on appelle cette ville Soar. Quand Loth arrive à Soar, le soleil se lève. Alors le Seigneur fait tomber du ciel sur Sodome et Gomorrhe une pluie de feu et de poussière brûlante. Il bouleverse ces deux villes, leurs habitants, toute la région et ce qui pousse sur le sol. La femme de Loth regarde derrière elle et elle devient une statue de sel. Le jour suivant, tôt le matin, Abraham va à l’endroit où il s’est tenu devant le Seigneur. Il regarde dans la direction de Sodome, de Gomorrhe et de toute la région. Il voit une fumée qui monte de la terre. Elle ressemble à la fumée d’un grand feu. Quand Dieu a détruit les villes de cette région, il s’est souvenu d’Abraham. Quand Dieu a bouleversé les villes où Loth avait habité, il a sauvé Loth du malheur. Loth a peur d’habiter à Soar. Alors il quitte la ville et il va vivre dans la montagne. Ses deux filles l’accompagnent. Il loge avec elles dans une grotte. Un jour, l’aînée dit à la plus jeune: « Notre père est vieux, et il n’y a pas d’homme dans la région pour se marier avec nous, comme cela se fait partout. Viens, nous allons faire boire du vin à notre père. Ensuite, nous coucherons avec lui. Alors grâce à nous, des enfants et des petits-enfants naîtront de notre père. » Ce soir-là, elles font boire du vin à leur père, et l’aînée vient coucher avec lui. Loth ne se rend compte de rien, ni quand elle se couche, ni quand elle se lève. Le jour suivant, l’aînée dit à sa petite sœur: « C’est fait, j’ai couché la nuit dernière avec notre père. Donnons-lui encore du vin à boire cette nuit, et tu iras coucher avec lui. Alors grâce à nous, des enfants et des petits-enfants naîtront de notre père. » Ce soir-là, les filles de Loth font encore boire du vin à leur père, et la plus jeune vient coucher avec lui. Loth ne se rend compte de rien, ni quand elle se couche, ni quand elle se lève. Les deux filles de Loth deviennent enceintes de leur père. L’aînée met au monde un fils. Elle l’appelle Moab. Il est l’ancêtre des Moabites d’aujourd’hui. La plus jeune, elle aussi, met au monde un fils. Elle l’appelle Ben-Ammi. Il est l’ancêtre des Ammonites d’aujourd’hui. Abraham part pour la région du sud. Il s’installe entre Cadès et Chour, puis il vient habiter à Guérar. Abraham dit en parlant de sa femme Sara: « C’est ma sœur. » Alors Abimélek, roi de Guérar, la fait enlever. Mais Dieu se montre à Abimélek dans un rêve pendant la nuit. Il lui dit: « Tu vas mourir à cause de la femme que tu as enlevée. En effet, elle est mariée. » Abimélek ne s’est pas encore approché d’elle. Il dit: « Seigneur, mon peuple et moi, nous sommes innocents. Est-ce que tu vas nous faire mourir quand même? C’est Abraham qui m’a dit: “C’est ma sœur.” Et elle, elle a dit: “C’est mon frère.” J’étais vraiment sincère et je n’ai rien fait de mal. » Dieu lui répond dans un rêve: « Tu étais sincère, je le sais, moi aussi. Et c’est moi qui t’ai empêché de faire une faute contre moi. C’est pourquoi je ne t’ai pas laissé toucher cette femme. Maintenant, rends-la à son mari. C’est un prophète. Il priera pour que tu restes en vie. Si tu ne la rends pas, tu dois savoir ceci: tu mourras sûrement, toi et toute ta famille. » Abimélek se lève tôt le matin. Il appelle tous ses ministres et il leur raconte toute cette affaire. Ils ont très peur. Abimélek appelle Abraham et lui demande: « Qu’est-ce que tu nous as fait là? Tu nous as poussés, moi et mon royaume, à commettre une faute très grave. Est-ce que j’ai fait une faute contre toi? Tu t’es conduit envers moi comme on ne doit jamais le faire. » Abimélek continue: « Qu’est-ce que tu cherchais en agissant de cette façon? » Abraham répond: « J’ai pensé: “Les gens d’ici n’ont aucun respect pour Dieu. Ils vont me tuer à cause de ma femme.” D’ailleurs, c’est vrai qu’elle est ma sœur, puisque nous avons le même père. Mais nous n’avons pas la même mère, et elle est devenue ma femme. Quand Dieu m’a fait quitter la maison de mon père, j’ai dit à Sara: “Voici la faveur que je te demande: partout où nous irons, dis que je suis ton frère.” » Abimélek prend des moutons, des chèvres et des bœufs, des esclaves, hommes et femmes. Il les donne à Abraham en lui rendant sa femme Sara. Abimélek lui dit: « Mon pays est devant toi. Installe-toi là où tu veux. » Puis il dit à Sara: « Tu vois, je donne mille pièces d’argent à ton frère. Pour tous ceux qui sont avec toi, ce sera la preuve que tu n’es pas coupable dans cette affaire. Et tu retrouveras ton honneur aux yeux de tous. » Le Seigneur fait du bien à Sara comme il l’a dit. Il fait pour elle ce qu’il a promis. Elle devient enceinte et elle donne un fils à Abraham au moment que Dieu a annoncé. Pourtant Abraham est déjà vieux. Le fils que Sara lui donne, Abraham l’appelle Isaac. Il le circoncit à l’âge de huit jours, comme Dieu l’a commandé. Quand Isaac naît, Abraham a 100 ans. Sara dit: « Dieu m’a fait rire de joie. Tous ceux qui apprendront la naissance d’Isaac riront avec moi. » Puis elle ajoute: « Qui pouvait dire à Abraham: “Un jour, Sara allaitera des enfants?” Pourtant, je lui ai donné un fils dans sa vieillesse! » Isaac grandit, et Sara arrête de l’allaiter. Le jour où Sara sèvre l’enfant, Abraham donne un grand repas. Agar, l’Égyptienne, a donné un fils à Abraham. L’enfant est en train de s’amuser, et Sara le voit. Elle dit à Abraham: « Chasse cette esclave et son fils. Le fils de cette esclave ne doit pas hériter avec mon fils Isaac. » Abraham est vraiment triste d’entendre cela. En effet, Ismaël, l’enfant d’Agar est aussi son fils. Mais Dieu dit à Abraham: « Ne sois pas triste à cause du garçon et de ton esclave. Fais tout ce que Sara te dit. Les enfants et les enfants de leurs enfants que je t’ai promis, tu les auras par Isaac. Je ferai aussi naître un peuple du fils d’Agar, ton esclave. En effet, Ismaël aussi est ton fils. » Le jour suivant, Abraham se lève tôt le matin. Il prend du pain et une outre pleine d’eau, il les donne à Agar. Il lui met l’enfant sur le dos et il la renvoie. Agar s’en va et elle se perd dans le désert de Berchéba. Quand il n’y a plus d’eau dans l’outre, elle laisse l’enfant sous un buisson. Puis elle va s’asseoir un peu plus loin, à la distance d’une flèche. En effet, elle pense: « Je ne veux pas voir mourir mon enfant. » Elle s’assoit donc un peu plus loin, elle se met à pleurer. Dieu entend les cris de l’enfant. Du ciel, l’ange de Dieu appelle Agar. Il lui dit: « Agar, qu’est-ce que tu as? N’aie pas peur. Dieu a entendu l’enfant crier là-bas. Lève-toi! Prends ton fils et tiens-le d’une main forte. Je ferai naître de lui un grand peuple. » Dieu ouvre les yeux d’Agar. Elle aperçoit un puits avec de l’eau. Elle va remplir l’outre et elle donne à boire à son fils. Dieu prend soin de l’enfant. Ensuite, l’enfant grandit et il habite dans le désert. Il devient un tireur à l’arc. Il habite dans le désert de Paran. Sa mère lui donne pour femme une Égyptienne. À cette époque-là, Abimélek vient trouver Abraham avec Pikol, le chef de son armée. Il dit à Abraham: « Dieu est avec toi dans tout ce que tu fais. Maintenant donc, jure-moi par Dieu de ne pas me trahir, ni moi, ni mes enfants, ni les enfants de leurs enfants. J’ai été bon pour toi. Toi aussi, agis avec bonté envers moi et envers le pays où tu habites. » Abraham répond: « Je le jure. » Un jour, les serviteurs d’Abimélek prennent un puits. Abraham se plaint de cette affaire auprès d’Abimélek. Abimélek lui répond: « Je ne sais pas qui a fait cela. Jusqu’à aujourd’hui, tu ne m’as rien dit, et j’ignorais tout. » Alors Abraham prend des moutons, des chèvres et des bœufs. Il les donne à Abimélek, et tous deux passent un accord. Abraham met à part sept moutons. Abimélek dit à Abraham: « Ces sept moutons que tu as mis à part, c’est pour quoi faire? » Abraham lui répond: « Ils sont pour toi. Ils te rappelleront que c’est bien moi qui ai creusé ce puits. » C’est pourquoi on appelle ce lieu Berchéba. En effet, c’est là que tous deux ont fait un serment. Ils passent donc un accord à Berchéba. Ensuite, Abimélek part avec Pikol, le chef de son armée, et il retourne au pays des Philistins. À Berchéba, Abraham plante un arbre, un arbre du désert, et il prie le Dieu de toujours en l’appelant Seigneur. Abraham reste longtemps dans le pays des Philistins. Après cela, Dieu veut voir si Abraham est toujours prêt à lui obéir. Il l’appelle: « Abraham! » Abraham répond: « Oui, je t’écoute! » Dieu continue: « Prends ton fils, Isaac, ton seul fils, celui que tu aimes tant. Va dans le pays de Moria. Et là, offre-le en sacrifice sur une montagne que je te montrerai. » Le jour suivant, Abraham se lève tôt le matin. Il coupe du bois pour le feu du sacrifice. Il prépare son âne pour le voyage. Il prend avec lui deux serviteurs et son fils Isaac. Puis il part vers l’endroit que Dieu lui a montré. Le troisième jour, Abraham aperçoit au loin la montagne où il doit aller. Abraham dit à ses serviteurs: « Restez ici avec l’âne. L’enfant et moi, nous allons là-haut pour adorer Dieu. Puis nous reviendrons vers vous. » Abraham prend le bois pour le sacrifice et il le fait porter par son fils Isaac. Lui-même porte le feu et un couteau, et ils s’en vont tous deux ensemble. Isaac dit à Abraham: « Père! » Abraham répond: « Oui, mon fils, je t’écoute. » Isaac continue: « Nous avons le feu et le bois. Mais où est l’agneau pour le sacrifice? » Abraham répond: « Dieu s’arrangera pour trouver l’agneau du sacrifice, mon fils. » Tous les deux continuent à marcher ensemble. Quand ils arrivent à l’endroit que Dieu lui a montré, Abraham construit un autel pour le sacrifice. Il met le bois sur l’autel, il attache son fils Isaac et il le met sur l’autel, au-dessus du bois. Puis il prend le couteau pour égorger son fils. Mais l’ange du Seigneur l’appelle du ciel: « Abraham! Abraham! » Abraham répond: « Oui, je t’écoute. » Le Seigneur continue: « Ne touche pas à l’enfant, ne lui fais pas de mal! Maintenant, je sais que tu me respectes. En effet, tu as accepté de me donner ton fils, ton seul fils. » Alors Abraham aperçoit un bélier, accroché par les cornes dans un buisson. Il va le chercher et il l’offre en sacrifice à Dieu, à la place de son fils. Abraham appelle cet endroit: « Le Seigneur s’arrangera. » C’est pourquoi on dit encore aujourd’hui: « Sur la montagne, le Seigneur s’arrangera. » Du ciel, l’ange du Seigneur appelle Abraham une deuxième fois. Il lui dit: « Voici ce que le Seigneur déclare: Parce que tu as fait cela, parce que tu as accepté de me donner ton seul fils, aussi vrai que je suis Dieu, je fais ce serment: je te bénirai. Tes enfants et les enfants de leurs enfants, je les rendrai aussi nombreux que les étoiles du ciel et les grains de sable au bord de la mer. Ils prendront les villes de leurs ennemis. Par eux, je bénirai tous les peuples de la terre parce que tu m’as obéi. » Abraham revient vers ses serviteurs. Ils reprennent la route ensemble vers Berchéba. C’est là qu’Abraham habite. Après ces événements, quelqu’un vient dire à Abraham: « Milka, la femme de ton frère Nahor, lui a donné des fils, elle aussi: Ous, l’aîné, Bous, son frère, Quemouel le père d’Aram, Kessed, Hazo, Pildach, Idlaf et Betouel. » Voilà les huit fils que Milka a donnés à Nahor, le frère d’Abraham. Betouel est le père de Rébecca. Nahor a une femme de deuxième rang qui s’appelle Réouma. Elle a aussi des enfants: Téba, Gaham, Tahach et Maaka. Sara vit 127 ans. Elle meurt à Quiriath-Arba, c’est-à-dire Hébron, en Canaan. Abraham fait les funérailles de Sara et il pleure sa femme. Puis il quitte l’endroit où le corps de Sara se trouve. Et il va parler aux gens de la famille de Heth. Il leur dit: « Je vis au milieu de vous comme un étranger et un hôte. Permettez-moi d’acheter une tombe chez vous. Alors je pourrai enterrer ma femme à cet endroit. » Les Hittites répondent à Abraham: « Écoute-nous, nous t’en prions! Dieu a fait de toi un chef au milieu de nous. Enterre ta femme dans la meilleure de nos tombes. Parmi nous, personne ne te refusera sa tombe pour enterrer ta femme. » Abraham se lève et s’incline profondément devant les Hittites qui habitent cette région. Puis il leur dit: « Si vous acceptez vraiment que j’enterre ma femme ici, écoutez-moi et parlez pour moi à Éfron, le fils de Soar. Demandez-lui de me vendre la grotte de Makpéla. Elle est à lui et elle se trouve au bout de son champ. Demandez-lui de me la vendre à son juste prix, en votre présence. Alors cette grotte m’appartiendra, et j’en ferai une tombe. » Éfron le Hittite se trouve là, au milieu de ses frères. Il répond à Abraham assez fort pour que ses paroles parviennent aux oreilles de tous les Hittites présents à la porte de la ville. Éfron dit à Abraham: « Non! Écoute-moi, je t’en prie! Le champ, je te le donne. La grotte qui est au bout du champ, je t’en fais cadeau sous les yeux des gens de mon clan. Tu peux enterrer ta femme à cet endroit. » De nouveau, Abraham s’incline profondément devant les gens de la région. Puis il parle à Éfron assez fort pour que tout le monde l’entende. Il dit: « Écoute-moi à ton tour, je t’en prie! Je veux te payer le prix du champ. Accepte l’argent, et c’est là que je vais enterrer ma femme. » Éfron répond à Abraham: « Écoute-moi, je t’en prie! Un terrain qui vaut 400 pièces d’argent, entre toi et moi, ce n’est rien. Enterre donc ta femme! » Abraham se met d’accord avec Éfron. Il compte l’argent qu’il a promis de lui donner en présence des Hittites: 400 pièces utilisées habituellement par les commerçants. Ensuite, Abraham enterre sa femme Sara dans la grotte du champ de Makpéla, près de Mamré. C’est à Hébron, en Canaan. Les Hittites reconnaissent qu’Abraham est propriétaire du champ et de la grotte qui s’y trouve. Il peut donc enterrer ses morts à cet endroit. Abraham est devenu très vieux. Le Seigneur l’a béni dans tout ce qu’il a fait. Un jour, Abraham parle au plus vieux de ses serviteurs. C’est lui qui s’occupe de tous ses biens. Il lui dit: « Mets ta main sous ma cuisse. Jure-moi une chose par le Seigneur, le Dieu qui a fait le ciel et la terre: pour mon fils, tu ne prendras pas comme femme une fille de Canaan, ce pays où j’habite. Tu iras dans mon pays et dans ma famille. Là, tu choisiras une femme pour mon fils Isaac. » Le serviteur lui répond: « La femme refusera peut-être de me suivre ici. Alors, est-ce que je dois ramener ton fils dans le pays que tu as quitté? » Abraham répond: « Non, surtout pas! Ne ramène pas mon fils là-bas. Le Seigneur, le Dieu qui est au ciel, m’a fait quitter la maison de mon père et le pays de ma famille. Il m’a parlé et il m’a fait ce serment: “Je donnerai ce pays à tes enfants et aux enfants de leurs enfants.” Il enverra son ange devant toi. Alors tu pourras ramener de là-bas une femme pour mon fils. Si la femme ne veut pas te suivre, tu seras libéré du serment que tu vas faire. En tout cas, ne ramène pas mon fils là-bas. » Alors le serviteur met la main sous la cuisse d’Abraham et il jure de faire ce qu’il commande. Le serviteur prend dix chameaux de son maître et il emporte tout ce que son maître a de meilleur. Il se met en route vers la ville de Nahor, dans le nord de la Mésopotamie. Le serviteur d’Abraham arrive près du puits qui se trouve à l’extérieur de cette ville. Là, il fait se reposer les chameaux. C’est le soir, au moment où les femmes viennent chercher de l’eau. Il fait cette prière: « Seigneur, Dieu de mon maître Abraham, permets-moi de faire une rencontre heureuse aujourd’hui. Montre ainsi ta bonté pour Abraham, mon maître. Me voici près du puits, et les filles des habitants de la ville vont venir chercher de l’eau. Je vais demander à une jeune fille de pencher sa cruche pour que je puisse boire. Eh bien, si elle me répond: “Bois, et je donnerai aussi de l’eau à tes chameaux”, je le saurai, c’est elle que tu as choisie pour Isaac, ton serviteur. Par là, je saurai que tu montres ta bonté envers mon maître. » Le serviteur d’Abraham n’a même pas fini de parler, Rébecca arrive, la cruche sur l’épaule. C’est la fille de Betouel. Betouel est le fils de Milka et de Nahor, le frère d’Abraham. C’est une jeune fille très belle. Aucun homme n’a couché avec elle. Elle descend vers le puits, elle remplit sa cruche et remonte. Le serviteur d’Abraham court vers elle et lui dit: « S’il te plaît, donne-moi à boire un peu d’eau de ta cruche. » Elle répond: « Je t’en prie, bois! » Vite, elle fait descendre sa cruche le long de son bras pour lui donner à boire. Quand elle a fini, elle dit: « Je vais aussi puiser de l’eau pour faire boire tous tes chameaux. » Elle se dépêche de vider sa cruche dans l’abreuvoir. Ensuite, elle court de nouveau chercher de l’eau au puits. Elle en puise pour tous les chameaux. L’homme la regarde sans dire un mot. Il se demande: « Est-ce que le Seigneur a fait réussir mon voyage, oui ou non? » Quand les chameaux ont fini de boire, l’homme donne à la jeune fille un anneau en or pesant environ six grammes. Il lui donne aussi deux bracelets en or pour ses poignets. Chacun pèse plus de cent grammes. Il lui demande: « Tu es la fille de qui? Dis-le-moi s’il te plaît. Dans la maison de ton père, est-ce qu’il y a de la place pour passer la nuit, pour moi et ceux qui sont avec moi? » Rébecca répond: « Je suis la fille de Betouel et la petite-fille de Milka et de Nahor. » Puis elle ajoute: « Chez nous, il y a beaucoup de paille et d’herbe sèche. Il y a aussi de la place pour vous loger. » L’homme se met à genoux devant le Seigneur. Il dit: « Merci au Seigneur, le Dieu de mon maître Abraham! Pendant tout mon voyage, il a montré sa bonté et sa fidélité envers mon maître. Le Seigneur m’a conduit directement dans la famille de mon maître. » La jeune fille court chez sa mère pour lui raconter tout ce qui s’est passé. Or Rébecca a un frère appelé Laban. Laban sort vite pour rejoindre le serviteur d’Abraham près du puits. Il a vu l’anneau et les bracelets aux poignets de sa sœur. Et Rébecca lui a raconté ce que l’homme lui a dit. Il trouve cet homme avec ses chameaux près du puits. Laban dit au serviteur d’Abraham: « Viens chez nous, toi que le Seigneur a béni. Pourquoi est-ce que tu restes dehors? J’ai préparé la maison et j’ai fait de la place pour les chameaux. » Le serviteur d’Abraham vient donc chez Laban et il décharge les chameaux. Laban leur fait donner de la paille et de l’herbe sèche. On apporte aussi de l’eau. Alors le serviteur d’Abraham et ceux qui l’accompagnent se lavent les pieds. On lui présente de la nourriture, mais il dit: « Je ne mangerai pas avant de dire ce que j’ai à dire. » Laban lui dit: « Alors, parle! » L’homme dit: « Je suis un serviteur d’Abraham. Le Seigneur a richement béni mon maître, qui est devenu quelqu’un d’important. Le Seigneur lui a donné des moutons, des chèvres et des bœufs, de l’argent et de l’or, des serviteurs et des servantes, des chameaux et des ânes. Sara, sa femme, lui a donné un fils dans sa vieillesse, et mon maître a donné tous ses biens à son fils. Mon maître m’a dit: “Jure-moi une chose: pour mon fils, tu ne prendras pas comme femme une fille de Canaan, ce pays où j’habite. Tu iras dans ma famille, dans la maison de mon père. Là tu choisiras une femme pour mon fils.” Alors j’ai répondu: “Cette femme refusera peut-être de me suivre.” Mon maître m’a répondu: “J’ai toujours vécu sous le regard du Seigneur. Lui, il enverra son ange avec toi, il fera réussir ton voyage. Tu ramèneras pour mon fils une femme de ma famille, de la maison de mon père. Si tu vas dans ma famille, tu seras libéré de ton serment. Même si tu n’obtiens rien, je ne te maudirai pas.” » Le serviteur d’Abraham continue: « Aujourd’hui, je suis arrivé près de ce puits et j’ai dit: “ Seigneur, Dieu de mon maître Abraham, je t’en prie, fais réussir mon voyage. Maintenant, je suis près du puits. Je vais demander à une jeune fille qui viendra chercher de l’eau: S’il te plaît, donne-moi à boire un peu d’eau de ta cruche. Si elle me répond: Bois, et je vais puiser de l’eau pour tes chameaux, cette jeune fille sera la femme que le Seigneur a choisie pour le fils de mon maître.” Je n’avais même pas fini de me dire cela quand Rébecca est arrivée, sa cruche sur l’épaule. Elle est descendue au puits et elle a puisé de l’eau. Je lui ai dit: “S’il te plaît, donne-moi à boire.” Vite, elle a penché sa cruche et m’a dit: “Bois, et je donnerai aussi à boire à tes chameaux.” J’ai bu et elle a donné à boire aux chameaux. Je lui ai demandé: “Tu es la fille de qui?” Elle a répondu: “Je suis la fille de Betouel et la petite-fille de Milka et de Nahor.” Alors j’ai mis l’anneau à son nez et les bracelets à ses poignets. Je me suis mis à genoux devant le Seigneur. J’ai remercié le Seigneur, le Dieu de mon maître Abraham. Maintenant, répondez-moi: Est-ce que vous voulez agir avec bonté et fidélité envers mon maître? Sinon, dites-le-moi, et je partirai ailleurs. » Laban et Betouel, le père de Rébecca, répondent: « Cette affaire vient du Seigneur, et nous n’avons rien à dire, ni oui ni non. Rébecca est là devant toi. Prends-la et pars. Qu’elle devienne la femme d’Isaac, comme le Seigneur l’a dit! » Quand le serviteur d’Abraham entend ces paroles, il se met à genoux devant le Seigneur, le front contre le sol. Puis il sort de ses bagages des bijoux en argent et en or, avec des vêtements. Il les donne à Rébecca. Il offre aussi de très beaux cadeaux à son frère et à sa mère. Ensuite, le serviteur d’Abraham et ceux qui l’accompagnent mangent et boivent. Puis ils vont se coucher. Le matin suivant, quand ils sont levés, le serviteur d’Abraham dit au frère de Rébecca et à sa mère: « Laissez-moi retourner chez mon maître. » Ils répondent: « Rébecca va rester encore un peu avec nous, une dizaine de jours. Ensuite elle pourra partir. » Mais le serviteur dit: « Ne me retenez pas. Le Seigneur a fait réussir mon voyage, laissez-moi donc retourner chez mon maître. » Ils disent: « Appelons la jeune fille et demandons-lui son avis. » Le frère et la mère de Rébecca appellent la jeune fille. Ils lui demandent: « Est-ce que tu veux partir avec cet homme? » Rébecca répond: « Oui, je suis d’accord. » Alors la famille de Rébecca la laisse partir avec la femme qui s’occupe d’elle. Elles s’en vont avec le serviteur d’Abraham et avec ceux qui l’accompagnent. La famille de Rébecca la bénit: « Toi, notre sœur, deviens la mère de millions de personnes! Que tes enfants et les enfants de leurs enfants prennent les villes de ceux qui te détestent! » Rébecca et ses servantes montent sur les chameaux et elles suivent le serviteur d’Abraham. Ils partent tous ensemble. Isaac a quitté le puits de Lahaï-Roï. Il habite la région du sud. Un soir, au coucher du soleil, il sort se promener dans la campagne. Tout à coup, il voit des chameaux qui arrivent. Quand Rébecca aperçoit Isaac, elle descend de son chameau. Puis elle demande au serviteur d’Abraham: « Je vois un homme dans la campagne. Il vient à notre rencontre. Qui est-ce? » Le serviteur répond: « C’est mon maître. » Alors Rébecca prend son voile et elle cache son visage. Le serviteur raconte à Isaac tout ce qu’il a fait. Ensuite, Isaac fait entrer Rébecca dans une tente. C’était la tente de Sara, sa mère. Isaac aime Rébecca. Elle devient sa femme. C’est ainsi qu’Isaac se console de la mort de sa mère. Abraham a pris une autre femme. Elle s’appelle Quetoura. Elle lui a donné pour fils Zimran, Yoxan, Medan, Madian, Ichebac et Choua. Yoxan est le père de Saba et de Dédan. De Dédan naissent les Achourites, les Letouchites et les Leoumites. Madian a pour fils Éfa, Éfer, Hanok, Abida et Elda. Voilà les enfants et les enfants des enfants de Quetoura. Abraham donne tous ses biens à Isaac et il fait des cadeaux aux fils de ses autres femmes. Mais pendant qu’il est encore vivant, il les envoie loin de son fils Isaac, vers l’est. Abraham a 175 ans quand il meurt. Il quitte la vie après une vieillesse longue et heureuse. Il va rejoindre ses ancêtres déjà morts. Ses fils Isaac et Ismaël l’enterrent dans la grotte de Makpéla. Elle est dans le champ d’Éfron, fils de Soar le Hittite, près de Mamré. Abraham a acheté ce champ aux fils de Heth. C’est là qu’on enterre Abraham avec Sara, sa femme. Après la mort d’Abraham, Dieu bénit son fils Isaac. Isaac habite près du puits de Lahaï-Roï. Voici la famille d’Ismaël, le fils d’Abraham. Sa mère, c’est Agar, l’esclave égyptienne de Sara. Voici les noms des fils d’Ismaël, suivant l’ordre de leur naissance: Nebayoth l’aîné, Quédar, Adbéel, Mibsam, Michema, Douma, Massa, Hadad, Téma, Yetour, Nafich et Quedma. Voilà les douze fils d’Ismaël. Chacun est le chef d’un clan. Ils donnent leurs noms à leurs villages et à leurs campements. Ismaël a 137 ans quand il meurt. Il quitte la vie et il va rejoindre ses ancêtres. Les Ismaélites vivent dans la région située entre Havila et Chour. Chour est près de l’Égypte, vers Achour. Ils s’installent donc loin de tous leurs frères. Voici l’histoire d’Isaac, le fils d’Abraham. Abraham devient père d’Isaac. À l’âge de 40 ans, Isaac prend pour femme Rébecca, fille de Betouel, et sœur de Laban. Tous les deux sont des Araméens de Haute- Mésopotamie. Mais Rébecca ne peut pas avoir d’enfant. Alors Isaac prie le Seigneur pour sa femme. Le Seigneur écoute sa prière, et Rébecca devient enceinte. Elle attend des jumeaux, et ses enfants se donnent des coups dans son ventre. Alors Rébecca se dit: « Qu’est-ce qui m’arrive? » Elle va consulter le Seigneur. Le Seigneur lui dit: « Il y a deux nations dans ton ventre. Deux peuples vont naître de toi. L’un sera plus fort que l’autre, et l’aîné servira le plus jeune. » Quand le moment d’accoucher arrive, c’est clair: elle a des jumeaux. Le premier qui sort est roux. Il est couvert de poils comme la peau d’un animal. On lui donne le nom d’Ésaü. Son frère sort après lui, il tient le talon d’Ésaü par la main. On lui donne le nom de Jacob. Quand ils naissent, Isaac a 60 ans. Les garçons grandissent. Ésaü devient un bon chasseur qui passe son temps dehors. Jacob est un homme tranquille qui reste sous sa tente. Isaac préfère Ésaü, parce qu’il aime la viande de chasse. Rébecca préfère Jacob. Un jour, Jacob prépare un plat. Ésaü revient de la chasse. Il est très fatigué. Il dit à Jacob: « Je suis très fatigué. S’il te plaît, laisse-moi avaler ton plat roux, je veux avaler ce plat-là. » C’est pourquoi on a donné à Ésaü le nom d’Édom, c’est-à-dire le Roux. Jacob lui répond: « Vends-moi d’abord tes droits de fils aîné. » Ésaü lui dit: « Je meurs de faim. Mes droits de fils aîné peuvent me servir à quoi? » Jacob lui dit: « Jure d’abord. » Ésaü fait un serment et il vend à Jacob ses droits de fils aîné. Alors Jacob donne à Ésaü du pain et un plat de lentilles. Ésaü mange et boit. Puis il s’en va. Il se moque de ses droits de fils aîné. Il y a une famine dans le pays. Ce n’est pas la même famine que pendant la vie d’Abraham. Isaac part pour Guérar, chez Abimélek, roi des Philistins. Le Seigneur se montre à Isaac et lui dit: « Ne pars pas en Égypte, mais va habiter dans le pays que je te montrerai. Reste dans ce pays, je serai avec toi et je te bénirai. Oui, je te donnerai ces terres, à toi et à ceux qui naîtront de toi. Je tiendrai ainsi la promesse que j’ai faite à Abraham ton père. Je rendrai tes enfants et les enfants de leurs enfants aussi nombreux que les étoiles du ciel. Je leur donnerai toutes ces terres, et tous les peuples du monde seront bénis à travers eux. Voici pourquoi: Abraham m’a écouté, il a respecté mes ordres, mes commandements, mes règles et mes lois. » Isaac s’installe à Guérar. Les gens de l’endroit l’interrogent sur sa femme. Il répond: « C’est ma sœur. » Il n’ose pas dire que Rébecca est sa femme. Il a peur que les gens le fassent mourir à cause d’elle. En effet, Rébecca est très belle. Isaac est là depuis longtemps. Un jour, Abimélek, roi des Philistins, regarde par la fenêtre. Il voit Isaac en train d’embrasser sa femme Rébecca. Abimélek le fait venir et lui dit: « C’est sûrement ta femme! Tu as dit qu’elle était ta sœur. Pourquoi donc? » Isaac lui répond: « J’ai dit cela parce que j’avais peur de mourir à cause d’elle. » Abimélek continue: « Qu’est-ce que tu nous as fait là? Un peu plus et quelqu’un de mon peuple aurait couché avec ta femme, et tu nous aurais rendus coupables! » Abimélek donne cet avertissement à tout le peuple: « Si quelqu’un touche à cet homme ou à sa femme, je le ferai mourir. » Isaac sème dans les champs de ce pays, et cette année-là, il récolte cent fois ce qu’il a semé. Le Seigneur le bénit. Ses biens augmentent sans cesse, et il devient de plus en plus riche. Il possède des troupeaux de moutons, de chèvres et de bœufs, et beaucoup de serviteurs. Les Philistins sont jaloux d’Isaac. Quand Abraham son père vivait, ses serviteurs avaient creusé des puits. Les Philistins se mettent donc à boucher tous ces puits en les remplissant de terre. Abimélek dit à Isaac: « Tu es devenu beaucoup plus puissant que nous. Pars d’ici! » Isaac part de là. Il campe dans la vallée de Guérar, où il s’installe. Au temps d’Abraham son père, on avait creusé des puits, et les Philistins les ont bouchés après la mort d’Abraham. Alors Isaac les fait creuser de nouveau. Il leur donne les mêmes noms que son père leur avait donnés. Un jour, les serviteurs d’Isaac creusent un puits dans la vallée et ils trouvent une source. Les bergers de Guérar se disputent avec les bergers d’Isaac. Ils disent: « L’eau est à nous. » Isaac appelle ce puits Essec, ce qui veut dire « Dispute ». En effet, les bergers voulaient se disputer avec lui. Les serviteurs d’Isaac creusent un autre puits. Il y a encore une dispute à cause de lui. Isaac appelle ce puits Sitna, ce qui veut dire « Querelle ». Il part de là pour creuser un autre puits. Il n’y a pas de dispute pour celui-ci. Il l’appelle Rehoboth, ce qui veut dire « Espace libre ». Il dit: « Maintenant, le Seigneur nous a donné de l’espace. Nous pourrons devenir riches dans ce pays. » Isaac part de là pour Berchéba. La nuit suivante, le Seigneur se montre à lui et lui dit: « Je suis le Dieu d’Abraham ton père. N’aie pas peur. En effet, je suis avec toi. Je te bénirai et je rendrai très nombreux tes enfants et les enfants de leurs enfants pour l’amour de mon serviteur Abraham. » Isaac construit un autel à cet endroit et il prie Dieu en l’appelant Seigneur. Là, il dresse sa tente, et ses serviteurs creusent un autre puits. Abimélek vient de Guérar pour voir Isaac. Il vient avec Ahouzath, son ami, et avec Pikol, le chef de son armée. Isaac leur dit: « Pourquoi est-ce que vous venez me voir? Vous me détestez et vous m’avez renvoyé de chez vous. » Ils répondent: « Nous voyons bien que le Seigneur est avec toi. Nous avons pensé ceci: il faut faire la paix entre nous, une paix établie par un serment. Passons un accord avec toi. Jure de ne pas nous faire de mal. En effet, nous ne t’avons rien fait de mal. Nous t’avons fait seulement du bien et nous t’avons laissé partir en paix. Maintenant, tu es un homme béni du Seigneur. » Isaac leur sert un grand repas. Ils mangent et ils boivent. Le jour suivant, ils se lèvent tôt le matin, et chacun fait un serment envers l’autre. Isaac leur dit au revoir et ils se quittent dans la paix. Le même jour, les serviteurs d’Isaac viennent lui apporter des nouvelles d’un puits qu’ils sont en train de creuser. Ils disent: « Nous avons trouvé de l’eau. » Isaac appelle ce puits Chiba, ce qui veut dire « Serment ». C’est pourquoi aujourd’hui encore, la ville s’appelle Berchéba, c’est-à-dire « le Puits-du-serment ». Ésaü a quarante ans quand il se marie avec deux femmes hittites: Yehoudith, la fille de Béri, et Basmath, la fille d’Élon. Elles rendent la vie difficile à Isaac et à Rébecca. Isaac est devenu vieux. Sa vue a beaucoup baissé et il ne voit plus rien. Il appelle son fils aîné et lui dit: « Ésaü! » Celui-ci répond: « Oui, père, je t’écoute. » Isaac continue: « Tu le vois, je suis vieux. Je ne sais pas combien de temps je vais vivre encore. Prends donc tes armes, ton arc et tes flèches. Va à la chasse dans la campagne et rapporte-moi du gibier. Puis prépare-moi un plat, comme je l’aime. Apporte-le-moi, et je le mangerai. Ensuite, je te donnerai ma bénédiction avant de mourir. » Pendant qu’Isaac parle avec son fils Ésaü, Rébecca écoute. Puis Ésaü part à la chasse dans la campagne pour rapporter de la viande. Rébecca dit à Jacob son fils: « J’ai entendu ton père dire à Ésaü: “Apporte-moi du gibier et prépare un bon plat que je mangerai. Ensuite, je te donnerai ma bénédiction devant le Seigneur avant de mourir.” Maintenant, mon fils, écoute-moi, et fais ce que je te commande. Va au troupeau. Rapporte-moi deux beaux cabris. Je préparerai pour ton père un bon plat comme il l’aime. Tu l’apporteras à ton père pour qu’il le mange. Alors il te donnera sa bénédiction avant de mourir. » Jacob répond à sa mère: « Ésaü est couvert de poils, pas moi. Si mon père me touche, il se rendra bien compte que je le trompe. Et j’attirerai sur moi sa malédiction et non sa bénédiction. » Sa mère répond: « Je prends cette malédiction sur moi, mon fils. Écoute-moi seulement et va me chercher ces cabris. » Jacob va les chercher et il les apporte à sa mère. Rébecca prépare un bon plat comme son père l’aime. Ensuite, Rébecca prend les vêtements d’Ésaü, son fils aîné. Elle choisit les plus beaux qu’elle trouve à la maison. Puis elle les met à Jacob, son fils plus jeune. Avec la peau des cabris elle couvre ses mains et son cou, là où il n’a pas de poils. Puis elle donne à Jacob le bon plat et le pain qu’elle a préparés. Jacob entre chez son père et dit: « Mon père! » Isaac répond: « Oui, je t’écoute, mon fils. Mais qui es-tu? » Jacob répond à son père: « Je suis Ésaü, ton fils aîné. J’ai fait ce que tu m’as demandé. S’il te plaît, lève-toi et viens manger de ma viande. Ensuite, tu me donneras ta bénédiction. » Isaac dit à son fils: « Comment as-tu fait pour trouver l’animal si vite, mon fils! » Jacob répond: « Le Seigneur ton Dieu l’a mis sur mon chemin. » Isaac dit à Jacob: « Viens plus près de moi, mon fils. Je veux te toucher. Est-ce que tu es bien mon fils Ésaü, oui ou non? » Jacob s’approche de son père. Isaac le touche et il dit: « La voix est celle de Jacob, mais les mains sont celles d’Ésaü. » Les mains de Jacob sont couvertes de poils, comme celles de son frère Ésaü. C’est pourquoi Isaac ne reconnaît pas Jacob. Avant de bénir Jacob, Isaac lui demande: « Tu es bien mon fils Ésaü? » Jacob répond: « Mais oui, c’est bien moi. » Isaac dit: « Sers-moi, mon fils. Je mangerai de ton gibier, puis je te donnerai ma bénédiction. » Jacob sert son père, et Isaac mange. Il lui apporte aussi du vin, et Isaac boit. Ensuite, Isaac dit à Jacob: « Mon fils, viens plus près de moi et embrasse-moi. » Jacob s’approche de son père et il l’embrasse. Isaac sent l’odeur de ses vêtements et il donne sa bénédiction à Jacob. Il dit: « C’est bien l’odeur de mon fils! Elle est comme l’odeur d’un champ que le Seigneur a béni! Que Dieu te donne la rosée qui tombe du ciel, des terres fertiles, beaucoup de blé et de vin nouveau! Que des nations soient à ton service, et que des peuples se mettent à genoux devant toi! Sois le chef de tes frères, et qu’ils se mettent à genoux devant toi! Celui qui te maudit, qu’il soit maudit! Celui qui te bénit, qu’il soit béni! » Isaac a fini de bénir Jacob, et Jacob vient de quitter son père. Au même moment, Ésaü revient de la chasse. Il prépare lui aussi un bon plat et il l’apporte à son père en disant: « Lève-toi, père, pour manger la viande que je t’ai apportée de la chasse. Ensuite, tu me donneras ta bénédiction. » Isaac demande: « Qui es-tu? » Il répond: « Je suis Ésaü, ton fils aîné. » Isaac est très bouleversé et il se met à trembler de tout son corps. Il dit: « Mais alors, qui est donc celui qui est allé à la chasse et m’a rapporté de la viande? J’ai mangé de tout avant ton arrivée. Je lui ai donné ma bénédiction, et il la gardera. » Quand Ésaü entend les paroles de son père, son cœur est très amer, et il pousse de grands cris. Il supplie son père: « Père, bénis-moi, moi aussi! » Isaac répond: « Ton frère est venu et il m’a trompé. Il a pris la bénédiction que tu devais recevoir. » Ésaü dit: « Il porte bien son nom, Jacob, le trompeur. Il m’a trompé deux fois. Il a pris mon droit de fils aîné et maintenant, il prend la bénédiction que je devais recevoir! Est-ce qu’il ne te reste pas une bénédiction pour moi? » Isaac répond: « J’ai fait de lui ton chef, je lui ai donné tous ses frères comme serviteurs. Je lui ai donné le blé et le vin. Je ne peux plus rien faire pour toi, mon fils! » Ésaü demande encore à son père: « Est-ce que tu n’as qu’une seule bénédiction? Bénis-moi, moi aussi, père! » Et il se met à pleurer très fort. Alors Isaac lui dit: « Tu habiteras loin des terres fertiles, loin de la rosée qui tombe du ciel. Tu vivras grâce à ton épée et tu serviras ton frère. Mais en allant d’un endroit à un autre, tu te libéreras, tu briseras le pouvoir qu’il fait peser sur toi. » Ésaü déteste Jacob parce qu’il a reçu la bénédiction de leur père. Ésaü se dit: « Mon père va bientôt mourir. Alors je vais pouvoir tuer mon frère Jacob. » Quand Rébecca apprend les intentions d’Ésaü, son fils aîné, elle fait appeler Jacob, son fils plus jeune. Elle lui dit: « Ton frère Ésaü veut te tuer pour se venger de toi. Maintenant, mon fils, écoute-moi. Pars d’ici! Fuis chez mon frère Laban, à Haran. Tu resteras chez lui quelque temps jusqu’à ce que ton frère se calme. Quand ton frère ne sera plus en colère contre toi, quand il aura oublié ce que tu lui as fait, j’enverrai quelqu’un te chercher là-bas. Je ne veux pas vous perdre tous les deux le même jour. » Rébecca dit à Isaac: « Je n’ai plus envie de vivre à cause de mes belles-filles hittites. Si Jacob, lui aussi, prend pour femme une fille de ce pays, pourquoi vivre encore? » Isaac appelle Jacob et il le bénit. Il lui donne cet ordre: « Ne prends pas pour femme une fille de Canaan. Va en Haute- Mésopotamie, chez Betouel, le père de ta mère. Là-bas, prends pour femme une des filles de Laban, le frère de ta mère. Que le Dieu tout-puissant te bénisse! Qu’il te donne beaucoup d’enfants! Alors tu deviendras l’ancêtre d’une communauté de peuples! Qu’il te bénisse, toi, tes enfants et les enfants de leurs enfants, comme il a béni Abraham! Alors tu posséderas le pays où tu habites, le pays que Dieu a donné à Abraham. » Isaac fait donc partir Jacob en Haute-Mésopotamie, chez Laban, le fils de Betouel l’Araméen. Laban est le frère de Rébecca, la mère de Jacob et d’Ésaü. Ésaü apprend ceci: quand Isaac a béni Jacob, il l’a envoyé en Haute-Mésopotamie chez Laban, pour chercher une femme. En le bénissant, il lui a interdit de se marier avec une fille de Canaan. Jacob a obéi à son père et à sa mère et il est parti en Haute-Mésopotamie. Ésaü comprend alors que les filles de Canaan ne plaisent pas à son père Isaac. Il décide donc de prendre une autre femme. Il va trouver Ismaël, fils d’Abraham, et il prend pour femme Mahalath, sa fille, la sœur de Nebayoth. Jacob quitte Berchéba pour aller à Haran. Quand le soleil se couche, il s’arrête. Il veut passer la nuit à cet endroit. Il prend une pierre pour la mettre sous sa tête et se couche là. Il fait un rêve. Il voit un escalier qui est placé sur la terre et qui arrive jusqu’au ciel. Des anges de Dieu le montent et le descendent. Le Seigneur se tient près de Jacob. Il lui dit: « Je suis le Seigneur, le Dieu d’Abraham, ton grand-père, et le Dieu d’Isaac, ton père. La terre où tu es couché, je te la donnerai, à toi, à tes enfants et aux enfants de leurs enfants. Ils seront aussi nombreux que les grains de poussière sur le sol. Vous serez partout, à l’ouest et à l’est, au nord et au sud. Par toi et par ceux qui naîtront de toi, je bénirai toutes les familles de la terre. Moi, je suis avec toi. Je te protégerai partout où tu iras. Je te ferai revenir dans ce pays. Non, je ne t’abandonnerai jamais. Je ferai tout ce que je t’ai promis. » Jacob se réveille et il dit: « C’est sûr, le Seigneur est ici, et je ne le savais pas! » Jacob a peur et il ajoute: « Cet endroit me fait peur. C’est vraiment la maison de Dieu et la porte du ciel! » Jacob se lève tôt le matin. Il prend la pierre qui était sous sa tête. Il la met debout. Il verse de l’huile dessus, pour en faire une pierre sacrée. Jacob appelle cet endroit Béthel, c’est-à-dire « Maison de Dieu ». Avant, on l’appelait Louz. Puis Jacob fait ce vœu: « Si le Seigneur est avec moi, s’il me protège pendant mon voyage, s’il me donne de la nourriture à manger et des vêtements pour me couvrir, si je reviens en bonne santé dans ma famille, alors le Seigneur sera mon Dieu. Cette pierre que j’ai dressée et Consacrer sera une maison de Dieu. Et je lui donnerai le dixième de tout ce qu’il me donnera. » Jacob reprend la route et il va vers l’est. Un jour, il aperçoit un puits dans la campagne. Il y a là trois troupeaux de moutons et de chèvres qui se reposent près du puits. En effet, ils viennent boire à cet endroit. Une grande pierre ferme le trou du puits. Quand tous les troupeaux sont là, les bergers roulent la pierre du puits, ils donnent à boire aux bêtes. Puis ils replacent la pierre sur le puits. Jacob dit aux bergers: « Mes frères, d’où venez-vous? » Ils répondent: « Nous venons de Haran. » Il leur demande: « Est-ce que vous connaissez Laban, le fils de Nahor? » Ils répondent: « Oui, nous le connaissons. » Jacob leur dit: « Comment va-t-il? » Ils répondent: « Il va bien. Voici sa fille Rachel qui arrive avec les moutons et les chèvres. » Jacob continue: « Nous sommes en plein jour. Ce n’est pas le moment de rassembler les troupeaux. Donnez à boire aux animaux et reconduisez-les au pâturage. » Les bergers répondent: « Nous ne pouvons pas le faire tout de suite. Il faut d’abord rassembler tous les troupeaux. Ensuite, nous roulons la pierre qui ferme le trou du puits. Et nous donnons à boire aux animaux. » Jacob parle encore avec eux quand Rachel arrive avec les troupeaux de son père. En effet, elle est bergère. Jacob voit sa cousine Rachel, et le troupeau de son oncle Laban. Aussitôt, il s’approche du puits. Il roule la pierre qui le ferme et il donne à boire aux moutons de Laban. Jacob embrasse Rachel en pleurant. Il lui dit: « Je suis un parent de ton père, le fils de Rébecca. » Rachel court annoncer la nouvelle à son père. Quand Laban apprend que Jacob, le fils de sa sœur, est là, il court à sa rencontre. Il le serre contre lui, il l’embrasse et le conduit dans sa maison. Alors Jacob raconte à Laban tout ce qui lui est arrivé. Laban dit à Jacob: « C’est sûr, tu es de ma famille, tu es du même sang que moi! » Jacob passe un mois entier chez Laban. Un jour, Laban dit à Jacob: « Tu es mon parent. Mais ce n’est pas une raison pour travailler gratuitement à mon service. Qu’est-ce que tu veux comme salaire? » Laban a deux filles. L’aînée s’appelle Léa, la plus jeune s’appelle Rachel. Léa a un regard sans expression, mais Rachel est belle à voir et elle est charmante. Jacob aime Rachel. Il dit: « Je travaillerai sept ans à ton service pour me marier avec Rachel, ta plus jeune fille. » Laban répond: « Je préfère te la donner à toi que la donner à quelqu’un d’autre. Reste avec moi. » Jacob travaille sept ans au service de Laban pour avoir Rachel. Mais ces années sont pour lui comme quelques jours, parce qu’il aime Rachel. Ensuite, Jacob dit à Laban: « Mon temps est fini. Donne-moi ma femme, je veux m’unir à elle. » Laban invite tous les gens de l’endroit et il fait un grand repas. Le soir, il prend sa fille Léa. Il la conduit à Jacob pour qu’il passe la nuit avec elle. Laban a donné sa servante Zilpa comme servante à sa fille. Le matin, Jacob s’aperçoit que c’est Léa. Il dit à Laban: « Qu’est-ce que tu as fait là? Est-ce que je n’ai pas travaillé à ton service pour avoir Rachel? Tu m’as trompé. Pourquoi donc? » Laban répond à Jacob: « Chez nous, on ne marie jamais la fille plus jeune avant l’aînée, ce n’est pas la coutume. Finis la semaine de mariage avec l’aînée, ensuite, nous te donnerons aussi la plus jeune. Mais tu devras travailler encore sept ans à mon service. » Jacob est d’accord. Il finit la semaine de mariage avec Léa. Puis Laban lui donne sa fille Rachel pour femme. Il donne sa servante Bila comme servante à sa fille Rachel. Jacob s’unit aussi à Rachel et l’aime plus que Léa. Il travaille pour Laban encore sept autres années. Le Seigneur voit que Léa n’est pas aimée. Alors il lui donne des enfants. Mais Rachel, au contraire, ne peut pas en avoir. Léa devient enceinte. Elle met au monde un garçon. Elle lui donne le nom de Ruben. En effet, elle dit: « Le Seigneur a vu ma honte. Maintenant, mon mari va m’aimer. » Léa est de nouveau enceinte. Elle met au monde un autre garçon et dit: « Oui, le Seigneur a su que je n’étais pas aimée. Alors il me donne encore ce fils. » Elle lui donne le nom de Siméon. Léa est encore enceinte. Elle met au monde un troisième garçon et dit: « J’ai donné trois fils à mon mari. Cette fois-ci, il va s’attacher à moi. » C’est pourquoi Jacob donne à ce fils le nom de Lévi. Léa devient de nouveau enceinte. Elle met au monde un garçon et dit: « Cette fois-ci, je vais chanter la louange du Seigneur. » C’est pourquoi elle donne à son fils le nom de Juda. Ensuite, elle cesse d’avoir des enfants. Rachel voit qu’elle ne peut pas donner d’enfant à Jacob. Alors, elle devient jalouse de sa sœur. Elle dit à Jacob: « Donne-moi des enfants ou je meurs! » Jacob se met en colère contre elle et il dit: « Est-ce que je suis à la place de Dieu, moi? C’est lui qui t’empêche d’en avoir! » Rachel répond: « Prends ma servante Bila. Unis-toi à elle pour qu’elle ait des enfants. Je les adopterai. Alors, par elle, j’aurai des enfants, moi aussi. » Rachel donne sa servante pour femme à Jacob. Jacob s’unit à elle. Bila devient enceinte et elle donne un fils à Jacob. Rachel dit: « Dieu m’a fait justice. Il m’a écoutée et il m’a donné un fils, à moi aussi. » C’est pourquoi elle lui donne le nom de Dan. Bila, la servante de Rachel, devient de nouveau enceinte. Elle donne un deuxième fils à Jacob. Rachel dit: « J’ai lutté durement contre ma sœur et j’ai gagné. » Elle donne à ce fils le nom de Neftali. Léa voit qu’elle cesse d’avoir des enfants. Alors elle prend sa servante Zilpa et elle la donne pour femme à Jacob. Zilpa, la servante de Léa, donne un fils à Jacob. Léa dit: « Quelle chance! » Et elle lui donne le nom de Gad. Zilpa, la servante de Léa, donne un deuxième fils à Jacob. Léa dit: « Quel bonheur pour moi! Maintenant, les femmes peuvent dire que je suis heureuse. » Et elle donne à ce fils le nom d’Asser. Un jour, au moment de la récolte du blé, Ruben va aux champs. Il trouve des pommes d’amour et les apporte à Léa, sa mère. Alors Rachel dit à Léa: « S’il te plaît, donne-moi quelques pommes d’amour de ton fils. » Léa lui répond: « Tu as déjà pris mon mari. Est-ce que cela ne te suffit pas? Tu veux en plus prendre les pommes d’amour de mon fils! » Rachel continue: « Eh bien, si tu me donnes les pommes d’amour, Jacob passera la nuit avec toi. » Le soir, Jacob revient des champs. Léa sort à sa rencontre et dit: « Tu dois passer la nuit avec moi. J’ai acheté ce droit en donnant les pommes d’amour de mon fils. » Jacob passe donc la nuit avec elle cette nuit-là. Dieu entend la prière de Léa. Elle devient enceinte et elle donne à Jacob un cinquième fils. Léa dit: « Dieu m’a récompensée parce que j’ai donné ma servante à mon mari. » Et elle donne à ce fils le nom d’Issakar. Léa devient de nouveau enceinte. Elle donne un sixième fils à Jacob. Elle dit: « Dieu m’a fait un beau cadeau! Cette fois-ci, mon mari va m’honorer. En effet, je lui ai donné six fils! » Et elle donne à ce fils le nom de Zabulon. Plus tard, elle met au monde une fille. Elle lui donne le nom de Dina. Alors Dieu se souvient de Rachel. Il entend sa prière et la rend capable d’avoir un enfant. Rachel devient enceinte et elle met au monde un fils. Elle dit: « Enfin, Dieu a enlevé ma honte! » Elle donne à son fils le nom de Joseph, en disant: « Que le Seigneur me donne encore un autre fils! » Après la naissance de Joseph, Jacob dit à Laban: « Laisse-moi partir pour aller chez moi, dans mon pays. Permets-moi de partir avec mes femmes et mes enfants. C’est pour elles que j’ai travaillé à ton service. Tu sais bien tout le travail que j’ai fait chez toi. » Laban répond: « Sois bon pour moi, écoute-moi, mes dieux m’ont fait savoir que le Seigneur m’a béni à cause de toi. Dis-moi le salaire que tu veux, je te le donnerai. » Jacob lui dit: « Tu sais comment je t’ai servi et ce que ton troupeau est devenu grâce à moi. Avant mon arrivée, tu possédais peu de choses. Maintenant, tu en as beaucoup, et le Seigneur t’a béni depuis que je suis chez toi. Est-ce que le moment n’est pas venu pour que je travaille aussi pour ma famille? » Laban demande: « Qu’est-ce que je dois te donner? » Jacob répond: « Tu ne dois rien me donner. Si tu acceptes ce que je vais te demander, je suis prêt à m’occuper de ton troupeau et à le garder comme avant. Aujourd’hui, je regarderai de très près toutes les bêtes. Je mettrai à part tous les moutons qui ont des taches de couleur, petites ou grandes, tous les moutons de couleur sombre, toutes les chèvres qui ont des taches, petites ou grandes. Ce sera mon salaire. Plus tard, tu pourras voir si je suis honnête en venant contrôler mon salaire. Toutes les chèvres qui n’auront pas de taches, petites ou grandes, tous les moutons qui ne seront pas de couleur sombre seront des bêtes que j’aurai volées. » Laban répond: « C’est bien! Je suis d’accord avec ce que tu proposes. » Mais le jour même, Laban met à part les boucs qui ont des raies et des taches, toutes les chèvres qui ont des taches, petites ou grandes, et les moutons de couleur sombre ou avec un peu de blanc. Il les confie à ses fils. Puis il les envoie à trois jours de marche, loin de Jacob, qui garde le reste du troupeau de Laban. Alors Jacob prend des branches vertes de trois arbres différents. Il découpe des petites bandes d’écorce pour laisser apparaître des raies blanches sur le bois. Il met les bâtons rayés dans les abreuvoirs, sous les yeux des moutons et des chèvres. En effet, les bêtes s’accouplent facilement quand elles viennent boire. Les bêtes s’accouplent donc devant les bâtons. Et les chèvres font des cabris qui ont des raies avec des taches, grandes ou petites. Jacob met des moutons à part. Il les fait regarder les moutons de Laban qui ont des raies ou qui sont de couleur sombre. De cette façon, il forme des troupeaux à lui et il ne les mélange pas avec les bêtes de Laban. Chaque fois que de belles bêtes veulent s’accoupler, Jacob met les bâtons sous leurs yeux dans les abreuvoirs, pour qu’elles s’accouplent devant ces bâtons. Mais quand les bêtes sont maigres, il ne met pas de bâtons. Ainsi les bêtes maigres sont pour Laban et les belles bêtes sont pour Jacob. Jacob devient de plus en plus riche. Il possède beaucoup de moutons et de chèvres, des servantes et des serviteurs, des chameaux et des ânes. Il apprend que les fils de Laban disent: « Jacob a pris ce qui était à notre père, et c’est avec cela qu’il est devenu riche. » Jacob observe le visage de Laban et il voit que Laban n’agit plus avec lui comme avant. Alors le Seigneur dit à Jacob: « Retourne dans le pays de tes ancêtres, auprès de ta famille, je serai avec toi. » Jacob est dans les champs avec les troupeaux. Il fait appeler Rachel et Léa. Il leur dit: « Je vois que votre père n’agit plus avec moi comme avant. Mais le Dieu de mon père a été avec moi. Vous savez bien que j’ai servi votre père de toutes mes forces. Pourtant, il m’a trompé en changeant dix fois mon salaire. Mais Dieu ne l’a pas laissé me faire du mal. Quand votre père disait: “Les bêtes qui ont des petites taches, voilà ton salaire”, toutes les mères faisaient des petits avec des taches. Quand il disait: “Les bêtes qui ont des raies, voilà ton salaire”, toutes les mères faisaient des petits avec des raies. Dieu a enlevé son troupeau à votre père et il me l’a donné. Au moment où les bêtes s’accouplent, j’ai vu ceci dans un rêve: les béliers qui s’accouplaient avec les brebis, les boucs qui s’accouplaient avec les chèvres avaient des raies, des petites taches ou un peu de blanc. Dans un rêve, l’ange de Dieu m’a dit: “Jacob!” J’ai répondu: “Oui, j’écoute.” Il a continué en disant: “Regarde! Tous les béliers qui s’accouplent avec les brebis, tous les boucs qui s’accouplent avec les chèvres, tous ont des raies, des petites taches ou un peu de blanc. Cela se passe de cette façon, parce que j’ai vu ce que Laban t’a fait. Je suis le Dieu qui s’est montré à toi à Béthel. Là-bas, tu as dressé une pierre, tu as versé de l’huile sur elle, et tu m’as fait un vœu. Maintenant, mets-toi en route, quitte ce pays et retourne dans le pays de ta famille.” » Rachel et Léa répondent à Jacob: « Nous n’avons plus de part d’héritage dans la maison de notre père. Il nous a regardées comme des étrangères. En effet, il nous a vendues et il a même dépensé l’argent que nous devions recevoir. Donc, tous les biens que Dieu a enlevés à notre père sont à nous et à nos enfants. Fais donc tout ce que Dieu t’a dit. » Jacob se prépare à partir. Il fait monter ses enfants et ses femmes sur des chameaux. Il emmène tous ses troupeaux et tous les biens qu’il a acquis en Haute- Mésopotamie, et il revient chez son père Isaac en Canaan. Laban est allé couper la laine de ses moutons. Pendant ce temps, Rachel vole les petites statues de son père. Jacob trompe Laban l’Araméen en partant sans le prévenir. Il s’enfuit avec tout ce qui est à lui. Il traverse le fleuve Euphrate, puis il se dirige vers les montagnes de Galaad. Le troisième jour, quelqu’un dit à Laban que Jacob a fui. Laban emmène des gens de sa famille avec lui. Il poursuit Jacob pendant sept jours et le rattrape dans les montagnes de Galaad. Mais pendant la nuit, Dieu se montre à Laban l’Araméen dans un rêve et il lui dit: « Surtout ne dis rien à Jacob, ni en bien ni en mal. » Laban rejoint Jacob, qui a dressé sa tente dans les montagnes de Galaad. Laban et les gens de sa famille font la même chose. Laban demande à Jacob: « Qu’est-ce que tu as fait? Tu m’as trompé en emmenant mes filles comme des prisonnières de guerre. Tu es parti en cachette. Tu m’as trompé et tu ne m’as pas prévenu. Pourquoi donc? Je t’aurais laissé partir dans la joie, avec des chants accompagnés du tambourin et de la cithare. Tu ne m’as pas laissé embrasser mes filles et mes petits-enfants. Vraiment tu as agi comme un fou. J’ai les moyens de vous faire du mal. Mais le Dieu de tes ancêtres m’a dit la nuit dernière: “Surtout ne dis rien à Jacob, ni en bien ni en mal.” Bon! Maintenant, tu es parti parce que tu étais pressé de rentrer chez ton père. Mais pourquoi est-ce que tu m’as volé mes dieux? » Jacob répond à Laban: « Parce que j’ai eu peur et je me suis dit: “Il va m’enlever ses filles.” Mais si tu trouves tes dieux chez quelqu’un, cette personne mourra. Devant nos parents, regarde tout ce qui est chez moi et prends ce qui est à toi. » Jacob ne sait pas que Rachel a pris les petites statues de Laban. Laban entre dans la tente de Jacob, dans celle de Léa, puis dans celle des deux servantes. Il ne trouve rien. En sortant de la tente de Léa, il entre dans celle de Rachel. Or, c’est Rachel qui a pris les petites statues. Elle les a mises dans une selle de chameau et elle s’est assise dessus. Laban cherche dans toute la tente et il ne trouve rien. Rachel dit à son père: « Mon père, pardonne-moi, je ne peux pas me lever devant toi. J’ai ce qui arrive aux femmes. » Laban cherche, mais il ne trouve pas ses petites statues. Jacob se met en colère et il fait des reproches à Laban: « Qu’est-ce que j’ai fait de mal? Quel crime est-ce que j’ai commis pour que tu continues à me poursuivre de cette façon? Tu as cherché dans toutes mes affaires. Est-ce que tu as trouvé un seul objet de chez toi? Montre-le à tous mes parents et aux tiens. Qu’ils jugent entre nous deux! Cela fait vingt ans que je suis avec toi. Jamais tes brebis ni tes chèvres n’ont avorté! Je n’ai jamais mangé les béliers de ton troupeau. Je n’ai jamais rapporté un animal tué par les bêtes sauvages, je payais moi-même pour lui. Les animaux volés pendant le jour ou pendant la nuit, tu me les réclamais. Le jour, j’ai souffert de la chaleur, la nuit, j’ai souffert du froid, et je ne pouvais pas dormir. Cela fait vingt ans que je suis chez toi: je t’ai servi quatorze ans pour avoir tes deux filles, et six ans pour posséder un troupeau. Mais toi, tu as changé dix fois mon salaire! Si le Dieu de mon grand-père Abraham, le Dieu qui faisait trembler mon père Isaac, ne m’avait pas aidé, tu m’aurais laissé partir les mains vides. Mais Dieu a vu mon malheur et le dur travail que j’ai fait. La nuit dernière, il a décidé à mon avantage. » Laban répond à Jacob: « Ces filles sont mes filles, leurs enfants sont mes enfants, ces animaux sont mes animaux, et tout ce que tu vois est à moi! Mais maintenant, je ne peux plus rien faire pour mes filles ou pour les enfants qu’elles ont mis au monde. Allons, il est temps de passer un accord entre nous. Il faut un témoin entre toi et moi. » Alors Jacob prend une pierre et il la dresse. Il dit à ceux de sa famille: « Ramassez des pierres. » Ils prennent des pierres et ils en font un tas. Puis ils mangent sur ce tas. Dans sa langue, Laban appelle cet endroit Yegar Sahadouta, et Jacob l’appelle Galed. Laban dit: « Aujourd’hui, ce tas est un témoin entre toi et moi. » C’est pourquoi on l’appelle Galed, c’est-à-dire « Tas du témoin ». On l’appelle aussi Mispa, c’est-à-dire « Poste de surveillance ». En effet, Laban dit encore: « Que le Seigneur nous surveille quand nous serons trop loin pour nous voir! Si tu fais souffrir mes filles, si tu prends d’autres femmes, fais bien attention: ce n’est pas un homme qui est témoin entre nous, c’est Dieu lui-même. » Laban dit encore à Jacob: « Regarde ce tas de pierres que j’ai placé entre nous, regarde cette pierre dressée. Ce tas et cette pierre sont pour nous des témoins. Moi, je jure de ne pas dépasser ce tas dans ta direction pour faire le mal. Toi non plus, tu ne dois pas le dépasser dans ma direction. Que le Dieu d’Abraham et le Dieu de Nahor soit juge entre nous! » Jacob fait un serment par le Dieu qui a fait trembler son père Isaac. Jacob offre un sacrifice sur la montagne. Il invite ses parents au repas. Ils mangent et passent la nuit sur la montagne. Laban se lève tôt le matin. Il embrasse ses filles et ses petits-enfants, il les bénit et retourne chez lui. Jacob continue sa route, et des anges de Dieu viennent à sa rencontre. Quand il les voit, il dit: « C’est un camp de Dieu! » Et il appelle cet endroit Mahanaïm. Jacob envoie devant lui des messagers à son frère Ésaü. Celui-ci est au pays de Séir, dans la campagne d’Édom. Il donne cet ordre aux messagers: « Voici ce que vous direz à Ésaü: “Ton serviteur Jacob te fait dire ceci: J’ai vécu chez Laban et j’y suis resté jusqu’à maintenant. Je possède des bœufs et des ânes, des moutons et des chèvres, des serviteurs et des servantes. J’ai voulu te donner ces nouvelles, mon maître, pour que tu te montres bon envers moi.” » Les messagers reviennent auprès de Jacob. Ils disent: « Nous sommes allés voir ton frère Ésaü. Lui aussi vient à ta rencontre, avec 400 hommes. » Alors Jacob est rempli d’une peur terrible. Il divise en deux groupes les gens qui sont avec lui, les moutons et les chèvres, les bœufs et les chameaux. Il se dit: « Si Ésaü arrive près d’un groupe et s’il l’attaque, l’autre groupe pourra se sauver. » Ensuite Jacob se met à prier: « Dieu de mon grand-père Abraham, Dieu de mon père Isaac, toi le Seigneur, tu m’as dit: “Retourne dans ton pays, auprès de ta famille, et je te ferai du bien.” Tu m’as si souvent montré ton amour et ta fidélité, à moi ton serviteur. Je ne le mérite pas. En effet, quand j’ai passé le fleuve Jourdain, j’avais seulement mon bâton. Maintenant, je reviens avec ces deux groupes. Je t’en prie, sauve-moi de mon frère Ésaü. J’ai peur de lui, j’ai peur qu’il vienne me tuer, moi, mes femmes et mes enfants. Toi, tu m’as dit: “Je veux te faire du bien. Tes enfants et les enfants de leurs enfants seront aussi nombreux que les grains de sable de la mer. Ils seront si nombreux qu’on ne pourra pas les compter.” » Cette nuit-là, Jacob reste à cet endroit. Dans ses troupeaux, il choisit un cadeau pour son frère Ésaü: 200 chèvres, 20 boucs, 200 brebis et 20 béliers. 30 chamelles qui allaitent leurs petits, 40 vaches, 10 taureaux, 20 ânesses et 10 ânes. Il confie chaque troupeau séparément à ses serviteurs. Il leur dit: « Passez devant moi, et laissez un espace entre chaque troupeau. » Puis il donne cet ordre au premier serviteur: « Quand mon frère Ésaü te rencontrera, il va te demander: “À qui es-tu? Où vas-tu? À qui est ce troupeau qui marche devant toi?” Tu répondras: “Cela appartient à ton serviteur Jacob. C’est un cadeau qu’il t’envoie, à toi, mon maître Ésaü. Et lui-même arrive derrière nous.” » Jacob donne le même ordre au deuxième serviteur, ensuite au troisième, puis à tous ceux qui marchent derrière les troupeaux: « Et quand vous rencontrerez Ésaü, vous lui parlerez de cette façon. » Et vous lui direz: « Ton serviteur Jacob arrive, lui aussi, derrière nous. » En effet, Jacob pense: « Si j’envoie les cadeaux devant moi, je vais calmer Ésaü. Ensuite, je me présenterai devant lui. Peut-être qu’il me recevra bien. » Alors les troupeaux partent en avant et cette nuit-là, Jacob reste dans le camp. Jacob reste seul. Quelqu’un lutte avec lui jusqu’au lever du jour. L’adversaire de Jacob voit que dans la lutte, il n’arrive pas à être plus fort que lui. Alors il le frappe à la hanche et, pendant le combat, il le blesse à la hanche. Puis il dit à Jacob: « Le jour se lève. Laisse-moi partir. » Jacob répond: « Je ne te laisserai pas partir. Bénis-moi d’abord. » L’autre demande: « Quel est ton nom? » Jacob répond: « Je m’appelle Jacob. » L’autre continue: « Tu ne t’appelleras plus Jacob. Ton nom sera Israël. En effet, tu as lutté avec Dieu et avec les hommes, et tu as été le plus fort. » Jacob lui demande: « Je t’en prie, dis-moi ton nom. » L’autre répond: « Tu veux savoir mon nom? Pourquoi donc? » Puis il bénit Jacob. Jacob dit: « J’ai vu le visage de Dieu, et je suis encore en vie! » Et il appelle cet endroit Penouel, c’est-à-dire « Visage de Dieu ». Quand le soleil se lève, Jacob passe la rivière à Penouel. Il boite à cause de sa hanche. Aujourd’hui encore, les Israélites ne mangent pas le muscle de la hanche. En effet, Jacob a été blessé à ce muscle. Jacob voit son frère Ésaü qui arrive avec 400 hommes. Il répartit les enfants entre Léa, Rachel et les deux servantes Bila et Zilpa. Il met en tête les servantes et leurs enfants, puis derrière eux, Léa et ses enfants, et enfin, Rachel et Joseph. Puis Jacob avance devant les femmes et les enfants. Il s’incline sept fois jusqu’à terre avant d’arriver auprès de son frère. Mais Ésaü court à sa rencontre. Il le serre dans ses bras et il l’embrasse. Tous les deux se mettent à pleurer. Quand Ésaü voit les femmes et les enfants, il demande: « Qui sont ces gens avec toi? » Jacob répond: « Ce sont les enfants que Dieu m’a donnés. » Bila et Zilpa s’approchent avec leurs enfants. Puis ils s’inclinent devant Ésaü. Léa s’approche aussi avec ses enfants, puis Joseph s’approche avec Rachel, et ils saluent Ésaü de la même façon. Ésaü demande: « Qu’est-ce que tu allais faire avec tous les troupeaux que j’ai rencontrés? » Jacob répond: « Mon maître, je voulais que tu te montres bon envers moi. » Ésaü continue: « Mon frère, j’ai assez de biens. Garde ce qui est à toi. » Jacob dit: « Non, je t’en prie! Si tu ne m’en veux plus, accepte ce cadeau que je te fais. Ton visage a été pour moi comme le visage de Dieu. En effet, tu as été bon pour moi. Accepte donc le cadeau que je t’ai envoyé. C’est Dieu qui me l’a donné, et j’ai tout ce qu’il me faut. » Jacob insiste et Ésaü finit par accepter. Il dit: « Levons le camp. Partons! Je vais t’accompagner. » Jacob lui répond: « Mon maître, tu le sais, les enfants sont fragiles. Et il faut faire attention aux brebis et aux vaches qui allaitent leurs petits. Si on les oblige à marcher vite, même un seul jour, toutes ces bêtes vont mourir. S’il te plaît, Ésaü, passe devant. Moi, j’irai doucement au pas de mon troupeau et au pas des enfants, jusqu’à ce que j’arrive auprès de toi, au pays de Séir. » Ésaü dit: « Je veux laisser avec toi une partie des gens qui m’accompagnent. » Jacob répond: « Ce n’est pas la peine. L’important, c’est que tu t’es montré bon envers moi. » Ce jour-là, Ésaü reprend la route pour Séir. Jacob, lui, part pour Soukoth. Là, il construit une maison pour lui et des huttes pour son troupeau. C’est pourquoi on appelle cet endroit Soukoth, c’est-à-dire « Les Huttes ». Quand Jacob revient de Haute- Mésopotamie, il arrive en bonne santé à la ville de Sichem, qui est en Canaan. Il campe près de la ville. C’est Hamor qui l’a fondée. Jacob achète aux enfants de ses enfants la parcelle de terre où il a dressé sa tente. Il la paie cent pièces d’argent. À cet endroit, il dresse un autel en honneur de El, le Dieu d’Israël. Un jour, Dina, la fille de Jacob et de Léa, va rendre visite aux femmes de Canaan. Sichem, le fils de Hamor, le chef hivite de la région, la voit. Il l’enlève et il couche avec elle en lui faisant violence. Mais il s’attache vraiment à Dina, la fille de Jacob. Il l’aime beaucoup et il essaie de gagner son cœur. Il dit à son père Hamor: « Demande pour moi cette jeune fille. Je veux qu’elle devienne ma femme. » Jacob apprend que Sichem a sali sa fille Dina. Mais ses fils sont dans les champs avec le troupeau. Alors il ne dit rien jusqu’à leur retour. Hamor, le père de Sichem, va chez Jacob pour lui parler. Quand les fils de Jacob reviennent des champs, ils apprennent ce qui s’est passé. Ils se sentent insultés et se mettent dans une violente colère. En effet, Sichem a commis une faute très grave en couchant avec la fille de Jacob. On ne doit pas se conduire de cette façon en Israël. Mais Hamor leur dit: « Mon fils Sichem est amoureux de cette jeune fille. Donnez-la pour femme à mon fils. Unissez-vous avec nous: vous nous donnerez vos filles en mariage, et vous prendrez nos filles pour femmes. Vous habiterez auprès de nous. Le pays vous sera ouvert. Vous pourrez vous installer là, faire vos affaires et devenir propriétaires. » Sichem lui-même vient dire au père et aux frères de la jeune fille: « Soyez indulgents pour moi, et je vous donnerai ce que vous me demanderez. Vous pouvez exiger de moi une dot importante et beaucoup de cadeaux. Je paierai tout ce que vous me demanderez. Seulement donnez-moi cette jeune fille pour femme. » Les fils de Jacob répondent à Sichem et à son père Hamor. Ils leur mentent parce que Sichem a sali leur sœur. Ils leur disent: « Nous ne pouvons pas donner notre sœur en mariage à un homme qui n’est pas circoncis. Ce serait pour nous la honte. Nous accepterons votre demande à une seule condition: tous les hommes de chez vous doivent se faire circoncire comme nous. Nous vous donnerons nos filles en mariage, et nous prendrons vos filles pour femmes. Nous habiterons près de vous et ensemble, nous formerons un seul peuple. Si vous n’acceptez pas d’être circoncis, nous reprendrons notre sœur et nous partirons. » Ces paroles plaisent à Hamor et à son fils Sichem. Le jeune homme se met tout de suite à faire ce qui avait été demandé, car il veut la fille de Jacob. Il a beaucoup d’influence dans la famille de son père. Hamor et Sichem viennent à la porte de la ville et ils se mettent à parler aux habitants de cette ville. Ils disent: « Ces gens sont en paix avec nous. Ils n’ont qu’à habiter avec nous dans le pays. Qu’ils y fassent des affaires, que tout ce pays leur soit grand ouvert. Prenons leurs filles pour femmes et donnons-leur nos filles en mariage. Ces gens accepteront d’habiter avec nous pour former un seul peuple, mais à une seule condition: tous les hommes de chez nous doivent se faire circoncire comme eux. Si nous leur donnons notre accord, ils viendront habiter auprès de nous. Et leurs troupeaux, leurs richesses, tous leurs animaux seront à nous. » Tous ceux qui sont présents à la porte de la ville acceptent les paroles de Hamor et de son fils Sichem. Tous les hommes de la ville se font circoncire. Deux jours plus tard, les hommes sont encore souffrants. Deux fils de Jacob, Siméon et Lévi, frères de Dina, prennent leur épée. Ils entrent dans la ville avec assurance et ils tuent tous les hommes. Ils tuent Hamor et son fils Sichem. Dans la maison de Sichem, ils reprennent Dina et ils sortent. Les autres fils de Jacob s’attaquent aux morts, et ils volent tout ce qu’il y a dans la ville. Tout cela parce qu’on a sali leur sœur. Ils prennent les moutons et les chèvres des gens de Sichem, leurs bœufs, leurs ânes, tout ce qui est dans la ville et dans les champs. Ils emportent toutes leurs richesses, tous leurs enfants et leurs femmes, et ils volent tout ce qui est dans leurs maisons. Jacob dit à Siméon et à Lévi: « Vous m’avez porté malheur. À cause de vous, les Cananéens et les Perizites vont me détester. Nous sommes très peu nombreux. Ils vont s’unir contre moi, ils m’attaqueront et je serai détruit avec ma famille. » Siméon et Lévi répondent: « Est-ce que cet homme avait le droit de traiter notre sœur comme une prostituée? » Un jour, Dieu dit à Jacob: « Pars! Va à Béthel et reste là-bas. Tu me construiras un autel. C’est là que je me suis montré à toi quand tu fuyais devant ton frère Ésaü. » Jacob dit à sa famille et à tous ceux qui l’accompagnent: « Enlevez les statues des dieux étrangers qui sont chez vous. Rendez-vous purs et changez de vêtements. Préparez-vous, nous allons à Béthel. Là-bas, je vais construire un autel pour Dieu. En effet, c’est lui qui m’a répondu quand j’étais très malheureux, et c’est lui qui m’a aidé partout où je suis allé. » Ils donnent donc à Jacob toutes les statues des dieux étrangers qu’ils possèdent. Ils lui donnent aussi les anneaux qu’ils portent aux oreilles. Jacob les enterre sous le grand arbre sacré qui est près de Sichem. Quand Jacob et ses fils s’en vont, Dieu fait tomber une grande peur sur les habitants des villes voisines. Alors personne n’ose les poursuivre. Jacob arrive à Louz, c’est-à-dire à Béthel, au pays de Canaan, avec tous ceux qui l’accompagnent. Là, il construit un autel et il appelle cet endroit « Dieu de Béthel ». En effet, Dieu s’était montré à lui à cet endroit, quand il fuyait devant son frère Ésaü. Débora, la femme qui s’occupait de Rébecca, meurt. On l’enterre près de Béthel, sous un grand arbre. Depuis ce jour-là, on l’appelle « l’arbre des Larmes ». Quand Jacob revient de Mésopotamie, Dieu se montre encore à lui. Il le bénit. Il lui dit: « Ton nom est Jacob. Mais on ne t’appellera plus ainsi. À partir de maintenant, ton nom sera Israël. » Dieu l’appelle donc Israël. Il lui dit encore: « Je suis le Dieu tout-puissant. Je te donnerai beaucoup d’enfants. Alors tu deviendras l’ancêtre d’un peuple et d’une communauté de peuples. Des rois naîtront de toi. Le pays que j’ai donné à Abraham et à Isaac, je te le donne. Et plus tard, je le donnerai à tes enfants et aux enfants de leurs enfants. » Puis Dieu s’éloigne du lieu où il a parlé à Jacob. Jacob dresse une pierre à cet endroit. Il verse de l’huile sur elle et un peu de vin, pour la consacrer. Cet endroit où Dieu a parlé avec lui, Jacob l’appelle Béthel, c’est-à-dire « Maison de Dieu ». Jacob et sa famille quittent Béthel. Ils sont encore loin d’Éfrata quand Rachel met un enfant au monde. La naissance est pénible. Pendant que Rachel accouche difficilement, la sage-femme lui dit: « N’aie pas peur, c’est encore un garçon. » Rachel est mourante. Au moment de mourir, elle appelle l’enfant Ben-Oni, ce qui veut dire « Fils de ma douleur ». Mais Jacob l’appelle Benjamin, c’est-à-dire « Fils de la main droite ». Rachel meurt, et on l’enterre au bord de la route d’Éfrata, c’est-à-dire Bethléem. Jacob dresse une pierre sur sa tombe. C’est la pierre de la tombe de Rachel. Elle existe encore aujourd’hui. Jacob part et il va dresser sa tente au-delà de Migdal-Éder. Pendant que Jacob habite cette région, Ruben couche avec Bila, femme de deuxième rang de son père. Jacob l’apprend et il est très troublé. Jacob a eu douze fils: Léa lui a donné Ruben, l’aîné de Jacob, Siméon, Lévi, Juda, Issakar et Zabulon. Rachel lui a donné Joseph et Benjamin. Bila, la servante de Rachel, lui a donné Dan et Neftali. Zilpa, la servante de Léa, lui a donné Gad et Asser. Voilà les fils de Jacob qui sont nés en Mésopotamie. Jacob arrive chez son père Isaac, à Mamré, près de Quiriath-Arba. Cette ville s’appelle maintenant Hébron. Abraham et Isaac avaient habité là. Isaac a 180 ans quand il meurt. Il rejoint donc ses ancêtres après une longue vieillesse. Ses fils Ésaü et Jacob l’enterrent. Voici la famille d’Ésaü, c’est-à-dire Édom. Ésaü prend pour femmes des Cananéennes: Ada, fille d’Élon le Hittite, Oholibama, fille d’Ana et petite-fille de Sibéon le Hivite. Il prend encore pour femme Basmath, fille d’Ismaël et sœur de Nebayoth. Ada est la mère d’Élifaz, Basmath est la mère de Réouel. Oholibama est la mère de Yéouch, Yalam et Cora. Voilà les fils d’Ésaü qui sont nés en Canaan. Ésaü prend ses femmes, ses fils, ses filles, toutes les personnes de sa maison, son troupeau, tous ses animaux. Il prend aussi toutes les richesses qu’il a acquises en Canaan. Il part loin de son frère Jacob, dans une autre région. En effet, ils ne peuvent pas habiter l’un près de l’autre parce qu’ils sont trop riches. La région où ils se trouvent ne peut pas suffire pour nourrir leurs troupeaux. Ésaü, c’est-à-dire Édom, va habiter dans la montagne de Séir. Voici la famille d’Ésaü, l’ancêtre d’Édom, dans la montagne de Séir. Voici les noms des fils d’Ésaü: Élifaz, fils de sa femme Ada, Réouel, fils de sa femme Basmath. Les fils d’Élifaz sont Téman, Omar, Sefo, Gatam et Quenaz. Élifaz, le fils d’Ésaü, a aussi une femme de deuxième rang, Timna. Elle lui donne un autre fils: Amalec. Voilà les petits-fils d’Ésaü et de sa femme Ada. Voici les fils de Réouel: Nahath, Zéra, Chamma et Miza. Ce sont les petits-fils d’Ésaü et de sa femme Basmath. Oholibama, fille d’Ana et petite-fille de Sibéon, a donné à Ésaü: Yéouch, Yalam et Cora. Les chefs de Réouel, fils d’Ésaü, sont: Nahath, Zéra, Chamma et Miza. Ils vivent en Édom. Ce sont les petits-fils de Basmath, femme d’Ésaü. Les chefs Yéouch, Yalam et Cora sont les fils d’Ésaü et de sa femme Oholibama, fille d’Ana. Voilà les chefs des Édomites, de la famille d’Ésaü. Les fils de Lotan sont: Hori et Hémam. La sœur de Lotan est Timna. Les fils de Chobal sont: Alvan, Manahath, Ébal, Chefo et Onam. Les fils de Sibéon sont: Aya et Ana. C’est Ana qui a trouvé de l’eau dans le désert, quand il gardait les ânes de son père Sibéon. Les enfants d’Ana sont: son fils Dichon et sa fille Oholibama. Les fils de Dichon sont: Hemdan, Ècheban, Itran et Keran. Les fils de Esser sont: Bilehan, Zavan, Acan. Les fils de Dichan sont: Ous et Aran. Voici ceux qui sont rois dans le pays d’Édom avant qu’il y ait des rois en Israël: Béla, fils de Béor, de la ville de Dinaba. Quand Béla meurt, Yobab, fils de Zéra, de la ville de Bosra, devient roi à sa place. Quand Yobab meurt, Houcham, de la région de Téman, devient roi à sa place. Quand Houcham meurt, Hadad, fils de Bedad, de la ville d’Avith, devient roi à sa place. Il bat les Madianites dans le pays de Moab. Quand Hadad meurt, Samla, de la ville de Masréca, devient roi à sa place. Quand Samla meurt, Chaoul, de Rehoboth-sur-la-Rivière, devient roi à sa place. Quand Chaoul meurt, Baal-Hanan, fils d’Akbor, devient roi à sa place. Quand Baal-Hanan, fils d’Akbor, meurt, Hadar devient roi à sa place. Il est de la ville de Paou. Sa femme s’appelle Métabéel, elle est fille de Matred et petite-fille de Mé-Zahab. Voici les noms des chefs édomites: selon leurs clans et les lieux où ils habitent: Timna, Alva, Yéteth, Oholibama, Éla, Pinon, Quenaz, Téman, Mibsar, Magdiel, Iram. Voilà les chefs édomites. Ils habitent chacun dans une région différente de leur pays. Ésaü est l’ancêtre des Édomites. Jacob s’installe en Canaan, où son père était venu habiter. Voici l’histoire des fils de Jacob. Joseph a dix-sept ans. Il garde les moutons et les chèvres avec ses frères, les fils de Bila et de Zilpa, femmes de son père. Joseph rapporte à son père le mal qu’on raconte sur eux. Jacob aime Joseph plus que ses autres enfants. En effet, il l’a eu quand il était déjà vieux. Il lui fait faire un vêtement brodé magnifique. Les frères de Joseph voient que leur père l’aime plus qu’eux tous. Alors ils commencent à le détester. Ils sont même incapables de lui parler gentiment. Un jour, Joseph fait un rêve. Il le raconte à ses frères, et ses frères le détestent encore plus. Joseph leur dit: « Écoutez donc le rêve que j’ai fait. Nous étions tous dans les champs en train d’attacher les gerbes de blé. Tout à coup, ma gerbe s’est relevée et elle est restée debout. Ensuite, toutes vos gerbes sont venues autour d’elle et elles se sont inclinées profondément devant elle. » Les frères de Joseph lui demandent: « Est-ce que tu as l’intention de devenir notre roi et de nous commander? » Ils le détestent encore plus à cause de ses rêves et de ce qu’il raconte. Joseph fait un autre rêve et il le raconte à ses frères: « J’ai encore rêvé. Le soleil, la lune et onze étoiles s’inclinaient profondément devant moi. » Joseph raconte aussi le rêve à son père. Jacob lui fait des reproches. Il lui dit: « Ce rêve, c’est quoi? Est-ce que moi, ta mère et tes frères, nous devons nous incliner jusqu’à terre devant toi? » Les frères de Joseph sont jaloux de lui, mais son père pense souvent à ces rêves. Les frères de Joseph vont à Sichem pour garder les moutons et les chèvres de leur père Jacob. Un jour, Jacob dit à Joseph: « Tes frères gardent le troupeau près de Sichem. Va les voir de ma part. » Joseph répond: « Je veux bien, père. » Jacob dit encore: « Va voir si tes frères sont en bonne santé et si le troupeau va bien. Puis rapporte-moi des nouvelles. » Jacob envoie Joseph depuis la vallée d’Hébron. Quand Joseph arrive près de Sichem, un homme le rencontre. Joseph cherche son chemin dans la campagne. L’homme lui demande: « Qu’est-ce que tu cherches? » Joseph répond: « Je cherche mes frères. Dis-moi où ils sont avec le troupeau. » L’homme lui répond: « Ils sont partis d’ici. Je les ai entendus dire: “Allons à Dotan.” » Joseph part à la recherche de ses frères et il les trouve à Dotan. Ses frères le voient de loin. Avant que Joseph arrive près d’eux, ils préparent sa mort en secret. Ils se disent entre eux: « Tiens, voilà le rêveur! Maintenant allez, tuons-le et jetons-le dans un puits! Nous dirons qu’une bête sauvage l’a dévoré. Ensuite, nous verrons bien si ses rêves se réalisent. » Ruben les entend. Il veut sauver Joseph, et il dit: « Ne le tuons pas! » Puis il ajoute: « Ne le faites pas mourir! Jetez-le dans un puits du désert, mais ne touchons pas à sa vie! » Ruben veut sauver Joseph de leurs mains et le ramener à son père. Quand Joseph arrive près de ses frères, ils lui arrachent le magnifique vêtement brodé qu’il porte. Ils prennent Joseph et ils le jettent dans un puits. Ce puits est vide, sans eau. Ensuite, ils s’assoient pour manger. Ils aperçoivent un groupe d’Ismaélites qui viennent de Galaad. Leurs chameaux transportent plusieurs produits: de la gomme, de la résine et du ladanum. Les Ismaélites vont les vendre en Égypte. Juda dit à ses frères: « Quel intérêt est-ce que nous avons à tuer notre frère et à cacher sa mort? Il vaut mieux le vendre aux Ismaélites. Mais ne touchons pas à sa vie! C’est notre frère. Il est de même sang que nous. » Les frères de Juda sont d’accord avec lui. Des commerçants du pays de Madian passent par là. Ils retirent Joseph du puits et le vendent aux Ismaélites pour 20 pièces d’argent. Les Ismaélites emmènent Joseph en Égypte. Quand Ruben revient près du puits, Joseph n’y est plus. Alors il déchire ses vêtements. Il revient vers ses frères en disant: « L’enfant n’est plus là. Et moi, qu’est-ce que je vais devenir maintenant? » Les frères tuent un bouc, ils prennent le vêtement de Joseph et ils le trempent dans le sang. Ils envoient le beau vêtement à leur père avec ce message: « Nous avons trouvé ceci. Regarde bien si c’est le vêtement de ton fils, oui ou non. » Jacob reconnaît le vêtement et dit: « C’est le vêtement de mon fils! Une bête sauvage a déchiré Joseph et l’a dévoré! » Jacob déchire ses vêtements, il met un habit de deuil et il pleure son fils pendant des jours et des jours. Tous ses fils et ses filles viennent pour le consoler. Mais il refuse de se laisser consoler. En effet, il dit: « Je serai encore en deuil quand je descendrai vers mon fils dans le monde des morts. » Et Jacob n’arrête pas de pleurer. Les Madianites vendent Joseph en Égypte à Potifar. Cet homme est un officier du roi, le commandant de ses gardes. À cette époque-là, Juda quitte ses frères et il va à Adoullam, chez un homme appelé Hira. Là, Juda voit la fille de Choua, un Cananéen. Il la prend pour femme. Il s’unit à elle et elle devient enceinte. Elle accouche d’un garçon. Juda l’appelle Er. Elle devient enceinte de nouveau et elle a un autre garçon. Elle l’appelle Onan. Puis elle a un troisième fils. Elle l’appelle Chéla. Au moment de l’accouchement, Juda est à Kezib. Juda marie son fils aîné Er à une femme appelée Tamar. Mais Er fait ce qui déplaît au Seigneur, et le Seigneur le fait mourir. Alors Juda dit à Onan: « Tu dois donner des enfants à ton frère qui est mort. Fais donc ton devoir de beau-frère et prends sa veuve pour femme. » Mais Onan sait que cet enfant ne sera pas considéré comme son enfant à lui. C’est pourquoi, quand il s’unit à sa belle-sœur, il laisse tomber sa semence à terre. Ainsi il ne donnera pas d’enfant à son frère. Cela déplaît au Seigneur, et le Seigneur le fait mourir, lui aussi. Alors Juda dit à sa belle-fille Tamar: « Puisque tu es veuve, va habiter chez ton père. Attends que mon fils Chéla soit grand. » Il pense en effet: « Il ne faut pas que Chéla meure comme ses frères. » Tamar va donc habiter chez son père. Longtemps après, la fille de Choua, femme de Juda, meurt. Quand le temps du deuil est fini, Juda va à Timna, avec son ami Hira d’Adoullam. Il va voir ceux qui coupent la laine de ses moutons. Quelqu’un dit à Tamar: « Ton beau-père va à Timna pour couper la laine de ses moutons. » Alors Tamar enlève ses habits de veuve, elle se couvre le visage d’un voile pour qu’on ne la reconnaisse pas. Elle va s’asseoir à l’entrée d’Énaïm, sur le chemin de Timna. En effet, elle le voit bien, Chéla est devenu un homme, mais elle n’est toujours pas devenue sa femme. Juda voit Tamar et il la prend pour une prostituée, parce qu’elle a le visage couvert. Il ne sait pas que c’est sa belle-fille. Alors il s’approche d’elle au bord du chemin et lui dit: « Eh, je veux aller avec toi! » Tamar répond: « Qu’est-ce que tu me donnes pour cela? » Juda répond: « Je vais t’envoyer un cabri de mon troupeau. » Elle continue: « D’accord! Mais donne-moi quelque chose en attendant. » Juda envoie son ami d’Adoullam porter le cabri promis. Il doit en même temps reprendre les objets que Juda a donnés à Tamar en attendant. Mais son ami ne la trouve pas. Il demande aux habitants d’Énaïm: « Où est la prostituée qui était au bord du chemin à Énaïm? » Ils répondent: « Il n’y a jamais eu de prostituée ici! » L’ami de Juda revient le voir et lui dit: « Je n’ai pas trouvé la femme, et les gens de l’endroit m’ont dit: “Il n’y a jamais eu de prostituée à cet endroit.” » Juda répond à Hira: « Eh bien, qu’elle garde ces objets! Ne nous couvrons pas de honte! En tout cas, j’ai envoyé le cabri, et toi, tu n’as pas retrouvé la femme! » Trois mois plus tard, on vient dire à Juda: « Tamar, ta belle-fille, s’est prostituée. Maintenant elle est enceinte. » Juda répond: « Faites-la sortir et brûlez-la vivante! » Pendant qu’on met Tamar dehors, elle envoie quelqu’un dire à son beau-père: « Regarde ce sceau, ce cordon et ce bâton. C’est de leur propriétaire que j’attends un enfant. Tâche de savoir à qui ils sont. » Juda les reconnaît et il dit: « Elle a respecté la loi mieux que moi. Je devais la donner pour femme à mon fils Chéla et je ne l’ai pas fait. » Après cela, Juda ne s’unit plus jamais à elle. Au moment de l’accouchement, on s’aperçoit que Tamar a des jumeaux. Pendant l’accouchement, l’un des bébés présente une main, et la sage-femme la prend. Elle attache un fil rouge à son poignet en disant: « Celui-ci est sorti le premier. » Mais l’enfant rentre sa main, et son frère sort le premier. La sage-femme dit: « Quelle ouverture tu as faite! » Alors Juda appelle l’enfant Pérès, ce qui veut dire « Ouverture ». Puis l’autre enfant sort avec le fil rouge au poignet, et Juda l’appelle Zéra. Les Ismaélites qui ont emmené Joseph en Égypte l’ont vendu à un Égyptien, Potifar. Cet homme est un officier du roi, le commandant de ses gardes. Le Seigneur est avec Joseph, et tout lui réussit. Joseph habite dans la maison de son maître égyptien. Potifar le voit: le Seigneur est avec Joseph et il fait réussir tous ses projets. Alors Potifar se montre bon envers lui et il le prend à son service. Il lui confie la responsabilité de sa maison et de tout ce qu’il possède. Dès que Potifar a fait cela, le Seigneur bénit ses affaires à cause de Joseph. La bénédiction du Seigneur s’étend à tous ses biens, dans sa maison comme dans ses champs. Potifar laisse tout ce qu’il possède entre les mains de Joseph. Il ne s’occupe plus de rien, sauf de la nourriture qu’il mange. Joseph est beau, et son visage est agréable. Au bout de quelque temps, la femme de son maître le remarque et lui dit: « Couche avec moi! » Joseph refuse et il dit à la femme de son maître: « Depuis que je suis ici, mon maître ne s’occupe plus de rien dans sa maison. Il m’a confié tout ce qu’il possède. Dans cette maison, il n’a pas plus de pouvoir que moi. Il ne m’a rien interdit, sauf de te toucher, parce que tu es sa femme. Alors comment est-ce que je peux faire un acte aussi grave et pécher contre Dieu? » Tous les jours, la femme de Potifar demande à Joseph de venir dans son lit et de s’unir à elle. Mais Joseph ne l’écoute pas. Un jour, il entre dans la maison pour faire son travail. Les serviteurs ne sont pas là. La femme de Potifar prend Joseph par son vêtement et elle lui dit: « Couche avec moi! » Joseph lui laisse son vêtement dans les mains et il s’enfuit de la maison. La femme voit que Joseph a fui dehors en lui laissant son vêtement dans les mains. Alors, elle appelle ses serviteurs et leur dit: « Regardez! Mon mari nous a amené un Hébreu pour nous insulter. Il s’est approché de moi pour coucher avec moi. Mais j’ai poussé un grand cri. Alors, quand il m’a entendu crier et appeler, il s’est enfui tout de suite de la maison en laissant son vêtement à côté de moi. » Puis la femme garde le vêtement de Joseph près d’elle jusqu’au retour de son mari. Elle lui raconte la même chose: « L’esclave hébreu que tu nous as amené s’est approché de moi pour me salir. Quand j’ai crié et appelé, il a laissé son vêtement à côté de moi et il a fui dehors. Voilà comment ton esclave a agi envers moi. » Quand le maître entend ce que sa femme lui raconte, il se met en colère. Il fait arrêter Joseph pour le mettre en prison, là où on enferme les prisonniers du roi. Pendant que Joseph est dans cette prison, le Seigneur est avec lui, et il lui montre sa bonté. En effet, il permet que le commandant de la prison commence à faire confiance à Joseph. Il lui confie tous les autres prisonniers. C’est Joseph qui dirige tous les travaux qu’ils doivent accomplir. Le commandant de la prison ne s’occupe plus de ce qu’il a confié à Joseph. En effet, le Seigneur est avec Joseph et il fait réussir tous ses projets. Il les fait donc enfermer dans la prison du commandant de ses gardes, là où Joseph est lui-même prisonnier. Le commandant des gardes du roi les confie à Joseph, et celui-ci est à leur service. Les deux fonctionnaires restent en prison un certain temps. Une nuit, dans leur prison, le responsable des boissons du roi et le chef des boulangers font tous les deux un rêve. Chaque rêve a son sens particulier. Le matin, quand Joseph vient les voir, ils sont tout tristes. Joseph leur demande: « Vous avez l’air sombre aujourd’hui. Pourquoi donc? » Ils répondent: « Tous les deux, nous avons fait un rêve, mais personne ne peut l’expliquer. » Alors Joseph leur dit: « Dieu peut l’expliquer. Racontez-moi vos rêves. » Le responsable des boissons raconte: « Dans mon rêve, il y avait une vigne devant moi. Son tronc avait trois branches. Cette vigne avait des bourgeons. Les fleurs ont poussé et elles ont donné des grappes de raisins mûrs. Je tenais dans la main la coupe du roi d’Égypte. J’ai pris les raisins, je les ai écrasés pour faire couler le jus dans la coupe et je lui ai présenté la boisson. » Joseph lui dit: « Voici ce que ton rêve veut dire: les trois branches représentent trois jours. Dans trois jours, le roi d’Égypte te placera dans une position élevée. Il te rendra ton travail. Tu pourras lui présenter sa coupe comme avant. Quand tout ira bien pour toi, je t’en prie, ne m’oublie pas. Agis avec bonté et parle de moi au roi. Fais-moi sortir de cette prison. Oui, on m’a amené de force du pays des Hébreux, et ici, je n’ai rien fait pour qu’on me mette en prison. » Le chef des boulangers voit que Joseph a donné une bonne explication du rêve. Il lui dit: « Moi aussi, j’ai fait un rêve. Je portais sur la tête trois paniers de gâteaux. Dans le panier du dessus, il y avait des gâteaux de toutes sortes, ceux que le roi d’Égypte mange. Et des oiseaux venaient manger dans le panier, sur ma tête. » Joseph dit: « Voici ce que ton rêve veut dire: les trois paniers représentent trois jours. Dans trois jours, le roi te placera dans une position élevée, plus haute que tu ne souhaites. On te pendra à un arbre, et les oiseaux viendront manger ton corps. » Trois jours après, le roi fête son anniversaire. Il offre un grand repas à tous ses ministres. Il fait libérer le responsable des boissons et le chef des boulangers devant tous. Il rend son travail au responsable des boissons, et celui-ci présente de nouveau la coupe de vin au roi. Mais il fait pendre le chef des boulangers, comme Joseph l’a annoncé. Pourtant, le responsable des boissons oublie complètement Joseph. Deux ans plus tard, le roi d’Égypte fait un rêve. Il est au bord du fleuve, le Nil. Il voit sept belles vaches bien grosses qui sortent du Nil. Elles se mettent à manger l’herbe de cet endroit. Ensuite, sept autres vaches sortent du fleuve après les belles vaches. Elles sont laides et très maigres. Elles viennent auprès des belles vaches au bord du Nil. Alors les sept vaches laides et maigres dévorent les sept belles vaches bien grosses. À ce moment-là, le roi se réveille. Il se rendort et fait un deuxième rêve. Il voit sept beaux épis de blé bien gros qui poussent sur la même tige. Ensuite, sept épis secs, brûlés par le vent du désert, poussent après les beaux épis. Alors les épis secs avalent les sept beaux épis bien remplis. À ce moment-là, le roi se réveille et il se rend compte qu’il a rêvé. Le matin, le roi est inquiet. Il fait appeler tous les magiciens et tous les sages d’Égypte. Il leur raconte ses rêves, mais personne ne peut les expliquer. Alors le responsable des boissons dit au roi d’Égypte: « Mon roi, aujourd’hui, je dois rappeler ma faute passée. Un jour, tu t’es mis en colère contre le chef des boulangers et contre moi. Tu nous as enfermés dans la prison du commandant des gardes. Tous les deux, nous avons fait un rêve la même nuit, et chaque rêve avait son sens particulier. Dans la prison, il y avait avec nous un jeune esclave hébreu qui était au service du commandant des gardes. Nous lui avons raconté nos rêves. Il les a expliqués en disant à chacun ce que son rêve voulait dire. Eh bien, tout s’est passé exactement comme il nous l’avait annoncé: moi, on m’a rendu mon travail, et le chef des boulangers a été pendu. » Le roi d’Égypte donne l’ordre d’aller chercher Joseph. Très vite, on le fait sortir de prison. On lui rase la barbe et les cheveux, il change de vêtements et il vient devant le roi. Celui-ci dit à Joseph: « J’ai fait un rêve, et personne n’a pu l’expliquer. Mais on m’a dit que toi, tu sais interpréter les rêves qu’on te raconte. » Joseph répond au roi: « Ce n’est pas moi, c’est Dieu qui peut te donner une explication juste. » Le roi continue: « Voici mon rêve. Je suis au bord du Nil. Je vois sept belles vaches bien grosses, qui sortent du fleuve. Elles se mettent à manger l’herbe de cet endroit. Ensuite, sept autres vaches sortent du fleuve après les belles vaches. Elles sont maigres, très laides et faibles. Dans toute l’Égypte, je n’ai jamais vu de bêtes aussi laides. Alors les vaches faibles et laides dévorent les sept premières, les grosses vaches. Elles les avalent bien, mais cela ne se voit pas du tout. En effet, les vaches faibles sont aussi maigres qu’avant. À ce moment-là, je me réveille. Puis je fais un autre rêve. Je vois sept beaux épis bien remplis qui poussent sur la même tige. Ensuite, sept épis durs, secs, brûlés par le vent du désert, poussent après les beaux épis. Alors les épis secs avalent les sept beaux épis. J’ai parlé de ces rêves aux magiciens, mais personne n’a pu les expliquer. » Joseph répond au roi d’Égypte: « Tes deux rêves ont le même sens, mon roi. Dieu te dit ce qu’il va faire. Les sept belles vaches et les sept beaux épis représentent sept années. C’est donc un seul rêve. Les sept autres vaches, faibles et laides, et les sept épis secs, brûlés par le vent du désert, représentent aussi sept années, mais des années de famine. Mon roi, je te l’ai dit, Dieu t’a montré ce qu’il va faire. Les sept années qui viennent seront des années très riches en récoltes dans toute l’Égypte. Ensuite, il y aura sept années de famine, et on ne se souviendra plus des riches récoltes d’Égypte. La famine rendra le pays très pauvre. Elle sera très dure. Alors on ne saura plus ce qu’est la richesse dans le pays. Tu as fait deux rêves qui veulent dire la même chose, voici pourquoi: c’est Dieu qui a décidé tout cela et il va bientôt le réaliser. Maintenant, mon roi, cherche un homme intelligent et sage et donne-lui autorité sur l’Égypte. Nomme aussi des agents. Ils prendront un cinquième des récoltes du pays, pendant les sept années de richesse. Ils rassembleront toute la nourriture des sept bonnes années qui viennent. Dans les villes, ils mettront du blé dans des magasins, sous ton autorité, pour faire des réserves de nourriture. De cette façon, l’Égypte aura des réserves pour les sept années de famine. Ainsi la famine ne détruira pas le pays. » Cette proposition plaît au roi et à ses ministres. Le roi leur dit: « Cet homme est rempli de l’esprit de Dieu. Est-ce que nous pourrons trouver un autre homme comme lui? » Ensuite le roi dit à Joseph: « C’est Dieu qui t’a fait connaître tout cela. Personne ne peut être aussi intelligent et aussi sage que toi. Tu seras donc l’administrateur de mon royaume. Tout mon peuple obéira à tes ordres. Je serai au-dessus de toi seulement parce que je suis roi. Maintenant, je te donne autorité sur toute l’Égypte. » Le roi enlève de son doigt sa bague de roi et il la met au doigt de Joseph. Il lui donne des habits de lin et il lui passe un collier d’or autour du cou. Ensuite, il le fait monter sur son deuxième char, et les gens crient devant lui: « Laissez passer! » Voilà comment le roi d’Égypte a donné à Joseph autorité sur tout son pays. Le roi dit encore à Joseph: « Je suis le roi d’Égypte. Mais dans tout le pays, personne ne lèvera le petit doigt sans ton autorisation. » Puis le roi donne à Joseph le nom égyptien de Safnath-Panéa. Il lui donne pour femme Asnath, la fille du prêtre Potiféra, de la ville d’On. Ensuite, Joseph quitte le roi et part visiter l’Égypte. Joseph a trente ans quand on le présente au Pharaon, roi d’Égypte. Joseph quitte le roi d’Égypte et il part visiter tout le pays. Pendant les sept années de richesse, la terre produit de très bonnes récoltes. Pendant ces sept années, Joseph rassemble toute la nourriture en Égypte. Et il garde en réserve dans les villes la nourriture récoltée dans les champs qui les entourent. Ensuite, Joseph met du blé en réserve en très grande quantité. Il est aussi abondant que le sable au bord de la mer. Alors on arrête de compter les réserves parce que ce n’est plus possible. Avant le début de la famine, la femme de Joseph, Asnath, fille de Potiféra, prêtre de la ville d’On, met au monde deux fils. Joseph appelle l’aîné Manassé et il dit: « Dieu me permet d’oublier toutes mes souffrances et ma séparation d’avec ma famille. » Il appelle le plus jeune Éfraïm et il dit: « Dieu m’a donné des enfants dans le pays où j’ai été si malheureux. » En Égypte, les sept années de richesse finissent. Alors les sept années de famine commencent, comme Joseph l’a annoncé. Il y a la famine dans tous les pays, mais en Égypte, il y a des réserves de nourriture. Quand les Égyptiens commencent à avoir faim, ils demandent de la nourriture au roi d’Égypte. Le roi répond à tous les Égyptiens: « Allez trouver Joseph et faites ce qu’il vous dira. » La famine se répand dans tout le pays. Joseph fait donc ouvrir les magasins de réserves dans les villes pour vendre du blé aux Égyptiens. Puis la famine devient encore plus dure dans le pays. De tous les pays, les gens viennent pour acheter du blé à Joseph. En effet, la famine est très dure partout. Jacob apprend qu’il y a du blé en Égypte. Alors il dit à ses fils: « Vous restez là à vous regarder les uns les autres. Pourquoi? On m’a dit qu’il y a du blé en Égypte. Allez donc là-bas pour en acheter. Alors nous pourrons rester en vie. Nous n’avons pas envie de mourir. » Dix des frères de Joseph partent en Égypte pour acheter du blé. Jacob ne laisse pas partir avec eux Benjamin, le frère de Joseph. En effet, il pense: « Il pourrait lui arriver un malheur. » Les fils de Jacob arrivent en Égypte en même temps que d’autres pour acheter du blé. En effet, il y a la famine dans tout le pays de Canaan. Joseph est le gouverneur du pays, et c’est lui qui organise la vente du blé pour tout le monde. En arrivant, ses frères s’inclinent jusqu’à terre devant lui. Dès que Joseph voit ses frères, il les reconnaît. Mais il ne dit pas qu’il est leur frère et il leur parle durement: « D’où venez-vous? » Ils répondent: « Nous venons de Canaan. Nous sommes venus ici pour acheter de la nourriture. » Joseph reconnaît ses frères, mais eux, ils ne le reconnaissent pas. Alors Joseph se souvient des rêves qu’il a faits à leur sujet. Il leur dit: « Vous êtes des espions! Vous êtes venus ici pour connaître les points faibles du pays. » Ils répondent: « Non, Monsieur le Gouverneur, nous sommes venus simplement pour acheter de la nourriture. Nous sommes tous fils du même père. Nous sommes des gens honnêtes, nous ne sommes pas des espions. » Joseph répond: « C’est faux! Vous êtes venus pour connaître les points faibles du pays. » Ils répondent: « Non, nous sommes douze frères, nous sommes fils du même père, d’un homme de Canaan. Le plus jeune est resté auprès de notre père, et il y en a un qui a disparu. » Joseph leur dit: « Je le disais bien, vous êtes des espions. Je vais voir si vous dites la vérité. Par la vie du roi d’Égypte, je vous le jure, vous ne quitterez pas ce pays avant l’arrivée de votre plus jeune frère. Envoyez l’un de vous le chercher. Pendant ce temps, les autres resteront en prison. Ainsi, je pourrai voir si vous m’avez dit la vérité. Si vous avez menti, par la vie du roi d’Égypte, vous êtes bien des espions. » Joseph met ses frères en prison pendant trois jours. Le troisième jour, il leur dit: « Si vous voulez rester en vie, vous allez faire ce que je vais vous dire. Moi, je respecte Dieu. Si vous êtes des gens honnêtes, acceptez qu’un de vos frères reste en prison. Les autres, vous apporterez de la nourriture à vos familles qui ont faim. Puis ramenez-moi votre plus jeune frère. Ainsi, je verrai si vous avez dit la vérité, et vous ne mourrez pas. » Les frères sont d’accord avec Joseph. Mais ils se disent entre eux: « Hélas! nous sommes punis pour ce que nous avons fait à Joseph notre frère. Nous avons vu qu’il était désespéré. Il nous a demandé d’avoir pitié de lui, et nous ne l’avons pas écouté. Voilà pourquoi ce malheur nous arrive. » Ruben ajoute: « Je vous avais bien dit: “Ne faites pas de mal à cet enfant!” Et vous ne m’avez pas écouté. Maintenant, nous sommes punis parce que nous l’avons fait mourir. » Les frères ne savent pas que Joseph comprend ce qu’ils disent. En effet, il se sert d’un interprète. Alors Joseph s’éloigne d’eux pour pleurer. Ensuite, Joseph revient vers ses frères et il leur dit qu’il garde Siméon. Puis il le fait attacher sous leurs yeux. Ensuite, Joseph donne ces ordres à ses serviteurs: « Mettez beaucoup de blé dans les bagages de ces gens. Remettez aussi l’argent de chacun dans son sac. Donnez-leur de la nourriture pour le voyage. » Les serviteurs font cela. Les frères de Joseph mettent les sacs de blé sur leurs ânes et ils partent. Quand ils s’arrêtent pour la nuit, l’un d’eux ouvre son sac pour donner de l’herbe à son âne. Il trouve son argent placé à l’entrée du sac. Il dit à ses frères: « On m’a rendu mon argent, il est dans mon sac! » Ils sont très surpris et ils ont peur. Ils se demandent l’un à l’autre: « Qu’est-ce que Dieu nous a fait là? » Quand ils arrivent en Canaan, auprès de leur père Jacob, ils lui racontent tout ce qui est arrivé. Ils disent: « L’homme qui gouverne le pays nous a parlé durement. Il nous a traités comme des espions. Nous lui avons dit: “Nous ne sommes pas des espions, mais des gens honnêtes. Nous étions douze fils d’un même père, mais un de nos frères a disparu, et le plus jeune est resté en Canaan avec notre père.” Cet homme nous a répondu: “Je veux savoir si vous êtes vraiment honnêtes. Laissez l’un de vous ici, et allez porter du blé à vos familles qui ont faim. Ensuite, ramenez-moi votre plus jeune frère. Ainsi, je saurai que vous n’êtes pas des espions, mais des gens honnêtes. Alors je vous rendrai votre frère et je vous laisserai faire du commerce dans le pays.” » Ensuite, ils vident leurs sacs, et chacun trouve dans le sien un petit sac avec son argent. Quand ils voient cet argent, ils ont tous peur, même Jacob leur père. Jacob leur dit: « Vous m’avez déjà enlevé deux enfants: je n’ai plus Joseph et je n’ai plus Siméon. Et vous voulez me prendre Benjamin! C’est sur moi que tout cela retombe! » Ruben lui dit: « Si je ne te ramène pas Benjamin, tu pourras tuer mes deux fils. Confie-le-moi, je te le ramènerai. » Jacob répond: « Non, mon fils ne partira pas avec vous. Son frère est mort, je n’ai plus que lui. Je suis très vieux. Si un malheur lui arrive pendant votre voyage, je mourrai de chagrin par votre faute. » La famine continue à peser sur le pays de Canaan. La famille de Jacob a fini de manger tout le blé rapporté d’Égypte. Alors Jacob dit à ses fils: « Repartez en Égypte nous acheter un peu de nourriture. » Juda lui répond: « Le gouverneur égyptien nous a dit clairement: “Je ne vous recevrai pas si votre frère n’est pas avec vous.” Si tu acceptes d’envoyer Benjamin avec nous, nous irons t’acheter de la nourriture. Mais si tu refuses, nous n’irons pas. En effet, le gouverneur nous a dit: “Je ne vous recevrai pas si votre frère n’est pas avec vous.” » Jacob leur dit: « Pourquoi est-ce que vous avez dit à cet homme que vous aviez un autre frère? Vous m’avez fait du tort. » Ils répondent: « Le gouverneur nous a posé beaucoup de questions, sur nous et sur notre famille. Il nous a demandé: “Est-ce que votre père est encore vivant? Est-ce que vous avez un autre frère?” Nous avons seulement répondu à ses questions. Nous ne pouvions pas savoir qu’il allait nous dire: “Faites venir votre frère.” » Juda ajoute: « Père, laisse venir Benjamin avec moi. Nous devons partir si nous voulons rester en vie, toi, nous et nos enfants. Nous n’avons pas envie de mourir. Je me tiens pour responsable de lui. Tu pourras me demander des comptes si je ne le ramène pas. S’il ne revient pas auprès de toi, je porterai cette faute devant toi toute ma vie. D’ailleurs, si nous n’avions pas attendu si longtemps, nous aurions eu le temps d’aller deux fois en Égypte et de revenir. » Jacob leur dit: « Eh bien, nous n’avons pas le choix. Voici ce que vous allez faire: prenez dans vos bagages de bons produits de notre pays pour les offrir à cet Égyptien. Emportez un peu de résine, un peu de miel, de la gomme, du ladanum, des pistaches et des amandes. Rapportez l’argent que vous avez trouvé dans vos sacs de blé: c’était peut-être une erreur. Prenez aussi une deuxième somme d’argent. Maintenant, repartez voir cet homme avec Benjamin. Que le Dieu tout-puissant touche son cœur pour qu’il ait pitié de vous et qu’il laisse revenir Siméon et Benjamin! Moi, je vais rester sans enfant, comme si je n’en avais jamais eu. » Les frères préparent les cadeaux et les deux sommes d’argent. Puis ils repartent en Égypte avec Benjamin. Ils se présentent devant Joseph. Quand Joseph voit que Benjamin est avec eux, il dit à son intendant: « Conduis ces gens chez moi. Fais tuer une bête et prépare-la. À midi, ils mangeront avec moi. » L’intendant fait ce que Joseph lui a commandé et il conduit ces hommes chez son maître. Quand on leur demande d’entrer dans la maison de Joseph, ils ont peur. Ils pensent: « C’est à cause de l’argent remis dans nos sacs de blé pendant le premier voyage. Ils vont tomber sur nous et nous faire du mal. Ils vont prendre nos ânes et faire de nous des esclaves. » Au moment d’entrer, ils s’approchent donc de l’intendant et lui disent: « Pardon, Monsieur l’intendant. Nous sommes déjà venus une première fois pour acheter de la nourriture. En rentrant, quand nous nous sommes arrêtés pour la nuit, nous avons ouvert nos sacs. Et chacun de nous a retrouvé son argent à l’ouverture de son sac. C’était exactement la somme que nous avions payée. Donc, nous la rapportons aujourd’hui. Nous avons une autre somme d’argent pour acheter encore de la nourriture. Nous ne savons pas qui avait remis l’argent dans nos sacs. » L’intendant répond: « Soyez tranquilles, n’ayez pas peur. C’est votre Dieu, le Dieu de votre père, qui a mis un trésor dans vos sacs. Votre argent à vous, je l’ai bien reçu. » Ensuite, il libère Siméon. Il fait entrer tous les frères chez Joseph. Il leur apporte de l’eau pour qu’ils se lavent les pieds et il donne de l’herbe à leurs ânes. Les frères préparent les cadeaux en attendant l’arrivée de Joseph à midi. Ils comprennent en effet qu’ils vont manger là, avec lui. Quand Joseph arrive, ils lui présentent les cadeaux qu’ils ont apportés. Et ils s’inclinent jusqu’à terre devant lui. Joseph leur demande comment ils vont, puis il ajoute: « Vous m’aviez parlé de votre vieux père. Comment va-t-il? Est-ce qu’il est encore vivant? » Ils répondent: « Oui, ton serviteur, notre père, va bien, il est encore vivant. » Ils s’inclinent de nouveau jusqu’à terre. Puis Joseph voit Benjamin, son frère, le fils de sa mère. Il demande: « Vous m’aviez parlé de votre plus jeune frère. Est-ce que c’est lui? » Et il lui dit: « Que Dieu te bénisse, mon enfant! » Quand Joseph voit Benjamin, il est très ému, et ses yeux se remplissent de larmes. Il sort rapidement et va dans sa chambre pour pleurer. Puis il se lave le visage et revient. Il cache ses sentiments et dit: « Servez le repas! » On sert Joseph seul à une table et ses frères à une autre table. Les Égyptiens invités chez lui mangent aussi à part. En effet, ils ne peuvent pas manger avec les Hébreux, leur religion leur interdit cela. Les frères sont assis en face de Joseph. On les a placés par rang d’âge, de l’aîné au plus jeune. Ils se regardent les uns les autres, ils sont très surpris. Joseph leur fait servir les plats qui sont sur sa table. Il fait donner à Benjamin un plat cinq fois plus rempli que les plats de ses frères. Et ils boivent beaucoup de vin avec Joseph. Plus tard, Joseph donne cet ordre à son intendant: « Remplis les sacs de ces gens-là. Donne-leur autant de nourriture qu’ils peuvent en porter. Remets aussi l’argent de chacun à l’ouverture de son sac. Dans le sac du plus jeune, remets la somme qu’il voulait payer. Mets aussi ma coupe en argent. » L’intendant fait ce que Joseph lui a commandé. Le jour suivant, au lever du soleil, on laisse partir ces gens avec leurs ânes. Ils sortent de la ville, mais ils ne sont pas encore très loin. Alors Joseph dit à son intendant: « Cours derrière ces gens, rattrape-les. Interroge-les en disant: “Vous avez rendu le mal pour le bien, pourquoi donc? Vous avez volé la coupe que mon maître utilise pour boire et pour deviner l’avenir. Ce que vous avez fait là, c’est mal.” » L’intendant les rattrape et il leur dit ces paroles. Les frères de Joseph répondent: « Monsieur l’intendant, pourquoi nous accuser de cette façon? Nous ne sommes pas capables de faire une chose pareille! Nous avons rapporté de Canaan l’argent que nous avons retrouvé à l’ouverture de nos sacs. Ce n’est sûrement pas pour voler de l’argent ou de l’or dans la maison de ton maître! Monsieur l’intendant, si on trouve une coupe dans les bagages de l’un de nous, il faut le faire mourir. Et nous, nous serons tes esclaves. » L’intendant répond: « D’accord! Faisons comme vous dites. Mais celui chez qui on trouvera la coupe, celui-là sera mon esclave, et les autres seront libres. » Chacun descend rapidement son sac de blé et il l’ouvre. L’intendant fouille tous les sacs. Il commence par le sac du frère aîné et il finit par celui du plus jeune. On trouve la coupe dans le sac de Benjamin. Alors ils déchirent leurs vêtements. Chacun remet le sac sur son âne, et ils retournent à la ville. Juda et ses frères arrivent à la maison de Joseph. Joseph est encore là. Ils s’inclinent jusqu’à terre devant lui. Joseph leur dit: « Pourquoi est-ce que vous avez agi de cette façon? Un homme comme moi a le pouvoir de tout deviner, vous ne savez pas cela? » Juda prend la parole et dit: « Monsieur le Gouverneur, nous ne pouvons rien répondre. Aucune parole ne peut prouver que nous ne sommes pas coupables. C’est Dieu qui a découvert notre faute. Nous serons donc tes esclaves avec celui qui avait la coupe dans son sac. » Joseph leur dit: « Non, je ne ferai pas cela, quelle horreur! Celui qui avait la coupe dans son sac, c’est celui-là seulement qui sera mon esclave. Vous, rentrez en paix chez votre père. » Juda s’avance vers Joseph et dit: « Monsieur le Gouverneur, tu es aussi important que le roi d’Égypte. C’est pourquoi, je t’en prie, ne te mets pas en colère contre moi. Mais permets-moi de te dire quelque chose. La première fois, tu nous as demandé si nous avions encore notre père et un autre frère. Nous avons répondu: “Nous avons encore notre vieux père et un frère plus jeune. Notre père a eu cet enfant quand il était déjà vieux et il l’aime beaucoup. En effet, c’est le seul enfant qui lui reste de sa femme préférée. L’autre fils est mort.” Tu nous as dit: “Amenez-le-moi, je veux m’occuper de lui.” Nous avons répondu: “Cet enfant ne peut pas quitter son père. S’il le quitte, son père mourra.” Mais tu nous as dit: “Si votre plus jeune frère ne revient pas avec vous, je ne vous recevrai pas.” Donc, quand nous sommes retournés auprès de notre père, ton serviteur, nous lui avons répété tes paroles. Plus tard, notre père nous a dit: “Allez encore acheter de la nourriture.” Nous lui avons répondu: “Nous ne pouvons pas aller en Égypte sans notre plus jeune frère. S’il vient avec nous, nous irons là-bas. S’il ne vient pas avec nous, le gouverneur d’Égypte ne nous recevra pas.” Notre père nous a répondu: “Vous le savez, ma femme Rachel m’a donné seulement deux fils. L’un des deux m’a quitté et j’ai dit: Une bête sauvage l’a sûrement dévoré. En effet, jusqu’à maintenant, je ne l’ai jamais revu. Vous voulez encore m’enlever ce fils! Je suis vieux. Si un malheur lui arrive, je mourrai de chagrin par votre faute.” « Maintenant donc, Monsieur le Gouverneur, je ne peux pas rentrer chez mon père sans ramener l’enfant. La vie de mon père est trop liée à la sienne. S’il ne le voit pas revenir, il va mourir. Nous serons alors coupables de l’avoir fait mourir de chagrin dans sa vieillesse. De plus, j’ai déclaré que j’étais responsable de l’enfant devant mon père. Je lui ai dit: “Si je ne le ramène pas auprès de toi, je porterai cette faute devant toi toute ma vie.” Je t’en prie, permets-moi de rester ici comme esclave à ton service, à la place de l’enfant. Laisse-le repartir avec ses frères. Je ne pourrai jamais retourner chez mon père si l’enfant n’est pas avec moi. Je ne supporterais pas de voir le malheur qui frapperait mon père. » Joseph ne peut plus cacher ses sentiments devant tous ceux qui le servent. Il leur demande donc de sortir. Quand Joseph est seul avec ses frères, il leur dit qui il est. Mais il pleure si fort que les Égyptiens l’entendent. Et la nouvelle arrive jusqu’au palais du roi d’Égypte. Joseph dit à ses frères: « C’est moi Joseph! Est-ce que mon père est encore vivant? » Mais ses frères sont tellement émus de se trouver devant lui qu’ils sont incapables de répondre. Joseph leur dit: « Venez près de moi. » Ils s’approchent de lui. Joseph continue: « C’est moi Joseph, votre frère. C’est moi que vous avez vendu pour être emmené en Égypte. Maintenant, ne soyez pas remplis de tristesse. Ne vous faites pas de reproches, parce que vous m’avez vendu dans ce pays. En effet, c’est Dieu qui m’a envoyé ici avant vous, pour vous sauver la vie. » Joseph dit encore à ses frères: « Ici en Égypte, c’est la famine depuis deux ans. Et pendant cinq ans encore, nous ne pourrons pas labourer ni récolter. Dieu m’a envoyé ici avant vous. Il voulait vous permettre d’avoir des enfants dans ce pays et de rester en vie. Ainsi, il vous rend totalement libres. Ce n’est donc pas vous qui m’avez envoyé ici, c’est Dieu. Et c’est Dieu qui a fait de moi le ministre le plus important du roi d’Égypte, le responsable du palais du roi et le gouverneur de toute l’Égypte. Maintenant, dépêchez-vous d’aller dire à mon père: “Voici le message de ton fils Joseph: Dieu a fait de moi le gouverneur de toute l’Égypte. Viens chez moi le plus vite possible. Tu t’installeras dans la région de Gochen avec tes enfants, tes petits-enfants, tes moutons, tes chèvres, tes bœufs et tout ce qui est à toi. Ainsi, tu seras auprès de moi. Je te donnerai ce qu’il faut pour vivre, pour toi, pour ta famille et tes troupeaux. En effet, la famine durera encore cinq ans.” » Joseph ajoute: « Vous le voyez bien, et Benjamin mon petit frère le voit aussi, c’est moi, Joseph, qui vous parle. Allez donc dire à mon père quelle situation importante j’occupe en Égypte. Racontez-lui tout ce que vous avez vu. Ensuite, amenez-le très vite ici. » Joseph se jette au cou de Benjamin, et tous les deux s’embrassent en pleurant. Joseph embrasse aussi ses autres frères et il pleure beaucoup. Puis ses frères se mettent à lui parler. Dans le palais du roi, on apprend que les frères de Joseph sont arrivés en Égypte. Le roi d’Égypte et ses ministres sont heureux d’entendre cette nouvelle. Le roi dit: « Dis à tes frères de charger leurs bêtes et de repartir en Canaan. Ils iront chercher leur père et leurs familles pour les ramener ici. Je les installerai dans la région la plus riche d’Égypte, et ils mangeront les meilleurs produits du pays. Tu diras aussi à tes frères de prendre en Égypte des chariots pour ramener leurs femmes, leurs enfants et leur père. Ils ne doivent pas regretter ce qu’ils laisseront là-bas. En effet, ils vont venir s’installer dans la région la plus riche d’Égypte. » Les fils de Jacob font ce qu’on leur dit. Joseph leur donne des chariots, comme le roi d’Égypte l’a commandé, et des provisions pour la route. Il leur donne en cadeau un habit de fête à chacun. Mais à Benjamin, il en donne cinq avec 300 pièces d’argent. Il envoie aussi à son père pour le voyage dix ânes chargés des meilleurs produits d’Égypte et dix ânesses chargées de blé, de pain et de nourriture de toute sorte. Joseph demande à ses frères de ne pas se disputer pendant le voyage. Puis il les laisse partir. Ils quittent l’Égypte, ils arrivent en Canaan chez Jacob leur père. Ils lui annoncent: « Joseph est toujours vivant. Il gouverne même toute l’Égypte. » Mais Jacob reste froid, car il ne les croit pas. Ils lui racontent donc tout ce que Joseph a dit. Puis Jacob voit les chariots que son fils a envoyés pour le transporter. Alors il reprend vie. Il dit: « C’est bon. Mon fils Joseph est encore vivant, je veux aller le voir avant de mourir. » Jacob se met en route avec tout ce qu’il possède. Il arrive à Berchéba. Là, il offre des sacrifices au Dieu de son père Isaac. Cette nuit-là, Dieu lui parle pendant qu’il dort. Il l’appelle: « Jacob! Jacob! » Jacob répond: « Oui, je t’écoute. » Dieu lui dit: « Je suis Dieu, le Dieu de ton père. N’aie pas peur d’aller en Égypte. En effet, là-bas, les enfants de tes enfants seront si nombreux qu’ils formeront un grand peuple. Je pars avec toi en Égypte, et c’est moi aussi qui te ferai revenir. Quand tu mourras, Joseph te fermera les yeux. » Alors Jacob quitte Berchéba. Ses fils le transportent avec leurs enfants et leurs femmes dans les chariots que le roi d’Égypte a envoyés pour le voyage. Ils emmènent aussi leurs troupeaux et toutes les richesses qu’ils ont acquises en Canaan. Ainsi, Jacob arrive en Égypte avec tous ceux qui sont nés de lui: ses fils et ses petits-fils, ses filles et ses petites-filles. Toute sa famille arrive avec lui en Égypte. Voici les noms des Israélites venus en Égypte, c’est-à-dire Jacob, ses enfants et les enfants de leurs enfants: – Ruben, fils aîné de Jacob, et ses fils Hanok, Pallou, Hesron et Karmi. – Siméon et ses fils Yemouel, Yamin, Ohad, Yakin, Sohar et Chaoul, le fils d’une Cananéenne. – Lévi et ses fils Guerchon, Quéhath et Merari. – Juda et ses fils Chéla, Pérès et Zéra. Les autres fils de Juda, Er et Onan, sont morts en Canaan. Pérès a eu deux fils: Hesron et Hamoul. – Issakar et ses fils Tola, Pouva, Yachoub et Chimron. – Zabulon et ses fils Séred, Élon et Yaléel. Ce sont les fils de Léa et de Jacob, nés en Mésopotamie. Il y a aussi leur fille Dina. En ajoutant leurs enfants, ils sont 33 personnes en tout. – Gad et ses fils Sifion, Hagui, Chouni, Esbon, Éri, Arodi et Aréli. – Asser et ses fils Imna, Icheva, Ichevi et Beria avec leur sœur Séra. Beria a eu deux fils: Héber et Malkiel. Voilà les seize enfants et petits-enfants de Jacob et de Zilpa. Laban avait donné Zilpa comme servante à sa fille Léa. Rachel, femme de Jacob, lui a donné deux fils: Joseph et Benjamin. – En Égypte, Joseph a eu deux fils avec Asnath, fille de Potiféra, prêtre de la ville d’On. Ce sont Manassé et Éfraïm. – Benjamin a eu dix fils: Béla, Béker, Achebel, Guéra, Naaman, Éhi, Roch, Houppim, Mouppim et Arde. Voilà les quatorze enfants et petits-enfants de Jacob et de Rachel. – Dan et son fils Houchim. – Neftali et ses fils Yassiel, Gouni, Yesser et Chillem. Voilà les sept enfants et petits-enfants de Jacob et de Bila. Laban avait donné Bila comme servante à sa fille Rachel. Les membres de la famille de Jacob, ses enfants et petits-enfants venus en Égypte sont 66 en tout. En plus il y a les femmes de ses fils. Avec les deux fils de Joseph nés en Égypte, les membres de la famille de Jacob venus en Égypte sont 70 personnes en tout. Jacob envoie Juda en avant vers Joseph, pour préparer son arrivée dans la région de Gochen. Quand Jacob et sa famille arrivent à Gochen, Joseph prépare son char et il vient à la rencontre de son père. Dès qu’il voit son père, il se jette à son cou et il pleure longtemps en le serrant dans ses bras. Alors Jacob lui dit: « Tu es encore vivant et je revois ton visage. Maintenant, je peux mourir! » Joseph dit à ses frères et aux autres membres de la famille de son père: « Je vais aller dire au roi d’Égypte: “Mes frères et toute la famille de mon père qui étaient en Canaan sont arrivés.” Je lui dirai encore ceci: “Ce sont des éleveurs de moutons et de chèvres. Ils s’occupent de troupeaux et ils sont venus avec leurs moutons, leurs chèvres, leurs bœufs et tout ce qu’ils possèdent.” Si le roi vous fait venir et vous demande: “Quel est votre métier?”, vous lui répondrez: “Nous nous sommes occupés de troupeaux depuis notre jeunesse jusqu’à maintenant, comme nos ancêtres.” Ainsi, vous pourrez habiter dans la région de Gochen. En effet, les Égyptiens détestent tous les éleveurs de moutons et de chèvres. » Joseph va donc prévenir le roi d’Égypte. Il lui dit: « Mon père et mes frères sont arrivés de Canaan avec leurs moutons, leurs chèvres, leurs bœufs, et tout ce qu’ils possèdent. Ils sont actuellement dans la région de Gochen. » Ensuite, Joseph prend cinq de ses frères et il les présente au roi d’Égypte. Le roi leur dit: « Quel est votre métier? » Ils répondent: « Notre roi, nous élevons des moutons et des chèvres, comme nos ancêtres le faisaient. En Canaan, la famine est si grande qu’il n’y a plus d’herbe pour nos troupeaux. Nous sommes venus pour habiter ici. Permets-nous de nous installer dans la région de Gochen. » Le roi d’Égypte dit à Joseph: « Ton père et tes frères sont venus auprès de toi. Mon pays est à ta disposition. Installe-les dans le meilleur endroit. Ils peuvent aller dans la région de Gochen. Et si tu trouves parmi eux des hommes capables, nomme-les responsables de mes troupeaux. » Joseph fait venir son père Jacob et il le présente au roi d’Égypte. Jacob salue le roi avec respect. Le roi lui demande: « Quel âge as-tu? » Jacob répond: « Il y a 130 ans que je vais d’un pays à l’autre comme un étranger. C’est une vie courte, et j’ai connu des difficultés. Je n’ai pas vécu aussi longtemps que mes ancêtres, qui étaient nomades comme moi. » Jacob salue encore une fois le roi d’Égypte et il sort de son palais. Joseph installe son père et ses frères dans le meilleur endroit de l’Égypte, dans la région de Ramsès, comme le roi l’a commandé. Il leur donne des terres en propriété. Il fait vivre son père, ses frères et toute la famille de son père, en tenant compte du nombre des enfants à nourrir. La famine est très dure, et il n’y a plus rien à manger nulle part. En Égypte et en Canaan, les gens n’ont plus de forces. Ils achètent du blé à Joseph. Celui-ci ramasse tout l’argent des Égyptiens et des Cananéens et il le met en réserve dans le palais du roi d’Égypte. Quand il n’y a plus d’argent en Égypte et en Canaan, les Égyptiens viennent dire à Joseph: « Donne-nous à manger. Est-ce que nous allons mourir sous tes yeux, parce que nous n’avons plus d’argent? » Joseph répond: « Si vous n’avez plus d’argent, donnez-moi vos troupeaux et en échange, je vous donnerai à manger. » Ils amènent donc leurs troupeaux à Joseph. Joseph leur donne de la nourriture en échange de leurs chevaux, de leurs moutons, de leurs chèvres, de leurs bœufs et de leurs ânes. Cette année-là, il leur donne à manger en échange de tous leurs animaux. L’année suivante, ils reviennent lui dire: « Monsieur le Gouverneur, nous ne pouvons pas te cacher la vérité: nous n’avons plus d’argent, et nos troupeaux, c’est toi qui les possèdes. Il nous reste seulement notre corps et nos terres. Est-ce que nous allons mourir sous tes yeux? Nos terres ne valent rien sans nous. Achète-nous, nous et nos terres, et donne-nous à manger. Nous serons les esclaves du roi d’Égypte, et nos terres seront à son service. Donne-nous des semences, alors nous vivrons, nous ne mourrons pas et nos terres ne deviendront pas un désert. » Joseph se met donc à acheter toutes les terres d’Égypte pour le roi d’Égypte. En effet, la famine est très dure, et chaque Égyptien vend son champ. De cette façon, le pays tout entier devient la propriété du roi d’Égypte. Et d’un bout à l’autre du pays, Joseph fait de tous les Égyptiens des esclaves. Pourtant, il n’achète pas les terres des prêtres, parce qu’une loi du roi d’Égypte les protège. En effet, ils vivent grâce à ce que le roi leur donne, et ils ne sont pas obligés de vendre leurs terres. Joseph parle aux Égyptiens: « Maintenant, je vous ai achetés pour le roi d’Égypte, vous et vos terres. Vous aurez du blé à semer dans vos terres. Au moment de la récolte, vous en donnerez un cinquième au roi, et les quatre parts qui restent seront pour vous. Vous les prendrez pour semer dans vos champs et pour vous nourrir: vous, vos enfants et ceux qui habitent avec vous. » Les Égyptiens répondent: « Monsieur le Gouverneur, tu nous as sauvé la vie. Montre-toi bon envers nous, permets-nous d’être les esclaves du roi d’Égypte. » Joseph établit donc une loi encore valable aujourd’hui: un cinquième des récoltes doit être donné au roi d’Égypte. Seules les terres des prêtres n’appartiennent pas au roi. Les Israélites sont installés en Égypte, dans la région de Gochen. Ils deviennent propriétaires, ils ont beaucoup d’enfants et ils deviennent très nombreux. Jacob vit dix-sept ans en Égypte. Il vit 147 ans en tout. Au moment de mourir, il appelle son fils Joseph et lui dit: « Si tu as de l’affection pour moi, donne-moi une preuve de ton amour et de ta fidélité: ne m’enterre pas en Égypte. Fais-moi cette promesse en mettant ta main sous ma cuisse. Quand j’aurai rejoint mes ancêtres, tu emporteras mon corps hors d’Égypte et tu le mettras dans leur tombe. » Joseph répond: « Je ferai ce que tu me demandes. » Jacob lui dit: « Jure-le. » Joseph le jure. Alors Jacob se met à genoux près de la tête de son lit. Après ces événements, Joseph apprend que son père est malade. Alors Joseph prend ses deux fils avec lui, Manassé et Éfraïm. On l’annonce à Jacob en disant: « Regarde, ton fils Joseph vient te voir. » Jacob fait un effort et s’assoit sur son lit. Il dit à Joseph: « Le Dieu tout-puissant s’est montré à moi à Louz, en Canaan. Il m’a béni et il m’a dit: “Je te donnerai beaucoup d’enfants et je ferai de toi l’ancêtre d’une communauté de peuples. Je donnerai ce pays à tes enfants et aux enfants de leurs enfants. Ils le posséderont pour toujours.” » Jacob ajoute: « Tu as eu deux fils en Égypte avant que je vienne avec toi dans ce pays. Ils sont pour moi comme des fils. Éfraïm et Manassé sont à moi comme Ruben et Siméon. Mais les enfants que tu auras après eux seront à toi. Ils recevront leur part d’héritage dans le pays de leurs frères aînés. Quand je suis revenu de Mésopotamie, peu avant d’arriver à Éfrata en Canaan, ta mère Rachel est morte auprès de moi, en cours de route. Je l’ai enterrée là, au bord de la route d’Éfrata, c’est-à-dire Bethléem. » Jacob voit les fils de Joseph. Il demande: « Qui est-ce? » Joseph répond: « Ce sont les enfants que Dieu m’a donnés en Égypte. » Jacob dit: « Amène-les auprès de moi pour que je les bénisse. » Jacob est très vieux et il ne voit plus très clair. Joseph fait approcher ses fils. Alors Jacob les embrasse et il les serre contre lui. Puis il dit à Joseph: « Je pensais que c’était impossible de revoir ton visage. Or, Dieu me fait voir même tes enfants! » Joseph enlève ses fils qui sont sur les genoux de son père. Et il s’incline jusqu’à terre. Ensuite Joseph prend ses deux fils par la main. Éfraïm, qui est à sa droite, est à gauche de Jacob, Manassé, qui est à sa gauche, est à droite de Jacob. Joseph les approche de Jacob. Mais Jacob croise ses mains: il pose sa main droite sur la tête d’Éfraïm, le plus jeune. Il pose sa main gauche sur la tête de Manassé, qui est pourtant l’aîné. Il bénit Joseph en disant: « Mon grand-père Abraham et mon père Isaac ont toujours vécu sous le regard de Dieu. Que Dieu, mon berger depuis ma naissance jusqu’à aujourd’hui, que l’ange qui m’a délivré de tout mal bénisse ces garçons! Que grâce à eux, on se souvienne de moi comme on se souvient d’Abraham mon grand-père et d’Isaac mon père! Qu’ils aient beaucoup d’enfants sur la terre! » Joseph voit que son père a posé la main droite sur la tête d’Éfraïm et il n’est pas content. Il prend la main de son père qui est sur la tête d’Éfraïm. Il veut la mettre sur celle de Manassé. Il dit à Jacob: « Mon père, tu te trompes. C’est Manassé l’aîné. Mets ta main droite sur sa tête. » Mais son père refuse en disant: « Je sais, mon fils. Les enfants de Manassé et les enfants de leurs enfants deviendront un grand peuple, eux aussi. Pourtant, son petit frère sera plus grand que lui. Ses enfants et les enfants de leurs enfants formeront des peuples nombreux. » Ce jour-là, Jacob bénit les fils de Joseph en disant: « Les Israélites se serviront de vos noms pour bénir. Ils diront: “Que Dieu soit bon pour vous, comme il l’a été pour Éfraïm et Manassé!” » C’est ainsi que Jacob a placé Éfraïm avant Manassé. Ensuite il dit à Joseph: « Je vais mourir, mais Dieu sera avec vous et il vous fera revenir dans le pays de vos ancêtres. Moi, je te donne une part plus grande qu’à tes frères. Je te donne la région de Sichem. Je l’ai prise aux Amorites, grâce à mon épée et à mon arc. » Jacob appelle ses fils et leur dit: « Réunissez-vous, je veux vous annoncer ce qui vous arrivera plus tard. Rassemblez-vous, écoutez, fils de Jacob, écoutez Israël votre père! Toi, Ruben, tu es mon fils aîné, le premier fruit de ma puissance de père. Tu dépasses tes frères en force et en puissance. Tu es un torrent bondissant. Mais tu ne seras plus le premier. En effet, tu m’as fait perdre mon honneur en t’unissant à l’une de mes femmes dans mon lit. Siméon et Lévi sont frères. Ils se mettent d’accord pour agir avec violence. Je ne veux pas participer au mal qu’ils préparent, je ne veux pas participer à leurs rencontres. En effet, dans leur colère, ils ont tué des hommes, et par plaisir, ils ont blessé des taureaux. Je maudis leur colère si violente et si dure. J’enverrai leurs enfants et les enfants de leurs enfants un peu partout en Israël, je les répandrai de tous côtés dans le pays. Juda, tes frères chanteront ta louange. Tu forceras tes ennemis à baisser la tête, tes frères se mettront à genoux devant toi. Juda, mon fils, tu es comme un jeune lion qui a mangé une bête et qui revient dans son abri. Le lion s’assoit, il se couche. Qui peut l’obliger à se lever? Le pouvoir royal restera dans la famille de Juda. Le bâton des chefs restera dans la main de ceux qui naîtront de lui. Il y restera jusqu’à l’arrivée de son véritable propriétaire, c’est à lui que les peuples obéiront. Il attachera son âne à la vigne, il attachera son ânon au meilleur plant. Il lavera son vêtement dans le vin, sa chemise dans le jus de raisin. Ses yeux brilleront à cause du vin, ses dents seront blanches à cause du lait. Zabulon habitera au bord de la mer, là où il y a un port pour les bateaux. Son territoire s’étendra jusqu’à la ville de Sidon. Issakar est un âne solide. Il se couche dans un enclos entouré de deux murs. Il a vu que l’endroit était bon et le pays agréable. Il courbe le dos pour porter des charges, il est fait pour un travail d’esclave. Dan gouvernera son peuple, comme les autres tribus d’Israël. Dan est comme un serpent sur la route, comme une vipère sur le chemin. Il mord le cheval au pied, et son cavalier tombe par terre. Seigneur, j’espère que tu me sauveras! Quand les bandits attaquent Gad, il se défend et les poursuit. Le pays d’Asser produira beaucoup, sa terre donnera une nourriture de rois. Neftali est une gazelle en liberté qui met au monde de beaux petits. Joseph est un arbre magnifique qui pousse près d’une source. Ses branches dépassent le mur. Des hommes lui ont lancé des flèches, ils l’ont provoqué, ils lui ont fait la guerre. Les bénédictions de ton père dépassent les bienfaits des montagnes qui existent depuis toujours. Elles dépassent les richesses des collines d’autrefois. Que ces bénédictions descendent sur la tête de Joseph, sur celui qui a été mis à part parmi ses frères! Benjamin est un loup qui déchire. Le matin, il mange une bête, et le soir, il partage ce qu’il a pris. » Tous ceux-là forment les douze tribus d’Israël. Ce sont les paroles que leur père leur a dites quand il les a bénis. Il a donné à chacun une bénédiction particulière. Ensuite, Jacob leur donne cet ordre: « Quand je serai mort, enterrez-moi dans la tombe de mes ancêtres. C’est la grotte qui est dans le champ d’Éfron le Hittite, à Makpéla, près de Mamré, en Canaan. Abraham a acheté ce champ à Éfron, pour être propriétaire de la tombe. C’est là qu’on a enterré Abraham et sa femme Sara, puis Isaac et sa femme Rébecca. C’est là que j’ai enterré Léa. Le champ et la grotte qui se trouve là ont été achetés aux Hittites. » Quand Jacob a fini de donner ses ordres à ses fils, il se couche, puis il rejoint ses ancêtres. Joseph se jette sur son père, il couvre son visage de larmes et il l’embrasse. Quand le temps du deuil est fini, Joseph dit aux gens proches du roi d’Égypte: « Si vous avez de l’amitié pour moi, je vous prie de transmettre mon message au roi. Dites-lui de ma part: “Avant de mourir, mon père m’a fait jurer de l’enterrer en Canaan, dans la tombe qu’il s’est préparée.” Je souhaiterais aller enterrer mon père maintenant, puis je reviendrai. » Le roi d’Égypte fait dire à Joseph: « Va enterrer ton père comme tu l’as promis. » Joseph part avec tous les fonctionnaires importants du roi, avec les anciens du palais du roi, et tous les anciens d’Égypte. Il emmène aussi toute sa famille, ses frères et les autres personnes de la famille de son père. Dans la région de Gochen, ils laissent seulement les enfants et les troupeaux. Des chars et des cavaliers les accompagnent. Ils forment un groupe très important. Ils arrivent au champ de l’Épine, à l’est du fleuve Jourdain. Là, ils font pour Jacob des funérailles extraordinaires et magnifiques. Joseph pleure son père pendant sept jours. Les Cananéens qui habitent cette région voient cet enterrement au champ de l’Épine et ils disent: « C’est un deuil très dur pour l’Égypte! » C’est pourquoi on appelle cet endroit situé à l’est du Jourdain Abel-Misraïm, c’est-à-dire « Deuil de l’Égypte ». Ensuite, les fils de Jacob font ce que leur père leur a commandé. Ils transportent son corps en Canaan et ils l’enterrent dans la grotte du champ de Makpéla, près de Mamré. C’est le champ qu’Abraham avait acheté à Éfron le Hittite, pour être propriétaire de la tombe. Après l’enterrement de son père, Joseph revient en Égypte, lui, ses frères et tous ceux qui sont allés avec lui pour l’enterrement. Après la mort de Jacob leur père, les frères de Joseph se disent: « Maintenant, Joseph va peut-être nous considérer comme des ennemis. Il va peut-être nous rendre tout le mal que nous lui avons fait. » Alors ils envoient à Joseph ce message: « Avant de mourir, ton père a donné cet ordre: “Dites de ma part à Joseph: S’il te plaît, pardonne à tes frères leur faute, tout le mal qu’ils t’ont fait!” Oui, pardonne-nous cette faute, à nous qui servons le même Dieu que ton père. » Quand Joseph entend ces paroles, il se met à pleurer. Ses frères viennent eux-mêmes le trouver. Ils se jettent à ses pieds en disant: « Nous sommes tes esclaves! » Joseph leur répond: « N’ayez pas peur! Je ne suis pas à la place de Dieu. Vous avez voulu me faire du mal, mais Dieu a voulu changer ce mal en bien. Il a voulu sauver la vie d’un grand nombre de gens, comme vous le voyez aujourd’hui. Maintenant, n’ayez pas peur! Je prendrai soin de vous et de vos familles. » Par ces paroles pleines d’affection, Joseph rend courage à ses frères. Joseph et la famille de son père restent en Égypte. Joseph vit 110 ans. Il voit naître les enfants et les petits-enfants de son fils Éfraïm. Et il adopte les enfants de son petit-fils Makir, le fils de Manassé. Un jour, Joseph dit à ses frères: « Je vais mourir, mais Dieu vous aidera sûrement. Il vous fera quitter l’Égypte et il vous conduira dans le pays qu’il a promis à Abraham, Isaac et Jacob. Quand Dieu agira ainsi pour vous, jurez-moi d’emporter mon corps avec vous. » Joseph meurt en Égypte à l’âge de 110 ans. On prépare son corps avec des huiles parfumées pour le conserver, puis on le met dans un cercueil de pierre. Voici les noms des fils de Jacob, ou fils d’Israël, qui arrivent en Égypte avec leur père: Ruben, Siméon, Lévi et Juda. Issakar, Zabulon et Benjamin, Dan et Neftali, Gad et Asser. Chacun vient avec sa famille. Au total, la famille de Jacob compte 70 personnes. Joseph, un autre fils de Jacob, est déjà en Égypte. Ensuite, Joseph meurt, ainsi que ses frères et toute cette génération. Les Israélites ont beaucoup d’enfants. Ils deviennent de plus en plus nombreux et puissants. Ils remplissent le pays. Un nouveau roi commence à diriger l’Égypte, et ce roi n’a pas connu Joseph. Il dit à son peuple: « Vous voyez, les Israélites forment un peuple trop nombreux et trop puissant pour nous. Il faut trouver un bon moyen pour l’empêcher de grandir. Sinon, s’il y a une guerre, ils pourront s’unir à nos ennemis. Ils lutteront contre nous et ils quitteront notre pays. » Alors les Égyptiens nomment des surveillants pour écraser le peuple d’Israël par des travaux forcés. Ainsi les Israélites construisent les villes de Pitom et de Ramsès. Elles servent à garder les réserves de nourriture du Pharaon, le roi d’Égypte. Plus on écrase les Israélites, plus ils deviennent nombreux. Ils occupent de plus en plus de place, c’est pourquoi les Égyptiens les détestent. Ils traitent les Israélites durement, comme des esclaves. Ils leur rendent la vie très difficile par un travail pénible: ils les obligent à préparer l’argile, à faire des briques, à cultiver les champs. En un mot, les Égyptiens les écrasent par toutes sortes de travaux pénibles. Il y a des sages-femmes pour les Hébreux: l’une d’elles s’appelle Chifra et l’autre Poua. Le roi d’Égypte leur donne cet ordre: « Quand vous aiderez les femmes des Hébreux à accoucher, regardez bien l’enfant: si c’est un garçon, faites-le mourir, si c’est une fille, elle peut vivre. » Mais les sages-femmes respectent Dieu. Elles n’obéissent pas au roi d’Égypte et elles laissent vivre les garçons. Alors le roi appelle les sages-femmes et leur dit: « Pourquoi agissez-vous ainsi? Vous avez laissé vivre les garçons. Pourquoi donc? » Les sages-femmes répondent au roi: « Les femmes des Hébreux ne sont pas comme les Égyptiennes. Elles sont plus fortes. Avant que la sage-femme arrive, elles ont déjà accouché. » Les Israélites deviennent de plus en plus nombreux et très puissants. Dieu fait du bien aux sages-femmes. Il leur donne des enfants parce qu’elles l’ont respecté. À la fin, le roi d’Égypte donne cet ordre à tout son peuple: « Tous les garçons qui vont naître chez les Hébreux, jetez-les dans le Nil! Mais laissez vivre les filles. » Un homme de la tribu de Lévi se marie avec une femme de la même tribu. Cette femme devient enceinte et elle met au monde un garçon. Elle voit que l’enfant est beau. Alors elle le cache pendant trois mois. Mais elle ne peut pas le cacher plus longtemps. Elle prend donc un panier fait avec des tiges de papyrus. Elle le recouvre avec du goudron et de la colle. Puis elle met le bébé dedans et va poser le panier parmi les roseaux, au bord du Nil. La sœur de l’enfant reste un peu plus loin pour voir ce qui se passera. Plus tard, la fille du roi d’Égypte descend vers le Nil pour se baigner. Pendant ce temps, les femmes qui sont avec elle se promènent le long du fleuve. La princesse aperçoit le panier au milieu des roseaux et elle envoie sa servante le prendre. Puis elle ouvre le panier et voit un petit garçon qui pleure. Elle a pitié de lui et dit: « C’est un petit Hébreu! » La sœur de l’enfant demande à la princesse: « Est-ce que je dois aller chercher parmi les Hébreux une femme pour le nourrir? Elle pourra allaiter l’enfant pour toi. » La princesse lui répond: « Va! » Et la jeune fille va appeler la mère de l’enfant. La princesse dit à la femme: « Prends ce bébé! Allaite-le pour moi, et je te paierai pour cela. » La femme prend le bébé et lui donne son lait. L’enfant grandit. Sa mère l’amène à la fille du roi d’Égypte. Celle-ci le prend pour fils. Elle dit: « Cet enfant, je l’ai tiré de l’eau, c’est pourquoi je vais l’appeler Moïse. » Un jour, Moïse, devenu adulte, va trouver ses frères hébreux. Il voit les durs travaux qu’on leur impose. Il aperçoit aussi un Égyptien en train de frapper un de ses frères hébreux. Moïse regarde autour de lui et il ne voit personne. Alors il tue l’Égyptien et le cache dans le sable. Le jour suivant, Moïse revient de nouveau. Il trouve deux Hébreux qui se battent. Il demande à celui qui a tort: « Pourquoi est-ce que tu frappes ton frère? » Celui-ci lui répond: « Qui t’a nommé chef pour nous juger? Est-ce que tu as l’intention de me tuer, comme tu as tué l’Égyptien? » Moïse se dit: « C’est sûr, les gens savent ce que j’ai fait! », et il a peur. Le roi d’Égypte, lui aussi, apprend la chose et il cherche à faire mourir Moïse. Mais Moïse s’enfuit et il va habiter au pays de Madian. Un jour, il s’assoit près d’un puits. Sept jeunes filles viennent puiser de l’eau et remplir les abreuvoirs. Elles vont donner à boire aux moutons et aux chèvres de leur père, qui est prêtre de Madian. Mais des bergers arrivent et ils chassent les jeunes filles. Alors Moïse vient à leur secours et il donne à boire à leurs bêtes. Elles reviennent chez leur père, Réouel. Celui-ci leur demande: « Vous rentrez très tôt aujourd’hui. Pourquoi? » Elles répondent: « Un Égyptien nous a protégées contre les bergers. Il a même puisé de l’eau pour nous et il a donné à boire aux bêtes. » Réouel dit à ses filles: « Où est cet homme? Vous ne l’avez pas amené ici! Pourquoi donc? Allez le chercher pour qu’il mange avec nous! » Moïse accepte d’habiter chez Réouel. Celui-ci lui donne sa fille Séfora pour femme. Séfora met au monde un fils. Alors Moïse dit: « Je vais l’appeler Guerchom, c’est-à-dire “Étranger-là”. En effet, je suis maintenant installé dans un pays étranger. » Longtemps après, le roi d’Égypte meurt. Les Israélites gémissent et crient du fond de leur esclavage, et leur appel monte vers Dieu. Dieu entend leur plainte et il se souvient de son alliance avec Abraham, Isaac et Jacob. Il regarde les Israélites et comprend leur situation. Moïse garde les moutons et les chèvres de Jéthro, son beau-père, le prêtre de Madian. Un jour, Moïse conduit le troupeau au-delà du désert et il arrive à l’Horeb, la montagne de Dieu. Là, l’ange du Seigneur lui apparaît dans une flamme, au milieu d’un buisson. Moïse regarde: le buisson est en feu, mais le feu ne détruit pas le buisson. Moïse se dit: « Je vais faire un détour pour voir cette chose étonnante. Le buisson n’est pas brûlé. Pourquoi donc? » Le Seigneur voit que Moïse fait un détour pour regarder. Alors Dieu l’appelle du milieu du buisson: « Moïse! Moïse! » Moïse répond: « Je suis là! » Le Seigneur dit: « N’approche pas du buisson! Enlève tes sandales parce que cet endroit est saint. Je suis le Dieu de tes ancêtres, le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac et le Dieu de Jacob. » Moïse se cache le visage parce qu’il a peur de regarder Dieu. Le Seigneur continue: « J’ai vu la misère de mon peuple en Égypte. Je l’ai entendu crier sous les coups de ses chefs égyptiens. Oui, je connais ses souffrances. Je suis donc descendu pour le délivrer du pouvoir des Égyptiens. Je veux l’emmener d’Égypte dans un pays beau et grand qui déborde de lait et de miel. C’est le pays des Cananéens, des Hittites, des Amorites, des Perizites, des Hivites et des Jébusites. En effet, les cris des Israélites sont montés jusqu’à moi, et j’ai vu aussi comment les Égyptiens les écrasent. Alors maintenant, je t’envoie vers le roi d’Égypte. Va et fais sortir de son pays les Israélites, mon peuple. » Moïse répond à Dieu: « Moi? Est-ce que je suis capable d’aller trouver le roi d’Égypte pour faire sortir les Israélites de son pays? » Dieu lui dit: « Je serai avec toi. C’est moi qui t’envoie. Voici la preuve: quand tu auras fait sortir d’Égypte le peuple d’Israël, vous me servirez sur cette montagne. » Moïse dit à Dieu: « Bon! Je vais donc aller trouver les Israélites. Je leur dirai: “Le Dieu de vos ancêtres m’envoie vers vous.” Mais ils vont me demander ton nom. Qu’est-ce que je dois répondre? » Dieu dit à Moïse: « J e suis qui je suis. Voici ce que tu diras aux Israélites: “J e suis m’a envoyé vers vous.” » « Puis tu leur diras encore: “Celui qui m’a envoyé vers vous s’appelle L e Seigneur. Il est le Dieu de vos ancêtres, le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac et le Dieu de Jacob.” C’est mon nom pour toujours. C’est le nom par lequel vous pourrez faire appel à moi de génération en génération. Maintenant, pars! Réunis les anciens d’Israël et dis-leur: “Le Seigneur, le Dieu de vos ancêtres, le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac et le Dieu de Jacob s’est montré à moi. Il m’a dit: J’ai décidé d’agir pour vous aider, parce que les Égyptiens vous font souffrir. Alors je vais vous retirer de ce pays où vous êtes dans la misère. Je vous conduirai dans le pays des Cananéens, des Hittites, des Amorites, des Perizites, des Hivites et des Jébusites. Ce pays déborde de lait et de miel.” Les Israélites vont t’écouter, et avec les anciens du peuple, tu iras trouver le roi d’Égypte. Vous lui direz: “Le Seigneur, le Dieu des Hébreux, s’est montré à nous. Maintenant, nous devons marcher pendant trois jours et aller dans le désert pour offrir des sacrifices au Seigneur notre Dieu.” Mais je le sais, le roi d’Égypte ne vous laissera pas partir, sauf s’il est vraiment obligé de le faire. J’agirai donc avec puissance contre son pays en faisant toutes sortes d’actions extraordinaires. Ensuite, il vous laissera partir. Grâce à moi, les Égyptiens vous regarderont avec bonté. Alors, quand vous partirez, vous n’aurez pas les mains vides. Toutes les femmes israélites demanderont aux Égyptiennes, qui habitent chez elles ou près de leur maison, des objets en argent et en or et des vêtements. Vous les ferez porter par vos fils et vos filles et ainsi, vous prendrez les richesses des Égyptiens. » Moïse répond au Seigneur: « Mais voilà! Les Israélites ne me croiront pas. Ils ne m’obéiront pas, mais ils diront: “Non, le Seigneur ne s’est pas montré à toi.” » Le Seigneur demande à Moïse: « Qu’est-ce que tu tiens à la main? » Moïse répond: « Un bâton. » Le Seigneur lui dit: « Jette-le par terre! » Moïse le jette par terre: le bâton devient un serpent. Moïse recule très vite devant lui. Le Seigneur lui donne cet ordre: « Avance ta main et prends le serpent par la queue. » Moïse avance la main et il prend le serpent. Le serpent redevient un bâton dans sa main. Le Seigneur dit: « Cela prouvera que je me suis montré à toi, moi, le Seigneur, le Dieu de leurs ancêtres, le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac et le Dieu de Jacob. » Le Seigneur ajoute: « Mets ta main sur ta poitrine. » Moïse fait cela. Mais quand il retire sa main, il voit qu’elle est blanche comme du lait. Elle est couverte de lèpre. Le Seigneur dit encore à Moïse: « Remets ta main sur ta poitrine. » Moïse fait cela. Et quand il retire sa main, elle est redevenue normale. Le Seigneur lui dit: « Les Israélites ne te croiront peut-être pas et ils ne t’obéiront pas, malgré le premier signe, celui du bâton. Alors ils croiront à cause du deuxième, celui de la lèpre sur ta main. Mais s’ils ne croient pas malgré ces deux signes et s’ils ne t’obéissent pas, tu prendras de l’eau du Nil et tu la verseras par terre. Alors cette eau deviendra du sang. » Moïse dit au Seigneur: « Ah, Seigneur, excuse-moi! Je ne sais pas parler. Déjà quand j’étais petit, je ne parlais pas bien. Et cela n’a pas changé depuis que tu me parles. Ma bouche n’arrive pas à dire ce que je veux. » Le Seigneur répond à Moïse: « Qui a fait une bouche à l’homme? Qui lui ferme la bouche ou les oreilles? Qui lui ouvre les yeux? Qui le rend aveugle? Est-ce que ce n’est pas moi, le Seigneur? Maintenant, pars! Je serai avec toi quand tu parleras, et je t’apprendrai tout ce que tu devras dire. » Moïse dit: « Ah, Seigneur, excuse-moi! Envoie quelqu’un d’autre! » Alors le Seigneur se met en colère contre Moïse. Il dit: « Et ton frère Aaron, le lévite? Il parle bien, lui, je le sais! Le voici, il vient déjà à ta rencontre. Quand il te verra, son cœur sera plein de joie. Parle-lui et dis-lui ce qu’il devra dire. Oui, moi, je serai avec vous deux quand vous parlerez et je vous montrerai ce que vous aurez à faire. Aaron parlera au peuple à ta place, il sera ton porte-parole. Et toi, tu seras pour lui comme un dieu. De plus, tu tiendras ce bâton dans ta main. Avec lui, tu feras des choses étonnantes. » Moïse retourne auprès de Jéthro, son beau-père. Il lui dit: « Je dois partir et retourner vers mes frères hébreux qui sont en Égypte. Je veux voir s’ils sont encore vivants. » Jéthro lui répond: « Va en paix! » Le Seigneur dit encore à Moïse au pays de Madian: « Oui, retourne en Égypte. En effet, ceux qui voulaient te tuer sont morts. » Alors Moïse prend sa femme et ses fils. Il les fait monter sur un âne et il retourne en Égypte. Dans sa main, il tient le bâton que Dieu lui a dit de prendre. Le Seigneur dit à Moïse: « Je t’ai donné le pouvoir de faire des choses extraordinaires. Quand tu seras retourné en Égypte, n’oublie pas de les faire devant le roi de ce pays. Mais moi, je fermerai son cœur, et il ne laissera pas partir les Israélites. Alors tu lui diras de ma part: “Voici ce que moi, le Seigneur, je t’annonce: Le peuple d’Israël est mon fils, mon fils aîné. Je t’ai commandé de le laisser partir pour me servir, mais tu refuses. C’est pourquoi je vais faire mourir ton fils aîné.” » Au cours du voyage, pendant le repos de la nuit, le Seigneur s’approche de Moïse et il cherche à le faire mourir. Séfora prend aussitôt une pierre coupante. Elle circoncit son fils et touche les pieds de Moïse avec la peau qu’elle a coupée. Puis elle dit: « Tu es pour moi un mari de sang. » Alors le Seigneur s’éloigne de Moïse. Séfora a dit « mari de sang » à cause de la circoncision. Le Seigneur dit à Aaron: « Va dans le désert à la rencontre de Moïse. » Aaron part. Il trouve son frère à la montagne de Dieu et il l’embrasse. Moïse rapporte à Aaron les ordres du Seigneur: toutes les paroles que lui, Moïse, doit dire de la part du Seigneur, et les choses extraordinaires qu’il doit faire. Ensuite, tous les deux vont réunir les anciens du peuple d’Israël. Aaron répète toutes les paroles que le Seigneur a dites à Moïse. Et il fait les choses extraordinaires devant le peuple. Le peuple est d’accord avec ce qu’il dit. Les Israélites comprennent ceci: le Seigneur va les aider parce qu’il a vu leur souffrance. Alors ils se mettent à genoux pour adorer le Seigneur. Après cela, Moïse et Aaron vont trouver le roi d’Égypte. Ils lui disent: « Le Seigneur, Dieu d’Israël, te donne cet ordre: “Laisse partir mon peuple dans le désert. Là, il doit célébrer une fête en mon honneur.” » Le roi répond: « Quoi? Laisser partir les Israélites? Mais qui est ce Seigneur? Est-ce que je dois l’écouter, moi? Non! Je ne connais pas le Seigneur. Alors je ne vous laisserai pas partir! » Moïse et Aaron disent: « Le Dieu des Hébreux s’est montré à nous. Laisse-nous partir! Nous marcherons pendant trois jours dans le désert. Et là, nous offrirons des sacrifices au Seigneur notre Dieu. Ainsi, il ne nous fera pas mourir par la peste ou par la guerre. » Le roi d’Égypte leur dit: « Moïse! Aaron! Vous voulez empêcher les Israélites de travailler? Pourquoi donc? Occupez-vous de vos affaires! Maintenant, ces gens-là sont devenus nombreux. Et vous voulez qu’ils laissent leur travail maintenant? » Ce jour-là, le roi appelle les Égyptiens qui surveillent les Israélites et les chefs d’équipe israélites. Voici ce qu’il leur commande: « Avant, vous donniez de la paille aux Israélites pour faire des briques! Ne leur en donnez plus! Maintenant, ils iront la chercher eux-mêmes! Mais ils devront faire autant de briques qu’avant! Pas moins! Ces gens-là sont des paresseux! C’est pour cela qu’ils disent: “Partons pour offrir des sacrifices à notre Dieu.” Écrasez-les sous le travail! Je veux qu’ils soient très occupés et qu’ils oublient ces mensonges! » Les surveillants égyptiens et les chefs d’équipe israélites sortent du palais et ils vont dire aux Israélites: « Voici ce que le roi d’Égypte a décidé: On ne vous donnera plus de paille. Allez en chercher vous-mêmes là où vous en trouverez. Mais vous devrez faire autant de briques qu’avant! » Alors les Israélites vont dans toute l’Égypte pour ramasser de la paille. Les surveillants égyptiens sont derrière eux. Ils disent: « Finissez votre travail! Chaque jour, faites autant de briques qu’avant, quand on vous donnait de la paille! » Les Égyptiens frappent même les chefs d’équipe israélites qu’ils ont nommés. Ils leur disent: « Ces derniers jours, vous n’avez pas fait autant de briques qu’avant. Pourquoi donc? » Alors les chefs d’équipe israélites viennent se plaindre au roi d’Égypte: « Pourquoi est-ce que tu nous traites de cette façon? On ne nous donne plus de paille, mais on nous commande de faire des briques. De plus, on nous frappe. Ton peuple a tort! » Le roi répond: « Vous êtes des paresseux, oui, des paresseux! C’est pourquoi vous dites: “Allons offrir des sacrifices au Seigneur.” Maintenant, allez! Au travail! On ne vous donnera pas de paille, mais vous devrez faire autant de briques qu’avant! » Les chefs d’équipe israélites le voient: ils sont dans une situation difficile, puisqu’on leur commande de faire autant de briques qu’avant. Au moment où ils sortent de chez le roi d’Égypte, ils s’adressent vivement à Moïse et à Aaron, qui les attendent. Les chefs d’équipe leur disent: « Que le Seigneur voie ce que vous avez fait! Qu’il vous condamne! À cause de vous, le roi d’Égypte et ceux qui l’entourent nous détestent. Vous leur avez donné une arme pour nous tuer! » Alors Moïse se tourne vers le Seigneur et dit: « Seigneur, tu as fait du mal à ce peuple. Pourquoi? Pourquoi est-ce que tu m’as envoyé ici? Depuis que je suis allé parler au roi d’Égypte de ta part, il fait souffrir les Israélites. Et tu ne fais rien pour libérer ton peuple! » Le Seigneur répond à Moïse: « Eh bien, maintenant, tu vas voir ce que je vais faire au roi d’Égypte. Ma main puissante l’obligera à laisser partir les Israélites. À cause de ma main puissante, il va même les chasser de son pays. » Dieu parle encore à Moïse: « L e Seigneur, c’est moi. Autrefois, je me suis montré à Abraham, à Isaac et à Jacob comme le Dieu tout-puissant. Mais je ne leur ai pas fait connaître mon nom “L e Seigneur ”. J’ai fait alliance avec eux. J’ai promis de leur donner le pays de Canaan, où ils habitaient comme étrangers. Maintenant, j’entends les plaintes des Israélites, qui sont esclaves des Égyptiens. Et je me souviens de mon alliance avec eux. C’est pourquoi, va dire aux Israélites de ma part: “Le Seigneur, c’est moi. Je vais vous arracher aux travaux forcés. Je vais vous libérer de l’esclavage que les Égyptiens font peser sur vous. Grâce à ma puissance et à mon autorité, je vous libérerai. Je vous prendrai comme mon peuple à moi et je serai votre Dieu. Vous saurez ceci: le Seigneur votre Dieu, c’est moi, celui qui vous arrache aux travaux forcés de l’Égypte. J’ai juré de donner un pays à Abraham, Isaac et Jacob. Eh bien, je vous ferai entrer dans ce pays-là, et il sera à vous. Le Seigneur, c’est moi.” » Moïse va redire ces paroles aux Israélites, mais ils ne l’écoutent pas. En effet, ils sont découragés par leur dur esclavage. Le Seigneur dit encore à Moïse: « Va parler au Pharaon, roi d’Égypte. Demande-lui de laisser partir les Israélites de son pays. » Mais Moïse répond au Seigneur: « Même les Israélites ne m’ont pas écouté. Alors comment le roi d’Égypte pourra-t-il m’écouter, moi qui parle si difficilement? » Alors le Seigneur commande à Moïse et à Aaron: « Allez ensemble trouver les Israélites et le Pharaon, roi d’Égypte, pour que les Israélites puissent sortir de ce pays. » Voici les chefs de famille des ancêtres des Israélites: Hanok, Pallou, Hesron et Karmi. Ce sont les fils de Ruben, le premier fils de Jacob. Ils sont les ancêtres des clans de Ruben. Yemouel, Yamin, Ohad, Yakin, Sohar et Chaoul, qui est de mère cananéenne. Ce sont les fils de Siméon. Ils sont les ancêtres des clans de Siméon. Voici les noms de ceux qui font partie de la famille de Lévi, selon l’ordre des générations: Lévi a eu trois fils, Guerchon, Quéhath et Merari. Il a vécu 137 ans. Guerchon a eu deux fils: Libni et Chiméi. Chacun est l’ancêtre de son clan. Quéhath a eu quatre fils: Amram, Issar, Hébron et Ouziel. Quéhath a vécu 133 ans. Merari a eu deux fils: Mali et Mouchi. Voilà les ancêtres des clans de Lévi, selon l’ordre des générations. Amram s’est marié avec sa tante Yokébed. Elle lui a donné deux fils: Aaron et Moïse. Amram a vécu 137 ans. Issar a eu trois fils: Coré, Néfeg et Zikri. Ouziel a eu trois fils: Michaël, Élissafan et Sitri. Aaron s’est marié avec Élichéba, la fille d’Amminadab, la sœur de Nachon. Elle lui a donné quatre fils: Nadab, Abihou, Élazar et Itamar. Coré a eu trois fils: Assir, Elcana et Abiassaf. Ils sont les ancêtres des clans de Coré. Élazar, le fils d’Aaron, s’est marié avec une fille de Poutiel. Elle lui a donné un fils, Pinhas. Voilà les chefs de famille dans les clans nés de Lévi. C’est à Aaron et à Moïse que le Seigneur a dit: « Faites sortir d’Égypte les Israélites, en bon ordre. » Moïse et Aaron vont donc parler au Pharaon, le roi d’Égypte, pour qu’il laisse sortir les Israélites de son pays. Le jour où le Seigneur parle à Moïse en Égypte, il lui dit: « Le Seigneur, c’est moi. Va répéter toutes mes paroles au Pharaon, roi d’Égypte. » Mais Moïse répond: « Je parle très difficilement. Le roi d’Égypte ne m’écoutera jamais! » Alors le Seigneur lui dit: « Je t’établis auprès de lui comme un dieu, et ton frère Aaron sera ton porte-parole. Tu diras à ton frère tout ce que je te commanderai. Ensuite, c’est lui qui parlera au roi d’Égypte. Il lui demandera de laisser partir d’Égypte les Israélites. Mais je fermerai le cœur du roi. Je ferai beaucoup de choses extraordinaires et étonnantes dans son pays. Pourtant, le roi ne vous écoutera pas. Alors je ferai peser ma puissance sur l’Égypte. Et grâce à mon autorité, je ferai sortir de ce pays, et en bon ordre, mon peuple, les Israélites. Je montrerai ma force à l’Égypte pour faire sortir les Israélites de ce pays. Les Égyptiens sauront ainsi que le Seigneur, c’est moi. » Moïse et Aaron font exactement ce que le Seigneur leur a commandé. Moïse a 80 ans et Aaron a 83 ans quand ils vont parler au roi d’Égypte. Le Seigneur dit à Moïse et à Aaron: « Si le roi d’Égypte vous demande de faire une action extraordinaire, toi, Moïse, tu diras à Aaron de prendre son bâton. Qu’il le jette par terre devant le roi! Le bâton deviendra alors un serpent. » Moïse et Aaron vont chez le roi d’Égypte et ils font ce que le Seigneur a commandé. Aaron jette son bâton par terre devant le roi et devant ceux qui l’entourent, et le bâton devient un serpent. De son côté, le roi fait venir les sages et les sorciers d’Égypte, et ils font la même chose grâce à leur magie. Chacun d’eux jette son bâton par terre, et les bâtons deviennent des serpents. Mais celui d’Aaron avale leurs bâtons. Pourtant, le cœur du roi d’Égypte reste fermé, comme le Seigneur l’a annoncé. Il n’écoute pas Moïse et Aaron. Le Seigneur dit à Moïse: « Le roi d’Égypte ne veut rien entendre, il refuse de laisser partir les Israélites. Va donc le trouver le matin, au moment où il descend près de l’eau. Attends-le au bord du Nil. Prends à la main le bâton qui est devenu un serpent. Et dis au roi: “Le Seigneur, le Dieu des Hébreux, m’a envoyé te dire: Laisse partir mon peuple pour qu’il me serve au désert. Mais jusqu’ici, tu n’as pas écouté. C’est pourquoi le Seigneur le dit: cette fois-ci tu reconnaîtras qui il est. Je vais frapper l’eau du Nil avec le bâton que j’ai dans la main, et elle va devenir du sang. Les poissons vont mourir, le fleuve sera empoisonné et les Égyptiens ne pourront plus boire son eau.” » Le Seigneur dit encore à Moïse: « Commande à Aaron de prendre son bâton. Qu’il tende le bras en direction de tous les cours d’eau d’Égypte, vers les rivières, les canaux, et même vers les lacs. Alors cette eau deviendra du sang. Ainsi, il y aura du sang dans tout le pays, jusque dans les récipients en bois ou en pierre. » Moïse et Aaron font ce que le Seigneur a commandé. Aaron lève son bâton et il frappe l’eau du Nil sous les yeux du roi d’Égypte et des gens qui l’entourent. Toute l’eau du fleuve devient du sang. Les poissons meurent, le fleuve sent très mauvais, et les Égyptiens ne peuvent plus boire son eau. Il y a du sang dans tout le pays. Or, les magiciens égyptiens font la même chose grâce à leur magie, et le cœur du roi reste fermé. Il n’écoute pas la demande de Moïse et d’Aaron, comme le Seigneur l’a annoncé. Le roi d’Égypte leur tourne le dos et il rentre chez lui sans prendre cette affaire au sérieux. Tous les Égyptiens se mettent à creuser des trous au bord du Nil, pour avoir de l’eau bonne à boire. En effet, ils ne peuvent pas boire l’eau du fleuve. Sept jours passent après que le Seigneur a frappé le Nil de ce malheur. Ensuite, le Seigneur dit à Moïse: « Va trouver le roi d’Égypte et dis-lui: “Voici l’ordre du Seigneur: Laisse partir mon peuple pour qu’il me serve. Si tu refuses de le laisser partir, je couvrirai toute l’Égypte de grenouilles. Elles rempliront le Nil, puis elles sortiront pour entrer dans ton palais, dans ta chambre à coucher et jusque dans ton lit. Les grenouilles entreront chez les gens qui t’entourent et dans les maisons des Égyptiens, dans les fours et dans les coffres à pain. Elles monteront sur toi, sur les Égyptiens et sur ceux qui t’entourent.” » Le Seigneur dit encore à Moïse: « Commande à Aaron d’étendre son bras et de diriger son bâton vers les rivières, les canaux et les lacs. Alors les grenouilles couvriront toute l’Égypte. » Aaron étend son bras vers les cours d’eau d’Égypte. Des grenouilles en sortent et couvrent tout le pays. Or, les magiciens égyptiens font la même chose grâce à leur magie. Eux aussi font sortir les grenouilles dans tout le pays. Le roi d’Égypte appelle Moïse et Aaron et il leur dit: « Priez le Seigneur pour qu’il éloigne les grenouilles de moi et de mon peuple. Ensuite, je laisserai les Israélites partir pour aller lui offrir des sacrifices. » Moïse répond: « Accepte de me dire le moment où je dois prier Dieu pour toi, pour les gens qui t’entourent et pour ton peuple. Je vais lui demander de faire mourir les grenouilles qui sont chez toi et dans tes palais. Alors il y en aura seulement dans le Nil. » Le roi répond: « Fais cela demain. » Moïse dit: « Je ferai comme tu veux. Alors tu le sauras: personne n’est comme le Seigneur notre Dieu. Les grenouilles s’éloigneront de chez toi et de tes palais. Les gens qui t’entourent et ton peuple en seront débarrassés. Il y en aura seulement dans le Nil. » Moïse et Aaron sortent de chez le roi d’Égypte. Moïse prie le Seigneur de délivrer le roi du malheur qu’il a causé en envoyant les grenouilles. Le Seigneur fait ce que Moïse lui demande. Les grenouilles meurent dans les maisons, dans les cours et dans les champs. On en fait des tas et des tas, et le pays est rempli de leur mauvaise odeur. Le roi d’Égypte voit qu’il a encore du temps. Alors il ne veut rien entendre. Il n’écoute pas Moïse et Aaron, comme le Seigneur l’a annoncé. Le Seigneur dit à Moïse: « Commande à Aaron d’étendre son bâton et de frapper la poussière du sol. Elle se changera en puces dans toute l’Égypte. » Moïse et Aaron obéissent. Aaron étend le bras et, avec son bâton, il frappe la poussière du sol. Dans toute l’Égypte, toute la poussière du sol se change en puces. Et les puces couvrent les gens et les animaux. Les magiciens égyptiens essaient à leur tour de chasser les puces grâce à leur magie, mais ils n’y arrivent pas. Les puces restent sur les gens et sur les animaux. Alors les magiciens disent au roi d’Égypte: « C’est la puissance de Dieu! » Pourtant, le cœur du roi reste fermé. Il n’écoute pas Moïse et Aaron, comme le Seigneur l’a annoncé. Le Seigneur dit à Moïse: « Demain, lève-toi tôt le matin et présente-toi au roi d’Égypte quand il descendra au bord du Nil. Tu lui diras de ma part: “Voici ce que moi, le Seigneur, je commande: Laisse partir mon peuple pour qu’il me serve. Si tu refuses de le laisser partir, je vais envoyer des mouches piquantes sur les gens qui t’entourent, sur ton peuple et dans tes palais. Elles rempliront les maisons des Égyptiens et elles couvriront le sol de l’Égypte. Pourtant, ce jour-là, je ferai une différence pour la région de Gochen, où mon peuple habite. Là-bas, il n’y aura pas de mouches piquantes. De cette façon, tu sauras que moi, le Seigneur, je suis présent dans ton pays. Ainsi, grâce à moi, mon peuple ne connaîtra pas le malheur de ton peuple. Tu verras cette action étonnante demain.” » Le Seigneur fait ce qu’il a dit: un nuage de mouches piquantes entre dans la maison du roi d’Égypte, dans la maison des gens qui l’entourent et dans tout le pays. Les mouches font beaucoup de dégâts dans le pays. Le roi appelle Moïse et Aaron. Il leur dit: « Allez offrir des sacrifices à votre Dieu, mais faites-le dans le pays! » Moïse répond: « Non, nous ne pouvons pas agir de cette façon. En effet, les Égyptiens détestent les sacrifices que nous offrons au Seigneur notre Dieu. S’ils nous voient offrir ces sacrifices, ils nous tueront en nous jetant des pierres. Nous devons aller dans le désert, à trois jours de marche. Là, nous offrirons au Seigneur notre Dieu les sacrifices qu’il nous montrera. » Le roi leur dit: « Je vais vous laisser partir, et vous offrirez vos sacrifices au Seigneur votre Dieu dans le désert. Mais n’allez pas trop loin! Priez pour moi. » Moïse répond: « Dès que je serai sorti de chez toi, je prierai le Seigneur. Demain, il chassera les mouches loin de toi, loin des gens qui t’entourent et de ton peuple. Mais il ne faut pas que tu te moques de nous en refusant aux Israélites de partir pour aller offrir des sacrifices au Seigneur. » Moïse quitte le roi d’Égypte et il prie le Seigneur. Le Seigneur fait ce que Moïse lui demande. Il chasse les mouches loin du roi, loin des gens qui l’entourent et de son peuple. Il n’en reste plus une seule. Pourtant, même cette fois-là, le roi d’Égypte ne veut rien entendre et il ne laisse pas partir les Israélites. Le Seigneur dit à Moïse: « Va trouver le roi d’Égypte et dis-lui: “Voici l’ordre du Seigneur, le Dieu des Hébreux: Laisse partir mon peuple pour qu’il me serve. Si tu refuses toujours de le laisser partir, si tu continues à le retenir, moi, le Seigneur, je vais agir contre tes troupeaux qui sont dans les champs. J’enverrai une peste très grave qui rendra malades tes chevaux, tes ânes, tes chameaux, tes bœufs, tes moutons et tes chèvres. Mais moi, le Seigneur, je ferai une différence entre les troupeaux des Israélites et les troupeaux des Égyptiens. Aucun animal appartenant aux Israélites ne mourra.” » De plus, le Seigneur précise le moment où cela doit arriver: « C’est demain que j’agirai ainsi en Égypte. » Le jour suivant, le Seigneur envoie la peste: tous les troupeaux des Égyptiens meurent, mais aucun animal n’est touché par cette maladie dans les troupeaux des Israélites. Le roi se renseigne. Il apprend alors qu’il n’y a pas un seul animal mort dans les troupeaux des Israélites. Pourtant, le cœur du roi d’Égypte reste fermé, et il ne laisse pas partir les Israélites. Le Seigneur dit à Moïse et à Aaron: « Prenez dans vos mains de la cendre d’un feu. Moïse la lancera en l’air devant le roi d’Égypte. Cette cendre se répandra dans toute l’Égypte. Ensuite, dans tout le pays, les personnes et les animaux auront sur la peau des boutons qui formeront des plaies. » Moïse et Aaron prennent de la cendre et ils vont voir le roi. Moïse la lance en l’air. Alors les personnes et les animaux ont sur la peau des boutons qui forment des plaies. Les magiciens égyptiens ne peuvent pas se présenter devant Moïse à cause de ces boutons. En effet, ils en sont couverts, comme les autres Égyptiens. Pourtant, le Seigneur ferme le cœur du roi d’Égypte. Et le roi n’écoute pas Moïse et Aaron, comme le Seigneur l’a annoncé à Moïse. Le Seigneur dit à Moïse: « Demain, lève-toi tôt le matin et présente-toi devant le roi d’Égypte. Tu lui diras de ma part: “Voici ce que moi, le Seigneur, le Dieu des Hébreux, je commande: Laisse partir mon peuple pour qu’il me serve. En effet, cette fois-ci, je vous enverrai toutes sortes de malheurs, à toi, aux gens qui t’entourent et à ton peuple. Alors tu le sauras: sur la terre, personne n’est comme moi. Si j’avais tendu le bras pour vous frapper d’une épidémie de peste, toi et ton peuple, vous ne seriez plus sur la terre. Mais je t’ai laissé vivre pour te montrer ma puissance et pour faire connaître mon nom sur toute la terre. Pourtant, tu continues à refuser de laisser partir mon peuple. C’est pourquoi demain, à cette heure-ci, je vais faire pleuvoir de la grêle. Cette pluie sera si violente qu’il n’y a jamais eu une pluie pareille depuis que l’Égypte existe. Maintenant, fais mettre à l’abri tes troupeaux et tout ce qui t’appartient dans les champs. Si des gens ou des animaux ne se mettent pas à l’abri, s’ils restent dans les champs, ils mourront sous la pluie de grêle.” » Certains parmi les gens qui entourent le roi d’Égypte prennent au sérieux ces paroles du Seigneur. Ils commandent à leurs serviteurs de se mettre à l’abri avec leurs troupeaux. Mais d’autres n’y font pas attention. Ils laissent leurs serviteurs et leurs troupeaux dans les champs. Le Seigneur dit à Moïse: « Lève ton bras vers le ciel. Que la grêle tombe sur toute l’Égypte, sur les gens et les animaux, et sur toutes les cultures du pays! » Moïse lève son bâton vers le ciel. Le Seigneur envoie le tonnerre et la grêle. La foudre tombe sur la terre, et le Seigneur fait pleuvoir la grêle sur le pays. Depuis que l’Égypte existe comme nation, les Égyptiens n’ont jamais vu un orage aussi violent: grêle, foudre et glace en même temps. Dans toute l’Égypte, la grêle frappe tous ceux qui sont dans les champs: gens et bêtes. Elle écrase toutes les cultures et elle casse tous les arbres. La région de Gochen, là où les Israélites habitent, est le seul endroit où la grêle ne tombe pas. Le roi d’Égypte fait appeler Moïse et Aaron. Il leur dit: « Cette fois-ci, j’ai eu tort. Moi et mon peuple, nous sommes coupables. C’est le Seigneur qui a agi avec justice. Priez le Seigneur d’arrêter le tonnerre et la grêle. Je vais vous laisser partir, vous ne resterez pas plus longtemps ici. » Moïse répond: « Dès que je serai sorti de la ville, je lèverai les mains vers le Seigneur pour le prier. Le tonnerre et la grêle s’arrêteront. Alors tu sauras que la terre appartient au Seigneur. Mais je sais une chose: toi et les gens qui t’entourent, vous ne respecterez pas encore le Seigneur Dieu. » Le lin et l’orge ont été détruits. En effet, l’orge était en épis et le lin était en fleurs. Mais les céréales comme le blé et l’épeautre n’ont pas été détruites parce qu’elles poussent plus tard. Moïse quitte le roi d’Égypte et il sort de la ville. Il lève les mains vers le Seigneur pour le prier. Alors le tonnerre et la grêle s’arrêtent et la pluie ne tombe plus. Le roi voit que la pluie, la grêle et le tonnerre se sont arrêtés. Pourtant, il commet la même faute qu’avant: lui et les gens qui l’entourent ne veulent rien entendre. Le cœur du roi d’Égypte reste fermé. Il ne laisse pas partir les Israélites, comme le Seigneur l’a annoncé par l’intermédiaire de Moïse. Le Seigneur dit à Moïse: « Va chez le roi d’Égypte. C’est moi qui ai fermé le cœur du roi et des gens qui l’entourent. Alors j’ai pu faire des choses extraordinaires au milieu d’eux. Ainsi, tu pourras raconter à tes enfants et aux enfants de leurs enfants ce que j’ai fait aux Égyptiens, les actions extraordinaires que j’ai accomplies dans leur pays. De cette façon, vous saurez que le Seigneur, c’est moi. » Moïse et Aaron vont trouver le roi d’Égypte et ils lui disent: « Voici ce que le Seigneur, le Dieu des Hébreux, te demande: “Est-ce que tu vas refuser encore longtemps de m’obéir? Laisse partir mon peuple pour qu’il me serve. Si tu refuses toujours de le laisser partir, demain, je ferai venir les sauterelles dans ton pays. Elles couvriront complètement le sol, et on ne le verra plus. Les sauterelles mangeront le reste des cultures que la grêle n’a pas détruites. Elles ne laisseront rien sur vos arbres qui poussent dans les champs. Elles rempliront tes palais, les maisons des gens qui t’entourent et celles de tous les Égyptiens. Ce sera un très grand malheur. On n’a jamais vu un malheur aussi grand depuis le temps de vos ancêtres jusqu’à ce jour.” » Moïse quitte le roi et il sort du palais. Les gens qui entourent le roi lui disent: « Cet homme va causer notre malheur jusqu’à quand? Laisse donc partir les Israélites pour qu’ils servent le Seigneur leur Dieu. L’Égypte va à sa perte, tu ne sais donc pas cela? » On fait revenir Moïse et Aaron près du roi d’Égypte. Celui-ci leur dit: « Vous pouvez aller servir le Seigneur votre Dieu. Mais qui va partir? » Moïse répond: « Nous partirons tous, enfants et vieillards, hommes et femmes, avec nos moutons, nos chèvres et nos bœufs. En effet, nous devons faire une fête en l’honneur du Seigneur. » Le roi d’Égypte leur répond: « Eh bien, qu’il veille sur vous, votre Seigneur! Vous croyez peut-être que je vais vous laisser partir avec vos familles! Vous avez de mauvaises intentions. Cela ne se passera pas ainsi! Seuls les hommes iront servir le Seigneur, puisque c’est ce que vous voulez. » Et on les chasse de chez le roi. Alors le Seigneur dit à Moïse: « Étends ton bras sur l’Égypte pour faire venir les sauterelles. Qu’elles couvrent le pays et mangent toutes les plantes que la grêle a laissées. » Moïse étend son bâton sur l’Égypte, et le Seigneur envoie un vent d’est sur tout le pays, pendant toute la journée et toute la nuit. Le matin suivant, le vent amène les sauterelles. Elles couvrent toute l’Égypte et se posent partout. Elles sont très nombreuses. On n’en a jamais vu autant et on n’en verra jamais autant plus tard. Elles couvrent le pays entier, et on ne voit plus le sol. Elles mangent toute l’herbe et tous les fruits des arbres que la grêle a laissés. Il ne reste aucune feuille sur les arbres et aucune plante dans les champs. Le roi d’Égypte appelle rapidement Moïse et Aaron et il leur dit: « J’ai commis une faute contre le Seigneur votre Dieu et contre vous-mêmes. Maintenant, pardonnez-moi ma faute, cette fois-ci encore. Priez le Seigneur votre Dieu pour qu’il éloigne de moi ce terrible malheur. » Moïse quitte le roi et il prie le Seigneur. Alors le Seigneur fait souffler un vent d’ouest très fort. Ce vent emporte les sauterelles et il les repousse vers la mer des Roseaux. Il ne reste plus une seule sauterelle dans toute l’Égypte. Pourtant, le Seigneur ferme le cœur du roi d’Égypte, et le roi ne laisse pas partir les Israélites. Le Seigneur dit à Moïse: « Lève ton bras vers le ciel. Que la nuit couvre l’Égypte, une nuit si épaisse qu’on pourra la toucher. » Moïse lève son bras vers le ciel, et, pendant trois jours, il fait nuit noire dans toute l’Égypte. Pendant trois jours, les Égyptiens ne se voient plus les uns les autres, et tout le monde reste chez soi. Dans la région où les Israélites habitent, au contraire, il fait jour. Le roi d’Égypte appelle Moïse et lui dit: « Vous pouvez aller servir le Seigneur. Vos enfants peuvent aller avec vous, mais vos moutons, vos chèvres et vos bœufs doivent rester ici. » Moïse répond: « Sûrement pas! Tu nous donneras toi-même les animaux que nous offrirons au Seigneur notre Dieu en sacrifices de communion et en sacrifices complets. De plus, nous emmènerons nos troupeaux. Aucun animal ne restera ici. Nous devrons prendre plusieurs de ces animaux pour les offrir au Seigneur notre Dieu. Mais avant d’arriver là-bas, nous ne savons pas lesquels nous devons offrir. » Pourtant, le Seigneur ferme le cœur du roi d’Égypte. Celui-ci ne veut pas laisser partir les Israélites. Il dit à Moïse: « Va-t’en! Attention, ne reviens plus te présenter devant moi! Si tu te présentes encore devant moi, tu mourras! » Moïse répond: « En effet, comme tu le dis, je ne me présenterai plus devant toi. » Le Seigneur dit à Moïse: « Je vais frapper le roi d’Égypte et les Égyptiens par un dernier malheur. Après cela, il vous laissera partir, il vous chassera même d’ici pour toujours. Va donc dire aux Israélites: “Que chaque homme demande à son voisin, que chaque femme demande à sa voisine des objets en argent et en or.” » Et grâce au Seigneur, les Égyptiens regardent les Israélites avec bonté. D’ailleurs, en Égypte, Moïse lui-même est un homme important pour les gens qui entourent le roi et pour le peuple. Moïse dit au roi d’Égypte: « Voici ce que le Seigneur dit: “Vers minuit, je traverserai l’Égypte. Tous les premiers-nés de ce pays mourront: ton fils aîné qui doit être roi après toi, comme le fils aîné de la servante qui écrase le grain. Tous les premiers-nés des troupeaux mourront aussi. Alors dans toute l’Égypte, il y aura de grands cris. Il n’y a jamais eu de cris aussi grands, et il n’y en aura jamais plus. Mais chez les Israélites, on n’entendra même pas un chien aboyer contre quelqu’un ou contre un animal. Alors vous saurez ceci: moi, le Seigneur, je fais la différence entre les Égyptiens et les Israélites.” » Moïse dit encore au roi: « À ce moment-là, tous les gens qui t’entourent ici viendront vers moi. Ils se mettront à genoux devant moi et me diront: “Va-t’en, toi et tout le peuple qui est avec toi!” Et je partirai aussitôt. » Et Moïse, très en colère, sort de chez le roi. Le Seigneur lui dit ensuite: « Le roi d’Égypte ne veut pas vous écouter. C’est pourquoi je peux faire beaucoup de choses extraordinaires en Égypte. » En réalité, Moïse et son frère Aaron ont accompli toutes sortes de choses extraordinaires devant le roi d’Égypte. Pourtant le Seigneur lui ferme le cœur, et le roi ne laisse pas partir les Israélites de son pays. Le Seigneur dit à Moïse et à Aaron en Égypte: « Ce mois-ci marquera pour vous le début de l’année. Ce sera le premier mois. Allez dire à toute la communauté d’Israël: Le 10 de ce mois, prenez un agneau ou un cabri par famille ou par maison. Si une famille est trop petite pour manger un animal entier, elle se mettra d’accord avec une famille voisine, en tenant compte du nombre de personnes. Vous choisirez l’animal d’après ce que chacun peut manger. Vous choisirez un mouton ou un cabri d’un an, mâle, sans défaut. Vous le garderez jusqu’au 14 du mois. Le soir de ce jour-là, dans la communauté d’Israël rassemblée, vous égorgerez l’animal choisi. Vous prendrez son sang. Et dans chaque maison où on mangera un de ces animaux, on couvrira de sang les deux montants et la poutre au-dessus de la porte d’entrée. On fera griller la viande, puis, pendant la nuit, on la mangera avec des pains sans levain et des herbes amères. Vous ne mangerez pas la viande crue, ni bouillie. Vous la ferez griller sur le feu avec la tête, les pattes et les autres morceaux de l’animal. Vous ne garderez rien pour le jour suivant. S’il reste quelque chose le matin, vous le brûlerez. Voici dans quelle tenue vous mangerez ce repas: les vêtements serrés autour de la taille, les sandales aux pieds et un bâton à la main pour marcher. Vous mangerez vite. Ce sera la Pâque, une fête pour moi, le Seigneur. « Cette nuit-là, je traverserai l’Égypte et je ferai mourir tous les premiers-nés de ce pays, les premiers-nés des hommes et aussi des animaux. De cette façon, moi, le Seigneur, je condamnerai tous les faux dieux d’Égypte. Mais sur les maisons où vous habitez, le sang sera un signe qui vous protégera. Je verrai le sang et je passerai au-dessus de vos maisons sans m’arrêter. Ainsi, quand je frapperai l’Égypte, le malheur qui détruit ne vous atteindra pas. « Ce jour-là sera pour vous un jour de souvenir, et vous ferez une grande fête pour moi, le Seigneur. C’est une règle pour toujours, vous la respecterez de génération en génération. » Le Seigneur dit encore à Moïse et à Aaron: « Pendant sept jours, vous mangerez des pains sans levain. Dès le premier jour, vous supprimerez le levain dans vos maisons. Si quelqu’un mange du pain fait avec du levain pendant cette semaine-là, il faut le chasser de la communauté d’Israël. Le premier et le septième jour, vous vous réunirez en mon honneur. Ces jours-là, vous ne ferez aucun travail. Vous pourrez seulement préparer le repas pour chacun de vous. « Vous respecterez cette fête des Pains sans levain. Elle rappellera le jour précis où j’ai fait sortir d’Égypte votre peuple en bon ordre. Vous fêterez cet événement de génération en génération. C’est une règle pour toujours. Le premier mois, le 14 du mois, le soir, et jusqu’au 21 au soir, vous mangerez des pains sans levain. Pendant sept jours, on ne devra pas trouver de levain dans vos maisons. Si quelqu’un, un étranger installé chez vous ou un Israélite, mange du pain fait avec du levain, il faudra le chasser de la communauté d’Israël. Vous ne mangerez donc aucune pâte qui contient du levain. Partout où vous habiterez, vous mangerez des pains sans levain. » Moïse réunit tous les anciens d’Israël. Il leur dit: « Prenez un agneau ou un cabri pour vos familles et égorgez-le pour la fête de la Pâque. Vous prendrez une branche d’hysope, vous la tremperez dans le récipient qui contient le sang de l’animal. Puis vous couvrirez de sang les deux montants et la poutre au-dessus de la porte d’entrée. Ensuite, personne ne devra sortir de sa maison avant le matin. Le Seigneur traversera l’Égypte pour punir ses habitants. Mais quand il verra le sang sur les montants et sur la poutre, il passera et il ne laissera pas le Destructeur entrer dans vos maisons. Pour vous et pour vos enfants, ce commandement est valable pour toujours. Quand vous serez entrés dans le pays que le Seigneur a promis de vous donner, vous ferez cette cérémonie. Si vos enfants vous demandent: “Qu’est-ce que cela veut dire?”, vous répondrez: “C’est le sacrifice offert au Seigneur pour la fête de la Pâque. Quand nos ancêtres israélites étaient en Égypte, le Seigneur a fait mourir les Égyptiens. Mais il a passé au-dessus de nos maisons sans s’arrêter et il a protégé nos familles.” » Alors les Israélites se mettent à genoux. Ensuite, ils partent et ils font exactement ce que le Seigneur a commandé à Moïse et à Aaron. Au milieu de la nuit, le Seigneur fait mourir tous les fils aînés des Égyptiens: le fils aîné du roi d’Égypte qui devait être roi après lui, comme le fils aîné des prisonniers. Il fait aussi mourir les premiers-nés des troupeaux. Cette nuit-là, le roi, les gens qui l’entourent et tous les Égyptiens se lèvent. Il y a de grands cris dans toute l’Égypte, parce qu’il y a un mort dans chaque maison. Le roi d’Égypte appelle Moïse et Aaron en pleine nuit et leur dit: « Allez, quittez mon pays, vous et tous les autres Israélites! Partez servir le Seigneur, comme vous l’avez dit! Prenez vos bœufs, vos moutons et vos chèvres, comme vous l’avez dit, et partez! Et demandez à votre Dieu de me bénir. » Les Égyptiens croient qu’ils vont tous mourir. Alors ils poussent les Israélites à quitter le pays très vite. C’est pourquoi les Israélites doivent emporter leur pâte à pain avant qu’elle ait levé. Ils enveloppent le coffre à pain dans leurs vêtements et ils l’emportent sur leurs épaules. Les Israélites ont fait ce que Moïse leur a dit: ils ont demandé aux Égyptiens des objets en argent et en or, et des vêtements. Le Seigneur a permis que les Égyptiens les regardent avec bonté. De cette façon, les Israélites ont enlevé les richesses des Égyptiens. Ensuite, les Israélites partent de la ville de Ramsès vers Soukoth. Ils sont à peu près 600 000 hommes, sans compter les femmes, les enfants et les vieillards. Beaucoup d’autres gens partent avec eux. Ils emmènent des moutons, des chèvres et des bœufs qui forment de très grands troupeaux. Avec la pâte que les Israélites ont emportée d’Égypte, ils font cuire des galettes sans levain. En effet, quand ils ont été chassés d’Égypte, ils n’ont pas eu le temps d’attendre que la pâte lève. Et ils n’ont pas pu prendre de nourriture pour le voyage. Le peuple d’Israël est resté 430 ans en Égypte. Au bout de ces 430 ans, en ce jour précis, le peuple du Seigneur est sorti d’Égypte, en bon ordre. Quand le Seigneur a fait sortir d’Égypte son peuple, il a veillé toute la nuit. De la même façon, les Israélites veilleront toute la nuit, de génération en génération. En effet, cette nuit-là appartient au Seigneur. Le Seigneur dit encore à Moïse et à Aaron: « Voici les règles pour la fête de la Pâque: « Aucun étranger non résident n’a le droit de participer au repas. « Un esclave qu’on a acheté pourra participer au repas, s’il est circoncis. « Mais un étranger de passage ou un ouvrier qui reçoit un salaire n’ont pas le droit de participer au repas. « On mange la viande dans la maison. Il est interdit de l’emporter à l’extérieur. « On ne doit pas briser les os de l’animal. « Tous les membres de la communauté d’Israël participent à cette fête. « Si un étranger installé chez vous veut participer à la Pâque, en l’honneur du Seigneur, il faut que tous les hommes et les garçons de sa famille soient circoncis. Ensuite, il pourra prendre part à la fête comme les Israélites. « Aucun homme non circoncis ne doit participer au repas. « Ces règles sont valables pour les Israélites et aussi pour les étrangers installés dans votre pays. » Tous les Israélites font exactement ce que le Seigneur a commandé à Moïse et à Aaron. En ce jour précis, le Seigneur fait sortir les Israélites d’Égypte, en bon ordre. Le Seigneur dit à Moïse: « Consacre-moi tout premier-né en Israël. Oui, le premier garçon d’une femme et le premier petit d’un animal sont à moi. » Moïse dit au peuple: « Souvenez-vous du jour d’aujourd’hui, où vous êtes sortis d’Égypte, de ce pays où vous étiez esclaves. C’est grâce à sa puissance que le Seigneur vous a fait sortir de là. Vous ne mangerez donc pas de pain fait avec du levain. C’est aujourd’hui que vous êtes partis, pendant le mois des Épis. Vous fêterez cet anniversaire ce mois-là, quand le Seigneur vous aura fait entrer dans le pays des Cananéens. C’est aussi le pays des Hittites, des Amorites, des Hivites et des Jébusites. C’est le pays que le Seigneur a juré à vos ancêtres de vous donner, un pays qui déborde de lait et de miel. Pendant sept jours, vous mangerez du pain sans levain. Le septième jour, vous ferez une fête en l’honneur du Seigneur. Tous ces jours-là, vous mangerez du pain sans levain. Dans tout votre pays, on ne devra trouver chez vous ni pain levé, ni levain. Pendant cette fête, vous donnerez cette explication à vos enfants: “Nous faisons cela à cause de ce que le Seigneur a fait pour nous, quand nous sommes sortis d’Égypte.” C’est grâce à sa puissance que le Seigneur vous a fait sortir d’Égypte. Cette fête sera pour vous un souvenir, tout comme une marque sur votre bras ou sur votre front. Elle vous rappellera que vous devez annoncer la loi du Seigneur. Chaque année, vous suivrez ces règles à la date fixée. » Moïse dit encore au peuple d’Israël: « Le Seigneur vous conduira en Canaan. Il vous donnera ce pays, comme il l’a promis à vos ancêtres et à vous-mêmes. Alors vous lui offrirez tous vos fils aînés et tous les premiers-nés mâles de vos troupeaux. Ils sont au Seigneur. Le premier petit de l’ânesse, vous le remplacerez par un mouton ou un cabri. Ou bien, vous le tuerez en lui brisant le cou. Mais tous les fils aînés de votre peuple, vous les rachèterez avec de l’argent. Plus tard, quand vos enfants vous demanderont: “Pourquoi faites-vous cela?”, vous répondrez: “C’est grâce à sa puissance que le Seigneur nous a fait sortir d’Égypte, le pays de l’esclavage. Le roi d’Égypte refusait de nous laisser partir. Alors le Seigneur a fait mourir tous les premiers-nés de son pays, les premiers-nés des hommes et ceux des animaux. C’est pourquoi nous offrons en sacrifice au Seigneur tous les premiers-nés mâles des animaux, et nous rachetons tous nos fils aînés.” Ces sacrifices seront pour vous un souvenir, tout comme une marque sur votre bras ou sur votre front. Ils vous rappelleront ceci: c’est le Seigneur qui nous a fait sortir d’Égypte grâce à sa puissance. » Quand le roi d’Égypte laisse partir les Israélites, Dieu ne leur fait pas prendre le chemin du pays des Philistins. Pourtant, c’est le plus direct. En effet, il pense: « En voyant les combats à mener, le peuple va peut-être regretter son départ et revenir en Égypte. » C’est pourquoi Dieu détourne les Israélites vers le désert de la mer des Roseaux. Ils quittent l’Égypte en bon ordre. Moïse emporte avec lui les os de Joseph, parce que celui-ci a dit aux Israélites: « Dieu agira sûrement pour vous aider. Jurez-moi d’emporter mes os avec vous. » Les Israélites quittent Soukoth. Ils dressent leurs tentes à Étam, au bord du désert. Le Seigneur lui-même marche devant eux. Le jour, il se tient dans une colonne de fumée pour leur montrer la route. La nuit, il se tient dans une colonne de feu pour les éclairer. Ainsi ils peuvent marcher le jour et la nuit. La colonne de fumée pendant le jour et la colonne de feu pendant la nuit avancent toujours devant le peuple. Le Seigneur dit à Moïse: « Commande aux Israélites de revenir camper devant Pi-Hahiroth, entre Migdol et la mer des Roseaux. Vous installerez votre camp à cet endroit, en face de Baal-Sefon, près de la mer. Le roi d’Égypte dira de vous: “Les Israélites se sont perdus dans le pays. Le désert est devenu pour eux comme une prison.” Je fermerai le cœur du roi, et il vous poursuivra. Alors je montrerai ma gloire en l’écrasant, lui et toute son armée. Par là, les Égyptiens sauront que le Seigneur, c’est moi. » Les Israélites obéissent à cet ordre. On dit au roi d’Égypte: « Le peuple d’Israël est parti. » Alors le roi et les gens qui l’entourent changent d’avis au sujet des Israélites. Ils disent: « Qu’est-ce que nous avons fait là, en les laissant partir? Ils ne pourront plus être nos esclaves! » Le roi fait atteler son char et il part avec son armée. Il prend avec lui ses 600 meilleurs chars, suivis de tous les autres chars d’Égypte. Sur chaque char, il y a une équipe de trois hommes. Le Seigneur ferme le cœur du Pharaon, roi d’Égypte, et celui-ci se met à poursuivre les Israélites. Mais les Israélites sortent d’Égypte en levant la main en signe de liberté. Les Égyptiens les poursuivent avec leurs chevaux, leurs chars, leurs cavaliers et toute l’armée du roi d’Égypte. Et ils les rattrapent près de Pi-Hahiroth, devant Baal-Sefon, là où ils campent près de la mer. Comme le roi d’Égypte approche, les Israélites lèvent les yeux: voici les Égyptiens qui avancent derrière eux! Ils ont très peur, ils se mettent à appeler le Seigneur avec force et ils disent à Moïse: « Tu nous as amenés ici dans le désert pour nous faire mourir! Pourquoi donc? Est-ce qu’il n’y avait pas assez de tombes en Égypte? Pourquoi est-ce que tu nous as fait sortir de ce pays? Quand nous étions en Égypte, nous t’avons dit: “Laisse-nous servir les Égyptiens! Nous aimons mieux travailler pour eux que de mourir dans le désert!” » Moïse répond au peuple d’Israël: « N’ayez pas peur! Résistez! Vous allez voir comment le Seigneur va vous sauver aujourd’hui. En effet, les Égyptiens que vous voyez maintenant, vous ne les verrez plus jamais! Le Seigneur va combattre à votre place. Et vous, vous n’aurez rien à faire. » Le Seigneur dit à Moïse: « Pourquoi est-ce que tu m’appelles au secours? Dis aux Israélites de se remettre en marche. Toi, prends ton bâton et lève-le sur la mer. Ouvre ainsi un passage pour que les Israélites avancent au milieu de la mer sur un chemin sec. Et moi, je fermerai le cœur des Égyptiens pour qu’ils vous suivent dans la mer. Mais je montrerai ma gloire en écrasant le roi d’Égypte et toute son armée, ses chars et ses cavaliers. Oui, cette défaite du roi d’Égypte, de ses chars et de ses cavaliers montrera ma gloire. Ainsi les Égyptiens sauront que le Seigneur, c’est moi. » L’ange de Dieu qui marchait devant les Israélites va se placer derrière eux. La colonne de fumée qui était devant eux passe aussi derrière eux. Elle vient se placer entre le camp des Égyptiens et le camp des Israélites. Du côté des Égyptiens, le nuage de fumée est sombre, mais du côté des Israélites, il éclaire la nuit. C’est pourquoi les Égyptiens et les Israélites ne peuvent pas s’approcher les uns des autres pendant toute la nuit. Moïse lève sa main sur la mer. Toute la nuit, le Seigneur envoie de l’est un grand vent qui fait reculer la mer. La mer s’ouvre et il y a un chemin sec. Les Israélites avancent sur le chemin sec au milieu de la mer. L’eau forme comme un grand mur à leur droite et à leur gauche. Les Égyptiens suivent les Israélites. Tous les chevaux du roi d’Égypte, ses chars et ses cavaliers entrent derrière eux au milieu de la mer. Vers la fin de la nuit, le Seigneur, qui est dans la colonne de feu et de fumée, regarde le camp des Égyptiens et il met le désordre dans leur armée. Il bloque les roues de leurs chars, qui n’arrivent plus à avancer. Alors les Égyptiens disent: « Fuyons loin des Israélites, parce que le Seigneur combat avec eux contre nous! » Le Seigneur dit à Moïse: « Lève ta main sur la mer. L’eau va revenir sur les Égyptiens, sur leurs chars et sur leurs cavaliers. » Moïse lève la main sur la mer, et, au lever du jour, elle reprend sa place comme avant. Les Égyptiens qui fuient se trouvent tout à coup devant la mer, et le Seigneur les fait tomber dedans. L’eau arrive sur les chars, les cavaliers et sur toute l’armée du roi d’Égypte. Tous ceux qui sont entrés dans la mer derrière les Israélites se noient. Mais les Israélites ont traversé la mer sur un chemin sec. L’eau a formé comme un grand mur à leur droite et à leur gauche. Ce jour-là, le Seigneur sauve les Israélites du pouvoir des Égyptiens. Les Israélites voient les corps des Égyptiens au bord de la mer. Les Israélites voient que le Seigneur a agi avec puissance contre les Égyptiens. Alors ils reconnaissent que le Seigneur est grand. Ils mettent leur confiance en lui et en Moïse, son serviteur. Alors, avec les Israélites, Moïse chante pour le Seigneur. Voici ce chant: Je veux chanter pour le Seigneur. Il a remporté une grande victoire! Il a jeté à la mer chevaux et cavaliers! Ma force et mon chant, c’est le Seigneur. Il m’a sauvé! Il est mon Dieu, je veux chanter pour lui! Il est le Dieu de mon père, je veux chanter sa grandeur! Le Seigneur est un combattant. Il mérite bien son nom: le Seigneur! Il a jeté à la mer les chars et l’armée du roi d’Égypte. Ses meilleurs officiers sont tombés dans la mer des Roseaux. Ils ont coulé au fond de l’eau comme des pierres, et la mer les a couverts. Ta main droite, Seigneur, magnifique de puissance, ta main droite, Seigneur, écrase tes ennemis! Tu es vraiment grand! Tu renverses tes adversaires. Quand tu es en colère, tu ressembles à un feu, et tes ennemis sont brûlés comme de la paille. Tu as soufflé avec force, et l’eau s’est rassemblée. De chaque côté, comme un mur, les vagues se sont dressées, l’eau profonde s’est durcie au cœur de la mer. Nos ennemis ont dit: « Courons vite derrière eux! Nous les rattraperons. Nous partagerons leurs biens et nous en aurons trop. Avec nos épées, nous les vaincrons! » Mais toi, Seigneur, tu as soufflé, et grâce à ton souffle, la mer les a couverts. Ils ont coulé comme du plomb au fond de l’eau puissante. Seigneur, qui est comme toi parmi les dieux? Qui est comme toi, brillant de sainteté, digne de louanges? Ta grandeur est terrible et tes actions extraordinaires! Tu as levé ta main droite, et nos ennemis ont disparu sous la terre! Tu as libéré ton peuple! Tu le conduis avec amour. Ta force le guide vers ton pays, vers le lieu où tu habites. En entendant cette nouvelle, les pays voisins tremblent: les Philistins sont malades de peur, les chefs d’Édom sont effrayés. Les princes de Moab tremblent aussi, et les Cananéens sont complètement découragés. Ils ont vraiment très peur! Tu agis avec puissance. Alors ces gens-là sont comme des pierres. Ils ne peuvent plus rien dire pendant que ton peuple passe, ce peuple que tu as acquis. Maintenant, tu le conduis là-bas, sur la montagne qui t’appartient. C’est là que tu vas l’installer, Seigneur. C’est le lieu que tu as préparé pour y habiter, le lieu saint que tu as établi toi-même. Seigneur, tu es roi pour toujours! Quand les chevaux du roi d’Égypte, ses chars et ses cavaliers sont entrés dans la mer, le Seigneur a fait revenir sur eux l’eau de la mer. Au contraire, les Israélites ont avancé sur un chemin sec au milieu de la mer. Alors la prophétesse Miriam, sœur d’Aaron, prend son tambourin. Toutes les femmes d’Israël la suivent en dansant au son des tambourins. Miriam chante devant elles ce refrain: Chantez pour le Seigneur! Il a remporté une grande victoire. Il a jeté à la mer chevaux et cavaliers! Moïse fait partir les Israélites de la mer des Roseaux, et ils vont vers le désert de Chour. Ils marchent trois jours dans le désert et ils ne trouvent pas d’eau. Ils arrivent à Mara, où il y a de l’eau. Mais ils ne peuvent pas la boire, parce qu’elle est amère. Le nom de Mara, qui veut dire « amère », vient de là. Le peuple parle contre Moïse en disant: « Qu’est-ce que nous allons boire? » Moïse prie le Seigneur avec force, et le Seigneur lui montre un morceau de bois. Moïse le jette dans l’eau, et l’eau devient potable. C’est à cet endroit que le Seigneur a donné des lois et des règles aux Israélites. C’est aussi à Mara qu’il a voulu voir ce qu’ils valaient. Le Seigneur leur dit: « J’ai frappé les Égyptiens de plusieurs maladies. Mais vous, obéissez-moi vraiment, à moi, le Seigneur votre Dieu. Faites ce qui est juste à mes yeux. Écoutez mes commandements, respectez toutes mes lois. Alors, si vous faites tout cela, je ne vous enverrai aucune de ces maladies. Oui, celui qui vous guérit, le Seigneur, c’est moi. » Les Israélites arrivent à Élim: là, il y a 12 sources et 70 palmiers. Ils campent là, près de l’eau. Les Israélites partent d’Élim. Le deuxième mois après la sortie d’Égypte, le 15 du mois, toute la communauté d’Israël arrive au désert de Sin. Celui-ci est situé entre Élim et le mont Sinaï. Là, dans le désert, toute la communauté d’Israël parle contre Moïse et Aaron. Ils disent: « Le Seigneur aurait dû nous faire mourir en Égypte. Là-bas, nous étions assis près de nos marmites pleines de viande et nous avions assez à manger. Mais vous nous avez fait venir dans ce désert pour nous laisser tous mourir de faim! » Le Seigneur dit à Moïse: « Pour vous, je vais faire pleuvoir de la nourriture du haut du ciel. Chaque jour, les gens sortiront du camp. Ils ramasseront ce qu’il faut pour une journée. Ainsi, je verrai ce que vous valez et je saurai si vous suivez ma loi, oui ou non. Le sixième jour, quand vous préparerez ce que vous aurez rapporté, il y en aura deux fois plus que les autres jours. » Moïse et Aaron disent à tous les Israélites: « Ce soir, vous saurez que c’est le Seigneur qui vous a fait sortir d’Égypte. Et demain matin, vous verrez sa gloire, car il vous a entendus parler contre lui. Vous parlez contre nous, pourquoi donc? Nous, nous ne sommes pas importants. » Puis Moïse continue: « Vous verrez que c’est le Seigneur, quand il vous donnera de la viande à manger, le soir, et tout le pain que vous voulez, le matin. Oui, le Seigneur vous a entendus parler contre lui. Nous, nous ne sommes pas importants. Ce n’est pas contre nous que vous avez parlé, c’est bien contre le Seigneur. » Ensuite, Moïse dit à Aaron: « Le Seigneur a entendu toute la communauté d’Israël parler contre lui. Dis-leur de venir devant lui! » Aaron parle à toute la communauté. Pendant ce temps, les Israélites regardent dans la direction du désert. Tout à coup, ils voient la gloire du Seigneur dans le nuage de fumée. Le Seigneur dit à Moïse: « J’ai entendu les Israélites parler contre moi. Tu leur diras: “Ce soir, vous mangerez de la viande, et demain matin, vous aurez tout le pain que vous voulez. Ainsi, vous saurez que le Seigneur votre Dieu, c’est moi.” » Le soir, des cailles arrivent et elles se posent sur tout le camp. Le matin, le sol est mouillé tout autour du camp. Quand le sol redevient sec, des petits grains blancs, très fins, restent par terre. Les Israélites regardent et se disent entre eux: « Qu’est-ce que c’est? » En effet, ils ne savent pas ce que c’est. Mais Moïse leur dit: « C’est le pain que le Seigneur vous donne à manger. Voici ce que le Seigneur commande: “Chacun doit ramasser ce qui lui est nécessaire. Prenez-en à peu près une mesure par personne. Tenez compte du nombre de personnes qui vivent dans la même tente.” » Les Israélites obéissent. Quelques-uns en ramassent plus, d’autres en ramassent moins. Ils mesurent ce qu’ils ont ramassé. Celui qui en a plus n’a pas trop à manger. Celui qui en a moins ne manque pas de nourriture. Chacun a pris ce qui lui était nécessaire. Moïse leur dit encore: « Ne gardez rien jusqu’à demain! » Certains n’écoutent pas Moïse. Ils gardent de la nourriture jusqu’au matin. Mais elle est pleine de vers et elle sent très mauvais. Alors Moïse se met en colère contre eux. Tous les matins, chacun ramasse ce qui lui est nécessaire. Quand le soleil devient chaud, la nourriture qui reste par terre fond. Le sixième jour, les Israélites ramassent deux fois plus de nourriture, à peu près deux mesures pour chacun. Tous les chefs de la communauté viennent le dire à Moïse. Moïse leur répond: « C’est un ordre du Seigneur. Demain, c’est le sabbat, le jour du repos. C’est un jour pour le Seigneur. Faites cuire ce que vous voulez cuire, faites bouillir ce que vous voulez bouillir. Ce qui reste, gardez-le jusqu’à demain matin. » Les Israélites gardent cette nourriture jusqu’au jour suivant, comme Moïse l’a demandé. Et elle est bonne à manger. Il n’y a pas de vers dedans, et elle ne sent pas mauvais. Moïse dit: « Mangez cette nourriture aujourd’hui. Aujourd’hui, c’est le jour du sabbat, le jour du Seigneur. Vous ne trouverez rien à manger autour du camp. En effet, pendant six jours, vous pouvez ramasser cette nourriture sur le sol. Mais le septième jour, c’est le sabbat. Vous n’en trouverez pas. » Pourtant, le septième jour, quelques Israélites sortent pour chercher de la nourriture. Ils ne trouvent rien. Alors le Seigneur dit à Moïse: « Est-ce que vous allez refuser encore longtemps d’obéir à mes commandements et à mes enseignements? Moi, le Seigneur, je vous ai donné le sabbat. C’est pourquoi, le sixième jour, je vous donne aussi à manger pour deux jours. Alors, le septième jour, chacun doit rester chez soi. Personne ne doit sortir de chez soi. » Ainsi, le peuple d’Israël se repose le septième jour. Les Israélites donnent à cette nourriture le nom de manne. Elle est formée de petits grains blancs et elle a le goût d’un gâteau au miel. Moïse dit: « Voici l’ordre du Seigneur: “Remplissez de manne un récipient. Vous la garderez pour vos enfants et les enfants de leurs enfants. Ainsi ils verront la nourriture que je vous ai donnée dans le désert, quand je vous ai fait sortir d’Égypte.” » Moïse dit à Aaron: « Prends un récipient et mets dedans une part de manne. Place-le devant le Seigneur, afin de garder un peu de manne, pour vos enfants et les enfants de leurs enfants. » Aaron obéit au commandement que le Seigneur a donné à Moïse: il place le récipient devant les tablettes de l’alliance pour qu’on le garde à cet endroit. Les Israélites mangent de la manne pendant 40 ans, jusqu’à leur arrivée dans un pays habité. Ils en mangent donc jusqu’à leur arrivée à la frontière du pays de Canaan. La part pour chaque personne est d’une mesure. Cette mesure appelée « omer » correspond à un dixième de l’unité de mesure appelée « épha ». Toute la communauté d’Israël part du désert de Sin sur l’ordre du Seigneur. Ils vont par étapes à Refidim. Là, ils installent leur camp, mais il n’y a pas d’eau à boire pour le peuple. Alors les Israélites cherchent querelle à Moïse. Ils disent: « Donne-nous de l’eau à boire! » Moïse leur répond: « Pourquoi est-ce que vous me cherchez querelle? Vous provoquez le Seigneur. Pourquoi donc? » Mais le peuple a soif et il continue à parler contre Moïse. Il dit: « Pourquoi est-ce que tu nous as fait quitter l’Égypte? Est-ce que tu veux nous faire mourir de soif, nous, nos enfants et nos troupeaux? » Moïse se met à crier vers le Seigneur: « Qu’est-ce que je dois faire pour ce peuple? Encore un peu, et ils vont me tuer en me jetant des pierres! » Le Seigneur répond à Moïse: « Passe devant eux! Prends avec toi quelques anciens d’Israël. Tiens à la main le bâton avec lequel tu as frappé le Nil. Je vais me tenir devant toi, là, sur un rocher du mont Horeb. Tu frapperas le rocher. De l’eau en sortira, et le peuple pourra boire. » Moïse obéit au Seigneur sous les yeux des anciens. On a appelé cet endroit Massa, c’est-à-dire « Provocation », et Meriba, « Querelle ». En effet, à cet endroit, les Israélites ont cherché querelle à Moïse et ils ont provoqué le Seigneur en disant: « Est-ce que le Seigneur est au milieu de nous, oui ou non? » Les Amalécites viennent attaquer les Israélites à Refidim. Moïse dit à Josué: « Choisis des hommes pour nous défendre, puis va te battre contre les Amalécites. Demain, je serai en haut de la colline et je tiendrai le bâton de Dieu à la main. » Josué part se battre contre les Amalécites, comme Moïse l’a commandé. Pendant ce temps, Moïse, Aaron et Hour montent sur la colline. Quand Moïse lève son bras, les Israélites sont les plus forts. Mais quand il le laisse retomber, les Amalécites sont les plus forts. Les bras de Moïse deviennent lourds de fatigue. Alors Aaron et Hour prennent une pierre et ils la placent sous lui. Moïse s’assoit dessus. Aaron et Hour, un de chaque côté, lui tiennent les bras. Ainsi, Moïse garde les bras levés jusqu’au coucher du soleil. Et Josué est vainqueur des Amalécites en les frappant avec l’épée. Le Seigneur dit à Moïse: « Mets tout cela par écrit dans un livre pour qu’on s’en souvienne. Va dire à Josué que je vais détruire les Amalécites. Alors personne sur la terre ne se souviendra d’eux. » Moïse construit un autel. Il lui donne ce nom: « Le Seigneur me donne la victoire. » Et il dit: « Puisque les Amalécites ont osé se dresser contre le siège du Seigneur, le Seigneur leur fera toujours la guerre. » Jéthro est prêtre de Madian et beau-père de Moïse. Il entend parler de tout ce que Dieu a fait pour Moïse et pour Israël, son peuple. Il apprend comment le Seigneur les a fait sortir d’Égypte. Jéthro a chez lui sa fille Séfora, la femme de Moïse. Moïse l’a renvoyée chez son père avec ses deux fils. Moïse a appelé l’aîné Guerchom, c’est-à-dire « Étranger-là ». En effet, il disait: « Je me suis installé dans un pays étranger. » Moïse a appelé le plus jeune Éliézer, c’est-à-dire « Mon Dieu vient à mon aide ». Il disait: « Le Dieu de mon père est venu à mon aide. Il m’a délivré des attaques du roi d’Égypte. » Jéthro, son beau-père, part avec les fils et la femme de Moïse dans le désert, près de la montagne de Dieu. Ils vont rejoindre Moïse là où il campe. Jéthro envoie quelqu’un dire à Moïse: « C’est moi, Jéthro, ton beau-père. Je viens te voir avec ta femme et ses deux fils. » Moïse sort à sa rencontre, il s’incline devant lui, puis il l’embrasse. Ils échangent des nouvelles de leur santé et ils vont sous la tente de Moïse. Moïse raconte à son beau-père tout ce que le Seigneur a fait au roi d’Égypte et aux Égyptiens, à cause d’Israël. Il lui dit toutes les difficultés survenues en cours de route, et comment le Seigneur les a délivrés. Jéthro se réjouit de tout le bien que le Seigneur a fait à Israël en le délivrant du pouvoir des Égyptiens. Jéthro dit: « Remercions le Seigneur, qui vous a délivrés du pouvoir du roi d’Égypte et des Égyptiens. Maintenant, je reconnais que le Seigneur est plus grand que tous les autres dieux. Il a montré cela quand les Égyptiens écrasaient les Israélites. » Ensuite, Jéthro, le beau-père de Moïse, offre à Dieu un sacrifice complet et des sacrifices de communion. Aaron et tous les anciens d’Israël viennent manger le repas devant Dieu, avec le beau-père de Moïse. Le jour suivant, Moïse s’assoit pour rendre la justice. Les gens attendent depuis le matin jusqu’au soir de pouvoir se présenter devant lui. Le beau-père de Moïse voit tout ce que celui-ci fait pour le peuple. Il lui dit: « Pourquoi est-ce que tu travailles ainsi? Tu es tout seul, et les gens attendent debout, du matin au soir, le moment de se présenter devant toi. Pourquoi donc? » Moïse répond à Jéthro: « Voilà: les gens viennent me voir pour consulter Dieu. Quand ils ont un problème, ils viennent me trouver. Je juge l’affaire qui les oppose et je leur fais connaître les lois et les enseignements de Dieu. » Jéthro lui dit: « Ta façon de faire n’est pas bonne. Tu vas perdre tes forces, toi, et aussi ceux qui viennent te consulter. Ce travail est vraiment trop lourd pour toi. Tu ne peux pas le faire seul. Maintenant, écoute-moi. Je te donne un conseil, et que Dieu soit avec toi! Tu dois représenter le peuple devant Dieu, pour lui présenter les affaires. Tu dois aussi faire connaître aux gens les lois et les enseignements de Dieu. Tu dois leur montrer le chemin à suivre et la vie qu’ils doivent mener. Pour le reste, tu vas choisir dans tout le peuple des hommes valables: ils doivent respecter Dieu, aimer la vérité et ne pas se laisser corrompre. Tu vas les nommer comme chefs: chefs de 1 000 hommes, chefs de 100, chefs de 50 et chefs de 10. Ce sont eux qui jugeront le peuple tous les jours. Ils te présenteront les affaires importantes, mais ils jugeront eux-mêmes celles qui sont moins importantes. De cette façon, ta charge sera moins lourde, parce qu’ils la partageront avec toi. Si tu fais cela, et si c’est bien ce que Dieu te commande, tu résisteras à la fatigue. De plus, tout ce peuple rentrera chez lui en paix. » Moïse écoute les conseils de son beau-père et il fait tout ce qu’il a dit. Il choisit parmi tous les Israélites des hommes valables. Il les nomme à la tête du peuple: chefs de 1 000 hommes, chefs de 100, chefs de 50 et chefs de 10. Ils rendent la justice tous les jours. Toutes les affaires difficiles, ils les présentent à Moïse. Mais les affaires moins importantes, ils les jugent eux-mêmes. Puis Moïse dit au revoir à son beau-père, qui s’en va dans son pays. Moïse monte pour rencontrer Dieu. Le Seigneur appelle Moïse du haut de la montagne et il lui dit: « Voici ce que tu diras aux gens de la famille de Jacob, les Israélites: “Vous avez vu vous-mêmes ce que j’ai fait aux Égyptiens. Vous avez vu comment je vous ai amenés ici, auprès de moi. Je vous ai portés comme sur les ailes d’un aigle. Et maintenant, si vous écoutez mes paroles et si vous respectez mon alliance avec vous, vous serez pour moi comme un trésor parmi tous les peuples. Oui, le monde entier est à moi, mais vous serez pour moi un royaume de prêtres, un peuple choisi pour me servir.” Voilà ce que tu diras aux Israélites. » Moïse revient au camp. Il réunit les anciens d’Israël. Et il leur dit tout ce que le Seigneur lui a commandé. Tout le peuple répond d’un seul cœur: « Nous ferons tout ce que le Seigneur a dit. » Moïse rapporte la réponse du peuple au Seigneur. Le Seigneur dit à Moïse: « Je vais venir auprès de toi, dans un épais nuage de fumée. Alors le peuple pourra entendre quand je parlerai avec toi. Et il aura confiance en toi aussi pour toujours. » Moïse répète au Seigneur la réponse du peuple. Le Seigneur dit encore à Moïse: « Retourne vers le peuple. Dis-leur de se rendre purs aujourd’hui et demain, et de laver leurs vêtements. Il faut qu’ils soient prêts le troisième jour. Oui, ce jour-là, je descendrai sur le mont Sinaï, devant tout le peuple. Fixe des limites autour de la montagne et dis-leur: “Ne montez pas sur la montagne et ne vous en approchez pas!” Si quelqu’un s’approche de la montagne, il faut le tuer. Que ce soit une personne ou un animal, on ne le laissera pas vivre. Personne ne touchera le coupable, mais on le tuera en lui jetant des pierres, ou en lui lançant des flèches. Quelques-uns monteront sur la montagne seulement quand la corne de bélier sonnera. » Moïse descend de la montagne vers le peuple. Il leur demande de se rendre purs et de laver leurs vêtements. Puis il leur dit: « Soyez prêts pour après-demain. Ne vous unissez pas à vos femmes. » Le troisième jour, tôt le matin, il y a sur la montagne des coups de tonnerre, des éclairs et un épais nuage de fumée. On entend le son très puissant d’une corne de bélier. Dans le camp, tout le peuple tremble de peur. Moïse fait sortir les Israélites du camp pour rencontrer Dieu. Ils s’arrêtent au bas de la montagne. Le Seigneur descend sur la montagne du Sinaï au milieu du feu. Alors la montagne est couverte de fumée. Partout la fumée monte comme celle d’un grand feu. Toute la montagne tremble très fort. Le son de la corne est de plus en plus fort. Quand Moïse parle, Dieu lui répond dans le tonnerre. Le Seigneur descend sur le mont Sinaï, au sommet de la montagne. De cet endroit, il appelle Moïse, et Moïse monte là-haut. Le Seigneur dit à Moïse: « Descends et donne cet avertissement au peuple: “Ne vous précipitez pas pour me voir. Sinon, beaucoup d’entre vous mourront. Même les prêtres, qui peuvent pourtant s’approcher de moi, doivent se rendre purs. Sinon, j’agirai contre eux, moi le Seigneur.” » Moïse répond: « Le peuple ne peut pas monter sur le mont Sinaï. En effet, toi, tu nous as avertis en disant: “Fixe des limites autour de la montagne, ainsi tu la rendras sacrée!” » Le Seigneur lui dit: « Descends, puis tu remonteras avec Aaron. Les prêtres et le peuple ne doivent pas se précipiter pour monter vers moi. Sinon, j’agirai contre eux. » Moïse redescend donc vers le peuple et il leur parle. Alors Dieu dit au peuple d’Israël: « Je suis le Seigneur ton Dieu. C’est moi qui t’ai fait sortir d’Égypte, où tu étais esclave. « Tu ne dois pas avoir d’autres dieux que moi. « Ne fabrique pas de statues de dieux. Ne représente pas ce qu’il y a là-haut dans le ciel, en bas sur la terre, ou dans l’eau sous la terre. Ne te mets pas à genoux devant ces dieux, ne les adore pas. En effet, le Seigneur ton Dieu, c’est moi, et je suis un Dieu exigeant. Je punis la faute de ceux qui me détestent. Je punis aussi leurs enfants, jusqu’à la troisième ou la quatrième génération. Mais je montre ma bonté pendant des milliers de générations à ceux qui m’aiment et qui obéissent à mes commandements. « Ne te sers pas de mon nom n’importe comment. Moi, le Seigneur, ton Dieu, je déclare coupable celui qui se sert de mon nom n’importe comment. « N’oublie pas de me réserver le jour du sabbat. Pendant six jours, travaille pour faire tout ce que tu as à faire. Mais le septième jour, c’est le sabbat qui m’est réservé, à moi, le Seigneur ton Dieu. Personne ne doit travailler ce jour-là, ni toi, ni ton fils, ni ta fille, ni ton serviteur, ni ta servante, ni tes animaux, ni l’étranger installé dans ton pays. En six jours, j’ai créé le ciel, la terre, la mer et tout ce qu’ils contiennent. Mais le septième jour, je me suis reposé. C’est pourquoi, moi, le Seigneur, j’ai béni le jour du sabbat: ce jour est réservé pour moi. « Respecte ton père et ta mère. Ainsi tu vivras longtemps dans le pays que moi, le Seigneur, je te donne. « Ne tue personne. « Ne commets pas d’adultère. « Ne vole pas. « Ne témoigne pas faussement contre ton prochain. « Ne désire pas pour toi la maison de ton prochain. N’aie pas envie de prendre sa femme, ni son esclave, ni sa servante, ni son bœuf, ni son âne. Ne désire rien de ce qui est à lui. » Tous les Israélites entendent les coups de tonnerre et le son de la corne de bélier. Tous voient les éclairs et la montagne pleine de fumée. Ils tremblent de peur et ils restent loin. Ils disent à Moïse: « Parle-nous, toi, et nous t’écouterons. Mais nous ne voulons pas que Dieu nous parle directement. Sinon, nous allons mourir. » Moïse dit au peuple: « N’ayez pas peur! Dieu est venu voir si vous alliez lui obéir. Il veut que vous le respectiez et que vous ne commettiez pas de péché. » Le peuple reste donc loin. Mais Moïse s’approche du nuage sombre où Dieu est présent. Le Seigneur dit à Moïse: « Voici ce que tu diras aux Israélites: “Vous l’avez vu, je vous ai parlé du haut du ciel. Vous ne fabriquerez pas des statues de dieux en argent ou en or pour les honorer à côté de moi. Vous fabriquerez pour moi un autel en terre. Là, vous m’offrirez vos moutons, vos chèvres et vos bœufs comme sacrifices complets et comme sacrifices de communion. Et moi, je viendrai vous bénir, partout où je montrerai ma présence. Mais si vous me fabriquez un autel en pierres, ne le faites pas en pierres taillées. En effet, si vous taillez les pierres avec un outil, vous ne pouvez plus les utiliser pour moi. Vous ne fabriquerez pas un autel sur lequel on monte par des marches. Ainsi, personne ne verra que le prêtre est nu sous son pagne.” » Le Seigneur dit encore: « Voici les règles que tu présenteras aux Israélites: Quand vous achèterez un esclave hébreu, il servira pendant six ans. La septième année, il pourra s’en aller librement et il ne devra rien à personne. S’il était seul en venant à votre service, il partira seul. S’il était marié, sa femme partira avec lui. Si son maître lui a donné une femme, et si l’esclave a eu des garçons ou des filles avec elle, la femme et ses enfants appartiennent au maître. L’homme partira tout seul. Mais l’esclave déclarera peut-être: “J’aime mon maître, ma femme et mes enfants, je ne veux pas les quitter pour être libre.” Dans ce cas, son maître se présente devant Dieu. Il place l’homme près de la porte de la maison ou près du montant de la porte. Là, il lui perce l’oreille avec un outil pointu. Alors l’homme sera son esclave pour toujours. « Si un homme vend sa fille comme esclave, celle-ci ne retrouvera pas sa liberté dans les mêmes conditions que les hommes qui sont esclaves. Voici ce qui peut arriver: son maître l’a achetée pour en faire une de ses femmes, mais ensuite, elle ne lui plaît plus. Le maître doit alors laisser quelqu’un la racheter. Il n’a pas le droit de la vendre à un peuple étranger: ce serait la trahir. Ou encore le maître l’a achetée pour la donner à son fils. Dans ce cas, il suivra la coutume qui règle le mariage des filles. Le maître peut aussi prendre une autre esclave pour femme. Dans ce cas, il continuera comme avant à donner à sa première femme la nourriture et les vêtements, et à s’unir à elle. S’il ne fait pas pour elle ces trois choses, elle peut reprendre sa liberté gratuitement, sans verser d’argent. » Le Seigneur dit encore à Moïse: « Celui qui frappe une personne et qui la tue, il faut le faire mourir. Mais supposons ceci: Cet homme n’avait pas l’intention de tuer. C’est moi, le Seigneur, qui lui en ai donné l’occasion. Dans ce cas, je te montrerai un endroit où celui qui a causé l’accident pourra se réfugier. Voici ce qui peut encore arriver: Quelqu’un attaque une personne par surprise pour la tuer. Même si cet homme s’est réfugié auprès de mon autel, vous l’arrêterez pour le faire mourir. « Si une personne frappe son père ou sa mère, il faut la faire mourir. « Voici un autre cas: Un homme enlève une personne. Il la vend ou bien il la garde chez lui. Il faut faire mourir cet homme-là. « Celui qui maudit son père ou sa mère, il faut aussi le faire mourir. » « Supposons ceci: Pendant une dispute, un homme frappe quelqu’un avec son poing, ou bien il lui jette une pierre. L’autre homme ne meurt pas, mais il doit rester couché. S’il peut se lever et marcher dehors en s’appuyant sur un bâton, l’homme qui l’a frappé ne sera pas condamné. Il devra seulement payer pour cet arrêt de travail et le faire soigner jusqu’à sa guérison. « Un homme frappe son esclave, homme ou femme, à coups de bâton, et la personne meurt. Cet homme-là doit être puni. Mais si la personne vit encore un jour ou deux et meurt ensuite, l’homme ne sera pas puni. En effet, la personne lui appartenait. « Pendant une dispute, des hommes se battent. Ils heurtent une femme enceinte, et alors la femme accouche trop tôt. S’il ne lui arrive rien de grave, le coupable doit payer la somme que le mari demande après discussions. Mais s’il arrive quelque chose de grave à la femme, le coupable sera puni: s’il a pris une vie, sa vie sera prise, s’il a crevé un œil, son œil sera crevé, s’il a cassé une dent, il aura une dent cassée, s’il a blessé quelqu’un à la main ou au pied, il recevra une blessure à la main ou au pied, pour une brûlure il recevra une brûlure, pour une plaie une plaie, pour un coup un coup. « Un homme frappe son esclave, homme ou femme, et il lui crève un œil. Il lui rendra sa liberté, en échange de son œil. S’il lui casse une dent, il rendra la liberté à son esclave, homme ou femme, en échange de sa dent. « Un taureau blesse un homme ou une femme à coups de cornes, et la personne meurt. On doit tuer l’animal en lui jetant des pierres et on ne mangera pas sa viande. Par contre, on ne déclarera pas le propriétaire coupable. Mais le taureau avait peut-être l’habitude de donner des coups de cornes. Le propriétaire le savait et il n’a pas surveillé le taureau. Dans ce cas, si cet animal tue quelqu’un, on le tuera en lui jetant des pierres, et on fera mourir aussi son propriétaire. Si on exige du propriétaire une rançon pour sauver sa vie, il devra donner tout ce qu’on lui demandera. Si le taureau tue un garçon ou une fille à coups de cornes, on suivra les mêmes règles. Si le taureau tue un esclave, homme ou femme, le propriétaire de l’animal devra donner trente pièces d’argent à son maître. Et on tuera le taureau en lui jetant des pierres. « Un homme laisse une citerne ouverte, ou encore il creuse une citerne sans la couvrir. Un bœuf ou un âne tombe dedans. Le propriétaire de la citerne doit payer en échange une somme d’argent au propriétaire de l’animal. Mais l’animal mort sera pour celui qui a payé. « Le taureau d’un homme blesse le taureau de quelqu’un d’autre, et cet animal meurt. Les deux propriétaires vendront le taureau vivant et ils se partageront l’argent. Ils partageront aussi l’animal mort. Mais tout le monde savait peut-être que ce taureau donnait des coups de cornes. Pourtant son propriétaire ne l’a pas surveillé. Dans ce cas, il devra remplacer l’animal mort par un taureau vivant. Mais l’animal mort sera pour lui. » « Supposons ceci: Un homme vole un taureau, un mouton ou une chèvre. Il tue l’animal et il le vend. Cet homme-là devra donner cinq bœufs pour payer le bœuf volé et quatre moutons ou quatre chèvres, pour payer le mouton ou la chèvre volé. » « Quelqu’un trouve un homme, pendant la nuit, en train de trouer un mur pour voler. Il le frappe, et le voleur meurt. Dans ce cas, ce n’est pas un meurtre. Mais s’il a tué le voleur pendant le jour, il s’agit bien d’un meurtre. Un voleur doit payer pour ce qu’il a pris. S’il ne peut pas, il sera vendu comme esclave. « Mais on retrouve peut-être vivant le bœuf, l’âne, le mouton ou la chèvre volé dans les mains du voleur. Dans ce cas, celui-ci devra rendre deux fois ce qu’il a pris. » « Un homme envoie ses animaux manger l’herbe de son champ ou de sa vigne, mais ils vont dans le champ de quelqu’un d’autre. Cet homme devra donner en échange les produits de son meilleur champ ou de sa meilleure vigne. « Quelqu’un brûle des buissons d’épines. Mais le feu brûle aussi le blé mûr déjà coupé, le blé non coupé ou le blé en train de pousser. Celui qui a allumé ce feu devra payer pour les dégâts. « Un homme reçoit d’un autre de l’argent ou des objets à garder. Un voleur les prend chez lui. Si on retrouve le voleur, celui-ci devra donner deux fois ce qu’il a pris. Mais on ne retrouve peut-être pas le voleur. Alors l’homme qui a reçu les objets à garder se présentera devant moi, son Dieu, et il jurera qu’il n’a pas pris les objets lui-même. Voici ce qu’il faut faire pour toute affaire malhonnête au sujet d’un bœuf, d’un âne, d’un mouton, d’un vêtement, ou de n’importe quel objet perdu. Si deux personnes affirment que l’animal ou l’objet leur appartient, elles doivent toutes les deux se présenter devant moi. Moi, le Seigneur, je dirai qui est coupable, et cette personne devra donner deux fois ce qu’elle a pris. « Voici encore d’autres cas: Quelqu’un demande à son voisin de lui garder son âne, son bœuf, son mouton, sa chèvre ou n’importe quel autre animal. Mais l’animal meurt, ou il se blesse, ou des bandits le volent, et personne n’a rien vu. Le voisin doit jurer en mon nom que lui-même n’a pas pris l’animal. Le propriétaire de l’animal acceptera le serment, et le voisin n’aura rien à payer. Mais si les voleurs ont pris l’animal chez cet homme, alors il devra payer le propriétaire. Si une bête sauvage a déchiré l’animal, l’homme devra apporter les restes pour le prouver. Alors il n’aura rien à rembourser. « Ou bien quelqu’un emprunte un animal à son voisin. Si la bête se blesse ou meurt quand son propriétaire n’est pas là, l’homme qui a demandé l’animal devra le rembourser. Mais si le propriétaire est là au moment de l’accident, l’homme ne rembourse rien. Si l’homme a payé pour emprunter l’animal, cet argent suffit. » « Un homme entraîne une jeune fille vierge qui n’est pas encore fiancée, et il couche avec elle. Il devra se marier avec elle et donner la dot à son père. Mais le père refuse peut-être de lui accorder sa fille. L’homme devra quand même payer en argent ce qu’on donne d’habitude comme dot pour se marier avec une jeune fille vierge. « Vous ne laisserez pas vivre une femme qui pratique la sorcellerie. Il faut faire mourir celui qui s’unit à un animal. À cause de moi, le Seigneur, il faut absolument faire mourir celui qui offre des sacrifices aux faux dieux, au lieu de les offrir à moi seul. « Ne profitez pas des étrangers installés chez vous, ne les maltraitez pas. Vous-mêmes, vous avez été des étrangers en Égypte. Ne profitez pas des veuves et des orphelins. Si vous profitez d’eux, et s’ils crient au secours, j’entendrai leurs cris. Je me mettrai en colère et je vous ferai mourir à la guerre. Alors vos femmes deviendront veuves, et vos enfants seront orphelins. « Si vous prêtez de l’argent à quelqu’un de mon peuple, à un pauvre qui est avec vous, ne soyez pas comme les autres prêteurs, ne lui demandez pas d’intérêts. « Si vous prenez le vêtement de quelqu’un en échange de quelque chose, rendez-le avant le coucher du soleil. Il n’a que cela pour se couvrir, et pour se protéger. Sinon, comment pourra-t-il se couvrir? S’il m’appelle au secours, je l’entendrai. Oui, je suis bon, moi! « Ne m’insultez pas, moi, votre Dieu. Ne maudissez pas celui qui a une responsabilité dans votre peuple. « Apportez-moi sans retard la part de récoltes et de raisin qui est pour moi. « Consacrez-moi l’aîné de vos fils. « Vous ferez la même chose avec vos animaux. Le premier petit d’une vache, d’une brebis ou d’une chèvre restera sept jours avec sa mère. Le huitième jour, vous me l’offrirez en sacrifice. « Vous serez totalement à moi. Ne mangez donc pas la viande d’un animal que les bêtes sauvages ont déchiré. Vous la jetterez aux chiens. » « Ne répandez pas de faux bruits. Ne défendez pas un coupable en témoignant faussement. Ne suivez pas l’avis du plus grand nombre pour faire le mal. Quand vous êtes témoins dans un procès, ne suivez pas l’avis du plus grand nombre, si les gens suivent un chemin tordu. Ne favorisez pas un pauvre dans un procès. « Si votre ennemi a perdu son bœuf ou son âne, rendez-lui l’animal quand vous le trouvez. Si l’âne de votre ennemi tombe sous sa charge, ne le laissez pas ainsi. Aidez votre ennemi à le remettre debout. « Dans un procès, ne soyez pas injustes envers le pauvre qui vous demande de l’aide. N’écoutez pas les mensonges. Ne faites pas mourir l’innocent, ni celui qui est honnête. Si vous faites cela, moi, le Seigneur, je ne vous déclarerai pas innocents. N’acceptez pas de cadeaux. Les cadeaux rendent aveugles même ceux qui voient clair, et ils faussent le jugement des gens honnêtes. « Ne profitez pas des étrangers installés chez vous. Vous connaissez bien leur vie, puisque vous avez été des étrangers en Égypte. » « Pendant six ans, vous sèmerez des graines dans vos champs et vous récolterez leurs produits. Mais la septième année, vous laisserez la terre se reposer et vous ne récolterez rien. Les pauvres parmi vous y trouveront leur nourriture, et les animaux sauvages mangeront ce qu’ils laisseront. Vous ferez la même chose pour vos vignes et vos oliviers. « Pendant six jours, faites ce que vous avez à faire, mais le septième jour, ne travaillez pas. Alors vos bœufs et vos ânes pourront se reposer, les serviteurs et les étrangers installés chez vous pourront reprendre leur souffle. « Respectez attentivement tout ce que je vous commande. Ne priez jamais les dieux étrangers. Ne dites même pas leurs noms. » « Chaque année, vous célébrerez trois grandes fêtes en mon honneur. La première fête sera celle des Pains sans levain. Au cours du mois des Épis, pendant sept jours, vous mangerez des pains sans levain, comme je l’ai commandé. En effet, c’est au mois des Épis que vous êtes sortis d’Égypte. Vous ne viendrez pas me voir les mains vides. Ensuite, vous célébrerez la fête des Moissons quand vous récolterez les premiers produits des champs que vous cultivez. Puis vous ferez la fête de la Récolte à la fin de l’année, quand vous aurez fini de récolter les produits de vos plantations. Trois fois par an, tous les hommes de votre peuple viendront se présenter devant moi, le Maître, le Seigneur. « Quand vous m’offrirez des animaux en sacrifice, vous n’apporterez pas de pain fait avec du levain. Vous ne garderez pas la graisse des sacrifices du soir jusqu’au matin du jour suivant. Vous m’apporterez les premiers produits de vos champs, à moi, le Seigneur votre Dieu, dans ma maison. Vous ne ferez pas cuire un cabri dans le lait de sa mère. » Sur le mont Sinaï, Dieu dit encore à Moïse: « Je vais vous envoyer un ange. Sur la route, il marchera devant vous et il vous conduira dans le pays que je vous ai préparé. Respectez-le et écoutez-le. Ne lui résistez pas, il ne le supporterait pas. En effet, il agit en mon nom. Mais si vous l’écoutez, si vous faites ce que je dis, je serai l’ennemi de vos ennemis. Je combattrai ceux qui vous combattront. « Quand mon ange marchera devant vous pour vous conduire chez les Amorites, les Hittites, les Perizites, les Cananéens, les Hivites et les Jébusites, je détruirai ces peuples. Alors vous ne devrez pas vous mettre à genoux devant leurs dieux pour les servir. Vous n’imiterez pas leurs cérémonies. Mais vous détruirez les statues de ces dieux et vous casserez leurs pierres dressées. C’est moi seul, le Seigneur votre Dieu, que vous servirez. Alors je bénirai votre nourriture et votre boisson, j’éloignerai de vous la maladie. Dans votre pays, aucune femme ne perdra son bébé avant la naissance ou ne sera stérile, et je vous donnerai une longue vie. « À la nouvelle de votre arrivée, les autres peuples auront très peur. Je sèmerai le désordre parmi tous les peuples chez qui vous irez, et je ferai fuir devant vous tous vos ennemis. J’enverrai aussi devant vous de grosses guêpes. Elles chasseront les Hivites, les Cananéens et les Hittites avant votre arrivée. Mais je ne les chasserai pas tous devant vous la même année. Sinon, le pays deviendrait un désert où les bêtes sauvages seraient très nombreuses, et cela ne serait pas bon pour vous. Je chasserai ces peuples devant vous petit à petit, quand vous deviendrez plus nombreux et quand vous occuperez le pays. Votre pays s’étendra depuis la mer des Roseaux jusqu’à la Méditerranée, du désert du Sinaï au fleuve Euphrate. Je livrerai en votre pouvoir les habitants de ces régions, et vous les chasserez devant vous. Ensuite, vous ne passerez aucun accord avec eux ni avec leurs dieux. Ils n’habiteront pas dans votre pays. Sinon, ils vous entraîneront à commettre des fautes contre moi. En effet, vous risquez de servir leurs dieux et d’être pris dans un piège. » Le Seigneur dit à Moïse: « Monte vers moi sur la montagne, avec Aaron, Nadab, Abihou et 70 des anciens d’Israël. Quand vous serez encore loin, vous vous mettrez à genoux devant moi. Toi seul, tu t’approcheras de moi. Les autres ne s’approcheront pas, et le peuple ne montera pas avec vous sur la montagne. » Moïse va dire au peuple d’Israël toutes les paroles du Seigneur et tous ses commandements. Alors tout le peuple répond d’une seule voix: « Nous ferons tout ce que le Seigneur a dit. » Moïse met par écrit toutes les paroles du Seigneur. Puis il se lève tôt le matin. Il construit un autel au bas de la montagne et il dresse douze pierres, une pour chaque tribu d’Israël. Moïse envoie quelques jeunes Israélites offrir des sacrifices complets. Ils tuent aussi des taureaux et ils les offrent en sacrifices de communion. Moïse met la moitié du sang dans des coupes et il verse l’autre moitié sur l’autel. Il prend ensuite le livre de l’alliance et il le lit à haute voix devant le peuple. Les Israélites disent: « Tout ce que le Seigneur a dit, nous le ferons et nous lui obéirons. » Alors Moïse prend le sang. Il en lance sur le peuple en disant: « Voici le sang de l’alliance que le Seigneur a faite avec vous en accord avec tous ces commandements. » Après cela, Moïse monte sur la montagne avec Aaron, Nadab, Abihou et les 70 anciens d’Israël. Ils voient le Dieu d’Israël. Sous ses pieds, on dirait un sol de pierres précieuses bleues, aussi pures que le ciel. Dieu ne fait pas de mal aux notables d’Israël. Ils peuvent le regarder, puis ils mangent et ils boivent. Le Seigneur dit à Moïse: « Monte auprès de moi sur la montagne et reste là. Je vais te donner les tablettes de pierre sur lesquelles j’ai écrit les commandements de la loi. Tu les enseigneras aux Israélites. » Moïse, accompagné de Josué, son serviteur, monte sur la montagne de Dieu. Mais avant de monter, il dit aux anciens: « Attendez-nous ici jusqu’à notre retour. Aaron et Hour restent avec vous. Si vous avez un problème à régler, allez les trouver. » Moïse monte donc sur la montagne. Le nuage de fumée la recouvre. La gloire du Seigneur reste sur le mont Sinaï, et le nuage de fumée le couvre pendant six jours. Le septième jour, le Seigneur appelle Moïse du milieu du nuage. Les Israélites voient alors la gloire du Seigneur comme un feu dévorant, au sommet de la montagne. Moïse entre dans le nuage de fumée et il continue à monter. Il reste là-haut 40 jours et 40 nuits. Le Seigneur dit à Moïse: « Demande aux Israélites de faire des dons pour moi. Vous les recevrez de tous ceux qui les offriront de bon cœur. Voici les dons que vous recevrez d’eux: or, argent, bronze, très belle laine violette, rouge clair ou rouge foncé, lin fin, poils de chèvre, peaux de béliers teintes en rouge, beau cuir, bois d’acacia, huile pour les lampes, parfums pour l’huile de consécration et pour le parfum à brûler, pierres rouges et autres pierres précieuses pour l’éfod et pour la pochette du grand-prêtre. Les Israélites me feront un lieu saint, et j’habiterai au milieu d’eux. Je vais te montrer le plan de la tente sacrée et les modèles à suivre pour fabriquer les objets. Vous les ferez exactement comme cela. » « Vous fabriquerez un coffre en bois d’acacia. Il aura 125 centimètres de long, 75 centimètres de large et 75 centimètres de haut. Vous le recouvrirez d’or pur à l’intérieur et à l’extérieur. Vous mettrez une bordure en or tout autour. Vous fabriquerez quatre anneaux en or et vous les fixerez aux quatre coins du coffre: deux anneaux d’un côté, deux anneaux de l’autre. Vous couperez aussi deux barres en bois d’acacia et vous les recouvrirez d’or. Vous les passerez dans les anneaux de chaque côté du coffre pour le transporter. Vous laisserez les barres dans les anneaux, vous ne les enlèverez plus. Dans ce coffre, tu mettras les tablettes de l’alliance que je te donnerai. « Vous fabriquerez le couvercle du coffre en or pur. Il aura 125 centimètres de long et 75 centimètres de large. Vous fabriquerez deux chérubins en or battu aux deux bouts du couvercle. Ces deux chérubins formeront une seule pièce avec le couvercle, à chaque bout. Ils seront l’un en face de l’autre et ils auront le visage tourné vers le couvercle. Leurs ailes seront ouvertes toutes grandes vers le haut et elles protégeront ainsi le couvercle. Dans le coffre, tu mettras les tablettes de l’alliance que je te donnerai. Puis tu mettras le couvercle sur le coffre. C’est là que je me montrerai à toi, sur le couvercle du coffre, entre les deux chérubins. C’est là que je te donnerai mes ordres pour les Israélites. » « Ensuite, vous fabriquerez une table en bois d’acacia. Elle aura 1 mètre de long, 50 centimètres de large et 75 centimètres de haut. Vous la recouvrirez d’or pur et vous ferez une bordure en or tout autour. Sur les quatre côtés, vous mettrez un cadre de 8 centimètres de large et là aussi, vous fabriquerez une bordure en or. Vous fabriquerez quatre anneaux en or. Vous les fixerez aux quatre coins, près des quatre pieds. Les anneaux seront près du cadre. On fera entrer des barres dans les anneaux pour pouvoir transporter la table. Vous couperez deux barres en bois d’acacia et vous les recouvrirez d’or. Elles serviront à transporter la table. Vous fabriquerez en or pur des plats, des coupes, des récipients, des bols pour les offrandes de vin. Sur cette table, vous placerez les pains que vous m’offrirez. Il y en aura toujours devant moi. » « Vous fabriquerez un porte-lampes en or pur battu. Le bas et la tige, les coupes, les boutons et les fleurs formeront une seule pièce. Six branches partiront de la tige du milieu: trois branches à droite, trois branches à gauche. Sur chaque branche, il y aura trois coupes en forme d’amande avec bouton et fleur. Sur la tige du milieu, il y aura quatre coupes en forme d’amande, avec bouton et fleur. Il y aura aussi un bouton sous les deux premières branches qui partent l’une à droite et l’autre à gauche de la tige du milieu. Ce sera la même chose pour les six branches qui sortent du porte-lampes. Les boutons et les branches formeront une seule pièce avec le reste du porte-lampes. L’ensemble sera en or pur battu. Vous fabriquerez sept lampes. Vous les mettrez sur le porte-lampes pour qu’elles donnent de la lumière devant lui. Ses pincettes et ses cendriers seront en or pur. Pour fabriquer le porte-lampes, les pincettes et les cendriers, vous prendrez 30 kilos d’or pur. Toi, Moïse, tu feras tout fabriquer selon le modèle que je te montre ici, sur cette montagne. » « Pour la tente sacrée, des artisans feront dix bandes de tissu, avec des fils de lin solides, mélangés avec de la très belle laine violette, rouge clair et rouge foncé. Ils broderont dessus des chérubins. Toutes les bandes auront la même grandeur: 14 mètres sur 2 mètres. Vous mettrez d’abord cinq bandes ensemble, puis les cinq autres. Vous fixerez des attaches en laine violette au bord de la cinquième bande. Vous en mettrez aussi au bord de la première des cinq autres bandes. Sur le côté droit des cinq premières bandes, et sur le côté gauche des cinq autres bandes, vous fixerez 50 attaches. Chaque attache sera en face d’une autre. Vous fabriquerez 50 agrafes en or. Puis vous accrocherez les deux ensembles de cinq bandes aux attaches. Alors la tente sacrée formera un tout. « Ensuite, vous ferez onze bandes de tissu en poils de chèvre, pour former une deuxième tente au-dessus de la tente sacrée. Toutes les bandes auront la même grandeur: 15 mètres sur 2 mètres. Vous mettrez d’abord cinq bandes ensemble, puis les six autres. Vous ferez tomber la sixième bande sur le devant de la tente. Vous fixerez 50 attaches au bord de la cinquième bande et 50 attaches au bord de la première des six autres bandes. Vous fabriquerez 50 agrafes en bronze. Puis vous les accrocherez aux attaches. Alors cette tente formera un tout. Les bandes de cette deuxième tente dépasseront et retomberont librement: dans le sens de la largeur des bandes, une moitié du tissu en trop retombera librement sur le fond de la tente sacrée. Dans le sens de la longueur des bandes, le mètre de tissu en trop retombera librement sur les deux côtés de la tente sacrée, pour la couvrir. Pour protéger la deuxième tente, vous ferez une couverture en peaux de béliers teintes en rouge et une couverture en beau cuir par-dessus. « Vous fabriquerez des cadres en bois d’acacia et vous les mettrez debout pour soutenir la tente sacrée. Vous fabriquerez 20 cadres pour le côté sud de la tente et 40 supports en argent. Les cadres s’appuieront sur eux. Chaque cadre aura deux supports. Pour le faire tenir debout, on enfoncera les deux morceaux de bois qui dépassent dans les deux supports. Pour le côté nord de la tente, vous fabriquerez aussi 20 cadres avec 40 supports en argent. Chaque cadre s’appuiera sur deux supports. Pour le fond de la tente, à l’ouest, vous fabriquerez six cadres plus deux cadres spéciaux pour les coins du fond. Ces deux cadres seront écartés en bas, mais ils se rejoindront en haut, dans le premier anneau. Tous les deux seront pareils et ils serviront de cadres pour les coins de la tente. Le fond de la tente sacrée comprendra donc huit cadres et seize supports en argent. Chaque cadre s’appuiera sur deux supports. « Ensuite, vous taillerez des traverses en bois d’acacia: cinq pour tenir les cadres sur un côté de la tente sacrée, cinq pour les cadres de l’autre côté, cinq pour les cadres du fond, à l’ouest. La traverse du milieu passera à la moitié de la hauteur des cadres, d’un bout à l’autre de la tente. Vous recouvrirez les cadres et les traverses avec de l’or. Vous fabriquerez des anneaux en or dans lesquels les traverses entreront. Ensuite, Moïse, tu feras dresser la tente sacrée selon le modèle que je te montre ici, sur cette montagne. « Des artisans feront un rideau avec des fils de lin solides, mélangés avec de la très belle laine violette, rouge clair et rouge foncé. Ils broderont dessus des chérubins. Vous fixerez le rideau avec des crochets en or, à quatre colonnes en bois d’acacia recouvertes d’or. Ces colonnes seront plantées sur quatre supports en argent. Vous placerez le rideau sous les agrafes. « C’est derrière ce rideau que vous mettrez le coffre contenant les tablettes de l’alliance. Le rideau séparera ainsi le lieu saint et le lieu très saint. Vous mettrez le couvercle sur le coffre de l’alliance, dans le lieu très saint. Vous mettrez la table des pains dans le lieu saint, devant le rideau, du côté nord de la tente. Vous mettrez le porte-lampes devant la table des pains, du côté sud de la tente sacrée. « Ensuite, pour l’entrée de la tente sacrée, des brodeurs feront un autre rideau avec des fils de lin solides, mélangés avec de la très belle laine violette, rouge clair et rouge foncé. Pour porter le rideau, vous fabriquerez cinq colonnes en bois d’acacia. Vous les recouvrirez d’or. Vous fixerez le rideau aux colonnes avec des crochets en or. Vous ferez fondre pour les colonnes 5 supports en bronze. » « Ensuite, vous fabriquerez un autel en bois d’acacia pour les sacrifices. Il sera carré. Chaque côté aura 2 mètres et demi. Cet autel aura 1 mètre et demi de haut. Ses quatre coins seront relevés, mais ils formeront une seule pièce avec l’autel. Vous les recouvrirez de bronze. Vous fabriquerez en bronze tous les ustensiles de l’autel: les récipients pour les cendres grasses, les pelles, les coupes pour le sang, les fourchettes à viande et les brûle-parfums. Vous fabriquerez une grille en bronze avec un anneau en bronze à chacun des coins de la grille. Vous fixerez cette grille autour de l’autel, sous sa bordure, depuis le bas jusqu’à mi-hauteur. Vous couperez deux barres en bois d’acacia et vous les recouvrirez de bronze. Vous les passerez dans les anneaux, sur les côtés de l’autel, pour le transporter. Cet autel en planches sera creux à l’intérieur. Vous le ferez selon le modèle que je te montre ici, sur cette montagne. » « Autour de la tente sacrée, vous laisserez un espace. Cette cour sera limitée par des tentures tissées en fils de lin solides. Du côté sud, les tentures s’étendront sur 50 mètres. Vous les fixerez avec des crochets et des tiges en argent à 20 colonnes en bronze. Les colonnes seront plantées sur 20 supports en bronze. Du côté nord, les tentures s’étendront aussi sur 50 mètres. Elles seront fixées de la même façon. Du côté ouest, les tentures s’étendront sur 25 mètres, dans le sens de la largeur de la cour. Elles seront fixées à dix colonnes plantées sur dix supports. Du côté de l’entrée, à l’est, la cour aura aussi 25 mètres de large. À l’entrée de la cour, vous mettrez un rideau de 10 mètres. Des brodeurs le feront en fils de lin solides, mélangés avec de la très belle laine violette, rouge clair et rouge foncé. Il sera fixé à quatre colonnes plantées sur quatre supports. Des tiges en argent relieront toutes les colonnes qui limitent la cour. Les crochets seront en argent, et les supports seront en bronze. La cour aura 50 mètres de long et 25 mètres de large. La hauteur des tentures de lin sera de 2 mètres et demi. Les supports des colonnes seront en bronze. Vous prendrez aussi du bronze pour tous les objets qui serviront à construire la tente sacrée. De même, pour les piquets de cette tente et pour les piquets de la clôture, vous utiliserez du bronze. » « Toi, Moïse, tu commanderas aux Israélites de te donner de l’huile d’olive de très bonne qualité. Elle servira à allumer les lampes tous les soirs. Aaron et ses fils placeront le porte-lampes dans la tente de la rencontre, devant le rideau qui cache le coffre contenant les tablettes de l’alliance. Les lampes brûleront du soir au matin devant moi, le Seigneur. C’est une règle pour toujours, pour les Israélites, de génération en génération. » « Moïse, fais venir auprès de toi ton frère Aaron et ses fils: Nadab, Abihou, Élazar et Itamar. Tu les sépareras des autres Israélites pour qu’ils me servent comme prêtres. Vous ferez pour ton frère Aaron des vêtements sacrés magnifiques. Pour cela, tu parleras à tous les artisans à qui j’ai donné une grande habileté. Et ils feront les vêtements d’Aaron. Celui-ci les portera quand il sera consacré et ensuite quand il me servira comme prêtre. Ces vêtements seront: la pochette, l’éfod, le vêtement de dessus, le vêtement brodé, le turban et la ceinture. Ton frère Aaron et ses fils les porteront pour me servir comme prêtres. Les brodeurs prendront de la très belle laine violette, rouge clair et rouge foncé, du lin fin et des fils d’or. » « Des artisans feront l’éfod en fils de lin solides, mélangés avec de la très belle laine violette, rouge clair et rouge foncé. Ils le broderont avec des fils d’or. Pour attacher l’éfod, vous coudrez deux bretelles sur les côtés. La ceinture qui attache l’éfod forme une seule pièce avec lui. Vous la ferez aussi avec des fils de lin solides, mélangés avec de la très belle laine violette, rouge clair et rouge foncé. Vous la broderez avec des fils d’or. Vous prendrez deux pierres précieuses rouges et vous graverez sur elles les noms des fils de Jacob: six noms sur la première pierre, et six autres noms sur la deuxième pierre, dans l’ordre de leur naissance. L’artisan qui gravera les noms sur les deux pierres le fera comme on grave un sceau. Il les fixera ensuite dans deux montures en or. On mettra les deux pierres sur les bretelles de l’éfod. Elles représenteront les douze tribus d’Israël. De cette façon, Aaron portera leurs noms sur ses épaules, devant le Seigneur. Et moi, le Seigneur, je ne vous oublierai pas. Les deux montures seront en or et on y attachera deux petites chaînes en or pur. Vous les ferez comme des tresses. » « Des artisans feront la pochette qui servira pour le jugement. On fera cette pochette comme l’éfod, en fils de lin solides, mélangés avec de la très belle laine violette, rouge clair et rouge foncé, et ils la broderont avec des fils d’or. Cette pochette sera carrée, de 25 centimètres de côté. Vous la décorerez avec quatre rangées de pierres précieuses: sur la première rangée, vous mettrez une pierre rouge vif, une pierre jaune et une pierre bleu-vert. Sur la deuxième rangée, vous mettrez une pierre rouge foncé, une pierre bleue et un diamant. Sur la troisième rangée, vous mettrez une pierre orange, une pierre de plusieurs couleurs et une pierre violette. Sur la quatrième rangée, vous mettrez une pierre vert clair, une pierre rouge et une pierre verte. Vous fixerez chaque pierre sur une monture en or. Sur chaque pierre, vous graverez le nom d’un des douze fils de Jacob, comme on grave un sceau. Les douze pierres représenteront les douze tribus d’Israël. « Pour la pochette, vous tresserez deux petites chaînes en or pur. Vous fabriquerez aussi deux anneaux en or et vous les fixerez en haut de la pochette, aux deux coins. Vous attacherez les deux petites chaînes en or aux deux anneaux de la pochette. Vous attacherez l’autre bout des chaînes aux deux montures en or placées sur les bretelles de l’éfod, pour que la pochette soit devant. Vous fabriquerez deux autres anneaux en or et vous les fixerez en bas de la pochette, aux deux coins, du côté de l’éfod. Vous fabriquerez encore deux autres anneaux en or. Vous les fixerez au bas des bretelles de l’éfod, devant, là où on les a cousues. Vous mettrez ces anneaux au-dessus de la ceinture de l’éfod. On reliera les anneaux de la pochette à ceux de l’éfod avec un cordon violet. Alors la pochette restera sur la ceinture de l’éfod et elle ne bougera pas sur l’éfod. « De cette façon, quand Aaron entrera dans le lieu saint, il portera sur la poitrine cette pochette du jugement avec les noms des douze tribus d’Israël, pour que moi, le Seigneur, je ne vous oublie jamais. Toi, Moïse, tu placeras dans la pochette du jugement l’Ourim et le Toummim. Alors Aaron les aura sur la poitrine quand il se présentera devant moi. En effet, il devra toujours les porter sur lui quand il sera devant moi, pour connaître ma volonté envers les Israélites. » « Ensuite, vous tisserez le vêtement qui est sous l’éfod entièrement avec de la laine violette. Pour passer la tête, vous ferez une ouverture au milieu. Vous tisserez une bordure autour de cette ouverture et vous la rendrez solide pour qu’elle ne se déchire pas. Vous décorerez le bas du vêtement, tout autour. Vous broderez des fruits appelés grenades avec de la très belle laine violette, rouge clair et rouge foncé. Vous y mettrez aussi des petites cloches en or, tout autour: il y aura une petite cloche en or, une grenade, puis une cloche et une grenade, et ainsi de suite, tout autour. Aaron portera ce vêtement quand il me servira. On entendra les petites cloches quand il se présentera devant moi dans le lieu saint et quand il sortira. Ainsi, il ne risquera pas de mourir. « Puis vous fabriquerez un bijou d’or pur en forme de fleur. Vous graverez sur lui “ Consacré au Seigneur ”. Vous le graverez comme un sceau. Vous fixerez ce bijou avec un cordon violet sur le devant du turban sacré. Aaron le portera toujours sur son front, quand il se présentera devant moi, le Seigneur. Grâce à cela, j’accepterai les dons sacrés que les Israélites m’offriront, même s’ils font des erreurs en me les apportant. « Ensuite, pour Aaron, vous tisserez un vêtement en lin, et vous ferez un turban en lin et une ceinture brodée. « Pour les fils d’Aaron, vous ferez également des vêtements magnifiques, des ceintures et des tiares. « Toi, Moïse, tu mettras ces vêtements à ton frère Aaron et à ses fils. Tu verseras de l’huile sur leur tête et tu les établiras à mon service. De cette façon, tu les consacreras pour qu’ils me servent comme prêtres. Pour cacher leur corps, vous leur ferez des caleçons en lin. Ils les couvriront depuis les reins jusqu’aux cuisses. Aaron et ses fils les porteront quand ils entreront dans la tente de la rencontre. Ils les porteront aussi quand ils approcheront de l’autel pour me servir dans le lieu saint. Ainsi, ils ne se montreront pas nus et ils ne risqueront pas de mourir à cause de cela. C’est une règle pour toujours, pour Aaron, ses enfants, et les enfants de leurs enfants. » « Voici comment tu feras pour consacrer Aaron et ses fils comme prêtres à mon service. « Tu choisiras un taureau et deux béliers sans défaut. Avec de la farine de blé, tu prépareras des pains sans levain, des gâteaux sans levain, faits à l’huile, des galettes sans levain arrosées d’huile. Tu les mettras dans un panier et tu le présenteras dans le lieu saint avec le taureau et les deux béliers. « Tu conduiras Aaron et ses fils à l’entrée de la tente de la rencontre et tu leur feras prendre un bain pour se rendre purs. Tu mettras à Aaron ces vêtements sacrés: l’éfod, les deux vêtements sous l’éfod et la pochette. Tu lui mettras la ceinture de l’éfod autour de la taille. Tu poseras le turban sur sa tête et tu fixeras l’insigne sacré sur le turban. Puis tu prendras l’huile de consécration et tu la verseras sur sa tête pour le consacrer. Ensuite, tu demanderas aux fils d’Aaron de s’approcher. Tu leur mettras leurs vêtements, puis tu leur attacheras une ceinture autour de la taille. Tu couvriras leurs têtes avec une tiare. « Ensuite, tu établiras Aaron et ses fils à mon service, et à partir de ce moment, ils seront prêtres pour toujours. « Tu présenteras le taureau devant la tente de la rencontre. Aaron et ses fils poseront les mains sur sa tête. Tu égorgeras le taureau pour le sacrifice, devant moi, à l’entrée de la tente de la rencontre. Tu prendras de son sang et tu en mettras avec un doigt sur les quatre coins de l’autel. Puis tu verseras le reste du sang au pied de l’autel. Tu prendras toute la graisse qui enveloppe les intestins et l’estomac de l’animal, la meilleure partie du foie et les deux reins avec la graisse qui les entoure. Tu brûleras tout cela sur l’autel. Ce sera le sacrifice des prêtres pour recevoir le pardon de leurs péchés. Mais le reste du taureau, viande, peau et intestins, tu les jetteras au feu à l’extérieur du camp. « Puis tu prendras le premier bélier. Aaron et ses fils poseront les mains sur sa tête. Tu l’égorgeras pour le sacrifice, tu prendras son sang et tu le verseras sur les côtés de l’autel, tout autour. Tu découperas l’animal en morceaux, tu laveras ses intestins et ses pattes. Puis tu les mettras sur les morceaux et la tête. Tu brûleras tout le bélier sur l’autel. Ce sera un sacrifice complet que vous m’offrirez. La fumée de bonne odeur de ce sacrifice qui m’est offert me plaira, à moi, le Seigneur. « Ensuite, tu prendras le deuxième bélier. Aaron et ses fils poseront les mains sur sa tête. Tu l’égorgeras pour le sacrifice. Tu prendras de son sang et tu en mettras au bas de l’oreille droite d’Aaron et de ses fils. Tu en mettras sur le pouce de leur main droite et de leur pied droit. Et tu verseras du sang sur les côtés de l’autel, tout autour. Tu prendras un peu de sang sur l’autel et de l’huile de consécration. Tu en lanceras sur Aaron et sur ses vêtements, puis sur ses fils et sur leurs vêtements. Alors Aaron, ses fils et leurs vêtements seront consacrés. L’offrande du deuxième bélier marquera le moment où les fils d’Aaron commenceront à servir le Seigneur. Tu prendras la queue de cet animal, la graisse qui enveloppe les intestins et l’estomac, la meilleure partie du foie, les deux reins avec la graisse qui les entoure, et la cuisse droite. Dans le panier des pains sans levain placé devant moi, tu prendras un pain rond, un gâteau à l’huile et une galette. Tu mettras tous ces dons dans les mains d’Aaron et de ses fils. Tu leur diras de me les offrir avec le geste de présentation. Puis tu reprendras ces offrandes de leurs mains et tu les brûleras sur l’autel, au-dessus du sacrifice complet. La fumée de bonne odeur de ces sacrifices qui me sont offerts me plaira, à moi, le Seigneur. Tu prendras la poitrine de ce deuxième bélier, qui est pour Aaron, et tu me la présenteras toi-même, avec le geste de présentation. Ensuite, cette part de l’animal sera pour toi. « Tu déclareras ceci: la poitrine et la cuisse droite prises sur ce bélier et offertes avec le geste de présentation sont réservées au Seigneur. Tu les mettras à part pour Aaron et ses fils. C’est pourquoi les Israélites devront toujours prendre ces morceaux sur les animaux qu’ils m’offrent en sacrifices de communion, à moi, le Seigneur. Et ils les donneront à Aaron et à ses fils. « Après la mort d’Aaron, ses vêtements sacrés seront à ses fils. Ils les porteront le jour où ils seront consacrés et où ils commenceront à me servir. Le prêtre, un fils d’Aaron, qui remplacera celui-ci, portera ces vêtements pendant sept jours quand il entrera dans la tente de la rencontre pour me servir dans le lieu saint. « Vous prendrez le deuxième bélier, celui qu’on offre pour marquer le moment où les prêtres commencent à me servir. Vous ferez cuire sa viande dans un endroit réservé à cela. Aaron et ses fils la mangeront, avec les pains qui restent dans le panier, à l’entrée de la tente de la rencontre. Eux seuls mangeront les offrandes qui leur ont permis de recevoir le pardon que je donne, moi, le Seigneur, pour être consacrés comme prêtres et établis à mon service. Personne d’autre n’aura le droit d’en manger, parce que c’est une nourriture consacrée. Si le matin du jour suivant, il reste de la viande ou du pain, on le brûlera. On ne devra plus en manger, parce que c’est une nourriture consacrée. « Tu agiras envers Aaron et ses fils en suivant les ordres que je t’ai donnés. La cérémonie qui marquera pour les prêtres le début de leur service durera sept jours. « Chaque jour, tu offriras un taureau en sacrifice pour recevoir le pardon des péchés. Ainsi, tu purifieras l’autel, puis tu verseras de l’huile dessus pour le consacrer. Cette cérémonie durera aussi sept jours. Ensuite, l’autel sera uniquement réservé à mon service. Alors, toute personne ou tout objet qui le touchera en supportera les conséquences. » « Chaque jour, vous offrirez sur l’autel deux agneaux âgés d’un an, et cela pour toujours. Vous offrirez le premier le matin et vous offrirez le deuxième le soir. À l’avenir, vous continuerez toujours à m’offrir des sacrifices complets, à l’entrée de la tente de la rencontre, de génération en génération. C’est là que je vous rencontrerai et que je te parlerai. « C’est là que je rencontrerai les Israélites, et l’endroit sera rendu saint par ma présence pleine de gloire. Je consacrerai moi-même la tente de la rencontre et l’autel. Je consacrerai Aaron et ses fils pour qu’ils me servent comme prêtres. Je serai présent parmi les Israélites et je serai leur Dieu. Ils reconnaîtront alors que le Seigneur leur Dieu, c’est moi, moi, qui les ai fait sortir d’Égypte pour habiter au milieu d’eux. « Le Seigneur, leur Dieu, c’est moi. » « Ensuite, vous fabriquerez un autel en bois d’acacia pour brûler le parfum sacré. Il sera carré, il aura 50 centimètres de côté et 1 mètre de haut. Ses coins seront relevés, mais ils formeront une seule pièce avec l’autel. Vous le recouvrirez entièrement d’or pur: le dessus avec les coins relevés et les quatre côtés. Vous fabriquerez une bordure en or tout autour. Vous fabriquerez deux anneaux en or et vous les fixerez de chaque côté de l’autel, au-dessus de la bordure. Vous ferez entrer des barres dans les anneaux pour le transporter. Vous couperez ces deux barres en bois d’acacia et vous les recouvrirez d’or. Vous laisserez cet autel devant le rideau qui cache le coffre contenant les tablettes de l’alliance. C’est là, Moïse, que je te rencontrerai. Chaque matin, Aaron y fera brûler une offrande de parfum, au moment où il ira nettoyer les lampes du lieu saint. Chaque soir, il fera brûler du parfum au moment où il ira allumer les lampes. Vous continuerez toujours à brûler du parfum devant moi, de génération en génération. Sur cet autel, vous n’offrirez pas de parfum ordinaire ni des sacrifices complets, ni des produits de la terre, ni du vin. Une fois par an, Aaron le rendra pur. Il placera sur les coins relevés de cet autel le sang de l’animal offert en sacrifice pour recevoir le pardon des péchés. On recommencera cette cérémonie chaque année, de génération en génération. Cet autel me sera consacré et il sera uniquement réservé à mon service. » Le Seigneur dit encore à Moïse: « Quand tu compteras les Israélites, chacun d’eux me paiera une taxe pour racheter sa vie. Alors aucun malheur ne vous atteindra pendant qu’on les comptera. Chaque homme compté donnera une pièce de cinq grammes d’argent, c’est-à-dire la moitié de l’unité de poids utilisée dans le lieu saint. Cette taxe sera pour moi. Elle sera payée par tous les Israélites de 20 ans et plus, c’est-à-dire par ceux qui seront comptés. Le riche et le pauvre paieront la même taxe: cinq grammes d’argent, ni plus ni moins. Chacun paiera pour moi la somme fixée, pour racheter sa vie. Quand tu auras reçu tout cet argent des mains des Israélites, tu l’utiliseras pour entretenir la tente de la rencontre. Ainsi, je me souviendrai des Israélites et je protégerai leur vie. » Le Seigneur dit encore à Moïse: « Pour les purifications, vous fabriquerez un bassin en bronze avec son support en bronze. Vous le mettrez entre la tente de la rencontre et l’autel des sacrifices, et vous le remplirez d’eau. Aaron et ses fils prendront cette eau pour se laver les mains et les pieds. En effet, avant d’entrer dans la tente de la rencontre, ils se laveront à l’eau pour ne pas mourir. Avant de s’approcher de l’autel pour m’offrir un sacrifice, ils se laveront les mains et les pieds pour ne pas mourir. C’est une règle pour toujours, pour eux et les enfants de leurs enfants, de génération en génération. » Le Seigneur dit encore à Moïse: « Trouve des parfums d’excellente qualité: cinq kilos de myrrhe liquide, deux kilos et demi de cinnamome, deux kilos et demi de cannelle de bonne odeur, et cinq kilos de casse. Prends aussi six litres d’huile d’olive. Un parfumeur les mélangera. Il en fera l’huile de consécration. Tu t’en serviras pour consacrer la tente de la rencontre, le coffre contenant les tablettes de l’alliance, la table des pains et le porte-lampes avec tous leurs ustensiles, l’autel du parfum, l’autel des sacrifices avec tous ses ustensiles, le bassin et son support. Tu les consacreras et ensuite, ils seront uniquement réservés à mon service. Alors, toute personne ou tout objet qui les touchera en supportera les conséquences. Tu verseras cette huile sur Aaron et ses fils, et tu les consacreras pour qu’ils me servent comme prêtres. « Ensuite, tu diras aux Israélites: “Voici l’huile de consécration. Vous vous en servirez uniquement au service du Seigneur, de génération en génération. Personne ne doit s’en servir pour se frotter le corps. Personne ne doit fabriquer un mélange composé de la même façon. En effet, cette huile est réservée aux consécrations, et elle doit rester sacrée pour vous. Si quelqu’un prépare un mélange comme celui-ci et en met sur le corps d’une personne qui n’est pas prêtre, il faut le chasser de la communauté.” » Le Seigneur dit encore à Moïse: « Trouve des produits de bonne odeur: résine et parfums de différentes plantes. Mélange-les avec une quantité égale d’encens pur. Un parfumeur les mélangera avec du sel pour faire un produit pur et réservé à mon service. Tu réduiras une partie de ce parfum en poudre fine. Tu en mettras dans la tente de la rencontre, devant le coffre contenant les tablettes de l’alliance, là où je te rencontrerai. Pour vous, ce produit sera uniquement réservé à mon service. Personne ne doit fabriquer un parfum composé de la même façon. Et vous ne vous en servirez pas pour vous-mêmes. Vous le considérerez comme un produit réservé pour le Seigneur. Si quelqu’un prépare un parfum comme celui-ci, pour en respirer l’odeur, il faut le chasser de la communauté. » Le Seigneur dit encore à Moïse: « Écoute, j’ai choisi Bessalel, fils d’Ouri et petit-fils de Hour, de la tribu de Juda. Je l’ai rempli de mon esprit pour le rendre très habile et intelligent. Il connaît toutes sortes de techniques: il sait faire de belles choses, il sait travailler l’or, l’argent et le bronze. Il sait tailler les pierres précieuses et les monter sur des objets, il sait sculpter le bois. En un mot, il sait tout faire. Je lui donne comme aide Oholiab, fils d’Ahissamak, de la tribu de Dan. Je rends aussi très habiles d’autres artisans. Alors ils pourront fabriquer tout ce que j’ai commandé: la tente de la rencontre, le coffre sacré contenant les tablettes de l’alliance, le couvercle du coffre sacré, tous les objets de la tente, la table des pains et le porte-lampes en or pur avec tous leurs ustensiles, l’autel du parfum, l’autel des sacrifices avec tous ses ustensiles, le bassin avec son support, les vêtements de cérémonie, les vêtements sacrés pour le prêtre Aaron, les vêtements que ses fils porteront pour accomplir leur service de prêtres, l’huile de consécration et le parfum à brûler pour le lieu saint. Les artisans feront tout exactement comme je l’ai commandé. » Le Seigneur dit à Moïse: « Voici les commandements que tu donneras aux Israélites: “Vous respecterez bien les jours de sabbat. En effet, le sabbat est un signe entre vous et moi pour toujours. Il vous rappelle que le Seigneur, c’est moi, et que vous m’appartenez. Vous respecterez donc le sabbat. Pour vous, c’est un jour consacré. Celui qui ne le respectera pas et qui travaillera ce jour-là, il faut le chasser de la communauté et le faire mourir. Vous travaillerez pendant six jours. Mais le septième jour, c’est le sabbat, le jour de repos qui m’est réservé. Si quelqu’un travaille un jour de sabbat, il faut le faire mourir. Les Israélites respecteront le sabbat de génération en génération. C’est un accord qui doit rester valable pour toujours. Le sabbat est un signe entre vous et moi pour toujours. En effet, j’ai créé le ciel et la terre en six jours. Mais le septième jour, je me suis arrêté pour me reposer.” » Quand Dieu a fini de parler avec Moïse sur le mont Sinaï, il lui donne les deux tablettes de pierre sur lesquelles il a écrit lui-même les commandements. Le peuple voit que Moïse met du temps avant de descendre de la montagne. Alors les Israélites se réunissent près d’Aaron et lui disent: « Allez, fabrique-nous un dieu qui marche devant nous. En effet, nous ne savons pas ce qui est arrivé à Moïse, l’homme qui nous a fait sortir d’Égypte. » Aaron leur répond: « Prenez les anneaux en or qui sont aux oreilles de vos femmes, de vos fils et de vos filles. Apportez-les-moi! » Tous les Israélites enlèvent les anneaux en or qui sont à leurs oreilles et ils les apportent à Aaron. Celui-ci les prend. Il les fait fondre dans un moule et il fabrique une statue de veau. Alors les Israélites disent: « Voici notre Dieu qui nous a fait sortir d’Égypte! » Quand Aaron voit cela, il bâtit un autel devant la statue et il dit: « Demain, nous ferons une fête pour le Seigneur. » Le jour suivant, tôt le matin, le peuple offre des sacrifices complets et ils apportent des sacrifices de communion. Les Israélites s’assoient pour manger et pour boire. Puis ils se lèvent pour s’amuser. Alors le Seigneur dit à Moïse: « Descends tout de suite! En effet, ton peuple, que tu as fait sortir d’Égypte, est tombé dans un grand péché. Très vite, ils ont quitté le chemin que je leur avais montré. Ils se sont fabriqué un veau en métal fondu. Ils se sont mis à genoux devant lui, et ils lui ont offert des sacrifices. Ensuite, ils ont dit: “Voici notre Dieu qui nous a fait sortir d’Égypte.” Eh bien, je le vois, ce peuple est un peuple à la tête dure! Maintenant, laisse-moi faire. Je vais me mettre en colère et je les détruirai! Ensuite, je ferai naître de toi un grand peuple. » Mais Moïse demande avec force au Seigneur son Dieu de calmer sa colère. Il lui dit: « Tu as utilisé ta puissance grande et terrible pour faire sortir d’Égypte ton peuple. Et maintenant, tu veux te mettre en colère contre ce peuple. Pourquoi donc? Si tu agis ainsi, les Égyptiens vont dire: “Le Seigneur est méchant. C’est pourquoi il a fait sortir les Israélites de notre pays. Il a voulu les tuer dans les montagnes et les faire disparaître de la terre.” Seigneur, calme le feu de ta colère. Renonce à faire du mal à ton peuple. Souviens-toi de tes serviteurs Abraham, Isaac et Jacob. Tu leur as fait toi-même ce grand serment: “Je rendrai vos enfants et les enfants de leurs enfants aussi nombreux que les étoiles du ciel. Je leur donnerai le pays que j’ai promis, et ils le posséderont pour toujours.” » Alors le Seigneur renonce au mal qu’il voulait faire à son peuple. Moïse descend de la montagne. Il tient les deux tablettes de pierre, gravées de chaque côté, où les paroles de l’alliance sont écrites. Ces tablettes sont le travail de Dieu. Dieu lui-même a écrit ses commandements sur elles. Josué entend les cris poussés par le peuple. Il dit à Moïse: « Il y a des bruits de guerre dans le camp. » Mais Moïse répond: « Non, ce ne sont pas des cris de victoire, ni des cris de défaite. Moi, j’entends des chants de fête. » En arrivant près du camp, Moïse voit le veau et le peuple qui danse. Il est rempli de colère. Il jette les tablettes de pierre qu’il tient dans ses mains et il les casse au bas de la montagne. Il prend la statue de veau que les Israélites ont faite et il la jette dans le feu. Puis il la réduit en poudre fine. Il met cette poudre dans de l’eau et il donne l’eau à boire aux Israélites. Ensuite Moïse dit à Aaron: « Tu as entraîné le peuple dans un péché très grave. Pourquoi donc? Qu’est-ce que ce peuple t’a fait? » Aaron répond: « Je t’en prie, ne te mets pas en colère! Tu le sais bien, ce peuple fait le mal très facilement. Ils m’ont dit: “Fabrique-nous un dieu qui marche devant nous. En effet, nous ne savons pas ce qui est arrivé à Moïse, l’homme qui nous a fait sortir d’Égypte.” Alors je leur ai demandé: “Qui a de l’or?” Ils ont arraché les bijoux de leurs oreilles et ils me les ont donnés. Je les ai fait fondre au feu, et voilà le veau qui en est sorti! » Moïse comprend qu’Aaron a laissé le peuple faire ce qu’il voulait. Alors les ennemis peuvent facilement se moquer des Israélites. Moïse va donc se mettre à l’entrée du camp et il crie: « Ceux qui sont pour le Seigneur, venez ici! » Tous les hommes de la tribu de Lévi se réunissent autour de lui. Moïse leur dit: « Voici ce que le Seigneur, Dieu d’Israël, commande: “Chacun de vous va prendre son épée. Vous passerez et repasserez dans le camp, d’un bout à l’autre. Vous tuerez vos frères, vos amis, vos voisins!” » Les lévites obéissent à Moïse, et 3 000 Israélites environ meurent ce jour-là. Alors Moïse dit aux lévites: « Aujourd’hui, vous avez été consacrés au service du Seigneur. En effet, vous n’avez pas hésité à tuer même vos fils ou vos frères. Que le Seigneur vous accorde donc sa bénédiction aujourd’hui! » Le jour suivant, Moïse dit au peuple: « Vous avez commis un péché grave. Maintenant, je vais remonter vers le Seigneur, sur la montagne. J’obtiendrai peut-être le pardon pour votre péché. » Moïse retourne vers le Seigneur et il lui dit: « Hélas, Seigneur, ce peuple a commis un péché grave! Ils ont fabriqué un dieu en or. Pardonne-leur, je t’en prie! Sinon, efface mon nom du livre de vie que tu as écrit. » Le Seigneur répond: « Non, de mon livre, j’effacerai seulement le nom de ceux qui ont péché contre moi. Maintenant, va, conduis le peuple à l’endroit que je t’ai dit! Mon ange ira devant toi. Et moi, le jour où j’agirai, je les punirai de leur péché. » Le Seigneur punit donc les Israélites parce qu’ils ont demandé à Aaron de leur fabriquer une statue de veau. Le Seigneur dit à Moïse: « Allez, quittez ce lieu, toi et le peuple que tu as fait sortir d’Égypte. J’ai juré à Abraham, à Isaac et à Jacob de donner un pays aux enfants de leurs enfants. Allez donc là-bas. J’enverrai mon ange devant vous. Je chasserai les Cananéens, les Amorites, les Hittites, les Perizites, les Hivites et les Jébusites. Allez donc dans ce pays qui déborde de lait et de miel. Mais moi, je n’irai pas avec vous. En effet, vous êtes un peuple à la tête dure, et je risquerais de vous détruire en chemin. » Quand le peuple entend ces paroles de malheur, il est très triste. Plus personne ne porte ses habits de fête. Le Seigneur dit à Moïse: « Dis aux Israélites: “Vous êtes un peuple à la tête dure. Si je vais avec vous une seule minute, je risquerai de vous détruire. Et maintenant, mettez de côté vos habits de fête. Je verrai ensuite ce que je dois faire.” » À partir du mont Horeb, les Israélites ne portent plus leurs habits de fête. Quand les Israélites installent leur camp, Moïse prend la tente sacrée et il la dresse en dehors du camp, assez loin. On l’appelle « la tente de la rencontre ». Tous ceux qui veulent consulter le Seigneur sortent du camp et ils vont vers cette tente. Chaque fois que Moïse se rend à cet endroit, tout le monde se lève. Chacun reste à l’entrée de sa tente et il regarde Moïse jusqu’à ce qu’il entre dans la tente sacrée. Quand Moïse entre dans la tente, la colonne de fumée descend. Elle reste à l’entrée de la tente, et le Seigneur parle avec Moïse. Tout le peuple voit la colonne de fumée qui s’arrête à l’entrée de la tente de la rencontre. Alors tous se lèvent, et chacun se met à genoux à l’entrée de sa tente. Le Seigneur parle avec Moïse face à face, comme un homme parle avec un autre homme. Puis Moïse revient au camp. Mais son serviteur, le jeune Josué, fils de Noun, reste dans la tente sacrée. Moïse dit au Seigneur: « Écoute, Seigneur! Tu m’as commandé de conduire ce peuple. Mais tu ne m’as pas fait connaître celui que tu vas envoyer pour m’aider. Pourtant, c’est toi qui m’as dit: “Je te connais par ton nom”, et aussi: “Je te montrerai ma bonté.” Et maintenant, puisque tu es bon pour moi, fais-moi connaître ce que tu veux. Ainsi, je te connaîtrai vraiment et je profiterai pleinement de ta bonté. N’oublie pas que ce peuple, c’est ton peuple. » Le Seigneur répond à Moïse: « Je viendrai moi-même vous conduire. Tu n’as pas de souci à te faire. » Moïse continue: « Si tu ne viens pas toi-même avec nous, ne nous commande pas de quitter ce lieu. En effet, si tu ne nous accompagnes pas, comment savoir que tu es bon pour moi et pour ton peuple? Oui, ce qui nous rend différents de tous les peuples de la terre, c’est que tu marches avec nous, avec ton peuple et avec moi. » Le Seigneur répond à Moïse: « Ce que tu viens de dire, je le ferai. Oui, je vais te montrer ma bonté et je te connais par ton nom. » Alors Moïse dit au Seigneur: « Je t’en prie, fais-moi voir ta gloire! » Le Seigneur lui répond: « Je vais passer devant toi. Je te montrerai toute ma bonté et je te dirai mon vrai nom, “L e Seigneur ”. Je serai bon avec qui je veux être bon et j’aurai pitié de qui je veux avoir pitié. Mais voir mon visage, c’est impossible. En effet, un être humain ne peut pas me voir et rester vivant. » Le Seigneur dit encore: « Voici une place près de moi. Reste là sur le rocher. Alors quand ma gloire passera, je te cacherai dans le creux du rocher. Je te couvrirai de ma main pendant que je passerai. Puis j’enlèverai ma main, et tu me verras de dos. Mais mon visage, on ne peut pas le voir. » Le Seigneur dit à Moïse: « Taille deux tablettes de pierre, comme celles que tu as cassées. J’écrirai sur elles les paroles qui étaient sur les premières. Prépare-toi pour demain matin. Tu monteras très tôt sur le mont Sinaï et tu m’attendras là-haut, au sommet de la montagne. Personne ne doit monter avec toi, personne d’autre ne doit se montrer sur toute la montagne. Et aucun animal, mouton, chèvre ou vache, ne doit rester près de cet endroit. » Moïse taille deux nouvelles tablettes de pierre, comme les premières. Il se lève tôt le matin et il monte sur le Sinaï avec les deux tablettes, comme le Seigneur l’a commandé. Le Seigneur descend dans le nuage de fumée et il se tient là, auprès de Moïse. Moïse prononce son nom, « L e Seigneur ». Ensuite, le Seigneur passe devant Moïse et il dit d’une voix forte: « Je suis le Seigneur. Oui, je suis un Dieu de pitié et de tendresse. Je suis patient, plein d’amour et de fidélité. Je montre ma bonté pendant des milliers de générations. Je supporte les fautes, les révoltes et les péchés. Mais le coupable, je ne le déclare pas innocent. J’agis contre celui qui a péché, contre ses enfants jusqu’à la troisième ou la quatrième génération. » Aussitôt Moïse s’incline et adore le Seigneur. Puis il dit: « Seigneur, puisque tu te montres bon pour moi, je t’en prie, viens avec nous! Je le sais, ces gens ont la tête dure. Mais pardonne nos fautes et nos péchés, et considère-nous comme ton peuple! » Le Seigneur dit à Moïse: « Je vais faire alliance avec vous. Devant tout ton peuple, je vais accomplir des choses merveilleuses. Il n’y a jamais eu d’aussi belles choses sur la terre, nulle part et dans aucun pays. Tous les Israélites qui t’entourent verront combien les actions que je vais accomplir avec toi sont extraordinaires. « Obéissez bien à ce que je vous commande aujourd’hui. Je vais chasser devant vous les Amorites, les Cananéens, les Hittites, les Perizites, les Hivites et les Jébusites. Attention! Ne passez aucun accord avec les habitants du pays où vous allez. Vous seriez ainsi pris dans un piège. Au contraire, vous détruirez leurs autels, vous casserez leurs pierres dressées, vous couperez leurs poteaux sacrés. Vous n’adorerez aucun dieu étranger. En effet, moi, le Seigneur, je m’appelle “Exigeant”. Oui, je suis exigeant. Ne passez donc aucun accord avec les habitants de ce pays. Sinon, quand ils se prostituent avec leurs dieux et leur offrent des sacrifices, ils pourraient vous inviter, et vous risqueriez de manger de leurs offrandes. Et si vous preniez parmi eux des femmes pour vos fils, celles-ci se prostitueraient avec leurs dieux et elles amèneraient vos fils à en faire autant. « Vous ne fabriquerez pas de statues de dieux en métal fondu. « Vous célébrerez la fête des Pains sans levain. Au cours du mois des Épis, pendant sept jours, vous mangerez des pains sans levain, comme je l’ai commandé. En effet, c’est au mois des Épis que vous êtes sortis d’Égypte. « Tous les premiers-nés sont à moi, même tous ceux de vos troupeaux: vous devez m’offrir le premier veau, le premier agneau, le premier cabri. Mais le premier petit de l’ânesse, vous le remplacerez par un mouton ou un cabri. Ou bien vous le tuerez en lui brisant le cou. Les fils aînés de votre peuple, vous les rachèterez. « Vous ne viendrez pas dans le lieu saint les mains vides. « Vous travaillerez pendant six jours, mais le septième jour, vous arrêterez de travailler, même au moment des labours ou des récoltes. « Vous célébrerez la fête des Moissons, au moment où vous récolterez les premiers épis de blé. À la fin de l’année, vous célébrerez la fête de la Récolte. « Trois fois par an, tous les hommes de votre peuple viendront se présenter devant moi, le Maître, le Seigneur, Dieu d’Israël. Je chasserai devant vous les peuples du pays et j’agrandirai votre terre. Personne n’essaiera de prendre votre pays pendant les trois périodes de l’année où vous viendrez dans mon lieu saint. « Quand vous m’offrirez des animaux en sacrifice, vous n’apporterez pas de pain fait avec du levain. Vous ne garderez pas la viande de l’animal offert pour la fête de la Pâque du soir jusqu’au matin du jour suivant. Vous apporterez les premiers produits de vos champs à la maison du Seigneur, votre Dieu. Vous ne ferez pas cuire un cabri dans le lait de sa mère. » Le Seigneur dit encore à Moïse: « Écris ces commandements. Oui, c’est en accord avec ces paroles que j’ai fait alliance avec toi et avec le peuple d’Israël. » Moïse reste sur le mont Sinaï avec le Seigneur 40 jours et 40 nuits, sans manger ni boire. Sur les tablettes de pierre, il écrit les paroles de l’alliance, les dix commandements. Moïse redescend de la montagne du Sinaï. Il tient en main les tablettes de l’alliance. La peau de son visage brille, parce que le Seigneur a parlé avec lui. Mais Moïse ne le sait pas. Quand Aaron et tous les Israélites voient briller son visage, ils ont peur de l’approcher. Moïse les appelle. Alors Aaron et tous les chefs du peuple viennent à lui, et Moïse leur parle. Ensuite, tous les autres Israélites s’approchent. Et Moïse leur présente tous les commandements que le Seigneur lui a donnés sur le mont Sinaï. Quand Moïse a fini de leur parler, il met un voile sur son visage. À partir de ce moment-là, quand il entre devant le Seigneur pour parler avec lui, il enlève son voile. Et quand il sort pour donner aux Israélites les ordres reçus, les Israélites voient briller le visage de Moïse. Ensuite, Moïse remet le voile sur son visage et il le garde jusqu’à ce qu’il retourne parler avec Dieu. Moïse rassemble toute la communauté d’Israël et il leur dit: « Voici les choses que le Seigneur commande de faire: Vous travaillerez pendant six jours. Mais le septième jour, c’est le sabbat, le jour du repos. Vous devez le consacrer au Seigneur. Si quelqu’un travaille ce jour-là, on le fera mourir. Vous n’allumerez même pas de feu le jour du sabbat, partout où vous habiterez. » Moïse continue de communiquer à toute la communauté d’Israël les commandements du Seigneur: « Faites des dons pour le Seigneur. Tous ceux qui le feront de bon cœur apporteront au Seigneur toutes sortes de choses: or, argent, bronze, très belle laine violette, rouge clair ou rouge foncé, lin fin, poils de chèvre, peaux de béliers teintes en rouge, beau cuir, bois d’acacia, huile pour les lampes, parfums pour l’huile de consécration et pour le parfum à brûler, pierres rouges et autres pierres précieuses pour l’éfod et pour la pochette du grand-prêtre. Tous les artisans habiles parmi vous se réuniront pour fabriquer ce que le Seigneur a commandé: le lieu saint avec la tente sacrée et sa couverture, ses agrafes, ses cadres, ses traverses, ses colonnes et ses supports; le coffre sacré avec ses barres et son couvercle; le rideau de séparation; la table des pains avec ses barres, tous ses ustensiles et les pains offerts à Dieu; le porte-lampes avec ses ustensiles, ses lampes et l’huile pour les lampes; l’autel du parfum avec ses barres, l’huile de consécration, le parfum à brûler et le rideau d’entrée de la tente sacrée; l’autel des sacrifices avec sa grille en bronze, ses barres et tous ses ustensiles; le bassin pour les purifications avec son support; les tentures de la cour avec leurs colonnes, leurs supports et le rideau pour l’entrée de la cour; les piquets de la tente sacrée, les piquets de la clôture de la cour avec leurs cordes; les vêtements de cérémonie pour le service de Dieu dans le lieu saint, et les vêtements sacrés qu’Aaron et ses fils porteront pour accomplir leur service de prêtres. » Les Israélites quittent Moïse. Ensuite, tous les volontaires et tous ceux qui ont le cœur généreux viennent apporter au Seigneur leurs dons pour construire la tente de la rencontre, pour les cérémonies au service de Dieu et pour faire les vêtements sacrés. Les hommes et les femmes au cœur généreux viennent avec toutes sortes de bijoux en or: broches, boucles, anneaux ou colliers, et ils les offrent au Seigneur avec le geste de présentation. Ceux qui possèdent de la très belle laine violette, rouge clair ou rouge foncé, du lin fin, des poils de chèvre, des peaux de béliers teintes en rouge ou du beau cuir, les apportent. Ceux qui ont mis de côté pour le Seigneur de l’argent ou du bronze, l’apportent. Ceux qui possèdent du bois d’acacia utile pour faire les travaux, l’apportent. Des femmes très habiles ont filé de leurs mains du lin fin, de la très belle laine violette, rouge clair ou rouge foncé, et elles les apportent. D’autres femmes habiles filent les poils de chèvre. Les chefs de la communauté apportent les pierres rouges et les autres pierres précieuses pour l’éfod et la pochette du grand-prêtre. Ils apportent aussi les parfums et l’huile pour les lampes, pour l’huile de consécration et pour le parfum à brûler. Tous les Israélites au cœur généreux, hommes et femmes, apportent ainsi leurs dons volontaires au Seigneur pour réaliser les travaux que le Seigneur a commandés à Moïse. Moïse dit aux Israélites: « Voyez, le Seigneur a choisi Bessalel, fils d’Ouri et petit-fils de Hour, de la tribu de Juda. Il l’a rempli de son esprit pour le rendre très habile et intelligent. Bessalel connaît toutes sortes de techniques: il sait faire de belles choses, il sait travailler l’or, l’argent et le bronze. Il sait tailler les pierres précieuses et les monter sur des objets, il sait sculpter le bois. En un mot, il sait tout faire. De plus, le Seigneur lui a donné de savoir enseigner ces techniques. Il a fait ce don aussi à Oholiab, fils d’Ahissamak, de la tribu de Dan. Il les a rendus habiles pour faire les travaux suivants: tailler des pierres précieuses, dessiner, broder de la très belle laine violette, rouge clair ou rouge foncé, broder du lin fin et tisser. Ils sont capables de faire n’importe quel travail d’artisan et de créer de belles choses. « Le Seigneur a donné l’habileté et l’intelligence à Bessalel, à Oholiab et à d’autres artisans. Ainsi ils pourront faire les travaux nécessaires à son service dans le lieu saint. Ils feront donc tout ce que le Seigneur a commandé. » Moïse fait venir Bessalel, Oholiab et les autres artisans. Le Seigneur leur a donné une grande habileté, et ils acceptent de venir faire ces travaux. Moïse leur remet tout ce que les Israélites ont apporté pour construire le lieu saint. Tous les matins, les gens continuent d’apporter des dons volontaires. Alors tous les artisans qui construisent le lieu saint arrêtent leur travail. Ils vont dire à Moïse: « Les gens apportent trop de choses pour faire ce que le Seigneur a commandé. » Aussitôt, Moïse commande de dire à travers tout le camp: « Plus personne, ni homme ni femme, ne doit préparer de dons pour le lieu saint. » Le peuple arrête alors d’apporter des dons. En effet, ils sont déjà suffisants pour faire les travaux. Il y en a même trop. Les artisans les plus habiles fabriquent la tente sacrée: ils font dix bandes de tissu, avec des fils de lin solides, mélangés avec de la très belle laine violette, rouge clair et rouge foncé. Ils brodent dessus des chérubins. Toutes les bandes ont la même grandeur: 14 mètres sur 2 mètres. Ils mettent d’abord cinq bandes ensemble, puis les cinq autres. Ils fixent des attaches en laine violette au bord de la cinquième bande. Ils en mettent aussi au bord de la première des cinq autres bandes. Sur le côté droit des cinq premières bandes et sur le côté gauche des cinq autres bandes, ils fixent 50 attaches. Chaque attache est en face d’une autre. Ils fabriquent 50 agrafes en or. Puis ils accrochent les deux ensembles de cinq bandes avec les agrafes. Alors la tente sacrée forme un tout. Ensuite, ils font onze bandes de tissu en poils de chèvre, pour former une deuxième tente au-dessus de la tente sacrée. Toutes les bandes ont la même grandeur: 15 mètres sur 2 mètres. Ils mettent d’abord cinq bandes ensemble, puis les six autres. Ils fixent 50 attaches au bord de la cinquième bande et 50 attaches au bord de la première des six autres bandes. Ils fabriquent 50 agrafes en bronze pour attacher les deux ensembles de bandes. Alors cette tente forme un tout. Pour protéger la deuxième tente, ils fabriquent une couverture en peaux de béliers teintes en rouge, et une couverture en beau cuir par-dessus. Ensuite, ils fabriquent des cadres en bois d’acacia et ils les mettent debout pour soutenir la tente sacrée. Ils fabriquent 20 cadres pour le côté sud de la tente et 40 supports en argent. Les cadres s’appuient sur eux. Chaque cadre a deux supports. Pour le faire tenir debout, on enfonce les deux morceaux de bois qui dépassent dans les deux supports. Pour le côté nord de la tente, ils fabriquent aussi 20 cadres avec 40 supports en argent. Chaque cadre s’appuie sur deux supports. Pour le fond de la tente, à l’ouest, ils fabriquent six cadres, plus deux cadres spéciaux pour les coins du fond. Ces deux cadres sont écartés en bas, mais ils se rejoignent en haut, dans le premier anneau. Tous les deux sont pareils et ils servent de cadres pour les coins de la tente. Le fond de la tente sacrée comprend donc huit cadres et seize supports en argent. Chaque cadre s’appuie sur deux supports. Ensuite, ils taillent des traverses en bois d’acacia: cinq pour tenir les cadres sur un côté de la tente sacrée, cinq pour les cadres de l’autre côté, cinq pour les cadres du fond, à l’ouest. La traverse du milieu passe à la moitié de la hauteur des cadres, d’un bout à l’autre de la tente. Ils recouvrent les cadres et les traverses avec de l’or. Ils fabriquent des anneaux en or dans lesquels les traverses entreront. Des artisans font un rideau avec des fils de lin solides, mélangés avec de la très belle laine violette, rouge clair et rouge foncé. Ils brodent dessus des chérubins. Ils coupent quatre colonnes en bois d’acacia et ils les recouvrent d’or. On peut y fixer le rideau avec des crochets en or. Ces colonnes sont plantées sur quatre supports en argent. Pour l’entrée de la tente sacrée, des brodeurs font un autre rideau avec des fils de lin solides, mélangés avec de la très belle laine violette, rouge clair et rouge foncé. Pour porter le rideau, ils fabriquent cinq colonnes avec leurs crochets et des tiges. Puis ils recouvrent d’or le haut des colonnes et les tiges. Les cinq supports sont en bronze. Bessalel fabrique le coffre sacré en bois d’acacia. Il a 125 centimètres de long, 75 centimètres de large et 75 centimètres de haut. Bessalel le recouvre d’or pur à l’intérieur et à l’extérieur. Il met une bordure en or tout autour. Il fabrique quatre anneaux en or et il les fixe aux quatre coins du coffre: deux anneaux d’un côté, deux anneaux de l’autre. Il coupe deux barres en bois d’acacia et il les recouvre d’or. Il les passe dans les anneaux de chaque côté du coffre pour le transporter. Il fabrique le couvercle du coffre sacré en or pur. Il a 125 centimètres de long et 75 centimètres de large. Il fait deux chérubins en or battu aux deux bouts du couvercle. Ces deux chérubins forment une seule pièce avec le couvercle, à chaque bout. Ils sont l’un en face de l’autre et ils ont le visage tourné vers le couvercle. Leurs ailes sont ouvertes toutes grandes vers le haut et ils protègent ainsi le couvercle. Ensuite, Bessalel fabrique la table en bois d’acacia. Elle a 1 mètre de long, 50 centimètres de large et 75 centimètres de haut. Il la recouvre d’or pur et il fait une bordure en or tout autour. Sur les quatre côtés, il met un cadre de 8 centimètres de large et là aussi, il fabrique une bordure en or. Il fabrique quatre anneaux en or. Il les fixe aux quatre coins, près des quatre pieds. Les anneaux sont près du cadre. Il passe les barres dans les anneaux pour pouvoir transporter la table. Il coupe deux barres en bois d’acacia et il les recouvre d’or. Elles servent à transporter la table. Il fabrique en or pur des plats, des coupes, des récipients, des bols pour les offrandes de vin. Tous ces ustensiles seront placés sur la table. Bessalel fabrique un porte-lampes en or pur battu. Le pied et la tige, les coupes, les boutons et les fleurs forment une seule pièce. Six branches partent de la tige du milieu, trois branches à droite, trois branches à gauche. Sur chaque branche, il y a trois coupes en forme d’amande avec bouton et fleur. Sur la tige du milieu, il y a quatre coupes en forme d’amande, avec bouton et fleur. Il y a aussi un bouton sous les deux premières branches qui partent l’une à droite et l’autre à gauche de la tige du milieu. C’est la même chose pour les six branches qui sortent du porte-lampes. Les boutons et les branches forment une seule pièce avec le reste du porte-lampes. L’ensemble est en or pur battu. Bessalel fabrique sept lampes et aussi des pincettes pour le porte-lampes et des cendriers en or pur. Pour fabriquer le porte-lampes, les pincettes et les cendriers, il prend 30 kilos d’or pur. Ensuite, Bessalel fabrique l’autel en bois d’acacia pour brûler le parfum sacré. Cet autel est carré, il a 50 centimètres de côté et 1 mètre de haut. Ses coins sont relevés, mais ils forment une seule pièce avec l’autel. Il le recouvre entièrement d’or pur: le dessus avec les coins relevés et les quatre côtés. Il fabrique une bordure en or tout autour. Il fabrique deux anneaux en or et il les fixe de chaque côté de l’autel, au-dessus de la bordure. On passera des barres dans les anneaux pour le transporter. Bessalel coupe ces deux barres en bois d’acacia et il les recouvre d’or. Un parfumeur prépare l’huile de consécration et le parfum sacré qu’on brûle sur l’autel. Ensuite, Bessalel fabrique un autel en bois d’acacia pour les sacrifices. Cet autel est carré. Chaque côté a 2 mètres et demi. Cet autel a 1 mètre et demi de haut. Ses quatre coins sont relevés, mais ils forment une seule pièce avec l’autel. Bessalel les recouvre de bronze. Il fabrique en bronze tous les ustensiles de l’autel: les récipients pour les cendres grasses de l’autel, les pelles, les coupes pour le sang, les fourchettes à viande et les brûle-parfums. Il fabrique une grille en bronze. Il la fixe autour de l’autel, sous sa bordure, depuis le bas jusqu’à mi-hauteur. Il fabrique quatre anneaux. Il les fixe aux quatre coins de la grille pour y faire entrer des barres. Il coupe deux barres en bois d’acacia et il les recouvre de bronze. Il les passe dans les anneaux, sur les côtés de l’autel, pour le transporter. Cet autel en planches est creux à l’intérieur. Ensuite, Bessalel fabrique le bassin en bronze avec son support en bronze. Pour cela, il utilise les miroirs de bronze des femmes qui sont de service à l’entrée de la tente de la rencontre. Autour de la tente sacrée, il y a un espace. Cette cour est limitée par des tentures tissées en fils de lin solides. Du côté sud, les tentures s’étendent sur 50 mètres. Elles sont fixées, avec des crochets et des tiges en argent, à 20 colonnes en bronze. Les colonnes sont plantées sur 20 supports en bronze. Du côté nord, les tentures s’étendent aussi sur 50 mètres. Elles sont fixées de la même façon. Du côté ouest, les tentures s’étendent sur 25 mètres. Elles sont fixées de la même façon à dix colonnes plantées sur dix supports. Du côté de l’entrée, à l’est, la cour a aussi 25 mètres de large. Toutes les tentures qui entourent la cour sont en lin solide. Les supports des colonnes sont en bronze, les crochets et les tiges sont en argent. Le haut des colonnes est recouvert d’argent. Des tiges en argent relient toutes les colonnes qui limitent la cour. Pour l’entrée de la cour, des brodeurs ont tissé le rideau en fils de lin solides, mélangés avec de la très belle laine violette, rouge clair et rouge foncé. Ce rideau a 10 mètres de long et 2 mètres et demi de haut, comme les tentures de la cour. Il est fixé à quatre colonnes en bronze, plantées sur quatre supports en bronze. Les crochets sont en argent, les tiges et le haut des colonnes sont recouverts d’argent. Tous les piquets de la tente et de la clôture de la cour sont en bronze. Voici quelles sont les quantités de métaux utilisées pour la tente sacrée, qui doit abriter les tablettes de l’alliance. Comme Moïse l’a commandé, les lévites, dirigés par Itamar, le fils du prêtre Aaron, font ce calcul. Bessalel, fils d’Ouri et petit-fils de Hour, de la tribu de Juda, a fait tout ce que le Seigneur a commandé à Moïse. Oholiab, fils d’Ahissamak, de la tribu de Dan, l’a aidé. Oholiab est tailleur de pierres précieuses, dessinateur, brodeur de très belle laine violette, rouge clair et rouge foncé et brodeur de lin. Total de l’or donné par les Israélites et utilisé pour construire le lieu saint: 877 kilos et 300 grammes. Total de l’argent donné par les gens de la communauté qu’on a comptés: 3 017 kilos et 750 grammes. Les 603 550 hommes de 20 ans et plus qu’on a comptés ont donné chacun 5 grammes d’argent. Les artisans ont utilisé 3 000 kilos d’argent pour couler les 100 supports des colonnes du lieu saint et du rideau intérieur. Cela fait 30 kilos par support. Avec les 17 kilos et 750 grammes qui restaient, ils ont fabriqué les crochets des colonnes, ils ont recouvert leur sommet et fabriqué les tiges reliant les colonnes. Total du bronze donné par les Israélites: 2 124 kilos. Les artisans l’ont utilisé pour fabriquer les supports à l’entrée de la tente de la rencontre, l’autel en bronze avec sa grille en bronze, tous les ustensiles de l’autel, les supports de la clôture et de l’entrée de la cour, les piquets de la tente et de la clôture de la cour. Avec la très belle laine violette, rouge clair et rouge foncé, des artisans font des vêtements de cérémonie pour le service du Seigneur dans le lieu saint, ainsi que les vêtements sacrés d’Aaron, comme le Seigneur l’a commandé à Moïse. Ils font l’éfod avec des fils de lin solides, mélangés avec de la très belle laine violette, rouge clair et rouge foncé, et ils le brodent avec des fils d’or. Ils découpent des bandes très fines dans des feuilles d’or battu. Les brodeurs les mélangent avec de la très belle laine violette, rouge clair et rouge foncé, et avec des fils de lin. Pour attacher l’éfod, ils cousent deux bretelles sur les côtés. La ceinture qui attache l’éfod forme une seule pièce avec lui, comme le Seigneur l’a commandé à Moïse. Ils préparent les deux pierres précieuses rouges et ils les fixent dans des montures en or. Sur ces pierres, ils gravent les noms des fils de Jacob, comme on grave un sceau. Ils les mettent sur les bretelles de l’éfod, pour représenter les douze tribus d’Israël, comme le Seigneur l’a commandé à Moïse. Des artisans font la pochette avec des fils de lin solides, mélangés avec de la très belle laine violette, rouge clair et rouge foncé, et ils la brodent avec des fils d’or. C’est une pochette carrée, de 25 centimètres de côté. Ils la décorent avec quatre rangées de pierres précieuses: sur la première rangée, ils mettent une pierre rouge vif, une pierre jaune et une pierre bleu-vert. Sur la deuxième rangée, ils mettent une pierre rouge foncé, une pierre bleue et un diamant. Sur la troisième rangée, ils mettent une pierre orange, une pierre de plusieurs couleurs et une pierre violette. Sur la quatrième rangée, ils mettent une pierre vert clair, une pierre rouge et une pierre verte. Ils fixent chaque pierre sur une monture en or. Sur chaque pierre, ils ont gravé le nom d’un des douze fils de Jacob, comme on grave un sceau. Les douze pierres représentent les douze tribus d’Israël. Pour la pochette, ils tressent deux petites chaînes en or pur. Ils fabriquent aussi deux montures en or et deux anneaux en or, qu’ils fixent en haut de la pochette, aux deux coins. Ils attachent les deux petites chaînes en or aux deux anneaux de la pochette. Ils attachent l’autre bout des chaînes aux deux montures en or placées sur les bretelles de l’éfod pour que la pochette soit devant. Ils fabriquent deux autres anneaux en or et ils les fixent en bas de la pochette, aux deux coins, du côté de l’éfod. Ils fabriquent encore deux autres anneaux en or. Ils les fixent au bas des bretelles de l’éfod, devant, là où on les a cousues. Ils mettent ces anneaux au-dessus de la ceinture de l’éfod. Ils relient les anneaux de la pochette à ceux de l’éfod avec un cordon violet. Alors la pochette reste sur la ceinture et elle ne bouge pas sur l’éfod, comme le Seigneur l’a commandé à Moïse. Le vêtement qui est sous l’éfod est entièrement tissé avec de la très belle laine violette. Pour passer la tête, il y a une ouverture. Des artisans tissent une bordure autour de cette ouverture et ils la rendent solide pour qu’elle ne se déchire pas. Ils décorent le bas du vêtement tout autour. Ils brodent des fruits appelés grenades avec de la très belle laine violette, rouge clair et rouge foncé et avec des fils de lin solides. Ils fabriquent des petites cloches en or et ils les mettent aussi sur le bas du vêtement, tout autour, entre les grenades. Il y a une petite cloche en or, une grenade, puis une cloche et une grenade, et ainsi de suite, tout autour, comme le Seigneur l’a commandé à Moïse. Des artisans tissent encore des vêtements en lin pour Aaron et ses fils. Ils tissent aussi des turbans en lin, le tissu en lin pour les tiares, les caleçons en lin solide. Ils tissent la ceinture brodée avec des fils de lin solides, mélangés avec de la très belle laine violette, rouge clair et rouge foncé, comme le Seigneur l’a commandé à Moïse. Enfin, ils fabriquent l’insigne sacré, le bijou d’or pur en forme de fleur. Ils gravent sur lui « Consacré au Seigneur », comme on grave un sceau. Ils fixent ce bijou avec un cordon violet sur le devant du turban sacré, comme le Seigneur l’a commandé à Moïse. Voilà comment tous les travaux pour la tente sacrée, la tente de la rencontre, se terminent. Les Israélites ont fait exactement ce que le Seigneur a commandé à Moïse. Ils apportent à Moïse tous les éléments de la tente sacrée: – la tente elle-même et tout ce qu’elle comprend: ses agrafes, ses cadres, ses traverses, ses colonnes et ses supports; – la couverture en peaux de bélier teintes en rouge, la couverture en beau cuir et le rideau de séparation; – le coffre contenant les tablettes de l’alliance, avec ses barres et son couvercle; – la table des pains avec tous ses ustensiles et les pains offerts à Dieu; – le porte-lampes en or pur avec sa rangée de lampes, tous ses ustensiles et l’huile pour les lampes; – l’autel en or, l’huile de consécration et le parfum à brûler; – le rideau pour l’entrée de la tente; – l’autel en bronze avec sa grille en bronze, ses barres et ses ustensiles; – le bassin pour les purifications, avec son support; – les tentures de la cour avec leurs colonnes et leurs supports, le rideau pour l’entrée de la cour, avec ses cordes et ses piquets; – tous les objets qui doivent être utilisés pour le service de la tente de la rencontre, la tente sacrée; – les vêtements de cérémonie pour le service dans le lieu saint; – les vêtements sacrés du grand-prêtre Aaron, et les vêtements que ses fils doivent porter pour accomplir leur service de prêtres. Les Israélites ont réalisé tout ce travail selon les ordres que le Seigneur avait donnés à Moïse. Moïse voit tout le travail qu’ils ont réalisé, exactement comme le Seigneur l’avait commandé. Alors il bénit les Israélites. Le Seigneur dit à Moïse: « Le premier jour du premier mois, tu feras dresser la tente de la rencontre, la tente sacrée. Tu y mettras le coffre contenant les tablettes de l’alliance, tu le cacheras derrière le rideau de séparation. Tu apporteras la table des pains et tu placeras dessus les pains offerts au Seigneur. Tu apporteras le porte-lampes et tu allumeras les lampes. Tu mettras l’autel en or pour le parfum devant le coffre contenant les tablettes de l’alliance. Tu fixeras le rideau d’entrée de la tente sacrée. Tu mettras l’autel des sacrifices devant l’entrée de la tente de la rencontre, la tente sacrée. Tu mettras le bassin pour les purifications entre la tente de la rencontre et l’autel, et tu le rempliras d’eau. Tu mettras les tentures de la cour autour du lieu saint, et tu fixeras le rideau à l’entrée de la cour. « Tu prendras de l’huile de consécration et tu en verseras sur la tente sacrée et sur tout ce qu’elle contient. Tu la consacreras de cette façon avec tous ses ustensiles. Ensuite, elle sera vraiment à moi. Tu verseras aussi de l’huile sur l’autel des sacrifices et sur tous ses ustensiles. Tu le consacreras de cette façon pour qu’il soit uniquement réservé à mon service. Tu verseras aussi de l’huile sur le bassin et sur son support pour les consacrer. « Tu conduiras Aaron et ses fils à l’entrée de la tente de la rencontre et tu leur feras prendre un bain pour se rendre purs. Tu mettras à Aaron les vêtements sacrés. Tu verseras de l’huile sur sa tête, et tu le consacreras ainsi pour qu’il me serve comme prêtre. Tu diras aux fils d’Aaron de s’approcher. Tu leur mettras leurs vêtements. Tu les consacreras comme leur père, en versant de l’huile sur leur tête, pour qu’ils me servent comme prêtres. De cette façon, ils seront consacrés pour toujours comme prêtres, eux et les enfants de leurs enfants. » Moïse fait exactement tout ce que le Seigneur lui a commandé. Le premier jour du premier mois, une année après le départ d’Égypte, on dresse la tente sacrée. Moïse fait dresser la tente: des artisans placent les supports, les cadres et les traverses et ils dressent les colonnes. Ils installent la deuxième tente au-dessus de la tente sacrée et ils la recouvrent d’une couverture, comme le Seigneur l’a commandé à Moïse. Puis Moïse prend les tablettes de l’alliance et il les met dans le coffre sacré. Des artisans placent les barres du coffre et ils le recouvrent de son couvercle. Moïse fait entrer le coffre dans la tente sacrée. Puis des artisans fixent le rideau de séparation pour cacher le coffre contenant les tablettes de l’alliance, comme le Seigneur l’a commandé à Moïse. Ils placent la table des pains dans la tente de la rencontre, du côté nord, devant le rideau de séparation. Ils posent sur elle les pains offerts au Seigneur, comme le Seigneur l’a commandé à Moïse. Ils mettent le porte-lampes dans la tente de la rencontre, du côté sud, en face de cette table. Ils allument les lampes devant le Seigneur, comme le Seigneur l’a commandé à Moïse. Ils placent l’autel en or dans la tente de la rencontre, devant le rideau de séparation. Ils font brûler sur l’autel le parfum, comme le Seigneur l’a commandé à Moïse. Puis ils fixent le rideau à l’entrée de la tente sacrée. Ils placent l’autel des sacrifices près de l’entrée de la tente sacrée, la tente de la rencontre. Moïse offre sur lui un sacrifice complet et une offrande de produits de la terre, comme le Seigneur l’a commandé. Des artisans posent le bassin entre la tente de la rencontre et l’autel, et ils le remplissent d’eau pour les purifications. Moïse, Aaron et ses fils se lavent les mains et les pieds dans le bassin. De cette façon, ils se rendent purs chaque fois qu’ils doivent entrer dans la tente de la rencontre, ou quand ils s’approchent de l’autel, comme le Seigneur l’a commandé à Moïse. Moïse fait dresser les tentures de la cour autour de la tente sacrée et de l’autel. Des artisans fixent le rideau à l’entrée de la cour. Moïse finit les travaux de cette façon. Alors le nuage de fumée vient couvrir la tente de la rencontre, la gloire du Seigneur remplit la tente sacrée. Moïse ne peut pas entrer dans la tente de la rencontre. En effet, le nuage de fumée reste sur elle, et la gloire du Seigneur la remplit. Quand le nuage de fumée monte au-dessus de la tente sacrée, les Israélites se mettent en route pour une nouvelle étape. Mais si le nuage ne monte pas, ils ne partent pas. Ils attendent le jour où il monte de nouveau. Le nuage du Seigneur repose sur la tente sacrée pendant le jour, un feu brille dans le nuage pendant la nuit. Les Israélites voient cela, tout au long de leur route. Le Seigneur appelle Moïse et, depuis la tente de la rencontre, il lui commande de donner aux Israélites les enseignements suivants: « Quand l’un de vous veut offrir un animal en sacrifice au Seigneur, il peut le choisir parmi les bœufs, les moutons ou les chèvres. « S’il offre en sacrifice complet un animal pris parmi les bœufs, il doit choisir un taureau sans défaut. Il le conduit à l’entrée de la tente de la rencontre pour que le Seigneur accepte son offrande. Il pose la main sur la tête de l’animal. Alors le Seigneur accepte son offrande et il lui pardonne ses péchés. Celui qui offre l’animal l’égorge devant la tente. Ensuite, les prêtres, fils d’Aaron, présentent le sang au Seigneur. Puis ils le versent sur tous les côtés de l’autel qui est à l’entrée de la tente de la rencontre. L’homme enlève la peau de l’animal et le coupe en morceaux. Les prêtres allument le feu sur l’autel et ils mettent des morceaux de bois dessus. Ils mettent les morceaux de viande avec la tête et les parties grasses sur le bois. L’homme lave les intestins, l’estomac et les pattes de l’animal. Ensuite un prêtre brûle tout cela sur l’autel. C’est un sacrifice complètement brûlé, et sa fumée de bonne odeur plaît au Seigneur. « Si quelqu’un offre en sacrifice complet un animal pris parmi les moutons et les chèvres, il doit présenter un bélier ou un bouc sans défaut. Il l’égorge devant le Seigneur, au nord de l’autel. Alors les prêtres, fils d’Aaron, versent le sang sur tous les côtés de l’autel. On coupe l’animal en morceaux, avec la tête et les parties grasses. Un prêtre met tous ces morceaux sur le bois qui brûle sur l’autel. L’homme lave les intestins, l’estomac et les pattes de l’animal. Ensuite, le prêtre les présente au Seigneur, puis il brûle tout cela sur l’autel. C’est un sacrifice complètement brûlé, et sa fumée de bonne odeur plaît au Seigneur. « Si quelqu’un offre un oiseau au Seigneur en sacrifice complet, il doit apporter une tourterelle ou un pigeon. Le prêtre présente l’oiseau devant l’autel. Il lui tord le cou et il brûle sa tête sur l’autel. Ensuite, il fait couler le sang sur le côté de l’autel. Il enlève la poche de nourriture de l’oiseau avec ce qu’elle contient, et il la jette à côté de l’autel, à l’est, là où on met les cendres grasses. Il coupe l’oiseau en deux entre les ailes, mais il ne sépare pas les deux moitiés. Puis il le brûle sur le feu de l’autel. C’est un sacrifice complètement brûlé, et sa fumée de bonne odeur plaît au Seigneur. » « Si quelqu’un veut offrir au Seigneur un produit de la terre, il doit prendre de la farine. Il met de l’huile dessus avec de l’encens. Puis il l’apporte aux prêtres, fils d’Aaron. L’un des prêtres prend une poignée de farine mélangée à l’huile, et tout l’encens. Un prêtre fait brûler sur l’autel cette partie de l’offrande qu’on appelle “souvenir”. C’est une offrande brûlée, et sa fumée de bonne odeur plaît au Seigneur. Ce qui en reste est pour Aaron et ses fils. C’est une part uniquement réservée au Seigneur. En effet, elle vient d’une offrande brûlée pour le Seigneur. « Si c’est une offrande cuite au four, la pâte doit être sans levain. Vous apportez alors des gâteaux à l’huile ou des galettes arrosées d’huile. Si c’est une offrande cuite sur une plaque, elle doit être faite de farine mélangée avec de l’huile, mais sans levain. Celui qui apporte l’offrande la partage et verse encore de l’huile sur les morceaux. C’est une offrande tirée de la terre. Si c’est une offrande cuite dans une poêle, la farine doit être préparée dans l’huile. L’homme apporte l’offrande préparée de cette façon pour le Seigneur. Il la présente à un prêtre qui approche de l’autel. Le prêtre prend la part qu’on appelle “souvenir” et il la brûle sur l’autel. C’est une offrande brûlée, et sa fumée de bonne odeur plaît au Seigneur. Ce qui reste de l’offrande est pour Aaron et ses fils. C’est une part uniquement réservée au Seigneur. En effet, elle vient d’une offrande brûlée pour le Seigneur. « Vous n’offrirez jamais au Seigneur une offrande préparée avec du levain. En effet, vous ne ferez jamais brûler pour le Seigneur une offrande préparée avec du levain ou du miel. Vous pourrez en apporter au Seigneur quand vous lui offrirez les premiers produits de la terre. Mais vous ne devez pas les brûler sur l’autel dans un sacrifice à la fumée de bonne odeur. « Vous mettrez du sel sur chaque offrande tirée de la terre. Vous n’oublierez jamais le sel sur votre offrande. En effet, il représente l’alliance que Dieu a établie avec vous. C’est pourquoi vous offrirez toujours du sel avec vos offrandes. « Quand vous apporterez au Seigneur une offrande des premiers produits de la terre, vous commencerez par griller les épis au feu. Puis vous écraserez les grains. Au moment de les apporter, vous verserez de l’huile et vous mettrez de l’encens dessus. C’est une offrande tirée de la terre. Ensuite le prêtre brûlera la part qu’on appelle “souvenir”: une partie des grains et de l’huile avec tout l’encens. Ce qui est brûlé de cette façon appartient au Seigneur. » « Si quelqu’un veut offrir en sacrifice de communion un animal pris dans le troupeau de bœufs, il doit amener un taureau ou une vache sans défaut devant le Seigneur. Il pose la main sur la tête de l’animal et il l’égorge à l’entrée de la tente de la rencontre. Alors les prêtres, fils d’Aaron, versent le sang sur tous les côtés de l’autel. Voici les morceaux qu’un des prêtres présente au Seigneur et qu’il brûle pour lui: la graisse qui entoure les intestins et l’estomac, les deux reins avec la graisse qui les enveloppe et qui tient aux côtés de l’animal, enfin, la meilleure partie du foie. On l’enlève avec les reins. Les prêtres brûlent tout cela sur l’autel en plus du sacrifice complet placé sur le bois qui brûle. C’est un sacrifice brûlé, et sa fumée de bonne odeur plaît au Seigneur. « Si quelqu’un offre au Seigneur un animal pris parmi les moutons et les chèvres, en sacrifice de communion, il doit présenter un animal sans défaut, mâle ou femelle. Si c’est un agneau, il le conduit devant le Seigneur. Il met la main sur la tête de l’animal et il l’égorge devant la tente de la rencontre. Alors les fils d’Aaron versent le sang sur tous les côtés de l’autel. Voici les parties grasses qu’un des prêtres présente au Seigneur et qu’il brûle pour lui: toute la queue coupée près de la colonne vertébrale, toute la graisse qui entoure les intestins et l’estomac, les deux reins avec la graisse qui les enveloppe et qui tient aux côtés de l’animal, enfin, la meilleure partie du foie. On l’enlève avec les reins. Le prêtre brûle tout cela sur l’autel. C’est de la nourriture brûlée pour le Seigneur. « Si quelqu’un offre un bouc ou une chèvre, il présente l’animal devant le Seigneur. Il pose la main sur la tête de l’animal et il l’égorge devant la tente de la rencontre. Alors les fils d’Aaron versent le sang sur tous les côtés de l’autel. Voici les morceaux qu’un des prêtres présente au Seigneur et qu’il brûle pour lui: la graisse qui entoure les intestins et l’estomac, les deux reins avec la graisse qui les enveloppe et qui tient aux côtés de l’animal, enfin, la meilleure partie du foie. On l’enlève avec les reins. Le prêtre brûle tout cela sur l’autel. C’est de la nourriture brûlée, un sacrifice à la fumée de bonne odeur. « Toutes les parties grasses sont pour le Seigneur. C’est pourquoi vous ne mangerez jamais la graisse ni le sang d’un animal. C’est une règle pour toujours. Vous la respecterez de génération en génération, partout où vous habiterez. » Le Seigneur dit à Moïse de donner aux Israélites les enseignements suivants: « Quand quelqu’un a péché sans le vouloir, quand il a commis un acte interdit par un commandement du Seigneur, voici ce qu’il faut faire. Supposons ceci: C’est le grand-prêtre qui a commis un péché, et par là, il a rendu le peuple coupable. Il doit alors offrir en sacrifice au Seigneur un taureau sans défaut, pour recevoir le pardon des péchés. Il conduit l’animal devant le Seigneur, à l’entrée de la tente de la rencontre. Il pose la main sur la tête du taureau et il l’égorge à cet endroit. Le grand-prêtre prend du sang du taureau et il l’emporte dans la tente de la rencontre. Il trempe un doigt dans le sang et, devant le Seigneur, il lance sept fois un peu de sang sur le rideau du lieu très saint, sur sa partie visible. Ensuite, le grand-prêtre met du sang sur les coins relevés de l’autel du parfum qui se trouve devant le Seigneur, dans la tente de la rencontre. Puis il verse tout le sang qui reste au pied de l’autel des sacrifices qui se trouve à l’entrée de la tente. Il prend toutes les parties grasses du taureau: la graisse qui entoure les intestins et l’estomac, les deux reins avec la graisse qui les enveloppe et qui tient aux côtés de l’animal, enfin, la meilleure partie du foie. On l’enlève avec les reins. Ce sont les mêmes parties qu’on prend quand on offre un taureau en sacrifice de communion. Le grand-prêtre les brûle sur l’autel des sacrifices. Ensuite, la peau du taureau, la viande, la tête, les pattes, les intestins et l’estomac avec ce qu’ils contiennent, tout ce qui reste de l’animal, il le fait porter en dehors du camp. On porte ces restes dans un endroit pur, là où on met les cendres grasses, et on les brûle sur un feu de bois. C’est à cet endroit qu’il faut tout brûler, sur le tas des cendres grasses. » « Supposons ceci: C’est toute la communauté d’Israël qui a péché sans le vouloir et sans le savoir. Elle a fait un acte interdit par un commandement du Seigneur. Dans ce cas, les Israélites sont devenus coupables. Quand ils se rendent compte de ce péché, ils doivent offrir un taureau pour recevoir le pardon de Dieu. Ils conduisent l’animal devant la tente de la rencontre. Les anciens de la communauté posent la main sur la tête du taureau, et l’un d’eux l’égorge à cet endroit, devant le Seigneur. Le grand-prêtre emporte un peu de son sang dans la tente de la rencontre. Il trempe un doigt dans le sang et, devant le Seigneur, il lance du sang sept fois sur le rideau du lieu très saint, sur sa partie visible. Ensuite, le grand-prêtre met du sang sur les coins relevés de l’autel qui se trouve devant le Seigneur, dans la tente de la rencontre. Puis il verse tout le sang qui reste au pied de l’autel des sacrifices qui se trouve à l’entrée de la tente. Il prend toutes les parties grasses du taureau et il les brûle sur l’autel. Avec ce taureau, il fait exactement la même chose qu’avec le taureau offert pour son péché à lui. Quand le grand-prêtre fait sur la communauté d’Israël le geste du pardon des péchés, Dieu pardonne à cette communauté. Ensuite, le grand-prêtre fait porter en dehors du camp tout ce qui reste de l’animal. On le brûle comme on a brûlé le premier taureau offert pour le péché du grand-prêtre. Voilà le sacrifice pour recevoir le pardon, quand la communauté d’Israël a commis un péché. » « Supposons ceci: C’est un chef du peuple qui a péché sans le vouloir. Il a fait un acte interdit par un commandement du Seigneur son Dieu, et ainsi il est devenu coupable. Quand il se rend compte de ce péché, il doit offrir un bouc sans défaut. Il pose la main sur la tête de l’animal et il l’égorge devant le Seigneur, là où on tue les animaux offerts en sacrifices complets. C’est un sacrifice pour recevoir le pardon des péchés. Le prêtre trempe un doigt dans le sang du bouc et il en met sur les coins relevés de l’autel des sacrifices. Puis il verse tout le sang qui reste au pied de cet autel. Il brûle sur l’autel toutes les parties grasses, comme on le fait pour le sacrifice de communion. Quand le prêtre fait sur le chef le geste de pardon pour son péché, Dieu pardonne à ce chef. » « Supposons ceci: C’est n’importe quel Israélite qui a péché sans le vouloir. Il a fait un acte interdit par un commandement du Seigneur, et ainsi il est devenu coupable. Quand il se rend compte de ce péché, il doit offrir une chèvre sans défaut pour recevoir le pardon de Dieu. Il pose la main sur la tête de l’animal et il l’égorge là où on égorge les animaux offerts en sacrifices complets. Le prêtre trempe un doigt dans le sang de la chèvre et il en met sur les coins relevés de l’autel des sacrifices. Puis il verse tout le sang qui reste au pied de cet autel. Il enlève toutes les parties grasses de la chèvre, comme on le fait pour le sacrifice de communion. Le prêtre les brûle sur l’autel pour que la fumée de bonne odeur de ce sacrifice plaise au Seigneur. Il fait sur le coupable le geste de pardon pour son péché. Alors Dieu pardonne à cet homme. « Si le coupable offre un mouton en sacrifice pour recevoir le pardon, il doit amener une femelle sans défaut. Il pose la main sur la tête de l’animal et il l’égorge là où on égorge les animaux offerts en sacrifices complets. Le prêtre trempe un doigt dans le sang de l’animal et il en met sur les coins relevés de l’autel des sacrifices. Il enlève toutes les parties grasses du mouton, comme pour le sacrifice de communion. Le prêtre les brûle sur l’autel avec les autres sacrifices brûlés pour le Seigneur. Il fait sur le coupable le geste de pardon pour son péché. Alors Dieu pardonne à cet homme. » « Supposons ceci: Quelqu’un a vu quelque chose de grave ou il en a entendu parler. Il entend l’appel insistant adressé à ceux qui peuvent en témoigner. Pourtant, il ne dit pas ce qu’il sait. C’est un péché, et il est coupable. « Voici un autre exemple: Quelqu’un touche, sans le savoir, quelque chose d’impur: un animal impur, sauvage ou domestique, qui est mort, ou bien une petite bête impure qui est morte. Cette personne est devenue impure et elle est coupable. « Voici encore deux exemples: Quelqu’un touche un être humain rendu impur par quelque chose qui rend aussi les autres impurs. Il ne le savait peut-être pas, mais quand il s’en rend compte, il devient coupable. « Un homme, sans réfléchir, fait un serment dans n’importe quel domaine. Ce serment peut faire du mal ou du bien à quelqu’un d’autre. Mais quand cet homme s’en rend compte, il devient coupable. « Si quelqu’un se rend coupable d’une manière ou d’une autre, comme on vient de le dire, il doit avouer son péché. Ensuite, pour que la faute commise soit pardonnée, il amènera une brebis ou une chèvre. Il l’offrira au Seigneur en sacrifice pour recevoir le pardon. Alors le prêtre fait sur le coupable le geste de pardon pour son péché. » « Supposons ceci: Quelqu’un n’a pas les moyens d’amener une brebis ou une chèvre pour la faute qu’il a commise. Alors il peut apporter au Seigneur deux tourterelles ou deux pigeons. L’un des oiseaux sera offert en sacrifice pour recevoir le pardon, l’autre en sacrifice complet. Cette personne les apportera donc au prêtre. Tout d’abord, le prêtre présente au Seigneur l’oiseau offert pour recevoir le pardon. Il lui tord le cou, mais il ne détache pas la tête. Il verse une partie du sang sur le côté de l’autel. Puis il répand le reste du sang au pied de l’autel. C’est un sacrifice pour recevoir le pardon d’un péché. Ensuite, le prêtre offre le deuxième oiseau en sacrifice complet, selon la règle. Il fait sur le coupable le geste de pardon pour son péché. Alors Dieu pardonne à cet homme. « Quelqu’un n’a peut-être pas deux tourterelles ou deux pigeons sous la main. Il peut alors apporter trois kilos de farine comme offrande pour recevoir le pardon de son péché. Mais il ne doit pas verser d’huile dessus ni mettre de l’encens. En effet, c’est une offrande pour recevoir le pardon des péchés. Cet homme apporte la farine au prêtre: celui-ci en prend une poignée, qu’on appelle “souvenir”. Le prêtre brûle cette farine sur l’autel, avec les autres sacrifices brûlés pour le Seigneur. C’est une offrande pour recevoir le pardon. Le prêtre fait sur le coupable le geste de pardon pour son péché. Alors Dieu pardonne à cet homme. « Le prêtre fait cette cérémonie comme pour l’offrande d’un produit de la terre. » Le Seigneur dit à Moïse: « Supposons ceci: Quelqu’un commet une faute grave, sans le vouloir, en n’offrant pas ce qu’il doit offrir au Seigneur. Voici ce qu’il fera pour cette faute envers le Seigneur: il amènera un bélier sans défaut, pris dans son troupeau. Il faudra qu’il ait une certaine valeur. On la calculera en pièces d’argent, selon l’unité de poids utilisée dans le lieu saint. Il offrira cet animal en sacrifice de réparation. De plus, le coupable doit réparer le tort qu’il a causé au lieu saint. Non seulement il rembourse tout, mais il paie en plus un cinquième de cette somme, et il donne tout au prêtre. Le prêtre offre l’animal en sacrifice et il fait sur le coupable le geste de pardon pour son péché. Alors Dieu pardonne à cet homme. « Voici un autre exemple: Quelqu’un a péché. Sans le vouloir, il a fait un acte interdit par un commandement du Seigneur. Il est coupable et il est responsable de sa faute. Il doit alors amener au prêtre un bélier sans défaut, pris dans son troupeau. Cet animal aura la valeur d’un animal offert en sacrifice de réparation. Le prêtre fait sur le coupable le geste de pardon pour le péché qu’il a commis sans le vouloir. Alors Dieu pardonne à cet homme. C’est un sacrifice de réparation. En effet, cet homme était vraiment coupable envers le Seigneur. » Le Seigneur dit à Moïse: « Supposons ceci: Quelqu’un commet une faute grave envers le Seigneur en mentant à son prochain au sujet d’un objet. Il s’agit, par exemple, d’un objet qu’on lui a confié, ou qu’il a emprunté, ou qu’il a volé, ou qu’il a pris de force. Ou encore il a trouvé un objet perdu et il dit qu’il ne l’a pas trouvé. Il peut aussi faire un faux serment pour cacher n’importe quelle faute du même genre. Cet homme a donc commis un péché et il est devenu coupable. Il doit rendre cet objet qu’il a volé, ou qu’il a pris de force à son prochain. Il doit rendre ce qu’il devait garder, ou l’objet perdu qu’il a trouvé quelque part. Il doit rendre n’importe quel objet au sujet duquel il a fait un faux serment. Le coupable non seulement rembourse tout, mais il paie en plus un cinquième de cette somme. Il remet cela au propriétaire de l’objet dès qu’il se reconnaît coupable. Ensuite, pour la faute qu’il a commise envers le Seigneur, il amène au prêtre un bélier sans défaut, pris dans son troupeau. Cet animal doit avoir la valeur d’un animal offert en sacrifice de réparation. Devant le Seigneur, le prêtre fait sur le coupable le geste de pardon pour son péché. Alors Dieu pardonne à cet homme. » Le Seigneur dit à Moïse de donner les commandements suivants à Aaron et à ses fils: « Voici les règles pour le sacrifice complet: Le sacrifice doit rester sur le feu de l’autel toute la nuit jusqu’au matin, et le feu doit rester allumé. Ensuite, le prêtre met un vêtement de lin et un caleçon de lin. Il enlève de l’autel les cendres grasses du sacrifice brûlé et il les met à côté de l’autel. Puis il change de vêtements. Il emporte les cendres en dehors du camp, dans un endroit pur. Le feu qui brûle sur l’autel ne doit jamais s’éteindre. Là, chaque matin, le prêtre remet des morceaux de bois. Il met dessus l’animal pour le sacrifice complet. Ensuite, il fait brûler les morceaux gras des animaux pour les sacrifices de communion. Il doit toujours y avoir du feu sur l’autel, et il ne doit jamais s’éteindre. » « Voici les règles pour l’offrande des produits de la terre: Ce sont les fils d’Aaron qui doivent la présenter au Seigneur, devant l’autel. Un prêtre prend une poignée de farine mélangée avec de l’huile et tout l’encens qui est sur l’offrande. Il fait brûler sur l’autel cette partie de l’offrande qu’on appelle “souvenir”. Sa fumée de bonne odeur plaît au Seigneur. Aaron et ses fils mangent ce qui reste. Ils le mangent sans levain, dans la cour de la tente de la rencontre, qui est un endroit réservé. On ne cuit donc pas ce reste de l’offrande avec du levain. En effet, c’est la part que le Seigneur donne aux prêtres. Elle vient des sacrifices qu’on brûle pour lui. Cette part est uniquement réservée au Seigneur, comme la part qui reste du sacrifice pour le pardon des péchés, ou du sacrifice de réparation. Seuls les hommes de la famille d’Aaron peuvent en manger. En effet, cette partie des offrandes apportées au Seigneur leur est réservée pour toujours. Toutes les autres personnes qui toucheront à cette part supporteront des conséquences graves. » Le Seigneur dit à Moïse: « Après leur consécration, Aaron et ses fils devront offrir au Seigneur trois kilos de farine par jour, la moitié le matin, l’autre moitié le soir. Il faut bien mélanger la farine avec de l’huile et faire cuire cette pâte sur une plaque. Puis on partage cette galette et on offre les morceaux au Seigneur. Sa fumée de bonne odeur plaît au Seigneur. « Quand un des fils d’Aaron sera consacré comme grand-prêtre, il fera la même chose: c’est une offrande qu’on fera toujours. On la brûlera complètement pour le Seigneur. En effet, quand un prêtre offre un produit de la terre, il l’offre tout entier: on ne doit rien en manger. » Le Seigneur dit à Moïse de donner les règles suivantes à Aaron et à ses fils: « Voici les règles au sujet du sacrifice pour recevoir le pardon: On doit tuer l’animal devant le Seigneur, là où on tue les animaux offerts en sacrifices complets. C’est une offrande uniquement réservée au Seigneur. Le prêtre qui offre ce sacrifice peut manger cette offrande seulement dans un endroit réservé à cela, c’est-à-dire dans la cour de la tente de la rencontre. La viande de ce sacrifice est sacrée. Donc, tout ce qui la touche devient sacré. Si du sang de l’animal tombe sur un vêtement, il faut laver la partie tachée dans un endroit réservé à cela. Si on cuit la viande dans un récipient en terre, il faut ensuite détruire le récipient. Si on la cuit dans un récipient en bronze, on le nettoiera et on le rincera avec de l’eau. Cette viande est uniquement réservée au Seigneur. C’est pourquoi seuls les hommes des familles de prêtres peuvent en manger. Mais on a peut-être porté le sang de certains animaux à l’intérieur de la tente de la rencontre. On l’a peut-être utilisé dans le lieu saint pour une cérémonie de pardon. Dans ce cas, il ne faut pas manger la viande de ces animaux, il faut la jeter au feu. » « Voici les règles pour le sacrifice de réparation: C’est une offrande uniquement réservée au Seigneur. On doit égorger l’animal là où on égorge les animaux offerts en sacrifices complets. Puis le prêtre verse le sang sur tous les côtés de l’autel. Il présente au Seigneur toutes les parties grasses: la queue, la graisse qui entoure les intestins et l’estomac, les deux reins avec la graisse qui les enveloppe et qui tient aux côtés de l’animal, enfin, la meilleure partie du foie. On l’enlève avec les reins. Ensuite, le prêtre brûle tout cela sur l’autel. C’est de la nourriture brûlée pour le Seigneur. Voilà le sacrifice de réparation. Seuls les hommes appartenant aux familles de prêtres peuvent manger cette viande. Ils doivent la manger dans un endroit réservé à cela, parce qu’elle est uniquement réservée au Seigneur. Les règles du sacrifice de réparation sont les mêmes que celles du sacrifice pour recevoir le pardon des péchés. La viande de l’animal offert est pour le prêtre qui a fait la cérémonie du pardon. » « Quand quelqu’un offre un sacrifice complet, la peau de l’animal est pour le prêtre qui a fait la cérémonie. Les offrandes des produits de la terre cuites au four, dans une poêle ou sur une plaque sont aussi pour le prêtre qui a fait la cérémonie. Mais les offrandes qui ne sont pas cuites, préparées avec de l’huile ou sans huile, sont pour tous les fils d’Aaron. Chacun reçoit la même part. » « Voici les règles pour le sacrifice de communion offert au Seigneur: Si quelqu’un offre un sacrifice de communion pour accompagner un chant de louange, il apporte, en plus de l’animal, des gâteaux à l’huile cuits sans levain, des galettes sans levain arrosées d’huile, et des gâteaux faits de farine mélangée avec de l’huile. Il apporte aussi une offrande de pain préparé avec du levain, pour accompagner un sacrifice de louange. Il prend une part de chaque offrande et la présente au Seigneur. Ces parts sont pour le prêtre qui a versé le sang de l’animal sur les côtés de l’autel. Mais la viande de l’animal offert en sacrifice de louange, on doit la manger le jour même. On ne doit rien garder pour le jour suivant. « Quelqu’un peut offrir un sacrifice de communion, de façon spontanée ou pour réaliser un vœu. Dans ce cas, on mange une partie de la viande le jour même du sacrifice, et la partie qui reste, on la mange le jour suivant. S’il reste encore de la viande le troisième jour, on doit la jeter au feu. Si quelqu’un mange quand même de la viande venant de son sacrifice le troisième jour, Dieu n’accepte pas son offrande. Son sacrifice ne compte pas. En effet, c’est de la viande qui ne convient plus. Et celui qui en mange devient coupable d’une faute. De plus, si la viande a touché quelque chose d’impur, on ne doit pas la manger, mais la jeter au feu. « Il faut être pur pour manger la viande du sacrifice. Supposons ceci: Quelqu’un n’est pas pur, et il mange de la viande d’un sacrifice de communion offert au Seigneur. On chassera cette personne-là de la communauté d’Israël. Ou encore: Quelqu’un touche une personne impure, un animal impur ou n’importe quoi d’impur, et il mange de la viande d’un sacrifice de communion offert au Seigneur. On chassera cette personne-là de la communauté d’Israël. » Le Seigneur dit à Moïse de donner aux Israélites les règles suivantes: « Vous ne devez jamais manger aucun morceau gras d’un animal, bœuf, mouton ou chèvre. La graisse d’une bête morte naturellement, ou tuée par des animaux sauvages, vous ne devez pas en manger, mais vous pouvez l’utiliser pour autre chose. Supposons ceci: Quelqu’un mange un morceau gras d’un animal qui doit être brûlé en sacrifice pour le Seigneur. On chassera cette personne-là de la communauté d’Israël. Vous ne devez jamais manger le sang d’un oiseau ou d’un autre animal, partout où vous habiterez. Si une personne mange du sang, on la chassera de la communauté d’Israël. » Le Seigneur dit à Moïse de donner encore aux Israélites les règles suivantes: « Quand quelqu’un offre un sacrifice de communion, il apporte au Seigneur la part qui est pour lui. Il apporte lui-même ce qui est réservé pour le Seigneur, c’est-à-dire les morceaux gras et la poitrine de l’animal. Il doit offrir la poitrine au Seigneur, avec le geste de présentation. Alors le prêtre brûle les morceaux gras sur l’autel. Mais la poitrine est pour Aaron et ses fils. Vous devez aussi prendre la cuisse droite de l’animal offert, et vous la donnerez au prêtre. La cuisse droite est la part du fils d’Aaron qui présente à l’autel le sang et les morceaux gras de l’animal. Voici en effet ce que le Seigneur lui-même vous commande, à vous les Israélites: Vous devez mettre de côté la poitrine et la cuisse des animaux offerts en sacrifice de communion. Vous devez les donner au prêtre Aaron et aux fils de ses fils: ces morceaux-là leur sont réservés pour toujours. » Voilà les parts d’Aaron et de ses fils prises sur les sacrifices brûlés pour le Seigneur. Elles sont pour eux à partir du jour où ils deviennent prêtres au service du Seigneur. Le Seigneur a commandé aux Israélites de leur donner ces parts le jour où il les a consacrés en versant de l’huile sur eux. C’est une règle pour toujours. Vous la respecterez de génération en génération. Voilà les règles pour les sacrifices complets, les offrandes des produits de la terre, les sacrifices pour recevoir le pardon, les sacrifices de réparation, les sacrifices offerts le jour où les prêtres commencent leur service et les sacrifices de communion. Le Seigneur a donné ces règles à Moïse dans le désert, sur le mont Sinaï, le jour où il a commandé aux Israélites d’apporter leurs offrandes. Le Seigneur dit à Moïse: « Réunis Aaron et ses fils à l’entrée de la tente de la rencontre. Fais apporter les vêtements sacrés et l’huile de consécration. Fais amener le taureau du sacrifice pour recevoir le pardon des péchés, les deux béliers et le panier des pains sans levain. Ensuite, rassemble tout le peuple d’Israël à cet endroit. » Moïse obéit au Seigneur: il réunit les Israélites à l’entrée de la tente de la rencontre. Alors Moïse dit à la communauté: « Maintenant, je vais faire ce que le Seigneur a commandé. » Puis il demande à Aaron et à ses fils d’avancer. Il leur fait prendre un bain pour se rendre purs. Il met un premier vêtement à Aaron, il lui attache la ceinture. Il lui met le vêtement de dessus avec l’éfod qu’il attache dans son dos. Il place sur sa poitrine la pochette où il met les objets sacrés appelés Ourim et Toummim. Moïse pose le turban sur la tête d’Aaron et il fixe l’insigne de sa consécration. C’est un bijou en or en forme de fleur placé sur le devant du turban, comme le Seigneur l’a commandé à Moïse. Moïse prend l’huile de consécration et il s’en sert pour consacrer la tente de la rencontre et tout ce qu’elle contient. Il lance sept fois un peu d’huile pour consacrer l’autel, tous ses ustensiles, le bassin des purifications et son support. Il consacre aussi Aaron en versant de l’huile sur sa tête. Ensuite, Moïse fait avancer les fils d’Aaron. Il leur met leurs vêtements et leurs ceintures, puis il leur pose une tiare sur la tête, comme le Seigneur l’a commandé à Moïse. Il fait amener le taureau qui sera offert en sacrifice pour recevoir le pardon des péchés. Aaron et ses fils posent la main sur sa tête. Moïse égorge l’animal. Il prend du sang et il en met sur les coins relevés de l’autel pour le rendre pur. Puis il verse le reste du sang au pied de l’autel. Voilà comment Moïse consacre l’autel. Ensuite, celui-ci pourra servir aux sacrifices pour recevoir le pardon des péchés. Puis Moïse prend certains morceaux: toute la graisse qui enveloppe les intestins et l’estomac du taureau, la meilleure partie du foie, les deux reins avec la graisse qui les entoure et qui tient aux côtés de l’animal. Il brûle tout cela sur l’autel. Les restes du taureau, la peau, la viande et les intestins, on les jette au feu en dehors du camp, comme le Seigneur l’a commandé à Moïse. Ensuite, Moïse fait amener le bélier qui sera offert en sacrifice complet. Aaron et ses fils posent la main sur la tête de l’animal. Moïse égorge le bélier et il verse son sang sur tous les côtés de l’autel. Puis il découpe l’animal en morceaux et il les brûle avec la tête et les parties grasses. Il lave les intestins, l’estomac et les pattes et il les brûle sur l’autel avec le reste du bélier. C’est un sacrifice complet, et sa fumée de bonne odeur plaît au Seigneur. C’est un sacrifice brûlé, comme le Seigneur l’a commandé à Moïse. Enfin, Moïse fait amener le deuxième bélier. Son sacrifice va marquer le moment où les prêtres commenceront leur service. Aaron et ses fils posent la main sur la tête du bélier. Moïse l’égorge. Il prend du sang et il en met au bas de l’oreille droite d’Aaron, sur le pouce de sa main droite et sur le pouce de son pied droit. Moïse fait avancer les fils d’Aaron. Il met du sang au bas de leur oreille droite, sur le pouce de leur main droite et sur le pouce de leur pied droit. Puis il verse le sang qui reste sur tous les côtés de l’autel. Ensuite, Moïse prend les parties grasses du bélier: la queue, la graisse qui enveloppe les intestins et l’estomac, la meilleure partie du foie, les deux reins avec la graisse qui les entoure, enfin, la cuisse droite. Dans le panier des pains sans levain placé devant le Seigneur, Moïse prend un gâteau sans levain, un gâteau à l’huile et une galette. Il les met sur les morceaux gras et sur la cuisse droite. Il place tous ces dons dans les mains d’Aaron et dans les mains de ses fils. Il leur dit de les offrir au Seigneur avec le geste de présentation. Ensuite, Moïse reprend ces offrandes de leurs mains et il les brûle sur l’autel, au-dessus du sacrifice complet. Voilà le sacrifice offert le jour où les prêtres commencent leur service. Sa fumée de bonne odeur plaît au Seigneur. Alors Moïse prend la poitrine du bélier et il l’offre au Seigneur avec le geste de présentation. Cette part du bélier offert le jour où les prêtres commencent leur service est pour Moïse. Le Seigneur lui a donné cet ordre. Ensuite, Moïse prend l’huile de consécration et du sang qui est sur l’autel. Il en lance sur Aaron et sur ses vêtements, puis sur ses fils et sur leurs vêtements. Voilà comment Aaron, ses fils et leurs vêtements sont consacrés. Moïse dit à Aaron et à ses fils: « Faites cuire la viande du deuxième bélier à l’entrée de la tente de la rencontre. Vous la mangerez vous-mêmes à cet endroit, avec le pain préparé pour cette cérémonie, selon l’ordre que je vous ai donné. S’il reste de la viande ou du pain, vous les jetterez au feu. Vous resterez à l’entrée de la tente de la rencontre pendant sept jours. Vous ne partirez pas avant la fin du septième jour. En effet, la cérémonie qui marque le moment où vous allez commencer à servir le Seigneur dure sept jours. Ce qu’on a fait aujourd’hui, le Seigneur a commandé de le faire pour que vous receviez le pardon de vos péchés. Vous resterez donc à l’entrée de la tente de la rencontre, jour et nuit pendant ces sept jours. Vous obéirez à ce commandement du Seigneur, sinon vous mourrez. Voilà ce que Dieu m’a commandé. » Aaron et ses fils font tout ce que le Seigneur leur a commandé par l’intermédiaire de Moïse. Le huitième jour de la cérémonie, Moïse appelle Aaron, ses fils et les anciens d’Israël. Il dit à Aaron: « Prends un veau, et tu l’offriras en sacrifice pour recevoir le pardon des péchés. Prends un bélier pour un sacrifice complet. Ces deux animaux doivent être sans défaut. Tu les présenteras devant le Seigneur. Puis tu donneras cet ordre aux Israélites: “Prenez un bouc, et vous l’offrirez en sacrifice pour recevoir le pardon de vos péchés. Prenez un veau et un agneau d’un an sans défaut pour un sacrifice complet. Enfin, prenez un taureau et un bélier. Vous les offrirez au Seigneur en sacrifice de communion, avec une offrande de farine mélangée avec de l’huile. En effet, aujourd’hui, le Seigneur va se montrer à vous.” » On amène devant la tente de la rencontre ce que Moïse a commandé. Toute la communauté s’approche et se tient debout devant le Seigneur. Moïse dit: « Voici ce que le Seigneur vous ordonne de faire pour qu’il se montre à vous dans sa gloire. » Puis Moïse dit à Aaron: « Approche-toi de l’autel. Offre ton sacrifice pour recevoir le pardon de tes péchés et ton sacrifice complet. Ensuite, fais le geste de pardon pour tes péchés et pour les péchés du peuple. Puis offre le sacrifice du peuple. Fais encore le geste de pardon pour ses péchés, comme le Seigneur l’a commandé. » Aaron s’approche de l’autel et il égorge le veau qu’il offre pour recevoir le pardon de ses péchés. Ses fils lui présentent le sang de l’animal. Aaron trempe son doigt dedans et il en met sur les coins relevés de l’autel. Puis il verse le reste du sang au pied de l’autel. Il brûle sur l’autel les morceaux gras, les reins et la meilleure partie du foie, comme le Seigneur l’a commandé à Moïse. On jette au feu la viande et la peau, en dehors du camp. Ensuite, Aaron égorge le bélier du sacrifice complet. Ses fils lui donnent le sang de l’animal, et il en verse sur tous les côtés de l’autel. Ils lui donnent aussi la tête et le corps coupé en morceaux. Aaron les brûle sur l’autel. Il lave les intestins, l’estomac et les pattes, et il les brûle sur l’autel au-dessus des autres morceaux. Puis Aaron présente au Seigneur les sacrifices du peuple. Il prend le bouc offert par le peuple pour recevoir le pardon de ses péchés. Aaron le tue et il l’offre en sacrifice, comme il a offert le veau. Il présente le veau et l’agneau du sacrifice complet et il les offre selon la règle. Il présente l’offrande de farine. Il en prend une poignée et il la brûle sur l’autel, en plus du sacrifice complet de chaque matin. Aaron égorge le taureau et le bélier que le peuple a offerts en sacrifice de communion. Ses fils lui donnent le sang des animaux, et il en verse sur tous les côtés de l’autel. Ils lui donnent aussi les morceaux gras du taureau et du bélier, c’est-à-dire la queue, la graisse qui enveloppe les intestins et l’estomac, les reins et la meilleure partie du foie. Les fils d’Aaron placent ces morceaux sur les poitrines des deux animaux. Puis Aaron brûle les morceaux gras sur l’autel. Aaron offre au Seigneur les poitrines et la cuisse droite avec le geste de présentation, comme Moïse l’a commandé. Quand Aaron a fini d’offrir les sacrifices pour le pardon des péchés, les sacrifices complets et les sacrifices de communion, il lève les mains au-dessus du peuple et il le bénit. Puis, il redescend de l’autel. Moïse et Aaron entrent dans la tente de la rencontre. Quand ils en sortent, ils bénissent le peuple. Alors le Seigneur se montre à tout le peuple dans sa gloire. Un feu jaillit devant le Seigneur, et il brûle sur l’autel les sacrifices complets et les morceaux gras des autres sacrifices. Tous les Israélites voient cela. Ils poussent des cris de joie et ils se mettent à genoux, le front contre le sol. Nadab et Abihou, deux fils d’Aaron, prennent chacun leur brûle-parfum. Ils le remplissent de charbons brûlants et ils versent du parfum dessus. Ils présentent donc au Seigneur une offrande qu’ils brûlent sur un feu ordinaire. Alors un feu jaillit devant le Seigneur et il les brûle tout vivants sur place. Moïse dit à Aaron: « Le Seigneur vous a prévenus quand il a dit: “Ceux qui s’approchent de moi, je veux qu’ils reconnaissent en moi le vrai Dieu. Je veux qu’ils me rendent gloire devant tout le peuple.” » Aaron se tait. Mais Moïse appelle Michaël et Élissafan, fils d’Ouziel, l’oncle d’Aaron. Il leur dit: « Allez prendre les corps de vos frères devant le lieu saint. Puis emportez-les en dehors du camp. » Ils obéissent à Moïse et ils les transportent, dans leurs vêtements de prêtres, en dehors du camp. Alors Moïse dit à Aaron et à ses deux autres fils, Élazar et Itamar: « Ne laissez pas vos cheveux en désordre, ne déchirez pas vos vêtements en signe de deuil. Sinon, vous allez mourir et faire venir la colère du Seigneur sur tout le peuple. Laissez plutôt tous vos frères israélites pleurer sur ceux que le Seigneur a fait mourir par le feu. Vous, vous ne devez pas quitter l’entrée de la tente de la rencontre, sinon vous allez mourir. En effet, l’huile de consécration qu’on a versée sur votre tête vous a consacrés au service du Seigneur. » Aaron et ses fils obéissent à l’ordre de Moïse. Le Seigneur dit à Aaron: « Toi et tes fils, ne buvez ni vin ni autre alcool quand vous devez aller à la tente de la rencontre. Ainsi vous ne mourrez pas. C’est une règle pour toujours. Vous la respecterez de génération en génération. Ne buvez pas d’alcool. Alors vous pourrez décider si une chose est sacrée ou non, si elle est pure ou impure. Vous pourrez aussi enseigner aux Israélites les lois que je leur ai données par l’intermédiaire de Moïse. » Moïse dit à Aaron et aux deux fils qui lui restent, Élazar et Itamar: « Prenez l’offrande de farine. Enlevez ce qui est réservé au Seigneur. Ensuite, avec ce qui reste, faites des pains sans levain et mangez-les près de l’autel. En effet, c’est une part uniquement réservée au Seigneur. Vous pouvez donc la manger seulement dans un endroit réservé à cela. Cette part des offrandes apportées au Seigneur est pour toi, Aaron, et pour tes fils. C’est l’ordre que j’ai reçu du Seigneur. Voici ce que vous mangerez dans un endroit pur: la poitrine et la cuisse des animaux offerts en sacrifices de communion et qui ont été présentés au Seigneur avec le geste qui les accompagne. Vous mangerez ces morceaux, toi, tes fils et tes filles parce qu’ils sont pour vous. Les Israélites doivent apporter la cuisse et la poitrine en plus des parties grasses qu’on brûle sur l’autel. Après le geste de présentation devant le Seigneur, ces morceaux sont pour vous. C’est la part qui vous est réservée à toi, Aaron, et à tes fils pour toujours, comme le Seigneur l’a commandé. » Moïse demande ce qu’on a fait du bouc offert pour le pardon des péchés du peuple. Il apprend qu’on l’a brûlé. Alors il se met en colère contre Élazar et Itamar, les deux fils encore vivants d’Aaron, et il leur demande: « Vous n’avez pas mangé la viande de ce sacrifice dans un endroit réservé à cela. Pourquoi donc? C’est une part uniquement réservée au Seigneur. Le Seigneur vous a donné cet animal afin d’enlever les fautes de la communauté d’Israël, et de faire sur elle devant lui le geste de pardon pour ses péchés. Le sang de l’animal n’a pas été apporté à l’intérieur du lieu saint. Vous deviez donc manger ce bouc dans un endroit réservé à cela, comme je vous l’avais commandé. » Aaron répond à Moïse: « Écoute, le jour où les Israélites ont offert au Seigneur le sacrifice pour recevoir le pardon de leurs péchés et leur sacrifice complet, tu sais bien ce qui m’est arrivé. Est-ce que ce jour-là, je pouvais manger la viande d’un animal offert en sacrifice pour le pardon? Est-ce que le Seigneur aurait été d’accord? » Moïse est satisfait de cette réponse. Le Seigneur dit à Moïse et à Aaron de donner aux Israélites les enseignements suivants: « Parmi tous les animaux qui vivent sur la terre, vous pouvez manger ceux qui ont des sabots fendus et qui ruminent. Mais ne mangez pas ceux qui ont seulement des sabots fendus ou ceux qui ruminent seulement. Vous ne mangerez donc pas: – Le chameau, qui rumine, mais qui n’a pas de sabots. Pour vous, il est impur. – Le daman, qui rumine, mais qui n’a pas de sabots. Pour vous, il est impur. – Le lièvre, qui rumine, mais qui n’a pas de sabots. Pour vous, il est impur. – Le cochon, qui a des sabots fendus, mais qui ne rumine pas. Pour vous, il est impur. Ne mangez pas la viande de ces animaux. Ne les touchez pas quand ils sont morts. Pour vous, ils sont impurs. « Parmi les animaux qui vivent dans l’eau, dans les lacs, les mers ou les rivières, voici ceux que vous pouvez manger: ceux qui ont à la fois des nageoires et des écailles, vous pouvez les manger. Mais parmi les petites bêtes ou les autres animaux qui vivent dans l’eau, tous ceux qui n’ont pas de nageoires ou pas d’écailles, vous ne devez pas les manger. Vous devez les détester. Vous ne mangerez pas leur chair et vous éviterez de les toucher quand ils sont morts. Donc, les animaux qui vivent dans l’eau et qui n’ont ni nageoires ni écailles, vous ne devez pas les manger. « Parmi les oiseaux, voici ceux que vous devez détester et que vous ne devez pas manger: les aigles, les gypaètes, les aigles de la mer, les milans, les vautours de différentes espèces, toutes les espèces de corbeaux, les autruches, les chouettes, les mouettes, les oiseaux chasseurs de différentes espèces, les hiboux, les cormorans, les hulottes, les chouettes claires, les chouettes chevêches, les charognards, les cigognes, les hérons de différentes espèces, les coqs des champs et les chauves-souris. « Détestez les insectes qui ont des ailes et des pattes. Mais vous pouvez manger ceux qui ont des pattes pour sauter sur le sol, c’est-à-dire les sauterelles de différentes espèces et les criquets. Détestez tous les autres insectes qui ont des ailes et des pattes. » « De plus, certains animaux vous rendent impurs. Celui qui les touche quand ils sont morts est impur jusqu’au soir. Celui qui transporte leur corps doit laver ses vêtements. Il reste impur jusqu’au soir. Voici les animaux qui sont impurs pour vous: – Tous les animaux qui ont les sabots non fendus et ceux qui ne ruminent pas. Celui qui les touche devient impur. – Tous les animaux à quatre pattes qui marchent sur la plante des pieds. Celui qui les touche quand ils sont morts reste impur jusqu’au soir. Celui qui transporte leur corps doit laver ses vêtements. Il reste impur jusqu’au soir. « Parmi les nombreuses bêtes qui s’agitent sur le sol, voici celles qui sont impures pour vous: les taupes, les souris, les lézards de différentes espèces, geckos, lézards aux taches rondes, lézards verts, lézards des sables et caméléons. Voilà les animaux qui sont impurs pour vous. Celui qui les touche quand ils sont morts est impur jusqu’au soir. Supposons ceci: Une de ces bêtes meurt et tombe sur un objet: récipient en bois, vêtement, peau ou sac, ou n’importe quel autre objet utile. Il faut laver cet objet. Il reste impur jusqu’au soir. Ensuite, il est pur de nouveau. Si une de ces bêtes tombe dans un récipient en terre, tout ce qu’il y a dedans devient impur. Ensuite, vous devez détruire ce récipient. Supposons ceci: On verse de l’eau de ce récipient sur de la nourriture qu’on a le droit de manger. Cette nourriture devient impure. Ou bien, ce récipient contient une boisson qu’on a le droit de boire. Cette boisson devient impure. Le récipient peut être en terre, en bois ou en peau, peu importe. Si une de ces bêtes mortes tombe sur un objet, celui-ci devient impur. Si elle tombe sur un four ou sur un réchaud, il faut détruire ces objets. Ils sont impurs, et vous devez les considérer comme impurs. Au contraire, si cette bête morte tombe dans un puits ou dans une citerne, l’eau reste pure. Mais celui qui retire la bête de l’eau devient impur. Si cette bête tombe sur des graines qui vont être semées, les graines restent pures. Mais si elle tombe sur des graines trempées dans l’eau pour être cuites, ces graines deviennent impures. « Si un animal qu’on a le droit de manger meurt, celui qui le touche est impur jusqu’au soir. Celui qui mange la viande de cet animal doit laver ses vêtements. Il reste impur jusqu’au soir. Celui qui transporte cet animal mort doit laver ses vêtements. Il reste impur jusqu’au soir. « Toutes les bêtes qui s’agitent sur le sol, vous ne devez pas les manger. Vous ne devez pas manger celles qui se déplacent sur leur ventre, ni celles qui marchent sur quatre pattes ou plus. Vous devez les détester. Ne vous rendez pas impurs en touchant ces bêtes-là. Ne vous laissez pas toucher par elles, sinon vous deviendrez impurs. Le Seigneur votre Dieu, c’est moi. Votre conduite doit être sainte parce que je suis saint. Ne vous rendez donc pas impurs en touchant les bêtes qui s’agitent sur le sol. Oui, c’est moi, le Seigneur, qui vous ai fait sortir d’Égypte. J’ai fait cela pour devenir votre Dieu. Soyez saints, parce que je suis saint. » Voilà les enseignements au sujet des animaux, des oiseaux et de tous les êtres vivants qui remuent dans l’eau ou qui s’agitent sur le sol. Ces règles servent à faire la différence entre les animaux purs et les animaux impurs, entre ceux qu’on peut manger et ceux qu’on ne doit pas manger. Le Seigneur dit à Moïse de donner aux Israélites les enseignements suivants: « Supposons ceci: Une femme enceinte met au monde un garçon. Alors elle est impure pendant sept jours, comme pendant ses règles. Le huitième jour, on circoncit l’enfant. Puis la femme doit attendre encore 33 jours. Ensuite, elle sera entièrement purifiée du sang qu’elle a perdu pendant son accouchement. Pendant tout ce temps, elle ne doit toucher aucune chose sacrée ni aller au lieu saint. « Voici un autre cas: Une femme met au monde une fille. Alors elle est impure comme pendant ses règles, mais cela dure deux semaines. Puis elle doit attendre encore 66 jours. Ensuite, elle sera entièrement purifiée du sang qu’elle a perdu pendant son accouchement. « Quand ce temps de purification est fini après la naissance d’un garçon ou d’une fille, la mère va trouver le prêtre à l’entrée de la tente de la rencontre. Elle lui amène un agneau d’un an pour faire un sacrifice complet. Elle apporte aussi un pigeon ou une tourterelle, pour un sacrifice afin de recevoir le pardon des péchés. Le prêtre offre ces animaux au Seigneur. Puis il fait sur la mère le geste qui la rend pure. Après cela, elle est de nouveau pure du sang de son accouchement. » Voilà les enseignements au sujet de la femme qui accouche d’un garçon ou d’une fille. Si une femme ne peut pas acheter un agneau, elle apporte deux tourterelles ou deux pigeons. On offre un oiseau en sacrifice complet et on offre l’autre en sacrifice pour recevoir le pardon des péchés. Quand le prêtre a fait sur la femme le geste qui la rend pure, elle est purifiée. Le Seigneur dit à Moïse et à Aaron: « Quelquefois, on voit sur la peau de quelqu’un une grosseur, une dartre ou une tache brillante. Quand cela devient une maladie de peau semblable à la lèpre, il faut amener cette personne au prêtre Aaron, ou à l’un des prêtres qui sont de la famille d’Aaron. Le prêtre examine l’endroit malade. Les poils sont devenus blancs à cet endroit, et il y a un trou dans la peau. Alors c’est un cas de lèpre. Après l’examen, le prêtre déclare que la personne est impure. Au contraire, c’est une tache brillante et blanche. Il n’y a pas de trou dans la peau ni de poil blanc. Alors le prêtre met la personne malade à l’écart pendant sept jours. Le septième jour, il refait un examen. Il voit que la tache n’a pas changé et ne s’est pas agrandie sur la peau. Il met alors la personne malade à l’écart une deuxième fois, pendant sept jours. À la fin de cette semaine-là, il regarde encore la tache. Elle n’est plus brillante, elle ne s’est pas agrandie. Le prêtre déclare que la personne est pure. C’est une maladie de peau qui n’est pas grave. Cette personne doit seulement laver ses vêtements pour être pure. Au contraire, le mal s’étend après que le prêtre l’a examinée et l’a déclarée pure. La personne retourne chez le prêtre. Le prêtre l’examine encore une fois. Quand il voit que le mal s’est étendu sur la peau, il déclare que cette personne est impure. C’est une sorte de lèpre. « Voici un autre cas: Une personne a comme une sorte de lèpre. On l’amène au prêtre. Le prêtre l’examine. Il y a une grosseur blanche sur la peau. Les poils sont blancs, et on voit la chair sans peau. Alors c’est un cas de lèpre qui dure. Le prêtre déclare que cette personne est impure. Ce n’est pas utile de la mettre à l’écart: on voit bien qu’elle est impure. Au contraire, sa peau se couvre de boutons, de la tête aux pieds, d’après ce que le prêtre peut voir. Il l’examine donc en détail. Il constate alors que les boutons couvrent tout le corps. Il déclare que cette maladie ne rend pas impur. La personne est pure parce que tout son corps est devenu blanc. Mais le jour où on voit la chair de la personne malade sans la peau, cette personne devient impure. Le prêtre examine l’endroit où on voit la chair et il déclare que la personne est impure. La chair sans la peau est impure. C’est une sorte de lèpre. Mais l’endroit où on voit la chair redevient blanc. Alors la personne retourne chez le prêtre. Celui-ci l’examine. Il voit que la plaie est blanche de nouveau. Il déclare qu’elle ne rend pas impur: cette personne est pure. « Voici un autre cas: Une personne avait un furoncle, mais elle est guérie. À l’endroit du furoncle, une grosseur blanche se forme, ou une tache brillante, rouge clair. La personne va trouver le prêtre. Celui-ci examine l’endroit malade. La tache semble faire un trou dans la peau. Les poils sont devenus blancs. Le prêtre déclare que cette personne est impure. C’est une sorte de lèpre qui se développe sur la cicatrice du furoncle. Mais quand le prêtre l’examine, il ne trouve pas de poil blanc. La plaie ne forme pas de trou dans la peau, elle ne brille pas. Il met la personne malade à l’écart pendant sept jours. Ensuite, le mal s’est étendu sur la peau. Le prêtre déclare que la personne est impure. C’est une sorte de lèpre. Au contraire, la tache n’a pas changé. Elle ne s’est pas agrandie. C’est donc simplement la cicatrice du furoncle. Le prêtre déclare alors que cette personne est pure. « Voici un autre cas: Une personne a été brûlée. Une tache brillante et blanche ou rouge clair se forme à l’endroit de la brûlure. Le prêtre examine l’endroit malade. Les poils sont devenus blancs, et on voit un trou dans la peau. Alors c’est une sorte de lèpre qui se développe à l’endroit de la brûlure. Le prêtre déclare que cette personne est impure. C’est une sorte de lèpre. Mais quand le prêtre l’examine, il ne trouve pas de poil blanc. La tache ne forme pas de trou dans la peau. Elle ne brille pas. Le prêtre met la personne malade à l’écart pendant sept jours. Le septième jour, le prêtre voit que la tache s’est agrandie sur la peau. Alors il déclare que cette personne est impure. C’est une sorte de lèpre. Au contraire, il voit que la tache n’a pas changé. Elle ne s’est pas étendue et elle ne brille plus. C’est donc une simple grosseur causée par la brûlure. Le prêtre déclare que la personne est pure. Il s’agit seulement de la cicatrice de la brûlure. « Voici un autre cas: Un homme ou une femme a une maladie de peau sur la tête ou au menton. Le prêtre examine l’endroit malade. Il y a un trou dans la peau. Les poils n’ont plus leur couleur normale et il n’y en a pas beaucoup. Le prêtre déclare que cette personne est impure. C’est la teigne, une maladie qui attaque la peau sur la tête ou au menton. Au contraire, quand le prêtre l’examine, il voit qu’il n’y a pas de trou dans la peau. Pourtant, les poils n’ont pas leur couleur normale. Le prêtre met le malade à l’écart pendant sept jours. Le septième jour, le prêtre examine de nouveau l’endroit malade. Le mal ne s’est pas étendu. Les poils ont leur couleur normale, il n’y a pas de trou dans la peau. Alors la personne doit se raser, sauf sur la partie malade. Puis le prêtre la met à l’écart une deuxième fois, pendant sept jours. À la fin de cette semaine-là, le prêtre examine de nouveau l’endroit malade. Le mal ne s’est pas étendu sur la peau et il n’y a pas de trou. Le prêtre déclare que cette personne est pure. Elle doit seulement laver ses vêtements pour être pure. Au contraire, le mal s’étend après que le prêtre a déclaré cette personne pure. Il l’examine de nouveau. Si le mal s’est étendu sur la peau, le prêtre n’a même pas besoin de chercher si les poils n’ont pas leur couleur normale: la personne est impure. Mais l’endroit malade n’a pas changé. Les poils repoussent et leur couleur est normale. La teigne est donc guérie, et la personne est pure. Alors le prêtre déclare qu’elle est pure. « Voici un autre cas: Un homme ou une femme a des taches blanches sur la peau. Le prêtre l’examine. Si les taches sont blanches et ne brillent pas, cette maladie qui s’est développée n’est pas grave, et la personne est pure. « Quand un homme perd ses cheveux et devient chauve, il reste pur. S’il perd ses cheveux sur le devant et a le front nu, il reste pur. Mais si un homme perd ses cheveux, et si une tache rouge clair apparaît au sommet de la tête ou sur le front, alors c’est une sorte de lèpre. Le prêtre l’examine. Il trouve dans la partie malade une grosseur rouge clair qui ressemble à la lèpre. Cet homme est comme un lépreux et il est impur. Le prêtre déclare qu’il est impur. Le mal l’a touché à la tête. « L’homme qui a cette maladie doit porter des vêtements déchirés. Il ne se peigne pas. Il couvre le bas de son visage. Il doit crier: “Impur! Impur!” Il reste impur tant qu’il est malade. C’est pourquoi il doit habiter à l’écart, en dehors du camp. » « Supposons ceci: Des taches de moisi apparaissent sur des vêtements en laine ou en lin, sur des tissus de lin ou de laine, sur des peaux ou des objets en cuir. Les taches sont vertes ou rouges. Alors ce sont des taches de moisi qu’il faut montrer à un prêtre. Le prêtre examine la tache, puis il met l’objet taché de côté pendant sept jours. Le septième jour, il l’examine de nouveau. Si la tache s’est étendue sur l’objet, c’est du moisi qu’on ne peut pas enlever. L’objet est impur. Alors le prêtre brûle le vêtement, le tissu de laine ou de lin ou l’objet en cuir. On ne peut pas enlever cette tache de moisi, il faut donc brûler l’objet. Au contraire, quand le prêtre l’examine, il voit que la tache ne s’est pas étendue. Il commande qu’on lave l’objet, puis il le met de côté encore pendant sept jours. Il l’examine de nouveau quand on a lavé la tache. Si la tache n’a pas changé, et même si elle ne s’est pas étendue, l’objet est impur. On doit le brûler, le moisi est à l’endroit ou à l’envers, peu importe. Au contraire, quand le prêtre examine la tache, il voit qu’elle a diminué après le lavage. Il découpe la partie tachée du vêtement, de la peau ou du tissu. Mais la tache peut apparaître de nouveau plus tard sur le vêtement, sur le tissu ou sur l’objet en cuir. C’est que le moisi se développe de nouveau. Alors on brûle l’objet taché. « Supposons ceci: On a lavé un objet moisi, vêtement, tissu ou cuir. Si la tache a disparu, il faut le laver une deuxième fois pour le rendre pur. » Voilà les enseignements au sujet des taches de moisi sur les vêtements de laine, de lin, sur des tissus ou sur des objets en cuir. Ces règles permettent de déclarer qu’un objet taché est pur ou impur. Le Seigneur dit à Moïse: « Voici les règles à respecter pour la cérémonie de purification d’un homme qui a une maladie de peau: Quand on va le présenter au prêtre, celui-ci sort du camp pour l’examiner. Si l’homme malade est guéri, le prêtre commande d’apporter pour lui deux oiseaux vivants et purs, du bois de cèdre, de la laine rouge foncé et une branche d’hysope. Le prêtre fait égorger un oiseau au-dessus d’un récipient en terre rempli d’eau de source. Il prend l’oiseau vivant avec le bois de cèdre, la laine rouge foncé et la branche d’hysope. Il trempe tout cela dans le sang du premier oiseau qu’on a tué. Il lance sept fois un peu de sang sur l’homme qui doit être purifié de sa maladie de peau. Il déclare que l’homme est pur. Il laisse l’oiseau vivant s’envoler dans la campagne. L’homme lave ses vêtements. Il se rase complètement et il prend un bain qui le rend pur. Ensuite, il retourne au camp, mais il habite en dehors de sa tente pendant sept jours. Le septième jour, il se rase les cheveux, la barbe, les sourcils et tous les autres poils. Puis il lave ses vêtements et il prend un bain. Alors il est purifié. « Le huitième jour, l’homme prend deux agneaux sans défaut, une brebis d’un an sans défaut, une offrande de 9 kilos de farine mélangée avec de l’huile, et un demi-litre d’huile. Le prêtre qui fait la cérémonie place l’homme avec ses offrandes devant le Seigneur, à l’entrée de la tente de la rencontre. Il prend le premier agneau pour le sacrifice de réparation avec le demi-litre d’huile. Il offre ces dons devant le Seigneur avec le geste de présentation. Il égorge l’agneau là où on égorge un animal offert pour recevoir le pardon des péchés ou pour un sacrifice complet, c’est-à-dire dans un endroit réservé à cela. En effet, le sacrifice de réparation, comme le sacrifice pour recevoir le pardon, est une offrande uniquement réservée au Seigneur. Elle est pour le prêtre. Le prêtre prend du sang de l’animal. Il en met au bas de l’oreille droite de l’homme, sur le pouce de sa main droite et de son pied droit. Ensuite, le prêtre verse un peu d’huile dans sa main gauche. Il trempe un doigt de sa main droite dans cette huile et, devant le Seigneur, il lance sept fois un peu d’huile avec le doigt. Puis il met un peu d’huile au bas de l’oreille droite de l’homme, sur le pouce de sa main droite et de son pied droit, là où il a déjà mis du sang de l’agneau. Il verse l’huile qui reste dans sa main sur la tête de l’homme. Puis il fait sur lui le geste qui le rend pur devant le Seigneur. Ensuite, le prêtre offre le sacrifice pour recevoir le pardon de Dieu. De nouveau, il fait sur lui le geste qui lui enlève son impureté. Puis il égorge l’animal pour le sacrifice complet. Il le brûle complètement sur l’autel avec l’offrande de farine. Et une dernière fois, il fait sur l’homme le geste qui le rend pur. » « Supposons ceci: L’homme est pauvre et il n’a pas tous ces dons sous la main. Alors il prend un seul agneau pour le sacrifice de réparation. Il sera offert au Seigneur avec le geste de présentation, pour que l’homme soit purifié. Celui-ci prend encore une offrande de trois kilos de farine mélangée avec de l’huile, et un demi-litre d’huile. Il prend aussi deux tourterelles ou deux pigeons, selon ce qu’il possède. Un oiseau servira à un sacrifice pour recevoir le pardon des péchés, l’autre servira à un sacrifice complet. Le huitième jour, l’homme apporte ces offrandes au prêtre, à l’entrée de la tente de la rencontre, devant le Seigneur, pour la cérémonie de purification. Le prêtre prend l’agneau et l’huile. Il les offre au Seigneur avec le geste de présentation. Il égorge l’agneau. Ensuite, il prend un peu de sang. Il en met au bas de l’oreille droite de l’homme, sur le pouce de sa main droite et de son pied droit. Il verse un peu d’huile dans sa main gauche. Il trempe un doigt de sa main droite dans cette huile et avec le doigt, il lance sept fois un peu d’huile devant le Seigneur. Puis il met un peu d’huile au bas de l’oreille droite de l’homme, sur le pouce de sa main droite et de son pied droit, là où il a déjà mis du sang de l’agneau. Il verse l’huile qui reste dans sa main sur la tête de l’homme. Puis il fait sur lui le geste qui le rend pur devant le Seigneur. Ensuite, le prêtre prend l’une des tourterelles ou l’un des pigeons, selon ce que l’homme possédait. Il l’offre en sacrifice pour que l’homme reçoive le pardon de ses péchés. Puis il offre l’autre oiseau en sacrifice complet, avec l’offrande de farine. Il fait sur l’homme le geste qui le rend pur devant le Seigneur. » Voilà les enseignements au sujet d’un malade de la peau qui n’a pas ce qu’il faut sous la main pour la cérémonie de purification. Le Seigneur dit à Moïse et à Aaron: « Je vais vous donner le pays de Canaan pour que vous le possédiez. Quand vous serez entrés là-bas, je ferai peut-être apparaître une tache de moisi dans une maison de votre nouveau pays. Alors le propriétaire de la maison doit aller annoncer au prêtre: “J’ai aperçu une sorte de tache dans ma maison.” Le prêtre commandera de vider la maison avant d’y aller lui-même pour examiner la tache. De cette façon, les objets qui sont dans la maison ne deviendront pas impurs. Ensuite, le prêtre entrera dans la maison pour l’examiner. Il regardera la tache avec attention. Par exemple, elle a des trous légèrement rouges ou verts et elle forme comme un creux dans le mur. Alors le prêtre viendra à l’entrée de la maison et il fermera la maison pour sept jours. Le septième jour, le prêtre reviendra pour examiner de nouveau la maison. La tache s’est étendue sur les murs de la maison. Le prêtre commandera d’enlever les pierres moisies et de les jeter en dehors de la ville, dans un endroit impur. Il fera gratter tout l’intérieur de la maison, et on jettera la terre grattée en dehors de la ville, dans un endroit impur. Ensuite, on prendra d’autres pierres pour remplacer les premières. On prendra de la nouvelle terre pour recouvrir les murs. « Supposons ceci: On a enlevé les pierres moisies, on a gratté l’intérieur de la maison et on a recouvert les murs. Mais après cela, la tache de moisi apparaît de nouveau dans la maison. Le prêtre reviendra pour l’examiner. Si en effet, la tache s’est étendue dans la maison, cela veut dire que le moisi ne peut pas partir. Cette maison est impure. Il faudra démolir la maison, ses parties en pierre, ses parties en bois, et toute la terre qui recouvrait les murs. On emportera tout en dehors de la ville, dans un endroit impur. « Si quelqu’un entre dans la maison pendant les jours où elle doit rester fermée, il restera impur jusqu’au soir. Si quelqu’un couche dans cette maison, il doit laver ses vêtements. S’il mange à l’intérieur, il doit laver ses vêtements. « Au contraire, quand le prêtre examine la tache, il voit qu’elle ne s’est pas étendue après que les murs ont été couverts d’une nouvelle terre. Alors il déclarera que la maison est pure parce que le moisi a disparu. « Pour la cérémonie de purification de la maison, le prêtre prendra deux oiseaux, du bois de cèdre, de la laine rouge foncé et une branche d’hysope. Il égorgera un oiseau au-dessus d’un récipient en terre rempli d’eau de source. Il prendra l’oiseau vivant avec le bois de cèdre, la laine rouge foncé et la branche d’hysope. Il trempera tout cela dans le sang du premier oiseau et dans l’eau de source. Il lancera sept fois un peu de sang sur la maison. De cette façon, il enlèvera l’impureté de la maison. Il fera cela avec le sang de l’oiseau, l’eau de source, l’oiseau vivant, le bois de cèdre, la branche d’hysope et la laine rouge foncé. Il laissera l’oiseau vivant s’envoler en dehors de la ville, dans la campagne. Il fera sur la maison le geste qui la rend pure. Alors elle sera pure. » Voilà les enseignements au sujet des différentes maladies de peau, au sujet de la teigne, des taches de moisi sur un vêtement ou sur les murs d’une maison, au sujet des grosseurs, des dartres, des taches brillantes. Ces règles permettent de déclarer qu’une personne ou un objet est pur ou impur. Le Seigneur dit à Moïse et à Aaron de donner aux Israélites les enseignements suivants: « Supposons ceci: Les organes sexuels d’un homme sont infectés. Le liquide qui en coule le rend impur. Celui-ci peut sortir de ses organes ou les boucher. Dans les deux cas, l’homme est impur. Et tout lit où il se couche, tout siège où il s’assoit devient impur. Si quelqu’un touche ce lit, il doit laver ses vêtements et se laver entièrement. Il reste impur jusqu’au soir. Si quelqu’un s’assoit sur le siège où l’homme malade s’est assis, il doit laver ses vêtements et se laver entièrement. Il reste impur jusqu’au soir. Si quelqu’un touche cet homme malade, il doit laver ses vêtements et se laver entièrement. Il reste impur jusqu’au soir. Si cet homme malade crache sur quelqu’un qui est pur, cette personne doit laver ses vêtements et se laver entièrement. Elle reste impure jusqu’au soir. Quand cet homme malade voyage, le siège où il s’est assis devient impur. Si quelqu’un touche un objet qui s’est trouvé sous ce malade, il reste impur jusqu’au soir. Si quelqu’un le transporte, il doit laver ses vêtements et se laver entièrement. Il reste impur jusqu’au soir. Cet homme malade touche quelqu’un sans se laver les mains avant. Cette personne doit laver ses vêtements et se laver entièrement. Elle reste impure jusqu’au soir. L’homme malade touche un récipient en terre. Il faut détruire ce récipient. Si c’est un récipient en bois, il faut le laver avec beaucoup d’eau. « Quand le liquide qui rend l’homme impur ne coule plus, l’homme doit attendre sept jours pour être pur de nouveau. Il lave ses vêtements et il se lave entièrement avec de l’eau de source. Ensuite il est pur. Le huitième jour, il prend deux tourterelles ou deux pigeons et il va les donner au prêtre, devant le Seigneur, à l’entrée de la tente de la rencontre. Le prêtre offre un oiseau en sacrifice pour que l’homme reçoive le pardon de ses péchés. Il offre l’autre oiseau en sacrifice complet. Ensuite, il fait sur l’homme, devant le Seigneur, le geste qui le purifie de sa maladie. « Si un homme perd sa semence, il doit se laver entièrement. Il est impur jusqu’au soir. Si cette semence a taché un vêtement ou une couverture en peau, il faut laver cet objet. Il reste impur jusqu’au soir. « Quand un homme et une femme se sont unis l’un à l’autre, ils doivent se laver entièrement. Ils restent impurs jusqu’au soir. » « Chaque mois, la femme a ses règles. Du sang coule de son corps. Elle est impure pendant sept jours. Si quelqu’un la touche, il reste impur jusqu’au soir. Tout lit où la femme se couche, tout endroit où elle s’assoit devient donc impur. Si quelqu’un touche ce lit, il doit laver ses vêtements et se laver entièrement. Il reste impur jusqu’au soir. Si quelqu’un touche le siège où cette femme s’est assise, il doit laver ses vêtements et se laver entièrement. Il reste impur jusqu’au soir. Quelque chose se trouve sur le lit ou sur le siège où cette femme s’est assise, et quelqu’un touche cet objet. La personne qui l’a touché reste impure jusqu’au soir. Voici ce qui peut arriver: Un homme couche avec cette femme et à ce moment-là, elle se met à perdre son sang. Si le sang touche l’homme, l’homme est impur pendant sept jours aussi. Et tout lit où il se couche est impur. « Voici un autre cas: Une femme perd son sang pendant plusieurs jours, en dehors de ses règles, ou bien ses règles durent plus longtemps que d’habitude. Alors elle est impure pendant tout le temps où elle perd son sang, comme pendant ses règles. Tout lit où elle se couche, tout siège où elle s’assoit est impur, comme pendant ses règles. Si quelqu’un touche ce lit ou ce siège, il doit laver ses vêtements et se laver entièrement. Il reste impur jusqu’au soir. « Quand son sang s’arrête de couler, la femme doit attendre sept jours pour être pure de nouveau. Le huitième jour, elle prend deux tourterelles ou deux pigeons. Elle les apporte au prêtre, à l’entrée de la tente de la rencontre. Le prêtre offre un oiseau en sacrifice pour que la femme reçoive le pardon. Il offre l’autre oiseau en sacrifice complet. Ensuite, il fait sur la femme, devant le Seigneur, le geste qui la purifie de ses pertes de sang. « Moïse et Aaron, vous demanderez aux Israélites de se tenir à l’écart du lieu saint, quand ils sont impurs. Ainsi ils ne rendront pas impure ma tente sacrée qui est au milieu d’eux, et ils ne risqueront pas de mourir. » Voilà les enseignements au sujet d’un homme malade quand un liquide coule de ses organes sexuels, ou bien quand il perd sa semence, et que cela le rend impur. Ces enseignements concernent aussi la femme, pendant la période de ses règles, ou la femme qui perd son sang à un autre moment. Enfin, ils concernent l’homme qui couche avec une femme quand elle est impure. Deux fils d’Aaron sont morts au moment où ils faisaient devant le Seigneur une offrande. Après cela, le Seigneur dit à Moïse: « Dis à ton frère Aaron de ne pas entrer à n’importe quel moment dans le lieu très saint, derrière le rideau de séparation, là où se trouvent le coffre de l’alliance et son couvercle sacré. Ainsi, il ne mourra pas quand je me montrerai dans le nuage de fumée, au-dessus du couvercle du coffre. « Pour se rendre au lieu saint, Aaron doit prendre avec lui un taureau et un bélier. Il offrira le taureau pour recevoir le pardon de ses péchés. Il offrira le bélier en sacrifice complet. Il doit porter un vêtement de lin et un caleçon de lin, une ceinture de lin autour de la taille et un turban de lin sur la tête. Ce sont des vêtements sacrés. Aaron doit donc se laver avant de les mettre. La communauté d’Israël doit lui donner deux boucs et un bélier. Il présentera les boucs pour obtenir le pardon des péchés. Il offrira le bélier en sacrifice complet. « Aaron offre le taureau pour son péché à lui. Ensuite, il fait le geste du pardon des péchés pour lui-même et pour sa famille. Puis il amène les deux boucs devant le Seigneur à l’entrée de la tente de la rencontre. Et il tire au sort afin de savoir quel bouc est pour le Seigneur, et quel bouc est pour Azazel. Après le tirage au sort, Aaron présente le bouc qui est choisi pour le Seigneur. Il l’offre en sacrifice pour obtenir le pardon des péchés. Le bouc pour Azazel sert à la cérémonie du pardon des péchés. On le place vivant devant le Seigneur, avant de l’envoyer à Azazel dans le désert. « Aaron commence donc par offrir le taureau pour son péché à lui. Puis il fait le geste du pardon pour lui-même et pour sa famille. Ensuite, il égorge le taureau pour son péché. Il prend des charbons allumés sur l’autel qui se trouve dans le lieu saint et il en remplit un brûle-parfum. Il prend deux poignées de parfum en poudre et il emporte tout cela derrière le rideau de séparation. Là, devant le Seigneur, il met le parfum sur les charbons brûlants. Alors un nuage de fumée recouvre le couvercle du coffre qui contient les tablettes de l’alliance. De cette façon, Aaron ne risque pas de mourir. Puis Aaron trempe un doigt dans le sang du taureau. Et il lance un peu de sang sur le couvercle du coffre, vers l’est, puis sept fois devant le coffre. Ensuite, il égorge le bouc du sacrifice pour obtenir le pardon des péchés du peuple. Il emporte son sang derrière le rideau de séparation. Il fait la même chose avec ce sang qu’avec le sang du taureau. Il en lance sur le couvercle et devant le coffre sacré. Dans le lieu très saint, Aaron fait le geste qui rend ce lieu pur. En effet, les révoltes et les fautes des Israélites l’ont rendu impur. Puis il fait la même chose dans le reste de la tente de la rencontre, parce qu’elle se trouve au milieu de gens impurs. Personne ne doit être dans la tente de la rencontre à partir du moment où Aaron entre dans le lieu très saint pour la cérémonie de purification, jusqu’à sa sortie. Aaron fait donc le geste du pardon pour lui-même, pour sa famille et pour toute la communauté d’Israël. Ensuite, il quitte le lieu très saint et il s’avance vers l’autel qui est devant la tente. Il fait le geste qui purifie l’autel. Puis il prend un peu de sang du taureau et du bouc, et il en met sur chacun des coins relevés de l’autel. Il trempe un doigt dans le sang et il lance sept fois un peu de sang sur l’autel. Les péchés des Israélites l’avaient rendu impur. Mais ainsi, Aaron le rend pur, et l’autel redevient sacré. « Quand Aaron a fini la cérémonie qui rend purs le lieu très saint, le reste de la tente de la rencontre et l’autel, il amène le bouc vivant. Il pose les deux mains sur la tête de l’animal et il énumère sur lui tous les péchés, les révoltes et les fautes des Israélites. Ainsi, il les met sur la tête du bouc. Ensuite, il envoie l’animal dans le désert, avec un homme pour le conduire. Le bouc emporte avec lui tous les péchés des Israélites dans un endroit où personne n’habite. « Quand Aaron a envoyé le bouc dans le désert, il revient dans la tente de la rencontre. Il enlève les vêtements de lin qu’il avait mis pour entrer dans le lieu très saint, et il les dépose là. Il prend un bain dans un endroit réservé à cela, puis il remet ses autres vêtements. Il va offrir les deux sacrifices complets, pour lui-même et pour le peuple. Puis il fait le geste du pardon pour ses péchés à lui et pour ceux du peuple. Ensuite, il brûle sur l’autel les morceaux gras des animaux offerts pour le pardon des péchés. « L’homme qui a conduit au désert le bouc pour Azazel doit laver ses vêtements et prendre un bain avant de rentrer au camp. On a offert le taureau et le bouc pour recevoir le pardon des péchés. On a utilisé leur sang pour rendre pur le lieu très saint. Maintenant, on doit porter ces deux animaux en dehors du camp. Là, on brûle leur peau, leur viande et leurs intestins. Celui qui les a brûlés doit laver ses vêtements et se laver lui-même. Ensuite, il rentre au camp. « Voici une règle que vous devez toujours suivre: le septième mois, le 10 du mois, vous jeûnez et vous ne travaillez pas, vous, les Israélites, comme les étrangers installés chez vous. En effet, ce jour-là, on fait sur vous le geste du pardon pour vos péchés pour vous rendre purs. Ainsi, ce jour-là, vous êtes purifiés de tous vos péchés devant le Seigneur. C’est pour vous comme un sabbat, un jour de repos où vous jeûnez. Cette règle est valable pour toujours. « Plus tard, celui qui fera le geste du pardon des péchés et de la purification, ce sera le prêtre consacré avec de l’huile et établi pour être grand-prêtre à la place de son père. Il mettra des vêtements de lin, des vêtements sacrés. Il fera la cérémonie de purification du lieu très saint, de la tente de la rencontre et de l’autel. Il fera la cérémonie du pardon des péchés pour les prêtres et pour toute la communauté d’Israël. « C’est une règle pour toujours. Vous devez la suivre pour recevoir, une fois par an, le pardon de tous les péchés des Israélites. » Aaron obéit à tous les commandements que le Seigneur a donnés à Moïse. Le Seigneur dit à Moïse de donner les commandements suivants à Aaron, à ses fils et à tous les Israélites: « Supposons ceci: Un Israélite veut égorger un bœuf, un mouton ou une chèvre, dans le camp ou en dehors du camp. Il doit d’abord amener cet animal à l’entrée de la tente de la rencontre. Il doit le présenter en offrande au Seigneur devant son lieu saint. S’il ne fait pas cela, on le considérera comme coupable parce qu’il a versé le sang d’un être vivant. Et on le chassera de la communauté d’Israël. Cette règle oblige les Israélites à ne plus sacrifier les animaux dans les champs. Ils doivent plutôt les amener au prêtre, à l’entrée de la tente de la rencontre, pour les offrir au Seigneur en sacrifices de communion. Le prêtre verse le sang de cet animal sur l’autel du Seigneur, à l’entrée de la tente de la rencontre. Il brûle sur cet autel les morceaux gras, et leur fumée de bonne odeur plaît au Seigneur. De cette façon, les Israélites n’offriront plus de sacrifice aux faux dieux en forme de boucs. Ils ne seront pas infidèles au Seigneur en se prostituant avec eux. C’est une règle pour toujours. Les Israélites la respecteront de génération en génération. « Tu leur diras encore: Par exemple, un Israélite, ou un étranger qui vit au milieu des Israélites, veut offrir un sacrifice complet ou un autre sacrifice. Il doit alors amener l’animal à l’entrée de la tente de la rencontre pour l’offrir au Seigneur. S’il ne le fait pas, on le chassera de la communauté d’Israël. « Autre exemple: Un Israélite, ou un étranger installé dans le pays, mange du sang, sous une forme ou sous une autre. Alors le Seigneur agira contre lui et il chassera cet homme de la communauté d’Israël. En effet, c’est dans le sang que se trouve la vie d’un être. Le Seigneur vous permet d’utiliser le sang sur l’autel pour recevoir le pardon de vos péchés. Oui, le sang obtient le pardon des péchés parce qu’il porte la vie. C’est pourquoi le Seigneur a dit aux Israélites: “Aucun de vous et aucun étranger installé chez vous n’a le droit de manger du sang.” « Supposons encore ceci: Un Israélite, ou un étranger installé dans le pays, prend à la chasse un animal ou un oiseau qu’on a le droit de manger. Il doit faire couler son sang sur le sol et il le couvrira de terre. En effet, tant qu’un être est vivant, sa vie est dans son sang. C’est pourquoi le Seigneur a dit aux Israélites: “Vous ne mangerez jamais de sang, parce que la vie d’un être est dans son sang. Si quelqu’un en mange, on le chassera de la communauté d’Israël.” « Voici un autre cas: Un Israélite, ou un étranger installé dans le pays, mange de la viande d’un animal mort naturellement ou déchiré par une bête sauvage. Cet homme doit laver ses vêtements et se laver entièrement. Il est impur jusqu’au soir. Ensuite, il sera pur de nouveau. S’il ne lave pas ses vêtements ni son corps, il en est responsable. » Le Seigneur dit à Moïse de donner aux Israélites les enseignements suivants: « Le Seigneur votre Dieu, c’est moi. Ne faites pas ce qu’on fait en Égypte, là où vous avez habité. N’agissez pas comme on agit en Canaan, là où je vais vous conduire. Ne suivez pas les lois de ces peuples. Respectez mes règles, obéissez à mes lois attentivement. En effet, le Seigneur votre Dieu, c’est moi. « Gardez mes lois et mes règles. Celui qui les respecte, aura la vie par elles. Le Seigneur, c’est moi. « Aucun Israélite ne doit coucher avec une femme qui est de sa famille proche. Le Seigneur, c’est moi. « Tu ne dois pas coucher avec ta mère. Ce serait couvrir ton père de honte. Tu couvrirais aussi ta mère de honte, parce qu’elle est ta mère. « Tu ne dois pas coucher avec une autre femme de ton père. Ce serait couvrir ton père de honte. « Tu ne dois pas coucher avec ta demi-sœur, fille de ton père ou de ta mère, même si elle a été élevée dans une autre famille. « Tu ne dois pas coucher avec ta petite-fille, la fille de ton fils ou de ta fille. Ce serait te couvrir de honte toi-même. « Tu ne dois pas coucher avec la fille d’une femme de ton père. Elle est née de ton père, donc elle est ta sœur. « Tu ne dois pas coucher avec une sœur de ton père. En effet, elle est du même sang que ton père. « Tu ne dois pas coucher avec une sœur de ta mère. En effet, elle est du même sang que ta mère. « Tu ne dois pas couvrir de honte le frère de ton père en couchant avec sa femme. En effet, elle est ta tante. « Tu ne dois pas coucher avec ta belle-fille, la femme de ton fils. « Tu ne dois pas coucher avec la femme de ton frère. Ce serait le couvrir de honte. « Tu ne dois pas coucher avec une femme, et avec sa fille ou sa petite-fille, fille de son fils ou de sa fille. En effet, elles sont du même sang que cette femme, ce serait une conduite honteuse. « Tu ne dois pas te marier avec la sœur de ta femme, quand ta femme est encore vivante. Cela pourrait provoquer de la jalousie. « Tu ne dois pas coucher avec une femme pendant ses règles. Elle est impure. « Tu ne dois pas coucher avec la femme d’un autre Israélite. Si un homme fait cela, il est impur. « Tu ne dois pas donner un de tes enfants pour le brûler en l’honneur du dieu Molek. Ce serait mépriser mon nom. Le Seigneur ton Dieu, c’est moi. « Un homme ne doit pas coucher avec un homme comme on couche avec une femme. C’est une conduite horrible. « Tu ne dois pas t’unir à un animal. Si un homme fait cela, il est impur. Une femme ne doit pas s’unir à un animal. Si elle fait cela, c’est un désordre horrible. « Ne vous rendez pas impurs en faisant une chose de ce genre. Les autres peuples que je chasse devant vous sont devenus impurs en faisant ces choses-là. Le pays de Canaan lui-même est devenu impur à cause de ces fautes. J’ai dû agir contre lui, et il a craché ses habitants. « Vous, Israélites, ou étrangers installés dans le pays, respectez mes lois et mes règles. Ne faites aucune de ces choses horribles. Les gens qui habitaient le pays de Canaan avant vous faisaient toutes ces choses-là, et le pays est devenu impur. Ne le rendez pas impur de nouveau. Ainsi, le pays ne vous crachera pas, comme il a craché les autres peuples qui étaient là avant vous. En effet, tous ceux qui font ces choses horribles seront chassés du peuple d’Israël. « Respectez mes commandements, ne faites pas ces choses horribles qu’on faisait avant votre arrivée. Ne vous rendez pas impurs par ces actions. Le Seigneur votre Dieu, c’est moi. » Le Seigneur dit à Moïse de donner à toute la communauté d’Israël les enseignements suivants: « Soyez saints parce que je suis saint, moi, le Seigneur votre Dieu. Chacun de vous doit respecter sa mère et son père. Chacun doit respecter le jour du sabbat. Le Seigneur votre Dieu, c’est moi. « Ne vous tournez pas vers les faux dieux. Ne fabriquez pas des dieux sous forme de statues en métal fondu. Le Seigneur votre Dieu, c’est moi. « Quand vous m’offrirez un sacrifice de communion, faites-le selon les règles, pour que je vous accepte. On peut manger l’animal le jour du sacrifice et le jour suivant. Mais le troisième jour, vous jetterez au feu ce qui reste. Si quelqu’un en mange le troisième jour, c’est de la viande qui ne convient plus, et je n’accepterai pas ce sacrifice. Si quelqu’un en mange, il traite avec mépris ce qui m’est consacré. Il se rend coupable d’une faute. On chassera cette personne de la communauté d’Israël. « Quand vous ferez la récolte, vous ne couperez pas les épis qui sont au bord de vos champs. Vous ne reviendrez pas ramasser les épis qui restent. Vous ne reviendrez pas non plus dans vos vignes, pour ramasser les grappes de raisin qui restent ou les grains tombés par terre. Vous les laisserez aux pauvres et aux étrangers installés dans le pays. Le Seigneur votre Dieu, c’est moi. « Ne volez pas. Ne mentez pas. Ne trompez pas votre prochain. Ne faites pas de serments faux en utilisant mon nom. Si vous le faites, vous méprisez mon nom. Le Seigneur, c’est moi. « Ne profitez pas de votre prochain et ne le volez pas. Ne gardez pas le salaire d’un ouvrier jusqu’au matin du jour suivant. N’insultez pas un sourd. Ne mettez pas d’obstacle devant un aveugle. Ainsi, vous me respecterez. Le Seigneur, c’est moi. « Ne soyez pas injustes quand vous jugez au tribunal. Ne favorisez pas les pauvres. Ne soyez pas trop indulgents avec les gens importants, mais jugez votre prochain avec justice. Ne dites pas de choses fausses contre les gens de votre peuple. Ne faites pas condamner quelqu’un à mort en disant des mensonges contre lui. Le Seigneur, c’est moi. « N’ayez aucune pensée de haine contre un frère, mais n’hésitez pas à lui faire des reproches. Ainsi, vous ne commettrez pas de péché à cause de lui. Ne vous vengez pas, et ne vous souvenez pas avec colère des fautes des gens de votre peuple. Mais chacun de vous doit aimer son prochain comme lui-même. Le Seigneur, c’est moi. « Vous respecterez aussi les lois suivantes: dans vos troupeaux, ne laissez pas s’accoupler deux animaux d’espèces différentes. Ne semez pas dans vos champs des graines d’espèces différentes. Ne portez pas de vêtements tissés avec deux sortes de fils. « Supposons ceci: Un homme couche avec une esclave qui est fiancée à quelqu’un. Mais elle n’est pas rachetée ni libérée. Cet homme doit payer une amende. Mais on ne fera pas mourir les coupables, parce que cette femme était encore esclave. L’homme doit amener un bélier à l’entrée de la tente de la rencontre et il l’offrira au Seigneur en sacrifice de réparation. Devant moi, le prêtre fera sur le coupable le geste de pardon pour son péché. Alors cet homme recevra le pardon pour le péché qu’il a commis. « Quand vous serez entrés dans le pays de Canaan, vous planterez toutes sortes d’arbres fruitiers. Vous considérerez leurs fruits comme interdits pendant trois ans. Vous n’en mangerez pas. La quatrième année, pendant la fête de louange, vous me consacrerez tous les fruits que ces arbres donneront. À partir de la cinquième année, vous pourrez les manger. Alors vos récoltes augmenteront. Le Seigneur votre Dieu, c’est moi. « Ne mangez pas la viande d’un animal à l’endroit où vous avez fait couler son sang. N’essayez pas de deviner l’avenir. N’allez pas consulter ceux qui lisent dans le ciel. Ne taillez pas vos cheveux en rond, ne coupez pas votre barbe sur les côtés. Si vous êtes en deuil, ne vous faites pas d’incisions sur le corps. Ne faites pas de dessins sur votre peau. Le Seigneur, c’est moi. « Ne détruisez pas l’honneur de vos filles en les poussant à se prostituer au service d’un lieu sacré. Ainsi, les habitants du pays ne se prostitueront pas et ils ne coucheront pas avec n’importe qui dans tout le pays. Respectez le jour du sabbat et respectez mon lieu saint. Le Seigneur, c’est moi. « Ne cherchez pas à consulter les esprits des morts d’une manière ou d’une autre. Cela vous rendrait impurs. Le Seigneur votre Dieu, c’est moi. « Levez-vous devant une personne âgée. Soyez pleins de respect pour les gens âgés. Ainsi, vous respecterez votre Dieu. Le Seigneur, c’est moi. « Quand un étranger viendra s’installer chez vous, dans votre pays, ne profitez pas de lui. Au contraire, vous agirez avec lui comme avec quelqu’un de votre peuple. Vous devez l’aimer comme vous-mêmes. En effet, vous aussi, vous avez été des étrangers en Égypte. Le Seigneur votre Dieu, c’est moi. « Ne soyez pas injustes quand vous mesurez quelque chose avec une mesure de longueur, de poids ou de capacité. Vous devez avoir des balances justes, des poids justes, des mesures justes. Le Seigneur votre Dieu qui vous a fait sortir d’Égypte, c’est moi. « Respectez toutes mes lois et mes règles et obéissez-leur. Le Seigneur, c’est moi. » Le Seigneur dit à Moïse de donner aux Israélites les enseignements suivants: « Si un Israélite ou un étranger installé dans le pays offre un de ses enfants en sacrifice au dieu Molek, il faut le faire mourir. Les habitants du pays le tueront en lui jetant des pierres. Moi-même, j’agirai contre cet homme. Je le chasserai de la communauté d’Israël parce qu’il a offert un de ses enfants à Molek. En effet, il a rendu impur mon lieu saint et il a méprisé mon saint nom. Les habitants du pays ferment peut-être les yeux sur la conduite de cet homme pour ne pas le faire mourir. Alors j’agirai moi-même contre lui et contre sa famille. Je les chasserai de la communauté d’Israël, lui et tous ceux qui servent comme lui le dieu Molek. Ils adorent un faux dieu. « Voici un autre exemple: Quelqu’un consulte les esprits des morts d’une façon ou d’une autre. C’est une manière d’adorer les faux dieux. C’est pourquoi j’agirai contre lui et je le chasserai de la communauté d’Israël. « Conduisez-vous comme des personnes saintes. En effet, le Seigneur votre Dieu, c’est moi. » « Respectez mes lois et obéissez-leur. Le Seigneur, c’est moi. Je vous ai choisis pour que vous soyez un peuple saint. « Si quelqu’un maudit son père ou sa mère, il faut le faire mourir. Il est seul responsable de sa mort, parce qu’il a maudit son père ou sa mère. « Si quelqu’un commet un adultère en prenant la femme d’un autre Israélite, il faut faire mourir l’homme et la femme. Ils sont adultères tous les deux. « Si un homme couche avec une des femmes de son père, il couvre son père de honte. Il faut faire mourir les deux coupables. Ils sont seuls responsables de leur mort. « Si un homme couche avec sa belle-fille, il faut faire mourir les deux coupables. Ils ont fait une chose horrible. Ils sont seuls responsables de leur mort. « Si un homme couche avec un autre homme, comme on couche avec une femme, tous les deux ont fait une chose horrible. Il faut les faire mourir. Ils sont seuls responsables de leur mort. « Si un homme prend pour femmes une fille et sa mère, c’est une conduite honteuse. Il faut brûler l’homme et les deux femmes. Ainsi on évitera que cette chose honteuse arrive parmi vous. « Si un homme s’unit à un animal, il faut le faire mourir et tuer l’animal. « Si une femme s’unit à un animal, on tuera la femme et l’animal. On doit les faire mourir. Ils sont seuls responsables de leur mort. « Voici un autre cas: Un homme prend pour femme sa demi-sœur, c’est-à-dire une fille de son père ou de sa mère, et ils couchent ensemble. C’est une action honteuse. On les punira sous les yeux des autres Israélites. Cet homme s’est uni à sa demi-sœur. Il en sera responsable. « Voici un autre cas: Un homme couche avec une femme pendant ses règles. On les chassera tous les deux de la communauté d’Israël. En effet, tous les deux se sont unis pendant que la femme perdait du sang. « Vous ne devez pas vous unir à une sœur de votre mère, ou à une sœur de votre père. En effet, si un homme couche avec quelqu’un de sa famille proche, ils en seront responsables tous les deux. « Si un homme couche avec sa tante, il couvre son oncle de honte. Les deux seront responsables de ce péché. Ils mourront sans enfants. « Si un homme prend pour femme la femme de son frère, c’est une action impure. Cet homme a couvert son frère de honte, ils n’auront pas d’enfants. « Respectez toutes mes lois et mes règles et obéissez-leur. Alors le pays où je vous conduis pour vous y installer ne vous crachera pas. Ne suivez pas les coutumes des peuples que je chasse devant vous. Ils ont commis toutes ces fautes. C’est pourquoi ils m’ont dégoûté. Alors je vous ai dit: “C’est vous qui posséderez leur pays. Je vous le donne pour qu’il soit à vous. C’est un pays qui déborde de lait et de miel.” Le Seigneur votre Dieu, qui vous a mis à part des autres peuples, c’est moi. C’est pourquoi vous devez faire la différence entre animaux purs et impurs, entre oiseaux purs et impurs. Vous ne devez pas vous rendre impurs vous-mêmes en touchant ce qui est impur: animaux, oiseaux, petites bêtes qui marchent sur le sol. J’ai fait cette différence pour que vous reconnaissiez les animaux impurs. « Soyez saints, consacrés à mon service, parce que je suis saint, moi, le Seigneur. Je vous ai mis à part des autres peuples pour que vous soyez à moi. « Si un homme ou une femme ont l’habitude d’interroger les esprits des morts, il faut les faire mourir. On les tuera en leur jetant des pierres. Ils seront seuls responsables de leur mort. » Le Seigneur dit à Moïse de donner les enseignements suivants aux prêtres, fils d’Aaron: « Un prêtre ne doit pas se rendre impur en touchant le corps d’un mort de la tribu de Lévi. Mais il y a une exception s’il s’agit d’un parent très proche: sa mère, son père, son fils, sa fille, son frère, ou une sœur qui n’est pas encore mariée. Elle appartient encore à sa famille, puisqu’elle n’est pas entrée dans la famille d’un autre homme. Parmi les gens de sa famille, le prêtre est un chef. Il ne doit donc pas se rendre impur. En effet, il perdrait son honneur. « Si les prêtres sont en deuil, ils ne doivent pas se raser la tête en rond. Ils ne doivent pas se couper la barbe sur les côtés, ni se faire d’incisions sur le corps. Ils doivent se consacrer à mon service et ils ne mépriseront pas mon nom. En effet, ce sont eux qui me présentent les sacrifices, ma nourriture à moi, le Seigneur leur Dieu. Ils doivent donc être saints. « Un prêtre ne doit pas se marier avec une prostituée ni avec une femme qui a perdu son honneur avec un autre homme, ni avec une divorcée. En effet, le prêtre est consacré à mon service. Chaque Israélite doit respecter les prêtres comme personnes saintes. En effet, ils me présentent la nourriture que vous m’offrez, à moi, votre Dieu. Les prêtres seront pour vous des personnes saintes parce que je suis saint, moi le Seigneur. Et j’ai choisi Israël pour qu’il soit un peuple saint. « Si la fille d’un prêtre perd son honneur en se prostituant, elle enlève l’honneur de son père. Il faut la brûler vivante. » « Le grand-prêtre est le chef des prêtres. On l’a consacré en versant l’huile de consécration sur sa tête le jour où il a commencé son service. Il porte aussi les habits sacrés. C’est pourquoi il ne doit pas avoir les cheveux en désordre ni déchirer ses vêtements en signe de deuil. Il ne doit pas non plus s’approcher d’un mort. Il ne doit pas se rendre impur, même quand son père ou sa mère meurt. Il n’a pas le droit de sortir des lieux sacrés. Sinon, il rendrait impur mon lieu saint. En effet, l’huile l’a consacré à mon service. Le Seigneur, c’est moi. « Le grand-prêtre doit se marier avec une jeune fille vierge. Il ne peut pas se marier avec une veuve, ni avec une divorcée, ni avec une femme qui a perdu son honneur en se prostituant. Il doit se marier avec une jeune fille d’une famille de prêtres. De cette façon, ses enfants appartiendront tous à la famille sacrée des prêtres. Le Seigneur, c’est moi. J’ai mis le grand-prêtre à part pour mon service. » Le Seigneur dit à Moïse de donner à Aaron les enseignements suivants: « Dans les générations à venir, parmi les enfants de tes enfants, ceux qui ont un défaut physique ne pourront pas servir à l’autel. En effet, aucun infirme ne pourra s’approcher de l’autel pour offrir ma nourriture: par exemple, un aveugle, un boiteux, un homme au visage déformé ou aux membres mal faits, un homme qui a la jambe ou le bras cassé, un bossu ou un homme trop maigre, un homme qui a les yeux malades, un homme qui a une maladie de peau, ou un homme au sexe abîmé. Parmi les enfants de tes enfants, si quelqu’un a un défaut physique, il ne doit pas s’approcher de l’autel pour offrir ma nourriture. À cause de ce défaut, il ne peut pas s’approcher de l’autel. Il peut manger ce qu’on m’offre en sacrifice, les aliments qui sont uniquement réservés pour moi, comme les autres aliments. Mais à cause de son défaut physique, il ne doit pas s’approcher du rideau du lieu saint ni de l’autel. Il ne doit pas couvrir de honte mon lieu saint. Le Seigneur, c’est moi, et c’est moi qui mets les prêtres à part pour mon service. » Moïse dit ces paroles à Aaron, à ses fils et à tous les Israélites. Le Seigneur dit à Moïse: « Présente à Aaron et à ses fils les cas où ils ne doivent pas manger les offrandes que les Israélites me consacrent. Sinon, ils mépriseraient mon saint nom. Le Seigneur, c’est moi. Tu leur diras: Supposons ceci: Dans les générations à venir, un homme d’une famille de prêtres s’approche des offrandes que les Israélites me consacrent, à moi le Seigneur. Or ce prêtre est impur. Alors on lui interdira de rester à mon service. Le Seigneur, c’est moi. Ou encore: Un prêtre a une maladie de peau, ou bien un liquide coule de ses organes sexuels. Il doit se rendre pur avant de manger une offrande réservée à Dieu. C’est la même chose: pour celui qui touche une personne impure parce qu’elle a touché un mort, pour celui qui perd sa semence, pour celui qui a touché n’importe quel animal qui rend impur, pour celui qui a touché un homme qui rend impur. Peu importe la cause! Un prêtre à qui l’une de ces choses arrive reste impur jusqu’au soir. Il doit se laver entièrement avant de manger des offrandes réservées à Dieu. Après le coucher du soleil, il est pur. Il peut donc manger de nouveau des offrandes réservées à Dieu. En effet, cette nourriture est pour lui. Un prêtre ne doit pas manger la viande d’un animal mort naturellement ou déchiré par une bête sauvage. Sinon il sera impur. Le Seigneur, c’est moi. « Les prêtres doivent obéir à mes commandements. Alors ils ne se rendront pas coupables à cause de la nourriture. S’ils traitent cette nourriture sans respect, ils mourront. Le Seigneur, c’est moi, et c’est moi qui les mets à part pour mon service. « Aucun Israélite ne doit manger de la nourriture réservée à Dieu, s’il n’est pas prêtre. Même l’invité d’un prêtre ou un ouvrier payé par lui ne doivent pas en manger. Mais si un prêtre a acheté un esclave, celui-ci peut manger de la nourriture réservée à Dieu. Un esclave qui est né dans la maison du prêtre peut en manger aussi. Si la fille d’un prêtre s’est mariée avec quelqu’un qui n’est pas prêtre, elle n’a plus le droit de manger la part prise sur les offrandes réservées à Dieu. Mais la fille d’un prêtre est peut-être veuve, ou divorcée. Elle n’a pas d’enfants et elle est revenue habiter chez son père, comme avant le mariage. Alors elle peut manger la même nourriture que lui. En dehors de ces cas, personne ne doit manger des offrandes réservées à Dieu, s’il n’est pas prêtre. « Si quelqu’un en mange sans le vouloir, il doit rendre au prêtre la valeur de l’offrande. Et il doit payer en plus un cinquième de cette somme. « Les prêtres ne doivent pas manquer de respect envers les offrandes que les Israélites consacrent au Seigneur. S’ils en mangent en étant impurs, ils rendent les Israélites responsables d’une faute qui doit être pardonnée. Oui, le Seigneur, c’est moi, et c’est moi qui mets à part les prêtres pour mon service. » Le Seigneur dit à Moïse de donner les enseignements suivants à Aaron, à ses fils et à tous les Israélites: « Supposons ceci: Quelqu’un parmi vous, un Israélite ou un étranger installé dans le pays, veut m’offrir un sacrifice complet, à cause d’un vœu qu’il a fait, ou bien de façon spontanée. S’il veut que je l’accepte, il doit amener un mâle sans défaut pris parmi les bœufs, les moutons ou les chèvres. Il ne doit pas m’offrir un animal avec un défaut: je ne l’accepterai pas. Voici un autre cas: Quelqu’un veut m’offrir un sacrifice de communion, parce qu’il a fait un vœu, ou de façon spontanée. J’accepterai un bœuf, un mouton ou une chèvre, si cet animal n’a aucun défaut. Ne présentez donc aucun animal aveugle, à la patte cassée ou coupée, ou avec des verrues, de la gale ou une autre maladie de peau. Ne m’offrez pas un tel animal en sacrifice pour le brûler sur mon autel. Si un animal, bœuf, mouton ou chèvre, a une patte trop longue ou trop courte, vous pouvez l’offrir de façon spontanée, mais je ne l’accepterai pas pour un vœu. Ne me présentez pas un animal qui a les testicules écrasés, abîmés, arrachés ou coupés. Ne faites pas cela dans votre pays. N’achetez pas à un inconnu de tels animaux pour me les offrir en sacrifice, à moi, votre Dieu. Ils sont abîmés. C’est donc un défaut, et je ne les accepterai pas de votre part. » Le Seigneur dit à Moïse: « Un veau, un agneau ou un cabri doivent rester avec leur mère pendant sept jours après leur naissance. À partir du huitième jour, j’accepte qu’on les présente comme sacrifice brûlé pour moi. Mais n’égorgez pas pour moi une vache, une brebis ou une chèvre le même jour que son petit. « Quand vous m’offrirez un animal pour accompagner un chant de louange, faites cela selon les règles, pour que je vous accepte. Mangez cet animal le jour même. Ne gardez rien pour le jour suivant. Le Seigneur, c’est moi. « Gardez mes commandements et obéissez-leur. Le Seigneur, c’est moi. Ne méprisez pas mon saint nom. Au contraire, voici ce que je veux: vous, les Israélites, vous devez montrer que je suis le vrai Dieu. C’est à moi, le Seigneur, que vous appartenez. Je vous ai fait sortir d’Égypte pour être votre Dieu. Le Seigneur, c’est moi. » Le Seigneur dit à Moïse de donner aux Israélites les enseignements suivants: « Quand vous ferez de grandes fêtes en mon honneur, vous vous réunirez pour m’adorer. Voici les dates de ces fêtes: Il y a six jours dans la semaine pour travailler. Mais le septième jour, c’est le sabbat, un jour de repos. Ce jour-là est mis à part pour vous réunir en mon honneur. Vous ne devez faire aucun travail. C’est le sabbat. Vous devez garder ce jour pour moi, le Seigneur, partout où vous habiterez. « Les autres grandes fêtes pendant lesquelles vous vous réunirez en mon honneur, vous les célébrerez aux dates fixées. » « Le premier mois, le 14 du mois, au coucher du soleil, c’est la fête de la Pâque: vous la ferez en mon honneur. « Le 15 de ce même mois, c’est la fête des Pains sans levain. Elle est en mon honneur. Pendant sept jours, vous mangerez du pain sans levain. Le premier jour de cette semaine, vous vous réunirez en mon honneur. Ce jour-là, vous ne ferez pas votre travail ordinaire. Chaque jour de cette semaine, vous m’offrirez un sacrifice complètement brûlé. Le septième jour, vous vous réunirez encore en mon honneur. Ce jour-là non plus, vous ne ferez pas votre travail ordinaire. » Le Seigneur dit encore à Moïse de donner aux Israélites les enseignements suivants: « Quand vous serez entrés dans le pays que je vais vous donner, au moment de la récolte, vous apporterez au prêtre la première gerbe que vous récolterez. Le prêtre me présentera cette gerbe le jour qui suit le sabbat. Alors je l’accepterai. Ce jour-là, vous m’offrirez aussi un agneau d’un an sans défaut, et on le brûlera complètement. En même temps, vous m’offrirez six kilos de farine mélangée avec de l’huile, comme sacrifice brûlé, et sa fumée de bonne odeur me plaira. Vous offrirez aussi un litre et demi de vin. Vous ne mangerez rien de cette récolte avant le jour où vous m’offrirez la première gerbe: vous ne mangerez donc ni pain, ni épis grillés, ni blé nouveau. C’est une règle pour toujours. Vous la respecterez de génération en génération, partout où vous habiterez. » « Vous compterez sept semaines complètes à partir du jour qui suit le sabbat. C’est le jour où vous aurez offert la première gerbe avec le geste de présentation. Vous compterez donc 50 jours, jusqu’au jour qui suit le septième sabbat. Ce jour-là, vous me présenterez une offrande de votre nouvelle récolte. Vous apporterez de vos maisons deux pains pour me les offrir devant l’autel avec le geste de présentation. Vous ferez chaque pain avec trois kilos de farine et vous le cuirez avec du levain. Cette offrande viendra des premières céréales récoltées. En plus de ce pain, vous m’offrirez sept agneaux sans défaut, âgés d’un an, un taureau et deux béliers. Vous les brûlerez complètement pour moi avec les offrandes de farine et de vin qui les accompagnent. Ce sont des sacrifices brûlés pour moi, le Seigneur, et leur fumée de bonne odeur me plaira. Vous m’offrirez aussi un bouc en sacrifice pour recevoir le pardon de vos péchés, et deux agneaux d’un an, en sacrifices de communion. Le prêtre les offrira avec le geste de présentation. Il offrira les deux agneaux en même temps que les pains. Ces offrandes me sont consacrées. Elles sont donc pour le prêtre. Le même jour, vous vous réunirez en mon honneur. Vous ne ferez pas votre travail ordinaire. C’est une règle pour toujours. Vous la respecterez de génération en génération, partout où vous habiterez. « Quand vous ferez la récolte, vous ne couperez pas les épis qui sont au bord de vos champs. Vous ne reviendrez pas ramasser les épis qui restent. Vous les laisserez aux pauvres et aux étrangers installés chez vous. Le Seigneur votre Dieu, c’est moi. » Le Seigneur dit à Moïse de donner aux Israélites les enseignements suivants: « Le septième mois, le premier jour du mois, ce sera pour vous un jour de repos. Vous vous réunirez en mon honneur. C’est un jour de souvenir et de cris de joie. Vous ne ferez pas votre travail ordinaire, et vous m’offrirez des sacrifices brûlés. » Le Seigneur dit à Moïse: « Le septième mois, le 10 du mois, ce sera le grand jour du Pardon des péchés. Vous vous réunirez en mon honneur. Vous jeûnerez et vous m’offrirez un sacrifice brûlé. Ce jour-là, vous ne ferez aucun travail. En effet, ce jour-là, on fera sur vous le geste de pardon pour vos péchés, devant moi, le Seigneur votre Dieu. Si quelqu’un ne jeûne pas ce jour-là, on le chassera de la communauté d’Israël. Et je ferai disparaître du peuple d’Israël toute personne qui fera un travail ce jour-là. Ce jour-là, vous ne ferez jamais aucun travail. C’est une règle pour toujours. Vous la respecterez de génération en génération, partout où vous habiterez. C’est pour vous un jour de repos, comme le sabbat, et vous jeûnerez. Vous respecterez ce repos du sabbat, depuis le 9 du mois au soir jusqu’au 10 au soir. » Le Seigneur dit à Moïse de donner aux Israélites les enseignements suivants: « Le septième mois, à partir du 15 du mois, vous ferez la fête des Huttes en mon honneur pendant sept jours. Le premier jour, vous vous réunirez en mon honneur. Ce jour-là, vous ne ferez pas votre travail ordinaire. Chaque jour de la semaine, vous m’offrirez un sacrifice brûlé au feu. Le huitième jour, vous vous réunirez de nouveau en mon honneur et vous m’offrirez encore un sacrifice brûlé. Ce sera le dernier jour de la fête. Ce jour-là, vous ne ferez pas votre travail ordinaire. « Quand vous ferez ces grandes fêtes en mon honneur, vous vous réunirez pour m’offrir des sacrifices complètement brûlés avec des offrandes de farine mélangée à de l’huile. Ou bien vous m’offrirez des sacrifices de communion avec du vin, selon les règles pour chaque fête. Ces sacrifices, vous les ajouterez à ceux que vous m’offrez les jours de sabbat. Vous les ajouterez aussi aux dons et aux sacrifices offerts de façon spontanée ou pour accomplir un vœu. « Le septième mois, le 15 du mois, à la fin des récoltes, vous commencerez à faire une fête en mon honneur pendant sept jours. Le premier et le huitième jour seront des jours de repos. Le premier jour, vous prendrez de beaux fruits, des feuilles de palmier, des branches d’arbres couverts de feuilles ou d’arbres des rivières. Vous montrerez votre joie devant moi, le Seigneur votre Dieu, pendant sept jours. Chaque année, vous ferez cette fête en mon honneur, pendant sept jours, le septième mois. C’est une règle pour toujours. Vous la respecterez de génération en génération. Pendant ces sept jours, vous, les Israélites, vous devrez habiter dans des huttes. Alors vos enfants et les enfants de leurs enfants sauront que j’ai fait habiter leurs ancêtres dans des huttes quand je les ai fait sortir d’Égypte. Le Seigneur votre Dieu, c’est moi. » Voilà comment Moïse a donné aux Israélites la liste des fêtes à respecter en l’honneur du Seigneur. Le Seigneur dit à Moïse: « Commande aux Israélites de t’apporter de l’huile d’olive de très bonne qualité. Alors on pourra allumer les lampes tous les soirs. Aaron placera le porte-lampes dans la tente de la rencontre, devant le rideau qui cache le coffre contenant les tablettes de l’alliance. Les lampes brûleront du soir au matin devant moi. C’est une règle pour toujours. Vous la respecterez de génération en génération. Aaron mettra les lampes devant moi, sur le porte-lampes en or pur, pour qu’elles brûlent toutes les nuits. » Le Seigneur dit à Moïse: « Prends de la farine. Fais cuire douze galettes de six kilos chacune. Tu les placeras devant moi, sur la table en or pur, en deux tas de six galettes. Tu mettras sur chaque tas de l’encens pur. Ensuite, on le brûlera en mon honneur, à la place du pain, comme “souvenir”. « Chaque jour de sabbat, pour toujours, on placera de telles galettes devant moi. Vous, les Israélites, vous devrez toujours respecter cette obligation. Les galettes seront pour Aaron et pour ses fils. Ils les mangeront dans un endroit réservé. En effet, elles sont uniquement réservées pour moi, parce qu’elles m’ont été offertes. Cette part leur appartient pour toujours. » Un jour, il y a une dispute dans le camp entre un Israélite et un homme de père égyptien et de mère israélite. Cette femme s’appelle Chelomith, elle est fille de Dibri, de la tribu de Dan. Le fils de Chelomith insulte le nom de Dieu et le maudit. On le conduit alors auprès de Moïse et on le garde en lieu sûr en attendant que le Seigneur prenne une décision. Alors le Seigneur dit à Moïse: « Fais sortir du camp celui qui m’a insulté. Que tous ceux qui l’ont entendu posent leurs mains sur sa tête et que toute la communauté d’Israël le tue en lui jetant des pierres. Et voici ce que tu diras aux Israélites: Si un homme insulte son Dieu, il est responsable de ce péché. Il faut faire mourir celui qui insulte le nom du Seigneur. Toute la communauté d’Israël doit le tuer en lui jetant des pierres. Si c’est un étranger installé chez vous ou un Israélite, peu importe! Il faut le faire mourir parce qu’il a insulté le nom de Dieu. « Si quelqu’un tue un être humain, il faut le faire mourir. S’il tue un animal qui appartient à quelqu’un d’autre, il doit le remplacer par un animal vivant. Si quelqu’un blesse une autre personne, on le blessera de la même façon: fracture pour fracture, œil pour œil, dent pour dent. On lui rendra le mal qu’il a fait à l’autre. « Si quelqu’un tue un animal, il doit le remplacer. Si quelqu’un tue un être humain, il faut le faire mourir. « Vous aurez les mêmes lois pour les étrangers installés chez vous et pour les Israélites. Le Seigneur votre Dieu, c’est moi. » Voilà ce que Moïse a dit aux Israélites. Alors on fait sortir du camp celui qui a insulté le nom de Dieu et on le tue en lui jetant des pierres. Les Israélites font ainsi ce que le Seigneur a commandé à Moïse. Sur le mont Sinaï, le Seigneur dit à Moïse de donner aux Israélites les enseignements suivants: « Quand vous serez entrés dans le pays que je vais vous donner, vous laisserez régulièrement la terre se reposer en mon honneur. Pendant six ans, vous sèmerez dans vos champs, vous taillerez vos vignes et vous ferez les récoltes. La septième année me sera Consacrer. Ce sera une année de repos complet pour la terre. Vous ne devrez pas semer dans vos champs ni tailler vos vignes. Vous ne ramasserez pas ce qui a poussé tout seul depuis la dernière récolte. Vous ne cueillerez pas les grappes des vignes non taillées. Ce sera une année de repos complet pour la terre. Vous mangerez ce que la terre vous donnera pendant cette année de repos, vous, vos serviteurs et vos servantes, ainsi que vos ouvriers et les étrangers de passage qui habitent chez vous. Tout cela servira aussi à nourrir vos animaux et même les bêtes sauvages de votre pays. » « Vous compterez sept fois sept ans, c’est-à-dire 49 ans. Ensuite, le septième mois, le 10 du mois, le grand jour du Pardon, vous ferez entendre la corne de bélier dans tout le pays, et vous pousserez de grands cris. De cette façon, vous ferez de cette cinquantième année une année Consacrer au Seigneur. Vous annoncerez la libération pour tous les habitants du pays. Ce sera pour vous une Année de Réjouissance. Chacun de vous pourra être de nouveau propriétaire de ses champs et revenir dans sa famille. C’est ainsi que vous fêterez l’Année de Réjouissance tous les 50 ans: vous ne sèmerez rien dans vos champs, vous ne récolterez pas les épis qui ont poussé tout seuls. Vous ne couperez pas les grappes de raisin qui ont poussé sur les vignes non taillées. En effet, ce sera l’Année de Réjouissance, une année consacrée au Seigneur. Mais vous pourrez manger ce qui pousse tout seul dans les champs. « À l’occasion de l’Année de Réjouissance, chacun de vous pourra être de nouveau propriétaire de ses champs. Si vous vendez quelque chose à un Israélite, ou si vous lui achetez quelque chose, vous ne devez pas profiter de lui. Achetez ou vendez en tenant compte des années passées depuis la dernière Année de Réjouissance. Et donc, tenez compte aussi des années de récolte qui restent jusqu’à la prochaine Année de Réjouissance. Plus il restera d’années, plus votre prix de vente sera élevé. Moins il restera d’années, plus votre prix sera bas. En effet, pour vendre, on tient compte du nombre de récoltes à faire. Ne profitez pas de votre prochain. C’est ainsi que vous me respecterez. Le Seigneur votre Dieu, c’est moi. Respectez mes lois, gardez mes règles et obéissez-leur. Alors vous habiterez en sécurité dans ce pays. La terre donnera des récoltes, vous aurez toujours assez à manger et vous habiterez en sécurité. « Vous allez peut-être vous demander: “Qu’est-ce que nous allons manger la septième année? En effet, nous ne devons pas semer, nous ne devons pas faire de récoltes.” Eh bien, je vous bénirai la sixième année. Je commanderai à la terre de donner des récoltes pour trois ans. La huitième année, vous sèmerez dans vos champs. Mais cette année-là, vous mangerez encore l’ancienne récolte. En effet, vous aurez assez de nourriture pour attendre la récolte de la neuvième année. » « Vous ne vendrez jamais une terre de façon définitive. En effet, la terre est à moi, le Seigneur. Vous serez comme des étrangers et des gens de passage dans mon pays. C’est pourquoi, dans tout ce pays que je vous donnerai, vous établirez les règles permettant de racheter des terres. « Supposons ceci: Un de vos frères israélites devient pauvre et il doit vendre une de ses terres. Un de ses parents proches qui possède le droit de racheter doit racheter cette terre. Si cet homme pauvre n’a pas de parent qui possède ce droit, il trouvera peut-être les moyens de racheter lui-même sa terre. Il calculera la somme d’argent qu’il doit à l’acheteur en comptant le nombre d’années qui restent jusqu’à l’Année de Réjouissance. Il paiera et il sera de nouveau propriétaire de sa terre. S’il ne trouve pas les moyens de rembourser la terre, celle-ci appartient toujours à l’acheteur. Cela dure jusqu’à l’Année de Réjouissance. Cette année-là, l’homme pauvre sera de nouveau propriétaire de sa terre. « Voici un autre cas: Quelqu’un vend une maison située dans une ville entourée de murs. Il a le droit de la racheter pendant un certain temps seulement, c’est-à-dire pendant un an à partir de la vente. Si personne ne rachète la maison au bout d’un an, elle appartient pour toujours à l’acheteur et à ses enfants. Ils ne devront pas la rendre l’Année de Réjouissance. Mais les maisons situées dans les villages qui ne sont pas entourés de murs, on leur applique les mêmes règles qu’aux champs du pays. Celui qui vend sa maison a toujours le droit de la racheter. En tout cas, il en sera de nouveau propriétaire l’Année de Réjouissance. « Pourtant, les lévites ont toujours le droit de racheter leurs maisons situées dans les villes des lévites. Même si un autre lévite a acheté une de ces maisons, il devra la rendre à son premier propriétaire l’Année de Réjouissance. En effet, les lévites possèdent seulement ces maisons en Israël. Les champs situés autour de leurs villes ne doivent pas être vendus. En effet, les lévites les possèdent pour toujours. » « Supposons ceci: Un de vos frères israélites devient pauvre et il ne peut pas vous rembourser. Vous devez l’aider pour qu’il continue à vivre auprès de vous. Vous ferez la même chose pour un étranger de passage ou un étranger installé dans votre pays, ou pour quelqu’un de passage. Vous ne lui demanderez pas d’argent en plus de sa dette. De cette façon, vous montrerez du respect pour moi, votre Dieu, et votre frère pourra vivre auprès de vous. Si vous lui prêtez de l’argent, ne lui demandez pas une somme en plus de sa dette. Si vous lui fournissez de la nourriture, ne lui demandez pas de vous la rendre avec un supplément. Le Seigneur votre Dieu, c’est moi. Je vous ai fait sortir d’Égypte pour vous donner le pays de Canaan et devenir votre Dieu. » « Supposons ceci: Un de vos frères israélites est devenu pauvre et il doit se vendre à vous. Vous ne devez pas lui faire faire un travail d’esclave. Faites-le travailler chez vous comme un ouvrier que vous payez ou comme un étranger de passage. Il sera à votre service jusqu’à l’Année de Réjouissance. Cette année-là, il sera libre de nouveau, lui et ses enfants. Il retournera dans sa famille et il sera de nouveau propriétaire de la terre de ses ancêtres. En effet, les Israélites sont mes serviteurs. Je les ai libérés d’Égypte. C’est pourquoi on ne doit pas les vendre, comme on vend des esclaves. Ne les écrasez pas de votre pouvoir. De cette façon, vous montrerez votre respect pour moi, votre Dieu. « Si vous voulez des esclaves ou des servantes, vous les achèterez chez les peuples qui vous entourent. Vous pourrez aussi en acheter parmi les enfants des étrangers de passage qui viendront s’installer chez vous. Ou bien vous les prendrez parmi les étrangers qui sont nés dans le pays. Ces esclaves seront à vous. Plus tard, vous les laisserez en héritage à vos enfants. Ils seront à eux. Vous pourrez les garder comme esclaves pour toujours. Mais personne parmi vous n’écrasera un de ses frères israélites sous son pouvoir. « Supposons ceci: Un étranger installé chez vous ou un étranger de passage devient riche. Un Israélite, au contraire, devient pauvre et il se vend à lui ou à un autre membre du clan de ces étrangers. On a le droit de racheter cet Israélite. Un de ses frères peut le racheter. S’il n’a pas de frère, un frère de son père ou un fils de cet oncle, ou un autre parent de son clan peut le racheter. Il peut aussi se racheter lui-même, s’il trouve les moyens pour cela. S’il peut se racheter, il comptera avec son patron le nombre d’années qu’il y a entre l’année où il s’est vendu et l’Année de Réjouissance. Le prix à payer dépend du nombre d’années. Et le prix d’une année sera calculé d’après ce qu’on donne à un ouvrier par jour de travail. Il y a peut-être encore beaucoup d’années jusqu’à l’Année de Réjouissance. Celui qui veut se racheter doit alors rembourser une grande partie de la somme que son patron a payée pour l’acheter. S’il n’y a pas beaucoup d’années jusqu’à l’Année de Réjouissance, il les comptera. Puis il remboursera son patron en tenant compte des années qui restent. Cet Israélite peut rester comme ouvrier chez son patron. Il recevra un salaire pour l’année. Mais vous ne laisserez pas le patron écraser votre frère de son pouvoir. Si cet Israélite n’est pas racheté d’une façon ou d’une autre, il retrouvera sa liberté avec ses enfants l’Année de Réjouissance. » « Oui, c’est moi que les Israélites servent. Ils sont à mon service, parce que je les ai fait sortir d’Égypte. Le Seigneur votre Dieu, c’est moi. « Ne vous fabriquez pas de faux dieux. Ne dressez pas de statues ni de pierres sacrées. Ne placez pas dans votre pays des pierres décorées pour les adorer. En effet, le Seigneur votre Dieu, c’est moi. « Gardez le repos du sabbat et montrez du respect pour mon lieu saint. Le Seigneur, c’est moi. » « Si vous suivez mes lois, si vous respectez mes commandements et si vous leur obéissez, je ferai tomber de l’eau à la saison des pluies. Alors la terre produira des récoltes, et les arbres donneront des fruits. Chez vous, le battage des céréales durera jusqu’à la récolte du raisin. Et cette récolte durera jusqu’au moment où vous sèmerez. Vous aurez beaucoup de nourriture et vous habiterez en sécurité dans votre pays. Grâce à moi, le pays sera en paix. Quand vous vous coucherez, rien ne vous troublera. Je ferai disparaître du pays les bêtes méchantes. On ne vous fera pas la guerre. Vous ferez fuir vos ennemis, ils tomberont sous les coups de vos armes. 5 Israélites feront fuir 100 ennemis, 100 Israélites en feront fuir 10 000, et ils tomberont sous les coups de vos armes. Je montrerai ma bonté envers vous, je vous donnerai beaucoup d’enfants et je garderai mon alliance avec vous. Vous récolterez tellement que vous pourrez vous nourrir longtemps de l’ancienne récolte. Vous devrez même sortir ce qui reste pour mettre en réserve les nouvelles récoltes. Je viendrai habiter moi-même au milieu de vous et mon cœur ne vous rejettera pas. Je serai toujours présent parmi vous, je serai votre Dieu et vous serez mon peuple. Le Seigneur votre Dieu, c’est moi. Je vous ai fait sortir d’Égypte pour que vous ne soyez plus esclaves des Égyptiens. J’ai brisé les liens qui vous attachaient et je vous ai fait marcher avec fierté. » « Mais supposons ceci: Vous ne m’écoutez pas, vous n’obéissez pas à mes commandements, vous rejetez mes lois, vous détestez mes règles, vous ne m’obéissez pas. De cette façon, vous brisez mon alliance avec vous. Eh bien, voici ce que moi, je vous ferai: Je vous enverrai des malheurs terribles, des maladies qui ne guérissent pas et la fièvre. Votre regard ne brillera plus, et votre vie s’en ira petit à petit. Vous sèmerez dans vos champs, mais pour rien. Ce sont vos ennemis qui mangeront vos récoltes. J’agirai contre vous, et vos ennemis vous vaincront. Ceux qui vous détestent seront vos maîtres et vous fuirez, même si personne ne vous poursuit. « Si vous ne m’écoutez pas davantage, je vous punirai sept fois plus à cause de vos péchés. Je briserai votre puissance orgueilleuse, je rendrai votre ciel dur comme du fer, et vos terres sans pluie deviendront dures comme du bronze. Vous vous fatiguerez pour rien. La terre ne produira plus rien, et les arbres du pays ne donneront plus de fruits. « Si vous vous opposez à moi en refusant de m’écouter, je vous punirai sept fois plus, en tenant compte de vos péchés. J’enverrai contre vous des bêtes sauvages. Elles tueront vos enfants, elles détruiront vos troupeaux, elles vous feront disparaître, et vos chemins deviendront déserts. « Si vous n’acceptez toujours pas ces punitions, si vous continuez à vous opposer à moi, moi, je serai contre vous, je vous frapperai encore sept fois plus fort à cause de vos péchés. Je ferai venir la guerre contre vous. Elle vous punira parce que vous avez brisé mon alliance avec vous. Vous vous réfugierez dans les villes. Mais je vous enverrai une épidémie de peste, et vous serez livrés au pouvoir de vos ennemis. Je vous priverai de nourriture. Dix femmes pourront cuire votre pain dans un seul four. Elles vous en apporteront si peu que vous aurez toujours faim après avoir mangé. « Si malgré tout cela, vous ne m’écoutez toujours pas, si vous continuez à vous opposer à moi, à mon tour, je m’opposerai à vous avec une grande colère. Je vous punirai moi-même sept fois plus à cause de vos péchés. Vous devrez manger vos fils et vos filles. Je détruirai vos lieux sacrés, je briserai vos autels à parfums. Je mettrai vos corps morts sur les statues brisées de vos faux dieux, et mon cœur vous rejettera. Je détruirai complètement vos villes et il n’y aura plus personne dans vos lieux saints. Je n’accepterai plus la fumée de bonne odeur de vos sacrifices. Je détruirai moi-même votre pays. Vos ennemis qui viendront l’habiter en seront très étonnés. Je lancerai des attaques contre vous et je vous ferai partir de tous les côtés dans les pays étrangers. Votre pays deviendra un désert et vos villes seront des tas de pierres. « Alors, pendant toutes ces années où vous serez dans les pays de vos ennemis, vos terres abandonnées se reposeront. Cela remplacera les périodes de repos qui n’ont pas été respectées. Oui, le sol se reposera. Cela remplacera toutes les périodes de repos que vous ne lui avez pas laissées quand vous habitiez votre pays. « Ceux qui continueront à vivre dans les pays de leurs ennemis, je les découragerai. Le simple bruit d’une feuille qui tombe les fera fuir. Ils fuiront comme on fuit devant un ennemi armé, et ils tomberont, même si personne ne les poursuit. Ils tomberont les uns sur les autres, comme lorsqu’on fuit devant des ennemis armés. Pourtant, personne ne les poursuivra. Ils ne pourront pas résister à leurs ennemis. Ils finiront par mourir à l’étranger, et les pays de leurs ennemis les dévoreront. Ceux qui continueront à vivre dans les pays de vos ennemis perdront leurs forces à cause de leurs péchés et des péchés de leurs ancêtres. » « Mais ceux qui vivront encore reconnaîtront leurs fautes et celles de leurs ancêtres. Ils diront: “Nous avons commis des fautes graves envers le Seigneur, nous nous sommes opposés à lui.” Alors ils comprendront que moi aussi, je me suis opposé à eux et que je les ai amenés dans le pays de leurs ennemis. Ils s’abaisseront devant moi en reconnaissant qu’ils ne m’ont pas été fidèles. Et ils accepteront d’être punis pour leurs fautes. Alors je me souviendrai des alliances établies avec leurs ancêtres: Jacob, Isaac et Abraham. Je me souviendrai aussi que je leur avais promis un pays. Ainsi, quand ils seront absents de ce pays, la terre pourra se reposer. Pendant ce temps, ils accepteront d’être punis parce qu’ils ont rejeté mes lois et détesté mes règles. Pourtant, même pendant qu’ils seront dans le pays de leurs ennemis, je ne les rejetterai pas, je ne les détesterai pas, je ne les détruirai pas. Je ne briserai pas mon alliance avec eux, parce que le Seigneur leur Dieu, c’est moi. Oui, je me souviendrai en leur faveur de l’alliance établie avec leurs ancêtres. Je les ai fait sortir d’Égypte sous les yeux des autres peuples pour devenir leur Dieu. Le Seigneur, c’est moi. » Voilà les lois, les règles et les enseignements qui établissent les rapports entre le Seigneur et les Israélites. Le Seigneur les a donnés aux Israélites, par l’intermédiaire de Moïse, sur le mont Sinaï. Le Seigneur dit à Moïse de donner aux Israélites les enseignements suivants: « Si quelqu’un a fait le vœu d’offrir une personne au Seigneur, il peut accomplir son vœu en donnant de l’argent. Voici les prix: – Pour une personne de 20 à 60 ans: 50 pièces d’argent en monnaie du lieu saint, pour un homme, 30 pièces pour une femme. – Pour un jeune de 5 à 20 ans: 20 pièces pour un garçon, 10 pièces pour une fille. – Pour un enfant de 1 mois à 5 ans: 5 pièces pour un garçon, 3 pièces pour une fille. – Pour une personne de plus de 60 ans: 15 pièces pour un homme, 10 pièces pour une femme. « Si quelqu’un est trop pauvre pour payer ces prix-là, il place la personne à offrir devant le prêtre. Celui-ci juge de la somme à payer en tenant compte des moyens de celui qui a fait le vœu. « Si quelqu’un a fait le vœu d’offrir un animal qu’on peut présenter au Seigneur, cet animal est réservé au Seigneur. On n’a pas le droit de remplacer cet animal par un autre, meilleur ou moins bon. Mais si on le remplace quand même, les deux animaux seront réservés au Seigneur. « Si le vœu porte sur un animal impur qu’on ne peut pas offrir au Seigneur, on amène l’animal devant le prêtre. Le prêtre juge de la valeur de l’animal, en tenant compte de ses qualités et de ses défauts. On suivra le jugement du prêtre. Si celui qui a fait le vœu souhaite racheter l’animal, il paie le prix fixé par le prêtre et il ajoute un cinquième de cette somme. « Si quelqu’un consacre sa maison au Seigneur, le prêtre juge de la valeur de la maison, en tenant compte de son état bon ou mauvais. On suivra le jugement du prêtre. Si le propriétaire souhaite racheter la maison, il paie le prix fixé par le prêtre et il ajoute un cinquième de cette somme. Ensuite, la maison sera à lui. « Si quelqu’un consacre un de ses champs au Seigneur, on calcule sa valeur en tenant compte de la quantité de graines qu’on peut semer: 50 pièces d’argent pour 300 kilos d’orge. Si on consacre le champ l’Année de Réjouissance, on paie le prix fixé. Si on consacre le champ après l’Année de Réjouissance, le prêtre calcule un prix plus faible. Il tient compte du nombre d’années qui restent jusqu’à la prochaine Année de Réjouissance. « Si le propriétaire souhaite racheter son champ, il doit payer le prix fixé par le prêtre et il ajoute un cinquième de cette somme. Ensuite le champ sera à lui. « S’il ne rachète pas son champ, mais s’il le vend à quelqu’un d’autre, le propriétaire ne pourra plus racheter ce champ. L’Année de Réjouissance, on consacrera ce champ au Seigneur. Il appartiendra aux prêtres, comme un champ qu’on a consacré au Seigneur pour toujours. « Voici un cas: Quelqu’un consacre au Seigneur un champ qu’il a acheté et qui ne faisait pas partie de son héritage. Le prêtre calcule sa valeur en tenant compte des années qui restent jusqu’à l’Année de Réjouissance. Le propriétaire donne le jour même le prix fixé. On consacre l’argent au Seigneur. L’Année de Réjouissance, le champ reviendra au premier propriétaire, c’est-à-dire à celui qui l’avait reçu en héritage. « On calculera la valeur des biens promis au Seigneur selon la monnaie du lieu saint, où la pièce d’argent pèse 10 grammes. » « Personne n’a le droit de consacrer au Seigneur par un vœu le premier-né d’un animal. En effet, tous les premiers-nés, veaux, cabris ou agneaux, appartiennent déjà au Seigneur. S’il s’agit du premier-né d’un animal impur, celui qui fait le vœu peut le racheter. Il paie le prix fixé par le prêtre et il ajoute un cinquième de cette somme. S’il ne le rachète pas, le prêtre peut le vendre au prix qu’il a calculé. « De plus, quand quelqu’un consacre pour toujours au Seigneur une personne, un animal, ou un champ reçu en héritage, on ne peut pas le vendre ni le racheter. Tout ce qui est consacré pour toujours au Seigneur devient sacré. Cela lui appartient totalement. Même si c’est une personne, on ne peut pas la racheter, il faut la faire mourir. « On doit consacrer au Seigneur un dixième des récoltes de la terre et des fruits. Cette part est pour le Seigneur. Si quelqu’un veut en racheter une partie, il doit payer aux prêtres le prix de cette part, plus un cinquième de cette somme. Pour les bœufs, les moutons et les chèvres, on marque une bête sur dix, pour la consacrer au Seigneur. Le propriétaire ne doit pas faire de choix entre les bêtes, bonnes ou mauvaises. Mais s’il remplace quand même une bête par une autre, les deux seront considérées comme consacrées au Seigneur. Il ne pourra donc racheter ni l’une ni l’autre. » Voilà les commandements que le Seigneur a donnés à Moïse pour les Israélites sur le mont Sinaï. Moïse se trouve au désert du Sinaï. Le Seigneur lui parle dans la tente de la rencontre. C’est la deuxième année après que les Israélites sont sortis d’Égypte, le premier jour du deuxième mois. Le Seigneur lui dit: « Aaron et toi, vous allez compter les membres de la communauté d’Israël, par clans et par familles. Vous ferez la liste des noms de tous les hommes, un par un. Comptez tous les hommes de 20 ans et plus, capables de servir dans l’armée d’Israël. Vous les inscrirez dans les troupes auxquelles ils appartiennent. Un chef de famille par tribu vous aidera. Voici les noms des hommes qui vous aideront: – tribu de Ruben: Élissour, fils de Chedéour – tribu de Siméon: Cheloumiel, fils de Sourichaddaï – tribu de Juda: Nachon, fils d’Amminadab – tribu d’Issakar: Netanéel, fils de Souar – tribu de Zabulon: Éliab, fils de Hélon – tribu d’Éfraïm, fils de Joseph: Élichama, fils d’Ammihoud – tribu de Manassé, fils de Joseph: Gamliel, fils de Pedassour – tribu de Benjamin: Abidan, fils de Guidoni – tribu de Dan: Ahiézer, fils d’Ammichaddaï – tribu d’Asser: Paguiel, fils d’Okran – tribu de Gad: Éliassaf, fils de Déouel – tribu de Neftali: Ahira, fils d’Énan. » Les chefs de famille de la communauté qu’on a choisis sont aussi des chefs militaires d’Israël. Moïse et Aaron prennent comme adjoints ces douze hommes, qui ont été nommés pour cela. Ils réunissent toute la communauté le premier jour du deuxième mois. Tous les Israélites âgés de 20 ans et plus se font inscrire un par un, par clan et par famille. Comme le Seigneur l’a commandé, Moïse les fait donc compter dans le désert du Sinaï. Voilà le nombre des Israélites comptés par Moïse, Aaron et les douze chefs de famille qui représentent les tribus d’Israël. Le total des Israélites comptés par familles, âgés de 20 ans et plus, et capables de servir dans l’armée d’Israël, est de 603 550. Les Israélites de la tribu de Lévi n’ont pas été comptés en même temps que les autres. En effet, le Seigneur a dit à Moïse: « Ne compte pas les gens de la tribu de Lévi en même temps que les autres. Tu leur donneras la charge de la tente sacrée qui abrite les tablettes de l’alliance. Ils seront aussi chargés de tous les ustensiles et des choses qui s’y trouvent. Ils transporteront la tente de la rencontre et tout ce qu’il y a dedans. Ils feront le service de la tente et ils camperont autour d’elle. Quand vous partirez, les lévites démonteront la tente sacrée. Puis quand vous installerez votre camp, ils la remonteront. Si quelqu’un qui n’est pas de cette tribu s’approche de la tente sacrée, il faut le faire mourir. Les Israélites camperont chacun dans son camp, chacun près de l’étendard de son groupe d’armées. Seuls les lévites camperont autour de la tente sacrée qui abrite les tablettes de l’alliance, et ils y feront leur service. De cette façon, je ne me mettrai pas en colère contre la communauté des Israélites. » Les Israélites font exactement ce que le Seigneur a commandé à Moïse. Le Seigneur dit à Moïse et Aaron: « Chaque Israélite doit camper près de l’étendard de son groupe d’armées, et près de l’étendard de sa famille. Ils camperont autour de la tente de la rencontre, à une certaine distance. Le camp de Juda comptera donc 186 400 hommes pour les trois armées. Ils partiront les premiers. Le camp de Ruben comptera donc 151 450 hommes pour les trois armées. Ils partiront les deuxièmes. « Ensuite, les lévites partiront avec la tente de la rencontre. Ils se trouveront donc au milieu des camps, entre les deux premiers groupes et les deux derniers. Ils partiront dans l’ordre où ils campent, chacun à sa place, un groupe après l’autre. Le camp d’Éfraïm comptera donc 108 100 hommes pour les trois armées. Ils partiront après les lévites. Le camp de Dan comptera donc 157 600 hommes pour les trois armées. Ils partiront les derniers. Tous partiront, groupés autour de leurs étendards. » Le total des Israélites qu’on a comptés par familles, et par armées, est de 603 550. Les lévites n’ont pas été comptés en même temps que les autres Israélites. C’est ce que le Seigneur a commandé à Moïse. Les Israélites font exactement ce que le Seigneur a commandé à Moïse. Ils campent près de leurs étendards, et ils partent par clans et par familles. Voici quels sont les gens de la famille d’Aaron et de Moïse à l’époque où le Seigneur parle à Moïse au mont Sinaï. Aaron a quatre fils. L’aîné s’appelle Nadab. Les autres sont Abihou, Élazar et Itamar. Ils ont été consacrés comme prêtres et ils ont commencé leur service. Mais Nadab et Abihou sont morts devant le lieu saint, dans le désert du Sinaï. En effet, ils avaient présenté au Seigneur une offrande de parfum brûlé sur un feu interdit. Ils n’avaient pas de fils. C’est donc Élazar et Itamar qui servent comme prêtres à côté de leur père Aaron. Le Seigneur dit à Moïse: « Fais venir les Israélites de la tribu de Lévi. Donne-les comme aides à Aaron. Ils seront à son service et au service de toute la communauté d’Israël devant la tente de la rencontre. Ils s’occuperont de la tente sacrée. Ils prendront soin de tous les objets de la tente de la rencontre. Et ils seront au service des Israélites, pour s’occuper de la tente sacrée. Tu donneras les lévites à Aaron et à ses fils. Ils lui seront vraiment donnés comme aides, de la part des Israélites. Attention! Seuls Aaron et ses fils doivent servir comme prêtres. Si quelqu’un fait ce service sans être prêtre, il faut le faire mourir. » Le Seigneur dit à Moïse: « C’est moi qui ai choisi les lévites parmi les Israélites, pour remplacer les fils aînés du peuple d’Israël. Les lévites m’appartiennent. En effet, le jour où j’ai fait mourir tous les premiers-nés d’Égypte, je me suis réservé tous les premiers-nés des Israélites et les premiers-nés de leurs animaux. Le Seigneur, c’est moi. » Dans le désert du Sinaï, le Seigneur dit à Moïse: « Tu vas compter les gens de la tribu de Lévi, par familles et par clans. Tu compteras tous les hommes et les garçons âgés d’un mois et plus. » Alors Moïse les compte comme le Seigneur l’a commandé. Les fils de Lévi s’appellent Guerchon, Quéhath et Merari. – Guerchon a deux fils: Libni et Chimeï. Ce sont les ancêtres des clans qui portent leur nom. – Quéhath a quatre fils: Amram, Issar, Hébron et Ouziel. Ce sont les ancêtres des clans qui portent leur nom. – Merari a deux fils: Mali et Mouchi. Ce sont les ancêtres des clans qui portent leur nom. Tous ces hommes ont donné leur nom aux clans de la tribu de Lévi. Guerchon est l’ancêtre des Guerchonites. Ils forment deux clans: le clan des Libnites et le clan des Chiméites. Le jour où on les compte, ils sont 7 500 hommes et garçons âgés d’un mois et plus. Les clans des Guerchonites campent derrière la tente sacrée, à l’ouest. Ils ont pour chef Éliassaf, fils de Laël. Les Guerchonites sont chargés des parties suivantes de la tente de la rencontre: de la tente intérieure, de la tente extérieure, de sa couverture, du rideau qui est à l’entrée de la tente de la rencontre, des tentures et du rideau qui est à l’entrée de la cour, et des cordes nécessaires pour monter l’ensemble. La cour entoure la tente sacrée et l’autel. Les Guerchonites sont responsables de l’entretien de tous ces objets. Quéhath est l’ancêtre des Quéhatites. Ils forment quatre clans: les clans des Amramites, des Issarites, des Hébronites et des Ouziélites. Ils sont 8 600 hommes et garçons âgés d’un mois et plus. Ils sont chargés des objets sacrés dans le lieu saint. Les clans des Quéhatites campent au sud de la tente sacrée. Ils ont pour chef Élissafan, fils d’Ouziel. Les Quéhatites sont chargés du coffre sacré, de la table des pains, du porte-lampes, des autels, des ustensiles utilisés dans le lieu saint, et du rideau intérieur de la tente sacrée. Ils sont responsables de l’entretien de tous ces objets. Le chef principal des lévites est Élazar, fils du prêtre Aaron. Il est responsable des hommes qui servent dans le lieu saint. Merari est l’ancêtre des Merarites. Ils forment deux clans: le clan des Malites et le clan des Mouchites. Le jour où on les compte, ils sont 6 200 hommes et garçons âgés d’un mois et plus. Ils ont pour chef Souriel, fils d’Abihaïl. Ils campent au nord de la tente sacrée. Les Merarites sont chargés des cadres de la tente sacrée, des barres, des colonnes avec leurs supports, et de tous les autres éléments qui vont avec ces objets. Ils sont responsables de leur entretien. Ils sont chargés aussi des colonnes autour de la cour avec leurs supports, des piquets et des cordes. Moïse, Aaron et ses fils campent devant la tente sacrée, à l’est, c’est-à-dire devant la tente de la rencontre, du côté où le soleil se lève. Ils sont responsables du service du lieu saint, au nom des Israélites. Si quelqu’un qui n’est pas prêtre s’en approche, il faut le faire mourir. Le total des lévites, hommes et garçons âgés d’un mois et plus, est de 22 000. Moïse et Aaron les comptent par clans, comme le Seigneur l’a commandé. Le Seigneur dit à Moïse: « Compte tous les fils aînés des Israélites, âgés d’un mois et plus, et écris leurs noms. Ensuite, tu mettras à part les lévites, pour qu’ils soient à moi, le Seigneur, à la place des fils aînés des Israélites. De même, tu mettras à part pour moi les animaux des lévites, à la place de tous les animaux premiers-nés des Israélites. » Alors Moïse compte tous les fils aînés des Israélites, âgés d’un mois et plus, comme le Seigneur lui en a donné l’ordre. D’après les listes des noms, ils sont au total 22 273. Le Seigneur dit à Moïse: « Mets à part les lévites pour qu’ils soient à moi, le Seigneur, à la place des fils aînés des Israélites. De même, mets à part pour moi les animaux des lévites, à la place des animaux premiers-nés. Mais il y a 273 fils aînés de plus que de lévites. Il faudra les racheter. Pour chacun d’eux, tu fixeras un prix de cinq pièces d’argent de 10 grammes chacune, comme celles utilisées dans le lieu saint. Tu donneras l’argent à Aaron et à ses fils. Voilà comment on rachètera les fils aînés qui sont en plus. » Moïse reçoit l’argent pour racheter ceux qui ne sont pas remplacés par des lévites. Il reçoit en tout de la part des fils aînés 1 365 pièces d’argent, comme celles utilisées dans le lieu saint. Il les remet à Aaron et à ses fils, comme le Seigneur le lui a commandé. Le Seigneur dit à Moïse et à Aaron: Ils seront responsables des objets réservés uniquement au service de Dieu. Quand les Israélites quitteront ce lieu, Aaron et ses fils viendront enlever le rideau de séparation du lieu saint. Ils en couvriront le coffre sacré qui contient les tablettes de l’alliance. Ils poseront dessus une belle peau d’animal. Ils étendront sur l’ensemble une couverture en très belle laine violette. Puis ils fixeront des barres au coffre pour le transporter. Ils étendront une autre couverture en très belle laine violette sur la table des pains offerts. Là, ils placeront les plats, les coupes, les bols et les petits récipients pour les offrandes de vin. Ils mettront aussi les pains qu’on doit m’offrir sans cesse. Ils étendront par-dessus une couverture en très belle laine violette. Ils couvriront tout cela avec une belle peau d’animal. Puis ils fixeront des barres à la table pour la transporter. Ils couvriront d’une très belle étoffe violette le porte-lampes avec ses lampes, tous ses ustensiles, les pincettes, les cendriers et les petits récipients d’huile. Ils couvriront tout cela avec une belle peau d’animal et ils le placeront sur deux bâtons solides. Sur l’autel en or, ils étendront une très belle étoffe violette. Ils le couvriront avec une belle peau d’animal. Puis ils fixeront des barres à l’autel pour le transporter. Ensuite, ils prendront tous les objets qu’on utilise pour me servir dans le lieu saint. Ils les envelopperont dans une étoffe violette, ils les couvriront avec une belle peau d’animal. Puis ils les placeront sur deux bâtons solides. Ils enlèveront les cendres de l’autel. Ils étendront sur lui une étoffe rouge. Ils placeront dessus tous les ustensiles utilisés pour les sacrifices: brûle-parfums, fourchettes à viande, pelles et coupes pour le sang. Ils couvriront tout cela avec une belle peau d’animal. Puis ils fixeront des barres à l’autel pour le transporter. Quand les Israélites partiront, Aaron et ses fils finiront d’abord d’envelopper tous les objets du lieu saint. Ensuite seulement, les fils de Quéhath viendront les prendre. En effet, ils ne devront pas toucher les objets directement, sinon ils risqueront de mourir. Voilà ce que les fils de Quéhath seront chargés de transporter dans la tente de la rencontre. Élazar, fils du prêtre Aaron, sera responsable de l’huile du porte-lampes, du parfum à brûler, des offrandes des produits de la terre pour chaque jour et de l’huile de consécration. Il sera responsable de toute la tente sacrée et de tout ce qu’elle contient: les objets sacrés et les ustensiles. » Le Seigneur dit encore à Moïse et à Aaron: « Les Quéhatites doivent pouvoir vivre parmi les autres lévites. Ils ne doivent pas risquer de mourir en s’occupant des objets uniquement réservés à mon service. Pour cela, voici ce que vous ferez pour eux: toi, Aaron, avec tes fils, vous conduirez chacun d’eux devant l’objet à porter, en lui disant ce qu’il doit faire. De cette façon, ils n’iront pas regarder les objets sacrés, même pas un instant. Cela causerait leur mort. » Le Seigneur dit à Moïse: « Fais aussi la liste des gens de la famille de Guerchon, par familles et par clans. Tu compteras les hommes âgés de 30 à 50 ans. On les prendra pour assurer certains services dans la tente de la rencontre. Voici les travaux qu’ils feront: ils porteront l’étoffe qui recouvre la tente sacrée, et qui forme la deuxième tente, la couverture en peaux de béliers et la belle peau qui recouvre l’ensemble, le rideau placé à l’entrée de la tente de la rencontre. Ils porteront aussi les tentures et le rideau d’entrée de la cour qui entoure la tente sacrée et l’autel, les cordes de la clôture de la cour, les objets et les ustensiles utilisés pour accomplir leur travail. Les Guerchonites assureront leur service sous les ordres d’Aaron et de ses fils, pour les objets à transporter et pour les travaux à réaliser. Aaron et ses fils leur diront ce qu’ils ont à faire et à porter. Voilà les activités des gens de la famille de Guerchon, dans la tente de la rencontre. Itamar, fils du prêtre Aaron, surveillera leurs travaux. » Le Seigneur dit à Moïse: « Tu vas compter les gens de la famille de Merari, par clans et par familles. Tu compteras les hommes âgés de 30 à 50 ans. On les prendra pour assurer certains services dans la tente de la rencontre. Voici les travaux qu’ils feront: ils porteront les cadres de la tente sacrée, ses barres, ses colonnes, ses supports, les colonnes qui entourent la cour, avec leurs supports, les piquets et les cordes et tous les objets qu’ils utilisent. Les prêtres diront à chacun les objets qu’il doit transporter. Voilà le travail que les fils de Merari doivent faire dans la tente de la rencontre. Itamar, fils du prêtre Aaron, surveillera également ce qu’ils feront. » Le Seigneur dit à Moïse: « Commande aux Israélites de renvoyer du camp tous ceux qui sont impurs: ceux qui ont une sorte de lèpre, ou une maladie des organes sexuels, ou ceux qui ont touché un mort. Vous devez les renvoyer du camp, les femmes comme les hommes. Ils ne doivent pas rendre impur le camp des Israélites parmi lesquels j’habite. » Alors les Israélites renvoient du camp ceux qui sont impurs, comme le Seigneur l’a commandé à Moïse. Le Seigneur dit à Moïse: « Voici ce que tu diras aux Israélites: Supposons ceci: Un homme ou une femme fait du tort à quelqu’un et ainsi, cette personne se rend coupable d’une faute envers le Seigneur. Elle doit avouer le péché qu’elle a commis. Puis elle doit rendre l’objet à son propriétaire, et elle ajoute un cinquième de sa valeur. Mais le propriétaire est peut-être mort et il n’a peut-être pas de parent proche à qui on peut rendre l’objet. Dans ce cas, on doit donner l’objet à un prêtre, c’est-à-dire à moi, le Seigneur. De plus, le coupable offre un bélier, en sacrifice de réparation. Et avec cet animal, le prêtre fait sur le coupable le geste de pardon pour son péché. Quand les Israélites prennent une part sur une offrande et qu’ils l’apportent à un prêtre, cette part est pour ce prêtre. Quand quelqu’un fait une offrande au Seigneur, il la remet au prêtre. Ce que quelqu’un donne à un prêtre appartient à ce prêtre. » Le Seigneur dit à Moïse: « Voici ce que tu diras aux Israélites: Supposons ceci: Une femme mariée se conduit mal en trompant son mari. Elle a perdu son honneur en couchant en secret avec un autre homme. Son mari n’en est pas sûr, parce qu’il n’y a pas de témoin contre elle. On ne l’a pas surprise au moment où elle trompait son mari. Mais il devient jaloux, il pense que sa femme l’a trompé, et c’est vrai. Ou encore un homme devient jaloux, il croit que sa femme a perdu son honneur, et c’est faux. Dans les deux cas, le mari doit conduire sa femme devant un prêtre. Il apportera l’offrande nécessaire pour elle: trois kilos de farine d’orge. Il ne versera pas d’huile sur cette farine et il ne mettra pas d’encens. En effet, c’est une offrande de jalousie. Un homme marié fait cette offrande quand il veut découvrir une faute. Le prêtre conduit la femme dans le lieu saint pour qu’elle se présente devant mon autel. Il prend de l’eau sacrée dans un récipient en terre. Il prend de la poussière ramassée sur le sol de la tente sacrée et il la met dans l’eau. Il met en désordre les cheveux de la femme qu’il fait paraître devant moi, le Seigneur. Il met sur ses mains ouvertes l’offrande qui va découvrir sa faute, c’est-à-dire l’offrande de jalousie. Lui-même tient dans ses mains l’eau amère, qui apporte la malédiction. Le prêtre fait jurer la femme en disant: “Deux cas sont possibles: Ou bien un homme n’a pas couché avec toi. Tu ne t’es pas mal conduite. Tu n’as pas perdu ton honneur en trompant ton mari. Alors, que la malédiction de cette eau amère ne tombe pas sur toi! Ou bien, au contraire, tu as perdu ton honneur en trompant ton mari, un autre homme a couché avec toi. Eh bien, que le Seigneur te punisse: que tu n’aies jamais d’enfant, qu’il rende ton ventre stérile! Alors les gens de ton peuple te citeront en exemple quand ils lanceront une malédiction en prononçant un serment. Que cette eau qui apporte la malédiction entre dans ton corps pour que ton ventre soit stérile et que tu n’aies jamais d’enfant!” La femme doit répondre: “Oui, je suis d’accord.” « Le prêtre met par écrit les paroles de malédiction, puis il les trempe dans l’eau amère pour les effacer. Il donne à boire l’eau amère à la femme, pour que cette eau qui porte la malédiction entre en elle. Avant cela, il reprend des mains de la femme l’offrande qui va découvrir sa faute. Il l’offre au Seigneur avec le geste de présentation et il l’apporte à l’autel. Il prend une poignée de farine appelée “souvenir” et il la brûle sur l’autel. Ensuite, il fait boire l’eau à la femme. Voici ce qui se passera: ou bien cette femme a vraiment perdu son honneur en trompant son mari. Dans ce cas, l’eau amère qui apporte la malédiction entre en elle, elle fait gonfler son ventre et elle la rend stérile. Alors les gens de son peuple la citent en exemple quand ils lancent une malédiction. Ou bien, cette femme n’a pas perdu son honneur. Elle est pure. Alors on reconnaît qu’elle n’est pas coupable, et elle pourra avoir des enfants. « Voilà la loi pour un cas de jalousie. Elle s’applique à une femme qui se conduit mal en trompant son mari et qui perd son honneur. Elle s’applique aussi à un homme qui devient jaloux. Il croit que sa femme l’a trompé, et c’est faux. Le mari oblige sa femme à se présenter devant moi, le Seigneur, et le prêtre lui applique toutes les règles de cette loi. On ne reprochera rien au mari, mais la femme sera punie, si elle est coupable. » Le Seigneur dit à Moïse: « Voici ce que tu diras aux Israélites: Quand une personne, homme ou femme, décide de se consacrer à moi, le Seigneur, elle fait le vœu de nazir. Cette personne ne doit jamais boire de vin ni d’alcool, ni de vinaigre de vin, ni de vinaigre d’alcool, ni de jus de raisin. Elle ne doit pas manger de raisins frais ni de raisins secs. Pendant tout le temps de son vœu, elle ne doit rien manger qui vient de la vigne, même pas les pépins ou la peau des grains de raisin. Elle ne doit pas non plus avoir les cheveux coupés. Elle est Consacrer à mon service. Elle doit donc laisser ses cheveux pousser librement jusqu’à la fin de la période de son vœu. Pendant tout ce temps, elle ne doit pas s’approcher d’un mort. Elle n’a pas le droit de se rendre impure en s’approchant de son père, de sa mère, de son frère ou de sa sœur, s’ils meurent. En effet, elle est consacrée à mon service, comme ses cheveux non coupés le montrent. « Pendant tout le temps de son vœu, cette personne m’est consacrée à moi, le Seigneur. Si quelqu’un meurt brusquement à côté d’elle, son temps de consécration s’arrête, parce qu’elle a touché un mort. Au bout d’une semaine, elle est de nouveau pure et elle se rase la tête. Le jour suivant, elle apporte deux tourterelles ou deux pigeons au prêtre, à l’entrée de la tente de la rencontre. Le prêtre offre un des oiseaux en sacrifice pour que cette personne reçoive le pardon, et il offre l’autre oiseau en sacrifice complet. Puis, il fait sur elle le geste de pardon pour la faute qu’elle a commise en touchant le mort. Ce jour-là, le prêtre consacre de nouveau cette personne. Alors elle reprend son temps de consécration à partir du début. Elle offre un agneau d’un an en sacrifice de réparation. Le temps d’avant ne compte pas puisque son vœu a été arrêté. « Voici la cérémonie pour la personne qui s’est consacrée à moi, le Seigneur: le jour où le temps de son vœu est terminé, on la conduit à l’entrée de la tente de la rencontre. Elle offre au Seigneur trois animaux sans défaut: un agneau d’un an pour le sacrifice complet, une brebis d’un an pour le pardon des péchés, et un bélier pour le sacrifice de communion. Elle apporte aussi un panier de gâteaux à l’huile, cuits sans levain, et des galettes sans levain arrosées d’huile. Elle offre enfin de la farine et du vin pour les sacrifices. Le prêtre présente ces offrandes devant moi, le Seigneur. Puis il offre le sacrifice pour le pardon des péchés et le sacrifice complet. Ensuite, il offre le bélier en sacrifice de communion avec le panier de gâteaux sans levain. Enfin, il présente les offrandes de farine et de vin. À ce moment-là, la personne qui s’est consacrée à mon service se rase la tête à l’entrée de la tente de la rencontre. Puis elle jette ses cheveux dans le feu où on brûle le sacrifice de communion. Quand l’épaule du bélier est cuite, le prêtre la prend. Dans le panier, il prend aussi un gâteau sans levain et une galette. Il les met dans les mains de cette personne après qu’elle s’est rasé la tête. Le prêtre m’offre ces dons à moi, le Seigneur, avec le geste de présentation. Ces dons sont pour le prêtre, en plus de la poitrine et de la cuisse de l’animal qui sont gardées pour lui. À partir de ce moment-là, la personne qui s’est consacrée à mon service peut de nouveau boire du vin. « Voilà la cérémonie pour la personne qui s’est consacrée à moi par un vœu. Voilà les dons qu’elle doit m’offrir pour sa consécration. Si elle peut en faire d’autres en plus, qu’elle les fasse. En tout cas, elle doit respecter le vœu qu’elle a fait, selon les règles de la consécration qu’elle a promise. » Le Seigneur dit à Moïse: « Voici comment Aaron et ses fils béniront les Israélites: “Que le Seigneur vous bénisse et vous protège! Que le Seigneur fasse briller sur vous son visage et qu’il ait pitié de vous! Qu’il vous regarde avec bonté et qu’il vous donne la paix.” Quand les prêtres prononceront ainsi mon nom pour bénir les Israélites, je leur donnerai moi-même ma bénédiction. » Le jour où Moïse a fini de dresser la tente sacrée, il la consacre en versant sur elle de l’huile de consécration. Il consacre aussi tous ses objets, avec l’autel et tous ses ustensiles. Ensuite, les chefs de famille représentant les tribus d’Israël s’avancent. Ce sont les chefs qui ont compté les Israélites. Ils amènent comme dons pour le Seigneur six chariots couverts et douze bœufs. Chaque chariot est offert par deux chefs, et chaque bœuf est offert par un chef. Ils les amènent devant la tente sacrée. Le Seigneur dit à Moïse: « Accepte leurs dons. On utilisera ces chariots et ces bœufs pour le service de la tente de la rencontre. Tu les remettras aux lévites en tenant compte des travaux que chacun d’eux doit faire. » Moïse accepte donc les chariots et les bœufs. Il les remet aux lévites. Il donne deux chariots et quatre bœufs aux fils de Guerchon, en tenant compte des travaux qu’ils doivent faire. Moïse donne les quatre chariots et les huit bœufs qui restent aux fils de Merari. Il tient compte des travaux qu’ils doivent faire sous la direction d’Itamar, fils d’Aaron. Il ne remet pas de chariots ni de bœufs aux fils de Quéhath. En effet, ils sont responsables des objets sacrés et ils doivent les porter sur leurs épaules. Le jour où on consacre l’autel, les chefs de famille apportent des dons pour la fête. Le Seigneur dit à Moïse: « Les chefs doivent venir l’un après l’autre, un chaque jour, offrir leurs dons pour la fête de la consécration. » Voici tous les dons des chefs de famille d’Israël, pour la fête de la consécration de l’autel: – 12 plats en argent – 12 récipients en argent pour le sang – 12 coupes en or. Chaque plat pèse 1 300 grammes ou plus, chaque récipient pèse 700 grammes ou plus. Cela fait en tout 24 kilos d’argent. Chaque coupe en or pèse 100 grammes. Les 12 ensemble pèsent donc 1 200 grammes. Elles sont pleines de parfum à brûler. – Il y a aussi 12 taureaux, 12 béliers et 12 agneaux d’un an, pour les sacrifices complets, avec les offrandes des produits de la terre qui les accompagnent. – Il y a 12 boucs offerts pour recevoir le pardon des péchés, – 24 taureaux, 60 béliers, – 60 boucs et 60 agneaux d’un an pour les sacrifices de communion. Voilà les dons offerts pour la fête après la consécration de l’autel. Quand Moïse entre dans la tente de la rencontre pour parler avec le Seigneur, il entend la voix du Seigneur. Elle vient de l’endroit situé entre les deux chérubins, sur le couvercle du coffre qui contient les tablettes de l’alliance. Alors il parle avec lui. Le Seigneur dit à Moïse: « Voici ce que tu diras à Aaron: “Quand tu allumeras les lampes, les sept lampes devront éclairer en avant du porte-lampes.” » Alors Aaron fait cela: il place les lampes pour qu’elles éclairent vers l’avant, comme le Seigneur l’a commandé à Moïse. Le porte-lampes est en or battu, depuis le pied jusqu’à la dernière fleur. On l’a fabriqué sur le modèle que le Seigneur a montré à Moïse. Le Seigneur dit à Moïse: « Sépare les lévites des autres Israélites pour les rendre purs. Voici ce que tu feras pour les rendre purs: tu lanceras sur eux de l’eau qui rend pur. Ils se raseront tous les poils du corps et ils laveront leurs vêtements. Ensuite, ils seront purs. Ils prendront un taureau avec une offrande de farine mélangée d’huile. Tu prendras toi-même un deuxième taureau. On l’offrira pour que les lévites reçoivent le pardon de leurs péchés. Aaron me présentera les lévites comme une offrande faite par les Israélites, et on les emploiera à mon service. Ensuite, les lévites poseront les mains sur la tête des deux taureaux. Aaron m’offrira un taureau en sacrifice pour le pardon des péchés et l’autre en sacrifice complet. Puis il fera sur les lévites le geste de pardon pour leurs péchés. Moïse, tu placeras les lévites devant Aaron et ses fils et tu me les consacreras. De cette façon, tu mettras à part les lévites et ils m’appartiendront. Après cela, les lévites pourront servir dans la tente de la rencontre. « Tu devras purifier les lévites et me les consacrer. Ils sont à moi, vraiment à moi, parmi les autres Israélites. Je les garde pour moi pour remplacer les premiers-nés du peuple d’Israël. En effet, tous les premiers-nés en Israël m’appartiennent, ceux des hommes et ceux des animaux. Depuis le jour où j’ai fait mourir tous les premiers-nés en Égypte, les premiers-nés des Israélites me sont consacrés. Mais je prends les lévites parmi les Israélites pour remplacer leurs fils aînés et je les mets au service d’Aaron et de ses fils parmi les Israélites. Ils sont au service des autres Israélites dans la tente de la rencontre et ils obtiennent pour eux le pardon de leurs péchés. De cette façon, je n’aurai pas à punir quelqu’un parce qu’il s’approche du lieu saint. » Moïse, Aaron et toute la communauté d’Israël font exactement ce que le Seigneur a commandé à Moïse pour les lévites. Les lévites se rendent purs et ils lavent leurs vêtements. Ensuite, Aaron les consacre au Seigneur, et il fait sur eux les gestes de pardon et de purification pour leurs péchés. Puis les lévites commencent leur service dans la tente de la rencontre, sous la direction d’Aaron et de ses fils. Voilà comment on obéit aux ordres que le Seigneur a donnés à Moïse au sujet des lévites. Le Seigneur dit encore à Moïse: « Voici ce que tu feras au sujet des lévites: on prendra les lévites dès l’âge de 25 ans pour assurer leur service dans la tente de la rencontre. À partir de 50 ans, ils n’assureront plus ce service, ils ne travailleront plus. Ils aideront les autres lévites à surveiller la tente de la rencontre, mais ils ne travailleront plus. Voilà comment tu organiseras le service des lévites. » Le Seigneur parle à Moïse dans le désert du Sinaï. C’est la deuxième année après que les Israélites sont sortis d’Égypte, le premier mois. Le Seigneur lui dit: « Les Israélites doivent fêter la Pâque à la date fixée. Fêtez-la le 14 de ce mois, le soir, en respectant les règles et les coutumes de cette fête. » Alors Moïse donne cet ordre aux Israélites. Ils fêtent donc la Pâque dans le désert du Sinaï, le premier mois de l’année, le 14 du mois, le soir. Ils font exactement ce que le Seigneur a commandé à Moïse. Mais quelques hommes sont impurs parce qu’ils ont touché un mort. C’est pourquoi ils ne peuvent pas fêter la Pâque ce jour-là. Alors ils vont trouver Moïse et Aaron le jour même. Ils disent à Moïse: « Nous avons touché un mort et nous sommes devenus impurs. Nous n’avons pas le droit d’apporter notre offrande au Seigneur à la date fixée, comme tous les Israélites. Pourquoi donc? » Moïse répond: « Attendez, je dois savoir ce que le Seigneur commande dans votre cas. » Le Seigneur dit à Moïse: Ils ne garderont rien pour le jour suivant. Ils ne casseront pas les os de l’animal. Ils fêteront la Pâque en respectant fidèlement les règles de cette fête. Mais voici un autre cas: Quelqu’un est pur, il ne voyage pas. Mais il est négligent: il ne fête pas la Pâque à la date fixée. Alors il faut le chasser de la communauté d’Israël. Il s’est rendu coupable d’une faute parce qu’il n’a pas apporté son offrande à la date fixée. Si des étrangers installés chez vous veulent fêter la Pâque en mon honneur, ils respecteront les règles et les coutumes de cette fête. Ces règles sont les mêmes pour vous tous, Israélites et étrangers. » Le jour où on dresse la tente sacrée, le nuage de fumée vient couvrir la tente qui abrite les tablettes de l’alliance. Le soir, le nuage devient comme du feu et il reste là jusqu’au matin. À partir de ce jour-là, c’est toujours la même chose: le nuage de fumée couvre la tente sacrée et pendant la nuit, il devient comme du feu. Chaque fois que ce nuage monte au-dessus de la tente, les Israélites partent aussitôt. Et ils dressent leurs tentes à l’endroit où le nuage de fumée se pose. Les Israélites partent sur l’ordre du Seigneur et ils dressent leurs tentes également sur son ordre. Ils restent dans le camp aussi longtemps que le nuage de fumée couvre la tente sacrée. Quand le nuage reste longtemps sur la tente, les Israélites assurent le service du Seigneur et ils ne partent pas. Quelquefois, le nuage reste seulement peu de jours. Alors les Israélites dressent leurs tentes sur l’ordre du Seigneur et ils partent sur l’ordre du Seigneur. Quelquefois, le nuage de fumée reste seulement du soir au matin suivant, ou bien un jour et une nuit. Dès que le nuage monte, les Israélites partent. Mais si le nuage reste sur la tente sacrée deux jours, un mois, ou plus longtemps, les Israélites campent et ils ne partent pas. Quand le nuage de fumée monte, ils s’en vont. Ils dressent leurs tentes sur l’ordre du Seigneur et ils partent sur l’ordre du Seigneur. Ils assurent le service du Seigneur en obéissant à l’ordre que Moïse leur a donné de la part du Seigneur. Le Seigneur dit à Moïse: « Fais fabriquer deux trompettes en argent battu. On s’en servira pour rassembler la communauté ou pour donner le signal de départ des camps. Quand on sonnera des deux trompettes à la fois, toute la communauté se réunira autour de toi, à l’entrée de la tente de la rencontre. Quand on sonnera d’une seule trompette, seuls les responsables, les chefs de clans d’Israël, se réuniront autour de toi. Quand vous donnerez une première fois le signal de guerre, ceux qui campent à l’est de la tente de la rencontre partiront. Quand vous donnerez la deuxième fois le signal de guerre, ceux qui campent au sud partiront. Pour chaque départ, on donnera le signal de guerre. Mais pour rassembler toute la communauté d’Israël, on sonnera de la trompette sans donner le signal de guerre. « Seuls les prêtres de la famille d’Aaron sonneront de ces trompettes. C’est un commandement pour toujours, pour vous, pour vos enfants et les enfants de leurs enfants. « Dans votre pays, quand vous partirez combattre des ennemis qui vous attaquent, vous donnerez le signal de guerre en sonnant de la trompette d’une certaine façon. Ainsi, je me souviendrai de vous. Alors, moi, le Seigneur votre Dieu, je vous délivrerai de vos ennemis. Les jours de joie et de fête, et les jours de la nouvelle lune, vous sonnerez de la trompette quand vous offrirez les sacrifices complets et les sacrifices de communion. De cette façon, je me souviendrai de vous. Le Seigneur votre Dieu, c’est moi. » La deuxième année après la sortie d’Égypte, le deuxième mois, le 20 du mois, le nuage de fumée monte au-dessus de la tente sacrée qui abrite les tablettes de l’alliance. Les Israélites partent du désert du Sinaï, chacun à son tour, et le nuage de fumée va se poser dans le désert de Paran. Ils partent pour la première fois, en obéissant à l’ordre que Moïse leur a donné de la part du Seigneur. Le groupe d’armées rassemblé autour de l’étendard de Juda part le premier. C’est Nachon, fils d’Amminadab, qui commande les troupes de la tribu de Juda. Netanéel, fils de Souar, commande celles de la tribu d’Issakar, et Éliab, fils de Hélon, commande celles de la tribu de Zabulon. On démonte la tente sacrée. Les fils de Guerchon et de Merari partent en l’emportant. Le groupe d’armées rassemblé autour de l’étendard de Ruben part après eux. C’est Élissour, fils de Chedéour, qui commande les troupes de la tribu de Ruben. Cheloumiel, fils de Sourichaddaï, commande celles de la tribu de Siméon, et Éliassaf, fils de Déouel, commande celles de la tribu de Gad. Ensuite, ce sont les lévites, fils de Quéhath, qui partent en portant les objets uniquement réservés au service du Seigneur. Les autres lévites doivent monter la tente sacrée avant l’arrivée des Quéhatites. Le groupe d’armées rassemblé autour de l’étendard d’Éfraïm part à son tour. C’est Élichama, fils d’Ammihoud, qui commande les troupes de la tribu d’Éfraïm. Gamliel, fils de Pedassour, commande celles de la tribu de Manassé, et Abidan, fils de Guidoni, commande celles de la tribu de Benjamin. Enfin, le groupe d’armées rassemblé autour de l’étendard de Dan se met en route. Il est le dernier de tous les camps et il ferme la marche. C’est Ahiézer, fils d’Ammichaddaï, qui commande les troupes de la tribu de Dan. Paguiel, fils d’Okran, commande celles de la tribu d’Asser, et Ahira, fils d’Énan, commande celles de la tribu de Neftali. C’est dans cet ordre que les troupes d’Israël se mettent en route. Moïse dit à Hobab, fils de son beau-père madianite Réouel: « Nous partons pour le pays que le Seigneur a promis de nous donner. Viens avec nous, nous te ferons participer aux bienfaits que le Seigneur a promis de donner à Israël. » Hobab répond: « Non! Je préfère retourner dans mon pays et dans ma famille. » Moïse lui dit: « S’il te plaît, ne nous abandonne pas! Tu connais les endroits où nous pourrons camper dans le désert. Tu seras notre guide. Si tu viens avec nous, nous te ferons participer aux bienfaits que le Seigneur va nous donner. » Les Israélites quittent la montagne du Seigneur et ils marchent pendant trois jours. Les lévites, qui portent le coffre de l’alliance, partent devant eux. Ils doivent leur trouver un endroit où ils pourront installer leur camp. Pendant la journée, le nuage du Seigneur les couvre quand ils quittent le camp. Quand les lévites partent avec le coffre sacré, Moïse fait cette prière: « Lève-toi, Seigneur! Alors tes ennemis partiront de tous côtés, et ils fuiront devant toi! » Et quand les lévites s’arrêtent, il dit: « Seigneur, reviens! Installe-toi au milieu des familles d’Israël! Elles sont si nombreuses! » Un jour, les Israélites se plaignent méchamment devant le Seigneur. Quand le Seigneur entend cela, il se met en colère. Il leur envoie un feu qui détruit le bord du camp. Le peuple appelle Moïse au secours. Celui-ci prie le Seigneur pour eux, et le feu s’éteint. On donne à cet endroit le nom de Tabéra, ce qui veut dire « incendie ». En effet, c’est là que le Seigneur a brûlé leur camp. Un autre jour, un groupe de gens qui se trouvent là ont une envie terrible de manger de la viande. Et les Israélites recommencent à se plaindre. Ils disent: « Ah! si nous avions de la viande à manger! Nous nous souvenons du poisson que nous mangions en Égypte. On ne le payait même pas! Et les concombres, les pastèques, les poireaux! Et les oignons! Et l’ail! Ici, nous mourons de faim, plus rien de tout cela! Seulement de la manne! » La manne est comme des grains blancs, elle ressemble à la sève d’un arbre. Les Israélites sont groupés par familles à l’entrée de leurs tentes. Moïse les entend se plaindre. Alors le Seigneur se met dans une violente colère. Et Moïse n’est pas content du tout. Il demande au Seigneur: « Pourquoi est-ce que tu me fais du mal? Tu ne me montres plus ta bonté. Pourquoi donc? Ce peuple qu’il faut diriger est une charge très lourde. Pourquoi est-ce que tu m’as obligé à la porter? Qui a donné la vie à ce peuple? Qui l’a mis au monde? Ce n’est pas moi! Et pourtant, tu m’as donné cet ordre: “Porte ce peuple comme on porte un bébé, et conduis-le dans le pays que j’ai promis par serment à ses ancêtres.” Tous ces gens se plaignent de moi en disant: “Donne-nous de la viande à manger!” Où vais-je trouver de la viande pour en donner à tout ce peuple? Je ne peux pas porter ce peuple tout seul. C’est une charge trop lourde pour moi. Si tu veux me traiter de cette façon, fais-moi plutôt mourir! Ainsi tu me montreras ta bonté, et je n’assisterai pas à mon malheur. » Le Seigneur répond à Moïse: « Réunis 70 hommes parmi les anciens d’Israël. Tu dois les connaître comme anciens et comme responsables du peuple. Amène-les à la tente de la rencontre. Ils se tiendront là avec toi. Je descendrai pour te parler à cet endroit. Je prendrai une part de l’esprit qui est en toi et je la mettrai en eux. Alors ils porteront avec toi la charge du peuple, et tu ne seras plus seul à la porter. Dis au peuple de ma part: “Rendez-vous purs pour demain. Vous aurez de la viande à manger, parce que moi, le Seigneur, j’ai entendu vos plaintes. Vous avez dit: Qui nous donnera de la viande? Nous étions si bien en Égypte! C’est pourquoi je vais vous en donner. Vous n’en mangerez pas seulement un jour ou deux, ni même cinq, dix ou vingt jours. Vous mangerez de la viande pendant un mois entier. Vous en serez dégoûtés, et elle vous sortira par le nez. Je vous punirai de cette façon. En effet, vous m’avez rejeté, moi, le Seigneur, qui habite au milieu de vous, et vous vous êtes plaints à moi en disant: Pourquoi est-ce que nous sommes sortis d’Égypte!” » Moïse répond: « Ce peuple qui m’entoure compte 600 000 hommes. Et tu dis que tu leur donneras de la viande à manger pour un mois entier! Même si on tue pour eux tous les moutons, les chèvres et les bœufs, cela ne suffira pas! Même si on prend tous les poissons, cela ne suffira pas! » Le Seigneur dit à Moïse: « Et moi, est-ce que je ne suis pas assez puissant? Maintenant, tu vas voir si ma parole se réalise pour toi, oui ou non. » Moïse sort de la tente et il rapporte au peuple les paroles du Seigneur. Puis il réunit 70 anciens d’Israël et il les place autour de la tente. Le Seigneur descend dans le nuage de fumée et il parle à Moïse. Il prend une part de l’esprit qui est en Moïse et il la donne aux 70 anciens. Dès que l’esprit se pose sur eux, ils se mettent à parler comme des prophètes, mais ils ne continuent pas. Deux hommes sont restés dans le camp. L’un s’appelle Eldad, l’autre Médad. Ils étaient sur la liste des 70 anciens, mais ils ne sont pas sortis pour aller à la tente. L’esprit se pose sur eux, et ils se mettent à parler comme des prophètes, au milieu du camp. Un garçon court prévenir Moïse: « Dans le camp, Eldad et Médad parlent comme des prophètes! » Josué, fils de Noun, est l’adjoint de Moïse depuis sa jeunesse. Il dit: « Moïse, mon maître, dis-leur de se taire! » Moïse répond: « Est-ce que tu es jaloux pour moi? Si seulement le Seigneur pouvait donner son esprit à tous les Israélites! Si seulement ils étaient tous prophètes! » Ensuite Moïse retourne au camp avec les 70 anciens. Le Seigneur envoie un vent qui souffle de la mer. Ce vent amène des cailles et il les fait tomber sur le camp. Il y en a tout autour du camp, sur une distance d’une journée de marche. Ces oiseaux couvrent le sol sur un mètre d’épaisseur environ. Le peuple passe ce jour-là, la nuit suivante et le lendemain à ramasser des cailles. Celui qui en a ramassé le moins en a plusieurs milliers de kilos. Les Israélites les étalent tout autour du camp pour les faire sécher. Ils n’ont même pas fini de manger la viande, elle est encore entre leurs dents que déjà, le Seigneur se met en colère contre eux et il les frappe d’un grand malheur. Ensuite, on appelle cet endroit Quibroth-Taava, ce qui veut dire « tombes de l’envie ». En effet, c’est là qu’on a mis dans une tombe ceux qui ont eu une envie terrible de manger de la viande. Puis les Israélites quittent Quibroth-Taava pour aller à Hasséroth. Ils dressent leurs tentes à cet endroit. Moïse a pris pour femme une Kouchite. Alors Miriam et Aaron le critiquent à cause de ce mariage. Ils lui disent: « Est-ce que le Seigneur a parlé à Moïse seulement? Il nous a parlé, à nous aussi. » Le Seigneur entend ce qu’ils disent. Moïse est un homme très humble, plus humble que tous les autres habitants de la terre. Tout à coup, le Seigneur dit à Moïse, à Aaron et à Miriam: « Venez tous les trois à la tente de la rencontre! » Ils y vont tous les trois. Le Seigneur descend dans une colonne de fumée et il s’arrête à l’entrée de la tente. Il appelle Aaron et Miriam, et tous les deux s’avancent. Le Seigneur leur dit: « Écoutez bien ce que je vais vous dire! Quand il y a un prophète parmi vous, moi, le Seigneur, je me fais connaître à lui en visions et je lui parle en rêves. Avec mon serviteur Moïse, c’est différent. Lui, il s’occupe fidèlement de tout mon peuple. Je lui parle directement, et non de façon cachée. Je me montre à lui et il voit quelque chose de moi, le Seigneur. Alors, comment osez-vous critiquer mon serviteur Moïse? » Le Seigneur est très en colère contre eux et il part. Quand le nuage de fumée quitte la tente, Miriam est couverte de taches très blanches. Ce sont des taches de lèpre. Aaron la regarde: elle est lépreuse! Il dit à Moïse: « Nous sommes coupables! Nous avons complètement manqué de sagesse. Mais, je t’en supplie, ne nous punis pas à cause de ce péché! Quand un enfant meurt dans le ventre de sa mère, il n’a pas toujours tous ses membres. Il ne faut pas que Miriam perde ses membres comme cet enfant-là. » Alors Moïse prie le Seigneur avec force en disant: « Je t’en prie, ô Dieu, guéris-la! » Le Seigneur lui répond: « Si son père crache sur son visage pour la maudire, est-ce qu’elle ne sera pas couverte de honte pendant sept jours? Eh bien, il faut la chasser du camp pour sept jours! Ensuite seulement, elle aura le droit de revenir. » On chasse donc Miriam du camp pour une semaine. Les Israélites ne partent pas avant son retour. Puis ils quittent Hasséroth et ils vont dresser leurs tentes dans le désert de Paran. Le Seigneur dit à Moïse: « Envoie des hommes se renseigner sur le pays de Canaan, que je donne aux Israélites. Envoyez un homme par tribu. Choisissez-les parmi les responsables des Israélites. » Moïse obéit à l’ordre du Seigneur. Il envoie du désert de Paran des hommes qui sont tous des chefs israélites. Voici leurs noms: – Chammoua, fils de Zakour, de la tribu de Ruben. – Chafath, fils de Hori, de la tribu de Siméon. – Caleb, fils de Yefounné, de la tribu de Juda. – Igal, fils de Joseph, de la tribu d’Issakar. – Hosée, fils de Noun, de la tribu d’Éfraïm. – Palti, fils de Rafou, de la tribu de Benjamin. – Gaddiel, fils de Sodi, de la tribu de Zabulon. – Gaddi, fils de Soussi, de la tribu de Manassé, fils de Joseph. – Ammiel, fils de Guemali, de la tribu de Dan. – Setour, fils de Mikaël, de la tribu d’Asser. – Nabi, fils de Vofsi, de la tribu de Neftali. – Gouel, fils de Maki, de la tribu de Gad. Voilà les noms des hommes que Moïse envoie pour se renseigner sur le pays de Canaan. Moïse donne à Hosée, fils de Noun, le nom de Josué. Au moment d’envoyer ces hommes, Moïse leur dit: « Entrez par la région du Néguev. Vous monterez ensuite sur les montagnes de Judée et vous verrez comment le pays se présente: Est-ce que ses habitants sont forts ou faibles? Est-ce qu’il y en a peu ou beaucoup? Est-ce que le pays est bon ou mauvais? Est-ce que les lieux où ils habitent sont des campements, ou bien est-ce qu’ils sont entourés de murs de défense? Est-ce que le sol est riche ou pauvre? Est-ce qu’il y a des arbres ou non? Vous étudierez tout cela. N’ayez pas peur de cueillir des fruits du pays. » En effet, c’est la saison des premiers raisins. Ces hommes partent donc du désert de Tsin et ils vont se renseigner sur le pays de Canaan jusqu’à Rehob, près de Lebo-Hamath. Ils entrent dans le pays par la région du Néguev, et ils arrivent près de la ville d’Hébron. Hébron a été construite sept ans avant la ville de Soan en Égypte. Les clans d’Ahiman, de Chéchaï et de Talmaï habitent là. Ce sont les gens de la famille du géant Anaq. Ensuite, ils vont dans la vallée d’Èchekol. Là, ils coupent une branche de vigne qui porte une grappe de raisin. Ils la mettent avec d’autres fruits, des grenades et des figues, sur des bâtons qu’ils portent à deux. On appelle cet endroit vallée d’Èchekol, c’est-à-dire vallée de la grappe, à cause de la grappe de raisin que les Israélites ont cueillie là-bas. Après 40 jours, les hommes qui sont allés se renseigner sur le pays de Canaan reviennent. Ils vont trouver Moïse, Aaron et toute la communauté d’Israël dans le désert de Paran, à Cadès. Ils leur disent ce qu’ils ont vu et ils leur montrent les fruits du pays. Voici ce qu’ils racontent à Moïse: « Nous sommes allés dans le pays où tu nous as envoyés. Oui, c’est vrai, c’est un pays qui déborde de lait et de miel. Et voici quelques fruits de ce pays. Malheureusement, ses habitants sont puissants. Leurs villes sont très grandes et protégées par des murs. Là, nous avons même vu les gens de la famille du géant Anaq. Les Amalécites habitent la région du Néguev. Les Hittites, les Jébusites et les Amorites sont dans les montagnes. Les Cananéens habitent au bord de la mer Méditerranée et sur les bords du Jourdain. » Caleb fait taire les Israélites qui critiquent Moïse. Il dit: « Allons-y! Montons là-bas et prenons le pays! Nous aurons la victoire! » Mais les hommes qui sont montés avec Caleb disent: « Ce peuple est plus fort que nous. Nous ne pouvons pas l’attaquer. » Et, devant les Israélites, ils se mettent à dire du mal du pays sur lequel ils sont allés se renseigner. Ils disent: « Le pays que nous avons visité fait mourir ses habitants. De plus, tous les gens que nous avons vus sont très grands. Nous avons même vu des géants. Ce sont les gens de la famille d’Anaq. À côté d’eux, nous avions l’impression d’être des sauterelles. Et c’est bien ainsi qu’ils nous voyaient. » Toute la communauté des Israélites se met à pousser des cris. Ils passent la nuit à pleurer. Tous parlent contre Moïse et Aaron, et ils leur disent: « Ah! Pourquoi est-ce que nous ne sommes pas morts en Égypte ou dans ce désert? Pourquoi le Seigneur nous conduit-il en Canaan? Là-bas, nous allons mourir au combat. On va prendre nos femmes et nos enfants. Si nous revenions en Égypte, est-ce que cela ne vaudrait pas mieux? » Ils se disent entre eux: « Nommons un autre chef et retournons en Égypte! » Alors Moïse et Aaron se jettent à terre devant toute la communauté d’Israël. Josué, fils de Noun, et Caleb, fils de Yefounné, deux des hommes qui sont allés se renseigner sur le pays, déchirent leurs vêtements parce qu’ils sont très tristes. Ensuite, ils disent à la communauté: « Le pays sur lequel nous sommes allés nous renseigner est un très très bon pays. Il déborde de lait et de miel. Si le Seigneur nous veut du bien, il nous conduira dans ce pays et il nous le donnera. Ne vous révoltez donc pas contre le Seigneur. N’ayez pas peur des habitants de ce pays. Nous les vaincrons très vite. En effet, les dieux qui les protègent les ont abandonnés. Mais le Seigneur, lui, est avec nous. N’ayez donc pas peur d’eux! » Toute la communauté parle de tuer Josué et Caleb en leur jetant des pierres. Mais au même moment, la gloire du Seigneur apparaît à tous les Israélites, sur la tente de la rencontre. Le Seigneur dit à Moïse: « Ce peuple va me rejeter jusqu’à quand? Pourtant j’ai fait beaucoup d’actions puissantes au milieu d’eux. Est-ce qu’il refusera toujours de me faire confiance? Je vais le frapper d’une épidémie de peste et le détruire. Ensuite, je ferai naître de toi un peuple plus grand et plus puissant que le peuple d’Israël. » Moïse répond au Seigneur: « Les Égyptiens ont appris que tu as fait sortir ce peuple de chez eux par ta puissance. Ils l’ont raconté aux habitants de ce pays. Les gens de Canaan ont donc appris ceci: toi, le Seigneur, tu es au milieu de ton peuple. Tu te montres à lui face à face. Tu le protèges d’un nuage et tu marches devant lui, le jour dans une colonne de fumée, la nuit dans une colonne de feu. Et maintenant, tu veux détruire ton peuple d’un seul coup! Alors les autres peuples qui ont entendu parler de toutes tes grandes actions, vont dire: “Le Seigneur n’a pas été capable de faire entrer ce peuple dans le pays qu’il lui avait promis. C’est pourquoi il l’a complètement détruit dans le désert.” Alors je t’en prie, mon Seigneur, montre ta puissance! En effet, tu as dit: “Je suis le Seigneur, patient et d’une immense bonté. Je supporte les péchés et les révoltes. Mais je reconnais celui qui est coupable. J’agis contre celui qui a péché et contre ses enfants, jusqu’à la troisième ou quatrième génération.” Seigneur, puisque tu es si bon, pardonne encore le péché de ton peuple. En effet, depuis qu’il est sorti d’Égypte, tu lui as toujours pardonné. » Le Seigneur répond: « Je lui pardonne comme tu le demandes. Mais mon serviteur Caleb a agi autrement. Il m’a obéi sans hésiter. Pour cela, je le ferai entrer dans le pays sur lequel il est allé se renseigner et je donnerai cette région à ses enfants et aux enfants de leurs enfants. Les Amalécites et les Cananéens resteront dans la plaine. Demain donc, vous ferez demi-tour et vous repartirez par le désert dans la direction de la mer des Roseaux. » Le Seigneur dit encore à Moïse et à Aaron: « J’ai entendu les Israélites se plaindre de moi. Cette communauté mauvaise va me critiquer jusqu’à quand? Allez leur dire ceci: “Voici ce que moi, le Seigneur, je déclare: Je suis vivant, c’est la vérité. Eh bien, je le jure, je vais agir avec vous en tenant compte des paroles que j’ai entendues de vous. Vous allez mourir dans ce désert. Tous ceux parmi vous qu’on a comptés et inscrits sur des listes, qui ont 20 ans et plus, vous mourrez parce que vous me critiquez. Je vous avais promis de vous faire habiter en Canaan. Eh bien, je le jure, vous n’entrerez pas là-bas. Caleb, fils de Yefounné, et Josué, fils de Noun, seront les seuls à y entrer. Vous avez dit que les habitants de Canaan allaient prendre vos enfants. Eh bien, je ferai entrer ces enfants dans le pays que vous avez méprisé, et ils le connaîtront. Mais vous, vous mourrez dans le désert. Vos enfants vont errer dans le désert pendant 40 ans. Ils souffriront parce que vous n’avez pas été fidèles envers moi. Cela durera jusqu’à ce que vous soyez tous morts dans le désert. Vous avez mis 40 jours pour vous renseigner sur le pays de Canaan. Eh bien, vous souffrirez à cause de vos fautes pendant 40 ans, c’est-à-dire une année pour un jour. Ainsi, vous saurez que cela coûte cher de vous opposer à moi. Voilà ce que j’ai à vous dire, moi, le Seigneur. Vous êtes une communauté mauvaise, vous vous mettez d’accord contre moi. Eh bien, je le jure, je vais agir envers vous de cette façon. Vous finirez tous dans le désert. C’est là que vous mourrez.” » Moïse avait envoyé des hommes se renseigner sur le pays de Canaan. Au retour, ils ont dit du mal de ce pays et ils ont poussé la communauté d’Israël à parler contre Moïse. Ceux-là meurent brusquement. Le Seigneur les frappe parce qu’ils ont dit du mal du pays. Parmi ces hommes, seuls Josué et Caleb restent en vie. Moïse redit toutes les paroles du Seigneur aux Israélites. Ils sont très tristes. Le jour suivant, tôt le matin, ils se mettent en route vers la région des montagnes. Ils disent: « C’est vrai, nous avons péché. Mais maintenant, nous sommes prêts à aller à l’endroit que le Seigneur a montré. » Moïse leur demande: « Qu’est-ce que vous allez faire là? Vous désobéissez à l’ordre du Seigneur, vous ne réussirez pas. Le Seigneur n’est pas avec vous, n’allez donc pas vous faire battre par vos ennemis. Les Amalécites et les Cananéens sont là, devant vous. Vous allez être tués dans le combat. Puisque vous n’avez pas suivi le Seigneur, il ne sera pas avec vous. » Pourtant, les Israélites sont têtus. Ils veulent quand même monter dans la région des montagnes. Mais Moïse reste au camp, avec le coffre de l’alliance du Seigneur. Les Amalécites et les Cananéens qui habitent ces montagnes descendent de là-haut. Ils battent les Israélites et il les poursuivent jusqu’à Horma. Le Seigneur dit à Moïse: « Voici ce que tu diras aux Israélites: Quand vous serez entrés dans le pays que je vais vous donner, quand vous habiterez là-bas, vous me ferez des offrandes. Vous m’offrirez des sacrifices complètement brûlés ou des sacrifices de communion. Vous me les présenterez pour réaliser un vœu, ou bien de façon spontanée, ou pour des fêtes. Pour cela, vous choisirez un bœuf, un mouton ou une chèvre, et leur fumée de bonne odeur me plaira. Celui qui me présentera l’animal apportera aussi une offrande de trois kilos de farine mélangée à un litre et demi d’huile. Il apportera en plus un litre et demi de vin, s’il offre un agneau en sacrifice complet ou en sacrifice de communion. S’il offre un bélier, il apportera six kilos de farine mélangée à deux litres d’huile, et aussi deux litres de vin. La fumée de bonne odeur de ces sacrifices me plaira. Supposons ceci: Quelqu’un offre un bœuf, en sacrifice complet ou en sacrifice de communion. Il l’offre pour réaliser un vœu ou comme sacrifice ordinaire. Alors il apportera neuf kilos de farine mélangée à trois litres d’huile, et aussi trois litres de vin. La fumée de bonne odeur de ce sacrifice me plaira. « On agira de cette façon, quand on offrira un bœuf, un bélier, un agneau ou une chèvre. Vous pouvez présenter beaucoup d’animaux ou peu, vous ajouterez toujours ces offrandes à chaque animal offert. Tous les Israélites suivront ces règles quand ils m’offriront des sacrifices à la fumée de bonne odeur. Certains étrangers sont installés chez vous depuis quelque temps, ou depuis plusieurs générations. Tous ceux-là suivront les mêmes règles que vous, s’ils veulent m’offrir des sacrifices à la fumée de bonne odeur. Les règles seront donc les mêmes pour tous les membres de l’assemblée, Israélites et étrangers installés chez vous, et elles seront valables pour toujours. Moi, le Seigneur, je ne fais pas de différence entre les Israélites et les étrangers installés chez vous: il y a une seule loi, une seule règle pour vous et pour eux. » Le Seigneur dit à Moïse: « Voici ce que tu diras aux Israélites: Quand vous serez entrés dans le pays où je vous conduis, quand vous mangerez du pain cuit là-bas, vous en prendrez une partie pour me l’offrir. Vous prendrez de la pâte que vous venez de travailler, et vous préparerez une galette pour me l’offrir. Vous me l’offrirez comme première part prise sur votre pâte, comme on m’offre des grains après le battage du blé et de l’orge. De cette façon, vous m’offrirez la première galette que vous aurez cuite. Cette règle est valable pour toujours. » Si la communauté ne s’est pas rendu compte de cette faute involontaire, toute la communauté m’offrira un taureau en sacrifice complet. Et sa fumée de bonne odeur me plaira. Elle offrira aussi de la farine et du vin, comme la coutume le demande, avec un bouc en sacrifice pour recevoir le pardon. Ensuite, le prêtre fera sur toute la communauté des Israélites le geste de pardon pour leur péché, et ils recevront le pardon. En effet, c’est une faute involontaire, et à cause d’elle, vous m’avez apporté un animal brûlé en sacrifice avec un autre sacrifice pour recevoir le pardon. Toute la communauté des Israélites et les étrangers installés chez eux recevront le pardon. En effet, tout le monde aura participé à cette faute sans le vouloir. « Si c’est une seule personne qui commet une faute sans le vouloir, elle devra offrir une chèvre d’un an, en sacrifice pour recevoir le pardon. Ensuite, le prêtre fera devant moi le geste de pardon pour son péché, et elle recevra le pardon. La règle sera la même pour tous ceux qui commettront une faute sans le vouloir: Israélites ou étrangers installés chez eux. « Mais si un Israélite ou un étranger installé dans le pays commet une faute volontairement, il m’offense, et il faut le chasser de sa communauté. Cette personne sera responsable de sa faute. Il faut la chasser parce qu’elle a méprisé ma parole et désobéi à mes commandements. » Pendant que les Israélites sont dans le désert, certains d’entre eux surprennent un homme en train de ramasser du bois le jour du sabbat. Ils amènent cet homme devant Moïse, Aaron et toute la communauté. On le garde en lieu sûr. En effet, on n’a pas encore décidé ce qu’ils vont faire de lui. Alors le Seigneur dit à Moïse: « Il faut faire mourir cet homme. Toute la communauté doit le tuer en lui jetant des pierres, à l’extérieur du camp. » On obéit à l’ordre du Seigneur: toute la communauté emmène l’homme en dehors du camp. Les gens lui jettent des pierres, et il meurt. Le Seigneur dit à Moïse: « Voici ce que tu diras aux Israélites: Vous, vos enfants et les enfants de leurs enfants, vous ferez des franges au bord de vos vêtements et vous y mettrez un fil violet. Vous porterez donc des vêtements à franges. Quand vous verrez ces franges, vous vous souviendrez de mes commandements et vous leur obéirez. Ainsi, vous ne laisserez pas votre cœur et vos yeux vous entraîner à la suite de faux dieux. Vous vous souviendrez de tous mes commandements, vous leur obéirez. Ainsi, vous montrerez que vous êtes à moi. Le Seigneur votre Dieu, c’est moi. Je vous ai fait sortir d’Égypte pour devenir votre Dieu. Oui, le Seigneur votre Dieu, c’est moi. » Un lévite appelé Coré, fils d’Issar, de la famille des Quéhatites, entraîne Datan, Abiram et On contre Moïse. Datan et Abiram sont fils d’Éliab, On est fils de Péleth, et tous les trois sont de la tribu de Ruben. Ils s’opposent à Moïse avec 250 autres Israélites, des chefs de la communauté et des délégués de l’assemblée des notables. Ils se réunissent contre Moïse et Aaron et ils leur disent: « Nous en avons assez! Tous les membres de la communauté d’Israël appartiennent au Seigneur, et le Seigneur est au milieu de nous tous. Vous vous élevez au-dessus de l’assemblée du Seigneur. Pourquoi donc? » Quand Moïse entend ces critiques, il se jette à terre. Puis il dit à Coré et à toute sa bande: « Demain matin, le Seigneur fera connaître celui qui est à lui, qui lui appartient et qui peut s’approcher de lui. Il laissera venir auprès de lui celui qu’il a choisi. Voici ce que vous allez faire, vous, Coré et ta bande: prenez des brûle-parfums. Demain, vous y mettrez des charbons brûlants. Vous mettrez de l’encens dessus en présence du Seigneur. Alors on verra bien l’homme que le Seigneur choisira. C’est celui-là qui lui appartient. Moi, j’en ai assez de vous, les lévites! » Ensuite, Moïse dit encore à Coré: « Écoutez donc, vous, les lévites! Le Seigneur, Dieu d’Israël, vous a mis à part parmi les autres Israélites. Avec son autorisation, vous pouvez vous approcher de lui, vous êtes chargés de la tente du Seigneur, vous le servez au nom de la communauté d’Israël. Est-ce que cela ne vous suffit pas? Le Seigneur vous a permis, à toi, Coré, et à tous tes frères lévites, de vous approcher de lui. Et vous réclamez en plus d’être prêtres! C’est ainsi que toi et ta bande, vous vous révoltez contre le Seigneur! En effet, finalement, ce n’est pas contre Aaron que vous parlez. » Ensuite, Moïse envoie quelqu’un appeler Datan et Abiram, les fils d’Éliab. Mais ceux-ci lui font répondre: « Nous ne monterons pas en Canaan! Tu nous as déjà fait quitter un pays qui déborde de lait et de miel, pour nous faire mourir dans le désert. Est-ce que cela ne te suffit pas? Tu veux encore nous commander! Vraiment, ce n’est pas vers un pays qui déborde de lait et de miel que tu nous as fait venir! Tu ne nous as pas donné en partage des champs et des vignes! Est-ce que tu nous prends pour des aveugles? Nous refusons de monter en Canaan! » Alors Moïse est très en colère. Il dit au Seigneur: « N’accepte pas leur offrande! Je ne leur ai jamais rien pris, même pas un âne! Je n’ai jamais rien fait contre aucun d’eux. » Moïse dit à Coré: « Toi et ta bande, venez demain vous présenter devant le Seigneur. Aaron viendra aussi. Prenez chacun votre brûle-parfum. Vous y mettrez de l’encens, et chacun de vous le présentera devant le Seigneur. Cela fera 250 brûle-parfums. Aaron et toi, vous ferez la même chose. » Coré et sa bande prennent donc chacun son brûle-parfum. Ils mettent dedans des charbons brûlants, ils répandent de l’encens par-dessus et ils viennent à l’entrée de la tente de la rencontre. Moïse et Aaron sont là aussi. Coré réunit en face d’eux toute la communauté d’Israël, près de l’entrée de la tente. Alors la gloire du Seigneur se montre à toute la communauté, et le Seigneur dit à Moïse et à Aaron: « Éloignez-vous de ces gens-là, je vais les détruire tout de suite. » Mais Moïse et Aaron se jettent à terre. Ils disent: « Ô Dieu, toi qui donnes la vie à tous ceux que tu crées, est-ce que tu vas te mettre en colère contre toute la communauté? Pourtant, c’est un seul homme qui a péché. » Le Seigneur répond à Moïse: « Commande à la communauté de s’éloigner de l’endroit où Coré, Datan et Abiram habitent. » Moïse se relève et il va trouver Datan et Abiram. Les anciens d’Israël le suivent. Moïse dit à la communauté: « Éloignez-vous des tentes de ces gens mauvais. Ne touchez rien de ce qui est à eux. Sinon, vous allez mourir, vous aussi, à cause de tous leurs péchés. » Le peuple s’éloigne donc de l’endroit où Coré, Datan et Abiram habitent. Datan et Abiram sont sortis de leurs tentes et ils se tiennent à l’entrée avec leurs femmes, leurs enfants et leurs petits-enfants. Moïse dit: « C’est bien le Seigneur qui m’a envoyé pour faire tout cela. Je ne fais rien de moi-même. Vous allez en avoir la preuve. Si ces gens-là meurent comme tout le monde, si c’est une mort ordinaire, alors le Seigneur ne m’a pas envoyé. Mais le Seigneur peut faire quelque chose d’extraordinaire: la terre s’ouvrira pour les avaler, eux et tout ce qui leur appartient, puis ils descendront vivants dans le monde des morts. Dans ce cas, vous aurez la preuve que ces gens-là se sont moqués du Seigneur. » Moïse finit à peine de parler que le sol se fend sous les pieds de Datan et d’Abiram. La terre s’ouvre et elle les avale avec leurs familles. Elle avale aussi toute la bande de Coré et toutes leurs richesses. Ils descendent vivants dans le monde des morts avec tout ce qui est à eux, et la terre les recouvre. Ils disparaissent ainsi du milieu de la communauté d’Israël. En les entendant crier, tous les Israélites qui se trouvent près d’eux s’enfuient. En effet, ils se disent: « Fuyons, sinon la terre va nous avaler, nous aussi! » Le Seigneur fait jaillir un feu, et celui-ci dévore les 250 hommes qui présentent l’encens. Le Seigneur dit à Moïse: « Commande au prêtre Élazar, fils d’Aaron, d’enlever les brûle-parfums du milieu du feu et de jeter au loin les charbons brûlants. Ces brûle-parfums sont sacrés. En effet, on les a présentés devant moi, même s’ils appartiennent à des hommes qui ont péché et qui sont morts à cause de cela. On les aplatira pour faire des plaques et on en recouvrira l’autel. Elles serviront de rappel aux Israélites. » Le prêtre Élazar prend les brûle-parfums en bronze de ceux qui ont été brûlés vivants. On les aplatit pour recouvrir l’autel. Voici ce que les plaques rappellent aux Israélites: ceux qui ne sont pas de la famille d’Aaron n’ont pas le droit de brûler de l’encens devant le Seigneur. Si quelqu’un le fait, il lui arrivera la même chose qu’à Coré et à sa bande. Le Seigneur a prévenu Aaron de cela, par l’intermédiaire de Moïse. Le jour suivant, toute la communauté d’Israël parle contre Moïse et Aaron en disant: « Vous avez fait mourir le peuple du Seigneur! » Les Israélites se réunissent contre eux. Alors Moïse et Aaron se tournent vers la tente de la rencontre. À ce moment-là, le nuage de fumée la couvre, et la gloire du Seigneur apparaît. Moïse et Aaron vont devant la tente. Le Seigneur dit à Moïse: « Éloignez-vous de ces gens-là, je vais les détruire en un instant. » Moïse et Aaron se jettent à terre. Ensuite Moïse dit à Aaron: « Prends ton brûle-parfum. Remplis-le de charbons brûlants pris sur l’autel et mets de l’encens dessus. Dépêche-toi d’aller vers la communauté et de faire sur elle le geste de pardon pour ses péchés. Oui, le Seigneur s’est mis en colère, et le grand malheur a déjà commencé. » Aaron prend le brûle-parfum, comme Moïse l’a dit. Il court au milieu du rassemblement, là où le grand malheur a déjà commencé. Il brûle de l’encens et il fait sur les Israélites le geste de pardon pour les péchés. Il se place entre les morts et les vivants. Alors le grand malheur s’arrête. Ceux qui meurent à cause de ce malheur sont 14 700, sans compter les gens de Coré qui sont morts avant. Dès que le grand malheur est fini, Aaron retourne auprès de Moïse, à l’entrée de la tente de la rencontre. Le Seigneur dit à Moïse: « Donne cet ordre aux Israélites: le responsable de chaque tribu doit te donner un bâton. Tu recevras donc douze bâtons. Tu écriras le nom de la tribu sur chaque bâton, sauf sur celui de la tribu de Lévi. Sur ce bâton-là, tu écriras le nom d’Aaron. Ainsi, il y aura un bâton par chef de tribu. Tu placeras ces bâtons dans la tente de la rencontre, devant le coffre qui contient les tablettes de l’alliance, là où je me montre à vous. Voici ce qui va se passer: des boutons de fleurs pousseront sur le bâton de l’homme que j’ai choisi. De cette façon, je n’aurai plus à entendre les paroles que les Israélites disent contre vous, et qui m’attaquent aussi. » Moïse donne ces ordres aux Israélites. Alors les responsables des tribus lui donnent chacun un bâton, un par tribu. Il en reçoit douze en tout. Celui d’Aaron est au milieu des autres. Moïse place les bâtons devant le Seigneur, dans la tente qui abrite les tablettes de l’alliance. Le jour suivant, Moïse entre dans la tente. Il voit sur le bâton d’Aaron, de la tribu de Lévi, des boutons de fleurs, des fleurs et des amandes mûres. Alors Moïse sort tous les bâtons de la tente pour les montrer aux Israélites. Tout le monde les voit, et chaque responsable reprend son bâton. Le Seigneur dit à Moïse: « Remets le bâton d’Aaron devant le coffre qui contient les tablettes de l’alliance. On le gardera à cet endroit. Ainsi, les Israélites se rappelleront qu’ils sont des révoltés. De cette façon, tu arrêteras les paroles qu’ils disent contre moi, et ils ne risqueront pas de mourir. » Moïse fait exactement ce que le Seigneur a commandé. Les Israélites disent à Moïse: « Écoute, nous allons mourir, nous sommes tous perdus. Tu ne vois donc pas cela? Tous ceux qui s’approchent de la tente du Seigneur sont frappés de mort. Est-ce que nous allons vraiment tous mourir de cette façon? » Alors le Seigneur dit à Aaron: « À partir de maintenant, toi, tes fils et les gens de la famille de ton père, vous serez responsables des fautes commises contre le lieu saint. Par contre, toi et tes fils, vous serez les seuls responsables des fautes que vous commettez pendant votre service de prêtres. Tu laisseras tes frères lévites, de la tribu de ton père, s’approcher avec toi du lieu saint. Ils t’aideront et t’assisteront. Mais toi et tes fils, vous vous tiendrez devant la tente qui abrite les tablettes de l’alliance. Tes frères lévites seront à ton service et au service de la tente tout entière. Mais ils ne devront s’approcher ni des objets réservés à mon service ni de l’autel. De cette façon, personne ne risquera de mourir, ni eux ni vous. Ils t’aideront pour tous les services et tous les travaux à faire dans la tente de la rencontre. Personne d’autre ne s’approchera de vous. C’est vous qui ferez votre service dans le lieu saint et à l’autel. Ainsi, les Israélites échapperont à ma violente colère. Vous le voyez, j’ai choisi vos frères lévites parmi les autres Israélites. Ils sont à moi, et je vous les ai donnés pour qu’ils fassent les travaux de la tente de la rencontre. Mais toi, Aaron, et tes fils, vous ferez votre service de prêtres à l’autel et dans le lieu très saint, derrière le rideau de séparation. C’est moi qui vous donne ce service. Si quelqu’un d’autre s’approche du lieu très saint, il faut le faire mourir. » Le Seigneur dit à Aaron: « Écoute, je te donne la responsabilité de toutes les offrandes que les Israélites me consacrent. Je te les donne. C’est ta part, et elle sera à tes fils pour toujours. On brûle sur l’autel la part qui est pour moi. Parmi les offrandes qui me sont uniquement réservées, voici ce qui reste pour vous: toutes les offrandes de farine, tous les sacrifices pour recevoir le pardon des péchés, tous les sacrifices de réparation que les Israélites me présentent. Ces offrandes qui me sont réservées sont pour toi, pour tes fils et les fils de leurs fils. Elles sont votre nourriture. Mais seuls les hommes et les garçons pourront en manger, parce que c’est une nourriture sacrée. Vous pouvez aussi recevoir une partie des dons que les Israélites me présentent. Je vous donne cette part pour toujours, à toi, à tes fils et à tes filles. Tous ceux de ta famille qui seront purs pourront en manger. Je te donne aussi les premiers produits de la terre offerts par les Israélites: tout ce qu’il y a de meilleur en huile, en vin nouveau et en blé. Tous les premiers produits de leur pays qu’ils m’apportent seront pour vous. Tous ceux de ta famille qui seront purs pourront en manger. Tout ce que les Israélites me consacrent pour toujours, c’est aussi pour vous. Enfin, tous les premiers-nés qui me sont offerts, ceux des humains et ceux des animaux, seront aussi pour vous. Mais vous ferez racheter tout garçon premier-né, et aussi le premier-né d’un animal impur. Vous ferez racheter les garçons à l’âge d’un mois. Le prix de rachat est de cinq pièces d’argent pesant 10 grammes chacune. Mais vous ne pourrez pas racheter le premier-né de la vache, de la brebis ou de la chèvre. Ils sont uniquement pour moi. Vous répandrez leur sang sur l’autel, et vous ferez brûler les parties grasses en sacrifice. Alors leur fumée de bonne odeur me plaira. Ensuite la viande sera pour vous. Vous recevrez aussi la poitrine et la cuisse droite d’un animal offert avec le geste de présentation en sacrifice de communion. « Je vous donne donc tout ce que les Israélites me consacrent comme offrandes. Ce sera votre part pour toujours. Elle sera pour toi, Aaron, pour tes fils et tes filles, par décision définitive. C’est l’alliance définitive que j’ai faite avec toi, avec tes enfants et les enfants de leurs enfants. » Le Seigneur dit encore à Aaron: « Dans le pays que je donnerai en partage aux Israélites, tu n’auras pas une partie du pays pour toi, ni des biens. C’est moi qui serai ton bien et ta part au milieu des autres Israélites. » Le Seigneur ajoute: « Voici ce que je donnerai aux lévites pour les services qu’ils rendent dans la tente de la rencontre. Je leur donne la dîme en partage, c’est-à-dire le dixième de tout ce qu’on produit en Israël. Les autres Israélites ne s’approcheront plus de la tente de la rencontre. Ainsi, ils ne se rendront pas coupables et ils ne risqueront pas de mourir. Ce sont les lévites qui feront les services de la tente. Ils seront responsables des fautes qu’ils commettront à cet endroit. Vous respecterez cette règle pour toujours. Les lévites ne posséderont pas de terres comme les autres tribus d’Israël. Mais je leur donnerai en partage le dixième des produits que les Israélites doivent m’offrir. C’est pourquoi je leur ai dit qu’ils ne posséderont pas de terres comme les autres tribus. » Le Seigneur dit à Moïse: « Voici ce que tu diras aux lévites: “Quand les Israélites vous apporteront la dîme que je vous donne en partage, vous prendrez vous-mêmes le dixième de cette part, et vous me l’offrirez. Ce sera votre part pour moi. Les autres Israélites prennent aussi une part sur leurs céréales ou sur leur vin nouveau pour me l’offrir. C’est la même chose. De cette façon, vous aussi, vous m’apporterez votre part. Vous la prendrez sur le dixième des produits que vous recevrez des autres Israélites. Vous me l’offrirez en la donnant au prêtre Aaron. Sur tous les dons que vous recevrez, vous prendrez la meilleure part, sans rien garder, et vous me la consacrerez. Quand vous l’aurez prise, vous garderez le reste pour vous. Les autres Israélites garderont pour eux le reste de leurs céréales, de leur vin nouveau et de leur huile. C’est la même chose. Vous pourrez manger ces produits n’importe où, avec vos familles. En effet, c’est votre salaire pour les services que vous rendez dans la tente de la rencontre. Si vous prenez pour moi la meilleure part de ces choses, vous ne commettrez pas de faute en mangeant ce qui reste. Vous ne risquerez donc pas de traiter avec mépris les offrandes que les Israélites me consacrent. Et vous ne serez pas frappés de mort.” » Le Seigneur dit à Moïse et à Aaron: « Voici les règles de la loi que je vous donne: Commandez aux Israélites de vous amener une vache rousse, sans aucun défaut, et qui n’a jamais porté le joug. Vous la donnerez au prêtre Élazar. Celui-ci la conduira à l’extérieur du camp, et on l’égorgera devant lui. Élazar prendra un peu de son sang avec son doigt. Il en lancera sept fois vers l’entrée de la tente de la rencontre. On brûlera sous ses yeux la vache tout entière: peau, chair, sang et intestins. Le prêtre prendra du bois de cèdre, une branche d’hysope et de la laine rouge foncé. Il jettera tout cela dans le feu où la vache est en train de brûler. Ensuite, le prêtre lavera ses vêtements et prendra un bain. Il rentrera au camp, mais il restera impur jusqu’au soir. Celui qui brûlera la vache lavera aussi ses vêtements et prendra un bain. Il restera impur jusqu’au soir. Un homme qui est pur prendra les cendres de la vache et il les mettra dans un endroit pur à l’extérieur du camp. La communauté d’Israël les gardera pour préparer l’eau qui rend pur. Tout cela est une sorte de sacrifice pour recevoir le pardon des péchés. Celui qui prendra les cendres de la vache lavera aussi ses vêtements. Il restera impur jusqu’au soir. Les Israélites et les étrangers installés chez eux doivent obéir à ces règles pour toujours. » Le Seigneur dit encore: « Si quelqu’un touche un mort, il est impur pendant une semaine. Le troisième jour et le septième jour, il doit se rendre pur avec de l’eau qui purifie. S’il ne fait pas cela le troisième jour et le septième jour, il reste impur. Si quelqu’un touche un mort et ne se purifie pas, il rend ma tente impure. Il faut chasser cette personne de la communauté d’Israël. Puisqu’on n’a pas répandu sur elle l’eau qui purifie, elle reste impure. « Voici d’autres règles encore: Si une personne meurt dans une tente, ceux qui entrent dans la tente ou qui sont déjà dedans sont impurs pendant une semaine. Si un récipient n’est pas fermé avec un couvercle attaché, ce qu’il y a dedans devient impur. Si, dans les champs, quelqu’un touche un homme assassiné ou mort d’une mort naturelle, il devient impur pour une semaine. C’est la même chose pour celui qui touche des os humains ou qui marche sur une tombe. Pour purifier cette personne impure, on prend des cendres de la vache offerte en sacrifice pour recevoir le pardon des péchés. On les met dans un récipient et on ajoute de l’eau de source. Un homme qui est pur prend une branche d’hysope. Il la trempe dans cette eau et il lance l’eau sur la tente où quelqu’un est mort, sur les objets et sur les gens qui sont à l’intérieur. Ou bien il lance l’eau sur la personne qui a touché des os humains, ou un homme assassiné, ou un mort ou une tombe. Cet homme purifie la personne impure le troisième jour et le septième jour. Après la purification du septième jour, cette personne lave ses vêtements, elle prend un bain et, le soir, elle est pure. « Mais si une personne impure ne se purifie pas, il faut la chasser de l’assemblée d’Israël. En effet, elle rend impur mon lieu saint. On n’a pas lancé sur elle de l’eau qui rend pur: elle reste impure. « Les Israélites doivent obéir à ces règles pour toujours. Celui qui lance de l’eau qui rend pur doit laver ses vêtements, et celui qui touche à cette eau est impur jusqu’au soir. Tout ce qu’une personne impure touche devient impur. Celui qui touche une personne impure est impur jusqu’au soir. » Toute la communauté d’Israël arrive dans le désert de Tsin pendant le premier mois, et elle s’installe à Cadès. Miriam meurt à cet endroit et on l’enterre. Il n’y a pas d’eau pour la communauté. Alors elle se réunit contre Moïse et Aaron. Les Israélites accusent Moïse en disant: « Ah! si seulement nous étions morts, nous aussi, quand nos frères sont morts sous les coups du Seigneur! Pourquoi est-ce que vous nous avez amenés dans le désert, nous, le peuple du Seigneur? Est-ce pour mourir là avec nos troupeaux? Pourquoi est-ce que vous nous avez fait quitter l’Égypte? Pour nous amener dans ce lieu horrible? Ici, nous ne pouvons rien semer. Il n’y a ni figuiers, ni vignes, ni arbres fruitiers. Il n’y a même pas d’eau à boire! » Moïse et Aaron quittent ces gens rassemblés et ils vont à l’entrée de la tente de la rencontre. Là, ils tombent, le front contre le sol, et la gloire du Seigneur se montre à eux. Le Seigneur dit à Moïse: « Prends ton bâton et, avec ton frère Aaron, réunis la communauté d’Israël. Sous leurs yeux, vous parlerez au rocher qui est là-bas, et il donnera de l’eau. Pour eux, tu feras sortir de l’eau du rocher et tu donneras à boire à la communauté d’Israël et à ses troupeaux. » Moïse obéit, il va chercher son bâton dans la tente du Seigneur. Moïse et Aaron réunissent l’assemblée des Israélites devant le rocher et ils leur disent: « Écoutez donc, vous qui vous révoltez! Est-ce que nous serons capables de faire sortir pour vous de l’eau de ce rocher? » Moïse lève la main et, avec son bâton, il frappe le rocher deux fois. Aussitôt, l’eau sort en grande quantité. La communauté d’Israël peut boire et ses troupeaux aussi. Mais le Seigneur dit à Moïse et à Aaron: « Vous n’avez pas eu confiance en moi, vous n’avez pas montré aux Israélites que je suis le vrai Dieu! Pour cela, ce n’est pas vous qui conduirez ce peuple dans le pays que je leur donne. » Cette source est la source de Meriba, c’est-à-dire la source de la Querelle. En effet, à cet endroit, les Israélites ont cherché querelle au Seigneur. Mais là, le Seigneur a montré qu’il est le vrai Dieu. Depuis Cadès, Moïse envoie des messagers au roi d’Édom. Ils lui disent: « Voici le message de tes frères israélites: Tu sais toutes les difficultés que nous avons rencontrées. Autrefois, nos ancêtres sont partis en Égypte, et notre peuple est resté là-bas très longtemps. Les Égyptiens nous ont fait du mal, à nous et à nos ancêtres. Nous avons poussé des cris vers le Seigneur, et il nous a entendus. Il a envoyé un ange pour nous faire sortir d’Égypte. Maintenant, nous sommes à Cadès, la ville située tout près de ton pays. Donne-nous l’autorisation de le traverser. Nous ne passerons pas dans les champs ni dans les vignes. Nous ne boirons pas l’eau des puits. Nous suivrons la route principale, sans la quitter ni à droite ni à gauche jusqu’à la sortie de ton pays. » Mais le roi d’Édom répond: « Vous ne traverserez pas mon pays. Si vous passez, je vous ferai la guerre! » Les Israélites insistent: « Nous resterons sur la route! Et si nous et nos troupeaux, nous buvons de ton eau, nous te la paierons. Nous te demandons une seule chose, c’est de traverser ton pays. » Mais le roi répond: « Non, vous ne passerez pas ici! » Les Édomites viennent au-devant des Israélites avec une armée nombreuse et puissante. Ils les empêchent de traverser leur pays, et les Israélites prennent un autre chemin. Toute la communauté d’Israël part de Cadès et ils vont à la montagne de Hor, à la frontière du pays d’Édom. Là, le Seigneur dit à Moïse et à Aaron: « Aaron va bientôt mourir et rejoindre ses ancêtres. Il n’entrera pas dans le pays que je donne aux Israélites. En effet, vous n’avez pas obéi à mes ordres à la source de Meriba. Toi, Moïse, emmène donc Aaron et son fils Élazar et fais-les monter sur la montagne de Hor. Là-haut, tu enlèveras à Aaron ses vêtements de prêtre et tu les mettras à Élazar. Aaron rejoindra ses ancêtres et mourra à cet endroit. » Moïse obéit au Seigneur. Tous les trois montent sur la montagne de Hor sous les yeux de toute la communauté. Moïse prend les vêtements d’Aaron et il les met à Élazar. Aaron meurt là-haut, au sommet de la montagne. Ensuite, Moïse et Élazar redescendent. Quand les Israélites comprennent qu’Aaron est mort, ils font ses funérailles pendant 30 jours. Le roi d’Arad est un Cananéen qui habite la région du Néguev. Il apprend que les Israélites arrivent par le chemin d’Atarim. Il les attaque donc et il fait quelques prisonniers. Alors les Israélites font cette promesse au Seigneur: « Si tu livres ce peuple entre nos mains, nous détruirons complètement ses villes. » Le Seigneur accepte cette promesse des Israélites et il leur livre les Cananéens. Les Israélites les tuent, ils détruisent leurs villes et ils appellent cette région Horma, c’est-à-dire « Destruction ». Les Israélites quittent la montagne de Hor. Ils vont dans la direction de la mer des Roseaux pour éviter le pays d’Édom. Mais pendant qu’ils marchent dans le désert, ils se découragent. Ils se mettent à critiquer Dieu et Moïse: « Pourquoi est-ce que vous nous avez fait quitter l’Égypte? Pour nous faire mourir dans le désert? Ici, il n’y a pas de pain, pas d’eau, et cette nourriture horrible nous dégoûte. » Alors le Seigneur envoie contre le peuple des serpents venimeux. Ils mordent les Israélites, et beaucoup d’entre eux meurent. Ceux qui restent viennent trouver Moïse. Ils lui disent: « Nous avons commis une faute en critiquant le Seigneur et en te critiquant. Prie le Seigneur pour qu’il éloigne ces serpents de nous. » Moïse se met à prier le Seigneur pour le peuple. Le Seigneur dit à Moïse: « Fabrique un serpent en métal et place-le en haut d’un poteau. Tous ceux qui ont été mordus et qui regarderont ce serpent resteront en vie. » Moïse fabrique un serpent de bronze et il le place en haut d’un poteau. Tous ceux qui ont été mordus par un serpent et qui regardent le serpent en métal restent en vie. Les Israélites partent et ils campent à Oboth. Ensuite, ils quittent Oboth et campent à Yé-Abarim, dans le désert à l’est de Moab. Puis ils campent au bord du torrent de Zéred. Ils quittent cet endroit et se rendent au-delà de l’Arnon. En descendant du pays des Amorites, ce torrent traverse le désert. Puis il sert de frontière entre le pays de Moab et celui des Amorites. Un chant dans le « Livre des guerres du Seigneur » parle de la ville de Vaheb avec ses rivières, dans la région de Soufa. Il parle aussi du torrent de l’Arnon avec ses vallées, qui forme la frontière du pays de Moab et va jusqu’à la ville d’Ar. À partir de l’Arnon, les Israélites vont au lieu appelé le Puits. Là, le Seigneur a dit à Moïse: « Réunis le peuple, et je lui donnerai de l’eau à boire. » C’est au sujet de ce puits que les Israélites ont lancé ce chant: « Crions de joie! L’eau a jailli du puits! Les chefs l’ont creusé, les notables l’ont creusé, avec leurs bâtons de commandement, avec leurs bâtons de chefs! » À partir du désert, les Israélites vont dans la ville de Mattana, puis à Nahaliel, puis à Bamoth. Enfin, ils se rendent dans la vallée qui traverse le pays de Moab, vers le sommet du mont Pisga. À partir de cette montagne, on voit tout le désert. Les Israélites envoient des messagers dire à Sihon, roi des Amorites: « Nous voulons traverser ton pays. Nous n’irons pas dans les champs ni dans les vignes, et nous ne boirons pas l’eau des puits. Nous suivrons la route principale jusqu’à la sortie de ton pays. » Pourtant, Sihon ne leur permet pas de traverser son pays. Il réunit toute son armée, il vient au-devant d’eux jusqu’à la ville de Yahas, dans le désert, et il les attaque. Mais les Israélites remportent la victoire sur eux. Alors ils occupent tout leur pays, entre le torrent de l’Arnon au sud, celui du Yabboq au nord et la frontière bien défendue des Ammonites à l’est. Ils prennent toutes les villes des Amorites. Ils s’installent là, ainsi qu’à Hèchebon et dans les villages voisins. Hèchebon était la capitale de Sihon, roi des Amorites. En effet, il avait fait la guerre au premier roi de Moab, et il lui avait pris toute la région jusqu’à l’Arnon. C’est pourquoi les poètes disent: Venez à Hèchebon, rebâtissez la ville de Sihon, reconstruisez-la! Un feu est sorti de Hèchebon, une flamme a jailli de la ville de Sihon. Elle a brûlé la ville d’Ar au pays de Moab, et les faux dieux des collines de l’Arnon. Quel malheur pour toi, Moab! Vous êtes perdus, adorateurs de Kemoch! Les hommes qui étaient encore en vie, les femmes, tous ont été livrés prisonniers à Sihon, roi des Amorites. Mais nous avons lancé nos flèches sur les Amorites. Maintenant Hèchebon n’existe plus, et tout le pays est détruit jusqu’à Dibon. Nous avons tout démoli jusqu’à Nofa, et au même moment, le feu se répandait jusqu’à Mèdeba. Voilà comment les Israélites se sont installés dans le pays des Amorites. Moïse envoie des espions reconnaître la ville de Yazer. Puis les Israélites prennent les villages voisins, et ils chassent les Amorites. Ensuite, ils changent de direction et ils montent par la route du Bachan. Aussitôt Og, roi du Bachan, et toute son armée viennent au-devant des Israélites pour les combattre à Édréi. Le Seigneur dit à Moïse: « N’aie pas peur de lui! Je vais le livrer en ton pouvoir, avec toute son armée et tout son pays. Tu lui feras ce que tu as fait à Sihon, le roi des Amorites, qui habitait à Hèchebon. » Les Israélites remportent la victoire sur Og, sur ses fils et sur toute son armée. Ils ne laissent aucune personne vivante et ils occupent le pays. Les Israélites repartent. Ils campent dans la plaine de Moab, à l’est du Jourdain, en face de Jéricho. Le roi envoie donc des messagers à Balaam, fils de Béor. Celui-ci habite Petor, sur le fleuve Euphrate, dans le pays des Ammavites. Le roi de Moab envoie ce message: « Il y a ici un peuple venu d’Égypte, qui remplit tout le pays. Il s’est installé près de chez moi. Viens donc ici, s’il te plaît. Jette sur lui une malédiction, parce qu’il est plus puissant que mon peuple. Si tu acceptes, j’arriverai peut-être à le battre et à le chasser du pays. En effet, je le sais, celui que tu bénis est vraiment béni, celui que tu maudis est vraiment maudit. » Les messagers, des anciens de Moab et de Madian, s’en vont donc en emportant des cadeaux pour payer le voyant. Quand ils arrivent chez Balaam, ils lui donnent le message de Balac. Balaam leur dit: « Passez la nuit ici. Demain, je vous donnerai la réponse selon ce que le Seigneur me dira. » Les chefs de Moab restent donc chez Balaam. Alors Dieu vient demander à Balaam: « Qui sont ces gens que tu reçois chez toi? » Balaam répond: « Balac, fils de Sippor et roi de Moab, a envoyé ces hommes me dire: “Le peuple qui a quitté l’Égypte remplit tout le pays. Viens donc ici, s’il te plaît, et jette sur lui une malédiction. Si tu acceptes, j’arriverai peut-être à le battre et à le chasser.” » Dieu dit à Balaam: « Non, tu n’iras pas avec eux! Tu ne maudiras pas le peuple d’Israël, parce que je l’ai béni. » Le matin suivant, dès que Balaam est debout, il dit aux notables envoyés par Balac: « Retournez dans votre pays. Le Seigneur m’interdit de partir avec vous. » Les notables de Moab reviennent dire à Balac: « Balaam n’a pas voulu venir avec nous. » Mais Balac envoie encore d’autres chefs, plus nombreux et plus importants que les premiers. Ils vont rapporter à Balaam cette demande de Balac: « Moi, Balac, fils de Sippor, je t’en prie, ne refuse pas de venir chez moi. Je te couvrirai d’honneur et je ferai tout ce que tu me diras. Viens donc et jette une malédiction sur ce peuple. » Mais Balaam répond aux envoyés de Balac: « Même si Balac me donne tout l’argent et tout l’or qui remplissent sa maison, je ne peux pas faire une chose, petite ou grande, contre l’ordre du Seigneur mon Dieu. Pourtant, restez ici cette nuit, vous aussi! Alors je connaîtrai ce que le Seigneur veut encore me faire savoir. » Pendant la nuit, Dieu vient dire à Balaam: « Si ces hommes sont venus t’appeler, pars avec eux. Mais tu feras seulement ce que je te montrerai. » Le matin suivant, Balaam se lève, il prépare son ânesse et il part avec les chefs de Moab. Quand Dieu voit Balaam partir, il se met en colère. Balaam avance sur la route, monté sur son ânesse. Deux serviteurs sont avec lui. Alors un ange du Seigneur se place sur la route pour l’empêcher de passer. L’ânesse voit l’ange debout au milieu de la route. Il tient une épée à la main. L’ânesse quitte la route et elle passe à travers les champs. Balaam se met à la frapper pour la ramener sur la route. L’ange va se placer plus loin dans un chemin étroit qui traverse des vignes entre deux murs. L’ânesse voit l’ange du Seigneur, elle se serre contre le mur et ainsi, elle blesse le pied de Balaam. Celui-ci la frappe de nouveau. L’ange du Seigneur les dépasse encore une fois. Il va se placer dans un passage très étroit. Là, on ne peut passer ni à sa droite ni à sa gauche. Quand l’ânesse voit l’ange, elle se couche sous Balaam. Celui-ci se met en colère et les coups de bâton pleuvent. Alors le Seigneur fait parler l’ânesse, et elle dit à son maître: « Qu’est-ce que je t’ai fait, pour que tu me frappes trois fois? » Balaam lui répond: « Tu te moques de moi! Si j’avais une épée à la main, je te tuerais tout de suite! » L’ânesse lui dit: « Est-ce que je ne suis pas ton ânesse? C’est moi que tu montes depuis toujours! Est-ce que j’ai l’habitude d’agir ainsi avec toi? » Balaam répond: « Non! » Alors le Seigneur ouvre les yeux de Balaam. Balaam voit l’ange du Seigneur debout sur le chemin, une épée à la main. Il se met à genoux, le front contre le sol. L’ange du Seigneur lui dit: « Tu as frappé ton ânesse trois fois. Pourquoi donc? Je suis venu t’empêcher de passer. En effet, ce voyage me paraît dangereux. Ton ânesse m’a vu, et trois fois, elle s’est écartée de moi. Si elle n’avait pas fait cela, je t’aurais tué, mais elle, je l’aurais laissée en vie. » Balaam dit à l’ange: « J’ai commis une faute! En effet, je n’ai pas vu que tu étais devant moi sur la route. Mais maintenant, si ce voyage te déplaît, je suis prêt à faire demi-tour. » L’ange du Seigneur répond: « Non! Va avec ces hommes. Mais tu prononceras seulement les paroles que je te dirai. » Alors Balaam continue la route avec les chefs de Balac. Quand Balac, le roi de Moab, apprend l’arrivée de Balaam, il va à sa rencontre jusqu’à Ir-en-Moab. Cette ville se trouve près de la frontière du pays, sur le torrent de l’Arnon. Balac lui demande: « Quand j’ai envoyé des gens t’appeler la première fois, tu n’es pas venu. Pourquoi donc? Est-ce que tu pensais que je ne pouvais pas te couvrir d’honneur? » Balaam répond au roi: « Eh bien, je suis là. Mais qu’est-ce que je peux faire? Je dirai seulement les paroles que Dieu mettra dans ma bouche. » Balaam part avec Balac, et ils vont à la ville de Quiriath-Houssoth. Le roi Balac offre des bœufs et des moutons en sacrifice. Il en donne des parts à Balaam et aux chefs qui sont avec lui. Le matin suivant, le roi Balac monte avec Balaam à la ville de Bamoth-Baal. De là, Balaam voit une partie du peuple d’Israël. Il dit alors à Balac: « Bâtis ici sept autels et prépare-moi sept taureaux et sept béliers. » Balac obéit à Balaam. Puis tous les deux offrent un taureau et un bélier sur chaque autel. Balaam dit à Balac: « Reste ici, près des sacrifices que tu as offerts. Je vais aller un peu plus loin. Le Seigneur va peut-être venir à ma rencontre. Je te dirai les paroles qu’il me fera connaître. » Ensuite Balaam va sur une colline sans arbres. Là, Dieu vient le trouver. Balaam lui dit: « J’ai fait dresser sept autels et j’ai offert un taureau et un bélier sur chacun. » Le Seigneur met alors dans la bouche de Balaam les paroles qu’il doit dire. Puis il lui demande de retourner près de Balac. Balaam rejoint le roi Balac. Il le trouve debout près de ses sacrifices avec les chefs de Moab. Alors il prononce ce poème: « Balac, le roi de Moab, m’a fait venir des montagnes de l’est de la Syrie. Il m’a dit: “Viens! Menace les Israélites! Oui, viens! Lance des malédictions contre les enfants de Jacob!” Mais comment maudire celui que Dieu n’a pas maudit? Comment menacer un peuple que le Seigneur ne menace pas? Je regarde ce peuple du haut des rochers, je l’observe du sommet des collines. C’est un peuple qui habite à part, il sait qu’il est différent des autres peuples. Qui peut calculer le total des Israélites? Les gens de la famille de Jacob sont plus nombreux que les grains de poussière. Je souhaite mourir comme ceux qui obéissent à Dieu et finir comme le peuple d’Israël. » Le roi Balac dit à Balaam: « Qu’est-ce que tu m’as fait là? Je t’amène ici pour maudire mes ennemis, et toi, tu les couvres de bénédictions! » Balaam répond: « Quand je parle, est-ce que je ne dois pas dire seulement les paroles que le Seigneur met dans ma bouche? » Le roi Balac continue: « Viens donc avec moi à un autre endroit. Là, tu verras tous les Israélites. D’ici, tu en voyais seulement une partie. De là-bas, tu les maudiras pour moi. » Balac emmène Balaam jusqu’à un poste de surveillance, près du sommet du mont Pisga. Là, il construit encore sept autels et il offre un taureau et un bélier sur chacun. Balaam dit au roi Balac: « Reste ici près des sacrifices que tu as offerts. Je vais aller un peu plus loin pour attendre… » Ensuite le Seigneur vient trouver Balaam. Il lui met dans la bouche les paroles qu’il doit dire. Puis il lui demande de retourner près de Balac. Balaam rejoint le roi Balac. Il le trouve debout près de ses sacrifices avec les chefs de Moab. Le roi Balac demande à Balaam: « Qu’est-ce que le Seigneur a dit? » Alors Balaam prononce ce poème: « Lève-toi, Balac, fils de Sippor, écoute, écoute-moi attentivement! Dieu n’est pas un homme, il ne ment pas. Il n’est pas un être humain, il ne change pas d’avis. Quand il dit quelque chose, il le réalise, quand il fait une promesse, il la tient. Moi, j’ai accepté de bénir ce peuple, parce que le Seigneur l’a béni. Je ne changerai pas. Le Seigneur n’aperçoit aucune injustice dans le peuple d’Israël, non, il ne voit aucun mal dans la famille de Jacob. Il est leur Dieu, il habite avec eux, il reçoit leurs cris de joie comme un roi. C’est lui qui les a fait sortir d’Égypte avec une force terrible, pareille à la force du buffle. Il n’y a pas de magie chez les Israélites, pas de devins dans la famille de Jacob. Ils apprennent au bon moment tout ce que Dieu fait. Ce peuple se lève comme un animal sauvage, il se met debout comme un lion. Avant de se coucher, il mange la bête qu’il a prise, et il boit son sang. » Le roi Balac dit à Balaam: « Si tu ne lances pas de malédiction sur ce peuple, du moins évite de le bénir! » Balaam lui répond: « Je t’ai prévenu: je dois dire tout ce que le Seigneur dira! » Le roi Balac continue: « Viens encore avec moi à un autre endroit. Là, Dieu acceptera peut-être que tu maudisses ce peuple pour moi. » Il emmène Balaam au sommet du mont Péor. De là, on voit tout le désert. Balaam dit à Balac: « Bâtis ici sept autels et prépare-moi sept taureaux et sept béliers. » Balac obéit à Balaam, puis il offre un taureau et un bélier sur chaque autel. Balaam comprend que le Seigneur veut absolument bénir Israël. Il ne va donc pas comme les autres fois chercher son inspiration dans les pratiques magiques, mais il se tourne vers le désert. Il lève les yeux et il voit les tribus d’Israël installées dans leur camp. Alors l’esprit de Dieu vient sur lui et il prononce ce poème: « Voici ce que je déclare, moi, Balaam, fils de Béor, moi, l’homme qui voit clair. Voici ce que je dis, moi qui entends les paroles de Dieu, moi qui vois ce que le Tout-Puissant me fait voir. Oui, Dieu se montre à moi quand je l’adore. Peuple d’Israël, vous qui êtes nés de Jacob, elles sont vraiment belles, les tentes que vous habitez! Elles s’étendent comme des torrents, comme des jardins le long d’un fleuve. Elles ressemblent à de beaux arbres que le Seigneur a plantés au bord de l’eau. Elles sont comme l’eau qui déborde d’un puits et arrose abondamment les champs. Le roi des Israélites sera vainqueur d’Agag, et leur royaume s’étendra. Dieu les a fait sortir d’Égypte avec une force terrible, pareille à la force du buffle. Ils avalent les autres peuples qui les attaquent. Ils brisent les os de leurs ennemis, ils les percent de flèches. Ils se baissent comme des lions, ils se couchent comme des bêtes sauvages. Qui peut les obliger à se lever? Peuple d’Israël, qu’il soit béni, celui qui te bénira! Qu’il soit maudit, celui qui te maudira! » Alors Balac se met dans une violente colère contre Balaam. Il fait un geste de menaces en disant: « Je t’ai appelé ici pour maudire mes ennemis et, pour la troisième fois, tu les couvres de bénédictions! Maintenant, va-t’en d’ici, rentre chez toi! Je t’avais promis de te couvrir d’honneur, mais le Seigneur te refuse cet honneur! » Balaam répond au roi Balac: « J’ai dit clairement aux messagers que tu m’as envoyés: “Même si Balac me donne tout l’argent et tout l’or qui remplissent sa maison, je ne peux absolument pas désobéir à l’ordre du Seigneur. Je répète seulement ce que le Seigneur me dit.” Eh bien, maintenant, je retourne vers mon peuple. Mais avant, viens. Je veux t’annoncer ce que les Israélites feront à ton peuple plus tard. » Et Balaam prononce ce poème: « Voici ce que j’annonce, moi, Balaam, fils de Béor, moi, l’homme qui voit clair. Voici ce que je dis, moi qui entends les paroles de Dieu, qui pénètre les secrets du Très-Haut, qui vois ce que le Tout-Puissant me fait voir. Oui, mes yeux s’ouvrent quand je l’adore. « Je vois ce qui arrivera, mais ce n’est pas pour maintenant. Je l’aperçois, mais ce n’est pas pour tout de suite. Une étoile se lève parmi ceux qui sont nés de Jacob. Un chef se lève au milieu du peuple d’Israël. Avec son bâton de roi, il frappe les Moabites à la tête, et il détruit tous les nomades du pays. Il prend aussi Séir, le pays des Édomites, ses ennemis. Les Israélites remportent la victoire. Un chef sort de la famille de Jacob, il détruit ce qui reste de leur ville. » Ensuite Balaam voit les Amalécites et il prononce cette parole: « Voici Amalec, le pays le plus puissant. Mais plus tard, il sera complètement détruit. » Balaam voit aussi les Quénites et il dit: « Vous, les Quénites, vous êtes en sécurité dans votre pays, comme dans un nid posé sur un rocher. Pourtant vos maisons seront brûlées, et les Assyriens vous feront prisonniers. » Balaam dit encore: « Hélas! Qui peut vivre encore après que Dieu a agi? Des bateaux arriveront de Chypre. Ces gens-là écraseront les Assyriens et même les gens de la famille d’Éber. Eux aussi seront détruits. » Après ces paroles, Balaam se met en route pour retourner dans son pays. Le roi Balac part aussi de son côté. Les Israélites s’installent à Chittim. Là, ils vivent n’importe comment avec des femmes moabites, et elles les entraînent à offrir des sacrifices à leurs dieux. Les Israélites partagent leurs repas sacrés et ils adorent leurs dieux. Ils s’attachent au dieu Baal de Péor, alors le Seigneur se met en colère contre eux. Le Seigneur dit à Moïse: « Prends tous les chefs du peuple et fais-les pendre devant moi, face au soleil. Ensuite le feu de ma colère contre vous se calmera. » Moïse dit aux responsables d’Israël: « Chacun de vous doit tuer les hommes de sa tribu qui se sont attachés au dieu Baal de Péor! » À ce moment-là, un Israélite arrive au milieu de ses frères, avec une Madianite. Moïse et toute la communauté d’Israël sont en train de pleurer à l’entrée de la tente de la rencontre. Ils voient l’homme et la femme. Alors, le prêtre Pinhas, fils d’Élazar et petit-fils d’Aaron, se lève au milieu de la communauté. Il prend une lance. Il suit l’homme dans la tente où celui-ci entre avec la Madianite. Pinhas les tue tous les deux en les frappant au bas du ventre. Aussitôt le grand malheur qui frappe les Israélites s’arrête. Mais ce malheur a déjà fait 24 000 morts. Le Seigneur dit à Moïse: « Le prêtre Pinhas, fils d’Élazar et petit-fils d’Aaron, a détourné ma colère des Israélites. En effet, il a été envers eux aussi sévère que moi. Oui, j’exige d’être leur seul Dieu. Pourtant, à cause de Pinhas, je ne les ai pas détruits. C’est pourquoi tu lui diras que je fais avec lui une alliance qui apporte la paix. Elle sera pour lui, pour ses fils et les fils de leurs fils. Elle fait d’eux des prêtres pour toujours. En effet, il a montré qu’il était uniquement attaché à moi, son Dieu. Ainsi, il a obtenu le pardon des péchés pour les Israélites. » L’Israélite qui a été tué avec la Madianite s’appelait Zimri, fils de Salou. C’était un des responsables de la tribu de Siméon. La Madianite s’appelait Kozbi, fille de Sour. Son père était chef de plusieurs clans d’une tribu madianite. Le Seigneur dit à Moïse: « Attaquez les Madianites et tuez-les! En effet, dans l’affaire de Péor et dans celle de Kozbi, ils vous ont attaqués par la ruse. Kozbi était leur sœur, la fille d’un chef de Madian. On l’a tuée le jour du grand malheur de Péor. » Après ce grand malheur, le Seigneur dit à Moïse et au prêtre Élazar, fils d’Aaron: « Comptez par familles tous ceux qui font partie de la communauté d’Israël. Comptez tous les hommes, de 20 ans et plus, qui sont capables de servir dans l’armée. » Alors Moïse et Élazar parlent aux Israélites dans la plaine de Moab, près du Jourdain, en face de la ville de Jéricho. Ils leur disent: « On va compter les hommes de 20 ans et plus, comme le Seigneur l’a commandé à Moïse. » Voici les tribus qui ont quitté l’Égypte: Il y a d’abord la tribu de Ruben, fils aîné de Jacob. Elle est formée des clans sortis de ses fils: – les Hanokites, nés de Hanok – les Pallouites, nés de Pallou – les Hesronites, nés de Hesron – les Karmites, nés de Karmi. Voilà les clans rubénites. Ils comptent 43 730 hommes. Un fils de Pallou, Éliab, était le père de Nemouel, Datan et Abiram. Datan et Abiram étaient les notables de la communauté qui se sont opposés à Moïse et Aaron. Ils étaient avec les gens de Coré quand ceux-ci se sont révoltés contre le Seigneur. La terre s’est ouverte et elle les a avalés avec Coré. C’était le jour où toute sa bande est morte et où le feu a brûlé vivants 250 hommes. Cela a servi d’exemple aux autres. Mais les fils de Coré ne sont pas morts ce jour-là. Voici les clans de la tribu de Siméon: – les Nemouélites, nés de Nemouel – les Yaminites, nés de Yamin – les Yakinites, nés de Yakin – les Zéraïtes, nés de Zéra – les Chaoulites, nés de Chaoul. Voilà les clans siméonites. Ils comptent 22 200 hommes. Voici les clans de la tribu de Gad: – les Sefonites, nés de Sefon – les Haguites, nés de Hagui – les Chounites, nés de Chouni – les Oznites, nés d’Ozni – les Érites, nés d’Éri – les Arodites, nés d’Arod – les Arélites, nés d’Aréli. Voilà les clans gadites. Ils comptent 40 500 hommes. Voilà les clans judéens. Ils comptent 76 500 hommes. Voici les clans de la tribu d’Issakar: – les Tolaïtes, nés de Tola – les Pouvites, nés de Pouva – les Yachoubites, nés de Yachoub – les Chimronites, nés de Chimron. Voilà les clans issakarites. Ils comptent 64 300 hommes. Voici les clans de la tribu de Zabulon: – les Sérédites, nés de Séred – les Élonites, nés d’Élon – les Yalélites, nés de Yaléel. Voilà les clans zabulonites. Ils comptent 60 500 hommes. Les tribus de Manassé et d’Éfraïm comprennent tous ceux qui sont nés de Joseph. Voici les clans de la tribu de Manassé: – les Makirites, nés de Makir – les Galaadites, nés de Galaad, fils de Makir. Le clan des Galaadites comprend: – les Yézérites, nés de Yézer – les Héléquites, nés de Hélec – les Asriélites, nés d’Asriel – les Chékémites, nés de Chékem – les Chemidaïtes, nés de Chemida – les Héférites, nés de Héfer. Selofad, fils de Héfer, n’a pas eu de fils. Il a eu seulement des filles qui s’appelaient: Mala, Noa, Hogla, Milka et Tirsa. Voilà les clans manassites. Ils comptent 52 700 hommes. Voici les clans de la tribu d’Éfraïm: – les Choutélaïtes, nés de Choutéla – les Békérites, nés de Béker – les Tahanites, nés de Tahan – les Éranites, nés d’Éran, fils de Choutéla. Voilà les clans éfraïmites. Ils comptent 32 500 hommes. Les clans de ces deux tribus comprennent tous les gens nés de Joseph. Voici les clans de la tribu de Benjamin: – les Bélaïtes, nés de Béla – les Achebélites, nés d’Achebel – les Ahiramites, nés d’Ahiram – les Choufamites, nés de Choufam – les Houfamites, nés de Houfam. Le clan des Bélaïtes comprend: – les Ardites, nés d’Arde – les Naamanites, nés de Naaman. Voilà les clans benjaminites. Ils comptent 45 600 hommes. La tribu de Dan comprend un seul clan, celui des Chouhamites, nés de Chouham. Ce clan compte 64 400 hommes. Voici les clans de la tribu d’Asser: – les Imnaïtes, nés d’Imna – les Ichevites, nés d’Ichevi – les Beriaïtes, nés de Beria. Le clan des Beriaïtes comprend: – les Hébérites, nés de Héber – les Malkiélites, nés de Malkiel. Asser a eu une fille qui s’appelait Séra. Voilà les clans assérites. Ils comptent 53 400 hommes. Voici les clans de la tribu de Neftali: – les Yassiélites, nés de Yassiel – les Gounites, nés de Gouni – les Yessérites, nés de Yesser – les Chillémites, nés de Chillem. Voilà les clans neftalites. Ils comptent 45 400 hommes. Le total des Israélites comptés est de 601 730 hommes. Le Seigneur dit à Moïse: « Il faudra partager le pays entre les tribus, en tenant compte du nombre de personnes. Chaque tribu recevra une part selon son importance: pour une tribu plus importante, tu feras une part plus grande, et pour une tribu moins nombreuse, tu feras une part plus petite. Pour ce partage du pays, on tiendra donc compte du nombre de personnes de chaque tribu et on tirera au sort. C’est le sort qui décidera des régions des différentes tribus, selon qu’elles sont plus importantes ou plus petites. » Voici les clans comptés dans la tribu de Lévi: – les Guerchonites, nés de Guerchon – les Quéhatites, nés de Quéhath – les Merarites, nés de Merari. Ces clans comprennent d’autres clans plus petits: les Libnites, les Hébronites, les Malites, les Mouchites et les Coréites. Quéhath était le père d’Amram. Celui-ci a pris pour femme Yokébed, la fille de Lévi née en Égypte. Yokébed a donné trois enfants à Amram: Aaron, Moïse et leur sœur Miriam. Aaron a eu quatre fils: Nadab, Abihou, Élazar et Itamar. Mais Nadab et Abihou sont morts quand ils ont présenté au Seigneur une offrande de parfum brûlé sur un feu ordinaire. Le total des hommes et des garçons âgés d’un mois et plus est de 23 000. On ne les compte pas avec les autres Israélites. En effet, ils ne doivent pas recevoir de part de terre comme les autres tribus. Voilà les résultats des comptes faits par Moïse et le prêtre Élazar dans la plaine de Moab, près du Jourdain, en face de la ville de Jéricho. Parmi les Israélites comptés, on ne trouve plus un seul des hommes que Moïse et le prêtre Aaron ont comptés dans le désert du Sinaï. En effet, le Seigneur leur avait annoncé qu’ils devaient mourir dans le désert. Il n’en reste donc plus un seul, sauf Caleb, fils de Yefounné, et Josué, fils de Noun. Mala, Noa, Hogla, Milka et Tirsa sont les filles de Selofad, d’un clan de Manassé. Selofad est né de Joseph par Manassé, Makir, Galaad et Héfer. Ces femmes se présentent devant Moïse, le prêtre Élazar, les notables et toute la communauté, à l’entrée de la tente de la rencontre. Elles disent: « Notre père est mort dans le désert. Pourtant, il ne faisait pas partie de la bande qui s’est réunie avec Coré contre le Seigneur. Il est mort à cause de ses fautes à lui. Or, il n’avait pas de fils. Est-ce que son nom va disparaître de son clan, simplement parce qu’il n’a pas eu de fils? Donnez-nous donc à nous une terre en héritage, comme aux frères de notre père! » Moïse présente leur demande au Seigneur. Le Seigneur lui répond: « Les filles de Selofad ont raison! Donne-leur une terre en héritage comme aux frères de leur père. Donne-leur l’héritage de leur père. Ensuite, voici ce que tu diras aux Israélites: “Si un homme meurt sans avoir de fils, vous donnerez son héritage à sa fille. S’il n’a pas de fille, vous donnerez son héritage à ses frères. S’il n’a pas de frères, vous donnerez son héritage aux frères de son père. Si son père n’a pas de frères, vous donnerez son héritage à son parent le plus proche dans son clan. C’est lui qui le recevra.” Ce sera pour les Israélites une règle de droit, suivant l’ordre que je te donne. » Le Seigneur dit à Moïse: « Monte sur le sommet des montagnes d’Abarim. De là, tu regarderas le pays que je vais donner aux Israélites. Tu le verras, puis tu mourras, comme ton frère Aaron. En effet, dans le désert de Tsin, quand la communauté m’a cherché querelle, vous ne m’avez pas obéi. Vous n’avez pas montré aux Israélites que j’étais le vrai Dieu, quand ils ont demandé de l’eau. » Le Seigneur parle ainsi de la source de Meriba, l’eau de la Querelle, à Cadès, dans le désert de Tsin. Moïse dit au Seigneur: « Seigneur Dieu, toi qui donnes la vie à tous ceux que tu crées, donne un autre chef à la communauté. Que ce soit un homme capable de la diriger partout et toujours. Alors ta communauté ne sera pas comme un troupeau sans berger. » Le Seigneur répond à Moïse: « Prends Josué, fils de Noun. Mon esprit est en lui. Tu poseras ta main sur lui. Tu le présenteras au prêtre Élazar et à toute la communauté. Tu lui remettras ta charge, sous leurs yeux. Tu lui donneras une partie de ton autorité pour que tous les Israélites lui obéissent. Mais lui dépendra du prêtre Élazar. C’est le prêtre qui me consultera pour lui avec les objets sacrés. Josué et toute la communauté d’Israël obéiront à ses ordres, toujours et partout. » Moïse fait ce que le Seigneur a commandé. Il prend Josué et il le présente au prêtre Élazar et à la communauté. Il pose ses mains sur lui, et il lui remet sa charge, selon l’ordre que le Seigneur lui a donné. Le Seigneur dit à Moïse: « Voici ce que tu commanderas aux Israélites de ma part: Vous ferez bien attention de m’apporter, aux moments fixés, les offrandes que vous me devez, c’est-à-dire les aliments brûlés. Leur fumée de bonne odeur me plaira. « Chaque jour, vous m’apporterez deux agneaux d’un an, sans défaut. On les brûlera entièrement. C’est un sacrifice complet qu’il faudra toujours m’offrir. On offrira le premier agneau le matin. On offrira le deuxième le soir, avec trois kilos de farine, mélangée à un litre et demi d’huile de bonne qualité. Ce sacrifice complet de chaque jour sera le même que celui qu’on me présentait sur le mont Sinaï. Sa fumée de bonne odeur me plaira. On offrira l’agneau du matin avec une offrande d’un litre et demi de vin. On me la présentera dans le lieu saint. Le soir, on m’offrira le deuxième agneau, avec les mêmes offrandes que le matin. Sa fumée de bonne odeur me plaira. » « Le jour du sabbat, vous offrirez deux agneaux d’un an, sans défaut. Vous offrirez aussi six kilos de farine mélangée avec de l’huile, et du vin. Chaque sabbat, vous ajouterez ce sacrifice complet au sacrifice de chaque jour et au vin qu’on offre avec lui. » « Chaque mois, le premier jour du mois, voici ce que vous m’offrirez en sacrifice complet, à moi, le Seigneur: deux taureaux, un bélier, sept agneaux d’un an, tous sans défaut. Avec chaque animal, vous offrirez de la farine mélangée avec de l’huile: neuf kilos pour chaque taureau, six kilos pour le bélier, trois kilos pour chaque agneau. Ce sont des sacrifices complets, et leur fumée de bonne odeur me plaira. Vous offrirez aussi du vin: trois litres pour chaque taureau, deux litres pour le bélier, un litre et demi pour chaque agneau. Voilà les sacrifices que vous devez offrir chaque jour de nouvelle lune tout au long de l’année. Vous offrirez aussi un bouc en sacrifice pour recevoir le pardon de vos péchés. On ajoutera ce sacrifice au sacrifice complet de chaque jour et au vin qu’on offre avec lui. » « Le premier mois de l’année, le 14 du mois, c’est la fête de la Pâque en mon honneur. Le 15 de ce mois, c’est le début de la fête. Pendant sept jours, vous mangerez des pains sans levain. Le premier jour de la fête, vous vous réunirez pour m’adorer, moi, le Seigneur. Vous ne ferez pas votre travail ordinaire. Vous m’offrirez en sacrifice complet: deux taureaux, un bélier et sept agneaux d’un an, tous sans défaut. Avec chaque animal, vous offrirez de la farine mélangée avec de l’huile: neuf kilos pour chaque taureau, six kilos pour le bélier, trois kilos pour chaque agneau. Vous offrirez aussi un bouc en sacrifice de réparation. Ensuite, on fera sur vous le geste de pardon pour vos péchés. On ajoutera tous ces sacrifices au sacrifice complet qu’on offrira tous les matins. Pendant ces sept jours de fête, vous m’offrirez de la nourriture. La fumée de bonne odeur de ces offrandes me plaira. Vous les ajouterez au sacrifice de chaque jour et au vin qu’on offre avec lui. Le septième jour, vous vous réunirez encore, pour m’adorer, moi, le Seigneur, et vous ne ferez pas votre travail ordinaire. » « Le jour où vous récoltez les premiers produits du sol, vous m’apporterez une offrande de céréales de la nouvelle récolte. Ce jour-là, vous vous réunirez pour m’adorer, moi, le Seigneur. Vous ne ferez pas votre travail ordinaire. Vous m’offrirez en sacrifice complet: deux taureaux, un bélier et sept agneaux d’un an. Sa fumée de bonne odeur me plaira. Avec chaque animal, vous offrirez de la farine mélangée avec de l’huile: neuf kilos pour chaque taureau, six kilos pour le bélier, trois kilos pour chaque agneau. Vous offrirez aussi un bouc pour qu’on fasse sur vous le geste de pardon pour vos péchés. On ajoutera tous ces sacrifices au sacrifice complet de chaque jour et à l’offrande faite avec lui. Vous présenterez des animaux sans défaut, avec l’offrande de vin faite avec eux. » « Le septième mois, le premier jour du mois, vous vous réunirez pour m’adorer, moi, le Seigneur. Vous ne ferez pas votre travail ordinaire, parce que c’est le jour des cris de joie. Vous m’offrirez en sacrifice complet: un taureau, un bélier et sept agneaux d’un an, tous sans défaut. Sa fumée de bonne odeur me plaira. Avec chaque animal, vous offrirez de la farine mélangée avec de l’huile: neuf kilos pour le taureau, six kilos pour le bélier, trois kilos pour chaque agneau. Vous m’offrirez aussi un bouc en sacrifice pour recevoir le pardon de vos péchés. Ensuite, on fera sur vous le geste de pardon pour vos péchés. On ajoutera tous ces sacrifices au sacrifice complet de chaque jour. On les ajoutera aussi aux sacrifices complets du jour de la nouvelle lune et aux offrandes de farine et de vin faites avec eux. Leur fumée de bonne odeur me plaira. » « Le septième mois, le 10 du mois, vous vous réunirez pour m’adorer, moi, le S eigneur. Vous jeûnerez et vous ne ferez pas votre travail ordinaire. Vous m’offrirez en sacrifice complet: un taureau, un bélier et sept agneaux d’un an, tous sans défaut. Sa fumée de bonne odeur me plaira. Avec chaque animal, vous offrirez de la farine mélangée avec de l’huile: neuf kilos pour le taureau, six kilos pour le bélier, trois kilos pour chaque agneau. Vous offrirez aussi un bouc en sacrifice pour recevoir le pardon de vos péchés. On ajoutera tous ces sacrifices au sacrifice spécial offert ce jour-là pour recevoir le pardon. C’est le grand jour du Pardon des péchés. On les ajoutera aussi au sacrifice complet de chaque jour et aux offrandes de farine et de vin faites avec lui. » « Le septième mois, le 15 du mois, vous vous réunirez pour m’adorer, moi, le Seigneur. Vous ne ferez pas votre travail ordinaire. Pendant sept jours, vous devrez faire une fête en mon honneur. Le premier jour, vous m’offrirez en sacrifice complet: 13 taureaux, 2 béliers, 14 agneaux d’un an, tous sans défaut. Sa fumée de bonne odeur me plaira. Avec chaque animal, vous offrirez de la farine mélangée avec de l’huile: neuf kilos pour chaque taureau, six kilos pour chaque bélier, trois kilos pour chaque agneau. Vous offrirez aussi un bouc en sacrifice pour recevoir le pardon de vos péchés. On ajoutera tous ces sacrifices au sacrifice complet de chaque jour et aux offrandes de farine et de vin faites avec lui. « Le huitième jour de la fête, jour du rassemblement final, vous ne ferez pas votre travail ordinaire. Vous m’offrirez en sacrifice complet: un taureau, un bélier et sept agneaux d’un an, tous sans défaut. Sa fumée de bonne odeur me plaira. Avec chaque animal, vous offrirez de la farine et du vin, comme d’habitude. Vous offrirez aussi un bouc en sacrifice pour recevoir le pardon des péchés. On ajoutera tous ces sacrifices au sacrifice complet de chaque jour et aux offrandes de farine et de vin faites avec lui. « Voilà les sacrifices que vous devrez m’offrir les jours de fête. On les ajoutera aux sacrifices complets, aux offrandes de farine et de vin, aux sacrifices de communion que vous pourrez me présenter de façon spontanée ou pour accomplir un vœu. » Moïse fait connaître aux Israélites tout ce que le Seigneur lui a commandé. Ensuite, Moïse parle aux chefs des tribus israélites: « Voici d’autres ordres que le Seigneur a donnés: Quand une personne fait le vœu d’offrir quelque chose au Seigneur, ou bien quand elle jure de se priver de quelque chose, elle ne doit pas manquer à sa parole. Elle doit faire exactement ce qu’elle a promis. « Mais voici ce qui peut arriver: Une jeune fille qui vit encore chez son père, fait un vœu ou un serment au Seigneur. Son père l’apprend et il ne lui dit rien. La jeune fille doit alors faire ce qu’elle a promis. Mais le jour où son père l’apprend, il lui dit peut-être qu’il n’est pas d’accord avec cela. Dans ce cas, elle n’est pas obligée de tenir ses promesses. Le Seigneur lui pardonnera puisque son père n’est pas d’accord. « Voici un autre cas: Une jeune fille fait un vœu ou un serment sans réfléchir. Ensuite elle se marie. Le jour où son mari l’apprend, il ne lui dit rien. Alors elle doit faire ce qu’elle a promis. Mais le jour où son mari l’apprend, il lui dit peut-être qu’il n’est pas d’accord avec cela. Dans ce cas, il rend nulle la promesse faite. Le Seigneur pardonnera à cette femme de ne pas la tenir. « Quand une veuve ou une femme divorcée fait un vœu, elle doit faire ce qu’elle a promis. « Mais supposons qu’une femme mariée fait un vœu ou jure de faire quelque chose. Son mari l’apprend et il ne lui dit rien. Elle doit alors faire ce qu’elle a promis. Au contraire, le jour où son mari l’apprend, il rend peut-être nulles les promesses faites. Dans ce cas, elle n’est pas obligée de les tenir. Le Seigneur pardonnera à cette femme puisque son mari les a rendues nulles. Si une femme fait un vœu, ou si elle jure de renoncer à quelque chose, son mari peut donner son accord ou rendre nul ce qu’elle a promis. Voici un exemple: Un homme apprend ce que sa femme a promis et il ne lui dit rien jusqu’au jour suivant. Dans ce cas, il montre par son silence qu’il est d’accord avec les promesses faites. S’il décide de les rendre nulles plus tard, il sera lui-même coupable du fait que sa femme ne tient pas sa promesse. » Voilà les lois que le Seigneur a données à Moïse et qui traitent des relations entre un mari et sa femme, ou entre un père et sa fille mineure. Le Seigneur dit à Moïse: « Va punir les Madianites à cause du mal qu’ils ont fait aux Israélites. Après cela, tu quitteras cette terre. » Alors Moïse dit au peuple: « Certains parmi vous doivent prendre leurs armes. Ils iront attaquer les Madianites pour les punir de la part du Seigneur. Choisissez 1 000 hommes dans chaque tribu d’Israël. » On choisit alors dans les troupes d’Israël 1 000 hommes par tribu. Cela fait 12 000 soldats en tout. Moïse les envoie tous à la guerre, avec le prêtre Pinhas, fils d’Élazar. Celui-ci emporte les objets sacrés et les trompettes pour donner le signal du combat. Ils attaquent le pays de Madian, comme le Seigneur l’a commandé à Moïse, et ils tuent tous les hommes. Ils tuent aussi les cinq rois de Madian: Évi, Réquem, Sour, Hour et Réba, avec Balaam, fils de Béor. Ils font prisonniers les femmes et les enfants des Madianites et ils prennent tous leurs animaux, tous leurs troupeaux et tout ce qu’ils possèdent. Ils brûlent toutes leurs villes et tous leurs campements. Puis ils emmènent tous les biens, les personnes et les animaux qu’ils ont pris. Ils amènent tout cela dans leur camp situé dans la plaine de Moab, près du fleuve Jourdain, en face de la ville de Jéricho. Ils présentent tout à Moïse, au prêtre Élazar et à toute la communauté d’Israël. Moïse, Élazar et tous les chefs de la communauté sortent pour les recevoir en dehors du camp. Moïse se met en colère contre les commandants des troupes de 1 000 et de 100 soldats qui reviennent de ce combat. Il leur dit: « Quoi! Vous avez laissé la vie aux femmes! Pourtant, dans l’affaire de Péor, ce sont justement des femmes madianites qui ont poussé les Israélites à être infidèles au Seigneur. Elles ont fait cela sur les conseils de Balaam, et ensuite, un grand malheur est tombé sur le peuple du Seigneur. Eh bien, maintenant, tuez tous les garçons et toutes les femmes qui ont été mariées. Mais vous pouvez garder pour vous toutes les jeunes filles qui n’ont jamais couché avec un homme. Tous ceux parmi vous qui ont tué quelqu’un ou touché un mort doivent rester sept jours en dehors du camp. Ils doivent se rendre purs le troisième et le septième jour. Cet ordre est valable aussi pour vos prisonnières. Vous purifierez aussi les vêtements, et tous les objets en peau, en poil de chèvre ou en bois. » Ensuite, le prêtre Élazar dit aux soldats qui sont allés au combat: « Voici les règles que le Seigneur a données à Moïse: Les objets en or, en argent, en cuivre, en fer, en étain ou en plomb, c’est-à-dire les objets qui supportent le feu, vous les purifierez au feu, puis vous les tremperez dans l’eau qui rend pur. Les objets qui ne supportent pas le feu, vous les tremperez dans l’eau qui rend pur. Vous laverez vos vêtements le septième jour, puis vous serez purs. Après cela, vous rentrerez au camp. » Le Seigneur dit à Moïse: « Élazar et toi, avec l’aide des chefs de famille de la communauté, vous allez compter tout ce qui a été pris, personnes et animaux. Tu partageras ces biens en deux parts: l’une pour les soldats qui sont allés au combat, l’autre pour le reste de la communauté. Sur la part donnée aux combattants, voici la part que tu retiendras pour moi: un être humain sur 500, et un animal sur 500, pour les bœufs, les ânes, les moutons et les chèvres. Tu remettras au prêtre Élazar cette part retenue pour moi. Sur la part donnée aux Israélites, voici la part que tu retiendras: un être humain sur 50, et un animal sur 50, pour les bœufs, les ânes, les moutons, les chèvres et les autres animaux. Tu remettras cette part aux lévites, qui font le service de ma tente. » Moïse et Élazar font ce que le Seigneur a commandé à Moïse. Voici ce qui reste des biens pris aux Madianites: 675 000 moutons et chèvres, 72 000 bœufs, 61 000 ânes et 32 000 jeunes filles qui n’ont jamais couché avec un homme. Voici la part donnée aux combattants: 337 500 moutons et chèvres, 675 sont retenus pour le Seigneur. 36 000 bœufs, 72 sont retenus pour le Seigneur. 30 500 ânes, 61 sont retenus pour le Seigneur. 16 000 êtres humains, 32 sont retenus pour le Seigneur. Moïse remet au prêtre Élazar la part pour le Seigneur, comme le Seigneur l’a commandé. 36 000 bœufs, 30 500 ânes et 16 000 êtres humains. Sur la part donnée aux Israélites, Moïse retient une part: un être humain sur 50, et un animal sur 50. Selon l’ordre reçu du Seigneur, Moïse remet cette part aux lévites, qui font le service de la tente du Seigneur. Les chefs de l’armée, commandant des troupes de 1 000 et de 100 soldats, se réunissent avec Moïse et ils lui disent: « Nous avons compté les combattants qui étaient sous nos ordres. Personne ne manque. C’est pourquoi nous apportons des offrandes au Seigneur parce qu’il a protégé nos vies. Chacun de nous offre les objets en or qu’il a trouvés: chaînes, bracelets, bagues, boucles d’oreille et colliers. » Moïse et le prêtre Élazar acceptent tous les objets en or travaillés qu’ils apportent. Le poids total de ces objets offerts au Seigneur par les chefs de 1 000 et de 100 soldats est à peu près de 170 kilos. Les soldats gardent chacun pour soi les objets qu’ils ont pris. Moïse et Élazar mettent tous les objets en or offerts par les chefs militaires dans la tente de la rencontre, pour que le Seigneur se souvienne des Israélites. Les gens des tribus de Ruben et de Gad ont des troupeaux nombreux et importants. Ils voient que la région de Yazer et le pays de Galaad sont bons pour l’élevage des animaux. C’est pourquoi ils vont trouver Moïse, le prêtre Élazar et les chefs de la communauté. Ils leur disent: « Les villes d’Ataroth, Dibon, Yazer, Nimra, Hèchebon, Élalé, Sebam, Nébo et Béon font partie du pays que les Israélites ont conquis avec l’aide du Seigneur. La région est bonne pour l’élevage des animaux. Or nous avons des troupeaux. » Et ils ajoutent: « Si tu es d’accord, Moïse, donne-nous cette région en partage. Ne nous emmène pas de l’autre côté du fleuve Jourdain. » Moïse leur répond: « Quoi? Vos frères vont partir au combat et vous, vous allez rester ici? Vous voulez décourager les autres d’aller dans le pays que le Seigneur leur a donné! Pourquoi donc? Autrefois, vos pères ont fait la même faute quand je les ai envoyés se renseigner sur le pays de Canaan à partir de Cadès-Barnéa. Ils sont allés dans la vallée d’Èchekol, ils se sont renseignés sur la région. Puis au retour, ils ont découragé les autres Israélites d’entrer dans le pays que le Seigneur leur donnait. Ce jour-là, le Seigneur s’est mis en colère et il a fait ce serment: “Aucun des hommes qui sont sortis d’Égypte et qui ont 20 ans et plus ne verra le pays que j’ai promis à Abraham, à Isaac et à Jacob. En effet, ils ont hésité à m’obéir. Caleb, fils de Yefounné, du clan de Quenaz, et Josué, fils de Noun, seront les seuls à entrer en Canaan parce qu’ils m’ont obéi sans hésiter.” » Moïse dit encore: « Ainsi, le Seigneur s’est mis en colère contre notre peuple. Il nous a obligés à rester 40 ans dans le désert jusqu’à la disparition complète de cette génération qui avait fait ce qui lui déplaît. Et maintenant, bande de pécheurs, vous voulez suivre l’exemple de vos pères pour que le Seigneur se mette de nouveau en colère contre Israël! En effet, si vous n’obéissez pas au Seigneur, vous, gens de Ruben et de Gad, il laissera encore notre peuple dans le désert. De cette façon, vous aurez causé sa perte. » Ces hommes s’approchent encore de Moïse et ils lui disent: « Non! Nous allons faire ici des enclos à moutons pour nos troupeaux et nous allons bâtir des villes pour nos familles. Puis nous prendrons rapidement les armes et nous marcherons devant les autres Israélites pour les faire entrer chez eux. Nos familles resteront ici dans les villes protégées, à l’abri des habitants de ce pays. Nous reviendrons chez nous seulement quand chaque Israélite sera installé sur ses terres. Mais nous ne voulons pas posséder comme eux des terres de l’autre côté du Jourdain. En effet, nos terres à nous se trouvent de ce côté, à l’est du Jourdain. » Moïse leur répond: « Faites ce que vous dites. Prenez les armes pour aller combattre sous les ordres du Seigneur. Que tous les hommes armés passent de l’autre côté du Jourdain, sous les ordres du Seigneur. Qu’ils restent là-bas jusqu’à ce que le Seigneur chasse tous ses ennemis. Que le pays soit sous son pouvoir. Ensuite, vous pourrez revenir chez vous. Vous serez sans reproches envers le Seigneur et envers le reste du peuple d’Israël. Alors le pays situé de ce côté du Jourdain sera à vous, avec l’accord du Seigneur. Mais si vous ne faites pas cela, vous pécherez contre le Seigneur, et vous serez punis, vous devez le savoir. Bâtissez des villes pour vos familles et des enclos pour vos moutons et vos chèvres. Mais n’oubliez pas de tenir votre promesse. » Les hommes des tribus de Ruben et de Gad disent: « Nous ferons ce que tu viens de nous commander. Nous laisserons nos femmes et nos enfants, nos troupeaux et tous nos animaux ici, dans les villes de Galaad. Nous, nous prendrons les armes pour la guerre, et nous marcherons au combat sous les ordres du Seigneur, comme tu l’as dit. » Moïse donne des ordres à leur sujet, au prêtre Élazar, à Josué, fils de Noun, et aux chefs de famille des tribus d’Israël. Il dit: « Les hommes de Gad et de Ruben doivent prendre les armes et passer le Jourdain avec vous. Ils doivent marcher au combat sous les ordres du Seigneur et vous aider à soumettre le pays. S’ils font tout cela, vous leur donnerez comme terres le pays de Galaad. S’ils ne font pas cela, ils devront recevoir des terres avec vous, dans le pays de Canaan. » Les hommes de Gad et de Ruben disent encore: « Nous ferons ce que le Seigneur nous a dit. Nous prendrons les armes et nous entrerons dans le pays de Canaan sous les ordres du Seigneur. Alors nous pourrons recevoir notre part de terres de ce côté-ci du Jourdain. » Moïse donne aux tribus de Gad et de Ruben et à la moitié de la tribu de Manassé, fils de Joseph, le royaume de Sihon, roi des Amorites, et celui d’Og, roi du Bachan, avec les villes et les terres qui les entourent. Les gens de la famille de Gad rebâtissent les villes de Dibon, Ataroth, Aroër, Atroth-Chofan, Yazer, Yogbaha, Beth-Nimra et Beth-Haran. Ils en font des villes protégées. Ils font aussi des enclos pour leurs troupeaux. Les gens de la famille de Ruben rebâtissent Hèchebon, Élalé, Quiriataïm, Nébo, Baal-Méon et Sibma. Ils donnent de nouveaux noms à certaines des villes qu’ils reconstruisent. Les gens de la famille de Makir, fils de Manassé, vont dans la région de Galaad et ils la prennent. Ils chassent les Amorites qui habitent là. Alors Moïse leur donne cette région et ils s’y installent. Les gens de la famille de Yaïr, un autre fils de Manassé, vont prendre les villages des Amorites, et ils les appellent « villages de Yaïr ». Enfin, Noba va prendre Quenath et des villages voisins. Et il donne son nom à cette ville: Noba. Voici les étapes parcourues par les Israélites quand ils sont sortis d’Égypte en bon ordre, sous la conduite de Moïse et d’Aaron. Moïse a noté les endroits où ils se sont arrêtés sur l’ordre du Seigneur et les endroits d’où ils sont repartis. Les voici: Le premier mois de l’année, le 15, le jour suivant la première Pâque, les Israélites quittent la ville de Ramsès. Ils partent librement sous les yeux des Égyptiens. Pendant ce temps, les Égyptiens enterrent leurs fils aînés, qui sont tous morts. Le Seigneur les a frappés pour condamner les dieux d’Égypte. De Ramsès, les Israélites vont camper à Soukoth. De Soukoth, ils vont à Étam, au bord du désert. D’Étam, ils reviennent sur Pi-Hahiroth, qui se trouve en face de Baal-Sefon et ils campent en-dessous de Migdol. De Pi-Hahiroth, ils traversent la mer des Roseaux et ils vont dans le désert. Après trois jours de marche dans le désert d’Étam, ils campent à Mara. De Mara, ils vont à Élim. Là, ils trouvent 12 sources et 70 palmiers. Ils campent à cet endroit. D’Élim, ils vont camper près de la mer des Roseaux. De la mer des Roseaux, ils vont dans le désert de Sin. Du désert de Sin, ils vont à Dofca. De Dofca, ils vont à Alouch, et d’Alouch ils vont à Refidim. Là, le peuple n’a pas d’eau à boire. De Refidim, ils vont dans le désert du Sinaï. Du désert, ils vont à Quibroth-Taava. De Quibroth-Taava, ils vont à Hasséroth, de Hasséroth à Ritma, de Ritma à Rimmon-Pérès, de Rimmon-Pérès à Libna, de Libna à Rissa, de Rissa à Quehélata, et de Quehélata au mont Chéfer. Du mont Chéfer, ils vont à Harada, de Harada à Maquéloth, de Maquéloth à Tahath, de Tahath à Téra, de Téra à Mitca, de Mitca à Hachemona, de Hachemona à Mosséroth, de Mosséroth à Bené-Yacan, de Bené-Yacan à Hor-Guidgad, de Hor-Guidgad à Yotbata. De Yotbata, ils vont à Abrona, d’Abrona à Ession-Guéber, et d’Ession-Guéber, ils vont camper dans le désert de Tsin à Cadès. De Cadès, ils vont à la montagne de Hor, près de la frontière d’Édom. Le roi d’Arad, un Cananéen, qui habite la région du Néguev, apprend l’arrivée des Israélites. De la montagne de Hor, les Israélites vont à Salmona, de Salmona à Pounon, de Pounon à Oboth, d’Oboth à Yé-Abarim, à la frontière de Moab. De Yé-Abarim à Dibon-Gad, de Dibon-Gad à Almon-Diblataïm. D’Almon-Diblataïm, ils vont aux montagnes d’Abarim, en face du mont Nébo. Des montagnes d’Abarim, ils vont dans la plaine de Moab, près du Jourdain, en face de la ville de Jéricho. Ils campent au bord du Jourdain, dans la plaine de Moab, entre Beth-Yechimoth et Abel-Chittim. Dans la plaine de Moab, près du Jourdain, en face de la ville de Jéricho, le Seigneur dit à Moïse: « Voici ce que tu commanderas aux Israélites: “Après que vous aurez traversé le fleuve Jourdain pour entrer en Canaan, vous chasserez devant vous tous les habitants du pays, vous détruirez toutes les statues en pierre ou en métal qui représentent leurs dieux. Vous supprimerez tous leurs lieux sacrés. Vous prendrez possession de leur pays et vous y habiterez. Je vous ai donné ce pays et il est à vous. Vous tirerez au sort pour le partager entre vos tribus et vos clans. Pour un clan important, vous ferez une part plus grande. Pour un clan plus petit, vous ferez une part plus petite. Chaque clan acceptera la part que le sort lui a donnée. Si vous ne chassez pas devant vous tous les habitants du pays, ceux que vous laisserez vous feront souffrir comme des plantes piquantes dans vos yeux ou des épines sur votre dos. Ils vous attaqueront sur la terre où vous habiterez. Et je ferai contre vous ce que j’avais voulu faire contre eux.” » Le Seigneur dit à Moïse: « Voici ce que tu commanderas aux Israélites: Vous allez entrer en Canaan. C’est le pays que vous allez recevoir en partage à l’intérieur des frontières suivantes: Au sud, votre pays sera limité par le désert de Tsin et le pays d’Édom. À l’est, la frontière partira du sud de la mer Morte. Elle tournera au sud de la montée des Scorpions, se dirigera vers Tsin, passera au sud de Cadès-Barnéa, puis par Hassar-Adar et Asmon. À Asmon, elle tournera encore pour rejoindre le torrent d’Égypte et arriver à la mer Méditerranée. « À l’ouest, la mer Méditerranée servira de frontière. « Au nord, vous marquerez la frontière entre la mer Méditerranée et la montagne de Hor. De la montagne de Hor, vous la ferez passer par Lebo-Hamath et Sedad. Elle continuera par Zifron pour arriver à Hassar-Énan. Voilà votre frontière au nord. « À l’est, vous marquerez la frontière en partant de Hassar-Énan vers Chefam. De là, elle ira vers Harbéla, à l’est de Aïn, puis elle ira toucher les pentes situées à l’est du lac de Génésareth. Elle rejoindra le fleuve Jourdain pour arriver à la mer Morte. Voilà les frontières de votre pays. » Moïse donne ces ordres aux Israélites. Ensuite il leur dit: « Voilà le pays que le Seigneur a commandé de partager entre les neuf tribus et demie en tirant au sort. En effet, les familles de Ruben et de Gad, et la moitié de la tribu de Manassé, ont déjà reçu leurs terres. La part de ces deux tribus et demie se trouve à l’est du Jourdain, en face de la ville de Jéricho. » Le Seigneur dit à Moïse: « Le prêtre Élazar et Josué, fils de Noun, vont partager le pays. Pour les aider dans ce travail, vous prendrez un responsable par tribu. Voici leurs noms: – tribu de Juda: Caleb, fils de Yefounné – tribu de Siméon: Chemouel, fils d’Ammihoud – tribu de Benjamin: Élidad, fils de Kislon – tribu de Dan: Bouqui, fils de Yogli – tribu de Manassé, fils de Joseph: Hanniel, fils d’Éfod – tribu d’Éfraïm, fils de Joseph: Quemouel, fils de Chiftan – tribu de Zabulon: Élissafan, fils de Parnak – tribu d’Issakar: Paltiel, fils d’Azan – tribu d’Asser: Ahihoud, fils de Chelomi – tribu de Neftali: Pedahel, fils d’Ammihoud. » Voilà les hommes que le Seigneur a chargés de partager le pays de Canaan entre les tribus d’Israël. Le Seigneur parle à Moïse dans la plaine de Moab, près du fleuve Jourdain, en face de la ville de Jéricho. Il lui dit: « Commande aux Israélites de choisir des villes dans les terres qu’ils possèdent. Ils les donneront aux gens de la tribu de Lévi pour que ceux-ci y habitent. Ils doivent leur donner aussi les pâturages autour de ces villes. Les lévites s’installeront dans les villes, et les champs serviront à leurs troupeaux et aux autres animaux qu’ils possèdent. On donnera aux lévites les six villes de refuge. Celui qui a tué quelqu’un sans le vouloir peut se réfugier là. On leur donnera aussi 42 autres villes. Cela fera en tout 48 villes avec les champs tout autour. Chaque tribu donnera des villes en tenant compte de son importance. Une grande tribu en donnera plus, une petite tribu en donnera moins. » Le Seigneur dit à Moïse: « Voici ce que tu diras aux Israélites: Après que vous aurez passé le fleuve Jourdain pour entrer dans le pays de Canaan, vous choisirez certaines villes comme villes de refuge. Celui qui a tué une personne sans le vouloir pourra se réfugier là. De cette façon, il échappera à l’homme chargé de venger la personne tuée. On ne devra pas le faire mourir avant que la communauté le juge. Il y aura six villes de refuge: trois à l’est du Jourdain et trois dans le pays de Canaan. Toute personne, Israélite, étranger installé dans le pays ou étranger de passage, qui a tué quelqu’un sans le vouloir, pourra se réfugier dans une de ces villes. « Si un homme frappe quelqu’un avec un objet en fer, et s’il cause sa mort, c’est un assassin: il faut le faire mourir. S’il le frappe en lui lançant une pierre qui peut tuer, et s’il cause sa mort, c’est un assassin: il faut le faire mourir. S’il le frappe avec un objet en bois qui peut tuer, et s’il cause sa mort, c’est un assassin: il faut le faire mourir. C’est l’homme chargé de venger la personne tuée qui fera mourir l’assassin, dès qu’il le trouvera. Supposons ceci: Un homme bouscule une personne avec haine, ou il lui lance un objet pour lui faire du mal, et il cause sa mort. Ou encore il la frappe méchamment d’un coup de poing, et il cause sa mort. Cet homme est un assassin: il faut le faire mourir. L’homme chargé de venger la personne tuée fera mourir l’assassin dès qu’il le trouvera. « Mais voici un autre cas: Quelqu’un tue une personne en la bousculant. Il ne l’a pas fait exprès, il n’avait rien contre elle. Ou bien il lui a lancé un objet, mais sans méchanceté. Il peut aussi laisser tomber sur une personne qu’il n’a pas vue une pierre capable de tuer. Pourtant, il n’était pas son ennemi et il ne lui voulait aucun mal. La communauté suivra les règles établies pour juger cette affaire entre celui qui a tué une personne et l’homme qui doit la venger. La communauté protégera contre le vengeur celui qui a tué sans le vouloir, et elle le ramènera dans la ville où il s’était réfugié. « Celui qui a tué sans le vouloir doit rester dans la ville de refuge. Il y restera jusqu’à la mort du grand-prêtre consacré. Mais supposons ceci: Celui qui a tué quelqu’un sort de la ville de refuge, et le vengeur le rencontre. Celui-ci peut alors le tuer et il n’est pas coupable. En effet, l’homme qui a tué quelqu’un sans le vouloir doit rester dans la ville de refuge jusqu’à la mort du grand-prêtre. Mais après la mort du grand-prêtre, cet homme peut retourner sur ses terres. « Vous respecterez toujours ces lois, de génération en génération, partout où vous habiterez. « Dans tous les cas de mort violente, on condamnera l’assassin à mort seulement après avoir entendu plusieurs témoins. Un seul témoin ne suffit pas. Vous n’accepterez pas d’argent pour qu’on laisse en vie un assassin qui mérite la mort. Il faut le faire mourir. Vous n’accepterez pas d’argent non plus pour le laisser s’enfuir dans une ville de refuge et retourner sur ses terres avant la mort du grand-prêtre. « Vous ne devez pas rendre impur le pays où vous habiterez. Or quand on tue quelqu’un, cela rend le pays impur. Et on ne peut purifier le pays du sang versé que par la mort de l’assassin. Vous ne rendrez donc pas impur le pays où vous habiterez et où je serai présent moi-même au milieu de vous. Oui, moi, le Seigneur, j’habite au milieu des Israélites. » Des gens de la famille de Joseph arrivent. Ce sont les chefs de famille du clan de Galaad, fils de Makir et petit-fils de Manassé. Ils viennent trouver Moïse et les chefs de familles israélites. Ils disent: « Moïse, le Seigneur t’a commandé de partager le pays entre les tribus d’Israël, en tirant au sort. Il t’a commandé aussi de donner la part des terres de notre frère Selofad à ses filles. Il peut arriver que celles-ci se marient avec des hommes d’une autre tribu d’Israël. Dans ce cas, leur part de terres sera coupée des terres de notre tribu. Et elle s’ajoutera aux terres de leur nouvelle tribu. La part que nous avons reçue par le sort sera donc diminuée. De plus, pendant l’Année de Réjouissance, leur part de terres passera pour toujours de notre tribu à leur nouvelle tribu. » Alors Moïse, sur l’ordre du Seigneur, donne aux Israélites les règles suivantes: « Les gens de la famille de Joseph ont raison. C’est pourquoi voici ce que le Seigneur commande au sujet des filles de Selofad: Elles pourront se marier avec qui elles veulent, à une condition: leur mari doit appartenir à un clan de la tribu de leur père. De cette façon, les terres d’Israël ne passeront pas d’une tribu à une autre. Chaque Israélite doit rester attaché aux terres de sa tribu. Si dans une tribu, une femme reçoit des terres en héritage, elle doit se marier avec un homme appartenant à la tribu de son père. Ainsi, chaque tribu israélite gardera les terres reçues de ses ancêtres. De cette façon, les terres ne passeront pas d’une tribu à une autre. Chaque tribu d’Israël doit rester attachée à ses terres. » Les filles de Selofad font comme le Seigneur l’a commandé à Moïse. Mala, Tirsa, Hogla, Milka et Noa se marient avec leurs cousins, dans la famille de leur père. Ces hommes font partie des familles nées de Manassé, fils de Joseph. Ainsi, les terres qu’elles ont reçues en héritage restent dans la tribu de leur père. Voilà les commandements et les règles que le Seigneur a donnés aux Israélites. Il les a donnés par l’intermédiaire de Moïse, dans la plaine de Moab, au bord du fleuve Jourdain, en face de la ville de Jéricho. Ce livre contient les discours que Moïse a faits à tous les Israélites au moment où ils étaient encore à l’est du fleuve Jourdain, dans la plaine désertique située près de la ville de Souf. Cette plaine se trouve entre la ville de Paran d’une part et les villes de Tofel, Laban, Hasséroth et Di-Zahab d’autre part. – Du mont Horeb à Cadès-Barnéa, il y a onze jours de marche en suivant la route qui mène à la région montagneuse de Séir. Quarante ans après la sortie d’Égypte, le onzième mois, le premier jour du mois, Moïse dit aux Israélites tout ce que le Seigneur lui a commandé de leur dire. – Moïse vient de remporter la victoire sur Sihon, roi des Amorites, qui habitait à Hèchebon. Il a aussi battu, à Édréi, Og, roi du Bachan, qui habitait à Achetaroth. À l’est du Jourdain, dans le pays de Moab, Moïse commence donc à présenter la loi de Dieu. Voici ses paroles: Au mont Horeb, le Seigneur notre Dieu nous a dit: « Vous êtes restés assez longtemps au pied de cette montagne. Maintenant, reprenez la route. Allez dans la région montagneuse des Amorites et chez tous leurs voisins cananéens: dans la plaine du Jourdain, dans la région des collines, dans le Bas-Pays, dans la région du Néguev et sur la côte de la mer Méditerranée. Allez jusqu’aux montagnes du Liban, et jusqu’à l’Euphrate, le grand fleuve. Voyez, je vous donne ce pays. Allez en prendre possession! En effet, c’est le pays que moi, le Seigneur, j’ai promis de donner à vos ancêtres, Abraham, Isaac et Jacob, à leurs enfants, et aux enfants de leurs enfants. » Moïse dit: Quand nous étions au mont Horeb, je vous ai dit: « Je ne peux pas porter tout seul la charge de vous diriger. Le Seigneur votre Dieu vous a rendus nombreux. Aujourd’hui, vous êtes aussi nombreux que les étoiles du ciel. Je souhaite que le Seigneur, le Dieu de vos ancêtres, vous rende encore mille fois plus nombreux. Je souhaite qu’il vous bénisse comme il l’a promis. Mais je ne peux pas porter tout seul la charge de régler vos problèmes, vos difficultés et vos disputes. Choisissez donc parmi vous, dans chaque tribu, des hommes sages, intelligents, et qui ont de l’expérience. J’en ferai vos chefs. » Alors vous m’avez répondu: « Ce que tu nous dis de faire est bon. » Pour vous diriger, j’ai donc pris des hommes sages et connus. Ils étaient déjà chefs de tribus. J’ai nommé certains d’entre eux comme chefs de 1 000 hommes, chefs de 100, chefs de 50 et chefs de 10. Les autres, je les ai nommés surveillants dans chaque tribu. J’ai aussi donné des ordres à ceux qui devaient rendre la justice: « Vous examinerez les affaires que vos frères vous présentent. Vous jugerez avec justice quand un Israélite s’oppose à un frère ou à un étranger installé chez vous. Ne faites pas de différence entre les gens quand vous jugez. Écoutez donc les gens simples et ceux qui sont importants. N’ayez peur de personne. En effet, vous devez juger au nom de Dieu. Si une affaire vous semble trop difficile, venez me la présenter, et je prendrai une décision. » À ce moment-là, je vous ai montré tout ce que vous deviez faire. Moïse dit aux Israélites: Après cela, comme le Seigneur notre Dieu l’a commandé, nous avons quitté le mont Horeb. Nous avons traversé le désert grand et terrible que vous avez vu. Puis nous sommes allés vers la région montagneuse où les Amorites habitent, et nous sommes arrivés à Cadès-Barnéa. À ce moment-là, je vous ai dit: « Vous êtes arrivés près de la région montagneuse des Amorites que le Seigneur notre Dieu nous donne. Regardez, le Seigneur votre Dieu étend ce pays devant vous. Allez, prenez-le, comme le Seigneur, le Dieu de vos ancêtres, vous l’a commandé. Soyez courageux, n’ayez pas peur! » Alors vous êtes tous venus me trouver et vous avez dit: « Envoyons des hommes devant nous, et qu’ils cherchent à connaître le pays. Ils nous renseigneront sur le chemin que nous devrons prendre et sur les villes où nous arriverons. » Votre idée m’a paru bonne. Alors j’ai nommé douze hommes parmi vous, un par tribu. Ils ont pris la direction de la région montagneuse. Ils sont arrivés dans la vallée d’Èchekol et ils ont cherché à connaître cette région. Ils ont pris des fruits du pays et ils nous les ont rapportés. Ils nous ont renseignés en disant: « Le pays que le Seigneur notre Dieu va nous donner est un bon pays! » Mais vous avez refusé d’y entrer. Ainsi, vous vous êtes révoltés contre les ordres du Seigneur votre Dieu. Vous l’avez critiqué dans vos tentes en disant: « Le Seigneur nous déteste. Voilà pourquoi il nous a fait sortir d’Égypte! Il veut nous livrer au pouvoir des Amorites pour nous détruire! Pourquoi aller là-bas? Nos frères nous ont complètement découragés. En effet, ils ont dit: “Les habitants de ce pays sont plus forts et plus nombreux que nous. Leurs villes sont grandes et protégées par des murs qui montent jusqu’au ciel.” Ils ont même vu des géants, les gens de la famille d’Anaq! » Je vous ai répondu: « Ne tremblez pas, n’ayez pas peur d’eux! Le Seigneur votre Dieu marche devant vous. Il combattra pour vous, comme il l’a déjà fait sous vos yeux, en Égypte et dans le désert. Là, vous l’avez vu: il vous a portés comme un homme porte son enfant, tout au long de la route qui vous a amenés ici. » Malgré cela, vous n’avez pas fait confiance au Seigneur votre Dieu. Pourtant, c’est lui qui marchait devant vous sur la route pour vous chercher un endroit où installer votre camp. La nuit, il était dans la colonne de feu pour éclairer le chemin à suivre, le jour, il était dans la colonne de fumée. Le Seigneur a entendu ce que vous avez dit. Il s’est mis en colère et il a dit: « Je le jure, personne de cette génération mauvaise ne verra le bon pays que j’ai promis de donner à vos ancêtres. Caleb, fils de Yefounné, sera seul à le voir. Je lui donnerai, à lui et aux gens de sa famille, le pays qu’il a visité. En effet, il m’a suivi de tout son cœur. » À cause de vous, le Seigneur s’est mis en colère contre moi aussi. Il m’a dit: « Toi non plus, Moïse, tu n’entreras pas dans ce pays! Mais ton adjoint Josué, fils de Noun, entrera là-bas. Encourage-le, parce que c’est lui qui amènera les Israélites à posséder le pays. » Ensuite, le Seigneur s’est adressé à vous tous de cette manière: « Vous avez dit: “Nos enfants vont être faits prisonniers.” Moi, je vous dis: Aujourd’hui, ils sont encore petits et ils ne savent pas faire la différence entre le bien et le mal. Pourtant, ce sont eux qui vont entrer dans ce pays. C’est à eux que je le donnerai et ce sont eux qui vont le posséder. Mais vous, faites demi-tour et repartez par le désert en direction de la mer des Roseaux. » Ce jour-là, vous m’avez répondu: « Nous avons péché contre le Seigneur. Maintenant, nous voulons aller combattre, comme le Seigneur notre Dieu nous l’a commandé. » Chacun de vous a pris les armes pour le combat. Vous pensiez en effet que vous pouviez facilement prendre cette région montagneuse. Alors le Seigneur m’a dit: « Dis-leur de ne pas partir au combat. Je ne suis pas avec eux. Il ne faut pas que leurs ennemis les battent. » Je vous ai donc avertis, mais vous n’avez pas écouté. Vous avez désobéi à l’ordre du Seigneur et vous avez eu l’audace de partir dans cette région montagneuse. Alors les Amorites qui habitaient là sont descendus à votre rencontre. Ils vous ont battus dans la région de Séir, et comme des abeilles, ils vous ont poursuivis jusqu’à Horma. En revenant, vous avez pleuré devant le Seigneur, mais il ne vous a pas écoutés, il n’a pas fait attention à vous. Et vous êtes restés longtemps, très longtemps, à Cadès-Barnéa. Ensuite, nous avons fait demi-tour et nous sommes repartis par le désert en direction de la mer des Roseaux, comme le Seigneur me l’avait commandé. Nous avons passé beaucoup de temps dans cette région, autour des montagnes de Séir. Moïse continue: Un jour, le Seigneur m’a dit: Vous êtes dans cette région depuis longtemps. Cela suffit maintenant. Prenez la direction du nord! Voici l’ordre que tu vas donner aux Israélites: « Vous allez traverser la région de Séir. C’est là que vos frères de la famille d’Ésaü habitent. Ils auront peur de vous. Mais attention! Ne les attaquez pas! Je ne vous donnerai aucune terre en partage dans leur pays, même pas un endroit où poser vos pieds. En effet, c’est aux gens de la famille d’Ésaü que j’ai donné en partage la région montagneuse de Séir. Vous leur paierez en argent la nourriture que vous mangerez et même l’eau que vous boirez. » Oui, le Seigneur votre Dieu vous a bénis dans tout ce que vous avez fait. Il a veillé sur vous quand vous avez traversé ce grand désert. Pendant 40 ans, il a été avec vous, et vous n’avez manqué de rien. Nous avons donc évité la région de Séir, là où habitent nos cousins, de la famille d’Ésaü. Nous avons évité aussi la route de la vallée, ainsi qu’Élath et Ession-Guéber. Nous avons changé de direction pour traverser le désert de Moab. Puis le Seigneur m’a dit: « N’attaquez pas les Moabites, ne commencez pas à les combattre. Je ne vous donnerai aucune terre en partage dans leur pays. En effet, c’est aux gens de la famille de Loth que j’ai donné le pays d’Ar en partage. » – Autrefois c’étaient les Émites qui habitaient là. C’étaient des gens puissants, nombreux et aussi grands que ceux de la famille d’Anaq. Certains croyaient qu’ils étaient des Refaïtes, comme les Anaquites, mais les Moabites les appelaient Émites. La région de Séir, c’étaient les Horites qui l’habitaient autrefois. Mais les gens de la famille d’Ésaü les ont chassés, ils les ont tués pour s’installer à leur place. Plus tard, les Israélites ont fait la même chose dans le pays que le Seigneur leur a donné et qu’ils possèdent. – Le Seigneur nous a donné cet ordre: « Maintenant, partez et traversez le torrent de Zéred. » C’est ce que nous avons fait. Notre marche depuis Cadès-Barnéa jusqu’à la traversée du Zéred a duré 38 ans. À cette époque, toute la génération de ceux qui pouvaient faire la guerre au moment du départ avait disparu. Le Seigneur leur avait juré cela et il avait lui-même agi pour qu’ils disparaissent tous du camp. Après la mort de tous ces combattants du peuple, le Seigneur m’a dit: « Maintenant, vous allez passer la frontière de Moab et traverser le pays d’Ar. Vous allez arriver en face du pays des Ammonites. Ne les attaquez pas, ne commencez pas à les combattre. Je ne vous donnerai aucune terre en partage dans leur pays. En effet, c’est aux gens de la famille de Loth que j’ai donné cette région en partage. » – On pensait que cette région était aux Refaïtes. En effet, autrefois, des Refaïtes habitaient là. Les Ammonites les appelaient Zamzoumites. C’étaient des gens puissants, nombreux et aussi grands que ceux de la famille d’Anaq. Mais le Seigneur les a fait disparaître à l’arrivée des Ammonites. Ceux-ci les ont chassés et ils se sont installés à leur place. Le Seigneur a fait la même chose pour les Édomites, de la famille d’Ésaü, qui habitent la région de Séir. Il a tué les Horites à l’arrivée des Édomites. Ceux-ci les ont chassés et ils se sont installés à leur place. Ils y sont encore aujourd’hui. Les Avites habitaient autrefois dans les villages de la région de Gaza. Mais des gens venus de Kaftor les ont tués et ils se sont installés à leur place. – Ensuite le Seigneur m’a dit: « Partez et traversez le torrent de l’Arnon. Je vais livrer en votre pouvoir le roi amorite Sihon, de Hèchebon, et son pays. Commencez à en prendre possession, attaquez-le! Dès aujourd’hui, je ferai en sorte que vous répandiez la terreur, et les peuples du monde entier auront peur de vous. Quand ils entendront parler de vous, ils trembleront et seront effrayés. » Moïse dit: À partir du désert de Quedémoth, j’ai envoyé des messagers à Sihon, roi de Hèchebon, avec des paroles de paix. Je lui ai dit: « Laisse-nous traverser ton pays. Nous marcherons seulement sur la route, sans aller ni à droite ni à gauche. Nous te paierons en argent la nourriture que nous mangerons et l’eau que nous boirons. Laisse-nous seulement traverser ton pays. Les gens de la famille d’Ésaü, qui habitent la région de Séir, nous ont permis de traverser leur pays, de même les Moabites qui habitent le pays d’Ar. Ensuite, nous passerons le Jourdain pour aller dans le pays que le Seigneur notre Dieu nous donne. » Mais Sihon, le roi de Hèchebon, n’a pas voulu nous laisser passer chez lui. En effet, le Seigneur votre Dieu a rendu son esprit et son cœur durs comme une pierre pour le livrer en votre pouvoir ce jour-là. Le Seigneur m’a dit: « Écoute, dès maintenant, je livre Sihon et son pays en ton pouvoir. Commence donc à prendre possession de son pays. » Sihon et toute son armée sont venus à notre rencontre pour nous attaquer à Yahas. Le Seigneur notre Dieu nous a donné la victoire: nous l’avons battu, lui, ses fils et toute son armée. Tout de suite après, nous avons pris toutes ses villes. À cause du Seigneur, nous les avons complètement détruites, et nous avons tué les hommes, les femmes et les enfants. Nous n’avons laissé personne en vie. Nous avons seulement gardé comme richesses de guerre les animaux et les biens trouvés dans les villes que nous avons prises. Aucune ville n’a pu nous résister, depuis la ville d’Aroër sur le torrent de l’Arnon, depuis l’autre ville dans la même vallée, jusqu’au pays de Galaad. Le Seigneur notre Dieu nous a livré toutes ces villes. Mais nous avons laissé le pays des Ammonites, c’est-à-dire toute la région située au bord du torrent du Yabboq, et aussi les villes dans la région montagneuse, avec tous les lieux que le Seigneur nous avait interdit d’attaquer. Moïse dit: Ensuite, nous nous sommes dirigés vers le haut plateau du Bachan. Og, le roi du Bachan, et toute son armée sont venus à notre rencontre pour nous attaquer à Édréi. Alors le Seigneur m’a dit: « N’aie pas peur de lui! Je vais le livrer en ton pouvoir, avec toute son armée et son pays. Tu lui feras ce que tu as fait à Sihon, le roi des Amorites qui habitait à Hèchebon. » Le Seigneur notre Dieu nous a aussi donné la victoire sur Og et sur son armée. Nous les avons battus et nous n’avons laissé personne en vie. Tout de suite après, nous avons pris toutes ses villes. Aucune n’a pu nous résister. C’étaient les 60 villes de la région d’Argob, dans le Bachan, où Og était roi. Ces villes étaient protégées, elles avaient des murs de défense élevés et elles étaient fermées par des portes à verrous. Il y avait en plus beaucoup de villages non protégés. À cause du Seigneur, nous avons complètement détruit tous ces endroits et nous avons tué les hommes, les femmes et les enfants, comme nous l’avons fait dans le pays de Sihon, roi de Hèchebon. Mais nous avons gardé comme richesses de guerre les animaux et les biens trouvés dans ces villes. Moïse dit: À cette époque-là, nous avons donc pris le pays des deux rois amorites installés à l’est du Jourdain, entre le torrent de l’Arnon et la montagne de l’Hermon. – Les Sidoniens appellent cette montagne Sirion, et les Amorites l’appellent Senir. – Nous avons pris toutes les villes du plateau. Nous avons pris aussi tout le pays de Galaad et du Bachan jusqu’à Salka et Édréi, deux villes du royaume d’Og, dans le Bachan. – Le roi Og, du Bachan, était le dernier des Refaïtes. À Rabba, la capitale des Ammonites, on peut encore voir son lit. Il est taillé dans de la pierre dure comme du fer, et il mesure plus de quatre mètres de long et environ deux mètres de large. – À cette époque-là, nous avons donc pris tout le pays qui est au nord de la ville d’Aroër, sur le torrent de l’Arnon. J’ai donné aux gens de Ruben et de Gad la moitié de la région montagneuse de Galaad, avec les villes qui étaient là. Le reste du Galaad et tout le Bachan, c’est-à-dire l’ancien royaume d’Og, je l’ai donné à la demi-tribu de Manassé, à l’est. – Toute la région d’Argob et du Bachan, on l’appelle aussi le pays des Refaïtes. Les gens de Yaïr, fils de Manassé, ont pris toute la région d’Argob, dans le Bachan, jusqu’à la frontière des Guéchourites et des Maakatites. Ils ont appelé ces lieux du Bachan « villages de Yaïr », et ils portent ce nom encore aujourd’hui. – C’est aux gens de Makir, un autre fils de Manassé, que j’ai donné la région de Galaad. Aux gens de Ruben et de Gad, j’ai donné la région située entre Galaad et l’Arnon. Le torrent de l’Arnon sert de frontière au sud, et le torrent du Yabboq sert de frontière avec le pays des Ammonites. À l’ouest, la frontière suit la vallée du Jourdain, entre le lac de Génésareth et la mer Morte, jusqu’au pied du mont Pisga, à l’est. Alors j’ai commandé ceci aux tribus déjà installées: « Le Seigneur votre Dieu vous a donné en partage ce pays situé à l’est du fleuve Jourdain. Maintenant, tous les combattants parmi vous doivent prendre leurs armes et traverser le Jourdain à la tête de vos autres frères israélites. Seuls vos femmes et vos enfants, avec vos troupeaux, resteront ici, dans les villes que je vous ai données. Vous avez beaucoup de troupeaux, je le sais. Vous aiderez vos frères jusqu’à ce que le Seigneur leur permette de s’installer, comme vous ici. Ils doivent d’abord posséder, eux aussi, le pays que le Seigneur votre Dieu va leur donner, à l’ouest du Jourdain. Ensuite, chacun d’entre vous pourra revenir sur ses terres, dans le pays que je vous ai donné. » À cette occasion, j’ai aussi donné mes ordres à Josué. Je lui ai dit: « Tu as vu toi-même tout ce que le Seigneur votre Dieu a fait aux deux rois amorites. Il fera la même chose aux rois des régions que vous traverserez de l’autre côté du Jourdain. N’ayez pas peur d’eux. En effet, le Seigneur votre Dieu combattra lui-même pour vous. » Moïse dit: Alors j’ai prié le Seigneur avec force en disant: « Seigneur D ieu, tu as commencé à me montrer ta grandeur et ta puissance. Aucun dieu au ciel ou sur la terre n’est capable d’accomplir des actions ou des exploits comme ceux que tu fais! Je t’en prie, laisse-moi traverser le fleuve Jourdain. Alors je pourrai voir le beau pays qui est de l’autre côté, cette belle région montagneuse et les montagnes du Liban! » Mais le Seigneur s’est mis en colère contre moi à cause de vous. Il ne m’a pas écouté et il m’a dit: « Cela suffit. Arrête de me parler de cette affaire! Monte en haut du mont Pisga. Tourne tes yeux vers le nord, vers le sud, vers l’ouest et vers l’est. Regarde bien, car tu ne traverseras pas ce Jourdain que tu vois! Donne tes ordres à Josué. Rends-le fort et courageux. Oui, c’est lui qui traversera le Jourdain à la tête du peuple. Et il donnera en partage aux Israélites le pays que tu vas voir. » Depuis ce moment-là, nous sommes restés ici, dans cette vallée, en face de Beth-Péor. Moïse dit: Et maintenant, Israélites, écoutez les lois et les règles que je vous enseigne pour que vous leur obéissiez. Ainsi, vous vivrez et vous pourrez posséder le pays que le Seigneur, le Dieu de vos ancêtres, vous donne. N’ajoutez rien aux commandements que je vous communique de la part du Seigneur votre Dieu. N’enlevez rien non plus, mais respectez tous ces commandements. Vous avez vu vous-mêmes ce que le Seigneur votre Dieu a fait dans l’affaire du dieu Baal de Péor. Il a tué tous ceux du peuple qui avaient suivi ce faux dieu. Mais vous, vous êtes restés attachés au Seigneur votre Dieu, et vous êtes tous vivants aujourd’hui. Voyez, je vous enseigne des lois et des règles, comme le Seigneur mon Dieu me l’a ordonné. Quand vous serez entrés dans le pays que vous allez posséder, obéissez à ces lois et à ces règles. Si vous les gardez et si vous leur obéissez, les autres peuples vous trouveront sages et intelligents. En effet, quand ils connaîtront toutes ces lois ils diront: « Quelle sagesse, quelle intelligence il y a dans ce grand peuple! » Chaque fois que nous appelons à l’aide le Seigneur notre Dieu, il est vraiment proche de nous. Est-ce qu’il y a un autre peuple, même parmi les plus grands, qui a des dieux aussi proches? L’enseignement que je vous présente aujourd’hui contient des lois et des règles très justes. Est-ce qu’il y a un autre peuple, même parmi les plus grands, qui a des lois et des règles aussi justes? Moïse dit: Mais faites très attention! Surtout n’oubliez jamais ce que vous avez vu de vos yeux. Ne laissez pas cela sortir de votre mémoire un seul jour de votre vie. Mais racontez-le à vos enfants et aux enfants de leurs enfants. Souvenez-vous du jour où vous vous êtes tenus devant le Seigneur votre Dieu, au mont Horeb. Le Seigneur m’avait dit: « Rassemble le peuple auprès de moi. Je vais leur communiquer mes commandements. Alors ils apprendront à me respecter pendant tout le temps qu’ils seront sur la terre. Et ils devront apprendre à leurs enfants à agir de la même façon. » Ce jour-là, vous vous êtes approchés pour vous tenir debout, au pied de la montagne. Elle était en feu: des flammes montaient jusqu’au ciel, au milieu d’une fumée sombre et d’un nuage épais. Le Seigneur vous a parlé du milieu du feu. Vous avez entendu ses paroles, mais vous ne l’avez pas vu. Vous avez seulement entendu sa voix. Il vous a fait connaître son alliance avec vous. Il vous a donné l’ordre de la respecter en obéissant aux dix commandements qu’il a écrits sur deux tablettes de pierre. À la même époque, le Seigneur m’a commandé de vous apprendre des lois et des règles. Vous devrez leur obéir dans le pays que vous allez posséder. Moïse dit: Faites bien attention à vous-mêmes! Le jour où le Seigneur vous a parlé au mont Horeb, du milieu du feu, vous n’avez rien vu qui le représentait. Ne commettez donc pas de péché en vous fabriquant des statues, des objets qui représentent des faux dieux, sous forme d’hommes ou de femmes, d’animaux ou d’oiseaux, de bêtes qui rampent sur le sol ou de poissons. Quand vous regardez le soleil, la lune et les étoiles, tous les astres qui sont dans le ciel, ne vous laissez pas entraîner à les adorer et à les servir. Le Seigneur votre Dieu a laissé cela aux autres peuples de la terre. Mais vous, le Seigneur vous a pris et il vous a fait sortir de l’Égypte, ce lieu de souffrances terribles. Ainsi, il a fait de vous le peuple qui lui appartient, comme vous l’êtes aujourd’hui. Pourtant, à cause de vous, le Seigneur votre Dieu s’est mis en colère contre moi. Il a juré que je ne traverserai pas le fleuve Jourdain et que je n’entrerai pas dans le bon pays qu’il va vous donner en partage. En effet, je vais mourir ici, dans ce pays. Je ne passerai pas le Jourdain. Mais vous, vous allez traverser ce fleuve pour posséder le bon pays qui est de l’autre côté. Attention! N’oubliez pas l’alliance que le Seigneur votre Dieu a faite avec vous. Ne vous fabriquez pas des statues, des images de tout ce qu’il vous a interdit de représenter. Oui, le Seigneur votre Dieu est comme un feu qui détruit, il est un Dieu exigeant. Quand vous serez installés depuis longtemps en Canaan, et que vous aurez des enfants et des petits-enfants, ne commettez pas de péché en vous fabriquant des statues, des objets sacrés représentant n’importe quoi. Ne faites pas ce qui est mal aux yeux du Seigneur votre Dieu et qui le met en colère. Sinon, je vous avertis, et le ciel et la terre savent que je dis la vérité: vous disparaîtrez très vite de ce pays que vous allez posséder au-delà du Jourdain. Vous n’y resterez pas longtemps, parce que vous serez tous tués. Le Seigneur vous chassera un peu partout parmi les autres peuples. Il ne restera de vous qu’un petit nombre dans les pays où le Seigneur vous emmènera. Là-bas, vous adorerez des statues de dieux fabriquées par des mains humaines, avec du bois ou de la pierre. Ces dieux sont incapables de voir, d’entendre, de manger et de sentir. Alors, dans ces pays, vous chercherez le Seigneur votre Dieu. Si vous le cherchez de tout votre cœur et de tout votre être, vous le trouverez. Et plus tard, quand tout ce que je vous annonce arrivera, quand vous serez très malheureux, vous reviendrez vers le Seigneur votre Dieu et vous l’écouterez. En effet, le Seigneur votre Dieu est un Dieu plein d’amour. Il ne vous abandonnera pas, il ne vous détruira pas, il n’oubliera jamais l’alliance qu’il a faite avec vos ancêtres. Moïse dit: Réfléchissez aux événements d’autrefois, à ce qui s’est passé longtemps avant vous, depuis que Dieu a créé les êtres humains sur la terre. Demandez-vous ce qui est arrivé d’un bout du monde à l’autre. Est-ce que quelque chose d’aussi extraordinaire a déjà existé? Est-ce qu’on a déjà entendu raconter une chose pareille? Est-ce qu’un peuple a déjà entendu la voix d’un dieu lui parler du milieu du feu, tout en restant en vie, comme cela vous est arrivé? Est-ce qu’un dieu est venu se choisir un peuple au milieu d’un autre peuple? Non, mais le Seigneur votre Dieu, lui, l’a fait pour vous, sous vos yeux. C’est pourquoi il a envoyé de grandes souffrances aux Égyptiens, il a réalisé pour vous des actions extraordinaires et étonnantes, des exploits puissants et terribles. Vous, vous avez pu voir clairement tous ces événements pour que vous reconnaissiez ceci: c’est le Seigneur qui est Dieu, et il n’y a pas d’autres dieux que lui. Du ciel, il vous a fait entendre sa voix pour vous éduquer. Sur terre, il vous a montré son grand feu, et vous l’avez entendu parler du milieu du feu. Le Seigneur aimait vos ancêtres. C’est pourquoi il vous a choisis, vous qui êtes les enfants de leurs enfants. Et il vous a fait sortir d’Égypte lui-même, avec grande puissance. Maintenant, il va chasser devant vous des peuples plus nombreux et plus forts que vous. Il va vous faire entrer dans leur pays pour vous le donner en partage. Reconnaissez donc aujourd’hui et gardez dans votre cœur cette vérité: c’est le Seigneur qui est Dieu, là-haut dans le ciel et en bas sur la terre. Il n’y a pas d’autres dieux que lui. Respectez ses lois et ses commandements que je vous donne aujourd’hui. Alors vous et vos enfants, vous serez heureux. Et vous vivrez longtemps dans le pays que le Seigneur votre Dieu vous donnera pour toujours. À cette époque-là, Moïse choisit trois villes à l’est du fleuve Jourdain comme villes de refuge. Quand quelqu’un a tué sans le vouloir une personne qu’il ne détestait pas auparavant, il pourra se réfugier dans une de ces villes. Ainsi il sauvera sa vie. Ces villes sont Besser, dans le plateau du désert, pour les gens de Ruben, Ramoth, en Galaad, pour les gens de Gad, et Golan, dans le Bachan, pour les gens de Manassé. Voici la loi de Dieu que Moïse donne aux Israélites. Après leur sortie d’Égypte, il leur explique les exigences, les lois et les règles à respecter. À ce moment-là, ils sont à l’est du fleuve Jourdain, dans la vallée en face de Beth-Péor, au pays de Sihon, roi des Amorites. Sihon habitait à Hèchebon, mais Moïse et les Israélites l’ont battu quand ils sont sortis d’Égypte. Ils ont pris son pays pour le posséder avec le pays d’Og, roi du Bachan. – Ces deux Amorites étaient rois à l’est du Jourdain. – Les Israélites occupent donc la région qui va de la ville d’Aroër sur le torrent de l’Arnon jusqu’à la montagne de l’Hermon, appelé aussi Cion. Cette région comprend la vallée à l’est du Jourdain, jusqu’à la mer Morte, au pied du mont Pisga. Moïse appelle tout le peuple d’Israël et il leur dit: « Israélites, écoutez les lois et les règles que je vous donne aujourd’hui. Apprenez-les et faites tout pour leur obéir. Le Seigneur notre Dieu a fait alliance avec nous au mont Horeb. Ce n’est pas seulement avec nos pères que le Seigneur a fait cette alliance. Mais c’est avec nous tous, nous qui sommes là aujourd’hui, encore vivants. Sur la montagne, le Seigneur a parlé avec vous face à face, du milieu du feu. Moi, à ce moment-là, je me tenais entre le Seigneur et vous. Et je vous ai fait connaître ce qu’il disait. En effet, devant le feu, vous avez eu peur et vous n’avez pas voulu monter sur la montagne. Le Seigneur a dit: « Je suis le Seigneur ton Dieu. C’est moi qui t’ai fait sortir d’Égypte, où tu étais esclave. « Tu ne dois pas avoir d’autres dieux que moi. « Ne fabrique pas de statues de dieux. Ne représente pas ce qu’il y a là-haut dans le ciel, en bas sur la terre, ou dans l’eau sous la terre. Ne te mets pas à genoux devant ces dieux, ne les adore pas. En effet, le Seigneur ton Dieu, c’est moi, et je suis un Dieu exigeant. Je punis la faute de ceux qui me détestent. Je punis aussi leurs enfants, jusqu’à la troisième ou la quatrième génération. Mais je montre ma bonté pendant des milliers de générations à ceux qui m’aiment et qui obéissent à mes commandements. « Ne te sers pas de mon nom n’importe comment. Moi, le Seigneur ton Dieu, je déclare coupable celui qui se sert de mon nom n’importe comment. « Prends soin de me réserver le jour du sabbat, comme je te l’ai commandé, moi, le Seigneur ton Dieu. Pendant six jours, travaille pour faire tout ce que tu as à faire. Mais le septième jour, c’est le sabbat qui m’est réservé, à moi, le Seigneur ton Dieu. Personne ne doit travailler ce jour-là, ni toi, ni ton fils, ni ta fille, ni ton serviteur, ni ta servante, ni ton bœuf, ni ton âne, ni tes autres animaux, ni l’étranger installé dans ton pays. Ainsi, ton serviteur et ta servante pourront se reposer comme toi. Souviens-toi: tu as été esclave en Égypte, et je t’ai fait sortir de ce pays avec grande puissance. C’est pourquoi, moi, le Seigneur ton Dieu, je t’ai commandé de respecter le jour du sabbat. « Respecte ton père et ta mère, comme je te l’ai commandé. Ainsi, tu vivras longtemps et tu seras heureux dans le pays que moi, le Seigneur ton Dieu, je te donnerai. « Ne tue personne. « Ne commets pas d’adultère. « Ne vole pas. « Ne témoigne pas faussement contre ton prochain. « Ne désire pas pour toi la femme de ton prochain. N’aie pas envie de sa maison, ni de son esclave, ni de sa servante, ni de son bœuf, ni de son âne. Ne désire rien de ce qui est à lui. » Voilà les commandements que le Seigneur vous a donnés d’une voix puissante, du milieu du feu, de la fumée et du nuage épais. Il vous a parlé à vous tous, qui étiez rassemblés au pied de la montagne, et il n’a rien ajouté. Ensuite, il a écrit ces commandements sur deux tablettes de pierre qu’il m’a données. Moïse continue: Quand vous avez entendu cette voix qui est sortie de l’obscurité, sur la montagne en feu, vos chefs de tribus et vos anciens se sont approchés de moi. Ils m’ont dit: « Le Seigneur notre Dieu a montré devant nous sa gloire et sa grandeur. Nous avons entendu sa voix qui sortait du milieu du feu. Aujourd’hui, nous le voyons bien: Dieu parle aux êtres humains et pourtant, ceux-ci restent en vie. Mais maintenant, nous risquons de mourir brûlés par ce grand feu. À quoi cela servira-t-il? Si nous écoutons encore la voix du Seigneur notre Dieu, nous allons sûrement mourir! En effet, un être humain qui a entendu, comme nous, le Dieu vivant lui parler du milieu du feu, n’est jamais resté en vie. C’est donc toi, Moïse, qui dois t’approcher du Seigneur notre Dieu pour écouter toutes ses paroles. Tu nous les répéteras, nous les écouterons et nous leur obéirons. » Le Seigneur a entendu ce que vous me disiez et il m’a déclaré: « J’ai entendu ce que le peuple t’a dit. Ils ont eu raison de parler ainsi. Je souhaite que leur cœur soit toujours prêt à me respecter et à obéir à tous mes commandements. Alors, eux et leurs enfants seront toujours heureux. Va leur dire maintenant de retourner dans leurs tentes. Mais toi, reste ici auprès de moi. Je vais te donner tous les commandements, les lois et les règles que tu devras leur enseigner. Ils devront les suivre dans le pays que je leur donne en partage. » Moïse continue à dire aux Israélites: Efforcez-vous donc de faire ce que le Seigneur votre Dieu vous a commandé, sans vous en écarter, ni à droite, ni à gauche. Marchez toujours sur le chemin que le Seigneur votre Dieu vous a montré. Alors vous resterez en vie, vous serez heureux et vous vivrez longtemps dans le pays que vous allez posséder. Moïse dit: Voici les commandements, les lois et les règles que le Seigneur votre Dieu m’a ordonné de vous enseigner. Il veut que vous leur obéissiez dans le pays que vous allez bientôt posséder. Ainsi, tous les jours de votre vie, vous respecterez le Seigneur votre Dieu, vous, vos enfants et les enfants de leurs enfants. Et, en obéissant à ces lois et à ces commandements que je vous donne, vous vivrez longtemps. Israélites, vous écouterez ces commandements et vous ferez tout pour leur obéir. Alors vous serez heureux et vous deviendrez un peuple nombreux dans ce pays qui déborde de lait et de miel. Voilà ce que le Seigneur, le Dieu de vos ancêtres, vous a promis. « Écoute, peuple d’Israël, le Seigneur notre Dieu est le seul Seigneur. Tu dois aimer le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de tout ton être et de toute ta force. Les commandements que je te donne aujourd’hui resteront dans ton cœur. Tu les enseigneras à tes enfants. Tu en parleras quand tu seras assis chez toi, quand tu marcheras sur la route, quand tu te coucheras et quand tu te lèveras. Pour ne pas les oublier, tu les attacheras sur ton bras et sur ton front. Tu les écriras sur les montants de la porte de ta maison et sur les portes de tes villes. » Moïse dit: Le Seigneur votre Dieu a promis à vos ancêtres Abraham, Isaac et Jacob, de vous conduire dans le pays qu’il vous donne. Quand il vous aura fait entrer dans ce pays, vous trouverez là des villes grandes et belles que vous n’avez pas bâties, des maisons remplies de toutes sortes de bonnes choses que vous n’y avez pas mises. Vous trouverez là des puits que vous n’avez pas creusés, des vignes et des oliviers que vous n’avez pas plantés. Quand vous aurez mangé à votre faim, alors faites attention! N’oubliez pas le Seigneur qui vous a fait sortir d’Égypte, où vous étiez esclaves. Vous respecterez le Seigneur votre Dieu, vous le servirez et vous ferez des serments seulement en son nom. Vous ne suivrez pas d’autres dieux, les dieux des peuples qui vivront autour de vous. En effet, le Seigneur votre Dieu, qui est au milieu de vous, est un Dieu exigeant. Attention! Ne le mettez pas en colère. Il pourrait vous supprimer de la surface de la terre. Ne provoquez pas le Seigneur votre Dieu, comme vous l’avez fait à Massa. Respectez fidèlement les commandements, les enseignements et les lois que le Seigneur votre Dieu vous a donnés. Faites ce qui est droit, ce qui plaît au Seigneur. Alors vous serez heureux et vous pourrez posséder le beau pays que le Seigneur a promis à vos ancêtres. Vous repousserez loin de vous tous vos ennemis, comme le Seigneur l’a promis. Plus tard, vos enfants vous demanderont: « Pourquoi est-ce que le Seigneur notre Dieu vous a donné ces enseignements, ces lois et ces règles? » Vous leur répondrez: « Nous étions esclaves du roi d’Égypte, mais le Seigneur nous a fait sortir de son pays, par sa grande puissance. Le Seigneur a fait devant nous de grandes actions, des actions vraiment frappantes. Ainsi, il a fait venir le malheur sur le roi d’Égypte, sur sa famille et sur tout son peuple. Et nous, il nous a fait sortir de là-bas pour nous conduire dans le pays qu’il veut nous donner, comme il l’a promis à nos ancêtres. Le Seigneur nous a commandé d’obéir à toutes ces lois et de le respecter. Alors, nous serons toujours heureux, et il nous gardera en vie, comme nous le sommes aujourd’hui. Si nous obéissons avec soin à tous ces commandements devant le Seigneur notre Dieu, nous ferons vraiment ce qui lui plaît. » Moïse dit: Le Seigneur votre Dieu va vous faire entrer dans le pays que vous allez posséder. Il va chasser devant vous beaucoup de peuples, sept peuples plus nombreux et plus puissants que vous: les Hittites, les Guirgachites, les Amorites, les Cananéens, les Perizites, les Hivites et les Jébusites. Le Seigneur votre Dieu les livrera en votre pouvoir, et vous les battrez. À cause de lui, vous les détruirez alors complètement. Ne passez pas d’accord avec eux et n’ayez pas pitié d’eux. Ne vous liez pas à eux par des mariages. Ne donnez pas vos filles à leurs fils, ne prenez pas parmi eux des femmes pour vos fils. Sinon, ces étrangers pourront entraîner vos enfants à se détourner du Seigneur pour adorer d’autres dieux. Le Seigneur se mettra en colère contre vous et vous fera disparaître aussitôt. Au contraire, voici ce que vous devez faire à ces peuples: vous détruirez leurs autels, vous casserez leurs pierres dressées, vous couperez leurs poteaux sacrés, vous brûlerez les statues de leurs dieux. Vous êtes un peuple consacré au Seigneur votre Dieu. C’est vous que le Seigneur a choisis parmi tous les peuples de la terre pour être son trésor. Moïse dit: Le Seigneur s’est attaché à vous et il vous a choisis, mais ce n’est pas parce que vous êtes plus nombreux que les autres. Au contraire, vous êtes le plus petit de tous les peuples. Mais le Seigneur vous aime et il a fait ce qu’il avait juré à vos ancêtres. C’est pourquoi par sa grande puissance, il vous a fait sortir d’Égypte, où vous étiez esclaves. Il vous a libérés du pouvoir du Pharaon, roi d’Égypte. Reconnaissez que le Seigneur votre Dieu est le seul vrai Dieu. Il garde fidèlement son alliance pour mille générations avec ceux qui ont de l’amour pour lui et qui obéissent à ses commandements. Mais à ceux qui le détestent, il leur donne très vite ce qu’ils méritent et il les fait mourir. Faites donc attention aux commandements, aux lois et aux règles auxquels je vous ordonne aujourd’hui d’obéir. Si vous faites attention à ces règles, si vous les respectez et si vous leur obéissez, le Seigneur votre Dieu gardera fidèlement pour vous l’alliance qu’il a faite avec vos ancêtres. Il vous aimera, il vous bénira, il vous rendra nombreux. Il vous accordera beaucoup d’enfants, de belles récoltes de blé, de vin et d’huile. Il augmentera vos troupeaux de bœufs, de moutons et de chèvres, dans le pays qu’il vous donnera, comme il l’a promis à vos ancêtres. Il vous bénira plus que les autres peuples. Aucun homme, aucune femme, aucun animal ne sera stérile. Le Seigneur éloignera de vous toutes les maladies et tous les terribles malheurs qui ont frappé l’Égypte et que vous connaissez bien. Il ne vous les enverra pas, mais il les gardera pour ceux qui vous détestent. Vous devrez supprimer sans pitié tous les peuples que le Seigneur votre Dieu livrera en votre pouvoir. Vous n’adorerez pas leurs dieux. En effet, pour vous, ce serait un piège. Moïse dit: Vous pensez peut-être: « Ces peuples sont plus puissants que nous. Comment les chasser? » N’ayez pas peur d’eux! Souvenez-vous de ce que le Seigneur votre Dieu a fait au roi d’Égypte et à tout son pays. Vous avez vu les grandes souffrances qu’il leur a envoyées, les actions étonnantes et extraordinaires qu’il a faites. Souvenez-vous de la force toute-puissante qu’il a montrée quand il vous a fait sortir d’Égypte. Eh bien, le Seigneur votre Dieu agira de la même façon avec tous les peuples qui vous font peur. Il enverra même de grosses mouches piquantes contre eux, jusqu’à la disparition de ceux qui restent et qui se cachent de vous. Ne tremblez pas devant ces peuples: le Seigneur votre Dieu est avec vous, et c’est un Dieu grand et terrible. Il chassera peu à peu ces peuples devant vous. Vous ne pourrez pas les supprimer tous en même temps, sinon les bêtes sauvages seront trop nombreuses et elles vous attaqueront. Pourtant, le Seigneur votre Dieu vous livrera ces peuples. Une peur terrible tombera sur eux jusqu’à ce qu’ils disparaissent. Il livrera leurs rois en votre pouvoir. Vous ferez disparaître leur souvenir de la terre. Aucun d’eux ne restera en vie devant vous. Vous finirez par les tuer tous. Vous brûlerez les statues de leurs dieux. Ne vous laissez pas prendre au piège par l’or ou l’argent qui les recouvre. N’ayez pas envie de garder cette richesse pour vous, car c’est une chose horrible pour le Seigneur votre Dieu. Aucune statue de ce genre ne doit entrer dans vos maisons. Sinon vous serez détruits avec elle. En effet, il faut détruire complètement ces objets-là. Vous devez les rejeter et les détester. Moïse dit: Obéissez avec soin à tous les commandements que je vous donne aujourd’hui. Alors vous vivrez et vous deviendrez nombreux. Vous pourrez posséder le pays que le Seigneur a promis à vos ancêtres. Souvenez-vous de tout le chemin que le Seigneur votre Dieu vous a fait parcourir pendant 40 ans dans le désert. Il vous a fait connaître des difficultés pour voir ce que vous valiez. Il voulait savoir ainsi ce que vous aviez dans le cœur et si vous vouliez respecter ses commandements, oui ou non. Il vous a donc fait connaître des difficultés et il vous a fait souffrir la faim. Ensuite il vous a donné la manne à manger. Vous et vos ancêtres, vous ne connaissiez pas cette nourriture. De cette façon, le Seigneur vous a montré une chose: le pain ne suffit pas à faire vivre l’homme. Celui-ci a besoin aussi de toutes les paroles qui sortent de la bouche de Dieu. Vos vêtements ne se sont pas usés, vos pieds n’ont pas enflé pendant ces 40 ans. Comprenez donc bien ceci: le Seigneur votre Dieu veut vous éduquer comme un père éduque son fils. Gardez les commandements du Seigneur votre Dieu, vivez comme il veut et respectez-le. Moïse dit: Maintenant le Seigneur votre Dieu va vous faire entrer dans un bon pays. C’est un pays où il y a beaucoup de torrents et de sources. L’eau qui sort des profondeurs de la terre coule dans la plaine et la montagne. C’est un pays où poussent le blé et l’orge, les vignes, les figuiers et les grenadiers. C’est un pays où il y a beaucoup d’huile d’olive et de miel. Là-bas, vous ne manquerez pas de pain, vous ne serez privés de rien. Dans ce pays, les pierres contiennent du fer, et vous pourrez tirer du cuivre de ses montagnes. Vous mangerez autant que vous voudrez et vous remercierez le Seigneur pour le bon pays qu’il vous aura donné. Mais attention! N’oubliez pas le Seigneur votre Dieu en ne respectant pas ses commandements, ses lois et ses règles que je vous donne aujourd’hui. Vous mangerez à votre faim, vous bâtirez de belles maisons et vous les habiterez. Vos bœufs, vos moutons et vos chèvres seront nombreux. Vous aurez beaucoup d’argent, beaucoup d’or et des biens de toutes sortes. Alors, ne devenez pas orgueilleux. N’oubliez pas le Seigneur votre Dieu. C’est lui qui vous a fait sortir d’Égypte, où vous étiez esclaves. C’est lui qui vous a fait traverser le désert grand et terrible, plein de serpents venimeux et de scorpions. Dans cette terre complètement sèche où on meurt de soif, le Seigneur a fait sortir pour vous de l’eau du rocher le plus dur. Dans ce désert, il vous a donné la manne, une nourriture que vos ancêtres ignoraient. Il vous a fait connaître des difficultés pour voir ce que vous valiez, et finalement pour vous faire du bien. Attention! Ne dites jamais dans votre cœur: « Nous sommes devenus riches par nous-mêmes, grâce à nos seules forces. » Rappelez-vous: c’est le Seigneur votre Dieu qui vous donne la force d’obtenir ces richesses. Et ainsi aujourd’hui encore, il respecte l’alliance qu’il a faite avec vos ancêtres. Si vous oubliez le Seigneur votre Dieu, si vous suivez d’autres dieux, si vous les servez, si vous vous mettez à genoux devant eux, je vous avertis aujourd’hui: vous disparaîtrez complètement. Oui, si vous n’écoutez pas le Seigneur votre Dieu, vous disparaîtrez comme les peuples que le Seigneur va détruire à votre arrivée. Moïse dit: Israélites, écoutez! Vous allez bientôt traverser le fleuve Jourdain. Vous allez chasser des peuples plus nombreux et plus puissants que vous. Vous allez prendre leurs grandes villes protégées par des murs qui montent jusqu’au ciel. Vous allez vaincre les Anaquites, ces hommes puissants et très grands. Vous le savez, on dit d’eux: « Qui peut tenir debout devant les gens de la famille d’Anaq? » Bientôt, vous allez reconnaître ceci: c’est le Seigneur votre Dieu qui marche lui-même devant vous, comme un feu qui détruit tout. Il fera disparaître ces gens-là, il les abattra devant vous. Vous les chasserez, vous les ferez disparaître très vite, comme le Seigneur vous l’a promis. Quand le Seigneur notre Dieu les aura chassés devant vous, ne pensez pas: « Si le Seigneur nous permet d’aller posséder ce pays, c’est parce que nous le méritons. » Non, c’est parce qu’ils ont fait le mal que le Seigneur chasse ces peuples devant vous. Si vous arrivez à posséder leur pays, ce n’est pas parce que vous le méritez ou parce que vous avez le cœur droit. En réalité, le Seigneur votre Dieu chassera ces peuples devant vous, parce qu’ils ont fait le mal. C’est aussi pour tenir la promesse qu’il a faite à vos ancêtres Abraham, Isaac et Jacob. Vous devez donc le reconnaître: si le Seigneur votre Dieu vous donne ce bon pays en partage, ce n’est pas parce que vous le méritez. En effet, vous êtes un peuple à la tête dure. Moïse dit: Souvenez-vous: dans le désert, vous avez mis en colère le Seigneur votre Dieu. N’oubliez jamais cela. Depuis le jour où vous êtes sortis d’Égypte jusqu’à votre arrivée ici, vous vous êtes révoltés contre le Seigneur. Au mont Horeb, vous avez mis le Seigneur en colère. Sa colère était si grande qu’il voulait vous détruire. J’étais monté sur la montagne pour recevoir les tablettes de pierre avec les paroles de l’alliance que le Seigneur avait faite avec vous. Je suis resté 40 jours et 40 nuits sur la montagne. Là, je n’ai rien mangé et je n’ai rien bu. Le Seigneur Dieu m’a donné les deux tablettes de pierre où il avait écrit de sa main tous ses commandements. Il vous les avait communiqués du milieu du feu, sur la montagne, le jour où vous étiez tous rassemblés. Après ces 40 jours et ces 40 nuits, le Seigneur m’a donné ces deux tablettes de pierre avec les paroles de l’alliance. Ensuite il m’a dit: « Vite, descends tout de suite d’ici. En effet, ton peuple, que tu as fait sortir d’Égypte, est tombé dans un grand péché. Ils ont quitté rapidement le chemin que je leur avais montré. Ils se sont fabriqué un veau en métal fondu! » Puis le Seigneur a ajouté: « Je le vois, ce peuple est un peuple à la tête dure. Laisse-moi faire: je vais les détruire et je ferai disparaître leur souvenir de la terre. Ensuite, je ferai naître de toi un peuple plus puissant et plus nombreux qu’eux. » Je suis descendu de la montagne qui était en feu. Je tenais des deux mains les deux tablettes de pierre avec les paroles de l’alliance. J’ai bien vu, en effet, que vous aviez péché contre le Seigneur votre Dieu. Vous aviez fabriqué un veau en métal fondu. Vous aviez vite quitté le chemin que le Seigneur vous avait montré. Alors j’ai jeté les deux tablettes de pierre que je tenais et je les ai cassées sous vos yeux. Moïse dit: Puis je suis tombé à genoux devant le Seigneur. Et je suis resté là de nouveau 40 jours et 40 nuits. Je n’ai rien mangé et je n’ai rien bu à cause de tous vos péchés. Vous aviez fait ce qui est mal aux yeux du Seigneur et vous l’aviez mis dans une grande colère. C’était une colère si violente que le Seigneur voulait vous détruire. Oui, j’avais peur de cette colère. Mais cette fois encore, le Seigneur a entendu ma prière. Le Seigneur était aussi dans une violente colère contre Aaron. Il voulait le faire mourir, mais j’ai prié également pour Aaron. J’ai pris le veau que vous aviez fabriqué, le produit de votre péché, et je l’ai mis dans le feu. Puis je l’ai cassé en morceaux, je l’ai écrasé en poussière fine et j’ai jeté cette poussière dans le torrent qui descend de la montagne. De la même façon, à Tabéra, à Massa, à Quibroth-Taava, vous avez aussi mis le Seigneur en colère. À Cadès-Barnéa, le Seigneur voulait vous envoyer en Canaan. Il vous a dit: « Allez prendre le pays que je vous donne en partage. » Mais vous n’avez pas obéi aux ordres du Seigneur votre Dieu. Vous n’avez pas eu confiance en lui et vous ne l’avez pas écouté. Depuis que le Seigneur vous connaît, vous vous révoltez contre lui. Quand le Seigneur a parlé de vous faire mourir, je me suis mis à genoux devant lui pendant 40 jours et 40 nuits. Je lui ai fait cette prière: « Seigneur D ieu, ne détruis pas ton peuple. Il t’appartient. Tu l’as libéré grâce à ta grande force, tu l’as fait sortir d’Égypte grâce à ta puissance. Souviens-toi de tes serviteurs Abraham, Isaac et Jacob. Ne fais pas attention au caractère têtu de ce peuple, à sa méchanceté, à ses péchés. Tu nous as fait sortir d’Égypte. Il ne faut pas que là-bas, les gens disent: “Le Seigneur n’était pas capable de faire entrer les Israélites dans le pays qu’il leur avait promis. Il les détestait. Il les a fait sortir pour les faire mourir dans le désert.” Pourtant, Seigneur, ils sont ton peuple, ils t’appartiennent. Tu les as libérés grâce à ta grande force et à toute ta puissance. » Moïse dit: Alors le Seigneur m’a donné cet ordre: « Taille deux tablettes de pierre comme les premières. Fabrique aussi un coffre en bois. Ensuite monte vers moi sur la montagne. J’écrirai sur ces tablettes les commandements qui étaient sur les premières que tu as cassées. Puis tu mettras ces tablettes dans le coffre. » J’ai donc fabriqué un coffre en bois d’acacia, j’ai taillé deux tablettes de pierre comme les premières et je les ai emportées sur la montagne. Le Seigneur a écrit sur les nouvelles tablettes, comme sur les premières, les dix commandements qu’il vous avait communiqués du milieu du feu. C’était le jour où vous étiez rassemblés au pied de la montagne. Puis il m’a donné ces tablettes. Je suis redescendu de la montagne et je les ai placées dans le coffre que j’avais fabriqué. Elles sont restées là, comme le Seigneur me l’avait commandé. – Les Israélites ont quitté les puits de Bené-Yacan pour Mosséra. C’est là qu’Aaron est mort et a été enterré. Son fils Élazar est devenu prêtre à sa place. De là, ils sont allés à Goudgoda, et de Goudgoda, ils sont allés à Yotbata, où on trouve plusieurs torrents. À ce moment-là, le Seigneur a mis à part les gens de la tribu de Lévi pour faire les travaux suivants: porter le coffre de l’alliance, se tenir devant le Seigneur pour être à son service, dire les bénédictions en son nom. Les lévites font ces travaux encore aujourd’hui. C’est pourquoi ils n’ont pas reçu une partie du pays en partage, ni des biens, comme leurs frères. C’est le Seigneur qui est leur part, selon ce que le Seigneur votre Dieu leur avait dit. – Je suis resté sur la montagne 40 jours et 40 nuits, comme la première fois. Cette fois encore, le Seigneur a entendu ma prière et il a renoncé à vous détruire. Puis il m’a dit: « En route! Va te mettre à la tête du peuple. Ils doivent aller posséder le pays que j’ai juré à leurs ancêtres de leur donner! » Moïse dit: Et maintenant, Israélites, qu’est-ce que le Seigneur votre Dieu attend de vous? Il attend seulement que vous le respectiez en faisant sa volonté, en l’aimant et en le servant de tout votre cœur et de tout votre être. Il vous demande d’obéir à ses commandements et à ses lois. Je vous les donne aujourd’hui pour que vous soyez heureux. Oui, le Seigneur votre Dieu est le maître du ciel immense, de la terre et de tout ce qu’elle contient. Autrefois, c’est seulement à vos ancêtres que le Seigneur s’est attaché pour les aimer. Et maintenant, c’est vous, les enfants de leurs enfants, qu’il a choisis parmi tous les peuples. Vous le voyez bien aujourd’hui. Soyez donc totalement consacrés au Seigneur et ne vous révoltez plus contre lui. Oui, le Seigneur votre Dieu est le plus grand des dieux et le plus grand des seigneurs. Il est le Dieu grand, puissant et terrible. Il ne fait pas de différence entre les gens et il ne se laisse pas acheter par des cadeaux. Il prend la défense des orphelins et des veuves. Il montre son amour pour les étrangers installés chez vous en leur donnant de la nourriture et des vêtements. Vous aussi, aimez donc les étrangers, car vous avez été des étrangers en Égypte. Respectez le Seigneur votre Dieu, servez-le. Restez attachés à lui seul et faites des serments seulement en son nom. Vous devez chanter sa louange. Il est votre Dieu. C’est lui qui a fait pour vous les choses grandes et terribles que vous avez vues de vos yeux. Vos ancêtres étaient seulement 70 quand ils sont arrivés en Égypte. Et maintenant, le Seigneur votre Dieu vous a rendus aussi nombreux que les étoiles du ciel. Moïse dit: Aimez le Seigneur votre Dieu, obéissez chaque jour à ce qu’il vous dit, à ses lois, à ses règles et à ses commandements. Aujourd’hui, je ne parle pas à vos enfants. Eux, ils n’ont pas vu ni connu ce que le Seigneur votre Dieu a fait. Mais je vous parle à vous qui avez été témoins de sa grandeur, de toute sa force et de toute sa puissance. Vous avez vu ses actions étonnantes en Égypte, ce qu’il a fait contre le Pharaon, roi d’Égypte, et contre tous les Égyptiens. Il a agi aussi contre son armée, ses chevaux et ses chars. En effet, il a ramené sur eux l’eau de la mer des Roseaux, quand les Égyptiens vous poursuivaient. Il les a fait disparaître pour toujours. Il a agi pour vous dans le désert jusqu’à votre arrivée ici. Il a agi contre Datan et Abiram, les fils d’Éliab, de la tribu de Ruben. Devant tous les Israélites, la terre s’est ouverte et elle les a avalés avec leurs familles, leurs tentes et tous ceux qui étaient d’accord avec eux. Oui, vous avez vu de vos yeux les grandes actions du Seigneur. Vous obéirez donc à tous les commandements que je vous donne aujourd’hui. Alors vous aurez les forces nécessaires pour entrer dans le pays que vous allez posséder, et vous pourrez y vivre longtemps. Le Seigneur a juré de donner ce pays à vos ancêtres, à leurs enfants et aux enfants de leurs enfants. C’est un pays qui déborde de lait et de miel. Moïse dit: Le pays que vous allez posséder n’est pas comme l’Égypte que vous avez quittée. Là-bas, vous semiez et vous deviez arroser les champs vous-mêmes comme on arrose un jardin. Mais le pays que vous allez posséder est un pays de montagnes et de vallées arrosé par les pluies. Le Seigneur votre Dieu en prend soin et il garde les yeux fixés sur lui du début à la fin de l’année. Si vous obéissez fidèlement aux commandements que je vous donne aujourd’hui de la part de Dieu, si vous aimez et servez le Seigneur votre Dieu de tout votre cœur et de tout votre être, le Seigneur fera tomber la pluie sur vos terres au bon moment, en automne et au printemps. Alors vous aurez de bonnes récoltes, du blé, du vin et de l’huile. Il fera aussi pousser l’herbe dans vos champs pour vos animaux, et vous, vous mangerez autant que vous voudrez. Mais attention! Ne vous laissez pas entraîner, ne vous détournez pas du bon chemin, pour servir d’autres dieux et pour vous mettre à genoux devant eux. Si vous faites cela, le Seigneur se mettra en colère contre vous, il fermera le ciel et il n’y aura plus de pluie. La terre ne produira plus de récoltes, et vous disparaîtrez rapidement du bon pays que le Seigneur vous donne. Les commandements que je vous communique, mettez-les en vous, dans votre cœur. Pour ne pas les oublier, attachez-les sur votre bras et sur votre front. Vous les enseignerez à vos enfants. Vous leur parlerez quand vous serez chez vous, quand vous marcherez sur la route, quand vous vous coucherez et quand vous vous lèverez. Vous les écrirez sur les montants de la porte de vos maisons et sur les portes de vos villes. Alors vous et vos enfants, vous vivrez dans ce pays que le Seigneur a juré de donner à vos ancêtres. Vous y vivrez aussi longtemps que le ciel sera au-dessus de la terre. Oui, obéissez avec soin à tous les commandements que je vous communique. Aimez le Seigneur votre Dieu, faites ce qu’il veut et restez fidèlement attachés à lui. Si vous faites cela, il chassera devant vous les autres peuples, plus nombreux et plus puissants que vous, et vous prendrez leurs terres. Tous les endroits où vous marcherez seront à vous. Votre territoire ira du désert, au sud, jusqu’aux montagnes du Liban, au nord. Il s’étendra du fleuve Euphrate, à l’est, jusqu’à la mer Méditerranée, à l’ouest. Personne ne pourra tenir debout devant vous. Partout où vous irez dans le pays, le Seigneur votre Dieu répandra la peur et la terreur de vous, comme il vous l’a promis. Écoutez: aujourd’hui, je vous donne le choix entre la bénédiction et la malédiction. Aujourd’hui, je vous donne les commandements du Seigneur votre Dieu. Si vous obéissez à ces commandements, la bénédiction sera sur vous. Mais supposons ceci: vous n’obéissez pas à ces commandements. Vous abandonnez le chemin que je vous montre aujourd’hui. Et vous suivez d’autres dieux, que vous ne connaissez pas. Dans ce cas, la malédiction sera sur vous. Quand le Seigneur votre Dieu vous aura fait entrer dans le pays que vous allez posséder, vous direz une bénédiction du sommet du mont Garizim et une malédiction du sommet du mont Ébal. Ces montagnes sont au-delà du Jourdain, de l’autre côté de la route de l’ouest, dans le pays des Cananéens qui habitent la vallée du Jourdain. Elles sont près des grands arbres sacrés de Moré, en face du Guilgal. Vous traverserez bientôt le Jourdain pour aller posséder le pays que le Seigneur Dieu vous donne. Vous le posséderez et vous y habiterez. Efforcez-vous donc d’obéir à toutes les lois et aux règles que je vous donne aujourd’hui. Moïse dit: Le Seigneur, le Dieu de vos ancêtres, vous donnera le pays que vous allez posséder. Voici les lois et les règles auxquelles vous obéirez avec soin dans ce pays, tous les jours de votre vie. Vous détruirez complètement tous les lieux sacrés sur les hautes montagnes, sur les collines et sous tous les arbres verts. C’est là que les peuples que vous allez chasser adorent leurs dieux. Vous détruirez leurs autels, vous casserez leurs pierres dressées, vous brûlerez leurs poteaux sacrés, vous renverserez les statues de leurs dieux. Vous ferez disparaître de cet endroit le nom de ces statues. Dans le culte rendu au Seigneur votre Dieu, vous n’agirez pas comme ces peuples. Vous irez l’adorer seulement à l’endroit qu’il choisira, parmi toutes vos tribus, pour y habiter et montrer sa présence. Là, vous apporterez vos sacrifices complets et vos sacrifices de communion. Vous apporterez le dixième de vos récoltes, vos dons volontaires, et les offrandes que vous donnez de façon spontanée ou pour accomplir un vœu. Vous apporterez enfin les premiers-nés de vos troupeaux de bœufs, de moutons et de chèvres. C’est là, dans le lieu saint du Seigneur votre Dieu, que vous et vos familles, vous mangerez ensemble les repas sacrés. Vous serez pleins de joie, car le Seigneur votre Dieu vous aura bénis dans tout ce que vous aurez entrepris. Vous n’adorerez plus le Seigneur comme nous le faisons ici aujourd’hui, où chacun fait ce qui lui semble bon. En effet, vous n’êtes pas encore arrivés dans le pays que le Seigneur votre Dieu vous donnera en partage et où vous vous reposerez. Mais vous allez traverser le fleuve Jourdain, et vous vous installerez dans le pays qu’il vous donne en partage. Il vous protégera contre tous les ennemis qui vous entourent, et vous habiterez en sécurité. Alors vous apporterez au Seigneur votre Dieu, dans le lieu qu’il choisira pour y montrer sa présence, tout ce que je vous commande: vos sacrifices complets, vos sacrifices de communion, le dixième de vos récoltes et vos dons volontaires. Vous apporterez aussi tout ce que vous avez décidé d’offrir au Seigneur pour accomplir vos vœux. Là, dans le lieu saint du Seigneur votre Dieu, vous serez dans la joie, vous, vos fils, vos filles, vos serviteurs et vos servantes, ainsi que les lévites qui habitent dans vos villes. En effet, ceux-ci ne possèdent pas de part de terres au milieu de vous. Attention! N’offrez pas vos sacrifices dans n’importe quel lieu sacré que vous voyez. Offrez-les seulement à l’endroit que le Seigneur choisira, sur les terres de l’une de vos tribus. C’est là seulement que vous ferez tout ce que je vous commande. Pourtant, selon les biens que le Seigneur votre Dieu vous donnera là où vous habiterez, vous pourrez tuer un animal toutes les fois que vous le voudrez, pour en manger la viande. Tous ceux qui sont impurs et ceux qui sont purs pourront en manger, comme si c’était de la gazelle ou de la biche. Mais vous ne mangerez pas le sang de l’animal. Vous le verserez sur le sol, comme de l’eau. Vous ne pourrez pas manger chez vous la part de blé, de vin et d’huile que vous devez offrir à Dieu. Vous ne mangerez pas non plus chez vous les premiers-nés de vos troupeaux de bœufs, de moutons et de chèvres, ni les dons volontaires et les offrandes faites librement ou pour accomplir un vœu. Vous pourrez en manger seulement dans le lieu saint, à l’endroit que le Seigneur votre Dieu choisira. Vous en mangerez avec vos fils, vos filles, vos serviteurs et vos servantes, et avec les lévites qui habitent dans vos villes. Là, dans le lieu saint du Seigneur votre Dieu, vous serez dans la joie à cause de tout ce que vous avez entrepris. Mais attention! Ne négligez pas les lévites aussi longtemps que vous vivrez dans votre pays. Quand le Seigneur votre Dieu agrandira votre pays, comme il vous l’a promis, si vous avez envie de viande, vous pourrez en manger autant que vous voudrez. Mais supposons ceci: Vous habitez trop loin de l’endroit choisi par le Seigneur votre Dieu pour y montrer sa présence. Alors vous pouvez tuer un animal pris dans vos troupeaux de bœufs, de moutons ou de chèvres que le Seigneur vous donnera. Vous mangerez chez vous autant de viande que vous voudrez, en suivant les ordres que je vous ai donnés. Oui, ceux qui sont impurs et ceux qui sont purs pourront tous en manger, comme si vous mangiez de la gazelle ou de la biche. Mais évitez à tout prix de manger le sang de l’animal, parce que le sang, c’est la vie. Vous ne mangerez donc pas la vie avec la viande. Ne mangez pas le sang, mais versez-le sur le sol, comme de l’eau. Ne le mangez jamais et, de cette façon, vous serez heureux, vous et vos enfants. En effet, vous aurez fait tout ce qui est droit aux yeux du Seigneur. Mais vous amènerez au lieu choisi par le Seigneur uniquement des animaux consacrés ou offerts pour accomplir un vœu. Pour les sacrifices complets, vous offrirez la viande et le sang sur l’autel du Seigneur votre Dieu. Pour les sacrifices de communion, vous verserez le sang sur l’autel du Seigneur et vous mangerez la viande. Écoutez toutes ces choses que je vous commande et obéissez-leur. Alors vous serez heureux pour toujours, vous et vos enfants. En effet, vous aurez fait ce qui est droit, ce qui plaît au Seigneur votre Dieu. Moïse dit: Devant vous, le Seigneur votre Dieu fera disparaître les autres peuples du pays où vous entrerez pour les chasser. Alors vous vous installerez à leur place. Quand ils auront été supprimés devant vous, faites très attention! Ne vous laissez pas prendre au piège en les imitant. Ne vous intéressez pas à leurs dieux. Ne dites pas: « Comment ces gens-là adoraient-ils? Nous voulons faire comme eux, nous aussi. » Quand vous adorez le Seigneur votre Dieu, n’agissez pas comme eux. En effet, tout ce qui est horrible aux yeux du Seigneur, ils le font pour leurs dieux. Ils vont jusqu’à brûler leurs fils et leurs filles en sacrifice! Au contraire, efforcez-vous d’obéir à tous les commandements que je vous donne. N’ajoutez rien et n’enlevez rien. Moïse dit: Supposons ceci: Un jour, un prophète ou un homme qui voit des choses en rêve se lève au milieu de vous. Il propose de faire quelque chose d’étonnant ou d’extraordinaire. S’il réussit, il vous dira peut-être: « Suivons et servons d’autres dieux », des dieux que vous ne connaissez pas. N’écoutez pas ce qu’il vous dit. En effet, par là, le Seigneur veut savoir ce que vous valez, si vous l’aimez de tout votre cœur, et de tout votre être. C’est uniquement le Seigneur votre Dieu que vous devez suivre, c’est lui que vous devez respecter. C’est à ses commandements que vous obéirez, c’est lui que vous écouterez. C’est lui que vous servirez, c’est à lui que vous vous attacherez. Il faut faire mourir ce prophète ou cet homme qui voit des choses en rêve. Il vous a poussés par ses paroles à vous détourner du Seigneur, le Dieu qui vous a fait sortir d’Égypte et qui vous a libérés de l’esclavage. Cet homme a voulu vous éloigner du chemin que le Seigneur votre Dieu vous a commandé de suivre. Ainsi, vous enlèverez le mal du milieu de vous. Voici un autre cas: Un jour, l’un de vous voit son frère, fils de sa mère, ou son fils, ou sa fille, ou sa femme, ou son meilleur ami venir en cachette pour dire: « Allons servir d’autres dieux! » Or, ni vous ni vos ancêtres n’avez connu ces dieux-là. Ce sont les dieux des autres peuples qui vous entourent, les uns proches de vous, les autres éloignés, d’un bout de la terre à l’autre. Vous n’accepterez pas cela, vous n’écouterez pas cet homme, vous n’aurez pas pitié de lui, vous ne le défendrez pas. Au contraire, vous le ferez mourir. Celui que cet homme a voulu entraîner sera le premier à lui jeter des pierres pour le tuer. Ensuite, le reste du peuple continuera. On tuera le coupable à coups de pierres. En effet, il a essayé de détourner quelqu’un du Seigneur, le Dieu qui vous a fait sortir d’Égypte, où vous étiez esclaves. Tous les Israélites apprendront cela, ils auront peur et ils ne recommenceront pas à faire le mal de cette façon au milieu de vous. Voici ce qui peut encore arriver: Vous apprenez ceci: dans une des villes que le Seigneur votre Dieu vous donne pour y habiter, des gens parmi vous qui ne valent rien entraînent les autres habitants à servir d’autres dieux. Et ces dieux-là, vous ne les connaissez pas. Alors vous vous renseignerez, vous ferez des recherches, vous interrogerez les gens de façon sérieuse. Si vous avez la preuve que cette chose horrible a vraiment été commise, vous ferez mourir tous les habitants de cette ville. Vous tuerez également tous les animaux. Ensuite, vous détruirez complètement la ville avec tout ce qu’elle contient. Vous rassemblerez toutes ses richesses au milieu de la place publique, vous les brûlerez et vous brûlerez la ville. Vous ferez cela pour le Seigneur votre Dieu. Cette ville restera un tas de pierres pour toujours. On ne la reconstruira plus jamais. Vous ne prendrez rien de ce qui doit être détruit. Alors la violente colère du Seigneur votre Dieu se calmera. Il vous montrera sa bonté, il aura pitié de vous, il vous rendra nombreux, comme il l’a promis à vos ancêtres. Mais à une condition: vous devez l’écouter, vous devez obéir à tous les commandements que je vous donne aujourd’hui, vous devez faire ce qui est droit à ses yeux. Moïse dit: Vous êtes les enfants du Seigneur votre Dieu. Donc, si vous êtes en deuil, vous ne devez pas vous faire des incisions sur le corps. Vous ne devez pas non plus raser vos cheveux sur le devant de la tête. En effet, vous êtes un peuple qui appartient personnellement au Seigneur votre Dieu. C’est vous que le Seigneur a choisis parmi tous les peuples de la terre, pour être son trésor. Vous ne devez manger aucune nourriture que le Seigneur considère comme impure. Voici les animaux que vous pouvez manger: le bœuf, le mouton, la chèvre, la biche, la gazelle, le daim, le bouquetin, le mouflon, l’antilope, la chèvre sauvage, et tous les autres animaux qui ont des sabots fendus et qui ruminent. Parmi les animaux qui ruminent, ou parmi ceux qui ont des sabots fendus, voici ceux que vous ne devez pas manger: le chameau, le lièvre et le daman. Pour vous, ils sont impurs. En effet, ils ruminent, mais ils n’ont pas de sabots. Vous ne devez pas manger de cochon sauvage. Pour vous il est impur. En effet, il a des sabots, mais il ne rumine pas. Ne mangez pas la viande de ces animaux. Ne les touchez pas quand ils sont morts. Parmi les animaux qui vivent dans l’eau, vous pouvez manger ceux qui ont à la fois des nageoires et des écailles. Mais ne mangez pas ceux qui n’ont pas de nageoires ou pas d’écailles: pour vous, ils sont impurs. Vous pouvez manger les oiseaux purs. Mais voici les oiseaux que vous ne devez pas manger: les aigles, les gypaètes, les aigles de la mer, les milans, les vautours, les faucons de différentes espèces, toutes les espèces de corbeaux, les autruches, les chouettes, les mouettes, les oiseaux chasseurs de différentes espèces, les hiboux, les cormorans, les hulottes, les chouettes claires, les chouettes chevêches, les charognards, les cigognes, les hérons de différentes espèces, les coqs des champs et les chauves-souris. Tous les insectes qui ont des ailes sont impurs pour vous, n’en mangez pas. Mais vous pouvez manger les insectes qui sont purs. Ne mangez pas la viande d’un animal mort naturellement. Donnez-la à manger aux étrangers installés chez vous, ou bien vendez-la à des inconnus. En effet, vous êtes un peuple qui appartient personnellement au Seigneur votre Dieu. Vous ne ferez pas cuire un cabri dans le lait de sa mère. Moïse dit: Chaque année, vous mettrez de côté la dîme, c’est-à-dire un dixième de toutes vos récoltes. Ensuite, vous irez au lieu saint du Seigneur votre Dieu, où il a choisi de montrer sa présence. Là, vous mangerez le dixième de votre blé, de votre vin nouveau et de votre huile. Vous mangerez aussi les premiers-nés de vos troupeaux de bœufs, de moutons et de chèvres. De cette façon, vous apprendrez à respecter sans cesse le Seigneur votre Dieu. Mais le lieu où le Seigneur votre Dieu a choisi de montrer sa présence sera peut-être loin de chez vous. Et le Seigneur votre Dieu vous aura peut-être donné beaucoup de récoltes. Alors vous ne pourrez pas apporter ce que vous avez mis de côté. Dans ce cas, vous vendrez ces réserves et vous apporterez l’argent au lieu que le Seigneur votre Dieu a choisi. Là, avec cet argent, vous achèterez tout ce que vous voudrez: bœufs, moutons ou chèvres, vin ou autre boisson alcoolisée, tout ce que vous désirerez. Et vous mangerez tout cela à cet endroit dans la joie, avec vos familles. À cette occasion, ne négligez pas les lévites qui habitent dans votre ville. Eux, ils ne possèdent pas de part de terre au milieu de vous. Tous les trois ans, vous mettrez de côté un dixième de votre récolte de l’année en cours. Vous le mettrez en réserve dans vos villes. Ainsi, les lévites, qui ne possèdent pas de territoire comme vous, pourront venir se servir là. Les étrangers installés chez vous, les orphelins et les veuves qui vivent parmi vous pourront venir le faire aussi. De cette façon, ils mangeront à leur faim. Alors le Seigneur votre Dieu vous bénira dans tout ce que vous ferez. Moïse dit: Tous les sept ans, vous supprimerez les dettes de ceux qui vous doivent quelque chose. Voici comment vous ferez: Quand l’année de la suppression des dettes en l’honneur du Seigneur est annoncée, tous ceux qui ont prêté de l’argent à un autre Israélite doivent renoncer à se faire rembourser. Ils ne doivent pas obliger un autre Israélite, un frère, à payer sa dette. Vous pouvez forcer un étranger non résident à vous rembourser, mais vous devez supprimer les dettes de vos frères. En fait, on ne devrait pas trouver de pauvre parmi vous. En effet, le Seigneur vous bénira dans le pays qu’il vous donnera en partage. Mais à une condition: vous devez écouter attentivement le Seigneur votre Dieu en obéissant avec soin à tous les commandements que je vous donne aujourd’hui. Oui, le Seigneur votre Dieu vous bénira, comme il l’a promis. Vous prêterez de l’argent à beaucoup d’autres peuples. Mais vous, vous n’aurez pas besoin de demander des prêts. Vous serez les maîtres de beaucoup de peuples, mais aucun ne sera votre maître. Pourtant, il peut y avoir un pauvre parmi vos frères, dans une ville du pays que le Seigneur votre Dieu va vous donner. Alors vous ne fermerez pas votre cœur ni votre main pour votre frère pauvre. Au contraire, vous ouvrirez vos mains toutes grandes, et vous lui prêterez généreusement ce qui lui manque. Mais attention! N’ayez pas dans votre cœur une mauvaise pensée en vous disant: « C’est bientôt la septième année, l’année où nous supprimons les dettes. » Ne regardez pas durement votre frère pauvre à cause de cela en ne lui donnant rien. Sinon, il pourra vous accuser devant le Seigneur, et vous serez coupables. Donnez généreusement et de bon cœur. Pour cela, le Seigneur votre Dieu vous bénira dans tout ce que vous ferez et entreprendrez. Il y aura toujours des pauvres dans votre pays. C’est pourquoi je vous donne ce commandement: ouvrez vos mains toutes grandes aux malheureux et aux pauvres qui vivent dans votre pays. Moïse dit: Supposons ceci: Parmi vos sœurs et vos frères hébreux, un homme ou une femme s’est vendu à vous et vous a servi, comme esclave pendant six ans. La septième année, vous devez lui rendre sa liberté. Mais vous ne le laisserez pas partir les mains vides. Vous le couvrirez de cadeaux avec ce que le Seigneur votre Dieu vous a donné généreusement: moutons et chèvres, blé et vin. Souvenez-vous: vous avez été esclaves en Égypte, et le Seigneur vous a libérés. C’est pourquoi je vous donne ce commandement aujourd’hui. Mais un esclave peut vous dire: « Je ne veux pas vous quitter. » En effet, il vous aime, vous et votre famille, et il est heureux chez vous. Dans ce cas, prenez une pointe. Percez-lui l’oreille contre la porte de la maison. Ainsi, il sera votre esclave pour toujours. Si c’est une femme, vous agirez de la même façon. Ne regrettez pas de rendre la liberté à un esclave. En effet, en vous servant pendant six ans, il vous a fait gagner deux fois plus qu’un ouvrier salarié. Rendez-lui donc la liberté, et le Seigneur votre Dieu vous bénira dans tout ce que vous ferez. Moïse dit: Vous consacrerez au Seigneur votre Dieu tout premier-né parmi vos bœufs, vos moutons et vos chèvres. Vous ne ferez donc pas travailler un taureau premier-né, et vous ne couperez pas la laine d’un mouton premier-né. Chaque année, vous les mangerez avec votre famille, dans le lieu saint que le Seigneur votre Dieu aura choisi. Si l’un de ces animaux a un défaut, s’il est boiteux ou aveugle, ou s’il a n’importe quel autre défaut grave, ne l’offrez pas en sacrifice au Seigneur votre Dieu. Mangez-le chez vous. Tous ceux qui sont impurs et ceux qui sont purs pourront en manger, comme si c’était de la gazelle ou de la biche. Mais vous ne mangerez pas le sang de cet animal. Vous le verserez sur le sol, comme de l’eau. Moïse dit: Pendant le mois des Épis, vous ferez la fête de la Pâque en l’honneur du Seigneur votre Dieu. En effet, c’est ce mois-là que le Seigneur votre Dieu vous a fait sortir d’Égypte, pendant la nuit. Vous prendrez des animaux dans vos troupeaux de moutons, de chèvres ou de bœufs. Et vous les offrirez en sacrifice de la Pâque au Seigneur votre Dieu dans le lieu qu’il choisira pour y montrer sa présence. Au repas de la fête, vous mangerez seulement du pain sans levain. Vous mangerez de ce pain pendant sept jours, et il vous rappellera que vous avez quitté l’Égypte très vite. En mangeant ce pain de misère, vous vous souviendrez pendant toute votre vie du jour où vous êtes sortis d’Égypte. Pendant ces sept jours, on ne doit pas trouver de levain chez vous, dans tout votre pays. Et la viande de l’animal que vous avez tué le soir du premier jour, vous ne la garderez pas jusqu’au matin suivant. Vous ne pourrez pas faire le sacrifice de la Pâque dans n’importe quelle ville donnée par le Seigneur votre Dieu. Vous le ferez seulement dans le lieu qu’il choisira pour y montrer sa présence. Le sacrifice aura lieu le soir, au coucher du soleil, c’est-à-dire au moment où vous êtes sortis d’Égypte. Vous ferez cuire l’animal et vous le mangerez dans le lieu choisi par le Seigneur. Le matin du jour suivant, vous rentrerez chez vous. Pendant six jours, vous mangerez du pain sans levain. Le septième jour, il y aura une grande assemblée pour le Seigneur votre Dieu, et vous ne ferez aucun travail. Moïse dit: À partir du jour où vous commencerez à récolter le blé, vous compterez sept semaines. Ensuite, vous célébrerez la fête des Moissons en l’honneur du Seigneur votre Dieu. Vous ferez librement des offrandes en tenant compte des bienfaits que le Seigneur vous aura donnés. Vous irez au lieu que le Seigneur choisira pour y montrer sa présence. Là, dans le lieu saint du Seigneur votre Dieu, vous vous réjouirez avec vos fils et vos filles, avec vos serviteurs et vos servantes, avec les lévites qui sont dans vos villes, avec les étrangers installés chez vous, les orphelins et les veuves qui vivent parmi vous. Souvenez-vous que vous avez été esclaves en Égypte, et obéissez à ces lois avec soin. Moïse dit: Quand vous aurez fini de battre les grains et d’écraser le raisin, vous ferez la fête des Huttes pendant sept jours. Vous la célébrerez dans la joie avec vos fils et vos filles, avec vos serviteurs et vos servantes, avec les lévites, les étrangers installés chez vous, les orphelins et les veuves qui vivent parmi vous. Cette fête pour le Seigneur votre Dieu durera sept jours, dans le lieu qu’il choisira. Vous vous réjouirez de tout votre cœur, parce que le Seigneur vous donnera des récoltes abondantes et il bénira tout ce que vous entreprendrez. Trois fois par an, tous les hommes de votre peuple iront se présenter devant le Seigneur votre Dieu, dans le lieu qu’il choisira: pour la fête des Pains sans levain, pour la fête des Moissons et pour celle des Huttes. Ils n’iront pas dans le lieu saint les mains vides. Mais chacun apportera une offrande en tenant compte des bienfaits que le Seigneur votre Dieu lui aura donnés. Moïse dit: Dans toutes les villes que le Seigneur votre Dieu vous donnera, vous nommerez des juges et des surveillants pour toutes vos tribus, et ils jugeront le peuple avec justice. Ne rendez pas des jugements faux, ne faites pas de différence entre les gens. N’acceptez pas de cadeaux. En effet, les cadeaux rendent aveugles même ceux qui voient clair, et ils faussent les décisions des hommes justes. Efforcez-vous d’être totalement justes. Alors vous pourrez vivre et posséder le pays que le Seigneur votre Dieu vous donne. Moïse dit: Vous ne planterez ni poteau sacré ni arbre sacré à côté de l’autel que vous construirez pour le Seigneur votre Dieu. Vous ne dresserez pas non plus de pierre sacrée, que le Seigneur votre Dieu déteste. Vous n’offrirez pas en sacrifice au Seigneur votre Dieu un bœuf ou un mouton qui a un défaut grave ou qui est mal formé. C’est en effet une façon d’agir horrible pour le Seigneur votre Dieu. Voici ce qui peut arriver: Dans l’une des villes que le Seigneur vous donne, un homme ou une femme fait ce qui est mal aux yeux du Seigneur votre Dieu. Cette personne ne respecte pas l’alliance entre le Seigneur et vous. Elle va servir d’autres dieux, elle se met à genoux devant eux, elle adore même le soleil, la lune et toutes les étoiles qui sont là-haut. Le Seigneur ne vous a jamais commandé cela! Si vous entendez parler d’une chose pareille, vous interrogerez les gens de façon sérieuse. Si vous avez la preuve que cette action horrible a vraiment été commise en Israël, vous conduirez la personne coupable, homme ou femme, à la porte de la ville. Puis vous la ferez mourir en lui jetant des pierres. Cette personne ne pourra être condamnée à mort que si deux ou trois témoins l’ont accusée. Un seul témoin ne suffit pas. Les témoins seront les premiers à lui jeter des pierres pour la faire mourir. Puis le reste du peuple continuera. Ainsi, vous enlèverez le mal du milieu de vous. Moïse dit: Quelqu’un a peut-être été tué ou bien frappé ou blessé, ou bien encore un autre cas se présente. Or, le tribunal de l’endroit n’arrive pas à juger cette affaire. Alors vous irez au lieu que le Seigneur choisira. Vous irez consulter les prêtres-lévites et le juge qui sera de service à ce moment-là. Ils vous montreront comment juger cette affaire. Vous tiendrez compte du jugement qu’ils vous feront connaître dans le lieu que le Seigneur choisira. Vous obéirez avec soin à tous leurs ordres. Vous tiendrez compte des ordres donnés et du jugement prononcé. Ne vous écartez jamais de ce qu’ils vous ont dit. Quelqu’un agira peut-être avec orgueil. Il n’écoutera pas le prêtre qui se tient là au service du Seigneur son Dieu, ni le juge. Eh bien, cette personne-là doit mourir. Ainsi, vous enlèverez le mal du milieu d’Israël. Tous les Israélites apprendront cela, ils auront peur, et personne n’osera plus agir avec autant d’orgueil. Moïse dit: Voici ce qui peut arriver: Vous serez entrés dans le pays que le Seigneur votre Dieu vous donnera. Vous en aurez pris possession et vous y habiterez. À ce moment-là, vous direz peut-être: « Nous voulons un roi pour nous diriger, comme tous les pays qui nous entourent. » Alors vous prendrez comme roi l’homme que le Seigneur votre Dieu choisira lui-même. Ce sera un Israélite. Vous ne pourrez pas mettre à votre tête un étranger non résident qui n’est pas de votre peuple. Votre roi ne devra pas posséder beaucoup de chevaux. Il ne devra pas envoyer des gens en Égypte pour en acheter. En effet, le Seigneur vous a dit: « Non, vous ne retournerez pas dans ce pays! » Il ne devra pas non plus avoir beaucoup de femmes, elles détourneraient son cœur de Dieu. Il ne devra pas posséder trop d’argent ni trop d’or. Quand cet homme sera roi, il fera copier pour lui dans un livre cette loi, que les prêtres-lévites auront gardée. Elle restera auprès de lui, et il la lira tous les jours de sa vie. Ainsi, il apprendra à respecter le Seigneur son Dieu. Il obéira toujours avec soin à toutes les paroles de cette loi et aux règles qu’elle contient. De cette façon, il ne se croira pas au-dessus des gens de son peuple, il ne désobéira pas au plus petit commandement. Alors lui et ses fils garderont leur pouvoir pendant longtemps à la tête du peuple d’Israël. Moïse dit: Les prêtres-lévites et les autres gens de la tribu de Lévi ne recevront pas de terres en partage comme les autres Israélites. Pour se nourrir, ils auront les sacrifices offerts au Seigneur et les autres biens qui sont pour lui. Les lévites n’auront pas de territoire parmi les autres Israélites. Leur bien, c’est le Seigneur, selon la parole qu’il leur a dite. Les prêtres ont droit à une partie des animaux, bœufs ou moutons, que les Israélites offrent en sacrifice de communion. Vous devez leur donner l’épaule, les joues et l’estomac. Vous leur donnerez aussi les premiers produits du sol: le blé, le vin nouveau et l’huile, avec la première laine des moutons que vous tondrez. En effet, parmi toutes les tribus, le Seigneur votre Dieu a choisi Lévi et ses fils, pour qu’ils assurent tous les jours le service du Seigneur. Voici ce qui peut arriver: Un lévite veut quitter la ville d’Israël où il habite. Il veut venir dans le lieu que le Seigneur choisira. Alors il peut faire son travail au service du Seigneur son Dieu à cet endroit, comme les autres lévites qui sont dans le lieu saint. Pour se nourrir, il a droit à la même part que les autres. Cela s’ajoute à l’argent qu’il reçoit s’il vend les biens de sa famille. Moïse dit: Quand vous serez arrivés dans le pays que le Seigneur votre Dieu vous donne, vous n’apprendrez pas à imiter la conduite horrible de ces peuples-là. On ne devra trouver parmi vous aucune des personnes suivantes: quelqu’un qui brûle son fils ou sa fille en sacrifice, qui pratique la magie, qui interroge les charlatans, qui lit dans le ciel, qui devine l’avenir, qui pratique la sorcellerie, qui envoûte les gens, qui jette des sorts ou qui, d’une manière ou d’une autre, consulte les morts. Ceux qui font cela, le Seigneur votre Dieu les a en horreur. C’est pourquoi à votre arrivée, il chassera les habitants de ce pays. Mais vous, attachez-vous de tout votre cœur au Seigneur votre Dieu. Les peuples que vous allez chasser écoutent les charlatans et ceux qui lisent dans le ciel. Le Seigneur votre Dieu ne veut pas de cela pour vous. Il vous enverra un prophète comme moi. Celui-ci fera partie de votre peuple, et c’est lui que vous écouterez. C’est bien ce que vous avez demandé au Seigneur votre Dieu, le jour où vous étiez rassemblés au mont Horeb. Vous avez dit: « Nous ne voulons plus entendre directement la voix du Seigneur notre Dieu. Nous ne voulons plus voir ce grand feu. Nous ne voulons pas mourir! » Et le Seigneur m’a dit: « Ils ont raison de parler ainsi. Je leur enverrai un prophète comme toi. Ce sera quelqu’un de leur peuple. Je mettrai mes paroles dans sa bouche, et il leur dira tout ce que je lui commanderai. Si quelqu’un n’écoute pas les paroles que ce prophète dira en mon nom, je le punirai moi-même. Mais si ce prophète ose dire en mon nom un message que je ne lui ai pas donné, ou s’il parle au nom d’autres dieux, il devra mourir. » Vous vous demanderez peut-être: « Comment reconnaître que ces paroles ne viennent pas du Seigneur? » Eh bien, si le prophète a annoncé quelque chose au nom du Seigneur et que cela n’arrive pas, alors ses paroles ne viennent pas du Seigneur. Le prophète a osé parler en son nom à lui. N’ayez pas peur de lui! Moïse dit: Le Seigneur votre Dieu supprimera certains peuples pour vous donner leur pays. Alors vous pourrez prendre leurs biens et habiter dans leurs villes et dans leurs maisons. Pour pouvoir se réfugier dans l’une de ces villes et rester en vie, il y a deux conditions: celui qui a tué quelqu’un l’a fait sans le vouloir. De plus, il n’a jamais détesté la personne qu’il a tuée. Par exemple, un homme va dans la forêt avec quelqu’un pour abattre des arbres. Il élève sa hache pour frapper un arbre, mais le fer se détache du manche et il frappe l’autre personne, qui en meurt. Cet homme-là peut se réfugier dans l’une de ces villes et rester en vie. Celui qui est chargé de venger le mort ne doit pas, dans sa colère, poursuivre l’homme qui a tué par accident. Il ne faut pas qu’il puisse le rattraper et le tuer, si la route est longue. En effet, celui qui a tué par accident ne mérite pas la mort: il ne détestait pas la personne qu’il a tuée. Voilà pourquoi je vous commande de mettre à part trois villes comme villes de refuge. De cette façon, on ne fera pas mourir un innocent dans le pays que le Seigneur votre Dieu vous donnera en partage. Sinon, vous seriez responsables de sa mort. Mais supposons ceci: Un homme déteste son prochain. Il le guette, se jette sur lui, et il le frappe à mort. Si cet homme-là se réfugie dans une de ces villes, les anciens de sa ville enverront quelqu’un pour l’arrêter. Ils le livreront entre les mains de celui qui est chargé de venger le mort, et celui-ci le tuera. Vous n’aurez aucune pitié pour lui. De cette façon, vous ferez disparaître du peuple d’Israël l’assassin d’un innocent, et ce sera une bonne chose pour vous. Moïse dit: Dans le pays que le Seigneur votre Dieu vous donne en partage, vous recevrez des terres. Quand vous serez installés sur ces terres, ne déplacez pas les bornes posées par les premiers arrivés, pour marquer les limites des terres de votre voisin. Moïse dit: Quand quelqu’un a commis un crime, un péché ou n’importe quelle autre faute, le témoignage d’une seule personne ne suffit pas pour le condamner. Il faut deux ou trois témoins pour établir les faits. Si un faux témoin accuse quelqu’un d’une faute, les deux adversaires doivent aller au lieu saint du Seigneur. Ils présenteront leur affaire devant les prêtres et les juges qui seront de service à ce moment-là. Les juges chercheront la vérité avec beaucoup d’attention. Mais ils découvrent que le témoin a menti, qu’il a accusé l’autre personne faussement. Alors vous lui donnerez la punition qu’il voulait donner à son prochain. De cette façon, vous enlèverez le mal du milieu de vous. Les autres apprendront cela, ils auront peur, et ils ne recommenceront pas à faire le mal de cette façon au milieu de vous. Vous n’aurez aucune pitié pour le coupable. S’il a pris une vie, sa vie sera prise, s’il a crevé un œil, son œil sera crevé, s’il a cassé une dent, il aura une dent cassée, s’il a blessé quelqu’un à la main ou au pied, il recevra une blessure à la main ou au pied. Moïse dit: Quand vous partirez en guerre contre vos ennemis, si vous voyez des chevaux ou des chars et une armée plus nombreuse que vous, n’ayez pas peur. Le Seigneur votre Dieu, qui vous a fait sortir d’Égypte, est avec vous. Au moment où vous vous préparerez à combattre, le prêtre s’avancera devant l’armée et il dira aux combattants: « Soldats d’Israël, écoutez! Aujourd’hui, vous allez combattre vos ennemis. Ne perdez pas courage, n’ayez pas peur, ne vous troublez pas, ne tremblez pas devant eux. Le Seigneur votre Dieu marche avec vous, il combat pour vous contre vos ennemis, afin de vous donner la victoire. » Ensuite, les officiers chargés de recruter les soldats leur diront: « Est-ce qu’il y a parmi vous quelqu’un qui vient de construire une maison et qui ne l’a pas encore habitée? Qu’il rentre chez lui. Sinon, il risque de mourir à la guerre, et un autre habitera sa maison. Est-ce qu’il y a quelqu’un qui vient de planter une vigne, et qui n’a pas encore cueilli les premiers raisins? Qu’il rentre chez lui. Sinon, il risque de mourir à la guerre, et un autre cueillera ses fruits. Est-ce qu’il y a quelqu’un qui vient de se fiancer, et qui n’est pas encore marié? Qu’il rentre chez lui. Sinon, il risque de mourir à la guerre, et un autre se mariera avec sa fiancée. » Les officiers ajouteront ceci: « Est-ce qu’il y a quelqu’un parmi vous qui a peur et qui est découragé? Qu’il rentre chez lui pour ne pas décourager les autres. » Quand ces officiers auront fini de parler, ils nommeront des chefs militaires pour commander l’armée. Quand vous irez attaquer une ville, vous inviterez d’abord les habitants à faire la paix. S’ils acceptent et s’ils ouvrent les portes de la ville, tous ses habitants devront travailler à votre service. Mais s’ils n’acceptent pas et préfèrent se battre, vous entourerez la ville pour la prendre. Le Seigneur votre Dieu la livrera en votre pouvoir. Alors vous tuerez tous les hommes. Vous garderez seulement comme richesses de guerre les femmes, les enfants, les animaux et tout ce qu’il y a dans la ville. Vous utiliserez librement les biens de vos ennemis, puisque le Seigneur votre Dieu vous les a donnés. Vous agirez de cette façon pour toutes les villes très éloignées qui ne font pas partie du pays où vous allez habiter. Mais dans les villes du pays que le Seigneur votre Dieu vous donnera en partage, vous ne laisserez personne en vie. Vous détruirez complètement les Hittites, les Amorites, les Cananéens, les Perizites, les Hivites et les Jébusites, comme le Seigneur votre Dieu vous l’a commandé. Alors ils ne vous apprendront pas à imiter les actions horribles qu’ils font pour plaire à leurs dieux. Cela vous ferait pécher contre le Seigneur votre Dieu. Quand vous attaquerez une ville, si vous l’entourez pendant longtemps avant de la prendre, ne coupez pas ses arbres fruitiers. Vous pourrez manger leurs fruits, mais n’abattez pas les arbres. Un arbre des champs n’est pas un homme contre lequel on va se battre. Mais vous pouvez couper les arbres qui ne portent pas de fruits bons à manger. Vous pourrez les utiliser contre la ville qui vous fait la guerre, jusqu’à ce qu’elle tombe. Moïse dit: Supposons ceci: Vous êtes dans le pays que le Seigneur votre Dieu vous donnera en partage. Quelqu’un trouve dans la campagne le corps d’un homme assassiné, et personne ne sait qui l’a tué. Alors vos anciens et vos juges iront mesurer la distance entre l’endroit où l’homme se trouve et les villes voisines. Ils verront quelle est la ville la plus proche. Les anciens de cette ville prendront alors une jeune vache qui n’a jamais travaillé en portant le joug. Ils l’amèneront près d’un torrent où il y a toujours de l’eau, à un endroit où on n’a jamais cultivé ni semé. Là, près du torrent, ils briseront le cou de la vache. À ce moment-là, les prêtres, de la tribu de Lévi, s’avanceront. Le Seigneur votre Dieu les a choisis pour le servir et pour dire la bénédiction en son nom. Ce sont eux qui doivent régler toutes les disputes et les affaires de coups et blessures. Tous les anciens de la ville qui se sont approchés du mort se laveront les mains dans le torrent au-dessus de la vache à qui on a brisé le cou. Ils diront: « Ce n’est pas nous qui avons tué cet homme, et nous n’avons pas vu ce qui s’est passé. Seigneur, pardonne au peuple que tu as libéré, ne tiens pas Israël pour responsable de la mort d’un innocent. » Alors le Seigneur leur pardonnera ce crime. Ainsi, vous ferez ce qui est droit aux yeux du Seigneur, vous ne serez donc pas tenus pour responsables de la mort d’un innocent. Moïse dit: Supposons ceci: Vous partez pour combattre vos ennemis. Le Seigneur votre Dieu les livre en votre pouvoir, et vous faites des prisonniers. L’un de vous voit parmi eux une jolie femme. Il s’attache à elle et il veut se marier avec elle. Il peut donc l’emmener dans sa maison. La femme se rasera la tête et se coupera les ongles. Elle ne portera plus son vêtement de prisonnière et elle habitera chez cet homme. Elle portera le deuil de son père et de sa mère pendant un mois. Ensuite, l’homme pourra s’unir à elle, il se mariera avec elle, et elle sera sa femme. Si plus tard, elle ne lui plaît plus, il lui rendra sa liberté. Il n’aura pas le droit de la vendre pour de l’argent, ni de la traiter comme une esclave, puisqu’il l’a obligée à devenir sa femme. Moïse dit: Supposons ceci: Un homme a deux femmes. Il aime l’une mais il n’aime pas l’autre. Chaque femme lui donne un fils, mais l’aîné est le fils de la femme qu’il n’aime pas. Le jour où il va donner ses biens en partage à ses fils, il n’a pas le droit de donner la part de l’aîné au fils de sa femme préférée. Il ferait du tort à l’aîné, qui a pour mère la femme qu’il n’aime pas. Au contraire, il doit reconnaître une chose: le fils de la femme qu’il n’aime pas est l’aîné. Il doit lui donner une double part de tous ses biens. En effet, c’est lui qui est son premier enfant, et il possède les droits du fils aîné. Moïse dit: Supposons ceci: Un homme a un fils qui n’obéit pas et qui se révolte contre ses parents. Il n’écoute ni son père ni sa mère, même quand ils le punissent. Le père et la mère doivent alors le prendre et l’amener au tribunal, devant les anciens de sa ville. Ils leur diront: « Voici notre fils. Il n’obéit pas et il se révolte contre nous. Il ne nous écoute pas, il passe son temps à manger et à boire. » Alors tous les hommes de la ville le tueront en lui jetant des pierres. De cette façon, vous enlèverez le mal du milieu de vous. Tous les Israélites apprendront cela et ils auront peur. Moïse dit: Supposons ceci: Un homme a été condamné à mort pour une faute très grave. Vous le faites mourir et ensuite vous pendez son corps à un arbre. Dans ce cas, son corps ne devra pas rester sur l’arbre pendant la nuit. Vous devez l’enterrer le jour même. En effet, un homme pendu à un arbre attire la malédiction de Dieu. Ainsi, vous ne rendrez pas impur le pays que le Seigneur votre Dieu vous donne en partage. Moïse dit: Voici un autre cas: Vous voyez le bœuf, ou le mouton ou la chèvre d’un Israélite aller n’importe où. Ne laissez pas l’animal partir, mais essayez de le ramener à son propriétaire. Si celui-ci habite trop loin, ou si vous ne le connaissez pas, vous garderez l’animal chez vous. Il y restera jusqu’à ce que le propriétaire vienne le chercher. Puis vous le rendrez à cet homme. Vous ferez la même chose pour un âne, pour un vêtement, ou pour toute autre chose qu’un Israélite perdra et que vous trouverez. Vous ne pouvez pas refuser de vous en occuper. Ou encore, vous voyez l’âne ou le bœuf d’un Israélite tomber sur la route. Vous ne pouvez pas laisser son propriétaire le relever tout seul, vous devez l’aider. Moïse dit: Une femme ne doit pas porter des vêtements d’homme, un homme ne doit pas s’habiller avec un vêtement de femme. Ceux qui font cela, le Seigneur votre Dieu les a en horreur. Si vous trouvez en chemin, sur un arbre ou par terre, un nid d’oiseaux avec la mère en train de couver ses œufs ou de protéger ses petits, vous ne devez pas prendre la mère avec les petits. Laissez partir la mère et prenez seulement les petits. Alors vous vivrez longtemps et vous serez heureux. Quand vous construirez une nouvelle maison, faites un petit mur pour border le toit en terrasse. Ainsi, vous ne serez pas responsables si quelqu’un se tue en tombant du toit. Dans vos vignes, vous ne sèmerez pas d’autres sortes de plantes. Sinon, toute la récolte devrait être réservée à Dieu, ces plantes-là et aussi le raisin. Quand vous labourerez, n’attachez pas un bœuf et un âne à la même charrue. Vous ne porterez pas de vêtements tissés avec de la laine et du lin ensemble. Vous mettrez des franges aux quatre coins du vêtement avec lequel vous vous couvrez. Moïse dit: Supposons ceci: Un homme se marie avec une femme. Il s’unit à elle et ensuite il ne l’aime plus. Il lui reproche sa conduite et il raconte alors des choses fausses sur elle en disant: « Je me suis marié avec cette femme, et j’ai vu qu’elle avait déjà couché avec un homme. » Dans ce cas, le père et la mère de la jeune femme apporteront devant les anciens de la ville, au tribunal, la preuve que leur fille n’a jamais couché avec un autre homme. Le père leur dira: « C’est ma fille, je l’ai donnée à cet homme pour qu’elle soit sa femme. Mais il ne l’aime plus. C’est pourquoi il lui reproche sa conduite en me disant qu’elle avait déjà couché avec un homme. Eh bien, voici la preuve qu’elle ne l’a jamais fait. » Et les parents étendront devant les anciens le drap, taché de sang, de la première nuit après le mariage. Alors les anciens de la ville arrêteront l’homme pour le punir. Il devra payer une amende de 100 pièces d’argent au père de la jeune femme, parce qu’il a raconté des choses fausses sur une jeune fille israélite. Il devra la garder pour femme et il ne pourra pas la renvoyer pendant toute sa vie. Mais le mari a peut-être dit la vérité, et on n’a pas pu prouver que la jeune femme était vierge. On amènera alors la femme à la porte de la maison de son père, et les hommes de la ville la tueront en lui jetant des pierres. En effet, elle a fait quelque chose d’horrible en Israël: elle a couché avec un homme et pourtant, elle vivait encore dans la maison de son père. De cette façon, vous enlèverez le mal du milieu de vous. Si on surprend un homme en train de coucher avec une femme mariée, on les fera mourir tous les deux, l’homme et la femme. De cette façon, vous enlèverez le mal du milieu d’Israël. Voici un autre cas: Dans une ville, un homme rencontre une jeune fille fiancée à quelqu’un d’autre, et il couche avec elle. Vous les conduirez tous les deux à la porte de la ville et vous les tuerez en leur jetant des pierres. La jeune fille, on la tuera parce qu’elle n’a pas appelé au secours. Pourtant, l’affaire s’est passée à l’intérieur d’une ville. L’homme, on le tuera parce qu’il a fait violence à la femme de quelqu’un d’autre. De cette façon, vous enlèverez le mal du milieu de vous. Mais si un homme rencontre une jeune fille fiancée dans la campagne, s’il la prend de force et couche avec elle, lui seul doit mourir. Vous ne ferez rien à la jeune fille: elle n’a pas commis de faute qui mérite la mort. – C’est la même chose quand un homme attaque son frère et le tue. – Dans cet exemple, l’homme a rencontré la jeune fiancée dans les champs. Même si elle a crié, personne ne pouvait donc venir à son secours. Voici encore un cas: Un homme rencontre une jeune fille qui n’est pas encore fiancée. Il l’oblige à coucher avec lui et on les surprend. L’homme donnera 50 pièces d’argent au père de la jeune fille et il devra se marier avec elle, puisqu’il l’a prise de force. Il n’a pas le droit de la renvoyer pendant toute sa vie. Un homme n’a pas le droit de s’unir à l’une des femmes de son père. En effet, elles sont réservées à son père. Moïse dit: Un homme qui a les testicules écrasés ou le sexe coupé ne doit pas être accepté dans l’assemblée du Seigneur. Un homme né d’une union interdite ne doit pas être accepté dans l’assemblée du Seigneur. Même ceux qui sont nés de lui jusqu’à la dixième génération ne pourront pas être acceptés. Les Ammonites et les Moabites ne seront jamais acceptés dans l’assemblée du Seigneur. Même ceux qui sont nés d’eux jusqu’à la dixième génération ne pourront pas être acceptés. En effet, ces peuples ne sont pas venus vous accueillir avec du pain et de l’eau quand vous étiez en route, après la sortie d’Égypte. Au contraire, ils ont fait venir de Petor, en Haute- Mésopotamie, le devin Balaam, fils de Béor. Et ils l’ont payé pour qu’il vous maudisse. Mais le Seigneur votre Dieu n’a pas voulu écouter Balaam. Il a changé pour vous la malédiction en bénédiction parce qu’il vous aime. Tant que vous vivrez, ne cherchez pas à rendre ces deux peuples riches et heureux. N’ayez pas les Édomites en horreur, parce qu’ils sont vos frères. N’ayez pas non plus les Égyptiens en horreur, parce que vous étiez installés dans leur pays comme étrangers. Les enfants des Édomites et des Égyptiens qui naîtront dans votre pays seront acceptés dans l’assemblée du Seigneur à partir de la troisième génération. Moïse dit: Quand vous partirez combattre vos ennemis, et que vous dresserez votre camp, vous éviterez tout ce qui peut vous rendre impurs. Par exemple, si l’un de vos soldats devient impur pendant la nuit parce qu’il perd son sperme, il devra sortir du camp et il ne rentrera pas tout de suite. L’après-midi, il se lavera, et au coucher du soleil, il reviendra dans le camp. Vous réserverez à l’extérieur du camp un endroit retiré pour satisfaire vos besoins. Chaque soldat aura un piquet avec ses affaires. Quand il se retirera à l’écart, il s’en servira pour faire un trou dans le sol, puis pour couvrir ses excréments. Le Seigneur votre Dieu se promène dans votre camp, pour vous protéger et vous donner la victoire sur vos ennemis. C’est pourquoi votre camp doit être un lieu consacré. Si le Seigneur voit quelque chose qui lui fait honte, il ne restera pas auprès de vous. Moïse dit: Si un esclave s’enfuit de chez son maître et vient se réfugier dans votre pays, vous ne le ramènerez pas à son maître. Il habitera au milieu de vous, là où il veut, dans la ville qu’il a choisie. Ne le maltraitez pas. Moïse dit: Aucun Israélite, homme ou femme, ne doit se prostituer pour servir des dieux étrangers. Pour accomplir un vœu, n’apportez jamais dans le temple du Seigneur votre Dieu le salaire d’une femme ou d’un homme qui se prostituent ainsi. En effet, ces personnes-là, le Seigneur les a en horreur. Moïse dit: Si vous prêtez quelque chose à un autre Israélite, argent, nourriture ou autre chose, ne lui demandez aucun intérêt. Vous pouvez demander des intérêts à un étranger non résident, mais non à un Israélite. Alors, dans le pays que vous allez posséder, le Seigneur votre Dieu vous bénira dans tout ce que vous entreprendrez. Moïse dit: Si vous faites le vœu de donner quelque chose au Seigneur votre Dieu, apportez votre offrande sans retard. Sinon, le Seigneur devra vous la réclamer, et vous aurez commis un péché. Si vous ne faites pas de vœu, il n’y a pas de péché. Mais si vous prononcez un vœu en toute liberté envers le Seigneur votre Dieu, efforcez-vous de réaliser ce que votre bouche a promis. Moïse dit: Si vous traversez une vigne qui n’est pas à vous, vous pouvez manger autant de raisin que vous voulez. Mais vous ne devez pas en emporter dans votre panier. Si vous traversez des champs de blé qui ne sont pas à vous, vous pouvez arracher des épis à la main, mais vous ne devez pas les couper avec une faucille. Moïse dit: Supposons ceci: Un homme se marie, mais un jour, sa femme ne lui plaît plus, parce qu’il a quelque chose à lui reprocher. Alors il écrit une lettre de divorce, il donne ce papier à sa femme et il la renvoie de chez lui. Après que cette femme l’a quitté, elle se marie avec un autre homme. Mais voici ce qui peut arriver: Son deuxième mari ne l’aime plus. Il écrit une lettre de divorce, il donne ce papier à cette femme et il la renvoie de chez lui. Ou bien encore, il meurt. Dans ces deux cas, son premier mari ne peut pas reprendre pour femme celle qu’il avait renvoyée. En effet, elle est devenue impure pour lui. Ce serait une chose horrible pour le Seigneur. Vous ne devez pas, en faisant cela, charger d’un péché le pays que le Seigneur votre Dieu vous donne en partage. Moïse dit: Un homme qui vient de se marier ne partira pas à l’armée. On ne lui demandera rien d’autre. Il pourra rester chez lui en toute liberté pendant un an, et il rendra heureuse la femme qu’il a prise. Moïse dit: Pour prouver la dette d’une personne, vous ne devez pas lui prendre les deux pierres qui écrasent le blé, ni même la pierre de dessus. Ce serait lui prendre ce qui lui permet de vivre. Moïse dit: Si l’un de vous enlève un autre Israélite, s’il le prend pour son esclave ou s’il le vend pour de l’argent, il faut faire mourir cet Israélite. De cette façon, vous ferez disparaître le mal du milieu de vous. Moïse dit: Faites attention aux maladies de peau. Respectez parfaitement et appliquez tout ce que les prêtres-lévites vous enseigneront. Obéissez aux commandements que je leur ai donnés. Rappelez-vous ce que le Seigneur votre Dieu a fait à Miriam quand vous étiez en route, après la sortie d’Égypte. Moïse dit: Si vous prêtez quelque chose à votre prochain, n’entrez pas dans sa maison pour prendre un objet qui prouve sa dette. Restez dehors, et l’homme à qui vous prêtez quelque chose vous apportera cet objet dehors. Moïse dit: Ne profitez pas d’un ouvrier malheureux et pauvre, que ce soit un autre Israélite ou un étranger installé chez vous. Vous lui donnerez son salaire chaque jour. Payez-le avant le coucher du soleil. En effet, il est pauvre et il en a vraiment besoin. S’il vous accuse devant le Seigneur, vous serez coupables d’un péché. Moïse dit: On ne doit pas faire mourir les parents pour les péchés de leurs enfants. On ne doit pas faire mourir les enfants pour les péchés de leurs parents. Un être humain ne peut être mis à mort que pour ses propres péchés. Moïse dit: Vous respecterez les droits d’un étranger installé chez vous ou ceux d’un orphelin. Vous ne prendrez pas le vêtement d’une veuve pour prouver sa dette. Souvenez-vous: vous avez été esclaves en Égypte, et le Seigneur votre Dieu vous a libérés. C’est pourquoi je vous ordonne d’obéir à ces commandements. Quand vous ferez la récolte, si vous oubliez un tas d’épis dans votre champ, ne retournez pas le chercher. Laissez-le pour les étrangers installés chez vous, les orphelins et les veuves. Alors le Seigneur votre Dieu vous bénira dans tout ce que vous entreprendrez. De même, quand vous secouerez vos oliviers pour récolter, ne retournez pas chercher les olives oubliées. Laissez-les pour les étrangers installés chez vous, les orphelins et les veuves. Si vous récoltez votre raisin, ne retournez pas chercher les grappes oubliées. Laissez-les pour les étrangers installés chez vous, les orphelins et les veuves. Souvenez-vous: vous avez été esclaves en Égypte. C’est pourquoi je vous ordonne d’obéir à ce commandement. Moïse dit: Supposons que deux Israélites se disputent. Ils vont au tribunal pour être jugés. L’un est reconnu coupable et l’autre est reconnu innocent. Si le coupable doit recevoir des coups, le juge le fait étendre par terre devant lui. Et il reçoit un certain nombre de coups, selon l’importance de sa faute. Mais on ne dépassera pas 40 coups. Si on le frappe davantage, le coupable perdra son honneur devant vous. Moïse dit: Le bœuf qui travaille pendant la récolte du blé, ne l’empêchez pas de manger les grains. Moïse dit: Supposons ceci: Deux frères habitent ensemble, et l’un d’eux meurt sans avoir de fils. Sa veuve ne doit pas se remarier avec quelqu’un d’extérieur à la famille. Son beau-frère doit accomplir son devoir de beau-frère: il la prendra pour femme et il s’unira à elle. Alors on considérera le premier garçon qu’elle mettra au monde comme le fils de l’homme qui est mort. Ainsi, son nom continuera d’être porté en Israël. Si un homme ne veut pas prendre sa belle-sœur pour femme, cette femme se rendra au tribunal, devant les anciens. Elle dira: « Mon beau-frère ne veut pas accomplir envers moi son devoir de beau-frère. Il refuse de donner à son frère un fils qui continue de porter son nom en Israël. » Les anciens de la ville feront venir cet homme et ils parleront avec lui. S’il continue à refuser de prendre pour femme la veuve de son frère, celle-ci s’avancera vers lui devant les anciens. Elle lui enlèvera la sandale de son pied, elle lui crachera au visage et dira: « Voilà ce qu’on fait à un homme qui refuse de donner un fils à son frère! » Ensuite, en Israël, on appellera la famille de cet homme « la famille de l’homme au pied nu ». Moïse dit: Voici un cas: Deux hommes sont en train de se battre. La femme de l’un d’eux s’approche pour délivrer son mari des mains de son ennemi. Si elle avance la main pour saisir l’homme par ses organes sexuels, vous n’aurez pas pitié d’elle: vous lui couperez la main. Moïse dit: Vous n’aurez pas dans votre sac des poids différents, certains plus lourds et d’autres plus légers, pour la même mesure. Vous n’aurez pas dans votre maison deux mesures différentes, certaines plus grandes, d’autres plus petites, pour la même mesure. Vous devez avoir uniquement des poids exacts et des mesures justes. Alors vous vivrez longtemps dans le pays que le Seigneur votre Dieu vous donnera. En effet, ceux qui sont injustes en agissant ainsi, le Seigneur votre Dieu les a en horreur. Moïse dit: Souvenez-vous de ce que les Amalécites vous ont fait quand vous étiez en route, après la sortie d’Égypte. Ils n’ont pas du tout respecté Dieu et ils sont venus vous attendre sur la route. Mais vous, vous étiez très fatigués et sans force. Alors ils ont attaqué tous ceux qui traînaient à l’arrière. Maintenant, le Seigneur votre Dieu va vous mettre à l’abri de tous les ennemis qui vous entourent, dans le pays qu’il vous donnera en partage. Vous tuerez alors les Amalécites. De cette façon, personne ne se souviendra d’eux sur la terre. N’oubliez pas cela! Moïse dit: Vous allez entrer dans le pays que le Seigneur votre Dieu vous donne en partage. Quand vous le posséderez et que vous serez installés là, chacun de vous prendra alors une partie des premiers produits du sol qu’il aura cultivés dans le pays donné par le Seigneur. Il les mettra dans un panier et il les apportera à l’endroit que le Seigneur votre Dieu choisira pour y montrer sa présence. Chacun ira trouver le prêtre qui sera de service ce jour-là et lui dira: « Je déclare aujourd’hui devant le Seigneur ton Dieu que je suis arrivé dans le pays que le Seigneur avait promis à nos ancêtres de nous donner. » Le prêtre prendra le panier de ses mains et il le placera devant l’autel du Seigneur votre Dieu. Alors, devant le Seigneur votre Dieu, celui qui présente les produits prononcera cette déclaration: « Mon ancêtre était un Araméen qui allait d’un endroit à un autre. Il est parti en Égypte. Il a vécu dans ce pays avec le petit groupe de gens qui étaient avec lui. Ensuite, ils sont devenus un grand peuple, puissant et nombreux. Mais les Égyptiens nous ont fait du mal et nous ont écrasés. Ils nous ont obligés à travailler comme des esclaves. Alors nous avons appelé à l’aide le Seigneur, le Dieu de nos ancêtres. Il a entendu nos cris. Il a vu le mal que les Égyptiens nous faisaient et combien nous étions malheureux, écrasés. Le Seigneur nous a fait sortir d’Égypte par des exploits puissants et terribles, des actions étonnantes et extraordinaires. Il nous a conduits jusqu’ici et il nous a donné ce pays qui déborde de lait et de miel. C’est pourquoi maintenant, j’apporte au Seigneur les premiers produits du pays qu’il m’a donné. » L’homme qui présente les produits les placera devant le lieu saint et il se mettra à genoux pour adorer le Seigneur votre Dieu. Ensuite, vous vous réjouirez de tous les biens que le Seigneur votre Dieu vous a donnés, à vous et à vos familles. Vous vous réjouirez avec les lévites et avec les étrangers installés chez vous. Moïse dit: Tous les trois ans, ce sera « l’année de la dîme ». Vous prendrez un dixième de vos récoltes et vous le donnerez aux lévites, aux étrangers installés chez vous, aux orphelins et aux veuves. Ceux-ci pourront ainsi manger autant qu’ils veulent dans vos villes. Alors vous direz devant le Seigneur votre Dieu: « Seigneur, je n’ai rien gardé chez moi de la part qui t’est réservée. Je l’ai bien donnée aux lévites, aux étrangers installés chez nous, aux orphelins et aux veuves. J’ai suivi le commandement que tu m’as donné sans désobéir, et je n’ai rien oublié. Quand j’étais en deuil, je n’ai rien mangé de cette part. Quand j’étais impur, je n’en ai rien enlevé et je n’ai rien donné en offrande pour un mort. Je t’ai écouté, Seigneur mon Dieu, et j’ai obéi à tes commandements. Regarde donc du haut du ciel, là où tu habites, et répands tes bienfaits sur Israël, ton peuple. Répands-les sur le pays que tu nous as donné, comme tu l’as promis à nos ancêtres, ce pays qui déborde de lait et de miel. » Moïse dit: Aujourd’hui, le Seigneur votre Dieu vous commande d’obéir à ces lois et à ces règles. Vous les respecterez et vous leur obéirez de tout votre cœur et de tout votre être. Aujourd’hui, vous avez reçu une promesse du Seigneur: il sera votre Dieu si vous faites ce qu’il veut, si vous obéissez à ses lois, à ses commandements et à ses règles, si vous écoutez ce qu’il dit. De son côté, il a reçu cette promesse de vous: vous serez son peuple, son trésor, comme il vous l’a dit, vous obéirez à tous ses commandements. Oui, le Seigneur votre Dieu veut que vous deveniez le premier peuple de tous ceux qu’il a faits: le plus glorieux, le plus célèbre, le plus honoré. Il veut que vous soyez le peuple qui lui appartient personnellement, comme il vous l’a promis. Moïse, avec les anciens du peuple, donne cet ordre aux Israélites: « Vous obéirez à tous les commandements que je vous donne aujourd’hui. Le jour où vous traverserez le fleuve Jourdain pour entrer dans le pays que le Seigneur votre Dieu vous donne, vous prendrez de grandes pierres, vous les mettrez debout et vous les couvrirez de chaux. En arrivant, vous écrirez sur ces pierres toutes les paroles de la loi que je vous donne. Ainsi, vous pourrez entrer dans le pays qui déborde de lait et de miel. C’est le pays que le Seigneur, le Dieu de vos ancêtres, vous donne, comme il vous l’a promis. Quand vous aurez traversé le Jourdain, vous mettrez ces pierres debout sur le mont Garizim, suivant l’ordre que je vous donne aujourd’hui, et vous les couvrirez de chaux. Là, vous construirez un autel pour le Seigneur votre Dieu, avec des pierres qu’aucun outil en fer n’a jamais touchées. Vous prendrez seulement des pierres non taillées pour le construire. Sur cet autel, vous offrirez au Seigneur votre Dieu des sacrifices complets. Vous offrirez aussi des sacrifices de communion. Vous les mangerez à cet endroit dans la joie, en présence du Seigneur votre Dieu. Vous écrirez sur les pierres dressées tous les commandements de la loi de Dieu, de façon bien lisible. » Ensuite, Moïse, avec les prêtres-lévites, parle encore au peuple en disant: « Israélites, faites silence et écoutez! Aujourd’hui, vous êtes devenus le peuple du Seigneur votre Dieu. Vous l’écouterez, vous obéirez à ses commandements et à ses lois que je vous communique aujourd’hui. » Le même jour, Moïse donne aussi au peuple l’ordre suivant: « Quand vous aurez traversé le Jourdain, les tribus de Siméon, Lévi, Juda, Issakar, Joseph et Benjamin se tiendront sur le mont Garizim, pour prononcer les bénédictions sur le peuple. Les tribus de Ruben, Gad, Asser, Zabulon, Dan et Neftali se tiendront sur le mont Ébal pour prononcer les malédictions. » « Les lévites diront à tous les Israélites d’une voix forte: “Qu’il soit maudit, celui qui fabrique une statue d’un faux dieu en bois ou en métal fondu, pour l’adorer en cachette! Pour le Seigneur, ce genre d’objet fabriqué par des mains humaines est une chose horrible.” Et tout le peuple répondra: “Nous sommes d’accord!” “Qu’il soit maudit, celui qui méprise son père et sa mère!” Et tout le peuple répondra: “Nous sommes d’accord!” “Qu’il soit maudit, celui qui déplace les bornes qui limitent les terres de son voisin!” Et tout le peuple répondra: “Nous sommes d’accord!” “Qu’il soit maudit, celui qui montre un mauvais chemin à un aveugle!” Et tout le peuple répondra: “Nous sommes d’accord!” “Qu’il soit maudit, celui qui ne respecte pas les droits d’un étranger installé chez vous, les droits d’un orphelin ou d’une veuve!” Et tout le peuple répondra: “Nous sommes d’accord!” “Qu’il soit maudit, celui qui couche avec l’une des femmes de son père! Il n’en a pas le droit. En effet, elles sont réservées à son père.” Et tout le peuple répondra: “Nous sommes d’accord!” “Qu’il soit maudit, celui qui s’unit à un animal!” Et tout le peuple répondra: “Nous sommes d’accord!” “Qu’il soit maudit, celui qui couche avec sa demi-sœur, fille de son père ou de sa mère!” Et tout le peuple répondra: “Nous sommes d’accord!” “Qu’il soit maudit, celui qui couche avec la mère de sa femme!” Et tout le peuple répondra: “Nous sommes d’accord!” “Qu’il soit maudit, celui qui tue quelqu’un en cachette!” Et tout le peuple répondra: “Nous sommes d’accord!” “Qu’il soit maudit, celui qui accepte de l’argent pour tuer un innocent!” Et tout le peuple répondra: “Nous sommes d’accord!” “Qu’il soit maudit, celui qui ne tient pas compte des commandements de la loi de Dieu et qui ne leur obéit pas!” Et tout le peuple répondra: “Nous sommes d’accord!” » Moïse dit: Si vous écoutez vraiment le Seigneur votre Dieu, si vous obéissez avec soin à tous les commandements que je vous donne aujourd’hui, le Seigneur votre Dieu fera de vous le peuple le plus important de la terre. Voici toutes les bénédictions qui viendront sur vous et qui vous atteindront parce que vous aurez écouté le Seigneur votre Dieu: Il bénira ceux qui habitent les villes et ceux qui habitent la campagne. Il vous donnera beaucoup d’enfants. Vous aurez de belles récoltes. Vos troupeaux de bœufs, de moutons et de chèvres seront nombreux. Il remplira de nourriture vos paniers et vos coffres à pain. Ainsi, il vous bénira dans toutes les circonstances de votre vie. Quand vos ennemis vous attaqueront, le Seigneur vous donnera la victoire sur eux. S’ils arrivent par un seul chemin, ils fuiront devant vous par sept chemins différents. Le Seigneur votre Dieu protégera vos greniers et il fera réussir tout ce que vous entreprendrez. Il vous bénira dans le pays qu’il vous donnera. Si vous obéissez aux commandements du Seigneur votre Dieu, et si vous vivez comme il le demande, il fera de vous un peuple qui lui appartient personnellement, comme il vous l’a promis. Alors tous les autres peuples de la terre verront que vous êtes consacrés au service du Seigneur, et ils auront peur de vous. Le Seigneur vous couvrira de biens dans le pays qu’il a promis à vos ancêtres de vous donner: vous aurez beaucoup d’enfants, vos troupeaux seront nombreux, vous aurez de belles récoltes. Pour vous, le Seigneur ouvrira le ciel, où il garde l’eau comme un trésor. Au bon moment, il fera tomber la pluie sur votre pays. Ainsi, il bénira tout ce que vous faites. Vous n’aurez pas besoin de demander des prêts d’argent. Au contraire, c’est vous qui en prêterez à beaucoup d’étrangers. Le Seigneur fera de vous le premier peuple de la terre et non pas le dernier. Vous serez toujours au-dessus des autres, et jamais en dessous. Mais pour cela, vous devez écouter les commandements du Seigneur votre Dieu. Aujourd’hui, je vous commande de les garder et de leur obéir. Vous ne devez pas vous écarter du chemin que je vous montre, et vous ne devez pas suivre d’autres dieux pour les servir. Moïse dit: Mais supposons ceci: Vous n’écoutez pas le Seigneur votre Dieu, vous n’obéissez pas avec soin à tous les commandements et aux lois que je vous donne aujourd’hui. Alors voici les malheurs qui viendront sur vous et qui vous frapperont: Le Seigneur maudira ceux qui habitent les villes et ceux qui habitent la campagne. Il ne remplira pas de nourriture vos paniers ni vos coffres à pain. Il ne vous donnera pas beaucoup d’enfants, vous n’aurez pas de belles récoltes, vos troupeaux de bœufs, de moutons et de chèvres seront peu nombreux. Il vous maudira dans toutes les circonstances de votre vie. Le Seigneur fera peser sur vous la malédiction, la peur, les difficultés dans tout ce que vous entreprendrez. Vous serez rapidement détruits et vous mourrez très vite à cause du mal que vous aurez fait en abandonnant le Seigneur. Il vous enverra une épidémie de peste, et elle finira par vous faire disparaître du pays que vous allez posséder. Le Seigneur vous enverra des maladies, de la fièvre, des brûlures. Il répandra la sécheresse. Les céréales sècheront dans les champs, ou bien elles pourriront. Vous serez frappés de tous ces malheurs jusqu’à ce que vous disparaissiez. Au-dessus de vos têtes, le ciel sera dur comme du bronze et sous vos pieds, la terre sera dure comme du fer. Au lieu d’envoyer de la pluie sur vos champs, le Seigneur enverra de la poussière et du sable jusqu’à ce que vous soyez détruits. Le Seigneur donnera à vos ennemis la victoire sur vous. Si vous les attaquez par un seul chemin, vous fuirez devant eux par sept chemins différents. Tous les royaumes de la terre seront effrayés en voyant ce qui vous arrive. Vos corps serviront de nourriture aux charognards et aux chacals, et personne ne viendra les chasser. Le Seigneur vous enverra des furoncles, comme aux Égyptiens. Vous aurez sur la peau des abcès, de la gale, des boutons, et vous ne pourrez pas guérir. Le Seigneur vous rendra fous, aveugles et il vous fera perdre la tête. En plein midi, vous marcherez comme des aveugles dans la nuit. Vous ne réussirez rien de tout ce que vous entreprendrez. Les gens profiteront toujours de vous et ils vous voleront. Mais personne ne viendra vous aider. Quand l’un de vous se fiancera, quelqu’un d’autre couchera avec sa fiancée. Si quelqu’un construit une maison, il ne pourra pas l’habiter. Si quelqu’un plante une vigne, il ne cueillera même pas les premières grappes de raisin. On tuera vos bœufs sous vos yeux, et vous n’en mangerez pas. On volera vos ânes, et vous ne les retrouverez pas. Vos ennemis prendront vos moutons, et personne ne viendra vous aider. On livrera vos fils et vos filles comme esclaves à des étrangers sous vos yeux. Vous vous fatiguerez à attendre leur retour toute la journée, mais vous ne pourrez rien faire. Un peuple que vous ne connaissez pas mangera vos récoltes et tout le produit de votre travail. Les gens profiteront toujours de vous et ils vous maltraiteront. En regardant ce que vous aurez sous les yeux, vous deviendrez fous. Le Seigneur couvrira vos genoux et vos cuisses de furoncles très douloureux qui ne guériront pas. Puis vous en aurez partout, de la tête aux pieds. Le Seigneur vous enverra, vous et le roi que vous aurez choisi, dans un pays inconnu, que vos ancêtres n’ont pas connu non plus. Là, vous adorerez d’autres dieux: des statues en bois ou en pierre. Tous les peuples chez qui le Seigneur vous conduira seront très étonnés de ce qui vous arrive. Ils se moqueront de vous et vous insulteront. Vous sèmerez beaucoup de graines dans vos champs, mais vous ne récolterez pas grand-chose, car les sauterelles détruiront tout. Vous planterez des vignes et vous les soignerez. Mais vous ne boirez pas leur vin, vous ne pourrez même pas récolter le raisin, car les chenilles le mangeront. Vous aurez des oliviers dans tout le pays, mais vous ne frotterez pas votre corps avec de l’huile, car les olives tomberont avant d’être mûres. Vous mettrez au monde des fils et des filles, mais vous ne les garderez pas avec vous, car ils seront emmenés en exil. Les criquets dévoreront tous vos arbres et tous les produits de vos champs. Les étrangers installés chez vous seront de plus en plus puissants, mais vous, vous serez de plus en plus faibles. Ce sont eux qui vous prêteront de l’argent, et vous, vous n’aurez rien à leur prêter. Ils seront vos maîtres et vous, vous leur obéirez. Tous ces malheurs tomberont sur vous, et ils ne s’arrêteront pas tant que vous ne serez pas morts. Cela arrivera parce que vous n’aurez pas écouté le Seigneur votre Dieu, vous n’aurez pas obéi aux commandements et aux lois qu’il vous a donnés. Cela restera toujours comme un avertissement frappant, pour vous, pour vos enfants et les enfants de leurs enfants. Voici donc ce qui arrivera si vous ne servez pas le Seigneur votre Dieu avec joie et de tout votre cœur quand vous avez tout en abondance: vous deviendrez les esclaves des ennemis que le Seigneur vous enverra. Vous aurez faim, vous aurez soif, vous n’aurez pas de vêtements et vous manquerez de tout. Le Seigneur fera peser sur vous un pouvoir écrasant jusqu’à votre mort. Le Seigneur lancera contre vous un peuple venu de loin, du bout du monde, et vous ne connaîtrez pas la langue de ce peuple. Il tombera sur vous comme un aigle tombe sur un mouton. Ce seront des hommes au visage dur. Ils ne respecteront pas les vieux, ils seront sans pitié pour les enfants. Ils prendront vos animaux et vos récoltes et vous, vous mourrez de faim. Ils ne vous laisseront ni blé, ni vin, ni huile, ni veaux, ni agneaux, ni cabris, et vous finirez par disparaître. Ils vous entoureront pour vous combattre dans toutes les villes du pays que le Seigneur vous aura donné. Ils lutteront contre vous jusqu’à la destruction des grands murs de défense derrière lesquels vous vous croirez à l’abri. Pendant que vos ennemis vous combattront ainsi, vous serez dans une si grande misère que vous finirez par manger vos enfants. Vous vous nourrirez de la chair des fils et des filles que le Seigneur Dieu vous aura donnés. L’homme le plus fin et le plus sensible parmi vous jettera un regard mauvais sur son frère, sur sa femme et sur les enfants qui lui resteront. En effet, il aura peur d’avoir à partager avec l’un d’eux la chair de ses enfants qu’il est en train de manger. Pendant que vos ennemis vous combattront ainsi, vous serez dans une grande misère dans toutes vos villes, et cet homme n’aura rien d’autre à manger. La femme la plus fine et la plus sensible parmi vous fera la même chose. Avant, elle était si délicate qu’elle n’osait même pas poser les pieds par terre. Pourtant, elle jettera un regard mauvais sur son mari, sur son fils et sur sa fille, et même sur son bébé qui vient de naître et sur tout ce qui est sorti de son ventre. Pendant que vos ennemis vous combattront ainsi, vous serez dans une grande misère dans toutes vos villes. C’est pourquoi cette femme a l’intention de manger ses enfants en cachette, parce qu’elle manque de tout. Obéissez avec soin à tous les commandements de la loi de Dieu qui sont écrits dans ce livre. Respectez celui qui porte le nom glorieux et terrible de « Seigneur votre Dieu ». Sinon, le Seigneur lui-même vous enverra, à vous, à vos enfants et aux enfants de leurs enfants, toutes sortes de blessures avec des maladies très graves et qui durent longtemps. Il vous enverra tous les malheurs qui vous ont fait peur en Égypte, et ces malheurs tomberont sur vous. Il vous enverra même toutes les maladies et toutes les blessures qui ne sont pas nommées dans ce livre de la loi jusqu’à ce que vous disparaissiez. Vous qui avez été aussi nombreux que les étoiles du ciel, vous ne serez plus qu’un petit nombre. En effet, vous n’aurez pas écouté le Seigneur votre Dieu. Autrefois, le Seigneur aimait s’occuper de vous pour vous rendre heureux et nombreux. Mais alors, il aimera s’occuper de vous pour vous faire disparaître et vous faire mourir. Il vous arrachera du pays que vous allez posséder. Le Seigneur vous chassera un peu partout parmi tous les autres peuples, d’un bout du monde à l’autre. Là, vous adorerez d’autres dieux inconnus, que vos ancêtres n’ont pas connus non plus: des statues en bois ou en pierre. Parmi ces peuples, vous ne serez pas du tout tranquilles et vous ne trouverez aucun endroit où poser vos pieds. Là, le Seigneur remplira votre cœur d’inquiétude, vos yeux ne brilleront plus, et vous serez complètement découragés. Votre vie sera très fragile, vous tremblerez de peur nuit et jour, vous n’aurez plus confiance dans l’avenir. Quand vous verrez ce qui se passera, vos cœurs trembleront de peur. Le matin, vous direz: « Si seulement c’était le soir! » Et le soir, vous direz: « Si seulement c’était le matin! » Le Seigneur vous ramènera en Égypte par bateaux. Pourtant, je vous avais promis que vous ne deviez jamais revoir ce pays. Là-bas, hommes et femmes, vous essaierez de vous vendre à vos ennemis comme esclaves. Mais ils ne voudront pas vous acheter. Voici les paroles de l’alliance que Moïse a faite, au nom du Seigneur, avec les Israélites dans le pays de Moab. C’est le Seigneur qui lui a commandé cela. – Cette alliance s’ajoute à celle qu’il avait faite avec eux au mont Horeb. – Moïse réunit tous les Israélites et il leur dit: Quand vous étiez en Égypte, vous avez vu de vos yeux tout ce que le Seigneur a fait au roi, à ses ministres et à tout son pays. Vous avez vu les grandes souffrances qu’il leur a envoyées, les actions étonnantes et extraordinaires qu’il a accomplies. Pourtant, jusqu’à aujourd’hui, le Seigneur ne vous a pas donné un cœur capable de reconnaître ce qui s’est passé. Il ne vous a pas donné des yeux capables de voir, ni des oreilles capables d’entendre. Pendant 40 ans, il vous a fait marcher dans le désert. Vos vêtements et vos sandales ne se sont pas usés. Ce n’est pas du pain que vous avez mangé, ce n’est pas du vin ni des boissons alcoolisées que vous avez bus. Tout cela est arrivé pour que vous reconnaissiez que le Seigneur votre Dieu, c’est lui. Ensuite, nous sommes arrivés ici. Sihon, roi de Hèchebon, et Og, roi du Bachan, sont venus nous attaquer, et nous les avons battus. Nous avons pris leur pays et nous l’avons donné en partage aux tribus de Ruben, de Gad et à la moitié de la tribu de Manassé. C’est pourquoi vous devez garder les paroles de l’alliance que Dieu a faite avec vous et leur obéir. De cette façon, vous réussirez dans tout ce que vous ferez. Moïse dit: Israélites, vous vous tenez debout aujourd’hui devant le Seigneur votre Dieu. Vous êtes tous là: vos responsables et vos chefs de tribus, vos anciens et vos surveillants, tous les Israélites, vos enfants et vos femmes. Il y a même les étrangers installés chez vous dans le camp et qui sont chargés de couper du bois ou de puiser de l’eau pour vous. Maintenant, le Seigneur votre Dieu fait alliance avec vous, et il vous invite à l’approuver par un serment solennel. Alors aujourd’hui, il vous établira comme son peuple et il sera votre Dieu, Il vous a fait cette promesse et il a juré cela à vos ancêtres Abraham, Isaac et Jacob. Cette alliance que je vous présente et que vous devez approuver par un serment solennel, elle n’est pas valable seulement pour vous. Elle est aussi pour toute personne qui se tient là en ce moment même, devant le Seigneur notre Dieu, mais aussi pour tous ceux qui ne sont pas avec nous aujourd’hui. Vous vous souvenez de notre séjour en Égypte, et comment nous avons traversé les pays où vous êtes passés. Vous avez vu les horribles faux dieux qu’ils adorent: des statues en bois, en pierre, en argent ou en or. Donc, parmi vous, personne ne doit se détourner du Seigneur notre Dieu pour servir les dieux de ces peuples-là: personne, c’est-à-dire aucun homme, aucune femme, aucun clan ni aucune tribu. Personne parmi vous ne doit devenir comme une plante qui produit un poison amer. Voici ce qui peut arriver: l’un de vous entend ces paroles solennelles. Ensuite, il est content de lui-même et se dit: « Tout se passera bien pour moi, même si je suis mes propres intentions. En effet, une terre arrosée n’a plus soif. » Eh bien, le Seigneur ne voudra pas lui pardonner. Il n’acceptera jamais que cette personne adore d’autres dieux. Il laissera brûler sa colère contre elle. Il lui lancera toutes les malédictions qui sont dans ce livre. Il effacera son nom sur la terre. Le Seigneur l’écartera du peuple d’Israël pour son malheur, suivant les malédictions de l’alliance écrite dans ce livre de la loi. Moïse dit: Ceux qui sont nés après vous, c’est-à-dire vos enfants, ainsi que les étrangers non résidents venus de loin, verront les malheurs de votre pays. Ils verront les maladies que le Seigneur vous aura envoyées. Alors ils diront: « Tout ce pays est brûlé par une poussière de feu et par le sel. On ne peut rien semer, rien planter. Aucune herbe ne pousse. C’est comme à Sodome et à Gomorrhe, à Adma et à Seboïm, les villes que le Seigneur a détruites dans sa violente colère. » Alors tous les autres peuples demanderont: « Pourquoi le Seigneur a-t-il fait du mal à ce pays? Pourquoi une colère aussi violente? » Et on répondra: « Quand le Seigneur, le Dieu de leurs ancêtres, a fait sortir d’Égypte les Israélites, il a établi une alliance avec eux. Eh bien, ils ont abandonné cette alliance. Ils se sont mis à servir des dieux étrangers, ils les ont adorés. Pourtant, ils ne les connaissaient pas, et ces dieux n’étaient pas pour eux. C’est pourquoi le Seigneur s’est mis en colère contre ce pays, et il leur a envoyé tous les malheurs écrits dans ce livre. Il a arraché ses habitants de leurs terres dans sa terrible et violente colère. Et il les a chassés dans un pays étranger où ils se trouvent encore aujourd’hui. » Les choses cachées appartiennent au Seigneur notre Dieu. Mais les choses qu’il nous a fait connaître nous appartiennent, à nous et à nos enfants pour toujours. Ainsi, nous pourrons obéir à tous les commandements de la loi de Dieu. Moïse dit: Tout ce que je vous ai annoncé, les bénédictions et les malédictions, se réalisera. Et quand le Seigneur votre Dieu vous aura chassés un peu partout chez des peuples étrangers, vous réfléchirez sur ces événements. Vous reviendrez à lui, vous et vos enfants, vous l’écouterez de tout votre cœur, de tout votre être, et vous suivrez tous les commandements que je vous donne aujourd’hui. Alors le Seigneur votre Dieu changera votre situation. Il vous montrera sa tendresse et il vous rassemblera de nouveau du milieu de tous les peuples où il vous a chassés. Même si on vous emmène au bout du monde, le Seigneur votre Dieu ira vous chercher là-bas. Il vous ramènera dans le pays que vos ancêtres ont possédé, et vous le posséderez de nouveau. Le Seigneur votre Dieu vous rendra plus heureux et plus nombreux que vos ancêtres. Le Seigneur votre Dieu purifiera votre cœur et le cœur de ceux qui naîtront après vous. Alors vous l’aimerez de tout votre cœur et de tout votre être. Ainsi, vous pourrez vivre. Tous les malheurs que je vous ai annoncés, il les enverra contre vos ennemis, contre ceux qui vous détestent et qui vous ont fait souffrir. Mais vous, vous écouterez de nouveau le Seigneur, vous obéirez à tous ses commandements que je vous donne aujourd’hui. Le Seigneur votre Dieu fera réussir tout ce que vous entreprendrez. Vous aurez beaucoup d’enfants. Vos troupeaux seront nombreux et vous aurez de belles récoltes. En effet, le Seigneur aimera de nouveau vous faire du bien, comme il en a fait à vos ancêtres. Pour cela, vous devez donc écouter le Seigneur votre Dieu en obéissant à ses commandements et à ses lois écrits dans ce livre. Et vous devez donc revenir au Seigneur votre Dieu de tout votre cœur et de tout votre être. Moïse dit: Oui, les commandements que je vous donne aujourd’hui ne sont pas trop difficiles pour vous, et vous pouvez les atteindre. Ils ne sont pas au ciel, sinon on dirait: « Qui va monter au ciel pour aller nous les chercher? Qui va nous les faire connaître pour que nous puissions leur obéir? » Ils ne sont pas non plus au-delà des mers, sinon on dirait: « Qui traversera les mers pour aller nous les chercher? Qui va nous les faire connaître pour que nous puissions leur obéir? » Oui, la parole du Seigneur est tout près de vous. Elle est dans votre bouche et dans votre cœur. Ainsi, vous pourrez lui obéir. Moïse dit: Israélites, voyez, aujourd’hui, je mets devant vous d’un côté la vie et le bonheur, et de l’autre la mort et le malheur. Voici ce que je vous commande aujourd’hui: aimez le Seigneur votre Dieu, faites sa volonté, obéissez à ses commandements, à ses lois et à ses règles. Alors vous vivrez, vous deviendrez nombreux. Et le Seigneur votre Dieu vous bénira dans le pays que vous allez posséder. Mais si votre cœur se détourne de lui, si vous n’obéissez pas, si vous vous laissez entraîner à adorer d’autres dieux et à les servir, je vous préviens aujourd’hui: vous disparaîtrez complètement. Vous ne resterez pas longtemps dans le pays que vous allez posséder de l’autre côté du Jourdain. Oui, je vous préviens aujourd’hui, en prenant le ciel et la terre comme témoins: je mets devant vous la vie et la bénédiction, la mort et la malédiction. Choisissez donc la vie pour que vous viviez, vous et vos enfants. Aimez le Seigneur votre Dieu en écoutant ce qu’il dit, en vous attachant à lui. Ainsi, vous pourrez vivre et passer de nombreuses années dans le pays que le Seigneur a promis de donner à vos ancêtres Abraham, Isaac et Jacob. Moïse dit encore à tous les Israélites: « Maintenant, j’ai 120 ans, je ne peux plus être votre chef. Le Seigneur m’a dit que je ne passerai pas le fleuve Jourdain. C’est le Seigneur votre Dieu lui-même qui marchera devant vous. Il détruira les peuples que vous rencontrerez, et vous pourrez prendre leur pays. Et c’est Josué qui sera votre chef, comme le Seigneur l’a dit. Le Seigneur détruira ces peuples, comme il a détruit Sihon et Og, les rois des Amorites et leur pays. Le Seigneur les livrera en votre pouvoir, et vous ferez avec ces peuples tout ce que je vous ai commandé. Soyez forts et courageux, n’ayez pas peur, ne tremblez pas devant eux. En effet, le Seigneur votre Dieu marchera avec vous. Il ne vous lâchera pas, il ne vous abandonnera pas. » Puis Moïse appelle Josué et il lui dit devant tous les Israélites: « Sois fort et courageux! Le Seigneur a promis à vos ancêtres de vous donner un pays. C’est toi qui conduiras les Israélites là-bas, c’est toi qui leur donneras ce pays en partage. Le Seigneur marchera devant toi, il sera avec toi. Il ne te lâchera pas, il ne t’abandonnera pas. N’aie donc pas peur, ne te laisse pas décourager. » Moïse met cette loi de Dieu par écrit et il la donne à tous les anciens d’Israël, et aux prêtres de la tribu de Lévi, qui portent le coffre de l’alliance. Vous réunirez le peuple, les hommes, les femmes, les enfants et les étrangers installés chez vous. Ainsi, ils entendront cette lecture, ils apprendront à respecter le Seigneur votre Dieu et à obéir à toutes les paroles de cette loi. Les enfants qui ne la connaissent pas encore l’entendront aussi. Ainsi, ils apprendront à respecter le Seigneur votre Dieu pendant tout le temps où vous vivrez dans ce pays que vous allez posséder, de l’autre côté du Jourdain. » Le Seigneur dit à Moïse: « Le moment de ta mort approche. Appelle Josué, et venez vous présenter tous les deux devant la tente de la rencontre. Là, je lui donnerai mes ordres. » Moïse et Josué viennent donc à la tente de la rencontre. Le Seigneur se montre à eux dans une colonne de fumée qui se dresse à l’entrée de la tente. Il dit à Moïse: « Tu vas bientôt rejoindre tes ancêtres. Ensuite, le peuple d’Israël va me trahir. Il servira les dieux étrangers qu’on adore dans le pays où il va entrer. Il va m’abandonner, il brisera ainsi l’alliance que j’ai établie avec lui. C’est pourquoi je vais me mettre en colère contre lui, je l’abandonnerai, je lui cacherai mon visage. Alors les autres peuples le dévoreront, toutes sortes de malheurs le frapperont. À ce moment-là, les Israélites se diront: “Si ces malheurs nous touchent, c’est parce que notre Dieu n’est plus au milieu de nous.” Mais moi, je continuerai à leur cacher mon visage, à cause de tout le mal qu’ils auront fait en se tournant vers d’autres dieux. Et maintenant, Moïse et Josué, écrivez ce chant. Toi, Moïse, enseigne-le aux Israélites. Qu’ils l’apprennent par cœur pour qu’il me serve de témoin contre eux. En effet, je vais faire entrer ce peuple dans la terre qui déborde de lait et de miel. Je l’ai promise par serment à leurs ancêtres. Ils mangeront autant qu’ils voudront, ils vivront bien. Ensuite, ils se tourneront vers d’autres dieux et ils les serviront. Ils me mépriseront, ils briseront mon alliance avec eux. Toutes sortes de malheurs les frapperont, et ce chant servira de témoin pour les accuser, car même leurs enfants et les enfants de leurs enfants n’oublieront jamais de le chanter. En effet, dès aujourd’hui, je sais ce qu’ils ont l’intention de faire, avant même de les conduire dans le pays promis. » Ce jour-là, Moïse écrit ce chant et il l’apprend aux Israélites. Ensuite, le Seigneur donne ses ordres à Josué, fils de Noun, et il lui dit: « Sois fort et courageux! C’est toi qui vas faire entrer les Israélites dans le pays que je leur ai promis par serment. Et moi, je serai avec toi. » Moïse finit d’écrire dans un livre toutes les paroles de la loi de Dieu. Ensuite, il parle aux lévites qui portent le coffre de l’alliance du Seigneur. Il leur donne cet ordre: « Prenez ce livre, qui contient la loi de Dieu. Mettez-le à côté du coffre de l’alliance du Seigneur votre Dieu. Il sera là comme témoin contre les Israélites. En effet, je les connais bien: ils sont toujours prêts à se révolter, ils ont la tête dure. Aujourd’hui, je suis encore vivant parmi eux. Pourtant, ils se révoltent contre le Seigneur. Alors, après ma mort, ce sera bien pire. Maintenant, rassemblez auprès de moi tous les anciens et les chefs de vos tribus. Devant le ciel et la terre, qui serviront de témoins contre eux, je vais leur dire à haute voix les paroles de ce chant. Oui, je le sais, après ma mort, les Israélites vont pécher et ils s’éloigneront du chemin que je leur ai montré. Dans les jours qui suivront, le malheur les frappera, voici pourquoi: ils feront ce qui est mal aux yeux du Seigneur et ainsi, ils le mettront en colère par leurs actions. » Ensuite, Moïse récite pour toute l’assemblée d’Israël les paroles de ce chant du début jusqu’à la fin. Ciel, fais bien attention: je vais parler, terre, écoute ce que je vais dire. Que mes enseignements coulent comme la bonne pluie sur les plantes, que mes paroles se répandent comme la rosée sur l’herbe. Je vais chanter le nom du Seigneur. Israélites, reconnaissez que notre Dieu est grand! Le Seigneur est un solide rocher. Toutes ses actions sont parfaites, toutes ses décisions sont justes. Notre Dieu est fidèle, il ne fait jamais le mal, il est toujours juste et droit. Mais vous, peuple mauvais et corrompu, vous avez mal agi envers lui. À cause de votre méchanceté, vous n’êtes plus ses enfants. Peuple stupide et sans sagesse, est-ce que vous pouvez vous conduire ainsi envers le Seigneur? Est-ce que le Seigneur n’est pas votre père, celui qui vous a créés, celui qui a fait de vous son peuple? Pensez aux jours d’autrefois, rappelez-vous les années passées, de génération en génération. Posez des questions à vos parents et aux vieillards, ils vous raconteront ce qui est arrivé. Quand le Dieu très-haut a distribué les pays aux habitants de la terre, il a fixé les frontières des peuples. Il a confié chaque peuple à un être du ciel. Mais il a choisi pour lui le peuple d’Israël. Il a pris sous sa protection la famille de Jacob. Le Seigneur trouve son peuple dans le désert, au milieu des cris de chacals. Il prend soin de lui, il l’instruit, il veille sur lui comme sur son trésor le plus précieux. Comme l’aigle qui encourage ses petits à voler, il plane au-dessus de son nid. Il s’étend largement pour les recueillir et les porter sur ses ailes. Oui, le Seigneur seul conduit son peuple, aucun autre dieu n’est avec lui. Il les installe sur les collines, il les nourrit des produits des champs. Pour eux, il fait couler le miel dans les trous des rochers, il fait pousser les oliviers sur une terre couverte de pierres. Les vaches et les brebis leur donnent du lait, les agneaux, les gros béliers et les boucs leur fournissent de la viande. Ils mangent un blé excellent et ils boivent le vin de leurs vignes. Alors Israël grossit, mais il se révolte. Oui, Yechouroun devient gras, épais, rempli, et il abandonne Dieu, son créateur. Il méprise son solide rocher, son sauveur. Les Israélites mettent le Seigneur en colère en faisant des choses horribles, ils le rendent jaloux en adorant des dieux étrangers. Ils offrent des sacrifices à des esprits qui ne sont même pas des dieux et qu’ils ne connaissent pas. Ce sont des êtres nouveaux, et même leurs ancêtres les ignoraient. « Oui, Israël, tu négliges ton protecteur, celui qui t’a mis au monde, tu oublies le Dieu qui t’a donné la vie! » Le Seigneur a vu comment ses fils et ses filles se moquent de lui. Alors il les a méprisés en disant: « On ne peut pas avoir confiance en eux, ce sont des gens vraiment mauvais. Je ne vais plus m’occuper d’eux, je verrai bien ce qui leur arrivera. Ils m’ont rendu jaloux avec leurs dieux qui ne sont pas des dieux. Ils m’ont mis en colère avec leurs statues. Eh bien, moi, je vais les rendre jaloux en m’occupant d’un peuple qui n’est pas un vrai peuple. Je les mettrai en colère avec une nation stupide. Oui, ma colère a pris feu, elle descend jusque dans le monde des morts. Elle détruit tout ce que la terre produit, elle brûle la base des montagnes. Je vais leur envoyer malheur sur malheur, je lancerai contre eux toutes mes flèches. Quand la faim les aura épuisés, quand la fièvre ou les maladies les auront détruits, j’enverrai contre eux des bêtes sauvages et des serpents venimeux. Dans les rues, la guerre supprimera leurs enfants, dans les maisons, tous mourront de peur: jeunes gens et jeunes filles, enfants et vieillards. « J’avais l’intention de les détruire complètement. Je voulais effacer tout souvenir d’eux sur la terre. Mais j’ai eu peur que leurs ennemis se moquent de moi. J’ai eu peur qu’ils se trompent en disant: “Ce n’est pas le Seigneur qui les a détruits, c’est nous qui avons tout fait!” Ces gens-là jugent mal, ils manquent d’intelligence. S’ils étaient des sages, ils comprendraient, ils verraient où cela les conduit. Est-ce qu’un ennemi tout seul peut mettre en fuite 1 000 Israélites? Est-ce que deux ennemis peuvent mettre en fuite 10 000 Israélites? Oui, c’est possible, si moi, le Seigneur, leur solide rocher, je les livre au pouvoir de leurs ennemis. « Mais leurs ennemis savent eux-mêmes que leur dieu protecteur ne vaut pas le Dieu d’Israël. Et eux, ils ne valent pas mieux que les gens de Sodome et Gomorrhe. Ils ressemblent à une vigne qui produirait du raisin amer et empoisonné. Leur vin est comme du venin de serpent, un cruel venin de vipères. « Voici ce que moi, le Seigneur, je prépare en secret, ce que je garde en réserve contre eux. Je vais me venger, je vais leur donner ce qu’ils méritent quand ils vont être détruits. Ce jour de malheur va bientôt arriver. » Oui, le Seigneur jugera son peuple avec justice. Il aura pitié de ses serviteurs quand il les verra sans force, sans aucun appui, sans aucun secours. Il leur demandera: « Où sont les dieux auprès de qui vous vous cachiez? Ils mangeaient les animaux que vous leur offriez en sacrifice, ils buvaient le vin de vos offrandes. Eh bien, qu’ils se lèvent pour vous aider! Qu’ils viennent vous protéger! « Maintenant, voyez: c’est moi seul qui suis Dieu, il n’existe pas d’autre dieu que moi. C’est moi qui fais mourir et qui fais vivre, qui blesse et qui guéris. Personne ne peut arracher quelqu’un de ma main. Oui, je lève la main vers le ciel et je fais ce serment: “C’est la vérité, je suis vivant pour toujours. Eh bien, j’aiguise mon épée et je la fais briller. Je vais bientôt juger mes ennemis, je vais faire tomber ma vengeance sur eux. Je vais donner ce qu’ils méritent à ceux qui me détestent. Mes flèches tremperont dans leur sang, mon épée dévorera tous mes adversaires. Aucun combattant ne sera sauvé. Blessés ou prisonniers, tous seront punis.” » Ciel, réjouis-toi avec le Seigneur! Que tous les habitants du ciel l’adorent! Le Seigneur vengera la mort de ses enfants. Il fera tomber sa vengeance sur ses ennemis. Il donnera ce qu’ils méritent à ceux qui le détestent, mais il purifiera la terre de son peuple. Moïse et Josué, fils de Noun, viennent donc réciter toutes les paroles de ce chant devant le peuple pour qu’il l’entende. Quand Moïse a fini de faire connaître les enseignements du Seigneur aux Israélites, il leur dit: « Prenez au sérieux les paroles que je vous donne aujourd’hui. Elles serviront de témoins contre vous. Enseignez-les à vos enfants. Commandez-leur d’obéir à toutes les paroles de cette loi. En effet, ce ne sont pas des paroles creuses. Elles vous feront vivre et grâce à elles, vous resterez longtemps dans le pays que vous allez posséder de l’autre côté du Jourdain. » Ce jour-là, le Seigneur dit à Moïse: « Va sur les montagnes des Abarim, dans le pays de Moab, en face de la ville de Jéricho. Monte au sommet du mont Nébo et regarde le pays de Canaan, que je vais donner en partage aux Israélites. Ensuite, sur cette montagne où tu seras monté, tu mourras pour rejoindre tes ancêtres. De la même façon, ton frère Aaron est mort sur la montagne de Hor et il a rejoint ses ancêtres. Aaron et toi, vous avez commis une faute grave contre moi, devant les Israélites. C’était dans l’affaire de l’eau de Meriba, à Cadès, dans le désert de Tsin. Ce jour-là, vous n’avez pas montré aux Israélites que je suis le vrai Dieu. C’est pourquoi tu pourras voir le pays que je donne aux Israélites seulement de loin, mais tu n’y entreras pas. » Avant de mourir, Moïse, l’homme de Dieu, bénit les Israélites. Voici ce qu’il dit: « Le Seigneur est venu du mont Sinaï. Comme le soleil, il s’est levé pour son peuple du pays de Séir. Depuis la montagne de Paran, il a donné sa lumière. Il est venu vers ceux qui sont à lui, avec des milliers d’anges. Il tenait dans sa main la loi brillante comme le feu. « Le Seigneur aime les tribus d’Israël. Il protège tous ceux qui sont à lui. Eux, ils se tiennent à ses pieds pour recevoir son enseignement. « Moïse nous a donné une loi. C’est le trésor précieux de la communauté de Jacob. Quand les chefs du peuple se sont réunis avec les tribus d’Israël, Israël a eu un roi. » Moïse dit encore: « Que la tribu de Ruben vive! Qu’elle ne disparaisse jamais, même si elle est peu nombreuse! » Pour les gens de Juda, Moïse dit: « Seigneur, écoute l’appel de la tribu de Juda. Ramène les gens de Juda vers leurs frères. Ils se défendent courageusement eux-mêmes. Aide-les contre leurs ennemis. » Pour les gens de Lévi, Moïse dit: « Seigneur, tu as confié les objets sacrés, l’Ourim et le Toummim, aux gens de la famille de Lévi, qui te servent fidèlement. Tu les as provoqués à Massa, tu leur as cherché querelle à Meriba. Ils ont montré plus d’amour pour toi que pour leurs parents, leurs frères et leurs enfants. Ils ont gardé ta parole, ils ont pris soin de respecter ton alliance avec eux. Ils enseignent tes règles aux gens de la famille de Jacob, et ta loi au peuple d’Israël. Ils présentent les offrandes de parfum et les sacrifices complets sur ton autel. Seigneur, bénis leur courage et accepte tous leurs travaux. Brise les reins de leurs ennemis! Que ceux qui les détestent ne se relèvent jamais! » Pour les gens de Benjamin, Moïse dit: « Le Seigneur aime la tribu de Benjamin. Elle est en sécurité auprès de lui. Son Dieu la protège sans cesse et habite au milieu de ses collines. » Pour les gens de Joseph, Moïse dit: « Le Seigneur bénit leurs terres. Elles reçoivent l’eau du ciel et celle qui monte de la terre profonde. Le soleil fait grandir les plantes, de nouvelles récoltes mûrissent chaque mois. Cette région de montagnes et de collines donne depuis toujours des produits excellents. Que les richesses de ce pays si généreux et la bonté du Dieu présent dans le buisson se répandent sur la tribu de Joseph, lui qui a été le chef de ses frères! Honneur à Joseph! Il est comme le taureau premier-né dans un troupeau. Ses deux cornes sont puissantes comme celles du buffle. Avec elles, il repoussera tous les peuples de la terre jusqu’au bout du monde. L’une des cornes est la tribu très nombreuse d’Éfraïm. L’autre, ce sont les milliers de gens de la tribu de Manassé. » Pour les gens de Zabulon et d’Issakar, Moïse dit: « Zabulon, réjouis-toi de tes activités sur la mer, et toi, Issakar, de ton repos sous tes tentes! Vous réunissez vos voisins sur une montagne sacrée. Là, vous offrez des sacrifices selon les règles, parce que votre richesse vient de la mer et de trésors cachés dans le sable. » Pour les gens de Gad, Moïse dit: « Je remercie le Seigneur, qui donne à Gad une région étendue! Comme un lion, Gad s’est couché. Il déchire l’épaule et même la tête de la bête qu’il a prise. Gad a pris la meilleure part du pays. Il a gardé pour lui la part du chef. Puis il a rejoint les dirigeants du peuple, il a réalisé les projets du Seigneur, et il a obéi à ses ordres pour le peuple d’Israël. » Pour les gens de Dan, Moïse dit: « Dan est comme un jeune lion qui bondit du Bachan. » Pour les gens de Neftali, Moïse dit: « Neftali réussit en tout. Le Seigneur le bénit abondamment. Qu’il possède le pays vers l’ouest et vers le sud! » Pour les gens d’Asser, Moïse dit: « Que le Seigneur bénisse la tribu d’Asser parmi les fils de Jacob! Que ses frères lui montrent leur affection! Que ses oliviers produisent de l’huile en abondance! Qu’il soit à l’abri de ses ennemis derrière ses portes aux verrous de fer ou de bronze! Que sa force dure aussi longtemps que sa vie! » Moïse dit encore: « Israël, aucun dieu ne ressemble à ton Dieu! Avec puissance, il vient à ton aide en traversant le ciel, à cheval sur les nuages. Depuis toujours, il est ton abri. Depuis toujours, il montre sa puissance sur la terre. C’est lui qui a chassé tes ennemis devant toi, et qui t’a commandé de les détruire. « Les Israélites habitent en sécurité. Les fils de Jacob sont à l’abri dans un pays où poussent le blé et la vigne, grâce à la rosée qui tombe du ciel. « Vous êtes heureux, vous les Israélites! Est-ce que le Seigneur a sauvé un autre peuple comme vous? Il vous a protégés comme un bouclier, il a été pour vous une arme victorieuse. Vos ennemis disparaîtront devant vous, et vous, vous serez leurs maîtres. » Moïse monte des plaines de Moab sur le mont Nébo, sur le sommet de la Pisga, qui est en face de Jéricho. Le Seigneur lui montre tout le pays: la région de Galaad jusqu’à Dan, la région de Neftali, d’Éfraïm, de Manassé, la région de Juda jusqu’à la mer Méditerranée. Il lui montre encore la région du Néguev et, dans la plaine du Jourdain, la vallée de Jéricho, la ville des palmiers, jusqu’à Soar. Le Seigneur lui dit: « Voici le pays que j’ai promis à Abraham, à Isaac et à Jacob en leur disant: “Je donnerai ce pays aux enfants de vos enfants.” Je te le montre, mais tu n’y entreras pas. » Moïse, le serviteur du Seigneur, meurt à cet endroit, dans le pays de Moab, comme le Seigneur l’a dit. Le Seigneur l’enterre dans une vallée de Moab, en face de Beth-Péor. Mais aujourd’hui encore, personne ne sait où se trouve sa tombe. Quand Moïse meurt, il a 120 ans. Pourtant, il voit encore très clair et il est plein de force. Les Israélites pleurent Moïse dans les plaines de Moab pendant trente jours, jusqu’à la fin du deuil. Josué, fils de Noun, est rempli de sagesse parce que Moïse a posé les mains sur sa tête. Les Israélites l’écoutent, ils font ce que le Seigneur a commandé à Moïse. En Israël, personne n’a plus jamais rencontré un prophète comme Moïse: le Seigneur parlait avec lui face à face. Il l’a envoyé faire des actions extraordinaires en Égypte, devant le roi, devant tous ses ministres et devant tout son peuple. Moïse avait un grand pouvoir et il a agi avec une puissance terrible sous les yeux de tous les Israélites. Moïse était le serviteur du Seigneur, et Josué, fils de Noun, était son adjoint. Après la mort de Moïse, le Seigneur a dit à Josué: « Moïse, mon serviteur, est mort. Maintenant, c’est à toi de traverser le fleuve Jourdain avec tout le peuple d’Israël pour entrer dans le pays que je vous donne. Comme je l’ai promis à Moïse, je vous donne tout endroit où vous poserez les pieds. Votre territoire ira depuis le désert, au sud, jusqu’aux montagnes du Liban, au nord. Il s’étendra de l’Euphrate, le grand fleuve, à l’est, jusqu’à la mer Méditerranée, à l’ouest, à travers le pays des Hittites. Pendant toute ta vie, personne ne pourra te résister. Je serai avec toi comme j’ai été avec Moïse. Je ne te laisserai pas, je ne t’abandonnerai pas. Sois fort et courageux. Oui, c’est toi qui donneras en partage à ce peuple le pays que j’ai promis à ses ancêtres. Sois fort et très courageux. Efforce-toi d’obéir à toute la loi que mon serviteur Moïse t’a donnée. Ne t’éloigne jamais de cette loi. Alors tu réussiras dans tout ce que tu feras. Répète sans cesse les enseignements du livre de la loi, redis-les dans ton cœur jour et nuit. Ainsi tu t’efforceras d’obéir à tout ce qui est écrit. De cette façon, tu mèneras tes projets avec succès et ils réussiront. Je t’ai commandé d’être fort et courageux. Ne tremble pas, n’aie pas peur, car moi, le Seigneur ton Dieu, je serai avec toi partout où tu iras. » Josué commande aux responsables du peuple d’aller dans tout le camp pour donner cet ordre aux Israélites: « Préparez de la nourriture. En effet, dans trois jours, vous allez traverser le fleuve Jourdain. Vous irez prendre possession du pays que le Seigneur votre Dieu vous donne. » Ensuite, Josué parle aux hommes des tribus de Ruben, de Gad, et de la demi-tribu de Manassé. Il leur dit: « Souvenez-vous de l’ordre que Moïse, le serviteur du Seigneur, vous a adressé. Il a dit: “Le Seigneur votre Dieu vous accorde de vous installer en paix dans la région qu’il vous donne à l’est du Jourdain.” Vos femmes, vos enfants et vos troupeaux resteront là où Moïse vous a conduits. Mais vous, tous les combattants courageux, vous traverserez le fleuve avec vos armes devant vos frères israélites. Vous les aiderez à prendre possession du pays que le Seigneur leur donne. Le Seigneur votre Dieu leur accordera à eux aussi de s’installer en paix. Puis vous pourrez revenir occuper la région que Moïse, le serviteur du Seigneur, vous a donnée à l’est du Jourdain. » Les responsables du peuple répondent à Josué: « Nous ferons tout ce que tu nous commandes, nous irons partout où tu nous enverras. Nous t’obéirons fidèlement comme nous avons obéi à Moïse. Le Seigneur ton Dieu sera sûrement avec toi comme il a été avec Moïse. Celui qui se révoltera contre tes ordres et n’obéira pas à tes paroles, il faut le faire mourir. Oui, sois fort et courageux! » Du camp de Chittim, Josué, fils de Noun, envoie en secret deux hommes, pour chercher à connaître le pays et la ville de Jéricho. Les deux espions arrivent à Jéricho et ils vont passer la nuit dans la maison d’une prostituée appelée Rahab. Quelqu’un dit au roi de Jéricho: « Des Israélites sont arrivés cette nuit dans la ville pour chercher à connaître le pays. » Alors le roi envoie des gens dire à Rahab: « Les hommes qui sont entrés chez toi sont venus pour chercher à connaître tout le pays. Fais-les sortir! » Rahab emmène les deux hommes et elle les cache. Puis elle répond: « Oui, des hommes sont venus chez moi, mais je ne savais pas d’où ils étaient. Ils sont repartis à la tombée de la nuit, au moment où on allait fermer la porte de la ville. Je ne sais pas où ils sont allés. Mais si vous vous dépêchez, vous pourrez les rattraper. » En réalité, elle les a fait monter sur la terrasse de sa maison. Elle les a cachés sous des branches de lin rangées à cet endroit. Alors les envoyés du roi les poursuivent. Ils prennent la route vers les endroits où ils pourront traverser le fleuve Jourdain à pied. Dès qu’ils ont quitté Jéricho, on ferme la porte de la ville. Pendant ce temps, Rahab monte sur la terrasse de sa maison. Les deux hommes ne dorment pas encore. Elle leur dit: « Je sais que le Seigneur vous a donné ce pays. Nous avons tellement peur que tous les habitants sont découragés à cause de vous. En effet, nous avons appris ceci: le Seigneur a séché la mer des Roseaux devant vous quand vous êtes sortis d’Égypte. Ensuite, vous avez tué Sihon et Og, les deux rois amorites qui vivaient à l’est du Jourdain, et vous avez détruit tout ce qu’ils possédaient. En entendant ces nouvelles, nous avons été complètement découragés. Personne ne se sent capable de vous résister, car le Seigneur votre Dieu est Dieu là-haut dans le ciel et ici-bas sur la terre. J’ai agi avec bonté envers vous. Alors jurez-moi par le Seigneur que vous aussi, vous agirez avec bonté envers ma famille. Donnez-moi une preuve que cela est sûr en promettant ceci: vous laisserez vivre mon père, ma mère, mes frères et mes sœurs, et tous ceux de leur famille. Vous ne permettrez pas que nous soyons tués. » Les deux Israélites lui répondent: « Nous le jurons sur notre vie. Mais tu ne dois rien raconter de notre visite. Quand le Seigneur nous donnera ce pays, nous serons bons pour toi et nous tiendrons notre promesse. » La maison de Rahab est située contre le mur de défense qui protège la ville. Elle fait donc descendre les deux hommes avec une corde par la fenêtre. Elle leur dit: « Allez vous cacher dans les collines pour fuir ceux qui vous cherchent. Restez là-bas pendant trois jours jusqu’à ce qu’ils reviennent ici. Ensuite, vous pourrez continuer votre chemin. » Les Israélites lui disent: « Nous respecterons le serment que tu nous as fait jurer. Voici ce que tu feras: quand nous entrerons dans le pays, tu attacheras cette petite corde rouge à la fenêtre, là où nous allons descendre. Puis tu rassembleras dans ta maison ton père, ta mère, tes frères et toute ta famille. Si quelqu’un sort de chez toi, il sera seul responsable de sa mort, et nous, nous ne serons pas coupables. Au contraire, si quelqu’un qui est avec toi dans ta maison est attaqué, c’est nous qui serons responsables de sa mort. Mais si tu racontes notre visite, nous ne serons plus liés par le serment que tu nous as fait jurer. » Rahab répond: « Je suis d’accord. » Puis elle fait partir les deux hommes. Après leur départ, elle attache la corde rouge à sa fenêtre. Les deux espions vont dans les collines. Ils se cachent là trois jours. Pendant ce temps, les envoyés du roi les poursuivent. Ils les cherchent partout sans les trouver. Ces hommes reviennent donc à Jéricho. Alors les espions quittent leur cachette et ils descendent des collines. Ils traversent le Jourdain et ils reviennent auprès de Josué, fils de Noun. Ils lui racontent tout ce qui leur est arrivé. Ils disent: « C’est sûr, le Seigneur nous a livré tout le pays. Les habitants n’ont même plus le courage de nous résister. » Josué se lève tôt le matin. Lui et tous les Israélites quittent Chittim et descendent au bord du Jourdain. Ils s’installent à cet endroit en attendant le moment de traverser le fleuve. Au bout de trois jours, les responsables du peuple vont dans tout le camp et ils donnent cet ordre aux Israélites: « Quand vous verrez les prêtres-lévites emporter le coffre de l’alliance du Seigneur votre Dieu, quittez cet endroit et suivez-les. Ainsi, vous saurez quel chemin prendre. En effet, vous n’êtes encore jamais passés par là. Mais ne vous approchez pas du coffre. Laissez une distance d’un kilomètre à peu près entre lui et vous. » Ensuite Josué dit au peuple: « Rendez-vous purs, parce que demain, le Seigneur fera des choses extraordinaires au milieu de vous. » Le jour suivant, Josué dit aux prêtres: « Portez le coffre de l’alliance et marchez en tête du peuple. » C’est ce qu’ils font. Le Seigneur dit à Josué: « À partir d’aujourd’hui, je vais rendre ton pouvoir plus grand aux yeux de tous les Israélites. Ainsi, ils sauront que je suis avec toi, comme j’ai été avec Moïse. Toi, tu vas donner cet ordre aux prêtres qui portent le coffre de l’alliance: “Dès que vous serez entrés dans le Jourdain, vous vous arrêterez au milieu du fleuve.” » Alors Josué parle aux Israélites: « Approchez-vous et écoutez ce que le Seigneur votre Dieu vous dit. Choisissez parmi vous douze hommes, un par tribu. Dès que les prêtres qui portent le coffre sacré mettront les pieds dans le Jourdain, l’eau qui vient du haut du fleuve ne coulera plus. Elle s’arrêtera comme s’il y avait un barrage. » Le peuple quitte le camp pour traverser le Jourdain. Les prêtres qui portent le coffre de l’alliance du Seigneur marchent devant. C’est l’époque de la récolte de l’orge. À ce moment de l’année, le Jourdain déborde. Mais dès que les porteurs du coffre arrivent au Jourdain et mettent les pieds dans l’eau, l’eau qui vient du haut du fleuve s’arrête comme s’il y avait un barrage. Elle est arrêtée sur une grande distance, à partir de la ville d’Adam, qui est proche de Sartan. L’eau qui va vers la mer Morte s’arrête de couler, et le peuple traverse le Jourdain en face de Jéricho. Les prêtres qui portent le coffre de l’alliance du Seigneur s’arrêtent sur la terre sèche au milieu du fleuve. Pendant ce temps, tous les Israélites passent sur un chemin sec, et les prêtres restent là jusqu’à ce que tout le peuple finisse de traverser le Jourdain. Quand tout le peuple a fini de traverser le fleuve Jourdain, le Seigneur dit à Josué: « Choisissez parmi vous douze hommes, un par tribu. Commandez-leur d’aller chercher douze pierres dans le Jourdain, à l’endroit précis où les prêtres ont posé leurs pieds. Ces hommes devront emporter ces pierres et les placer là où vous passerez la nuit. » Alors Josué appelle les douze hommes qu’il a choisis et il leur dit: « Passez devant le coffre du Seigneur votre Dieu, et allez au milieu du Jourdain. À cet endroit, chacun de vous doit prendre une pierre sur son épaule. Il en faut une pour chaque tribu d’Israël. Ces pierres vous rappelleront ce qui s’est passé ici. Quand, plus tard, vos enfants vous demanderont: “Qu’est-ce que ces pierres veulent dire pour vous?”, vous leur répondrez: “L’eau du Jourdain s’est arrêtée de couler quand le coffre de l’alliance du Seigneur est passé. Oui, quand le coffre a traversé le Jourdain, l’eau du fleuve s’est arrêtée de couler. Ces pierres rappelleront toujours aux Israélites le souvenir de ce qui s’est passé ici.” » Les hommes choisis obéissent aux ordres de Josué. Ils prennent douze pierres au milieu du Jourdain, une pour chaque tribu d’Israël, comme le Seigneur l’a commandé à Josué. Ils les emportent et ils les placent là où ils passent la nuit. Puis Josué fait dresser douze pierres au milieu du Jourdain. C’est là où les prêtres qui portaient le coffre de l’alliance ont posé leurs pieds. Elles y sont encore aujourd’hui. Les prêtres qui portent le coffre restent debout dans le Jourdain un certain temps. Ils doivent attendre que le peuple termine tout ce que le Seigneur lui a commandé par la bouche de Josué. De cette façon, Josué agit comme Moïse l’a commandé. Ensuite, le peuple traverse le fleuve rapidement. Quand tous les Israélites sont de l’autre côté, les prêtres vont se remettre en tête avec le coffre du Seigneur. Les hommes armés des tribus de Ruben, de Gad et de la demi-tribu de Manassé, traversent et se placent en tête des Israélites, comme Moïse l’a commandé. En présence du Seigneur, environ 40 000 soldats, prêts à combattre, traversent le Jourdain en direction de la plaine de Jéricho. Ce jour-là, le Seigneur rend le pouvoir de Josué plus grand aux yeux de tous les Israélites. Et pendant toute sa vie, ils le respectent comme ils ont respecté Moïse. Ensuite, le Seigneur dit à Josué: « Commande aux prêtres qui portent le coffre contenant les tablettes de l’alliance de sortir du Jourdain. » Josué leur donne cet ordre. Les prêtres obéissent. Dès qu’ils posent les pieds sur la terre sèche, l’eau revient à sa place, et le fleuve se remet à couler et à inonder ses bords comme avant. Les Israélites traversent le Jourdain le 10 du premier mois de l’année. Ils dressent leurs tentes au Guilgal, à l’est de Jéricho. Josué fait dresser au Guilgal les douze pierres prises dans le Jourdain. Puis il dit aux Israélites: « Plus tard, quand vos enfants vous demanderont: “Qu’est-ce que ces pierres veulent dire?”, vous leur répondrez: “Elles rappellent que le peuple d’Israël a traversé le Jourdain sur une terre sèche.” En effet, le Seigneur votre Dieu a séché le Jourdain pour vous laisser passer. Il avait déjà séché la mer des Roseaux de la même façon pour que nous passions. Il a agi ainsi pour que tous les peuples de la terre apprennent combien sa puissance est grande. Et vous, vous devez toujours respecter le Seigneur votre Dieu. » Tous les rois des Amorites qui habitent à l’ouest du Jourdain, et les rois des Cananéens établis sur la côte de la mer Méditerranée, apprennent cette nouvelle: le Seigneur a séché le Jourdain pour permettre aux Israélites de passer. Alors les rois sont complètement découragés et ils ne se sentent pas capables de résister aux Israélites. À cette époque-là, le Seigneur dit à Josué: « Fais-toi des couteaux en pierre et circoncis les Israélites de cette nouvelle génération. » Josué se fait donc des couteaux en pierre et il circoncit les Israélites. Cela se passe à l’endroit qu’on a appelé la colline de la Circoncision. Les Israélites ont marché 40 ans dans le désert. À la fin de ces années, les hommes sortis d’Égypte qui avaient l’âge de faire la guerre sont tous morts. En effet, ils ont désobéi au Seigneur. Et le Seigneur a fait ce serment: « Je ne les laisserai pas voir le pays que j’ai juré de donner à leurs ancêtres, ce pays débordant de lait et de miel. » À leur place, le Seigneur a fait entrer leurs fils. Et ce sont eux que Josué circoncit, parce qu’ils ne le sont pas encore. Quand ils sont tous circoncis, ils restent au camp jusqu’à leur guérison. Puis le Seigneur dit à Josué: « Aujourd’hui, j’ai enlevé de vous la honte que vous avez rapportée d’Égypte. » C’est pourquoi on a appelé cet endroit le Guilgal. Aujourd’hui encore, il porte ce nom. Les Israélites campent au Guilgal et ils fêtent la Pâque le quatorzième jour du mois, le soir, dans la plaine qui est près de Jéricho. Le jour suivant, ils mangent des produits du pays, des pains sans levain et des épis grillés. À partir de ce moment-là, il n’y a plus de manne pour les Israélites. Cette année-là, ils mangent ce qui pousse dans le pays de Canaan. Un jour, Josué se trouve près de Jéricho. Tout à coup, il voit un homme debout en face de lui. Celui-ci tient à la main une épée sortie de son étui. Josué s’approche de lui et lui demande: « Est-ce que tu es pour nous ou pour nos ennemis? » L’homme répond: « Ni pour les uns ni pour les autres. Je suis le chef de l’armée du Seigneur et je viens d’arriver. » Alors Josué se met à genoux, le front contre le sol, et il lui dit: « Je suis ton serviteur. Qu’est-ce que tu veux de moi? » Le chef de l’armée du Seigneur lui répond: « Enlève tes sandales. En effet, tu te trouves dans un endroit saint. » Et Josué obéit. À Jéricho, les portes de la ville sont fermées avec soin à cause des Israélites. Personne ne peut sortir et personne ne peut entrer. Le Seigneur dit à Josué: « Regarde, je te livre Jéricho avec son roi et ses courageux combattants. Toi et tous tes soldats, vous marcherez autour de la ville. Vous en ferez le tour une fois par jour, pendant six jours. Sept prêtres marcheront devant le coffre sacré en portant chacun une corne de bélier. Le septième jour, vous ferez sept fois le tour de la ville, et les prêtres souffleront dans leur corne. Quand ils feront entendre un son très long avec leur corne, le peuple poussera un grand cri de guerre, et les murs de la ville tomberont. Alors les Israélites monteront, chacun droit devant soi. » Josué, fils de Noun, appelle les prêtres et il leur dit: « Prenez avec vous le coffre de l’alliance du Seigneur. Sept d’entre vous marcheront devant le coffre avec des cornes de bélier. » Puis il donne cet ordre au peuple: « Allez! Faites le tour de la ville. Les soldats en armes, marchez devant le coffre du Seigneur! » Tout se passe comme Josué l’a commandé. Les sept prêtres qui portent les cornes de bélier avancent devant le coffre du Seigneur en soufflant dans leur corne. Des soldats en armes marchent devant les prêtres au son des cornes, et derrière, d’autres soldats suivent le coffre. Pendant que les soldats marchent, les prêtres soufflent sans arrêt dans les cornes de bélier. Mais Josué a donné cet ordre au peuple: « Ne faites pas de bruit! Ne dites pas un mot! Restez silencieux jusqu’au moment où je vous dirai de pousser le cri de guerre. » Alors les prêtres tournent une fois autour de la ville avec le coffre sacré. Ensuite, ils reviennent au camp pour y passer la nuit. Le jour suivant, Josué se lève tôt le matin, et les prêtres prennent le coffre sacré sur leurs épaules. Les sept prêtres qui portent les sept cornes de bélier marchent de nouveau devant le coffre en soufflant dans leur corne. Des soldats en armes marchent devant les prêtres, et derrière, d’autres soldats suivent le coffre. Pendant que les soldats marchent, les prêtres soufflent sans arrêt dans les cornes de bélier. Le deuxième jour, ils font une fois le tour de la ville, puis ils reviennent au camp. Ils agissent ainsi pendant six jours. Le septième jour, ils se lèvent avant le soleil et ils font sept fois le tour de la ville de la même façon. C’est le seul jour où ils font sept fois le tour de la ville. La septième fois, quand les prêtres ont soufflé dans leur corne, Josué dit au peuple: « Poussez le cri de guerre! Le Seigneur vous a livré la ville! La ville et tout ce qu’elle contient est réservée au Seigneur, elle doit donc être détruite. Nous laisserons en vie uniquement Rahab, la prostituée, et tous ceux qui sont dans sa maison, parce qu’elle a caché nos espions. Vous, faites attention! Ne prenez rien de ce qui est interdit et doit être détruit. Sinon, vous ferez tomber le malheur sur le camp d’Israël, et il sera détruit. Tout l’argent, l’or et les objets en bronze et en fer, vous les consacrerez au Seigneur et vous les mettrez dans son trésor. » Alors les prêtres soufflent dans leur corne. Le peuple pousse un grand cri de guerre, et les murs de la ville tombent. Les Israélites montent tout de suite vers la ville, chacun droit devant soi, et ils la prennent. Ils font mourir tous ceux qui sont dans la ville, hommes et femmes, jeunes et vieux. Ils tuent aussi les bœufs, les moutons et les ânes. Josué dit aux deux hommes qui ont cherché à connaître la région de Jéricho: « Allez dans la maison de Rahab, la prostituée. Faites-la sortir avec toute sa famille, selon le serment que vous lui avez fait. » Les deux espions vont chez elle: ils emmènent Rahab, ses parents, ses frères et sœurs, et toutes les autres personnes de sa famille. Ils les mettent à l’abri à l’extérieur du camp des Israélites. Ensuite, les Israélites brûlent la ville et tout ce qu’elle contient. Ils gardent seulement l’argent, l’or, et les objets en bronze et en fer. Ils les placent dans le trésor de la maison du Seigneur. Josué laisse en vie Rahab, la prostituée, et toutes les personnes de sa famille. En effet, elle a caché les espions que Josué avait envoyés pour se renseigner sur la ville de Jéricho. À partir de ce moment, Rahab habite avec les Israélites. Aujourd’hui encore, les gens de sa famille vivent parmi eux. À cette époque, Josué prononce ce serment sur Jéricho: « Si quelqu’un essaie de reconstruire cette ville, que la malédiction du Seigneur soit sur lui! Il perdra son fils aîné en creusant ses fondations. Il perdra son fils plus jeune en posant ses portes. » Pendant tout ce temps, le Seigneur est avec Josué, et Josué devient célèbre dans tout le pays. Les Israélites commettent une faute grave au sujet des biens que le Seigneur a interdit de prendre. Un Israélite de la tribu de Juda, Akan, fils de Karmi, lui-même fils de Zabdi et petit-fils de Zéra, prend certains de ces biens. Alors le Seigneur se met dans une violente colère contre les Israélites. De Jéricho, Josué envoie des hommes à Aï, une ville située à l’est de Béthel, près de Beth-Aven. Il leur commande de chercher à connaître le pays. Ils y vont donc et reviennent dire à Josué: « C’est inutile d’envoyer toute l’armée pour attaquer Aï: 2 000 ou 3 000 hommes suffisent. Ce n’est pas la peine de fatiguer toute notre armée, car les habitants de la ville sont peu nombreux. » À peu près 3 000 hommes partent attaquer Aï, mais ils fuient devant ses habitants. Ceux-ci tuent environ 36 Israélites, ils poursuivent les autres depuis la porte de la ville jusqu’à Chébarim, et ils les tuent dans la descente. Alors le peuple, complètement découragé, perd toute force. Josué et les anciens d’Israël déchirent leurs vêtements. Ils se couvrent la tête de poussière en signe de tristesse, ils se mettent à genoux, le front contre le sol, devant le coffre du Seigneur. Ils restent ainsi jusqu’au soir. Puis Josué dit: « Ah! Seigneur D ieu! Tu nous as fait traverser le fleuve Jourdain, mais pourquoi? Est-ce pour nous livrer aux Amorites et nous faire mourir? Si seulement nous étions restés de l’autre côté du Jourdain! Je t’en prie, Seigneur, qu’est-ce que je peux dire, maintenant que les Israélites ont fui devant leurs ennemis? Les Cananéens et les autres habitants du pays vont apprendre cette nouvelle. Ils vont se réunir contre nous et nous faire disparaître. Alors comment feras-tu reconnaître ta grandeur? » Le Seigneur répond à Josué: « Relève-toi! Tu t’es mis à genoux, le front contre le sol. Pourquoi donc? Les Israélites ont péché. En effet, ils n’ont pas respecté les règles de l’alliance que je leur ai commandé de suivre. Ils ont pris des objets interdits. Ils les ont même volés, cachés, mis dans leurs affaires. C’est pourquoi les Israélites ne pourront plus résister à leurs ennemis. Ils fuiront devant eux. En effet, ils sont devenus comme un objet interdit qui doit être détruit. Si vous ne détruisez pas les objets que je vous ai interdit de prendre et celui qui les a pris, je ne serai plus avec vous. Maintenant, va prévenir le peuple pour qu’il se rende pur. Tu diras: “Rendez-vous purs pour demain. En effet, voici ce que moi, le Seigneur, Dieu d’Israël, je dis aux Israélites: Vous possédez des objets que je vous ai interdit de prendre. Si vous ne les détruisez pas, ainsi que celui qui les a pris, vous ne pourrez pas résister à vos ennemis. Demain matin, vous vous approcherez de moi, tribu par tribu. La tribu que je désignerai s’approchera clan après clan. Le clan que je désignerai s’approchera famille après famille. Les hommes de la famille que je désignerai s’approcheront un à un. Alors je désignerai celui qui possède des objets interdits. Vous le jetterez dans le feu avec tout ce qui est à lui. En effet, il n’a pas respecté les règles de mon alliance et il a commis une chose horrible en Israël.” » Le jour suivant, Josué se lève tôt le matin. Il fait approcher les Israélites tribu par tribu. La tribu de Juda est désignée. Josué fait approcher cette tribu clan après clan, et le clan de Zéra est désigné. Il fait approcher ce clan famille après famille, et la famille de Zabdi est désignée. Il fait avancer l’un après l’autre les hommes de cette famille. Akan est désigné. C’est le fils de Karmi, petit-fils de Zabdi, arrière-petit-fils de Zéra, de la tribu de Juda. Josué dit à Akan: « Mon ami, reconnais la grandeur du Seigneur, Dieu d’Israël, et dis la vérité. Dis-moi ce que tu as fait, ne me cache rien. » Akan répond à Josué: « Oui, c’est moi qui ai péché contre le Seigneur, Dieu d’Israël. Voici ce que j’ai fait: j’ai vu parmi les richesses de l’ennemi un très beau vêtement de Mésopotamie, deux cents pièces d’argent et un demi-kilo d’or. J’en ai eu envie et je les ai pris. Vous les trouverez cachés dans la terre, au milieu de ma tente, et l’argent est dessous. » Alors Josué envoie des hommes à la tente d’Akan. Ils y vont tout de suite et ils trouvent les objets cachés dans la tente, avec l’argent dessous. Ils les sortent de là, puis les apportent à Josué et aux Israélites. Ils placent ces objets devant le Seigneur. Josué et tous les Israélites prennent Akan, fils de Zéra, avec l’argent, le vêtement et le demi-kilo d’or. Ils prennent aussi ses fils et ses filles, ses bœufs, ses ânes, ses moutons et ses chèvres, sa tente et tout ce qu’il possède. Ils les emmènent dans la vallée d’Akor. Josué dit à Akan: « Tu nous as porté malheur, pourquoi? Eh bien, que le Seigneur te porte malheur aujourd’hui! » Alors les Israélites le tuent en lui jetant des pierres. Ils détruisent de la même façon sa famille et ce qui lui appartient, puis ils brûlent tout. Ensuite, on élève sur lui un grand tas de pierres qui existe encore aujourd’hui. C’est pourquoi aujourd’hui encore, cet endroit porte le nom de « Vallée d’Akor ». Après cela, la colère du Seigneur se calme. Le Seigneur dit à Josué: « N’aie pas peur, ne te laisse pas décourager. Prends toute ton armée et va attaquer la ville d’Aï. Regarde, je te livre le roi d’Aï avec son peuple, sa ville et son pays. Tu agiras avec cette ville et son roi comme tu as agi avec Jéricho et son roi. Mais vous pourrez prendre pour vous comme richesses de guerre leurs biens et leurs animaux. Prépare une attaque par surprise, à l’arrière de la ville. » Avec toute son armée, Josué se prépare donc à attaquer la ville d’Aï. Il choisit 30 000 hommes, des combattants courageux, et il les fait partir de nuit. Il leur donne ces ordres: « Allez vous cacher à l’arrière de la ville, pas trop loin, et tenez-vous prêts à l’attaque. Moi, je m’approcherai de la ville avec mes hommes. Quand les habitants sortiront à notre rencontre, nous fuirons devant eux, comme la première fois. Ils sortiront derrière nous, et nous les entraînerons loin de la ville. En effet, ils se diront: “Ils fuient devant nous comme la première fois.” Alors vous, vous sortirez de l’endroit où vous êtes cachés et vous prendrez la ville. En effet, le Seigneur votre Dieu la livre en votre pouvoir. Quand vous aurez pris la ville, vous y mettrez le feu, comme le Seigneur l’a commandé. Voilà les ordres que je vous donne. » Josué envoie les soldats à l’endroit choisi pour l’attaque par surprise. Ils s’installent à l’ouest d’Aï, entre Béthel et Aï. Josué passe cette nuit-là avec le reste de l’armée. Le jour suivant, Josué se lève tôt le matin, et il examine ses troupes. Ensuite, avec les anciens d’Israël, il part à leur tête pour attaquer la ville d’Aï. Tous les soldats s’avancent avec lui et ils arrivent en face d’Aï. Ils installent leur camp au nord. Ils sont séparés de la ville par une vallée. Josué choisit environ 5 000 hommes et il leur commande de se cacher à l’ouest de la ville, entre Béthel et Aï. L’armée installe son camp principal au nord de la ville. Une autre partie des troupes prend place à l’ouest. Josué passe cette nuit-là dans la vallée. Le matin, quand le roi d’Aï voit les Israélites, il sort très vite de la ville avec tous ses soldats. Ils partent combattre les Israélites au même endroit qu’avant, en direction de la vallée du Jourdain. Mais il ne sait pas qu’il va y avoir contre lui une attaque par surprise à l’arrière de la ville. Josué et tous les Israélites se laissent battre par eux et ils fuient en direction du désert. Tous les hommes d’Aï reçoivent l’ordre de les poursuivre. De cette façon, ils sont entraînés loin de la ville. Aucun homme ne reste dans Aï. Ils poursuivent les Israélites et ils laissent la ville sans défense. Alors le Seigneur dit à Josué: « Tends ton arme en direction d’Aï, je vais te livrer la ville. » Josué tend son arme. Dès qu’il tend le bras, les Israélites qui sont cachés sortent très vite de l’endroit où ils sont. Ils courent jusqu’à la ville, ils entrent dedans et la prennent, puis ils y mettent le feu aussitôt. Les hommes d’Aï regardent derrière eux et ils voient la fumée qui monte de leur ville. Personne ne trouve le moyen de fuir d’un côté ou d’un autre. En effet, les Israélites qui sont en train de fuir vers le désert se retournent contre ceux qui les poursuivent. Josué et ses hommes voient que les soldats placés à l’arrière de la ville ont pris celle-ci et qu’elle brûle. Alors ils font demi-tour et ils attaquent les gens d’Aï. Les autres Israélites quittent la ville pour les attaquer aussi. Les gens d’Aï se trouvent donc au milieu des troupes d’Israël et ils sont tous tués. Personne ne peut fuir, personne ne reste en vie, sauf le roi d’Aï. On le fait prisonnier et on l’amène à Josué. Les Israélites tuent leurs ennemis dans la campagne, là où les gens d’Aï les ont poursuivis. Quand tous les ennemis sont tués, les Israélites reviennent vers la ville et ils font mourir le reste des habitants. Ils tuent, ce jour-là, 12 000 personnes, hommes et femmes, tous les gens d’Aï. Josué garde son arme tendue en direction d’Aï jusqu’à ce que toute la population soit détruite. Mais, comme le Seigneur l’a commandé à Josué, les Israélites prennent les animaux et les biens de cette ville comme richesses de guerre. Josué brûle la ville d’Aï. Il en fait pour toujours un tas de pierres, un lieu désert, ce qu’elle est encore aujourd’hui. Il fait pendre le roi d’Aï à un arbre, et son corps reste là jusqu’au soir. Au coucher du soleil, Josué commande de descendre le corps. On le jette près de la porte de la ville et on élève sur lui un grand tas de pierres qui existe encore aujourd’hui. Sur le mont Ébal, Josué bâtit un autel pour le Seigneur, Dieu d’Israël. Il le construit comme Moïse, le serviteur du Seigneur, l’a commandé aux Israélites. Cela est écrit dans le livre de la loi de Moïse: « un autel de pierres non taillées qu’aucun outil en fer n’a jamais touchées. » Ensuite, sur cet autel, les Israélites offrent des sacrifices complets et des sacrifices de communion. À cet endroit, Josué écrit sur des pierres une copie de la loi que Moïse a écrite pour les Israélites. Tous les Israélites se tiennent de chaque côté du coffre de l’alliance, en face des prêtres-lévites qui le portent. Il y a donc leurs anciens, leurs chefs et leurs juges, avec les étrangers installés chez eux. La moitié des Israélites est placée du côté du mont Garizim. L’autre moitié est du côté du mont Ébal. Moïse, le serviteur du Seigneur, a commandé de faire ainsi pour bénir le peuple d’Israël. Ensuite, Josué lit toutes les paroles écrites dans le livre de la loi, les bénédictions et les malédictions. Josué lit tous les commandements de Moïse, il n’en oublie aucun. Il les lit devant tout le peuple d’Israël, hommes, femmes et enfants, et devant les étrangers installés chez eux. Tous les rois de toutes les régions situées à l’ouest du fleuve Jourdain apprennent que les Israélites ont détruit la ville d’Aï. Ce sont les régions situées dans la montagne, dans le Bas-Pays et dans la plaine qui s’étend le long de la mer Méditerranée jusqu’aux montagnes du Liban. Alors les Hittites, les Amorites, les Cananéens, les Perizites, les Hivites et les Jébusites se réunissent pour combattre tous ensemble Josué et les Israélites. Les habitants de Gabaon apprennent ce que Josué a fait aux villes de Jéricho et d’Aï. Alors ils décident d’utiliser la ruse avec les Israélites. Ils préparent de la nourriture, ils chargent leurs ânes de vieux sacs et de vieilles outres à vin, déchirées et recousues. Ils mettent des sandales usées et recousues, des vêtements déchirés. Ils prennent avec eux du pain sec et en miettes. Ils vont au camp du Guilgal et ils disent à Josué et aux Israélites: « Nous venons de très loin pour vous demander de passer un accord avec nous. » Les Israélites répondent à ces Hivites: « Vous habitez peut-être tout près de nous. Dans ce cas, nous ne pouvons pas passer un accord avec vous. » Les Hivites disent à Josué: « Nous sommes à ton service. » Josué leur demande: « Qui êtes-vous? D’où venez-vous? » Ils répondent: « Nous, tes serviteurs, nous venons de très loin. En effet, nous avons entendu parler du Seigneur ton Dieu. Nous savons tout ce qu’il a accompli en Égypte. Nous savons aussi tout ce qu’il a fait aux deux rois amorites qui vivaient de l’autre côté du Jourdain: Sihon, roi de Hèchebon, et Og, roi du Bachan, qui habitait à Achetaroth. Nos anciens et tous les habitants de notre pays nous ont dit: “Prenez avec vous de la nourriture pour la route. Allez trouver les Israélites. Dites-leur que vous devenez leurs serviteurs et passez un accord avec eux.” Regardez le pain que nous avons pris dans nos maisons. Le jour où nous sommes partis pour venir ici, il était encore chaud. Maintenant, il est tout sec et en miettes! Et ces outres! Quand nous les avons remplies de vin, elles étaient neuves. Maintenant, elles sont toutes déchirées! De même, nos vêtements et nos sandales sont complètement usés, à cause du long chemin que nous avons fait. » Alors les Israélites mangent une part de la nourriture des gens de Gabaon. Mais ils n’interrogent pas le Seigneur pour connaître sa volonté. Josué passe avec eux un accord de paix qui les laisse en vie. Les responsables de la communauté leur jurent de respecter cet accord. Trois jours après avoir passé cet accord, les Israélites apprennent que les Gabaonites habitent en réalité tout près d’eux. Ils se mettent en route et le troisième jour, les Israélites arrivent dans les villes où ces gens vivent: Gabaon, Kefira, Beéroth et Quiriath-Yéarim. Les Israélites ne les tuent pas, car les responsables de la communauté leur ont fait un serment au nom du Seigneur, Dieu d’Israël. Alors tous les Israélites se mettent à critiquer leurs responsables. Mais ceux-ci leur répondent: « Nous ne pouvons pas leur faire de mal. En effet, nous avons fait un serment au nom du Seigneur, Dieu d’Israël. Nous devons les laisser en vie à cause de notre serment. Sinon, nous allons attirer la colère du Seigneur sur nous. Voici ce que nous allons faire: nous les laisserons en vie, mais ils seront chargés de couper du bois et de puiser de l’eau pour toute la communauté. » C’est ce que les responsables décident. Alors Josué réunit les Gabaonites et il leur dit: « Vous nous avez trompés, mais pourquoi? Vous avez dit que vous habitiez très loin. Or, vous habitez tout près de nous! À partir de maintenant, vous êtes maudits. Vous serez toujours des esclaves, vous couperez du bois et vous puiserez de l’eau pour la maison de mon Dieu. » Les Gabaonites répondent: « Nous avons agi ainsi parce que nous avons appris cette nouvelle: le Seigneur ton Dieu a commandé à son serviteur Moïse de vous donner tout ce pays et de tuer tous ses habitants à votre arrivée. Nous avons eu très peur pour nos vies. Maintenant nous sommes en ton pouvoir. Fais de nous ce qui te semblera bon et juste. » Voici ce que Josué décide de faire: il empêche les Israélites de les tuer. Puis il impose aux Gabaonites la charge de couper du bois et de puiser de l’eau. Ils le feront pour le peuple d’Israël et pour l’autel du Seigneur, à l’endroit que le Seigneur choisira. Aujourd’hui encore, les enfants de leurs enfants ont cette charge. Adoni-Sédec, roi de Jérusalem, apprend tout ce qui s’est passé: Josué a pris la ville d’Aï, il l’a complètement détruite. Il l’a traitée comme il a traité Jéricho et son roi. De plus, les Gabaonites ont fait la paix avec les Israélites et ils vivent au milieu d’eux. Ces nouvelles font très peur aux gens de Jérusalem. En effet, Gabaon est une grande ville, plus grande que la ville d’Aï. Elle est aussi importante que les villes gouvernées par un roi, et tous ses soldats sont courageux. Alors Adoni-Sédec, roi de Jérusalem, envoie des messagers à Hoham, roi d’Hébron, à Piram, roi de Yarmouth, à Yafia, roi de Lakich, et à Debir, roi d’Églon. Il leur demande ceci: « Venez m’aider à attaquer la ville de Gabaon, car ses habitants ont fait la paix avec Josué et les Israélites. » Les cinq rois amorites, ceux de Jérusalem, Hébron, Yarmouth, Lakich et Églon, se mettent ensemble. Avec toutes leurs troupes, ils installent leur camp devant la ville de Gabaon et ils l’attaquent. Les Gabaonites envoient des messagers à Josué, au camp du Guilgal, pour lui dire: « Ne refuse pas de nous aider, nous tes serviteurs. Viens vite à notre secours et délivre-nous! Tous les rois amorites qui habitent la région des montagnes se sont unis contre nous. » Alors Josué quitte le Guilgal avec ses courageux combattants et toute l’armée. Le Seigneur lui dit: « N’aie pas peur! Je vais livrer ces gens en ton pouvoir. Aucun d’eux ne pourra te résister. » Josué et ses troupes marchent toute la nuit depuis le Guilgal. Ils attaquent les Amorites par surprise. Le Seigneur met en fuite les Amorites devant les Israélites. Ceux-ci les battent complètement près de Gabaon. Ils les poursuivent sur la montée de Beth-Horon et ils continuent jusqu’à Azéca et Maquéda. Les Amorites fuient devant les Israélites et ils se trouvent de l’autre côté de Beth-Horon. À ce moment-là, le Seigneur fait tomber sur eux une violente grêle. Cela dure jusqu’à Azéca, et la grêle tue plus de soldats que les épées des Israélites. Le jour où le Seigneur livre les Amorites à l’armée d’Israël, Josué fait une demande au Seigneur, en présence de tous les Israélites: « Soleil, arrête-toi au-dessus de Gabaon! Lune, reste immobile sur la vallée d’Ayalon! » Le soleil s’arrête, et la lune reste immobile jusqu’à la victoire du peuple d’Israël sur ses ennemis. Voici ce qui est raconté dans le « Livre du Juste »: le soleil est resté immobile au milieu du ciel, il a retardé son coucher pendant presque un jour entier. Ni avant, ni après, il n’y a eu un jour comme celui-là. Ce jour-là, le Seigneur a obéi à un homme, car le Seigneur lui-même combattait pour Israël. Ensuite, Josué et tous les Israélites retournent au camp du Guilgal. Les cinq rois amorites ont fui et ils se sont cachés dans la grotte de Maquéda. Josué apprend qu’ils ont été retrouvés dans cette grotte. Alors Josué donne cet ordre à ses soldats: « Roulez de grosses pierres à l’entrée de la grotte et placez des gardiens près d’elle. Mais vous, ne restez pas là, poursuivez vos ennemis. Coupez leur route. Ne leur permettez pas de rentrer dans leurs villes. En effet, le Seigneur votre Dieu les a livrés en votre pouvoir. » Josué et les Israélites finissent de battre complètement les Amorites et ils les tuent presque tous. Quelques hommes seulement peuvent fuir et éviter la mort. Ils retournent dans leurs villes protégées par des murs de défense. Ensuite, tous les Israélites reviennent en paix, auprès de Josué, dans le camp près de Maquéda. Alors personne n’ose plus parler contre les Israélites. Après cela, Josué commande à ses hommes d’enlever les pierres devant la grotte et de faire sortir les cinq rois amorites. Ils obéissent et ils amènent les rois à Josué: les rois de Jérusalem, d’Hébron, de Yarmouth, de Lakich et d’Églon. Dès que ces rois sont devant Josué, celui-ci réunit les Israélites. Il dit aux chefs des soldats qui ont combattu avec lui: « Venez poser le pied sur le cou de ces rois. » Les chefs obéissent. Josué leur dit: « N’ayez pas peur, ne vous laissez pas décourager! Soyez forts et courageux! Le Seigneur traitera de la même manière les ennemis que vous devez combattre. » Ensuite, Josué tue les rois et il les fait pendre à cinq arbres. Ils restent là jusqu’au soir. Au coucher du soleil, Josué commande de descendre les corps des arbres. On les jette dans la grotte où les rois s’étaient cachés. Puis on ferme l’entrée avec de grosses pierres, et elles y sont encore aujourd’hui. Le même jour, Josué prend la ville de Maquéda. Il tue son roi et tous ses habitants. À cause du Seigneur, il détruit tous ceux qui sont dans la ville, et personne ne reste en vie. Il traite le roi de Maquéda comme il a traité le roi de Jéricho. De Maquéda, Josué et les Israélites vont à Libna et ils attaquent cette ville. Le Seigneur leur livre aussi Libna et son roi. Ils tuent les habitants, et personne ne reste en vie. Ils traitent son roi comme ils ont traité le roi de Jéricho. De Libna, Josué et les Israélites vont à Lakich. Ils installent leur camp près de la ville et ils l’attaquent. Le Seigneur livre Lakich aux Israélites le deuxième jour du combat. Ils tuent les habitants comme ils l’ont fait à Libna, et personne ne reste en vie. Horam, roi de Guézer, va au secours de la ville de Lakich. Mais Josué le bat, lui et son armée, et il ne laisse personne en vie. De Lakich, Josué et les Israélites vont à Églon. Ils installent leur camp près de la ville et ils l’attaquent. Ils la prennent le même jour et ils tuent tous les habitants. À cause du Seigneur, ils détruisent tous ceux qui sont dans la ville, comme à Lakich. D’Églon, Josué et les Israélites vont à Hébron et ils attaquent la ville. Ils la prennent et ils tuent son roi et ses habitants. Ils prennent aussi les villes autour d’Hébron et ils tuent leurs habitants. Comme à Églon, Josué détruit complètement la ville à cause du Seigneur et il tue la population. Personne ne reste en vie. Après cela, Josué et les Israélites font demi-tour pour aller à Debir et ils attaquent cette ville. Ils la prennent, ils prennent son roi et les villes autour de Debir. Ils tuent les habitants. À cause du Seigneur, ils détruisent tous ceux qui sont dans la ville, et personne ne reste en vie. Josué traite Debir et son roi comme il a traité Hébron, puis Libna et son roi. Josué prend tout le pays: il bat tous les rois de la région montagneuse, de la région du sud, du Bas-Pays et de la région des Pentes. Il ne laisse personne en vie, il détruit tous les êtres vivants, comme le Seigneur, Dieu d’Israël, l’a commandé. Josué prend le pays depuis Cadès-Barnéa et Gaza, au sud, jusqu’à la région de Gochen et jusqu’à Gabaon, au nord. Il prend ces pays et leurs rois en une seule bataille, parce que le Seigneur, Dieu d’Israël, combat pour son peuple. Ensuite, Josué et tous les Israélites retournent au camp du Guilgal. Yabin, roi de Hassor, apprend les victoires de Josué. Alors il envoie des messagers à Yobab, roi de Madon, au roi de Chimron et au roi d’Akechaf. Il en envoie aussi aux rois qui sont dans la région montagneuse, au nord, dans la vallée du Jourdain, au sud du lac de Génésareth, dans le Bas-Pays, et sur la côte, près de Dor, à l’ouest. Les Cananéens se trouvent à l’est et à l’ouest du Jourdain, les Amorites, les Hittites, les Perizites, les Jébusites habitent dans la région montagneuse. Les Hivites vivent au pied de la montagne de l’Hermon, dans la région de Mispa. Tous les rois se mettent en route avec beaucoup de soldats. Ils sont aussi nombreux que les grains de sable au bord de la mer. Ils partent avec beaucoup de chevaux et beaucoup de chars. Tous ces rois se réunissent et ils viennent installer leur camp ensemble près des sources de Mérom pour attaquer les Israélites. Le Seigneur dit à Josué: « N’aie pas peur d’eux. Demain, à cette heure-ci, je les livrerai tous, blessés à mort, au peuple d’Israël. Tu couperas les jarrets de leurs chevaux et tu brûleras leurs chars. » Josué et ses soldats vont attaquer leurs ennemis par surprise aux sources de Mérom. Le Seigneur les livre aux Israélites, qui les battent. Ils les poursuivent au nord jusqu’à Sidon, la grande ville, jusqu’à Misrefoth-Maïm et jusqu’à la vallée de Mispé, à l’est. Ils sont complètement battus, et personne ne reste en vie. Josué les traite comme le Seigneur l’a commandé: il coupe les jarrets de leurs chevaux et il brûle leurs chars. Josué revient et, à cette époque-là, il prend Hassor. Autrefois, c’était la capitale de tous les royaumes du nord. Il tue son roi et tous ses habitants. À cause du Seigneur, il détruit tous ceux qui sont dans la ville. Il ne reste aucun être vivant, et Josué met le feu à Hassor. Il prend tous les rois et toutes leurs villes. Il fait mourir les rois et les habitants des villes. À cause du Seigneur, il les détruit comme Moïse, le serviteur du Seigneur, l’a commandé. Pourtant, les Israélites ne mettent pas le feu aux villes situées sur les collines, sauf à Hassor, que Josué fait brûler. Les Israélites prennent comme richesses de guerre les biens et les animaux qu’ils trouvent dans ces villes. Mais ils tuent tous les habitants, ils ne laissent aucun être vivant. Le Seigneur avait donné des ordres à ce sujet à Moïse, son serviteur. Moïse les a donnés à Josué, et Josué les suit. Il fait tout ce que le Seigneur a commandé à Moïse. Josué prend tout le pays: la région montagneuse, toute la région du sud, toute la région de Gochen, le Bas-Pays, la vallée du Jourdain et la région des montagnes et des plaines du nord. Il bat tous les rois des régions situées entre le mont Pelé, proche de Séir au sud, et Baal-Gad dans la vallée du Liban, au pied de la montagne de l’Hermon au nord. Il prend ces rois et il les tue. Josué fait la guerre à tous ces rois pendant longtemps. Aucune ville ne fait la paix avec les Israélites, sauf les Hivites qui habitent à Gabaon. Toutes les autres villes sont prises par les armes. En effet, le Seigneur a décidé d’encourager les habitants du pays à combattre sans arrêt les Israélites. Il faut que ceux-ci les tuent sans pitié et les détruisent complètement, comme le Seigneur l’a commandé à Moïse. À cette époque, Josué va combattre les Anaquites. Ils habitent dans les montagnes, à Hébron, Debir, Anab, et dans toutes les régions montagneuses de Juda et d’Israël. Il les tue et, à cause du Seigneur, il détruit complètement leurs villes. Il ne reste plus d’Anaquites dans le pays d’Israël. Il en reste seulement à Gaza, Gath et Asdod. De cette façon, Josué prend tout le pays, comme le Seigneur l’a commandé à Moïse. Ensuite, Josué le donne en partage aux Israélites, il le distribue selon les tribus. Et le pays se repose de la guerre. Les Israélites ont battu deux rois à l’est du fleuve Jourdain et ils ont pris leurs territoires. Ceux-ci s’étendaient depuis le torrent de l’Arnon jusqu’à la montagne de l’Hermon. Ils comprenaient aussi la partie qui est à l’est de la vallée du Jourdain. Sihon, roi amorite, habitait à Hèchebon. Il gouvernait la moitié de la vallée de l’Arnon, à partir d’Aroër. Il gouvernait aussi la moitié de la région de Galaad jusqu’au torrent du Yabboq, qui sert de frontière avec le pays des Ammonites. Sihon possédait encore la partie située à l’est de la vallée du Jourdain, la région du lac de Génésareth, au nord, jusqu’à la mer Morte, près de Beth-Yechimoth, et au sud, la région située au pied du mont Pisga. L’autre roi était Og, un des derniers Refaïtes. Il gouvernait le Bachan et habitait à Achetaroth ou à Édréi. Son royaume comprenait la montagne de l’Hermon, Salka, tout le Bachan jusqu’à la frontière des Guéchourites et des Maakatites. Il comprenait aussi la moitié de la région de Galaad jusqu’au royaume de Sihon, roi de Hèchebon. Moïse et les Israélites avaient battu ces deux rois. Moïse, le serviteur du Seigneur, avait donné leur pays en possession aux tribus de Ruben et de Gad et à la demi-tribu de Manassé. Ensuite, Josué et les Israélites ont battu les rois qui vivaient à l’ouest du Jourdain. Leurs pays s’étendaient depuis Baal-Gad dans la vallée du Liban, au nord, jusqu’au mont Pelé proche de Séir, au sud. Josué donne ces régions aux Israélites, et il les distribue selon les tribus. C’est la région montagneuse, le Bas-Pays, la vallée du Jourdain, la région des Pentes, le désert et la région du sud. Les habitants sont les Hittites, les Amorites, les Cananéens, les Perizites, les Hivites et les Jébusites. Les rois que Josué a battus sont ceux des villes suivantes: Jéricho, Aï près de Béthel, Jérusalem, Hébron, Yarmouth, Lakich, Églon, Guézer, Debir, Guéder, Horma, Arad, Libna, Adoullam, Maquéda, Béthel, Tappoua, Héfer, Afec, Saron, Madon, Hassor, Chimron-Meron, Akechaf, Taanak, Méguiddo, Quédech, Yocnéam du Carmel, Dor sur la côte, Goïm en Galilée, et Tirsa. Cela fait en tout 31 rois. Josué est devenu très vieux. Le Seigneur lui dit: « Tu es devenu très vieux. Pourtant, tu as encore à prendre possession d’une grande partie du pays. Voici ce qui reste: les territoires des Philistins et des Guéchourites. On considère que cette région est cananéenne. Elle s’étend depuis le torrent du Chihor, à la frontière d’Égypte, jusqu’à la région d’Écron, au nord. Les cinq chefs philistins se trouvent dans ces régions. Ils gouvernent Gaza, Asdod, Ascalon, Gath et Écron, et la région des Avites, au sud. Il faut aussi prendre possession du pays des Cananéens, depuis Ara qui appartient aux Sidoniens jusqu’à Afec, à la frontière amorite. Il reste encore la région de Guébal et à l’est, les montagnes du Liban depuis Baal-Gad, au pied de la montagne de l’Hermon, jusqu’à Lebo-Hamath. Il reste enfin la région des montagnes située entre le Liban et Misrefoth-Maïm. Ses habitants sont tous sidoniens. Je chasserai les habitants de ces régions quand vous arriverez. Tu donneras aux Israélites les différentes parties du pays, en tirant au sort, comme je te l’ai commandé. Maintenant, partage ce pays pour qu’il soit la propriété des neuf tribus et de la demi-tribu de Manassé. » Les tribus de Ruben, de Gad et la première moitié de la tribu de Manassé ont déjà reçu des territoires en partage, à l’est du fleuve Jourdain. C’est Moïse, le serviteur du Seigneur, qui les avait distribués. Leurs territoires sont limités au sud par la ville d’Aroër au bord du torrent de l’Arnon, et par la ville qui est dans la vallée de l’Arnon. Ils s’étendent aussi sur tout le plateau, depuis Mèdeba jusqu’à Dibon. Ils comprennent les villes de Sihon, roi des Amorites. Celui-ci a gouverné à Hèchebon sur la région qui s’étend jusqu’à la frontière des Ammonites. Leurs territoires comprennent aussi le pays de Galaad, la région de Guéchour et de Maaka, la montagne de l’Hermon et tout le Bachan jusqu’à Salka. Ils comprennent encore le royaume d’Og, un des derniers Refaïtes. Il a gouverné à Achetaroth et Édréi, dans le pays du Bachan. Moïse avait battu ces peuples et il avait pris ce qu’ils possédaient. Pourtant, les Israélites n’ont pas chassé les Guéchourites ni les Maakatites. Et aujourd’hui encore, ils habitent en Israël. La tribu de Lévi est la seule qui ne reçoit pas de terres en partage. En effet, les offrandes faites au Seigneur, Dieu d’Israël, voilà la part qui revient à la tribu de Lévi, comme le Seigneur l’a promis. Moïse avait donné une part à la tribu de Ruben selon ses clans. Cette part est limitée au sud par la ville d’Aroër au bord du torrent de l’Arnon, et par la ville qui est dans la vallée de l’Arnon. Elle comprend le plateau autour de Mèdeba, Hèchebon et toutes les villes de plateau: Dibon, Bamoth-Baal, Beth-Baal-Méon, Yahas, Quedémoth, Méfaath, Quiriataïm, Sibma, Séreth-Chahar sur la colline qui domine la vallée, Beth-Péor, les pentes du mont Pisga et Beth-Yechimoth. Les Rubénites reçoivent non seulement les villes du plateau mais aussi tout le royaume de Sihon, le roi des Amorites qui a gouverné à Hèchebon. Moïse avait battu Sihon et les chefs de Madian: Évi, Réquem, Sour, Hour et Réba. Ces chefs étaient sous le pouvoir de Sihon et habitaient dans le pays. Parmi ceux que les Israélites ont tués à ce moment-là, il y avait le devin Balaam, fils de Béor. À l’ouest, le pays des Rubénites a le Jourdain comme frontière. Les villes, avec les villages des environs, forment la part donnée aux clans de la tribu de Ruben. Moïse avait donné une part aux clans de la tribu de Gad. Leur territoire comprend Yazer, toutes les villes de Galaad, la moitié du pays des Ammonites jusqu’à Aroër, près de Rabba. Il s’étend de Hèchebon à Ramath-Mispé et Betonim, et de Mahanaïm à la région de Lo-Dabar. Dans la vallée du Jourdain, il comprend les villes de Beth-Haram, Beth-Nimra, Soukoth et Safon. C’est ce qui restait du royaume de Sihon, roi de Hèchebon. Ce territoire se trouve à l’est du Jourdain. Le Jourdain forme la frontière du pays jusqu’au lac de Génésareth au nord. Les villes, avec les villages des environs, forment la part donnée aux clans de la tribu de Gad. Moïse avait donné une part aux clans de la demi-tribu de Manassé. Leur territoire est limité au sud par Mahanaïm. Il comprend tout le Bachan, tout le territoire d’Og, roi du Bachan, et les 60 villages de Yaïr, situés dans cette région. Il comprend aussi la moitié du pays de Galaad, les villes d’Achetaroth et d’Édréi, qui appartenaient au royaume d’Og, dans le Bachan. Cette région a été donnée à la moitié des clans nés de Makir, le fils de Manassé. Moïse avait donné ces parts dans la région située à l’est de Jéricho, de l’autre côté du Jourdain, quand il était dans la plaine de Moab. Il n’avait rien donné en partage aux gens de la tribu de Lévi. En effet, leur part, c’est de servir le Seigneur, Dieu d’Israël, comme celui-ci l’a promis. Voici les territoires que les Israélites reçoivent en partage dans le pays de Canaan. Le prêtre Élazar, Josué, fils de Noun, et les chefs de famille des différentes tribus les répartissent. Ils font le partage, comme le Seigneur l’a commandé: ils tirent au sort les territoires pour les neuf tribus et demie qui n’en ont pas encore. Moïse avait déjà donné les territoires situés à l’est du fleuve Jourdain à deux tribus et demie, mais il n’avait rien donné aux lévites. En effet, les gens de la famille de Joseph formaient deux tribus, celles de Manassé et d’Éfraïm. Les lévites, eux, ne reçoivent aucun territoire, mais seulement des villes pour y habiter. Ils reçoivent aussi les terres des environs pour leurs troupeaux et pour leurs autres biens. De cette façon, les Israélites partagent le pays, comme le Seigneur l’a commandé à Moïse. Un jour, des gens de la tribu de Juda viennent trouver Josué au Guilgal. Caleb, fils de Yefounné, du clan de Quenaz, lui dit: « À Cadès-Barnéa, tu t’en souviens, le Seigneur a parlé de toi et de moi à Moïse, l’homme de Dieu. J’avais 40 ans quand Moïse, le serviteur du Seigneur, m’a envoyé de Cadès-Barnéa pour chercher à connaître le pays de Canaan. En revenant, je lui ai raconté fidèlement ce que j’avais vu. Mes frères qui étaient venus avec moi décourageaient le peuple. Moi, au contraire, je suivais le Seigneur mon Dieu de tout mon cœur. Ce jour-là, Moïse a fait ce serment: “Je jure que toi et tes enfants, vous recevrez en partage pour toujours la région où tu es allé. En effet, tu as suivi le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur.” Maintenant, il y a 45 ans que le Seigneur a donné cet ordre à Moïse. C’était le moment où les Israélites traversaient le désert. Depuis ce temps-là, le Seigneur m’a gardé en vie, selon sa promesse. J’ai maintenant 85 ans. Pourtant, j’ai toujours autant de forces qu’au moment où Moïse m’a envoyé en Canaan. Je suis aussi fort qu’avant, pour faire la guerre ou pour toute autre activité. Maintenant donc, donne-moi en partage la région montagneuse que le Seigneur m’a promise à ce moment-là. Tu as appris alors que les Anaquites vivent dans de grandes villes protégées par des murs de défense. Si le Seigneur est avec moi, je les prendrai, comme le Seigneur l’a annoncé. » Josué bénit Caleb, fils de Yefounné, et il lui donne la ville d’Hébron en partage. Cette ville appartient encore aujourd’hui aux gens de la famille de Caleb, fils de Yefounné, du clan de Quenaz, parce qu’il a suivi de tout son cœur le Seigneur, Dieu d’Israël. Autrefois, Hébron s’appelait Quiriath-Arba, c’est-à-dire ville d’Arba. Arba était l’homme le plus célèbre parmi les Anaquites. Après tout cela, le pays se repose de la guerre. Voici le territoire que les clans de la tribu de Juda reçoivent par tirage au sort: il s’étend au sud-est jusqu’à la frontière d’Édom. Le désert de Tsin forme la partie qui se trouve le plus au sud. Au sud, la frontière part de la bande de terre située en face de la région du Néguev, au sud de la mer Morte. Ensuite, elle passe au sud de la montée des Scorpions et du désert de Tsin. Au sud de Cadès-Barnéa, elle remonte par Hesron jusqu’à Addar, puis elle tourne vers Carca. Elle continue par Asmon, elle rejoint le torrent d’Égypte pour arriver à la mer Méditerranée. Voilà où passe la frontière sud du territoire de Juda. À l’est, la frontière est formée par la mer Morte jusqu’à l’endroit où le fleuve Jourdain se jette dans cette mer. Au nord, la frontière part du même endroit. Elle monte ensuite à Beth-Hogla, elle passe au nord de Beth-Araba, puis elle continue jusqu’à la Pierre de Bohan, un des fils de Ruben. Elle monte encore vers Debir en passant par la vallée d’Akor. Plus au nord, elle tourne vers le Guilgal, en face de la montée d’Adoumim, située au sud d’un torrent. Ensuite, elle passe près des sources d’En-Chémech et elle rejoint En-Roguel. Elle remonte la vallée de Hinnom, sur la pente sud de la colline des Jébusites. Jérusalem se trouve à cet endroit. Puis la frontière monte vers le sommet de la montagne, située à l’ouest de la vallée de Hinnom et au nord de la vallée des Refaïtes. De là, elle tourne vers les sources de Neftoa. Elle rejoint les villes situées près du mont Éfron. Puis elle se dirige vers Baala, qu’on appelle aussi Quiriath-Yéarim. De là, la frontière tourne à l’ouest vers la montagne de Séir, elle passe sur la pente nord de la montagne des Forêts ou mont Kessalon. Puis elle redescend à Beth-Chémech et elle passe à Timna. Elle continue vers la pente nord de la ville d’Écron, elle tourne vers Chikaron, se dirige vers Yabné en passant par le mont Baala. Puis elle arrive à la mer Méditerranée. Cette mer forme la frontière à l’ouest. Voilà les limites du territoire donné aux clans de la tribu de Juda. Caleb, fils de Yefounné, reçoit une partie du territoire de Juda, comme le Seigneur l’a commandé à Josué. On lui donne Quiriath-Arba, ou ville d’Arba, qui est aujourd’hui Hébron. Arba est l’ancêtre des Anaquites. Caleb chasse les trois clans anaquites: le clan de Chéchaï, le clan d’Ahiman et celui de Talmaï. Depuis Hébron, il va attaquer les habitants de Debir. Avant, cette ville s’appelait Quiriath-Séfer. Caleb dit: « Je donnerai ma fille Axa pour femme à celui qui attaquera Quiriath-Séfer et qui prendra cette ville. » Otniel, fils de Quenaz, le frère de Caleb, prend la ville, et Caleb lui donne sa fille en mariage. Quand Axa arrive près d’Otniel, elle lui dit: « Demande donc un champ à mon père! » Ensuite, elle descend de son âne. Caleb lui demande: « Qu’est-ce que tu veux? » Elle répond: « Sois bon pour moi. Donne-moi des points d’eau. En effet, la région que tu m’as donnée, au sud, est très sèche. » Alors Caleb lui donne les sources d’en haut et les sources d’en bas. Voilà le territoire que les clans de la tribu de Juda reçoivent en partage. Les villes situées dans le sud du territoire de Juda, près de la frontière d’Édom, sont: Cabséel, Éder, Yagour, Quina, Dimona, Adéada, Quédech, Hassor, Itnan, Zif, Télem, Béaloth, Hassor-Hadatta, Querioth-Hesron, qu’on appelle aussi Hassor, Amam, Chema, Molada, Hassar-Gadda, Hèchemon, Beth-Péleth, Hassar-Choual, Berchéba et les environs, Baala, Iyim, Essem, Eltolad, Kessil, Horma, Siclag, Madmanna, Sanesanna, Lebaoth, Chilim et En-Rimmon. Cela fait 29 villes avec leurs villages. Les villes situées dans le Bas-Pays sont: Èchetaol, Sora, Achena, Zanoa, En-Gannim, Tappoua, Énam, Yarmouth, Adoullam, Soko, Azéca, Chaaraïm, Aditaïm, Guedéra et Guedérotaïm. Cela fait 14 villes avec leurs villages. Il y a aussi Senan, Hadacha, Migdal-Gad, Dilan, Mispé, Yoctéel, Lakich, Boscath, Églon, Kabbon, Lahémas, Kitlich, Guedéroth, Beth-Dagon, Naama et Maquéda. Cela fait 16 villes avec leurs villages. Il y a encore Libna, Éter, Achan, Ifta, Achena, Nessib, Quéila, Akzib et Marécha. Cela fait 9 villes avec leurs villages. On trouve aussi Écron avec les lieux qui en dépendent et ses villages, toutes les villes et les villages situés dans les environs d’Asdod, entre Écron et la mer Méditerranée. On trouve encore Asdod et Gaza avec les lieux qui en dépendent et leurs villages, ainsi que les villes le long de la côte de la Méditerranée, jusqu’au torrent d’Égypte. Les villes situées dans la région de la Montagne sont: Chamir, Yattir, Soko, Danna, Quiriath-Sanna appelée aussi Debir, Anab, Echtemoa, Anim, Gochen, Holon et Guilo. Cela fait 11 villes avec leurs villages. Il y a aussi Arab, Rouma, Échan, Yanoum, Beth-Tappoua, Aféca, Houmeta, Quiriath-Arba, appelée aussi Hébron, et Sior. Cela fait 9 villes avec leurs villages. Il y a encore Maon, Karmel, Zif, Youtta, Izréel, Yocdéam, Zanoa, Caïn, Guibéa et Timna. Cela fait 10 villes avec leurs villages. On trouve encore Haloul, Beth-Sour, Guedor, Maarath, Beth-Anoth et Eltecône. Cela fait 6 villes avec leurs villages. On trouve enfin Quiriath-Baal, qu’on appelle Quiriath-Yéarim, et Rabba. Cela fait 2 villes avec leurs villages. Les villes situées dans le désert sont Beth-Araba, Middin, Sekaka, Nibechan, la ville du sel, et En-Guédi. Cela fait 6 villes avec leurs villages. Les gens de Juda n’arrivent pas à chasser les Jébusites, qui habitent Jérusalem. Ceux-ci vivent donc encore aujourd’hui dans cette ville avec les Israélites. Voici le territoire que les gens de la famille de Joseph reçoivent par tirage au sort: la frontière part du fleuve Jourdain, près de Jéricho, à l’est de la source qui donne l’eau à la ville. Depuis Jéricho, elle traverse le désert, puis elle monte dans la région montagneuse de Béthel. De là, la frontière va vers Louz, passe par Ataroth, la ville des Arkites. Ensuite, elle descend à l’ouest, dans la région des Yaflétites. Elle traverse Beth-Horon-le-Bas et Guézer, puis elle arrive à la mer Méditerranée. Les gens de la famille de Joseph, c’est-à-dire les tribus de Manassé et d’Éfraïm, partagent ce territoire entre eux. Voici le territoire que les clans de la tribu d’Éfraïm reçoivent: à l’est, la frontière va d’Atroth-Adar jusqu’à Beth-Horon-le-Haut. Puis elle arrive à la mer Méditerranée. Au nord, elle passe près de Mikmétath. À l’est de Mikmétath, elle va vers Tanaath-Silo. Elle traverse cette ville pour aller à Yanoa. De là, elle descend à Ataroth et Naara, rejoint Jéricho et arrive au fleuve Jourdain. À l’ouest de Mikmétath, la frontière va de Tappoua jusqu’au torrent de Cana. Puis elle arrive à la mer Méditerranée. Voilà le territoire donné aux clans de la tribu d’Éfraïm. On leur donne aussi des villes avec leurs villages situés dans la région de la tribu de Manassé. Les gens de la tribu d’Éfraïm ne chassent pas les Cananéens qui habitent Guézer. Ceux-ci vivent donc encore aujourd’hui avec les Éfraïmites, qui les obligent à faire un travail d’esclaves. Les gens de la famille de Manassé, le fils aîné de Joseph, reçoivent aussi leur part de territoire. On a déjà donné un territoire aux gens de la famille de Makir, un combattant courageux, fils aîné de Manassé et le père de Galaad. Ils ont reçu la région de Galaad et du Bachan, à l’est du Jourdain. Les autres clans de Manassé reçoivent aussi un territoire. Ces clans sont les clans d’Abiézer, d’Hélec, d’Asriel, de Chékem, d’Héfer et de Chemida, tous nés dans la famille de Manassé, fils de Joseph. Selofad était fils de Héfer et petit-fils de Galaad. Galaad était fils de Makir et petit-fils de Manassé. Or, Selofad n’a pas eu de fils, mais seulement des filles, qui s’appellent Mala, Noa, Hogla, Milka et Tirsa. Elles viennent trouver le prêtre Élazar, Josué, fils de Noun, et les responsables du peuple. Elles leur disent: « Le Seigneur a commandé à Moïse de nous donner des terres en partage, comme aux hommes de notre tribu. » Les filles de Selofad reçoivent donc des terres comme les frères de leur père, selon le commandement du Seigneur. La tribu de Manassé reçoit dix parts en plus de la région de Galaad et du Bachan, qui se trouvent de l’autre côté du fleuve Jourdain. En effet, on donne des terres non seulement aux hommes de la famille de Manassé, mais aussi à des femmes de la même tribu. La région de Galaad appartient aux autres gens de la famille de Manassé. Le territoire de Manassé s’étend d’Asser à Mikmétath, à l’est de Sichem. La frontière descend de Mikmétath vers le sud jusque chez les habitants d’En-Tappoua. La région appartient à Manassé, mais on donne la ville de Tappoua, située à la frontière, aux gens d’Éfraïm. Ensuite, la frontière descend au sud du torrent de Cana. On donne aux gens d’Éfraïm les villes situées à cet endroit. Pourtant, elles se trouvent sur le territoire de Manassé. Puis la frontière va de là au nord du torrent avant d’arriver à la mer Méditerranée. La tribu d’Éfraïm s’étend donc vers le sud, et celle de Manassé vers le nord. La mer Méditerranée forme leur frontière à l’ouest. La tribu d’Asser se trouve au nord-ouest de Manassé, et celle d’Issakar au nord-est. Dans le territoire d’Issakar et d’Asser, la tribu de Manassé reçoit Beth-Chéan et Ibléam avec les lieux qui en dépendent. Elle reçoit aussi Dor, En-Dor, Taanak, Méguiddo, avec leurs habitants, et les lieux voisins, c’est-à-dire les environs de Dor. Pourtant, les gens de Manassé n’arrivent pas à prendre possession de ces villes, et les Cananéens continuent à habiter là. Quand les Israélites sont devenus assez puissants, ils obligent les Cananéens à faire un travail d’esclaves, mais ils ne les chassent pas. Les gens de la famille de Joseph viennent dire à Josué: « Tu nous as donné une seule part du pays. Pourquoi? Pourtant, le Seigneur nous a bénis et nous a rendus très nombreux. » Josué répond: « Si vous êtes nombreux et si la région montagneuse d’Éfraïm est trop petite pour vous, allez défricher des terres dans les forêts des Perizites et des Refaïtes. » Les gens de Joseph disent: « C’est vrai, la région de la montagne ne nous suffit pas. Mais les Cananéens qui habitent dans les plaines ont des chars de fer, aussi bien ceux de Beth-Chéan et des lieux voisins que ceux de la vallée d’Izréel. » Alors Josué dit aux gens de la famille de Joseph, c’est-à-dire aux gens d’Éfraïm et de Manassé: « Oui, vous êtes nombreux et très forts. Alors vous ne recevrez pas seulement une part dans le pays. Vous aurez aussi toute la région montagneuse couverte de forêts. Vous la défricherez et vous l’occuperez entièrement. Les Cananéens ont des chars de fer et ils sont puissants, mais vous réussirez à les chasser. » Le pays est sous le pouvoir des Israélites. Alors toute la communauté se réunit à Silo, et là, ils installent la tente de la rencontre. Mais, parmi les Israélites, il reste encore sept tribus qui n’ont pas reçu de territoire en partage. Alors Josué leur dit: « Vous allez attendre jusqu’à quand pour prendre possession du pays que le Seigneur, le Dieu de vos ancêtres, vous a donné? Choisissez trois hommes par tribu. Je les enverrai à travers le pays. Ils iront voir les parts de leur tribu et ils reviendront me décrire comment elles sont. Ils partageront le pays en sept parts. Les gens de la famille de Juda resteront sur leurs terres au sud, les gens de la famille de Joseph resteront sur leurs terres au nord. Préparez donc une description de ces sept parts et venez me la présenter ici. Alors, devant le Seigneur notre Dieu, je tirerai au sort la part de chaque tribu. Mais les gens de la famille de Lévi ne recevront pas de terres en partage. En effet, leur part, c’est d’être prêtres au service du Seigneur. Les tribus de Gad et de Ruben, et la demi-tribu de Manassé ont déjà reçu des terres en partage, à l’est du fleuve Jourdain. C’est Moïse, le serviteur du Seigneur, qui les a distribuées. » Les hommes choisis pour décrire le pays se préparent à partir. Avant le départ, Josué leur donne cet ordre: « Allez à travers le pays. Regardez-le attentivement, et revenez me décrire ce que vous avez vu. Ici, à Silo, je tirerai au sort devant le Seigneur la part de chaque tribu. » Les hommes vont à travers le pays. Ils mettent par écrit tout ce qui concerne les sept parts de territoire avec leurs villes. Ensuite, ils reviennent auprès de Josué, au camp de Silo. Josué tire ces parts au sort devant le Seigneur et il les distribue aux Israélites. Il donne à chaque tribu la part de territoire qui est pour elle. La première part tirée au sort est celle des clans de la tribu de Benjamin. Leur territoire est situé entre celui de la famille de Juda et celui de la famille de Joseph. Au nord, la frontière part du fleuve Jourdain, elle monte du côté nord de Jéricho, elle continue vers l’ouest à travers la région montagneuse jusqu’au désert de Beth-Aven. De là, elle va vers Louz, elle passe du côté sud de Louz, qu’on appelle aussi Béthel. Puis elle descend à Atroth-Addar à travers la montagne située au sud de Beth-Horon-le-Bas. À l’ouest de cette montagne, la frontière change de direction. Elle tourne vers le sud pour arriver à Quiriath-Baal, appelée aussi Quiriath-Yéarim, qui appartient à la tribu de Juda. Voilà la frontière de l’ouest. Au sud, la frontière part de Quiriath-Yéarim, elle va vers Gasin et elle arrive aux sources de Neftoa. De là, elle descend au pied de la montagne qui donne sur la vallée de Hinnom, au nord de la vallée des Refaïtes. Elle suit la vallée de Hinnom, sur le côté sud de la colline jébusite, et elle continue à descendre jusqu’à En-Roguel. Elle tourne alors vers le nord en direction d’En-Chémech, puis de Gueliloth, en face de la montée d’Adoumim. De là, elle descend vers la pierre de Bohan, un des fils de Ruben. Puis elle passe au nord de la hauteur qui donne sur la vallée du Jourdain, et elle descend dans cette vallée. Elle continue ensuite sur le côté nord de Beth-Hogla et elle arrive au nord de la mer Morte, à l’endroit où le Jourdain se jette dans cette mer. Voilà la frontière du sud. Le Jourdain forme la frontière à l’est. Voilà les limites du territoire donné aux clans de la tribu de Benjamin. Les villes appartenant aux clans de Benjamin sont: Jéricho, Beth-Hogla, Émec-Quessis, Beth-Araba, Semaraïm, Béthel, Avim, Para, Ofra, Kefar-Ammona, Ofni et Guéba. Cela fait 12 villes avec leurs villages. Il y a aussi Gabaon, Rama, Beéroth, Mispé, Kefira, Mossa, Réquem, Irpéel, Tarala, Séla, Élef, la ville jébusite, c’est-à-dire Jérusalem, Guibéa et Quiriath. Cela fait 14 villes avec leurs villages. Tout cela forme la part des clans de Benjamin. La deuxième part tirée au sort est celle des clans de la tribu de Siméon. Leur territoire est entouré par des terres de la tribu de Juda. Il comprend les villes de Berchéba, Chéba, Molada, Hassar-Choual, Baala, Essem, Eltolad, Betoul, Horma, Siclag, Beth-Markaboth, Hassar-Soussa, Beth-Lebaoth et Charouen. Cela fait 13 villes avec leurs villages. Il comprend aussi Aïn, Rimmon, Éter et Achan. Cela fait 4 villes avec leurs villages. Il y a encore tous les villages autour de ces villes jusqu’à Baalath-Ber et Ramath-Néguev. Tout cela forme la part des clans de Siméon. Le territoire de la tribu de Siméon a été pris sur celui de Juda. En effet, les gens de la famille de Juda ont reçu une région trop grande pour eux. C’est pourquoi la tribu de Siméon est entourée par des terres de la tribu de Juda. La troisième part tirée au sort est celle des clans de la tribu de Zabulon. Leur territoire s’étend jusqu’à Sarid. De là, la frontière monte vers l’ouest jusqu’à Marala, puis jusqu’à Dabbécheth et au torrent qui coule à l’est de Yocnéam. De l’autre côté de Sarid, la frontière va vers l’est, elle touche la région de Kisloth-Tabor, elle passe par Dabrath et monte jusqu’à Yafia. Ensuite, elle continue encore à l’est jusqu’à Gath-Héfer et Eth-Cassin, elle rejoint Rimmon et tourne vers Néa. Au nord, la frontière passe autour d’Hannaton et elle arrive dans la vallée de Ifta-El. Ce territoire comprend les villes de Cattath, Nahalal, Chimron, Idala et Bethléem. Cela fait 12 villes avec leur villages. Tous ces lieux se trouvent dans la part donnée aux clans de la tribu de Zabulon. La quatrième part tirée au sort est celle des clans de la tribu d’Issakar. Leur territoire comprend Izréel, Kessouloth, Chounem, Hafaraïm, Cion, Anaharath, Rabbith, Quichion, Ébès, Rémeth, En-Gannim, En-Hadda et Beth-Passès. La frontière touche à Tabor, Chassaïm, Beth-Chémech et elle arrive au fleuve Jourdain. Cela fait 16 villes avec leurs villages. Tous ces lieux se trouvent dans la part donnée aux clans de la tribu d’Issakar. La cinquième part tirée au sort est celle des clans de la tribu d’Asser. Leur territoire comprend Helcath, Hali, Béten, Akechaf, Alamélek, Amad et Michal. À l’ouest, la frontière touche au mont Carmel suivant le torrent du Chihor-Libnath. À l’est, la frontière monte vers Beth-Dagon, elle touche le territoire de Zabulon et la vallée de Ifta-El. Puis elle va vers le nord pour arriver à Beth-Émec et Néiel. Elle continue ensuite dans la même direction, passe à Caboul, Abdon, Rehob, Hammon et Cana, pour arriver près de Sidon, la grande ville. Tous ces lieux se trouvent dans la part donnée aux clans de la tribu d’Asser. La sixième part tirée au sort est celle des clans de la tribu de Neftali. Au sud, la frontière part de Hélef et du grand arbre sacré de Saananim. Elle passe par Adami-Nékeb et Yabnéel jusqu’à Laccoum, et elle arrive au fleuve Jourdain. À l’ouest, la frontière tourne vers Aznoth-Tabor, elle va à Houcoc, puis le long des terres de Zabulon au sud, et le long des terres d’Asser à l’ouest. À l’est, c’est le Jourdain qui forme la frontière. Les villes protégées par des murs de défense sont: Siddim, Ser, Hammath, Raccath, Kinnéreth, Adama, Rama, Hassor, Quédech, Édréi, En-Hassor, Iron, Migdal-El, Horem, Beth-Anath et Beth-Chémech. Cela fait en tout 19 villes avec leurs villages. Tous ces lieux se trouvent dans la part donnée aux clans de la tribu de Neftali. La septième part tirée au sort est celle des clans de la tribu de Dan. Leur territoire comprend: Sora, Èchetaol, Ir-Chémech, Chaalabin, Ayalon, Itla, Élon, Timna, Écron, Eltequé, Guibeton, Baalath, Yehoud, Bené-Barac, Gath-Rimmon, le fleuve Yarcon, la ville de Raccon, et les terres autour de Jaffa. Quand les gens de la tribu de Dan perdent leur territoire, ils vont attaquer Léchem. Ils prennent la ville et tuent les habitants. Ils l’occupent complètement et s’installent là. Alors ils donnent à Léchem le nom de Dan, leur ancêtre. Tous ces lieux se trouvent dans la part donnée aux clans de la tribu de Dan. Quand les Israélites ont fini de partager le pays entre eux, ils donnent une part de territoire à Josué, fils de Noun. Comme le Seigneur l’a commandé, ils lui donnent la ville qu’il a demandée. Cette ville, c’est Timnath-Séra, dans la région montagneuse d’Éfraïm. Josué reconstruit la ville et il habite là. Le prêtre Élazar, Josué, fils de Noun, et les chefs de famille des tribus israélites ont donc réparti ces territoires en tirant au sort. Ils ont fait cela à Silo, devant le Seigneur, à l’entrée de la tente de la rencontre. C’est ainsi qu’ils ont fini de partager le pays de Canaan. Le Seigneur demande à Josué de dire aux Israélites: « Vous allez choisir des villes de refuge. Moi, le Seigneur, je vous en ai déjà parlé par l’intermédiaire de Moïse. Celui qui tue une personne sans le vouloir pourra se réfugier là. De cette façon, il échappera à l’homme chargé de venger le mort. Quand celui qui a tué sans le vouloir arrivera à la ville de refuge, il s’arrêtera à l’entrée, là où les affaires du peuple sont jugées. Il expliquera aux anciens de la ville ce qui s’est passé. Les anciens le laisseront entrer dans la ville et ils lui montreront un endroit où il pourra habiter. Supposons ceci: L’homme chargé de venger le mort poursuit celui qui a tué jusque dans cette ville. Les habitants ne doivent pas le livrer. En effet, il n’a jamais détesté la personne qui est morte: il l’a tuée sans le vouloir. Il restera donc dans cette ville jusqu’à ce que la communauté le juge. Il y restera jusqu’à la mort du grand-prêtre qui est en service à ce moment-là. Ensuite, il pourra rentrer chez lui, dans la ville d’où il a fui. » Voici les villes que les Israélites mettent à part: Quédech en Galilée, dans la région montagneuse de Neftali, Sichem, dans la région montagneuse d’Éfraïm, Quiriath-Arba, appelée aussi Hébron, dans la région montagneuse de Juda. De l’autre côté du fleuve Jourdain, à l’est de Jéricho, ils choisissent d’abord Besser. C’est une ville située dans le désert, sur le plateau qui appartient à la tribu de Ruben. Ils choisissent aussi Ramoth, en Galaad, qui appartient à la tribu de Gad, et dans le Bachan, Golan, qui appartient à la tribu de Manassé. Les Israélites choisissent ces villes pour servir de refuge à tous les membres du peuple et aux étrangers installés chez eux. De cette façon, si quelqu’un tue une personne sans le vouloir, il peut échapper à l’homme chargé de venger le mort. Ainsi, lui-même ne risque pas d’être tué avant que la communauté le juge. Les chefs de famille de la tribu de Lévi viennent trouver le prêtre Élazar, Josué, fils de Noun, et les chefs de famille des autres tribus israélites, à Silo, dans le pays de Canaan. Ils leur disent: « Vous devez nous donner des villes où nous pourrons habiter, avec des pâturages proches pour nos animaux. Le Seigneur a commandé cela par l’intermédiaire de Moïse. » Les Israélites choisissent donc dans leurs territoires un certain nombre de villes avec des pâturages. Ils les donnent aux lévites, comme le Seigneur l’a commandé. Les clans de la famille de Quéhath sont choisis par tirage au sort. Parmi les lévites, les gens de la famille du prêtre Aaron reçoivent par le sort 13 villes situées sur les territoires de Juda, Siméon et Benjamin. Les autres lévites de la famille de Quéhath reçoivent par le sort 10 villes situées sur le territoire d’Éfraïm, de Dan et de la demi-tribu de Manassé qui vit à l’ouest du fleuve Jourdain. Les clans de la famille de Guerchon reçoivent par le sort 13 villes. Elles sont situées sur les territoires d’Issakar, d’Asser, de Neftali et de la demi-tribu de Manassé qui vit dans le Bachan. Les clans de la famille de Merari reçoivent par le sort 12 villes. Elles sont situées sur les territoires de Ruben, Gad et Zabulon. Les Israélites donnent aux lévites ces villes-là avec leurs pâturages en les tirant au sort. Voilà ce que le Seigneur a commandé par l’intermédiaire de Moïse. Voici les noms des villes de Juda et de Siméon données aux gens de la famille d’Aaron, du clan de Quéhath, fils de Lévi. En effet, ils ont été choisis les premiers par le sort. Ils reçoivent Quiriath-Arba, ou ville d’Arba, l’ancêtre des Anaquites. Maintenant, cette ville s’appelle Hébron. Elle est située dans la région montagneuse de Juda. Ils reçoivent cette ville avec les pâturages qui l’entourent. Mais les champs et les villages qui dépendent de la ville ont déjà été donnés à Caleb, fils de Yefounné. Les gens de la famille du prêtre Aaron reçoivent donc Hébron, qui est une ville de refuge. Ils reçoivent aussi Libna, Yattir, Echtemoa, Holon, Debir, Achan, Youtta, Beth-Chémech. Cela fait 9 villes avec leurs pâturages, situées dans les territoires de Juda et de Siméon. Dans le territoire de Benjamin, ils reçoivent Gabaon, Guéba, Anatoth, Alémeth. Cela fait 4 villes avec leurs pâturages. Les prêtres de la famille d’Aaron reçoivent en tout 13 villes avec leurs pâturages. Les autres clans de gens de la famille de Quéhath reçoivent par le sort des villes de la tribu d’Éfraïm: Sichem, une des villes de refuge, dans la région montagneuse d’Éfraïm, Guézer, Quibsaïm et Beth-Horon. Cela fait 4 villes avec leurs pâturages. Dans le territoire de Dan, ils reçoivent aussi 4 villes avec leurs pâturages: Eltequé, Guibeton, Ayalon et Gath-Rimmon. Dans le territoire de la demi-tribu de Manassé à l’ouest du Jourdain, ils reçoivent les 2 villes de Taanak et Ibléam, avec leurs pâturages. Ils reçoivent donc en tout 10 villes avec leurs pâturages. D’autres clans de lévites, ceux de la famille de Guerchon, reçoivent 2 villes avec leurs pâturages dans le territoire de la demi-tribu de Manassé à l’est du Jourdain: Golan, dans le Bachan, une des villes de refuge, et Bèchetera. Dans le territoire d’Issakar, ils reçoivent 4 villes avec leurs pâturages: Quichion, Dabrath, Yarmouth et En-Gannim. Dans le territoire d’Asser, ils reçoivent aussi 4 villes avec leurs pâturages: Michal, Abdon, Helcath et Rehob. Dans le territoire de Neftali, ils reçoivent 3 villes avec leurs pâturages: Quédech, en Galilée, une ville de refuge, Hammoth-Dor et Cartan. Les clans de Guerchon reçoivent en tout 13 villes avec leurs pâturages. Les autres clans de lévites, ceux de la famille de Merari, reçoivent 4 villes avec leurs pâturages, dans le territoire de Zabulon: Yocnéam, Carta, Dimna et Nahalal. Dans le territoire de Ruben, à l’est du Jourdain, en face de Jéricho, ils reçoivent aussi 4 villes avec leurs pâturages: Besser, une ville de refuge située dans le désert, Yahas, Quedémoth et Méfaath. Dans le territoire de Gad, ils reçoivent 4 villes avec leurs pâturages: Ramoth, une ville de refuge située en Galaad, Mahanaïm, Hèchebon et Yazer. Les clans de lévites de la famille de Merari reçoivent en tout 12 villes par tirage au sort. Les gens de Lévi reçoivent en tout 48 villes prises sur les territoires des autres Israélites. On leur donne toutes ces villes avec les pâturages qui les entourent. Le Seigneur donne aux Israélites tout le pays qu’il a promis à leurs ancêtres. Ils en prennent possession et s’installent là. Le Seigneur leur donne la paix sur toutes les frontières, comme il l’a promis à leurs ancêtres. Le Seigneur leur donne la victoire sur tous leurs ennemis. Aucun d’eux ne peut leur résister. De cette façon, toutes les promesses que le Seigneur a faites au peuple d’Israël se réalisent. Aucune ne reste sans résultat. Alors Josué réunit les hommes des tribus de Ruben, de Gad et de la demi-tribu de Manassé installée à l’est du fleuve Jourdain. Il leur dit: « Vous avez obéi à tous les ordres de Moïse, le serviteur du Seigneur, et vous avez fait tout ce que je vous ai commandé. Pendant longtemps et jusqu’à aujourd’hui, vous n’avez pas abandonné vos frères israélites. Ainsi, vous avez obéi aux ordres du Seigneur votre Dieu. Maintenant, le Seigneur votre Dieu a accordé à vos frères de s’installer en paix dans leur pays, comme il l’avait promis. Vous pouvez donc rentrer chez vous, à l’est du Jourdain. C’est la région que Moïse, le serviteur du Seigneur, vous a donnée en partage. Mais obéissez avec soin à toute la loi que Moïse, le serviteur du Seigneur, vous a donnée. Aimez le Seigneur votre Dieu, faites tout ce qu’il demande. Obéissez à ses commandements, attachez-vous à lui, servez-le de tout votre cœur et de toutes vos forces. » Ensuite, Josué les bénit et il leur demande de rentrer chez eux. Moïse a donné un territoire dans le Bachan, à l’est du Jourdain, à une moitié de la tribu de Manassé. À l’autre moitié de cette tribu, Josué a donné un territoire situé, comme ceux des autres tribus, à l’ouest du Jourdain. Josué demande à la première moitié de la tribu de Manassé de rentrer chez elle, à l’est du Jourdain. Il les bénit et leur dit: « Retournez chez vous avec de grandes richesses et beaucoup de troupeaux, avec de l’argent, de l’or, du cuivre, du fer et beaucoup de vêtements. Partagez avec vos frères israélites ces richesses prises à vos ennemis. » Les hommes des tribus de Ruben et de Gad, et de la demi-tribu de Manassé, rentrent chez eux. Ils quittent les autres Israélites à Silo, dans le pays de Canaan. Ils vont dans le pays de Galaad, la région qu’ils ont reçue en partage. Le Seigneur avait commandé par l’intermédiaire de Moïse qu’on leur donne ce pays. Ils arrivent au bord du fleuve Jourdain, du côté qui est encore en Canaan. Là, ils construisent un autel immense, près du fleuve. On vient alors raconter aux autres Israélites: « Les tribus de Ruben, de Gad et la demi-tribu de Manassé qui vit à l’est du Jourdain ont construit un autel au bord du fleuve, de notre côté, en Canaan. » Quand les autres Israélites apprennent cette nouvelle, ils se réunissent tout de suite à Silo. Ils veulent partir attaquer les tribus à l’est du Jourdain. Ils envoient Pinhas, fils du prêtre Élazar, dans le pays de Galaad. Celui-ci doit parler aux tribus de Ruben, de Gad et à la demi-tribu de Manassé. Dix responsables du peuple vont avec lui, un par tribu. Ce sont tous des chefs de famille, dans les clans d’Israël. Ils se rendent dans le pays de Galaad, auprès des tribus de l’est. Ils leur disent de la part de toute la communauté: « Vous avez commis une faute très grave envers le Dieu d’Israël. Vous vous éloignez du Seigneur. En construisant un autel pour vous, vous vous révoltez contre lui. Qu’est-ce que tout cela veut dire? À Péor, nous avons déjà commis une faute. Alors, un grand malheur est tombé sur tout le peuple, la communauté du Seigneur. Et aujourd’hui encore, nous en supportons les conséquences. Est-ce que cela ne suffit pas? Or vous, aujourd’hui, vous vous éloignez du Seigneur. Si vous vous révoltez aujourd’hui contre lui, demain, c’est contre toute la communauté d’Israël qu’il se mettra en colère. Vous trouvez peut-être que votre territoire est impur. Dans ce cas, revenez dans le pays qui appartient au Seigneur, là où se trouve sa tente. Venez occuper des territoires au milieu des nôtres. Mais ne vous révoltez pas contre le Seigneur et contre nous, en bâtissant un autel autre que celui du Seigneur notre Dieu. Akan, arrière-petit-fils de Zéra, a commis une faute grave avec les biens qu’il était interdit de prendre, vous le savez. Après cela, c’est sur toute la communauté du peuple d’Israël que la colère du Seigneur est tombée. Et Akan n’a pas été seul à mourir à cause de sa faute. » Les gens de la famille de Ruben, de Gad et de la demi-tribu de Manassé, répondent aux chefs de clans des autres tribus: « Le Seigneur est Dieu au-dessus de tous les dieux. Oui, il est Dieu au-dessus de tous les dieux, et il sait pourquoi nous avons agi ainsi. Tous les Israélites le sauront aussi. Est-ce que c’est une révolte, une faute grave envers le Seigneur? Dans ce cas, que le Seigneur ne nous laisse pas en vie plus longtemps! Est-ce que nous avons bâti un autel pour nous détourner du Seigneur? Est-ce pour offrir sur cet autel des sacrifices complets, des offrandes de produits du sol, ou des sacrifices de communion? Si c’est cela, que le Seigneur lui-même nous punisse! Mais ce n’est pas le cas. Voici pourquoi nous avons agi ainsi: nous avions peur que plus tard, vos fils disent à nos fils: “Qu’est-ce qu’il y a de commun entre vous et le Seigneur, Dieu d’Israël? Le Seigneur lui-même a placé le Jourdain comme frontière entre nous et vous, gens de Ruben et de Gad. Non, vous n’avez pas le droit de servir le Seigneur.” Ainsi, vos fils pourraient pousser nos fils à ne plus respecter le Seigneur. C’est pour cela que nous avons décidé de construire cet autel, et non pas pour offrir dessus des sacrifices complets ou d’autres sacrifices. Nous voulons une seule chose: cet autel doit prouver que nous avons le droit de servir le Seigneur par nos sacrifices complets, nos sacrifices de communion et nos autres sacrifices. Cet autel servira de témoin pour nous et pour vous, et aussi pour ceux qui naîtront de nous. Alors plus tard, vos fils ne diront pas à nos fils: “Vous n’avez pas le droit de servir le Seigneur.” Voici ce que nous avons pensé: si plus tard, des gens nous disent cela, à nous ou à nos enfants, nous pourrons répondre: “Regardez, nos ancêtres ont donné à cet autel la même forme que celle de l’autel du Seigneur. Pourtant, ils ne l’ont pas construit pour offrir dessus des sacrifices complets ou d’autres sacrifices. Ils l’ont construit pour qu’il soit un témoin entre nous et vous.” Donc, nous n’avons pas du tout l’intention de nous révolter contre le Seigneur et de nous détourner de lui. Nous n’avons pas bâti un autel pour offrir dessus des sacrifices complets, des offrandes de produits du sol et d’autres sacrifices. Nous ne voulons rien offrir ailleurs que sur l’autel du Seigneur notre Dieu situé devant sa tente. » Le prêtre Pinhas, les responsables du peuple et les chefs des clans israélites acceptent les explications des gens de Ruben, de Gad et de Manassé. Pinhas, fils du prêtre Élazar, leur dit: « Maintenant, nous le savons, le Seigneur est avec nous. Vous n’avez pas commis de faute grave contre lui. Ainsi, vous évitez aux Israélites d’être punis par le Seigneur. » Ensuite, Pinhas, fils du prêtre Élazar, et les responsables du peuple laissent les gens de Ruben et de Gad. Ils quittent le pays de Galaad pour revenir en Canaan et ils rendent compte aux autres Israélites de ce qui s’est passé. Les Israélites sont satisfaits et ils remercient Dieu. Ils renoncent à attaquer les tribus de Ruben et de Gad et à détruire leur pays. Alors les gens de Ruben et de Gad disent: « Cet autel témoigne pour nous tous que le Seigneur est Dieu. » Et ils donnent à cet autel le nom de « Témoin ». Le Seigneur donne la paix pendant longtemps au peuple d’Israël, en le délivrant de tous les ennemis qui l’entourent. Josué est devenu très vieux. Il réunit tous les Israélites, leurs anciens, leurs chefs, leurs juges et leurs officiers. Il leur dit: « Je suis très vieux. Vous avez pu voir tout ce que le Seigneur votre Dieu a fait contre les peuples de ces régions à cause de vous. Il a combattu lui-même pour vous. Vous voyez, maintenant j’ai partagé entre vos tribus, en tirant au sort, les territoires des peuples que j’ai déjà vaincus. Je vous ai donné aussi les régions des peuples qui restent encore à conquérir depuis le fleuve Jourdain, à l’est, jusqu’à la mer Méditerranée, à l’ouest. Le Seigneur votre Dieu les repoussera lui-même loin de vous, il les chassera devant vous. Alors vous pourrez prendre possession de leur pays, comme il l’a promis. Soyez donc très forts et efforcez-vous d’agir selon ce qui est écrit dans le livre de la loi de Moïse. Ne vous en éloignez jamais. Ne vous mélangez pas aux populations qui restent encore au milieu de vous. Ne priez pas leurs dieux. Quand vous faites des serments, n’utilisez pas les noms de leurs dieux. Ne vous mettez pas à genoux devant eux pour les adorer. Attachez-vous seulement au Seigneur votre Dieu, comme vous l’avez fait jusqu’à maintenant. Le Seigneur a chassé devant vous des peuples importants et puissants, et jusqu’à maintenant, personne n’a pu vous résister. Un seul parmi vous peut faire fuir 1 000 ennemis. En effet, le Seigneur combat pour vous, comme il vous l’a promis. Faites donc attention à vous-mêmes: aimez le Seigneur votre Dieu. En effet, voici ce qui peut arriver: Vous vous détournez du Seigneur, vous vous unissez aux peuples qui restent encore parmi vous. Vous vous mariez avec leurs filles, vous allez chez eux et ils viennent chez vous. Dans ce cas, vous devez le savoir: le Seigneur votre Dieu ne continuera pas à chasser ces peuples devant vous. Ils deviendront pour vous des pièges, ils seront comme des trous où vous tomberez. Ils seront comme des fouets qui vous frappent le dos, ils seront comme des épines dans vos yeux. À la fin, vous disparaîtrez de ce bon pays que le Seigneur votre Dieu vous a donné. Pour ma part, je vais bientôt quitter cette terre. Mais vous devez être entièrement d’accord avec ceci: le Seigneur vous a fait beaucoup de promesses, et il les a toutes réalisées. Aucune des paroles qu’il vous a dites n’est restée sans résultat. Eh bien, de même que le Seigneur votre Dieu a tenu ses promesses, de même il réalisera ses menaces contre vous. S’il le faut, il vous fera disparaître du bon pays qu’il vous a lui-même donné. Supposons ceci: Vous n’obéissez pas à l’alliance que le Seigneur votre Dieu vous a commandé de respecter, vous vous tournez vers d’autres dieux et vous vous mettez à genoux pour les adorer. Alors le Seigneur se mettra en colère contre vous, et vous disparaîtrez très vite du bon pays qu’il vous a donné. » À Sichem, Josué réunit toutes les tribus d’Israël. Il appelle les anciens, les chefs, les juges et les officiers d’Israël. Ils viennent se présenter devant Dieu. Alors Josué dit à tout le peuple de la part du Seigneur, Dieu d’Israël: « Autrefois, vos ancêtres habitaient de l’autre côté de l’Euphrate, le grand fleuve, et ils adoraient d’autres dieux. C’était la famille de Téra, le père d’Abraham et de Nahor. Moi, le Seigneur, j’ai fait sortir votre ancêtre Abraham du pays situé de l’autre côté de l’Euphrate et je l’ai conduit à travers tout le pays de Canaan. J’ai agrandi sa famille. Je lui ai donné Isaac et à Isaac, j’ai donné Jacob et Ésaü. J’ai donné à Ésaü la région de la montagne de Séir pour qu’il habite là. Jacob et ses fils sont allés en Égypte. Plus tard, j’ai envoyé Moïse et Aaron et j’ai frappé l’Égypte de plusieurs malheurs. Ensuite, j’ai fait sortir vos ancêtres de ce pays. Ils ont quitté l’Égypte, puis ils sont arrivés à la mer des Roseaux. Mais les Égyptiens les ont poursuivis jusqu’à cet endroit, avec des chars et des cavaliers. Alors vos ancêtres m’ont appelé à l’aide, et j’ai placé un nuage sombre entre votre peuple et les Égyptiens. J’ai fait revenir l’eau de la mer sur les Égyptiens, et la mer les a recouverts. Vous savez bien ce que j’ai fait aux Égyptiens. Après cela, votre peuple est resté longtemps dans le désert. Ensuite, je vous ai conduits à l’est du fleuve Jourdain, dans le pays des Amorites. Ils vous ont attaqués, et je les ai livrés en votre pouvoir. Vous avez conquis leur pays parce que je les ai détruits devant vous. Puis le roi de Moab, Balac, le fils de Sippor, a combattu également contre vous. Pour vous jeter des malédictions, il a même appelé Balaam, le fils de Béor. Mais je n’ai pas voulu écouter Balaam. Il a dû vous bénir et ainsi, je vous ai délivrés du pouvoir de Balac. Ensuite, vous avez traversé le Jourdain et vous êtes arrivés à Jéricho. Les habitants de Jéricho ont combattu contre vous, ainsi que les Amorites, les Perizites, les Cananéens, les Hittites, les Guirgachites, les Hivites et les Jébusites. Je les ai tous livrés en votre pouvoir. J’ai envoyé devant vous de grosses guêpes, qui ont fait fuir les deux rois amorites. Vos lances et vos arcs n’y étaient pour rien. Ainsi, je vous ai donné un pays que vous n’avez pas cultivé. Je vous ai donné des villes que vous n’avez pas bâties, mais vous y habitez. Je vous ai donné des vignes et des oliviers que vous n’avez pas plantés, mais vous mangez leurs fruits. » Josué dit encore: « Respectez le Seigneur et servez-le fidèlement de tout votre cœur. Quand vos ancêtres étaient de l’autre côté de l’Euphrate ou en Égypte, ils adoraient d’autres dieux. Abandonnez ces dieux et servez le Seigneur. Si le service du Seigneur ne vous plaît pas, alors choisissez aujourd’hui les dieux que vous voulez adorer. Choisissez ceux que vos ancêtres adoraient de l’autre côté de l’Euphrate, ou bien les dieux des Amorites, car vous habitez dans leur pays. Mais ma famille et moi, nous servirons le Seigneur. » Le peuple répond: « Pas du tout! Nous n’avons pas l’intention d’abandonner le Seigneur pour servir d’autres dieux! En effet, le Seigneur notre Dieu nous a arrachés, nous et nos ancêtres, à l’Égypte, où nous étions esclaves. Il a fait alors des actions étonnantes, nous le savons bien. Il nous a protégés tout au long du chemin où nous avons marché, et au milieu de tous les peuples où nous sommes passés. Le Seigneur a chassé devant nous tous les peuples, en particulier les Amorites qui habitaient ce pays. C’est pourquoi nous aussi, nous servirons le Seigneur, parce qu’il est notre Dieu. » Alors Josué dit au peuple: « Vous ne serez pas capables de servir le Seigneur. C’est un Dieu saint, et il veut être votre seul Dieu. Il n’acceptera ni vos révoltes ni vos péchés. Si vous abandonnez le Seigneur pour servir des dieux étrangers, il se tournera contre vous. Il vous fera du mal et il vous détruira après vous avoir fait du bien. » Le peuple répond: « Mais non! C’est le Seigneur que nous servirons! » Josué dit au peuple: « Vous êtes témoins à l’égard de vous-mêmes: c’est vous qui choisissez de servir le Seigneur. » Ils répondent: « Oui, nous en sommes témoins. » Josué dit: « Alors, maintenant, abandonnez les dieux étrangers qui sont chez vous! Et attachez-vous de tout votre cœur au Seigneur, Dieu d’Israël! » Le peuple répond: « Nous servirons le Seigneur notre Dieu et nous lui obéirons! » Ce jour-là, à Sichem, Josué établit une alliance au nom du peuple. Il lui donne des lois et des commandements. Josué écrit ces paroles dans le livre de la loi de Dieu. Puis il prend une grande pierre. Il la dresse sous un grand arbre, dans le lieu saint du Seigneur. Ensuite, il dit à tout le peuple: « Regardez cette pierre, elle servira de témoin à notre égard. En effet, elle a entendu toutes les paroles que le Seigneur nous a dites. Elle servira donc de témoin à votre égard pour vous empêcher de dire non à Dieu. » Alors Josué renvoie le peuple, et chacun retourne sur la part de terre qui est à lui. Après cela, Josué, fils de Noun et serviteur du Seigneur, meurt. Il a 110 ans. On l’enterre dans la propriété qu’il a reçue à Timnath-Séra, dans la région montagneuse d’Éfraïm, au nord du mont Gaach. Les Israélites ont servi le Seigneur pendant toute la vie de Josué. Ils continuent aussi après sa mort, pendant toute la vie des anciens, qui ont vu les actions du Seigneur en faveur du peuple d’Israël. Les Israélites enterrent à Sichem les os de Joseph, qu’ils ont apportés d’Égypte. Jacob avait acheté une partie d’un champ pour cent pièces d’argent, aux enfants de Hamor, le fondateur de Sichem. Ce champ appartient maintenant aux gens de la famille de Joseph. C’est dans ce champ qu’ils enterrent les os de Joseph. Élazar, fils d’Aaron, meurt aussi. On l’enterre sur la colline qu’on a donnée à son fils Pinhas, dans la région montagneuse d’Éfraïm. Après la mort de Josué, les Israélites consultent le Seigneur et ils lui demandent: « Quelle est la tribu qui doit aller la première attaquer les Cananéens? » Le Seigneur répond: « C’est la tribu de Juda. Je livre le pays en son pouvoir. » Alors les hommes de Juda disent à ceux de la tribu de Siméon, le frère de Juda: « Venez avec nous prendre le territoire qui nous revient. Attaquons ensemble les Cananéens! Ensuite, nous irons avec vous prendre votre territoire. » Les gens de la tribu de Siméon vont avec ceux de la tribu de Juda et ils partent au combat. Le Seigneur leur livre les Cananéens et les Perizites, et ils tuent 10 000 hommes à Bézec. En effet, dans cette ville, ils trouvent le roi Adoni-Bézec. Ils l’attaquent et battent les Cananéens et les Perizites. Adoni-Bézec fuit. Les Israélites le poursuivent, ils le prennent et lui coupent les pouces des mains et des pieds. Alors le roi dit: « Il y avait 70 rois qui ramassaient les miettes sous ma table. On leur avait coupé les pouces des mains et des pieds. Dieu m’a rendu ce que j’ai fait! » Les Israélites emmènent Adoni-Bézec à Jérusalem, et il meurt là. Les hommes de Juda attaquent la ville de Jérusalem et ils la prennent. Ils tuent ses habitants et mettent le feu à la ville. Après cela, ils vont combattre les Cananéens qui habitent la région montagneuse, la région du sud et le Bas-Pays. Ils attaquent les habitants de la ville d’Hébron, qui s’appelait avant Quiriath-Arba. Ils battent les clans de Chéchaï, d’Ahiman et de Talmaï. De là, les hommes de Juda partent attaquer les habitants de la ville de Debir, qui s’appelait avant Quiriath-Séfer. Caleb dit: « Je donnerai ma fille Axa pour femme à celui qui attaquera Quiriath-Séfer et qui prendra cette ville. » Otniel, fils de Quenaz, le petit frère de Caleb, prend la ville, et Caleb lui donne sa fille en mariage. Quand Axa arrive auprès d’Otniel, elle lui dit: « Demande donc un champ à mon père! » Ensuite elle descend de son âne. Caleb lui demande: « Qu’est-ce que tu veux? » Elle répond: « Sois bon pour moi. Donne-moi des points d’eau. En effet, la région que tu m’as donnée au sud est très sèche. » Alors Caleb lui donne les sources d’en haut et les sources d’en bas. Le beau-père de Moïse était quénite. Ceux qui sont de sa famille partent de la ville des Palmiers, avec les hommes de Juda. Ils vont s’installer dans le désert de Juda, au sud d’Arad. Ils vont habiter parmi les Amalécites. Les hommes de Juda vont au combat avec ceux de la tribu de Siméon, le frère de Juda. Ils battent les Cananéens qui habitent Sefath. À cause du Seigneur, ils détruisent complètement cette ville. Maintenant, on appelle ce lieu Horma. Ensuite, les hommes de Juda prennent Gaza, Ascalon et Écron avec les territoires voisins. Le Seigneur lui-même est avec eux et ils prennent la région montagneuse. Pourtant, ils n’arrivent pas à chasser les habitants de la plaine, parce que ceux-ci ont des chars de fer. La ville d’Hébron est donnée à Caleb, comme Moïse l’a commandé. Caleb prend la ville aux trois clans anaquites qui l’habitent. Les gens de la tribu de Benjamin ne chassent pas les Jébusites qui habitent Jérusalem. Aujourd’hui encore, ceux-ci habitent dans cette ville avec les Benjaminites. Les gens de la famille de Joseph vont attaquer Béthel, et le Seigneur est avec eux. Ils envoient des hommes explorer la ville, qui s’appelait autrefois Louz. Les envoyés voient un homme sortir de la ville. Ils lui disent: « Montre-nous comment nous pouvons entrer dans la ville, et nous serons bons pour toi. » L’homme leur montre comment entrer dans la ville. Alors les gens de Joseph font mourir tous les habitants. Mais ils laissent partir cet homme avec tout son clan. Il part au pays des Hittites. Là, il construit une ville qu’il appelle Louz. Elle a encore ce nom-là aujourd’hui. Les gens de Manassé, de la famille de Joseph, ne chassent pas les habitants de Beth-Chéan, de Taanak, de Dor, d’Ibléam et de Méguiddo, ni ceux des lieux voisins. Les Cananéens continuent à vivre dans cette région. Même quand les Israélites deviennent puissants, ils ne les chassent pas, mais ils les obligent à faire un travail d’esclaves. Les gens d’Éfraïm, de la famille de Joseph, ne chassent pas les Cananéens qui habitent Guézer. Alors ceux-ci vivent avec les gens d’Éfraïm. Les gens de Zabulon ne chassent pas les Cananéens qui habitent Quitron et Nahalal. Alors ceux-ci vivent avec la tribu de Zabulon, qui les oblige à faire un travail d’esclaves. Les gens d’Asser ne chassent pas les habitants d’Akko et de Sidon, d’Alab, d’Akzib, de Helba, d’Afic et de Rehob. Alors ils vivent avec les Cananéens du pays, car ils ne les chassent pas. Les gens de Neftali ne chassent pas les habitants de Beth-Chémech et de Beth-Anath. Ils vivent avec eux, mais ils les obligent à faire un travail d’esclaves. Les Amorites repoussent les gens de la tribu de Dan dans la montagne. Ils ne les laissent pas descendre dans la plaine. Les Amorites continuent à habiter Har-Hérès, Ayalon et Chaalbim. Plus tard, les gens de la famille de Joseph les dominent et ils les obligent à faire un travail d’esclaves. La frontière des Amorites au sud part à l’est de la montée des Scorpions, puis elle suit le territoire des Édomites. L’ange du Seigneur va du Guilgal à Bokim. Il dit aux Israélites de la part du Seigneur: « Je vous ai fait sortir d’Égypte. Je vous ai fait entrer dans le pays que j’avais promis par serment à vos ancêtres. J’avais dit: “Je ne briserai jamais mon alliance avec vous. Vous, vous ne passerez pas d’accord avec les habitants de ce pays. Vous détruirez leurs autels.” Mais vous ne m’avez pas obéi. Qu’est-ce que vous avez fait là! Alors j’ai dit: “Je ne chasserai pas devant vous les habitants du pays. Ils vous attireront dans un piège: vous tomberez dedans en adorant leurs dieux.” » Après que l’ange du Seigneur a dit ces paroles aux Israélites, ils se mettent tous à crier et à pleurer. Ils appellent ce lieu Bokim, et là, ils offrent des sacrifices au Seigneur. Après que Josué a renvoyé le peuple, chacun retourne sur la part de terre qui est à lui. Ils prennent ainsi possession du pays. Les Israélites ont servi le Seigneur pendant toute la vie de Josué. Ils continuent aussi après sa mort, pendant toute la vie des anciens qui ont vu les grandes actions du Seigneur en faveur du peuple d’Israël. Josué, fils de Noun et serviteur du Seigneur, meurt. Il a 110 ans. On l’enterre dans la propriété qu’il a reçue, à Timnath-Hérès, dans la région montagneuse d’Éfraïm, au nord du mont Gaach. Ensuite, les gens de sa génération vont rejoindre leurs ancêtres. La nouvelle génération qui vient après eux ne connaît pas le Seigneur, ni ses actions en faveur du peuple d’Israël. Les Israélites font ce qui est mal aux yeux du Seigneur. Ils adorent les Baals. Ils abandonnent le Seigneur, le Dieu de leurs ancêtres, qui les a fait sortir d’Égypte. Ils servent d’autres dieux, ceux des peuples qui les entourent. Ils se mettent à genoux devant eux et ainsi, ils provoquent la colère du Seigneur. Ils abandonnent le Seigneur et ils adorent les Baals et les Astartés. Alors le Seigneur se met en colère contre les Israélites. Il les laisse sans défense devant des bandits qui les volent. Il les livre aux ennemis qui les entourent, et les Israélites ne sont plus capables de leur résister. Chaque fois qu’ils partent à la guerre, le Seigneur leur fait perdre le combat, comme il a juré de le faire. Ils sont donc désespérés. Alors le Seigneur envoie aux Israélites des juges pour les diriger, et les juges les délivrent des bandits. Pourtant, les Israélites n’obéissent pas à leurs juges. Ils servent des dieux étrangers et ils se mettent à genoux devant eux. Ainsi, ils quittent très vite le chemin de leurs ancêtres. Leurs ancêtres ont obéi aux commandements du Seigneur, mais ils n’agissent pas comme eux. Chaque fois que le Seigneur leur envoie un juge, le Seigneur se tient lui-même auprès de celui-ci. Et pendant toute la vie de ce juge, il délivre les Israélites du pouvoir de leurs ennemis. En effet, ils crient sous les coups de ceux qui les maltraitent et les font souffrir. Et le Seigneur a pitié d’eux. Mais quand le juge meurt, ils recommencent à faire le mal, encore plus que leurs ancêtres. Ils suivent d’autres dieux, ils les servent et ils se mettent à genoux devant eux. Ils n’abandonnent pas du tout leurs actions mauvaises et ils continuent à désobéir à Dieu. Le Seigneur se met en colère contre les Israélites. Il dit: « Les gens de ce peuple n’ont pas respecté les commandements que j’avais donnés à leurs ancêtres. Ils ne m’ont pas obéi. Eh bien, moi, je ne chasserai plus personne devant eux. Josué est mort, mais il n’avait pas encore chassé toutes les populations de Canaan. Je me servirai de ces populations: ainsi, je saurai si, oui ou non, les Israélites se conduisent comme je le demande. Je saurai s’ils m’écoutent comme leurs ancêtres l’ont fait. » Alors le Seigneur laisse habiter dans le pays les populations qu’il n’a pas livrées à Josué. Il ne les chasse pas tout de suite. Le Seigneur les laisse habiter dans le pays. Ainsi, il veut mettre à l’épreuve les Israélites qui n’ont pas connu toutes les guerres pour la conquête de Canaan. Il veut que les nouvelles générations, qui ne s’étaient pas encore battues, apprennent à faire la guerre. Voici ceux que le Seigneur laisse dans le pays: les cinq chefs qui dominent sur les Philistins, tous les Cananéens et les Sidoniens. Il laisse aussi les Hivites qui habitent dans les montagnes du Liban, depuis le mont Baal-Hermon jusqu’à Lebo-Hamath. Le Seigneur veut se servir d’eux pour savoir si les Israélites vont lui obéir. En effet, il a donné ses commandements à leurs ancêtres par l’intermédiaire de Moïse. Les Israélites habitent parmi les Cananéens, les Hittites, les Amorites, les Perizites, les Hivites et les Jébusites. Ils prennent leurs filles pour femmes et ils donnent leurs propres filles en mariage à leurs fils. Ils adorent aussi leurs dieux. Les Israélites font ce qui est mal aux yeux du Seigneur leur Dieu. Ils l’oublient pour adorer les Baals et les Achéras. Le Seigneur se met en colère contre eux et il les livre au pouvoir de Kouchan-Richataïm, roi de Mésopotamie, pendant huit ans. Les Israélites crient vers le Seigneur, et le Seigneur leur envoie quelqu’un pour les sauver. C’est Otniel, fils de Quenaz, le petit frère de Caleb. L’esprit du Seigneur le saisit et il devient juge du peuple d’Israël. Otniel part en guerre, et le Seigneur lui donne la victoire sur le roi Kouchan-Richataïm. Le pays connaît la paix pendant 40 ans. Puis Otniel, fils de Quenaz, meurt. Les Israélites recommencent à faire ce qui est mal aux yeux du Seigneur. À cause de cela, le Seigneur encourage Églon, roi de Moab, à agir contre Israël. Églon met de son côté les Ammonites et les Amalécites, puis il part attaquer Israël. Ils prennent Jéricho, la ville des Palmiers. Pendant 18 ans, les Israélites sont sous le pouvoir d’Églon, roi de Moab. Ils crient vers le Seigneur, et le Seigneur leur envoie quelqu’un pour les sauver. C’est Éhoud, fils de Guéra, de la tribu de Benjamin, un homme habile de sa main gauche. Les Israélites envoient Éhoud porter un cadeau à Églon, roi de Moab. Éhoud se fabrique une épée d’environ 50 centimètres et qui coupe des deux côtés. Il l’attache sous son vêtement, contre sa cuisse droite. Puis il va présenter son cadeau à Églon, qui est un homme très gros. Quand il a donné le cadeau, Éhoud part avec les hommes qui l’ont apporté. Quand il arrive près des statues des dieux qui sont près du Guilgal, il revient sur ses pas et il dit: « Mon roi, j’ai un message secret pour toi. » Le roi commande à ses serviteurs de le laisser, et tous s’en vont. Églon est assis dans la chambre fraîche qui lui est réservée sur la terrasse. Éhoud lui dit: « J’ai un message de Dieu pour toi. » Alors le roi se lève de son siège. Avec sa main gauche, Éhoud prend l’épée qui est sur sa cuisse droite et il l’enfonce dans le ventre du roi. Elle entre tout entière avec la poignée, et la graisse se referme sur la lame, parce qu’Éhoud ne retire pas l’épée. Ensuite, Éhoud ferme à clé les portes de la chambre, et il sort par derrière. Quand il est sorti, les serviteurs arrivent et ils voient les portes fermées. Ils pensent que le roi se soulage à l’intérieur. Ils attendent longtemps, mais le roi n’ouvre pas la porte de la chambre. Alors ils prennent la clé et ils ouvrent. Ils trouvent leur maître étendu à terre, mort! Pendant tout ce temps, Éhoud a fui. Il dépasse les statues des dieux et il se sauve vers la région de Séira. Quand il arrive là, il sonne de la trompette dans la région montagneuse d’Éfraïm, pour rassembler les Israélites. Puis il se met à leur tête et ils descendent des collines. Il leur dit: « Suivez-moi! Le Seigneur a livré vos ennemis moabites en votre pouvoir. » Les Israélites descendent derrière Éhoud, ils prennent aux Moabites les passages du fleuve Jourdain et ils ne laissent personne le traverser. Ce jour-là, ils battent les Moabites, environ 10 000 hommes, des soldats forts et courageux. Personne ne reste en vie. À partir de ce moment, les Moabites sont sous le pouvoir des Israélites, et le pays connaît la paix pendant 80 ans. Après Éhoud vient Chamgar, fils d’Anath. Il tue 600 Philistins avec un aiguillon. Lui aussi délivre le peuple d’Israël. Après la mort d’Éhoud, les Israélites recommencent à faire ce qui est mal aux yeux du Seigneur. Alors le Seigneur les livre au pouvoir de Yabin, roi de Canaan, qui habite dans la ville de Hassor. Le chef de son armée est Sisra. Il habite à Harocheth-Goïm. Yabin possède 900 chars de fer et il maltraite les Israélites pendant 20 ans. Alors ceux-ci crient vers le Seigneur. À ce moment-là, c’est Débora, une prophétesse, femme de Lapidoth, qui dirige Israël. Elle se tient pour juger sous un palmier, entre Rama et Béthel, dans la région montagneuse d’Éfraïm. Plus tard, on a appelé cet arbre Palmier de Débora. C’est là que les Israélites viennent la voir pour régler leurs affaires. Un jour, Débora fait appeler Barac, fils d’Abinoam, de Quédech, dans le territoire de Neftali. Elle lui dit de la part du Seigneur, Dieu d’Israël: « Va chercher 10 000 hommes dans les tribus de Neftali et de Zabulon et conduis-les sur le mont Tabor. J’attirerai vers toi, au torrent de Quichon, Sisra, chef de l’armée de Yabin. Il viendra avec ses chars et ses troupes: alors je le livrerai en ton pouvoir. » Barac répond à Débora: « Si tu viens avec moi, j’irai, mais si tu ne viens pas, je n’irai pas. » Elle lui dit: « J’irai donc avec toi. Mais tu ne recevras aucun honneur dans cette bataille. En effet, c’est à une femme que le Seigneur livrera Sisra. » Débora va à Quédech avec Barac. Celui-ci réunit les tribus de Neftali et de Zabulon: 10 000 hommes partent avec lui, et Débora aussi. Héber, le Quénite, se trouve près de Quédech. Il s’est séparé des autres Quénites de la famille de Hobab, le beau-frère de Moïse. Il a dressé sa tente à côté du grand arbre sacré de Saananim. Sisra apprend ceci: Barac, fils d’Abinoam, est monté sur le mont Tabor. Il rassemble ses 900 chars de fer et tous ses hommes à Harocheth-Goïm. Puis ils partent au torrent du Quichon. Alors Débora dit à Barac: « Partons! C’est aujourd’hui que le Seigneur va livrer Sisra en ton pouvoir. Oui, le Seigneur lui-même marche devant toi. » Barac descend du mont Tabor à la tête de ses 10 000 hommes. Il attaque, et le Seigneur met en fuite devant lui Sisra, tous ses chars et toutes ses troupes. Sisra descend de son char et il fuit à pied. Barac poursuit les chars et l’armée de Sisra jusqu’à Harocheth-Goïm. Les troupes de Sisra sont écrasées, et personne ne reste en vie. Sisra fuit en courant jusqu’à la tente de Yaël, femme de Héber le Quénite. En effet, il y a la paix entre Yabin, roi de Hassor et la famille de Héber. Yaël sort à la rencontre de Sisra. Elle lui dit: « Entre ici, chef, entre, n’aie pas peur! » Sisra entre dans la tente, et Yaël le cache sous une couverture. Il lui dit: « S’il te plaît, donne-moi un peu d’eau, j’ai soif. » Yaël ouvre l’outre pleine de lait et elle lui donne à boire. Puis elle remet la couverture sur lui. Il lui dit encore: « Reste à l’entrée de la tente, et si on vient te demander: “Est-ce qu’il y a quelqu’un ici?”, tu diras: “Non!” » Sisra est écrasé de fatigue. Il se met à dormir profondément. Yaël, femme de Héber, prend donc un piquet de la tente, elle prend aussi un marteau et s’approche doucement de Sisra. Elle lui enfonce le piquet dans le crâne, et le piquet s’enfonce dans la terre. Alors Sisra meurt. Barac, qui poursuivait Sisra, arrive à son tour. Yaël sort à sa rencontre et lui dit: « Viens, je vais te faire voir l’homme que tu cherches. » Barac entre dans la tente et trouve Sisra étendu, mort sur le sol, le piquet de la tente dans le crâne. Ce jour-là, Dieu met Yabin, roi de Canaan, sous le pouvoir des Israélites. Pendant longtemps, ils combattent durement contre lui et finalement, ils arrivent à le tuer. Ce jour-là, Débora et Barac, fils d’Abinoam, chantent en disant: En Israël, les soldats sont prêts pour la guerre, le peuple s’offre volontairement pour combattre: remerciez le Seigneur! Vous, les rois, écoutez! Chefs des peuples, soyez attentifs! Je vais chanter, oui, moi, je vais chanter pour le Seigneur, Dieu d’Israël. Seigneur, quand tu es venu du pays d’Édom, quand tu es descendu des montagnes de Séir, la terre a tremblé. Les nuages ont versé leur eau, une pluie abondante est tombée du ciel. Les montagnes ont tremblé devant toi, le Seigneur du Sinaï, Dieu d’Israël. À l’époque de Chamgar, fils d’Anath, à l’époque de Yaël, les routes étaient abandonnées, les voyageurs prenaient d’autres chemins. Il n’y avait plus de chefs, plus de chefs en Israël, avant que moi, Débora, j’arrive, avant que j’arrive pour être la mère d’Israël. Les gens choisissaient des dieux nouveaux, et aussitôt, c’était la guerre. Mais en Israël, pour 40 000 soldats il n’y avait pas un bouclier, pas une lance. Mon cœur est avec les commandants d’Israël, avec ceux du peuple qui s’offrent volontairement pour combattre. Remerciez le Seigneur! Vous qui vous déplacez sur des ânesses blanches, vous qui êtes assis sur des tapis, vous qui marchez sur les routes, parlez! Près des points d’eau, les bergers racontent les bienfaits du Seigneur, ses bienfaits envers les chefs d’Israël. Alors le peuple du Seigneur est descendu aux portes de la ville. Réveille-toi, Débora! Réveille-toi! Réveille-toi! Réveille-toi! Lance un chant de guerre! Debout, Barac, fils d’Abinoam, ramène tes prisonniers! Ceux qui sont restés en vie ont rejoint les chefs. Le Seigneur m’a permis, à moi Débora, de vaincre des combattants courageux. Les vainqueurs des Amalécites sont venus d’Éfraïm. La tribu de Benjamin les a suivis et a fait partie de leurs troupes. Le clan de Makir a donné des chefs, et la tribu de Zabulon a donné des officiers. Les chefs d’Issakar ont rejoint Débora. Les gens d’Issakar, fidèles à Barac, l’ont rejoint rapidement dans la plaine. Mais dans les clans de Ruben, on a discuté pendant longtemps. Vous êtes restés assis entre deux parcs à écouter les bergers jouant de la flûte près des troupeaux. Pourquoi donc? Oui, dans les clans de Ruben, on a discuté pendant longtemps. En Galaad, à l’est du Jourdain, les tribus n’ont pas bougé. La tribu de Dan est restée près de ses bateaux, celle d’Asser est restée aussi au bord de la mer, près de ses ports. Les gens de Zabulon, eux, comme ceux de Neftali, ont risqué leur vie jusqu’à mourir sur le champ de bataille. Les rois ennemis, les rois de Canaan sont arrivés. Ils ont combattu à Taanak, près des sources de Méguiddo. Mais ils n’ont rien emporté: ni biens, ni argent. Du haut du ciel, les étoiles ont participé au combat, en suivant leur chemin, elles ont combattu contre Sisra. Le torrent du Quichon a balayé les ennemis, ce torrent qui coule depuis toujours, le torrent du Quichon. Courage! En avant pour le combat! Alors les sabots des chevaux ont frappé le sol. Ils galopent, ils galopent comme des chevaux de course. L’ange du Seigneur dit: « Maudissez la ville de Méroz, maudissez-la, maudissez ses habitants! Ils ne sont pas venus aider le Seigneur, ils ne sont pas venus l’aider avec leurs combattants courageux. » Que le Seigneur te bénisse plus que toutes les femmes, Yaël, femme de Héber le Quénite! Oui, que le Seigneur te bénisse plus que toutes les femmes qui habitent sous la tente! Sisra a demandé de l’eau. Yaël lui a donné du lait, elle lui a offert de la crème de lait dans une très belle coupe. Puis elle a pris un piquet dans une main, le marteau des ouvriers dans l’autre. Elle a frappé Sisra, elle lui a écrasé la tête. Elle l’a frappé et lui a percé le crâne. Il a glissé entre ses pieds, il est tombé, il s’est couché. Il a glissé, il est tombé. Là où il a glissé, il est tombé, mort! La mère de Sisra regarde à la fenêtre. Elle crie à travers le grillage: « Le char de mon fils ne revient pas. Pourquoi donc? Pourquoi ce retard? » Les plus sages de ses amies lui répondent, et la mère de Sisra répète leurs paroles: « Les soldats partagent sans doute les biens qu’ils ont trouvés: une jeune fille, deux jeunes filles par combattant. Du tissu de couleur pour Sisra, du tissu brodé, du tissu richement brodé pour son cou! » Seigneur, que tous tes ennemis meurent comme Sisra! Mais que tes amis soient comme le soleil, quand il se lève dans toute sa clarté! Et le pays connaît la paix pendant 40 ans. Les Israélites font ce qui est mal aux yeux du Seigneur. Alors le Seigneur les livre aux Madianites pendant sept ans. Ceux-ci font peser durement leur pouvoir sur Israël. À cause d’eux, les Israélites s’installent dans les couloirs des montagnes, dans les grottes et dans des endroits difficiles à atteindre. Chaque fois que les Israélites sèment dans leurs champs, les Madianites viennent les attaquer avec les Amalécites et des nomades de l’est. Ils campent sur leurs terres et ils détruisent les produits des champs jusque près de Gaza. Ils ne laissent rien à manger aux Israélites, ils ne leur laissent ni moutons, ni bœufs, ni ânes. En effet, ils viennent avec leurs troupeaux et leurs tentes. Ils arrivent en masse comme des sauterelles. Ils sont si nombreux, eux et leurs chameaux, qu’on ne peut pas les compter. Ils rentrent dans le pays pour le détruire. Les Madianites mettent les Israélites dans une grande misère, et ceux-ci crient vers le Seigneur. Quand les Israélites appellent le Seigneur pour les libérer des Madianites, le Seigneur leur envoie un prophète. Cet homme leur dit de sa part: « Moi, le Seigneur, Dieu d’Israël, je vous ai fait sortir d’Égypte, le pays où vous étiez esclaves. Je vous ai libérés des Égyptiens et de tous ceux qui vous maltraitaient. J’ai chassé vos ennemis devant vous et je vous ai donné leur pays. Je vous ai dit: “Je suis le Seigneur votre Dieu. Vous qui habitez le pays des Amorites, ne servez pas leurs dieux.” Mais vous ne m’avez pas écouté. » L’ange du Seigneur vient au village d’Ofra. Il s’assoit sous l’arbre sacré qui appartient à Yoach, du clan d’Abiézer. Gédéon, le fils de Yoach, est en train de battre le blé là où d’habitude on écrase le raisin. Ainsi les Madianites ne peuvent pas le voir. L’ange du Seigneur se montre à Gédéon et lui dit: « Le Seigneur est avec toi, combattant courageux! » Gédéon répond: « Pardon, mon seigneur! Si le Seigneur est avec nous, pourquoi est-ce que nous sommes si malheureux? Nos ancêtres nous ont raconté les actions extraordinaires que le Seigneur a faites au moment de la sortie d’Égypte. Où sont donc ces actions? Maintenant, le Seigneur nous a abandonnés, il nous a livrés aux Madianites. » Le Seigneur se tourne vers Gédéon et lui dit: « Avec la force que tu as, va délivrer Israël des Madianites! Oui, c’est moi qui t’envoie. » Gédéon répond: « Seigneur, pardon! Comment est-ce que je peux délivrer Israël? Mon clan est le plus faible de la tribu de Manassé. Et moi, je suis le plus jeune de ma famille. » Le Seigneur lui répond: « Je serai avec toi, et tu battras les Madianites comme un seul homme. » Gédéon dit au Seigneur: « Si tu es bon pour moi, donne-moi un signe que c’est bien toi qui me parles. Ne t’en va pas avant mon retour. J’ai une offrande pour toi et je veux te l’apporter. » Le Seigneur répond: « Je vais rester jusqu’à ton retour. » Alors Gédéon va préparer un cabri. Il prend 30 kilos de farine et il fait cuire des pains sans levain. Il met la viande dans un panier et le jus dans un récipient. Puis il apporte tout cela sous l’arbre sacré et il le présente à l’ange de Dieu. L’ange lui dit: « Prends la viande et les pains. Mets-les sur ce rocher et verse le jus dessus. » Gédéon obéit. Alors l’ange du Seigneur touche la viande et les pains avec le bâton qu’il tient à la main. Un feu sort du rocher, il brûle la viande et les pains. Puis l’ange disparaît. Gédéon comprend que c’était l’ange du Seigneur. Il dit: « Malheur à moi, Seigneur D ieu! J’ai vraiment vu ton ange face à face! » Mais le Seigneur lui dit: « Que la paix soit avec toi! N’aie pas peur, tu ne mourras pas. » À cet endroit, Gédéon bâtit un autel pour le Seigneur. Il l’appelle « Le Seigneur donne la paix ». Cet autel se trouve encore aujourd’hui à Ofra, le village du clan d’Abiézer. Cette nuit-là, le Seigneur dit à Gédéon: « Prends le taureau de ton père, celui qui est né le deuxième et qui a sept ans. Après cela, tu détruiras l’autel où ton père adore le dieu Baal, et tu couperas le poteau sacré planté à côté. Ensuite, en haut de la colline, construis un autel bien équipé pour le Seigneur ton Dieu. Emmène le taureau et offre-le en sacrifice complet. Pour le feu, prends le bois du poteau sacré que tu couperas. » Gédéon choisit dix de ses serviteurs pour faire ce que le Seigneur lui a commandé. Mais il a peur d’agir en plein jour à cause de sa famille et des habitants du village. Alors il le fait pendant la nuit. Tôt le matin, quand les gens du village se réveillent, ils voient l’autel de Baal détruit. Le poteau sacré qui était à côté de lui a été coupé. Le taureau né le deuxième a été offert en sacrifice complet sur l’autel construit pendant la nuit. Ils se demandent entre eux: « Qui a fait cela? » Ils se renseignent, font des recherches et ils apprennent que c’est Gédéon, fils de Yoach. Les villageois disent à Yoach: « Amène-nous ton fils, nous allons le faire mourir. En effet, il a détruit l’autel de Baal et il a coupé le poteau sacré planté à côté de lui. » Yoach dit à tous ceux qui étaient près de lui: « Est-ce que c’est vous qui devez défendre Baal? Est-ce que c’est vous qui devez l’aider? Celui qui prend la défense de Baal, il faut le faire mourir avant demain matin! Si Baal est Dieu, il n’a qu’à se défendre lui-même, car c’est son autel qui a été détruit! » À partir de ce jour-là, on appelle Gédéon Yeroubaal. Cela veut dire « Que Baal se défende! ». On l’appelle de ce nom parce que Yoach a dit: « Baal n’a qu’à se défendre lui-même. En effet c’est son autel que Gédéon a détruit. » Les Madianites, les Amalécites et les nomades de l’est se rassemblent. Ils traversent le fleuve Jourdain et ils campent dans la plaine d’Izréel. L’esprit du Seigneur saisit Gédéon, qui sonne de la trompette. Alors les hommes du clan d’Abiézer se mettent à le suivre. Gédéon envoie des messagers dans tout le territoire de Manassé. Les gens de cette tribu le suivent aussi. Il envoie encore des messagers dans les tribus d’Asser, de Zabulon et de Neftali, et leurs hommes viennent avec eux. Gédéon dit à Dieu: « Tu as dit que tu voulais délivrer Israël en te servant de moi. Eh bien, je vais mettre une peau de mouton avec sa laine à l’endroit où on bat le blé. L’eau de la nuit va se déposer sur la laine. Mais si le sol tout autour reste sec, ce sera un signe que tu veux délivrer Israël en te servant de moi, comme tu l’as dit. » Ce que Gédéon a demandé arrive. Le matin suivant, Gédéon tord la peau de mouton. Il fait sortir assez d’eau pour remplir un bol. Alors Gédéon dit à Dieu: « Ne te mets pas en colère contre moi. Je vais te demander encore une chose. Je voudrais un autre signe. Cette fois-ci, il faut que la peau de mouton seule reste sèche, et que l’eau de la nuit couvre le sol tout autour! » Cette nuit-là, Dieu réalise la demande de Gédéon. Seule la peau de mouton reste sèche, et l’eau de la nuit couvre le sol tout autour. Gédéon, appelé aussi Yeroubaal, se lève tôt le matin avec son armée. Ils vont installer leur camp près de la source de Harod. Le camp des Madianites se trouve plus au nord, dans la plaine, du côté de la colline de Moré. Le Seigneur dit à Gédéon: « Tes hommes sont trop nombreux. Je ne veux pas leur livrer les Madianites. Sinon les Israélites se vanteront en disant: “C’est notre propre force qui nous a sauvés.” Tu vas donc annoncer ceci à tes hommes: “Tous ceux qui tremblent de peur n’ont qu’à rentrer chez eux, en passant par la montagne de Galaad!” » Parmi les combattants, il y a 22 000 hommes qui s’en vont, il en reste 10 000. Le Seigneur dit à Gédéon: « Tes hommes sont encore trop nombreux. Fais-les descendre au bord de l’eau, et là, je vais choisir pour toi ceux qui iront avec toi. Quand je te dirai: “Cet homme ira avec toi”, il ira. Quand je te dirai: “Cet homme n’ira pas avec toi”, il n’ira pas. » Alors Gédéon fait descendre ses combattants au bord de l’eau. Le Seigneur dit à Gédéon: « Ceux qui boiront l’eau avec la langue comme les chiens, tu les mettras d’un côté. Ceux qui se mettront à genoux pour boire, tu les mettras de l’autre côté. » Il y a 300 hommes qui prennent de l’eau dans leur main, pour la boire avec la langue comme les chiens. Tous les autres se mettent à genoux pour boire. Le Seigneur dit à Gédéon: « Avec les 300 hommes qui ont bu l’eau comme les chiens, je vous sauverai en vous livrant les Madianites. Que les autres retournent chez eux! » Gédéon prend avec lui les 300 hommes et il renvoie les autres Israélites chez eux. Mais on garde les provisions et les trompettes de ceux qui s’en vont. Le camp des Madianites se trouve plus bas dans la plaine. Cette nuit-là, le Seigneur dit à Gédéon: « Lève-toi! Descends attaquer le camp des Madianites. Je vais le livrer en ton pouvoir. Mais si tu as peur, descends d’abord avec Poura, ton serviteur. Tu entendras ce qu’ils disent. Ensuite, tu auras le courage d’aller les attaquer. » Gédéon descend avec son serviteur tout près du camp, là où les premiers soldats se trouvent. Les Madianites, les Amalécites et les nomades de l’est sont dans la plaine, aussi nombreux que des sauterelles. On ne peut pas compter leurs chameaux. Ils sont aussi nombreux que les grains de sable au bord de la mer. Au moment où Gédéon arrive, un homme est en train de raconter un rêve à un camarade: « Tiens, je viens de faire un rêve. J’ai vu un pain d’orge qui roulait dans notre camp. Il est venu cogner une tente. Il l’a renversée, et elle est tombée. » Son camarade répond: « C’est l’épée de Gédéon, l’Israélite, le fils de Yoach. Ça ne peut pas être autre chose! Dieu a décidé de livrer tout notre camp en son pouvoir. » Quand Gédéon entend le récit de ce rêve et son interprétation, il se met à genoux pour remercier Dieu. Puis il revient au camp des Israélites. Il crie: « Levez-vous! Le Seigneur vous a livré le camp des Madianites! » Gédéon divise les 300 hommes qui sont avec lui en trois groupes. Il donne à chacun une trompette, un pot vide et une torche à mettre dans le pot. Puis il leur dit: « Vous regarderez de mon côté et vous ferez comme moi! Quand je serai arrivé près du camp, ce que je ferai, vous le ferez aussi. Quand je sonnerai de la trompette, moi et tous ceux qui sont avec moi, vous sonnerez de la trompette, vous aussi, tout autour du camp. Et vous crierez: “Pour le Seigneur et pour Gédéon!” » Un peu avant minuit, Gédéon et un groupe de 100 hommes arrivent près du camp. On vient de remplacer les gardiens du camp. Gédéon et ses hommes sonnent de la trompette et ils cassent les pots qu’ils ont dans leur main. Alors les deux autres groupes sonnent de la trompette et ils cassent leurs pots. Tous tiennent les torches dans leur main gauche et ils tiennent les trompettes dans leur main droite pour en sonner. Puis ils se mettent à crier: « Attaquons! Pour le Seigneur et pour Gédéon! » Ils se tiennent debout autour du camp, chacun à sa place. Dans le camp, tout le monde se met à courir en poussant des cris et en s’enfuyant. Les 300 hommes sonnent de la trompette. Pendant ce temps, le Seigneur fait en sorte que les Madianites se tuent entre eux dans le camp. Ceux qui restent fuient jusqu’à Beth-Chitta, dans la direction de Seréda, et jusqu’à la ville d’Abel-Mehola, près de Tabbath. On réunit les Israélites des tribus de Neftali, d’Asser et de tout Manassé, et ils vont poursuivre les Madianites. Gédéon envoie des messagers dans toute la région montagneuse d’Éfraïm: « Descendez tous à la rencontre des Madianites et occupez les points d’eau le long du fleuve Jourdain jusqu’à Beth-Bara! » On réunit donc les hommes d’Éfraïm. Ils descendent occuper les points d’eau le long du Jourdain jusqu’à Beth-Bara. Ils prennent les deux chefs Oreb et Zeb. Ils tuent Oreb au rocher d’Oreb et Zeb au pressoir de Zeb. Ensuite, ils continuent à poursuivre les Madianites. Puis ils reviennent de l’autre côté du Jourdain et rapportent à Gédéon les têtes d’Oreb et de Zeb. Les gens d’Éfraïm disent à Gédéon: « Quand tu es parti combattre les Madianites, tu ne nous as pas appelés. Pourquoi as-tu agi de cette façon envers nous? » Et ils se disputent violemment avec lui. Mais Gédéon leur répond: « Qu’est-ce que j’ai fait d’extraordinaire quand je me compare à vous? Le peu que vous avez réussi à faire, est-ce que cela ne vaut pas mieux que les exploits d’Abiézer, mon clan? C’est à vous que Dieu a livré les chefs madianites, Oreb et Zeb. Moi, je n’ai rien fait de pareil. » Quand les gens d’Éfraïm entendent cela, leur colère contre Gédéon se calme. Gédéon et ses 300 hommes arrivent au fleuve Jourdain et ils le traversent. Ils sont épuisés, mais ils continuent à poursuivre leurs ennemis. Quand ils arrivent à la ville de Soukoth, Gédéon dit aux habitants: « S’il vous plaît, donnez des galettes de pain aux hommes qui sont avec moi, car ils sont épuisés. Je poursuis les rois madianites Zéba et Salmounna. » Mais les chefs de Soukoth répondent: « Pourquoi devons-nous donner à manger à ton armée? Est-ce que tu tiens déjà Zéba et Salmounna en ton pouvoir? » Gédéon leur répond: « Eh bien, quand le Seigneur m’aura livré Zéba et Salmounna, je vous fouetterai avec des branches d’épines et des chardons du désert. » De là, Gédéon va à Penouel et il demande la même chose aux habitants. Les gens de Penouel lui répondent comme ceux de Soukoth. Gédéon leur dit: « Quand je reviendrai après ma victoire, je détruirai la tour de votre ville. » Zéba et Salmounna sont à Carcor avec leur armée. Maintenant, elle compte seulement 15 000 hommes. C’est tout ce qui reste de toute l’armée des nomades de l’est. En effet, 120 000 soldats ont été tués. Gédéon suit la piste des nomades, à l’est de Noba et de Yogboha, et il bat l’armée qui se croyait en lieu sûr. Zéba et Salmounna fuient, mais Gédéon les poursuit. Il attrape les deux rois de Madian, Zéba et Salmounna, et il répand la peur dans toute leur armée. Quand Gédéon revient du combat, par la montée de Hérès, il prend un jeune homme de Soukoth. Il l’interroge, et celui-ci lui donne par écrit les noms des chefs et des anciens de la ville, en tout 77 hommes. Ensuite, Gédéon va trouver les gens de Soukoth et il leur dit: « L’autre jour, vous m’avez insulté en disant: “Pourquoi devons-nous donner à manger à tes soldats épuisés? Est-ce que tu tiens déjà Zéba et Salmounna en ton pouvoir?” Eh bien, voici Zéba et Salmounna. » Gédéon prend des branches d’épines et des chardons du désert et il frappe les habitants de Soukoth. Il détruit aussi la tour de Penouel et il tue les habitants de la ville. Puis Gédéon demande à Zéba et Salmounna: « Comment étaient les hommes que vous avez tués au mont Tabor? » Ils répondent: « Ils étaient comme toi, chacun avait l’air d’un fils de roi. » Gédéon leur dit: « C’étaient mes frères, les fils de ma mère! Par le Seigneur vivant, si vous les aviez laissés en vie, je ne vous tuerais pas. » Ensuite, il dit à Yéter, son fils aîné: « Vas-y, tue-les! » Mais le garçon ne tire pas son épée. Il est encore jeune et il a peur. Zéba et Salmounna disent à Gédéon: « Vas-y! Frappe-nous toi-même! C’est à un homme de le faire! » Alors Gédéon tue les deux rois et il prend les ornements qui pendaient au cou de leurs chameaux. Après cela, les Israélites disent à Gédéon: « Sois notre chef, toi, puis ton fils et le fils de ton fils, parce que tu nous as délivrés du pouvoir des Madianites. » Gédéon leur dit: « Ce n’est pas moi qui serai votre chef, ni mon fils. C’est le Seigneur qui sera votre chef. » Ensuite, Gédéon leur dit: « Je veux vous demander quelque chose: donnez-moi chacun un anneau pris sur vos richesses de guerre. » En effet, les Madianites portent des anneaux en or, car ce sont des hommes du désert. Ils répondent: « D’accord, nous allons te donner cela! » Ils étendent un vêtement par terre, et chacun jette dessus un anneau pris sur ses richesses de guerre. Les anneaux d’or que Gédéon a demandés pèsent près de 20 kilos. Il reçoit aussi les ornements, les boucles d’oreilles, les magnifiques vêtements rouges que les rois de Madian portaient. Il reçoit aussi les colliers qui ornaient le cou de leurs chameaux. Avec cet or, Gédéon fait la statue d’un dieu qu’il place dans son village, à Ofra. Les Israélites viennent à cet endroit pour adorer ce dieu, et la statue devient un piège pour Gédéon et pour sa famille. Ainsi, les Madianites sont sous le pouvoir des Israélites et ils ne relèvent plus jamais la tête. Le pays connaît la paix pendant 40 ans, aussi longtemps que Gédéon vit. Yeroubaal, c’est-à-dire Gédéon, fils de Yoach, retourne habiter dans sa maison. Il a 70 fils, parce qu’il a beaucoup de femmes. Il a une femme de deuxième rang à Sichem, elle lui donne un fils. Il l’appelle Abimélek. Gédéon, fils de Yoach, meurt après une heureuse vieillesse. On l’enterre dans la tombe de Yoach, son père, à Ofra, le village du clan d’Abiézer. Après la mort de Gédéon, les Israélites adorent de nouveau les Baals, et ils prennent Baal-Berith pour dieu. Ils oublient le Seigneur leur Dieu, qui les a délivrés de tous les ennemis voisins. Ils ne sont pas reconnaissants envers la famille de Gédéon, appelé aussi Yeroubaal, pour tout le bien qu’il a fait à Israël. Abimélek, fils de Yeroubaal, va à Sichem trouver les frères de sa mère. Il leur dit: « Allez demander ceci aux habitants de la ville: “Qu’est-ce qui vaut mieux pour vous? Avoir pour chefs les 70 fils de Yeroubaal, ou avoir un seul chef? Souvenez-vous que je suis de votre famille.” » Les oncles d’Abimélek vont répéter toutes ses paroles aux habitants de Sichem. Ils décident de choisir Abimélek. En effet, ils se disent: « C’est notre frère. » Ils lui donnent 70 pièces d’argent, venant du temple de Baal-Berith. Avec cet argent, Abimélek achète des gens qui ne valent rien et des bandits pour qu’ils le suivent. Ensuite, il entre dans la maison de son père, à Ofra, et il tue ses frères, les 70 fils de Yeroubaal, sur le même rocher. Il reste seulement Yotam, le plus jeune fils, parce qu’il s’est caché. Les habitants de Sichem et toute la population de Beth-Millo se réunissent. Ils vont près du grand arbre sacré de Sichem, à côté de la Pierre dressée. Là, ils proclament Abimélek roi. Yotam apprend la nouvelle. Alors il monte en haut du mont Garizim et il crie, aussi fort qu’il peut: « Écoutez-moi, habitants de Sichem, et Dieu vous écoutera! « Un jour, les arbres décident de choisir un roi. Ils disent à l’olivier: “Sois notre roi!” L’olivier répond: “Les dieux et les êtres humains aiment mon huile. Est-ce que je vais laisser mon huile pour aller m’agiter au-dessus des autres arbres?” Alors les arbres disent au figuier: “Viens donc, toi! Sois notre roi!” Le figuier répond: “Est-ce que je vais laisser mes bons fruits sucrés pour aller m’agiter au-dessus des autres arbres?” Ensuite, les arbres disent à la vigne: “Toi, sois notre reine.” La vigne répond: “Mon vin donne de la joie aux dieux et aux humains. Est-ce que je vais laisser mon vin pour aller m’agiter au-dessus des autres arbres?” Alors tous les arbres disent au buisson d’épines: “Viens donc, toi! Sois notre roi!” Le buisson d’épines dit aux arbres: “Si vraiment vous voulez me choisir comme roi, venez vous mettre sous mon ombre. Si vous ne le faites pas, un feu sortira de mes épines et il brûlera même les cèdres du Liban!” » Yotam continue: « Vous, habitants de Sichem, est-ce que vous avez agi honnêtement et sincèrement quand vous avez proclamé Abimélek roi? Est-ce que vous vous êtes bien conduits envers Yeroubaal et sa famille? Est-ce que vous avez été reconnaissants pour les services qu’il vous a rendus? Mon père a combattu pour vous, il a risqué sa vie pour vous délivrer des Madianites. Mais vous, aujourd’hui, vous vous êtes levés contre la famille de mon père, vous avez tué ses fils, 70 hommes, sur le même rocher. Puis vous avez proclamé, comme roi de Sichem, Abimélek, le fils que mon père a eu de sa servante. Vous avez fait cela parce qu’il est votre frère. Si vous avez agi honnêtement et sincèrement envers Yeroubaal et sa famille, qu’Abimélek vous rende heureux, et vous-mêmes, rendez-le heureux! Dans le cas contraire, qu’un feu sorte d’Abimélek pour brûler les habitants de Sichem et de Beth-Millo! Et qu’un feu sorte aussi des habitants de Sichem et de Beth-Millo pour brûler Abimélek! » Ensuite, Yotam fuit et va à Beéra. Il reste là parce qu’il a peur d’Abimélek, son frère. Abimélek gouverne Israël pendant trois ans. Après cela, Dieu envoie un esprit qui met la division entre le roi et les notables de Sichem. Ceux-ci se révoltent contre Abimélek. De cette façon, ils vont tous payer le crime commis contre les 70 fils de Yeroubaal: Abimélek, parce qu’il a tué ses frères, et les notables de Sichem, parce qu’ils ont aidé Abimélek à les tuer. Pour faire du tort à Abimélek, les notables de Sichem placent des hommes sur les hauteurs proches de la ville. Et ils volent tous ceux qui passent près d’eux sur la route. Abimélek apprend cela. Un jour, Gaal, fils d’Ébed, arrive à Sichem avec ses frères. Les habitants de Sichem mettent leur confiance en lui. Ils vont dans leurs vignes pour récolter le raisin. Ils l’écrasent puis ils font la fête. Ils viennent au temple de leur dieu, ils mangent, ils boivent puis ils lancent des malédictions contre Abimélek. Gaal, fils d’Ébed, leur demande: « Qui sommes-nous à Sichem pour devoir servir Abimélek? Et qui est-il, lui? C’est un fils de Yeroubaal et il se fait aider par Zéboul pour gouverner la ville. Eh bien, gens de Sichem, servez plutôt les gens de Hamor, le fondateur de la ville. Pourquoi devons-nous être les serviteurs d’Abimélek? Moi, je voudrais bien diriger les gens de Sichem. Alors je chasserais Abimélek! » Puis Gaal dit: « Abimélek, augmente ton armée et viens faire la guerre! » Zéboul, le gouverneur de Sichem, apprend ce que Gaal, fils d’Ébed, a dit, et il se met en colère. Il envoie en secret des messagers à Abimélek pour lui dire: « Gaal, fils d’Ébed, et ses frères viennent d’arriver à Sichem, et ils sont en train de soulever la ville contre toi. Cette nuit, toi et tes hommes, vous devez aller vous cacher dans la campagne. Demain matin, au lever du soleil, tu viendras attaquer la ville. Et quand Gaal et ses hommes sortiront à ta rencontre, tu feras ce qu’il faut faire. » La nuit suivante, Abimélek et tous ses hommes se divisent en quatre groupes et ils vont se cacher près de Sichem. Quand Gaal sort de la ville et se tient près de la porte, Abimélek et son groupe sortent de leur cachette. Gaal les voit et il dit à Zéboul: « Regarde! Des hommes descendent des collines! » Zéboul répond: « Mais non, c’est l’ombre des collines que tu prends pour des hommes! » Gaal insiste: « Regarde! Ce sont bien des hommes qui descendent de la colline située au milieu. Un autre groupe arrive par le chemin du grand arbre des Devins. » Zéboul lui répond: « Où sont donc tes beaux discours? Tu nous as dit: “Qui est Abimélek pour que nous devions le servir?” Maintenant, ces gens que tu méprisais arrivent. Eh bien, va te battre contre lui! » Gaal sort de la ville à la tête des gens de Sichem et il combat Abimélek. Abimélek poursuit Gaal qui s’enfuit. Un grand nombre de blessés tombent à la porte de Sichem. Abimélek va s’installer à Arouma. Zéboul chasse Gaal et ses frères et il leur interdit de rester à Sichem. Le jour suivant, les habitants de Sichem se préparent à sortir dans les champs. Abimélek apprend cela. Il prend ses hommes, les divise en trois groupes et se cache dans la campagne. Quand il voit les gens de Sichem sortir de la ville, il court les attaquer. Abimélek et son groupe vont rapidement se placer à la porte de la ville. Pendant ce temps, les deux autres groupes attaquent les Sichémites dans la campagne et ils les battent. Toute la journée, Abimélek combat contre la ville. Il la prend et il tue ses habitants. Il détruit complètement Sichem et répand du sel partout. Quand les notables de la ville de Migdal-Sichem apprennent cela, ils vont tous dans la salle qui se trouve sous le temple de Baal-Berith. Abimélek apprend qu’ils sont tous réunis à cet endroit. Alors Abimélek part sur la montagne de Salmon avec ses hommes. Il prend une hache, coupe une branche d’arbre, et il la met sur son épaule. Ensuite, il dit aux hommes qui sont avec lui: « Vous avez vu ce que j’ai fait. Dépêchez-vous de faire la même chose! » Chacun coupe une branche, puis ils suivent Abimélek. Ils entassent les branches contre la salle qui se trouve sous le temple et ils la brûlent avec tous ceux qui sont là. Voilà comment meurent tous les habitants de Migdal-Sichem. Ils étaient à peu près 1 000 personnes, hommes et femmes. De là, Abimélek va à Tébès. Il attaque la ville et la prend. Il y a au milieu de la ville une tour de défense. Les hommes, les femmes, tous les habitants vont se réfugier là. Ils ferment les portes et ils montent au sommet de la tour. Abimélek vient l’attaquer. Il s’approche de la porte d’entrée pour y mettre le feu. Mais une femme lui jette une grosse pierre sur la tête et elle lui brise le crâne. Aussitôt Abimélek appelle le jeune homme qui porte ses armes et lui dit: « Tire ton épée et tue-moi. Ainsi on ne racontera pas que c’est une femme qui m’a tué. » Le jeune homme lui passe l’épée à travers le corps et il meurt. Quand les Israélites voient qu’Abimélek est mort, ils s’en vont chacun chez soi. De cette façon, Dieu fait payer à Abimélek le mal qu’il a fait à la famille de son père, en tuant ses 70 frères. Dieu punit aussi les gens de Sichem pour tout le mal qu’ils ont fait. Ainsi les malédictions que Yotam, fils de Yeroubaal, a lancées contre eux se réalisent. Après la mort d’Abimélek, Tola, fils de Pouva et petit-fils de Dodo, de la tribu d’Issakar, vient délivrer le peuple d’Israël. Il habite à Chamir, dans la région montagneuse d’Éfraïm. Il est juge du peuple d’Israël pendant 23 ans, puis il meurt et on l’enterre à Chamir. Après lui vient Yaïr, de Galaad. Il est juge du peuple d’Israël pendant 22 ans. Il a 30 fils qui se déplacent sur 30 ânes et qui possèdent 30 villages. Ceux-ci sont situés dans la région de Galaad, et encore aujourd’hui, on les appelle les villages de Yaïr. Quand Yaïr meurt, on l’enterre à Camon. Les Israélites font de nouveau ce qui est mal aux yeux du Seigneur. Ils adorent les dieux Baal et les déesses Astartés. Ils adorent aussi les dieux des Syriens, des Sidoniens, des Moabites, des Ammonites et des Philistins. Ils abandonnent le Seigneur et ne le servent plus. Alors le Seigneur se met en colère contre les Israélites et il les livre aux Philistins et aux Ammonites. À partir de ce moment-là et pendant 18 ans, ils maltraitent et écrasent sous leur pouvoir tous les Israélites qui vivent en Galaad, la région amorite située à l’est du fleuve Jourdain. Les Ammonites traversent même le Jourdain pour combattre les tribus de Juda, de Benjamin et d’Éfraïm. Les Israélites sont donc désespérés. Alors ils appellent le Seigneur au secours et lui disent: « Nous avons péché contre toi. Oui, nous t’avons abandonné, toi, notre Dieu, pour adorer les Baals. » Le Seigneur leur répond: « Quand les Égyptiens, les Amorites, les Ammonites, les Philistins, les Sidoniens, les Amalécites et les Maonites vous ont écrasés, vous m’avez appelé au secours. Est-ce que je ne vous ai pas délivrés de leurs mains? Mais vous, vous m’avez abandonné pour adorer d’autres dieux. C’est pourquoi je ne vous délivrerai plus. Appelez donc au secours les dieux que vous avez choisis. C’est à eux de vous sauver quand vous êtes dans le malheur! » Les Israélites disent au Seigneur: « Nous avons péché. Fais-nous ce qui te semble bon. Mais au moins, délivre-nous encore aujourd’hui! » Ensuite, ils se débarrassent des dieux étrangers et ils servent de nouveau le Seigneur. Et le Seigneur ne peut pas supporter plus longtemps la souffrance des Israélites. Les Ammonites se rassemblent et ils dressent leurs tentes dans la région de Galaad. Les Israélites se rassemblent et ils dressent leurs tentes à Mispa. Alors le peuple et les chefs des tribus de la région de Galaad se disent entre eux: « Quel est celui qui va attaquer les Ammonites le premier? Celui-là sera à la tête de tous les habitants de Galaad. » Jefté de Galaad est un combattant courageux. C’est le fils d’une prostituée et d’un homme appelé Galaad. La femme de Galaad lui a aussi donné des fils. Quand ils deviennent grands, les fils de cette femme chassent Jefté en lui disant: « Tu es le fils d’une autre femme. Donc, tu n’auras aucune part de l’héritage qui vient de notre père. » Alors Jefté fuit loin de ses frères et il s’installe dans la région de Tob. Des bandits se groupent autour de lui et partent attaquer des gens avec lui. Peu de temps après, les Ammonites font la guerre aux Israélites. Quand ils commencent à les attaquer, les anciens de Galaad vont chercher Jefté dans la région de Tob. Ils lui disent: « Viens! Tu seras notre commandant, et nous combattrons les Ammonites. » Mais Jefté leur répond: « Vous me détestez et vous m’avez chassé de la maison de mon père. Pourquoi venez-vous me chercher maintenant que vous êtes dans le malheur? » Les anciens lui répondent: « Eh bien, nous revenons vers toi maintenant pour que tu viennes combattre les Ammonites avec nous. Nous voulons que tu sois notre chef et celui de tous les gens de Galaad. » Jefté leur répond: « Si vous me ramenez avec vous pour combattre les Ammonites, et si le Seigneur me donne la victoire, je serai votre chef. » Les anciens de Galaad disent à Jefté: « Le Seigneur est notre témoin: nous promettons de faire ce que tu dis. » Jefté part donc avec les anciens de Galaad. Le peuple le prend pour chef et commandant. À Mispa, devant le Seigneur, Jefté répète toutes les paroles de l’accord qu’il a passé avec les anciens. Jefté envoie des messagers dire au roi des Ammonites: « Pourquoi viens-tu attaquer mon pays? Qu’est-ce que tu nous veux? » Le roi des Ammonites leur répond: « Quand les Israélites sont sortis d’Égypte, ils ont pris mon pays, depuis la vallée de l’Arnon jusqu’au torrent du Yabboq et jusqu’au fleuve Jourdain. Rends-nous maintenant ces régions et faisons la paix. » Jefté envoie encore une fois des messagers au roi des Ammonites pour lui dire de sa part: « Non, les Israélites n’ont pas pris le pays des Moabites ni le pays des Ammonites. En effet, quand ils ont quitté l’Égypte, ils ont marché dans le désert jusqu’à la mer des Roseaux. Puis ils sont arrivés à Cadès. De là, ils ont envoyé des messagers au roi d’Édom. Ils lui ont demandé l’autorisation de traverser son pays. Mais le roi d’Édom a refusé. Les Israélites ont fait la même demande au roi de Moab, qui a refusé également. Ils sont donc restés à Cadès. Ensuite, ils ont continué à marcher dans le désert. Ils sont passés autour des pays d’Édom et de Moab et ils sont arrivés à l’est de Moab. Ils ont installé leurs tentes au-delà du torrent de l’Arnon, sans entrer dans le pays de Moab. En effet, l’Arnon sert de frontière à ce pays. De là, les Israélites ont envoyé des messagers à Sihon, le roi des Amorites qui gouvernait à Hèchebon. Ils lui ont dit: “Laisse-nous traverser ton territoire pour aller dans le pays qui sera le nôtre.” Mais Sihon ne leur a pas donné cette autorisation. Il a rassemblé toute son armée, il a installé son camp à Yahas et les a attaqués. Le Seigneur, Dieu d’Israël, a livré Sihon et toute son armée aux Israélites, et ceux-ci ont remporté la victoire sur eux. Ensuite, les Israélites ont conquis tout le pays des Amorites, depuis la vallée de l’Arnon jusqu’au torrent du Yabboq, et depuis le désert jusqu’au Jourdain. C’est le Seigneur, Dieu d’Israël, qui a chassé les Amorites devant nous, son peuple. Et maintenant, toi, tu veux nous chasser? Tu possèdes le pays que ton dieu Kemoch t’a donné. Pourquoi est-ce que nous, nous ne pouvons pas posséder ce que le Seigneur notre Dieu nous a donné? Est-ce que tu te crois plus fort que Balac, fils de Sippor, roi de Moab? Pourtant, lui n’a pas cherché querelle au peuple d’Israël, et il ne l’a pas attaqué. Depuis 300 ans, les Israélites habitent à Hèchebon, à Aroër et dans les environs. Ils sont aussi dans toutes les villes situées le long du torrent de l’Arnon. Vous n’avez pas repris ce pays pendant ce temps-là. Pourquoi donc? Pour moi, je ne t’ai fait aucun mal, et c’est toi qui agis mal avec moi en me faisant la guerre. Que le Seigneur, le juge des êtres humains, rende aujourd’hui son jugement entre les Israélites et les Ammonites! » Mais le roi des Ammonites n’écoute pas les paroles que Jefté lui adresse. L’esprit du Seigneur saisit Jefté. Celui-ci traverse la région de Galaad, puis celle de Manassé. Ensuite, il va à Mispé en Galaad et de là, il se rend dans la région des Ammonites. Voici la promesse qu’il fait au Seigneur: « Si vraiment tu me livres les Ammonites, la première personne qui sortira de ma maison à ma rencontre sera à toi. Quand je reviendrai de chez les Ammonites, après la victoire, je t’offrirai cette personne en sacrifice complet. » Jefté passe la frontière des Ammonites pour leur faire la guerre, et le Seigneur livre les Ammonites en son pouvoir. Jefté prend 20 villes situées entre Aroër et les environs de Minnith et il bat les Ammonites jusqu’à Abel-Keramim. C’est une très grande défaite pour eux. Ensuite, ils sont sous le pouvoir des Israélites. Quand Jefté revient chez lui à Mispa, c’est sa fille qui vient à sa rencontre. Elle danse au son du tambourin. Elle est sa seule fille et il n’a pas d’autre enfant. Dès que Jefté la voit, il déchire ses vêtements, car il est désespéré. Il dit: « Ah! ma fille, à cause de toi, je suis désespéré! C’est toi qui fais mon malheur! J’ai fait une promesse folle au Seigneur et je ne peux pas revenir en arrière. » Sa fille lui répond: « Même si tu as fait une promesse folle au Seigneur, agis envers moi comme tu l’as promis. En effet, le Seigneur a permis que tu te venges de tes ennemis, les Ammonites. » Puis elle dit à son père: « Donne-moi une seule autorisation. Laisse-moi libre pendant deux mois. J’irai sur les collines avec mes amies. Là, je pleurerai parce que je vais mourir avant d’être mariée. » Jefté lui donne l’autorisation de partir pendant deux mois. Elle va sur les collines avec ses amies. Là, elle pleure, parce qu’elle va mourir avant d’être mariée. À la fin des deux mois, elle revient chez son père. Et celui-ci agit envers elle comme il l’a promis. Or, elle n’avait pas vécu avec un homme. Depuis ce temps-là, il y a une coutume en Israël: chaque année, les femmes d’Israël vont pleurer pendant quatre jours sur la fille de Jefté, de la région de Galaad. Les hommes d’Éfraïm se rassemblent. Ils traversent le fleuve Jourdain et vont à Safon. Ils disent à Jefté: « Tu es allé combattre les Ammonites sans nous appeler. Pourquoi donc? Nous allons brûler ta maison et toi avec elle. » Jefté leur répond: « Mon peuple et moi, nous avons eu de graves difficultés avec les Ammonites. Je vous ai appelés, mais vous n’êtes pas venus à mon secours. Quand j’ai vu que vous ne veniez pas me délivrer, j’ai risqué ma vie. Je suis allé attaquer les Ammonites, et le Seigneur les a livrés en mon pouvoir. Et maintenant, vous venez me faire la guerre. Pourquoi donc? » Jefté rassemble tous les hommes de Galaad. Il attaque les Éfraïmites et il est victorieux. En effet, les gens de la tribu d’Éfraïm ont dit: « Vous, les gens de Galaad, vous êtes seulement des fuyards d’Éfraïm. Vous avez abandonné notre tribu pour passer dans celle de Manassé. » Ensuite, les hommes de Galaad occupent les points de passage sur le Jourdain, pour couper la route aux gens d’Éfraïm. Chaque fois qu’un homme en fuite dit: « Je veux passer », les gens de Galaad lui demandent: « Est-ce que tu es de la tribu d’Éfraïm? » S’il répond: « Non », ils lui disent: « Eh bien, dis “Chiboleth”. » L’homme dit: « Siboleth », parce qu’il n’arrive pas à bien prononcer ce mot. Alors les hommes de Galaad le prennent, et ils le font mourir près des points de passage du Jourdain. À ce moment-là, 42 000 hommes d’Éfraïm sont tués. Jefté, homme de Galaad, a été juge du peuple d’Israël pendant six ans. Puis il meurt, et on l’enterre dans une des villes de Galaad. Après Jefté, Ibsan de Bethléem devient juge du peuple d’Israël. Il a 30 fils et 30 filles. Il donne ses filles en mariage en dehors de sa tribu. Pour ses fils, il fait venir des femmes d’autres tribus. Il est juge du peuple d’Israël pendant sept ans. Puis il meurt, et on l’enterre à Bethléem. Après Ibsan, Élon, de la tribu de Zabulon, est juge du peuple d’Israël pendant dix ans. Puis Élon meurt et on l’enterre à Ayalon, dans le pays de Zabulon. Après Élon, Abdon, fils de Hillel de la ville de Piraton, devient juge du peuple d’Israël. Il a 40 fils et 30 petits-fils qui se déplacent sur 70 ânes. Abdon est juge du peuple d’Israël pendant huit ans. Ensuite, il meurt et on l’enterre à Piraton, dans le pays d’Éfraïm, sur la montagne des Amalécites. Les Israélites recommencent à faire ce qui est mal aux yeux du Seigneur. Et le Seigneur les livre aux Philistins pendant 40 ans. À Sora, il y a un homme d’un clan de la tribu de Dan. Il s’appelle Manoa. Sa femme n’a pas d’enfant, et elle ne peut pas en avoir. L’ange du Seigneur se montre à la femme de Manoa et lui dit: « Je sais que tu n’as pas d’enfant, parce que tu ne peux pas en avoir. Pourtant, tu vas être enceinte et tu mettras au monde un fils. À partir de maintenant, ne bois plus de vin ni d’autre alcool. Ne mange aucune nourriture impure, parce que tu vas être enceinte. Tu vas mettre au monde un fils. On ne lui coupera pas les cheveux. En effet, il sera consacré à Dieu dès avant sa naissance. C’est lui qui commencera à délivrer les Israélites du pouvoir des Philistins. » La femme rentre chez elle et dit à son mari: « Un homme de Dieu s’est présenté à moi. Il ressemblait à un ange de Dieu. En effet, il était impressionnant à voir. Je ne lui ai pas demandé d’où il venait, et il ne m’a pas dit son nom. Il m’a dit: “Tu vas être enceinte. Tu mettras au monde un fils. À partir de maintenant, ne bois plus de vin ni d’autre alcool. Ne mange aucune nourriture impure. En effet, le garçon sera consacré à Dieu dès avant sa naissance et jusqu’à sa mort.” » Manoa fait cette prière au Seigneur: « Je t’en prie, Seigneur, fais revenir l’homme de Dieu que tu nous as envoyé! Qu’il nous apprenne ce que nous devons faire pour le garçon qui va naître! » Dieu entend la prière de Manoa: l’ange de Dieu se présente une deuxième fois à la femme, quand elle est aux champs. Son mari n’est pas avec elle. Alors elle court vite l’annoncer à son mari. Elle lui dit: « Écoute! L’homme qui est venu me trouver l’autre jour s’est de nouveau montré à moi. » Manoa part, il suit sa femme, il arrive près de l’homme et lui demande: « Est-ce que c’est toi qui as parlé à ma femme? » Il répond: « Oui, c’est moi. » Manoa continue: « Eh bien, quand tes paroles se réaliseront, qu’est-ce qu’il faudra faire pour le garçon? Quelles règles devrons-nous suivre? » L’ange du Seigneur répond à Manoa: « Ta femme devra faire tout ce que je lui ai dit. Elle ne mangera aucun produit de la vigne, elle ne boira pas de vin ni d’autre alcool. Elle ne mangera aucune nourriture impure. Elle fera tout ce que je lui ai commandé. » Manoa dit à l’ange: « Permets-nous de te retenir. Nous allons te préparer un cabri. » L’ange répond: « Même si je reste, je ne mangerai pas ta nourriture. Mais si tu veux offrir un sacrifice complet au Seigneur, fais-le! » Manoa ne savait pas que c’était l’ange du Seigneur. Il lui demande: « Quel est ton nom? Dis-le-moi, et nous pourrons t’honorer quand tes paroles se réaliseront. » L’ange lui répond: « Pourquoi veux-tu connaître mon nom? Il est mystérieux. » Manoa prépare un cabri et une offrande et il les offre sur un rocher au Seigneur, qui agit de façon mystérieuse. Pendant que Manoa et sa femme regardent, les flammes du sacrifice montent de l’autel vers le ciel. Et l’ange du Seigneur monte au milieu des flammes. Alors ils se mettent à genoux, le front contre le sol. À ce moment-là, Manoa comprend que c’est l’ange du Seigneur. Et l’ange ne se montre plus jamais à eux. Manoa dit à sa femme: « Nous allons sûrement mourir, parce que nous avons vu Dieu. » Sa femme lui répond: « Sûrement pas! Le Seigneur a accepté notre sacrifice complet et notre offrande. Il nous a montré ce que nous venons de voir. Il nous a dit ce que nous venons d’entendre. Il ne veut donc pas nous faire mourir. » La femme de Manoa met au monde un fils. Elle lui donne le nom de Samson. Le garçon grandit, et le Seigneur le bénit. Un jour, Samson se trouve au camp de Dan, entre Sora et Èchetaol. C’est là que l’esprit du Seigneur le pousse à agir pour la première fois. Un jour, Samson va à Timna, et là, il remarque une jeune fille philistine. En revenant, il en parle à son père et à sa mère. Il leur dit: « À Timna, j’ai remarqué une jeune fille philistine. Demandez-la en mariage pour moi. » Ses parents lui disent: « Est-ce qu’il n’y a pas de jeune fille dans ton clan ou dans notre peuple? Pourquoi veux-tu prendre une femme chez les Philistins, qui ne sont pas circoncis? » Mais Samson dit à son père: « C’est cette jeune fille qui me plaît. Demande-la en mariage pour moi. » Les parents de Samson ne le savent pas, mais c’est le Seigneur qui inspire ce désir à leur fils. Le Seigneur cherche une occasion pour que la guerre éclate avec les Philistins. En effet, à cette époque-là, les Philistins dominent les Israélites. Samson et ses parents vont à Timna. Quand ils arrivent près des vignes de cet endroit, un jeune lion saute en rugissant sur Samson. Alors l’esprit du Seigneur saisit Samson et, avec ses seules mains, Samson déchire le lion comme on déchire un cabri. Mais il ne raconte pas à ses parents ce qu’il vient de faire. Il continue son chemin et va parler avec la jeune fille philistine. Elle lui plaît beaucoup. Quelques jours plus tard, il revient à Timna afin de la prendre pour femme. Il fait un détour pour voir le lion mort. Dans le corps de l’animal, il trouve un essaim d’abeilles et du miel. Il prend le miel dans ses mains et le mange en continuant son chemin. Ensuite, quand il retrouve ses parents, il leur donne du miel à manger. Mais il ne leur dit pas qu’il l’a pris dans le corps d’un lion mort. Le père de Samson va chez la femme philistine. Là, Samson offre un grand repas de mariage, comme les jeunes gens ont l’habitude de le faire. Quand les Philistins le voient, ils choisissent 30 jeunes gens pour rester avec lui. Samson leur dit: « Je vais vous présenter une devinette. Je vous donnerai 30 vêtements de fête et 30 autres vêtements. Mais pour les avoir, il faut comprendre la devinette et me l’expliquer avant le septième jour du repas de mariage. Si vous ne pouvez pas me donner la réponse, c’est vous qui me donnerez 30 vêtements de fête et 30 autres vêtements. » Les Philistins disent à Samson: « Présente ta devinette, nous écoutons. » Il leur dit: « Ce qui se mange est sorti de celui qui mange. Ce qui est doux est sorti de celui qui est fort. Qu’est-ce que c’est? » Au bout de trois jours, les Philistins n’ont pas encore trouvé la réponse. Le septième jour, ils disent à la femme de Samson: « Parle gentiment à ton mari pour qu’il nous explique la devinette, sinon, nous te brûlerons avec toute ta famille. Est-ce que c’est pour prendre toutes nos affaires que vous nous avez invités? » La femme de Samson se met à pleurer tout contre lui en disant: « Tu ne m’aimes pas, tu me détestes. Tu présentes une devinette à mes frères et tu ne me l’as même pas expliquée. » Samson répond: « Je ne l’ai expliquée à personne: ni à mon père, ni à ma mère. Est-ce que je vais te l’expliquer à toi? » La femme de Samson pleure tout contre lui pendant les sept jours du repas de mariage. Le septième jour, Samson lui explique la devinette, parce qu’elle le fatigue de ses larmes. Ensuite, elle donne la réponse à ses frères philistins. Le septième jour, avant le coucher du soleil, les hommes de la ville viennent dire à Samson: « Qu’est-ce qui est plus doux que le miel? Qu’est-ce qui est plus fort qu’un lion? » Il leur répond: « Si vous n’aviez pas labouré avec ma vache, vous n’auriez pas trouvé la réponse. » Alors l’esprit du Seigneur saisit Samson, qui va à Ascalon. Il tue 30 hommes, prend leurs vêtements et il les donne comme habits de fête à ceux qui ont trouvé la réponse de la devinette. Fou de colère, il retourne chez son père. On donne sa femme à celui des jeunes gens que Samson avait pour garçon d’honneur. Peu de temps après, au moment de la récolte du blé, Samson va rendre visite à sa femme avec un cabri. Il dit: « Je vais entrer dans la chambre de ma femme. » Mais son beau-père refuse et il dit: « Je croyais que tu ne l’aimais plus. Alors je l’ai donnée à ton garçon d’honneur. Sa petite sœur est plus jolie qu’elle. Prends-la donc à sa place. » Samson répond: « Cette fois-ci, si je fais du mal aux Philistins, je ne serai pas coupable. » Puis il part. Il prend 300 renards. Il les attache deux par deux par leur queue, et il place une torche entre deux queues. Puis il allume les torches et il lâche les renards dans les champs de blé des Philistins. Ainsi, il met le feu aux gerbes, aux épis non coupés et même aux vignes et aux oliviers. Les Philistins demandent: « Qui a fait cela? » On leur répond: « C’est Samson! Il a fait cela parce que son beau-père, un habitant de Timna, lui a repris sa femme et qu’il l’a donnée au garçon d’honneur de Samson. » Alors les Philistins vont brûler la femme et son père. Samson leur dit: « Puisque vous agissez de cette façon, je m’arrêterai seulement quand je me serai vengé de vous. » Il les attaque durement, et c’est pour les Philistins une défaite totale. Ensuite, il part habiter dans un trou du rocher d’Étam. Alors les Philistins viennent installer leur camp dans le territoire de Juda et ils placent leurs soldats jusqu’à un endroit appelé Léhi. Les hommes de Juda demandent: « Pourquoi venez-vous nous attaquer? » Ils répondent: « C’est pour attraper Samson et lui faire ce qu’il nous a fait. » Alors 3 000 hommes de Juda descendent dans le trou du rocher d’Étam. Ils disent à Samson: « Tu sais bien que les Philistins dominent sur nous. Tu ne vois donc pas le tort que tu nous fais? » Samson répond: « Je les traite comme ils m’ont traité. » Ils continuent: « Nous sommes venus ici pour t’attraper et te livrer aux Philistins. » Samson leur dit: « Jurez-moi que vous ne me tuerez pas. » Ils lui répondent: « Non, nous voulons seulement t’attacher et te livrer à eux, mais nous ne te ferons pas mourir. » Ils attachent Samson avec deux cordes neuves et ils le remontent du rocher. Quand il arrive à Léhi, les Philistins viennent à sa rencontre en poussant des cris de joie. Alors l’esprit du Seigneur saisit Samson. Les cordes qui attachent ses bras et ses mains deviennent comme du lin brûlé par le feu et elles tombent. Ensuite, Samson trouve la mâchoire d’un âne qu’on vient de tuer. Il la ramasse et s’en sert pour tuer 1 000 hommes. Puis il dit: « Avec une mâchoire d’âne, je les ai bien frappés, avec une mâchoire d’âne, mille hommes j’ai tués. » Après cela, il jette la mâchoire loin de lui. Et on appelle cet endroit Ramath-Léhi. Samson a une soif terrible. Alors il appelle le Seigneur au secours et dit: « C’est toi qui m’as donné cette grande victoire. Est-ce que maintenant, je vais mourir de soif et tomber entre les mains de ceux qui ne sont pas circoncis? » Dieu fend le rocher creux qui se trouve à Léhi, et il en sort de l’eau. Samson boit, ses forces reviennent, et il reprend vie. C’est pourquoi on appelle cette source « source de Coré ». Elle existe encore aujourd’hui. Samson a été juge du peuple d’Israël pendant 20 ans, à l’époque des Philistins. Samson part pour Gaza. Il rencontre une prostituée et entre chez elle. Les habitants de Gaza apprennent que Samson est là. Ils surveillent l’endroit et ils le guettent toute la nuit à la porte de la ville. Mais ils ne font rien contre lui pendant la nuit. Ils se disent: « Nous le tuerons quand il fera jour. » Mais Samson reste couché jusqu’à minuit seulement. Vers minuit, il se lève. Il prend les deux battants de la porte de la ville. Il les arrache avec les deux montants et la serrure en bois. Il les met sur ses épaules et il les transporte au sommet de la colline qui se trouve en face de la ville d’Hébron. Après cela, Samson tombe amoureux d’une femme appelée Dalila. Elle habite la vallée de Sorec. Les chefs philistins viennent dire à Dalila: « Parle gentiment à Samson, cherche à savoir pourquoi il est si fort, et comment le dominer. Alors nous pourrons l’attacher et nous rendre maîtres de lui. Chacun de nous te donnera 1 100 pièces d’argent. » Dalila demande à Samson: « S’il te plaît, dis-moi pourquoi tu es si fort. Avec quoi est-ce qu’il faut t’attacher pour se rendre maître de toi? » Samson répond: « Si on m’attache avec sept cordes d’arc neuves qui ne sont pas encore sèches, je deviendrai aussi faible que n’importe qui. » Les chefs philistins apportent à Dalila sept cordes d’arc neuves qui ne sont pas encore sèches. Elle les prend pour attacher Samson. Elle a caché des Philistins dans la maison. Tout à coup, elle se met à crier: « Samson, les Philistins viennent t’attaquer! » Samson casse les cordes, comme si c’était de la ficelle rongée par le feu. Ainsi, personne ne découvre pourquoi il est fort. Dalila dit à Samson: « Tu t’es moqué de moi, tu m’as raconté des mensonges. Maintenant, s’il te plaît, dis-moi avec quoi il faut t’attacher. » Il lui répond: « Si on m’attache avec des cordes neuves, qui n’ont pas encore servi, je deviendrai aussi faible que n’importe qui. » Alors Dalila prend des cordes neuves et elle les utilise pour attacher Samson. Des Philistins sont de nouveau cachés dans la maison. Elle se met à crier: « Samson, les Philistins viennent t’attaquer! » Mais Samson casse les cordes qui lui attachent les bras, comme si c’était du fil. Dalila dit à Samson: « Jusqu’à maintenant, tu t’es moqué de moi et tu m’as raconté des mensonges. Dis-moi avec quoi il faut t’attacher. » Samson répond: « Si tu tisses les sept tresses de ma tête sur la chaîne d’un métier à tisser, si tu les serres avec un peigne de tisserand, je deviendrai aussi faible que n’importe qui. » Dalila endort Samson. Elle tisse les sept tresses de sa tête sur un métier à tisser et elle les attache avec un peigne de tisserand. Ensuite, Dalila lui dit: « Samson, les Philistins viennent t’attaquer! » Samson se réveille et il arrache le peigne, le métier à tisser et le tissu. Dalila lui dit: « Tu me dis: “Je t’aime”, et tu n’as pas confiance en moi. Comment est-ce possible? Voilà trois fois que tu te moques de moi et tu ne m’as pas encore fait connaître pourquoi tu es si fort! » Dalila fatigue beaucoup Samson en répétant tous les jours les mêmes reproches. Elle l’ennuie tellement qu’il est épuisé. Il lui fait connaître son secret en disant: « Mes cheveux n’ont jamais été coupés. En effet, j’ai été consacré à Dieu dès avant ma naissance. Si on me coupe les cheveux, je perdrai ma force et je deviendrai aussi faible que n’importe qui. » Dalila comprend que Samson lui a vraiment fait connaître son secret. Alors elle fait dire aux chefs philistins: « Cette fois-ci, vous pouvez venir, Samson m’a vraiment fait connaître son secret. » Les chefs philistins vont chez Dalila avec l’argent promis. Dalila endort Samson sur ses genoux. Elle appelle un homme qui coupe ses sept tresses. À partir de ce moment, elle le tient en son pouvoir, car sa force s’est retirée de lui. Alors elle dit: « Samson, les Philistins viennent t’attaquer! » Il se réveille et se dit: « Je vais m’en sortir comme les autres fois et je me libérerai. » Il ne sait pas que le Seigneur s’est retiré de lui. Les Philistins le prennent et ils lui crèvent les yeux. Ils l’emmènent à Gaza. Ils l’attachent avec des chaînes de bronze. Ils l’obligent à tourner une grosse pierre ronde dans la prison pour écraser le blé. Pendant ce temps, ses cheveux qui ont été coupés commencent à repousser. Un jour, les chefs philistins se réunissent pour offrir un grand sacrifice à leur dieu Dagon et pour fêter leur victoire. Ils chantent: « Notre dieu a livré entre nos mains Samson, notre ennemi. » Quand le peuple voit Samson, il chante la louange de son dieu Dagon en disant: « Notre dieu a livré entre nos mains Samson, notre ennemi, le destructeur de notre pays qui répandait la mort parmi nous. » Dans leur joie, les gens disent: « Faites venir Samson pour nous amuser! » On le fait sortir de prison, et il amuse la foule. Ensuite, ils le placent entre les colonnes du temple de Dagon. Samson demande au garçon qui le conduit par la main: « Guide-moi pour que je touche les colonnes qui soutiennent le temple. Je veux m’appuyer contre elles. » Le temple est rempli d’hommes et de femmes. Tous les chefs philistins sont là. Il y a sur la terrasse environ 3 000 personnes, hommes et femmes, qui s’amusent à regarder Samson. Alors Samson prie le Seigneur en disant: « Seigneur D ieu, je t’en prie, souviens-toi de moi! Donne-moi de la force, uniquement cette fois-ci, ô Dieu! Permets-moi de me venger des Philistins d’un seul coup pour la perte de mes deux yeux! » Samson touche les deux colonnes du milieu qui soutiennent le temple. Il pousse celle de droite avec sa main droite et celle de gauche avec sa main gauche. Il dit: « Je veux bien mourir, mais pas sans les Philistins! » Il pousse de toutes ses forces, et le temple tombe sur les chefs et sur tous les gens qui sont là. Ceux qu’il entraîne dans la mort en mourant sont plus nombreux que ceux qu’il a fait mourir pendant sa vie. Ses frères et toute sa famille viennent chercher son corps. Ils l’emportent et le placent dans la tombe de son père Manoa, entre Sora et Èchetaol. Samson a été juge du peuple d’Israël pendant 20 ans. Dans la région montagneuse d’Éfraïm, il y a un homme qui s’appelle Mika. Un jour, il dit à sa mère: « Quand quelqu’un t’a pris 1 100 pièces d’argent, tu as maudit le voleur, tu t’en souviens. Et j’ai même entendu ta malédiction. Eh bien, cet argent, c’est moi qui l’ai pris. » Sa mère répond: « Que le Seigneur te bénisse, mon fils! » Mika rend les 1 100 pièces d’argent à sa mère. Celle-ci lui dit: « J’ai décidé d’offrir cet argent au Seigneur, pour toi, mon fils. Il servira à faire la statue d’un dieu recouverte de métal fondu. Je te redonne donc l’argent maintenant. » Après que Mika a rendu l’argent à sa mère, celle-ci prend 200 pièces d’argent et elle les donne au fondeur. L’ouvrier fabrique la statue d’un dieu recouverte de métal fondu, et on la place dans la maison de Mika. Cet homme, Mika, a chez lui un lieu pour adorer les dieux. Il fait fabriquer une autre statue de dieu et des petites statues sacrées. Puis il établit un de ses fils comme prêtre à son service. À cette époque, il n’y a pas de roi en Israël. Chacun fait ce qui lui plaît. Un jeune lévite habite à Bethléem, ville de la tribu de Juda, où il s’est installé. Il quitte Bethléem pour trouver un autre lieu où s’installer. En chemin, il arrive à la maison de Mika, dans la région montagneuse d’Éfraïm. Mika lui dit: « D’où viens-tu? » L’homme répond: « Je suis un lévite de Bethléem, en Juda. Je cherche un endroit où m’installer. » Mika lui dit: « Reste chez moi et deviens le prêtre de ma famille. Je te donnerai dix pièces d’argent par an, des vêtements et ta nourriture. » Le lévite entre et il accepte de rester chez Mika. Celui-ci traite le jeune homme comme son fils. Mika l’établit comme prêtre à son service et il le loge chez lui. Mika se dit: « Maintenant, le Seigneur me fera du bien, j’en suis sûr, puisque j’ai un lévite comme prêtre. » À cette époque, il n’y a pas de roi en Israël. La tribu de Dan cherche alors une région où habiter. En effet, contrairement aux autres tribus israélites, elle n’en possède pas encore. Les Danites choisissent donc cinq hommes de leur clan, des combattants de chez eux. Ils les envoient depuis Sora et Èchetaol, pour qu’ils cherchent à connaître le pays, et ils leur donnent cet ordre: « Allez vous renseigner sur le pays! » Les cinq hommes arrivent près de la maison de Mika, dans la région montagneuse d’Éfraïm, et ils y passent la nuit. Pendant qu’ils sont là, ils entendent le jeune lévite parler et ils reconnaissent son accent. Alors ils vont lui dire: « Qui t’a demandé de venir à cet endroit? Qu’est-ce que tu fais là? Qu’est-ce qui te retient ici? » Il répond: « Mika m’a pris à son service, il me paie pour que je sois son prêtre. » Ils lui disent: « Eh bien, consulte Dieu. Nous voulons savoir ceci: est-ce que le voyage que nous faisons va réussir? » Le prêtre leur répond: « Soyez tranquilles! Le voyage que vous faites est sous le regard du Seigneur! » Les cinq hommes s’en vont et ils arrivent à Laïch. Ils trouvent là des gens confiants qui vivent de la même façon que les gens de Sidon, dans la tranquillité et la sécurité. Personne n’a rien à reprocher à celui qui gouverne cette région. Les habitants de Laïch sont loin des Sidoniens et ils ne dépendent de personne. Les cinq hommes reviennent auprès des Danites, à Sora et Èchetaol. Leurs frères leur demandent ce qu’ils ont découvert. Ils répondent: « Venez! Allons attaquer les habitants de Laïch. Nous avons vu leur région, elle est excellente. Ne restez pas là sans rien faire! Dépêchez-vous de partir pour prendre possession de cette région! Quand vous arriverez, vous trouverez un peuple qui se sent en sécurité. La région est très étendue. Dieu vous la livrera, et là, aucun des biens de la terre ne manque. » Alors 600 hommes de la tribu de Dan, armés pour le combat, quittent Sora et Èchetaol. Ils vont établir leur camp à l’ouest de Quiriath-Yéarim, dans le territoire de Juda. C’est pourquoi encore aujourd’hui, on appelle cet endroit Mahané-Dan. De là, ils vont dans la région montagneuse d’Éfraïm et ils arrivent près de la maison de Mika. Les cinq hommes qui ont cherché à connaître la région de Laïch disent à leurs camarades: « Est-ce que vous savez que dans une de ces maisons, il y a la statue d’un dieu et d’autres petites statues sacrées, avec un dieu recouvert de métal fondu? Maintenant, prenez une décision! » Ensuite, les cinq hommes vont vers la maison de Mika. Ils entrent là où le jeune lévite habite. Ils lui demandent comment il va. Pendant ce temps, les 600 Danites, armés pour le combat, se tiennent à l’entrée de la maison. Les cinq hommes qui ont cherché à connaître le pays montent à l’étage. Ils prennent les statues de dieux, les autres petites statues sacrées et le dieu recouvert de métal fondu. Le prêtre se tient à l’entrée avec les 600 hommes armés. Il voit les autres hommes entrer dans la maison et prendre les statues de dieux et les objets sacrés. Il leur demande: « Qu’est-ce que vous faites là? » Les hommes lui répondent: « Tais-toi! Ne dis pas un mot et viens avec nous. Deviens le prêtre de notre tribu. Qu’est-ce que tu préfères: être prêtre pour la famille d’un seul homme ou pour toute une tribu d’Israël? » Le prêtre est content. Il s’en va avec les soldats en emportant les dieux et les petites statues. Alors les Danites reprennent la route. Les enfants, les animaux et les bagages sont devant eux. Ils s’éloignent de la maison de Mika. Aussitôt, Mika et ses voisins se rassemblent et se mettent à poursuivre les Danites. Comme ils poussent des cris contre eux, les Danites se retournent et demandent à Mika: « Qu’est-ce que tu veux? Pourquoi est-ce que vous criez de cette façon? » Mika répond: « Vous avez pris les dieux que j’ai fabriqués pour moi, et vous avez emmené mon prêtre. Qu’est-ce qui me reste? Et vous me demandez ce que j’ai? » Les Danites lui répondent: « Arrête de te plaindre! Sinon, certains parmi nous vont en avoir assez et ils peuvent vous attaquer. Tu perdras alors ta vie et celle de ta famille. » Ensuite, les Danites continuent leur route. Mika voit qu’ils sont les plus forts, alors il fait demi-tour et rentre chez lui. Les Danites emportent les objets que Mika a fabriqués. Et ils emmènent le prêtre qui est à son service. Ils vont attaquer Laïch, où les habitants vivent dans la tranquillité et dans la sécurité. Les Danites les tuent et brûlent la ville. Laïch était située dans la vallée de Beth-Rehob, loin de Sidon, et ses habitants ne dépendaient de personne. C’est pourquoi personne n’est venu à leur secours. Les Danites reconstruisent la ville et s’installent à cet endroit. Ils changent le nom de la ville. Elle s’appelait Laïch, et ils l’appellent Dan. C’est le nom de leur ancêtre, un des fils de Jacob. Ils installent la statue du dieu de Mika pour l’adorer. Yonatan, fils de Guerchom et petit-fils de Moïse, devient prêtre de la tribu de Dan. Ses enfants et les enfants de leurs enfants sont prêtres de cette tribu, jusqu’au moment où les gens ont été déportés. Ils gardent la statue du dieu de Mika pendant tout le temps que la maison de Dieu reste à Silo. C’est l’époque où il n’y a pas de roi en Israël. Un jour, un lévite installé dans un endroit reculé de la région montagneuse d’Éfraïm prend pour femme de deuxième rang une femme de Bethléem, dans le territoire de Juda. Cette femme se fâche avec lui. Elle le quitte et retourne chez son père, à Bethléem, et là elle reste quatre mois. Son mari part la retrouver. Il veut lui parler pour la persuader de revenir. Il emmène avec lui son serviteur et deux ânes. La jeune femme fait entrer son mari dans la maison de son père. Quand son père le voit, il le reçoit avec joie. Il retient le mari de sa fille, et celui-ci reste chez lui pendant trois jours. Le lévite et son serviteur mangent, boivent et dorment là. Le quatrième jour, ils se lèvent tôt le matin, et le lévite se prépare à partir. Mais le père de la jeune femme lui dit: « Mange donc quelque chose pour prendre des forces, vous partirez après. » Alors les deux hommes s’assoient, ils mangent et boivent ensemble. Le beau-père dit au lévite: « Accepte de rester ici cette nuit et passe un bon moment! » Le lévite veut partir, mais son beau-père insiste tellement qu’il change d’avis. Et il reste encore à cet endroit pour la nuit. Le cinquième jour, il se lève tôt le matin pour partir, mais le père de la jeune femme lui dit: « Prends des forces, je t’en prie, et restez tous jusqu’à cet après-midi. » Et ils mangent tous les deux. Le lévite veut partir avec sa femme et son serviteur. Mais son beau-père lui dit: « Écoute, il est tard. C’est le soir, dormez ici, et passe un bon moment! Demain matin, tu reprendras la route pour rentrer chez toi. » Mais le lévite refuse de rester pour la nuit. Il se met en route avec sa femme et ses deux ânes avec leurs selles. Ils aperçoivent la ville de Jébus, c’est-à-dire Jérusalem. Quand ils arrivent près de la ville, le jour a beaucoup baissé. Le serviteur dit à son maître: « Entrons dans cette ville des Jébusites. Allons y passer la nuit. » Son maître lui répond: « Non, nous ne nous arrêterons pas dans cette ville d’étrangers où il n’y a pas d’Israélites. Continuons jusqu’à Guibéa. Essayons d’atteindre Guibéa ou Rama, et nous passerons la nuit dans un de ces endroits. » Ils continuent leur route. Le soleil se couche quand ils arrivent près de Guibéa, dans le territoire de Benjamin. Ils vont donc dans cette direction pour passer la nuit à Guibéa. Ils entrent dans la ville et ils s’assoient sur la place publique. Mais personne ne les invite à loger dans sa maison. Ce soir-là, voici qu’un vieil homme rentre de son travail dans les champs. C’est un homme de la région montagneuse d’Éfraïm, mais il est installé à Guibéa. Les gens de cette ville sont benjaminites. Le vieil homme voit le voyageur sur la place de la ville et il lui demande: « D’où viens-tu? Où vas-tu? » Le lévite répond: « Nous venons de Bethléem, en Juda, où je suis allé en voyage. Nous allons vers un endroit écarté de la région montagneuse d’Éfraïm. Je suis de là-bas. Personne ne m’a invité dans sa maison. Pourtant, nous avons de la paille et de l’herbe pour nos ânes. J’ai aussi de la nourriture et du vin pour moi, ma femme et mon serviteur. Nous ne manquons de rien. » Alors le vieil homme lui dit: « Que la paix soit avec toi! Je vais m’occuper de ce qui peut te manquer. Mais ne passe pas la nuit sur la place! » Il les fait entrer dans sa maison et il donne de l’herbe aux ânes. Les voyageurs se lavent les pieds, ils mangent et ils boivent. Pendant qu’ils reprennent des forces, des hommes de l’endroit, une bande de gens qui ne valent rien, entourent la maison. Ils frappent violemment contre la porte et ils disent au vieil homme, le maître de la maison: « Fais sortir l’homme qui est chez toi. Nous voulons coucher avec lui. » Le vieil homme sort et leur dit: « Non, mes frères, je vous en prie, ne faites pas le mal. Cet homme est mon hôte, ne faites pas cette chose horrible. Mais j’ai une fille encore vierge, et cet homme a une femme de deuxième rang avec lui. Je vais donc les faire sortir. Prenez-les et faites d’elles ce que vous voulez. Mais ne commettez aucune action horrible contre cet homme. » Mais les hommes ne veulent pas l’écouter. Alors le lévite fait sortir sa femme. Ils couchent avec elle et ils lui font violence toute la nuit. Ils ne la laissent qu’au lever du jour. Vers le matin, la femme vient tomber à l’entrée de la maison du vieil homme chez qui son mari se trouve. Elle reste là jusqu’au lever du jour. Son mari se lève tôt le matin, il ouvre la porte de la maison et il sort pour reprendre la route. Il trouve sa femme étendue à l’entrée de la maison, les mains sur le seuil. Il lui dit: « Lève-toi, nous partons. » Mais il n’y a pas de réponse. Alors le lévite charge le corps de sa femme sur son âne et il retourne chez lui. Arrivé chez lui, il prend un couteau et découpe le corps de sa femme en douze morceaux. Il envoie un morceau à chaque tribu d’Israël. Tous ceux qui voient cela disent: « Personne n’a jamais vu une chose pareille, personne n’a jamais commis une action semblable depuis que les Israélites sont sortis d’Égypte. Il faut réfléchir à cette affaire, nous rencontrer pour en discuter et prendre une décision. » Alors tous les Israélites sont d’accord pour se rassembler à Mispa, devant le Seigneur. Ils viennent de partout, depuis Dan, au nord, jusqu’à Berchéba, au sud, et depuis le pays de Galaad, à l’est. Les chefs de tout le peuple, les hommes de toutes les tribus d’Israël sont présents à ce rassemblement du peuple de Dieu: il y a 400 000 soldats à pied, qui savent se servir d’une épée. Les hommes de la tribu de Benjamin apprennent que les autres Israélites sont allés à Mispa. Les Israélites demandent: « Racontez-nous comment ce crime a été commis. » Alors le lévite, le mari de la femme qui a été tuée, répond: « Je suis arrivé avec ma femme de deuxième rang à Guibéa, dans le pays de Benjamin, pour y passer la nuit. Les habitants de Guibéa sont venus me faire du mal. Pendant la nuit, ils ont entouré la maison où j’étais. Ils voulaient me tuer, mais c’est à ma femme qu’ils ont fait violence, et elle en est morte. Alors j’ai pris son corps, je l’ai découpé en morceaux et j’ai envoyé ces morceaux dans toutes les tribus d’Israël. En effet, les gens de Guibéa ont commis un acte honteux et horrible en Israël. Maintenant que vous êtes tous réunis, Israélites, consultez-vous et prenez une décision! » Tout le peuple est d’accord pour dire: « Aucun de nous ne doit rentrer chez lui, personne ne doit retourner dans sa maison. Voici ce que nous allons faire contre Guibéa: dans chaque tribu d’Israël, nous tirerons au sort et nous prendrons un homme sur dix. Ils iront chercher de la nourriture pour les soldats qui attaqueront Guibéa. Quand ils reviendront, nous punirons cette ville pour l’acte horrible que ses habitants ont commis en Israël. » Les Israélites sont d’accord pour aller attaquer Guibéa tous ensemble. Les tribus d’Israël envoient des messagers dans tout le pays de Benjamin pour dire: « Quel est ce crime qui a été commis parmi vous? Livrez-nous maintenant ces bandits de Guibéa. Nous les ferons mourir et de cette façon, nous arracherons le mal du peuple d’Israël. » Mais les Benjaminites ne veulent pas écouter leurs frères israélites. Ils arrivent de plusieurs villes et se rassemblent à Guibéa pour combattre les autres Israélites. Ce jour-là, on compte 26 000 hommes venus de toutes les villes de Benjamin. Il y a en plus les habitants de Guibéa, où l’on compte 700 soldats excellents. Dans cette armée, il y a également 700 soldats excellents qui sont habiles de leur main gauche. Chacun est capable de lancer une pierre avec une fronde sur un cheveu sans le manquer. On compte aussi les Israélites qui ne sont pas de Benjamin. Ils sont 400 000 soldats entraînés à la guerre. Ceux-ci vont à Béthel et ils consultent Dieu en demandant: « Quelle tribu va attaquer les Benjaminites en premier? » Le Seigneur répond: « C’est la tribu de Juda qui commencera. » Le matin suivant, les Israélites se mettent en route et vont installer leur camp près de Guibéa. Puis ils s’avancent pour combattre les Benjaminites et ils se rangent en position de combat en face de Guibéa. Les Benjaminites sortent de la ville et ce jour-là, ils tuent 22 000 Israélites. Ils attaquent encore les Benjaminites. Ce deuxième jour, les Benjaminites sortent de Guibéa, ils tuent 18 000 soldats israélites. Alors toute la population d’Israël va à Béthel. Les gens restent là devant le Seigneur: ils pleurent et jeûnent jusqu’au soir. Ils offrent au Seigneur des sacrifices complets et des sacrifices de communion. Alors les Israélites cachent des soldats autour de Guibéa. Puis le troisième jour, ils se rangent en position de combat, comme les autres fois, et ils vont attaquer les Benjaminites. Les Benjaminites sortent pour les combattre et ils se laissent entraîner loin de la ville. Ils se mettent à tuer des soldats israélites comme les autres fois. Ils tuent environ 30 hommes en pleine campagne, sur le chemin de Béthel et sur celui de Guibéa. Ils se disent: « Nous les avons battus comme les autres fois. » Mais les Israélites, eux, ont décidé de fuir et d’attirer les Benjaminites loin de Guibéa, sur les chemins de campagne. Les troupes israélites quittent donc leur position et elles se regroupent à Baal-Tamar. Pendant ce temps, les soldats cachés près de la ville sortent tout à coup, du côté de la plaine de Guibéa. Ainsi 10 000 soldats excellents, de tout Israël, arrivent en face de Guibéa. Le combat est très dur, mais les Benjaminites ne savent pas encore que le malheur va les frapper. Le Seigneur provoque la défaite des Benjaminites devant Israël. Ce jour-là, les Israélites tuent 25 100 soldats de la tribu de Benjamin. Alors les Benjaminites comprennent qu’ils sont battus. Les Israélites laissent le terrain libre aux Benjaminites. En effet, ils comptent sur l’attaque des soldats cachés autour de Guibéa. Ceux-ci avancent très vite vers la ville, ils la prennent et tuent les habitants. Ils ont décidé d’un signal avec les autres soldats d’Israël. Ils doivent faire monter un nuage de fumée au-dessus de la ville. Quand les troupes israélites reculent pendant le combat, les Benjaminites tuent 30 soldats environ. Ils se disent: « C’est sûr, ils sont complètement battus, comme dans le premier combat! » Mais à ce moment-là, une épaisse colonne de fumée commence à monter au-dessus de Guibéa. Les Benjaminites regardent derrière eux et ils voient la fumée qui monte de leur ville complètement en flammes. Alors les Israélites se retournent contre les Benjaminites. Ceux-ci sont effrayés en voyant le malheur qui les frappe. Ils se mettent à fuir devant les Israélites et ils vont vers le désert. Mais ils ne peuvent pas échapper au combat, et les soldats qui viennent de Guibéa les tuent. Les Israélites attaquent les Benjaminites de tous les côtés. Ils les poursuivent jusqu’à un endroit situé à l’est de Guibéa, ils les tuent dès qu’ils veulent s’arrêter. C’est ainsi que 18 000 Benjaminites meurent: c’étaient tous des hommes courageux. Les autres Benjaminites fuient en direction du désert, vers le rocher de Rimmon. Les Israélites tuent 5 000 hommes le long des chemins. Ils les poursuivent jusqu’à Guidom et ils en tuent encore 2 000. Ce jour-là, ils tuent en tout 25 000 soldats de la tribu de Benjamin: ils étaient tous des hommes courageux. Pourtant, 600 de ceux qui ont fui en direction du désert réussissent à arriver au rocher de Rimmon. Ils restent là quatre mois. Les Israélites reviennent combattre les autres Benjaminites. Ils passent d’une ville à l’autre, ils tuent leurs habitants ainsi que les animaux et tout ce qu’ils trouvent. De plus, ils mettent le feu à toutes les villes qui sont sur leur chemin. Les hommes d’Israël réunis à Mispa ont fait un serment en disant: « Aucun de nous ne donnera sa fille en mariage à un homme de la tribu de Benjamin. » Cette fois-ci, le peuple va à Béthel, et les gens restent devant Dieu jusqu’au soir. Ils crient et pleurent beaucoup. Ils disent: « Seigneur, Dieu d’Israël, pourquoi ce malheur? Aujourd’hui, une tribu du peuple d’Israël disparaît. Pourquoi donc? » Le jour suivant, tôt le matin, le peuple bâtit un autel à cet endroit. Il offre des sacrifices complets et des sacrifices de communion. Puis les Israélites disent: « Parmi toutes les tribus d’Israël, est-ce qu’il y en a une qui n’est pas venue à l’assemblée devant le Seigneur, à Mispa? » En effet, ils ont juré solennellement de faire mourir tous ceux qui ne viendraient pas à Mispa. Les Israélites ont pitié de leurs frères de la tribu de Benjamin. Ils disent: « Aujourd’hui, une tribu est en train de disparaître du peuple d’Israël. Nous avons promis de façon solennelle devant le Seigneur de ne pas donner nos filles en mariage aux Benjaminites. Qu’est-ce que nous allons faire pour donner des femmes à ceux qui sont restés en vie? » Ils demandent: « Parmi les tribus israélites, est-ce qu’il y a un groupe qui n’est pas venu à Mispa devant le Seigneur? » Ils découvrent qu’aucun habitant de Yabech, en Galaad, n’est venu au camp où l’assemblée se tenait. En effet, quand ils ont compté les gens présents, il n’y avait personne de Yabech. Alors la communauté envoie 12 000 hommes courageux en leur donnant cet ordre: « Allez tuer les habitants de Yabech en Galaad, avec les femmes et les enfants. Voici ce que vous ferez: vous tuerez tous les hommes et toutes les femmes mariées. » Dans la population de Yabech, ils trouvent 400 jeunes filles qui n’ont pas encore couché avec un homme. Ils les amènent au camp de Silo, dans le pays de Canaan. Ensuite, toute la communauté envoie des messagers parler aux Benjaminites qui se trouvent au rocher de Rimmon, et ils leur proposent la paix. Les Benjaminites reviennent aussitôt chez eux. On leur donne les femmes de Yabech qui n’ont pas été tuées, mais il n’y en a pas assez pour tous. Les Israélites ont pitié des gens de la tribu de Benjamin. En effet, le Seigneur a fait un trou dans les tribus d’Israël. Les responsables de la communauté disent: « Il n’y a plus de femmes dans la tribu de Benjamin. Qu’est-ce que nous allons faire pour en donner à ceux qui sont restés en vie? Il faut des enfants aux Benjaminites pour éviter qu’une tribu d’Israël disparaisse. Mais nous avons fait un serment en disant: “Celui qui donnera sa fille en mariage à un Benjaminite, qu’il soit maudit!” Nous ne pouvons donc pas leur donner nos filles pour femmes. » Ils se rappellent alors ceci: chaque année, il y a une fête du Seigneur à Silo. Cette ville est située au nord de Béthel, au sud de Lebona et à l’est de la route qui monte de Béthel à Sichem. Ils donnent alors ce conseil aux hommes de la tribu de Benjamin: « Allez vous cacher dans les vignes. Quand les filles de Silo sortiront pour former leurs danses, sortez des vignes. Chacun de vous enlèvera une des jeunes filles. Puis il l’emmènera avec lui dans le territoire de Benjamin pour en faire sa femme. Si leurs pères ou leurs frères viennent se plaindre à nous, voici ce que nous leur dirons: “Soyez bons avec eux. En effet, nous n’avons pas pu prendre de femme pour chacun d’eux pendant la bataille de Yabech. Ce n’est pas vous qui leur avez donné vos filles. Personne ne peut donc vous accuser d’avoir manqué à votre serment.” » Les Benjaminites suivent ce conseil. Ils enlèvent une femme pour chacun d’eux, parmi les filles qui dansent à Silo. Ensuite, ils repartent dans leur territoire, ils reconstruisent leurs villes et ils y habitent. Les autres Israélites quittent l’assemblée. Chacun va dans sa tribu et dans son clan et retrouve la part de territoire qu’il a reçue. À cette époque, il n’y a pas de roi en Israël. Chacun fait ce qui lui plaît. Cette histoire se passe au temps où les juges gouvernent le peuple d’Israël. À ce moment-là, il y a une famine dans le pays. Alors Élimélek, un homme du village de Bethléem, dans la région de Juda, part avec sa femme et ses deux fils. Ils vont dans la région de Moab. Sa femme s’appelle Noémi, et ses fils s’appellent Malon et Kilion. Ils sont du clan d’Éfrata. Ils arrivent donc dans le pays de Moab et s’installent là. Ensuite, Élimélek, le mari de Noémi, meurt, et Noémi reste seule avec ses deux fils. Plus tard, les garçons se marient avec des filles de Moab: l’une s’appelle Orpa, l’autre s’appelle Ruth. Ils habitent là pendant dix ans à peu près. Puis Malon et Kilion meurent aussi, tous les deux. Noémi reste seule, sans enfants et sans mari. Mais Noémi dit à Orpa et à Ruth: « Maintenant, mes filles, rentrez chacune chez votre mère. Vous avez agi avec bonté envers mes fils qui sont morts et envers moi. De la même façon, que le Seigneur montre sa bonté envers vous! Qu’il vous permette à toutes les deux de retrouver un mari et d’être heureuses avec lui! » Puis elle les embrasse. Alors les deux jeunes femmes se mettent à pleurer beaucoup. Puis elles disent à Noémi: « Non! Nous allons avec toi dans ton pays. » Mais Noémi leur dit: « Rentrez dans votre famille, mes filles. Pourquoi est-ce que vous voulez venir avec moi? Est-ce que je peux encore avoir des fils qui pourraient se marier avec vous? Non! Je suis trop vieille pour cela. Rentrez chez vous, mes filles. Oui, partez. Je suis trop vieille pour me remarier. Bien sûr, je pourrais dire: “Il y a encore de l’espoir pour moi. Oui, cette nuit même, je vais avoir un mari qui va me donner des fils.” Mais, même dans ce cas, est-ce que vous pouvez attendre qu’ils soient grands? Est-ce que vous allez refuser de vous remarier pour cela? Non, mes filles, ma vie est plus dure que la vôtre. En effet, la main du Seigneur m’a frappée. » Alors les deux jeunes femmes recommencent à pleurer beaucoup. Puis Orpa dit au revoir à sa belle-mère en l’embrassant. Mais Ruth décide de rester avec elle. Noémi dit à Ruth: « Regarde, ta belle-sœur est retournée vers son peuple et vers le dieu de son peuple. Fais comme elle, rentre chez toi! » Mais Ruth répond: « Ne me force pas à te quitter pour rentrer chez moi. Là où tu iras, j’irai. Là où tu habiteras, j’habiterai. Ton peuple sera mon peuple, et ton Dieu sera mon Dieu. Là où tu mourras, je mourrai, et là on m’enterrera. Que le Seigneur me punisse très sévèrement si ce n’est pas la mort qui me sépare de toi! » Quand Noémi voit que Ruth veut à tout prix venir avec elle, elle n’insiste plus. Les deux femmes marchent ensemble jusqu’à Bethléem. Quand elles arrivent là, tous les habitants sont surpris de les voir. Les femmes du village disent: « Est-ce que c’est Noémi? » Mais Noémi leur répond: « Ne m’appelez pas Noémi, la femme heureuse. Appelez-moi Mara, la femme amère, car le Tout-Puissant a rendu ma vie très amère. En partant d’ici, j’avais les mains pleines. Le Seigneur me fait revenir les mains vides. Il s’est tourné contre moi, le Tout-Puissant m’a fait du mal. Ne m’appelez donc plus Noémi, la femme heureuse! » C’est de cette façon que Noémi revient du pays de Moab, avec Ruth, sa belle-fille moabite. Elles arrivent à Bethléem au moment où la récolte de l’orge commence. Noémi a un parent dans la famille d’Élimélek, son mari. C’est un riche notable. Il s’appelle Booz. Un jour, Ruth la Moabite dit à Noémi: « Laisse-moi aller dans les champs. Je ramasserai les épis derrière quelqu’un qui sera bon envers moi en me permettant de le faire. » Noémi répond: « Vas-y, ma fille. » Ruth part et elle va dans un champ, pour ramasser les épis derrière ceux qui récoltent. Par chance, le champ où elle va est celui de Booz, de la famille d’Élimélek. Un peu plus tard, Booz arrive de Bethléem. Il salue les ouvriers: « Que le Seigneur soit avec vous! » Les ouvriers répondent: « Que le Seigneur te bénisse! » Booz demande au chef des ouvriers: « Qui est cette jeune femme? » Le chef répond: « C’est une jeune Moabite. Elle est revenue du pays de Moab avec Noémi. Elle m’a dit: “Permets-moi de ramasser les épis que les ouvriers laissent tomber des gerbes.” Elle est venue ce matin et jusqu’à maintenant, elle ne s’est presque pas reposée. » Alors Booz dit à Ruth: « Écoute, ma fille, ne va pas ramasser les épis dans un autre champ. Reste ici et travaille avec mes servantes. Regarde bien les endroits où les hommes récoltent et suis les femmes qui ramassent les épis. J’ai commandé à mes serviteurs de te laisser tranquille. Si tu as soif, va boire de l’eau dans les récipients que mes serviteurs ont remplis. » Ruth s’incline jusqu’à terre devant Booz. Puis elle lui dit: « Tu me regardes avec bonté et tu t’intéresses à moi qui suis une étrangère. Comment est-ce possible? » Booz répond: « J’ai appris tout ce que tu as fait pour ta belle-mère depuis la mort de ton mari. Tu as laissé ton père, ta mère, ton pays. Et tu es venue vivre au milieu d’un peuple que tu ne connaissais pas avant. Que le Seigneur te récompense pour tout cela! Tu es venue te mettre sous la protection du Seigneur, Dieu d’Israël. Qu’il te récompense largement! » Ruth répond à Booz: « Maître, tu es vraiment bon pour moi. Tu m’encourages en me parlant avec bonté. Et pourtant, je ne suis même pas comme l’une de tes servantes. » Au moment du repas, Booz dit à Ruth: « Viens manger avec nous. Prends un morceau de pain et trempe-le dans la sauce. » Ruth s’assoit à côté des ouvriers. Booz lui tend des épis grillés. Elle en mange autant qu’elle veut et il lui en reste. Puis Ruth se lève pour aller de nouveau ramasser des épis. Ensuite, Booz donne cet ordre à ses serviteurs: « Laissez-la ramasser les épis, même entre les gerbes. Ne lui faites pas de reproches. Enlevez même quelques épis des gerbes et laissez-les par terre pour qu’elle les ramasse. Ne lui faites aucun reproche. » Ruth ramasse les épis dans le champ de Booz jusqu’au soir. Puis elle bat les épis qu’elle a ramassés. Elle remplit un grand sac de grains d’orge. Elle rapporte le sac au village. Noémi, sa belle-mère, voit ce qu’elle a ramassé. Ruth sort aussi ce qui reste de son repas et elle le donne à Noémi. Noémi lui demande: « Où as-tu ramassé ces épis aujourd’hui? Dans quel champ est-ce que tu as travaillé? Que Dieu bénisse celui qui a été bon pour toi! » Ruth raconte: « J’ai travaillé dans le champ d’un homme qui s’appelle Booz. » Alors Noémi dit à Ruth: « Je le vois, le Seigneur continue à nous montrer sa bonté. Il est bon pour nous les vivants, comme il est bon pour les morts. Qu’il bénisse cet homme! » Puis Noémi ajoute: « Booz est un homme de notre famille proche. Il est l’un de ceux qui ont la responsabilité de prendre soin de nous. » Ruth la Moabite dit encore: « Booz m’a dit aussi: “Continue à ramasser les épis derrière mes serviteurs jusqu’à la fin de la récolte.” » Noémi dit à Ruth: « C’est bien, ma fille. Continue de travailler avec les servantes de Booz. Si tu vas dans le champ de quelqu’un d’autre, tu risques d’être mal reçue. » Ruth va donc ramasser les épis d’orge et de blé avec les servantes de Booz, jusqu’à la fin de la récolte. Elle continue à habiter avec sa belle-mère. Un jour, Noémi dit à Ruth: « Ma fille, je dois trouver une solution pour que tu sois heureuse. Tu le sais, ce Booz qui t’a laissée travailler avec ses servantes, il est de notre famille. Ce soir, il va battre l’orge sur la place où on bat les grains. Lave-toi, parfume-toi, mets ta belle robe et va là-bas. Mais ne te montre pas avant la fin de son repas. Quand Booz se couchera, regarde l’endroit où il est. Ensuite, approche-toi, écarte un peu sa couverture et couche-toi à ses pieds. Après cela, il te dira lui-même ce que tu dois faire. » Ruth répond: « Je ferai tout ce que tu m’as dit. » Ruth va à l’endroit où Booz bat les grains. Elle fait exactement ce que Noémi lui a dit. Booz mange et boit et il est de très bonne humeur. Il vient se coucher au bord du tas de grains. Alors Ruth s’approche doucement, elle écarte la couverture et se couche à ses pieds. Au milieu de la nuit, Booz se réveille brusquement. Il se retourne et voit une femme couchée à ses pieds. Il dit: « Qui est-ce? » Elle répond: « C’est moi, Ruth. Protège-moi. En effet, tu es un proche parent et tu as la responsabilité de prendre soin de moi. » Booz répond: « Que le Seigneur te bénisse! Tu n’as pas cherché l’amour des jeunes gens, riches ou pauvres. Ce que tu viens de faire prouve ta fidélité à la famille de ta belle-mère. Tu as agi encore mieux qu’avant. Maintenant, Ruth, n’aie pas peur. Je ferai pour toi tout ce que tu voudras. En effet, tu es une femme de valeur, tout le monde le sait. Oui, c’est vrai, je dois prendre soin de toi. Mais il y a quelqu’un d’autre qui est encore plus proche de ta famille que moi. Reste ici cette nuit. Demain matin, nous verrons s’il veut remplir son devoir envers toi. Si oui, il doit le faire. S’il ne veut pas, je te promets ceci devant le Seigneur: je ferai pour toi ce que je dois faire. Dors jusqu’à demain matin! » Ruth reste couchée aux pieds de Booz jusqu’au matin. Puis elle se lève très tôt, avant la lumière du jour, pour qu’on ne la reconnaisse pas. En effet, Booz pensait: on ne doit pas savoir que cette femme est venue ici. Il dit à Ruth: « Enlève ton pagne de dessus et tiens-le bien. » Elle le tient bien. Alors Booz mesure à peu près 15 kilos d’orge et il les met dans le pagne de Ruth. Ensuite, il revient au village. Ruth va chez sa belle-mère. Noémi lui demande: « Cela s’est bien passé, ma fille? » Ruth lui raconte tout ce que Booz a fait pour elle. Elle ajoute: « Il m’a donné ces 15 kilos d’orge en me disant: “Tu ne dois pas rentrer chez ta belle-mère les mains vides.” » Noémi dit: « Attends ici, ma fille. Tu vas voir comment les choses vont finir. En effet, cet homme-là ne sera pas satisfait s’il ne règle pas cette affaire aujourd’hui. » Booz va à l’entrée du village, là où on discute des affaires. Il s’assoit. Booz a parlé à Ruth d’un parent très proche d’Élimélek. Cet homme passe justement par là. Booz lui dit: « Arrête-toi! Viens t’asseoir ici. » L’homme s’arrête et il s’assoit. Alors Booz demande à dix anciens du village de s’asseoir avec eux. Ils s’assoient. Ensuite, Booz dit à cet autre parent d’Élimélek: « Noémi est revenue du pays de Moab, tu le sais. Eh bien, elle va vendre le champ qui était à notre frère Élimélek. Moi, j’ai décidé de t’en parler devant les anciens et devant tous ceux qui sont là. Si tu veux racheter ce champ, rachète-le. Si tu ne veux pas, dis-le-moi. En effet, c’est toi le premier qui as le droit de racheter, et moi le deuxième. » L’homme dit: « Je veux bien racheter le champ. » Booz dit: « Si tu achètes le champ à Noémi, tu dois aussi prendre pour femme Ruth la Moabite. Ainsi, la propriété du champ restera dans la famille de son mari mort. » L’homme répond: « Dans ce cas, je ne peux pas. En effet, je risque de diminuer ma propriété. Donc, prends pour toi le droit de racheter. Moi, je ne peux pas. » Autrefois, en Israël, quand des hommes achetaient ou échangeaient quelque chose, l’un des deux enlevait sa sandale et il la donnait à l’autre. Ce geste montrait que l’affaire était réglée. Donc, celui qui a le droit de racheter le champ d’Élimélek dit à Booz: « Achète le champ. » Puis il enlève sa sandale. Booz dit aux anciens et à tous ceux qui sont là: « Aujourd’hui, vous êtes témoins: j’achète à Noémi tout ce qui était à Élimélek et à ses fils Kilion et Malon. Je prends aussi pour femme Ruth la Moabite, qui était la femme de Malon. Ainsi la propriété du champ restera dans la famille du mort. De plus, il aura des enfants. Ainsi, son nom gardera sa place parmi ses frères, et sa famille sera présente quand les affaires de son village seront discutées. Aujourd’hui, vous êtes témoins de cela. » Les anciens et tous ceux qui sont là répondent: « Oui, nous en sommes témoins! Que le Seigneur bénisse la femme qui entre dans ta maison! Qu’elle ressemble à Rachel et à Léa, les deux femmes de Jacob qui ont donné naissance au peuple d’Israël! Que tu sois riche dans le clan d’Éfrata, et que ton nom soit célèbre à Bethléem! Que le Seigneur te donne beaucoup d’enfants avec cette jeune femme! Et que ta famille soit comme celle de Pérès, le fils de Juda et de Tamar! » Alors Booz se marie avec Ruth, et Ruth devient sa femme. Il s’unit à elle. Le Seigneur la bénit, elle devient enceinte et elle met au monde un garçon. C’est pourquoi les femmes disent à Noémi: « Remercions le Seigneur! Aujourd’hui, il te donne quelqu’un qui pourra prendre soin de toi. Ton petit-fils deviendra célèbre en Israël. Il va te faire revivre et te soutenir dans ta vieillesse. Ta belle-fille vaut mieux pour toi que sept fils, car elle t’aime et t’a donné ce petit-fils. » Alors Noémi prend l’enfant et elle le serre sur son cœur. Puis c’est elle qui s’occupe de lui. Les voisines disent: « Noémi a un fils! » Elles lui donnent le nom d’Obed. Obed est le père de Jessé, qui est le père de David. Voici la liste des ancêtres de David, à partir de Pérès: Pérès est le père de Hesron. Hesron est le père de Ram. Ram est le père d’Amminadab. Amminadab est le père de Nachon. Nachon est le père de Salman. Salman est le père de Booz. Booz est le père d’Obed. Obed est le père de Jessé, et Jessé est le père de David. À Rama-de-Souf, dans la région montagneuse d’Éfraïm, il y a un homme qui s’appelle Elcana. C’est un Éfraïmite. Il est fils de Yeroam et petit-fils d’Élihou, lui-même fils de Tohou et petit-fils de Souf. Elcana a deux femmes: Anne et Peninna. Peninna a des enfants, mais Anne n’en a pas. Chaque année, Elcana quitte Rama pour aller à Silo. Là, il adore le Seigneur de l’univers et lui offre des sacrifices. Hofni et Pinhas, les deux fils d’Héli, sont prêtres du Seigneur à Silo. Le jour où Elcana offre le sacrifice, il donne des morceaux de l’animal offert à sa femme Peninna. Il en donne aussi à tous ses fils et à toutes ses filles. Mais Elcana donne un morceau bien meilleur à Anne, parce qu’il l’aime beaucoup. Pourtant le Seigneur ne lui a pas donné d’enfant. Peninna, l’autre femme, n’arrête pas de blesser Anne par ses paroles. Elle se moque d’elle, parce que le Seigneur ne lui a pas donné d’enfant. Chaque année, c’est la même chose. Quand Anne va à la maison du Seigneur, Peninna lui dit des paroles blessantes. Un jour, Anne se met à pleurer et elle refuse de manger. Elcana, son mari, lui dit: « Anne, tu pleures, pourquoi donc? Pourquoi est-ce que tu ne veux rien manger? Est-ce que je ne vaux pas mieux pour toi que dix fils? » Après le repas à Silo, Anne se lève. Le prêtre Héli est assis sur son siège, à l’entrée du lieu saint. Anne est très triste. Elle prie le Seigneur en pleurant beaucoup. Voici la promesse qu’elle fait: « Seigneur de l’univers, je t’en prie, vois mon malheur! Souviens-toi de moi, ne m’oublie pas! Donne-moi un garçon. Je promets de le mettre à ton service pour toujours, et on ne lui coupera jamais les cheveux. » Anne prie le Seigneur longtemps. Héli la regarde. Anne parle dans son cœur. Ses lèvres remuent, mais on n’entend pas sa voix. Héli croit qu’elle a trop bu. Il lui dit: « Est-ce que tu vas rester longtemps ainsi? Tu as trop bu, sors d’ici! » Anne répond: « Non, je ne suis pas ivre. Je suis une femme malheureuse, mais je n’ai pas bu. Je suis ici pour dire au Seigneur ce qui me fait mal. Ne me prends pas pour une femme qui ne vaut rien. Je suis trop malheureuse et trop triste. Voilà pourquoi j’ai prié si longtemps. » Alors Héli répond: « Va en paix. Et que le Dieu d’Israël te donne ce que tu lui as demandé! » Anne lui dit: « Reste toujours bon avec moi! » Anne s’en va et elle accepte de manger. Son visage n’est plus triste. Le jour suivant, tôt le matin, Elcana et sa famille vont adorer le Seigneur. Puis ils retournent chez eux à Rama. Elcana s’unit à sa femme Anne, et le Seigneur écoute la prière de celle-ci. Anne devient enceinte, puis elle accouche d’un garçon. Alors elle dit: « Je l’ai demandé au Seigneur. C’est pourquoi je lui donne le nom de Samuel. » Plus tard, Elcana se rend de nouveau à Silo avec toute sa famille. Il va offrir au Seigneur le sacrifice de l’année et un autre sacrifice qu’il a promis. Mais Anne ne part pas avec son mari. Elle lui a dit: « J’attends que l’enfant soit sevré. Ensuite, je l’amènerai à Silo. Je le présenterai devant le Seigneur, et il restera là-bas pour toujours. » Elcana lui a répondu: « Fais ce qui te semble bon. Reste ici jusqu’au sevrage de l’enfant. Que le Seigneur réalise ce qu’il a promis! » Anne reste donc à Rama pour allaiter son fils. Quand Samuel a l’âge d’être sevré, Anne le conduit à la maison du Seigneur, à Silo. L’enfant est encore tout jeune. Elle prend avec elle un taureau de trois ans, un sac de farine et une outre de vin. Elcana et Anne offrent le taureau en sacrifice. Puis ils conduisent l’enfant près du prêtre Héli. Anne dit à Héli: « Écoute-moi, je t’en prie! Aussi vrai que tu es vivant, c’est moi, la femme qui se tenait ici, près de toi pour prier le Seigneur. Eh bien, regarde cet enfant! C’est pour l’avoir que je priais. Et le Seigneur m’a donné ce que je lui ai demandé. À mon tour, je le donne au Seigneur. Pendant toute sa vie, il appartiendra au Seigneur. » Puis Elcana et sa famille se mettent à genoux devant le Seigneur. Anne prie en disant: « Grâce au Seigneur, mon cœur est plein de joie. Grâce au Seigneur, je relève la tête, je peux rire de mes ennemis. Le Seigneur m’a sauvée! Je suis dans la joie. Le Seigneur seul est saint. Personne ne nous protège comme notre Dieu, notre solide rocher. À part toi, Seigneur, il n’y a pas de Dieu. Vous qui parlez avec orgueil, arrêtez! Ne lancez plus de paroles méprisantes! Car le Seigneur est un Dieu qui sait tout, qui juge les actions humaines. L’arc des courageux combattants se brise, mais les gens faibles retrouvent des forces. Ceux qui ne manquaient de rien cherchent du travail pour manger. Mais ceux qui avaient faim n’ont plus besoin de travailler. La femme sans enfant met au monde sept fois. Mais la mère d’enfants nombreux ne peut plus en avoir. Le Seigneur fait mourir et fait vivre. Il fait descendre dans le monde des morts et en fait remonter. Le Seigneur donne pauvreté et richesse. Il met au dernier rang, mais aussi au premier. Il redresse le faible qui traînait dans la poussière, il relève le pauvre de son tas d’ordures. Il les fait asseoir parmi les notables et leur accorde une place d’honneur. Car le Seigneur est le maître de toute la terre, c’est lui qui l’a fixée solidement. Il protège ses amis fidèles, mais les gens mauvais meurent dans la nuit. Car ce n’est pas par sa force qu’un homme est victorieux. Du haut du ciel, le Seigneur fait éclater le tonnerre pour écraser ses ennemis. Le Seigneur juge le monde entier. Il donne la puissance au roi de son peuple, il augmente le pouvoir du roi qu’il a choisi. » Ensuite, Elcana retourne chez lui à Rama. Mais le petit Samuel reste à Silo pour servir le Seigneur, sous la conduite du prêtre Héli. Les fils d’Héli ne valent rien et ils ne reconnaissent pas l’autorité du Seigneur. Ils sont prêtres, et pourtant, voici comment ils agissent: quand quelqu’un offre un sacrifice, le serviteur du prêtre arrive au moment où on fait cuire la viande. Il tient dans sa main la fourchette à trois dents. Il pique la viande dans le récipient: marmite, bassine ou plat en terre. Il prend pour le prêtre tout ce que la fourchette ramène. Les fils d’Héli agissent ainsi avec tous les Israélites qui viennent au lieu saint de Silo. De plus, avant qu’on brûle la graisse de l’animal, le serviteur du prêtre vient quelquefois trouver l’homme qui offre le sacrifice. Il lui dit: « Donne-moi de la viande à rôtir pour le prêtre. Il n’acceptera pas de toi de la viande cuite, mais seulement de la viande crue. » Si l’homme lui répond: « Il faut d’abord brûler la graisse, ensuite, tu prendras ce que tu veux », le serviteur du prêtre lui dit: « Non, donne-moi cette viande maintenant, sinon je vais la prendre de force. » Ainsi, le péché des fils d’Héli envers le Seigneur est très grave. En effet, ils traitent sans respect ce qu’on offre au Seigneur. Le petit Samuel est vêtu d’un pagne de lin. Il accomplit son service devant le Seigneur. Chaque année, la mère de Samuel lui coud un petit vêtement. Elle l’apporte à son fils, quand elle va à Silo avec son mari, pour offrir le sacrifice de l’année. Héli bénit Elcana et sa femme. Il dit à Elcana: « Que le Seigneur te donne d’autres enfants de cette femme! Ils remplaceront celui qu’elle a donné au Seigneur. » Ensuite, Elcana et Anne retournent chez eux. Le Seigneur montre sa bonté pour Anne. Elle est enceinte plusieurs fois et met au monde trois fils et deux filles. Le petit Samuel grandit devant le Seigneur. Héli est devenu très vieux. Il entend raconter comment ses fils agissent envers les Israélites. On lui dit aussi qu’ils couchent avec les femmes qui sont de service à l’entrée de la tente de la rencontre. Alors il leur dit: « Quoi? Tout le monde parle de votre mauvaise conduite. Pourquoi est-ce que vous faites des choses pareilles? Arrêtez, mes fils! Ils ne sont pas beaux, les bruits que j’entends sur vous dans le peuple du Seigneur. Si quelqu’un commet un péché contre un homme, Dieu peut servir d’arbitre. Mais si un homme fait une faute contre le Seigneur, qui servira d’arbitre? » Les fils d’Héli n’écoutent pas leur père. En effet, le Seigneur a décidé de les faire mourir. Le petit Samuel grandit. Il se rend agréable au Seigneur et aux hommes. Un homme de Dieu vient trouver Héli et lui dit: « Voici ce que dit le Seigneur: Quand tes ancêtres étaient en Égypte, esclaves du roi d’Égypte, je me suis fait connaître à eux, j’ai choisi ton ancêtre Aaron parmi toutes les tribus d’Israël pour qu’il devienne mon prêtre. Il devait présenter les sacrifices sur mon autel, offrir l’encens et me consulter. Je lui ai même donné, à lui et à ceux qui allaient naître de lui, une part des sacrifices offerts par les Israélites. Or, vous traitez sans respect les sacrifices et les offrandes que j’ai commandé de me présenter en tout temps. Pourquoi donc? Vous remplissez vos ventres des meilleurs morceaux pris sur toutes les offrandes d’Israël, mon peuple. Pourquoi? Pourquoi est-ce que tu honores tes fils plus que moi? Voici donc ce que je déclare, moi le Seigneur, Dieu d’Israël: J’avais dit que ta famille et la famille de ton père seraient mes prêtres pour toujours. Mais maintenant, j’affirme avec force que c’est fini. En effet, j’honore ceux qui m’honorent, mais ceux qui me méprisent seront couverts de honte à leur tour. Bientôt, je vais enlever de ta famille et de la famille de ton père tous ceux qui sont en pleine force. Et il n’y aura plus de gens âgés chez toi. En tout temps, tu vivras dans la peur. Tout se passera bien pour le peuple d’Israël, mais dans ta famille, les gens ne vivront pas longtemps. Pourtant, je garderai quelqu’un de ta famille près de mon autel. Mais ce sera pour brûler tes yeux de larmes et pour te remplir de désespoir. Et tous les autres hommes de ta famille mourront. « Ce qui va arriver à tes fils, Hofni et Pinhas, te prouvera ce que je dis: ils mourront tous les deux le même jour. Ensuite, je me choisirai un prêtre sûr. Il agira comme je le veux et comme je le désire. Je lui donnerai des successeurs sûrs. Ils seront prêtres à côté du roi que je choisirai. Celui qui restera en vie dans ta famille ira se mettre à genoux devant le prêtre. Il lui demandera une pièce d’argent ou de la nourriture en disant: “Je t’en prie, donne-moi n’importe quel travail à faire auprès des prêtres, pour que j’aie quelque chose à manger.” » Le petit Samuel est au service du Seigneur sous la garde du prêtre Héli. À cette époque-là, le Seigneur parle rarement à quelqu’un et il envoie rarement des visions. Une nuit, Héli dort à sa place habituelle. Il est presque aveugle. Samuel aussi dort dans la maison du Seigneur, près du coffre sacré. La lampe de Dieu brûle encore. Le Seigneur appelle: « Samuel! » Samuel répond: « Je suis là. » Puis il court auprès d’Héli et lui dit: « Tu m’as appelé. Je suis là. » Mais Héli répond: « Je ne t’ai pas appelé. Retourne te coucher. » Samuel va se recoucher. Le Seigneur appelle Samuel une deuxième fois: « Samuel! » Samuel va près d’Héli et lui dit: « Tu m’as appelé. Je suis là. » Héli répond: « Je ne t’ai pas appelé, mon fils. Retourne te coucher. » Samuel ne connaît pas encore le Seigneur, car celui-ci ne lui a jamais parlé. Le Seigneur appelle Samuel une troisième fois. Samuel se lève. Il va près d’Héli et lui dit: « Tu m’as appelé. Je suis là. » Alors Héli comprend que c’est le Seigneur qui appelle l’enfant. Il dit à Samuel: « Retourne te coucher. Et si on t’appelle, tu diras: “Parle, Seigneur, ton serviteur écoute!” » Samuel va se coucher à sa place habituelle. Le Seigneur vient et se tient là. Comme les autres fois, il appelle: « Samuel! Samuel! » Et Samuel répond: « Parle, ton serviteur écoute. » Le Seigneur dit à Samuel: « Je vais frapper Israël d’un grand malheur. Tous ceux qui apprendront la nouvelle seront effrayés. Je vais envoyer à Héli et à sa famille tous les malheurs que j’ai annoncés, vraiment tous. Héli est prévenu, je condamne sa famille pour toujours à cause de sa faute. Il sait que ses fils m’insultent. Pourtant, il les laisse faire. C’est pourquoi je fais ce serment à la famille d’Héli: rien n’effacera jamais sa faute, aucun sacrifice, aucune offrande! » Samuel reste couché jusqu’au matin. Puis il va ouvrir les portes de la maison du Seigneur. Samuel a peur de raconter à Héli ce qu’il a vu. Mais Héli l’appelle et lui dit: « Samuel, mon fils! » Samuel répond: « Je suis là! » Héli demande: « Qu’est-ce que le Seigneur t’a dit? Ne me cache rien! Si tu me caches un seul mot, que Dieu te punisse très sévèrement! » Alors Samuel raconte tout à Héli, il ne lui cache rien. Héli dit: « Il est le Seigneur, il peut faire ce qui lui semble bon! » Samuel devient grand. Le Seigneur est avec lui. Et tout ce que Samuel dit de la part du Seigneur, le Seigneur le fait. Alors dans tout le pays d’Israël, depuis Dan, au nord, jusqu’à Berchéba, au sud, les gens apprennent que Samuel est vraiment un prophète du Seigneur. Le Seigneur continue à se montrer à Silo. En effet, c’est à Silo que le Seigneur se fait connaître à Samuel et qu’il lui communique sa parole. Et Samuel communique cette parole à tout le peuple d’Israël. Un jour, les Israélites partent en guerre contre les Philistins. Ils installent leur camp à l’endroit appelé la Pierre-du-Secours. Les Philistins s’installent à Afec. Ils se placent en face des Israélites pour les attaquer. La bataille devient sérieuse. Les Philistins battent les Israélites et tuent à peu près 4 000 hommes sur le champ de bataille. Quand les soldats rentrent au camp, les anciens d’Israël disent: « Le Seigneur a permis que les Philistins nous battent. Pourquoi donc? Allons à Silo chercher le coffre de l’alliance. Quand le Seigneur sera au milieu de nous, il nous sauvera de nos ennemis. » Alors les soldats envoient des gens à Silo. Ils rapportent le coffre de l’alliance du Seigneur de l’univers, qui est assis sur les chérubins. Les deux fils du prêtre Héli, Hofni et Pinhas, accompagnent le coffre sacré. Dès que celui-ci arrive au camp, tous les Israélites poussent de grands cris, et la terre tremble. Les Philistins entendent les cris et disent: « Que veulent dire ces grands cris dans le camp des Hébreux? » Ils comprennent que le coffre du Seigneur est arrivé au camp d’Israël. Alors ils ont peur. En effet, ils pensent: « Dieu est arrivé dans leur camp. Avant, il n’était pas là, mais maintenant, malheur à nous! Oui, malheur à nous! Ce Dieu a frappé les Égyptiens de toutes sortes de malheurs dans le désert. Qui nous sauvera du pouvoir de ce Dieu si puissant? Courage, Philistins! Soyons des hommes! Sinon, à notre tour, nous serons les esclaves des Hébreux, comme ils ont été nos esclaves. Soyons des hommes et luttons contre eux! » Les Philistins commencent le combat. Les Israélites sont battus et s’enfuient dans leur camp. La défaite est très dure. Les Philistins ont tué 30 000 soldats israélites. Ils prennent le coffre sacré. Les deux fils d’Héli, Hofni et Pinhas, sont tués. Le même jour, un homme de la tribu de Benjamin quitte le champ de bataille et court jusqu’à Silo. Il a déchiré ses vêtements et s’est couvert la tête de poussière en signe de deuil. Quand il arrive, Héli est assis sur son siège, au bord de la route. Il attend avec impatience, car il tremble de peur à cause du coffre sacré. L’homme vient donc annoncer la nouvelle dans la ville, et tous les habitants poussent des cris. Héli entend les cris et demande: « Qu’est-ce que cela veut dire? » L’homme se dépêche de lui apporter la nouvelle. Héli a 98 ans et il ne voit plus rien du tout. L’homme lui dit: « Je viens d’arriver du champ de bataille. J’ai fui aujourd’hui même. » Héli lui demande: « Qu’est-ce qui est arrivé, mon fils? » Le messager répond: « Les Israélites ont fui devant les Philistins. C’est une grande défaite pour nous. De plus, tes deux fils, Hofni et Pinhas, sont morts, et les Philistins ont pris le coffre sacré. » Dès que le messager parle du coffre sacré, Héli tombe de son siège sur le dos, près de la porte du lieu saint. Il se casse le cou et il meurt, parce qu’il est âgé et lourd. Il a été juge du peuple d’Israël pendant 40 ans. La belle-fille d’Héli, femme de Pinhas, est enceinte et elle va bientôt accoucher. Elle apprend que les Philistins ont pris le coffre sacré. Elle apprend aussi que son beau-père et son mari sont morts. Elle s’accroupit pour accoucher, car les douleurs l’ont saisie, et elle met l’enfant au monde. Puis, comme elle est près de la mort, les femmes qui sont avec elle lui disent: « N’aie pas peur, c’est un fils! » Mais elle ne répond pas, elle ne fait même pas attention. Ensuite elle dit: « La gloire de Dieu a quitté Israël. » C’est pourquoi elle donne à l’enfant le nom d’Ikabod, c’est-à-dire « il n’y a plus de gloire ». Ce nom rappelle la prise du coffre de Dieu, la mort de son beau-père et celle de son mari. De cette façon, elle affirme que la gloire de Dieu a quitté Israël. En effet, les ennemis ont pris le coffre de Dieu. Les Philistins ont donc pris le coffre sacré. Ils l’emmènent de l’endroit appelé la Pierre-du-Secours jusqu’à la ville d’Asdod. Ils le mettent dans le temple de Dagon, leur dieu, et le placent à côté de la statue de Dagon. Le lendemain, quand les habitants de la ville se lèvent, ils trouvent la statue de Dagon par terre. Elle est étendue devant le coffre du Seigneur. Ils la prennent et la remettent en place. Le matin suivant, ils trouvent de nouveau la statue de Dagon par terre, devant le coffre du Seigneur. La tête et les deux mains sont cassées. Elles sont par terre, à l’entrée de sa maison. Seul le corps de Dagon reste. C’est pourquoi, aujourd’hui encore, les prêtres de Dagon et tous ceux qui vont dans son temple, à Asdod, évitent de marcher à l’endroit où Dagon est tombé, à l’entrée du temple. Le Seigneur fait peser encore plus durement sa puissance sur les habitants d’Asdod. Il sème la peur au milieu d’eux. Il les rend malades en leur envoyant des tumeurs, à eux et aux gens de la région. Quand les habitants d’Asdod voient ce qui arrive, ils disent: « Le coffre du Dieu d’Israël ne doit pas rester chez nous. Le Dieu d’Israël fait peser trop durement sa puissance sur nous et sur Dagon, notre dieu. » Ils invitent tous les chefs des Philistins à se réunir chez eux et ils disent: « Qu’est-ce que nous devons faire avec le coffre du Dieu d’Israël? » Les chefs répondent: « Portez-le dans la ville de Gath. » On porte donc le coffre dans la ville de Gath. Mais quand le coffre arrive dans la ville, le Seigneur fait peser très durement sa puissance sur les habitants. Cela provoque une très grande peur. Le Seigneur les rend tous malades, petits et grands, en leur envoyant des tumeurs. Alors ils font porter le coffre sacré dans la ville d’Écron. Mais quand le coffre arrive à Écron, les habitants crient: « Ils ont apporté chez nous le coffre du Dieu d’Israël! Ils veulent nous faire tous mourir, nous et nos familles! » Les habitants invitent tous les chefs des Philistins à une réunion. Ils disent: « Renvoyez le coffre du Dieu d’Israël! Il doit retourner là où il doit être, sinon nous allons tous mourir, nous et nos familles. » En effet, tous les habitants d’Écron sont effrayés, parce que Dieu a fait peser très durement sa puissance sur eux. Les gens qui ne meurent pas ont tous des tumeurs, et leurs cris de douleur montent jusqu’au ciel. Le coffre du Seigneur reste sept mois dans le pays des Philistins. Ceux-ci font appel aux prêtres et aux devins. Ils leur demandent: « Qu’est-ce que nous devons faire avec le coffre du Seigneur? Dites-nous comment nous devons le renvoyer là où il doit être. » Les prêtres et les devins répondent: « Si vous renvoyez le coffre du Dieu d’Israël, ne le renvoyez pas sans rien. Au contraire, offrez quelque chose au Dieu d’Israël pour réparer votre tort. Alors vous guérirez et vous saurez pourquoi ce Dieu continuait à faire peser sa puissance sur vous. » Les Philistins demandent: « Qu’est-ce que nous devons offrir pour réparer notre tort? » Les prêtres et les devins répondent: « Cinq objets en or en forme de tumeurs, et cinq rats en or, car il y a cinq chefs philistins. En effet, c’est un même malheur qui vous a atteints, vous et vos chefs. Faites donc des objets qui représentent vos tumeurs et les rats qui détruisent votre pays. Et reconnaissez la gloire du Dieu d’Israël. Ainsi, il ne fera peut-être plus peser sa puissance sur vous, sur vos dieux et sur votre pays. Ne fermez pas votre cœur comme le roi d’Égypte et les Égyptiens. Rappelez-vous ce que Dieu leur a fait. Ensuite, est-ce qu’ils n’ont pas laissé partir les Israélites? Fabriquez une charrette neuve. Prenez deux vaches qui allaitent leurs veaux et qui n’ont jamais porté le joug. Attelez les vaches à la charrette et ramenez leurs veaux à l’étable. Vous prendrez le coffre du Seigneur et vous le placerez dans la charrette. Les objets en or que vous offrez pour réparer votre tort, mettez-les dans une petite caisse, à côté du coffre. Puis vous laisserez partir la charrette. Et vous verrez ce qui se passera. Ou bien les vaches prendront la route d’Israël, en allant vers Beth-Chémech. Cela voudra dire que c’est le Dieu d’Israël qui nous a fait tout ce mal. Ou bien les vaches prendront un autre chemin. Alors nous le saurons: ce n’est pas lui qui nous a envoyé ces malheurs, mais ils sont arrivés par hasard. » Les Philistins font ce que les prêtres leur ont dit. Ils prennent deux vaches qui allaitent encore leurs veaux. Ils les attellent à la charrette et gardent les veaux à l’étable. Ils mettent le coffre du Seigneur dans la charrette. Ils mettent aussi une petite caisse qui contient les rats en or et les objets en forme de tumeurs. Les vaches partent tout droit sur la route de Beth-Chémech. Elles suivent cette route, sans tourner ni à droite ni à gauche. Elles mugissent sans arrêt. Les chefs des Philistins marchent derrière la charrette, jusqu’à l’entrée de Beth-Chémech. Les habitants de cette ville sont en train de récolter le blé dans la plaine. Ils lèvent les yeux et voient le coffre sacré. Ils sont remplis de joie en le voyant. Quand la charrette arrive au champ de Yochoua, de Beth-Chémech, elle s’arrête là, près d’une grosse pierre. Alors les gens cassent le bois de la charrette et ils offrent les vaches en sacrifice complet au Seigneur. Avant cela, les lévites ont descendu le coffre du Seigneur et la petite caisse qui contient les cadeaux en or. Ils ont tout mis sur la grosse pierre. Puis le même jour, les gens de Beth-Chémech offrent au Seigneur des sacrifices complets et des sacrifices de communion. Les cinq chefs philistins voient ce qui arrive, puis ils retournent à Écron ce jour-là. Voici le nombre de tumeurs en or que les Philistins ont offertes au Seigneur pour réparer leur tort: une pour la ville d’Asdod, une pour Gaza, une pour Ascalon, une pour Gath et une pour Écron. Pour les rats en or, il y en a autant que de lieux dépendant des cinq chefs philistins, depuis les villes bien protégées jusqu’aux villages. Le territoire philistin s’étend jusqu’à la grosse pierre du champ de Yochoua, de Beth-Chémech. Aujourd’hui encore, cette pierre se trouve là. C’est sur elle qu’on a placé le coffre du Seigneur. Les habitants de Beth-Chémech ont regardé le coffre du Seigneur. Alors le Seigneur les a rendus malades. Il fait mourir parmi eux 70 hommes sur 50 000. Les gens de Beth-Chémech sont en deuil, parce que le Seigneur les a frappés durement. Ils disent: « Qui peut tenir devant le Seigneur, ce Dieu saint? Où pouvons-nous faire transporter son coffre loin de chez nous? » Ils envoient des messagers aux habitants de Quiriath-Yéarim pour leur dire: « Les Philistins ont renvoyé le coffre du Seigneur. Venez le chercher et emportez-le chez vous! » Les gens de Quiriath-Yéarim viennent le chercher. Ils le transportent sur une colline, dans la maison d’Abinadab. Puis ils consacrent Élazar, fils d’Abinadab, pour qu’il garde le coffre du Seigneur. Beaucoup de temps passe, environ 20 ans, depuis le jour où le coffre sacré a été installé à Quiriath-Yéarim. Les Israélites désirent se rapprocher du Seigneur. Alors Samuel leur dit: « Si vous revenez vers le Seigneur de tout votre cœur, n’adorez plus les Astartés ni les autres dieux étrangers! Attachez-vous au Seigneur et servez-le, lui seul. Alors il vous délivrera du pouvoir des Philistins. » Les Israélites rejettent donc les Baals et les Astartés, et ils servent le Seigneur seul. Ensuite Samuel donne cet ordre aux Israélites: « Réunissez-vous tous à Mispa. Là, je prierai le Seigneur pour vous. » Les Israélites se réunissent à Mispa. Ils puisent de l’eau et ils la répandent sur le sol devant le Seigneur, comme une offrande. Ce jour-là, ils jeûnent et ils disent: « Nous avons péché contre le Seigneur. » C’est là, à Mispa, que Samuel devient juge du peuple d’Israël. Les Philistins apprennent que les Israélites sont réunis à Mispa. Alors leurs chefs vont les attaquer. Quand les Israélites entendent cette nouvelle, ils ont très peur des Philistins. Ils disent à Samuel: « Ne garde pas le silence! Ne nous abandonne pas! Crie vers le Seigneur notre Dieu, pour qu’il nous sauve du pouvoir des Philistins. » Samuel prend un agneau très jeune. Il le brûle tout entier en sacrifice pour le Seigneur. Puis il crie vers lui en faveur des Israélites, et le Seigneur répond à sa prière. Pendant que Samuel offre le sacrifice, les Philistins avancent pour combattre les Israélites. Mais ce jour-là, le Seigneur fait éclater le tonnerre contre les Philistins. Alors ils tremblent de peur et ils sont battus par les Israélites. Les soldats d’Israël sortent de Mispa. Ils poursuivent les Philistins jusqu’au-dessous de Beth-Kar et ils les battent complètement. Samuel dit: « Le Seigneur nous a secourus jusqu’ici. » Alors Samuel prend une grosse pierre. Il la dresse entre Mispa et La Dent, et il l’appelle la « Pierre-du-Secours ». Maintenant, les Philistins sont abaissés et ils ne reviennent plus dans le pays d’Israël. Le Seigneur fait peser sa puissance sur eux pendant toute la vie de Samuel. Les Philistins ont pris des villes au peuple d’Israël, depuis Écron jusqu’à Gath. Ils les rendent, et les Israélites libèrent leur pays du pouvoir des Philistins. La paix revient aussi entre les Israélites et les Amorites. Samuel est juge du peuple d’Israël pendant toute sa vie. Chaque année, il part et il va à Béthel, au Guilgal et à Mispa. Il rend la justice à ces trois endroits. Ensuite, il revient à Rama, où il habite. Là aussi, il rend la justice. C’est à Rama qu’il construit un autel au Seigneur. Quand Samuel devient vieux, il nomme ses fils comme juges du peuple d’Israël. Son fils aîné s’appelle Joël, et le deuxième s’appelle Abia. Ils rendent la justice à Berchéba. Mais ils ne suivent pas l’exemple de leur père. Ils sont corrompus par l’argent, ils acceptent des cadeaux et ils rendent des jugements injustes. C’est pourquoi les anciens d’Israël se réunissent et ils viennent trouver Samuel à Rama. Ils lui disent: « Maintenant, tu es vieux, et tes fils ne suivent pas ton exemple. Alors donne-nous un roi pour nous gouverner. Cela se fait chez tous les autres peuples. » Samuel n’est pas content du tout que les Israélites demandent un roi. Il se met à prier le Seigneur. Le Seigneur lui dit: « Écoute-les! Accepte ce qu’ils demandent. Ce n’est pas toi qu’ils rejettent, c’est moi. Ils ne veulent plus que je sois leur roi. Depuis le moment où je les ai fait sortir d’Égypte jusqu’à maintenant, ils m’ont toujours abandonné. Ils ont adoré d’autres dieux. Ils font la même chose avec toi. C’est pourquoi tu dois accepter ce qu’ils demandent. Mais préviens-les bien. Dis-leur ce que le roi qui les gouvernera aura le droit de faire. » Samuel répète toutes les paroles du Seigneur aux Israélites, qui lui ont demandé un roi. Il leur dit: « Le roi qui vous gouvernera, voici ce qu’il aura le droit de faire. Il prendra parmi vos fils des soldats pour conduire ses chars de guerre. Ils monteront ses chevaux, ou bien ils courront devant son char. Certains devront commander 1 000 hommes ou 50 hommes. D’autres laboureront ses champs et feront ses récoltes. D’autres encore fabriqueront ses armes et feront du matériel pour ses chars. Il prendra aussi vos filles comme parfumeuses, cuisinières et boulangères. Il prendra vos meilleurs champs, vos plus belles vignes et vos plus beaux oliviers. Il les donnera à ses officiers. Il prendra le dixième de vos récoltes dans vos champs et dans vos vignes. Il le donnera à ses fonctionnaires et à ses officiers. Il prendra vos serviteurs et vos servantes. Il choisira les plus forts de vos jeunes gens, et même vos ânes, pour les mettre à son service. Dans vos troupeaux, il prendra un mouton sur dix et une chèvre sur dix. Enfin, vous-mêmes, vous serez ses esclaves. À ce moment-là, vous crierez vers le Seigneur, à cause du roi que vous aurez choisi. Mais le Seigneur ne vous répondra pas. » Les Israélites refusent d’écouter les paroles de Samuel. Ils lui disent: « Cela ne fait rien! Nous voulons quand même un roi! Alors nous aussi, nous serons comme les autres peuples. Notre roi rendra la justice parmi nous. Il sera le chef de notre armée et il combattra avec nous. » Samuel écoute tout ce que les Israélites disent et il le répète au Seigneur. Le Seigneur lui dit: « Écoute-les, donne-leur un roi. » Ensuite, Samuel dit aux Israélites: « Rentrez chez vous, chacun dans sa ville! » À cette époque-là, dans le pays de Benjamin, il y a un homme riche, qui s’appelle Quich. Il est fils d’Abiel et petit-fils de Seror. Seror est fils de Bekorath et petit-fils d’Afia. Quich a un fils appelé Saül. Saül est très grand et il est beau. En Israël, personne n’est plus beau que lui, et il dépasse tout le monde de la tête. Un jour, les ânesses de Quich se perdent. Quich dit à son fils Saül: « Prends avec toi un serviteur et va chercher les ânesses. » Saül et le serviteur traversent d’abord la région montagneuse d’Éfraïm. Puis ils passent par le pays de Chalicha, mais ils ne trouvent rien. Ils traversent le pays de Chaalim, les ânesses n’y sont pas. Ils passent par le pays de Benjamin, mais ils ne trouvent toujours rien. À la fin, ils arrivent dans la région de Souf, et Saül dit à son serviteur: « Rentrons à la maison. Sinon, mon père va oublier l’histoire des ânesses, et il va être inquiet à cause de nous. » Le serviteur répond: « Attends! Dans cette ville, il y a un homme de Dieu qui est très connu. Tout ce qu’il dit arrive sûrement. Allons le trouver! Il nous dira peut-être de quel côté nous devons chercher. » Saül lui dit: « Si nous y allons, qu’est-ce que nous lui apporterons? Nous n’avons plus de nourriture dans nos sacs, nous n’avons aucun cadeau, rien à lui donner. » Le serviteur répond: « J’ai une pièce de monnaie avec moi, je la donnerai à l’homme de Dieu. Alors il nous dira le chemin qu’il faut prendre. » Les jeunes filles répondent: « Le voyant vient d’arriver juste avant vous. Il est venu en ville aujourd’hui. Car c’est le jour où il y a un sacrifice pour le peuple au lieu sacré. Dépêchez-vous! Vous le trouverez tout de suite en arrivant en ville. Ensuite, il montera au lieu sacré pour le repas. Le peuple ne doit pas manger avant son arrivée. C’est lui qui bénit le sacrifice. Les invités mangeront après. Allez-y maintenant! Vous le trouverez tout de suite. » Saül et son serviteur continuent leur chemin. Puis ils entrent dans la ville. Au même moment, Samuel sort pour monter au lieu sacré. Il arrive près d’eux. La veille, le Seigneur a dit à Samuel: « Demain, à la même heure, je t’enverrai un homme de la tribu de Benjamin. Tu le consacreras comme chef de mon peuple Israël. Il le délivrera du pouvoir des Philistins. J’ai vu la situation de mon peuple, et son cri est arrivé jusqu’à moi. » Quand Samuel voit Saül, le Seigneur lui dit: « Tu vois cet homme, je t’ai parlé de lui hier. Je t’ai dit: “C’est lui qui gouvernera mon peuple.” » Saül s’approche de Samuel à la porte de la ville et lui dit: « S’il te plaît, montre-moi où le voyant habite. » Samuel répond à Saül: « Le voyant, c’est moi. Monte devant moi au lieu sacré. Tous les deux, vous mangerez avec moi aujourd’hui. Demain matin, je répondrai à toutes tes questions et je te laisserai partir. Les ânesses qui étaient perdues depuis trois jours, ne te fais pas de souci pour elles. Elles sont retrouvées. D’ailleurs, tout ce qu’il y a de précieux en Israël, à qui est-ce réservé? À toi et à toute la famille de ton père, n’est-ce pas? » Saül répond: « Je suis de la tribu de Benjamin. C’est une des plus petites tribus d’Israël. Mon clan est le plus petit de la tribu de Benjamin. Pourquoi donc est-ce que tu me dis cela? » Samuel emmène Saül et son serviteur et il les conduit dans la salle du repas. Il les fait asseoir à la place d’honneur, au milieu des invités. Ils sont à peu près trente. Samuel dit au cuisinier: « Tout à l’heure, je t’ai dit de mettre un morceau de viande de côté. Sers-le maintenant. » Le cuisinier apporte le gigot et la queue de l’animal. Il les met devant Saül. Samuel dit à Saül: « Voici le morceau que j’ai fait mettre à part pour toi. Tu es servi. Mange! Je l’ai gardé pour cette occasion. Mange avec ceux que j’ai invités. » Ce jour-là, Saül mange avec Samuel. Puis ils redescendent en ville. Samuel parle avec Saül sur la terrasse de la maison. Le jour suivant, tôt le matin, Saül est sur la terrasse. Samuel l’appelle et lui dit: « En route, je vais te reconduire! » Saül se lève et il part avec Samuel. Ils arrivent à la sortie de la ville. Samuel dit à Saül: « Dis au serviteur de passer devant nous. » Le serviteur passe devant eux. Samuel dit: « Toi, reste ici! Je vais te faire connaître ce que Dieu dit. » Samuel prend une petite bouteille d’huile. Il la verse sur la tête de Saül et il l’embrasse. Puis il dit: « Le Seigneur lui-même t’a consacré pour que tu sois le chef du peuple qui lui appartient. Maintenant, tu vas me quitter. Ensuite, tu vas rencontrer deux hommes près de la tombe de Rachel, à Selsa, dans le pays de Benjamin. Ils te diront: “Les ânesses que tu cherches sont retrouvées. Maintenant, ton père a oublié l’histoire des ânesses, mais il est inquiet à cause de vous. Il se demande ce qu’il doit faire pour retrouver son fils.” Tu continueras ton chemin et tu arriveras près du grand arbre sacré de Tabor. Là, tu rencontreras trois hommes. Ils vont à la maison de Dieu, à Béthel. L’un porte trois cabris, le deuxième porte trois galettes de farine, le troisième porte du vin dans une outre en cuir. Ils te salueront et ils te donneront deux pains qu’ils devaient offrir à Dieu. Tu les accepteras. Puis tu arriveras à Guibéa-Élohim. Les chefs philistins sont à cet endroit. Quand tu seras près de la ville, tu vas rencontrer un groupe de prophètes. Ils descendront du lieu sacré. Des joueurs de harpe, de tambourin, de flûte et de cithare marcheront devant eux. Ils seront en transe. Alors l’esprit du Seigneur va tomber sur toi. Tu entreras en transe avec eux et tu deviendras un autre homme. Quand cela arrivera, tu sauras que Dieu est vraiment avec toi. Tu feras alors ce qu’il y aura à faire. Tu descendras au Guilgal avant moi. Et moi, j’irai te rejoindre pour offrir des sacrifices complets et des sacrifices de communion. Attends-moi là pendant sept jours. Quand je serai arrivé, je te dirai ce que tu dois faire. » Après cela, Saül quitte Samuel, et Dieu change le cœur de Saül. Tout ce que Samuel a annoncé arrive ce jour-là. Ainsi, quand Saül et le serviteur arrivent à Guibéa, un groupe de prophètes vient à leur rencontre. L’esprit de Dieu descend sur Saül, et Saül entre en transe avec eux. Tous ceux qui le connaissaient avant voient que Saül fait le prophète avec les prophètes! Les gens se demandent: « Qu’est-ce qui arrive au fils de Quich? Est-ce que Saül est devenu prophète, lui aussi? » Quelqu’un ajoute: « Et les autres, qui sont-ils? » De là vient ce proverbe: « Est-ce que Saül est devenu prophète, lui aussi? » Quand Saül n’est plus en transe, il va dans le lieu sacré. Son oncle leur demande, à lui et à son serviteur: « Où êtes-vous allés? » Saül répond: « Chercher les ânesses. Mais nous ne les avons pas vues. Alors nous sommes allés voir Samuel. » L’oncle de Saül dit: « Raconte-moi ce que Samuel vous a dit. » Saül répond à son oncle: « Il nous a affirmé que les ânesses étaient retrouvées. » Mais il ne lui raconte pas ce que Samuel a dit au sujet du pouvoir royal. Samuel réunit les Israélites au lieu saint de Mispa. Il leur dit: « Voici ce que dit le Seigneur, Dieu d’Israël: “C’est moi qui vous ai fait sortir d’Égypte. Je vous ai délivrés du pouvoir des Égyptiens et de tous les royaumes qui vous ont écrasés.” » Samuel continue: « Et vous, maintenant, vous rejetez votre Dieu, lui qui vous a délivrés de tous vos malheurs et de toutes vos peurs. En effet, vous m’avez dit: “Donne-nous un roi.” Eh bien, venez vous présenter devant le Seigneur, par tribus et par clans. » Samuel fait avancer toutes les tribus d’Israël et il tire au sort. La tribu de Benjamin est désignée. Samuel fait avancer la tribu de Benjamin par clans. Le clan de Matri est désigné. Puis dans ce clan, Saül, fils de Quich, est désigné. Des gens le cherchent, mais personne ne le trouve. Ils demandent encore au Seigneur: « Est-ce que cet homme est venu ici? » Le Seigneur répond: « Il se trouve au milieu des bagages, il est caché là-bas. » On court le chercher, et il se présente au milieu du peuple. Il dépasse tout le monde de la tête. Samuel dit au peuple: « Est-ce que vous avez vu celui que le Seigneur a choisi? Personne n’est comme lui dans tout le peuple. » Alors tous les Israélites applaudissent en criant: « Vive le roi! » Ensuite, Samuel présente à tous le droit du roi. Puis il l’écrit dans un livre qu’il place dans le lieu saint. Après cela, Samuel renvoie tout le peuple, chacun chez soi. De son côté, Saül rentre chez lui, à Guibéa. Il part avec des combattants courageux que Dieu lui a donnés. Mais certains qui ne valent rien disent: « Comment cet homme-là peut-il nous sauver? » Ils méprisent Saül et ils ne lui offrent pas de cadeaux. Mais Saül n’y fait pas attention. Nahach, le roi des Ammonites, vient attaquer la ville de Yabech, en Galaad. Les habitants de Yabech lui disent: « Passe un accord avec nous, et nous serons à ton service. » Le roi Nahach leur répond: « Je passerai un accord avec vous, mais à une condition: je vous crèverai à chacun l’œil droit pour couvrir de honte tout le peuple d’Israël. » Les anciens de la ville lui disent: « Laisse-nous sept jours. Nous allons envoyer des messagers dans tout le territoire d’Israël. Si personne ne vient nous sauver, nous nous livrerons à toi. » Les messagers vont à Guibéa, la ville de Saül, et ils racontent aux habitants ce que le roi des Ammonites leur a dit. Tous les habitants se mettent à crier et à pleurer. À ce moment-là, Saül revient des champs derrière ses bœufs. Il demande: « Tout le monde pleure, pourquoi donc? » On lui raconte ce que les gens de Yabech ont dit. Quand Saül entend ces paroles, l’esprit de Dieu tombe sur lui, et il se met dans une violente colère. Il prend deux bœufs, ils les coupe en morceaux. Ensuite, il envoie des hommes les porter dans tout le territoire d’Israël avec ce message: « Celui qui ne viendra pas à la guerre derrière Saül et Samuel, voici ce qu’on fera à ses bœufs! » Les Israélites ont très peur et ils partent comme un seul homme. Saül les inspecte à Bézec. Ils sont 300 000 des tribus du nord et 30 000 de la tribu de Juda. Puis on charge les messagers venus de Yabech de dire à leurs frères: « Demain, à l’heure la plus chaude de la journée, vous serez sauvés. » Les messagers apportent la nouvelle aux habitants de Yabech. Ceux-ci sont remplis de joie. Ils disent aux Ammonites: « Demain, nous nous livrerons à vous, et vous ferez de nous ce que vous voudrez. » Le jour suivant, Saül divise son armée en trois groupes. Ils vont dans le camp ennemi avant la fin de la nuit. Ils tuent des Ammonites jusqu’à l’heure la plus chaude de la journée. Ceux qui sont encore en vie vont de tous côtés, et il n’en reste pas deux ensemble. Alors les Israélites disent à Samuel: « Où sont ceux qui ne voulaient pas que Saül soit notre roi? Livrez-nous ces gens-là, nous allons les faire mourir! » Mais Saül dit: « Vous ne ferez mourir personne aujourd’hui. En effet, aujourd’hui, le Seigneur a donné la victoire à Israël. » Ensuite, Samuel dit aux Israélites: « Venez, allons au Guilgal. Alors nous affirmerons de nouveau que Saül est roi. » Ils vont tous au Guilgal. Là, devant le Seigneur, ils proclament Saül roi. Puis ils offrent des sacrifices de communion au Seigneur. Saül et tous les Israélites font une grande fête. Samuel dit aux Israélites: « Eh bien, j’ai fait tout ce que vous m’avez demandé. Je vous ai donné un roi pour qu’il vous gouverne. Maintenant, c’est lui qui vous dirigera. Moi, je suis vieux et j’ai des cheveux blancs. Mes fils sont des adultes comme vous. Je vous ai dirigés depuis ma jeunesse jusqu’à aujourd’hui. C’est pourquoi je suis là devant vous. Devant le Seigneur et devant le roi qu’il a choisi, dites si vous m’accusez de quelque chose. Est-ce que j’ai pris le bœuf de quelqu’un? ou l’âne de quelqu’un? Est-ce que j’ai fait du tort à quelqu’un? Est-ce que j’ai fait du mal à quelqu’un? Est-ce que j’ai demandé un cadeau à quelqu’un pour fermer les yeux sur sa conduite? Si c’est le cas, je vous rendrai ce que j’ai pris. » Les Israélites répondent: « Tu ne nous as jamais fait de tort, tu ne nous as jamais fait de mal, tu n’as jamais demandé de cadeau. » Samuel dit encore: « Le Seigneur et le roi sont témoins aujourd’hui que vous n’avez rien à me reprocher. » Ils répondent: « Oui, c’est exact. » Samuel ajoute: « Le Seigneur est témoin de cela, lui qui s’est servi de Moïse et d’Aaron pour faire sortir d’Égypte vos ancêtres. Maintenant, présentez-vous devant le tribunal du Seigneur. Je vais rappeler tous les bienfaits qu’il vous a accordés, à vous et à vos ancêtres. Quand Jacob est arrivé en Égypte, vos ancêtres ont appelé le Seigneur au secours. Et le Seigneur a envoyé Moïse et Aaron pour les faire sortir d’Égypte, et ils les ont installés ici. Mais vos ancêtres ont oublié le Seigneur, leur Dieu. Alors il les a livrés à Sisra, qui commandait les soldats de la ville de Hassor, aux Philistins et au roi de Moab. Et ceux-ci leur ont fait la guerre. Vos ancêtres ont appelé le Seigneur au secours. Ils ont dit: “ Seigneur, nous avons péché. En effet, nous t’avons abandonné pour adorer les Baals et les Astartés. Mais maintenant, délivre-nous de nos ennemis, et nous te servirons.” Alors le Seigneur a envoyé Gédéon, Bédan, Jefté et moi, Samuel. Il vous a délivrés des ennemis qui vous entouraient. Alors vous avez pu habiter en sécurité dans le pays. Mais quand vous avez vu que Nahach, le roi des Ammonites, venait vous attaquer, vous m’avez dit: “Nous voulons un roi!” Pourtant, le Seigneur votre Dieu est votre roi. Maintenant, vous avez le roi que vous avez choisi. Vous l’avez demandé, et le Seigneur vous l’a donné. Voici dans quel cas tout ira bien: vous respectez le Seigneur, vous le servez, vous l’écoutez et vous ne vous révoltez pas contre ses commandements. Alors vous-mêmes et le roi qui vous gouverne, vous continuerez à suivre le Seigneur votre Dieu. Mais voici ce qui peut arriver: vous n’écoutez pas le Seigneur, vous vous révoltez contre ses commandements. Dans ce cas, le Seigneur fera peser sa puissance sur vous, comme autrefois sur vos ancêtres. Maintenant, tenez-vous prêts. Le Seigneur va faire une chose extraordinaire sous vos yeux. Regardez bien. C’est la saison où il ne pleut pas, n’est-ce pas? Eh bien, je vais prier le Seigneur, il va faire gronder le tonnerre et tomber la pluie. Vous avez commis une grande faute envers le Seigneur en demandant un roi. Vous allez le comprendre maintenant. » Alors Samuel prie le Seigneur. Le Seigneur fait gronder le tonnerre et tomber la pluie. Ce jour-là, tout le peuple a très peur du Seigneur et de Samuel. Les Israélites disent à Samuel: « Prie pour nous le Seigneur ton Dieu pour que nous ne mourions pas. C’est vrai, en plus de tous nos péchés, nous avons eu le tort de demander un roi. » Samuel leur répond: « N’ayez pas peur. Oui, vous avez commis cette faute grave. Mais maintenant, ne vous éloignez pas du Seigneur, servez-le de tout votre cœur. Si vous vous éloignez de lui, ce sera pour suivre des faux dieux. Or, ils ne servent à rien et ils ne peuvent sauver personne, puisque ce sont des faux dieux. Le Seigneur lui-même a voulu faire de vous son peuple. Il ne vous abandonnera pas, car il veut montrer la grandeur de son nom. Moi, je ne veux pas commettre un péché contre le Seigneur en m’arrêtant de prier pour vous. Je continuerai à vous montrer le bon chemin, le chemin droit. Et vous, respectez le Seigneur, servez-le fidèlement de tout votre cœur. Voyez les choses extraordinaires qu’il a accomplies pour vous. Mais si vous faites le mal, vous mourrez, vous et votre roi. » [] Saül choisit 3 000 soldats parmi les Israélites. Et 2 000 restent avec lui à Mikmas, dans la région montagneuse de Béthel. Les 1 000 autres soldats restent avec son fils Jonatan à Guibéa, dans le territoire de Benjamin. Saül renvoie les autres Israélites chez eux. Un jour, Jonatan tue le gouverneur philistin qui est à Guibéa. Les Philistins l’apprennent. Saül fait sonner de la trompette dans tout le pays. En effet, il se dit: « Il faut que les Hébreux apprennent cela. » Les Israélites apprennent donc cette nouvelle: Saül a tué un gouverneur philistin, et les Philistins ne peuvent plus supporter les Israélites. Alors l’armée se rassemble derrière Saül au Guilgal. Les Philistins, eux aussi, se réunissent pour combattre Israël. Ils ont 30 000 chars, 6 000 cavaliers, et des soldats aussi nombreux que les grains de sable au bord de la mer. Ils viennent installer leur camp à Mikmas, à l’est de Beth-Aven. Le peuple se voit menacé de très près. Alors les gens vont se cacher dans les grottes, dans les trous, dans les rochers, sous la terre et dans les citernes. Certains Hébreux traversent même le fleuve Jourdain et ils vont se réfugier dans la région de Gad et de Galaad. Pendant ce temps, Saül est encore au Guilgal, et toute son armée tremble de peur. Pendant sept jours, Saül attend Samuel. En effet, Samuel lui a donné rendez-vous, mais lui-même ne vient pas au Guilgal au moment fixé. Les soldats abandonnent Saül et ils s’en vont de tous côtés. Alors Saül commande de préparer les animaux pour le sacrifice complet et pour les sacrifices de communion. Puis il offre lui-même le sacrifice complet. Au moment où il termine cette cérémonie, Samuel arrive. Saül s’avance à sa rencontre pour le saluer. Samuel lui dit: « Qu’est-ce que tu as fait là? » Saül répond: « J’ai vu que les soldats m’abandonnaient et qu’ils partaient de tous côtés. Toi-même, tu n’es pas venu au rendez-vous au moment fixé, et les Philistins se sont rassemblés à Mikmas. Je me suis dit: Maintenant, les Philistins vont venir nous attaquer au Guilgal. Et je n’ai rien fait pour obtenir la faveur du Seigneur. C’est pourquoi j’ai décidé d’offrir moi-même le sacrifice complet. » Samuel dit à Saül: « Tu as agi comme un fou! Tu n’as pas obéi au commandement que le Seigneur ton Dieu t’a donné. Si tu l’avais fait, le Seigneur aurait permis que pour toujours, quelqu’un de ta famille soit roi en Israël. Mais maintenant, tu ne pourras pas rester roi. Tu n’as pas obéi à l’ordre du Seigneur. Alors le Seigneur a cherché un homme qui lui plaît pour l’établir comme chef de son peuple. » Samuel quitte le Guilgal. Le reste de l’armée part avec Saül, et ils vont du Guilgal à Guibéa, dans le territoire de Benjamin. Saül inspecte les soldats qui sont restés avec lui: ils sont à peu près 600. Saül s’installe à Guéba, dans le pays de Benjamin, avec son fils Jonatan et l’armée qui lui reste. Les Philistins ont leur camp à Mikmas. Un jour, une troupe spécialement entraînée pour détruire sort du camp des Philistins. Elle se divise en trois équipes. La première équipe va vers Ofra, dans la région de Choual. La deuxième va vers Beth-Horon, la troisième va vers la frontière, qui passe au-dessus de la vallée des Hyènes, du côté du désert. À cette époque, il n’y a plus de forgeron dans tout le pays d’Israël. En effet, les Philistins ne veulent pas que les Hébreux se fabriquent des épées ou des lances. Chaque Israélite doit donc aller chez un forgeron philistin pour faire aiguiser son soc de charrue, sa houe, sa hache ou sa bêche. Pour aiguiser tous ces outils, ou pour faire redresser un aiguillon, il faut payer cher, presque une pièce d’argent. Le jour du combat, la troupe de Saül et de Jonatan n’a donc pas d’épées ni de lances. Saül et son fils sont les seuls à en avoir. Un groupe de soldats philistins va se placer au passage de Mikmas. Un jour, Jonatan, fils de Saül, dit au serviteur qui porte ses armes: « Viens, allons jusqu’au poste des Philistins qui est là-bas, de l’autre côté. » Mais Jonatan ne dit rien à son père. Saül se trouve alors à la limite de Guibéa, installé sous l’arbre fruitier de Migron. Il a avec lui environ 600 soldats. Un prêtre se tient là, avec les objets sacrés qui servent à consulter Dieu. C’est Ahia, fils d’Ahitoub et neveu d’Ikabod. Ikabod est fils de Pinhas et petit-fils d’Héli, qui était prêtre du Seigneur à Silo. Parmi les soldats, personne ne sait que Jonatan est parti. Pour attaquer le poste des Philistins, Jonatan passe entre deux rochers pointus appelés Bossès et Senné. Le premier rocher se dresse au nord, en face de Mikmas, l’autre au sud, en face de Guibéa. Jonatan dit à son porteur d’armes: « Viens, allons jusqu’au poste de ces Philistins non circoncis. Le Seigneur va peut-être agir pour nous. En effet, rien ne l’empêche de nous donner la victoire, que nous soyons nombreux ou non. » Le porteur d’armes répond: « Fais comme tu veux. Va où tu veux, je te suis. » Jonatan dit: « Eh bien, allons dans la direction des Philistins. Ils vont nous voir. S’ils nous disent: “Arrêtez-vous! Nous allons vers vous”, nous n’avancerons pas vers eux. Mais s’ils disent: “Montez vers nous!”, nous avancerons. Ce sera le signe que le Seigneur les livre en notre pouvoir. » Ils vont donc tous les deux se montrer aux Philistins. Ceux-ci se disent: « Voici des Hébreux! Ils sortent des trous où ils se sont cachés. » Les soldats appellent Jonatan et son porteur d’armes. Ils leur disent: « Montez vers nous! Nous avons quelque chose à vous dire. » Jonatan dit à son serviteur: « Monte derrière moi! Le Seigneur a livré les Philistins à Israël. » Jonatan monte en s’aidant des mains et des pieds. Son serviteur le suit. Les Philistins tombent sous les coups de Jonatan, et son porteur d’armes les tue derrière lui. Cette première défaite, causée par Jonatan et son porteur d’armes, entraîne la mort d’à peu près 20 Philistins, sur un tout petit espace. Les soldats philistins restés dans le camp et tous les habitants des environs tremblent de peur. Même les postes de garde et les Philistins spécialement entraînés pour détruire sont effrayés. De plus, il y a un tremblement de terre, et cela provoque une peur immense. À Guibéa-de-Benjamin, les sentinelles de Saül regardent. Ils voient la foule des Philistins qui fuient dans tous les sens. Saül commande aux soldats qui sont avec lui: « Faites l’appel et voyez qui est parti de chez nous. » On fait l’appel. Il manque Jonatan et son porteur d’armes. Saül dit au prêtre Ahia: « Fais approcher le coffre sacré. » En effet, ce jour-là, le coffre sacré se trouve dans le camp des Israélites. Pendant que Saül parle au prêtre, le bruit augmente dans le camp des Philistins. Saül dit alors à Ahia: « Inutile de consulter Dieu! » Saül rassemble ses soldats et ils partent sur le champ de bataille. Ils trouvent les Philistins qui se tuent entre eux, dans un désordre immense. Avant le combat, des Hébreux s’étaient mis au service des Philistins et ils combattaient de leur côté. Maintenant, ils se mettent du côté d’Israël, avec Saül et Jonatan. Tous les autres Israélites, qui s’étaient cachés dans la région montagneuse d’Éfraïm, apprennent que les Philistins ont fui. Alors ils se mettent à les poursuivre et à les combattre. Ce jour-là, le Seigneur donne la victoire à Israël. La bataille s’étend au-delà de Beth-Aven. Ce jour-là, les Israélites sont épuisés, parce que Saül a lancé sur eux cette malédiction: « Si quelqu’un mange avant le soir, avant que je me venge de mes ennemis, qu’il soit maudit! » Tout le monde jeûne donc. Tous arrivent dans une forêt, et il y a du miel qui coule jusqu’à terre. En entrant dans la forêt, ils voient le miel qui coule. Pourtant, personne n’en mange, parce qu’ils ont peur de la malédiction. Mais Jonatan n’a pas entendu son père quand celui-ci a obligé les soldats à faire un serment. Il tend le bâton qu’il tient et il trempe le bout dans le miel, puis il le ramène à la bouche. Alors il reprend des forces. Un soldat lui dit: « Ton père nous a obligés à faire un serment avec cette menace: “Si quelqu’un mange aujourd’hui, qu’il soit maudit!” C’est pour cela que tout le monde est épuisé. » Jonatan dit: « Mon père a porté malheur au pays! Voyez comme j’ai repris des forces en mangeant un peu de miel. Si aujourd’hui, tous les soldats avaient pu manger grâce aux richesses prises à leurs ennemis, la défaite des Philistins aurait été encore plus grande. » Ce jour-là, les Israélites battent les Philistins depuis Mikmas jusqu’à Ayalon. Ils sont complètement épuisés. Alors ils se jettent sur les richesses des ennemis. Ils prennent des moutons, des bœufs et des veaux. Ils les tuent sur place et ils mangent à l’endroit où le sang des bêtes a coulé. On raconte cela à Saül en disant: « Le peuple est en train de commettre un péché contre le Seigneur: il mange les bêtes à l’endroit où leur sang a coulé. » Saül dit: « Vous avez désobéi à la loi! Roulez tout de suite une grosse pierre jusqu’ici! Ensuite, allez trouver les gens et dites à chacun de m’amener son bœuf ou son mouton. Ils les tueront et les mangeront ici. Ainsi, ils ne commettront pas de péché contre le Seigneur en les mangeant à l’endroit où le sang a coulé. » Ce soir-là, chacun amène son animal, et il le tue à cet endroit. C’est ainsi que Saül construit un autel pour le Seigneur, le premier autel qu’il construit. Ensuite, Saül donne cet ordre: « Descendons pendant la nuit et poursuivons les Philistins. Nous les pillerons jusqu’au lever du soleil, et nous ne laisserons personne en vie. » Les soldats répondent: « Fais tout ce qui te plaît. » Mais le prêtre dit: « Il faut d’abord consulter Dieu. » Saül demande à Dieu: « Est-ce que je dois descendre et poursuivre les Philistins? Est-ce que tu vas les livrer en notre pouvoir? » Mais ce jour-là, Dieu ne répond pas. Saül réunit donc tous les chefs du peuple auprès de lui et il leur dit: « Cherchez qui a péché aujourd’hui. Par le Seigneur vivant qui a sauvé Israël, je le jure, le coupable mourra, même si c’est mon fils Jonatan. » Parmi les soldats, aucun ne répond. Alors Saül dit à tous les Israélites: « Mettez-vous d’un côté. Moi et mon fils Jonatan, nous allons nous mettre de l’autre côté. » Les soldats répondent: « Fais comme tu veux. » Saül dit au Seigneur: « Dieu d’Israël, aujourd’hui tu ne m’as pas répondu. Pourquoi? Seigneur, réponds-moi par les deux objets sacrés, l’Ourim et le Toummim. Si c’est moi qui suis coupable, ou mon fils Jonatan, réponds par l’Ourim. Si c’est l’armée, réponds par le Toummim. » Saül et Jonatan sont désignés, et non pas l’armée. Saül donne cet ordre: « Tirez au sort entre Jonatan et moi! » Jonatan est désigné. Alors Saül lui dit: « Raconte-moi ce que tu as fait. » Jonatan raconte: « Oui, j’ai goûté un peu de miel au bout du bâton que j’avais à la main. Je suis prêt à mourir. » Saül dit: « Que Dieu me punisse très sévèrement si tu ne meurs pas, Jonatan! » Mais les soldats disent à Saül: « Jonatan a remporté une grande victoire en Israël. Il ne doit pas mourir, ce serait une chose horrible! Par le Seigneur vivant, il ne tombera pas à terre un seul cheveu de sa tête! En effet, c’est avec l’aide de Dieu qu’il a agi aujourd’hui! » De cette façon, l’armée sauve Jonatan de la mort. Saül arrête de poursuivre les Philistins, et les Philistins rentrent chez eux. Dès que Saül devient roi en Israël, il fait la guerre à tous les ennemis qui l’entourent: les Moabites, les Ammonites, les Édomites, les rois de Soba et les Philistins. Chaque fois, il est victorieux. Un jour, il montre son courage en battant les Amalécites. Ainsi, il délivre Israël de ceux qui pillent le pays. Saül a des fils: Jonatan, Ichevi et Malkichoua. Il a aussi des filles: Mérab, l’aînée, et Mikal, la plus jeune. Sa femme s’appelle Ahinoam. C’est la fille d’Ahimaas. Le chef de son armée s’appelle Abner et il est fils de Ner, l’oncle de Saül. En effet, Quich, le père de Saül, et Ner, le père d’Abner, sont tous deux fils d’Abiel. Pendant toute sa vie, Saül combat durement les Philistins. C’est pourquoi, dès qu’il voit un homme courageux et fort, il le prend comme soldat. Un jour, Samuel dit à Saül: « C’est moi que le Seigneur a envoyé pour te consacrer comme roi d’Israël, son peuple. Maintenant, écoute donc, voici ce que le Seigneur de l’univers te dit: “Quand le peuple d’Israël est sorti d’Égypte, les Amalécites lui ont coupé la route, et je ne l’ai pas oublié. Eh bien, maintenant, va les attaquer. À cause de moi, détruis complètement tout ce qui leur appartient. Sois sans pitié pour eux! Fais mourir tout le monde: les hommes et les femmes, les enfants et les bébés, les bœufs et les moutons, les chameaux et les ânes!” » Saül réunit toute son armée et il l’inspecte à Télem: 200 000 soldats à pied et, en plus, 10 000 hommes de Juda. Ensuite, Saül les conduit près de la ville des Amalécites et il se cache dans un ravin pour les attaquer. Saül fait dire aux Quénites: « Ne restez pas parmi les Amalécites. Partez loin d’eux. Je ne veux pas vous traiter comme eux. En effet, vous avez été bons pour les Israélites quand ils sont sortis d’Égypte. » Alors les Quénites se séparent des Amalécites. Saül bat les Amalécites depuis Havila jusqu’à Chour, à l’est de l’Égypte. Il les tue tous, sauf Agag, leur roi. Il le prend vivant. Saül et ses soldats ne tuent pas Agag, le roi des Amalécites. Ils ne tuent pas non plus les plus beaux animaux: les moutons, les bœufs, les gros animaux et les agneaux. Ils gardent tout ce qui est bon. Ils tuent seulement ce qui ne vaut rien, ce qui ne peut pas servir. Alors le Seigneur adresse sa parole à Samuel. Il lui dit: « Je regrette d’avoir choisi Saül comme roi. En effet, son cœur s’est éloigné de moi, et il n’a pas fait ce que je lui ai commandé. » Samuel est bouleversé et il crie vers le Seigneur toute la nuit. Le jour suivant, tôt le matin, il part à la rencontre de Saül. Des gens disent à Samuel: « Saül est allé à Karmel. Là, il a fait construire un monument pour lui-même. Puis il est parti plus loin et il est descendu au Guilgal. » Samuel va trouver Saül, et Saül lui dit: « Que le Seigneur te bénisse! J’ai fait ce que le Seigneur m’a commandé. » Mais Samuel demande: « J’entends des moutons bêler et des bœufs mugir. Qu’est-ce que c’est? » Saül répond: « Les soldats ont ramené ces animaux de chez les Amalécites. Le peuple a gardé les plus beaux moutons et les bœufs les plus gros pour les offrir en sacrifice au Seigneur ton Dieu. Tout le reste, nous l’avons détruit. » Samuel dit à Saül: « Arrête! Je vais t’annoncer ce que le Seigneur m’a dit cette nuit. » Saül dit: « Parle. » Samuel dit: « Avant, tu ne croyais pas que tu étais quelqu’un d’important. Pourtant, tu es devenu le chef des tribus d’Israël. C’est le Seigneur qui t’a consacré comme roi d’Israël. Le Seigneur t’a montré le chemin à suivre. Il t’a dit: “Va! Tu feras mourir ces Amalécites pécheurs. Tu les tueras tous!” Tu n’as pas obéi à l’ordre du Seigneur. Pourquoi donc? Tu as pris leurs richesses et tu as fait ce qui est mal aux yeux du Seigneur. Pourquoi? » Saül répond à Samuel: « Mais j’ai obéi à l’ordre du Seigneur. Je suis allé là où il m’a envoyé. J’ai fait mourir tous les Amalécites, sauf Agag, leur roi. Je l’ai ramené ici. Mes soldats ont choisi les plus beaux moutons et les bœufs les plus gros parmi ce qui devait être détruit. Mais c’était pour les offrir en sacrifice au Seigneur ton Dieu, au Guilgal. » Alors Samuel dit: « Qu’est-ce que le Seigneur aime mieux? L’obéissance à sa parole ou bien les sacrifices d’animaux? L’obéissance vaut mieux que les sacrifices des animaux les plus gros. Oui, refuser d’obéir, c’est aussi grave que de consulter les devins. Résister au Seigneur, c’est aussi grave que d’adorer les faux dieux. Tu as rejeté les ordres du Seigneur. Alors le Seigneur te rejette aussi: tu n’es plus roi! » Saül répond: « Oui, j’ai péché. Je n’ai pas obéi à l’ordre du Seigneur ni à tes conseils. J’ai eu peur de mes soldats et j’ai fait ce qu’ils voulaient. Maintenant, je t’en prie, pardonne-moi ce péché et reviens avec moi! Alors je pourrai aller adorer le Seigneur. » Samuel dit à Saül: « Non, je n’irai pas avec toi. Tu as rejeté les ordres du Seigneur. Le Seigneur te rejette aussi: tu n’es plus roi d’Israël! » Samuel se tourne pour partir. Saül l’attrape par son vêtement et il en arrache un morceau. Samuel dit: « De la même façon aujourd’hui, le Seigneur t’arrache le pouvoir royal sur Israël. Il le donne à un autre qui est meilleur que toi. Le Seigneur, qui est la gloire d’Israël, ne ment pas et il ne change pas d’avis comme un homme. » Saül répond: « J’ai péché. Mais je t’en prie, traite-moi avec respect devant les anciens de mon peuple et devant Israël. Reviens avec moi. J’irai adorer le Seigneur ton Dieu. » Samuel l’accompagne, et Saül va adorer le Seigneur. Samuel dit: « Faites venir Agag, le roi des Amalécites! » Agag arrive, il est sûr de lui. Il se dit: « Je ne vais sûrement pas mourir! » Mais Samuel lui dit: « Avec ton épée, tu as enlevé des enfants à leurs mères. Eh bien, toi aussi, on va t’enlever à ta mère! » Et Samuel fait mourir Agag devant le Seigneur, au Guilgal. Samuel part à Rama, et Saül rentre chez lui, à Guibéa. Samuel ne revoit plus Saül jusqu’au jour de sa mort. Samuel est triste à cause de lui. Et le Seigneur lui-même regrette d’avoir choisi Saül comme roi d’Israël. Le Seigneur dit à Samuel: « Est-ce que tu vas pleurer Saül encore longtemps? C’est moi qui l’ai rejeté, et il ne sera plus roi d’Israël. Prends de l’huile et va à Bethléem. Je t’envoie là-bas, chez Jessé. En effet, j’ai choisi parmi ses fils le roi qui me plaît. » Samuel demande: « Comment est-ce que je peux faire cela? Si je vais à Bethléem, Saül va l’apprendre et il va me tuer! » Le Seigneur lui répond: « Prends avec toi un veau. Tu diras: “Je viens offrir un sacrifice au Seigneur.” Invite Jessé à la cérémonie. Je te dirai ce que tu dois faire. Je te montrerai celui que j’ai choisi, et tu verseras de l’huile sur lui pour le faire roi. » Samuel fait ce que le Seigneur a dit. Quand il arrive à Bethléem, les anciens de la ville sont inquiets. Ils viennent à sa rencontre et lui demandent: « Est-ce que tu viens nous annoncer une bonne nouvelle? » Samuel répond: « Oui. Je viens offrir un sacrifice au Seigneur. Rendez-vous purs pour la cérémonie et venez ensuite avec moi. » Samuel dit aussi à Jessé et à ses fils: « Rendez-vous purs, je vous invite au sacrifice. » Quand Jessé et ses fils arrivent, Samuel voit Éliab et pense: « C’est sûrement lui que le Seigneur a choisi. » Mais le Seigneur lui dit: « Cet homme est beau et il est grand. Mais ne fais pas attention à cela! Ce n’est pas lui que j’ai choisi. Je ne juge pas comme les êtres humains. Les gens font attention à ce qui se voit, mais moi, je regarde le fond du cœur. » Ensuite Jessé appelle Abinadab. Il le fait passer devant Samuel, mais Samuel dit: « Ce n’est pas non plus cet homme-là que le Seigneur a choisi. » Jessé fait passer encore Chamma, mais Samuel dit: « Ce n’est pas lui non plus. » Jessé fait passer ainsi sept de ses fils devant Samuel. Samuel lui dit: « Le Seigneur n’a choisi aucun d’eux. » Puis il ajoute: « Est-ce que tes fils sont tous là? » Jessé répond: « Non, il y a encore David, le plus jeune. Il garde les moutons. » Samuel lui dit: « Envoie quelqu’un le chercher! Nous ne commencerons pas le repas du sacrifice avant son arrivée. » Aussitôt Jessé fait venir David. David a le teint clair, avec de beaux yeux et un beau visage. Alors le Seigneur dit à Samuel: « C’est lui! Verse de l’huile sur sa tête pour le faire roi! » Samuel prend l’huile et il la verse sur la tête de David devant ses frères. L’esprit du Seigneur descend sur David et, à partir de ce jour-là, il ne le quitte plus. Ensuite Samuel part et il retourne à la ville de Rama. L’esprit du Seigneur a quitté Saül, et un esprit mauvais, envoyé par le Seigneur, le fait souffrir. Les serviteurs de Saül lui disent: « Nous le savons, Dieu t’a envoyé un esprit mauvais qui te fait souffrir. Donne un ordre, nous t’obéirons. Nous te trouverons un homme qui sait jouer de la cithare. Ainsi, quand l’esprit mauvais viendra en toi, le musicien jouera, et cela te calmera. » Saül répond: « Trouvez-moi un bon musicien et amenez-le. » Un des serviteurs dit: « Je connais justement un fils de Jessé, de Bethléem. C’est un bon musicien, un homme de valeur et un bon combattant. Il parle avec intelligence, il est beau, et le Seigneur est avec lui. » Saül envoie des messagers à Jessé pour lui dire: « Envoie-moi ton fils David, celui qui garde les moutons. » Alors Jessé prend un âne. Il charge dessus du pain, une outre de vin et un cabri. Et il envoie son fils David porter ces cadeaux à Saül. David arrive chez Saül et il se met à son service. Saül l’aime beaucoup et il en fait son porteur d’armes. Puis Saül envoie dire à Jessé: « Je veux que David reste à mon service, parce qu’il me plaît. » À partir de ce moment, quand l’esprit mauvais entre dans Saül, David prend sa cithare et il en joue. Saül se calme, il se sent mieux, et l’esprit mauvais le quitte. Les Philistins réunissent leurs armées pour aller faire la guerre. Ils se rassemblent dans la ville de Soko en Juda et ils installent leur camp à Éfès-Dammim, entre Soko et Azéca. Saül et l’armée d’Israël se rassemblent et s’installent dans la vallée du Térébinthe. Puis ils se mettent en ordre de combat contre les Philistins. Les Philistins sont sur une colline, et les Israélites sur une autre. Une vallée les sépare. Un soldat philistin quitte le rang et il s’avance entre les deux armées. Il cherche quelqu’un qui peut se battre contre lui. Ce soldat est de la ville de Gath. Il s’appelle Goliath. Il mesure à peu près trois mètres. Le bois de sa lance est gros comme la barre d’un métier à tisser. La pointe de fer au bout de la lance pèse plus de sept kilos. Celui qui porte son bouclier marche devant lui. Goliath s’arrête et il crie aux soldats d’Israël: « Vous vous mettez en ordre de combat. Pourquoi donc? Je suis un Philistin, et vous, vous êtes les esclaves de Saül. Choisissez parmi vous un homme pour lutter contre moi. S’il arrive à me battre et s’il me tue, les Philistins deviendront vos esclaves. Mais si c’est moi qui arrive à le battre et si je le tue, c’est vous qui deviendrez nos esclaves. » Et il ajoute encore: « Aujourd’hui, je provoque l’armée d’Israël. Envoyez-moi un homme, et nous allons lutter l’un contre l’autre. » Quand Saül et toute l’armée d’Israël entendent ce que Goliath dit, ils sont paralysés par la peur. David est fils de Jessé, du clan d’Éfrata. Il habite à Bethléem, dans le pays de Juda. Jessé a huit fils et, au temps de Saül, il est très âgé. Il a l’habitude d’aller servir Saül quelque temps, puis de revenir garder les moutons de son père, à Bethléem. Pendant 40 jours, Goliath le Philistin se présente matin et soir devant l’armée d’Israël. Un jour, Jessé dit à David: « Prends ce sac de grains grillés et ces dix pains, va vite au camp militaire. Tu les donneras à tes frères. Prends aussi ces dix fromages et donne-les à leur commandant. Va voir si tes frères sont en bonne santé et rapporte-moi quelque chose qui me montrera que tout va bien là-bas. Tu vas les trouver avec Saül et toute l’armée d’Israël. Ils sont dans la vallée du Térébinthe, en train de faire la guerre aux Philistins. » Le jour suivant, David se lève tôt le matin. Il laisse ses moutons à un gardien. Il prend les cadeaux et il se met en route, comme son père Jessé l’a dit. Il arrive au camp d’Israël. À ce moment-là, l’armée d’Israël se prépare pour le combat, et les soldats poussent le cri de guerre. Les Israélites et les Philistins se mettent en ordre de combat. David laisse ses cadeaux près du gardien des bagages et il court vers les soldats. Quand il trouve ses frères, il leur demande s’ils sont en bonne santé. Au moment où il parle avec eux, le Philistin de Gath qui s’appelle Goliath s’avance devant son armée. Et comme d’habitude, il se met à provoquer les Israélites. David entend tout ce qu’il dit. Quand les Israélites voient Goliath, ils ont tous très peur et ils reculent. Chacun dit: « Vous voyez cet homme-là! Il vient nous provoquer. C’est pourquoi il s’avance vers nous. Si quelqu’un réussit à le tuer, le roi lui donnera beaucoup de richesses. Il lui donnera sa fille en mariage, et la famille de son père ne paiera plus d’impôts en Israël. » David demande aux soldats qui sont près de lui: « Qui est ce Philistin non circoncis qui se permet d’insulter l’armée du Dieu vivant? Qu’est-ce qu’on va donner à celui qui tuera ce Philistin pour effacer l’insulte lancée contre Israël? » Les soldats redisent à David tout ce que le roi donnera à cet homme-là. Mais Éliab, son frère aîné, entend ce que David demande aux soldats. Alors, il se fâche et il dit à David: « Pourquoi est-ce que tu es venu ici? À qui est-ce que tu as laissé ton petit troupeau dans le désert? Je te connais bien, petit orgueilleux, ton cœur est mauvais! C’est pour voir le combat que tu es venu! » David lui répond: « Qu’est-ce que j’ai fait de mal? J’ai simplement posé une question. » David tourne le dos à son frère et pose la même question à un autre soldat. Il répète cette question à d’autres soldats. Chacun lui donne la même réponse. Tout le monde entend parler des questions posées par David. Le roi Saül lui-même apprend cela. Il fait tout de suite venir David. Celui-ci dit au roi: « Personne ne doit se décourager à cause de ce Philistin. Moi, j’irai me battre contre lui. » Saül lui répond: « Non, tu ne peux pas aller te battre contre lui. Toi, tu n’es qu’un jeune garçon, et lui, c’est un soldat depuis sa jeunesse. » Alors David dit: « Quand je garde les moutons de mon père, si un lion ou un autre animal sauvage vient et prend un mouton du troupeau je cours derrière lui. Je le frappe et j’arrache le mouton de sa gueule. Et s’il vient contre moi, je le saisis à la gorge et je le tue. Voilà comment je fais pour tuer les lions et les autres animaux sauvages. Je vais faire la même chose à ce Philistin non circoncis qui a insulté l’armée du Dieu vivant. Le Seigneur me protège des griffes du lion et des autres animaux sauvages. Il va aussi me protéger des attaques de ce Philistin. » Alors Saül dit à David: « Pars donc, et que le Seigneur soit avec toi! » Saül donne à David son équipement de guerre. Il lui met son casque de bronze sur la tête et il l’habille de sa cuirasse. David met encore l’épée de Saül par-dessus la cuirasse. Il essaie d’avancer, mais il n’y arrive pas. En effet, il n’est pas habitué à cet équipement. Alors il dit à Saül: « Avec tout cela, je ne peux pas marcher, je n’ai pas l’habitude. » Et il enlève l’équipement de Saül. David prend son bâton et il va choisir cinq pierres bien lisses au bord du torrent. Il les met dans son sac de berger. Il prend sa fronde dans sa main et s’avance vers Goliath. Goliath s’approche petit à petit de David. L’homme qui porte son bouclier marche devant lui. Goliath regarde David. Quand il le voit, il le juge comme un petit rien-du-tout. En effet, David est encore jeune. Il a le teint clair et un beau visage. Alors Goliath crie à David: « Tu viens contre moi avec un bâton! Tu me prends donc pour un chien! » Et il lance à David des malédictions de la part des dieux philistins. Il crie encore: « Viens ici! Je vais donner ton corps à manger aux oiseaux et aux animaux sauvages! » David lui dit: « Toi, tu viens contre moi avec une épée, une lance et une autre arme. Et moi, je viens contre toi au nom du Seigneur de l’univers, le Dieu de l’armée d’Israël que tu as insulté! Aujourd’hui même, le Seigneur va te livrer à moi. Je vais te tuer et te couper la tête! Aujourd’hui même, je vais donner les corps des soldats philistins aux oiseaux et aux animaux sauvages, qui les mangeront. Alors tout le monde apprendra que les Israélites ont un Dieu. Et tous les Israélites rassemblés ici le sauront: le Seigneur n’a pas besoin d’épée ni de lance pour donner la victoire. Il est le maître de cette guerre et il va vous livrer en notre pouvoir! » Goliath se remet à marcher vers David. Alors David court très vite vers Goliath sur le terrain du combat. Il prend une pierre dans son sac. Il la lance avec sa fronde, et la pierre va frapper le front de Goliath. Elle s’enfonce dans son front, et Goliath tombe, le visage contre le sol. Ainsi, avec une fronde et une pierre, David a été plus fort que Goliath le Philistin. Il l’a fait tomber et il l’a tué, sans épée. David court et s’arrête près de Goliath. Il tire l’épée de Goliath de son étui et il lui coupe la tête. Alors, quand les Philistins voient que leur champion est mort, ils se mettent à fuir. Les soldats d’Israël et de Juda poussent leur cri de guerre et ils poursuivent les Philistins jusqu’à l’entrée de Gath et d’Écron. Les corps des Philistins couvrent la route de Chaaraïm jusqu’à Gath et Écron. Puis les Israélites arrêtent de poursuivre les Philistins et ils reviennent piller leur camp. David prend la tête de Goliath et il l’apporte à Jérusalem. Il met les armes du Philistin dans sa tente. Saül a vu David partir pour combattre Goliath. À ce moment-là, il a dit à Abner, le chef de son armée: « Abner, ce garçon est le fils de qui? » Abner a répondu: « Je n’en sais rien du tout, mon roi. » Saül a dit: « Renseigne-toi pour le savoir. » C’est pourquoi, quand David revient au camp après avoir tué Goliath, Abner va le chercher et le présente à Saül. Il a encore la tête du Philistin dans ses mains. Saül lui demande: « Tu es le fils de qui, jeune homme? » David répond: « Je suis le fils de ton serviteur Jessé, de Bethléem. » Quand David a fini de parler à Saül, Jonatan, le fils de Saül, s’attache à David de tout son cœur et il se met à l’aimer comme lui-même. Ce jour-là, Saül garde David auprès de lui, il ne le laisse pas retourner chez son père. Alors Jonatan fait un pacte d’amitié avec David, parce qu’il l’aime comme lui-même. Jonatan enlève le vêtement qu’il porte et il le donne à David avec son équipement de guerre. Il lui donne même son épée, son arc et sa ceinture. Chaque fois que Saül envoie David à la guerre, David est victorieux. C’est pourquoi Saül le met à la tête de son armée. Il plaît à tous les soldats et aussi aux officiers du roi. Quand l’armée revient, après que David a tué le Philistin Goliath, les femmes sortent de toutes les villes d’Israël. Elles viennent à la rencontre du roi Saül, en chantant et en dansant, au son des tambourins, des instruments de musique, et elles crient de joie. Toutes joyeuses, elles chantent en se répondant: « Saül a battu 1 000 ennemis, David en a battu 10 000! » Saül est très en colère, ce chant ne lui plaît pas. Il se dit: « Quoi? 10 000 ennemis pour David, et moi, je n’en ai que 1 000! Il ne lui manque plus que le pouvoir royal! » Et Saül regarde David d’un œil mauvais à partir de ce jour-là. Le jour suivant, un esprit mauvais envoyé par Dieu tombe sur Saül, et le roi entre en transe dans sa maison. David joue de la cithare, comme tous les autres jours, et Saül tient sa lance à la main. Tout à coup, il jette sa lance en disant: « Je vais clouer David au mur. » Mais David évite le coup deux fois de suite. Saül a peur de David. En effet, il comprend que le Seigneur l’a quitté pour être avec David. C’est pourquoi il l’éloigne de lui en le nommant chef de 1 000 soldats. À partir de ce moment, David part au combat à la tête de l’armée. Il est toujours victorieux, parce que le Seigneur est avec lui. En voyant les grands succès de David, Saül a de plus en plus peur de lui. Mais les gens d’Israël et de Juda aiment David, parce que c’est lui qui marche à leur tête dans les combats. Saül se dit: « Je ne vais pas tuer David moi-même. Les Philistins le feront. » Alors il dit à David: « Voici ma fille aînée, Mérab. Je vais te la donner pour femme, mais à une condition: sois courageux à mon service et participe aux guerres du Seigneur. » David répond: « Qui suis-je? La famille et le clan de mon père sont peu importants en Israël! Tu es le roi, je ne peux pas devenir ton gendre! » Mais au moment où Saül devait donner Mérab pour femme à David, il la donne à Adriel, d’Abel-Mehola. Mikal, l’autre fille de Saül, se met à aimer David. Saül l’apprend, et cela lui plaît. En effet, il se dit: « Je vais lui donner Mikal pour femme, et elle sera un piège pour le faire tomber entre les mains des Philistins. » Ainsi, Saül propose une deuxième fois à David de devenir son gendre. Saül donne l’ordre à ses ministres d’aller parler discrètement à David et de lui dire: « Le roi te veut du bien et nous, ses ministres, nous t’aimons. Accepte donc maintenant de devenir le gendre du roi. » Les ministres de Saül vont répéter ces paroles à David. Celui-ci leur dit: « À votre avis, est-ce que c’est une petite affaire de devenir le gendre du roi? Je ne suis qu’un homme pauvre et sans importance. » Les ministres vont raconter au roi ce que David a répondu. Saül dit: « Eh bien, voici ce que vous lui direz: “Le roi ne demande pas la dot ordinaire pour sa fille. Il veut seulement 100 prépuces de Philistins pour se venger de ses ennemis.” » De cette façon, Saül compte bien faire tomber David entre les mains des Philistins. Les ministres redisent ces paroles à David. Cette condition pour devenir le gendre du roi lui paraît bonne. Avant la fin du délai fixé par le roi, David et ses hommes partent au combat et ils tuent 200 Philistins. David rapporte leurs prépuces. Et pour devenir le gendre du roi, il lui fait remettre tous les prépuces. Ensuite, Saül lui donne sa fille pour femme. Saül constate et comprend ceci: le Seigneur est avec David, et Mikal, sa fille, l’aime. Alors le roi a encore plus peur de David et il se met à le détester pour toujours. À cette époque, les chefs philistins partent à la guerre contre les Israélites. Dans chaque combat, David remporte plus de succès que tous les autres officiers de Saül. C’est pourquoi il devient très célèbre. Saül a l’intention de faire mourir David. Il parle de son projet à son fils Jonatan et à tous ses ministres. Or, Jonatan, le fils de Saül, aime beaucoup David. Il le prévient en disant: « Saül, mon père, veut te faire mourir. Fais très attention demain matin! Cache-toi et reste où tu es! Moi, je sortirai avec mon père et je l’accompagnerai dans le champ où tu seras caché. Je parlerai de toi à mon père. Je verrai comment il réagit et je te le dirai. » Jonatan dit du bien de David à Saül, son père. Puis il ajoute: « Toi, qui es roi, ne commets pas de péché contre ton serviteur David. Il n’a pas commis de péché contre toi. Au contraire, il a toujours agi pour ton bien. Il a risqué sa vie pour tuer le Philistin Goliath. Et ce jour-là, le Seigneur a donné une grande victoire à Israël. Tu as vu cela et tu étais très heureux. En versant le sang d’un innocent, en faisant mourir David sans raison, tu commettrais un péché. Pourquoi donc? » Saül écoute Jonatan et il dit: « Par le Seigneur vivant, personne ne fera mourir David, je le jure! » Alors Jonatan appelle David. Il lui raconte tout ce qu’ils ont dit. Jonatan conduit David auprès de Saül, et David revient au service du roi comme avant. La guerre reprend. David part combattre les Philistins. Leur défaite est si grande qu’ils fuient devant David. Un jour, un esprit mauvais envoyé par le Seigneur entre dans Saül. Il est assis dans sa maison et tient sa lance à la main. David est en train de jouer de la cithare. Saül cherche à clouer David au mur avec sa lance. Mais David évite le coup, et la lance se plante dans le mur. David fuit et il échappe à la mort cette nuit-là. Saül envoie des gens à la maison de David pour le surveiller et pour le tuer le matin. Mais Mikal, la femme de David, le prévient: « Si tu ne t’échappes pas cette nuit, demain tu seras mort. » Alors elle le fait descendre par la fenêtre, et David s’enfuit pour sauver sa vie. Mikal prend une statue en bois et elle la met dans le lit de David. Elle prend une moustiquaire faite de poils de chèvre. Elle la met à la tête du lit et elle couvre la statue avec une couverture. Quand les gens de Saül viennent pour arrêter David, Mikal leur dit: « Il est malade. » Saül envoie ses gens une deuxième fois. Il leur dit: « Retournez voir David. Ramenez-le chez moi dans son lit, pour que je le tue. » Les gens du roi reviennent chez David. Ils trouvent la statue dans son lit, et la moustiquaire étendue à la tête du lit. Saül demande à Mikal: « Tu m’as trompé. Pourquoi? Tu as laissé mon ennemi s’échapper. Pourquoi donc? » Mikal répond: « C’est lui qui m’a dit: “Laisse-moi partir, sinon je devrai te tuer.” » David a réussi à s’échapper. Il arrive chez Samuel à Rama et il lui raconte tout ce que Saül lui a fait. Alors ils vont ensemble habiter à Nayoth. Saül apprend que David se trouve à Nayoth, près de Rama. Il envoie des gens pour l’arrêter. Mais ceux-ci voient un groupe de prophètes en transe, et Samuel est debout à leur tête. Alors l’esprit de Dieu saisit les envoyés de Saül et ils entrent en transe, eux aussi. Quand Saül apprend cela, il envoie d’autres gens, mais ils entrent en transe, eux aussi. Saül envoie un troisième groupe, et la même chose se passe. Alors Saül part lui-même pour Rama et il arrive à la grande citerne qui se trouve à Sékou. Il demande: « Où sont Samuel et David? » On leur répond: « À Nayoth, près de Rama. » Il va là-bas. L’esprit de Dieu saisit aussi Saül, et il continue à marcher en étant en transe jusqu’à son arrivée à Nayoth, près de Rama. Lui aussi, il enlève ses vêtements et il entre en transe devant Samuel. Puis il tombe, nu. Il reste ainsi toute la journée et toute la nuit. C’est pourquoi on dit: « Est-ce que Saül, lui aussi, est devenu prophète? » David s’enfuit de Nayoth, qui est près de la ville de Rama. Il vient trouver Jonatan, le fils de Saül. Il lui demande: « Qu’est-ce que j’ai fait? Quel est mon crime? Qu’est-ce que j’ai fait de mal contre ton père? Il veut me tuer. » Jonatan lui répond: « Sûrement pas! Tu ne vas pas mourir. Chaque fois que mon père veut faire quelque chose, il me prévient d’abord. Et cette fois-ci, il ne m’a rien dit. Ce n’est donc pas possible! » David lui dit encore: « Pourtant, c’est la vérité, je le jure! Seulement, ton père sait très bien que je suis ton ami. Il s’est peut-être dit: “Si Jonatan apprend cela, il va être trop triste.” Mais je le jure par le Seigneur vivant et par ta vie, je suis à deux pas de la mort. » Alors Jonatan demande à David: « Qu’est-ce que je peux faire pour toi? Qu’est-ce que tu veux? » David répond: « C’est demain la fête de la nouvelle lune. Au repas, je dois normalement m’asseoir près du roi. Mais si tu me donnes l’autorisation de partir, je vais me cacher dans les champs pendant deux jours, jusqu’au soir du deuxième jour. Si ton père remarque mon absence, tu lui diras: “David m’a demandé la permission d’aller rapidement chez lui à Bethléem. Il voulait participer au sacrifice annuel avec toute sa famille.” S’il dit: “C’est bien”, je ne risque rien. Mais s’il se met en colère, tu auras la preuve qu’il a vraiment décidé de me tuer. Montre ta bonté envers moi, puisque tu as fait un pacte d’amitié avec moi devant le Seigneur. Au contraire, si je suis coupable de quelque chose, tue-moi toi-même. Pourquoi m’amener devant ton père? » Jonatan dit: « Sûrement pas! Si j’apprends que mon père a décidé de te faire du mal, je te le dirai, je le jure! » David lui demande: « Et si ton père te donne une réponse inquiétante, qui va me prévenir? » Jonatan dit à David: « Viens, allons dehors. » Et ils vont tous les deux dans les champs. Jonatan dit encore à David: « Par le Seigneur, Dieu d’Israël, je te promets que demain ou après-demain, je poserai des questions à mon père sur ses intentions. Si tout va bien pour toi, je n’enverrai personne pour te le dire. Mais si mon père veut vraiment te tuer, que le Seigneur me punisse très sévèrement si je n’envoie personne pour te prévenir! Je te laisserai partir et tu pourras t’en aller sans souci. Je prie le Seigneur d’être avec toi, comme il a été avec mon père. Plus tard, si je suis encore vivant, occupe-toi de moi avec la bonté du Seigneur. Alors je ne mourrai pas. Et si je meurs, continue à montrer de la bonté à ma famille, même quand le Seigneur détruira tous tes ennemis un à un, sur cette terre! » Alors Jonatan fait un accord d’amitié avec David et avec sa famille. Il dit: « Que le Seigneur se venge des ennemis de David! » Jonatan demande aussi à David de faire un serment au nom de son amour pour lui. En effet, Jonatan aime David de tout son cœur. Jonatan lui dit encore: « Demain, à la fête de la nouvelle lune, les gens verront que tu n’es pas là, car ta place sera vide. Après-demain, tu iras jusqu’à l’endroit où tu t’es caché la dernière fois. Tu te cacheras derrière le tas de pierres qui se trouve là-bas. Et moi, je vais lancer trois flèches dans cette direction, comme si je visais quelque chose. Ensuite, je vais envoyer mon jeune serviteur pour les prendre. Si je lui dis: “Regarde, les flèches ne sont pas très loin de toi, prends-les vite!”, cela veut dire que tout va bien pour toi, et que tu peux revenir. Il n’y aura pas de danger, je le jure par le Seigneur vivant. Mais si je lui dis: “Les flèches sont encore plus loin!”, alors va-t’en. En effet, le Seigneur veut que tu partes. Le Seigneur nous aidera à rester toujours fidèles au pacte d’amitié que nous avons fait, toi et moi. » Alors David va se cacher dans les champs. Le soir de la nouvelle lune, le roi Saül prend place à table pour le repas. Comme d’habitude, il s’assoit sur le siège qui lui est réservé, contre le mur. Le général Abner s’assoit à côté de lui, et Jonatan en face de lui. Mais la place de David reste vide. Ce jour-là, Saül ne dit rien. Il pense: « David n’est pas là. C’est un hasard. Peut-être qu’il n’est pas pur. » Mais le jour suivant, deuxième jour de la fête, la place de David est encore vide. Et Saül demande à son fils Jonatan: « Hier et aujourd’hui, David n’est pas venu au repas. Pourquoi donc? » Jonatan répond: « David m’a demandé la permission d’aller à Bethléem. Il m’a dit: “Laisse-moi partir, nous avons un sacrifice de famille là-bas, et mon frère me demande de venir prendre part à ce sacrifice. Si je suis ton ami, permets-moi d’aller voir ma famille.” Voilà pourquoi David n’est pas venu au repas de fête chez toi. » Saül se met en colère contre Jonatan et il lui dit: « Fils de chienne! Je le sais, tu as pris pour ami ce fils de Jessé. C’est ta honte et celle de ta mère! Mais écoute bien ceci: tant que David est vivant, tu ne seras pas en sécurité. Tu ne pourras pas être roi. C’est pourquoi fais-le arrêter, et qu’il vienne ici, car il mérite la mort! » Jonatan lui demande: « Pourquoi est-ce qu’il doit mourir? Qu’est-ce qu’il a fait de mal? » Saül lève sa lance contre Jonatan pour le frapper. Alors, Jonatan comprend que son père est vraiment décidé à tuer David. Le deuxième jour de la fête, Jonatan refuse de manger et il quitte la table, très en colère. En effet, il est triste, parce que son père a gravement insulté David. Le matin du jour suivant, Jonatan sort dans les champs et il se rend à l’endroit fixé avec David. Un jeune serviteur l’accompagne. Jonatan lui dit: « Cours en avant! Tu ramasseras les flèches que je vais tirer. » Le serviteur court en avant, et Jonatan tire une flèche de façon à le dépasser. Quand le serviteur arrive là où la flèche est plantée, Jonatan lui crie: « Est-ce que la flèche n’est pas encore plus loin? Allons, dépêche-toi, ne t’arrête pas! » Le serviteur ramasse la flèche et il revient vers Jonatan. Le serviteur ne sait pas ce qui se passe. Seuls Jonatan et David comprennent. Jonatan remet son arc et ses flèches à son serviteur et il lui dit de les rapporter en ville. Alors, le serviteur part, et David sort de sa cachette derrière le tas de pierres. Il s’incline trois fois jusqu’à terre devant Jonatan. David et Jonatan s’embrassent et ils pleurent beaucoup tous les deux. Ensuite, Jonatan dit à David: « Va en paix! Et souviens-toi du pacte d’amitié que nous avons fait au nom du Seigneur. Nous avons dit: “Que le Seigneur nous permette de rester toujours fidèles à ce pacte, toi et moi, et nos enfants après nous!” » Alors David s’en va, et Jonatan aussi rentre en ville. David va à Nob, chez le prêtre Ahimélek. Celui-ci vient en tremblant à la rencontre de David. Il lui demande: « Tu es seul, personne n’est avec toi. Pourquoi? » David lui répond: « Le roi m’a donné un ordre, puis il m’a dit: “Personne ne doit savoir la mission que je t’ai confiée.” C’est pourquoi j’ai donné rendez-vous à mes hommes un peu plus loin. Mais qu’est-ce que tu as comme nourriture? Donne-moi cinq pains, ou ce que tu trouveras. » Le prêtre répond à David: « Je n’ai pas de pain ordinaire, j’ai seulement du pain offert à Dieu. Je peux t’en donner à une condition: que tes hommes n’aient pas couché avec des femmes voici peu de temps. » David lui dit: « C’est le cas. Comme d’habitude, quand je pars à la guerre, nous n’avons pas eu le droit de coucher avec des femmes. De plus, les armes de mes hommes sont consacrées. Donc, même si cette bataille n’est pas faite au nom de Dieu, elle devient sacrée, comme les armes. » Alors le prêtre donne à David des pains offerts au Seigneur, parce qu’il n’en a pas d’autres. Ces pains ont été enlevés de la table du Seigneur pour être remplacés par des pains frais. Ce jour-là, un serviteur de Saül se trouve chez le prêtre pour rencontrer le Seigneur. Il s’appelle Doëg l’Édomite et il est le chef des bergers de Saül. David demande encore à Ahimélek: « Est-ce que tu as ici une lance ou une épée? Je n’ai pas emporté d’épée ni d’armes, parce que le roi m’a fait partir très vite. » Le prêtre répond: « Il y a l’épée de Goliath, le Philistin, que tu as tué dans la vallée du Térébinthe. Elle se trouve derrière les habits des prêtres, enveloppée dans un vêtement. Prends-la pour toi, si tu veux. Il n’y en a pas d’autre ici. » David répond: « Donne-la-moi, c’est la meilleure! » Ce jour-là, David continue de fuir Saül. Il arrive chez Akich, le roi de Gath. Les ministres d’Akich disent au roi: « Est-ce que cet homme n’est pas le roi du pays? C’est bien à son sujet que les femmes chantaient: “Saül a battu 1 000 ennemis, David en a battu 10 000!” » David prend ces paroles très au sérieux et il a très peur du roi Akich. Alors il fait semblant d’être fou devant eux. Il dit n’importe quoi, il trace des signes sur les battants des portes et il bave dans sa barbe. Akich dit à ses ministres: « Vous voyez bien que c’est un fou. Pourquoi est-ce que vous me l’amenez? Est-ce que je manque de fous ici? À quoi bon m’amener cet homme, pour qu’il fasse le fou devant moi? Non, il n’entrera pas dans ma maison! » David part de là et il se réfugie dans la grotte d’Adoullam. Ses frères et toute sa famille l’apprennent et ils viennent le rejoindre. De plus, les gens en difficulté, ceux qui ont des dettes, tous les mécontents, environ 400 personnes, viennent avec lui. David devient leur chef. Puis David part d’Adoullam pour aller à Mispé en Moab. Il dit au roi de Moab: « Permets à mon père et à ma mère de venir habiter chez toi, en attendant de savoir ce que Dieu veut faire de moi. » David les conduit donc chez le roi de Moab, et ils restent là pendant tout le temps que David est dans son refuge. Un jour, le prophète Gad dit à David: « Ne reste pas dans ce refuge, rentre au pays de Juda. » David part donc et il va dans la forêt de Héreth. Un jour, Saül se trouve à Guibéa, sur la colline. Il est installé sous un arbre et tient sa lance à la main. Tous ses serviteurs sont debout près de lui. Il apprend qu’on a découvert David et ses hommes. Il dit alors à ses serviteurs: « Écoutez bien, Benjaminites! Est-ce que le fils de Jessé vous donnera à tous des champs et des vignes? Est-ce qu’il vous nommera tous chefs de 1 000 soldats ou chefs de 100 soldats? Sûrement pas! Pourquoi donc est-ce que vous complotez tous contre moi? Personne ne me prévient quand mon fils fait un pacte d’amitié avec David. Personne n’est inquiet pour moi. Personne ne me prévient quand mon fils encourage cet homme à me tendre des pièges, comme c’est le cas aujourd’hui! » Doëg l’Édomite, qui se trouve parmi les serviteurs de Saül, lui dit: « Un jour, j’ai vu le fils de Jessé. Il est arrivé à Nob, chez Ahimélek, fils d’Ahitoub. Ahimélek a consulté le Seigneur pour lui, il lui a donné à manger et il lui a remis l’épée de Goliath, le Philistin. » Le roi fait appeler Ahimélek, fils d’Ahitoub, et tous les membres de sa famille qui étaient prêtres à Nob. Ils viennent tous se présenter devant le roi. Saül dit à Ahimélek: « Écoute bien, fils d’Ahitoub. » Le prêtre répond: « Oui, mon maître. » Le roi demande: « Pourquoi est-ce que vous complotez contre moi, toi et le fils de Jessé? Tu lui as donné de la nourriture et une épée. Tu as consulté Dieu pour lui, afin qu’il se soulève contre moi et qu’il me tende des pièges. C’est le cas aujourd’hui. » Ahimélek lui dit: « Mais, parmi tous tes serviteurs, mon roi, est-ce qu’il y a quelqu’un d’aussi fidèle que David? Il est ton gendre et le chef de ta garde. Il est très honoré dans ta maison. Est-ce que c’est la première fois que j’ai consulté Dieu pour lui? Je n’ai jamais eu l’idée de me soulever contre toi! Ne me tiens pas pour responsable, ni personne de ma famille. En effet, j’ignorais absolument tout de cette affaire. » Le roi dit: « Ahimélek, tu mourras, toi et toute ta famille! » Puis le roi dit à ses gardes du corps qui se trouvent près de lui: « Allez! Mettez à mort les prêtres du Seigneur! Eux aussi, ils ont aidé David. Ils savaient que David fuyait et ils ne m’ont pas prévenu. » Mais les serviteurs du roi refusent de faire du mal aux prêtres du Seigneur. Alors le roi dit à Doëg l’Édomite: « Vas-y, toi, et frappe les prêtres! » Doëg s’avance et il frappe lui-même les prêtres. Ce jour-là, il tue 85 hommes qui portent les habits sacrés. À Nob, la ville des prêtres, Saül fait tuer les hommes, les femmes, les enfants et les bébés. Il fait tuer aussi les bœufs, les ânes, les moutons et les chèvres. Un seul fils d’Ahimélek, petit-fils d’Ahitoub, réussit à s’échapper. Il s’appelle Abiatar. Il fuit et rejoint David. Abiatar prévient David que Saül a tué les prêtres du Seigneur. David lui dit: « L’autre jour, j’ai bien vu que Doëg l’Édomite était à Nob. Je savais qu’il allait tout raconter à Saül. Je suis donc responsable de la mort de toute ta famille. Reste avec moi, n’aie pas peur. Toi et moi, nous avons le même ennemi. Près de moi, tu es en sécurité. » Un jour, David apprend ceci: les Philistins font la guerre à Quéila et ils pillent les réserves de grains. David demande au Seigneur: « Est-ce que je dois aller attaquer les Philistins? » Le Seigneur répond: « Va les attaquer et libère Quéila. » Alors les hommes qui sont avec David lui disent: « Ici, en Juda, nous avons peur. Ce sera bien pire si nous allons à Quéila, pour combattre les troupes des Philistins. » David consulte encore une fois le Seigneur. Le Seigneur lui répond: « Pars! Va à Quéila. Je vais livrer les Philistins en ton pouvoir. » David part avec ses hommes, et ils attaquent les Philistins. Ils prennent leurs troupeaux et ils battent les Philistins très durement. De cette façon, David sauve les habitants de Quéila. Au moment où Abiatar, fils d’Ahimélek, a fui pour venir auprès de David, à Quéila, il a emporté les objets sacrés qui servent à consulter le Seigneur. Saül apprend que David est entré à Quéila. Il dit alors: « Dieu l’a livré en mon pouvoir. En effet, il s’est enfermé lui-même en entrant dans une ville qui a des portes et des verrous. » Saül rassemble toute l’armée pour aller attaquer David et ses hommes à Quéila. David apprend que Saül prépare un mauvais coup contre lui. Il demande au prêtre Abiatar: « Apporte les objets sacrés pour consulter Dieu. » Ensuite il dit: « Seigneur, Dieu d’Israël, j’ai appris que Saül se prépare à venir à Quéila. Il veut détruire la ville à cause de moi. Est-ce que les habitants de Quéila me livreront à lui? Est-ce que Saül va vraiment venir comme je l’ai entendu dire? Seigneur, Dieu d’Israël, je t’en prie, réponds-moi! » Le Seigneur répond: « Oui, Saül va venir. » David demande: « Est-ce que les habitants de Quéila nous livreront à Saül, moi et mes hommes? » Le Seigneur répond: « Oui, ils vous livreront. » Alors David et ses hommes – ils sont à peu près 600 – partent de Quéila et ils vont ailleurs. Saül apprend que David s’est échappé de la ville. Il renonce donc à combattre. David va dans le désert de Zif et il se cache dans les endroits élevés de cette région. Pendant tout ce temps, Saül le cherche, mais Dieu ne livre pas David en son pouvoir. David se rend compte que Saül se met en route pour le faire mourir. Il reste donc à Horcha, dans le désert de Zif. Un jour, Jonatan, fils de Saül, va trouver David à Horcha. Il rend courage à David au nom de Dieu. Il lui dit: « N’aie pas peur! Saül, mon père, ne pourra pas t’attraper. C’est toi qui seras roi d’Israël. Moi, je deviendrai ton bras droit, mon père le sait bien. » Tous les deux font un pacte d’amitié au nom du Seigneur. Ensuite, Jonatan retourne chez lui, et David reste à Horcha. Des habitants de Zif vont trouver Saül à Guibéa. Ils lui disent: « David se cache dans notre région, dans les hauteurs près de Horcha, sur la colline de Hakila, au sud de la plaine désertique. Tu ne sais donc pas cela? Dès que tu voudras venir, notre roi, viens, et nous le livrerons en ton pouvoir. » Saül leur dit: « Vous avez eu pitié de moi. Que le Seigneur vous bénisse! Retournez pour voir si vos renseignements sont exacts. Cherchez où David se trouve, et qui l’a vu là-bas. En effet, j’ai appris qu’il est très rusé. Cherchez tous les abris où il peut se cacher. Revenez me voir quand vous aurez tous ces renseignements, et je partirai avec vous. S’il est dans le pays, je fouillerai chaque endroit du pays de Juda pour le trouver. » Les gens de Zif quittent Saül et rentrent chez eux. David et ses hommes se trouvent dans le désert de Maon, dans la partie basse, au sud de la plaine non cultivée. Saül et ses soldats partent à sa recherche. Quelqu’un le dit à David. Il va alors dans un endroit élevé du désert de Maon. Quand Saül apprend cela, il poursuit David dans cette région. Saül et ses soldats avancent sur le côté d’une colline, David et ses hommes marchent sur l’autre côté. Ils se dépêchent pour échapper à Saül. En effet, Saül et ses soldats sont sur le point de les atteindre et de les entourer pour les faire prisonniers. Mais au même moment, un messager arrive et dit à Saül: « Viens vite! Les Philistins attaquent le pays. » Alors Saül arrête de poursuivre David et il marche contre les Philistins. C’est pourquoi on a appelé cet endroit « le Rocher de la Séparation ». David quitte la région du Rocher de la Séparation. Il va s’installer près d’En-Guédi, dans un endroit élevé. Quand Saül revient de la bataille contre les Philistins, on lui dit: « Maintenant, David est dans le désert d’En-Guédi. » Alors Saül prend 3 000 hommes, les meilleurs soldats de l’armée d’Israël. Il va à la recherche de David et de ses hommes. Ils sont en face des Rochers-aux-boucs-sauvages. Saül passe près des parcs à moutons, au bord de la route. Il voit une grotte et il entre là pour se soulager. David est caché au fond de la grotte avec ses hommes. Ceux-ci lui disent: « Voici le moment annoncé par le Seigneur. Il t’a dit: “Un jour, je vais mettre ton ennemi en ton pouvoir. Et toi, tu feras de lui ce que tu veux.” » Alors David s’avance et, doucement, il coupe un morceau du vêtement de Saül. Après cela, le cœur de David se met à battre très fort, parce qu’il a coupé un morceau du vêtement de Saül. Il dit à ses hommes: « Vous me conseillez de tuer mon maître. Que le Seigneur m’empêche de le faire! En effet, c’est le Seigneur lui-même qui a consacré Saül comme roi. » Par ces paroles, David arrête ses hommes. Il ne leur permet pas d’attaquer Saül. Alors Saül quitte la grotte et il reprend la route. David sort de la grotte après lui. Puis il se met à crier à Saül: « Mon maître le roi! » Saül regarde derrière lui. David s’incline profondément jusqu’à terre devant lui. Ensuite il dit au roi: « Certains disent que je cherche à te faire du mal. Pourquoi est-ce que tu écoutes ces gens-là? Tu le vois maintenant de tes yeux: aujourd’hui, dans la grotte, le Seigneur t’a livré à moi. Mes hommes m’ont conseillé de te tuer. Mais j’ai eu pitié de toi et j’ai dit: “Je ne te ferai pas mourir, toi mon maître. En effet, c’est le Seigneur qui t’a consacré comme roi.” Regarde, mon père, regarde ce que j’ai dans la main: un morceau de ton vêtement! J’ai seulement coupé un morceau de ton vêtement, mais je ne t’ai pas tué! Donc, tu le vois, je n’ai pas l’intention de te faire du mal, ni de me soulever contre toi. Tu le vois, je n’ai commis aucun péché contre toi. C’est toi qui me cherches partout pour m’enlever la vie. Le Seigneur jugera entre toi et moi et il me vengera pour le mal que tu m’as fait. Mais moi, je ne te ferai rien. Tu connais le vieux proverbe: “La méchanceté vient des méchants.” Donc, je ne te ferai aucun mal. Toi, le roi d’Israël, tu essaies de combattre contre qui? Tu poursuis qui? Moi, je ne suis qu’un chien mort, une simple puce! Eh bien, le Seigneur jugera entre toi et moi. Il va examiner l’affaire et me défendre. Il me donnera raison et il me délivrera de tes attaques. » Quand David a fini de parler, Saül lui demande: « Mon fils David, c’est bien toi qui me parles? » Puis Saül commence à pleurer très fort. Saül continue: « C’est toi qui as raison, et moi, j’ai tort. Tu m’as fait du bien, et moi, je t’ai fait du mal. Aujourd’hui, tu as montré ta bonté envers moi. Oui, le Seigneur m’a livré à toi, mais tu ne m’as pas tué. D’habitude, quand quelqu’un rencontre son ennemi, est-ce qu’il le laisse continuer tranquillement sa route? Jamais! Que le Seigneur te récompense pour le bien que tu m’as fait aujourd’hui! Maintenant, je le sais: un jour, tu seras roi, et le pouvoir royal en Israël restera entre tes mains. Jure-moi donc ceci, au nom du Seigneur: après ma mort, tu ne tueras pas les membres de ma famille. Ainsi, on se souviendra de moi et de ma famille. » David fait ce serment à Saül. Ensuite, Saül retourne chez lui. David et ses hommes repartent dans la montagne où ils étaient cachés. À cette époque, Samuel meurt. Tous les Israélites se rassemblent et font pour lui les cérémonies de deuil. Ils l’enterrent chez lui, à Rama. Ensuite David va au désert de Paran. À Maon, il y a un homme très riche. Il possède 3 000 moutons et 1 000 chèvres. Sa propriété est à Karmel, et il se trouve là pour couper la laine de ses moutons. Cet homme s’appelle Nabal et sa femme s’appelle Abigaïl. Abigaïl est intelligente et belle, mais son mari est dur et méchant. Il appartient au clan de Caleb. Dans le désert, David apprend que Nabal coupe la laine de ses moutons. Il lui envoie dix de ses hommes en leur disant: « Allez à Karmel, chez Nabal. Vous le saluerez de ma part. Vous lui direz: “Que l’année soit bonne pour toi! Que la paix soit sur toi, sur ta famille et sur tout ce qui t’appartient! David a appris qu’on coupe la laine de tes moutons. Or, pendant tout le temps où tes bergers étaient à Karmel, nous ne leur avons pas fait de mal, et ils n’ont rien perdu. Interroge-les, ils te le diront. Aussi David te demande de bien nous recevoir aujourd’hui, qui est un jour de fête. Donne-nous, s’il te plaît, ce que tu peux nous donner, à nous et à David ton serviteur.” » Les hommes de David vont porter ce message à Nabal de la part de David et ils attendent. Mais Nabal leur répond: « Qui est David? Qui est ce fils de Jessé? Aujourd’hui, il y a beaucoup d’esclaves qui fuient leur maître. Est-ce que je vais prendre de ma nourriture, de mon eau, de la viande que j’ai préparée pour mes ouvriers et vous les donner? Je ne sais même pas d’où vous venez! » Les hommes de David repartent et ils vont lui apporter la réponse de Nabal. David leur donne cet ordre: « Prenez tous votre épée! » Chacun met son épée à son côté, et David aussi. Environ 400 hommes partent avec lui, et 200 autres restent près des bagages. Un des serviteurs de Nabal vient dire à Abigaïl, la femme de son maître: « Depuis le désert, David a envoyé des messagers saluer notre maître, mais notre maître les a très mal reçus. Pourtant, ces hommes ont été très bons pour nous. Ils ne nous ont pas fait de mal. Et nous n’avons rien perdu pendant tout le temps où nous avons circulé avec eux dans la campagne. Ils nous ont bien protégés nuit et jour, pendant tout le temps que nous avons gardé les moutons là où ils étaient. Maintenant, le malheur va tomber sur notre maître et sur sa famille. Cherche donc ce que tu dois faire. Lui, c’est un homme difficile, on ne peut pas lui parler. » Abigaïl se dépêche de prendre 200 pains, 2 outres de vin, 5 moutons tout préparés, 5 mesures de grains grillés, 100 grappes de raisins secs et 200 gâteaux de figues. Elle fait placer tout cela sur des ânes, puis elle dit à ses serviteurs: « Passez devant moi, je vous suis. » Abigaïl ne dit rien à Nabal, son mari. Montée sur son âne, elle descend, cachée par la colline. Pendant ce temps, David et ses hommes descendent dans sa direction. Tout à coup, elle se trouve devant eux. David est justement en train de se dire: « Dans le désert, j’ai protégé tous les biens de cet homme-là, et il n’a rien perdu. Mais cela a été inutile, il m’a rendu le mal pour le bien. Que Dieu me punisse très sévèrement si d’ici demain matin, je laisse un homme en vie dans la famille de Nabal! » Dès qu’Abigaïl voit David, elle descend vite de son âne. Elle s’incline jusqu’à terre devant lui. Puis à ses pieds, elle lui dit: « Mon maître, c’est moi qui suis coupable, moi seule. Permets-moi pourtant de te parler, écoute ce que j’ai à te dire! Ne fais pas attention à Nabal. Cet homme ne vaut rien. Il mérite bien son nom: Nabal le fou. Oui, il est vraiment fou. Mais moi, je n’ai pas vu les hommes que tu as envoyés. Maintenant, je l’affirme, par le Seigneur vivant et par ta vie, le Seigneur lui-même va t’empêcher de verser le sang et de te faire justice toi-même. Que tes ennemis, ô mon maître, et que ceux qui veulent te faire du mal connaissent la même fin que Nabal! Accepte les cadeaux que je t’apporte. Ils sont pour les jeunes gens qui t’accompagnent. Je t’en prie, pardonne aussi ma faute. En effet, le Seigneur donnera sûrement le pouvoir pour toujours à ta famille, parce que tu combats pour lui. Et pendant toute ta vie, on ne trouvera aucun mal en toi. Un homme a décidé de te poursuivre, mon maître, et il veut te faire mourir. Mais le Seigneur ton Dieu protégera toujours ta vie en la gardant auprès de lui. Et il jettera au loin la vie de tes ennemis, comme la pierre d’une fronde. Quand le Seigneur réalisera pour toi tout ce qu’il a promis de bon, il fera de toi le chef d’Israël. Ne tue pas quelqu’un sans réfléchir en te faisant justice toi-même. Ainsi, tu n’auras pas la conscience troublée par le remords. Mon maître, quand le Seigneur t’aura fait du bien, souviens-toi de moi! » David répond à Abigaïl: « Je remercie le Seigneur, Dieu d’Israël, qui t’a envoyée aujourd’hui à ma rencontre. Je te remercie aussi, parce que ton bon sens m’a empêché de tuer quelqu’un et de me faire justice moi-même. Le Dieu d’Israël m’a empêché de te faire du mal. Mais vraiment, je le jure, par le Seigneur vivant, si tu n’étais pas venue aussi vite à ma rencontre, demain matin, au lever du soleil, aucun homme ne serait resté en vie dans la famille de Nabal. » David accepte les cadeaux qu’Abigaïl a apportés. Puis il lui dit: « Rentre en paix chez toi. Tu vois, j’ai écouté ta demande et je la reçois avec bonté. » Quand Abigaïl revient chez Nabal, il est en train de faire un bon repas: c’est un vrai repas de roi. Nabal est très joyeux et complètement ivre. Abigaïl ne lui dit rien avant le lever du soleil. Le matin suivant, quand Nabal n’est plus ivre, sa femme lui raconte ce qui s’est passé. Il est tellement choqué qu’il reste paralysé. Environ dix jours plus tard, le Seigneur le frappe de nouveau, et il meurt. David apprend la mort de Nabal. Il dit: « Je remercie le Seigneur! Quand Nabal m’a insulté, le Seigneur a pris ma défense, il m’a empêché de faire le mal. Et la méchanceté de Nabal, il l’a fait retomber sur sa tête. » Ensuite, David envoie des messagers demander à Abigaïl de devenir sa femme. Les messagers arrivent chez elle, à Karmel, et ils lui disent: « David nous envoie ici, parce qu’il veut te prendre pour femme. » Abigaïl s’incline jusqu’à terre devant eux. Puis elle répond: « J’accepte d’être son esclave. Je suis prête à laver les pieds de ses serviteurs. » Elle se relève rapidement, elle monte sur son âne. Cinq servantes partent avec elle et elle suit les messagers de David. Puis elle devient sa femme. David avait déjà pour femme Ahinoam, d’Izréel. Abigaïl et Ahinoam sont donc toutes les deux ses femmes. Mikal, la fille de Saül, avait été la première femme de David. Mais son père l’avait donnée pour femme à Palti, fils de Laïch, qui était de Gallim. Les gens de Zif viennent trouver Saül à Guibéa et lui disent: « David se cache sur la colline de Hakila, en face de la plaine désertique. Tu ne sais donc pas cela? » Alors Saül se met en route. Il descend dans le désert de Zif pour chercher David. Les meilleurs soldats d’Israël l’accompagnent. Ils sont 3 000. Saül installe son camp sur la colline de Hakila, au bord de la route. David est dans le désert. Il apprend que Saül le poursuit au désert. Alors il envoie des gens pour se renseigner. Ainsi, il est sûr que Saül est arrivé. David se met en route. Il arrive là où Saül a installé son camp. Il aperçoit l’endroit où Saül dort avec Abner, fils de Ner, le chef de l’armée. Saül dort au milieu du camp, et les soldats campent autour de lui. David appelle Ahimélek le Hittite et Abichaï, fils de Serouia et frère de Joab. Il leur demande: « Qui veut descendre avec moi jusqu’au camp de Saül? » Abichaï répond: « Moi, je descends avec toi. » Pendant la nuit, David et Abichaï se rendent près des soldats. Saül est couché et il dort au milieu du camp. Sa lance est plantée dans la terre, près de sa tête. Abner et les soldats dorment autour de lui. Abichaï dit à David: « Cette nuit, Dieu met ton ennemi en ton pouvoir. Laisse-moi le frapper d’un seul coup de lance. Je n’aurai pas besoin de le frapper deux fois. » David répond: « Non, ne le tue pas! Si quelqu’un fait mourir le roi que le Seigneur a consacré, il sera puni. Par le Seigneur vivant, je te le dis, c’est le Seigneur lui-même qui le fera mourir: ou bien il mourra de mort naturelle, ou bien il sera tué à la guerre. Mais que le Seigneur m’empêche de tuer le roi qu’il a consacré! Maintenant donc, prenons la lance qui est près de la tête du roi avec sa gourde d’eau et partons! » David prend la lance et la gourde qui sont près de la tête de Saül, et ils s’en vont. Personne ne s’est réveillé, personne n’a rien vu, personne n’a rien su. Ils dormaient tous. En effet, le Seigneur a fait tomber sur eux un sommeil profond. David passe de l’autre côté de la vallée. Il se tient sur la colline, assez loin du camp de Saül. David crie en direction de l’armée pour appeler Abner, fils de Ner: « Abner! Réponds! » Abner demande: « Qui se permet de déranger le roi en criant ainsi? » David continue: « Tu es un homme, n’est-ce pas? Il n’y a pas de meilleur soldat que toi en Israël! Alors pourquoi est-ce que tu n’as pas mieux protégé le roi, ton maître? Quelqu’un est venu pour le tuer. Ce n’est pas bien, ce que tu as fait là! Vous n’avez pas protégé correctement votre maître, le roi consacré par le Seigneur. Par le Seigneur vivant, vous méritez la mort! Regarde à la tête du roi: où sont sa lance et sa gourde d’eau? » Saül reconnaît la voix de David et il demande: « David, mon fils, est-ce que c’est toi qui parles? » David répond: « Oui, c’est moi, mon roi. » Et il ajoute: « Tu me poursuis, mon roi. Pourquoi donc? Qu’est-ce que je t’ai fait? Quel mal est-ce que j’ai commis? Mon roi, je t’en prie, écoute ce que j’ai à te dire. Si c’est le Seigneur qui t’a lancé contre moi, qu’il accepte une offrande! Mais si ce sont des hommes, que le Seigneur les maudisse! En effet, aujourd’hui, on me chasse, on m’empêche d’habiter le pays que le Seigneur a donné à son peuple. C’est comme si on me disait: “Va servir d’autres dieux!” Mais moi, je ne veux pas mourir loin de la présence du Seigneur. Toi, le roi d’Israël, tu es parti à la guerre contre moi, pour me rechercher, moi, une puce. Pourquoi donc? Tu me poursuis comme quelqu’un qui chasse une perdrix dans les montagnes. Oui, pourquoi? » Saül répond: « J’ai eu tort. Reviens, mon fils David! Je ne te ferai plus de mal puisque, cette nuit, tu as respecté ma vie. Oui, j’ai agi comme un fou, je me suis complètement trompé. » David dit: « Mon roi, ta lance est ici. Envoie un de tes serviteurs la chercher. Le Seigneur rendra à chacun ce qu’il a fait de juste et de sincère. Aujourd’hui, le Seigneur t’a livré en mon pouvoir. Mais je n’ai pas voulu te faire du mal, parce que tu es le roi consacré par le Seigneur. Aujourd’hui, ta vie a été précieuse pour moi. De même, je souhaite que ma vie soit précieuse pour le Seigneur et qu’il me délivre de tout malheur. » Alors Saül dit à David: « Que le Seigneur te bénisse, mon fils David! Oui, tu feras de grandes choses et tu réussiras sûrement. » David continue son chemin, et Saül rentre chez lui. David se dit en lui-même: « Un jour ou l’autre, Saül va finir par me tuer. Je n’ai rien de mieux à faire que de fuir au pays des Philistins. Saül arrêtera de me chercher dans tout le territoire d’Israël, et ainsi, je lui échapperai. » David part donc avec ses 600 hommes et il va chez Akich, fils de Maok et roi de Gath. Ils s’installent tous à Gath, près d’Akich, chacun avec sa famille. David a ses deux femmes avec lui: Ahinoam, d’Izréel, et Abigaïl, veuve de Nabal, de Karmel. Saül apprend que David a fui à Gath. Alors il arrête de le poursuivre. Un jour, David dit à Akich: « Si tu veux bien montrer ta bonté envers moi, permets-moi d’habiter dans une des petites villes de la campagne. Pourquoi est-ce que je devrais habiter avec toi dans la ville royale? » Le jour même, Akich lui donne la ville de Siclag. C’est pourquoi cette ville appartient aux rois de Juda encore aujourd’hui. David est resté dans le pays des Philistins pendant un an et quatre mois. De Siclag, David et ses hommes lancent des attaques contre les Guéchourites, les Guirzites et les Amalécites, en direction de Chour et jusqu’à la frontière de l’Égypte. Ces peuples habitent cette région depuis toujours. David tue les habitants, il ne laisse en vie ni homme, ni femme. Il prend les bœufs, les moutons et les chèvres, les ânes, les chameaux et les vêtements. En revenant, il a l’habitude d’aller voir Akich. Alors celui-ci lui demande: « Aujourd’hui, vous avez lancé une attaque contre qui? » David répond: « Contre le sud du pays de Juda », ou bien « Contre le sud de la région des Yeramélites », ou encore « Contre le sud de la région des Quénites ». David ne permet jamais qu’on ramène quelqu’un à Gath, ni homme ni femme. Il a peur que ces gens-là parlent et disent: « Voilà ce que David a fait. » David agit de cette façon pendant tout le temps qu’il habite dans le pays des Philistins. Akich a une totale confiance en David. Il se dit: « Il s’est vraiment trop mal conduit. Ses frères israélites ne pourront plus le supporter, il restera donc toujours à mon service. » À cette époque, les Philistins rassemblent leurs troupes pour aller combattre Israël. Akich dit à David: « Tu dois le savoir, toi et tes hommes, vous viendrez à la guerre avec moi. » David répond: « D’accord, tu es mon maître. Tu verras ainsi ce que je ferai. » Akich lui dit: « Eh bien, je te prends comme garde du corps pour toujours. » Quand Samuel est mort, tous les Israélites ont fait pour lui les cérémonies de deuil. Ils l’ont enterré dans sa ville, à Rama. Saül a interdit dans le pays la coutume d’interroger les morts et de prédire l’avenir. Un jour, les Philistins rassemblent leurs troupes et installent leur camp près de Chounem. Saül aussi rassemble l’armée d’Israël, et les Israélites s’installent au mont Guilboa. Quand Saül voit le camp des Philistins, il a très peur et il commence à trembler. Il consulte le Seigneur, mais le Seigneur ne lui répond pas: ni en rêve, ni par les objets sacrés du prêtre, ni par un prophète. Alors Saül donne cet ordre à ses serviteurs: « Cherchez-moi une femme capable d’interroger les morts. Je vais aller la consulter. » Ils lui répondent: « À En-Dor, il y a une femme qui interroge les morts. » Saül se déguise en changeant de vêtements et il part pour En-Dor avec deux hommes. Ils arrivent chez la femme pendant la nuit. Saül dit à la femme: « Interroge un mort pour moi. Appelle celui que je vais t’indiquer. » Mais la femme répond à Saül: « Tu sais bien ce que Saül a fait. Il a interdit dans le pays la coutume d’interroger les morts et de prédire l’avenir. Est-ce que tu cherches à me tendre un piège pour me faire mourir? » Saül lui dit: « Je le jure par le Seigneur vivant, dans cette affaire, la faute ne retombera pas sur toi. » La femme demande encore à Saül: « Alors, qui dois-je appeler pour toi? » Saül répond: « Appelle Samuel. » Quand la femme voit Samuel, elle pousse un grand cri et elle dit à Saül: « Mais tu me trompes! Pourquoi donc? Tu es le roi Saül! » Saül lui dit: « N’aie pas peur. Qu’est-ce que tu vois? » La femme lui répond: « Je vois un esprit qui monte de la terre. » Saül reprend: « Comment est-il? » La femme répond: « C’est un vieillard. Il porte un long vêtement. » Saül comprend que c’est Samuel. Alors il s’incline jusqu’à terre, en signe de respect. Samuel dit à Saül: « Tu déranges mon repos. Pourquoi est-ce que tu me fais appeler? » Saül répond à Samuel: « Je suis très inquiet. Les Philistins me font la guerre, et Dieu m’a abandonné. Il ne me répond plus, ni par un prophète, ni en rêve. C’est pour cela que je te fais appeler. Dis-moi ce que je dois faire. » Samuel lui répond: « Pourquoi est-ce que tu m’interroges? Tu le vois bien, le Seigneur t’a abandonné et il est devenu ton ennemi. Le Seigneur te traite comme je te l’avais dit de sa part. Il t’a enlevé le pouvoir royal et il l’a donné à un autre, à David. Aujourd’hui, le Seigneur te traite ainsi, car tu as refusé d’obéir à ses ordres, et tu n’as pas tué tous les Amalécites. Le Seigneur va vous livrer, toi et le peuple d’Israël, au pouvoir des Philistins. Demain, toi et tes fils, vous serez avec moi, dans le monde des morts, et ton armée sera au pouvoir des Philistins. » Dès que Saül entend ces paroles de Samuel, il a très peur. Il tombe et il reste couché par terre. De plus, il est sans force, parce qu’il n’a rien mangé pendant toute la journée et toute la nuit. La femme vient près de Saül et elle voit qu’il a très peur. Alors elle lui dit: « Je t’ai écouté. J’ai fait ce que tu m’as demandé et ainsi j’ai risqué ma vie. Maintenant, écoute-moi à ton tour: je vais t’apporter un peu de nourriture. Tu vas manger pour avoir des forces avant de retourner chez toi. » Saül lui dit: « Non, je ne mangerai pas. » Ses serviteurs et la femme insistent, et finalement, Saül accepte de manger. Alors il se lève et s’assoit sur le lit. La femme a chez elle un gros veau. Elle se dépêche de le tuer. Ensuite, elle prend de la farine, elle fait de la pâte et cuit des pains sans levain. Elle sert ce repas à Saül et à ses serviteurs. Ils mangent. Ensuite, ils se mettent en route et retournent chez eux cette nuit-là. Les Philistins rassemblent toutes leurs troupes à Afec. Pendant ce temps, les Israélites installent leur camp près de la source d’Izréel. Les chefs des Philistins défilent en tête des groupes de 100 soldats et des groupes de 1 000. David et ses hommes défilent les derniers, avec le roi Akich. Les officiers philistins demandent: « Qui sont ces Hébreux? » Akich leur répond: « Mais c’est David, le serviteur de Saül, le roi d’Israël! Cela fait un an ou deux qu’il est avec moi. Depuis le jour où il a quitté son maître, je n’ai rien à lui reprocher. » Les officiers philistins sont en colère contre Akich. Ils lui disent: « Renvoie cet homme. Qu’il retourne dans la ville où tu lui as permis d’habiter! Il ne doit pas venir combattre avec nous, il pourrait se retourner contre nous pendant la bataille. En effet, pour plaire de nouveau à son maître, il n’a qu’une chose à faire: lui livrer nos soldats. C’est bien pour ce David que les femmes disaient en chantant et en dansant: “Saül a battu 1 000 ennemis, David en a battu 10 000!” » Alors Akich appelle David. Il lui dit: « Par le Seigneur vivant, tu es un homme honnête. Que tu participes aux activités de mon armée, cela me plaît. Je n’ai rien trouvé à te reprocher, depuis le jour où tu es arrivé chez moi jusqu’à aujourd’hui. Mais tu ne plais pas aux autres chefs philistins. Retourne donc chez toi en paix. Ainsi tu ne déplairas plus aux chefs. » David dit à Akich: « Qu’est-ce que j’ai donc fait, mon roi? Qu’est-ce que tu as à me reprocher, depuis le jour où je suis devenu ton serviteur jusqu’à aujourd’hui? Pourquoi est-ce que je ne peux pas aller combattre tes ennemis? » Akich lui répond: « Tu n’as rien fait, je le sais. Et tu me plais autant qu’un ange de Dieu. Mais les officiers ont refusé que tu viennes combattre avec nous. Par conséquent, demain matin, tu te lèveras très tôt, avec les hommes qui sont venus avec toi. Vous retournerez à l’endroit où je vous ai permis d’habiter. Ne pense pas de mal de moi, car tu me plais. Vous vous lèverez tôt le matin et vous partirez. » Le matin suivant, David et ses hommes se lèvent tôt et ils retournent au pays des Philistins. Et les Philistins vont à Izréel. Le troisième jour, David et ses hommes arrivent à Siclag. Or, les Amalécites ont lancé une attaque au sud de Juda et contre Siclag. Ils ont détruit la ville et l’ont brûlée. Ils ont fait prisonniers les femmes et les autres habitants, petits et grands, mais ils n’ont tué personne. Ils les ont pris et ils sont partis avec eux. Quand David et ses hommes arrivent à Siclag, ils trouvent la ville brûlée. Leurs femmes, leurs fils et leurs filles ont été emmenés. David et ses hommes se mettent à pleurer à haute voix. Ils continuent à pleurer tant qu’ils en ont la force. Même les deux femmes de David, Ahinoam, d’Izréel, et Abigaïl, veuve de Nabal, de Karmel, sont prisonnières. David se trouve dans une situation très difficile. En effet, ses hommes parlent de le tuer à coups de pierres: chacun est triste et lui en veut en pensant à ses fils et à ses filles. Pourtant, David reprend courage, grâce au Seigneur son Dieu. Il dit au prêtre Abiatar, fils d’Ahimélek: « S’il te plaît, apporte-moi les objets sacrés pour consulter le Seigneur. » Abiatar les apporte. David demande au Seigneur: « Si je poursuis cette bande de pillards, est-ce que je pourrai les rattraper? » Le Seigneur répond: « Poursuis-les, tu les rattraperas et tu délivreras les prisonniers. » David et ses 600 hommes partent. Ils arrivent au torrent du Bessor. À cet endroit, 200 hommes, trop fatigués pour traverser le torrent, s’arrêtent. David continue la route avec 400 hommes. Dans la campagne, les soldats rencontrent un jeune Égyptien et ils l’amènent à David. Ils lui donnent du pain à manger et de l’eau à boire. Ils lui donnent encore un gâteau de figues et deux grappes de raisin sec. Après qu’il a mangé, il retrouve des forces. En effet, il n’avait rien mangé ni bu depuis trois jours et trois nuits. David lui demande: « Tu appartiens à qui? D’où viens-tu? » Il répond: « Je suis un Égyptien, esclave d’un Amalécite. Mon maître m’a abandonné il y a trois jours parce que j’étais malade. C’est nous qui avons lancé des attaques contre le sud du pays des Crétois, des gens de Juda et des Calébites. Et nous avons brûlé la ville de Siclag. » David lui demande: « Est-ce que tu veux bien me conduire auprès de cette bande de pillards? » Le jeune Égyptien répond: « Oui, mais à une condition: jure-moi devant Dieu que tu ne me tueras pas, ou que tu ne me livreras pas à mon maître. Alors je te conduirai auprès d’eux. » L’Égyptien conduit David auprès des Amalécites. Ils sont partout dans la région. Ils sont en train de manger, de boire, de faire la fête avec les immenses richesses qu’ils ont prises au pays des Philistins et au pays de Juda. David les combat depuis le lever du soleil jusqu’au soir du jour suivant. Personne ne s’échappe, sauf 400 jeunes gens qui réussissent à fuir sur leurs chameaux. David sauve tout ce que les Amalécites ont pris. Il libère en particulier ses deux femmes. Personne ne manque: leurs fils et leurs filles, petits et grands, sont tous là, ainsi que les richesses. David retrouve tout ce que les Amalécites ont emporté. Il prend aussi leurs moutons, leurs chèvres et leurs bœufs. Ceux qui conduisent ces troupeaux disent: « Voilà ce que David a pris! » David retourne auprès des 200 hommes qui étaient trop fatigués pour le suivre. Il les a laissés près du torrent du Bessor. Ils viennent à la rencontre de David et de ses hommes. David s’avance avec sa troupe et les salue. À ce moment-là, tous les gens mauvais, et ceux qui ne valent rien parmi les hommes de David se mettent à dire: « Ils ne sont pas venus avec nous. Donc, ils ne recevront rien des richesses que nous avons reprises. Nous leur rendrons seulement leurs femmes et leurs enfants. Ils n’ont qu’à les prendre et à partir! » Mais David leur dit: « Mes frères, ne faites pas cela avec ce que le Seigneur nous a donné. Il nous a protégés, il nous a même livré la bande de pillards qui ont attaqué Siclag. Personne ne peut être d’accord avec vous dans cette affaire. En effet, “chacun doit recevoir sa part des richesses prises à l’ennemi: celui qui va au combat comme celui qui garde les bagages. Ensemble, ils partageront ”. » Ce jour-là, David en fait une règle qui doit être appliquée en Israël. Elle est encore valable aujourd’hui. Quand David revient à Siclag, il envoie une partie des richesses prises aux Amalécites aux anciens de Juda qui sont ses amis. Il leur fait dire: « Voici un cadeau pour vous. C’est une partie des richesses prises aux ennemis du Seigneur. » Il en envoie aussi aux anciens de Béthel, de Ramoth dans le Néguev, de Yattir, aux anciens d’Aroër, de Sifmoth, d’Echtemoa, aux anciens de Rakal, des villes des Yeramélites et des Quénites, aux anciens de Horma, de Bor-Achan, d’Atak, aux anciens d’Hébron et de tous les endroits où David est passé avec ses soldats. Les Philistins attaquent les Israélites sur le mont Guilboa. Ceux-ci fuient devant les Philistins, et beaucoup sont tués. Les Philistins serrent de près Saül et ses fils. Ils tuent Jonatan, Abinadab et Malkichoua, les fils du roi. À partir de ce moment, le combat devient très dur et se dirige contre Saül. Les tireurs à l’arc le découvrent, et Saül tremble de peur. Il dit à celui qui porte ses armes: « Prends ton épée et tue-moi. Je ne veux pas que ces Philistins non circoncis me tuent et se moquent de moi. » Mais son porteur d’armes a très peur et il refuse. Alors Saül prend son épée et il se jette sur elle. Quand le porteur d’armes voit que son maître est mort, il se jette aussi sur son épée et il meurt. Ainsi, ce jour-là, Saül meurt, avec ses trois fils, son porteur d’armes et ses soldats. Les Israélites qui habitent de l’autre côté de la vallée et ceux qui sont de l’autre côté du Jourdain apprennent la nouvelle: l’armée d’Israël est en fuite, Saül et ses fils sont morts. Alors ils abandonnent leurs villes pour fuir, et les Philistins viennent s’installer là. Le jour suivant, les Philistins viennent pour voler les biens des morts. Ils trouvent les corps de Saül et de ses trois fils sur le mont Guilboa. Ils coupent la tête de Saül et ils lui volent ses armes, puis ils les font circuler dans leur pays. Ainsi, ils annoncent cette bonne nouvelle dans les temples de leurs dieux et au peuple. Ensuite, ils placent les armes de Saül dans le temple d’Astarté. Ils attachent son corps sur le mur qui protège la ville de Beth-Chéan. Les habitants de Yabech, en Galaad, apprennent ce que les Philistins ont fait à Saül. Les hommes les plus courageux de la ville partent. Ils marchent toute la nuit jusqu’à Beth-Chéan. Ils détachent du mur de défense les corps de Saül et de ses fils, puis ils rentrent à Yabech. Là, ils les brûlent. Ils rassemblent leurs os et ils les enterrent sous un arbre, le tamaris de Yabech, et ils jeûnent pendant sept jours. Un jour, après la mort de Saül, David retourne à Siclag. Il vient de battre les Amalécites. Il reste deux jours dans cette ville. Le troisième jour, un messager arrive du camp de Saül. Il a déchiré ses vêtements et s’est couvert la tête de poussière en signe de deuil. En arrivant auprès de David, il s’incline jusqu’à terre devant lui. David lui demande: « D’où viens-tu? » Il répond: « J’ai fui du camp d’Israël. » David lui demande: « Qu’est-ce qui s’est passé? Raconte-moi! » Le messager répond: « L’armée d’Israël a fui pendant le combat. Beaucoup de soldats ont été tués. Saül et son fils Jonatan sont morts. » David demande encore au jeune homme: « Comment sais-tu que Saül et son fils Jonatan sont morts? » Le jeune homme répond: « J’étais par hasard sur le mont Guilboa. J’ai vu Saül qui était appuyé sur sa lance. Les chars et les cavaliers ennemis le serraient de près. Il s’est retourné, il m’a vu et m’a appelé. J’ai répondu: “Oui, je t’écoute.” Il m’a demandé: “Qui es-tu?” Je lui ai répondu: “Je suis un Amalécite.” Alors il m’a dit: “Viens me donner la mort. Je suis encore vivant, mais je me sens mal.” Je me suis donc approché de lui et je l’ai tué. En effet, je savais qu’il ne pourrait plus vivre après sa défaite. Puis j’ai pris la couronne qui était sur sa tête et le bracelet qu’il portait au poignet. Je les ai apportés ici pour toi. » Alors David déchire ses vêtements. Tous les hommes qui sont avec lui font la même chose. Ils font les cérémonies de deuil: ils pleurent et jeûnent jusqu’au soir. Tout cela à cause de ceux qui sont morts pendant la bataille: Saül, son fils Jonatan et les Israélites, tous membres du peuple du Seigneur. Ensuite, David dit au jeune homme: « D’où viens-tu? » Le messager répond: « Je suis le fils d’un Amalécite installé chez vous. » David lui dit: « Et tu n’as pas eu peur de tuer le roi que le Seigneur a consacré! » Alors David appelle un de ses jeunes soldats et lui donne cet ordre: « Viens, tue-le! » Le soldat frappe l’Amalécite et le tue. David dit à l’Amalécite: « Tu es responsable de ta mort. Tu t’es condamné toi-même en disant: “J’ai tué le roi que le Seigneur avait consacré.” » Ensuite, David chante un chant de deuil pour Saül et pour son fils Jonatan. Et il donne l’ordre de l’enseigner aux habitants de Juda. C’est le « chant de deuil de l’Arc », qui se trouve dans le « Livre du Juste ». Israël, tes meilleurs soldats sont morts sur tes collines! Pourquoi sont-ils morts, tes courageux combattants? N’annoncez pas cette nouvelle dans la ville de Gath, ne la faites pas connaître dans les rues d’Ascalon. Sinon, les femmes des Philistins se réjouiront, les filles de ces non- circoncis danseront de joie. Montagnes de Guilboa, que les gouttes de rosée et la pluie ne descendent plus sur vous! Qu’on ne trouve plus de champs fertiles sur vos pentes! Oui, là, les boucliers des combattants ont été couverts de honte. Il a été couvert de honte, le bouclier de Saül, qu’on ne frottera plus jamais d’huile. Pour faire couler le sang, pour combattre des ennemis puissants, l’arc de Jonatan ne reculait pas, et l’épée de Saül était toujours efficace. Saül et Jonatan s’aimaient beaucoup pendant leur vie, et la mort ne les a pas séparés. Ils étaient plus rapides que des aigles, plus courageux que des lions! Femmes d’Israël, pleurez sur Saül! Il vous mettait des habits magnifiques, il couvrait vos vêtements de bijoux d’or. Pourquoi sont-ils morts en pleine bataille, ces courageux combattants? Jonatan est mort sur les collines. Pourquoi? Je suis rempli d’une tristesse profonde à cause de toi, mon frère Jonatan, toi, mon meilleur ami. Ton amitié était plus merveilleuse que l’amour des femmes. Pourquoi sont-ils morts, ces courageux combattants? Pourquoi sont-ils tombés, ces grands soldats? Après ces événements, David demande au Seigneur: « Est-ce que je dois aller dans une des villes de Juda? » Le Seigneur répond: « Oui. » David demande encore: « Dans laquelle? » Le Seigneur lui dit: « À Hébron. » David va là-bas avec ses deux femmes: Ahinoam, d’Izréel, et Abigaïl, veuve de Nabal, de Karmel. Il emmène aussi ses hommes et leurs familles qui s’installent dans les villes proches d’Hébron. Alors les gens de Juda viennent à Hébron, et là, ils versent de l’huile sur David pour le consacrer comme roi de Juda. David apprend que les habitants de Yabech, en Galaad, ont enterré Saül. Il envoie des messagers leur dire: « Vous avez enterré Saül votre maître et vous lui avez été fidèles. Que le Seigneur vous bénisse pour cela! Que le Seigneur vous montre sa bonté et sa fidélité à vous aussi! Et moi, je serai bon pour vous, parce que vous avez agi ainsi. Maintenant, reprenez courage, soyez des hommes forts. Votre maître Saül est mort, et les gens de Juda m’ont consacré pour être leur roi. » Avant cela, Abner, fils de Ner, chef de l’armée de Saül, a pris Ichebaal, fils de Saül, et l’a emmené à Mahanaïm. Là, il l’a fait roi pour gouverner les régions de Galaad, d’Asser, d’Izréel, d’Éfraïm et de Benjamin, en un mot, tout le territoire d’Israël. Ichebaal avait 40 ans quand il est devenu roi d’Israël. Il gouverne pendant deux ans. Seule la tribu de Juda reconnaît David. Celui-ci est roi de Juda, à Hébron, pendant sept ans et demi. Abner, fils de Ner, et les gardes d’Ichebaal, fils de Saül, quittent Mahanaïm et vont vers Gabaon. Joab, fils de Serouia, et les gardes de David se mettent en route aussi. Les deux troupes se rencontrent près du réservoir de Gabaon. Chaque troupe se tient d’un côté du réservoir. Abner dit à Joab: « Je propose que nos jeunes soldats se lèvent et combattent devant nous. » Joab répond: « D’accord! » Des soldats s’avancent. Ils sont douze de la tribu de Benjamin, de la garde d’Ichebaal, fils de Saül, et douze de la garde de David. Chaque soldat prend son adversaire par la tête, il lui enfonce son épée dans le côté, et ils tombent tous ensemble. On appelle cet endroit le « Champ des Rochers ». Il se trouve à Gabaon. Le même jour, il y a une bataille très dure. Abner et les hommes d’Israël sont battus par les gardes de David. Les trois fils de Serouia, Joab, Abichaï et Assaël, sont là. Assaël court aussi vite qu’une gazelle sauvage. Il se met à poursuivre Abner, sans se détourner ni à droite ni à gauche. Abner se retourne et demande: « Est-ce toi, Assaël? » Assaël répond: « C’est bien moi. » Abner lui dit: « Poursuis quelqu’un d’autre, à ta droite ou à ta gauche. Attrape un de ces jeunes soldats et prends ses armes. » Mais Assaël veut continuer à poursuivre Abner. Abner lui dit encore: « Assaël, arrête de courir derrière moi. Tu vas m’obliger à te tuer. Pourquoi? Ensuite, je ne pourrais plus regarder ton frère Joab en face. » Mais Assaël refuse de changer de direction. Alors Abner le frappe au ventre avec le bout de sa lance, et la lance ressort dans son dos. Assaël tombe et meurt sur place. Tous ceux qui arrivent là où Assaël est tombé s’arrêtent. Mais Joab et Abichaï poursuivent Abner. Ils arrivent à Guibéa-Amma au coucher du soleil. Cet endroit se trouve à l’est de Guia, sur le chemin du désert de Gabaon. Les soldats de la tribu de Benjamin se groupent en rangs serrés derrière Abner et ils s’arrêtent au sommet d’une colline. Abner appelle Joab et dit: « Est-ce que nous allons toujours nous faire la guerre? Cette affaire va mal finir, tu ne sais donc pas cela? Qu’est-ce que tu attends pour commander à tes soldats de ne plus poursuivre leurs frères? » Joab répond: « Par le Dieu vivant, si tu n’avais rien demandé, mes soldats auraient continué à vous poursuivre jusqu’à demain matin, je t’assure. » Joab fait sonner de la trompette. Ses soldats arrêtent de poursuivre les soldats d’Israël et ils terminent le combat. Abner et ses hommes marchent toute la nuit dans la vallée du Jourdain. Ensuite, ils passent le fleuve, ils traversent tout le Bitron, puis ils arrivent à Mahanaïm. Comme Joab ne poursuit plus Abner, il rassemble ses soldats. Il manque Assaël et 19 soldats parmi les gardes de David. Mais les gardes de David ont tué 360 soldats, des Benjaminites et d’autres soldats d’Abner. On emporte le corps d’Assaël et on le met dans la tombe de son père, à Bethléem. Ensuite, Joab et ses hommes marchent toute la nuit et ils arrivent à Hébron au lever du jour. La guerre entre les gens de Saül et ceux de David dure longtemps. David devient de plus en plus fort. Au contraire, les gens de Saül perdent peu à peu leur pouvoir. Voici les fils de David qui sont nés à Hébron: Amnon, l’aîné. Sa mère, c’est Ahinoam, d’Izréel. Le deuxième s’appelle Kilab. Sa mère, c’est Abigaïl, de Karmel, la veuve de Nabal. Le troisième s’appelle Absalom. Sa mère, c’est Maaka, fille de Talmaï, roi de Guéchour. Le quatrième s’appelle Adonia. Sa mère, c’est Haguite. Le cinquième s’appelle Chefatia. Sa mère, c’est Abital. Le sixième s’appelle Itréam. Sa mère, c’est Égla, femme de David. Voilà les fils de David qui sont nés à Hébron. Pendant la guerre entre les gens de Saül et les gens de David, Abner devient de plus en plus puissant parmi les gens de Saül. Saül avait eu des femmes de deuxième rang. L’une d’entre elles s’appelait Rispa, sa mère était Aya. Un jour, Ichebaal demande à Abner: « Pourquoi est-ce que tu as couché avec une femme de mon père? » En entendant ces paroles, Abner se met dans une violente colère et il répond: « Est-ce que je suis un chien qui appartient aux gens de Juda? Jusqu’à maintenant, j’ai été fidèle à la famille de ton père Saül, à ses frères et à ses amis. Je ne t’ai pas livré entre les mains de David. Et toi, aujourd’hui, tu me reproches une faute avec cette femme! Que Dieu me punisse très sévèrement si je ne réalise pas pour David ce que le Seigneur lui a promis! En effet, il a juré d’enlever le pouvoir royal à la famille de Saül. Il étendra l’autorité du roi David sur le territoire d’Israël et sur celui de Juda, depuis Dan, au nord, jusqu’à Berchéba, au sud. » Ichebaal ne peut répondre un seul mot à Abner, parce qu’il a peur de lui. Ensuite, Abner envoie des messagers à David. Ils vont lui dire de sa part: « À qui appartiendra le pays? Passe un accord avec moi, et je t’aiderai à rassembler tous les Israélites autour de toi. » David lui fait donner cette réponse: « C’est bien! Je passerai un accord avec toi. Mais quand tu viendras te présenter devant moi, envoie-moi d’abord ma femme Mikal, la fille de Saül. Alors seulement, tu pourras te présenter devant moi. » Ensuite, David envoie des messagers à Ichebaal, fils de Saül, pour lui dire: « Rends-moi ma femme Mikal. Je l’ai obtenue en échange de 100 prépuces de Philistins. » Ichebaal fait donc venir Mikal, qui vivait avec son mari Paltiel, fils de Laïch. Paltiel l’accompagne. Il marche derrière elle jusqu’à Bahourim en pleurant. Alors Abner lui commande de rentrer chez lui, et Paltiel s’en va. Abner rencontre les anciens d’Israël pour discuter avec eux. Il leur dit: « Depuis longtemps, vous voulez avoir David comme roi. Eh bien, c’est le moment de faire quelque chose! En effet, le Seigneur a dit à son sujet: “Je sauverai Israël, mon peuple, du pouvoir des Philistins et de tous ses autres ennemis. Et je le ferai par l’intermédiaire de mon serviteur David.” » Abner parle aussi avec les Benjaminites. Ensuite, il part pour Hébron. Il va présenter à David lui-même le projet approuvé par les Benjaminites et les autres Israélites. Abner arrive auprès de David, à Hébron, avec 20 hommes. David leur offre un grand repas. Abner dit à David: « Mon roi, je veux aller rassembler tous les Israélites autour de toi. Ils passeront un accord avec toi, et tu pourras être roi sur tout le pays, comme tu le désires. » David laisse partir Abner, et celui-ci part en paix. Peu de temps après, Joab arrive avec les gardes de David. Ils reviennent d’un combat et rapportent beaucoup de richesses de guerre. Abner n’est plus avec David à Hébron, parce que le roi l’a laissé repartir en paix. Dès que Joab arrive avec tous ses soldats, il apprend ce qui s’est passé: Abner, fils de Ner, est venu trouver le roi. Celui-ci l’a laissé partir en paix. Joab va chez le roi et lui dit: « Qu’est-ce que tu as fait là? Abner vient chez toi et tu le laisses partir librement? Pourtant tu connais Abner, fils de Ner! S’il est venu, c’est pour te tromper, pour savoir ce que tu fais et où tu vas. » Joab quitte le roi et il envoie des messagers derrière Abner. Ils le font revenir de la citerne de Sira, et David ne le sait pas. Après qu’Abner est revenu à Hébron, Joab l’entraîne à l’écart, à l’intérieur de la porte de la ville, comme pour lui parler en secret. Et là, il le frappe au ventre. Joab le tue pour venger la mort de son frère Assaël. Quand David apprend la nouvelle, il dit: « Le Seigneur le sait, moi et mon royaume, nous ne serons jamais coupables de la mort d’Abner, fils de Ner! Que Joab et toute sa famille en supportent les conséquences! Que dans cette famille, il y ait toujours des gens atteints d’écoulements impurs ou des lépreux! Que les hommes fassent un travail de femmes, qu’ils meurent de façon violente ou qu’ils souffrent de la faim! » Ainsi Joab et son frère Abichaï ont tué Abner, parce que celui-ci avait tué leur frère Assaël pendant le combat de Gabaon. David dit à Joab et à tous ceux qui sont avec lui: « Déchirez vos vêtements, mettez des habits de deuil, faites les cérémonies pour la mort d’Abner! » Et le roi David lui-même marche derrière le corps du mort. On enterre Abner à Hébron. Sur sa tombe, le roi pleure à grands cris, et toute la foule pleure avec lui. Ensuite, le roi chante ce chant de deuil: « Est-ce qu’Abner devait mourir comme meurt un homme stupide? Toi, Abner, tu n’avais pas les mains attachées ni les pieds liés par des chaînes. Pourtant tu es tombé, comme on tombe sous les coups des assassins. » Tous ceux qui sont là continuent à pleurer sur Abner. Puis ils s’approchent de David. Ils lui offrent à manger pendant qu’il fait encore jour. Mais David fait ce serment: « Que Dieu me punisse très sévèrement si je mange un morceau de pain ou autre chose avant le coucher du soleil! » Tout le peuple apprend cela et il approuve le roi. D’ailleurs le peuple approuve toujours ce qu’il fait. Ainsi tous les habitants de Juda et tous ceux d’Israël comprennent ceci: ce n’est pas le roi qui a commandé de tuer Abner, fils de Ner. David dit encore à ses ministres: « Aujourd’hui, un chef, un grand chef d’Israël est mort. Est-ce que vous le savez? Moi, j’ai été consacré comme roi. Pourtant, j’ai encore peu de force, et ces hommes-là, les fils de Serouia, sont plus violents que moi. Que le Seigneur rende lui-même aux gens mauvais le mal qu’ils ont commis! » Ichebaal, fils de Saül, apprend qu’Abner est mort à Hébron. Il est découragé, et tous les gens d’Israël tremblent de peur. Ichebaal a deux chefs de bandes sous ses ordres. Ils s’appellent Baana et Rékab. Ce sont les fils de Rimmon, un homme de la ville de Beéroth, dans la tribu de Benjamin. – Beéroth est considérée comme faisant partie du territoire de Benjamin. Ses habitants ont fui à Guittaïm, où les enfants de leurs enfants sont installés encore aujourd’hui. – Jonatan, fils de Saül, a laissé un fils qui ne peut pas marcher. Il s’appelle Mefibaal. Mefibaal avait cinq ans au moment où la nouvelle de la mort de Saül et de Jonatan est arrivée d’Izréel. La femme qui s’occupait de lui l’a pris pour fuir. Mais elle est allée tellement vite qu’elle a laissé tomber l’enfant, et celui-ci est resté handicapé des deux jambes. Rékab et Baana, fils de Rimmon, de la ville de Beéroth, vont chez Ichebaal. Ils arrivent au moment le plus chaud de la journée. Ichebaal est en train de faire la sieste. Ils apportent la tête d’Ichebaal au roi David à Hébron. Ils lui disent: « Voici la tête d’Ichebaal, le fils de ton ennemi Saül, qui voulait te tuer. Aujourd’hui, mon roi, le Seigneur t’a vengé de Saül et de sa famille. » David répond à Rékab et à son frère Baana, fils de Rimmon, de la ville de Beéroth: « Le Seigneur est vivant, lui qui m’a délivré de tout malheur! Celui qui m’a annoncé la mort de Saül croyait m’apporter une bonne nouvelle. Mais je l’ai fait arrêter et mourir à Siclag. Voilà comment je l’ai récompensé pour sa bonne nouvelle. Aujourd’hui, comment récompenser des assassins qui ont tué un innocent couché dans sa maison? Je vais vous punir pour cette mort et vous supprimer de la terre! » David commande à ses jeunes soldats de tuer Rékab et Baana. Ils le font, puis ils leur coupent les mains et les pieds, et ils les pendent près du réservoir d’Hébron. Ensuite, ils prennent la tête d’Ichebaal et ils la mettent dans la tombe d’Abner, à Hébron. Des gens de toutes les tribus d’Israël viennent trouver David à Hébron. Ils lui disent: « Nous sommes de la même famille que toi. Dans le passé, quand Saül était notre roi, tu dirigeais les mouvements de l’armée d’Israël. À ce moment déjà, le Seigneur t’avait dit: “C’est toi qui seras le berger d’Israël, mon peuple, tu seras son chef.” » Tous les anciens d’Israël viennent trouver le roi à Hébron. Là, David passe un accord avec eux, devant le Seigneur. Et ils consacrent David comme roi d’Israël. David a 30 ans quand il devient roi et il sera roi pendant 40 ans. À Hébron, il est roi de la tribu de Juda pendant 7 ans et demi. À Jérusalem, il sera roi de tout Israël et de Juda pendant 33 ans. Le roi David et ses soldats marchent sur Jérusalem. Ils vont attaquer les Jébusites qui habitent cette région. Les Jébusites disent à David: « Tu n’entreras pas ici, même les aveugles et les boiteux t’écarteront. » Par ces paroles, ils veulent dire que David ne pourra pas prendre la ville. Pourtant, le roi prend Sion, la partie de la ville qui est protégée par de grands murs. Depuis on l’appelle la « Ville de David ». Ce jour-là, David a dit: « Si quelqu’un veut battre les Jébusites, il n’a qu’à monter par le canal qui est sous la terre! Il les atteindra. Les boiteux et les aveugles, je les déteste! » C’est pourquoi on dit: « Les aveugles et les boiteux ne doivent pas entrer dans le temple du Seigneur. » David s’installe dans la partie protégée de la ville. Il l’appelle « Ville de David ». Ensuite, il fait construire d’autres murs de défense, entre la terrasse appelée Millo et sa maison. Ainsi David devient de plus en plus puissant. En effet, le Seigneur, Dieu de l’univers, est avec lui. Hiram, roi de Tyr, envoie des messagers à David. Il lui fait livrer du bois de cèdre. Il lui envoie aussi des charpentiers et des tailleurs de pierres, pour lui construire un palais. David reconnaît ceci: c’est le Seigneur lui-même qui l’a établi comme roi sur Israël. C’est lui qui a développé son pouvoir royal, à cause d’Israël, son peuple. Après que David a quitté Hébron pour Jérusalem, il se marie encore avec d’autres femmes: des femmes de premier rang et des femmes de deuxième rang. Elles lui donnent, elles aussi, des fils et des filles. Voici les noms de ses fils qui naissent à Jérusalem: Chammoua, Chobab, Natan, Salomon, Ibar, Élichoua, Néfeg, Yafia, Élichama, Éliada et Éliféleth. Les Philistins apprennent que David a été consacré comme roi d’Israël. Alors ils partent tous à sa recherche. Quand David l’apprend, il va dans un endroit bien protégé. Les Philistins arrivent et occupent toute la vallée des Refaïtes. David consulte le Seigneur. Il lui demande: « Est-ce que je dois aller attaquer les Philistins? Est-ce que tu vas les livrer en mon pouvoir? » Le Seigneur répond: « Oui, attaque-les, je vais te livrer les Philistins. » Alors David va à Baal-Perassim, et là, il bat les Philistins. Il dit: « Le Seigneur a fait devant moi une ouverture dans les rangs de mes ennemis, comme un torrent dans un barrage. » Le nom donné à cet endroit vient de là. En effet, Baal-Perassim veut dire « le Maître des Ouvertures ». À cet endroit, les Philistins abandonnent les statues de leurs dieux. David et ses soldats les emportent. Les Philistins viennent une deuxième fois occuper la vallée des Refaïtes. David consulte de nouveau le Seigneur, qui lui répond: « Ne les attaque pas directement! Mais passe derrière eux et approche-toi d’eux en face des arbres. Quand tu entendras un bruit de pas en haut des arbres, dépêche-toi. En effet, c’est à ce moment-là que je marcherai devant toi pour battre l’armée des Philistins. » David fait ce que le Seigneur lui a commandé et il bat les Philistins. Il les poursuit depuis Guéba jusqu’à l’entrée de Guézer. David rassemble de nouveau tous les meilleurs soldats d’Israël. Ils sont 30 000. Il part avec eux pour Baala, en Juda. Il veut ramener de là le coffre sacré. Ce coffre porte le nom du Seigneur de l’univers, qui est assis au-dessus des chérubins. Il se trouve dans la maison d’Abinadab, sur la colline. On le place sur un char neuf et on l’emmène. Ouza et Ahio, fils d’Abinadab, conduisent le char où se trouve le coffre. Ahio marche devant. David et tous les Israélites montrent leur joie devant le Seigneur en jouant de toutes sortes d’instruments en bois de cyprès: des cithares, des harpes, des tambourins, des sistres et des cymbales. Quand ils arrivent près de chez Nakon, là où on bat les céréales, les bœufs glissent. Ouza étend la main pour retenir le coffre sacré. Alors le Seigneur se met en colère contre lui. Il le frappe à cet endroit, à cause de ce geste. Ouza meurt là, à côté du coffre. David est bouleversé, parce que le Seigneur a brisé la vie de Ouza. Il appelle l’endroit Pérès-Ouza, et ce nom existe encore aujourd’hui. Ce jour-là, David a peur du Seigneur et il dit: « Je ne peux pas recevoir le coffre du Seigneur chez moi! » Il ne veut pas prendre le coffre du Seigneur chez lui, dans la « Ville de David ». Il le fait conduire dans la maison d’Obed-Édom, un homme de la ville de Gath. Le coffre reste trois mois chez lui, et le Seigneur bénit Obed-Édom et sa famille. On vient dire au roi David: « Le Seigneur a béni la famille d’Obed-Édom et tout ce qui est à lui, à cause du coffre sacré. » Alors David va chez Obed-Édom. Il fait amener le coffre à la « Ville de David », au milieu des cris de joie. Après que les porteurs du coffre ont avancé de six pas, David offre en sacrifice un taureau et un gros veau. Puis il danse de toutes ses forces pour le Seigneur. Il porte seulement le pagne de lin des prêtres. David et tous les Israélites conduisent le coffre du Seigneur à Jérusalem, au milieu des cris de joie et au son des trompettes. Au moment où le coffre arrive dans la « Ville de David », Mikal, la fille de Saül, regarde par la fenêtre. Elle voit le roi David qui saute et danse devant le coffre du Seigneur. Alors elle le méprise dans son cœur. David a fait monter une tente pour le coffre. On met donc le coffre à sa place, à l’intérieur de la tente. Puis David offre au Seigneur des sacrifices complets et des sacrifices de communion. Quand il a fini de les offrir, il bénit le peuple au nom du Seigneur de l’univers. Ensuite, il fait distribuer de la nourriture à toute la foule des Israélites. Chaque homme et chaque femme reçoit du pain, un gâteau de dattes et un gâteau de raisins secs. Puis chacun rentre chez soi. David rentre chez lui pour saluer sa famille. Mais Mikal va à sa rencontre et lui dit: « Tu étais vraiment couvert d’honneur, aujourd’hui, toi, le roi d’Israël! Tu t’es montré à moitié nu devant les servantes de tes serviteurs, comme un homme sans valeur pourrait le faire! » David répond à Mikal: « J’ai fait cela pour le Seigneur. Il m’a préféré à ton père et à toute ta famille. Il m’a choisi pour me mettre à la tête d’Israël, son peuple. Et je montrerai encore ma joie pour lui. Je m’abaisserai, je me ferai encore plus petit à mes yeux. Tu as parlé de mes servantes. Eh bien, en agissant ainsi, je serai honoré par elles! » Et Mikal, fille de Saül, est morte sans avoir d’enfant. Le roi David s’installe dans son palais. Le Seigneur le délivre de tous les ennemis qui entourent le pays, et il vit en paix. Un jour, le roi dit au prophète Natan: « Tu vois, moi, j’habite une maison en bois de cèdre. Mais le coffre sacré a seulement une tente de toile comme maison. » Natan dit au roi: « Tu as sûrement une idée à ce sujet. Fais ce que tu penses, le Seigneur est avec toi. » Mais la nuit suivante, le Seigneur adresse ces paroles à Natan: « Tu iras trouver mon serviteur David et tu lui diras de ma part: “Je l’affirme, moi le Seigneur, ce n’est pas toi qui vas me construire une maison pour que je l’habite. En effet, depuis le jour où j’ai fait sortir d’Égypte le peuple d’Israël, et jusqu’à aujourd’hui, je n’ai jamais habité dans une maison. Mais j’étais comme un voyageur, j’allais d’un lieu à un autre et j’habitais dans une tente. De plus, pendant toutes ces années où j’ai accompagné les Israélites, j’ai nommé plusieurs chefs. Ce sont eux qui ont gouverné Israël mon peuple. Je n’ai jamais dit à personne: Pourquoi est-ce que vous ne m’avez pas construit une maison en bois de cèdre?” C’est pourquoi tu diras encore de ma part à mon serviteur David: “Moi, le Seigneur de l’univers, je t’ai pris au pâturage, derrière tes moutons. J’ai voulu que tu deviennes le chef d’Israël, mon peuple. J’ai été avec toi partout où tu es allé. J’ai fait mourir devant toi tous tes ennemis. Je te rendrai aussi célèbre que les plus grands rois de la terre. Je vais donner un lieu à Israël, mon peuple. Je l’installerai là, il y restera sans avoir peur. Des gens mauvais ne viendront plus l’écraser comme autrefois, quand j’ai nommé des juges pour gouverner Israël, mon peuple. Je te délivrerai de tous tes ennemis, et tu vivras dans la paix. Enfin, je t’annonce ceci: c’est moi, le Seigneur, qui te construirai une maison. En effet, quand ta vie sera finie et que tu auras rejoint tes ancêtres, je désignerai un de tes fils. Il sera roi après toi, et j’établirai solidement son pouvoir. C’est lui qui me construira une maison, et grâce à moi, son pouvoir royal sera établi pour toujours. Je serai un père pour lui, et il sera un fils pour moi. S’il fait le mal, je le corrigerai à la manière des hommes, comme un père frappe son fils. Mais je ne lui retirerai jamais ma faveur comme je l’ai fait avec Saül. Lui, je l’ai rejeté pour te mettre à sa place. Quelqu’un de ta famille sera toujours roi après toi. En effet, le pouvoir royal de ta famille sera établi pour toujours.” » Natan raconte à David tout ce que le Seigneur lui a montré dans une vision. Alors le roi David va se présenter devant le Seigneur. Il dit: « Seigneur mon D ieu, je le sais, moi et ma famille, nous ne méritons pas tout ce que tu nous as déjà donné. Mais pour toi, Seigneur mon D ieu, ce n’est pas encore assez. Tu fais aussi des promesses pour l’avenir de ma famille. Est-ce normal d’agir ainsi avec un être humain? Seigneur mon D ieu, tu me connais, moi, ton serviteur. Alors qu’est-ce que je peux dire de plus? À cause de ta promesse et de ta bonté, tu as réalisé toutes ces choses extraordinaires et tu me les as fait connaître. Tu es vraiment grand, Seigneur mon D ieu! Personne ne te ressemble! Et aucun Dieu n’existe en dehors de toi, nous l’avons toujours entendu dire. Est-ce qu’il y a un seul peuple sur la terre qui ressemble à Israël? Tu es allé le libérer du pouvoir des Égyptiens et de leurs dieux pour en faire ton peuple. Tu l’as rendu célèbre en réalisant pour lui des choses extraordinaires ou terribles dans ton pays. Seigneur, tu as fait d’Israël ton peuple pour toujours et tu es devenu son Dieu. Maintenant, Seigneur Dieu, fais ce que tu as dit pour moi et pour ma famille. Tiens pour toujours ta promesse. Alors ton nom sera célèbre pour toujours, et les gens diront: “Le Seigneur de l’univers, c’est le Dieu d’Israël.” Établis pour toujours le pouvoir royal de ma famille. Oui, Seigneur de l’univers, Dieu d’Israël, tu m’as fait connaître tes intentions en me disant: “Je te construirai une maison.” C’est pourquoi j’ose te faire cette prière. Seigneur mon D ieu, c’est toi qui es Dieu. Ce que tu dis, tu le fais. Et tu me promets maintenant ce bonheur! Je t’en prie, bénis ma famille pour que les enfants de mes enfants soient toujours rois en ta présence. Oui, c’est toi, Seigneur mon D ieu, qui as fait cette promesse. Et par ta bénédiction, ma famille sera bénie pour toujours! » Plus tard, David bat les Philistins. Il détruit leur puissance et il leur enlève le pouvoir sur la région. Il bat aussi les gens de Moab. Il les fait s’étendre sur le sol pour les diviser en groupes avec une corde à mesurer. Il tue deux groupes d’hommes sur trois et il laisse en vie l’autre groupe. Ensuite, les Moabites sont sous le pouvoir de David et ils doivent lui payer un impôt. David bat encore Hadadézer, fils de Rehob et roi de Soba. Cela se passe au moment où ce roi essaie de reprendre la région de l’Euphrate. David fait prisonniers 1 700 cavaliers et 20 000 soldats de l’armée de Soba. Il garde pour lui environ 100 chevaux pour tirer les chars et il fait couper les jarrets à tous les autres chevaux. Les Syriens de Damas viennent au secours de Hadadézer, roi de Soba. David les bat aussi et il tue 22 000 soldats syriens. Il place des gouverneurs dans leur pays. Les Syriens sont sous le pouvoir de David et ils doivent lui payer un impôt. Le Seigneur donne la victoire à David partout où il va. David prend les boucliers d’or des gardes de Hadadézer et il les emporte à Jérusalem. Il prend aussi du bronze en très grande quantité à Bétah et à Bérotaï, deux villes du royaume de Hadadézer. Toou, roi de Hamath, apprend que David a battu toute l’armée de Hadadézer. Il envoie son fils Yoram auprès du roi David. Yoram salue le roi et il le félicite parce qu’il a attaqué Hadadézer et qu’il l’a battu. En effet, Toou était en guerre avec Hadadézer. Yoram apporte à David des objets d’or, d’argent et de bronze. Le roi David les consacre au Seigneur. Il a déjà consacré de la même façon l’argent et l’or venant des peuples vaincus: Édomites, Moabites, Ammonites, Philistins et Amalécites. Il a consacré aussi les richesses de guerre prises à Hadadézer. David devient célèbre après sa victoire sur les Syriens. À la même époque, il bat les Édomites dans la vallée du Sel. Il en tue 18 000. Il place des gouverneurs dans leur pays, et les Édomites sont sous le pouvoir de David. Le Seigneur donne la victoire à David partout où il va. David est roi de tout le pays d’Israël. Il gouverne tout son peuple avec justice et en respectant les lois. Joab, fils de Serouia, commande l’armée. Yochafath, fils d’Ahiloud, est le porte-parole du roi. Sadoc, fils d’Ahitoub, et Ahimélek, fils d’Abiatar, sont prêtres. Seraya est secrétaire. Benaya, fils de Yoyada, commande les Crétois et les Pélétiens qui sont les gardes du roi. Les fils de David sont prêtres. Un jour, David demande: « Est-ce que quelqu’un de la famille de Saül est encore en vie? Je voudrais agir envers lui avec bonté, à cause de Jonatan. » Or, la famille de Saül a eu un serviteur appelé Siba. On le fait venir devant le roi. David lui demande: « C’est toi, Siba? » Il répond: « Oui, c’est moi. » Le roi dit: « Est-ce qu’il existe encore quelqu’un de la famille de Saül? Je voudrais agir envers lui comme Dieu lui-même, avec bonté. » Siba répond au roi: « Il y a encore un fils de Jonatan. Il est handicapé des deux jambes. » Le roi demande: « Où est-il? » Siba répond: « Il est chez Makir, le fils d’Ammiel, à Lo-Dabar. » Le roi David l’envoie chercher à Lo-Dabar. Quand Mefibaal, fils de Jonatan et petit-fils de Saül, arrive chez David, il s’incline jusqu’à terre devant lui. David lui dit: « C’est toi, Mefibaal? » Il répond: « Oui, c’est moi. » David lui dit: « N’aie pas peur! Je veux agir envers toi avec bonté, à cause de ton père Jonatan. Je te rendrai tous les champs de ton grand-père Saül, et toi, tu mangeras tous les jours à ma table. » Mefibaal s’incline et dit: « Je suis comme un chien mort. Pourquoi veux-tu prendre soin de moi? » Mais le roi fait venir Siba, serviteur de Saül, et il lui dit: « Je donne à Mefibaal, le petit-fils de ton maître, tout ce qui appartenait à Saül et à toute sa famille. Toi, tes fils et tes serviteurs, vous cultiverez la terre pour lui. Ce que vous récolterez servira à nourrir sa famille, et Mefibaal mangera tous les jours à ma table. » Or, Siba avait 15 fils et 20 serviteurs. Il dit au roi: « Je ferai tout ce que tu me commandes. Mais Mefibaal a l’habitude de manger à ma table, parce qu’il est un petit-fils de Saül. » Mefibaal a un jeune fils, Mika. Tous ceux qui habitent dans la maison de Siba sont au service de Mefibaal. Comme il boite des deux pieds, il s’installe à Jérusalem. Ainsi, il peut aller manger tous les jours à la table du roi. Quelque temps après, Nahach, le roi des Ammonites, meurt, et son fils Hanoun devient roi à sa place. David se dit: « Je vais être bon avec Hanoun, fils de Nahach, comme son père l’a été avec moi. » David envoie alors quelques ministres pour montrer sa sympathie à Hanoun, à l’occasion de la mort de son père. Les ministres de David arrivent dans le pays des Ammonites. Mais les chefs ammonites disent à Hanoun, leur maître: « Si David t’envoie des ministres, à ton avis, est-ce que c’est vraiment pour honorer ton père et te montrer sa sympathie? Est-ce qu’ils ne cherchent pas plutôt à se renseigner sur notre ville? Cela leur permettra ensuite de la prendre. » Alors Hanoun fait arrêter les ministres de David: il leur fait raser la moitié de la barbe, couper la moitié de leurs vêtements jusqu’aux fesses, puis on les renvoie. David apprend cela. Il envoie des messagers à la rencontre de ses ministres qui sont couverts de honte. Le roi leur fait dire: « Restez à Jéricho jusqu’à ce que votre barbe ait repoussé, puis revenez ici. » Les Ammonites comprennent que David ne peut plus les supporter, à cause de ce qu’ils ont fait. Alors ils paient 20 000 soldats des États syriens de Beth-Rehob et de Soba, 1 000 soldats de l’armée du roi de Maaka et 12 000 hommes du pays de Tob. Quand David apprend cela, il envoie contre eux le général Joab et toute une armée de combattants courageux. Les Ammonites vont se ranger à l’entrée de leur capitale pour combattre. Les Syriens de Soba et de Beth-Rehob, ainsi que les soldats de Tob et de Maaka, se trouvent ailleurs dans la campagne. Joab voit que ses soldats et lui doivent attaquer à deux endroits, devant et derrière. Il choisit donc les meilleurs soldats d’Israël et il les place en face des Syriens. Il met son frère Abichaï à la tête du reste de l’armée, et il le place en face des Ammonites. Joab dit à son frère: « Si les Syriens sont plus forts que moi, tu viendras à mon secours. Si les Ammonites sont plus forts que toi, c’est moi qui viendrai t’aider. Sois courageux, combattons courageusement pour notre peuple et pour les villes de notre Dieu. Et que le Seigneur agisse comme il le jugera bon! » Joab avance avec les soldats qui sont avec lui. Il attaque les Syriens qui fuient devant eux. Les Ammonites voient que les Syriens ont fui. Ils fuient à leur tour devant Abichaï et ils rentrent dans leur ville. Alors Joab arrête de poursuivre les Ammonites et il revient à Jérusalem. Quand les Syriens voient que les Israélites les ont battus, ils rassemblent tous leurs soldats. Hadadézer envoie des messagers chercher les soldats syriens qui habitent de l’autre côté de l’Euphrate. Ils arrivent à Hélam. Chobak, chef de l’armée de Hadadézer, les commande. David l’apprend. Il rassemble tous les soldats d’Israël, il traverse le fleuve Jourdain et va à Hélam. Les Syriens se rangent pour le combat, en face de David. Ils attaquent, mais les Israélites les font fuir. David et ses soldats tuent 700 chevaux qui tirent les chars et 40 000 cavaliers. Ils blessent le général Chobak, qui meurt à cet endroit. Tous les rois sous le pouvoir de Hadadézer voient que les Israélites les ont battus. Alors ils font la paix avec les Israélites et se mettent sous leur pouvoir. Et les Syriens ont peur de revenir aider les Ammonites. L’année suivante, à la saison où les rois ont l’habitude de partir pour la guerre, le roi David envoie contre les Ammonites le général Joab, ses officiers et toute l’armée d’Israël. Ils tuent les habitants du pays et ils organisent l’attaque de Rabba, la capitale. David est resté à Jérusalem. À la fin d’un après-midi, après la sieste, David se promène sur le toit en terrasse de son palais. Il aperçoit une femme qui se baigne. Elle est très belle. Il envoie quelqu’un demander qui est cette femme. On lui répond: « C’est Batchéba, la fille d’Éliam et la femme d’Urie, le Hittite. » David envoie des messagers la chercher. Batchéba arrive chez le roi. Elle vient juste de se purifier après ses règles. David passe la nuit avec elle, puis elle rentre chez elle. Batchéba devient enceinte. Elle envoie quelqu’un dire à David: « J’attends un enfant. » Alors David adresse cet ordre à Joab: « Envoie-moi Urie le Hittite », et Joab l’envoie à David. Quand Urie arrive devant le roi, David lui demande: « Comment va Joab? Et l’armée? Comment se passe la guerre? » Puis le roi dit à Urie: « Va chez toi et repose-toi! » Urie quitte le palais, et le roi lui fait porter un cadeau. Mais Urie ne va pas dans sa maison. Il va dormir avec les gardes du roi, à l’entrée du palais. David l’apprend. Alors il demande à Urie: « Voyons, tu viens de faire un long voyage et tu n’es pas rentré chez toi. Pourquoi donc? » Urie répond à David: « Le coffre sacré est sous une tente. L’armée d’Israël et de Juda habitent sous des tentes. Le général Joab et tes officiers campent dans des champs. Moi, pendant ce temps, est-ce que je peux aller dans ma maison pour manger, boire et coucher avec ma femme? Par ta vie, je le jure, je ne ferai jamais une chose pareille! » David dit à Urie: « Reste ici encore aujourd’hui, et demain, je te laisserai partir. » Urie reste donc à Jérusalem ce jour-là et le jour suivant. David l’invite à manger et à boire à sa table. David le rend ivre. Pourtant, le soir, Urie ne rentre pas chez lui. Il va dormir avec les gardes du roi. Le matin suivant, David écrit une lettre à Joab et il la fait porter par Urie. Dans cette lettre, il dit: « Place Urie juste devant les ennemis, là où le combat est le plus violent. Ensuite, retirez-vous et laissez-le seul. De cette façon, l’ennemi le frappera, et il mourra. » Joab surveille la ville de Rabba. Il fait exprès de placer Urie à un endroit où il sait que les ennemis sont les plus forts. Les hommes sortent de la ville pour attaquer les Israélites. Ils tuent des soldats et des officiers de David. Urie le Hittite meurt aussi. Joab envoie un messager raconter à David tout ce qui s’est passé pendant le combat. Il lui donne cet ordre: « Quand tu auras fini de raconter le combat au roi, il va peut-être se mettre en colère et te dire: “Vous êtes venus trop près de la ville pour combattre. Pourquoi? Est-ce que vous ne savez pas que quelqu’un peut tirer du haut des murs? Qui a tué Abimélek, le fils de Yeroubaal, à Tébès? C’est une femme! Elle a lancé sur lui une grosse pierre du haut du mur, et il est mort! Pourquoi est-ce que vous êtes venus si près des murs de la ville?” Si le roi te dit cela, tu ajouteras: “L’officier Urie, le Hittite, est mort aussi.” » Le messager part. À son arrivée, il raconte à David ce que Joab l’a chargé de dire. Il dit: « Ceux qui défendaient la ville étaient plus forts que nous. Ils sont sortis contre nous dans la campagne. Nous les avons repoussés jusqu’à l’entrée de la ville. Mais les tireurs à l’arc nous ont lancé des flèches du haut des murs. Parmi les officiers, quelques-uns sont morts, en particulier Urie le Hittite. » Le roi répond au messager: « Va dire à Joab: “Ne t’en fais pas pour cette affaire. À la guerre, il y a toujours des morts, celui-ci ou celui-là. Attaque violemment la ville et détruis-la!” » Batchéba, la femme d’Urie, apprend la mort de son mari. Elle fait les cérémonies de deuil. Quand le temps du deuil est fini, David la fait venir chez lui. Elle devient sa femme et elle lui donne un fils. Mais ce que David a fait déplaît au Seigneur. Alors le Seigneur envoie le prophète Natan à David. Natan entre chez le roi et lui dit: « Dans une ville, il y avait deux hommes. L’un était riche, l’autre était pauvre. Le riche avait beaucoup de moutons et beaucoup de bœufs. Le pauvre n’avait rien du tout, sauf une petite brebis qu’il avait achetée. Il lui donnait à manger, et la brebis grandissait avec ses enfants. Elle mangeait la même nourriture que lui et elle buvait le même lait. La brebis dormait à côté de lui. Elle était comme sa fille. Un jour, un visiteur arrive chez l’homme riche. Celui-ci ne veut pas prendre un mouton ni un bœuf de son troupeau pour préparer le repas. Alors il prend la petite brebis du pauvre et la fait cuire pour son visiteur. » David se met dans une violente colère contre ce riche et il dit à Natan: « Aussi vrai que le Seigneur est vivant, l’homme qui a fait cela mérite la mort! Il a agi sans aucune pitié! Il doit remplacer la brebis volée par quatre autres brebis! » Natan dit à David: « L’homme qui a fait cela, c’est toi! Et voici ce que le Seigneur, Dieu d’Israël, te dit: “Je t’ai consacré comme roi d’Israël. Je t’ai délivré de la main de Saül. Je t’ai donné autorité sur la famille de ton maître Saül. J’ai mis dans tes bras les femmes de ton maître. Je t’ai donné les peuples d’Israël et de Juda. Si ce n’est pas assez, je peux encore te donner deux fois plus. Pourtant, tu n’as pas respecté mes commandements. Pourquoi donc? Tu as fait ce qui est mal à mes yeux. Pourquoi? Tu as assassiné Urie le Hittite. Oui, tu l’as fait tuer par les Ammonites et tu as pris sa femme pour en faire ta femme! Eh bien, à partir de maintenant, il y aura toujours des morts violentes dans ta famille. En effet, tu t’es moqué de moi en prenant pour femme la femme d’Urie le Hittite. Écoute bien ce que je t’annonce: je vais faire venir le malheur sur toi, et ce malheur viendra de ta propre famille. Je vais prendre tes femmes sous tes yeux, pour les donner à l’un de tes parents. Et celui-ci couchera avec tes femmes en plein jour. Oui, ce que tu as fait dans le secret, moi, je le ferai arriver en plein jour, devant tout ton peuple.” » Alors David répond à Natan: « Je reconnais mon péché devant le Seigneur. » Natan dit à David: « Dans ce cas, le Seigneur te pardonne. Tu ne vas pas mourir. Mais dans cette affaire, tu as gravement méprisé le Seigneur. C’est pourquoi ton enfant, qui vient de naître, doit mourir. » Ensuite Natan rentre chez lui. Le Seigneur envoie une maladie à l’enfant que la femme d’Urie a donné à David. David supplie Dieu pour l’enfant. Il se met à jeûner, et quand il rentre chez lui pour la nuit, il couche par terre. Ses serviteurs les plus respectés viennent auprès de lui et ils l’invitent à se relever. Mais le roi refuse et ne veut rien manger avec eux. Au bout d’une semaine, l’enfant meurt. Les serviteurs ont peur de le dire à David. Ils pensent: « Quand l’enfant vivait encore, nous avons parlé au roi. Il ne voulait pas nous écouter. Comment lui annoncer maintenant que l’enfant est mort? Il risque de réagir très mal. » David les voit parler tout bas entre eux. Il comprend que l’enfant est mort. Il demande à ses serviteurs: « Est-ce que mon fils est mort? » Ils répondent: « Oui, il est mort. » Alors David se relève de terre. Il se lave, se parfume et change de vêtements. Puis il va dans la maison du Seigneur pour l’adorer. Ensuite il rentre chez lui, il demande qu’on lui serve un repas et se met à manger. Ses serviteurs lui demandent: « Qu’est-ce que tu fais là? Quand ton fils vivait encore, tu jeûnais et tu pleurais. Maintenant qu’il est mort, tu te relèves de terre et tu manges! » Le roi répond: « Oui, quand l’enfant vivait encore, je jeûnais et je pleurais. Je me disais: “Qui sait? Le Seigneur aura peut-être pitié de moi, et l’enfant vivra.” Maintenant qu’il est mort, à quoi sert de jeûner? Je ne pourrai pas le faire revenir à la vie! Moi, j’irai vers lui, mais lui ne reviendra pas vers moi. » David va consoler sa femme Batchéba et il passe la nuit avec elle. Elle met au monde un fils, et David l’appelle Salomon. Le Seigneur l’aime. Il le dit à David par l’intermédiaire du prophète Natan. À cause de cet amour, David donne à son fils le nom de Yedidia, ce qui veut dire « aimé du Seigneur ». Pendant ce temps, le général Joab attaque Rabba, la capitale des Ammonites. Il prend le quartier où le roi habite. Il envoie des messagers à David pour lui dire: « J’ai attaqué Rabba et j’ai pris le quartier où l’eau se trouve en réserve. Maintenant, rassemble le reste de l’armée, viens attaquer la ville pour la prendre toi-même. Moi, je ne peux pas la prendre, sinon, l’honneur serait pour moi. » David rassemble le reste de l’armée, il vient attaquer la ville de Rabba et la prend. Il enlève la couronne qui est sur la tête de la statue de Molek, le dieu des Ammonites. Cette couronne pèse plus de 30 kilos et porte une pierre précieuse. On met cette pierre sur la couronne de David. De plus, David emporte de nombreuses richesses de guerre prises dans la ville. David déporte les habitants et il leur fait faire certains travaux: scier et tailler les pierres, abattre des arbres, fabriquer des briques. David traite de la même façon toutes les autres villes des Ammonites. Ensuite, il rentre à Jérusalem avec toute son armée. Après cela, voici ce qui arrive. Absalom, fils de David, a une sœur très belle qui s’appelle Tamar. Amnon, un autre fils de David, en devient amoureux. Il se rend malade de chagrin à cause de Tamar, sa demi-sœur. En effet, il lui semble impossible de s’approcher d’elle, car elle n’a jamais couché avec un homme. Amnon a un ami très rusé. C’est Yonadab, fils de Chamma, et neveu de David. Yonadab demande à Amnon: « Tous les matins, tu es découragé, prince. Tu ne veux pas me dire pourquoi? » Amnon répond: « Je suis amoureux de Tamar, la sœur de mon demi-frère Absalom. » Yonadab lui dit: « Eh bien, couche-toi sur ton lit et fais semblant d’être malade. Quand ton père viendra te voir, tu lui diras: “Permets à ma sœur Tamar de venir me donner à manger. Elle préparera la nourriture sous mes yeux pour que je la voie faire. Elle me servira et je mangerai.” » Alors Amnon se couche et fait semblant d’être malade. Le roi va le voir, et Amnon lui dit: « Permets à ma sœur Tamar de venir préparer deux petits gâteaux sous mes yeux. Elle me les servira elle-même, et je les mangerai. » David envoie quelqu’un chez Tamar pour lui dire: « Va chez ton frère Amnon et prépare-lui à manger. » Tamar va chez Amnon et elle le trouve au lit. Elle prépare de la pâte, elle la travaille, fait des gâteaux sous ses yeux et les fait cuire. Ensuite, elle prend la poêle et présente les gâteaux pour qu’il les mange, mais il refuse. Il demande de faire sortir tout le monde, et tous sortent. Alors il dit à Tamar: « Apporte ces gâteaux dans ma chambre. Tu me les serviras, et je les mangerai. » Tamar prend les gâteaux et elle les porte à Amnon dans sa chambre. Elle lui présente les gâteaux à manger. À ce moment-là, Amnon saisit Tamar et lui dit: « Viens au lit avec moi, ma sœur! » Elle lui répond: « Non, mon frère, ne me fais pas violence! On n’agit pas de cette façon en Israël. Ne commets pas cet acte horrible, sinon, je vais perdre mon honneur! Où pourrai-je aller ensuite? Et toi, tu seras comme un homme qui ne vaut rien en Israël. Je t’en prie, va parler au roi. Il ne refusera pas de me donner à toi. » Mais Amnon ne veut pas l’écouter. Il la saisit, lui fait violence et couche avec elle. Ensuite, Amnon se met à haïr Tamar. Sa haine est plus violente que l’amour qu’il a eu pour elle. Il lui dit: « Va-t’en! » Tamar crie: « Non! Si tu me chasses, ce sera un mal plus grand que celui que tu m’as déjà fait. » Mais Amnon ne veut pas l’écouter. Il appelle son serviteur et lui dit: « Chasse cette fille de chez moi! Ferme la porte à clé derrière elle! » Le serviteur chasse Tamar et ferme la porte à clé. Tamar portait une très belle robe, comme les princesses en portaient d’habitude avant d’être mariées. Elle déchire sa belle robe et se couvre la tête de cendre. Elle met la main sur sa tête en signe de honte et s’en va en poussant des cris. Son frère Absalom lui demande: « Est-ce qu’Amnon t’a fait violence, petite sœur? Maintenant, tais-toi, c’est ton frère. Ne t’en fais pas trop pour cela! » Tamar reste dans la maison de son frère Absalom, comme une femme abandonnée. Le roi David apprend ce qui s’est passé et il est très en colère. Pourtant il ne fait pas de reproches à Amnon. C’est son fils aîné, et il l’aime beaucoup. Absalom ne parle plus à Amnon. Il le déteste parce qu’il a fait violence à sa sœur Tamar. Deux ans passent. Un jour, ceux qui coupent la laine des moutons sont chez Absalom, à Baal-Hassor, près d’Éfraïm. Absalom invite donc tous les fils du roi. Il va trouver David et lui dit: « Mon roi, les tondeurs de moutons sont chez moi. Accepte de venir à cette fête avec tes ministres. » Le roi répond: « Non, mon fils, nous n’irons pas tous chez toi, cela coûterait trop cher. » Absalom insiste, mais le roi refuse d’y aller. Il lui donne seulement sa bénédiction. Absalom dit encore: « Si tu ne viens pas, permets au moins à mon frère Amnon de venir avec nous. » Le roi demande: « Pourquoi donc? » Absalom insiste de nouveau. À la fin, le roi laisse Amnon et ses autres fils partir avec Absalom. Alors Absalom prépare un repas, un vrai repas de roi. Il donne cet ordre à ses serviteurs: « Surveillez Amnon! Quand il sera gai à cause du vin, et que je vous dirai: “Frappez Amnon!”, tuez-le! N’ayez pas peur, c’est moi qui vous donne cet ordre. N’hésitez pas et montrez votre courage! » Les serviteurs obéissent à Absalom et tuent Amnon. Aussitôt les autres fils du roi se lèvent, ils montent chacun sur son mulet et ils fuient. Ils sont encore en route quand David apprend cette nouvelle: « Absalom a tué tous tes fils. Il n’en reste pas un seul en vie. » Alors le roi déchire ses vêtements et il se couche par terre. Tous ses ministres sont là, les habits déchirés. Mais Yonadab, fils de Chamma et neveu de David, prend la parole et dit: « Mon roi, ne crois pas que tous tes fils sont morts. Amnon seul est mort. Absalom a décidé cela le jour où Amnon a fait violence à sa sœur Tamar. Ne pense donc pas que tous tes fils sont morts. Amnon seul est mort, et Absalom est en fuite. » Le jeune homme qui surveille la route aperçoit tout à coup une troupe nombreuse. Elle descend par la route de Horonaïm, sur le côté de la colline. Il vient prévenir le roi: « J’ai vu des gens arriver par la route de Horonaïm, sur le côté de la colline. » Alors Yonadab dit au roi: « Ce sont tes fils qui arrivent. Tout s’est passé comme je l’ai dit. » Yonadab finit à peine de parler quand les fils du roi arrivent. Ils se mettent à pleurer à grands cris. Le roi et tous ses ministres pleurent beaucoup, eux aussi. Absalom a fui et il est allé chez Talmaï, fils d’Ammihoud et roi de Guéchour. David, lui, porte tous les jours le deuil de son fils Amnon. Absalom, qui a fui à Guéchour, reste là-bas trois ans. Le roi David finit par se consoler de la mort d’Amnon, et sa colère contre Absalom se calme. Joab, fils de Serouia, voit que le roi David est mieux disposé envers Absalom. Alors il fait venir de Técoa une femme remplie de sagesse. Il lui dit: « Fais semblant d’être en deuil. Porte des habits de deuil, ne mets pas de parfum. Fais comme si tu pleurais un mort depuis longtemps. Va voir le roi. Je vais t’indiquer ce que tu lui diras. » Et Joab explique à la femme ce qu’elle doit dire au roi. La femme de Técoa va trouver le roi. Elle s’incline jusqu’à terre devant lui et dit: « Viens à mon secours, mon roi! » Le roi lui demande: « Qu’est-ce que tu as? » Elle répond: « Hélas! Je suis veuve, mon mari est mort! J’avais deux fils. Ils se sont battus dans la campagne. Il n’y avait personne pour les séparer, et l’un de mes fils a tué l’autre. Alors tous ceux de notre clan se sont mis contre moi. Ils m’ont dit: “Livre-nous l’assassin! Nous allons le tuer pour venger la mort de son frère. De cette façon, nous supprimerons aussi l’héritier!” Ainsi, ils veulent m’enlever le seul espoir qui me reste. Ils refusent de laisser à mon mari un enfant qui porte son nom sur la terre. » Le roi dit à la femme: « Rentre chez toi. Je vais donner des ordres à ton sujet. » La femme de Técoa dit au roi: « Mon roi, ma famille et moi, nous acceptons d’être responsables de ce qui arrivera. Que cela ne retombe pas sur toi ni sur la famille royale! » Le roi dit: « Si quelqu’un parle contre toi, amène-le ici. Il ne recommencera plus à te faire du mal. » La femme continue: « Mon roi, rappelle-toi qui est le Seigneur ton Dieu! Alors l’homme chargé de venger la mort de mon premier fils n’augmentera pas mon malheur en tuant le deuxième! » Le roi répond: « Par le Seigneur vivant, je le jure, aucun cheveu de ton fils ne tombera à terre. » La femme dit encore: « Mon roi, permets-moi d’ajouter encore quelque chose. » Le roi lui dit: « Oui, je t’écoute. » La femme dit au roi: « Pourquoi est-ce que tu as agi contre le peuple de Dieu? En effet, tu ne permets pas à Absalom de revenir du pays où tu l’as chassé. Or, en parlant comme tu viens de le faire, tu reconnais d’une certaine façon que tu as tort. Nous devons tous mourir un jour. Nous ressemblons à l’eau qu’on verse par terre et qu’on ne peut plus reprendre. Mais pour Absalom, Dieu a d’autres pensées que toi: celui qui a été chassé au loin ne doit pas rester loin de lui. Maintenant, je suis venue te dire tout cela, parce que les gens m’ont effrayée. J’ai pensé: “Je parlerai au roi. Il fera peut-être ce que je lui dirai. Il acceptera de me délivrer de celui qui veut nous supprimer, mon fils et moi, du peuple de Dieu.” En effet, je me suis dit: “Ce que le roi dira aidera sûrement à faire la paix. Oui, le roi est comme un ange de Dieu, il sait distinguer le bien du mal.” Que le Seigneur ton Dieu soit avec toi! » Le roi dit à la femme: « J’ai une question à te poser, réponds-moi franchement. » La femme répond: « Je t’écoute, mon roi. » Le roi demande: « Est-ce que ce n’est pas Joab qui est derrière tout cela? » La femme lui répond: « Aussi vrai que tu es vivant, c’est bien lui! Oui, ton serviteur Joab m’a donné des ordres. C’est lui qui m’a indiqué ce que je devais dire. Il a fait cela pour changer la situation. Et toi, mon roi, tu es aussi sage qu’un ange de Dieu, tu comprends tout ce qui se passe sur la terre. » Ensuite, le roi parle à Joab. Il lui dit: « J’ai décidé de faire ce que tu proposes. Va chercher Absalom et fais-le revenir ici. » Joab s’incline jusqu’à terre devant le roi. Il le remercie en disant: « Mon roi, je sais maintenant que tu me montres toujours ta bonté. En effet, tu acceptes de faire ce que j’ai proposé. » Joab se relève et part pour Guéchour. Il ramène Absalom à Jérusalem. Mais le roi dit: « Absalom doit aller chez lui! Qu’il ne vienne pas se présenter devant moi! » Alors Absalom rentre chez lui et il ne voit pas le roi. Dans tout le pays d’Israël, aucun homme n’est aussi beau qu’Absalom. Il reçoit beaucoup de compliments. Des pieds à la tête, il n’y a pas de défaut en lui. À la fin de chaque année, il se coupe les cheveux parce qu’ils sont trop lourds: ils pèsent plus de deux kilos. Absalom a trois fils et une fille. La fille s’appelle Tamar, elle est très belle. Absalom reste deux ans à Jérusalem, mais le roi ne le reçoit pas. Un jour, il fait appeler Joab pour l’envoyer auprès du roi, mais Joab refuse de venir. Il le fait appeler une deuxième fois, Joab refuse encore. Alors Absalom dit à ses serviteurs: « Vous voyez le champ d’orge qui est à côté du mien. C’est celui de Joab. Allez y mettre le feu! » Les serviteurs obéissent. Aussitôt Joab va chez Absalom. Il lui demande: « Pourquoi tes serviteurs ont-ils mis le feu à mon champ? » Absalom répond: « Parce que je t’ai demandé de venir me trouver et que tu as refusé. Je voulais t’envoyer chez le roi pour que tu lui demandes pourquoi je suis revenu de Guéchour. Il vaudrait mieux que j’y sois encore! Maintenant, je veux que le roi me reçoive. Et si je suis coupable, qu’il me fasse mourir! » Joab porte au roi le message d’Absalom. Alors le roi fait appeler Absalom. Celui-ci vient le trouver et s’incline jusqu’à terre devant lui. Et le roi l’embrasse. Ensuite, Absalom réussit à avoir un char et des chevaux, avec 50 hommes qui courent devant son char. Tôt le matin, il se tient au bord de la route, à l’entrée de la ville. Chaque fois qu’une personne va chez le roi pour demander justice dans un procès, Absalom l’appelle. Il lui demande: « Tu es de quelle ville? » L’autre répond qu’il vient de telle ou telle tribu d’Israël. Absalom lui dit: « Ton affaire est bonne et juste, mais personne ne t’écoutera de la part du roi. » Et il ajoute: « Ah! si j’étais juge dans ce pays! Tous ceux qui sont en procès ou qui ont une cause à défendre viendraient me trouver, et je leur rendrais justice. » Quand un homme s’approche pour se mettre à genoux devant lui, Absalom lui tend la main, il le retient et l’embrasse. Absalom agit ainsi envers tous ceux qui viennent demander justice au roi. Ainsi, il gagne le cœur des Israélites de façon malhonnête. Quatre ans plus tard, Absalom dit au roi: « Laisse-moi aller à Hébron. Je veux tenir la promesse que j’ai faite au Seigneur. En effet, quand j’habitais à Guéchour, en Syrie, j’ai dit: “Si le Seigneur me ramène à Jérusalem, je lui offrirai des sacrifices à Hébron.” » Le roi lui répond: « Va en paix. » Absalom part donc pour Hébron. De là, il envoie des gens dans toutes les tribus d’Israël en leur disant: « Quand vous entendrez sonner de la trompette, vous annoncerez: Absalom est devenu roi à Hébron. » Deux cents hommes, invités par Absalom, sont partis avec lui de Jérusalem sans mauvaise intention. Ils ne savaient rien de cette affaire. Absalom offre les sacrifices. Pendant ce temps, il envoie chercher Ahitofel, conseiller de David, dans la ville de Guilo, où il habite. Ainsi, les gens qui sont pour Absalom sont de plus en plus nombreux, et le complot devient puissant. Quelqu’un vient dire à David: « Les Israélites ont pris le parti d’Absalom. » Aussitôt David dit à tous les ministres qui sont avec lui à Jérusalem: « Fuyons! Sinon Absalom ne nous laissera pas en vie. Dépêchons-nous! Autrement, il va nous rattraper rapidement. Et il fera tomber le malheur sur la ville en tuant tous les habitants. » Les ministres répondent à David: « Notre roi, tu peux décider ce que tu veux, nous sommes avec toi! » Alors le roi part à pied, avec toute sa famille. Il laisse seulement dix femmes de deuxième rang pour s’occuper du palais. Au moment où le roi sort de Jérusalem avec tous ceux qui le suivent, ils s’arrêtent près de la dernière maison. Tous les serviteurs du roi se mettent à défiler: les Crétois et les Pélétiens, puis les 600 soldats de la ville de Gath qui ont suivi David. Tous défilent devant le roi. Celui-ci dit à Ittaï, chef des soldats de Gath: « Pourquoi est-ce que tu viens avec nous? Retourne en ville et reste avec le nouveau roi. Tu es un étranger, tu as même été chassé de ton pays. Tu viens d’arriver, et aujourd’hui, je t’entraînerais avec nous? Je ne sais même pas où aller. Non, retourne à Jérusalem et ramène tes frères avec toi. Et que le Seigneur te montre sa bonté et sa fidélité! » Mais Ittaï répond: « Par le Seigneur vivant et par ta vie, mon roi, je le jure: là où tu seras, je serai, pour vivre ou mourir avec toi. » David lui dit: « Bon, passe devant! » Ittaï passe donc devant, avec ses soldats, leurs femmes et leurs enfants. Tout le monde pleure à grands cris, pendant que les soldats défilent. Le roi traverse le torrent du Cédron avec ceux qui l’accompagnent. Il prend la route qui conduit au désert. Le prêtre Sadoc est là aussi avec les lévites qui portent le coffre sacré de l’alliance. Les lévites posent le coffre, et le prêtre Abiatar offre des sacrifices jusqu’à ce que tous ceux qui sortent de la ville finissent de passer. Le roi dit alors à Sadoc: « Ramène le coffre sacré en ville. Si le Seigneur montre sa bonté envers moi, il me fera revenir. Il me permettra de revoir le coffre et la tente sacrée. Si au contraire, le Seigneur dit qu’il ne veut plus de moi, j’accepte. Qu’il me traite comme il lui semble bon! » Puis le roi dit encore au prêtre Sadoc: « Tu vois la situation. Retourne en paix à Jérusalem avec ton fils Ahimaas, avec Abiatar et son fils Yonatan. Moi, je vais rester dans les plaines du désert près des lieux de passage du Jourdain. J’attends de recevoir des nouvelles de vous. » Sadoc et Abiatar ramènent alors le coffre sacré à Jérusalem et ils restent dans la ville. David monte le mont des Oliviers en pleurant. Il s’est couvert le visage d’un voile et il marche pieds nus. Tous ceux qui sont avec lui ont aussi le visage couvert d’un voile et ils pleurent. Quelqu’un vient dire à David: « Ahitofel fait partie des comploteurs avec Absalom. » David dit: « Seigneur, fais que les conseils d’Ahitofel soient stupides! » Au moment où David arrive en haut du mont des Oliviers, là où on adore Dieu, Houchaï, l’Arkite, son conseiller, vient à sa rencontre. Son vêtement est déchiré et sa tête est couverte de poussière. David lui dit: « Ne viens pas avec moi, tu seras une charge pour moi. Mais retourne en ville et va dire à Absalom: “Mon roi, je veux être à ton service. Autrefois, j’ai été au service de ton père, mais maintenant, je veux te servir.” De cette façon, tu pourras t’opposer aux conseils d’Ahitofel et tu m’aideras. Les prêtres Sadoc et Abiatar te soutiendront. Tu leur répéteras tout ce que tu apprendras dans le palais du roi. Ahimaas, fils de Sadoc, et Yonatan, fils d’Abiatar, sont avec leurs pères. Donc, vous les enverrez me dire tout ce que vous apprendrez. » Houchaï, conseiller de David, rentre à Jérusalem au moment même où Absalom arrive. David vient de dépasser le sommet de la colline. À ce moment-là, Siba, le serviteur de Mefibaal, arrive à sa rencontre. Il conduit deux ânes qui portent 200 pains, 100 grappes de raisins secs, 100 figues et une outre de vin. Le roi lui demande: « Qu’est-ce que tu veux faire de tout cela? » Siba répond: « Mon roi, les ânes serviront pour transporter ta famille. Les pains et les figues sont pour nourrir tes soldats. Le vin servira de boisson pour ceux qui seront fatigués dans le désert. » Le roi demande encore: « Où est Mefibaal, le petit-fils de ton maître Saül? » Siba répond: « Il est resté à Jérusalem. En effet, il a dit: “Maintenant, les Israélites vont me rendre le pouvoir royal de mon grand-père.” » David dit à Siba: « Eh bien, tout ce qui était à Mefibaal, c’est à toi. » Alors Siba s’incline et dit: « Je te remercie pour ta bonté, mon roi. » Le roi David arrive près de Bahourim. Au même moment, un certain Chiméi, fils de Guéra, sort de ce village. Il est du même clan que Saül. Chiméi se met à lancer des malédictions contre le roi. Il jette des pierres à David et à tous ses ministres. Pourtant le peuple et les soldats marchent à droite et à gauche du roi. Voici ce que Chiméi dit dans ses malédictions: « Va-t’en, va-t’en, assassin, tu ne vaux rien! Le Seigneur te fait payer pour tous ceux que tu as tués dans la famille de Saül! Tu as volé le pouvoir royal à Saül. C’est pourquoi le Seigneur le donne à ton fils Absalom. Et toi, maintenant, tu es dans le malheur, parce que tu es un assassin! » Alors Abichaï, fils de Serouia, dit au roi: « Pourquoi est-ce que ce chien mort maudit le roi? Laisse-moi passer, je vais lui couper la tête. » Mais le roi répond: « Qu’est-ce que vous me voulez, toi et ton frère Joab? Si cet homme me maudit, c’est peut-être que le Seigneur lui a dit de me maudire. Alors, qui peut lui faire des reproches? » David ajoute pour Abichaï et pour tous ses ministres: « Mon fils, celui qui est né de moi, veut me tuer. Alors, pourquoi être surpris par les paroles de ce Benjaminite? Laissez-le lancer ses malédictions, si le Seigneur lui a dit de le faire. Le Seigneur verra peut-être ma misère. Alors il changera sa malédiction d’aujourd’hui en bonheur. » David et ses soldats avancent sur le chemin. Chiméi marche en même temps qu’eux, sur le côté de la montagne, pas très loin de David. Il continue à lancer des malédictions, à leur jeter des pierres et de la terre. Enfin, le roi et tous ceux qui le suivent arrivent au bord du fleuve Jourdain. Ils sont épuisés et se reposent à cet endroit. Absalom est entré dans Jérusalem avec une foule d’Israélites. Ahitofel est avec lui. Houchaï, l’Arkite, conseiller de David, arrive près d’Absalom et il crie: « Vive le roi! Vive le roi! » Absalom lui dit: « C’est ainsi que tu es fidèle à ton ami David? Pourquoi est-ce que tu n’es pas parti avec lui? » Houchaï répond: « Impossible! Le Seigneur et tout le peuple d’Israël ont choisi un roi. C’est à ce roi que j’appartiens, je resterai donc avec mon roi. Deuxièmement, je vais servir qui? Tu es le fils de mon ami, n’est-ce pas? J’ai été au service de ton père jusqu’à aujourd’hui. Maintenant, c’est toi que je servirai. » Absalom dit à Ahitofel: « Cherchez entre vous ce que nous devons faire. » Ahitofel dit à Absalom: « Va coucher avec les femmes que ton père a laissées pour s’occuper du palais. Ainsi ton père ne pourra plus te supporter. Tous les Israélites le sauront, et ceux qui sont avec toi seront encouragés. » Alors on dresse une tente pour Absalom sur la terrasse du palais. Absalom va coucher avec les femmes de son père, et tout le monde le sait en Israël. À ce moment-là, les gens écoutent Ahitofel comme si c’était Dieu qui parlait. David ainsi qu’Absalom suivent toujours tous ses conseils. Ahitofel dit à Absalom: « Laisse-moi choisir 12 000 hommes. Je vais partir poursuivre David cette nuit même. J’arriverai près de lui par surprise quand il sera sans force et découragé. Je le ferai trembler de peur, et tous ceux qui sont avec lui fuiront. Alors je tuerai le roi quand il sera seul. En effet, quand celui que tu cherches sera mort, tout le monde reviendra à toi et vivra en paix. » Ce conseil semble bon à Absalom et à tous les anciens d’Israël. Pourtant Absalom dit: « Appelez aussi Houchaï, l’Arkite. Il nous donnera son avis. » Houchaï arrive, et Absalom lui dit: « Voici ce qu’Ahitofel a conseillé. Est-ce que nous devons réaliser son projet ou non? Qu’est-ce que tu en penses? » Houchaï répond à Absalom: « Cette fois-ci, le conseil d’Ahitofel n’est pas bon. Tu connais ton père et ses hommes! Ce sont des combattants courageux. Ils sont en colère comme une ourse qui a perdu son petit dans la campagne. Ton père est un homme de guerre. Il ne passera pas la nuit avec le peuple. Maintenant il se cache sûrement dans une grotte ou ailleurs. Dès qu’il y aura des morts parmi nous, les gens l’apprendront et diront: “Les troupes d’Absalom ont perdu la bataille.” Alors même les meilleurs soldats, ceux qui sont courageux comme un lion, seront découragés. Oui, tous les Israélites le savent: ton père est un combattant courageux, et il a des soldats excellents avec lui. Voici le conseil que je donne: rassemble près de toi tous les soldats d’Israël, depuis Dan, au nord, jusqu’à Berchéba, au sud. Ils doivent être aussi nombreux que les grains de sable au bord de la mer. Puis tu iras toi-même combattre au milieu d’eux. Nous le trouverons, là où il sera, et nous tomberons sur lui comme la rosée sur le sol. Nous ne laisserons personne en vie, ni lui ni aucun des soldats qui sont avec lui. S’ils se réfugient dans une ville, tous nos soldats apporteront des cordes, et nous traînerons cette ville dans un torrent voisin. Alors on ne trouvera plus un seul caillou à cet endroit. » Absalom et les Israélites disent: « Le conseil de Houchaï vaut mieux que celui d’Ahitofel! » En effet, le Seigneur a décidé de faire échouer le conseil d’Ahitofel, qui était pourtant valable. Ainsi, il fera tomber le malheur sur Absalom. Houchaï raconte aux prêtres Sadoc et Abiatar ce qu’Ahitofel a conseillé à Absalom et aux anciens d’Israël. Il leur dit aussi ce que lui-même a conseillé. Il ajoute: « Maintenant, prévenez David très vite. Faites-lui dire de ne pas passer la nuit dans la plaine du Jourdain. Il doit traverser le fleuve, sinon il risque d’être tué, lui et ceux qui sont avec lui. » Yonatan, fils d’Abiatar, et Ahimaas, fils de Sadoc, attendent près de la source des Blanchisseurs. Une servante est chargée de leur apporter les messages qu’ils auront à communiquer au roi David. En effet, ils ne doivent pas entrer dans la ville, pour ne pas être vus. Pourtant un jeune homme les voit et le dit à Absalom. Tous les deux s’en vont très vite et ils arrivent à Bahourim, chez quelqu’un qui a un puits dans sa cour. Ils descendent dans le puits. La femme de cet homme prend une bâche, elle l’étend sur le puits et elle met des grains dessus pour qu’on ne remarque rien. Des envoyés d’Absalom arrivent chez cette femme et lui demandent: « Où sont Ahimaas et Yonatan? » La femme répond: « Ils ont passé le ruisseau. » Les envoyés d’Absalom les cherchent. Comme ils ne les trouvent pas, ils retournent à Jérusalem. Après leur départ, Ahimaas et Yonatan sortent du puits et vont prévenir le roi David. Ils lui disent: « Voilà ce qu’Ahitofel a conseillé contre vous. Dépêchez-vous de traverser le Jourdain. » Aussitôt David et ceux qui sont avec lui se mettent à traverser le fleuve. Au lever du jour, tous ont traversé, il n’en reste plus un seul. Quand Ahitofel voit qu’Absalom n’a pas suivi son conseil, il selle son âne et il retourne chez lui dans sa ville. Il donne des ordres à sa famille, et il se pend. On met son corps dans la tombe de son père. David arrive à Mahanaïm. À ce moment-là, Absalom traverse le fleuve Jourdain, lui et toute l’armée d’Israël. Il a nommé Amassa comme chef de l’armée à la place de Joab. Amassa est le fils d’un Israélite appelé Yéter. Il a pris pour femme Abigal, fille de Nahach et sœur de Serouia, mère de Joab. Absalom et les Israélites installent leur camp dans le pays de Galaad. Quand David arrive à Mahanaïm, Chobi, fils de Nahach, de la ville de Rabba des Ammonites, le rejoint. Il y a avec lui Makir, fils d’Ammiel, de la ville de Lo-Dabar, et Barzillaï, de la ville de Roguelim, en Galaad. Ils apportent des lits, des cuvettes, des pots en terre, du blé, de l’orge, de la farine, des grains grillés, des haricots, des lentilles, du miel, de la crème, des fromages de vache et de brebis. Ils apportent tout cela à David et à ceux qui sont avec lui pour les nourrir. En effet, ils ont pensé: « Ces gens-là doivent être morts de fatigue, ils ont souffert de la faim et de la soif dans le désert. » David passe en revue les troupes qui sont avec lui. Il nomme des chefs pour 1 000 soldats et des chefs pour 100 soldats. Il divise l’armée en trois groupes: il met Joab, fils de Serouia, à la tête d’un groupe. Il met Abichaï, frère de Joab, à la tête du deuxième groupe. Il met Ittaï, de la ville de Gath, à la tête du troisième groupe. Puis le roi dit aux soldats: « Je pars avec vous. » Mais les soldats lui disent: « Non! Tu ne dois pas venir avec nous. En effet, si nous fuyons, les ennemis ne feront pas attention à nous. Et si la moitié d’entre nous meurt, ils n’y feront pas attention. Mais toi, tu vaux 10 000 soldats comme nous. Donc, reste dans la ville, c’est mieux. De là, tu pourras venir à notre secours. » Le roi répond: « D’accord! Je ferai ce qui vous semble bon. » Alors l’armée sort par groupes de 100 soldats et par groupes de 1 000. Pendant ce temps, le roi se tient près de la porte de la ville. Il dit à Joab, à Abichaï et à Ittaï: « Je vous en prie, protégez le jeune Absalom! » Tous les soldats entendent le roi donner cet ordre aux chefs. L’armée de David se met en route pour attaquer les troupes d’Absalom. La bataille a lieu dans la forêt d’Éfraïm. Les troupes de David battent les troupes d’Absalom. C’est une grande défaite ce jour-là, et 20 000 hommes sont tués. La bataille s’étend à toute la région. Et ceux qui meurent dans la forêt sont plus nombreux que ceux qui meurent dans la bataille. À un moment, Absalom se trouve face à des soldats de David. Il se déplace sur un mulet. L’animal passe sous les branches emmêlées d’un grand arbre. La tête d’Absalom est prise dans les branches. Le mulet continue à avancer, et Absalom reste suspendu entre ciel et terre. Un soldat de David le voit et il va dire à Joab: « J’ai vu Absalom! Il est pris dans les branches d’un arbre! » Joab lui dit: « Quoi? Tu l’as vu! Pourquoi est-ce que tu ne l’as pas tué là, sur place? Je t’aurais donné 10 pièces d’argent et une ceinture! » Mais le soldat répond à Joab: « Même si tu me donnais 1 000 pièces d’argent, je ne ferais pas de mal au fils du roi. Le roi vous a dit, à toi, à Abichaï et à Ittaï: “Je vous en prie, protégez le jeune Absalom!” Nous l’avons tous entendu. D’ailleurs, supposons ceci: je dis que je n’ai rien entendu, et je le tue. Eh bien, le roi sait tout: il saurait que j’ai menti. Et toi, tu ne me défendrais pas! » Joab répond: « Inutile de perdre mon temps avec toi! » Joab prend trois bâtons pointus et il part les enfoncer dans le cœur d’Absalom. Celui-ci est pris dans les branches de l’arbre, mais il vit encore. Les dix jeunes soldats qui portent les armes de Joab entourent Absalom et ils le tuent. Alors Joab fait sonner de la trompette pour arrêter le combat. Les soldats de David arrêtent de poursuivre les troupes d’Absalom. Ils prennent le corps d’Absalom et le jettent dans un grand trou au milieu de la forêt. Ils mettent sur lui un gros tas de pierres. Les soldats d’Absalom fuient, et chacun rentre chez soi. Quand Absalom vivait encore, il avait fait dresser une pierre qui se trouve dans la vallée du Roi. Il s’était dit: « Je n’ai pas de fils pour qu’on se souvienne de mon nom. » Il avait donc donné son nom à cette pierre. Aujourd’hui encore, on l’appelle « monument d’Absalom ». Ahimaas, fils de Sadoc, dit à Joab: « Le Seigneur a rendu justice au roi en le délivrant de ses ennemis. Laisse-moi lui porter cette nouvelle. » Joab répond: « Non, parce qu’aujourd’hui, tu ne serais pas un messager de bonne nouvelle. Tu iras porter des nouvelles un autre jour. Mais aujourd’hui, n’y va pas, parce que le fils du roi est mort. » Et Joab dit à un esclave éthiopien: « Toi, va raconter au roi ce que tu as vu. » L’esclave s’incline devant Joab et il part en courant. Pourtant Ahimaas dit encore à Joab: « Ce qui va arriver m’est égal! Je vais courir, moi aussi, derrière cet Éthiopien. » Joab lui demande: « Pourquoi est-ce que tu veux courir, mon ami? Une telle nouvelle ne t’apportera pas de récompense. » Ahimaas répond: « Cela m’est égal, je veux y aller. » Joab lui dit: « Eh bien, pars! » Ahimaas part en courant par la route de la plaine du Jourdain et il dépasse l’Éthiopien. David se trouve entre la porte extérieure et la porte intérieure de la ville. Un guetteur se trouve sur la terrasse du mur qui protège la ville, en haut de la porte. Il surveille les environs. Tout à coup, le guetteur aperçoit un homme seul en train de courir. Il crie pour prévenir le roi. Le roi répond: « S’il est seul, il apporte une bonne nouvelle. » Quand le messager est tout près, le guetteur voit un autre homme qui court. Le guetteur crie au portier: « Voici encore un homme seul qui arrive en courant. » Le roi dit: « Celui-ci aussi apporte une bonne nouvelle. » Le guetteur dit: « À mon avis, le premier, c’est Ahimaas, fils de Sadoc. Je le reconnais à sa façon de courir. » Le roi dit: « C’est un garçon de valeur. Il apporte sûrement une bonne nouvelle. » En arrivant, Ahimaas dit au roi: « Tout va bien! » Puis il s’incline et dit: « Je remercie le Seigneur ton Dieu, il a livré en ton pouvoir ceux qui se sont opposés à toi. » Le roi demande: « Et le jeune Absalom, est-ce qu’il va bien? » Ahimaas répond: « Au moment où Joab nous a envoyés, ton autre serviteur et moi, j’ai vu qu’on s’agitait beaucoup. Mais je ne sais pas ce que c’était. » Le roi lui dit: « Retire-toi, mais ne va pas trop loin. » Ahimaas se retire et attend. Le messager éthiopien arrive. Il dit au roi: « Voici une bonne nouvelle pour toi. Aujourd’hui, le Seigneur t’a fait justice, il t’a délivré de tous tes ennemis. » Le roi demande: « Et le jeune Absalom, est-ce qu’il va bien? » Le messager répond: « Notre roi, que tes ennemis finissent comme ce jeune homme! Que tous tes adversaires qui veulent ton malheur finissent comme lui! » Alors le roi est très bouleversé. Il monte dans la chambre qui est au-dessus de la porte de la ville, et il se met à pleurer. Tout en marchant, il crie: « Mon fils Absalom, mon fils, mon fils Absalom! Pourquoi est-ce que je ne suis pas mort à ta place? Absalom, mon fils, mon fils! » Quelqu’un va prévenir Joab en disant: « Le roi pleure et gémit à cause d’Absalom. » Ce jour-là, la victoire se change en deuil pour tous les soldats. En effet, ils apprennent, eux aussi, que le roi est très triste à cause de la mort de son fils. Ce même jour, ils rentrent en ville en se cachant. Ils ressemblent à des soldats couverts de honte parce qu’ils ont fui au combat. Le roi a un voile sur le visage et il continue à crier: « Mon fils Absalom! Absalom, mon fils, mon fils! » Alors Joab va trouver le roi dans sa chambre et lui dit: « Tes soldats t’ont sauvé la vie et la vie de tes fils, de tes filles et de toutes tes femmes. Et aujourd’hui, tu les couvres de honte! En effet, tu aimes ceux qui te détestent et tu détestes ceux qui t’aiment. En agissant ainsi, tu montres que les chefs de ton armée et tous tes serviteurs fidèles ne comptent pas pour toi. Oui, je le vois: si aujourd’hui, Absalom était vivant et si nous étions tous morts, tu trouverais cela normal. Maintenant, lève-toi et va dire quelques mots à tes soldats pour les encourager. Si tu n’y vas pas, je le jure au nom du Seigneur, aucun ne restera un jour de plus à ton service. Ce serait pour toi un malheur plus grand que tous ceux qui te sont arrivés depuis ta jeunesse. » Alors le roi va s’asseoir à la porte de la ville. Les soldats l’apprennent, et ils se réunissent tous auprès de lui. Les soldats d’Absalom ont fui, et chacun est rentré chez lui. Dans toutes les tribus d’Israël, tout le monde discute. Les gens disent: « Le roi David nous a délivrés de nos ennemis, en particulier des Philistins. Et maintenant, il a dû fuir à cause d’Absalom. Mais cet Absalom, que nous avons choisi comme roi, est mort au combat. Qu’est-ce que nous attendons pour faire revenir le roi David? » De son côté, le roi David envoie dire aux prêtres Sadoc et Abiatar: « Parlez aux anciens de Juda et dites-leur: “Le roi connaît les intentions des gens d’Israël. Ne soyez pas les derniers à faire revenir le roi chez lui. Vous êtes les frères du roi, ses parents les plus proches. Ne soyez pas les derniers à faire revenir le roi.” Ensuite vous irez dire de ma part à Amassa: “Tu es de ma famille. Que Dieu me punisse très sévèrement si je ne te nomme pas pour toujours chef de mon armée à la place de Joab!” » David gagne ainsi le cœur de tous les gens de Juda. Ils sont tous d’accord pour faire dire au roi: « Reviens ici, avec tes serviteurs! » Alors le roi prend le chemin du retour et il arrive au bord du fleuve Jourdain. Les gens de Juda viennent au Guilgal à la rencontre du roi, pour l’aider à traverser le Jourdain. Chiméi, fils de Guéra, le Benjaminite de Bahourim, se dépêche de descendre avec eux pour rencontrer le roi David. Il a avec lui 1 000 Benjaminites. Siba, le serviteur de la famille de Saül, est là aussi avec ses 15 fils et ses 20 serviteurs. Ils se dépêchent d’arriver au Jourdain à la rencontre du roi. Ils doivent être là au moment où le bac qui transporte la famille du roi traversera le fleuve. Et ils doivent faire ce que le roi leur commandera. Après que le roi a traversé le Jourdain, Chiméi se jette à terre devant lui. Il lui dit: « Mon roi, ne tiens pas compte de ma faute! Oublie la faute que j’ai commise le jour où tu as quitté Jérusalem. Ne m’en veux pas! Je le reconnais: j’ai commis une faute, mon roi. Mais aujourd’hui, tu le vois, je suis descendu le premier à ta rencontre avant tous les Israélites du Nord. » Alors Abichaï, fils de Serouia, prend la parole et dit: « Est-ce une raison suffisante pour ne pas faire mourir Chiméi? Il a maudit le roi que le Seigneur a consacré! » Mais David dit à Abichaï et à son frère Joab: « Qu’est-ce que vous me voulez, fils de Serouia! Pourquoi est-ce que vous vous opposez à moi maintenant? Aujourd’hui, je ne veux faire mourir personne en Israël. Oui, aujourd’hui, je suis sûr que le roi d’Israël, c’est moi. » Et le roi dit à Chiméi: « Tu ne mourras pas, je le jure. » Mefibaal, le petit-fils de Saül, est aussi venu à la rencontre du roi. Depuis le jour où le roi est parti jusqu’au jour où il revient en paix, Mefibaal ne s’est pas lavé les pieds, il n’a pas coupé sa barbe, il n’a pas nettoyé ses habits. Quand il arrive devant le roi, celui-ci lui demande: « Mefibaal, tu n’es pas venu avec moi. Pourquoi? » Il répond: « Mon roi, mon serviteur m’a trompé. Pourtant j’avais pensé: “Comme je marche avec peine, je vais atteler mon âne, je vais le monter pour aller avec le roi.” Et mon serviteur est allé te raconter des mensonges sur moi. Pourtant, mon roi, tu es comme un ange de Dieu. Fais ce qui te semble bon. Pour toi, dans toute la famille de mon grand-père Saül, il n’y avait que des gens qui méritaient la mort. Pourtant tu m’as reçu parmi ceux qui mangent à ta table. Est-ce que j’ai encore droit à quelque chose? Je ne peux plus rien te demander. » Le roi lui dit: « Pourquoi parler encore de cela? Je l’ai décidé: toi et Siba, vous vous partagerez les terres de Saül. » Mefibaal répond: « Siba peut tout prendre! L’important, mon roi, c’est que tu rentres en paix chez toi. » Barzillaï, de la ville de Roguelim, en Galaad, est descendu, lui aussi, au Jourdain. Il a traversé le fleuve avec le roi, avant de le quitter de l’autre côté. Il est très vieux, il a 80 ans. C’est un homme très riche et il a pu nourrir le roi quand il était à Mahanaïm. Le roi lui dit: « Barzillaï, viens avec moi à Jérusalem, je m’occuperai de toi. » Il répond: « Mon roi, je vais vivre combien de temps encore? Il me reste trop peu de temps pour monter avec toi à Jérusalem. Maintenant, j’ai 80 ans. Je ne peux plus faire la différence entre ce qui est bon et ce qui est mauvais. Je ne peux plus trouver du goût à ce que je mange et à ce que je bois, je n’entends plus les voix des chanteurs et des chanteuses. Pourquoi est-ce que je serais une charge pour toi? Je peux seulement traverser le fleuve Jourdain avec toi. D’ailleurs je ne mérite pas cette récompense. Laisse-moi retourner dans ma ville. Je mourrai là, près de la tombe de mon père et de ma mère. Mais voici mon fils Kimham: lui ira avec toi. Fais pour lui ce qui te semble bon. » Le roi dit: « D’accord! Kimham viendra avec moi, et je ferai pour lui ce que tu veux. Tout ce que tu me demanderas, je te le donnerai. » Toute la foule passe le Jourdain après que le roi l’a traversé. David embrasse Barzillaï et le bénit. Ensuite Barzillaï rentre chez lui. Le roi va au Guilgal, et Kimham va avec lui. Tous les gens de Juda et la moitié des Israélites du Nord partent avec le roi David. Les gens du Nord s’approchent de lui et lui demandent: « Nos frères de Juda t’ont pris pour te faire passer le fleuve Jourdain, avec ta famille. Pourquoi? Pourtant tous tes soldats étaient avec toi. » Les gens de Juda répondent: « C’est parce que nous sommes plus proches du roi que vous. Pourquoi vous mettre en colère? Est-ce que le roi nous a nourris? Est-ce qu’il nous a donné des cadeaux? » Les Israélites du Nord disent: « Mais le roi nous appartient dix fois plus qu’à vous! Oui, David nous appartient plus qu’à vous! Pourquoi est-ce que vous nous méprisez? C’est nous qui avons parlé les premiers de faire revenir notre roi! » Mais les hommes de Juda parlent avec plus de violence que ceux d’Israël. Il y a, au Guilgal, un Benjaminite appelé Chéba, fils de Bikri. Il ne vaut rien. Il sonne de la trompette et dit: « Nous n’avons rien à voir avec David! Nous n’avons rien de commun avec ce fils de Jessé! Israélites, rentrez chacun chez vous! » Alors les hommes d’Israël s’éloignent de David pour suivre Chéba, fils de Bikri. Mais les hommes de Juda restent avec leur roi. Ils vont avec lui depuis le fleuve Jourdain jusqu’à Jérusalem. Le roi David arrive au palais. Il appelle les dix femmes de deuxième rang qu’il a laissées là pour s’occuper du palais. Il les installe dans une maison bien gardée. Il se charge de leur entretien, mais il ne s’unit plus à elles. Elles restent enfermées jusqu’au jour de leur mort. Elles sont comme des veuves, et pourtant, leur mari est toujours vivant. Ensuite le roi dit à Amassa: « Réunis les soldats de Juda! Présente-toi ici avec eux dans trois jours! » Amassa part pour réunir les gens de Juda, mais il dépasse le temps fixé par le roi. Alors David dit à Abichaï: « Maintenant, Chéba va nous faire plus de mal qu’Absalom. Prends toi-même le commandement de mes gardes. Poursuis-le avant qu’il se réfugie dans des villes bien protégées et nous échappe. » Les soldats commandés par Joab, les Crétois, les Pélétiens des gardes du roi, c’est-à-dire tous les soldats de l’armée, vont au combat avec Abichaï. Ils quittent Jérusalem et poursuivent Chéba. Quand ils se trouvent près de la grande pierre de Gabaon, Amassa arrive. Joab porte ses habits militaires. Il a une ceinture à laquelle il a fixé une épée dans un étui. Au moment où Joab avance, l’épée tombe. Joab dit à Amassa: « Comment vas-tu, mon frère? » Et de la main droite, il prend la barbe d’Amassa pour l’embrasser. Amassa ne fait pas attention à l’épée que Joab a dans sa main gauche. Celui-ci le frappe au ventre. Les intestins d’Amassa se répandent par terre, et il meurt. Joab n’a pas besoin de le frapper une deuxième fois. Joab et son frère Abichaï continuent à poursuivre Chéba. Un soldat de Joab est resté près du corps d’Amassa. Il dit: « Qui est pour Joab et pour David? Qu’il suive Joab! » Amassa a roulé dans son sang au milieu du chemin. Le soldat voit que tout le monde s’arrête. Alors il tire le corps dans un champ et il jette un vêtement sur lui. Après qu’il a enlevé le corps du chemin, les soldats passent sans s’arrêter et ils continuent à poursuivre Chéba, derrière Joab. Joab traverse les régions de toutes les tribus d’Israël et il va jusqu’à la ville d’Abel-Beth-Maaka. Tous les Bérites se regroupent pour aller avec lui. Joab et ses soldats vont attaquer Chéba, qui se trouve à Abel-Beth-Maaka. Ils construisent contre cette ville une sorte de barrage en terre jusqu’au premier mur qui la protège. Puis ils attaquent ce mur pour le faire tomber. Alors une femme de bon conseil crie: « Écoutez! Écoutez! Appelez Joab. Dites-lui que je veux lui parler. » Joab s’approche. La femme lui demande: « C’est toi, Joab? » Il répond: « Oui, c’est moi. » La femme lui dit: « Écoute-moi, je te prie. » Joab répond: « Je t’écoute. » La femme continue: « Autrefois, on avait l’habitude de dire: “Demandons l’avis des habitants d’Abel-Beth-Maaka, et les problèmes seront réglés.” Nous sommes parmi les gens les plus paisibles et les plus fidèles d’Israël. Et tu veux détruire cette ville, qui est l’une des plus importantes en Israël! Tu veux supprimer ce qui appartient au Seigneur. Pourquoi donc? » Joab répond: « Pas du tout! Loin de moi l’intention de détruire ou de supprimer quoi que ce soit! Il ne s’agit pas de cela. Mais un homme de la montagne d’Éfraïm, un certain Chéba, fils de Bikri, s’est révolté contre le roi David. Livrez-le, lui seul, et je m’éloignerai de votre ville. » La femme dit à Joab: « Eh bien, nous allons te lancer sa tête par-dessus le mur de la ville! » La femme va retrouver les habitants et avec sagesse, elle leur conseille d’agir ainsi. Ils coupent donc la tête de Chéba, et ils la lancent à Joab. Celui-ci fait sonner de la trompette. Alors ses soldats quittent aussitôt la ville et ils rentrent chez eux. Joab lui-même retourne près du roi à Jérusalem. Joab commande toute l’armée d’Israël. Benaya, fils de Yoyada, commande les Crétois et les Pélétiens, les gardes du roi. Adoram est responsable des travaux obligatoires. Yochafath, fils d’Ahiloud, est le porte-parole du roi. Cheva est secrétaire. Sadoc et Abiatar sont prêtres. Ira, de la famille de Yaïr, est aussi prêtre au service de David. Au temps de David, il y a une famine qui dure trois ans. David consulte le Seigneur. Le Seigneur lui répond: « C’est à cause de Saül et de sa famille. Ils ont commis un crime en tuant les gens de Gabaon. » Le roi réunit les Gabaonites pour leur parler. Ces gens-là ne sont pas des Israélites, mais ils font partie des derniers Amorites. Les Israélites leur ont juré de les laisser en vie. Pourtant Saül, à cause de son trop grand intérêt pour les gens d’Israël et de Juda, a voulu les supprimer. David leur demande: « Qu’est-ce que je dois faire pour vous? Comment est-ce que je peux réparer le mal que Saül vous a fait pour que vous bénissiez le peuple du Seigneur? » Les Gabaonites répondent: « Nos difficultés avec Saül et sa famille ne peuvent pas se régler avec de l’argent ou de l’or, ni par la mort d’un Israélite. » David continue: « Dites-moi ce que vous voulez, je le ferai pour vous. » Les Gabaonites lui disent: « Saül voulait nous détruire. Il avait formé le projet de nous faire disparaître de tout le pays d’Israël. Livrez-nous sept hommes de sa famille. Et nous les pendrons devant le Seigneur, à Guibéa. C’est la ville où habitait Saül, le roi choisi par le Seigneur. » David leur dit: « Je vous les livrerai. » Le roi laisse en vie Mefibaal, fils de Jonatan et petit-fils de Saül. En effet, David a fait un serment d’amitié avec Jonatan, au nom du Seigneur. Mais il prend Armoni et Mefibaal, les deux fils que Rispa, fille d’Aya, a donnés à Saül. Il prend aussi les cinq fils que Mikal, fille de Saül, a donnés à Adriel, fils de Barzillaï, d’Abel-Mehola. Il les livre aux Gabaonites, et ceux-ci les pendent sur une colline, devant le Seigneur. Ils les font mourir dans les premiers jours de la récolte de l’orge. Tous les sept meurent ensemble. Rispa, veuve de Saül, prend l’étoffe de deuil qu’elle porte. Elle l’étend sous elle sur le rocher et elle reste là depuis le début de la récolte jusqu’au moment où il se met à pleuvoir sur les corps. Pendant la journée, elle empêche les oiseaux de se poser sur eux. Pendant la nuit, elle chasse les bêtes sauvages. David apprend ce que Rispa a fait. Alors il va reprendre les os de Saül et de son fils Jonatan, chez les habitants de Yabech, en Galaad. En effet, après que les Philistins ont vaincu Saül à Guilboa, ils ont pendu les corps de Saül et de Jonatan sur la place de Beth-Chéan. Et les gens de Yabech sont venus les enlever. David emporte donc de Yabech les os de Saül et de Jonatan. Il fait aussi rassembler les os des sept hommes qui ont été pendus. Puis il les met avec les os de Saül et de Jonatan dans la tombe de Quich, père de Saül, à Séla, dans le pays de Benjamin. Tout se passe comme le roi l’a commandé. Après cela, Dieu montre sa bonté envers le pays. Les Philistins font de nouveau la guerre aux Israélites. David et ses soldats vont attaquer les Philistins. Tout à coup, David ressent une grande fatigue. Alors Ichebi-Benob, un homme de la famille de Harafa, décide de tuer le roi. Ichebi-Benob porte une épée neuve à la ceinture, et la pointe de bronze de sa lance pèse plus de trois kilos. Mais Abichaï, fils de Serouia, vient au secours de David et il tue le Philistin. Alors les soldats font promettre au roi de ne plus venir à la guerre avec eux. Ainsi la lampe d’Israël ne s’éteindra pas. Plus tard, il y a encore un combat contre les Philistins, à Gob. Là, Sibkaï, de Houcha, tue Saf, un homme de la famille de Harafa. À Gob, il y a un deuxième combat contre les Philistins. Cette fois, Élanan, fils de Yari, de Bethléem, tue Goliath, de Gath. Le bois de la lance de ce Philistin est aussi gros que la barre d’un métier à tisser. Un autre combat a lieu à Gath contre un ennemi géant. Il a 6 doigts à chaque main et à chaque pied, 24 en tout. Lui aussi est de la famille de Harafa. Il insulte les Israélites. Alors Yonatan, fils de Chamma, et neveu de David, le tue. Ces quatre soldats philistins, de la famille de Harafa, de Gath, tombent sous les coups de David et de ses soldats. David chante ce chant pour le Seigneur après que celui-ci l’a délivré de tous ses ennemis et de Saül: Le Seigneur est mon solide rocher, il me protège avec puissance et me rend libre. Mon Dieu est le rocher où je m’abrite. Il est mon bouclier, mon puissant défenseur et mon sauveur. Je me réfugie auprès de lui pour être délivré des gens violents. Louange au Seigneur! Je fais appel à lui, et il me sauve de mes ennemis. La mort m’avait déjà recouvert de ses vagues, elle me faisait peur comme un fleuve en colère. La mort m’avait entouré de ses chaînes, ses pièges étaient tendus sous mes pieds. Dans mon malheur, j’ai fait appel au Seigneur, j’ai crié vers mon Dieu. De son temple, il a entendu ma voix, mon cri est arrivé à ses oreilles. Alors la terre s’est mise à bouger, les bases du ciel ont été secouées, elles ont tremblé devant la colère de Dieu. Une fumée s’est élevée de ses narines, un feu terrible est sorti de sa bouche avec des charbons brûlants. Le Seigneur a déroulé le ciel comme un tapis et il est descendu, un nuage sombre sous ses pieds. Le Seigneur s’est envolé, porté par un chérubin, il planait sur les ailes du vent. Il s’est caché au cœur de la nuit, entouré de nuages énormes, sombres comme l’eau profonde. Une lumière éclatante le précédait, des éclairs de feu en jaillissaient. Au ciel, le Seigneur a fait éclater son tonnerre, le Dieu très-haut a fait entendre sa voix. Le Seigneur lançait ses flèches: ses ennemis partaient de tous côtés. Il jetait ses éclairs, et tous s’enfuyaient. Seigneur, devant tes menaces, devant la tempête de ta colère, le fond de la mer est apparu. Alors les fondations du monde sont devenues visibles. D’en haut, le Seigneur m’a tendu la main pour me saisir, il m’a retiré de l’eau menaçante. Il m’a délivré de mon puissant ennemi, de ces adversaires trop forts pour moi. Ils avaient profité de mon malheur pour m’attaquer, mais le Seigneur est venu à mon aide. Il m’a sorti du danger pour me libérer, il m’a sauvé parce qu’il m’aime. J’ai obéi au Seigneur, il m’a récompensé, j’ai fait le bien, il a été généreux envers moi. J’ai suivi le chemin du Seigneur, je n’ai pas fait le mal loin de mon Dieu. Ses décisions étaient toutes devant moi, je n’ai pas rejeté ce qu’il voulait. J’ai été sans reproche devant lui, j’ai évité de faire le mal. J’ai obéi au Seigneur, il a vu le bien que j’avais fait, il m’a récompensé. Avec celui qui est fidèle, tu te montres fidèle, avec celui qui est sans reproche, tu te montres sans reproche. Avec celui qui est sincère, tu te montres sincère, mais tu te montres habile avec celui qui est faux. Tu sauves le peuple méprisé, mais tu fais baisser les yeux aux orgueilleux. Seigneur, c’est toi qui es ma lampe, Seigneur, tu es la lumière dans ma nuit. Avec toi, je peux attaquer mes ennemis, avec mon Dieu, je peux franchir le mur de la ville. Dieu est un guide parfait, et sa parole est sûre. Le Seigneur protège comme un bouclier ceux qui s’abritent en lui. Qui donc est Dieu? C’est le Seigneur. Qui est notre solide rocher? C’est notre Dieu. Ce Dieu me protège avec force, il me montre le bon chemin. Il me fait courir aussi vite que les gazelles, il me fait tenir debout sur les collines. Il m’entraîne pour le combat, il m’aide à tendre l’arc de bronze. Avec ton bouclier, tu me donnes la victoire, ta main puissante me soutient, ta bonté me grandit. Avec ton aide, je cours plus vite, et mes chevilles restent solides. Je cours derrière mes ennemis, je les détruis, je ne reviens pas avant de les avoir tués. Je les supprime, je les écrase: ils ne peuvent plus se relever. Ils tombent par terre: les voilà sous mes pieds. Tu me remplis de force pour le combat. Ceux qui m’attaquent, tu les fais mettre à genoux devant moi. Avec ton aide, je pose le pied sur mes ennemis, et mes adversaires, je les détruis. Ils crient, mais personne pour les sauver, ils appellent le Seigneur, mais il ne répond pas. Je les écrase, ils sont comme la poussière emportée par le vent. Je marche dessus, je les balaie comme les ordures des rues. Le peuple se lève contre moi, mais tu me mets à l’abri, tu me places à la tête des autres peuples. Des gens que je ne connais pas deviennent mes serviteurs. Dès que je parle, ils m’obéissent, des étrangers me font des compliments. Ils sont découragés, ils sortent de leurs abris en tremblant. Le Seigneur est vivant! Gloire à mon solide rocher! Gloire à Dieu qui m’a sauvé! C’est Dieu qui me venge de mes ennemis, qui met les peuples sous mon pouvoir. Tu me libères de mes ennemis. Tu me donnes la victoire sur ceux qui m’attaquent, tu me délivres des gens violents. C’est pourquoi, Seigneur, je te dis merci parmi les peuples, et je chante ton nom. Le Seigneur donne de grandes victoires à son roi. Il montre son amour à celui qu’il a choisi, à David et aux enfants de ses enfants, pour toujours. Voici les dernières paroles de David. Ce sont les paroles de David, fils de Jessé, les paroles de l’homme placé très haut. Le Dieu de Jacob l’a consacré comme roi, et le peuple d’Israël aime le chanter. L’esprit du Seigneur parle par moi, il met ses paroles dans ma bouche. Le Dieu d’Israël a parlé, le protecteur d’Israël m’a dit: « Le roi qui gouverne les gens avec justice et les dirige en respectant Dieu, celui-là est pareil à la lumière du matin, au soleil brillant dans un ciel sans nuages. Grâce à sa chaleur, les plantes sortent de terre après la pluie. » Voici comment Dieu a agi avec ma famille: il a fait avec moi une alliance pour toujours, il l’a fixée par des règles qui la protègent. Partout et toujours, il m’a donné la victoire, il a réalisé tous mes désirs. Mais tous ceux qui ne valent rien sont comme des branches d’épines. On les jette, personne ne les prend avec la main. Celui qui veut les toucher doit utiliser un outil en fer ou le bois d’une lance, et il brûle tout sur place. Voici les noms de ceux qui ont été les combattants les plus courageux de David: Ichebaal, le Hakmonite, faisait partie des meilleurs hommes de sa garde. On l’appelait aussi Adino l’Esnite. C’est lui qui a tué 800 hommes en un seul combat. Après lui, il y avait Élazar, fils de Dodo, et petit-fils d’un homme d’Ahoa. C’était l’un des trois combattants qui accompagnaient David dans une bataille contre les Philistins. Ceux-ci étaient rassemblés pour le combat. Les soldats d’Israël reculaient. Mais Élazar a résisté et il a tué des Philistins jusqu’à ce que sa main reste paralysée de fatigue sur la poignée de son épée. Ce jour-là, le Seigneur a donné une grande victoire à Israël. Quand les soldats sont revenus auprès d’Élazar, c’était seulement pour prendre les biens des morts. Il y avait encore Chamma, fils d’Agué, de Harar. Un jour, les Philistins se sont rassemblés à Léhi. Là, il y avait un champ de lentilles, et les soldats d’Israël ont fui devant eux. Mais Chamma est resté au milieu du champ, il l’a repris et il a battu les Philistins. Ainsi le Seigneur a donné une grande victoire à Israël. Une autre fois, au moment de la récolte du blé, une troupe de Philistins avait installé son camp dans la vallée des Refaïtes. Alors trois soldats parmi les meilleurs de la garde sont venus trouver David dans la grotte d’Adoullam. David était dans un endroit bien protégé, et, à ce moment-là, il y avait un groupe de Philistins à Bethléem. David a eu tout à coup un désir. Il a demandé: « Qui m’apportera à boire de l’eau de la citerne située à la porte de Bethléem? » Alors les trois combattants sont entrés de force dans le camp des Philistins. Ils ont pris de l’eau dans la citerne qui est à la porte de Bethléem. Ils l’ont emportée et l’ont présentée à David. Mais le roi a refusé de la boire. Il l’a offerte au Seigneur en la versant sur le sol. Il a dit: « Malheur à moi, Seigneur, si je bois de cette eau! Elle est comme le sang des hommes qui sont allés la chercher en risquant leur vie! » Et il n’a pas voulu la boire. Voilà ce que ces trois combattants courageux ont fait. Abichaï, frère de Joab et fils de Serouia, faisait partie des meilleurs soldats de la garde de David. C’est lui qui, un jour, a utilisé sa lance contre 300 ennemis et qui les a tués. Ainsi il est devenu aussi célèbre que le « groupe des Trois ». Il était l’un des plus connus dans le « groupe des Trente ». Il est même devenu leur chef, mais il n’a jamais fait partie du « groupe des Trois ». Benaya, de Cabséel, fils de Yoyada et petit-fils d’un combattant courageux, a accompli beaucoup d’actions extraordinaires. C’est lui qui a tué les deux combattants courageux de Moab. C’est lui aussi qui est descendu dans une citerne un jour où il neigeait. Et là, il a tué un lion. C’est encore lui qui a tué un Égyptien immense armé d’une lance. Il l’a attaqué avec un bâton, il lui a arraché sa lance et s’en est servi pour le tuer. Voilà ce que Benaya a fait. Ainsi il est devenu aussi célèbre que le « groupe des Trois ». Il était l’un des plus connus dans le « groupe des Trente », mais il n’a jamais fait partie du « groupe des Trois ». David l’a nommé chef de ses gardes. Dans le « groupe des Trente », il y avait aussi: Assaël, frère de Joab, Élanan, fils de Dodo, de Bethléem, Chamma et Élica, de Harod, Hélès, de Péleth, Ira, fils d’Iquèch, de Técoa, Abiézer, d’Anatoth, Mebounnaï, de Houcha, Salmon, d’Ahoa, Maraï, de Netofa, Héleb, fils de Baana, de Netofa, Ittaï, fils de Ribaï, de Guibéa, dans le territoire de Benjamin, Benaya, de Piraton, Hiddaï, des torrents de Gaach, Abialbon, de Beth-Araba, Azmaveth, de Bahourim, Éliaba, de Chaalbon, un des fils de Yachen, Yonatan, Chamma, de Harar, Ahiam, fils de Charar, de Harar, Éliféleth, fils d’Ahasbaï et petit-fils d’un homme de Maaka, Éliam, fils d’Ahitofel, de Guilo, Hesraï, de Karmel, Paaraï, d’Arab, Igal, fils de Natan, de Soba, Bani, de la tribu de Gad, Sélec, l’Ammonite, Naraï, de Beéroth, qui portait les armes de Joab, fils de Serouia, Ira et Gareb, de la famille de Yéter, et Urie, le Hittite. Ils étaient 37 en tout. Un jour, le Seigneur se met de nouveau en colère contre les Israélites. Il pousse David à agir contre leur intérêt en disant: « Va, compte les gens d’Israël et les gens de Juda. » Le roi dit à Joab, le chef de l’armée, qui est avec lui: « Va dans tout le pays d’Israël, depuis Dan, au nord, jusqu’à Berchéba, au sud. Fais compter tous les habitants, car je veux savoir combien ils sont. » Joab répond au roi: « Je souhaite que le Seigneur ton Dieu rende le peuple cent fois plus nombreux. Je voudrais que tu voies cela de tes yeux. Mais pourquoi est-ce que tu désires le compter? » Pourtant, l’ordre du roi est plus fort que l’avis de Joab et des commandants de l’armée. Et ceux-ci se mettent en route pour aller compter le peuple d’Israël. Ils traversent le fleuve Jourdain et ils commencent à compter les habitants de la ville d’Aroër et de celle qui est au fond de la vallée. Ils traversent la région de Gad en direction de Yazer. Ils entrent dans le pays de Galaad, ils vont dans le pays des Hittites, à Cadès. Ils arrivent à Dan-Yaan et vont dans les environs. Puis ils comptent les habitants de Sidon. Ils continuent par la ville bien protégée de Tyr et par toutes les villes qui ont appartenu aux Hivites et aux Cananéens. Enfin, ils comptent les habitants de Berchéba, dans le sud du pays de Juda. Ils traversent ainsi tout le pays, et au bout de 9 mois et 20 jours, ils reviennent à Jérusalem. Alors Joab annonce au roi le nombre des habitants du pays. Israël possède 800 000 soldats capables de se battre, et Juda en a 500 000. Mais après que David a fait compter le peuple, le cœur de David se met à battre très fort, et le roi dit au Seigneur: « J’ai commis un péché grave. Maintenant, Seigneur, accorde-moi ton pardon. Oui, j’ai vraiment agi comme un fou. » Gad va chez le roi pour lui faire connaître les paroles du Seigneur. Il lui dit: « Qu’est-ce que tu aimes mieux? Que ton pays connaisse sept années de famine? Que tu fuies pendant trois mois devant des ennemis qui te poursuivront? Ou encore qu’une épidémie de peste attaque ton pays pendant trois jours? Réfléchis et dis-moi ce que je dois répondre à celui qui m’envoie. » David dit à Gad: « J’ai une peur terrible. Mais je préfère tomber entre les mains du Seigneur plutôt que de tomber entre les mains des hommes. En effet, le Seigneur, lui, est capable de pitié. » Alors le Seigneur envoie la peste en Israël depuis ce matin-là jusqu’au jour fixé. De Dan, au nord, jusqu’à Berchéba, au sud, 70 000 personnes meurent dans le pays. L’ange du Seigneur étend la main vers Jérusalem pour la détruire. Mais le Seigneur est bouleversé par ce malheur. Il dit à l’ange destructeur: « C’est trop! Arrête! » À ce moment-là, l’ange du Seigneur se trouve près de l’endroit où Aravna, le Jébusite, bat son blé. Quand David voit l’ange qui détruit le peuple, il dit au Seigneur: « C’est moi le coupable, c’est moi qui ai péché! Mais les gens de mon peuple, qu’est-ce qu’ils ont fait? C’est moi qu’il faut frapper, moi et ma famille! » Le même jour, Gad va voir David et lui dit: « Monte à l’endroit où Aravna bat son blé. Là, tu construiras un autel pour le Seigneur. » David monte là-haut, comme le Seigneur l’a commandé par l’intermédiaire de Gad. De là, Aravna voit le roi et ses serviteurs qui viennent vers lui. Alors il s’avance et s’incline jusqu’à terre devant le roi. Il lui demande: « Pourquoi viens-tu chez moi, toi le roi? » David répond: « Je voudrais t’acheter cet endroit pour y bâtir un autel pour le Seigneur. Ainsi, le grand malheur qui est tombé sur le peuple s’arrêtera. » Aravna dit au roi: « Prends cet endroit, je t’en prie, et offre au Seigneur ce qui te semble bon. Voici mes bœufs pour le sacrifice complet. Les chariots et les attelages serviront pour faire le feu. Je te donne tout, mon roi. J’espère que le Seigneur ton Dieu acceptera ton offrande. » Mais le roi lui dit: « Non! Je vais te payer tout cela à son juste prix. Je ne veux pas offrir au Seigneur mon Dieu des sacrifices qui ne me coûtent rien! » David achète l’endroit et les bœufs pour 50 pièces d’argent. Là, il construit un autel. Il offre au Seigneur des sacrifices complets et des sacrifices de communion. Alors le Seigneur montre sa bonté envers le pays, et le grand malheur qui était tombé sur le pays d’Israël s’arrête. Le roi David est devenu très vieux. Il n’arrive pas à se réchauffer, même quand on le couvre de vêtements. Alors ses serviteurs lui disent: « Notre roi, permets-nous de chercher pour toi une jeune fille vierge. Elle sera à ton service, elle prendra soin de toi et couchera auprès de toi. Ainsi, notre roi, tu pourras te réchauffer. » Ils cherchent donc une belle jeune fille dans tout le pays d’Israël. Ils en trouvent une dans le village de Chounem. Elle s’appelle Abichag. Cette jeune fille est vraiment très belle. Elle entre au service du roi et prend soin de lui. Mais le roi ne s’unit pas à elle. À la même époque, Adonia, le fils de David et de Haguite, se vante devant tout le monde en disant: « C’est moi qui serai roi! » Il a obtenu des chars et des chevaux, avec une troupe de 50 hommes qui courent devant son char. Adonia est très beau. Il est né juste après Absalom. Son père ne lui a jamais fait aucun reproche pendant sa vie. Il ne lui a jamais demandé pourquoi il agissait de telle ou telle façon. Adonia discute avec Joab, fils de Serouia, et avec le prêtre Abiatar. Ceux-ci lui donnent leur appui. Au contraire, le prêtre Sadoc, Benaya, fils de Yoyada, le prophète Natan, Chiméi, Réi et les soldats de la garde de David ne prennent pas le parti d’Adonia. Un jour, Adonia fait une fête à la « Pierre-qui-Glisse », près de la source des Blanchisseurs. Là, il offre en sacrifice des moutons, des taureaux et de gros veaux. Il invite les autres fils du roi David, ses frères, et tous les hommes de Juda qui sont au service du roi. Mais il n’invite pas le prophète Natan, ni Benaya, ni les soldats de la garde de David, ni son frère Salomon. Alors Natan va trouver Batchéba, la mère de Salomon. Il lui dit: « Tu as sûrement appris qu’Adonia, le fils de Haguite, est devenu roi. Mais notre maître David ne le sait pas. Je vais donc te donner un conseil. Si tu le suis, tu sauveras ta vie et la vie de ton fils Salomon. Va trouver le roi David et dis-lui: “Mon roi, tu m’as promis que mon fils Salomon sera roi après toi. C’est lui qui sera assis sur ton siège royal, tu as affirmé cela. Alors pourquoi est-ce Adonia qui est devenu roi?” » Natan ajoute: « Quand tu seras encore en train de parler avec le roi, j’entrerai chez lui à mon tour et je dirai la même chose que toi. » Batchéba va donc chez le roi. Il est dans sa chambre parce qu’il est très vieux. Abichag de Chounem est là pour le servir. Batchéba s’incline et se met à genoux devant le roi. Celui-ci lui demande: « Qu’est-ce que tu veux? » Elle répond: « Mon roi, tu m’as promis devant le Seigneur ton Dieu que mon fils Salomon sera roi après toi. C’est lui qui sera assis sur ton siège royal, tu as affirmé cela. Or, je viens d’apprendre qu’Adonia est devenu roi, et toi, tu n’en sais rien! En effet, Adonia a fait une fête pendant laquelle il a offert en sacrifice beaucoup de taureaux, beaucoup de gros veaux et de moutons. Là, il a invité le prêtre Abiatar, Joab, le chef de l’armée, et tous tes fils, sauf ton fils Salomon. Lui, il ne l’a pas invité! Maintenant, mon roi, tout le peuple d’Israël attend avec impatience ta décision pour savoir qui sera assis sur le siège royal après toi. Sinon, quand tu auras rejoint tes ancêtres, mon fils Salomon et moi, nous serons traités comme des coupables. » Batchéba est encore en train de parler avec le roi, quand le prophète Natan arrive. Quelqu’un annonce son arrivée au roi. Natan entre et il s’incline jusqu’à terre devant le roi. Ensuite Natan demande: « Mon roi, est-ce toi qui as dit qu’Adonia sera roi après toi et qu’il allait s’asseoir sur ton siège royal? En effet, Adonia est descendu aujourd’hui à la “Pierre-qui-Glisse”. Il a fait une fête pendant laquelle il a offert en sacrifice beaucoup de taureaux, beaucoup de gros veaux et de moutons. Là, il a invité tes fils ainsi que les chefs de l’armée et le prêtre Abiatar. Ils sont tous en train de manger et de boire avec Adonia et ils crient: “Vive le roi Adonia!” Mais Adonia n’a pas invité le prêtre Sadoc, ni Benaya, fils de Yoyada, ni ton fils Salomon, ni moi-même. » Natan ajoute: « Mon roi, est-ce vraiment toi qui as décidé cette affaire-là? Tu ne nous as pas dit qui allait occuper ton siège royal. Pourtant, nous sommes tes fidèles serviteurs! » Alors le roi David donne l’ordre d’appeler Batchéba. Alors Batchéba s’incline profondément jusqu’à terre devant le roi. Puis elle dit: « Vive mon maître, le roi David, pour toujours! » Ensuite David fait appeler le prêtre Sadoc, le prophète Natan et Benaya, fils de Yoyada. Quand ils sont devant lui, il leur dit: « Rassemblez les soldats qui me sont fidèles. Faites monter mon fils Salomon sur ma mule et conduisez-le à la source de Guihon. Là, le prêtre Sadoc et le prophète Natan verseront de l’huile sur la tête de Salomon pour le consacrer comme roi d’Israël. Alors vous sonnerez de la trompette et vous crierez: “Vive le roi Salomon!” Ensuite, vous reviendrez vers la ville en marchant derrière lui. Et Salomon ira s’asseoir sur mon siège royal. C’est lui qui sera roi après moi. Je l’ai désigné comme chef d’Israël et de Juda. » Benaya répond au roi: « Mon roi, tu as bien parlé! C’est le Seigneur ton Dieu lui-même qui a parlé par ta bouche. Qu’il soit avec Salomon comme il a été avec toi! Et qu’il rende son pouvoir royal encore plus glorieux que le tien! » Le prêtre Sadoc, le prophète Natan et Benaya, fils de Yoyada, ainsi que les Crétois et les Pélétiens de la garde du roi, vont donc auprès de Salomon. Ils le font monter sur la mule du roi David et ils le conduisent à la source de Guihon. Le prêtre Sadoc a pris la corne remplie d’huile dans la tente du Seigneur. Il en verse sur la tête de Salomon pour le consacrer comme roi. Alors on sonne de la trompette, et tout le monde se met à crier: « Vive le roi Salomon! » Puis tous reviennent vers la ville en marchant derrière lui. Ils jouent de la flûte. Ils montrent une joie si grande que leurs cris font trembler la terre. Adonia et tous ses invités, qui ont fini de manger, entendent ce bruit. Joab reconnaît même le son de la trompette. Il demande: « Ce bruit dans la ville, qu’est-ce que c’est? » Il parle encore quand Yonatan, le fils du prêtre Abiatar, arrive. Adonia lui dit: « Entre! Tu es un homme de valeur, tu apportes sûrement une bonne nouvelle! » Yonatan répond: « Pas du tout, hélas! Notre maître, le roi David, a établi Salomon comme roi. Il a commandé au prêtre Sadoc, au prophète Natan et à Benaya, fils de Yoyada, ainsi qu’aux Crétois et aux Pélétiens de sa garde, d’aller avec Salomon. Alors ils l’ont fait monter sur la mule du roi. Ensuite, le prêtre Sadoc l’a consacré comme roi près de la source de Guihon. Puis tout le monde est revenu de la source en montrant sa joie, et les habitants de Jérusalem sont tout excités. Le bruit que vous avez entendu vient de là. » Yonatan continue: « De plus, Salomon s’est installé sur le siège royal, et les ministres sont venus féliciter le roi David en disant: “Que ton Dieu rende le nom de Salomon plus célèbre que ton nom! Qu’il rende son pouvoir royal encore plus glorieux que le tien!” Et le roi, sur son lit, s’est incliné profondément. Puis il a dit: “Je remercie le Seigneur, Dieu d’Israël. Aujourd’hui, il a placé quelqu’un sur mon siège royal, je l’ai vu de mes propres yeux!” » Tous les invités d’Adonia se mettent à trembler de peur en entendant ces paroles. Ils se lèvent, et chacun part de son côté. Adonia lui-même a tellement peur de Salomon qu’il va se réfugier près de l’autel des sacrifices. Quelqu’un vient dire à Salomon: « Adonia a tellement peur de toi qu’il est allé se réfugier près de l’autel en disant: “Je quitterai ce lieu seulement si le roi Salomon promet de ne pas me tuer.” » Salomon répond: « S’il se conduit bien, je ne toucherai pas à un seul de ses cheveux. Mais s’il agit mal, il mourra! » Le roi Salomon envoie quelqu’un chercher Adonia. On le fait descendre de l’autel. Adonia vient s’incliner devant le roi. Alors Salomon lui dit: « Tu peux rentrer chez toi. » David sent qu’il va bientôt mourir. Alors il fait des recommandations à son fils Salomon: « Je vais bientôt quitter cette terre. Sois courageux et conduis-toi comme un homme. Obéis fidèlement au Seigneur ton Dieu: fais ce qu’il demande, respecte ses commandements, ses décisions, ses ordres et ses enseignements, tout ce qui est écrit dans la loi de Moïse. Alors tu réussiras dans toutes tes actions et dans tous tes projets. Et le Seigneur réalisera ce qu’il m’a promis en disant: “Si tes fils font attention à leur conduite, s’ils se conduisent fidèlement envers moi, de tout leur cœur et de tout leur être, il y aura toujours quelqu’un parmi eux qui sera roi du peuple d’Israël.” » David dit encore à Salomon: « Tu sais tout le mal que Joab, fils de Serouia, m’a fait. C’est lui qui a assassiné Abner, fils de Ner, et Amassa, fils de Yeter. En agissant ainsi, il a commis un acte de guerre en période de paix. Ses vêtements sont couverts de sang: il est entièrement responsable de ces deux crimes. C’est pourquoi tu agiras avec sagesse: tu ne le laisseras pas mourir paisiblement dans sa vieillesse. Tu te souviens aussi des fils de Barzillaï, de Galaad. Ils sont venus à mon secours le jour où je fuyais devant ton frère Absalom. C’est pourquoi tu les traiteras avec bonté, et ils mangeront tous les jours à ta table. Enfin, n’oublie pas Chiméi, fils de Guéra, du village de Bahourim, dans le pays de Benjamin. Il m’a lancé des malédictions terribles le jour où je fuyais à Mahanaïm. Mais quand je suis revenu, il est descendu à ma rencontre au bord du Jourdain. Je lui ai promis devant le Seigneur de ne pas le faire mourir. Mais maintenant, ne le regarde pas comme s’il était innocent. Tu es un homme sage, tu sauras comment le traiter. Il est très âgé, pourtant tu le feras mourir de mort violente. » Quand David rejoint ses ancêtres, on l’enterre dans la « Ville de David » à Jérusalem. David a été roi du peuple d’Israël pendant 40 ans: 7 ans à Hébron et 33 ans à Jérusalem. Salomon s’installe sur le siège royal de David, son père. À partir de ce moment-là, son pouvoir royal est solidement établi. Un jour, Adonia, le fils de David et de Haguite, va trouver Batchéba, la mère de Salomon. Celle-ci lui demande: « Est-ce que tu viens me voir avec de bonnes intentions? » Adonia répond: « Oui. » Il ajoute: « Je voudrais te parler. » Batchéba lui dit: « Parle! » Adonia dit: « Tu le sais, je devais être roi. D’ailleurs tout le peuple d’Israël s’attendait à ce que je devienne roi. Mais le pouvoir s’est éloigné de moi, et c’est mon frère qui l’a eu. En effet, le Seigneur l’a voulu ainsi. Maintenant, je t’adresse une seule demande: ne me repousse pas! » Batchéba lui dit: « Parle! » Adonia dit: « Je t’en prie, demande au roi Salomon de me donner pour femme Abichag de Chounem. Il ne te refusera sûrement pas cela. » Batchéba répond: « Bon, je parlerai au roi pour toi. » Elle va donc se présenter devant Salomon pour lui parler d’Adonia. Le roi va à sa rencontre. Il s’incline profondément devant elle, puis il s’assoit sur le siège royal. Il fait placer un siège de reine à sa droite, et sa mère s’assoit là. Elle dit à Salomon: « J’ai une petite demande à te faire, ne me la refuse pas. » Le roi répond: « Mère, demande-moi ce que tu veux, je ne te refuserai rien. » Elle dit: « Est-ce qu’on ne peut pas donner pour femme Abichag de Chounem à ton frère Adonia? » Salomon répond à sa mère: « Comment? Tu oses demander Abichag de Chounem pour Adonia? Mais demande donc qu’il devienne roi, puisqu’il est mon frère aîné! Demande ce pouvoir pour lui et pour ceux qui ont pris son parti, le prêtre Abiatar et Joab, le chef de l’armée! » Ensuite Salomon fait ce serment devant le Seigneur: « Que Dieu me punisse sévèrement si je ne fais pas mourir Adonia à cause de cette demande! Maintenant, le Seigneur m’a installé solidement sur le siège royal de mon père David. Il a promis que je serai roi, ainsi que mes enfants et les enfants de leurs enfants. Eh bien, je le jure, par le Seigneur vivant, aujourd’hui même Adonia mourra. » Alors Salomon envoie pour cela Benaya, fils de Yoyada. Celui-ci se jette sur Adonia et il le tue. Ensuite, le roi dit au prêtre Abiatar: « Retire-toi à Anatoth, dans ta propriété! Tu mérites la mort, mais je ne te ferai pas mourir aujourd’hui. En effet, du temps de mon père David, tu as porté le coffre de l’alliance du Seigneur D ieu et tu as souffert avec mon père tout ce qu’il a souffert. » Salomon interdit donc à Abiatar de continuer à servir le Seigneur comme prêtre. De cette façon, la parole que le Seigneur a dite contre la famille du grand-prêtre Héli, au temple de Silo, se réalise. Joab apprend ce qui est arrivé à Adonia et à Abiatar. Alors il fuit dans la tente du Seigneur et il se réfugie près de l’autel des sacrifices. En effet, Joab ne s’était pas mis du côté d’Absalom, mais ensuite, il a pris le parti d’Adonia. Quelqu’un vient dire à Salomon: « Joab s’est réfugié dans la tente du Seigneur, il est à côté de l’autel. » Salomon envoie quelqu’un demander à Joab: « Pourquoi est-ce que tu t’es réfugié près de l’autel? » Joab répond: « J’ai eu peur de toi et je me suis réfugié auprès du Seigneur. » Alors Salomon envoie là-bas Benaya, fils de Yoyada, avec l’ordre de le tuer. Benaya arrive à la tente du Seigneur. Il dit à Joab: « Sors d’ici! C’est un ordre du roi! » Mais Joab répond: « Non! Je veux mourir ici! » Benaya revient chez le roi et lui répète les paroles de Joab. Le roi lui dit: « Tue-le sur place, comme il l’a demandé. Puis enterre-le. Ainsi, la famille de mon père et moi-même, nous ne serons pas considérés comme responsables de la mort des deux hommes que Joab a assassinés sans raison. En effet, Abner, fils de Ner, chef de l’armée d’Israël, et Amassa, fils de Yeter, chef de l’armée de Juda, étaient des hommes plus justes et meilleurs que Joab. Pourtant il les a tués, et mon père ne le savait pas. Eh bien, le Seigneur lui-même tient Joab pour responsable de leur mort. Oui, c’est Joab et ses fils qui en seront responsables pour toujours. Au contraire, David et ses fils, sa famille et les rois qui gouverneront après lui, connaîtront un bonheur sans fin grâce au Seigneur. » Benaya retourne donc auprès de Joab et il le tue. Puis on l’enterre dans sa propriété, située en pleine campagne. Le roi met Benaya à la tête de l’armée pour remplacer Joab. Il met le prêtre Sadoc à la place d’Abiatar. Salomon fait venir Chiméi. Il lui dit: « Construis pour toi une maison à Jérusalem. Je veux que tu habites là et je te défends de sortir de la ville. Je te préviens: le jour où tu sortiras de la ville et où tu traverseras la vallée du Cédron, tu mourras. Tu seras seul responsable de ta mort. » Chiméi répond au roi: « C’est bon! Mon roi, je ferai ce que tu as dit. » Chiméi reste longtemps à Jérusalem. Mais au bout de trois ans, deux de ses esclaves fuient chez Akich, fils de Maaka et roi de la ville de Gath. Chiméi apprend que ses esclaves sont à Gath. Alors il prépare son âne et il part pour Gath, chez Akich, chercher ses esclaves. Ensuite il les ramène à Jérusalem. Salomon apprend que Chiméi est allé à Gath et qu’il est revenu. Alors le roi envoie quelqu’un appeler Chiméi et il lui dit: « Je t’ai fait promettre devant le Seigneur de ne pas sortir de la ville. Je t’ai prévenu en disant: “Si tu en sors pour aller ici ou là, tu mourras!” Tu m’as répondu: “C’est bon, j’ai compris.” Tu n’as pas tenu ce que tu avais promis devant le Seigneur. Pourquoi? Tu as désobéi à l’ordre que je t’ai donné. Pourquoi donc? » Le roi ajoute: « Tu sais parfaitement tout le mal que tu as commis envers mon père David. Eh bien, le Seigneur te fera subir les conséquences de ta méchanceté. Mais le Seigneur me bénira et il établira solidement pour toujours le pouvoir royal dans la famille de David. » Le roi donne un ordre à Benaya, fils de Yoyada. Il sort du palais avec Chiméi, se jette sur lui et le tue. De cette façon, le pouvoir du roi Salomon est solidement établi. Salomon devient le gendre du Pharaon, roi d’Égypte, en se mariant avec l’une de ses filles. Il l’installe dans le quartier de Jérusalem appelé « Ville de David ». Elle reste là pendant tout le temps où Salomon construit son palais, le temple du Seigneur et les murs qui entourent Jérusalem. À cette époque, les gens continuent à offrir des sacrifices dans les lieux sacrés du pays. En effet, on n’a pas encore bâti de temple consacré au Seigneur. Salomon montre son amour pour le Seigneur en réalisant ce que son père David lui a commandé. Pourtant, lui aussi offre des sacrifices d’animaux et il brûle du parfum dans les lieux sacrés. Un jour, Salomon va à Gabaon pour offrir des sacrifices, car c’est le lieu sacré le plus important du pays. Salomon a déjà offert 1 000 animaux en sacrifices complets sur l’autel de Gabaon. À cet endroit, le Seigneur se montre à Salomon pendant la nuit, dans un rêve. Il lui dit: « Demande-moi ce que tu veux, je te le donnerai. » Salomon répond: « Tu as été très bon pour ton serviteur David, mon père. En effet, il s’est conduit envers toi comme un homme digne de confiance, juste et honnête. Tu lui as toujours montré ta grande bonté: tu lui as donné un fils qui est installé aujourd’hui sur son siège royal. Oui, Seigneur mon Dieu, c’est toi qui m’as fait roi à la place de David mon père. Mais moi, je suis très jeune, je ne sais pas encore comment me conduire. Et je suis à la tête du peuple que tu as choisi. C’est un peuple nombreux, si nombreux qu’on ne peut pas le compter exactement. Je suis ton serviteur, donne-moi donc un cœur intelligent pour gouverner ton peuple et distinguer le bien du mal. Sans cela, qui est capable de gouverner un peuple si important? » Cette demande de Salomon plaît au Seigneur. Dieu répond au roi: « Tu n’as pas demandé pour toi une longue vie. Tu n’as pas demandé la richesse, ni la mort de tes ennemis. Mais tu as seulement demandé de savoir bien juger, pour gouverner avec justice. Puisque tu as demandé cela, je vais te donner ce que tu as demandé: un cœur sage et intelligent. Avant toi, personne n’a été aussi sage et intelligent. Et après toi, personne ne le sera autant que toi. Je vais même te donner ce que tu n’as pas demandé: la richesse et l’honneur. Pendant toute ta vie, aucun roi ne sera aussi grand que toi. Et si tu fais ce que je demande, si tu obéis à mes ordres et à mes commandements, comme David, ton père, je te donnerai une longue vie. » Salomon se réveille et il s’aperçoit que c’était un rêve. Il rentre à Jérusalem. Il se présente devant le coffre de l’alliance du Seigneur. Il offre des sacrifices complets et des sacrifices de communion. Puis il organise un grand repas pour tous ses serviteurs. Un jour, deux prostituées viennent se présenter devant le roi Salomon. La première dit: « Mon roi, écoute-moi, je t’en prie. Moi et cette femme, nous habitons la même maison. J’ai eu un enfant à un moment où elle était là. Trois jours après, elle aussi a eu un enfant. Nous vivons seules dans la maison: il n’y a personne d’autre que nous deux. Cette nuit, le fils de cette femme est mort, parce qu’elle s’est couchée sur lui. Alors elle s’est levée au milieu de la nuit. Pendant que je dormais, elle a pris mon fils, qui était à côté de moi, et elle l’a couché dans son lit. Puis elle a mis son fils mort à côté de moi. Ce matin, je me suis levée pour allaiter mon enfant, et je l’ai trouvé mort. Quand il a fait jour, je l’ai bien regardé, mais ce n’était pas mon fils, celui que j’ai mis au monde. » À ce moment-là, l’autre femme se met à crier: « Ce n’est pas vrai! Mon fils, c’est celui qui est vivant! Ton fils, c’est celui qui est mort! » Mais la première femme répond: « Non! Ton fils, c’est celui qui est mort! Mon fils, c’est celui qui est vivant! » C’est ainsi que les deux femmes se disputent devant le roi. Le roi Salomon dit alors: « L’une de vous affirme: “Mon fils, c’est celui qui est vivant. Ton fils, c’est celui qui est mort!” Et l’autre affirme: “Ton fils, c’est celui qui est mort. Mon fils, c’est celui qui est vivant!” » Puis le roi ajoute: « Apportez-moi une épée! » On apporte l’épée. Le roi donne cet ordre: « Coupez l’enfant en deux et donnez-en la moitié à chaque femme. » La mère de l’enfant vivant est bouleversée, parce qu’elle aime beaucoup son fils. Elle dit: « Mon roi, pardon! Donne plutôt l’enfant vivant à cette femme. Ne le tue pas! » Mais l’autre femme dit: « Oui, coupez l’enfant en deux! Ainsi il ne sera ni à toi ni à moi! » Alors le roi prend la parole et dit: « Donnez l’enfant à la première des deux femmes. Oui, c’est elle qui est la mère de l’enfant vivant. » Tous les Israélites apprennent le jugement que Salomon a rendu. Ils sont remplis d’un grand respect envers le roi. En effet, ils constatent que Dieu l’a rempli de sagesse pour rendre la justice. Salomon est roi sur tout le pays d’Israël. Voici les fonctionnaires qui sont à son service: Azaria, fils de Sadoc, est prêtre. Élihoref et Ahia, les fils de Chicha, sont secrétaires. Yochafath, fils d’Ahiloud, est le porte-parole du roi. Benaya, fils de Yoyada, est chef de l’armée, Sadoc et Abiatar sont prêtres. Azaria, fils de Natan, est chef des gouverneurs. Zaboud, fils de Natan, est prêtre et conseiller du roi. Ahichar est chef du palais du roi. Adoniram, fils d’Abda, est chef des travaux obligatoires. Salomon a aussi 12 gouverneurs dans tout le pays d’Israël. Ils sont chargés de nourrir le roi et les personnes du palais. Chacun doit fournir cette nourriture un mois par an. Voici leurs noms: le fils de Hour, pour la région montagneuse d’Éfraïm, le fils de Déquer, pour la région de Macas, de Chaalbim, du Beth-Chémech et d’Élon-Beth-Hanan, le fils de Hessed, à Arouboth, pour la région de Soko et tout le pays de Héfer, le fils d’Abinadab, pour toute la région des collines de Dor. Cet homme a pris pour femme Tafath, une fille de Salomon. Baana, fils d’Ahiloud, est gouverneur pour la région de Taanak et Méguiddo, et toute la région de Beth-Chéan. La région de Beth-Chéan touche à Sartan, au-dessus d’Izréel, elle va de Beth-Chéan à Abel-Mehola et jusqu’au-delà de Yocnéam. Le fils de Guéber est gouverneur à Ramoth, en Galaad. Il gouverne aussi, en Galaad, la région des villages de Yaïr, fils de Manassé, et le pays d’Argob, sur le plateau du Bachan. Toute cette région compte 60 villes bien protégées. Des murs les entourent, et leurs portes ont des verrous de bronze. Voici les noms des autres gouverneurs: Ahinadab, fils d’Iddo, pour la région de Mahanaïm, Ahimaas, pour la région de Neftali. Lui aussi a pris pour femme une fille de Salomon, appelée Basmath. Baana, fils de Houchaï, pour la région d’Asser et de Béaloth, Yochafath, fils de Paroua, pour la région d’Issakar, Chiméi, fils d’Éla, pour la région de Benjamin, Guéber, fils d’Ouri, pour le pays de Galaad, les pays de Sihon, roi des Amorites, et d’Og, roi du Bachan. En plus de ces 12 gouverneurs, il y a encore un gouverneur dans le pays de Juda. Les habitants du royaume de Juda et d’Israël sont aussi nombreux que les grains de sable au bord de la mer. Ils ont à manger et à boire, et ils sont heureux. Or, Salomon gouverne encore tous les petits royaumes qui s’étendent depuis l’Euphrate, le grand fleuve, jusqu’au pays des Philistins et jusqu’à la frontière de l’Égypte. Tous les rois de ces royaumes sont sous le pouvoir de Salomon et ils lui apportent leurs impôts pendant toute sa vie. Pour nourrir Salomon et ceux qui le servent, il faut chaque jour: 9 tonnes de semoule, 18 tonnes de farine fine, 10 bœufs qu’on a fait grossir tout spécialement, 20 bœufs pris au pâturage et 100 moutons. Il y a aussi les cerfs, les gazelles, les biches et les oies grasses. Le pouvoir de Salomon s’étend donc sur toute la région située à l’ouest de l’Euphrate, depuis Tifsa jusqu’à Gaza. Et il vit en paix avec tous les pays qui l’entourent. Les habitants de Juda et d’Israël vivent en sécurité depuis Dan, au nord, jusqu’à Berchéba, au sud. Pendant la vie de Salomon, chacun peut cultiver tranquillement ses vignes et ses figuiers. Salomon possède aussi 12 000 chevaux et des bâtiments qui peuvent recevoir 40 000 chevaux pour ses chars. Les 12 gouverneurs désignés par le roi Salomon fournissent la nourriture nécessaire pour lui et pour ceux qui mangent à sa table. Chacun le fait un mois par an. Ils ne les laissent manquer de rien. Les gouverneurs font aussi apporter l’orge et l’herbe sèche pour les chevaux des cavaliers et pour ceux des chars, là où le roi se trouve. Chacun d’eux obéit aux ordres qu’il reçoit. Dieu a donné à Salomon une profonde sagesse et une vive intelligence. Les choses auxquelles il s’intéresse sont aussi nombreuses que les grains de sable au bord de la mer. La sagesse de Salomon dépasse celle de tous les sages d’Arabie et d’Égypte. C’est le plus sage de tous les hommes, il dépasse en sagesse Étan l’Ezrahite, ainsi qu’Héman, Kalkol et Darda, les trois fils de Mahol. Sa sagesse est si grande que son nom est connu dans tous les pays voisins. Il compose 3 000 proverbes et plus de 1 000 chants de sagesse. Il est capable de parler des arbres, depuis le cèdre du Liban jusqu’à la petite hysope qui pousse sur les murs. Il peut parler aussi des animaux, des oiseaux, des serpents et des poissons. Des gens viennent de tous les pays pour entendre les paroles de sagesse de Salomon. Ils viennent de la part de tous les rois de la terre qui ont entendu parler de sa sagesse. Hiram, le roi de la ville de Tyr, a toujours été un ami de David. Il apprend que Salomon a été consacré comme roi à la place de son père David. Alors il envoie des délégués pour le saluer. À son tour, Salomon envoie ce message à Hiram: « Tu le sais, les ennemis de David, mon père, l’ont attaqué sans arrêt. C’est pourquoi il n’a pas pu construire une maison pour le Seigneur son Dieu. Mais le Seigneur lui a finalement donné la victoire sur eux. Et maintenant, le Seigneur mon Dieu m’a donné la paix sur toutes les frontières. Il n’y a plus d’ennemis ni de malheur qui me menacent. Alors j’ai l’intention de construire une Maison pour le Seigneur mon Dieu. En effet, le Seigneur a dit à David, mon père: “Je mettrai ton fils à ta place sur le siège royal. C’est lui qui construira une maison pour moi.” Eh bien, maintenant, donne l’ordre de couper des cèdres du Liban. Mes serviteurs travailleront avec tes serviteurs, et je leur paierai le salaire que tu me demanderas. Car tu le sais, chez nous, personne ne sait couper les arbres, comme les gens de Sidon. » Quand le roi Hiram entend le message de Salomon, il est très content et il dit: « Aujourd’hui, je remercie le Seigneur. Oui, il a donné à David un fils rempli de sagesse pour gouverner ce grand peuple d’Israël. » Ensuite Hiram envoie cette réponse à Salomon: « J’ai bien reçu ton message. Je fournirai le bois de cèdre et le bois de cyprès que tu demandes. Mes serviteurs transporteront les troncs d’arbres, depuis les montagnes du Liban jusqu’à la mer. Ils les attacheront ensemble. Puis ils les feront flotter sur la mer jusqu’à l’endroit que tu m’indiqueras. Là, ils les détacheront, et tes serviteurs viendront les chercher. Comme salaire, tu me donneras la nourriture que je désire pour les serviteurs de mon palais. » Alors Hiram envoie à Salomon le bois de cèdre et le bois de cyprès qu’il demande. De son côté, Salomon lui fournit chaque année à peu près 6 000 tonnes de blé, plus de 8 000 litres d’huile d’olive de très bonne qualité pour nourrir les gens de sa maison. Le Seigneur donne de la sagesse à Salomon, selon sa promesse. Ainsi, Salomon et Hiram peuvent vivre en paix et ils passent un accord. Salomon établit des travaux obligatoires pour 30 000 Israélites. Chaque mois, il envoie à tour de rôle 10 000 hommes dans les montagnes du Liban. Ils restent un mois au Liban, puis deux mois chez eux. Adoniram est le chef de ces travaux obligatoires. Salomon a aussi 70 000 porteurs et 80 000 tailleurs de pierre qui travaillent pour lui dans la montagne. Il a encore à son service les chefs désignés par les préfets pour diriger les travaux. Ils sont 3 300 qui commandent les ouvriers. Sur l’ordre du roi, ils retirent de grands blocs de la montagne dans lesquels ils taillent de belles pierres. Elles doivent servir aux fondations du temple. Les ouvriers de Salomon et de Hiram finissent de les tailler, avec l’aide des gens de la ville de Byblos. Ils préparent le bois et les pierres pour construire le temple. Le roi Salomon commence à construire le temple du Seigneur 480 ans après que les Israélites sont sortis d’Égypte. C’est la quatrième année que Salomon est roi d’Israël: les travaux commencent pendant le mois de Ziv, c’est-à-dire le deuxième mois de l’année. Le temple que Salomon fait construire pour le Seigneur a 30 mètres de long, 10 mètres de large et 15 mètres de haut. Devant la grande salle du temple, il y a une salle d’entrée. Elle a 10 mètres de large, comme le temple, et 5 mètres de profondeur. Dans les murs du temple, il y a des fenêtres à cadre, protégées par des grillages. On construit un bâtiment annexe de trois étages. Il s’appuie contre les murs extérieurs de la grande salle et de la salle du fond. La salle d’en bas de ce bâtiment a 2 mètres et demi de large. L’étage du milieu a 3 mètres, et l’étage au-dessus a 3 mètres et demi. En effet, le mur extérieur du temple n’a pas la même épaisseur sur toute sa hauteur. Il est moins épais à chaque niveau. Ainsi les poutres qui soutiennent le bâtiment annexe n’entrent pas dans les murs du temple. Pour construire, les ouvriers se servent de pierres préparées à l’endroit où ils les prennent. C’est pourquoi, pendant la construction, on n’entend aucun coup de marteau, aucun ciseau ni aucun outil en fer. Une porte sur le côté sud du temple permet d’entrer dans la salle du bas de l’annexe. De là, des escaliers tournants mènent à l’étage du milieu, puis à l’étage au-dessus. Pour finir la construction du temple, on fabrique un plafond avec des poutres et des planches de cèdre. Chaque étage du bâtiment annexe construit tout autour du temple a 2 mètres et demi de haut. Ses poutres de cèdre s’appuient sur le mur du temple. Le Seigneur adresse sa parole à Salomon. Il lui dit: « Tu es en train de construire ce temple pour moi. Eh bien, si tu vis selon mes lois, si tu agis selon mes règles, si tu gardes mes commandements en leur obéissant, je tiendrai la promesse que j’ai faite à ton sujet à ton père David. Je viendrai habiter dans ce temple au milieu des Israélites. Je n’abandonnerai jamais Israël, mon peuple. » Après que le temple est construit selon les ordres de Salomon, les artisans recouvrent les murs intérieurs de bois de cèdre, de bas en haut, et ils recouvrent le sol de bois de cyprès. Ils recouvrent aussi de bois de cèdre les murs de la salle du fond sur 10 mètres, de bas en haut. Ensuite, ils arrangent cette salle pour en faire le cœur du temple, le lieu très saint. Le reste du temple qui est devant le lieu très saint a 20 mètres de long et forme le lieu saint. Le bois de cèdre à l’intérieur du temple est décoré de fruits et de fleurs ouvertes en bois sculpté. Les murs sont tous couverts de bois de cèdre, et aucune pierre n’est visible. Salomon fait arranger le lieu très saint, qui est la salle importante du temple, pour y placer le coffre de l’alliance du Seigneur. Salomon fait recouvrir d’or pur tout l’intérieur du temple ainsi que l’autel placé près de l’entrée du lieu très saint. Pour le lieu très saint, Salomon fait fabriquer deux chérubins en bois d’olivier sauvage. Chacun a 5 mètres de haut. Le premier a des ailes de 2 mètres et demi de long. Il y a donc 5 mètres d’un bout à l’autre de ses ailes. Le deuxième mesure aussi 5 mètres. Il est aussi grand que le premier et il a la même forme. Chaque chérubin mesure 5 mètres de haut. Les chérubins sont placés au milieu du lieu très saint. Ils ont les ailes étendues. Donc une aile du premier chérubin touche un mur de la salle et une aile du deuxième touche l’autre mur. Les deux autres ailes se touchent au milieu de la salle. Les deux chérubins sont recouverts d’or. Sur tous les murs du temple, dans les deux salles, les artisans sculptent des chérubins, des branches de palmier et des fleurs ouvertes. Ils recouvrent d’or le sol du temple, dans les deux salles. Pour fermer le lieu très saint, ils fabriquent une porte à deux battants, en bois d’olivier sauvage. Le pilier et les cadres ont cinq sculptures. Sur les deux battants, les artisans sculptent des chérubins, des branches de palmier et des fleurs ouvertes. Puis ils les recouvrent d’or. Ils appliquent aussi de l’or sur les chérubins et sur les branches de palmier. On fabrique encore une porte pour fermer la grande salle. Ses montants en bois ont quatre sculptures. Ses deux battants sont en bois de pin, et chaque battant est décoré de deux anneaux sculptés. Sur ces battants, les artisans sculptent des chérubins, des branches de palmier et des fleurs ouvertes. On recouvre d’or les parties sculptées. Ensuite, on entoure la cour intérieure d’un mur. Ce mur est formé de trois rangées de pierres placées les unes au-dessus des autres, et d’une rangée de poutres de cèdre. C’est la quatrième année que Salomon est roi. Il fait poser les fondations du temple au mois de Ziv. La onzième année, au mois de Boul, c’est-à-dire le huitième mois, les travaux de construction sont terminés dans tous les détails et selon les plans d’ensemble. Il a donc fallu sept ans pour construire le temple. Salomon fait aussi construire son palais. Il met treize ans pour le finir complètement. Il fait d’abord construire le bâtiment appelé « La Forêt du Liban ». Il a 50 mètres de long, 25 mètres de large et 15 mètres de haut. Son nom vient des quatre rangées de colonnes en bois de cèdre qui portent les poutres en cèdre du plafond. Il y a 3 rangées de 15 poutres chacune, c’est-à-dire 45 poutres en tout. Elles sont placées en travers du bâtiment et reposent sur les colonnes. Le plafond, qui est aussi en bois de cèdre, est fixé sur ces poutres. Sur chaque côté du bâtiment, il y a trois rangées de fenêtres à cadre. Sur ces trois rangées, chaque fenêtre est en face d’une autre fenêtre. Toutes les portes avec leurs cadres ont la forme d’un rectangle. Elles sont l’une en face de l’autre, en trois endroits. Salomon fait construire aussi la « Salle des Colonnes ». Elle a 25 mètres de long et 15 mètres de large et sert de salle d’entrée. Elle comprend des colonnes et un toit par-devant. Cette salle est placée en avant de « La Forêt du Liban ». Il fait construire encore la « Salle du siège royal » appelée aussi « Salle du Jugement » parce que Salomon rend la justice à cet endroit. Elle est recouverte de bois de cèdre depuis le sol jusqu’au plafond. La maison où le roi habite est construite de la même façon, dans une autre cour, en arrière de « La Forêt du Liban ». Salomon a pris pour femme la fille du roi d’Égypte. Il lui fait bâtir une maison semblable à la salle d’entrée de « La Forêt du Liban ». Pour tous ces bâtiments, les ouvriers utilisent de très belles pierres, aussi grandes que les pierres taillées. Ils découpent à la scie les deux côtés des pierres qui sont visibles dans le mur. Les pierres montent depuis les fondations jusqu’au bord du toit. À l’extérieur, elles forment aussi les murs de la grande cour. Pour les fondations, les ouvriers prennent de belles pierres très grandes, de 4 et 5 mètres de long. Sur ces pierres, ils placent les pierres taillées et les poutres de cèdre. Autour de la grande cour, le mur est formé de trois rangées de pierres taillées, les unes au-dessus des autres, et d’une rangée de poutres de cèdre. C’est la même construction que pour la cour intérieure du temple du Seigneur et pour la salle d’entrée du temple. Houram fabrique deux colonnes de bronze. Elles ont 9 mètres de haut et 6 mètres de tour. Il fabrique aussi deux sortes de couronnes pour les mettre en haut des colonnes. Elles sont en bronze, et chacune a 2 mètres et demi de haut. Pour les couronnes, il sculpte encore d’autres décorations de bronze qui ressemblent à des filets et à des petites chaînes. Il y en a sept sur chaque couronne. Il fabrique également des fruits en bronze appelés grenades, sur deux rangs, sur les filets qui couvrent les couronnes. Sur chaque colonne, il y a une deuxième couronne de 2 mètres de haut. Elle a la forme d’une fleur de lys. Juste au-dessus des couronnes, il y a une partie plus grosse. Elle dépasse le filet et les 200 fruits rangés autour de chaque couronne. Houram fait dresser les deux colonnes avec leurs couronnes devant la salle d’entrée du temple. Il place la première à droite, et il appelle cette colonne Yakin. Il place l’autre à gauche et il appelle cette colonne Boaz. Voilà comment Houram finit le travail des colonnes. Houram fabrique une grande cuve ronde en bronze. Elle mesure 5 mètres d’un bord à l’autre, 2 mètres et demi de haut et 15 mètres de tour. Au-dessous du bord de la cuve, tout autour, il y a des fruits en bronze. Il y en a 20 par mètre, sur deux rangées. Ces décorations ont été fondues en même temps que la cuve. La cuve est posée sur douze bœufs en bronze: trois sont tournés vers le nord, trois vers l’ouest, trois vers le sud et trois vers l’est. L’arrière de leur corps est tourné vers l’intérieur, sous la cuve. La cuve est épaisse de 8 centimètres. Son bord est travaillé comme le bord d’une coupe qui a la forme d’une fleur de lys. Elle contient à peu près 80 000 litres d’eau. Ensuite Houram fabrique dix chariots en bronze. Chacun a 2 mètres de côté et 1 mètre et demi de haut. Voici comment ils sont construits: des plaques de bronze étroites forment le cadre. D’autres plaques semblables sont fixées entre les montants. Des lions, des bœufs et des chérubins décorent ces plaques et le haut des montants. Des sortes de guirlandes pendent sous les lions et les bœufs. Chaque chariot a quatre roues en bronze, tenues par des tiges en bronze. Les tiges sont fixées dans des sortes de pieds, aux quatre angles. Ces pièces en forme de pieds ont été fondues en même temps que le cadre, mais elles ne dépassent pas les guirlandes. En haut du chariot, 50 centimètres au-dessus du bord, il y a une ouverture ronde. Elle sert à porter les petites cuves. Cette ouverture mesure 75 centimètres d’un bord à l’autre. La partie qui dépasse du cadre est carrée et non pas ronde. Elle est décorée de sculptures creusées dans des plaques de bronze. Les quatre roues sont fixées sous le bord du cadre, et les tiges des roues traversent le chariot. Les roues ont 75 centimètres de diamètre. Elles sont fabriquées comme des roues de char. Toutes les parties qui les composent sont en bronze fondu. Les quatre pièces en forme de pied, aux quatre angles d’un chariot, forment un tout avec le cadre du chariot. À la partie supérieure de chaque chariot, il y a un cercle large de 25 centimètres, autour de l’ouverture. Cette partie a aussi des poignées et des plaques en bronze. Elles forment une seule pièce avec le reste du chariot. Houram fait encore sculpter des chérubins, des lions et des branches de palmier sur les parties plates qui n’ont pas encore de poignées ni de plaques. Tout autour, il sculpte d’autres guirlandes. Il fabrique les dix chariots de la même façon. Ils forment tous une seule pièce et ils ont la même grandeur et la même forme. Houram fabrique enfin dix petites cuves en bronze pour les mettre sur les dix chariots. Chaque cuve a 2 mètres de haut et contient à peu près 1 600 litres d’eau. Il place cinq chariots avec les cuves à droite du temple et cinq chariots à gauche. Il place la grande cuve ronde sur le côté droit du temple, vers le sud-est. Quand Houram a fabriqué les petites cuves, les pelles et les coupes pour le sang, il a fini tout le travail commandé par le roi Salomon pour le temple du Seigneur: – deux colonnes – deux sortes de couronnes à placer en haut des colonnes, – deux sortes de filets, pour recouvrir les couronnes en haut des colonnes, – 400 fruits appelés grenades, attachés aux deux filets qui couvrent les couronnes, c’est-à-dire deux rangées de grenades attachées à chaque filet, – dix chariots, – dix petites cuves placées sur les chariots, – une grande cuve ronde, – douze bœufs qui portent cette cuve, – des récipients pour les cendres, – des pelles et des coupes pour le sang. Tous ces objets que Houram a fabriqués pour le temple du Seigneur, sur l’ordre du roi Salomon, sont en bronze poli. Houram les a fait fondre dans la terre, dans la vallée du Jourdain, entre les villages de Soukoth et de Sartan. Ensuite, Salomon fait placer ces objets dans le temple du Seigneur. Il y en a tellement que personne ne cherche à savoir combien pèse ce bronze. Salomon fait fabriquer aussi tous les objets en or nécessaires pour le temple du Seigneur: l’autel du parfum, en or, la table des pains offerts à Dieu, en or, les dix porte-lampes en or, placés devant le lieu très saint, cinq à droite et cinq à gauche, les fleurs, les lampes et les pincettes pour les porte-lampes, en or, les cuvettes, les éteignoirs pour les lampes, les coupes pour le sang, les récipients, les brûle-parfums, en or fin, les gonds en or des portes de la salle appelée lieu très saint, et ceux des portes de la grande salle. Voilà comment Salomon a fini tous les travaux de construction pour le temple du Seigneur. Après cela, il fait apporter les dons que son père David a consacrés au Seigneur: l’argent, l’or et divers objets. Il les met dans la salle du trésor du temple. Ensuite, le roi Salomon réunit auprès de lui à Jérusalem les anciens du peuple d’Israël, tous les chefs des tribus, les chefs de famille des Israélites. Il leur demande de transporter le coffre de l’alliance du Seigneur depuis la « Ville de David », appelée aussi Sion, jusqu’au temple. Tous les Israélites se réunissent donc auprès du roi Salomon, le septième mois, ou mois d’Étanim, pendant la fête des Huttes. Quand tous les anciens d’Israël arrivent, les prêtres portent le coffre sacré. Ils transportent le coffre du Seigneur ainsi que la tente de la rencontre avec les objets sacrés qui sont dans la tente. Ce sont les prêtres et les lévites qui les transportent. Le roi Salomon et toute la communauté d’Israël réunie auprès de lui se mettent ensemble devant le coffre. Ils offrent en sacrifice des moutons et des bœufs. Il y en a tellement que personne ne peut les compter exactement. Ensuite, les prêtres transportent le coffre de l’alliance du Seigneur à la place prévue pour lui, dans la salle appelée le lieu très saint, sous les ailes des chérubins. En effet, les chérubins étendent leurs ailes au-dessus de l’endroit prévu pour le coffre. Ainsi, ils protègent le coffre et les barres qui servent à le porter. Ces barres sont longues. On peut donc voir leurs bouts depuis la salle située devant le lieu très saint, mais on ne les voit pas du dehors. Elles sont là encore aujourd’hui. Dans le coffre, il y a seulement les deux tablettes de la loi. Après que les Israélites sont sortis d’Égypte, le Seigneur a fait alliance avec eux sur le mont Horeb. C’est à ce moment-là que Moïse a placé les tablettes de la loi dans le coffre sacré. Quand les prêtres sortent du lieu saint, un nuage remplit le temple du Seigneur. À cause de ce nuage, les prêtres ne peuvent pas continuer leur service. En effet, le Seigneur remplit le temple de sa gloire. Alors Salomon dit: « Seigneur, tu avais décidé d’habiter dans un nuage sombre. Mais moi, je t’ai construit une maison magnifique, un lieu où tu habiteras toujours. » Toute l’assemblée d’Israël est debout. Salomon se tourne vers elle et la salue. Puis il dit: « Je remercie le Seigneur, Dieu d’Israël. Oui, il a réalisé lui-même ce qu’il avait promis à mon père David. Il lui avait dit: “C’est moi qui ai fait sortir d’Égypte Israël, mon peuple. Depuis ce jour-là, je n’ai choisi aucune ville, parmi toutes les villes d’Israël, pour y construire un temple où je serai présent. Mais je t’ai choisi, toi, David, pour que tu sois à la tête d’Israël, mon peuple.” Or, mon père David avait l’intention de construire un temple consacré au Seigneur, Dieu d’Israël. Mais le Seigneur lui a dit: “Tu veux construire un temple pour moi. C’est une très bonne intention. Pourtant, ce n’est pas toi qui le bâtiras, mais ton fils. Oui, c’est ton fils qui fera construire un temple pour moi.” » Salomon continue: « Le Seigneur a tenu sa promesse. J’ai pris la place de mon père David en m’installant sur le siège royal d’Israël, comme le Seigneur l’avait annoncé. Et j’ai construit ce temple consacré au Seigneur, Dieu d’Israël. Là, j’ai réservé une place pour le coffre qui contient les paroles de l’alliance du Seigneur. Cette alliance, il l’a établie avec nos ancêtres, quand il les a fait sortir d’Égypte. » Salomon se place devant l’autel du Seigneur, en face de toute l’assemblée d’Israël. Il lève les mains vers le ciel et il prie ainsi: « Seigneur, Dieu d’Israël, il n’y a pas de Dieu comme toi, ni en haut dans le ciel, ni en bas sur la terre. Tu gardes fidèlement ton alliance avec tes serviteurs quand ils t’obéissent de tout leur cœur. Ainsi tu as réalisé pour ton serviteur David, mon père, ce que tu lui avais promis. Oui, ce que tu lui avais promis toi-même, tu le réalises toi-même aujourd’hui. Maintenant, Seigneur, Dieu d’Israël, tiens également ta promesse faite à ton serviteur David, mon père, quand tu lui as dit: “Il y aura toujours quelqu’un de ta famille pour être roi du peuple d’Israël après toi, mais à une condition: tes fils et les fils de leurs fils doivent faire attention à leur conduite et vivre devant moi, comme tu as vécu toi-même.” Et maintenant, Dieu d’Israël, je t’en prie, réalise ce que tu as promis à ton serviteur David, mon père! Est-ce que Dieu peut vraiment habiter sur la terre? Le ciel est immense, mais il ne peut pas te contenir, toi, mon Dieu. Et ce temple que j’ai construit est beaucoup trop petit pour toi. Pourtant, Seigneur mon Dieu, sois attentif: moi, ton serviteur, je te prie et te supplie. Oui, écoute la prière fervente que je t’adresse aujourd’hui. Ouvre tes yeux! Pose ton regard nuit et jour sur ce temple. Tu as parlé de ce lieu en disant: “C’est ici que je serai présent.” Écoute la prière que je t’adresse en ce lieu même. Écoute mon appel et l’appel de ton peuple Israël quand nous prions dans ce lieu. Écoute-nous, Seigneur, du haut du ciel où tu habites, écoute-nous et accorde-nous ton pardon. « Quand quelqu’un est accusé d’avoir fait du mal à son prochain, on peut exiger de lui un serment accompagné d’une malédiction. S’il vient faire ce serment dans ton temple, devant ton autel, toi, Seigneur, du haut du ciel, écoute et agis. Juge tes serviteurs. Déclare coupable celui qui a mal agi, et qu’il paie pour sa conduite. Déclare innocent celui qui n’a rien fait de mal, et que tout le monde le traite comme une personne innocente. « Il peut arriver que les Israélites te désobéissent et perdent la bataille contre leurs ennemis. Mais ensuite ils reviendront peut-être vers toi, ils chanteront ta louange, ils te prieront et te supplieront dans ce temple. Alors toi, Seigneur, du haut du ciel, écoute, pardonne les péchés d’Israël ton peuple. Fais revenir les Israélites dans le pays que tu as donné à leurs ancêtres! « Il peut arriver encore qu’ils te désobéissent. Alors le ciel sera fermé et ne donnera plus de pluie. Mais ensuite ils se tourneront peut-être vers ce lieu pour te prier. Ils chanteront ta louange et regretteront leurs péchés parce que tu les auras mis dans le malheur. Alors toi, Seigneur, du haut du ciel, écoute et pardonne les péchés des Israélites, car ils sont tes serviteurs et ton peuple. Apprends-leur à se conduire correctement. Puis fais tomber la pluie sur ce pays qui est à toi et que tu leur as donné en partage. « D’autres malheurs pourront arriver. Par exemple, il y aura la famine ou la peste dans le pays. Les grains sècheront ou pourriront dans les champs. Ou encore il y aura des nuages de sauterelles et de criquets. Il pourra arriver que des ennemis attaquent ton peuple jusque dans les villes bien protégées. Quand toutes sortes de malheurs et de maladies arriveront, les Israélites, ton peuple, reconnaîtront peut-être que leurs souffrances viennent de leur propre cœur. Ils te prieront et te supplieront. Ils se tourneront vers ce temple et lèveront les mains pour te prier. Alors toi, Seigneur, du haut du ciel où tu habites, écoute, pardonne-leur et agis. Traite chacun selon ses actes, puisque tu connais le cœur de chacun. Oui, toi seul, tu connais le cœur de tous les humains. Ainsi, les Israélites te respecteront toujours, tout le temps qu’ils vivront dans ce pays que tu as donné à nos ancêtres. Alors, toi, Seigneur, du haut du ciel où tu habites, écoute la prière de cet étranger et donne-lui ce qu’il demande. De cette façon, tous les peuples de la terre te connaîtront. Ils apprendront à te respecter comme Israël, ton peuple, te respecte. Ils sauront que ce temple que j’ai construit, c’est à toi qu’il est consacré. « Les Israélites partiront à la guerre contre leurs ennemis, là où tu les auras envoyés. Ils te prieront peut-être en direction de la ville que tu as choisie et vers ce temple que j’ai bâti pour toi. Alors toi, Seigneur, du haut du ciel, écoute-les quand ils te prient et te supplient. Fais triompher leur cause! « Il leur arrivera de te désobéir, car tous les humains désobéissent. Et toi, tu seras en colère contre eux, et tu les livreras à leurs ennemis. Ceux-ci les feront prisonniers et les déporteront dans leurs pays, proches ou éloignés. Mais ensuite, dans le pays où ils seront prisonniers, ils réfléchiront peut-être. Ils te supplieront en disant: “Nous avons péché, nous avons mal agi, nous sommes coupables!” Ils reviendront peut-être vers toi de tout leur cœur et de tout leur être, dans le pays de ceux qui les ont fait prisonniers. Ils te prieront en direction du pays que tu as donné à leurs ancêtres, vers cette ville que tu as choisie et vers ce temple que j’ai bâti pour toi. Alors, toi, du haut du ciel où tu habites, écoute-les quand ils te prient et te supplient, fais triompher leur cause! Pardonne-leur les péchés qu’ils ont commis contre toi, pardonne-leur de t’avoir désobéi. Permets que ceux qui les retiennent prisonniers aient pitié d’eux. En effet, ils sont ton peuple, ils t’appartiennent, eux que tu as fait sortir d’Égypte, ce lieu de souffrances terribles. « Ouvre les yeux, Seigneur D ieu! Écoute mes prières et celles de ton peuple d’Israël chaque fois que nous crions vers toi! Oui, c’est toi qui nous as mis à part de tous les autres peuples de la terre pour que nous soyons à toi. Tu as déclaré cela par l’intermédiaire de ton serviteur Moïse, quand tu as fait sortir d’Égypte nos ancêtres, toi, le Seigneur D ieu. » Pendant que Salomon prie et supplie longuement le Seigneur, il est à genoux devant l’autel, les mains levées vers le ciel. Après que Salomon a fini de prier le Seigneur, il se lève, et, à haute voix, il bénit toute l’assemblée d’Israël en disant: « Je remercie le Seigneur! Il a donné la paix à Israël, son peuple, comme il l’avait promis. En effet, il a réalisé toutes les promesses qu’il avait faites par l’intermédiaire de son serviteur Moïse. Maintenant, je demande au Seigneur notre Dieu d’être avec nous, comme il a été avec nos ancêtres. Qu’il ne nous laisse pas, qu’il ne nous abandonne pas! Qu’il tourne nos cœurs vers lui! Alors nous vivrons comme il le désire, nous obéirons aux commandements, aux lois et aux règles qu’il a donnés à nos ancêtres. Que le Seigneur notre Dieu se souvienne jour et nuit que je l’ai prié et supplié. Alors il viendra me rendre justice, jour après jour, à moi qui suis son serviteur et à son peuple Israël. Ainsi tous les peuples de la terre le sauront: le Seigneur seul est Dieu, et il n’y en a pas d’autre. Alors votre cœur sera tout entier au Seigneur notre Dieu, pour agir comme il le demande et obéir à ses commandements comme vous le faites aujourd’hui. » Le roi Salomon et tous les Israélites avec lui offrent des sacrifices en l’honneur du Seigneur. Salomon offre 22 000 bœufs et 120 000 moutons et chèvres en sacrifices de communion. C’est ainsi qu’ils consacrent le temple du Seigneur. Ce jour-là, le roi consacre aussi le milieu de la cour, devant le temple du Seigneur. En effet, l’autel de bronze, près de l’entrée du temple, est trop petit pour qu’on brûle sur lui tous les sacrifices. Salomon doit donc offrir dans la cour les sacrifices complets, les produits de la terre et les morceaux gras des sacrifices de communion. À la même époque, Salomon célèbre la fête des Huttes avec les Israélites. Ils sont venus très nombreux de tout le pays, depuis Lebo-Hamath au nord, jusqu’au torrent d’Égypte au sud. La fête devant le Seigneur Dieu dure quatorze jours, d’abord sept jours, puis encore sept jours. Le huitième jour de la deuxième semaine, le roi renvoie les Israélites chez eux. Ils viennent saluer le roi, puis ils rentrent chez eux, le cœur plein de joie. Ils sont heureux à cause du bien que le Seigneur a fait à son serviteur David et à Israël, son peuple. Le roi Salomon finit de construire le temple du Seigneur, son propre palais et tout ce qu’il a eu envie de construire. Après cela, le Seigneur se montre à lui une deuxième fois, comme il s’est montré à lui à Gabaon. Le Seigneur dit à Salomon: « Je t’ai écouté quand tu m’as prié et supplié: ce temple que tu as fait construire, je l’ai consacré pour être toujours présent parmi vous en ce lieu. Je veillerai toujours sur lui attentivement. Et toi, Salomon, conduis-toi envers moi comme ton père David, avec un cœur droit et sincère. Fais tout ce que je te commande, obéis aux lois et aux règles que je t’ai données. Si tu agis ainsi, j’établirai pour toujours le pouvoir royal de ta famille en Israël. Je l’ai promis à ton père David en disant: “Il y aura toujours un de tes fils qui sera roi du peuple d’Israël après toi.” Mais toi, ton peuple, tes fils et les fils de leurs fils, vous vous éloignerez peut-être de moi. Vous désobéirez aux commandements et aux lois que je vous ai donnés. Vous adorerez d’autres dieux et vous vous mettrez à genoux devant eux. Alors je vous arracherai, vous, les Israélites, du pays que je vous ai donné. Je rejetterai loin de moi le temple que j’ai consacré en mon honneur. Et tous les peuples se moqueront d’Israël et l’insulteront. Quand les gens passeront près de ce temple transformé en tas de pierres, ils seront bouleversés et pousseront des cris d’horreur. Ils demanderont: “Pourquoi est-ce que le Seigneur a traité ce pays et ce temple de cette façon?” On leur répondra: “C’est parce que les Israélites ont abandonné le Seigneur, leur Dieu, qui a fait sortir leurs ancêtres d’Égypte. Ils se sont attachés à d’autres dieux, ils se sont mis à genoux devant eux pour les adorer. Voilà pourquoi le Seigneur a fait venir tous ces malheurs sur eux.” » Au bout de 20 ans, Salomon a fini de construire le temple du Seigneur et son propre palais. C’est Hiram, roi de Tyr, qui lui a envoyé du bois de cèdre, du bois de cyprès et tout l’or qu’il désirait pour ses constructions. C’est pourquoi le roi Salomon lui donne 20 villes situées en Galilée. Alors Hiram vient de Tyr pour voir ces villes données par Salomon. Mais elles ne lui plaisent pas. Hiram lui dit: « Mon frère, ces villes que tu m’as données ne valent rien! À cause de cela, aujourd’hui encore, on appelle cette région “Pays de Kaboul”. Pourtant, Hiram a fait livrer à Salomon 3 tonnes et demie d’or. » Le roi Salomon organise des travaux obligatoires pour construire le temple du Seigneur, le palais du roi, la terrasse appelée « Millo », les murs de Jérusalem, ainsi que les villes de Hassor, Méguiddo et Guézer. Le roi d’Égypte a donné la ville de Guézer comme dot à sa fille, quand elle est devenue la femme de Salomon. Il avait attaqué cette ville, il l’avait prise et avait tué les Cananéens qui l’habitaient. Puis il avait brûlé Guézer. C’est pourquoi Salomon doit reconstruire la ville. Il reconstruit aussi les villes de Beth-Horon-le-Bas, Baalath et Tamar dans la région du désert. Il construit toutes les villes où il garde ses provisions en réserve, où il gare ses chars de guerre, et celles où il loge ses chevaux. Il construit tout ce qu’il désire dans la ville de Jérusalem, dans la région montagneuse du Liban et dans tout le pays soumis à son pouvoir. Salomon ne prend pas d’Israélites pour faire les travaux obligatoires. Mais il les engage dans l’armée comme soldats, officiers, capitaines, adjudants, conducteurs de chars ou cavaliers. Les gouverneurs choisissent 550 hommes pour commander la foule des ouvriers sur les chantiers de Salomon. La fille du roi d’Égypte quitte la « Ville de David » et va habiter le palais construit pour elle. Ensuite, Salomon fait construire la terrasse appelée « Millo ». Trois fois par an, Salomon offre des sacrifices complets et des sacrifices de communion sur l’autel qu’il a construit pour le Seigneur. Il les fait brûler sur l’autel qui est devant le lieu très saint. De cette façon, le temple remplit son rôle. Le roi Salomon fait construire des bateaux à Ession-Guéber, près d’Élath. C’est un port sur la mer des Roseaux, dans le pays d’Édom. Le roi Hiram envoie à Salomon des marins phéniciens qui connaissent bien la mer. Ils partent avec les marins de Salomon pour le pays d’Ofir. Ils rapportent plus de 12 tonnes d’or pour le roi Salomon. La reine de Saba a entendu parler de Salomon. Elle vient donc lui poser des questions difficiles, pour voir s’il est vraiment un sage. Elle arrive à Jérusalem accompagnée de beaucoup de monde. Ses chameaux portent des parfums, beaucoup d’or et des pierres précieuses. Elle se présente devant Salomon et lui pose toutes les questions qu’elle a préparées. Salomon trouve une réponse à toutes ses questions. Aucune n’est obscure pour lui, il est capable de répondre à tout. La reine de Saba remarque la sagesse de Salomon. Elle voit le palais qu’il a construit pour lui, la nourriture qui est sur ses tables, les maisons de ses officiers. Elle voit aussi la qualité du service, les costumes des serviteurs et de ceux qui versent les boissons. Elle voit les sacrifices que le roi offre dans le temple du Seigneur. Devant tout cela, la reine est remplie d’une grande admiration. Alors elle dit au roi: « Dans mon pays, j’ai entendu parler de toi et de ta sagesse. Tout cela est donc vrai! Je ne voulais pas croire ce qu’on disait, avant de venir et de le voir de mes yeux. Mais vraiment, on ne m’avait pas dit la moitié de ce qui existe! Ta sagesse et ta richesse dépassent tout ce que j’ai entendu dire. Tes femmes et tous les gens de ta maison ont beaucoup de chance! Ils sont toujours auprès de toi et ils peuvent entendre tes paroles pleines de sagesse. Remercions le Seigneur, ton Dieu! Il t’a montré sa faveur en te choisissant comme roi d’Israël. Le Seigneur aime le peuple d’Israël pour toujours. C’est pourquoi il t’a fait roi, pour que tu gouvernes avec justice en faisant respecter les lois. » Ensuite, la reine donne au roi Salomon à peu près 3 tonnes et demie d’or, une grande quantité de parfums et des pierres précieuses. Depuis ce jour-là, personne n’a plus jamais vu arriver en Israël autant de parfums que ceux offerts par la reine de Saba au roi Salomon. Les bateaux du roi Hiram qui sont allés à Ofir rapportent de l’or avec du bois de santal en grande quantité et des pierres précieuses. Avec le bois de santal, Salomon fait un balcon dans le temple du Seigneur et dans le palais royal. Il fabrique aussi des instruments de musique, des cithares et des harpes pour les chanteurs. Depuis ce jour-là jusqu’à aujourd’hui, personne n’a plus jamais vu arriver en Israël autant de bois de santal. De son côté, le roi Salomon donne à la reine de Saba tout ce qu’elle désire et demande. De plus, il lui fait des cadeaux royaux. Ensuite la reine et ses serviteurs rentrent dans leur pays. En une seule année, Salomon reçoit à Jérusalem 20 tonnes d’or. Il faut ajouter à cela les taxes prises sur les produits étrangers et le commerce, les impôts payés par les rois des autres peuples ou rassemblés par les gouverneurs du pays. Le roi Salomon fait fabriquer 200 grands boucliers en or battu en utilisant six kilos d’or par bouclier. Il fait fabriquer aussi 300 petits boucliers en or battu en utilisant un kilo et demi d’or et il donne l’ordre de les mettre dans le bâtiment appelé « La Forêt du Liban ». Le roi fait encore fabriquer pour lui-même un grand siège décoré d’ivoire et recouvert d’or pur. Ce siège royal comprend six marches. Il a un dossier arrondi et des bras de chaque côté. Deux lions sculptés sont debout, à droite et à gauche du siège, et douze autres à côté des marches. Personne n’a rien fait de pareil dans aucun royaume. Toutes les coupes du roi Salomon sont en or, et toute la vaisselle de « La Forêt du Liban » est en or fin. On ne fabrique rien en argent, car à l’époque de Salomon, ce métal n’a pas beaucoup de valeur. Le roi possède des bateaux qu’il envoie au loin avec ceux du roi Hiram. Tous les trois ans, ces bateaux reviennent chargés d’or, d’argent, d’ivoire, de singes et d’oiseaux magnifiques. Le roi Salomon dépasse tous les rois de la terre par ses richesses et sa sagesse. En effet, Dieu a mis dans son cœur une grande sagesse. C’est pourquoi les gens viennent de partout pour l’écouter. Chaque année, ils lui apportent des cadeaux, des objets en argent ou en or, des vêtements, des armes, des parfums, des chevaux et des mulets. Salomon rassemble des chars de guerre et des chevaux. Il a 1 400 chars et 12 000 chevaux. Il en garde certains auprès de lui à Jérusalem. Les autres sont envoyés dans des villes préparées pour les recevoir. Grâce au roi, il y a autant d’argent à Jérusalem que de pierres. Et les cèdres sont aussi nombreux que les sycomores qui poussent dans le Bas-Pays. Les chevaux de Salomon viennent d’Égypte et de Cilicie. Des marchands vont les acheter là-bas pour le roi. Un char venant d’Égypte coûte 600 pièces d’argent, et un cheval 150 pièces. Ces marchands en rapportent aussi pour tous les rois des Hittites et pour les rois de Syrie. Le roi Salomon aime encore beaucoup de femmes étrangères: d’abord la fille du roi d’Égypte, puis des femmes moabites, ammonites, édomites, sidoniennes, hittites. Pourtant, le Seigneur a dit aux Israélites: « Ne vous mélangez pas avec les gens de ces peuples-là et ne les laissez pas se mélanger avec vous. Sinon ils vont vous entraîner à adorer leurs dieux. » Mais Salomon s’attache à ces peuples parce qu’il aime des femmes de leurs pays. Il a 700 femmes de haut rang et 300 femmes de deuxième rang. Elles ont beaucoup d’influence sur lui. Quand Salomon devient vieux, ses femmes l’entraînent à adorer d’autres dieux. Alors son cœur n’est plus tout entier au Seigneur son Dieu, contrairement à son père David. Salomon adore Astarté, la déesse des habitants de Sidon. Il adore aussi Molek, l’horrible dieu des Ammonites. Il fait ce qui est mal aux yeux du Seigneur et il ne lui obéit pas pleinement, contrairement à son père David. À cette époque, Salomon construit un lieu sacré sur la colline, en face de Jérusalem. Ce lieu sacré est destiné à Kemoch, l’horrible dieu des Moabites, et à Molek, l’horrible dieu des Ammonites. Il agit de la même façon pour les dieux de toutes ses femmes étrangères. Ainsi, elles peuvent brûler de l’encens et offrir des sacrifices d’animaux à leurs dieux. et il dit: « Tu agis mal. Tu ne respectes pas mon alliance, ni les ordres que je t’ai donnés. Alors je vais t’arracher le royaume et je vais le donner à l’un de tes serviteurs. Pourtant, à cause de ton père David, je ne réaliserai pas cela pendant ta vie. Mais c’est à ton fils que j’arracherai le royaume. D’ailleurs, je ne lui arracherai pas tout le royaume, je lui laisserai une tribu, à cause de ton père David et à cause de Jérusalem, la ville que j’ai choisie. » Le Seigneur envoie un ennemi à Salomon. C’est un Édomite du nom de Hadad qui appartient à la famille royale. À une époque, David a combattu le royaume d’Édom. Et Joab, le chef de son armée, est allé dans ce pays pour enterrer les soldats d’Israël, morts au combat. Ensuite, il a tué tous les garçons et tous les hommes d’Édom. Joab et toute sa troupe sont restés six mois dans ce pays pour tuer les garçons et les hommes. Hadad était encore très jeune. Pourtant, il a réussi à fuir en Égypte avec quelques Édomites qui ont été serviteurs de son père. Ils sont partis de la région de Madian et ils sont arrivés dans le désert de Paran. Ils ont entraîné avec eux quelques hommes et ils sont allés en Égypte auprès du Pharaon, le roi de ce pays. Celui-ci a donné à Hadad une maison et des terres et il s’est chargé de le nourrir. Le roi a été si bon pour Hadad qu’il lui a donné en mariage la sœur de la reine Tapenès, sa femme. La sœur de Tapenès a donné à Hadad un fils appelé Guenoubath. Tapenès l’a fait élever dans le palais du roi d’Égypte et il a vécu là, avec les enfants du roi. Hadad est toujours en Égypte, quand il apprend que David et le général Joab sont morts. Alors il dit au roi d’Égypte: « Permets-moi de rentrer dans mon pays. » Le roi lui demande: « Est-ce qu’il te manque quelque chose auprès de moi? Pourquoi désires-tu rentrer chez toi? » Hadad répond: « Il ne me manque rien, mais permets-moi pourtant de partir. » Dieu envoie un autre ennemi à Salomon. C’est Rezon, fils d’Éliada. Il a fui de chez son maître Hadadézer, roi de Soba. À une époque, David a détruit l’armée de Hadadézer. Alors Rezon a rassemblé des gens autour de lui et il est devenu chef de bande. Il est allé à Damas, il s’est installé là et il est devenu roi. Rezon a été un ennemi du peuple d’Israël pendant toute la vie de Salomon, tout comme Hadad. Rezon a détesté Israël pendant tout le temps où il a été roi de Syrie. Jéroboam, fils de Nebath, est au service du roi Salomon. C’est un Éfraïmite, originaire de Seréda. Sa mère est veuve et s’appelle Seroua. Voici à quelle occasion Jéroboam se révolte contre le roi: C’est l’époque où Salomon fait construire la terrasse appelée « Millo » et réparer un trou dans le mur de la « Ville de David ». Jéroboam est un jeune homme fort et courageux. Salomon voit comment il travaille, il le choisit pour surveiller les ouvriers des tribus d’Éfraïm et de Manassé. Un jour, Jéroboam sort de Jérusalem. Le prophète Ahia, de Silo, le rencontre sur la route. Ils sont tous les deux seuls dans la campagne. Ahia porte un vêtement tout neuf, il le prend et le déchire en douze morceaux. Ensuite il dit à Jéroboam: « Prends pour toi dix morceaux. En effet, voici le message du Seigneur, Dieu d’Israël: Je vais arracher le royaume à Salomon et je te donnerai dix tribus. Je lui laisserai une tribu, à cause de mon serviteur David et à cause de Jérusalem, la ville que j’ai choisie dans tout le pays d’Israël. Je ferai cela parce que les Israélites m’ont abandonné. En effet, ils se sont mis à genoux devant Astarté, la déesse des gens de Sidon, devant Kemoch, le dieu des Moabites, et devant Molek, le dieu des Ammonites. Ils n’ont pas suivi le chemin que je leur ai montré, et ils n’ont pas fait ce qui est bien à mes yeux. En effet, ils n’ont pas obéi aux lois et aux règles que je leur ai données, contrairement à David, le père de Salomon. Mon serviteur David que j’ai choisi a obéi à mes commandements et à mes lois. À cause de lui, je n’arracherai pas le royaume des mains de Salomon, mais je lui laisserai le pouvoir jusqu’à la fin de sa vie. C’est au fils de Salomon que j’enlèverai le royaume, et à toi, Jéroboam, je donnerai dix tribus. Je laisserai une tribu au fils de Salomon. Ainsi, il y aura toujours quelqu’un de la famille de David mon serviteur pour être roi devant moi à Jérusalem. En effet, c’est la ville que j’ai choisie pour y montrer ma présence parmi vous. « Toi, Jéroboam, je te choisis, et tu pourras être roi sur Israël, comme tu le désires. Écoute tout ce que je te commanderai, suis le chemin que je te montrerai. Fais ce qui est bien à mes yeux. Obéis aux lois et aux commandements que je te donne, comme mon serviteur David l’a fait. Si tu agis ainsi, je serai avec toi. J’établirai solidement le pouvoir royal dans ta famille, comme je l’ai fait pour David. Je te donnerai les dix tribus d’Israël. Par là, j’abaisserai la famille royale de David, mais non pas pour toujours. » Après cela, Salomon cherche à tuer Jéroboam. Mais Jéroboam fuit en Égypte et il va auprès de Chichac, le roi de ce pays. Il reste là-bas jusqu’à la mort de Salomon. Les autres actes de Salomon, tout ce qu’il a fait, la sagesse qu’il avait, tout cela est écrit dans « L’Histoire de Salomon ». Salomon a été roi de tout le peuple d’Israël pendant 40 ans à Jérusalem. Quand il rejoint ses ancêtres, on l’enterre dans la « Ville de David », son père. Son fils Roboam devient roi à sa place. Roboam va à Sichem. C’est là que les tribus israélites du Nord sont venues pour le faire roi. Jéroboam, fils de Nebath, a fui en Égypte pour échapper au roi Salomon. Quand il entend parler de l’assemblée de Sichem, il reste en Égypte. Mais on envoie des gens le chercher, et il arrive. Alors Jéroboam et toute l’assemblée des Israélites du Nord parlent à Roboam en disant: « Ton père nous a traités comme des esclaves. Il a mis une lourde charge sur nos épaules. Si toi, maintenant, tu la rends plus légère, nous te servirons. » Roboam leur répond: « Je vais réfléchir. Revenez me voir dans trois jours. » Les gens s’en vont. Le roi Roboam demande conseil aux anciens qui ont servi son père Salomon pendant sa vie. Il leur pose cette question: « Qu’est-ce que vous me conseillez de répondre à ces gens? » Les anciens lui disent: « Si aujourd’hui, tu te mets au service de ce peuple, si tu leur réponds avec bonté, ils te serviront toujours. » Mais Roboam ne tient pas compte du conseil donné par les anciens. Il va consulter les jeunes gens qui ont grandi avec lui et qui sont à son service. Il leur dit: « Les gens m’ont demandé de rendre plus légère la charge que mon père a fait peser sur eux. Qu’est-ce que vous me conseillez de leur répondre? » Ceux qui ont grandi avec lui disent: « Ces gens se plaignent, parce que ton père les a traités comme des esclaves. Ils te demandent de rendre plus légère la charge qui pèse sur eux. Eh bien, tu n’as qu’à leur répondre ceci: “Mon petit doigt est plus gros que le bras de mon père: il a fait peser une lourde charge sur vous, moi je la rendrai encore plus écrasante. Mon père vous a corrigés avec des fouets en cuir, moi je vous corrigerai avec des fouets en fer.” » Le troisième jour, Jéroboam et tout le peuple vont trouver Roboam, comme il l’a demandé. Le roi ne tient pas compte du conseil donné par les anciens. Il répond durement au peuple en suivant le conseil des jeunes gens de son âge. Il dit: « Mon père a fait peser lourdement son pouvoir sur vous. Eh bien, moi, je le rendrai encore plus écrasant. Mon père vous a corrigés avec des fouets en cuir, moi, je vous corrigerai avec des fouets en fer. » Ainsi le roi n’écoute pas le peuple. En fait, c’est le Seigneur qui dirige tout cela. Il veut réaliser la promesse qu’il a faite à Jéroboam, fils de Nebath, par l’intermédiaire du prophète Ahia, de Silo. Quand les Israélites du Nord voient que le roi ne les écoute pas, ils lui répondent: « Nous n’avons rien à faire avec la famille de David! Nous n’avons rien de commun avec ce fils de Jessé! Gens d’Israël, rentrons chez nous. Et toi, successeur de David, occupe-toi maintenant de ton royaume! » Puis ils rentrent chez eux. Seuls les Israélites qui habitent le territoire de Juda reconnaissent Roboam comme roi. Pourtant, celui-ci envoie Adoram, le chef des travaux obligatoires, auprès des Israélites du Nord. Mais ceux-ci le tuent à coups de pierres. Roboam arrive tout juste à monter sur son char pour fuir à Jérusalem. Voilà comment les tribus israélites du Nord se sont révoltées contre la famille de David. Et cette situation dure encore aujourd’hui. Quand tous les Israélites du Nord apprennent que Jéroboam est rentré, ils réunissent leur assemblée. Ils le font venir et ils le désignent comme roi d’Israël. La tribu de Juda est la seule qui reste fidèle à la famille de David. Dès que Roboam arrive à Jérusalem, il rassemble 180 000 soldats parmi les meilleurs des tribus de Juda et de Benjamin. Ils doivent aller attaquer le royaume d’Israël pour rendre le pouvoir à Roboam, fils de Salomon. Mais Dieu adresse la parole au prophète Chemaya en disant: « Va parler à Roboam, fils de Salomon et roi de Juda, à tous les gens de Juda et de Benjamin, et au reste du peuple. Tu leur diras de ma part: “Moi, le Seigneur, je vous demande de ne pas aller attaquer les gens d’Israël. Ils sont vos frères. Chacun doit rentrer chez soi, parce que c’est moi qui ai voulu ce qui s’est passé.” » Alors ils obéissent à la parole du Seigneur et ils rentrent chez eux, comme il l’a commandé. Jéroboam fait construire des murs pour protéger Sichem dans la région montagneuse d’Éfraïm, et il habite dans cette ville. Plus tard, il la quitte et fait construire des murs pour protéger la ville de Penouel. Jéroboam devient roi des dix tribus d’Israël. Ensuite il se dit: « Maintenant, mon royaume risque de revenir à la famille de David. En effet, ses habitants ont l’habitude d’aller à Jérusalem pour offrir des sacrifices dans la maison du Seigneur. S’ils continuent, leur cœur va s’attacher à leur ancien maître, Roboam, le roi de Juda. Alors ils me tueront et ils obéiront à Roboam. » Jéroboam demande conseil, puis il fait fabriquer deux veaux en or. Il dit au peuple: « Vous êtes allés longtemps à Jérusalem, cela suffit! Voyez, Israélites, ils sont ici, les dieux qui vous ont fait sortir d’Égypte! » Jéroboam fait installer un des veaux à Béthel, l’autre à Dan. Il entraîne ainsi le peuple à pécher. En effet, les gens marchent en procession jusqu’à Dan, pour accompagner le deuxième veau. Là, Jéroboam fait construire des maisons pour le culte sur les lieux sacrés. Et il prend comme prêtres des gens dans le peuple, qui ne sont pas de la tribu de Lévi. Jéroboam fixe une fête au huitième mois, le 15 du mois. Cette fête ressemble à celle qui a lieu en Juda. Et le roi présente lui-même des sacrifices sur l’autel. C’est à Béthel qu’il offre des sacrifices aux veaux qu’il a fabriqués. Là, il installe les prêtres qu’il a choisis pour les lieux sacrés. Le huitième mois, le 15 du mois, Jéroboam célèbre une fête à Béthel pour le peuple d’Israël. C’est lui qui a choisi ce jour-là. Pendant cette fête, il offre lui-même des sacrifices sur l’autel qu’il a fait construire. Or, un homme de Dieu arrive de Juda à Béthel sur l’ordre du Seigneur. Jéroboam est en train de faire brûler de l’encens sur l’autel. Alors le prophète se met à crier cette parole du Seigneur contre l’autel: « Autel! Autel! Écoute ce que dit le Seigneur! Un garçon va naître dans la famille de David. Il s’appellera Josias. Sur toi, il offrira en sacrifice les prêtres des lieux sacrés, là ou ils faisaient brûler de l’encens. Sur toi aussi, on brûlera des os humains! » Ce jour-là, l’homme de Dieu prévient Jéroboam de ce qui va arriver en disant: « L’autel va se casser, et les cendres grasses qui sont dessus vont tomber par terre. Ce sera la preuve que c’est bien une parole du Seigneur. » Jéroboam entend la parole que l’homme de Dieu a criée contre l’autel de Béthel. Alors il lève le bras au-dessus de l’autel et il crie: « Arrêtez cet homme! » Mais le bras qu’il avait levé contre lui reste en l’air, paralysé, et il ne peut plus le ramener à lui. L’autel se casse, et les cendres qui sont dessus tombent par terre, comme le prophète l’a annoncé, sur l’ordre du Seigneur. Alors le roi dit à l’homme de Dieu: « Je t’en prie, demande au Seigneur ton Dieu de calmer sa colère. Prie pour moi, pour que mon bras guérisse. » Le prophète prie le Seigneur, et le roi peut ramener à lui son bras qui redevient comme avant. Le roi dit à l’homme de Dieu: « Entre avec moi dans la maison pour reprendre des forces. Je vais t’offrir un cadeau. » Mais l’homme de Dieu répond au roi: « Même si tu me donnais la moitié de tes biens, je n’entrerais pas chez toi. Je ne mangerai pas de pain, je ne boirai pas d’eau ici. En effet, le Seigneur m’a donné cet ordre: “Tu ne mangeras pas de pain, tu ne boiras pas d’eau. Et pour rentrer chez toi, tu ne prendras pas le même chemin qu’en venant.” » L’homme de Dieu s’en va donc par un autre chemin: il ne prend pas celui qui l’a amené à Béthel. À Béthel, il y a un vieux prophète. Ses fils viennent lui raconter tout ce que l’homme de Dieu a fait à Béthel ce jour-là, et ce qu’il a dit au roi. Alors le père leur demande: « Il est parti par quel chemin? » Ses fils vont voir quel chemin il a pris pour rentrer en Juda. Ensuite le père leur dit: « Préparez mon âne! » Les fils le préparent, et leur père monte dessus. Il suit l’homme de Dieu et il le rattrape, assis sous un grand arbre. Le vieux prophète lui demande: « Est-ce que tu es l’homme de Dieu venu de Juda? » L’homme de Dieu répond: « Oui, c’est moi. » Alors le vieux prophète lui dit: « Viens manger chez moi. » Mais l’homme de Dieu répond: « Je ne peux pas revenir avec toi, ni entrer chez toi. Je ne dois rien manger ni rien boire à Béthel. En effet, le Seigneur m’a dit: “Tu ne mangeras pas de pain, tu ne boiras pas d’eau. Et pour rentrer chez toi, tu ne prendras pas le même chemin qu’en venant.” » Alors le vieil homme lui dit: « Moi aussi, je suis prophète comme toi. Or, un ange m’a parlé de la part du Seigneur. Il m’a commandé de te ramener chez moi pour manger et boire. » Mais il ment. Pourtant, l’homme de Dieu revient à Béthel avec le vieux prophète. Il mange et il boit dans sa maison. Pendant qu’ils sont en train de manger, le Seigneur adresse la parole au vieux prophète de Béthel qui a ramené l’homme de Dieu chez lui. Alors le vieux prophète parle de la part du Seigneur à l’homme de Dieu venu de Juda. Il lui dit: « Tu as désobéi au Seigneur. Tu n’as pas respecté l’ordre que le Seigneur ton Dieu t’avait donné. Tu es revenu à Béthel pour manger et pour boire. Pourtant le Seigneur te l’avait interdit. Eh bien, à cause de cela, tu vas mourir, et on ne mettra pas ton corps dans le tombeau de tes ancêtres. » Après qu’ils ont mangé et bu, le vieux prophète prépare l’âne pour l’homme de Dieu qu’il a ramené à Béthel. Et celui-ci s’en va. Sur la route, il rencontre un lion qui le tue. Son corps reste étendu sur le chemin. L’âne reste à côté de lui et le lion aussi. Des passants voient ce corps sur la route et le lion à côté. Ils vont raconter cela à Béthel, la ville où le vieux prophète habite. C’est lui qui a ramené à Béthel l’homme de Dieu venu de Juda. Quand il apprend la nouvelle, il dit: « C’est l’homme de Dieu qui a désobéi au commandement du Seigneur. Alors le Seigneur l’a livré au lion. L’animal lui a cassé les os et il l’a tué, selon la parole que le Seigneur lui avait dite. » Puis il donne l’ordre à ses fils de lui préparer son âne. Les fils préparent l’animal. Puis le vieux prophète part. Il trouve le corps sur la route. L’âne et le lion sont à côté de lui. Le lion n’a pas mangé l’homme mort et il n’a pas dévoré l’âne. Le vieux prophète soulève le corps de l’homme de Dieu. Il le met sur son âne et le ramène. Il rentre à Béthel pour faire les cérémonies de deuil et l’enterrer. Il le place dans sa propre tombe, et on chante sur lui ce chant de deuil: « Hélas! mon frère est mort! » Après l’enterrement, le vieux prophète dit à ses fils: « Quand je serai mort, enterrez-moi dans la tombe où se trouve l’homme de Dieu. Vous mettrez mon corps à côté du sien. Oui, c’est vraiment de la part du Seigneur qu’il a parlé contre l’autel de Béthel et contre toutes les maisons de culte qui se trouvent sur les lieux sacrés dans les villes de la Samarie. Et ce qu’il a dit arrivera sûrement. » Jéroboam ne change pas sa mauvaise conduite. Il continue de prendre dans le peuple des prêtres pour les lieux sacrés. Si quelqu’un a envie d’être prêtre, on verse de l’huile sur sa tête, et il devient prêtre des lieux sacrés. Cette façon de faire entraîne toute la famille de Jéroboam dans le péché. C’est pourquoi cette famille a été détruite, et elle a disparu complètement de la terre. Un jour, Abia, fils de Jéroboam, tombe malade. Alors Jéroboam dit à sa femme: « Change de vêtements. Personne ne doit savoir que tu es la femme du roi. Puis va à Silo, où se trouve le prophète Ahia. C’est lui qui m’a dit que je deviendrais roi d’Israël. Prends avec toi dix pains, des gâteaux et un pot de miel. Va le trouver. Il t’annoncera sûrement ce qui arrivera à notre enfant. » La femme de Jéroboam obéit. Elle part pour Silo et entre dans la maison d’Ahia. Le prophète est tellement vieux que son regard est fixe, il ne voit plus clair. Mais le Seigneur lui a dit: « La femme de Jéroboam va venir te consulter parce que son fils est malade. Quand elle arrivera, elle te fera croire qu’elle est quelqu’un d’autre. » Le Seigneur lui indique alors comment répondre. Dès qu’Ahia entend le bruit de ses pas, au moment où elle passe la porte, il dit: « Entre, femme de Jéroboam. Tu fais croire que tu es quelqu’un d’autre, pourquoi donc? J’ai pour toi une mauvaise nouvelle. Va dire à Jéroboam les paroles du Seigneur, Dieu d’Israël: “Tu étais un homme ordinaire. Je t’ai choisi parmi tous les autres pour faire de toi le chef d’Israël mon peuple. J’ai arraché le pouvoir royal à la famille de David et je te l’ai donné. Mais tu n’as pas agi comme mon serviteur David. Lui, il a obéi à mes commandements et il m’a servi de tout son cœur en faisant uniquement ce qui est bien à mes yeux. Tu as agi plus mal encore que tous ceux qui étaient avant toi: tu as provoqué ma colère en te fabriquant des statues d’autres dieux en métal fondu, et moi, tu m’as rejeté. C’est pourquoi je vais faire venir le malheur sur ta famille. Je supprimerai tous les hommes de chez toi, esclaves ou hommes libres en Israël. Je ferai disparaître complètement ta famille comme on fait disparaître les ordures avec un balai. Toute personne de ta famille qui mourra dans la ville, les chiens la mangeront. Toute personne qui mourra dans la campagne, les charognards la dévoreront.” Voilà ce que dit le Seigneur. » Le prophète continue: « Et toi, rentre chez toi. Dès que tu entreras dans la ville, ton fils mourra. Alors tout le peuple d’Israël fera pour lui les cérémonies de deuil. On l’enterrera, et il sera le seul de la famille de Jéroboam qui aura une tombe. En effet, il est le seul de cette famille en qui le Seigneur, Dieu d’Israël, a trouvé quelque chose de bon. Plus tard, le Seigneur désignera un nouveau roi pour Israël, et celui-ci supprimera la famille de Jéroboam. D’ailleurs, c’est ce qui arrive aujourd’hui, en ce moment même. Puis le Seigneur frappera les gens d’Israël. Ils ressembleront à des roseaux qui tombent dans l’eau. Le Seigneur les arrachera de ce bon pays qu’il a donné à leurs ancêtres. Il les enverra de l’autre côté du fleuve Euphrate. Voilà ce qui leur arrivera, parce qu’ils ont provoqué la colère du Seigneur en fabriquant des poteaux sacrés. Le Seigneur les abandonnera. En effet, Jéroboam a péché et il a entraîné le peuple d’Israël à faire la même chose. » La femme de Jéroboam s’en va et retourne à Tirsa. Au moment où elle passe la porte de sa maison, son fils meurt. On l’enterre, et tout le peuple d’Israël fait les cérémonies de deuil, comme le prophète Ahia l’a annoncé de la part du Seigneur. Les autres actes de Jéroboam sont écrits dans « L’Histoire des rois d’Israël ». Ce livre raconte comment il a fait la guerre et comment il a gouverné. Jéroboam a été roi pendant 22 ans. Quand il rejoint ses ancêtres, son fils Nadab devient roi à sa place. Roboam, fils de Salomon et de Naama l’Ammonite, devient roi de Juda à l’âge de 41 ans. Il est roi à Jérusalem pendant 17 ans. C’est la ville que le Seigneur a choisie dans tout le territoire d’Israël pour y montrer sa présence au milieu de son peuple. Les gens de la tribu de Juda font ce qui est mal aux yeux du Seigneur. Ils provoquent sa colère à cause de leurs péchés encore plus que leurs ancêtres. Eux aussi construisent des lieux sacrés. Ils dressent des pierres et des poteaux sacrés sur toutes les collines où il y a des arbres verts. Il y a même des gens qui se prostituent pour servir des dieux étrangers. Ils imitent les actions horribles des peuples que le Seigneur a chassés pour laisser la place aux Israélites. La cinquième année où Roboam est roi, le roi d’Égypte Chichac vient attaquer Jérusalem. Il vole les trésors du temple du Seigneur et ceux du palais du roi. Il vole tous les boucliers en or que Salomon a fait fabriquer. Alors, pour les remplacer, le roi Roboam fait fabriquer des boucliers en bronze. Il les confie aux chefs des soldats qui gardent l’entrée de son palais. Toutes les fois que le roi va au temple du Seigneur, les soldats portent les boucliers, puis ils les rapportent dans la salle des gardes. Les autres actes de Roboam sont écrits dans « L’Histoire des rois de Juda ». Roboam a sans cesse été en guerre contre Jéroboam. Quand il meurt, on l’enterre avec ses ancêtres dans la « Ville de David ». Sa mère était Ammonite et s’appelait Naama. Son fils Abiam devient roi à sa place. La dix-huitième année où Jéroboam, fils de Nebath, est roi d’Israël, Abiam devient roi de Juda. Il est roi à Jérusalem pendant trois ans. Sa mère s’appelle Maaka, c’est une fille d’Abichalom. Abiam commet tous les péchés que son père a commis avant lui. Son cœur n’est pas tout entier au Seigneur son Dieu, contrairement à son ancêtre David. Pourtant, à cause de David, le Seigneur son Dieu lui donne un fils pour être roi après lui. Ainsi, la famille royale ne s’éteint pas, et Jérusalem reste la ville du roi. En effet, David a fait ce qui est bien aux yeux du Seigneur. Pendant toute sa vie, il n’a jamais désobéi à aucun de ses commandements, sauf dans l’affaire d’Urie le Hittite. Roboam a sans cesse été en guerre contre Jéroboam. Les autres actes d’Abiam sont écrits dans « L’Histoire des rois de Juda ». Lui aussi a été en guerre contre Jéroboam. Quand il rejoint ses ancêtres, on l’enterre dans la « Ville de David ». Son fils Asa devient roi à sa place. La vingtième année où Jéroboam est roi d’Israël, Asa devient roi de Juda. Il est roi à Jérusalem pendant 41 ans. Sa grand-mère s’appelle Maaka, c’est une fille d’Abichalom. Asa fait ce qui est bien aux yeux du Seigneur, comme son ancêtre David. Il chasse du pays les gens qui se prostituent pour adorer des dieux étrangers. Et il supprime toutes les statues de faux dieux que ses ancêtres ont fabriquées. Il enlève même à sa grand-mère Maaka son titre de « Première Dame », parce qu’elle a fait fabriquer une horrible statue de la déesse Achéra. Asa prend cette statue et il la brûle dans la vallée du Cédron. Pendant toute sa vie, son cœur est tout entier au Seigneur. Pourtant les lieux sacrés ne disparaissent pas. Asa fait apporter dans le temple du Seigneur les offrandes que son père et lui-même ont consacrées: de l’argent, de l’or et divers objets. Asa est sans cesse en guerre contre Bacha, roi d’Israël. Un jour, celui-ci vient attaquer le royaume de Juda. Il fait construire un mur pour protéger la ville de Rama. Il veut empêcher Asa et les gens de Juda de passer par là. Alors Asa remet à ses ministres tout l’argent et tout l’or qui restent encore dans le trésor du temple et dans celui du roi. Il leur demande de porter tout cela à Damas, au roi de Syrie Ben-Hadad, fils de Tabrimmon et petit-fils de Hézion. Il les charge de ce message: « Gardons l’accord que mon père et ton père ont passé. Voici de l’argent et de l’or en cadeau. Renonce donc à ton accord avec Bacha, roi d’Israël, pour qu’il retire ses soldats de chez moi. » Ben-Hadad fait ce qu’Asa lui demande. Il envoie les officiers de son armée attaquer les villes d’Israël. Ils prennent alors Yon, Dan, Abel-Beth-Maaka, la région de Kinnéreth, et tout le reste du territoire de Neftali. Quand Bacha apprend cela, il arrête de construire le mur autour de Rama et il retourne vivre à Tirsa. Alors le roi Asa réunit tous les gens de Juda sans exception. Ceux-ci emportent les pierres et les bois de construction que Bacha a rassemblés pour protéger Rama. Ils s’en servent pour construire les murs de protection autour de Guéba-de-Benjamin et de Mispa. Les autres actes d’Asa sont écrits dans « L’Histoire des rois de Juda ». Ce livre raconte ce qu’il a fait, ses exploits et les villes qu’il a protégées. À la fin de sa vie, il a les pieds malades. Quand il meurt, on l’enterre avec ses ancêtres dans la « Ville de David ». Son fils Josaphat devient roi à sa place. La deuxième année où Asa est roi de Juda, Nadab, fils de Jéroboam, devient roi d’Israël et il est roi pendant deux ans. Il fait ce qui est mal aux yeux du Seigneur, il suit le mauvais exemple de son père. Jéroboam a entraîné les Israélites à pécher, et Nadab commet les mêmes péchés que lui. Alors Bacha, fils d’Ahia, de la tribu d’Issakar, forme un complot contre lui. Nadab et l’armée d’Israël sont en train d’attaquer la ville de Guibeton, qui est au pouvoir des Philistins. C’est à ce moment-là que Bacha tue le roi Nadab. Cela se passe la troisième année après qu’Asa est devenu roi de Juda. Bacha devient roi d’Israël à sa place. Dès que Bacha a le pouvoir, il fait tuer toute la famille de Jéroboam, il supprime tout le monde. C’est ce que le prophète Ahia de Silo a annoncé de la part du Seigneur en disant: « Dans la famille de Jéroboam, personne ne restera en vie. » Tout cela arrive parce que Jéroboam a péché. Il a entraîné les Israélites à faire la même chose, ce qui a provoqué la colère du Seigneur, Dieu d’Israël. Les autres actes de Nadab sont écrits dans « L’Histoire des rois d’Israël ». Asa a sans cesse été en guerre contre Bacha, roi d’Israël. La troisième année où Asa est roi de Juda, Bacha, fils d’Ahia, devient roi de tout Israël. Il est roi à Tirsa pendant 24 ans. Il fait ce qui est mal aux yeux du Seigneur. Il suit le mauvais exemple de Jéroboam. Celui-ci a entraîné les Israélites à pécher, et Bacha commet les mêmes péchés que lui. Le Seigneur adresse sa parole au prophète Yéhou, fils de Hanani. Il lui demande de dire à Bacha de sa part: « Tu étais un inconnu pour tout le monde. Et moi, j’ai fait de toi le chef d’Israël, mon peuple. Or, tu t’es conduit aussi mal que Jéroboam. Tu as entraîné les Israélites à pécher, et leurs péchés ont provoqué ma colère. C’est pourquoi je vous supprimerai, toi et ta famille. Je vous traiterai comme la famille de Jéroboam, fils de Nebath. Toute personne de ta famille qui mourra dans la ville, les chiens la mangeront, toute personne qui mourra dans la campagne, les charognards la dévoreront. » Les autres actes de Bacha sont écrits dans « L’Histoire des rois d’Israël ». Ce livre raconte ses exploits et ce qu’il a réalisé. Quand il rejoint ses ancêtres, on l’enterre à Tirsa. Son fils Éla devient roi à sa place. De plus, le Seigneur a adressé sa parole à Bacha et à sa famille, par la bouche du prophète Yéhou, fils de Hanani, pour deux raisons: La première, c’est que Bacha et les gens de sa famille ont fait ce qui est mal aux yeux du Seigneur, et ils ont provoqué sa colère. Ils ont agi aussi mal que Jéroboam et sa famille. La deuxième, c’est que Bacha a supprimé toute la famille de Jéroboam. La vingt-sixième année où Asa est roi de Juda, Éla, fils de Bacha, devient roi d’Israël. Il est roi à Tirsa pendant deux ans. Un de ses officiers, Zimri, qui commande la moitié des chars, forme un complot contre lui. Le roi est à Tirsa, chez Arsa, le chef de son palais. Il boit tellement qu’il est ivre. Zimri entre et le tue. Cela se passe la vingt-septième année après qu’Asa est devenu roi de Juda. Zimri devient roi à la place d’Éla. Dès qu’il s’installe sur le siège royal, il fait tuer toute la famille de Bacha. Il supprime tous les hommes de chez lui et tous les parents et amis. C’est ce que le prophète Yéhou a annoncé de la part du Seigneur en disant: « Dans la famille de Bacha, personne ne restera en vie. » Tout cela arrive parce que Bacha et son fils Éla ont péché en adorant les faux dieux. Ils ont entraîné les Israélites à faire la même chose, c’est ce qui a provoqué la colère du Seigneur, Dieu d’Israël. Les autres actes d’Éla sont écrits dans « L’Histoire des rois d’Israël ». La vingt-septième année où Asa est roi de Juda, Zimri devient roi à Tirsa pour sept jours. À ce moment-là, l’armée d’Israël a installé son camp devant la ville de Guibeton, qui est au pouvoir des Philistins. Les soldats apprennent que Zimri a formé un complot contre le roi Éla et qu’il l’a tué. Alors, ce jour-là, dans le camp, ils sont tous d’accord pour désigner le général Omri comme roi d’Israël. Omri quitte Guibeton avec toute son armée, et ils partent attaquer Tirsa. Quand Zimri voit que la ville est prise, il se retire dans une salle de son palais. Il y met le feu et meurt dans les flammes. Tout cela arrive parce que Zimri a péché. Il a fait ce qui est mal aux yeux du Seigneur. Il a suivi le mauvais exemple de Jéroboam, qui avait entraîné les Israélites à pécher. Les autres actes de Zimri sont écrits dans « L’Histoire des rois d’Israël ». Ce livre raconte aussi le complot qu’il a formé contre Éla. Après la mort de Zimri, le peuple d’Israël se divise: une moitié veut choisir comme roi Tibni, fils de Guinath, l’autre moitié veut choisir Omri. Finalement, ceux qui sont pour Omri sont plus forts que ceux qui sont pour Tibni, fils de Guinath. Ils tuent Tibni, et Omri devient roi d’Israël. La trente et unième année où Asa est roi de Juda, Omri devient roi d’Israël pour douze ans. Il est roi à Tirsa d’abord pendant six ans. Ensuite, il va trouver Sémer et il lui achète la colline de Samarie pour 6 000 pièces d’argent. Là, il construit une ville et il l’appelle Samarie. Ce nom vient de Sémer, le nom de l’ancien propriétaire de la colline. Mais Omri fait ce qui est mal aux yeux du Seigneur. Il agit encore plus mal que tous les rois qui étaient avant lui. Il suit le mauvais exemple de Jéroboam, fils de Nebath. Celui-ci a entraîné les Israélites à pécher, et ils ont provoqué la colère du Seigneur, Dieu d’Israël en adorant les faux dieux. Les autres actes d’Omri sont écrits dans « L’Histoire des rois d’Israël ». Ce livre raconte ses exploits et ce qu’il a réalisé. Quand il rejoint ses ancêtres, on l’enterre à Samarie. Son fils Akab devient roi à sa place. La trente-huitième année où Asa est roi de Juda, Akab, fils d’Omri, devient roi d’Israël. Il est roi à Samarie pendant 22 ans. Mais Akab fait ce qui est mal aux yeux du Seigneur, encore plus que tous les autres rois avant lui. Il n’imite pas seulement les péchés de Jéroboam, fils de Nebath, il se marie aussi avec Jézabel, fille d’Etbaal, roi des Sidoniens. Il adore alors le dieu Baal, et se met à genoux devant lui. À Samarie, il construit un temple pour Baal. Là, il fait dresser un autel pour les sacrifices et place un poteau sacré. En faisant cela, il provoque la colère du Seigneur, Dieu d’Israël, encore plus que tous les autres rois d’Israël avant lui. À cette époque-là, un homme de Béthel, appelé Hiel, reconstruit la ville de Jéricho. Mais quand il creuse ses fondations, cela lui fait perdre son fils aîné, Abiram. Quand il pose les portes de la ville, cela lui fait perdre son fils plus jeune, Segoub. C’est ce que Josué, fils de Noun, a annoncé de la part du Seigneur. Élie est un homme du village de Tichebé, en Galaad. Il dit au roi Akab: « Par le Seigneur vivant, par le Dieu d’Israël que je sers, je l’affirme: pendant plusieurs années, il n’y aura pas de rosée et pas de pluie, sauf si je le commande. » Le Seigneur adresse sa parole à Élie: « Pars d’ici, va vers l’est et cache-toi près du torrent de Kerith, qui est à l’est du Jourdain. Tu boiras au torrent. Et j’ai donné l’ordre aux corbeaux de t’apporter à manger. » Élie fait ce que le Seigneur lui dit. Il va s’installer près du torrent de Kerith, à l’est du Jourdain. Les corbeaux lui apportent du pain et de la viande matin et soir, et Élie boit l’eau du torrent. Au bout d’un certain temps, le torrent de Kerith est sec, car la pluie s’est arrêtée de tomber dans le pays. Alors le Seigneur adresse sa parole à Élie. Il lui dit: « Pars, va dans la ville de Sarepta, près de Sidon. Tu habiteras là-bas. J’ai commandé à une veuve de cette ville de te donner à manger. » Élie part donc pour Sarepta. Quand il arrive à l’entrée de la ville, il voit une veuve qui ramasse du bois. Il l’appelle et lui dit: « S’il te plaît, va me chercher un peu d’eau à boire. » La femme part en chercher, mais Élie la rappelle et dit: « S’il te plaît, apporte-moi aussi un morceau de pain. » La femme lui dit: « Par ton Dieu, le Seigneur vivant, je le jure, je n’ai plus de pain. J’ai seulement une poignée de farine dans un bol et un peu d’huile dans un pot. Je suis venue ramasser deux morceaux de bois. Puis je vais rentrer à la maison et préparer ce qui reste pour mon fils et pour moi. Nous mangerons, ensuite nous mourrons. » Élie répond à la femme: « N’aie pas peur! Rentre chez toi et fais ce que tu as dit. Seulement, avec ce qui te reste, prépare-moi d’abord une petite galette, et tu me l’apporteras. Ensuite, tu en prépareras une autre pour ton fils et pour toi. En effet, voici ce que dit le Seigneur, Dieu d’Israël: “Dans le bol, la farine ne manquera pas, dans le pot, l’huile ne diminuera pas jusqu’au jour où moi, le Seigneur, je ferai tomber la pluie sur la terre.” » La femme va faire ce qu’Élie lui a demandé. Et ils ont à manger pendant longtemps, elle, son fils et Élie. Dans le bol, la farine ne manque pas, dans le pot, l’huile ne diminue pas, comme le Seigneur l’a dit par la bouche d’Élie. Quelque temps après, le fils de la veuve qui loge Élie tombe malade. La maladie est si grave que l’enfant meurt. Sa mère dit à Élie: « Homme de Dieu, qu’est-ce que tu me veux? Est-ce que tu es venu chez moi pour rappeler mes fautes à Dieu et faire mourir mon fils? » Élie répond: « Donne-moi ton fils! » La mère tient l’enfant dans ses bras. Élie le prend, il le porte dans la chambre en haut de la maison, là où il loge. Il le couche sur son lit. Puis il prie le Seigneur en disant: « Seigneur mon Dieu, cette veuve chez qui je loge, est-ce que tu veux vraiment lui faire du mal en faisant mourir son fils? » Ensuite, Élie se couche trois fois sur l’enfant. Il prie en disant: « Seigneur mon Dieu, je t’en supplie, rends la vie à cet enfant! » Le Seigneur entend la prière d’Élie. Le souffle de l’enfant revient en lui: il est vivant! Élie prend l’enfant, il le descend en bas de la maison. Il le remet à sa mère et lui dit: « Regarde, ton fils est vivant! » La femme lui dit: « Maintenant, je sais que tu es un homme de Dieu. La parole du Seigneur est vraiment dans ta bouche. » Cela fait trois ans qu’il n’a pas plu. Le Seigneur adresse sa parole à Élie. Il lui dit: « Va te présenter au roi Akab, car je vais bientôt faire tomber la pluie sur la terre. » Élie va donc se présenter à Akab. À cette époque, il n’y a presque plus rien à manger à Samarie. Akab dit à Obadia: « Viens, allons dans tout le pays chercher de l’herbe autour des sources et des torrents. Nous trouverons peut-être quelque chose à manger pour nos chevaux et nos mulets. Sinon, nous devrons les tuer. » Ils se partagent les régions à traverser. Akab va d’un côté et Obadia va de l’autre. Obadia est sur la route quand tout à coup, il rencontre Élie. Il le reconnaît, il s’incline jusqu’à terre devant lui et lui demande: « Est-ce que tu es bien Élie, mon maître? » Élie répond: « Oui, c’est bien moi! Va dire à ton maître Akab que j’arrive. » Obadia lui dit: « Le roi va me tuer si je lui dis cela. Qu’est-ce que j’ai fait de mal? Je le jure, par ton Dieu, le Seigneur vivant, le roi te fait rechercher partout. Il a envoyé des gens dans tous les pays et dans tous les royaumes. Les habitants ont dit que tu n’étais pas chez eux. Alors il leur a fait jurer qu’on ne t’avait pas trouvé. Et maintenant, tu m’envoies dire à mon maître que tu arrives! Quand je vais te quitter, l’esprit du Seigneur va t’emporter je ne sais où. Moi, je vais aller prévenir Akab, qui ne te trouvera pas. Alors il me tuera! Pourtant, je respecte le Seigneur depuis ma jeunesse. Est-ce qu’on ne t’a pas raconté ce que j’ai fait quand Jézabel a commandé de tuer les prophètes du Seigneur? J’ai caché 100 prophètes, par groupes de 50, dans le creux d’un rocher, et je leur ai donné à manger et à boire. Et maintenant, tu m’envoies dire à mon maître que tu arrives! Il va me tuer! » Mais Élie répond à Obadia: « Par le Seigneur vivant, le Seigneur de l’univers que je sers, je le jure: aujourd’hui même, je me présenterai à Akab! » Alors Obadia va rejoindre Akab et il lui raconte ce qui s’est passé. Akab va à la rencontre d’Élie. Dès qu’il l’aperçoit, il lui dit: « Voilà celui qui porte malheur au peuple d’Israël! » Élie répond: « Ce n’est pas moi qui porte malheur à Israël. C’est toi et la famille de ton père! Vous désobéissez aux commandements du Seigneur en adorant les Baals! Maintenant, fais rassembler tout le peuple d’Israël autour de moi sur le mont Carmel. Que les Israélites viennent avec les 450 prophètes du dieu Baal! Qu’ils viennent avec les 400 prophètes de la déesse Achéra que la reine Jézabel protège! » Le roi Akab réunit tous les Israélites et il rassemble les prophètes sur le mont Carmel. Élie s’avance devant tout le peuple et dit: « Jusqu’à quand est-ce que vous allez danser tantôt pour l’un, tantôt pour l’autre? Si c’est le Seigneur qui est Dieu, adorez le Seigneur! Si c’est Baal qui est Dieu, adorez Baal! » Mais dans le peuple, personne ne lui répond. Élie continue: « Moi, je suis le seul prophète du Seigneur qui reste. Les prophètes de Baal, eux, sont 450! Amenez-nous deux taureaux pour le sacrifice: les prophètes de Baal vont en choisir un. Ils le découperont et ils le placeront sur du bois, mais sans allumer le feu. Moi, je ferai la même chose avec l’autre taureau. Je le placerai sur le bois, mais je n’allumerai pas le feu. Ensuite, ils prieront leur dieu, et moi, je prierai le Seigneur. Celui qui répondra aux prières en allumant le feu, c’est lui qui est Dieu. » Tout le peuple répond: « Nous sommes d’accord. » Alors Élie dit aux prophètes de Baal: « Choisissez un taureau et préparez-le. Vous êtes les plus nombreux, c’est à vous de commencer. Ensuite, priez votre dieu, mais n’allumez pas le feu. » Les prophètes de Baal prennent le taureau qu’Élie leur donne, et ils le préparent pour le sacrifice. Puis ils prient Baal depuis le matin jusqu’à midi. Ils disent: « Baal, réponds-nous! » Et ils dansent autour de l’autel qu’ils ont fabriqué. Mais ils ne reçoivent aucune réponse. Alors vers midi, Élie se moque d’eux en disant: « Criez plus fort! C’est un dieu. Il est occupé! Il règle peut-être une affaire importante, ou bien il est en voyage, ou alors il dort, et il faut le réveiller! » Les prophètes de Baal crient plus fort. Selon leur coutume, ils se font des marques sur le corps avec des épées et des lances, jusqu’à ce que le sang coule. Dans l’après-midi, ils entrent en transe, jusqu’au moment du sacrifice. Mais ils ne reçoivent aucune réponse: pas un mot, pas un signe. Alors Élie dit au peuple: « Approchez-vous de moi! » Et tout le peuple s’approche de lui. Élie répare l’autel du Seigneur qui a été détruit. Il prend douze pierres, parce que les fils de Jacob ont donné naissance à douze tribus. C’est à Jacob que le Seigneur a dit: « Maintenant, tu t’appelleras Israël. » Avec ces pierres, Élie reconstruit un autel au Seigneur. Puis, il creuse tout autour un fossé qui peut contenir à peu près 30 litres d’eau. Élie met du bois sur l’autel. Il découpe le taureau et place les morceaux sur le bois. Ensuite, il donne cet ordre à ceux qui sont là: « Remplissez quatre seaux d’eau et versez-les sur la viande et sur le bois! » Ils obéissent. Élie leur dit: « Faites-le une deuxième fois! » Ils recommencent. Élie dit encore: « Faites-le une troisième fois! » Ils le font. L’eau coule autour de l’autel et elle remplit même le fossé. À l’heure habituelle du sacrifice, le prophète Élie s’approche de l’autel. Il dit: « Seigneur, Dieu d’Abraham, d’Isaac et d’Israël, montre aujourd’hui que tu es le Dieu d’Israël. Montre que je suis ton serviteur et que j’agis sur ton ordre. Réponds-moi, Seigneur, réponds-moi! Alors les gens sauront que c’est toi, le Seigneur, qui es Dieu. Et ainsi, tu ramèneras leur cœur vers toi. » Le Seigneur fait donc descendre du feu qui brûle le sacrifice, le bois, les pierres et la poussière. Le feu avale aussi l’eau du fossé. Quand les Israélites voient cela, tous se mettent à genoux, le front contre le sol, et ils disent: « C’est le Seigneur qui est Dieu! C’est le Seigneur qui est Dieu! » Élie leur dit: « Saisissez les prophètes de Baal! Aucun ne doit fuir! » Les gens les saisissent tous. Élie les fait descendre au bord du torrent de Quichon, et là, il les fait tous tuer. Après ces événements, Élie dit au roi Akab: « J’entends le bruit de la pluie. Maintenant, tu peux manger et boire. » Le roi Akab va manger et boire. Élie monte sur le mont Carmel. Là, il s’incline jusqu’à terre, le visage entre les genoux. Puis il dit à son serviteur: « Monte, et regarde vers la mer. » Le serviteur monte, il regarde et dit: « Il n’y a rien. » Sept fois de suite, Élie lui dit: « Retourne! » La septième fois, le serviteur dit: « Il y a un petit nuage qui monte de la mer. Il est gros comme un poing. » Élie répond: « Monte et dis au roi Akab: “Attelle tes chevaux et descends avant que la pluie t’arrête!” » Le ciel devient de plus en plus sombre, à cause des nuages poussés par le vent. Une pluie violente se met à tomber. Akab monte sur son char et il part pour Izréel. Le Seigneur remplit Élie de force. Alors il attache ses vêtements pour partir. Il court devant le char d’Akab jusqu’à l’entrée d’Izréel. Le roi Akab raconte à Jézabel, sa femme, tout ce qu’Élie a fait, et comment il a fait tuer tous les prophètes de Baal. Alors Jézabel envoie un messager dire à Élie: « Demain, à cette heure-ci, j’espère que je t’aurai traité comme tu as traité tous ces prophètes. Sinon, que les dieux me punissent très sévèrement! » Élie a peur et il s’enfuit avec son serviteur pour sauver sa vie. Il arrive à Berchéba, dans le royaume de Juda. Il laisse son serviteur à cet endroit, puis il marche pendant une journée dans le désert. Il s’assoit sous un petit arbre. Il a envie de mourir et il dit: « Maintenant, Seigneur, c’est trop! Prends ma vie! Je ne suis pas meilleur que mes ancêtres. » Ensuite, il se couche sous le petit arbre et il s’endort. Mais un ange vient le toucher et lui dit: « Lève-toi et mange! » Élie regarde: près de sa tête, il y a une galette cuite sur des pierres chauffées et un pot d’eau. Il mange, il boit et se couche de nouveau. Une deuxième fois, l’ange du Seigneur vient le toucher. Il lui dit: « Lève-toi et mange, car tu dois faire un très long voyage. » Élie se lève, il mange et boit. Cette nourriture lui donne des forces. Alors il marche 40 jours et 40 nuits jusqu’à l’Horeb, la montagne de Dieu. Arrivé au mont Horeb, Élie entre dans une grotte et il passe la nuit à cet endroit. Le Seigneur lui adresse sa parole: « Pourquoi es-tu ici, Élie? » Il répond: « Seigneur, Dieu de l’univers, j’ai pour toi un amour brûlant. Mais les Israélites ont abandonné ton alliance, ils ont détruit tes autels, ils ont tué tes prophètes. Moi seul, je suis resté, et ils veulent prendre ma vie. » Le Seigneur lui dit: « Sors d’ici! Va dans la montagne attendre ma présence. Moi, le Seigneur, je vais passer. » Tout d’abord, avant l’arrivée du Seigneur, un vent violent se met à souffler. Il fend la montagne et casse les rochers. Mais le Seigneur n’est pas dans le vent. Après le vent, il y a un tremblement de terre. Mais le Seigneur n’est pas dans le tremblement de terre. Après le tremblement de terre, il y a un feu. Mais le Seigneur n’est pas dans le feu. Après le feu, il y a le bruit d’un souffle léger. Quand Élie l’entend, il se cache le visage avec son vêtement. Il sort et il se tient à l’entrée de la grotte. Alors il entend une voix. Elle dit: « Qu’est-ce que tu fais ici, Élie? » Élie répond: « Seigneur, Dieu de l’univers, j’ai pour toi un amour brûlant. Mais les Israélites ont abandonné ton alliance, ils ont détruit tes autels, ils ont tué tes prophètes. Moi seul, je suis resté, et ils veulent prendre ma vie. » Le Seigneur lui dit: « Reprends la route par le chemin du désert. Va à Damas. Là-bas, tu consacreras Hazaël comme roi de Syrie. Puis tu consacreras Jéhu, fils de Nimchi, comme roi d’Israël. Et tu consacreras Élisée, fils de Chafath, d’Abel-Mehola, comme prophète pour te succéder. Tous ceux qui échapperont à Hazaël, Jéhu les tuera et tous ceux qui échapperont à Jéhu, Élisée les tuera. Mais je laisserai vivre 7 000 Israélites, tous ceux qui ne se sont pas mis à genoux devant le dieu Baal et qui n’ont pas embrassé ses statues. » Élie s’en va. Il trouve Élisée, fils de Chafath, en train de labourer un champ. Il doit labourer douze parcelles, il en est à la douzième. Élie passe près d’Élisée et il jette son vêtement sur lui. Alors Élisée laisse les bœufs, il court derrière Élie et lui dit: « Permets-moi d’aller embrasser mon père et ma mère, ensuite, je te suivrai. » Élie répond: « Tu peux retourner à ton travail. Est-ce que je t’ai demandé quelque chose? » Élisée repart dans son champ. Là, il prend ses deux bœufs et il les offre en sacrifice. Avec le bois de l’attelage, il fait cuire leur viande et il la donne à manger aux gens. Ensuite il se lève, il suit Élie et devient son serviteur. Ben-Hadad, le roi de Syrie, rassemble toute son armée. Avec l’aide de 32 rois, avec des chevaux et des chars, il part installer son camp devant Samarie et il l’attaque. Il envoie des messagers dans la ville pour dire à Akab, roi d’Israël: « Ben-Hadad te demande de lui donner ton argent et ton or, tes femmes et tes fils les plus beaux. » Le roi d’Israël lui fait cette réponse: « À tes ordres, mon roi. Ma personne et tout ce que je possède sont à toi. » Alors les messagers de Ben-Hadad reviennent vers Akab et lui disent de sa part: « Je t’ai envoyé l’ordre de me donner ton argent, ton or, tes femmes et tes fils. Donc demain, à cette heure-ci, j’enverrai mes serviteurs chez toi. Ils fouilleront ton palais et les maisons de tes ministres. Ils prendront tous les objets qui ont de la valeur à tes yeux et ils les emporteront. » Alors le roi d’Israël réunit tous les anciens du pays et il leur dit: « Ben-Hadad nous veut du mal, vous le voyez clairement. En effet, il a envoyé ses messagers pour me demander mes femmes et mes fils, avec mon argent et mon or. Je n’ai rien refusé. » Tous les anciens et tout le peuple lui disent: « Ne l’écoute pas, n’accepte pas! » Akab donne cette réponse aux messagers de Ben-Hadad: « Allez dire à votre roi: “Tout ce que tu m’as demandé la première fois, je suis prêt à le faire. Mais ce que tu demandes maintenant, je ne peux pas l’accepter.” » Les messagers vont porter cette réponse à Ben-Hadad. Alors celui-ci les envoie encore dire à Akab: « Je vais détruire complètement Samarie. Il ne restera même pas assez de poussière dans la ville pour remplir les mains de tous mes soldats! Si je ne le fais pas, que les dieux me punissent très sévèrement! » Le roi d’Israël répond: « Rappelez à Ben-Hadad ce proverbe: “Il ne faut pas se vanter de remporter la victoire avant de commencer le combat.” » Pendant ce temps, Ben-Hadad est en train de boire avec les autres rois dans leurs tentes. Mais quand il reçoit cette réponse, il donne aussitôt aux officiers l’ordre d’attaquer Samarie. Alors les officiers se préparent au combat. Au même moment, un prophète s’approche d’Akab, roi d’Israël. Voici ce qu’il lui dit de la part du Seigneur: « Tu vois l’immense armée de Ben-Hadad. Eh bien, je vais te la livrer aujourd’hui même. Alors tu sauras que le Seigneur, c’est moi. » Akab demande: « Avec l’aide de qui? » Le prophète répond de la part du Seigneur: « Avec l’aide des jeunes gens que les gouverneurs de provinces ont recrutés. » Akab pose encore cette question: « Qui va attaquer? » Il répond: « Toi! » Akab inspecte les 232 jeunes gens que les gouverneurs ont recrutés. Il inspecte aussi les 7 000 soldats de l’armée d’Israël. Alors Ben-Hadad donne cet ordre: « S’ils viennent demander la paix, prenez-les vivants! S’ils viennent attaquer, prenez-les vivants aussi! » Les jeunes gens recrutés par les gouverneurs de provinces sortent de la ville avec l’armée d’Israël qui les suit. Chacun tue un ennemi. Alors les Syriens fuient, et les Israélites les poursuivent. Ben-Hadad arrive à se sauver à cheval avec quelques cavaliers. Puis le roi d’Israël passe à l’attaque. Il tue les chevaux, détruit les chars. C’est ainsi qu’il écrase l’armée des Syriens. Alors le prophète vient trouver le roi d’Israël. Il lui dit: « Ben-Hadad reviendra t’attaquer l’an prochain à la même époque. Courage! Réfléchis bien à ce que tu dois faire. » Les ministres du roi de Syrie viennent lui dire: « Le Dieu d’Israël est un Dieu des montagnes. C’est pourquoi les Israélites ont été plus forts que nous. Combattons-les plutôt dans la plaine. Là, nous serons sûrement plus forts qu’eux. Maintenant, voici ce que tu vas faire: Renvoie tous les rois et mets des gouverneurs à leur place. Et toi, mets sur pied une armée aussi puissante que celle que tu as perdue, avec le même nombre de chevaux et de chars. Ensuite, nous combattrons l’armée d’Israël dans la plaine. Alors nous serons sûrement plus forts qu’eux. » Ben-Hadad les écoute et suit leur conseil. L’année suivante à la même époque, il inspecte l’armée syrienne. Puis il la conduit jusqu’à la ville d’Afec pour attaquer Israël. Akab inspecte aussi les soldats d’Israël. On leur donne à manger, et ils marchent à la rencontre des Syriens. Les deux armées installent leurs camps l’un en face de l’autre. Les Israélites sont divisés en deux groupes qui ressemblent à deux petits troupeaux de chèvres. Par contre, les Syriens couvrent toute la région. Le prophète vient de nouveau trouver Akab, le roi d’Israël, et il lui dit de la part du Seigneur: « Les Syriens disent que moi, le Seigneur, je suis un Dieu des montagnes et non pas des plaines. À cause de cela, je vais te livrer leur puissante armée. Ainsi vous saurez que le Seigneur, c’est moi. » Pendant sept jours, les deux armées laissent leurs camps l’un en face de l’autre. Le septième jour, elles passent à l’attaque. Les Israélites battent les Syriens et ils tuent 100 000 soldats à pied en un seul jour. Les 27 000 soldats qui restent fuient à Afec, mais les murs de la ville tombent sur eux. Ben-Hadad a réussi à fuir, lui aussi. Il se cache en ville, dans la pièce la plus retirée d’une maison. Ses serviteurs lui disent: « Écoute, nous avons appris que les rois d’Israël sont des rois pleins de bonté. Nous allons donc mettre des habits de deuil et passer des cordes autour de nos têtes. Nous irons trouver le roi d’Israël, et il te laissera peut-être en vie. » Ils mettent donc des habits de deuil et passent des cordes autour de leurs têtes. Ils vont trouver le roi d’Israël et lui disent: « Ton esclave Ben-Hadad te supplie de le laisser en vie. » Akab demande: « Est-ce qu’il est toujours vivant? Eh bien, c’est mon frère! » Les envoyés de Ben-Hadad trouvent cette réponse encourageante. Alors ils disent aussitôt à Akab: « Oui, Ben-Hadad et toi, vous êtes frères! » Akab leur dit: « Allez le chercher. » Ben-Hadad sort de sa cachette. Il vient trouver Akab, qui le fait monter sur son char. Ben-Hadad dit à Akab: « Je vais te rendre les villes que mon père a prises à ton père. Tu pourras aussi faire du commerce à Damas, comme mon père en faisait à Samarie. » Akab lui répond: « Je vais passer un accord avec toi et te laisser partir. » Ils signent alors un accord de paix, et Akab laisse partir Ben-Hadad. À ce moment-là, sur l’ordre du Seigneur, un homme qui appartient à un groupe de prophètes dit à un autre prophète: « Frappe-moi! » Mais l’autre refuse. Le premier lui dit: « Tu n’as pas obéi à l’ordre du Seigneur. C’est pourquoi, quand tu m’auras quitté, un lion va te tuer. » L’autre prophète le quitte. Un lion l’attrape et le tue. Le prophète va trouver un autre homme. Il lui dit: « Frappe-moi! » Cet homme le frappe et le blesse. Alors le prophète se met une bande de tissu sur les yeux pour qu’on ne le reconnaisse pas. Puis il va se placer sur la route où le roi Akab doit passer. Quand le roi arrive, il crie: « Mon roi, j’étais au cœur de la bataille. Un soldat est sorti des rangs et il m’a amené un prisonnier en disant: “Surveille-le! S’il fuit, cela te coûtera la vie, ou bien tu me donneras 3 000 pièces d’argent.” Or, pendant que je faisais autre chose, le prisonnier s’est sauvé! » Le roi d’Israël lui dit: « Tu as prononcé toi-même ton jugement. » Aussitôt l’homme enlève la bande de tissu de ses yeux, et le roi voit qu’il appartient à un groupe de prophètes. Alors le prophète dit à Akab de la part du Seigneur: « Je t’avais dit de tuer Ben-Hadad, mais tu l’as laissé partir. Eh bien, c’est toi qui mourras à sa place, et ton peuple mourra à la place de son peuple. » Le roi d’Israël retourne chez lui, à Samarie, inquiet et en colère. Après ces événements, voici ce qui arrive à Naboth, d’Izréel. Cet homme possède une vigne à côté du palais d’Akab, le roi de Samarie. Un jour, Akab dit à Naboth: « Ta vigne est juste à côté de ma maison. Donne-moi cette vigne pour y cultiver des légumes. En échange, je t’en donnerai une autre bien meilleure, ou si tu préfères, je te paierai ce qu’elle vaut. » Naboth répond à Akab: « Devant le Seigneur, je n’ai pas le droit de te donner la vigne que j’ai reçue de mes ancêtres. » Akab rentre chez lui. Il est de mauvaise humeur et triste, parce que Naboth lui a dit: « Je ne te donnerai pas la vigne que j’ai reçue de mes ancêtres. » Il se couche sur son lit, il tourne la tête contre le mur et ne veut rien manger. Sa femme Jézabel vient le trouver. Elle lui demande: « Tu es de mauvaise humeur et tu ne veux rien manger. Pourquoi donc? » Akab répond: « J’ai parlé à Naboth d’Izréel. Je lui ai dit: “Donne-moi ta vigne pour de l’argent, ou si tu préfères, je te donnerai une autre vigne en échange.” Mais il m’a répondu: “Je ne te donnerai pas ma vigne.” » Alors Jézabel lui dit: « Es-tu le roi d’Israël, oui ou non? Lève-toi, mange et retrouve ta bonne humeur! Moi, je vais te donner la vigne de Naboth d’Izréel. » Jézabel écrit des lettres au nom d’Akab et elle les marque avec le sceau royal. Elle les envoie aux anciens et aux notables de la ville où Naboth habite. Dans ces lettres, elle écrit ceci: « Réunissez les gens de la ville pour une cérémonie de jeûne. Faites asseoir Naboth au premier rang. En face de lui, placez deux hommes qui ne valent rien. Ils l’accuseront en disant: “Tu as maudit Dieu et le roi!” Ensuite, vous conduirez Naboth en dehors de la ville et vous le tuerez à coups de pierres! » Les anciens et les notables de la ville agissent comme Jézabel l’a demandé dans ses lettres. Ils décident une cérémonie de jeûne et ils placent Naboth au premier rang. Les deux hommes qui ne valent rien viennent se placer en face de Naboth. Ils l’accusent devant tout le monde en disant: « Naboth a maudit Dieu et le roi. » Alors les gens conduisent Naboth en dehors de la ville et ils le tuent à coups de pierres. Puis les notables de la ville envoient dire à Jézabel: « Naboth a été tué à coups de pierres. » Quand Jézabel apprend la nouvelle, elle dit à Akab: « Naboth n’existe plus, il est mort. Tu peux donc aller prendre pour toi la vigne qu’il a refusé de te vendre. » Quand Akab apprend que Naboth est mort, il va dans la vigne de celui-ci et il la prend pour lui. Alors le Seigneur adresse sa parole à Élie, de Tichebé: « Lève-toi, va trouver Akab, roi d’Israël, qui habite Samarie. Il se trouve dans la vigne de Naboth, il est allé là-bas afin de la prendre pour lui. Tu lui transmettras ce que je lui dis, moi, le Seigneur: “Tu as assassiné quelqu’un, et maintenant, tu viens prendre ce qui est à lui!” Ensuite, tu ajouteras de ma part: “Les chiens ont léché le sang de Naboth. Eh bien, ils lécheront ton sang exactement au même endroit!” » Élie y va et Akab lui dit: « Tu m’as donc trouvé, toi, mon ennemi! » Élie répond au roi: « Oui, je t’ai retrouvé! En effet, tu as cédé à tes désirs en faisant ce qui est mal aux yeux du Seigneur. C’est pourquoi le Seigneur te dit: “Je vais faire venir le malheur sur toi. Je vais balayer ta famille, je supprimerai tous les hommes de chez toi, esclaves ou hommes libres en Israël. J’agirai envers ta famille comme j’ai agi envers la famille de Jéroboam, fils de Nebath, et celle de Bacha, fils d’Ahia. En effet, tu as provoqué ma colère et tu as entraîné le peuple d’Israël à pécher.” Voici ce que le Seigneur a dit aussi contre Jézabel: “Les chiens mangeront Jézabel sous les murs de la ville d’Izréel.” De plus, roi Akab, toute personne de ta famille qui mourra dans la ville, les chiens la mangeront. Toute personne de ta famille qui mourra dans la campagne, les charognards la dévoreront. » Personne n’a jamais cédé à ses désirs comme Akab, en faisant ce qui est mal aux yeux du Seigneur. En effet, sa femme Jézabel l’a entraîné à faire le mal. En adorant les faux dieux, il a imité les actions horribles des Amorites que le Seigneur avait chassés pour laisser la place aux Israélites. Quand Akab entend les paroles d’Élie, il déchire ses vêtements, il met un habit de deuil et il jeûne. Il garde cet habit pour dormir et il marche très lentement. Le Seigneur adresse sa parole à Élie, de Tichebé. Il lui dit: « Tu vois comme Akab s’est abaissé devant moi? Parce qu’il s’est abaissé devant moi, je n’enverrai pas le malheur sur sa famille pendant sa vie. Je l’enverrai quand son fils sera roi. » Pendant deux ans, il y a la paix entre la Syrie et Israël. Mais la troisième année, Josaphat, roi de Juda, vient trouver Akab, roi d’Israël. Or, Akab a dit à ses ministres: « Vous le savez, la ville de Ramoth, en Galaad, était à nous. Pourtant, nous hésitons à la reprendre au roi de Syrie! Pourquoi donc? » Puis il demande au roi Josaphat: « Est-ce que tu acceptes de combattre avec moi pour reprendre Ramoth de Galaad? » Josaphat lui répond: « Nous ne faisons qu’un, toi et moi. Mes soldats sont tes soldats, mes chevaux sont tes chevaux. » Mais Josaphat ajoute: « Consulte d’abord le Seigneur. » Akab, le roi d’Israël, réunit ses prophètes. Ils sont à peu près 400. Le roi leur demande: « Est-ce que je dois aller attaquer Ramoth de Galaad, oui ou non? » Les prophètes répondent: « Oui, vas-y, le Seigneur te livrera la ville. » Pourtant, Josaphat demande: « Est-ce qu’il n’y a pas un autre prophète qui peut consulter le Seigneur pour nous? » Le roi d’Israël répond: « Nous pourrions demander à Michée, fils d’Imla, mais je le déteste. En effet, il ne m’annonce jamais rien de bon, mais toujours du mal. » Josaphat dit à Akab: « Ne dis pas cela! » Alors le roi d’Israël envoie un fonctionnaire du palais chercher Michée, fils d’Imla, le plus vite possible. Le roi d’Israël et le roi de Juda se trouvent sur la place qui est près de la porte de Samarie. Chacun est assis sur son siège royal. Ils portent leurs vêtements de roi. Ils écoutent les prophètes leur parler au nom du Seigneur. Parmi eux, il y a un prophète appelé Sidequia, fils de Kenaana. Il s’est fabriqué des cornes de fer et il crie à Akab: « Le Seigneur te le dit, tu attaqueras les Syriens comme un taureau aux cornes de fer et tu les écraseras. » Tous les autres prophètes confirment ce message en disant: « Va attaquer Ramoth de Galaad. Tu réussiras, le Seigneur te livrera la ville. » Pendant ce temps, le messager va chercher Michée. Il lui dit: « Écoute, tous les prophètes annoncent un bon résultat pour le roi. Fais la même chose: annonce le succès. » Mais Michée lui répond: « Par le Seigneur vivant, j’annoncerai seulement ce que le Seigneur me dira. » Puis Michée arrive près du roi Akab. Le roi lui demande: « Michée, est-ce que nous devons aller attaquer Ramoth de Galaad, oui ou non? » Michée répond à Akab: « Vas-y. Tu réussiras, le Seigneur te livrera la ville. » Mais le roi lui dit: « Je t’ai déjà demandé de nombreuses fois de me dire seulement la vérité de la part du Seigneur. » Alors Michée déclare: « Dans une vision, j’ai vu tous les soldats répandus sur les montagnes comme un troupeau sans berger. Le Seigneur a dit: “Cette armée n’a plus de chef. Chacun doit rentrer en paix chez lui.” » Le roi d’Israël dit alors au roi Josaphat: « Je te l’avais bien dit: cet homme-là ne m’annonce jamais rien de bon, mais toujours du mal! » Michée continue: « Écoute donc ce que le Seigneur dit. En effet, j’ai vu le Seigneur assis sur son siège royal, avec tous ses serviteurs debout à sa droite et à sa gauche dans le ciel. Il a demandé: “Qui veut persuader Akab d’attaquer Ramoth de Galaad pour qu’il soit tué là-bas?” L’un a dit une chose, l’autre une autre. Pour finir, l’esprit qui inspire les prophètes s’est présenté devant le Seigneur en disant: “Moi, j’irai le persuader.” Le Seigneur a demandé: “Comment?” L’esprit des prophètes a répondu: “Je soufflerai des mensonges dans la bouche de tous les prophètes du roi.” Le Seigneur lui a dit: “C’est un bon moyen pour le persuader. Maintenant, va faire ce que tu as proposé!” » Michée ajoute: « Aujourd’hui, c’est ce qui se passe, Akab. Le Seigneur a permis qu’un esprit mette des mensonges dans la bouche de tous tes prophètes. En réalité, le Seigneur a décidé de t’envoyer un malheur. » Alors Sidequia, fils de Kenaana, s’approche de Michée et lui donne une gifle en disant: « Comment l’esprit du Seigneur est-il sorti de moi pour te parler? » Michée répond: « Tu le verras bien le jour où tu devras te cacher dans la pièce la plus retirée de ta maison. » Alors le roi d’Israël crie à un serviteur: « Arrête Michée! Conduis-le chez Amon, le gouverneur de Samarie et chez le prince Joas. Dis-leur de ma part: “Mettez cet homme-là en prison. Donnez-lui seulement du pain et de l’eau jusqu’à ce que je revienne en bonne santé.” » Michée lui répond: « Si tu reviens en bonne santé, c’est que le Seigneur n’a pas parlé par ma bouche! » Akab, le roi d’Israël, et Josaphat, le roi de Juda, vont attaquer Ramoth de Galaad. Akab dit à Josaphat: « Je vais changer de vêtements pour aller au combat. Mais toi, mets tes habits de roi. » Ainsi, le roi d’Israël met d’autres vêtements pour qu’on ne le reconnaisse pas et il part au combat. Or, le roi de Syrie a donné cet ordre aux 32 hommes qui commandent ses chars de guerre: « N’attaquez pas les soldats ni les officiers, attaquez seulement le roi d’Israël. » Quand les chefs de chars voient Josaphat, ils disent: « C’est sûrement le roi d’Israël. » Et ils vont vers lui pour l’attaquer. Mais il pousse son cri de guerre. Alors les chefs de chars voient que ce n’est pas le roi d’Israël. Ils le laissent tranquille. Or, un soldat syrien tire une flèche au hasard, et la flèche touche le roi d’Israël entre les deux parties de la cuirasse qui le protège. Le roi dit à celui qui conduit son char: « Je suis blessé, fais demi-tour et sors-moi de là! » Ce jour-là, le combat est très violent, et le roi doit être tenu debout dans son char face aux Syriens. Sa blessure saigne tellement que son char est couvert de sang. Le soir, il meurt. Au coucher du soleil, les soldats crient dans le camp: « Rentrez tous chez vous, le roi est mort! » Les soldats ramènent son corps à Samarie et ils l’enterrent dans cette ville. Des serviteurs nettoient le char du roi dans l’étang de Samarie. Pendant ce temps, les chiens viennent lécher le sang d’Akab, et les prostituées se lavent à cet endroit. C’est ce que le Seigneur a annoncé. Les autres actes d’Akab sont écrits dans « L’Histoire des rois d’Israël ». Ce livre raconte tout ce qu’il a fait, comment il a construit son palais décoré d’ivoire et combien de villes il s’est fait bâtir. Quand il rejoint ses ancêtres, son fils Akazias devient roi à sa place. La quatrième année où Akab est roi d’Israël, Josaphat, fils d’Asa devient roi de Juda. Il a 35 ans et il est roi à Jérusalem pendant 25 ans. Sa mère s’appelle Azouba, et c’est une fille de Chili. Josaphat suit le chemin de son père Asa. Il ne s’en éloigne jamais, il fait ce qui est bien aux yeux du Seigneur. Pourtant, les lieux sacrés ne disparaissent pas. Les gens continuent d’y aller pour offrir des sacrifices d’animaux et brûler du parfum. Josaphat vit en paix avec le roi d’Israël. Les autres actes de Josaphat sont écrits dans « L’Histoire des rois de Juda ». Ce livre raconte les exploits qu’il a réalisés, les guerres qu’il a faites. Il raconte aussi comment il a supprimé les hommes et les femmes qui se prostituaient pour servir des dieux étrangers. Il y en avait encore au temps de son père Asa. À cette époque, il n’y a pas de roi en Édom, mais seulement un gouverneur nommé par le roi de Juda. Josaphat fait construire de grands bateaux à Ession-Guéber pour aller chercher de l’or dans le pays d’Ofir. Mais c’est un échec, parce que les bateaux coulent à Ession-Guéber. Akazias, fils d’Akab, propose à Josaphat que ses marins partent en bateau avec les siens. Mais Josaphat refuse. Quand Josaphat meurt, on l’enterre avec ses ancêtres dans la « Ville de David » son père. Son fils Joram devient roi à sa place. La dix-septième année où Josaphat est roi de Juda, Akazias, fils d’Akab, devient roi d’Israël à Samarie, et il est roi du peuple d’Israël pendant deux ans. Il fait ce qui est mal aux yeux du Seigneur. Il suit le mauvais exemple de son père, de sa mère et du roi Jéroboam, fils de Nebath, qui a entraîné le peuple à pécher. Il se met à genoux devant Baal pour l’adorer. Ainsi, il provoque la colère du Seigneur, Dieu d’Israël, comme son père l’a fait. Après la mort du roi Akab, les Moabites se soulèvent contre le pouvoir du royaume d’Israël. Un jour, le roi Akazias se trouve dans une chambre en haut de son palais, à Samarie. Il tombe par la fenêtre et se blesse gravement. Alors il envoie des messagers consulter Baal Zeboub, le dieu de la ville d’Écron. Il leur dit: « Demandez à ce dieu si je guérirai de cette blessure. » Mais un ange du Seigneur vient dire à Élie, de Tichebé: « Pars! Va à la rencontre des messagers du roi de Samarie et dis-leur: “Est-ce qu’il n’y a pas de Dieu en Israël? Pourquoi est-ce que vous allez consulter Baal Zeboub, le dieu d’Écron?” Tu adresseras ces paroles du Seigneur au roi d’Israël: “À cause de ce que tu as fait, tu ne quitteras plus le lit où tu es couché, et tu vas mourir, c’est sûr!” » Puis Élie s’en va. Les messagers reviennent aussitôt auprès du roi. Celui-ci leur demande: « Pourquoi est-ce que vous revenez? » Ils répondent: « Un homme est venu à notre rencontre. Il nous a dit de revenir auprès de toi pour te dire de la part du Seigneur: “Est-ce qu’il n’y a pas de Dieu en Israël? Pourquoi est-ce que tu envoies des messagers consulter Baal Zeboub, le dieu d’Écron? À cause de cela, tu ne quitteras plus le lit où tu es couché, et tu vas mourir, c’est sûr!” » Akazias leur demande: « Comment était l’homme qui est allé à votre rencontre et qui vous a dit ces paroles? » Les messagers répondent: « Il portait un vêtement en peau de bête, avec une ceinture de cuir autour de la taille. » Alors le roi dit: « C’est Élie, de Tichebé! » Le roi envoie un officier et 50 soldats pour arrêter Élie. Ils montent en haut de la montagne où Élie est assis. L’officier lui dit: « Homme de Dieu, descends! C’est l’ordre du roi! » Élie répond: « Je suis un homme de Dieu! Eh bien, qu’un feu descende du ciel et vous brûle tous, toi et tes 50 soldats! » Et un feu descend du ciel. Il brûle l’officier et ses 50 soldats. Alors le roi envoie un autre officier avec 50 soldats près d’Élie. L’officier dit à Élie: « Homme de Dieu, dépêche-toi de descendre! C’est un ordre du roi! » Élie répond: « Je suis un homme de Dieu! Eh bien, qu’un feu descende du ciel et vous brûle tous, toi et tes 50 soldats! » Et un feu envoyé par Dieu descend du ciel. Il brûle l’officier et ses 50 soldats. Une troisième fois, Akazias envoie un officier avec 50 soldats. Ils montent sur la montagne. En arrivant, l’officier se met à genoux devant Élie et il le supplie en disant: « Homme de Dieu, je t’en prie, laisse-nous en vie, moi et mes 50 soldats. Je le sais, un feu est descendu du ciel et a brûlé les deux premiers officiers et leurs soldats. Mais je t’en supplie, laisse-moi en vie! » Alors l’ange du Seigneur dit à Élie: « Descends avec lui, n’aie pas peur. » Élie descend avec l’officier et va trouver le roi. Il dit à Akazias de la part du Seigneur: « Tu as envoyé des messagers consulter Baal Zeboub, le dieu d’Écron. Est-ce qu’il n’y a pas de Dieu en Israël qu’on peut consulter? Eh bien, à cause de cela, tu ne quitteras plus le lit où tu es couché, et tu vas mourir, c’est sûr! » Akazias meurt donc selon la parole que le Seigneur a dite par l’intermédiaire d’Élie. Il n’a pas de fils. Son frère Yoram devient roi à sa place, la deuxième année après que Joram, fils de Josaphat, est devenu roi de Juda. Les autres actes d’Akazias sont écrits dans « L’Histoire des rois d’Israël ». Voici comment le Seigneur a enlevé Élie au ciel, dans une tornade. Un jour, Élie et Élisée quittent tous les deux le Guilgal. À un certain endroit, Élie dit à Élisée: « Reste ici, s’il te plaît! Moi, le Seigneur m’envoie à Béthel. » Élisée répond: « Par le Seigneur vivant, et par ta vie, je ne te quitterai pas, je le jure! » Et ils vont ensemble à Béthel. Les membres du groupe de prophètes qui habitent à Béthel viennent à la rencontre d’Élisée. Ils disent à Élisée: « Aujourd’hui, le Seigneur va enlever ton maître au ciel. Est-ce que tu le sais? » Élisée répond: « Oui, je le sais, moi aussi. Mais ne parlez pas de cela! » Élie dit à Élisée: « Élisée, reste ici s’il te plaît! Moi, le Seigneur m’envoie à Jéricho. » Élisée répond: « Par le Seigneur vivant, et par ta vie, je ne te quitterai pas, je le jure! » Et ils vont ensemble à Jéricho. Les membres du groupe de prophètes qui habitent à Jéricho viennent à la rencontre d’Élisée. Ils lui disent: « Aujourd’hui, le Seigneur va enlever ton maître au ciel. Est-ce que tu le sais? » Élisée répond: « Oui, je le sais, moi aussi. Mais ne parlez pas de cela! » Élie dit encore à Élisée: « Reste ici, s’il te plaît! Moi, le Seigneur m’envoie au bord du Jourdain. » Élisée lui répond: « Par le Seigneur vivant, et par ta vie, je ne te quitterai pas, je le jure! » Et ils continuent la route ensemble. Élie et Élisée s’arrêtent au bord du Jourdain. Cinquante prophètes les ont suivis et ils s’arrêtent un peu plus loin. Élie enlève son vêtement, il le roule et il frappe l’eau du fleuve avec son vêtement. L’eau se divise: une partie va à droite et l’autre partie va à gauche. Alors Élie et Élisée traversent le Jourdain sur la terre sèche. Quand ils sont de l’autre côté, Élie dit à Élisée: « Qu’est-ce que je peux faire pour toi, avant que le Seigneur m’enlève loin de toi? » Élisée répond: « J’aimerais bien recevoir une double part de ton esprit de prophète. » Élie lui répond: « Tu demandes une chose difficile. Le Seigneur va m’enlever loin de toi. Si tu me vois à ce moment-là, cette demande va se réaliser. Si tu ne me vois pas, cette demande ne se réalisera pas. » Ils continuent à marcher en parlant. Un char de feu arrive, tiré par des chevaux de feu et il se place entre Élie et Élisée. Élie monte au ciel dans la tornade. Élisée le voit. Il se met à crier: « Mon père, mon père! Tu vaux tous les chars et tous les cavaliers d’Israël! » Ensuite Élisée ne voit plus Élie. Alors il déchire ses vêtements en deux. Puis il ramasse l’habit qui était tombé des épaules d’Élie. Il revient vers le Jourdain et s’arrête au bord du fleuve. Il frappe l’eau du fleuve avec l’habit d’Élie, en disant: « Où est le Seigneur, le Dieu d’Élie? » Il frappe encore l’eau du fleuve. Alors l’eau se divise: une partie va à droite, l’autre partie va à gauche, et Élisée peut traverser le Jourdain. Les prophètes du groupe de Jéricho voient de loin ce qu’Élisée a fait. Ils disent: « L’esprit de prophète qui était sur Élie repose maintenant sur Élisée. » Ils vont à sa rencontre et s’inclinent jusqu’à terre devant lui. Ils lui disent: « Tu vois, il y a avec nous 50 hommes courageux. Ils peuvent aller chercher ton maître. En effet, l’esprit du Seigneur qui l’a emporté l’a peut-être jeté sur une montagne ou dans une vallée. » Mais Élisée leur dit de ne pas les envoyer. Pourtant ils insistent, et Élisée finit par accepter. Ils envoient donc les 50 hommes qui cherchent Élie pendant trois jours, mais ils ne le trouvent pas. Ils reviennent vers Élisée, qui est resté à Jéricho. Le prophète leur dit: « Je vous avais bien dit de ne pas y aller. » Les habitants de Jéricho disent à Élisée: « Élisée, tu peux voir que notre ville est bien située. Mais l’eau est si mauvaise qu’elle empêche même les plantes de pousser. » Élisée dit: « Apportez-moi du sel dans un plat neuf. » Ils obéissent. Élisée va à la source et il jette le sel dans l’eau en disant de la part du Seigneur: « J’ai rendu cette eau pure. Elle ne fera plus mourir les êtres vivants, et les plantes pourront de nouveau pousser. » En effet, l’eau devient pure, et elle l’est encore aujourd’hui, comme Élisée l’a annoncé. Élisée part de Jéricho pour aller à Béthel. Quand il est sur la route, des enfants venus de la ville se moquent de lui en criant: « Vas-y, tête rasée! Vas-y, tête rasée! » Élisée se retourne. Il les regarde et leur lance une malédiction au nom du Seigneur. Alors deux animaux sauvages sortent de la forêt et déchirent le corps de 42 de ces enfants. Ensuite Élisée va sur la montagne du Carmel, puis de là, il revient à Samarie. La dix-huitième année où Josaphat est roi de Juda, Yoram, fils d’Akab, devient roi d’Israël. Il est roi à Samarie pendant 12 ans. Mécha, le roi de Moab, possède des troupeaux de moutons. Il doit livrer 100 000 agneaux et 100 000 moutons avec leur laine comme impôt au roi d’Israël. Mais quand le roi Akab meurt, Mécha se révolte contre le nouveau roi d’Israël. Yoram quitte tout de suite Samarie pour aller inspecter toute l’armée d’Israël. Ensuite, il envoie des messagers à Josaphat, roi de Juda: « Le roi de Moab s’est révolté contre moi. Est-ce que tu veux venir attaquer son pays avec moi? » Le roi de Juda répond: « Nous ne faisons qu’un, toi et moi. Mes soldats sont tes soldats, mes chevaux sont tes chevaux. Mais par où allons-nous passer? » Yoram répond: « Par le désert d’Édom. » Les rois d’Israël, de Juda et d’Édom se mettent en route. Ils marchent pendant sept jours. Puis l’eau vient à manquer aussi bien pour les soldats que pour les bêtes qui les suivent. Alors le roi d’Israël dit: « Quel malheur! Le Seigneur nous a sûrement attirés ici, pour nous livrer tous les trois au pouvoir des Moabites! » Mais Josaphat demande: « Est-ce qu’il n’y a pas un prophète ici? Si c’est le cas, nous pouvons consulter le Seigneur. » Un officier du roi d’Israël répond: « Il y a ici Élisée, fils de Chafath. C’était l’un des disciples les plus proches du prophète Élie. » Josaphat dit: « Cet homme-là saura nous parler de la part du Seigneur. » Alors les rois d’Israël, de Juda et d’Édom vont trouver Élisée. Élisée dit au roi d’Israël: « Qu’est-ce que tu me veux? Va plutôt consulter les prophètes de ton père ou de ta mère! » Le roi Yoram répond: « C’est inutile. C’est le Seigneur qui nous a attirés ici pour nous livrer tous les trois au pouvoir des Moabites. » Élisée continue: « Je le jure par le Seigneur vivant, le Seigneur de l’univers que je sers: je vous réponds seulement parce que je respecte Josaphat, roi de Juda. Sinon, je ne ferais pas attention à toi, je ne te regarderais même pas. Maintenant, faites venir un musicien. » Pendant que le musicien joue, la puissance du Seigneur saisit Élisée. Le prophète dit alors de la part du Seigneur: « Creusez des trous en grande quantité dans le lit de ce torrent tout sec. Moi, le Seigneur, je vous le dis: vous n’entendrez pas de vent, vous ne verrez pas de pluie, et pourtant cette vallée se remplira d’eau. Alors vous pourrez boire, vous, vos troupeaux et vos autres animaux. » Élisée continue: « Mais c’est peu de chose pour le Seigneur. Il va même livrer le pays de Moab en votre pouvoir. Vous détruirez toutes les villes bien protégées et toutes les villes importantes. Vous abattrez tous les arbres fruitiers, vous boucherez toutes les sources, vous jetterez des pierres dans tous les champs cultivés pour les détruire. » Le jour suivant, à l’heure du sacrifice du matin, de l’eau descend du pays d’Édom, et le sol en est recouvert. Tous les Moabites ont appris que ces trois rois sont venus attaquer leur pays. Ils réunissent tous les hommes qui ont l’âge de porter les armes, et ils les placent sur la frontière. Quand ils se lèvent tôt le matin, le soleil brille sur l’eau. Les Moabites voient alors devant eux l’eau qui, de loin, semble rouge comme du sang. Ils crient: « C’est du sang! Les rois et leurs armées ont dû se quereller et se tuer entre eux. Debout, Moabites, courons prendre leurs biens! » Ils arrivent au camp d’Israël. Mais les Israélites sortent et les attaquent. Alors les Moabites s’enfuient. Les Israélites les poursuivent, ils entrent dans leur pays et les battent complètement. Ils détruisent les villes, ils recouvrent de pierres les champs cultivés en lançant chacun sa pierre. Ils bouchent toutes les sources et abattent tous les arbres fruitiers. Finalement, seule la ville de Quir-Hérès est encore debout. Mais les soldats armés de lance-pierres viennent l’entourer et l’attaquer elle aussi. Le roi de Moab voit que le combat dépasse ses forces. Il prend avec lui 700 soldats qui portent l’épée pour ouvrir un passage en direction du roi de Syrie. Mais il ne réussit pas. Alors il fait venir son fils aîné qui doit être roi à sa place. Et il l’offre en sacrifice sur les murs de la ville. Les Israélites ont tellement peur qu’ils lèvent le camp et rentrent chez eux. Un jour, une veuve vient trouver Élisée. Son mari faisait partie d’un groupe de prophètes. Elle supplie Élisée en disant: « Mon mari est mort. Tu le sais, il respectait le Seigneur. Or, l’homme à qui nous avons emprunté de l’argent est venu me demander mes deux enfants. Il veut en faire ses esclaves. » Élisée lui dit: « Qu’est-ce que je peux faire pour toi? Dis-moi ce que tu as chez toi. » La femme répond: « Je n’ai rien du tout. Il me reste seulement un peu d’huile pour me parfumer. » Élisée lui dit: « Va donc demander des récipients vides chez tes voisines. Tu en demanderas beaucoup. Quand tu seras rentrée chez toi avec tes enfants, ferme bien la porte. Ensuite, tu verseras de l’huile dans tous ces récipients et tu mettras de côté ceux qui seront pleins. » La femme quitte Élisée. Quand elle est chez elle avec ses enfants, elle ferme la porte. Ses fils lui présentent les récipients, et elle les remplit. Quand les récipients sont pleins, elle dit à l’un de ses enfants: « Donne-moi encore un récipient. » Mais il répond: « Il n’y en a plus. » Alors l’huile s’arrête de couler. La femme va raconter à Élisée ce qui vient d’arriver. Le prophète lui dit: « Va vendre cette huile et rembourse ta dette. L’argent qui te restera vous permettra de vivre, toi et tes fils. » Un jour, Élisée passe à Chounem. Une femme riche habite à cet endroit. Elle demande avec insistance à Élisée de venir manger chez elle. C’est pourquoi, depuis ce jour-là, chaque fois qu’Élisée passe par Chounem, il va manger chez elle. Cette femme dit à son mari: « Écoute, je le sais, l’homme de Dieu qui vient toujours chez nous est vraiment un homme de Dieu. Il faut lui construire une petite chambre sur la terrasse. Nous allons mettre pour lui un lit, une table, un siège et une lampe. Il pourra loger là quand il viendra chez nous. » Un jour, Élisée vient chez eux. Il monte en haut dans la chambre pour se coucher. Ensuite il dit à son serviteur Guéhazi: « Appelle cette femme qui nous accueille. » Guéhazi va la chercher, et elle arrive devant la chambre. Élisée demande à Guéhazi de lui dire ceci: « Tu t’es donné beaucoup de mal pour nous. Qu’est-ce que nous pouvons faire pour toi? Est-ce qu’il faut parler pour toi au roi ou au chef de l’armée? » La femme répond: « Non, merci. Je vis au milieu de mon peuple et je ne manque de rien. » Puis il dit à son serviteur Guéhazi: « Qu’est-ce que nous pouvons faire pour cette femme? » Le serviteur répond: « Malheureusement, elle n’a pas de fils, et son mari est vieux. » Élisée lui dit: « Appelle-la! » Guéhazi l’appelle, et elle vient devant la porte. Élisée lui dit: « L’an prochain, à la même époque, tu porteras un fils dans tes bras. » Mais elle dit: « Ce n’est pas possible! Toi qui es un homme de Dieu, ne me mens pas. » Pourtant cette femme devient enceinte. Et à la même époque, l’année suivante, elle met au monde un fils, comme Élisée l’a annoncé. L’enfant grandit. Un jour, il va rejoindre son père au champ et travaille avec ceux qui font la récolte. L’enfant se met à crier: « Oh! ma tête! ma tête! » Le père dit à un serviteur: « Porte-le vite à sa mère! » Le serviteur porte l’enfant à sa mère. Jusqu’à midi, il reste sur les genoux de sa mère. À midi, il meurt. Alors elle monte dans la chambre d’Élisée. Elle couche l’enfant sur son lit et ferme la porte. Puis elle va au champ. Elle appelle son mari et lui dit: « Envoie-moi, s’il te plaît, un serviteur avec une ânesse. Je cours chez l’homme de Dieu et je reviens. » Son mari lui demande: « Pourquoi vas-tu chez lui aujourd’hui? Ce n’est pas la fête de la nouvelle lune. Ce n’est même pas un jour de sabbat. » Elle répond: « Ne t’inquiète pas. » Elle prépare l’âne et dit au serviteur: « Partons! Conduis l’ânesse. Ne t’arrête pas en route, sauf si je te le demande. » Elle part vers le mont Carmel pour aller chercher Élisée. Quand l’homme de Dieu la voit de loin, il dit à son serviteur Guéhazi: « Regarde, c’est la femme de Chounem! Maintenant, cours donc à sa rencontre. Demande-lui: “Comment vas-tu? Et ton mari? Et ton fils, est-ce qu’ils vont bien?” » La femme répond: « Tout va bien. » Mais quand elle arrive auprès d’Élisée sur la montagne, elle saisit ses pieds. Guéhazi veut la repousser, mais Élisée lui dit: « Laisse-la. Tu ne vois pas comme elle est bouleversée. Mais le Seigneur ne m’a pas dit pourquoi, il ne m’a rien annoncé. » Alors la femme dit: « Est-ce moi qui t’ai demandé un fils? Non! Je t’ai même dit: “Ne me donne pas un faux espoir.” » Élisée dit à Guéhazi: « Prépare-toi à partir. Prends mon bâton de prophète et va à Chounem. Si tu rencontres quelqu’un, ne t’arrête pas pour le saluer. Si quelqu’un te salue, ne réponds pas. Tu mettras mon bâton sur le visage du garçon. » Mais la mère de l’enfant dit à Élisée: « Par le Seigneur vivant et par ta vie, je ne partirai pas sans toi! » Alors Élisée part avec elle. Guéhazi est arrivé avant eux. Il pose le bâton d’Élisée sur le visage du petit garçon, mais rien ne se passe: l’enfant ne dit rien et ne bouge pas. Guéhazi revient donc vers Élisée et lui dit: « L’enfant ne s’est pas réveillé. » Quand Élisée arrive à la maison, il trouve l’enfant mort, couché sur son lit. Élisée entre dans la chambre, il ferme la porte derrière lui et prie le Seigneur. Puis il se couche sur l’enfant. Il met sa bouche sur sa bouche, ses yeux sur ses yeux, ses mains sur ses mains. Il reste étendu sur lui, et le corps du garçon se réchauffe. Ensuite, Élisée descend du lit et il marche de long en large dans la chambre. Puis il s’étend de nouveau sur l’enfant. Tout à coup, le garçon éternue sept fois et il ouvre les yeux. Élisée appelle son serviteur et lui dit: « Va chercher sa mère. » Guéhazi descend la chercher. Quand elle arrive, Élisée lui dit: « Prends ton fils! » La femme s’avance. Elle se jette aux pieds d’Élisée et s’incline jusqu’à terre devant lui. Puis elle prend son fils et descend. Élisée est revenu au Guilgal. À cette époque, il y a une famine dans le pays. Les membres du groupe des prophètes sont réunis autour de lui. Il dit à son serviteur: « Mets la grande marmite sur le feu et prépare-nous une soupe. » Alors un des prophètes va dans les champs ramasser des plantes. Il trouve une plante sauvage qui produit des fruits. Il les met dans son vêtement. En rentrant, il les coupe en morceaux et les jette dans la marmite. Personne ne sait ce que c’est. Quand on sert cette soupe aux hommes, ils goûtent et se mettent à crier: « Homme de Dieu, la soupe est empoisonnée! » Personne ne peut en manger. Élisée dit: « Apportez de la farine. » Il en jette dans la marmite et dit à son serviteur: « Maintenant, sers cette soupe, et qu’ils mangent! » Or, la soupe est devenue bonne à manger. Un jour, un homme arrive de Baal-Chalicha. Il apporte à l’homme de Dieu vingt pains d’orge et un sac de grains qu’il vient de récolter. Élisée dit à son serviteur: « Donne les pains à manger à tous ces gens. » Mais le serviteur répond: « Comment est-ce que je peux nourrir 100 personnes avec cela? » Élisée répond: « Donne les pains à manger à tous ces gens. En effet, voici ce que le Seigneur dit: “Chacun aura assez à manger, et il restera encore de la nourriture.” » Alors le serviteur distribue les pains à tous. Chacun mange et il y a des restes, comme le Seigneur l’a annoncé. Le chef de l’armée du roi de Syrie s’appelle Naaman. C’est quelqu’un d’important pour son maître le roi, qui est très bon pour lui. En effet, c’est par lui que le Seigneur a donné la victoire aux Syriens. Mais ce combattant courageux est lépreux. Or, des bandes de Syriens qui sont entrés en Israël ont fait prisonnière une petite fille. Celle-ci est devenue la servante de la femme de Naaman. Un jour, la petite fille dit à sa maîtresse: « Ah! si mon maître pouvait aller voir le prophète qui est à Samarie! Il le guérirait de sa lèpre. » Naaman va trouver le roi. Il lui raconte ce que la jeune Israélite a dit. Le roi lui répond: « Va là-bas! Je vais te donner une lettre pour le roi d’Israël. » Alors Naaman part. Il emporte à peu près 300 kilos d’argent, 60 kilos d’or et 10 habits de fête. Il remet la lettre de son roi au roi d’Israël. Voici ce que le roi de Syrie a écrit: « Avec cette lettre, je t’envoie le chef de mon armée, Naaman, pour que tu le guérisses de sa lèpre. » Quand le roi a fini de lire la lettre, il déchire ses vêtements et dit: « Est-ce que je suis Dieu, moi? Est-ce que je peux faire vivre les gens et les faire mourir? Le roi de Syrie m’envoie un homme pour que je le guérisse de sa lèpre! Vous le voyez: il me cherche querelle! » Élisée, l’homme de Dieu, apprend que le roi d’Israël a déchiré ses vêtements. Il lui fait dire: « Tu as déchiré tes vêtements. Pourquoi donc? Naaman n’a qu’à venir me voir. Il saura qu’il y a un prophète en Israël. » Naaman arrive avec son char et ses chevaux et il s’arrête à l’entrée de la maison d’Élisée. Élisée envoie un messager pour lui dire: « Va te laver sept fois dans le fleuve Jourdain. Alors tu seras guéri et tu deviendras pur. » Naaman se met en colère. Il part en disant: « Je pensais: le prophète va sûrement sortir de chez lui. Il se présentera devant moi. Il priera le Seigneur son Dieu. Il passera sa main sur l’endroit malade et il me guérira de ma lèpre. Est-ce que les fleuves de Damas, l’Abana et le Parpar, ne valent pas mieux que toute l’eau d’Israël? Je pouvais bien me laver en Syrie pour devenir pur. » Naaman repart donc. Il est très en colère. Mais ses serviteurs s’approchent de lui et lui disent: « Maître, si le prophète te commandait une chose difficile, est-ce que tu refuserais? Eh bien, quand il te dit de te laver pour devenir pur, écoute-le! » Alors Naaman descend dans le Jourdain. Il plonge sept fois dans l’eau, comme Élisée l’a commandé. Sa peau est de nouveau comme celle d’un petit enfant, et il devient pur. Naaman retourne chez l’homme de Dieu avec tous ceux qui sont avec lui. Il se tient devant lui et dit: « Maintenant, je le sais, sur toute la terre, il n’y a aucun Dieu, sinon celui d’Israël. Je t’en prie, accepte le cadeau que je t’offre. » Élisée répond: « Par le Seigneur vivant que je sers, je n’accepterai rien. » Naaman insiste encore, mais Élisée refuse. Alors Naaman dit: « Puisque tu refuses tout cadeau, permets-moi au moins d’emporter de la terre de ce pays. J’en ferai charger deux mulets. En effet, j’offrirai des sacrifices complets et des sacrifices de communion seulement au Seigneur, et non plus à d’autres dieux. Mais je demande pardon au Seigneur pour ceci: quand mon maître, le roi de Syrie, entre dans le temple de son dieu Rimmon, pour prier, il s’appuie sur mon bras. Alors moi aussi, je dois me mettre à genoux. Que le Seigneur accepte de me pardonner ce geste! » Élisée lui répond: « Tu peux partir en paix. » Et Naaman s’en va. Naaman n’est pas encore très loin. Guéhazi, le serviteur d’Élisée l’homme de Dieu, se dit: « Mon maître a refusé les cadeaux que Naaman le Syrien lui a offerts. Aussi vrai que le Seigneur est vivant, je vais courir derrière lui pour recevoir quelque chose! » Guéhazi se met donc à poursuivre Naaman. Naaman le voit courir derrière lui. Il descend vite de son char pour aller à sa rencontre. Il demande à Guéhazi: « Qu’est-ce qu’il y a? » Guéhazi répond: « Tout va bien. Mon maître m’envoie seulement te dire que deux jeunes gens de la région montagneuse d’Éfraïm viennent d’arriver chez lui. Ils appartiennent à un groupe de prophètes. Il te prie de donner pour eux 30 kilos d’argent et deux habits de fête. » Naaman lui dit: « Accepte de prendre 60 kilos d’argent. » Il insiste et il met l’argent dans deux sacs, qu’il ferme. Il prépare aussi deux habits. Il les donne à deux de ses serviteurs qui les portent devant Guéhazi. Quand ils arrivent à l’endroit appelé l’Ofel, Guéhazi prend les sacs et les habits. Il les met chez lui, puis il renvoie les serviteurs de Naaman. Guéhazi retourne auprès de son maître. Élisée lui demande: « D’où viens-tu, Guéhazi? » Guéhazi répond: « Je ne suis allé nulle part. » Élisée lui dit: « Est-ce que je n’ai pas vu en esprit un homme sauter de son char pour aller à ta rencontre? Mais ce n’est pas le moment d’accepter de l’argent pour acheter des oliviers et des vignes, des moutons et des bœufs, des serviteurs et des servantes. En effet, la lèpre de Naaman va s’attacher à toi et aux enfants de tes enfants pour toujours! » Quand Guéhazi quitte Élisée, il est lépreux, et sa peau est devenue blanche comme du lait. Un jour, les membres du groupe des prophètes disent à Élisée: « Regarde, l’endroit où nous nous réunissons avec toi est trop petit pour nous. Laisse-nous descendre au bord du Jourdain. Chacun de nous coupera un tronc d’arbre, et nous construirons un abri pour nous réunir. » Élisée dit: « Allez-y! » Mais l’un des prophètes demande: « Maître, accepte de venir avec nous. » Élisée répond: « D’accord, je viens. » Ils arrivent au bord du Jourdain et coupent des arbres. Pendant que l’un d’eux abat un tronc, le fer de sa hache tombe dans l’eau. Il crie: « Quel malheur, maître! C’est un outil que j’ai emprunté! » Élisée lui demande: « Où est-il tombé? » L’homme lui montre l’endroit. Élisée coupe alors un morceau de bois, le jette au même endroit, et le fer revient à la surface de l’eau. Élisée lui dit: « Reprends-le. » L’homme n’a plus qu’à étendre la main pour le prendre. C’est l’époque où le roi de Syrie est en guerre contre Israël. Il consulte ses officiers, puis il décide d’installer son armée à un certain endroit. Mais Élisée fait dire au roi d’Israël: « Attention! Évite de passer à tel endroit. C’est là que les Syriens ont installé leur camp. » Le roi d’Israël envoie donc des soldats surveiller l’endroit que l’homme de Dieu a indiqué. Cela se passe plusieurs fois. Élisée prévient le roi d’Israël, qui fait très attention. Le roi de Syrie est inquiet à cause de ce qui arrive. Il réunit ses officiers et leur dit: « Il y a parmi vous un traître, qui est pour le roi d’Israël. Est-ce que vous ne voulez pas me dire son nom? » L’un des officiers répond: « Notre roi, il n’y a pas de traître parmi nous! Mais Élisée, le prophète qui est en Israël, est capable de rapporter à son roi les paroles que tu dis dans ta chambre à coucher. » Alors le roi de Syrie donne cet ordre: « Allez voir où il est, et je le ferai arrêter. » Quand le roi de Syrie apprend qu’Élisée se trouve à Dotan, il envoie une troupe nombreuse de soldats, avec des chars et des chevaux. Ils arrivent de nuit et entourent la ville. Le jour suivant, le serviteur d’Élisée se lève tôt le matin et il sort de la ville. Il voit les soldats, les chevaux et les chars qui entourent la ville. Il crie: « Quel malheur, maître! Qu’est-ce que nous allons faire? » Élisée répond: « N’aie pas peur! Ceux qui sont avec nous sont plus nombreux que ceux qui sont avec eux. » Ensuite Élisée prie en disant: « Seigneur, ouvre les yeux de mon serviteur pour qu’il voie clair. » Le Seigneur ouvre ses yeux, et le serviteur peut voir que tout autour d’Élisée, la montagne est couverte de chevaux et de chars brillants comme du feu. Les Syriens descendent vers Élisée. Le prophète prie de nouveau: « Seigneur, ferme les yeux de tous ces soldats. » Et le Seigneur leur ferme les yeux, comme Élisée l’a demandé. Alors Élisée dit aux soldats: « Vous n’avez pas pris le bon chemin, et ce n’est pas la bonne ville. Suivez-moi, et je vous conduirai auprès de l’homme que vous cherchez. » En fait, Élisée les conduit à Samarie. Quand ils entrent dans la ville, Élisée prie encore: « Seigneur, ouvre leurs yeux pour qu’ils voient clair. » Le Seigneur leur ouvre les yeux, et ils voient qu’ils sont en pleine ville de Samarie. Dès que le roi d’Israël voit tous ces soldats, il demande à Élisée: « Mon maître, est-ce qu’il faut les tuer? » Élisée répond: « Non, ne les tue pas! D’habitude, tu ne mets pas à mort ceux que tu fais prisonniers au combat. Alors, donne plutôt à manger et à boire à ces soldats, puis laisse-les retourner chez leur roi. » Le roi d’Israël leur fait donc servir un grand repas. Après qu’ils ont mangé et bu, il les laisse retourner chez leur roi. À partir de ce moment-là, les bandes de voleurs syriens ne viennent plus dans le pays d’Israël. Quelque temps après, Ben-Hadad, roi de Syrie, rassemble toute son armée. Puis il va attaquer Samarie. L’attaque dure si longtemps qu’il n’y a plus rien à manger dans la ville. Une tête d’âne coûte 80 pièces d’argent, un demi-kilo de pois chiches coûte 5 pièces d’argent. Un jour, le roi d’Israël passe sur le mur de la ville. Une femme lui crie: « Au secours, mon seigneur le roi! » Mais le roi lui répond: « Si le Seigneur ne t’aide pas, moi non plus, je ne peux pas t’aider. Il n’y a plus de blé ni de vin en réserve. » Le roi lui dit encore: « Qu’est-ce que tu veux? » Elle répond: « Tu vois cette femme! L’autre jour, elle m’a dit: “Donne ton fils!” Nous le mangerons aujourd’hui, et demain nous mangerons le mien. Nous avons fait cuire mon fils et nous l’avons mangé. Le jour suivant, je lui ai dit: “Donne ton fils pour que nous le mangions.” Mais elle l’a caché. » Quand le roi entend les paroles de cette femme, il déchire ses vêtements. Comme il est sur le mur de la ville, les habitants peuvent voir que par-dessous, il porte un habit grossier directement sur le corps. Le roi dit alors: « Que Dieu me punisse très sévèrement si ce soir, Élisée, fils de Chafath, a encore la tête sur les épaules! » Pendant ce temps, Élisée et les anciens de la ville sont réunis chez lui. Le roi lui envoie un messager. Mais avant que celui-ci arrive, Élisée dit aux anciens: « Vous voyez, cet assassin envoie quelqu’un pour me couper la tête. Faites attention! Dès que cet homme arrivera, fermez la porte et empêchez-le d’entrer! D’ailleurs, nous entendons déjà son maître qui arrive derrière lui. » Élisée est encore en train de parler quand le roi arrive. Il dit: « C’est le Seigneur qui nous envoie tous ces malheurs! Qu’est-ce que je peux encore espérer de lui? » Élisée répond: « Écoutez tous cette parole du Seigneur: “Demain à la même heure, une pièce d’argent suffira pour payer 12 kilos de farine ou 24 kilos d’orge au marché de Samarie.” » Un officier du roi d’Israël, celui qui est toujours avec lui, demande à Élisée: « Même si le Seigneur ouvre des fenêtres dans le toit du ciel, est-ce que tes paroles peuvent se réaliser? » Élisée répond: « Tu le verras toi-même, mais tu ne mangeras pas de cette nourriture. » Quatre lépreux sont installés près de la porte de la ville. Ils se disent l’un à l’autre: « Pourquoi rester ici à attendre la mort? Si nous décidons d’entrer dans la ville, nous ne trouverons rien à manger et nous mourrons. Si nous restons ici, nous mourrons aussi. Allons plutôt au camp des Syriens et livrons-nous à eux. S’ils nous laissent en vie, tant mieux, nous vivrons. S’ils nous tuent, tant pis, nous mourrons! » Vers le soir, ils se lèvent pour aller au camp des Syriens. Ils arrivent près du camp, mais ils ne trouvent personne. En effet, dans le camp des Syriens, le Seigneur a fait entendre le bruit d’une grande armée avec des chars et des chevaux. Les Syriens se sont dit entre eux: « Le roi d’Israël a payé les rois des Hittites et des Égyptiens pour venir nous attaquer! » À la tombée de la nuit, ils ont donc fui pour sauver leur vie. Ils ont abandonné leurs tentes, leurs chevaux et leurs ânes en laissant le camp comme il était. Les lépreux traversent tout le camp et entrent sous une tente. Là, ils mangent et ils boivent. Ils emportent de l’argent, de l’or et des vêtements qu’ils vont cacher. Ensuite, ils entrent dans une autre tente, et ils emportent des objets qu’ils vont cacher aussi. Les lépreux se disent entre eux: « Nous n’agissons pas bien! Aujourd’hui, nous avons appris une bonne nouvelle. Si nous ne la faisons pas connaître avant demain matin, nous serons dans notre tort. Nous devons annoncer cette nouvelle au palais du roi. » Ils retournent à la porte de la ville de Samarie et appellent les gardiens. Ils leur disent: « Nous sommes entrés dans le camp des Syriens. Il n’y a plus personne. Nous n’avons entendu aucune voix humaine. Il ne reste que les chevaux et les ânes, qui sont attachés. Les tentes sont abandonnées. » Les gardiens appellent quelqu’un pour aller porter ce message à l’intérieur du palais du roi. Le roi se lève en pleine nuit, puis il dit à ceux qui l’entourent: « Je vais vous expliquer ce que les Syriens nous préparent. Ils savent que nous n’avons plus rien à manger. Ils ont donc quitté le camp pour se cacher dans la campagne. Ils se disent: “Quand les Israélites sortiront de Samarie, nous les prendrons vivants et nous entrerons dans la ville.” » Un des serviteurs propose au roi: « Prenons cinq des chevaux encore vivants. De toute façon, ils risquent de mourir comme tous les habitants de la ville. Envoyons quelques hommes avec eux, et nous verrons bien! » Le roi fait préparer deux chars avec leurs chevaux et il envoie des soldats à la recherche de l’armée syrienne pour savoir ce qui se passe. Les soldats poursuivent les Syriens jusqu’au fleuve Jourdain. Or, tout le long du chemin, il y a des vêtements et des objets en grande quantité. Les Syriens les ont abandonnés pour fuir plus vite. Alors les envoyés reviennent annoncer cette nouvelle au roi. Aussitôt les habitants de Samarie sortent de la ville et pillent le camp des Syriens. Et, comme le Seigneur l’a annoncé, une pièce d’argent suffit pour payer 12 kilos de farine ou 24 kilos d’orge. Le roi donne l’ordre à son officier, celui qui est toujours avec lui, d’aller surveiller ce qui se passe à la porte de la ville. Mais la foule l’écrase contre la porte, et il meurt comme le prophète Élisée l’a annoncé. En effet, la veille, Élisée a annoncé au roi: « Demain, à la même heure, une pièce d’argent suffira pour payer 12 kilos de farine ou 24 kilos d’orge au marché de Samarie. » Et l’officier du roi a demandé: « Même si le Seigneur ouvre des fenêtres dans le toit du ciel, est-ce que tes paroles peuvent se réaliser? » Élisée a répondu: « Tu le verras toi-même, mais tu ne mangeras pas de cette nourriture. » C’est bien ce qui arrive. Le peuple écrase l’officier du roi contre la porte, et il meurt. Un jour, Élisée parle à la mère du garçon à qui il a rendu la vie. Il lui dit: « Partez d’ici, toi et ta famille, et allez habiter là où vous pourrez. En effet, le Seigneur va faire venir la famine dans le pays d’Israël pour sept ans. » La femme obéit à l’homme de Dieu. Elle part aussitôt avec sa famille et elle habite pendant sept ans dans le pays des Philistins. Au bout de ces sept ans, elle revient avec sa famille du pays des Philistins et elle va chez le roi pour réclamer sa maison et son champ. Le roi est en train de parler avec Guéhazi, le serviteur d’Élisée. Il lui demande de raconter toutes les actions extraordinaires qu’Élisée a faites. Guéhazi est en train de raconter l’histoire de l’enfant mort à qui Élisée a rendu la vie. Au même moment, la mère de l’enfant arrive chez le roi pour réclamer sa maison et son champ. Alors Guéhazi dit: « Mon roi, voici justement cette femme et son fils, à qui Élisée a rendu la vie. » Le roi pose des questions à la femme, et elle lui raconte toute l’histoire. Aussitôt le roi donne l’ordre à l’un de ses officiers de s’occuper de son affaire. Il lui dit: « Je veux qu’on rende à cette femme tout ce qui lui appartient. Il faut lui donner aussi l’argent des récoltes que son champ a produites, depuis le jour où elle a quitté le pays jusqu’à aujourd’hui. » Un jour, Élisée va à Damas. Or le roi de Syrie, Ben-Hadad, est malade. Quand le roi apprend que l’homme de Dieu est arrivé, il dit à Hazaël: « Va porter un cadeau au prophète Élisée. Tu lui demanderas ensuite de consulter le Seigneur pour savoir si je guérirai. » Hazaël va à la rencontre d’Élisée. Il charge sur 40 chameaux les meilleurs produits de Damas pour les offrir en cadeau à Élisée. Il se présente devant l’homme de Dieu et lui dit: « Ton serviteur Ben-Hadad, roi de Syrie, m’envoie te demander s’il guérira. » Élisée répond: « Va lui dire: “Oui, tu guériras!” Mais en fait, le Seigneur m’a fait voir qu’il allait mourir. » Tout à coup, le regard de l’homme de Dieu devient fixe et son visage ne bouge plus. Puis il se met à pleurer. Hazaël demande: « Pourquoi pleures-tu, mon maître? » Élisée répond: « Je pleure parce que je sais le mal que tu feras aux Israélites. Tu mettras le feu à leurs villes bien protégées. Tu tueras leurs jeunes gens à la guerre. Tu écraseras leurs bébés et tu ouvriras le ventre des femmes enceintes. » Hazaël dit: « Mais comment est-ce possible? Je n’ai aucun pouvoir! » Élisée reprend: « Le Seigneur m’a fait savoir que tu deviendras roi de Syrie. » Hazaël quitte Élisée et il retourne chez son maître. Le roi de Syrie lui demande: « Qu’est-ce qu’Élisée t’a dit? » Hazaël répond: « Il m’a dit que tu allais guérir! » Mais le jour suivant, Hazaël prend une couverture. Il la trempe dans l’eau et il l’étend sur le visage du roi pour l’étouffer. Ben-Hadad meurt, et Hazaël devient roi à sa place. La cinquième année où Yoram, fils d’Akab, est roi d’Israël, Joram, fils de Josaphat, devient roi de Juda, à l’âge de 32 ans. Il est roi à Jérusalem pendant huit ans. Joram se marie avec une fille d’Akab. Il suit le mauvais exemple de la famille d’Akab et des rois d’Israël. Il fait ce qui est mal aux yeux du Seigneur. Pourtant le Seigneur ne veut pas détruire le royaume de Juda. En effet, voici ce qu’il a promis à son serviteur David: il y aura toujours quelqu’un de ta famille pour te succéder, à toi et à tes fils. Pendant que Joram est roi de Juda, les Édomites se révoltent contre son pouvoir et ils se donnent un roi. Alors Joram va à Saïr avec tous ses chars de guerre. En pleine nuit, le roi et les commandants des chars battent les Édomites qui les entourent. Mais les soldats de Juda s’enfuient chez eux. Ainsi, le peuple d’Édom est devenu indépendant du royaume de Juda et il l’est encore aujourd’hui. À la même époque, la ville de Libna se soulève aussi contre Juda. Les autres actes de Joram sont écrits dans « L’Histoire des rois de Juda ». Quand il meurt, on l’enterre avec ses ancêtres dans la « Ville de David ». Son fils Akazia devient roi à sa place. La douzième année où Yoram, fils d’Akab, est roi d’Israël, Akazia, fils de Joram, devient roi de Juda. Il a 22 ans et il est roi à Jérusalem pendant une année. Sa mère s’appelle Athalie, et elle est de la famille d’Omri, roi d’Israël. Akazia suit le mauvais exemple de la famille d’Akab, car il est allié à elle par son mariage. Comme cette famille, il fait ce qui est mal aux yeux du Seigneur. Avec Yoram, fils d’Akab, Akazia va faire la guerre à Hazaël, roi de Syrie, à Ramoth de Galaad. Pendant le combat, les Syriens blessent le roi Yoram. Celui-ci retourne à Izréel pour soigner ses blessures. Alors Akazia va dans cette ville pour rendre visite à Yoram, car celui-ci va mal. Un jour, le prophète Élisée appelle un jeune homme du groupe des prophètes. Il lui dit: « Prends cette petite bouteille d’huile de consécration, et prépare-toi à partir pour Ramoth de Galaad. Là-bas, tu iras trouver Jéhu, fils de Yochafath et petit-fils de Nimchi. Tu l’appelleras et tu le feras venir loin de ses camarades, dans une pièce retirée. Puis tu prendras cette huile et tu la verseras sur sa tête en disant de la part du Seigneur: “Je te consacre comme roi d’Israël!” Ensuite, ouvre la porte et fuis très vite. » Le jeune prophète part pour Ramoth de Galaad. Quand il arrive, les chefs de l’armée d’Israël sont réunis. Le jeune prophète dit: « Chef, j’ai un message pour toi! » Jéhu demande: « Pour lequel d’entre nous? » Le prophète répond: « Pour toi, chef! » Jéhu se lève et le conduit dans la maison. Le prophète verse l’huile sur sa tête en lui disant: « Voici ce que dit le Seigneur, Dieu d’Israël: “Je te consacre pour être roi de mon peuple Israël. Tu feras mourir les gens de la famille d’Akab, ton ancien maître. Ainsi, je vengerai tous les prophètes et tous mes autres serviteurs que sa femme Jézabel a fait tuer. Toute la famille d’Akab mourra. Je supprimerai tous les hommes de chez lui, esclaves ou hommes libres en Israël. Je traiterai sa famille comme j’ai traité celle de Jéroboam, fils de Nebath, et celle de Bacha, fils d’Ahia. Il n’y aura personne pour enterrer Jézabel, parce que les chiens la mangeront dans le champ d’Izréel.” » Puis le prophète ouvre la porte et fuit. Jéhu sort et revient auprès des autres officiers du roi. Ceux-ci lui demandent: « Tout va bien? Qu’est-ce que ce fou te voulait? » Jéhu répond: « Rien! Vous connaissez ces gens-là et vous savez ce qu’ils racontent. » Les autres lui disent: « Tu mens! Raconte-nous ce qui s’est passé. » Jéhu répond: « Eh bien, il avait un message de la part du Seigneur. Il m’a dit: “Le Seigneur te consacre comme roi d’Israël!” » Aussitôt tous les officiers enlèvent leurs vêtements de dessus. Ils les mettent sous ses pieds, en haut des marches. Les musiciens jouent de la trompette, et tout le monde se met à crier: « Vive le roi Jéhu! » Ensuite Jéhu monte sur son char et il part pour Izréel. Yoram est couché dans son lit, et Akazia, roi de Juda, est venu lui rendre visite. Le garde qui est sur la tour d’Izréel voit arriver la troupe avec Jéhu. Il fait dire au roi Yoram: « Je vois une troupe qui arrive. » Yoram lui dit: « Envoie un cavalier à leur rencontre pour demander si leur visite apporte la paix. » Le cavalier part à la rencontre de Jéhu. Il lui demande: « Est-ce que vous apportez la paix? » Jéhu répond: « Qu’est-ce que la paix peut te faire? Passe derrière nous! » Alors le garde de la tour annonce: « Le messager est arrivé auprès d’eux, mais il ne revient pas. » Yoram envoie un deuxième cavalier vers eux. Le messager leur demande: « Est-ce que vous apportez la paix? » Jéhu répond: « Qu’est-ce que la paix peut te faire? Passe derrière nous! » Le garde de la tour annonce: « Le deuxième messager est arrivé auprès d’eux, mais il ne revient pas non plus. Pourtant, je reconnais Jéhu, petit-fils de Nimchi, à sa façon de conduire: il conduit comme un fou. » Alors le roi Yoram commande de préparer son char, puis il monte dessus. Akazia, roi de Juda, monte aussi sur le sien. Ils vont à la rencontre de Jéhu et ils le trouvent près du champ de Naboth d’Izréel. Dès que Yoram voit Jéhu, il lui dit: « Est-ce que tu apportes la paix, Jéhu? » Jéhu répond: « Quoi? La paix! Impossible tant que ta mère Jézabel continue d’adorer les faux dieux et de pratiquer la sorcellerie! » Yoram fait demi-tour et s’enfuit en criant à Akazia: « Attention, Akazia! Trahison! » Jéhu prend son arc et tire. La flèche frappe Yoram entre les épaules et elle sort après avoir traversé le cœur. Yoram tombe mort au fond de son char. Alors Jéhu dit à son officier Bidcar: « Prends son corps et jette-le dans le champ de Naboth d’Izréel! Souviens-toi, quand toi et moi, nous étions à cheval derrière son père Akab. Le Seigneur a prononcé cette menace contre Akab: “Moi, le Seigneur, je l’ai vu il n’y a pas longtemps, tu as fait mourir Naboth et ses fils. Eh bien, je le déclare, je te ferai payer cet acte dans ce champ même!” » Jéhu ajoute: « C’est pourquoi prends le corps de Yoram et jette-le dans ce champ, comme le Seigneur l’a annoncé. » Quand Akazia, roi de Juda, voit ce qui arrive, il fuit vers Beth-Gan. Jéhu le poursuit et il commande à ceux qui sont avec lui de le tuer, lui aussi. Ils blessent Akazia pendant qu’il conduit son char sur la route qui monte à Gour, près d’Ibléam. Mais il arrive à fuir jusqu’à Méguiddo et il meurt dans cette ville. Ses serviteurs le transportent sur son char à Jérusalem. Ils l’enterrent dans la tombe de ses ancêtres, dans la « Ville de David ». Akazia est devenu roi de Juda la onzième année où Yoram, fils d’Akab, était roi d’Israël. Jézabel apprend tout ce qui s’est passé. Alors elle se met du noir aux yeux et elle se fait toute belle. Et quand Jéhu arrive à Izréel, elle se place à la fenêtre. Au moment où il passe par la porte de la ville, elle lui crie: « Est-ce que tu apportes la paix, nouveau Zimri, assassin de son roi? » Jéhu lève la tête vers la fenêtre et dit: « Qui est avec moi? Qui? » Deux ou trois hommes de confiance du palais royal se penchent par la fenêtre. Il leur commande de la jeter en bas. Alors ils jettent Jézabel par la fenêtre. Son sang jaillit sur le mur et sur les chevaux. Jéhu l’écrase avec son char. Puis il entre dans le palais, il mange et il boit. Ensuite il dit à ceux qui sont là: « Cette femme maudite était fille de roi. Occupez-vous d’elle et enterrez-la. » Ils vont l’enterrer, mais ils trouvent seulement son crâne, ses pieds et ses mains. Ils reviennent le dire à Jéhu. Celui-ci répond: « C’est ce que le Seigneur a annoncé par la bouche du prophète Élie, de Tichebé, quand il a dit: “Les chiens mangeront Jézabel dans le champ d’Izréel. On répandra les restes de son corps dans ce champ, comme du fumier étendu sur le sol. Ainsi, on ne pourra plus dire: C’est Jézabel.” » Le roi Akab a 70 fils et petits-fils qui habitent à Samarie. Jéhu envoie des lettres dans cette ville. Il les adresse aux chefs d’Izréel, aux anciens et aux gens chargés d’éduquer les enfants de la famille royale. Voici ce qu’il leur écrit: « Vous êtes responsables des enfants de la famille royale. Vous avez avec vous des chars, des chevaux, des armes. Vous habitez une ville bien protégée. Donc, dès que vous recevrez cette lettre, voyez lequel, parmi les fils et les petits-fils du roi, est le plus capable et le plus digne d’être roi. Placez-le sur le siège royal, puis combattez pour la famille du roi. » Tous ont très peur. Il se disent entre eux: « Deux rois n’ont pas pu résister à Jéhu, comment pouvons-nous le faire? » Alors le chef du palais royal, le commandant militaire de la ville, les anciens et les gens responsables des fils d’Akab font porter cette réponse à Jéhu: « Nous sommes tes serviteurs et nous ferons tout ce que tu nous diras. Mais nous ne désignerons personne comme roi. Agis donc comme il te semble bon. » Jéhu leur écrit une deuxième lettre. Il leur dit: « Si vous êtes pour moi, si vous voulez m’obéir, coupez la tête à tous les fils et petits-fils du roi, et venez me rejoindre à Izréel, demain à la même heure. » Quand les responsables reçoivent cette lettre, ils prennent les 70 fils et petit-fils du roi et ils les tuent. Ils mettent leurs têtes dans des paniers et ils les envoient à Jéhu, à Izréel. Un messager vient lui annoncer qu’on a apporté les têtes des fils et petits-fils du roi Akab. Jéhu donne cet ordre: « Faites-en deux tas et mettez-les à la porte de la ville jusqu’à demain matin! » Le matin suivant, Jéhu sort de la ville et, debout, il s’adresse à tout le peuple: « Vous, vous êtes innocents! Moi, je me suis révolté contre le roi Yoram et je l’ai tué. Mais tous ceux-ci, qui les a tués? Reconnaissons-le: aucune des paroles que le Seigneur a dites contre la famille d’Akab n’est restée sans résultat. Le Seigneur a réalisé ce qu’il avait annoncé par l’intermédiaire du prophète Élie. » Ensuite Jéhu tue tous ceux qui restent de la famille d’Akab à Izréel. Il tue tous les chefs, ainsi que les amis et les prêtres d’Akab. Il ne laisse personne en vie. Ensuite Jéhu part pour Samarie. Sur la route, à Beth-Équed-des-Bergers, il rencontre des parents d’Akazia, roi de Juda. Il leur demande: « Qui êtes vous? » Ils répondent: « Nous sommes des parents d’Akazia. Nous allons saluer les fils du roi et ceux de la reine mère. » Alors Jéhu donne cet ordre: « Prenez-les vivants! » Ceux qui sont avec lui les prennent vivants. Ils les tuent et jettent leurs corps dans le puits de Beth-Équed. Il y a en tout 42 hommes, et Jéhu ne laisse personne en vie. Jéhu part de là et rencontre Yonadab, fils de Rékab, qui vient vers lui. Jéhu le salue et lui demande: « Est-ce que tu es sincère envers moi comme je le suis envers toi? » Yonadab répond: « Oui. » Jéhu lui dit: « Dans ce cas, serrons-nous la main. » Ils se serrent la main, puis Jéhu le fait monter sur son char. Il dit à Yonadab: « Viens avec moi, et tu verras mon amour brûlant pour le Seigneur. » Et il l’emmène sur son char. Quand Jéhu arrive à Samarie, il tue les membres de la famille d’Akab qui sont restés en vie. Il les détruit complètement, comme le Seigneur l’a annoncé au prophète Élie. Ensuite Jéhu rassemble tous les habitants de Samarie. Il leur dit: « Le roi Akab a adoré le dieu Baal. Pourtant, ce n’était rien. Moi, Jéhu, je l’adorerai beaucoup plus que lui. Maintenant, réunissez auprès de moi tous les prophètes de Baal, tous ceux qui l’adorent, ainsi que ses prêtres. Personne ne doit manquer. Oui, je veux offrir un grand sacrifice à Baal, et tous les absents devront mourir. » Jéhu agit ainsi par ruse, pour faire disparaître ceux qui adorent Baal. C’est pourquoi il donne l’ordre d’inviter les gens à une grande fête en l’honneur de Baal. Il les invite en envoyant des messagers dans tout le pays d’Israël. Tous les adorateurs de Baal viennent: personne ne manque. Ils entrent dans le temple de Baal, qui est complètement plein. Alors Jéhu commande à celui qui est chargé des vêtements sacrés d’en donner à tous les adorateurs de Baal. L’homme obéit. Puis Jéhu et Yonadab, fils de Rékab, entrent dans le temple et ils disent à ceux qui sont là: « Soyez bien sûrs qu’il n’y a parmi vous aucun adorateur du Seigneur, mais seulement des adorateurs de Baal. » Jéhu a fait placer à l’extérieur du temple 80 soldats. Il leur a dit: « Je vais livrer tous ces gens entre vos mains. Si l’un de vous en laisse échapper un seul, il mourra à sa place. » Jéhu et Yonadab s’avancent pour offrir des sacrifices de communion et des sacrifices complets. Quand Jéhu a fini, il donne cet ordre aux soldats et à leurs chefs: « Entrez et tuez-les tous! Aucun ne doit sortir vivant d’ici! » Alors ils les tuent, ils jettent leurs corps hors de la ville. Puis ils entrent dans le lieu saint du temple de Baal. Ils sortent les piliers sacrés du temple et ils les brûlent. Ensuite ils cassent la pierre dressée Consacrer à Baal. Enfin ils détruisent le temple lui-même et le transforment en toilettes publiques. Elles existent encore aujourd’hui. Voilà comment Jéhu supprime le dieu Baal du royaume d’Israël. Pourtant, Jéhu continue à commettre les mêmes péchés que Jéroboam, fils de Nebath. En effet, Jéroboam a entraîné le peuple d’Israël à pécher, en adorant les veaux d’or à Béthel et à Dan. Le Seigneur dit à Jéhu: « Tu as agi correctement, tu as fait ce qui est bien à mes yeux. Tu as réalisé ce que j’avais décidé contre la famille d’Akab. C’est pourquoi tes fils et les fils de tes fils seront rois d’Israël après toi jusqu’à la quatrième génération. » Malgré cela, Jéhu n’obéit pas de tout son cœur à la loi du Seigneur, Dieu d’Israël. Jéroboam a entraîné le peuple d’Israël à pécher, et Jéhu continue à commettre les mêmes péchés que lui. À cette époque-là, le Seigneur commence à diminuer le territoire du royaume d’Israël. Il permet à Hazaël, roi de Syrie, de battre les Israélites sur toutes les frontières de leur pays. Ainsi ils perdent toute la région située à l’est du fleuve Jourdain et au nord de la ville d’Aroër, sur le torrent de l’Arnon. Ils perdent donc les régions de Galaad et du Bachan, occupées par les tribus de Ruben, Gad et Manassé. Les autres actes de Jéhu sont écrits dans « L’Histoire des rois d’Israël ». Ce livre raconte tout ce qu’il a fait et le courage qu’il a montré. Quand il rejoint ses ancêtres, on l’enterre dans la ville de Samarie. Son fils Yoakaz devient roi à sa place. Jéhu a été roi d’Israël à Samarie pendant 28 ans. Athalie, la mère du roi Akazia, apprend la mort de son fils. Alors elle décide de tuer tous les garçons de la famille royale. Mais pendant qu’on les tue, Yochéba, fille du roi Joram de Juda et sœur d’Akazia, enlève en secret Joas, un des fils de son frère. Elle le cache, avec la femme qui le nourrit, dans une chambre à coucher du temple. Il n’est pas tué, et Athalie ne le sait pas. Il reste caché six ans avec cette femme dans le temple du Seigneur. Pendant ce temps, Athalie est reine de Juda. Au bout de sept ans, le grand-prêtre Yoyada fait venir les chefs des soldats étrangers et des autres gardes du palais et du temple. Il les conduit dans le temple du Seigneur. Il passe un accord avec eux et leur demande de faire un serment. Puis il leur montre le fils du roi. Ensuite, il leur donne les ordres suivants: « Parmi ceux qui commencent leur service le jour du sabbat, une équipe est chargée de garder le palais royal. La deuxième équipe garde la porte de Sour. La troisième équipe garde la porte qui se trouve derrière la salle des gardes. Ces trois équipes doivent garder le palais à tour de rôle. Voici ce que vous allez faire: Les deux groupes de gardes qui ne sont pas de service le jour du sabbat viendront garder le temple, où le jeune roi se trouve. Tous les gardes entoureront le roi, l’arme à la main. Ils iront avec lui partout où il ira. Si quelqu’un s’approche de vous, vous le mettrez à mort. » Les chefs des gardes font tout ce que le prêtre Yoyada a commandé. Ils réunissent leurs soldats, ceux qui prennent leur service de garde le jour du sabbat, et ceux qui le terminent ce jour-là. Puis ils vont trouver le grand-prêtre. Yoyada leur donne les lances et les boucliers du roi David qui se trouvent dans le temple du Seigneur. Les soldats se placent en demi-cercle, devant le bâtiment et l’autel, depuis le côté droit jusqu’au côté gauche du temple. Chacun a son arme à la main et ils sont prêts à entourer le roi. Alors Yoyada fait sortir Joas. Il lui met une couronne sur la tête et il lui donne le document du témoignage. Puis on le consacre comme roi, en versant de l’huile sur sa tête. Aussitôt, tout le monde se met à applaudir et à crier: « Vive le roi! » Quand Athalie entend le cri des gardes et du peuple, elle vient rejoindre la foule au temple du Seigneur. Voici ce qu’elle voit: le roi se tient debout près de la colonne du temple, selon la coutume. Les chefs des soldats et les joueurs de trompettes sont près du roi. Toute la population du pays est dans la joie, et les musiciens jouent de la trompette. Alors Athalie déchire ses vêtements en criant: « Trahison! Trahison! » Yoyada ne veut pas qu’Athalie soit tuée dans le temple du Seigneur. C’est pourquoi il donne cet ordre aux chefs qui commandent cent soldats de la garde: « Faites-la sortir des rangs! Si quelqu’un veut la suivre, tuez-le! » Les soldats l’entraînent vers le palais royal. Et quand elle arrive à la porte des Chevaux, ils la tuent. Yoyada établit une alliance entre le Seigneur d’une part, le roi et le peuple d’autre part. Par cette alliance, le peuple devient le peuple du Seigneur. Yoyada établit aussi une alliance entre le roi et le peuple. Alors toute la foule entre dans le temple de Baal, et les gens le démolissent. Ils cassent les autels et les statues des faux dieux. Devant les autels, ils tuent Mattan, le prêtre de Baal. Ensuite, Yoyada place des gardes chargés de surveiller le temple du Seigneur. Puis le roi rassemble les chefs militaires, les chefs de soldats étrangers, les gardes et tout le peuple. En passant par la porte des gardes, ils conduisent Joas du temple au palais. Là, Joas s’installe sur le siège royal. Tout le monde est dans la joie. Après la mort d’Athalie dans le palais royal, la ville retrouve son calme. Joas devient roi de Juda à l’âge de sept ans, la septième année où Jéhu est roi d’Israël. Il est roi à Jérusalem pendant 40 ans. Sa mère, qui est de Berchéba, s’appelle Sibia. Joas fait ce qui est bien aux yeux du Seigneur pendant toute sa vie, car le prêtre Yoyada l’a bien formé. Pourtant, les lieux sacrés ne disparaissent pas. Les gens continuent d’y aller pour offrir des sacrifices d’animaux et brûler du parfum. Mais la vingt-troisième année après que Joas est devenu roi, les prêtres n’ont encore rien réparé dans le temple. Le roi réunit alors Yoyada et les autres prêtres. Il leur demande: « Vous n’avez pas encore réparé le temple. Pourquoi donc? À partir de maintenant, vous ne ferez plus ramasser l’argent par vos trésoriers. Vous le laisserez pour les réparations du temple. » Alors les prêtres acceptent de ne plus recevoir l’argent des gens et de ne plus s’occuper des réparations du temple. Le prêtre Yoyada prend une caisse et perce un trou dans le couvercle. Puis il la met à côté de l’autel, à droite de l’entrée du temple. Les prêtres qui gardent l’entrée y mettent tout l’argent apporté au temple du Seigneur. Quand ils voient qu’il y a beaucoup d’argent dans la caisse, ils appellent le secrétaire du roi et le chef des prêtres. Ces hommes prennent l’argent et le comptent. Ensuite, ils remettent l’argent compté à ceux qui sont responsables des travaux du temple. Avec cet argent, ceux-ci paient les ouvriers qui réparent le temple: charpentiers, constructeurs, maçons, tailleurs de pierre. Ils peuvent aussi acheter du bois, des pierres taillées, et payer tout ce qui est nécessaire pour réparer le temple. Pourtant, ces dons apportés au temple ne servent pas à fabriquer des bols en argent, des éteignoirs pour les lampes, des coupes pour le sang, des trompettes ou tout autre ustensile en or ou en argent. Tout l’argent est donné à ceux qui réalisent les travaux, et ils s’en servent pour réparer le temple du Seigneur. Personne ne demande de comptes à ceux qui sont chargés de payer les ouvriers, parce qu’ils agissent honnêtement. L’argent des sacrifices de réparation et des sacrifices pour recevoir le pardon des péchés n’est pas versé dans la caisse. Il appartient aux prêtres. Un jour, le roi de Syrie, Hazaël, vient attaquer la ville de Gath et il la prend. Puis il décide d’attaquer Jérusalem. Aussitôt Joas prend tous les objets précieux que lui-même et ses ancêtres Josaphat, Joram et Akazia, rois de Juda, ont offerts au Seigneur. Il prend tout l’or qui se trouve dans la salle du trésor du temple et dans la salle du palais royal. Il envoie tout cela à Hazaël, et le roi de Syrie s’éloigne de Jérusalem. Les autres actes de Joas sont écrits dans « L’Histoire des rois de Juda ». La vingt-troisième année où Joas, fils d’Akazia, est roi de Juda, Yoakaz, fils de Jéhu, devient roi d’Israël à Samarie. Il est roi pendant 17 ans. Il fait ce qui est mal aux yeux du Seigneur. Jéroboam, fils de Nebath, a entraîné le peuple d’Israël à pécher, et Yoakaz continue à commettre les mêmes péchés que lui. Alors le Seigneur se met en colère contre les Israélites. Il les livre au pouvoir d’Hazaël, roi de Syrie, et de Ben-Hadad, son fils, pendant tout le temps où ceux-ci sont rois. Alors Yoakaz demande au Seigneur de calmer sa colère, et le Seigneur l’écoute. En effet, il a vu comment le roi de Syrie écrase les Israélites. Le Seigneur envoie donc un libérateur qui les délivre du pouvoir des Syriens. Alors les Israélites peuvent vivre en paix comme avant. Pourtant, ils continuent à commettre les mêmes péchés que la famille de Jéroboam, qui a entraîné le peuple d’Israël à pécher. Même le poteau sacré d’Achéra reste dressé à Samarie. À la fin, les troupes de Yoakaz ont seulement 50 cavaliers, 10 chars et 10 000 soldats à pied. En effet, le roi de Syrie a fait mourir les autres. Il les a traités comme de la poussière sur laquelle on marche. Les autres actes de Yoakaz sont écrits dans « L’Histoire des rois d’Israël ». Ce livre raconte tout ce qu’il a fait et le courage qu’il a montré. Quand il rejoint ses ancêtres, on l’enterre dans la ville de Samarie. Son fils Yoas devient roi à sa place. La trente-septième année où Joas est roi de Juda, Yoas, fils de Yoakaz, devient roi d’Israël à Samarie. Il est roi pendant 16 ans. Il fait ce qui est mal aux yeux du Seigneur. Jéroboam, fils de Nebath, a entraîné le peuple d’Israël à pécher. Yoas continue à commettre les mêmes péchés que lui, il suit son exemple. Les autres actes de Yoas sont écrits dans « L’Histoire des rois d’Israël ». Ce livre raconte tout ce qu’il a fait, et le courage qu’il a montré en luttant contre Amassia, roi de Juda. Quand il rejoint ses ancêtres, on l’enterre à Samarie, dans la tombe des rois d’Israël. Jéroboam devient roi à sa place. Quand Élisée tombe malade de la maladie qui le fera mourir, Yoas, roi d’Israël, va le voir. Il se penche sur lui en pleurant et lui dit: « Mon père, mon père! Tu vaux tous les chars et tous les cavaliers d’Israël! » Élisée lui dit: « Prends un arc et des flèches. » Le roi obéit. Ensuite Élisée dit encore au roi d’Israël: « Prends les autres flèches. » Yoas les prend. Élisée ajoute: « Frappe le sol! » Le roi frappe trois fois et s’arrête. L’homme de Dieu est en colère contre le roi. Il dit: « Tu devais frapper cinq ou six fois. Alors tu aurais pu battre complètement les Syriens. Maintenant, tu les battras seulement trois fois. » Élisée meurt, et on l’enterre. Au début de chaque année, des bandes de voleurs moabites entrent en Israël. Un jour, des gens qui vont enterrer un mort voient tout à coup une de ces bandes. Ils jettent le corps dans la tombe d’Élisée et s’enfuient. Dès que le mort a touché les os d’Élisée, il redevient vivant et se met debout. Hazaël, roi de Syrie, écrase de son pouvoir les Israélites pendant tout le temps où Yoakaz est roi. Mais le Seigneur a pitié d’eux. Il leur pardonne à cause de l’alliance qu’il a établie avec Abraham, Isaac et Jacob. Il ne veut pas les détruire, et ce n’est pas encore le moment où il les chasse loin de lui. Hazaël, roi de Syrie, meurt, et son fils Ben-Hadad devient roi à sa place. Alors Yoas reprend à Ben-Hadad les villes d’Israël qu’Hazaël a arrachées aux mains de son père Yoakaz. Par trois fois, Yoas bat Ben-Hadad, et il reprend les villes d’Israël. La deuxième année où Yoas, fils de Yoakaz, est roi d’Israël, Amassia devient roi de Juda à la place de son père Joas. Il a 25 ans et il est roi à Jérusalem pendant 29 ans. Sa mère est de Jérusalem et s’appelle Yoaddan. Amassia fait ce qui est bien aux yeux du Seigneur, mais non pas comme son ancêtre David. Il agit exactement comme son père Joas. Pourtant les lieux sacrés ne disparaissent pas. Les gens continuent d’y aller pour offrir des sacrifices d’animaux et brûler du parfum. Quand Amassia a solidement établi son pouvoir de roi, il fait mourir les officiers qui ont tué son père, le roi Joas. Mais il ne fait pas mourir leurs fils. Il respecte ce qui est écrit dans le livre de la loi de Moïse. En effet, dans ce livre, le Seigneur donne ce commandement: « On ne doit pas faire mourir les parents pour les péchés de leurs enfants. On ne doit pas faire mourir les enfants pour les péchés de leurs parents. Un être humain ne peut être mis à mort que pour ses propres péchés. » Le roi Amassia bat aussi 10 000 soldats édomites dans la vallée du Sel. Pendant ce combat, il prend la ville de Séla. Il lui donne le nom de Yoctéel, et aujourd’hui encore, elle s’appelle ainsi. Alors Amassia envoie des messagers au roi d’Israël, Yoas, fils de Yoakaz et petit-fils de Jéhu. Il lui fait dire: « Viens! Combattons face à face! » Yoas, roi d’Israël, envoie cette réponse à Amassia, roi de Juda: « Il y avait une fois, sur les montagnes du Liban, un buisson d’épines. Il a demandé à un cèdre de lui donner sa fille comme femme pour son fils. Mais une bête sauvage du Liban est passée sur le buisson et l’a écrasé. » Yoas ajoute: « Tu as battu les Édomites et tu es fier de cela. Eh bien, garde cet honneur pour toi et reste chez toi! Pourquoi commencer une guerre qui va mal finir? Tu vas être battu avec toute l’armée de Juda. » Mais Amassia ne veut rien entendre. Alors Yoas, roi d’Israël, part au combat. Son armée et celle d’Amassia se battent à Beth-Chémech, dans le pays de Juda. L’armée d’Israël bat celle de Juda, et tous les soldats judéens s’enfuient chez eux. À Beth-Chémech, Yoas, roi d’Israël, fait prisonnier le roi de Juda, Amassia, fils de Joas et petit-fils d’Akazia. De là, il l’emmène à Jérusalem. Il détruit le mur de la ville, sur 200 mètres environ, entre la porte d’Éfraïm et la porte de l’Angle. Il prend l’or, l’argent et tous les objets précieux qui sont dans le temple et dans le trésor du palais royal. Il prend aussi des otages et retourne à Samarie. Les autres actes de Yoas sont écrits dans « L’Histoire des rois d’Israël ». Ce livre raconte tout ce qu’il a fait, le courage qu’il a montré en luttant contre Amassia, roi de Juda. Quand il rejoint ses ancêtres, on l’enterre avec les rois d’Israël. Son fils Jéroboam devient roi à sa place. Après la mort de Yoas, roi d’Israël, Amassia, roi de Juda, vit encore 15 ans. Les autres actes d’Amassia sont écrits dans « L’Histoire des rois de Juda ». À Jérusalem, certains forment un complot contre Amassia. Celui-ci fuit à Lakich, mais des gens le poursuivent et le tuent dans cette ville. Ensuite, ils ramènent son corps à Jérusalem, sur un char tiré par plusieurs chevaux. On l’enterre avec ses ancêtres à Jérusalem, dans la « Ville de David ». Quand Azaria, fils d’Amassia, a 16 ans, le peuple de Juda l’établit comme roi à la place de son père. Après qu’Amassia a rejoint ses ancêtres, Azaria reprend la ville d’Élath et il la reconstruit. La quinzième année où Amassia, fils de Joas, est roi de Juda, Jéroboam devient roi d’Israël à Samarie. Il est roi pendant 41 ans. Il fait ce qui est mal aux yeux du Seigneur. Jéroboam, fils de Nebath, a entraîné le peuple à pécher, et ce roi continue à commettre les mêmes péchés que lui. Il reprend toutes les régions qui ont appartenu à Israël, depuis Lebo-Hamath au nord, jusqu’à la mer Morte au sud. C’est ce que le prophète Jonas, fils d’Amittaï, de Gath-Héfer a annoncé de la part du Seigneur, Dieu d’Israël. En effet, le Seigneur voit la misère très dure qui existe dans ce royaume. Il n’y a vraiment plus personne, esclave ou homme libre, pour secourir Israël. Mais le Seigneur n’a pas décidé de détruire ce peuple. C’est pourquoi il le sauve par la main de Jéroboam, fils de Yoas. Les autres actes de Jéroboam sont écrits dans « L’Histoire des rois d’Israël ». Ce livre raconte tout ce qu’il a fait, et le courage qu’il a montré à la guerre: comment il a rendu à Israël les villes de Damas et de Hamath. Quand il rejoint ses ancêtres, on l’enterre avec les rois d’Israël. Son fils Zakarie devient roi à sa place. La vingt-septième année où Jéroboam est roi d’Israël, Azaria, fils d’Amassia, devient roi de Juda. Il a 16 ans et il est roi à Jérusalem pendant 52 ans. Sa mère est de Jérusalem et s’appelle Yekolia. Azaria fait ce qui est bien aux yeux du Seigneur, exactement comme son père Amassia. Pourtant les lieux sacrés ne disparaissent pas. Les gens continuent d’y aller pour offrir des sacrifices d’animaux et brûler du parfum. Le Seigneur envoie une grave maladie au roi: il devient lépreux et il le reste jusqu’à sa mort. Il doit habiter dans une maison à l’écart. Son fils Yotam est le chef du palais royal. C’est lui qui gouverne le peuple du pays. Les autres actes d’Azaria sont écrits dans « L’Histoire des rois de Juda ». Quand il meurt, on l’enterre avec ses ancêtres dans la « Ville de David ». Son fils Yotam devient roi à sa place. La trente-huitième année où Azaria est roi de Juda, Zakarie, fils de Jéroboam II, devient roi d’Israël à Samarie. Il est roi pendant six mois. Il fait ce qui est mal aux yeux du Seigneur, comme ses ancêtres. Jéroboam, fils de Nebath, a entraîné le peuple d’Israël à pécher, et Zakarie continue à commettre les mêmes péchés que lui. Challoum, fils de Yabech, forme un complot contre Zakarie. Il le tue en public et devient roi à sa place. Les autres actes de Zakarie sont écrits dans « L’Histoire des rois d’Israël ». Tout se passe comme le Seigneur l’a annoncé à Jéhu en disant: « Tes fils et les fils de tes fils seront rois d’Israël après toi jusqu’à la quatrième génération. » La trente-neuvième année où Azaria est roi de Juda, Challoum, fils de Yabech, devient roi d’Israël. Il est roi à Samarie pendant un seul mois. Menahem, fils de Gadi, arrive de Tirsa et il entre dans Samarie. Là, il tue Challoum et devient roi à sa place. Les autres actes de Challoum sont écrits dans « L’Histoire des rois d’Israël ». Ce livre raconte aussi comment il a formé un complot contre Zakarie. À ce moment-là, Menahem attaque la ville de Tifsa. Il tue tous les habitants et il dévaste la région qui va de Tirsa à Tifsa. Il attaque Tifsa, parce qu’on ne lui a pas ouvert les portes de cette ville. Et là, il ouvre le ventre de toutes les femmes enceintes. La trente-neuvième année où Azaria est roi de Juda, Menahem, fils de Gadi, devient roi d’Israël. Il est roi à Samarie pendant 10 ans. Il fait ce qui est mal aux yeux du Seigneur. Jéroboam, fils de Nebath, a entraîné le peuple d’Israël à pécher, et pendant toute sa vie, Menahem commet les mêmes péchés que lui. Poul, roi d’Assyrie, entre dans le pays d’Israël. Alors Menahem lui donne 30 tonnes d’argent pour qu’il l’aide à établir solidement son pouvoir royal. Pour obtenir cet argent, Menahem lève un impôt sur tous les riches. Chacun doit verser 50 pièces d’argent. Après que le roi d’Assyrie a reçu toute la somme, il quitte le pays d’Israël et s’en retourne chez lui. Les autres actes de Menahem sont écrits dans « L’Histoire des rois d’Israël ». Quand il rejoint ses ancêtres, son fils Pecahia devient roi à sa place. La cinquantième année où Azaria est roi de Juda, Pecahia, fils de Menahem, devient roi d’Israël à Samarie. Il est roi pendant deux ans. Il fait ce qui est mal aux yeux du Seigneur. Jéroboam, fils de Nebath, a entraîné le peuple d’Israël à pécher, et Pecahia continue à commettre les mêmes péchés que lui. Péca, fils de Remalia, qui est son officier, forme un complot contre lui. Avec 50 hommes de Galaad, il l’attaque dans une des salles du palais royal. Il le tue et devient roi à sa place. Les autres actes de Pecahia sont écrits dans « L’Histoire des rois d’Israël ». La cinquante-deuxième année où Azaria est roi de Juda, Péca, fils de Remalia, devient roi d’Israël à Samarie. Il est roi pendant 20 ans. Il fait ce qui est mal aux yeux du Seigneur. Jéroboam, fils de Nebath, a entraîné le peuple d’Israël à pécher, et Péca continue à commettre les mêmes péchés que lui. À l’époque où Péca est roi d’Israël, Téglath-Phalasar, roi d’Assyrie, prend les villes d’Yon, Abel-Beth-Maaka, Yanoa, Quédech et Hassor. Il occupe les régions de Galaad, de Galilée et tout le territoire de Neftali. Il déporte leurs habitants en Assyrie. Osée, fils d’Éla, forme un complot contre le roi Péca, fils de Remalia. Il le tue et devient roi à sa place. Ceci se passe la vingtième année où Yotam, fils d’Azaria, est roi de Juda. Les autres actes de Péca sont écrits dans « L’Histoire des rois d’Israël ». La deuxième année où Péca, fils de Remalia, est roi d’Israël, Yotam, fils d’Azaria, devient roi de Juda. Il a 25 ans, et il est roi à Jérusalem pendant 16 ans. Sa mère s’appelle Yeroucha, et c’est une fille de Sadoc. Yotam fait ce qui est bien aux yeux du Seigneur, exactement comme son père Azaria. Pourtant les lieux sacrés ne disparaissent pas. Les gens continuent d’y aller pour offrir des sacrifices d’animaux et brûler du parfum. C’est Yotam qui a bâti la porte supérieure du temple du Seigneur. Les autres actes de Yotam sont écrits dans « L’Histoire des rois de Juda ». À l’époque où Yotam est roi, le Seigneur commence à envoyer Ressin, roi de Syrie, et Péca, roi d’Israël, contre le pays de Juda. Quand Yotam meurt, on l’enterre avec ses ancêtres dans la « Ville de David ». Son fils Akaz devient roi à sa place. La dix-septième année où Péca, fils de Remalia, est roi d’Israël, Akaz, fils de Yotam, devient roi de Juda. Il a 20 ans, et il est roi à Jérusalem pendant 16 ans. Il ne fait pas ce qui est bien aux yeux du Seigneur son Dieu, contrairement à son ancêtre David. Mais il suit le mauvais exemple des rois d’Israël. Il va même jusqu’à brûler son fils en sacrifice. Il imite en cela les actions horribles des peuples que le Seigneur a chassés du pays pour laisser la place aux Israélites. Il offre des sacrifices d’animaux et il brûle de l’encens dans les lieux sacrés, sur les collines où il y a des arbres verts. Ressin, roi de Syrie, et Péca, fils de Remalia et roi d’Israël, viennent faire la guerre à Akaz. Ils l’attaquent à Jérusalem, mais ils n’arrivent pas à remporter la victoire. À la même époque, Ressin, roi de Syrie, chasse d’Élath les gens de Juda et il rend cette ville aux Édomites. Ceux-ci reviennent y habiter et ils y sont encore aujourd’hui. Akaz envoie ce message à Téglath-Phalasar, roi d’Assyrie: « Je suis ton serviteur, ton fils. Viens me délivrer du roi de Syrie et du roi d’Israël, qui se dressent contre moi. » Puis il prend l’argent et l’or qui se trouvent dans le temple du Seigneur et dans le trésor du palais royal. Et il les envoie comme cadeau au roi d’Assyrie. Téglath-Phalasar fait ce qu’Akaz lui demande. Il part attaquer Damas, il prend la ville, il déporte les habitants à Quir et fait mourir le roi Ressin. Le roi Akaz va à Damas pour rencontrer Téglath-Phalasar, roi d’Assyrie. Quand il voit l’autel qui est à Damas, il envoie le dessin et le modèle de tous ses éléments au prêtre Ouria, à Jérusalem. Ouria construit un nouvel autel en suivant exactement les indications qu’Akaz a envoyées. Il le termine avant que le roi revienne de Damas. Quand Akaz est de retour, il voit l’autel, il s’en approche et là, il présente lui-même un sacrifice complet avec une offrande de farine et de vin. Il répand aussi sur l’autel le sang des sacrifices de communion. Ensuite, il fait déplacer l’autel en bronze consacré au Seigneur. Cet autel se trouve près de l’entrée du temple, entre le nouvel autel et le temple. Il le fait mettre derrière le nouvel autel, au nord. Puis le roi donne cet ordre au prêtre Ouria: « À partir de maintenant, tu te serviras du grand autel. Là, tu présenteras le sacrifice complet de chaque matin, l’offrande de farine de chaque après-midi. Tu présenteras aussi les sacrifices complets du roi avec les offrandes de farine, et les sacrifices du peuple avec les offrandes de farine et de vin. Enfin, tu verseras sur lui le sang des animaux offerts en sacrifice. Je prendrai moi-même une décision au sujet de l’autel en bronze. » Le prêtre Ouria fait tout ce que le roi lui a commandé. Le roi Akaz fait encore découper les plaques de bronze des chariots du temple et il fait enlever les bassins qui sont sur les chariots. Il enlève la grande cuve ronde placée sur les douze taureaux de bronze et il la fait poser directement sur le sol pavé. Enfin, à cause du roi d’Assyrie, il déplace la « Salle du Sabbat », construite à l’intérieur du temple, et « l’Entrée du Roi », située à l’extérieur. Les autres actes d’Akaz sont écrits dans « L’Histoire des rois de Juda ». Quand il meurt, on l’enterre avec ses ancêtres dans la « Ville de David ». Son fils Ézékias devient roi à sa place. La douzième année où Akaz est roi de Juda, Osée, fils d’Éla, devient roi d’Israël à Samarie. Il est roi pendant neuf ans. Il fait ce qui est mal aux yeux du Seigneur, mais moins que ceux qui ont été rois d’Israël avant lui. Salmanasar, roi d’Assyrie, vient l’attaquer. Osée tombe sous son pouvoir et il lui paie une somme d’argent chaque année. Mais plus tard, Osée forme un complot contre lui. Il envoie des messagers auprès du roi d’Égypte, à Saïs, et il cesse de payer la somme d’argent qu’il doit à Salmanasar. Quand Salmanasar apprend cela, il fait arrêter Osée et le fait mettre en prison. Ensuite, il attaque tout le pays d’Israël et pendant trois ans, il cherche à prendre Samarie. La neuvième année après qu’Osée est devenu roi, le roi d’Assyrie prend Samarie. Il déporte les Israélites dans son pays. Il les fait habiter dans la région de Hala, dans la région de Gozan, où coule le fleuve Habor, et dans les villes de Médie. Ces événements arrivent parce que les Israélites ont péché contre le Seigneur, leur Dieu. Pourtant, c’est lui qui les avait délivrés du pouvoir du Pharaon, le roi d’Égypte, et qui les avait fait sortir de ce pays. Mais ils ont adoré d’autres dieux. Ils ont suivi les coutumes des nations que le Seigneur avait chassées devant eux et les coutumes établies par les rois d’Israël. Ils ont commis en secret des actions qui ne sont pas permises: ils ont construit des lieux sacrés dans toutes leurs villes, aussi bien dans les simples postes de garde que dans les villes bien protégées. Ils ont dressé des pierres et des poteaux sacrés sur toutes les collines où il y a des arbres verts. Ils ont brûlé de l’encens dans tous les lieux sacrés, ils ont imité les peuples que le Seigneur avait chassés pour leur laisser la place. Ils ont commis des actions si mauvaises qu’ils ont provoqué la colère du Seigneur. Ils ont adoré les faux dieux, ce que le Seigneur leur avait interdit de faire. Pourtant le Seigneur avait averti les gens d’Israël et de Juda. Il leur avait parlé par la bouche de tous les prophètes et de tous les voyants. Il leur avait dit: « Abandonnez votre conduite mauvaise. Obéissez à mes commandements et à mes ordres. Ils sont indiqués dans la loi que j’ai donnée à vos ancêtres et que je vous ai fait connaître par mes serviteurs les prophètes. » Mais les Israélites n’ont pas écouté. Ils ont eu la tête dure comme leurs ancêtres, qui n’avaient pas eu confiance dans le Seigneur leur Dieu. Dieu leur avait donné des lois. Il avait fait alliance avec leurs ancêtres, il leur avait donné des conseils. Mais les Israélites ont rejeté tout cela. Ils ont suivi des faux dieux qui ne valent rien et ils sont devenus eux-mêmes des gens qui ne valent rien. Ils ont imité les nations qui les entourent. Pourtant le Seigneur leur avait dit de ne pas le faire. Ils ont abandonné tous les commandements du Seigneur leur Dieu, ils ont fabriqué deux veaux en métal fondu et un poteau sacré. Ils ont adoré les astres du ciel, ils ont servi le dieu Baal. Ils ont brûlé leurs fils et leurs filles en sacrifice, ils ont pratiqué la magie et essayé de deviner l’avenir. Ils ont cédé à leurs désirs en faisant ce qui est mal aux yeux du Seigneur. Ainsi ils ont provoqué sa colère. Alors le Seigneur s’est mis dans une grande colère contre eux. Il les a fait partir loin de lui. Seule la tribu de Juda est restée. Mais les gens de Juda non plus n’ont pas respecté les commandements du Seigneur leur Dieu. Ils ont suivi les coutumes des gens du royaume d’Israël. C’est pourquoi le Seigneur a rejeté l’ensemble des Israélites. Il les a abaissés et les a livrés au pouvoir de peuples qui détruisent tout. Et il a fini par les chasser loin de lui. Quand le Seigneur a détaché le territoire d’Israël du royaume établi par le roi David, les gens d’Israël ont désigné comme roi Jéroboam, fils de Nebath. Jéroboam les a détournés du Seigneur et il les a entraînés dans des péchés graves. Depuis cette époque, les gens d’Israël ont continué à commettre tous les péchés que Jéroboam avait commis. Finalement le Seigneur les a éloignés de lui et il les a fait déporter loin de leur pays, en Assyrie, où ils sont encore aujourd’hui. Voilà comment le Seigneur a réalisé ce qu’il avait annoncé par ses serviteurs les prophètes. Le roi d’Assyrie fait venir des gens de Babylone, de Kouta, d’Ava, de Hamath et de Sefarvaïm. Il les installe dans les villes de la Samarie à la place des Israélites qui ont été déportés. Ces gens prennent possession de la région et ils habitent dans les villes. Quand ils arrivent en Samarie, au début, ils n’adorent pas le Seigneur. Et le Seigneur envoie contre eux des lions qui tuent plusieurs personnes. Quelqu’un dit au roi d’Assyrie: « Les populations que tu as déplacées, et qui habitent les villes de Samarie, ne savent pas comment servir le dieu du pays. C’est pourquoi ce dieu a envoyé contre elles des lions pour les faire mourir. » Alors le roi d’Assyrie donne cet ordre: « Ramenez en Samarie un des prêtres que j’ai fait déporter. Il viendra habiter dans cette région et il apprendra aux gens à servir le dieu du pays. » Un des prêtres qui avait été déporté revient vivre à Béthel. Il enseigne aux gens comment adorer le Seigneur. Mais ces populations étrangères fabriquent des statues de leurs dieux. Ils les mettent dans les maisons de culte que les anciens habitants de la Samarie ont construites sur les lieux sacrés. Chaque population fait cela dans les villes où elle habite. Les gens venus de Babylone fabriquent une statue de Soukoth-Benoth, ceux de Kouta une statue de Nergal, ceux de Hamath une statue d’Achima. Ceux d’Ava fabriquent des statues de Nibaz et de Tartac. Les gens de Sefarvaïm brûlent même leurs fils en sacrifice à leurs dieux Adrammélek et Anammélek. Ces gens adorent le Seigneur. Mais ils désignent aussi parmi eux des prêtres pour accomplir des cérémonies en leur nom dans les maisons de culte des lieux sacrés. Ils adorent donc le Seigneur, et en même temps, ils continuent à servir leurs dieux, en suivant les coutumes du pays qu’ils ont quitté. Aujourd’hui encore, les habitants de Samarie suivent ces anciennes coutumes. Ils n’adorent pas le Seigneur. Ils ne respectent pas leurs propres règles ni leurs propres coutumes. Ils ne respectent pas non plus la loi ni les commandements que le Seigneur a donnés aux fils de Jacob, qu’il a appelé Israël. Pourtant, le Seigneur a établi une alliance avec eux et il leur a donné cet ordre: « N’adorez pas d’autres dieux, ne vous mettez pas à genoux devant eux. Ne les servez pas et ne leur offrez pas de sacrifices. Vous m’adorerez moi seul, le Seigneur. Je vous ai fait sortir d’Égypte grâce à ma puissance. C’est devant moi que vous vous mettrez à genoux, et c’est à moi que vous offrirez des sacrifices. Vous respecterez les commandements, les règles et toute la loi que je vous ai donnés par écrit et vous leur obéirez toujours. Et vous n’adorerez pas d’autres dieux. N’oubliez pas l’alliance que j’ai établie avec vous, et n’adorez pas d’autres dieux. C’est moi, le Seigneur votre Dieu, que vous devez adorer. C’est moi qui vous délivrerai du pouvoir de tous vos ennemis. » Mais tous ces gens n’ont pas écouté. Au contraire, ils ont continué de suivre leurs anciennes coutumes. Ainsi, ces populations adoraient le Seigneur tout en continuant à servir leurs faux dieux. Après eux, leurs enfants et les enfants de leurs enfants ont continué à imiter leurs ancêtres, et ils le font encore aujourd’hui. La troisième année où Osée, le fils d’Éla, est roi d’Israël, Ézékias, le fils d’Akaz, devient roi de Juda. Il a 25 ans et il est roi à Jérusalem pendant 29 ans. Sa mère s’appelle Abi, et c’est une fille de Zakarie. Ézékias fait ce qui est bien aux yeux du Seigneur, exactement comme son ancêtre David. Il supprime les lieux sacrés. Il fait casser les pierres dressées et couper les poteaux sacrés. Il fait casser le serpent de bronze que Moïse a fabriqué. En effet, à ce moment-là encore, les Israélites brûlent de l’encens devant ce serpent appelé Nehouchtan. Ézékias a confiance dans le Seigneur, Dieu d’Israël, plus que tous ceux qui ont été rois de Juda avant lui ou qui le seront après lui. Il reste attaché au Seigneur et il ne se détourne pas de lui. Il obéit aux commandements que le Seigneur a donnés à Moïse. Le Seigneur est avec lui, et Ézékias réussit dans tout ce qu’il fait. Il se révolte contre le roi d’Assyrie et se libère de son pouvoir. De plus, il bat les Philistins et les poursuit jusque dans la région de Gaza. Il prend aussi bien les simples postes de garde que les villes bien protégées. Pendant la quatrième année où Ézékias est roi de Juda, et la septième année où Osée, fils d’Éla, est roi d’Israël, le roi d’Assyrie, Salmanasar, vient attaquer Samarie. Il la prend au bout de trois ans. C’est donc la sixième année où Ézékias est roi de Juda, et la neuvième année où Osée est roi d’Israël, que Samarie est prise. Le roi d’Assyrie déporte les habitants du royaume d’Israël dans son pays. Il les installe dans la région de Hala, dans la vallée de Gozan où coule le Habor, et dans les villes de Médie. Tout cela arrive parce que les Israélites n’ont pas écouté le Seigneur leur Dieu. Ils n’ont pas été fidèles à son alliance. Les commandements donnés par Moïse, le serviteur du Seigneur, ils ne les ont pas écoutés, ils ne leur ont pas obéi. La quatorzième année où Ézékias est roi de Juda, Sennakérib vient attaquer toutes les villes bien protégées du royaume de Juda et il les prend. Alors Ézékias, le roi de Juda, fait porter ce message au roi d’Assyrie, qui est à Lakich: « J’ai commis une faute! Cesse de m’attaquer. Je suis prêt à payer la somme que tu me demanderas. » Le roi d’Assyrie exige d’Ézékias une taxe de 9 tonnes d’argent et 900 kilos d’or. Ézékias donne tout l’argent qui se trouve dans le temple du Seigneur et dans le trésor du palais royal. Il doit même enlever les plaques d’or qu’il a fait mettre sur les portes du temple et sur leurs montants. Il les donne au roi d’Assyrie. Le roi d’Assyrie se trouve à Lakich. De là, il envoie au roi Ézékias, à Jérusalem, son général en chef, son chef des armées et son officier supérieur, accompagnés d’une armée importante. Dès qu’ils arrivent à Jérusalem, ils se placent près du canal du réservoir supérieur, sur la route qui conduit au champ des Blanchisseurs. Ils demandent à parler au roi. Mais c’est Éliaquim, fils de Hilquia et chef du palais royal, qui sort de la ville à leur rencontre. Le secrétaire Chebna et Yoa, fils d’Assaf et porte-parole du roi, sont avec lui. L’officier supérieur assyrien leur dit: « Allez porter à Ézékias ce message du Grand Roi, le roi d’Assyrie: Tu mets ta confiance en quoi? Tu crois que de simples paroles remplacent un plan de bataille et le courage pour faire la guerre? En qui est-ce que tu mets ta confiance pour oser te révolter contre moi? Tu mets ta confiance dans l’Égypte, ce roseau cassé qui perce la main de celui qui s’appuie sur lui! Oui, le Pharaon, roi d’Égypte, est comme ce roseau cassé pour tous ceux qui mettent leur confiance en lui. Tu vas peut-être me répondre: “C’est dans le Seigneur notre Dieu que nous mettons notre confiance.” Pourtant, c’est toi, Ézékias, qui as supprimé ses lieux sacrés et ses autels. Et tu as commandé aux gens de Juda et de Jérusalem d’adorer le Seigneur uniquement devant l’autel de Jérusalem. « Eh bien, fais donc un pari avec mon maître, le roi d’Assyrie. Je suis prêt à te donner 2 000 chevaux si tu trouves des cavaliers pour les monter. Tu n’es même pas capable de faire reculer un seul des plus petits serviteurs de mon maître! Et tu mets ta confiance dans l’Égypte pour avoir des chars et des chevaux! De plus, est-ce que mon maître est venu dans ton pays pour le détruire sans l’accord du Seigneur? Non! C’est le Seigneur lui-même qui lui a donné cet ordre! » Alors Éliaquim, Chebna et Yoa demandent à l’officier supérieur assyrien: « S’il te plaît, parle-nous en araméen. En effet, nous le comprenons. Évite de nous parler en hébreu, parce que tous les gens qui sont sur les murs de la ville nous écoutent. » Mais l’officier supérieur leur répond: « Est-ce que le message de mon maître est seulement pour ton roi et pour toi? Non, il est aussi pour tous les gens qui sont sur les murs de la ville. D’ailleurs, ils seront bientôt obligés de manger leurs excréments et de boire leur urine avec vous. » Ensuite, l’officier supérieur assyrien se met debout et, en hébreu, il crie d’une voix forte: « Écoutez le message du Grand Roi, le roi d’Assyrie: “Ne vous laissez pas tromper par Ézékias. Il ne pourra pas vous délivrer. Il vous dit de mettre votre confiance dans le Seigneur, qui va sûrement vous délivrer. Il affirme que cette ville ne tombera pas au pouvoir du roi d’Assyrie. N’écoutez pas Ézékias, mais écoutez plutôt ce que vous dit le roi d’Assyrie: Faites la paix avec moi, livrez-vous à moi. Alors chacun de vous pourra manger les fruits de sa vigne et de son figuier, chacun boira l’eau de sa citerne. Ensuite, je reviendrai pour vous conduire dans un pays comme le vôtre, dans un pays de blé, de vignes et d’oliviers, qui donne du pain, du vin, de l’huile et du miel. Ne vous laissez pas tromper par Ézékias quand il vous dit que le Seigneur va vous délivrer. Est-ce que les dieux des autres peuples m’ont empêché de prendre leur pays? Qu’est-ce que les dieux de Hamath et d’Arpad ont fait? Et ceux de Sefarvaïm, de Héna et d’Ava? Est-ce qu’ils m’ont empêché de prendre la ville de Samarie? Parmi tous les dieux de ces pays, lequel a délivré son pays de mon pouvoir? Alors, est-ce que le Seigneur peut m’empêcher de prendre Jérusalem?” » Tous ceux qui sont là gardent le silence, personne ne dit un mot. En effet, le roi Ézékias leur a commandé de se taire. Après cela, Éliaquim, fils de Hilquia et chef du palais royal, le secrétaire Chebna et Yoa, fils d’Assaf et porte-parole du roi, déchirent leurs vêtements. Ils reviennent auprès d’Ézékias et lui racontent ce que l’officier supérieur assyrien a dit. Quand le roi Ézékias entend ces paroles, il déchire ses vêtements, il met un habit de deuil et il va au temple du Seigneur. Il envoie Éliaquim, le chef du palais, le secrétaire Chebna et les prêtres les plus âgés chez le prophète Ésaïe, fils d’Amots. Ces hommes portent aussi un habit de deuil. Ils doivent communiquer au prophète ces paroles d’Ézékias: « Aujourd’hui, c’est pour nous un jour de grande inquiétude, de punition et de honte. On le dit, l’enfant est prêt à naître, mais sa mère manque de force pour accoucher. Le roi d’Assyrie a envoyé son officier supérieur pour insulter le Dieu vivant. Si seulement le Seigneur ton Dieu pouvait entendre ces insultes et le punir pour ce qu’il a dit! Toi, Ésaïe, prie le Seigneur pour ceux de ton peuple qui sont restés en vie. » Les envoyés du roi Ézékias vont voir Ésaïe. Celui-ci leur dit: « Vous porterez à votre maître ce message du Seigneur: “Tu as entendu les insultes que les officiers du roi d’Assyrie ont lancées contre moi. N’aie pas peur de ce qu’ils ont dit. Leur roi va apprendre une nouvelle. Je vais alors lui donner l’idée de retourner dans son pays, et là-bas je le ferai mourir par l’épée.” » L’officier supérieur assyrien apprend que le roi a quitté Lakich. Il est en train de combattre contre la ville de Libna. L’officier va donc le trouver là-bas. Mais le roi d’Assyrie entend dire que l’Éthiopien Tiraca, roi d’Égypte, vient l’attaquer. En recevant cette nouvelle, Sennakérib envoie de nouveau des messagers à Ézékias, le roi de Juda. Ils lui disent: « Tu mets ta confiance en Dieu et tu penses qu’il va m’empêcher de prendre Jérusalem. Ne te laisse pas tromper par lui. Tu sais bien ce que les rois d’Assyrie ont fait à tous les pays qu’ils ont détruits entièrement. Et toi, tu crois que tu seras délivré! Quand les autres rois avant moi ont détruit les villes de Gozan, Haran, Ressef et Telassar, la capitale des Édénites, les dieux de ces peuples ne les ont pas délivrés. Où sont les rois de Hamath, Arpad, Laïr, Sefarvaïm, Héna et Ava? » Ézékias prend la lettre que les messagers assyriens ont apportée et il la lit. Puis il va au temple du Seigneur et il l’ouvre devant le Seigneur. Ensuite il fait cette prière: « Seigneur, Dieu d’Israël, toi qui es assis au-dessus des chérubins, c’est toi qui es le seul Dieu de tous les royaumes du monde. C’est toi qui as fait le ciel et la terre. Seigneur, écoute avec attention, regarde bien. Entends les insultes que les messagers de Sennakérib ont lancées contre toi, le Dieu vivant! Seigneur, c’est la vérité, les rois d’Assyrie ont détruit les autres peuples et leurs pays. Ils ont jeté leurs dieux dans le feu. En effet, ce n’étaient pas des dieux, mais des statues en bois ou en pierre fabriquées par des mains humaines. Mais toi, Seigneur notre Dieu, sauve-nous du pouvoir de Sennakérib! Alors tous les royaumes de la terre sauront, Seigneur, que toi seul, tu es Dieu. » Alors Ésaïe, fils d’Amots, envoie ce message à Ézékias: « Voici ce que le Seigneur, Dieu d’Israël, répond à la prière que tu lui as faite au sujet de Sennakérib, roi d’Assyrie. Voici les paroles que le Seigneur prononce contre lui: La belle Jérusalem te méprise, elle se moque de toi. Oui, la belle ville de Sion secoue la tête en riant derrière ton dos. Qui est celui que tu as insulté? À qui as-tu lancé des injures? Contre qui est-ce que tu as osé parler? Qui est celui que tu as regardé avec mépris? C’est moi, le Dieu saint d’Israël. Tu m’as insulté, moi le Seigneur, par la bouche de tes messagers. Tu as dit: “Moi, Sennakérib, avec mes nombreux chars, je suis monté sur le haut des montagnes, jusqu’au sommet du Liban. J’ai coupé ses plus beaux cèdres et ses plus beaux cyprès. J’ai atteint sa montagne la plus haute, et sa plus belle forêt. Moi, j’ai creusé des puits et j’ai bu l’eau des pays étrangers. Je rendrai secs tous les canaux de l’Égypte, en posant les pieds dans ce pays!” « Eh bien, Sennakérib, tu ne sais donc pas ceci? Depuis longtemps, c’est moi qui ai préparé ces événements. J’ai formé ce projet autrefois et maintenant je le réalise. J’ai décidé que tu transformerais les villes bien protégées en tas de pierres. Leurs habitants ne peuvent rien faire, ils ont peur, ils sont couverts de honte. Ils ressemblent à l’herbe des champs, à la jeune herbe verte, à la mousse des toits séchée par le vent d’est. « Je connais tout de toi: quand tu te lèves ou quand tu t’assois, quand tu sors de chez toi ou quand tu rentres, quand tu te mets en colère contre moi. Oui, tu t’es mis en colère contre moi, j’ai entendu tes paroles méprisantes. C’est pourquoi je passerai un crochet dans ton nez et une tige de fer entre tes mâchoires. Je te ramènerai chez toi par la route que tu as prise pour venir ici. « Et toi, Ézékias, je te donne un signe: cette année, vous mangerez le blé qui a poussé tout seul. L’année prochaine, ce sera la même chose. Mais l’année suivante, vous pourrez semer et récolter votre blé, planter des vignes et manger leurs fruits. Ceux du royaume de Juda qui sont restés en vie seront comme un jeune arbre. Ils enfonceront leurs nouvelles racines dans la terre, ils porteront des fruits sur leurs branches. Oui, ceux qui restent sortiront de Jérusalem, ceux qui sont encore en vie se mettront debout sur la montagne de Sion. Voilà ce que le Seigneur fera à cause de son brûlant amour. » Ésaïe ajoute: « Et maintenant, voici ce qu’il dit au sujet du roi d’Assyrie: “Il n’entrera pas dans cette ville, il n’y lancera pas une seule flèche. Il ne luttera pas contre elle. Il ne se protégera pas derrière ses boucliers pour l’attaquer. Il repartira par la route qu’il a prise pour venir ici. Il n’entrera pas à Jérusalem. C’est moi, le Seigneur, qui le déclare. Je protégerai cette ville et je la sauverai. Je ferai cela parce que je suis Dieu, et que je suis fidèle à David, mon serviteur.” » Cette nuit-là, l’ange du Seigneur arrive dans le camp assyrien et il fait mourir 185 000 hommes. Le matin suivant, les soldats découvrent tous ces morts. Alors Sennakérib, roi d’Assyrie, fait démonter les tentes, il retourne à Ninive et reste dans cette ville. Un jour, il est en train de prier dans le temple de Nisrok, son dieu. Deux de ses fils, Adrammélek et Saresser, le tuent et fuient au pays d’Ararat. Un autre de ses fils, Assarhadon, devient roi à sa place. À cette époque, Ézékias est atteint d’une maladie qui entraîne la mort. Le prophète Ésaïe, fils d’Amots, vient le voir et lui dit de la part du Seigneur: « Mets de l’ordre dans tes affaires. En effet, tu vas mourir, la vie est finie pour toi. » Alors Ézékias se tourne vers le mur et il fait cette prière au Seigneur: « Ah! Seigneur, je t’en prie, souviens-toi: j’ai vécu fidèlement devant toi avec un cœur non partagé. J’ai fait ce qui est bien à tes yeux. » Et Ézékias pleure beaucoup. Ésaïe n’est pas encore arrivé dans la cour intérieure du palais. Le Seigneur lui donne l’ordre de retourner auprès d’Ézékias, le chef de son peuple, et de lui dire de sa part: « Moi, le Seigneur, le Dieu de David, ton ancêtre, j’ai entendu ta prière, j’ai vu tes larmes. Je vais te guérir. Dans trois jours, tu pourras de nouveau aller au temple du Seigneur. Je vais même ajouter quinze années à ta vie. Je vous délivrerai de la main du roi d’Assyrie, toi et Jérusalem. Et je protégerai cette ville parce que je suis Dieu et que je suis fidèle à David, mon serviteur. » Ensuite, Ésaïe donne cet ordre: « Apportez une pâte de figues écrasées. Appliquez-la sur la plaie du roi pour le guérir. » Ézékias demande à Ésaïe: « Quel signe me permettra de savoir que le Seigneur me guérira et que, dans trois jours, je pourrai de nouveau aller au temple du Seigneur? » Ésaïe répond: « Le Seigneur te montrera qu’il tiendra sa promesse. Voici le signe qu’il te donnera: le Seigneur déplacera l’ombre de dix marches sur l’escalier d’Akaz. Est-ce que tu veux qu’elle monte ou qu’elle descende? » Ézékias répond: « Il est plus facile que l’ombre monte de dix marches. Je veux donc qu’elle descende. » Alors le prophète Ésaïe prie le Seigneur, et le Seigneur fait revenir le soleil sur les dix marches que l’ombre a couvertes. À cette époque, le roi de Babylone, Mérodak-Baladan, fils de Baladan, apprend qu’Ézékias a été malade. Alors il lui envoie des messagers pour lui porter une lettre et un cadeau. Ézékias se réjouit de leur arrivée. Il leur fait visiter toute la maison où il garde les objets précieux, argent, or, parfums et huile parfumée. Il leur montre aussi son magasin d’armes et tout ce qui se trouve dans ses réserves. Il ne leur cache rien dans sa maison et dans tout son royaume. Ensuite, le prophète Ésaïe vient trouver le roi Ézékias et il lui demande: « Qu’est-ce que ces gens t’ont dit? D’où venaient-ils? » Ézékias répond: « Ils sont venus de très loin, de Babylone. » Ésaïe continue: « Qu’est-ce qu’ils ont vu dans ton palais? » Ézékias dit: « Ils ont tout vu. Je leur ai montré tous mes trésors, je ne leur ai rien caché. » Alors Ésaïe dit à Ézékias: « Écoute la parole du Seigneur: “Un jour, tout ce qui est dans ton palais, tout ce que les rois précédents y ont mis, tout cela sera emporté à Babylone. Oui, le Seigneur le dit, il ne restera rien ici. On emmènera là-bas plusieurs de ceux qui seront nés de toi. Ils seront des eunuques dans le palais du roi de Babylone.” » Ézékias répond à Ésaïe: « Cette parole du Seigneur que tu m’annonces est une bonne chose. » Il pense en effet: pendant ma vie, nous vivrons en paix et en sécurité. Les autres actes d’Ézékias sont écrits dans « L’Histoire des rois de Juda ». Ce livre raconte le courage qu’il a montré. Il raconte aussi comment il a fait construire un réservoir et creuser un canal pour amener l’eau à Jérusalem. Quand Ézékias rejoint ses ancêtres, son fils Manassé devient roi à sa place. Manassé devient roi à l’âge de 12 ans et il est roi à Jérusalem pendant 55 ans. Sa mère s’appelle Hefsi-Ba. Manassé fait ce qui est mal aux yeux du Seigneur. Il imite les actions horribles des peuples que le Seigneur a chassés du pays pour laisser la place aux Israélites. Il reconstruit les lieux sacrés que son père Ézékias a détruits. Il élève des autels en l’honneur du dieu Baal. Il fabrique un poteau sacré comme Akab, roi d’Israël, l’a fait autrefois. Il adore les astres du ciel et il les sert. Il construit des autels dans le temple de Jérusalem. Au sujet du temple, le Seigneur a dit: « C’est là que je montrerai ma présence. » Eh bien, Manassé construit aussi des autels en l’honneur des astres du ciel dans les deux cours du temple. Il brûle son fils en sacrifice, il lit dans le ciel et essaie de deviner l’avenir. Il consulte ceux qui interrogent les morts. Il fait de plus en plus ce qui est mal aux yeux du Seigneur et il provoque sa colère. Il fabrique aussi une statue de la déesse Achéra et il la place dans le temple. Pourtant, le Seigneur a dit à David et à son fils Salomon: « C’est dans ce temple et c’est à Jérusalem que je montrerai pour toujours ma présence parmi les humains. J’ai choisi cette ville parmi toutes les villes des douze tribus d’Israël. Je ne ferai plus partir le peuple d’Israël de tous côtés, loin du pays que j’ai donné à ses ancêtres. Je ne le ferai plus, mais à une condition: le peuple doit respecter tous mes commandements et toute la loi que mon serviteur Moïse lui a donnée et leur obéir. » Mais les gens de Juda n’écoutent pas le Seigneur. Manassé les entraîne à agir encore plus mal que les peuples détruits par le Seigneur pour leur laisser la place. C’est pourquoi le Seigneur charge ses serviteurs les prophètes de dire: « Le roi Manassé a commis toutes ces actions horribles. Il a agi encore plus mal que les Amorites autrefois. À cause de ses faux dieux, il a même entraîné les gens de Juda à pécher. Eh bien, voici ce que dit le Seigneur, Dieu d’Israël: “Je vais faire venir sur Jérusalem et sur Juda un malheur si grand que ceux qui l’apprendront seront effrayés. Je vais détruire Jérusalem comme j’ai détruit Samarie et la famille d’Akab. Je vais nettoyer Jérusalem de ses habitants, comme un plat qu’on nettoie et qu’on retourne ensuite. J’abandonnerai ceux de mon peuple qui seront restés en vie. Je les livrerai au pouvoir de leurs ennemis. Ceux-ci leur prendront tout en pillant leur pays. J’agirai ainsi parce que mon peuple a toujours fait ce qui est mal à mes yeux. Il a sans cesse provoqué ma colère, depuis le jour où ses ancêtres sont sortis d’Égypte jusqu’à aujourd’hui.” » Le roi Manassé a fait mourir tellement d’innocents que la ville de Jérusalem a été inondée de sang. Ces actions s’ajoutent aux péchés dans lesquels il a entraîné le peuple de Juda. En effet, il l’a poussé à faire ce qui est mal aux yeux du Seigneur. Les autres actes de Manassé sont écrits dans « L’Histoire des rois de Juda ». Ce livre raconte tout ce qu’il a fait et les péchés qu’il a commis. Quand Manassé rejoint ces ancêtres, on l’enterre dans le jardin de son palais, appelé aussi « Jardin d’Ouza ». Son fils Amon devient roi à sa place. Amon devient roi à l’âge de 22 ans et il est roi à Jérusalem pendant deux ans. Sa mère s’appelle Mechoullémeth. C’est une fille de Harous, de la ville de Yotba. Amon fait ce qui est mal aux yeux du Seigneur, comme son père Manassé. Il se conduit exactement comme son père. Il sert les faux dieux que son père a servis et il les adore. Il abandonne le Seigneur, le Dieu de ses ancêtres, et il n’agit pas comme le Seigneur le demande. Les officiers d’Amon forment un complot contre lui et le tuent dans son palais. Mais les gens de Juda font mourir tous ceux qui ont formé ce complot contre le roi Amon. Ils désignent son fils Josias pour qu’il devienne roi à sa place. Les autres actes d’Amon sont écrits dans « L’Histoire des rois de Juda ». On enterre Amon dans sa tombe, dans le « Jardin d’Ouza ». Son fils Josias devient roi à sa place. Josias devient roi à l’âge de 8 ans et il est roi à Jérusalem pendant 31 ans. Sa mère s’appelle Yedida. C’est une fille d’Adaya, de la ville de Boscath. Josias fait ce qui est bien aux yeux du Seigneur. Il suit le chemin de son ancêtre David, il ne s’en éloigne jamais. La dix-huitième année où Josias est roi, il envoie un jour le secrétaire Chafan, fils d’Assalia et petit-fils de Mechoullam, au temple du Seigneur. Il lui dit: « Va voir le grand-prêtre Hilquia. Demande-lui de compter l’argent que les gens ont donné pour le temple et celui que les gardiens de l’entrée ont recueilli du peuple. Mais personne ne leur demandera de comptes au sujet de cet argent, parce qu’ils agissent honnêtement. » Alors le grand-prêtre Hilquia dit au secrétaire Chafan: « J’ai trouvé le livre de la loi dans le temple du Seigneur. » Et il le donne à Chafan, qui le lit. Ensuite, Chafan va faire son rapport au roi. Il lui dit: « Nous avons vidé la caisse du temple et nous avons remis l’argent aux chefs des travaux chargés des réparations. » Puis il ajoute: « Le grand-prêtre Hilquia m’a donné ce livre. » Et il le lit en présence du roi. Quand le roi entend les paroles du livre de la loi, il déchire ses vêtements car il est bouleversé. Ensuite, il fait venir le grand-prêtre Hilquia, Ahicam, fils de Chafan, Akbor, fils de Mikaya, le secrétaire Chafan et Assaya, l’un de ses ministres. Il leur donne cet ordre: « Allez consulter le Seigneur pour moi et pour tout le peuple de Juda. Interrogez-le sur les paroles du livre qu’on vient de trouver. En effet, nos ancêtres n’ont pas obéi à ces paroles. Ils n’ont pas fait ce qui est écrit dans ce livre. C’est pourquoi le Seigneur doit être très en colère contre nous. » Le grand-prêtre Hilquia, Ahicam, Akbor, Chafan et Assaya vont donc trouver la prophétesse Houlda, qui habite le Quartier Neuf de Jérusalem. C’est la femme de Challoum, fils de Ticva et petit-fils de Haras, qui est gardien des vêtements sacrés du temple. Le grand-prêtre et les autres informent la prophétesse. Alors Houlda leur demande d’aller dire au roi qui les a envoyés: « Voici ce que déclare le Seigneur, Dieu d’Israël: “Je vais faire venir un malheur sur Jérusalem et sur ses habitants, comme cela est écrit dans le livre que le roi de Juda a lu. Les gens de Jérusalem m’ont abandonné, ils ont offert de l’encens à d’autres dieux. Les faux dieux qu’ils ont fabriqués ont provoqué ma colère. C’est pourquoi cette violente colère se répandra sur Jérusalem et elle ne se calmera pas. Au roi de Juda qui vous a envoyés me consulter, vous communiquerez ce que je déclare, moi, le Seigneur, Dieu d’Israël: Tu as entendu les paroles de ce livre. Ton cœur a été touché, tu t’es abaissé devant moi en entendant ce que j’ai dit contre Jérusalem et ses habitants. En effet, j’ai dit que cette ville deviendra un désert et un endroit maudit. Tu as déchiré tes vêtements et tu as pleuré devant moi. Eh bien, moi aussi je t’ai entendu, je le déclare, moi, le Seigneur. C’est pourquoi je te laisserai rejoindre tes ancêtres et aller en paix dans la tombe. Ainsi, tu ne verras pas tous les malheurs que je ferai venir sur Jérusalem.” » Le grand-prêtre Hilquia et ceux qui sont avec lui rapportent cette réponse au roi Josias. Aussitôt le roi réunit auprès de lui tous les anciens de Jérusalem et de Juda. Ils se rendent ensemble au temple du Seigneur. Tous les habitants de Jérusalem, les prêtres et les prophètes, tout le peuple, du plus petit au plus grand, vont avec eux. Ensuite, le roi lit devant eux toutes les paroles du livre de l’alliance découvert dans le temple du Seigneur. Le roi est debout, devant la colonne du temple et il fait de nouveau alliance avec le Seigneur. Chacun doit promettre de suivre le Seigneur, d’obéir à ses commandements, à ses enseignements et à ses ordres, de tout son cœur et de tout son être. Il le fera en obéissant aux paroles de l’alliance écrites dans le livre. Tout le peuple accepte cette alliance. Le roi donne cet ordre au grand-prêtre Hilquia, aux prêtres qui l’aident et à ceux qui gardent l’entrée du temple: « Faites sortir du temple tous les objets fabriqués pour adorer Baal, Achéra et les astres du ciel. » Le roi les fait brûler en dehors de Jérusalem, dans la vallée du Cédron, et la cendre est transportée à Béthel. Josias renvoie les prêtres des faux dieux que les rois de Juda ont désignés pour brûler de l’encens sur les lieux sacrés, dans les villes de Juda et dans les environs de Jérusalem. Il renvoie aussi ceux qui brûlent de l’encens pour Baal, le soleil, la lune, les étoiles et tout ce qui brille dans le ciel. Il fait sortir du temple du Seigneur le poteau sacré d’Achéra et le fait porter en dehors de Jérusalem. On le brûle dans la vallée du Cédron, on l’écrase entièrement, et la cendre est répandue sur les tombes des gens du peuple. Josias fait aussi détruire les bâtiments proches du temple où des gens se prostituent pour servir des dieux étrangers. Là, des femmes tissent des vêtements pour les adorateurs d’Achéra. Ensuite, Josias fait venir à Jérusalem tous les prêtres des villes de Juda. Depuis Guéba jusqu’à Berchéba, il rend inutilisables les lieux sacrés où les prêtres ont brûlé de l’encens. À Jérusalem, Josias fait détruire les autels placés près des portes de la ville, en particulier celui qui est situé à la porte de Yochoua, gouverneur de la ville. Cet autel se trouve à gauche, quand on entre dans la ville. Les prêtres des lieux sacrés ne doivent pas offrir de sacrifices sur l’autel du Seigneur à Jérusalem. Mais ils peuvent manger des pains sans levain, comme les autres prêtres. Le roi Josias rend inutilisable le Tofeth, dans la vallée de Hinnom, pour que les gens ne brûlent plus leur fils ou leur fille en sacrifice au dieu Molek à cet endroit. Il supprime les chevaux que les rois de Juda ont réservés pour le culte du Soleil. Ceux-ci se trouvent à côté de l’entrée du temple du Seigneur, dans les bâtiments annexes, près de la chambre du fonctionnaire Netan-Mélek. Josias fait brûler les chars du Soleil. Il fait détruire les autels que les rois de Juda ont dressés sur la terrasse des appartements d’Akaz. Il fait détruire aussi les autres autels que Manassé a élevés dans les deux cours du temple. Il les fait briser sur place et il donne l’ordre de jeter les morceaux dans la vallée du Cédron. Il rend inutilisables les lieux sacrés que le roi Salomon a construits au sud du mont des Oliviers, la colline en face de Jérusalem. Ces lieux sacrés ont été construits en l’honneur d’Astarté, la détestable déesse des Sidoniens, en l’honneur de Kemoch, le détestable dieu des Moabites, et en l’honneur de Molek, l’horrible dieu des Ammonites. Le roi Josias fait casser les pierres dressées, et couper les poteaux sacrés. Il fait aussi couvrir avec des os humains la place qu’ils occupaient. Josias fait aussi détruire l’autel et le lieu sacré de Béthel. C’est Jéroboam, fils de Nebath, qui les a construits, lui qui a entraîné Israël à pécher. Josias brûle le lieu sacré, il jette le poteau sacré au feu et réduit le tout en cendres. Alors Josias regarde autour de lui. Il voit le cimetière qui se trouve sur la colline. Il envoie des gens prendre les os dans les tombes. Il les brûle sur l’autel pour rendre le cimetière inutilisable, comme le prophète du Seigneur l’a annoncé. Josias demande: « Cette pierre que je vois là-bas, qu’est-ce que c’est? » Des gens de Béthel lui répondent: « C’est la tombe du prophète venu de Juda. Il a annoncé les choses que tu viens de faire contre l’autel de Béthel. » Alors le roi dit: « Laissez cette tombe. Personne ne doit toucher aux os de ce prophète! » Voilà comment ses os ont été sauvés du feu, comme ceux du prophète venu de Samarie. Les rois d’Israël ont construit des maisons de culte sur les lieux sacrés dans les villes de Samarie. Ils ont ainsi provoqué la colère du Seigneur. Josias détruit tous ces bâtiments, exactement comme il a fait à Béthel. Il égorge sur les autels des lieux sacrés tous les prêtres qui se trouvent là, et il brûle des os humains. Ensuite le roi Josias revient à Jérusalem. Le roi Josias donne cet ordre à tout le peuple: « Célébrez la fête de la Pâque pour honorer le Seigneur votre Dieu, comme c’est écrit dans le livre de l’alliance. » Le peuple n’a jamais célébré la Pâque de cette façon depuis l’époque où les juges ont gouverné Israël, et pendant tout le temps où les rois ont dirigé Israël et Juda. Cette fête est célébrée à Jérusalem en l’honneur du Seigneur la dix-huitième année où Josias est roi. Josias obéit aux ordres du livre de la loi que le grand-prêtre a trouvé dans le temple de Jérusalem. Il supprime les gens qui interrogent les esprits des morts. Il fait détruire les statues sacrées, les faux dieux et toutes les choses horribles qu’on voit à Jérusalem et dans le pays de Juda. Avant Josias, il n’y a pas eu de roi comme lui. Il s’est attaché au Seigneur de tout son cœur, de tout son être et de toutes ses forces, comme la loi de Moïse le commande. Et après Josias, il n’y aura pas non plus de roi comme lui. Pourtant, la grande colère du Seigneur continue à brûler contre le royaume de Juda. Cette colère, c’est le roi Manassé qui l’a provoquée en agissant contre le Seigneur. C’est pourquoi le Seigneur dit: « Autrefois, j’ai fait partir Israël loin de moi, je vais faire partir aussi Juda. Je rejetterai Jérusalem, cette ville que j’ai choisie. Je rejetterai également le temple où j’ai promis d’être présent. » Les autres actes de Josias sont écrits dans « L’Histoire des rois de Juda ». Pendant que Josias est roi, le Pharaon Néco, roi d’Égypte, part vers le fleuve Euphrate pour secourir le roi d’Assyrie. Le roi Josias va s’opposer à lui. Mais dès que le roi d’Égypte le voit, il le tue à Méguiddo. Les officiers transportent son corps sur un char à Jérusalem, et on l’enterre dans sa tombe. Ensuite, les gens de Juda désignent Joakaz, fils de Josias, et ils le consacrent comme roi à la place de son père. Joakaz devient roi à l’âge de 23 ans. Il est roi à Jérusalem pendant trois mois. Sa mère s’appelle Hamoutal. C’est une fille d’Irméya, de la ville de Libna. Joakaz fait ce qui est mal aux yeux du Seigneur, exactement comme ses ancêtres. Le roi d’Égypte Néco l’emmène prisonnier à Ribla, dans la région de Hamath, et ainsi, il ne peut plus être roi à Jérusalem. De plus, Néco exige du pays de Juda un impôt de 3 tonnes d’argent et 30 kilos d’or. Ensuite, Néco désigne Éliaquim, fils de Josias, comme roi à la place de son père, et il change son nom en Yoaquim. Il emmène Joakaz en Égypte, où il meurt. Yoaquim doit imposer des taxes aux gens de Juda, pour donner l’argent et l’or exigés par le roi d’Égypte. Quand chacun a payé sa part, Yoaquim remet la somme au roi Néco. Yoaquim devient roi à l’âge de 25 ans et il est roi à Jérusalem pendant 11 ans. Sa mère s’appelle Zéboudda. C’est une fille de Pedaya, de la ville de Rouma. Yoaquim fait ce qui est mal aux yeux du Seigneur, exactement comme ses ancêtres. Pendant qu’il est roi, Nabucodonosor, roi de Babylone, entre dans le pays de Juda. Yoaquim est sous son pouvoir pendant trois ans. Mais ensuite, il change d’attitude et se révolte contre lui. Alors le Seigneur envoie des bandes de voleurs babyloniens, syriens, moabites et ammonites. Ils détruisent le royaume de Juda, comme les prophètes l’ont annoncé de la part du Seigneur. Le Seigneur fait venir ces malheurs sur les gens de Juda pour les faire partir loin de lui. En effet, le roi Manassé a beaucoup péché. Il a fait mourir tellement d’innocents que la ville de Jérusalem a été inondée de sang. Et le Seigneur n’a pas voulu pardonner. Les autres actes de Yoaquim sont écrits dans « L’Histoire des rois de Juda ». Quand il rejoint ses ancêtres, son fils Yoakin devient roi à sa place. Le roi d’Égypte, lui, ne sort plus de son pays avec son armée. En effet, le roi de Babylone a pris toutes les régions qui étaient autrefois sous son pouvoir, depuis le nord de l’Égypte jusqu’à l’Euphrate, le fleuve de Babylone. Yoakin devient roi à l’âge de 18 ans. Il est roi à Jérusalem seulement pendant trois mois. Sa mère s’appelle Nehoucheta. C’est une fille d’Elnatan, de Jérusalem. Il fait ce qui est mal aux yeux du Seigneur, exactement comme son père. À ce moment-là, l’armée babylonienne, commandée par les officiers du roi, monte contre Jérusalem et elle l’entoure avec ses soldats. Le roi de Babylone vient lui-même attaquer la ville, pendant que ses soldats l’entourent. Alors Yoakin, roi de Juda, se rend au roi de Babylone avec sa mère, ses officiers, ses notables et ses fonctionnaires importants. Nabucodonosor les fait prisonniers la huitième année où il est roi de Babylone. Il casse tous les objets en or que le roi Salomon a fait fabriquer pour le service du Seigneur. Puis il emporte tous les trésors du temple et du palais royal, comme le Seigneur l’a annoncé. Nabucodonosor emmène en exil les habitants de Jérusalem: tous les chefs et tous les officiers de l’armée, c’est-à-dire 10 000 personnes. Il emmène aussi tous les artisans et tous les forgerons. Il ne laisse sur place que les gens les plus pauvres. Il emmène à Babylone le roi Yoakin, sa mère, ses femmes, ses officiers et les gens importants de Juda. Tous partent en exil. Nabucodonosor emmène à Babylone: 7 000 militaires, 1 000 artisans et forgerons, ainsi que tous ceux qui peuvent combattre à la guerre. Ensuite, il désigne comme roi de Juda l’oncle de Yoakin, Mattania. Il change son nom et il l’appelle Sédécias. Sédécias devient roi à l’âge de 21 ans. Il est roi à Jérusalem pendant 11 ans. Sa mère s’appelle Hamoutal. C’est une fille d’Irméya, de la ville de Libna. Sédécias fait ce qui est mal aux yeux du Seigneur, exactement comme Yoaquim. C’est le Seigneur qui, dans sa colère, fait venir ces malheurs sur Jérusalem et sur Juda, et qui les rejette loin de lui. Et Sédécias se révolte contre le roi de Babylone. La neuvième année où Sédécias est roi, le dixième mois, le 10 du mois, Nabucodonosor, roi de Babylone, arrive à Jérusalem avec toute son armée. Il installe son camp devant la ville, et les Babyloniens creusent des fossés autour d’elle. L’attaque va durer jusqu’à la onzième année où Sédécias est roi. Il y a une famine terrible dans la ville, et les gens n’ont plus rien à manger. Le quatrième mois, le 9 du mois, les Babyloniens font un trou dans le mur qui protège la ville. Pendant la nuit, les soldats de Juda s’enfuient. Ils passent par la porte située entre les deux murs de défense, près du jardin du roi, malgré les Babyloniens qui entourent Jérusalem. Le roi Sédécias prend le chemin qui conduit à la vallée du Jourdain. Les soldats babyloniens le poursuivent et ils le rattrapent dans la plaine de Jéricho. Toute son armée l’a abandonné. Les Babyloniens prennent le roi Sédécias. Ils le conduisent au roi de Babylone, qui est à Ribla. Là, les Babyloniens jugent Sédécias. Ils mettent à mort ses fils sous ses yeux. Ensuite, ils crèvent les yeux de Sédécias, l’attachent avec une double chaîne de bronze et l’envoient à Babylone. La dix-neuvième année où Nabucodonosor est roi, le cinquième mois, le 7 du mois, Nebouzaradan entre à Jérusalem. C’est le chef des gardes du roi de Babylone, il fait partie des hommes à son service. Il met le feu au temple, au palais royal de Juda et à toutes les maisons de la ville, en particulier à celles des notables. Les troupes babyloniennes qui sont avec le chef des gardes détruisent tous les murs qui entourent Jérusalem. Ensuite, Nebouzaradan déporte les gens qui sont encore dans la ville: ceux qui se sont rendus au roi de Babylone, ainsi que le reste de la population. Mais il laisse quelques familles parmi les gens les plus pauvres du pays pour cultiver les vignes et les champs. Les Babyloniens cassent les colonnes de bronze qui sont à l’entrée du temple, ainsi que les chariots et la grande cuve de bronze placés dans la cour. Ils emportent tout ce bronze à Babylone. Ils prennent aussi les objets en bronze utilisés pour le service du temple: récipients pour les cendres, pelles, éteignoirs pour les lampes et coupes. Le chef des gardes prend aussi tous les objets en or et en argent: brûle-parfums et coupes pour le sang. Le roi Salomon avait fait fabriquer de nombreux objets en bronze pour le temple du Seigneur: deux colonnes, une grande cuve avec douze taureaux pour la porter et les chariots. On ne peut pas peser tout ce métal. Par exemple, les colonnes ont chacune 9 mètres de haut. Au-dessus de chaque colonne, il y a une couronne de bronze, haute d’un mètre et demi. Elle est décorée tout autour d’une natte en bronze et de fruits en bronze, appelés grenades. Les deux colonnes et leurs décorations sont les mêmes. Le chef des gardes fait arrêter le grand-prêtre Seraya, son adjoint Sefania et les trois prêtres qui gardent l’entrée du temple. Il fait arrêter aussi un fonctionnaire responsable des militaires, puis cinq personnes proches du roi restées dans la ville. Il fait arrêter encore le secrétaire du chef de l’armée, chargé de recruter les combattants, et 60 hommes de Juda. Tous ces gens se trouvent alors à Jérusalem. Nebouzaradan les conduit auprès du roi de Babylone, à Ribla. Celui-ci les fait mourir à cet endroit, au pays de Hamath. Ainsi, le peuple de Juda est déporté loin de sa terre. Nabucodonosor, roi de Babylone, laisse une partie de la population dans le pays de Juda. Pour les gouverner, il désigne Guedalia, fils d’Ahicam et petit-fils de Chafan. Les officiers et les soldats judéens apprennent cela. Alors ils vont trouver Guedalia à Mispa. Ces officiers sont: Ismaël, fils de Netania, Yohanan, fils de Caréa, Seraya, fils de Tanehoumeth, les fils de Netofa, et Yazania, fils de Maaka. Guedalia dit aux officiers et à leurs hommes: « Vous ne devez pas avoir peur des Babyloniens. Restez dans le pays et mettez-vous au service du roi de Babylone. Alors tout se passera bien pour vous, je vous le jure. » Mais cette année-là, le septième mois, Ismaël, fils de Netania et petit-fils d’Élichama, de la famille du roi de Juda, vient à Mispa avec dix hommes. Il fait mourir Guedalia, ainsi que les Judéens et les Babyloniens qui sont avec lui à Mispa. Alors tout le monde, du plus petit au plus grand, part en Égypte avec les officiers, parce que les gens ont peur des Babyloniens. Évil-Mérodak devient roi de Babylone 37 ans après la déportation du roi Yoakin de Juda. L’année où il devient roi, le douzième mois, le 27 du mois, Évil-Mérodak rend sa liberté à Yoakin, roi de Juda, et le fait sortir de prison. Il lui parle avec bonté et lui donne une place au-dessus des rois qui sont avec lui à Babylone. Yoakin enlève ses habits de prisonnier et il prend ses repas avec le roi de Babylone, tous les jours sans exception. Ainsi, chaque jour jusqu’à sa mort, Yoakin reçoit du roi de Babylone ce qui est nécessaire pour vivre. Adam était le père de Seth, Seth le père d’Énos, Énos le père de Quénan, Quénan le père de Malaléel, et Malaléel le père de Yéred. Yéred était le père de Hénok, Hénok le père de Matusalem, Matusalem le père de Lémek, et Lémek le père de Noé. Noé était le père de Sem, Cham et Japhet. Fils de Japhet: Gomer, Magog, Madaï, Yavan, Toubal, Méchek et Tiras. Fils de Gomer: Achekénaz, Rifath et Togarma. Fils de Yavan: Élicha, Tarsis, Kittim et Rodanim. Fils de Cham: Kouch, Misraïm, Pouth et Canaan. Fils de Kouch: Séba, Havila, Sabta, Ragma et Sabteka. Fils de Ragma: Saba et Dédan. Kouch était aussi le père de Nemrod, le premier héros sur la terre. Misraïm est l’ancêtre des gens de Loud, Anem, Lehab, Naftou, Patros, Kaslou et Kaftor. Les habitants de Kaslou sont les ancêtres des Philistins. Canaan était le père de Sidon, son fils aîné, et de Heth. Il est l’ancêtre des Jébusites, Amorites, Guirgachites, Hivites, Arquites, Sinites, Arvadites, Semarites et Hamatites. Fils de Sem: Élam, Assour, Arpaxad, Loud, Aram, Ous, Houl, Guéter et Méchek. Arpaxad était le père de Chéla, et Chéla le père d’Éber. Éber a eu deux fils: le premier s’appelait Péleg, ce qui signifie « Division ». En effet, au moment où il a vécu, les habitants de la terre se sont divisés. Son frère s’appelait Yoctan. Yoctan était le père d’Almodad, Chélef, Hassarmaveth, Yéra, Hadoram, Ouzal, Dicla, Ébal, Abimaël, Saba, Ofir, Havila et Yobab. Tous ceux-là étaient fils de Yoctan. Sem était le père d’Arpaxad, Arpaxad le père de Chéla, Chéla le père d’Éber, Éber le père de Péleg, Péleg le père de Réou. Réou était le père de Seroug, Seroug le père de Nahor, Nahor le père de Téra, et Téra le père d’Abram, appelé aussi Abraham. Fils d’Abraham: Isaac et Ismaël. Voici la liste de ceux qui sont nés d’eux: Ismaël était le père de Nebayoth, l’aîné, Quédar, Adbéel, Mibsam, Michema, Douma, Massa, Hadad, Téma, Yetour, Nafich et Quedma. Tous ceux-là étaient les fils d’Ismaël. Quetoura, femme de deuxième rang d’Abraham, a mis au monde Zimran, Yoxan, Medan, Madian, Ichebac et Choua. Fils de Yoxan: Saba et Dédan. Fils de Madian: Éfa, Éfer, Hanok, Abida et Elda. Tous ceux-là étaient les fils et les petits-fils de Quetoura. Abraham était le père d’Isaac. Fils d’Isaac: Ésaü et Israël. Fils d’Ésaü: Élifaz, Réouel, Yéouch, Yalam et Cora. Fils d’Élifaz: Téman, Omar, Sefi, Gatam, Quenaz, Timna et Amalec. Fils de Réouel: Nahath, Zéra, Chamma et Miza. Fils de Séir: Lotan, Chobal, Sibéon. Sibéon était le père d’Ana et le grand-père de Dichon, Esser et Dichan. Fils de Lotan: Hori et Homam. Lotan a eu une sœur, Timna. Fils de Chobal: Alian, Manahath, Ébal, Chefi et Onam. Fils de Sibéon: Aya et Ana. Fils d’Ana: Dichon. Fils de Dichon: Hamran, Ècheban, Itran et Keran. Fils d’Esser: Bilehan, Zavan et Yakan. Fils de Dichan: Ous et Aran. Quand Hadad est mort, des chefs de clans ont gouverné le pays d’Édom. Voici leurs noms: Timna, Alva, Yéteth, Oholibama, Éla, Pinon, Quenaz, Téman, Mibsar, Magdiel et Iram. Tous ceux-là ont été les chefs de clans d’Édom. Voici la liste des fils d’Israël: Ruben, Siméon, Lévi, Juda, Issakar, Zabulon, Dan, Joseph, Benjamin, Neftali, Gad et Asser. Juda a eu trois fils de sa femme cananéenne, la fille de Choua. Ce sont: Er, Onan et Chéla. Er, l’aîné, a fait ce qui est mal aux yeux du Seigneur, et le Seigneur l’a fait mourir. Plus tard, Juda a eu de sa belle-fille Tamar deux autres fils, Pérès et Zéra. Il a donc eu cinq fils en tout. Fils de Pérès: Hesron et Hamoul. Fils de Zéra: Zimri, Étan, Héman, Kalkol et Darda, cinq en tout. Fils de Karmi: Akar. C’est lui qui a fait venir le malheur sur Israël. En effet, il a gardé pour lui une partie des richesses de guerre réservées à Dieu. Fils d’Étan: Azaria. Fils de Hesron: Yeraméel, Ram et Caleb appelé aussi Keloubaï. Ram était le père d’Amminadab, Amminadab était le père de Nachon, chef de la tribu de Juda. Nachon était le père de Salma, Salma était le père de Booz, Booz était le père d’Obed, et Obed était le père de Jessé. Jessé a eu sept fils. C’étaient, dans l’ordre de leur naissance: Éliab, Abinadab, Chamma, Netanéel, Raddaï, Ossem et David. Leurs sœurs étaient: Serouia et Abigal. Fils de Serouia: Abichaï, Joab et Assaël, trois en tout. Abigal a mis au monde Amassa, qui était le fils de Yéter l’Ismaélite. Caleb, fils de Hesron, a eu trois fils de ses femmes Azouba et Yerioth: Yécher, Chobab et Ardon. Après la mort d’Azouba, Caleb s’est marié avec Éfrata, qui lui a donné un fils, Hour. Hour était le père d’Ouri, et Ouri était le père de Bessalel. À l’âge de 60 ans, Hesron s’est marié avec la fille de Makir, père de Galaad. Elle lui a donné un fils, Segoub. Segoub était le père de Yaïr, qui possédait 23 villes dans le territoire de Galaad. Mais les rois de Guéchour et d’Aram ont pris les campements de Yaïr ainsi que la ville de Quenath et les villages voisins, 60 villes en tout. Tous ceux qui habitaient là étaient de la famille de Makir, père de Galaad. Après la mort de Hesron, qui avait Abia pour femme, Caleb s’est de nouveau uni à Éfrata. Elle lui a donné un fils, Achehour, qui a fondé la ville de Técoa. Le fils aîné de Hesron, Yeraméel, a eu plusieurs fils: Ram, le fils aîné, puis Bouna, Oren, Ossem et Ahia. Yeraméel a eu une autre femme, Atara, qui était la mère d’Onam. Fils de Ram, l’aîné de Yeraméel: Maas, Yamin et Équer. Fils d’Onam: Chammaï et Yada. Fils de Chammaï: Nadab et Abichour. La femme d’Abichour s’appelait Abihaïl. Elle lui a donné Aban et Molid. Fils de Nadab: Séled et Appaïm. Séled est mort sans enfant. Fils d’Appaïm: Ichéi. Fils d’Ichéi: Chéchan. Fils de Chéchan: Alaï. Fils de Yada, le frère de Chammaï: Yéter et Yonatan. Yéter est mort sans enfant. Fils de Yonatan: Péleth et Zaza. Tous ceux-là étaient membres de la famille de Yeraméel. Chéchan n’a pas eu de fils, mais seulement des filles. Il avait un serviteur égyptien, Yara, à qui il a donné une de ses filles en mariage. Celle-ci a mis au monde un fils, Attaï. Attaï était le père de Natan, Natan était le père de Zabad, Zabad était le père d’Éflal, Éflal était le père d’Obed, Obed était le père de Yéhou, Yéhou était le père d’Azaria, Azaria était le père de Hélès, Hélès était le père d’Élassa, Élassa était le père de Sismaï, Sismaï était le père de Challoum, Challoum était le père de Yecamia, et Yecamia était le père d’Élichama. Fils de Caleb, le frère de Yeraméel: Mécha, l’aîné, qui était le père de Zif, et Marécha, l’ancêtre des habitants d’Hébron. Fils d’Hébron: Cora, Tappoua, Réquem et Chéma. Chéma était le père de Raham, et Raham était le père de Yorcoam. Réquem était le père de Chammaï, Chammaï était le père de Maon, et Maon était le père de Beth-Sour. Caleb a eu une femme de deuxième rang, Éfa. Elle lui a donné Haran, Mossa et Gazez. Haran a eu un fils appelé lui aussi Gazez. Fils de Yadaï: Réguem, Yotam, Guéchan, Péleth, Éfa et Chaaf. Caleb a eu une autre femme de deuxième rang, Maaka. Elle lui a donné Chéber et Tirana. Plus tard elle a mis au monde Chaaf, le père de Madmanna, et Cheva, le père de Makbéna et de Guibéa. De plus, Caleb a eu une fille appelée Axa. Voici encore d’autres membres de la famille de Caleb: Hour, le fils aîné de sa femme Éfrata, a eu trois fils: Chobal, qui a fondé la ville de Quiriath-Yéarim, Salma, qui a fondé Bethléem, et Haref, qui a fondé Beth-Guéder. Chobal, le fondateur de Quiriath-Yéarim, a eu comme enfants et petits-enfants: les habitants de Haroé, la moitié des habitants de Menouhoth et les clans de Quiriath-Yéarim, c’est-à-dire les Itrites, les Poutites, les Choumatites et les Micheraïtes, qui ont habité Sora et Èchetaol. Famille de Salma: les habitants de Bethléem, de Netofa, d’Atroth-Beth-Yoab, la moitié des habitants de Manahath, ceux de Sora, et les clans des lettrés habitant Yabès, c’est-à-dire les Tiratites, les Chimatites et les Soukatites. Ce sont des Quénites, de la famille de Hammath, l’ancêtre des Rékabites. Voici les fils de David nés à Hébron: Amnon, l’aîné, fils d’Ahinoam, de la ville d’Izréel. Daniel, le deuxième, fils d’Abigaïl, de Karmel. Absalom, le troisième, fils de Maaka, qui était la fille de Talmaï, roi de Guéchour. Adonia, le quatrième, fils de Haguite. Chefatia, le cinquième, fils d’Abital, Itréam, le sixième, fils d’Égla, qui était, elle aussi, femme du roi. Ces six fils sont nés pendant les sept ans et demi où David a été roi à Hébron. Ensuite David a été roi à Jérusalem pendant 33 ans. Là, il a eu encore des enfants. Batchéba, fille d’Ammiel, lui a donné quatre fils: Chima, Chobab, Natan et Salomon. De plus, ses femmes de deuxième rang lui ont donné aussi des fils. Il a eu également une fille, Tamar. Hommes de la famille de Salomon: Roboam, fils de Salomon, Abia, fils de Roboam, Asa, fils d’Abia, Josaphat, fils d’Asa, Joram, fils de Josaphat, Akazia, fils de Joram, Joas, fils d’Akazia, Amassia, fils de Joas, Azaria, fils d’Amassia, Yotam, fils d’Azaria, Akaz, fils de Yotam, Ézékias, fils d’Akaz, Manassé, fils d’Ézékias, Amon, fils de Manassé, et Josias, fils d’Amon. Fils de Josias: Yohanan, l’aîné, Yoaquim, le deuxième, Sédécias, le troisième, et Challoum, le quatrième. Fils de Yoaquim: Yekonia et Sédécias. Yekonia a été emmené prisonnier à Babylone. Ses fils étaient: Chéaltiel, Malkiram, Pedaya, Chénassar, Yecamia, Hochama et Nedabia. Fils de Pedaya: Zorobabel et Chiméi. Zorobabel a eu deux fils, Mechoullam et Hanania, et une fille, Chelomith. Puis il a eu encore cinq fils: Hachouba, Ohel, Bérékia, Hassadia et Youchab-Hessed. Famille de Hanania: Pelatia et Yechaya, ainsi que les fils de Yefaya, d’Arnan, d’Obadia et de Chekania. Chekania a eu six fils: Chemaya, Hattouch, Igal, Baria, Néaria et Chafath. Néaria a eu trois fils: Éliohénaï, Hizquia et Azricam. Éliohénaï a eu sept fils: Hodavia, Éliachib, Pelaya, Accoub, Yohanan, Delaya et Anani. Famille de Juda: Pérès, Hesron, Karmi, Hour et Chobal. Réaya, fils de Chobal, était le père de Yahath, et Yahath était le père d’Ahoumaï et de Lahad. Ces derniers sont les ancêtres des clans de Sora. Izréel, Ichema et Idbach ont fondé Étam. Leur sœur était Haslelponi. Hour, le fils aîné d’Éfrata, a fondé Bethléem. Il a eu des fils: Penouel, qui a fondé Guedor et Ézer, qui a fondé Houcha. Achehour a fondé Técoa. Il a eu deux femmes: Héla et Naara. Naara lui a donné quatre fils: Ahouzam, Héfer, Temni et Ahachetari. Héla lui a donné trois fils: Séreth, Sohar et Etnan. Cos était le père d’Anoub et de Sobéba, et l’ancêtre des clans d’Aharéhel, fils de Haroum. Yabès a été un homme plus honoré que ses frères. Sa mère lui a donné le nom de Yabès, parce qu’elle avait beaucoup souffert en le mettant au monde. Yabès a prononcé cette prière: « Dieu d’Israël, donne-moi ta bénédiction, augmente mes terres, étends sur moi ta main protectrice, éloigne de moi le malheur et la souffrance! » Dieu a donné à Yabès ce que celui-ci lui a demandé. Keloub, frère de Chouha, était le père de Méhir, Méhir était le père d’Ècheton, Ècheton était le père de Beth-Rafa, Passéa et Tehinna. Tehinna a fondé la ville de Nahach. Tous ces gens-là ont habité Réka. Fils de Quenaz: Otniel et Seraya. Fils d’Otniel: Hatath et Méonotaï. Méonotaï était le père d’Ofra. Seraya était le père de Yoab, l’ancêtre des artisans qui ont habité la vallée des Artisans. Caleb, fils de Yefounné, a eu trois fils: Irou, Éla et Naam. Éla était le père de Quenaz. Fils de Yahallélel: Zif, Zifa, Tiria et Assarel. Hodia avait pour femme une sœur de Naham. Les membres de sa famille sont les Garmites, qui ont habité Quéila, et les Maakatites, qui ont habité Echtemoa. Fils de Chimon: Amnon, Rinna, Ben-Hanan et Tilon. Fils et petits-fils d’Ichéi: Zoheth et son fils. Hommes de la famille de Chéla, fils de Juda: Er, qui a fondé Léka, Lada, qui a fondé Marécha, ainsi que les clans qui travaillaient les étoffes de lin fin à Beth-Achebéa. Chéla est aussi l’ancêtre de Yoquim, des habitants de Kozéba, de Yoach et Saraf. Ceux-ci se sont mariés avec des femmes moabites avant de revenir s’installer à Léhem. – Tout cela s’est passé voici longtemps. – Leurs fils étaient potiers. Ils ont habité Netaïm et Guedéra, où ils travaillaient au service du roi. Les fils de Siméon étaient: Nemouel, Yamin, Yarib, Zéra et Chaoul. Hommes de la famille de Chaoul: Challoum, fils de Chaoul, Mibsam, fils de Challoum, et Michema, fils de Mibsam. Hommes de la famille de Michema: Hammouel, fils de Michema, Zakour, fils de Hammouel, et Chiméi, fils de Zakour. Chiméi a eu seize fils et six filles, mais les autres chefs de familles ont eu peu d’enfants. C’est pourquoi les clans de la tribu de Siméon n’ont jamais été aussi nombreux que ceux de Juda. et les villages proches, jusqu’à Baalath. Ce sont là les lieux où ils ont habité. Leurs noms sont inscrits, dans l’ordre des générations, sur les listes de leurs familles. Alors ils sont partis un peu partout jusqu’aux abords de Guedor, à l’est de la vallée, pour chercher des pâturages à moutons. Là, ils ont trouvé de bons et riches pâturages, dans une région vaste et très paisible. Autrefois, les membres de la famille de Cham avaient habité là. Mais à l’époque d’Ézékias, roi de Juda, les chefs qui viennent d’être nommés sont arrivés dans cette région. Ils ont détruit les tentes et les abris où les membres de la famille de Cham habitaient. Ils ont tué la population, et aujourd’hui elle a disparu. Alors ils se sont installés à leur place, parce qu’il y avait des pâturages pour leurs moutons à cet endroit. Certains membres de la tribu de Siméon sont allés dans la région montagneuse d’Édom. Ils étaient 500. Quatre fils d’Ichéi les conduisaient: Pelatia, Néaria, Refaya et Ouziel. Ils ont tué les Amalécites qui s’étaient enfuis là-bas et qui étaient restés en vie. Ils se sont installés à cet endroit, et leurs familles y sont encore aujourd’hui. Hommes de la famille de Joël: Chemaya, fils de Joël, Gog, fils de Chemaya, Chiméi, fils de Gog, Mika, fils de Chiméi, Réaya, fils de Mika, Baal, fils de Réaya, et Beéra, fils de Baal. Beéra était un chef rubénite, que le roi d’Assyrie Téglath-Phalasar a emmené en déportation. Les cousins de Beéra, chefs de clans ou de familles, sont inscrits sur des listes. Le premier est Yéiel, ensuite Zakarie et enfin Béla, fils d’Azaz. Béla est petit-fils de Chéma et arrière-petit-fils de Joël. Les Rubénites vivaient dans la région située entre Aroër au sud, et le mont Nébo et la ville de Baal-Méon au nord. À l’est, ils se sont installés jusqu’au bord du désert qui sépare leur territoire de l’Euphrate, le fleuve de Babylone. En effet, ils possédaient beaucoup de troupeaux dans cette région appelée Galaad. À l’époque de Saül, ils ont fait la guerre aux Hagrites et ils les ont vaincus. Ensuite, ils se sont installés dans toutes les régions à l’est de Galaad. Les membres de la famille de Gad vivaient au nord du territoire des Rubénites, sur le plateau du Bachan, et jusqu’à Salka, à l’est. Il y avait là le clan de Joël, qui était le plus important, le clan de Chafan, qui était le deuxième, puis les clans de Yanaï et de Chafath. De plus, il y avait sept autres clans: ceux de Mikaël, Mechoullam, Chéba, Yoraï, Yakan, Zia et Éber. Ce sont les fils d’Abihaïl qui ont fondé ces clans. Ancêtres d’Abihaïl, fils de Houri: Houri, fils de Yaroa, Yaroa, fils de Galaad, Galaad, fils de Mikaël, Mikaël, fils de Yechichaï, Yechichaï, fils de Yado, et Yado, fils de Bouz. Ahi, fils d’Abdiel et petit-fils de Gouni, était le chef de toute cette famille. Les membres de la famille de Gad ont donc habité les régions de Galaad et du Bachan. Ils ont habité aussi dans les endroits qui en dépendent et dans les pâturages de Saron, jusqu’à leur extrême limite. Les noms des membres de cette tribu ont été inscrits sur des listes à l’époque des rois Yotam, de Juda, et Jéroboam, d’Israël. Les tribus de Ruben et de Gad et la demi-tribu de Manassé pouvaient fournir 44 760 combattants courageux, bien entraînés. Ils étaient prêts à faire la guerre et capables d’utiliser le bouclier, l’épée ou l’arc. Ils ont fait la guerre aux Hagrites, et à la famille de Yetour, Nafich et Nodab. Pendant cette guerre, ils ont demandé l’aide de Dieu et ils ont eu confiance en lui. Alors Dieu a écouté leur prière. Ainsi, ils ont pu vaincre les Hagrites et leurs alliés. Ils ont pris leurs troupeaux: 50 000 chameaux, 250 000 moutons et chèvres et 2 000 ânes. De plus, ils ont fait 100 000 prisonniers et tué beaucoup d’ennemis. En effet, c’est Dieu qui conduisait cette guerre. Ils se sont installés alors dans le pays des Hagrites et sont restés là jusqu’à l’exil. Une moitié de la tribu de Manassé est venue s’installer dans le territoire qui s’étend entre le Bachan au sud, et Baal-Hermon, Senir et la montagne de l’Hermon au nord. Sa population était importante. Voici les noms des chefs de familles: Éfer, Ichéi, Éliel, Azriel, Irméya, Hodavia et Yadiel. C’étaient tous des gens célèbres et de valeur. Fils de Lévi: Guerchon, Quéhath et Merari. Fils de Quéhath: Amram, Issar, Hébron et Ouziel. Amram a eu deux fils, Aaron et Moïse, et une fille, Miriam. Fils d’Aaron: Nadab, Abihou, Élazar et Itamar. Élazar était le père de Pinhas, Pinhas était le père d’Abichoua, Abichoua était le père de Bouqui, et Bouqui était le père d’Ouzi, Ouzi était le père de Zéraya, Zéraya était le père de Merayoth, Merayoth était le père d’Amaria, Amaria était le père d’Ahitoub, Ahitoub était le père de Sadoc, Sadoc était le père d’Ahimaas, Ahimaas était le père d’Azaria, Azaria était le père de Yohanan, et Yohanan était le père d’Azaria. Cet Azaria a été prêtre dans le temple que Salomon a fait construire à Jérusalem. Azaria était le père d’Amaria, Amaria était le père d’Ahitoub, Ahitoub était le père de Sadoc, Sadoc était le père de Challoum, Challoum était le père de Hilquia, Hilquia était le père d’Azaria, Azaria était le père de Seraya, et Seraya était le père de Yossadac. Yossadac a été déporté par Nabucodonosor, quand le Seigneur a envoyé en exil les habitants de Jérusalem et les autres Judéens. Fils de Lévi: Guerchon, Quéhath et Merari. Fils de Guerchon: Libni et Chiméi. Fils de Quéhath: Amram, Issar, Hébron et Ouziel. Fils de Merari: Mali et Mouchi. Voilà les ancêtres qui ont donné leur nom aux clans de la tribu de Lévi. Hommes de la famille de Guerchon: Libni, fils de Guerchon, Yahath, fils de Libni, Zimma, fils de Yahath, Yoa, fils de Zimma, Iddo, fils de Yoa, Zéra, fils d’Iddo et Yéatraï, fils de Zéra. Hommes de la famille de Quéhath: Amminadab, fils de Quéhath, Coré, fils d’Amminadab, Assir, fils de Coré, Elcana, fils d’Assir, Abiassaf, fils d’Elcana, Assir, fils d’Abiassaf, Tahath, fils d’Assir, Ouriel, fils de Tahath, Ozias, fils d’Ouriel, et Chaoul, fils d’Ozias. Fils d’Elcana: Amassaï, Ahimoth et Elcana. Hommes de la famille d’Elcana: Sofaï, fils d’Elcana, Nahath, fils de Sofaï, Éliab, fils de Nahath, Yeroam, fils d’Éliab, et Elcana, fils de Yeroam. Fils de Samuel: Joël, l’aîné, et Abia, le deuxième. Hommes de la famille de Merari: Mali, fils de Merari, Libni, fils de Mali, Chiméi, fils de Libni, Ouza, fils de Chiméi, Chima, fils d’Ouza, Haguia, fils de Chima, et Assaya, fils de Haguia. David a confié à des hommes de la famille de Lévi le service du chant dans la maison du Seigneur, dès que le coffre sacré a été placé à cet endroit. Avant que Salomon construise le temple de Jérusalem, ces hommes accomplissaient leur service devant la tente de la rencontre, selon les règles fixées. Voici ceux qui accomplissaient ce service avec les autres chanteurs: Du clan de Quéhath, Héman le chantre. Ses ancêtres sont: Joël, fils de Samuel, Samuel, fils d’Elcana, Elcana, fils de Yeroam, Yeroam, fils d’Éliel, Éliel, fils de Toa, Toa, fils de Souf, Souf, fils d’Elcana, Elcana, fils de Mahath, Mahath, fils d’Amassaï, Amassaï, fils d’Elcana, Elcana, fils de Joël, Joël, fils d’Azaria, Azaria, fils de Sefania, Sefania, fils de Tahath, Tahath, fils d’Assir, Assir, fils d’Abiassaf, Abiassaf, fils de Coré, Coré, fils d’Issar, Issar, fils de Quéhath, Quéhath, fils de Lévi, Lévi, fils d’Israël. À droite de Héman, il y avait son collègue Assaf. Ses ancêtres sont: Bérékia, fils de Chima, Chima, fils de Mikaël, Mikaël, fils de Baasséya, Baasséya, fils de Malkia, Malkia, fils d’Etni, Etni, fils de Zéra, Zéra, fils d’Adaya, Adaya, fils d’Étan, Étan, fils de Zimma, Zimma, fils de Chiméi, Chiméi, fils de Yahath, Yahath, fils de Guerchon, et Guerchon, fils de Lévi. Les chanteurs du clan de Merari se tenaient à leur gauche. Ils étaient dirigés par Étan. Ses ancêtres sont: Quichi, fils d’Abdi, Abdi, fils de Mallouk, Mallouk, fils de Hachabia, Hachabia, fils d’Amassia, Amassia, fils de Hilquia, Hilquia, fils d’Amsi, Amsi, fils de Bani, Bani, fils de Chémer, Chémer, fils de Mali, Mali, fils de Mouchi, Mouchi, fils de Merari, et Merari, fils de Lévi. Les autres membres de la tribu de Lévi accomplissaient toutes les autres tâches de la tente sacrée, la maison de Dieu. Aaron et les hommes de sa famille étaient chargés de présenter les sacrifices d’animaux et les offrandes de parfum sur les autels. Ils s’occupaient ainsi de tout ce qui était réservé à Dieu. Ils faisaient aussi les cérémonies de pardon pour le peuple d’Israël, suivant tous les ordres donnés par Moïse, le serviteur de Dieu. Voici la liste des hommes de la famille d’Aaron: Élazar, fils d’Aaron, Pinhas, fils d’Élazar, Abichoua, fils de Pinhas, Bouqui, fils d’Abichoua, Ouzi, fils de Bouqui, Zéraya, fils d’Ouzi, Merayoth, fils de Zéraya, Amaria, fils de Merayoth, Ahitoub, fils d’Amaria, Sadoc, fils d’Ahitoub, et Ahimaas, fils de Sadoc. Voici la liste des endroits du pays où les membres de la famille d’Aaron, du clan de Quéhath, ont habité. En effet, ils ont été les premiers à recevoir leurs territoires par tirage au sort. Ils ont reçu la ville d’Hébron, en Juda, avec ses pâturages. Mais les champs et les villages qui dépendaient de la ville avaient déjà été donnés à Caleb, fils de Yefounné. Les membres des autres familles de Quéhath ont reçu par tirage au sort 10 villes situées dans les territoires d’Éfraïm, de Dan, et de la demi-tribu de Manassé, celle de l’ouest. Les familles des fils de Guerchon ont reçu 13 villes situées dans les territoires d’Issakar, d’Asser, de Neftali, et de la demi-tribu de Manassé installée dans le Bachan. Les familles des fils de Merari ont reçu par tirage au sort 12 villes situées dans les territoires de Ruben, de Gad et de Zabulon. Les Israélites ont donné ces villes avec leurs pâturages aux gens de la famille de Lévi. Ils ont donné également par tirage au sort les villes situées dans les territoires de Juda, de Siméon et de Benjamin nommées plus haut. Issakar a eu quatre fils: Tola, Pouva, Yachoub et Chimron. Hommes de la famille de Tola: Ouzi, Refaya, Yeriel, Yamaï, Ibsam et Chemouel. Ceux-là sont les chefs des familles nées de Tola. C’étaient des combattants courageux. À l’époque de David, leurs familles comptaient 22 600 hommes. Ouzi a eu pour fils Izrahia. Izrahia a eu pour fils: Mikaël, Obadia, Joël et Issia. Tous les cinq ont été des chefs de familles. Leurs familles comptaient un si grand nombre de femmes et de fils qu’elles devaient fournir 36 000 hommes capables de faire la guerre. Tous les autres hommes des clans d’Issakar, ont été des combattants courageux inscrits sur des listes. En tout, ils étaient 87 000. Benjamin a eu trois fils: Béla, Béker et Yediaël. Hommes de la famille de Béla: Esbon, Ouzi, Ouziel, Yerimoth et Iri, cinq en tout. Ces combattants courageux ont été chefs de leurs familles. Celles-ci comptaient 22 034 hommes en tout inscrits sur des listes. Famille de Béker: Zémira, Yoach, Éliézer, Éliohénaï, Omri, Yerémoth, Abia, Anatoth et Alémeth. Tous ces hommes de la famille de Béker, des combattants courageux, ont été chefs de leurs familles. Celles-ci comptaient 20 200 hommes en tout inscrits sur des listes. Famille de Yediaël: Bilehan, qui a eu pour fils Yéouch, Benjamin, Éhoud, Kenaana, Zétan, Tarsis et Ahichahar. Tous ces hommes de la famille de Yediaël, des combattants courageux, ont été chefs de leurs familles. Celles-ci comptaient 17 200 hommes capables de faire la guerre. Chouppim et Houppim étaient des fils d’Iri. Houchim était fils d’Aher. Fils de Neftali: Yassiel, Gouni, Yesser et Challoum. La mère de Neftali était Bila. Fils de Manassé: Asriel et Makir. C’est une femme de deuxième rang, une Syrienne, qui les a donnés à Manassé. Makir était le père de Galaad. Makir a trouvé une femme pour Houppim et une pour Chouppim. Makir avait une sœur appelée Maaka. Il a eu un deuxième fils, Selofad, mais celui-ci n’a eu que des filles. Maaka, la femme de Makir, a mis au monde un fils qu’elle a appelé Pérech. Puis elle a eu un autre fils, qu’elle a appelé Chérech. Chérech était le père d’Oulam et de Réquem, et Oulam était celui de Bédan. Ce sont là les membres de la famille de Galaad, fils de Makir et petit-fils de Manassé. La sœur de Galaad, Hammoléketh, a mis au monde Ichod, Abiézer et Mala. Les fils de Chemida étaient: Ahian, Chékem, Liqui et Aniam. Hommes de la famille d’Éfraïm: Choutéla, fils d’Éfraïm, Béred, fils de Choutéla, Tahath, fils de Béred, Élada, fils de Tahath, Tahath, fils d’Élada, Zabad, fils de Tahath, et Choutéla, fils de Zabad. Ézer et Élad, deux autres fils d’Éfraïm, ont essayé de prendre des troupeaux appartenant aux habitants de la région de Gath. Mais ceux-ci les ont tués. Éfraïm a porté le deuil pendant longtemps. Ses proches parents sont venus le consoler. Alors Éfraïm s’est encore uni à sa femme, et elle lui a donné un fils. Il l’a appelé Beria, parce que sa maison était dans le malheur. Éfraïm a eu aussi une fille, Chéra, qui a construit Beth-Horon-le-Bas, Beth-Horon-le-Haut et Ouzen-Chéra. Hommes de la famille de Beria: Réfa, fils de Beria, Réchef, fils de Réfa, Téla, fils de Réchef, Tahan, fils de Téla, Ladan, fils de Tahan, Ammihoud, fils de Ladan, Élichama, fils d’Ammihoud, Noun, fils d’Élichama, et Josué, fils de Noun. Le territoire que les Éfraïmites ont reçu pour y habiter comprenait Béthel et les villages voisins, Naaran à l’est, Guézer et les villages voisins à l’ouest, ainsi que la région située entre Sichem et Aya, avec les villages voisins. Les membres de la famille de Manassé possédaient les villes de Beth-Chéan, Taanak, Méguiddo et Dor, chacune avec les villages voisins. Ce sont là les villes où habitaient les membres de la famille de Joseph, fils d’Israël. Fils d’Asser: Imna, Icheva, Ichevi et Beria. Séra était leur sœur. Fils de Beria: Héber et Malkiel. Malkiel est le fondateur de Birzaïth. Héber était le père de Yafleth, Chémer et Hotam, ainsi que de Choua, leur sœur. Fils de Yafleth: Passak, Bimal et Assevath. Fils de Chémer: Ahi, Roga, Houbba et Aram. Fils de Hotam, son frère: Sofa, Imna, Chélech et Amal. Fils de Sofa: Soua, Harnéfer, Choual, Béri, Imra, Besser, Hod, Chamma, Chilecha, Itran et Beéra. Fils d’Itran: Yefounné, Pichepa et Éra. Fils d’Oulla: Ara, Hanniel et Rissia. Tous ces membres de la famille d’Asser ont été d’excellents chefs de familles, des combattants courageux et des dirigeants remarquables. Ils étaient en tout 26 000 hommes, inscrits sur des listes de l’armée de combat. Benjamin était le père de cinq fils. Ce sont dans l’ordre: Béla, Achebel, Ara, Noha et Rafa. Fils de Béla: Addar, Guéra, Abihoud, Abichoua, Naaman, Ahoa, Guéra, Chefoufan et Houram. Les fils d’Éhoud, chefs de familles des habitants de Guéba, les ont fait partir à Manahath. Voici leurs noms: Naaman, Ahia et Guéra. C’est Guéra, père d’Ouza et d’Ahihoud, qui a dirigé le départ. Charaïm a renvoyé ses deux femmes, Houchim et Baara. Plus tard, dans le pays de Moab, il a pris une autre femme, Hodech. Et il est devenu père de Yobab, Sibia, Mécha, Malkam, Yéous, Sakia et Mirma. Ses fils ont été des chefs de familles. Avant, Charaïm avait eu deux fils de sa femme Houchim: Abitoub et Elpaal. Fils d’Elpaal: Éber, Micham et Chémed. Chémed a construit la ville d’Ono et la ville de Lod ainsi que les villages voisins. Beria et Chéma, chefs de familles des habitants d’Ayalon, ont fait fuir les habitants de Gath. Tous ceux-là ont été chefs de familles selon l’ordre de leurs générations. Ils habitaient Jérusalem. Le fondateur de Gabaon a habité cette ville, avec sa femme Maaka, son fils aîné Abdon et ses autres fils: Sour, Quich, Baal, Nadab, Guedor, Ahio, Zéker et Micloth, le père de Chima. Ces derniers, contrairement à leur famille, ont habité Jérusalem avec d’autres membres de leur clan. Ner était le père de Quich, Quich était le père de Saül, et Saül était le père de Jonatan, Malkichoua, Abinadab et Ichebaal. Fils de Jonatan: Meribaal. Meribaal était le père de Mika. Fils de Mika: Piton, Mélek, Taréa et Ahaz. Ahaz était le père de Yoadda, Yoadda était celui d’Alémeth, Azmaveth et Zimri. Zimri était le père de Mossa, Mossa était le père de Binéa, Binéa était le père de Rafa, Rafa était le père d’Élassa, Élassa était le père d’Assel. Assel a eu six fils. Voici leurs noms: Azricam, Bokrou, Ismaël, Chéaria, Obadia et Hanan. Échec, le frère d’Assel, était le père d’Oulam, son fils aîné, de Yéouch, le deuxième, et d’Éliféleth, le troisième. Les fils d’Oulam étaient des combattants courageux et des tireurs à l’arc. Ils ont eu beaucoup de fils et de petits-fils, 150 en tout. Tous ceux qui viennent d’être cités font partie de la tribu de Benjamin. Tous les Israélites ont été comptés et inscrits sur les listes de leurs familles, dans le livre des rois d’Israël. Les habitants de Juda ont été déportés à Babylone, parce qu’ils n’ont pas été fidèles à Dieu. Les premiers qui sont revenus dans leur ville pour reprendre leurs biens, c’étaient de simples Israélites, puis les prêtres, les lévites et les serviteurs du temple. Ceux qui sont venus habiter à Jérusalem; c’étaient des gens des tribus de Juda, de Benjamin, d’Éfraïm et de Manassé. De la tribu de Juda: Outaï, fils d’Ammihoud, lui-même fils d’Omri, petit-fils d’Imri et arrière-petit-fils de Bani, membre du clan de Pérès. Du clan de Chéla: Assaya, l’aîné de sa famille, avec ses fils. Du clan de Zéra: Yéouel. Les Judéens installés à Jérusalem étaient 690. De la tribu de Benjamin: Sallou, fils de Mechoullam, petit-fils de Hodavia et arrière-petit-fils de Hassenoua. Ibnéya, fils de Yeroam, Éla, fils d’Ouzi et petit-fils de Mikri, Mechoullam, fils de Chefatia, petit-fils de Réouel et arrière-petit-fils d’Ibnia. Tous ces hommes étaient chefs de leurs familles. Les Benjaminites installés à Jérusalem étaient 956. Du groupe des prêtres: Yedaya, Yoyarib, Yakin, et Azaria. Ses ancêtres étaient Hilquia, fils de Mechoullam, Mechoullam, fils de Sadoc, Sadoc, fils de Merayoth, Merayoth, fils d’Ahitoub, et Ahitoub, le responsable du temple. Il y avait aussi Adaya, qui avait pour ancêtres Yeroam, Pachehour et Malkia. Il y avait encore Massaï, qui avait pour ancêtres Adiel, Yazéra, Mechoullam, Mechillémith et Immer. Avec les autres prêtres, ces chefs de familles étaient 1 760, tous des hommes de valeur, chargés du service du temple. Du groupe des lévites: Chemaya. Ses ancêtres étaient Hachoub, fils d’Azricam, Azricam fils de Hachabia, et Hachabia, du clan de Merari. Il y avait aussi Bacbaccar, Hérech, Galal et Mattania, qui avait pour ancêtres Mika, Zikri et Assaf. Il y avait encore Obadia, qui avait pour ancêtres Chemaya, Galal et Yedoutoun, ainsi que Bérékia, fils d’Assa et petit-fils d’Elcana. Elcana habitait dans la région dépendant de la ville de Netofa. Parmi les gardiens des entrées: Challoum, le responsable, et ses frères Accoub, Talmon et Ahiman. Des hommes de leurs familles sont encore aujourd’hui en service à l’est du temple, à la porte du roi. Leurs ancêtres ont été gardiens de l’entrée du camp des lévites. Challoum était fils de Coré, petit-fils d’Abiassaf et arrière-petit-fils de Coré. Avec les autres membres de la famille de Coré, ils étaient chargés de surveiller l’entrée de la tente de la rencontre. Leurs ancêtres en avaient été aussi chargés dans le camp du peuple du Seigneur. Pinhas, fils d’Élazar, avait été leur chef autrefois, parce que le Seigneur était avec lui. Zakarie, fils de Mechélémia, était aussi un des gardiens de la tente de la rencontre. Ceux qui ont été choisis comme gardiens étaient 212 en tout. Ils étaient inscrits sur les listes de leurs villages d’origine. C’est David et le prophète Samuel qui avaient donné à leurs ancêtres ces postes de confiance. Ils ont gardé de génération en génération les fonctions de surveillants de la maison du Seigneur et de gardiens des entrées. Des gardiens se trouvaient à chacune des quatre portes, à l’est, à l’ouest, au nord et au sud. D’autres gardiens vivant dans leurs villages venaient régulièrement accomplir avec eux le service de garde pendant une semaine. Les quatre chefs des gardiens restaient toujours là. C’étaient des lévites, responsables des locaux et des trésors du temple. Ils passaient la nuit autour du temple, parce qu’ils devaient le surveiller et ouvrir les portes chaque matin. Certains gardiens s’occupaient des objets du culte: ils les comptaient chaque fois qu’ils les sortaient ou les rentraient. D’autres s’occupaient du reste des ustensiles, des objets sacrés, de la farine, du vin, de l’huile, de l’encens et des parfums. Mais c’étaient les prêtres qui préparaient les mélanges de parfums. Un lévite, Mattitia, fils aîné de Challoum, du clan de Coré, était chargé de fabriquer les galettes d’offrande. Quelques autres lévites, du clan de Quéhath, étaient chargés de préparer les pains offerts à Dieu chaque sabbat. Les chefs de familles lévitiques responsables du chant habitaient dans leurs propres appartements. Ils n’avaient pas d’autre travail, parce qu’ils étaient de service jour et nuit. Voilà les chefs de familles lévitiques, selon l’ordre de leurs générations. Ils habitaient Jérusalem. Le fondateur de Gabaon, Yéiel, a habité cette ville, avec sa femme Maaka, son fils aîné Abdon et ses autres fils: Sour, Quich, Baal, Ner, Nadab, Guedor, Ahio, Zakarie et Micloth, père de Chimam. Contrairement à leur famille, ils ont habité Jérusalem, avec d’autres membres de leur clan. Ner était le père de Quich, Quich était celui de Saül, et Saül était le père de Jonatan, Malkichoua, Abinadab et Ichebaal. Fils de Jonatan: Meribaal. Meribaal était le père de Mika. Fils de Mika: Piton, Mélek et Taréa. Ahaz était le père de Yara, Yara était le père d’Alémeth, Azmaveth et Zimri. Zimri était le père de Mossa, Mossa était le père de Binéa, Binéa était le père de Refaya, Refaya était le père d’Élassa, Élassa était le père d’Assel. Assel a eu six fils. Voici leurs noms: Azricam, Bokrou, Ismaël, Chéaria, Obadia et Hanan. Les Philistins attaquent les Israélites sur le mont Guilboa. Ceux-ci fuient devant les Philistins, et beaucoup sont tués. Les Philistins serrent de près Saül et ses fils. Ils tuent Jonatan, Abinadab et Malkichoua, les fils du roi. À partir de ce moment, le combat devient très dur et se dirige contre Saül. Les tireurs à l’arc le découvrent. Alors Saül tremble de peur. Il dit à celui qui porte ses armes: « Prends ton épée et tue-moi. Je ne veux pas que ces Philistins non circoncis me tuent et se moquent de moi. » Mais son porteur d’armes a très peur et il refuse. Alors Saül prend son épée et il se jette sur elle. Quand le porteur d’armes voit que son maître est mort, il se jette aussi sur son épée et il meurt avec lui. Ce jour-là, Saül et ses trois fils meurent. Ainsi toute la famille royale disparaît. Les Israélites qui habitent la vallée apprennent la nouvelle: l’armée d’Israël est en fuite, Saül et ses fils sont morts. Alors ils abandonnent leurs villes pour fuir, et les Philistins viennent s’installer là. Le jour suivant, les Philistins viennent pour voler les biens des morts. Ils trouvent les corps de Saül et de ses fils sur le mont Guilboa. Ils volent les affaires de Saül. Ils emportent sa tête et ses armes, puis ils les font circuler dans leur pays. Ainsi, ils annoncent cette bonne nouvelle dans les temples de leurs dieux et au peuple. Ensuite, ils placent les armes de Saül dans le temple d’un de leurs dieux. Ils accrochent son crâne dans le temple de Dagon. Les habitants de Yabech, en Galaad, apprennent tout ce que les Philistins ont fait à Saül. Les hommes les plus courageux de la ville partent, et ils vont reprendre les corps de Saül et de ses fils. Puis ils les ramènent à Yabech. Ils enterrent leurs os sous un arbre, le térébinthe de Yabech, et ils jeûnent pendant sept jours. Saül est mort parce qu’il n’a pas été fidèle au Seigneur. Il n’a pas obéi à ses commandements. Il est même allé consulter une personne qui interroge les morts, au lieu de consulter le Seigneur. C’est pourquoi le Seigneur l’a fait mourir et il a donné le pouvoir royal à David, fils de Jessé. Tout le peuple d’Israël se rassemble auprès de David à Hébron. Les gens lui disent: « Nous sommes de la même famille que toi. Dans le passé, quand Saül était notre roi, tu dirigeais les mouvements de l’armée d’Israël. À ce moment déjà, le Seigneur t’a dit: “C’est toi qui seras le berger d’Israël, mon peuple, tu seras son chef.” » Tous les anciens d’Israël viennent trouver le roi à Hébron. Là, David passe un accord avec eux, devant le Seigneur. Et ils consacrent David roi d’Israël, comme Samuel l’a annoncé de la part du Seigneur. Le roi David et tous les Israélites marchent sur Jérusalem. La ville s’appelle aussi Jébus, car les Jébusites, les habitants de cette région, sont installés là. Les Jébusites disent à David: « Vous n’entrerez pas dans notre ville! » Pourtant, David prend Sion, la partie de la ville qui est protégée par de grands murs. Depuis, on l’appelle la « Ville de David ». Ce jour-là, David a dit: « Le premier qui battra les Jébusites deviendra commandant en chef de l’armée. » Joab, fils de Serouia, attaque le premier et il devient donc chef de l’armée. David s’installe dans la partie protégée de la ville. C’est pourquoi on l’appelle « Ville de David ». Ensuite, il fait construire de nouveaux quartiers autour de la terrasse appelée Millo, et Joab rebâtit le reste de la ville. Ainsi David devient de plus en plus puissant. En effet, le Seigneur de l’univers est avec lui. Voici les principaux combattants de David, qui soutiennent son pouvoir royal. Avec tout le peuple d’Israël, ce sont eux qui l’ont fait roi, comme le Seigneur l’avait promis au sujet de son peuple. Voici la liste de ces combattants: Ichebaal, fils d’un Hakmonite, est chef des gardes. C’est lui qui, un jour, a utilisé sa lance contre 300 ennemis, et il les a tous tués en un seul combat. Après lui, il y a Élazar, fils de Dodo, d’Ahoa. Il fait partie du « groupe des Trois ». C’est lui qui était avec David à Pas-Dammim, au moment d’une bataille contre les Philistins. Ceux-ci étaient rassemblés pour le combat. Les soldats d’Israël fuyaient devant eux. Il y avait là un champ d’orge. Élazar et ses hommes se sont placés au milieu du champ. Ils l’ont repris et ils ont battu les Philistins. Le Seigneur a donné ainsi une grande victoire au peuple d’Israël. Un jour, une troupe de Philistins avait installé son camp dans la vallée des Refaïtes. Alors trois soldats parmi les meilleurs de la garde sont venus trouver David dans la grotte d’Adoullam. David était dans un endroit bien protégé, et, à ce moment-là, il y avait un gouverneur philistin à Bethléem. David a eu tout à coup un désir. Il a demandé: « Qui m’apportera à boire de l’eau de la citerne située à la porte de Bethléem? » Alors les trois combattants sont entrés de force dans le camp des Philistins. Ils ont pris de l’eau dans la citerne qui est à la porte de Bethléem. Ils l’ont emportée et l’ont présentée à David. Mais le roi a refusé de la boire. Il l’a offerte au Seigneur en la versant sur le sol. Il a dit: « Que mon Dieu m’empêche de boire cette eau! Elle est comme le sang des hommes qui sont allés la chercher en risquant leur vie! » Et il n’a pas voulu la boire. Voilà ce que ces trois combattants courageux ont fait. Abichaï, frère de Joab, est le chef du « groupe des Trois ». C’est lui qui, un jour, a utilisé sa lance contre 300 ennemis et qui les a tués. Ainsi il est deux fois plus célèbre que les deux autres. Il devient même leur chef, personne n’est égal à lui dans le « groupe des Trois ». Benaya, de Cabséel, fils de Yoyada et petit-fils d’un combattant courageux, a accompli beaucoup d’actions extraordinaires. C’est lui qui a tué les deux combattants courageux de Moab. C’est lui aussi qui est descendu dans une citerne un jour où il neigeait. Et là, il a tué un lion. C’est encore lui qui a tué un Égyptien mesurant presque deux mètres et demi. Celui-ci était armé d’une lance grosse comme la barre d’un métier à tisser. Il a attaqué l’Égyptien avec un bâton, il lui a arraché sa lance et s’en est servi pour le tuer. Voilà ce que Benaya a fait. Ainsi il devient aussi célèbre que ceux du « groupe des Trois ». Il est le plus connu dans le « groupe des Trente », mais il ne fait pas partie du « groupe des Trois ». David le nomme chef de ses gardes. Parmi les autres combattants, il y a aussi: Assaël, frère de Joab, Élanan, fils de Dodo, de Bethléem, Chammoth, de Haror, Hélès, de Palon, Ira, fils d’Iquèch, de Técoa, Abiézer, d’Anatoth, Sibkaï, de Houcha, Ilaï, d’Ahoa, Maraï, de Netofa, Héled, fils de Baana, de Netofa, Ittaï, fils de Ribaï, de Guibéa, dans le territoire de Benjamin, Benaya, de Piraton, Houraï, des torrents de Gaach, Abiel, de Beth-Araba, Azmaveth, de Bahourim, Éliaba, de Chaalbon, les fils de Hachem, de Guizon, Yonatan, fils de Chagué, de Harar, Ahiam, fils de Sakar, de Harar, Élifal, fils d’Our, Héfer, de Mekéra, Ahia, de Palon, Hesro, de Karmel, Naaraï, fils d’Ezbaï, Joël, frère de Natan, Mibar, fils d’un Hagrite, Sélec, l’Ammonite, Naraï, de Beéroth, qui porte les armes de Joab, fils de Serouia, Ira, de la famille de Yéter, Gareb, de la même famille, Urie, le Hittite, Zabad, fils d’Alaï, Adina, fils de Chiza, un des chefs de la tribu de Ruben, accompagné de 30 soldats. Hanan, fils de Maaka, Yochafath, de Méten, Ouzia, d’Achetaroth, Chama et Yéiel, fils de Hotam, d’Aroër, Yediaël, fils de Chimri, et Yoha, son frère, de Tis, Éliel, de Mahava, Yeribaï et Yochavia, fils d’Elnam, Itma, du pays de Moab, ainsi qu’Éliel, Obed et Yassiel, de Soba. À l’époque où David se cache à Siclag pour échapper à Saül, fils de Quich, des hommes viennent le rejoindre. Ce sont des combattants courageux, prêts à faire la guerre. Armés d’arcs et de frondes, ils sont capables de tirer des flèches ou de lancer des pierres aussi bien de la main gauche que de la main droite. Parmi eux, voici les hommes de la tribu de Benjamin, qui est la tribu de Saül lui-même: Ahiézer, le chef, et son frère Yoach, fils de Chema, de Guibéa, Yeziel et Péleth, fils d’Azmaveth, Beraka et Yéhou, d’Anatoth, Ichemaya, de Gabaon, l’un des chefs du groupe des Trente combattants. Irméya, Yaziel, Yohanan et Yozabad, de Guedéra, Élouzaï, Yerimoth, Béalia, Chemaria et Chefatia, de Harouf, Elcana, Issia, Azarel, Yoézer et Yachobam, de la famille de Cora, Yoéla et Zébadia, fils de Yeroam, de Guedor. D’autres hommes quittent la tribu de Gad pour rejoindre David dans le désert où il se cache. Ce sont des combattants courageux, des hommes de guerre entraînés au combat, armés de boucliers et de lances. Ils sont terribles comme des lions et rapides comme des gazelles sur les montagnes. Ces gens de Gad sont des chefs militaires. Le plus faible vaut 100 soldats et le plus fort en vaut 1 000. Ce sont eux qui, un jour du premier mois de l’année, traversent le Jourdain au moment où ce fleuve déborde partout. Ils font fuir tous les habitants des vallées, à l’est et à l’ouest. Certains hommes de la tribu de Benjamin et de Juda viennent voir David dans son refuge. David va à leur rencontre et leur dit: « Si vous venez me voir dans un esprit de paix pour m’aider, vous êtes les bienvenus. Mais si c’est pour me tromper et aider mes ennemis, alors que je ne fais rien de mal, que le Dieu de nos ancêtres voie cela et juge l’affaire! » Alors l’esprit de Dieu saisit Amassaï, le chef des gardes, et il dit: « Nous sommes à toi, nous sommes avec toi, David, fils de Jessé! Que la paix, oui, la paix, soit avec toi et avec ceux qui t’aident! En effet, ton Dieu t’a aidé. » Alors David les accueille et leur donne des postes de chefs dans sa troupe. Enfin, des hommes de la tribu de Manassé passent dans le camp de David. C’est au moment où celui-ci va combattre Saül avec les Philistins. En réalité, David et ses hommes ne combattent pas avec les Philistins, car leurs chefs les renvoient. Ceux-ci se disent: « David va passer dans le camp de son ancien maître Saül et il va nous livrer à lui. » Quand David retourne à Siclag, les hommes de la tribu de Manassé passent dans son camp. Ce sont Adna, Yozabad, Yediaël, Mikaël, Yozabad, Élihou et Silletaï. Ils commandent les troupes de Manassé. Ce sont tous des combattants courageux et ils aident la troupe de David. Ils deviennent des chefs de son armée. Tous les jours, des hommes viennent rejoindre David pour l’aider. Ainsi son armée devient très nombreuse. Des hommes armés pour combattre viennent rejoindre David à Hébron. Ils doivent lui remettre, selon l’ordre du Seigneur, le pouvoir royal que Saül avait auparavant. Voici leur nombre: De la tribu de Juda, 6 800 soldats armés de boucliers et de lances. De la tribu de Siméon, 7 100 combattants courageux. De la tribu de Lévi, 4 600 hommes, ainsi que Yoyada, chef du clan d’Aaron, accompagné de 3 700 hommes. Il y a aussi le jeune Sadoc, un soldat courageux, avec 22 chefs de sa famille. De la tribu de Benjamin, la tribu de Saül, 3 000 hommes. Presque tous ont été au service de la famille de Saül jusque-là. De la tribu d’Éfraïm, 20 800 soldats courageux, tous hommes célèbres dans leur famille. De la demi-tribu de Manassé, celle de l’ouest, 18 000 hommes, spécialement choisis pour établir David comme roi. De la tribu d’Issakar, 200 officiers avec ceux qui sont sous leurs ordres. Tous savent juger quand et comment les Israélites doivent agir. De la tribu de Zabulon, 50 000 soldats. Ils sont bien entraînés, prêts à faire la guerre avec toutes leurs armes et à combattre en restant unis. De la tribu de Neftali, 1 000 officiers avec 37 000 soldats armés de boucliers et de lances. De la tribu de Dan, 28 600 soldats, prêts à faire la guerre. De la tribu d’Asser, 40 000 soldats, bien entraînés et prêts à faire la guerre. Des tribus habitant à l’est du fleuve Jourdain, Ruben, Gad et l’autre demi-tribu de Manassé, 120 000 hommes avec toutes les armes de combat. Tous ces soldats, prêts à se ranger en bon ordre pour combattre, viennent à Hébron. Sans aucune hésitation, ils établissent David comme roi sur l’ensemble d’Israël. Les autres Israélites sont tous d’accord pour le faire roi. Ils restent là trois jours avec David, ils mangent et boivent ce que leurs frères d’Hébron ont préparé pour eux. De plus, des gens des régions voisines, et même d’Issakar, de Zabulon et de Neftali, apportent de la nourriture sur des ânes, des chameaux, des mulets et des bœufs: de la farine, des gâteaux, des grappes de raisins secs, du vin, de l’huile. Ils amènent même des bœufs et des moutons. En effet, c’est la fête dans tout le pays d’Israël. David tient conseil avec les chefs de 1 000 soldats et de 100 soldats, et avec tous les notables. Ensuite, il dit à tous les Israélites rassemblés: « Si cela vous semble bon et si c’est la volonté du Seigneur notre Dieu, envoyons un message à nos frères restés dans tout le territoire d’Israël. Allons trouver en particulier les prêtres et les lévites dans les villes et les endroits où ils habitent. Demandons-leur de venir avec nous. Alors nous ramènerons chez nous le coffre de notre Dieu. En effet, nous ne nous sommes pas occupés de lui au temps de Saül. » Toute l’assemblée est d’accord pour réaliser ce projet, car tout le monde trouve que c’est une bonne idée. David rassemble alors tous les Israélites, depuis la frontière d’Égypte au sud, jusqu’à Lebo-Hamath au nord. Ils veulent aller chercher le coffre de Dieu à Quiriath-Yéarim. David part avec eux à Baala, c’est-à-dire Quiriath-Yéarim, en Juda, pour reprendre le coffre de Dieu. Ce coffre porte le nom du Seigneur qui est assis au-dessus des chérubins. Il se trouve dans la maison d’Abinadab. On le place sur un char neuf. Ouza et Ahio conduisent le char. David et tous les Israélites dansent devant Dieu de toute leur force. Ils chantent, accompagnés d’instruments de musique: cithares, harpes, tambourins, cymbales et trompettes. Quand ils arrivent près de chez Kidon, là où on bat les céréales, les bœufs glissent. Ouza étend la main pour retenir le coffre sacré. Alors le Seigneur se met en colère contre lui. Il le frappe à mort, parce qu’il a touché le coffre. Ouza meurt là, à côté du coffre. David est bouleversé, parce que le Seigneur a brisé la vie de Ouza. Il appelle l’endroit Pérès-Ouza, et ce nom existe encore aujourd’hui. Ce jour-là, David a peur de Dieu et il dit: « Je ne peux pas recevoir chez moi le coffre de Dieu! » Il ne veut pas prendre le coffre chez lui, dans la « Ville de David ». Il le fait conduire dans la maison d’Obed-Édom, un homme de la ville de Gath. Le coffre reste trois mois chez lui, et le Seigneur bénit la famille d’Obed-Édom et tous ses biens. Hiram, roi de Tyr, envoie des messagers à David. Il lui fait livrer du bois de cèdre. Il lui envoie aussi des tailleurs de pierres et des charpentiers, pour lui construire un palais. David reconnaît ceci: c’est le Seigneur lui-même qui l’a établi comme roi sur Israël. C’est lui qui a beaucoup développé son pouvoir royal, à cause d’Israël, son peuple. À Jérusalem, David se marie encore avec d’autres femmes. Elles lui donnent d’autres fils et d’autres filles. Voici les noms de ses fils qui naissent à Jérusalem: Chammoua, Chobab, Natan, Salomon, Ibar, Élichoua, Elpéleth, Noga, Néfeg, Yafia, Élichama, Beéliada et Éliféleth. Les Philistins apprennent que David a été consacré comme roi de tout Israël. Alors ils partent tous à sa recherche. Quand David l’apprend, il va à leur rencontre. Les Philistins arrivent et font de gros dégâts dans la vallée des Refaïtes. David consulte Dieu. Il lui demande: « Est-ce que je dois aller attaquer les Philistins? Est-ce que tu vas les livrer en mon pouvoir? » Le Seigneur répond: « Oui, vas-y, je vais te les livrer. » Les Philistins vont à Baal-Perassim, et là, David les bat. Il dit: « Dieu a fait devant moi une ouverture dans les rangs de mes ennemis, comme un torrent dans un barrage. » Le nom donné à cet endroit vient de là. En effet, Baal-Perassim veut dire « le Maître des Ouvertures ». À cet endroit, les Philistins abandonnent les statues de leurs dieux, et David commande de les brûler. Les Philistins reviennent une deuxième fois pour faire de gros dégâts dans la vallée des Refaïtes. David consulte Dieu de nouveau, et Dieu lui répond: « Ne les attaque pas par derrière. Mais fais un détour loin d’eux et approche-toi d’eux en face des arbres. Quand tu entendras un bruit de pas en haut des arbres, sors pour les attaquer. En effet, c’est à ce moment-là que je marcherai devant toi pour battre l’armée des Philistins. » David fait ce que Dieu lui a commandé et il bat les Philistins. Il les poursuit depuis Gabaon jusqu’à Guézer. À partir de ce moment, David devient célèbre dans tous les pays. Et le Seigneur fait que tous les peuples ont peur de lui. David se fait construire des maisons dans la « Ville de David ». Il prépare une place pour le coffre de Dieu et il dresse une tente pour l’abriter. Alors il dit: « Le coffre de Dieu doit être porté seulement par les lévites. Ce sont eux, en effet, que le Seigneur a choisis pour porter son coffre et s’en occuper. Et cela pour toujours. » Le roi David invite tous les Israélites à Jérusalem, afin d’amener le coffre du Seigneur à la place préparée pour lui. David réunit les prêtres, de la famille d’Aaron, et les lévites. Du clan de Quéhath: le chef Ouriel et 120 lévites. Du clan de Merari: le chef Assaya et 220 lévites. Du clan de Guerchon: le chef Joël et 130 lévites. Du clan d’Élissafan: le chef Chemaya et 200 lévites. Du clan d’Hébron: le chef Éliel et 80 lévites. Du clan d’Ouziel: le chef Amminadab et 112 lévites. David appelle les prêtres Sadoc et Abiatar, ainsi que les lévites Ouriel, Assaya, Joël, Chemaya, Éliel et Amminadab. Il leur dit: « Vous êtes les chefs de familles de la tribu de Lévi. Rendez-vous purs, vous et les membres de vos familles. Ensuite, vous irez chercher le coffre du Seigneur, Dieu d’Israël. Vous l’amènerez à l’endroit que j’ai préparé pour lui. La première fois, vous n’étiez pas là, c’est pourquoi le Seigneur notre Dieu nous a frappés. En effet, nous n’avions pas pris soin du coffre comme il fallait. » Les prêtres et les lévites se rendent purs pour transporter le coffre du Seigneur, Dieu d’Israël. Alors les lévites transportent le coffre de Dieu, avec des barres placées sur leurs épaules. C’est ce que Moïse a commandé de faire de la part du Seigneur. David dit aux chefs des lévites de mettre en place ceux qui parmi eux doivent chanter. Ils sont accompagnés de harpes, de cithares et de cymbales pour montrer leur joie de façon éclatante. Les chefs mettent donc en place les lévites Héman, fils de Joël, Assaf, fils de Bérékia, Étan, fils de Couchaya, du clan de Merari. Auprès d’eux et sous leur commandement, il y a d’autres lévites: les gardiens des portes du temple, Zakarie, Ben, Yaziel, Chemiramoth, Yéhiel, Ounni, Éliab, Benaya, Maasséya, Mattitia, Élifléhou, Micnéya, Obed-Édom et Yéiel. Les chanteurs Héman, Assaf et Étan font retentir des cymbales de bronze. Zakarie, Aziel, Chemiramoth, Yéhiel, Ounni, Éliab, Maasséya et Benaya jouent les notes aiguës sur des harpes. Mattitia, Élifléhou, Micnéya, Obed-Édom, Yéiel et Azazia jouent les notes graves sur des cithares, pour conduire les chants. Kenania est le chef des lévites chargés de porter le coffre. Il surveille ce transport, parce qu’il sait comment faire. Bérékia et Elcana sont les gardiens du coffre, ainsi qu’Obed-Édom et Yéhia. Les prêtres Chebania, Yochafath, Netanéel, Amassaï, Zakarie, Benaya et Éliézer doivent sonner de la trompette devant le coffre de Dieu. David, les anciens d’Israël et les commandants militaires partent pour aller chercher le coffre de l’alliance du Seigneur chez Obed-Édom. Tous sont pleins de joie. Dieu protège les lévites qui portent le coffre. Alors on lui offre sept taureaux et sept béliers. David est habillé d’un vêtement de lin fin. Tous les lévites qui portent le coffre, les musiciens et Kenania, le responsable du transport, ont le même vêtement que le roi. David a aussi sur lui le pagne de lin des prêtres. Tous les Israélites accompagnent le coffre de l’alliance du Seigneur à Jérusalem, au milieu des cris de joie, au son de la corne de bélier, des trompettes, des cymbales, des harpes et des cithares. Au moment où le coffre arrive dans la « Ville de David », Mikal, la fille de Saül, regarde par la fenêtre. Elle voit le roi David qui danse et tourne sur lui-même. Alors elle le méprise dans son cœur. David a fait dresser une tente pour le coffre de Dieu. On met donc le coffre au milieu de la tente. Puis David offre à Dieu des sacrifices complets et des sacrifices de communion. Quand il a fini de les offrir, il bénit le peuple au nom du Seigneur. Ensuite, il fait distribuer de la nourriture à toute la foule des Israélites. Chaque homme et chaque femme reçoit un pain rond, un gâteau de dattes et un gâteau de raisins secs. David place devant le coffre du Seigneur quelques lévites de service pour célébrer le Seigneur, Dieu d’Israël, pour chanter sa louange et pour lui rendre gloire. Assaf les dirige et Zakarie l’aide. Yéiel, Chemiramoth, Yéhiel, Mattitia, Éliab, Benaya, Obed-Édom et Yéiel jouent de la harpe et de la cithare. Assaf joue des cymbales. Les prêtres Benaya et Yaziel jouent sans cesse des trompettes devant le coffre de l’alliance de Dieu. Ce jour-là, c’est la première fois que David charge Assaf et les autres lévites de chanter la louange du Seigneur. Voici leur chant: Remerciez le Seigneur, chantez son nom, racontez ses exploits aux autres peuples. Chantez pour lui, jouez pour lui de vos instruments, redites toutes ses actions étonnantes! Soyez fiers de lui, le Dieu saint, soyez dans la joie, vous qui cherchez le Seigneur! Cherchez le Seigneur et son aide puissante, cherchez sans cesse sa présence. Notre Dieu, c’est lui, le Seigneur, qui gouverne toute la terre. Il s’est toujours souvenu de son alliance, de la parole donnée pour mille générations. C’est l’alliance établie avec Abraham, confirmée à Isaac par un serment. De cette alliance, il a fait une loi pour Jacob, une alliance sans fin pour Israël, quand il a dit: « Je te donnerai le pays de Canaan, ce sera votre part. » Nos ancêtres étaient peu nombreux, on pouvait les compter, c’étaient quelques étrangers installés dans le pays. Ils allaient de pays en pays et de royaume en royaume. Pourtant le Seigneur n’a laissé personne les écraser. À cause d’eux, il a puni des rois. Il a dit: « Ne touchez pas à ceux que j’ai choisis, ne faites pas de mal à mes porte-parole! » Chantez pour le Seigneur, tous les habitants du monde! Jour après jour, annoncez: Dieu nous sauve! Racontez sa gloire à tous les peuples, ses actions étonnantes dans le monde entier. Oui, le Seigneur est grand, il mérite des louanges, il est plus terrible que tous les dieux. Les dieux des autres peuples ne valent rien, mais le Seigneur a fait le ciel. Son visage brille de lumière et de grandeur, sa puissance et sa joie remplissent le lieu où il se tient. Peuples de la terre, reconnaissez la gloire et la puissance du Seigneur! Reconnaissez combien son nom est glorieux! Apportez vos offrandes, venez en sa présence. Le Seigneur est saint! Quand il se montre, mettez-vous à genoux devant lui. Tremblez devant lui, tous les habitants du monde! Oui, le monde tient solidement, il ne risque pas de tomber. Que le ciel se réjouisse, que la terre danse de joie! Que l’on dise à tous les peuples: « Le Seigneur est roi! » Que la mer rugisse avec toutes ses richesses! Que les champs soient en fête avec tout ce qui s’y trouve! Que les arbres de la forêt crient de joie devant le Seigneur, car il vient pour juger la terre. Dites merci au Seigneur, car il est bon, et son amour est pour toujours! Dites: Dieu notre Sauveur, sauve-nous, rassemble-nous et délivre-nous des autres peuples! Ton nom est saint. Ainsi, nous pourrons te dire merci et nous serons fiers de chanter ta louange. Merci au Seigneur, Dieu d’Israël, depuis toujours et pour toujours! Et tout le peuple dit: « Oui, qu’il en soit ainsi! Chantez la louange du Seigneur! » Ensuite, David commande à Assaf et aux autres lévites de rester près du coffre de l’alliance. Là, ils doivent accomplir sans cesse leur service, selon l’ordre prévu pour chaque jour. Et David nomme comme gardiens du coffre Obed-Édom et 68 membres de sa famille, ainsi qu’Obed-Édom, fils de Yedoutoun, et Hossa. David confie au prêtre Sadoc et aux prêtres de sa famille le service de la tente du Seigneur qui se trouve dans le lieu sacré de Gabaon. Là, ils doivent présenter sur l’autel des sacrifices complets matin et soir. Ils doivent faire tout ce qui est écrit dans la loi que le Seigneur a donnée à Israël. Avec eux, il y a Héman, Yedoutoun et les autres hommes choisis et appelés par leurs noms pour chanter la louange du Seigneur. En effet, son amour est pour toujours. Héman et Yedoutoun sont chargés des trompettes et des cymbales, ainsi que des autres instruments de musique pour accompagner les chants sacrés. Les fils de Yedoutoun gardent l’entrée. Ensuite chacun rentre chez soi, et David retourne aussi chez lui pour saluer sa famille. Le roi David s’installe dans son palais. Un jour, le roi dit au prophète Natan: « Tu vois, moi, j’habite une maison en bois de cèdre. Mais le coffre de l’alliance est sous une tente de toile. » Natan dit au roi: « Tu as sûrement une idée à ce sujet. Fais ce que tu penses, Dieu est avec toi. » Mais la nuit suivante, Dieu adresse ces paroles à Natan: « Tu iras trouver mon serviteur David et tu lui diras de ma part: “Je l’affirme, moi, le Seigneur, ce n’est pas toi qui vas me construire une maison pour que je l’habite. En effet, depuis le jour où j’ai fait sortir d’Égypte le peuple d’Israël, et jusqu’à aujourd’hui, je n’ai jamais habité dans une maison. Mais j’allais d’un lieu à un autre et j’habitais sous une tente. De plus, pendant toutes ces années où j’ai accompagné les Israélites, j’ai désigné plusieurs chefs. Ce sont eux qui ont gouverné Israël, mon peuple. Je n’ai jamais dit à personne: Pourquoi est-ce que vous ne m’avez pas construit une maison en bois de cèdre?” « Ainsi, tu diras encore à mon serviteur David: Moi, le Seigneur de l’univers, je t’ai pris au pâturage, derrière tes moutons. J’ai voulu que tu deviennes le chef d’Israël, mon peuple. J’ai été avec toi partout où tu es allé. J’ai fait mourir devant toi tous tes ennemis. Je te rendrai aussi célèbre que les plus grands rois de la terre. Je vais donner un lieu à Israël, mon peuple. Je l’installerai là, il y restera sans avoir peur. Des gens mauvais ne viendront plus le maltraiter comme autrefois, quand j’ai désigné des juges pour gouverner Israël, mon peuple. J’écraserai tous tes ennemis et je t’annonce ceci: c’est moi, le Seigneur, qui te construirai une maison. En effet, quand ta vie sera finie et que tu iras rejoindre tes ancêtres, je désignerai un de tes enfants, ce sera un de tes fils. Il sera roi après toi et j’établirai solidement son pouvoir. C’est lui qui me construira une maison, et grâce à moi, son pouvoir royal sera solidement établi pour toujours. Je serai un père pour lui, et il sera un fils pour moi. Je ne lui retirerai jamais ma faveur, comme je l’ai fait avec celui qui était roi avant toi. Je le garderai à la tête de mon peuple et de mon royaume pour toujours. Le pouvoir royal de sa famille sera établi pour toujours. » Natan raconte à David tout ce que le Seigneur lui a montré pendant qu’il dormait. Alors le roi David va se présenter devant le Seigneur. Il dit: « Seigneur mon Dieu, je le sais, moi et ma famille, nous ne méritons pas tout ce que tu nous as déjà donné. Mais pour toi, mon Dieu, ce n’est pas encore assez. Et tu fais des promesses pour l’avenir de ma famille. Tu me considères comme un homme important. Seigneur mon Dieu, qu’est-ce que je peux dire de plus au sujet de l’honneur que tu m’accordes? Tu me connais, moi, ton serviteur. Seigneur, dans ta bonté, tu as réalisé toutes ces choses extraordinaires pour faire connaître combien tu es grand. Seigneur, personne ne te ressemble! Et aucun Dieu n’existe en dehors de toi, nous l’avons toujours entendu dire. Est-ce qu’il y a un seul peuple sur la terre qui ressemble à Israël? Tu es allé le libérer du pouvoir des Égyptiens pour en faire ton peuple. Tu t’es rendu célèbre en réalisant pour lui des choses extraordinaires ou terribles. Tu as chassé des peuples devant ton peuple que tu as libéré d’Égypte. Seigneur, tu as fait d’Israël ton peuple pour toujours et tu es devenu son Dieu. Maintenant, Seigneur, réalise ce que tu as dit pour moi et ma famille. Tiens pour toujours ta promesse. Oui, qu’elle se réalise! Alors ton nom sera célèbre pour toujours, et les gens diront: “Le Seigneur de l’univers, c’est le Dieu d’Israël, le Dieu qui est pour Israël.” Établis pour toujours le pouvoir royal de ma famille. Oui, mon Dieu, tu m’as fait connaître ton intention de me construire une maison. C’est pourquoi j’ose te faire cette prière. Seigneur, c’est toi qui es Dieu, et tu me promets maintenant ce bonheur. Tu as décidé de bénir ma famille pour que les enfants de mes enfants soient toujours rois en ta présence. Puisque c’est toi, Seigneur, qui donnes cette bénédiction, ma famille sera bénie pour toujours! » Plus tard, David bat les Philistins. Il détruit leur puissance et il leur prend la ville de Gath et les villages voisins. Il bat aussi les gens de Moab. Ensuite, les Moabites sont sous le pouvoir de David et ils doivent lui payer un impôt. David bat encore Hadadézer. C’est le roi de Soba, en Syrie, et son royaume s’étend vers Hamath. Cela se passe au moment où Hadadézer essaie d’étendre son pouvoir sur la région du fleuve Euphrate. David lui prend 1 000 chars, il fait prisonniers 7 000 cavaliers et 20 000 soldats de l’armée de Hadadézer. Il garde pour lui environ 100 chevaux pour tirer les chars et il fait couper les jarrets à tous les autres chevaux. Les Syriens de Damas viennent au secours de Hadadézer, roi de Soba. David les bat aussi et il tue 22 000 soldats syriens. Il place des gouverneurs dans leur pays. Les Syriens sont sous le pouvoir de David et ils doivent lui payer un impôt. Le Seigneur donne la victoire à David partout où il va. David prend les boucliers d’or des gardes de Hadadézer et il les emporte à Jérusalem. Il prend aussi du bronze en très grande quantité à Tibath et à Koun, deux villes du royaume de Hadadézer. Plus tard, Salomon utilise ce bronze pour fabriquer la grande cuve ronde, les colonnes et les objets en bronze du temple. Toou, roi de Hamath, apprend que David a battu toute l’armée de Hadadézer. Il envoie son fils Hadoram auprès du roi David. Hadoram salue le roi et le félicite, parce qu’il a attaqué Hadadézer et qu’il l’a battu. En effet, Toou était en guerre avec Hadadézer. Hadoram apporte à David des objets d’or, d’argent et de bronze. Le roi David les consacre au Seigneur. Il a déjà consacré de la même façon l’argent et l’or venant des peuples vaincus: Édomites, Moabites, Ammonites, Philistins et Amalécites. Abichaï, fils de Serouia, bat les Édomites dans la vallée du Sel. Il en tue 18 000. David place des gouverneurs dans leur pays, et les Édomites sont sous son pouvoir. Le Seigneur donne la victoire à David partout où il va. David est roi de tout le pays d’Israël. Il gouverne tout son peuple avec justice et en respectant les lois. Joab, fils de Serouia, commande l’armée. Yochafath, fils d’Ahiloud, est le porte-parole du roi. Sadoc, fils d’Ahitoub, et Abimélek, fils d’Abiatar, sont prêtres. Chavecha est secrétaire. Benaya, fils de Yoyada, commande les Crétois et les Pélétiens qui sont les gardes du roi. Les fils de David sont ses principaux adjoints. Quelque temps après, Nahach, le roi des Ammonites, meurt, et son fils Hanoun devient roi à sa place. David se dit: « Je vais être bon avec Hanoun, fils de Nahach, comme son père l’a été avec moi. » David envoie alors quelques messagers pour montrer sa sympathie à Hanoun, à l’occasion de la mort de son père. Les ministres de David arrivent dans le pays des Ammonites. Mais les chefs ammonites disent à Hanoun, leur maître: « Si David t’envoie des ministres, à ton avis, est-ce que c’est vraiment pour honorer ton père et te montrer sa sympathie? Est-ce qu’ils ne cherchent pas plutôt à se renseigner sur notre pays? Cela leur permettra ensuite de le prendre. » Alors Hanoun fait arrêter les ministres de David: on leur rase la barbe, on coupe la moitié de leurs vêtements jusqu’à la ceinture, puis on les renvoie. Ils partent. David apprend ce qui leur est arrivé. Il envoie des messagers à la rencontre de ses ministres qui sont couverts de honte. Le roi leur fait dire: « Restez à Jéricho jusqu’à ce que votre barbe ait repoussé, puis revenez ici. » Hanoun et les Ammonites comprennent que David ne peut plus les supporter, à cause de ce qu’ils ont fait. Alors ils paient 30 tonnes d’argent pour avoir à leur service des Syriens de Haute- Mésopotamie, de Maaka et de Soba, avec des chars et des cavaliers. Ils obtiennent 32 000 chars de guerre et ils paient les services du roi de Maaka et de son armée. Ceux-ci vont installer leur camp près de Mèdeba. Les Ammonites, eux, sortent de leurs villes et se rassemblent pour le combat. Quand David apprend cela, il envoie contre eux le général Joab et les combattants les plus courageux de son armée. Les Ammonites vont se ranger à l’entrée de Rabba, leur capitale, pour combattre. Mais les rois venus les aider se trouvent ailleurs dans la campagne. Joab voit que ses soldats et lui doivent attaquer à deux endroits, devant et derrière. Il choisit donc les meilleurs soldats d’Israël et il les place en face des Syriens. Il met son frère Abichaï à la tête du reste de l’armée, et il le place en face des Ammonites. Joab dit à son frère: « Si les Syriens sont plus forts que moi, tu viendras à mon secours. Si les Ammonites sont plus forts que toi, c’est moi qui viendrai t’aider. Sois courageux, combattons courageusement pour notre peuple et pour les villes de notre Dieu. Et que le Seigneur agisse comme il le jugera bon! » Joab avance avec les soldats qui sont avec lui. Il attaque les Syriens qui fuient devant eux. Les Ammonites voient que les Syriens ont fui. Ils fuient à leur tour devant Abichaï, le frère de Joab, et ils rentrent dans leur ville. Alors Joab revient à Jérusalem. Quand les Syriens voient que les Israélites les ont battus, ils envoient des messagers chercher les soldats syriens qui habitent de l’autre côté du fleuve Euphrate. Chobak, chef de l’armée de Hadadézer, les commande. David l’apprend. Il rassemble tous les soldats d’Israël et il traverse le Jourdain. Il marche rapidement à la rencontre des Syriens et il range son armée pour le combat. David se prépare au combat face aux Syriens qui attaquent, mais les Israélites les font fuir. David et ses soldats tuent 7 000 chevaux qui tirent les chars et 40 000 soldats à pied. Ils tuent aussi le général Chobak. Tous les rois sous le pouvoir de Hadadézer voient qu’ils ont été battus par les Israélites. Alors ils font la paix avec David et se mettent sous son pouvoir. Et les Syriens ne veulent plus venir aider les Ammonites. L’année suivante, à la saison où les rois ont l’habitude de partir pour la guerre, le général Joab part à la tête de l’armée pour détruire le pays des Ammonites. Il se prépare à attaquer la ville de Rabba, la capitale, mais David est resté à Jérusalem. Joab prend Rabba et la détruit. Ensuite, David enlève la couronne qui est sur la tête de la statue de Molek, le dieu des Ammonites. Cette couronne d’or pèse plus de 30 kilos. Elle porte une pierre précieuse qu’on met sur la couronne de David. De plus, David emporte de nombreuses richesses de guerre prises dans la ville. David déporte les habitants et leur fait réaliser certains travaux: scier et tailler des pierres, abattre des arbres. David traite de la même façon toutes les autres villes des Ammonites. Ensuite, il rentre à Jérusalem avec toute son armée. Après cela, il y a un combat contre les Philistins, à Guézer. Là, Sibkaï, de Houcha, tue Sippaï, un homme de la famille des Refaïtes, et les Philistins sont abaissés. Il y a un autre combat contre les Philistins. Là, Élanan, fils de Yaïr, tue Lami, le frère de Goliath, de Gath. Le bois de la lance de ce Philistin est aussi gros que la barre d’un métier à tisser. Un nouveau combat a lieu à Gath. Il y a là un soldat ennemi, un géant qui a 6 doigts à chaque main et à chaque pied, 24 doigts en tout. Il est, comme les autres, de la famille de Harafa. Il insulte les Israélites. Alors Yonatan, fils de Chamma et neveu de David, le tue. Ces soldats philistins, de la famille de Harafa, de Gath, tombent sous les coups de David et de ses soldats. Un jour, Satan cherche à faire du mal au peuple d’Israël. Alors il pousse David à compter les Israélites. David dit à Joab et aux autres chefs de l’armée: « Allez compter les Israélites, depuis Dan, au nord, jusqu’à Berchéba, au sud. Puis venez me donner les résultats, car je veux savoir combien il y a d’habitants. » Joab répond au roi: « Je souhaite que le Seigneur rende son peuple cent fois plus nombreux. Aujourd’hui, ils sont déjà tous à ton service. Mais pourquoi est-ce que tu désires les compter et par là rendre Israël coupable? » Pourtant, l’ordre du roi est plus fort que l’avis de Joab, et celui-ci doit obéir. Joab se met en route, il va dans tout le pays d’Israël, puis il revient à Jérusalem. Il donne le résultat du recensement à David. Israël possède 1 100 000 soldats capables de se battre, et Juda en a 470 000. Joab n’a pas fait compter les tribus de Lévi et de Benjamin avec les autres. En effet, il n’est pas du tout d’accord avec cet ordre du roi. Cette action déplaît à Dieu et il punit Israël. David dit à Dieu: « J’ai commis un péché grave. Oui, j’ai vraiment agi comme un fou. Pardonne-moi cette faute. » Alors le Seigneur parle au prophète Gad, le conseiller de David. Il lui dit: « Va trouver David et dis-lui de ma part: “Moi, le Seigneur, je te propose de choisir entre trois malheurs. Je t’enverrai celui que tu choisiras.” » Gad va donc chez David pour lui communiquer les paroles du Seigneur. Il lui dit: « Qu’est-ce que tu aimes mieux? Trois années de famine? Ou trois mois de défaite pendant lesquels tes ennemis te feront la guerre et te battront? Ou encore trois jours pendant lesquels le Seigneur frappera le pays comme avec une épée et le détruira? Il enverra son ange destructeur répandre une épidémie de peste dans tout le territoire d’Israël. Réfléchis et dis-moi ce que je dois répondre à celui qui m’envoie. » David dit à Gad: « J’ai une peur terrible. Mais je préfère tomber entre les mains du Seigneur plutôt que de tomber entre les mains des hommes. En effet, le Seigneur, lui, est capable de pitié. » Alors le Seigneur envoie la peste en Israël, et 70 000 personnes meurent dans tout le pays. Le Seigneur envoie l’ange à Jérusalem pour la détruire. Mais quand il voit l’ange détruire les habitants, il est bouleversé par ce malheur. Il dit à l’ange destructeur: « C’est trop! Arrête! » À ce moment-là, l’ange du Seigneur est près de l’endroit où Ornan, le Jébusite, bat son blé. David lève les yeux et il voit l’ange qui se tient entre ciel et terre. Celui-ci tient son épée à la main et la tourne contre Jérusalem. Alors David et les anciens, portant des habits de deuil, se mettent à genoux, le front contre le sol. David dit à Dieu: « Est-ce que ce n’est pas moi qui ai commandé de compter le peuple? C’est moi qui ai péché et qui ai fait le mal! Mais ces pauvres gens, qu’est-ce qu’ils ont fait? Seigneur mon Dieu, c’est moi qu’il faut frapper, moi et ma famille. N’envoie pas ce malheur sur ton peuple! » L’ange du Seigneur dit à Gad: « Commande à David de monter à l’endroit où Ornan bat son blé. Là, il construira un autel pour le Seigneur. » David monte là-haut, comme le Seigneur l’a commandé par l’intermédiaire de Gad. Ornan est en train de battre son blé. Il se retourne et il voit l’ange. Ses quatre fils, qui sont avec lui, vont se cacher. David arrive auprès d’Ornan. Dès que celui-ci voit le roi, il quitte l’endroit où il bat le blé et il s’incline devant lui jusqu’à terre. David dit à Ornan: « Donne-moi cet endroit. Je voudrais bâtir ici un autel pour le Seigneur. Ainsi, le grand malheur qui est tombé sur le peuple s’arrêtera. Donne-le-moi, et je te le paierai à son juste prix. » Ornan dit au roi: « Prends-le, je t’en prie, et offre au Seigneur ce qui te semble bon. Voici mes bœufs pour le sacrifice complet. Les chariots serviront à faire le feu. Voici le blé pour l’offrande des produits de la terre. Je te donne tout. » Mais le roi lui dit: « Non! Je vais te payer tout cela au juste prix. Je ne veux pas apporter au Seigneur ce qui est à toi et offrir des sacrifices qui ne me coûtent rien! » David achète l’endroit pour 600 pièces d’or. Là, il construit un autel et il offre au Seigneur des sacrifices complets et des sacrifices de communion. Ensuite, il prie le Seigneur. Celui-ci répond à David en envoyant du ciel le feu pour brûler les sacrifices sur l’autel. Alors le Seigneur commande à l’ange destructeur de remettre son épée dans son étui. David constate que le Seigneur a répondu à sa prière, là où Ornan, le Jébusite, battait son blé. À partir de ce moment, il offre régulièrement des sacrifices à cet endroit. À cette époque, la tente du Seigneur que Moïse a fabriquée dans le désert et l’autel des sacrifices se trouvent sur le lieu sacré de Gabaon. Mais David ne peut pas y aller pour consulter Dieu, car il a eu très peur à cause de l’épée de l’ange du Seigneur. C’est pourquoi il dit: « La maison du Seigneur Dieu doit être ici, et les Israélites doivent offrir leurs sacrifices à cet endroit. » David commande de réunir les étrangers installés dans le pays d’Israël. Il charge des ouvriers de tailler des pierres pour construire le temple de Dieu. David prépare aussi une grande quantité de fer afin de fabriquer des clous pour les battants des portes, ainsi que des crochets. Il rassemble tellement de bronze qu’on ne peut pas le peser. Il rassemble aussi du bois de cèdre, que les gens de Sidon et de Tyr lui apportent en très grande quantité. David se dit: « Mon fils Salomon est jeune et sans expérience. Or, le temple qu’on va construire pour le Seigneur doit être célèbre dans tous les pays pour sa grandeur et sa beauté. Je veux donc préparer ce qu’il faut pour l’aider. » Ainsi David fait beaucoup de préparatifs avant de mourir. David appelle son fils Salomon et il lui commande de construire une maison pour le Seigneur, Dieu d’Israël. Il lui dit: « Mon fils, j’avais l’intention de construire moi-même un temple pour le Seigneur mon Dieu. Mais le Seigneur m’a dit: “Tu as répandu beaucoup de sang en faisant de grandes guerres. À cause de tout ce sang répandu à terre devant moi, ce n’est pas toi qui construiras un temple en mon honneur. Mais tu vas avoir un fils. Ce sera un homme de paix. Je lui donnerai la paix en le délivrant des ennemis qui l’entourent. Il s’appellera Salomon. Pendant qu’il sera roi, je donnerai la paix et la sécurité au pays d’Israël. C’est lui qui me construira un temple. Il sera pour moi un fils, et je serai pour lui un père. Et grâce à moi, son pouvoir royal sera solidement établi.” » David continue: « Maintenant, mon fils, que le Seigneur ton Dieu soit avec toi pour que tu réussisses à lui construire un temple, comme il l’a promis à ton sujet. Qu’il t’accorde un bon jugement et de l’intelligence, quand il te donnera le pouvoir sur Israël. Ainsi tu pourras obéir à la loi du Seigneur ton Dieu. Si tu respectes les commandements et les règles qu’il a donnés à Moïse pour Israël, tu réussiras en tout. Sois fort et courageux, n’aie pas peur et ne te décourage pas! Pour le temple du Seigneur, je me suis donné beaucoup de mal et j’ai rassemblé plus de 3 000 tonnes d’or, et plus de 30 000 tonnes d’argent. J’ai accumulé tellement de bronze et de fer qu’on ne peut pas les peser. J’ai préparé également du bois et des pierres. Tu pourras encore en ajouter. Tu auras beaucoup d’ouvriers pour t’aider, des artisans qui travaillent la pierre ou le bois et des artisans capables d’autres travaux encore. Tu posséderas de l’or, de l’argent, du bronze et du fer en très grande quantité. Mets-toi au travail, et que le Seigneur soit avec toi! » Ensuite, David commande à tous les chefs d’Israël d’aider son fils Salomon. Il leur dit: « Le Seigneur votre Dieu est avec vous, n’est-ce pas? Il vous a donné la paix sur toutes les frontières. Il a livré entre mes mains les anciens habitants du pays. Aujourd’hui, ils sont sous le pouvoir du Seigneur et de son peuple. Donc maintenant, de tout votre cœur et de tout votre être, cherchez à connaître le Seigneur votre Dieu. Mettez-vous au travail et construisez le lieu saint du Seigneur Dieu. Vous pourrez alors placer le coffre de l’alliance du Seigneur et les objets consacrés à Dieu dans le temple qui sera construit en son honneur. » Le roi David est devenu très vieux. Il établit son fils Salomon comme roi d’Israël. Ensuite, il rassemble tous les chefs du pays, ainsi que les prêtres et les lévites. Il fait compter un par un les lévites adultes, âgés de 30 ans et plus. Ils sont 38 000. David en désigne 24 000 pour surveiller les travaux du temple du Seigneur, 6 000 comme administrateurs et juges, 4 000 comme gardiens des portes. Il en désigne 4 000 pour chanter la louange du Seigneur avec les instruments de musique qu’il a fait fabriquer pour cela. Il divise les lévites en plusieurs groupes, selon qu’ils appartiennent aux clans de Guerchon, Quéhath ou Merari. Le groupe de Guerchon est formé selon les familles de ses fils Ladan et Chiméi. Ladan a eu trois fils: Yéhiel, le premier, puis Zétam et Joël. Chiméi a eu trois fils: Chelomith, Haziel et Haran, chefs des familles nées de Ladan. Chiméi a eu quatre autres fils: Yahath, Ziza, Yéouch et Beria. Yahath est le premier, Ziza est le deuxième. Yéouch et Beria n’ont pas eu beaucoup de fils. Ceux qui sont nés d’eux forment donc une famille chargée d’une seule fonction. Quéhath a eu quatre fils: Amram, Issar, Hébron et Ouziel. Fils d’Amram: Aaron et Moïse. Aaron a été mis à part avec ceux de sa famille, afin de se consacrer pour toujours au service du lieu très saint. Ils doivent présenter au Seigneur les offrandes de parfum, accomplir le service de Dieu et donner pour toujours les bénédictions au nom du Seigneur. Moïse, lui, a été l’homme de Dieu. Ses fils sont comptés dans la tribu de Lévi. Fils de Moïse: Guerchom et Éliézer. Fils de Guerchom: Chebouel, le premier. Éliézer a eu un fils: Rehabia. Il n’a pas eu d’autre fils, mais Rehabia en a eu beaucoup. Fils d’Issar: Chelomith, le premier. Fils d’Hébron: Yeria, le premier, Amaria, le deuxième, Yaziel, le troisième, Yecamam, le quatrième. Fils d’Ouziel: Mika, le premier, Issia, le deuxième. Fils de Merari: Mali et Mouchi. Mali a eu deux fils: Élazar et Quich. Élazar est mort sans avoir de fils. Mais il a eu des filles qui sont devenues les femmes de leurs cousins, les fils de Quich. Mouchi a eu trois fils: Mali, Éder et Yerémoth. Tous ces hommes-là sont de la tribu de Lévi. Chacun est chef de sa famille. On les compte un par un, et leurs noms sont inscrits sur des listes. Dès l’âge de 20 ans, ils travaillent au service du temple du Seigneur. En effet, David a dit: « Le Seigneur, Dieu d’Israël, a donné la paix à son peuple. Lui-même habite à Jérusalem pour toujours. Ainsi, les lévites n’ont plus à transporter la tente sacrée et tous les objets pour son service. » C’est pourquoi, selon les dernières décisions de David, les lévites sont inscrits sur des listes dès l’âge de 20 ans. Ils doivent obéir aux ordres des gens de la famille d’Aaron pour le service du temple du Seigneur. Ils sont chargés des cours et des salles, ils purifient les objets sacrés et ils travaillent au service du temple de Dieu. Ils doivent s’occuper des pains offerts à Dieu, préparer la farine pour les offrandes des produits de la terre, les galettes sans levain, les gâteaux cuits sur une plaque, et les autres gâteaux. Ils doivent aussi contrôler les instruments qui servent à peser et à mesurer. Ils doivent être présents matin et soir pour chanter la louange du Seigneur et lui rendre gloire. Ils doivent être là aussi quand les gens viennent offrir des sacrifices complets, le jour du sabbat, le premier jour du mois ou les autres jours de fêtes. Ils doivent accomplir ce service pour toujours, devant le Seigneur, aussi nombreux que la règle le demande. Ainsi, ils seront responsables de la tente de la rencontre et du lieu saint. Et ils aideront les gens de la famille d’Aaron, leurs frères, pour le service du temple du Seigneur. Les hommes de la famille d’Aaron sont divisés en groupes. Voici les fils d’Aaron: Nadab, Abihou, Élazar et Itamar. Nadab et Abihou sont morts avant leur père sans avoir de fils. Seuls Élazar et Itamar ont été prêtres. David, aidé par Sadoc, de la famille d’Élazar, et par Ahimélek, de la famille d’Itamar, divise en groupes les hommes de la famille d’Aaron, en tenant compte des tâches de leur service. Or, il y a plus d’hommes dans la famille d’Élazar que dans la famille d’Itamar. C’est pourquoi on divise les hommes d’Élazar en 16 groupes et ceux d’Itamar en 8 groupes, avec un chef de famille pour chaque groupe. Les groupes sont formés par tirage au sort. En effet, il y a des « serviteurs du lieu saint » et des « serviteurs de Dieu » dans la famille d’Élazar et dans celle d’Itamar. Le secrétaire Chemaya, fils de Netanéel, de la tribu de Lévi, inscrit leurs noms en présence du roi et de ses ministres, du prêtre Sadoc, d’Ahimélek, fils d’Abiatar, et en présence des chefs des familles de prêtres et de lévites. Pour le clan d’Élazar, on tire au sort deux fois de suite, pour le clan d’Itamar, une seule fois. Les groupes suivent cet ordre pour leur service dans le temple du Seigneur. Là, ils font leur travail selon les règles données par leur ancêtre Aaron. Celui-ci les a reçues du Seigneur, Dieu d’Israël. Voici les autres chefs de la tribu de Lévi: Parmi les fils d’Amram: Choubaël, et parmi ceux de Choubaël: Yédia. Parmi les fils de Rehabia: Issia, qui a la première place dans sa famille. Parmi les fils d’Issar: Chelomoth, et parmi ceux de Chelomoth: Yahath. Fils d’Hébron: Yeria a la première place dans sa famille, Amaria, la deuxième, Yaziel, la troisième, et Yecamam, la quatrième. Fils d’Ouziel: Mika. Parmi les fils de Mika: Chamir. Parmi les fils d’Issia, frère de Mika: Zakarie. Fils de Merari: Mali, Mouchi et Yazia. Petit-fils de Merari, par son fils Yazia: Choham, Zakour et Ibri. Fils de Mali: Élazar, qui n’a pas eu de fils, et Quich, qui a eu un fils: Yeraméel. Fils de Mouchi: Mali, Éder et Yerimoth. Tous ces hommes-là sont de la tribu de Lévi. Chacun est chef de sa famille. Eux aussi, tout comme leurs frères, les hommes de la famille d’Aaron, tirent au sort l’ordre de leur service. Ils font cela en présence du roi David, de Sadoc et d’Ahimélek, et en présence des chefs des familles de prêtres et de lévites. Ainsi la famille du fils qui a la première place est traitée comme celle d’un frère plus jeune. David, aidé par les chefs des équipes responsables du service du temple, met à part les hommes de la famille d’Assaf, de Héman et de Yedoutoun. Ils chantent ce que Dieu leur inspire, en s’accompagnant de cithares, de harpes et de cymbales. Voici la liste des hommes qui accomplissent ce service: Les fils d’Assaf: Zakour, Joseph, Netania et Assaréla. Ils sont dirigés par leur père, qui chante ce que Dieu leur inspire, comme le roi l’a ordonné. Les fils de Yedoutoun: Guedalia, Seri, Yechaya, Chiméi, Hachabia et Mattitia. Tous les six sont dirigés par leur père, qui chante la louange du Seigneur et lui rend gloire, en s’accompagnant de la cithare. Les fils de Héman: Bouquia, Mattania, Ouziel, Chebouel, Yerimoth, Hanania, Hanani, Éliata, Guidalti, Romameti-Ézer, Yochebécacha, Malloti, Hotir et Mahazioth. Ce sont tous les fils de Héman, le voyant du roi. Il annonce à David ce que Dieu dit pour faire grandir sa puissance. Dieu a donné à Héman 14 fils et trois filles. Tous ces hommes chantent dans le temple du Seigneur sous la direction de leur père. Ils s’accompagnent de cymbales, de harpes et de cithares. Ils font ce travail au service du roi, sous la direction d’Assaf, de Yedoutoun et d’Héman. Ces musiciens et les membres de leur groupe entraînés à chanter pour le Seigneur sont 288 en tout. Ils sont tous très bien formés dans leur art. L’ordre des services est tiré au sort. Il n’y a pas de différence entre les jeunes et les vieux, ni entre les chanteurs bien entraînés et les débutants. Les portiers forment aussi des groupes. Mechélémia, fils de Coré et petit-fils d’Abiassaf, du clan de Coré, a sept fils. Voici leurs noms, dans l’ordre de leur naissance: Zakarie, Yediaël, Zébadia, Yatniel, Élam, Yohanan et Éliohénaï. Obed-Édom a huit fils: ce sont, dans l’ordre, Chemaya, Yozabad, Yoa, Sakar, Netanéel, Ammiel, Issakar et Péoultaï. En effet, Dieu a béni Obed-Édom. Son fils aîné Chemaya a des fils qui ont des positions importantes dans leur famille. En effet, ce sont des hommes de valeur. Les fils de Chemaya sont Otni, Refaël, Obed et Elzabad, ainsi que leurs frères Élihou et Semakia, tous deux hommes de valeur. Ces hommes de la famille d’Obed-Édom, ainsi que leurs fils et d’autres parents, sont tous des hommes de valeur, pleins de courage dans leur service. Ils sont 62 en tout. Le groupe de Mechélémia, formé de ses fils et de ses frères, compte 18 hommes de valeur. Hossa, du clan de Merari, a quatre fils. Chimri a la première place dans la famille. Il n’est pas l’aîné, mais son père lui donne cette place, Hilquia a la deuxième place, Tebalia, la troisième, et Zakarie, la quatrième. Le groupe de Hossa, formé de tous ses fils et de ses frères, compte 13 hommes. Les chefs et les membres de ces groupes qui gardent les portes servent dans le temple du Seigneur. Les jeunes et les vieux se distribuent les portes à garder en tirant au sort d’après leurs familles. Le sort tombe sur Chélémia pour la porte de l’est. Pour la porte du nord, le sort tombe sur son fils Zakarie, qui est un sage conseiller. Obed-Édom doit garder la porte du sud, et ses fils surveillent les magasins. Chouppim et Hossa gardent la porte de l’ouest et la porte de Challéketh, celle qui s’ouvre sur un chemin qui monte. Les équipes de gardiens sont placées de la façon suivante: à la porte de l’est, six lévites par jour, à la porte du nord, quatre lévites par jour, à la porte du sud, quatre lévites par jour, aux magasins, deux équipes de deux, pour le bâtiment annexe situé à l’ouest, quatre hommes sur la route et deux dans le bâtiment. Ce sont là les groupes des portiers. Ils appartiennent aux clans de Coré et de Merari. D’autres lévites sont responsables des trésors du temple et des objets sacrés offerts à Dieu. Les hommes de la famille de Ladan, du clan de Guerchon, chefs de leurs familles, sont Yéhiéli, ainsi que les fils de Yéhiéli, Zétam et son frère Joël. Ils sont responsables des trésors du temple du Seigneur. Pour les clans d’Amram, d’Issar, d’Hébron et d’Ouziel, Chebouel, de la famille de Guerchom, fils de Moïse, est le surveillant général des trésors. Dans sa famille, il y a les hommes d’Éliézer, frère de Guerchom: Rehabia, fils d’Éliézer, puis Yechaya, Yoram, Zikri et Chelomith. Chelomith, avec ses frères, est responsable des objets qui ont été consacrés à Dieu par le roi David, par les chefs de familles, par les commandants de 1 000 soldats et de 100 soldats, et par les autres chefs militaires. Ces hommes ont consacré à Dieu une part des richesses prises pendant les guerres, pour entretenir le temple du Seigneur. Chelomith et ses frères sont aussi responsables de tout ce que le prophète Samuel, Saül, fils de Quich, Abner, fils de Ner, et Joab, fils de Serouia, ont consacré à Dieu. Kenania et ses fils, du clan d’Issar, s’occupent des affaires non religieuses d’Israël, comme administrateurs et juges. Hachabia et 1 700 autres hommes de valeur du clan d’Hébron veillent sur le territoire d’Israël situé à l’ouest du fleuve Jourdain. Ils sont chargés de toutes les affaires religieuses et non religieuses. Yeria est le chef du clan d’Hébron. La quarantième année où David est roi, on fait des recherches sur les familles de ce clan. On trouve à Yazer, en Galaad, des hommes de valeur qui en font partie. Le roi David désigne, à côté de Yeria, 2 700 membres de ce clan, tous chefs de familles. Ils doivent s’occuper de l’ensemble des affaires religieuses et non religieuses, dans la région habitée par les tribus de Ruben et de Gad, et la demi-tribu de Manassé, celle de l’est. Voici une liste d’Israélites au service du roi: chefs de familles, commandants de 1 000 soldats, ou de 100 soldats, et administrateurs. Ils sont chargés des divisions militaires, qui, tout au long de l’année, sont de service à tour de rôle pour un mois. Chaque division compte 24 000 hommes. À la tête des tribus d’Israël, il y a les chefs suivants: – tribu de Ruben: Éliézer, fils de Zikri – tribu de Siméon: Chefatia, fils de Maaka – tribu de Lévi: Hachabia, fils de Quemouel. De la famille d’Aaron: Sadoc – tribu de Juda: Élihou, un des frères de David – tribu d’Issakar: Omri, fils de Mikaël – tribu de Zabulon: Ichemaya, fils d’Obadia – tribu de Neftali: Yerimoth, fils d’Azriel – tribu d’Éfraïm: Osée, fils d’Azazia – demi-tribu de Manassé, celle de l’ouest: Joël, fils de Pedaya – demi-tribu de Manassé installée en Galaad: Iddo, fils de Zakarie – tribu de Benjamin: Yassiel, fils d’Abner – tribu de Dan: Azarel, fils de Yeroam. Ce sont là les chefs des tribus d’Israël. David ne fait pas compter les jeunes de 20 ans et au-dessous. En effet, le Seigneur a annoncé qu’il rendrait les Israélites aussi nombreux que les étoiles du ciel. Joab, fils de Serouia, commence à compter les gens, mais il ne termine pas. Dieu se met en colère contre Israël à cause de cela. C’est pourquoi le chiffre total de la population n’est pas inscrit dans le livre des Actes du roi David. Azmaveth, fils d’Adiel, est responsable du trésor du roi. Yonatan, fils d’Ozias, est responsable des réserves du pays, conservées dans les villes, dans les villages et dans les postes de garde. Ezri, fils de Keloub, est responsable des ouvriers agricoles qui travaillent dans le pays. Chiméi, de Rama, est responsable des plantations de vignes. Zabdi, de Chefam, est responsable des réserves de vin qui viennent de ces plantations. Baal-Hanan, de Beth-Guéder, est responsable des plantations d’oliviers et de sycomores dans le Bas-Pays. Yoach est responsable des réserves d’huile. Chitraï, de Saron, est responsable des troupeaux de bœufs qui se nourrissent dans les pâturages de Saron. Chafath, fils d’Adlaï, est responsable de ceux qui se nourrissent dans les plaines. Obil, l’Ismaélite, est responsable des chameaux. Yédia, de Méronoth, est responsable des ânesses. Yaziz, le Hagrite, est responsable des moutons et des chèvres. C’est la liste des gens qui administrent les biens du roi David. Yonatan, oncle de David, est un homme intelligent et instruit. Il est conseiller du roi. Yéhiel, fils d’un Hakmonite, est chargé de l’éducation des enfants du roi. Ahitofel est aussi conseiller royal. Houchaï, l’Arkite, est le conseiller personnel du roi. Yoyada, fils de Benaya, et Abiatar succèdent à Ahitofel. Joab est le chef de l’armée royale. Le roi David rassemble à Jérusalem tous les chefs d’Israël: les chefs des tribus, les chefs de divisions militaires au service du roi, les chefs de 1 000 soldats, et les chefs de 100 soldats. Il rassemble aussi les administrateurs des biens et des troupeaux du roi et de ses fils, les hommes de confiance du palais, les combattants courageux et tous les hommes de valeur. Le roi se lève et leur dit: « Gens de mon peuple, mes frères, écoutez-moi. J’avais l’intention de construire un temple pour y placer le coffre de l’alliance du Seigneur, là où notre Dieu pose ses pieds. J’ai donc préparé cette construction. Mais Dieu m’a dit: “Ce n’est pas toi qui construiras un temple en mon honneur. En effet, tu es un homme de guerre et tu as répandu beaucoup de sang.” Pourtant, c’est moi que le Seigneur, Dieu d’Israël, a choisi dans toute la famille de mon père. Il a voulu que moi, mes fils et les fils de mes fils, nous soyons rois d’Israël pour toujours. Autrefois, il a choisi Juda comme chef. Ensuite, dans la tribu de Juda, il a choisi la famille de mon père. Puis, parmi les fils de mon père, c’est moi qu’il a voulu choisir comme roi sur l’ensemble d’Israël. Parmi les nombreux fils que le Seigneur m’a donnés, il a choisi Salomon pour le faire asseoir sur le siège royal et être roi sur Israël de sa part. Le Seigneur m’a dit: “C’est ton fils Salomon qui me construira un temple avec ses cours. Oui, c’est lui que j’ai choisi. Il sera un fils pour moi, et je serai un père pour lui. S’il continue à obéir fidèlement à mes commandements et à mes lois, comme aujourd’hui, grâce à moi, son pouvoir royal sera établi pour toujours.” Maintenant, mes frères, en présence de tout Israël, le peuple du Seigneur, et en présence de notre Dieu qui nous entend, choisissez d’étudier tous les commandements du Seigneur notre Dieu et de leur obéir. Ainsi, vous continuerez à posséder ce bon pays que vous habitez, et vous le laisserez en héritage à vos familles pour toujours. Et toi, mon fils Salomon, apprends à connaître le Dieu de ton père, adore-le avec un cœur non partagé et un esprit bien disposé. Oui, le Seigneur examine le fond des cœurs et il connaît toutes les intentions des êtres humains. Si tu le recherches, il se laissera trouver par toi. Mais si tu l’abandonnes, il te rejettera pour toujours. Maintenant, tu le vois, c’est toi que le Seigneur a choisi pour construire le temple qui sera son lieu saint. Courage, mets-toi au travail! » David donne à son fils Salomon le plan du lieu saint, avec les bâtiments annexes, les magasins, les salles du haut ou salles intérieures, et la salle du coffre sacré. Il lui donne aussi les plans qu’il a préparés pour construire les cours du temple, les salles autour des cours, les salles où l’on garde les trésors du temple et les objets sacrés offerts à Dieu. Il lui remet la liste des groupes de prêtres et de lévites, avec tous les services à assurer dans le temple du Seigneur. Il lui donne aussi la liste des objets pour le service du temple. David indique à Salomon le poids d’or nécessaire pour chaque objet en or, et le poids d’argent nécessaire pour chaque objet en argent, selon leur usage. Il lui donne aussi le poids des porte-lampes et des lampes en or, le poids des porte-lampes et des lampes en argent selon l’usage de chaque porte-lampes. Il lui indique encore le poids de chaque table en or pour les pains offerts à Dieu, le poids des tables en argent, et celui des fourchettes à viande. Il lui indique enfin le poids des coupes pour le sang et des récipients d’or pur, celui des cuvettes en or et en argent, et celui de l’autel du parfum, en or pur. Puis David donne à Salomon le modèle du char sacré, des chérubins en or qui protègent le coffre de l’alliance du Seigneur en étendant leurs ailes. Alors David dit: « Tout cela se trouve dans le texte que j’ai reçu de la part du Seigneur. Cet écrit m’a fait connaître en détail la manière de réaliser ces plans. » Ensuite il ajoute: « Mon fils, sois fort et courageux. Mets-toi au travail sans peur et ne te décourage pas! Oui, le Seigneur mon Dieu sera avec toi. Il ne te laissera pas, il ne t’abandonnera pas jusqu’à la fin des travaux entrepris pour le service de son temple. Les groupes de prêtres et de lévites au service du temple de Dieu sont aussi avec toi. De plus, pour le travail à réaliser, il y a des hommes de bonne volonté, habiles pour toutes sortes d’activités, parmi les chefs et l’ensemble du peuple. Ils feront tout ce que tu leur diras. » Le roi David dit à toute l’assemblée: « Mon fils Salomon, que Dieu a choisi, est jeune et sans expérience. Or, le travail à réaliser est immense. En effet, il ne s’agit pas de construire un palais bien défendu pour un homme, mais de bâtir le temple du Seigneur Dieu. J’ai fait tout ce que j’ai pu pour préparer la construction du temple de mon Dieu: j’ai rassemblé de l’or, de l’argent, du bronze, du fer, du bois pour fabriquer tous les objets nécessaires. J’ai préparé en grande quantité des pierres de cornaline, et d’autres pierres pour décorer le temple, des pierres noires et de différentes couleurs, toutes sortes de pierres précieuses et beaucoup de marbre blanc. De plus, parce que j’aime le temple de mon Dieu, je donne aussi de l’or et de l’argent qui sont à moi. Je les ajoute à tout ce que j’ai préparé pour le lieu saint. Je donne 100 tonnes d’or pur et 240 tonnes d’argent pur, pour recouvrir les murs du temple. Et maintenant, qui parmi vous est encore prêt à donner volontairement de l’or et de l’argent pour le Seigneur? Ainsi, les artisans pourront fabriquer tous les objets d’or et d’argent nécessaires. » Alors les chefs de familles, les chefs des tribus d’Israël, les commandants de 1 000 soldats, les commandants de 100 soldats et les chefs des équipes travaillant pour le roi offrent volontairement leurs dons. Ils donnent pour le service du temple de Dieu: 170 tonnes d’or, 10 000 pièces d’or, plus de 300 tonnes d’argent, environ 600 tonnes de bronze, et plus de 3 000 tonnes de fer. Ceux qui ont des pierres précieuses les donnent à Yéhiel, du clan de Guerchon, pour le trésor du temple du Seigneur. Tous ces gens offrent de bon cœur leurs biens pour le Seigneur, et ils sont dans la joie. Le roi David aussi est rempli d’une grande joie. David remercie le Seigneur en présence de toute l’assemblée en disant: « Louange à toi, depuis toujours et pour toujours, Seigneur, Dieu de notre ancêtre Israël! À toi, Seigneur, la force et la puissance, l’honneur, la beauté et la grandeur! Tout est à toi, dans le ciel et sur la terre. Tu es le roi, toi qui es au-dessus de tous les êtres. La richesse et l’honneur viennent de toi. C’est toi le maître de tout. Tu possèdes la force et la puissance. Grâce à toi, tout grandit et devient fort. Et maintenant, notre Dieu, nous te disons merci et nous chantons la louange de ton nom magnifique. Je ne suis rien, et mon peuple n’est rien. Nous ne sommes pas capables de t’offrir ces dons. Oui, tout vient de toi, et nous t’offrons seulement ce que tu nous as donné. Nous sommes devant toi des étrangers et des gens de passage, comme tous nos ancêtres. Notre vie sur terre est comme l’ombre, qui disparaît tout à coup. Seigneur notre Dieu, nous avons préparé beaucoup de richesses pour construire un temple en ton honneur, toi qui es Dieu. Or, tout cela vient de toi et t’appartient. Mon Dieu, je le sais, tu examines le fond du cœur et tu aimes ce qui est droit. Et moi, c’est avec un cœur sincère que j’ai offert volontairement mes richesses. Et je vois maintenant avec joie ton peuple rassemblé ici agir de la même façon. Seigneur, Dieu d’Abraham, d’Isaac et d’Israël, nos ancêtres, garde pour toujours dans le cœur de ton peuple ces mêmes intentions droites, et tourne son cœur vers toi de façon sûre. Donne à mon fils Salomon un cœur entièrement prêt à respecter tous tes commandements, tes enseignements et tes lois, et à leur obéir. Qu’il construise le temple pour lequel j’ai tout préparé! » Ensuite, David dit à toute l’assemblée: « Remerciez le Seigneur votre Dieu. » Alors tous remercient le Seigneur, Dieu de leurs ancêtres. Ils se mettent à genoux et s’inclinent devant le Seigneur et devant le roi. Le jour suivant, les Israélites présentent au Seigneur des sacrifices de communion et des sacrifices complets. Ils lui offrent 1 000 taureaux, 1 000 béliers et 1 000 agneaux avec les offrandes de vin nécessaires. Il y a assez de sacrifices de communion pour nourrir tous les Israélites qui sont là. Ce jour-là, les gens mangent et boivent devant le Seigneur avec une grande joie. Pour la deuxième fois, ils désignent Salomon, fils de David, comme roi. Ils le consacrent pour être leur chef au service du Seigneur. Ils consacrent aussi Sadoc comme grand-prêtre. Salomon s’installe sur le siège royal donné par le Seigneur, et il succède à son père David. Il a beaucoup de succès, et tout le peuple d’Israël lui obéit. Toutes les autorités, les militaires, et même tous les autres fils de David reconnaissent l’autorité du roi Salomon. Le Seigneur fait de Salomon un grand roi aux yeux de tout Israël. Il en fait un roi très honoré, et son honneur dépasse celui de tous les rois d’Israël avant lui. David, fils de Jessé, a été roi sur l’ensemble d’Israël. Il a été roi du peuple d’Israël pendant 40 ans, 7 ans à Hébron et 33 ans à Jérusalem. Il meurt très âgé à la fin d’une vieillesse heureuse, couvert de richesse et d’honneur. Son fils Salomon devient roi à sa place. Tous les actes de David, des premiers jusqu’aux derniers, sont écrits dans les « Actes de Samuel, le voyant », dans les « Actes du prophète Natan » et dans les « Actes du prophète Gad ». Ces livres racontent ce qui s’est passé pendant que David était roi, ses actions courageuses, les difficultés qu’il a rencontrées, ce qui est arrivé à Israël et dans les royaumes des autres pays. Salomon, fils de David, rend son pouvoir royal de plus en plus fort. Le Seigneur son Dieu est avec lui et il en fait un grand roi. Salomon réunit tout le peuple d’Israël, en particulier les commandants de 1 000 soldats et les commandants de 100 soldats, les juges et tous les chefs d’Israël, c’est-à-dire les chefs de famille. Avec tous ceux qui sont rassemblés auprès de lui, Salomon va au lieu sacré de Gabaon. En effet, la tente de la rencontre avec Dieu se trouve là. C’est la tente que Moïse, le serviteur du Seigneur, a fabriquée dans le désert. En ce qui concerne le coffre de Dieu, David l’a ramené de Quiriath-Yéarim à Jérusalem. Il l’a placé à l’endroit préparé pour lui, sous une tente. Mais l’autel de bronze fabriqué par Bessalel, fils d’Ouri et petit-fils de Hour, David l’a placé à Gabaon, devant la tente du Seigneur. C’est là que Salomon et tous ceux qui sont avec lui viennent consulter le Seigneur. Salomon monte à l’autel de bronze, devant le Seigneur, près de la tente de la rencontre, et il offre 1 000 animaux en sacrifices complets. La nuit suivante, Dieu se montre à Salomon et lui dit: « Demande-moi ce que tu veux, je te le donnerai. » Salomon répond: « Tu as été très bon pour David, mon père, et tu m’as fait roi à sa suite. Maintenant, Seigneur Dieu, réalise ce que tu as promis à mon père. Oui, c’est toi qui me donnes d’être le roi d’un peuple aussi nombreux que les grains de poussière de la terre. Je t’en prie, donne-moi la sagesse et la connaissance nécessaires pour être capable de conduire ce peuple. Sinon, qui pourrait gouverner ton peuple, ce peuple si grand? » Dieu répond à Salomon: « Tu n’as pas demandé de grandes richesses, ni beaucoup d’honneur. Tu n’as pas demandé la mort de tes ennemis ni une longue vie. Mais tu as demandé la sagesse et la connaissance nécessaires pour gouverner mon peuple sur lequel je t’ai établi comme roi. Puisque c’est cela que tu désires, tu recevras cette sagesse et cette connaissance. En plus, je te donnerai de grandes richesses et beaucoup d’honneur. Tu en posséderas plus que tous les autres rois: ceux qui étaient avant toi et ceux qui viendront après toi. » Alors Salomon quitte le lieu sacré de Gabaon, où se trouve la tente de la rencontre. Il revient à Jérusalem pour être roi d’Israël. Salomon rassemble des chars de guerre et des chevaux. Il a 1 400 chars et 12 000 chevaux. Il en garde certains auprès de lui à Jérusalem. Les autres sont envoyés dans des villes préparées pour les recevoir. Grâce au roi, il y a autant d’argent et d’or à Jérusalem que de pierres. Et les cèdres sont aussi nombreux que les sycomores qui poussent dans le Bas-Pays. Les chevaux de Salomon viennent d’Égypte et de Cilicie. Des marchands vont les acheter là-bas pour le roi. Ils font venir d’Égypte un char pour 600 pièces d’argent et un cheval pour 150 pièces. Ces marchands en rapportent aussi pour tous les rois des Hittites et pour les rois de Syrie. Salomon commande de construire un temple en l’honneur du Seigneur et un palais royal pour lui-même. Il engage 70 000 hommes pour porter les charges, 80 000 pour tailler les pierres dans la montagne, et 3 600 pour surveiller ces ouvriers. Voici le message que Salomon envoie à Hiram, le roi de Tyr: « Tu as fourni du bois de cèdre à mon père David pour qu’il construise son palais. Agis de même pour moi. En effet, j’ai l’intention de construire un temple en l’honneur du Seigneur mon Dieu. Les Israélites lui consacreront cette maison. Ils brûleront pour lui des offrandes de parfum, ils lui présenteront sans cesse les pains sacrés. Là, ils offriront les sacrifices complets, chaque jour, matin et soir, les jours de sabbat, les jours de nouvelle lune et les autres jours de fête en l’honneur du Seigneur notre Dieu. Ce sont des règles que les Israélites devront appliquer pour toujours. Le temple que je vais construire doit être grand, car notre Dieu est plus grand que tous les dieux. En réalité, personne n’a le pouvoir de lui construire une maison. En effet, le ciel dans toute sa grandeur ne peut pas le contenir. Et moi, qui suis-je pour lui construire une maison? Je veux seulement bâtir un lieu où on lui offrira des sacrifices. Maintenant, envoie-moi un homme habile pour travailler l’or, l’argent, le bronze et le fer. Il doit aussi savoir préparer les tissus rouge clair, rouge foncé et violets. Il doit enfin être capable de sculpter. Il travaillera avec mes artisans, ceux que mon père David a désignés et qui habitent à Jérusalem ou ailleurs dans le pays de Juda. Envoie-moi du bois de cèdre, de cyprès et de santal depuis les montagnes du Liban. Tes serviteurs savent couper les arbres du Liban, j’en suis sûr. Mes serviteurs travailleront avec eux. Ils me prépareront du bois en grande quantité. Oui, le temple que je vais construire sera grand et magnifique. De mon côté, je fournirai pour les serviteurs qui couperont et abattront les arbres: 6 000 tonnes de blé, 6 000 tonnes d’orge, 800 000 litres de vin et 800 000 litres d’huile. » Hiram, roi de Tyr, répond à Salomon dans une lettre: « Le Seigneur aime son peuple. C’est pourquoi il t’a établi comme roi sur lui. Je remercie le Seigneur, Dieu d’Israël, qui a créé le ciel et la terre. Oui, il a donné à David un fils rempli de sagesse, de bon jugement et d’intelligence. Il est capable de construire un temple pour le Seigneur et un palais royal pour lui-même. Maintenant, je t’envoie un homme habile, très intelligent, Houram-Abi. Son père est de Tyr, mais sa mère est de la tribu de Dan. Il sait travailler l’or, l’argent, le bronze, le fer, la pierre, le bois. Il sait aussi préparer les tissus rouge clair, rouge foncé, violets et le lin fin. Il sait sculpter et fabriquer tous les objets d’art qu’on lui demandera. Il travaillera avec tes artisans et avec ceux que ton père, le roi David, a désignés. De ton côté, je t’en prie, envoie-nous le blé, l’orge, l’huile et le vin que tu as promis. Nous, nous couperons sur les montagnes du Liban tous les arbres qu’il te faut. Nous les attacherons ensemble. Puis nous te les enverrons jusqu’à Jaffa, en les faisant flotter sur la mer. De là, tu les feras transporter à Jérusalem. » Salomon engage tous les étrangers installés dans le pays d’Israël qui ont été comptés par son père David. Ils sont 153 600. Salomon prend 70 000 hommes parmi eux pour porter les charges, 80 000 pour tailler les pierres dans la montagne, et 3 600 pour surveiller le travail de tous ces ouvriers. Le roi Salomon commence à construire le temple du Seigneur à Jérusalem, sur la montagne de Moria. C’est là que le Seigneur s’est montré à son père David. À cet endroit, David a préparé une place, là où Ornan, le Jébusite, battait son blé. La quatrième année où Salomon est roi, le deuxième mois, les travaux commencent. Salomon fixe les dimensions pour construire le temple de Dieu en utilisant d’anciennes mesures. Cela fait 30 mètres de long et 10 mètres de large. La salle d’entrée, sur le devant, a 10 mètres de large, comme le temple, et 60 mètres de haut. Salomon fait recouvrir tout l’intérieur d’or pur. Sur les murs de la grande salle, il fait poser des planches de cyprès recouvertes d’or pur. Sur ces planches, les artisans sculptent des branches de palmier et des petites chaînes. Ils décorent aussi cette salle avec des pierres précieuses. L’or utilisé vient de Parvaïm. Ils recouvrent d’or les poutres, les entrées, les murs et les portes de la salle, et ils sculptent des chérubins sur les murs. Des ouvriers construisent la salle appelée le lieu très saint. Elle a 10 mètres de large, comme le temple, et 10 mètres de profondeur. Ils utilisent 20 tonnes d’or pur pour recouvrir l’intérieur. Les clous d’or pèsent 500 grammes. Même les salles du haut sont recouvertes d’or. Ensuite, des artisans fabriquent deux chérubins en métal fondu. Ils les recouvrent d’or et les mettent dans le lieu très saint. Des artisans tissent un rideau de lin fin, teint en violet, rouge clair et rouge foncé, et dessus, ils brodent des chérubins. Des ouvriers fabriquent deux colonnes de bronze hautes de 17 mètres, pour les placer devant le temple. En haut de chaque colonne, il y a une sorte de couronne de 2 mètres et demi de haut. Les artisans sculptent des petites chaînes et les mettent en haut des colonnes. Puis ils fabriquent une centaine de fruits et ils les pendent aux petites chaînes. Les ouvriers dressent les colonnes devant le temple. Ils placent la première à droite, et on appelle cette colonne Yakin. Ils placent l’autre à gauche, et on appelle cette colonne Boaz. Des ouvriers fabriquent un autel en bronze. Il a 10 mètres de côté et 5 mètres de haut. Houram fabrique une grande cuve ronde en bronze. Elle mesure 5 mètres d’un bord à l’autre, 2 mètres et demi de haut et 15 mètres de tour. Au-dessous du bord de la cuve, tout autour, une décoration représente des bœufs. Il y en a 20 par mètre, sur deux rangées. Cette décoration a été fondue en même temps que la cuve. La cuve est posée sur douze bœufs en bronze: trois sont tournés vers le nord, trois vers l’ouest, trois vers le sud et trois vers l’est. L’arrière de leur corps est tourné vers l’intérieur, sous la cuve. La cuve est épaisse de 8 centimètres. Son bord est travaillé comme le bord d’une coupe qui a la forme d’une fleur de lys. Elle contient à peu près 120 000 litres d’eau. Houram fabrique dix petites cuves en bronze. Il en met cinq à droite du temple et cinq à gauche, pour les purifications. C’est dans ces cuves qu’on doit nettoyer les animaux offerts en sacrifice complet. Les prêtres se rendent purs avec l’eau de la grande cuve. Houram fabrique dix porte-lampes en or, selon le modèle fixé. Il les met dans la grande salle du temple, cinq à droite et cinq à gauche. Il fabrique dix tables. Il les place aussi dans la grande salle, cinq à droite et cinq à gauche. Il fabrique 100 coupes en or pur pour le sang. Il construit une cour pour les prêtres et une autre cour, plus grande, avec des portes recouvertes de bronze. La grande cuve ronde a été placée sur le côté droit du temple, près de l’angle du mur, au sud-est. Après que Houram a fabriqué les récipients pour les cendres, les pelles et les coupes pour le sang, il a fini de fabriquer tout ce que le roi Salomon lui a commandé pour le temple de Dieu: – deux colonnes, – deux sortes de couronnes à placer en haut des colonnes, – deux sortes de filets pour recouvrir les couronnes en haut des colonnes, – 400 fruits, appelés grenades, attachés aux deux filets, c’est-à-dire deux rangées de grenades attachées à chaque filet, – des chariots et des petites cuves placées sur les chariots, – une grande cuve ronde, – douze bœufs qui portent cette cuve, – des récipients pour les cendres, – des pelles et des fourchettes à viande. Tous ces objets, que Houram-Abi a fabriqués pour le temple du Seigneur sur l’ordre du roi Salomon, sont en bronze poli. Houram les a fait couler dans des couches d’argile, dans la vallée du Jourdain, entre les villages de Soukoth et de Serédata. Salomon fait fabriquer tellement d’objets que personne ne cherche à savoir combien pèse ce bronze. Salomon fait fabriquer aussi tous les objets en or pour le temple de Dieu: l’ autel du parfum, en or, les tables des pains offerts à Dieu, en or, les porte-lampes avec leurs lampes, en or fin (on doit les allumer, selon la règle établie, devant le lieu très saint ), les fleurs, les lampes et les pincettes pour les porte-lampes, en or fin, les éteignoirs pour les lampes, les coupes pour le sang, les petits récipients, les brûle-parfums, en or pur, les portes du temple, en or: les portes intérieures qui donnent sur le lieu très saint et les portes de la grande salle. Voilà comment Salomon a fini tous les travaux pour construire le temple du Seigneur. Après cela, il fait apporter les dons que son père David a consacrés au Seigneur: l’argent, l’or et tous les autres objets. Il les met dans la salle du trésor du temple. Ensuite, le roi Salomon réunit auprès de lui à Jérusalem les anciens du peuple d’Israël, tous les chefs des tribus et les chefs de famille des Israélites. Il leur demande d’accompagner le coffre de l’alliance du Seigneur depuis la « Ville de David » appelée Sion jusqu’au temple. Alors tous les Israélites se réunissent auprès du roi Salomon pour la fête du septième mois. Quand tous les anciens d’Israël sont arrivés, les lévites portent le coffre sacré. Les prêtres-lévites transportent ce coffre et la tente de la rencontre avec les objets sacrés qui sont dans la tente. Le roi Salomon et toute la communauté d’Israël réunie auprès de lui se mettent ensemble devant le coffre. Ils offrent en sacrifice des moutons et des bœufs. Il y en a tellement que personne ne peut les compter exactement. Ensuite, les prêtres transportent le coffre de l’alliance du Seigneur à la place prévue pour lui, dans la salle appelée le lieu très saint, sous les ailes des chérubins. En effet, les chérubins étendent leurs ailes au-dessus de l’endroit prévu pour le coffre sacré. Ainsi, ils protègent le coffre et les barres qui servent à le porter. Ces barres sont longues. Quelqu’un qui se trouve entre le coffre sacré et l’entrée de la salle peut donc voir leurs bouts, mais on ne les voit pas du dehors. Elles sont là encore aujourd’hui. Dans ce coffre, il y a seulement les deux tablettes de la loi. Après que les Israélites sont sortis d’Égypte, le Seigneur a fait une alliance avec eux sur le mont Horeb. C’est à ce moment-là que Moïse a placé les tablettes de la loi dans le coffre sacré. Les prêtres sortent du lieu saint. Tous les prêtres qui sont là se sont rendus purs sans respecter l’ordre des groupes. Les lévites musiciens, Assaf, Héman, Yedoutoun, leurs fils et les autres membres de leurs clans, sont habillés de lin. Ils se tiennent à l’est de l’autel avec des cymbales, des harpes et des cithares. Près d’eux, il y a 120 prêtres qui savent jouer de la trompette. Les joueurs de trompette et les chanteurs s’unissent en un même accord pour chanter la louange du Seigneur et lui rendre gloire: « Dites merci au Seigneur, car il est bon, et son amour est pour toujours. » Ils sont accompagnés des cymbales et des autres instruments pour le chant. À ce moment-là, un nuage remplit le temple, la maison du Seigneur. À cause de ce nuage, les prêtres ne peuvent pas continuer leur service. En effet, le Seigneur remplit le temple de sa gloire. Alors Salomon dit: « Seigneur, tu avais décidé d’habiter dans un nuage sombre. Mais moi, je t’ai construit une maison magnifique, un lieu où tu habiteras toujours. » Toute l’assemblée d’Israël est debout. Salomon se tourne vers elle et la salue. Puis il dit: « Je remercie le Seigneur, Dieu d’Israël. Oui, il a réalisé lui-même ce qu’il avait promis à mon père David. Il lui avait dit: “C’est moi qui ai fait sortir d’Égypte mon peuple. Depuis ce jour-là, je n’ai choisi aucune ville, parmi toutes les villes d’Israël, pour y construire un temple où je serai présent. Et je n’ai pas choisi quelqu’un d’autre pour être chef d’Israël, mon peuple. Mais j’ai choisi Jérusalem pour y montrer ma présence. Et je t’ai choisi, toi, David, pour que tu sois à la tête d’Israël, mon peuple.” » Salomon continue: « Or, mon père David avait l’intention de construire un temple consacré au Seigneur, Dieu d’Israël. Mais le Seigneur lui a dit: “Tu veux construire un temple pour moi, c’est une très bonne intention. Pourtant, ce n’est pas toi qui le bâtiras, mais ton fils. Oui, c’est ton fils qui fera construire ce temple pour moi.” » Salomon continue: « Le Seigneur a tenu sa promesse. J’ai pris la place de mon père David en m’asseyant sur le siège royal d’Israël, comme le Seigneur l’avait annoncé. Et j’ai construit ce temple consacré au Seigneur, Dieu d’Israël. Là, j’ai placé le coffre qui contient les tablettes de l’alliance que le Seigneur a établie avec les Israélites. » Salomon se place devant l’autel du Seigneur, en face de toute l’assemblée d’Israël. Il lève les mains pour prier. Le roi a fait dresser une estrade en bronze qu’on a placée au milieu de la cour. Cette estrade est carrée, elle a deux mètres et demi de côté et un mètre et demi de haut. Salomon monte dessus et se met à genoux en face de toute l’assemblée d’Israël. Il lève les mains vers le ciel et il prie ainsi: « Seigneur, Dieu d’Israël, il n’y a pas de Dieu comme toi, ni en haut dans le ciel, ni en bas sur la terre. Tu gardes fidèlement ton alliance avec tes serviteurs quand ils t’obéissent de tout leur cœur. Ainsi, tu as réalisé pour ton serviteur David, mon père, ce que tu lui avais promis. Oui, ce que tu lui avais promis en paroles, tu le réalises toi-même aujourd’hui. Maintenant, Seigneur, Dieu d’Israël, tiens également ta promesse faite à ton serviteur David, mon père, quand tu lui as dit: “Il y aura quelqu’un de ta famille pour être roi du peuple d’Israël après toi, mais à une condition: tes fils doivent faire attention à leur conduite et vivre selon ma loi, comme tu l’as fait toi-même.” Et maintenant, Seigneur, Dieu d’Israël, je t’en prie, réalise ce que tu as promis à ton serviteur David! « Est-ce que Dieu peut vraiment habiter avec les êtres humains sur la terre? Le ciel est immense, mais il ne peut pas te contenir, toi, mon Dieu. Et ce temple que j’ai construit est beaucoup trop petit pour toi. Pourtant, Seigneur mon Dieu, sois attentif: moi, ton serviteur, je te prie et te supplie. Oui, écoute la prière fervente que je t’adresse aujourd’hui. Ouvre tes yeux! Pose ton regard nuit et jour sur ce temple. Tu as parlé de ce lieu en disant: “C’est ici que je me montrerai.” Écoute la prière que je t’adresse en ce lieu même. Écoute mon appel et l’appel de ton peuple Israël quand nous prions dans ce lieu. Écoute-nous, Seigneur, du haut du ciel où tu habites, écoute-nous et accorde-nous ton pardon. « Quand quelqu’un est accusé d’avoir fait du mal à son prochain, on peut exiger de lui un serment accompagné d’une malédiction. S’il vient faire ce serment dans ton temple, devant ton autel, toi, Seigneur, du haut du ciel, écoute et agis. Juge tes serviteurs. Déclare coupable celui qui a mal agi, et qu’on lui fasse payer sa conduite. Déclare innocent celui qui n’a rien fait de mal, et qu’on le traite comme une personne innocente. « Il peut arriver que les Israélites te désobéissent et perdent la bataille contre leurs ennemis. Mais ensuite, ils reviendront peut-être vers toi, ils chanteront ta louange, ils te prieront et te supplieront dans ce temple. Alors toi, Seigneur, du haut du ciel, écoute, pardonne les péchés d’Israël ton peuple. Fais revenir les Israélites dans le pays que tu leur as donné, à eux et à leurs ancêtres! Il peut arriver encore qu’ils te désobéissent. Alors le ciel sera fermé et ne donnera plus de pluie. Mais ensuite, ils se tourneront peut-être vers ce lieu pour te prier, ils chanteront ta louange et regretteront leurs péchés, parce que tu les auras mis dans le malheur. Alors toi, Seigneur, du haut du ciel, écoute et pardonne les péchés de tes serviteurs et de ton peuple Israël. Apprends-leur à se conduire correctement. Puis fais tomber la pluie sur ce pays qui est à toi et que tu leur as donné en partage. « D’autres malheurs pourront arriver: Par exemple, il y aura la famine ou la peste dans le pays. Les grains sècheront ou pourriront dans les champs. Il y aura des nuages de sauterelles et de criquets. Il pourra arriver que des ennemis attaquent ton peuple jusque dans les villes bien protégées. Quand toutes sortes de malheurs et de maladies arriveront, les Israélites, ton peuple, reconnaîtront peut-être combien leurs souffrances sont grandes. Ils te prieront et te supplieront. Ils se tourneront vers ce temple et lèveront les mains pour te prier. Alors toi, Seigneur, du haut du ciel où tu habites, écoute, pardonne-leur et agis. Traite chacun selon ses actes, puisque tu connais le cœur de chacun. Oui, toi seul, tu connais le cœur de tous les humains. Ainsi, les Israélites te respecteront toujours: en faisant ce que tu veux, tout le temps qu’ils vivront dans ce pays que tu as donné à nos ancêtres. « Les autres peuples entendront parler de ton grand nom, de ta force et de ta puissance. Ainsi, un étranger, qui n’appartient pas à ton peuple Israël, pourra venir d’un pays éloigné pour te prier dans ce temple. Alors, toi, Seigneur, du haut du ciel où tu habites, écoute la prière de cet étranger et donne-lui ce qu’il demande. De cette façon, tous les peuples de la terre te connaîtront. Ils apprendront à te respecter comme Israël, ton peuple, te respecte. Ils sauront que ce temple que j’ai construit, c’est à toi qu’il est consacré. « Les Israélites partiront à la guerre contre leurs ennemis, là où tu les auras envoyés. Ils te prieront peut-être en direction de la ville que tu as choisie et vers ce temple que j’ai bâti pour toi. Alors toi, Seigneur, du haut du ciel, écoute-les quand ils te prient et te supplient. Fais triompher leur cause! Il leur arrivera de te désobéir, car tous les humains désobéissent. Et toi, tu seras en colère contre eux et tu les livreras à leurs ennemis. Ceux-ci les feront prisonniers et les déporteront dans leurs pays, proches ou éloignés. Mais ensuite, dans le pays où ils seront prisonniers, ils réfléchiront peut-être. Ils te supplieront en disant: “Nous avons désobéi, nous avons péché, nous sommes coupables!” Ils reviendront peut-être vers toi de tout leur cœur et de tout leur être, dans le pays de ceux qui les ont fait prisonniers. Ils te prieront en direction du pays que tu as donné à leurs ancêtres, vers cette ville que tu as choisie et vers ce temple que j’ai bâti pour toi. Alors, toi, du haut du ciel où tu habites, écoute-les quand ils te prient et te supplient. Fais triompher leur cause! Pardonne-leur les péchés qu’ils ont commis contre toi. « Mon Dieu, ouvre tes yeux! Sois attentif à la prière que je t’adresse ici. Et maintenant, Seigneur Dieu, viens vers le lieu de ton repos, toi et le coffre sacré qui montre ta puissance. Que ton salut enveloppe tes prêtres comme un vêtement! Que tes amis fidèles crient de joie dans leur bonheur! Seigneur Dieu, ne repousse pas le roi que tu as consacré. Souviens-toi de tous les dons que tu as accordés à ton serviteur David. » Après que Salomon a fini de prier, un feu descend du ciel et brûle les sacrifices complets et les sacrifices de communion. Le Seigneur remplit le temple de sa gloire. Les prêtres ne peuvent pas entrer dans le temple, parce que le Seigneur le remplit de sa gloire. Tous les Israélites qui sont là voient le feu descendre du ciel et la gloire du Seigneur briller dans le temple. Ils s’inclinent profondément, le front contre le sol, et ils chantent la louange du Seigneur en disant: « Oui, il est bon, et son amour est pour toujours. » Le roi Salomon et tout le peuple offrent des sacrifices en l’honneur du Seigneur. Ils offrent 22 000 bœufs et 120 000 moutons et chèvres. Voilà comment ils consacrent le temple de Dieu. Les prêtres sont à leurs postes. Les lévites jouent sur les instruments de musique sacrée que le roi David a fait fabriquer. Ils chantent la louange du Seigneur en disant ces paroles que David leur a données: « Oui, son amour est pour toujours. » En face d’eux, les prêtres sonnent de la trompette, et tout le peuple se tient debout. Alors Salomon consacre le milieu de la cour, devant le temple du Seigneur. En effet, l’autel de bronze que le roi a fabriqué est trop petit pour qu’on brûle sur lui tous les sacrifices. Salomon doit donc offrir dans la cour les sacrifices complets, les produits de la terre et les morceaux gras des sacrifices de communion. À la même époque, pendant sept jours, Salomon célèbre la fête des Huttes avec tous les Israélites. Ils sont venus très nombreux de tout le pays, depuis Lebo-Hamath au nord, jusqu’au torrent d’Égypte au sud. Le huitième jour, il y a une grande cérémonie. Les Israélites fêtent la consécration de l’autel pendant sept jours, puis la fête des Huttes dure encore sept jours. Ensuite, le septième mois, le 23 du mois, le roi les renvoie chez eux. Ils rentrent le cœur plein de joie. Ils sont heureux à cause du bien que le Seigneur a fait à David, à Salomon et à Israël, son peuple. Le roi Salomon finit de construire le temple du Seigneur, son propre palais et tout ce qu’il a eu envie de construire dans ces deux bâtiments. Après cela, le Seigneur se montre à lui pendant la nuit et lui dit: « J’ai entendu ta prière et je choisis cet endroit pour qu’on m’offre des sacrifices ici. Il peut arriver qu’un jour, je ferme le ciel et qu’il n’y ait plus de pluie. Il peut arriver que je commande aux sauterelles de manger les récoltes du pays, ou encore que j’envoie une épidémie de peste contre mon peuple. Et mon peuple à qui j’ai donné mon nom s’abaissera peut-être devant moi, il priera, il me cherchera en abandonnant sa conduite mauvaise. Alors, moi, du haut du ciel, je l’écouterai, je pardonnerai ses péchés et je réparerai les ruines de son pays. À partir de maintenant, j’ouvre mes yeux. J’écouterai attentivement toutes les prières faites dans ce temple. Je l’ai choisi, je l’ai consacré en acceptant d’être pour toujours présent parmi vous en ce lieu. Je veillerai toujours sur lui avec bonté. Et toi, Salomon, conduis-toi envers moi comme ton père David. Fais tout ce que je te commande, obéis aux lois et aux règles que je t’ai données. Si tu agis ainsi, j’établirai ton pouvoir royal pour toujours. J’ai fait alliance avec ton père David en lui disant: “Il y aura toujours un de tes fils qui sera roi du peuple d’Israël après toi.” Mais toi et ton peuple, vous vous éloignerez peut-être de moi. Vous désobéirez aux commandements et aux lois que je vous ai donnés. Vous adorerez d’autres dieux et vous vous mettrez à genoux devant eux. Alors je vous arracherai, vous, les Israélites, du pays que je vous ai donné. Je rejetterai loin de moi le temple que j’ai consacré en mon honneur. Et tous les peuples se moqueront d’Israël et l’insulteront. Quand les gens passeront près de ce temple autrefois si glorieux, ils seront très étonnés et ils demanderont: “Pourquoi est-ce que le Seigneur a traité ce pays et ce temple de cette façon?” On leur répondra: “C’est parce que les Israélites ont abandonné le Seigneur, le Dieu de leurs ancêtres, qui les a fait sortir d’Égypte. Ils se sont attachés à d’autres dieux, ils se sont mis à genoux devant eux pour les adorer. Voilà pourquoi le Seigneur a fait venir tous ces malheurs sur eux.” » Au bout de 20 ans, Salomon a fini de construire le temple du Seigneur et son propre palais. Il reconstruit les villes que Hiram, roi de Tyr, lui a données. Il fait habiter des Israélites dans ces villes. Ensuite, il va attaquer la ville de Hamath-Soba et il la prend. Dans la région de Hamath, il a bâti des villes pour garder ses provisions en réserve. Salomon reconstruit ces villes et la ville de Tadmor dans la région du désert. Il reconstruit aussi Beth-Horon-le-Haut et Beth-Horon-le-Bas. Ce sont des villes bien protégées, entourées de murs et fermées par des portes à verrous. Il reconstruit encore Baalath et toutes les villes où il garde ses provisions en réserve, où il gare ses chars de guerre, et où il loge ses chevaux. Il construit tout ce qu’il désire dans la ville de Jérusalem, dans la région montagneuse du Liban et dans tout le pays soumis à son pouvoir. Salomon ne prend pas d’Israélites pour faire les travaux obligatoires. Mais il les engage dans l’armée comme soldats, officiers, conducteurs de chars ou cavaliers. Les gouverneurs choisissent 250 hommes pour commander la foule des ouvriers sur les chantiers du roi Salomon. Salomon donne l’ordre à sa femme, la fille du roi d’Égypte, de quitter la « Ville de David ». Elle va habiter le palais qu’il a construit pour elle. Et il dit: « Ma femme ne doit pas habiter dans le palais de David, roi d’Israël. En effet, les bâtiments où on a placé le coffre du Seigneur sont sacrés. » Alors Salomon offre des sacrifices complets au Seigneur sur l’autel qu’il a construit pour lui devant la salle d’entrée du temple. Selon les règles que Moïse a fixées pour chaque jour, il offre des sacrifices le jour du sabbat, le premier jour de la nouvelle lune et à l’occasion des trois grandes fêtes de l’année: la fête des Pains sans levain, celle des Moissons et celle des Huttes. Comme son père David l’a décidé, Salomon place à leur poste les groupes de prêtres et les lévites. Ceux-ci sont chargés de chanter la louange du Seigneur jour après jour, ou d’aider les prêtres dans leur service. Il installe aussi les équipes des gardiens qui surveillent les différentes portes du temple. Ce sont les ordres que David, homme de Dieu, a donnés. On les applique en tout point au sujet des prêtres et des lévites, et même au sujet des trésors. De cette façon, tous les projets de Salomon sont réalisés: depuis le début de la construction du temple jusqu’à la fin des travaux. Le temple du Seigneur est parfait. Salomon va à Ession-Guéber et à Élath. Ce sont des ports sur la mer des Roseaux, dans le pays d’Édom. Le roi Hiram envoie à Salomon des bateaux conduits par des marins phéniciens qui connaissent bien la mer. Ils partent avec les marins de Salomon pour le pays d’Ofir. Ils rapportent plus de 13 tonnes d’or pour le roi Salomon. La reine de Saba a entendu parler de Salomon. Elle vient donc à Jérusalem lui poser des questions difficiles, pour voir s’il est vraiment un sage. Elle arrive accompagnée de beaucoup de monde. Ses chameaux portent des parfums, beaucoup d’or et des pierres précieuses. Elle se présente devant Salomon et lui pose toutes les questions qu’elle a préparées. Salomon trouve une réponse à toutes ses questions. Aucune n’est obscure pour lui, il est capable de répondre à tout. La reine de Saba entend les paroles de sagesse de Salomon. Elle voit le palais qu’il a construit pour lui, la nourriture qui est sur ses tables, les maisons de ses officiers. Elle voit aussi la qualité du service, les costumes des serviteurs et de ceux qui versent les boissons. Elle voit le roi monter en procession dans le temple du Seigneur. Devant tout cela, la reine est remplie d’une grande admiration. Alors elle dit au roi: « Dans mon pays, j’ai entendu parler de toi et de ta sagesse. Tout cela est donc vrai! Je ne voulais pas croire ce qu’on disait avant de venir et de le voir de mes yeux. Mais vraiment, on ne m’avait pas dit la moitié de ce qui existe! Ta sagesse dépasse tout ce que j’ai entendu dire. Tes serviteurs, tous les gens de ta maison ont beaucoup de chance! Ils sont toujours auprès de toi et ils peuvent entendre tes paroles pleines de sagesse. Remercions le Seigneur ton Dieu! Il t’a montré sa faveur en te choisissant pour être roi d’Israël en son nom. Ton Dieu aime le peuple d’Israël et il veut qu’il existe pour toujours. C’est pourquoi il t’a fait roi, pour que tu gouvernes avec justice en faisant respecter les lois. » Ensuite, la reine donne au roi Salomon à peu près trois tonnes et demie d’or, une grande quantité de parfums et des pierres précieuses. Depuis ce jour-là, personne n’a plus jamais vu autant de parfums que ceux offerts par la reine de Saba au roi Salomon. Les serviteurs du roi Hiram et ceux de Salomon qui sont allés à Ofir rapportent de l’or, du bois de santal et des pierres précieuses. Avec le bois de santal, Salomon fait des planchers dans le temple du Seigneur et dans le palais royal. Il fabrique aussi des instruments de musique, des cithares et des harpes pour les chanteurs. Personne n’avait jamais rien vu de pareil dans le pays de Juda. De son côté, le roi Salomon donne à la reine de Saba tout ce qu’elle désire et demande. Cela fait beaucoup plus que les cadeaux apportés par elle-même. Ensuite, la reine et ses serviteurs rentrent dans leur pays. En une seule année, Salomon reçoit à Jérusalem 20 tonnes d’or. Il faut ajouter à cela les taxes prises sur les produits étrangers et le commerce, ainsi que l’or et l’argent apportés à Salomon par les gouverneurs du pays et par les rois d’Arabie. Le roi Salomon fait fabriquer 200 grands boucliers en or battu en utilisant six kilos d’or par bouclier. Il fait fabriquer aussi 300 petits boucliers en or battu, en utilisant trois kilos d’or par bouclier. Il donne l’ordre de les mettre dans le bâtiment appelé « La Forêt du Liban ». Le roi fait encore fabriquer pour lui un grand siège décoré d’ivoire et recouvert d’or pur. Ce siège royal comprend six marches et une autre marche en or fixée au siège. Il a aussi des bras de chaque côté. Deux lions sculptés sont debout, à droite et à gauche du siège. Douze autres lions se tiennent sur les six marches, six à gauche et six à droite. Personne n’a rien fait de pareil dans aucun royaume. Toutes les coupes du roi Salomon sont en or, et toute la vaisselle de « La Forêt du Liban » est en or fin. On ne fabrique rien en argent. À l’époque de Salomon, ce métal n’a pas beaucoup de valeur. Le roi possède des bateaux qu’il envoie au loin. Ils sont conduits par des marins du roi Hiram. Tous les trois ans, ces bateaux reviennent chargés d’or, d’argent, d’ivoire, de singes et d’oiseaux magnifiques. Le roi Salomon dépasse tous les rois de la terre par ses richesses et sa sagesse. En effet, Dieu a mis dans son cœur une grande sagesse. Aussi les rois viennent de partout pour l’écouter. Chaque année, ils lui apportent des cadeaux, des objets en argent ou en or, des vêtements, des armes, des parfums, des chevaux et des mulets. Salomon a des bâtiments qui peuvent abriter 4 000 chevaux et 4 000 chars. Il possède 12 000 chevaux. Il en garde certains auprès de lui à Jérusalem. Les autres sont envoyés dans des villes préparées pour les recevoir. Salomon gouverne tous les petits royaumes qui s’étendent depuis le fleuve Euphrate jusqu’au pays des Philistins et jusqu’à la frontière de l’Égypte. Grâce au roi, il y a autant d’argent à Jérusalem que de pierres. Et les cèdres sont aussi nombreux que les sycomores qui poussent dans le Bas-Pays. Les chevaux de Salomon viennent d’Égypte et de beaucoup d’autres pays. Les autres actes de Salomon, des premiers aux derniers, se trouvent dans les « Actes du prophète Natan », dans les « Paroles du prophète Ahia, de Silo » et dans la « Vision du prophète Yédo ». Ce dernier livre parle aussi de Jéroboam, fils de Nebath. Salomon a été roi de tout le peuple d’Israël pendant 40 ans à Jérusalem. Quand il rejoint ses ancêtres, on l’enterre dans la « Ville de David », son père. Son fils Roboam devient roi à sa place. Roboam va à Sichem. C’est là que les tribus israélites du Nord sont venues pour le faire roi. Jéroboam, fils de Nebath, a fui en Égypte pour échapper au roi Salomon. Quand il entend parler de l’assemblée de Sichem, il revient d’Égypte. On envoie des gens le chercher, et il arrive. Alors Jéroboam et tous les Israélites du Nord parlent à Roboam en disant: « Ton père nous a traités comme des esclaves. Il a mis une lourde charge sur nos épaules. Si toi, maintenant, tu la rends plus légère, nous te servirons. » Roboam leur répond: « Revenez me voir dans trois jours. » Les gens s’en vont. Le roi Roboam demande conseil aux anciens qui ont servi son père Salomon pendant sa vie. Il leur pose cette question: « Qu’est-ce que vous me conseillez de répondre à ces gens? » Les anciens lui disent: « Si tu te montres bon pour le peuple, si tu fais ce qu’ils demandent, si tu leur réponds avec bonté, ils te serviront toujours. » Mais Roboam ne tient pas compte du conseil donné par les anciens. Il va consulter les jeunes gens qui ont grandi avec lui et qui sont à son service. Il leur dit: « Les gens m’ont demandé de rendre plus légère la charge que mon père a fait peser sur eux. Qu’est-ce que vous me conseillez de leur répondre? » Ceux qui ont grandi avec lui disent: « Ces gens se plaignent, parce que ton père les a traités comme des esclaves. Ils te demandent de rendre plus légère la charge qui pèse sur eux. Eh bien, tu n’as qu’à leur répondre ceci: “Mon petit doigt est plus gros que le bras de mon père. Mon père a mis une lourde charge sur vous, et moi je la rendrai encore plus écrasante. Mon père vous a corrigés avec des fouets en cuir, moi je vous corrigerai avec des fouets en fer.” » Le troisième jour, Jéroboam et tout le peuple vont trouver Roboam, comme il l’a demandé. Le roi ne tient pas compte du conseil donné par les anciens. Il répond durement au peuple en suivant le conseil des jeunes gens de son âge. Il dit: « Mon père a mis une lourde charge sur vous. Eh bien, moi, je la rendrai encore plus écrasante. Mon père vous a corrigés avec des fouets en cuir, moi, je vous corrigerai avec des fouets en fer. » Ainsi le roi n’écoute pas le peuple. En fait, c’est le Seigneur Dieu qui dirige tout cela. Il veut réaliser la promesse qu’il a faite à Jéroboam, fils de Nebath, par l’intermédiaire du prophète Ahia, de Silo. Quand les Israélites du Nord voient que le roi ne les écoute pas, ils lui répondent: « Nous n’avons rien à faire avec David! Nous n’avons rien de commun avec ce fils de Jessé! Gens d’Israël, rentrons chez nous. Et toi, fils de David, occupe-toi maintenant de ton royaume! » Puis ils rentrent chez eux. Seuls les Israélites qui habitent le territoire de Juda reconnaissent Roboam comme roi. Pourtant, celui-ci envoie Hadoram, le chef des travaux obligatoires, auprès des Israélites du Nord. Mais ceux-ci le tuent à coups de pierres. Roboam arrive tout juste à monter sur son char pour fuir à Jérusalem. Voilà comment les Israélites du Nord ont rejeté la famille de David, et cette situation dure encore aujourd’hui. Dès que Roboam arrive à Jérusalem, il rassemble 180 000 soldats parmi les meilleurs des tribus de Juda et de Benjamin. Ils veulent aller attaquer les Israélites du Nord pour rendre à Roboam le pouvoir royal sur eux. Mais le Seigneur adresse la parole au prophète Chemaya en disant: « Va parler à Roboam, fils de Salomon et roi de Juda, à tous les gens de Juda et de Benjamin, et au reste du peuple. Tu leur diras de ma part: “Moi, le Seigneur, je vous demande de ne pas aller attaquer vos frères. Chacun doit rentrer chez soi, car, ce qui s’est passé, c’est moi qui l’ai voulu.” » Alors ils obéissent à la parole du Seigneur et rentrent chez eux, sans attaquer Jéroboam. Roboam revient s’installer à Jérusalem. Il fait construire des murs autour de plusieurs villes du royaume de Juda: Bethléem, Étam, Técoa, Beth-Sour, Soko, Adoullam, Gath, Marécha, Zif, Adoraïm, Lakich, Azéca, Sora, Ayalon et Hébron. Ces villes bien protégées se trouvent dans les territoires de Juda et de Benjamin. Roboam les entoure de murs solides. Là, il nomme des gouverneurs et il place des réserves de nourriture, d’huile et de vin. Dans chacune de ces villes, il y a de grands boucliers et des lances. Grâce à ces villes bien protégées, Roboam garde son pouvoir sur les territoires de Juda et de Benjamin. Les prêtres et les lévites viennent de tout le territoire d’Israël pour se mettre du côté de Roboam. Les lévites abandonnent leurs terres situées autour des villes du Nord et ils viennent en Juda et à Jérusalem. En effet, Jéroboam et ses fils les empêchent de servir comme prêtres du Seigneur. Jéroboam a désigné ses propres prêtres pour les lieux sacrés. Ils sont prêtres des faux dieux qu’il a fabriqués sous forme de boucs ou de veaux. Des gens de toutes les tribus du Nord qui cherchent de tout leur cœur le Seigneur, Dieu d’Israël, suivent les lévites à Jérusalem. Ils veulent offrir des sacrifices au Seigneur, le Dieu de leurs ancêtres. Ainsi, ils rendent le royaume de Juda plus fort et ils soutiennent Roboam, fils de Salomon. Cela dure trois ans, car pendant trois ans, les Israélites se conduisent comme au temps de David et Salomon. Roboam se marie avec Mahalath. Son père, Yerimoth, est fils de David. Sa mère, Abihaïl, est fille d’Éliab et petite-fille de Jessé. Mahalath lui donne trois fils: Yéouch, Chemaria et Zaham. Ensuite, Roboam se marie avec Maaka, fille d’Abichalom. Elle lui donne quatre fils: Abia, Attaï, Ziza et Chelomith. Roboam aime Maaka, fille d’Abichalom, plus que toutes ses autres femmes. En effet, il a 18 femmes principales et 60 femmes de deuxième rang. Il est le père de 28 fils et de 60 filles. Roboam donne à Abia, fils de Maaka, la première place dans la famille. Il en fait le chef de ses frères, parce qu’il veut le choisir comme roi. Roboam est assez intelligent pour envoyer tous ses autres fils un peu partout dans les villes bien protégées de Juda et de Benjamin. Il leur donne beaucoup de moyens pour vivre et leur fournit des femmes en grande quantité. Quand Roboam a solidement établi son pouvoir et qu’il est devenu plus puissant, il n’obéit plus à la loi du Seigneur. Et tout le peuple d’Israël suit son exemple. La cinquième année où Roboam est roi, le roi d’Égypte Chichac vient attaquer Jérusalem. Cela arrive parce que les Israélites n’ont pas été fidèles au Seigneur. Chichac commande une armée composée de 1 200 chars de guerre, de 60 000 cavaliers et de soldats très nombreux, venus d’Égypte avec lui: des Libyens, des Soukites et des Éthiopiens. Chichac prend les villes bien protégées du royaume de Juda et il arrive jusqu’à Jérusalem. Alors le prophète Chemaya vient voir Roboam et les chefs de Juda. Ceux-ci se sont rassemblés à Jérusalem parce que Chichac approche. Chemaya leur communique cette parole du Seigneur: « Vous m’avez abandonné, moi, le Seigneur! Eh bien, moi aussi, je vous abandonne entre les mains de Chichac. » Le roi et les chefs du peuple reconnaissent qu’ils ont tort et disent: « Le Seigneur a raison! » Quand le Seigneur voit cela, il adresse cette parole à Chemaya: « Ils se sont abaissés devant moi, je ne vais donc pas les détruire. Je leur accorderai bientôt d’être délivrés. Ma colère ne se répandra pas sur Jérusalem par l’intermédiaire de Chichac. Pourtant, ils seront sous son pouvoir. Et ils verront la différence qu’il y a entre me servir et servir des rois humains. » Chichac, le roi d’Égypte, attaque Jérusalem. Il vole les trésors du temple du Seigneur et ceux du palais royal. Il vole tout, en particulier les boucliers en or que Salomon a fait fabriquer. Alors, pour les remplacer, le roi Roboam fait fabriquer des boucliers en bronze. Il les confie aux chefs des soldats qui gardent l’entrée de son palais. Toutes les fois que le roi va au temple du Seigneur, les soldats portent les boucliers, puis ils les rapportent dans la salle des gardes. Roboam s’est abaissé devant le Seigneur. C’est pourquoi le Seigneur détourne de lui sa colère et ne le détruit pas complètement. D’ailleurs, tout n’est pas mauvais dans le royaume de Juda. Roboam est devenu roi à Jérusalem à l’âge de 41 ans. Il s’est rendu très puissant. Sa mère était Naama, l’Ammonite. Il a été roi pendant 17 ans à Jérusalem. C’est la ville que le Seigneur a choisie pour y montrer sa présence au milieu de son peuple. Roboam a fait le mal. En effet, il ne s’est pas appliqué de tout son cœur à chercher le Seigneur. Les actes de Roboam, des premiers aux derniers, sont écrits dans les « Actes du prophète Chemaya et du voyant Iddo ». Dans ce livre, on trouve aussi les listes des familles de Juda. Roboam a sans cesse été en guerre contre Jéroboam. Quand il rejoint ses ancêtres, on l’enterre dans la « Ville de David ». Son fils Abia devient roi à sa place. La dix-huitième année où Jéroboam est roi d’Israël, Abia devient roi de Juda. Il est roi à Jérusalem pendant trois ans. Sa mère s’appelle Mikaya. C’est une fille d’Ouriel, de Guibéa. Abia et Jéroboam se font la guerre. Abia commence le combat avec 400 000 excellents soldats, des combattants courageux. Jéroboam range contre lui 800 000 excellents soldats, des combattants courageux. Abia monte sur la hauteur de Semaraïm, dans la région montagneuse d’Éfraïm. Et de là-haut, il crie à Jéroboam et à tous les Israélites: « Écoutez-moi! Le Seigneur, Dieu d’Israël, a donné pour toujours à David et à sa famille le pouvoir royal sur Israël. Il a établi avec lui une alliance que rien ne peut briser. Vous ne savez donc pas cela? Or Jéroboam, fils de Nebath, était au service de Salomon, fils de David, et il s’est révolté contre son maître. Les gens qui l’entouraient ne valaient rien. C’étaient des gens mauvais. Ils ont été plus forts que Roboam, fils de Salomon, un jeune homme sans expérience. Ainsi, il n’a pas pu leur résister. Et maintenant, vous dites: “Nous allons nous opposer au royaume que le Seigneur a confié aux gens de la famille de David.” Vous formez une armée nombreuse. Vous avez avec vous les veaux d’or que Jéroboam a fait fabriquer pour qu’ils soient vos dieux. Vous avez chassé les prêtres du Seigneur, les gens de la famille d’Aaron et les lévites. Vous choisissez vos prêtres comme les peuples des autres pays. Quelqu’un vient avec un taureau et sept béliers, et cela suffit pour devenir prêtre au service de dieux qui n’en sont pas. « Nous, au contraire, nous avons le Seigneur pour Dieu, et nous ne l’avons pas abandonné. Les prêtres qui servent le Seigneur sont des membres de la famille d’Aaron, et les lévites accomplissent leur propre travail. Matin et soir, ils font brûler pour le Seigneur des sacrifices complets et de l’encens de bonne odeur. Ils mettent les pains offerts à Dieu sur la table pure, et chaque soir, ils allument les lampes du porte-lampes en or. Oui, nous, nous respectons les règles du Seigneur notre Dieu. Mais vous, vous l’avez abandonné. Maintenant, Dieu lui-même est notre chef. Ses prêtres sont là, prêts à sonner de la trompette pour donner le signal de guerre contre vous. Israélites, ne combattez pas contre le Seigneur, le Dieu de vos ancêtres! Vous n’aurez pas la victoire. » Pendant ce temps, Jéroboam a envoyé un groupe de soldats se placer derrière les soldats de Juda pour les surprendre. Alors ceux-ci sont pris entre l’armée d’Israël qui est en face d’eux et le groupe de soldats cachés derrière eux. Les soldats de Juda se retournent et ils voient qu’ils doivent combattre par devant et par derrière. Ils appellent le Seigneur au secours. Quand les prêtres sonnent des trompettes, les soldats de Juda poussent le cri de guerre. À ce moment-là, Dieu fait reculer Jéroboam et toute l’armée d’Israël devant Abia et les soldats de Juda. Les soldats d’Israël fuient devant ceux de Juda, et Dieu livre les Israélites au pouvoir des Judéens. Abia et son armée frappent lourdement les Israélites: ils tuent 500 000 de leurs meilleurs soldats. Ce jour-là, les gens d’Israël sont écrasés. Les gens de Juda sont vainqueurs parce qu’ils se sont appuyés sur le Seigneur, le Dieu de leurs ancêtres. Abia poursuit Jéroboam. Il prend les villes de Béthel, Yechana et Éfron, avec les villages proches. Pendant qu’Abia est roi, Jéroboam ne retrouve pas son ancienne puissance. Finalement, le Seigneur le frappe, et il meurt. Au contraire, Abia devient plus puissant. Il se marie avec 14 femmes, qui lui donnent 22 fils et 16 filles. Les autres actes d’Abia, tout ce qu’il a réalisé, tout ce qu’il a dit, tout cela est écrit dans les « Souvenirs du prophète Iddo ». Quand il rejoint ses ancêtres, on l’enterre dans la « Ville de David ». Son fils Asa devient roi à sa place. Au temps où Asa est roi, le pays reste calme pendant dix ans. Asa agit bien, il fait ce qui est juste aux yeux du Seigneur son Dieu. Il supprime les autels des dieux étrangers et les lieux sacrés. Il casse les pierres dressées et il coupe les poteaux sacrés. Il commande aux gens de Juda de chercher le Seigneur, le Dieu de leurs ancêtres, et d’obéir à sa loi et à ses commandements. Asa supprime les lieux sacrés et les autels à parfums dans toutes les villes de Juda. Alors, pendant qu’il est roi, le royaume est calme. Pendant ces années-là, il n’y a pas de guerre, parce que le Seigneur lui-même lui donne la paix. Puisque le pays est tranquille, Asa construit des villes bien protégées. Il dit aux gens de Juda: « Nous avons cherché le Seigneur notre Dieu. Nous l’avons cherché, et il nous a donné la tranquillité de tous côtés. Pendant que le pays est encore à nous, construisons ces villes, mettons des murs tout autour avec des tours et des portes à verrous. » Et les gens réussissent à construire des villes bien protégées. Asa a une armée de 300 000 hommes de la tribu de Juda, qui portent le grand bouclier et la lance. Il a aussi 280 000 soldats de la tribu de Benjamin. Ils portent le petit bouclier et ils savent tirer des flèches. Ce sont tous des combattants courageux. Zéra, l’Éthiopien, vient les attaquer avec une armée d’un million d’hommes et 300 chars de guerre. Il arrive jusqu’à Marécha. Asa marche à sa rencontre. Lui et ses soldats se rangent pour le combat dans la vallée de Sefata, près de Marécha. Asa appelle le Seigneur son Dieu au secours. Il dit: « Seigneur, toi seul tu peux aider le faible comme le puissant. Viens alors à notre aide, Seigneur Dieu! Oui, c’est sur toi que nous nous appuyons. C’est en ton nom que nous marchons contre cette immense armée. Seigneur, tu es notre Dieu. Ne permets pas qu’un homme remporte la victoire sur toi. » Grâce au Seigneur, Asa et l’armée de Juda font reculer les Éthiopiens, qui se mettent à fuir. Asa et son armée les poursuivent jusqu’à Guérar. Les Éthiopiens tombent en si grand nombre qu’aucun soldat ne reste en vie. En effet, ils sont écrasés par le Seigneur et par son armée. Les gens de Juda emportent beaucoup de richesses de guerre. Ils prennent ensuite toutes les villes proches de Guérar. En effet, leurs habitants ont très peur du Seigneur. Les Judéens pillent ces villes, parce qu’ils trouvent là de très grandes richesses à prendre. Ils attaquent aussi les tentes des gardiens de troupeaux et ils emmènent un grand nombre de moutons et de chameaux. Ensuite, ils retournent à Jérusalem. L’esprit de Dieu saisit Azaria, fils d’Oded. Azaria va trouver le roi Asa et lui dit: « Asa et vous tous, gens de Juda et de Benjamin, écoutez-moi! Le Seigneur est avec vous aussi longtemps que vous êtes avec lui. Si vous le cherchez, il se laissera trouver par vous. Mais si vous l’abandonnez, il vous abandonnera. Pendant longtemps, nos ancêtres israélites ont vécu sans le vrai Dieu, sans prêtre pour les enseigner et sans loi. Mais dans leur malheur, ils sont revenus vers le Seigneur, Dieu d’Israël. Ils l’ont cherché et il s’est laissé trouver par eux. À cette époque-là, les gens ne pouvaient pas se déplacer en sécurité. En effet, c’était une période pleine de troubles pour les habitants de tous les pays. Un pays écrasait un autre pays, une ville écrasait une autre ville. Oui, Dieu les secouait par des malheurs de toutes sortes. Mais vous, maintenant, soyez forts, ne vous découragez pas. Vos efforts seront récompensés. » Quand le roi Asa entend ces paroles du prophète Azaria, fils d’Oded, il reprend courage. Il supprime dans tout le pays de Juda et de Benjamin les faux dieux qui s’y trouvent. Il agit de la même façon dans les villes qu’il a prises dans la région montagneuse d’Éfraïm. Ensuite, il répare l’autel du Seigneur devant la salle d’entrée du temple. Beaucoup d’Israélites des tribus d’Éfraïm, de Manassé et de Siméon ont rejoint le roi Asa. Ils vivent dans son royaume, en voyant que le Seigneur son Dieu est avec lui. Alors Asa les convoque avec les gens de Juda et de Benjamin. La quinzième année où Asa est roi, tous se rassemblent à Jérusalem, pendant le troisième mois. Ce jour-là, ils offrent en sacrifice au Seigneur des animaux qu’ils ont pris aux ennemis: 700 bœufs et 7 000 moutons. Pendant une cérémonie d’alliance, ils promettent de chercher le Seigneur, le Dieu de leurs ancêtres, de tout leur cœur et de tout leur être. Si quelqu’un, jeune ou adulte, homme ou femme, ne cherche pas le Seigneur, Dieu d’Israël, il faut le faire mourir. Ils prononcent leur serment à haute voix, au milieu des cris de joie et au son des trompettes et des cornes de bélier. Tous les habitants de Juda se réjouissent de cet engagement, car ils le prennent de tout leur cœur. Tout le monde cherche le Seigneur de tout son cœur, et il se laisse trouver par eux. Il leur donne la paix sur toutes leurs frontières. Le roi Asa enlève à sa grand-mère Maaka son titre de « Première Dame », parce qu’elle a fait fabriquer une horrible statue de la déesse Achéra. Asa commande de détruire cette statue, de l’écraser et de la brûler dans la vallée du Cédron. Pendant toute sa vie, son cœur est tout entier à Dieu. Pourtant les lieux sacrés ne disparaissent pas. Asa fait apporter dans le temple de Dieu les offrandes que son père et lui-même ont consacrées: de l’argent, de l’or et divers autres objets. Pendant les 35 premières années où Asa est roi il n’y a pas de guerre. La trente-sixième année où Asa est roi, Bacha, roi d’Israël, vient attaquer le pays de Juda. Il fait construire un mur pour protéger la ville de Rama. Il veut empêcher Asa et les gens de Juda de passer par là. Alors Asa prend une certaine quantité d’argent et d’or dans le trésor du temple et dans celui du palais royal. Il l’envoie à Damas, au roi de Syrie, Ben-Hadad, avec ce message: « Passons un accord ensemble, comme mon père et ton père l’ont fait. Voici de l’argent et de l’or en cadeau. Renonce donc à ton accord avec Bacha, roi d’Israël, pour qu’il retire ses soldats de chez moi. » Ben-Hadad fait ce qu’Asa lui demande. Il envoie les officiers de son armée attaquer les villes d’Israël. Ils prennent alors Yon, Dan et Abel-Maïm. Ils prennent aussi toutes les villes de Neftali, où on garde des réserves de toutes sortes. Quand Bacha apprend cela, il arrête les travaux destinés à protéger la ville de Rama. Le roi Asa prend avec lui tous les gens de Juda. Ils emportent les pierres et les bois de construction que Bacha a rassemblés pour protéger Rama. Ils s’en servent pour construire des murs de protection autour de Guéba et de Mispa. À cette époque, le prophète Hanani vient trouver Asa, le roi de Juda, et lui dit: « Au lieu de t’appuyer sur le Seigneur ton Dieu, tu t’es appuyé sur le roi de Syrie. C’est pourquoi l’armée du roi de Syrie a échappé à ton pouvoir. Les Éthiopiens et les Libyens formaient une armée puissante avec des chars de guerre et des cavaliers très nombreux. Pourtant, le Seigneur les a livrés en ton pouvoir, parce que tu t’es appuyé sur lui. Oui, le Seigneur regarde partout sur la terre pour soutenir ceux qui sont attachés à lui de tout leur cœur. Mais cette fois-ci, tu as agi de façon stupide, et à partir de maintenant, tes ennemis te feront la guerre. » Asa se fâche contre le prophète et il le fait mettre en prison. En effet, il est très en colère à cause des paroles de Hanani. À ce moment-là, Asa commence à traiter durement certaines personnes de son peuple. Les autres actes d’Asa, des premiers aux derniers, sont écrits dans le livre des rois de Juda et d’Israël. La trente-neuvième année où Asa est roi, il a une maladie des pieds très grave. Pourtant pendant sa maladie, il ne cherche pas l’aide du Seigneur, il consulte des guérisseurs. La quarante et unième année où il est roi, Asa rejoint ses ancêtres. On l’enterre dans une tombe qu’il a fait creuser dans la « Ville de David ». Son corps est placé sur un lit rempli de parfums et de plusieurs produits de bonne odeur, préparés spécialement par des parfumeurs. On en brûle une très grande quantité pour lui. Josaphat, fils d’Asa, devient roi à la place de son père. Il se rend très puissant contre Israël. Il place des militaires dans toutes les villes bien protégées de Juda. Il installe des gouverneurs dans le pays et dans les villes d’Éfraïm que son père Asa a prises. Le Seigneur est avec Josaphat. En effet, celui-ci se conduit comme son ancêtre David s’était conduit tout d’abord. Il ne consulte pas les Baals. Au contraire, il cherche le Dieu de son ancêtre et il obéit à ses commandements. Il ne suit pas l’exemple des habitants du royaume du Nord. Le Seigneur établit solidement son pouvoir royal. Tous les gens de Juda font des cadeaux à Josaphat. Il devient très riche et il est couvert d’honneurs. Il sert le Seigneur de tout son cœur et il supprime même de Juda les lieux et les poteaux sacrés. La troisième année où Josaphat est roi, il envoie des notables donner un enseignement aux habitants des villes de Juda. Ces notables sont Ben-Haïl, Obadia, Zakarie, Netanéel et Mikaya. Il y a avec eux neuf lévites: Chemaya, Netania, Zébadia, Assaël, Chemiramoth, Yonatan, Adonia, Tobia et Tob-Adonia. Il y a aussi deux prêtres: Élichama et Yoram. Ils emportent avec eux le livre de la loi du Seigneur. Ils font le tour de toutes les villes de Juda pour donner un enseignement au peuple. Tous les royaumes qui entourent Juda ont très peur du Seigneur et ils n’osent pas faire la guerre à Josaphat. Même des Philistins lui apportent des cadeaux, et des taxes en argent. Les Arabes, eux, lui amènent 7 700 béliers et 7 700 boucs. Josaphat devient de plus en plus puissant. Il construit dans le pays de Juda des villes bien protégées et des villes pour y placer des réserves. Il a des réserves importantes dans les villes de Juda et des combattants très courageux à Jérusalem. Ces soldats sont groupés par familles. Dans la tribu de Juda, il y a des commandants de 1 000 soldats. Le chef Adna commande 300 000 combattants courageux. Auprès de lui, il y a le chef Yohanan, qui commande 280 000 soldats. Il y a aussi Amassia, fils de Zikri, qui s’est engagé volontairement au service du Seigneur. Il commande 200 000 combattants courageux. Dans la tribu de Benjamin, Éliada, un combattant courageux, commande 200 000 hommes armés d’arcs et de boucliers. Auprès de lui, il y a Yozabad, qui commande 180 000 hommes prêts à combattre. Voilà les soldats qui sont au service du roi à Jérusalem. Il y a aussi ceux que Josaphat a placés dans toutes les villes bien protégées de son royaume. Le roi Josaphat est très riche et couvert d’honneurs. Il unit sa famille par mariage à la famille d’Akab, roi d’Israël. Au bout de quelques années, Josaphat va trouver Akab à Samarie. Pour lui et pour ceux qui sont avec lui, Akab fait préparer une grande quantité de moutons et de bœufs. Puis il essaie de persuader Josaphat d’aller attaquer avec lui la ville de Ramoth de Galaad. Akab, roi d’Israël, demande à Josaphat, roi de Juda: « Est-ce que tu acceptes de venir avec moi attaquer Ramoth de Galaad? » Josaphat lui répond: « Nous ne faisons qu’un, toi et moi. Mes soldats sont tes soldats. Je pars au combat avec toi. » Mais Josaphat ajoute: « Consulte d’abord le Seigneur. » Alors le roi d’Israël réunit ses prophètes. Ils sont 400. Akab leur demande: « Est-ce que nous devons aller combattre pour reprendre Ramoth de Galaad, oui ou non? » Les prophètes répondent: « Oui, tu peux y aller, Dieu te livrera la ville. » Pourtant, Josaphat demande: « Est-ce qu’il n’y a pas un autre prophète qui peut consulter le Seigneur pour nous? » Le roi d’Israël répond: « Nous pourrions demander à Michée, fils d’Imla, mais je le déteste. En effet, il ne m’annonce jamais rien de bon, mais toujours du mal. » Josaphat dit à Akab: « Ne dis pas cela! » Alors le roi d’Israël envoie un fonctionnaire du palais chercher Michée, fils d’Imla, le plus vite possible. Le roi d’Israël et le roi de Juda se trouvent sur la place qui est près de la porte de Samarie. Chacun est assis sur son siège royal. Ils portent leurs vêtements de roi. Ils écoutent les prophètes leur parler au nom du Seigneur. Parmi eux, il y a un prophète appelé Sidequia, fils de Kenaana. Il s’est fabriqué des cornes de fer et il crie à Akab: « Le Seigneur te le dit, tu attaqueras les Syriens comme un taureau aux cornes de fer, et tu les écraseras. » Tous les autres prophètes confirment ce message en disant: « Tu peux aller attaquer Ramoth de Galaad. Tu réussiras, le Seigneur te livrera la ville. » Pendant ce temps, le messager va chercher Michée. Il lui dit: « Écoute, tous les prophètes annoncent un bon résultat pour le roi. Fais la même chose: annonce le succès. » Mais Michée lui répond: « Par le Seigneur vivant, j’annoncerai seulement ce que mon Dieu me dira. » Puis Michée arrive près du roi Akab. Le roi lui demande: « Michée, est-ce que nous devons aller attaquer Ramoth de Galaad pour reprendre cette ville, oui ou non? » Michée répond à Akab: « Vous pouvez y aller. Vous réussirez, le Seigneur vous livrera la ville. » Mais Akab lui dit: « Je t’ai toujours demandé de me dire seulement la vérité de la part du Seigneur. » Alors Michée déclare: « Dans une vision, j’ai vu tous les soldats répandus sur les montagnes, comme un troupeau sans berger. Le Seigneur a dit: “Cette armée n’a plus de chef. Chacun doit rentrer en paix chez lui.” » Le roi d’Israël dit alors au roi Josaphat: « Je te l’avais bien dit: cet homme-là ne m’annonce jamais rien de bon, mais toujours du mal! » Michée continue: « Écoutez donc ce que le Seigneur dit. En effet, j’ai vu le Seigneur assis sur son siège royal, avec tous ses serviteurs, debout à sa droite et à sa gauche dans le ciel. Il a demandé: “Qui veut persuader Akab d’attaquer Ramoth de Galaad pour qu’il soit tué là-bas?” L’un a dit une chose, l’autre une autre. Pour finir, l’esprit qui inspire les prophètes s’est présenté devant le Seigneur en disant: “Moi, j’irai le persuader.” Le Seigneur a demandé: “Comment?” L’esprit des prophètes a répondu: “Je soufflerai des mensonges dans la bouche de tous les prophètes du roi.” Le Seigneur lui a dit: “C’est un bon moyen pour le persuader. Maintenant, va faire ce que tu as proposé!” » Michée ajoute: « Aujourd’hui, c’est ce qui se passe, Akab. Le Seigneur a permis qu’un esprit mette des mensonges dans la bouche de tous tes prophètes. En réalité, le Seigneur a décidé de t’envoyer un malheur. » Alors Sidequia, fils de Kenaana, s’approche de Michée et lui donne une gifle en disant: « Comment l’esprit du Seigneur est-il sorti de moi pour te parler? » Michée répond: « Tu le verras bien le jour où tu devras te cacher dans la pièce la plus retirée de ta maison. » Alors le roi d’Israël crie à des serviteurs: « Arrêtez Michée! Conduisez-le chez Amon, le gouverneur de Samarie et chez le prince Joas. Dites-leur de ma part: “Mettez cet homme-là en prison. Donnez-lui seulement du pain et de l’eau jusqu’à ce que je revienne en bonne santé.” » Michée lui répond: « Si tu reviens en bonne santé, c’est que le Seigneur n’a pas parlé par ma bouche! » Akab, le roi d’Israël, et Josaphat, le roi de Juda, vont attaquer Ramoth de Galaad. Akab dit à Josaphat: « Je vais changer de vêtements pour aller au combat. Mais toi, mets tes habits de roi. » Ainsi, le roi d’Israël met d’autres vêtements pour qu’on ne le reconnaisse pas, et les deux rois partent au combat. Or, le roi de Syrie a donné cet ordre aux chefs qui commandent ses chars de guerre: « N’attaquez pas les soldats ni les officiers, attaquez seulement le roi d’Israël. » Quand les chefs de chars voient Josaphat, ils disent: « C’est sûrement le roi d’Israël. » Et ils vont vers lui pour l’attaquer. Mais le roi pousse un cri. Le Seigneur Dieu vient à son aide et les détourne de lui. Alors les chefs de chars voient que ce n’est pas le roi d’Israël. Ils le laissent tranquille. Or, un soldat syrien tire une flèche au hasard, et la flèche touche le roi d’Israël entre les deux parties de la cuirasse qui le protège. Le roi dit à celui qui conduit son char: « Je suis blessé, fais demi-tour et sors-moi de là! » Ce jour-là, le combat est très violent, et le roi doit être tenu debout dans son char jusqu’au soir, face aux Syriens. Puis il meurt au coucher du soleil. Josaphat, roi de Juda, retourne chez lui à Jérusalem en bonne santé. Le prophète Yéhou, fils de Hanani, vient à sa rencontre. Il lui dit: « Tu es allé aider un homme mauvais. Pourquoi donc? Est-ce que tu aimes ceux qui détestent le Seigneur? À cause de cela, le Seigneur est en colère contre toi. Pourtant, tu as fait de bonnes choses. Tu as brûlé dans ton pays les poteaux sacrés de la déesse Achéra et tu as cherché Dieu de tout ton cœur. » Josaphat s’installe à Jérusalem. Puis il recommence à voyager dans son pays, depuis Berchéba, au sud, jusqu’à la région montagneuse d’Éfraïm, au nord. Il invite son peuple à revenir vers le Seigneur, le Dieu de ses ancêtres. Il établit des juges dans chaque ville bien protégée du royaume de Juda. Il leur dit: « Attention à ce que vous allez faire! En effet, ce n’est pas au nom des hommes que vous jugerez, mais au nom du Seigneur. Il sera près de vous quand vous prononcerez un jugement. Ayez donc un très grand respect pour le Seigneur et agissez consciencieusement. En effet, le Seigneur notre Dieu n’accepte pas l’injustice. Il ne veut pas que vous fassiez des différences entre les gens, il refuse que vous vous laissiez corrompre par des cadeaux. » À Jérusalem aussi, Josaphat établit des lévites, des prêtres et des chefs de famille israélites pour rendre la justice au nom du Seigneur et régler les querelles entre les habitants. Voici les ordres qu’il leur donne: « Vous agirez en respectant le Seigneur, fidèlement et avec un cœur non partagé. Supposons que des Israélites viennent des villes où ils habitent et vous présentent une affaire. Cette affaire pourra porter sur un assassinat, sur l’application de la loi, sur un commandement, sur des règles et des coutumes. Eh bien, chaque fois, vous devez les guider. Ainsi, ils ne se rendront pas coupables envers le Seigneur, et le Seigneur ne se mettra pas en colère contre vous ni contre vos frères. Si vous agissez ainsi, vous ne serez pas coupables. Le grand-prêtre Amaria sera au-dessus de vous pour toutes les affaires concernant le Seigneur. Le premier ministre du royaume de Juda, Zébadia, fils d’Ismaël, sera votre maître pour toutes les affaires concernant le roi. Les lévites seront près de vous pour vous aider dans l’administration. Courage donc, et au travail! Et que le Seigneur soit avec ceux qui font le bien! » Après cela, les Moabites et les Ammonites, aidés par les Méounites, viennent faire la guerre au roi Josaphat. Des messagers l’annoncent au roi en disant: « Une armée nombreuse arrive contre toi. Elle vient de l’autre côté de la mer Morte, du pays d’Édom. Elle est maintenant à Hassasson-Tamar, c’est-à-dire En-Guédi. » Josaphat a peur, il décide de consulter le Seigneur. Il demande à tous les habitants du royaume de Juda de jeûner. Les Judéens viennent de toutes les villes du pays et ils se rassemblent pour demander l’aide du Seigneur. Josaphat se tient debout au milieu des habitants de Jérusalem et des autres Judéens, face à la nouvelle cour du temple. Il dit: « Seigneur, Dieu de nos ancêtres, c’est toi qui es dans le ciel, c’est toi qui gouvernes tous les royaumes de la terre. Tu possèdes la force et la puissance, et personne ne peut te résister. C’est bien toi, notre Dieu, qui as chassé les habitants de ce pays, quand Israël, ton peuple, y arrivait. Et tu as donné ce territoire pour toujours aux membres de la famille d’Abraham, ton ami. Ils se sont installés là et ils ont construit un temple pour toi en disant: “Un malheur nous atteindra peut-être un jour, la punition de la guerre, la peste ou la famine. Alors nous viendrons devant ce temple, c’est-à-dire devant toi, puisque tu es présent en ce lieu. Nous t’appellerons au secours du fond de notre malheur. Tu nous écouteras et tu nous sauveras.” Eh bien, maintenant, regarde: voici les Ammonites, les Moabites et les Édomites qui viennent nous attaquer. Quand nos ancêtres ont quitté l’Égypte, tu ne leur as pas permis de traverser les pays de ces peuples. Nos ancêtres ont alors pris un autre chemin et ils ne les ont pas détruits. Mais aujourd’hui, ils nous récompensent en venant nous chasser de la terre que tu nous as donnée! Toi, notre Dieu, est-ce que tu ne vas pas nous rendre justice contre eux? Nous sommes faibles devant cette armée immense qui vient nous attaquer, et nous ne savons pas quoi faire. C’est pourquoi nos yeux se tournent vers toi. » Tous les habitants de Juda, avec leurs familles, femmes et enfants, se tiennent debout en présence du Seigneur. Alors, au milieu de l’assemblée, l’esprit du Seigneur saisit Yaziel, un lévite, fils de Zakarie et petit-fils de Benaya. Benaya était lui-même fils de Yéiel et petit-fils de Mattania. Ils sont de la famille d’Assaf. Yaziel dit: « Vous, habitants de Jérusalem et tous les autres Judéens, et surtout toi, roi Josaphat, écoutez bien! Voici ce que le Seigneur vous dit: “N’ayez pas peur, ne soyez pas effrayés devant cette immense armée. Le résultat du combat ne dépend pas de vous, mais de moi, votre Dieu. Demain, vous descendrez contre vos ennemis qui sont en train de monter par la côte des Fleurs. Vous les trouverez au bout du ravin, en face du désert de Yerouel. Vous n’aurez pas besoin de combattre contre eux. Habitants de Jérusalem et de Juda, tenez-vous là, arrêtez-vous, et regardez comment moi, le Seigneur, je vous délivrerai. N’ayez pas peur, ne soyez pas effrayés! Demain, allez à leur rencontre, et moi, le Seigneur, je serai avec vous.” » Josaphat se met à genoux, le front contre le sol. Tous les habitants de Jérusalem et les autres Judéens se mettent aussi à genoux pour adorer le Seigneur. Ensuite, les lévites des clans de Quéhath et de Coré se relèvent. Et ils chantent à pleine voix la louange du Seigneur, Dieu d’Israël. Le jour suivant, tôt le matin, tout le monde se met en route pour le désert de Técoa. Au moment de partir, Josaphat se place devant eux et leur dit: « Écoutez-moi, habitants de Jérusalem et de Juda! Mettez toute votre confiance dans le Seigneur votre Dieu, et vous serez forts. Mettez toute votre confiance dans ses prophètes, et vous remporterez la victoire! » Puis Josaphat, en accord avec le peuple, place en tête de l’armée des chanteurs en vêtements sacrés. Ils sont chargés de rendre gloire au Seigneur en disant: « Chantez la louange du Seigneur, car son amour est pour toujours. » Au moment où les chanteurs commencent à lancer leurs cris de joie et de louange, le Seigneur sème le désordre parmi les Ammonites, les Moabites et les Édomites venus attaquer les Judéens. Et ils se battent entre eux. Les Ammonites et les Moabites commencent par attaquer les Édomites et ils les tuent jusqu’au dernier. Ensuite ils se tuent les uns les autres. Quand les Judéens arrivent à l’endroit où on aperçoit le désert, ils regardent vers l’armée ennemie. Mais ils ne voient que des morts couchés par terre. Aucun homme n’est resté en vie! Alors Josaphat et son peuple viennent piller ce que les ennemis ont laissé. Ils trouvent des animaux, des biens, des vêtements et des objets précieux. Il y en a tellement qu’ils mettent trois jours à ramasser ces richesses. Mais ils ne peuvent même pas tout emporter. Le quatrième jour, ils se rassemblent dans la vallée de la Beraka, pour remercier le Seigneur. C’est pourquoi encore aujourd’hui, cette vallée porte le nom de Beraka – ce qui veut dire « merci ». Ensuite, tous les habitants de Jérusalem et les autres Judéens, avec Josaphat à leur tête, se mettent en route pour rentrer à Jérusalem, dans la joie. En effet, le Seigneur leur a donné une grande joie en les délivrant de leurs ennemis. Ils entrent dans la ville au son des harpes, des cithares et des trompettes et ils se dirigent vers le temple du Seigneur. Quand les peuples des autres royaumes apprennent que le Seigneur Dieu a combattu contre les ennemis d’Israël, ils ont très peur de lui. Ainsi, le royaume de Josaphat vit dans le calme, son Dieu lui donne la paix sur toutes ses frontières. Josaphat devient roi de Juda à l’âge de 35 ans. Il est roi à Jérusalem pendant 25 ans. Sa mère s’appelle Azouba, et c’est une fille de Chili. Josaphat suit le chemin de son père Asa. Il ne s’en éloigne jamais, il fait ce qui est bien aux yeux du Seigneur. Pourtant, les lieux sacrés ne disparaissent pas, et le peuple ne s’attache pas de tout son cœur au Dieu de ses ancêtres. Les autres actes de Josaphat, des premiers aux derniers, sont racontés dans les « Actes de Yéhou, fils de Hanani ». Ces écrits se trouvent dans le livre des rois d’Israël. De plus, Josaphat, le roi de Juda, s’associe avec Akazias, roi d’Israël. La conduite de ce roi est mauvaise. Ensemble, ils se mettent d’accord pour construire des bateaux qui doivent aller très loin. Ils les construisent dans le port d’Ession-Guéber. Mais le prophète Éliézer, fils de Dodava, de Marécha, dit à Josaphat: « Tu t’es associé avec Akazias. À cause de cela, le Seigneur va détruire ce que tu as fait. » En effet, les bateaux coulent dans la mer et ne peuvent partir au loin. Quand Josaphat meurt, on l’enterre avec ses ancêtres dans la « Ville de David ». Son fils Joram devient roi à sa place. Joram a plusieurs frères, tous fils de Josaphat. Ce sont: Azaria, Yéhiel, Zakarie, Azariahou, Mikaël et Chefatia. Josaphat, leur père, leur a fait des cadeaux très importants en argent, en or et en objets précieux. Il leur a donné aussi des villes bien protégées à commander dans le pays de Juda. Mais il a laissé le royaume à Joram, parce qu’il est l’aîné. Joram devient donc roi à la place de son père et se rend très puissant. Il fait tuer tous ses frères, ainsi que certains chefs du royaume. Joram devient roi à l’âge de 32 ans et il est roi à Jérusalem pendant 8 ans. Il suit le mauvais exemple des rois d’Israël et de la famille d’Akab, car il s’est marié avec une fille d’Akab. Il fait ce qui est mal aux yeux du Seigneur. Pourtant, le Seigneur ne veut pas détruire la famille de David, à cause de l’alliance qu’il a établie avec lui. En effet, voici ce qu’il a promis à David: Il y aura toujours quelqu’un de ta famille pour te succéder, à toi et à tes fils. Pendant que Joram est roi de Juda, les Édomites se révoltent contre son pouvoir et ils se donnent un roi. Alors Joram part avec ses officiers et avec tous ses chars de guerre. En pleine nuit, le roi et les commandants des chars battent les Édomites qui les entourent. Pourtant, le peuple d’Édom est devenu indépendant du royaume de Juda et il l’est encore aujourd’hui. À la même époque, la ville de Libna se soulève également contre le pouvoir de Joram, parce que celui-ci a abandonné le Seigneur, le Dieu de ses ancêtres. Joram a même installé des lieux sacrés sur les montagnes de Juda. Il entraîne ainsi les habitants de Jérusalem et les autres Judéens à se tourner vers les faux dieux. Un jour, Joram reçoit une lettre du prophète Élie, qui écrit ceci: « Voici les paroles du Seigneur, le Dieu de David ton ancêtre: Tu ne suis pas l’exemple de ton père Josaphat ni celui de ton grand-père Asa, roi de Juda. Mais tu te conduis aussi mal que les rois d’Israël. Tu entraînes les habitants de Jérusalem et de Juda à se tourner vers les faux dieux, comme la famille d’Akab l’a fait. Tu as même tué tes frères, les fils de ton père. Pourtant ils étaient meilleurs que toi. C’est pourquoi le Seigneur va frapper d’un grand malheur ton peuple, tes fils, tes femmes et tout ce que tu possèdes. Et toi, tu souffriras de plusieurs maladies. Tu auras en particulier une maladie d’intestins chaque jour plus grave. Ils finiront par sortir de ton corps. » Le Seigneur pousse les Philistins et les Arabes voisins des Éthiopiens à faire la guerre à Joram. Ils viennent attaquer le royaume de Juda et ils entrent dans le pays. Ils prennent tous les biens qui sont dans le palais royal. Ils emmènent les enfants et les femmes de Joram. Il lui reste un seul fils, Akazia, le plus jeune. Après tout cela, le Seigneur frappe Joram d’une maladie d’intestins qui ne peut pas guérir. Les jours passent, et à la fin de la deuxième année, à cause de la maladie, ses intestins sortent de son corps. Joram meurt dans de terribles souffrances. Son peuple ne brûle pas de parfums pour lui, comme il l’a fait pour ses ancêtres. Joram avait 32 ans quand il est devenu roi et il a été roi à Jérusalem pendant 8 ans. Quand il meurt, personne ne le regrette. On l’enterre dans la « Ville de David », mais pas dans les tombes royales. Les habitants de Jérusalem désignent Akazia, le plus jeune fils de Joram, pour être roi à sa place. En effet, tous ses frères plus âgés ont été tués par une bande d’Arabes qui sont entrés dans le camp des soldats de Juda. C’est ainsi qu’Akazia, fils de Joram, devient roi de Juda. Il a 20 ans et il est roi à Jérusalem pendant une année. Sa mère s’appelle Athalie, et elle est de la famille d’Omri. Akazia suit l’exemple de la famille d’Akab, parce que sa mère lui donne de mauvais conseils. Il fait ce qui est mal aux yeux du Seigneur, comme cette famille. Après la mort de son père, ce sont des gens de la famille d’Akab qui deviennent ses conseillers, pour son malheur. Sur leur conseil, en effet, il part avec Yoram, fils d’Akab et roi d’Israël, pour faire la guerre à Hazaël, roi de Syrie, à Ramoth de Galaad. Pendant le combat, les Syriens blessent le roi Yoram. Celui-ci retourne à Izréel pour soigner ses blessures. Alors Akazia va dans cette ville pour rendre visite à Yoram, car celui-ci va mal. Dieu se sert de cette visite pour le malheur d’Akazia. En effet, dès son arrivée, Akazia part avec Yoram à la rencontre de Jéhu, fils de Nimchi. Or, le Seigneur a consacré Jéhu comme roi pour qu’il supprime la famille d’Akab. Jéhu réalise le jugement de Dieu sur la famille d’Akab. Il rencontre des chefs du royaume de Juda et les neveux d’Akazia, qui sont tous au service de ce roi, et il les tue. Ensuite, il fait rechercher le roi Akazia. Des gens le saisissent à Samarie où il se cache. Ils l’amènent à Jéhu, qui le fait mourir. Ils le mettent dans une tombe, parce qu’ils disent: « Akazia est de la famille de Josaphat, qui a cherché le Seigneur de tout son cœur. » Dans la famille d’Akazia, personne n’est capable d’être roi. Athalie, la mère du roi Akazia, apprend la mort de son fils. Alors elle décide de tuer tous les garçons de la famille royale de Juda. Mais pendant qu’on les tue, Yochéba, fille du roi Joram, enlève en secret Joas, fils d’Akazia. Elle le cache dans une chambre à coucher du temple avec la femme qui le nourrit. Ainsi Yochéba, femme du prêtre Yoyada, fille du roi Joram de Juda et sœur d’Akazia, empêche Athalie de faire mourir Joas. Joas reste caché six ans dans le temple de Dieu avec ceux qui le protègent. Pendant ce temps, Athalie est reine de Juda. Au bout de sept ans, le prêtre Yoyada décide d’agir. Il passe un accord avec les chefs qui commandent 100 soldats: Azaria, fils de Yeroam, Ismaël, fils de Yohanan, Azaria, fils d’Obed, Maasséya, fils d’Adaya, et Élichafath, fils de Zikri. Ces officiers vont dans tout le territoire de Juda. Ils réunissent les lévites et les chefs de famille israélites dans toutes les villes. Puis ils reviennent avec eux à Jérusalem. Tous ces hommes, rassemblés dans le temple de Dieu, passent un accord au sujet du roi. Yoyada leur dit: « Voici Joas, le fils du roi! C’est lui qui doit être roi selon la promesse faite par le Seigneur au sujet des fils de la famille de David. Voici ce que vous allez faire: quand les prêtres et les lévites commenceront leur service le jour du sabbat, une équipe gardera les entrées du temple. Une deuxième équipe gardera le palais royal. La troisième équipe gardera la porte de la Fondation. Tout le peuple se tiendra dans la cour du temple. Personne ne doit entrer dans le temple du Seigneur, sauf les prêtres et les lévites de service. Eux peuvent y entrer, parce qu’ils sont consacrés. Tout le peuple respectera cet ordre du Seigneur. Les autres lévites entoureront le roi, l’arme à la main. Ils iront avec lui partout où il ira. Si quelqu’un veut entrer dans le temple, il sera mis à mort. » Les lévites et tous les gens de Juda font tout ce que le prêtre Yoyada a commandé. Chaque chef réunit ses hommes, ceux qui prennent leur service le jour du sabbat, et ceux qui le terminent ce jour-là. En effet, Yoyada n’a accordé de congé à aucune équipe. Yoyada donne aux chefs de 100 soldats les lances et les grands et petits boucliers du roi David qui se trouvent dans le temple de Dieu. Il place tous les hommes en demi-cercle devant le bâtiment et l’autel, depuis le côté droit jusqu’au côté gauche du temple. Chacun a son arme à la main et ils sont prêts à entourer le roi. Alors Yoyada et ses fils font sortir Joas. Ils lui mettent une couronne sur la tête et lui donnent le document du témoignage. Puis ils le consacrent comme roi, en versant de l’huile sur sa tête. Aussitôt, tout le monde se met à crier: « Vive le roi! » Quand Athalie entend le bruit du peuple qui court et qui crie de joie pour le roi, elle vient rejoindre la foule au temple du Seigneur. Voici ce qu’elle voit: le roi se tient debout près de la colonne du temple, à côté de l’entrée. Les chefs des soldats et les joueurs de trompettes sont près du roi. Toute la population du pays est dans la joie, et les musiciens jouent de la trompette. Les chanteurs, avec leurs instruments de musique dirigent les louanges. Alors Athalie déchire ses vêtements en criant: « Trahison! Trahison! » Yoyada ne veut pas qu’Athalie soit tuée dans le temple. C’est pourquoi il donne cet ordre aux chefs qui commandent les 100 soldats de la garde: « Faites-la sortir des rangs! Si quelqu’un veut la suivre, tuez-le. » Les soldats l’entraînent vers le palais royal. Et quand elle arrive à la porte des Chevaux, ils la tuent. Yoyada établit un accord entre le peuple, le roi et lui-même. Par cet accord, le peuple devient le peuple du Seigneur. Alors toute la foule entre dans le temple de Baal, et les gens le démolissent. Ils cassent les autels et les statues des faux dieux. Devant les autels, ils tuent Mattan, le prêtre de Baal. Ensuite, Yoyada place des prêtres-lévites chargés de surveiller le temple du Seigneur. David les a divisés en équipes pour qu’ils offrent les sacrifices complets dans le temple, comme cela est écrit dans la loi de Moïse. Il leur a commandé d’accomplir ce service avec des chants de joie. Yoyada place aussi des gardiens aux portes du temple du Seigneur. Ainsi personne d’impur ne peut y entrer. Yoyada rassemble encore les commandants de 100 soldats, les notables, les dirigeants du peuple et tous les habitants du pays. Et il conduit le roi du temple du Seigneur au palais royal, en passant par la porte du haut. Puis ils le font asseoir sur le siège royal. Tout le monde est dans la joie. Après la mort d’Athalie, la ville retrouve son calme. Joas devient roi à l’âge de 7 ans, et il est roi à Jérusalem pendant 40 ans. Sa mère, qui est de Berchéba, s’appelle Sibia. Joas fait ce qui est bien aux yeux du Seigneur pendant toute la vie du prêtre Yoyada. Celui-ci lui donne deux femmes en mariage, et avec elles, il a des fils et des filles. Après cela, Joas décide de faire réparer le temple du Seigneur. Il réunit les prêtres et les lévites et leur dit: « Allez dans les villes de Juda et rassemblez de l’argent auprès de tous les Israélites. Ainsi vous pourrez réparer le temple de votre Dieu chaque année. Faites cela rapidement! » Mais les lévites font traîner les choses. Alors le roi appelle le grand-prêtre Yoyada et lui dit: « Moïse, le serviteur du Seigneur, et l’assemblée d’Israël ont fixé un impôt pour la tente qui abrite les tablettes de l’alliance. Les lévites doivent faire payer cet impôt aux habitants de Jérusalem et aux autres Judéens. Or, tu n’as pas exigé qu’ils le fassent. Pourquoi donc? Athalie, cette femme mauvaise, ainsi que ses partisans ont laissé s’abîmer le temple de Dieu. De plus, ils ont utilisé tous les objets sacrés du temple pour les Baals. » Le roi commande donc de fabriquer une caisse et de la placer à la porte du temple du Seigneur, à l’extérieur. Ensuite, il fait annoncer ceci à Jérusalem et dans tout le royaume de Juda: « Dans le désert, Moïse, le serviteur de Dieu, a fixé un impôt pour les Israélites. Chacun doit apporter cet impôt au Seigneur. » Tous les chefs et tout le peuple viennent apporter avec joie ce qu’ils doivent dans la caisse jusqu’à ce qu’elle soit pleine. Quand on l’apporte aux lévites pour qu’ils contrôlent l’argent au nom du roi, ils voient qu’il y en a beaucoup. Alors ils appellent le secrétaire du roi et l’administrateur du grand-prêtre. Ces hommes prennent la caisse, la vident et la remettent à sa place. Ils agissent ainsi chaque jour et ils rassemblent des sommes importantes. Ensuite, le roi et Yoyada donnent l’argent à ceux qui sont chargés des travaux du temple du Seigneur. Avec cet argent, ceux-ci paient des tailleurs de pierre et des ouvriers pour réparer le temple. Ils paient aussi des artisans qui savent travailler le fer et le bronze pour rendre le temple plus solide. Les ouvriers se mettent au travail et grâce à leur habileté, les réparations avancent. Ils réparent le temple de Dieu, lui rendent ses anciennes dimensions et sa solidité. Quand les travaux sont finis, les responsables apportent le reste de l’argent au roi et à Yoyada. Les artisans s’en servent pour fabriquer les ustensiles du temple: objets pour le service du Seigneur et pour les sacrifices complets, coupes et récipients en or et en argent. Pendant toute la vie de Yoyada, les Israélites offrent régulièrement des sacrifices complets dans le temple du Seigneur. Yoyada devient très vieux et il meurt à l’âge de 130 ans. On l’enterre dans les tombes royales de la « Ville de David ». En effet, il a toujours bien agi pour le peuple d’Israël, en l’honneur de Dieu et de son temple. Après la mort du prêtre Yoyada, les chefs de Juda viennent trouver Joas et s’inclinent devant lui. Le roi écoute leurs conseils. Les Israélites abandonnent alors le temple du Seigneur, le Dieu de leurs ancêtres, ils adorent les poteaux sacrés et les faux dieux. Cette faute provoque la colère de Dieu contre Jérusalem et tout le royaume de Juda. Ensuite, le Seigneur leur envoie des prophètes pour les convaincre de revenir vers lui, mais personne ne les écoute. Alors l’esprit de Dieu saisit le prêtre Zakarie, fils de Yoyada. Zakarie se tient debout devant le peuple et il lui dit: « Écoutez ce que Dieu dit: “Pourquoi désobéissez-vous à mes commandements? Vous n’y gagnerez rien! Puisque vous m’avez abandonné, eh bien, moi aussi, je vous abandonnerai.” » Après cela, le peuple forme un complot contre Zakarie et, sur l’ordre du roi, ils le tuent à coups de pierres dans la cour du temple du Seigneur. Le roi Joas oublie la bonté que Yoyada, le père de Zakarie, lui a montrée. Il fait donc mourir Zakarie. Avant de mourir, celui-ci lui dit: « Que le Seigneur voie ce que tu fais et qu’il te demande des comptes! » Au début de l’année suivante, l’armée des Syriens vient attaquer Joas. Ils arrivent dans le royaume de Juda et à Jérusalem. Ils tuent les chefs du peuple et ils envoient toutes les richesses de guerre à leur roi à Damas. Les Syriens ne sont pas très nombreux, mais le Seigneur livre en leur pouvoir l’armée immense des Judéens, parce que ceux-ci l’ont abandonné, lui, le Dieu de leurs ancêtres. Ils réalisent ainsi le jugement contre Joas. Puis les Syriens s’en vont et ils le laissent gravement malade. Alors les officiers de Joas forment un complot contre lui pour venger la mort du fils du prêtre Yoyada. Ils le tuent dans son lit. On l’enterre dans la « Ville de David », mais pas dans les tombes royales. Ceux qui ont comploté contre lui sont: Zabad, fils d’une Ammonite appelée Chiméath, et Yozabad, fils d’une Moabite appelée Chimrith. La liste des fils de Joas, le texte des nombreuses paroles dites contre lui, le récit de la réparation du temple de Dieu, tout cela est écrit dans les « Explications du livre des Rois ». C’est son fils Amassia qui devient roi à sa place. Amassia devient roi à l’âge de 25 ans et il est roi à Jérusalem pendant 29 ans. Sa mère est de Jérusalem et s’appelle Yoaddan. Amassia fait ce qui est bien aux yeux du Seigneur, mais son cœur n’est pas tout entier à lui. Quand Amassia a solidement établi son pouvoir de roi, il fait mourir les officiers qui ont tué son père, le roi Joas. Mais il ne fait pas mourir leurs enfants. Il respecte ce qui est écrit dans le livre de la loi, le livre de Moïse. En effet, dans ce livre, le Seigneur donne ce commandement: « Il ne faut pas faire mourir les parents pour les péchés commis par les enfants. Il ne faut pas faire mourir les enfants pour les péchés commis par les parents. Un être humain ne peut être mis à mort que pour ses propres péchés. » Amassia rassemble les hommes de son royaume, des tribus de Juda et de Benjamin. Et il désigne, selon les clans, des commandants de 1 000 soldats et de 100 soldats. Il fait compter les hommes de 20 ans et plus. On en trouve 300 000 capables d’aller à la guerre, et de se servir de la lance et du bouclier. Pour le prix de 3 tonnes d’argent environ, Amassia prend encore à son service 100 000 combattants courageux du royaume d’Israël. Mais un homme de Dieu vient dire au roi: « Les soldats d’Israël ne doivent pas partir avec toi. En effet, le Seigneur n’est pas avec les membres du royaume du Nord, tous ces gens de la famille d’Éfraïm. S’ils vont avec toi, même si tu es fort au combat, Dieu te fera tomber devant tes ennemis, car lui seul peut donner la victoire ou la défaite. » Amassia demande à l’homme de Dieu: « À quoi servira alors tout l’argent que j’ai donné aux soldats d’Israël? » Celui-ci répond: « Le Seigneur peut t’en donner bien plus! » Alors Amassia renvoie chez eux les soldats venus du royaume du Nord. Ils repartent donc, mais ils sont vraiment très en colère contre le royaume de Juda. Quand Amassia a repris des forces, il part à la tête de son armée pour la vallée du Sel. Là, il tue 10 000 soldats d’Édom. Les soldats de Juda font prisonniers 10 000 autres Édomites. Ils les emmènent en haut d’un rocher et ils les poussent dans le vide. Alors tous sont écrasés sur le sol. Les soldats d’Israël qu’Amassia a renvoyés pour qu’ils ne participent pas au combat, se répandent dans les villes de Juda, entre Samarie et Beth-Horon. Ils tuent 3 000 personnes et emportent une grande quantité de richesses. Quand Amassia revient après sa victoire sur les Édomites, il rapporte les statues des dieux d’Édom. Il les prend comme dieux, il les adore et fait brûler du parfum pour eux. Alors le Seigneur se met en colère contre Amassia. Il lui envoie un prophète qui lui dit: « Tu t’es tourné vers les dieux d’Édom, qui n’ont même pas pu délivrer leur peuple de tes mains! Pourquoi donc? » Mais Amassia lui coupe la parole. Il lui demande: « Est-ce que je t’ai nommé conseiller du roi? N’insiste pas si tu ne veux pas recevoir des coups! » Le prophète n’insiste pas, pourtant il dit: « Je le sais, Dieu a décidé de te détruire, parce que tu as agi ainsi et que tu n’écoutes pas mon conseil. » Amassia, roi de Juda, demande l’avis d’autres personnes. Puis il envoie des messagers au roi d’Israël, Yoas, fils de Yoakaz et petit-fils de Jéhu. Il lui fait dire: « Viens! Combattons face à face! » Yoas, le roi d’Israël, envoie cette réponse à Amassia, le roi de Juda: « Il y avait une fois, sur les montagnes du Liban, un buisson d’épines. Il a demandé à un cèdre de lui donner sa fille comme femme pour son fils. Mais une bête sauvage du Liban est passée sur le buisson et l’a écrasé. » Yoas ajoute: « Tu dis que tu as battu les Édomites. Tu es fier de cela et tu t’en vantes. Eh bien, reste chez toi! Pourquoi commencer une guerre qui va mal finir? Tu vas être battu avec toute l’armée de Juda. » Mais Amassia ne l’écoute pas. En effet, Dieu veut qu’Amassia et ses soldats soient livrés au pouvoir de leurs ennemis, parce qu’ils se sont tournés vers les dieux d’Édom. Alors Yoas, roi d’Israël, part au combat. Son armée et celle d’Amassia se battent à Beth-Chémech, dans le pays de Juda. L’armée d’Israël bat l’armée de Juda, et tous les soldats judéens s’enfuient chez eux. À Beth-Chémech, Yoas, roi d’Israël, fait prisonnier le roi de Juda, Amassia, fils de Joas et petit-fils d’Akazia. De là, il l’emmène à Jérusalem. Il détruit le mur de la ville, sur 200 mètres environ, entre la porte d’Éfraïm et la porte de l’Angle. Il prend l’or, l’argent et tous les objets précieux qui sont dans le temple, sous la garde d’Obed-Édom, et dans le trésor du palais royal. Il prend aussi des otages et retourne à Samarie. Après la mort de Yoas, fils de Yoakaz, roi d’Israël, Amassia, roi de Juda, vit encore 15 ans. Les autres actes d’Amassia, des premiers aux derniers, sont écrits dans le livre des rois de Juda et d’Israël. À partir du moment où Amassia se détourne du Seigneur, certains forment un complot contre lui à Jérusalem. Il fuit à Lakich, mais des gens le poursuivent et le tuent dans cette ville. Ensuite, ils ramènent son corps à Jérusalem, en Juda, sur un char tiré par plusieurs chevaux. Là on l’enterre avec ses ancêtres. Quand Ozias a 16 ans, le peuple de Juda l’établit comme roi à la place de son père Amassia. Après la mort de son père, c’est lui qui reprend la ville d’Élath et qui la reconstruit. Ozias, devenu roi à l’âge de 16 ans, est roi à Jérusalem pendant 52 ans. Sa mère est de Jérusalem et s’appelle Yekolia. Ozias fait ce qui est bien aux yeux du Seigneur, exactement comme son père Amassia. Zakarie enseigne à Ozias le respect de Dieu. Pendant la vie de cet homme, Ozias s’efforce de chercher à connaître le Seigneur Dieu. Et pendant tout le temps où il le cherche, Dieu le fait réussir. Ozias part en guerre contre les Philistins. Il détruit les murs des villes de Gath, Yabné et Asdod. Il construit d’autres villes dans la région d’Asdod et dans le reste du pays des Philistins. Dieu vient à son secours, quand il combat contre les Philistins, contre les Arabes habitant à Gour-Baal et contre les Méounites. Même les Méounites lui paient une taxe de guerre. Ozias devient si puissant que son nom est connu jusqu’aux frontières d’Égypte. Il construit des tours bien protégées à Jérusalem, au-dessus de la porte de l’Angle, au-dessus de la porte de la Vallée, et là où le mur forme un angle. Il construit aussi des tours de surveillance dans les régions du désert, et il creuse beaucoup de citernes. En effet, il a de nombreux troupeaux dans le Bas-Pays et dans la plaine. Il a aussi des laboureurs et des vignerons à son service dans les collines et les plantations de vigne, parce qu’il aime le travail de la terre. Ozias possède une armée capable de faire la guerre. Elle est divisée en troupes, selon le nombre de soldats. Le secrétaire Yéiel et l’administrateur Maasséya les ont comptés sous les ordres de Hanania, l’un des officiers du roi. Des chefs de famille commandent ces combattants courageux. Ils sont 2 600 et ils ont sous leurs ordres une armée de 307 500 soldats. Ceux-ci sont capables de faire la guerre avec force et courage pour défendre le roi contre ses ennemis. Chaque fois qu’ils partent au combat, le roi leur prépare des boucliers, des lances, des casques, des cuirasses, des arcs et des pierres de frondes. À Jérusalem, Ozias fait fabriquer des machines inventées spécialement pour être placées sur les tours et les angles des murs. Elles permettent de lancer des flèches et de grosses pierres. Beaucoup de gens aident Ozias de façon extraordinaire. C’est pourquoi il devient très puissant, et son nom est connu au loin. Mais à cause de sa puissance, il devient orgueilleux, et ceci entraîne sa perte. Il devient infidèle au Seigneur son Dieu: un jour, il entre dans le temple pour brûler de l’encens sur l’autel du parfum. Le grand-prêtre Azaria entre derrière lui avec 80 prêtres du Seigneur, tous très courageux. Ils se placent en face du roi Ozias et lui disent: « Notre roi, tu n’as pas le droit d’offrir toi-même de l’encens pour le Seigneur. Seuls les prêtres, les hommes de la famille d’Aaron, qui ont été consacrés pour cela, peuvent le faire. Sors du lieu saint! Oui, tu es en train de commettre un péché. Aux yeux du Seigneur Dieu, cette offrande ne sera pas un acte glorieux. » Ozias, qui tient le brûle-parfum à la main, se met en colère contre les prêtres. Au même moment, la lèpre apparaît sur son front, en présence des prêtres, dans le temple près de l’autel du parfum. Le grand-prêtre Azaria et tous les autres prêtres, qui le regardent, voient la lèpre apparaître sur son front. Ils le chassent tout de suite. Et lui-même se dépêche de sortir du lieu saint, parce que le Seigneur l’a frappé. Le roi Ozias reste lépreux jusqu’à sa mort. À cause de cette lèpre, il doit habiter dans une maison à l’écart et il n’a pas le droit de retourner au temple du Seigneur. Son fils Yotam est chef du palais royal. C’est lui qui gouverne le peuple du pays. Les autres actes d’Ozias, des premiers aux derniers, c’est le prophète Ésaïe, fils d’Amots, qui les a écrits. Quand Ozias meurt, on l’enterre avec ses ancêtres dans le cimetière royal. Mais, parce qu’il est lépreux, on ne l’enterre pas dans la tombe de sa famille. Son fils Yotam devient roi à sa place. Yotam devient roi à l’âge de 25 ans, et il est roi à Jérusalem pendant 16 ans. Sa mère s’appelle Yeroucha, et c’est une fille de Sadoc. Yotam fait ce qui est bien aux yeux du Seigneur, exactement comme son père Ozias. Mais lui n’entre pas dans le temple du Seigneur. Pourtant le peuple reste corrompu. Yotam bâtit la porte supérieure du temple du Seigneur. Il fait beaucoup de constructions sur le mur de l’Ofel. Il construit aussi des villes dans la région montagneuse de Juda, ainsi que des murs de protection et des tours dans les régions de forêt. Yotam fait la guerre au roi des Ammonites et il les bat. Cette année-là, les Ammonites lui paient une taxe de 3 tonnes d’argent, 3 000 tonnes de blé et 3 000 tonnes d’orge. Ils paient la même taxe la deuxième et la troisième année. Yotam devient très puissant, parce qu’il marche avec assurance en présence du Seigneur son Dieu. Les autres actes de Yotam sont écrits dans le livre des rois d’Israël et de Juda. Ce livre raconte ses guerres et tout ce qu’il a fait. Yotam est devenu roi à l’âge de 25 ans, et il a été roi à Jérusalem pendant 16 ans. Quand il rejoint ses ancêtres, on l’enterre dans la « Ville de David ». Son fils Akaz devient roi à sa place. Akaz devient roi à l’âge de 20 ans, et il est roi à Jérusalem pendant 16 ans. Il ne fait pas ce qui est bien aux yeux du Seigneur, contrairement à son ancêtre David. Mais il se conduit aussi mal que les rois d’Israël. Il va même jusqu’à fabriquer des statues en métal fondu pour adorer les Baals. Il offre de l’encens dans la vallée de Hinnom et fait brûler ses fils en sacrifice. Il imite en cela les actions horribles des peuples que le Seigneur a chassés du pays pour laisser la place aux Israélites. Il offre aussi des sacrifices d’animaux et il brûle de l’encens dans les lieux sacrés, sur les collines où il y a des arbres verts. Alors le Seigneur son Dieu le livre au pouvoir du roi de Syrie. Les Syriens le battent et font de nombreux prisonniers qu’ils emmènent à Damas. Akaz tombe aussi sous le pouvoir de Péca, fils de Remalia et roi d’Israël. Celui-ci lui fait subir une grande défaite. En un seul jour, Péca fait mourir 120 000 soldats de Juda, tous des combattants courageux. Et cela arrive parce que les Judéens ont abandonné le Seigneur, le Dieu de leurs ancêtres. Zikri, un combattant de la tribu d’Éfraïm, tue Maasséya, un des fils du roi de Juda. Il tue aussi Azricam, chef du palais, et Elcana, l’homme le plus proche du roi. Enfin, les soldats du royaume d’Israël font 200 000 prisonniers parmi leurs frères et sœurs de Juda: des femmes, des enfants, garçons et filles. Ils leur prennent aussi des richesses en très grand nombre, et ils les emportent à Samarie. Dans cette ville, il y a un prophète du Seigneur qui s’appelle Oded. Il va à la rencontre de l’armée d’Israël qui revient à Samarie. Il dit aux soldats: « Le Seigneur, le Dieu de vos ancêtres, était en colère contre les gens de Juda. Alors il les a livrés en votre pouvoir. Mais vous les avez tués avec une telle violence qu’elle a atteint même le ciel. De plus, ces hommes et ces femmes venant de Jérusalem et de tout le royaume de Juda, vous parlez d’en faire vos esclaves! De cette façon, vous vous rendez vous-mêmes coupables envers le Seigneur votre Dieu. Écoutez-moi donc et renvoyez chez eux ces prisonniers que vous avez faits parmi vos frères et sœurs de Juda. Oui, le Seigneur est dans une violente colère contre vous. » Alors certains chefs d’Éfraïm prennent parti contre ceux qui reviennent de la guerre. Ce sont Azaria, fils de Yohanan, Bérékia, fils de Mechillémoth, Yehizquia, fils de Challoum, et Amassa, fils de Hadlaï. Ils leur disent: « N’amenez pas ces prisonniers ici! Vous nous rendriez coupables d’une faute grave envers le Seigneur. Est-ce que vous voulez augmenter nos péchés et nos fautes? Pourtant nous sommes déjà bien coupables, et le Seigneur est très en colère contre nous, les gens du Nord. » Devant les chefs et devant toute la foule, les soldats libèrent donc les prisonniers et ils laissent aussi toutes les richesses de guerre. On nomme des hommes pour prendre soin des prisonniers. Dans les biens rapportés du combat, ils prennent des vêtements et des sandales pour les donner à ceux qui n’en ont pas. Ils leur donnent à manger et à boire, ils soignent les blessés. Ils placent sur des ânes tous ceux qui ne peuvent pas marcher et ils les conduisent à Jéricho, la ville des Palmiers, auprès des gens de Juda. Puis ils reviennent à Samarie. À cette époque-là, le roi Akaz envoie demander de l’aide au roi d’Assyrie. En effet, les Édomites sont encore venus attaquer le royaume de Juda et ils ont fait des prisonniers. De plus, les Philistins sont entrés dans les villes du Bas-Pays et au sud du royaume. Ils ont pris les villes de Beth-Chémech, Ayalon et Guedéroth, Soko, Timna, Guimzo et les villages voisins. Puis ils se sont installés là. Oui, le Seigneur a abaissé le royaume de Juda à cause du roi Akaz. Celui-ci a poussé son peuple à faire le mal et il a vraiment été infidèle au Seigneur. Téglath-Phalasar, roi d’Assyrie, arrive, mais il attaque Akaz au lieu de l’aider. Akaz prend une partie des biens qui se trouvent dans le temple du Seigneur, dans le palais royal et chez les chefs. Il les donne au roi d’Assyrie, mais cela ne lui sert à rien. Même pendant ce temps de malheur, Akaz continue à être infidèle au Seigneur. Il offre des sacrifices aux dieux syriens de Damas, qui pourtant l’ont vaincu. Il pense en effet: « Les dieux des rois de Syrie viennent à leur secours. Je vais donc leur offrir des sacrifices, et ils m’aideront! » Mais ces dieux causent sa perte et celle de tout son peuple. Akaz rassemble alors tous les objets sacrés du temple de Dieu et il les détruit, puis il ferme à clé les portes du temple. Après cela, il fait dresser des autels pour lui-même à tous les carrefours de Jérusalem. Il construit des lieux sacrés dans chaque ville du royaume de Juda. Là, il offre de l’encens à des dieux étrangers. Ainsi il provoque la colère du Seigneur, le Dieu de ses ancêtres. Tous les autres actes d’Akaz, des premiers aux derniers, sont écrits dans le livre des rois de Juda et d’Israël. Ce livre raconte tout ce qu’il a fait. Quand il rejoint ses ancêtres, on l’enterre dans la ville de Jérusalem, mais pas dans les tombes des rois d’Israël. Son fils Ézékias devient roi à sa place. Ézékias devient roi à l’âge de 25 ans et il est roi à Jérusalem pendant 29 ans. Sa mère s’appelle Abi, et c’est une fille de Zakarie. Ézékias fait ce qui est bien aux yeux du Seigneur, exactement comme son ancêtre David. La première année où il est roi, le premier mois, il ouvre de nouveau les portes du temple du Seigneur et il les répare. Il fait venir les prêtres et les lévites, il les réunit sur la place de l’Est et leur dit: « Hommes de la tribu de Lévi, écoutez-moi! Rendez-vous purs maintenant et rendez pur le temple du Seigneur, le Dieu de vos ancêtres. Enlevez du lieu saint tous les objets impurs qui se trouvent là! Nos ancêtres n’ont pas été fidèles au Seigneur notre Dieu. Ils ont fait ce qui est mal à ses yeux, ils l’ont abandonné. Ils ont détourné leur visage du lieu où le Seigneur habite, ils lui ont tourné le dos. Ils ont même fermé les portes d’entrée, ils ont éteint les lampes, ils ont arrêté d’offrir de l’encens et des sacrifices d’animaux dans le lieu saint du Dieu d’Israël. Alors le Seigneur s’est mis en colère contre la ville de Jérusalem et tout le pays de Juda. Il a fait d’eux un exemple effrayant qui provoque la peur et le mépris. Vous pouvez le voir de vos yeux. C’est pourquoi nos pères sont morts à la guerre, nos fils, nos filles et nos femmes ont été faits prisonniers. Maintenant donc, je veux établir une alliance avec le Seigneur, Dieu d’Israël, pour que sa violente colère se détourne de nous. Et vous, mes amis, ne soyez plus négligents. Oui, le Seigneur vous a choisis pour vous tenir devant lui, prêts à le servir et à brûler de l’encens en son honneur. » Alors les lévites s’avancent. Ce sont: Mahath, fils d’Amassaï, et Joël, fils d’Azaria, du clan de Quéhath, Quich, fils d’Abdi, et Azaria, fils de Yehallélel, du clan de Merari, Yoa, fils de Zimma, et Éden, fils de Yoa, du clan de Guerchon, Chimri et Yéiel, du clan d’Élissafan, Zakarie et Mattania, du clan d’Assaf, Yéhiel et Chiméi, du clan de Héman, Chemaya et Ouziel, du clan de Yedoutoun. Ils réunissent les gens de leurs clans et ils se rendent tous purs. Puis, sur l’ordre du roi et selon la volonté du Seigneur, ils vont au temple pour le rendre pur. Les prêtres entrent dans le bâtiment pour rendre l’intérieur pur: ils sortent dans la cour du temple tous les objets impurs qu’ils trouvent dans le lieu saint. Les lévites les prennent et les emportent hors de la ville, dans la vallée du Cédron. Ils commencent à rendre le temple pur le premier jour du mois. Le 8 du mois, ils arrivent dans la salle d’entrée. Ils mettent encore huit jours pour purifier le bâtiment. Le 16 du mois, ils ont fini. Les lévites se rendent chez le roi Ézékias et lui disent: « Nous avons purifié tout le temple du Seigneur, l’autel des sacrifices et la table des pains offerts à Dieu, avec tous leurs ustensiles. Pendant qu’Akaz était roi, son infidélité lui a fait utiliser n’importe comment de nombreux objets sacrés. Eh bien, nous les avons réparés et purifiés. Les voici devant l’autel du Seigneur. » Le jour suivant, tôt le matin, le roi Ézékias réunit les chefs de la ville et il va au temple du Seigneur avec eux. Ils font amener sept taureaux, sept béliers, sept agneaux et sept boucs à offrir en sacrifice pour recevoir le pardon de Dieu. Ces sacrifices doivent être présentés pour la famille royale, pour le lieu saint et pour le peuple de Juda. Le roi commande aux prêtres de la famille d’Aaron de les offrir sur l’autel du Seigneur. Ils égorgent donc les taureaux. Les prêtres prennent le sang et le répandent sur l’autel. Ensuite, ils égorgent les béliers et les agneaux et ils répandent chaque fois le sang sur l’autel. Ils amènent les boucs du sacrifice pour le pardon devant le roi et les membres de l’assemblée. Ceux-ci posent leurs mains sur les animaux. Les prêtres les égorgent et versent leur sang sur l’autel afin de recevoir le pardon pour tous les péchés d’Israël. En effet, le roi a donné l’ordre d’offrir les deux sortes de sacrifices pour tout le peuple. Puis le roi fait placer les lévites dans la cour du temple, avec leurs instruments: cymbales, harpes et cithares. Il suit ainsi la règle établie par David et les prophètes du roi, Gad et Natan. C’est en effet un ordre que le Seigneur a donné par l’intermédiaire de ses prophètes. Les lévites prennent place avec les instruments que David a fait fabriquer. Les prêtres s’installent avec les trompettes. Ézékias commande d’offrir les sacrifices complets sur l’autel. Au moment où la cérémonie commence, les chanteurs se mettent à chanter en l’honneur du Seigneur. Ils sont accompagnés par les trompettes et les instruments de David, roi d’Israël. Toute l’assemblée est à genoux jusqu’à la fin du sacrifice, pendant que les musiciens chantent ou jouent de la trompette. Quand tout est terminé, le roi et tous ceux qui sont avec lui s’inclinent et se mettent à genoux. Puis le roi et les chefs disent aux lévites de chanter encore la louange du Seigneur avec les chants composés par David et le prophète Assaf. Les lévites chantent donc avec joie, et ils s’inclinent et se mettent à genoux. Le roi Ézékias reprend la parole et dit au peuple: « Maintenant, vous qui avez les mains chargées d’offrandes pour le Seigneur, apportez au temple vos sacrifices de communion et de louange! » Les gens amènent des animaux pour ces sacrifices. Ceux qui sont très généreux offrent aussi des sacrifices complets. En tout, ils offrent au Seigneur: 70 taureaux, 100 béliers, 200 agneaux en sacrifices complets, plus 600 bœufs et 3 000 moutons et chèvres pour les autres sacrifices. Les prêtres qui sont là sont trop peu nombreux, et ils n’arrivent pas à enlever la peau de tous les animaux des sacrifices complets. Alors leurs frères lévites les aident à finir le travail, en attendant que d’autres prêtres se rendent purs. En effet, les lévites se sont purifiés plus volontiers que les prêtres. De plus, à côté des nombreux sacrifices complets, accompagnés des offrandes de vin, il faut aussi présenter sur l’autel les morceaux gras des sacrifices de communion. Voilà comment le culte est rétabli dans le temple du Seigneur. Ézékias et tous les Israélites sont très heureux de ce que Dieu réalise pour son peuple, car tout cela se fait rapidement. Les messagers vont dans les territoires d’Israël et de Juda, avec les lettres signées par le roi et ses ministres. Sur l’ordre du roi, ils disent: « Israélites, vous qui avez échappé au pouvoir des rois d’Assyrie, revenez vers le Seigneur, le Dieu d’Abraham, d’Isaac et d’Israël, et il reviendra vers vous. N’imitez pas vos pères et vos frères! Ils n’ont pas été fidèles au Seigneur, le Dieu de leurs ancêtres. Et le Seigneur les a livrés à la destruction, comme vous pouvez le voir. Maintenant, ne soyez pas aussi têtus que vos pères. Engagez-vous envers le Seigneur, revenez à son lieu saint, qu’il a consacré pour toujours. Servez le Seigneur votre Dieu pour qu’il détourne de vous sa violente colère. Si vous revenez vers le Seigneur, ceux qui ont déporté vos frères et vos fils auront pitié d’eux et ils les laisseront revenir dans ce pays. Oui, le Seigneur votre Dieu est plein de pitié et de tendresse. Il ne détournera pas de vous son visage si vous revenez vers lui. » Les messagers vont dans la région d’Éfraïm et de Manassé, ils passent de ville en ville, puis ils vont dans la région de Zabulon. Mais les gens se moquent d’eux et les insultent. Pourtant, certaines personnes des tribus d’Asser, de Manassé et de Zabulon reconnaissent leurs torts et viennent à Jérusalem. Dans le royaume de Juda également, Dieu agit sur les habitants. Ainsi, ils sont d’accord pour obéir à l’ordre que le roi et les ministres leur donnent de la part du Seigneur. Le deuxième mois de l’année, beaucoup de gens se réunissent à Jérusalem pour célébrer la fête des Pains sans levain. C’est une assemblée très nombreuse. Ils commencent par enlever les autels qui sont dans la ville. Ils enlèvent aussi tous les autels à encens et ils les jettent dans la vallée du Cédron. Le 14 de ce même mois, ils égorgent les moutons de la Pâque. Les prêtres et les lévites, couverts de honte, se sont rendus purs afin de pouvoir offrir les sacrifices complets dans le temple du Seigneur. Ils occupent leur place habituelle, selon la loi de Moïse, l’homme de Dieu. Les lévites présentent aux prêtres le sang des animaux offerts en sacrifice, et les prêtres le répandent sur l’autel. Dans l’assemblée, beaucoup de gens ne se sont pas purifiés. Ils ne peuvent donc pas offrir des sacrifices au Seigneur. Alors les lévites se chargent d’égorger les agneaux à la place de ceux qui ne sont pas purs. Le Seigneur écoute Ézékias et il protège le peuple. Ainsi, pendant sept jours, les Israélites qui se trouvent à Jérusalem célèbrent très joyeusement la fête des Pains sans levain. Chaque jour, les lévites et les prêtres chantent la louange du Seigneur avec de puissants instruments de musique. Ézékias encourage tous les lévites qui comprennent très bien ce qui concerne le Seigneur. Pendant sept jours, les gens participent aux repas de la Pâque. Ils offrent des sacrifices de communion et chantent la louange du Seigneur, le Dieu de leurs ancêtres. Toute l’assemblée décide de continuer la fête pendant sept autres jours, et ils la continuent dans la joie. En effet, le roi Ézékias donne à l’assemblée 1 000 taureaux et 7 000 moutons. Les chefs lui donnent 1 000 taureaux et 10 000 moutons. De plus, les prêtres ont été très nombreux à se rendre purs. Tout le monde est dans la joie: les gens de Juda, les prêtres et les lévites, ainsi que les habitants du royaume du Nord venus pour la fête ou installés dans le territoire de Juda. Les habitants de Jérusalem sont très joyeux. En effet, depuis le temps de Salomon, fils de David et roi d’Israël, les Israélites n’ont plus célébré une fête pareille dans cette ville. À la fin, les prêtres-lévites se lèvent et bénissent le peuple. Leur prière monte jusqu’au ciel, là où habite le Dieu saint, et il l’entend. Quand la fête est finie, tous les Israélites présents partent dans les villes de Juda. Là, ils cassent les pierres dressées, ils coupent les poteaux sacrés, ils détruisent les lieux sacrés avec leurs autels. Ils agissent de cette façon dans les territoires de Juda et de Benjamin, ainsi que dans ceux d’Éfraïm et de Manassé. Ensuite, quand ils ont tout détruit, ils retournent dans leurs villes, chacun chez soi. Ézékias rétablit les groupes de prêtres et de lévites. Il fixe à chacun son travail à l’intérieur de son groupe. Dans le lieu où le Seigneur se tient, les prêtres et les lévites sont chargés des sacrifices complets et des sacrifices de communion. Ils sont chargés aussi de servir le Seigneur en le remerciant et en chantant sa louange. Le roi donne une partie de ses biens pour payer les sacrifices complets du matin et du soir, ceux qui sont offerts le jour du sabbat, le jour de la nouvelle lune et pendant les autres fêtes, comme la loi du Seigneur le demande. Le roi commande à tous les habitants de Jérusalem de donner aux prêtres et aux lévites la part qui leur est due. De cette façon, ils obéiront fidèlement à la loi du Seigneur. Dès que cet ordre est connu, les Israélites apportent en grande quantité les premiers produits de leurs cultures: blé, vin, huile, miel et d’autres produits de leurs champs. Ils apportent aussi le dixième de toutes leurs récoltes. Les Israélites du Nord et les Judéens qui habitent dans les villes de Juda donnent eux aussi le dixième de leurs troupeaux, bœufs et moutons. Ils apportent également les offrandes consacrées au Seigneur leur Dieu. Avec tous ces dons, ils forment de nombreux tas, les uns à côté des autres. Les gens commencent à former les tas le troisième mois de l’année et ils les terminent le septième mois. Quand Ézékias et ses ministres viennent voir ces dons, ils remercient le Seigneur et Israël, son peuple. Le roi interroge les prêtres et les lévites au sujet de ces tas. Le grand-prêtre Azaria, de la famille de Sadoc, lui répond: « Depuis que les gens ont commencé à apporter au temple du Seigneur ce qu’ils prennent sur leurs récoltes, nous avons pu manger abondamment. Il y a même de la nourriture en trop, parce que le Seigneur bénit son peuple. Les tas qui sont ici, c’est la nourriture qui reste. » Ézékias commande de préparer des salles à côté du temple pour y mettre les réserves. Quand les salles sont prêtes, les gens peuvent y apporter régulièrement les produits pris sur les récoltes et les offrandes réservées à Dieu. Le lévite Konania est responsable de ces dons, et son frère Chiméi est son adjoint. Sur l’ordre du roi Ézékias et du grand-prêtre Azaria, responsable du temple, Konania et Chiméi dirigent les surveillants suivants: Yéhiel, Azazia, Nahath, Assaël, Yerimoth, Yozabad, Éliel, Ismakia, Mahath et Benaya. Le lévite Coré, fils d’Imna, est gardien de la porte de l’Est. Il est chargé de recevoir les dons volontaires faits à Dieu. Il distribue aussi ce qui est mis de côté pour le Seigneur et les offrandes qui lui sont uniquement réservées. Dans les villes des prêtres, il a sous ses ordres Éden, Miniamin, Yéchoua, Chemaya, Amaria et Chekania. Ces hommes doivent distribuer fidèlement la nourriture aux autres prêtres, jeunes et vieux, selon leurs groupes. Ils donnent des parts à tous ceux qui ont été comptés, même aux garçons dès l’âge de trois ans. Ils en donnent aussi à tous ceux qui entrent chaque jour dans le temple, pour accomplir le service du Seigneur à leur tour et selon leur groupe. Les prêtres sont inscrits d’après leur famille. Les lévites sont inscrits depuis l’âge de 20 ans et au-dessus, selon leur travail et leur groupe. Ils sont sur des listes avec tous ceux de leurs familles, femmes, fils et filles, et avec tous leurs proches, autorisés à manger en tout temps des offrandes réservées au Seigneur. Certains prêtres de la famille d’Aaron habitent à la campagne, près des villes des prêtres. Dans chaque ville, il y a des gens désignés pour leur distribuer leur part de nourriture. Ils la distribuent également aux lévites inscrits sur les listes. Voilà ce qu’Ézékias a accompli dans tout le royaume de Juda. Il a été fidèle, il a fait ce qui est bien et juste aux yeux du Seigneur son Dieu. Il a beaucoup travaillé pour le service du temple de Dieu et pour faire respecter sa loi et ses commandements. En agissant ainsi, il a cherché Dieu de tout son cœur et il a réussi en tout. Après qu’Ézékias a montré sa fidélité envers le Seigneur, le roi d’Assyrie, Sennakérib, entre dans le royaume de Juda. Il attaque les villes bien protégées, car il veut les prendre. Ézékias voit que Sennakérib arrive avec l’intention d’attaquer Jérusalem. Il consulte alors ses chefs et ses gardes pour boucher les sources situées en dehors de la ville. Ceux-ci viennent l’aider. Ils se rassemblent très nombreux et ils bouchent toutes les sources, en particulier celle qui coule dans un canal situé sous la terre. En effet, ils se disent: « Il ne faut pas que les Assyriens trouvent beaucoup d’eau en arrivant. » Ézékias se met courageusement à reconstruire le mur de la ville, là où il est détruit. Il élève des tours et fait construire un autre mur à l’extérieur. Dans la « Ville de David », il rend le Millo plus solide et il fait fabriquer beaucoup d’armes et des boucliers. Il désigne des chefs militaires pour commander les habitants de Jérusalem. Il les rassemble sur la place située près de la porte de la ville et il les encourage ainsi: « Soyez forts et courageux! N’ayez pas peur, ne soyez pas effrayés devant le roi d’Assyrie et les troupes nombreuses qui sont avec lui! En effet, il y a une puissance plus grande avec nous qu’avec lui. Avec lui, il n’y a que des forces humaines, mais avec nous, il y a le Seigneur notre Dieu. Il nous aidera et combattra avec nous. » Ces paroles d’Ézékias, roi de Juda, encouragent les habitants de Jérusalem. Après cela, le roi d’Assyrie, Sennakérib, avec toute son armée, attaque la ville de Lakich. De là, il envoie quelques officiers au roi Ézékias et à tous les Judéens qui sont à Jérusalem. Les officiers leur disent: « Voici les paroles de Sennakérib, le roi d’Assyrie: “En qui mettez-vous votre confiance pour rester à Jérusalem pendant l’attaque? Ézékias vous dit que le Seigneur votre Dieu vous délivrera de mon pouvoir. Mais il vous trompe et il vous fera tous mourir de faim et de soif. En effet, c’est bien ce roi qui a supprimé les lieux sacrés et les autels du Seigneur. C’est lui qui a donné cet ordre aux gens de Jérusalem et de Juda: Vous adorerez le Seigneur devant un seul autel et vous offrirez des sacrifices uniquement sur cet autel-là. Vous ne savez donc pas ce que mes ancêtres et moi avons fait à tous les autres peuples de la terre? Est-ce que leurs dieux m’ont empêché de prendre leurs pays? Parmi tous les dieux de ces pays que mes ancêtres ont détruits, aucun n’a pu délivrer son peuple de mon pouvoir. Alors est-ce que votre Dieu peut le faire? Eh bien, maintenant, ne laissez pas Ézékias vous tromper et vous mentir de cette façon! N’ayez pas confiance en lui! Non, aucun dieu d’aucun pays ni d’aucun royaume n’a pu délivrer son peuple du pouvoir de mes ancêtres et du mien. Donc vos dieux ne vous délivreront pas non plus.” » Les envoyés du roi d’Assyrie continuent à parler contre le Seigneur Dieu et contre Ézékias, son serviteur. Le roi d’Assyrie a aussi écrit une lettre où il insulte le Seigneur, Dieu d’Israël. Voici ce qu’il dit: « Les dieux des autres pays de la terre n’ont pas pu délivrer leur peuple de mon pouvoir. Le Dieu d’Ézékias ne pourra pas non plus délivrer son peuple. » Les envoyés de Sennakérib crient ces paroles en hébreu aux gens qui sont sur le mur de Jérusalem. Ils cherchent à leur faire peur et à les décourager pour prendre la ville. Ils parlent du Dieu de Jérusalem comme ils parlent des dieux des autres peuples. Or, ces dieux-là ne sont que des statues fabriquées par des mains humaines. Le roi Ézékias et le prophète Ésaïe, fils d’Amots, se mettent à prier et à crier vers le ciel. Alors le Seigneur envoie un ange dans le camp assyrien. Il fait mourir tous les soldats courageux et tous les chefs de l’armée. Et le roi d’Assyrie, couvert de honte, retourne dans son pays. Un jour, il entre dans le temple de son dieu, et là, ses fils le tuent. Voilà comment le Seigneur a sauvé Ézékias et les habitants de Jérusalem du pouvoir de Sennakérib, roi d’Assyrie, et de leurs autres ennemis. Et il leur accorde la paix sur toutes les frontières. Beaucoup de gens apportent à Jérusalem des offrandes pour le Seigneur et des cadeaux pour Ézékias, roi de Juda. À partir de ce moment, tous les peuples le respectent. À cette époque-là, Ézékias est atteint d’une maladie qui entraîne la mort. Il prie le Seigneur, et le Seigneur lui répond par un signe qui annonce sa guérison. Mais Ézékias n’est pas reconnaissant pour le bienfait qu’il a reçu. Au contraire, il devient orgueilleux, et le Seigneur se met en colère contre lui, contre Jérusalem et contre tout le royaume de Juda. Mais malgré son orgueil, Ézékias ainsi que les habitants de Jérusalem s’abaissent devant le Seigneur. Alors le Seigneur ne laisse pas sa colère agir contre eux pendant la vie d’Ézékias. Ézékias possède beaucoup de richesses et il est couvert d’honneur. Il se fait construire des bâtiments pour y placer de l’argent, de l’or, des pierres précieuses, des huiles parfumées, des boucliers et tous ses autres objets de valeur. Il fait construire aussi des magasins pour garder le blé, le vin, l’huile, des étables pour les bœufs et les moutons, ainsi que des enclos pour ses troupeaux. Il fait même construire des villes et il possède en grande quantité des troupeaux de moutons, de chèvres et de bœufs. En effet, Dieu lui donne d’immenses richesses. C’est aussi Ézékias qui détourne la source de Guihon pour diriger l’eau plus bas, vers l’ouest, dans la « Ville de David ». Ézékias réussit dans tout ce qu’il entreprend. Pourtant, dans l’affaire des ambassadeurs babyloniens, Dieu le laisse agir seul. Les chefs de Babylone lui ont en effet envoyé des messagers pour se renseigner sur l’événement extraordinaire qui s’est passé dans son pays. Pendant cette visite, Dieu ne l’aide pas. Il le met à l’épreuve pour savoir tout ce qu’il a dans le cœur. Les autres actes d’Ézékias se trouvent dans les « Visions du prophète Ésaïe, fils d’Amots », et dans le livre des rois de Juda et d’Israël. Ces livres racontent sa fidélité envers Dieu. Quand Ézékias rejoint ses ancêtres, on l’enterre dans la partie supérieure de la tombe des fils de David. Les habitants de Jérusalem et tous les autres Judéens lui rendent les honneurs à cette occasion. Son fils Manassé devient roi à sa place. Manassé devient roi à l’âge de 12 ans et il est roi à Jérusalem pendant 55 ans. Il fait ce qui est mal aux yeux du Seigneur. Il imite les actions horribles des peuples que le Seigneur a chassés du pays pour laisser la place aux Israélites. Il reconstruit les lieux sacrés que son père Ézékias a démolis. Il élève des autels en l’honneur des Baals. Il fabrique des poteaux sacrés, il adore les astres du ciel et il les sert. Il dresse d’autres autels dans le temple de Jérusalem. Au sujet du temple, le Seigneur a dit: « C’est là que je montrerai ma présence. » Il construit aussi des autels en l’honneur des astres du ciel dans les deux cours du temple. Il brûle ses fils en sacrifice dans la vallée de Hinnom, il lit dans le ciel et essaie de deviner l’avenir. Il consulte ceux qui interrogent les morts. Il fait de plus en plus ce qui est mal aux yeux du Seigneur et provoque sa colère. Il fait aussi sculpter la statue d’un faux dieu et il la place dans le temple. Pourtant, Dieu a dit à David et à son fils Salomon: « C’est dans ce temple et c’est à Jérusalem que je montrerai pour toujours ma présence parmi les humains. J’ai choisi cette ville parmi toutes les villes des douze tribus d’Israël. Je ne ferai plus partir le peuple d’Israël de tous côtés, loin du pays que j’ai donné à ses ancêtres. Je ne le ferai plus, mais à une condition: il doit respecter tout ce que je lui ai commandé, toute la loi, ainsi que les règles et les coutumes données par l’intermédiaire de Moïse et leur obéir. » Mais Manassé entraîne les habitants de Jérusalem et de tout le royaume de Juda à agir mal. Et ils agissent encore plus mal que les peuples détruits par le Seigneur pour leur laisser la place. Le Seigneur parle à Manassé et à son peuple, mais ils n’y font pas attention. Alors le Seigneur envoie contre eux les chefs de l’armée du roi d’Assyrie. Ils prennent Manassé, ils lui passent des crochets dans les mâchoires, ils l’attachent avec des chaînes de bronze et l’emmènent à Babylone. Du fond de son malheur, Manassé prie le Seigneur son Dieu. Il s’abaisse devant le Dieu de ses ancêtres et il le supplie. Dieu se laisse toucher et il écoute sa prière. Il le fait revenir à Jérusalem et rétablit son pouvoir royal. Alors Manassé reconnaît que c’est le Seigneur qui est Dieu. Après ces événements, Manassé construit un mur très haut à l’extérieur de la « Ville de David ». Ce mur passe à l’ouest de la source de Guihon, il entoure le quartier de l’Ofel, et continue le long de la vallée du Cédron jusqu’à la porte des Poissons. Manassé place aussi des chefs militaires dans toutes les villes bien protégées de Juda. Il fait enlever du temple du Seigneur les dieux étrangers et la statue sculptée du faux dieu qu’il a mis là. Il fait détruire tous les autels qu’il a dressés sur la montagne du temple et dans Jérusalem. Il jette les débris en dehors de la ville. Il reconstruit l’autel du Seigneur. Là, il offre des sacrifices de communion et de louange et il donne l’ordre aux Judéens de servir le Seigneur, Dieu d’Israël. En fait, les gens offrent encore des sacrifices dans les autres lieux sacrés du pays, mais seulement au Seigneur leur Dieu. Les autres actes de Manassé sont écrits dans les « Actes des rois d’Israël ». Ce livre contient en particulier la prière qu’il a adressée à son Dieu. Il contient aussi les messages que les prophètes lui ont communiqués de la part du Seigneur, Dieu d’Israël. Le livre des « Actes de Hozaï » contient sa prière et raconte comment Dieu l’a écouté. Il parle aussi de ses péchés et de ses infidélités envers Dieu. Enfin, ce livre donne les noms des endroits où Manassé a construit des lieux sacrés, où il a dressé des poteaux sacrés et des statues de faux dieux avant de s’abaisser devant Dieu. Quand Manassé rejoint ses ancêtres, on l’enterre dans sa propriété. Son fils Amon devient roi à sa place. Amon devient roi à l’âge de 22 ans et il est roi à Jérusalem pendant 2 ans. Il fait ce qui est mal aux yeux du Seigneur, comme son père Manassé. Il offre des sacrifices aux statues de faux dieux que son père a fait sculpter et il les adore. Mais il ne s’abaisse pas devant le Seigneur, comme son père l’a fait. Au contraire, Amon commet encore plus de fautes que Manassé. Ses officiers forment un complot contre lui et le tuent dans son palais. Mais les gens de Juda font mourir ceux qui ont comploté contre le roi Amon. Ils désignent alors son fils Josias pour devenir roi à sa place. Josias devient roi à l’âge de 8 ans et il est roi à Jérusalem pendant 31 ans. Il fait ce qui est bien aux yeux du Seigneur. Il se conduit exactement comme son ancêtre David, en suivant toujours son exemple. La huitième année où Josias est roi – il n’est qu’un jeune homme –, il cherche à connaître la volonté du Dieu de son ancêtre David. Quatre ans plus tard, il se met à purifier Jérusalem et le royaume de Juda: il supprime les lieux sacrés, les poteaux sacrés, et toutes les statues de faux dieux. Josias fait démolir en sa présence les autels des Baals et abattre en même temps les brûle-parfums qui sont dessus. Il fait couper les poteaux sacrés et casser toutes les statues. Tout cela est réduit en cendres. Celles-ci sont répandues sur les tombes de ceux qui ont offert des sacrifices aux faux dieux. Enfin, on brûle les os des prêtres sur les autels qu’ils ont utilisés. Voilà comment Josias a rendu purs Jérusalem et le royaume de Juda. Il va ensuite dans les villes de Manassé, d’Éfraïm, de Siméon et même de Neftali, ainsi que dans les régions voisines. Là, il renverse les autels, il casse les poteaux sacrés et les statues des faux dieux et il les écrase. Il abat les brûle-parfums dans toutes les tribus du Nord, puis il rentre à Jérusalem. La dix-huitième année où Josias est roi, il continue de rendre purs le pays et le temple. Un jour, il donne l’ordre à Chafan, fils d’Assalia, à Maasséya, gouverneur de Jérusalem, ainsi qu’à Yoa, fils de Yoakaz et porte-parole du roi, d’aller réparer le temple du Seigneur son Dieu. Ces hommes vont trouver le grand-prêtre Hilquia. Ils lui donnent l’argent apporté au temple. Les lévites, gardiens de l’entrée, l’ont reçu comme dons des gens de Manassé et d’Éfraïm, des autres tribus du Nord et des habitants de Juda, de Benjamin et de Jérusalem. Les ouvriers travaillent consciencieusement. Les lévites Yahath et Obadia, du clan de Merari, ainsi que Zakarie et Mechoullam, du clan de Quéhath, les dirigent. D’autres lévites, qui savent tous jouer d’un instrument de musique, dirigent les porteurs et tous les ouvriers, chacun selon son métier. D’autres lévites encore sont secrétaires, administrateurs et gardiens des portes. Au moment où ils vont chercher l’argent apporté au temple, le prêtre Hilquia trouve le livre de la loi que le Seigneur a donnée par l’intermédiaire de Moïse. Alors Hilquia dit au secrétaire Chafan: « J’ai trouvé le livre de la loi dans le temple du Seigneur. » Et Hilquia lui remet le livre. Chafan remet le livre au roi et lui fait son rapport en disant: « Tes serviteurs sont en train de réaliser tous les travaux que tu leur as confiés. Les prêtres ont vidé la caisse du temple et ils ont remis l’argent aux chefs des travaux et aux ouvriers. » Puis il ajoute: « Le grand-prêtre Hilquia m’a donné ce livre. » Et Chafan lit le livre en présence du roi. Quand le roi entend les paroles du livre de la loi, il déchire ses vêtements car il est bouleversé. Ensuite, il fait venir Hilquia, Ahicam, fils de Chafan, Abdon, fils de Mika, le secrétaire Chafan et Assaya, l’un de ses ministres. Il leur donne cet ordre: « Allez consulter le Seigneur pour moi et pour la population qui reste en Israël et en Juda. Interrogez-le sur les paroles du livre qu’on vient de trouver. En effet, nos ancêtres n’ont pas obéi à ces paroles. Ils n’ont pas fait ce qui est écrit dans ce livre. C’est pourquoi le Seigneur doit être très en colère contre nous. » Hilquia et les autres hommes choisis par le roi vont donc trouver la prophétesse Houlda, qui habite le Quartier Neuf de Jérusalem. C’est la femme du gardien des vêtements sacrés du temple, Challoum, fils de Toquehath et petit-fils de Hasra. Les envoyés du roi informent la prophétesse. Alors Houlda leur demande d’aller dire au roi: « Voici ce que déclare le Seigneur, Dieu d’Israël: “Je vais faire venir un malheur sur Jérusalem et sur ses habitants. Je vais réaliser toutes les malédictions écrites dans le livre qui a été lu en présence du roi de Juda. Les gens de Jérusalem m’ont abandonné, ils ont offert de l’encens à d’autres dieux. Tout ce qu’ils ont fait a provoqué ma colère. C’est pourquoi cette violente colère se répandra sur Jérusalem, et elle ne se calmera pas. Au roi de Juda, qui vous a envoyés me consulter, vous communiquerez ce que je déclare, moi, le Seigneur, Dieu d’Israël: Tu as entendu les paroles de ce livre. Ton cœur a été touché, tu t’es abaissé devant moi en entendant ce que j’ai dit contre Jérusalem et ses habitants. Tu as déchiré tes vêtements et tu as pleuré devant moi. Eh bien, moi aussi je t’ai entendu, je le déclare, moi, le Seigneur. C’est pourquoi je te laisserai rejoindre tes ancêtres et aller en paix dans la tombe. Ainsi, tu ne verras pas tous les malheurs que je ferai venir sur Jérusalem et sur ses habitants.” » Le grand-prêtre Hilquia et ceux qui sont avec lui rapportent cette réponse au roi Josias. Aussitôt le roi réunit auprès de lui tous les anciens de Jérusalem et de Juda. Ils se rendent ensemble au temple du Seigneur. Tous les habitants de Jérusalem, les prêtres et les lévites, tout le peuple, du plus petit au plus grand, vont avec eux. Ensuite, le roi lit devant eux toutes les paroles du livre de l’alliance découvert dans le temple du Seigneur. Le roi est debout, à sa place, et il fait de nouveau alliance avec le Seigneur. Chacun doit promettre de suivre le Seigneur, d’obéir à ses commandements, à ses enseignements et à ses ordres, de tout son cœur et de tout son être. Il le fera en obéissant aux paroles de l’alliance écrites dans ce livre. Le roi demande à tous ceux qui se trouvent à Jérusalem et aux gens de Benjamin de faire cette promesse. Alors les habitants de Jérusalem agissent en respectant l’alliance avec le Dieu de leurs ancêtres. Josias met fin aux actions horribles commises dans tous les territoires israélites. Il oblige tous leurs habitants à servir le Seigneur leur Dieu. Ainsi, pendant toute sa vie, les Israélites ne se détournent pas du Seigneur, le Dieu de leurs ancêtres. Josias célèbre la fête de la Pâque à Jérusalem, en l’honneur du Seigneur. On égorge les animaux de la fête le 14 du premier mois de l’année. Josias place de nouveau les prêtres à leur poste et il les encourage à accomplir leur service dans le temple du Seigneur. Ensuite, il parle aux lévites consacrés au Seigneur, qui sont chargés d’enseigner le peuple. Il leur dit: « Mettez le coffre sacré dans le temple construit par Salomon, fils de David et roi d’Israël. Vous n’avez plus à le transporter sur vos épaules. Donc maintenant, servez le Seigneur votre Dieu et Israël, son peuple. Organisez-vous par clans familiaux et par équipes de service, selon les règles écrites de David, roi d’Israël, et de son fils Salomon. Que chaque groupe familial de lévites se tienne dans le lieu saint, pour être au service des autres Israélites, en tenant compte des sous-groupes de leurs clans. Vous devez offrir le sacrifice de la Pâque. Rendez-vous purs. Préparez le sacrifice pour vos frères israélites en obéissant aux commandements que le Seigneur a donnés par l’intermédiaire de Moïse. » Pour les membres du peuple, Josias prend sur ses troupeaux 30 000 agneaux et cabris nécessaires pour le sacrifice de la Pâque, ainsi que 3 000 bœufs. Ses ministres, eux aussi, donnent volontairement des animaux pour le peuple, pour les prêtres et pour les lévites. Hilquia, Zakarie et Yéhiel, responsables du temple, donnent aux prêtres 2 600 agneaux et cabris pour le sacrifice de la Pâque, ainsi que 300 bœufs. Les chefs des lévites, Konania, avec ses frères Chemaya et Netanéel, ainsi que Habachia, Yéiel et Yozabad, donnent aux lévites 5 000 agneaux et cabris et 500 bœufs. Voici comment la cérémonie est organisée: les prêtres se tiennent à leur poste et les lévites dans leurs groupes, selon l’ordre du roi. Les gens se mettent à égorger les agneaux et les cabris. Ils donnent le sang aux prêtres, et les prêtres le répandent sur l’autel. Les lévites enlèvent la peau des animaux. Ils mettent à part ceux qui seront offerts au Seigneur en sacrifice complet, en particulier les taureaux. Ils agissent ainsi en tenant compte des sous-groupes des clans israélites, comme cela est écrit dans le livre de Moïse. Selon la règle, ils font rôtir l’agneau de la Pâque sur le feu. Pendant ce temps, ils font cuire les autres offrandes dans des marmites, des pots ou d’autres récipients. Puis ils en portent rapidement à tous les Israélites. Ensuite, les lévites préparent ce qui est pour les prêtres et pour eux-mêmes. En effet, les prêtres, de la famille d’Aaron, sont occupés jusqu’au soir à offrir les sacrifices complets et les morceaux gras des autres sacrifices. C’est pourquoi ce sont les lévites qui préparent le repas. Les chanteurs de la famille d’Assaf restent à leur poste, comme l’ont demandé David et ses conseillers, Assaf, Héman et Yedoutoun. Les gardiens des portes restent également à leur poste. Ils ne quittent pas leur service, puisque d’autres lévites préparent le repas pour eux. Ce jour-là, toute la cérémonie en l’honneur du Seigneur est organisée pour célébrer la Pâque et lui offrir des sacrifices sur son autel selon les ordres du roi Josias. Après la fête de la Pâque, les Israélites qui sont là célèbrent pendant sept jours la fête des Pains sans levain. En Israël, on n’a jamais célébré la Pâque de cette façon, depuis l’époque du prophète Samuel. Aucun roi d’Israël n’a organisé une fête de Pâque comme celle-là: Josias la célèbre avec les prêtres, les lévites, les habitants de Jérusalem, les gens du royaume de Juda et ceux du royaume d’Israël qui sont là. Ils célèbrent cette Pâque la dix-huitième année où Josias est roi. Un jour, après que Josias a réparé le temple, Néco, le roi d’Égypte, part pour attaquer la ville de Karkémich, sur le fleuve Euphrate. Josias se met en route contre lui. Néco lui envoie des hommes avec ce message: « Roi de Juda, qu’est-ce que tu me veux? Ce n’est pas toi que je viens combattre, c’est un autre ennemi. Et Dieu m’a dit d’aller vite. Dieu est avec moi. Cesse de t’opposer à lui, sinon il va te faire mourir. » Pourtant Josias ne change pas d’avis. En effet, il n’écoute pas les paroles de Néco, qui pourtant viennent de Dieu lui-même. Il enlève ses vêtements de roi pour qu’on ne le reconnaisse pas, et il part dans la plaine de Méguiddo pour combattre. Pendant le combat, les soldats lancent des flèches sur le roi Josias. Celui-ci dit à ses serviteurs: « Emmenez-moi, je suis gravement blessé. » Ses serviteurs le descendent de son char de guerre, ils le mettent dans son deuxième char et le ramènent à Jérusalem. Il meurt dans cette ville. On l’enterre dans la tombe de ses ancêtres. Tous les habitants de Jérusalem et les autres Judéens font les cérémonies de deuil pour Josias. Le prophète Jérémie écrit un chant de deuil sur Josias. Depuis ce temps et jusqu’à aujourd’hui, tous les chanteurs et les chanteuses parlent de ce roi dans leurs chants de deuil. C’est devenu une coutume en Israël. Leurs paroles se trouvent dans le livre des chants de deuil. À Jérusalem, les habitants de Juda choisissent Joakaz, fils de Josias, pour le faire roi à la place de son père. Joakaz devient roi à l’âge de 23 ans. Il est roi à Jérusalem pendant trois mois. Néco, le roi d’Égypte, lui enlève son pouvoir royal à Jérusalem. Il exige du pays de Juda un impôt de 3 tonnes d’argent et de 30 kilos d’or. Ensuite, il désigne Éliaquim, frère de Joakaz, comme roi de Jérusalem et de tout le royaume de Juda. Il change son nom en Yoaquim. Et Joakaz, son frère, il l’emmène en Égypte. Yoaquim devient roi à l’âge de 25 ans et il est roi à Jérusalem pendant 11 ans. Il fait ce qui est mal aux yeux du Seigneur son Dieu. Nabucodonosor, roi de Babylone, vient l’attaquer. Il l’attache avec deux chaînes de bronze et l’emmène à Babylone. Il emporte aussi dans cette ville des objets du temple du Seigneur et il les met dans son palais. Les autres actes de Yoaquim sont écrits dans le livre des rois d’Israël et de Juda. Ce livre raconte les actions horribles qu’il a commises et tout ce qui lui est arrivé. Son fils Yoakin devient roi à sa place. Yoakin devient roi à l’âge de 8 ans. Il est roi à Jérusalem pendant trois mois et dix jours. Il fait ce qui est mal aux yeux du Seigneur. Après cela, vers le début de l’année, Nabucodonosor envoie chercher Yoakin pour l’amener à Babylone, avec les objets précieux du temple du Seigneur. Il choisit Sédécias, le frère de Yoakin, comme roi de Jérusalem et de Juda. Sédécias devient roi à l’âge de 21 ans. Il est roi à Jérusalem pendant 11 ans. Il fait ce qui est mal aux yeux du Seigneur son Dieu. Il refuse de s’abaisser devant le prophète Jérémie, qui parle au nom du Seigneur. Le roi Nabucodonosor lui fait prêter serment au nom de Dieu. Pourtant Sédécias se révolte contre le roi. Il ne veut rien entendre et il ferme son cœur au lieu de revenir vers le Seigneur, Dieu d’Israël. De plus, tous les chefs des prêtres et du peuple deviennent de plus en plus infidèles envers Dieu. Ils imitent les actions horribles des autres peuples. Ils rendent impur le temple que le Seigneur a consacré à Jérusalem. Le Seigneur, le Dieu de leurs ancêtres, leur envoie donc très souvent des avertissements par l’intermédiaire de ses messagers. En effet, il a pitié du temple où il habite et de son peuple. Mais les Israélites se moquent de ses messagers, ils comptent pour rien les paroles de Dieu et ils rient de ses prophètes. Alors le Seigneur finit par laisser éclater sa colère contre son peuple, et ils ne peuvent rien contre elle. Le Seigneur fait attaquer le pays par le roi de Babylone et il livre tout en son pouvoir. Ce roi tue les soldats jusque dans le temple. Il n’a pitié de personne: ni des jeunes gens, ni des jeunes filles, ni des adultes, ni des vieillards. Il emporte à Babylone tous les ustensiles, grands et petits, du temple de Dieu, les trésors du temple, ceux du roi et de ses ministres. Puis les Babyloniens brûlent le temple de Dieu et démolissent le mur de Jérusalem. Ils mettent le feu aux palais et détruisent tous les objets précieux de la ville. Leur roi déporte à Babylone ceux qui ont échappé à la mort. Ils deviennent ses esclaves et les esclaves de ses fils, jusqu’à ce que les rois de Perse prennent le pouvoir. Voilà comment se réalise la parole que le Seigneur a dite par l’intermédiaire de Jérémie: « Le pays sera abandonné pendant 70 ans jusqu’à ce que son temps de repos arrive à sa fin. Cela remplacera les périodes de repos qui n’ont pas été respectées. » La première année où Cyrus, roi de Perse, est roi de Babylone, le Seigneur décide de réaliser la parole qu’il a dite par l’intermédiaire du prophète Jérémie. Il donne à Cyrus l’idée de faire connaître dans tout son royaume, oralement et par écrit, le texte suivant: « Voici ce que déclare Cyrus, le roi de Perse: Le Seigneur, le Dieu qui est au ciel, a mis sous mon pouvoir tous les royaumes de la terre. Il m’a chargé de lui reconstruire un temple, à Jérusalem, dans le territoire de Juda. Tous ceux parmi vous qui appartiennent à son peuple, qu’ils retournent à Jérusalem! Que le Seigneur leur Dieu soit avec eux! » Pendant la première année où Cyrus, roi de Perse, est roi de Babylone, le Seigneur décide de réaliser la parole qu’il a dite par l’intermédiaire du prophète Jérémie. Il donne à Cyrus l’idée de faire connaître dans tout son royaume, oralement et par écrit, le texte suivant: « Voici ce que déclare Cyrus, le roi de Perse: Le Seigneur, le Dieu qui est au ciel, a mis sous mon pouvoir tous les royaumes de la terre. Il m’a chargé de lui reconstruire un temple, à Jérusalem, dans la province de Juda. Tous ceux parmi vous qui appartiennent à son peuple, je les invite à retourner à Jérusalem, en Juda. Là, qu’ils reconstruisent le temple du Seigneur, le Dieu d’Israël qui est à Jérusalem! Que leur Dieu soit avec eux! Partout où les Israélites se trouvent, les gens de l’endroit doivent les aider en leur apportant de l’argent, de l’or et d’autres biens. Ils doivent leur donner aussi des animaux et des offrandes volontaires pour le temple du Dieu, qui est à Jérusalem. » Alors les chefs de famille de Juda et de Benjamin, les prêtres et les lévites se mettent en route pour aller reconstruire le temple du Seigneur, qui est à Jérusalem. Et tous ceux à qui Dieu a inspiré le même désir y vont avec eux. Leurs voisins les aident en leur apportant des ustensiles en argent et en or et d’autres biens. Ils leur donnent aussi des animaux, beaucoup d’objets de valeur, en plus de toutes les offrandes volontaires pour le temple. Nabucodonosor avait pris des ustensiles dans le temple du Seigneur à Jérusalem, et il les avait mis dans le temple de ses dieux. Le roi Cyrus fait rassembler ces objets. Il donne l’ordre à Mitrédath, le responsable des trésors, de les donner à Chèchebassar, prince de Juda. En voici la liste: 30 plats en or, 1 000 plats en argent, 29 couteaux, ainsi que 30 cuvettes en or, 410 cuvettes en argent et 1 000 autres ustensiles. En tout, il y a 5 400 ustensiles en or et en argent. Chèchebassar les emporte tous, quand les exilés quittent la Babylonie pour retourner à Jérusalem. Nabucodonosor, le roi de Babylone, a déporté les gens de Juda en Babylonie. Beaucoup rentrent à Jérusalem et en Juda. Chacun retourne dans sa ville. Dans les groupes des prêtres, il y a: 973 hommes du clan de Yedaya, de la famille de Yéchoua, 1 052 hommes du clan d’Immer, 1 247 hommes du clan de Pachehour, 1 017 hommes du clan de Harim. Dans le groupe des lévites, il y a: 74 hommes des clans de Yéchoua, Cadmiel, Binnoui et Hodavia. Dans le groupe des chanteurs du temple, il y a: 128 hommes du clan d’Assaf. Dans le groupe des portiers, il y a: 139 hommes des clans de Challoum, Ater, Talmon, Accoub, Hatita et Chobaï. Dans le groupe des serviteurs du temple, il y a: les gens des familles de Siha, Hassoufa, Tabbaoth, Quéros, Siaha, Padon, Lebana, Hagaba, Accoub, Hagab, Chamlaï, Hanan, Guiddel, Gahar, Réaya, Ressin, Necoda, Gazam, Ouza, Passéa, Bésaï, Asna, Meounim, Nefoussim, Bacbouc, Hacoufa, Harour, Baslouth, Méhida, Harcha, Barcos, Sisra, Téma, Nessia et Hatifa. Dans le groupe de la famille des serviteurs de Salomon, il y a: les gens des familles de Sotaï, Soféreth, Perouda, Yala, Darcon, Guiddel, Chefatia, Hattil, Pokéreth-Hassebaïm et Ami. Dans le groupe des serviteurs du temple et dans celui de la famille des serviteurs de Salomon, il y a en tout 392 hommes. Les gens qui reviennent de Tel-Méla, Tel-Harcha, Keroub, Addan et Immer ne peuvent pas dire exactement si les familles de leurs ancêtres appartiennent bien au peuple d’Israël. En tout, ils sont 652 et ils font partie des familles de Delaya, Tobia et Necoda. Certains prêtres sont dans la même situation: ce sont les hommes des familles de Hobaya, Haccos, et Barzillaï. Cet homme est appelé ainsi parce qu’il s’est marié avec une des filles de Barzillaï, de Galaad. Ils ont cherché les listes où les noms de leurs ancêtres sont inscrits, mais ils ne les ont pas trouvées. Alors ils sont considérés comme impurs, et on leur interdit de servir comme prêtres. Le gouverneur lui-même leur défend de manger des offrandes uniquement réservées à Dieu. Ils doivent attendre qu’un prêtre prenne une décision au moyen de l’Ourim et du Toummim. Ceux qui sont revenus d’exil sont en tout 42 360. Ils ont avec eux 7 337 serviteurs et servantes, 200 chanteurs et chanteuses. Ils ont aussi 736 chevaux, 245 mulets, 435 chameaux et 6 720 ânes. En arrivant à Jérusalem, la ville du temple du Seigneur, certains chefs de famille font des dons volontaires. Ces offrandes doivent servir à reconstruire le temple de Dieu là où il était avant. Ils donnent autant qu’ils peuvent: 61 000 pièces d’or et 2 500 kilos d’argent. Ils offrent aussi 100 vêtements de prêtres. Les prêtres, les lévites et certains Israélites, chanteurs, portiers et serviteurs du temple, s’installent dans les villes qu’ils reçoivent. Les autres Israélites vont dans les villes de leurs ancêtres. Quand le septième mois de l’année arrive, les Israélites sont installés dans leurs villes. Le peuple se rassemble à Jérusalem avec l’accord de tous. Le prêtre Yéchoua, fils de Yossadac, avec ses frères les autres prêtres, et Zorobabel, fils de Chéaltiel, avec les gens de sa famille, se mettent à reconstruire l’autel du Dieu d’Israël. Ils veulent offrir des sacrifices complets, comme cela est écrit dans la loi de Moïse, l’homme de Dieu. Ils ont peur des gens installés dans le pays. Pourtant, ils reconstruisent cet autel sur les anciennes fondations. Puis ils offrent au Seigneur les sacrifices complets du matin et du soir. Ensuite, ils célèbrent la fête des Huttes, selon ce qui est écrit. Chaque jour, ils offrent tous les sacrifices complets exigés par la loi. Après cela, ils offrent régulièrement les sacrifices de chaque jour, les sacrifices fixés pour le premier jour de chaque mois, pour les temps de fête réservés au Seigneur, et les sacrifices de ceux qui font des offrandes volontaires au Seigneur. Ainsi, dès le premier jour du septième mois, les Israélites recommencent à offrir des sacrifices complets au Seigneur. Pourtant, les fondations de son nouveau temple ne sont pas encore posées. Ensuite, ils donnent de l’argent aux tailleurs de pierre et aux charpentiers. Ils donnent de la nourriture, des boissons et de l’huile aux Sidoniens et aux Tyriens pour qu’ils fassent venir par mer jusqu’à la ville de Jaffa du bois de cèdre du Liban. Ils agissent de cette façon avec l’autorisation de Cyrus, roi de Perse. La deuxième année après leur retour à Jérusalem, la ville du temple de Dieu, Zorobabel, fils de Chéaltiel, Yéchoua, fils de Yossadac, leurs frères les autres prêtres, les lévites et tous ceux qui sont revenus d’exil se mettent au travail pendant le deuxième mois. Ils nomment les lévites de 20 ans et plus pour diriger les travaux du temple du Seigneur. Les lévites Yéchoua, avec ses fils et ses frères, Cadmiel, avec ses fils, du clan de Hodavia, dirigent ensemble les ouvriers qui travaillent au temple de Dieu. Les lévites du clan de Hénadad les aident. Quand les constructeurs posent les fondations du temple du Seigneur, les prêtres en vêtements de fête avancent avec des trompettes. Les lévites de la famille d’Assaf avancent avec des cymbales. Tous chantent la louange du Seigneur, comme David, le roi d’Israël, l’a commandé. Ils rendent gloire au Seigneur et ils chantent sa louange en disant à tour de rôle: « Oui, le Seigneur est bon, et son amour envers Israël est pour toujours! » Le peuple aussi chante la louange du Seigneur en criant de joie, parce que les constructeurs posent les fondations de son temple. Beaucoup de prêtres, de lévites et des chefs de famille très âgés qui ont vu le premier temple, pleurent à haute voix pendant que les constructeurs posent sous leurs yeux les fondations du nouveau temple. Mais beaucoup crient de joie. Tout le monde pousse de grands cris. On les entend de très loin. Ainsi, les gens ne peuvent pas faire la différence entre les cris de joie des uns et les cris de tristesse des autres. Les ennemis des Juifs de Juda et de Benjamin apprennent ceci: ceux qui sont revenus d’exil construisent un temple pour le Seigneur, Dieu d’Israël. Alors, ils viennent trouver Zorobabel et les chefs de famille. Ils leur disent: « Nous voulons vous aider à construire ce temple! En effet, nous adorons le même Dieu que vous et nous lui offrons des sacrifices, depuis que le roi d’Assyrie, Assaradon, nous a envoyés ici. » Mais Zorobabel, Yéchoua et les autres chefs de famille d’Israël leur répondent: « Ce n’est pas vous qui devez nous aider à construire un temple pour notre Dieu. C’est nous seuls qui devons le construire. En effet, ce sera le temple du Seigneur, Dieu d’Israël. C’est un ordre de Cyrus, le roi de Perse. » Alors les gens du pays font tout pour décourager les Juifs de Juda. Ils cherchent à leur faire peur pour les empêcher de reconstruire le temple. Pendant tout le temps que Cyrus est roi de Perse, et jusqu’au moment où Darius devient roi, ils donnent de l’argent à des conseillers royaux. Ils veulent en effet que ceux-ci arrêtent les projets des Juifs. Au moment où Xerxès commence à être roi, les gens du pays lui écrivent une lettre pour accuser les habitants de Jérusalem et de Juda. Pendant qu’Artaxerxès est roi de Perse, Bichelam, Mitrédath, Tabéel et leurs collègues lui écrivent aussi. La lettre est écrite en caractères araméens et en langue araméenne. Rehoum, gouverneur de la région, et Chimechaï, son secrétaire, écrivent à leur tour au sujet de Jérusalem une lettre au roi Artaxerxès. Elle commence ainsi: « Lettre de Rehoum, gouverneur de la région, de Chimechaï, secrétaire, et de leurs collègues des régions de Din, Afarsatak, Tarpel, Afaras, Érek, Babylone, Suse, Déha et Élam. Au nom des autres peuples déportés par le grand et célèbre Asnappar, installés dans les villes de la Samarie ou dans le reste de la région située à l’ouest de l’Euphrate… » Voici le texte de cette lettre: « Au roi Artaxerxès, de la part de ses serviteurs, les gens de la région située à l’ouest de l’Euphrate… « Notre roi, nous te faisons savoir ceci: les Juifs partis de chez toi et arrivés parmi nous à Jérusalem, reconstruisent cette ville révoltée et mauvaise. Ils réparent les fondations et reconstruisent les murs. Notre roi, nous te faisons savoir ceci: si la ville est reconstruite, si ses murs sont réparés, ces gens-là ne paieront plus les taxes, les impôts et les droits de passage. Finalement, cela ira contre l’intérêt du pouvoir royal. Nous, nous avons l’honneur d’être à ton service, et nous ne pouvons pas accepter qu’on te méprise. C’est pourquoi nous te faisons connaître ces choses. Ainsi, tu pourras faire des recherches dans le livre qui rapporte les événements passés du royaume. Tu verras que Jérusalem s’est toujours révoltée. Elle a sans cesse fait du tort aux rois et aux gouverneurs de provinces. Depuis toujours, cette ville n’a jamais arrêté de se soulever. C’est d’ailleurs pour cela qu’elle a été détruite. Notre roi, nous voulons te prévenir: si Jérusalem est reconstruite, et si ses murs sont réparés, tu ne seras plus jamais le maître à l’ouest de l’Euphrate. » Le roi Artaxerxès envoie cette réponse: « Au gouverneur Rehoum, à son secrétaire Chimechaï et à leurs collègues habitant en Samarie et dans le reste de la région à l’ouest de l’Euphrate. Je vous salue… « La lettre que vous m’avez envoyée a été traduite et elle m’a été lue. J’ai donné l’ordre de faire des recherches. Ces recherches ont montré que depuis toujours, la ville de Jérusalem se soulève contre les rois, et que ses habitants provoquent des troubles et des révoltes. Autrefois dans cette ville, il y a eu des rois puissants. Ils étaient les maîtres de toute la région située à l’ouest de l’Euphrate. Les gens leur payaient des taxes, des impôts et des droits de passage. Commandez donc à ces Juifs d’arrêter leurs travaux. Jérusalem ne doit pas être reconstruite avant que j’en donne l’autorisation. Évitez d’être négligents dans cette affaire. Il ne faut pas que le mal devienne plus grave et cause du tort au pouvoir royal. » Dès qu’on lit la lettre du roi Artaxerxès à Rehoum, à son secrétaire Chimechaï et à leurs collègues, ils partent très vite à Jérusalem. Ils utilisent la force pour obliger les Juifs à arrêter leurs travaux. À Jérusalem, les travaux pour reconstruire le temple ont été arrêtés. Cela dure jusqu’à la deuxième année où Darius est roi de Perse. Mais un jour, le prophète Aggée et le prophète Zakarie, fils d’Iddo, parlent aux Juifs de Jérusalem et de tout le pays de Juda de la part du Dieu d’Israël, leur Dieu. Alors Zorobabel, fils de Chéaltiel, et Yéchoua, fils de Yossadac, se mettent à reconstruire le temple de Dieu à Jérusalem. Les prophètes de Dieu les soutiennent. À ce moment-là, Tattenaï, le gouverneur de la région située à l’ouest de l’Euphrate, Chetar-Boznaï et leurs collègues viennent les trouver. Ils leur disent: « Qui vous a donné l’ordre de reconstruire ce temple et de réparer ses murs? Nous voulons les noms de ceux qui participent à ce travail! » Ils envoient donc un rapport à Darius et ils attendent sa réponse. Mais Dieu veille sur les anciens des Juifs. Alors personne ne les oblige à arrêter les travaux pendant ce temps-là. Voici le texte de la lettre envoyée au roi Darius par le gouverneur Tattenaï, par Chetar-Boznaï et ses collègues, les préfets de la région située à l’ouest de l’Euphrate. Ils lui envoient le rapport suivant: « Au roi Darius, tous nos vœux de bonheur! « Notre roi, nous te faisons savoir que nous sommes allés dans la province de Juda, pour voir le temple du grand Dieu. Les Juifs sont en train de le reconstruire en pierres taillées, avec des poutres de bois placées dans les murs. Le travail est fait avec soin et il avance vite. Nous avons interrogé les responsables. Nous leur avons demandé: “Qui vous a donné l’ordre de reconstruire ce temple et de réparer ses murs?” Nous leur avons aussi demandé leurs noms. Ainsi nous pouvons te donner la liste écrite de ceux qui dirigent les travaux. Ils nous ont répondu: “Nous sommes les serviteurs du Dieu qui a fait le ciel et la terre. Nous reconstruisons le temple qu’un grand roi d’Israël avait bâti et terminé voici longtemps. Mais nos ancêtres ont provoqué la colère du Dieu qui est au ciel. Alors il les a livrés au pouvoir de Nabucodonosor, roi de Babylone. Celui-ci a détruit le temple et il a déporté le peuple dans son pays. Pourtant, la première année où Cyrus était roi de Babylone, il a donné l’ordre de reconstruire le temple de Dieu. Le roi Nabucodonosor avait emporté les ustensiles d’or et d’argent qui étaient dans le temple de Dieu à Jérusalem et il les avait mis dans le temple de Babylone. Le roi Cyrus les a fait enlever de ce temple et il les a remis à un homme du nom de Chèchebassar qu’il a établi gouverneur de Juda. Il lui a donné cet ordre: Emporte ces objets, va les remettre dans le temple de Jérusalem quand il sera reconstruit là où il était avant. Chèchebassar est donc venu ici, à Jérusalem, et il a posé les nouvelles fondations du temple de Dieu. Depuis, les travaux ont continué, mais ils ne sont pas finis.” Maintenant, notre roi, si tu le juges bon, tu peux faire des recherches dans les écrits anciens des rois de Babylone. Ainsi, tu sauras si le roi Cyrus a vraiment commandé de reconstruire le temple de Dieu à Jérusalem. Ensuite, nous te prions de nous envoyer ta décision au sujet de cette affaire. » Le roi Darius commande de faire des recherches à Babylone dans les salles où les écrits anciens et les objets précieux sont conservés. Mais c’est à Ecbatane, ville bien protégée de la province de Médie, qu’on trouve un rouleau en cuir. Voici le compte rendu écrit sur ce rouleau: « Pendant la première année où Cyrus était roi, il a donné cet ordre: Le temple de Dieu, à Jérusalem, doit être reconstruit. Il servira de lieu pour offrir les sacrifices. Il faudra utiliser ses anciennes fondations. Le temple aura 30 mètres de haut et 30 mètres de large. On placera l’une après l’autre trois rangées de pierres taillées, puis une rangée de poutres de bois. Le trésor royal paiera les travaux. Les ustensiles d’or et d’argent venant du temple de Dieu à Jérusalem, et emmenés à Babylone par Nabucodonosor, seront rendus. Ils seront rapportés dans le temple à Jérusalem, et chaque ustensile sera remis à sa place. » Alors Darius fait dire à Tattenaï, gouverneur de la région à l’ouest de l’Euphrate, à Chetar-Boznaï et à leurs collègues, les préfets de la province: « Ne vous occupez pas de cette affaire! N’empêchez pas la construction du temple de Dieu. Le gouverneur de Juda et les responsables des Juifs doivent le reconstruire là où il était avant. Je vous donne cet ordre: aidez les responsables à reconstruire le temple de Dieu. Vous paierez leurs dépenses avec l’argent du roi, c’est-à-dire avec les impôts de la province. Vous rembourserez ces gens totalement et sans les faire attendre. Vous donnerez tous les jours aux prêtres de Jérusalem ce qui leur est nécessaire en tenant compte de ce qu’ils demandent. Vous leur amènerez de jeunes taureaux, des béliers et des agneaux, pour les sacrifices complets offerts au Dieu qui est au ciel. Vous leur fournirez aussi du blé, du sel, du vin et de l’huile. Ainsi, ils pourront présenter au Dieu qui est au ciel des offrandes à la fumée de bonne odeur, et ils prieront pour la vie du roi et de ses fils. Si quelqu’un ne respecte pas ces décisions, voici l’ordre que je donne: on arrachera un bois pointu de sa maison, on le posera debout sur le sol et on fera asseoir le coupable sur ce bois. Ensuite sa maison sera transformée en tas de pierres. Que le Dieu qui montre sa présence à Jérusalem renverse tout roi et punisse tout peuple qui me désobéira en essayant de détruire son temple. C’est moi, Darius, qui donne cet ordre. Je veux que tout le monde le respecte fidèlement. » Alors Tattenaï, gouverneur de la région à l’ouest de l’Euphrate, Chetar-Boznaï et leurs collègues agissent exactement comme le roi Darius l’a commandé. Les responsables des Juifs continuent à construire avec succès, encouragés par les paroles du prophète Aggée et du prophète Zakarie, fils d’Iddo. Ils achèvent la construction, comme le Dieu d’Israël l’a commandé, et selon les ordres des rois de Perse, Cyrus, Darius et Artaxerxès. La sixième année où Darius est roi, au mois de Adar, le 23 du mois, le temple est terminé. Les Israélites, les prêtres, les lévites et d’autres gens revenus d’exil fêtent la fin des travaux en consacrant le temple à Dieu dans la joie. Pour cette fête, ils offrent en sacrifice 100 taureaux, 200 béliers et 400 agneaux. Pour que Dieu pardonne les péchés de tout le peuple d’Israël, ils offrent 12 boucs, un par tribu. Puis ils divisent les prêtres et les lévites en groupes. Ainsi, ils peuvent accomplir le service de Dieu à Jérusalem, en suivant ce qui est écrit dans le livre de Moïse. Tous ceux qui sont revenus d’exil célèbrent la Pâque l’année suivante, le premier mois, le 14 du mois. Tous les prêtres et tous les lévites se sont rendus purs ensemble, mais les autres membres du peuple ne l’ont pas fait. Les lévites sont donc tous purs et ils peuvent égorger les agneaux de la Pâque pour le peuple, pour leurs frères les prêtres, et pour eux-mêmes. Tous les Israélites mangent le repas de la Pâque, ceux qui sont revenus d’exil et ceux qui ont abandonné les coutumes des gens impurs du pays. Ceux-là ont rejoint les autres Israélites pour servir le Seigneur, Dieu d’Israël. Ensuite, pendant sept jours, ils célèbrent avec joie la fête des Pains sans levain. Le Seigneur les a remplis de joie parce qu’il a changé le cœur du roi d’Assyrie en leur faveur. Cela les a encouragés à continuer leur travail pour reconstruire le temple du Dieu d’Israël. La septième année où Artaxerxès est roi, les Israélites, prêtres, lévites, chanteurs, portiers et serviteurs, reviennent à Jérusalem. Esdras arrive avec eux pendant le cinquième mois. Il a fixé le départ de Babylone au premier mois, le premier jour du mois. Et le cinquième mois, le premier jour du mois, il arrive à Jérusalem, parce que la bonté de Dieu le protège. En effet, Esdras cherche de tout son cœur à étudier la loi du Seigneur et à lui obéir. Il cherche aussi à enseigner aux Israélites les commandements et les règles de cette loi. Le prêtre Esdras est un spécialiste des lois et des commandements que le Seigneur a donnés au peuple d’Israël. Voici le texte de la lettre que le roi Artaxerxès lui remet: « Moi, Artaxerxès, le plus grand de tous les rois, j’écris au prêtre Esdras, spécialiste de la loi du Dieu qui est au ciel … « Voici mes ordres: tous les Israélites de mon royaume, prêtres, lévites ou gens du peuple, qui veulent retourner à Jérusalem avec toi peuvent partir. Moi-même et mes sept conseillers, nous t’envoyons à Jérusalem et dans la province de Juda. Tu auras avec toi le texte de la loi de ton Dieu et tu examineras comment cette loi est respectée. En même temps, tu emporteras l’argent et l’or que moi et mes conseillers, nous voulons offrir au Dieu d’Israël, qui a son lieu saint à Jérusalem. Tu emporteras aussi tout l’argent et tout l’or que tu trouveras dans toute la province de Babylone. Ce sont les dons que les gens de ton peuple et les prêtres ont offerts librement pour le temple de leur Dieu à Jérusalem. Là-bas, tu veilleras à acheter avec cet argent des taureaux, des béliers, des agneaux, et ce qu’il faut pour les offrandes tirées de la terre et les offrandes de vin. Tu offriras tout cela sur l’autel du temple de votre Dieu à Jérusalem. Ensuite, toi et ceux qui t’accompagnent, vous utiliserez le reste de l’argent et de l’or pour faire ce qui vous paraîtra bon selon la volonté de votre Dieu. Tu mettras dans le temple de ton Dieu à Jérusalem les ustensiles que tu as reçus pour son service. Si tu dois faire d’autres dépenses pour le temple de ton Dieu, tu les feras payer par les services financiers royaux. « Moi, le roi Artaxerxès, voici ce que je commande à tous les fonctionnaires des finances de la région située à l’ouest de l’Euphrate: ils feront exactement tout ce que leur demandera le prêtre Esdras, spécialiste de la loi du Dieu qui est au ciel. Ils lui donneront jusqu’à 3 tonnes d’argent, 30 tonnes de blé, 4 000 litres de vin, 4 000 litres d’huile, et du sel autant qu’ils veulent. Tout ce que le Dieu qui est au ciel commandera au sujet de son temple, il faudra l’appliquer avec soin. Ainsi, ce Dieu ne se mettra pas en colère contre mon royaume, contre moi et contre mes fils. De plus, voici ce que nous faisons savoir aux fonctionnaires des finances: il est interdit de faire payer des taxes, des impôts et des droits de passage aux prêtres, aux lévites, aux chanteurs, aux portiers, aux employés ou à tout homme qui travaille dans le temple de Dieu. « Et toi, Esdras, avec la sagesse que tu as reçue de Dieu, désigne des juges et des chefs. Ils rendront la justice pour tous ceux qui connaissent les lois de ton Dieu, parmi les gens qui habitent à l’ouest de l’Euphrate. Enseignez-les à ceux qui ne les connaissent pas. Si quelqu’un n’obéit pas fidèlement à la loi de ton Dieu ou à la loi royale, il sera condamné comme il le mérite: ou on le fera mourir, ou il sera chassé du pays, ou on le privera de ses biens, ou il sera mis en prison. » Alors Esdras dit: « Merci au Seigneur, le Dieu de nos ancêtres! C’est lui qui a donné au roi l’idée de rendre honneur au temple de Jérusalem. Le Seigneur m’a montré sa bonté en présence du roi, de ses conseillers et de tous les hommes importants qui l’entourent. Le Seigneur mon Dieu m’a protégé, et j’ai pu rassembler certains chefs israélites pour revenir avec moi. » Des chefs de famille reviennent de Babylonie à Jérusalem avec moi, Esdras, au moment où Artaxerxès est roi. Voici leurs noms d’après les listes de leurs ancêtres: Guerchon, du clan de Pinhas, Daniel, du clan d’Itamar, Hattouch, du clan de David, un des fils de Chekania, Zakarie, du clan de Paroch, et avec lui 150 hommes de sa famille, Éliohénaï, fils de Zéraya, du clan de Pahath-Moab, et avec lui 200 hommes, Chekania, fils de Yaziel, du clan de Zattou, et avec lui 300 hommes, Ébed, fils de Yonatan, du clan d’Adin, et avec lui 50 hommes, Yechaya, fils d’Atalia, du clan d’Élam, et avec lui 70 hommes, Zébadia, fils de Mikaël, du clan de Chefatia, et avec lui 80 hommes, Obadia, fils de Yéhiel, du clan de Yoab, et avec lui 218 hommes, Chemolith, fils de Yossifia, du clan de Bani, et avec lui 160 hommes, Zakarie, fils de Bébaï, du clan de Bébaï, et avec lui 28 hommes, Yohanan, fils de Haccatan, du clan d’Azgad, et avec lui 110 hommes, Éliféleth, Yéiel et Chemaya, les trois plus jeunes membres du clan d’Adonicam, et avec eux 60 hommes, Outaï et Zakour, du clan de Bigvaï, et avec eux 70 hommes. Je rassemble tous ces hommes près du canal qui passe par Ahava, et nous campons là pendant trois jours. Je constate qu’il y a parmi eux des membres du peuple et des prêtres, mais aucun lévite. Alors je fais appeler les chefs Éliézer, Ariel, Chemaya, Elnatan, Yarib, Elnatan, Natan, Zakarie, Mechoullam, et les deux enseignants de la loi, Yoyarib et Elnatan. Je leur commande d’aller chez Iddo, le chef qui habite Kassifia. Je leur précise ce qu’il faut dire à Iddo et à ses frères, les serviteurs du lieu saint, qui sont à Kassifia. Ainsi, ils pourront nous ramener des hommes pour le service du temple de notre Dieu. La bonté de Dieu nous protège, alors ils nous ramènent Chérébia, un homme intelligent du clan de Mali et de la famille de Lévi, fils de Jacob. Il vient avec ses fils et ses frères, 18 hommes en tout. Ils ramènent aussi Hachabia, et avec lui Yechaya, du clan de Merari, avec ses frères et leurs fils, 20 hommes en tout. Ils ramènent enfin 220 hommes, spécialement désignés parmi les serviteurs du lieu saint. Autrefois, David et ses chefs ont donné des employés semblables aux lévites pour qu’ils soient à leur service. Là, au bord du canal d’Ahava, je décide que nous devons jeûner pour nous abaisser devant notre Dieu. De cette façon, nous lui demanderons de voyager en sécurité, nous et nos familles, avec nos biens. J’aurais honte de demander au roi un groupe de soldats et de cavaliers pour nous protéger contre nos ennemis pendant le voyage. En effet, nous avons dit au roi: « Notre Dieu protège tous ceux qui le cherchent. Mais sa colère est violente contre ceux qui l’abandonnent. » C’est pourquoi nous jeûnons, et nous demandons à notre Dieu de nous protéger, et il écoute notre prière. Ensuite, je mets à part douze des principaux prêtres, ainsi que Chérébia, Hachabia et dix autres lévites. Devant eux, je pèse l’argent, l’or, et les objets de valeur que le roi, ses conseillers, ses ministres et les Israélites du pays ont offerts pour le temple de notre Dieu. Je leur donne ainsi 20 tonnes d’argent, 3 tonnes d’objets précieux en argent, 3 tonnes d’or, 20 cuvettes en or valant 1 000 pièces d’or, et 2 magnifiques vases de bronze brillant, aussi précieux que des vases en or. Je leur dis: « Vous êtes consacrés au service du Seigneur. Ces objets aussi sont consacrés. Cet argent et cet or sont des offrandes volontaires au Seigneur, le Dieu de vos ancêtres. Gardez-les avec soin jusqu’à l’arrivée à Jérusalem. Là, vous les pèserez devant les principaux prêtres et lévites, et devant les chefs de famille, dans les salles dépendant du temple du Seigneur. » Alors les prêtres et les lévites reçoivent tout ce qui est pesé, l’argent, l’or et les objets de valeur. Ils doivent les apporter à Jérusalem, au temple de notre Dieu. Le premier mois, le 12 du mois, nous quittons le canal d’Ahava pour aller à Jérusalem. Pendant tout le voyage, notre Dieu nous protège, et il nous défend contre les attaques des ennemis et des bandits. Quand nous arrivons à Jérusalem, nous nous reposons pendant trois jours. Le quatrième jour, nous pesons l’argent, l’or et les objets de valeur dans le temple de notre Dieu. Puis nous les remettons au prêtre Merémoth, fils d’Ouria. Il y a avec lui Élazar, fils de Pinhas, et des lévites, Yozabad, fils de Yéchoua, et Noadia, fils de Binnoui. Tout est compté et pesé, puis on met par écrit le poids total. Ceux qui sont revenus d’exil offrent des sacrifices au Dieu d’Israël. Au nom de tout le peuple d’Israël, ils offrent 12 taureaux, 96 béliers et 77 agneaux en sacrifice complet. Ils offrent 12 boucs en sacrifice pour recevoir le pardon des péchés. Tous ces animaux sont complètement brûlés pour le Seigneur. Ensuite, ils font connaître les décisions du roi aux fonctionnaires et aux gouverneurs perses de la région située à l’ouest de l’Euphrate. Ceux-ci donnent leur appui aux Israélites pour tout ce qui concerne le temple de Dieu. Après ces événements, les chefs du peuple viennent me dire: « Parmi les membres du peuple, parmi les prêtres et les lévites, personne ne s’est séparé des gens du pays. Ils ont suivi les coutumes horribles des Cananéens, des Hittites, des Perizites, des Jébusites, des Ammonites, des Moabites, des Égyptiens et des Amorites. Ils ont pris pour eux et pour leurs fils des femmes dans ces peuples. Alors le peuple qui appartient à Dieu s’est mélangé aux gens du pays. Les chefs et les notables ont été les premiers à être infidèles de cette façon. » Quand j’entends cela, je déchire mes vêtements, je m’arrache les cheveux et la barbe et je m’assois complètement bouleversé. Je reste ainsi jusqu’à l’heure du sacrifice du soir. Beaucoup ont peur du jugement que le Dieu d’Israël va rendre au sujet de l’infidélité des Juifs revenus d’exil. Ils se rassemblent autour de moi. Moi, Esdras, à l’heure du sacrifice du soir, je sors de ma grande tristesse. Je porte encore mes vêtements déchirés. Je tombe à genoux et, les mains levées vers le Seigneur mon Dieu, je lui adresse cette prière: « Mon Dieu, j’ai honte, j’ai trop honte pour oser lever mon visage vers toi. Nos fautes sont si nombreuses qu’elles dépassent nos têtes, et notre infidélité monte jusqu’au ciel. Depuis le temps où nos ancêtres vivaient jusqu’à aujourd’hui, nous avons commis des péchés graves. À cause de nos fautes, nous, nos rois et nos prêtres, nous avons été livrés au pouvoir des rois étrangers. Ils nous ont tués, déportés. Ils nous ont pillés, ils nous ont couverts de honte, comme c’est le cas encore aujourd’hui. Mais maintenant, depuis peu de temps, Seigneur notre Dieu, tu nous as montré ta bonté. Tu as permis à quelques-uns parmi nous de rester en vie et d’habiter dans le pays qui t’appartient. Ainsi, toi, notre Dieu, tu as rendu la lumière à nos yeux, tu nous as redonné un peu de vie, au milieu de notre esclavage. Oui, notre Dieu, nous étions des esclaves, mais toi, tu ne nous as pas abandonnés. Tu as permis que les rois de Perse soient bons envers nous pour nous rendre la vie. Alors nous pouvons reconstruire ton temple, réparer ses murs démolis et trouver un abri sûr à Jérusalem et en Juda. « Et maintenant, ô notre Dieu, que pouvons-nous dire après ce qui est arrivé? Oui, nous avons abandonné les commandements que tu nous as donnés par tes serviteurs les prophètes. Tu nous avais prévenus en disant: “Le pays que vous allez posséder est impur. En effet, les gens qui l’habitent sont impurs, et ils l’ont rempli partout d’actions horribles. Ne donnez donc pas vos filles en mariage aux fils de ces étrangers. Ne choisissez pas parmi eux des femmes pour vos fils. Ne cherchez pas à rendre ces gens-là riches et heureux. Alors vous deviendrez forts, vous mangerez les bonnes choses du pays. Et vos enfants pourront hériter de tout cela pour toujours.” Ô notre Dieu, tous nos malheurs sont arrivés parce que nous avons fait le mal. Oui, nous sommes vraiment coupables. Pourtant, tu n’as pas considéré nos fautes comme elles le méritaient. Tu nous as permis de rester en vie, à nous qui sommes ici. Alors, est-ce que nous pouvons recommencer à désobéir à tes commandements? Est-ce que nous pouvons encore nous allier par des mariages à ces gens détestables? Est-ce que tu ne vas pas te mettre en colère contre nous et nous détruire tous, sans exception? Seigneur, Dieu d’Israël, tu es juste. Aujourd’hui, tu as permis à quelques-uns d’entre nous d’être encore vivants. Nous sommes en effet devant toi avec nos fautes. Et pourtant, personne ne peut se tenir en ta présence dans une situation semblable. » Esdras est à genoux devant le temple. Il pleure, il prie et demande pardon à Dieu. Pendant ce temps, une assemblée très nombreuse d’Israélites, hommes, femmes et enfants, se rassemblent auprès de lui. Tout le monde pleure beaucoup. Alors Chekania, fils de Yéhiel, de la famille d’Élam, dit à Esdras: « Nous avons mal agi envers notre Dieu en prenant des femmes étrangères parmi les gens de ce pays. Mais maintenant, il y a encore un espoir pour le peuple d’Israël. Nous pouvons nous engager envers notre Dieu à renvoyer toutes ces femmes étrangères et leurs enfants. Ainsi, nous suivrons le conseil que toi et ceux qui respectent les commandements de notre Dieu nous ont donnés. Agissons selon la loi. Relève-toi, parce que l’affaire te concerne. Nous t’aiderons. Courage, agis! » Alors Esdras se relève. Il fait jurer aux chefs des prêtres-lévites et de tous les Israélites d’agir comme Chekania l’a dit. Ils le jurent. Alors Esdras quitte la cour du temple de Dieu. Il va chez Yohanan, fils d’Éliachib, et reste là. Mais il ne mange rien et ne boit rien. En effet, il est triste à cause de l’infidélité de ceux qui sont revenus d’exil. Ensuite, les habitants de Jérusalem et de Juda reçoivent cet ordre: tous les anciens exilés doivent se réunir à Jérusalem. Si quelqu’un ne se présente pas d’ici trois jours, selon la décision des chefs et des notables, on lui prendra tous ses biens, et il sera chassé de l’assemblée des exilés. Alors tous les hommes de Juda et de Benjamin se rassemblent à Jérusalem trois jours plus tard. C’est le neuvième mois, le 20 du mois. Sur la place de la maison de Dieu, tout le monde tremble à cause de cette affaire et parce qu’il pleut. Le prêtre Esdras se lève et leur dit: « Israélites, vous avez été infidèles en vous mariant avec des femmes étrangères. C’est un péché que vous ajoutez aux autres péchés de notre peuple. Maintenant, vous devez reconnaître vos fautes devant le Seigneur, le Dieu de vos ancêtres, et accomplir ce qu’il veut. Vivez à l’écart des gens du pays et séparez-vous de vos femmes étrangères. » Toute l’assemblée répond d’une voix forte: « C’est vrai, nous devons faire ce que tu dis. Mais nous sommes nombreux, et c’est la saison des pluies. Nous ne pouvons pas rester dehors. De plus, cela ne va pas prendre seulement un jour ou deux. En effet, il y en a beaucoup qui ont péché dans cette affaire. Nos chefs n’ont qu’à se mettre au service de toute l’assemblée. Tous ceux qui, dans nos villes, se sont mariés avec des étrangères viendront se présenter devant eux à la date qu’on leur dira. Ils viendront avec les anciens et les juges de leurs villes. Nous traiterons cette affaire jusqu’à ce que la violente colère de notre Dieu se détourne de nous. » Yonatan, fils d’Assaël, et Yazia, fils de Ticva, ne sont pas d’accord avec cette idée, et Mechoullam ainsi que le lévite Chabbetaï les soutiennent. Mais les autres Israélites revenus d’exil approuvent ce que l’assemblée a dit. Le prêtre Esdras choisit dans chaque clan des chefs de familles et il désigne chacun par son nom. Ces hommes commencent à juger l’affaire le dixième mois, le premier jour du mois. L’année suivante, le premier jour du premier mois, ils finissent d’examiner les cas de tous les hommes qui se sont mariés avec des étrangères. Parmi les prêtres qui se sont mariés avec des étrangères, il y a: des hommes de la famille de Yéchoua et de ses frères, fils de Yossadac: ce sont Maasséya, Éliézer, Yarib et Guedalia. Ils s’engagent par serment à renvoyer leurs femmes et à offrir un bélier en sacrifice, pour obtenir le pardon de Dieu, des hommes de la famille d’Immer: Hanani et Zébadia, des hommes de la famille de Harim: ce sont Maasséya, Élia, Chemaya, Yéhiel et Ouzia, des hommes de la famille de Pachehour: ce sont Éliohénaï, Maasséya, Ismaël, Netanéel, Yozabad et Élassa. Parmi les lévites, il y a: Yozabad, Chiméi, Quélaya, appelé aussi Quelita, Petahia, Yehouda et Éliézer. Parmi les chanteurs, il y a Éliachib. Parmi les portiers, il y a Challoum, Télem et Ouri. Parmi les autres Israélites, il y a: des hommes de la famille de Paroch: ce sont Ramia, Izia, Malkia, Miamin, Élazar, Malkia et Benaya, des hommes de la famille d’Élam: ce sont Mattania, Zakarie, Yéhiel, Abdi, Yerémoth et Élia, des hommes de la famille de Zattou: ce sont Éliohénaï, Éliachib, Mattania, Yerémoth, Zabad et Aziza, des hommes de la famille de Bébaï: ce sont Yohanan, Hanania, Zabbaï et Atlaï, des hommes de la famille de Bani: ce sont Mechoullam, Mallouk, Adaya, Yachoub, Chéal et Yerémoth, des hommes de la famille de Pahath-Moab: ce sont Adna, Kelal, Benaya, Maasséya, Mattania, Bessalel, Binnoui et Manassé, des hommes de la famille de Harim: ce sont Éliézer, Issia, Malkia, Chemaya, Chimon, Benjamin, Mallouk et Chemaria, des hommes de la famille de Hachoum: ce sont Mattenaï, Mattatta, Zabad, Éliféleth, Yerémaï, Manassé et Chiméi, des hommes de la famille de Bani: ce sont Maadaï, Amram, Ouel, Benaya, Bédia, Kelouhou, Vania, Merémoth, Éliachib, Mattania, Mattenaï, Yassaï, Bani, Binnoui, Chiméi, Chélémia, Natan, Adaya, Maknadebaï, Chachaï, Charaï, Azarel, Chélémia, Chemaria, Challoum, Amaria et Joseph, des hommes de la famille de Nébo: ce sont Yéiel, Mattitia, Zabad, Zébina, Yaddaï, Joël et Benaya. Tous ces hommes-là se sont mariés avec des étrangères, et certaines de ces femmes ont mis au monde des enfants. Récit de Néhémie, fils de Hakalia. La vingtième année où Artaxerxès est roi de Perse, pendant le mois de Kisleu, moi, Néhémie, j’habite dans la citadelle de Suse. Un de mes frères juifs, Hanani, arrive de la province de Juda avec quelques hommes. Je leur pose des questions sur les Juifs restés en vie après la déportation et sur la ville de Jérusalem. Ils me répondent: « Les anciens exilés habitent dans la province de Juda, mais ils vivent dans une grande misère et dans la honte. Il y a des trous dans le mur qui entoure Jérusalem, et les portes de la ville ont été brûlées. » En entendant ces paroles, je m’assois et je pleure. Pendant plusieurs jours, je reste dans une profonde tristesse et je jeûne. Je me mets à prier le Dieu qui est au ciel et je lui dis: « Ah! Seigneur Dieu qui es au ciel, Dieu grand et terrible! Tu gardes ton alliance avec ceux qui obéissent à tes commandements, tu restes fidèle à ceux qui t’aiment. Écoute-moi attentivement et tourne tes yeux vers moi. Écoute maintenant la prière que je t’adresse, moi, ton serviteur. Jour et nuit, je suis en prière devant toi, pour nous, les Israélites, tes serviteurs. Je reconnais les péchés que nous avons commis envers toi. Oui, moi et mes ancêtres, nous avons péché. Nous avons vraiment mal agi envers toi. Nous n’avons pas obéi aux commandements, aux lois et aux règles que tu nous as donnés par ton serviteur Moïse. Souviens-toi pourtant de ces paroles que Moïse nous a dites de ta part: “Si vous n’êtes pas fidèles envers moi, je vous chasserai un peu partout parmi les autres peuples. Mais si plus tard, vous revenez à moi, si vous obéissez à mes commandements, si vous les respectez, je vous rassemblerai. Même si vous êtes en exil au bout du monde, je vous ramènerai à l’endroit que j’ai choisi pour montrer ma présence.” Seigneur, nous sommes tes serviteurs, nous sommes ton peuple! C’est nous que tu as libérés par ta grande force et par ta puissance. Je t’en prie, Seigneur, écoute attentivement ma prière. Écoute la prière de tes serviteurs, qui mettent leur joie à te respecter. Fais réussir mes projets, permets que le roi montre sa bonté envers moi. » En effet, je suis responsable de la maison du roi. C’est la vingtième année où Artaxerxès est roi. Un jour du mois de Nisan, le roi est à table. Je prends du vin et j’en verse au roi. Je suis triste, ce qui ne m’est jamais arrivé devant lui. Alors le roi me demande: « Tu as l’air triste. Pourquoi donc? Tu n’es pourtant pas malade. Qu’est-ce que tu as? » J’ai très peur. Pourtant je réponds: « Mon roi, longue vie à toi pour toujours! Je ne peux pas m’empêcher d’être triste. En effet, la ville où mes ancêtres sont enterrés est détruite, et ses portes ont été brûlées. » Le roi me demande: « Qu’est-ce que tu attends de moi? » J’adresse une prière au Dieu qui est au ciel. Puis je réponds: « Mon roi, si tu le veux bien, et si tu es content de moi, laisse-moi aller dans la province de Juda, dans la ville où mes ancêtres sont enterrés. Je voudrais la reconstruire. » Devant la reine assise à côté de lui, le roi me demande encore: « Combien de temps va durer ton voyage? Quand reviendras-tu? » Le roi accepte donc que je parte, et je lui indique une date pour mon retour. Je dis encore: « Mon roi, je te prie de me donner des lettres pour les gouverneurs de la région située à l’ouest de l’Euphrate. Ainsi, ils me laisseront passer jusqu’à la province de Juda. Je souhaite aussi emporter une lettre pour Assaf, le responsable des forêts royales. Alors il me fournira le bois nécessaire pour les portes du bâtiment de défense proche du temple. J’en aurai besoin aussi pour le mur de la ville et pour la maison que j’habiterai. » Le roi me donne ces lettres, parce que la bonté de Dieu me protège. Je pars donc rencontrer les gouverneurs de la région située à l’ouest de l’Euphrate pour leur donner les lettres du roi. Le roi envoie des officiers et des cavaliers pour m’accompagner. Saneballath le Horonite et Tobia, son adjoint ammonite, apprennent cela. Ils ne sont pas contents du tout que quelqu’un vienne s’occuper du bonheur des Israélites. J’arrive à Jérusalem et je reste là pendant trois jours. Je ne parle à personne de ce que mon Dieu m’a inspiré de faire pour la ville. Ensuite, je me lève la nuit avec quelques hommes. L’âne qui me transporte est le seul animal qui est avec moi. Je sors donc de la ville pendant la nuit par la porte de la Vallée et je vais vers la source du Dragon et vers la porte du Fumier. J’examine attentivement les murs qui entourent Jérusalem. Je vois qu’il y a beaucoup de trous et que le feu a détruit les portes. Je continue vers la porte de la Source et vers l’étang du roi. Mais l’âne qui me porte n’a bientôt plus la place de passer. Alors je monte par le ravin du Cédron, toujours pendant la nuit. Je continue à examiner attentivement les murs, puis je fais demi-tour et je rentre par la porte de la Vallée. Les chefs de la ville ne savent pas où je suis allé ni ce que j’ai fait. Jusque-là, je n’ai rien raconté aux Juifs, pas même aux prêtres, aux notables, aux chefs ni à d’autres personnes qui s’occupent des travaux. Maintenant je leur dis: « Vous voyez la misère où nous sommes: Jérusalem est détruite, ses portes sont brûlées. Allons, reconstruisons les murs de Jérusalem, et nous ne vivrons plus dans la honte. » Je leur raconte comment la bonté de Dieu m’a protégé et ce que le roi m’a dit. Alors ils disent: « Au travail! Nous allons reconstruire la ville! » Et ils sont pleins de courage pour réaliser ce beau projet. Saneballath le Horonite, Tobia, son adjoint ammonite, et Guéchem l’Arabe apprennent cela. Ils se moquent de nous et nous disent avec mépris: « Qu’est-ce que vous faites là? Vous vous révoltez contre le roi? » Je leur réponds: « Le Dieu qui est au ciel nous fera réussir. Nous, ses serviteurs, nous allons nous mettre au travail et nous reconstruirons la ville. Mais vous, vous n’avez pas le droit de posséder quelque chose à Jérusalem. Et vous n’avez aucun pouvoir dans cette ville, où personne ne se souviendra de vous! » Le grand-prêtre Éliachib se met au travail avec les autres prêtres. Ils reconstruisent ensemble la porte des Moutons. Ils fixent les battants et ils la consacrent. Ils réparent les murs jusqu’à la tour des Cent. Ils la consacrent et continuent jusqu’à la tour de Hananéel. Les habitants de la ville de Jéricho travaillent à côté d’eux, avec Zakour, fils d’Imri. Les habitants de Senaa reconstruisent la porte des Poissons. Ils posent ses cadres et fixent ses battants, avec ses barres et ses verrous. Voici les ouvriers qui travaillent à côté d’eux: Merémoth, fils d’Ouria et petit-fils de Haccos, Mechoullam, fils de Bérékia et petit-fils de Mechézabel, puis Sadoc, fils de Baana. Ensuite, il y a les habitants de Técoa. Pourtant, leurs notables refusent de travailler sous les ordres des chefs de chantier. Yoyada, fils de Passéa, et Mechoullam, fils de Bessodia, reconstruisent la porte de Yechana. Ils posent ses cadres et fixent ses battants, avec ses barres et ses verrous. Voici les ouvriers qui travaillent à côté d’eux: Melatia, de Gabaon, Yadon, de Méronoth, d’autres hommes de Gabaon et de Mispa, au service du gouverneur de la région située à l’ouest de l’Euphrate. À côté d’eux, il y a Ouziel, fils de Haraya, spécialiste des métaux précieux, et Hanania, un parfumeur. Ils finissent leur travail à Jérusalem, quand ils arrivent à l’endroit où le mur devient plus large. À côté d’eux, il y a Refaya, fils de Hour et chef de la moitié du district de Jérusalem. Un peu plus loin, Yedaya, fils de Haroumaf, travaille dans un secteur en face de sa maison. À côté de lui, il y a Hattouch, fils de Hachabnéya. Malkia, fils de Harim et Hachoub, fils de Pahath-Moab, réparent un autre secteur qui comprend la tour des Fours. À côté d’eux, il y a Challoum, fils de Hallohech et chef de l’autre moitié du district de Jérusalem. Il travaille avec ses filles. Hanoun et les habitants de la ville de Zanoa travaillent à la porte de la Vallée. Ils la reconstruisent et fixent ses battants, avec ses barres et ses verrous. Ils reconstruisent aussi 500 mètres de mur, jusqu’à la porte du Fumier. Malkia, fils de Rékab et chef du district de Beth-Kérem, répare la porte du Fumier. Il la reconstruit et fixe ses battants, avec ses barres et ses verrous. Challoun, fils de Kol-Hozé et chef du district de Mispa, travaille à la porte de la Source. Il la reconstruit, il la couvre d’un toit, et fixe ses battants, avec ses barres et ses verrous. Il reconstruit aussi le mur près de l’étang de Siloé, entre le jardin du roi et l’escalier qui descend de la « Ville de David ». Plus loin, Néhémie, fils d’Azbouc et chef de la moitié du district de Beth-Sour, travaille jusqu’au cimetière de David, jusqu’à l’étang creusé par les hommes, jusqu’à la maison des gardes du roi. Plus loin, les lévites qui travaillent sont: Rehoum, fils de Bani, Hachabia, chef de la moitié du district de Quéila, qui travaille pour son district, Binnoui, fils de Hénadad et chef de l’autre moitié du district de Quéila, Ézer, fils de Yéchoua et chef de Mispa. Ézer répare un secteur situé en face de la montée vers le bâtiment des armes, là où le mur forme un angle. À côté de lui, il y a Barouk, fils de Zabbaï. Il répare avec ardeur le secteur suivant, entre la partie où le mur forme un angle et l’entrée de la maison du grand-prêtre Éliachib. Plus loin, Merémoth, fils d’Ouria et petit-fils de Haccos, répare un autre secteur situé entre l’entrée de la maison d’Éliachib et son extrémité. Plus loin travaillent les prêtres venus des environs de Jérusalem. Benjamin et Hachoub réparent un secteur situé en face de leurs maisons. Azaria, fils de Maasséya et petit-fils d’Anania, travaille à côté de sa maison. Binnoui, fils de Hénadad, répare le secteur suivant, entre la maison d’Azaria et l’endroit où le mur forme un angle. Palal, fils d’Ouzaï, travaille en face de cet angle et de la tour supérieure située en avant du palais du roi, près de la cour de garde. Pedaya, fils de Paroch, et les serviteurs du temple qui habitent le quartier de l’Ofel, travaillent jusqu’à la tour d’angle, à l’est de la porte de l’Eau. Les habitants de Técoa réparent le secteur suivant, entre l’endroit situé en face de la grande tour d’angle et le mur de l’Ofel. À partir de la porte des Chevaux, les prêtres travaillent chacun dans le secteur situé devant sa maison. Plus loin, Sadoc, fils d’Immer, travaille aussi en face de sa maison. Plus loin, ceux qui travaillent sont: Chemaya, fils de Chekania, et gardien de la porte de l’Est, Hanania, fils de Chélémia, Hanoun, le sixième fils de Salaf, qui répare le secteur suivant. À côté de lui, Mechoullam, fils de Bérékia, travaille en face de l’endroit où il habite. Plus loin, il y a Malkia, spécialiste des métaux précieux. Il travaille jusqu’à la maison des serviteurs du temple et des commerçants, située en face de la porte de Mifcad, et jusqu’au poste de garde situé à l’angle du mur. Les autres artisans, spécialistes des métaux précieux, ainsi que les commerçants travaillent dans le dernier secteur, situé entre le poste de garde et la porte des Moutons. Quand Saneballath apprend que nous, les Juifs, nous sommes en train de rebâtir le mur qui entoure Jérusalem, il entre dans une violente colère. Il se moque de nous devant ses frères et devant les soldats de Samarie. Il dit: « Qu’est-ce que ces Juifs bons à rien essaient de faire? Est-ce que nous allons les laisser continuer? Est-ce qu’ils vont offrir des sacrifices? Est-ce qu’ils vont finir aujourd’hui? Est-ce qu’ils vont faire revivre des pierres prises sur des tas de débris et brûlées par le feu? » Tobia, l’Ammonite, est auprès de Saneballath. Il dit: « Ils peuvent toujours refaire leur mur de pierres! Quand un renard montera dessus, il le renversera! » Alors je prie: « Toi notre Dieu, écoute. Nos ennemis nous méprisent. Fais retomber leurs insultes sur leur tête! Qu’on les emmène prisonniers dans un pays étranger où on les pillera! Ne pardonne pas leur faute, n’efface pas leur péché. Ils nous ont insultés parce que nous reconstruisons le mur de la ville. » Nous construisons donc le mur, nous le réparons jusqu’à mi-hauteur, tout autour de la ville. En effet, chacun travaille de tout son cœur. Saneballath, Tobia, les Arabes, les Ammonites et les gens venus d’Asdod apprennent ceci: la reconstruction du mur de Jérusalem avance, les trous commencent à être réparés. Alors tous ces gens entrent dans une violente colère. Ils s’entendent pour venir attaquer Jérusalem et mettre du désordre dans la ville. Nous prions donc notre Dieu et nous plaçons des gardiens jour et nuit pour nous protéger de nos ennemis. Pourtant les gens de Juda disent: « Nos ouvriers n’ont plus de force, les tas de pierres sont trop nombreux. Nous n’arriverons jamais à reconstruire ce mur! » Nos ennemis disent: « Les Juifs ne savent pas que nous allons les attaquer. Ils ne verront rien avant notre arrivée. Alors nous les tuerons et nous arrêterons les travaux. » Des Juifs habitent près de nos ennemis. Ils viennent au moins dix fois nous prévenir du danger. Ils disent: « Revenez avec nous! » Je trouve alors des endroits abrités, plus bas, derrière le mur. Là, je place des soldats, groupés par clans. Ils ont des épées, des lances et des arcs. Je regarde leur position, puis je dis aux notables, aux chefs et à tous ceux qui sont présents: « N’ayez pas peur des ennemis! Souvenez-vous: le Seigneur est grand et terrible. Combattez pour vos frères, vos fils, vos filles, vos femmes et vos maisons! » Nos ennemis apprennent que nous sommes prévenus, et que Dieu a détruit leur projet. Alors nous retournons tous au mur, chacun à son travail. Mais à partir de ce jour-là, la moitié seulement de mes aides participe aux travaux. Les autres portent des lances, des boucliers, des arcs et des vêtements de guerre. Les chefs veillent sur tous les gens de Juda. Ceux qui construisent le mur de la ville et ceux qui portent les pierres travaillent d’une main. De l’autre, ils tiennent une arme. Ceux qui construisent ont chacun une épée attachée à leur ceinture. Un homme m’accompagne, prêt à sonner de la trompette. Je dis aux notables, aux chefs et à tous ceux qui sont présents: « Il y a encore beaucoup à faire le long du mur. Et nous travaillons un peu partout, assez loin les uns des autres. Si vous entendez une sonnerie de trompette, venez de l’endroit où vous êtes et rassemblez-vous auprès de moi. Notre Dieu combattra pour nous. » Nous travaillons de cette façon, depuis le lever du soleil jusqu’à l’apparition des étoiles. La moitié d’entre nous tient une lance à la main. À ce moment-là, je dis aux gens: « Chaque chef d’équipe passera la nuit avec ses hommes dans Jérusalem. Ainsi, ils nous protégeront pendant la nuit et ils travailleront pendant la journée. » Moi-même, mes frères, mes serviteurs et les gardiens qui m’accompagnent, nous n’enlevons jamais nos vêtements, sauf pour nous laver. Un jour, des hommes et des femmes du peuple se plaignent de certains de leurs frères juifs. Les uns disent: « Nous avons beaucoup d’enfants, des garçons et des filles. Nous voudrions obtenir du blé pour manger et pour vivre. » D’autres disent: « Quand nous voulons du blé pendant la famine, nous sommes obligés de donner nos champs, nos vignes et même nos maisons comme garantie. » D’autres encore disent: « Pour payer les taxes du roi, nous devons emprunter de l’argent en donnant nos champs et nos vignes comme garantie. Pourtant, nous sommes tous un même peuple, et nos enfants sont tous pareils. Mais nous devons livrer nos fils et nos filles à l’esclavage, et certaines de nos filles sont déjà des esclaves. Nous ne pouvons pas faire autrement. En effet, nous avons déjà vendu nos champs et nos vignes. » Quand j’entends ces paroles et ces plaintes, j’entre dans une violente colère. Je décide de faire des reproches aux notables et aux chefs. Je leur dis: « Vous faites peser sur les gens de votre peuple des charges trop lourdes. » Ensuite, je les invite à une grande réunion. Je leur dis: « Avec les moyens que nous avions, nous avons racheté les gens de notre peuple vendus comme esclaves à des étrangers. Mais vous, vous vendez vos frères et vos sœurs, et c’est à d’autres Juifs que vous les vendez! » Ils ne trouvent rien à dire et se taisent. Je continue: « Ce que vous faites est mal. Vous devez vivre en respectant Dieu pour éviter les insultes des autres peuples, nos ennemis. Moi aussi, j’ai prêté de l’argent et du blé, comme mes frères et mes serviteurs. Nous allons donc renoncer à ce que les gens nous doivent. Aujourd’hui même, rendez aux gens de votre peuple leurs champs, leurs vignes, leurs oliviers et leurs maisons. Ne leur demandez pas les intérêts sur l’argent, le blé, le vin nouveau et l’huile que vous leur avez prêtés. » Ils répondent: « Nous allons faire ce que tu dis. Nous rendrons ce que nous avons pris et nous ne demanderons plus rien. » Alors j’appelle les prêtres comme témoins et je demande aux notables et aux chefs: « Promettez par serment de faire ce que vous avez décidé. » Puis je secoue mon vêtement en disant: « Que Dieu secoue de la même façon tous ceux qui ne tiendront pas leur parole! Qu’il leur enlève leur famille et leurs biens pour qu’ils restent sans rien! » Ensuite, l’assemblée répond: « Oui, qu’il en soit ainsi! » Tous chantent la louange du Seigneur. Plus tard, les notables et les chefs font ce qu’ils ont décidé. J’ai été désigné comme gouverneur de la province de Juda pendant qu’Artaxerxès était roi. Je le suis resté de la vingtième à la trente-deuxième année où il a eu le pouvoir. Pendant ces douze ans, ni moi ni ma famille n’avons utilisé les impôts du gouverneur pour vivre. Avant moi, les premiers gouverneurs écrasaient le peuple. En plus de la nourriture et du vin, ils exigeaient de lui 40 pièces d’argent. Leurs adjoints aussi profitaient du peuple. Mais moi, je respecte Dieu et je n’ai jamais agi de cette façon. Au contraire, j’ai travaillé moi-même pour réparer le mur de la ville. Je n’ai acheté aucun champ, et mes adjoints, qui réparaient aussi le mur, n’en ont pas acheté non plus. Les membres du peuple juif et les chefs qui mangeaient avec moi étaient 150, en plus de ceux qui venaient des pays voisins. Chaque jour, des gens préparaient un bœuf, six beaux moutons et des poulets. Tous les dix jours, je recevais du vin en grande quantité. Et c’est moi qui payais tout. Malgré cela, je n’ai pas réclamé les impôts dus au gouverneur. En effet, les travaux coûtaient déjà très cher au peuple. « Ô mon Dieu, souviens-toi de tout ce que j’ai fait pour ce peuple et sois bon pour moi! » Saneballath, Tobia, Guéchem l’Arabe et nos autres ennemis apprennent que j’ai reconstruit le mur de la ville et qu’il n’y a plus de trous. À ce moment-là, je n’ai pas encore fait poser les battants des portes. Saneballath et Guéchem m’envoient quelqu’un pour m’inviter à une réunion avec eux à Kefirim, dans la vallée d’Ono. Ils ont l’intention de me faire du mal. Je leur envoie des messagers avec cette réponse: « J’ai encore beaucoup de travail et je ne peux pas aller vous rencontrer. Si je partais d’ici pour aller vous voir, le travail s’arrêterait. » Ils m’envoient quatre fois la même demande, et chaque fois, je leur fais la même réponse. La cinquième fois, Saneballath m’envoie un de ses adjoints avec une lettre publique qui dit: « Voici ce que les non-Juifs racontent, et Guéchem l’affirme aussi: “Toi et tes frères juifs, vous avez l’intention de vous révolter. C’est pourquoi tu reconstruis le mur de la ville, et tu veux devenir leur roi. Tu as désigné des prophètes pour faire savoir à Jérusalem que tu es devenu roi de Juda.” Tout cela, le roi de Perse va bientôt l’apprendre. Alors viens, et parlons ensemble. » Je lui envoie cette réponse: « Ce que tu racontes est faux. C’est toi qui inventes tout! » En effet, tous ces gens veulent nous faire peur. Ils se disent que nous allons nous décourager et que le travail ne se fera pas. « Ô Seigneur, rends-moi fort pour ce travail! » Un jour, je vais chez Chemaya, fils de Delaya et petit-fils de Métabéel, car il n’a pas pu venir me voir. Il me dit: « Allons ensemble au temple de Dieu, dans le lieu saint. Fermons les portes, parce que tes ennemis vont venir te tuer pendant la nuit. » Je lui réponds: « Est-ce qu’un homme comme moi a l’idée de fuir? Et je n’ai pas le droit d’entrer dans le lieu saint. Si je le fais, je perdrai la vie. Non, je n’irai pas au temple! » Je comprends bien que ce n’est pas Dieu qui parle par Chemaya. Mais il dit cela parce que Tobia et Saneballath l’ont payé pour le dire. Pourquoi donc? C’est pour me faire peur, pour que je suive son conseil et que je commette un péché. C’est l’occasion pour eux de salir ma réputation et de me couvrir de honte. « Ô mon Dieu, souviens-toi des actes de Tobia, de Saneballath et aussi de la prophétesse Noadia et des autres prophètes qui ont cherché à me faire peur. » Le mur de la ville est terminé le 25 du mois d’Éloul, après 52 jours de travail. Quand nos ennemis apprennent cette nouvelle, tous les non-Juifs des pays qui nous entourent ont peur et se sentent tout honteux. Ils reconnaissent que ce travail a été réalisé avec l’aide de notre Dieu. Pendant tout ce temps, des notables de Juda écrivent souvent à Tobia, et Tobia leur répond. En effet, beaucoup de Juifs sont liés à lui par un serment, car il est le gendre d’un Juif, Chekania, fils d’Ara. Et son fils Yohanan s’est marié avec la fille de Mechoullam, fils de Bérékia. Ils disent même du bien de lui devant moi et ils lui répètent ce que je dis. Tobia lui aussi écrit des lettres pour me faire peur. Quand le mur de la ville est reconstruit, je fais poser les battants des portes. Ensuite, je fais installer à leurs postes les gardiens des portes, les chanteurs et les lévites. Je désigne, pour administrer Jérusalem, mon frère Hanani, ainsi que Hanania, le commandant du lieu qui défend la ville. Hanania est un homme sûr, qui respecte Dieu plus que beaucoup d’autres. Je leur dis: « Les portes de la ville seront ouvertes seulement quand le soleil fera sentir sa chaleur. Le soir, elles seront fermées avec les verrous avant que les gardiens quittent les portes. Les habitants de Jérusalem seront de garde chacun à son tour, les uns à un poste donné, les autres autour de leur maison. » La ville de Jérusalem est très étendue, mais il y a peu d’habitants. Certaines maisons ne sont pas encore reconstruites. Mon Dieu me donne l’idée de réunir les notables, les chefs et les gens du peuple pour les compter. Je regarde le livre contenant la liste des exilés revenus les premiers. Je trouve les renseignements suivants: Nabucodonosor, le roi de Babylone, a déporté les Judéens en Babylonie. Beaucoup reviennent à Jérusalem et en Juda. Chacun retourne dans sa ville. Ils reviennent d’exil avec Zorobabel, Yéchoua, Nehémia, Azaria, Raamia, Nahamani, Mordokaï, Bilechan, Mispéreth, Bigvaï, Nehoum et Baana. Voici leur liste avec le nombre d’hommes pour chaque groupe: 2 172 hommes du clan de Paroch, 372 hommes du clan de Chefatia, 652 hommes du clan d’Ara, 2 818 hommes du clan de Pahath-Moab, de la famille de Yéchoua et de Yoab, 1 254 hommes du clan d’Élam, 845 hommes du clan de Zattou, 760 hommes du clan de Zakaï, 648 hommes du clan de Binnoui, 628 hommes du clan de Bébaï, 2 322 hommes du clan d’Azgad, 667 hommes du clan d’Adonicam, 2 067 hommes du clan de Bigvaï, 655 hommes du clan d’Adin, 98 hommes du clan d’Ater, de la famille de Hizquia, 328 hommes du clan de Hachoum, 324 hommes du clan de Bessaï, 112 hommes du clan de Harif, 95 hommes du village de Gabaon, 188 hommes des villages de Bethléem et Netofa, 128 hommes du village d’Anatoth, 42 hommes du village de Beth-Azmaveth, 743 hommes des villages de Quiriath-Yéarim, Kefira et Beéroth, 621 hommes des villes de Rama et Guéba, 122 hommes du village de Mikmas, 123 hommes des villages de Béthel et Aï, 52 hommes de l’autre village de Nébo, 1 254 hommes du clan d’un autre Élam, 320 hommes du clan de Harim, 345 hommes de la ville de Jéricho, 721 hommes des villages de Lod, Hadid et Ono, 3 930 hommes du village de Senaa. Dans les groupes des prêtres, il y a: 973 hommes du clan de Yedaya, de la famille de Yéchoua, 1 052 hommes du clan d’Immer, 1 247 hommes du clan de Pachehour, 1 017 hommes du clan de Harim. Dans le groupe des lévites, il y a: 74 hommes des clans de Yéchoua et Cadmiel, Binnoui et Hodeva. Dans le groupe des chanteurs du temple, il y a: 148 hommes du clan d’Assaf. Dans le groupe des portiers, il y a: 138 hommes des clans de Challoum, Ater, Talmon, Accoub, Hatita et Chobaï. Dans le groupe des serviteurs du temple, il y a: les gens des familles de Siha, Hassoufa, Tabbaoth, Quéros, Sia, Padon, Lebana, Hagaba, Chalmaï, Hanan, Guiddel, Gahar, Réaya, Ressin, Necoda, Gazam, Ouza, Passéa, Bésaï, Meounim, Nefouchessim, Bacbouc, Hacoufa, Harour, Baslith, Méhida, Harcha, Barcos, Sisra, Téma, Nessia et Hatifa. Dans le groupe de la famille des serviteurs de Salomon, il y a: les gens des familles de Sotaï, Soféreth, Perida, Yala, Darcon, Guiddel, Chefatia, Hattil, Pokéreth-Hassebaïm et Amon. Dans le groupe des serviteurs du temple et dans celui de la famille des serviteurs de Salomon, il y a en tout 392 hommes. Les exilés qui reviennent de Tel-Méla, Tel-Harcha, Keroub-Addon et Immer, ne peuvent pas dire exactement si les familles de leurs ancêtres appartiennent bien au peuple d’Israël. En tout, ils sont 642 et ils font partie des familles de Delaya, Tobia et Necoda. Certains prêtres sont dans la même situation. Ce sont les hommes des familles de Hobaya, Haccos, et Barzillaï. Cet homme est appelé ainsi parce qu’il s’est marié avec une des filles de Barzillaï, de Galaad. Ils ont cherché les listes où les noms de leurs ancêtres sont inscrits, mais ils ne les ont pas trouvées. Alors on considère qu’ils sont impurs et on leur interdit de servir comme prêtres. Le gouverneur lui-même leur défend de manger des offrandes uniquement réservées à Dieu. Ils doivent attendre qu’un prêtre prenne une décision au moyen de l’Ourim et du Toummim. Ceux qui sont revenus d’exil sont en tout 42 360. Ils ont avec eux 7 337 serviteurs et servantes, 245 chanteurs et chanteuses. Ils ont aussi 435 chameaux et 6 720 ânes. Plusieurs chefs de famille font des dons pour reconstruire le temple. Le gouverneur donne 1 000 pièces d’or, 50 coupes, 530 vêtements de prêtres. Les chefs de famille donnent 20 000 pièces d’or et 1 100 kilos d’argent. Les autres Israélites donnent 20 000 pièces d’or, 1 000 kilos d’argent et 67 vêtements de prêtres. Les prêtres, les lévites, les gardiens des portes, les chanteurs, certains Israélites, comme les serviteurs du temple, et tout le reste du peuple s’installent dans leurs villes. Quand le septième mois de l’année arrive, tous les Israélites sont installés dans leurs villes. Avec l’accord de tous, le peuple se réunit à Jérusalem sur la place située devant la porte de l’Eau. Les Israélites demandent au prêtre Esdras, spécialiste de la loi, d’apporter le livre de la loi. Le Seigneur a donné celle-ci au peuple d’Israël, par l’intermédiaire de Moïse. Alors Esdras apporte ce livre devant l’assemblée. Il y a là les hommes, les femmes et tous les enfants capables de comprendre. C’est le septième mois, le premier jour du mois. Esdras se tient sur la place qui est en face de la porte de l’Eau. Depuis le lever du soleil jusqu’à midi, il lit dans le livre de la loi devant les hommes, les femmes et tous les enfants capables de comprendre. Tout le peuple écoute attentivement cette lecture. Esdras se tient debout, sur une estrade en bois construite pour cela. À sa droite, il y a Mattitia, Chéma, Anaya, Ouria, Hilquia et Maasséya. À sa gauche, il y a Pedaya, Michaël, Malkia, Hachoum, Hachebadana, Zakarie et Mechoullam. Esdras est donc placé plus haut que l’assemblée, et tout le monde peut le voir. Quand il ouvre le livre, tout le peuple se met debout. Esdras remercie le Seigneur, le grand Dieu, et tout le peuple répond en levant les mains: « Oui, oui, qu’il en soit ainsi! » Puis les Israélites se mettent à genoux et s’inclinent jusqu’à terre devant le Seigneur. Ensuite ils se relèvent, et les lévites Yéchoua, Bani, Chérébia, Yamin, Accoub, Chabbetaï, Hodia, Maasséya, Quelita, Azaria, Yozabad, Hanan et Pelaya commencent à leur enseigner la loi. Ils lisent dans le livre de la loi de Dieu de façon claire. Ils donnent le sens du passage, et chacun peut comprendre ce qui est lu. En entendant les paroles de la loi, toute l’assemblée se met à pleurer. C’est pourquoi le gouverneur Néhémie, le prêtre Esdras, spécialiste de la loi, et les lévites qui expliquent le texte disent à tous: « Ce jour appartient au Seigneur, votre Dieu. Ce n’est pas le moment d’être triste et de pleurer! » Esdras leur dit encore: « Rentrez chez vous. Faites un bon repas, buvez du vin sucré. Envoyez des plats à ceux qui n’ont rien préparé. Oui, ce jour appartient à notre Seigneur. Ne soyez pas tristes! La joie qui vient du Seigneur, voilà votre force! » Les lévites eux aussi calment le peuple en disant: « Arrêtez de pleurer! Ce jour appartient à Dieu. Ne soyez pas tristes! » Alors, tous rentrent chez eux pour manger et pour boire. Ils envoient des plats à ceux qui n’ont rien préparé et font une grande fête. En effet, ils ont compris les paroles que les lévites ont lues. Le jour suivant, tous les chefs de famille israélites, les prêtres, les lévites se rassemblent auprès d’Esdras, spécialiste de la loi. Ils veulent comprendre les enseignements de la loi. Dans cette loi que le Seigneur leur a donnée par l’intermédiaire de Moïse, ils trouvent cet ordre: les Israélites doivent habiter sous des huttes pendant la fête des Huttes, le septième mois. Ils doivent faire savoir ce qui suit et l’annoncer à tout le monde dans toutes leurs villes et à Jérusalem: « Sortez dans la montagne. Rapportez des branches d’olivier sauvage ou cultivé, des branches de myrtes, des palmes, des branches d’arbres aux feuilles nombreuses et faites des huttes, comme la loi le demande. » Alors les Israélites vont chercher des branches. Ils font des huttes sur la terrasse de leur maison ou dans leur cour, ou dans les cours du temple, sur la place de la porte de l’Eau et sur la place de la porte d’Éfraïm. Tous ceux qui sont rassemblés là, tous ceux qui sont revenus d’exil, font des huttes et ils habitent à l’intérieur. C’est une fête très joyeuse. En effet, les Israélites ne l’ont plus célébrée depuis le temps de Josué, fils de Noun. Chaque jour de la fête, depuis le premier jusqu’au dernier, quelqu’un lit à haute voix un passage dans le livre de la loi de Dieu. La fête dure sept jours. Elle finit le huitième jour par une grande cérémonie, selon la règle. Le septième mois, le 24 du mois, les Israélites se réunissent pour jeûner. Ils portent des habits de deuil et ils ont la tête couverte de poussière. Ils se séparent de tous les non-Juifs et ils reconnaissent qu’ils ont péché, eux et leurs ancêtres. Ensuite, ils se tiennent debout et, pendant trois heures, ils écoutent la lecture du livre de la loi du Seigneur leur Dieu. Pendant trois autres heures, ils sont à genoux devant le Seigneur leur Dieu pour lui demander pardon. Sur l’estrade des lévites, Yéchoua, Bani, Cadmiel, Chebania, Bounni, Chérébia, Bani et Kenani se relèvent et demandent à grands cris le secours du Seigneur leur Dieu. Puis les lévites Yéchoua, Cadmiel, Bani, Hachabnéya, Chérébia, Hodia, Chebania et Petahia disent au peuple: « Levez-vous! Remerciez le Seigneur votre Dieu sans cesse et pour toujours. » « Seigneur, que chacun te remercie, car tu es plein de gloire! Tu es bien plus grand que tout remerciement et toute louange! C’est toi qui es le Seigneur, toi seul! Tu as fait le ciel et ce qu’il contient, ainsi que toutes les étoiles. Tu as fait la terre et tout ce qu’elle porte. Tu as fait les mers et tout ce qu’elles contiennent. Tu donnes la vie à tous, et les étoiles du ciel s’inclinent devant toi. C’est toi, Seigneur Dieu, qui as choisi Abram. Tu l’as fait partir d’Our, en Babylonie, et tu lui as donné le nom d’Abraham. Tu l’as trouvé fidèle envers toi. Alors tu as établi une alliance avec lui: tu as promis de lui donner le pays des Cananéens, des Hittites, des Amorites, des Perizites, des Jébusites et des Guirgachites, à lui et aux enfants de ses enfants. Et tu as tenu ta promesse parce que tu es fidèle. Tu as vu la souffrance de nos ancêtres en Égypte. Tu les as entendus appeler au secours près de la mer des Roseaux. Tu as réalisé des actions extraordinaires et étonnantes contre le roi d’Égypte, contre ceux qui l’entouraient et contre toute la population de son pays. En effet, tu savais avec quel orgueil ils avaient agi contre nos ancêtres. Tu as rendu ton nom célèbre, et il l’est encore aujourd’hui. Tu as ouvert la mer devant nos ancêtres. Ils ont pu la traverser sur un chemin sec. Ceux qui les poursuivaient, tu les as jetés au fond de la mer. Ils ont coulé comme une pierre dans l’eau profonde. Pendant la journée, tu les as conduits avec une colonne de fumée. Pendant la nuit, tu les as suivis avec une colonne de feu qui éclairait leur chemin. Tu es descendu du ciel et tu leur as parlé au mont Sinaï. Tu leur as donné des ordres justes, des enseignements vrais, des lois et des commandements excellents. Par l’intermédiaire de Moïse, ton serviteur, tu leur as fait connaître le sabbat, le jour qui t’appartient. Tu leur as donné des commandements, des ordres et la loi. Pour calmer leur faim, tu leur as donné le pain venu du ciel. Pour calmer leur soif, tu as fait couler l’eau d’un rocher. Tu as promis de leur donner un pays et tu leur as dit d’aller en prendre possession. « Mais nos ancêtres ont été orgueilleux. Ils ont fermé leur cœur et ils n’ont pas écouté tes commandements. Ils ont refusé d’obéir. Ils ont oublié les choses étonnantes que tu avais faites pour eux. Ils ont fermé leur cœur et ils ont décidé de retourner en Égypte, où ils étaient esclaves. Mais toi, tu ne les as pas abandonnés. En effet, tu es un Dieu qui pardonne, tu as pitié et tu es bon, tu es patient et plein d’amour. Ils se sont fabriqué un veau en métal fondu et ils ont dit: “Voici notre dieu qui nous a fait sortir d’Égypte!” En agissant ainsi, ils t’ont gravement insulté. Pourtant, toi, dans ta grande tendresse, tu ne les as pas abandonnés dans le désert. Le nuage de fumée qui leur montrait le chemin pendant le jour ne s’est pas éloigné d’eux. Le grand feu a continué d’éclairer leur route pendant la nuit. Dans ta bonté, tu leur as donné ton esprit pour les enseigner. Tu leur as donné de la manne pour les nourrir et de l’eau pour calmer leur soif. Pendant 40 ans, tu t’es occupé d’eux, et ils n’ont manqué de rien dans le désert. Leurs vêtements ne se sont pas usés et leurs pieds n’ont pas enflé. Tu leur as livré des royaumes et des peuples. Ils ont occupé des pays voisins, le pays de Sihon, roi de Hèchebon, et le pays d’Og, roi du Bachan. Tu as rendu les enfants de leurs enfants aussi nombreux que les étoiles du ciel. Tu les as fait entrer dans le pays où tu avais commandé à leurs ancêtres d’aller pour en prendre possession. Ils y sont entrés et ils en ont pris possession. Tu as mis sous leur pouvoir les habitants du pays, les Cananéens. Tu les as livrés entre leurs mains, ainsi que leurs rois et leurs peuples. Nos ancêtres les ont traités comme ils ont voulu. Ils ont pris des villes bien protégées, des terres fertiles, des maisons remplies de toutes sortes de bonnes choses. Ils ont pris aussi des puits déjà creusés, des vignes, des oliviers et beaucoup d’arbres fruitiers. Grâce à ta grande bonté, ils ont mangé autant qu’ils ont voulu, ils se sont bien nourris, ils ont grossi, ils ont vécu dans l’abondance. Pourtant nos ancêtres t’ont désobéi et ils se sont révoltés contre toi. Ils ont tourné le dos à ta loi, ils ont tué tes prophètes, qui les suppliaient de revenir à toi. Ils t’ont gravement insulté. Alors tu les as livrés au pouvoir d’ennemis qui les ont écrasés. Au temps de leur malheur, ils ont crié vers toi, et toi, tu les as entendus du haut du ciel. Dans ta grande tendresse, tu leur as envoyé des libérateurs qui les ont sauvés du pouvoir de leurs ennemis. Mais dès qu’ils vivaient en paix, ils ont recommencé à mal agir envers toi. Alors tu les as abandonnés de nouveau au pouvoir de leurs ennemis qui les écrasaient. Ils ont recommencé à crier vers toi. Et toi, tu les as entendus du haut du ciel. Dans ta grande tendresse, de nombreuses fois, tu les as sauvés. Tu les as suppliés d’obéir de nouveau à ta loi. Mais dans leur orgueil, ils n’ont pas écouté tes commandements. Ils ont désobéi à tes règles, et pourtant, elles donnent la vie à ceux qui les respectent. Ils n’ont rien voulu comprendre, ils ont fermé leur cœur, ils ont refusé de t’écouter. Avec eux, tu t’es montré patient pendant de longues années. Tu donnais ton esprit à tes prophètes, qui les suppliaient de ta part, mais ils n’ont pas écouté. Alors tu les as livrés au pouvoir des peuples étrangers. Pourtant, dans ta grande tendresse, tu ne les as pas détruits, tu ne les as pas abandonnés. En effet, tu es un Dieu plein de tendresse et qui pardonne. Ô notre Dieu, Dieu grand, puissant et terrible, tu gardes fidèlement l’alliance établie avec nous. Maintenant, tiens compte du malheur qui nous a atteints depuis le temps des rois d’Assyrie jusqu’à aujourd’hui. Tout le monde a souffert, nous, nos rois et nos chefs, nos prêtres et nos prophètes, nos ancêtres et tout ton peuple. Dans tout ce qui nous est arrivé, tu as agi avec justice et fidélité, mais nous, nous avons fait le mal. Nos rois et nos chefs, nos prêtres et nos ancêtres, n’ont pas obéi à ta loi. Ils n’ont pas fait attention à tes commandements ni aux avertissements que tu leur donnais. Pendant qu’ils étaient dans leur royaume, avec toutes les bonnes choses que tu leur avais données, dans le pays grand et fertile où tu les avais fait entrer, ils ne t’ont pas servi. Ils ne se sont pas détournés de leurs actes mauvais. Et aujourd’hui, nous sommes esclaves! Nous le sommes dans le pays que tu as donné à nos ancêtres pour qu’ils profitent de ses bonnes récoltes. Ses produits abondants sont pour les rois à qui tu nous as livrés à cause de nos péchés. Ils nous utilisent, nous et nos troupeaux, comme ils le veulent. Et nous, nous sommes très malheureux! » À cause de tout ce qui nous est arrivé, à nous les Israélites, nous prenons un engagement sérieux, que nous mettons par écrit. Nos chefs, nos lévites et nos prêtres mettent leur signature sur le texte cacheté. Voici la liste de ceux qui ont signé: – Le gouverneur Néhémie, fils de Hakalia. – Sidequia, Seraya, Azaria, Irméya, Pachehour, Amaria, Malkia, Hattouch, Chebania, Mallouk, Harim, Merémoth, Obadia, Daniel, Guineton, Barouk, Mechoullam, Abia, Miamin, Maazia, Bilgaï et Chemaya. Ce sont tous des prêtres. Nous promettons de ne pas donner nos filles en mariage à ceux qui se sont installés dans le pays pendant l’exil. Nous ne prendrons pas non plus leurs filles comme femmes pour nos fils. Le jour du sabbat et les jours de fête, si ces gens apportent du blé ou d’autres marchandises à vendre, nous ne leur achèterons rien. Tous les sept ans, nous laisserons nos champs se reposer et nous effacerons les dettes. Nous nous fixons pour règle de donner chaque année une pièce d’argent de quatre grammes pour le service du temple de notre Dieu. Ce don servira à payer les pains offerts à Dieu, les sacrifices complets et les offrandes tirées de la terre présentées chaque jour. Il servira aussi à payer les sacrifices offerts le jour du sabbat, le jour de la nouvelle lune ou les autres jours de fête. Il servira encore à payer les autres offrandes consacrées à Dieu et les sacrifices offerts par les Israélites pour recevoir le pardon des péchés. Enfin, ce don servira aux travaux d’entretien du temple de notre Dieu. Nous, les prêtres, les lévites et le reste du peuple, nous avons tiré au sort pour savoir à quels moments chaque famille devra apporter le bois pour le temple de notre Dieu. En effet, chaque année, à des moments fixés, nous apporterons le bois nécessaire pour brûler des sacrifices sur l’autel du Seigneur notre Dieu, comme la loi le demande. Chaque année aussi, nous apporterons au temple les premiers produits du sol et les premiers fruits de nos arbres. Nous présenterons au temple nos premiers-nés et les premiers-nés de nos troupeaux, comme la loi le demande. Nous amènerons les premiers-nés de nos bœufs, de nos moutons et de nos chèvres au temple de notre Dieu. Et nous les remettrons aux prêtres qui font le service du temple. Nous leur apporterons aussi une part de notre meilleure farine, nos offrandes de fruits, de vin nouveau et d’huile. Nous apporterons toutes ces offrandes dans les salles annexes du temple. Nous donnerons aux lévites le dixième de nos récoltes, c’est-à-dire la dîme. Les lévites iront eux-mêmes la prendre dans les endroits où nous travaillons. Un prêtre de la famille d’Aaron accompagnera les lévites au moment où ils iront chercher la dîme. Les lévites apporteront le dixième de cette dîme au temple, dans les salles annexes du trésor. Les Israélites et les lévites apporteront leurs offrandes de blé, de vin nouveau et d’huile dans ces salles annexes. C’est là qu’il y a les ustensiles du lieu saint, c’est là aussi que se tiennent les prêtres de service, les gardiens des portes et les chanteurs. De cette façon, nous n’abandonnerons pas le temple de notre Dieu. Les chefs du peuple viennent habiter à Jérusalem. Dans le reste du peuple, on tire au sort une personne sur dix pour venir habiter à Jérusalem, la ville sainte. Neuf personnes sur dix peuvent rester dans les autres villes du pays. Les gens remercient tous ceux qui sont volontaires pour s’installer à Jérusalem. Les chefs de la province de Juda habitent à Jérusalem. Les autres Israélites, prêtres, lévites, serviteurs du temple, la famille des serviteurs de Salomon, restent dans leurs villes, chacun dans sa propriété. Pourtant, un certain nombre de gens de Juda et de Benjamin viennent habiter à Jérusalem. Parmi les gens de Juda, il y a: Ataya, du clan de Pérès, descendant de Malaléel par Chefatia, Amaria, Zakarie et Ouzia, ainsi que Maasséya, descendant de Chiloni par Zakarie, Yoyarib, Adaya, Hazaya, Kol-Hozé et Barouk. On compte parmi les habitants de Jérusalem 468 hommes courageux du clan de Pérès. Parmi les gens de Benjamin, il y a: Sallou, descendant de Yechaya par Itiel, Maasséya, Colaya, Pedaya, Yoëd et Mechoullam, avec Gabbaï et Sallaï. Ils sont en tout 928 Benjaminites. Joël, fils de Zikri, est le responsable de ce groupe, et Yehouda, fils de Hassenoua, est l’adjoint du chef de la ville. Parmi les prêtres, il y a: Yedaya, fils de Yoyarib, Yakin, Seraya, descendant du grand-prêtre Ahitoub par Merayoth, Sadoc, Mechoullam et Hilquia, ainsi que 822 membres de leur clan, chargés des travaux dans le temple de Dieu. Il y a aussi: Adaya, descendant de Malkia par Pachehour, Zakarie, Amsi, Pelalia et Yeroam, ainsi que 242 chefs de famille, membres de son clan. Il y a encore: Amachesaï, descendant d’Immer par Mechillémoth, Azaï et Azarel, ainsi que 128 combattants courageux, membres de son clan. Le chef de ce groupe est Zabdiel, fils de Haguedolim. Parmi les lévites, il y a: Chemaya, descendant de Bounni par Hachabia, Azricam et Hachoub, ainsi que Chabbetaï et Yozabad, deux chefs de lévites, chargés des travaux extérieurs du temple de Dieu. Il y a aussi Mattania, descendant d’Assaf par Zabdi et Mika, chargé d’entonner les chants de louanges à l’heure de la prière, Bacbouquia, un des frères de Mattania, chargé de l’aider, Abda, descendant de Yedoutoun par Galal et Chammoua. Ils sont en tout 284 lévites dans la ville sainte. Les gardiens de portes Accoub et Talmon sont chargés de surveiller les portes avec les hommes de leur clan. Ils sont en tout 172 hommes. Les autres Israélites, les prêtres et les lévites habitent dans les autres villes de Juda, chacun dans sa propriété. Les serviteurs du temple habitent dans le quartier de Jérusalem appelé l’Ofel. Ils sont placés sous l’autorité de Siha et Guichepa. Le responsable des lévites de Jérusalem est Ouzi, descendant de Mika par Mattania, Hachabia et Bani. Il est membre du clan d’Assaf, le clan chargé de la musique dans le temple. Les musiciens doivent obéir à un règlement royal et à des règles qui indiquent ce qu’ils ont à faire chaque jour. Petahia, fils de Mechézabel, du clan de Zéra, fils de Juda, représente le peuple d’Israël à la cour du roi de Perse. Certaines familles de Juda habitent un peu partout dans la campagne, à Quiriath-Arba et dans les villages voisins, à Dibon et dans les villages voisins, à Yecabséel et dans les endroits proches, à Yéchoua, Molada, Beth-Péleth, Hassar-Choual, Berchéba et dans les villages voisins, à Siclag, Mekona et dans les villages voisins, à En-Rimmon, Sora, Yarmouth, Zanoa, Adoullam et dans les endroits proches, à Lakich et dans les environs, à Azéca et dans les villages voisins. Ils s’installent donc entre Berchéba au sud et la vallée de Hinnom au nord. Les familles de la tribu de Benjamin habitent à Guéba, Mikmas, Aya, Béthel et dans les villages voisins, à Anatoth, Nob, Anania, Hassor, Rama, Guittaïm, Hadid, Seboïm, Neballath, Lod, Ono et dans la vallée des Artisans. Certains groupes de lévites partent de Juda pour aller dans le territoire de Benjamin. Voici la liste des prêtres et des lévites qui reviennent d’exil avec Zorobabel, fils de Chéaltiel, et avec Yéchoua. Ce sont Seraya, Irméya, Ezra, Amaria, Mallouk, Hattouch, Chekania, Rehoum, Merémoth, Iddo, Guinetoï, Abia, Miamin, Maadia, Bilga, Chemaya, Yoyarib, Yedaya, Sallou, Amoc, Hilquia et Yedaya. Voilà les chefs des prêtres et de leurs frères au temps de Yéchoua. Parmi les lévites, il y a Yéchoua, Binnoui, Cadmiel, Chérébia, Yehouda et Mattania. Mattania et les hommes de sa famille chantent les chants de louanges. Les lévites Bacbouquia et Ounni, placés en face d’eux pour le service, leur répondent. Yéchoua est le père de Yoyaquim, Yoyaquim le père d’Éliachib, Éliachib le père de Yoyada, Yoyada le père de Yonatan, et Yonatan le père de Yaddoua. À l’époque où Yoyaquim est grand-prêtre, les chefs des familles de prêtres sont: Meraya pour la famille de Seraya, Hanania pour celle d’Irméya, Mechoullam pour celle d’Ezra, Yohanan pour celle d’Amaria, Yonatan pour celle de Melikou, Joseph pour celle de Chebania, Adna pour celle de Harim, Helcaï pour celle de Merayoth, Zakarie pour celle d’Iddo, Mechoullam pour celle de Guineton, Zikri pour celle d’Abia, … pour celle de Miniamin, Piltaï pour celle de Moadia, Chammoua pour celle de Bilga, Yonatan pour celle de Chemaya, Mattenaï pour celle de Yoyarib, Ouzi pour celle de Yedaya, Callaï pour celle de Sallaï, Éber pour celle d’Amoc, Hachabia pour celle de Hilquia, et Netanéel pour celle de Yedaya. À l’époque où Éliachib, puis Yoyada, Yohanan et enfin Yaddoua sont grands-prêtres, il y a des listes où sont inscrits les noms des lévites qui sont chefs de famille. La même chose existe pour les prêtres jusqu’au moment où Darius devient roi de Perse. Les noms des chefs de famille des lévites sont inscrits dans un livre rapportant les événements importants. Cela dure jusqu’au temps de Yohanan, petit-fils d’Éliachib. Les chefs des lévites sont Hachabia, Chérébia et Yéchoua, fils de Cadmiel. Quand c’est leur tour de servir au temple, ils chantent la louange de Dieu et lui rendent gloire. Ils se tiennent en face des autres lévites. De cette façon, ils suivent les ordres donnés par David, l’homme de Dieu. Les gardiens des portes, Mattania, Bacbouquia, Obadia, Mechoullam, Talmon et Accoub surveillent les magasins situés près des portes du temple. Ils vivent au temps de Yoyaquim, fils de Yéchoua et petit-fils de Yossadac, au temps du gouverneur Néhémie et du prêtre Esdras, spécialiste de la loi. Quand le mur de Jérusalem est réparé, on fait venir les lévites de tous les endroits où ils habitent. Puis une fête très joyeuse est organisée pour marquer la fin des travaux, avec des chants de louange accompagnés d’instruments de musique: cymbales, harpes et cithares. Les prêtres et les lévites se rendent purs et ils demandent à tout le peuple d’en faire autant. Puis ils purifient les portes et le mur de la ville. Je fais monter les chefs de Juda sur le mur de la ville. Je forme deux grandes chorales. La première part à droite et avance sur le mur vers la porte du Fumier. Derrière ces chanteurs, il y a Hochaya et la moitié des chefs de Juda, puis Azaria, Ezra, Mechoullam, Yehouda, Benjamin, Chemaya et Irméya. Ensuite, il y a des prêtres qui portent les trompettes, Zakarie, descendant d’Assaf par Zakour, Mikaya, Mattania, Chemaya et Yonatan. Derrière eux, il y a aussi ceux qui sont avec Zakarie: Chemaya, Azarel, Milalaï, Guilalaï, Maaï, Netanéel, Yehouda et Hanani. Ils portent les instruments de musique que David, l’homme de Dieu, a fait fabriquer. Esdras, spécialiste de la loi, est à la tête de ce groupe. Quand ils arrivent à la porte de la Source, ils se trouvent devant la montée de la « Ville de David ». Ils montent les marches sur le mur même et ils se trouvent au-dessus du palais de David. Puis ils vont jusqu’à la porte de l’Eau, à l’est de Jérusalem. La deuxième chorale part à gauche. Je la suis avec l’autre moitié de la foule, sur le mur de la ville. Nous passons près de la tour des Fours, puis à l’endroit où le mur est plus large. Nous avançons au-dessus de la porte d’Éfraïm, de la porte de Yechana et de la porte des Poissons. Après la tour de Hananéel et la tour des Cent, nous dépassons la porte des Moutons. Nous nous arrêtons à la porte de la Garde. Ensuite, les deux chorales s’arrêtent dans le temple de Dieu. Je m’arrête aussi avec les chefs qui m’accompagnent. Les prêtres Éliaquim, Maasséya, Miniamin, Mikaya, Éliohénaï, Zakarie et Hanania jouent de la trompette. Il y a aussi Maasséya, Chemaya, Élazar, Ouzi, Yohanan, Malkia, Élam et Ézer. Les chanteurs se font entendre sous la direction d’Izrahia. Ce jour-là, les gens offrent beaucoup de sacrifices et se réjouissent. En effet, Dieu leur a donné une grande joie. À Jérusalem, les femmes et les enfants sont aussi dans la joie, et le bruit de la fête s’entend au loin. À ce moment-là, des hommes sont chargés de surveiller les salles où on conserve les offrandes des premiers fruits, des premières récoltes, avec le dixième des produits de la terre. Ces hommes doivent garder à cet endroit les parts de récoltes que la loi donne aux prêtres et aux lévites. Ces récoltes viennent des champs qui entourent les villes. Tous les gens de Juda sont contents du travail des prêtres et des lévites. Ils assurent le service de leur Dieu et les cérémonies de purification. Les chanteurs et les gardiens des portes font, eux aussi, ce que David et son fils Salomon ont commandé. En effet, depuis le temps éloigné de David et d’Assaf, le maître de chant, les chefs de chorale ont dirigé les chants de louange et de remerciement envers Dieu. Au temps de Zorobabel, comme au temps de Néhémie, les Israélites donnent chaque jour leurs parts aux chanteurs et aux gardiens des portes. Ils donnent aussi les offrandes consacrées aux lévites. Et les lévites donnent aux prêtres de la famille d’Aaron les parts qui leur sont réservées. Un jour, à cette époque-là, en lisant devant tout le monde le livre de Moïse, le lecteur arrive à ce passage: « Les Ammonites et les Moabites n’entreront jamais dans l’assemblée de ceux qui adorent Dieu. » En effet, autrefois, ils n’ont pas reçu les Israélites en leur offrant du pain et de l’eau. Les Moabites ont même payé Balaam pour qu’il maudisse le peuple d’Israël. Mais notre Dieu a changé la malédiction en bénédiction. Après que les Israélites ont entendu ce passage de la loi, ils décident de chasser tous les étrangers de leur communauté. Peu de temps avant, le prêtre Éliachib a été chargé de s’occuper des salles annexes du temple de notre Dieu. Comme il est parent de Tobia, il prépare pour celui-ci une grande salle. À cet endroit, on mettait jusque-là les produits de la terre à offrir au Seigneur, l’encens et les ustensiles du temple, les parts des prêtres, le dixième du blé, du vin nouveau et de l’huile, réservé aux lévites, aux chanteurs et aux gardiens des portes. Quand cela arrive, je ne suis pas à Jérusalem. En effet, la trente-deuxième année où Artaxerxès est roi de Babylone, je me trouve auprès de lui. À la fin de l’année, le roi me donne l’autorisation de revenir à Jérusalem. Je me rends compte du mal qu’Éliachib a commis en prêtant à Tobia une salle donnant sur la cour du temple. Je suis très en colère et je fais jeter hors de la salle tout ce qui appartient à Tobia. Je commande de purifier cette salle et je fais rapporter là les ustensiles du temple, les offrandes et l’encens. J’apprends aussi que les lévites n’ont pas reçu leurs parts des sacrifices. C’est pourquoi les lévites et les chanteurs qui doivent servir le Seigneur sont repartis, chacun sur ses terres. Je fais des reproches aux chefs et je leur demande: « Pourquoi est-ce que le temple de Dieu est abandonné? » Ensuite, je réunis les lévites et les chanteurs, et je les remets à leur poste. Alors les Juifs recommencent à apporter le dixième du blé, du vin nouveau et de l’huile dans les salles prévues pour cela. Pour surveiller ces salles, je nomme le prêtre Chélémia, le secrétaire Sadoc et le lévite Pedaya. Pour les aider, je désigne Hanan, fils de Zakour et petit-fils de Mattania. Ils ont la réputation d’être des hommes honnêtes. Ils sont chargés de partager les offrandes entre leurs frères. « Ô mon Dieu, souviens-toi de moi à cause de cela! N’oublie pas l’amour avec lequel j’ai travaillé pour ton temple et à ton service! » À cette époque-là, je vois en Juda des hommes qui écrasent le raisin le jour du sabbat. D’autres transportent du blé, du vin, du raisin, des figues et toutes sortes de choses. Ils les chargent sur des ânes pour les amener à Jérusalem. Je leur fais des reproches le jour où ils vendent leurs marchandises. Il y a aussi des gens venus de Tyr qui habitent Jérusalem. Ils font venir du poisson et toutes sortes de marchandises pour les vendre le jour du sabbat aux habitants de Jérusalem et de Juda. Je fais des reproches aux notables de Juda: « Vous traitez avec mépris le jour du sabbat. Comment pouvez-vous agir aussi mal? Vos ancêtres ont agi de la même façon. Et c’est bien pour cela que notre Dieu a fait tomber sur nous et sur notre ville de si grands malheurs. Et vous, en méprisant le sabbat, vous augmentez la colère de Dieu contre le peuple d’Israël! » Alors, je commande de fermer les portes de Jérusalem avant le début du sabbat, dès qu’il fait sombre, et de ne pas les rouvrir avant la fin du sabbat. Je place quelques-uns de mes serviteurs près des portes de la ville. Ils doivent empêcher l’entrée des marchandises dans Jérusalem pendant le sabbat. Une fois ou deux, des commerçants et des gens qui vendent toutes sortes de marchandises passent le sabbat à l’extérieur de la ville. Je les avertis en disant: « Pourquoi est-ce que vous passez le sabbat devant le mur de la ville? Si vous recommencez, je vous ferai arrêter. » À partir de ce jour-là, ils ne reviennent plus pendant le sabbat. Je demande aux lévites de se rendre purs et d’aller surveiller les portes de la ville, pour qu’on respecte le jour du sabbat. « Ô mon Dieu, souviens-toi de moi à cause de cela aussi. Dans ton grand amour, aie pitié de moi! » À cette époque-là encore, je vois que des Juifs sont mariés avec des femmes d’Asdod, d’Ammon ou de Moab. La moitié de leurs enfants parlent la langue d’Asdod. D’autres parlent une autre langue étrangère, mais personne ne connaît la langue des Juifs. Je leur fais des reproches et je leur lance des malédictions. J’en frappe quelques-uns et je leur arrache les cheveux. Ensuite, je leur fais jurer au nom de Dieu de ne plus donner leurs filles en mariage à des étrangers. Ils doivent jurer aussi de ne plus prendre des étrangères comme femmes pour leurs fils ou pour eux-mêmes. Je leur dis: « C’est ce qui a conduit Salomon, roi d’Israël, à pécher, n’est-ce pas? Parmi tous les autres peuples, aucun roi n’a été comme lui. Son Dieu l’aimait et il l’a choisi comme roi sur tout Israël. Pourtant, des femmes étrangères l’ont entraîné à pécher. Si vous vous mariez avec des étrangères, vous commettez un péché très grave envers Dieu et vous n’êtes pas fidèles. Nous ne voulons plus entendre dire que vous agissez ainsi. » Un des fils de Yoyada, petit-fils du grand-prêtre Éliachib, est le gendre de Saneballath le Horonite. C’est pourquoi je le chasse de Jérusalem. « Ô mon Dieu, n’oublie jamais qu’ils ont couvert de honte le service des prêtres et l’alliance établie par toi avec les prêtres et les lévites! » Je purifie le peuple de toute présence étrangère. Je rends de nouveau obligatoires les règles que les prêtres et les lévites doivent appliquer. Je fais la même chose pour les offrandes de bois à donner à des moments fixés, et pour les offrandes des premières récoltes. « Ô mon Dieu, souviens-toi de moi et sois bon pour moi! » Cette histoire se passe à l’époque où Xerxès est roi sur 127 provinces qui s’étendent de l’Inde jusqu’à l’Éthiopie. Il leur présente les immenses richesses de son royaume et le luxe magnifique qui fait sa grandeur. Les fêtes durent longtemps: six mois en tout. À la fin de cette période, le roi organise un grand repas pour toutes les personnes, riches ou pauvres, qui habitent dans la citadelle de Suse. Cette fête dure sept jours dans les jardins du palais. Des tentures de lin blanc ou violet sont attachées avec des petites cordes blanches et rouges à des anneaux d’argent fixés à des colonnes de marbre. Des lits en or et en argent se trouvent sur le sol couvert de dalles jaunes, blanches, nacrées et noires. Les boissons sont servies dans des coupes en or de différentes formes. Le roi fait offrir beaucoup de vin avec une générosité royale. Chacun peut boire autant qu’il veut. En effet, le roi a commandé à tous les serviteurs du palais de faire ce que ses invités désirent. De son côté, la reine Vasti a organisé un grand repas pour les femmes dans le palais du roi Xerxès. Le septième jour de la fête, le roi a le cœur joyeux à cause du vin qu’il a bu. Il appelle les sept eunuques qui sont à son service: Mehouman, Bizta, Harbona, Bigta, Abagta, Zétar et Karkas. Il leur commande de faire venir Vasti avec sa couronne sur la tête. Le roi veut montrer la beauté de la reine à ses fonctionnaires importants et aux autres personnes présentes. En effet, elle est très belle. Les eunuques font connaître à la reine l’ordre du roi, mais elle refuse de venir. Alors le roi se met dans une violente colère. Il consulte ses conseillers, car les affaires du roi sont toujours réglées avec l’aide de ceux qui connaissent les lois et les coutumes. Parmi les conseillers les plus proches du roi, il y a Karchena, Chétar, Admata, Tarsis, Mérès, Marsena et Memoukan. Ce sont sept fonctionnaires importants de Perse et de Médie. Le roi a confiance en eux et ils occupent les premières places du royaume. Le roi leur dit: « Moi, le roi, j’ai envoyé mes eunuques donner un ordre à la reine Vasti. Elle n’a pas obéi. D’après la loi, quelle punition faut-il lui donner? » Alors Memoukan répond au roi et à tous ses fonctionnaires importants: « La reine Vasti a commis une faute envers le roi. Mais elle a mal agi aussi envers les fonctionnaires importants et envers tous les peuples qui habitent dans toutes les provinces du royaume. En effet, toutes les femmes vont apprendre la conduite de la reine et elles se mettront à mépriser leurs maris en disant: “Le roi lui-même a ordonné de faire venir devant lui la reine Vasti, mais elle n’est pas venue!” Dès aujourd’hui, les femmes des fonctionnaires importants de Perse et de Médie vont apprendre la conduite de la reine. Elles oseront répondre de la même façon à leurs maris, et ce manque de respect va provoquer leur colère. Donc, mon roi, si tu le juges bon, prends la décision suivante: interdis pour toujours à Vasti de se présenter devant toi. Puis donne sa place de reine à une autre femme qui vaut mieux qu’elle. Cette décision royale devra être écrite dans les lois de Perse et de Médie, et on ne pourra pas la supprimer. Quand ta décision sera connue dans ton immense royaume, toutes les femmes respecteront leurs maris, du plus important jusqu’au plus petit. » Ce conseil plaît au roi ainsi qu’à ses fonctionnaires importants, et le roi agit comme Memoukan l’a dit. Il envoie des lettres dans toutes les provinces du royaume. Elles sont écrites avec l’écriture des habitants de chaque province et dans la langue de chaque peuple. Elles exigent que tout homme soit le maître dans sa famille et qu’il parle sa propre langue. Après ces événements, la colère du roi Xerxès se calme. Mais il se rappelle comment Vasti a agi, et la décision prise contre elle. Alors les hommes qui sont au service du roi lui disent: « On devrait chercher pour toi, notre roi, des jeunes filles très belles qui n’ont pas encore été avec un homme. Désigne donc des fonctionnaires dans toutes les provinces du royaume. Ils amèneront toutes les jeunes filles très belles dans la citadelle de Suse, dans la maison des femmes. Hégué, l’eunuque chargé de cette maison, prendra soin d’elles et il leur donnera des produits de beauté. La jeune fille qui plaira le plus au roi deviendra reine à la place de Vasti. » Cette idée plaît au roi, et c’est ce qu’il fait. Dans la citadelle de Suse, il y a un Juif appelé Mardochée. Il est fils de Yaïr, de la famille de Chiméi et de Quich, et il appartient à la tribu de Benjamin. Il fait partie de ceux que Nabucodonosor, roi de Babylone, a déportés de Jérusalem, en même temps que Yekonia, roi de Juda. Mardochée a adopté sa cousine Hadassa, appelée aussi Esther. En effet, la jeune fille n’a plus ni père ni mère, et depuis leur mort, Mardochée s’en occupe. Elle a un corps magnifique et elle est agréable à regarder. On fait connaître partout l’ordre et la décision du roi. Puis on rassemble beaucoup de jeunes filles à la citadelle de Suse. Esther est parmi elles. Elle est conduite au palais du roi avec les autres, sous l’autorité de Hégué, le responsable des femmes. Esther plaît beaucoup à Hégué et elle gagne sa faveur. Il lui donne aussitôt tout ce qui est nécessaire à sa beauté et à sa nourriture. Il lui donne aussi sept servantes choisies parmi les femmes qui travaillent au palais royal. Il l’installe avec elles dans le meilleur appartement de la maison des femmes. Esther ne dit pas que sa famille est juive. En effet, Mardochée lui a défendu de le dire. Chaque jour, Mardochée se promène devant la cour de la maison des femmes. Il veut savoir comment Esther se porte et ce qui lui arrive. Les jeunes filles de la maison des femmes doivent suivre pendant un an le traitement de beauté prévu pour les femmes. Pendant six mois, elles utilisent de l’huile parfumée, et pendant les six autres mois, elles emploient des parfums et des produits de beauté pour les femmes. Ensuite, les jeunes filles se rendent auprès du roi, chacune à son tour. Quand une jeune fille va de la maison des femmes au palais royal, elle reçoit tout ce qu’elle désire prendre avec elle. Le soir, elle se présente au palais royal, et le matin suivant, elle va dans une autre maison des femmes. Cette maison est dirigée par Chaachgaz, l’eunuque chargé des femmes de deuxième rang du roi. La jeune fille ne retourne plus chez le roi, sauf si celui-ci a envie d’elle et s’il la fait appeler par son nom. Un jour, c’est le tour d’Esther, fille d’Abihaïl et fille adoptive de son cousin Mardochée. Elle doit se rendre auprès du roi. Elle demande seulement ce que Hégué, l’eunuque chargé de la maison des femmes, lui a conseillé de prendre. Tous ceux qui voient Esther ont de l’affection pour elle. La septième année où Xerxès est roi, le dixième mois, ou mois de Tébeth, on conduit Esther dans le palais royal. Le roi devient amoureux d’Esther plus que de toutes les autres femmes, et parmi les jeunes filles, c’est elle qui gagne son affection et sa faveur. Il pose la couronne royale sur sa tête et il la fait reine à la place de Vasti. Il organise un grand repas en l’honneur d’Esther et il invite tous ses fonctionnaires importants et ses ministres. À cette occasion, il supprime les impôts pour les habitants des provinces et il donne des cadeaux avec une générosité royale. On rassemble des jeunes filles une deuxième fois. Mardochée occupe alors un poste dans le palais royal. De son côté, Esther ne dit pas que sa famille est juive. En effet, Mardochée lui a demandé de ne pas le faire, et elle lui obéit, car elle est sous sa protection. Un jour, Mardochée est à son poste, dans le palais royal. Deux fonctionnaires chargés de garder l’entrée des appartements du roi, Bigtan et Térech, font le projet de tuer le roi Xerxès. En effet, ils sont en colère contre lui. Mardochée apprend cela et il communique la nouvelle à la reine Esther. Celle-ci la fait connaître au roi de la part de Mardochée. Une enquête montre que la nouvelle est vraie. Alors les deux fonctionnaires sont pendus à un poteau. Cette affaire est mise par écrit en présence du roi dans le livre de l’histoire du royaume. Après ces événements, le roi Xerxès honore Haman, fils de Hammedata, de la famille d’Agag. Il lui donne un poste élevé, celui de premier ministre. Tous les fonctionnaires du roi s’inclinent profondément devant Haman, comme le roi l’a commandé. Mais Mardochée ne s’incline pas. Les autres fonctionnaires lui demandent: « Tu n’obéis pas à l’ordre du roi, pourquoi donc? » Ils lui font cette remarque tous les jours, mais lui, il n’en tient pas compte. Comme il leur a dit qu’il est juif, ils parlent de l’affaire à Haman, pour voir si Mardochée va continuer à agir ainsi. Haman le voit bien: Mardochée refuse de s’incliner profondément devant lui. Haman se met alors dans une violente colère. Il a appris aussi que Mardochée est juif. Il trouve donc que cela ne suffit pas de s’attaquer à Mardochée seul. Il cherche aussi à tuer les gens de son peuple, c’est-à-dire tous les Juifs qui vivent dans tout le royaume de Xerxès. La douzième année où Xerxès est roi, le premier mois, ou mois de Nisan, Haman fait jeter les dés appelés « pourim ». Il veut savoir quel jour et quel mois seront favorables pour réaliser ses projets. Le sort tombe sur le douzième mois, ou mois de Adar. Haman dit au roi Xerxès: « Il y a un peuple particulier qui habite un peu partout dans toutes les provinces de ton royaume. Ces gens vivent à part, au milieu des autres peuples. Leurs coutumes sont différentes de celles des autres peuples et ces gens-là n’obéissent pas aux lois royales. Ce n’est pas dans ton intérêt de les laisser tranquilles! Si tu le juges bon, donne par écrit l’ordre de les tuer. Alors je remettrai 300 tonnes d’argent aux fonctionnaires qui administrent le royaume. Ils les verseront dans le trésor royal. » Le roi enlève la bague qu’il porte au doigt. Il la donne à l’ennemi des Juifs, Haman, fils de Hammedata, de la famille d’Agag. Le roi dit à Haman: « Garde ton argent, et ces gens-là, traite-les comme tu veux! » Le premier mois, le 13 du mois, on réunit les secrétaires du roi. Selon les ordres de Haman, ils écrivent des lettres et les envoient aux préfets du roi, aux gouverneurs de toutes les provinces et aux chefs des différents peuples. Ils les écrivent avec l’écriture des habitants de chaque province et dans la langue de chaque peuple. Les secrétaires les signent au nom du roi Xerxès et ils appliquent dessus la marque de sa bague. Ils envoient des messagers porter ces lettres dans chaque province du royaume. Elles donnent l’ordre de tuer, de détruire, de supprimer tous les Juifs, jeunes et vieux, femmes et enfants, et de piller leurs biens. Cette destruction doit se faire en une seule journée, le douzième mois, ou mois de Adar, le 13 du mois. Dans chaque province, la lettre reçue doit être considérée comme une loi. Elle doit être communiquée à tous les peuples pour que chacun soit prêt à agir le jour fixé. Sur l’ordre du roi, les messagers partent très vite, et on fait connaître la décision dans la citadelle de Suse. Le roi et Haman s’assoient pour boire alors que les habitants de Suse sont bouleversés. Quand Mardochée apprend ce qui s’est passé, il déchire ses vêtements, il met un habit de deuil et se couvre la tête de cendre. Il sort dans la ville et pousse de grands cris de douleur. Puis il arrive devant le palais royal et s’arrête. En effet, personne n’a le droit d’entrer dans le palais avec un habit de deuil. Dans chaque province du royaume là où l’ordre du roi est arrivé, les Juifs sont bouleversés. Ils jeûnent, ils pleurent et font entendre des chants de deuil. Beaucoup portent un habit de deuil et se couchent sur de la cendre. Les servantes et les eunuques de la reine Esther viennent lui raconter ce qui arrive, et la reine est effrayée. Elle envoie des vêtements à Mardochée pour qu’il enlève son habit de deuil, mais il ne les accepte pas. Alors Esther fait appeler Hatak, un des eunuques que le roi a mis à son service. Elle l’envoie demander à Mardochée ce qui se passe et pourquoi il agit ainsi. Hatak sort pour rencontrer Mardochée sur la place de la ville, en face du palais royal. Mardochée lui raconte tout ce qui lui est arrivé. Il lui parle aussi de la somme d’argent que Haman a promis de verser dans le trésor royal si tous les Juifs sont tués. Il donne également à Hatak le texte de l’ordre écrit publié à Suse pour supprimer les Juifs. Il lui dit: « Mets Esther au courant de la situation, montre-lui ce texte et explique-lui ce qu’il signifie. Dis-lui d’aller trouver le roi pour demander sa pitié. Qu’elle le supplie pour le peuple auquel elle appartient. » Hatak rapporte à Esther les paroles de Mardochée. Alors Esther le charge de répondre ceci à Mardochée: « Tout le monde, depuis les serviteurs du roi jusqu’aux habitants des provinces du royaume, connaissent cette loi: toute personne, homme ou femme, qui entre dans la cour intérieure du palais, sans être appelée par le roi, doit mourir. Elle peut vivre seulement si le roi lui tend son bâton d’or. Mais cela fait un mois que je n’ai pas été appelée à me rendre auprès du roi. » Quand Mardochée reçoit la réponse d’Esther, il lui fait dire ceci: « Ne t’imagine pas que toi seule, parmi tous les Juifs, tu pourras échapper au danger, parce que tu vis dans le palais royal. En effet, si tu refuses d’intervenir en cette occasion, les Juifs recevront de l’aide d’ailleurs, et ils seront sauvés. Mais toi, tu seras tuée et ta famille n’existera plus. Et qui sait? C’est peut-être pour une situation comme celle-ci que tu es devenue reine. » Alors Esther envoie ce message à Mardochée: « Va réunir tous les Juifs qui se trouvent à Suse, et jeûnez pour moi. Pendant trois jours et trois nuits, ne mangez pas et ne buvez pas. Mes servantes et moi, nous agirons de la même façon de notre côté. Puis je me rendrai auprès du roi, même si c’est contraire à la loi. Et si je dois mourir, je mourrai! » Alors Mardochée s’en va et il fait ce qu’Esther lui a demandé. Après trois jours de jeûne, Esther met ses vêtements de reine et elle va dans la cour intérieure du palais, devant les appartements du roi. Le roi est dans le palais, assis sur son siège royal, en face de la porte d’entrée. Quand il voit la reine Esther debout dans la cour, il la regarde avec bonté. Le roi lui tend le bâton d’or qu’il tient à la main. Esther s’approche et touche le bout du bâton. Le roi lui demande: « Qu’est-ce qui se passe, reine Esther? Qu’est-ce que tu veux? Je suis prêt à te donner jusqu’à la moitié de mon royaume. » Esther répond: « Mon roi, si tu le veux bien, viens aujourd’hui avec Haman au grand repas que j’ai préparé pour toi. » Le roi envoie tout de suite quelqu’un chercher Haman pour répondre à l’invitation d’Esther. Puis le roi vient avec Haman au grand repas organisé par Esther. À la fin du repas, le roi dit à Esther: « Qu’est-ce que tu veux me demander? Je suis prêt à faire ce que tu désires. Je te donnerai même jusqu’à la moitié de mon royaume. » Esther répond: « Ce que je demande? Mon roi, si tu veux bien me montrer ta bonté, si tu es prêt à faire tout ce que je demande, viens de nouveau avec Haman au grand repas que je vais organiser demain pour vous. Alors je répondrai à ta question. » Ce jour-là, Haman sort de chez la reine tout joyeux et le cœur en fête. Mais à la porte du palais, il voit Mardochée. Celui-ci ne se lève pas et il ne lui montre aucun respect. Alors Haman est rempli d’une violente colère contre lui. Pourtant, il ne laisse rien paraître et rentre chez lui. Il fait venir ses amis et sa femme Zérech. Haman leur parle de ses immenses richesses, de ses nombreux fils. Il leur raconte aussi tout ce que le roi a fait pour l’honorer et le placer au-dessus de tous les fonctionnaires importants et des ministres. Haman ajoute: « De plus, la reine Esther m’a invité, moi seul, à venir avec le roi au repas qu’elle a préparé aujourd’hui. Et je suis de nouveau invité demain avec le roi. Mais tout cela ne représente rien pour moi aussi longtemps que je vois Mardochée, le Juif, à son poste à l’entrée du palais royal. » Alors Zérech, la femme de Haman, et tous ses amis lui donnent cette idée: « Fais donc préparer un poteau de 25 mètres. Demain matin, demande au roi d’y faire pendre Mardochée. Alors tu pourras aller tout joyeux au grand repas en compagnie du roi. » Cette idée plaît à Haman et il fait dresser le poteau. Cette nuit-là, le roi n’arrive pas à trouver le sommeil. Il demande qu’on lui apporte le livre des Souvenirs du royaume. C’est le livre où l’histoire du royaume est écrite. Quelqu’un se met à le lire devant le roi. Il lit en particulier le passage qui raconte que Mardochée a dénoncé Bigtan et Térech. Ces fonctionnaires, chargés de garder l’entrée des appartements royaux, ont voulu tuer le roi. Alors le roi demande: « Quelle récompense est-ce que Mardochée a reçue pour cela? Quels honneurs? » Ses serviteurs répondent: « Il n’a rien reçu. » Le roi demande: « Qui est dans la cour du palais? » Or, Haman arrive juste dans la cour extérieure. Il vient demander au roi de faire pendre Mardochée au poteau préparé pour lui. Les serviteurs répondent: « C’est Haman qui est dans la cour. » Le roi dit: « Qu’il entre! » Haman entre, et le roi lui demande: « Qu’est-ce que je dois faire pour un homme que je veux honorer? » Haman pense: « Si le roi désire honorer quelqu’un, cela ne peut être que moi! » Il répond donc: « Si tu désires honorer quelqu’un, donne-lui un vêtement que tu as porté, un cheval que tu as monté et qui a sur la tête une couronne royale. Demande à l’un de tes principaux fonctionnaires d’habiller cet homme avec l’un de tes vêtements, de le faire monter sur ton cheval et de le conduire sur la place de la ville en criant devant lui: “Voilà comment le roi traite l’homme qu’il veut honorer!” » Le roi dit à Haman: « Eh bien, va vite prendre le vêtement et le cheval, comme tu l’as dit. Et traite ainsi Mardochée, le Juif, qui est à son poste à l’entrée du palais. Agis exactement comme tu l’as dit! » Alors Haman va chercher le vêtement et le cheval. Il met le vêtement à Mardochée et le fait monter sur le cheval. Puis il le conduit sur la place de la ville en criant devant lui: « Voilà comment le roi traite l’homme qu’il veut honorer! » Ensuite, Mardochée reprend son poste à l’entrée du palais. Haman rentre chez lui à toute vitesse. Il se couvre le visage pour cacher sa honte. Il raconte à Zérech, sa femme, et à tous ses amis ce qui lui est arrivé. Ses conseillers et sa femme lui disent: « Ce Mardochée est un Juif, et tu as commencé à être abaissé devant lui. Donc, tu ne pourras rien contre cet homme, mais tu vas sûrement continuer à tomber toujours plus bas devant lui! » Ils parlent encore quand les eunuques du roi arrivent. Ils conduisent aussitôt Haman au grand repas qu’Esther a préparé. Le roi et Haman vont chez la reine Esther pour participer à un grand repas une deuxième fois. À la fin du repas, le roi dit de nouveau à Esther: « Qu’est-ce que tu veux me demander? Je suis prêt à faire ce que tu désires. Je te donnerai même jusqu’à la moitié de mon royaume. » La reine Esther répond: « Mon roi, si tu veux bien me montrer ta bonté, et si tu le juges bon, laisse-moi en vie et laisse aussi vivre mon peuple. Voilà ma demande. En effet, mon peuple et moi, nous avons été vendus pour être tués, supprimés et détruits. Si on nous avait vendus seulement pour devenir des esclaves, je me tairais. En effet, ce malheur-là ne mériterait pas que je vienne te déranger. » Le roi Xerxès demande à la reine Esther: « Qui a osé former un tel projet? Où est cette personne? » Esther répond: « Celui qui est contre nous, notre ennemi, c’est Haman, cet homme mauvais! » Alors Haman se met à trembler de peur devant le roi et la reine. Dans sa colère, le roi quitte la table et sort dans le jardin du palais. Haman voit que le roi a déjà décidé son malheur. Il reste pour supplier la reine Esther de lui sauver la vie. Il se laisse tomber sur le lit où elle se trouve. À ce moment, le roi revient du jardin dans la salle du repas. Il s’écrie: « Est-ce que cet individu veut en plus faire violence à la reine sous mes yeux, dans mon palais? » Quand le roi dit ces paroles, les serviteurs cachent le visage de Haman avec un tissu. L’un d’eux, Harbona, dit au roi: « Haman a justement préparé un poteau pour pendre Mardochée, l’homme qui t’a sauvé la vie. Ce poteau est dressé devant la maison de Haman, il a 25 mètres de haut. » Le roi répond: « Eh bien, pendez Haman à ce poteau! » On pend donc Haman au poteau qu’il a préparé pour Mardochée. Ensuite la colère du roi se calme. Le jour même, le roi Xerxès donne à la reine Esther tous les biens de Haman, l’ennemi des Juifs. Puis Esther apprend au roi que Mardochée est de sa famille. Alors le roi le fait appeler. Il prend la bague qu’il a retirée à Haman et il la donne à Mardochée. De plus, Esther charge Mardochée d’administrer les biens de Haman. Esther parle de nouveau au roi. Elle se jette à ses pieds et, en pleurant, elle le supplie de s’opposer aux projets de mort que Haman, de la famille d’Agag, a formés contre les Juifs. Le roi tend son bâton d’or à Esther. Alors elle se relève et lui dit: « Mon roi, Haman, fils de Hammedata, de la famille d’Agag, a écrit des lettres pour faire tuer les Juifs qui vivent dans toutes les provinces de ton royaume. Mon roi, si tu veux bien me montrer ta bonté, et si tu le juges bon, si ma demande te semble juste, et si tu as de l’affection pour moi, écris un autre texte pour supprimer l’effet de ces lettres. Car je ne pourrai pas supporter de voir un si grand malheur tomber sur mon peuple. Je ne pourrai pas supporter que les gens de mon peuple soient détruits. » Le roi Xerxès répond à Esther et à Mardochée, le Juif: « J’ai fait pendre Haman, parce qu’il menaçait la vie des Juifs, et je t’ai donné tous ses biens, Esther. Mais je ne peux absolument pas supprimer un ordre écrit en mon nom et qui porte la marque de ma bague. Mais vous pouvez vous-mêmes écrire des lettres en faveur des Juifs, comme vous le jugerez bon. Vous les signerez de mon nom et vous appliquerez sur elles la marque de ma bague. » Le même jour, le troisième mois, ou mois de Sivan, le 23 du mois, on réunit les secrétaires du roi. Selon les ordres de Mardochée, ils écrivent des lettres. Ils les envoient aux Juifs, aux représentants du roi, aux gouverneurs et aux fonctionnaires importants des 127 provinces du royaume, qui s’étend de l’Inde jusqu’à l’Éthiopie. Ils écrivent ces lettres avec l’écriture des habitants de chaque province et dans la langue de chaque peuple. Ils les écrivent aussi dans la langue des Juifs avec leur écriture. On signe les lettres au nom du roi Xerxès et on applique sur elles la marque de sa bague. Ensuite, des cavaliers montés sur des chevaux spécialement choisis pour le service du roi, sont chargés de les porter. Voici le texte de ces lettres: « Le roi autorise les Juifs de toutes les villes du royaume à se rassembler pour défendre leur vie. Il leur permet de tuer, de détruire et de supprimer tout groupe de n’importe quel peuple qui les attaquera avec des armes dans n’importe quelle province du royaume. Ils peuvent tuer aussi leurs femmes et leurs enfants, et piller leurs biens. Cette autorisation est valable partout dans le royaume de Xerxès pour un seul jour, le douzième mois, ou mois de Adar, le 13 du mois. Dans chaque province, cette lettre doit être considérée comme une loi et communiquée à tous les peuples. Ainsi, ce jour-là, les Juifs seront prêts à se venger de leurs ennemis. » Dès que Xerxès donne l’ordre de partir aux cavaliers montés sur les chevaux spécialement choisis pour le service du roi, ils s’en vont à toute vitesse. Puis on fait connaître l’ordre écrit dans la citadelle de Suse. Alors Mardochée sort du palais. Il porte le vêtement royal violet et blanc, et dessus, un vêtement blanc et rouge, ainsi qu’une grande couronne en or. La ville de Suse est remplie de cris de joie. Pour les Juifs, c’est une joie débordante, un immense bonheur, une victoire. Dans chaque province, dans chaque ville, partout où l’ordre du roi est arrivé, les Juifs dansent de joie, ils organisent de grands repas et des fêtes. Beaucoup, parmi les gens des autres peuples, deviennent juifs, car ils ont très peur des Juifs. Le treizième jour du douzième mois, ou mois de Adar, arrive. C’est le jour où on devait appliquer l’ordre du roi et où les ennemis des Juifs espéraient remporter la victoire sur eux. Mais c’est le contraire qui se passe, les Juifs sont victorieux de ceux qui les détestent. Dans toutes les provinces du royaume de Xerxès, les Juifs se rassemblent dans les villes où ils habitent, et ils attaquent ceux qui cherchent à leur faire du mal. Tous les peuples ont très peur des Juifs, et personne ne leur résiste. Les fonctionnaires importants, les représentants du roi, les gouverneurs et les gens de l’administration soutiennent les Juifs, parce qu’ils ont très peur de Mardochée. En effet, Mardochée occupe un poste important au palais royal et il commence à être connu dans toutes les provinces. Cet homme devient de plus en plus puissant. Alors les Juifs traitent ceux qui les détestent comme cela leur plaît. Ils frappent leurs ennemis avec leurs épées, ils les font tous mourir. Dans la citadelle de Suse, ils tuent 500 hommes. Ce jour-là, on fait connaître au roi le nombre des gens qui ont été tués dans la citadelle de Suse. Alors le roi dit à la reine Esther: « Dans la citadelle de Suse seulement, les Juifs ont tué 500 hommes en plus des dix fils de Haman. Ils ont dû en tuer bien plus dans toutes les provinces du royaume! Mais si tu veux encore me demander quelque chose, je te le donnerai, je ferai tout ce que tu veux. » Esther répond: « Mon roi, si tu le juges bon, permets aux Juifs de Suse d’appliquer encore demain l’ordre qui était valable aujourd’hui. Commande aussi de pendre à un poteau les corps des dix fils de Haman. » Le roi commande d’agir ainsi. Un nouvel ordre écrit est publié à Suse, et on pend les corps des dix fils de Haman. Les Juifs de Suse se rassemblent donc aussi le 14 du mois de Adar. À Suse, ils tuent 300 hommes, mais ils ne pillent pas leurs biens. Les autres Juifs qui vivent dans les provinces du royaume se rassemblent aussi pour défendre leur vie. Ils se débarrassent de leurs ennemis en tuant 75 000 de ceux qui les détestent, mais ils ne pillent pas leurs biens. Cela se passe le 13 du mois de Adar. Le 14, ils se reposent, et ce jour-là, ils célèbrent une joyeuse fête. Les Juifs de Suse qui se sont vengés de leurs ennemis le 13 et le 14 du mois, se reposent le 15, et c’est ce jour-là qu’ils célèbrent une joyeuse fête. C’est pourquoi les Juifs qui habitent dans les villages célèbrent la fête le 14 du mois de Adar. C’est un jour de joie. Ils font de grands repas et ils s’envoient des cadeaux les uns aux autres. Mardochée met tous ces événements par écrit. Ensuite, il envoie des lettres à tous les Juifs de toutes les provinces du royaume de Xerxès, à ceux qui sont près comme à ceux qui sont loin. Il leur demande de célébrer une fête chaque année, le 14 et le 15 du mois de Adar. En effet, ces jours-là, les Juifs se sont débarrassés de leurs ennemis. Au mois de Adar, leur désespoir s’est changé en joie, et leur malheur s’est changé en bonheur. Ils doivent donc se souvenir de ces événements en célébrant une joyeuse fête. Ils doivent s’envoyer des cadeaux les uns aux autres et faire des dons aux pauvres. Les Juifs suivent les ordres de Mardochée. Et la fête célébrée une première fois devient une coutume. Mardochée rappelle ceci: Haman, fils de Hammedata, de la famille d’Agag, l’ennemi des Juifs, avait fait le projet de les faire mourir. Il avait jeté les dés, c’est-à-dire les « pourim », pour fixer le jour où tous devaient mourir. Mais Esther est allée trouver le roi. Alors celui-ci a ordonné par écrit que le projet horrible formé par Haman contre les Juifs retombe sur celui-ci. Ainsi, lui et ses fils ont été pendus à un poteau. C’est pourquoi on appelle ces jours de fête les « Pourim ». Ce nom vient du mot « pour » qui veut dire « dé ». Les Juifs tiennent compte des ordres de la lettre de Mardochée, de tout ce qu’ils ont vu et de tout ce qui leur est arrivé. Ils décident de rendre la coutume de la fête obligatoire pour eux-mêmes, pour leurs enfants, les enfants de leurs enfants, et pour tous ceux qui deviendront juifs. Chaque année, à la date fixée, ils célébreront fidèlement ces deux jours de fête en suivant les ordres de Mardochée. De génération en génération, chaque famille juive de chaque province et de chaque ville du royaume continuera à fêter les jours des Pourim. Les Juifs, leurs enfants et les enfants de leurs enfants garderont toujours cette coutume. Ils ne doivent jamais oublier ce qui s’est passé. La reine Esther, fille d’Abihaïl, et le Juif Mardochée écrivent une deuxième fois pour confirmer avec toute leur autorité la lettre au sujet des Pourim. On envoie ces nouvelles lettres à tous les Juifs, dans les 127 provinces du royaume de Xerxès. Elles apportent des souhaits de paix et de fidélité. Elles demandent aux Juifs de fêter les jours de Pourim à la date fixée par Mardochée le Juif et par la reine Esther. Cette décision a été prise pour eux-mêmes, pour leurs enfants et les enfants de leurs enfants, comme la décision au sujet des jeûnes et des chants de deuil. Ces ordres d’Esther confirment la fête des Pourim, et ils sont mis par écrit dans un livre. Le roi Xerxès a fixé un impôt pour toutes les régions de son royaume, même les plus éloignées. Toutes ses actions extraordinaires et courageuses sont écrites dans le livre qui raconte l’histoire des rois de Médie et de Perse. Ce livre raconte aussi comment Xerxès a donné une haute situation à Mardochée. Oui, Mardochée, le Juif, est devenu l’homme le plus puissant du royaume après le roi Xerxès. Pour ses frères juifs, c’était un homme important, et ils l’aimaient tous beaucoup. Il a travaillé pour leur bien et il a agi pour que son peuple vive en paix. Il y avait une fois, au pays d’Ous, un homme appelé Job. C’était un homme droit, on n’avait rien à lui reprocher. Il respectait Dieu et il évitait le mal. Il était père de sept fils et de trois filles. Il possédait 7 000 moutons, 3 000 chameaux, 1 000 bœufs pour labourer, 500 ânesses, beaucoup de serviteurs et de servantes. C’était l’homme le plus important de tous les habitants de l’Orient. Les fils de Job avaient l’habitude de faire un grand repas tantôt chez l’un, tantôt chez l’autre, et ils invitaient leurs trois sœurs à manger et à boire avec eux. Quand les fêtes étaient finies, Job faisait venir ses enfants pour les rendre purs. Le jour suivant, il se levait tôt le matin, et il offrait pour chacun un sacrifice complet. En effet, il se disait: « Mes enfants ont peut-être commis une faute, ils ont peut-être insulté Dieu dans leur cœur. » Voilà ce que Job avait l’habitude de faire. Un jour, les habitants du ciel sont venus en présence du Seigneur. Satan, l’Accusateur, est venu avec eux, lui aussi. Le Seigneur lui a demandé: « D’où viens-tu? » L’Accusateur a répondu: « Je viens de me promener partout sur la terre. » Le Seigneur lui a dit: « Tu as sûrement remarqué mon serviteur Job. Personne ne lui ressemble sur la terre. C’est un homme droit, on n’a rien à lui reprocher. Il me respecte et il évite le mal. » L’Accusateur a répondu: « Si Job te respecte, à ton avis, est-ce que c’est sans raison? Tu le protèges de tous côtés comme avec une clôture, lui, sa famille et tout ce qu’il possède. Tu as béni tout ce qu’il a fait, et ses troupeaux couvrent tout le pays. Mais touche un peu à tout ce qu’il possède. Et il te maudira en face, j’en suis sûr! » Le Seigneur dit à l’Accusateur: « D’accord! Tout ce qu’il possède est en ton pouvoir, mais ne touche pas à sa personne. » Alors l’Accusateur s’est éloigné de la présence du Seigneur. Un jour, les fils et les filles de Job étaient en train de manger et de boire du vin chez leur grand frère. Un messager est arrivé chez Job et lui a dit: « Les bœufs étaient en train de labourer, les ânesses se trouvaient dans un champ, tout près. Une bande de nomades d’Arabie les ont attaqués, puis ils les ont volés. Et ils ont tué tes serviteurs. Moi seul, j’ai pu me sauver pour te prévenir. » L’homme parlait encore, un autre messager est arrivé. Il a dit: « La foudre est tombée du ciel sur les moutons et sur tes serviteurs. Elle les a tous brûlés. Moi seul, j’ai pu me sauver pour te prévenir. » L’homme parlait encore, un autre messager est arrivé. Il a dit: « Trois bandes de Chaldéens ont attaqué les chameaux, puis ils les ont volés. Et ils ont tué tes serviteurs. Moi seul, j’ai pu me sauver pour te prévenir. » L’homme parlait encore, un autre messager est arrivé. Il a dit: « Tes fils et tes filles étaient en train de manger et de boire du vin chez leur grand frère. Un vent violent venu du désert a renversé toute la maison. Elle est tombée sur eux tous, et ils ont été tués. Moi seul, j’ai pu me sauver pour te prévenir. » Alors Job s’est levé. En signe de deuil, il a déchiré son vêtement et s’est rasé la tête. Puis il s’est mis à genoux, le front contre le sol. Il a dit: « Je suis sorti tout nu du ventre de ma mère. Je retournerai tout nu dans le ventre de la terre. Le Seigneur a donné, le Seigneur a repris. Il faut remercier le Seigneur! » Dans tous ces malheurs, Job n’a commis aucune faute. Il n’a fait aucun reproche à Dieu. Un autre jour, les habitants du ciel sont venus en présence du Seigneur. L’Accusateur est venu avec eux, lui aussi. Le Seigneur lui a demandé: « D’où viens-tu? » L’Accusateur a répondu: « Je viens de me promener partout sur la terre. » Le Seigneur lui a dit: « Tu as sûrement remarqué mon serviteur Job. Personne ne lui ressemble sur la terre. C’est un homme droit, on n’a rien à lui reprocher. Il me respecte et il évite le mal. Il continue à se conduire parfaitement, et c’est sans raison que tu m’as poussé à le détruire. » Mais l’Accusateur a répondu au Seigneur: « C’est normal: chacun donne pour recevoir. Tout ce qu’un homme possède, il le donne pour sauver sa vie. Mais touche un peu à sa personne, et il te maudira en face, j’en suis sûr! » Le Seigneur a dit à l’Accusateur: « D’accord! Il est en ton pouvoir, mais ne le fais pas mourir. » Alors l’Accusateur s’est éloigné de la présence du Seigneur. Il a frappé Job d’une grave maladie de peau, depuis les pieds jusqu’à la tête. Job s’est installé au milieu des ordures et il a pris un morceau de poterie cassée pour se gratter. Sa femme lui a dit: « Tu continues à te conduire parfaitement? Tu ferais mieux de maudire Dieu et de mourir ensuite! » Mais Job lui a répondu: « Tu parles comme une folle! Nous acceptons le bonheur comme un don de Dieu. Alors pourquoi refuser le malheur? » Dans ce nouveau malheur, Job n’a dit aucune parole qui offense Dieu. Trois amis de Job ont appris tous les malheurs qui sont tombés sur lui. Ce sont Élifaz de Téman, Bildad de Chouha et Sofar de Naama. Chacun est arrivé de son pays. Ils se sont mis d’accord pour partager sa peine et le consoler. Ils l’ont vu de loin, mais ils ne l’ont pas reconnu. Alors ils se sont mis à pleurer à grands cris. En signe de tristesse, chacun a déchiré son vêtement et ils ont jeté en l’air de la poussière qui est retombée sur leur tête. Puis ils se sont assis par terre avec lui pendant sept jours et sept nuits. Aucun ne lui a parlé. En effet, ils voyaient que sa souffrance était très grande. Après tout cela, Job s’est mis à parler. Il a maudit le jour de sa naissance. Voici ce qu’il a dit: « Ah! Je voudrais qu’il disparaisse, le jour où je suis né! Et qu’elle disparaisse, la nuit qui a dit: “Un garçon vient d’être formé!” Ce jour-là, qu’il soit pour nous comme un jour sombre! Que Dieu, là-haut, ne s’occupe pas de lui! Que la lumière ne l’éclaire pas! Que l’ombre profonde le recouvre, qu’un nuage repose sur lui, qu’il fasse nuit en plein jour! « Cette nuit-là, qu’elle soit totalement noire, qu’elle ne compte pas parmi les jours de l’année, qu’elle n’entre pas dans le calcul des mois! Oui, que pendant cette nuit-là, personne ne donne la vie, et que toute joie s’enfuie! Ceux qui annoncent les jours de malheur et qui sont capables de réveiller le dragon Léviatan, qu’ils appellent le malheur sur cette nuit! Que les étoiles du matin s’éteignent! Que cette nuit de ma naissance attende sans cesse la lumière du jour. Qu’elle ne voie jamais le réveil du soleil! En effet, elle m’a laissé venir au monde, elle m’a laissé aujourd’hui connaître le malheur. * « Pourquoi est-ce que je ne suis pas mort dans le ventre de ma mère? Pourquoi est-ce que je n’ai pas rendu le souffle en voyant le jour! Pourquoi deux genoux m’ont-ils accueilli? Pourquoi ma mère m’a-t-elle nourri de son lait? Dans le cas contraire, aujourd’hui, je serais au calme dans ma tombe. Je dormirais et me reposerais avec les rois et les dirigeants de la terre, ceux qui reconstruisaient les monuments en ruine. Ou bien je serais avec les grands qui possédaient de l’or et remplissaient leurs maisons d’objets en argent. Ou encore je n’existerais pas, comme les enfants mort-nés qui n’ont pas vu la lumière. « Dans la tombe, les gens mauvais ne bougent plus. Ceux qui n’ont plus de force se reposent. Là, les prisonniers aussi sont tranquilles, ils n’entendent plus les cris du surveillant. Entre petits et grands, aucune différence: ici, l’esclave est délivré de son maître. * « Pourquoi donner la lumière du jour au malheureux? Pourquoi donner la vie à ceux qui sont découragés et déçus? Ils attendent la mort, mais elle ne vient pas. Ils la cherchent plus qu’un trésor. Ils seraient fous de joie, et ils danseraient s’ils trouvaient leurs tombes! Je suis un homme qui ne sait où il va, et Dieu m’a enfermé comme derrière une clôture. Comme nourriture, je n’ai que mes soupirs, mes cris de douleur jaillissent sans cesse. Si j’ai peur d’une chose, elle m’arrive. Ce qui m’effraie tombe sur moi. Je ne suis plus ni calme, ni tranquille. Je ne peux me reposer: je suis rempli d’inquiétude. » Alors Élifaz de Téman a pris la parole. Il a dit à Job: « Je n’ose pas te parler, tellement tu es découragé. Pourtant, je ne peux pas me taire. Toi, tu as conseillé beaucoup de monde. Tu savais rendre courage aux gens fatigués, tes paroles remettaient debout ceux qui glissaient, tu relevais ceux qui étaient courbés. Et maintenant que c’est ton tour, te voici découragé. Quand le malheur te frappe, tu es effrayé. « Toi, l’ami de Dieu, est-ce que tu ne dois pas avoir confiance? Est-ce que ta conduite parfaite ne te donne pas bon espoir? Réfléchis: est-ce que tu as vu des innocents ou des gens honnêtes tués par le malheur? Pour moi, j’ai remarqué ceci: ceux qui cultivent le mal et qui sèment la misère récoltent le mal et la misère. Quand Dieu souffle sur eux, ils meurent, quand il brûle de colère, ils disparaissent. Dieu fait taire leurs rugissements de lions et leurs cris de léopards. Il casse les dents de ces jeunes lions. Alors, le lion meurt parce qu’il n’a rien à manger, les petits de la lionne partent de tous côtés. * « J’ai entendu une voix secrète, mon oreille en a perçu un léger murmure. Ceci s’est passé la nuit, en rêve, quand les gens dorment profondément. J’étais effrayé, j’avais froid, tout mon corps tremblait. Une sorte de souffle est passé sur mon visage, j’étais glacé de peur. Quelqu’un se tenait là debout, je ne le reconnaissais pas. Une forme était devant mes yeux. Un silence, puis j’ai entendu sa voix. Elle disait: “Est-ce qu’un être humain peut être juste devant Dieu? Est-ce qu’il peut être pur devant celui qui l’a créé? Regarde: Dieu ne fait pas confiance à ses anges, il critique les fautes de ses serviteurs. Alors comment peut-il faire confiance aux humains? En effet, ils ont été créés à partir de l’argile, et leur corps n’est que poussière. On peut les écraser comme une mouche. On peut les détruire en moins d’une journée. Ils disparaissent pour toujours, personne n’y fait attention. Le fil qui les retenait à la vie est cassé. Ils meurent sans avoir obtenu la sagesse.” « Lance un appel! Mais qui va te répondre? Parmi les anges, vers lequel peux-tu te tourner? « Oui, la mauvaise humeur tue l’homme stupide, et la colère fait mourir l’ignorant. C’est vrai, j’ai déjà vu quelqu’un de stupide avec une bonne situation. Mais j’ai aussitôt appelé le malheur sur sa maison. J’ai dit: “Que ses enfants ne reçoivent aucune aide! Au tribunal, que personne ne les défende et que le juge les condamne! Ses récoltes, que ceux qui ont faim les mangent! Qu’ils les emportent malgré les buissons d’épines! Ses richesses, que ceux qui n’ont rien les prennent!” « En effet, le malheur ne sort pas de la terre, la misère ne pousse pas sur le sol. Mais l’être humain cause sa propre misère, aussi sûrement que les étincelles jaillissent en l’air. * « À ta place, je me tournerais vers Dieu, c’est à lui que je présenterais ma situation. Lui, il fait des choses extraordinaires, personne ne peut les comprendre. Ses actions magnifiques, personne ne peut les compter. Il fait tomber la pluie sur la terre entière, il envoie l’eau du ciel pour arroser les champs. Ceux qui sont tout en bas, il les relève, ceux qui sont dans le deuil retrouvent la joie. Dieu détruit les projets des gens faux, ils ne réussissent pas à faire ce qu’ils veulent. Dieu attrape les sages au piège de leurs mensonges, et leurs conseils tordus ne servent plus à rien. Ces gens-là sont aveugles en plein jour, à midi, ils vont à tâtons comme dans la nuit. Mais Dieu sauve de leurs mains l’homme découragé, il arrache le pauvre à leurs griffes puissantes. Ainsi, il y a de nouveau de l’espoir pour les malheureux, et ceux qui font le mal ferment leur bouche. « Oui, il est heureux, l’homme que Dieu corrige! Ne repousse donc pas les leçons du Tout-Puissant! * « En effet, Dieu blesse et il guérit, il frappe et il soigne la blessure. Tu peux connaître de nombreux malheurs, il te protégera toujours, et le mal ne te touchera jamais. Pendant la famine, il te sauvera de la mort. Au cours du combat, tu ne seras pas blessé. Tu seras à l’abri des mensonges. Si un malheur destructeur arrive, n’aie peur de rien! Tu te moqueras du malheur destructeur et de la faim. N’aie pas peur des bêtes sauvages! Il n’y aura pas de pierres dans tes champs, même les bêtes sauvages ne te feront pas de mal. Tu connaîtras le bonheur dans ta maison. Quand tu visiteras tes troupeaux, rien ne manquera. Tu verras grandir le nombre de tes enfants, et les enfants de leurs enfants pousseront comme l’herbe des champs. Tu seras plein de force jusqu’à ta mort, comme une gerbe de blé au temps de la récolte. « Voilà ce que nous avons trouvé en réfléchissant longtemps: c’est la vérité. Accepte cela et prends-le pour toi. » Alors Job a répondu: « Ah! Je voudrais qu’on pèse ma tristesse, qu’on place mon malheur sur une balance! Oui, il est plus lourd que le sable des mers, c’est pourquoi je dis n’importe quoi. Le Tout-Puissant m’a percé de ses flèches, et leur poison s’est répandu dans mon corps. Les forces terribles de Dieu sont en position de combat contre moi. « Est-ce que l’âne sauvage se met à braire près de l’herbe fraîche? Est-ce que le bœuf mugit devant son repas de foin? Un plat qui n’a pas de goût, peut-on le manger sans sel? Est-ce qu’on peut trouver du goût dans le blanc d’un œuf cru? Je ne veux pas manger de ces aliments-là. Ma souffrance est un plat qui me dégoûte. * « Je voudrais que quelqu’un réponde à ma demande, que Dieu me donne ce que j’attends. Qu’il accepte enfin de m’écraser, qu’il lève sa main menaçante et me détruise! Je danserais de joie au milieu de terribles souffrances, car j’aurais au moins une consolation: je n’aurais pas oublié les paroles du Dieu saint. « Mais je n’ai plus la force d’attendre: à quoi me sert de vivre? Je n’ai plus d’avenir. Est-ce que je suis une pierre pour tout supporter? Est-ce que mon corps est en bronze? En moi, je n’ai plus rien pour m’aider, je manque du plus petit secours. * « Celui qui est découragé a droit à l’amitié de son prochain, même s’il ne respecte plus le Tout-Puissant. Mes amis m’ont déçu comme un torrent sec, comme des rivières sans eau. À la fin de la saison froide, quand la glace et la neige se mettent à fondre, les torrents débordent. Mais dès la saison sèche, ils sont vides. Quand il fait chaud, ils n’ont plus d’eau. Les caravanes ne passent plus près d’eux, elles s’enfoncent dans le désert et meurent. Les caravanes de Téma, les voyageurs de Saba recherchent ces torrents, ils mettent leur espoir en eux. Ils ont cru qu’il y avait de l’eau, mais ensuite, ils le regrettent: quand ils arrivent, ils sont déçus. « Voilà ce que vous êtes pour votre ami. En voyant mon malheur, vous avez eu peur. Est-ce que je vous ai demandé quelque chose? Est-ce que je vous ai dit: “Prenez une partie de vos richesses et donnez-la-moi pour me délivrer d’un ennemi? Arrachez-moi au pouvoir d’un dictateur?” Éclairez-moi et je me tairai, expliquez-moi mes erreurs. Des paroles vraies ne blessent personne. Mais vos reproches à vous me reprochent quoi? Vous voulez me reprocher mes paroles? Mais ce sont les paroles en l’air d’un homme désespéré. Vous oseriez tirer au sort un orphelin! Vous iriez jusqu’à vendre votre ami! « Eh bien, regardez-moi en face: est-ce que je mens? Job a dit encore: « Vraiment, la vie des gens sur la terre est très dure. Leur situation est celle des manœuvres. Ils sont comme l’esclave au soleil, qui cherche un peu d’ombre, ou comme un ouvrier qui attend son salaire. Pour moi, c’est la même chose! Depuis des mois, ma vie est inutile. Je connais seulement des nuits de souffrance. Dès que je suis couché, je me dis: “Si seulement c’était le jour!” La nuit est longue, et je me retourne sans cesse dans mon lit jusqu’au matin. J’ai le corps couvert de vers et de croûtes pareilles à la terre. Ma peau se fend, et mes plaies coulent. Ma vie a passé plus vite que la navette du tisserand. Elle va bientôt s’arrêter quand le fil de l’espoir sera fini. * « Souviens-toi, ô Dieu: ma vie n’est qu’un souffle. Mes yeux ne verront plus jamais le bonheur. Toi qui me regardais, tu ne m’apercevras plus. Quand tes yeux me chercheront, je ne serai plus là. Celui qui descend dans le monde des morts ressemble au nuage qui disparaît et s’en va. Il ne remonte pas. Il ne revient plus dans sa maison, et ceux qui le connaissaient l’oublient. « C’est pourquoi je ne peux pas me taire, j’ai la gorge serrée, alors je dois parler. Je suis découragé et déçu, alors je vais me plaindre. Pourquoi est-ce que tu me surveilles ainsi? Est-ce que je suis la Mer ou le méchant Animal de l’eau? Quand je me couche, je me dis: “Le sommeil va me soulager, la nuit va calmer ma douleur.” Mais tu me fais peur avec de mauvais rêves, tu m’effraies par les choses que tu me fais voir. Je préfère que tu m’étrangles! Plutôt mourir que de continuer à souffrir! J’en ai assez! Je ne vivrai pas toujours. Ma vie n’est qu’un souffle. Alors laisse-moi tranquille! * « Est-ce que l’être humain est si important pour que tu penses à lui? Pourquoi fais-tu tellement attention à lui? Tu lui demandes des comptes tous les matins, tu vérifies à chaque instant sa valeur. Quand vas-tu arrêter de me regarder? Laisse-moi au moins avaler ma salive! Est-ce que j’ai péché? Et qu’est-ce que cela peut te faire, à toi qui surveilles si sévèrement les humains? C’est moi que tu vises quand tu frappes. Pourquoi donc? Est-ce que je suis un poids pour toi? Est-ce que tu ne peux pas supporter mes péchés, pardonner mes fautes? Je serai bientôt mort, couché dans la poussière. Quand tu me chercheras, je n’existerai plus. » Alors Bildad de Chouha a pris la parole. Il a dit à Job: « Tu vas répéter ces choses combien de temps encore? Tes paroles sont violentes comme un vent de tempête. Mais jusqu’à quand? Est-ce que Dieu change les lois? Est-ce que le Tout-Puissant rend faux ce qui est juste? Si tes fils ont commis des fautes contre lui, il leur a fait payer les conséquences de leurs actions mauvaises. « Mais toi, si tu cherches Dieu, si tu pries avec force le Tout-Puissant, si tu es honnête et droit, il veillera sur toi et te rendra la place que tu mérites. Ta situation passée te paraîtra peu de chose, car ton avenir la dépassera de beaucoup. * « Interroge ceux qui ont vécu avant nous, et sois attentif à l’expérience de leurs ancêtres. Nous, nous sommes nés voici peu de temps, et nous ne savons rien. Notre vie sur terre passe aussi vite que l’ombre. Mais ceux qui ont vécu avant nous, ils te parleront, et de leur expérience, ils tireront ces paroles de sagesse: “Le papyrus ne pousse pas en dehors des marais, le roseau ne grandit pas en dehors de l’eau. Sans eau, il sèche avant les autres herbes, quand il est encore en fleurs et qu’on ne l’a pas coupé!” * « Voilà ce qui arrive à ceux qui oublient Dieu. L’espoir des gens mauvais disparaît de cette façon. Leur assurance est détruite, leur sécurité n’est qu’une toile d’araignée. Quand ils s’appuient sur leur maison, elle ne tient pas debout, ils s’y accrochent, elle ne résiste pas. « Ils sont comme un arbre plein de sève qui grandit au soleil. Il étend ses jeunes branches au-dessus du jardin. Ses racines emmêlées poussent dans les pierres, il s’enfonce au creux du rocher. Mais si quelqu’un l’arrache de l’endroit où il est, la terre affirme qu’elle ne l’a jamais vu. Voilà comment finit le bonheur de ceux qui oublient Dieu! Et à leur place, une autre plante germera. « Non, Dieu ne méprise pas l’homme droit. Il ne soutient pas ceux qui font le mal. Il remplira de nouveau ta bouche de rires, il te fera pousser des cris de joie. Tes ennemis seront couverts de honte, et les gens mauvais disparaîtront. » Job a répondu: « Oui, ce que tu dis est vrai, je le sais. Est-ce qu’un être humain peut avoir raison contre Dieu? Si on veut discuter avec lui, Dieu ne répondra pas une fois sur mille! Sa sagesse est profonde et sa force est grande. Qui peut lui résister sans en subir les conséquences? « Il déplace les montagnes tout à coup et les renverse dans sa colère. Il fait trembler la terre, il secoue les piliers qui la portent. Il peut interdire au soleil de se lever, il peut empêcher les étoiles de briller. « Lui seul étend les cieux, et il marche sur les vagues de la mer. Il crée les groupes d’étoiles: la Grande Ourse, Orion, les Pléiades et les étoiles du Sud. Il fait des choses extraordinaires, personne ne peut les comprendre. Ses actions magnifiques, personne ne peut les compter. Il passe près de moi, je ne le vois pas. Il s’en va, je ne l’aperçois pas. Qui lui fera rendre ce qu’il a pris de force? Qui osera lui dire: “Qu’est-ce que tu fais?” Dieu n’arrête pas sa colère. Les méchants animaux de la mer, Rahab et ses alliés, restent couchés à ses pieds. * « C’est pourquoi je ne peux pas répondre à Dieu, je n’ai rien à dire contre lui. Même si j’ai raison, à quoi bon me défendre? Je peux seulement demander à mon juge d’avoir pitié. Même s’il répond à mon appel, je ne suis pas sûr qu’il écoute ma prière. Il m’écrase pour rien du tout, il n’arrête pas de me blesser sans raison. Il ne me laisse même pas reprendre mon souffle, mais il remplit mon cœur d’une souffrance amère. « Est-ce qu’il faut que je lutte avec Dieu? Il est bien plus fort que moi! Est-ce qu’il faut aller au tribunal? Mais qui va m’appeler pour que je défende ma cause? Même si j’ai raison, mes paroles me donneront tort. Si je suis innocent, il va dire que je suis coupable. Mais est-ce que je suis innocent? Je l’ignore. J’en ai assez de la vie! Pour moi, innocent ou coupable, c’est la même chose. C’est pourquoi j’ose dire: Dieu fait mourir l’innocent comme le coupable. Quand un grand malheur tombe tout à coup et tue des gens, Dieu se moque du désespoir des innocents. Quand un pays est livré au pouvoir d’un assassin, Dieu ferme les yeux des juges! En effet, si ce n’est pas lui qui le fait, qui est-ce donc? * « Mes jours passent plus vite qu’un coureur, ils fuient sans voir le bonheur. Ils glissent comme des barques de jonc, aussi vite qu’un aigle tombe sur un mouton. « Je me dis: “Oublie tes soucis, sois gai et souris.” Mais toutes mes souffrances me font peur. En effet, toi, Dieu, tu ne crois pas que je suis innocent, je le sais. Pour toi, il faut que je sois coupable! Alors pourquoi me fatiguer inutilement? Même si je me lave avec du savon, si je nettoie mes mains avec de la potasse, tu me plongeras dans les ordures, même mes vêtements ne voudront pas de moi. « En effet, Dieu n’est pas un homme comme moi. Je ne peux pas lui répondre, et nous ne pouvons pas aller ensemble au tribunal. Entre nous, il n’y a pas d’arbitre pour poser la main sur nous deux. Un arbitre empêcherait Dieu de me frapper, et je ne serais plus mort de peur. Je pourrais lui parler sans être effrayé. Mais ce n’est pas le cas, je suis seul avec moi-même. » « La vie me dégoûte. Alors je vais me plaindre sans me retenir, je vais sortir tout ce que j’ai d’amer dans le cœur. Je dirai à Dieu: ne me condamne pas. Qu’est-ce que tu as à me reprocher? Dis-le-moi. Est-ce que cela te plaît de m’écraser, de mépriser ce que tes mains ont fait, de faire réussir les projets des gens mauvais? Est-ce que tu as des yeux comme les humains? Est-ce que ta façon de voir ressemble à celle des hommes? Est-ce que ta vie est aussi courte que la nôtre? Est-ce que tes années passent aussi vite que nos années? Tu cherches à connaître ma faute, tu fais une enquête sur mes péchés. Pourquoi donc? Je ne suis pas coupable, tu le sais, et personne ne peut m’arracher à ton pouvoir. « Ce sont tes mains qui m’ont créé et formé. Et maintenant, elles se resserrent sur moi, et tu veux me détruire! Souviens-toi: tu m’as modelé comme un objet d’argile, et tu veux me changer en poussière! Comme on garde du lait au fond d’un pot pour le rendre épais, un jour, tu m’as formé dans le ventre de ma mère. Tu m’as couvert de muscles et de peau, tu m’as tissé d’os et de nerfs. Puis tu m’as donné la vie gratuitement, et tu as veillé sur moi avec soin. * « Mais tu caches un secret dans ton cœur, je connais tes intentions: tu veux me surprendre en train de faire le mal, et tu ne me pardonneras rien. Si je suis coupable, quel malheur pour moi! Si je suis innocent, je n’ose pas lever la tête. Je suis comme un homme ivre à cause de ma honte et de ma grande tristesse. Si je relève la tête, tu me poursuis comme un lion, et sans cesse, tu fais peser sur moi ta puissance. Tu lances contre moi de nouvelles attaques, ta colère augmente, et tes soldats arrivent par vagues pour me combattre. « Pourquoi m’as-tu fait sortir du ventre de ma mère? Si j’étais mort avant, personne ne m’aurait vu. Je serais allé directement dans la tombe, comme si je n’avais jamais existé. Maintenant, il me reste peu de temps à vivre. Laisse-moi respirer pour me donner un peu de joie. Je vais bientôt partir, pour ne plus revenir, dans le pays de l’ombre et de la nuit profonde. Là, l’obscurité et le désordre dominent, et la lumière elle-même ressemble à la nuit noire. » Alors Sofar de Naama a pris la parole. Il a dit à Job: « Est-ce que toutes ces paroles vont rester sans réponse? Savoir bien parler, est-ce que cela suffit pour avoir raison? Est-ce que tes beaux discours vont faire taire les gens? Quand tu te moques d’eux, est-ce qu’ils vont t’approuver? Tu as même dit: “Mon enseignement est vrai, Dieu ne peut rien me reprocher.” « J’aimerais que Dieu ouvre la bouche, qu’il parle pour te répondre. Il te ferait connaître les secrets de la sagesse. – Oui, ils surprennent l’intelligence. – Tu comprendrais alors que Dieu oublie une partie de tes fautes. * « Est-ce que tu peux découvrir la profondeur de Dieu? Est-ce que tu peux connaître la grandeur du Tout-Puissant? Sa sagesse est plus haute que le ciel. Qu’est-ce que tu peux faire? Elle est plus profonde que le monde des morts. Qu’est-ce que tu peux savoir? Elle est plus longue que la terre, plus large que la mer. « Si Dieu agit pour mettre un coupable en prison, s’il l’appelle au tribunal, qui va s’opposer à lui? En effet, il connaît bien ceux qui ne valent rien. Il n’a pas besoin d’être très attentif, il voit où le mal se trouve. Mais une personne stupide ne deviendra jamais sage, sauf le jour où un âne sauvage deviendra un âne bien éduqué. * « Toi, tu dois diriger ton cœur vers Dieu, et prier en levant les mains vers lui. Si tu as fait du mal, ne recommence plus, ne laisse pas l’injustice habiter chez toi. Alors tu seras sans tache, tu pourras redresser la tête, tu tiendras bien debout et tu n’auras peur de rien. Tu ne penseras plus à ton malheur, tu l’oublieras comme de l’eau qui s’écoule. Ta vie sera plus claire que le jour à midi, la nuit brillera comme la lumière du matin. Tu seras plein de confiance, car il y a de l’espoir. En voyant que tout va bien, tu dormiras en paix. Quand tu te reposeras, personne ne te dérangera. Au contraire, beaucoup te féliciteront. Mais les gens mauvais se fatiguent à chercher de l’aide. Ils ne trouvent aucun abri. Leur espoir, c’est la mort. » Alors Job a répondu: « Vraiment, vous savez tout! Et la sagesse mourra en même temps que vous! Mais moi, j’ai une intelligence comme vous, je ne suis pas plus bête que vous! Ce que vous avez dit, tout le monde le sait. « Je crie vers Dieu pour recevoir une réponse, et qu’est-ce qui se passe? Je deviens pour mes amis un sujet de moquerie. Celui qui obéit à Dieu, qui se conduit parfaitement, on se moque de lui! Les gens heureux pensent: “Méprisons le malheureux!” Ils appliquent cette phrase à ceux qui perdent l’équilibre. Et les bandits sont tranquilles dans leurs maisons. Ceux qui provoquent Dieu sont en sécurité. Ils ne connaissent pas d’autre dieu que leur force. * « Mais interroge les bêtes de tes troupeaux, elles t’enseigneront, pose des questions aux oiseaux du ciel, ils t’informeront. Parle à la terre, elle te donnera des leçons, les poissons de la mer te raconteront beaucoup de choses. C’est le Seigneur qui a fait tout cela. Parmi tous ces animaux, qui l’ignore? C’est lui qui tient en son pouvoir la vie de tous les êtres vivants, le souffle de tous les humains. « On dit bien: “L’oreille aime les paroles, comme la bouche apprécie la nourriture. La sagesse est l’affaire des gens âgés, l’intelligence appartient aux vieillards.” En fait, la sagesse et la puissance appartiennent à Dieu. Lui seul possède l’expérience et l’intelligence. * « Quand Dieu détruit, personne ne reconstruit, quand il met quelqu’un en prison, personne ne le libère. Quand il retient l’eau, tout est sec. Quand il la laisse couler, elle détruit la terre. Dieu est fort et habile. Tout lui appartient: celui qui se trompe comme celui qui trompe les autres. Il fait marcher pieds nus les chefs d’État, et il rend fous les dirigeants. Il enlève aux rois leur pouvoir et il les couvre d’un habit de prisonnier. Il fait marcher pieds nus les prêtres et il renverse ceux qui ont le pouvoir. Il enlève la parole aux gens qui parlent bien, il prive les vieillards de leur bon sens. Il répand le mépris sur les grands de ce monde, il laisse les dictateurs sans protection. Il fait sortir les choses cachées des profondeurs de la nuit, il met en pleine lumière ce qui était dans l’ombre. Il fait grandir les peuples, puis il les détruit. Il les fait grandir, puis il les déporte. Il prive de raison les chefs d’un pays, il les laisse aller d’un endroit à un autre dans un désert sans pistes. Ils marchent à tâtons dans la nuit, sans lumière, et ils perdent l’équilibre comme s’ils avaient bu. » « Tout cela, je l’ai vu de mes yeux, mes oreilles l’ont entendu, et j’ai compris. Tout ce que vous savez, je le sais aussi, je ne suis pas plus bête que vous. Mais moi, je veux parler au Dieu tout-puissant, je veux me défendre contre lui. Vous, vous n’êtes que des charlatans, vous êtes de faux guérisseurs. Si seulement vous pouviez vous taire! Ce serait une preuve de sagesse! « Écoutez donc mes reproches, faites attention à ce que je dis pour me défendre! Est-ce que vous pouvez prendre la défense de Dieu en disant des choses fausses? Est-ce que vous le servez vraiment par vos mensonges? Est-ce que vous prenez vraiment son parti? Est-ce que vous êtes les avocats de Dieu? Et s’il regardait votre conscience, est-ce que ce serait bon pour vous? On ne trompe pas Dieu comme on trompe un homme! Si vous êtes injustes, même en secret, il vous le reprochera sévèrement. Est-ce que sa grandeur ne vous effraie pas? Est-ce que la peur qu’il inspire ne va pas tomber sur vous? Les leçons que vous répétez ont aussi peu de valeur que la cendre, et vos raisonnements sont aussi fragiles que l’argile. « Taisez-vous! Laissez-moi! C’est à mon tour de parler. Nous verrons bien ce qui arrivera. Je suis prêt à tout, même à risquer ma vie. Dieu peut me tuer, je n’ai plus rien à perdre. Mais je veux défendre ma conduite devant lui. D’ailleurs, cette façon de faire peut me sauver. En effet, Dieu n’accepte aucun homme faux devant lui. Écoutez bien ce que je vais dire, ouvrez vos oreilles à mes explications. Vous voyez, j’ai préparé ma défense, je sais que je suis innocent. Qui donc veut m’accuser? Si j’ai tort, j’accepte de me taire et de mourir. * « Mon Dieu, donne-moi seulement deux choses, et je ne me cacherai pas loin de toi: D’abord, retire ta main qui pèse sur moi, arrête de me faire peur! Ensuite, prends la parole et je répondrai, ou bien je parlerai et tu répondras. Combien de fautes, combien de péchés est-ce que j’ai commis? Fais-moi connaître mes révoltes et mes péchés. Tu me caches ton visage et tu me prends pour ton ennemi. Pourquoi donc? Tu cours derrière qui? Derrière une feuille chassée par le vent! Qui poursuis-tu? Un brin de paille tout sec! Tu écris contre moi un jugement sévère, tu me rends responsable des fautes de ma jeunesse. Tu attaches mes pieds avec des chaînes, tu surveilles tous mes gestes, tu examines la trace de mes pas! Et pourtant, l’être humain s’use comme une plante pourrie, ou comme un vêtement mangé par les vers. » « L’être humain, né d’une femme, vit peu de temps et connaît beaucoup de soucis. Comme la fleur, il grandit puis se fane. Il fuit comme l’ombre et ne dure pas. Et c’est lui, mon Dieu, que tu surveilles! C’est moi que tu traînes devant ton tribunal! « Qui peut faire sortir quelque chose de pur de ce qui est impur? Personne! Tu as fixé une limite à l’être humain, tu as compté le nombre de ses mois, et il ne peut les dépasser. Alors regarde ailleurs! Laisse-le tranquille, pour qu’il finisse sa vie en paix, comme un ouvrier finit sa journée. * « Il y a toujours de l’espoir pour un arbre: quand on le coupe, il peut encore repousser et donner des bourgeons. Même s’il a de vieilles racines dans la terre, et si sa souche semble morte dans le sol, il peut renaître avec un peu d’eau. Il produit alors des branches comme un arbre tout jeune. « Mais quand un être humain meurt, il reste sans vie. Qu’est-ce qu’il devient quand il a rendu son souffle? L’eau des mers pourra disparaître, les fleuves pourront être secs et sans eau: ceux qui sont couchés dans la tombe ne se relèveront pas. Ils ne se réveilleront pas de leur sommeil tant que le ciel existera. * « Je voudrais que tu me caches dans le monde des morts, que tu me mettes à l’abri jusqu’à la fin de ta colère. Tu me dirais alors à quel moment tu voudras bien te souvenir de moi! Mais l’homme qui est mort, est-ce qu’il peut revivre? Si c’était le cas, je garderais l’espoir pendant le temps de mon dur service, jusqu’à ce que d’autres me remplacent. Tu m’appellerais et je répondrais, tu demanderais à me voir, moi que tu as créé! « Tu ne ferais plus attention à mes fautes. Or, actuellement, tu comptes tous mes pas. Tu cacherais ma révolte dans un sac bien fermé, et tu pardonnerais mes péchés. * « Pourtant, une montagne finit par tomber, un rocher finit par changer de place. L’eau arrive à user les pierres, la pluie emporte la terre. De la même façon, tu détruis l’espoir de l’être humain. Tu le jettes par terre et il s’en va. Tu abîmes son visage et tu le renvoies. Si ses fils sont couverts d’honneur, il n’en sait rien. S’ils sont abaissés, il l’ignore. L’être humain peut seulement souffrir pour lui seul, il peut seulement se plaindre de son malheur. » Alors Élifaz de Téman a pris la parole. Il a dit à Job: « Un sage comme toi ne donne pas de réponse qui n’a pas de sens, il ne fait pas de discours aussi vides! Tu te défends avec des mots qui ne servent à rien, tu parles pour ne rien dire. De plus, tu détruis le respect envers Dieu, tu supprimes la prière. « Tu parles ainsi parce que tu es coupable, et tes paroles sont des mensonges. C’est ta bouche qui te condamne, ce n’est pas moi. Tout ce que tu dis t’accuse. * « Est-ce que tu es le premier homme né sur la terre? Est-ce que tu es venu au monde avant les collines? Est-ce que tu connais les secrets de Dieu? Est-ce que tu es le seul à posséder la sagesse? « Tout ce que tu sais, nous le savons, ce que tu as compris, nous le comprenons. Il y a même parmi nous un ancien, un homme plus âgé que ton père! Tu crois donc que tu n’as pas besoin des consolations de Dieu, de nos paroles pleines de douceur? * « Pourquoi cette colère? Pourquoi ces étincelles dans tes yeux? Pourquoi cette mauvaise humeur contre Dieu? Pourquoi laisser de telles paroles sortir de ta bouche? L’être humain, qu’est-ce qu’il est pour se croire pur? L’enfant d’une femme, qu’est-ce qu’il est pour se dire sans défaut? Dieu ne fait même pas confiance à ses anges, et pour lui, le ciel même est impur. Alors, que dire de l’homme, cet être détestable et corrompu? Il fait le mal aussi facilement qu’il boit de l’eau! * « Écoute-moi, je veux t’apprendre quelque chose, je veux te dire ce que j’ai vu. Je veux partager avec toi l’enseignement des sages. Ils racontent sans rien cacher ce qu’ils ont reçu de leurs ancêtres. Dieu avait donné le pays uniquement à ceux-ci, et aucun étranger n’était passé chez eux. Voici cet enseignement: « Les gens mauvais souffrent toute leur vie, et les années des dictateurs sont limitées. Des voix terribles crient dans leurs oreilles. Les bandits tombent sur eux en pleine paix. Ils ne croient plus qu’ils pourront sortir de la nuit. Les dictateurs le savent bien: ils vont mourir d’une mort violente, et les charognards les dévoreront. Les dictateurs sont sûrs d’une chose: des jours sombres se préparent pour eux. Le malheur et l’angoisse les font trembler de peur et tombent sur eux comme les soldats du roi passent à l’attaque. » « Voilà ce qui arrive à celui qui lève le poing contre Dieu, qui se dresse contre le Tout-Puissant. * « Cet homme-là court, tête baissée, pour attaquer Dieu, protégé par son gros bouclier. Son visage est bien rond, son corps est gros et gras. Il avait occupé des villes détruites, des maisons vides, prêtes à tomber en ruines. « Mais il ne pourra jamais devenir riche, ou bien sa fortune ne durera pas, il n’aura pas d’influence dans le pays. Il ne pourra pas sortir de la nuit. Il sera comme un arbre aux branches séchées par le feu, et le souffle de Dieu l’emportera au loin. * « Il ne doit pas compter sur la malhonnêteté. En effet, c’est un mauvais chemin, et il serait payé selon sa conduite. Cela se passera avant sa mort, et il ne portera plus de branches nouvelles. Comme une vigne, il laissera tomber son raisin encore vert, comme l’olivier, il perdra ses fleurs. « Oui, la bande des gens mauvais est privée d’enfants et de petits-enfants. Le feu dévorera leurs maisons remplies de cadeaux qui corrompent. Celui qui porte le mal en lui accouche du malheur. Ce qu’il prépare dans son cœur le trompera lui-même. » Alors Job a répondu: « J’ai entendu beaucoup de choses du même genre. Comme consolateurs, vous ne valez rien, vous qui me dites: “Tes paroles ne veulent rien dire, est-ce qu’elles vont bientôt s’arrêter?” Ou encore: “Qu’est-ce qui te fait souffrir pour que tu répondes de cette façon?” « Si vous étiez à ma place, moi aussi, je pourrais parler comme vous. Je ferais contre vous de beaux discours, je secouerais la tête en me moquant de vous. Je vous encouragerais par mes paroles et je parlerais sans arrêt pour calmer votre douleur. * « Mais quand je parle, ma souffrance ne s’arrête pas, si je me tais, elle ne disparaît pas. Et maintenant, Dieu m’a épuisé, il a détruit tous ceux qui m’entouraient. Il m’a couvert de rides et m’a rendu très maigre. Cela m’accuse et me rend responsable de ce qui arrive. Dans sa colère, Dieu me déchire, il me poursuit en montrant ses dents menaçantes. Il est mon ennemi, ses yeux me percent comme des flèches. « Les gens ouvrent la bouche pour me blesser, ils me frappent au visage pour m’insulter, ils se mettent ensemble contre moi. Oui, Dieu m’a livré à des jeunes qui ne valent rien, il m’a jeté dans les mains des gens mauvais. * « Je menais une vie tranquille, mais Dieu m’a brisé. Il m’a pris par le cou pour me détruire. Il a lancé ses flèches contre moi, elles volent de tous côtés. Il perce mes reins sans pitié, il fait couler par terre le contenu de mon foie. Il tombe sur moi comme un combattant, il me frappe et me couvre de blessures. « Je porte sans cesse un habit de deuil, j’enfonce mon front dans la poussière. À force de pleurer, j’ai les yeux rouges, et mon regard s’éteint. Pourtant, je n’ai jamais été violent, j’ai toujours prié avec un cœur pur. * « Terre, mon sang est répandu, ne le recouvre pas, et qu’on entende toujours mon cri! Dès maintenant, j’ai un témoin dans le ciel, oui, là-haut, j’ai quelqu’un qui témoigne pour moi. « Mes amis se moquent de moi, mais mon regard plein de larmes monte vers Dieu. Que mon témoin soit un arbitre entre Dieu et moi, comme un homme prend la défense d’un autre homme! Oui, il me reste peu de temps à vivre, et je pars sur un chemin d’où je ne reviendrai plus. » « J’ai du mal à respirer, et ma vie va s’éteindre. La tombe m’attend. Je suis entouré de moqueurs, leurs attaques m’empêchent de dormir. « Ô Dieu, engage-toi! Paie le prix pour me libérer. En effet, qui d’autre acceptera de s’engager pour moi? Vraiment, tu as fermé l’intelligence de mes amis, c’est pourquoi tu ne les laisseras pas avoir raison. Ils ressemblent à celui qui invite ses amis à partager son repas pendant que ses enfants attendent en vain leur part. * « Les gens se moquent de moi, ils me crachent au visage. La tristesse me rend presque aveugle, et mon corps n’est qu’une ombre. « En me voyant, les gens honnêtes sont très surpris. Ceux qui sont innocents sont en colère contre les gens mauvais. Ils disent: “Ceux qui obéissent à Dieu, qu’ils continuent! Ceux qui ont les mains propres, qu’ils augmentent leurs efforts!” Vous, mes amis, venez, revenez tous! Mais parmi vous, je ne trouve aucun sage! * « Ma vie est finie, mes projets et mes espoirs sont brisés. Mes amis font croire que la nuit, c’est le jour, et que la lumière du matin est proche. Pourtant, il fait encore sombre. « Qu’est-ce que je peux attendre? Une place dans le monde des morts, une natte pour m’étendre dans son obscurité. Je crie à la tombe: “Tu es mon père!” À la pourriture, je dis: “Tu es ma mère et ma sœur!” Où donc est mon espoir? Et mon bonheur, qui l’aperçoit? Il descend avec moi dans le monde des morts, nous tombons tous les deux dans la poussière. » Bildad de Chouha a pris la parole en disant: « Quand arrêterez-vous ces discours? Soyez raisonnables, et nous pourrons parler. Pourquoi est-ce que vous nous prenez pour des bêtes? Nous avons l’air de gens stupides, pourquoi donc? « Et toi, Job, tu te déchires toi-même dans ta colère. À ton avis, est-ce qu’un pays peut être abandonné à cause de toi, est-ce qu’un rocher peut changer de place? * « Oui, la lumière de l’homme mauvais va disparaître, la flamme de son feu ne brillera plus. La lumière baisse dans sa maison, la lampe au-dessus de lui va s’éteindre. « Autrefois, il marchait avec assurance, maintenant, il avance à petits pas. Et les projets qu’il fait lui font perdre l’équilibre. Il tombe dans un filet, il emmêle ses pieds dans ses mailles. Un piège le saisit au talon et se referme sur lui. « Le nœud pour le prendre est caché dans la terre, le piège pour l’attraper l’attend sur le chemin. De tous côtés, la peur tombe sur lui, et elle le suit pas à pas. * « Il était en pleine force, maintenant il connaît la faim, le malheur se tient près de lui. Une maladie dévore sa peau, la mort va bientôt attraper ses membres. « On l’arrache de chez lui où il vit en sécurité, et on l’emmène vers le roi du monde des morts. Quelqu’un peut habiter dans sa maison, elle n’est plus à lui, on répand du soufre sur ce qu’il possède. Alors, comme un arbre qui meurt, en bas, ses racines sèchent, en haut, ses branches se fanent. * « Dans le pays, les gens ne se souviennent plus de lui, ils ne disent plus son nom nulle part. Ils le poussent de la lumière vers la nuit, ils le chassent de la terre. « Dans son peuple, il n’a pas d’enfant pour prendre sa place, personne ne restera en vie après lui, dans toute sa famille. Tout le monde s’étonne de ce qui lui arrive. D’est en ouest, tous tremblent de peur. Ils disent: “Voilà tout ce qui reste de cet homme mauvais et de sa famille. Ici, c’était un endroit où on ne connaissait pas Dieu.” » Alors Job a répondu à ses amis: « Vous allez me faire souffrir jusqu’à quand? Jusqu’à quand allez-vous me détruire par vos paroles? Vous m’avez insulté trop souvent. Vous n’avez pas honte de me torturer? « Vous dites que je me suis trompé. Eh bien, même si c’est vrai, cette erreur est mon affaire. En fait, vous me reprochez ce malheur qui m’arrive, et ainsi, vous voulez avoir raison contre moi. Pourtant, vous devez le savoir, c’est Dieu qui a été injuste avec moi et qui m’a fait tomber dans son piège. * « Je peux crier contre cette violence, personne ne répond. J’appelle au secours, personne ne me fait justice. Dieu me barre la route pour m’empêcher de passer, il me laisse dans la nuit. Il m’a enlevé mon honneur, il m’a retiré ce qui me rendait fier. « Il me démolit complètement, j’ai déjà un pied dans la tombe. Il a arraché tout mon espoir comme on arrache les racines d’un arbre. Il brûle de colère contre moi, il me considère comme son ennemi. Ses bandes de tueurs viennent toutes ensemble, elles arrivent jusqu’à moi et s’installent autour de ma tente pour m’attaquer. * « Mes parents, Dieu les a éloignés de moi. Ceux qui me connaissent font tout pour m’éviter. Ceux qui sont proches de moi ont disparu, et mes amis m’ont oublié. Mes invités et mes servantes me traitent comme un étranger. Pour eux, je suis quelqu’un de gênant. J’appelle mon serviteur, il ne répond pas, même quand je le supplie. « Ma femme ne supporte plus mon odeur, et je dégoûte mes propres frères. Même les petits enfants me méprisent. Quand je me mets à parler, ils se moquent de moi. Tous mes meilleurs amis me détestent, tous ceux que j’aimais se tournent contre moi. Je n’ai plus que la peau et les os et je suis presque mort. * « Ayez pitié de moi, ayez pitié de moi, vous, mes amis. Oui, la main de Dieu m’a frappé! Vous me faites souffrir comme Dieu. Pourquoi donc? Est-ce que vous n’êtes pas fatigués de me démolir? « Je voudrais qu’on mette mes paroles par écrit, qu’on les inscrive dans un livre. Si seulement on pouvait les graver dans la pierre pour toujours, avec un ciseau en fer et une pointe de plomb! * « Moi, je le sais: mon défenseur est vivant, et à la fin, il se dressera sur la terre. Après que ma peau sera détruite, moi-même en personne, je verrai Dieu. Oui, je le verrai moi-même de mes yeux, c’est moi qui le verrai et non un autre. Que ce moment arrive vite! Je brûle d’impatience. « Vous vous demandez peut-être: “Comment poursuivre Job? Qu’est-ce que nous allons bien trouver pour lui faire un procès?” Eh bien, tremblez de peur, vous mourrez par l’épée. En effet, vous méritez la mort en me poursuivant de cette manière. Vous devez le savoir: c’est Dieu qui vous jugera. » Sofar de Naama a pris la parole. Il a dit à Job: « Plus je réfléchis, plus j’ai envie de répondre. Et je perds patience en entendant des reproches qui sont des insultes. Mais mon intelligence me souffle une réponse. « Depuis toujours, depuis que l’être humain a été mis sur la terre, la victoire de ceux qui font du mal dure peu de temps, la joie des gens mauvais est courte. Job, tu ne sais donc pas cela? * « Même si l’homme mauvais est aussi haut que le ciel, si sa tête touche les nuages, il disparaîtra pour toujours, comme ce qui sort de son ventre. Ceux qui le voyaient diront: “Où est-il?” « Il s’envole comme un rêve, et on ne le trouve plus, il disparaît comme une image de la nuit. On avait l’habitude de voir cet homme, on ne le verra plus. Même là où il habitait, on ne l’apercevra plus. « Il doit rendre ses richesses, et ses enfants sont obligés de rembourser les pauvres. Il était fort comme un jeune homme, mais sa force se couche avec lui dans la tombe. * « Dans la bouche de l’homme mauvais, le mal est comme une chose sucrée: il la cache sous sa langue, il la suce longtemps, il la retient dans sa bouche. Mais cette nourriture pourrit dans son ventre et elle devient du venin de serpent. Il doit vomir les richesses qu’il a prises aux gens. Dieu les fait sortir de son ventre. Il suçait du venin de serpent. Il mourra comme un homme mordu par une vipère. * « L’homme mauvais ne goûtera plus les ruisseaux de miel, les fleuves, les torrents de crème de lait. Il rendra tout ce qu’il a gagné avant de l’utiliser. Il ne pourra pas profiter des bénéfices obtenus grâce à son commerce. « Pourquoi? Parce qu’il a écrasé les pauvres par l’injustice, il les a abandonnés, il a pris leur maison au lieu de s’en bâtir une. Il en voulait toujours plus, c’est pourquoi il ne pourra sauver aucun de ses trésors. Son appétit était immense: personne n’y échappait. C’est pourquoi son bonheur ne durera pas. * « Quand l’homme mauvais déborde de richesses, il devient inquiet, et le malheur tombe sur lui. Quand il est en train de se remplir le ventre, Dieu va lâcher contre lui sa violente colère. Elle va pleuvoir sur lui, ce sera sa nourriture. « S’il fuit l’épée de l’ennemi, une pointe de bronze le transperce. Il arrache cette flèche qui sort de son dos, il retire de son foie l’arme pointue qui brille. La peur de mourir le saisit aussitôt. * « Ce qui attend l’homme mauvais, c’est la nuit. Un feu que personne n’a allumé le dévore, il brûle ce qui reste dans sa tente. Le ciel découvre tout le mal que cet homme a fait, la terre se dresse contre lui. Une inondation emporte ses biens le jour où Dieu laisse éclater sa colère. « Voilà le sort que Dieu réserve aux gens mauvais, la part qu’il prépare pour eux. » Alors Job a répondu à ses amis: « Écoutez bien ce que j’ai à dire, c’est de cette façon que vous me consolerez. Acceptez que je parle à mon tour. Quand j’aurai fini, tu pourras te moquer de moi, Sofar. « Moi, est-ce que je me plains d’un être humain? Est-ce que je perds patience sans raison? Regardez-moi bien: vous serez très surpris, et la main sur la bouche, vous vous tairez. Moi-même, quand je réfléchis à ce qui m’arrive, je suis effrayé et je tremble de peur. * « Pourquoi est-ce que les gens mauvais restent en vie? Pourquoi ont-ils toujours plus de pouvoir en vieillissant? Auprès d’eux et en même temps qu’eux, leurs enfants prennent de l’assurance, leurs petits-enfants grandissent sous leurs yeux. Chez eux, tout va bien, personne n’a peur, et le bâton de Dieu ne les frappe jamais. « Leurs taureaux ne sont jamais stériles, leurs vaches font leurs petits et n’en perdent aucun. Ils laissent courir leurs jeunes garçons comme des moutons, et leurs petits-enfants dansent librement. Ils chantent avec le tambourin et la cithare, ils se réjouissent au son de la flûte. Ils finissent leur vie dans le bonheur, ils descendent en paix dans le monde des morts. * « Pourtant, ils disaient à Dieu: “Laisse-nous tranquilles, nous n’avons pas envie de savoir ce que tu veux! Toi, qu’on appelle le Tout-Puissant, qui es-tu, pour que nous soyons tes esclaves? Qu’est-ce que nous gagnons à te prier?” C’est vrai, ces gens-là ne sont pas maîtres de leur bonheur. Que je n’imite jamais leur façon de vivre! Mais est-ce que nous voyons souvent la lampe de leur vie s’éteindre tout à coup? Nous voyons rarement le malheur tomber sur eux, et la colère de Dieu détruire leurs biens. Sont-ils souvent comme la paille emportée par le vent, comme l’herbe sèche balayée par la tornade? * « Or vous, vous dites: “Ces gens-là, Dieu les punit en punissant leurs enfants.” Il devrait plutôt les punir eux-mêmes, ainsi ils comprendraient! Il faut que les gens mauvais voient eux-mêmes leur malheur, qu’ils ressentent la colère du Tout-Puissant! En effet, quand ils sont morts, quand leurs années sont finies, la vie de leurs enfants ne les intéresse plus. « Mais est-ce que quelqu’un va apprendre à Dieu ce qu’il faut faire? Est-ce que Dieu ne juge pas les anges eux-mêmes? * « Certains meurent en pleine force. Jusque-là ils sont heureux et sans souci. Ils sont gros et gras, encore pleins de vie. D’autres meurent avec un cœur amer, sans avoir goûté au bonheur. Les uns et les autres sont couchés dans la terre, couverts de vers. « Oh! je sais bien ce que vous pensez et les idées que vous vous faites sur moi. Vous dites: “Où est la maison du dictateur? Et celle des gens mauvais? – Elle n’existe plus!” * « Mais est-ce que vous n’avez pas interrogé les voyageurs? Est-ce que vous refusez de croire ce qu’ils affirment? Quand le malheur arrive, l’homme mauvais y échappe, la colère de Dieu ne le touche pas. Qui peut alors lui faire des reproches en face? Qui peut lui rendre ce qu’il a fait? « Quand cet homme-là meurt, on le conduit au cimetière. On veille sur sa tombe, et la terre de la vallée lui est légère. Tout le monde défile derrière lui, devant lui, il y a une grande foule. * « Que valent vos consolations? Rien du tout! Vos réponses ne sont que des mensonges! » Alors Élifaz de Téman a pris la parole. Il a dit à Job: « Est-ce qu’un être humain peut être utile à Dieu? Il est plutôt utile à lui-même, s’il se conduit avec sagesse. Mais que gagne le Tout-Puissant si tu lui obéis? Quel profit pour lui si tu mènes une vie sans reproche? « À ton avis, s’il te corrige, s’il te fait un procès, est-ce parce que tu lui es fidèle? C’est plutôt parce que tu as fait beaucoup de mal et qu’on ne peut pas compter tes fautes. * « Par exemple, tu as demandé sans raison des biens à tes frères comme garantie pour leurs dettes, tu leur as pris le seul vêtement qu’ils avaient. Tu n’as pas donné d’eau à celui qui avait soif, tu n’as pas nourri celui qui avait faim. Mais tu as laissé les gens puissants prendre les terres des autres, et les orgueilleux se sont installés là. Tu as renvoyé les veuves les mains vides et tu as écrasé les orphelins. « C’est pourquoi des pièges t’entourent, et tu as peur tout à coup. C’est la nuit, tu ne vois plus rien, tu es noyé dans le malheur. * « Dieu est là-haut dans le ciel. Regarde les étoiles les plus hautes. Elles sont vraiment loin! Alors tu as dit: “Qu’est-ce que Dieu peut savoir? Est-ce qu’il peut nous juger à travers les nuages? Ils sont pour lui un voile épais. Dieu ne voit rien quand il se promène autour du ciel.” « Est-ce que tu veux continuer à marcher sur les chemins d’autrefois, ceux que les gens mauvais ont toujours suivis? Ils ont disparu plus tôt que prévu, comme un mur emporté par un fleuve. * « Ces gens-là disaient de Dieu: “Qu’il nous laisse tranquilles! Il est le Tout-Puissant, mais il ne peut rien contre nous!” Pourtant, c’est lui qui avait rempli leurs maisons de richesses. Mais je n’imite pas la façon de vivre de ces gens-là. « En voyant ce qui arrive aux gens mauvais, ceux qui obéissent à Dieu se réjouissent, et les innocents se moquent d’eux. Ils disent: “Voilà nos ennemis détruits, le feu a dévoré leurs biens!” * « Fais donc la paix avec Dieu, et tout ira bien. Tu connaîtras de nouveau le bonheur. Accepte l’enseignement que Dieu te donne, et mets ses paroles dans ton cœur. « Si tu reviens vers le Tout-Puissant, il te rendra le bonheur. Éloigne-toi de tout ce qui est mauvais. Jette ton or par terre ou abandonne ton or pur parmi les pierres du torrent. Le Tout-Puissant sera pour toi une montagne d’or et d’argent. * « Alors tu trouveras ta joie dans le Dieu tout-puissant et tu le regarderas avec confiance. Quand tu le prieras, il t’écoutera, et tu pourras faire pour lui ce que tu as promis. Tout ce que tu décideras de faire réussira, et ta route sera bien éclairée. « Oui, Dieu détruit les projets des orgueilleux, mais il fait réussir ceux qui sont petits à leurs propres yeux. Il libère du mal ceux qui sont innocents. Alors conduis-toi bien, et tu seras libre. » Alors Job a répondu: « Je suis toujours révolté contre Dieu et je continue à me plaindre. Pourtant le malheur que Dieu m’envoie est plus grand que ma plainte. Je voudrais bien savoir où Dieu se trouve! J’irais jusqu’à sa maison! Je lui présenterais ma défense, j’aurais beaucoup de reproches à lui faire. Je connaîtrais ses réponses, je comprendrais ce qu’il me dirait. « Est-ce qu’il m’attaquerait brutalement? Non, il m’écouterait avec attention. Dieu reconnaîtrait une chose: celui qui discute avec lui est un homme droit. Et lui, qui est mon juge, me rendrait justice une fois pour toutes. * « Mais si je vais à l’est, Dieu n’y est pas. Si je vais à l’ouest, je ne le trouve pas. Est-ce qu’il est occupé au nord? Je ne le vois pas. Quand je reviens au sud, je ne l’aperçois pas. « Pourtant, il connaît bien le chemin que je prends. S’il me fait passer par le feu de la souffrance, j’en sortirai pur comme l’or. J’ai suivi fidèlement ses traces, j’ai gardé sa route sans m’éloigner. Je ne me suis pas écarté de ses commandements, j’ai gardé dans mon cœur tout ce qu’il m’ordonnait. * « Mais c’est lui qui décide. Qui peut le faire changer d’avis? Ce qui lui plaît, il le fait. Il réalisera donc jusqu’au bout ce qu’il a décidé contre moi, et il a beaucoup d’autres idées comme celles-là. C’est pourquoi je suis effrayé devant lui. Plus je réfléchis, plus j’ai peur de lui. Dieu me décourage, le Tout-Puissant me fait trembler de peur. Pourtant, malgré la nuit, malgré l’obscurité qui me couvre, je n’ai pas gardé le silence. « Pourquoi est-ce que le Tout-Puissant n’a pas prévu des jours pour juger les gens? Alors ceux qui sont fidèles à Dieu le verraient agir. Mais non! Les gens mauvais déplacent les bornes des champs, ils volent les troupeaux, puis ils en deviennent les bergers. Ils emmènent l’âne des orphelins, ils prennent le bœuf de la veuve comme garantie pour sa dette. « Ils chassent du chemin les malheureux. Tous les pauvres du pays n’ont plus qu’à se cacher. Comme les ânes sauvages dans le désert, les pauvres partent travailler tôt le matin. Ils cherchent dans la campagne quelque chose pour nourrir leurs enfants. * « Ils doivent couper de l’herbe dans les champs, et récolter le raisin dans la vigne de l’homme mauvais. La nuit, ils sont nus, sans vêtements, ils n’ont pas de couverture quand il fait froid. Ils sont trempés par la pluie des montagnes. Ils sont sans abri et se collent aux rochers. « Des gens mauvais arrachent l’orphelin au sein de sa mère. Ils prennent les biens des pauvres comme garantie de leurs dettes. Ils les obligent à marcher nus, sans vêtements. Ils leur font porter des gerbes de blé, et pourtant les pauvres ont faim. Ceux-ci écrasent des olives entre deux pierres. Ils préparent le vin, mais ils ne peuvent pas en boire. * « Dans la ville, les gens se plaignent, les blessés gémissent et appellent à l’aide. Et Dieu n’entend pas ces choses horribles! « Les bandits détestent la lumière, ils n’en connaissent pas le chemin, ils ne le fréquentent pas. Il fait encore sombre quand l’assassin se lève. Il tue le pauvre, le malheureux, et pendant la nuit, il vole les gens. « Le mari qui trompe sa femme attend le soir, lui aussi. Il se dit: “Personne ne me verra.” Et il met un tissu sur son visage pour se cacher. Pendant la nuit, le voleur entre dans les maisons. Pendant le jour, il reste enfermé chez lui et ne connaît pas la lumière. « Tous ces gens-là ont l’habitude des choses horribles de la nuit. Alors pour eux, le matin est un moment sombre. * « Mais vous, vous dites: Les gens mauvais sont vite emportés à la surface de l’eau. Les habitants du pays jettent des malédictions sur leurs biens, et ils ne vont plus travailler dans les champs. Comme la neige fond au soleil, de même tous ceux qui ont fait le mal disparaissent dans le monde des morts. Les femmes qui les ont mis au monde les oublient, et les vers les dévorent avec plaisir. Personne ne parle plus jamais de ces gens-là, mais leur méchanceté est brisée comme un arbre tombé. « Ils ont fait souffrir les femmes qui ne pouvaient pas avoir d’enfants, ou bien ils ont été durs avec les veuves. Mais Dieu est assez fort pour chasser les dictateurs. Quand Dieu se lève, ces gens-là ne sont plus sûrs de rester en vie. Pourtant, il leur permet de se croire en sécurité, mais il surveille leur conduite. Les gens mauvais se redressent un petit moment, puis ils disparaissent. Ils tombent comme une plante coupée, ils sèchent comme des épis récoltés. « Est-ce que c’est faux? Qui me traitera de menteur? Qui peut effacer ce que j’ai dit? » Bildad de Chouha a pris la parole. Il a dit à Job: « Dieu possède un pouvoir immense et terrible. Il fait la paix jusqu’au sommet du ciel. Est-ce qu’on peut compter ses armées? Est-ce que son soleil ne brille pas sur tous? « Comment un être humain peut-il se croire sans défaut devant lui? Comment l’enfant d’une femme peut-il se croire pur? Pour Dieu, la lumière de la lune est faible, et celle des étoiles n’est pas claire. Alors que dire des humains? À ses yeux, ils ne sont que des vers de terre, de pauvres insectes! » Alors Job a répondu à Bildad: « Tu sais vraiment bien aider le faible, celui qui n’a plus de force! Tu sais vraiment bien conseiller ceux qui manquent de sagesse, et répandre ta science un peu partout! Mais ces discours sont pour qui? Qui te les souffle? » « Sous la mer et tous ses habitants, les morts tremblent de peur. En effet, le monde des morts n’a pas de secret pour Dieu, et aucun voile ne le cache à ses yeux. « C’est Dieu qui étend le nord du ciel sur le vide, qui suspend la terre sur rien du tout. Il enferme la pluie dans les nuages, et les nuages ne se déchirent pas sous son poids. Il cache le visage de la pleine lune en le couvrant de brume. * « Il a tracé un cercle sur les mers, là où la lumière laisse place à la nuit. Quand Dieu menace, les piliers du ciel sont secoués, et le ciel tremble de peur. « Grâce à sa force, Dieu a vaincu la mer, grâce à son intelligence, il a écrasé Rahab, le méchant Animal de l’eau. Son souffle a balayé le ciel, sa main a percé Léviatan, le serpent fuyard. Tout cela, ce n’est que l’extérieur de ses actions, et d’elles, nous n’entendons qu’un bruit léger. Mais le tonnerre de ses exploits, qui peut le comprendre? » Job a continué son discours en disant: « Par le Dieu vivant qui ne veut pas me faire justice, par le Tout-Puissant qui a rendu mon cœur amer, je le jure: tant que je pourrai respirer, tant que le souffle de Dieu sera dans mes narines, je ne dirai rien de faux, ma bouche n’exprimera aucun mensonge. « Je n’accepterai jamais de vous donner raison! Jusqu’à ma mort, je dirai toujours que je suis innocent. J’affirme avec force que ma conduite est juste, et je ne dirai jamais le contraire. Ma vie ne me fait pas honte, ma conscience ne me reproche rien. * « C’est mon ennemi qui doit être traité comme l’homme mauvais! C’est mon adversaire qui doit finir comme celui qui fait le mal! En effet, quel espoir reste à l’homme mauvais quand Dieu coupe ou arrache le fil de sa vie? Est-ce que Dieu entend ses cris quand le malheur tombe sur lui? Est-ce qu’il trouvait sa joie dans le Tout-Puissant? Est-ce qu’il passait son temps à faire appel à lui? Sûrement pas! « Moi, je vous apprends comment Dieu agit, je ne vous cache pas ce qu’il pense au fond de lui-même. Vous avez tous vu cela vous-mêmes. Alors pourquoi ces discours qui ne veulent rien dire? » « Voici le sort que Dieu réserve aux gens mauvais, la part que les dictateurs recevront du Tout-Puissant. S’ils ont beaucoup de fils, ils mourront à la guerre, et leurs enfants n’auront rien à manger. Ceux qui resteront en vie, une épidémie de peste les emportera, et leurs veuves ne pourront pas les pleurer. « S’ils entassent de l’argent comme de la poussière, et des vêtements comme de la boue, qu’ils continuent! C’est un homme fidèle à Dieu qui mettra leurs vêtements, c’est une personne honnête qui héritera de leur argent. * « La maison que les gens mauvais ont bâtie n’est pas solide, elle est fragile comme l’abri d’un gardien. Quand ils se couchent, ils sont encore riches, mais c’est la dernière fois. Quand ils se réveillent, il n’y a plus rien. La peur les surprend comme l’eau qui déborde. Pendant la nuit, la tornade les emporte. Un vent violent les soulève et les entraîne au loin, il les arrache de leur maison. « Dieu tire ses flèches sur les gens mauvais sans aucune pitié. Ils doivent fuir devant ses mains menaçantes. On applaudit en voyant que ces gens-là sont détruits. Partout où ils étaient, on siffle de plaisir. » C’est vrai, il y a des mines pour l’argent et des endroits où l’or est purifié. On tire le fer du sol et, pour avoir du cuivre, on fait fondre des pierres. Sous terre, les mineurs apportent la lumière. Ils vont chercher le minerai sombre et noir le plus loin possible. Ils percent des passages loin des lieux habités. Loin des humains, là où personne ne se promène, les mineurs se balancent, pendus à des cordes. La nourriture sort du sol, mais le ventre de la terre est bouleversé comme par un feu. Ses pierres contiennent le saphir, dans sa poussière, on découvre l’or. L’aigle ne connaît pas ces chemins sous la terre, les grands oiseaux ne les ont jamais vus. Les bêtes sauvages n’y sont jamais venues, le lion ne s’y est jamais promené. Mais les humains attaquent la pierre dure, et ils creusent les montagnes jusqu’à la racine. Dans les rochers, ils percent plusieurs couloirs, et ils voient de leurs yeux tout ce qui est précieux. Ils sèchent les sources d’eau et ils amènent à la lumière les richesses cachées. * Mais la Sagesse, où peut-on la trouver? Et l’intelligence, où est sa source? Les humains n’en connaissent pas le prix, et on ne la trouve pas au pays des vivants. L’océan dit: « Elle n’habite pas ici », et la mer affirme: « Elle n’est pas chez moi. » On ne peut pas l’échanger contre un morceau d’or pur, on ne peut pas l’acheter avec beaucoup d’argent. L’or le plus pur, la cornaline précieuse ou le saphir n’ont pas sa valeur. Ni l’or ni le verre ne peuvent être comparés à la Sagesse. On ne peut l’obtenir contre une coupe d’or pur. Ne parlons même pas du corail et du cristal. La valeur de la Sagesse dépasse celle des perles. La topaze éthiopienne ne peut lui être comparée, même l’or pur n’a pas sa valeur. * Mais d’où vient la Sagesse? Et l’intelligence, où est sa source? Elle se cache aux yeux de tous les vivants, les oiseaux du ciel ne la voient pas. La mort et le monde des morts disent: « Oui, nous avons entendu parler d’elle. » Mais c’est Dieu qui en connaît le chemin, il sait où elle habite. C’est lui qui regarde jusqu’au bout du monde et il voit tout ce qui est sous le ciel. En effet, c’est lui qui a donné sa force au vent, il a mesuré la quantité de l’eau, il a fixé une limite à la pluie, et un chemin au tonnerre qui gronde. À ce moment-là, Dieu a vu la Sagesse et il l’a appréciée. Il l’a remarquée et il a voulu voir ce qu’elle valait. Ensuite, il a dit aux êtres humains: « Respecter le Seigneur, voilà la Sagesse! Fuir le mal, voilà l’intelligence! » Job a continué son discours en disant: « Qui me fera revivre les mois passés, ces jours où Dieu veillait sur moi? Sa lampe brillait alors au-dessus de ma tête, et sa lumière me guidait dans la nuit. « Qui me rendra les jours de mon âge mûr, quand Dieu veillait en ami sur ma maison? À cette époque, le Tout-Puissant était encore avec moi, et mes fils m’entouraient. Mes richesses débordaient comme un fleuve, des ruisseaux d’huile coulaient de mon pressoir. * « Quand j’allais vers la porte de la ville, pour m’asseoir sur la place publique, les jeunes gens, en me voyant, se retiraient. Les vieillards se levaient et restaient debout. Les gens importants arrêtaient de parler et posaient la main sur leur bouche. Les chefs parlaient plus bas et devenaient silencieux. * « Ceux qui m’entendaient me félicitaient, et ceux qui me voyaient disaient du bien de moi: je sauvais les pauvres qui appelaient au secours, et les orphelins que personne n’aidait. Ceux qui mouraient me donnaient leur bénédiction, et je rendais la joie au cœur des veuves. Pour moi, le sens de la justice était comme un vêtement, le respect des lois me servait de turban. J’étais devenu les yeux de l’aveugle, les pieds du paralysé. J’étais un père pour les malheureux, j’étudiais à fond l’affaire d’un étranger. Mais je cassais la mâchoire aux gens mauvais, j’arrachais de leurs dents ce qu’ils avaient pris. * « Je me disais: “Je mourrai dans mon nid. Comme l’oiseau Phénix, je revivrai longtemps. Je suis comme un arbre qui plonge ses racines dans l’eau. Et les gouttes d’eau de la nuit se posent sur mes branches. Je resterai sans cesse couvert d’honneur, ma force restera toujours neuve comme un arc bien tendu.” * « À cette époque-là, les gens m’écoutaient, ils attendaient, ils se taisaient pour entendre mon avis. Quand j’avais fini de parler, ils ne discutaient pas, mes paroles tombaient sur eux, l’une après l’autre. « Ils m’attendaient comme on attend la pluie. Ils ouvraient la bouche, comme pour recevoir les premières gouttes d’eau. Ils cherchaient à lire sur mon visage un signe de bonté. Quand je leur souriais, ils n’osaient pas y croire. J’étais leur chef, je leur montrais le chemin à suivre. Je vivais au milieu d’eux, comme un roi parmi ses soldats, comme celui qui console les malheureux. » « Mais maintenant, des jeunes qui n’ont pas mon âge se moquent de moi. Pourtant, autrefois, je trouvais que leurs pères n’étaient pas dignes d’aller avec les chiens de mon troupeau. D’ailleurs ils manquaient de force, ils ne m’auraient servi à rien. « La faim et la misère les avaient rendus faibles et ils cherchaient quelque chose à manger dans une vaste région triste et vide. Ils cueillaient de l’herbe salée près des buissons, ils mangeaient les racines des plantes. « Tout le monde les chassait, les gens criaient sur eux comme sur des voleurs. Alors ils habitaient sur les pentes de chaque côté des torrents, dans les fossés et les abris des rochers. Ils étaient entassés sous les buissons, on les entendait crier comme des ânes au milieu des épines. C’étaient des espèces de fous, qui ne valaient rien. On les chassait du pays à coups de bâton. * « Et maintenant, ils font des chansons sur moi, ils racontent une foule de choses à mon sujet. Je les dégoûte, et ils s’éloignent de moi. Ou bien ils me crachent au visage sans se gêner. Puisque Dieu m’a enlevé mes forces et m’a jeté à terre, ils se conduisent très mal envers moi. « Pour m’accuser, une bande de gens qui ne valent rien se lèvent. Ils cherchent à me faire tomber, ils lancent leur attaque contre moi pour me perdre. Ils ont fermé toutes les portes, ils veulent me détruire, aucun d’eux n’a besoin d’aide. Ils ont fait un large trou dans le mur qui me protégeait, et ils arrivent jusqu’à moi à travers les tas de pierres. * « La peur tombe sur moi, elle chasse mon honneur comme un coup de vent. Mon bonheur disparaît comme un nuage. Et maintenant, ma vie s’en va, je passe mes jours dans le malheur. « La nuit, la souffrance m’atteint jusqu’aux os, elle m’empêche de dormir. Dieu m’a saisi brutalement par mon vêtement, il me serre le cou comme un col trop étroit. Il m’a jeté dans la boue, je suis comme la poussière et la cendre. * « Mon Dieu, je crie vers toi, et tu ne réponds pas. Je me tiens devant toi, mais tu ne fais pas attention à moi. Tu es devenu cruel avec moi, tu m’attaques de toutes tes forces. « Tu m’emportes, tu me fais galoper avec le vent, et l’orage me secoue violemment. Oui, je le sais, tu m’emmènes vers la mort, au rendez-vous de tous les vivants. Mais si quelqu’un est brisé, est-ce qu’il ne tend pas la main? Dans le malheur, est-ce qu’on n’appelle pas au secours? * « Est-ce que je n’ai pas pleuré sur ceux qui ont une vie difficile? Mon cœur s’est toujours serré en voyant les malheureux. Je comptais sur le bonheur, c’est le malheur qui est arrivé. J’attendais la lumière, c’est la nuit qui est venue. * « Je suis sans cesse bouleversé par cette vie de souffrance qui est la mienne. Je marche, l’air sombre: pas de lumière pour moi! Même devant les autres, je crie au secours. Par mes cris, je suis devenu le frère des chacals et le compagnon des autruches. « Ma peau est complètement sèche et se détache, la fièvre me brûle jusqu’aux os. Ma harpe joue seulement des airs de deuil, ma flûte accompagne le chant des pleureuses. » « J’avais interdit à mes yeux de regarder une jeune fille en la désirant. Heureusement! Sinon, de là-haut, qu’est-ce que Dieu m’aurait fait? Comment le Tout-Puissant m’aurait-il traité depuis le ciel? En effet, le malheur tombe sur l’homme mauvais, et ceux qui agissent mal ont beaucoup d’ennuis. Or, Dieu voit bien ma conduite et il compte tous mes pas. * « Est-ce que j’ai l’habitude de mentir? Est-ce que je trompe facilement les autres? Que Dieu me juge avec justice! Alors il verra que je suis innocent. Est-ce que mes pas ont jamais quitté le bon chemin? Est-ce que mon cœur a suivi le désir de mes yeux? Est-ce que mes mains sont salies par une action mauvaise? Si c’est le cas, alors qu’un autre mange ce que j’ai semé, qu’on arrache mes jeunes plantes du sol! * « Est-ce que mon cœur s’est laissé entraîner par une femme? Est-ce que je l’ai attendue en cachette à la porte de mon voisin? Si c’est le cas, alors que ma femme écrase le grain pour quelqu’un d’autre, et que des étrangers s’unissent à elle! « En effet, mon infidélité serait une chose horrible, un crime qu’un juge devrait punir. Ma faute serait alors comme un feu qui me brûlerait jusqu’à me détruire et ferait disparaître tous mes biens. * « Quand mon serviteur ou ma servante ont eu des difficultés avec moi, j’ai toujours respecté leurs droits. Sinon, qu’est-ce que je ferai quand Dieu me jugera? Qu’est-ce que je répondrai quand il fera son enquête? En effet, c’est le même Dieu qui nous a tous formés dans le ventre de notre mère, eux et moi. * « Est-ce que j’ai refusé de donner aux pauvres? Est-ce que j’ai laissé la veuve dans la misère? Est-ce que j’ai mangé tout seul ma nourriture, sans partager avec l’orphelin? Au contraire, depuis ma jeunesse, j’ai élevé l’orphelin comme mon fils. Depuis toujours, j’ai conseillé la veuve. « Est-ce que j’ai laissé un malheureux sans vêtements, un pauvre sans habits? Au contraire, je leur donnais un vêtement chaud fait avec la laine de mes moutons, et ils me disaient merci. « Est-ce que j’ai menacé un orphelin au tribunal, en sachant que tous les juges me donneraient raison? Si j’ai fait cela, que mon épaule s’arrache de mon dos et que mon bras se casse au coude! Oui, j’avais trop peur que Dieu m’envoie un malheur, et de ne jamais pouvoir paraître devant lui. * « Est-ce que j’ai mis ma confiance dans l’or? Est-ce que j’ai pensé: “Voilà ma sécurité.” Jamais! Est-ce que je me suis réjoui de ma grande fortune, de toutes les richesses que j’avais gagnées? Jamais! « Quand j’ai vu le soleil éclatant de lumière, et la lune avançant dans toute sa beauté, mon cœur ne s’est pas laissé entraîner en secret. Je ne les ai jamais pris pour des dieux, je ne les ai jamais adorés. Ce serait encore un crime qu’un juge devrait punir. En effet, j’aurais été infidèle au Dieu très-haut. * « Est-ce que je me suis réjoui quand mon ennemi avait des difficultés? Est-ce que j’ai dansé de joie quand le malheur l’a frappé? Je n’ai même pas osé pécher en souhaitant sa mort par une malédiction. Ceux que je recevais chez moi disaient: “Chez Job, tous mangent de la viande autant qu’ils veulent.” L’étranger ne passait jamais la nuit dehors, ma maison était toujours ouverte au voyageur. * « Beaucoup de gens cachent leurs fautes et les gardent dans le secret de leur conscience. Est-ce que j’ai fait comme eux? Je n’ai jamais eu peur du jugement des autres. Ils pouvaient se moquer de moi, cela ne m’a jamais effrayé, cela ne m’a jamais fermé la bouche, ni empêché de sortir. * « Ah! si quelqu’un pouvait m’écouter! Voilà mon dernier mot! Maintenant, c’est au Tout-Puissant de répondre! Et l’acte d’accusation que mon adversaire a écrit, je le porte fièrement sur mon épaule, je le mets sur ma tête comme une couronne. Je rendrai compte à Dieu de tous mes pas, je m’avancerai vers lui comme un chef. * « Est-ce que les champs se plaignent de moi? Est-ce que leurs propriétaires ont quelque chose à me reprocher? Est-ce que j’ai mangé leurs récoltes sans payer? Est-ce que j’ai été injuste avec eux? Si c’est le cas, alors que la terre produise des buissons d’épines à la place du blé, qu’elle fasse pousser des chardons à la place de l’orge! » * C’est ici que Job s’est arrêté de parler. Élifaz, Bildad et Sofar ont cessé de répondre à Job, car celui-ci pensait qu’il était innocent. Cela a mis en colère un homme appelé Élihou, fils de Barakel, de la tribu de Bouz, du clan de Ram. Il était en colère contre Job parce que celui-ci se trouvait plus juste que Dieu. Il était aussi en colère contre ses trois amis. En effet, ceux-ci n’avaient pas su répondre à Job, et ainsi, ils avaient donné tort à Dieu. Élihou a attendu avant de parler, parce que les autres étaient plus âgés que lui. Mais quand il a vu que ces trois hommes n’avaient plus de réponse à donner, sa colère a éclaté. Élihou, fils de Barakel, de la tribu de Bouz, a pris la parole. Il a dit: « Je suis encore jeune, et vous, vous êtes des gens âgés. C’est pourquoi j’avais peur de vous présenter ce que je sais. Je me disais: “C’est aux anciens de parler, c’est aux gens âgés d’enseigner la sagesse.” « En fait, ce qui rend un homme intelligent, c’est l’esprit, le souffle du Tout-Puissant. Le nombre d’années ne donne pas la sagesse, la vieillesse ne fait pas reconnaître ce qui est juste. C’est pourquoi je vous demande de m’écouter: je vais vous présenter ce que je sais, moi aussi. * « Jusqu’ici, j’ai attendu la fin de vos discours, j’ouvrais l’oreille à vos idées, pendant que vous cherchiez vos mots. Je vous ai écoutés très attentivement. Et aucun de vous n’a vraiment répondu à Job, aucun n’a su critiquer ce qu’il disait. « Ne dites donc pas: “Voilà la solution: c’est Dieu qui peut avoir raison contre lui, ce n’est pas nous.” Ce n’est pas à moi que Job a parlé, et je ne veux pas lui répondre comme vous l’avez fait. * « Vous êtes abattus, vous n’avez plus rien à dire, les mots vous manquent. J’ai attendu. Mais puisque vous ne parlez plus, puisque vous avez arrêté de répondre, je vais prendre la parole à mon tour. Je vais présenter ce que je sais, moi aussi. J’ai beaucoup à dire, quelque chose au-dedans de moi m’inspire de parler. Cela bouillonne en moi comme du vin nouveau qui cherche à sortir et fait éclater les outres neuves. Laissez-moi parler, je respirerai mieux. J’ouvrirai la bouche et je répondrai. Je ne prendrai le parti de personne et je ne ferai de compliments à aucun de vous. D’ailleurs, je ne sais pas flatter les gens, et si je le faisais, mon Créateur me ferait rapidement disparaître. » « Toi, Job, écoute ce que j’ai à te dire, ouvre l’oreille à toutes mes paroles. Vois, j’ouvre la bouche, et les mots sont prêts à sortir. Je vais te parler avec sincérité et je te dirai clairement ce que je sais. C’est l’esprit de Dieu qui m’a fait, c’est le souffle du Tout-Puissant qui me donne la vie. « Si tu peux, réponds-moi, résiste-moi, combats mes idées! Je suis un homme comme toi devant Dieu, j’ai été fait avec de l’argile, moi aussi. Tu n’as donc aucune raison de trembler devant moi. Ne pense pas non plus que je désire t’écraser de mon pouvoir. * « J’ai encore à l’oreille le son de ta voix quand tu disais et répétais: “Moi, je suis pur et sans péché. Je suis vraiment innocent. Mais Dieu invente contre moi des reproches, il me considère comme un ennemi. Il me met des chaînes aux pieds et il surveille tous mes pas.” « Je dois te dire ceci, Job: là, tu n’as pas raison. En effet, Dieu est plus grand que les humains. Alors pourquoi lui faire des reproches parce qu’il ne répond pas aux questions que tu lui poses? * « Pourtant Dieu parle de différentes manières, mais personne n’y fait attention. Il parle la nuit par des rêves, par des visions, quand un profond sommeil saisit les humains, et qu’ils dorment sur leur lit. « Il ouvre leurs oreilles, il les avertit une bonne fois pour toutes: il veut détourner les humains de leurs manières d’agir et les empêcher d’être orgueilleux. Ainsi, il préserve leur vie de la tombe, il les empêche de suivre le couloir qui conduit au monde des morts. * « Mais Dieu corrige aussi l’être humain par la maladie qui le garde couché: alors il tremble de fièvre sans arrêt, il est dégoûté de la nourriture, il n’a plus d’appétit pour les bons plats. Il est très maigre. On ne voit plus que ses os. Il a déjà un pied dans la tombe, sa vie est au pouvoir de ceux qui font mourir. « Mais un ange se trouve peut-être près de ce malade, un intermédiaire de Dieu pris entre mille, qui lui rappelle son devoir. L’ange a pitié de lui et dit à Dieu: “Évite-lui de descendre dans la tombe: j’ai trouvé le moyen de le délivrer.” * « Alors le malade retrouve des forces neuves, il revient à la période de sa jeunesse. Il prie Dieu qui l’écoute avec bonté. Il se présente devant lui avec joie, parce que Dieu l’a sauvé. « Il se met à chanter devant tout le monde en disant: “J’étais coupable, je n’avais pas respecté les lois. Mais Dieu ne m’a pas puni comme je le méritais. Il m’a évité de descendre dans la tombe, je suis bien vivant et je vois la lumière.” * « Dieu accomplit tout cela pour les humains, et il le fait souvent. Il veut ainsi arracher leur vie à la tombe et faire briller sur eux la lumière des vivants. « Sois attentif, Job, écoute-moi bien. Tais-toi, j’ai encore à te parler. Si tu as quelque chose à dire, réponds-moi. Parle, car je voudrais te donner raison. Si tu n’as rien à dire, écoute-moi. Garde le silence, et je t’apprendrai la sagesse. » Élihou a continué à parler. Il a dit: « Vous qui êtes des sages, écoutez ce que je dis. Vous qui avez de l’expérience, ouvrez vos oreilles. Oui, l’oreille goûte les paroles comme la bouche goûte la nourriture. Cherchons ensemble ce qui est juste, examinons ensemble ce qui est bien. * « Job a dit: “Je suis innocent, mais Dieu ne me fait pas justice. Quand il me juge, il ment. Je n’ai pas péché, et pourtant, il m’a blessé à mort.” « Ce Job, c’est qui? Il insulte Dieu aussi facilement qu’il boit de l’eau. Il va avec ceux qui font du mal, il se met du côté des gens mauvais. En effet, il a dit: “Les gens n’ont aucun avantage à essayer de plaire à Dieu.” * « Vous qui avez du bon sens, écoutez-moi! Dieu est absolument incapable de faire le mal, le Tout-Puissant ne peut pas être injuste! Mais il donne aux humains ce qu’ils méritent, il traite chacun d’après sa conduite. « Oui, c’est vrai, Dieu n’agit jamais mal, le Tout-Puissant ne fausse pas la justice. Si c’était le cas, qui lui aurait confié la terre? Or, il est le seul à être responsable du monde entier. Si Dieu ne pensait qu’à lui-même, s’il reprenait pour lui le souffle de la vie, les êtres vivants mourraient tous en même temps, et les humains redeviendraient de la poussière. * « Si tu es intelligent, Job, écoute ceci, fais très attention à mes paroles. Est-ce que Dieu peut vraiment diriger le monde s’il déteste ce qui est juste? Est-ce que tu oses condamner la seule personne vraiment juste et puissante? Il est le seul qui peut traiter un roi de “bon à rien”, le seul qui peut dire aux grands de ce monde: “Vous êtes des bandits.” Lui ne prend pas le parti des chefs, il ne traite pas mieux un riche qu’un pauvre. En effet, il les a créés tous les deux. Les grands meurent tout à coup au milieu de la nuit: le peuple se révolte, et les dirigeants sont tués. Les dictateurs sont supprimés sans effort. Oui, Dieu surveille la conduite des humains, il voit tout ce qu’ils font. Il n’y a pas de nuit ou d’ombre assez obscure pour cacher ceux qui font le mal. * « Dieu n’a pas besoin d’appeler quelqu’un pour l’amener devant son tribunal. Il brise les puissants sans faire d’enquête et il en met d’autres à leur place, car il sait ce qu’ils font. Il les renverse pendant la nuit, et les voilà par terre. Il les gifle devant tout le monde, comme des criminels. « Ces gens-là n’ont pas voulu suivre Dieu, ils n’ont pas compris ses enseignements. Ainsi, ils ont poussé les pauvres à crier vers lui. Et Dieu entend les cris des malheureux! * « Au contraire, si Dieu reste silencieux, qui le condamnera? S’il cache son visage, qui le verra malgré tout? Pourtant, il prend soin des pays et de leurs habitants. Il n’accepte pas comme dirigeant un homme mauvais, quelqu’un qui trompe le peuple. « Supposons ceci: Quelqu’un dit à Dieu: “Je suis coupable, je ne ferai plus de mal. Fais-moi connaître les fautes que je n’ai pas découvertes. Si j’ai mal agi, je ne recommencerai plus.” À ton avis, est-ce que Dieu doit le punir? Tu t’en moques, je le sais. Puisque c’est toi qui décides et non pas moi, dis donc ce que tu sais. * « Les gens intelligents et les sages qui m’ont écouté me diront: “Job parle sans rien connaître. Ses paroles ne sont pas raisonnables. Il parle comme un homme mauvais, donc il faut examiner son cas encore plus attentivement. En effet, non seulement il a péché, mais de plus, c’est un révolté. En multipliant ses attaques contre Dieu, il répand le doute parmi nous.” » Élihou a continué à parler. Il a dit: Moi, je vais te répondre en quelques mots, et je vais répondre en même temps à tes amis. « Examine le ciel, regarde les nuages: ils sont bien au-dessus de toi! Quand tu agis mal, est-ce que tu blesses Dieu? Quand tu continues à te révolter, qu’est-ce que cela lui fait? Rien du tout! Et si tu lui obéis, qu’est-ce qu’il gagne, qu’est-ce qu’il reçoit de toi? Le mal que tu commets ne blesse qu’un homme comme toi, le bien que tu fais ne profite qu’à des humains. * « Quand les gens sont écrasés par l’injustice, ils se plaignent, ils crient au secours contre la dictature des puissants. Mais aucun ne demande: “Où est Dieu, qui m’a fait? Où est-il, lui qui inspire des chants dans la nuit, qui nous enseigne par les bêtes sauvages, qui nous apprend la sagesse par les oiseaux?” « Partout les gens crient au secours contre les gens mauvais pleins d’orgueil, mais Dieu ne répond pas. Non, le Dieu tout-puissant n’écoute pas leurs paroles qui ne veulent rien dire, il n’y fait pas attention. « Il t’écoute encore moins, Job, quand tu dis: “Je ne vois pas Dieu, il connaît mon cas, et j’attends toujours.” En effet, Dieu ne montre pas sa colère, il semble ignorer la révolte humaine. Voici pourquoi: Job ouvre la bouche pour parler dans le vide, il parle sans arrêt car il est ignorant. » Élihou a continué à parler et il a dit: « Attends encore un peu, Job, et je vais t’apprendre d’autres choses: je n’ai pas tout dit en faveur de Dieu. Je veux faire connaître ce que je sais aux gens du bout du monde, pour donner raison à Dieu, mon créateur. C’est la vérité, je ne sais pas mentir, et c’est quelqu’un de vraiment sage qui est près de toi. « Dieu est puissant, et il ne méprise personne. Dieu est puissant, et ses décisions sont solides. Il ne laisse pas vivre les gens mauvais, mais il fait justice aux pauvres. Il ne détourne pas les yeux de ceux qui lui obéissent. * « Dieu a aussi donné le pouvoir aux rois pour qu’ils le gardent. Mais ils deviennent orgueilleux. Et les voici prisonniers, attachés avec des chaînes, ils deviennent esclaves du malheur. Dieu leur montre par là le mal qu’ils ont fait, les fautes qu’ils ont commises à cause de leur orgueil. Il ouvre leurs oreilles pour qu’ils comprennent ce qu’il leur reproche, il leur demande de se détourner du mal. « S’ils écoutent et obéissent à Dieu, ils finiront leur vie dans le bonheur, et leurs années dans la joie. S’ils n’écoutent pas, ils devront passer par le couloir qui conduit au monde des morts, et ils mourront parce qu’ils n’ont rien compris. Oui, les gens mauvais restent enfermés dans leur colère. Quand Dieu les attache avec des chaînes, ils ne crient pas au secours. Ils meurent en pleine jeunesse, ils finissent comme les jeunes prostitués. * « Mais Dieu sauve le pauvre par la pauvreté, il lui ouvre l’oreille par la souffrance. Autrefois, il t’avait arraché au malheur. Tu avais tout en abondance, et des plats délicieux couvraient ta table. Pourtant, tu as été condamné comme les gens mauvais, et le jugement qui te frappe ne pourra pas être changé. Que la colère ne te pousse pas à faire de mauvais coups! Attention! Ne va pas penser que tu peux acheter Dieu par des cadeaux magnifiques. Tu ferais une erreur. Tes richesses et ton or ne sont pas suffisants, et toute ta force ne peut t’aider non plus. Ne compte pas sur la nuit qui verra les peuples chassés de leur pays. Évite plutôt de te tourner vers le mal. En effet, c’est pour cela que tu es dans le malheur. » « Oui, Dieu est grand par sa puissance. Qui est capable d’enseigner comme lui? Est-ce que quelqu’un lui a déjà montré le chemin à prendre? Est-ce que quelqu’un a osé lui dire: “Tu as mal agi”? Pense plutôt à reconnaître la grandeur de ses actions. À cause d’elles, les humains l’honorent par leurs chants. Tous peuvent voir ce que Dieu a fait et l’admirer de loin. * « Oui, Dieu est grand, et nous ne comprenons pas cela. Nous ne pouvons pas compter le nombre de ses années. Il attire à lui les gouttes d’eau, il les change en brouillard qui retombe en pluie. Alors les nuages la répandent et la font tomber sur les habitants de la terre. « Qui peut comprendre l’action des nuages? Comment le tonnerre éclate-t-il dans le ciel? Dieu envoie ses éclairs à travers le ciel, mais les profondeurs des mers restent dans la nuit. Par les nuages, il juge les peuples, il donne la nourriture en abondance. Dans ses mains, il cache les éclairs et il leur commande de frapper au but. Son tonnerre annonce sa venue, même les troupeaux savent qu’il arrive. * « C’est pourquoi j’ai le cœur battant, il saute dans ma poitrine. Écoutez, écoutez donc la voix de Dieu qui tonne, le roulement qui sort de sa bouche. Il lance ses éclairs à travers le ciel, d’un bout de la terre à l’autre. « Après cela, la voix de Dieu rugit, dans sa grandeur, il tonne à pleine voix. Aussitôt il lance tous ses éclairs. Dieu fait entendre la voix de son tonnerre, quelle merveille! Oui, Dieu nous fait voir des choses extraordinaires, il accomplit de grandes choses qui nous dépassent. * « Il dit à la neige: “Tombe sur la terre!” Il envoie des torrents de pluie. À ce moment-là, les humains ne peuvent plus rien faire. Ils peuvent seulement reconnaître ce que Dieu fait. Les animaux rentrent chez eux et se couchent dans leurs abris. « La tempête arrive du sud, et les vents du nord apportent le froid. Par son souffle, Dieu forme la glace, et l’eau devient dure comme pierre. * « Il charge les nuages d’humidité, il les remplit d’éclairs et les envoie de tous côtés. Il les fait tourner en tous sens selon ses projets. Ainsi, ils accomplissent tous ses ordres dans le monde entier. Dieu envoie les nuages pour punir les peuples de la terre, ou encore pour leur montrer sa bonté. * « Job, fais attention à tout cela, et réfléchis aux actions étonnantes de Dieu! Est-ce que tu sais comment Dieu les conduit, comment ses nuages font briller les éclairs? Est-ce que tu comprends comment ils se balancent entre ciel et terre? Pour réaliser cette chose étonnante, il faut vraiment s’y connaître! « Quand le vent du sud écrase la terre de chaleur, tu étouffes dans tes vêtements. Eh bien, est-ce que tu pouvais aider Dieu à étendre le ciel, à le rendre aussi dur qu’un miroir en métal? * « Apprends-moi ce que nous devons dire à Dieu. Nous manquons d’idées, nous sommes dans le noir. Quand je parle, est-ce qu’il faut le prévenir? Est-ce qu’on va lui dire que quelqu’un a parlé? « Tout à coup, nous ne voyons plus très clair. Les nuages cachent le soleil, puis le vent se lève et il les balaie. Une lumière dorée arrive du nord, Dieu est entouré d’une clarté impressionnante. Il est le Tout-Puissant, nous ne pouvons l’atteindre. Il est grand par sa puissance et grand par sa justice. Il n’écrase pas celui qui est parfaitement juste. C’est pourquoi les humains le respectent, mais lui, il ne regarde pas ceux qui se croient sages. » Alors du milieu de la tempête, le Seigneur a répondu à Job. Il lui a dit: « Toi qui rends mes projets obscurs en parlant comme un ignorant, qui es-tu? Prépare-toi! Sois un homme! Je vais te poser des questions, et tu me donneras des explications. » « Où étais-tu quand je plaçais la terre sur ses fondations? Si tu sais la vérité, renseigne-moi. Qui a décidé ses dimensions, est-ce que tu le sais? Qui a tendu la corde pour la mesurer? Les piliers qui portent la terre s’enfoncent sur quoi? Qui a posé sa dernière pierre quand les étoiles du matin chantaient toutes ensemble, quand les habitants du ciel lançaient leurs cris de joie? « Quand la mer est sortie en jaillissant du ventre de la terre, qui a fermé les portes pour la retenir? C’est moi! Et je l’ai couverte de nuages, je l’ai enveloppée dans un pagne de brume. J’ai arrêté sa course, j’ai mis une limite, en fermant les portes avec des verrous. J’ai dit à la mer: “Tu viendras jusqu’ici! Tu n’iras pas plus loin! Oui, tes vagues orgueilleuses s’arrêteront là!” * « Une seule fois dans ta vie, est-ce que tu as donné au jour l’ordre de se lever? Est-ce que tu as dit à l’aurore: “Prends la terre par ses bords et secoue-la comme un tapis, pour faire tomber les gens mauvais.” À l’aurore, la terre devient rose comme une poterie d’argile, brodée comme un vêtement de fête. Les gens mauvais sont privés d’obscurité, ils ne peuvent plus lever le bras pour frapper. * « Est-ce que tu es déjà allé jusqu’aux sources de la mer? Est-ce que tu t’es promené au fond de l’océan? Est-ce que tu as vu l’entrée du monde des morts? As-tu aperçu ses portes? Est-ce que tu as une idée de la grandeur du monde? Si tu sais tout cela, renseigne-moi. « Où habite la lumière? Et la nuit, où loge-t-elle? Est-ce que tu peux les reconduire chez elles et reconnaître le chemin de leur maison? Tu le sais parfaitement, toi qui es né depuis si longtemps! * « Est-ce que tu es allé jusqu’aux réserves de neige? Est-ce que tu as vu les greniers de grêle? Je les ai gardés pour les temps de malheur, pour les jours de combat, pour les temps de guerre. D’où vient la lumière? Par où passe le vent d’est pour souffler sur la terre? Est-ce que tu le sais? « Qui a ouvert un passage à la pluie? Qui a tracé la route de l’éclair et du tonnerre? Qui fait tomber l’eau sur une terre sans habitants, sur un pays désert où il n’y a personne? Qui fait pleuvoir pour inonder un sol très sec, pour faire germer l’herbe et la faire pousser? Est-ce que la pluie a un père? Qui a mis au monde les gouttes de rosée? Est-ce que la glace a une mère? Qui a mis au monde la fine couche de glace? À ce moment-là, l’eau devient dure comme pierre, et sa surface ne forme qu’un seul bloc. * « Regarde les groupes d’étoiles: Est-ce que tu peux attacher ensemble les Pléiades, desserrer les cordes d’Orion? Est-ce que tu peux faire apparaître les étoiles au bon moment, conduire la grande Ourse et la petite Ourse? Est-ce que tu connais les lois qui gouvernent le ciel? Est-ce toi qui diriges leur action sur la terre? « Est-ce que tu cries tes ordres aux nuages pour être trempé de pluie? Quand les éclairs jaillissent, est-ce toi qui les envoies? Est-ce qu’ils t’obéissent? Qui a mis la sagesse dans l’oiseau sacré du Nil? Qui a donné au coq l’intelligence? Qui est capable de compter les nuages et de vider les réserves d’eau du ciel? À ce moment-là, la poussière devient un fleuve de boue, et des mottes de terre se forment dans les champs. » « Est-ce toi qui attrapes un animal pour la lionne? Est-ce toi, qui rassasies les jeunes lions assis au fond de leurs abris, prêts à attaquer dans les buissons? Est-ce toi qui prépares la nourriture pour le corbeau, quand ses petits crient vers Dieu, et vont dans tous les sens, mourant de faim? » * « Est-ce que tu connais la saison où naissent les petits des antilopes? Est-ce que tu as vu comment les biches mettent au monde? Elles portent leurs petits pendant combien de mois? À quel moment a lieu la naissance? Les mères s’installent pour mettre bas et elles sont délivrées de leurs douleurs. Les jeunes biches prennent des forces, elles grandissent en liberté. Un jour, elles partent et ne reviennent plus. * « Qui a mis l’âne sauvage en liberté? Qui a détaché sa corde? Je l’ai fait habiter dans les régions sèches. Les plaines salées: voilà son domaine. Cet animal se moque du bruit des villes et il n’entend jamais les cris d’un maître. Il se promène sur les montagnes qui lui servent de pâturage, il cherche à manger tout ce qui est vert. * « Est-ce que le buffle voudra se mettre à ton service? Est-ce qu’il passera la nuit dans ton abri? Est-ce que tu pourras l’attacher pour labourer? Est-ce qu’il traînera la herse derrière toi au fond des vallées? Est-ce que tu auras confiance en lui à cause de sa force énorme, pour le laisser faire ton travail? Est-ce que tu peux compter sur lui pour ramasser ton blé et mettre en tas ce que tu as récolté? * « Les ailes de l’autruche battent joyeusement, mais cet oiseau ne peut voler comme la cigogne. Elle abandonne ses œufs par terre, et elle les laisse couver sur le sable. Elle oublie qu’on peut marcher dessus, qu’une bête sauvage peut les écraser. « C’est une mère très dure pour ses petits, comme s’ils n’étaient pas à elle. Elle s’est donné du mal pour rien, et elle s’en moque. Pourquoi? Parce que je l’ai privée de sagesse, je ne lui ai pas donné l’intelligence en partage. Mais quand elle se dresse et s’élance, elle se moque du cheval et de son cavalier. * « Est-ce toi qui donnes au cheval sa force, est-ce toi qui as habillé son cou d’une crinière? Est-ce toi qui le fais bondir comme une sauterelle? Le souffle fier de ses narines est effrayant. Il frappe de ses sabots le sol de la vallée. Plein d’une force joyeuse, il s’élance au-devant de l’armée ennemie. Il se moque de la peur, il ne s’effraie de rien, il ne recule pas devant l’épée. Sur lui, les armes résonnent: le sac de flèches, la lance brillante et le sabre. Brûlant d’impatience, il galope à toute vitesse. Dès que la trompette sonne, il ne se retient plus. À chaque coup de trompette, il répond en soufflant dans ses narines. Il entend le combat de loin, la voix puissante des chefs et les cris des soldats. * « L’épervier étend ses ailes vers le sud au moment où poussent ses nouvelles plumes. Est-ce qu’il fait cela grâce à ton intelligence? Est-ce toi qui commandes à l’aigle de s’élever et de bâtir son nid sur les montagnes? Il habite dans les rochers, il passe la nuit sur un pic de pierre qui le protège avec puissance. De là-haut, il attend l’animal qu’il va saisir, et ses yeux le voient de loin. Ses petits boivent le sang. Là où il y a des morts, l’épervier se trouve aussi. » Le Seigneur s’est adressé à Job. Il lui a demandé: « Toi qui t’opposes au Tout-Puissant, est-ce que tu oses le critiquer? Toi qui discutes avec Dieu, est-ce que tu peux répondre? » Alors Job a répondu au Seigneur: « Je ne suis rien du tout. Qu’est-ce que je peux te répondre? Je mets la main sur ma bouche. J’ai assez parlé, je vais m’arrêter. J’en ai déjà trop dit, maintenant je me tais. » Du milieu de la tempête, le Seigneur a interrogé Job. Il a dit: « Prépare-toi! Sois un homme! Je vais te poser des questions, et tu me donneras des explications. Est-ce que je suis injuste? C’est cela que tu veux dire? Est-ce que tu veux me donner tort pour avoir raison? Est-ce que tu es aussi fort que moi? Et ta voix, est-ce qu’elle résonne comme mon tonnerre? « Si c’est le cas, habille-toi de fierté et de grandeur, orne-toi de beauté et d’honneur! Laisse déborder ta colère. D’un seul regard, abaisse tous les orgueilleux. Oui, regarde-les, et qu’ils s’inclinent! Écrase sur place les gens mauvais! Fais-les entrer tous ensemble sous la terre, enferme-les dans la prison de la mort. Alors, je te féliciterai: oui, ta seule force te donnera la victoire. » « Regarde bien le gros Animal de l’eau. C’est moi qui l’ai créé comme je t’ai créé. Il mange de l’herbe comme le bœuf. Mais regarde la force de ses reins, admire les muscles de son ventre! « Sa queue est solide comme un cèdre, ses cuisses sont tressées de nerfs puissants. Ses os sont comme des tubes de bronze, ses côtes ressemblent aux grilles de fer. Il est la plus importante de toutes mes créatures. Moi, son créateur, je suis le seul à pouvoir le vaincre. Les montagnes lui fournissent de l’herbe, là où jouent les bêtes sauvages. Mais il se couche à l’abri des arbres, il se cache dans les marécages au milieu des roseaux. Les arbres le couvrent de leur ombre, tout autour de la rivière. « Si le fleuve déborde, il ne se fait pas de souci. Même si l’eau monte jusqu’à sa gueule, il reste calme. Quand il a les yeux ouverts, qui peut l’attraper? Qui lui percera le nez avec un bout de bois? » « Est-ce que tu vas pêcher le dragon Léviatan comme une carpe? Est-ce que tu vas accrocher sa langue avec un hameçon? Est-ce que tu peux passer un bout de bois à travers ses narines, lui percer la mâchoire avec un crochet? « À ton avis, est-ce qu’il va te supplier longtemps de le libérer? Pour cela, est-ce qu’il te parlera gentiment? Est-ce qu’il signera un contrat avec toi pour rester à ton service jusqu’à sa mort? Est-ce que tu joueras avec lui comme avec un oiseau? Ou bien est-ce que tu l’attacheras comme un petit chien pour amuser tes filles? * « Est-ce que les pêcheurs se mettront ensemble pour vendre le Dragon? Est-ce qu’on le partagera entre plusieurs acheteurs? Est-ce que tu peux planter des flèches dans sa peau et percer sa tête avec un harpon? Provoque-le, et tu verras! Tu te souviendras de sa réaction, tu ne vas plus jamais recommencer! Attention! Si quelqu’un espère vaincre le dragon Léviatan, il se trompe. En effet, dès qu’il apparaît, tout le monde tombe par terre. Personne n’est assez fou pour l’agacer. Alors, qui donc oserait me résister en face? Qui m’a prêté de l’argent que je dois rembourser? Tout ce qui est sous le ciel est à moi! * « Je parlerai aussi des membres du Dragon, de sa force extraordinaire, de son allure magnifique. Qui peut déchirer le devant de son vêtement? Qui peut traverser l’épaisseur de sa cuirasse? Qui l’a obligé à ouvrir ses mâchoires? Devant l’armée de ses dents, tout le monde tremble de peur. « Plusieurs rangées d’écailles couvrent son dos. On dirait un toit de boucliers serrés les uns contre les autres. Ils sont tellement rapprochés qu’un souffle d’air ne peut y pénétrer. Chaque écaille colle à l’écaille voisine, toutes se tiennent, et on ne peut les séparer. * « Quand le Dragon éternue, la lumière jaillit, ses yeux brillent comme l’aurore qui s’éveille. Sa gueule crache des éclairs, elle étincelle de tous côtés. « La fumée sort de ses narines comme d’une marmite bouillante, comme d’un buisson d’épines en feu. Son souffle peut rallumer des braises, et des flammes s’échappent de sa gueule. Sa force est dans son cou. Devant lui, tout le monde fuit. * « Les plis de sa peau sont cousus ensemble. Les parties les plus souples de son corps sont comme du fer. Son cœur est solide comme le roc, il est dur comme la pierre qui écrase les grains. « Quand le Dragon se lève, même les plus courageux tremblent de peur et ils fuient. L’épée le frappe, mais elle ne s’enfonce pas. C’est la même chose pour la lance, le sabre ou les flèches. Pour lui, le fer, c’est de l’herbe sèche, le bronze, c’est du bois pourri. Les flèches ne le font pas fuir, et pour lui, les pierres de la fronde sont de la paille. Un gros bâton n’est pour lui qu’un brin de paille, il se moque du bruit des lances. * « Des pierres pointues couvrent le ventre du Dragon. On dirait une herse qu’il traîne sur la boue. Dès qu’il entre dans l’eau, il la fait bouillonner comme l’eau sur le feu, il couvre la mer d’écume. Il laisse derrière lui un chemin de lumière. L’eau profonde semble coiffée d’une chevelure blanche. « Sur la terre, personne ne ressemble au Dragon. Je l’ai formé pour qu’il n’ait jamais peur. Il regarde en face ses plus grands ennemis, il est le roi de toutes les bêtes sauvages. » Alors Job a répondu au Seigneur: « Tout est possible pour toi, je le sais, tu peux faire tout ce que tu veux. Tu l’as dit: j’ai rendu tes projets obscurs en parlant comme un ignorant. Oui, je le reconnais: j’ai parlé de choses merveilleuses qui me dépassent, et je ne le savais pas. Tu m’as dit: “Écoute, et laisse-moi parler. Je vais t’interroger et tu me donneras des explications.” Jusqu’ici, je te connaissais seulement à travers ce que mes oreilles entendaient. Mais maintenant, je t’ai vu de mes yeux. C’est pourquoi je regrette ce que j’ai dit. Sur la poussière et sur la cendre je reconnais mon tort. » Le Seigneur a adressé toutes ces paroles à Job. Ensuite, il a dit à Élifaz de Téman: « Je brûle de colère contre toi et contre tes deux amis. En effet, vous n’avez pas dit la vérité sur moi, comme mon serviteur Job l’a fait. Et maintenant, prenez sept taureaux et sept béliers, et allez trouver mon serviteur Job. Vous offrirez ces animaux en sacrifice complet pour vous-mêmes. Pendant ce temps, Job priera pour vous, et j’accepterai sa prière. Ainsi, je ne vous couvrirai pas de honte. Pourtant, vous n’avez pas dit la vérité sur moi, comme mon serviteur Job l’a fait. » Élifaz de Téman, Bildad de Chouha et Sofar de Naama sont donc partis faire ce que le Seigneur leur avait dit. Et le Seigneur a accepté la prière de Job. Pendant que Job priait pour ses amis, le Seigneur lui a rendu sa richesse. Il lui a même donné deux fois plus de biens qu’avant. Alors, tous les frères de Job, toutes ses sœurs, tous ceux qui l’ont connu autrefois sont venus lui rendre visite. Ils ont mangé avec lui, ils lui ont montré leur affection, ils l’ont consolé de tous les malheurs que le Seigneur lui avait envoyés. Chacun lui a donné en cadeau une pièce d’argent et un anneau d’or. Le Seigneur a couvert Job de ses bénédictions pendant les dernières années de sa vie, plus encore que pendant les premières. En effet, Job a possédé alors 14 000 moutons, 6 000 chameaux, 2 000 bœufs pour labourer et 1 000 ânesses. Il a eu de nouveau sept fils et trois filles. Il a appelé la première « Colombe », la deuxième « Fleur de Cannelle », la troisième « Ombre des yeux ». Dans tout le pays, il n’y avait pas de femmes aussi belles que les filles de Job. Leur père leur a donné une part d’héritage comme à leurs frères. Après cela, Job a vécu encore 140 ans. Il a pu voir ses enfants et les enfants de leurs enfants jusqu’à la quatrième génération. Puis il est mort très vieux, satisfait d’une si longue vie. Voici l’homme heureux! Il n’écoute pas les conseils des gens mauvais, il ne suit pas l’exemple de ceux qui font le mal, il ne s’assoit pas avec les moqueurs. Au contraire, il aime l’enseignement du Seigneur et le redit jour et nuit dans son cœur! Comme un arbre planté au bord de l’eau, il donne ses fruits au bon moment, et ses feuilles restent toujours vertes. Cet homme réussit tout ce qu’il fait. Pour les gens mauvais, c’est différent, ils sont comme la paille emportée par le vent. C’est pourquoi, au moment du jugement, ces gens-là ne sont pas acceptés. Quand ceux qui obéissent à Dieu se rassemblent, il n’y a pas de place pour les gens mauvais. Oui, le Seigneur veille sur la vie de ceux qui lui obéissent, mais le chemin des gens mauvais les conduit à leur perte. Les peuples s’agitent, pourquoi? Ils font des projets, mais pour rien. Les rois de la terre se préparent au combat. Ceux qui ont le pouvoir se réunissent contre le Seigneur et contre le roi choisi par lui. Ils disent: « Cassons leurs cordes, rejetons leurs chaînes! » Mais il rit, celui qui est assis dans le ciel. Sur son siège royal, le Seigneur se moque d’eux. Il leur parle avec colère, et sa colère les fait trembler. Le Seigneur leur dit: « Moi, j’ai établi mon roi à Sion, sur ma montagne sainte. » « Laissez-moi annoncer ce que veut le Seigneur. Le Seigneur m’a dit: “Tu es mon fils, aujourd’hui, je suis devenu ton père. Demande-moi les autres peuples, et je te les donnerai en partage. Ils seront à toi, tu posséderas toute la terre. Tu dirigeras ces peuples très durement, comme des plats en terre, tu les briseras.” » Maintenant, vous les rois, soyez des sages! Laissez-vous corriger, vous, les dirigeants du monde! Psaume de David. Quand il fuyait devant son fils Absalom. Seigneur, j’ai beaucoup d’ennemis, beaucoup se lèvent contre moi. Beaucoup disent de moi: « Dieu ne le sauvera pas! » Mais toi, Seigneur, tu me protèges comme un bouclier, tu sauves mon honneur, tu relèves ma tête. À pleine voix, je crie vers le Seigneur, il me répond de sa montagne sainte. Et moi, je me couche et je dors. À mon réveil, le Seigneur vient m’aider. Je n’ai pas peur de cette foule de gens qui m’entourent de tous côtés. Seigneur, lève-toi, mon Dieu, sauve-moi! Oui, tu as frappé tous mes ennemis à la mâchoire, tu as cassé les dents des gens mauvais. Seigneur, c’est toi qui sauves! Envoie ta bénédiction sur ton peuple! Psaume de David, pris dans le livre du chef de chorale. Avec instruments à cordes. Réponds-moi quand je t’appelle, ô Dieu, toi qui me fais justice. Quand j’étais écrasé, tu m’as remis debout. Je t’en prie, écoute ma prière. Vous, les hommes, vous attaquez mon honneur, vous aimez ce qui ne vaut rien, vous courez derrière les mensonges. Pour combien de temps encore? Apprenez ceci: le Seigneur honore son ami fidèle, le Seigneur m’écoute quand je l’appelle. Si vous êtes en colère, ne commettez pas de péché. Réfléchissez pendant la nuit et gardez le silence. Offrez les sacrifices demandés et faites confiance au Seigneur. Beaucoup se plaignent en disant: « Qui nous fera voir le bonheur? Seigneur, fais briller sur nous la lumière de ton visage! » Au moment des récoltes, les gens sont heureux: leurs greniers débordent, le vin nouveau coule en abondance. Mais toi, tu mets en mon cœur plus de joie encore. En paix, je me couche et aussitôt je dors, car toi seul, Seigneur, tu me fais vivre en sécurité. Psaume de David, pris dans le livre du chef de chorale. Avec des flûtes. Seigneur, écoute ce que je dis, comprends ma plainte. Mon Dieu et mon Roi, sois attentif quand je fais appel à toi. Seigneur, c’est toi que je prie. Le matin, tu entends ma voix, le matin, je me prépare pour toi et j’attends. Toi, tu n’es pas un dieu qui aime le mal, l’homme méchant n’est pas reçu chez toi. Non, les orgueilleux ne peuvent pas se présenter devant toi. Tu as horreur de tous ceux qui font du mal, tu fais mourir les menteurs. Seigneur, tu détestes l’assassin et le voleur. Mais moi, grâce à ton amour, je peux entrer dans ta maison. Avec grand respect, je me mets à genoux en direction de ton temple saint. Seigneur, tu es juste, guide-moi, à cause de ceux qui me surveillent en cachette. Enlève les obstacles sur le chemin que tu m’indiques. Non, on ne peut pas faire confiance à ces gens-là: leur cœur est plein de crimes, leurs paroles détruisent les gens, avec leur langue, ils trompent les autres. Ô Dieu, montre qu’ils sont coupables! Que leurs projets les fassent tomber! Ils ont fait beaucoup de mal, chasse-les, car ils se sont révoltés contre toi. Mais tous ceux qui se réfugient en toi seront dans la joie. Leur joie ne finira pas, car tu les protégeras. Ils danseront de joie, ceux qui aiment ton nom. Oui, toi, Seigneur, tu bénis ceux qui t’obéissent, ta bonté les entoure comme un bouclier. Psaume de David, pris dans le livre du chef de chorale. Avec instruments à huit cordes. Seigneur, tu es en colère contre moi, mais ne me condamne pas! Tu en as assez de moi, mais ne me punis pas! Pitié, Seigneur, je n’ai plus de force! Tout mon corps tremble: Seigneur, guéris-moi! Je suis tout tremblant. Seigneur, ne me fais pas attendre! Reviens, Seigneur, délivre-moi, sauve-moi à cause de ton amour! Les morts ne peuvent plus penser à toi. Chez eux, qui peut te dire merci? Je suis épuisé à force de gémir. De mes larmes, j’arrose mon lit, chaque nuit, j’inonde le lieu de mon repos. Mes yeux sont brûlés par le chagrin, je ne vois plus clair tellement j’ai d’ennemis. Partez, je ne veux plus vous voir, vous qui faites du mal! Car j’ai pleuré, et le Seigneur m’a entendu. Le Seigneur a entendu mon cri, le Seigneur a reçu ma prière. Que tous mes ennemis soient couverts de honte, qu’ils tremblent de peur, qu’ils reculent, tout à coup pleins de honte! Chant de tristesse de David. David l’a chanté au Seigneur au sujet de Kouch, de la tribu de Benjamin. Seigneur mon Dieu, tu es mon abri, sauve-moi, délivre-moi de tous ceux qui me poursuivent! Sinon, ils vont me déchirer comme des lions. Ils m’emporteront, et personne ne viendra me délivrer. Seigneur mon Dieu, est-ce que j’ai fait quelque chose de mal? Est-ce que j’ai été injuste envers les autres? Est-ce que j’ai rendu le mal à celui qui m’a fait du bien? Est-ce que j’ai volé celui qui m’en voulait sans raison? Si j’ai fait cela, alors qu’un ennemi me poursuive et m’attrape! Qu’il m’écrase tout vivant et traîne mon honneur dans la poussière! Lève-toi, Seigneur, montre ta colère! Mes ennemis sont furieux, arrête-les! Réveille-toi pour me défendre, toi qui commandes la justice. Que les peuples se rassemblent autour de toi! Et toi, de là-haut, montre ton pouvoir sur eux! Seigneur, toi qui juges les peuples, fais-moi justice. Je t’ai obéi et je suis innocent. Arrête le mal que font les gens mauvais! Toi qui examines les pensées et les désirs de tous, toi, le Dieu juste, rends plus forts ceux qui t’obéissent. Le bouclier qui me protège, c’est Dieu, il sauve ceux qui ont le cœur pur. Dieu juge avec justice, mais chaque jour, il peut se mettre en colère. Si l’ennemi ne change pas sa vie, il aiguise sa lance, il tend son arc et il vise. Il prépare des armes qui tuent, il allume des flèches pour mettre le feu. Voici qu’il médite un mauvais coup. Il porte en lui le malheur et il accouche du mensonge. Il creuse un trou profond, mais il tombe lui-même dans le piège qu’il a tendu. Le malheur qu’il a préparé lui revient sur la tête, sa violence lui retombe sur le crâne. Je veux dire merci au Seigneur, parce qu’il est juste, je veux chanter le nom du Seigneur, le Très-Haut. Psaume de David, pris dans le livre du chef de chorale. Avec la harpe de Gath. Seigneur notre Maître, ton nom est magnifique sur toute la terre! Ta beauté dépasse la beauté du ciel. Par la bouche des enfants, des tout-petits, tu affirmes ta puissance devant tes ennemis. Ainsi, tu fais taire tes adversaires qui sans cesse luttent contre toi. Je regarde le ciel que tes mains ont fait, la lune et les étoiles que tu as fixées. Et je me demande: Qu’est-ce que l’homme pour que tu penses à lui? Qu’est-ce qu’un être humain pour que tu prennes soin de lui? Pourtant, tu l’as fait presque l’égal des anges, tu l’as couronné de gloire et d’honneur. Tu lui donnes pouvoir sur tout ce que tu as fait, tu as tout mis à ses pieds: moutons, chèvres et bœufs, tous ensemble, même les bêtes sauvages, les oiseaux du ciel et les poissons de la mer, et tout ce qui passe sur les routes des mers. Seigneur notre Maître, ton nom est magnifique sur toute la terre! Psaume de David, pris dans le livre du chef de chorale. Avec instruments de musique. Seigneur, je veux te dire merci de tout mon cœur, je veux raconter toutes tes actions magnifiques. Je veux danser de joie à cause de toi et chanter ton nom, Dieu très-haut! Mes ennemis font demi-tour, ils perdent l’équilibre et ils meurent devant toi. En effet, assis sur ton siège, tu as jugé avec justice, tu m’as donné raison, tu m’as bien défendu. Tu as écrasé les peuples étrangers, tu as fait mourir les gens mauvais, tu as effacé leur nom pour toujours. Les ennemis n’existent plus, ils ont complètement disparu! Tu as détruit leurs villes, on ne sait même plus leurs noms. Mais le Seigneur est roi pour toujours, il a installé solidement son siège pour juger. C’est lui qui gouverne le monde avec justice, il ne fait pas de différence entre les peuples. Le Seigneur protège avec puissance ceux que l’injustice écrase, il les protège au moment du malheur. Ceux qui te connaissent, qu’ils aient confiance en toi! Non, tu n’abandonnes pas ceux qui te cherchent, Seigneur! Chantez le Seigneur, qui a son siège royal à Jérusalem! Parmi les peuples, racontez ses exploits! Il recherche les assassins, il se souvient de ceux qu’ils ont tués, il n’oublie pas le cri des gens sans défense. Pitié pour moi, Seigneur! Regarde ma misère: elle vient de ceux qui me détestent. Arrache-moi aux griffes de la mort! Alors, dans la communauté de Jérusalem, je dirai toutes mes raisons de chanter ta louange. Je danserai de joie parce que tu m’as sauvé. Les peuples étrangers sont tombés dans le trou qu’ils ont creusé, leurs pieds ont été pris dans le piège qu’ils ont caché. Le Seigneur s’est fait connaître, il a rendu la justice: il a pris les gens mauvais dans les pièges qu’ils ont tendus. Qu’ils retournent chez les morts, les gens mauvais, tous ces peuples qui oublient Dieu! Non, Dieu n’oubliera jamais les pauvres, les malheureux ne seront jamais sans espoir. Lève-toi, Seigneur, que les hommes ne soient pas les plus forts! Que les peuples soient jugés devant toi! Qu’ils aient peur de toi, Seigneur! Alors ils comprendront: ils ne sont que des hommes. Seigneur, tu es vraiment loin, tu te caches au moment du malheur. Pourquoi? L’homme mauvais ne se gêne pas pour faire souffrir durement les malheureux. Il les prend dans les pièges qu’il prépare. Cet homme-là est rempli de désirs mauvais, et il en est fier. Parce qu’il réussit, il maudit le Seigneur et se moque de lui. Dans son orgueil, l’homme mauvais ne se pose pas de questions. « Dieu n’a aucun pouvoir », voilà tout ce qu’il pense. Cet homme-là réussit toujours ce qu’il fait. Les jugements de Dieu ne le touchent pas. D’un souffle, il balaie tous ses ennemis. Il se dit en lui-même: « Je ne peux pas tomber, je suis pour toujours à l’abri du malheur! » Sa bouche est pleine de malédictions, de mensonge et de violence, sa langue est mauvaise et méchante. Il attend près des villages, il se cache pour tuer l’innocent. Ses yeux cherchent celui qui est sans appui. Il se cache et il attend comme un lion dans son buisson. Il attend pour attraper le pauvre. Il l’attrape et il l’entraîne dans son piège. Celui qui est sans appui est renversé, écrasé et il tombe au pouvoir de l’homme mauvais. Celui-là se dit: « Dieu oublie, il ne veut rien savoir. Il ne voit jamais rien. » Lève-toi, Seigneur! Ô Dieu, fais quelque chose, n’oublie pas les gens sans défense! L’homme mauvais se moque de toi. Pourquoi? Il se dit: « Dieu ne va pas me demander des comptes. » Mais toi, ô Dieu, tu vois tout: tu regardes ceux qui souffrent et qui sont malheureux. Ils sont dans tes mains. Celui qui est sans appui met sa confiance en toi, et c’est toi qui viens au secours de l’orphelin. Détruis le pouvoir de l’homme mauvais, du méchant! Alors tu pourras chercher le mal qu’il a fait, tu ne trouveras plus rien. Le Seigneur est roi pour toujours, les autres peuples ont disparu de son pays. Seigneur, tu entends le désir des gens simples, tu les encourages, tu les écoutes. Tu fais justice aux orphelins, à ceux qu’on écrase sous la violence. Ainsi, personne, sur la terre, ne pourra plus faire trembler les autres. Psaume de David, pris dans le livre du chef de chorale. Le Seigneur est mon abri. Comment pouvez-vous me dire: « Fuis dans les montagnes comme un oiseau? » Regarde! Les gens mauvais tendent leurs arcs, ils placent leur flèche sur la corde, pour viser dans l’ombre ceux qui ont le cœur pur. Quand les lois qui soutiennent la société sont détruites, que peut faire celui qui t’obéit? Le Seigneur est dans son temple saint, le Seigneur a son siège de roi dans le ciel. De là, il regarde les habitants de la terre, il les observe avec attention. Il apprécie ceux qui lui obéissent, mais il déteste les gens mauvais, ceux qui aiment la violence. Sur eux, le Seigneur va faire tomber une pluie de feu et de poussière brûlante. Un vent de tempête soufflera sur les gens mauvais. Voilà tout ce qu’ils vont recevoir! Oui, le Seigneur est juste, il aime tout ce qui est juste, et ceux qui ont le cœur pur pourront voir son visage. Psaume de David, pris dans le livre du chef de chorale. Avec instruments à huit cordes. Seigneur, au secours! Il n’y a plus d’amis fidèles, ceux qui disent la vérité ont disparu sur la terre. Les gens se mentent les uns aux autres, leur bouche fait des compliments, mais ils ne sont pas sincères. Seigneur, détruis toutes ces bouches flatteuses. Détruis ces beaux parleurs, ceux qui disent: « Grâce à nos bouches, nous sommes les plus forts, nous savons parler, nous n’avons peur de personne. » Mais le Seigneur dit: « Maintenant, à cause des malheureux écrasés par l’injustice et des pauvres qui pleurent, je vais agir, je vais aider celui qu’on méprise. » Les paroles du Seigneur sont pures comme l’argent passé au feu et purifié sept fois. Toi, Seigneur, tu garderas les malheureux, et nous, tu nous protégeras toujours contre les gens mauvais. Ces gens-là sont partout, et la corruption gagne beaucoup de monde. Psaume de David, pris dans le livre du chef de chorale. Seigneur, tu continues à m’oublier, mais jusqu’à quand? Tu me caches ton visage, mais jusqu’à quand? Tous les jours, je me fais du souci, et mon cœur est rempli de tristesse, mais jusqu’à quand? Mon ennemi est plus fort que moi, mais jusqu’à quand? Seigneur mon Dieu, regarde, réponds-moi! Éclaire mes yeux de ta lumière, sinon je vais m’endormir dans la mort, sinon mon ennemi va crier: « Je l’ai vaincu. » Et si je tombe, mes adversaires seront fous de joie. Moi, je suis sûr de ton amour, mon cœur est joyeux parce que tu me sauves! Je veux chanter le Seigneur pour le bien qu’il m’a fait! Psaume de David, pris dans le livre du chef de chorale. Les gens stupides disent dans leur cœur: « Dieu n’a aucun pouvoir! » Ces gens-là sont corrompus, ils font des choses horribles, personne ne fait le bien. Du haut du ciel, le Seigneur se penche vers les habitants de la terre. Il les regarde: est-ce qu’il y a quelqu’un d’intelligent qui cherche Dieu? Tous ont quitté le bon chemin, ils sont tous corrompus. Personne ne fait le bien, même pas un seul! Le Seigneur dit: « Est-ce qu’ils ne comprennent pas, tous ces gens qui font du mal? Ils dévorent mon peuple comme ils mangent leur nourriture, et ils ne font pas appel à moi. » Alors ils vont trembler de peur, car Dieu est avec ceux qui lui obéissent. Vous vous moquez des projets des malheureux, mais le Seigneur prend soin d’eux. Qui viendra de Jérusalem pour sauver Israël? Quand le Seigneur changera la situation de son peuple, les fils de Jacob danseront, Israël sera dans la joie. Psaume de David. Seigneur, qui peut être reçu dans ton temple? Qui peut habiter sur ta montagne sainte? – C’est celui qui se conduit parfaitement. Il fait ce qui est juste, ses paroles sont sincères et vraies. Il ne dit pas de mal des autres, il ne fait de tort à personne, il n’insulte pas son voisin. Il méprise celui qui agit mal, mais il honore ceux qui respectent le Seigneur. Même s’il fait une promesse difficile à tenir, il la tient. Il prête son argent sans intérêt, il n’accepte pas de cadeau pour accuser un innocent. Celui qui se conduit ainsi ne risque pas de tomber. Poème de David. Ô Dieu, tu es mon abri, protège-moi! Je dis au Seigneur: « Tu es mon plus grand bonheur. » Dans ce pays, ceux qui appartiennent à Dieu sont des gens de valeur, ils me plaisent beaucoup. Ceux qui choisissent un autre dieu souffriront de plus en plus. Faire des offrandes de sang aux faux dieux? Jamais! Et ma bouche ne dira même plus leur nom. Seigneur, c’est toi que je reçois en partage, tu es la part qui me revient, ma vie est dans ta main. La part que tu me donnes, je l’apprécie. Pour moi, c’est un cadeau magnifique. Je remercie le Seigneur qui me conseille. Même la nuit, ma conscience me parle. Sans cesse, je me souviens du Seigneur. Puisqu’il est près de moi, je ne tombe pas. Alors mon cœur se réjouit, je danse de joie, mon corps est totalement en sécurité. Non, tu ne m’abandonnes pas dans le monde des morts, tu ne laisses pas ton ami fidèle pourrir dans la tombe. Tu me fais connaître le chemin qui conduit à la vie. Quand tu es là, la joie déborde, auprès de toi, le bonheur ne finit pas! Prière de David. Seigneur, écoute ma juste demande, sois attentif à mon cri! Tends l’oreille à ma prière: ma bouche ne ment pas. C’est toi qui me feras justice, regarde bien ce qui est vrai. Tu as vu le fond de mon cœur. Pendant la nuit, tu es venu me surveiller, tu m’as bien examiné, tu n’as rien trouvé de mal en moi. Je n’ai pas dit ce que je pense des autres. J’ai fait ce que tu as demandé, j’ai suivi le chemin que tu m’as montré. J’ai marché sur tes pas, je n’ai pas glissé. Maintenant, je fais appel à toi, ô Dieu, car tu me répondras. Tends l’oreille vers moi, écoute ce que je dis! Montre-moi ton amour. Oui, tu sauves de leurs ennemis ceux qui te prennent comme abri. Protège-moi comme ton trésor le plus précieux. Cache-moi à l’ombre de tes ailes, loin des gens mauvais qui m’attaquent, loin des ennemis terribles qui m’entourent! Leur cœur est sans pitié, leur bouche est pleine d’orgueil. Ils me suivent de très près, maintenant, ils m’entourent, ils attendent le moment de me jeter à terre. Ils sont comme un lion caché dans le buisson, comme un jeune lion impatient de déchirer. Seigneur, lève-toi, mets-toi devant eux, renverse-les! Avec ton épée, sauve-moi des gens mauvais! Seigneur, par ta main, chasse-les de la terre, loin des habitants du monde! Voilà tout ce qu’ils méritent dans cette vie! Remplis leur ventre des choses amères que tu gardes pour eux! Que leurs enfants en soient rassasiés, et qu’il en reste encore pour leurs petits-enfants! Mais moi, parce que je suis juste, je verrai ton visage. À mon réveil, je serai rassasié de ta présence. Chant pris dans le livre du chef de chorale. David, le serviteur du Seigneur, l’a chanté quand le Seigneur l’a délivré de tous ses ennemis et de Saül. Je t’aime, Seigneur, tu es ma force! Le Seigneur est mon solide rocher, il me protège avec puissance et me rend libre. Mon Dieu est le rocher où je m’abrite. Il est mon bouclier, mon puissant défenseur et mon sauveur. Louange au Seigneur! Je fais appel à lui, et il me sauve de mes ennemis. La mort m’avait déjà attaché, elle me faisait peur comme un fleuve en colère. La mort m’avait entouré de ses chaînes, ses pièges étaient tendus sous mes pieds. Dans mon malheur, j’ai fait appel au Seigneur, j’ai crié vers mon Dieu. De son temple, il a entendu ma voix, mon cri est arrivé à ses oreilles. Alors la terre s’est mise à bouger, les bases des montagnes ont été secouées, elles ont tremblé devant la colère de Dieu. Une fumée s’est élevée de ses narines, un feu terrible est sorti de sa bouche avec des charbons brûlants. Le Seigneur a déroulé le ciel comme un tapis et il est descendu, un nuage sombre sous ses pieds. Le Seigneur s’est envolé, porté par un chérubin, il planait sur les ailes du vent. Il s’est caché au cœur de la nuit, entouré de nuages énormes, sombres comme l’eau profonde. Une lumière éclatante le précédait, éclairs de feu et grêle jaillissaient de ses épais nuages. Au ciel, le Seigneur a fait éclater son tonnerre, le Dieu très-haut a fait entendre sa voix. Éclairs de feu et grêle jaillissaient. Le Seigneur lançait ses flèches, ses ennemis partaient de tous côtés. Il jetait ses éclairs, et tous s’enfuyaient. Seigneur, devant tes menaces, devant la tempête de ta colère, le fond de la mer est apparu. Alors les fondations du monde sont devenues visibles. D’en haut, le Seigneur a tendu la main pour me saisir, il m’a retiré de l’eau menaçante. Il m’a délivré de mon puissant ennemi, de ces adversaires trop forts pour moi. Ils avaient profité de mon malheur pour m’attaquer, mais le Seigneur est venu à mon aide. Il m’a sorti du danger pour me libérer, il m’a sauvé parce qu’il m’aime. J’ai obéi au Seigneur, il m’a récompensé, j’ai fait le bien, il a été généreux envers moi. J’ai suivi le chemin du Seigneur, je n’ai pas fait le mal loin de mon Dieu. Ses décisions étaient toutes devant moi, je n’ai pas refusé ce qu’il voulait. J’ai été sans reproche devant lui, j’ai évité de faire le mal. J’ai obéi au Seigneur, il a vu le bien que j’avais fait, il m’a récompensé. Avec celui qui est fidèle, tu te montres fidèle, avec celui qui est sans reproche, tu te montres sans reproche. Avec celui qui est sincère, tu te montres sincère, mais tu te montres habile avec celui qui est faux. C’est toi qui sauves le peuple méprisé, mais tu fais baisser les yeux aux orgueilleux. Seigneur, c’est toi qui éclaires ma vie, mon Dieu, tu es la lumière dans ma nuit. Avec toi, je peux attaquer mes ennemis, avec mon Dieu, je peux franchir le mur de la ville. Dieu est un guide parfait, et sa parole est sûre. Le Seigneur protège comme un bouclier ceux qui s’abritent en lui. Qui donc est Dieu? C’est le Seigneur. Qui est notre solide rocher? C’est notre Dieu. Ce Dieu me remplit de force, il me montre le bon chemin. Il me fait courir aussi vite que les gazelles, il me fait tenir debout sur les collines. Il m’entraîne pour le combat, il m’aide à tendre l’arc de bronze. Avec ton bouclier, tu me donnes la victoire, ta main puissante me soutient, ta bonté me grandit. Avec ton aide, je cours plus vite, et mes chevilles restent solides. Je poursuis mes ennemis, je les rattrape, je ne reviens pas avant de les avoir tués. Je les détruis: ils ne peuvent plus se relever. Ils tombent par terre: les voilà sous mes pieds. Tu me remplis de force pour le combat. Ceux qui m’attaquent, tu les fais mettre à genoux devant moi. Avec ton aide, je pose le pied sur mes ennemis, et mes adversaires, je les détruis. Ils crient, mais il n’y a personne pour les sauver, ils appellent le Seigneur, mais il ne répond pas. Je les écrase, ils sont comme la poussière emportée par le vent. Je les balaie comme les ordures des rues. Le peuple se lève contre moi, mais tu me mets à l’abri, tu me places à la tête des autres peuples. Des gens que je ne connais pas deviennent mes serviteurs. Dès que je parle, ils m’obéissent, des étrangers me font des compliments. Ils sont découragés, ils sortent de leurs abris en tremblant. Le Seigneur est vivant! Gloire à mon solide rocher! Gloire à Dieu qui m’a sauvé! C’est Dieu qui punit mes ennemis, qui met les peuples sous mon pouvoir. Tu me libères de mes ennemis. Tu me donnes la victoire sur ceux qui m’attaquent, tu me délivres des gens violents. C’est pourquoi, Seigneur, je te dis merci parmi les peuples et je chante ton nom. Le Seigneur donne de grandes victoires à son roi. Il montre son amour à celui qu’il a choisi, à David et aux enfants de ses enfants, pour toujours. Psaume de David, pris dans le livre du chef de chorale. Le ciel raconte la gloire de Dieu, toutes les étoiles annoncent ce qu’il a fait. Chaque jour raconte cela au jour suivant, chaque nuit le fait connaître à la nuit qui la suit. Ce n’est pas un discours, il n’y a pas de paroles, aucun son ne se fait entendre. Mais leur message parcourt toute la terre, et il se répand jusqu’au bout du monde. Là-haut, Dieu a planté une tente pour le soleil. Le matin, celui-ci est comme un jeune marié qui sort de sa maison. Il s’élance comme un champion heureux de courir sur la route. Il se lève à un bout du ciel, il termine sa course à l’autre bout, et rien n’échappe à sa chaleur. La loi du Seigneur est parfaite, elle redonne la vie. Les ordres du Seigneur sont clairs, ils donnent la sagesse aux ignorants. Les exigences du Seigneur sont justes, elles rendent le cœur joyeux. Les commandements du Seigneur donnent la lumière, ils permettent de voir clair. Le respect du Seigneur est une chose très belle, elle reste sans cesse valable. Les décisions du Seigneur sont vraies, elles sont toujours justes. Elles sont plus précieuses que l’or, que beaucoup d’or pur, elles sont plus délicieuses que le miel, que le miel le plus doux. Aussi tes décisions m’avertissent, moi, ton serviteur. Si je les garde, j’aurai une belle récompense. Qui peut connaître ses erreurs? Pardonne-moi les fautes que je ne vois pas! Éloigne-moi des orgueilleux, qu’ils n’aient aucune influence sur moi! Ainsi je serai sans défaut, on ne pourra pas m’accuser de faute grave. Qu’elles te fassent plaisir, les paroles de ma bouche et les pensées de mon cœur, Seigneur, mon solide rocher, mon défenseur! Psaume de David, pris dans le livre du chef de chorale. Que le Seigneur te réponde quand tu es malheureux, que le nom du Dieu de Jacob te protège! Qu’il t’envoie de l’aide depuis son temple, qu’il te soutienne depuis Jérusalem! Qu’il se rappelle toutes tes offrandes, qu’il apprécie le sacrifice que tu lui apportes! Qu’il te donne ce que ton cœur désire, qu’il réalise tous tes projets! Alors nous crierons de joie pour ta victoire, nous lèverons le drapeau en l’honneur de notre Dieu. Que le Seigneur réalise toutes tes demandes! Maintenant, je le sais: le Seigneur sauve le roi qu’il a choisi. Il lui répond depuis son temple du ciel. Sa main puissante fait des exploits pour le sauver. Certains comptent sur les chars de guerre, d’autres comptent sur leurs chevaux. Notre force à nous, c’est de faire appel au Seigneur notre Dieu. Eux, ils deviennent faibles, puis ils tombent, nous, debout, nous résistons. Seigneur, sauve le roi! Qu’il nous réponde quand nous l’appelons! Psaume de David, pris dans le livre du chef de chorale. Seigneur, le roi se réjouit de ta puissance. Quand tu le sauves, il danse de joie. Tu lui donnes ce que son cœur désire, tu ne refuses pas ce que sa bouche demande. Oui, tu lui apportes bonheur et bénédictions, tu poses sur sa tête une couronne d’or. Il t’a demandé de vivre, tu lui as donné la vie, une longue vie, toujours et pour toujours. La gloire du roi est immense parce que tu le sauves. Tu le couvres de grandeur et d’honneur. Pour toujours, tu fais de lui une bénédiction, ta présence le remplit de joie. Oui, le roi fait confiance au Seigneur, l’amour du Dieu très-haut l’empêche de tomber. Toi, le roi, tu domineras tous tes ennemis, ta main puissante saisira ceux qui te détestent. Quand tu seras devant eux, tu les brûleras dans un grand feu. Dans sa colère, le Seigneur les détruira, et un feu les dévorera. De la terre, tu feras disparaître leurs enfants, et les enfants de leurs enfants parmi les hommes. S’ils cherchent à te faire du mal, s’ils préparent de mauvais coups contre toi, ils ne réussiront pas. Oui, tu tendras ton arc contre eux, tu les viseras et tu les mettras en fuite. Seigneur, montre ta grande puissance! Alors à cause de tes exploits, nous chanterons et nous jouerons pour toi. Psaume de David, pris dans le livre du chef de chorale. À chanter sur l’air de « La biche au lever du jour ». Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné? Je crie, mais ton secours ne vient pas. Mon Dieu, pendant le jour, je fais appel à toi, mais tu ne réponds pas. Pendant la nuit, je t’appelle encore et je ne trouve pas le repos. Pourtant, toi, le Dieu saint, tu es assis sur ton siège royal, et tu reçois sans cesse les louanges d’Israël! Nos ancêtres ont mis leur confiance en toi, en toi, ils ont mis leur confiance, et tu les as délivrés. Vers toi, ils ont crié, et tu les as libérés. En toi, ils ont mis leur confiance, et ils ne l’ont pas regretté. Mais moi, je suis comme un ver de terre, je ne suis plus un homme. Les gens m’insultent et me méprisent. Tous ceux qui me voient se moquent de moi. Ils font des grimaces, ils secouent la tête en disant: « Il a fait confiance au Seigneur. Eh bien, si le Seigneur l’aime, il n’a qu’à le délivrer et le sauver! » Oui, tu m’as fait sortir du ventre de ma mère, tu m’as mis en sécurité sur sa poitrine. On m’a confié à toi dès ma naissance, depuis le ventre de ma mère, tu es mon Dieu. Ne reste pas loin de moi, le malheur est proche, je n’ai personne pour m’aider. Beaucoup d’ennemis m’entourent, ils sont autour de moi comme des taureaux, comme les puissants taureaux du Bachan. Ils sont comme des lions, ils ouvrent leur gueule contre moi pour rugir et déchirer. Ma force s’en va comme l’eau qui coule, tous mes os se détachent. Mon cœur est comme la cire, il fond dans ma poitrine. Ma gorge est sèche comme un morceau de terre cuite, et ma langue reste collée dans ma bouche. Tu me mets déjà au bord de la tombe. Un groupe de bandits m’entourent, ils sont autour de moi comme des chiens. Ils m’ont percé les mains et les pieds. Je suis très maigre: on peut compter tous mes os. Mes ennemis me fixent attentivement. Entre eux, ils partagent mes habits. Ils tirent au sort pour savoir qui aura mes vêtements. Mais toi, Seigneur, ne reste pas loin de moi! Toi qui es ma force, vite, au secours! Protège-moi d’une mort violente, arrache-moi aux griffes des chiens! Sauve-moi de la gueule des lions et de la corne des buffles! Tu m’as répondu! J’annoncerai ton nom à mes frères et à mes sœurs. Au milieu de l’assemblée, je chanterai ta louange. – Vous qui respectez le Seigneur, chantez sa louange! Tous les fils de Jacob, rendez-lui gloire, tous les fils d’Israël, tremblez devant lui! Le Seigneur n’a pas méprisé le malheureux dans son malheur, il ne l’a pas rejeté, il n’a pas détourné son visage de lui. Le malheureux a crié vers le Seigneur, et le Seigneur l’a écouté. Grâce à toi, Seigneur, je peux chanter ta louange dans la grande assemblée. Devant ceux qui te respectent, je ferai ce que j’ai promis. Les pauvres mangeront, ils n’auront plus faim. Ceux qui cherchent le Seigneur chanteront sa louange. Qu’ils vivent pour toujours! Toute la terre se souviendra du Seigneur et reviendra vers lui, toutes les familles des peuples l’adoreront. Oui, le Seigneur est roi, il gouverne les peuples. Ceux qui sont pleins de vie mangent et l’adorent. Tous ceux qui vont mourir, ceux qui ne peuvent rester en vie, se mettront à genoux devant lui. Leurs enfants le serviront. On parlera du Seigneur à la génération d’aujourd’hui. À ceux qui vont naître, on racontera ce qu’il a fait pour sauver son peuple. Psaume de David. Le Seigneur est mon berger, je ne manque de rien. Il me fait reposer dans des champs d’herbe verte, il me conduit au calme près de l’eau, il me rend des forces, il me guide sur le bon chemin, pour montrer sa gloire. Même si je traverse la sombre vallée de la mort, je n’ai peur de rien, Seigneur, car tu es avec moi. Ton bâton de berger est près de moi, il me rassure. Tu m’offres un bon repas sous les yeux de mes ennemis. Tu verses sur ma tête de l’huile parfumée, tu me donnes à boire en abondance. Oui, tous les jours de ma vie, ton amour m’accompagne, et je suis heureux. Je reviendrai pour toujours dans la maison du Seigneur. Psaume de David. Le Seigneur possède le monde et ses richesses, la terre et tous ses habitants. C’est lui qui l’a plantée sur les mers, il l’a fixée solidement au-dessus de l’eau. – Qui peut monter sur la montagne du Seigneur? Qui va se tenir dans son temple saint? – Ceux qui n’ont rien fait de mal et qui ont le cœur pur, ceux qui ne se tournent pas vers le mensonge et qui ne jurent pas pour tromper. Ils recevront la bénédiction du Seigneur, et Dieu, leur sauveur, les reconnaîtra comme justes. Voilà ceux qui cherchent vraiment le Seigneur, ceux qui cherchent le visage de Dieu, voilà le vrai peuple de Jacob. Portes, ouvrez-vous largement! Ouvrez-vous, portes anciennes! Laissez entrer le roi glorieux! – Qui est ce roi glorieux? – C’est le Seigneur: il est fort et courageux, le Seigneur est le héros des combats. Portes, ouvrez-vous largement! Ouvrez-vous, portes anciennes! Laissez entrer le roi glorieux! – Qui est ce roi glorieux? – C’est le Seigneur de l’univers, c’est lui, le roi glorieux. De David. Seigneur mon Dieu, je me tourne vers toi. J’ai confiance en toi: ne me laisse pas couvert de honte! Que mes ennemis ne se moquent pas de moi! Pour ceux qui comptent sur toi, pas de honte, mais la honte est pour ceux qui te trahissent. Qu’ils restent les mains vides! Seigneur, fais-moi connaître le chemin à suivre, apprends-moi à vivre comme tu veux. Conduis-moi sur le chemin de ta vérité. Enseigne-moi, car tu es le Dieu qui me sauve, et je compte sur toi tous les jours. Seigneur, souviens-toi de ta tendresse et de ton amour, car ils existent depuis toujours. Seigneur, oublie les fautes de ma jeunesse et mes péchés, mais à cause de ton amour, Seigneur, souviens-toi de moi, toi qui es bon. Oui, le Seigneur est bon et juste, il montre aux pécheurs la route à suivre. Il guide les gens simples sur le chemin juste, il leur apprend à faire ce qu’il veut. Chaque enseignement du Seigneur montre son amour fidèle à ceux qui suivent les règles de son alliance. Seigneur, pour montrer ta gloire, pardonne ma faute qui est si grande. Si quelqu’un respecte le Seigneur, le Seigneur lui montre quel chemin choisir. Il vivra dans le bonheur, et ses enfants posséderont le pays. Le Seigneur confie ses secrets à ceux qui le respectent, il leur fait connaître son alliance. Mes yeux regardent toujours le Seigneur. Oui, il me sortira du piège où je suis. Tourne-toi vers moi, Seigneur, aie pitié de moi, je suis seul et malheureux. Mon cœur étouffe de plus en plus, délivre-moi de ma peur! Vois mon malheur et ma peine, enlève tous mes péchés. Regarde mes ennemis: ils sont très nombreux, et leur haine est violente. Protège-moi, délivre-moi! Tu es mon abri, ne me laisse pas couvert de honte! Je compte sur toi, garde-moi sans faute et toujours fidèle. Ô Dieu, libère Israël de tout ce qui l’écrase! De David. Seigneur, fais-moi justice! Moi, je me conduis parfaitement. Je fais confiance au Seigneur, je ne risque pas de tomber. Regarde-moi bien, Seigneur, mets-moi à l’épreuve, examine le fond de mon cœur. Ton amour est devant mes yeux, et je vis de ta fidélité. Je ne m’assois pas avec les gens faux et je ne vais pas avec les menteurs. Je déteste la bande de ceux qui font le mal, je ne m’assois pas avec les méchants. Je lave mes mains pour montrer mon innocence. Je fais le tour de ton autel, Seigneur, pour te dire merci à pleine voix et raconter toutes tes actions magnifiques. Seigneur, j’aime la maison où tu habites, le lieu où ta gloire est présente. Ne me traite pas comme les coupables, ne me fais pas mourir comme les assassins. Ils font des choses horribles, ils se laissent sans cesse corrompre par des cadeaux. Moi, je me conduis parfaitement. Seigneur, délivre-moi, aie pitié de moi! Je marche sur un chemin sûr, et dans les assemblées, je dirai merci au Seigneur. Psaume de David. Le Seigneur est ma lumière et il me sauve, je n’ai peur de personne. Le Seigneur protège ma vie avec puissance, je ne tremble devant personne. Quand des gens mauvais s’avancent pour me détruire, ce sont eux, mes ennemis féroces, qui perdent l’équilibre et qui tombent. Si une armée se prépare à m’attaquer, je n’ai pas peur. Même si on me fait la guerre, je garde confiance. Je demande une chose au Seigneur, je cherche une seule chose: habiter la maison du Seigneur tous les jours de ma vie. Là, je veux admirer sa beauté et le contempler dans son temple. Oui, quand tout va mal, le Seigneur m’abrite sous son toit. Il me cache au fond de sa maison, il me place en sécurité au sommet d’un rocher. Maintenant je regarde fièrement les ennemis qui m’entourent. Dans la maison du Seigneur, je peux offrir des sacrifices au milieu des cris de joie. Je veux chanter, je veux jouer pour le Seigneur. Écoute-moi, Seigneur, je t’appelle! Aie pitié de moi, réponds-moi! Je pense à ce que tu as dit: « Cherchez mon visage! » Seigneur, c’est ton visage que je cherche. Ne me cache pas ton visage, ne me repousse pas avec colère! C’est toi, mon secours, ne me quitte pas, ne m’abandonne pas, Dieu, mon sauveur! Même si mon père et ma mère m’abandonnent, le Seigneur me recevra. Seigneur, montre-moi ton chemin, conduis-moi sur une route sans obstacle à cause de ceux qui me surveillent en cachette. Ne me livre pas aux griffes de mes adversaires. Oui, de faux témoins se lèvent contre moi, en crachant la violence. Mais, j’en suis sûr, je verrai la bonté du Seigneur sur cette terre où nous vivons. – Compte sur le Seigneur, sois fort, reprends courage, compte sur le Seigneur! De David. Seigneur, mon solide rocher, je fais appel à toi, ne reste pas sourd à mes cris! Si tu ne me réponds pas, je vais ressembler à ceux qui descendent dans la tombe. Je t’en supplie, écoute-moi quand je crie vers toi, quand je lève les mains vers le lieu très saint de ton temple. Ne me traite pas comme les gens mauvais, ni comme ceux qui font du mal. Avec leurs amis, ils parlent gentiment, mais leur cœur est méchant. Fais-leur payer leurs actes et leurs crimes! Agis avec eux comme ils ont agi, rends-leur ce qu’ils méritent! Ils ne font pas attention aux actions du Seigneur, ni au travail de ses mains. Alors, que le Seigneur les détruise, qu’il ne les relève pas! Merci au Seigneur! Il m’a écouté quand j’ai crié vers lui. Le Seigneur me protège avec puissance, il est mon bouclier. Je lui ai fait confiance, il est venu à mon aide. Mon cœur danse de joie, je remercie le Seigneur en chantant. Le Seigneur est la force de son peuple, il protège avec puissance le roi qu’il a choisi, il le sauve. Sauve ton peuple, bénis ceux qui t’appartiennent, sois leur berger, prends soin d’eux pour toujours! Psaume de David. Puissances du ciel, reconnaissez le Seigneur, reconnaissez sa gloire et son pouvoir, reconnaissez combien son nom est glorieux! Voici le Seigneur: il est saint. Adorez-le avec respect. La voix du Seigneur gronde sur les eaux, le Dieu plein de gloire fait éclater le tonnerre, le Seigneur domine les eaux immenses. La voix du Seigneur est puissante, la voix du Seigneur est éclatante. La voix du Seigneur casse les cèdres, le Seigneur brise avec violence les cèdres du Liban. Il fait bondir les montagnes du Liban comme un jeune taureau, et la montagne de l’Hermon comme un jeune buffle. La voix du Seigneur fait jaillir les éclairs. La voix du Seigneur fait trembler le désert, le Seigneur fait trembler le désert de Cadès. La voix du Seigneur fait trembler les grands arbres, elle arrache les arbres des forêts. Et dans son temple, tous disent: « Gloire à Dieu! » Le Seigneur est assis sur son siège royal au-dessus des mers, oui, le Seigneur est roi pour toujours. Le Seigneur donne la puissance à son peuple, le Seigneur bénit son peuple en lui donnant la paix. Psaume de David, pour la consécration du temple. Seigneur, vraiment tu es grand et je te chante. Oui, tu m’as remis debout, tu n’as pas laissé mes ennemis se moquer de moi. Seigneur mon Dieu, j’ai crié vers toi, et tu m’as guéri. Seigneur, tu m’as fait remonter du monde des morts. Je descendais dans la tombe, mais tu m’as rendu la vie. Chantez pour le Seigneur, vous, ses amis fidèles! Son nom est saint, dites-lui merci. Oui, sa colère dure peu de temps, mais sa bonté dure toute la vie. Le soir, il y a encore des pleurs, mais le matin, c’est un cri de joie. Quand j’étais tranquille, je disais: « Je ne tomberai jamais! » Seigneur, tu étais bon, grâce à toi, je me sentais en sécurité. Mais tu as caché ton visage et j’ai eu très peur. Seigneur, je fais appel à toi, je crie vers toi qui es mon Maître. Quel intérêt pour toi si je meurs, si je descends dans la tombe? Est-ce que les morts peuvent te dire merci? Est-ce qu’ils peuvent raconter ta fidélité? Écoute-moi, Seigneur, aie pitié de moi! Seigneur, viens à mon aide! Tu as changé mon chant de tristesse en une danse joyeuse, tu as remplacé mon vêtement de deuil par un habit de fête. Alors je chanterai pour toi et je ne me tairai pas, Seigneur mon Dieu, je te dirai toujours merci. Psaume de David, pris dans le livre du chef de chorale. Le Seigneur est mon abri, que je ne sois jamais couvert de honte! Tu es fidèle, délivre-moi! Tends l’oreille vers moi, viens vite à mon secours! Sois pour moi le solide rocher qui m’abrite, l’endroit sûr qui peut me sauver. Oui, mon rocher, c’est toi, et tu me protèges avec puissance. Guide-moi et conduis-moi pour montrer ta gloire. Fais-moi sortir du piège qu’ils m’ont tendu, car toi, tu me protèges avec puissance! Je remets ma vie dans tes mains. Tu m’as libéré, Seigneur, toi le Dieu fidèle. Je déteste ceux qui adorent les faux dieux, moi, j’ai confiance dans le Seigneur. Je danse de joie à cause de ton amour, car tu as vu mon malheur, tu as compris ma grande souffrance. Tu ne m’as pas livré aux mains de l’ennemi, tu m’as remis debout, tu m’as rendu la liberté. Seigneur, pitié pour moi! J’étouffe! Mes yeux sont brûlés par le chagrin, je suis complètement épuisé. Je passe ma vie à souffrir et mes années à gémir. Mes péchés m’enlèvent toute énergie, et mes forces m’abandonnent. Tous mes ennemis, et surtout mes voisins, me lancent des insultes. Ceux qui me connaissent ont peur de moi. S’ils me voient dans la rue, ils s’enfuient. Je suis comme un mort qu’on oublie, je ressemble à un plat cassé. J’entends les mensonges que beaucoup disent sur moi. La peur est partout. Tous ensemble, ils se mettent d’accord contre moi, ils ont l’intention de me faire mourir. Mais moi, j’ai confiance en toi, Seigneur. Je dis: « Mon Dieu, c’est toi. » Mes jours sont dans tes mains, délivre-moi de mes ennemis, de ceux qui me poursuivent! Je suis ton serviteur, fais briller sur moi ton visage, sauve-moi par ton amour! Seigneur, quand je fais appel à toi, ne me laisse pas couvert de honte, mais remplis de honte les gens mauvais! Qu’ils se taisent pour toujours dans le monde des morts! Ferme la bouche de ces menteurs! Oui, ils parlent sans respect, avec orgueil et mépris, contre celui qui t’obéit. Seigneur, ils sont grands, les bienfaits que tu réserves à ceux qui te respectent! Devant tout le monde, tu les offres à ceux qui se réfugient en toi. Eux, tu les caches à l’abri de ton visage, loin des attaques des gens, tu les protèges contre les paroles méchantes. Merci au Seigneur! J’étais comme une ville attaquée, mais son amour a fait pour moi des actions étonnantes. J’étais désespéré et je pensais: « Tu m’as chassé loin de tes yeux. » Mais tu m’as entendu quand je t’ai supplié, quand j’ai crié vers toi. Aimez le Seigneur, vous tous, ses amis fidèles. Le Seigneur protège ceux qui croient en lui, mais il punit durement les orgueilleux. Soyez forts, reprenez courage, vous tous qui comptez sur le Seigneur! Enseignement de David. Voici l’homme heureux: Dieu enlève sa faute, il pardonne son péché. Voici l’homme heureux: Il ne trompe personne, et le Seigneur ne tient pas compte de sa faute. Avant, je ne reconnaissais pas mes torts, je me plaignais toute la journée, et mes forces s’en allaient. Nuit et jour, ta main pesait sur moi et j’étais faible comme une plante brûlée par le soleil. Mais je t’ai fait connaître mon péché, je n’ai pas caché ma faute. J’ai dit: « J’avouerai mes fautes au Seigneur. » Et toi, tu as enlevé le poids de mon péché. C’est pourquoi tes amis fidèles doivent tous te prier quand ils découvrent leur faute. Alors, si un grand danger les menace, ils ne seront pas atteints par lui. Tu es mon abri, tu me protèges du malheur, tu m’entoures de cris de victoire. Le Seigneur m’a dit: « Je vais t’enseigner et te montrer la route à suivre. Je vais te donner un conseil en gardant les yeux fixés sur toi: Le cheval et le mulet sont stupides, il faut les freiner et les guider pour les faire obéir. Ne leur ressemble pas! Alors rien de mal ne t’arrivera. » L’homme mauvais va beaucoup souffrir, mais le Seigneur enveloppe de son amour celui qui a confiance en lui. Réjouissez-vous à cause du Seigneur, dansez de joie, vous qui lui obéissez! Criez de joie, vous tous qui avez le cœur pur! Criez de joie pour le Seigneur, vous qui lui obéissez. Pour ceux qui ont le cœur pur, il est bon de chanter sa louange. Remerciez le Seigneur avec la cithare, jouez pour lui sur la harpe à dix cordes. Chantez pour lui un chant nouveau, rythmez bien vos cris de joie avec tous vos instruments. Oui, les paroles du Seigneur sont vraies, on peut avoir confiance en tout ce qu’il fait. Le Seigneur aime ce qui est juste et en accord avec la loi. L’amour du Seigneur remplit la terre. Par sa parole, le Seigneur a fait le ciel. Par le souffle de sa bouche, il a fait toute l’armée des étoiles. Derrière un grand mur, il rassemble l’eau des mers, les océans, il les garde en réserve. Que toute la terre respecte le Seigneur, que tous les habitants du monde tremblent devant lui! Car il a parlé, et le monde a commencé, il a commandé, et cela est arrivé. Le Seigneur défait les plans des peuples, il détruit tous leurs projets. Le plan du Seigneur existe pour toujours, les projets de son cœur sont valables de génération en génération. Il est heureux, le pays qui a le Seigneur comme Dieu! Il est heureux, le peuple que le Seigneur a choisi comme son trésor! Du haut du ciel, le Seigneur regarde, il aperçoit tous les humains. Du siège où il est assis, il observe tous les habitants de la terre. C’est lui qui a formé le cœur de chacun, il connaît toutes leurs actions. À la guerre, le roi n’est pas sauvé par sa puissante armée, le héros n’est pas délivré par sa grande énergie. Le cheval ne sert à rien pour la victoire, sa grande force ne sauve pas le cavalier. Mais le Seigneur veille sur ceux qui le respectent, sur ceux qui espèrent en son amour. Il les délivrera de la mort et les gardera en vie pendant la famine. Et nous, nous attendons le Seigneur, il est notre secours et notre bouclier. La joie de notre cœur vient de lui, nous avons confiance dans le Dieu saint. Seigneur, que ton amour repose sur nous, comme nous l’espérons de toi! De David. Devant le roi Abimélek, David fait semblant d’être fou et Abimélek le chasse. Quand David s’en va, il dit: Je veux remercier le Seigneur à chaque instant, ma bouche chantera toujours sa louange. Je suis très fier du Seigneur. Vous, les gens simples, écoutez-moi et soyez dans la joie! Dites avec moi: « Le Seigneur est grand! », chantons tous ensemble son nom. J’ai cherché le Seigneur et il m’a répondu, je n’ai plus peur de rien. Ceux qui regardent vers lui brillent de joie, et leur visage n’est pas couvert de honte. Quand un malheureux crie, le Seigneur entend, il le sauve de tout ce qui lui fait peur. L’ange du Seigneur monte la garde autour de ceux qui respectent Dieu, il les délivre. Goûtez et voyez comme le Seigneur est bon. Il est heureux, celui qui s’abrite en lui! Vous qui appartenez au Seigneur, respectez-le! Rien ne manque à ceux qui le respectent. Les riches peuvent connaître le besoin et la faim, mais ceux qui cherchent le Seigneur ne manquent d’aucun bien. Venez, mes amis, écoutez-moi! Je vais vous apprendre le respect du Seigneur. Est-ce que tu aimes la vie? Est-ce que tu veux connaître des jours heureux? Alors ne dis pas de mal des autres, évite les mensonges. Fuis le mal et fais le bien, recherche la paix et poursuis-la. Les yeux du Seigneur se tournent vers ceux qui lui obéissent, ses oreilles entendent leurs cris. Mais il s’oppose à ceux qui font du mal, il veut rayer leur nom de la terre. Ceux qui lui obéissent, le Seigneur les entend quand ils crient vers lui, et il les délivre de tout ce qui leur fait peur. Le Seigneur est proche de ceux qui ont le cœur brisé, il sauve les gens découragés. Celui qui obéit à Dieu souffre beaucoup, mais le Seigneur le délivre de toutes ses souffrances. Il le protège: aucun de ses os ne sera brisé. L’homme mauvais mourra à cause de sa méchanceté, les ennemis de ceux qui obéissent à Dieu seront punis. Le Seigneur sauve la vie de ses serviteurs. Parmi ceux qui s’abritent en lui, aucun ne sera puni. De David. Seigneur, accuse ceux qui m’accusent, attaque ceux qui m’attaquent. Prends tes boucliers, le petit et le grand, lève-toi et viens à mon aide! Avec la lance et la hache de guerre, frappe ceux qui me poursuivent. Dis à mon cœur: « C’est moi qui te sauve! » Ceux qui veulent me tuer, qu’ils soient couverts de honte, qu’ils perdent leur honneur! Ceux qui ont l’intention de me faire du mal, qu’ils reculent pleins de honte! Que l’ange du Seigneur les chasse, et qu’ils soient comme la paille emportée par le vent! Que l’ange du Seigneur les poursuive, et qu’ils glissent sur leur chemin sombre! Sans raison, ils m’ont tendu un piège au-dessus d’un trou, sans raison, ils l’ont creusé pour moi. Qu’un immense malheur tombe sur eux tout à coup! Que le piège caché qu’ils ont tendu les attrape, qu’ils soient détruits par ce malheur immense! Alors je danserai de joie grâce au Seigneur, je me réjouirai parce qu’il m’a sauvé. De tout mon cœur, je dirai: « Seigneur, qui est comme toi? Tu délivres le malheureux de ceux qui sont plus forts que lui. Le malheureux et le pauvre, tu les délivres de ceux qui les pillent. » De faux témoins se présentent: ils m’interrogent sur des choses que j’ignore. Ils me rendent le mal pour le bien, tout le monde m’abandonne. Quand ils étaient malades, moi, je mettais un habit de deuil. Je m’abaissais en jeûnant et je priais sans cesse. J’agissais comme pour un ami, pour un frère, j’étais sombre et en deuil, comme si j’avais perdu ma mère. Mais eux se mettent à rire quand je perds l’équilibre, et ils se rassemblent contre moi. Des étrangers, des gens que je ne connais pas, crient sans cesse contre moi. Sans cesse, ces menteurs se moquent de moi et me montrent leurs dents menaçantes. Seigneur, tu vas regarder cela pendant combien de temps? Délivre-moi de ces gens mauvais, arrache-moi aux griffes de ces lions! Je te dirai merci dans la grande assemblée, au milieu d’une grande foule, je chanterai ta louange. Ceux qui m’en veulent injustement, qu’ils ne se moquent pas de moi! Ceux qui me détestent sans raison, qu’ils arrêtent de se faire des clins d’œil! Non, ils ne parlent pas de paix, mais ils inventent des mensonges contre les gens tranquilles du pays. Contre moi, ils se mettent à crier avec force: « Ha! ha! Nous l’avons vu de nos yeux! » Seigneur, toi, tu as vu, ne garde pas le silence, ne reste pas loin de moi! Mon Dieu, mon Seigneur, réveille-toi! Lève-toi pour me faire justice, pour prendre ma défense! Seigneur, mon Dieu, toi qui es juste, fais-moi justice! Que ces gens-là ne soient pas fous de joie à cause de moi! Il ne faut pas qu’ils disent: « Enfin, voilà ce que nous voulions! Nous l’avons avalé! » Ceux qui se réjouissent de mon malheur, qu’ils soient tous pleins de honte et perdent leur honneur! Ceux qui se croyaient plus forts que moi, qu’ils soient couverts de honte et d’insultes! Mais ceux qui voulaient pour moi la justice, qu’ils poussent des cris de joie! Qu’ils disent toujours: « Le Seigneur est grand, il veut le bonheur de son serviteur. » Et moi, je redirai que tu es fidèle. Tous les jours, je chanterai ta louange. Psaume de David, le serviteur du Seigneur. Chant pris dans le livre du chef de chorale. Au fond de mon cœur, je me rappelle une phrase de l’homme mauvais. Dans sa révolte, il dit: « Je ne vois pas pourquoi Dieu me ferait peur. » Cet homme-là est trop content de lui, il ne peut donc pas reconnaître sa faute ni la détester. Tout ce qui sort de sa bouche est mauvais, et il ment. Faire le bien, cela n’a plus de sens pour lui. Quand il est couché, il prépare ses mauvais coups. Il suit une route qui n’est pas bonne, il ne rejette pas le mal. Seigneur, ton amour va jusqu’au ciel, ta fidélité monte jusqu’aux nuages. Ta justice dépasse les plus hautes montagnes, tes décisions sont profondes comme la mer. Seigneur, tu sauves les hommes et les bêtes. Ton amour, mon Dieu, est vraiment précieux, les humains s’abritent à l’ombre de tes ailes. Dans ta maison, tu leur donnes une nourriture abondante, tu les fais boire au fleuve de ta bonté. La source de la vie est en toi, à ta lumière, nous voyons la lumière. Garde ton amour à ceux qui te connaissent, et ta fidélité à ceux qui ont le cœur pur. Que l’orgueilleux n’entre pas chez moi, que les gens mauvais ne me jettent pas dehors! Voilà qu’ils tombent, ceux qui font du mal, ils sont renversés, ils ne peuvent plus se mettre debout. De David. Ne te mets pas en colère contre les gens mauvais, ne sois pas jaloux des gens malhonnêtes. Oui, ils sécheront aussi vite que l’herbe, comme les feuilles vertes, ils se faneront. Mets ta confiance dans le Seigneur, fais ce qui est bien. Alors tu resteras dans le pays en toute sécurité. Trouve ta joie dans le Seigneur, il te donnera ce que ton cœur désire. Confie ta vie au Seigneur, aie confiance en lui et il agira. Il fera paraître ton innocence comme la lumière du matin, et ta juste cause comme le soleil de midi. Reste en silence devant le Seigneur, attends-le. Ne te mets pas en colère contre celui qui réussit, contre l’homme qui fait de mauvais coups. Laisse la colère, ne sois pas furieux. Calme-toi, sinon cela va mal finir. Oui, ceux qui font du mal seront supprimés. Mais ceux qui comptent sur le Seigneur posséderont le pays. Encore un peu de temps: il n’y aura plus d’homme mauvais. Tu regardes l’endroit où il était: il n’y a plus personne. Mais les gens simples posséderont le pays, ils goûteront une grande paix. L’homme mauvais prépare de mauvais coups contre celui qui obéit à Dieu. Contre lui, il montre ses dents menaçantes. Mais le Seigneur se moque de l’homme mauvais, car il voit venir le jour où il sera jugé. Les gens mauvais prennent leur lance. Ils préparent leur arc pour faire tomber le malheureux et le pauvre, pour tuer l’homme qui suit le bon chemin. Mais cette lance entrera dans le cœur des gens mauvais, et leurs arcs se briseront. La pauvreté de celui qui obéit à Dieu vaut mieux que la richesse de tous les gens mauvais. Oui, le pouvoir des méchants sera détruit, mais le Seigneur soutient ceux qui lui obéissent. Le Seigneur connaît la vie de ceux qui se conduisent parfaitement. Le pays qu’ils ont reçu en partage leur appartiendra pour toujours. Quand le malheur viendra, ils ne seront pas couverts de honte. Quand la famine sera là, ils mangeront bien. Oui, les gens mauvais vont mourir, les ennemis du Seigneur disparaîtront comme l’herbe des champs. Ils partiront en fumée, en fumée, ils partiront. L’homme mauvais emprunte, il ne rend pas, mais celui qui obéit à Dieu a pitié, il partage. Ceux que le Seigneur bénit posséderont le pays. Ceux qu’il maudit seront supprimés. Quand la vie de quelqu’un plaît au Seigneur, le Seigneur l’aide à marcher avec assurance. S’il perd l’équilibre, il ne tombe pas, car le Seigneur le tient par la main. J’ai été jeune et maintenant je suis vieux. Mais je n’ai jamais vu quelqu’un qui obéit à Dieu rester sans secours, je n’ai jamais vu ses enfants mendier leur nourriture. Tous les jours, celui qui obéit à Dieu a pitié et il prête, ses enfants sont pour lui une bénédiction. Évite le mal, fais ce qui est bien, et tu habiteras ce pays pour toujours. Oui, le Seigneur aime ce qui est juste, il n’abandonne pas ses amis fidèles. Il les garde pour toujours, mais les enfants des gens mauvais seront supprimés. Ceux qui obéissent à Dieu posséderont le pays, ils y resteront pour toujours. L’homme qui obéit à Dieu dit ce qui est sage, sa bouche exprime ce qui est juste. La loi de son Dieu est dans son cœur, il ne risque pas de tomber. Les gens mauvais attendent celui qui obéit à Dieu, ils cherchent à le faire mourir. Mais le Seigneur ne l’abandonne pas entre leurs mains. S’il doit être jugé, il ne le laisse pas condamner. Mets ton espoir dans le Seigneur, suis son chemin. Il te rendra grand pour que tu possèdes le pays, et tu verras les méchants supprimés. J’ai vu l’homme mauvais devenir très puissant, il se développait comme les cèdres du Liban. Mais il est parti, il n’existe plus. Je l’ai cherché: il a disparu. Regarde l’homme honnête, vois l’homme au cœur pur. Celui qui aime la paix vivra longtemps. Au contraire, les pécheurs seront détruits tous ensemble, et les enfants des gens mauvais seront supprimés. Le Seigneur sauve ceux qui lui obéissent. Quand un malheur arrive, il les protège avec puissance. Le Seigneur les aide et les délivre. Il les délivre des gens mauvais et il les sauve, parce qu’ils s’abritent en lui. Psaume de David, pour que Dieu se souvienne. Seigneur, tu es en colère contre moi, mais ne me condamne pas! Tu en as assez de moi, mais ne me punis pas! Oui, tes flèches m’ont touché et ta main m’a frappé. À cause de ta colère, tout mon corps est malade. À cause de mon péché, rien n’est bon dans mes os. Oui, mes fautes dépassent ma tête, elles pèsent sur moi comme une charge trop lourde. Mes plaies remplies de pus sentent mauvais, tout cela à cause de ma bêtise. Je suis abattu et complètement découragé, je passe mes journées dans la tristesse. Mes reins sont brûlants de fièvre, tout mon corps est malade. Je suis sans force, complètement brisé, mon cœur souffre, et je me plains. Seigneur, tous mes désirs sont devant toi, ma plainte n’est pas cachée pour toi. Mon cœur bat violemment, mes forces s’en vont, même la lumière de mes yeux a disparu. Mes amis et mes voisins reculent devant mes plaies, mes parents restent loin de moi. Ceux qui veulent ma mort me tendent des pièges, ceux qui cherchent mon malheur parlent pour me détruire. Toute la journée, ils disent des mensonges contre moi. Moi, comme un sourd, je n’entends pas, comme un muet, je n’ouvre pas la bouche. Je suis comme un homme qui n’entend pas et qui ne répond rien. Seigneur, je compte sur toi, c’est toi qui répondras, Seigneur mon Dieu! En effet, j’ai dit: « Quand mon pied glisse, que ces gens-là ne se réjouissent pas, qu’ils ne me méprisent pas! » Oui, je suis sur le point de tomber et je n’arrête pas de souffrir. En effet, je reconnais ma faute, je suis très inquiet à cause de mon péché. Mes ennemis sont pleins de vie, ils sont puissants, beaucoup me détestent sans raison. Ils me rendent le mal pour le bien, ils me reprochent de chercher à faire le bien. Seigneur, ne m’abandonne pas! Mon Dieu, ne reste pas loin de moi! Au secours, viens vite, Seigneur, mon sauveur! Psaume de David, pris dans le livre du chef de chorale. De Yedoutoun. J’avais dit: « Je vais faire attention pour ne pas pécher en paroles. Je vais garder la bouche fermée tant qu’un homme mauvais sera devant moi. » Je suis donc resté muet, silencieux. Je me suis tu, mais je n’ai rien gagné: ma souffrance a augmenté. Mon cœur était en feu, chaque plainte était comme une brûlure. Alors je me suis mis à parler: – Seigneur, apprends-moi le moment où ma vie va finir, oui, fais-moi connaître le temps qui me reste. Ainsi, je saurai combien je suis peu de chose. La largeur d’une main, voilà le temps de ma vie. Devant toi, elle ne dure presque pas. Même si l’homme est bien vivant, il n’est qu’un souffle. Il va et il vient, mais il n’est qu’une ombre. Il se fatigue beaucoup, mais tout part en fumée. Il amasse des richesses, mais qui en profitera? Il n’en sait rien. Maintenant, Seigneur, qu’est-ce que je peux attendre? Je compte sur toi: délivre-moi de toutes mes fautes, ne laisse pas les gens stupides m’insulter. Maintenant, je reste muet, je n’ouvre pas la bouche, puisque c’est toi qui agis. Arrête de me frapper, tes coups m’enlèvent toutes mes forces. Pour corriger l’homme, tu punis sa faute. Comme un insecte, tu ronges ce qu’il a de précieux. Oui, tous les humains ne sont qu’un souffle. Écoute ma prière, Seigneur, ouvre l’oreille à mes cris, entends mes larmes. Chez toi, je suis un étranger, un passant, comme tous mes ancêtres. Ne me regarde plus, alors je pourrai sourire avant de m’en aller et de disparaître. Psaume de David, pris dans le livre du chef de chorale. J’ai mis tout mon espoir dans le Seigneur: il s’est penché vers moi, il a écouté mon cri. Il m’a fait remonter du puits sans fond, de la boue des profondeurs. Il a dressé mes pieds sur le rocher, il a rendu mes pas plus sûrs. Dans ma bouche, il a mis un chant nouveau, une louange pour lui, notre Dieu. Beaucoup verront cela, ils respecteront le Seigneur et ils auront confiance en lui. Il est heureux, l’homme qui met sa confiance dans le Seigneur. Il ne se tourne pas vers les orgueilleux et les amis du mensonge. – Seigneur mon Dieu, pour nous, tu as fait tant de choses étonnantes, de si beaux projets! Personne n’est égal à toi! Je voudrais l’annoncer et le redire encore, mais il y en a trop pour tout raconter. Tu ne veux ni sacrifices ni offrandes, cela, tu me l’as fait comprendre. Tu ne demandes ni animaux complètement brûlés, ni sacrifices pour le pardon des péchés. Alors j’ai dit: « Me voici, je viens à toi. Dans le rouleau d’un livre, je trouve écrit ce que je dois faire. » Mon Dieu, je veux faire ce qui te plaît, et ta loi est au fond de mon cœur. Dans la grande assemblée, j’annonce cette bonne nouvelle: le Seigneur rend libre. Je ne peux pas me taire, Seigneur, tu le sais. Tu m’as libéré, je ne veux pas garder cela au fond de mon cœur. Alors je dis: « Le Seigneur est fidèle et il nous sauve. » Dans la grande assemblée, je ne cache pas ton amour ni ta fidélité. Toi, Seigneur, tu ne me refuseras pas ta tendresse, ton amour et ta fidélité me protégeront toujours. Oui, des malheurs pleuvent de tous côtés, je ne peux pas les compter. Mes fautes retombent sur moi, elles m’empêchent de voir clair. Elles sont plus nombreuses que les cheveux de ma tête, et je suis complètement découragé. Je t’en prie, Seigneur, délivre-moi, Seigneur, au secours, viens vite! Ceux qui veulent ma mort, couvre-les tous de honte! Ceux qui cherchent mon malheur, chasse-les, qu’ils perdent leur honneur! Ceux qui se moquent de moi en disant: « Ha! Ha! », que la honte leur ferme la bouche! Mais tous ceux qui te cherchent, qu’ils dansent de joie à cause de toi! Ceux qui t’aiment, toi le sauveur, qu’ils disent sans cesse: « Le Seigneur est grand! » Moi, je suis malheureux et pauvre, mais le Seigneur pense à moi. Tu es mon secours et mon libérateur, mon Dieu, viens vite! Psaume de David, pris dans le livre du chef de chorale. Il est heureux, celui qui fait attention aux faibles. Le jour où cela va mal pour lui, le Seigneur vient à son secours. Le Seigneur le garde en vie, il le rend heureux sur la terre, il ne le livre pas au pouvoir de ses ennemis. Le Seigneur le soutient sur son lit de souffrances, il prend soin de lui pendant sa maladie. Je dis: « Seigneur, aie pitié de moi, guéris-moi, car j’ai péché contre toi. » Mes ennemis parlent mal de moi: « Sa mort, c’est pour quand? Nous pourrons enfin l’oublier! » Si quelqu’un vient me voir, c’est pour dire des mensonges. Il remplit son cœur de choses méchantes, et quand il est dehors, il les répète. Tous ensemble, ceux qui me détestent parlent tout bas contre moi. Ils imaginent le mal qui va m’arriver: « C’est une sale maladie qu’il a attrapée là! Maintenant qu’il est couché, il ne pourra plus se relever! » J’avais confiance dans mon meilleur ami, il partageait ma nourriture. Eh bien, même lui, il est devenu mon ennemi. Mais toi, Seigneur, aie pitié de moi, relève-moi! Alors je leur rendrai ce qu’ils méritent, à ces gens-là. Si mon ennemi ne crie plus victoire contre moi, alors je reconnaîtrai ton affection pour moi. Et moi, tu m’as soutenu, tu m’as rendu la santé, tu me gardes pour toujours devant toi. Merci au Seigneur, Dieu d’Israël, depuis toujours et pour toujours! Oui, oui, qu’il en soit ainsi! Enseignement du groupe de Coré, pris dans le livre du chef de chorale. Comme une biche désire l’eau du ruisseau, ainsi je te désire, toi, mon Dieu. J’ai soif de Dieu, du Dieu vivant. Quand pourrai-je entrer dans son temple et me présenter devant lui? Jour et nuit, je passe mon temps à pleurer, car on me dit sans arrêt: « Et ton Dieu, que fait-il? » J’ai des souvenirs qui me touchent le cœur: autrefois, je marchais en tête de la procession. J’avançais vers la maison de mon Dieu dans la foule en fête, parmi les cris de joie et de louange. Pourquoi me décourager, pourquoi me plaindre de ma vie? Il vaut mieux compter sur Dieu! Oui, je vais encore le remercier, lui, mon sauveur et mon Dieu. Mon Dieu, je suis découragé. C’est pourquoi je pense à toi là où je suis, au pays du fleuve Jourdain, près du Mont-Petit, dans les montagnes de l’Hermon. Tout autour, tu fais rugir les torrents. De même toutes tes vagues et toute ton eau tombent sur moi, je suis complètement noyé! Pendant le jour, que le Seigneur me montre son amour! Alors la nuit, je chanterai pour lui, je prierai le Dieu qui me fait vivre. Je dis à Dieu, mon solide rocher: « Pourquoi m’as-tu oublié? Mes ennemis m’écrasent et je dois vivre dans la tristesse. Oui, pourquoi? » Mes adversaires m’insultent. Ils me disent sans arrêt: « Et ton Dieu, que fait-il? » C’est comme s’ils me brisaient les os. Pourquoi me décourager, pourquoi me plaindre de ma vie? Il vaut mieux compter sur Dieu! Oui, je vais encore le remercier, lui, mon sauveur et mon Dieu. Ô Dieu, rends-moi justice, défends ma cause contre les gens qui ne t’aiment pas. Délivre-moi des menteurs et de ceux qui font du mal! Toi, mon Dieu, tu es mon protecteur. Pourquoi m’as-tu rejeté? Mes ennemis m’écrasent, et je dois vivre dans la tristesse. Oui, pourquoi? Envoie ta lumière et ta vérité. Qu’elles me guident sur ta montagne sainte, qu’elles me conduisent dans ta maison! J’irai vers ton autel, vers toi, mon Dieu, qui es ma joie et mon bonheur. Avec la cithare, je te dirai merci, ô Dieu, mon Dieu! Pourquoi me décourager, pourquoi me plaindre de ma vie? Il vaut mieux compter sur Dieu! Oui, je vais encore le remercier, lui, mon sauveur et mon Dieu. Enseignement du groupe de Coré, pris dans le livre du chef de chorale. Ô Dieu, nous avons entendu de nos oreilles, et nos ancêtres nous ont raconté les exploits que tu as faits autrefois, dans l’ancien temps. Tu as chassé des peuples pour établir nos ancêtres dans le pays. Tu les as frappés pour que ton peuple se développe. Non, ce n’est pas avec leurs lances qu’ils ont pris le pays. Ce n’est pas leurs bras qui leur ont donné la victoire. C’est ta main puissante, c’est ta force, c’est la lumière de ton visage, car tu les aimais. Mon Dieu, c’est toi qui es mon roi, c’est toi qui décides des victoires de ton peuple. Avec toi, nous repoussons nos ennemis, avec toi, nous écrasons nos adversaires. Non, je ne compte pas sur mon arc, ce n’est pas ma lance qui me donne la victoire. Mais c’est toi qui nous sauves de nos ennemis, et tu couvres de honte ceux qui nous détestent. Seigneur, tous les jours, nous chantons ta louange, et sans cesse, nous te disons merci. Pourtant, tu nous as rejetés et tu nous as couverts de honte. Tu ne combats plus avec nos armées, tu nous fais reculer devant nos ennemis. Ceux qui nous détestent volent ce qui nous appartient. Tu nous as livrés comme des moutons de boucherie, tu nous as chassés de tous côtés, parmi les autres peuples. Tu vends ton peuple bon marché et tu n’y gagnes rien. Tu laisses nos voisins nous insulter, ceux qui nous entourent peuvent nous mépriser et rire de nous. Tu laisses les autres peuples se moquer de nous, et en riant, ils secouent la tête. Tout cela nous est arrivé, et pourtant, nous ne t’avons pas oublié, nous n’avons pas trahi ton alliance. Nous ne sommes pas revenus en arrière, nous n’avons pas quitté ton chemin. Mais tu nous as écrasés dans le désert et tu nous as couverts de l’ombre de la mort. Si nous avions oublié ton nom, ô notre Dieu, si nous avions prié un dieu étranger, tu l’aurais su. Oui, tu connais le fond des cœurs. À cause de toi, nous risquons sans arrêt la mort, nous sommes traités comme des moutons de boucherie. Réveille-toi! Pourquoi dors-tu, Seigneur? Réveille-toi, ne nous rejette pas pour toujours! Pourquoi caches-tu ton visage? Pourquoi oublies-tu notre malheur et notre tristesse? Oui, nous nous traînons dans la poussière, à plat ventre sur le sol. Lève-toi, viens nous aider, libère-nous à cause de ton amour! Enseignement du groupe de Coré, pris dans le livre du chef de chorale. Chant d’amour sur un instrument à cordes. De belles paroles agitent mon cœur, je vais réciter un poème pour le roi. Que ma bouche soit comme la plume d’un bon écrivain! – Tu es le plus beau des hommes, tes paroles sont admirables. C’est pourquoi Dieu t’a béni pour toujours. Combattant courageux, mets ton épée à ton côté, elle est ta grandeur et ton honneur. Tends ton arc et bondis! En route pour défendre la vérité, la douceur, la justice! Que ta main puissante te montre de beaux exploits! Tes flèches sont pointues, elles percent le cœur de tes ennemis. Oui, tout le monde tombe sous tes coups! Ton pouvoir royal est comme celui de Dieu. Il durera toujours et pour toujours. Tu gouvernes ton peuple avec justice. Tu aimes ce qui est juste, tu détestes le mal. C’est pourquoi Dieu, ton Dieu, t’a choisi. Sur ta tête, il a versé une huile de fête, te préférant aux autres rois. De fines odeurs parfument tous tes vêtements. Pour toi, une musique joyeuse sort de ton palais décoré d’ivoire. Des filles de roi sont là, elles portent tes bijoux. Et debout à ta droite, voici la reine couverte d’or pur. – Écoute, ma fille, regarde et tends l’oreille! Oublie ton peuple et la famille de ton père. Que le roi désire ta beauté! Maintenant, il est ton maître, mets-toi à genoux devant lui. Alors, les gens de Tyr, les peuples les plus riches, essaieront de te plaire en t’offrant des cadeaux. Voici la fille du roi, elle brille de lumière dans sa robe brodée d’or. Elle est conduite vers le roi, vêtue de broderies aux mille couleurs. Derrière elle, des jeunes filles l’accompagnent, elles sont amenées pour toi. On les conduit au milieu des cris de joie, elles entrent dans le palais du roi. – Que tes fils, un jour, occupent le siège de tes ancêtres! Tu feras d’eux des princes dans le monde entier. Et moi, je rappellerai ton nom de génération en génération. Alors tous les peuples te diront merci, toujours et pour toujours. Chant du groupe de Coré, pris dans le livre du chef de chorale. Avec instrument de musique. Dieu est pour nous un abri solide et sûr, il est toujours prêt à nous aider dans le malheur. C’est pourquoi nous n’avons pas peur, même si la terre se met à bouger, si les montagnes tombent au fond de la mer. Son eau rugit et soulève l’écume, les vagues de la mer se dressent et font trembler les montagnes. Mais une rivière coule et réjouit la ville de Dieu, la plus sainte des habitations du Très-Haut. Dieu est dans cette ville, elle ne tombera pas. Le jour se lève, et déjà, Dieu est là pour l’aider. Des pays rugissent, des royaumes tremblent, Dieu élève la voix, et la terre disparaît. Il est à nos côtés, le Seigneur de l’univers, il nous protège avec puissance, le Dieu de Jacob. Venez voir les actions du Seigneur, ce qu’il a détruit sur la terre! Il arrête les combats jusqu’au bout du monde, il brise les arcs, il détruit les lances, il met le feu aux boucliers. Le Seigneur crie: « Arrêtez et reconnaissez que je suis Dieu! Je remporte la victoire sur tous les peuples, je remporte la victoire sur toute la terre. » Il est à nos côtés, le Seigneur de l’univers, il nous protège avec puissance, le Dieu de Jacob. Psaume du groupe de Coré, pris dans le livre du chef de chorale. Vous, tous les peuples, battez des mains, rendez gloire à Dieu avec des cris de joie! Oui, le Seigneur, le Très-Haut, est terrible, il est le grand roi de toute la terre. Il place les peuples étrangers sous notre pouvoir, il les met sous nos pieds. Il a choisi pour nous notre pays, et nous en sommes fiers, nous, le peuple de Jacob aimé de Dieu. Dieu entre dans le temple parmi les cris de joie, le Seigneur entre au son de la trompette. Chantez pour Dieu, chantez, chantez pour notre roi, chantez! Oui, Dieu est le roi de toute la terre. Chantez pour lui votre plus beau chant. Dieu gouverne les autres peuples, il est assis sur son siège sacré. Les chefs des peuples se rassemblent avec le peuple du Dieu d’Abraham. Oui, les chefs de la terre sont à Dieu, qui est au-dessus de tout. Chant. Psaume du groupe de Coré. Le Seigneur est grand, il reçoit toutes les louanges dans la ville de notre Dieu. Sa montagne sainte se dresse dans sa beauté, elle est la joie de toute la terre. Vers le nord, c’est la montagne de Sion, la ville du grand Roi. Dieu se tient sur les murs qui l’entourent, tout le monde sait qu’il la protège avec puissance. Des rois se sont réunis, ils se sont avancés ensemble contre Sion. Dès qu’ils ont vu le Seigneur, ils ont été stupéfaits, ils ont eu peur et ils ont fui. Là, un tremblement les a pris, comme la douleur saisit une femme qui accouche, comme le vent d’est brise les grands bateaux. Ce qu’on nous avait dit, nous l’avons vu dans la ville du Seigneur de l’univers, dans la ville de notre Dieu: Dieu la garde debout pour toujours. Ô notre Dieu, nous méditons sur ton amour à l’intérieur de ton temple. Ô Dieu, tu es célèbre jusqu’au bout du monde, et jusqu’au bout du monde, on chantera ta louange. Tu agis toujours avec justice. La montagne de Sion est dans la joie, les villes de Juda sont heureuses à cause de tes jugements. Faites le tour de Jérusalem, comptez ses postes de garde. Admirez ses murs, regardez bien les constructions qui la protègent. Alors, voici ce que vous pourrez raconter à la génération qui vient: ce Dieu est notre Dieu, toujours et pour toujours, il restera sans cesse notre guide. Psaume du groupe de Coré, pris dans le livre du chef de chorale. Écoutez ceci, tous les peuples! Tendez l’oreille, vous tous, habitants de l’univers, gens simples et grands de ce monde, riches et pauvres, tous ensemble! Mon cœur médite des choses intelligentes, ma bouche va dire des paroles de sagesse. J’écoute attentivement les proverbes des sages, je les explique en jouant de la cithare. Pourquoi avoir peur quand tout va mal, quand des gens malhonnêtes m’entourent pour me faire du mal? Ils mettent leur confiance dans leur fortune, ils se vantent de leur grande richesse. Mais personne ne peut racheter à Dieu la vie de quelqu’un d’autre, ni donner assez d’argent pour ne pas mourir. Même s’ils paient très cher pour leur vie, ce n’est jamais assez. Est-ce qu’ils vivront encore longtemps, est-ce qu’ils ne finiront pas dans la tombe, eux aussi? Pourtant, on le voit bien: les sages meurent, tout comme les gens stupides et sans intelligence. Et ils laissent à d’autres leur fortune. Ils pensent posséder leurs champs pour toujours. Mais leur tombe, voilà leur habitation pour toujours, leur maison pour tous les temps. Au milieu de leur richesse, les humains ne comprennent pas qu’ils mourront un jour comme les animaux. Voici le chemin de ceux qui mettent leur confiance en eux-mêmes, voici ce qui attend les gens qui aiment s’écouter parler: on les conduit comme des moutons dans le monde des morts, et la mort est leur berger. Vers le matin, ceux qui ont le cœur pur dominent sur eux, et leur beauté disparaît. Le monde des morts, voilà le lieu où ils habitent. Mais Dieu rachètera ma vie au pouvoir de la mort, oui, il me délivrera. Ne t’inquiète pas quand quelqu’un devient riche, quand la richesse de sa famille augmente. À sa mort, il n’emporte rien, sa fortune ne descend pas avec lui dans la tombe. Pendant sa vie, il se félicitait en disant: « Bravo! Tu as réussi! » Pourtant, il va retrouver ses ancêtres, qui ne verront plus jamais la lumière. Au milieu de leur richesse, les humains ne comprennent pas qu’ils mourront un jour comme les animaux. Psaume d’Assaf. Le Dieu très puissant, le Seigneur, a parlé. Il a appelé tous les habitants de la terre, du soleil levant au soleil couchant. À Jérusalem, ville magnifique, Dieu paraît, entouré de lumière. « Qu’il vienne, notre Dieu! Qu’il ne garde pas le silence! » Devant lui, un feu détruit tout, autour de lui, c’est une violente tempête. Dieu appelle le ciel et la terre pour juger son peuple. Il dit: « Rassemblez devant moi mes amis fidèles, ceux qui ont fait une alliance avec moi en offrant un sacrifice. » Le ciel annonce que Dieu est juste. Le juge, c’est Dieu! – Écoute, mon peuple, j’ai quelque chose à te dire, Israël, je vais parler contre toi: ton Dieu, c’est moi. Je ne t’accuse pas pour tes sacrifices, tu m’en offres sans arrêt. Je ne prendrai pas de taureaux chez toi, ni de boucs dans tes enclos. Car tous les animaux de la forêt sont à moi, et à moi, les milliers de bêtes des montagnes. Je connais tous les oiseaux du ciel, et toutes les bêtes des champs sont à moi. Si j’avais faim, je ne te dirais rien. Oui, la terre est à moi avec tout ce qu’elle contient. Est-ce que je vais manger la viande des taureaux? Est-ce que je vais boire le sang des boucs? Offre-moi plutôt ta reconnaissance, à moi, ton Dieu. Et tiens les promesses que tu m’as faites, à moi, le Très-Haut. Alors, quand tu seras dans le malheur, fais appel à moi, je te sauverai, et tu chanteras ma gloire. Mais à l’homme mauvais, Dieu dit: – Tu récites mes commandements, tu dis que tu as fait une alliance avec moi. Mais tu n’acceptes pas mes reproches et tu rejettes mes paroles. Quand tu vois un voleur, tu te mets avec lui, tu fréquentes ceux qui commettent l’adultère. Tu ne retiens pas tes paroles méchantes, ta bouche fabrique des mensonges. Devant les autres, tu parles contre ton frère, tu dis du mal du fils de ta mère. Voilà ce que tu fais. Est-ce que je peux me taire? Est-ce que vraiment je suis comme toi? Pour moi, tu es coupable, et je mets tout devant tes yeux. Vous qui m’oubliez, comprenez bien ces choses! Sinon, je vous déchirerai, et personne ne vous sauvera. Celui qui m’offre sa reconnaissance, celui-là me rend gloire. Celui qui se conduit bien, je lui montrerai que je suis son sauveur. Psaume de David, pris dans le livre du chef de chorale. Le roi David a pris Batchéba, la femme d’Urie, et le prophète Natan va le trouver. David dit alors: Ô Dieu, aie pitié de moi à cause de ton amour! Ta tendresse est immense: efface mes torts. Lave-moi complètement de mes fautes, et de mon péché, purifie-moi. Oui, je reconnais mes torts, mon péché est toujours devant moi. Contre toi et toi seul, j’ai péché, ce qui est mal à tes yeux, je l’ai fait. Ainsi, tu as raison quand tu décides, tu es sans défaut quand tu juges. Oui, depuis ma naissance, je suis marqué par le péché, depuis le ventre de ma mère, je suis plongé dans le mal. Mais tu veux la vérité au fond de mon cœur. À ma conscience, tu enseignes la sagesse. Enlève mon péché, et je serai pur, lave-moi, et je serai parfaitement purifié. Fais-moi entendre les chants et la fête. Alors je danserai de bonheur, moi que tu as brisé. Détourne ton visage de mes péchés, efface toutes mes fautes. Ô Dieu, crée en moi un cœur pur, mets en moi un esprit nouveau, vraiment attaché à toi. Ne me chasse pas loin de toi, ne m’enlève pas ton esprit saint. Rends-moi la joie d’être sauvé, soutiens-moi par un esprit généreux. Ceux qui ne t’obéissent pas, je leur apprendrai à faire ce que tu veux, et les coupables reviendront vers toi. Dieu, mon libérateur, délivre-moi de la mort! Alors je crierai de joie parce que tu m’as sauvé. Seigneur, ouvre mes lèvres, et ma bouche chantera ta louange. Non, tu ne veux pas de sacrifice. Même si je t’offre un animal entier, il ne te fera pas plaisir. Mon sacrifice, ô Dieu, c’est moi-même avec mon orgueil brisé. Ô Dieu, tu ne refuses pas de regarder un cœur complètement brisé. Sois bon pour la ville de Sion, fais-lui du bien, reconstruis les murs de Jérusalem. Alors tu accepteras les sacrifices demandés, des animaux complètement brûlés, alors nous pourrons offrir des taureaux sur ton autel. Enseignement de David, pris dans le livre du chef de chorale. Doëg, l’Édomite, va annoncer à Saül: « David est entré dans la maison d’Ahimélek. » David dit alors: Toi, homme fort, pourquoi te vanter de faire le mal? Dieu ne cesse jamais de nous aimer. Avec ta bouche, tu fais le projet de tuer les autres, ta langue est aussi coupante qu’un rasoir, homme faux! Tu aimes mieux le mal que le bien. Tu préfères le mensonge à la vérité. Tu aimes les paroles blessantes, tu as une bouche trompeuse! Aussi Dieu te détruira pour toujours. Il te saisira, il te fera sortir de force de chez toi, il t’arrachera de la terre des vivants. Ceux qui obéissent à Dieu verront cela et ils seront pleins de respect. Ils riront de toi en disant: « Regardez-le, cet homme fort! Il ne prenait pas Dieu comme protecteur, mais il mettait sa confiance dans sa fortune. Parce qu’il était riche, il se sentait fort! » Mais moi, je suis comme un bel arbre vert dans la maison de Dieu. Je compte sur son amour, toujours et pour toujours. Sans cesse, je veux te dire merci, mon Dieu, parce que tu as agi. Devant tes amis fidèles, je mets mon espoir en toi, car tu es bon. Enseignement de David, pris dans le livre du chef de chorale. Avec la flûte. Les gens stupides disent dans leur cœur: « Dieu n’a aucun pouvoir! » Ces gens-là sont corrompus, ils font des choses horribles, personne ne fait le bien! Du haut du ciel, Dieu se penche vers les habitants de la terre. Il regarde: est-ce qu’il y a quelqu’un d’intelligent qui cherche Dieu? Tous ont quitté le bon chemin, ils sont tous corrompus. Personne ne fait le bien, même pas un seul! Dieu dit: « Est-ce qu’ils ne comprennent pas, tous ces gens qui font du mal? Ils dévorent mon peuple comme ils mangent leur nourriture, et ils ne font pas appel à moi. » Alors ils vont trembler de peur, eux qui ne connaissent pas la peur. Oui, Dieu va écraser complètement les ennemis de son peuple. Ils seront couverts de honte, car Dieu les a chassés loin de lui. Qui viendra de Jérusalem pour sauver Israël? Quand Dieu changera la situation de son peuple, les fils de Jacob danseront, le peuple d’Israël sera dans la joie. Enseignement de David, pris dans le livre du chef de chorale. Avec instruments à cordes. Les gens de Zif préviennent Saül que David se cache dans leur région. David dit alors: Ô Dieu, sauve-moi pour montrer ta gloire. Tu es puissant: fais-moi justice! Ô Dieu, entends ma prière, écoute ce que je dis! Des orgueilleux m’ont attaqué, des hommes violents veulent me tuer. Ces gens-là ne s’occupent pas de Dieu. Mais Dieu vient à mon secours, le Seigneur est avec ceux qui me soutiennent. Que le malheur retombe sur ceux qui me surveillent en cachette! Montre-moi ta fidélité en les supprimant! De bon cœur, je vais t’offrir des sacrifices, je te dirai merci, Seigneur, parce que tu es bon. Tu m’as délivré de tout malheur, je vois avec plaisir la défaite de mes ennemis. Enseignement de David, pris dans le livre du chef de chorale. Avec instruments à cordes. Ô Dieu, écoute ma prière, quand je te supplie, ne te cache pas! Sois attentif et réponds-moi! Je suis bouleversé et je dis ma plainte, je ne sais plus ce que je dis. Car mon ennemi crie contre moi, des gens mauvais m’insultent. Ils font tomber le malheur sur moi et ils m’attaquent avec colère. Mon cœur est serré dans ma poitrine, et je suis effrayé comme si j’allais mourir. J’ai vraiment très peur et je tremble, je suis mort de peur. Alors je dis: « Ah, si je pouvais avoir des ailes de colombe! Je m’envolerais et j’habiterais ailleurs. Je partirais très loin, j’irais habiter au désert. Je trouverais vite un abri contre le vent violent, contre la tempête. » Seigneur, embrouille les paroles de mes ennemis, divise-les! Oui, je vois la violence et des disputes dans la ville. Jour et nuit, elles font le tour de ses murs. Dans la ville, c’est le malheur et la misère. Dans la ville, on tue les gens. Sur les places publiques, on passe son temps à mentir et à tromper les autres. Ce n’est pas un ennemi qui m’insulte, cela, je le supporterais. Ce n’est pas celui qui me déteste qui se dresse contre moi, sinon je l’éviterais. Mais c’est toi, un homme de chez moi, mon ami, toi qui es toujours avec moi. Avec toi, nous échangions des paroles d’amitié et nous marchions ensemble dans la maison de Dieu. Le cœur de mes ennemis est plein de méchanceté. Alors, je souhaite que la mort tombe sur eux, qu’ils descendent tout vivants dans le monde des morts! Et moi, je crie vers Dieu, et le Seigneur me sauvera. Le matin, à midi et le soir, je me plains, je soupire. Dieu entend mon appel. Il m’apporte la paix, il me délivre dans le combat que je mène contre de nombreux ennemis. Que Dieu m’entende, lui qui est roi depuis toujours! Qu’il détruise leur orgueil! Ils ne sont pas capables de changer, ils ne respectent pas Dieu. Mon ami d’autrefois a frappé ceux qui vivaient en paix avec lui, il n’a pas tenu sa promesse. Sa bouche est plus sucrée que le miel, mais son cœur est en guerre. Ses paroles sont plus douces que l’huile, mais elles blessent comme des lances. Dépose sur le Seigneur ce qui pèse sur toi, il te fera tenir debout. Il ne laissera jamais glisser l’homme qui lui obéit. Et toi, mon Dieu, tu feras descendre ces gens-là au fond de la tombe. Ce sont des assassins et des hommes faux, ils ne vivront pas la moitié de leur vie. Mais moi, j’ai confiance en toi. Poème de David, pris dans le livre du chef de chorale. Sur l’air de: « La colombe muette au loin. » Quand les Philistins ont arrêté David à Gath, il a dit: Ô Dieu, aie pitié de moi! Des gens me poursuivent, tous les jours, ils m’attaquent, ils m’écrasent. Tous les jours, mes ennemis me poursuivent, ils sont très nombreux à m’attaquer, ces orgueilleux. Mais quand j’ai peur, je mets ma confiance en toi. Je chante la louange de Dieu à cause de sa parole, j’ai confiance en Dieu, je n’ai pas peur. Qu’est-ce qu’un homme peut faire contre moi? Tous les jours, ils me disent des paroles blessantes, ils pensent seulement à me faire du mal. Ils se réunissent, ils m’observent en cachette, ils surveillent mes allées et venues. Oui, ils veulent me tuer. À cause de ce crime, ils ne peuvent pas s’en sortir. Ô Dieu, dans ta colère, fais tomber ces gens-là! Toi, tu as compté le nombre de fois où j’ai dû fuir. Souviens-toi toujours de mes larmes, tu les as sûrement comptées. Alors, quand j’appellerai au secours, mes ennemis reculeront. Dieu est pour moi, je le sais. Je chante la louange de Dieu à cause de sa parole. Oui, à cause de cette parole, je chante la louange du Seigneur. J’ai confiance en Dieu, je n’ai pas peur. Qu’est-ce qu’un homme peut faire contre moi? Ô Dieu, je vais tenir mes promesses, je t’offrirai des sacrifices pour te dire merci. Oui, tu m’as sauvé de la mort, tu m’as empêché de tomber. Alors je marche devant toi, dans la lumière de la vie. Poème de David, pris dans le livre du chef de chorale. Sur l’air de: « Ne détruis pas… » Quand David a fui dans l’abri d’un rocher pour échapper à Saül, il a dit: Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi! Je cherche un abri près de toi, je viens me réfugier à l’ombre de tes ailes, en attendant la fin du malheur. Je crie vers Dieu, le Très-Haut, vers Dieu qui fera tout pour moi. Que du ciel, Dieu m’envoie son secours, car des gens mauvais me poursuivent sans arrêt. Qu’il me prouve son amour et sa fidélité! Je suis couché parmi des gens féroces. Ils ressemblent à des lions qui dévorent les êtres humains. Leurs dents sont comme des lances et des flèches, leur langue est aussi coupante qu’une épée. Ô Dieu, tu es très grand, tu dépasses le ciel, que ta gloire brille sur toute la terre! Ils ont tendu un filet sur ma route, j’allais bientôt tomber dedans. Ils ont creusé un trou devant moi, ils y sont tombés. J’ai confiance, mon Dieu, j’ai vraiment confiance en toi, je vais chanter, je vais jouer pour toi. Réveille-toi, mon cœur, réveillez-vous, harpe et cithare, je dois réveiller la lumière du matin. Seigneur, je veux te dire merci parmi les peuples, je veux chanter pour toi parmi ceux qui ne te connaissent pas. Ton amour va jusqu’au ciel, ta fidélité monte jusqu’aux nuages. Ô Dieu, montre ta grandeur qui dépasse le ciel, que ta gloire brille sur toute la terre! Poème de David, pris dans le livre du chef de chorale. Sur l’air de: « Ne détruis pas… » Vraiment, quand vous parlez, la justice est muette. Est-ce que vous jugez les gens avec justice? Mais non, vous faites exprès d’être injustes, vous répandez vous-mêmes la violence dans le pays. Les gens mauvais sont méchants dès leur naissance. Dès le ventre de leur mère, ils se trompent de chemin et ils mentent. Leur bouche est pleine de venin, comme la bouche de la vipère. Ils ferment leurs oreilles comme un serpent sourd, qui n’entend pas la musique des charmeurs, ni celle du magicien le plus habile. Ô Dieu, ces gens-là sont comme des lions. Casse leurs dents, Seigneur, brise leurs mâchoires! Qu’ils disparaissent comme l’eau qui coule! Que leur flèche soit sans force! Qu’ils ressemblent à la limace qui fond en avançant! Comme l’enfant mort-né, qu’ils ne voient pas le soleil! Que la tornade emporte les gens mauvais avant que le contenu de vos marmites ne cuise! Dieu les punira très sévèrement, il les fera mourir. Alors celui qui obéit à Dieu se réjouira, car la justice a été rendue. Et on dira: « Oui, celui qui obéit à Dieu est récompensé, oui, sur la terre, il y a un Dieu qui juge. » Poème de David, pris dans le livre du chef de chorale. Sur l’air de: « Ne détruis pas… » Saül a envoyé des gens surveiller la maison de David pour le tuer. David dit alors: Mon Dieu, délivre-moi de mes ennemis, protège-moi contre ceux qui m’attaquent! Délivre-moi de ceux qui font du mal, sauve-moi de ces assassins! Voici qu’ils m’attendent en cachette, des gens puissants se réunissent contre moi. Pourtant, Seigneur, je n’ai pas fait de mal, je n’ai commis aucune faute. Je ne suis pas coupable, mais ils arrivent en courant et se préparent à m’attaquer. Réveille-toi, viens à ma rencontre et regarde! Toi, Seigneur, Dieu de l’univers, Dieu d’Israël, réveille-toi pour punir tous ces peuples! Sois sans pitié pour tous ces traîtres! Le soir, ils reviennent, ils aboient comme des chiens, ils font le tour de la ville. Ils ont la bouche pleine de méchanceté, leurs paroles blessent comme des lances, et ils disent: « Qui nous entend? » Mais toi, Seigneur, tu ris de ces gens-là, tu te moques de tous ces peuples. Tu es ma force, je regarde vers toi. Oui, Dieu me protège avec puissance. Mon Dieu plein d’amour vient à ma rencontre. Il me fait regarder en face ceux qui me surveillent en cachette. Ne les tue pas, sinon mon peuple va oublier. Secoue-les avec force et fais-les tomber, Seigneur, notre bouclier! Dès qu’ils ouvrent la bouche, ils font le mal. Que leur orgueil les fasse tomber, eux qui passent leur temps à maudire et à mentir! Dans ta colère, fais-les mourir, fais-les mourir pour qu’ils n’existent plus! Alors jusqu’au bout du monde, tous sauront que Dieu gouverne Israël. Le soir, ils reviennent, ils aboient comme des chiens, ils font le tour de la ville. Ils vont de tous les côtés pour manger. S’ils ne trouvent rien, ils grognent. Moi, je chanterai ta force, le matin, je crierai de joie pour ton amour. Oui, tu es mon puissant protecteur, un abri sûr au moment du malheur. Toi, ma force, je vais chanter pour toi. Oui, tu me protèges avec puissance, ô Dieu, toi, mon Dieu plein d’amour. Poème de David pour enseigner, pris dans le livre du chef de chorale. Sur un instrument à cordes. Témoignage. David est allé combattre les Syriens de Mésopotamie et ceux de Soba. Au retour, Joab, son général, a battu l’armée des Édomites, c’est-à-dire 12 000 hommes, dans la vallée du Sel. David dit alors: Ô Dieu, tu nous as abandonnés, tu nous as divisés. Malgré ta colère, relève-nous! Tu as fait trembler la terre, tu l’as fendue. Répare ses fentes, car elle ne tient plus debout. Tu as fait souffrir durement ton peuple, tu nous as donné à boire un vin qui rend ivre. À ceux qui te respectent, tu as fait signe pour qu’ils fuient devant les flèches. Sauve-nous par ta puissance, réponds-nous! Alors nous tes amis, nous serons délivrés. Dieu a parlé dans son temple saint: « Le vainqueur, c’est moi! Je vais partager la ville de Sichem, je vais mesurer la vallée de Soukoth. Galaad est à moi, Manassé est à moi. Éfraïm est un casque pour ma tête. Juda est mon bâton de commandement. Moab est la cuvette où je me lave, je pose le pied sur Édom pour le prendre. Contre la Philistie, je pousse un cri de guerre. » Qui me mènera dans une ville bien protégée? Qui me conduira jusqu’en Édom? Toi seul, tu peux le faire, ô Dieu. Mais tu nous as repoussés, tu ne combats plus avec nos armées. Viens nous aider contre l’ennemi, car les hommes ne nous aident pas vraiment. Avec Dieu, nous remporterons la victoire: c’est lui qui écrasera nos ennemis. Chant de David, pris dans le livre du chef de chorale. Avec instruments à cordes. Ô Dieu, écoute mon cri, sois attentif à ma prière! Quand je suis découragé, du bout du monde, je crie vers toi. Conduis-moi sur le rocher que je ne peux atteindre. Oui, tu es pour moi un abri, avec puissance, tu me protèges contre l’ennemi. Je voudrais habiter pour toujours dans ta maison, me réfugier à l’ombre de tes ailes. Toi, mon Dieu, tu écoutes mes souhaits. Tu donnes ce qu’ils désirent à ceux qui t’adorent. Donne longue vie au roi, ajoute des années à ses années. Qu’il gouverne pour toujours devant toi! Que ton amour et ta fidélité le gardent! Alors je chanterai sans cesse pour ton nom, et, jour après jour, je tiendrai mes promesses. Psaume de David, pris dans le livre du chef de chorale. D’après Yedoutoun. Oui, auprès de Dieu seul, je connais le repos, mon salut vient de lui. Lui seul est mon solide rocher, lui seul me sauve. Il me protège avec puissance, je ne peux pas tomber. Jusqu’à quand vous jetterez-vous tous ensemble sur un homme? Vous voulez donc le renverser comme un mur qui penche, comme une barrière qui tombe? Vous pensez seulement à lui faire perdre son honneur, et vous aimez mentir. Vous dites des paroles de bénédiction, mais votre cœur est rempli de malédictions. Oui, je dois me reposer près de Dieu seul, c’est lui qui me donne espoir. Lui seul est mon solide rocher, lui seul me sauve. Il me protège avec puissance, je ne peux pas tomber. Mon salut et mon honneur viennent de lui. Mon protecteur puissant et mon abri, c’est lui. Vous qui êtes là, ayez confiance en lui, dites-lui ce que vous avez dans le cœur. Dieu est pour nous un abri. Oui, les humains ne sont qu’un souffle. Les habitants de la terre savent seulement mentir. S’ils montaient tous ensemble sur une balance, ils ne pèseraient pas lourd. – Ne comptez pas sur les moyens violents, n’attendez rien des biens volés. Si votre richesse augmente, que votre cœur ne s’y attache pas! Voici ce que Dieu a dit, et souvent, je l’ai entendu: « C’est moi qui possède la puissance. » Seigneur, tu possèdes aussi l’amour, car tu récompenses chacun selon ses actes. Psaume de David, quand il était dans le désert de Juda. Ô Dieu, c’est toi mon Dieu, je te cherche. Mon cœur a soif de toi, mon corps a besoin de toi comme une terre sèche, assoiffée, sans eau. Oui, longtemps je t’ai regardé dans le lieu saint, j’ai vu ta puissance et ta gloire. Ton amour vaut mieux que la vie. Ma bouche chantera ta louange. Toute ma vie, je te dirai merci et je lèverai les mains pour rendre gloire à ton nom. Mon cœur goûtera le bonheur comme une nourriture délicieuse. Ma bouche pleine de joie chantera ta louange. Quand je suis couché, je me souviens de toi, pendant des heures, je pense à toi. Oui, tu viens à mon aide, je crie de joie à l’ombre de tes ailes. Je suis attaché à toi de tout mon cœur, ta main puissante me soutient. Ceux qui cherchent à m’enlever la vie, qu’ils descendent jusqu’au fond de la terre! Qu’on les tue avec des lances! Que les chacals les dévorent! Le roi trouvera sa joie en Dieu. Celui qui fait un serment au nom de Dieu pourra être fier. Oui, la bouche des menteurs restera fermée. Psaume de David, pris dans le livre du chef de chorale. Ô Dieu, écoute ma plainte, j’ai peur de mon ennemi, protège-moi contre lui! Cache-moi loin des gens mauvais! Ils préparent un complot contre moi, ils se rassemblent pour faire du mal. Leur langue est aussi coupante qu’une épée, Les paroles qu’ils lancent sont blessantes comme des flèches. Ils se cachent pour tirer sur l’innocent, ils tirent sur lui tout à coup, rien ne leur fait peur! Ils s’encouragent pour faire du mal. Ils parlent des pièges qu’ils ont cachés en disant: « Qui les verra? » Ils préparent leurs mauvais coups. Ils disent: « Nous avons bien calculé notre affaire. Le cœur humain est profond, qui peut le connaître? » Mais Dieu leur envoie ses flèches. Tout à coup ils sont blessés, leurs paroles méchantes les font tomber. Alors tous ceux qui les voient se moquent d’eux en secouant la tête. Tout le monde a peur. Les gens racontent ce que Dieu a fait, ils comprennent son action. Celui qui obéit au Seigneur trouvera sa joie et son refuge en lui. Quelle fierté pour tous ceux qui ont le cœur pur! Psaume de David, pris dans le livre du chef de chorale. Chant. Ô Dieu qui habites Jérusalem, tu mérites nos louanges, et pour toi, nous devons tenir nos promesses. Toi, tu écoutes les prières, tous peuvent s’approcher de toi. Mes fautes sont plus fortes que moi, mais toi, tu les pardonnes. Il est heureux, celui que tu choisis, il peut habiter chez toi. Les richesses de ta maison, les choses saintes de ton temple feront notre bonheur. Dieu, notre sauveur, tu es fidèle, tu nous réponds par des actions magnifiques. Tous les peuples du bout du monde et des mers lointaines mettent leur confiance en toi. Par ta force, tu rends les montagnes solides, tu es armé de puissance. Tu calmes le grondement des mers, le grondement des vagues et le rugissement des peuples. Devant tes actions étonnantes, les gens du bout du monde trembleront de peur. Tu fais crier de joie les pays d’Orient et d’Occident. Tu prends soin de la terre, tu fais tomber la pluie, les récoltes sont abondantes. Ô Dieu, ta rivière est pleine d’eau, tu donnes la nourriture aux habitants de la terre. Voici comment tu prépares les champs: tu donnes de l’eau aux sillons, tu casses les mottes, tu rends la terre humide de pluie, tu donnes aux graines la force de pousser. À la fin de l’année, tu nous couvres encore de bienfaits. Quand tu passes, les richesses débordent. Les terres sèches sont couvertes de récoltes, les collines sont entourées de joie. Les pâturages portent les moutons et les chèvres, les vallées sont couvertes de blé: toute la campagne chante et danse de joie. Chant pris dans le livre du chef de chorale. Psaume. Criez de joie pour Dieu, tous les habitants de la terre! Chantez son nom glorieux, rendez-lui gloire par vos louanges. Dites à Dieu: « Tout ce que tu fais est vraiment terrible! Devant ta force immense, tes ennemis te font des compliments. Tous ceux qui sont sur la terre se mettent à genoux devant toi. Ils chantent pour toi, ils chantent pour ton nom. » Venez voir ce que Dieu a fait! Pour les habitants de la terre, son action est vraiment terrible! Il a changé la mer en terre sèche, le peuple a traversé à pied la rivière. Réjouissons-nous de cet exploit! Par sa puissance, Dieu est roi pour toujours, ses yeux surveillent les peuples. Ceux qui refusent de lui obéir, qu’ils ne se vantent pas! Peuples, dites merci à notre Dieu, chantez à pleine voix sa louange! Il nous donne la vie et nous empêche de glisser. Ô Dieu, tu voulais savoir ce que nous valons. Aussi, comme on purifie l’argent au feu, tu nous as purifiés par la souffrance. Tu nous as fait tomber dans un piège, tu nous as écrasés de malheur. Tu as permis aux cavaliers de passer sur nos têtes. Nous sommes entrés dans le feu et dans l’eau, mais tu nous as fait sortir pour reprendre notre souffle. J’entre dans ta maison avec des sacrifices, je veux tenir les promesses que je t’ai faites. Ma bouche les a prononcées quand j’étais dans le malheur. Je t’offre en sacrifice des bêtes grasses et des béliers, je prépare des taureaux et des boucs. Vous tous qui respectez Dieu, venez, je vous raconterai ce qu’il a fait pour moi. J’ai crié vers lui et j’ai chanté sa louange. Si j’avais eu de mauvaises intentions, le Seigneur ne m’aurait pas écouté. Mais Dieu a écouté, il a fait attention à ma prière. Merci à Dieu! Il n’a pas repoussé ma prière, il ne m’a pas privé de son amour! Psaume pris dans le livre du chef de chorale. Avec instruments à cordes. Chant. Ô Dieu, aie pitié de nous et bénis-nous, fais briller sur nous ton visage! Alors sur la terre, tous verront comment tu agis, toutes les nations sauront que tu es le sauveur. Ô Dieu, que les peuples te disent merci, que les peuples te remercient tous ensemble! Que les nations se réjouissent et chantent leur joie, car tu juges les peuples avec justice, et sur la terre, tu conduis les nations. Ô Dieu, que les peuples te disent merci, que les peuples te remercient tous ensemble! La terre a donné ses récoltes, Dieu, notre Dieu, nous bénit. Oui, que Dieu nous bénisse, et que tous le respectent, jusqu’au bout du monde! Psaume pris dans le livre du chef de chorale. Chant. Dieu se lève, ses ennemis partent de tous côtés, ceux qui le détestent fuient devant lui. Comme la fumée disparaît, ils disparaissent. Comme la cire fond devant le feu, les gens mauvais meurent quand Dieu paraît. Mais ceux qui obéissent à Dieu se réjouissent, ils dansent de joie devant lui. Chantez pour Dieu, jouez pour son nom! Ouvrez la route à celui qui avance sur son char de nuages. Son nom est: le Seigneur. Dansez de joie devant lui! Dans sa maison très sainte, Dieu est un père pour les orphelins, un défenseur pour les veuves. Dieu donne une famille à ceux qui sont seuls, il libère les prisonniers dans la joie. Mais ceux qui refusent de lui obéir restent sur une terre sèche. Ô Dieu, tu es sorti devant ton peuple, tu as avancé dans le désert. À ce moment-là, la terre a tremblé, le ciel a versé toute son eau, devant toi, Dieu du Sinaï, devant toi, Dieu d’Israël. Ô Dieu, tu as fait tomber une pluie abondante, et tu as rendu la vie à ton peuple sans force. C’est dans ton pays que ton peuple s’est installé. C’est toi, Dieu très bon, qui as préparé ce pays pour les malheureux. Le Seigneur dit une parole, et une foule de messagères annoncent cette bonne nouvelle: « Ils fuient, ils fuient, les rois des armées ennemies! » Les femmes restées à la maison distribuent les richesses qu’ils abandonnent. Est-ce que vous resterez couchés au camp? Les ailes de la colombe se couvrent d’argent et ses plumes ont un reflet d’or vert. Quand le Tout-Puissant a chassé les rois de tous côtés, il a neigé sur le Mont-Sombre. La montagne du Bachan est la montagne de Dieu, la montagne du Bachan a de nombreux sommets. Montagne aux nombreux sommets, pourquoi es-tu jalouse de la montagne où Dieu a choisi d’habiter? Mais oui, c’est là que le Seigneur habitera pour toujours. Dieu possède des milliers de chars, des milliers de milliers. Le Seigneur est au milieu d’eux, sur le mont Sinaï, dans le lieu saint. Seigneur Dieu, tu es monté là-haut pour y habiter. Tu as fait des prisonniers. Les gens t’ont apporté des cadeaux, même ceux qui refusent de t’obéir. Remercions le Seigneur chaque jour! Il nous prend en charge, Dieu notre sauveur. Notre Dieu est un Dieu qui sauve. Grâce à D ieu, le Seigneur, nous pouvons échapper à la mort. Mais Dieu écrase la tête de ses ennemis, la tête aux cheveux longs de ceux qui mènent une vie d’assassins. Le Seigneur a dit: « Je ramènerai tes ennemis du Bachan, je les ramènerai du fond de la mer. Alors tu marcheras dans le sang, et tes chiens dévoreront le corps de tes ennemis. » Ô Dieu, on voit ton cortège, ton cortège dans le temple saint, mon Dieu et mon roi! Les chanteurs marchent devant, les musiciens derrière, les jeunes filles sont au milieu, frappant le tambourin. Remerciez Dieu dans les assemblées, remerciez Dieu, le Seigneur, vous qui avez vos racines en Israël. En premier, il y a Benjamin, le plus jeune, puis les chefs de Juda en habits brodés, les chefs de Zabulon, les chefs de Neftali. Ô Dieu, commande selon ta puissance, cette puissance qui a fait pour nous tant de choses! Ton temple domine Jérusalem, et là, les rois t’apportent des cadeaux. Depuis ce lieu, menace l’animal des roseaux, le troupeau de bœufs. Menace ces peuples de jeunes veaux, ceux qui se mettent à genoux devant toi en t’offrant beaucoup d’argent. Chasse de tous côtés les peuples qui veulent la guerre. Des grands de ce monde arrivent d’Égypte, les Éthiopiens tendent les mains vers Dieu. Royaumes de la terre, chantez pour Dieu, jouez pour le Seigneur! Depuis toujours, il parcourt le ciel sur son char. Voici qu’il fait entendre sa voix, sa voix puissante. Reconnaissez la force de Dieu, son pouvoir sur Israël, reconnaissez sa force aussi haute que les nuages. Depuis son temple, Dieu est terrible. C’est le Dieu d’Israël, qui donne puissance et force à son peuple. Merci à Dieu! Chant de David, pris dans le livre du chef de chorale. Sur un instrument à cordes. Ô Dieu, sauve-moi, j’ai de l’eau jusqu’au cou! Je m’enfonce dans un fossé plein de boue et je n’ai rien pour me retenir. Puis je coule dans l’eau profonde, et le courant m’entraîne. Je suis épuisé à force de crier, ma gorge est brûlante, mes yeux se fatiguent à attendre mon Dieu. Ceux qui me détestent sans raison sont plus nombreux que les cheveux de ma tête. Ils sont puissants, ceux qui me détruisent et qui m’en veulent injustement. Ce que je n’ai pas volé, est-ce que je peux le rendre? Ô Dieu, tu connais ma bêtise, mes fautes ne sont pas cachées pour toi. Seigneur, D ieu de l’univers, ceux qui comptent sur toi, je ne veux pas qu’ils aient honte à cause de moi. Dieu d’Israël, ceux qui te cherchent, que personne ne les insulte à cause de moi! Pour toi, je supporte les insultes, la honte couvre mon visage. Je suis devenu un étranger pour mes frères, un inconnu pour les fils de ma mère. Oui, l’amour ardent que j’ai pour ta maison me brûle comme un feu, et les insultes de ceux qui t’insultent tombent sur moi. Quand je pleure et quand je jeûne, des gens m’insultent, quand je mets un habit de deuil, ils se moquent de moi. Ceux qui sont assis sur la place publique parlent contre moi, et les buveurs chantent des chansons sur moi. Et moi, je te prie, Seigneur, c’est le moment de m’écouter. Ô Dieu, ton amour est immense, réponds-moi! Oui, tu es vraiment mon sauveur. Ne me laisse pas m’enfoncer dans la boue, sors-moi de là! Arrache-moi à ceux qui me détestent et à l’eau profonde! Que l’eau ne m’entraîne pas dans son courant, que le fossé ne m’avale pas, que la tombe ne se referme pas sur moi! Seigneur, réponds-moi! Oui, ton amour me fait du bien. Dans ta grande tendresse, tourne-toi vers moi! Ne cache plus ton visage à ton serviteur. Je suis très malheureux, vite, réponds-moi! Viens près de moi, sauve ma vie! À cause de mes ennemis, libère-moi! Tu le sais, on m’insulte, on m’enlève mon honneur, on me couvre de honte. Tous mes ennemis sont là devant toi. L’insulte m’a blessé, je ne peux pas guérir. J’attends un geste d’amitié, mais rien ne vient. Je cherche quelqu’un qui m’encourage, mais je ne trouve personne. Mes ennemis ont mis du poison dans ma nourriture, et quand j’ai soif, ils me font boire du vinaigre. Que leurs bons repas soient un piège pour eux et pour leurs invités! Que leurs yeux ne voient plus clair, qu’ils deviennent aveugles! Fais-leur courber le dos sans arrêt! Répands sur eux ta grande colère, qu’elle les brûle comme un feu! Que leur camp soit détruit, que personne n’habite plus sous leurs tentes! Celui que tu as déjà frappé, ils le font souffrir davantage. Et ils ajoutent des souffrances à ceux que tu as blessés. Charge-les de toutes leurs fautes, ne leur pardonne plus! Efface leurs noms du livre des vivants, ne les compte pas parmi ceux qui t’obéissent! Et moi, je suis malheureux et je souffre, mais ton secours me protégera, ô Dieu. Je chanterai le nom de Dieu, j’annoncerai sa grandeur en lui disant merci. La louange plaît davantage au Seigneur qu’un bœuf, qu’un taureau avec cornes et sabots. En voyant cela, les gens simples sont dans la joie. Longue vie à vous qui cherchez Dieu! Oui, le Seigneur écoute les pauvres, il ne rejette pas ses amis quand ils sont en prison. Ciel et terre, et vous, les mers avec tout ce qui remue en vous, chantez la louange du Seigneur! Oui, Dieu sauvera Jérusalem, il reconstruira les villes de Juda. Son peuple s’y installera, il en prendra possession. Les enfants des serviteurs de Dieu recevront ces villes en partage, et ceux qui aiment le Seigneur habiteront à cet endroit. Chant de David, pris dans le livre du chef de chorale pour que Dieu se souvienne. Ô Dieu, délivre-moi, Seigneur, viens vite à mon aide! Ceux qui veulent me tuer, qu’ils soient vraiment couverts de honte! Ceux qui souhaitent mon malheur, qu’ils reculent sans honneur! Ceux qui se moquent de moi en disant « Ha! Ha! », qu’ils repartent sous le poids de la honte! Mais ceux qui te cherchent, Seigneur, qu’ils dansent de joie à cause de toi! Ceux qui t’aiment, toi qui nous sauves, qu’ils disent sans cesse: « Dieu est grand »! Moi, je suis malheureux et pauvre. Ô Dieu, viens vite! Tu es mon secours, mon libérateur. Seigneur, ne me fais pas attendre! Seigneur, tu es mon abri, ne me laisse jamais couvert de honte. Tu es fidèle, délivre-moi, libère-moi! Tends l’oreille vers moi et sauve-moi! Sois pour moi le solide rocher qui m’accueille, l’endroit où je peux venir à tout moment: tu as décidé de me sauver. Oui, mon rocher, c’est toi, tu me protèges avec puissance. Mon Dieu, délivre-moi des mains de l’homme mauvais! Ne permets pas que les gens faux et violents m’écrasent! Depuis ma jeunesse, Seigneur D ieu, je compte sur toi, j’ai confiance en toi. Je m’appuie sur toi depuis ma naissance, puisque c’est toi qui m’as fait sortir du ventre de ma mère. J’ai toujours une raison de chanter ta louange. Pour beaucoup, j’étais un être étrange, mais tu es pour moi un abri sûr. Ma bouche est pleine de tes louanges. Tous les jours, je chante ta beauté. Ne me rejette pas maintenant que je suis vieux, ne m’abandonne pas quand mes forces s’en vont. Mes ennemis parlent de moi, ceux qui me surveillent se mettent d’accord. Ils disent: « Dieu l’a abandonné, courez après lui, attrapez-le, personne ne le sauvera! » Ô Dieu, ne t’éloigne pas de moi! Mon Dieu, viens vite à mon aide! Ceux qui m’accusent, qu’ils tombent et soient couverts de honte! Ceux qui cherchent mon malheur, que l’insulte et la honte les recouvrent! Moi, je compte toujours sur toi et je continue à chanter ta louange. Tu es un Dieu fidèle et tu nous sauves. Je raconte cela tous les jours, tellement tes bienfaits sont nombreux. Je parle de tes exploits, Seigneur D ieu, je rappelle que toi seul, tu es fidèle. Ô Dieu, tu m’as enseigné depuis ma jeunesse. Jusqu’à présent, j’annonce tes actions magnifiques. Maintenant que je suis vieux, couvert de cheveux blancs, ne m’abandonne pas, ô Dieu! Alors je pourrai annoncer ta puissance éclatante aux jeunes d’aujourd’hui et aux enfants qui vont naître. Ô Dieu, ta fidélité est aussi haute que les nuages. Ô Dieu, toi qui as fait des choses si grandes, qui est comme toi? À cause de toi, j’ai connu beaucoup de souffrances et de malheurs, mais tu viendras me rendre la vie. De nouveau, tu me feras remonter du fond de la tombe. Tu me rendras mon honneur et de nouveau, tu me consoleras. Et moi, je te dirai merci avec la harpe, mon Dieu, je chanterai ta fidélité. Je jouerai pour toi de la cithare, toi, le Dieu saint d’Israël. Oui, ma bouche criera de joie quand je jouerai pour toi, car tu m’as sauvé la vie. Jour après jour, je redirai que tu es fidèle. En effet, ceux qui cherchaient mon malheur, les voilà couverts de honte et d’insultes. Psaume de Salomon. Ô Dieu, donne au roi d’être aussi juste que toi, donne à notre roi ton sens de la justice. Qu’il juge ton peuple avec justice, et les malheureux selon ta loi! Montagnes, apportez la paix au peuple, collines, apportez-lui la justice! Que le roi fasse justice aux malheureux du peuple, qu’il soit le sauveur des pauvres, qu’il écrase celui qui les écrase par l’injustice! Que le roi vive jusqu’à la fin du monde, aussi longtemps que le soleil et la lune! Qu’il soit comme la pluie qui tombe sur les champs, comme l’eau qui arrose la terre! Que la justice s’étende tant qu’il gouvernera, que la richesse déborde tant que la lune brillera! Qu’il gouverne de la mer Morte à la Méditerranée, depuis le fleuve Euphrate jusqu’au bout du monde! Les habitants du désert s’inclineront devant lui, ses ennemis lécheront la poussière. Les rois de Tarsis et des îles lointaines lui apporteront des cadeaux, les rois de Saba et de Séba lui paieront l’impôt. Tous les rois se mettront à genoux devant lui, tous les peuples le serviront. Oui, le roi délivrera le pauvre qui appelle et le malheureux sans appui. Il aura pitié du faible et du pauvre, il leur sauvera la vie. Il les délivrera des gens faux et violents, car leur vie a du prix à ses yeux. Vive le roi! Il recevra l’or de Séba, les gens prieront sans cesse pour lui. Que Dieu le bénisse jour après jour! Que le blé déborde dans le pays! Que ses épis se balancent au sommet des montagnes, comme le mont Liban quand il fleurit! Que les villes se développent, comme l’herbe des champs! Que le nom du roi soit célèbre pour toujours, que l’on garde son souvenir tant que le soleil brillera! Que tous les peuples reconnaissent que le roi est béni de Dieu! Et que, par lui, chacun souhaite aux autres cette même bénédiction! Merci au Seigneur, Dieu d’Israël, lui seul fait des actions magnifiques. Merci pour toujours au Dieu glorieux! Que toute la terre soit pleine de sa gloire! Oui, oui, qu’il en soit ainsi! Les prières de David, fils de Jessé, finissent ici. Psaume d’Assaf. Oui, Dieu est bon pour Israël, pour ceux qui ont le cœur pur. Pourtant, j’ai bien failli glisser, j’étais sur le point de tomber. Car je voyais le bonheur des orgueilleux, et j’étais jaloux de ces gens mauvais. Jusqu’à la mort, ils ne souffrent pas, ils sont gros et en bonne santé. Ils n’ont pas les mêmes soucis que tout le monde, le malheur qui frappe les autres passe loin d’eux. C’est pourquoi ils sont gonflés d’orgueil, et la violence les enveloppe comme un vêtement. Leurs yeux brillent au milieu de leur graisse. Tout ce qu’ils imaginent dans leur cœur dépasse la mesure. Ils se moquent des gens, leurs paroles sont dures et méprisantes. Leur bouche insulte même le ciel, et leur langue critique tout sur la terre. C’est pourquoi le peuple se tourne vers eux, il boit leurs paroles comme de l’eau. Ces gens-là disent: « Dieu ne sait rien. Celui qui est là-haut, est-ce qu’il connaît quelque chose? » Voilà les gens mauvais: ils augmentent leur richesse tout tranquillement. C’est vraiment pour rien que j’ai gardé mon cœur pur, que j’ai lavé mes mains pour montrer mon innocence. Tous les jours, on me frappe, et tous les matins, on me punit. Je pourrais parler comme les gens mauvais! Mais alors, ô Dieu, je trahirais tes enfants. J’ai donc réfléchi pour comprendre cela et j’ai vu que c’était difficile. Mais quand je suis entré dans ton temple, j’ai compris ce qui attend ces gens-là. Oui, tu les mets sur des chemins glissants pour qu’ils disparaissent plus vite. Tout d’un coup, plus rien, ils sont finis, détruits par la peur. Seigneur, quand tu te lèves, ils disparaissent comme un rêve au réveil. Quand mon cœur était blessé, quand j’étais profondément déchiré, j’étais stupide, je ne comprenais rien, j’étais comme une bête devant toi. Pourtant, je suis toujours avec toi! Tu m’as pris par la main, tu me guides comme tu veux, puis tu me recevras avec honneur. Sur la terre, je ne désire que toi, et au ciel, qui d’autre sera à moi? Mon corps et mon cœur peuvent être usés, mais Dieu est mon solide rocher et mon trésor pour toujours. Ceux qui s’éloignent de toi perdent la vie, tu détruis tous ceux qui t’abandonnent. Mais mon bonheur à moi, c’est d’être auprès de toi. Seigneur D ieu, j’ai mis ma confiance en toi et je raconterai tout ce que tu as fait. Enseignement d’Assaf. Ô Dieu, tu nous as rejetés pour toujours, toi, notre berger. Pourquoi? Tu es dans une grande colère contre nous, les moutons de ton troupeau. Pourquoi donc? Souviens-toi de ton peuple, tu l’as pris pour toi voici longtemps. Souviens-toi de ces tribus qui t’appartiennent et de la montagne de Sion où tu habites. Viens voir ce qui a été détruit pour toujours. Dans ton lieu saint, l’ennemi a tout démoli. Tes ennemis ont crié victoire à l’endroit même où tu nous rencontrais, et là, ils ont placé leurs drapeaux. Ils ressemblaient à ceux qui abattent des arbres à coups de hache dans la forêt. À coups de hache et de marteau, ils ont cassé toutes les décorations de ton temple. Ils ont mis le feu à ton lieu saint, ils ont renversé ta maison et l’ont rendue impure. Ils ont dit dans leur cœur: « Écrasons-les complètement! » Ils ont brûlé tous les lieux de culte du pays. Nous ne voyons plus les signes de ta présence, il n’y a plus de prophètes. Cela va durer jusqu’à quand? Parmi nous, personne ne le sait. Ô Dieu, tes ennemis t’insultent, mais jusqu’à quand? Est-ce qu’ils vont continuer longtemps à mépriser ton nom? Tu ne fais rien, pourquoi? Tu restes les bras croisés, oui, pourquoi? Pourtant, ô Dieu, tu es notre Roi depuis toujours, c’est toi qui nous as toujours sauvés dans ce pays. C’est toi qui as ouvert la mer avec puissance, qui, dans l’eau, as écrasé la tête des dragons. Tu as détruit les têtes de Léviatan, et tu l’as donné à manger aux requins. C’est toi qui fais couler les sources et les rivières, et tu rends secs des fleuves toujours pleins d’eau. Le jour est à toi, la nuit est à toi, toi qui as créé la lune et le soleil. Tu as fixé toutes les limites de la terre, et c’est toi qui as fait les saisons. Souviens-toi de ceci, Seigneur: tes ennemis t’insultent, et un peuple stupide méprise ton nom! Ne livre pas aux bêtes sauvages la vie de ton peuple très aimé. N’oublie pas pour toujours la vie des malheureux de ton peuple! Sois attentif à ton alliance! Dans les lieux sombres du pays, des gens se cachent pour agir avec violence. Ceux qu’on écrase, qu’ils ne reviennent pas couverts de honte! Mais que les malheureux et les pauvres chantent ton nom! Lève-toi, ô Dieu, défends ta cause! Souviens-toi des insultes que ces gens stupides te lancent toute la journée. N’oublie pas les cris de tes ennemis, le bruit toujours plus fort de tes adversaires. Psaume d’Assaf, pris dans le livre du chef de chorale. Sur l’air de: « Ne détruis pas… » Chant. Nous te disons merci, ô Dieu, nous te disons merci, car tu es proche de nous. Nous racontons tes actions magnifiques. Dieu dit: « Je choisirai le bon moment et je jugerai avec justice. La terre peut trembler avec tous ses habitants, mais moi, je l’ai fixée solidement. » J’ai dit à ceux qui se vantent: « Ne vous vantez pas. » et aux gens mauvais: « Ne vous croyez pas au-dessus des autres! N’élevez pas la tête si haut, arrêtez vos discours méprisants! Non, la grandeur ne vient ni de l’est, ni de l’ouest, elle ne vient pas du désert. Mais c’est Dieu qui juge: il abaisse l’un, il élève l’autre. » Le Seigneur tient une coupe dans ses mains, elle est pleine de vin fort et fermenté. Il en offre à tous les gens mauvais du pays. Tous doivent en boire et vider la coupe jusqu’à la dernière goutte. Et moi, sans cesse, je chanterai pour le Dieu de Jacob, j’annoncerai qu’il a dit ceci: « Je vais détruire l’orgueil des gens mauvais, mais la fierté de ceux qui m’obéissent grandira. » Psaume d’Assaf, pris dans le livre du chef de chorale. Avec instruments à cordes. Chant. Dieu est bien connu en Juda, il est célèbre en Israël. À Jérusalem, il a planté sa tente, sa maison est à Sion. C’est là qu’il a brisé les armes de guerre: les flèches, les boucliers et les lances. Tu es plus glorieux, plus magnifique que les montagnes qui existent depuis toujours et pour toujours. On a arraché à ces soldats courageux tout ce qu’ils avaient, et ils se sont endormis dans la mort. Aucun combattant n’a pu se défendre. Par tes menaces, Dieu de Jacob, tu as paralysé chevaux et cavaliers. Toi, tu es terrible. Qui peut rester debout devant toi quand tu es en colère? Du haut du ciel, tu fais entendre ton jugement. Le monde a peur et garde le silence quand tu te lèves pour juger, pour sauver tous les malheureux de la terre. Même la colère des hommes te rend gloire, et ceux qui restent en colère prendront la tenue de deuil. Faites des promesses au Seigneur votre Dieu et tenez-les. Vous tous qui l’entourez, offrez des cadeaux à ce Dieu terrible. Il abaisse l’orgueil des chefs, il fait peur aux rois de la terre. Psaume d’Assaf, pris dans le livre du chef de chorale. D’après Yedoutoun. C’est Dieu que j’appelle, je crie vers lui, c’est Dieu que j’appelle, il va m’écouter. Quand je suis dans le malheur, je cherche le Seigneur. La nuit, je lève les mains vers lui sans me reposer, je refuse d’être consolé. Quand je me souviens de Dieu, je dis ma plainte, quand je réfléchis, je suis découragé. Tu gardes mes yeux ouverts, je suis troublé, je ne sais pas quoi dire. Je pense aux jours d’autrefois, aux années passées. La nuit, je me souviens du chant que je chantais, je réfléchis dans mon cœur et je me pose des questions. Est-ce que le Seigneur nous rejette pour toujours? Est-ce qu’il ne veut plus jamais nous recevoir? Est-ce que son amour a complètement disparu? Est-ce que maintenant, il n’a plus rien à nous dire? Est-ce que Dieu a oublié d’avoir pitié de nous? Est-ce que, dans sa colère, il a fermé son cœur? Je me dis: « Ce qui me blesse, c’est que le Dieu très-haut n’agit plus comme avant. » Je me souviens de tes exploits, Seigneur, oui, je me rappelle tes actions étonnantes d’autrefois. Je réfléchis à tout ce que tu as fait, je pense à tes exploits. Ô Dieu, ton action est vraiment sainte. Quel dieu est aussi grand que toi? Tu es le seul qui fait des choses étonnantes, tu as montré ton pouvoir à tous les peuples. Par ta puissance, tu as libéré ton peuple, les fils de Jacob et de Joseph. Ô Dieu, oui, l’eau t’a vu, oui, elle t’a vu et elle a eu peur, le fond de la mer aussi a tremblé. Les nuages ont envoyé des torrents d’eau. Du ciel, le tonnerre a éclaté, et tes éclairs comme des flèches volaient de tous côtés. Le bruit de ton tonnerre roulait, tes éclairs ont éclairé le monde, la terre troublée tremblait. Tu es passé au milieu de la mer, tu as fait ton chemin dans l’eau profonde, personne n’a vu tes traces. Par la main de Moïse et d’Aaron, tu as conduit ton peuple, comme un berger conduit son troupeau. Enseignement d’Assaf. Mon peuple, écoute mon enseignement, tends l’oreille à mes paroles! Je vais utiliser des comparaisons et tirer du passé un enseignement caché. Nous avons entendu parler des événements d’autrefois, nous les connaissons. Nos parents nous les ont racontés: nous ne les cacherons pas à nos enfants. Nous raconterons aux générations qui viennent les actions glorieuses du Seigneur, sa puissance et les choses magnifiques qu’il a faites. Il a donné des commandements au peuple de Jacob, il a établi une loi en Israël. Il a ordonné à nos ancêtres de faire connaître ces choses à leurs enfants. Ainsi les générations qui viennent, les enfants qui vont naître, connaîtront cette histoire et ils la raconteront à leurs enfants. Et les enfants de leurs enfants pourront mettre leur confiance en Dieu. Ils n’oublieront pas ses exploits, ils obéiront à ses commandements. Alors ils ne seront pas comme la génération de leurs ancêtres qui ont désobéi à Dieu et se sont révoltés contre lui. Leur cœur n’était pas sûr, leur esprit n’a pas été fidèle à Dieu. Les gens de la tribu d’Éfraïm, armés de flèches, ont tourné le dos le jour du combat. Ils n’ont pas gardé l’alliance de Dieu, ils ont refusé de suivre sa loi. Ils ont oublié les exploits de Dieu et les choses magnifiques qu’il leur avait montrées. En Égypte, dans la région de Soan, sous les yeux de leurs ancêtres, Dieu a fait une chose étonnante. Il a ouvert la mer pour les faire passer, il a mis l’eau debout comme un grand mur. Le jour, il les guidait par un nuage, et la nuit, par la lumière d’un feu. Il a fendu des rochers dans le désert pour leur donner de l’eau en abondance. De la pierre, il a fait sortir des ruisseaux et couler des torrents d’eau. Mais dans le désert, ils ont continué à pécher contre Dieu, ils se sont révoltés contre le Très-Haut. Ils ont provoqué Dieu dans leur cœur, ils lui ont demandé de manger à leur faim. Ils ont parlé contre lui en disant: « Est-ce que Dieu est capable de nous donner à manger dans le désert? C’est vrai, il a frappé le rocher, l’eau a coulé en abondance. Mais est-ce qu’il peut aussi nous donner du pain, et préparer de la viande pour son peuple? » Le Seigneur a entendu cela, il s’est fâché contre le peuple de Jacob, il s’est mis en colère contre Israël. En effet, ils n’ont pas eu confiance en Dieu, ils n’ont pas cru qu’il pouvait les sauver. Ensuite, Dieu a commandé aux nuages, il a ouvert les portes du ciel. Pour les nourrir, il a fait pleuvoir la manne, il leur a donné le pain du ciel. Nos ancêtres ont mangé le pain des anges, Dieu leur a envoyé de la nourriture en abondance. Dans le ciel, il a chassé le vent d’est, par sa puissance, il a amené le vent du sud. Il a fait pleuvoir de la viande sur eux comme un nuage de poussière, et des oiseaux nombreux comme les grains de sable au bord de la mer. Il les a fait tomber au milieu de leur camp, tout autour de leurs tentes. Nos ancêtres ont tellement mangé qu’ils n’avaient plus faim, Dieu leur a servi ce qu’ils ont voulu. Mais quand ils n’avaient pas encore fini de manger, quand ils avaient encore la bouche pleine, la colère de Dieu a éclaté contre eux. Il a fait mourir les plus forts, il a fait tomber les jeunes gens d’Israël. Malgré tout cela, ils ont encore commis des fautes, ils ne croyaient toujours pas aux actions magnifiques de Dieu. Alors, d’un seul souffle, il leur a enlevé la vie. Ils ont fini leurs années dans la peur. Quand Dieu allait les faire mourir, ils se tournaient vers lui, ils revenaient vers lui, ils cherchaient son aide. Ils se rappelaient que Dieu était leur solide rocher, que le Dieu très-haut était leur défenseur. Mais leur bouche le trompait, leur langue lui mentait. Leur cœur n’était pas solidement attaché à lui, ils n’étaient pas fidèles à son alliance. Et lui, plein de tendresse, il pardonnait leurs fautes, il ne les faisait pas mourir. Il retenait souvent sa colère, il la laissait dormir. Dieu se souvenait que nos ancêtres étaient seulement des êtres humains: un souffle qui s’en va et qui ne revient plus. Dans le désert, nos ancêtres se sont souvent révoltés contre Dieu, ils ont commis des fautes contre lui dans ces endroits secs. Ils ont recommencé à provoquer Dieu, à mettre en colère le Dieu saint d’Israël. Ils ont oublié ce qu’il avait fait pour eux, le jour où il les avait délivrés de leurs ennemis. Ils ont oublié ses actions étonnantes en Égypte et les choses extraordinaires qu’il avait réalisées dans la région de Soan: Dieu a changé l’eau des canaux en sang, les Égyptiens ne pouvaient plus la boire. Il a envoyé contre ce peuple des mouches piquantes qui mordaient les gens, et des grenouilles qui les empêchaient de vivre. Il a livré leurs récoltes aux criquets, et le produit de leur travail, Dieu l’a laissé aux sauterelles. Il a détruit leurs vignes par la grêle et leurs figuiers sauvages par le froid. Il a abandonné leurs bœufs et leurs moutons à la grêle, et leurs troupeaux à la foudre. Dieu a lancé, contre les Égyptiens, sa colère brûlante comme le feu, il ne l’a pas retenue. Il leur a envoyé une troupe d’anges de malheur. Il a laissé sa colère agir librement, il n’a pas protégé les Égyptiens contre la mort, il les a livrés à une épidémie de peste. Dieu a fait mourir tous leurs fils aînés, eux qui étaient les premiers fruits de la puissance de leur père dans la famille de Cham. Puis il a fait partir son peuple comme un troupeau, il a guidé les Israélites dans le désert comme des moutons. Il les a conduits avec sûreté, et eux n’ont pas eu peur quand la mer a noyé leurs ennemis. Dieu a conduit nos ancêtres dans son pays saint, près de la montagne qu’il avait conquise par sa puissance. Il a chassé les autres peuples devant eux. Il a divisé le pays de Canaan en parts qu’il leur a données. Il a installé les tribus d’Israël sous leurs tentes. Mais ils ont provoqué le Dieu très-haut, ils se sont révoltés contre lui, ils n’ont pas gardé ses commandements. Comme leurs ancêtres, ils ont pris un mauvais chemin, ils n’ont pas été fidèles à Dieu, ils se sont retournés comme un arc mal fait. Ils l’ont mis en colère avec les lieux sacrés, ils l’ont rendu furieux avec les statues de leurs dieux. Dieu a vu cela, il s’est mis en colère, il a abandonné Israël. Il a quitté sa maison à Silo, la tente plantée au milieu des humains. Le coffre de l’alliance, signe de sa puissance et de sa gloire, il l’a laissé partir chez les ennemis. Dieu était en colère contre ceux qui lui appartenaient, alors il a abandonné son peuple à la mort. Le feu a brûlé les jeunes gens, et personne n’a plus chanté pour les jeunes filles. On a tué les prêtres à la guerre, et les veuves n’ont pas pleuré. Ensuite, comme un dormeur, le Seigneur s’est réveillé, comme un combattant excité par le vin, il a frappé. Il a frappé ses ennemis par-derrière, il les a couverts de honte pour toujours. Puis il a repoussé les enfants de Joseph, il a refusé de choisir la tribu d’Éfraïm. Mais il a choisi la tribu de Juda, et c’est la montagne de Sion qu’il a aimée. Là, il a construit son lieu saint, solide comme le ciel, et comme la terre, il l’a établi pour toujours. Le Seigneur a choisi aussi David son serviteur, il est allé le chercher dans l’enclos des moutons. Il l’a pris au milieu du troupeau. Il a fait de lui le berger du peuple de Jacob, d’Israël, le peuple qui lui appartient. David a conduit ce peuple avec un cœur parfait, il l’a guidé avec sagesse. Psaume d’Assaf. Ô Dieu, les peuples étrangers ont envahi le pays qui t’appartient, ils ont rendu impur ton temple saint, ils ont fait de Jérusalem un tas de pierres. Ils ont donné les corps de tes serviteurs aux charognards pour qu’ils les dévorent, ils ont livré tes amis fidèles aux bêtes sauvages. Autour de Jérusalem, ils ont fait couler le sang de ceux-ci comme de l’eau, personne n’était là pour enterrer les morts. Les peuples voisins nous insultent, ceux qui nous entourent se moquent de nous et ils rient. Tu seras en colère jusqu’à quand, Seigneur? Est-ce que ta colère va brûler comme un feu pour toujours? Mets-toi plutôt en colère contre les peuples qui ne te connaissent pas, contre les royaumes qui ne font pas appel à toi! Oui, ils ont dévoré le peuple de Jacob, avec leurs dents ils ont détruit son pays. Ne nous reproche pas les fautes de nos ancêtres! Mais aie pitié de nous, viens vite, nous n’en pouvons plus! Viens à notre secours, Dieu notre sauveur, pour montrer ta gloire! Délivre-nous et pardonne nos péchés à cause de ton nom. Pourquoi laisser les autres peuples dire: « Et leur Dieu, que fait-il? » Montre-leur plutôt, sous nos yeux, comment tu venges la mort de tes serviteurs! Écoute avec bonté la plainte des prisonniers. Toi qui es puissant, garde en vie ceux qui sont en danger de mort. Les peuples voisins t’ont insulté, Seigneur, rends-leur sept fois ces insultes en plein cœur! Et nous, ton peuple, nous te dirons toujours merci, à toi notre berger. De génération en génération, nous chanterons ta louange. Psaume d’Assaf, pris dans le livre du chef de chorale. Avec un instrument à cordes. Berger d’Israël, toi qui conduis Joseph comme un troupeau, écoute! Toi qui es assis au-dessus des chérubins, montre-toi, entouré de lumière. Devant les tribus d’Éfraïm, Benjamin et Manassé, réveille ta puissance et viens nous sauver! Ô Dieu, rétablis-nous! Fais briller sur nous ton visage, et nous serons sauvés! Seigneur, Dieu de l’univers, jusqu’à quand seras-tu en colère, malgré la prière de ton peuple? Tu lui donnes des larmes comme nourriture, un océan de larmes à boire. Tu fais de nous un sujet de querelle pour nos voisins, et nos ennemis se moquent de nous comme ils veulent. Dieu de l’univers, rétablis-nous! Fais briller sur nous ton visage, et nous serons sauvés! En Égypte, il y avait une vigne. Tu l’as enlevée de ce pays, tu as chassé d’autres peuples pour la replanter. Tu as préparé le sol devant elle, elle a enfoncé ses racines dans la terre et elle a occupé tout le pays. Son ombre a couvert les montagnes, ses branches ont dépassé les plus beaux cèdres. Elle a étendu ses tiges jusqu’à la mer Méditerranée et ses jeunes pousses jusqu’au fleuve Euphrate. Pourquoi as-tu cassé sa clôture? Tous les passants volent ses grappes, le sanglier de la forêt la détruit et les bêtes des champs la mangent. Dieu de l’univers, reviens vers nous! Regarde du haut du ciel et vois. Prends soin de cette vigne. Protège ce que tu as toi-même planté, ce peuple que tu as rendu fort. Cette vigne, ils l’ont brûlée et coupée. Qu’ils disparaissent devant ton visage menaçant! Pose ta main sur le roi qui est assis à ta droite, sur cet homme que tu as rendu fort! Alors nous n’irons plus loin de toi, tu nous feras revivre et nous te prierons. Seigneur, Dieu de l’univers, rétablis-nous! Fais briller sur nous ton visage, et nous serons sauvés! Chant d’Assaf, pris dans le livre du chef de chorale. Avec la harpe de Gath. Chantez joyeusement pour Dieu notre défenseur, criez de joie pour le Dieu de Jacob! Jouez des instruments, frappez le tambourin, jouez de la douce cithare et de la harpe! Sonnez du cor à la nouvelle lune, puis à la pleine lune pour notre fête. Car c’est une loi pour le peuple d’Israël, une décision du Dieu de Jacob. C’est une règle qu’il a imposée à la famille de Joseph, quand il est parti en guerre contre l’Égypte. J’entends une voix que je ne connais pas. Elle me dit: « J’ai enlevé la charge de ton dos, je t’ai libéré des durs travaux. Dans le malheur, tu as crié, je t’ai sauvé. Je t’ai répondu, caché dans l’orage. Je t’ai fait passer une épreuve à la source de Mériba. Écoute, mon peuple, j’ai quelque chose à te dire. Israël, écoute-moi donc! Tu n’auras pas chez toi d’autre dieu, n’adore pas un dieu étranger. C’est moi, le Seigneur ton Dieu, qui t’ai fait sortir d’Égypte. Ouvre ta bouche toute grande, et je te nourrirai. » Mais mon peuple n’a pas écouté ma voix, Israël n’a pas voulu de moi. Alors je les ai abandonnés à leurs propres intentions. Ils peuvent bien faire ce qu’ils ont décidé! Ah, si mon peuple m’écoutait, si Israël marchait sur mon chemin, je renverserais très vite leurs ennemis, je frapperais ceux qui les écrasent! Alors ceux qui détestent le Seigneur lui feraient des compliments, et Israël serait tranquille pour toujours. Le Seigneur nourrirait son peuple d’un blé excellent et lui donnerait à manger du miel sauvage. Psaume d’Assaf. Dieu est debout, entouré de ses conseillers. Au milieu des dieux, il rend la justice: « Vous jugez de façon injuste, vous êtes trop bons avec les coupables. Cela va durer jusqu’à quand? Défendez les droits des orphelins et de ceux qui manquent de tout, faites justice aux malheureux et à ceux qu’on écrase par l’injustice. Libérez les pauvres et ceux qui manquent de tout, arrachez-les aux mains des gens mauvais. « Mais vous êtes des ignorants, vous ne comprenez rien, vous êtes complètement corrompus, c’est pourquoi le monde ne tient pas debout. Moi, j’ai dit: Vous êtes des dieux, des fils du Dieu très-haut, vous tous! Pourtant, vous mourrez comme les hommes, vous tomberez comme n’importe quel chef! » Lève-toi, ô Dieu, juge la terre! Oui, tu es le maître de tous les peuples. Chant. Psaume d’Assaf. Ô Dieu, ne garde pas le silence, ne reste pas tranquille sans rien faire! Voilà: tes ennemis s’agitent, ceux qui te détestent se révoltent. Ils préparent un complot contre ton peuple, ils se réunissent en secret contre ceux que tu protèges. Ils disent: « Allez, détruisons leur pays, qu’on ne parle plus d’Israël! » Ils se réunissent en secret et ils sont tous d’accord pour être alliés contre toi. Ce sont les gens d’Édom et d’Ismaël, de Moab et d’Agar, les gens d’Ammon et d’Amalec, les Philistins et les habitants de Tyr. Même les Assyriens s’unissent à eux pour aider les enfants de Loth! Traite-les comme Yabin, comme Sisra, son chef d’armée, au torrent du Quichon. Traite-les comme les Madianites. On les a tués à la fontaine de Dor, et ils ont servi d’engrais pour le sol! Traite leurs notables comme Oreb et Zeb, traite tous leurs chefs comme Zéba et Salmounna. Ces gens-là ont dit: « Prenons ce qui appartient à Dieu! » Mon Dieu, fais-les tourner comme la paille emportée par le vent. Comme le feu dévore la forêt, comme les flammes brûlent les montagnes, poursuis-les de ta tempête, effraie-les par ta tornade! Couvre leur visage de honte, pour qu’ils se tournent vers toi, Seigneur! Qu’ils perdent leur honneur, qu’ils soient effrayés pour toujours! Couvre-les de honte, et qu’ils meurent! Qu’ils apprennent que toi seul, tu es le Seigneur, le Dieu très-haut sur toute la terre. Psaume du groupe de Coré, pris dans le livre du chef de chorale. Avec la harpe de Gath. Comme j’aime ta maison, Seigneur de l’univers! Je meurs d’impatience en attendant d’entrer dans les cours de ton temple. Mon cœur et mon corps crient de joie vers le Dieu vivant. Seigneur de l’univers, mon roi et mon Dieu, même le petit oiseau trouve un abri près de tes autels, et l’hirondelle peut faire un nid où mettre ses petits. Ils sont heureux, ceux qui habitent dans ta maison, sans cesse, ils peuvent chanter ta louange. Ils sont heureux, ceux qui trouvent leur force en toi, ceux qui partent vers toi de bon cœur. Quand ils passent par une vallée très sèche, Dieu la change en oasis, et les premières pluies la couvrent de bénédictions. En avançant, ils sont de plus en plus forts et se présentent devant Dieu à Jérusalem. Seigneur, Dieu de l’univers, entends ma prière, Dieu de Jacob, écoute-moi! Ô Dieu, regarde le roi, il est notre bouclier. Accueille celui que tu as choisi. Un seul jour dans les cours de ton temple vaut mieux que mille jours passés ailleurs. Mon Dieu, j’aime mieux rester à la porte de ta maison que de vivre au milieu des gens mauvais. Oui, le Seigneur Dieu est un soleil, il est un bouclier. Le Seigneur donne l’amour et l’honneur. Il ne refuse pas le bonheur à ceux qui mènent une vie parfaite. Seigneur de l’univers, il est heureux, celui qui a confiance en toi! Psaume du groupe de Coré, pris dans le livre du chef de chorale. Seigneur, tu as montré ton amour pour ton pays, tu as rendu son ancienne situation au peuple de Jacob. Tu as effacé les fautes de ton peuple, tu as pardonné tous ses péchés. Tu as mis fin à ta colère, tu as abandonné ta violente colère. Reviens vers nous, Dieu notre sauveur, ne nous en veux plus! Est-ce que tu seras toujours furieux contre nous? Est-ce que ta colère nous frappera de génération en génération? Est-ce que tu ne reviendras pas nous rendre la vie, pour que ton peuple se réjouisse en toi? Seigneur, montre-nous ton amour, sauve-nous! J’écoute ce que Dieu dit. Le Seigneur promet la paix à son peuple, à ses amis fidèles. Mais qu’ils ne reviennent pas à leur folie! Le Seigneur sauvera bientôt ceux qui le respectent, et sa gloire habitera notre pays. Amour et fidélité se rencontrent, justice et paix s’embrassent. La fidélité monte de la terre et la justice descend du ciel. Le Seigneur lui-même donne le bonheur, et notre pays donne ses récoltes. La justice marche devant le Seigneur, elle prépare le chemin devant lui. Prière de David. Seigneur, tends l’oreille, réponds-moi, car je suis pauvre et malheureux. Mon Dieu, je suis ton ami fidèle, protège-moi! Je suis ton serviteur, j’ai confiance en toi, sauve-moi! Aie pitié de moi, Seigneur, toi que j’appelle chaque jour. Moi, ton serviteur, je me tourne vers toi, Seigneur, verse la joie dans mon cœur! Et toi, Seigneur, tu es bon et tu pardonnes, ton amour est immense pour tous ceux qui font appel à toi. Seigneur, écoute ma prière, sois attentif à ma plainte. Quand je suis très malheureux, je fais appel à toi, et tu me réponds. Seigneur, parmi les dieux, personne n’est comme toi, aucun dieu ne peut faire ce que tu as fait. Tous les peuples que tu as créés viendront, ils se mettront à genoux devant toi, Seigneur, ils te rendront gloire. Oui, tu es grand et tu fais des choses étonnantes, toi seul, tu es Dieu. Seigneur, montre-moi ta volonté, alors je t’obéirai fidèlement. Que mon cœur cherche seulement à respecter ton nom! Seigneur mon Dieu, je veux te remercier de tout mon cœur, je rendrai gloire à ton nom pour toujours. Oui, ton amour pour moi est grand, et tu m’as arraché au monde des morts. Ô Dieu, des orgueilleux se sont levés contre moi, une bande d’hommes violents veulent me tuer. Ces gens-là ne s’occupent pas de toi! Mais toi, Seigneur, tu es un Dieu de tendresse et de pitié, patient, plein d’amour et de fidélité. Tourne-toi vers moi, aie pitié de moi! Je suis ton serviteur, donne-moi ta force, sauve-moi! Donne-moi un signe de ta bonté! Alors mes ennemis seront couverts de honte. Ils verront que toi, Seigneur, tu m’aides et me consoles. Psaume du groupe de Coré. Chant. Le Seigneur a bâti Jérusalem sur des montagnes saintes. Il la préfère à toutes les villes du pays de Jacob. Il parle de ta gloire, ville de Dieu! Le Seigneur dit en effet: « Parmi ceux qui me connaissent, voici les habitants d’Égypte et de Babylone, de Philistie, de Tyr et d’Éthiopie. C’est là-bas qu’ils sont nés. Mais de Jérusalem, on doit dire: Tous les habitants du monde sont nés dans cette ville. Le Dieu très-haut lui-même l’a bâtie. » Quand le Seigneur compte les peuples, il écrit sur son livre pour chacun « Né à Jérusalem ». Ô ville de Dieu, les gens dansent en chantant: « Tu es toute notre joie. » Chant du groupe de Coré, pris dans le livre du chef de chorale. À chanter avec tristesse. De Héman, l’Ezrahite. Seigneur Dieu, mon sauveur, le jour, je t’appelle, la nuit, je crie vers toi. Que ma prière arrive jusqu’à toi, tends l’oreille à mon cri! Ma vie est pleine de malheurs, et je vais bientôt mourir. On me compte parmi ceux qui ont un pied dans la tombe, toute ma force est partie. Ma place est au milieu des morts, je ressemble à ceux qui sont couchés dans la tombe. Tu ne te souviens plus d’eux et tu ne t’en occupes plus! Tu m’as mis au fond du trou, dans la nuit noire de la mort. Ta colère pèse sur moi, et tu m’écrases de toutes tes vagues. À cause de toi, mes amis sont partis, je les dégoûte. Je suis enfermé et je ne peux pas sortir. Mes yeux sont abîmés par la souffrance. Seigneur, chaque jour, je t’appelle, je lève les mains vers toi. Est-ce que tu vas faire des actions étonnantes pour les morts? Est-ce qu’ils vont se lever pour te dire merci? Qui parlera de ton amour dans la tombe? Qui racontera ta fidélité dans le monde des morts? Est-ce qu’on connaît tes actions étonnantes dans la nuit sombre? Est-ce qu’on sait que tu es fidèle dans le monde sans mémoire? Mais moi, je crie vers toi, Seigneur, le matin, ma prière est déjà devant toi. Seigneur, tu ne veux plus de moi, pourquoi? Tu me caches ton visage, oui, pourquoi? Depuis mon enfance, je suis malheureux et sans force, tu fais peser sur moi la peur, je suis paralysé. Le feu de ta colère a passé sur moi, et je suis mort de peur. Tous les jours, ta colère m’entoure comme l’eau, elle m’entoure de tous côtés. Tu as éloigné de moi mes voisins et mes amis, la nuit seule est mon amie. Enseignement d’Étan, l’Ezrahite. Je chanterai toujours tes bienfaits, Seigneur, je ferai connaître ton amour de génération en génération. Oui, je le dis: ton amour existe pour toujours, ta fidélité est fixée solidement dans le ciel. Tu as dit: « J’ai fait alliance avec David, mon serviteur, c’est lui que j’ai choisi. Je lui ai promis ceci: Pour toujours, j’établirai comme roi un enfant de ta famille. Ainsi, je maintiendrai ton pouvoir royal de génération en génération. » Seigneur, dans l’assemblée du ciel, les anges te disent merci pour tes actions magnifiques et ta fidélité. En effet, là-haut, qui est égal au Seigneur? Qui peut se comparer à lui parmi les dieux? Dans l’assemblée des anges, tous tremblent de peur devant Dieu. Il est plus terrible que tous ceux qui l’entourent. Seigneur, Dieu de l’univers, qui est aussi fort que toi? Seigneur, tu es toujours fidèle. C’est toi, le maître de la mer orgueilleuse. Quand ses vagues se soulèvent, c’est toi qui les calmes. Tu as tué Rahab et tu l’as écrasé. Par ta puissance, tu as chassé tes ennemis de tous côtés. Le ciel est à toi, la terre est à toi! Le monde entier et tout ce qu’il contient, c’est toi qui l’as fait. C’est toi qui as créé le nord et le sud. Les montagnes du Tabor et de l’Hermon applaudissent ton nom. Ton bras est très fort, ta main est puissante, ta main droite est levée. Pour gouverner, tu t’appuies sur la justice et le respect des lois. Amour et fidélité marchent devant toi. Ils sont heureux, ceux qui savent crier de joie pour toi, Seigneur! Ils avancent à la lumière de ton visage. En entendant ton nom, ils dansent de joie tous les jours. À cause de ta fidélité, ils se mettent debout. Oui, leur force glorieuse, c’est toi. Grâce à ton amour, nous relevons la tête. Le roi qui nous protège dépend du Seigneur, il dépend du Dieu saint d’Israël. Un jour, tu t’es montré à tes amis fidèles. Tu leur as dit: « J’ai aidé un homme courageux, j’ai mis en avant un jeune homme de mon peuple. J’ai trouvé David mon serviteur, j’ai versé mon huile sainte sur sa tête. Ma main le soutiendra solidement, et mon bras le rendra fort. « L’ennemi ne pourra pas le tromper, celui qui se révolte contre lui ne pourra pas l’écraser. Oui, je détruirai ses ennemis sous ses yeux, je frapperai ceux qui le détestent. Ma fidélité et mon amour seront avec lui, et grâce à moi, il sera vainqueur. Je lui donnerai autorité sur la mer et sur les fleuves. « Il me dira: “Tu es mon Père, tu es mon Dieu, le solide rocher qui me sauve!” « Et moi, je ferai de lui mon fils aîné, le plus grand des rois de la terre. Je lui garderai pour toujours mon amour, je respecterai fidèlement mon alliance. Pour toujours, j’établirai comme roi un enfant de sa famille, et son pouvoir royal durera aussi longtemps que le ciel. « Si ses enfants ne suivent plus ma loi, s’ils ne tiennent pas compte de mes décisions, s’ils désobéissent à mes ordres et ne respectent pas mes commandements, avec un bâton, je punirai les révoltés, je les frapperai pour leur faute. Pourtant, je ne leur retirerai pas mon amour, je ne serai pas infidèle à ma promesse. Je ne briserai pas mon alliance, je tiendrai ce que j’ai promis. Voici le serment que j’ai fait une fois pour toutes: non, je ne tromperai jamais David! Les enfants de ses enfants seront rois pour toujours, son pouvoir royal durera aussi longtemps que le soleil. Il durera aussi longtemps que la lune toujours présente, témoin fidèle derrière les nuages. » Pourtant, tu as rejeté le roi que tu avais choisi, tu l’as méprisé, tu t’es mis en colère contre lui. Tu as brisé l’alliance avec ton serviteur, tu as sali sa couronne en la jetant par terre. Tu as cassé toutes ses barrières, tu as démoli ses murs de défense. Tous les passants du chemin l’ont pillé, et ses voisins l’ont insulté. Tu as donné la victoire à ses ennemis, tu as réjoui ses adversaires. Tu as même retourné ses armes contre lui, tu ne l’as pas soutenu pendant le combat. Tu lui as fait perdre son honneur, et tu as jeté par terre son siège royal. Tu l’as rendu vieux avant l’âge, tu l’as couvert de honte. Seigneur, est-ce que tu vas toujours te cacher? Est-ce que tu seras toujours brûlant de colère? Jusqu’à quand? Souviens-toi: ma vie est courte. Est-ce que tu as créé les humains pour les faire disparaître? Qui peut vivre sans mourir un jour? Qui peut échapper au monde des morts? Seigneur, où sont tes bienfaits d’autrefois? Où sont les promesses que toi, le Dieu fidèle, tu as faites à David? Seigneur, souviens-toi de tes serviteurs qu’on insulte, de tout ce peuple qui m’est confié. Seigneur, tes ennemis ont insulté le roi que tu as choisi, ils ont craché sur ses pas. Merci au Seigneur pour toujours! Oui, oui, qu’il en soit ainsi! Prière de Moïse, l’homme de Dieu. Seigneur, de génération en génération, tu as été notre abri. Avant que naissent les montagnes, avant que tu crées la terre et le monde, depuis toujours et pour toujours, tu es Dieu! C’est toi qui dis aux humains: « Redevenez de la poussière. » Alors ils meurent et redeviennent poussière. Pour toi, mille années passent aussi vite que la journée d’hier, ou quelques heures de la nuit. Tu emportes la vie humaine: elle dure le temps d’un court sommeil. Elle ressemble à l’herbe qui pousse. Le matin, elle fleurit, elle grandit, le soir, elle se fane, elle est sèche! Oui, ta colère nous fait mourir, nous tremblons de peur à cause de ta grande colère. Tu regardes nos fautes, et la lumière de ton visage éclaire ce que nous cachons. Oui, à cause de ta colère, notre vie dure peu de temps. Le temps d’un soupir, voilà nos années finies! La durée de notre vie? Soixante-dix ans, quatre-vingts pour les plus forts. Une longue vie apporte seulement fatigue et souffrance. Les années passent vite, et nous nous envolons. Qui connaît la force de ta colère? Elle est aussi grande que notre respect pour toi. Notre vie est courte, fais-nous comprendre cela. Alors notre cœur sera rempli de sagesse. Ta colère va durer jusqu’à quand, Seigneur? Reviens vers nous, aie pitié de tes serviteurs! Dès le matin, remplis-nous de ton amour, et nous chanterons, nous crierons de joie toute notre vie. Pendant des années, tu nous as punis, et nous avons connu des années de malheur. Maintenant, change-les en années de bonheur! Que nous puissions voir tes belles actions, que nos enfants découvrent ta beauté! Seigneur notre Dieu, répands sur nous ta douceur! Rends solide le travail de nos mains, oui, rends solide le travail de nos mains. Celui qui se met à l’abri près du Dieu très-haut se repose à l’ombre du Tout-Puissant. Il dit au Seigneur: « Tu es mon abri, tu me protèges avec puissance, tu es mon Dieu, j’ai confiance en toi. » Oui, c’est Dieu qui te délivre des pièges du chasseur, il te guérit de la peste qui tue. Il te couvre de ses ailes, et tu te réfugies près de lui, comme un poussin sous les ailes de sa mère. Oui, sa fidélité te protège comme un bouclier. Alors tu n’auras peur de rien: ni des dangers de la nuit, ni des flèches lancées en plein jour, ni de la peste qui avance dans l’obscurité, ni du malheur qui frappe en pleine lumière. Même si mille personnes tombent près de toi, et si dix mille meurent à côté de toi, rien ne t’arrivera! Ouvre seulement les yeux, et tu verras comment sont punis les gens mauvais. – Oui, Seigneur, tu es pour moi un protecteur. Si tu as choisi le Dieu très-haut comme abri, aucun mal ne peut te toucher, aucun malheur ne peut approcher de ta maison. Le Seigneur donnera l’ordre à ses anges de te protéger partout où tu iras. Ils te porteront dans leurs bras, pour que tes pieds ne heurtent pas les pierres. Tu marcheras sans danger sur le lion et la vipère, tu écraseras le tigre et les serpents. Dieu dit: « Puisqu’il s’attache à moi, je vais le libérer, je vais le protéger, car il connaît mon nom. S’il fait appel à moi, je lui répondrai, je serai avec lui dans le malheur. Je veux le délivrer et je veux l’honorer. Je lui donnerai une vie longue et belle, et je lui montrerai que je suis son sauveur. » Psaume pour le jour du sabbat. Chant. Quel bonheur de remercier le Seigneur, de chanter pour toi, Dieu très-haut! Quel bonheur d’annoncer dès le matin ton amour et ta fidélité pendant la nuit, sur la lyre à dix cordes et la harpe, au son de la cithare. Tes actions me réjouissent, Seigneur, je crie de joie devant le travail de tes mains. Seigneur, tes actions sont vraiment grandes! Comme elles sont profondes, tes pensées! Celui qui est stupide ne sait pas cela, l’homme qui manque de sagesse n’y comprend rien. Les gens mauvais poussent comme l’herbe, ceux qui font du mal se portent bien, mais ils seront complètement détruits. Seigneur, toi, tu es grand pour toujours! Tes ennemis, Seigneur, oui, tes ennemis mourront, tous ceux qui font du mal partiront de tous côtés. Tu me donnes la force du buffle, tu verses sur moi une huile parfumée. Je vois la défaite de mes ennemis, j’entends les gens mauvais qui m’attaquent. Celui qui obéit à Dieu grandit comme un palmier, il se développe comme un cèdre du Liban. Il est planté dans la maison du Seigneur, et il pousse dans les cours du temple de notre Dieu. Quand il devient vieux, il porte encore des fruits, Il reste plein de sève et ses feuilles sont toujours vertes. Il montre ainsi que le Seigneur est juste: « Il est mon solide rocher. En lui, rien n’est faux. » Le Seigneur est roi, il est vêtu de grandeur. Sa puissance l’enveloppe comme un vêtement magnifique. Oui, le monde est solide, il ne risque pas de tomber. Seigneur, ton pouvoir royal est établi depuis toujours, et toi, depuis toujours, tu es. Autrefois les fleuves ont crié, les fleuves ont crié de colère, et ils crient, ils crient encore. Mais tu es plus puissant que le bruit des eaux immenses, plus puissant que les vagues de la mer! Seigneur, là-haut, tu es magnifique! Tes commandements sont vraiment sûrs. Seigneur, ton temple doit être une maison sainte jusqu’à la fin du monde. Seigneur, Dieu qui venges, ô Dieu qui venges, montre-toi! Toi qui juges le monde, lève-toi, punis les orgueilleux comme ils le méritent! Seigneur, les gens mauvais sont fous de joie, mais jusqu’à quand? Oui, jusqu’à quand? Ils font des discours, ils parlent avec mépris, ils se vantent, tous ces gens qui font du mal. Seigneur, ils font souffrir ton peuple, ils écrasent par l’injustice ceux qui t’appartiennent. Ils tuent la veuve et l’étranger, ils assassinent les orphelins. Ensuite, ils disent: « Le Seigneur ne voit rien, le Dieu de Jacob n’y fait pas attention. » Vous qui êtes stupides, réfléchissez! Vous qui manquez de sagesse, quand comprendrez-vous? Le Seigneur qui a planté les oreilles, est-ce qu’il n’entend pas? Lui qui a fait les yeux, est-ce qu’il ne voit pas? Lui qui a corrigé les peuples étrangers, est-ce qu’il ne punit pas? Le Seigneur qui donne aux humains la connaissance connaît les pensées de tous. Il sait qu’elles ne valent rien. Seigneur, il est heureux, celui que tu corriges et que tu formes par ta loi. Il peut rester en paix au moment du malheur et attendre qu’on creuse une tombe pour les gens mauvais. Non, le Seigneur ne laisse pas son peuple, il n’abandonne pas ceux qui lui appartiennent. On rendra de nouveau des jugements justes, et tous ceux qui ont le cœur pur les respecteront. Qui va se lever pour me défendre contre les gens mauvais? Qui va prendre mon parti contre ceux qui font du mal? Si le Seigneur ne m’avait pas aidé, j’étais bientôt dans le monde du silence. Quand je dis: « Je vais tomber », ton amour, Seigneur, me soutient. Quand j’ai la tête pleine de soucis, tu m’encourages, et mon cœur est tout joyeux. Des juges criminels inventent des jugements qui vont contre les lois. Est-ce que tu serais d’accord avec eux? Ils se mettent ensemble contre les gens honnêtes et ils condamnent les innocents! Mais le Seigneur me protège avec puissance. Mon Dieu est le solide rocher où je m’abrite. Il fera retomber sur eux leur crime, il se servira de leur méchanceté pour les détruire, le Seigneur notre Dieu les détruira. Venez, crions de joie pour le Seigneur, saluons joyeusement notre solide Rocher, notre sauveur! Approchons-nous de lui pour le remercier, chantons pour lui avec nos instruments de musique. Oui, le Seigneur est le grand Dieu, le grand roi qui dépasse tous les dieux. Il tient dans sa main ce qui est sous la terre, et les sommets des montagnes sont à lui. La mer est à lui: c’est lui qui l’a faite, la terre est à lui: ses mains l’ont formée. Entrez, courbons-nous, inclinons-nous, mettons-nous à genoux devant le Seigneur qui nous a faits. Oui, il est notre Dieu. Nous sommes son peuple et le troupeau qu’il conduit, il est notre berger. Aujourd’hui, écoutez ce qu’il dit: « Ne fermez pas votre cœur comme vos ancêtres à Mériba, comme à Massa, dans le désert. À ce moment-là, ils m’ont provoqué. Ils avaient vu ce que j’avais fait, et pourtant, ils m’ont demandé des preuves. Pendant quarante ans, cette génération m’a dégoûté, et j’ai dit: “Ce peuple est devenu fou! Ces gens-là ne comprennent pas ce que je veux.” Alors dans ma colère, j’ai fait ce serment: “Ils n’entreront pas dans le pays où je leur ai préparé le repos.” » Chantez au Seigneur un chant nouveau, chantez pour le Seigneur, tous les habitants du monde! Chantez pour le Seigneur, remerciez-le d’être votre Dieu! Jour après jour, annoncez: Dieu nous sauve! Racontez sa gloire à tous les peuples, ses actions magnifiques dans le monde entier. Oui, le Seigneur est grand, il mérite des louanges, il est plus terrible que tous les dieux. Les dieux des autres peuples ne valent rien, mais le Seigneur a fait le ciel. Son visage brille de lumière et de beauté, sa puissance et sa beauté remplissent son temple. Peuples de la terre, reconnaissez la gloire et la puissance du Seigneur, reconnaissez combien son nom est glorieux! Apportez vos offrandes, entrez dans les cours de son temple. Le Seigneur est saint! Quand il se montre, mettez-vous à genoux devant lui. Tremblez devant lui, tous les habitants du monde! Dites à tous les peuples: « Le Seigneur est roi. Oui, le monde tient solidement, il ne risque pas de tomber. Le Seigneur ne fait pas de différence entre les peuples. » Que le ciel se réjouisse, que la terre danse de joie, que la mer rugisse avec toutes ses richesses! Que les champs soient en fête avec tout ce qui s’y trouve! Que tous les arbres de la forêt crient de joie devant le Seigneur, car il vient! Oui, il vient pour juger la terre. Il jugera le monde avec justice, il jugera les peuples selon la vérité. Le Seigneur est roi! Que la terre danse de joie, que les pays lointains se réjouissent! Un sombre nuage l’entoure. Pour gouverner, il s’appuie sur la justice et le respect des lois. Un feu avance devant lui, il brûle ses ennemis de tous côtés. Ses éclairs illuminent le monde, la terre les voit et elle tremble. Les montagnes fondent comme la cire devant le Seigneur, devant le Seigneur de toute la terre. Le ciel annonce que Dieu est juste, et tous les peuples voient sa gloire. Ceux qui honorent des statues, qui sont fiers de leurs faux dieux, qu’ils soient couverts de honte! Que tous les dieux se mettent à genoux devant le Seigneur! Jérusalem apprend cela, elle est heureuse. Les villes de Juda dansent de joie à cause de tes décisions, Seigneur. Oui, Seigneur, tu es le Très-Haut sur toute la terre, tu es bien au-dessus de tous les dieux! Détestez le mal, vous qui aimez le Seigneur. Il protège la vie de ses amis fidèles, il les délivre des gens mauvais. Une lumière se lève pour celui qui obéit à Dieu, il y a de la joie pour les cœurs purs. Vous qui obéissez au Seigneur, réjouissez-vous à cause de lui! Chantez sa louange en rappelant son nom très saint! Psaume. Chantez au Seigneur un chant nouveau, car il a fait des choses magnifiques. Par sa force et sa puissance sainte, il a remporté la victoire. À tous les peuples, le Seigneur a montré qu’il nous sauvait, il a fait connaître sa justice. Il s’est souvenu de son amour et de sa fidélité pour le peuple d’Israël. Jusqu’au bout du monde, tous ont pu voir que Dieu nous a sauvés. Criez de joie pour le Seigneur, tous les habitants du monde, poussez des cris de joie et chantez! Jouez pour le Seigneur sur la harpe, sur la harpe, au son des instruments! Sonnez de la trompette et du cor, criez de joie devant le Seigneur notre Roi! Que la mer rugisse avec tout ce qu’elle contient, que le monde rugisse avec ses habitants! Que les fleuves battent des mains, que les montagnes crient de joie devant le Seigneur, car il vient! Oui, il vient pour juger la terre. Il jugera le monde avec justice, sans faire de différence entre les peuples. Le Seigneur est roi, les peuples tremblent. Son siège est au-dessus des chérubins, la terre est secouée. À Jérusalem, le Seigneur est grand. – Oui, il se tient au-dessus de tous les peuples. Qu’ils te remercient, Dieu grand et terrible! – Oui, tu es saint! La force d’un roi, c’est d’aimer ce qui est juste. Toi, tu ne fais pas de différence entre les gens. C’est toi qui établis la justice en Israël, tu exiges qu’on respecte les lois. Reconnaissez la grandeur du Seigneur notre Dieu, mettez-vous à genoux au pied de son siège royal. – Oui, le Seigneur est saint! Moïse et Aaron étaient parmi ses prêtres, Samuel aussi le priait. Ils ont fait appel au Seigneur, et il a répondu. Dieu a parlé dans le nuage de fumée dressé comme une colonne. Ils ont respecté ses commandements et la loi qu’il leur a donnée. Seigneur notre Dieu, toi, tu leur répondais. Tu as été pour eux un Dieu patient, mais tu les as punis à cause de leurs fautes. Reconnaissez la grandeur du Seigneur notre Dieu, mettez-vous à genoux devant sa sainte montagne! – Oui, il est saint, le Seigneur notre Dieu! Psaume pour un sacrifice de remerciement. Tous les habitants du monde, criez de joie pour le Seigneur! Servez le Seigneur joyeusement, approchez-vous de lui dans la joie. Reconnaissez que le Seigneur est Dieu. C’est lui qui nous a faits et nous sommes à lui. Il est notre berger, nous sommes son peuple, son troupeau. Entrez dans son temple en lui disant merci, allez dans les cours du temple en chantant sa louange! Remerciez-le et rendez-lui gloire. Oui, le Seigneur est bon. Son amour est pour toujours, et de génération en génération il reste fidèle. Psaume de David. Je veux chanter ton amour et ta justice, pour toi, Seigneur, je veux jouer. Je désire me conduire parfaitement. Quand viendras-tu vers moi? Dans ma maison, je mènerai une vie pure. Je ne regarderai pas les actions malhonnêtes. Je déteste la conduite de ceux qui ne sont pas fidèles, elle ne m’intéresse pas. Je ne vais pas avec celui qui est faux. L’homme mauvais, je ne veux pas le connaître. Celui qui se cache pour dire du mal des autres, je le ferai taire. Celui qui regarde les autres avec mépris, qui a le cœur rempli d’orgueil, je ne le supporte pas. Dans le pays, je choisis les gens sûrs, pour qu’ils gouvernent avec moi. Celui qui se conduit parfaitement, cet homme-là sera mon ministre. Celui qui trompe les autres facilement n’habitera pas dans ma maison. Le menteur, je ne veux pas le voir. Chaque matin, je ferai taire tous les gens mauvais du pays. Ainsi, je chasserai de la ville du Seigneur tous ceux qui font du mal. Prière d’un malheureux qui n’a plus de force. Il présente sa plainte au Seigneur. Seigneur, entends ma prière, que mon cri arrive jusqu’à toi! Ne me cache pas ton visage quand je suis dans le malheur. Écoute-moi avec attention! Le jour où j’appelle, vite, réponds-moi! Oui, ma vie s’en va comme la fumée, mes os brûlent comme un grand feu. Mon cœur blessé devient comme l’herbe sèche, j’oublie même de manger ma nourriture. Je pleure tellement que je n’ai plus que la peau et les os. Je ressemble à l’oiseau du désert, je suis comme la chouette dans les maisons abandonnées. Je ne dors pas et je suis comme un oiseau tout seul sur un toit. Tous les jours, mes ennemis m’insultent. Ils sont en colère contre moi et ils se servent de mon nom pour lancer des malédictions. Comme nourriture, je mange de la poussière, et quand je bois, j’avale mes larmes. Seigneur, tu étais furieux contre moi, alors, dans ta colère, tu m’as saisi et rejeté. Ma vie passe comme l’ombre du soir, et je deviens comme l’herbe sèche. Mais toi, Seigneur, tu es roi pour toujours, et toutes les générations se souviendront de toi. Toi, tu feras quelque chose, car tu aimes Jérusalem. C’est le moment d’avoir pitié d’elle, oui, c’est vraiment le moment. Ceux qui te servent aiment ses pierres, ils ont même pitié de sa poussière! Les peuples étrangers respecteront le Seigneur, et tous les rois de la terre respecteront ta gloire. Quand le Seigneur reconstruira Jérusalem, il se montrera dans sa gloire. Il écoutera la prière de ceux qu’on a pillés, il ne repoussera pas leur demande. Qu’on écrive cela pour les générations qui viennent, et qu’un peuple nouveau chante la louange du Seigneur! Du haut de son lieu saint, le Seigneur se penche pour regarder, du ciel, il regarde la terre. Il entend la plainte du prisonnier, il libère ceux qui sont en danger de mort. On chantera le nom du Seigneur dans Sion, on chantera sa louange dans Jérusalem. Là, tous les peuples et tous les royaumes se mettront ensemble pour servir le Seigneur. Au milieu de mon chemin, le Seigneur a enlevé mes forces, il a diminué ma vie. Alors je dis: « Mon Dieu, toi, tu vis pour toujours, ne me fais pas mourir si vite! » Autrefois, tu as fait la terre, et tes mains ont formé le ciel. Tout cela disparaîtra, mais toi, tu restes toujours là. La terre et le ciel s’useront comme un habit, tu les changeras comme un vêtement, et ils laisseront la place. Mais toi, tu restes le même, et ta vie ne finit pas. Les enfants de tes serviteurs vivront encore, et les enfants de leurs enfants resteront sous ton regard. De David. Je veux remercier le Seigneur, je veux remercier le Dieu saint de tout mon cœur! Oui, je veux dire merci au Seigneur, sans oublier un seul de ses bienfaits. C’est lui qui pardonne toutes mes fautes et guérit toutes mes maladies. Il arrache ma vie à la tombe, il me couvre d’amour et de tendresse. Il remplit de bienfaits mes vieux jours. Il me donne une nouvelle jeunesse, et j’ai la force de l’aigle qui s’envole. Le Seigneur rend des jugements justes, il fait justice aux gens sans défense. Il a découvert ses projets à Moïse et ses grandes actions au peuple d’Israël. Le Seigneur est rempli de tendresse et de pitié, il est patient et plein d’amour. Il ne fait pas sans arrêt des reproches, sa colère ne dure pas toujours. Il ne tient pas compte de nos péchés, il ne nous punit pas comme nous le méritons. Son amour pour ceux qui le respectent est immense, immense comme le ciel au-dessus de la terre. Comme le soleil levant est loin du soleil couchant, il met nos fautes très loin de nous. Comme un père aime ses enfants, le Seigneur aime avec tendresse ceux qui le respectent. Il sait bien de quoi nous sommes faits, il se souvient que c’est d’un peu de poussière. La vie humaine est comme l’herbe, elle ressemble à la fleur des champs. Elle commence à fleurir, puis, sous le souffle du vent, elle disparaît, on ne sait même plus où elle était. Mais l’amour du Seigneur dure depuis toujours et durera toujours pour ceux qui le respectent. Il reste sans cesse fidèle pour les enfants de leurs enfants, pour ceux qui gardent son alliance et pensent à faire ce qu’il commande. Le Seigneur a son siège dans le ciel, son pouvoir royal s’étend sur le monde entier. Remerciez le Seigneur, vous, ses anges puissants! Vous accomplissez ses ordres, et vous obéissez dès que vous entendez sa voix. Remerciez le Seigneur, vous, l’armée de ses serviteurs, qui faites ce qu’il désire. Vous tous qu’il a créés, remerciez le Seigneur, partout où il est roi! Et moi, à mon tour, je dirai merci au Seigneur. Je veux remercier le Seigneur! Seigneur mon Dieu, tu es très grand, tu es couvert de beauté et d’honneur. La lumière t’enveloppe comme un vêtement, tu étends le ciel comme une tente. Tu construis ta haute maison bien plus haut que le ciel. Tu prends pour char les nuages, tu avances sur les ailes du vent. Tu te sers des vents comme messagers, et des éclairs comme serviteurs. Tu as fixé la terre solidement, maintenant, elle ne tremblera plus jamais. Tu l’as couverte de la mer comme d’un vêtement, l’eau est montée au sommet des montagnes. Tu l’as menacée, elle s’est échappée. En entendant ton tonnerre, l’eau s’est enfuie. Elle est montée sur les montagnes, elle est descendue dans les vallées, à l’endroit que tu lui as fixé. Tu as placé une limite qu’elle ne doit pas dépasser. L’eau ne reviendra plus couvrir la terre. Tu envoies l’eau des sources dans les ravins, elle coule entre les montagnes. Toutes les bêtes des champs la boivent, les ânes sauvages calment leur soif. Les oiseaux ont leurs nids près de l’eau, et ils chantent dans les arbres. Du haut du ciel, tu arroses les montagnes et tu remplis la terre de tes bienfaits. Tu fais pousser l’herbe pour les troupeaux, tu fais grandir les plantes pour les humains. Ils les cultivent pour tirer de la terre leur nourriture: le vin réjouit leur cœur, il fait briller leur visage plus que l’huile, et le pain leur rend courage. Les arbres du Seigneur, les cèdres du Liban qu’il a plantés, sont bien nourris. Les oiseaux font leurs nids dans leurs branches, la cigogne a sa maison dans les cyprès. Les hautes montagnes appartiennent aux chèvres sauvages, les rochers servent d’abri aux damans. Le Seigneur a fait la lune pour marquer le temps, et le soleil qui connaît l’heure de son coucher. Tu envoies l’obscurité, et voici la nuit, le moment où se promènent les animaux de la forêt. Les jeunes lions rugissent, cherchant un animal à dévorer, ils demandent à Dieu leur nourriture. Puis le soleil se lève. Ils partent et vont se coucher dans leur abri. Les gens sortent de leur maison pour aller au travail et se fatiguer jusqu’au soir. Tu as fait beaucoup de choses, Seigneur, tu les as toutes faites avec sagesse. La terre est remplie de ce que tu as créé. Voici la mer: elle est immense et s’étend partout. Les animaux, petits et grands, remuent en elle. Qui peut les compter? Là, des bateaux vont et viennent avec Léviatan que tu as formé pour jouer avec lui. Tous comptent sur toi pour avoir à manger au bon moment. Tu leur donnes la nourriture, ils la prennent, tu ouvres la main, ils mangent à leur faim. Tu caches ton visage, ils ont très peur. Tu leur enlèves le souffle de la vie, ils meurent et redeviennent poussière. Tu leur rends ton souffle, ils sont recréés, et tout devient nouveau sur le sol. Que la gloire du Seigneur dure toujours, que le Seigneur se réjouisse de ce qu’il a fait! Il regarde la terre et elle tremble. Il touche les montagnes, elles sont couvertes de fumée. Toute ma vie, je veux chanter pour le Seigneur, je veux jouer pour mon Dieu, tant que je vivrai. Que mes paroles plaisent au Seigneur! Moi, je suis dans la joie à cause de lui. Ceux qui font du mal, qu’ils disparaissent de la terre! Que les gens mauvais n’existent plus! Oui, je veux remercier le Seigneur. Chantez la louange du Seigneur! Remerciez le Seigneur, chantez son nom, racontez ses exploits aux autres peuples. Chantez pour lui, jouez pour lui de vos instruments, redites toutes ses actions étonnantes! Soyez fiers de lui, le Dieu saint, soyez dans la joie, vous qui cherchez le Seigneur! Cherchez le Seigneur et son aide puissante, cherchez sans cesse sa présence. Notre Dieu, c’est lui, le Seigneur, qui gouverne toute la terre. Il s’est toujours souvenu de son alliance, de la parole donnée pour mille générations. C’est l’alliance établie avec Abraham, confirmée à Isaac par un serment. De cette alliance, il a fait une loi pour Jacob, une alliance sans fin pour Israël, quand il a dit: « Je te donnerai le pays de Canaan, ce sera votre part. » Nos ancêtres étaient peu nombreux, on pouvait les compter, c’étaient quelques étrangers installés dans le pays. Ils allaient de pays en pays, et de royaume en royaume. Pourtant le Seigneur n’a laissé personne les écraser par l’injustice. À cause d’eux, il a puni des rois. Il a dit: « Ne touchez pas à ceux que j’ai choisis, ne faites pas de mal à mes porte-parole! » Il a fait venir la famine dans le pays, il n’y avait plus de nourriture. Il a envoyé un homme devant nos ancêtres, c’était Joseph, qu’on a vendu comme esclave. On lui a attaché les pieds avec des chaînes, on lui a mis un collier de fer autour du cou. Cela a duré un certain temps. Un jour, ce que Joseph avait annoncé est arrivé, et ainsi, le Seigneur a montré qu’il était innocent. Le roi d’Égypte a donné l’ordre de lui enlever ses chaînes, le maître des peuples l’a fait libérer. Il l’a nommé chef de sa maison et gérant de toutes ses richesses. Joseph a dû enseigner les ministres comme il le voulait, et apprendre la sagesse aux vieux conseillers. Ensuite, Jacob est venu en Égypte, Israël a été un étranger au pays de Cham. Dieu a donné beaucoup d’enfants à son peuple, il a rendu les Israélites plus forts que leurs ennemis. Il a changé le cœur des Égyptiens, ils se sont mis à détester son peuple et à comploter contre ses serviteurs. Dieu a envoyé Moïse son serviteur et Aaron qu’il avait choisi. Chez les Égyptiens, ils ont fait des actions étonnantes de la part de Dieu, ils ont fait des choses extraordinaires dans le pays de Cham. Dieu a envoyé l’obscurité, tout était dans la nuit, et personne ne s’est opposé à sa parole. Il a changé l’eau en sang, il a fait mourir les poissons. Les grenouilles ont envahi leur pays, jusque dans les chambres de la maison du roi. Dieu a donné un ordre. Alors les mouches piquantes et les moustiques sont arrivés dans toute l’Égypte. À la place de la pluie, il a envoyé la grêle, et la foudre a mis le feu dans le pays. Il a détruit leurs vignes et leurs figuiers, il a brisé les arbres d’Égypte. Dieu a donné un ordre: des nuages de sauterelles et de criquets sont arrivés. Ils ont mangé toutes les plantes, tout ce qui pousse sur le sol. Ensuite, dans les familles d’Égypte, Dieu a fait mourir tous les fils aînés, les premiers fruits de la puissance de leur père. Puis il a fait sortir nos ancêtres chargés d’argent et d’or. Dans leurs tribus, personne n’est resté en arrière. Les Égyptiens étaient contents de leur départ, parce qu’ils tremblaient de peur. Dieu a étendu un nuage de fumée pour protéger nos ancêtres, et la nuit, un feu les éclairait. Ils ont demandé à manger. Alors il a fait venir des oiseaux, il les a nourris avec le pain du ciel. Il a fendu le rocher et l’eau a coulé, elle a coulé dans le désert comme un fleuve. Oui, Dieu s’est souvenu de sa promesse sainte à Abraham son serviteur. C’est dans la joie qu’il a fait sortir son peuple d’Égypte, ceux qu’il avait choisis criaient de joie. Dieu leur a donné les terres des autres peuples et nos ancêtres ont profité de leur travail, pour suivre ses enseignements et obéir à ses lois. Chantez la louange du Seigneur! Chantez la louange du Seigneur! Dites merci au Seigneur, car il est bon, et son amour est pour toujours! Qui peut dire les exploits du Seigneur et faire entendre partout ses louanges? Ils sont heureux, ceux qui respectent les lois et font toujours ce qui est juste. Souviens-toi de nous, Seigneur, toi qui es bon pour ton peuple. Fais quelque chose pour nous, toi notre sauveur! Ainsi, nous pourrons voir le bonheur de ceux que tu as choisis. Nous nous réjouirons de la joie de ton peuple, nous partagerons la fierté de ceux qui t’appartiennent. Nous avons péché comme nos ancêtres, nous avons fait le mal, nous sommes coupables. En Égypte, nos ancêtres n’ont rien compris à tes actions magnifiques. Ils ont oublié tes nombreux bienfaits, ils se sont révoltés près de la mer des Roseaux. Mais le Seigneur les a délivrés pour montrer sa gloire, pour faire voir sa puissance. Il a menacé la mer des Roseaux et elle a séché, il a fait marcher nos ancêtres au fond de la mer, comme à travers le désert. De ceux qui les détestaient, il les a sauvés, de la main des ennemis, il les a libérés. L’eau a recouvert leurs adversaires, pas un seul n’est resté. Ainsi, ils ont cru ce que Dieu avait dit et ils ont chanté sa louange. Nos ancêtres ont vite oublié ce que Dieu avait fait, ils n’ont pas attendu qu’il réalise son projet. Dans le désert, ils avaient envie de ce qui leur manquait, ils ont provoqué Dieu dans ces endroits secs. Dieu leur a donné ce qu’ils demandaient, il les a nourris plus qu’ils ne voulaient. Dans le camp, ils ont été jaloux de Moïse et d’Aaron, l’homme saint du Seigneur. Alors la terre s’est ouverte, elle a avalé Datan, elle a recouvert la bande d’Abiram. Un feu a brûlé cette bande, une flamme a dévoré ces gens mauvais. Sur le mont Horeb, ils ont fabriqué un veau, ils ont adoré un morceau de métal. Ils ont remplacé Dieu, lui qui était leur gloire, par la statue d’un bœuf, d’un bœuf qui mange de l’herbe! Ils ont oublié Dieu qui les avait sauvés: il avait fait de grandes choses en Égypte, des actions étonnantes dans le pays de Cham, des actes terribles dans la mer des Roseaux. Et Dieu a décidé de les supprimer. Mais Moïse, l’homme qu’il avait choisi, s’est placé devant Dieu pour empêcher sa colère de les détruire. Ensuite, ils ont méprisé le pays merveilleux, ils n’ont pas cru à la promesse de Dieu. Ils ont critiqué sous leurs tentes, ils n’écoutaient plus le Seigneur. Alors, en levant la main, Dieu a fait le serment de les faire mourir dans le désert. Il a juré aussi de chasser leurs enfants de tous côtés, de les laisser mourir au milieu de ceux qui ne le connaissaient pas. À Péor, ils se sont attachés au dieu Baal, ils ont mangé des animaux offerts aux morts. En faisant cela, ils ont mis le Seigneur en colère, et un grand malheur est tombé sur eux. Mais Pinhas s’est levé pour régler l’affaire, et le grand malheur s’est arrêté. Le Seigneur l’a reconnu comme juste pour toujours, de génération en génération. Ils ont mis le Seigneur en colère près de l’eau de Mériba, et ils ont fait le malheur de Moïse. Ils l’ont mis hors de lui, alors Moïse a parlé sans réfléchir. Le Seigneur leur avait commandé de tuer les habitants de Canaan, ils ne l’ont pas fait. Ils sont allés avec ceux qui ne connaissaient pas Dieu, ils ont appris leurs coutumes. Ils ont adoré leurs faux dieux. Pour eux, ces dieux sont devenus des pièges. Ils leur ont offert en sacrifice leurs fils et leurs filles. Ils ont fait couler le sang des innocents, le sang de leurs fils et de leurs filles. Ils les ont offerts en sacrifice aux dieux de Canaan, et leur sang a sali le pays. En faisant cela, ils sont devenus impurs, ils ont été infidèles comme des prostituées. Alors le Seigneur est entré dans une grande colère contre son peuple, il s’est mis à détester ceux qui lui appartenaient. Il les a livrés aux autres peuples: leurs adversaires sont devenus leurs maîtres. Leurs ennemis les ont écrasés, et ils ont été sous leur pouvoir. Très souvent, le Seigneur les a délivrés. Mais nos ancêtres ont continué à lui résister, et ils se sont enfoncés dans leurs fautes. Le Seigneur a entendu leurs cris et il a vu leur malheur. Il s’est souvenu de l’alliance qu’il avait établie avec eux, dans son amour, il a changé d’avis. Grâce à lui, tous ceux qui les retenaient prisonniers ont eu pitié d’eux. Seigneur notre Dieu, sauve-nous, rassemble-nous du milieu des autres peuples! Ton nom est saint. Ainsi, nous pourrons te dire merci et nous serons fiers de chanter ta louange. Merci au Seigneur, Dieu d’Israël, depuis toujours et pour toujours! Et tout le peuple dira: « Oui, qu’il en soit ainsi! Chantez la louange du Seigneur! » « Dites merci au Seigneur, car il est bon, et son amour est pour toujours! » Qu’ils disent cela, les gens que le Seigneur a libérés! Qu’ils disent cela, ceux que le Seigneur a arrachés à l’ennemi, ceux qu’il a rassemblés de tous les pays, de l’est et de l’ouest, du nord et du sud! Certains marchaient un peu partout dans le désert, dans des endroits perdus, ils ne retrouvaient pas le chemin pour aller dans un lieu habité. Ils avaient faim et soif, ils étaient découragés. Alors dans leur malheur, ils ont crié vers le Seigneur, et le Seigneur les a délivrés de leur peur. Il les a conduits tout droit vers un lieu habité. Qu’ils remercient le Seigneur pour son amour, pour ses actions étonnantes envers les humains! Oui, il a donné à boire à ceux qui mouraient de soif, il a nourri généreusement ceux qui mouraient de faim. D’autres étaient en prison dans une cellule sombre, ils étaient très malheureux, attachés avec des chaînes. Ils ont refusé d’obéir aux commandements de Dieu, ils ont méprisé le projet du Dieu très-haut. Dieu les a brisés par la souffrance, ils sont tombés, et personne n’est venu les aider. Alors dans leur malheur, ils ont crié vers le Seigneur, et le Seigneur les a sauvés de leur peur. Il les a fait sortir de leur cellule sombre, il a cassé leurs chaînes. Qu’ils remercient le Seigneur pour son amour, pour ses actions étonnantes envers les humains! Oui, il a brisé les portes de bronze, il a fait sauter les verrous de fer. D’autres étaient devenus stupides, tellement ils se conduisaient mal, ils se rendaient malheureux par leurs fautes. Ils ne pouvaient plus rien avaler, ils étaient proches de la mort. Alors, dans leur malheur, ils ont crié vers le Seigneur, et le Seigneur les a sauvés de leur peur. Il a envoyé sa parole pour les guérir, il les a arrachés à la tombe. Qu’ils remercient le Seigneur pour son amour, pour ses actions étonnantes envers les humains! Qu’ils offrent des sacrifices pour le remercier! Avec des cris de joie, qu’ils racontent ce qu’il a fait! D’autres sont partis en bateau pour travailler en pleine mer. Ces gens-là ont vu ce que le Seigneur a fait, ses actions étonnantes sur la mer. D’un seul mot, il a fait venir la tempête, et le vent a soulevé les vagues. Leur bateau était lancé vers le ciel, puis descendait au fond de la mer. Les marins se sentaient vraiment très mal, ils ne pouvaient plus tenir debout, ils marchaient comme des gens qui ont trop bu, ils ne savaient plus rien faire. Alors dans leur malheur, ils ont crié vers le Seigneur, et le Seigneur les a délivrés de leur peur. Il a calmé la tempête, et les vagues sont restées tranquilles. Les marins étaient remplis de joie en voyant le calme de la mer. Le Seigneur les a conduits au port qu’ils voulaient atteindre. Qu’ils remercient le Seigneur pour son amour, pour ses actions étonnantes envers les humains! Qu’ils disent sa grandeur dans l’assemblée du peuple, qu’ils chantent sa louange au conseil des anciens! Le Seigneur peut changer les fleuves en désert, les oasis en terres sèches, le sol riche en sol pauvre, quand les habitants sont mauvais. Mais il peut aussi changer le désert en un grand lac et la terre sèche en oasis. Là, le Seigneur installe ceux qui ont faim, et ils bâtissent des maisons à cet endroit. Ils sèment dans les champs, ils plantent des vignes, ils en récoltent les fruits. Le Seigneur les bénit et ils deviennent très nombreux, il ne laisse pas diminuer leurs troupeaux. Mais d’autres deviennent moins nombreux, ils se courbent sous le poids de la tristesse et du malheur. Le Seigneur couvre de mépris les notables, il les laisse se perdre dans un désert sans pistes. Mais il tire les pauvres de la misère, il rend leurs familles aussi nombreuses que leurs troupeaux. En voyant cela, ceux qui ont le cœur pur sont dans la joie, tous ceux qui ont l’esprit tordu se taisent. Si quelqu’un veut avoir la sagesse, il fera attention à ces choses, il reconnaîtra l’amour du Seigneur! Chant de David. Psaume. Mon cœur a confiance, ô Dieu, je vais chanter, je vais jouer de tout mon cœur. Réveillez-vous, harpe et cithare, je dois réveiller la lumière du matin. Seigneur, je veux te dire merci parmi les peuples, je veux jouer pour toi parmi ceux qui ne te connaissent pas. Ton amour est plus grand que le ciel, ta fidélité monte jusqu’aux nuages. Ô Dieu, que ta grandeur se montre au-dessus du ciel, que ta gloire brille sur toute la terre! Pour que tes amis soient délivrés, sauve-les par ta puissance, et réponds-moi! Dieu a parlé dans son temple saint: « Le vainqueur, c’est moi. Je vais partager la ville de Sichem, je vais mesurer la vallée de Soukoth. Galaad est à moi, Manassé est à moi. Éfraïm est un casque pour ma tête, Juda est mon bâton de commandement. Moab est la cuvette où je me lave, je pose le pied sur Édom pour le prendre. Contre la Philistie, je pousse un cri de guerre. » Qui me mènera dans une ville bien protégée? Qui me conduira jusqu’en Édom? Toi seul, tu peux le faire, ô Dieu. Mais tu nous as repoussés, tu ne combats plus avec nos armées. Viens nous aider contre l’ennemi, car les hommes ne nous aident pas vraiment. Avec Dieu, nous remporterons la victoire: c’est lui qui écrasera nos ennemis. Psaume de David, pris dans le livre du chef de chorale. Ô Dieu, je chante ta louange, ne garde pas le silence! Oui, des gens mauvais, des menteurs, ouvrent leur bouche contre moi, ils parlent de moi pour dire des mensonges. Leurs paroles de haine m’entourent de tous côtés, et ils m’attaquent sans raison. J’ai de l’amitié pour eux. En échange, ils m’accusent, mais moi, je prie pour eux. Ils me rendent le mal pour le bien et de la haine pour mon amour. Voici ce qu’ils disent contre moi: « Choisissons un homme mauvais pour l’attaquer, qu’un accusateur se tienne à sa droite! Quand il sera jugé, qu’il soit condamné! Que sa prière soit considérée comme une offense faite à Dieu! Il ne doit pas continuer à vivre. Qu’un autre le remplace dans son travail! Que ses fils deviennent orphelins, que sa femme devienne veuve! Que ses fils traînent un peu partout, qu’ils deviennent des mendiants! Qu’ils mendient loin de leurs maisons en ruine! L’homme qui lui a prêté de l’argent, qu’il saisisse tout ce qui est à lui! Que des étrangers prennent ce qu’il a gagné! Personne ne doit être bon pour lui, personne ne doit avoir pitié des orphelins qu’il laisse! Que les enfants de ses enfants disparaissent! Qu’on ne se souvienne plus d’eux d’ici quelques années! Qu’on rappelle au Seigneur la faute de son père et du père de son père! Que rien n’efface les fautes de sa mère! Que le Seigneur garde toujours le souvenir de leurs fautes, et qu’il enlève de la terre le nom de ces gens-là! Oui, cet homme a oublié d’être bon, il a fait souffrir jusqu’à la mort un pauvre, un malheureux qui était découragé. Il aimait beaucoup souhaiter le malheur, la malédiction est tombée sur lui. Il aimait très peu souhaiter le bonheur, la bénédiction s’est éloignée de lui! Il a pris sur lui la malédiction comme un vêtement, elle est entrée en lui comme de l’eau, et dans son corps comme de l’huile. Que la malédiction le couvre comme un habit, qu’elle soit toujours sur lui comme une ceinture! » C’est ainsi, au contraire, que le Seigneur paiera mes accusateurs, ceux qui disent du mal de moi. Et toi, Seigneur mon D ieu, fais quelque chose pour moi, à cause de ton nom! Ton amour me fait du bien, sauve-moi! Je suis malheureux et pauvre, et mon cœur est blessé au fond de moi. Ma vie passe comme l’ombre du soir, on me chasse comme une sauterelle. J’ai jeûné longtemps, alors je ne tiens plus debout, et par manque de nourriture, je n’ai que la peau et les os. Mes accusateurs me méprisent. Quand ils me voient, ils secouent la tête en se moquant de moi. Viens à mon aide, Seigneur mon Dieu, par ton amour, sauve-moi! Ces gens-là doivent le savoir: c’est toi, Seigneur, qui agis, c’est toi qui me sauves. Ils jettent des malédictions, mais toi, tu bénis. S’ils se lèvent contre moi, ils seront couverts de honte, et ton serviteur sera plein de joie. Que mes accusateurs perdent leur honneur, que la honte les couvre comme un vêtement! Je veux remercier le Seigneur à haute voix, je veux chanter sa louange au milieu de la foule. Oui, il se tient à la droite du pauvre pour le sauver de ses juges. Psaume de David. Le Seigneur déclare à mon maître: « Viens t’asseoir à ma droite, je vais mettre tes ennemis sous tes pieds. » Le Seigneur étendra ton pouvoir depuis le temple de Sion! Et toi, tu commanderas aux ennemis qui t’entourent! Ton peuple arrive plein d’ardeur le jour où tu rassembles ton armée. Sur les montagnes saintes, les jeunes gens viennent vers toi, comme les gouttes d’eau au lever du soleil. Le Seigneur a fait ce serment, il ne reprendra pas sa parole: « Tu es prêtre pour toujours à la façon de Melkisédec. » Le Seigneur est près de toi. Le jour où il se met en colère, il écrase les rois. Il juge les peuples, il écrase les chefs sur toute la terre. Tout est plein de cadavres. En chemin, le roi boit l’eau du torrent, c’est pourquoi il relève la tête. Chantez la louange du Seigneur! De tout mon cœur, je veux dire merci au Seigneur dans l’assemblée, parmi ceux qui ont le cœur pur. Les actions du Seigneur sont extraordinaires, tous ceux qui les aiment réfléchissent sur elles. Tout ce qu’il fait rayonne de grandeur, et il est toujours fidèle. Il veut qu’on se souvienne de ses actions étonnantes. Le Seigneur a pitié, il aime avec tendresse. Il nourrit ceux qui le respectent. Il se souvient toujours de son alliance. Le Seigneur a montré sa puissance à son peuple en lui donnant le pays des peuples étrangers. Il agit toujours avec vérité et justice, tous ses commandements sont sûrs. Ils ne changent jamais, car ils sont justes et vrais. Le Seigneur a fait libérer son peuple, il l’a attaché à lui pour toujours par une alliance. Le Seigneur est saint et terrible. Le respect du Seigneur est le commencement de la sagesse. Tous ceux qui lui obéissent sont vraiment sages. La louange du Seigneur est pour toujours. Chantez la louange du Seigneur! Il est heureux, celui qui respecte le Seigneur et qui aime ses commandements. Ses enfants seront puissants dans le pays, car Dieu bénit ceux qui ont le cœur pur. Cet homme est riche, il vit bien, et Dieu lui donne raison pour toujours. Dans la nuit, une lumière se lève pour l’homme au cœur pur. Il est juste et bon, il aime les autres avec tendresse. Celui qui est bon a pitié et il prête, il mène ses affaires en respectant les lois. Celui qui obéit à Dieu ne tombera jamais, on se souviendra toujours de lui. Il ne doit pas avoir peur des mauvaises nouvelles. Son cœur est tranquille, il a confiance dans le Seigneur. Il est solide, il n’a peur de rien, il est sûr de voir la défaite de ses ennemis. Il est généreux, il donne aux pauvres, et Dieu lui donne raison pour toujours. Il est puissant et respecté. Les gens mauvais voient cela et ils sont en colère, ils grincent des dents de jalousie et ils sont découragés. Leurs espoirs disparaissent en fumée. Chantez la louange du Seigneur! Vous qui servez le Seigneur, chantez sa louange, chantez pour son nom! Merci au Seigneur dès maintenant et pour toujours! Du soleil levant au soleil couchant, que tous chantent le nom du Seigneur! Le Seigneur est au-dessus de tous les peuples, sa gloire dépasse le ciel. Qui est comme le Seigneur notre Dieu? Il est assis là-haut sur son siège royal. Il se penche pour regarder le ciel et la terre. Il met debout le faible qui traînait dans la poussière, il relève le pauvre assis sur un tas d’ordures. Il le fait asseoir à la place d’honneur, avec les chefs de son peuple. Il installe la femme stérile dans une maison pleine d’enfants. Quelle mère heureuse! Chantez la louange du Seigneur! Quand les Israélites sont sortis d’Égypte, quand la famille de Jacob a quitté ce pays étranger, le pays de Juda est devenu le lieu saint du Seigneur, Israël est devenu sa propriété. En voyant les Israélites, la mer s’est enfuie, le fleuve Jourdain a reculé. Les montagnes ont sauté comme des béliers, les collines ont bondi comme des cabris. Mer, pourquoi t’enfuir? Jourdain, pourquoi reculer? Montagnes, pourquoi sauter comme des béliers? Collines, pourquoi bondir comme des cabris? Terre, tremble devant le Seigneur, devant le Dieu de Jacob. Il change le rocher en étang et les cailloux en source. Seigneur, ce n’est pas à nous, ce n’est pas à nous, qu’il faut donner la gloire, mais c’est à toi, pour ton amour et ta fidélité. Les autres peuples demandent: « Leur Dieu, que fait-il? » Mais pourquoi posent-ils cette question? Notre Dieu est au ciel, tout ce qu’il veut, il le fait. Leurs dieux sont en argent et en or, ils sont fabriqués par des hommes. Ces statues ont une bouche, mais elles ne parlent pas. Elles ont des yeux, mais elles ne voient pas. Elles ont des oreilles, mais elles n’entendent pas. Elles ont un nez, mais elles ne sentent pas. Elles ont des mains, mais elles ne touchent pas. Elles ont des pieds, mais elles ne marchent pas. Aucun son ne sort de leur bouche. Les artisans qui les font, ceux qui mettent leur confiance en elles, qu’ils soient comme ces statues! Tribus d’Israël, ayez confiance dans le Seigneur. – Leur secours et leur bouclier, c’est lui! Famille d’Aaron, ayez confiance dans le Seigneur. – Leur secours et leur bouclier, c’est lui! Vous qui respectez le Seigneur, ayez confiance dans le Seigneur. – Leur secours et leur bouclier, c’est lui! Le Seigneur se souvient de nous, il nous bénira. Il bénira les tribus d’Israël, il bénira la famille d’Aaron, il bénira ceux qui le respectent, les petits et les grands. Que le Seigneur vous rende nombreux, vous et vos enfants! Que le Seigneur vous bénisse, lui qui a fait le ciel et la terre! Le ciel est le ciel du Seigneur, mais la terre, il l’a donnée aux hommes. Non, les morts ne chantent pas la louange du Seigneur, eux qui descendent dans le monde du silence. Mais nous, nous remercions le Seigneur, dès maintenant et pour toujours. Chantez la louange du Seigneur! J’aime le Seigneur, car il m’écoute quand je crie vers lui. Il a tendu vers moi son oreille, et toute ma vie, je ferai appel à lui. La mort me tenait déjà attaché, le monde des morts m’avait pris dans ses chaînes, j’avais très peur et j’étais très malheureux. J’ai appelé le Seigneur par son nom: « Ah! Seigneur, sauve-moi! » Le Seigneur a pitié, il est juste, notre Dieu aime avec tendresse. Le Seigneur protège les gens simples, j’étais faible, il m’a sauvé. Allons, je dois retrouver mon calme, car le Seigneur m’a fait du bien. Tu m’as sauvé de la mort, tu as essuyé mes larmes, tu m’as empêché de tomber. C’est pourquoi je marcherai sous le regard du Seigneur, sur la terre des vivants. J’ai gardé confiance, même quand je disais: « Je suis vraiment très malheureux! » Je ne savais plus où j’en étais, je disais: « Tous les humains sont des menteurs! » Comment rendre au Seigneur tout le bien qu’il m’a fait? Je lèverai la coupe de la victoire et j’appellerai le Seigneur par son nom. Je tiendrai mes promesses envers le Seigneur, devant tout son peuple. Le Seigneur souffre en voyant mourir ses amis fidèles. Ah! Seigneur, je suis ton serviteur, oui, ton serviteur, le fils de ta servante. Tu as détaché mes chaînes. Je t’offrirai un sacrifice pour te remercier et j’appellerai le Seigneur par son nom. Je tiendrai mes promesses envers le Seigneur, devant tout son peuple, dans les cours de la maison du Seigneur, au milieu de toi, Jérusalem. Chantez la louange du Seigneur! Pays du monde entier, chantez la louange du Seigneur! Tous les peuples, chantez la grandeur de Dieu! Oui, son amour envers nous est le plus fort. La fidélité du Seigneur est pour toujours. Chantez la louange du Seigneur! Dites merci au Seigneur, car il est bon, et son amour est pour toujours! Tribus d’Israël, dites: – Oui, son amour est pour toujours! Famille d’Aaron, dites aussi: – Oui, son amour est pour toujours! Vous qui respectez le Seigneur, dites aussi: – Oui, son amour est pour toujours! Dans mon malheur, j’ai appelé le Seigneur, et il m’a répondu, il m’a rendu la liberté. Le Seigneur est de mon côté, je n’ai pas peur. Qu’est-ce qu’on peut me faire? Le Seigneur est de mon côté, il vient à mon secours, je vois avec plaisir la défaite de mes ennemis. Il vaut mieux se réfugier près du Seigneur que de compter sur les humains! Il vaut mieux se réfugier près du Seigneur que de compter sur les grands de ce monde! Tous les peuples étrangers m’entouraient: au nom du Seigneur, je les ai détruits! Ils m’entouraient de tous côtés: au nom du Seigneur, je les ai détruits! Ils m’entouraient comme des abeilles, ils se sont éteints comme un feu d’épines. Au nom du Seigneur, je les ai détruits! On m’a poussé, bousculé pour me faire tomber, mais le Seigneur est venu à mon aide. Le Seigneur est ma force, je chante pour lui, c’est lui qui m’a sauvé! Écoutez les cris de joie et de victoire dans les tentes de ceux qui obéissent à Dieu: « Le Seigneur a fait un exploit! Il nous a donné la victoire, le Seigneur a fait un exploit! » Non, je ne mourrai pas, je vivrai, pour raconter les actions du Seigneur. Oui, le Seigneur m’a bien corrigé, mais il ne m’a pas laissé mourir! Ouvrez-moi les portes, les portes de ceux qui obéissent à Dieu. Je vais entrer pour dire merci au Seigneur. – Voici la porte du Seigneur. Qu’ils entrent, ceux qui obéissent à Dieu! Seigneur, je te dis merci, car tu m’as répondu et tu m’as sauvé. La pierre que les maçons ont rejetée est devenue la pierre principale de la maison. C’est le Seigneur qui a fait cela. Quelle action magnifique à nos yeux! Voici le jour que le Seigneur a fait. Chantons et dansons de joie! « Oh! Seigneur, sauve-nous! Oh! Seigneur, donne la victoire! » – Que Dieu bénisse celui qui vient au nom du Seigneur! Nous vous donnons la bénédiction du Seigneur depuis son temple. – Le Seigneur est Dieu, qu’il nous éclaire de sa lumière! – Avec des branches à la main, formez le cortège jusqu’aux endroits sacrés de l’autel! Tu es mon Dieu, je te dis merci. Mon Dieu, je reconnais ta grandeur! Remerciez le Seigneur, car il est bon, et son amour est pour toujours! Ils sont heureux, ceux qui se conduisent parfaitement, qui respectent la loi du Seigneur. Ils sont heureux, ceux qui obéissent à ses ordres, ils cherchent le Seigneur de tout leur cœur. Ils ne font aucun mal, ils vivent comme le Seigneur le demande. Seigneur, tu fais connaître tes exigences, pour qu’on les respecte avec soin. Ah! Si mes pas étaient plus sûrs, pour faire ce que tu veux! Alors je n’aurais pas honte en regardant tous tes commandements. Je te dirais merci du fond du cœur en étudiant tes décisions justes. Je veux faire ce que tu veux, ne m’abandonne jamais! Quand on est jeune, comment mener une vie pure? – En obéissant à ta parole, Seigneur. Je te cherche de tout mon cœur, ne permets pas que je me perde loin de tes commandements. Je garde tes enseignements dans mon cœur pour ne pas pécher contre toi. Merci, Seigneur! Apprends-moi ce que tu veux. J’énumère toutes les décisions que tu as prononcées. Je suis heureux d’obéir à tes ordres, comme si je possédais toutes les richesses du monde. Je veux réfléchir à tes exigences et regarder le chemin que tu m’indiques. J’ai beaucoup de joie à faire ce que tu veux, je n’oublierai pas ta parole. Je suis ton serviteur, sois bon pour moi: je vivrai et j’obéirai à ta parole. Ouvre mes yeux: je verrai mieux combien ta loi est merveilleuse. Je suis un étranger sur la terre, ne me cache pas tes commandements. À chaque instant, je cherche avec ardeur à connaître tes décisions. Tu menaces les orgueilleux, ces gens maudits qui se perdent loin de tes commandements. Débarrasse-moi des insultes et du mépris, car j’obéis toujours à tes ordres. Même si des chefs sont assis pour parler contre moi, moi, ton serviteur, je réfléchis à ce que tu veux. Tes ordres font toute ma joie, ce sont eux qui me conseillent. Je suis par terre dans la poussière, fais-moi vivre, comme tu l’as promis! Je t’ai dit tout ce que j’ai fait et tu m’as répondu, apprends-moi ce que tu veux. Fais-moi comprendre le chemin de tes exigences, et je réfléchirai à tes actions magnifiques. La tristesse fait couler mes larmes, relève-moi, comme tu l’as promis. Éloigne de moi le chemin du mensonge, et dans ta bonté, fais-moi connaître ta loi. J’ai choisi le chemin de la vérité, j’obéis à tes décisions. Je m’attache à tes ordres. Seigneur, ne me couvre pas de honte! Je me dépêche de suivre le chemin de tes commandements, car tu as ouvert mon cœur. Seigneur, montre-moi le chemin que tu veux, je le suivrai jusqu’au bout. Rends-moi intelligent pour obéir à ta loi, pour la respecter de tout mon cœur. Conduis-moi sur le chemin de tes commandements, j’y trouve mon plaisir. Fais que mon cœur s’attache à tes ordres et non pas à l’argent. Détourne mes yeux des choses sans valeur et fais-moi vivre comme tu le demandes. Accomplis pour moi, ton serviteur, ce que tu as promis à ceux qui te respectent. Protège-moi des insultes qui me font peur, ce sont tes décisions qui sont bonnes. Oui, j’aime tes exigences. Puisque tu es juste, fais-moi vivre. Seigneur, sois bon pour moi, sauve-moi, comme tu l’as promis! Quand quelqu’un m’insultera, je saurai répondre, car j’ai confiance en ta parole. Aide-moi à toujours dire la vérité, car j’attends avec espoir tes décisions. Je veux obéir à ta loi, toujours et pour toujours. J’avancerai en toute liberté, car j’étudie tes exigences. Devant les rois, je parlerai de tes ordres, je n’aurai pas honte. J’aime tes commandements, ils me donnent beaucoup de joie. Je lève les mains vers tes commandements, je les aime, je réfléchis à ce que tu veux. Souviens-toi de ce que tu as dit à ton serviteur, cette parole me donne de l’espoir. Ta promesse me fait vivre, voilà ce qui me console dans mon malheur. Les orgueilleux se sont bien moqués de moi, mais je n’ai pas été infidèle à ta loi. Seigneur, je pense à tes décisions d’autrefois, et cela me console. Quand je vois des gens mauvais qui abandonnent ta loi, je brûle de colère. Sur cette terre où je suis un étranger, je chante tes commandements. Seigneur, pendant la nuit, je me souviens de toi pour obéir à ta loi. Obéir à tes exigences, voilà toute ma vie! Je le dis: Seigneur, la part qui me revient, c’est de garder tes paroles. De tout mon cœur, j’ai cherché à te plaire, aie pitié de moi, comme tu l’as promis. J’ai réfléchi sur ma vie: je veux de nouveau obéir à tes ordres. Sans retard, j’obéis rapidement à tes commandements. Des gens mauvais m’ont entouré de pièges, mais je n’ai pas oublié ta loi. Au milieu de la nuit, je me lève pour te remercier de tes justes décisions. Je suis l’ami de ceux qui te respectent et qui obéissent à tes exigences. Seigneur, ton amour remplit la terre, apprends-moi ce que tu veux. Seigneur, tu as été bon pour moi, ton serviteur, comme tu l’avais promis. Apprends-moi à bien juger et à connaître tes commandements, car j’ai confiance en eux. Avant d’avoir souffert, je me perdais, mais maintenant, je fais ce que tu demandes. Tu es bon et tu fais du bien, apprends-moi ce que tu veux. Des orgueilleux me salissent avec leurs mensonges, mais moi, de tout mon cœur, j’obéis à tes exigences. Ils ne veulent vraiment rien comprendre, mais moi, j’ai beaucoup de joie à suivre ta loi. Pour moi, la souffrance a été une bonne chose, elle m’a appris ce que tu voulais. La loi sortie de ta bouche, je la préfère à des milliers de pièces d’or ou d’argent. Tes mains m’ont formé et me font tenir debout. Rends-moi intelligent pour apprendre tes commandements. Oui, j’attends avec espoir ce que tu diras. Quand ceux qui te respectent me voient, ils sont dans la joie. Seigneur, je le sais, tes décisions sont justes, et tu as bien fait de me laisser souffrir. Je suis ton serviteur. Que ton amour me console, comme tu me l’as promis! Montre-moi ta tendresse, et je vivrai, car ta loi fait toute ma joie. Couvre de honte les orgueilleux qui me traînent dans la boue injustement. Moi, je réfléchis à tes exigences. Ceux qui te respectent, qu’ils viennent vers moi pour connaître tes ordres! De tout mon cœur, je veux faire ce que tu veux. Ainsi, je ne serai pas couvert de honte. Je me fatigue à attendre ton aide, j’attends avec espoir ce que tu diras. Mes yeux se fatiguent à attendre ce que tu as promis. Je demande: « Quand vas-tu me consoler? » Je suis comme une outre séchée au-dessus du feu, mais je n’oublie pas ce que tu veux. Est-ce que tu me laisseras vivre longtemps encore? Quand vas-tu juger ceux qui me font souffrir? Des orgueilleux m’ont tendu des pièges, et c’est contraire à ta loi. Tous tes commandements sont vrais. On me fait souffrir injustement, aide-moi! Un peu plus, et ils me feraient disparaître de la terre! Mais moi, je n’abandonne pas tes exigences. Fais-moi vivre grâce à ton amour, alors j’obéirai à tes ordres. Seigneur, dans le ciel, ta parole est fixée pour toujours. Tu restes fidèle de génération en génération. Tu as fondé la terre, et elle est solide. Aujourd’hui, tout existe à cause de tes décisions. Oui, le monde entier est à ton service. Si ta loi ne faisait pas toute ma joie, dans mon malheur, je serais déjà mort. Je n’oublierai jamais tes exigences, par elles, tu me fais vivre. Je suis à toi, sauve-moi, car j’ai le souci de tes exigences. Des gens mauvais m’attendent pour me faire mourir. Moi, je suis attentif à tes ordres. Je le vois, même ce qui est parfait a une fin, mais ton commandement est sans limites. J’aime beaucoup ta loi, je réfléchis sur elle tous les jours. Ton commandement me rend plus sage que mes ennemis, je le fais mien pour toujours. Je suis plus savant que tous ceux qui m’enseignent, car je réfléchis longtemps à tes ordres. Je sais mieux juger que les anciens, car j’obéis à tes exigences. J’évite de prendre le chemin du mal, pour obéir à ce que tu dis. Je respecte fidèlement tes décisions, car c’est toi qui me les as apprises. Dans ma bouche, tes paroles sont douces, plus douces que le miel. Tes exigences me permettent de bien juger. Aussi je déteste tout ce qui est mensonge. Ta parole est une lampe qui éclaire mes pas, une lumière sur ma route. J’ai promis de respecter tes décisions justes et je tiendrai ma promesse. On m’a vraiment traîné dans la boue. Seigneur, fais-moi vivre, comme tu l’as promis. Accepte les prières que je te fais, Seigneur, apprends-moi tes décisions. Je suis toujours en danger, mais je n’oublie pas ta loi. Des gens mauvais m’ont tendu un piège, mais je ne me suis pas éloigné de tes exigences. Pour moi, tes ordres sont un trésor que je garde sans cesse, ils sont la joie de mon cœur. Je m’applique à faire ce que tu veux, voilà ma récompense pour toujours! Je déteste les gens qui ne sont pas entièrement à toi, mais j’aime ta loi. Mon abri et mon bouclier, c’est toi. J’attends avec espoir ce que tu diras. Vous qui faites le mal, éloignez-vous de moi! Alors j’obéirai aux commandements de Dieu. Soutiens-moi, comme tu l’as promis, et je vivrai. Ne déçois pas mon attente. Sois mon appui: je serai sauvé et je chercherai toujours à faire ce que tu veux. Tu repousses tous ceux qui ne t’obéissent pas. Oui, tout ce qu’ils font ne sert qu’à tromper les autres. Les gens mauvais de la terre, tu les fais disparaître comme des ordures. C’est pourquoi j’aime tes ordres. Tout mon corps tremble devant toi, et tes décisions me font peur. J’ai obéi à tes décisions et j’ai fait ce qui est juste. Ne me laisse pas entre les mains de ceux qui m’écrasent. Assure le bonheur de ton serviteur. Que les orgueilleux ne m’écrasent pas sous leur pouvoir! Mes yeux se fatiguent à attendre ton secours et le salut que tu as promis. Agis envers moi, ton serviteur, selon ton amour, apprends-moi ce que tu veux. Je suis ton serviteur, rends-moi intelligent pour connaître tes ordres. Seigneur, c’est le moment de faire quelque chose! On désobéit à ta loi! Aussi je préfère tes commandements à l’or, même à l’or le plus pur. Toutes tes exigences, je les trouve parfaitement justes, je déteste tout ce qui est faux. Tes ordres sont merveilleux, aussi je t’écoute toujours. Quand on découvre ta parole, on reçoit la lumière. Par elle, les gens simples deviennent capables de bien juger. Je bois volontiers tes paroles, tellement j’aime tes commandements. Tourne-toi vers moi, aie pitié de moi, comme tu l’as décidé pour ceux qui t’aiment. Que tes paroles rendent mes pas plus sûrs, ne laisse aucun mal me dominer. Libère-moi des gens qui m’écrasent, et j’obéirai à tes exigences. Je suis ton serviteur, fais briller sur moi ton visage, apprends-moi ce que tu veux. Des larmes coulent de mes yeux, parce qu’on ne respecte pas ta loi. Seigneur, tu es juste, et tes décisions sont exactes. Les ordres que tu donnes sont justes et vrais. Mes ennemis oublient tes paroles. Alors l’amour ardent que j’ai pour toi me brûle comme un feu. Ta parole a fait ses preuves, je l’aime beaucoup, moi ton serviteur. Je ne suis pas quelqu’un d’important, et on me compte pour rien, mais je n’oublie pas tes exigences. Ta justice est une justice qui dure toujours, et ta loi est vraie. Je suis malheureux et inquiet, mais tes commandements font toute ma joie. Tes ordres sont toujours justes, aide-moi à les comprendre, et je vivrai. Seigneur, je t’appelle de tout mon cœur, réponds-moi, je ferai ce que tu veux. Je t’appelle, sauve-moi, et j’obéirai à tes ordres. Avant le lever du soleil, je t’appelle au secours, j’attends avec espoir ce que tu diras. Avant la fin de la nuit, j’ouvre les yeux pour réfléchir à tes enseignements. Dans ton amour, Seigneur, écoute ma voix, fais-moi vivre en accord avec tes décisions. Près de moi, les gens courent après le mal, mais ils s’éloignent de ta loi. Seigneur, toi, tu es près de moi, et tous tes commandements sont vrais. Tu as donné tes ordres pour toujours, je sais cela depuis longtemps. Vois mon malheur et délivre-moi, car je n’ai pas oublié ta loi. Défends-moi et libère-moi, fais-moi vivre, comme tu l’as promis. Le salut est loin des gens mauvais, car ils ne cherchent pas à faire ce que tu veux. Seigneur, ta tendresse est grande, fais-moi vivre en accord avec tes décisions. Mes ennemis et ceux qui me font souffrir sont nombreux, mais je n’ai pas été infidèle à tes ordres. J’ai vu des gens qui t’ont abandonné, ils n’obéissent pas à tes enseignements, ils me dégoûtent. Seigneur, regarde, j’aime beaucoup tes exigences. Fais-moi vivre grâce à ton amour! Avant tout, ta parole est vraie, toutes tes décisions sont justes, elles sont valables pour toujours. Des chefs me font souffrir sans raison, mais seules tes paroles me font peur. Tes promesses me donnent de la joie, comme si j’avais trouvé un grand trésor. Je déteste le mensonge, il me dégoûte, mais j’aime ta loi. Sept fois par jour, je chante ta louange à cause de tes justes décisions. Ceux qui aiment ta loi connaissent une grande paix: pour eux, plus d’obstacle. Mon espoir, c’est que tu me sauveras, Seigneur, j’obéis donc à tes commandements. Je respecte tes ordres, je les aime vraiment. Oui, je respecte tes exigences et tes ordres, tu peux voir comment je me conduis. Seigneur, que mon cri arrive jusqu’à toi! Apprends-moi à juger comme tu le demandes. Que ma prière arrive jusqu’à toi, délivre-moi comme tu l’as promis! Que mes lèvres fassent jaillir la louange, car tu m’apprends ce que tu veux! Que ma bouche chante ta parole, car tous tes commandements sont justes. J’ai choisi de faire ce que tu veux, tends-moi la main pour m’aider. Seigneur, je veux que tu me sauves, et ta loi fait toute ma joie. Que je vive pour chanter ta louange, que tes décisions me soient une aide! Je vais d’un endroit à un autre comme un mouton perdu. Viens me chercher, moi qui suis ton serviteur, car je n’oublie pas tes commandements. Chant de pèlerinage. Quand j’étais dans le malheur, j’ai crié vers le Seigneur et il m’a répondu. « Seigneur, délivre-moi des menteurs, de ceux qui trompent les autres! » Comment vous punir, vous qui trompez les gens? – Avec des flèches de guerre et des charbons brûlants. Quel malheur pour moi d’habiter comme étranger parmi les barbares, de vivre au milieu de gens cruels! J’ai vécu trop longtemps parmi ceux qui détestent la paix. Quand je parle de paix, eux, ils sont pour la guerre. Chant de pèlerinage. Je lève les yeux vers les montagnes. Qui pourra me secourir? Le secours me vient du Seigneur, qui a fait le ciel et la terre. Qu’il t’empêche de glisser, qu’il ne dorme pas, ton gardien! Non, il ne ferme pas les yeux, il ne dort pas, le gardien d’Israël. Le Seigneur est ton gardien, le Seigneur te protège, il est auprès de toi. Pendant le jour, le soleil ne te frappera pas, pendant la nuit, la lune ne te fera aucun mal. Le Seigneur te protégera de tout mal, il veillera sur ta vie. Le Seigneur veillera sur toi depuis ton départ jusqu’à ton retour, dès maintenant et pour toujours! Chant de pèlerinage. De David. Quelle joie quand on m’a dit: « Allons à la maison du Seigneur! » Nous nous arrêtons devant tes portes, Jérusalem. Jérusalem, quelle ville bien construite, quel ensemble parfait! C’est chez toi que les tribus d’Israël, les tribus du Seigneur, viennent en pèlerinage. Elles viennent lui dire merci, selon la règle en Israël. C’est chez toi que se trouve le siège des rois d’Israël, c’est là qu’ils s’assoient pour rendre la justice. Demandez la paix pour Jérusalem! « Qu’ils vivent tranquilles, ceux qui t’aiment! Que la paix soit dans tes murs, et le calme dans tes palais! » À cause de mes frères et de mes amis, je te souhaite la paix. À cause de la maison du Seigneur notre Dieu, je demande pour toi le bonheur. Chant de pèlerinage. Seigneur, je lève les yeux vers toi, vers toi qui es assis dans le ciel. Les esclaves ont les yeux fixés sur la main de leur maître, une servante regarde sans cesse la main de sa maîtresse. De même, nous levons les yeux vers le Seigneur notre Dieu, en attendant son secours. Aie pitié de nous, Seigneur, aie pitié de nous, nous sommes écrasés de mépris. C’est trop, nous sommes écrasés sous les moqueries des gens riches, sous le mépris des orgueilleux. nos ennemis brûlants de colère nous avalaient tout vivants. L’eau nous noyait complètement, un torrent nous entraînait, et l’eau bouillonnante passait sur nous. Merci au Seigneur! Il ne nous a pas laissés comme une bête entre leurs dents. Mais comme un oiseau, nous avons pu nous sauver du filet des chasseurs, le filet s’est déchiré, nous nous sommes sauvés. Notre secours, c’est le Seigneur lui-même, qui a fait le ciel et la terre. Chant de pèlerinage. Ceux qui ont confiance dans le Seigneur sont comme la montagne de Sion: elle ne tremble pas, elle est là pour toujours. Des montagnes entourent Jérusalem. Ainsi le Seigneur entoure son peuple, aujourd’hui et pour toujours. Un mauvais roi ne pourra pas gouverner le pays de ceux qui obéissent à Dieu. Autrement, eux aussi auront envie de faire le mal. Sois bon, Seigneur, pour ceux qui sont bons, pour ceux qui ont le cœur pur. Mais ceux qui suivent des chemins tordus, Seigneur, chasse-les avec ceux qui font le mal. Paix sur Israël! Chant de pèlerinage. Quand le Seigneur a rendu son ancienne situation à Jérusalem, nous étions comme dans un rêve. Notre bouche était pleine de rires, nous poussions des cris de joie. Chez les autres peuples, on disait: « Le Seigneur a fait beaucoup pour eux! » Oui, le Seigneur a fait beaucoup pour nous, et nous sommes dans la joie. Seigneur, rends-nous notre ancienne situation comme tu fais revenir l’eau dans le désert du Néguev. Ceux qui sèment dans les larmes récoltent en chantant. Le paysan s’en va, il s’en va en pleurant, chargé du sac de graines. Il revient, il revient en chantant, chargé de sa récolte. Chant de pèlerinage. De Salomon. Si le Seigneur ne construit pas la maison, les maçons travaillent pour rien! Si le Seigneur ne garde pas la ville, le gardien la garde pour rien! Pour rien, vous vous levez très tôt, pour rien, vous vous couchez très tard, et pour rien, vous vous fatiguez à gagner votre nourriture. Le Seigneur en donne autant à son ami très cher pendant qu’il dort. Mais oui, les enfants sont un trésor, la récompense donnée par le Seigneur. Les fils qu’un père reçoit dans sa jeunesse sont comme des flèches dans la main d’un combattant. Il est heureux, l’homme qui a rempli sa maison de telles armes! Quand il se défendra contre ses ennemis aux portes de la ville, il ne sera pas couvert de honte. Chant de pèlerinage. Ils sont heureux, ceux qui respectent le Seigneur et qui vivent comme il le demande. Oui, c’est toi qui profiteras du résultat de ton travail. Tu seras heureux, tout ira bien pour toi. Dans ta maison, ta femme sera comme une vigne couverte de raisins. Tes fils seront comme de jeunes oliviers autour de ta table. Tout cela est la bénédiction de celui qui respecte le Seigneur. Que le Seigneur te bénisse depuis le temple de Sion! Tu verras le bonheur de Jérusalem tous les jours de ta vie, et tu verras les enfants de tes enfants. Paix sur Israël! Chant de pèlerinage. Depuis ma jeunesse, on m’a beaucoup attaqué. Oui, Israël, répète-le encore! On m’a beaucoup attaqué depuis ma jeunesse, mais personne n’a rien pu faire contre moi. Sur mon dos, des laboureurs ont labouré, ils ont tracé dessus de longs sillons. Des gens mauvais nous tenaient prisonniers. Mais le Seigneur est fidèle, il a cassé leurs chaînes. Les ennemis de Jérusalem, qu’ils soient couverts de honte et qu’ils s’en aillent! Qu’ils deviennent comme l’herbe des toits! Elle n’a pas encore fini de pousser, elle a déjà séché! Celui qui la coupe ne remplit même pas une main, celui qui la ramasse ne peut la tenir dans ses bras! Les passants ne peuvent pas dire: « Que le Seigneur vous bénisse! » Nous vous bénissons au nom du Seigneur! Chant de pèlerinage. Du fond du malheur, je fais appel à toi, Seigneur. Seigneur, écoute mon appel, sois attentif quand je crie vers toi! Seigneur, si tu gardes les fautes dans ta mémoire, qui pourra tenir debout? Mais toi, tu peux pardonner, et ainsi, on te respectera. J’attends le Seigneur, je l’attends de tout mon cœur, j’ai confiance en sa parole. Mon cœur attend plus sûrement le Seigneur qu’un veilleur n’attend le matin, oui, plus qu’un veilleur n’attend le matin. Peuple d’Israël, attends le Seigneur avec espoir, car il est bon, il peut te délivrer de mille manières. C’est lui qui délivrera Israël de toutes ses fautes. Chant de pèlerinage. De David. Seigneur, mon cœur n’est pas orgueilleux, je ne regarde pas les gens de haut. Je ne cherche pas à faire des choses extraordinaires ni des actions magnifiques qui me dépassent. Mais je reste calme et tranquille, comme un enfant rassasié sur le sein de sa mère. Comme ce petit enfant, je suis calme et tranquille. Israël, attends le Seigneur avec espoir, dès maintenant et pour toujours! Chant de pèlerinage. Seigneur, souviens-toi de David et de toutes ses souffrances. David a fait un serment au Seigneur. Voici la promesse qu’il a faite au Dieu puissant de Jacob: « Je n’entrerai plus dans la tente où j’habite, je ne coucherai plus dans mon lit. Mes yeux ne se fermeront plus pour dormir, mes paupières ne se reposeront plus. Oui, je veux d’abord trouver une place pour le Seigneur, une maison pour le Dieu puissant de Jacob. » Voici ce que nous avons appris: le coffre de l’alliance est à Éfrata. Nous l’avons trouvé près de Yaar. Entrons dans la maison du Seigneur! Mettons-nous à genoux au pied de son siège royal! Seigneur, viens te reposer ici, viens avec le coffre de l’alliance qui montre ta puissance. Que la force de ton salut couvre tes prêtres comme d’un vêtement, que tes amis fidèles crient de joie! À cause de David ton serviteur, ne repousse pas le roi que tu as choisi. Le Seigneur a fait un serment à David. Oui, c’est sûr, il le respectera. Ce serment, le voici: « Je mettrai un de tes enfants sur ton siège de roi. Si tes fils gardent mon alliance et les ordres que je leur donne, leurs enfants occuperont à leur tour ton siège royal pour toujours. » Oui, le Seigneur a choisi Jérusalem, c’est là qu’il a voulu habiter. Il a dit: « Je me reposerai toujours ici. J’habiterai dans cette ville, c’est elle que j’ai voulue. Je remplirai de nourriture les greniers de Jérusalem, je donnerai à manger à ses pauvres. J’habillerai ses prêtres avec la force de mon salut, et ses amis fidèles pousseront des cris de joie. À Jérusalem, je ferai naître un roi puissant dans la famille de David. Je préparerai une lampe allumée, un successeur au roi que j’ai choisi. Je couvrirai ses ennemis de honte, mais lui portera sur la tête une couronne brillante. » Chant de pèlerinage. De David. Quel bonheur, quelle douceur pour des frères d’être ensemble! C’est comme l’huile parfumée sur la tête d’Aaron, qui descend jusqu’à sa barbe, jusqu’au bord de ses vêtements. C’est comme les gouttes de rosée de la montagne de l’Hermon, qui descendent sur la colline, sur la colline de Sion. C’est là que le Seigneur donne sa bénédiction, la vie pour toujours. Chant de pèlerinage. Allons! Dites merci au Seigneur, vous tous qui servez le Seigneur, vous qui vous tenez dans sa maison pendant les heures de la nuit! Levez vos mains vers le lieu saint et remerciez le Seigneur! Que le Seigneur vous bénisse depuis le temple de Jérusalem, lui qui a fait le ciel et la terre! Chantez la louange du Seigneur! Chantez le nom du Seigneur, chantez sa louange, vous ses serviteurs qui vous tenez dans le temple du Seigneur, dans les cours de la maison de notre Dieu! Chantez le Seigneur, car il est bon, jouez pour son nom, car il est aimable. Le Seigneur a choisi pour lui le peuple de Jacob, il a pris Israël comme son trésor. Oui, je le sais, le Seigneur est grand, notre maître est au-dessus de tous les dieux. Le Seigneur fait tout ce qu’il veut, dans le ciel et sur la terre, dans les mers et dans les profondeurs. Il soulève les nuages du bout du monde, il lance les éclairs pour faire tomber la pluie, il tire le vent qu’il gardait en réserve. C’est le Seigneur qui a frappé les fils aînés des Égyptiens, les premiers-nés de leurs animaux. Au milieu de toi, Égypte, il a agi de façon extraordinaire et étonnante contre le roi d’Égypte et tous ses serviteurs. Il a frappé des peuples nombreux, il a tué des rois puissants: Sihon, roi des Amorites, Og, roi du Bachan, et tous les rois de Canaan. Le Seigneur a donné leurs pays en partage, en partage à Israël, son peuple. Seigneur, on entendra toujours parler de toi, Seigneur, on se souviendra de toi de génération en génération. Oui, le Seigneur fait justice à son peuple, il a pitié de ceux qui le servent. Les dieux des autres peuples sont en argent et en or. Ils sont fabriqués par des hommes. Ces statues ont une bouche, mais elles ne parlent pas. Elles ont des yeux, mais elles ne voient pas. Elles ont des oreilles, mais elles n’entendent pas. Aucun son ne sort de leur bouche. Ceux qui les ont faites, ceux qui mettent leur confiance en elles, qu’ils soient comme ces statues! Tribus d’Israël, remerciez le Seigneur! Famille d’Aaron, remerciez le Seigneur! Famille des lévites, remerciez le Seigneur! Vous qui respectez le Seigneur, remerciez le Seigneur! Depuis Jérusalem, remerciez le Seigneur qui habite sur la montagne de Sion! Chantez la louange du Seigneur! Dites merci au Seigneur, car il est bon! – Oui, son amour est pour toujours! Dites merci à Dieu, le plus grand de tous les dieux! – Oui, son amour est pour toujours! Dites merci au Seigneur, le plus puissant de tous les maîtres! – Oui, son amour est pour toujours! Lui seul a fait des choses étonnantes! – Oui, son amour est pour toujours! Il a fait le ciel avec sagesse. – Oui, son amour est pour toujours! Il a étendu la terre au-dessus de l’eau. – Oui, son amour est pour toujours! Il a fait les grandes lumières, – Oui, son amour est pour toujours! le soleil pour gouverner le jour, – Oui, son amour est pour toujours! la lune et les étoiles pour gouverner la nuit. – Oui, son amour est pour toujours! Il a fait mourir les fils aînés des Égyptiens. – Oui, son amour est pour toujours! Il a fait sortir d’Égypte Israël, son peuple. – Oui, son amour est pour toujours! Il a fait cela par sa grande puissance. – Oui, son amour est pour toujours! Il a coupé en deux la mer des Roseaux. – Oui, son amour est pour toujours! Il a fait passer Israël au milieu d’elle. – Oui, son amour est pour toujours! Il a renversé le roi d’Égypte et son armée dans la mer des Roseaux. – Oui, son amour est pour toujours! Il a conduit son peuple à travers le désert. – Oui, son amour est pour toujours! Il a frappé de grands rois. – Oui, son amour est pour toujours! Il a tué des rois puissants: – Oui, son amour est pour toujours! Sihon, roi des Amorites, – Oui, son amour est pour toujours! et Og, roi du Bachan. – Oui, son amour est pour toujours! Il a donné leur pays en partage à son peuple, – Oui, son amour est pour toujours! il l’a donné en partage à Israël, son serviteur! – Oui, son amour est pour toujours! Dans notre malheur, il a pensé à nous. – Oui, son amour est pour toujours! Il nous a délivrés de nos ennemis. – Oui, son amour est pour toujours! Il donne à manger à tous les êtres vivants. – Oui, son amour est pour toujours! Dites merci au Dieu qui est au ciel! – Oui, son amour est pour toujours! Là-bas, au bord des fleuves de Babylone, nous étions assis et nous pleurions en nous souvenant de Jérusalem. Aux arbres qui étaient là, nous avions pendu nos harpes. Alors ceux qui nous avaient déportés nous ont demandé de chanter. Ceux qui nous torturaient nous ont demandé des chants joyeux. Ils disaient: « Chantez-nous un des chants de Jérusalem! » Comment chanter pour le Seigneur dans un pays étranger? Jérusalem, si je t’oublie, que ma main droite m’oublie! Si je ne pense plus à toi, si Jérusalem n’est pas tout mon bonheur, que ma langue reste collée dans ma bouche! Seigneur, rappelle-toi ce que les Édomites ont dit le jour où Jérusalem a été prise: « Rasez la ville, rasez-la jusqu’à ses fondations! » Ville de Babylone, tu vas être détruite! Ils sont heureux, ceux qui te rendront le mal que tu nous as fait! Ils sont heureux, ceux qui saisiront tes jeunes enfants pour les écraser contre le rocher! De David. Seigneur, je te dis merci de tout mon cœur, je te chante devant les dieux. Je me mets à genoux devant ton temple saint, je te dis merci pour ton amour et ta fidélité. Oui, tu as tenu tes promesses au-delà de ce que nous attendions de toi. Quand je t’ai appelé, tu m’as répondu, tu m’as rempli de courage et de force. Seigneur, tous les rois de la terre te diront merci, car ils entendront les paroles de ta bouche. Ils chanteront tes actions en disant: « La gloire du Seigneur est grande! Le Seigneur est là-haut, mais il voit les gens simples, et les orgueilleux, il les reconnaît de loin. » Si je suis très malheureux, tu me rends la vie malgré mes ennemis en colère. Tu étends ta main et tu me sauves par ta puissance. Le Seigneur finira ce qu’il a commencé pour moi. Seigneur, ton amour est pour toujours, n’abandonne pas ceux que tes mains ont formés! Psaume de David, pris dans le livre du chef de chorale. Seigneur, tu regardes jusqu’au fond de mon cœur et tu me connais. Tu sais quand je m’assois et quand je me lève, longtemps à l’avance, tu sais ce que je pense. Tu sais quand je marche et quand je me couche, et tu connais toutes mes actions. Je n’ai pas encore ouvert la bouche, tu sais déjà tout ce que je vais dire! Tu es derrière moi, tu es aussi devant moi, tu poses ta main sur moi. Tu me connais parfaitement. Pour moi, c’est trop beau, cela dépasse tout ce que je peux comprendre. Où aller loin de toi? Où fuir loin de ton regard? Si je monte au ciel, tu es là, si je me couche au milieu des morts, te voici. Si je m’envole sur les ailes du matin pour aller au-delà des mers, même là, tu me conduis par la main et tu me tiens solidement. Je peux dire: « Je veux me cacher complètement dans l’obscurité. Que le jour devienne nuit autour de moi! » Mais pour toi, même l’obscurité est lumière, et la nuit est claire comme le jour. Obscurité ou lumière, pour toi c’est la même chose. C’est toi qui as créé ma conscience, c’est toi qui m’as tissé dans le ventre de ma mère. Seigneur, je te dis merci parce que tu m’as créé. Oui, mon corps est étonnant et très beau. Ce que tu fais est magnifique, je le reconnais. Quand tu me formais dans le secret, quand tu me brodais dans la profondeur de la terre, tu voyais tout, rien n’était caché pour toi. J’étais à peine formé, tu me voyais déjà! Déjà, tu avais écrit dans ton livre le nombre de jours que tu allais me donner, et pourtant, aucun n’avait encore commencé! Ô Dieu, tes pensées sont vraiment difficiles, elles sont si nombreuses! Comment les compter? Elles sont plus nombreuses que les grains de sable. Même si je les comptais toutes, je n’arriverais pas à te comprendre! Ô Dieu, si seulement tu faisais mourir les gens mauvais, si tu chassais loin de moi les assassins! Ils utilisent ton nom pour tromper les autres, ils s’en servent pour faire du mal. Seigneur, je déteste ceux qui te détestent. Ceux qui luttent contre toi me dégoûtent. Je les déteste totalement, ils sont devenus pour moi des ennemis. Ô Dieu, regarde au fond de mon cœur et connais-moi, examine mes pensées et vois mes soucis. Regarde si je suis sur un chemin dangereux, et conduis-moi sur ton chemin, ce chemin qui est sûr pour toujours. Psaume de David, pris dans le livre du chef de chorale. Seigneur, délivre-moi des méchants, protège-moi contre les hommes violents! Dans leur cœur, ils préparent de mauvais coups, tous les jours, ils provoquent des disputes. Leur langue est aussi pointue que la langue des serpents, ils ont dans la bouche du venin de vipère. Seigneur, empêche-moi de tomber entre les mains des gens mauvais. Protège-moi contre les hommes violents qui pensent à me faire tomber. Des orgueilleux ont caché un piège devant moi. Pour me prendre, ils ont tendu des cordes et un filet, ils ont placé des pièges au bord du chemin. J’ai dit au Seigneur: « Tu es mon Dieu. Seigneur, écoute-moi quand je crie vers toi! Seigneur, mon maître, tu es la force qui me sauve, tu protèges ma tête pendant le combat. Seigneur, n’écoute pas les demandes des gens mauvais, ne fais pas réussir leurs projets! » Ceux qui m’attaquent de tous côtés disent des paroles méchantes. Eh bien, qu’elles retombent sur leur tête! Que des charbons brûlants pleuvent sur eux! Qu’on les jette dans le feu, dans des trous profonds, et qu’ils n’en sortent plus! Ceux qui disent du mal des autres ne doivent pas rester dans le pays. Que le malheur chasse sans pitié les hommes violents! Je le sais, le Seigneur fera justice aux malheureux, il donnera raison aux pauvres. Oui, ceux qui t’obéissent, Seigneur, te diront merci, ceux qui ont le cœur pur resteront sous ton regard. Psaume de David. Seigneur, je fais appel à toi, viens vite près de moi! Écoute-moi: je t’appelle! Que ma prière soit comme l’encens qui monte vers toi! Que mes mains levées soient comme le sacrifice du soir! Seigneur, surveille ma bouche, garde la porte de mes lèvres. Ne laisse pas mon cœur dire des paroles méchantes, ni faire du mal avec ceux qui font du mal. Je ne veux pas participer à leurs plaisirs. Quelqu’un qui obéit à Dieu peut me frapper et me corriger par amitié. Mais les gestes d’amitié des gens mauvais, je les refuse. Pourtant, je veux continuer à prier malgré le mal qu’ils font. Quand on jettera leurs chefs contre un rocher, mes ennemis verront que je disais la vérité. Comme un sillon ouvre la terre au moment des labours, le monde des morts s’ouvrira pour avaler leurs os répandus de tous côtés. Je tourne les yeux vers toi, Seigneur mon D ieu. Mon abri, c’est toi: garde-moi en vie! Protège-moi du piège que ces gens-là m’ont tendu, des obstacles dressés par ceux qui font le mal! Les gens mauvais tomberont dans leurs pièges, mais moi, je pourrai passer. Enseignement de David. Prière quand il était dans l’abri d’un rocher. À pleine voix, je fais appel au Seigneur, à pleine voix, je crie vers le Seigneur. Je lui présente ma plainte, je lui raconte mon malheur. Quand je suis découragé, toi, tu sais où je vais. Sur la route où je marche, on m’a tendu un piège. Regarde à ma droite et vois: personne ne me reconnaît. Je ne sais plus où me réfugier, personne ne s’occupe de moi. J’ai crié vers toi, Seigneur, j’ai dit: « C’est toi mon abri, mon trésor sur la terre des vivants! » Sois attentif à mon cri, je suis très malheureux. Délivre-moi de ceux qui me poursuivent, ils sont plus forts que moi. Fais-moi sortir de prison, alors je te dirai merci. Ceux qui obéissent à Dieu se réuniront autour de moi, car tu m’as fait du bien. Psaume de David. Seigneur, écoute ma prière, sois attentif quand je crie vers toi! Toi qui es fidèle et juste, réponds-moi! Je suis ton serviteur, ne me fais pas de procès, car personne n’est juste devant toi. Mon ennemi m’a poursuivi, il m’a jeté par terre pour m’écraser. Il m’a fait vivre dans la nuit, comme ceux qui sont morts depuis longtemps. Je suis découragé, j’ai perdu tout espoir. Je me souviens du passé, je me redis tout ce que tu as fait, je réfléchis à tes actions. Je lève les mains vers toi, je suis devant toi comme une terre qui manque d’eau. Vite, réponds-moi, Seigneur, je suis complètement découragé! Ne me cache pas ton visage, sinon, je vais ressembler à ceux qui descendent dans la tombe. Dès le matin, montre-moi ton amour, car j’ai confiance en toi. Fais-moi connaître le chemin à suivre, car je me tourne vers toi. Je me suis caché près de toi, Seigneur, délivre-moi de mes ennemis! C’est toi qui es mon Dieu, apprends-moi à faire ce qui te plaît. Que ton esprit me guide avec bonté sur une terre sans obstacle! Seigneur, rends-moi la vie pour montrer ta gloire! Toi qui es fidèle, tu me tireras du malheur. Grâce à ton amour, tu détruiras mes ennemis. Tu feras mourir tous ceux qui sont contre moi, car je suis ton serviteur. De David. Merci au Seigneur, mon solide rocher! Il m’apprend à lutter, il me prépare au combat. Le Seigneur est mon protecteur et mon défenseur. Il me protège avec puissance et il me libère, il est le bouclier qui m’abrite. C’est lui qui met les peuples sous mes pieds. Seigneur, qu’est-ce que l’homme pour que tu fasses attention à lui? Qu’est-ce qu’un être humain pour que tu penses à lui? L’homme n’est qu’un souffle, sa vie ressemble à une ombre qui passe. Seigneur, abaisse ton ciel et descends, touche les montagnes, qu’elles soient couvertes de fumée! Lance des éclairs et chasse tes ennemis de tous côtés. Envoie tes flèches, et qu’ils fuient en tous sens! Tends-moi la main du haut du ciel, sauve-moi et délivre-moi de l’eau puissante, de la main des étrangers. Ils mentent, ils jurent de dire la vérité, mais ils ne tiennent pas leurs promesses. Ô Dieu, je veux te chanter un chant nouveau, jouer pour toi sur la harpe à dix cordes. C’est toi qui donnes la victoire aux rois, c’est toi qui sauves de l’épée cruelle David, ton serviteur. Sauve-moi, délivre-moi de la main des étrangers! Ils mentent, ils jurent de dire la vérité, mais ils ne tiennent pas leurs promesses. Nos fils sont comme des arbres qui ont poussé facilement depuis leur jeunesse. Nos filles ressemblent aux colonnes sculptées qui décorent les maisons des rois. Nos greniers débordent, remplis de toutes sortes de biens. Nos moutons se multiplient mille fois, même dix mille fois dans nos champs. Nos bœufs sont bien gras. Il n’y a pas de trous dans nos murs de défense, plus de départs en exil, on n’entend plus de cris de douleur sur nos places. Il est heureux, le peuple qui possède tout cela, il est heureux, le peuple qui a le Seigneur comme Dieu! Chant de louange de David. Mon Dieu, mon roi, je veux chanter ta grandeur, je veux te remercier, toujours et pour toujours. Tous les jours, je veux te dire merci et chanter ta louange, toujours et pour toujours. Le Seigneur est grand, il mérite des louanges, personne ne peut mesurer sa grandeur. Chaque génération vantera tes actions à la suivante, elle racontera tes exploits. Je redirai combien ta gloire est magnifique, je répéterai tes actions étonnantes. On parlera de ta puissance terrible, et moi, je raconterai les choses extraordinaires que tu as faites. On se souviendra de ton immense bonté, on criera de joie pour ta fidélité. Le Seigneur est rempli de pitié et de tendresse, il est patient et plein d’amour. Le Seigneur est bon pour tous, il aime avec tendresse tous ceux qu’il a créés. Seigneur, ceux que tu as créés chanteront ta louange tous ensemble, et tes amis fidèles te diront merci. Ils parleront de la gloire de ton royaume, ils raconteront tes exploits. Ainsi, ils feront connaître aux autres tes exploits et la gloire magnifique de ton royaume. Ton royaume est un royaume sans fin et ton pouvoir royal durera de génération en génération. Dieu est fidèle dans toutes ses promesses, il montre son amour dans tout ce qu’il fait. Le Seigneur soutient tous ceux qui tombent, il remet debout tous ceux qui sont faibles. Tous regardent vers toi avec confiance, et toi, tu leur donnes la nourriture au bon moment. Tu ouvres ta main et tu donnes à tous les êtres vivants ce qu’ils désirent. Le Seigneur est fidèle dans toutes ses actions, il montre son amour dans tout ce qu’il fait. Il est proche de tous ceux qui font appel à lui, de tous ceux qui le font sincèrement. À ceux qui le respectent, il donne ce qu’ils désirent, il écoute leurs cris et les sauve. Le Seigneur protège tous ceux qui ont de l’amour pour lui, mais il détruit tous les gens mauvais. Je chanterai la louange du Seigneur, et tout ce qui vit remerciera le Dieu saint, toujours et pour toujours. Chantez la louange du Seigneur! Je veux chanter la louange du Seigneur! Toute ma vie, je veux chanter sa louange, je veux jouer pour mon Dieu, tant que je vivrai. Ne mettez pas votre confiance dans les grands de ce monde. Ils ne sont que des hommes, ils ne peuvent pas sauver. Quand ils meurent, ils retournent dans la terre, et ce jour-là, leurs projets meurent avec eux. Il est heureux, celui qui s’appuie sur le Dieu de Jacob, qui met sa confiance dans le Seigneur son Dieu! C’est le Seigneur qui a fait le ciel et la terre, la mer et tout ce qu’ils contiennent. Il est toujours fidèle à ses promesses. Il fait justice aux gens écrasés par la misère, il donne à manger à ceux qui ont faim. Le Seigneur libère les prisonniers, le Seigneur ouvre les yeux des aveugles, le Seigneur remet debout ceux qui sont faibles, le Seigneur aime ceux qui lui obéissent. Le Seigneur protège les étrangers. Il soutient la veuve et l’orphelin, mais il fait échouer les gens mauvais. Le Seigneur est roi pour toujours. Jérusalem, le Seigneur est ton Dieu, de génération en génération. Chantez la louange du Seigneur! Chantez la louange du Seigneur! C’est une bonne chose de chanter notre Dieu, oui, c’est agréable de chanter sa louange! Le Seigneur reconstruit Jérusalem, il rassemble les exilés d’Israël. Il guérit ceux qui ont le cœur brisé et il soigne leurs blessures. Il compte toutes les étoiles, il appelle chacune par son nom. Notre Seigneur est grand et très puissant, son intelligence n’a pas de limite. Le Seigneur relève les malheureux, mais il abaisse jusqu’à terre les gens mauvais. Remerciez le Seigneur en chantant, jouez pour notre Dieu sur la cithare! C’est lui qui couvre le ciel de nuages, il prépare la pluie pour la terre, il fait pousser l’herbe sur les montagnes. Il donne leur nourriture aux troupeaux et aux petits du corbeau qui la réclament. Ce n’est pas la force du cheval qui lui plaît, ni les exploits du coureur. Mais les gens qui le respectent, qui comptent sur son amour, voilà ceux qui lui plaisent. Jérusalem, chante la gloire du Seigneur! Ville de Sion, chante la louange de ton Dieu! Il a rendu solides les serrures de tes portes. À l’intérieur de tes murs, il a fait du bien à tes habitants. Il protège tes frontières, et tu peux vivre dans la paix. Il te donne les meilleures récoltes. Le Seigneur envoie ses ordres sur la terre, et sa parole court aussitôt. Alors il fait tomber la neige, comme le coton au moment de la récolte. Il répand le givre comme de la cendre. Il fait pleuvoir des cailloux de glace. Devant ce froid, qui peut résister? Le Seigneur donne un ordre, et aussitôt ils fondent. Quand il envoie le vent, les ruisseaux coulent. Il découvre ses paroles à son peuple, ses ordres et ses décisions à Israël. Cela, il ne l’a jamais fait pour les autres peuples, ils ne connaissent pas ses décisions. Chantez la louange du Seigneur! Chantez la louange du Seigneur! Chantez la louange du Seigneur, du haut du ciel, chantez pour lui, dans les hauteurs! Chantez sa louange, tous ses anges, chantez sa louange, toute son armée! Chantez sa louange, soleil et lune, chantez sa louange, toutes les étoiles de lumière! Chantez sa louange, vous les hauteurs du ciel et toute l’eau qui est au-dessus du ciel! Que tous chantent la louange du Seigneur! Oui, il a donné un ordre et ils ont été créés. Il leur a fixé une place pour toujours, il a imposé une loi qui ne passera pas. Depuis la terre, chantez la louange du Seigneur! Océans et grands animaux des mers, feu et grêle, neige et brouillard, vent de tempête qui obéis à sa parole, chantez la louange du Seigneur! Montagnes et toutes les collines, arbres fruitiers et tous les cèdres, animaux sauvages et tous les troupeaux, serpents et oiseaux, chantez la louange du Seigneur! Rois de la terre et tous les peuples, chefs et tous les dirigeants du monde, chantez sa louange! Jeunes gens et jeunes filles, jeunes et vieux, chantez sa louange! Chantez la louange du Seigneur! Lui seul a un grand nom, sa beauté s’étend sur la terre et sur le ciel. Il a rendu son peuple puissant et fier. C’est pourquoi ils chantent sa louange, tous ses amis fidèles, les Israélites, le peuple qui est proche de lui! Chantez la louange du Seigneur! Chantez la louange du Seigneur! Chantez pour le Seigneur un chant nouveau, dans l’assemblée de ses amis fidèles, chantez sa louange! Israël, réjouis-toi, il est ton créateur. Habitants de Jérusalem, soyez dans la joie, il est votre roi! Rendez gloire au Seigneur en dansant, jouez pour lui de la harpe et du tambourin. Oui, le Seigneur se plaît au milieu de son peuple. Les gens simples, il les honore en leur sauvant la vie. Que les fidèles amis de Dieu dansent de joie en lui rendant gloire! Même quand ils sont couchés, qu’ils crient de joie! Que leur bouche soit pleine des louanges de Dieu! Qu’ils tiennent à la main une épée coupante! Alors ils rendront aux autres peuples le mal qu’ils ont fait, ils les puniront. Ils attacheront leurs rois avec des chaînes, et leurs chefs avec des liens en fer. Ils appliqueront, comme il est écrit, le jugement de Dieu. C’est un honneur pour tous ses amis fidèles. Chantez la louange du Seigneur! Chantez la louange du Seigneur! Chantez la louange de Dieu dans son temple saint, chantez sa louange dans le ciel, au royaume de sa puissance! Chantez sa louange pour ses exploits, chantez sa louange pour toute sa grandeur! Chantez sa louange au son de la trompette, chantez sa louange avec la harpe et la cithare! Chantez sa louange en dansant au rythme du tambourin, chantez sa louange avec la guitare et la flûte! Chantez sa louange avec les cymbales bruyantes, chantez sa louange avec les cymbales de fanfare! Que tout être vivant chante la louange du Seigneur! Chantez la louange du Seigneur! Voici les proverbes de Salomon, fils de David et roi d’Israël. Ces proverbes ont pour but d’apprendre aux gens à se conduire avec sagesse. Ils permettent de recevoir une bonne éducation, et de comprendre des paroles pleines de sens. Ils enseignent à vivre de façon intelligente, à être juste, à respecter les lois, à être honnête. Ils rendent prudents ceux qui manquent d’expérience, ils donnent aux jeunes des connaissances et les aident à réfléchir. Même les sages pourront les lire et ils apprendront quelque chose, même les gens intelligents y trouveront de bons conseils. Ils pourront comprendre le sens caché de certains proverbes et ce qui est difficile dans l’enseignement des sages. Le respect du Seigneur est le commencement de la sagesse. Ceux qui se moquent des enseignements et des conseils des sages sont des personnes stupides. Mon enfant, écoute les avertissements de ton père, ne repousse pas les enseignements de ta mère. Ils sont comme une jolie couronne sur ta tête, comme un collier autour de ton cou. Mon enfant, si de mauvais camarades veulent t’entraîner au mal, refuse. Ils pourront te dire: « Viens avec nous. Nous allons nous cacher pour tuer les gens. Nous allons attaquer des innocents en secret pour nous amuser. Nous les prendrons tout vivants pour les faire mourir. Nous les enverrons directement dans la tombe, comme si nous étions la mort même. Nous trouverons toutes sortes d’objets précieux, nous remplirons nos maisons de ces richesses. Viens, tu en auras ta part. Nous aurons une caisse commune. » Mon enfant, ne va pas avec eux, éloigne-toi de leur chemin. En effet, ils courent faire du mal, ils sont pressés de tuer. Quand l’oiseau aperçoit le chasseur, il est inutile que celui-ci pose un piège pour le prendre. Mais ces gens-là, c’est à eux-mêmes qu’ils tendent un piège, c’est leur vie qu’ils menacent. En effet, voilà ce qui arrive à ceux qui prennent le bien des autres: on prend leur vie. La Sagesse va dans les rues pour crier, sur les places publiques elle parle à haute voix. Là où il y a beaucoup de monde, elle lance un appel. Elle crie son message aux portes de la ville: « Vous, les ignorants, vous aimerez votre ignorance jusqu’à quand? Vous, les moqueurs, vous vous moquerez de moi jusqu’à quand? Vous, les sots, vous refuserez de comprendre jusqu’à quand? Écoutez mes reproches. Alors, je vais répandre sur vous mon esprit et vous faire connaître mon message. Je vous appelle, et vous dites non. Je vous tends la main, et personne ne fait attention. Vous refusez tous mes conseils et vous n’acceptez pas mes reproches. C’est pourquoi, quand vous serez dans le malheur, je rirai, quand vous tremblerez de peur, je me moquerai de vous. Oui, un jour, la peur tombera sur vous comme une tempête. Le malheur vous emportera comme une tornade, l’angoisse et la tristesse tomberont sur vous. Alors vous ferez appel à moi, mais je ne répondrai pas. Vous me chercherez, mais vous ne me trouverez pas. Cela arrivera parce que vous avez refusé d’apprendre à vivre, et que vous n’avez pas choisi de respecter le Seigneur. Vous avez repoussé mes conseils et méprisé mes reproches. Eh bien, vous supporterez les conséquences de votre conduite, vous serez dégoûtés des projets que vous avez faits. En effet, les ignorants ont la tête dure, et ils en meurent. Les sots vivent sans souci, et cela les conduit à leur perte. Mais si quelqu’un m’écoute, cette personne sera en sécurité, elle vivra tranquille et n’aura pas peur du malheur. » Mon enfant, accepte mes paroles, garde mes commandements. Écoute bien l’enseignement de la sagesse, cherche à le comprendre. Oui, demande à l’intelligence de t’aider, appelle la raison à ton secours. Cours après la sagesse comme après l’argent. Cherche-la avec soin, comme on cherche un trésor. Si tu fais tout cela, tu comprendras ce que le respect du Seigneur veut dire, et tu arriveras à connaître Dieu. Oui, c’est le Seigneur qui donne la sagesse, la science et l’intelligence viennent de lui. Il aide les gens droits. Ceux qui se conduisent honnêtement, il les protège comme un bouclier. Il garde les personnes qui respectent les lois, il veille sur le chemin de ses amis fidèles. Si tu m’écoutes, tu vas savoir ceci: être juste, respecter les lois et être honnête, c’est le chemin qui conduit au bonheur. La sagesse entrera dans ton cœur, et tu goûteras avec joie à la connaissance. La réflexion te protégera, l’intelligence te gardera. Elles t’empêcheront de te conduire mal. Elles t’éloigneront de ceux qui disent des mensonges, de ceux qui abandonnent la route droite pour aller sur des chemins sombres. Ces gens-là sont heureux de faire le mal, ils se réjouissent de leurs crimes. Ils sont faux, et leur conduite est tordue. Ainsi, tu t’arracheras à la femme d’un autre, aux compliments de cette inconnue. Elle a abandonné l’ami choisi dans sa jeunesse et ainsi, elle a trahi son Dieu. Sa conduite entraîne sa perte et ses manières d’agir la font descendre chez les morts. Tous ceux qui vont chez elle ne reviennent plus, ils ne retrouvent plus le chemin de la vie. Prends donc le chemin de ceux qui sont bons, imite ceux qui agissent bien. En effet, les gens droits habiteront dans ce pays, ceux qui sont parfaits y resteront. Mais les gens mauvais devront partir, ceux qui sont faux seront chassés du pays. Mon enfant, n’oublie pas mon enseignement, garde mes commandements dans ton cœur. Si tu les gardes, tu vivras plus longtemps et tu seras heureux. Sois toujours bon et fidèle. Attache ces qualités à ton cou, écris-les sur ton cœur. Alors Dieu et les hommes t’aimeront, et tu réussiras. Ne t’appuie pas sur ton intelligence, mais de tout ton cœur, mets ta confiance dans le Seigneur. Reconnais-le dans tout ce que tu fais, et lui, il guidera tes pas. Ne pense pas que tu es un sage, mais respecte le Seigneur et éloigne-toi du mal. Cela guérira ton corps et te donnera des forces. Honore le Seigneur en lui offrant ce que tu as, donne-lui la première part de tes récoltes. Alors tes greniers seront pleins de grain, et tu manqueras de place pour garder ton vin. Mon enfant, ne repousse pas les avertissements du Seigneur, ne te moque pas de ses reproches. Oui, le Seigneur fait des reproches à la personne qu’il aime, comme un père à son enfant préféré. Ils sont heureux, tous ceux qui ont trouvé la sagesse et deviennent intelligents. Il vaut mieux la posséder que posséder de l’argent. Ses avantages sont plus importants que l’or. La sagesse est plus précieuse que les bijoux. On ne peut rien désirer de meilleur. Elle donne une longue vie aux humains, elle leur offre richesse et honneur. Elle les conduit sur des chemins agréables, ils peuvent y marcher tranquillement. La sagesse est comme un arbre qui donne la vie pour ceux qui la saisissent. Elle est la source du bonheur pour ceux qui la possèdent. Le Seigneur a fondé la terre par sa sagesse, et le ciel est établi par son intelligence. Par sa science, l’eau qui est sous la terre a jailli, et les nuages laissent tomber la pluie. Mon enfant, sois toujours attaché à l’intelligence et à la réflexion. Ne les quitte jamais. Elles te permettront d’avoir une vie belle. Alors tu avanceras avec confiance, et ton pied ne glissera pas. Si tu te couches, tu ne trembleras pas de peur, et sur ton lit, tu dormiras en paix. La peur ne tombera pas sur toi tout à coup, et des gens mauvais ne t’attaqueront pas. Oui, le Seigneur te protégera et il t’empêchera de tomber dans un piège. Quand tu le peux, ne refuse pas de faire du bien à une personne qui en a besoin. Si tu as ce qu’il faut aujourd’hui, ne dis pas à ton prochain: « Va-t’en! Je te donnerai quelque chose demain. » Ne projette rien de mal contre ton ami qui vit près de toi avec confiance. Ne te dispute pas avec quelqu’un pour rien, si on ne t’a pas fait de mal. Ne sois pas jaloux d’une personne violente et n’imite pas sa conduite. En effet, le Seigneur déteste une personne fausse, mais il est l’ami des gens droits. Le Seigneur maudit la famille de celui qui agit mal, mais il bénit la famille de ceux qui agissent bien. Le Seigneur se moque des moqueurs, mais il est bon pour les gens simples. Ce qui attend les sages, c’est l’honneur, mais les sots seront couverts de honte. Écoutez, mes enfants, les conseils d’un père. Faites attention et vous apprendrez à être intelligents. Oui, je vous donne des leçons utiles, n’abandonnez pas mon enseignement. Moi aussi, j’ai été un bon fils pour mon père, et ma mère m’aimait avec tendresse comme un fils unique. Mon père m’enseignait en disant: « Retiens bien mes paroles, fais ce que je te dis et tu vivras. Deviens un sage, deviens intelligent. N’oublie pas mes paroles et ne t’éloigne pas d’elles. N’abandonne pas la sagesse, elle te gardera. Aime-la, elle te protégera. Le commencement de la sagesse, c’est de tout faire pour devenir sage. Utilise tout ce que tu possèdes, pour devenir intelligent. Prends la sagesse dans tes bras, elle te rendra grand, elle te mettra à l’honneur si tu l’embrasses. Elle sera pour toi comme un joli bijou, comme une couronne magnifique. » Écoute-moi, mon enfant, accueille mes paroles, et tu vivras longtemps. Je t’apprends le chemin de la sagesse, je te montre comment mener une vie honnête. Ainsi, tu pourras avancer facilement et, si tu cours, tu ne perdras pas l’équilibre. Garde l’éducation reçue, ne l’abandonne pas. Garde-la, elle te fait vivre. N’imite pas la conduite des gens mauvais, ne suis pas la route de ceux qui font du mal. Évite-la, n’y passe pas! Laisse-la et avance! Ces gens-là ne peuvent pas dormir s’ils n’ont pas mal agi. Ils perdent le sommeil s’ils n’ont pas fait tomber quelqu’un. Oui, ils se nourrissent du mal qu’ils font, ils sont ivres de violence. Au contraire, la vie de ceux qui agissent bien est comme la lumière du matin, qui brille de plus en plus jusqu’à midi. Mais la vie de ceux qui agissent mal est sombre comme la nuit. Ils ne voient pas ce qui risque de les faire tomber. Mon enfant, écoute mes paroles, fais attention à mes conseils. Ne les oublie jamais, garde-les au fond de ton cœur. Ils donnent la vie et la santé à tous ceux qui les acceptent. Par-dessus tout, surveille ton cœur, car il est la source de la vie. Interdis à ta bouche de mentir, ne dis jamais de mal des autres. Regarde les gens en face, droit devant toi, avec franchise. Réfléchis avant de commencer quelque chose, choisis seulement des chemins sûrs. Ne va ni à droite ni à gauche, éloigne-toi du mal. Mon enfant, fais attention à la sagesse que j’enseigne, écoute les conseils que mon intelligence te donne. Alors tu les garderas et tu sauras ce que tu dis. Oui, les paroles de la femme d’un autre sont aussi sucrées que le miel, et plus douces que l’huile. Mais finalement, elles laissent un goût amer, elles blessent comme une épée qui coupe des deux côtés. La conduite de cette femme mène à la mort, ses pieds descendent vers la tombe. Elle ne prend pas la route de la vie, elle se trompe de chemin et elle ne le sait pas. Et maintenant, mon enfant, écoute-moi, ne repousse pas mes conseils. Ne va pas avec une femme comme celle-là, ne t’approche même pas de l’entrée de sa maison. Sinon, elle t’enlèvera ton honneur, et ta vie sera détruite par un mari sans pitié. Tes biens profiteront à des étrangers, ton salaire ira à un inconnu. Finalement, tu seras complètement épuisé et tu gémiras. Alors tu diras: « J’ai détesté les avertissements, je n’ai pas accepté les reproches, je n’ai pas écouté les conseils de mes maîtres, je n’ai pas fait attention à leurs enseignements. Et maintenant, je suis très malheureux, presque rejeté de l’assemblée et de la communauté. » Ta femme est comme l’eau de ta citerne et celle qui jaillit de ton puits. Bois de cette eau! Ne laisse pas ta source couler au dehors et sur la place du marché. Garde-la pour toi seul, ne la partage pas avec des étrangers! Trouve ta joie avec la femme choisie dans ta jeunesse: elle est affectueuse comme une biche, charmante comme une gazelle. Rends-la heureuse. Que son corps te remplisse toujours de joie! Sois toujours fou d’amour! Mon enfant, pourquoi aimer la femme d’un autre et embrasser le sein d’une inconnue? Oui, le Seigneur voit la conduite des humains, il voit chacun de leurs actes. Celui qui agit mal est prisonnier de ses fautes. Elles le retiennent comme un piège. Il mourra par manque d’éducation. Son immense folie le perdra. Mon enfant, supposons ceci: tu t’es déclaré responsable de la dette d’un ami. Te voilà prisonnier des paroles que tu as dites, et pris au piège de tes promesses. Alors, puisque tu es tombé entre les mains du prêteur, voici ce que tu dois faire pour te libérer: va le supplier, insiste auprès de lui. Ne reste pas sans rien faire, ne va pas te coucher avant de réussir. Libère-toi de ce piège comme la gazelle, dégage-toi du filet comme l’oiseau. Regarde la fourmi, paresseux! Vois comment elle se conduit, et tu deviendras un sage. La fourmi n’a pas de chef, ni de surveillant, ni de patron. Pendant la bonne saison, elle amasse de la nourriture. Au moment de la récolte, elle fait des réserves. Et toi, paresseux, tu vas rester couché jusqu’à quand? Quand vas-tu te lever? Tu dors un peu, tu rêves un peu, tu restes un peu couché en te croisant les bras. Pendant ce temps, la pauvreté arrive comme un voleur, et la misère vient comme un bandit. Celui qui répand des mensonges ne vaut rien, il fait du mal. Il cligne de l’œil pour tromper les gens, il tape du pied, il claque des doigts. Il a l’esprit tordu, il prépare sans cesse de mauvais coups, il provoque des disputes. C’est pourquoi il tombera d’un seul coup, il sera détruit en un instant, et ce sera sans espoir. Mon enfant, respecte les ordres de ton père, ne repousse pas l’enseignement de ta mère. Garde-les toujours dans ton cœur, mets-les autour de ton cou. Quand tu marcheras, ils te guideront, quand tu seras couché, ils te protégeront. Et quand tu te réveilleras, ils t’aideront. Les ordres sont comme une lampe, l’enseignement est une lumière. Les reproches éduquent et sont un chemin qui conduit à la vie. Ils te protégeront contre la femme qui se conduit mal, contre les paroles trompeuses d’une inconnue. Ne désire pas une telle femme à cause de sa beauté, ne te laisse pas prendre par ses yeux attirants. Oui, une prostituée se contente d’un peu d’argent, mais une femme mariée prend toute la vie. Si tu mets des charbons brûlants dans ta poche, ton vêtement va prendre feu. Si tu marches sur des braises, tu te brûleras les pieds. Pour celui qui court après la femme d’un autre, c’est pareil! Celui qui la touche en paiera les conséquences! Quand un homme vole pour calmer la faim de son estomac, on ne le méprise pas. Mais si on le découvre, il doit rendre sept fois plus, il donnera tout ce qu’il a. L’homme qui couche avec une femme déjà mariée manque de bon sens. En agissant ainsi, il détruit sa vie. On le frappera, il perdra son honneur et il sera couvert de honte. En effet, la jalousie rendra furieux le mari de cette femme, et il sera sans pitié quand il se vengera. Il n’acceptera pas d’argent pour réparer cela. Il ne changera pas d’avis, même si tu le couvres de cadeaux. Mon enfant, souviens-toi de mes paroles, garde avec soin mes ordres. Si tu veux vivre, garde mes commandements et mon enseignement comme ton trésor le plus précieux. Attache-les à tes doigts, écris-les sur ton cœur. Regarde la sagesse comme ta propre sœur et l’intelligence comme ton amie. Elles te protégeront de la femme d’un autre, de cette inconnue aux paroles sucrées. Un jour, j’étais à la fenêtre de ma maison, je regardais à travers les rideaux. J’ai vu des jeunes gens sans expérience, et parmi eux, j’ai aperçu un garçon qui manquait de bon sens. Il est passé dans la rue des commerçants, près de l’endroit où habite une femme infidèle. Et il est allé vers sa maison. C’était le soir, quand la nuit tombe, et qu’il fait de plus en plus sombre. La femme vient à sa rencontre. Elle est habillée comme une prostituée, et son cœur n’est pas droit. Cette femme est hardie, sans aucune honte. Elle n’arrive pas à rester chez elle. Elle va dans la rue ou sur la place du marché, et elle attend toujours quelqu’un. Elle attrape le jeune homme, elle l’embrasse et lui dit avec assurance: « J’avais promis un sacrifice à Dieu pour le remercier, je l’ai offert aujourd’hui. C’est pourquoi je suis sortie à ta rencontre pour te chercher et je t’ai trouvé. J’ai préparé mon lit avec des couvertures de toutes couleurs, avec des draps en lin d’Égypte. Je l’ai parfumé de parfums délicieux. Viens! Nous allons faire l’amour jusqu’à demain matin, nous prendrons du plaisir ensemble. Mon mari n’est pas à la maison, il est parti en voyage très loin. Il a emporté beaucoup d’argent et il reviendra seulement à la pleine lune. » Cette femme est très habile. Elle persuade le jeune homme et l’entraîne avec ses paroles sucrées. Alors, aussitôt il suit la femme, comme un bœuf va à l’abattoir. Comme un prisonnier, cet homme stupide va vers sa punition, jusqu’à ce qu’il soit blessé à mort. Et, comme l’oiseau qui vole vers le filet, il ne sait pas que sa vie est en danger. Maintenant, mes enfants, écoutez-moi et faites attention à ce que je dis! Que votre cœur ne se laisse pas tromper par une femme comme celle-là! Ne vous perdez pas sur son chemin! Elle a blessé beaucoup de gens et les a fait tomber. Pourtant tous ceux qu’elle a tués étaient forts. Aller chez elle, c’est aller vers la mort, c’est descendre dans le monde des morts. La Sagesse lance un appel, l’intelligence élève la voix. Est-ce que vous n’entendez pas? Sur les collines qui dominent la route, au carrefour des chemins, la Sagesse se tient debout. Près des portes, à l’entrée de la ville, sur les lieux de passage, elle crie: « Vous, les humains, c’est vous que j’appelle. Je m’adresse à vous tous. Vous, les gens sans expérience, apprenez à avoir du bon sens. Vous qui manquez de sagesse, apprenez à être intelligents. Écoutez bien, car je vais dire des choses importantes et je vais parler franchement. Oui, je dis la vérité, car je déteste toutes les paroles fausses. Tout ce que je dis est exact. Je ne parle jamais pour tromper, je ne mens pas. Une personne intelligente trouve mes paroles justes, celle qui est savante les trouve sincères. Choisissez mon enseignement plutôt que l’argent, préférez la connaissance à l’or pur. En effet, moi, la Sagesse, j’ai plus de valeur que les bijoux, et je suis plus précieuse que tout ce que vous désirez. » « Moi, la Sagesse, je ne me sépare pas du bon sens, je sais agir en réfléchissant. Respecter le Seigneur, c’est détester le mal. Je déteste l’orgueil, le mépris, les actions mauvaises et les mensonges. Mon travail est de conseiller les humains et de leur apprendre à prévoir. Je suis l’intelligence et je possède la puissance. Grâce à moi, les rois gouvernent et les juges établissent des lois justes. Grâce à moi, les chefs commandent, ainsi que les notables et tous ceux qui rendent la justice sur la terre. Moi, j’aime ceux qui m’aiment. Ceux qui me cherchent me trouveront sûrement. Je donne la richesse et l’honneur, des biens qui durent et une récompense méritée. Mes bienfaits sont plus précieux que l’or le plus pur, et mes dons sont meilleurs que l’argent de qualité. J’avance sur la route de la justice, sur le chemin où les lois sont respectées. Là, je donne des biens à ceux qui m’aiment, je remplis leurs maisons d’objets précieux. Le Seigneur m’a créée la première, avant toutes les autres choses qu’il a faites. Il m’a formée depuis toujours, au commencement de tout, avant que le monde existe. À ma naissance, les mers n’étaient pas encore là. Il n’y avait pas de sources remplies d’eau. Je suis née avant la formation des montagnes, avant les collines. À ce moment-là, le Seigneur n’avait pas encore fait la terre, ni les champs, ni le premier grain de poussière du sol. J’étais là quand il a posé solidement le ciel, quand il a tracé l’horizon au-dessus des mers, quand il a fixé les nuages en haut, quand il a donné leur force aux sources d’en bas, quand il a mis des limites à la mer, quand il a commandé à l’eau de ne pas les dépasser, quand il a placé les fondations de la terre. Pendant ce temps, j’étais là, près du Seigneur, comme un architecte. Jour après jour, je lui donnais de la joie, je jouais sans cesse devant lui. Je jouais sur le sol de la terre qu’il a faite. Et je trouve ma joie parmi les humains. » « Et maintenant, mes enfants, écoutez-moi. Ils sont heureux, ceux qui font ce que je dis! Écoutez mes avertissements pour être des sages, ne les méprisez pas. Ils sont heureux, ceux qui m’écoutent, qui veillent chaque jour à ma porte, qui surveillent l’entrée de ma maison! Oui, celui qui me trouve a trouvé la vie, et le Seigneur l’approuve. Mais celui qui ne me trouve pas se blesse lui-même, tous ceux qui me détestent aiment la mort. » La Sagesse a taillé sept piliers et elle a construit sa maison. Elle a tué ses bêtes, elle a préparé son vin. Le repas est prêt. Elle a envoyé ses servantes à l’endroit le plus haut de la ville pour crier cette invitation: « Vous, les ignorants, venez par ici! » À ceux qui manquent de bon sens, elle a fait dire: « Venez manger ma nourriture, venez boire le vin que j’ai préparé! Quittez votre bêtise et vous vivrez! Prenez donc le chemin de l’intelligence! » Celui qui fait des remarques à un homme qui se moque de tout récolte seulement du mépris. Celui qui fait des reproches à un homme mauvais se fait insulter. Ne fais pas de reproches à quelqu’un qui se moque de tout, sinon il te détestera. Mais si tu fais des remarques à un sage, il t’aimera. Conseille un sage, il deviendra plus sage encore. Enseigne celui qui agit bien, ses connaissances augmenteront. Le respect du Seigneur est le commencement de la sagesse. Connaître celui qui est saint, c’est être intelligent. Oui, moi, la Sagesse, j’ajouterai des jours à ta vie et j’augmenterai le nombre de tes années. Si tu es un sage, c’est toi qui en profiteras. Si tu te moques de tout, toi seul en supporteras les conséquences. La Bêtise est comme une femme bruyante, ignorante et qui ne comprend rien. Elle s’assoit à la porte de sa maison, à l’endroit le plus haut de la ville. Là, elle appelle les passants qui vont droit devant eux: « Vous, les ignorants, venez ici! » À ceux qui manquent de bon sens, elle dit: « Les boissons volées sont douces, et la nourriture qu’on mange en secret est délicieuse. » Or, ces gens-là ne savent pas qu’ils vont avec des morts, que les invités de la Bêtise sont déjà au fond du monde des morts. Proverbes de Salomon. Un enfant qui possède la sagesse fait la joie de son père. Un enfant qui en manque fait de la peine à sa mère. Des biens gagnés malhonnêtement ne profitent jamais, mais une conduite honnête délivre de la mort. Celui qui agit bien, le Seigneur le protège de la faim. Mais à ceux qui agissent mal, le Seigneur refuse de donner ce qu’ils désirent avec envie. Mains paresseuses apportent la pauvreté, mains courageuses apportent la richesse. Celui qui travaille à la récolte est un sage, mais celui qui dort à ce moment-là mérite qu’on le méprise. Celui qui agit bien reçoit des bénédictions. Mais ceux qui agissent mal cachent la violence derrière leurs paroles. Celui qui agit bien laisse un bon souvenir. Mais ceux qui agissent mal, on les oublie complètement. Une personne raisonnable accepte les ordres. Mais celle qui dit n’importe quoi va à sa perte. Une personne honnête vit en sécurité, une personne malhonnête sera punie. Celui qui cache la vérité aux autres les fait souffrir. Mais celui qui les corrige ouvertement leur apporte la paix. Celui qui agit bien est une source de vie. Mais ceux qui agissent mal cachent la violence derrière leurs paroles. Une personne qui déteste les gens provoque des disputes. Mais celle qui aime les autres pardonne toutes les fautes. Une personne intelligente dit des paroles de sagesse. Mais celle qui manque de bon sens reçoit des coups de bâton. Les sages gardent leurs connaissances comme un trésor. Mais ceux qui disent n’importe quoi sont vite ruinés. Les biens protègent un riche avec puissance, mais la misère détruit les pauvres. Avec son salaire, une personne honnête donne la vie. Mais avec ses richesses, une personne malhonnête fait du mal. Quelqu’un qui accepte les avertissements avance vers la vie. Mais celui qui n’écoute pas les reproches perd son chemin. Celui qui cache sa haine est une personne fausse. Celui qui répand des mensonges sur les autres est un sot. Celui qui parle beaucoup fait du tort aux autres. Mais celui qui parle peu est un sage. Les paroles de celui qui agit bien sont aussi précieuses que l’argent le plus pur. Les pensées d’une personne mauvaise ne valent pas grand-chose. Les paroles de celui qui agit bien nourrissent beaucoup de monde. Mais les gens stupides meurent, parce qu’ils manquent de bon sens. C’est la bénédiction du Seigneur qui rend riche, l’inquiétude n’ajoute rien. Faire du mal est un jeu pour le sot. Mais se conduire avec sagesse est un jeu pour une personne raisonnable. Ceux qui agissent mal ont peur de certaines choses, et elles arrivent. Ceux qui agissent bien souhaitent certaines choses, et ils les reçoivent. Quand la tempête est finie, celui qui agit mal n’existe plus. Mais celui qui agit bien résiste toujours. La fumée fait mal aux yeux, le vinaigre agace les dents. De même, le paresseux met en colère son patron. Celui qui respecte le Seigneur vit plus longtemps. Mais celui qui agit mal meurt plus vite. Celui qui agit bien espère de la joie. Mais celui qui agit mal n’a rien à attendre. Le Seigneur protège avec puissance celui qui agit bien. Mais il détruit ceux qui font du mal. Celui qui agit bien ne tombera jamais. Mais ceux qui agissent mal ne resteront pas dans le pays. Quelqu’un qui agit bien dit des paroles sages. Mais on coupera la langue des menteurs. Celui qui agit bien parle avec bonté. Mais celui qui agit mal parle pour tromper. Le Seigneur déteste les balances faussées, mais il approuve les poids justes. L’orgueil attire le mépris, mais la modestie produit la sagesse. L’honnêteté éclaire les gens droits, la malhonnêteté détruit les gens faux. Le jour de la mort, la richesse ne sert à rien, mais une conduite honnête délivre de la mort. Une conduite honnête met sur un chemin droit. La méchanceté fait tomber le méchant. Une conduite honnête rend libres les gens droits. Mais les gens faux sont pris au piège de leurs désirs. Quand les gens mauvais disparaissent, leurs espoirs meurent avec eux, et leur confiance dans les richesses n’existe plus. Les personnes qui agissent bien sont délivrées de l’inquiétude. Celles qui agissent mal la connaissent à leur tour. Les personnes qui agissent mal détruisent les autres par leurs paroles. Celles qui agissent bien s’en sortent grâce à leur expérience. Quand de bons dirigeants réussissent, la ville est en fête. Quand de mauvais dirigeants meurent, c’est un cri de joie. Grâce à leurs bienfaits, les gens droits développent leur ville. Mais ceux qui agissent mal la détruisent par leurs paroles. Les gens qui méprisent les autres manquent de bon sens. Ceux qui sont intelligents gardent le silence. Celui qui raconte des mensonges sur les autres livre aussi les secrets. Mais une personne sûre n’en parle pas. Un peuple mal gouverné va à sa perte. Un grand nombre de conseillers donne la victoire. Celui qui accepte de prêter de l’argent à un inconnu aura des ennuis. Celui qui refuse de le faire sera plus tranquille. Une jolie femme reçoit des honneurs, un homme énergique reçoit des richesses. Ceux qui aiment les autres se font du bien à eux-mêmes. Mais celui qui est cruel fait son malheur. Ceux qui agissent mal travaillent pour rien. Mais ceux qui répandent le bien seront sûrement récompensés. Celui qui décide de faire le bien vivra. Celui qui court après le mal mourra. Le Seigneur déteste ceux qui ont l’esprit tordu, mais il approuve les gens honnêtes. C’est sûr, celui qui agit mal recevra une punition, mais ceux qui agissent bien y échapperont. Un anneau d’or au nez d’un porc: voilà la femme belle mais stupide. Les personnes qui agissent bien désirent seulement ce qui est bien. Celles qui agissent mal ne peuvent s’attendre qu’à une violente colère. Certains donnent beaucoup et deviennent plus riches. D’autres gardent trop pour eux et deviennent pauvres. Une personne généreuse recevra beaucoup de biens. Celui qui donne à boire recevra à boire, lui aussi. Celui qui garde son blé en réserve, le peuple le maudit. Mais celui qui le vend, le peuple le bénit. Celui qui cherche à bien agir, les gens l’approuvent. Celui qui cherche à faire le mal connaît le malheur. Ceux qui comptent sur leur richesse perdent leurs forces. Mais ceux qui agissent bien se développent comme de beaux arbres verts. Ceux qui jettent le trouble dans leur famille récoltent du vent. Ceux qui sont stupides deviendront esclaves du sage. Celui qui agit bien est comme un arbre qui donne la vie. Celui qui possède la sagesse, gagne les cœurs. Ceux qui agissent bien reçoivent leur récompense sur la terre. Alors les gens mauvais et les pécheurs recevront aussi ce qu’ils méritent! Les gens qui aiment les avertissements aiment apprendre. Mais ceux qui détestent les reproches sont stupides. Le Seigneur approuve quelqu’un qui agit bien. Mais il condamne ceux qui trompent les autres. Une personne qui agit mal est fragile. Mais celle qui agit bien est comme un arbre aux racines profondes. Une femme de valeur fait honneur à son mari. Mais une femme qui fait honte est comme une maladie qui dévore ses os. Les personnes qui agissent bien ne pensent qu’à respecter les lois. Mais celles qui projettent de faire du mal ne pensent qu’à tromper les autres. Les paroles des gens mauvais sont des pièges qui tuent. Mais celles des gens droits libèrent les autres. Quand les gens mauvais tombent par terre, ils n’existent plus. Mais ceux qui agissent bien ont une famille solide. On chante les louanges d’une personne de bon sens, mais on méprise celle qui a l’esprit tordu. Vivre simplement avec un seul serviteur, cela vaut mieux que faire semblant d’être grand et n’avoir rien à manger. Un bon gardien connaît les besoins de son troupeau. Mais les gens mauvais n’ont aucune pitié. Ceux qui cultivent leur champ ont beaucoup à manger. Mais ceux qui courent après des choses inutiles manquent de bon sens. Les personnes mauvaises regardent avec envie les richesses des gens malhonnêtes. Mais celles qui agissent bien sont fortes et obtiennent de bons résultats. Les gens mauvais sont prisonniers de leurs mensonges. Mais ceux qui agissent bien échappent au malheur. Les paroles peuvent assurer le succès comme le travail donne un salaire. Les gens stupides croient toujours qu’ils agissent bien. Mais les sages écoutent les conseils. Les personnes stupides se mettent tout de suite en colère. Mais les gens prudents cachent ce qui est honteux. Celui qui dit la vérité favorise la justice, le faux témoin favorise l’erreur. Une personne qui dit n’importe quoi blesse comme une épée. Mais celle qui parle avec sagesse apporte la guérison. Une parole vraie est toujours valable, un mensonge dure le temps d’un clin d’œil. Les personnes qui cherchent à faire du mal ont le cœur plein de méchanceté. Mais celles qui conseillent le bien sont remplies de joie. Aucun malheur n’arrive aux personnes qui agissent bien. Mais celles qui agissent mal rencontrent beaucoup de difficultés. Le Seigneur déteste les menteurs, mais il approuve ceux qui disent la vérité. Une personne prudente cache ce qu’elle sait. Mais celle qui est bête étale sa bêtise. L’homme qui travaille dur finira par commander, mais le paresseux deviendra un esclave. Les difficultés découragent, mais une bonne parole remplit de joie. Les gens qui agissent bien sont de bons guides, mais les gens mauvais se trompent de chemin. Un paresseux qui va chasser ne trouve aucune bête à griller. Mais un homme travailleur possède un trésor. La vie se trouve sur la route de la justice. Quelqu’un qui suit ce chemin ne meurt pas. Un enfant raisonnable écoute les avertissements de son père. Mais un enfant qui se moque de tout n’accepte aucun reproche. Chacun peut tirer profit de ses propres paroles. Les gens qui font du mal ont soif de violence. Quelqu’un qui surveille ses paroles protège sa vie. Mais celui qui dit n’importe quoi court à sa perte. Le paresseux a des désirs, mais il n’arrive à rien. Au contraire, ceux qui travaillent dur obtiennent tout ce qu’ils veulent. Celui qui agit bien déteste le mensonge. Mais celui qui agit mal couvre les autres d’insultes et de honte. L’honnêteté protège celui qui mène une vie honnête. Mais la méchanceté détruit les méchants. Certaines personnes font semblant d’être riches, et elles n’ont rien. D’autres font semblant d’être pauvres, et elles ont de grands biens. Une personne riche est protégée par sa richesse. Mais celle qui est pauvre n’est pas menacée. Les gens qui agissent bien rayonnent de joie. Mais les gens mauvais sont comme une lampe éteinte. Les orgueilleux provoquent des disputes. Mais ceux qui acceptent les conseils possèdent la sagesse. Une richesse gagnée en peu de temps diminuera. Mais une richesse gagnée petit à petit augmentera. Une personne qui attend trop longtemps quelque chose se décourage. Mais un désir réalisé est comme un arbre qui donne la vie. Celui qui ne tient pas compte d’un conseil le paiera cher. Mais celui qui respecte un ordre sera récompensé. L’enseignement du sage est une source de vie. Il permet d’éviter les erreurs qui entraînent la mort. Quelqu’un qui a beaucoup de bon sens plaît aux gens. Mais les gens faux n’obtiennent aucun résultat. Une personne prudente réfléchit avant d’agir, mais celle qui est bête étale sa bêtise. Un mauvais messager apporte le malheur, mais un messager fidèle apporte la guérison. Ceux qui refusent les avertissements seront pauvres et méprisés. Mais ceux qui acceptent les reproches seront honorés. Chacun prend plaisir à satisfaire ses désirs. C’est pourquoi les sots détestent s’éloigner du mal. Si tu vas avec les sages, tu deviendras sage. Si tu fréquentes les sots, tu auras des ennuis. Le malheur poursuit les pécheurs. Mais le bonheur récompense ceux qui agissent bien. Celui qui fait le bien laisse un héritage à ses petits-enfants. Mais la fortune du pécheur est pour ceux qui agissent bien. Le champ bien cultivé du pauvre donne beaucoup à manger. Mais l’homme malhonnête perd ses forces peu à peu. Celui qui ne frappe pas son enfant ne l’aime pas. Celui qui le corrige montre son amour pour lui. Celui qui agit bien aura de la nourriture en abondance. Mais ceux qui agissent mal, leur ventre reste vide. Une femme sage construit sa famille, mais une femme stupide peut la détruire. La personne qui mène une vie droite respecte le Seigneur. Celle qui suit des chemins tordus le méprise. Dans la bouche des gens stupides, l’orgueil fleurit. Mais les paroles des sages les protègent. Celui qui n’a pas de bœufs ne récolte rien. Mais celui qui possède de beaux animaux gagne beaucoup. Un témoin qui dit la vérité ne trompe pas, mais un faux témoin ne dit que des mensonges. Celui qui se moque de tout peut chercher la sagesse: il ne la trouve pas. Mais un homme intelligent devient vite savant. Ne fréquente pas les sots, leurs paroles ne t’apprendront rien. Une personne prudente fait attention à sa conduite: elle est sage. Celle qui manque de sagesse trompe les autres: elle est stupide. Les gens stupides trouvent inutile de réparer une faute. Mais ceux qui sont droits se mettent d’accord entre eux. Quand quelqu’un est triste, il est seul à connaître la tristesse de son cœur. Quand il est joyeux, personne d’autre ne peut partager sa joie. On détruira la famille des gens mauvais, mais celle des gens droits s’agrandira. Quelqu’un peut penser que sa conduite est bonne, et pourtant, en fait, elle conduit à la mort. Tu peux rire et en même temps souffrir dans ton cœur. À la fin, ta joie se change en tristesse. Celui qui vit n’importe comment recevra ce qu’il mérite. Celui qui se conduit bien aura une meilleure position. Une personne naïve croit tout ce qu’on lui dit. Mais celle qui est prudente commence par réfléchir. Le sage a peur du malheur et il l’évite. Mais le sot se croit en sécurité et se laisse entraîner. Une personne qui se met en colère facilement fait des bêtises. Celle qui trompe les autres, on la déteste. Les gens naïfs finissent par devenir stupides, mais les gens réfléchis deviennent savants. Les mauvais doivent s’abaisser devant les bons. Ceux qui agissent mal doivent frapper à la porte de ceux qui agissent bien. Un pauvre est détesté même par son camarade, un riche a beaucoup d’amis. Une personne qui méprise les autres fait un péché. Mais celle qui a pitié des gens sans importance est heureuse. Les gens qui ont de mauvaises intentions se trompent de chemin. Mais ceux qui ont de bonnes intentions récoltent la bonté et la fidélité. Quelqu’un qui travaille dur en tire des avantages. Mais celui qui se contente de parler sera toujours pauvre. La richesse est la récompense des sages, les sots ne récoltent que de la bêtise. Un témoin qui dit la vérité sauve des vies, mais un menteur trompe les autres. La personne qui respecte le Seigneur est en sécurité, car il protège ses enfants. Le respect du Seigneur est une source de vie, il permet d’éviter les pièges qui tuent. Un peuple nombreux fait la gloire d’un roi, mais un pays sans habitants entraîne la chute de son chef. La personne qui garde son calme est très intelligente. Mais celle qui se met en colère facilement montre sa bêtise. Un esprit paisible donne la santé, mais la jalousie ronge le corps. Celui qui écrase les pauvres par l’injustice insulte son Créateur. Mais celui qui a pitié des malheureux lui rend gloire. Celui qui agit mal est écrasé par sa méchanceté. Mais celui qui agit bien garde confiance, même au moment de mourir. Celui qui réfléchit possède la sagesse. Mais est-ce qu’on peut la trouver parmi les sots? Respecter la justice fait la grandeur d’un pays, mais commettre l’injustice fait la honte des peuples. Le roi approuve un serviteur intelligent. Mais il se met en colère contre celui qui lui fait honte. Une réponse pleine de douceur chasse la colère, mais une parole blessante la fait éclater. Quand un sage parle, il donne envie d’apprendre. Quand un sot ouvre la bouche, il ne dit que des bêtises. Le Seigneur voit tout, les méchants et les bons. Une parole encourageante est comme un arbre qui donne la vie, mais une parole méchante brise le cœur. Un enfant stupide se moque des avertissements de son père. Mais celui qui accepte ses reproches montre sa sagesse. Quelqu’un qui agit bien a une maison pleine de richesses. Mais l’homme mauvais attire le malheur sur ses biens. La bouche des sages répand la connaissance, mais le cœur des sots est bien différent! Le Seigneur déteste le sacrifice de ceux qui agissent mal. Mais il approuve la prière des gens droits. Le Seigneur déteste la conduite des gens mauvais. Mais il aime celui qui cherche à bien agir. Celui qui abandonne le bon chemin sera sévèrement puni. Celui qui déteste les reproches mourra. Si le Seigneur connaît la profondeur du monde des morts, il connaît encore mieux le cœur humain. Celui qui se moque de tout n’aime pas les reproches, il ne fréquente pas les sages. Un cœur joyeux réjouit le visage, mais la tristesse décourage l’esprit. Celui qui réfléchit cherche à apprendre, mais le sot se nourrit de bêtise. Pour un pauvre, la vie est toujours mauvaise. Mais pour un homme heureux, c’est tous les jours la fête. Il vaut mieux avoir peu et respecter le Seigneur qu’être riche et plein de soucis. Un plat de légumes préparé avec amour vaut mieux que de la viande pimentée de haine. Un homme coléreux provoque les disputes, mais un homme calme les éteint. Le chemin du paresseux est comme un buisson d’épines, mais la route des gens droits est bien large. Un enfant plein de sagesse réjouit son père, mais un sot méprise sa mère. Une personne qui manque de bon sens se réjouit de la bêtise. Mais celle qui réfléchit avance sur un chemin droit. Quand on ne demande jamais conseil, les projets échouent. Mais avec beaucoup de conseillers, ils réussissent. Une bonne réponse donne de la joie, une parole dite au bon moment fait du bien. Une personne sage suit la route qui monte vers la vie. Elle évite la route qui descend vers la mort. Le Seigneur détruit la maison des orgueilleux, mais il protège le champ de la veuve. Le Seigneur déteste les intentions mauvaises, mais il approuve les paroles pleines de bonté. La personne qui court après l’argent fait le malheur de sa famille. Mais celle qui déteste les cadeaux malhonnêtes vivra longtemps. Une personne qui agit bien réfléchit avant de parler. Mais celle qui agit mal crache des paroles méchantes. Le Seigneur est loin des gens mauvais. Mais il écoute la prière de ceux qui agissent bien. Un regard lumineux réjouit le cœur, une bonne nouvelle rend la santé au corps. Une personne qui écoute les leçons de la vie a sa place parmi les sages. Une personne qui refuse les avertissements se méprise elle-même. Mais celle qui accepte les reproches apprend à réfléchir. Le respect du Seigneur apprend la sagesse. Pour être honoré, il faut d’abord se faire petit. Les humains font des projets, mais c’est le Seigneur qui prend les décisions. L’être humain croit toujours qu’il agit bien, mais le Seigneur juge le cœur. Confie au Seigneur ce que tu fais, et tes projets se réaliseront. Le Seigneur a tout fait dans un but précis. Il a même créé ceux qui agissent mal pour le jour où ils seront punis. Le Seigneur déteste les orgueilleux, ils seront sûrement punis. Celui qui est bon et fidèle, ses fautes seront pardonnées. Celui qui respecte le Seigneur s’éloignera du mal. Quand le Seigneur approuve la conduite de quelqu’un, il le réconcilie même avec ses ennemis. Mieux vaut peu de biens gagnés honnêtement que beaucoup de richesses obtenues de façon malhonnête. Les humains tracent leur chemin, mais c’est le Seigneur qui assure la marche. Le roi parle comme Dieu lui-même. Quand il rend la justice, il ne ment pas. Les balances justes et leurs plateaux appartiennent au Seigneur, c’est lui qui a fait tous les poids. Les rois détestent faire le mal. En effet, s’ils agissent bien, leur pouvoir est plus solide. Le roi approuve qu’on lui parle sincèrement, il aime ceux qui disent la vérité. Un roi en colère peut envoyer quelqu’un à la mort, mais un homme sage peut le calmer. Quand le roi sourit, c’est la vie! Sa bonté est comme une pluie qui rafraîchit. Il vaut mieux posséder la sagesse que de l’or. Il vaut mieux être intelligent que posséder de l’argent. Les gens droits s’éloignent du mal. Celui qui fait attention à sa conduite protège sa vie. L’orgueil produit de grands malheurs, le mépris des autres entraîne la chute. Il vaut mieux vivre simplement avec les pauvres que partager les richesses de guerre avec les orgueilleux. Celui qui réfléchit longtemps à une affaire obtient de bons résultats. Ceux qui ont confiance dans le Seigneur sont heureux. Une personne qui juge avec sagesse est intelligente. Si elle parle gentiment, elle peut convaincre les autres. Le bon sens est une source de vie pour ceux qui en ont. Ceux qui sont stupides sont punis par leur bêtise. Une personne sage réfléchit avant de parler. Ainsi, elle peut convaincre les autres par ses paroles. Des paroles aimables sont comme le miel: elles sont douces pour le cœur, elles font du bien au corps. Quelqu’un peut penser que sa conduite est bonne, et pourtant, en fait, elle conduit à la mort. L’estomac du travailleur le pousse à travailler, car la faim l’oblige à agir. Les gens qui ne valent rien préparent de mauvais coups. Leurs paroles sont comme un feu qui détruit. Une personne fausse provoque des disputes. Celle qui dit du mal des autres divise les amis. L’homme violent trompe son prochain et le conduit sur un mauvais chemin. Quand quelqu’un ferme les yeux pour préparer un mauvais coup et qu’il se pince les lèvres, il a déjà fait le mal. Une longue vie est une belle récompense. Ceux qui agissent bien la reçoivent. Quelqu’un qui ne se met pas en colère vaut mieux qu’un héros. Celui qui est maître de lui vaut mieux qu’un chef de guerre. On peut tirer au sort, mais c’est le Seigneur qui décide de tout. Un morceau de pain sec et la tranquillité valent mieux qu’un bon repas dans une maison pleine de disputes. Un serviteur intelligent prendra la place d’un fils qui fait honte. Et dans la famille, il recevra une part d’héritage. On juge la qualité de l’or et de l’argent par le feu, mais c’est le Seigneur qui juge la valeur du cœur humain. Quelqu’un qui fait du mal écoute volontiers les paroles méchantes, et le menteur tend l’oreille aux choses fausses. Celui qui se moque des pauvres insulte leur Créateur. Celui qui se réjouit du malheur des autres sera puni. Les grands-parents sont fiers de leurs petits-enfants et les enfants sont fiers de leurs parents. Un beau langage ne convient pas à un homme grossier, le mensonge convient encore moins à un chef. Un cadeau est un porte-bonheur pour la personne qui veut l’offrir. Elle pense qu’il ouvre toutes les portes. Celui qui pardonne une faute aura des amis. Mais s’il en parle sans arrêt, ses amis partiront. Un seul reproche fait plus d’effet sur un homme intelligent que cent coups de bâtons sur un sot. Ceux qui agissent mal ne cherchent qu’à faire du mal. Ainsi ils attirent sur eux les forces du malheur. Il vaut mieux rencontrer une ourse privée de ses petits qu’un sot rempli de bêtise. Celui qui rend le mal pour le bien abritera toujours le malheur dans sa maison. Commencer une dispute, c’est provoquer une inondation. Arrête-toi avant que la querelle éclate. Celui qui déclare innocent un coupable, et celui qui condamne un innocent, le Seigneur les déteste tous les deux. À quoi sert l’argent dans la main d’un sot? À obtenir la sagesse? Sûrement pas! Il est trop bête pour cela! Un ami montre son affection en toutes circonstances. Un frère est fait pour partager les difficultés. Seule une personne privée de bon sens se déclare responsable de la dette de quelqu’un. Celui qui aime les disputes aime le péché, et l’orgueilleux court à sa perte. Quelqu’un qui a l’esprit tordu ne trouvera pas le bonheur. Celui qui parle mal des autres tombera dans le malheur. Celui qui met au monde un sot n’a que du chagrin, le père d’un enfant stupide ne peut être joyeux. Un cœur joyeux peut guérir une maladie, mais la tristesse fait perdre des forces. Une personne malhonnête accepte des cadeaux en cachette pour qu’on n’applique pas les lois. Une personne intelligente cherche la sagesse qui est proche d’elle. Mais une personne stupide regarde vers des choses qu’on ne peut atteindre. Un enfant sot fait de la peine à son père et il rend triste celle qui l’a mis au monde. Punir un innocent n’est pas bien, frapper des gens respectables est injuste. Quelqu’un qui est maître de ses paroles montre son expérience. Celui qui garde son calme est intelligent. Même les gens stupides peuvent paraître sages s’ils gardent le silence. Quand ils ferment la bouche, on peut croire qu’ils sont intelligents. Celui qui se tient à l’écart des autres cherche seulement son intérêt. Quand on veut l’aider, il se met en colère. Ce qui plaît au sot, ce n’est pas de comprendre, c’est de répandre ses idées. La méchanceté entraîne le mépris des autres, et les insultes amènent la honte. Les paroles humaines sont profondes comme la mer. Elles sont comme un torrent qui déborde, une source de sagesse. Prendre parti pour un coupable en refusant de faire justice à l’innocent, c’est une chose mauvaise. Les paroles d’un sot provoquent des disputes, ce qu’il dit attire les coups. Les paroles du sot le conduisent à sa perte, sa bouche est un piège pour lui-même. Les mensonges sur les autres sont comme une nourriture excellente. Ils nous touchent en profondeur. Celui qui néglige son travail et celui qui le détruit se ressemblent comme des frères. Le Seigneur protège avec puissance. La personne qui agit bien vient auprès de lui, elle est en sécurité. Pour le riche, c’est sa richesse qui est une sécurité. Elle le protège comme un mur de défense. L’orgueil d’un homme le conduit à sa perte. Pour être honoré, il faut d’abord se faire petit. Celui qui répond avant d’écouter montre sa bêtise et il se couvre de honte. Quand quelqu’un est malade, son courage le soutient. Mais s’il est découragé, qui va le mettre debout? Quelqu’un d’intelligent cherche à apprendre, le sage veut recevoir un enseignement valable. Si une personne fait des cadeaux, elle entre partout et peut rencontrer des gens importants. Le premier qui parle dans un procès semble avoir raison. Mais quand son adversaire arrive, il dit le contraire de lui. Pour arrêter des disputes et prendre des décisions entre des gens puissants, on tire au sort. Il est plus difficile de rencontrer un frère qu’on a offensé que de prendre une ville bien protégée. Les disputes ferment le cœur comme les verrous ferment les portes d’une ville. Chacun peut manger grâce à ses paroles. Ce qu’il dit l’aide à gagner sa vie. Les paroles peuvent donner la vie ou la mort. Celui qui aime parler doit en accepter les conséquences. Celui qui trouve sa femme trouve le bonheur. C’est le Seigneur qui lui fait ce cadeau. Les pauvres parlent en suppliant, mais les riches répondent avec dureté. Des camarades nombreux peuvent faire le malheur de quelqu’un. Mais un ami vrai est plus fidèle qu’un frère. Il vaut mieux être un pauvre qui se conduit honnêtement qu’être un menteur et un sot. Le manque de réflexion n’est pas bon. Quand on va trop vite, on fait des erreurs. Les humains se trompent de route à cause de leur bêtise. Ensuite, ils se mettent en colère contre le Seigneur. Un riche a de plus en plus d’amis, mais un pauvre perd le seul ami qu’il a. Le faux témoin sera puni un jour, et le menteur recevra ce qu’il mérite. Beaucoup font des compliments aux gens importants. Tout le monde est l’ami de la personne qui fait des cadeaux. Si quelqu’un est pauvre, toute sa famille le déteste, et ses amis l’évitent encore davantage. Quand il veut leur parler, ils sont absents. Une personne qui apprend à réfléchir se fait du bien. Celle qui fait des efforts pour comprendre réussit. Le faux témoin sera puni un jour, et le menteur va à sa perte. Un sot n’a pas à vivre dans le luxe, un esclave ne doit pas commander à des chefs. Les gens intelligents ne se mettent pas en colère facilement, et leur honneur, c’est d’oublier le mal qu’on leur fait. La colère du roi ressemble au rugissement du lion. Mais sa bonté est pareille aux gouttes d’eau sur l’herbe. Un enfant privé de bon sens fait le malheur de son père. Les disputes d’une femme sont comme les gouttes d’eau qui n’arrêtent pas de tomber. Tu peux hériter d’une maison et des biens de tes parents, mais une femme intelligente est un don du Seigneur. La paresse endort, et celui qui ne fait rien a faim. Les gens qui respectent les commandements protègent leur vie. Ceux qui ne font pas attention à leur conduite mourront. La personne qui donne aux pauvres prête au Seigneur, et le Seigneur la récompensera. Corrige tes enfants pendant qu’on peut les aider. Mais dans ta colère, ne les frappe pas à mort. Celui qui se met dans une violente colère doit payer une amende. Si tu ne la demandes pas, tu l’encourages à recommencer. Écoute les conseils, accepte les corrections. À la fin, tu deviendras un sage. Les humains font beaucoup de projets, mais c’est la volonté du Seigneur qui se réalise. Ce qu’on attend de quelqu’un, c’est la bonté, et un pauvre vaut mieux qu’un menteur. Le respect du Seigneur fait vivre. Ceux qui le respectent ne manquent de rien, et le malheur ne les frappe pas. Le paresseux plonge sa main dans le plat, mais il ne la ramène pas à la bouche. Frappe un moqueur, et l’ignorant apprendra quelque chose. Fais une remarque à quelqu’un d’intelligent, il comprendra ce qu’on veut lui apprendre. L’enfant qui a une conduite honteuse vole tous les biens de son père et fait fuir sa mère. Mon enfant, si tu n’écoutes plus les avertissements, tu n’apprendras plus rien. Un témoin qui ne vaut rien se moque des lois. Les gens mauvais aiment faire du mal par leurs paroles. Les moqueurs peuvent s’attendre à être punis, et le dos des sots peut se préparer aux coups. Le vin rend l’homme moqueur, l’alcool le rend bruyant. Celui qui en boit trop ne sera jamais un sage. Un roi en colère ressemble à un lion qui rugit. Celui qui augmente cette colère met sa vie en danger. C’est un honneur pour quelqu’un de refuser les disputes. Mais les gens stupides se mettent en colère. Le paresseux ne veut pas labourer au bon moment. Mais à la récolte, il cherche et ne trouve rien. Les pensées humaines sont comme l’eau dans la terre. Une personne intelligente les trouvera. Beaucoup de gens se disent qu’ils sont bons. Mais un homme fidèle, qui peut le trouver? Ceux qui agissent bien mènent une vie honnête. Les enfants qui viennent après eux sont heureux. Quand un roi est assis au tribunal, il voit tout de suite ce qui est mauvais. Qui peut dire: « J’ai rendu mon cœur pur, je suis lavé de mon péché? » Le Seigneur déteste qu’on triche avec les poids et les mesures. Même un enfant montre par ses actes si sa conduite est bonne et droite. Les oreilles pour entendre, les yeux pour voir, c’est le Seigneur qui les a faits. Si tu dors tout le temps, tu deviendras pauvre. Garde les yeux ouverts, tu mangeras à ta faim. L’acheteur dit: « C’est beaucoup trop cher! » Mais quand il part, il est content de ce qu’il a acheté. On trouve beaucoup d’or et toutes sortes de perles. Mais la chose la plus précieuse, ce sont des paroles qui instruisent. Si une personne s’engage auprès de toi pour que tu prêtes de l’argent à un inconnu, prends son vêtement comme garantie. Garde cette preuve, puisque cette personne s’est engagée pour quelqu’un que tu ne connais pas. Au début, la nourriture volée est délicieuse. Mais quand la bouche est pleine, ce sont des cailloux. Celui qui demande conseil réalise ses projets. Si tu pars à la guerre, calcule bien ton affaire. Celui qui dit partout du mal des autres trahit aussi les secrets. Évite donc les gens qui parlent trop. Si quelqu’un maudit son père et sa mère, sa vie s’éteindra comme une lampe dans la nuit. Une fortune qu’on obtient trop vite au début ne profitera pas plus tard. Ne dis pas: « Je vais rendre le mal pour le mal. » Mets plutôt ta confiance dans le Seigneur, et il te sauvera. Le Seigneur déteste les poids faux. Des balances faussées, ce n’est pas bien. C’est le Seigneur qui dirige la vie d’un homme. Comment celui-ci peut-il comprendre où il va? Promettre une offrande à Dieu sans réfléchir ou réfléchir seulement après avoir fait un vœu, cela est dangereux. Un roi sage découvre ceux qui agissent mal et il les écrase. La conscience est une lampe que le Seigneur donne aux humains pour éclairer le fond de leur cœur. La bonté et la fidélité protègent le roi. La bonté rend son pouvoir plus solide. La fierté des jeunes, c’est la force, la beauté des vieillards, ce sont les cheveux blancs. Les plaies d’une blessure peuvent guérir du mal, les coups peuvent purifier le fond du cœur. Le cœur du roi est comme un fleuve dans la main du Seigneur. Celui-ci le dirige là où il veut. Chacun pense qu’il se conduit toujours bien, mais c’est le Seigneur qui connaît le fond du cœur. Une conduite juste et honnête, cela plaît davantage au Seigneur que les sacrifices. Un regard méprisant, un cœur orgueilleux, voilà ce qui montre le péché des gens mauvais. Celui qui fait des plans devient riche. Celui qui va trop vite connaît la pauvreté. Ceux qui deviennent riches à force de mentir sont des gens qui courent à la mort. Ils obtiennent des choses sans valeur qui ne durent pas. Les gens mauvais sont perdus à cause de leur violence. En effet, ils refusent de respecter les lois. La conduite d’un bandit est tordue, celle d’un homme honnête est droite. Il vaut mieux habiter dehors que loger avec une femme qui aime les disputes. Quelqu’un de mauvais désire faire le mal, il n’a même pas pitié de son ami. Quand on punit un moqueur, l’ignorant reçoit une leçon de sagesse. Quand on enseigne un sage, celui-ci en profite bien. Celui qui agit bien surveille la maison des gens mauvais et il les pousse dans le malheur. La personne qui ferme ses oreilles au cri d’un malheureux ne recevra pas de réponse quand elle appellera au secours. Celui qui fait un cadeau en secret calme une personne en colère. S’il le glisse dans sa poche, il éteint le feu de sa violence. Le respect des lois est une joie pour ceux qui agissent bien. Mais il effraie ceux qui font le mal. Celui qui ne suit pas le chemin du bon sens ira vite reposer avec les morts. La personne qui aime les plaisirs sera toujours pauvre. Celle qui aime bien boire et bien manger ne deviendra jamais riche. Les gens faux connaîtront le malheur à la place de ceux qui mènent une vie bonne et droite. Il vaut mieux habiter dans un désert qu’avec une femme de mauvais caractère et aimant les disputes. Chez le sage, on trouve un trésor précieux avec la richesse, mais le sot perd tous ses biens. Quelqu’un qui cherche à être juste et bon vivra longtemps. On le traitera avec justice et respect. Un militaire de valeur peut prendre une ville bien protégée. Il peut détruire les murs qui rassuraient ses habitants. Une personne qui surveille toutes ses paroles se protège contre le malheur. Un homme méprisant et orgueilleux se moque de tout. Son orgueil dépasse les bornes dans tout ce qu’il fait. Les paresseux meurent parce qu’ils ne peuvent réaliser leurs désirs. En effet, ils ne veulent rien faire. Ils passent leur temps à envier les autres. Mais celui qui agit bien donne et ne garde rien pour lui. Le sacrifice des gens mauvais est une chose horrible. Ce qu’ils offrent avec une intention mauvaise est encore pire. Le faux témoin mourra, mais l’homme qui sait écouter aura toujours le droit de parler. Celui qui agit mal fait semblant d’être sûr de lui. Mais un homme droit a une conduite bien assurée. Aucune sagesse humaine, aucune intelligence, aucune réflexion ne sont valables devant le Seigneur. On prépare les chevaux pour le jour du combat, mais c’est le Seigneur qui donne la victoire. Une bonne réputation est préférable à une grande richesse. L’amitié des autres vaut mieux que l’or et l’argent. Riche et pauvre ont un point commun: le Seigneur les fait vivre tous les deux. Quand le malheur arrive, une personne prudente se met à l’abri. Mais les gens sans expérience continuent leur chemin et ils en paient les conséquences. Celui qui se reconnaît petit respecte le Seigneur. Il devient riche, honoré et vit longtemps. La route de l’homme faux est couverte de buissons d’épines et de pièges. Celui qui veut protéger sa vie s’en éloignera. Donne à un enfant de bonnes habitudes dès ses premières années. Il les gardera même dans sa vieillesse. Les pauvres sont dominés par les riches. Ceux qui ont des dettes sont prisonniers de ceux qui leur prêtent de l’argent. Celui qui sème l’injustice récolte le malheur, et sa violence sera brisée. Les personnes généreuses seront bénies, parce qu’elles nourrissent les pauvres. Chasse ceux qui se moquent de tout, et les disputes s’arrêteront. Plus de querelles ni d’insultes! Celui qui aime l’homme au cœur droit et qui parle avec bonté a le roi pour ami. Le Seigneur protège la vraie connaissance, mais il détruit les paroles des gens faux. Le paresseux dit: « Il y a un lion dehors. Il va me tuer en pleine rue! » Les paroles des femmes adultères sont un piège dangereux. Ceux que le Seigneur rejette tomberont dedans. Les enfants aiment ce qui est stupide. Les coups qui les éduquent les guériront de leur bêtise. Quelqu’un qui écrase un pauvre par l’injustice finit par lui donner un avantage. Celui qui donne à un riche devient pauvre. Écoute bien les paroles des sages, fais attention aux leçons de mon expérience. Ce sera un plaisir pour toi si tu les gardes au fond de ton cœur, si tu es toujours prêt à les citer. Je désire que tu mettes ta confiance dans le Seigneur. C’est pourquoi aujourd’hui je vais t’enseigner ces paroles, à toi aussi. J’ai écrit pour toi environ 30 conseils et réflexions, pour t’apprendre à parler avec exactitude et précision. Pour celui qui t’envoie, tu seras un messager fidèle. Ne vole pas un pauvre parce qu’il est pauvre. Au tribunal, n’écrase pas une personne sans défense. En effet, le Seigneur défendra leur cause. Il prendra la vie de ceux qui leur ont tout pris. Ne deviens pas l’ami d’un homme coléreux. Ne va pas avec quelqu’un qui se met en colère facilement. Sinon tu l’imiteras et tu seras pris au piège. Ne te déclare pas responsable des dettes des autres. Si tu ne peux pas rembourser à leur place, on te prendra même ton lit quand tu seras couché dessus. Ne déplace pas les pierres que tes ancêtres ont posées autrefois pour limiter les champs. Regarde celui qui travaille bien. Il pourra se présenter au service du roi, au lieu de rester parmi les ouvriers qu’on ne connaît pas. Si tu es à table avec un homme important, fais très attention à celui qui est devant toi. Si tu as l’habitude de trop manger, limite ton appétit. N’aie pas envie des bons plats de cet homme, ils peuvent être un piège pour toi. Ne te fatigue pas pour posséder la richesse, arrête d’y penser. Tu jettes sur elle un coup d’œil, la voilà déjà partie! Elle sait prendre des ailes comme l’aigle qui s’envole. Ne partage pas la nourriture d’un homme qui est jaloux des autres, n’aie pas envie de ses plats. En effet, il n’est pas ce qu’il paraît. Il te dit: « Mange et bois », mais en fait, il n’est pas sincère. Ensuite, tu vomiras ce que tu viens d’avaler, et tes compliments n’auront servi à rien. Ne dis rien à un sot: il méprisera tes paroles pleines de bon sens. Ne déplace pas les pierres qui limitent les champs pour prendre de la terre aux orphelins. En effet, leur défenseur est puissant: il défendra leur cause contre toi. Ouvre ton cœur aux avertissements que tu reçois, et tes oreilles aux conseils de l’expérience. N’hésite pas à corriger ton enfant. Si tu le frappes, il n’en mourra pas! Au contraire, en lui donnant des coups de bâton, tu le sauveras de la mort. Mon enfant, si ton cœur s’attache à la sagesse, mon cœur sera dans la joie. Je serai très heureux si tu dis la vérité. Ne sois pas jaloux des pécheurs, mais respecte le Seigneur chaque jour. Alors tu auras un avenir, et ton attente ne sera pas déçue. Toi, mon enfant, écoute-moi, et tu deviendras un sage, tu suivras une route droite. Ne va pas avec ceux qui boivent trop de vin, ni avec ceux qui mangent trop de viande. Les ivrognes et ceux qui mangent trop connaîtront la misère. À cause de leur paresse, ils n’auront plus que des chiffons pour s’habiller. Écoute ton père qui t’a donné la vie. Ne méprise pas ta mère quand elle sera vieille. Apprends à être vrai, à réfléchir, aime la bonne éducation et l’intelligence. Et quand tu possèdes ces qualités, ne les gaspille pas. Le père d’un enfant qui se conduit bien danse de joie. Celle qui a mis un sage au monde s’en réjouit. Donne cette joie à ton père et à ta mère. Qu’elle danse de joie, la femme qui t’a mis au monde! Mon enfant, aie confiance en moi et suis mon exemple avec joie. Oui, une prostituée est aussi dangereuse qu’un trou profond, la femme de quelqu’un d’autre est aussi dangereuse qu’un puits étroit. Comme les bandits, ces femmes tendent des pièges aux gens. Elles ont rendu beaucoup de maris infidèles. Qui est malheureux? Qui vit de regrets? Qui se dispute et se plaint sans arrêt? Qui reçoit des coups sans raison? Qui a les yeux troubles? C’est l’homme qui passe son temps à boire et qui fait sans arrêt des mélanges d’alcools. Ne regarde pas le vin quand il brille, ou quand il mousse dans ton verre. Il coule facilement dans ta bouche. Mais à la fin, il mord comme un serpent, il pique comme une vipère. Tu verras des choses bizarres et tu diras n’importe quoi. Tu vas te croire en pleine mer, couché à l’arrière du bateau. Tu penseras: « On m’a frappé, mais je n’ai pas mal! On m’a battu, mais je n’ai rien senti! Vite! Je veux me réveiller pour demander encore à boire! » Ne sois pas jaloux des gens mauvais, ne désire pas aller avec eux. En effet, ils ne pensent qu’à détruire et ils parlent seulement du mal qu’ils vont faire. Avec l’habileté, on peut construire une maison, avec l’intelligence, on la rend solide. Avec l’expérience, on remplit les chambres de biens précieux et agréables. Un sage est puissant. S’il est savant, il est deux fois plus fort. Aussi calcule bien ton affaire si tu pars à la guerre. Un grand nombre de conseillers donne la victoire. Un homme stupide ne peut pas atteindre la sagesse. C’est pourquoi il ne doit pas ouvrir la bouche quand on discute des affaires de la ville. Celui qui projette de faire du mal, on l’appelle l’artisan des mauvais coups. Les projets d’un homme stupide sont toujours pour le mal, et les gens détestent celui qui se moque de tout. Si tu te décourages le jour où tout va mal, tu as vraiment peu de force! Délivre les condamnés à mort, sauve-les, eux qui ne tiennent pas debout en allant se faire tuer. Tu diras peut-être: « J’ignorais tout. » Mais celui qui connaît les cœurs sait la vérité. Il t’observe, il connaît tout, il rendra à chacun ce qu’il a fait. Mon enfant, mange du miel, parce que c’est bon pour toi, et il sera doux dans ta bouche. Il en va de même avec la sagesse, tu dois le savoir. Si tu la possèdes, tu auras un avenir, et ton attente ne sera pas déçue. Homme mauvais, ne guette pas la maison de celui qui agit bien, pour piller le lieu où il habite. Celui qui agit bien peut tomber sept fois, il se relèvera toujours. Au contraire, ceux qui agissent mal sont renversés par le malheur. Ne te réjouis pas quand ton ennemi tombe, ne danse pas de joie quand il perd l’équilibre. Sinon, en voyant cela, le Seigneur jugera que c’est mal et il évitera de punir ton ennemi. Ne te mets pas en colère contre ceux qui font du mal, ne sois pas jaloux des gens mauvais. Ceux qui font du mal n’ont pas d’avenir, et la vie des gens mauvais est comme une lampe qui s’éteint. Mon enfant, respecte le Seigneur et le roi. Ne fréquente pas ceux qui veulent tout changer. En effet, ces gens-là peuvent être détruits d’un seul coup. Et tu ignores quel malheur le Seigneur et le roi peuvent leur envoyer. Voici de nouveaux conseils des sages: Quand on juge, ce n’est pas bien de faire des différences entre les gens. Si un juge dit au coupable: « Tu es innocent », la foule maudit ce juge, et le peuple le déteste. Au contraire, ceux qui condamnent les coupables sont satisfaits. Les gens bénissent ces juges et ils leur souhaitent du bonheur. Une réponse franche est une preuve d’amitié. Termine d’abord ton travail dehors, prépare tes champs pour la récolte. Ensuite, tu pourras fonder une famille. N’accuse pas ton prochain sans raison. Est-ce que tu veux mentir? Ne dis pas: « Je le traiterai comme il m’a traité, je lui rendrai ce qu’il m’a fait. » Un jour, je suis passé près du champ d’un paresseux, près de la vigne d’un homme sans courage. Les mauvaises herbes poussaient partout, tout était caché par les épines, le mur de pierres était tombé. J’ai réfléchi à ce que j’avais vu et j’en ai tiré cette leçon: Tu dors un peu, tu fermes les yeux un petit moment, tu restes couché sans rien faire. Pendant ce temps, la pauvreté arrive chez toi comme un promeneur, la misère te surprend comme un pillard. Voici d’autres proverbes de Salomon. Des écrivains de la cour d’Ézékias, roi de Juda, les ont mis par écrit. La gloire de Dieu, c’est d’agir de façon cachée. La gloire des rois, c’est de découvrir ce que Dieu a caché. Nous ne pouvons pas connaître la hauteur du ciel, ni la profondeur de la terre. De même, nous ne pouvons pas connaître le cœur des rois. Enlève les déchets de l’argent, le bijoutier en fera un objet précieux. Enlève les gens mauvais de la cour du roi, il gouvernera avec justice, et ainsi, son pouvoir deviendra plus solide. Ne te vante pas devant le roi, et ne prends pas la place des grands. Il vaut mieux qu’on te dise: « Monte plus haut », plutôt que d’être abaissé devant un chef. Ne raconte pas trop vite au tribunal ce que tu as vu. Si ton adversaire prouve que tu as tort, qu’est-ce que tu feras ensuite? Si tu te disputes avec ton voisin, règle ton problème avec lui, mais ne raconte pas ce qu’un autre t’a confié. Sinon, celui qui t’entend peut t’insulter, et tu ne pourras pas rattraper ce que tu as dit de mal. Une parole dite au bon moment est aussi précieuse que des objets en or décorés d’argent. Pour quelqu’un d’attentif, le reproche d’un sage est comme un anneau ou un collier d’or pur. Un messager fidèle rend des forces au maître qui l’envoie. Il est comme la pluie qui rafraîchit en pleine chaleur. Celui qui promet des cadeaux sans les donner ressemble aux nuages et au vent qui n’apportent aucune pluie. Avec beaucoup de patience, on peut persuader un juge. Avec beaucoup de douceur, on peut enlever des obstacles. Si tu as trouvé du miel, mange seulement ce qui t’est nécessaire. Si tu en prends trop, tu le vomiras. Ne va pas trop souvent chez ton ami, sinon tu le fatigueras, et il finira par te détester. Celui qui accuse faussement son prochain est comme un gros bâton, une épée ou une flèche pointue. Faire confiance à une personne fausse, au moment du malheur, c’est aussi imprudent que manger avec une dent branlante ou s’appuyer sur une jambe cassée. Chanter des chants de joie à une personne malheureuse, c’est comme quitter ses vêtements un jour de froid, ou mettre du vinaigre sur une plaie. Si ton ennemi a faim, donne-lui à manger, s’il a soif, donne-lui à boire. En faisant cela, tu le gêneras comme s’il avait des charbons brûlants sur sa tête, et le Seigneur te récompensera. Le vent du nord amène la pluie, les mensonges appellent la colère des autres. Il vaut mieux habiter dehors que loger avec une femme qui aime les disputes. Une bonne nouvelle venue de loin, c’est de l’eau fraîche pour quelqu’un qui meurt de soif. Une personne qui agit bien mais qui tremble devant un homme mauvais, ressemble à une source ou à un puits qu’on a sali. Il n’est pas bon de manger trop de miel, ni de rechercher trop d’honneurs. Une personne qui ne domine pas sa colère est comme une ville ouverte, sans murs de défense. Le froid ne va pas avec la pleine chaleur, la pluie n’est pas souhaitable pendant les récoltes. De même, les honneurs ne conviennent pas aux sots. Comme l’hirondelle passe, comme l’oiseau s’envole, une malédiction injuste ne touche personne. Le fouet est pour le cheval, la bride pour l’âne et le bâton pour le dos des sots. Ne réponds pas à un sot, en tenant compte de sa bêtise. Sinon, tu risquerais de lui ressembler, toi aussi. Réponds à un sot, en tenant compte de sa bêtise. Sinon, il se croira plein de sagesse. Une personne qui fait porter son message par un sot agit aussi bêtement que si elle se coupait les pieds. En effet, elle se prépare de grandes difficultés. Un proverbe dans la bouche d’un sot est aussi faible que les jambes d’un boiteux. Faire des compliments à un sot, c’est comme attacher une pierre à une fronde. Un proverbe dans la bouche d’un sot est comme une flèche dans la main d’un homme ivre. Un patron qui embauche un sot ou un ivrogne qui passe fait du tort à tout le monde. Un sot recommence ses bêtises, comme un chien mange de nouveau ce qu’il a vomi. Si tu rencontres quelqu’un qui se prend pour un sage, tu dois le savoir: il y a plus à attendre d’un sot que de lui. Le paresseux dit: « Il y a un animal féroce sur la route, un lion dans la rue. » La porte tourne sur ses gonds, le paresseux se retourne sur son lit. Le paresseux plonge sa main dans le plat, mais il trouve fatigant de la ramener à la bouche. Le paresseux se croit plus sage que sept personnes qui répondent intelligemment. Le passant qui se mêle d’une dispute qui ne le regarde pas ressemble à quelqu’un qui veut attraper un chien par les oreilles. Quand il n’y a plus de bois, le feu s’éteint. Quand il n’y a plus personne pour dire du mal des autres, la dispute s’arrête. Le charbon donne de la braise, les morceaux de bois nourrissent le feu. De même, une personne qui aime les disputes encourage les procès. Les mensonges sur les autres sont comme une nourriture excellente. Ils nous touchent en profondeur. Des paroles d’amitié et un cœur mauvais, c’est de l’argent non purifié, qui recouvre un plat d’argile. Une personne qui déteste les autres se cache derrière ses paroles. Au fond de son cœur, elle prépare de mauvais coups. Si elle parle gentiment, ne lui fais pas confiance, car son cœur est rempli de pensées horribles. Elle est assez habile pour cacher sa haine, mais tout le monde finira par découvrir sa méchanceté. Quelqu’un qui creuse un trou tombera dedans. Celui qui roule une pierre, la pierre roulera sur lui. Une personne menteuse déteste ceux qu’elle blesse. Une personne qui fait des compliments fait tomber les gens. Ne te vante pas de ce que demain sera, car tu ne sais pas encore ce qui va se passer aujourd’hui. Laisse les autres chanter tes louanges. Qu’un étranger le fasse, mais non pas toi! Une grosse pierre est lourde, un sac de sable aussi, mais la colère d’une personne stupide est plus lourde encore. La violence est une chose terrible, la colère est comme un torrent qui déborde, mais qui tiendra devant la jalousie? Une critique franche vaut mieux qu’une amitié qui ne s’exprime pas. Les reproches d’un ami montrent son affection, mais les signes d’amitié d’un ennemi sont trompeurs. Celui qui n’a pas faim refuse même le miel. Mais celui qui a faim trouve doux ce qui est amer. L’étranger qui erre loin de son pays est comme un oiseau qui erre loin de son nid. Les crèmes et les parfums mettent le cœur en fête. La douceur d’un ami vaut mieux qu’un parfum précieux. Ne quitte pas tes amis ni les amis de ton père. Ne va pas chez ton frère quand tu as une difficulté. Un voisin proche vaut mieux qu’un frère éloigné. Mon enfant, conduis-toi avec sagesse, alors je serai heureux. Et si quelqu’un m’insulte, je pourrai lui répondre. Quand le malheur arrive, une personne prudente se met à l’abri. Mais les gens sans expérience continuent leur chemin et ils en paient les conséquences. Si une personne s’engage auprès de toi pour que tu prêtes de l’argent à un inconnu, prends son vêtement comme garantie. Garde cette preuve, puisque cette personne s’est engagée pour quelqu’un que tu ne connais pas. Si tu salues ton voisin en criant, tôt le matin, c’est comme si tu l’insultais. Les disputes d’une femme sont comme les gouttes qui, un jour de pluie, n’arrêtent pas de tomber. Si quelqu’un veut les arrêter, c’est comme s’il voulait retenir le vent ou prendre de l’huile dans sa main. Le fer aiguise le fer, les gens deviennent plus humains au contact les uns des autres. Celui qui prend soin de son arbre mangera ses fruits. Le serviteur qui prend soin de son maître sera honoré. Comme notre visage se reflète dans l’eau, les pensées de quelqu’un se reflètent sur son visage. Le trou profond du monde des morts désire sans cesse de nouveaux habitants. De même, les êtres humains ont sans cesse de nouveaux désirs. On juge la qualité de l’or et de l’argent par le feu. Et on juge la valeur d’une personne d’après l’opinion des autres. Même si tu piles une personne stupide comme on pile des grains dans un mortier, sa bêtise lui colle toujours à la peau. Observe bien chacun de tes moutons et fais attention à ton troupeau. En effet, la richesse ne dure pas toujours et la grandeur ne passe pas des parents aux enfants. Coupe l’herbe des champs, et quand l’herbe nouvelle pousse, ramasse l’herbe sèche sur les montagnes. Élève des moutons pour t’habiller avec leur laine. Élève des boucs et vends-les pour acheter un nouveau champ. Élève beaucoup de chèvres pour avoir beaucoup de lait. Il te nourrira, il nourrira ta famille et fera vivre tes servantes. Celui qui agit mal fuit, même si personne ne le poursuit. Mais celui qui agit bien est aussi sûr de lui qu’un jeune lion. Quand un pays se soulève, il y a beaucoup de chefs. Mais quand son dirigeant est intelligent et a de l’expérience, son pouvoir reste solide. Un dictateur qui écrase les faibles est comme une pluie qui détruit les récoltes. Ceux qui ne respectent pas la loi font des compliments aux gens mauvais. Mais ceux qui respectent cette loi leur résistent. Les gens mauvais ne comprennent rien au respect des lois, mais ceux qui cherchent le Seigneur comprennent tout. Un pauvre qui se conduit honnêtement vaut mieux qu’un riche qui suit un chemin tordu. Un enfant qui obéit à la loi est intelligent, mais celui qui fréquente les gens de mauvaise vie couvre son père de honte. Si une personne prête de l’argent avec des intérêts trop élevés et devient riche, sa fortune ira à quelqu’un qui est bon pour les pauvres. Si quelqu’un ferme ses oreilles pour ne pas écouter la loi, même sa prière est un acte horrible. Celui qui entraîne les gens droits sur un mauvais chemin tombera dans le trou qu’il a creusé. Mais les gens honnêtes posséderont le bonheur. Le riche croit qu’il est sage. Pourtant, une personne pauvre mais intelligente sait ce qu’il vaut vraiment. Quand ceux qui agissent bien sont victorieux, il y a une grande fête. Mais quand ceux qui agissent mal prennent le pouvoir, tout le monde se cache. Celui qui cache ses fautes ne réussira pas. Mais celui qui les reconnaît et les abandonne est pardonné. Il est heureux, celui qui a toujours peur de mal faire. Mais quelqu’un de têtu connaîtra le malheur. Un mauvais chef qui écrase un peuple de malheureux est comme un lion qui rugit, comme un animal sauvage qui bondit. Un chef stupide passe son temps à voler les gens. Mais celui qui déteste les gains malhonnêtes vivra longtemps. Un assassin fuira jusqu’à sa tombe: il ne faut pas l’arrêter. Celui qui mène une vie honnête sera sauvé. Mais celui qui mène une double vie se perdra dans l’une ou dans l’autre. Quelqu’un qui cultive son champ aura toujours à manger. Mais celui qui s’occupe de choses sans valeur sera toujours pauvre. Une personne fidèle sera couverte de bénédictions. Mais celle qui se dépêche de devenir riche sera punie un jour. Ce n’est pas bien de faire des différences entre les gens. Pourtant, certains peuvent être injustes pour un petit cadeau. Celui qui est jaloux du bien des autres court après la richesse. Et il ne sait pas que la misère tombera sur lui. Finalement nous apprécions davantage une personne qui nous fait des reproches que celle qui nous félicite. Celui qui vole son père et sa mère en disant: « Ce n’est pas une faute », ne vaut pas mieux qu’un bandit. Celui qui est jaloux du bien des autres provoque des disputes. Mais celui qui met sa confiance dans le Seigneur deviendra riche. Quelqu’un qui met sa confiance en lui-même est un sot. Mais celui qui se conduit avec sagesse échappe aux dangers. La personne qui donne aux pauvres ne manquera de rien. Mais celle qui refuse de les regarder sera couverte de malédictions. Quand ceux qui agissent mal prennent le pouvoir, tout le monde se cache. Quand ils meurent, ceux qui agissent bien deviennent plus nombreux. Une personne qui n’accepte jamais les reproches sera détruite d’un seul coup, et ce sera sans espoir. Quand ceux qui agissent bien ont le pouvoir, le peuple se réjouit. Mais quand c’est un dictateur qui gouverne, le peuple se plaint. Celui qui aime se conduire avec sagesse réjouit son père. Mais celui qui fréquente les prostituées dépense tout son argent. Un roi qui respecte les lois assure la richesse de son pays. Mais celui qui réclame trop d’impôts le détruit. Celui qui fait des compliments à quelqu’un lui tend un piège. Pour ceux qui agissent mal, leurs fautes sont des pièges. Mais ceux qui agissent bien se réjouissent et dansent de joie. Celui qui agit bien reconnaît les droits des pauvres. Celui qui agit mal n’est pas assez intelligent pour comprendre ces droits. Les comploteurs mettent le désordre dans la ville, mais les sages calment la colère des habitants. Quand un sage est en procès avec un sot, il peut se fâcher ou rire, il ne sera jamais tranquille. Les assassins détestent les personnes honnêtes, mais les gens droits aiment les fréquenter. Le sot montre toute sa colère, mais le sage la retient et la calme. Quand un chef écoute volontiers des mensonges, il n’a que de mauvais serviteurs. Le pauvre et la personne qui profite de lui ont quelque chose en commun: le Seigneur leur donne à tous deux des yeux pour voir. Quand un roi juge les faibles avec justice, son pouvoir reste solide pour toujours. Les coups et les reproches rendent sage, mais un enfant qu’on ne corrige pas fait honte à sa mère. Quand les gens mauvais sont nombreux, il y a beaucoup de crimes. Mais un jour, ceux qui agissent bien verront tomber ces gens-là. Punis ton enfant, tu seras tranquille, et il te remplira de joie. Quand personne ne prévoit l’avenir, le peuple vit dans le désordre. Mais celui qui obéit à la loi est heureux. On ne corrige pas un serviteur avec des paroles. Même s’il comprend, il n’obéit pas. Si tu vois quelqu’un parler sans réfléchir, tu peux attendre plus de choses d’un sot que de cet homme-là. Celui qui est trop bon avec son esclave dès sa jeunesse, fera de lui un paresseux. Quelqu’un de coléreux provoque des disputes et fait beaucoup de péchés. Quelqu’un d’orgueilleux sera abaissé. Mais celui qui se reconnaît petit sera honoré. Celui qui est l’allié d’un voleur se fait du mal à lui-même. Il connaît la malédiction qui le menace, mais il ne dénonce pas le voleur. Celui qui a peur des autres est pris dans un piège. Mais celui qui met sa confiance dans le Seigneur est en sécurité. Beaucoup de gens recherchent les compliments de leur chef. Mais c’est le Seigneur qui juge chacun. Ceux qui agissent bien détestent les gens malhonnêtes. Et les gens mauvais détestent ceux qui se conduisent bien. Paroles solennelles d’Agour, fils de Yaqué. Voici ce que cet homme a déclaré à Itiel, Itiel et Oukal: « Oui, je suis trop stupide pour être un homme, je n’ai pas une intelligence humaine. Je n’ai même pas appris la sagesse qui me permettrait de connaître celui qui est saint. Qui est monté au ciel et en est descendu? Qui a recueilli le vent dans ses mains? Qui a enveloppé l’eau dans son vêtement? Qui a fixé toutes les limites de la terre? Quel est son nom? Quel est le nom de son fils? Est-ce que tu le sais? « Toutes les paroles de Dieu sont dignes de confiance. C’est un bouclier pour ceux qui le prennent comme abri. N’ajoute rien à ses paroles. Sinon, il te fera des reproches et il dira que tu mens. « Mon Dieu, je te demande seulement deux choses, donne-les-moi avant ma mort. Éloigne de moi la fausseté et le mensonge. Ne m’envoie ni pauvreté ni richesse. Donne-moi seulement ce qu’il me faut pour vivre. En effet, si je suis trop riche, je peux te trahir en disant: “Qui est le Seigneur?” Et si je suis trop pauvre, je peux devenir un voleur. Alors je ne respecterai plus le nom de Dieu. « Ne dis pas de mal d’un serviteur à son maître. Sinon celui-ci te maudira, et tu paieras pour ta faute. « Certains maudissent leur père et ne bénissent pas leur mère. « Certains se croient sans défaut, mais ils n’ont pas nettoyé leur saleté. « Certains sont pleins d’orgueil et regardent les autres avec mépris. « Certains ont des dents comme des épées et des mâchoires comme des couteaux. Ils dévorent les malheureux du pays et ils font disparaître les pauvres du milieu des humains. » Si quelqu’un se moque de son père, s’il refuse d’obéir à sa mère, les corbeaux du torrent lui crèveront les yeux, et les charognards le dévoreront. Voilà ce que fait une femme qui trompe son mari: elle mange, elle s’essuie la bouche et dit: « Je n’ai rien fait de mal! » Sur la terre, il y a quatre espèces d’animaux qui sont très petits, mais qui ont beaucoup de sagesse: les fourmis. Elles n’ont pas de force, mais elles amassent leur nourriture pendant la récolte. les damans. Ils sont faibles, mais ils font leur maison dans les rochers. les sauterelles. Elles n’ont pas de roi, mais elles se déplacent en ordre toutes ensemble. le lézard. Tu peux le prendre avec la main, mais il entre dans le palais des rois. Si tu as été assez bête pour te vanter, et si tu as réfléchi ensuite, évite maintenant de parler. En effet, si on bat la crème du lait, on obtient du beurre, si on se cogne le nez, il saigne, si on met une personne en colère, cela provoque des disputes. Voici les conseils que Lemouel, roi de Massa, a reçus de sa mère: « Écoute, mon fils, toi que j’ai mis au monde, toi que j’ai tant attendu! Mon fils, ne laisse pas les femmes prendre ta force. Ne te laisse pas guider par celles qui perdent les rois. Le vin n’est pas bon pour les rois, et l’alcool n’est pas bon pour les chefs. S’ils en boivent, ils oublient les lois et ils ne rendent pas justice aux pauvres. Donnez de l’alcool à celui qui va mourir et du vin à celui qui est triste. Il va boire, il va oublier sa pauvreté et il ne se souviendra plus de son malheur. Toi, tu dois parler pour ceux qui n’ont pas la parole. Tu dois prendre la défense de ceux qu’on abandonne. Parle! Juge avec justice! Défends les malheureux et les pauvres! » Une femme courageuse, qui la trouvera? Elle a plus de valeur que des bijoux. Son mari a totalement confiance en elle, elle ne gaspille pas sa richesse. Elle lui fait du bien tous les jours de sa vie et jamais du mal. Elle cherche avec soin de la laine et du lin et elle travaille activement de ses mains. Comme les bateaux de marchandises, elle fait venir sa nourriture de loin. Elle se lève quand il fait encore nuit. Elle prépare le repas de sa famille et elle donne leur travail à ses servantes. Elle réfléchit puis elle achète un champ. Elle fait une plantation avec l’argent qu’elle a gagné. Elle se met au travail avec courage, elle ne reste jamais sans rien faire. Elle voit que ses affaires vont bien, sa lampe reste allumée tard dans la nuit. Ses mains filent activement la laine, ses doigts tissent les vêtements. Elle aide les malheureux et elle donne aux pauvres. Elle n’a pas peur du froid pour sa famille, car à la maison, tous ont de bons vêtements. Elle a fait des couvertures, et ses habits sont en lin fin d’un beau rouge. Son mari est un notable qu’on respecte. Il participe aux réunions des anciens de la ville. Elle coud des vêtements pour les vendre, elle fait des ceintures et les vend au commerçant qui passe. Elle respire la force et la dignité, et elle regarde l’avenir avec confiance. Elle parle avec sagesse, elle donne ses enseignements avec bonté. Elle s’occupe de tout ce qui se passe dans sa maison et refuse de rester les bras croisés. Ses enfants lui font des compliments devant tout le monde, son mari la félicite. Il dit: « Beaucoup de femmes sont courageuses. Mais toi, tu les dépasses toutes! » Le charme est trompeur, la beauté ne dure pas. La femme qui respecte le Seigneur, elle seule est digne de louanges. Il faut la récompenser pour ce qu’elle fait. Toute la ville doit chanter ses louanges pour son travail. Voici les paroles du Sage, fils de David et roi à Jérusalem. Le Sage dit: Tout part en fumée, rien ne sert à rien, rien ne mène à rien. Les êtres humains travaillent durement sur terre. Mais qu’est-ce que cela leur rapporte? Une génération passe, une génération naît, et le monde est toujours là. Le soleil se lève, le soleil se couche, puis il court vers l’endroit où il se lève. Le vent souffle vers le sud, puis il tourne vers le nord. Il tourne, tourne et s’en retourne, puis il recommence à tourner. Tous les fleuves se jettent dans la mer, pourtant, la mer n’est jamais remplie. Les fleuves coulent vers un endroit et, là, ils reviennent aussitôt. Tout cela est ennuyeux, on ne pourra jamais le dire assez. Les yeux voient et ils veulent voir toujours plus, les oreilles entendent et elles veulent entendre toujours plus. Ce qui a existé existera encore. Ce qui a été fait se fera encore. Il n’y a rien de nouveau sous le soleil. On peut dire de quelque chose: « Voyez, c’est nouveau! » Pourtant, cela existait longtemps, longtemps avant nous. Nous, nous oublions ce qui s’est passé autrefois. Et ceux qui viendront ensuite oublieront à leur tour ce qui va se passer après nous. Moi, le Sage, j’ai été roi d’Israël à Jérusalem. J’ai pris soin d’étudier attentivement tout ce qui se passe dans le monde, pour en comprendre le sens. C’est un travail pénible que Dieu donne aux humains. J’ai regardé tout ce qu’on fait sous le soleil. Et voilà: tout cela ne sert à rien, autant courir après le vent! Ce qui est courbé, on ne peut le redresser. Ce qui n’existe pas, on ne peut le compter. Je me suis dit: « J’ai fait grandir et j’ai développé la sagesse plus que tous ceux qui ont été rois avant moi à Jérusalem. J’ai une grande expérience et je connais bien la vie. » J’ai étudié attentivement ce qui est sage et ce qui ne l’est pas, ce qui est intelligent et ce qui est stupide. J’ai compris une chose: cela aussi, c’est courir après le vent! Une grande expérience entraîne une grande tristesse. Augmenter sa connaissance, c’est augmenter sa souffrance. Je me suis dit: « Viens, goûte aux plaisirs de la vie, découvre le bonheur! » Et voilà, cela non plus n’a pas de sens. La gaîté est une chose stupide, et la joie n’apporte rien. J’ai décidé de me mettre à boire et d’imiter ceux qui manquent de sagesse, tout en restant maître de moi. Je voulais voir ce que les humains peuvent faire de bien dans ce monde tout au long de leur vie. J’ai réalisé de grandes choses. Pour moi, j’ai bâti des maisons et j’ai planté des vignes. J’ai fait des jardins et des plantations avec toutes sortes d’arbres fruitiers. J’ai construit des citernes pour arroser les jeunes arbres de mes plantations. Pour moi, j’ai acheté des esclaves, hommes et femmes, j’ai eu beaucoup de serviteurs. J’ai possédé de grands troupeaux de bœufs, et aussi des moutons et des chèvres, plus que tous ceux qui ont vécu avant moi à Jérusalem. J’ai amassé de l’argent et de l’or, les trésors des rois et des provinces sous mon pouvoir. Des chanteurs et des chanteuses venaient me distraire. J’ai eu ce que les hommes désirent le plus: un grand nombre de femmes. Je suis devenu quelqu’un d’important, j’ai dépassé tous ceux qui ont vécu avant moi à Jérusalem. Et pourtant, j’ai gardé ma sagesse. Je me suis donné tout ce que mes yeux désiraient. Je n’ai privé mon cœur d’aucun plaisir. Oui, j’ai profité de tous mes travaux et j’ai été largement récompensé de toutes mes peines. Alors j’ai réfléchi à toutes mes activités et à tout le mal que je me suis donné pour les réaliser. Et voilà: tout cela ne sert à rien, autant courir après le vent! Les humains ne retirent aucun avantage de ce qu’ils font sous le soleil. J’ai voulu comprendre ce qu’est la sagesse, la folie et la bêtise. Et je me suis demandé: « L’homme qui sera roi après moi, est-ce qu’il fera comme les autres avant lui? » C’est vrai, j’ai constaté une chose: la lumière vaut mieux que l’obscurité, ainsi la sagesse vaut mieux que la bêtise. En effet, le sage voit où il va, le sot, lui, marche dans la nuit. Mais je sais aussi que tous les deux finiront de la même façon. Alors je me suis dit: Je finirai comme le sot. Donc quel avantage à être plus sage que lui? Cela ne sert à rien. Tout ce qui arrive au sage et au sot, on l’oublie complètement dès les jours suivants. Le sage meurt comme le sot, et les gens oublient autant le sage que le sot. Pourquoi donc? Je déteste la vie: tout ce qu’on réalise sur terre me déplaît. En effet, rien ne sert à rien, autant courir après le vent! Je déteste tout le mal que je me suis donné sous le soleil. En effet, je laisserai les résultats à celui qui prendra ma place. Est-ce qu’il sera sage ou stupide, qui le sait? Pourtant, il possédera tout ce que j’ai obtenu sous le soleil par mon travail et ma sagesse. Cela non plus n’a pas de sens. En voyant tout le mal que je me suis donné sous le soleil, j’étais désespéré. Quelqu’un travaille avec sagesse. Il a de l’expérience et il réussit bien. Or, il doit donner ce qu’il a réalisé à un autre qui n’a rien fait! Cela non plus n’a pas de sens et c’est très injuste. Oui, qu’est-ce qu’il reste aux humains de toutes leurs activités et de tous leurs efforts sous le soleil? Tout le jour, ils se donnent du mal et ils souffrent pour réaliser ce qu’ils veulent faire. Même la nuit, ils ne peuvent pas se reposer. Cela non plus n’a pas de sens. Le seul bonheur pour les êtres humains, c’est de manger, de boire et de profiter des résultats de leur travail. J’ai constaté que c’est Dieu qui donne ce bonheur. En effet, qui peut manger et profiter de la vie si Dieu ne le permet pas? Oui, à l’homme qui est bon à ses yeux, Dieu donne la sagesse, la connaissance et la joie. Mais à l’homme qui agit mal, il donne la charge de rassembler des biens et de les garder pour celui qui est bon à ses yeux. Cela non plus n’a pas de sens, autant courir après le vent! Dans ce monde, il y a un temps pour tout et un moment pour chaque chose: Il y a un temps pour naître et un temps pour mourir, un temps pour planter et un temps pour arracher les plantes. Il y a un temps pour tuer et un temps pour guérir, un temps pour démolir et un temps pour construire. Il y a un temps pour pleurer et un temps pour rire, un temps pour les chants de deuil et un temps pour les danses joyeuses. Il y a un temps pour lancer des pierres et un temps pour les ramasser. Il y a un temps pour embrasser et un temps où il n’est pas bon de le faire. Il y a un temps pour chercher et un temps pour perdre, un temps pour garder et un temps pour jeter. Il y a un temps pour déchirer et un temps pour coudre, un temps pour se taire et un temps pour parler. Il y a un temps pour aimer et un temps pour détester, un temps pour la guerre et un temps pour la paix. Quel avantage retire le travailleur du mal qu’il se donne? J’ai regardé les occupations que Dieu impose aux humains. Dieu fait arriver toute chose au bon moment. Il a donné aussi aux humains le désir de connaître à la fois le passé et l’avenir. Pourtant, ils ne peuvent pas connaître l’ensemble de ce que Dieu accomplit. Ainsi, je le sais, le seul bonheur pour eux, c’est de se réjouir et de profiter de la vie. Quand quelqu’un mange, boit et profite des résultats de son travail, c’est un don de Dieu. Je le sais, tout ce que Dieu fait, cela dure toujours. Il n’y a rien à ajouter et rien à enlever. Et Dieu agit ainsi pour qu’on le respecte. Ce qui arrive aujourd’hui et ce qui arrivera plus tard, cela s’est déjà passé autrefois. Dieu reproduit ce qui a disparu dans le passé. Voici ce que j’ai encore vu sous le soleil: là où on doit respecter les lois, on trouve l’injustice, là où on doit rendre la justice, on trouve encore l’injustice. Je me suis dit alors: « Dieu jugera celui qui agit bien et celui qui agit mal. En effet, il y a un temps pour tout, et il jugera chacune de nos actions. » Au sujet des humains, je me suis dit: « Dieu veut voir ce qu’ils valent et leur montrer qu’ils sont comme les animaux. » Oui, ils finissent comme les animaux: ils ont le même souffle de vie, les uns et les autres doivent mourir. Les humains ne sont pas supérieurs aux animaux, car la vie ne mène à rien. Toute vie finit de la même manière: tous les êtres vivants viennent de la terre qui les a formés, et tous retournent à la terre. Personne ne peut dire: le souffle de vie des humains monte vers le haut, et celui des animaux disparaît en bas, dans la terre. Je le vois donc, le seul bonheur des humains, c’est de profiter de leurs activités. En effet, personne ne les emmènera voir ce qui arrivera après eux. J’ai constaté aussi toutes les injustices qu’il y a sous le soleil. Partout on voit des gens maltraités, ils pleurent, et personne ne leur rend courage. La force est du côté de ceux qui les écrasent, et personne ne leur rend courage. À mon avis, ceux qui sont morts sont plus heureux que les vivants. Mais celui qui n’est pas encore né est beaucoup plus heureux que les morts et les vivants. En effet, il n’a pas vu les injustices qu’il y a sous le soleil. J’ai vu également ceci: les gens se fatiguent et veulent réussir dans leurs activités uniquement pour dépasser les autres. Cela non plus ne sert à rien, autant courir après le vent! C’est vrai, le sot qui ne fait rien se laisse mourir de faim. Mais un peu de repos au creux d’une main vaut mieux que deux mains pleines de travail, d’un travail qui est course après le vent. J’ai vu encore une situation stupide sous le soleil: Il s’agit d’un homme complètement seul. Il n’a pas de fils et pas de frère. Il n’arrête pas de travailler, il a toujours envie d’avoir plus de richesses. Pourtant il se demande: « Je travaille pour qui? Je me prive de bonheur pour qui? » Cela non plus n’a pas de sens, c’est une mauvaise façon de passer le temps. Deux hommes associés valent mieux qu’un seul. À deux, ils obtiennent un meilleur résultat pour leur travail. Si l’un des deux tombe, l’autre le relève. Au contraire, celui qui est seul, est bien malheureux. S’il tombe, il n’y a personne pour le relever. De même, quand on peut dormir à deux, on a chaud. Mais celui qui est seul, n’arrive pas à se réchauffer. On peut attaquer facilement celui qui est seul, mais deux personnes peuvent résister. Une corde tressée de plusieurs fils ne casse pas facilement. Un jeune homme, pauvre mais intelligent, vaut mieux qu’un vieux roi stupide qui ne sait pas demander conseil. C’est vrai, même si le jeune homme est sorti de prison pour devenir roi, même s’il a commencé par mendier dans son royaume. J’ai constaté ceci: sous le soleil, tout le monde se met du côté du jeune homme qui va prendre le pouvoir à la place de l’ancien roi. Il devient le chef d’un peuple très nombreux. Pourtant ceux qui viendront ensuite ne se réjouiront plus à cause de lui. Cela non plus n’a pas de sens, autant courir après le vent! Attention à ce que tu fais quand tu vas à la maison de Dieu! Vas-y pour écouter. Cela vaut mieux que d’offrir des sacrifices comme les sots. En effet, ils ne savent pas qu’ils agissent mal. Ne parle pas trop vite et ne te dépêche pas de faire des promesses à Dieu. Dieu est au ciel, et toi, tu es sur la terre. Donc, parle peu. Quand on a trop de soucis, on fait des rêves, et quand on parle trop, on dit des bêtises. Si tu fais une promesse à Dieu, tiens-la vite, car Dieu n’aime pas les sots. C’est pourquoi accomplis ce que tu as promis. Il vaut mieux ne rien promettre que de faire une promesse sans la tenir. Évite les paroles qui te font commettre une faute. Ne sois pas obligé de dire au prêtre: « Je me suis trompé. » Sinon, Dieu va se mettre en colère à cause de ce que tu as dit, et il détruira ce que tu entreprends. On parle beaucoup pour ne rien dire, quand on rêve trop souvent. Il vaut mieux respecter Dieu. Ne sois pas surpris quand tu vois le pauvre écrasé par l’injustice, quand les gens ne respectent ni les lois ni la justice dans le pays. En effet, au-dessus d’un fonctionnaire important, il y a un chef plus important que lui, qui le protège, et tous les deux sont protégés par des chefs plus importants encore. Pour le pays, il vaut mieux avoir un roi qui développe le travail des champs. Celui qui aime l’argent n’en a jamais assez, et celui qui aime la richesse n’est jamais satisfait de ce qu’il a. Cela non plus n’a pas de sens. Quand un homme possède beaucoup de biens, beaucoup de gens les dévorent. Qu’est-ce que cela lui rapporte? Il peut seulement regarder sa richesse. Celui qui vit de son travail dort bien, quand il a peu à manger et aussi quand il en a beaucoup. Mais le riche n’arrive pas à dormir, parce qu’il possède trop de biens. Sous le soleil, j’ai remarqué une situation pénible: celle d’un homme qui a mis sa richesse en réserve, et cela cause son malheur. Cette richesse disparaît dans une mauvaise affaire. Et quand il met au monde un fils, il n’a plus rien dans les mains. Il doit quitter cette terre comme il est arrivé, quand il est sorti du ventre de sa mère, c’est-à-dire tout nu. Il n’a rien retiré de son travail, il ne peut rien emporter avec lui. C’est un grand malheur pour lui: il doit quitter le monde comme il est arrivé. Qu’est-ce qu’il a gagné? Il a travaillé pour rien du tout. De plus, dans sa vie, il a connu beaucoup de soucis et de tristesse, la colère et le découragement. C’est pourquoi, voici ce que je pense: le mieux pour les humains, c’est de manger et de boire, de profiter des résultats de leur travail pendant la vie que Dieu leur donne. C’est la part qui leur revient. En effet, Dieu peut donner à quelqu’un d’être riche, d’avoir des biens et de s’en servir. Cette personne peut profiter alors de la part qui lui revient, des résultats de son travail. C’est là un don de Dieu. Alors elle oublie que sa vie est courte, parce que Dieu remplit son cœur de bonheur. J’ai vu encore un malheur sous le soleil, un grand malheur pour les humains. Voici une personne à qui Dieu donne la richesse, des biens et l’honneur. Elle possède tout ce qu’elle peut désirer. Mais Dieu ne la laisse pas profiter de ses biens, c’est quelqu’un d’autre qui en profite. Cette situation n’a pas de sens, elle est injuste et elle fait souffrir. Un homme peut avoir cent enfants et vivre longtemps. À quoi cela sert-il s’il n’est pas heureux pendant sa longue vie et s’il n’a pas de funérailles? À mon avis, il vaut mieux être un bébé qui meurt à sa naissance. En effet, cet enfant a été formé pour rien, il disparaît dans la nuit, et la nuit effacera son nom. Il n’a même pas vu le soleil, il ne l’a pas connu. Il est plus tranquille que l’homme qui vit longtemps. Même si celui-ci vit 2 000 ans, s’il n’est pas heureux, à quoi cela sert-il? Finalement, est-ce que tout ne se termine pas par la mort? L’être humain travaille seulement pour satisfaire ses désirs, mais il n’est jamais content. Quel avantage le sage a-t-il sur le sot? À quoi sert à un pauvre de savoir se conduire dans la vie? Il vaut mieux se contenter de ce qu’on a que de se laisser entraîner par ses désirs. Cela non plus ne mène à rien, autant courir après le vent! Tout ce qui existe est connu depuis longtemps, et nous savons bien ce qu’est un être humain. Il ne peut pas discuter avec quelqu’un de plus fort que lui. Quand nous parlons beaucoup, nous disons beaucoup de choses inutiles. Qu’est-ce que nous gagnons ainsi? Les humains traversent la vie aussi vite que l’ombre. Qui connaît ce qui est bon pour eux pendant les jours de leur courte vie? Personne ne leur dira ce qui arrivera après eux sous le soleil. Une bonne réputation vaut mieux qu’un parfum de bonne qualité, et le jour de la mort est préférable à celui de la naissance. Il vaut mieux aller dans une maison en deuil que là où on fait un bon repas. En effet, tous les humains finissent par mourir, et il faut que les vivants s’en souviennent. La tristesse vaut mieux que le rire. Elle rend le visage sombre, mais elle rend le cœur meilleur. Les sages se trouvent là où les gens souffrent. Les sots sont là où les gens s’amusent. Il vaut mieux écouter les reproches d’une personne sage que les compliments des sots. Le rire d’un sot est comme le bruit du bois sec qui brûle sous la marmite. Il n’a aucun sens. Un sage qui a le pouvoir de dominer les autres peut devenir stupide, et les cadeaux peuvent gâter son cœur. Il vaut mieux terminer une affaire que de la commencer. Il vaut mieux être patient qu’orgueilleux. Ne te mets pas en colère trop vite, seuls les sots se mettent en colère facilement. Ne dis pas: autrefois, c’était mieux qu’aujourd’hui, pourquoi donc? Celui qui pose cette question n’est pas un sage. La sagesse a autant de valeur qu’un héritage et elle profite à tout le monde. En effet, comme l’argent, elle protège du danger. Elle fait vivre plus longtemps ceux qui la possèdent. C’est pourquoi on gagne à la connaître. Regardons ce que Dieu a fait. Qui donc peut redresser ce qu’il a courbé? Quand tout va bien, sois heureux. Quand tout va mal, réfléchis. Dieu envoie le bonheur ou le malheur: ainsi, nous ne savons jamais ce qui va arriver. Pendant ma courte vie, j’ai tout vu: une personne qui agit bien meurt à cause de sa bonne conduite, une personne qui agit mal continue à vivre, à cause de sa méchanceté. Ne sois pas trop juste ni trop sage. Pourquoi te détruire toi-même? Ne sois pas trop méchant, ne deviens pas stupide. Pourquoi mourir avant l’heure? Il est bon de suivre le premier conseil et de ne pas oublier le deuxième. Oui, celui qui respecte Dieu les suivra tous les deux. La sagesse rend le sage plus fort que dix gouverneurs d’une ville. Sur la terre, il n’y a pas une personne juste, capable de faire le bien sans aucune faute. De plus, ne fais pas attention à tout ce que les gens racontent. Ainsi, tu n’entendras pas ton serviteur dire du mal de toi. Tu le sais, toi aussi, tu as souvent dit du mal des autres. Tout cela, j’en ai fait l’expérience. Je me suis dit: « Je vais me conduire avec sagesse. » Mais je n’y suis pas arrivé. Qui peut comprendre ce qui existe? Cela s’étend si loin et va si profond! Alors j’ai étudié attentivement pour connaître et chercher ce qu’est la sagesse. J’ai voulu comprendre pourquoi les choses arrivent. J’ai appris aussi qu’être méchant ou stupide, c’est de la folie. J’ai découvert ceci: une femme qui fait tomber les hommes cause une souffrance plus amère que la mort. Son amour est un piège, et ses bras sont comme des chaînes. Celui qui plaît à Dieu lui échappe, mais le pécheur se laisse prendre par elle. Le Sage dit: J’ai examiné les choses l’une après l’autre afin de comprendre pourquoi elles arrivent. J’ai cherché longtemps sans rien trouver. Voici: j’ai découvert un homme sur 1 000 qui est digne de ce nom. Mais parmi toutes les femmes, je n’en ai pas trouvé une seule. J’ai compris seulement que Dieu nous a donné un cœur simple, à nous les humains. Mais nous, nous compliquons tout. Personne n’est vraiment sage, personne ne sait expliquer ce qui arrive. Pourtant la sagesse d’un homme fait briller son visage, et il devient moins sévère. Quand le roi parle, nous devons lui obéir, comme nous l’avons juré devant Dieu. Ne nous écartons pas de lui trop vite. Ne continuons pas à faire ce qui lui déplaît, car il agit comme il veut. La parole du roi a du poids, et personne ne peut lui demander: « Qu’est-ce que tu fais? » Celui qui lui obéit n’aura pas d’ennuis. Mais le sage le sait, toute chose sera jugée au moment fixé. Oui, Dieu jugera toute action un jour, parce que les humains sont vraiment mauvais. Ils ne savent pas ce qui va arriver, ni à quel moment cela arrivera. Personne n’est maître de sa vie pour la retenir, et personne ne peut reculer le jour de sa mort. Quand la guerre est là, personne ne peut fuir, et la méchanceté ne sauve pas celui qui fait le mal. Tout cela, je l’ai vu: j’ai regardé attentivement ce qui se passe sous le soleil. C’est un temps où les humains dominent les autres pour leur faire du mal. J’ai vu des gens mauvais à qui on faisait des funérailles. Ces gens-là étaient allés souvent au temple. Et à Jérusalem, on avait oublié comment ils avaient agi. Cela non plus n’a pas de sens. Celui qui agit mal n’est pas puni tout de suite. C’est pourquoi le cœur des humains déborde de mauvaises intentions. Un pécheur peut faire du mal cent fois et vivre très longtemps. Je le sais, on dit: « Ceux qui respectent Dieu seront heureux, parce qu’ils reconnaissent son autorité. Ceux qui agissent mal seront malheureux. Ils passeront aussi vite que l’ombre, ils mourront jeunes, parce qu’ils n’ont pas reconnu l’autorité de Dieu. » Pourtant voici encore une situation sur la terre qui n’a pas de sens: certains agissent bien, et ils sont traités comme ceux qui agissent mal. D’autres agissent mal, et ils sont traités comme ceux qui agissent bien. Je le dis encore: cela non plus n’a pas de sens. Moi, je chante la louange de la joie. En effet, pour les humains, le seul bonheur sous le soleil, c’est de manger, de boire, de profiter de la vie. Voilà ce qui doit accompagner leur travail pendant les jours que Dieu leur donne à vivre sous le soleil. Oui, j’ai réfléchi sur tout cela, et voici ce que j’ai trouvé: ceux qui agissent bien, les sages, comme leurs activités, sont dans la main de Dieu. Les humains ne savent même pas s’ils connaîtront l’amour ou la haine. Ils ne peuvent rien prévoir. C’est pareil pour tout le monde. Les mêmes choses arrivent à celui qui agit bien et à celui qui agit mal, à celui qui est bon et à celui qui est mauvais, à celui qui est pur et à celui qui ne l’est pas, à celui qui offre des sacrifices et à celui qui n’en offre pas. Il n’y a pas de différence entre celui qui est bon et le pécheur, entre celui qui fait des promesses à Dieu et celui qui a peur d’en faire. Les mêmes choses arrivent à tous, et c’est mauvais pour tout ce qui se passe sous le soleil. C’est pourquoi le cœur des humains déborde de méchanceté, et ils sont stupides pendant toute leur vie. Ensuite, ils meurent. Or, seul celui qui est en vie peut encore attendre quelque chose. Un chien vivant vaut mieux qu’un lion mort! Oui, les vivants savent qu’ils mourront, mais les morts ne savent rien du tout. Eux, ils n’ont plus rien à attendre, puisqu’on les a oubliés. Ce qu’ils ont aimé, ce qu’ils ont détesté, et même leurs jalousies, tout cela a disparu avec eux. Ils ne participeront plus jamais à tout ce qui se passe sous le soleil. Alors, mange ta nourriture avec joie, bois ton vin de bon cœur, car depuis longtemps, Dieu approuve ce que tu fais. Porte toujours des vêtements de fête et n’oublie jamais de parfumer ton visage. Profite de la vie avec la femme que tu aimes, tous les jours de la courte existence que Dieu te donne sous le soleil. Oui, ta vie est courte, et c’est la part que tu reçois pour le travail que tu fais sous le soleil. Tout ce que tu peux accomplir avec tes seules forces, fais-le. Car dans le monde des morts où tu vas aller, on ne peut rien faire, on ne peut pas réfléchir, il n’y a ni connaissance ni sagesse. J’ai vu encore certaines situations sous le soleil. Les plus rapides ne gagnent pas toujours à la course. Les plus courageux ne remportent pas toujours la victoire dans un combat. Les plus sages ne gagnent pas toujours leur vie facilement. Les plus intelligents ne sont pas toujours riches. Les plus savants ne sont pas toujours honorés. En effet, tous connaissent le bonheur et le malheur. Non, les humains ne savent pas ce qui va leur arriver. Comme les poissons attrapés dans le filet trompeur, comme les oiseaux pris au piège, les humains voient le malheur tomber sur eux par surprise. J’ai encore vu quelque chose qui m’a fait réfléchir au sujet de la sagesse sous le soleil. Il y avait une petite ville avec peu d’habitants. Un roi puissant est venu l’attaquer. Il a creusé contre elle des fossés. Il y avait là un homme pauvre mais sage. Il pouvait sauver la ville grâce à sa sagesse, mais personne ne s’est souvenu de cet homme pauvre. Alors moi, je dis: la sagesse vaut mieux que la force, mais quand un sage est pauvre, les gens méprisent sa sagesse et n’écoutent pas ce qu’il dit. Pourtant, on écoute plus facilement un sage qui parle avec calme qu’un chef qui crie ses ordres à des sots. La sagesse est meilleure que les armes, mais un seul maladroit détruit tout le bien qu’elle fait. Des mouches mortes gâtent et abîment l’huile du parfumeur. De même un peu de bêtise gâte la sagesse et l’honneur. Le sage raisonne bien, le sot comprend tout de travers. Même quand l’homme stupide marche sur la route, il manque de bon sens. Cela fait dire à tout le monde qu’il est fou. Si ton chef se met en colère contre toi, ne quitte pas ton poste. Une attitude calme évite de grandes erreurs. Un roi peut se tromper, et j’ai vu beaucoup d’injustices sous le soleil. Par exemple, des gens stupides obtiennent quelquefois des postes élevés, et des gens importants restent à des places inférieures. J’ai vu des esclaves montés sur des chevaux, et des grands aller à pied comme des esclaves. Celui qui creuse un trou risque de tomber dedans, celui qui démolit un mur peut se faire mordre par un serpent. Celui qui extrait des pierres du rocher risque de se blesser, celui qui fend du bois peut se faire mal. Si le fer d’une hache ne coupe plus, et si on ne l’aiguise pas, il faut deux fois plus de force pour frapper. La sagesse a l’avantage de faire réussir les choses. Celui qui sait calmer un serpent, s’il commence par se faire mordre, quel avantage pour lui de savoir le calmer? Quand un sage parle, ses paroles plaisent aux gens. Mais quand un sot ouvre la bouche, ses paroles le perdent. Il commence par dire des bêtises, et il finit par des paroles stupides et méchantes. Une personne stupide parle sans arrêt. Pourtant les humains ne savent pas ce qui va arriver. Qui leur dira à l’avance ce qui se passera après eux? Un sot se fatigue beaucoup pour rien. Il ne sait même pas trouver le chemin pour aller en ville. Quel malheur pour un pays d’avoir pour roi un enfant, et des ministres qui passent tout leur temps à manger! Il est heureux, le pays qui a pour roi un fils de notable, et des ministres qui mangent au bon moment! Ils le font pour reprendre des forces, et non pour boire comme des ivrognes. Quand un homme est paresseux, le toit de sa maison tombe. Quand il ne fait rien, il pleut chez lui. Pour s’amuser, les riches font de bons repas. Le vin réjouit leur vie, et l’argent permet tout. Ne maudis pas le roi, même en pensée. Ne critique pas les gens importants, même dans ta chambre. Un oiseau peut emporter tes paroles et raconter ce que tu as dit. N’hésite pas à prendre des risques, à la fin, tu pourras obtenir de bons résultats. Mais ne mets pas toutes tes richesses au même endroit, car tu ne sais pas quel malheur peut arriver sur la terre. Quand les nuages sont pleins d’eau, il commence à pleuvoir. Un arbre peut tomber à droite ou à gauche. En tout cas, il reste là où il est tombé. Le paysan qui a peur du vent ne sème pas. Celui qui a peur de la pluie ne récolte pas. Comment un enfant est-il formé dans le ventre de sa mère et d’où vient le souffle de vie? Tu n’en sais rien. De même, tu ne peux pas connaître comment Dieu agit, lui qui fait toutes choses. C’est pourquoi sème tes graines dès le matin, n’arrête pas de travailler jusqu’au soir. En effet, quelle activité va réussir? Celle-ci ou celle-là? Tu l’ignores. Elles sont peut-être bonnes toutes les deux. La lumière est douce, et il est bon pour les yeux de voir le soleil. Même si l’être humain vit longtemps, il doit se réjouir de toutes ses années. Rappelons-nous ceci: les jours sombres seront nombreux, et l’avenir est fragile. Toi qui es jeune, profite de ta jeunesse, sois heureux pendant ce temps-là. Fais tout ce que tu désires, tout ce qui te plaît. Mais tu dois le savoir: Dieu jugera tout ce que tu as fait. Chasse la tristesse de ton cœur, chasse la maladie de ton corps. Oui, la jeunesse et les cheveux noirs passent vite. Pendant que tu es jeune, souviens-toi de ton Créateur. Souviens-toi de lui avant l’arrivée des jours mauvais, avant le moment où tu diras: « Je n’ai plus envie de vivre. » À ce moment-là, le soleil et la lumière paraissent sombres, la lune et les étoiles s’éteignent, les nuages reviennent après la pluie. Alors les gardiens de la maison tremblent de peur, les gens forts se courbent, les femmes arrêtent de piler, parce qu’elles sont trop peu nombreuses, celles qui regardaient par la fenêtre perdent leur beauté. Alors la porte qui donne sur la rue se ferme, les pilons restent silencieux. L’oiseau s’arrête de chanter, toutes les chansons se taisent. Alors la route qui monte fait peur, la marche effraie. Les cheveux deviennent blancs comme un arbre en fleurs, le corps est lourd comme une sauterelle qui retombe à terre, la vie s’en va comme le fruit tombe de l’arbre. Oui, un jour, chacun s’en va vers la tombe qui sera sa dernière maison. Et les pleureuses sont déjà dans la rue. Alors le fil d’argent se détache, la coupe d’or se brise, la jarre pleine d’eau se casse, la corde du puits se détache. La poussière retourne à la terre d’où elle vient, le souffle de vie retourne à Dieu qui l’a donné. Le Sage dit: « Tout part en fumée, rien ne mène à rien. » Il faut encore ajouter ceci: Le Sage n’a pas seulement été un sage, mais de plus, il a enseigné aux gens ce qu’il savait. Il a réfléchi sur beaucoup de proverbes, il les a examinés et corrigés. Le Sage s’est appliqué à trouver des paroles agréables et il a écrit honnêtement ce qui est vrai. Les paroles des sages sont comme des bâtons pointus qui font avancer les animaux. Ceux qui écrivent des livres sont comme des piquets bien plantés. Tout est donné par Dieu qui est le seul berger. Mon fils, évite d’y ajouter quelque chose. Écrire des livres est un travail sans fin, et étudier beaucoup est très fatigant. Voici la conclusion de tout ce qui a été dit: respecte Dieu et obéis à ses commandements. Oui, voilà ce que tous les êtres humains doivent faire. En effet, Dieu jugera tout ce que nous avons fait, même nos actions cachées, bonnes ou mauvaises. Le plus beau de tous les chants. Il appartient aux écrits de Salomon. Couvre-moi des baisers de ta bouche. Ta tendresse est plus délicieuse que le vin, plus agréable que l’odeur de tes parfums. Tu plais comme un parfum délicat. C’est pourquoi les jeunes filles sont amoureuses de toi. Entraîne-moi avec toi, courons ensemble! Mon roi, conduis-moi dans ta chambre. Alors grâce à toi, nous serons fous de bonheur. Nous chanterons ta tendresse plus délicieuse que le vin. Oui, les jeunes filles ont bien raison de t’aimer. Filles de Jérusalem, ma peau est brune mais je suis jolie comme les tentes des nomades, comme les beaux rideaux des palais. Ne faites pas attention à ma peau brune, c’est le soleil qui m’a dorée. Mes frères étaient en colère contre moi, ils m’ont forcée à garder les vignes. Mais ma vigne à moi, je ne l’ai pas gardée. Toi que mon cœur aime, dis-moi: où conduis-tu ton troupeau? Dis-moi: où le fais-tu reposer à midi? Ainsi je n’aurai pas l’air de courir partout, près des troupeaux de tes camarades. Si tu ne le sais pas, toi la plus belle des femmes, suis les traces des moutons, et conduis tes petites chèvres près des abris des bergers. Mon amie, je te compare au cheval magnifique qui conduit le char du roi d’Égypte. Entre tes longues boucles d’oreilles, tes joues sont jolies. Ton cou est beau au milieu des colliers. Nous te ferons des boucles d’or avec des points d’argent. Pendant que mon roi prend son repas, mon nard parfumé répand son odeur. Pour moi, celui que j’aime est comme un peu de myrrhe reposant entre mes seins. Pour moi, il est pareil aux fleurs de henné, au milieu des vignes, à la Source-du-Cabri. Comme tu es belle, mon amie, comme tu es belle! Tes yeux sont charmants comme des colombes! Comme tu es beau, toi que j’aime! Tu es magnifique! Notre lit à nous, c’est l’herbe verte. Les cèdres, voilà les poutres de notre maison, les cyprès, voilà les murs. Et moi, je suis une fleur du Saron, une jolie fleur des vallées. Une jolie fleur dans un buisson d’épines, voilà mon amie parmi les jeunes filles. Un arbre à fruits au milieu de la forêt, voilà celui que j’aime parmi les jeunes hommes. J’ai voulu m’asseoir à son ombre, et ses fruits sont doux à ma bouche. Il me fait entrer dans la salle de fête. Au-dessus de moi, à l’entrée, il a écrit: « Amour ». Vite, avec des gâteaux rendez-moi des forces, guérissez-moi avec des fruits. Oui, je suis malade. Sa main gauche soutient ma tête, et son bras droit me serre contre lui. Filles de Jérusalem, je vous en supplie, au nom des gazelles et des biches des champs, ne réveillez pas mon amour, ne la dérangez pas avant qu’elle donne son accord. J’entends celui que j’aime. Le voici: il vient. Il bondit sur les montagnes, il saute sur les collines. Celui que j’aime ressemble à une gazelle ou au petit de la biche. Le voici: il s’arrête derrière le mur de notre maison. Il regarde par la fenêtre, il guette à travers le grillage. Il me dit: « Lève-toi, mon amie, ma belle, et viens! La mauvaise saison est finie, la pluie ne tombe plus, elle s’en est allée. Sur la terre, les fleurs paraissent, c’est le temps des chansons. Dans les champs, voici la voix de la tourterelle. Les figues vertes mûrissent déjà, les vignes en fleur répandent leur parfum. Lève-toi, mon amie, ma belle, et viens! Ma colombe, cachée dans les fentes du rocher, dans les trous des hautes pierres. Montre-moi ton visage, fais-moi entendre ta voix. Ta voix est si agréable, et ton visage est si beau. » Attrapez pour nous les renards, les petits renards qui abîment les vignes. C’est le moment où nos vignes sont en fleur. Celui que j’aime est à moi, et je suis à lui. Il conduit son troupeau parmi les lys en fleurs. Avant que se lève le souffle du soir, quand l’ombre s’étend sur la terre, reviens, toi que j’aime. Cours comme la gazelle ou le petit de la biche sur les montagnes séparées. Sur mon lit, pendant la nuit, je cherche celui que mon cœur aime. Je le cherche, mais je ne le trouve pas. Je me lèverai. Je ferai le tour de la ville, des rues et des places. Je chercherai celui que mon cœur aime. Je le cherche, mais je ne le trouve pas. Je rencontre les gardes, ceux qui font le tour de la ville: « Est-ce que vous avez vu celui que mon cœur aime? » Je les dépasse. Aussitôt après, je trouve celui que mon cœur aime. Je lui prends la main. Je ne le lâcherai plus avant de le faire entrer dans la maison de ma mère, dans la chambre où elle est devenue enceinte de moi. Filles de Jérusalem, je vous en supplie, au nom des gazelles et des biches des champs, ne réveillez pas mon amour, ne la dérangez pas avant qu’elle donne son accord! Qui arrive du désert comme un nuage de fumée, parfumé de myrrhe, d’encens et de tous les parfums des commerçants étrangers? C’est le roi Salomon étendu sur sa litière. Soixante combattants courageux l’entourent. Ce sont les héros d’Israël. Ils sont tous armés d’une épée et entraînés à la guerre. Chacun porte son arme à la ceinture pour se protéger des dangers de la nuit. Le roi Salomon a commandé un siège à porteurs en bois du Liban. Il a fait faire des supports en argent, un dossier en or, un siège en très beau tissu rouge. Les filles de Jérusalem ont arrangé l’intérieur avec amour. Filles de Jérusalem, venez voir le roi Salomon. Il porte la couronne que sa mère lui a donnée le jour de son mariage! Ce jour-là, son cœur était plein de joie. Comme tu es belle, mon amie, comme tu es belle! Derrière ton voile, tes yeux sont charmants comme des colombes. Tes longs cheveux ressemblent à un troupeau de chèvres descendant du mont Galaad. Tes dents sont comme un troupeau de brebis tondues qui viennent d’être lavées. Toutes ont leur sœur jumelle, et aucune ne manque. Tes lèvres sont un fin ruban rouge, et ta bouche est jolie. Derrière ton voile, tes joues ressemblent à deux tranches de fruit rouge. Ton cou est pareil à la Tour-de-David, solidement construite. Là, mille boucliers sont accrochés. Tous sont des armes de héros. Tes seins ressemblent à deux cabris, aux jumeaux d’une gazelle, qui broutent dans un champ de fleurs. Avant que se lève le souffle du soir, quand l’ombre s’étend sur la terre, je vais aller vers la montagne de la myrrhe, vers la colline de l’encens. Tu es très belle, mon amie, et sans aucun défaut. Viens avec moi du Liban, ma fiancée, viens avec moi du Liban. Descends des montagnes de l’Amana, du Senir et de l’Hermon. Quitte ces abris des lions, ces montagnes à léopards. Tu me fais perdre la tête, petite sœur, ma fiancée, tu me fais perdre la tête par un seul de tes regards, par une seule perle de tes colliers. Comme elle est merveilleuse, ta tendresse, petite sœur, ma fiancée! Elle est plus délicieuse que le vin! L’odeur de tes parfums est plus agréable que tous les parfums précieux. Ton baiser a la douceur du miel. Du miel et du lait se cachent sous ta langue. Tes vêtements ont l’odeur des forêts du Liban. Tu es mon jardin privé, petite sœur, ma fiancée, la source qui m’appartient, ma fontaine réservée. Tu as la fraîcheur d’une plantation de paradis, peuplée de grenadiers aux fruits délicieux. Là poussent des plantes de bonne odeur: le henné et le nard, le safran, le laurier et la cannelle, tous les arbres à encens, la myrrhe et l’aloès avec les parfums les plus délicats. Oui, tu es une fontaine au milieu des jardins, une source d’eau pure qui coule des montagnes du Liban. Réveille-toi, vent du Nord! Viens vite, vent du Sud! Soufflez sur mon jardin, qu’il répande ses bonnes odeurs! Toi que j’aime, entre dans ton jardin et mange ses fruits délicieux! J’entre dans mon jardin, petite sœur, ma fiancée. Je cueille ma myrrhe et mes autres plantes parfumées. Je mange mon rayon de miel, je bois mon vin et mon lait. Mangez, mes amis, buvez, devenez ivres d’amour! Je dors, mais mon cœur veille. J’entends un bruit. Celui que j’aime frappe à la porte. Ouvre-moi, petite sœur, mon amie, ma colombe, ma parfaite. J’ai la tête couverte de rosée, et les cheveux perlés des gouttes de la nuit. J’ai enlevé mon vêtement, je ne vais pas le remettre! Je me suis lavé les pieds, je ne vais pas les salir! Celui que j’aime passe la main par le trou de la porte, et mon cœur est troublé. Je me lève pour lui ouvrir. J’ai les mains pleines de myrrhe, et mes doigts laissent couler cette huile parfumée sur la poignée de la serrure. J’ouvre à celui que j’aime, mais il a tourné le dos, il est parti… Je sors pour le chercher. Je le cherche, mais je ne le trouve pas. Je l’appelle, mais il ne répond pas. Je rencontre les gardes de la ville. Ils font le tour des hauts murs qui la protègent. Ils me frappent, ils me blessent, ils arrachent le pagne qui couvre mes épaules. Je vous en supplie, filles de Jérusalem, si vous trouvez celui que j’aime, que lui direz-vous? Que je suis malade d’amour. Toi, la plus belle des femmes, pourquoi nous demander cela? Dis-nous: celui que tu aimes, qu’a-t-il de plus qu’un autre? Oui, qu’a-t-il de plus qu’un autre? Celui que j’aime se reconnaît parmi dix mille personnes. Il a le teint brillant et clair. Sa tête est en or pur. Ses cheveux frisés ressemblent à des fleurs de dattier, ils sont noirs comme un corbeau. Ses yeux sont charmants comme des colombes au bord de l’eau. Posées au bord d’une coupe, elles se baignent dans du lait. Ses joues? Un coin de jardin parfumé, semé d’herbes de bonne odeur. Ses lèvres? Des fleurs de lys qui laissent couler la myrrhe. Ses mains ressemblent aux bracelets d’or, colorés de pierres vertes. Son corps est de l’ivoire poli, recouvert de pierres bleues. Ses jambes sont pareilles aux colonnes de marbre blanc, plantées sur des supports d’or pur. Celui que j’aime est aussi beau que les montagnes du Liban, aussi élégant que les cèdres. Sa bouche est la douceur même, et toute sa personne, je la désire. Voilà celui que j’aime, voilà mon ami, filles de Jérusalem. Celui que tu aimes, toi la plus belle des femmes, où est-il allé? De quel côté est-il parti? Nous allons le chercher avec toi. Celui que j’aime est descendu dans son jardin, vers les fleurs parfumées. Là, il trouve sa nourriture et cueille des lys. Moi, je suis à celui que j’aime, et celui que j’aime est à moi. Il conduit son troupeau parmi les lys en fleurs. Tu es belle, mon amie, comme la ville de Tirsa. Tu es charmante comme Jérusalem, terrible comme une armée au combat. Ne me regarde plus: tes yeux me troublent. Tes longs cheveux ressemblent à un troupeau de chèvres descendant du mont Galaad. Tes dents sont comme un troupeau de brebis qui remontent de la source. Toutes ont leur sœur jumelle, et aucune ne manque. Derrière ton voile, tes joues ressemblent à deux tranches de fruit rouge. Le roi peut bien avoir soixante reines, quatre-vingts maîtresses et de nombreuses jeunes filles. Pour moi, il n’y a qu’une femme au monde. C’est ma colombe, ma parfaite. Elle est la seule fille de sa mère et son enfant préférée. Les jeunes filles la voient et disent son bonheur. Les reines et les maîtresses du roi chantent ainsi ses louanges: « Qui est cette femme qui paraît comme la lumière du jour. Elle est aussi belle que la lune, aussi brillante que le soleil, terrible comme une armée au combat. » Je descends à la plantation d’arbres fruitiers. Je veux regarder les jeunes arbres de la vallée. Est-ce que la vigne a fleuri? Est-ce que les grenadiers sont en fleur? Je ne comprends plus rien! Tu me rends timide, fille de noble famille. Reviens, reviens, Sulamite! Reviens, et nous pourrons te regarder. Pourquoi regardez-vous la Sulamite, entraînée dans une danse en deux groupes? Comme tes pieds sont beaux dans tes sandales, fille de roi! La courbe de tes hanches ressemble à un collier créé par un artiste. Ton nombril forme une coupe où le vin parfumé ne manque jamais. Ton ventre? Une colline de blé entourée de jolies fleurs. Tes seins font songer à deux cabris, aux jumeaux d’une gazelle. Ton cou est pareil à la Tour-d’ivoire. Tes yeux sont les étangs de Hèchebon, à la sortie de cette grande ville. Ton nez est beau comme la Tour du Liban, qui monte la garde en face de Damas. Ta tête se dresse bien droite comme le mont Carmel. Tes longs cheveux ont des reflets de vieil or, un roi est pris dans ses boucles. Tu es vraiment belle, tu es vraiment gracieuse, mon amour, toi, ma joie! Tu as l’allure d’un dattier, et tes seins en sont les fruits. J’ai dit: « Je monterai au dattier, je cueillerai ses fruits. » Que tes seins soient pour moi comme les grappes de raisin! Que le parfum de ton souffle ressemble à l’odeur des fruits! Que ta bouche soit délicieuse comme le bon vin! Oui, un bon vin réservé à celui que j’aime et qui glisse sur nos lèvres pendant notre sommeil. Je suis à celui que j’aime, et c’est moi qu’il désire. Viens, toi que j’aime, sortons! Allons passer la nuit au village. Le matin, très tôt, nous irons dans les vignes. Nous verrons si elles sont en fleur, si les boutons sont ouverts, si les grenadiers fleurissent. Là, je t’offrirai mes caresses. Les fruits d’amour donnent leur parfum. À notre porte, nous avons toutes sortes de fruits délicieux, des nouveaux et des vieux. Je les ai gardés pour toi, mon amour. Ah, si seulement tu étais mon frère, nourri au sein de ma mère! Dehors, quand je te rencontrerais, je pourrais t’embrasser, et les gens ne me mépriseraient pas. Je te conduirais dans la maison de ma mère, et tu m’apprendrais l’amour. Je te ferais boire du vin parfumé, du jus de mes fruits rouges. Sa main gauche soutient ma tête, et son bras droit me serre contre lui. « Je vous en supplie, filles de Jérusalem, ne réveillez pas mon amour, ne le dérangez pas avant qu’il donne son accord! » Qui est cette femme qui arrive du désert, appuyée sur son ami? Je te réveille sous l’arbre de l’amour, là où ta mère est devenue enceinte de toi, là où elle t’a mis au monde. Pose-moi sur ton cœur comme un bijou précieux, garde-moi près de toi, comme un bracelet gravé à ton nom. Oui, l’amour est fort comme la mort, la passion est aussi cruelle que le monde des morts. On ne peut rien contre elle. Elle brûle comme un feu, elle tombe comme la foudre. Toute l’eau des mers ne peut éteindre l’amour, et l’eau des fleuves est incapable de le noyer. Si quelqu’un donne toutes les richesses de sa maison pour acheter l’amour, on le repoussera avec mépris. Nous avons une petite sœur qui n’a pas encore de seins. Qu’allons-nous faire de notre sœur, le jour où il s’agira de la marier? Si elle est solide comme un mur de défense, nous bâtirons sur elle des tours d’argent pour la protéger. Si elle est une porte, nous la bloquerons avec un tronc de cèdres. Moi, je suis un mur de défense et mes seins sont pareils à des tours. Alors, pour lui, je suis celle qui apporte le bonheur. Salomon possède une vigne à Baal-Hamon et il l’a confiée à des gardiens. Il faudrait lui donner mille pièces d’argent pour cueillir le raisin. Salomon, les mille pièces d’argent sont pour toi. Et voici deux cents pièces pour les gardiens de la vigne. Mais ma vigne à moi, je la garde moi-même. Toi qui es assise dans le jardin, des camarades tendent l’oreille pour t’écouter. Mais c’est à moi que tu dois dire: « Pars vite, toi que j’aime! Cours comme la gazelle ou le petit de la biche, sur les montagnes parfumées! » Voici la vision qu’Ésaïe, fils d’Amots, a reçue au sujet du royaume de Juda et de la ville de Jérusalem. Il a vu ces choses à l’époque où Ozias, Yotam, Akaz, puis Ézékias étaient rois de Juda. Ciel, écoute! Et toi, la terre, tends l’oreille! C’est le Seigneur qui parle: « J’ai fait grandir des enfants, je les ai élevés, mais ils se sont révoltés contre moi. Un bœuf connaît son propriétaire. Un âne connaît la mangeoire où son maître lui apporte à manger. Mais Israël ne connaît rien, mon peuple ne comprend rien. » Quel malheur, peuple coupable, peuple chargé de crimes! Vous êtes une race de bandits, des fils pourris! Vous avez abandonné le Seigneur, vous avez méprisé le Dieu saint d’Israël, vous lui avez tourné le dos. Vous qui continuez à vous révolter contre moi, à quel endroit faut-il encore vous frapper? La tête est couverte de blessures, le cœur tout entier est malade. Des pieds à la tête, plus rien n’est en bon état. Partout il n’y a que blessures, traces de coups, plaies ouvertes. Personne ne les a nettoyées, personne ne les a couvertes de bandages, personne ne les a soignées avec de l’huile. Votre pays ressemble à un désert de tristesse. Vos villes sont détruites par le feu, des étrangers dévorent vos récoltes sous vos yeux. Vos champs sont détruits, bouleversés comme après le passage des ennemis. Seule la ville de Sion est restée comme un abri dans une vigne, comme une hutte dans un champ de légumes, comme une ville entourée de soldats ennemis. Si le Seigneur de l’univers n’avait pas laissé quelques personnes en vie chez nous, nous serions comme la ville de Sodome, nous ressemblerions à Gomorrhe. Vous, les chefs et le peuple, vous ne valez pas mieux que les chefs corrompus et la population de Sodome et Gomorrhe. Écoutez donc la parole du Seigneur, ouvrez vos oreilles à l’enseignement de notre Dieu! Le Seigneur dit: « À quoi me servent vos nombreux sacrifices? Vous brûlez entièrement des moutons pour moi, vous m’offrez la graisse des veaux. J’en ai assez de tout cela. Le sang des taureaux, des agneaux et des boucs, je n’en veux plus. Quand vous venez vous présenter devant moi, vous occupez inutilement les cours de mon temple. Est-ce que je vous ai demandé cela? Arrêtez de m’apporter des offrandes qui ne servent à rien! La fumée, je l’ai en horreur. Vous fêtez la nouvelle lune et le sabbat, vous organisez de grands rassemblements, et en même temps, vous commettez le mal. Je ne peux plus supporter cela. Je déteste vos fêtes de nouvelle lune et vos cérémonies. Elles sont un poids pour moi, et je suis fatigué de les supporter. Quand vous étendez les mains pour prier, je détourne mon regard. Même si vous faites beaucoup de prières, je n’écoute pas. Vos mains sont couvertes de sang. Lavez-vous, rendez-vous purs. Éloignez de mes yeux vos actions mauvaises, arrêtez de faire le mal. Apprenez à faire le bien. Cherchez à respecter le droit. Ramenez dans le bon chemin celui qui écrase les autres par l’injustice. Défendez les droits des orphelins, prenez en main la cause des veuves. » Le Seigneur dit: « Venez, nous allons discuter. Même si vos péchés ont la couleur du sang, ils prendront la couleur du lait. S’ils sont rouges comme le feu, ils deviendront aussi blancs que la neige. Si vous acceptez d’obéir, vous pourrez manger les bonnes choses du pays. Mais si vous refusez, si vous continuez à vous révolter contre moi, l’épée vous dévorera. » Voilà ce que le Seigneur affirme. Comment la ville fidèle est-elle devenue une prostituée? Autrefois, le droit était respecté à Jérusalem, les gens vivaient en étant justes. Mais maintenant, la ville est remplie d’assassins. Jérusalem, ton argent s’est changé en déchets, ton bon vin est mélangé avec de l’eau. Tes chefs sont des révoltés et ils s’associent avec des voleurs. Ils aiment les cadeaux et sont prêts à tout pour en recevoir. Ils ne défendent pas les droits des orphelins et ils refusent de prendre en main la cause des veuves. C’est pourquoi, voici ce que déclare le Seigneur de l’univers, le Maître, le Dieu puissant d’Israël: « Quel malheur! Je me vengerai de mes adversaires, je prendrai ma revanche sur mes ennemis! Jérusalem, je me tournerai contre toi. Je te rendrai pure comme avec du sel, je ferai fondre tes déchets, j’enlèverai toutes tes impuretés. Grâce à moi, tes juges ressembleront à ceux d’autrefois, tes conseillers seront comme ceux de jadis. Ensuite, on pourra t’appeler “Ville de la justice”, “Ville fidèle”. » Sion sera sauvée en respectant le droit. Ses habitants qui reviendront vers Dieu seront sauvés en pratiquant la justice. Mais ce sera une catastrophe pour les révoltés et les pécheurs. Ce sera la fin pour ceux qui abandonnent le Seigneur. Alors vous aurez honte des arbres sacrés que vous aimiez tant. Vous serez déçus des jardins que vous avez choisis pour y servir les faux dieux. Vous ressemblerez à des arbres qui perdent leurs feuilles, ou à des jardins qui manquent d’eau. L’homme fort deviendra comme de la paille, et ses actions comme une étincelle. Les deux brûleront ensemble, et personne n’éteindra ce feu. Voici le message qu’Ésaïe, fils d’Amots, a reçu dans une vision au sujet du royaume de Juda et de la ville de Jérusalem. Un jour, dans l’avenir, la montagne du temple du Seigneur sera sûrement la plus haute des montagnes, elle s’élèvera au-dessus des collines. Alors tous les peuples viendront vers elle. Beaucoup de peuples se mettront en route. Ils diront: « Venez! Montons à la montagne du Seigneur, allons au temple du Dieu de Jacob. Il nous enseignera ce qu’il veut de nous, et nous suivrons le chemin qu’il nous montre. » En effet, l’enseignement du Seigneur vient de Sion. Oui, sa parole nous arrive de Jérusalem. Il rendra son jugement entre les peuples, il sera un arbitre pour des peuples nombreux. Avec leurs épées, ils fabriqueront des socs de charrue, avec leurs lances, ils feront des faucilles. Un pays n’attaquera plus un autre pays, les hommes ne s’entraîneront plus pour la guerre. En route, famille de Jacob! Marchons dans la lumière du Seigneur! Seigneur, tu as abandonné ton peuple, la famille de Jacob. Voici pourquoi: son pays est rempli de devins venus de l’Orient. Ceux qui lisent dans le ciel sont aussi nombreux que chez les Philistins. Ton peuple fait des affaires avec les étrangers. Son pays est rempli d’argent, d’or et de trésors qu’on ne peut compter. Il est rempli de chevaux et de chars de guerre. Son pays est rempli de faux dieux. Tout le monde se met à genoux devant des statues, devant des objets fabriqués par des mains humaines. C’est pourquoi tous les êtres humains seront courbés et abaissés. Ne les relève pas, Seigneur! Cachez-vous parmi les rochers. Rentrez sous la terre pour fuir le Seigneur, qui fait trembler de peur, pour fuir la lumière éblouissante de sa grandeur! Ceux qui regardent les autres avec mépris devront baisser les yeux, les gens orgueilleux devront se courber. Ce jour-là, le Seigneur seul sera grand. Le Seigneur de l’univers garde un jour où il agira contre tout ce qui est fier et orgueilleux, contre tout ce qui se croit grand pour l’abaisser. Il agira contre tous les cèdres du Liban, ces arbres si élevés. Il agira contre tous les chênes du Bachan, contre toutes les hautes montagnes, contre toutes les collines élevées. Il agira contre toutes les grandes tours et contre tous les murs de défense, contre tous les grands bateaux et contre tous ceux qui transportent des marchandises précieuses. Les gens orgueilleux devront se courber, les gens fiers devront s’abaisser. Ce jour-là, le Seigneur seul sera grand. Tous les faux dieux disparaîtront. Entrez dans les abris des rochers et dans les trous de la terre, pour fuir le Seigneur, qui fait trembler de peur, pour fuir la lumière éblouissante de sa grandeur, quand il se lève et secoue la terre. Ce jour-là, les gens jetteront aux rats et aux chauves-souris leurs faux dieux en argent et en or, les statues qu’ils ont fabriquées pour se mettre à genoux devant elles. Ils iront dans les abris des rochers et dans les trous de la terre pour fuir le Seigneur, qui fait trembler de peur, pour fuir la lumière éblouissante de sa grandeur, quand il se lèvera pour secouer la terre. Laissez donc les êtres humains! Leur vie n’est qu’un souffle. Alors qu’est-ce qu’ils valent? Le Seigneur de l’univers, le Maître, va retirer de Jérusalem et du royaume de Juda toutes les réserves de nourriture et d’eau. Il va leur enlever tous leurs appuis: excellents soldats et combattants ordinaires, juges et prophètes, devins et anciens, officiers et notables, conseillers, magiciens et sorciers. Le Seigneur dit: « Je leur donnerai pour chefs des petits garçons, qui les dirigeront selon leurs caprices. » Les gens agiront avec violence les uns envers les autres, chacun envers son prochain: les jeunes maltraiteront les vieux, ceux qui ne valent rien maltraiteront les gens respectables. Un homme saisira un de ses frères, dans le clan de son père, et il lui dira: « Tu as encore un bon vêtement. Sois donc notre chef et prends en main ce grand désordre! » Ce jour-là, l’autre répondra: « Je ne peux rien faire pour vous. Chez moi, il n’y a ni nourriture ni vêtement. Vous ne pourrez pas faire de moi un chef. » Jérusalem tombe, le royaume de Juda s’écroule. Ils se révoltent contre la puissance du Seigneur, ils s’opposent à lui par leurs paroles et par leurs actes. Ils font des différences entre les gens, et cela les accuse. Comme les habitants de Sodome, ils ne cachent pas leurs péchés et ils en parlent devant tous. Hélas, ils préparent leur propre malheur! Vous pouvez dire qu’ils sont heureux, ceux qui obéissent à Dieu. Ils vont profiter de ce qu’ils ont fait. Mais quel malheur pour les gens mauvais! Tout ira mal pour eux. On les traitera selon ce qu’ils ont fait. Le Seigneur dit: « Mon peuple, ceux qui t’écrasent sont des enfants, et ce sont des femmes qui te gouvernent. Mon peuple, tes dirigeants te trompent, ils te conduisent dans la mauvaise direction. » Le Seigneur est prêt pour un procès, il se tient debout pour juger son peuple. Il fait passer en jugement les anciens et les chefs de son peuple: « C’est vous qui avez détruit ma vigne. Vous avez rempli vos maisons des biens volés aux pauvres. Vous écrasez mon peuple. Pourquoi? Vous faites violence aux pauvres. Pourquoi donc? » Voilà ce que déclare le Seigneur, D ieu de l’univers. Le Seigneur dit: « Les belles dames de Sion sont fières. Elles marchent le cou tendu, cherchant à attirer les gens par leurs regards. Elles vont à petits pas, en faisant sonner les anneaux de leurs chevilles. » Eh bien, le Seigneur couvrira leur crâne de gale, et elles auront le front nu. Ce jour-là, le Seigneur leur enlèvera ce qui les rend belles: anneaux aux chevilles, colliers, bijoux en forme de croissant, boucles d’oreille, bracelets, voiles, foulards, chaînes fines, ceintures tressées, gris-gris et porte-bonheur, bagues et anneaux pour le nez, vêtements de fête et larges tuniques, capes, sacs à main, miroirs, chemises de lin, écharpes et châles. L’odeur de pourriture remplacera les parfums, une simple corde remplacera les ceintures. À la place des tresses compliquées, il y aura des têtes rasées. À la place des vêtements de luxe, il y aura des habits de deuil en toile de sac. Les marques de la honte remplaceront la beauté. Jérusalem, tes hommes tomberont sous les coups de l’épée, tes soldats mourront à la guerre. Alors toute la ville se plaindra et sera dans le deuil. Comme une femme qui a tout perdu, elle restera assise par terre. Ce jour-là, sept femmes s’accrocheront à un seul homme en lui disant: « Nous nous chargerons de notre nourriture et de nos vêtements. Enlève seulement notre honte en nous acceptant comme tes femmes! » Un jour, le Seigneur fera germer dans le pays quelque chose de magnifique et de glorieux. Les gens encore en vie en Israël seront fiers et honorés à cause de ce que le pays produira. Alors ceux qui seront restés à Jérusalem, qui seront encore en vie à Sion, on les appellera « consacrés au Seigneur ». Il s’agit, à Jérusalem, de tous ceux que le Seigneur a inscrits dans son livre pour qu’ils aient la vie. Tout d’abord, avec le souffle qui rend juste et pur, le Seigneur lavera la saleté des belles dames de Jérusalem. Il nettoiera Sion du sang qu’elle a fait couler chez elle. Puis sur toute la montagne de Sion, et sur tous ceux qui s’y rassembleront, il fera paraître un nuage pendant le jour, et de la fumée et des flammes lumineuses pendant la nuit. La gloire du Seigneur couvrira tout comme une tente immense, comme un toit de feuilles qui donne de l’ombre contre la chaleur du jour. Elle servira d’abri et de refuge contre l’orage et la pluie. Laissez-moi chanter une chanson au nom de mon ami. Elle parle de mon ami et de sa vigne: Mon ami avait une vigne sur une petite colline au sol fertile. Il a retourné la terre, il a enlevé les pierres, et dans sa vigne, il a mis des plants de bonne qualité. Il a construit une tour pour surveiller la plantation et il a aussi creusé un pressoir. Il attendait de sa vigne du bon raisin, mais elle n’a donné que du raisin acide. Alors mon ami a dit: « Vous qui habitez Jérusalem, vous les gens de Juda, c’est vous qui allez juger entre ma vigne et moi. J’ai tout fait pour ma vigne, je ne pouvais rien faire de plus. J’attendais du bon raisin, mais elle n’a donné que du raisin acide. Pourquoi donc? « Eh bien, je veux vous dire ce que je vais faire à ma vigne: j’arracherai la clôture qui l’entoure, et les animaux mangeront les feuilles de ses plants. Je démolirai son mur, et les passants écraseront sa terre en marchant dessus. Je ferai d’elle une terre de brousse. Personne ne coupera ses branches, personne n’arrachera ses mauvaises herbes. Des buissons d’épines pousseront dans ma vigne, et j’interdirai aux nuages de laisser tomber la pluie sur elle. » La vigne du Seigneur de l’univers, c’est Israël, oui, la plantation qu’il aimait tant, c’est le peuple de Juda. Le Seigneur attendait de lui qu’il respecte le droit. Mais partout, c’est l’injustice. Il attendait de lui la justice. Mais partout, ce sont les cris des gens sans défense. Quel malheur pour ceux qui ajoutent une maison à l’autre, qui prennent un champ après l’autre. Ils finissent par occuper toute la place, et il n’y a plus qu’eux dans le pays! Voici ce que le Seigneur de l’univers m’a fait entendre: « Je le jure, tous ces bâtiments seront détruits. Ces maisons grandes et belles, personne n’y habitera. Trois hectares de vigne ne donneront pas cinquante litres de vin. Celui qui sème cent kilos de blé en récoltera seulement dix. » Quel malheur pour ceux qui se lèvent tôt le matin afin de courir après l’alcool, et qui traînent tard le soir, excités par le vin! Ils mangent et boivent beaucoup trop au son des cithares et des harpes, des tambourins et des flûtes. Mais ils ne voient pas que le Seigneur agit, ils ne regardent pas ce qu’il fait. C’est pourquoi le Seigneur dit: « Mon peuple sera déporté, parce qu’il n’a rien voulu savoir. Les notables mourront de faim, la foule mourra de soif. » C’est pourquoi le monde des morts s’ouvrira largement, il ouvrira son immense bouche. Les gens importants et la foule y descendront ensemble au milieu de leurs fêtes bruyantes. Tous les humains devront se courber et se faire petits, les orgueilleux devront baisser les yeux. Le Seigneur de l’univers montrera sa grandeur en établissant le droit. Le Dieu saint montrera sa sainteté en faisant respecter la justice. Dans la ville détruite, les moutons mangeront de l’herbe comme dans leurs pâturages, et les cabris qu’on fait grossir trouveront leur nourriture. Quel malheur pour ceux qui sont attachés à leur faute par les cordes du mensonge! Ils traînent leur péché comme on traîne une charrette. Et ils disent: « Que le Seigneur se dépêche d’agir: nous voulons voir cela! Vite, que le projet du Dieu saint d’Israël se réalise: nous voulons le connaître! » Quel malheur pour ceux qui disent: le mal, c’est bien, le bien, c’est mal. Ils changent la nuit en lumière, et la lumière en nuit. Ce qui est amer, ils le rendent doux. Ce qui est doux, ils le rendent amer. Quel malheur pour ces gens qui se prennent pour des sages et se croient intelligents! Quel malheur pour ceux qui sont très courageux pour boire et très forts pour mélanger les alcools! Ils libèrent le coupable en échange d’un cadeau, mais ils refusent de rendre justice à l’innocent. C’est pourquoi ils seront comme la paille dévorée par le feu, ou comme l’herbe sèche qui disparaît dans les flammes. Ils pourriront par les racines, leurs fleurs s’envoleront comme la poussière. En effet, ils ont méprisé l’enseignement du Seigneur de l’univers, ils ont rejeté les paroles du Dieu saint d’Israël. C’est pourquoi le Seigneur brûle de colère contre son peuple. Il lève le poing contre lui et le frappe. Les montagnes tremblent, les morts restent dans les rues comme les ordures. Malgré tout cela, la colère du Seigneur ne se calme pas, son poing reste levé. Le Seigneur dresse un signal pour un peuple éloigné. Il siffle pour l’appeler du bout du monde. Et voici ce peuple, il arrive très vite, d’un pas léger. Parmi eux, personne n’est fatigué, personne ne traîne les pieds, personne n’a envie de dormir, tous sont bien réveillés. Aucun combattant n’a enlevé sa ceinture, aucun n’a détaché ses sandales. Leurs flèches sont pointues, tous leurs arcs sont tendus. Les sabots de leurs chevaux sont durs comme pierre, les roues de leurs chars tournent comme un vent de tempête. Les soldats rugissent comme des lions, ils grognent comme des lionceaux. Ils crient comme des bêtes sauvages qui saisissent l’animal qu’elles ont attrapé et qui l’emportent. Personne ne peut les arracher à leurs griffes. Pourtant, un jour, le tonnerre grondera contre ce peuple, comme la mer sous la tempête. On regardera le pays, mais nuit et malheur l’envelopperont. D’épais nuages couvriront la lumière du jour. C’était l’année où le roi Ozias est mort. Un jour, j’ai eu une vision. Le Seigneur était assis sur un siège royal très élevé. Son vêtement remplissait le temple. Des anges de feu se tenaient au-dessus de lui. Ils avaient chacun six ailes: deux ailes pour se cacher le visage, deux ailes pour se couvrir le bas du corps, deux ailes pour voler. Ils criaient l’un à l’autre: « Saint, saint, saint le Seigneur de l’univers! Sa gloire remplit toute la terre! » Leur voix faisait trembler les portes sur leurs gonds, le temple se remplissait de fumée. Alors j’ai dit: « Malheur à moi! Je suis perdu! Je suis un homme aux lèvres impures, j’habite au milieu d’un peuple aux lèvres impures, et mes yeux ont vu le Roi, le Seigneur de l’univers! » Mais l’un des anges brillants a volé vers moi. Il tenait dans sa main un charbon brûlant qu’il avait pris avec des pinces sur l’autel. Il m’a touché la bouche avec ce charbon brûlant et m’a dit: « Maintenant que ce charbon a touché tes lèvres, ta faute est enlevée, ton péché est pardonné. » Alors j’ai entendu le Seigneur demander: « Qui vais-je envoyer? Qui sera notre porte-parole? » J’ai répondu: « Me voici, envoie-moi. » Le Seigneur m’a dit: « Va dire à ce peuple: “Vous écouterez bien, mais vous ne comprendrez pas. Vous regarderez bien, mais vous ne verrez rien.” Ferme leur cœur, rends-les sourds et aveugles. Empêche leurs yeux de voir, leurs oreilles d’entendre, leur cœur de comprendre. Ainsi, ils ne se tourneront pas vers moi et ils ne seront pas guéris. » J’ai demandé: « Jusqu’à quand, Seigneur? » Il a répondu: « Jusqu’au moment où les villes seront détruites, sans habitants, où les maisons seront complètement vides, où les champs deviendront un désert de tristesse. » Oui, le Seigneur enverra au loin les gens de ce pays. Beaucoup de champs seront abandonnés. Et s’il reste un dixième de la population dans le pays, le feu le brûlera comme on brûle un arbre abattu. Il ne restera plus que le bas du tronc avec les racines. Mais ce tronc donnera naissance à une semence voulue par Dieu. C’était l’époque où Akaz, fils de Yotam et petit-fils d’Ozias, était roi de Juda. Ressin, roi de Syrie, et Péca, fils de Remalia et roi d’Israël, sont venus attaquer la ville de Jérusalem. Mais ils ne sont pas arrivés à remporter la victoire. On a dit à Akaz, de la famille de David, et à ses ministres: « Les Syriens ont établi leur camp sur le territoire d’Éfraïm. » Le roi et son peuple ont été secoués par cette nouvelle comme les arbres sont secoués par le vent. Alors le Seigneur a dit à Ésaïe: « Prends avec toi ton fils Chéar-Yachoub. Va trouver Akaz. Il est au bout du canal du réservoir supérieur, sur la route qui conduit au champ des Blanchisseurs. Tu lui diras: Attention! Reste calme, n’aie pas peur. Ne te laisse pas décourager par la violente colère de Ressin le Syrien et du fils de Remalia. Ces rois ne sont que deux bouts de bois fumants. C’est vrai, les Syriens ainsi que Péca et les soldats d’Éfraïm ont décidé de te faire du mal. Ils ont dit: “Marchons contre le royaume de Juda! Faisons-lui peur! Forçons-le à s’unir à nous! Établissons comme roi le fils de Tabéel.” Mais voici ce que le Seigneur D ieu dit: Cela ne tiendra pas, cela n’arrivera pas. Le Seigneur a encore parlé au roi Akaz: « Demande au Seigneur ton Dieu de te donner un signe au fond du monde des morts, ou bien là-haut dans le ciel. » Mais Akaz a répondu: « Non, je ne demanderai rien, je ne veux pas provoquer le Seigneur. » Alors Ésaïe a dit: « Écoutez donc, vous qui êtes de la famille du roi David! Vous fatiguez les gens, et on dirait que cela ne vous suffit pas. Vous fatiguez aussi mon Dieu! Eh bien, le Seigneur lui-même vous donnera un signe: la jeune femme sera enceinte et elle mettra au monde un fils. Elle l’appellera Emmanuel, c’est-à-dire Dieu-avec-nous. Il se nourrira de crème et de miel, jusqu’au moment où il saura rejeter le mal et choisir le bien. Maintenant, tu as peur des rois de Syrie et d’Israël. Pourtant, avant que cet enfant soit capable de rejeter le mal et de choisir le bien, les habitants de ces deux royaumes auront abandonné leur pays. Mais le Seigneur enverra des jours de malheur contre toi, contre ton peuple et contre ta famille. Il n’y a pas eu de jours semblables depuis que le royaume d’Israël s’est séparé du royaume de Juda. Cela arrivera par l’intermédiaire du roi d’Assyrie. » Un jour, le Seigneur, d’un coup de sifflet, fera venir les mouches qui sont dans la région où le Nil se jette dans la mer, et les abeilles qui sont en Assyrie. Toutes viendront se poser dans les ravins pierreux, dans les fentes des rochers, dans tous les buissons et à tous les points d’eau. Ce jour-là, le Seigneur se procurera un rasoir de l’autre côté du fleuve Euphrate. – Il s’agit du roi d’Assyrie. – Oui, il vous rasera la tête, tous les poils du corps et même vos barbes. Ce jour-là aussi, chacun élèvera une vache et deux chèvres. Elles donneront tant de lait qu’on pourra manger de la crème. Oui, tous ceux qui seront restés dans le pays se nourriront de crème et de miel. Ce jour-là encore, un champ de mille plants de vigne valant mille pièces d’argent, sera abandonné aux buissons d’épines. Tout le pays en sera couvert, et des gens viendront y chasser avec un arc et des flèches. Par peur des buissons d’épines, personne n’ira plus sur les collines qu’on cultivait avec la houe. Ce sera un pâturage pour les bœufs et un parc à moutons. Le Seigneur m’a dit: « Prends une grande tablette et écris dessus de façon lisible “Vite-les-richesses-Cours-au-pillage”. » J’ai montré la tablette à deux témoins dignes de confiance: Ouria, le prêtre, et Zakarie, fils de Yebérékia. Puis je me suis uni à ma femme, la prophétesse. Elle est devenue enceinte et elle a mis au monde un fils. Alors le Seigneur m’a dit: « Appelle-le “Vite-les-richesses-Cours-au-pillage”. En effet, avant que ton enfant sache dire “Papa” ou “Maman”, on apportera au roi d’Assyrie les objets précieux de Damas et les richesses prises à Samarie. » Le Seigneur m’a dit encore: « Le peuple de Juda méprise l’eau du canal de Siloé qui coule doucement. Et il se décourage devant Ressin et devant le fils de Remalia. Eh bien, je vais faire monter contre lui l’eau abondante et violente de l’Euphrate, c’est-à-dire le roi d’Assyrie et sa grande puissance. L’Euphrate montera de plus en plus et débordera. Il atteindra le royaume de Juda, il débordera et l’inondera en lui montant jusqu’au cou. Il se répandra au loin sur toute la surface de ton pays, Emmanuel. » Peuples, tremblez et soyez morts de peur! Soyez attentifs, pays du bout du monde! Vous pouvez bien vous préparer au combat, la peur vous attend. Oui, vous pouvez bien vous préparer au combat, la peur vous attend! Faites donc des projets, ils seront détruits. Discutez de votre plan, il ne tiendra pas. En effet, Dieu est avec nous. Le Seigneur m’a saisi et il m’a commandé de ne pas imiter la conduite du peuple de Juda. Il m’a dit: « Ne parlez pas de complot chaque fois que ces gens parlent de complot. N’ayez pas peur de ce qui leur fait peur. N’ayez pas peur d’eux. Reconnaissez que c’est le Seigneur de l’univers qui est saint. C’est lui que vous devez respecter, c’est de lui que vous devez avoir peur. Pour les deux royaumes d’Israël, il sera un lieu saint, une pierre qui fait perdre l’équilibre, un rocher qui fait tomber. Il sera un piège pour les habitants de Jérusalem. Beaucoup perdront l’équilibre à cause de lui, ils tomberont et se briseront. Ils seront pris au piège et ne pourront pas se dégager. » Je garde ce message à l’abri, je mets cet enseignement en sécurité: je le fais connaître seulement à mes disciples. J’attends le Seigneur. Pour le moment, il ne s’occupe plus de la famille de Jacob, mais je compte sur lui. Moi-même et les enfants que le Seigneur m’a donnés, nous servons de signes en Israël. Nous servons d’avertissements de la part du Seigneur de l’univers qui habite sur la montagne de Sion. Certains disent: « Consultez ceux qui appellent les morts, les devins qui prédisent l’avenir en parlant tout bas, de façon mystérieuse. Il est normal qu’un peuple consulte ses dieux, qu’il appelle les morts en faveur des vivants. » Si on vous dit cela, vous répondrez: « C’est à l’enseignement et à la parole du Seigneur qu’il faut revenir. » Celui qui ne dit pas cela ne verra pas la lumière du matin. Les gens traverseront le pays, écrasés et affamés. Parce qu’ils ont faim, ils finiront par maudire leur roi et leur Dieu. Ils se tourneront vers le ciel, puis ils regarderont la terre. Ils trouveront seulement le malheur, l’obscurité, une angoisse effrayante et la nuit noire. Ceux qui sont dans cette nuit ne peuvent pas s’en échapper. Dans le passé, le Seigneur a couvert de honte le territoire de Zabulon et celui de Neftali. Mais dans l’avenir, il couvrira d’honneur la route qui suit la mer, la région à l’est du fleuve Jourdain et la Galilée, région des étrangers. Le peuple qui marche dans la nuit voit une grande lumière. Pour ceux qui vivent dans le pays de l’obscurité, une lumière se met à briller. Seigneur, tu les inondes de bonheur, tu fais grandir leur joie. Ils se réjouissent devant toi comme on se réjouit en faisant les récoltes, comme on crie de joie en partageant les richesses des ennemis vaincus. Oui, tu arraches ton peuple au pouvoir qui pèse sur lui. Le bâton qui blesse ses épaules, le fouet qui le frappe, tu les brises comme tu l’as fait le jour où tu as vaincu les Madianites. Toutes les chaussures des ennemis qui font trembler le sol, tous les habits couverts de sang sont dévorés par le feu. Un enfant est né pour nous, un fils nous est donné. Il a reçu l’autorité d’un roi. On lui donne pour nom: Conseiller merveilleux, Dieu fort, Père pour toujours, Prince de la paix. Il étendra son autorité et assurera une paix sans fin. Il occupera le siège royal de David et dirigera son royaume. Il l’établira et le rendra solide en faisant respecter le droit et la justice, dès maintenant et pour toujours. Voilà ce que le Seigneur de l’univers fera à cause de son brûlant amour. Le Seigneur lance sa parole contre le peuple de Jacob, oui, elle est tombée sur le royaume d’Israël. Tout le monde le sait, tout Éfraïm et les habitants de Samarie le savent. Le cœur plein d’orgueil, ces gens disaient: « Les murs de briques sont tombés, nous les reconstruirons avec des pierres taillées. Les poutres en bois ordinaire sont tombées, nous les remplacerons par des poutres de cèdre. » Alors le Seigneur a dressé contre Israël les ennemis assyriens de Ressin et il a encouragé leurs adversaires: les Syriens à l’est, les Philistins à l’ouest. Ceux-ci ont dévoré le royaume d’Israël avec appétit. Malgré cela, la colère du Seigneur ne se calme pas, son poing reste levé. Le Seigneur a frappé son peuple, mais Israël n’est pas revenu vers lui, il ne s’est pas tourné vers le Seigneur de l’univers. Alors, en un jour, le Seigneur a coupé en Israël la tête et la queue, la branche de palmier et le roseau. Les anciens et les notables, c’est la tête, les prophètes qui enseignent des mensonges, c’est la queue. Les dirigeants ont trompé ce peuple, et ceux qu’ils dirigeaient ont pris un mauvais chemin. C’est pourquoi le Seigneur est sévère avec leurs jeunes gens, il n’a pas pitié de leurs orphelins et de leurs veuves. En effet, ce sont tous des gens mauvais qui font le mal, et tout ce qu’ils disent est horrible. Malgré cela, la colère du Seigneur ne se calme pas, son poing reste levé. Oui, la méchanceté brûle comme un feu qui dévore les épines de toutes sortes. Il gagne les buissons de la forêt et fait monter vers le ciel des colonnes de fumée. À cause de la colère du Seigneur de l’univers, le pays est en flammes. On dirait que le feu dévore le peuple. Personne n’a pitié de son frère. Les gens déchirent à droite et ils ont encore faim. Ils dévorent à gauche et ils ne sont pas rassasiés. Chacun s’attaque à son prochain: la tribu de Manassé attaque celle d’Éfraïm, la tribu d’Éfraïm attaque celle de Manassé, et toutes les deux sont contre la tribu de Juda. Malgré cela, la colère du Seigneur ne se calme pas, son poing reste levé. Quel malheur pour ceux qui établissent des règles injustes, qui mettent par écrit des lois qui causent la misère des autres! De cette façon, ils empêchent les pauvres d’être jugés avec justice, ils privent de leurs droits ceux qui, dans mon peuple, sont sans défense. Ils volent les veuves, ils pillent les orphelins. Quand le Seigneur agira, quand le malheur arrivera de loin, qu’est-ce que vous ferez? Chez qui fuirez-vous pour avoir de l’aide? Où laisserez-vous vos richesses? Vous pourrez seulement vous courber au milieu des prisonniers, ou tomber à terre au milieu des morts. Malgré cela, la colère du Seigneur ne se calme pas, son poing reste levé. Le Seigneur dit: « Quel malheur pour l’Assyrie, qui est le fouet de ma colère! Je montrerai cette colère avec le bâton qu’elle tient à la main. J’envoie ses soldats contre une nation infidèle. Je les dirige contre le peuple qui me met en colère. Que l’Assyrie le pille et ramasse ses richesses! Qu’elle marche sur lui comme sur la boue des rues! Mais l’Assyrie ne voit pas les choses ainsi, elle juge autrement. Elle pense seulement à détruire, à faire disparaître le plus de peuples possible. Elle dit: “Est-ce que tous mes généraux ne sont pas des rois? J’ai traité la ville de Kalné comme celle de Karkémich, n’est-ce pas? J’ai traité la ville de Hamath comme celle d’Arpad, et Samarie comme Damas. J’ai su conquérir les royaumes des faux dieux, là où leurs statues sont plus nombreuses qu’à Jérusalem et à Samarie. Ce que j’ai fait à Samarie et à ses dieux, est-ce que je ne peux pas le faire à Jérusalem et à ses statues?” » Quand le Seigneur aura fini tout son travail sur la montagne de Sion et à Jérusalem, il agira contre le roi d’Assyrie, contre son cœur orgueilleux et son regard méprisant. En effet, ce roi a dit: « Tout ce que j’ai fait, je l’ai fait grâce à mon pouvoir et à ma sagesse, parce que je suis intelligent. J’ai supprimé les frontières des peuples, j’ai volé leurs trésors, j’ai fait descendre les rois de leur siège. Comme on décroche un nid, j’ai su prendre les richesses des peuples. Comme on ramasse des œufs abandonnés, j’ai ramassé tout ce qui était sur la terre. Personne n’a battu des ailes, ni ouvert le bec pour pousser un cri. » Est-ce que la hache se vante à la place de celui qui s’en sert? Est-ce que la scie se montre orgueilleuse à la place de celui qui l’utilise? C’est comme si le fouet faisait bouger le bras qui le lève, ou comme si le bâton dirigeait la main qui le tient. C’est pourquoi le Seigneur de l’univers, le Maître, va diminuer les biens des régions riches. Sous leur beauté, un feu va se répandre comme un incendie. Le Seigneur, lumière d’Israël, deviendra un feu. Les flammes du Dieu saint allumeront les buissons d’épines et les brûleront en un seul jour. Il détruira entièrement les forêts magnifiques et tous les arbres fruitiers. Le pays ressemblera à un malade qui perd ses forces. Il restera si peu d’arbres dans sa forêt qu’un enfant pourra les compter. À ce moment-là, ceux qui seront restés en vie en Israël, ceux qui seront restés du peuple de Jacob, ne continueront plus à s’appuyer sur celui qui les frappe. Ils s’appuieront vraiment sur le Seigneur, le Dieu saint d’Israël. Oui, un reste d’Israël se tournera vers le Dieu fort. Un reste reviendra. Pourtant, Israël, même si ton peuple était aussi nombreux que les grains de sable au bord de la mer, c’est un reste seulement qui reviendra au Seigneur. La destruction est décidée, la justice débordera comme un fleuve. Oui, le Seigneur, D ieu de l’univers, a décidé cette destruction et il la réalisera dans tout le pays. C’est pourquoi voici ce que dit le Seigneur, D ieu de l’univers: « Mon peuple, toi qui habites à Sion, n’aie pas peur de l’Assyrie. Elle te frappe avec le fouet, elle lève son bâton contre toi, comme les Égyptiens le faisaient autrefois. Mais dans très peu de temps, ma colère contre toi s’arrêtera, elle cessera complètement. » En effet, le Seigneur de l’univers lèvera son fouet contre l’Assyrie, comme il l’a fait contre les Madianites, au rocher d’Oreb. Il lèvera son bâton sur la mer, comme il l’a fait contre l’Égypte. Ce jour-là, il enlèvera la charge qui écrase ton épaule, qui pèse sur ton cou comme un joug. Les ennemis montent à Samarie, ils arrivent près d’Ayath. Ils passent à Migron et laissent leurs bagages à Mikmas. Ils traversent le chemin étroit et disent: « Passons la nuit à Guéba. » À Rama, les gens tremblent de peur. À Guibéa, la ville de Saül, les habitants fuient. Gens de Gallim, poussez des cris! Fais attention, Laïcha! Réponds, Anatoth! Les habitants de Madména se sauvent, ceux de Guébim cherchent un abri. Ce jour-là, les ennemis s’arrêtent à Nob. Ils lèvent le poing pour menacer la montagne de Sion, la colline de Jérusalem. Le Seigneur de l’univers, le Maître, casse violemment les branches. Les plus grands arbres sont coupés, les plus hauts sont jetés à terre. Les buissons de la forêt sont abattus à coups de hache, les beaux cèdres du Liban tombent sur le sol. Un fils sortira de la famille de Jessé, comme une jeune branche sort d’un vieux tronc. Une nouvelle branche poussera à partir de ses racines. L’esprit du Seigneur reposera sur lui. Il lui donnera la sagesse et le pouvoir de bien juger. Il l’aidera à prendre des décisions et le rendra courageux. Il lui fera connaître le Seigneur et lui apprendra à le respecter. Alors cet homme prendra plaisir à respecter le Seigneur. Il ne jugera pas selon ce qu’il voit, il ne décidera pas d’après ce qu’il entend dire. Il jugera les pauvres avec justice, il sera juste pour ceux qui, dans le pays, sont sans défense. Ses paroles frapperont ses habitants comme un bâton. Les mots qu’il prononcera feront mourir les gens mauvais. La justice et la fidélité seront pour lui comme la ceinture qu’on porte sans cesse autour de la taille. Alors le loup habitera avec l’agneau, le léopard se couchera près du cabri. Le veau et le jeune lion mangeront ensemble. Un petit garçon les conduira. La vache et l’ourse mangeront dans le même champ, leurs petits auront le même abri. Le lion mangera de l’herbe sèche comme le bœuf. Le bébé jouera sur le nid du serpent, et le petit garçon pourra mettre la main dans la cachette de la vipère. Il n’y aura plus ni mal ni violence sur toute la montagne sainte du Seigneur. En effet, la connaissance du Seigneur remplira le pays, comme l’eau remplit les mers. Ce jour-là, le fils de Jessé sera comme un signal dressé pour les peuples de la terre. Ils viendront lui demander conseil, et la gloire de Dieu brillera là où il habitera. Ce jour-là, le Seigneur étendra de nouveau son bras puissant pour libérer le reste de son peuple: ceux qui seront restés en vie en Assyrie, en Basse-Égypte, en Haute-Égypte, en Éthiopie, en Élam, en Babylonie, à Hamath-en-Syrie, dans les îles de la mer et sur les côtes. Il dressera un signal pour avertir ces peuples de ce qu’il fera. Il réunira les exilés d’Israël et il rassemblera les gens de Juda partis aux quatre coins du monde. Alors Éfraïm ne sera plus jaloux de Juda. Les adversaires de Juda seront détruits, et Juda ne sera plus l’ennemi d’Israël. Vers l’ouest, ils se jetteront ensemble sur les collines des Philistins. Vers l’est, ils pilleront les tribus du désert. Édom et Moab tomberont en leur pouvoir, et les Ammonites leur obéiront. Le Seigneur videra le golfe d’Égypte de son eau. Il menacera l’Euphrate en agitant la main. Par son souffle puissant, il divisera ce fleuve en sept rivières qu’on pourra traverser avec des sandales. Il y aura une route pour les gens de son peuple qui seront restés en vie en Assyrie. Ce sera comme autrefois pour leurs ancêtres, quand ils sont sortis d’Égypte. Peuple libéré, tu diras ce jour-là: « Seigneur, je te remercie. Tu étais en colère contre moi, mais ta colère s’est calmée, et tu me consoles. Voici le Dieu qui m’a sauvé, j’ai confiance, je n’ai plus peur. Oui, ma force et mon chant, c’est le Seigneur. Il est mon sauveur. » Avec joie, vous puiserez de l’eau aux sources du salut. Ce jour-là, vous direz: « Chantez la louange du Seigneur, dites à haute voix qui est votre Dieu. Faites connaître à tous les peuples ce qu’il a fait. Chantez pour le Seigneur, car il a accompli de grandes choses. Annoncez-les au monde entier! » Toi qui habites Sion, pousse des cris de joie, crie avec passion! Oui, il est grand, le Dieu saint d’Israël qui est au milieu de toi! Voici le message sur Babylone qu’Ésaïe, fils d’Amots, a reçu dans une vision. Le Seigneur dit: « Sur une montagne nue, dressez un signal. Poussez des cris pour avertir les combattants. Agitez les mains pour qu’ils entrent par les portes des notables. C’est moi qui ai donné des ordres à ceux qui me sont consacrés. J’ai appelé mes meilleurs soldats, ceux qui se réjouissent de ma victoire, pour répandre ma colère. » Écoutez ce bruit sur les montagnes: c’est le bruit d’une foule immense. Écoutez ce grondement des royaumes, des peuples rassemblés. C’est le Seigneur de l’univers, qui inspecte ses troupes pour le combat. Le Seigneur et ceux qui vont répandre sa colère arrivent de très loin, de l’autre bout du ciel. Ils vont détruire tout le pays. Poussez des cris de deuil! Le jour du Seigneur est bientôt là. Il arrive comme un malheur qui détruit tout, envoyé par le Tout-Puissant. C’est pourquoi tout le monde baisse les bras, les gens sont découragés. Ils sont effrayés, ils ont toutes sortes de douleurs. Ils se tordent de souffrance comme une femme au moment d’accoucher. Ils se regardent les uns les autres, très étonnés. Leur visage est brûlant. Le voici, il arrive, le jour du Seigneur. C’est un jour sans pitié, un jour débordant d’une violente colère. Il va transformer la terre en un désert de tristesse et détruire les coupables. Les étoiles du ciel et les groupes d’étoiles ne répandront plus leur lumière. Dès son lever, le soleil sera sombre, et la lune ne brillera plus. Le Seigneur dit: « Je punirai le monde pour sa méchanceté, et les gens mauvais pour leurs crimes. Je ferai disparaître le mépris des orgueilleux, j’abaisserai l’orgueil des dictateurs. Je rendrai les humains plus rares que l’or pur, plus rares que l’or d’Ofir. » C’est pourquoi, le ciel tremblera, et la terre sera secouée sur ses fondations. Cela arrivera à cause de la colère du Seigneur de l’univers, le jour où elle brûlera comme un feu. Alors, comme une gazelle qu’on poursuit, comme des moutons que personne ne rassemble, chaque étranger rejoindra son peuple, chacun fuira vers son pays. Tous ceux qu’on trouvera seront percés de flèches, tous ceux qui seront pris mourront par l’épée. Leurs bébés seront écrasés sous leurs yeux, leurs maisons seront pillées, on fera violence à leurs femmes. Le Seigneur dit: « Je vais envoyer les Mèdes contre eux. Ces gens-là ne s’intéressent pas à l’argent et ils méprisent l’or. Leurs flèches renversent les jeunes gens, ils sont sans pitié pour les bébés, ils sont cruels avec les enfants. » Pour Babylone, la plus belle ville du royaume, le magnifique bijou des Babyloniens, ce sera la même catastrophe que pour Sodome et Gomorrhe, que Dieu a détruites. Personne n’y habitera plus jamais, elle restera vide pour toujours. Même les nomades n’y camperont plus, même les bergers n’y conduiront plus leurs troupeaux. Mais les chats sauvages s’installeront dans cette ville, les hiboux rempliront ses maisons. Les autruches y habiteront, et les boucs y danseront. Les hyènes hurleront dans ses tours, et les chacals dans ses riches palais. Le moment de la fin de Babylone est proche, il arrive. Ses jours sont comptés. Le Seigneur aura pitié de Jacob. Oui, il montrera encore qu’il a choisi Israël. Il installera les Israélites sur leur terre. Les étrangers s’uniront à eux et ils feront partie du peuple de Jacob. Les autres peuples viendront chercher Israël pour le ramener dans son pays. Et là, sur la terre qui appartient au Seigneur, le peuple d’Israël prendra ces gens comme esclaves, les hommes et les femmes. De cette façon, il gardera prisonniers ceux qui l’avaient fait prisonnier, il sera le maître de ceux qui l’écrasaient. Israël, un jour, le Seigneur te donnera du repos après tes souffrances, après tes épreuves et le dur esclavage que tu as connus. À ce moment-là, tu chanteras ce poème pour te moquer du roi de Babylone: Celui qui nous écrasait sous son pouvoir a disparu! C’est la fin de sa violence! Hélas pour lui! Le Seigneur a détruit le pouvoir des gens mauvais. Il a brisé le bâton de commandement qui, sans arrêt, frappait les peuples avec colère, les écrasait avec violence et les faisait souffrir durement. Maintenant, toute la terre est tranquille, elle se repose. Les gens poussent des cris de joie. Même les arbres se réjouissent à cause de ce qui t’arrive. Les cyprès et les cèdres du Liban disent: « Depuis que tu es dans la tombe, personne ne monte plus pour nous abattre. » En bas, le monde des morts se met à bouger pour venir t’accueillir quand tu viendras. Pour toi, il réveille les morts, tous les grands de ce monde. Il fait lever de leurs sièges tous les rois des peuples. Tous prennent la parole pour te dire: « Toi aussi, tu es sans force comme nous. Maintenant, tu nous ressembles! » Au son de tes harpes, ta grandeur est descendue dans le monde des morts. Tu as comme matelas la pourriture, et les vers comme couverture. Comment est-ce possible? Toi, l’étoile brillante du matin, tu es tombée du ciel! Tu as été jeté à terre, toi qui renversais les peuples! Tu pensais: « Je monterai jusqu’au ciel, je dresserai mon siège royal au-dessus des étoiles de Dieu. Je m’installerai sur la montagne où les dieux se réunissent, à l’extrême nord. Je monterai au sommet des nuages, je serai comme le Dieu très-haut. » Mais tu es descendu dans le monde des morts, jusqu’au fond du grand trou. Ceux qui te voient te regardent attentivement. Ils se demandent: « Est-ce bien lui, l’homme qui faisait trembler la terre, qui secouait les royaumes? Est-ce bien lui qui changeait le monde en désert, qui détruisait les villes et refusait de libérer les prisonniers? » Tous les rois des peuples, oui, tous, reposent avec honneur, chacun dans sa tombe. Mais toi, tu es jeté dehors, loin de ta tombe. Tu es comme un enfant mort à la naissance qui dégoûte les gens. Tu es comme un mort écrasé, tu es couvert d’hommes tués, transpercés par l’épée et déposés sur les pierres au fond du grand trou. Mais tu ne seras pas enterré avec eux, parce que tu as détruit ton pays, tu as fait disparaître ton peuple. L’espèce des criminels sera oubliée pour toujours. Il faut se préparer à tuer les fils pour les crimes de leurs pères. Il ne faut pas qu’ils se lèvent pour conquérir le monde et couvrir de villes toute la terre. Le Seigneur de l’univers déclare: « Je me dresserai contre les Babyloniens. Je supprimerai le nom de Babylone, ses habitants qui sont restés en vie, leurs enfants et tous ceux qui viendront après eux. Je ferai de cette ville un marécage, où les chouettes habiteront. Je la balaierai avec un balai qui détruit. C’est moi, le Seigneur de l’univers, qui le déclare. » Le Seigneur de l’univers fait ce serment: « Je le jure, ce que j’ai prévu, cela arrivera, oui, ce que j’ai décidé, cela se réalisera. Je détruirai le pouvoir des Assyriens dans mon pays, je les écraserai sur mes montagnes. Ils font peser leur pouvoir sur mon peuple comme un joug, je l’enlèverai. Ils placent sur ses épaules une lourde charge, je la ferai descendre. » Voilà la décision que le Seigneur a prise contre le monde entier, voilà sa menace contre tous les peuples. Quand le Seigneur de l’univers a pris une décision, qui peut l’arrêter? Quand il lève son poing menaçant, qui peut le détourner? Ce message a été donné l’année où le roi Akaz est mort. Le bâton qui vous frappait, Philistins, a été brisé, mais ne vous réjouissez pas de cela. En effet, une vipère sortira du serpent mort, et la vipère donnera naissance à un dragon volant. Les pauvres seront bien nourris, les malheureux se reposeront en sécurité. Mais vous, Philistins, vos ennemis vous feront tous mourir de faim et ils tueront ceux qui seront restés en vie. Vous, portes des villes, pleurez! Vous, les villes, poussez des cris! La Philistie tout entière est découragée parce qu’un nuage de fumée arrive du nord. Chez les ennemis, personne ne s’éloigne des troupes de combattants. Quelle réponse donner aux messagers des Philistins? Ceci: le Seigneur lui-même a fondé Sion. C’est là que les pauvres de son peuple seront en sécurité. Message au sujet de Moab. Oui, en une nuit, la ville d’Ar-en-Moab a été détruite, en une nuit, elle a disparu. Oui, en une nuit, la ville de Quir-en-Moab a été détruite, en une nuit, elle a disparu. Les habitants de Dibon sont montés au lieu sacré pour pleurer. Les Moabites chantent des chants de deuil à Nébo et à Mèdeba. Toutes les têtes sont rasées, toutes les barbes sont coupées. Dans les rues, ils portent des habits de deuil. Sur les terrasses des maisons et sur les places, ils chantent des chants de deuil, et tout le monde pleure. À Hèchebon, à Élalé, les gens appellent au secours. On les entend jusqu’à Yahas. C’est pourquoi les soldats de Moab poussent des cris, ils sont découragés. J’appelle au secours pour aider Moab. Ses habitants fuient jusqu’à Soar, jusqu’à Églath-Selissia. Ils montent la pente de Louhith en pleurant. Sur le chemin de Horonaïm, ils crient: « Tout est détruit. Quel malheur terrible! » L’oasis de Nimrim est devenue un désert de tristesse. Les plantes sont sèches, l’herbe a disparu, il n’y a plus rien de vert. C’est pourquoi les gens prennent les biens qui leur restent, ce qu’ils ont pu garder. Ils les emportent plus loin, au-delà du torrent des Peupliers. On entend des appels au secours tout autour du territoire de Moab. On entend ces cris de deuil jusqu’à Églaïm, jusqu’au puits d’Élim. La rivière qui passe à Dimon est pleine de sang. Le Seigneur dit: « Je vais envoyer à Dimon de nouveaux malheurs: un lion va attaquer les Moabites encore en vie, qui seront restés dans leur pays! » Les chefs de Moab disent: « Depuis le Rocher-au-désert, envoyez des béliers au maître du pays, au roi de Juda, sur la montagne de Sion. » Les femmes de Moab se trouvent aux points de passage du torrent de l’Arnon. Elles ressemblent à des oiseaux qui fuient, chassés loin de leur nid. Les Moabites demandent à Jérusalem: « Donne-nous un conseil, prends une décision. En plein jour, couvre-nous pour nous protéger, comme la nuit qui étend son ombre. Cache nos réfugiés, ne trahis pas ceux qui fuient. Laisse nos réfugiés habiter chez toi, offre-leur un abri contre le destructeur. Celui qui nous écrase ne vivra pas toujours, les destructions vont s’arrêter. Celui qui nous détruit va quitter notre pays. Alors, grâce à ta bonté, le pouvoir du roi sera solidement établi. Il dirigera le royaume de David avec fidélité. Il sera comme un juge attentif au respect des lois et ardent pour faire justice. » Nous avons entendu parler de l’orgueil de Moab. Quel orgueil immense! Quel mépris! Quelle assurance! Quelle prétention! Mais ce qu’il dit est creux. Maintenant, les Moabites pleurent sur Moab, tout le monde pleure. Ils gémissent en regrettant les gâteaux de raisin qu’on faisait à Quir-Hérès. Ils sont complètement découragés. Les plantations de Hèchebon sont sans vie, comme les vignes de Sibma. Avant, le vin de ces vignes rendait ivres les maîtres des peuples. Elles s’étendaient jusqu’à Yazer, elles poussaient un peu partout dans le désert, leurs branches s’étendaient au-delà de la mer Morte. C’est pourquoi je pleure avec les gens de Yazer sur les vignes de Sibma. Je vais vous arroser de mes larmes, toi, Hèchebon et toi, Élalé. En effet, un cri de guerre est tombé sur votre raisin, sur votre récolte. La joie débordante a disparu de vos plantations d’arbres fruitiers. Dans les vignes, on n’entend plus ni chants ni cris de joie. Plus personne n’écrase le vin dans les cuves, il n’y a plus de cris rythmés. C’est pourquoi mon cœur pleure sur Moab. Ma plainte est comme un air de harpe. Je gémis sur Quir-Hérès. On voit le peuple de Moab se fatiguer pour aller sur les hauteurs. Il entre dans son lieu sacré pour prier, mais cela ne sert à rien. Voilà la parole que le Seigneur a dite autrefois au sujet de Moab. Et maintenant, le Seigneur annonce: « Dans trois ans exactement, les grands de Moab et ses nombreux habitants ne représenteront plus rien. Ceux qui resteront seront peu de chose, très peu de chose, rien d’important. » Message au sujet de Damas. Bientôt Damas ne sera plus une ville, elle ne sera plus qu’un tas de pierres. Les villes qui dépendent d’elle seront abandonnées pour toujours. Elles serviront aux troupeaux. Ils s’installeront là, et personne ne les dérangera. Il n’y aura plus de murs de défense en Éfraïm. À Damas, il n’y aura plus de roi. Ce qui restera des Syriens ne sera pas plus important que les Israélites. Voilà ce que le Seigneur de l’univers déclare. Ce jour-là, l’importance d’Israël diminuera, il n’aura plus beaucoup de poids. Ce sera comme après la récolte, quand le paysan a ramassé le blé et rassemblé les gerbes. Ce sera comme dans la vallée des Refaïtes après la récolte des épis. Il restera d’Israël peu de chose. Ce pays ressemblera à un olivier après la récolte des olives. Il reste deux ou trois fruits en haut de l’arbre, et quatre ou cinq sur les branches les plus chargées. Voilà ce que déclare le Seigneur, Dieu d’Israël. Ce jour-là, les êtres humains tourneront leurs regards vers leur Créateur, ils lèveront les yeux vers le Dieu saint d’Israël. Ils ne tourneront plus les yeux vers les autels qu’ils ont fabriqués eux-mêmes. Ils ne regarderont plus les poteaux sacrés ni les brûle-parfums qu’ils ont faits de leurs mains. Ce jour-là, les villes bien protégées en Israël deviendront un désert de tristesse. En effet, elles seront abandonnées, comme les villes des Hivites et des Amorites ont été abandonnées autrefois à l’arrivée des Israélites. Israël, tu as oublié le Dieu qui te sauve. Tu ne te souviens pas du Rocher qui te protège. C’est pourquoi tu fais pousser des plantes agréables, et tu sèmes des graines étrangères. Le jour où tu les plantes, tu les vois pousser. Ce que tu as semé le matin donne des fleurs le jour même. Mais la récolte disparaît quand la maladie arrive, et c’est un mal qui ne guérit pas. Quel malheur! Voici des peuples nombreux. Le bruit qu’ils font est pareil au grondement des mers. Ils rugissent comme les vagues puissantes d’une mer en colère. Le rugissement des peuples est pareil au rugissement des océans. Le Seigneur les menace, et ils fuient au loin. Ils sont chassés comme la paille par le vent des montagnes, comme les nuages de poussière par la tempête. Le soir, c’est une peur terrible, avant le matin, ils ont tous disparu. Voilà ce qui arrivera à ceux qui nous prennent tout, voilà la part de ceux qui nous pillent. Quel malheur pour le pays des bateaux aux deux voiles, qui se trouve le long des fleuves d’Éthiopie! Il envoie des messagers qui voyagent sur le Nil dans des barques de jonc! Rentrez chez vous, messagers rapides. Repartez vers votre peuple de haute taille, à la peau brillante, vers ce peuple qui fait peur ici et partout, ce peuple puissant qui écrase ses ennemis. Repartez dans votre pays traversé par des fleuves. Vous tous, habitants du monde, vous qui couvrez la terre, regardez, quand on dressera un signal sur les montagnes, écoutez, quand on fera entendre la corne de bélier! En effet, le Seigneur m’a dit: « Depuis le lieu où j’habite, je veux regarder et rester tranquille, comme la chaleur brûlante en pleine lumière, comme un nuage de rosée dans la chaleur de la récolte. » Avant la récolte, quand la vigne a fleuri, quand les fleurs sont devenues des grappes qui mûrissent, on coupe avec un outil les branches inutiles, les pousses et les feuilles. De même, les Éthiopiens seront abandonnés aux aigles des montagnes et aux bêtes sauvages. Les aigles les dévoreront pendant la belle saison, et les bêtes sauvages pendant la mauvaise saison. Alors, on apportera des cadeaux au Seigneur de l’univers, de la part de ce peuple de haute taille et à la peau brillante, de ce peuple qui fait peur ici et partout, ce peuple puissant qui écrase ses ennemis, qui vit dans le pays traversé par des fleuves. On apportera ces cadeaux sur la montagne de Sion, là où habite le Seigneur de l’univers. Message au sujet de l’Égypte. Voici le Seigneur: il arrive en Égypte, monté sur un nuage rapide. Les faux dieux de l’Égypte tremblent devant lui, et les Égyptiens se découragent. Le Seigneur dit: « Je vais dresser les Égyptiens les uns contre les autres, ils se battront entre eux, frère contre frère, ami contre ami, ville contre ville, royaume contre royaume. Les Égyptiens se décourageront, et je mettrai du désordre dans leurs projets. Ils consulteront les faux dieux, les sorciers, les esprits des morts et les devins. Je livrerai l’Égypte au pouvoir d’un maître sans pitié, un roi cruel la dirigera. » Voilà ce que déclare le Seigneur de l’univers, le Maître. L’eau disparaît du Nil, ce fleuve est complètement sec. Ses rivières sont pourries, l’eau des canaux d’Égypte diminue, ils sont en train de se vider. Les roseaux et les joncs se fanent. Les herbes le long du Nil et près de l’endroit où il se jette dans la mer, tout ce qui pousse au bord du fleuve devient sec. Le vent l’emporte, il ne reste plus rien. Les pêcheurs se plaignent. Tous ceux qui pêchent dans le Nil sont dans la tristesse. Ceux qui lancent leurs filets sur l’eau perdent leurs forces. Ceux qui travaillent le lin sont déçus, les femmes qui le démêlent, les hommes qui le tissent ont l’air malades, tellement ils sont inquiets. Les tisserands sont sans force, tous les ouvriers qui gagnent leur vie de cette façon sont désespérés. Les chefs de la ville de Soan sont des fous. Les sages qui conseillent le roi d’Égypte forment un conseil stupide. Ils lui disent: « Je suis un fils des sages, fils des rois d’autrefois. » Comment osent-ils lui dire cela? Roi d’Égypte, où sont-ils donc, tes sages? Qu’ils t’apprennent ce que le Seigneur de l’univers a décidé contre ton pays! Les chefs de Soan sont devenus fous, les chefs de Memphis se trompent. Ce sont les chefs des provinces qui entraînent l’Égypte sur un mauvais chemin. Le Seigneur leur a fait perdre la tête. Oui, ces chefs entraînent l’Égypte sur un mauvais chemin dans tout ce qu’elle fait. L’Égypte ressemble à un ivrogne qui perd l’équilibre en vomissant. Personne ne fait plus rien en Égypte, ni la tête ni la queue, ni les branches de palmier ni les roseaux. Un jour, les Égyptiens seront comme des femmes. Ils trembleront de peur quand le Seigneur de l’univers les menacera en levant le poing. Le pays de Juda sera pour eux un souvenir honteux. Chaque fois qu’on parlera de ce pays devant eux, ils auront peur à cause des décisions que le Seigneur de l’univers a prises contre eux. Un jour, il y aura en Égypte cinq villes où l’on parlera hébreu, et où les gens feront le serment d’appartenir au Seigneur de l’univers. L’une de ces villes s’appellera Ville-du-soleil. Un jour, il y aura un autel pour le Seigneur au centre de l’Égypte, et une pierre dressée pour lui près de sa frontière. Ce sera un signe prouvant que le Seigneur de l’univers est présent en Égypte. Quand les Égyptiens crieront vers le Seigneur à cause de ceux qui les écrasent par l’injustice, il leur enverra un sauveur qui les défendra et les délivrera. Le Seigneur se fera connaître aux Égyptiens, et ce jour-là, les Égyptiens connaîtront le Seigneur. Ils le serviront en lui offrant des sacrifices et des dons. Ils feront des promesses au Seigneur et les réaliseront. Le Seigneur frappera les Égyptiens. Il les frappera, mais il les guérira. Ils reviendront vers le Seigneur, et lui, il écoutera leurs demandes et les guérira. Un jour, une route ira d’Égypte en Assyrie. Les Assyriens iront en Égypte, et les Égyptiens en Assyrie. Ensemble, ils serviront le Seigneur. Un jour, le Seigneur bénira le monde: Israël sera béni en troisième lieu, avec l’Égypte et l’Assyrie. Le Seigneur de l’univers bénira le monde en disant: « Je bénis l’Égypte, mon peuple, l’Assyrie, que j’ai créée de mes mains, et Israël, la part qui m’appartient. » C’était l’année où Sargon, le roi d’Assyrie, a envoyé le chef de son armée contre la ville d’Asdod, en Philistie. Celui-ci a attaqué la ville et l’a prise. Trois ans avant, le Seigneur avait dit à Ésaïe, fils d’Amots: « Enlève l’habit de deuil que tu portes autour des reins et retire tes sandales. » Ésaïe a obéi et s’est promené sans vêtements et les pieds nus. L’année où Asdod a été prise, le Seigneur a dit par l’intermédiaire d’Ésaïe: « Cela fait trois ans que mon serviteur Ésaïe se promène sans vêtements et les pieds nus. C’est un signe et un avertissement pour l’Égypte et l’Éthiopie. Le roi d’Assyrie fera prisonniers les Égyptiens et déportera les Éthiopiens. Il emmènera les jeunes et les vieux sans vêtements, les pieds nus et les fesses découvertes. Ce sera une honte pour les Égyptiens. « Ceux qui ont mis leur confiance dans l’Éthiopie ou qui se vantaient de l’aide de l’Égypte seront effrayés et couverts de honte. » Ce jour-là, ceux qui habitent sur les côtes de la mer Méditerranée diront: « Voilà ce qui arrive à ceux sur qui nous comptions! Nous voulions nous réfugier chez eux pour recevoir de l’aide et pour être délivrés du roi d’Assyrie. Alors, comment pourrons-nous être sauvés maintenant? » Message au sujet du « désert près de la mer ». Comme un vent violent qui traverse la région du Néguev, l’ennemi arrive du désert, d’un pays qui fait peur. Le Seigneur me fait voir un spectacle terrible: l’ancien allié devient traître, le destructeur fait son travail. Le Seigneur dit: « Élamites, attaquez! Mèdes, entourez la ville! Je vais faire cesser tout son orgueil. » C’est pourquoi mes reins tremblent. Je souffre comme une femme au moment d’accoucher. Je suis trop bouleversé pour entendre, trop effrayé pour voir quelque chose. Je perds la tête, je tremble de peur. J’attendais le soir pour me rafraîchir, maintenant la nuit m’effraie. On prépare le repas, on étend les tapis, les gens mangent et boivent. Tout à coup, quelqu’un crie: « Debout, officiers! Préparez vos armes! » Voici ce que le Seigneur me dit: « Va, place un guetteur. Il annoncera ce qu’il verra. S’il voit des chars de guerre tirés par deux chevaux, des cavaliers sur des ânes, des cavaliers sur des chameaux, il doit faire attention, oui, très attention. » Et le guetteur crie: « Maître, je me tiens sur la tour toute la journée, je reste à mon poste de garde toute la nuit. Regardez! Un homme arrive. Il est sur un char de guerre tiré par deux chevaux. Il crie: “Babylone est tombée, Babylone est tombée! Toutes les statues de ses dieux sont par terre, en morceaux.” » Mon peuple, toi qui as été battu comme du blé sur la place, voilà ce que j’ai appris du Seigneur de l’univers, Dieu d’Israël. C’est la nouvelle que je t’apporte. Message au sujet de Douma. Une voix me crie de Séir: « Veilleur, qu’est-ce que tu dis de la nuit? Veilleur, qu’est-ce que tu dis de la nuit? » Le veilleur répond: « Le matin vient, puis la nuit revient. Si vous voulez encore poser la question, posez-la, puis revenez une autre fois! » Message au sujet de l’Arabie. Vous allez passer la nuit dans la brousse en Arabie, caravanes de Dédan. Vous qui habitez à Téma, allez porter de l’eau à ceux qui ont soif, apportez de la nourriture à ceux qui fuient. Les gens ont fui devant la guerre, devant les épées prêtes à frapper, devant les arcs tendus contre eux, devant la violence des combats. Voici, en effet, ce que le Seigneur m’a dit: « Dans un an exactement, tout le prestige de Quédar disparaîtra. Il restera très peu de monde parmi les tireurs à l’arc, parmi les combattants de Quédar. » Voilà ce que le Seigneur, Dieu d’Israël, a dit. Message au sujet de « la vallée de la vision ». Habitants de Jérusalem, pourquoi est-ce que vous montez tous sur les toits? Jérusalem, pourquoi es-tu une ville si bruyante et si agitée, une ville en fête? Tes morts ne sont pas tombés à la guerre, ils n’ont pas été tués au combat. Tous tes officiers ont fui ensemble, les tireurs à l’arc les ont faits prisonniers. Tous ceux que les ennemis ont trouvés ont été faits prisonniers ensemble, pendant leur fuite. C’est pourquoi je vous dis: « Ne vous occupez plus de moi, laissez-moi pleurer des larmes amères. Mon peuple est détruit, mais n’essayez pas de me consoler. En effet, aujourd’hui, le Seigneur, D ieu de l’univers, nous a envoyé le désordre, la défaite et la peur. » Dans la vallée de la vision, un grand mur tombe, des appels au secours montent vers les montagnes. Les troupes d’Élam portent arcs et flèches. Il y a des chars avec des combattants, il y a des cavaliers. Les soldats de Quir préparent leur bouclier. Jérusalem, tes plus belles vallées sont remplies de chars de guerre, et les cavaliers sont prêts à attaquer devant tes portes. Le royaume de Juda n’est plus protégé. Ce jour-là, vous avez tourné les yeux vers les armes gardées dans le bâtiment appelé « La Forêt ». Vous avez vu toutes les fentes dans les murs qui protègent la Ville de David. Vous avez fait des provisions d’eau dans le réservoir inférieur. Vous avez compté les maisons de Jérusalem, vous en avez détruit certaines pour rendre plus solides les murs de défense. Vous avez fait un bassin entre les deux murs pour l’eau de l’ancien réservoir. Mais vous n’avez pas tourné les yeux vers celui qui est la cause de tous ces événements. Il les préparait depuis longtemps, mais vous ne l’avez pas vu. Ce jour-là, le Seigneur, D ieu de l’univers, vous demandait de pleurer, de pousser des cris, de vous raser la tête et de porter des habits de deuil. Or, c’est la joie et les plaisirs: les gens abattent des bœufs, tuent des moutons, ils mangent de la viande et boivent du vin. Vous dites: « Mangeons et buvons, car demain nous mourrons! » Mais le Seigneur de l’univers m’a fait entendre ce message: « Je le jure, cette faute ne sera pas pardonnée de toute votre vie. » Voilà ce que dit le Seigneur, D ieu de l’univers. Le Seigneur, D ieu de l’univers, m’a donné cet ordre: « Va trouver ce Chebna, l’intendant, le maître de la maison du roi, et dis-lui: Tu fais creuser une tombe ici, pour toi, tu la fais tailler en hauteur, tu te creuses un lieu de repos dans le rocher. Mais qu’est-ce qui est à toi ici? Est-ce que tu as des parents ici? Tu crois que tu es fort. Eh bien, le Seigneur va te rejeter au loin. Il va t’entourer de cordes et il t’enverra rouler comme une boule dans un grand pays. C’est là-bas que tu mourras, avec tes chars magnifiques, toi qui couvres de honte la maison de ton maître! » Le Seigneur dit: « Je te chasserai de ton poste, je t’arracherai de ta place. Ce jour-là, je ferai appel à mon serviteur Éliaquim, fils de Hilquia. Je le couvrirai de ton vêtement, je lui mettrai ta ceinture autour de la taille, je lui donnerai ton pouvoir. Il sera un père pour les habitants de Jérusalem et pour tout le royaume de Juda. Je lui remettrai la clé de la maison de David. S’il ouvre, personne ne fermera, s’il ferme, personne n’ouvrira. Je l’enfoncerai comme un piquet dans un endroit solide, et il donnera de l’honneur à la famille de son père. » Tous les membres de sa famille, proches ou éloignés, seront accrochés à lui, comme la petite vaisselle est accrochée à un piquet, depuis les bols jusqu’aux cuvettes. Quelle charge! Le Seigneur de l’univers déclare: « Un jour, le piquet cassera. Il avait pourtant été enfoncé dans un endroit solide. Il cassera et tombera. Alors la charge qu’il supportait sera détruite. » Voilà ce que le Seigneur a dit. Message au sujet de Tyr. Bateaux de pleine mer, chantez un chant de deuil. Le port de Tyr est détruit, il n’y a plus de maisons. Vous apprenez cette nouvelle en arrivant de l’île de Chypre. Gardez le silence, vous qui habitez sur la côte, gardez le silence, vous, commerçants de Sidon, qui envoyez vos messagers en pleine mer. Ce qu’on semait le long du Nil, ce qu’on récoltait sur ses bords, cela faisait la richesse de Sidon. Cette ville était devenue le marché des peuples. Sois couverte de honte, Sidon, toi qui es le refuge de la mer. En effet, la mer parle ainsi: « Je ne veux pas avoir de douleurs ni mettre des enfants au monde. Je ne veux pas élever des garçons ni faire grandir des filles. » Quand l’Égypte apprendra cette nouvelle, elle tremblera comme en apprenant ce qui est arrivé à Tyr. Traversez la mer jusqu’à Tarsis, chantez un chant de deuil, vous, les habitants de la côte. Est-ce que c’est là votre ville autrefois si vivante, cette ville très ancienne qui envoyait des gens au loin pour installer des maisons de commerce? La ville de Tyr distribuait des couronnes de rois. Ses marchands étaient des princes, ses commerçants étaient des grands de ce monde. Qui a décidé de détruire cette ville? – C’est le Seigneur de l’univers, pour détruire l’orgueil des gens qui sont honorés, pour abaisser les grands de ce monde. Tyr, cultive ta terre comme la région du Nil, parce que ton port n’existe plus. Le Seigneur a menacé la mer, il a fait trembler les royaumes. Il a donné l’ordre de détruire les lieux bien protégés des Cananéens. Il a dit: « Population de Sidon, tu ne pourras plus faire la fête, tu es comme une jeune fille à qui on a fait violence. Même si tu pars et si tu traverses la mer jusqu’à l’île de Chypre, tu ne pourras pas te reposer là-bas non plus. Pense au pays des Babyloniens: ce peuple n’existe plus. L’Assyrie en a fait un pays pour les bêtes sauvages. Les Assyriens ont construit des tours pour l’attaquer. Ils ont démoli ses palais, ils l’ont transformé en un tas de pierres. Bateaux de pleine mer, chantez un chant de deuil, parce que votre abri est détruit. » Alors la ville de Tyr sera oubliée pendant 70 ans, le temps de la vie d’un roi. Au bout de ces 70 ans, il arrivera à Tyr la même chose qu’à la prostituée dans cette chanson: Prends une harpe, fais le tour de la ville, prostituée que tout le monde oublie! Joue le mieux possible, chante beaucoup de chansons, pour que les gens se souviennent de toi! Au bout de 70 ans, le Seigneur agira à Tyr. La ville recommencera à gagner de l’argent. Elle se prostituera avec tous les royaumes qui sont sur la surface de la terre. Mais ses bénéfices, ce qu’elle gagnera sera consacré au Seigneur. On ne l’entassera pas, on ne le gardera pas en réserve. Ce qu’elle gagnera servira à nourrir, à rassasier ceux qui habitent en présence du Seigneur, et à leur donner des vêtements magnifiques. Le Seigneur détruit la terre, il la pille. Il bouleverse la surface de la terre, il fait partir les habitants de tous côtés: c’est la même chose pour le prêtre et celui qui ne l’est pas, pour le maître et l’esclave, pour la maîtresse de maison et la servante, pour le vendeur et l’acheteur, pour celui qui prête et celui qui emprunte, pour la personne qui a des dettes et celle à qui l’on doit quelque chose. La terre est complètement détruite, totalement pillée, parce que le Seigneur l’a décidé. La terre est en deuil, elle tombe en ruine, le monde est défait, il tombe en ruine. Le ciel aussi est défait en même temps que la terre. Oui, les humains ont rendu la terre impure: ils ont désobéi aux commandements du Seigneur, ils ont méprisé les règles, ils ont brisé l’alliance qui les unissait à Dieu pour toujours. C’est pourquoi la terre est dévorée par la malédiction de Dieu, et ses habitants sont punis. Ils meurent, et il en reste très peu. Le vin nouveau est en deuil, la vigne perd ses forces, ceux qui avaient le cœur en fête gémissent. Le son joyeux des tambourins s’est arrêté, les fêtes bruyantes sont finies, la musique joyeuse de la harpe a cessé. Les gens ne boivent plus de vin en chantant, les boissons alcoolisées semblent amères pour les buveurs. La ville déserte s’est écroulée, toutes les maisons sont fermées, personne ne peut plus entrer. Dans les rues, les gens crient pour avoir du vin, il n’y a plus de joie, la gaîté a été chassée du pays. Dans la ville, il ne reste que des tas de pierres, sa porte est démolie, elle est en ruine. Oui, sur la terre, parmi les peuples, il restera peu de chose, comme sur les oliviers après la récolte des olives, comme après la récolte du raisin, quand on cherche les dernières grappes. Ceux qui sont restés en vie élèvent la voix, ils chantent la grandeur du Seigneur. Ils crient de joie en arrivant des pays de l’ouest: « Dans les régions de l’est, rendez gloire au Seigneur, chantez son nom dans les îles de la mer et sur les côtes, chantez le nom du Seigneur, Dieu d’Israël! » Du bout du monde, nous entendons ce chant: « Gloire au Dieu juste! » Mais moi, je dis: « Je suis perdu, je suis perdu, quel malheur pour moi! » Les traîtres trahissent. Trahison! Les traîtres trahissent. La peur, le trou profond et les pièges, tout cela est pour vous, habitants de la terre. Celui qui fuit les cris de peur tombera au fond du trou. S’il peut remonter du trou, il sera pris au piège. Les fenêtres du ciel s’ouvrent toutes grandes, toute la terre tremble sur ses fondations. La terre se déchire, elle craque, elle s’écroule. Comme un ivrogne, la terre perd l’équilibre, elle penche comme une hutte sous le vent. Elle tombe sous le poids de sa faute, elle ne pourra pas se relever. Ce jour-là, le Seigneur agira là-haut contre l’armée des étoiles, et ici-bas contre les rois de la terre. Ils seront rassemblés comme des prisonniers dans un grand trou. Ils seront enfermés dans une prison. Longtemps après, ils devront rendre des comptes. La lune aura honte, le soleil sera couvert de honte. En effet, le Seigneur de l’univers sera roi à Jérusalem, sur la montagne de Sion. Sa gloire brillera devant les anciens de la ville. Seigneur, tu es mon Dieu. Je reconnais ta grandeur et je chante ton nom. Oui, tu as réalisé des projets merveilleux. Ils tiennent depuis longtemps, ils sont solides et ne changent pas. Tu as fait de la ville un tas de pierres. Cette ville bien protégée est démolie. La ville forte des étrangers n’est plus une ville, on ne la reconstruira jamais. C’est pourquoi un peuple puissant te rend gloire, les villes des peuples violents te respectent. En effet, tu défends les faibles avec puissance, tu protèges les pauvres quand ils sont dans le malheur. Tu es un abri contre la pluie, une ombre qui protège du soleil. Oui, la colère des violents est comme la pluie d’orage contre un mur, comme la chaleur du soleil sur une terre sèche. Tu fais taire le bruit des étrangers. Comme l’ombre d’un nuage diminue la chaleur, tu fais taire le chant de victoire des violents. Sur la montagne de Sion, le Seigneur de l’univers, préparera pour tous les peuples un repas de viandes grasses arrosé de bons vins, un repas de viandes tendres et grasses et de vins purs. Sur cette montagne, il enlèvera le voile de deuil qui enveloppe tous les peuples, le drap des morts qui couvre tous les pays. Il détruira la mort pour toujours. Le Seigneur D ieu essuiera les larmes sur tous les visages. Dans tout le pays, il enlèvera la honte de son peuple. Voilà ce que le Seigneur a promis. Et ce jour-là, on dira: « C’est lui, notre Dieu. Nous comptions sur lui, et il nous a sauvés. Oui, c’est dans le Seigneur que nous avons mis notre espoir. Dansons de joie, réjouissons-nous: il nous a sauvés! La main du Seigneur protège la montagne de Sion. » Mais Moab est écrasé sur place, comme de la paille écrasée dans un trou à fumier. Là, il remue les bras comme un nageur les remue pour nager. Mais malgré ses efforts, le Seigneur abaisse son orgueil. Et tes murs de défense qui te protégeaient si bien, Moab, le Seigneur les a abattus, renversés, jetés à terre dans la poussière. Ce jour-là, dans le pays de Juda, les habitants chanteront: « Nous avons une ville bien défendue. Pour nous protéger, le Seigneur l’a entourée de deux murs. Ouvrez les portes! Laissez entrer le peuple qui obéit à Dieu, qui lui est fidèle. Il ne se laisse troubler par rien. Seigneur, tu lui donnes une paix sûre, parce qu’il a confiance en toi. Faites confiance au Seigneur pour toujours, oui, au Seigneur, solide Rocher qui dure toujours. Il a fait tomber ceux qui habitaient sur les hauteurs, il a renversé la ville si bien protégée. Il l’a abaissée, abaissée jusqu’à terre, il l’a jetée dans la poussière. Elle sera écrasée par les gens sans importance, par les pauvres qui marcheront sur elle. » Seigneur, le chemin de celui qui t’obéit est un chemin droit. Tu lui prépares une route bien droite. Oui, Seigneur, sur le chemin que tu nous commandes de suivre, nous mettons notre espoir en toi. Notre seul désir, c’est de faire appel à toi, de penser à toi. Pendant la nuit, moi aussi, je te cherche du fond du cœur. Quand tu appliques tes jugements sur la terre, les habitants du monde apprennent à faire ce qui te plaît. Mais si on a pitié des gens mauvais, ils n’apprendront pas à faire ce qui te plaît. Même dans le pays où l’on agit bien, ils font le mal, ils ne voient pas ta grandeur, Seigneur. Seigneur, ton poing est levé pour punir, et ils ne le voient pas. Mais ils verront avec quel brûlant amour tu défends ton peuple, et ils seront couverts de honte. Ils seront dévorés par le feu préparé pour tes ennemis. Seigneur, tu nous donnes la paix, c’est toi qui réalises pour nous tout ce que nous entreprenons. Seigneur notre Dieu, d’autres maîtres que toi ont dominé sur nous. Mais c’est toi seul que nous honorons. Ces maîtres sont morts, ils ne revivront plus. Ils ne sont plus que des ombres, ils ne se relèveront plus. Tu as agi pour les détruire, tu as fait disparaître tout souvenir d’eux. Seigneur, tu as fait grandir notre peuple, tu as montré ta gloire, tu as fait grandir notre peuple, tu as fait reculer toutes les frontières du pays. Seigneur, dans le malheur, nous nous tournons vers toi. Quand tu punis, nous répétons des prières à voix basse. Seigneur, nous avons été devant toi comme une femme au moment d’accoucher. Elle souffre et crie de douleur. Nous aussi, nous devions donner la vie, nous avons souffert, mais nous n’avons produit que du vent. Nous n’avons pas apporté le salut à la terre, nous n’avons pas donné de nouveaux habitants au monde. Mon peuple, tes morts revivront, ils se remettront debout. Ceux qui sont couchés dans la poussière se réveilleront et crieront de joie. Le Seigneur t’enverra une rosée de lumière, et grâce à elle, la terre fera revivre les morts. Mon peuple, rentre chez toi et ferme les portes derrière toi. Cache-toi un petit moment, le temps de laisser passer la colère du Seigneur. Le Seigneur sort déjà de sa maison. Il va punir les habitants de la terre pour leurs fautes. La terre laissera voir le sang répandu, elle ne cachera plus les gens qui ont été tués. Ce jour-là, avec sa grande épée dure et puissante, le Seigneur agira contre Léviatan, le serpent fuyant, Léviatan, le serpent plein de ruse. Et il tuera ce dragon de la mer. Ce jour-là, chantez un chant pour la vigne au vin délicieux. « Moi, le Seigneur, je suis le gardien de cette vigne. Je l’arrose régulièrement. Le jour et la nuit, je la garde pour que personne ne lui fasse du mal. Je ne suis plus en colère contre elle. Mais si je trouve des buissons d’épines, je les combattrai et les brûlerai. Si, au contraire, quelqu’un se met sous ma protection, il fera la paix avec moi, oui, il fera la paix. » Dans les temps qui viennent, le peuple de Jacob produira des racines, Israël donnera des bourgeons et des fleurs. Il remplira le monde de ses fruits. Est-ce que le Seigneur a frappé les gens de son peuple, comme il a frappé ceux qui les frappaient? Est-ce qu’il les a tués, comme il a tué ceux qui les tuaient? Non, mais il les a punis en les chassant, en les envoyant en exil. Il les a balayés par son souffle violent, comme par un fort vent d’est. Voici comment la faute de Jacob sera effacée, voici ce que le pardon de sa faute produira: on écrasera toutes les pierres des autels, comme pour en faire de la poudre. Les poteaux sacrés et les brûle-parfums ne seront plus debout. Il n’y a plus personne dans la ville bien protégée. Elle est vide et abandonnée comme un désert. Les veaux viennent se nourrir à cet endroit, ils s’y reposent et mangent les feuilles des buissons. Quand les branches sont sèches, elles se cassent, et des femmes viennent les brûler. Ce peuple n’a rien compris. C’est pourquoi celui qui l’a créé n’a pas pitié de lui, celui qui l’a formé ne lui pardonne pas. Ce jour-là, le Seigneur battra les épis depuis le fleuve Euphrate jusqu’au torrent d’Égypte. Et vous, les Israélites, il vous ramassera un à un, comme des épis. Ce jour-là, on fera entendre la grande corne de bélier. Alors ceux qui étaient perdus en Assyrie, ceux qui avaient été chassés en Égypte arriveront tous. Ils viendront se mettre à genoux devant le Seigneur, sur la montagne sainte, à Jérusalem. Quel malheur pour Samarie! Les buveurs du pays d’Éfraïm sont fiers de cette ville en forme de couronne. Sur la colline qui domine la vallée fertile, elle est magnifiquement décorée. Mais elle ressemble à des fleurs sèches sur la tête de buveurs endormis par le vin. Voici quelqu’un de fort et de puissant. C’est le Seigneur qui l’envoie. Il ressemble à un orage de grêle, à une tempête qui détruit, à de fortes pluies qui inondent tout. Avec violence, cet homme renverse tout. La ville en forme de couronne, la fierté des buveurs d’Éfraïm, sera écrasée. Elles seront écrasées, les fleurs sèches qui la décoraient magnifiquement, sur la colline qui domine la vallée fertile. Samarie sera comme la première figue mûre avant la récolte. Dès que quelqu’un l’aperçoit, il la prend et la mange aussitôt. Un jour, le Seigneur de l’univers sera lui-même la magnifique couronne, le riche collier des gens de son peuple qui seront restés en vie. Il donnera un esprit de justice à ceux qui doivent rendre la justice. Il remplira de force ceux qui repoussent les ennemis devant la porte de la ville. Même les prêtres et les prophètes disent n’importe quoi à cause du vin. L’alcool leur fait perdre l’équilibre. À cause de l’alcool, ils disent n’importe quoi. Ils sont troublés par le vin. L’alcool leur fait perdre l’équilibre, ils disent n’importe quoi quand ils ont des visions. Ils ne voient pas clair quand ils rendent leur jugement. Toutes les tables sont couvertes de ce qu’ils ont vomi, tout est sale! Ces buveurs demandent: « À qui Ésaïe veut-il donner des enseignements? À qui explique-t-il ses messages? À des enfants qui viennent d’être sevrés? À des bébés qui viennent de quitter le sein de leur mère? Écoutez-le: “B-A-BA-BA, B-O-BO-BO, D-A-DA-DA, D-O-DO-DO!” » Eh bien, maintenant, le Seigneur va parler à ce peuple dans une langue étrangère, avec des mots qu’il ne comprendra pas. Pourtant, il leur avait dit: « Ici, c’est un lieu tranquille. Laissez se reposer celui qui est fatigué. Ici, c’est un endroit calme. » Mais ils n’ont pas voulu écouter. C’est pourquoi le Seigneur va leur dire de la même façon: « B-A-BA-BA, B-O-BO-BO, D-A-DA-DA, D-O-DO-DO! » Alors, en marchant, ils tomberont sur le dos et ils se briseront les os. Ils seront pris au piège et faits prisonniers. Vous, les moqueurs qui dirigez ce peuple de Jérusalem, écoutez donc la parole du Seigneur: « Vous dites: Nous avons fait un pacte avec la mort, nous avons signé un accord avec le monde des morts. Quand la catastrophe arrivera, elle ne viendra pas chez nous. En effet, les mensonges sont notre abri, ce qui est faux nous sert de cachette. » C’est pourquoi, voici la parole du Seigneur D ieu: « Je pose à Sion une pierre de fondation très dure, une pierre principale, solidement fixée. Celui qui s’appuie sur elle ne tombera pas. Le droit sera mon instrument de mesure, la justice me servira de fil à plomb. » Mais la grêle emportera votre abri trompeur, l’eau inondera votre cachette. Votre alliance avec la mort sera brisée, votre accord avec le monde des morts ne tiendra pas. Quand la catastrophe arrivera, elle vous écrasera. Elle passera tous les matins, le jour et la nuit. Chaque fois qu’elle passera, elle vous emportera. Quand les gens comprendront son message, ils seront morts de peur. Oui, comme le proverbe le dit, le lit sera trop petit pour se coucher dessus, la couverture sera trop étroite pour se couvrir. Le Seigneur agira comme sur la montagne de Perassim. Il tremblera de colère comme dans la vallée de Gabaon, pour agir et pour faire son travail. Mais quelle action surprenante, quel travail bizarre! Et maintenant, arrêtez de vous moquer. Sinon vos chaînes vont se resserrer davantage. Oui, le Seigneur, D ieu de l’univers, me l’a dit: il a décidé de détruire tout le pays. Ouvrez vos oreilles, écoutez-moi! Faites attention à mes paroles! Le cultivateur qui veut semer ne passe pas tout son temps à labourer son champ, à tracer des sillons et à écraser les mottes de terre. Mais il rend d’abord le sol plat, n’est-ce pas? Ensuite, il sème des épices comme la nigelle et le cumin, puis il met le blé, le millet et l’orge, et enfin une autre céréale au bord du champ. C’est son Dieu qui lui a appris cette façon de faire et qui l’instruit. Personne ne sépare les graines de la nigelle avec le traîneau qui sépare les grains des céréales. Personne ne fait passer les roues d’un chariot sur le cumin. Mais on bat ces petites plantes avec un bâton. Quand le cultivateur sépare les grains du blé, il ne bat pas les épis sans arrêt. Il fait passer les roues du chariot et les animaux, mais ceux-ci n’écrasent pas les grains. Cette façon de travailler vient, elle aussi, du Seigneur de l’univers. C’est un conseiller merveilleux, son habileté est très grande. Le Seigneur dit: « Hélas, Ariel, Ariel, ville de Jérusalem que le roi David est venu attaquer! Tu peux bien respecter toutes les fêtes, année après année, mais je vais t’écraser, Ariel. Tu déborderas de plaintes et de larmes, et tu seras pour moi comme l’ariel de l’autel où l’on brûle les sacrifices. Je dresserai mon camp autour de toi. Je lutterai contre toi avec des abris de combat, j’établirai contre toi des murs d’attaque. Tu tomberas si bas que ta voix semblera venir du cœur de la terre. On l’entendra à peine à travers la poussière. Elle semblera sortir de terre, comme la voix d’un esprit qui parle faiblement à travers la poussière. La foule de tes ennemis ressemble à un nuage de poussière, les bandes de ceux qui t’écrasent sont comme la paille emportée par le vent. » Et tout à coup, le Seigneur de l’univers agit, à travers le grondement du tonnerre, avec un bruit terrible, dans l’orage et la tempête, et avec les flammes d’un feu destructeur. La foule des pays qui te font la guerre, Ariel, disparaît comme un rêve. Tous ceux qui construisent autour de toi des murs pour t’attaquer et qui te serrent de près, ils disparaissent comme une vision dans la nuit. Quelqu’un qui a faim rêve qu’il mange, mais quand il se réveille, son estomac est vide. Quelqu’un qui a soif rêve qu’il boit, mais quand il se réveille, il est fatigué, et sa gorge est sèche. Ce sera la même chose pour la foule des pays qui font la guerre à la montagne de Sion. Soyez étonnés et restez sans rien dire. Devenez aveugles et restez sans rien voir. Soyez ivres, mais sans boire de vin. Marchez de travers, mais sans boire d’alcool. En effet, le Seigneur a endormi votre intelligence, il a empêché vos prophètes de voir, il a mis un voile sur le visage de vos voyants. L’annonce de toutes ces choses est restée pour vous comme les mots d’un livre fermé avec de la cire. On le présente à quelqu’un qui sait lire en lui disant: « Lis donc ceci! » Mais il répond: « Je ne peux pas, le document est fermé. » Ou bien on le donne à quelqu’un qui ne sait pas lire, en lui disant: « Lis donc cela! » Mais il répond: « Je ne sais pas lire. » Le Seigneur dit de ce peuple: « Ce peuple est près de moi en paroles. Il m’honore avec sa bouche, mais son cœur est très loin de moi. Le respect qu’il a pour moi n’est qu’un commandement enseigné par des humains. C’est pourquoi je vais continuer à étonner ce peuple par des actions étonnantes. Malgré leur sagesse, les sages n’y comprendront rien, malgré leur intelligence, ses savants ne pourront rien expliquer. » Quel malheur pour ces gens qui agissent en secret pour cacher leurs projets au Seigneur! Ils préparent leurs affaires dans l’ombre. Ils disent: « Qui peut nous voir? Qui sait ce que nous faisons? » Pourtant, vous vous trompez totalement! Est-ce qu’on peut confondre le potier avec l’argile? Est-ce que l’objet va dire de l’artisan: « Ce n’est pas lui qui m’a fait »? Est-ce que le vase va dire du potier: « Il ne sait pas travailler »? Dans très peu de temps, la forêt du Liban deviendra une plantation d’arbres fruitiers, et la plantation deviendra une forêt. Ce jour-là, les sourds entendront ce qui est dit dans le livre. Les aveugles sortiront de la nuit noire et ils verront clair. Les gens sans importance trouveront une joie de plus en plus grande dans le Seigneur, les plus pauvres danseront de joie à cause du Dieu saint d’Israël. En effet, ce sera la fin des dictateurs, et les orgueilleux disparaîtront. Ils seront supprimés, ceux qui cherchent à faire du mal aux autres, qui accusent quelqu’un faussement, qui tendent des pièges aux juges, qui font condamner un innocent. C’est pourquoi, voici la parole que le Seigneur, lui qui a sauvé Abraham, adresse au peuple de Jacob: « Maintenant, le peuple de Jacob ne sera plus déçu, il ne sera plus couvert de honte. En effet, eux et leurs enfants verront ce que je ferai parmi eux. Alors ils reconnaîtront qui je suis, moi, le Dieu saint de Jacob, ils auront peur de me déplaire, à moi, le Dieu d’Israël. Ceux qui jugeaient faussement commenceront à comprendre. Ceux qui critiquaient tout accepteront qu’on les instruise. » Le Seigneur déclare: Quel malheur pour vous, enfants désobéissants! Vous faites des projets qui ne viennent pas de moi. Vous passez des accords contraires à ce que je veux. Vous ajoutez une faute à l’autre. Vous vous mettez en route pour l’Égypte, mais vous ne m’avez pas demandé mon avis. Vous voulez que le roi d’Égypte vous protège, et vous cherchez un abri à l’ombre de son pays! Mais la protection de ce roi sera pour vous une déception. L’abri que vous cherchez en Égypte vous fera perdre votre honneur. Vos chefs sont déjà à Soan, vos messagers sont arrivés à Hanès. Mais ils seront tous couverts de honte à cause d’un peuple qui ne peut rien faire pour eux. Les Égyptiens ne donneront aucune aide ni aucun avantage. Ils vous apporteront seulement la honte et vous feront perdre votre honneur. Des bêtes chargées traversent le désert du Néguev. C’est une région de malheur qui fait trembler de peur et d’angoisse. Des lions et des lionnes, des vipères et des dragons volants y habitent. Vos messagers transportent leurs richesses et leurs trésors sur le dos des ânes et sur la bosse des chameaux. Ce sont des cadeaux pour un peuple qui ne peut rien faire pour eux. Oui, l’aide de l’Égypte, c’est du vent, elle ne vaut rien. C’est pourquoi je dis de ce pays: « Il bouge beaucoup, mais il ne fait rien. » Le Seigneur dit à Ésaïe: « Maintenant, écris ces choses sur une tablette, écris-les aussi sur un document, devant les gens de Jérusalem. Dans l’avenir, cela servira de témoin pour toujours. » C’est un peuple désobéissant, ce sont des menteurs, des gens qui refusent d’écouter l’enseignement du Seigneur. Ils disent aux prophètes: « N’ayez plus de visions! Ne nous annoncez pas ce qui est vrai! Dites-nous des choses agréables, annoncez-nous ce qui nous plaît, même si c’est faux. Éloignez-vous du bon chemin, quittez la bonne route. Ne nous parlez plus du Dieu saint d’Israël! » C’est pourquoi le Dieu saint d’Israël dit: « Vous rejetez mes paroles. Vous faites confiance à ceux qui vous trompent et qui mentent, et vous vous appuyez sur eux. Eh bien, cette faute sera pour vous comme une fente qui se creuse dans un grand mur. Une bosse apparaît sur le mur, et tout à coup, il s’écroule. Le mur sera brisé en petits morceaux, comme le plat d’un potier. C’est sans espoir, on ne peut plus trouver parmi eux un morceau assez grand pour prendre des charbons dans un feu ou de l’eau dans une mare. » Voici la parole du Seigneur, le D ieu saint d’Israël: Vous serez sauvés seulement en vous tournant vers moi et en restant calmes. Votre seule force, c’est de rester tranquilles et de mettre votre confiance en moi. Mais vous ne voulez pas. Vous dites: « Non, nous fuirons à cheval. » Eh bien, oui, vous fuirez. Vous dites aussi: « Nos chevaux iront très vite. » Eh bien, ceux qui vous poursuivront iront en effet très vite. Un seul ennemi vous menacera, et mille d’entre vous trembleront de peur. Cinq ennemis vous menaceront, et vous fuirez tous. À la fin, ce qui restera de vous sera comme un signal au sommet d’une montagne, comme un drapeau sur une colline. Pourtant, le Seigneur attend le moment de vous montrer sa bonté, il se lèvera pour vous montrer sa tendresse. Oui, le Seigneur est un Dieu juste. Ils sont heureux, ceux qui l’attendent avec espoir. Toi, le peuple de Sion, toi qui habites à Jérusalem, tu ne pleureras plus. Le Seigneur te montrera sa bonté quand tu crieras vers lui. Dès qu’il t’entendra, il te répondra. Quand tu seras dans le malheur, le Seigneur te donnera de la nourriture. Quand tu seras écrasé, il te donnera à boire. Celui qui t’enseigne ne se cachera plus, et tu pourras le voir de tes yeux. Tu entendras derrière toi ces paroles: « Voici le chemin que tu dois prendre pour aller à droite ou à gauche! » Tu considéreras comme impures les statues de tes faux dieux en bois ou en métal, recouvertes d’argent et d’or. Tu les jetteras comme des choses sales et tu leur diras: « Ordure! » Alors le Seigneur enverra la pluie sur les graines que tu as semées. La nourriture que la terre te donnera sera abondante et excellente. Ce jour-là, tes troupeaux iront manger dans de grands pâturages. Les bœufs et les ânes qui labourent la terre mangeront de l’herbe délicieuse. Cette herbe sera répandue par terre avec la pelle et la fourche. Le jour où tout le monde sera tué, quand les tours de défense tomberont, des rivières arroseront montagnes et collines. Le jour où le Seigneur soignera les plaies de son peuple, quand il guérira ses blessures, la lune brillera comme le soleil, et le soleil donnera en un seul jour autant de lumière qu’en sept jours. Voici le Seigneur, il arrive de loin. Sa colère est brûlante, écrasante. Sa bouche est remplie de colère. Sa parole est comme un feu dévorant, son souffle est comme un torrent qui déborde et monte jusqu’au cou. Il vient secouer les peuples d’un mouvement destructeur. Il met entre leurs mâchoires une tige de fer pour les conduire là où ils ne veulent pas. Vous, habitants de Jérusalem, vous chanterez comme pendant une nuit de fête. Vous aurez le cœur joyeux comme ceux qui marchent au son de la flûte vers la montagne du Seigneur, vers Dieu, le Rocher d’Israël. Le Seigneur fera entendre sa voix terrible et il fera voir la force de son bras. Il montrera sa violente colère parmi les flammes d’un feu dévorant, accompagné d’une tempête de pluie et d’un orage de grêle. En entendant la voix du Seigneur, l’Assyrie tremblera de peur sous les coups de son bâton. Les tambourins et les harpes accompagneront chaque coup que le Seigneur lui donnera. Le Seigneur menacera l’Assyrie en agitant la main et il la combattra. Un feu est préparé depuis longtemps. Il est aussi pour le roi. Dans un trou, large et profond, on a placé en rond beaucoup de bois pour le feu. Le souffle du Seigneur, comme un fleuve de poussière brûlante, allumera ce feu. Quel malheur pour ceux qui vont chercher de l’aide en Égypte! Ils comptent sur les chevaux, ils font confiance aux chars parce qu’il y en a beaucoup, et aux cavaliers parce qu’ils sont très forts. Mais ils ne regardent pas vers le Dieu saint d’Israël. Ils ne cherchent pas le Seigneur. Pourtant, lui aussi, il est habile: il peut faire venir le malheur, il ne retire pas ses menaces. Il se lève contre le parti des gens mauvais et contre l’aide de ceux qui font le mal. Les Égyptiens ne sont que des hommes, ils ne sont pas des dieux. Leurs chevaux ne sont que des animaux, ils ne sont rien de plus. Quand le Seigneur étend sa main, celui qui devait aider tombe, celui qui a demandé de l’aide s’écroule, et c’est la mort pour tous les deux. Voici ce que le Seigneur m’a dit: « Quand le lion ou le lionceau rugit pour garder l’animal qu’il a pris, on fait appel contre lui à de nombreux bergers. Mais il n’a pas peur de leurs cris. Le bruit qu’ils font ne le trouble pas. Ce sera pareil quand moi, le Seigneur de l’univers, je descendrai sur la montagne de Sion pour faire la guerre. » Comme un oiseau qui vole au-dessus de ses petits, le Seigneur de l’univers protégera Jérusalem. Il la défendra et la délivrera, il la protégera et la sauvera. Israélites, vous vous êtes complètement détournés du Seigneur. Revenez donc vers lui. Un jour, chacun de vous rejettera les faux dieux d’argent et d’or qu’il s’est fabriqués de ses mains coupables. L’Assyrie tombera sous les coups d’une épée qui n’est pas celle des hommes. L’épée qui la détruira n’est pas une épée humaine. Les Assyriens fuiront devant elle, et leurs jeunes combattants seront soumis aux travaux forcés. Ils trembleront de peur. Les plus solides s’enfuiront, et les chefs, découragés, abandonneront leur drapeau. C’est le Seigneur qui le déclare, lui qui a sa flamme à Sion, un feu allumé à Jérusalem. Il y aura un roi qui gouvernera avec justice. Les chefs dirigeront les gens en respectant le droit. Chacun sera comme un abri contre le vent, comme un refuge contre la pluie, comme l’eau qui coule dans le désert, comme l’ombre d’un gros rocher dans un pays chaud. Les yeux de ceux qui devraient voir ne seront plus fermés, les oreilles de ceux qui devraient entendre écouteront bien. Les gens étourdis réfléchiront pour comprendre, ceux qui parlent avec difficulté s’exprimeront facilement et clairement. On ne dira plus aux gens stupides: « Vous êtes des gens dignes de respect. » On ne dira plus à ceux qui trompent les autres: « Vous êtes des gens de valeur. » En effet, les gens stupides disent des choses qui n’ont aucun sens. Ils ne pensent qu’à faire du mal, ils commettent des actes horribles et ils insultent le Seigneur. Ils ne donnent pas à manger à celui qui a faim, ils ne donnent rien à boire à celui qui a soif. Ceux qui trompent les autres font beaucoup de mal. Ils préparent de mauvais coups pour détruire les pauvres par des mensonges. Pourtant, ces malheureux réclament seulement ce qui leur est dû. Mais les gens dignes de respect ont seulement des intentions droites, ils ne font que des actes de valeur. Femmes qui vous croyez en sécurité, levez-vous, écoutez-moi! Filles sûres de vous, écoutez mes paroles! Dans un an et quelques jours, vous qui êtes sûres de vous, vous serez inquiètes. Il n’y aura pas de raisin à cueillir, pas de récolte. Tremblez, femmes qui vous croyez en sécurité, vous qui êtes sûres de vous, soyez inquiètes! Déshabillez-vous, enlevez vos vêtements et mettez un habit de deuil autour de votre taille. Montrez votre tristesse, pleurez sur la beauté des champs et sur les vignes chargées de fruits. Pleurez sur la terre de mon peuple qui se couvre de buissons d’épines, pleurez sur toutes les maisons heureuses de la ville en fête. Le palais est abandonné, il n’y a plus personne dans la ville bruyante. Le quartier de l’Ofel et la tour de garde sont devenus pour toujours des terres abandonnées. Là, les ânes sauvages trouvent leur bonheur et les troupeaux peuvent manger de l’herbe. Un jour, le Seigneur répandra sur nous son esprit. Alors le désert deviendra une plantation d’arbres fruitiers, et la plantation deviendra une vraie forêt. Alors le droit sera respecté dans le désert, et la justice s’installera dans la plantation d’arbres fruitiers. La justice fera naître la paix, elle apportera la tranquillité et la sécurité pour toujours. Le peuple du Seigneur habitera dans un endroit paisible, dans des maisons sûres, dans des lieux tranquilles. De la grêle tombera sur la forêt, et la ville s’écroulera. Mais vous aurez de la chance: vous pourrez semer partout, il y aura beaucoup d’eau, et vous pourrez laisser le bœuf et l’âne se promener librement. Malheur à toi qui détruis tout et qui n’es pas détruit! Malheur à toi qui trahis les autres et qui n’es pas trahi! Quand tu auras fini de détruire, tu seras détruit, quand tu auras fini de trahir, tu seras trahi. Seigneur, aie pitié de nous! Nous mettons notre confiance en toi. Chaque matin, sois notre force, et notre sauveur au moment du malheur. Quand les peuples entendent ta voix, ils s’enfuient. Dès que tu te mets debout, ils partent de tous côtés. Alors le pillage commence, on croirait voir des criquets. On se jette sur les richesses comme un nuage de sauterelles. Le Seigneur est plus grand que tout, car il habite un lieu élevé. Il a établi à Jérusalem le respect du droit et la justice. Et toi, peuple du Seigneur, tu pourras vivre en sécurité. La sagesse et la connaissance sont des richesses qui sauvent. Le respect du Seigneur, voilà ton trésor. Voici que les gens d’Ariel poussent des cris dans les rues. Les messagers de paix pleurent amèrement. Les routes sont vides, personne ne passe sur les chemins. Les accords ne sont pas respectés, les témoins sont rejetés, on méprise tout le monde. Le pays en deuil se dessèche. Les montagnes du Liban, couvertes de honte, sont toutes sèches. La plaine du Saron ressemble à un désert. Les monts du Bachan et du Carmel n’ont plus d’arbres. Le Seigneur dit: « Maintenant je vais agir, maintenant je vais me lever, je vais montrer ma grandeur. Les projets que vous avez faits ne sont que de l’herbe sèche. Quand ils se réalisent, c’est seulement de la paille. Votre propre souffle vous détruira comme un feu. Les autres peuples seront brûlés et deviendront de la cendre. Comme des branches d’épines coupées, ils seront jetés au feu. Vous qui êtes loin, écoutez ce que j’ai fait. Et vous qui êtes près, reconnaissez ma puissance. » À Sion, les coupables sont effrayés, les gens mauvais tremblent de peur. Ils demandent: « Qui de nous pourra tenir près de ce feu dévorant? Qui de nous pourra rester près de ces flammes qui ne s’éteignent jamais? » – C’est l’homme qui vit en faisant ce qui est juste, et qui dit la vérité. Voici comment il se conduit: il refuse les avantages obtenus par la violence, il repousse ceux qui veulent l’acheter avec des cadeaux. Il ferme ses oreilles quand on parle de tuer quelqu’un. Il ferme les yeux pour ne pas voir le mal. Cet homme-là habitera en sécurité sur les hauteurs. Il aura pour abri les fentes des rochers. Il aura toujours à manger, et toujours de l’eau à boire. Tu pourras admirer le roi dans toute sa beauté, tu verras le pays dans toute son étendue. Tu réfléchiras à ce qui t’effrayait et tu te demanderas: « Où sont donc les hommes qui vérifiaient et comptaient les impôts? Où sont ceux qui contrôlaient les murs de défense? » Tu ne verras plus ce peuple orgueilleux, ces gens qui parlent une langue obscure, une langue étrangère que personne ne comprend. Regarde Jérusalem, vois Sion, la ville de nos fêtes. Elle t’apparaîtra comme un lieu sûr, comme une tente qu’on ne déplace plus. On n’arrachera jamais ses piquets, on n’enlèvera jamais ses cordes. C’est là que le Seigneur montrera qu’il est magnifique. Ce sera une région de grands fleuves et de larges canaux. Les navires de guerre n’y passeront pas, les grands bateaux ne la traverseront pas. Le Seigneur est notre chef, c’est lui qui nous conduit. Le Seigneur est notre roi, c’est lui qui nous sauve. Les cordes des ennemis ne sont plus serrées, elles ne tiennent plus le mât du bateau. On ne peut plus monter la voile. C’est pourquoi on se partagera d’immenses richesses. Même les boiteux participeront au pillage. Aucun habitant de Jérusalem ne dira: « Je suis malade. » Le peuple de cette ville recevra le pardon de ses fautes. Peuples, approchez-vous pour écouter, populations, soyez attentives! Que la terre écoute avec tout ce qu’elle contient! Que le monde entende avec tout ce qu’il produit! Le Seigneur est en colère contre tous les peuples, il est en colère contre toute leur armée. Il a décidé de les détruire totalement, il les livre à l’abattoir. Leurs morts couvrent le sol, leurs corps sentent la pourriture, leur sang coule des montagnes comme des torrents. Toute l’armée des étoiles tombe en mille morceaux. Le ciel s’enroule comme un livre. Tous les astres tombent du ciel, comme les feuilles mortes de la vigne ou du figuier. Dans le ciel, l’épée du Seigneur est couverte de sang. Elle tombe sur les Édomites, sur le peuple qu’il a décidé de détruire entièrement. L’épée du Seigneur est pleine de sang, couverte de graisse: c’est comme le sang des agneaux et des boucs, comme la graisse des reins des béliers. À Bosra, la capitale, le Seigneur a préparé un sacrifice. C’est une terrible destruction au pays d’Édom. Les buffles, les taureaux et les bœufs tombent en même temps. La terre est inondée de sang, et le sol est couvert de graisse. C’est le jour où le Seigneur se venge des Édomites, l’année où le défenseur de Sion leur demande des comptes. Les torrents du pays d’Édom deviendront des fleuves de goudron, son sol se changera en poussière brûlante. Ce pays sera comme du goudron en feu qui ne s’éteindra ni la nuit, ni le jour. Une fumée qui ne finit pas montera vers le ciel. Ce pays deviendra un désert pour toujours, personne ne passera plus par là. Le hibou et la chouette l’occuperont, la hulotte et le corbeau y habiteront. Le Seigneur détruira le pays. Ce sera comme le grand vide qui existait avant la création du monde. Il n’y aura plus de notables pour choisir un roi, tous les chefs seront morts. Des buissons d’épines pousseront dans les palais, des mauvaises herbes et des chardons couvriront les murs de défense. Les chacals habiteront là, les autruches s’y installeront. Les chats sauvages rencontreront les hyènes, les boucs s’y retrouveront. C’est là que Lilith, le mauvais esprit de la nuit, s’installera et se reposera. À cet endroit, le serpent fera son nid, il déposera ses œufs et les couvera jusqu’à la naissance des petits. C’est là que les vautours se rassembleront. Si vous consultez le livre du Seigneur, vous pourrez lire ces paroles: Aucun de ces animaux ne manque, aucun n’est absent. C’est le Seigneur qui leur donne des ordres, c’est son esprit qui les a rassemblés. Il a tiré au sort la part de chacun d’eux, il a pris sa corde pour mesurer leurs parts de terre dans le pays. Ils le posséderont pour toujours. De génération en génération, ils habiteront là. Désert et terre sèche, soyez dans la joie! Région sans eau, réjouis-toi et fleuris! Couvre-toi de fleurs des champs. Réjouis-toi, réjouis-toi et crie de joie! Le Seigneur te rendra magnifique comme les montagnes du Liban, il te donnera la beauté du mont Carmel et des plaines du Saron. Alors tout le monde verra la gloire du Seigneur, la beauté de notre Dieu. Redonnez de la force aux bras fatigués, rendez plus solides les genoux tremblants. Dites à ceux qui perdent courage: « Soyez forts! N’ayez pas peur! Voici votre Dieu. Il vient vous venger et rendre à vos ennemis le mal qu’ils vous ont fait, il vient lui-même vous sauver. » Alors les yeux des aveugles verront clair, les oreilles des sourds entendront. Les boiteux bondiront comme des gazelles, et la bouche des muets s’ouvrira pour exprimer leur joie. De l’eau jaillira dans le désert, des fleuves couleront dans la terre sèche. Le sable brûlant se changera en lac, la terre de la soif deviendra une région de sources. À l’endroit où les chacals habitaient, le roseau et le papyrus pousseront. Il y aura là une route qu’on appellera « le chemin de Dieu ». Aucune personne impure n’y passera, il sera réservé au peuple du Seigneur. Les gens stupides ne viendront pas s’y perdre. On n’y rencontrera pas de lion, pas de bête sauvage, aucune ne viendra là. Seuls ceux que le Seigneur aura libérés prendront cette route. Ceux que le Seigneur aura délivrés reviendront. Ils arriveront à Sion en criant de joie. Un bonheur sans fin éclairera leur visage, une joie débordante les accompagnera, souffrance et plaintes disparaîtront. La quatorzième année où Ézékias était roi de Juda, Sennakérib, le roi d’Assyrie, est venu attaquer toutes les villes bien protégées du royaume de Juda et il les a prises. Le roi d’Assyrie se trouvait à Lakich. De là, il a envoyé son officier supérieur au roi Ézékias, à Jérusalem, avec une armée importante. L’officier s’est placé près du canal du réservoir supérieur, sur la route qui conduit au champ des Blanchisseurs. Alors Éliaquim, fils de Hilquia et chef du palais royal, est sorti de la ville à sa rencontre. Le secrétaire Chebna et Yoa, fils d’Assaf et porte-parole du roi, étaient avec lui. L’officier supérieur assyrien leur a dit: « Allez porter à Ézékias ce message du Grand Roi, le roi d’Assyrie: Tu mets ta confiance en quoi? Tu crois que de simples paroles remplacent un plan de bataille et le courage pour faire la guerre? En qui est-ce que tu mets ta confiance pour oser te révolter contre moi? Tu mets ta confiance dans l’Égypte, ce roseau cassé qui perce la main de celui qui s’appuie sur lui! Oui, le Pharaon, roi d’Égypte, est comme ce roseau cassé pour tous ceux qui mettent leur confiance en lui. Tu vas peut-être me répondre: “C’est dans le Seigneur notre Dieu que nous mettons notre confiance.” Pourtant, c’est toi, Ézékias, qui as supprimé ses lieux sacrés et ses autels. Et tu as commandé aux gens de Juda et de Jérusalem d’adorer le Seigneur uniquement devant l’autel de cette ville. « Eh bien, fais donc un pari avec mon maître, le roi d’Assyrie. Je suis prêt à te donner 2 000 chevaux si tu trouves des cavaliers pour les monter. Tu n’es même pas capable de faire reculer un seul des plus petits serviteurs de mon maître! Et tu mets ta confiance dans l’Égypte pour avoir des chars et des chevaux! De plus, est-ce que mon maître est venu dans ton pays pour le détruire sans l’accord du Seigneur? Non! C’est le Seigneur lui-même qui lui a donné cet ordre! » Alors Éliaquim, Chebna et Yoa ont demandé à l’officier supérieur assyrien: « S’il te plaît, parle-nous en araméen. En effet, nous le comprenons. Évite de nous parler en hébreu, parce que tous les gens qui sont sur les murs de la ville nous écoutent. » Mais l’officier supérieur a répondu: « Est-ce que le message de mon maître est seulement pour ton roi et pour toi? Non, il est aussi pour tous les gens qui sont sur les murs de la ville. D’ailleurs, ils seront bientôt obligés de manger leurs excréments et de boire leur urine avec vous. » Ensuite, l’officier supérieur assyrien s’est mis debout et, en hébreu, il a crié d’une voix forte: « Écoutez le message du Grand Roi, le roi d’Assyrie: Ne vous laissez pas tromper par Ézékias. Il ne pourra pas vous délivrer. Il vous dit de mettre votre confiance dans le Seigneur, qui va sûrement vous délivrer. Il affirme que cette ville ne tombera pas au pouvoir du roi d’Assyrie. N’écoutez pas Ézékias, mais écoutez plutôt ce que vous dit le roi d’Assyrie: Faites la paix avec moi, livrez-vous à moi. Alors chacun de vous mangera les fruits de sa vigne et de son figuier, chacun boira l’eau de sa citerne. Ensuite, je reviendrai pour vous conduire dans un pays comme le vôtre, dans un pays de blé et de vignes, qui donne du pain et du vin. Ne vous laissez pas tromper par Ézékias quand il vous dit que le Seigneur va vous délivrer. Est-ce que les dieux des autres peuples m’ont empêché de prendre leur pays? Qu’est-ce que les dieux de Hamath et d’Arpad ont fait? Et ceux de Sefarvaïm? Est-ce qu’ils m’ont empêché de prendre la ville de Samarie? Parmi tous les dieux de ces pays, lequel a délivré son pays de mon pouvoir? Alors, est-ce que le Seigneur peut m’empêcher de prendre Jérusalem? » Tous ceux qui étaient là gardaient le silence, personne ne disait un mot. En effet, le roi Ézékias leur avait commandé de se taire. Après cela, Éliaquim, fils de Hilquia et chef du palais royal, le secrétaire Chebna et Yoa, fils d’Assaf et porte-parole du roi, ont déchiré leurs vêtements. Ils sont revenus auprès d’Ézékias et lui ont raconté ce que l’officier supérieur assyrien avait dit. Quand le roi Ézékias a entendu ces paroles, il a déchiré ses vêtements, il a mis un habit de deuil et il est allé au temple du Seigneur. Il a envoyé Éliaquim, le chef du palais, le secrétaire Chebna et les prêtres les plus âgés chez le prophète Ésaïe, fils d’Amots. Ces hommes portaient aussi un habit de deuil. Ils devaient communiquer au prophète ces paroles d’Ézékias: « Aujourd’hui, c’est pour nous un jour de grande inquiétude, de punition et de honte. On le dit, l’enfant est prêt à naître, mais sa mère manque de force pour accoucher. Le roi d’Assyrie a envoyé son officier supérieur pour insulter le Dieu vivant. Si seulement le Seigneur ton Dieu pouvait entendre ces insultes et le punir pour ce qu’il a dit! Toi, Ésaïe, prie le Seigneur pour ceux de ton peuple qui sont restés en vie. » Les envoyés du roi Ézékias sont allés voir Ésaïe. Celui-ci leur a dit: « Vous porterez à votre maître ce message du Seigneur: Tu as entendu les insultes que les officiers du roi d’Assyrie ont lancées contre moi. N’aie pas peur de ce qu’ils ont dit. Leur roi va apprendre une nouvelle. Je vais alors lui donner l’idée de retourner dans son pays, et là-bas je le ferai mourir par l’épée. » L’officier supérieur assyrien a appris que le roi avait quitté Lakich. Il était en train de combattre contre la ville de Libna. L’officier est donc allé le trouver là-bas. Mais le roi d’Assyrie avait entendu dire que l’Éthiopien Tiraca, roi d’Égypte, venait l’attaquer. En recevant cette nouvelle, Sennakérib a envoyé de nouveau des messagers à Ézékias, le roi de Juda. Ils lui ont dit: « Tu mets ta confiance en Dieu et tu penses qu’il va m’empêcher de prendre Jérusalem. Ne te laisse pas tromper par lui. Tu sais bien ce que les rois d’Assyrie ont fait à tous les pays qu’ils ont détruits entièrement. Et toi, tu crois que tu seras délivré! Quand les autres rois avant moi ont détruit les villes de Gozan, Haran, Ressef et Telassar, la capitale des Édénites, les dieux de ces peuples ne les ont pas délivrés. Où sont les rois de Hamath, Arpad, Laïr, Sefarvaïm, Héna et Ava? » Ézékias a pris la lettre que les messagers assyriens avaient apportée et il l’a lue. Puis il est allé au temple du Seigneur et il l’a ouverte devant le Seigneur. Ensuite il a fait cette prière: « Seigneur de l’univers, Dieu d’Israël, toi qui es assis au-dessus des chérubins, c’est toi qui es le seul Dieu de tous les royaumes du monde. C’est toi qui as fait le ciel et la terre. Seigneur, écoute avec attention, regarde bien. Entends les insultes que les messagers de Sennakérib ont lancées contre toi, le Dieu vivant! Seigneur, c’est la vérité, les rois d’Assyrie ont détruit les autres peuples et leurs pays. Ils ont jeté leurs dieux dans le feu. En effet, ce n’étaient pas des dieux, mais des statues en bois ou en pierre fabriquées par des mains humaines. Mais toi, Seigneur notre Dieu, sauve-nous du pouvoir de Sennakérib! Alors tous les royaumes de la terre sauront, Seigneur, que toi seul, tu es Dieu. » Alors Ésaïe, fils d’Amots, a envoyé ce message à Ézékias: « Voici ce que le Seigneur, Dieu d’Israël, répond à la prière que tu lui as faite au sujet de Sennakérib, roi d’Assyrie. Voici les paroles que le Seigneur prononce contre lui: La belle Jérusalem te méprise, elle se moque de toi. Oui, la belle ville de Sion secoue la tête en riant derrière ton dos. Qui est celui que tu as insulté? À qui as-tu lancé des injures? Contre qui est-ce que tu as osé parler? Qui est celui que tu as regardé avec mépris? C’est moi, le Dieu saint d’Israël. Tu m’as insulté, moi le Seigneur, par la bouche de tes serviteurs. Tu as dit: “Moi, Sennakérib, avec mes nombreux chars, je suis monté sur le haut des montagnes, jusqu’au sommet du Liban. J’ai coupé ses plus beaux cèdres et ses plus beaux cyprès. J’ai atteint sa montagne la plus haute, et sa plus belle forêt. Moi, j’ai creusé des puits et j’ai bu leur eau. Je rendrai secs tous les canaux de l’Égypte, en posant les pieds dans ce pays!” Eh bien, Sennakérib, tu ne sais donc pas ceci? Depuis longtemps, c’est moi qui ai préparé ces événements. J’ai formé ce projet autrefois, et maintenant je le réalise. J’ai décidé que tu transformerais les villes bien protégées en tas de pierres. Leurs habitants ne peuvent rien faire, ils ont peur, ils sont couverts de honte. Ils ressemblent à l’herbe des champs, à la jeune herbe verte, aux petites plantes sur les toits séchées par le vent d’est. Je connais tout de toi: quand tu te lèves ou quand tu t’assois, quand tu sors de chez toi ou quand tu rentres, quand tu te mets en colère contre moi. Oui, tu t’es mis en colère contre moi, j’ai entendu tes paroles méprisantes. C’est pourquoi je passerai un crochet dans ton nez et une tige de fer entre tes mâchoires. Je te ramènerai chez toi par la route que tu as prise pour venir ici. « Et toi, Ézékias, je te donne un signe: cette année, vous mangerez le blé qui a poussé tout seul. L’année prochaine, ce sera la même chose. Mais l’année suivante, vous pourrez semer et récolter votre blé, planter des vignes et manger leurs fruits. Ceux du royaume de Juda qui sont restés en vie seront comme un jeune arbre. Ils enfonceront leurs nouvelles racines dans la terre, ils porteront des fruits sur leurs branches. Oui, ceux qui restent sortiront de Jérusalem, ceux qui sont encore en vie se mettront debout sur la montagne de Sion. Voilà ce que le Seigneur de l’univers fera à cause de son brûlant amour. » Ésaïe a ajouté: « Et maintenant, voici ce qu’il dit au sujet du roi d’Assyrie: Il n’entrera pas dans cette ville, il n’y lancera pas une seule flèche. Il ne luttera pas contre elle. Il ne se protégera pas derrière ses boucliers pour l’attaquer. Il repartira par la route qu’il a prise pour venir ici. Il n’entrera pas à Jérusalem. C’est moi, le Seigneur, qui le déclare. Je protégerai cette ville et je la sauverai. Je ferai cela parce que je suis Dieu, et que je suis fidèle à David, mon serviteur. » L’ange du Seigneur est arrivé dans le camp assyrien et il a fait mourir 185 000 hommes. Le matin suivant, les soldats ont découvert tous ces morts. Alors Sennakérib, roi d’Assyrie, a fait démonter les tentes, il est retourné à Ninive et il est resté dans cette ville. Un jour, il était en train de prier dans le temple de Nisrok, son dieu. Deux de ses fils, Adrammélek et Saresser, l’ont tué et ont fui au pays d’Ararat. Un autre de ses fils, Assaradon, est devenu roi à sa place. À cette époque-là, Ézékias était atteint d’une maladie qui entraîne la mort. Le prophète Ésaïe, fils d’Amots, est venu le voir et lui a dit de la part du Seigneur: « Mets de l’ordre dans tes affaires. En effet, tu vas mourir, la vie est finie pour toi. » Alors Ézékias s’est tourné vers le mur et il a fait cette prière au Seigneur: « Ah! Seigneur, je t’en prie, souviens-toi: j’ai vécu fidèlement devant toi avec un cœur non partagé. J’ai fait ce qui est bien à tes yeux. » Et Ézékias pleurait beaucoup. Le Seigneur a donné l’ordre à Ésaïe d’aller dire à Ézékias de sa part: « Moi, le Seigneur, le Dieu de David, ton ancêtre, j’ai entendu ta prière, j’ai vu tes larmes. Je vais ajouter quinze années à ta vie! Je vous délivrerai de la main du roi d’Assyrie, toi et Jérusalem, et je protégerai cette ville. » Ésaïe a répondu: « Le Seigneur te montrera qu’il tiendra sa promesse. Voici le signe qu’il te donnera: Sur l’escalier d’Akaz, qui était au soleil, l’ombre est descendue. Eh bien, le Seigneur la fera remonter de dix marches. » Alors, le soleil est revenu sur les dix marches que l’ombre avait couvertes. Voici un poème d’Ézékias, roi de Juda. Il l’a écrit après sa maladie, quand il a été guéri. Moi, je me disais: j’ai vécu seulement la moitié de ma vie et je dois déjà partir. C’est dans le monde des morts que je dois passer le reste de mes années. Je me disais aussi: je ne verrai plus le Seigneur sur la terre des vivants. Je ne verrai plus aucun être humain parmi les habitants du monde. Ma vie m’est arrachée, emportée loin de moi comme une tente de berger. Comme un tisserand qui enroule son étoffe tissée, j’arrive au bout du rouleau de ma vie. Les fils sont coupés. Dans la journée, Seigneur, tu en auras fini avec moi. Avant le matin, je ne serai plus rien. Comme un lion, le Seigneur a écrasé tous mes os. Dans la journée, Seigneur, tu en auras fini avec moi. Mes cris sont pareils à ceux de l’hirondelle, ma plainte ressemble à celle de la tourterelle. Mes yeux sont fatigués de regarder vers le ciel. Seigneur, je suis abattu, interviens en ma faveur! Mais qu’est-ce que je peux dire au Seigneur? C’est lui qui m’a parlé et qui a fait tout cela. Je ne parviens pas à dormir à cause de ma profonde tristesse. Seigneur, tu as su ce qui m’est arrivé, et tu m’as fait revivre. Tu m’as rendu des forces, tu m’as gardé en vie. Ma profonde tristesse s’est changée en bonheur. Oui, dans ton amour, tu m’as évité la mort, tu as jeté loin derrière toi tous mes péchés. Dans le monde des morts, personne ne te rend gloire, et les morts ne chantent pas ta louange. Ceux qui descendent dans la tombe ne comptent plus sur ta fidélité. Seuls les vivants peuvent te rendre gloire, comme moi aujourd’hui. Les parents feront connaître à leurs enfants ta fidélité. Seigneur, tu m’as sauvé. Alors nous jouerons de nos harpes tous les jours de notre vie dans ta maison, Seigneur. Ensuite, Ésaïe a donné cet ordre: « Apportez une pâte de figues écrasées. Appliquez-la sur la plaie du roi pour le guérir. » Ézékias a demandé: « Quel signe me permettra de savoir que je pourrai de nouveau aller au temple du Seigneur? » À cette époque, le roi de Babylone, Mérodak-Baladan, fils de Baladan, a appris qu’Ézékias avait été malade et qu’il était guéri. Alors il lui a envoyé des messagers pour lui porter une lettre et un cadeau. Ézékias s’est réjoui de leur arrivée. Il leur a fait visiter la maison où il gardait les objets précieux, argent, or, parfums et huile parfumée. Il leur a montré aussi tout son magasin d’armes et tout ce qui se trouvait dans ses réserves. Il ne leur a rien caché dans sa maison et dans tout son royaume. Ensuite, le prophète Ésaïe est venu trouver le roi Ézékias et il lui a demandé: « Qu’est-ce que ces gens t’ont dit? D’où venaient-ils? » Ézékias a répondu: « Ils sont venus me voir de très loin, de Babylone. » Ésaïe a continué: « Qu’est-ce qu’ils ont vu dans ton palais? » Ézékias a dit: « Ils ont tout vu. Je leur ai montré tous mes trésors, je ne leur ai rien caché. » Alors Ésaïe a dit à Ézékias: « Écoute la parole du Seigneur de l’univers: Un jour, tout ce qui est dans ton palais, tout ce que les rois précédents y ont mis, tout cela sera emporté à Babylone. Oui, le Seigneur le dit, il ne restera rien ici. On emmènera là-bas plusieurs de ceux qui seront nés de toi. Ils serviront comme eunuques dans le palais du roi de Babylone. » Ézékias a répondu à Ésaïe: « Cette parole du Seigneur que tu m’annonces est une bonne chose. » Il pense en effet: « Pendant ma vie, nous vivrons en paix et en sécurité. » Redonnez de l’espoir à mon peuple. Oui, redonnez-lui de l’espoir, dit votre Dieu. Rendez courage à Jérusalem. Annoncez-lui à haute voix: « Les travaux forcés sont terminés pour toi, tu as fini de réparer ta faute, le Seigneur t’a fait payer le prix total de tous tes péchés. » Quelqu’un crie: « Dans le désert, ouvrez un chemin pour le Seigneur. Dans ce lieu sec, faites une bonne route pour notre Dieu. Remplissez de terre le creux des vallées, abaissez les montagnes et les collines. Changez en plaines toutes les pentes, et les hauteurs en vallée. Alors la gloire du Seigneur paraîtra, et tous les habitants de la terre la verront. Voilà l’ordre du Seigneur. » Quelqu’un me dit: « Crie! » Je demande: « Qu’est-ce que je dois crier? » Il répond: « Ceci: les êtres humains sont comme l’herbe, ils ne sont pas plus solides que les fleurs des champs. Quand le souffle du Seigneur passe sur elles, l’herbe sèche et la fleur tombe. – Oui, les êtres humains sont aussi fragiles que l’herbe. – L’herbe sèche et la fleur tombe, mais la parole de notre Dieu tient toujours. » Jérusalem, monte sur une haute montagne. Ville de Sion, crie de toutes tes forces. Toi qui apportes une bonne nouvelle, élève la voix, n’aie pas peur. Dis aux villes de Juda: « Voici votre Dieu! Voici le Seigneur D ieu. Il vient avec puissance. Il est assez fort pour gouverner. Il rapporte ce qu’il a gagné, il ramène la récompense de son travail. Comme un berger, il garde son troupeau, il le rassemble d’un geste de la main, il porte les agneaux dans ses bras, il conduit doucement les brebis qui allaitent leurs petits. » Qui a mesuré l’eau de la mer dans le creux de sa main? Qui a calculé la grandeur du ciel en écartant les doigts? Qui a mesuré la poussière de la terre en la mettant dans un seau? Qui a pesé les montagnes avec des poids, et les collines sur une balance? Qui a compris l’esprit du Seigneur? À qui Dieu a-t-il confié son projet? Qui Dieu a-t-il consulté pour être éclairé, pour apprendre à bien juger, pour recevoir des leçons de sagesse, pour connaître ce qu’il faut comprendre? Les peuples sont comme une goutte d’eau au bord d’un seau, comme un grain de sable sur une balance. Les peuples éloignés sont aussi légers que la poussière. Tous les animaux du Liban ne suffisent pas pour offrir au Seigneur un sacrifice digne de lui. Tous ses arbres ne suffisent pas pour le feu de l’autel. Tous les peuples ne sont rien devant le Seigneur, ils ne comptent pas pour lui, ils ne sont que du vent. À qui comparer Dieu? À quoi peut-il ressembler? À une statue? C’est impossible! Un artisan lui donne une forme, un autre la recouvre d’or et lui met des colliers d’argent. Celui qui est trop pauvre pour faire une telle offrande choisit un bois qui ne pourrit pas. Puis il cherche un bon artisan, capable de fabriquer une statue qui tienne debout. Vous ne savez pas cela? Vous ne l’avez donc pas appris? Est-ce qu’on ne vous a pas annoncé ces choses depuis le début? Est-ce que vous n’avez pas compris quelles sont les bases du monde? Le Seigneur a son siège royal au-dessus du cercle de la terre, et les êtres humains sont pour lui comme des sauterelles. Il a tendu le ciel comme un voile, il l’a déroulé comme une tente pour y habiter. Il détruit les chefs de ce monde, il réduit à zéro ceux qui le dirigent. Ils viennent à peine d’être nommés, ils viennent à peine de s’installer, ils n’ont pas encore pris racine, déjà le Seigneur souffle sur eux. Alors ils sèchent, et la tempête les emporte comme de la paille. Le Dieu saint demande: « À qui pouvez-vous me comparer? Qui peut être égal à moi? » Levez les yeux au ciel et voyez: Qui a créé les étoiles? Qui les fait défiler en bon ordre comme des soldats? Celui qui les appelle toutes par leur nom. Sa puissance et son pouvoir sont si grands qu’aucune étoile ne manque à l’appel. Israël, peuple de Jacob, pourquoi est-ce que tu te plains en disant: « Le Seigneur ne voit pas ce qui m’arrive. Il ne défend pas mon droit. » Pourtant, le Seigneur est Dieu depuis toujours et pour toujours. Tu ne sais pas cela? Tu ne l’as donc pas entendu dire? Il a créé toute la terre. Il ne manque jamais de force, il n’est jamais fatigué. Personne ne peut mesurer la profondeur de son intelligence. Il redonne des forces à celui qui en manque, il rend courage à celui qui est épuisé. Les jeunes eux-mêmes deviennent faibles et se fatiguent. Même les meilleurs tombent. Mais ceux qui mettent leur espoir dans le Seigneur retrouvent des forces nouvelles. Ils s’envolent comme des aigles, ils courent sans se fatiguer, ils avancent sans s’épuiser. Le Seigneur dit: « Vous, les peuples éloignés, gardez le silence pour m’écouter. Reprenez courage, vous, toutes les populations. Avancez et parlez! Oui, allons ensemble au tribunal. À l’est, quelqu’un se met en route. Il remporte la victoire partout où il passe. Qui l’a mis en route? Qui lui livre les peuples? Qui met les rois sous son pouvoir? Son épée les change en poussière, son arc les chasse comme le vent emporte la paille. Cet homme les poursuit, il avance rapidement, en toute sécurité, sans mettre les pieds à terre. Qui a fait tout cela? C’est celui qui crée les événements depuis le commencement. C’est moi, le Seigneur. Je suis le premier, et jusqu’à la fin, je reste le Seigneur. Les peuples éloignés ont vu ce qui s’est passé et ils ont eu peur. Les gens du bout du monde se sont approchés en tremblant. Chacun aide son camarade, l’un dit à l’autre: “Courage!” Le sculpteur encourage celui qui travaille l’or et l’argent. L’artisan qui aplatit le métal au marteau encourage le forgeron. Il dit de son travail: “Ça va bien.” Puis on termine la statue d’un faux dieu en la fixant avec des clous. » « Mais toi, Israël, tu es mon serviteur, Jacob, tu es le peuple que j’ai choisi, tu es né de mon ami Abraham. Je suis allé te chercher jusqu’au bout du monde, je t’ai appelé depuis les régions les plus éloignées. Je t’ai dit: “Mon serviteur, c’est toi, je t’ai choisi, je ne t’ai pas repoussé.” N’aie pas peur, je suis avec toi. Ne regarde pas autour de toi avec inquiétude. Oui, ton Dieu, c’est moi. Je te rends fort, je viens à ton secours et je te protège avec ma main puissante et victorieuse. Tous ceux qui sont en colère contre toi seront couverts de honte et d’insultes. Ceux qui se disputent avec toi seront détruits et mourront. Ceux qui luttent contre toi, tu les chercheras et tu ne les trouveras plus. Ces gens qui te font la guerre seront détruits et ils disparaîtront. Moi, le Seigneur, je suis ton Dieu. Je te tiens par la main. Je te dis: “N’aie pas peur, je viens à ton secours.” « N’aie pas peur, peuple de Jacob, petit ver de terre, toi, faible reste d’Israël. Le Seigneur déclare: Je viens à ton secours. Celui qui te libère, c’est moi, le Dieu saint d’Israël. Je vais faire de toi un outil tout neuf, une herse aux dents pointues. Tu écraseras les montagnes, tu les changeras en poussière, et les collines, tu en feras de la paille. Tu les jetteras en l’air, et le vent les emportera comme il emporte la paille. La tempête les chassera de tous côtés. Mais toi, tu crieras de joie à cause du Seigneur, tu seras fier du Dieu saint d’Israël. » Les malheureux et les pauvres cherchent de l’eau, et ils n’en trouvent pas. La soif sèche leur langue. Eh bien, moi, le Seigneur, je vais leur répondre, moi, le Dieu d’Israël, je ne les abandonnerai pas. Je ferai couler des fleuves sur les hauteurs sans arbres, et des sources au fond des vallées. Je changerai le désert en lac, et la terre sèche en oasis. Dans le désert, je planterai toutes sortes d’arbres, des grands et des petits. Dans les régions sans eau, je mettrai ensemble différentes espèces d’arbres. Alors tout le monde verra ceci: c’est le Seigneur qui a réalisé ces choses, c’est le Dieu saint d’Israël qui les a créées. Tout le monde le saura. Tous feront attention et le comprendront. Le Seigneur, le roi du peuple de Jacob, dit: « Vous, les dieux des autres peuples, venez présenter votre cas, donnez vos preuves. Approchez et annoncez-nous ce qui va se passer! Qu’est-ce qui est déjà arrivé? Montrez-le, et nous y réfléchirons. Ou bien annoncez-nous l’avenir, et nous saurons ce qui arrivera. Oui, annoncez-nous ce qui se passera. Alors nous reconnaîtrons que vous êtes des dieux. Faites du bien ou du mal, mais faites quelque chose. Ainsi, nous verrons et nous vous respecterons! Mais vous n’êtes rien du tout, ce que vous faites est en dessous de tout! Celui qui vous choisit comme dieux nous dégoûte comme vous nous dégoûtez. « J’ai mis en route un homme depuis le nord, et il arrive. Là où le soleil se lève, je l’appelle par son nom. Il écrase les dirigeants comme on écrase la boue, comme le potier écrase l’argile avec ses pieds. Qui donc a annoncé cela dès le début pour nous le faire connaître? Qui nous a avertis autrefois pour que nous disions: « C’est la vérité »? Personne n’a rien annoncé, personne n’a ouvert la bouche, personne n’a même entendu une parole de vous! C’est moi, le Seigneur, qui l’ai annoncé le premier à Jérusalem. En effet, j’ai envoyé à Sion un messager pour apporter une bonne nouvelle. « J’ai bien regardé: je n’ai vu personne. Parmi les dieux des autres peuples, aucun ne donne un avis! Il n’y a personne à consulter, personne qui peut me répondre! Ils ne sont rien, ils ne font rien. Leurs statues sont du vent, du vide! » Le Seigneur dit: « Voici mon serviteur. Je le tiens par la main, c’est lui que j’ai choisi avec joie. J’ai mis mon esprit sur lui, pour qu’il fasse connaître le droit aux peuples. Il ne crie pas, il ne parle pas fort, on n’entend pas sa voix dans la rue. Il ne casse pas le roseau courbé. Il n’éteint pas la flamme qui devient faible. Mais il fait réellement connaître le droit. Il ne se découragera pas, il n’abandonnera pas avant d’établir le droit sur la terre. Les peuples éloignés désirent recevoir son enseignement. » Dieu, le Seigneur, a créé le ciel et il l’a déroulé. Il a étendu la terre avec toutes les plantes. Il donne la vie aux peuples qui l’habitent, le souffle à ceux qui y vivent. Voici ce qu’il dit à son serviteur: « Moi, le Seigneur, je t’ai appelé par une décision juste. Je te prends par la main, c’est moi qui t’ai formé. En toi, je réalise mon alliance avec le peuple, tu es la lumière des habitants de la terre. Tu ouvriras les yeux des aveugles, tu feras sortir les prisonniers de leur prison, tu retireras de leur cellule ceux qui attendent dans le noir. « Je suis “le Seigneur ”, voilà mon nom. Je ne donnerai pas ma gloire à un autre. Je ne laisserai pas aux statues des faux dieux la louange qui me revient. Les premiers événements sont déjà arrivés. Maintenant, j’en annonce de nouveaux. Je vous les fais connaître avant qu’ils se réalisent. » Chantez au Seigneur un chant nouveau. Du bout du monde, chantez sa louange, vous qui voyagez sur la mer, vous qui la remplissez, et vous, les peuples éloignés. Qu’on entende des chants dans les lieux habités du désert, dans les campements des nomades de Quédar! Que les habitants de la Roche montrent leur joie, qu’ils poussent des cris de joie du sommet des montagnes! Que les peuples éloignés rendent gloire au Seigneur, qu’ils chantent à haute voix sa louange! Le Seigneur s’avance comme un soldat courageux, comme un combattant il rassemble son courage. Il pousse un puissant cri de guerre, il agit comme un soldat courageux contre ses ennemis. Le Seigneur dit: « Depuis longtemps, j’ai gardé le silence, je suis resté sans rien dire. Mais maintenant, je vais crier. Comme une femme au moment d’accoucher, je gémis, je manque de souffle, je respire mal. « Je vais détruire montagnes et collines, et y faire sécher tout ce qui pousse. Je vais changer les fleuves en terre solide et vider l’eau des lacs. Je vais conduire les aveugles sur une route inconnue, je vais les faire marcher sur des chemins qu’ils ne connaissent pas. Devant eux, je vais changer la nuit en lumière, je vais enlever les obstacles sous leurs pieds. Voilà ce que je veux faire, je n’abandonnerai pas ce projet. « Ceux qui font confiance aux faux dieux, qui disent à leurs statues: “Nos dieux, c’est vous”, ces gens-là vont reculer, couverts de honte. » Vous qui êtes sourds, écoutez! Vous qui êtes aveugles, regardez et voyez! Si quelqu’un est aveugle et sourd, c’est bien mon serviteur, le messager que j’envoie. – Oui, qui est aveugle comme le peuple du Seigneur? Qui est sourd comme le serviteur du Seigneur? Toi, peuple d’Israël, tu as vu beaucoup de choses, mais tu n’as rien retenu. Tu as de bonnes oreilles, mais tu n’as rien entendu. Le Seigneur, dans une décision juste, a voulu montrer combien sa loi est grande et belle. Mais voici que vous êtes un peuple pillé. On vous a tout pris. Vous êtes tous enfermés dans de grands trous, assis dans des prisons. Les ennemis vous ont pris comme des richesses de guerre, et personne n’est venu à votre secours. Ils vous ont emmenés, et personne n’a dit: « Rendez-les! » Qui parmi vous fait attention à cela? Qui va écouter? Qui va comprendre maintenant? Qui donc a livré Israël, le peuple de Jacob, à ceux qui lui ont tout pris, à ceux qui l’ont pillé? – C’est le Seigneur, n’est-ce pas? En effet, nous avions péché contre lui, son peuple n’a pas voulu suivre son chemin ni écouter sa loi. C’est pourquoi le Seigneur a répandu sur lui sa violente colère et les horreurs de la guerre. Celle-ci a mis le feu de tous côtés, mais le peuple n’a rien compris. Le feu a brûlé le peuple, mais celui-ci n’a pas pris la chose au sérieux. Maintenant, Israël, le Seigneur te dit ceci, lui qui t’a créé et formé: « N’aie pas peur, je te libère. Je t’ai appelé par ton nom, tu es à moi. Quand tu traverseras l’eau profonde, je serai avec toi, quand tu passeras les fleuves, tu ne te noieras pas. Quand tu marcheras au milieu du feu, il ne te brûlera pas, les flammes ne te toucheront pas. En effet, moi, le Seigneur, je suis ton Dieu. Moi, le Dieu saint d’Israël, je suis ton sauveur. Pour payer ta libération, je donne l’Égypte, je donne l’Éthiopie et Séba en échange de toi. Oui, je tiens beaucoup à toi, tu es précieux et je t’aime. C’est pourquoi je donne des peuples à ta place, des êtres humains en échange de toi. « N’aie pas peur, je suis avec toi. De l’est, je vais faire revenir tes enfants, de l’ouest, je les rassemblerai. Je dis au nord: “Rends-les”, et au sud: “Ne les retiens pas.” Ramenez mes fils de ces pays éloignés et mes filles du bout du monde. Ramenez tous ceux qui portent mon nom, tous ceux que j’ai créés, que j’ai formés, que j’ai faits pour qu’ils me rendent gloire. » Que ce peuple se présente! Il a des yeux mais il ne voit pas, il a des oreilles mais il n’entend pas. Que les populations se réunissent, que tous les peuples se rassemblent! Parmi eux, qui peut annoncer ce qui se passe? Qui peut nous dire ce qui est déjà arrivé? Qu’ils présentent leurs témoins pour montrer qu’ils ont raison! Que les témoins les écoutent et disent: « C’est la vérité! » Le Seigneur déclare: « Mes témoins, c’est vous, mon peuple. Vous êtes le serviteur que moi, j’ai choisi. Je veux que vous ayez confiance en moi, que vous reconnaissiez et compreniez que moi, je suis Dieu. Avant moi, il n’y a eu aucun dieu, et il n’y en aura pas après moi. Le Seigneur, c’est moi, et moi seul. En dehors de moi, il n’y a pas de sauveur. C’est moi qui apporte le salut, qui l’annonce et qui le fais connaître. C’est moi, et non pas un dieu étranger qu’on peut trouver chez vous. » Le Seigneur déclare encore: « Vous, vous êtes mes témoins, et moi, je suis Dieu. Oui, je le suis depuis le commencement, et personne ne peut arracher quelqu’un de ma main. Quand je fais quelque chose, personne ne peut le changer. » Voici ce que dit le Seigneur, votre libérateur, le Dieu saint d’Israël: « Pour vous, j’envoie quelqu’un à Babylone. Je vais faire tomber les portes qui protègent la ville. Alors, chez les Babyloniens, les cris de joie deviendront des chants de deuil. Je suis le Seigneur, votre Dieu saint, le Créateur d’Israël, votre Roi. » Autrefois, le Seigneur a ouvert un chemin dans la mer, une route à travers l’eau puissante. Il a fait sortir des chars et des chevaux, l’armée avec sa puissance militaire. Ils sont tombés pour ne plus se relever. Ils se sont éteints, ils ont brûlé comme la mèche d’une lampe. Maintenant, le Seigneur dit: « Ne pensez plus à ce qui est déjà arrivé, oubliez le passé. En effet, je vais faire quelque chose de nouveau, qui grandit déjà. Est-ce que vous ne le voyez pas? Oui, je vais ouvrir un chemin dans le désert, je vais faire couler des fleuves dans ce lieu sec. Les animaux sauvages, les chacals et les autruches me rendront honneur car j’ai fait couler de l’eau dans le désert, des fleuves dans ce lieu sec. Oui, je veux donner à boire au peuple que j’ai choisi. Ce peuple que j’ai formé pour moi chantera ma louange. » Le Seigneur dit: « Israël, ce n’est pas à moi que tu as fait appel. Mais tu t’es fatigué de moi, peuple de Jacob. Et pourtant, tu ne m’as pas apporté d’agneaux comme sacrifices, tu ne m’as pas rendu gloire en les offrant. Je n’ai pas fait de toi un esclave en exigeant des dons. Je ne t’ai pas fatigué en demandant de l’encens. Tu n’as pas dépensé ton argent en achetant pour moi des plantes parfumées, tu ne m’as pas rassasié de la graisse des animaux offerts en sacrifice. Mais par tes fautes, tu as fait de moi un esclave. Tu m’as fatigué par tes péchés. Pourtant, c’est moi, oui c’est moi qui pardonne tes fautes, parce que je le veux bien. Et je ne m’en souviendrai plus. « Rappelle-moi ce que tu me reproches, et allons ensemble au tribunal. Présente toi-même les faits et prouve que tu as raison. Déjà ton premier ancêtre a péché, et tes porte-parole se sont révoltés contre moi. Alors j’ai renversé les chefs que j’avais établis, j’ai livré le peuple de Jacob à la destruction, j’ai abandonné Israël à ses ennemis qui l’insultent. Et maintenant, écoute, peuple de Jacob, mon serviteur, Israël, toi que j’ai choisi. Moi, le Seigneur, je t’ai fait, je t’ai formé dès avant ta naissance et je viens à ton aide. Voici donc ce que je dis: N’aie pas peur, peuple de Jacob, toi, Yechouroun, mon serviteur que j’ai choisi. En effet, je ferai couler de l’eau sur le sol qui a soif, des rivières sur la terre sèche. Je répandrai mon esprit sur tes enfants, et ma bénédiction sur les enfants de tes enfants. Ils pousseront et grandiront comme l’herbe verte dans un champ, comme des arbres au bord de l’eau. L’un dira: “J’appartiens au Seigneur ”, l’autre dira: “Je fais partie de la famille de Jacob.” Un autre encore écrira sur sa main: “Je suis au Seigneur ”, et il prendra comme nom Israël. » Voici ce que dit le Seigneur, le roi et le libérateur d’Israël, le Seigneur de l’univers: « Je suis au commencement et à la fin de tout. En dehors de moi, il n’y a pas de Dieu. Qui est égal à moi? Qu’il le crie, qu’il l’annonce et me l’explique! Qu’il dise les choses qui sont arrivées depuis que j’ai formé le premier peuple, qu’il annonce ce qui va se passer! « Vous, mon peuple, n’ayez pas peur, ne tremblez pas. Je vous ai annoncé cela longtemps à l’avance, je vous l’ai fait connaître. Vous êtes mes témoins. Est-ce qu’il y a un Dieu en dehors de moi? Non, je suis votre solide rocher, je n’en connais pas d’autre. » Ceux qui fabriquent les statues des faux dieux ne sont rien, et leurs beaux objets ne servent à rien. Ces statues sont leurs témoins à eux, mais des témoins qui ne voient rien, qui ne savent rien et qui les couvrent de honte. Fabriquer un dieu, former une statue qui ne sert à rien, c’est une chose stupide. Tous ceux qui s’attachent à une statue se couvrent de honte. Les artisans qui la fabriquent ne sont que des hommes. Qu’ils se rassemblent, qu’ils se présentent tous! Ils auront peur et seront couverts de honte. Le forgeron aiguise un ciseau sur des charbons brûlants. Il le travaille à coups de marteau, avec la force de son bras. Mais dès qu’il a faim, il n’a plus de force. S’il ne boit pas d’eau, il est épuisé. Le sculpteur mesure son morceau de bois avec une corde. Il dessine la statue du faux dieu avec de la craie. Il taille le bois avec un ciseau et il le polit avec une lime. Le sculpteur prend modèle sur un être humain, un homme très beau. Et cette statue sera placée dans un lieu sacré. Il a coupé un bel arbre comme le cèdre, il a choisi un arbre solide comme le chêne, ou un autre grand arbre. Il les a laissés grandir dans la forêt. Ou bien il a planté un grand arbre comme le pin, et la pluie le fait pousser. Le bois servira pour allumer du feu. Les gens le prennent pour se chauffer ou pour cuire leur nourriture. Ou encore ils en font un dieu pour l’adorer. Ils fabriquent une statue et s’inclinent devant elle. Ils prennent la moitié du bois pour faire du feu. Ils font griller la viande, ils la mangent et n’ont plus faim. Ou bien ils se chauffent en disant: « Ce bois chauffe bien, cette flamme est agréable! » Avec le reste du bois, ils fabriquent un dieu, une statue. Ils s’inclinent devant elle, l’adorent et font cette prière: « Tu es mon dieu, sauve-moi! » Ces gens ne savent rien, ils ne comprennent rien. En effet, leurs yeux et leur esprit sont bouchés, ils ne peuvent pas voir, ils ne peuvent pas comprendre. Personne ne réfléchit en lui-même, personne n’a assez de bon sens ou d’intelligence pour se dire: « J’ai brûlé la moitié du bois, j’ai cuit ma nourriture sur les charbons, et j’ai grillé la viande que je mange. Est-ce que je vais fabriquer une statue horrible avec l’autre moitié? Est-ce que je vais m’incliner devant un morceau de bois? » Non, ces gens-là s’attachent à ce qui est seulement de la cendre. Leur esprit est dans l’erreur, et ils raisonnent mal. Ils ne sauveront pas leur vie. Aucun d’eux ne dira: « Ce que j’ai dans la main est un faux dieu, c’est clair. » « Israël, peuple de Jacob, souviens-toi de ceci: Tu es mon serviteur. Je t’ai formé pour que tu sois à mon service. Israël, je ne t’oublie pas. J’ai balayé tes fautes comme un nuage, j’ai chassé tes péchés comme le brouillard du matin. Reviens vers moi, je suis ton libérateur. » Oui, le Seigneur agit. Alors, toi, le ciel, chante de joie, toi, profondeur de la terre, donne de la voix, vous, les montagnes et les arbres des forêts, criez de joie. En effet, le Seigneur a délivré son peuple, il a montré sa gloire en Israël! Israël, le Seigneur est ton libérateur, il t’a formé dès avant ta naissance. Il te dit: « Je suis le Seigneur. C’est moi qui ai fait tout ce qui existe. Moi seul, j’ai déroulé le ciel, j’ai étendu la terre sans l’aide de personne. Maintenant, j’enlève leur pouvoir aux paroles des devins. Je fais dire n’importe quoi à ceux qui annoncent l’avenir. Je ferme la bouche des sages, et je prouve que leur science est stupide. Mais je réalise les paroles de mes serviteurs, et je fais réussir ce que mes envoyés ont annoncé. Je dis de Jérusalem: “Elle sera de nouveau habitée, on relèvera ses murs détruits.” Je dis des villes de Juda: “On les rebâtira.” À la mer profonde, je donne cet ordre: “Deviens sèche, je vais empêcher les fleuves de te remplir.” Je dis de Cyrus: “Il est le berger de mon peuple. Il fera réussir tout ce que je veux. Il commandera de rebâtir Jérusalem, de reconstruire le temple.” » Le Seigneur dit à Cyrus, le roi qu’il a consacré: « Je t’ai pris par la main pour mettre les peuples sous ton pouvoir. Je veux enlever leur pouvoir aux rois, et ouvrir devant toi les portes fermées des villes. Moi-même, je marcherai devant toi, j’enlèverai les obstacles, je détruirai les portes de bronze, je briserai les verrous en fer. Je te donnerai les trésors secrets et les richesses cachées. Alors tu sauras que le Seigneur, c’est moi. Cyrus, je t’appelle par ton nom, moi, le Dieu d’Israël. À cause d’Israël, mon peuple, le serviteur que j’ai choisi, je t’ai appelé par ton nom. Je te fais cet honneur, et pourtant, tu ne me connais pas. Le Seigneur, c’est moi, et il n’y en a pas d’autre. Il n’y a pas de Dieu en dehors de moi. Tu ne me connais pas, mais je te donne la force d’agir. Ainsi, de l’est à l’ouest, tout le monde le saura: il n’y a rien en dehors de moi. Le Seigneur, c’est moi, il n’y en a pas d’autre. Je forme la lumière et je crée la nuit, je fais le bonheur et je crée le malheur, oui, c’est moi, le Seigneur, qui fais tout cela. « Ciel, de là-haut répands ta justice comme la rosée. Que les nuages la fassent couler comme la pluie! Que la terre s’ouvre pour que le salut fleurisse et que germe la justice! Moi, le Seigneur, j’ai créé toutes ces choses. » Quel malheur pour l’homme qui se dispute avec celui qui l’a fait. L’être humain est comme un plat en terre parmi d’autres. Est-ce que l’argile dit à celui qui la modèle: « Qu’est-ce que tu fais? Ton plat ne vaut rien. » Quel malheur pour celui qui dit à un père: « À quel drôle d’enfant as-tu donné la vie! » Et à une mère: « Qu’est-ce que tu as mis au monde? » Voici ce que dit le Seigneur, le Dieu saint d’Israël, lui qui a formé son peuple: « Vous me posez des questions sur mes enfants. Vous voulez me donner des ordres au sujet de ce que j’ai fait. Eh bien, cela me regarde! C’est moi qui ai fait la terre, et j’ai créé les humains qui l’habitent. C’est moi qui ai étendu le ciel, et je commande à l’armée des étoiles. C’est moi qui ai mis en route cet homme par une décision juste, et j’enlèverai les obstacles sur sa route. C’est lui qui rebâtira Jérusalem, ma ville. Il fera revenir les exilés qui m’appartiennent. Ils n’auront rien à payer et rien à donner. Voilà ce que dit le Seigneur de l’univers. » Voici ce que le Seigneur dit: « Israël, le résultat du travail des Égyptiens, l’argent des commerçants éthiopiens, les gens de Séba, ces géants, tout cela passera chez toi et sera pour toi. Ces peuples te suivront, attachés avec des chaînes. Ils se mettront à genoux devant toi, et devant toi, ils affirmeront avec force: “Dieu est seulement chez toi, il n’y en a pas d’autre.” » Dieu d’Israël, toi qui sauves, tu es vraiment un Dieu caché. Ceux qui fabriquent des statues de faux dieux sont couverts de honte et d’insultes. Ils s’en vont tous ensemble sous les insultes. Mais le Seigneur sauve le peuple d’Israël, et il le sauve pour toujours. Vous qui êtes son peuple, vous ne serez plus jamais couverts de honte et d’insultes, non, plus jamais. Le Seigneur a créé le ciel. Il est le Dieu qui a fait la terre, il l’a formée et rendue solide. Il ne l’a pas créée vide, il l’a formée pour qu’on l’habite. Voici ce qu’il dit: « Le Seigneur, c’est moi, il n’y en a pas d’autre. Je n’ai pas parlé en secret, dans un coin sombre de la terre. Je n’ai pas dit aux enfants de Jacob: cherchez-moi dans le vide. Moi, le Seigneur, je dis ce qui est juste, j’annonce ce qui est vrai. » Vous qui êtes restés en vie parmi les peuples, rassemblez-vous et venez! Avancez tous ensemble. Ils sont ignorants, ceux qui portent leurs statues en bois et prient un dieu qui ne peut pas les sauver. Parlez, présentez vos preuves. Discutez ensemble. Qui a fait connaître à l’avance ce qui arrive maintenant? Qui l’a annoncé depuis longtemps? Est-ce que ce n’est pas moi, le Seigneur? Il n’y a pas d’autre Dieu que moi. Un Dieu juste, un Dieu qui sauve, il n’y en a pas d’autre que moi. Vous qui habitez au bout du monde, tournez-vous vers moi, et vous serez sauvés. Oui, je suis Dieu, et il n’y en a pas d’autre. Aussi vrai que je suis Dieu, je le jure, ce qui sort de ma bouche est la vérité. Voici une parole que je ne changerai pas: tous les humains se mettront à genoux devant moi, et ils affirmeront par un serment: « C’est seulement auprès du Seigneur qu’on trouve la justice et la puissance. » Tous ceux qui ont lutté contre moi viendront vers moi, couverts de honte. Tous ceux qui sont nés d’Israël obtiendront justice grâce à moi, et ils en seront fiers. Le dieu Bel est courbé, le dieu Nébo est tombé. Leurs statues sont placées sur des bœufs. Autrefois, on les portait bien haut dans les cérémonies. Maintenant, c’est une lourde charge pour les animaux épuisés. Les dieux sont courbés, ils sont tombés tous ensemble. Ils n’ont pas pu sauver leurs statues, ils partent eux-mêmes en déportation. Écoutez-moi, gens d’Israël, vous, le reste du peuple de Jacob. J’ai pris soin de vous depuis votre naissance. Je vous ai portés depuis que vous êtes venus au monde. Je resterai le même jusqu’à votre vieillesse. Je vous porterai jusqu’à ce que vous ayez les cheveux blancs. C’est moi qui vous ai faits, c’est moi qui vous porterai. Oui, je prendrai soin de vous et je vous sauverai. À qui pouvez-vous me comparer? Qui peut être égal à moi? À qui est-ce que je ressemble? Certains sortent beaucoup d’or de leur poche. Ils pèsent l’argent dans une balance. Ils demandent à un fondeur de leur fabriquer un dieu. Ensuite, ils s’inclinent devant ce dieu et ils l’adorent. Puis ils le mettent sur leur épaule, ils le transportent et ils le placent quelque part. Ils fixent la statue, et elle ne bouge plus. Si quelqu’un crie vers le dieu, celui-ci ne répond pas. Dans le malheur, il ne sauve personne. Souvenez-vous de cela et reprenez courage! Pensez-y, gens infidèles! Rappelez-vous le passé, les événements d’autrefois. C’est moi qui suis Dieu, et il n’y en a pas d’autre. Il n’y a pas de Dieu comme moi. Depuis le commencement, j’ai annoncé ce qui devait arriver. Longtemps à l’avance, j’ai prédit ce qui ne s’est pas encore passé. Je dis: mon projet se réalisera. Tout ce que je veux, je le fais. De très loin, de l’est, j’appelle un homme puissant comme un aigle. C’est lui qui réalisera mes projets. Ce que je dis, je le fais. Le projet que j’ai formé, je le réalise. Écoutez-moi, vous qui avez la tête dure, vous qui êtes si loin de ce qui est juste! Je fais venir ma justice, elle n’est plus loin. La libération est proche. Je l’apporte moi-même à Sion. Oui, je donne à Israël quelque chose de magnifique. Le Seigneur dit: « Ville de Babylone, descends de ton siège royal et assieds-toi dans la poussière. Oui, assieds-toi par terre, ville des Babyloniens. Maintenant, on ne t’appellera plus “Babylone, la fine”, “Babylone, la sensible”. Prends les pierres à écraser le grain et prépare la farine. Enlève ton voile, relève ta robe et traverse les rivières les jambes nues. Les gens te verront toute nue, ils découvriront ce qui te fait honte. Je vais me venger, et personne ne m’en empêchera. » Celui qui nous libère s’appelle « le Seigneur de l’univers ». C’est le Dieu saint d’Israël. Assieds-toi en silence, ville des Babyloniens, cache-toi dans la nuit. En effet, on ne t’appellera plus jamais « Reine des royaumes ». J’étais en colère contre mon peuple. Alors j’ai traité avec mépris ceux qui m’appartenaient, je les ai livrés entre tes mains. Tu ne leur as montré aucune pitié, tu as fait peser ton pouvoir comme un joug sur les gens âgés. Tu as dit: « Je vivrai toujours, je serai reine pour toujours. » Tu n’as pas réfléchi à ces choses, tu n’as pas pensé à l’avenir. Maintenant, écoute ceci, toi qui aimes le plaisir. Tu es assise tranquillement en pensant: « Je suis la meilleure, personne n’est comme moi. Je ne serai jamais veuve et je ne perdrai pas mes enfants! » Eh bien, ces deux malheurs vont t’arriver tout à coup. En un seul jour, tu perdras tes enfants et tu deviendras veuve. Toutes les pratiques des magiciens et des charlatans ne pourront pas empêcher cela. Tu as mis ta confiance dans tes actes mauvais et tu as pensé: « Personne ne me voit. » C’est ta fausse sagesse et ta fausse science qui t’ont trompée. Et tu as pensé: « Je suis la meilleure, personne n’est comme moi. » Oui, un malheur va t’arriver, tu ne sauras pas comment le détourner. Une catastrophe va tomber sur toi, tu ne pourras pas l’éviter. Une tempête que tu ne peux pas prévoir va se lever tout à coup contre toi. Continue donc à consulter tous les magiciens et les charlatans. Tu t’es fatiguée avec eux depuis ta jeunesse. Tu pourras peut-être en retirer des avantages, tu sauras peut-être faire peur aux autres. Tu es fatiguée de recevoir tant de conseils! Ceux qui observent le ciel, qui lisent dans les étoiles et annoncent chaque mois ce qui va t’arriver, qu’ils viennent te sauver! Ils seront comme de la paille, un feu les brûlera. Ils ne pourront pas sauver leur vie des flammes. Et ce ne sera pas un feu de charbon pour la cuisine, ni un petit feu de bois pour se chauffer! Tu t’es fatiguée à consulter tous ces gens-là depuis ta jeunesse. Eh bien, voilà ce qu’ils sont pour toi! Maintenant, ils partent dans tous les sens, et aucun ne peut te sauver. Écoutez, peuple de Jacob, vous qui portez le nom d’Israël et qui êtes nés de Juda. Vous faites des serments au nom du Seigneur et vous parlez des actions du Dieu d’Israël, mais vous n’êtes ni sincères ni droits. Pourtant, vous vous appelez « Habitants de la ville sainte », et vous vous appuyez sur le Dieu d’Israël, lui qui a pour nom « le Seigneur de l’univers ». Écoutez ceci: « Les premiers événements, je les ai annoncés depuis longtemps. Je les avais promis, je vous avais prévenus. Tout à coup j’ai agi, et ils sont arrivés. Vous êtes un peuple têtu, je le sais. Vous ne voulez rien entendre et vous avez la tête dure. C’est pourquoi je vous ai annoncé ces événements depuis longtemps. Je vous ai prévenus avant qu’ils arrivent. Je ne voulais pas que vous disiez: “C’est mon dieu qui a tout fait, c’est ma statue de bois ou de fer qui a tout commandé.” Vous avez entendu ce que j’ai annoncé et vous voyez que c’est arrivé. Est-ce que vous n’allez pas le reconnaître? « À partir de maintenant, j’annonce des choses nouvelles. Je les ai gardées cachées, et vous ne les connaissez pas encore. Ce ne sont pas des choses anciennes, c’est maintenant que je vais créer ces événements. Jusqu’à aujourd’hui, vous n’en avez jamais entendu parler. Je ne voulais pas que vous disiez: “Nous étions déjà au courant.” Vous n’avez pas écouté, vous ne savez rien, il y a longtemps que vous ne faites plus attention. Je le sais, vous êtes des traîtres, et on vous appelle “révoltés depuis la naissance”. Mais je suis Dieu, c’est pourquoi je retiens ma colère. Je veux que vous chantiez ma louange. Alors je suis patient avec vous, je renonce à vous faire disparaître. Je vous ai purifiés dans le feu, non pas dans celui qui purifie l’argent, mais dans le feu du malheur. Si j’ai agi ainsi, c’est uniquement à cause de moi. En effet, je n’accepte pas les insultes. Je ne veux pas laisser à quelqu’un d’autre la gloire qui me revient. » Le Seigneur dit: « Écoute-moi, peuple de Jacob, Israël, toi que j’ai appelé. Je suis toujours le même, je suis au commencement et à la fin de tout. Oui, c’est moi qui ai posé la terre sur ses fondations, c’est moi qui ai étendu le ciel. Dès que je les appelle, ils se présentent aussitôt. Vous tous, rassemblez-vous et écoutez: J’ai un ami. Il accomplira ce que je veux contre Babylone, il fera sentir mon pouvoir aux Babyloniens. Mais qui parmi vous a annoncé cela? C’est moi, moi seul qui ai parlé. J’ai appelé cet homme, je l’ai fait venir, et je fais réussir ses actions. » Approchez-vous de moi et écoutez: Depuis le commencement, je n’ai jamais parlé en secret. Quand ces événements sont arrivés, j’étais là. Et maintenant, le Seigneur D ieu m’envoie et il me donne son esprit. Voici ce que dit ton libérateur, le Seigneur, le Dieu saint d’Israël: « Ton Dieu, c’est moi, le Seigneur. Je t’enseigne ce qui est le meilleur pour toi. C’est moi qui te conduis sur le chemin où tu marches. Si seulement tu avais fait attention à mes commandements! Ta paix serait comme un fleuve et ton bonheur comme les vagues de la mer. Tes enfants et les enfants de leurs enfants seraient aussi nombreux que les grains de sable au bord de la mer. Leur nom ne disparaîtrait jamais devant moi. » Sortez de Babylone, fuyez ce pays. Avec des cris de joie, annoncez cette nouvelle, répandez-la jusqu’au bout du monde. Dites: « Le Seigneur a libéré Jacob, son serviteur. » Dans le désert où il a conduit les Israélites, ils n’ont pas eu soif. Pour eux, il a fait sortir de l’eau du rocher, il a fendu le rocher, et l’eau a coulé. Le Seigneur dit: « Il n’y a pas de bonheur pour les gens mauvais. » Écoutez-moi, peuples éloignés! Soyez attentifs, vous qui habitez au loin! Le Seigneur m’a appelé dès avant ma naissance. J’étais encore dans le ventre de ma mère quand il a dit mon nom. Il a fait de ma parole une épée coupante. Il m’a caché à l’ombre de sa main. Il a fait de moi une flèche bien aiguisée, il m’a abrité dans son sac de flèches. Il m’a dit: « Israël, tu es mon serviteur. Par toi, je montrerai ma gloire. » Moi, je me suis dit: « Je me suis donné du mal pour rien, je me suis fatigué inutilement, sans résultat. » Pourtant, le Seigneur me fera justice, il garde en réserve ma récompense. Et maintenant, le Seigneur a parlé. Il m’a formé dès avant ma naissance pour que je sois son serviteur. Il veut que je ramène vers lui les enfants de Jacob, que je rassemble le peuple d’Israël. Le Seigneur tient à moi, et ma force, c’est mon Dieu. Il m’a dit: « Tu es à mon service pour relever les tribus d’Israël et pour ramener ceux qui sont restés en vie dans le peuple de Jacob. Mais ce n’est pas tout. Je vais faire de toi la lumière des autres peuples pour que mon salut arrive jusqu’au bout du monde. » Le Seigneur, le libérateur d’Israël, son Dieu saint, parle. Voici ce qu’il te dit, à toi qui es méprisé par les gens, détesté de tous, à toi qui es l’esclave des dictateurs: « Quand les rois te verront, ils se lèveront de leur siège. Quand les chefs t’apercevront, ils se mettront à genoux devant toi. » Cela arrivera à cause du Seigneur, qui est fidèle, à cause du Dieu saint d’Israël qui t’a choisi. Le Seigneur dit: « Au bon moment, je t’ai répondu. Quand le jour du salut est arrivé, je suis venu à ton secours. C’est moi qui t’ai formé. En toi je réalise mon alliance avec le peuple. Je vais relever le pays d’Israël, je vais de nouveau distribuer les parts de cette terre maintenant détruite. Je dis aux prisonniers, à ceux qui vivent dans le noir: “Sortez, venez à la lumière!” Ils trouveront de la nourriture le long de la route, ils pourront manger sur toutes les collines. Ils n’auront plus faim, ils n’auront plus soif. Ils ne souffriront plus du vent brûlant du désert ni du soleil. En effet, avec tendresse, je les conduirai, je les mènerai au bord de sources fraîches. Je changerai tous les chemins de montagne en chemins faciles, je referai les routes. Les voici! Ils reviennent de loin: les uns du nord, les autres de l’ouest, d’autres du sud, de l’Égypte. » Ciel, applaudis! Et toi, terre, réjouis-toi! Montagnes, criez de joie! Le Seigneur redonne de l’espoir à son peuple, il a pitié des malheureux. Sion disait: « Le Seigneur m’a abandonnée, mon maître m’a oubliée. » Mais le Seigneur répond: « Est-ce qu’une femme oublie le bébé qu’elle allaite? Est-ce qu’elle cesse de montrer sa tendresse à l’enfant qu’elle a porté? Même si elle l’oubliait, moi je ne t’oublierai jamais. Vois, j’ai écrit ton nom sur la paume de mes mains. Je pense sans arrêt à tes murs de défense. « Jérusalem, ceux qui vont te reconstruire se dépêchent d’arriver, ceux qui t’ont détruite et écrasée vont s’en aller. Lève les yeux et regarde autour de toi: tous tes enfants se rassemblent, ils viennent à toi. Je le déclare, moi le Seigneur: Aussi vrai que je suis vivant, ils seront pour toi comme un collier de perles, comme la ceinture qu’une fiancée se met autour de la taille. Tu vis parmi les ruines, tes quartiers sont détruits, ton pays est un désert. Mais il sera bientôt trop petit pour ses habitants, et ceux qui détruisaient ta vie partiront loin de toi. Tu étais comme une femme sans enfants. Mais un jour, tes enfants te diront: “Je suis à l’étroit. Fais-moi de la place pour que je vive ici.” Et tu te poseras cette question: “Qui m’a donné tous ces enfants? Je n’avais pas d’enfants, et je ne pouvais pas en avoir. J’étais exilée et abandonnée. Ceux-là, qui donc les a élevés? Pendant que j’étais seule, où étaient ces enfants?” » Voici ce que dit le Seigneur D ieu: « Je vais faire signe aux autres peuples. Je vais dresser un signal pour eux. Jérusalem, ils ramèneront tes fils et tes filles en les portant dans les bras. Des rois élèveront tes enfants, des filles de rois les nourriront. Ils se mettront à genoux devant toi, le front contre le sol. Ils lècheront la poussière de tes pieds. Alors tu le sauras: je suis le Seigneur, et ceux qui mettent leur espoir en moi ne seront pas déçus. » Est-ce qu’on peut enlever à un combattant les richesses prises à l’ennemi? Est-ce qu’on peut arracher un prisonnier aux mains d’un dictateur? Le Seigneur répond: « Eh bien, oui, je vais enlever au combattant son prisonnier, je vais arracher au dictateur ses richesses de guerre. Jérusalem, je vais lutter moi-même contre ceux qui t’attaquent, et je sauverai moi-même tes enfants. J’obligerai ceux qui t’écrasent à manger leur propre chair. Ils boiront leur propre sang et deviendront ivres, comme on devient ivre en buvant du vin nouveau. Alors tout être vivant reconnaîtra ceci: Moi, le Seigneur, je suis ton sauveur, je suis ton libérateur, moi, le Dieu puissant de Jacob. » Voici ce que le Seigneur dit: « Vous affirmez que j’ai renvoyé Jérusalem, votre mère. Eh bien, montrez-moi la lettre de divorce! Vous affirmez que je vous ai vendus comme esclaves pour payer mes dettes? Eh bien, dites-moi à qui. Si vous avez été vendus, c’est à cause de vos fautes. Si votre mère a été renvoyée, c’est à cause de vos péchés. Quand je suis venu, je n’ai trouvé personne. Pourquoi? Quand j’ai appelé, personne ne m’a répondu. Pourquoi donc? Est-ce que je ne suis pas capable de vous libérer? Est-ce que je n’ai pas la force de vous sauver? Pourtant, par une simple parole menaçante, je rends la mer sèche, et je change les fleuves en désert. Alors par manque d’eau, les poissons meurent de soif et pourrissent. De plus, je couvre le ciel de noir et lui mets un habit de deuil. » Le Seigneur D ieu m’enseigne ce que je dois dire pour encourager celui qui n’a plus de force. Chaque matin, il me réveille pour que j’écoute comme un bon disciple. Le Seigneur D ieu m’ouvre l’oreille, et je ne résiste pas, je ne recule pas. Je présente mon dos à ceux qui me frappent, je tends les joues à ceux qui m’arrachent la barbe. Je ne protège pas mon visage contre ceux qui m’insultent et qui crachent sur moi. Le Seigneur D ieu vient à mon secours, c’est pourquoi leurs insultes ne me touchent pas. Je rends mon visage dur comme pierre. Je sais que je ne serai pas vaincu. Le Seigneur est près de moi, il me donnera raison. Est-ce que quelqu’un veut me faire un procès? Allons ensemble au tribunal! Est-ce que quelqu’un veut m’accuser? Qu’il s’avance vers moi! Oui, le Seigneur D ieu vient à mon secours. Qui peut alors me condamner? Mes ennemis s’useront tous comme un vêtement mangé par les vers. Qui parmi vous respecte le Seigneur? Celui-là doit écouter son serviteur. Qui marche dans la nuit sans voir aucune lumière? Celui-là doit mettre sa confiance dans le Seigneur et s’appuyer sur son Dieu. Mais vous tous qui allumez du feu, qui vous entourez de flèches en flammes, allez dans les flammes de votre feu, au milieu des flèches que vous avez allumées. C’est le Seigneur qui vous fera mourir dans de grandes souffrances. Le Seigneur dit: « Écoutez-moi, vous qui avez besoin d’être sauvés, vous qui cherchez à me connaître. Regardez dans quel rocher vous avez été taillés, dans quelle réserve de pierres vous avez été pris. Regardez Abraham, votre père, et Sara, qui vous a mis au monde. Abraham était sans enfant quand je l’ai appelé. Mais je l’ai béni et j’ai fait de lui le père d’un peuple nombreux. » Le Seigneur a pitié de Sion, il a pitié de ses ruines. Il va changer cette ville sans habitants en un lieu merveilleux. De cette terre sèche, il va faire un jardin d’Éden. Il y aura là une joie débordante, des chants de louange et de la musique. Le Seigneur dit: « Vous, mon peuple, écoutez-moi, vous, ma nation, soyez attentifs! C’est moi qui vais donner la loi, et le droit que j’établis éclairera les peuples. Le salut que j’apporte est tout proche, la libération arrive. Je vais juger les peuples avec puissance. Les peuples éloignés mettront leur espoir en moi. Ils compteront sur mon pouvoir. Levez les yeux vers le ciel, regardez en bas sur la terre. Le ciel disparaîtra comme de la fumée, la terre s’usera comme un vêtement, et ses habitants mourront comme des mouches. Mais la libération sera définitive, le salut que j’apporte n’aura pas de fin. Écoutez-moi, vous qui savez ce qui est juste, vous qui portez ma loi dans votre cœur. N’ayez pas peur des insultes des humains, ne vous laissez pas troubler par leurs moqueries. Les vers les mangeront comme un vêtement, et les insectes les dévoreront comme de la laine. Mais le salut que j’apporte n’aura pas de fin, et la libération sera pour toutes les générations à venir. » Réveille-toi, Seigneur, réveille-toi! Montre ta puissance! Réveille-toi comme autrefois, comme dans les temps très anciens. C’est bien toi qui as détruit Rahab, qui as transpercé ce dragon de la mer. C’est toi aussi qui as séché la mer, l’océan immense. Enfin, c’est toi qui as tracé une route au fond de la mer. Et là, tu as fait passer ceux que tu avais libérés. Ceux que le Seigneur aura délivrés reviendront. Ils arriveront à Sion en criant de joie. Un bonheur sans fin éclairera leur visage, une joie débordante les accompagnera, souffrance et plaintes disparaîtront. Le Seigneur dit: « C’est moi qui vous redonne de l’espoir. Oui, c’est moi. Mon peuple, pourquoi as-tu peur des êtres humains? Ils meurent tous, ils finissent comme l’herbe. Tu oublies le Seigneur. Pourtant, c’est lui qui t’a créé. C’est lui qui a étendu le ciel et qui a fondé la terre. Sans cesse, tu trembles de peur devant la colère du dictateur, comme s’il était prêt à te détruire. Mais où est-elle maintenant, cette colère du dictateur? Le prisonnier désespéré va bientôt être libéré. Il ne mourra pas dans sa prison et ne manquera plus de nourriture. Ton Dieu, c’est moi, le Seigneur. C’est moi qui agite la mer et qui fais gronder les vagues. Mon nom est “le Seigneur de l’univers”. Je mets en place le ciel, je fonde la terre et je dis à Sion: “Tu es mon peuple. Je mets mes paroles dans ta bouche, je t’abrite à l’ombre de ma main.” » Réveille-toi, Jérusalem, réveille-toi! Debout! Le Seigneur t’a fait boire la coupe de sa colère. Tu l’as bue entièrement, et elle t’a fait tourner la tête. Parmi tous les enfants que tu as mis au monde, parmi tous ceux que tu as élevés, aucun ne t’a prise par la main pour te guider. Les malheurs te sont arrivés deux par deux: violence et destruction, famine et guerre. Mais qui va te plaindre? Qui te redonnera de l’espoir? Tes enfants sont étendus par terre à tous les coins de rue. Comme des antilopes prises au piège, ils restent là, sans force, frappés par la colère du Seigneur, par la menace de ton Dieu. C’est pourquoi, écoute ceci, ville malheureuse: tu es ivre, mais non à cause du vin. Le Seigneur, ton Maître, ton Dieu, va défendre son peuple. Voici ce qu’il dit: « Je vais reprendre de tes mains la coupe qui fait tourner la tête, la coupe de ma colère. Tu n’en boiras plus jamais. Je la mettrai dans la main de ceux qui te font souffrir. Ils te disaient: “Mets-toi par terre! Nous allons marcher sur toi.” Et tu faisais de ton dos un passage, un chemin sur lequel ils marchaient. » Réveille-toi, Sion, réveille-toi! Montre ta puissance! Jérusalem, ville sainte, mets tes vêtements magnifiques! En effet, les étrangers, les gens impurs ne viendront plus jamais chez toi. Secoue la poussière qui te couvre. Lève-toi et reprends ta place, Jérusalem, la prisonnière! Enlève les chaînes de ton cou, Sion, la prisonnière! Voici ce que le Seigneur dit à son peuple: « Vous avez été vendus comme esclaves pour rien, vous serez rachetés sans argent. » Le Seigneur D ieu dit encore: « Au début, mon peuple est allé se réfugier en Égypte. À la fin, c’est l’Assyrie qui l’a écrasé. Et maintenant, qu’est-ce que je gagne? déclare le Seigneur. Mon peuple a été emmené prisonnier pour rien. Ceux qui le dominent poussent des cris de victoire, et sans cesse, ils insultent mon nom. C’est pourquoi, un jour, mon peuple va savoir qui je suis. Oui, il va savoir que c’est moi qui dis: j’arrive! » Quelle joie de voir arriver sur les montagnes un messager qui apporte une bonne nouvelle! Il annonce la paix, le bonheur et le salut. Il te dit, Jérusalem: « Ton Dieu est roi. » Écoute les hommes que tu as placés comme sentinelles. Tous ensemble, ils crient de joie, parce qu’ils voient de leurs propres yeux le Seigneur revenir à Sion. Ruines de Jérusalem, poussez des cris de joie! Le Seigneur redonne de l’espoir à son peuple, il libère Jérusalem. Devant tous les peuples, il montre sa puissance sainte. Et jusqu’au bout du monde, on verra comment notre Dieu nous sauve. Partez, partez, vous qui rapportez les ustensiles réservés au service du Seigneur! Quittez Babylone! Ne touchez à aucune chose impure. Restez purs en sortant de cette ville. Cette fois-ci, vous ne partez plus à toute vitesse, vous ne quittez pas le pays comme des gens qui fuient. En effet, c’est le Seigneur qui marche à votre tête, c’est le Dieu d’Israël qui ferme la marche derrière vous. Le Seigneur dit: « Mon serviteur réussira. Il montera, il sera haut placé et couvert d’honneur. Beaucoup, en le voyant, sont effrayés, tellement il est défiguré. Il ne ressemble plus à un être humain. Et maintenant, des peuples nombreux seront étonnés à cause de lui, les rois resteront devant lui sans rien dire. En effet, ce qu’ils voient ne ressemble pas à ce qu’on leur a raconté, et ce qu’ils observent est différent de ce qu’ils ont entendu dire. » Qui a cru à la nouvelle que nous avons apprise? Qui a reconnu la puissance du Seigneur? Devant le Seigneur, le serviteur a grandi comme une petite plante, comme une racine qui sort d’une terre sèche. Il n’avait ni la beauté ni le prestige qui attirent les regards. Son apparence n’avait rien pour nous plaire. Tout le monde le méprisait et l’évitait. C’était un homme qui souffrait, habitué à la douleur. Il était comme quelqu’un que personne ne veut regarder. Nous le méprisions, nous le comptions pour rien. Pourtant, ce sont nos maladies qu’il supportait, c’est de notre souffrance qu’il s’était chargé. Et nous, nous pensions: c’est Dieu qui le punit de cette façon, c’est Dieu qui le frappe et l’abaisse. Mais il était blessé à cause de nos fautes, il était écrasé à cause de nos péchés. La punition qui nous donne la paix est tombée sur lui. Et c’est par ses blessures que nous sommes guéris. Nous étions tous comme des moutons perdus, chacun suivait son propre chemin. Et le Seigneur a fait retomber sur lui nos fautes à nous tous. On l’a fait souffrir, mais lui, il a accepté cela, il a gardé le silence. Comme un agneau qu’on mène à l’abattoir, comme un mouton qui ne crie pas quand on lui coupe sa laine, il a gardé le silence. On l’a arrêté, jugé, puis supprimé. Mais qui a fait attention à ce qui lui arrivait? Oui, on l’a enlevé du monde des vivants. Il a été frappé à mort à cause des fautes de son peuple. Il a été enterré avec les gens mauvais. Sa tombe est avec les riches. Pourtant, il n’avait rien fait de mal et il n’avait jamais trompé personne. Mais le Seigneur donne raison à son serviteur écrasé. Et il a rétabli celui qui avait offert sa vie à la place des autres. Son serviteur aura des enfants et il vivra encore longtemps. Par lui, le Seigneur réalisera son projet. À cause des souffrances qu’il a supportées, il verra la lumière, il sera rempli de bonheur. Mon serviteur, le vrai juste, rendra justes un grand nombre de gens, parce qu’il s’est chargé de leurs péchés. C’est pourquoi je le mets au rang des plus grands. Il partagera les richesses des ennemis avec les puissants. En effet, il a accepté librement de mourir et d’être mis avec les bandits. Oui, il a porté les péchés de beaucoup de gens et il est intervenu pour les coupables. Réjouis-toi, Jérusalem, toi qui n’avais pas d’enfant! Pousse des cris de joie et sois heureuse, toi qui ne connaissais pas les douleurs de l’accouchement. Le Seigneur te dit: « Toi, la femme abandonnée, tu as maintenant plus d’enfants que la femme qui a un mari. Agrandis l’espace de ta tente, tends des toiles plus larges pour t’abriter, ne calcule pas tes dépenses. Allonge les cordes et fixe bien tes piquets. En effet, tu vas te répandre de tous côtés, tes enfants vont prendre les pays voisins. Ils vont repeupler les villes abandonnées. N’aie pas peur, tu ne seras plus couverte de honte. Ne sois pas troublée, on ne t’insultera plus. Tu oublieras la honte que tu ressentais quand tu étais jeune. Tu ne te souviendras plus des insultes qu’on te lançait quand tu étais veuve. Voici pourquoi: Tu vas avoir pour mari celui qui t’a créée, celui qui a pour nom “le Seigneur de l’univers”. Celui qui te libère, c’est le Dieu saint d’Israël, celui qu’on appelle “le Dieu de toute la terre”. Comme une femme abandonnée, tu étais complètement découragée. Mais le Seigneur t’a rappelée. Oui, ton Dieu dit: Est-ce que quelqu’un peut vraiment rejeter la femme qu’il a choisie quand il était jeune? Je t’ai abandonnée très peu de temps. Mais, avec une grande tendresse, je veux te reprendre. J’étais très en colère contre toi, et j’ai refusé de te voir pendant un court moment. Mais avec un amour sans fin, je te montre ma tendresse. C’est moi, le Seigneur, qui te dis cela, moi qui te libère. « Je vais agir comme au temps de Noé. J’avais promis qu’il n’y aurait plus de grande inondation sur la terre. De même, je promets aujourd’hui de ne plus me mettre en colère contre toi, de ne plus te menacer. Les montagnes peuvent bouger, les collines peuvent changer de place, mais l’amour que j’ai pour toi ne changera jamais, l’alliance que j’ai établie avec toi pour te rendre heureuse ne bougera jamais. C’est moi le Seigneur qui te dis cela, dans ma tendresse. » « Malheureuse Jérusalem, tu es battue par la tempête, et personne ne te redonne de l’espoir. Moi, le Seigneur, je vais te rebâtir avec des pierres colorées. Tes fondations seront en pierres précieuses bleues. Le haut de tes murs sera en pierres précieuses rouges, tes portes seront en pierres aussi transparentes que du verre. Tous tes murs de défense seront en pierres précieuses. J’enseignerai tous tes enfants, et ils vivront dans le bonheur. Tu t’appuieras sur la justice. Personne ne t’écrasera plus, tu n’auras plus peur. Personne ne t’effraiera plus, tu ne seras plus menacée. Si on vient t’attaquer, je n’y serai pour rien. Celui qui t’attaquera tombera devant toi. Regarde, c’est moi qui ai créé le forgeron, lui qui souffle sur les charbons brûlants et qui fabrique des armes de toutes sortes. C’est moi aussi qui ai créé l’homme capable de détruire ces armes. Aucune arme faite pour t’attaquer ne peut te faire de mal. Et si quelqu’un veut t’accuser au tribunal, tu pourras prouver qu’il a tort. « Voilà la part que je réserve à ceux qui sont mes serviteurs, voilà comment je leur rends justice. Moi, le Seigneur, je le déclare. » « Vous tous qui avez soif, voici de l’eau, venez! Même si vous n’avez pas d’argent, venez! Achetez à manger, c’est gratuit. Venez, achetez du vin et du lait sans argent. Pourquoi dépenser de l’argent pour quelque chose qui ne nourrit pas? Pourquoi vous fatiguer pour quelque chose qui ne rassasie pas? Écoutez-moi bien, alors vous aurez de bonnes choses à manger, vous goûterez des choses délicieuses. Tendez l’oreille et venez vers moi. Écoutez, et vous vivrez. » Le Seigneur dit: « Je ferai avec vous une alliance qui durera toujours. Je vous assure pour toujours les bienfaits que j’ai promis à David. J’avais fait de lui un témoin de mon pouvoir pour les peuples, un chef qui commande des populations. Toi aussi, Israël, tu feras appel à des peuples inconnus, et ces étrangers qui ne te connaissent pas se dépêcheront de venir vers toi. Ils viendront à cause de moi, le Seigneur ton Dieu, le Dieu saint d’Israël, qui veux t’honorer. » Cherchez le Seigneur pendant qu’il se laisse trouver. Faites appel à lui pendant qu’il est près de vous. Les gens mauvais doivent abandonner leur conduite. Celui qui fait le mal doit abandonner ses pensées méchantes. Tous doivent revenir vers le Seigneur, car il aura pitié d’eux. Tous doivent revenir vers notre Dieu, car il pardonne généreusement. Le Seigneur déclare: « Vos pensées ne sont pas mes pensées, mes façons de faire ne sont pas les vôtres. Il y a une grande distance entre mes façons de faire et les vôtres, entre mes pensées et vos pensées. Elle est aussi grande que la distance entre le ciel et la terre. « La pluie et la neige tombent du ciel. Elles n’y retournent pas sans produire un résultat: elles arrosent la terre, elles la rendent fertile et font pousser les graines. Ainsi, elles donnent des graines à semer et de la nourriture à manger. De la même façon, la parole qui sort de ma bouche ne revient pas vers moi sans résultat: elle réalise ce que je veux, elle accomplit la mission que je lui ai confiée. » Vous quitterez Babylone dans la joie et vous serez ramenés chez vous dans la paix. Les montagnes et les collines pousseront des cris de joie sur votre passage. Tous les arbres de la campagne applaudiront. Le cyprès poussera à la place du buisson d’épines, l’arbre de bonne odeur remplacera les plantes piquantes. Tout cela se passera pour que le Seigneur soit honoré. Ce sera un signe qui durera toujours et ne sera jamais détruit. Voici ce que le Seigneur dit: « Respectez le droit, faites ce qui est juste. La libération que j’apporte est sur le point d’arriver, vous allez découvrir que je veux vous sauver. Il est heureux, celui qui fait ce que je dis, qui s’y tient solidement. Il est heureux, celui qui respecte fidèlement le sabbat, qui évite toute action mauvaise. » L’étranger qui s’est attaché au Seigneur ne doit pas penser: « Le Seigneur va sûrement m’exclure de son peuple. » L’eunuque ne doit pas se dire: « Je ne suis qu’un arbre sec. » En effet, voici ce que le Seigneur affirme: « Certains eunuques respectent mes sabbats. Ils choisissent de faire ce qui me plaît et s’attachent à mon alliance. Eh bien, à l’intérieur des murs de mon temple je leur dresserai une pierre pour y graver leur nom. Cela aura plus de valeur pour eux que des fils et des filles. Le nom que je leur donnerai restera pour toujours, il ne sera jamais effacé. » Certains étrangers sont attachés au Seigneur. Ils l’honorent, ils l’aiment et ils sont ses serviteurs. De ceux-là, le Seigneur dit: « Tous ceux qui respectent fidèlement le sabbat, qui s’attachent à mon alliance, je les ferai venir sur ma montagne sainte, je les remplirai de joie dans ma maison de prière. J’accepterai les sacrifices et les dons qu’ils m’offrent sur l’autel. Oui, on appellera ma maison “Maison de prière pour tous les peuples”. » Le Seigneur D ieu, lui qui a rassemblé les exilés d’Israël, déclare: « J’ai déjà rassemblé des gens autour d’eux, et j’en rassemblerai encore d’autres avec eux. » Vous tous, animaux des champs, et vous, bêtes des forêts, venez manger! Les gardiens d’Israël sont tous des aveugles, ils ne se rendent compte de rien. Ce sont tous des chiens muets qui ne peuvent même pas aboyer. Ils restent couchés et ils rêvent, ils aiment dormir. Ce sont aussi des chiens qui dévorent tout, qui n’ont jamais assez mangé. Pourtant, ils sont les bergers de mon peuple! Ils ne comprennent rien. Ils font seulement ce qui leur plaît, chacun, sans exception, ne cherche que son intérêt. Ils disent: « Venez, nous allons chercher du vin. Nous boirons des boissons fortes. Demain, ce sera comme aujourd’hui: il reste beaucoup de vin. » Ceux qui obéissent à Dieu sont mis à mort, et personne n’y fait attention. Ceux qui font le bien disparaissent, et personne ne s’en aperçoit. Oui, ceux qui obéissent à Dieu disparaissent à cause de la méchanceté des gens mauvais. Mais la paix viendra, et ceux qui agissent bien pourront dormir tranquillement. Vous, enfants de sorcière, approchez-vous. Vous n’êtes qu’une bande d’adultères et de prostituées. Vous vous moquez de qui? Pour qui sont vos grimaces? À qui tirez-vous la langue? Oui, vous êtes des enfants infidèles, vous êtes une bande de menteurs. Vous brûlez de désir près des arbres sacrés, sous tout arbre couvert de feuilles vertes. Vous offrez des enfants en sacrifice au bord des torrents, dans les creux des rochers. Les pierres lisses du torrent sont pour toi, c’est la part qui t’appartient, Israël. C’est pour elles que tu verses du vin en sacrifice, que tu offres des dons. Le Seigneur demande: « Est-ce que je dois accepter cela? » Tu te prépares un lit sur tous les lieux élevés. C’est là que tu montes pour offrir des sacrifices. Tu as attaché ton fétiche derrière le montant de la porte. En te cachant de moi, tu enlèves tes vêtements, tu montes sur ton immense lit. Tu as passé un accord avantageux avec tes amants, tu aimes coucher avec eux et regarder la chose. Tu es allée vers le grand roi avec de l’huile et des parfums, tu as envoyé des messagers très loin d’ici. Tu es descendue jusque dans le monde des morts. Tu as fait beaucoup d’efforts, et cela t’a fatiguée. Mais tu n’as pas dit: « C’est inutile! » Tu as retrouvé tes forces, alors tu as vaincu ta fatigue. Qui te faisait si peur pour que tu mentes, pour que tu m’oublies, que tu ne penses plus à moi? Je gardais le silence depuis longtemps. C’est pourquoi tu ne me respectais plus. Mais je vais dire ouvertement ce que tu vaux. Tu ne retireras aucun avantage de ce que tu fais. Cela ne te portera pas bonheur. Quand tu appelleras au secours, qu’ils te sauvent, tous tes horribles faux dieux! Le vent les emportera tous, un souffle les enlèvera. Mais ceux qui se mettent sous ma protection recevront le pays comme leur propriété et ils posséderont ma montagne sainte. Le Seigneur a dit: « Réparez la route, vite, ouvrez un chemin, enlevez les obstacles sur le chemin de mon peuple. » Voici ce que dit le Dieu saint, lui qui est au-dessus de tout et qui a une habitation pour toujours: « Moi, le Dieu saint, j’habite là-haut. Mais je suis aussi avec les gens qu’on écrase et qui ont un cœur de pauvre. Je veux rendre la vie à ceux qui ont un cœur de pauvre, je veux rendre la vie à ceux qu’on écrase. En effet, je ne veux pas faire des reproches sans fin ni être en colère pour toujours. Sinon, ceux que j’ai créés perdraient le souffle de la vie. Israël s’est rendu coupable en désirant tout avec envie. Cela m’a mis en colère, et dans ma colère, je l’ai frappé. Je ne voulais plus le voir. Or, il est têtu et il a continué à suivre son propre chemin. J’ai bien vu son comportement, mais je le guérirai. Je le guiderai, je lui rendrai courage. À ceux qui sont dans le deuil, je mettrai dans la bouche des chants de louange. » Le Seigneur dit: « Paix à celui qui est loin, paix à celui qui est proche! Oui, je guérirai mon peuple. » Mais les gens mauvais sont comme la mer agitée qui ne peut pas se calmer, ses vagues soulèvent la boue et la saleté. Mon Dieu a dit: « Il n’y a pas de paix pour les gens mauvais. » Le Seigneur dit: « Crie à pleine voix! Ne te retiens pas! Fais résonner ta voix comme une trompette! Présente ses fautes à mon peuple, leurs péchés aux enfants de Jacob. Tous les jours, ils me consultent, ils veulent savoir ce que j’attends d’eux. Ils ressemblent à un peuple qui respecte la justice et qui n’abandonne pas la loi de son Dieu. Ils me demandent des jugements justes, ils veulent que je sois proche d’eux. Pourtant, ils me disent: “Pourquoi jeûner si tu ne le vois pas? Pourquoi nous faire petits si tu ne le remarques pas?” Alors je réponds: Le jour où vous jeûnez, vous vous occupez aussi de vos affaires, et vous agissez durement avec vos ouvriers. Quand vous jeûnez, vous vous disputez et vous frappez les autres à coups de poing. Ce n’est pas en jeûnant de cette manière que vous ferez entendre votre voix là-haut. Le jeûne qui me plaît, est-ce qu’il ressemble à cela? Est-ce une façon correcte de vous faire petits devant moi? Pencher la tête comme un roseau, mettre un habit de deuil, se coucher dans la poussière, est-ce que vous appelez cela un jeûne, un jour qui me plaît? Voici le jeûne qui me plaît: libérer les gens enchaînés injustement, enlever le joug qui pèse sur eux, rendre la liberté à ceux qu’on écrase, bref, supprimer tout ce qui les rend esclaves. C’est partager ton pain avec celui qui a faim, loger les pauvres qui n’ont pas de maison, habiller ceux qui n’ont pas de vêtements. C’est ne pas te détourner de celui qui est ton frère. » Alors ta lumière jaillira comme l’aurore, et ta plaie se fermera vite. Tes bonnes actions marcheront devant toi, et la gloire du Seigneur fermera la marche derrière toi. Quand tu appelleras, le Seigneur répondra. Quand tu crieras, il dira: « Je suis là! » Si tu fais disparaître de ton pays ce qui écrase les autres, les gestes de menace et les paroles blessantes, alors ta lumière se lèvera dans la nuit, ton obscurité sera comme la lumière de midi. Ce sera la même chose si tu partages ta nourriture avec celui qui a faim, si tu donnes à manger à ceux qui sont dans la misère. Le Seigneur sera toujours ton guide. Même en plein désert, il te donnera à manger et te rendra des forces. Tu seras comme un jardin bien arrosé, comme une source qui coule toujours. Tu relèveras les vieux murs détruits, tu reconstruiras sur les fondations abandonnées depuis toujours. On t’appellera « le peuple qui ferme les fentes et refait les rues de la ville ». « Supposons ceci: Tu ne fais pas de démarches le jour du sabbat, tu ne t’occupes pas de tes affaires pendant ce jour qui m’est consacré. Tu appelles le sabbat “bonheur”, tu appelles le jour du Seigneur “jour honorable”, et tu l’honores en évitant les démarches, les affaires et les discussions. Alors tu trouveras ton bonheur en moi. Je te ferai passer comme un vainqueur sur les montagnes du pays. Je te ferai profiter de la terre que Jacob, ton ancêtre, a reçue en partage. » Voilà ce que le Seigneur promet. La main du Seigneur n’est pas trop faible pour vous sauver, c’est sûr. Il n’est pas trop sourd pour vous entendre. Mais ce sont vos fautes qui mettent une barrière entre vous et votre Dieu. S’il s’est détourné de vous pour ne plus vous voir ni vous entendre, c’est à cause de vos péchés. Vous avez du sang sur les mains, vos fautes salissent vos doigts. Votre bouche dit des mensonges, vos lèvres laissent passer des méchancetés. Au tribunal, vous portez plainte injustement. Vous ne défendez pas les gens selon la vérité. Vous vous appuyez sur le vide, vous dites des choses fausses, vous portez le mal en vous et vous accouchez du malheur. Vos pieds courent faire du mal, vous êtes pressés de tuer des innocents. Vous ne pensez qu’à faire le mal. Partout où vous passez, c’est la violence et la destruction. Vous ne connaissez pas le chemin de la paix, on ne trouve pas le droit là où vous marchez. Vos chemins, vous les rendez tordus, et celui qui les suit ne connaîtra jamais la paix. C’est pourquoi Dieu n’agit pas en notre faveur et ne nous rend pas justice. Nous espérions la lumière, et nous sommes dans le noir. Nous attendions le lever du jour, et nous marchons dans la nuit. Nous avançons comme des aveugles le long d’un mur. Nous cherchons notre chemin, comme des gens qui ne voient pas clair. En pleine journée, nous perdons l’équilibre comme à la tombée de la nuit. Nous sommes en bonne santé, mais nous ressemblons à des morts. Nous grognons tous comme des animaux sauvages, nous gémissons sans cesse comme des colombes. Nous espérions que Dieu agirait, mais il ne se passe rien. Nous attendions qu’il nous sauve, mais il reste loin de nous. Oui, Seigneur, nous t’avons souvent désobéi. Nos péchés nous accusent. Nous pensons sans cesse à nos révoltes, nous connaissons bien nos fautes. Seigneur, nous t’avons désobéi, nous t’avons trahi, nous avons fui loin de toi, notre Dieu. Nous parlons seulement d’écraser les autres et de nous révolter. Notre cœur et notre tête sont pleins de mensonges. C’est pourquoi le respect du droit recule, la justice est loin de nous. Sur la place du marché, la sincérité est près de tomber, l’honnêteté n’y entre plus. Oui, la sincérité a disparu, et celui qui veut rester honnête se fait tout arracher. Le Seigneur a vu tout cela. Il a trouvé que l’absence de droit était une mauvaise chose. Il a vu que personne ne réagissait, il a été surpris que personne ne fasse quelque chose. Alors il a décidé d’agir lui-même, et c’est sa justice qui lui en a donné la force. Il a mis la justice comme vêtement de combat, il a posé sur sa tête le casque du salut. Il s’est couvert de l’habit de la vengeance. Le vêtement qui l’enveloppe, c’est son ardeur à combattre. Il rendra aux gens ce qu’ils ont mérité. Sa colère est pour ses adversaires, la punition est pour ses ennemis, même pour les pays lointains. Alors, de l’est à l’ouest, tout le monde respectera le nom du Seigneur, tous respecteront sa gloire. Oui, le Seigneur arrivera comme un torrent au creux d’une vallée, poussé par la tempête. Le Seigneur viendra à Jérusalem pour libérer ceux du peuple d’Israël qui se détournent de leurs fautes. C’est le Seigneur qui le déclare. Le Seigneur ajoute: « Et moi, voici l’engagement que je prends envers ceux-là: Mon esprit est sur vous, et j’ai mis mes paroles dans votre bouche. Elles sont pour vous, pour vos enfants et pour les enfants de leurs enfants, maintenant et pour toujours. Je ne vous les retirerai jamais. C’est moi, le Seigneur, qui affirme cela. » Debout, Jérusalem! Brille avec éclat: en effet, ta lumière arrive, la gloire du Seigneur se lève sur toi! Regarde: la nuit couvre la terre, un brouillard enveloppe les peuples. Mais sur toi, le Seigneur se lève et sa gloire brille sur toi. Les autres peuples marchent vers ta lumière, et les rois se dirigent vers la clarté qui s’est levée sur toi. Lève les yeux et regarde autour de toi! Tous se rassemblent et viennent vers toi. Tes fils arrivent de loin, tes filles sont portées dans les bras. En voyant cela, tu brilleras de joie, ton cœur battra de bonheur. En effet, les richesses de la mer arriveront chez toi, les trésors des autres peuples parviendront jusqu’à toi, Jérusalem. Des troupeaux de chameaux te couvriront, de jeunes chameaux de Madian et d’Éfa. Ils viendront tous de Saba. Ils apporteront de l’or et de l’encens et ils chanteront devant tous la louange du Seigneur. Le Seigneur dit: « Les troupeaux de Quédar se rassembleront chez toi. Tu pourras utiliser les béliers de Nebayoth pour tes cérémonies. On les présentera sur mon autel, et ce sacrifice me plaira. J’honorerai ainsi la beauté de mon temple. « Qui sont-ils, tous ces gens qui volent comme un nuage, qui ressemblent à des colombes rentrant dans leurs nids? Les pays éloignés m’attendent avec espoir. Les grands bateaux avancent en tête pour ramener tes enfants de très loin, avec leur argent et leur or. Ils viennent me rendre gloire, à moi, ton Dieu, le Dieu saint d’Israël qui te fais cet honneur. » Le Seigneur dit à Jérusalem: « Des étrangers reconstruiront tes murs, leurs rois seront à ton service. Dans ma colère, je t’avais frappée, mais dans ma bonté, je te montre mon amour. Tes portes seront toujours ouvertes. On ne les fermera ni le jour ni la nuit. Alors on fera entrer chez toi les richesses des autres peuples, ainsi que leurs rois, l’un après l’autre. « Le peuple ou le royaume qui refusera de te servir disparaîtra. Ces peuples-là seront complètement détruits. « Les beaux arbres qui font la fierté du Liban, les différents bois de construction arriveront chez toi, Jérusalem. Ils feront la beauté de mon lieu saint. Ainsi, je rendrai glorieux l’endroit où je suis présent. Ceux qui t’ont fait souffrir durement s’approcheront de toi en baissant la tête, tous ceux qui t’ont méprisée se mettront à genoux à tes pieds. Ils t’appelleront “la Ville du Seigneur ”, “la Sion du Dieu saint d’Israël”. « Tu étais abandonnée, on te détestait, et personne ne passait chez toi. Maintenant, je te rendrai magnifique pour qu’on se réjouisse à cause de toi de génération en génération. Tu te nourriras du lait des autres peuples, tu mangeras les richesses de leurs rois. Alors tu reconnaîtras ceci: ton Sauveur, c’est moi, le Seigneur. Ton libérateur, c’est le Dieu puissant de Jacob. À la place du bronze, je ferai venir de l’or, à la place du fer, je ferai venir de l’argent. À la place du bois, je ferai venir du bronze, à la place des pierres, je ferai venir du fer. Grâce à moi, c’est la paix qui vous dirigera, c’est la justice qui vous gouvernera. On n’entendra plus parler de violence dans ton pays, ni de destruction et de ruines à l’intérieur de tes frontières. Le nom de tes murs de défense sera “Salut”. Le nom de tes portes sera “Louange”. « Pour être éclairée, tu n’auras plus besoin du soleil pendant le jour, ni de la lune pendant la nuit. Moi, le Seigneur ton Dieu, je serai pour toi une lumière sans fin et je t’éclairerai de toute ma clarté. Ton soleil ne se couchera plus, ta lune ne disparaîtra plus. Oui, moi, le Seigneur, je serai pour toi une lumière sans fin. La période de ton deuil sera terminée. « Tous tes habitants m’obéiront, ils posséderont ce pays pour toujours. Je les ai créés avec mes mains pour qu’ils montrent ma gloire. Ils sont comme des plantes que j’ai mises en terre moi-même. Parmi eux, le plus petit donnera naissance à mille personnes, le plus faible deviendra un peuple puissant. Moi, le Seigneur, je ferai cela très vite, quand ce sera le moment. » L’esprit du Seigneur D ieu est sur moi. Oui, il m’a consacré pour apporter une bonne nouvelle aux pauvres. Il m’a envoyé pour guérir ceux qui ont le cœur brisé, pour annoncer aux déportés: « Vous êtes libres! », et à ceux qui sont en prison: « Vous allez revoir la lumière du jour. » Il m’a envoyé pour annoncer: « C’est l’année où vous verrez la bonté du Seigneur! », « C’est le jour où notre Dieu se vengera de ses ennemis! » Il m’a envoyé pour redonner de l’espoir à ceux qui sont en deuil. Ils sont en deuil à cause de Sion. Mais je dois leur donner un beau turban, pour remplacer la cendre sur leur tête. Je dois verser sur eux une huile parfumée qui marque la joie et non le deuil, je dois leur mettre un vêtement de fête pour remplacer le découragement. Alors on les comparera à des arbres qui honorent Dieu, à une plantation qui montre la gloire du Seigneur. Ils relèveront les murs écroulés d’autrefois, ils reconstruiront les maisons détruites depuis longtemps. Ils redresseront les villes démolies, ce qui est resté en ruines pendant plusieurs générations. Des étrangers seront là pour garder vos moutons et vos chèvres. Des gens venus d’ailleurs laboureront vos champs et cultiveront vos vignes. Mais vous, vous aurez pour nom « Prêtres du Seigneur ». On vous appellera « Serviteurs de notre Dieu ». Vous profiterez de la fortune des autres peuples et vous vous vanterez de leurs richesses. Le Seigneur dit: « Vous avez été complètement couverts de honte. Votre part, c’étaient les horribles insultes que les gens vous lançaient. C’est pourquoi vous recevrez une double part dans leur pays et vous vivrez dans une joie sans fin. En effet, moi, le Seigneur, j’aime qu’on respecte le droit, mais je déteste le vol criminel. Je vous rendrai donc ce qui vous est dû, je ferai avec vous une alliance qui durera toujours. » Vos enfants seront célèbres parmi tous les peuples, et partout, on connaîtra les enfants de leurs enfants. Tous ceux qui les verront les reconnaîtront à ceci: ils forment un peuple béni par le Seigneur. Je déborde de joie à cause du Seigneur. Mon cœur se réjouit à cause de mon Dieu. Oui, il me sauve et me couvre de son salut comme d’une tunique, il m’enveloppe de sa victoire comme d’un vêtement. Je ressemble au jeune marié coiffé d’un turban de fête, ou à une jeune mariée couverte de bijoux. Comme la terre fait sortir ses plantes, comme un jardin fait germer ses graines, de même, le Seigneur D ieu fait germer la victoire et la louange devant tous les peuples. Par amour pour toi, Jérusalem, je ne me tairai pas. Par amour pour toi, Sion, je ne resterai pas sans agir. J’attends que ta libération paraisse comme la lumière du matin, et que ton salut brille comme une lampe allumée. Alors tous les peuples verront que le Seigneur t’a sauvée, et tous les rois verront ton honneur. Alors tu recevras un nouveau nom, que le Seigneur choisira. Tu seras comme une couronne magnifique dans la main du Seigneur, un turban royal dans la main de ton Dieu. On ne t’appellera plus « celle qui est abandonnée », on ne dira plus de ton pays « c’est un désert de tristesse ». Au contraire, on t’appellera « celle qui plaît au Seigneur », et on dira de ta terre « la bien mariée ». Oui, tu plairas vraiment au Seigneur, et ta terre aura un mari. Comme un jeune homme se marie avec une jeune fille, ainsi celui qui te reconstruit sera un mari pour toi. Comme une jeune mariée fait la joie de son mari, tu feras la joie de ton Dieu. Sur tes murs de défense, Jérusalem, j’ai placé des gardiens. Ils ne devront jamais se taire, ni le jour ni la nuit. « Vous, les veilleurs, qui obligez le Seigneur à se souvenir de Jérusalem, ne vous reposez pas. Ne lui laissez pas de repos avant qu’il ait rétabli Jérusalem, avant qu’elle devienne un sujet de louange sur toute la terre. » Le Seigneur a fait ce serment: « Aussi vrai que je suis très puissant, je ne laisserai plus jamais tes ennemis se nourrir de ton blé. Les étrangers ne boiront plus ton vin pour lequel tu t’es fatiguée. Mais ceux qui auront ramassé le blé le mangeront eux-mêmes en chantant la louange du Seigneur. Ceux qui auront récolté le raisin boiront le vin eux-mêmes dans les cours de mon temple saint. » Habitants de Jérusalem, sortez, sortez vite de la ville! Ouvrez le chemin à mon peuple. Réparez la route, enlevez les pierres, dressez un signal pour les peuples. Le Seigneur se fait entendre jusqu’au bout du monde. Dites donc à la ville de Sion: « Ton Sauveur arrive. Il rapporte ceux qu’il a gagnés, il ramène la récompense de son travail. » On les appellera « le peuple saint », « les libérés du Seigneur ». Et toi, Jérusalem, on ne t’appellera plus « la ville abandonnée », mais « la ville désirée ». Qui est celui-ci qui vient d’Édom, de Bosra, sa capitale? Ses habits sont tachés de rouge. Il porte des vêtements magnifiques, il s’avance fièrement, sûr de sa force. Le Seigneur dit: « C’est moi. Je juge avec justice, j’ai le pouvoir de vous sauver. » Ton vêtement est taché de rouge, tes habits ressemblent à ceux d’un homme qui écrase le raisin dans la cuve. Pourquoi donc? – Oui, j’ai écrasé le raisin tout seul dans la cuve. Parmi les peuples, personne n’était avec moi. Alors dans ma grande colère, je les ai écrasés, dans ma fureur, j’ai marché sur eux. Leur sang a jailli sur mes habits, et j’ai taché tous mes vêtements. Dans mon cœur, je voulais me venger. Le moment était venu de libérer mon peuple. J’ai regardé. Personne pour m’aider! J’étais très étonné. Personne pour me soutenir! Alors j’ai décidé d’agir moi-même, et c’est ma colère qui m’en a donné la force. Dans ma grande colère, j’ai écrasé des peuples, je les ai rendus ivres de ma colère et j’ai répandu leur sang par terre. Je veux rappeler les bienfaits du Seigneur, les raisons de chanter sa louange: tout ce que le Seigneur a fait pour nous, sa grande bonté pour le peuple d’Israël, tout ce qu’il a fait par amour, et ses nombreux bienfaits. Il a dit des gens d’Israël: « Ils sont mon peuple, ce sont mes enfants, ils ne vont pas me tromper. » Et il a été leur Sauveur. Dans toutes leurs souffrances, ce n’est pas un messager ou un ange qui les a sauvés, mais c’est le Seigneur lui-même. Dans son amour et sa pitié, il les a libérés. Il les a portés et soutenus tout au long de leur histoire. Mais eux, ils se sont révoltés, ils ont blessé son esprit saint. Le Seigneur est donc devenu un ennemi pour eux et il s’est mis à les combattre. Alors son peuple s’est souvenu du passé, du temps où Moïse était avec lui: « Où est-il, celui qui a fait remonter son peuple de la mer, son troupeau avec ses bergers? Où est-il, celui qui a mis son esprit saint au milieu d’eux? Pendant la marche, c’est lui qui a soutenu Moïse de son bras puissant. Il a fendu les eaux devant eux afin de se couvrir de gloire pour toujours. C’est lui qui leur a fait traverser la mer profonde comme un cheval traverse le désert. Et ils ne sont pas tombés. Ils ressemblaient à un troupeau qui descend dans une vallée. L’esprit du Seigneur les conduisait vers un lieu de repos. » Oui, Seigneur, tu as conduit ton peuple de cette manière pour te couvrir de gloire! Seigneur, regarde du haut du ciel, le lieu saint et magnifique où tu habites, vois ce qui nous arrive. Où est ton brûlant amour pour nous? Où est ta puissance? Nous ne sentons plus ta tendresse et ta bonté pour nous. Pourtant, tu es notre père. Abraham, notre ancêtre, ne sait rien de nous, Jacob ne nous connaît pas. Mais toi, Seigneur, tu es notre père, « notre libérateur », voilà ton nom depuis toujours. Seigneur, tu nous as laissés nous perdre loin de ton chemin, tu as laissé nos cœurs se fermer et refuser de te respecter. Pourquoi donc? Reviens, par amour pour nous qui sommes tes serviteurs, le peuple qui t’appartient! Nous, ton peuple saint, nous avons possédé le pays pendant très peu de temps. Nos ennemis ont écrasé ton lieu saint. Depuis longtemps, c’est comme si tu n’étais plus notre roi, comme si nous ne portions plus ton nom. Ah! si tu déchirais le ciel et si tu descendais! Les montagnes trembleraient devant toi. Tu serais comme le feu qui brûle les buissons, ou qui fait bouillir l’eau. Ainsi tu ferais savoir à tes ennemis qui tu es. Devant toi, les peuples trembleraient quand tu ferais des choses terribles qu’on n’attend pas. Oui, tu descendrais, et les montagnes trembleraient devant toi. Aucun autre dieu que toi n’agit de cette façon pour ceux qui ont confiance en lui. Non, personne n’en a jamais entendu parler, personne ne l’a jamais appris, aucun œil ne l’a jamais vu. Tu viens à la rencontre de ceux qui pratiquent la justice avec joie, qui se souviennent de toi pour suivre ton chemin. Tu t’es mis en colère à cause de nos fautes. Mais nous serons sauvés en suivant les chemins d’autrefois. Nous sommes tous comme des gens impurs, et nos meilleures actions sont aussi dégoûtantes qu’un linge taché de sang. Nos fautes nous rendent semblables à des feuilles mortes emportées par le vent. Personne ne fait plus appel à toi, personne ne se réveille pour s’attacher à toi. En effet, tu ne veux plus nous voir et tu nous as abandonnés au pouvoir de nos fautes. Pourtant, Seigneur, tu es notre père. Nous sommes l’argile, et tu es le potier. Tes mains nous ont tous formés. Ne sois pas trop en colère, Seigneur. Ne te souviens pas pour toujours de nos fautes. Regarde, nous t’en prions, nous sommes tous ton peuple. Tes villes saintes n’ont plus d’habitants, Jérusalem est devenue un désert, Sion est un tas de pierres abandonnées. Le temple saint et magnifique, où nos ancêtres chantaient ta louange, a été brûlé. Tout ce que nous aimions est en ruine. Seigneur, est-ce que ces malheurs ne te touchent pas? Est-ce que tu peux garder le silence et nous écraser d’une honte insupportable? Le Seigneur dit: « Je me suis laissé interroger, mais on ne me demandait rien. Je me suis laissé trouver, mais personne ne me cherchait. J’ai dit: “Je suis là, je suis là!”, à un peuple qui ne faisait pas appel à moi. J’ai sans cesse tendu les mains vers un peuple infidèle, vers des gens qui marchent sur un mauvais chemin et font seulement ce qui leur plaît. Ce peuple me provoque ouvertement et sans arrêt. Ils font des sacrifices dans les jardins. Sur des briques, ils brûlent des parfums pour les faux dieux. Ils s’assoient dans les tombeaux, ils habitent dans des grottes. Ils mangent de la viande de porc, et leurs plats sont remplis d’aliments impurs. Ils disent aux gens: “N’approchez pas, ne me touchez pas. Ce serait dangereux pour vous, car je suis consacré à Dieu.” Quand je vois tout ce que vous faites, ma colère prend feu et elle brûle sans arrêt. Mais j’ai bien noté tout cela. Je ne garderai pas le silence et je leur ferai payer très largement leurs propres fautes, ainsi que celles de leurs ancêtres. Ceux-ci ont brûlé des parfums sur les montagnes et ils m’ont insulté sur les collines. Eh bien, je leur ferai payer très largement ce qu’ils ont fait autrefois. C’est moi, le Seigneur, qui l’affirme. » Voici ce que le Seigneur dit: « Quand on trouve une grappe de raisin bien mûre, les gens disent: “Ne la détruisez pas, elle va sûrement donner du bon vin.” Je ferai la même chose à cause de ceux qui me servent. Je ne détruirai pas tout. Mais je donnerai des enfants au peuple de Jacob, à la tribu de Juda. Ils posséderont mes montagnes. Ceux que j’ai choisis les posséderont, ceux qui me servent y habiteront. Pour mon peuple, pour ceux qui se tournent vers moi, la plaine du Saron deviendra un champ pour nourrir les moutons. Et la vallée d’Akor sera un enclos pour les bœufs. « Mais vous autres, vous m’abandonnez, vous oubliez ma montagne sainte, vous offrez de la nourriture à Gad, le dieu de la chance, vous offrez des vins mélangés à Méni, le dieu du destin. Eh bien, je vous livrerai à vos ennemis. Vous vous mettrez tous à genoux pour être égorgés. En effet, j’ai appelé, et vous n’avez pas répondu. J’ai parlé, et vous n’avez pas écouté. Vous avez fait ce qui est mal à mes yeux, vous avez choisi ce qui me déplaît. C’est pourquoi, voici ce que je dis, moi, le Seigneur D ieu: ceux qui me servent mangeront, mais vous, vous aurez faim. Ceux qui me servent boiront, mais vous, vous aurez soif. Ceux qui me servent seront dans la joie, mais vous, vous serez couverts de honte. Ceux qui me servent crieront de joie, le cœur rempli de bonheur, mais vous, vous crierez de douleur, le cœur rempli de peine. Oui, vous gémirez, l’esprit brisé. Ceux que j’ai choisis se serviront de votre nom uniquement pour lancer une malédiction: “Que le Seigneur D ieu te fasse mourir comme cette personne ou cette autre personne!” Mais pour ceux qui me servent, on utilisera un autre nom. Dans le pays, celui qui voudra souhaiter le bonheur à quelqu’un bénira au nom du Dieu fidèle. Celui qui fera un serment jurera au nom du Dieu fidèle. » Le Seigneur dit: « On oubliera les malheurs du passé, ils disparaîtront loin de mes yeux. En effet, je vais créer un ciel nouveau et une terre nouvelle. Personne ne se souviendra plus du passé, on n’y pensera plus du tout. Débordez de joie, réjouissez-vous sans cesse à cause de ce que je vais créer. De Jérusalem, je vais faire une ville remplie de joie, et de ses habitants un peuple débordant de joie. Je me réjouirai à cause de Jérusalem, je déborderai de joie à cause de mon peuple. On n’entendra plus de pleurs ni d’appels au secours. Il n’y aura plus de bébé qui ne vit que quelques jours. Les adultes ne mourront pas avant d’être vieux. Le plus jeune mourra à cent ans, et mourir avant cent ans sera considéré comme une malédiction. Ils bâtiront des maisons et les habiteront. Ils planteront des vignes et mangeront le raisin. Ils ne bâtiront plus de maisons pour que d’autres y habitent à leur place, ils ne planteront plus de vignes pour que d’autres en mangent le raisin. En effet, les gens de mon peuple vivront aussi vieux que les arbres. Ceux que j’ai choisis pourront profiter du travail qu’ils ont fait. Ils ne se fatigueront plus pour rien, ils ne mettront plus des enfants au monde pour les voir mourir. Car ils forment la famille de ceux que je bénis, eux et leurs enfants. Avant qu’ils m’appellent, moi, je leur répondrai. Ils n’auront pas fini de parler, je les aurai déjà entendus. Le loup et l’agneau mangeront ensemble, le lion mangera de l’herbe sèche comme le bœuf. Le serpent se nourrira de poussière. Il n’y aura plus ni mal ni violence sur toute ma montagne sainte. C’est moi, le Seigneur, qui le dis. » Voici ce que le Seigneur dit: « Le ciel est mon siège royal, et la terre est le lieu où je pose les pieds. Quelle maison est-ce que vous pouvez me bâtir? Quel est le lieu où je peux habiter? Toutes ces choses, c’est moi qui les ai faites. Tout cela est à moi, je vous le déclare, moi, le Seigneur. Mais celui que je regarde avec bonté, c’est le malheureux qui est découragé, celui qui écoute ma parole avec grand respect. Or, pour les sacrifices, les gens abattent des bœufs, mais en même temps, ils tuent des hommes. Ils égorgent des moutons, mais en même temps, ils offrent des chiens. Ils me présentent une offrande, mais en même temps, ils répandent du sang de porc. Ils brûlent de l’encens pour moi, mais en même temps, ils honorent des faux dieux. Ils ont choisi de faire ce qui leur plaît et ils prennent plaisir à ces choses horribles. Eh bien, moi aussi, je choisis de les abandonner aux conséquences de leurs caprices. Je ferai venir sur eux ce qui leur fait peur. En effet, j’ai appelé, et personne n’a répondu, j’ai parlé, et personne n’a écouté. Ils ont fait ce qui est mal à mes yeux, ils ont choisi ce qui me déplaît. » Écoutez ce que le Seigneur dit, vous qui recevez sa parole avec grand respect: Certains de vos frères vous détestent et vous chassent à cause de moi. Ils disent en se moquant: « Le Seigneur n’a qu’à montrer sa gloire, alors nous pourrons voir votre joie! » Mais c’est eux qui seront couverts de honte. Écoutez donc ce bruit qui vient de la ville, ce bruit qui arrive du temple. C’est le Seigneur qui est en train de rendre à ses ennemis ce qu’ils méritent. Avant de ressentir les douleurs de l’accouchement, Jérusalem a donné naissance, elle a mis au monde un garçon avant de commencer à souffrir. Est-ce qu’on a déjà entendu ou vu une chose pareille? Est-ce qu’on peut mettre un pays au monde en un seul jour? Est-ce qu’on accouche d’un peuple d’un seul coup? Pourtant, c’est ce que Jérusalem a fait: elle commençait à peine à souffrir, et déjà elle avait mis ses enfants au monde! Le Seigneur ton Dieu demande: « Si je permets à une mère de porter son enfant pendant neuf mois, est-ce pour empêcher l’enfant de naître? Si c’est moi qui donne la vie, est-ce que je vais lui interdire de voir le jour? » Vous qui aimez Jérusalem, réjouissez-vous avec elle, débordez de joie à cause d’elle. Vous qui étiez en deuil à cause de ses malheurs, soyez fous de joie avec elle! Alors elle vous rendra courage. Vous serez rassasiés comme des bébés qui tètent avec joie le sein rempli de lait de leur mère. En effet, voici ce que le Seigneur dit: « Je vais faire couler vers Jérusalem le bonheur comme un fleuve, et les richesses des peuples comme un torrent qui déborde. Je prendrai soin de vous comme une mère le fait pour le bébé qu’elle allaite. Elle le porte sur son dos et le caresse sur ses genoux. Oui, comme une mère console son enfant, moi aussi, je vous consolerai. À Jérusalem, vous serez consolés. Quand vous vivrez cela, votre cœur sera dans la joie, et votre corps reprendra vie comme l’herbe après la pluie. » Le Seigneur agira avec puissance pour ceux qui le servent, mais ses ennemis sentiront le poids de sa colère. En effet, voici le Seigneur: il arrive dans un feu, ses chars sont comme un vent de tempête. Il vient montrer sa terrible colère et menacer les gens par des flammes de feu. Oui, le Seigneur vient juger tous les humains par le feu et par l’épée. Il y aura beaucoup de morts. Je parle ici des gens qui se purifient spécialement pour entrer dans des jardins sacrés. Ils se mettent derrière quelqu’un qui est au milieu. Ils mangent du porc ou du rat, des choses horribles. Ces gens-là mourront tous ensemble. C’est le Seigneur qui le déclare. Le Seigneur dit: « Je sais ce qu’ils font et ce qu’ils pensent. Je viens pour rassembler tous les peuples de toutes les langues. Ils viendront et verront ma gloire. Je mettrai un signe au milieu d’eux. Ceux qui seront en vie après mon jugement, je les enverrai vers les peuples de Tarsis, de Poul, et de Loud, les spécialistes du tir à l’arc. Je les enverrai chez les gens de Toubal, de Yavan et au loin dans les îles, là où on n’a jamais entendu parler de moi, là où on n’a jamais vu ma gloire. Et ils feront connaître ma gloire à ces peuples. Ceux-ci ramèneront tous vos frères qui étaient chez eux: à cheval, en char, en chariot couvert, sur des mulets et des chameaux, jusqu’à ma montagne sainte, à Jérusalem. Ce sera leur offrande pour moi. Je la recevrai comme celle que les Israélites apportent à mon temple dans des plats purifiés. Je choisirai certains hommes parmi ces peuples pour en faire des prêtres et des lévites. Voilà ce que le Seigneur déclare. » Le Seigneur déclare: « Le ciel nouveau et la terre nouvelle que je crée restent solides devant moi. De même, votre nom et ceux qui naîtront de vous ne disparaîtront jamais devant moi. Ainsi, à chaque fête de nouvelle lune, à chaque sabbat, tous les habitants de la terre viendront se mettre à genoux devant moi, le Seigneur. En sortant de la ville, on pourra voir les corps des gens qui se sont révoltés contre moi. Les vers qui les mangent ne mourront jamais, et le feu qui les dévore ne s’éteindra pas. Ce sera quelque chose d’horrible pour tous les habitants de la terre. » Voici ce que Jérémie, fils de Hilkia, a dit et fait. Jérémie était d’une famille de prêtres qui habitaient à Anatoth, dans le territoire de la tribu de Benjamin. La treizième année où Josias, fils d’Amon, était roi de Juda, le Seigneur a adressé sa parole à Jérémie pour la première fois. Il lui a encore parlé au temps où Yoaquim, un fils de Josias, était roi de Juda. Et il lui a parlé pour la dernière fois au cinquième mois de la onzième année où Sédécias, un autre fils de Josias, était roi. C’est à ce moment-là que les habitants de Jérusalem ont été déportés. Voici les paroles que le Seigneur m’a adressées: « Avant de te former dans le ventre de ta mère, je te connaissais. Avant ta naissance, je t’ai choisi pour me servir. J’ai fait de toi mon porte-parole auprès des peuples. » J’ai répondu: « Hélas! Seigneur D ieu, je ne sais pas parler, je suis trop jeune. » Mais le Seigneur m’a dit: « Ne dis pas: “Je suis trop jeune.” Tu iras partout où je t’enverrai. Tu diras tout ce que je te commanderai. N’aie pas peur des gens! En effet, je suis avec toi pour te délivrer. » Voilà ce que le Seigneur m’a déclaré. Ensuite, le Seigneur a avancé la main. Il a touché ma bouche et il a dit: « Je mets mes paroles dans ta bouche. Tu vois, aujourd’hui, je te confie une mission auprès des peuples et des royaumes. Tu vas arracher et abattre, détruire et démolir, construire et planter. » Alors le Seigneur m’a adressé sa parole: « Jérémie, qu’est-ce que tu vois? » J’ai répondu: « Je vois une branche d’amandier, l’arbre qui veille. » Le Seigneur m’a dit: « Tu as bien vu. En effet, je veille à réaliser ce que j’ai dit. » Une deuxième fois, le Seigneur m’a adressé sa parole: « Et maintenant, qu’est-ce que tu vois? » J’ai répondu: « Je vois une marmite qui bout. Elle est penchée vers moi à partir du nord. » Alors le Seigneur m’a dit: « En effet, c’est du nord que le malheur va se répandre sur tous les habitants du pays. Moi, le Seigneur, je le déclare: Je vais appeler tous les clans des royaumes du nord. Ils arriveront. Chacun de leurs rois installera son siège royal devant les portes de Jérusalem. Ils entoureront ses murs, ils attaqueront toutes les villes de Juda. De cette façon, je rendrai mon jugement contre les habitants de ce pays. En effet, ils ont vraiment mal agi: ils m’ont abandonné, ils se sont fabriqué des statues de dieux, ils ont offert des sacrifices à d’autres dieux et ils les ont adorés. Toi, Jérémie, prépare-toi donc. Lève-toi! Va leur annoncer tout ce que je te commanderai. Ne tremble pas de peur à cause d’eux, sinon, c’est moi qui te ferai trembler devant eux. À partir d’aujourd’hui, je te rends fort comme une ville bien protégée. Tu seras comme un pilier de fer, comme un mur de bronze devant tout le pays, devant les rois de Juda, les ministres, les prêtres et les habitants du pays. Ils te combattront, mais ils ne pourront rien contre toi. En effet, je suis avec toi pour te délivrer. Voilà ce que je déclare, moi, le Seigneur. » Le Seigneur m’a adressé sa parole. Il m’a demandé d’annoncer ceci à la population de Jérusalem: « Voici le message du Seigneur: Je me souviens de ce que tu étais autrefois. Quand tu étais jeune, tu étais attachée à moi. Quand tu étais ma fiancée, tu m’aimais. Tu me suivais au désert, dans cette région où rien ne pousse. Israël, tu étais à moi seul, tu m’appartenais, comme les premiers fruits de la récolte. Ceux qui osaient toucher à toi étaient coupables, et il leur arrivait malheur. Voilà ce que le Seigneur déclare. « Vous qui êtes de la famille de Jacob, tous les clans d’Israël, écoutez ce message du Seigneur! Voici ce que le Seigneur dit: Est-ce que vos ancêtres ont une faute à me reprocher? Ils se sont éloignés de moi pour suivre des dieux qui ne valent rien et devenir eux-mêmes des gens qui ne valent rien! Pourquoi donc? Ils n’ont pas dit: “Où est le Seigneur qui nous a fait monter d’Égypte, qui nous a guidés à travers le désert, région sauvage, pleine de ravins, région sèche et sombre, où personne ne passe, où personne n’habite?” Je vous ai fait entrer dans un pays fertile, pour que vous profitiez de ses fruits et de ses richesses. Ce pays était à moi, mais à votre arrivée, vous l’avez rendu impur. C’était ma propriété, mais vous en avez fait quelque chose d’horrible. Les prêtres ne demandent plus: “Où est le Seigneur?” Les spécialistes de la loi ne me connaissent plus. Les chefs se sont révoltés contre moi. Les prophètes ont parlé au nom du dieu Baal et ils ont suivi des dieux totalement incapables. C’est pourquoi je vais continuer à vous accuser, et j’accuserai aussi les enfants de vos enfants. Voilà ce que le Seigneur déclare. « Partez dans les îles grecques et allez voir. Allez chez les Arabes de Quédar et informez-vous. Vous verrez si ces gens-là agissent comme vous. Est-ce qu’un peuple a déjà changé ses dieux? D’ailleurs, ce ne sont même pas des dieux! Mais moi, j’étais la fierté de mon peuple. Eh bien, il m’a échangé contre des dieux totalement incapables! Habitants du ciel, cela doit vous bouleverser, vous faire trembler, vous paralyser d’horreur! Moi, le Seigneur, je le déclare. Mon peuple a commis une double faute: il m’a abandonné, moi, la source d’eau fraîche qui donne la vie. Et il a creusé des citernes. Mais ces citernes sont fendues, elles ne retiennent pas l’eau! » « Est-ce qu’Israël est devenu un esclave ou est-ce qu’il est né de parents esclaves? Non. Or, les autres peuples le traitent comme un prisonnier de guerre. Pourquoi donc? Comme des lions, ils rugissent, ils grondent contre lui. Ils ont complètement détruit son pays. Ils ont brûlé ses villes, et plus personne n’y habite. Même les gens de Memphis et de Tapanès lui tondent le crâne. Est-ce que tout cela n’est pas de ta faute, Israël? Moi, le Seigneur ton Dieu, je te conduisais sur la route, mais tu m’as abandonné. Et maintenant, à quoi te sert de partir en Égypte pour aller boire l’eau du Nil? À quoi te sert de partir en Assyrie pour aller boire l’eau de l’Euphrate? Sois puni par le mal que tu as fait! Que tes infidélités retombent sur toi! Ainsi tu verras et tu comprendras ceci: il est vraiment horrible et amer de m’abandonner, moi, le Seigneur ton Dieu. Oui, tu as cessé de me respecter. Voilà ce que déclare le Seigneur, D ieu de l’univers. » Le Seigneur dit: « Israël, il y a longtemps que tu te révoltes contre moi. Tu as brisé tes liens avec moi et tu as dit: “Je ne veux plus être esclave.” En effet, sur n’importe quelle colline, sous n’importe quel arbre vert, tu te couches comme une prostituée. Je t’avais pourtant plantée comme une vigne de bonne qualité, comme une plante sûre. Et tu es devenue pour moi une vigne sauvage au fruit vraiment mauvais. Comment est-ce possible? Moi, le Seigneur D ieu, je le déclare: Même si tu te laves avec de la lessive, même si tu utilises beaucoup de savon, ta faute restera devant moi comme une tache. Comment peux-tu dire: “Je ne me suis pas rendue impure, je n’ai pas adoré les Baals ”? Regarde comment tu agis dans la vallée! Reconnais ce que tu as fait. Tu ressembles à une jeune chamelle qui court en tous sens. Tu es comme une ânesse sauvage, habituée aux grands espaces. Brûlante de désir, elle renifle le vent. Au moment des amours, rien ne peut la retenir. Les ânes qui la cherchent n’ont pas à se fatiguer. Ils la trouvent dès qu’elle est en chaleur. Fais attention, Israël! Tu vas te blesser les pieds, et ta gorge sera sèche! Mais tu réponds: “Ce n’est pas la peine d’insister! J’aime les dieux étrangers et je veux aller avec eux!” Or vous, gens d’Israël, peuple, rois et ministres, prêtres et prophètes, vous allez être couverts de honte comme un voleur quand il est surpris. « Vous dites à une statue de bois: “Tu es mon père!”, et à une statue de pierre: “C’est toi qui m’as mis au monde!” Au lieu de regarder vers moi, vous me tournez le dos. Mais dès que vous serez dans le malheur, vous me direz: “Vite, sauve-nous!” Moi, je vous répondrai: “Les dieux que vous avez fabriqués, où sont-ils? Qu’ils viennent vous sauver quand vous serez dans le malheur, s’ils en sont capables! En effet, vous avez autant de dieux que de villes, gens de Juda.” * « Moi, le Seigneur, je le déclare: Vous m’accusez, pourquoi donc? Tous, vous vous êtes révoltés contre moi. Je vous ai frappés, mais cela n’a servi à rien. Vous n’avez pas accepté la leçon. Au contraire, comme des lions cruels, vous avez dévoré vos prophètes. – Vous, gens d’aujourd’hui, faites bien attention aux paroles du Seigneur! – Israélites, est-ce que je suis devenu pour vous comme un désert ou comme un pays où il fait toujours nuit? Mon peuple, pourquoi dites-vous: “Nous allons où nous voulons. Nous ne reviendrons pas vers toi”? Est-ce qu’une jeune fille oublie ses bijoux? Est-ce qu’une mariée oublie la ceinture de sa robe de mariage? Non, mais vous, mon peuple, vous m’avez oublié depuis si longtemps qu’on ne peut plus compter les jours. * « Ah! Tu sais bien t’y prendre pour courir après l’amour! Pour y arriver, tu t’es même habituée au crime: on trouve le sang des pauvres, des innocents même sur ton vêtement. Pourtant, tu ne les as pas surpris en train de forcer ta porte! Malgré tout cela, tu dis: “Je suis innocente. La colère du Seigneur va sûrement se détourner de moi!” Mais puisque tu affirmes: “Je n’ai rien fait de mal”, je vais te juger. * « Avec facilité tu changes d’allié! Pourtant, l’Égypte te décevra autant que l’Assyrie autrefois. De ce pays aussi, tu sortiras les mains sur la tête en signe de honte. En effet, moi, le Seigneur, je rejette ceux en qui tu mets ta confiance. Ce n’est pas avec eux que tu arriveras à quelque chose. » Le Seigneur a dit: Supposons qu’un homme renvoie sa femme. Celle-ci le quitte et devient la femme d’un autre. Est-ce qu’il a le droit de la reprendre comme femme? Non! En effet, le pays deviendrait impur à cause de cela. Mais toi, Israël, tu t’es prostituée avec beaucoup d’amants, et tu voudrais revenir vers moi! Voilà ce que le Seigneur déclare. Lève les yeux vers les collines et regarde. Est-ce qu’il y a une seule colline où tu n’as pas couché avec un amant? Comme un nomade du désert qui attend ses victimes, tu étais assise au bord du chemin en attendant tes amants. Tu as rendu le pays impur par tes prostitutions et ta mauvaise conduite. Alors je n’ai pas envoyé de pluie, il n’y a pas eu d’eau à la saison des pluies. Mais tu es têtue, tu as continué à te prostituer et tu as refusé de reconnaître tes torts. Et maintenant, tu oses crier vers moi en disant: « Mon père, toi, l’ami de ma jeunesse! » Tu te demandes: « Est-ce qu’il m’en voudra toujours? Est-ce qu’il n’arrêtera pas d’être en colère contre moi? » Voilà ce que tu dis, mais tu continues à faire le mal, et cela, tu sais le faire! Au temps du roi Josias, le Seigneur m’a dit: « Est-ce que tu as vu ce qu’elle a fait, Israël-la-changeante? Elle est allée sur toutes les hauteurs, sous tous les arbres verts, et là, elle s’est prostituée. J’ai pensé: “Après tout cela, elle reviendra vers moi.” Mais non! Elle n’est pas revenue! Et sa sœur, Juda-l’infidèle, l’a bien vu. J’ai renvoyé Israël-la-changeante, puisqu’elle avait commis l’adultère, et je lui ai donné une lettre de divorce. Mais j’ai vu que sa sœur, Juda-l’infidèle, n’a pas eu peur. Au contraire, elle est allée se prostituer, elle aussi. Elle a commis l’adultère avec les dieux de pierre et de bois et, en se prostituant honteusement, elle a rendu le pays impur. Malgré tout cela, Juda-l’infidèle, la sœur d’Israël, n’est pas revenue vers moi de tout son cœur. Elle n’était pas sincère. » Voilà ce que le Seigneur déclare. Le Seigneur dit encore: « Israël-la-changeante paraît peu coupable si on la compare à Juda-l’infidèle. Va donc crier ces paroles en direction du nord: “Reviens, Israël-la-changeante! Je ne te montrerai pas un visage sévère. Oui, je suis un ami fidèle, je ne t’en veux pas pour toujours, je le déclare, moi, le Seigneur. Reconnais seulement tes fautes: tu t’es révoltée contre moi, le Seigneur ton Dieu. Tu as couru dans tous les sens chez les dieux étrangers, sous tous les arbres verts, et tu ne m’as pas écouté.” » Voilà ce que le Seigneur déclare. Le Seigneur déclare: « Revenez, enfants changeants. Votre maître, c’est moi! Je vous prendrai, un dans une ville, deux autres dans un village, et je vous ramènerai à Sion. Je vous donnerai des chefs qui me plaisent. Ils vous dirigeront avec intelligence et sagesse. » Le Seigneur déclare encore: « Quand cela arrivera, vous aurez beaucoup d’enfants et vous serez très nombreux dans le pays. Personne ne parlera plus du coffre de l’alliance, personne n’y pensera plus. On ne s’en souviendra plus, on ne le regrettera plus. Personne n’en fabriquera un autre. À ce moment-là, c’est Jérusalem qu’on appellera “Siège royal du Seigneur ”. Tous les peuples se rassembleront là, auprès de moi. Ils abandonneront leurs intentions mauvaises. Alors, gens de Juda, vous rejoindrez les gens d’Israël. Ensemble vous reviendrez du pays du nord vers le pays que j’ai donné en possession à vos ancêtres. » « Je me disais: J’aimerais bien faire de toi un de mes fils. J’aimerais te donner un pays merveilleux, la plus belle propriété de la terre! Je me disais: Tu m’appelleras “Mon père”, et tu ne me tourneras plus le dos. Mais comme une femme infidèle à son mari, vous avez été infidèles envers moi, gens d’Israël. Moi, le Seigneur, je le déclare. « On entend des cris sur les hauteurs: ce sont les Israélites qui pleurent et qui supplient. En effet, ils se sont trompés de chemin, ils m’ont oublié, moi, le Seigneur leur Dieu. Revenez vers moi, enfants changeants, je vous guérirai de vos infidélités! » « Nous voici, nous venons vers toi, parce que toi, Seigneur, tu es notre Dieu. C’est vrai, tout ce bruit sur les montagnes, les cultes qui se passent sur les collines, trompent les gens. C’est vrai, c’est le Seigneur notre Dieu qui sauve Israël. Depuis notre jeunesse, c’est Baal qui a profité des efforts de nos parents. Quelle honte! Il a pris leurs moutons et leurs chèvres, leurs bœufs, leurs fils et leurs filles. Couchons-nous dans notre honte! Acceptons de perdre notre honneur. En effet, nous et nos ancêtres, nous avons toujours été infidèles au Seigneur notre Dieu, depuis notre jeunesse jusqu’à aujourd’hui. Nous n’avons pas écouté ce que le Seigneur notre Dieu nous disait. » Le Seigneur déclare: « Si tu reviens, Israël, c’est vers moi que tu dois revenir. Si tu éloignes de mes yeux tes horribles statues, tu n’auras plus à aller de lieu en lieu. Si tu es sincère, honnête et franc quand tu fais des serments en disant: “Je le jure par le Seigneur vivant”, alors les autres peuples me demanderont de les bénir et ils seront fiers de moi. » Voici ce que le Seigneur dit aux gens de Juda et de Jérusalem: « Défrichez pour vous un champ nouveau, ne semez plus parmi les épines! Vous êtes circoncis, alors soyez-le pour moi, le Seigneur. Gens de Juda, habitants de Jérusalem, consacrez-moi votre vie! Sinon, à cause du mal que vous avez commis, ma colère jaillira comme un feu. Elle brûlera tout, et personne ne pourra l’éteindre. » Annoncez la nouvelle en Juda, répandez-la à Jérusalem. Faites entendre la corne de bélier dans le pays, criez à pleine voix et dites: « Rassemblez-vous dans les villes bien protégées! » Élevez un signal à Sion. Mettez-vous à l’abri, ne restez pas où vous êtes! Du nord, le Seigneur fait venir un malheur, une véritable catastrophe. Le lion est sorti de son buisson, celui qui détruit les peuples arrive. Il est sorti de son abri pour détruire votre pays. Vos villes seront des tas de pierres sans habitants. Mettez donc des habits de deuil, pleurez et gémissez. Non, le Seigneur n’a pas détourné de nous sa violente colère. Le Seigneur déclare: « Quand cela arrivera, le roi et les ministres seront découragés. Les prêtres seront bouleversés, les prophètes seront effrayés. Ils diront: “Ah! Seigneur D ieu, tu as vraiment trompé ce peuple et les habitants de Jérusalem quand tu as dit: Vous connaîtrez la paix. Or, l’épée menace notre vie!” » À ce moment-là, le Seigneur dira aux habitants de Jérusalem: « Le vent brûlant des hauteurs arrive du désert sur mon peuple. Ce n’est pas un vent léger qui permet de séparer les grains de la paille. C’est un vent puissant que j’ai appelé de là-bas. Maintenant, je vais faire connaître mon jugement contre eux. » « Voici les ennemis: ils avancent comme des nuages d’orage. Leurs chars sont rapides comme la tempête, leurs chevaux vont plus vite que les aigles. Quel malheur! Nous sommes perdus! » « Jérusalem, si tu veux être délivrée, lave ton cœur de sa méchanceté. Jusqu’à quand est-ce que tu garderas en toi des pensées mauvaises? Écoute cette voix venant de Dan, au nord: elle annonce le malheur qui arrive de la région montagneuse d’Éfraïm. Avertissez tous les peuples, apprenez la nouvelle à Jérusalem: les ennemis approchent, ils viennent d’un pays éloigné. Ils lancent leurs cris de guerre contre les villes de Juda. Ils entourent Jérusalem comme les gardiens entourent un champ. Le Seigneur déclare: “C’est parce qu’elle s’est révoltée contre moi.” Jérusalem, cela t’arrive à cause de ta conduite, à cause du mal que tu as commis. Oui, ton malheur est bien amer, il te touche en plein cœur! » Ah! mon ventre! mon ventre! Je me tords de douleur! Mon cœur va éclater! Tout s’agite en moi! Je ne peux pas me taire, car j’ai entendu la trompette et les cris de guerre. On annonce catastrophe sur catastrophe. Tout le pays est détruit. Nos tentes sont détruites d’un seul coup, nos abris disparaissent en un instant. Jusqu’à quand est-ce que je devrai voir les drapeaux de combat? Jusqu’à quand est-ce que je devrai entendre les trompettes de guerre? Le Seigneur dit: « Mon peuple est stupide, il ne me connaît pas. Ce sont des enfants qui ne réfléchissent pas, ils ne comprennent rien. Ils sont habiles pour faire le mal, mais non pour faire le bien. » Je regarde la terre: elle est comme un grand vide. Je regarde le ciel: il n’y a plus de lumière. Je regarde les montagnes: elles tremblent, toutes les collines sont secouées. Je regarde: il n’y a plus d’êtres humains, et tous les oiseaux ont fui. Je regarde: ce pays fertile est devenu un désert, toutes ses villes sont détruites. C’est à cause du Seigneur, de sa violente colère. Voici ce que le Seigneur dit: « Le pays entier sera changé en désert, mais je ne le détruirai pas complètement. C’est pourquoi la terre est en deuil, et là-haut, le ciel devient sombre. Oui, j’ai dit ce que j’avais décidé, je ne changerai pas d’avis, je ne reviendrai pas en arrière. » Devant le bruit des cavaliers et des tireurs à l’arc, les habitants de toutes les villes fuient. Ils entrent dans les buissons, ils montent sur les rochers. Toutes les villes sont abandonnées, il n’y a plus personne. Mais toi, Jérusalem, qu’est-ce que tu vas faire? Tu portes des habits magnifiques et des bijoux en or, tu te mets du noir aux yeux pour les agrandir. Mais cela ne sert à rien de te faire belle. Ceux qui couraient après toi te méprisent, ils veulent ta mort. Oui, j’entends des cris comme ceux d’une femme qui accouche, des cris d’une jeune maman qui met au monde son premier enfant. Ce sont les cris de la ville de Sion qui gémit et tend les mains: « Hélas! Je meurs sous les coups des tueurs! » « Allez partout dans les rues de Jérusalem. Regardez bien, renseignez-vous, cherchez sur les places. Si vous trouvez une personne qui respecte le droit, qui cherche à dire la vérité, alors je pardonnerai à Jérusalem. » Quand ils font des serments, ils disent: « Je le jure, par le Seigneur vivant… » Mais leurs serments sont faux. Seigneur, c’est bien la vérité que tu désires, n’est-ce pas? Tu les as frappés, mais ils n’ont rien senti. Tu étais sur le point de les détruire, mais ils ont refusé la leçon. Ils rendent leur visage plus dur que la pierre, ils refusent de revenir vers toi. J’ai pensé: « Seuls les gens simples font cela. Ils agissent sans réfléchir. En effet, ils ne savent pas ce que le Seigneur veut, ni ce qu’il demande. Je vais donc parler aux dirigeants. Eux, ils savent ce que le Seigneur veut et ce qu’il demande. » Mais non! Ils sont tous pareils: ils se sont révoltés, ils ont brisé leurs liens avec Dieu. C’est pourquoi le lion sort de la brousse et les attaque, le loup du désert les dévore. Le léopard les attend près de leurs villes et déchire tous ceux qui en sortent. Oui, leurs fautes sont nombreuses, et on ne peut pas compter leurs infidélités. « Comment alors te pardonner, Jérusalem? Tes enfants m’ont abandonné, ils font des serments par des dieux qui n’en sont pas. Je leur ai donné tout ce qu’il fallait, mais ils ont commis l’adultère, ils ont couru chez les prostituées. Des chevaux bien gras qui brûlent de désir, voilà ce qu’ils sont! Chacun appelle avec passion la femme de son voisin. Le Seigneur déclare: Est-ce que je ne dois pas agir contre ces gens-là? Est-ce que je ne dois pas me venger d’un peuple comme celui-là? Montez sur les terrasses de cette vigne et détruisez-la, mais pas complètement! Arrachez ses branches, elles ne sont pas à moi. Oui, le royaume de Juda comme le royaume d’Israël m’ont vraiment trahi. » Voilà ce que le Seigneur déclare. Les gens de Juda ne connaissent pas le Seigneur. Voici ce qu’ils disent: « Le Seigneur n’a aucun pouvoir. Le malheur ne tombera pas sur nous. Nous ne connaîtrons ni la guerre ni la famine. Les prophètes ne sont que du vent! Dieu ne leur a pas adressé sa parole. Les malheurs qu’ils annoncent, qu’ils retombent sur eux! » C’est pourquoi, voici ce que dit le Seigneur, Dieu de l’univers: « Puisqu’ils parlent de cette façon, les paroles que je mets dans ta bouche, Jérémie, vont devenir comme du feu. Et ce peuple sera comme du bois que le feu brûlera. » Le Seigneur déclare: « Gens d’Israël, je vais envoyer contre vous un peuple qui vient de loin. C’est un peuple que personne ne peut vaincre, et il est très ancien. Vous ne connaissez pas sa langue et vous ne comprenez pas ce qu’il dit. Ses flèches répandent la mort, ses soldats sont tous excellents. Il dévorera tout: vos récoltes et votre nourriture, vos fils et vos filles, vos moutons, vos chèvres et vos bœufs, vos vignes et vos figuiers. La guerre détruira les villes bien protégées où vous pensez être en sécurité. » Le Seigneur déclare: « Pourtant, même à ce moment-là, je ne vous détruirai pas complètement. Et quand les gens demanderont: “Pourquoi est-ce que le Seigneur notre Dieu nous a fait tout cela”, toi, Jérémie, tu leur répondras: “Vous l’avez abandonné pour servir des dieux étrangers dans votre pays. De la même façon, vous servirez des étrangers dans un pays qui n’est pas le vôtre.” » Le Seigneur dit: « Annoncez ce message à la famille de Jacob, faites-le connaître aux gens de Juda. Écoutez donc ceci, peuple stupide et sans intelligence. Vous avez des yeux, et vous ne voyez pas clair, vous avez des oreilles, et vous n’entendez rien! Le Seigneur déclare: Vous ne me respectez donc pas? Vous ne tremblez donc pas devant moi? C’est moi qui ai mis le sable comme limite à la mer. C’est une frontière qui sera toujours là, et la mer ne la traversera jamais. Ses vagues peuvent se soulever, elles restent sans force, elles peuvent gronder, elles ne la dépasseront pas. Mais vous, vous êtes un peuple qui n’écoute pas et se révolte. Vous tournez le dos et vous partez. Vous ne dites pas: “Respectons le Seigneur notre Dieu. Il nous donne les pluies au bon moment, pendant la première saison et pendant la dernière. Chaque année, il garde pour nous les semaines réservées aux récoltes.” Vos fautes ont dérangé tout cela, vos péchés vous ont privés de ces bienfaits. En effet, dans mon peuple, il y a des gens mauvais. Comme des chasseurs d’oiseaux, ils se cachent et attendent. Ils ont posé des pièges pour attraper des humains. Comme une cage pleine d’oiseaux, leurs maisons sont remplies d’objets obtenus de façon malhonnête. C’est pourquoi ils sont devenus importants et riches, gros et gras. En faisant le mal, ils dépassent toute limite. Ils ne rendent pas la justice, ils ne défendent pas les droits des orphelins, sinon, ceux-ci pourraient s’en sortir. Ils ne prennent pas en main la cause des pauvres. Le Seigneur déclare: Est-ce que je ne dois pas agir contre ces gens-là? Est-ce que je ne dois pas me venger d’un peuple comme celui-là? « Des choses horribles et révoltantes se passent dans le pays: les prophètes parlent au nom d’un faux dieu, les prêtres s’enrichissent, et mon peuple est d’accord! Mais quand ce sera la fin, qu’est-ce que vous ferez? » Quittez Jérusalem, gens de Benjamin! Mettez-vous à l’abri ailleurs. Faites entendre la corne de bélier à Técoa, élevez un signal à Beth-Kérem. Oui, un malheur, une véritable catastrophe arrive du côté du nord. Voici que Jérusalem va être détruite, cette ville belle et charmante! Des gens arrivent vers elle, comme des bergers avec leurs troupeaux. Contre elle, tout autour, ils dressent leurs tentes. Chacun occupe sa place. Ils crient: « Debout! Préparons la guerre! Attaquons Jérusalem en pleine journée! Quel dommage! Le jour baisse, les ombres du soir s’allongent. Eh bien, attaquons-la en pleine nuit! Détruisons ses belles maisons! » Voici ce que dit le Seigneur de l’univers: « Abattez des arbres pour bâtir un mur d’attaque contre Jérusalem. » Chez elle, il n’y a que du mal, c’est prouvé. Elle fait jaillir sa méchanceté comme une source fait jaillir son eau. Chez elle, on n’entend parler que de violence et de destruction. Sans cesse, j’ai sous les yeux souffrances et blessures. « Jérusalem, laisse-toi corriger, sinon je vais me détourner de toi, et je vais faire de toi un endroit désert, une terre sans habitants. » Voici ce que dit le Seigneur de l’univers: « Ramassez tous ceux qui sont restés en vie en Israël, comme on ramasse toutes les grappes de raisin dans une vigne. Repassez plusieurs fois votre main le long des branches de la vigne, comme le propriétaire à la récolte. » À qui dois-je parler? Qui dois-je avertir pour qu’ils m’écoutent? Ils ont les oreilles bouchées, ils ne peuvent pas être attentifs. La parole du Seigneur, ils s’en moquent, ils n’en veulent pas. Je suis rempli de la colère du Seigneur, je ne peux plus la retenir. « Répands donc cette colère sur les enfants dans les rues et sur l’ensemble des jeunes gens. Tous seront faits prisonniers, hommes et femmes, vieux et très vieux. Leurs maisons passeront à d’autres, avec leurs champs et leurs femmes. Le Seigneur déclare: Je vais menacer les habitants de ce pays. Voici pourquoi: du plus petit au plus grand, tous ne cherchent qu’à gagner quelque chose. Depuis le prophète jusqu’au prêtre, tous sont malhonnêtes. Ils ne prennent pas au sérieux la catastrophe qui atteint mon peuple. Ils disent: “Tout va bien, tout va bien!” Pourtant tout va mal. Est-ce qu’ils ont honte des actes horribles qu’ils ont commis? Pas du tout! Ils ne savent même pas qu’ils devraient reconnaître leurs torts. Le Seigneur dit: C’est pourquoi ils tomberont avec ceux qui tombent. Ils se retrouveront par terre quand j’agirai contre eux. « Voici ce que le Seigneur dit: Arrêtez-vous sur la route que vous avez prise et réfléchissez. Renseignez-vous sur les chemins d’autrefois. Cherchez le bon chemin et suivez-le. Alors vous trouverez le repos pour vous-mêmes. Mais ils ont répondu: “Nous ne le suivrons pas.” J’ai placé des veilleurs pour les prévenir: Faites attention quand vous entendrez la corne de bélier! Mais ils ont répondu: “On s’en moque.” Alors, vous les autres peuples, écoutez. Que tous apprennent ce qui va leur arriver. Écoutez, peuples du monde entier: je vais faire venir le malheur sur ces gens-là. C’est le résultat de leurs propres projets. Ils n’ont pas fait attention à ce que je leur ai dit et ils ont rejeté mes enseignements. À quoi cela sert-il de faire venir pour moi l’encens de Saba et le roseau parfumé d’un pays lointain? Les animaux qu’ils m’offrent en les brûlant sur l’autel, je ne les accepte pas, leurs sacrifices ne me plaisent pas. Voici donc ce que le Seigneur dit: Devant ce peuple, je vais mettre un obstacle qui les fera tomber. Ils mourront tous ensemble: parents et enfants, voisins et amis. » Voici les paroles du Seigneur: « Un peuple arrive d’un pays du nord, une grande nation se met en route depuis le bout du monde. Ses soldats tiennent leurs arcs et leurs armes pointues. Ils sont cruels et sans pitié. Le bruit qu’ils font ressemble au grondement de la mer. Ils sont montés sur des chevaux, ils sont rangés dans un ordre parfait, pour te faire la guerre, Jérusalem. » « En apprenant cette nouvelle, nous sommes découragés. L’angoisse nous serre la gorge et nous souffrons comme une femme au moment d’accoucher. Ne sortez pas dans les champs, n’allez pas sur les routes, parce que l’ennemi est là et il tue. La peur est partout. » « Mon peuple, mets un habit de deuil autour de ta taille, roule-toi dans la poussière. Commence les cérémonies de deuil comme pour un fils unique. Chante des chants amers de funérailles. Oui, l’ennemi destructeur arrive sur toi tout à coup. » « Jérémie, je t’établis pour examiner ce que mon peuple vaut. Tu devras connaître et examiner sa conduite, comme un ouvrier examine les métaux. » Ce sont tous des révoltés qu’on ne peut pas corriger, des gens qui disent des mensonges sur les autres. Ils sont aussi durs que le bronze ou le fer. Ce sont tous des destructeurs. Le forgeron entretient sans cesse son feu. Normalement, le plomb disparaît sous l’action du feu. Le forgeron essaie de rendre l’argent pur, mais ici, c’est sans résultat. Les impuretés ne partent pas. On appelle ces gens-là « argent à jeter ». Oui, le Seigneur les rejette. Voici les paroles que le Seigneur a adressées à Jérémie: Mets-toi à l’entrée du temple de Jérusalem. Là, tu annonceras le message suivant: « Écoutez la parole du Seigneur, gens de Juda, vous qui passez par cette porte pour venir m’adorer. Voici ce que le Seigneur de l’univers, Dieu d’Israël, vous fait dire: Améliorez votre façon de vivre et d’agir. Alors je vous laisserai habiter dans ce pays. Vous dites: “C’est ici le temple du Seigneur, le temple du Seigneur, le temple du Seigneur.” Ne mettez pas votre confiance dans ces paroles trompeuses. Améliorez plutôt votre façon de vivre et d’agir. Dans vos rapports les uns avec les autres, respectez le droit. N’écrasez pas par l’injustice les étrangers, les orphelins ou les veuves. Arrêtez de tuer ici même des innocents. Ne suivez plus d’autres dieux, qui font votre malheur. Alors je vous laisserai habiter ici, dans le pays que j’ai donné à vos ancêtres depuis toujours et pour toujours. « Mais vous mettez votre confiance dans des paroles trompeuses qui ne valent rien. Quoi! Vous volez, vous tuez, vous commettez des adultères, vous faites des serments faux, vous offrez des sacrifices à Baal, vous suivez des dieux étrangers que vous ne connaissez pas. Ensuite, vous venez vous présenter devant moi, dans ce temple qui m’est consacré, et vous dites: “Nous sommes sauvés!” Et cela, pour continuer à faire des choses horribles! Ce temple qui m’est consacré, est-ce que vous le prenez pour un abri de voleurs? En tout cas, c’est ce que je vois. Moi, le Seigneur, je le déclare. « Allez donc au lieu saint que j’avais à Silo. Autrefois, j’habitais là. Voyez ce que j’en ai fait, à cause de la méchanceté d’Israël, mon peuple. Eh bien, moi, le Seigneur, je le déclare: vous avez agi aussi mal que lui. J’ai passé mon temps à vous avertir, et vous n’avez pas écouté. Je vous ai appelés, et vous n’avez pas répondu. Vous mettez votre confiance dans ce temple. Il m’est consacré, et je vous l’ai donné, à vous et à vos ancêtres. Eh bien, je vais le traiter comme j’ai traité le lieu saint de Silo. Et vous, je vous rejetterai loin de moi comme j’ai rejeté vos frères, les gens d’Éfraïm. » « Toi, Jérémie, ne me demande rien pour ce peuple. Ne fais monter vers moi aucune prière, aucun cri en leur faveur. N’insiste pas auprès de moi, je ne t’écouterai pas. Tu ne vois donc pas ce qu’ils font dans les villes de Juda et dans les rues de Jérusalem? Les enfants ramassent du bois, les pères allument le feu, les femmes préparent la pâte et font des gâteaux pour la Reine du ciel. Puis ils me mettent en colère en offrant du vin à des dieux étrangers. » Le Seigneur déclare: « Est-ce à moi qu’ils font du mal? Non, c’est à eux-mêmes, et ils devraient avoir honte. » C’est pourquoi, voici ce que dit le Seigneur D ieu: « Je vais répandre ma violente colère sur cette ville, sur les êtres humains et sur les animaux, sur les arbres des champs et sur les produits du sol. Elle sera comme un feu qui ne s’éteint pas. » Le Seigneur de l’univers, Dieu d’Israël, dit: « Ajoutez vos animaux offerts en sacrifices complets à ceux de vos sacrifices ordinaires, et mangez toute la viande vous-mêmes! Quand j’ai fait sortir d’Égypte vos ancêtres, je ne leur ai rien dit. Je ne leur ai pas demandé des sacrifices complets ni d’autres sacrifices. Je leur ai seulement donné cet ordre: “Écoutez-moi, alors je serai votre Dieu, et vous serez mon peuple. Suivez exactement le chemin que je vous montre, et tout ira bien pour vous.” Mais ils n’ont pas écouté, ils n’ont pas tendu l’oreille. Ils ont décidé de suivre leurs intentions mauvaises. Au lieu de regarder vers moi, ils m’ont tourné le dos. Depuis le jour où vos ancêtres sont sortis d’Égypte jusqu’à aujourd’hui, j’ai passé mon temps à vous envoyer mes serviteurs les prophètes, jour après jour. Mais vous ne m’avez pas écouté. Vous n’avez pas tendu l’oreille. Vous avez la tête dure, vous avez été plus mauvais que vos ancêtres! » « Toi, Jérémie, tu vas leur dire tout cela, mais ils ne t’écouteront pas. Tu les appelleras, mais ils ne répondront pas. Alors tu leur diras: “Vous êtes le peuple qui n’écoute pas les paroles du Seigneur, son Dieu, qui refuse ses avertissements. Chez vous, la fidélité est morte, personne n’en parle plus!” » Le Seigneur dit: « Peuple de Juda, coupe tes longs cheveux qui montrent que tu m’es consacré. Jette-les. Sur les collines nues, chante des chants de deuil. Tu es une génération qui m’a mis en colère. Je ne veux donc plus de toi, je te rejette. » Le Seigneur déclare: « Oui, les gens de Juda ont fait ce qui est mal à mes yeux. Ils ont placé leurs statues horribles dans le temple qui m’est consacré et ils l’ont rendu impur. Dans la vallée de Hinnom, ils ont installé un lieu sacré, le Tofeth. Et là, ils brûlent en sacrifice leurs fils et leurs filles. Je n’ai pourtant pas commandé cela et je n’y ai jamais pensé. » Le Seigneur déclare: « Le jour vient où on n’appellera plus cet endroit “le Tofeth”, ou “la vallée de Hinnom”, mais “la vallée du massacre”. C’est là qu’on enterrera les morts, parce qu’il n’y aura pas de place ailleurs. Les charognards et les chacals dévoreront les corps de ces gens-là, et personne ne les chassera. Dans les villes de Juda et dans les rues de Jérusalem, je ferai taire les bruits de fête, les cris de joie et les chants des jeunes mariés. En effet, ce pays deviendra un tas de ruines. » Le Seigneur déclare: « À ce moment-là, des gens sortiront des tombes les os des rois de Juda, des ministres, des prêtres, des prophètes et des habitants de Jérusalem. Ils étaleront ces os un peu partout, devant le Soleil, la Lune et l’Armée des étoiles que ces morts ont aimés, suivis, consultés et adorés. C’est pourquoi personne ne ramassera leurs os et ne les remettra dans une tombe. Mais ils deviendront du fumier sur le sol. Ceux qui resteront de cette population mauvaise partout où je les aurai chassés préféreront la mort à la vie. » Voilà ce que le Seigneur de l’univers déclare. « Tu leur diras: Voici ce que le Seigneur dit: “Quand quelqu’un tombe, il se relève, quand quelqu’un se trompe de chemin, il revient sur ses pas. Mais le peuple de Jérusalem s’est trompé de chemin et il continue à se détourner de moi. Pourquoi? Ces gens sont attachés aux faux dieux, ils refusent de revenir vers moi. Je les ai écoutés avec attention: ce qu’ils disent n’a aucun sens. Personne ne regrette ses mauvaises actions. Personne ne se demande: Qu’est-ce que j’ai fait? Tous se remettent à courir comme un cheval fou dans une bataille. Même une cigogne dans le ciel connaît le moment où elle doit partir. La tourterelle, l’hirondelle et la grive, tous ces oiseaux savent quand ils doivent revenir. Mais mon peuple ne connaît pas les règles que j’ai établies.” » Vous dites: « Nous sommes des sages, c’est nous qui possédons la loi du Seigneur. » Mais comment pouvez-vous dire cela? En effet, les spécialistes de la loi sont des menteurs qui tordent son sens. Ces sages rejettent la parole du Seigneur. Alors, à quoi sert leur sagesse? Ils sont couverts de honte. Ils ont peur, ils sont pris au piège. Le Seigneur dit: « Eh bien, je vais donner leurs femmes à d’autres, et leurs champs à ceux qui les prendront. Voici pourquoi: Du plus petit au plus grand, tous ne cherchent qu’à gagner quelque chose. Depuis le prophète jusqu’au prêtre, tous sont malhonnêtes. Ils ne prennent pas au sérieux la catastrophe qui atteint mon peuple. Ils disent: “Tout va bien, tout va bien!” Pourtant tout va mal. Est-ce qu’ils ont honte des actes horribles qu’ils ont commis? Pas du tout! Ils ne savent même pas qu’ils devraient reconnaître leurs torts. » Le Seigneur dit: « C’est pourquoi ils tomberont avec ceux qui tombent. Ils se retrouveront par terre quand j’agirai contre eux. » Le Seigneur déclare: « Quand je veux faire la récolte chez eux, il n’y a pas de raisin sur la vigne, pas de figues sur le figuier. Même leurs feuilles sont sèches. Je vais donc les livrer aux passants. » « Nous restons sans bouger, pourquoi donc? Groupons-nous, entrons dans les villes bien protégées et attendons la mort. Oui, le Seigneur notre Dieu nous empêche d’agir et nous oblige à boire de l’eau empoisonnée, parce que nous avons péché contre lui. Nous comptions sur la paix, mais rien de bon n’arrive. Nous attendions le moment de la guérison, mais c’est la peur qui vient. Déjà, l’ennemi est à Dan, au nord. On entend le souffle puissant de ses chevaux depuis cette ville. Toute la terre tremble au bruit qu’ils font. Ils viennent pour dévorer le pays et ce qu’il contient, la ville et ses habitants. » « Je vais envoyer contre vous des serpents venimeux. Rien ne pourra les empêcher de vous mordre, et ils vous mordront. » Voilà ce que le Seigneur déclare. Rien ne peut guérir mon chagrin, mon cœur souffre en moi. Écoutez, mon peuple appelle au secours d’un bout à l’autre du pays: « Est-ce que le Seigneur n’est plus à Jérusalem? Est-ce que la ville de Sion n’a plus de roi? » « Ils m’ont mis en colère avec leurs statues, avec les faux dieux étrangers qui ne valent rien. Pourquoi donc? » La récolte est finie, la saison chaude est terminée, et nous ne sommes toujours pas sauvés! Je suis brisé à cause de la catastrophe qui atteint mon peuple. La tristesse me saisit, je suis désespéré. Est-ce qu’en Galaad il n’y a plus de plantes pour calmer la douleur? Est-ce qu’il n’y a plus de médecin là-bas? Pourquoi la plaie de mon peuple ne peut-elle pas se fermer? Si seulement ma tête était une fontaine, et mes yeux une source de larmes! Je pourrais pleurer jour et nuit les morts de mon peuple. Ah! je voudrais être au désert, là où les voyageurs s’arrêtent. Je laisserais mon peuple et je m’en irais loin de lui. C’est une bande de traîtres, ils sont tous adultères. Le Seigneur déclare: « Leur langue est aussi dangereuse qu’un arc. Ils sont devenus maîtres du pays non pas grâce à la vérité, mais grâce au mensonge. Oui, ils vont de crime en crime, mais ils ne me connaissent pas. Chacun doit se méfier de son ami. Personne ne doit faire confiance à son frère. Tout frère est un trompeur. Comme Jacob, il vous trompera sûrement. Même un ami ne fait que dire des choses fausses sur vous. Chacun trompe son prochain. Personne ne dit la vérité, tous ont pris l’habitude de mentir. Ils agissent si mal qu’ils ne peuvent pas revenir vers moi. Ils passent d’un acte violent à un autre acte violent, d’un mensonge à un autre mensonge. Ils refusent de me connaître. Moi, le Seigneur, je le déclare. » C’est pourquoi, voici ce que dit le Seigneur de l’univers: « Je vais les purifier par le feu et je verrai ce qu’ils valent. Qu’est-ce que je peux faire d’autre devant les fautes de mon peuple? La langue de ces gens-là est comme une flèche qui tue. Leur bouche dit des mensonges. Ils parlent gentiment à leur prochain, mais dans leur cœur, ils lui tendent un piège. » Le Seigneur déclare: « Est-ce que je ne dois pas agir contre eux? Est-ce que je ne dois pas me venger d’un peuple comme celui-là? » Sur les montagnes, je pleure et je me plains. Je chante un chant de deuil sur les pâturages du pays. En effet, tout est brûlé, plus personne ne passe. On n’entend plus le bruit des troupeaux. Tous ont fui, les oiseaux et tous les autres animaux. Il ne reste plus rien. Le Seigneur dit: « Je vais faire de Jérusalem un tas de pierres, un abri pour les chacals. Je vais transformer les villes de Juda en un désert de tristesse, où personne n’habite. » Est-ce qu’il existe un homme assez sage pour comprendre ces choses? Si le Seigneur lui a parlé, qu’il explique pourquoi le pays est détruit, pourquoi il est brûlé comme le désert où personne ne passe. Le Seigneur dit encore: « C’est parce qu’ils ont abandonné l’enseignement que je leur ai donné. Ils ne m’ont pas écouté, ils ne m’ont pas suivi. Ils ont suivi seulement leurs propres intentions. Leurs parents leur avaient fait connaître les Baals, et ils ont suivi ces dieux. Eh bien, voici ce que je dis, moi, le Seigneur de l’univers, Dieu d’Israël: je vais donner à ce peuple une plante amère à manger et de l’eau empoisonnée à boire. Je vais les faire partir de tous côtés parmi des peuples qu’ils ne connaissent pas, ni eux ni leurs parents. Et j’enverrai la guerre derrière eux pour les supprimer totalement. » Voici le message du Seigneur de l’univers: « Pensez à appeler les pleureuses, faites-les venir. Envoyez chercher les meilleures. » « Vite, qu’elles chantent sur nous une plainte! Que nos yeux débordent de larmes, que l’eau inonde nos paupières! » Oui, on entend chanter une plainte du côté de Jérusalem: « Hélas, nous sommes détruits, couverts de honte! Nous devons quitter notre pays, car nos maisons sont démolies. » Vous, les femmes, écoutez donc ces paroles du Seigneur. Ouvrez vos oreilles à ce qu’il dit. Apprenez à vos filles ce chant de deuil, que chacune enseigne à sa voisine cette plainte chantée: « La mort monte par nos fenêtres, elle entre dans nos belles maisons. Elle emporte les enfants dans les rues et les jeunes sur les places. » « Toi, Jérémie, dis encore ce que je déclare, moi, le Seigneur: “Les morts sont étendus par terre comme du fumier sur les champs. Ils ressemblent aux épis coupés, abandonnés derrière ceux qui récoltent. Personne ne les ramasse.” » Voici ce que le Seigneur dit: « Le sage ne doit pas se vanter de sa sagesse, l’homme courageux ne doit pas se vanter de son courage, le riche ne doit pas se vanter de sa richesse. Si quelqu’un veut se vanter, qu’il se vante d’être assez intelligent pour me connaître. En effet, moi, le Seigneur, je travaille pour établir la bonté, le droit et la justice sur la terre. Oui, c’est cela qui me plaît. » Voilà ce que le Seigneur déclare. Le Seigneur déclare: « Le jour vient où j’agirai contre tous ceux qui sont uniquement circoncis dans leur corps: les Égyptiens, Judéens, Édomites, Ammonites, Moabites, et les habitants du désert, qui se rasent le visage sur les côtés. En effet, tous ces peuples ne sont pas vraiment circoncis, et les Israélites eux-mêmes ne sont pas circoncis pour moi, le Seigneur. » Gens d’Israël, écoutez la parole que le Seigneur vous adresse! Voici ce qu’il dit: « N’imitez pas les autres peuples! N’ayez pas peur des signes qui viennent du ciel. Ce sont les autres peuples qui en ont peur. Oui, les coutumes des autres peuples ne valent rien. Ils coupent du bois dans la forêt, et le sculpteur taille une statue de faux dieu avec un ciseau. Il la décore avec de l’or ou de l’argent. Il la fixe avec des clous et un marteau pour qu’elle tienne bien debout. Ces dieux ressemblent à un épouvantail dans un champ de concombres. Ils ne parlent pas. Il faut les porter, parce qu’ils ne peuvent pas marcher. N’ayez pas peur d’eux: ils ne peuvent pas faire de mal. Mais ils ne peuvent pas faire de bien non plus. » Personne n’est comme toi, Seigneur. Tu es grand, ta puissance te rend célèbre. Tous devraient te respecter, roi des peuples! C’est cela qui t’est dû. En effet, parmi tous les sages du monde, dans tous les royaumes, personne n’est comme toi. Ces gens sont tous complètement stupides. Leurs dieux ne peuvent rien leur apprendre, ils sont en bois. Un artisan les fabrique, un fondeur de métaux les décore avec des feuilles d’argent qui viennent de Tarsis ou avec de l’or d’Oufaz. Puis on les habille avec du beau tissu rouge ou violet. Ce sont des produits fabriqués par des artistes. Mais le Seigneur est un Dieu véritable, il est le Dieu vivant, roi pour toujours. Quand il se met en colère, la terre tremble, et les peuples ne peuvent rien faire. Voici ce qu’il faut leur dire: les dieux qui n’ont fait ni le ciel ni la terre seront chassés de la terre, et ils disparaîtront sous le ciel. Le Seigneur a montré sa puissance en créant la terre, il a montré sa sagesse en établissant le monde, il a montré son intelligence en déroulant le ciel. Quand sa voix gronde, des torrents d’eau se groupent dans le ciel. Il fait monter de gros nuages du bout de la terre. Il lance les éclairs pour que la pluie tombe. Il fait sortir le vent de ses abris. Alors les gens restent tous là, stupides, sans comprendre. Tous les fondeurs ont honte de leurs faux dieux. Ces statues sont trompeuses: il n’y a en elles aucun souffle de vie. Elles ne valent rien, elles font seulement rire. Le jour où le Seigneur agira contre elles, elles disparaîtront. Mais Dieu, qui est le trésor d’Israël, ne leur ressemble pas. Lui, c’est le créateur de l’univers, et la tribu d’Israël lui appartient. Il a pour nom « Seigneur de l’univers ». Jérusalem, toi qui es attaquée, ramasse tes bagages par terre. En effet, voici ce que le Seigneur dit: « Cette fois, je jetterai au loin les habitants du pays, comme la pierre d’une fronde. Et je veillerai de très près à les faire arriver au but. » « Hélas, quelle catastrophe pour moi! Ma blessure ne peut pas guérir. Je me disais: ma souffrance est légère, je peux la supporter. Mais ma tente est détruite, toutes ses cordes sont arrachées. Mes enfants m’ont quittée, ils sont partis. Il n’y a plus personne pour remonter ma tente, pour tendre ma toile. » Cela est arrivé à cause des chefs. Ils ont été stupides, ils n’ont pas cherché le Seigneur. C’est pourquoi ils n’ont pas réussi, et tous ceux qu’ils dirigeaient sont partis de tous côtés. Écoutez le bruit qui approche. C’est un grand bouleversement qui vient du nord. Il va faire des villes de Juda un désert de tristesse, un abri pour les chacals. Seigneur, je le sais, les humains ne sont pas maîtres de leur vie. Celui qui marche n’est pas capable d’assurer ses pas. Corrige-moi, Seigneur, mais avec mesure. Ne te fâche pas, sinon tu me briseras. Mets-toi plutôt en colère contre les peuples qui ne te connaissent pas, contre les gens qui ne font pas appel à toi. En effet, ils ont dévoré ton peuple, ils l’ont dévoré complètement, ils ont détruit son pays. Voici les paroles que le Seigneur a adressées à Jérémie: « Respectez les paroles de mon alliance avec vous. Tu parleras aux gens de Juda et aux habitants de Jérusalem. Tu leur diras: “Voici ce que dit le Seigneur, Dieu d’Israël: celui qui ne respecte pas les paroles de cette alliance, qu’il soit maudit! Autrefois, j’ai fait sortir vos ancêtres d’Égypte, de ce feu à fondre le fer. À ce moment-là, je leur ai déjà proposé cette alliance. Je leur ai dit: Écoutez mes paroles, obéissez-leur comme je vous le commande. Alors vous serez mon peuple, et moi, je serai votre Dieu. Ainsi je tiendrai la promesse que j’ai faite à vos ancêtres. Je leur donnerai un pays qui déborde de lait et de miel. C’est là où vous êtes aujourd’hui.” » J’ai répondu: « Oui, Seigneur. » Le Seigneur m’a encore dit: « Annonce ce message dans les villes de Juda et dans les rues de Jérusalem: “Respectez les paroles de cette alliance et obéissez-leur. Quand j’ai fait monter d’Égypte vos ancêtres, je les ai avertis avec force. De la même façon, je passe mon temps à vous avertir, vous aussi, en répétant: Écoutez ce que je vous dis.” Mais ils n’ont pas écouté, ils n’ont pas été attentifs. Ils ont suivi leurs intentions mauvaises. Alors j’ai appliqué contre eux toutes les paroles de cette alliance qu’ils n’ont pas respectée malgré mes ordres. » Ensuite le Seigneur a ajouté: « Les gens de Juda et les habitants de Jérusalem ont fait un complot. Ils ont répété les fautes de leurs ancêtres, qui refusaient d’écouter mes paroles. Ils ont suivi d’autres dieux pour les adorer. Les gens d’Israël et ceux de Juda ont brisé l’alliance que j’avais établie avec leurs ancêtres. « Eh bien, je le dis, moi, le Seigneur: Je vais faire venir sur eux un malheur auquel ils ne pourront pas échapper. Quand ils m’appelleront au secours, je ne les écouterai pas. Alors les habitants de Jérusalem et des autres villes de Juda appelleront au secours les dieux auxquels ils offrent de l’encens. Mais ces dieux ne pourront pas les sauver au moment du malheur. Le peuple de Juda a autant de dieux que de villes. Et à Jérusalem, il a dressé autant d’autels qu’il y a de rues, pour offrir des sacrifices à Baal-la-Honte. Et toi, Jérémie, ne me demande rien pour ce peuple. Ne fais monter vers moi aucune prière, aucun cri en leur faveur. Non, je n’écouterai pas quand ils crieront vers moi dans leur malheur. » « Le peuple que j’aime, moi, le Seigneur, réalise ses mauvaises intentions. Qu’est-ce qu’il vient faire dans mon temple? Les promesses qu’il me fait ou la viande qu’il m’offre, peuvent-elles éloigner de lui le malheur? Est-ce ainsi qu’il pense y échapper? Je lui avais donné un nom: “ Olivier toujours vert aux fruits magnifiques.” Mais dans un bruit terrible, je mets le feu à ses feuilles, et ses branches disparaissent. » C’est le Seigneur de l’univers qui l’a planté. Mais maintenant, il lui annonce un malheur à cause du mal que les gens d’Israël et ceux de Juda ont commis. Ils ont en effet mis le Seigneur en colère en offrant des sacrifices à Baal. Le Seigneur m’a prévenu, je suis au courant. Il m’a fait voir ce que mes ennemis préparent. Moi, j’étais comme un agneau qui se laisse facilement conduire à l’abattoir. Je ne savais pas ce qu’ils préparaient contre moi. Ils disaient: « Détruisons l’arbre en pleine force! Supprimons-le du monde des vivants, et qu’on ne se souvienne plus de son nom! » Mais toi, Seigneur de l’univers, tu juges avec justice. Tu examines les désirs et les pensées de tous. C’est à toi que je me confie pour être défendu. Alors je pourrai voir comment tu me vengeras. Eh bien, voici une parole du Seigneur contre les gens d’Anatoth qui veulent ma mort. Ils me disent: « Arrête de faire le prophète au nom du Seigneur, sinon nous te tuerons. » Voici donc les paroles du Seigneur de l’univers: « Je vais agir contre ces gens-là. Leurs jeunes gens seront tués à la guerre, leurs fils et leurs filles mourront de faim. L’année où j’agirai contre les habitants d’Anatoth en leur envoyant le malheur, personne ne restera en vie. » Toi, Seigneur, tu es juste, je ne peux rien te reprocher. Pourtant, je voudrais parler de justice avec toi: Les gens mauvais réussissent dans la vie. Pourquoi? Ceux qui te sont infidèles vivent en paix. Pourquoi donc? Tu les as plantés, ils ont fait des racines, ils grandissent, ils portent des fruits. Ils ont toujours ton nom à la bouche, pourtant leur cœur est loin de toi. Mais moi, Seigneur, tu me connais, tu me vois, tu sais bien que mon cœur est avec toi. Les gens mauvais, mets-les de côté, comme des moutons pour l’abattoir. Mets-les à part pour le jour de la destruction! Jusqu’à quand le pays va-t-il être en deuil? Jusqu’à quand les champs vont-ils rester secs? Les bêtes et les oiseaux du pays meurent, parce que ses habitants sont mauvais. Ils disent: « Jérémie ne sera plus là pour voir ce qui nous arrive. » Le Seigneur me dit: « Si tu ne peux pas suivre ceux qui font la course à pied, comment pourras-tu lutter avec un cheval de course? Si tu te sens en sécurité seulement dans un pays où tout va bien, qu’est-ce que tu feras dans les buissons le long du Jourdain? « En effet, même ceux de ta tribu, même ceux de ta famille te trahissent. Ils rassemblent des gens contre toi, et tu ne le sais pas. N’aie pas confiance en eux quand ils te parlent gentiment. » « J’abandonne ma maison, je quitte ce qui m’appartient. Je livre ce peuple très aimé au pouvoir de ses ennemis. Ceux qui m’appartiennent se sont conduits avec moi comme des lions de la brousse. Ils ont rugi contre moi, c’est pourquoi je les déteste. Ceux qui m’appartiennent, est-ce qu’ils sont maintenant comme un oiseau de toutes les couleurs attaqué de tous côtés par les vautours? Allez! Rassemblez toutes les bêtes sauvages! Faites-les venir pour le repas! Beaucoup de bergers ont détruit ma vigne. Ils ont marché sur mon terrain, ils ont changé ma propriété si agréable en un désert de tristesse. Oui, ils en ont fait une région pleine de tristesse, marquée par le deuil. Devant moi, tout est devenu un désert de tristesse, le pays entier est détruit, et cela laisse tout le monde indifférent. » Sur les montagnes nues du désert, des pillards arrivent. L’épée du Seigneur dévore tout d’un bout du pays à l’autre. Personne n’échappe. Vous aviez semé du blé, vous récoltez des buissons d’épines. Vous vous êtes beaucoup fatigués, mais cela ne sert à rien. Ces récoltes sont une honte à cause de la violente colère du Seigneur. Voici ce que le Seigneur dit au sujet des mauvais voisins de mon peuple: « Ils ont touché à ce qui m’appartient, au territoire que j’ai donné à Israël, mon peuple. Je vais les arracher de leur sol, mais je vais arracher aussi le peuple de Juda du milieu d’eux. Après cela, j’aurai pitié d’eux de nouveau, et je ramènerai chacun sur son territoire, chacun dans son pays. Ces voisins ont appris à mon peuple à faire des serments au nom de Baal. Mais si, à leur tour, ils apprennent vraiment à se conduire comme mon peuple doit le faire, s’ils font des serments en mon nom en disant: “Je le jure par le Seigneur vivant”, alors ils trouveront une place au milieu de mon peuple. Pourtant, si l’un de ces peuples ne m’écoute pas, moi, le Seigneur je le déclare: je l’arracherai complètement de son sol et je l’abandonnerai à la mort. » Voici ce que le Seigneur m’a dit: « Va acheter une ceinture en lin et mets-la autour de tes reins, mais ne la lave pas. » J’ai donc acheté une ceinture, comme le Seigneur me l’avait commandé, et je l’ai mise autour de mes reins. Une deuxième fois, le Seigneur m’a adressé sa parole: « Prends la ceinture que tu as achetée et que tu portes autour des reins. Va à la rivière Fara. Tu la cacheras là-bas dans le trou d’un rocher. » Je suis donc allé au Fara et j’ai caché la ceinture, comme le Seigneur me l’avait commandé. Longtemps après, le Seigneur m’a dit: « Retourne au Fara et, là-bas, prends la ceinture que je t’ai commandé de cacher. » Je suis donc retourné au Fara, j’ai cherché la ceinture et je l’ai retirée de l’endroit où je l’avais cachée. Mais j’ai constaté que la ceinture était complètement pourrie et qu’elle ne pouvait plus servir. Alors le Seigneur m’a adressé sa parole: « Voici ce que je dis, moi, le Seigneur: C’est ainsi que je ferai pourrir l’orgueil de Juda, le grand orgueil de Jérusalem. C’est un peuple mauvais. Il refuse d’écouter ce que je dis, il suit seulement ses propres intentions. Il s’attache à d’autres dieux pour les servir et les adorer. Eh bien, que ce peuple devienne comme cette ceinture qui ne sert plus à rien! » Le Seigneur déclare: « Comme un homme attache sa ceinture autour de ses reins, je m’étais attaché le royaume d’Israël et le royaume de Juda. Je voulais qu’ils soient mon peuple, qu’ils me rendent célèbre et qu’ils me fassent honneur. Je voulais être fier d’eux. Mais ils ne m’ont pas écouté. » « Tu leur diras: “Voici la parole du Seigneur, Dieu d’Israël: Des jarres sont faites pour être remplies de vin.” S’ils répondent: “C’est sûr, nous le savons déjà”, alors tu leur diras: “Voici ce que le Seigneur dit: Je vais rendre complètement ivres tous les habitants de ce pays, les rois qui occupent le siège de David, les prêtres, les prophètes et tous les habitants de Jérusalem. Puis je les briserai l’un contre l’autre, parents contre enfants, moi, le Seigneur, je le déclare. Je ne laisserai personne en vie. Je n’aurai pas de bonté et je serai sans pitié. Rien ne m’empêchera de les détruire.” » Écoutez, tendez l’oreille, ne soyez pas orgueilleux. Le Seigneur vous parle. Rendez gloire au Seigneur votre Dieu avant que la nuit vienne, avant que vos pieds heurtent dans l’obscurité une pierre sur les montagnes. Vous attendez le jour, mais le Seigneur le change en nuit, il le couvre d’un sombre nuage. Si vous n’écoutez pas cet avertissement, je pleurerai en secret à cause de votre orgueil. Mes yeux déborderont de larmes, parce que le troupeau du Seigneur part en déportation. Dis au roi et à la reine mère: « Asseyez-vous par terre, parce que votre magnifique couronne est tombée de votre tête. Les villes du sud sont fermées, personne n’ouvre plus leurs portes. Oui, les habitants de Juda ont été déportés, ils sont tous partis en exil. » « Jérusalem, lève les yeux et regarde: tes ennemis arrivent du nord. Où est le troupeau que je t’ai confié? Où sont les moutons qui te rendaient si fière? Tu as habitué certains à être tes amis. Qu’est-ce que tu diras quand ces gens-là agiront contre toi pour te dominer? Tu vas souffrir comme une femme au moment d’accoucher. Alors tu demanderas: “Pourquoi est-ce que cela nous arrive?” Eh bien, si on relève ton vêtement, si on te fait violence, c’est parce que tu as commis des fautes très graves. « Est-ce qu’un Éthiopien peut changer la couleur de sa peau? Est-ce qu’un léopard peut enlever ses taches? Non! Et vous qui avez l’habitude d’agir mal, vous ne pouvez pas agir bien. Je vais donc vous faire partir de tous côtés, comme la paille légère emportée par le vent du désert. » Le Seigneur déclare: « Jérusalem, voici le sort qui t’attend, la part que je garde pour toi. En effet, tu m’as oublié pour mettre ta confiance dans les faux dieux. Moi aussi, je vais relever ton vêtement jusqu’à ton visage, et on te verra toute nue. Ah! tes adultères, tes appels passionnés, ta prostitution honteuse! Sur les collines et dans les champs, j’ai vu tes horribles faux dieux. Quel malheur, Jérusalem, tu ne veux pas te rendre pure! Cela va durer combien de temps encore? » Voici les paroles que le Seigneur a adressées à Jérémie au sujet de la sécheresse. « Le peuple de Juda est en deuil, et ses villes perdent leurs forces. Les gens sont tristes, assis par terre. Le cri de Jérusalem monte vers le ciel. Les notables envoient leurs serviteurs chercher de l’eau. Ceux-ci arrivent près des citernes, ils ne trouvent pas d’eau. Ils reviennent avec leurs récipients vides. Ils sont déçus, ils sont tristes et baissent la tête. Partout, le sol est fendu, parce que la pluie n’est pas tombée. Alors les paysans sont déçus et baissent la tête. Il n’y a plus d’herbe. Même la biche dans les champs abandonne le petit qu’elle vient de mettre au monde. Les ânes sauvages s’arrêtent sur les collines sans arbres. Ils reniflent l’air comme des chacals. Leurs yeux se fatiguent à chercher de l’herbe, mais il n’y en a plus. » « Si nos fautes nous accusent, fais quelque chose, Seigneur, à cause de ton nom. Oui, nous t’avons souvent trahi, nous sommes coupables envers toi. Seigneur, Israël met son espoir en toi, tu l’as sauvé au moment du malheur. Et maintenant, tu es comme un étranger dans ce pays, comme un voyageur de passage pour une seule nuit. Pourquoi? Tu es comme un homme sans force, comme un combattant qui ne peut sauver personne. Pourquoi donc? Pourtant, tu es au milieu de nous, Seigneur, nous sommes consacrés à toi, ne nous abandonne pas. » Voici ce que le Seigneur dit pour ce peuple: « Oui, ces gens-là aiment courir un peu partout, selon leur envie. » Mais cela ne plaît pas au Seigneur. Maintenant il se souviendra de leurs fautes et il punira leurs péchés. Le Seigneur m’a dit: « Ne me demande rien pour le bonheur de ce peuple. Même s’ils jeûnent, je n’écouterai pas leur prière. Même s’ils m’apportent des sacrifices et des offrandes, je ne les accepterai pas. Mais je vais les faire mourir par la guerre, la famine et la peste. » J’ai répondu: « Hélas! Seigneur D ieu, les prophètes disent au peuple: “Vous ne connaîtrez ni la guerre ni la famine, mais Dieu vous donnera une paix véritable ici.” » Le Seigneur m’a répondu: « Ces prophètes disent qu’ils parlent de ma part. C’est un mensonge. Je ne les ai pas envoyés, je ne leur ai rien commandé, je ne leur ai pas parlé. Leurs visions sont des mensonges, ce qu’ils annoncent ne vaut rien, ils l’inventent eux-mêmes. C’est pourquoi, voici ce que moi, le Seigneur, je dis contre ces prophètes: “Ces hommes-là disent qu’ils parlent de ma part, mais je ne les ai pas envoyés. Ils racontent qu’il n’y aura dans ce pays ni guerre ni famine. Or, c’est par la guerre et la famine qu’ils disparaîtront tous! La famine et la guerre tueront les gens à qui ils ont annoncé ces choses. Leurs corps seront jetés dans les rues de Jérusalem et il n’y aura personne pour les enterrer, eux et leurs femmes, leurs fils et leurs filles. Je ferai retomber sur eux le mal qu’ils ont commis.” » « Voici ce que tu leur diras: Si seulement mes yeux débordaient de larmes, sans arrêt, de jour et de nuit! Oui, une véritable catastrophe a frappé mon pauvre peuple. Sa blessure ne peut vraiment pas guérir. Quand je sors dans les champs, je ne vois que des gens tués par la guerre. Quand je rentre en ville, je ne vois que des gens qui souffrent de la faim. Les prophètes, les prêtres circulent à travers le pays: ils ne comprennent pas. » « Seigneur, est-ce que tu as vraiment rejeté Juda? Est-ce que Sion te dégoûte? Tu nous frappes, et aucune guérison n’est possible. Pourquoi donc? Nous comptions sur la paix, mais rien de bon n’arrive. Nous attendions le moment de la guérison, mais c’est la peur qui vient. Seigneur, nous reconnaissons que nous avons mal agi. Nous reconnaissons les fautes de nos ancêtres. Nous avons péché contre toi. À cause de ton nom, ne repousse pas ton siège plein de gloire, ne le méprise pas. Souviens-toi de l’alliance que tu as établie avec nous, ne la brise pas. Parmi les faux dieux des autres peuples, est-ce qu’il y en a un qui peut envoyer la pluie? Est-ce que c’est le ciel lui-même qui fait tomber l’eau? Est-ce que ce n’est pas toi, Seigneur? Notre Dieu, nous mettons donc notre espoir en toi. Oui, c’est toi qui fais toutes ces choses! » Le Seigneur m’a dit: « Même si Moïse et Samuel interviennent auprès de moi, je resterai indifférent à ce peuple. Chasse-le loin de moi, qu’il parte! Si les gens te demandent où ils doivent aller, tu leur répondras: Voici ce que le Seigneur dit: Chacun doit suivre son chemin. Pour les uns, ce sera la peste, pour d’autres la guerre, pour d’autres la famine, d’autres enfin seront déportés. » Le Seigneur déclare: « J’agirai contre eux de quatre manières: l’épée les tuera, les chiens les traîneront plus loin, les charognards et les chacals les dévoreront et les feront disparaître. Ainsi, tous les royaumes de la terre trembleront de peur en les voyant. C’est le résultat du mal que Manassé, fils d’Ézékias et roi de Juda, a commis à Jérusalem. » Le Seigneur dit: « Qui donc aura pitié de toi, Jérusalem? Qui te plaindra? Qui fera un détour pour demander comment tu vas? Personne! Le Seigneur déclare: C’est toi qui m’as repoussé, tu m’as tourné le dos. Alors j’ai agi contre toi et je t’ai détruite. Je suis fatigué d’avoir pitié. Dans chaque ville du pays, j’ai levé mon van pour faire partir mon peuple de tous côtés. Je l’ai détruit en le privant de ses enfants, mais ils n’ont pas changé leur vie. J’ai rendu leurs veuves plus nombreuses que les grains de sable au bord de la mer. En plein midi, j’ai envoyé le malheur à la mère du jeune soldat. Soudain, j’ai fait tomber sur elle une peur terrible. Celle qui a eu sept enfants n’est plus rien. Elle perd son souffle. Pour elle, le soleil s’est couché en plein jour. Elle est couverte de honte, elle a perdu son honneur. Ceux qui sont restés en vie, je les ferai mourir à la guerre, en présence de leurs ennemis. » Voilà ce que le Seigneur déclare. Ma mère, c’est pour mon malheur que tu m’as mis au monde! Dans tout le pays, les gens sont contre moi, et ils m’en veulent. Je n’ai pourtant pas prêté d’argent et je n’ai pas demandé qu’on m’en prête. Mais tout le monde me maudit! Pourtant le Seigneur m’a dit: Je le jure, je te délivrerai pour ton bonheur. Je le jure, j’amènerai l’ennemi à te supplier au moment du malheur et du danger. Est-ce que le fer peut casser l’acier ou le bronze? « Juda, je vais livrer au pillage tes richesses et tes trésors, tu ne recevras rien en échange. C’est la conséquence de toutes les fautes que tu as commises sur tout ton territoire. Je ferai de toi l’esclave de tes ennemis dans un pays que tu ne connais pas. Oui, ma colère a allumé un feu qui va brûler contre vous. » Toi, Seigneur, tu sais tout! Pense à moi, agis en ma faveur. Venge-moi de ceux qui me font du mal. Ne me laisse pas souffrir parce que tu es patient avec eux. Reconnais ceci: c’est à cause de toi que je supporte des insultes. Quand tes paroles se présentaient à moi, je les dévorais. Elles me donnaient de la joie, mon cœur était en fête. En effet, je t’appartiens, Seigneur, Dieu de l’univers. Je ne me suis pas assis au milieu des moqueurs pour m’amuser. Mais tu m’as forcé à rester à l’écart, parce que tu m’as rempli de colère. Ma souffrance est sans fin. Pourquoi? Ma blessure ne peut pas être guérie, elle ne veut pas se fermer. Pourquoi donc? Vraiment, tu es devenu pour moi comme un ruisseau tantôt plein d’eau, tantôt sec, et sur lequel on ne peut pas compter. Voici ce que le Seigneur me dit: « Si tu reviens vers moi, je te reprendrai à mon service. Si tu es prêt à dire des paroles de valeur au lieu de choses sans importance, tu seras de nouveau mon porte-parole. C’est aux gens de Juda de revenir vers toi, ce n’est pas à toi de revenir vers eux. Devant eux, je te rendrai résistant comme un mur de bronze qu’on ne peut pas renverser. Ils te combattront, mais ils ne pourront rien contre toi. Oui, je suis avec toi pour te sauver et te délivrer. Moi, le Seigneur, je le déclare. Je t’arracherai à la main des méchants, je te délivrerai du pouvoir des gens violents. » Le Seigneur m’a adressé sa parole en disant: « Tu ne dois pas te marier, tu n’auras ni fils ni filles dans ce pays. En effet, voici ce que moi, le Seigneur, je dis au sujet des fils et des filles qui naîtront dans ce pays, au sujet des pères et des mères qui leur donnent la vie. Ils mourront de maladies graves. Personne ne pleurera sur eux et personne ne les enterrera. Ils seront comme du fumier sur le sol. Ils mourront à la guerre ou à cause de la famine. Les charognards et les chacals dévoreront leurs corps. » Voici ce que le Seigneur m’a encore dit: « N’entre pas dans une maison où les gens se réunissent à cause d’un deuil, ne va pas aux funérailles. Ne présente tes condoléances à personne, parce que j’ai retiré mon amitié, ma bonté et mon affection à ce peuple. Je le déclare, moi, le Seigneur. Dans ce pays, les notables et les gens simples mourront. Personne ne les enterrera et personne ne pleurera sur eux. Personne ne montrera sa tristesse en se faisant des incisions sur le corps ou en se rasant la tête. Personne ne partagera la nourriture avec la famille en deuil pour la consoler. Personne n’offrira à boire pour consoler ceux qui ont perdu un père ou une mère. « N’entre pas non plus dans une maison où on fait la fête. Ne t’assois pas avec les gens pour manger et pour boire. Voici ce que je dis, moi, le Seigneur de l’univers, Dieu d’Israël: “Je ferai taire ici les bruits de fête, les cris de joie et les chants des jeunes mariés. Cela se passera pendant votre vie et sous vos yeux.” « Quand tu auras donné ce message à ce peuple, quelqu’un te demandera peut-être: “Pourquoi est-ce que le Seigneur a décidé ce grand malheur contre nous? Qu’est-ce que nous avons fait de mal? Quelle est notre faute envers le Seigneur notre Dieu?” Alors tu répondras: “Voici ce que le Seigneur déclare: C’est parce que vos ancêtres m’ont abandonné, qu’ils ont suivi d’autres dieux, qu’ils les ont adorés et qu’ils se sont mis à genoux devant eux. Moi, ils m’ont abandonné, ils n’ont pas obéi à mes enseignements. Et vous, vous agissez encore plus mal que vos ancêtres. Chacun de vous suit son intention mauvaise au lieu d’écouter ce que je dis. C’est pourquoi je vais vous chasser de ce pays. Vous irez dans un pays que vous ne connaissez pas et que vos ancêtres ne connaissaient pas non plus. Là-bas, jour et nuit, vous adorerez d’autres dieux. En effet, moi, je ne vous montrerai plus ma bonté.” » Le Seigneur déclare: « Autrefois, on faisait des serments en disant: “Je le jure au nom du Seigneur vivant, qui a fait sortir d’Égypte les Israélites.” Eh bien, le jour vient où on dira: “Je le jure au nom du Seigneur vivant, qui a fait sortir les Israélites du pays du nord et de tous les autres pays où il les avait chassés.” Oui, je les ferai revenir sur le territoire que j’ai donné à leurs ancêtres. » Le Seigneur déclare: « Je vais envoyer beaucoup de pêcheurs pour prendre ces gens. Ensuite, j’enverrai de nombreux chasseurs pour les chasser sur toutes les montagnes, sur toutes les collines et même dans les trous des rochers. J’observe tout ce qu’ils font. Leurs actions ne sont pas cachées à mes yeux, je vois bien leur faute. Je vais leur faire payer le prix total de leur crime, la faute elle-même et le prix de sa réparation. En effet, ils ont rendu impur mon pays avec leurs horribles statues sans vie. Ils ont rempli ma propriété de leurs faux dieux détestables. » Seigneur, tu es ma force, tu me protèges avec puissance, tu es mon abri au moment du malheur. Les peuples viendront vers toi du bout du monde. Ils diront: « Nos ancêtres n’ont reçu que des mensonges, des choses qui ne valent rien et ne servent à rien. Un être humain ne peut pas se fabriquer des dieux. Les objets qu’il fabrique ne sont pas des dieux! » Le Seigneur dit: « Eh bien, cette fois-ci, je vais vraiment leur faire connaître mon pouvoir et ma puissance. Ils sauront alors que j’ai pour nom “le Seigneur ”. » « La faute des gens de Juda est comme un texte gravé avec une pointe de fer ou une pointe de diamant. Elle est écrite sur leurs cœurs et sur les coins relevés de l’autel. Ils pensent à leurs autels, à leurs poteaux sacrés et aux arbres verts sur les collines élevées comme ils pensent à leurs enfants. Peuple de Juda, toi qui adores les faux dieux sur les montagnes, dans la campagne, je vais livrer au pillage tes richesses, tous tes trésors, ainsi que les lieux sacrés. Je ferai cela à cause des fautes que tu as commises sur tout ton territoire. Tu devras abandonner le pays que tu possèdes, celui que je t’avais donné. Je ferai de toi l’esclave de tes ennemis dans un pays que tu ne connais pas. Oui, vous avez allumé le feu de ma colère, et il brûlera pour toujours. » Voici ce que le Seigneur dit: « Celui qui éloigne son cœur de moi, qui met sa confiance dans les hommes et cherche sa force dans les moyens humains, qu’il soit maudit! Il ressemble à un buisson sur un sol stérile: il ne verra pas le bonheur arriver. Il restera parmi les pierres du désert, sur une terre salée où personne n’habite. Mais celui qui met sa confiance en moi et qui s’appuie sur moi, moi, le Seigneur, je le bénis. Il ressemble à un arbre planté au bord de l’eau, qui étend ses racines vers une rivière. Quand la chaleur arrive, il n’a peur de rien, ses feuilles restent toujours vertes. Même une année de sécheresse ne l’inquiète pas, il porte toujours des fruits. « Le cœur humain est plus trompeur que tout! Personne ne peut le guérir, personne ne peut le comprendre. « Moi, le Seigneur, j’examine les pensées et les désirs de tous. Ainsi, je peux traiter chacun selon sa conduite, selon le résultat de ses actions. Celui qui devient riche de façon malhonnête ressemble à une poule qui a couvé des œufs qu’elle n’a pas pondus. Au milieu de sa vie, ses richesses l’abandonnent, et à la fin, il est là, stupide. » Un siège royal plein de gloire domine le monde depuis le commencement: c’est le lieu de notre temple saint. Seigneur, Israël met son espoir en toi. Tous ceux qui t’abandonnent, qu’ils soient couverts de honte! Ceux qui se détournent de toi, qu’ils soient comme des noms inscrits dans la poussière! En effet, ils t’ont abandonné, Seigneur, toi, la source qui donne la vie. Guéris-moi, Seigneur, et je serai guéri. Sauve-moi, et je serai sauvé. Oui, c’est ta louange que je chante. Les gens me disent: « Et la menace du Seigneur, où est-elle? Qu’il passe aux actes! » Moi, je ne t’ai pas obligé à provoquer le malheur, Seigneur. Je n’ai pas souhaité le jour de la catastrophe, toi, tu le sais bien. Ce que j’ai dit, je l’ai dit en ta présence. Ne me laisse donc pas trembler de peur, toi qui es mon abri au moment du malheur. Ceux qui me font souffrir, qu’ils soient couverts de honte, mais pas moi! Qu’ils tremblent de peur, eux, mais pas moi! Fais venir sur eux le jour du malheur, détruis-les complètement! Voici ce que le Seigneur m’a dit: « Va te mettre à la porte du Peuple, c’est par là que les rois de Juda passent pour entrer ou sortir de Jérusalem. Ensuite, tu te mettras aux autres portes de la ville. Voici ce que tu diras aux rois et aux gens de Juda, ainsi qu’aux habitants de Jérusalem qui passent par ces portes: “Écoutez la parole du Seigneur. Voici ce qu’il dit: Le jour du sabbat, faites très attention! Ne transportez rien, ne faites pas passer de charge par les portes de Jérusalem. Ce jour-là, ne transportez rien hors de vos maisons et n’accomplissez aucun travail. Mais réservez ce jour pour moi, comme je l’ai commandé à vos ancêtres. Eux, ils n’ont pas écouté, ils n’ont pas tendu l’oreille. Ils avaient la tête dure, ils ont refusé d’entendre et d’accepter la leçon.” » Le Seigneur déclare: « Mais vous, écoutez-moi bien. Le jour du sabbat, ne faites passer aucune charge par les portes de cette ville. Réservez ce jour pour moi et n’accomplissez aucun travail. Alors, les rois qui occupent le siège royal de David, qui se déplacent à cheval ou sur un char, passeront toujours par les portes de la ville. Leurs ministres, les gens de Juda et les habitants de Jérusalem passeront aussi par là, et cette ville restera habitée pour toujours. Les gens viendront depuis les villes de Juda, les environs de Jérusalem et le territoire de Benjamin, depuis le Bas-Pays, le Haut-Pays et la région du Néguev. Ils viendront apporter au temple des sacrifices complets ou d’autres sacrifices, des offrandes de blé et d’encens, des sacrifices de louange. Mais vous ne m’écouterez peut-être pas: vous ne réserverez pas le jour du sabbat pour moi, et vous passerez par les portes de Jérusalem en portant des charges ce jour-là. Dans ce cas, je mettrai le feu à la ville. Il brûlera ses belles maisons et ne s’éteindra pas. » Le Seigneur a adressé sa parole à Jérémie en disant: « Jérémie, descends tout de suite chez le potier. Là, je te ferai entendre ce que j’ai à te dire. » Je suis donc descendu chez le potier. Il était en train de travailler sur son tour. Mais le pot qu’il fabriquait à la main avait un défaut, ce qui arrive parfois. Alors le potier a fait un autre pot, comme cela lui plaisait. Voici les paroles que le Seigneur m’a adressées: « Gens d’Israël, est-ce que je ne suis pas capable d’agir avec vous comme ce potier? C’est moi, le Seigneur, qui le déclare. Vous êtes dans ma main comme l’argile dans la main du potier. Quelquefois, au sujet d’un peuple ou d’un royaume, je parle d’arracher, d’abattre et de détruire. Mais si ce peuple abandonne le mal que j’ai condamné, alors je change d’avis au sujet du mal que je voulais lui faire. Quelquefois, à propos d’un autre peuple ou d’un autre royaume, je parle de construire et de planter. Mais si ce peuple ne m’écoute pas et fait ce qui est mal à mes yeux, alors je change d’avis au sujet du bien que j’ai promis de lui faire. « Maintenant, Jérémie, parle aux gens de Juda et aux habitants de Jérusalem. Dis-leur: “Voici le message du Seigneur: Je prépare un malheur contre vous, je forme des projets contre vous. Chacun de vous doit abandonner sa conduite mauvaise. Oui, améliorez votre façon de vivre et d’agir.” Mais ils répondront: “Peu importe! Nous ferons ce que nous avons décidé, nous suivrons nos intentions mauvaises.” » Voici ce que le Seigneur dit: « Interrogez donc les gens des autres peuples. Est-ce que vous avez déjà entendu des choses pareilles? La jeune Israël a vraiment commis des actes horribles. Est-ce que la neige ne couvre pas toujours les rochers sauvages des montagnes du Liban? Est-ce que l’eau des torrents qui descend toute fraîche peut s’arrêter de couler? Non! Pourtant mon peuple m’a oublié! Il offre des sacrifices à des dieux qui n’en sont pas. Ces dieux le font tomber sur sa route. Ils lui font quitter les chemins d’autrefois pour marcher sur une piste non tracée. Mon peuple a changé son pays en un tas de pierres, et sans cesse, les gens poussent des cris d’horreur. Les passants sont bouleversés et ils secouent la tête. Quand l’ennemi arrivera, je ferai partir mon peuple de tous côtés, comme la poussière chassée par le vent d’est. Le jour de leur malheur, je leur tournerai le dos au lieu de me tourner vers eux. » Certains ennemis ont dit: « Allons-y! Préparons un coup contre Jérémie! Nous ne manquons pas de prêtres pour nous enseigner la loi, ni de sages pour nous donner des conseils. Nous ne manquons pas de prophètes pour nous communiquer la parole de Dieu. Allons-y! Attaquons-le en disant du mal de lui. Ne faisons pas attention à tout ce qu’il dit! » Mais toi, Seigneur, accorde-moi ton attention. Écoute les paroles de ceux qui m’accusent. Est-ce qu’on rend le mal pour le bien? Ils ont creusé un trou pour me faire tomber. Pourtant, souviens-toi, je me suis tenu devant toi pour parler en leur faveur, pour éloigner d’eux ta colère. Eh bien, livre leurs enfants à la famine, qu’ils soient tués par l’épée! Que leurs femmes n’aient plus d’enfants, qu’elles deviennent veuves! Que leurs maris meurent d’une épidémie de peste! Que les jeunes gens meurent à la guerre! Qu’on entende des cris sortir de leurs maisons quand tout à coup tu enverras des bandes armées contre eux! En effet, ils creusent un trou pour me prendre, ils cachent des pièges sous mes pieds. Toi, Seigneur, tu connais bien tout ce qu’ils préparent contre moi pour me faire mourir. Ne pardonne pas leur péché, n’efface pas leur faute. Qu’ils tombent devant toi! Quand tu montreras ta colère, agis contre eux! Voici ce que le Seigneur a dit à Jérémie: « Va t’acheter une cruche en terre chez le potier. Ensuite, prends avec toi quelques hommes du conseil des anciens, gens du peuple et prêtres. Sors par la porte des Pots cassés et va dans la vallée de Hinnom. Et là, tu crieras le message que je te donnerai. Tu diras: “Rois de Juda et habitants de Jérusalem, écoutez les paroles du Seigneur. Voici ce que dit le Seigneur de l’univers, Dieu d’Israël: Je vais faire tomber un malheur sur ce lieu. Ceux qui l’apprendront seront effrayés. En effet, les gens de Juda m’ont abandonné. À cause d’eux, on ne reconnaît plus cet endroit. Là, ils ont offert des sacrifices à des dieux étrangers. Ni eux, ni leurs ancêtres, ni les rois de Juda ne les avaient connus. Ils ont rempli ce lieu du sang de personnes innocentes. Ils ont installé un lieu sacré pour le dieu Baal. Et là, ils brûlent leurs fils en sacrifice. Je n’ai pourtant pas commandé cela, je n’en ai jamais parlé et je n’y ai jamais pensé!” » Le Seigneur déclare: « C’est pourquoi, le jour vient où on n’appellera plus cet endroit “le Tofeth” ou “la vallée de Hinnom”, mais “la vallée du massacre”. À cet endroit, je détruirai les projets de Juda et de Jérusalem. Je ferai tomber leurs habitants à la guerre, devant leurs ennemis. Je me servirai de ceux qui veulent leur mort. Je donnerai leurs corps aux charognards et aux chacals pour qu’ils les dévorent. Je mettrai Jérusalem dans un tel état que tout le monde poussera des cris d’horreur. Tous ceux qui passeront par là seront bouleversés et crieront d’horreur en voyant une telle destruction. Des ennemis qui veulent leur mort entoureront leur ville pour l’attaquer. Ses habitants seront dans une si grande misère qu’ils mangeront leurs enfants et se dévoreront les uns les autres. « Ensuite, tu casseras cette cruche sous les yeux de ceux qui sont avec toi. Tu leur diras: “Voici les paroles du Seigneur de l’univers: Je casserai ce peuple et cette ville comme on casse une cruche en terre. Ce sera définitif.” « On enterrera les morts même au Tofeth, parce qu’il n’y aura plus de place ailleurs. » Le Seigneur déclare: « Je rendrai cette ville et ses habitants semblables au Tofeth. Les maisons de Jérusalem et celles des rois de Juda seront impures, comme le Tofeth. En effet, sur les terrasses de toutes ces maisons, les gens ont offert de l’encens à l’Armée des étoiles et présenté des offrandes de vin à des dieux étrangers. » Ensuite, Jérémie est revenu du Tofeth, où le Seigneur l’avait envoyé parler de sa part. Il est allé dans la cour du temple et il a dit à tout le peuple: « Voici le message du Seigneur de l’univers, Dieu d’Israël: “Je vais faire venir sur cette ville et sur les villages voisins tous les malheurs que j’ai annoncés contre elle. En effet, les habitants ont la tête dure, ils refusent d’écouter ce que je dis.” » Le prêtre Pachehour, fils d’Immer, était responsable de la police dans le temple. Il a entendu Jérémie annoncer ces paroles de la part du Seigneur. Alors il a giflé le prophète et l’a fait attacher à un poteau, à la porte supérieure de Benjamin, par laquelle on entre au temple. Le jour suivant, Pachehour a fait détacher Jérémie du poteau. Celui-ci lui a dit: « Le Seigneur ne t’appellera plus Pachehour, mais “la-Peur-est-partout”. En effet, voici ce que le Seigneur dit: “Je vais te faire trembler de peur, toi et tous tes amis. Ceux-ci tomberont sous l’épée de leurs ennemis, et toi, tu les verras mourir. Je livrerai tous les habitants de Juda au roi de Babylone. Il les déportera dans son pays, ou bien il les frappera avec l’épée. Toutes les richesses de Jérusalem, tout ce qu’elle a gagné par son travail, tous ses objets précieux, tous les trésors des rois de Juda, je livrerai tout cela à leurs ennemis. Ils le pilleront, ils le prendront et l’emporteront à Babylone. Toi, Pachehour, et tous ceux qui vivent avec toi, vous serez déportés. Quand tu seras arrivé à Babylone, tu mourras. Tu seras enterré là-bas, ainsi que tous tes amis à qui tu as annoncé des mensonges.” » Seigneur, tu m’as trompé, et je me suis laissé tromper. Tu m’as pris de force et tu as été le plus fort. Chaque jour, les gens rient de moi, tout le monde se moque de moi. Chaque fois que je dois parler, je dois crier et annoncer: « Violence et destruction! » Oui, chaque jour, à cause de la parole du Seigneur, les gens m’insultent et se moquent de moi. Je me dis alors: « Je ne penserai plus au Seigneur, je ne parlerai plus de sa part. » Mais tout au fond de moi, il y a comme un feu qui me brûle. Je me fatigue pour être plus fort que lui, et je n’y arrive pas. J’entends beaucoup de gens dire du mal de moi. Ils m’appellent « la-Peur-est-partout ». Certains disent: « Dénoncez-le! » D’autres répondent: « Oui, dénonçons-le! » Mes amis eux-mêmes attendent que je tombe. Ils disent: « Il se laissera peut-être surprendre. Alors nous serons les plus forts et nous nous vengerons de lui! » Mais le Seigneur est avec moi, il combat pour moi avec puissance. Et ceux qui me font souffrir tomberont, ils ne pourront rien contre moi. Ils seront couverts de honte, parce qu’ils n’auront pas été les plus forts. Leur honte durera toujours, et personne ne pourra l’oublier. Seigneur de l’univers, tu sais reconnaître si quelqu’un est fidèle envers toi. Tu connais nos désirs et nos pensées. C’est à toi que j’ai demandé de me défendre contre eux. Montre-moi comment tu vas me venger. Chantez la louange du Seigneur! Oui, il a arraché le malheureux aux mains des gens méchants. * Ah! Qu’il soit maudit, le jour de ma naissance! Que personne ne dise du bien du jour où ma mère m’a mis au monde! Qu’il soit maudit, l’homme qui a rempli mon père de joie en lui annonçant: « C’est un garçon! » Que cet homme ressemble aux villes que le Seigneur a renversées sans regret! Qu’il entende des plaintes le matin, et à midi des cris de guerre! Si seulement Dieu m’avait laissé mourir avant ma naissance! Le corps de ma mère m’aurait servi de tombe. Elle m’aurait gardé en elle pour toujours. Si je dois connaître tristesse et souffrance et finir ma vie dans la honte, pourquoi est-ce que je suis sorti de son ventre? Voici les paroles que le Seigneur a adressées à Jérémie pour le roi Sédécias. Le roi avait envoyé chez Jérémie Pachehour, fils de Malkia, et le prêtre Sefania, fils de Maasséya, pour lui dire: « Consulte donc le Seigneur pour nous. En effet, Nabucodonosor, le roi de Babylone, est en guerre contre nous. Le Seigneur accomplira peut-être un de ses miracles pour le faire partir loin de nous. » Alors Jérémie a dit à ces deux hommes: « Vous porterez cette réponse à Sédécias. Voici le message du Seigneur, Dieu d’Israël: “Vous luttez contre le roi de Babylone et contre ses soldats qui vous attaquent. Mais je vais obliger ceux qui combattent devant les murs de défense à revenir à l’intérieur de la ville. Et je combattrai moi-même contre vous avec ma violente et terrible colère. Je vous montrerai ainsi ma force et ma grande puissance. Je frapperai tout ce qui vit dans cette ville: les êtres humains et les animaux. Ils mourront tous d’une terrible épidémie de peste. Le Seigneur déclare: Après cela, je livrerai au roi de Babylone Sédécias, le roi de Juda, et ses ministres. Je lui livrerai aussi les habitants de la ville qui seront restés en vie après la peste, la guerre et la famine. Je les livrerai au pouvoir de leurs ennemis, à ceux qui veulent leur mort. Nabucodonosor les fera mourir. Il n’aura pas de bonté et il ne laissera personne en vie. Il sera sans pitié.” » Le Seigneur a aussi adressé à Jérémie ces paroles pour le peuple: « Voici un message du Seigneur: Je vous donne le choix entre la vie et la mort. Devant vous, il y a la route de la vie et celle de la mort. Tous ceux qui resteront à Jérusalem mourront par la guerre, la famine ou la peste. Mais ceux qui sortiront et se rendront aux Babyloniens qui vous attaquent, resteront en vie. Ils auront au moins gagné cela. Le Seigneur déclare: Oui, je vais me tourner contre Jérusalem pour lui faire du mal et non du bien. Cette ville sera livrée au roi de Babylone, et celui-ci y mettra le feu. » Voici un message pour la famille royale de Juda. « Écoutez la parole du Seigneur, gens de la famille de David. Voici ce qu’il dit: Dès le matin, rendez une vraie justice. Arrachez ceux qui subissent l’injustice aux mains des gens qui les écrasent. Sinon, à cause du mal que vous avez fait, ma colère jaillira comme un feu. Elle brûlera tout, et personne ne pourra l’éteindre. Le Seigneur déclare: Je suis contre vous qui habitez la vallée, sur la partie plate du rocher. En effet, vous dites: “Personne ne pourra descendre nous attaquer ni entrer dans nos abris.” Le Seigneur déclare: J’agirai contre vous, comme vos actes le méritent. Je mettrai le feu à la Forêt de cèdre, et il dévorera tout ce qui l’entoure. » Voici ce que le Seigneur a dit à Jérémie: « Descends au palais des rois de Juda. Là, tu prononceras ces paroles. Tu leur diras: “Toi, le roi de Juda, qui occupes le siège royal de David, écoute les paroles du Seigneur. Elles sont aussi pour tes ministres et pour ton peuple, qui passent par les portes de ton palais.” Voici les paroles du Seigneur: Respectez le droit et pratiquez la justice. Arrachez ceux qui subissent l’injustice aux mains des gens qui les écrasent. Ne maltraitez pas les étrangers, les orphelins ou les veuves, ne soyez pas violents envers eux. Arrêtez de tuer des innocents en ce lieu. Si vous obéissez vraiment à ces conseils, il y aura toujours des rois pour occuper le siège royal de David. Ils continueront à se déplacer à cheval ou sur un char et à passer par les portes de ce palais, eux et leurs ministres, ainsi que le peuple. Mais si vous n’écoutez pas ce que je dis, voici ce que je déclare: aussi vrai que je suis Dieu, je le jure, moi, le Seigneur, ce palais deviendra un tas de pierres. » Au sujet du palais du roi de Juda, voici ce que le Seigneur dit: « Je te trouve aussi beau que les forêts de Galaad ou le sommet des montagnes du Liban. Pourtant, c’est sûr, je ferai de toi un désert, une ville morte. Contre toi, je ferai appel à des hommes pour te détruire, chacun avec ses outils. Ils abattront tes belles colonnes de cèdre et ils les jetteront au feu. » Beaucoup d’étrangers passeront près de Jérusalem. Ils s’interrogeront entre eux en disant: « Pourquoi est-ce que le Seigneur a traité cette grande ville de cette façon? » On leur répondra: « C’est parce que ses habitants se sont mis à genoux devant d’autres dieux pour les adorer. Ils ont ainsi abandonné leur alliance avec le Seigneur leur Dieu. » Gens de Juda, ne pleurez pas sur celui qui est mort, le roi Josias, ne le plaignez pas. Pleurez plutôt sur celui qui s’en va, le roi Challoum. En effet, il ne reviendra plus, il ne reverra plus le pays où il est né. Challoum, fils de Josias, roi de Juda, est devenu roi à la place de son père Josias et il a dû partir d’ici. Voici ce que le Seigneur a dit à son sujet: « Il ne reviendra plus. Il mourra dans le pays où on l’a déporté, il ne reverra plus son pays. » « Quel malheur pour toi, Yoaquim! Tu te fais construire un palais sans respecter la justice. Tu ajoutes des étages sans tenir compte du droit des gens. Tu fais travailler les autres pour rien, tu ne leur donnes pas leur salaire. Tu penses: “Je vais me faire construire un grand palais avec des étages bien larges.” Tu perces des fenêtres, tu couvres les murs avec du bois de cèdre et tu les peins en rouge. Est-ce que tu veux montrer que tu es roi en choisissant du cèdre pour te faire remarquer? Ton père mangeait et buvait comme tout le monde, il respectait le droit, il pratiquait la justice. Et tout allait bien pour lui. Il défendait les pauvres et les malheureux, et tout allait bien. Le Seigneur déclare: Celui qui agit de cette façon montre qu’il me connaît. Mais toi, tu ne cherches que ton intérêt. Tu cherches seulement à faire mourir des innocents et à faire violence aux gens en les écrasant par l’injustice. » C’est pourquoi, voici ce que le Seigneur dit au sujet de Yoaquim, fils de Josias et roi de Juda: « Quand il mourra, on ne chantera pas de chant de deuil. Personne ne dira: “Quel malheur, mon frère! Quel malheur, ma sœur!” Personne ne pleurera sur lui en disant: “Quel malheur, mon Maître! Quel malheur, notre Roi!” On l’enterrera comme un âne. On traînera son corps et on le jettera loin des portes de Jérusalem! » « Jérusalem, monte sur les montagnes du Liban pour crier. Fais entendre ta voix sur le plateau du Bachan. Pousse des cris depuis les montagnes d’Abarim, parce que tous tes amants sont perdus pour toi. Quand tu étais en sécurité, je t’ai parlé, mais tu as répondu: “Je n’écouterai pas.” C’est ce que tu as fait depuis ta jeunesse, tu ne m’as jamais écouté! Le vent emportera tous tes chefs. Tes amants ont été déportés. Toi, tu perdras ton honneur, tu seras couverte de honte à cause de tout le mal que tu as commis. Maintenant, tu habites la forêt du Liban, tu as ton nid dans les cèdres. Mais tu gémiras quand les douleurs te surprendront, quand tu souffriras comme une femme au moment d’accoucher. » « Voici ce que tu diras à Konia, fils de Yoaquim et roi de Juda: “Le Seigneur déclare: Aussi vrai que je suis vivant, je le jure: Même si tu étais pour moi comme un sceau personnel porté à la main droite, je t’arracherais de mon doigt. Je te livre aux mains de ceux qui veulent ta mort, à ces gens qui te font trembler de peur, c’est-à-dire à Nabucodonosor, le roi de Babylone, et à ses soldats. Je vous chasserai, toi et ta mère, dans un pays étranger où vous n’êtes pas nés. Et c’est là que vous mourrez. De toutes vos forces, vous souhaiterez revenir, mais vous ne reviendrez pas.” » Des gens demandent: « Cet homme, Konia, est-il un plat cassé et bon à rien, un objet devenu inutile? On l’a chassé, lui et ses enfants, dans un pays qu’ils ne connaissent pas. Pourquoi donc? » Mon pays, mon pays, écoute la parole du Seigneur! Voici ce qu’il dit: « Écrivez au sujet de Konia: Cet homme est sans enfant, sa vie est un échec. Personne de sa famille ne réussira à occuper le siège de David, à diriger le pays de Juda. » « Ensuite, je vais rassembler moi-même le reste de mes moutons, dans tous les pays où je les ai chassés. Et je les ramènerai dans leurs pâturages. Là, ils deviendront très nombreux. Je leur donnerai comme chefs de vrais bergers. Avec eux, mes moutons n’auront plus peur, ils ne seront plus effrayés, et aucun ne manquera jamais. » Voilà ce que le Seigneur déclare. Le Seigneur déclare: « Le jour vient où je ferai naître un vrai fils de David. Il gouvernera comme un bon roi, il agira avec intelligence, il fera respecter le droit et la justice dans le pays. À ce moment-là, le royaume de Juda sera libéré, et le peuple d’Israël vivra en sécurité. Voici le nom qu’on lui donnera: “Le- Seigneur -est-notre- salut.” » Le Seigneur déclare: « Oui, le jour vient où personne ne dira plus: “Je le jure, par le Seigneur vivant, qui a fait sortir d’Égypte les Israélites…!” Mais on dira: “Je le jure, par le Seigneur vivant, qui a fait sortir les Israélites des pays du nord et de tous les pays où il les avait chassés pour qu’ils habitent de nouveau dans leur pays!” » Voici des paroles sur les prophètes: Mon cœur est brisé, je tremble de tout mon corps. Je suis comme quelqu’un qui a trop bu, comme un homme possédé par le vin. C’est à cause du Seigneur, le Dieu saint, et à cause de ce qu’il m’a dit: « Ce pays est rempli de gens qui commettent l’adultère. Ils courent vers le mal, ils ont beaucoup de courage pour ce qui n’est pas bien. À cause d’une malédiction, ce pays est en deuil. Les pâturages du pays sont complètement secs. » Le Seigneur déclare: « Même les prophètes et les prêtres m’ont trahi. Jusque dans mon temple, on trouve des traces du mal qu’ils font. C’est pourquoi, leur chemin va devenir glissant. Ils se cogneront dans la nuit et ils tomberont. En effet, je vais faire venir le malheur sur eux, l’année où j’agirai contre eux. » Voilà ce que le Seigneur déclare. « Chez les prophètes de Samarie, j’ai vu des choses inacceptables. Ils parlaient au nom du dieu Baal et ils trompaient Israël, mon peuple. Mais chez les prophètes de Jérusalem, je vois des choses horribles: ils commettent l’adultère, ils vivent dans le mensonge, ils soutiennent ceux qui font le mal. Ainsi personne ne peut arrêter de mal agir. Pour moi, ils sont tous devenus comme les gens de Sodome. Les habitants de Jérusalem ressemblent à ceux de Gomorrhe. » Eh bien, voici ce que le Seigneur de l’univers dit au sujet de ces prophètes: « Je vais leur donner une plante amère à manger, et de l’eau empoisonnée à boire. Voici pourquoi: les prophètes de Jérusalem sont une source impure qui se répand ensuite dans tout le pays. » Voici ce que dit le Seigneur de l’univers: « N’écoutez pas les paroles de ces prophètes, ils vous trompent. Ce qu’ils vous annoncent, ils l’inventent eux-mêmes. Cela ne vient pas de moi. À ceux qui se moquent de moi, ils osent dire: “Le Seigneur a annoncé: Pour vous, tout ira bien!” À ceux qui suivent seulement leurs propres intentions, ils affirment: “Le malheur ne vous touchera pas.” Mais qui a assisté à mon conseil? Qui a vu ma parole, qui l’a entendue? Qui a fait attention à mes paroles et qui a compris? » La tempête du Seigneur arrive, sa colère éclate. Un vent violent souffle en tournant et tombe sur la tête des gens mauvais. La colère du Seigneur ne s’arrêtera pas avant de réaliser totalement ce qu’il a décidé. Plus tard, vous comprendrez cela. « Ces prophètes, je ne les ai pas envoyés, et pourtant ils courent. Je ne leur ai rien dit, et pourtant ils parlent en mon nom. S’ils avaient assisté à mon conseil, ils auraient fait connaître mes paroles à mon peuple. Ils détourneraient les gens de leur conduite mauvaise, et du mal qu’ils commettent. » Le Seigneur déclare: « Est-ce que je suis seulement le Dieu de ce qui est près? Est-ce que je ne suis pas aussi le Dieu de ce qui est loin? » Le Seigneur déclare: « Si quelqu’un se cache, je peux le voir. Je suis partout, dans le ciel et sur la terre. Vous ne savez donc pas cela? » Voilà ce que le Seigneur déclare. « Moi, le Seigneur, j’entends les paroles des prophètes. Ils disent qu’ils parlent en mon nom, mais ils mentent. Ils disent: “J’ai fait un rêve, j’ai fait un rêve!” Qu’est-ce qu’il y a dans la tête des prophètes quand ils annoncent des mensonges, des choses qu’ils inventent eux-mêmes? Cela va durer jusqu’à quand? Les ancêtres de mon peuple m’ont oublié en suivant le dieu Baal. Eh bien, eux, avec leurs rêves, c’est la même chose. Ils se les racontent entre eux et ainsi, ils cherchent à faire oublier à mon peuple qui je suis. Si un prophète a un rêve, qu’il raconte son rêve! Mais s’il reçoit un message de moi, qu’il l’annonce fidèlement! » Le Seigneur déclare: « Qu’est-ce qu’il y a de commun entre la paille et les grains? Rien. Est-ce que ma parole n’est pas comme un feu? Est-ce qu’elle n’est pas comme un marteau qui casse le rocher? » Le Seigneur déclare: « Eh bien, je vais attaquer les prophètes qui se volent mes paroles les uns aux autres. Oui, déclare le Seigneur, je vais attaquer ces prophètes qui utilisent leur propre bouche pour faire des déclarations en mon nom. Je vais les attaquer. Leurs rêves ne sont que des mensonges. Quand ils les racontent, ils trompent mon peuple par leurs paroles fausses et creuses. Moi, je ne les ai pas envoyés et je ne leur ai donné aucun ordre. Ils ne peuvent rendre aucun service à mon peuple. » Voilà ce que le Seigneur déclare. Le Seigneur déclare à Jérémie: « Quelqu’un du peuple, ou un prophète, ou un prêtre, te demandera peut-être: “Quel est le message du Seigneur? Quelle charge est-ce qu’il place sur nous?” Tu leur répondras: “Le Seigneur vous fait dire: c’est vous qui êtes une charge, et je vais me débarrasser de vous.” Quelqu’un du peuple, ou un prophète, ou un prêtre, parlera peut-être “d’une charge placée sur lui par le Seigneur ”. Eh bien, j’agirai contre lui et sa famille. Voici ce que vous devez vous demander entre vous: “Qu’est-ce que le Seigneur a répondu? Qu’est-ce que le Seigneur a dit?” Mais vous ne devez plus parler “d’une charge placée sur quelqu’un par le Seigneur ”. Est-ce que la parole du Seigneur est une charge? Non, mais si vous parlez ainsi, vous tordez la parole du Dieu vivant, le Seigneur de l’univers, notre Dieu. Oui, voici ce qu’il faut demander à un prophète: “Qu’est-ce que le Seigneur t’a répondu? Qu’est-ce que le Seigneur t’a dit?” Mais si vous continuez à parler d’une “charge placée sur vous par le Seigneur ”, alors que je vous l’ai interdit, dans ce cas, voici ce que je dis, moi, le Seigneur: Je vais vous porter sur mon dos comme une charge. Je vais me débarrasser de vous, ainsi que de la ville que je vous ai donnée, à vos ancêtres et à vous. Je vous couvrirai de honte pour toujours, et vous ne retrouverez jamais votre honneur. Tout le monde s’en souviendra. » Nabucodonosor, roi de Babylone, a déporté de Jérusalem le roi de Juda, Yekonia, fils de Yoaquim, ainsi que les ministres de Juda, les forgerons et les artisans, pour les amener à Babylone. Après cela, le Seigneur m’a fait voir deux paniers de figues que quelqu’un avait placés devant le temple. Un panier contenait des figues très belles, comme celles de la première récolte. L’autre panier contenait des figues gâtées. Elles étaient si mauvaises que personne ne pouvait les manger. Le Seigneur m’a demandé: « Jérémie, qu’est-ce que tu vois? » J’ai répondu: « Je vois des figues. Celles qui sont belles sont très bonnes, celles qui sont gâtées sont si mauvaises que personne ne peut les manger. » Alors le Seigneur m’a adressé sa parole: « Voici ce que je dis, moi, le Seigneur, Dieu d’Israël: Ces belles figues, on les regarde avec plaisir. De la même façon, je regarde avec bonté les gens de Juda qui sont en exil, eux que j’ai chassés de ce pays jusqu’à Babylone. Oui, je les regarde avec bonté et je les ramènerai dans ce pays. Je ne veux plus les démolir mais les reconstruire, je ne veux plus les arracher mais les replanter. Je les rendrai capables de reconnaître que je suis le Seigneur. Ils reviendront à moi de tout leur cœur. Ils seront mon peuple, et moi, je serai leur Dieu. « Eh bien, voici ce que je dis, moi, le Seigneur, au sujet de Sédécias, roi de Juda, de ses ministres, de ceux qui sont restés à Jérusalem et de ceux qui habitent maintenant en Égypte: Je les traiterai comme les figues gâtées, trop mauvaises pour être mangées. Ils serviront d’exemple de malheur à tous les royaumes de la terre, et ceux-ci trembleront de peur en les voyant. Dans tous les pays où je les chasserai, on les prendra comme exemple quand on voudra couvrir quelqu’un de honte, se moquer de lui, lancer des insultes ou une malédiction. J’enverrai parmi eux la guerre, la famine et la peste. Cela durera jusqu’à ce qu’ils disparaissent du pays que je leur ai donné, à leurs ancêtres et à eux. » La quatrième année où Yoaquim, fils de Josias, était roi, le Seigneur a adressé sa parole à Jérémie au sujet de tout le peuple de Juda. C’était la première année où Nabucodonosor était roi de Babylone. Le prophète Jérémie a dit aux habitants de Jérusalem et aux autres Judéens: « Depuis la treizième année où Josias, fils d’Amon, était roi de Juda jusqu’à aujourd’hui, j’ai passé mon temps à vous répéter la parole du Seigneur. Cela fait 23 ans que je vous parle, mais vous n’avez pas écouté. Le Seigneur a passé son temps à vous envoyer l’un après l’autre ses serviteurs les prophètes. Mais vous n’avez pas tendu l’oreille pour écouter. Il vous a dit: “Chacun de vous doit abandonner sa conduite mauvaise et le mal qu’il commet. Alors vous pourrez vivre dans le pays que je vous ai donné, à vos ancêtres et à vous, depuis toujours et pour toujours. Ne suivez pas d’autres dieux pour les adorer et vous mettre à genoux devant eux. Ne me mettez pas en colère en vous fabriquant des statues de faux dieux. Ainsi je ne vous ferai aucun mal.” Mais vous ne m’avez pas écouté, déclare le Seigneur. Au contraire, vous m’avez mis en colère en vous fabriquant des statues de faux dieux, qui font votre malheur. « Eh bien, voici le message du Seigneur de l’univers: “Puisque vous n’avez pas écouté mes paroles, j’envoie chercher tous les peuples du nord, je vais appeler mon serviteur, Nabucodonosor, le roi de Babylone. Je vais les faire venir contre ce pays, contre ses habitants et contre les pays voisins. Je vous détruirai tous, eux et vous. Je ferai de ce pays un lieu horrible, un tas de ruines pour toujours. Les gens pousseront des cris d’horreur, je le déclare, moi, le Seigneur. Chez vous, je ferai taire les bruits de fête, les cris de joie et les chants des jeunes mariés. J’arrêterai le bruit des pierres qui écrasent les grains, j’éteindrai la lumière de la lampe. Le pays entier deviendra un tas de ruines, un lieu horrible. Pendant 70 ans, tous ces peuples seront sous le pouvoir du roi de Babylone.” « Le Seigneur déclare: “Quand ces 70 années seront finies, j’agirai contre le roi de Babylone et contre son peuple, à cause de leurs crimes. J’agirai contre le pays des Babyloniens et j’en ferai un désert de tristesse. Je ferai tomber sur ce pays-là tous les malheurs que j’ai annoncés, qui sont écrits dans ce livre. C’est ce que le prophète Jérémie a annoncé de ma part contre tous les peuples. À leur tour, les Babyloniens seront sous le pouvoir de pays puissants et de grands rois. Ainsi je leur ferai payer leurs actes, tout le mal qu’ils ont commis.” » Voici ce que le Seigneur, Dieu d’Israël, m’a dit: « Prends de ma main cette coupe pour le vin, qui est remplie de ma colère. Donne-la à boire à tous les peuples vers lesquels je t’envoie. Ils boiront, ils tomberont, ils deviendront fous quand ils verront tout ce que je vais détruire au milieu d’eux. » J’ai donc pris la coupe de la main du Seigneur. Je l’ai fait boire à tous les peuples vers lesquels le Seigneur m’a envoyé, en commençant par Jérusalem et les autres villes de Juda, avec les rois et les ministres. J’ai transformé ces villes en un tas de ruines, en un lieu horrible. Cela devait faire pousser aux gens des cris d’horreur et servir d’exemple pour lancer une malédiction. C’est ce qui se passe aujourd’hui. Ensuite, c’était le tour des autres peuples: – le Pharaon, roi d’Égypte, avec ses officiers, ses ministres et tout son peuple, ainsi que tous les autres peuples qui vivent en Égypte; – les rois du pays d’Ous; – les rois des Philistins: ceux d’Ascalon, de Gaza, d’Écron et de ce qui reste d’Asdod; – les Édomites, les Moabites et les Ammonites; – tous les rois de Tyr, de Sidon et du territoire au-delà de la mer; – les habitants de Dédan, Téma, Bouz et ceux qui se rasent le visage sur les côtés; – les rois d’Arabie et les peuples qui vivent dans le désert; – tous les rois de Zimri, d’Élam et des Mèdes; – tous les rois du nord, proches ou éloignés. Tous les royaumes du monde qui sont sur la surface de la terre devaient boire à cette coupe, l’un après l’autre. Le roi de Chéchak devait boire après eux tous. Le Seigneur m’a demandé de leur dire: « Voici les paroles du Seigneur de l’univers, Dieu d’Israël: Buvez! Devenez ivres et vomissez! Tombez et restez par terre en voyant tous ceux que je vais détruire au milieu de vous. » Il a ajouté: « Certains refuseront peut-être de prendre la coupe de ta main et d’y boire. Alors tu leur diras: “Vous y boirez quand même, c’est le Seigneur de l’univers qui le dit.” J’envoie en effet le malheur en commençant par la ville qui m’est Consacrer, et vous, je vous laisserais de côté? Non, vous ne serez pas laissés de côté. J’envoie la guerre contre tous les habitants du pays, je le déclare, moi, le Seigneur de l’univers. » Le Seigneur m’a encore dit: « Annonce-leur ce message de ma part et dis-leur: De là-haut, le Seigneur rugit. De la maison qui lui est consacrée, il élève la voix. Il rugit contre sa propriété. Il pousse des cris contre tous les habitants du pays, comme ceux qui écrasent le raisin pour obtenir du vin. Le bruit qu’il fait arrive jusqu’au bout du monde. Le Seigneur est en procès contre les peuples, il appelle tous les êtres humains à son tribunal. Les gens mauvais, le Seigneur va les faire mourir de mort violente, c’est lui qui le déclare. » Voici les paroles du Seigneur de l’univers: « Le malheur se répand d’un pays à l’autre, une tempête se lève depuis le bout du monde. » À cause du Seigneur, il y aura des morts d’un bout du pays à l’autre. Quand ces choses arriveront, personne ne pleurera ces morts, personne ne ramassera leurs corps, personne ne les enterrera. Ils deviendront comme du fumier sur le sol. Vous les chefs, bergers du troupeau, chantez un chant de deuil, poussez des cris, roulez-vous par terre. Oui, c’est votre tour d’être tués. Vous tomberez et vous serez brisés comme un plat précieux. Pour les chefs, il n’y a pas d’abri, les bergers du troupeau ne peuvent pas fuir. J’entends leurs cris, j’entends leurs plaintes. En effet, le Seigneur détruit leur pâturage. À cause de sa violente colère, un silence de mort couvre les champs paisibles. Le lion a quitté ses buissons. Leur pays est devenu un désert, à cause de la guerre sans pitié et de la violente colère du Seigneur. Yoaquim, fils de Josias, était roi de Juda depuis peu de temps. Le Seigneur a adressé sa parole à Jérémie en disant: « Voici ce que je dis, moi, le Seigneur: Va te placer dans la cour du temple. Tu parleras à tous ceux qui viennent des villes de Juda pour m’adorer dans mon temple. Tu leur diras toutes les paroles que je te commanderai. N’en supprime pas un mot! Ils t’écouteront peut-être, et chacun abandonnera peut-être sa mauvaise façon de vivre. J’ai l’intention de leur envoyer le malheur à cause du mal qu’ils commettent. Mais s’ils écoutent, je changerai d’avis. Tu leur diras donc: Voici les paroles du Seigneur: “Écoutez-moi. Suivez les enseignements que je vous ai donnés. Écoutez les paroles de mes serviteurs les prophètes. J’ai passé mon temps à vous en envoyer, mais vous ne les avez pas écoutés. Si vous n’écoutez pas, je détruirai ce temple comme j’ai détruit celui de Silo. Et parmi tous les peuples de la terre, je ferai de Jérusalem l’exemple qu’on prendra pour lancer une malédiction.” » Les prêtres, les prophètes et tout le peuple entendaient Jérémie dire ces paroles dans la cour du temple. Jérémie finissait d’annoncer à tous ce que le Seigneur lui avait commandé. Alors les prêtres, les prophètes et tout le peuple l’ont saisi en disant: « Tu mérites la mort! Tu oses annoncer de la part du Seigneur: “Ce temple sera détruit comme celui de Silo! Jérusalem va être détruite et vidée de ses habitants!” » Tous ceux qui étaient au temple se sont rassemblés contre Jérémie. Quand les ministres de Juda ont appris ce qui se passait, ils sont montés du palais au temple. Puis ils se sont réunis à l’entrée de la porte Neuve du temple. Les prêtres et les prophètes ont dit aux ministres et à tout le peuple: « Cet homme mérite la mort! En effet, il a parlé contre Jérusalem. Vous l’avez entendu de vos propres oreilles! » Mais Jérémie a dit aux ministres et à tout le peuple: « C’est le Seigneur qui m’a envoyé annoncer contre ce temple et contre Jérusalem tout ce que vous venez d’entendre. Maintenant, améliorez vos façons d’agir. Écoutez l’appel du Seigneur votre Dieu. Alors il changera d’avis. Il ne vous enverra pas le malheur qu’il a annoncé. Moi, je suis entre vos mains. Faites de moi ce qui vous semblera bon et juste. Mais vous devez savoir une chose: si vous me faites mourir, vous, Jérusalem et tous ses habitants, vous serez responsables de la mort d’un innocent. En effet, le Seigneur m’a vraiment envoyé pour vous faire entendre toutes ces paroles. » Alors les ministres et tout le peuple ont dit aux prêtres et aux prophètes: « Cet homme ne mérite pas la mort. Oui, c’est vraiment de la part du Seigneur notre Dieu qu’il nous a parlé. » Ensuite, quelques hommes du conseil des Anciens se sont levés. Ils ont dit à toute l’assemblée du peuple: « Quand Ézékias était roi de Juda, il y avait un prophète, Michée de Morécheth. Il a dit à tout le peuple de Juda: Voici un message du Seigneur de l’univers: “ Sion deviendra un champ labouré, oui, Jérusalem sera en ruine. Et la montagne du temple sera couverte de buissons d’épines.” Est-ce que le roi Ézékias et les gens de Juda ont fait mourir le prophète Michée pour cela? – Non, mais ils ont montré un grand respect envers le Seigneur, et ils ont cherché à lui plaire. Alors le Seigneur a changé d’avis, et il n’a pas fait venir sur eux le malheur qu’il avait annoncé. Mais nous, si nous condamnons cet homme, nous nous ferons beaucoup de mal à nous-mêmes. » À cette époque, il y avait un autre prophète qui parlait de la part du Seigneur. C’était Ouria, fils de Chemaya, de la ville de Quiriath-Yéarim. Il parlait de la part du Seigneur contre Jérusalem et contre le peuple de Juda, exactement comme Jérémie. Le roi Yoaquim, tous ses officiers et ses ministres ont appris ce qu’Ouria avait dit. Alors le roi a cherché à le faire mourir. Quand Ouria a appris cela, il a eu peur et il a fui en Égypte. Le roi Yoaquim a envoyé en Égypte Elnatan, fils d’Akbor, avec quelques hommes. Ils ont ramené Ouria d’Égypte et l’ont conduit au roi. Yoaquim l’a fait tuer, et son corps a été jeté dans la fosse commune. Mais Jérémie était protégé par Ahicam, fils de Chafan. Grâce à lui, Jérémie n’est pas tombé entre les mains du peuple qui voulait le faire mourir. Yoaquim, fils de Josias, était roi de Juda depuis peu de temps. Le Seigneur a adressé sa parole à Jérémie en disant: « Voici ce que je dis, moi le Seigneur: Prépare des bandes de cuir et des barres de bois pour fabriquer des jougs. Puis mets-les sur ton cou. Ensuite, donne-les aux ambassadeurs du roi d’Édom, du roi de Moab, du roi des Ammonites, du roi de Tyr et du roi de Sidon qui sont venus à Jérusalem auprès de Sédécias, roi de Juda. Alors chacun apportera un joug à son roi. Tu leur commanderas de dire ceci à leurs maîtres: Voici un message du Seigneur de l’univers, Dieu d’Israël: C’est moi qui ai créé la terre, les êtres humains et les animaux qui sont sur la terre. Je les ai créés avec ma grande force et ma grande puissance, et je les donne à qui je veux. Maintenant, j’ai décidé de livrer tous vos pays au pouvoir de Nabucodonosor, roi de Babylone, mon serviteur. Je mets à son service même les bêtes sauvages. Tous les peuples le serviront, lui, puis son fils et son petit-fils. Cela durera jusqu’au moment où des peuples nombreux et des rois puissants obligeront son pays à les servir. « Le Seigneur déclare: Il est possible qu’un pays ou un royaume refuse de servir Nabucodonosor, de subir le pouvoir que le roi de Babylone fait peser sur lui comme un joug. Eh bien, j’agirai contre ce pays par la guerre, la famine et la peste. J’utiliserai le roi de Babylone pour détruire ce pays. « Et vous, n’écoutez pas vos prophètes, ni ceux qui prédisent l’avenir, ni ceux qui interprètent les rêves, ni ceux qui lisent dans le ciel, ni ceux qui pratiquent la magie. Ils vous disent tous: Vous ne tomberez pas sous le pouvoir du roi de Babylone. Mais ce qu’ils vous annoncent est faux. Si vous les écoutez, vous serez chassés loin de votre pays. Oui, je vous ferai partir de tous côtés, et vous mourrez. « Mais il y a une autre possibilité: un peuple accepte de subir le pouvoir que le roi de Babylone fait peser sur lui comme un joug, et il se met à son service. Dans ce cas, je laisserai ce peuple dans son pays, il pourra le cultiver et y habiter. Voilà ce que le Seigneur déclare. » Moi, Jérémie, j’ai parlé de la même façon à Sédécias, roi de Juda. Je lui ai dit: « Toi et ton peuple, vous devez accepter de subir le pouvoir que le roi de Babylone fait peser sur vous comme un joug. Mettez-vous à son service et au service de son peuple, et vous resterez en vie. Pourquoi est-ce que vous voulez mourir, toi et ton peuple, par la guerre, la famine ou la peste? C’est pourtant ce que le Seigneur a annoncé au peuple qui ne servira pas le roi de Babylone. Certains prophètes disent: “Vous ne tomberez pas sous le pouvoir du roi de Babylone.” Ce qu’ils annoncent est faux, ne les écoutez donc pas. Le Seigneur déclare: “Je ne les ai pas envoyés. Ils disent qu’ils parlent de ma part, mais c’est faux. Si vous les écoutez, je vous chasserai d’ici, et vous mourrez, vous et les prophètes qui vous annoncent ces choses.” » Moi, Jérémie, j’ai parlé aussi aux prêtres et à tous ceux qui étaient là. Je leur ai dit: « Voici un message du Seigneur: “N’écoutez pas les prophètes qui vous annoncent que les objets du temple seront bientôt ramenés de Babylone. Ce qu’ils vous annoncent est faux. Ne les écoutez pas. Mettez-vous au service du roi de Babylone, et vous resterez en vie. Pourquoi est-ce que cette ville doit devenir un tas de pierres?” « Si ces hommes sont vraiment des prophètes, s’ils annoncent vraiment une parole de la part du Seigneur, voici ce qu’ils doivent plutôt demander au Seigneur de l’univers: qu’il ne laisse pas partir à Babylone les objets précieux qui restent encore dans le temple, dans le palais du roi de Juda ou dans la ville de Jérusalem. Le Seigneur a un message au sujet des colonnes, du grand bassin, des chariots et de tous les autres objets qui restent encore à Jérusalem. En effet, Nabucodonosor, roi de Babylone, n’a pas tout emporté de Jérusalem à Babylone, quand il a déporté Yekonia, fils de Yoaquim et roi de Juda, ainsi que tous les notables de Jérusalem et de Juda. Voici donc le message du Seigneur de l’univers, Dieu d’Israël, au sujet des objets précieux qui restent dans le temple, dans le palais du roi de Juda ou dans la ville de Jérusalem: “Tous ces objets seront emportés à Babylone. Ils resteront là-bas jusqu’au moment où j’agirai pour les ramener ici.” » Voilà ce que le Seigneur déclare. La même année, c’est-à-dire la quatrième année où Sédécias était roi de Juda, un jour du cinquième mois, le prophète Hanania, fils d’Azour, de la ville de Gabaon, se trouvait dans le temple. Il s’est mis à parler à Jérémie devant les prêtres et devant tout le peuple. Il a dit: « Voici un message du Seigneur de l’univers, Dieu d’Israël: “Je vais briser le pouvoir que le roi de Babylone fait peser sur vous comme un joug. Nabucodonosor, le roi de Babylone, a pris des objets dans le temple pour les emporter à Babylone. Eh bien, dans deux ans, à la même date, je ferai revenir ces objets ici. Il a déporté à Babylone Yekonia, fils de Yoaquim et roi de Juda. Je le ramènerai ici, ainsi que tous les gens de Juda déportés avec lui. C’est moi, le Seigneur, qui le déclare. Oui, je vais briser le pouvoir que le roi de Babylone fait peser sur vous comme un joug.” » Le prophète Jérémie a répondu au prophète Hanania, devant les prêtres et devant tous ceux qui étaient dans le temple: « Oui, qu’il en soit ainsi! Que le Seigneur accomplisse ce que tu viens d’annoncer et qu’il ramène de Babylone tous les objets du temple ainsi que tous les exilés. Pourtant, écoute bien ce que je vais te dire, à toi et à tout le peuple. Il y a eu des prophètes longtemps avant toi et avant moi. Ils ont adressé leurs messages à beaucoup de pays et à des royaumes importants. Ils leur ont annoncé la guerre, le malheur et la peste. Mais quand un prophète annonce la paix, comment savoir si c’est vraiment le Seigneur qui l’envoie? Eh bien, on le saura quand ses paroles se réaliseront. » Alors le prophète Hanania a pris le joug que le prophète Jérémie portait sur son cou, et il l’a cassé. Puis il a dit devant tous ceux qui étaient là: « Voici un message du Seigneur: Dans deux ans, à la même date, je briserai de la même façon le pouvoir que Nabucodonosor, le roi de Babylone, fait peser sur tous les peuples comme un joug. » Ensuite, le prophète Jérémie est parti de son côté. Le prophète Hanania a donc brisé le joug que Jérémie portait sur son cou. Après cela, le Seigneur a adressé cette parole à Jérémie: « Va dire à Hanania: “Voici un message du Seigneur: Tu as brisé un joug de bois. Eh bien, tu devras le remplacer par un joug de fer. En effet, voici ce que dit le Seigneur de l’univers, Dieu d’Israël: Je vais placer un joug de fer sur le cou de tous les peuples de la région. Ainsi, ils seront sous le pouvoir de Nabucodonosor, le roi de Babylone, et ils le serviront. Même les bêtes sauvages, je les mettrai sous son pouvoir.” » Puis Jérémie a encore dit au prophète Hanania: « Écoute bien, Hanania! Tu rassures ce peuple avec des mensonges, mais le Seigneur ne t’a pas envoyé. C’est pourquoi, voici ce que le Seigneur dit: “Je vais te chasser de la terre. Tu mourras cette année, parce que tu as poussé le peuple à se révolter contre le Seigneur.” » Le prophète Hanania est mort le septième mois de cette année-là. Le prophète Jérémie a envoyé de Jérusalem une lettre aux anciens, aux prêtres, aux prophètes, et à toutes les autres personnes que Nabucodonosor avait déportées de Jérusalem à Babylone, c’est-à-dire le roi Yekonia, la reine mère, les fonctionnaires importants, les chefs de Juda et de Jérusalem, les forgerons et les artisans. Jérémie a donné sa lettre à Élissa, fils de Chafan, et à Guemaria, fils de Hilquia. En effet, Sédécias, roi de Juda, les a envoyés à Babylone, auprès du roi Nabucodonosor. Cette lettre disait ceci: « Voici un message du Seigneur de l’univers, Dieu d’Israël, pour tous ceux qu’il a fait déporter de Jérusalem à Babylone: “Bâtissez des maisons et habitez-les. Plantez des jardins et mangez ce qu’ils produisent. Mariez-vous, ayez des fils et des filles. Choisissez des femmes pour vos fils et donnez vos filles en mariage, pour qu’ils aient des enfants à leur tour. Devenez nombreux là-bas, ne diminuez pas! Travaillez pour développer la ville où le Seigneur vous a exilés. Priez-le pour cette ville, parce que votre bonheur dépend du bonheur de cette ville.” « Voici encore un message du Seigneur de l’univers, Dieu d’Israël: “Ne vous laissez pas tromper par les prophètes qui vivent parmi vous, ni par ceux qui prédisent l’avenir. Ne faites pas attention à ceux qui veulent expliquer vos rêves. Ils disent qu’ils parlent de ma part, mais c’est faux. Je ne les ai pas envoyés.” Voilà ce que le Seigneur déclare. « Voici encore un message du Seigneur: “Quand le pouvoir de Babylone aura duré 70 ans, j’agirai en votre faveur. Je réaliserai la bonne promesse que je vous ai faite: je vous ramènerai ici, à Jérusalem. Oui, moi, le Seigneur, je connais les projets que je forme pour vous. Je le déclare: ce ne sont pas des projets de malheur mais des projets de bonheur. Je veux vous donner un avenir plein d’espérance. Vous ferez appel à moi, vous viendrez me prier, et je vous écouterai. « Le Seigneur vous dit tout cela parce que vous affirmez: “Le Seigneur nous a donné des prophètes à Babylone.” « Et maintenant, voici ce que le Seigneur dit au sujet du roi qui occupe le siège de David. Il dit la même chose au sujet de tous ceux qui vivent encore à Jérusalem, vos frères qui n’ont pas été déportés avec vous. Voici donc le message du Seigneur de l’univers: “Je vais envoyer contre eux la guerre, la famine et la peste. Je les ferai ressembler à des figues pourries, si mauvaises que personne ne peut les manger. Je les poursuivrai par la guerre, la famine et la peste. Tous les royaumes de la terre trembleront de peur en les voyant. Dans tous les pays où je les chasserai, on les prendra comme exemple quand on voudra lancer une malédiction ou encore parler d’une chose horrible, effrayante ou honteuse. Pourquoi donc? J’agirai ainsi parce qu’ils n’ont pas écouté mes paroles, moi, le Seigneur, je le déclare. Pourtant, j’ai passé mon temps à leur envoyer mes serviteurs les prophètes, mais ils ne les ont pas écoutés, moi, le Seigneur, je le déclare.” « Vous, les exilés que le Seigneur a envoyés de Jérusalem à Babylone, écoutez la parole du Seigneur! « Voici un message du Seigneur de l’univers, Dieu d’Israël, au sujet de Akab, fils de Colaya, et Sidequia, fils de Maasséya. Tous les deux disent qu’ils parlent de la part du Seigneur, mais c’est faux. Eh bien, je vais les livrer à Nabucodonosor, roi de Babylone, qui les fera tuer sous vos yeux. Tous les gens de Juda qui ont été déportés à Babylone utiliseront le nom de ces deux hommes dans des paroles de malédiction. En effet, ils diront: “Que le Seigneur te traite comme Sidequia et comme Akab, que le roi de Babylone a fait griller au feu!” Cela leur arrivera parce qu’ils ont fait une chose horrible en Israël, ils ont commis l’adultère. Ils ont dit qu’ils parlaient de ma part, mais c’était un mensonge. Pourtant, je ne leur avais rien commandé. Je sais tout cela et j’en suis témoin. » Voilà ce que le Seigneur déclare. « Le Seigneur t’a établi comme prêtre à la place du prêtre Yoyada. Tu dois donc surveiller dans le temple les fous qui jouent au prophète. Tu dois les attacher avec des chaînes et un collier de fer. Mais tu n’as pas fait de reproches à Jérémie d’Anatoth, qui joue au prophète devant vous. Pourquoi donc? Il vient même de nous écrire ici à Babylone. Voici ce qu’il dit: “Vous resterez longtemps là-bas. Donc, bâtissez des maisons et habitez-les! Plantez des jardins et mangez leurs produits.” » Mais le prêtre Sefania a lu la lettre de Chemaya à Jérémie. Alors le Seigneur a adressé sa parole à Jérémie en disant: « Envoie le message suivant à tous les exilés: “Voici ce que le Seigneur dit au sujet de Chemaya, du village de Néhélam: Chemaya vous a parlé en mon nom, mais je ne l’ai pas envoyé. Il vous a rassurés avec des mensonges. Eh bien, moi, le Seigneur, je le déclare: je vais agir contre Chemaya, contre ses enfants et les enfants de leurs enfants. Personne de sa famille ne verra le bien que je ferai à mon peuple. En effet, Chemaya a poussé mon peuple à se révolter contre moi. Voilà ce que le Seigneur déclare.” » Le Seigneur a adressé sa parole à Jérémie: « Voici ce que je dis, moi, le Seigneur, Dieu d’Israël. Mets par écrit tout ce que je t’ai dit. Oui, je te déclare ceci: le jour vient où je rendrai son ancienne situation à Israël, mon peuple, et aussi à Juda. Je les ferai revenir dans le pays que j’ai donné à leurs ancêtres, et ils le posséderont de nouveau. Moi, le Seigneur, je le dis. » Demandez aux gens et regardez: est-ce qu’un homme peut mettre un enfant au monde? Pourtant, je vois tous les hommes les mains sur les reins, comme une femme en train d’accoucher. Pourquoi? Ils ont tous le visage très pâle, pourquoi donc? Quel malheur! C’est un jour terrible. Aucun autre jour ne lui ressemble. C’est un moment d’angoisse pour les gens de Jacob, mais ils en seront délivrés. » * Le Seigneur de l’univers déclare: « Le moment venu, je les délivrerai du pouvoir qui pèse sur eux comme un joug, je briserai leurs chaînes. Alors ils ne seront plus esclaves des étrangers, mais ils me serviront, moi, le Seigneur leur Dieu. Et ils serviront l’homme de la famille de David, leur roi, que je rétablirai pour eux. » * Le Seigneur déclare: « Toi, Israël, mon serviteur, n’aie pas peur. Ne sois pas effrayé, toi qui as Jacob pour ancêtre. Oui, je viens te sauver en te faisant sortir de ces pays éloignés, en ramenant tes enfants du pays où ils sont en exil. Israël, tu reviendras et tu seras tranquille, en sécurité. Plus personne ne te fera peur. Moi, le Seigneur, je le déclare: je suis avec toi pour te sauver. Je vais détruire tous les peuples parmi lesquels je t’ai fait partir. Mais toi, je ne veux pas te détruire. Je t’ai corrigé, c’est vrai, mais avec justice. En effet, je ne pouvais pas te traiter comme si tu étais innocent! » * Voici ce que le Seigneur dit: « Jérusalem, ton mal terrible ne peut pas être soigné, ta blessure ne peut pas être guérie. Personne ne te défend. D’habitude, on guérit les blessures, mais pour toi, il n’y a pas de remède. Tous tes amants t’oublient, ils ne s’intéressent plus à toi. Jérusalem, je t’ai frappée comme si j’étais ton ennemi, je t’ai punie sévèrement. Tu cries à cause de ton mal, à cause de ta douleur que rien ne peut calmer. Pourquoi donc? Je t’ai traitée de cette façon parce que tes fautes étaient graves et tes péchés nombreux. Mais tous ceux qui te dévorent seront dévorés. Tous tes ennemis, sans exception, seront déportés. Ceux qui te volent seront volés, tous ceux qui te pillent seront pillés. Ils t’appellent “la renvoyée”, “ Sion qui n’intéresse plus personne”. Mais moi, le Seigneur, je le déclare: je vais soigner tes blessures et t’apporter la guérison. » * Voici ce que le Seigneur dit: « Je vais rendre leur ancienne situation aux familles d’Israël. J’aurai pitié de leurs maisons. Les villes détruites seront reconstruites sur leurs ruines, et les belles maisons retrouveront leur ancienne place. De l’extérieur, on entendra des chants et des cris de joie. Les enfants de Jacob ne diminueront pas, je les rendrai nombreux. Ils ne seront plus méprisés, je les couvrirai d’honneur. Ils seront comme autrefois. De nouveau, ils se rassembleront devant moi, et j’agirai contre tous ceux qui les écrasent. » Le Seigneur déclare: « C’est l’un d’entre eux qui sera leur chef, celui qui les dirigera naîtra au milieu d’eux. Je lui permettrai de s’approcher, il viendra auprès de moi. En effet, qui oserait risquer sa vie en s’approchant de moi? Alors, vous serez mon peuple, et moi, je serai votre Dieu. » * La tempête du Seigneur arrive, sa colère éclate. Un vent violent souffle en tournant et tombe sur la tête des gens mauvais. La violente colère du Seigneur ne s’arrêtera pas avant de réaliser totalement ce qu’il a décidé. Plus tard, vous comprendrez cela. * Le Seigneur déclare: « Le moment viendra où je serai le Dieu de toutes les familles d’Israël, et celles-ci formeront mon peuple. » Voici ce que le Seigneur dit: « Dans le désert, j’ai montré ma bonté au peuple qui a échappé à la mort. Israël va donc pouvoir se reposer. Le peuple disait: “De loin, le Seigneur s’est montré à moi.” Et je lui ai répondu: “Je t’aime depuis toujours et pour toujours. C’est pourquoi je reste profondément attaché à toi. Je vais te remettre debout, jeune Israël, et tu seras reconstruite. De nouveau, tu prendras tes jolis tambourins pour aller danser avec les gens en fête. De nouveau, tu planteras des vignes sur les collines de Samarie, et les vignerons pourront profiter des premières grappes de raisin. Un jour viendra où les veilleurs crieront sur les collines d’Éfraïm: Debout! Montons à Sion, vers le Seigneur notre Dieu!” » * Voici ce que le Seigneur dit: « Poussez des cris de joie pour Israël, criez avec passion pour la première des nations! Faites entendre votre louange et dites: “ Seigneur, sauve ton peuple, sauve ceux qui sont restés en vie en Israël!” En effet, je vais les faire revenir des pays du nord et les rassembler des pays les plus éloignés. Tout le monde est là: les aveugles, les boiteux, même les femmes enceintes et celles qui viennent d’accoucher. C’est une grande assemblée qui revient. Ils arrivent en pleurant, et je les accompagne en les consolant. Je les dirigerai vers des rivières pleines d’eau. Je les ferai passer par un chemin sûr, où ils ne risquent pas de tomber. En effet, je suis un père pour Israël, et Éfraïm est mon fils aîné. » * Vous, les autres peuples, écoutez la parole du Seigneur: Annoncez-la dans les îles lointaines. Dites: « Le Seigneur avait fait partir Israël de tous côtés. Maintenant, il le rassemble et il le garde comme un berger garde son troupeau. » Le Seigneur a sauvé les gens d’Israël, il les a délivrés d’un ennemi plus fort qu’eux. Ils arriveront en criant de joie sur la colline de Sion. Leurs visages brilleront de joie en recevant les bienfaits du Seigneur: du blé, du vin nouveau, de l’huile fraîche, des moutons, des chèvres et des bœufs. Ils seront comme un jardin bien arrosé. Ils ne risqueront plus de perdre leurs forces. Alors les jeunes filles danseront de joie, jeunes et vieux se réjouiront ensemble. Je changerai leur deuil en fête, je les consolerai. Après la tristesse, ce sera la joie. Je donnerai aux prêtres beaucoup de viande grasse et je couvrirai mon peuple de bienfaits. Voilà ce que le Seigneur déclare. * Voici ce que le Seigneur dit: « Dans Rama, on entend une plainte, des pleurs amers. C’est Rachel qui pleure sur ses enfants. Elle ne veut pas être consolée, parce qu’ils ne sont plus. » Mais voici ce que le Seigneur lui dit: « Ne gémis plus, arrête de pleurer! Moi, le Seigneur, je le déclare: je récompenserai tes efforts. Tes enfants reviendront du pays ennemi. » Le Seigneur déclare: « Il y a de l’espoir pour ton avenir. Tes enfants reviendront sur leur territoire. J’ai bien entendu les gens d’Éfraïm se plaindre en disant: “ Seigneur, tu nous as corrigés durement, comme on corrige un jeune bœuf qui n’obéit pas. Mais fais-nous revenir vers toi pour que nous revenions vraiment vers toi. En effet, c’est toi, Seigneur, qui es notre Dieu. Oui, nous sommes allés loin de toi, mais maintenant, nous le regrettons. Nous avons compris nos fautes, et maintenant, nous les avouons. Nous avons perdu notre honneur et nous sommes couverts de honte. Oui, nous avons mal agi pendant notre jeunesse, et nous en supportons les conséquences.” » Le Seigneur dit: « Éfraïm est mon fils très aimé, je le préfère aux autres. C’est pourquoi, chaque fois que je parle contre lui, je continue pourtant à penser à lui. J’ai beaucoup de tendresse pour lui. Oui, j’ai vraiment pitié de lui. » Voilà ce que le Seigneur déclare. * Plante des bornes le long de ta route, place des signaux. Fais attention à la route que tu as prise, au chemin que tu as suivi. Reviens, jeune Israël, reviens dans ces villes qui sont à toi. Fille révoltée, jusqu’à quand iras-tu dans tous les sens? Oui, le Seigneur a inventé quelque chose de nouveau sur la terre: c’est la femme qui va chercher à attirer son mari. Le Seigneur de l’univers, Dieu d’Israël, dit: « Quand je rendrai leur ancienne situation au pays de Juda et à ses villes, on dira de nouveau ces paroles: “Que le Seigneur te bénisse, sainte colline de Sion, lieu où le salut habite!” « Alors les gens de la campagne et ceux des villes de Juda, les paysans et les nomades, habiteront ensemble dans ce pays. Oui, je rafraîchirai ceux qui sont épuisés, je donnerai tout ce qu’il faut à ceux qui n’ont plus de force. » Après cela, je me suis réveillé et j’ai constaté que mon sommeil m’avait fait du bien. Le Seigneur déclare: « Je vais bientôt répandre des hommes et des bêtes dans les royaumes d’Israël et de Juda, comme on répand des graines dans un champ. Jusqu’ici, j’ai tout fait contre eux pour arracher et abattre, démolir, détruire et faire du mal. Mais maintenant, je vais tout faire pour eux, afin de reconstruire et de replanter, je le déclare, moi, le Seigneur. Alors personne ne répétera plus ce proverbe: “Les parents ont mangé des fruits verts, mais ce sont les enfants qui ont mal aux dents.” En effet, si quelqu’un mange des fruits verts, c’est lui qui aura mal aux dents. Et chacun mourra seulement à cause de ses propres fautes. » Le Seigneur déclare: « Dans peu de temps, je vais établir une nouvelle alliance avec le peuple d’Israël et le peuple de Juda. Elle sera différente de l’alliance que j’ai établie avec leurs ancêtres, quand je les ai pris par la main pour les faire sortir d’Égypte. Cette alliance, ils l’ont brisée, et pourtant, j’étais leur maître. C’est moi, le Seigneur, qui le déclare. » Le Seigneur déclare encore: « Voici l’alliance que je vais établir avec le peuple d’Israël à ce moment-là. Je mettrai mes enseignements au fond d’eux-mêmes, je les écrirai sur leur cœur. Je serai leur Dieu, et ils seront mon peuple. » Le Seigneur déclare: « Personne n’aura plus besoin d’instruire son prochain ou son frère en disant: “Connaissez le Seigneur!” En effet, tous me connaîtront, du plus petit jusqu’au plus grand. Je pardonnerai leurs fautes et je ne me souviendrai plus de leurs péchés. » Qui place le soleil pour éclairer le jour? Qui commande à la lune et aux étoiles d’éclairer la nuit? Qui agite la mer pour faire gronder les vagues? C’est le Seigneur de l’univers. Voilà son nom. Eh bien, c’est lui qui déclare: « Si j’accepte un jour que ces lois de l’univers ne soient plus valables, alors j’accepterai aussi que tous les Israélites ne forment plus jamais une nation! » Voici ce que le Seigneur dit: « Si quelqu’un peut mesurer la hauteur du ciel, s’il peut connaître la profondeur de la terre, alors je rejetterai tous les Israélites, à cause du mal qu’ils ont commis! » Voilà ce que le Seigneur déclare. * Le Seigneur déclare: « La ville de Jérusalem sera bientôt reconstruite pour moi, depuis la tour de Hananéel jusqu’à la porte de l’Angle. Les nouvelles limites de la ville seront tracées d’abord vers l’ouest, vers la colline de Gareb, et de là elles tourneront vers Goa. Toute la vallée des morts et des cendres, tous les terrains qui vont jusqu’au Cédron et jusqu’à l’angle de la porte des Chevaux, à l’est, me seront consacrés. On n’arrachera plus rien, on ne détruira plus rien à ces endroits. » La dixième année où Sédécias était roi de Juda et la dix-huitième année où Nabucodonosor était roi de Babylone, le Seigneur a adressé sa parole à Jérémie. À cette époque, l’armée du roi de Babylone attaquait Jérusalem. Le prophète Jérémie, lui, était enfermé au palais du roi de Juda, dans la cour de garde. C’est Sédécias qui l’avait fait enfermer à cet endroit. En effet, il reprochait à Jérémie d’avoir annoncé ce message du Seigneur: « Je vais livrer Jérusalem au roi de Babylone, et il prendra la ville. Sédécias, roi de Juda, n’échappera pas au pouvoir des Babyloniens, je le livrerai au roi de Babylone, c’est sûr. Il devra se présenter lui-même devant Nabucodonosor et lui répondre face à face. Le Seigneur déclare: Sédécias sera emmené à Babylone et il y restera jusqu’au moment où je m’occuperai de lui. Si vous continuez à combattre les Babyloniens, vous n’arriverez à rien. » Voici le récit de Jérémie: « Le Seigneur m’a adressé sa parole en disant: “Ton cousin Hanaméel, fils de Challoum, va venir te trouver. Il va te demander d’acheter le champ qu’il possède à Anatoth. En effet, tu es son parent le plus proche. C’est donc toi qui as le droit de racheter ce champ.” « Comme le Seigneur me l’avait annoncé, mon cousin Hanaméel est venu me trouver dans la cour de garde et il m’a dit: “Achète le champ que je possède à Anatoth, dans le territoire de Benjamin. En effet, tu es mon parent le plus proche. C’est donc toi qui as le droit de le racheter et de le posséder.” « Alors j’ai compris que c’était un ordre du Seigneur. « J’ai donc acheté le champ d’Anatoth à mon cousin Hanaméel et j’ai payé le prix: 17 pièces d’argent. J’ai écrit l’acte de vente deux fois. Devant des témoins, j’ai fermé l’un des documents avec mon sceau personnel et j’ai pesé l’argent sur une balance. J’ai pris l’acte de vente qui était fermé comme la loi le demande, ainsi que l’autre document, resté ouvert. J’ai donné les deux documents à Baruc, fils de Néria et petit-fils de Maasséya. Mon cousin Hanaméel et les témoins qui avaient signé l’acte de vente étaient présents, avec tous les Judéens qui se trouvaient dans la cour de garde. Alors j’ai dit à Baruc devant tous: “Voici ce que dit le Seigneur de l’univers, Dieu d’Israël: Prends les deux actes de vente, celui qui est fermé et celui qui est ouvert. Mets-les dans un pot en terre pour qu’ils se conservent longtemps.” « En effet, voici les paroles du Seigneur de l’univers, Dieu d’Israël: “Dans ce pays, les gens achèteront de nouveau des maisons, des champs et des vignes.” » « Après avoir donné l’acte de vente à Baruc, fils de Néria, j’ai adressé cette prière au Seigneur: Ah! Seigneur D ieu, tu as créé le ciel et la terre par ta grande force et ta grande puissance! Rien n’est trop difficile pour toi. Tu montres ta bonté jusqu’à mille générations. Mais si des parents sont coupables, tu fais payer leurs fautes à leurs enfants. Tu es le Dieu grand et fort, tu as pour nom Seigneur de l’univers. Tu formes de grands projets, tu les réalises avec puissance. Tu regardes avec attention ce que font les humains. Et tu traites alors chacun selon sa conduite, selon le résultat de ses actions. « Autrefois, en Égypte, tu as accompli des actions extraordinaires et étonnantes. Jusqu’à ce jour, au milieu du peuple d’Israël et parmi tous les humains, tu montres qui tu es, comme on le voit maintenant. Tu as fait sortir d’Égypte ton peuple Israël par des actions extraordinaires et étonnantes, par ta grande force et ta puissance terrible. Tu avais promis par serment à nos ancêtres de leur donner ce pays qui déborde de lait et de miel, et tu l’as fait. Ils y sont entrés et ils en ont pris possession. Mais ils ne t’ont pas écouté, ils n’ont pas suivi tes enseignements, ils n’ont pas obéi à ce que tu commandais. Alors tu as fait venir tous ces malheurs qui arrivent aujourd’hui. « Maintenant, les Babyloniens avancent leurs murs d’attaque tout près de la ville pour la prendre. Ils luttent contre elle, et elle tombera sûrement entre leurs mains à cause de la guerre, de la famine et de la peste. Ce que tu as annoncé arrive, et tu le vois bien. Oui, Jérusalem est sur le point de tomber entre leurs mains! Pourtant, Seigneur D ieu, tu m’as commandé d’acheter un champ à Anatoth et de le payer devant des témoins. Pourquoi donc? » Voici les paroles que le Seigneur a adressées à Jérémie: « Moi, le Seigneur, je suis le Dieu de tout ce qui vit. Est-ce qu’il y a quelque chose de trop difficile pour moi? C’est pourquoi, voici ce que je dis, moi, le Seigneur: je vais livrer Jérusalem à Nabucodonosor, roi de Babylone, et à ses soldats. Il prendra cette ville. Les Babyloniens qui sont en train de l’attaquer y entreront, et ils la détruiront en y mettant le feu. Sur les terrasses de certaines maisons, les gens ont offert de l’encens à Baal, et ils ont présenté des offrandes de vin à des dieux étrangers. Ils ont ainsi provoqué ma colère. Eh bien, les Babyloniens mettront le feu à ces maisons-là. « Je le déclare, moi, le Seigneur, depuis leur jeunesse, les gens d’Israël et de Juda ont fait seulement ce qui est mal à mes yeux. Oui, les gens d’Israël ont passé leur temps à provoquer ma colère par toutes leurs actions. En effet, la ville de Jérusalem a provoqué ma violente colère, depuis le jour où elle a été construite jusqu’à aujourd’hui. C’est pourquoi je ne veux plus la voir devant moi. Les gens d’Israël et de Juda ont commis beaucoup de mal et ils ont provoqué ma colère, eux, leurs rois, leurs chefs, leurs prêtres, leurs prophètes, les habitants de Jérusalem et les autres Judéens. Au lieu de se tourner vers moi, ils m’ont tourné le dos. Pourtant, j’ai passé mon temps à les avertir, mais ils n’ont pas écouté, ils n’ont pas accepté la leçon. Ils ont placé leurs statues horribles dans le temple qui m’est consacré et ils l’ont rendu impur. Dans la vallée de Hinnom, ils ont installé des lieux sacrés pour le dieu Baal. Et là, ils ont brûlé leurs fils et leurs filles en sacrifice pour le dieu Molek. Je n’ai pourtant pas commandé cela et je n’y ai jamais pensé. En faisant des choses aussi horribles, ils ont entraîné au mal le peuple de Juda. « Vous affirmez au sujet de Jérusalem: “La guerre, la famine et la peste l’ont livrée au roi de Babylone.” Eh bien, maintenant, voici ce que moi, le Seigneur, Dieu d’Israël, je dis encore au sujet de cette ville: J’étais furieux contre ses habitants. C’est pourquoi, dans ma violente colère, je les ai chassés de tous côtés dans de nombreux pays. Pourtant, je vais les rassembler, je vais les ramener ici et je les ferai vivre en toute sécurité. Ils seront de nouveau mon peuple, et je serai leur Dieu. Je leur donnerai un seul cœur et une même façon d’agir pour qu’ils me respectent toujours. Alors ils seront heureux, eux et leurs enfants après eux. J’établirai avec eux une alliance pour toujours. Sans cesse, je les accompagnerai pour leur faire du bien. Ainsi ils me respecteront profondément et ils ne s’éloigneront plus de moi. Je serai heureux de leur faire du bien. De tout mon cœur et de tout mon être, je les installerai solidement dans ce pays. » Voici ce que le Seigneur dit encore: « C’est moi qui ai fait venir tout ce grand malheur sur le peuple de Juda. Et c’est moi aussi qui ferai venir pour lui tout le bonheur que je lui promets. Vous dites: “Ce pays a été livré aux Babyloniens. Maintenant, c’est un désert, sans habitants et sans animaux.” Pourtant, dans ce pays-là, on achètera de nouveau des champs. Oui, de nouveau on achètera des champs dans le territoire de Benjamin, dans les environs de Jérusalem, dans les villes de Juda, dans celles du Haut-Pays, du Bas-Pays et de la région du Néguev. Alors, les gens écriront des actes de vente, ils les fermeront avec des sceaux, ils feront venir des témoins. Oui, je rendrai leur ancienne situation aux habitants de ce pays. » Voilà ce que le Seigneur déclare. Jérémie était encore enfermé dans la cour de garde. Le Seigneur lui a adressé sa parole encore une fois: « Voici le message de celui qui réalise les événements, qui les prépare et les met en place. C’est le Seigneur, voilà son nom. Fais appel à moi, et je te répondrai. Je te ferai connaître de grands secrets que tu ne connais pas. « Pourtant, je vais la soigner et lui apporter la guérison. Je vais rendre la santé à ses maisons et je leur ferai connaître la paix et la sécurité. Je ramènerai les prisonniers du peuple de Juda et du peuple d’Israël, et je leur rendrai leur ancienne situation. Je les rendrai purs de toutes les fautes qu’ils ont commises contre moi. Je leur pardonnerai leur révolte. Alors je dirai avec plaisir le nom de Jérusalem. Cette ville me fera honneur, j’en serai fier devant tous les peuples de la terre. Ces peuples apprendront tout le bien que je vais lui faire. Ils trembleront de peur et seront effrayés en voyant tout le bonheur et toute la paix que je vais lui donner. » * Voici un message du Seigneur: « Vous, les gens de Juda, vous dites: “Le pays est un désert, il n’y a plus d’habitants ni d’animaux.” C’est vrai, les villes de Juda et les rues de Jérusalem sont désertes. Personne n’y habite, ni humains ni animaux. Eh bien, dans ce pays-là, on entendra de nouveau des bruits de fête, des cris de joie et les chants des jeunes mariés. De nouveau, on entendra le chant de ceux qui apporteront au temple leurs sacrifices de louange en disant: “Dites merci au Seigneur de l’univers, car il est bon, et son amour est pour toujours!” Oui, je rendrai à ce pays son ancienne situation. » Voilà ce que le Seigneur dit. * Voici encore un message du Seigneur de l’univers: « Dans ce pays détruit, sans habitants et sans animaux, et dans toutes ses villes, il y aura de nouveau des endroits où les bergers feront reposer leurs moutons et leurs chèvres. Dans les villes du Haut-Pays, dans celles du Bas-Pays et de la région du Néguev, dans le territoire de Benjamin, dans les environs de Jérusalem et dans les autres villes de Juda, les moutons et les chèvres passeront de nouveau sous la main de celui qui les compte. » Voilà ce que le Seigneur dit. Le Seigneur déclare: « Le jour vient où je réaliserai la promesse que j’ai faite au peuple d’Israël et au peuple de Juda. Quand ce sera le moment, je ferai naître un vrai fils de David. Il fera respecter le droit et la justice dans le pays. À ce moment-là, le royaume de Juda sera libéré, les habitants de Jérusalem vivront en sécurité. Jérusalem aura pour nom “Le- Seigneur -est-notre-salut”. » * Voici un autre message du Seigneur: « Il y aura toujours quelqu’un de la famille de David pour être roi du peuple d’Israël. Il y aura toujours des prêtres de la famille de Lévi pour se tenir devant moi. Ils offriront des sacrifices complets, ils feront monter vers moi la fumée des offrandes, et présenteront chaque jour des sacrifices de communion. » * Le Seigneur a encore adressé sa parole à Jérémie: « Voici ce que je dis, moi, le Seigneur: Est-ce que vous pouvez briser mon accord avec le jour et avec la nuit? Est-ce que vous pouvez empêcher le jour de suivre la nuit, et la nuit de suivre le jour? Sûrement pas! Eh bien, l’alliance que j’ai établie avec mon serviteur David ne peut pas être brisée non plus. C’est pourquoi il y aura toujours à Jérusalem quelqu’un de sa famille pour être roi. De même, il y aura toujours des prêtres de la famille de Lévi pour me servir. Personne ne pourra empêcher cela. On ne peut pas compter les étoiles du ciel ni les grains de sable au bord de la mer, tellement ils sont nombreux. Eh bien, je rendrai aussi nombreux les gens de la famille de David et ceux de la famille de Lévi qui me servent comme prêtres. » * Le Seigneur a encore adressé sa parole à Jérémie: « Est-ce que tu n’as pas entendu ce que les gens racontent? Ils disent que j’ai rejeté Israël et Juda, les deux familles que j’avais choisies. En parlant ainsi, ils méprisent mon peuple. Pour eux, ce n’est même plus une nation. Voici ce que je dis, moi, le Seigneur: “J’ai passé un accord avec le jour et la nuit. J’ai fixé des lois au ciel et à la terre. Alors est-ce que je peux rejeter la famille de Jacob et celle de mon serviteur David? Est-ce que je peux refuser de choisir parmi eux les chefs qui gouverneront ceux qui sont nés d’Abraham, d’Isaac et de Jacob? Sûrement pas! J’ai pitié d’eux et je vais leur rendre leur ancienne situation.” » Nabucodonosor était roi de Babylone. Avec toute son armée et avec les soldats de tous les royaumes de la terre et de tous les peuples qui étaient sous son pouvoir, il a attaqué Jérusalem et les autres villes de Juda. À cette époque, le Seigneur a adressé sa parole à Jérémie en disant: « Voici un message du Seigneur, Dieu d’Israël: Va trouver Sédécias, roi de Juda, et dis-lui de ma part: Je vais livrer cette ville au roi de Babylone, il y mettra le feu. Et toi, tu ne pourras pas lui échapper. Tu seras fait prisonnier et tu seras livré en son pouvoir. Tu devras te présenter toi-même devant lui et tu lui répondras en face. Ensuite tu iras à Babylone. « Pourtant, Sédécias, roi de Juda, si tu écoutes ce que je te dis, tu ne mourras pas de mort violente, je l’affirme, moi, le Seigneur. Tu mourras dans la paix. Pour tes funérailles, on fera comme pour celles de tes ancêtres qui ont été rois avant toi. On brûlera des plantes parfumées, et on chantera pour toi ce chant de deuil: “Quel malheur! Le roi est mort!” » Voilà ce que le Seigneur déclare. Le prophète Jérémie a fait connaître ce message à Sédécias, roi de Juda, à Jérusalem. Pendant ce temps, l’armée du roi de Babylone attaquait Jérusalem et les deux villes bien protégées de Juda qui résistaient encore: Lakich et Azéca. Le Seigneur a encore adressé sa parole à Jérémie après les événements suivants: le roi Sédécias avait passé un accord avec tout le peuple de Jérusalem pour déclarer la libération des esclaves. Chacun devait libérer ses esclaves hébreux, hommes et femmes. Personne ne devait plus faire travailler comme esclave un Judéen, un frère. Alors toutes les autorités et tout le peuple qui avaient passé cet accord ont accepté de libérer leurs esclaves, hommes et femmes, et de ne plus les faire travailler comme esclaves. Chacun a respecté cet accord et libéré ses esclaves. Mais après cela, ils ont changé d’avis, ils ont repris les hommes et les femmes qu’ils avaient libérés et ils les ont obligés de nouveau à travailler comme esclaves. Alors le Seigneur a adressé sa parole à Jérémie en disant: « Voici un message du Seigneur, Dieu d’Israël: Moi aussi, j’ai passé un accord. C’était avec vos ancêtres, quand je les ai fait sortir d’Égypte, où ils étaient esclaves. Je leur avais dit: “Au bout de sept ans, chacun de vous libérera son frère hébreu qui s’est vendu à lui. Il sera votre esclave pendant six ans, et ensuite vous le libérerez.” Mais vos ancêtres ne m’ont pas écouté, ils n’ont pas fait attention à mes paroles. Vous, au contraire, vous avez changé de comportement et vous avez fait ce qui est juste à mes yeux. Chacun, en effet, a déclaré que son prochain était libre. Vous avez même passé un accord avec moi dans le temple qui m’est consacré. Mais vous avez changé d’avis et vous m’avez traité avec mépris. Chacun de vous a repris les esclaves, hommes et femmes, qu’il avait libérés. Et vous les obligez à travailler de nouveau comme esclaves. » Jérémie a ajouté: « Eh bien, voici le message du Seigneur: Chacun de vous devait déclarer que son esclave hébreu, qui est son frère, son prochain, était libre. Mais vous ne m’avez pas obéi. C’est pourquoi moi, le Seigneur, je déclare ceci: je vais libérer contre vous la guerre, la peste et la famine. Alors tous les royaumes de la terre trembleront de peur en vous voyant. Je les livrerai au pouvoir de leurs ennemis, à ceux qui veulent leur mort. Leurs corps serviront de nourriture aux charognards et aux chacals. De la même façon, je livrerai Sédécias, roi de Juda, et ses ministres au pouvoir de leurs ennemis, à ceux qui veulent leur mort. Je les livrerai à l’armée du roi de Babylone. Cette armée vient de se retirer loin de vous, mais je vais commander qu’elle revienne pour attaquer Jérusalem. Ils prendront la ville et la brûleront. Et je ferai des villes de Juda un désert sans aucun habitant. » Voilà ce que le Seigneur déclare. À l’époque de Yoaquim, fils de Josias et roi de Juda, le Seigneur a adressé sa parole à Jérémie en lui disant: « Va trouver le clan des Rékabites, parle avec eux et fais-les venir dans l’une des salles du temple. Là, tu leur offriras du vin à boire. » Jérémie est donc allé chercher Yazania, fils d’Irméya et petit-fils de Habassinia. Il est allé chercher aussi les frères et les fils de Yazania, c’est-à-dire tout le clan des Rékabites. Il les a fait venir au temple, dans la salle des disciples de Hanan, un homme de Dieu, fils d’Igdalia. Cette salle se trouvait à côté de la salle des chefs, au-dessus de celle de Maasséya, fils de Challoum, le prêtre chargé de surveiller l’entrée du temple. Jérémie a posé des récipients remplis de vin et des verres devant les membres du clan des Rékabites. Puis il leur a dit: « Buvez un peu de vin! » Mais ils ont répondu: « Nous ne buvons pas de vin. En effet, notre ancêtre Yonadab, fils de Rékab, nous a donné cet ordre: “Vous ne boirez jamais de vin, ni vous, ni vos enfants. Vous ne construirez pas de maisons, vous ne cultiverez pas la terre, vous ne planterez pas de vigne et vous n’en posséderez pas. Mais vous habiterez sous des tentes toute votre vie. Ainsi vous pourrez vivre longtemps dans ce pays où vous habitez comme des étrangers.” Nous avons donc obéi à tout ce que notre ancêtre Yonadab nous a commandé. Nous ne buvons jamais de vin, ni nos femmes, ni nos fils, ni nos filles. Nous ne construisons pas de maisons pour y habiter, nous ne possédons pas de vigne ni de champ cultivé, mais nous habitons sous des tentes. Ainsi, nous obéissons, et nous respectons tout ce que notre ancêtre Yonadab nous a commandé. Mais quand Nabucodonosor, roi de Babylone, a attaqué le pays, nous avons pensé: il vaut mieux aller à Jérusalem pour échapper à l’armée babylonienne et à l’armée syrienne. En ce moment, nous habitons donc dans la ville. » Alors le Seigneur a adressé ces paroles à Jérémie: « Parle maintenant aux gens de Juda et aux habitants de Jérusalem. Va leur dire: Voici un message du Seigneur de l’univers, Dieu d’Israël, qui déclare: Est-ce que vous allez enfin accepter la leçon et écouter ce que je dis? Yonadab, fils de Rékab, avait commandé à ses enfants de ne pas boire de vin. Les Rékabites ont respecté ces paroles. Ils n’ont pas bu de vin jusqu’à aujourd’hui, parce qu’ils ont obéi à l’ordre de leur ancêtre. Et moi, le Seigneur, j’ai passé mon temps à vous avertir, mais vous ne m’avez pas écouté. J’ai passé mon temps à vous envoyer tous mes serviteurs les prophètes. L’un après l’autre, ils vous ont dit: “Chacun de vous doit abandonner sa conduite mauvaise. Agissez comme il faut. Ne suivez pas d’autres dieux pour les adorer. Alors vous pourrez habiter le pays que je vous ai donné, à vous et à vos ancêtres.” Mais vous n’avez pas tendu l’oreille, vous ne m’avez pas écouté. Les Rékabites, eux, ont respecté l’ordre que leur ancêtre Yonadab leur avait donné. Mais vous, les gens de Juda, vous ne m’avez pas écouté! » Jérémie a ajouté: « C’est pourquoi, voici ce que dit le Seigneur, Dieu de l’univers et Dieu d’Israël: “Je vais faire tomber sur vous, peuple de Juda et habitants de Jérusalem, tous les malheurs que je vous ai annoncés. En effet, je vous ai parlé, mais vous ne m’avez pas écouté. Je vous ai appelés, mais vous n’avez pas répondu.” » Ensuite, Jérémie a dit au clan des Rékabites: « Voici pour vous le message du Seigneur de l’univers, Dieu d’Israël: “Vous avez obéi à l’ordre de votre ancêtre Yonadab. Vous avez respecté fidèlement tout ce qu’il vous avait commandé. Eh bien, dans la famille de Yonadab, fils de Rékab, il y aura toujours quelqu’un qui se tiendra tous les jours devant moi.” « Voilà les paroles du Seigneur de l’univers, Dieu d’Israël. » La quatrième année où Yoaquim, fils de Josias, était roi de Juda, le Seigneur a adressé sa parole à Jérémie en disant: « Depuis l’époque de Josias, je t’ai parlé au sujet du royaume d’Israël, du royaume de Juda et des pays étrangers. Maintenant, prends un rouleau de cuir et écris dessus toutes les paroles que je t’ai dites. Les gens de Juda vont peut-être finir par comprendre que je veux leur envoyer le malheur. Alors chacun va peut-être abandonner sa conduite mauvaise, et je pourrai leur pardonner leurs fautes et leurs péchés. » Jérémie a fait appel à Baruc, fils de Néria. Il a dicté toutes les paroles reçues du Seigneur, et Baruc les a écrites sur un rouleau. Puis Jérémie a dit à Baruc: « Je ne peux pas aller moi-même au temple. Mais toi, vas-y le jour du jeûne, et lis à haute voix les paroles du Seigneur que je t’ai dictées. Tu les liras à tous ceux qui seront au temple, qui seront venus des villes de Juda. Alors ils se mettront peut-être à prier le Seigneur avec force, et chacun abandonnera peut-être sa conduite mauvaise. En effet, le Seigneur a dit que sa colère contre ce peuple était très grande. » Baruc, fils de Néria, a fait tout ce que Jérémie lui avait demandé. Il est allé au temple pour lire les paroles du Seigneur écrites sur le rouleau. En effet, la cinquième année où Yoaquim, fils de Josias, était roi de Juda, le neuvième mois, on a décidé de faire une cérémonie de jeûne devant le Seigneur. Toute la population de Jérusalem et tous les habitants des villes de Juda étaient là. Dans le temple, Baruc a donc lu à haute voix et devant tous les paroles de Jérémie écrites sur le rouleau. Il se tenait dans la salle de Guemaria, fils de Chafan, l’ancien secrétaire d’État. Cette salle était située dans la cour supérieure du temple, près de la porte Neuve. Mika, fils de Guemaria et petit-fils de Chafan, a entendu les paroles du Seigneur que Baruc a lues sur le rouleau. Ensuite, il est descendu au palais du roi, jusqu’au bureau du secrétaire. Tous les ministres étaient réunis. Il y avait là le secrétaire d’État, Élichama, Delaya, fils de Chemaya, Elnatan, fils d’Akbor, Guemaria, fils de Chafan, Sidequia, fils de Hanania, et tous les autres ministres. Mika leur a raconté tout ce qu’il avait entendu quand Baruc avait lu à haute voix devant tout le monde les paroles écrites sur le rouleau. Alors les ministres ont envoyé Yehoudi, fils de Netania, petit-fils de Chélémia et arrière-petit-fils de Kouchi, pour dire à Baruc: « Viens et prends avec toi le rouleau que tu as lu devant la foule. » Baruc, fils de Néria, a donc pris le rouleau et il est venu les rejoindre. Ils lui ont dit: « Assieds-toi et lis-nous ce rouleau! » Baruc s’est mis à lire. En entendant toutes ces paroles, les ministres étaient effrayés. Ils se sont regardés les uns les autres et ont dit à Baruc: « Il faut que nous disions tout cela au roi. » Puis ils ont demandé à Baruc: « Raconte-nous comment tu as écrit tout cela. » Baruc a répondu: « C’est Jérémie qui m’a dicté toutes ces paroles, et moi, je les ai écrites avec de l’encre sur le rouleau. » Alors les ministres ont dit à Baruc: « Va-t’en, cache-toi, et Jérémie aussi. Personne ne doit savoir où vous êtes. » Les ministres ont laissé le rouleau dans le bureau d’Élichama, le secrétaire d’État. Puis ils sont allés chez le roi, dans la cour du palais, et ils lui ont raconté tout ce qui s’était passé. Alors le roi a envoyé Yehoudi chercher le rouleau. Celui-ci est allé le prendre dans le bureau d’Élichama, puis il s’est mis à le lire à haute voix devant le roi et devant tous les ministres qui étaient avec lui. C’était le neuvième mois de l’année, et le roi occupait le logement construit pour la saison froide. Il se tenait devant un feu allumé. Chaque fois que Yehoudi avait fini de lire trois ou quatre passages, le roi les découpait avec un petit couteau d’écrivain et il les jetait au feu. Il a continué à faire cela jusqu’à ce que le rouleau soit complètement brûlé. Le roi et tous ses officiers avaient bien compris toutes ces paroles. Mais cela ne leur avait pas fait peur, et ils n’avaient montré aucune tristesse. Pourtant, Elnatan, Delaya et Guemaria avaient insisté auprès du roi pour qu’il ne brûle pas le rouleau. Mais celui-ci ne les a pas écoutés. Et il a donné l’ordre à son fils Yéraméel, à Seraya, fils d’Azriel, et à Chélémia, fils d’Abdéel, d’arrêter le secrétaire Baruc et le prophète Jérémie. Mais le Seigneur les avait mis en sécurité. Le roi avait donc brûlé le rouleau avec les paroles que Jérémie avait dictées à Baruc. Après cela, le Seigneur a adressé sa parole à Jérémie: « Prends un autre rouleau et écris de nouveau toutes les paroles qui étaient sur le premier rouleau, celui que Yoaquim, roi de Juda, a brûlé. Et voici le message du Seigneur au sujet de Yoaquim, roi de Juda: “Jérémie avait écrit: Le roi de Babylone va sûrement venir détruire ce pays. Il va tuer les êtres humains et les animaux. Tu as reproché cela à Jérémie et tu as brûlé le rouleau.” Eh bien, voici le message du Seigneur: “Yoaquim n’aura personne de sa famille pour être roi après lui dans le royaume de David. Quand il sera mort, son corps restera dehors, livré à la chaleur du jour et au froid de la nuit. J’agirai contre lui, contre ses enfants et les enfants de leurs enfants. J’agirai aussi contre ses officiers. Je leur ferai payer leurs fautes. Je ferai venir sur eux, sur les habitants de Jérusalem et sur les gens de Juda tous les malheurs que j’ai annoncés et auxquels ils n’ont pas cru.” » Jérémie a donc pris un autre rouleau. Il l’a donné au secrétaire Baruc, fils de Néria. Celui-ci a écrit dessus ce que Jérémie lui dictait: toutes les paroles du premier rouleau que le roi Yoaquim avait brûlé, et beaucoup d’autres semblables. Nabucodonosor, roi de Babylone, a établi Sédécias, un fils de Josias, comme roi au pays de Juda. Sédécias a donc remplacé Konia, fils de Yoaquim. Mais personne n’a écouté les avertissements que le Seigneur donnait par l’intermédiaire du prophète Jérémie: ni le roi, ni ses officiers, ni les gens de Juda. Pourtant, le roi Sédécias a envoyé Youkal, fils de Chélémia, et le prêtre Sefania, fils de Maasséya, auprès du prophète Jérémie. Ils lui ont dit: « Prie donc le Seigneur notre Dieu pour nous! » À ce moment-là, Jérémie n’avait pas encore été mis en prison. Il pouvait donc aller et venir librement au milieu du peuple. L’armée du Pharaon était sortie d’Égypte. En apprenant cette nouvelle, les Babyloniens, qui étaient en train d’attaquer Jérusalem, se sont éloignés un peu de la ville. Alors le Seigneur a adressé sa parole au prophète Jérémie en disant: « Voici un message du Seigneur, Dieu d’Israël: “Allez dire au roi de Juda, qui vous a envoyés pour me consulter: l’armée du Pharaon, qui était sortie pour vous aider, a fait demi-tour et elle rentre en Égypte. Les Babyloniens vont revenir attaquer Jérusalem. Ils la prendront et ils y mettront le feu. Voici ce que je vous dis, moi, le Seigneur: Ne vous trompez pas en disant: Les Babyloniens sont vraiment partis de chez nous. Non, ils ne partiront pas! Supposez ceci: Vous battez toute l’armée babylonienne qui est en guerre contre vous. Seuls des soldats blessés restent de cette armée. Eh bien, chacun d’eux se mettra debout dans sa tente et ils viendront tous mettre le feu à Jérusalem.” » L’armée babylonienne s’est un peu éloignée de Jérusalem pour éviter l’armée du roi d’Égypte. Jérémie a voulu sortir de la ville pour aller dans le territoire de Benjamin. Il devait recevoir une part de terre au milieu des gens de sa famille. Quand il est arrivé à la porte de Benjamin, il a rencontré le chef des gardes appelé Iria. C’était un fils de Chélémia et un petit-fils de Hanania. Iria a arrêté Jérémie le prophète en lui disant: « Tu es en train de passer aux Babyloniens! » Jérémie a répondu: « C’est faux! Je ne passe pas aux Babyloniens! » Mais Iria n’a pas écouté Jérémie. Il l’a arrêté et l’a conduit à ses chefs. Ceux-ci étaient en colère contre le prophète et ils lui ont donné des coups. Puis ils l’ont enfermé dans la maison du secrétaire d’État Yonatan, qu’on avait transformée en prison. Jérémie a été mis dans une cave, et il est resté là longtemps. Un jour, le roi Sédécias a envoyé quelqu’un le chercher. Il voulait l’interroger en secret dans son palais. Le roi lui a demandé: « Est-ce que le Seigneur t’a dit quelque chose pour moi? » Jérémie a répondu: « Oui, tu seras livré au roi de Babylone. » Puis il a dit au roi: « Vous m’avez fait mettre en prison. Mais qu’est-ce que j’ai fait contre toi, contre tes officiers ou contre les habitants de Jérusalem? Vos prophètes vous ont annoncé que le roi de Babylone n’allait pas vous faire la guerre, ni à vous ni à ce pays. Où sont maintenant ces prophètes-là? » Enfin Jérémie a ajouté: « Maintenant, mon roi, écoute-moi. Laisse-toi toucher par ma demande: ne me renvoie pas chez le secrétaire d’État Yonatan, sinon je mourrai. » Alors le roi Sédécias a donné cet ordre: « Mettez Jérémie dans la cour de garde! Qu’on lui donne tous les jours une galette de pain venant de la rue des Boulangers, tant qu’il y aura du pain dans la ville! » Ainsi Jérémie est resté dans la cour de garde. Chefatia, fils de Matan, Guedalia, fils de Pachehour, Youkal, fils de Chélémia, et Pachehour, fils de Malkia, ont entendu les paroles que Jérémie répétait à tout le monde: « Voici un message du Seigneur: “Celui qui restera dans cette ville mourra par la guerre, la famine ou la peste. Mais celui qui sortira pour se rendre aux Babyloniens restera en vie. Il aura gagné au moins cela.” « Voici encore un message du Seigneur: “Je livrerai cette ville à l’armée du roi de Babylone, c’est sûr, et celui-ci la prendra.” » Ensuite, les officiers ont dit au roi Sédécias: « Il faut faire mourir Jérémie! Ce qu’il dit décourage complètement les soldats et la population qui restent dans la ville. Ce n’est pas le bonheur du peuple que cet homme recherche, c’est son malheur. » Alors le roi Sédécias leur a répondu: « Faites de lui ce que vous voulez. Je suis le roi, pourtant je ne peux rien contre vous. » Les officiers ont donc pris Jérémie et ils l’ont jeté dans la citerne de Malkia, le fils du roi. Ils ont descendu Jérémie avec des cordes. Dans cette citerne qui se trouvait dans la cour de garde, il n’y avait pas d’eau, mais seulement de la boue. Et Jérémie s’est enfoncé dans la boue. Or, un Éthiopien, appelé Ébed-Mélek, était un serviteur important dans la maison du roi. Il a appris qu’on avait mis Jérémie dans la citerne. Le roi se tenait à la porte de Benjamin. Alors Ébed-Mélek est allé trouver le roi et lui a dit: « Mon seigneur le roi, tout ce que ces hommes ont fait au prophète Jérémie, c’est mal! Ils l’ont jeté dans une citerne. Il va mourir de faim dans son trou, parce qu’il n’y a plus de nourriture dans la ville. » Alors le roi a donné cet ordre à Ébed-Mélek, l’Éthiopien: « Prends 30 hommes avec toi et fais remonter Jérémie de la citerne avant qu’il meure! » Ébed-Mélek a emmené les 30 hommes. Il est allé au palais du roi, dans une pièce située sous la salle du trésor. Là, il a pris quelques vieux chiffons. Il les a fait descendre pour Jérémie dans la citerne, avec des cordes. Puis Ébed-Mélek, l’Éthiopien, a dit à Jérémie: « Mets ces vieux chiffons sous tes bras, et les cordes par-dessous. » C’est ce que Jérémie a fait. Alors les hommes ont tiré sur les cordes et ils l’ont fait remonter de la citerne. Après cela, Jérémie est resté dans la cour de garde. Le roi Sédécias a envoyé quelqu’un chercher le prophète Jérémie et il l’a fait venir à la troisième entrée du temple. Il lui a dit: « Je veux te poser une question, ne me cache rien. » Jérémie a répondu à Sédécias: « Si je te dis la vérité, tu vas me faire mourir. Et si je te donne un conseil, tu ne le suivras pas. » Mais le roi Sédécias a fait en secret ce serment à Jérémie: « Par le Seigneur vivant qui nous a donné la vie, je le jure: je ne te ferai pas mourir. Et je ne te livrerai pas aux gens qui veulent ta mort. » Alors Jérémie a dit à Sédécias: « Voici les paroles du Seigneur, Dieu de l’univers et Dieu d’Israël: “Si tu sors pour te rendre aux officiers du roi de Babylone, tu sauveras ta vie et celle de ta famille. Et Jérusalem ne sera pas brûlée. Mais si tu ne sors pas pour te rendre aux officiers du roi de Babylone, Jérusalem sera livrée aux Babyloniens. Ils y mettront le feu et toi, tu ne leur échapperas pas.” » Le roi Sédécias a répondu à Jérémie: « J’ai peur des Judéens qui sont passés aux Babyloniens. Je risque d’être livré à eux, et ils se moqueront de moi. » Mais Jérémie lui a dit: « Non, tu ne seras pas livré à eux. Écoute donc ce que je te dis de la part du Seigneur. Alors tout ira bien pour toi, et tu resteras en vie. Mais si tu refuses de te rendre, voici ce que le Seigneur m’a fait connaître: toutes les femmes restées dans ton palais, on les conduira devant les officiers du roi de Babylone. Et elles chanteront en parlant de toi: “Ils t’ont vraiment bien trompé, tes meilleurs amis! Tes pieds s’enfoncent dans la boue, et eux, ils t’abandonnent!” Oui, on conduira tes femmes et tes fils devant les Babyloniens, et toi, tu ne leur échapperas pas non plus. Le roi de Babylone te fera prisonnier et il mettra le feu à Jérusalem. » Alors Sédécias a répondu à Jérémie: « Personne ne doit être au courant de ce que nous venons de dire, ainsi tu ne mourras pas. Les officiers vont sûrement apprendre que j’ai parlé avec toi. Ils vont te demander ce que nous avons dit ensemble. Ils vont te dire: “Si tu ne nous caches rien, nous ne te tuerons pas.” Tu leur répondras: “J’ai demandé avec force au roi de ne pas me renvoyer chez Yonatan. Sinon je mourrai.” » Tous les officiers sont en effet venus trouver Jérémie et ils lui ont posé des questions. Mais Jérémie leur a répondu comme le roi l’avait commandé. Alors, ils l’ont laissé tranquille, parce que personne n’avait entendu leur conversation. Jérémie est donc resté dans la cour de garde jusqu’au jour où Jérusalem a été prise. Voici ce qui est arrivé quand Jérusalem a été prise: La neuvième année où Sédécias était roi de Juda, le dixième mois, Nabucodonosor, roi de Babylone, est venu attaquer Jérusalem avec toute son armée. Deux ans plus tard, le quatrième mois, le 9 de ce mois, les Babyloniens ont fait un trou dans le mur qui protégeait la ville. Alors tous les officiers du roi de Babylone sont entrés dans Jérusalem et se sont installés à la porte du Milieu. Il y avait là Nergal-Saresser, le chef de l’armée, Samgar-Nebo, Sar-Sekim, le chef des serviteurs du roi, et tous les autres officiers du roi de Babylone. Dès que Sédécias, roi de Juda, et ses soldats les ont vus, ils ont fui. Ils sont sortis de Jérusalem pendant la nuit. Ils sont passés par le jardin du roi et par la porte située entre les deux murs. Puis ils ont pris le chemin qui mène à la vallée du Jourdain. Mais les soldats babyloniens les ont poursuivis et ils ont rattrapé Sédécias dans la plaine de Jéricho. Les soldats l’ont fait prisonnier, puis ils l’ont conduit à Ribla, dans la région de Hamath, devant Nabucodonosor, roi de Babylone. Là, Nabucodonosor a jugé Sédécias. De plus, le roi de Babylone a mis à mort à Ribla les fils de Sédécias sous les yeux de leur père, ainsi que tous les notables de Juda. Ensuite, il a fait crever les yeux de Sédécias, il l’a fait attacher avec deux chaînes de bronze et l’a envoyé à Babylone. À Jérusalem, les Babyloniens ont mis le feu au palais royal et aux maisons des habitants. Ils ont détruit les murs qui protégeaient la ville. Puis Nebouzaradan, le chef des gardes, a déporté à Babylone les gens qui étaient restés dans la ville. Il a déporté aussi ceux qui s’étaient rendus au roi de Babylone ainsi que les derniers artisans. Mais il a laissé dans le pays de Juda une partie des pauvres du pays, ceux qui ne possédaient rien, et il leur a distribué des vignes et des champs. Au sujet de Jérémie, le roi Nabucodonosor a donné cet ordre à Nebouzaradan, le chef des gardes: « Va le chercher, veille sur lui pour que personne ne lui fasse du mal, et traite-le comme il le demandera. » Nebouzaradan, le chef des gardes, s’est mis d’accord avec Nebouchazban, le chef des serviteurs du roi, Nergal-Saresser, le chef de l’armée, et avec les autres officiers du roi de Babylone. Ils ont envoyé des gens chercher Jérémie dans la cour de garde pour le remettre à Guedalia, fils d’Ahicam et petit-fils de Chafan. Guedalia a permis à Jérémie de rentrer chez lui. Ainsi le prophète a vécu au milieu du peuple. Quand Jérémie était encore prisonnier dans la cour de garde, le Seigneur lui avait adressé ces paroles: « Va dire à Ébed-Mélek, l’Éthiopien: “Voici un message du Seigneur de l’univers, Dieu d’Israël: J’ai annoncé non pas le bonheur mais le malheur aux habitants de Jérusalem. Eh bien, je vais réaliser ce que j’ai dit, et tu le verras bientôt. Mais à ce moment-là, je te délivrerai, je le déclare, moi, le Seigneur. Et tu ne seras pas livré aux gens qui te font peur. Oui, c’est sûr, je te sauverai. Tu ne tomberas pas sous les coups de l’épée et tu resteras en vie. Tu auras gagné au moins cela, parce que tu as mis ta confiance en moi. Voilà ce que le Seigneur déclare.” » Jérémie se trouvait attaché avec des chaînes parmi les prisonniers de Jérusalem et de Juda qui devaient être déportés à Babylone. Mais Nebouzaradan, le chef des gardes, l’a retiré du milieu des prisonniers et il l’a laissé partir de Rama. Après cela, le Seigneur a adressé sa parole à Jérémie. Avant le départ de Jérémie, le chef des gardes l’a pris à part et lui a dit: « Le Seigneur ton Dieu avait annoncé ce malheur contre Jérusalem, et il l’a fait venir. Il a réalisé ce qu’il avait dit. En effet, vous n’avez pas écouté le Seigneur et vous êtes coupables envers lui. Voilà pourquoi tout cela vous est arrivé. Eh bien, j’enlève aujourd’hui les chaînes qui t’attachaient les mains. Si tu désires venir avec moi à Babylone, viens, et je veillerai sur toi. Si tu ne veux pas, ne viens pas. Tu es libre d’aller partout dans le pays. Va donc là où tu as envie d’aller. » Comme Jérémie ne s’en allait pas, Nebouzaradan a ajouté: « Tu peux retourner auprès de Guedalia, fils d’Ahicam et petit-fils de Chafan. Le roi de Babylone l’a nommé gouverneur des villes de Juda. Habite avec lui au milieu de la population, ou bien va là où tu as envie d’aller. » Ensuite, le chef des gardes a donné à Jérémie de la nourriture pour le voyage. Il lui a fait un cadeau puis il l’a laissé partir. Jérémie est donc allé à Mispa, auprès de Guedalia. Il a habité avec lui au milieu de la population restée dans le pays. Dans la campagne, il y avait encore des groupes armés avec leurs officiers. Ils ont appris ceci: le roi de Babylone a chargé Guedalia, fils d’Ahicam, de gouverner le pays. Il lui a confié les pauvres, hommes, femmes et enfants, qui n’ont pas été déportés à Babylone. Alors ces groupes sont venus rejoindre Guedalia à Mispa. Leurs officiers étaient: Ismaël, fils de Netania, Yohanan et Yonatan, tous deux fils de Caréa, Seraya, fils de Tanehoumeth, les fils d’Éfaï de Netofa, et Yazania de Maaka. Guedalia, fils d’Ahicam et petit-fils de Chafan, a dit aux officiers et à leurs hommes: « N’ayez pas peur de vous mettre au service des Babyloniens. Installez-vous dans le pays et mettez-vous au service du roi de Babylone. Alors tout se passera bien pour vous, je vous l’affirme. Moi, je suis installé ici à Mispa pour vous représenter devant les Babyloniens qui viennent chez nous. Mais vous, récoltez du raisin, des fruits et de l’huile. Gardez vos récoltes en réserve et installez-vous dans les villes que vous occupez. » Le roi de Babylone a laissé une partie de la population dans le royaume de Juda et l’a confiée à Guedalia. Les Judéens qui vivaient parmi les Moabites, les Ammonites, les Édomites ou ailleurs ont tous appris cela. Alors tous les Judéens sont revenus des différents endroits où ils étaient partis. Ils sont arrivés dans le pays de Juda, auprès de Guedalia, à Mispa. Là, ils ont récolté beaucoup de raisin et de fruits. Dans la campagne, il y avait donc des groupes armés. Un jour, Yohanan, fils de Caréa, ainsi que les autres officiers de ces groupes sont venus voir Guedalia à Mispa. Ils lui ont dit: « Baalis, le roi des Ammonites, a chargé Ismaël, fils de Netania, de t’assassiner. Est-ce que tu sais cela? » Mais Guedalia ne les a pas crus. Pourtant Yohanan était venu le trouver en secret à Mispa et il lui avait dit: « Est-ce que tu veux que je supprime Ismaël? Personne ne le saura. Pourquoi te laisser assassiner par lui? S’il te tue, tous les Judéens rassemblés autour de toi, seront de nouveau chassés de tous côtés. Et ce qui reste encore du royaume de Juda disparaîtra. » Mais Guedalia avait répondu à Yohanan: « Ne fais pas cela! Ce que tu racontes sur Ismaël est faux! » Or le septième mois de l’année, Ismaël, fils de Netania et petit-fils d’Élichama, est venu à Mispa auprès de Guedalia. Ismaël était de la famille royale et il avait été l’un des fonctionnaires importants du roi. Dix hommes l’accompagnaient. Pendant qu’ils mangeaient chez Guedalia, tout à coup, Ismaël s’est levé avec ses dix hommes, et ils ont frappé Guedalia à coups d’épée. C’est ainsi qu’ils ont tué celui que le roi de Babylone avait nommé gouverneur de Juda. Ensuite, Ismaël a assassiné aussi tous les Judéens qui étaient à Mispa avec Guedalia, ainsi que les soldats babyloniens qui se trouvaient là. Deux jours après l’assassinat de Guedalia, personne n’était encore au courant de sa mort. Des hommes sont arrivés de Sichem, de Silo et de Samarie. Ils étaient 80. Ils avaient la barbe coupée, les vêtements déchirés et le corps couvert d’incisions. Ils portaient des offrandes de blé et d’encens pour aller les offrir au Seigneur au temple de Jérusalem. Ismaël est sorti de Mispa et il est allé à leur rencontre en pleurant. Après les avoir rejoints, il leur a dit: « Venez chez Guedalia, fils d’Ahicam. » Ils sont donc entrés dans la ville. Aussitôt, Ismaël et ses hommes les ont assassinés et ont jeté leurs corps dans une citerne. Mais dix hommes parmi eux avaient dit à Ismaël: « Ne nous tue pas. Nous avons caché des provisions dans les champs: du blé, de l’orge, de l’huile et du miel. » Alors Ismaël avait renoncé à les tuer avec leurs camarades. La citerne où Ismaël a fait jeter tous les corps est celle que le roi Asa avait fait creuser quand il était en guerre contre Bacha, roi d’Israël. Elle était très grande. Ismaël l’a remplie des corps des hommes assassinés. Ensuite, il a fait prisonniers tous ceux qui étaient restés à Mispa, ainsi que les filles du roi. Il a donc pris tous ceux que Nebouzaradan, le chef des gardes, avait confiés à Guedalia. Puis Ismaël est parti avec les prisonniers pour aller chez les Ammonites. Yohanan, fils de Caréa, et les officiers des groupes armés qui étaient avec lui ont appris tous les crimes d’Ismaël, fils de Netania. Ils ont rassemblé alors tous leurs hommes pour aller l’attaquer. Ils l’ont rattrapé au grand étang de Gabaon. Quand les prisonniers d’Ismaël ont vu Yohanan et les officiers qui l’accompagnaient, ils étaient pleins de joie. Alors tous les gens qu’Ismaël avait emmenés de Mispa ont fait demi-tour et ils ont rejoint Yohanan. Mais Ismaël a fui avec huit hommes devant Yohanan et il est allé chez les Ammonites. Après cela, Yohanan et les officiers qui l’accompagnaient ont rassemblé tous ceux qui étaient restés en vie et qu’Ismaël avait emmenés de Mispa après l’assassinat de Guedalia. Il y avait les hommes, c’est-à-dire les soldats, ainsi que les femmes, les enfants, les eunuques, c’est-à-dire tous ceux que Yohanan et les officiers avaient ramenés de Gabaon. Ils sont partis et se sont arrêtés au campement de Kimeham, près de Bethléem. Ils voulaient ensuite aller en Égypte. En effet, ils avaient peur des Babyloniens depuis qu’Ismaël avait assassiné Guedalia, le gouverneur de Juda nommé par le roi de Babylone. Alors tous les officiers des groupes armés, en particulier Yohanan, fils de Caréa, et Yezania, fils de Hochaya, ainsi que tous ceux qui étaient là, petits et grands, sont allés trouver le prophète Jérémie. Ils lui ont dit: « S’il te plaît, accepte notre demande! Prie le Seigneur ton Dieu pour nous qui sommes restés en vie. Nous sommes seulement un petit nombre, comme tu peux le voir. Demande au Seigneur ton Dieu de nous montrer où nous devons aller et ce que nous devons faire. » Le prophète Jérémie leur a répondu: « J’ai entendu! Je vais prier le Seigneur notre Dieu comme vous le demandez. Ensuite, je vous ferai connaître la réponse du Seigneur, je ne vous cacherai rien. » Ils ont dit à Jérémie: « Nous promettons de faire exactement ce que le Seigneur ton Dieu nous dira par ton intermédiaire. Qu’il soit le témoin vrai et sûr de notre promesse! Nous te chargeons de consulter le Seigneur notre Dieu. Nous ferons ce qu’il nous dira, que cela nous plaise ou non. Alors tout ira bien pour nous, car nous écouterons le Seigneur notre Dieu. » Dix jours plus tard, le Seigneur a adressé sa parole à Jérémie. Celui-ci a appelé Yohanan, fils de Caréa, avec les autres officiers qui l’accompagnaient, ainsi que les autres gens qui étaient là, petits et grands. Il leur a dit: « Vous m’avez chargé de présenter votre demande au Seigneur, Dieu d’Israël. Voici ce qu’il dit: “Si vous acceptez de rester dans ce pays, je ne le détruirai plus, je rebâtirai votre peuple. Je ne vous arracherai plus, je vous replanterai. Je regretterai tout le mal que je vous ai fait. Maintenant, n’ayez plus peur du roi de Babylone. Moi, le Seigneur, je le déclare: n’ayez plus peur de lui. En effet, je suis avec vous pour vous sauver et vous délivrer de son pouvoir. J’agirai pour qu’il soit bon avec vous. Il aura pitié de vous et il vous laissera revenir sur votre territoire.” » Jérémie a continué: « Vous refuserez peut-être d’écouter le Seigneur votre Dieu en disant: “Non, nous ne resterons pas ici. Nous irons plutôt en Égypte. Là-bas, nous ne connaîtrons plus la guerre, nous n’entendrons plus l’appel de la trompette de guerre, nous ne souffrirons plus de la faim. C’est là-bas que nous voulons habiter.” Eh bien, dans ce cas, vous, le reste du peuple de Juda, écoutez la parole du Seigneur. Voici le message du Seigneur de l’univers, Dieu d’Israël: “Si vous décidez vraiment d’aller en Égypte, si vous partez pour vous réfugier là-bas, alors la guerre, qui vous fait peur, vous poursuivra jusque-là. La faim, qui vous inquiète maintenant, vous atteindra en Égypte, et c’est là-bas que vous mourrez. Tous ceux qui ont décidé d’aller se réfugier en Égypte mourront par la guerre, la famine et la peste. Personne n’échappera au malheur que je vais faire venir sur eux.” » Jérémie a encore dit: « Voici les paroles du Seigneur de l’univers, Dieu d’Israël: “J’ai répandu ma violente colère contre les habitants de Jérusalem. De la même façon, je la répandrai contre vous, si vous allez en Égypte. Alors on vous prendra comme exemple quand on lancera une malédiction, quand on parlera d’une chose horrible ou maudite, et quand on voudra couvrir quelqu’un de honte.” Et vous ne reverrez plus jamais ce pays. » Jérémie a ajouté: « Aujourd’hui, je vous avertis sérieusement, vous, le reste du peuple de Juda. C’est le Seigneur qui vous commande de ne pas aller en Égypte. Vous devez le savoir. Vous m’avez chargé de consulter le Seigneur votre Dieu. Vous m’avez dit: “Prie pour nous le Seigneur notre Dieu. Dis-nous exactement tout ce qu’il dira, et nous le ferons.” Ce jour-là, vous avez fait une erreur qui va vous coûter la vie. En effet, aujourd’hui, je vous donne la réponse du Seigneur notre Dieu. Mais vous n’écoutez rien de ce qu’il vous dit par mon intermédiaire. Eh bien, vous devez le savoir: vous allez mourir par la guerre, la famine ou la peste dans le pays où vous voulez aller vous réfugier. » Jérémie a fini de communiquer aux gens présents toutes les paroles rapportées ici. C’est le message que le Seigneur leur Dieu leur a envoyé par son intermédiaire. Alors Azaria, fils de Hochaya, Yohanan, fils de Caréa, et tous ces hommes orgueilleux disent à Jérémie: « Tu mens! Le Seigneur notre Dieu ne t’a pas chargé de nous dire: “N’allez pas en Égypte pour y habiter!” Mais c’est Baruc, fils de Néria, qui te dresse contre nous. En effet, il veut nous livrer aux Babyloniens pour que ceux-ci nous tuent ou nous déportent à Babylone. » Ainsi Yohanan, fils de Caréa, les autres officiers des groupes armés et les gens qui les accompagnaient ont refusé d’écouter le Seigneur et de rester dans le pays de Juda. Alors Yohanan et les autres chefs de groupes ont emmené tous les habitants de Juda restés en vie. C’étaient les gens qui avaient d’abord été chassés un peu partout dans les pays voisins et qui étaient ensuite revenus vivre en Juda. Il y avait là des hommes, des femmes, des enfants, les filles du roi et toutes les autres personnes que Nebouzaradan, le chef des gardes, avait laissées avec Guedalia, fils d’Ahicam et petit-fils de Chafan. Ils ont aussi emmené le prophète Jérémie et Baruc, fils de Néria. Ils ont donc refusé d’obéir au Seigneur. Ils sont partis en Égypte et ils sont arrivés à Tapanès. À Tapanès, le Seigneur a adressé sa parole à Jérémie en disant: « Prends de grandes pierres. Mets-les dans le sol de la terrasse située à l’entrée du palais du roi d’Égypte, à Tapanès. Fais cela sous les yeux des hommes de Juda. Puis tu leur diras: “Voici ce que m’a dit le Seigneur de l’univers, Dieu d’Israël: Je vais envoyer chercher mon serviteur, Nabucodonosor, roi de Babylone. J’installerai son siège royal au-dessus des pierres que tu as mises dans le sol. C’est là qu’il dressera sa tente royale. Quand il arrivera, il battra l’Égypte. Il fera mourir ceux qui doivent mourir, il déportera ceux qui doivent être déportés, il tuera par l’épée ceux qui doivent être tués par l’épée. Nabucodonosor mettra le feu aux temples des dieux de l’Égypte. Il brûlera les dieux ou bien il les emportera en Babylonie. Il s’appliquera à enlever à l’Égypte ses richesses, comme un berger s’applique à enlever les poux de son vêtement. Puis il quittera ce pays sans difficulté. À Héliopolis, il brisera les monuments de pierre et il brûlera les temples des dieux égyptiens.” » Le Seigneur a adressé sa parole à Jérémie. Elle concernait tous les gens de Juda qui vivaient en Égypte, dans les villes de Migdol, Tapanès, Memphis et dans la région de Patros. Jérémie leur a donc dit: « Voici un message du Seigneur de l’univers, Dieu d’Israël: Vous avez vu tous les malheurs que j’ai fait venir sur Jérusalem et sur les autres villes de Juda. Aujourd’hui, elles sont détruites, et il n’y a plus du tout d’habitants là-bas. Cela est arrivé parce que les gens m’ont mis en colère par le mal qu’ils ont commis. En effet, ils sont allés offrir des sacrifices à des dieux étrangers et ils les ont adorés. Pourtant ils ne connaissent pas ces dieux-là. D’ailleurs, vous-mêmes et vos ancêtres, vous ne les connaissiez pas non plus. Et moi, j’ai passé mon temps à vous envoyer tous mes serviteurs, les prophètes. L’un après l’autre, ils vous ont dit: “Ne faites pas ces choses horribles que je déteste!” Mais vous n’avez pas écouté, vous n’avez pas tendu l’oreille. Vous n’avez pas abandonné le mal que vous faisiez, et vous avez continué à offrir des sacrifices à des dieux étrangers. Alors j’ai répandu ma violente colère. Elle a brûlé les villes de Juda et les rues de Jérusalem. Celles-ci ne sont plus que des tas de ruines et des endroits déserts, comme on peut le voir aujourd’hui. » Jérémie dit encore: « Et maintenant, voici ce que dit le Seigneur, Dieu de l’univers et Dieu d’Israël: “Vous vous faites beaucoup de mal à vous-mêmes. Pourquoi? Est-ce que vous voulez supprimer les hommes, les femmes, les jeunes et les bébés du peuple de Juda? Est-ce que vous souhaitez qu’il ne reste plus rien de vous? Est-ce que vous cherchez à provoquer ma colère par vos actions? En effet, vous offrez des sacrifices à des dieux étrangers dans ce pays d’Égypte, où vous êtes venus habiter. Est-ce que vous désirez vraiment vous faire éliminer et devenir pour tous les pays du monde un exemple de malédiction et de honte? Est-ce que vous avez oublié le mal commis dans le pays de Juda et dans les rues de Jérusalem? Ce sont vos parents, les rois de Juda, les femmes de Salomon, vous-mêmes et vos femmes qui l’avez commis. Jusqu’à maintenant, personne ne l’a regretté, personne ne m’a montré du respect, personne n’a obéi à l’enseignement et aux commandements que je vous ai donnés, à vous et à vos ancêtres.” » Jérémie a ajouté: « C’est pourquoi, voici le message du Seigneur de l’univers, Dieu d’Israël: “Je vais me tourner contre vous pour votre malheur, et je vais éliminer tout le peuple de Juda. Je prendrai ceux qui sont restés en vie en Juda, qui sont venus se réfugier en Égypte, et ils mourront tous. C’est dans ce pays qu’ils mourront par la guerre ou par la famine, tous, petits et grands. Oui, ils mourront de cette façon, et on les prendra comme exemple quand on lancera une malédiction, quand on parlera d’une chose horrible ou maudite, et quand on voudra couvrir quelqu’un de honte. J’agirai contre ceux qui se sont installés en Égypte, comme j’ai agi contre les gens de Jérusalem: par la guerre, la famine et la peste. Parmi ceux qui sont restés en vie en Juda, et qui sont venus se réfugier en Égypte, personne ne pourra fuir, personne n’échappera à la mort. Personne ne reviendra dans le pays de Juda, où ils désirent pourtant revenir pour y habiter. Ils n’y reviendront pas, sauf quelques-uns qui auront échappé à la mort.” » Tous ceux qui étaient installés en Égypte, à Patros, ont répondu à Jérémie. Il y avait là tous les hommes, qui savaient que leurs femmes offraient des sacrifices à des dieux étrangers. Il y avait aussi toutes les femmes, rassemblées en grand nombre. Ils ont dit: « Tu affirmes que tu nous parles de la part du Seigneur. Mais nous ne voulons pas t’écouter. Nous continuerons plutôt à faire tout ce que nous avons promis. Nous offrirons de l’encens et du vin à la déesse Astarté, la Reine du ciel. Nous avons toujours fait cela, ainsi que nos parents, nos rois et nos ministres, dans les villes de Juda et dans les rues de Jérusalem. Nous avions alors assez à manger, tout allait bien pour nous, et nous ne connaissions pas le malheur. Mais un jour, nous avons arrêté d’offrir de l’encens et du vin à la Reine du ciel. Et depuis, nous manquons de tout et nous mourons par la guerre et la famine. » Les femmes ont dit encore: « Quand nous offrons de l’encens et du vin à la Reine du ciel, est-ce que nos maris ne sont pas d’accord avec nous? Quand nous faisons pour elle des gâteaux qui la représentent, quand nous lui offrons du vin, ils le savent bien. » Mais Jérémie a dit à tous, hommes et femmes, qui lui avaient répondu de cette façon: « C’est vrai, vous offriez déjà de l’encens dans les villes de Juda et dans les rues de Jérusalem, vous, vos parents, vos rois, vos ministres et les autres gens de Juda. Et le Seigneur s’en est bien souvenu, il ne l’a pas oublié. Mais le Seigneur n’a pas pu supporter vos actions mauvaises ni les choses horribles que vous avez faites. C’est pourquoi votre pays est devenu un tas de ruines, un lieu horrible, sans habitants, et on le prend comme exemple pour lancer une malédiction. Tout le monde peut voir cela aujourd’hui. Voici pourquoi ce malheur vous a frappés: vous avez offert de l’encens à des dieux étrangers, vous avez péché contre le Seigneur. Vous ne l’avez pas écouté, vous n’avez pas suivi son enseignement, ses commandements et ses conseils. Tout le monde peut voir cela aujourd’hui. » Jérémie a dit encore à tous, hommes et femmes: « Vous tous, gens de Juda, qui êtes en Égypte, écoutez les paroles du Seigneur. Voici le message du Seigneur de l’univers, Dieu d’Israël: Vous et vos femmes, vous avez dit: “Nous avons promis d’offrir de l’encens et du vin à la Reine du ciel. Et nous voulons tenir nos promesses.” Eh bien, tenez-les, faites ce que vous avez dit! Mais vous tous, gens de Juda, qui habitez en Égypte, écoutez bien ce que je vous annonce! Moi, le Seigneur, je le jure par mon grand nom: dans toute l’Égypte, aucun homme de Juda ne prononcera plus jamais mon nom quand il fera un serment. Personne ne dira plus: “Par le Seigneur, le D ieu vivant…” Je vais chercher à agir non pas pour leur bonheur mais pour leur malheur. Les gens de Juda qui sont en Égypte mourront par la guerre et la famine. Il n’en restera plus aucun. Quelques-uns seulement échapperont à la guerre, et ils reviendront d’Égypte au pays de Juda. Alors le reste des gens de Juda réfugiés en Égypte sauront si c’est votre parole ou la mienne qui se réalise. Moi, le Seigneur, je le déclare: J’agirai contre vous ici, en Égypte. Je vous donnerai un signe. Ainsi vous verrez que mes paroles contre vous se réalisent pour votre malheur. Voici ce signe: J’ai livré Sédécias, roi de Juda, à Nabucodonosor, roi de Babylone, son ennemi qui voulait sa mort. Eh bien, de la même façon, je vais livrer le roi d’Égypte, le Pharaon Hofra, à ses ennemis qui veulent sa mort. Voilà ce que je dis, moi, le Seigneur. » C’était la quatrième année où Yoaquim, fils de Josias, était roi de Juda. Baruc, fils de Néria, a mis par écrit les paroles que le prophète Jérémie lui dictait. Cette année-là, Jérémie a dit à Baruc: « Baruc, voici pour toi un message du Seigneur, Dieu d’Israël: Tu dis: “Je suis très malheureux. Oui, je souffrais déjà, et le Seigneur augmente encore ma tristesse. Je me fatigue à gémir, je ne trouve pas de repos.” Eh bien, voici le message que le Seigneur m’a donné pour toi: “Ce que j’ai construit, je le démolis, ce que j’ai planté, je l’arrache, et cela dans tout le pays. Et toi, tu demandes pour toi-même de grandes choses! Ne demande rien. En effet, moi, le Seigneur, je le déclare: Je vais envoyer le malheur sur tout ce qui vit. Mais toi, voici ce que je te ferai gagner: je te laisserai en vie partout où tu iras.” » Voici les paroles que le Seigneur a adressées au prophète Jérémie au sujet des peuples étrangers. Message au sujet de l’Égypte et de l’armée du Pharaon Néco, roi d’Égypte. La quatrième année où Yoaquim, fils de Josias, était roi de Juda, le roi d’Égypte se trouvait à Karkémich, près du fleuve Euphrate. À cette époque, Nabucodonosor, roi de Babylone, a remporté la victoire sur lui. « Préparez les boucliers, les petits et les grands! En avant pour la bataille! Attelez les chevaux! Partez, cavaliers! Mettez vos casques, alignez-vous! Préparez vos lances, mettez vos cuirasses! » Le Seigneur déclare: « Mais quoi? Qu’est-ce que je vois? Ils sont effrayés, ils reculent! Les combattants les meilleurs sont battus. Ils fuient dans la terreur, sans se retourner. La peur est partout. Le plus rapide ne peut pas fuir, le combattant le meilleur ne peut pas se sauver. Là-bas, vers le nord, sur les bords du fleuve Euphrate, ils perdent l’équilibre et tombent. « Qui donc ressemble au Nil qui monte, à ce fleuve à l’eau débordante? C’est l’Égypte, qui se répand comme le Nil. Elle disait: “Comme le Nil qui monte, comme son eau débordante, je vais inonder la terre, détruire les villes avec leurs habitants. Chevaux, à l’attaque! Chars, foncez! En avant, les combattants les meilleurs: gens d’Éthiopie et de Pouth, porteurs de boucliers, gens de Loud armés de l’arc!” Mais pour le Seigneur, D ieu de l’univers, ce jour-là est un jour de vengeance. Il va se venger de ses ennemis. L’épée les dévore avec grand appétit, elle est ivre de leur sang. C’est comme un sacrifice pour le Seigneur, D ieu de l’univers, au pays du nord, sur les bords de l’Euphrate. Pauvre Égypte, monte en Galaad chercher une pommade pour tes blessures. Mais cela ne sert à rien de multiplier les remèdes, ta blessure ne guérira pas. Les peuples ont appris ta honte, partout on entend ta plainte. En effet, le combattant a heurté un autre combattant, et tous les deux perdent l’équilibre et tombent. » Le Seigneur a adressé sa parole au prophète Jérémie au moment où le roi Nabucodonosor est arrivé pour attaquer l’Égypte: « Annoncez la nouvelle en Égypte, faites-la connaître aux villes de Migdol, Memphis et Tapanès. Dites-leur: “Debout! Préparez-vous!” La guerre a déjà détruit vos voisins! Le taureau sacré est renversé! Pourquoi donc? Il n’a pas résisté quand le Seigneur l’a bousculé. Le Seigneur fait perdre l’équilibre à de nombreux soldats, et ils tombent. Ils se disent entre eux: “Allons, rentrons chez nous, dans notre pays, loin de cette guerre sans pitié!” Voici le nom qu’on doit donner au Pharaon, roi d’Égypte: “Beaucoup-de-bruit! Mais-rendez-vous-manqué!” Le Roi qui a pour nom “ Seigneur de l’univers” déclare ceci: “Aussi vrai que je suis vivant, l’ennemi va arriver. C’est aussi sûr que la montagne du Tabor, aussi sûr que le Carmel au-dessus de la mer.” « Habitants de l’Égypte, c’est le moment pour vous de préparer vos affaires pour partir en déportation. La ville de Memphis va devenir un endroit horrible. Elle sera détruite, personne n’y habitera plus. « L’Égypte était un bel animal. Mais une mouche piquante venue du nord s’est posée sur elle. Les soldats étrangers payés par l’Égypte étaient très bien traités. Mais eux aussi tournent le dos, ils fuient tous ensemble. Aucun ne résiste quand le jour du malheur vient sur eux, quand j’agis contre eux. Les ennemis arrivent en foule et se jettent sur l’Égypte comme ceux qui coupent les arbres, la hache à la main. Alors les soldats égyptiens fuient comme un serpent, sans faire de bruit. Le Seigneur déclare: Ils abattent sa forêt, une forêt où personne ne pouvait entrer. En effet, ils sont plus nombreux que les sauterelles, personne ne peut les compter. L’Égypte est couverte de honte: elle est livrée au pouvoir d’un peuple venu du nord. » Le Seigneur de l’univers, Dieu d’Israël, annonce: « Je vais agir contre Amon, le dieu de la ville de Thèbes, contre l’Égypte, ses dieux et ses rois, contre le Pharaon et contre ceux qui comptent sur lui. Je vais les livrer à ceux qui veulent leur mort: le roi Nabucodonosor de Babylone et ses soldats. « Mais plus tard, l’Égypte sera de nouveau habitée comme autrefois. » Voilà ce que le Seigneur déclare. « Toi, Israël, mon serviteur, n’aie pas peur. Ne sois pas effrayé, toi qui as Jacob pour ancêtre. Oui, je viens te sauver en te faisant sortir de ces pays éloignés, en ramenant tes enfants du pays où ils sont en exil. Israël, tu reviendras et tu seras tranquille, en sécurité. Plus personne ne te menacera. Toi, Israël mon serviteur, n’aie pas peur. Moi, le Seigneur, je suis avec toi, je le déclare. Je vais détruire les peuples parmi lesquels je t’ai fait partir. Mais toi, je ne vais pas te détruire. Je t’ai corrigé, c’est vrai, mais avec justice. En effet, je ne pouvais pas te traiter comme si tu étais innocent! » Le Seigneur a adressé sa parole au prophète Jérémie au sujet des Philistins. C’était avant que le roi d’Égypte attaque Gaza. Voici ce que le Seigneur a dit: « Une vague énorme arrive du nord. Elle devient un torrent qui déborde. Elle inonde le pays et ce qui s’y trouve, les villes et leurs habitants. Les gens crient au secours, tous les habitants du pays chantent un chant de deuil. On entend les chevaux frapper la terre de leurs sabots. Les chars de guerre grondent, leurs roues font un bruit terrible. Alors les parents, découragés, ne s’occupent plus de leurs enfants. Pourquoi? Parce que c’est le jour où tout est détruit chez les Philistins. Il n’y a plus personne pour aider les villes de Tyr et de Sidon. Le Seigneur détruit tout chez les Philistins, ces habitants de l’île de Kaftor restés en vie. À Gaza, les gens ont la tête rasée. À Ascalon, tout le monde se tait. Vous qui êtes les géants restés en vie, jusqu’à quand vous ferez-vous des incisions sur le corps? Vous dites: “Hélas, épée du Seigneur, est-ce que tu ne vas jamais te reposer? Rentre dans ton étui, reste tranquille, ne fais plus rien.” – Mais comment cette épée peut-elle se reposer? Le Seigneur lui a donné des ordres. Il lui a commandé d’aller jusqu’à Ascalon et au bord de la mer. Voilà le but qu’il lui a fixé. » Message au sujet de Moab. Voici les paroles du Seigneur de l’univers, Dieu d’Israël: « Quel malheur pour la ville de Nébo: elle est détruite! Quelle honte pour la ville de Quiriataïm: elle est prise! Quelle honte pour cette ville bien protégée: elle est écrasée! Ce qui faisait la fierté de Moab a disparu. Des gens ont préparé le malheur de Hèchebon en disant: “Allons! Supprimons cette ville du milieu des peuples!” Toi aussi, Madmen, tu seras détruite, la guerre te rattrape. On entend des cris venant de Horonaïm: “Tout est détruit! Quel malheur terrible!” Le pays de Moab est brisé, ses enfants poussent de grands cris. Les gens montent la pente de Louhith en pleurant. Sur la descente de Horonaïm, on entend des cris de désespoir: “Partez d’ici, sauvez-vous! Restez dans le désert, comme l’âne sauvage!” Moab, tu comptais sur tes actions et sur tes trésors. Mais tu seras pris, toi aussi. Ton dieu Kemoch partira en exil avec tes prêtres et tes chefs, tous ensemble. Celui qui détruit tout ira de ville en ville, aucune ne sera oubliée. La vallée disparaîtra, le plateau sera détruit, comme le Seigneur l’a annoncé. Donnez des ailes à Moab, car il désire s’envoler! Ses villes seront comme un désert de tristesse, personne n’y habitera. Qu’ils soient maudits, ceux qui manquent d’énergie en travaillant pour le Seigneur! Qu’ils soient maudits, ceux qui empêchent le Seigneur de détruire Moab! * « Moab vivait en paix depuis sa jeunesse. Il n’a jamais été déporté. Il restait tranquille, comme le vin qui repose sur ses déchets. On ne l’avait jamais mis dans un autre récipient. C’est pourquoi il avait gardé son bon goût et tout son parfum. » Le Seigneur déclare: « C’est pourquoi le moment arrive où je vais lui envoyer des gens pour le mettre dans un autre récipient. Ils videront les jarres dans lesquelles il se trouve et ils les briseront. Ce sera comme pour le royaume d’Israël. Celui-ci avait mis toute sa confiance dans le dieu de Béthel, et ensuite il a eu honte de lui. De même, Moab aura honte de son dieu Kemoch. « Hommes de Moab, comment pouvez-vous dire: “Nous sommes des soldats courageux, de vrais combattants”? Moab est détruit, et on monte attaquer ses villes. Les meilleurs de ses jeunes gens sont conduits à l’abattoir. » Voici ce que déclare le Roi qui a pour nom « Seigneur de l’univers »: Moab sera bientôt détruit, le malheur va tomber très vite sur ce pays. Vous tous, peuples voisins qui le connaissez bien, présentez-lui vos condoléances. Dites: « Cette puissance si grande, ce pouvoir magnifique est brisé, comment est-ce possible? » * Peuple de Dibon, descends de ton siège d’honneur, assieds-toi au milieu des ordures. Oui, celui qui détruit Moab arrive pour t’attaquer, il détruit tes murs de protection. Peuple d’Aroër, va sur la route et guette les gens. Demande à ceux qui fuient, à ceux qui se sauvent: « Qu’est-ce qui se passe? » Ils répondront: « Moab est écrasé! Ce pays est couvert de honte! » Criez, appelez au secours! Annoncez sur les bords de l’Arnon: Moab est détruit! Le jugement du Seigneur frappe la région du plateau et les villes de Holon, Yahas, Méfaath, Dibon, Nébo, Beth-Diblataïm, Quiriataïm, Beth-Gamoul, Beth-Méon, Querioth et Bosra. Il frappe toutes les villes du pays de Moab, proches ou éloignées. Le Seigneur déclare: « La force de Moab est cassée, son pouvoir est brisé. » Moab a cru qu’il était plus grand que le Seigneur. Qu’on lui donne donc à boire jusqu’à ce qu’il vomisse son vin! Alors tout le monde se moquera de lui. Toi, Moab, tu te moquais d’Israël, n’est-ce pas? Israël n’était pourtant pas un voleur. Alors, pourquoi est-ce que tu secouais la tête en te moquant de lui, chaque fois que tu en parlais? Gens de Moab, quittez les villes, allez habiter dans les rochers. Imitez la colombe, qui fait son nid dans le rocher, au-dessus d’un ravin profond. * Nous avons entendu parler de l’orgueil de Moab. Quel orgueil immense! Quelle fierté! Quelle assurance! Quel mépris! Quel air supérieur! « Moi, le Seigneur, je le déclare: Je connais bien ses prétentions. Mais ce qu’il dit est creux, et ce qu’il fait ne vaut rien. » C’est pourquoi je chante un chant de deuil sur Moab, j’appelle au secours pour tous ses habitants. Je gémis à cause des gens de Quir-Hérès. Je pleure sur toi, peuple de Sibma, plus que sur les gens de Yazer. Tu ressemblais à une vigne. Tes branches s’étendaient au-delà de la mer Morte, elles allaient jusqu’à Yazer. Mais celui qui détruit tout s’est jeté sur ton raisin, sur ta récolte. La joie débordante a disparu des plantations d’arbres fruitiers de Moab. Il n’y a plus de vin dans les cuves, il n’y a plus d’hommes pour écraser le raisin, leurs cris rythmés se sont tus. Les habitants de Hèchebon appellent au secours. On les entend jusqu’à Élalé et Yahas, et depuis Soar jusqu’à Horonaïm et Églath-Selissia. Même l’oasis de Nimrim est devenue un désert de tristesse. « Moi, le Seigneur, je le déclare: J’éliminerai de Moab ceux qui vont sur les hauteurs offrir des sacrifices à leurs dieux. » C’est pourquoi mon cœur pleure sur Moab et sur les habitants de Quir-Hérès. Ma plainte est comme un air de flûte: toutes les richesses qu’ils avaient amassées sont perdues. Tous les hommes ont rasé leur tête, ils ont coupé leur barbe. Ils ont fait des incisions sur leurs mains et ils portent des habits de deuil. Sur toutes les terrasses des maisons de Moab, sur toutes ses places, on entend seulement des chants de deuil. « J’ai brisé Moab comme un pot devenu inutile. » Voilà ce que le Seigneur déclare. Quoi! Moab est écrasé! Gémissez! Moab a tourné le dos, quelle honte! Tous ses voisins se moquent de lui et ils sont effrayés. * Voici ce que le Seigneur dit: « L’ennemi est comme un vautour qui vole en étendant ses ailes au-dessus de Moab. » Les villes sont prises, les places bien protégées sont enlevées. Alors les meilleurs combattants de Moab ont peur comme une femme au moment d’accoucher. Moab est détruit, ce n’est plus un peuple. Il a cru qu’il était plus grand que le Seigneur. Le Seigneur déclare: « La peur, le trou profond et les pièges, tout cela est pour vous, habitants de Moab. Celui qui fuit la peur tombera au fond du trou. S’il peut remonter du trou, il sera pris au piège. Oui, je vais amener tout cela sur Moab l’année où j’agirai contre lui. Je le déclare, moi, le Seigneur. Ceux qui fuient n’ont plus de forces. Ils se sont arrêtés à Hèchebon. Mais un feu est sorti de la ville, du palais du roi Sihon. Les flammes sont allées dévorer le pays de ce peuple bruyant, depuis les frontières jusqu’au centre. Quel malheur pour toi, Moab! Peuple du dieu Kemoch, te voilà perdu! Tes fils et tes filles sont emmenés prisonniers. » Mais le Seigneur déclare: « Un jour, je rendrai à Moab son ancienne situation. » Le jugement contre Moab s’arrête ici. Message au sujet des Ammonites. Voici ce que le Seigneur dit: « Le dieu Molek a pris le territoire de Gad, pourquoi? Les Ammonites occupent des villes israélites, pourquoi donc? Est-ce que les Israélites n’ont pas de fils pour recevoir ces villes en héritage? » C’est pourquoi le Seigneur déclare: « Je vais faire entendre le cri de guerre à Rabba, la capitale des Ammonites. Cette ville deviendra un tas de pierres, les villages voisins seront brûlés. À ce moment-là, Israël reprendra ce qui lui appartenait. » C’est le Seigneur qui parle. Habitants de Hèchebon, chantez un chant de deuil: « La ville d’Aï est détruite! » Villages voisins de Rabba, criez au secours! Mettez des habits de deuil, chantez un chant de tristesse! Allez un peu partout dans les enclos: le dieu Molek part en exil avec ses prêtres et ses chefs, tous ensemble. Tu te vantais de ta vallée, de tes champs couverts de récoltes, Rabba, fille révoltée! Tu comptais sur tes richesses. Tu demandais: « Qui osera m’attaquer? » Le Seigneur, D ieu de l’univers, déclare: « Eh bien, je ferai entrer la peur chez toi, elle viendra de tous les environs. Vous serez tous chassés, chacun devant soi, et il n’y aura personne pour regrouper ceux qui fuient. « Mais après cela, je rendrai aux Ammonites leur ancienne situation. » Voilà ce que le Seigneur déclare. Message au sujet d’Édom. Voici les paroles du Seigneur de l’univers: « Est-ce qu’il n’y a plus de sages à Téman? Est-ce que les gens intelligents ont perdu leur bon sens? Est-ce que leur sagesse est gâtée? Fuyez! Tournez le dos, habitants de Dédan! Cachez-vous dans les trous des rochers! Je fais venir la destruction sur vous, famille d’Ésaü, c’est le moment où j’agis contre vous. Quand ceux qui récoltent le raisin viendront chez vous, ils ne laisseront aucune grappe. Quand des voleurs viendront pendant la nuit, ils détruiront tout ce qu’ils pourront. C’est moi qui vous pillerai, famille d’Ésaü. Je ferai connaître vos abris cachés, vous ne pourrez plus y aller. Tous vos enfants, vos frères, vos voisins seront éliminés. Personne ne vous dira: “Laissez vos enfants orphelins, je les élèverai, et vos veuves pourront compter sur moi.” » Voici ce que le Seigneur dit: « Écoutez: ceux que je n’avais pas obligés à boire la coupe de ma colère ont dû la boire malgré tout. Et toi, Édom, tu ne serais pas puni? Mais si! Cette coupe de colère, tu la boiras, c’est sûr! Je fais ce serment, moi, le Seigneur: aussi vrai que je suis Dieu, ta capitale, Bosra, deviendra un lieu horrible, un tas de ruines. On la prendra comme exemple pour lancer une malédiction ou pour couvrir quelqu’un de honte. Les villes voisines ne seront plus que des tas de pierres pour toujours. » Voilà ce que le Seigneur déclare. J’ai reçu un message du Seigneur, et un envoyé l’apporte à tous les peuples: « Rassemblez-vous! Marchez contre Édom! Debout! Attaquez! » « Oui, Édom, je vais faire de toi le plus petit de tous les peuples, celui que tout le monde regarde avec mépris. Tu fais peur à tout le monde, tu te crois au-dessus des autres, mais tu te trompes. Tu habites les trous des rochers, tu t’es fixé sur les hauteurs. Mais même si tu places ton nid aussi haut que le nid du vautour, je te jetterai en bas. » Voilà ce que le Seigneur déclare. Édom deviendra un tas de ruines. Tous ceux qui passeront près de lui seront bouleversés. Ils pousseront des cris d’horreur en voyant une telle destruction. Le Seigneur dit: « Ce sera la même catastrophe qu’à Sodome et Gomorrhe et dans les villes voisines. Il n’y aura plus chez toi aucun habitant, aucun être humain. » Le Seigneur dit: « Je serai comme un lion qui sort des buissons le long du Jourdain vers une oasis. Je ferai partir tout le monde en un instant. Ensuite, j’établirai à Édom le chef que je choisirai. En effet, qui est comme moi? Qui peut me demander des comptes? Quel chef peut me résister? » Écoutez donc ce que le Seigneur a décidé contre Édom, quels projets il a formés contre les habitants de Téman. Ils seront traînés de force comme des bêtes, même les plus petits, c’est sûr. À cause d’eux, leur enclos sera détruit, c’est certain. Le bruit qu’ils font en tombant fait trembler la terre. On entend leurs cris jusqu’à la mer des Roseaux. L’ennemi est comme un vautour qui monte dans le ciel, et qui vole en étendant ses ailes au-dessus de Bosra. Ce jour-là, les meilleurs combattants d’Édom auront peur comme une femme au moment d’accoucher. Message au sujet de Damas. « Les villes de Hamath et d’Arpad ont appris une mauvaise nouvelle, et elles sont couvertes de honte. Elles sont inquiètes, comme la mer agitée qui ne peut pas se calmer. Les habitants de Damas sont découragés, ils se préparent à fuir. Ils tremblent de peur. Ils sont effrayés et ils souffrent comme une femme au moment d’accoucher. Elle est abandonnée, cette ville célèbre, cette ville joyeuse! Comment est-ce possible? » Le Seigneur de l’univers déclare: « C’est pourquoi ce jour-là, ses jeunes gens tomberont sur les places, tous les soldats mourront. Je mettrai le feu aux murs qui protègent Damas. Il brûlera le palais de Ben-Hadad. » Message au sujet des Arabes de Quédar et des royaumes de Hassor vaincus par Nabucodonosor, roi de Babylone. Le Seigneur dit: « Debout! Allez attaquer Quédar! Détruisez tout chez les gens du désert! Prenez leurs tentes et leurs troupeaux, leurs abris et toutes leurs affaires! Emmenez leurs chameaux et criez à leur sujet: “La peur est partout!” » Le Seigneur déclare: « Habitants de Hassor, fuyez, partez vite! Cachez-vous dans les trous des rochers. Oui, Nabucodonosor, roi de Babylone, a fait des plans, il a formé un projet contre vous. » Le Seigneur déclare: « Debout! Allez attaquer ce peuple sans souci. Ils se croyaient en sécurité, ils n’ont ni portes ni serrures, ils vivent à l’écart. Les ennemis voleront leurs chameaux et leurs grands troupeaux, ils les prendront comme richesses de guerre. Le Seigneur déclare: Je chasserai un peu partout ces gens au visage rasé sur les côtés. De partout, j’envoie le malheur sur eux. La ville de Hassor deviendra l’abri des chacals, un désert de tristesse pour toujours. Il n’y aura plus en elle aucun habitant, aucun être humain. » Le Seigneur a adressé sa parole au prophète Jérémie au sujet des Élamites. Sédécias était alors roi de Juda depuis peu de temps. Voici ce que le Seigneur de l’univers a dit: « Je vais casser les arcs des Élamites, qui font toute leur puissance. Du nord et du sud, de l’est et de l’ouest, j’envoie les quatre vents en direction d’Élam. « Je vais chasser les Élamites de tous côtés. Il y aura des réfugiés d’Élam dans tous les pays. « Je ferai trembler les Élamites devant leurs ennemis, devant ceux qui veulent leur mort. Le Seigneur déclare: Dans ma violente colère, je leur enverrai le malheur. Je les poursuivrai par la guerre jusqu’à ce qu’ils disparaissent. Je supprimerai d’Élam le roi et ses ministres, et je dresserai mon siège royal dans ce pays. » Voilà ce que le Seigneur déclare. Il déclare encore: « Mais un jour, je rendrai à Élam son ancienne situation. » Voici la parole que le Seigneur a adressée à la ville de Babylone et à la Babylonie par l’intermédiaire du prophète Jérémie. « Annoncez cette nouvelle à tous les peuples, faites-la connaître en dressant des signaux, faites-la connaître, ne cachez rien. Dites: Babylone est prise! C’est la honte pour ses statues, le découragement total pour ses faux dieux. Bel est couvert de honte, oui, Mardouk est complètement découragé. Un peuple arrivant du nord vient attaquer Babylone. Il va faire de son pays un désert de tristesse, personne n’y habitera plus. Hommes et bêtes, tous fuiront, tous disparaîtront. » Le Seigneur déclare: « À ce moment-là, les gens d’Israël et les gens de Juda viendront ensemble. Ils marcheront en pleurant pour me chercher, moi, le Seigneur leur Dieu. Ils demanderont le chemin qui conduit à Sion, ils tourneront leur visage vers la ville. Ils viendront et ils se lieront à moi par une alliance qui dure toujours et qu’ils n’oublieront jamais. Les gens de mon peuple étaient comme des moutons perdus. Leurs bergers les trompaient en les laissant aller dans tous les sens sur les montagnes. Ils sont partis sur les montagnes, puis sur les collines, et ils ont oublié leur enclos. Tous ceux qui les rencontraient les dévoraient, et leurs ennemis disaient: “Nous ne faisons rien de mal! En effet, ces gens-là ont péché contre le Seigneur, qui est un abri sûr, et en qui leurs ancêtres mettaient leur espoir.” » « Enfuyez-vous de Babylone, quittez le pays! Soyez comme des boucs à la tête d’un troupeau. Oui, je vais mettre en mouvement plusieurs grands pays et je les enverrai attaquer Babylone. Ces peuples arriveront du nord, ils se rangeront contre cette ville et ils la prendront. Un combattant habile ne revient jamais les mains vides. De même, les flèches de ces peuples atteignent toujours leur but. Le Seigneur déclare: Le pays des Babyloniens sera pillé, et tous ceux qui le pilleront emporteront autant de richesses qu’ils voudront. Réjouissez-vous et dansez de joie, vous qui avez détruit ce qui était à moi! Bondissez comme de jeunes veaux dans l’herbe verte! Hennissez comme des chevaux! Votre mère est toute couverte de honte, celle qui vous a mis au monde a perdu son honneur. Maintenant, votre pays est le dernier de tous, c’est un désert, une terre sèche. » À cause de la colère du Seigneur, votre pays reste sans habitants, c’est un immense désert de tristesse. Tous ceux qui passent près de Babylone sont bouleversés. Ils poussent des cris d’horreur en voyant une telle destruction. Vous tous, tireurs à l’arc, rangez-vous autour de Babylone pour l’attaquer! Tirez sur elle, ne gardez pas vos flèches! En effet, elle est coupable envers le Seigneur. De tous côtés, poussez contre elle les cris de guerre! Elle lève les bras pour se rendre. Ses tours tombent, les murs qui la protègent s’écroulent. Le Seigneur se venge. Vengez-vous donc de Babylone! Faites-lui ce qu’elle a fait aux autres! Éliminez de cette ville ceux qui sèment et ceux qui récoltent. Devant les combats sans pitié, que chacun rentre chez lui, qu’il fuie dans son pays! Israël était comme un mouton perdu poursuivi par les lions. Le premier qui en a mangé, c’est le roi d’Assyrie. Ensuite, Nabucodonosor, roi de Babylone, est venu, et il lui a brisé les os. C’est pourquoi, voici les paroles du Seigneur de l’univers, Dieu d’Israël: « Je vais agir contre le roi de Babylone et contre son pays, comme j’ai agi contre le roi d’Assyrie. » « Moi, je vais ramener Israël à son pâturage. Il trouvera de quoi manger sur la montagne du Carmel et sur le plateau du Bachan, dans la région montagneuse d’Éfraïm et au pays de Galaad. Il mangera à sa faim. C’est moi, le Seigneur, qui le déclare. À ce moment-là, on cherchera les fautes d’Israël, mais il n’y en aura pas. On cherchera les péchés de Juda, mais on n’en trouvera pas. En effet, je pardonnerai à ceux que je laisserai en vie. » Le Seigneur déclare à l’ennemi de Babylone: « Lance une attaque contre le pays de l’eau amère. Attaque-le et attaque les habitants de Pécod. Tue-les, détruis-les jusqu’au dernier! Fais tout ce que j’ai commandé. Dans le pays, on entend le bruit de la guerre. Quelle catastrophe terrible! Babylone était le marteau qui écrasait le monde entier. Il a été cassé en mille morceaux. Comment est-ce possible? Babylone n’est plus qu’un lieu horrible au milieu des peuples. Comment est-ce possible? Babylone, je t’ai tendu un piège, et tu as été prise sans t’en apercevoir. Tu as été découverte et attrapée, parce que tu t’es attaquée à moi, le Seigneur. » Le Seigneur sort les armes de sa réserve et il va montrer sa colère. Au pays de Babylone, il y a du travail pour le Seigneur, D ieu de l’univers. Venez de partout dans cette ville! Ouvrez ses greniers, faites des tas avec ses richesses et détruisez-la! Rien ne doit en rester. Tuez tous ses meilleurs soldats, menez-les à l’abattoir! Quel malheur pour eux, car c’est le moment où le Seigneur va agir contre eux! Écoutez! Ceux qui fuient le pays de Babylone, ceux qui sont encore en vie viennent annoncer à Sion: « Le Seigneur notre Dieu t’a vengée, il a vengé son temple. » Rassemblez tous les tireurs à l’arc, lancez-les contre la ville de Babylone. Entourez-la de tous côtés! Ne laissez personne s’enfuir! Traitez-la comme elle a traité les autres, faites-lui ce qu’elle a fait aux autres! Oui, elle a été orgueilleuse envers le Seigneur, le Dieu saint d’Israël. « C’est pourquoi ce jour-là, ses jeunes gens tomberont sur les places, tous ses soldats mourront. » Voilà ce que le Seigneur déclare. « Je t’en veux, orgueilleuse Babylone, je le déclare, moi, le Seigneur, D ieu de l’univers. Maintenant, c’est ton tour, c’est le moment où je vais agir contre toi. L’orgueilleuse perd l’équilibre et tombe. Personne ne la relèvera. Je mets le feu à ses villes, il brûlera tout ce qui les entoure. » Voici ce que dit le Seigneur de l’univers: « Les gens d’Israël sont écrasés par la violence, et ceux de Juda aussi. Ceux qui les ont déportés les retiennent, ils refusent de les relâcher. Moi, leur défenseur, je suis puissant, j’ai pour nom “ Seigneur de l’univers”. Je vais les défendre avec force. Ainsi je ferai trembler les habitants de Babylone et je rendrai la paix à la terre. » Le Seigneur déclare: « Guerre aux Babyloniens, aux habitants de Babylone, à ses chefs et à ses sages! Guerre à ses devins, qu’ils disent n’importe quoi! Guerre à ses soldats, qu’ils soient découragés! Guerre à ses chevaux et à ses chars, aux étrangers qui combattent pour elle, qu’ils deviennent comme de faibles femmes! Guerre à ses trésors, qu’ils soient pillés! Guerre à ses cours d’eau, qu’ils deviennent secs! En effet, c’est un pays de faux dieux. Ils se vantent de leurs statues horribles. C’est pourquoi les chats sauvages habiteront à Babylone avec les hyènes, les autruches s’y installeront. Personne n’y habitera plus jamais, cette ville restera vide pour toujours. Le Seigneur déclare: ce sera la même catastrophe qu’à Sodome, Gomorrhe et dans les villes voisines. Il n’y aura plus aucun habitant, plus aucun être humain à Babylone. Un peuple arrive du nord, une grande nation. Des rois nombreux se mettent en route depuis le bout du monde. Leurs soldats tiennent des arcs et des armes pointues. Ils sont cruels et sans pitié. Le bruit qu’ils font ressemble au grondement de la mer. Ils sont montés sur des chevaux. Ils sont rangés dans un ordre parfait pour te faire la guerre, ville de Babylone! En apprenant cette nouvelle, le roi de Babylone est découragé, l’angoisse lui serre la gorge, et il souffre comme une femme au moment d’accoucher. Le Seigneur dit: Je serai comme un lion qui sort des buissons le long du Jourdain vers une oasis. Je ferai partir tout le monde en un instant. Ensuite, j’établirai à Babylone le chef que je choisirai. En effet, qui est comme moi? Qui peut me demander des comptes? Quel chef peut me résister? » Écoutez donc ce que le Seigneur a décidé contre Babylone, quels projets il a formés contre les habitants du pays. Ils seront traînés de force comme des bêtes, même les plus petits, c’est sûr. Leur enclos sera détruit à cause d’eux, c’est certain. Quand on annonce: « Babylone est prise! », la terre tremble, on entend de grands cris dans tous les pays. Voici un message du Seigneur: « Je vais faire souffler un vent qui détruit sur Babylone et sur ses habitants. Je vais lancer contre elle des étrangers qui chasseront ses habitants comme la paille emportée par le vent. Ils détruiront son pays. En ce jour de malheur, ils l’entoureront de tous côtés. » Tireurs à l’arc, lancez vos flèches sur les tireurs de l’ennemi! Et que les ennemis ne se vantent pas de leur cuirasse! Ne laissez pas vivre ses jeunes soldats! Détruisez toute son armée! Les blessés resteront par terre dans le pays de Babylone, ceux qui sont morts au combat couvriront les rues. En effet, leur pays est rempli de fautes contre le Dieu saint d’Israël. Mais Israël et Juda n’ont pas perdu leur Dieu, le Seigneur de l’univers. Fuyez loin de Babylone! Que chacun se sauve! Ainsi vous ne mourrez pas à cause de ses fautes. Oui, c’est le moment où le Seigneur va se venger. Il va lui rendre ce qu’elle mérite. Babylone était une coupe d’or dans la main du Seigneur. Elle rendait ivre le monde entier. Les peuples buvaient de son vin jusqu’à devenir fous. Tout à coup, Babylone est tombée, elle s’est brisée. « Chantez pour elle un chant de deuil! Appliquez une pommade sur ses blessures, elle guérira peut-être. » –« Nous avons soigné Babylone, mais elle ne guérit pas. Alors laissons-la et rentrons, chacun dans son pays! Oui, le jugement qui tombe sur elle dépasse toute mesure, il monte jusqu’au ciel, il touche les nuages. Le Seigneur nous a rendu justice. Allons à Sion raconter ce que le Seigneur notre Dieu a fait. » Le Seigneur a formé le projet de détruire Babylone. C’est pourquoi il encourage les rois des Mèdes à le réaliser. Le Seigneur se venge, il venge son temple. Aiguisez vos flèches, remplissez-en vos sacs. Dressez le signal de l’attaque contre les murs qui protègent Babylone! Mettez plus de soldats aux postes de garde! Placez des surveillants, cachez des hommes pour attaquer! Oui, le Seigneur a formé un projet et il réalise ce qu’il a dit contre les habitants de Babylone. Babylone, toi qui habites au bord du grand fleuve, toi qui possèdes de nombreux trésors, pour toi, c’est la fin. Tu as assez volé les autres. Le Seigneur de l’univers a fait ce serment: « Aussi vrai que je suis Dieu, un nuage d’hommes va entrer chez toi, pareil à un nuage de sauterelles. Et ils pousseront contre toi un cri de victoire. » Le Seigneur a montré sa puissance en créant la terre. Il a montré sa sagesse en établissant le monde, il a montré son intelligence en déroulant le ciel. Quand sa voix gronde, des torrents d’eau se groupent dans le ciel. Il fait monter de gros nuages du bout de la terre. Il lance les éclairs pour que la pluie tombe. Il fait sortir le vent de ses abris. Alors les gens restent tous là, stupides, sans comprendre. Tous les fondeurs ont honte de leurs faux dieux. Leurs statues sont trompeuses: il n’y a en elles aucun souffle de vie. Elles ne valent rien, elles font seulement rire. Le jour où le Seigneur agira contre elles, elles disparaîtront. Mais Dieu, qui est le trésor d’Israël, ne leur ressemble pas. Lui, il est le créateur de l’univers, et la tribu d’Israël lui appartient. Il a pour nom « Seigneur de l’univers ». Le Seigneur dit: « Babylone, tu as été pour moi un marteau, une arme de guerre. Avec toi j’ai écrasé des peuples et détruit des royaumes. Avec toi j’ai écrasé des chevaux et leurs cavaliers, des chars et leurs conducteurs. Avec toi j’ai écrasé des hommes et des femmes, des jeunes et des vieux, des garçons et des filles. Avec toi, j’ai écrasé des bergers et leurs troupeaux, des laboureurs et leurs attelages, des gouverneurs et des préfets. « Mais voici ce que vous allez voir, moi, le Seigneur, je le déclare: Je ferai payer à Babylone et aux Babyloniens tout le mal qu’ils ont fait à Sion. Oui, je m’attaque à toi, Babylone, déclare le Seigneur. Pour détruire, tu es aussi puissante qu’une montagne, et tu détruis le monde entier! Je vais lever mon bras contre toi, je vais te faire rouler du haut des rochers, te changer en montagne de feu. On ne trouvera plus chez toi aucune pierre principale, aucune pierre de fondation pour les maisons. Oui, tu seras pour toujours un désert de tristesse. » Voilà ce que le Seigneur déclare. Dressez le signal dans le pays, faites entendre la corne de bélier chez les peuples! Réunissez les peuples contre Babylone, contre elle, rassemblez les royaumes d’Ararat, de Minni et d’Achekénaz. Nommez des officiers pour trouver des hommes qui la combattent. Envoyez des chevaux pour l’attaquer comme un nuage de sauterelles. Réunissez les peuples contre elle, en particulier les rois des Mèdes, leurs gouverneurs, leurs préfets et tout le pays qu’ils dirigent. La terre tremble, elle tremble de peur, quand le Seigneur réalise son projet contre Babylone: il change le pays de Babylone en un désert de tristesse, sans habitants. Les meilleurs soldats babyloniens arrêtent de combattre, ils se cachent dans des abris. Leur courage a disparu, ils ressemblent à de faibles femmes. Les portes de la ville sont ouvertes, ses maisons brûlent. Les messagers, tous ceux qui portent les nouvelles, courent l’un après l’autre pour annoncer au roi de Babylone: « Toute ta ville est prise, les passages sont occupés, les murs de protection sont brûlés, les soldats découragés. » Voici les paroles du Seigneur de l’univers, Dieu d’Israël: « La pauvre Babylone est écrasée comme une place où on bat le blé. C’est bientôt pour elle le moment de la récolte. » « Nabucodonosor, le roi de Babylone, m’a complètement dévorée, il m’a abandonnée comme un plat vide. Comme un dragon, il m’a avalée, il a rempli son ventre de mes biens les meilleurs, puis il m’a chassée. La population de Jérusalem dit: Babylone nous a envoyé souffrances et malheurs. Qu’elle en subisse les conséquences! Oui, les habitants de Sion disent: Les Babyloniens ont répandu mon sang. Qu’ils en subissent les conséquences! » * Voici un message du Seigneur pour Jérusalem: « Je vais te défendre moi-même, et je te vengerai. Je vais sécher le fleuve de Babylone et retirer l’eau de ses sources. Je vais changer cette ville en un tas de pierres. Elle abritera les chacals, et les gens seront effrayés. Ils pousseront des cris d’horreur, et personne n’y habitera plus. Actuellement, ses habitants sont tous comme des lions qui rugissent, ils grondent comme des bêtes sauvages. Ils brûlent de désir, et pendant ce temps, je leur prépare un bon repas. Je vais les faire boire jusqu’à ce qu’ils soient ivres. Ils s’endormiront pour toujours et ne se réveilleront plus. Moi, le Seigneur, je le déclare. Je les conduis à l’abattoir comme des agneaux, des béliers ou des boucs. » La ville de Chéchak, célèbre dans le monde entier, est prise, elle est conquise! Comment est-ce possible? Babylone n’est plus qu’un désert de tristesse parmi les peuples. Comment est-ce possible? La mer est montée contre elle, ses vagues rugissantes l’ont recouverte. Ses villes sont devenues des lieux horribles. Le pays est maintenant une terre sèche, un lieu où personne n’habite, où personne ne passe. Le Seigneur dit: « J’agis contre Bel, le dieu de Babylone. Je lui enlèverai de la bouche ce qu’il est en train d’avaler. Les peuples n’iront plus vers lui en grand nombre. « Les murs qui protègent Babylone sont tombés. Toi, peuple d’Israël, quitte cette ville! Que chacun s’enfuie pour se protéger de ma violente colère! « Ne vous découragez pas! N’ayez pas peur des nouvelles répandues dans le pays. Une année, on dit une chose, l’année suivante, on dit autre chose: la violence se répand dans le pays, un dictateur en chasse un autre. « Bientôt, j’agirai contre les faux dieux de Babylone. Tout le pays sera couvert de honte. Tous les morts resteront par terre au milieu de la ville. Ceux qui doivent la détruire arriveront du nord. Alors le ciel, la terre et tout ce qu’ils contiennent pousseront des cris de victoire à son sujet. » Voilà ce que le Seigneur déclare. Dans le monde entier, beaucoup de morts sont tombés pour Babylone. De la même façon, Babylone doit tomber pour les Israélites qui sont morts à cause d’elle. Vous qui avez échappé à ses coups, partez! Ne restez pas ici! Au loin, pensez au Seigneur, souvenez-vous de Jérusalem. Nous n’étions pas fiers en entendant les insultes. Nous étions couverts de honte quand des étrangers sont entrés dans le lieu saint du Seigneur. Le Seigneur déclare: « C’est pourquoi je vais bientôt agir contre les faux dieux de Babylone. Dans tout son pays, on entendra les plaintes des blessés. Même si Babylone monte sur les hauteurs jusqu’au ciel, même si elle se protège derrière des murs qu’on ne peut atteindre, ceux qui la détruiront arriveront jusqu’à elle. C’est moi qui les enverrai. » Voilà ce que le Seigneur déclare. Écoutez: on entend des appels au secours venant de Babylone, le bruit d’une catastrophe arrive de ce pays. Oui, le Seigneur est en train de détruire la ville, il fait taire ses grands cris. Les troupes des ennemis grondent comme les vagues de la mer. Leur bruit ressemble à celui du tonnerre. En effet, celui qui la détruira se rapproche. Il va attaquer Babylone. Il prendra ses meilleurs combattants, il brisera leurs arcs de guerre. Oui, le Seigneur est un Dieu qui sait se venger et rendre à chacun ce qu’il mérite. « Je rendrai ivres ses ministres et ses sages, ses gouverneurs, ses préfets et ses meilleurs combattants. Ils s’endormiront pour toujours, ils ne se réveilleront plus. » Voilà ce que déclare le Roi qui a pour nom « Seigneur de l’univers ». Voici ce qu’il dit encore: « Les larges murs qui protègent Babylone sont complètement détruits, ses hautes portes sont brûlées. Les peuples se fatiguent pour rien, les populations se donnent du mal pour du feu! » Alors Jérémie dit à Seraya: « Quand tu arriveras à Babylone, tu t’appliqueras à lire toutes ces paroles-là. Puis tu diras: “ Seigneur, tu as toi-même annoncé ceci: Babylone va être détruite, il n’y aura plus d’habitants, ni hommes ni bêtes. Elle deviendra pour toujours un désert de tristesse.” Quand tu auras fini de lire ce rouleau, tu y attacheras une pierre et tu le jetteras dans le fleuve Euphrate. Tu diras: “Babylone disparaîtra de la même façon. Elle ne se relèvera plus après les malheurs que le Seigneur fait venir sur elle.” » « Les peuples se fatiguent. » Les paroles de Jérémie s’arrêtent ici. Sédécias est devenu roi à l’âge de 21 ans. Il a été roi à Jérusalem pendant 11 ans. Sa mère s’appelait Hamoutal. C’était une fille d’Irméya, de Libna. Sédécias a fait ce qui est mal aux yeux du Seigneur, exactement comme Yoaquim. Ce qui s’est passé à Jérusalem et dans le royaume de Juda a provoqué la colère du Seigneur. Finalement, il a rejeté son peuple loin de lui. Sédécias s’est révolté contre Nabucodonosor, le roi de Babylone. Alors celui-ci est venu attaquer Jérusalem avec toute son armée. Ses soldats ont installé leur camp devant la ville et ils l’ont entourée de fossés. Ceci s’est passé la neuvième année où Sédécias était roi, le dixième mois, le 10 du mois. L’attaque a duré jusqu’à la onzième année où Sédécias était roi. La famine est devenue très grave à Jérusalem, et les habitants n’avaient plus rien à manger. Le quatrième mois, le 9 du mois, les Babyloniens ont fait un trou dans le mur qui protégeait la ville. La nuit, tous les combattants de Juda ont fui. Les Babyloniens entouraient Jérusalem. Malgré cela, les combattants ont quitté la ville par la porte située entre les deux murs, près du jardin du roi. Ensuite, ils ont pris le chemin qui mène à la vallée du Jourdain. Mais les soldats babyloniens ont poursuivi le roi Sédécias et ils l’ont rattrapé dans la plaine de Jéricho. Alors tous ses soldats l’ont abandonné. Les Babyloniens l’ont fait prisonnier et ils l’ont conduit à Ribla, au pays de Hamath, devant le roi de Babylone. Là, celui-ci a jugé le roi Sédécias. C’est à Ribla aussi qu’il a mis à mort les fils de Sédécias sous les yeux de leur père, ainsi que tous les ministres de Juda. Ensuite, il a fait crever les yeux de Sédécias et l’a fait attacher avec deux chaînes de bronze. Puis il l’a envoyé ainsi à Babylone, où il l’a gardé prisonnier jusqu’au jour de sa mort. La dix-neuvième année où Nabucodonosor était roi, le cinquième mois, le 10 du mois, Nebouzaradan est entré à Jérusalem. C’était le chef des gardes du roi de Babylone, il faisait partie des hommes importants qui l’entouraient. Il a mis le feu au temple, au palais du roi de Juda, et à toutes les maisons de la ville, en particulier à toutes celles des notables. Les troupes babyloniennes qui étaient avec le chef des gardes ont détruit les murs autour de Jérusalem. Ensuite, Nebouzaradan a déporté les gens qui étaient restés dans la ville: quelques familles pauvres et ceux qui s’étaient rendus au roi de Babylone, ainsi que les derniers artisans. Mais il a laissé une partie des pauvres du pays pour cultiver les vignes et les champs. Les Babyloniens ont brisé les colonnes de bronze qui étaient à l’entrée du temple, ainsi que les chariots et la grande cuve de bronze placés dans la cour. Ils ont emporté tout ce bronze à Babylone. Ils ont pris aussi les objets en bronze utilisés pour le service du temple: récipients pour les cendres, pelles, éteignoirs pour les lampes, coupes pour le sang et autres coupes. Le chef des gardes a pris aussi tous les objets en or et en argent: cuvettes, brûle-parfums, coupes pour le sang, récipients pour les cendres, chandeliers, cuillères et autres récipients. Le roi Salomon avait fait fabriquer de nombreux objets en bronze pour le temple du Seigneur: les deux colonnes, la grande cuve avec douze taureaux pour la porter et les chariots. On ne pouvait pas peser tout ce métal. Par exemple, les colonnes avaient chacune 9 mètres de haut et 6 mètres de tour. Elles étaient creuses, et le bronze avait 8 centimètres d’épaisseur. Au-dessus de chaque colonne, il y avait une couronne de bronze, haute de 2 mètres et demi. Elle était décorée tout autour d’une natte en bronze et de fruits en bronze appelés grenades. Les deux colonnes et leurs décorations étaient les mêmes: quatre-vingt-seize grenades sur les côtés, c’est-à-dire cent fruits en tout, autour de la natte en bronze. Le chef des gardes a fait arrêter le grand-prêtre Seraya, son adjoint Sefania et les trois prêtres qui gardaient l’entrée du temple. Il a fait arrêter aussi un fonctionnaire responsable des militaires, puis sept personnes proches du roi. Il a fait arrêter encore le secrétaire du chef de l’armée, chargé de recruter les combattants, ainsi que 60 hommes de Juda. Tous ces gens se trouvaient alors à Jérusalem. Nebouzaradan les a conduits auprès du roi de Babylone, à Ribla. Celui-ci les a fait mourir à cet endroit, au pays de Hamath. C’est de cette façon que le peuple de Juda a été déporté loin de son territoire. Voici le nombre de personnes que Nabucodonosor a fait déporter: la septième année: 3 023 Judéens; la dix-huitième année où il était roi: 832 personnes de Jérusalem; la vingt-troisième année, Nebouzaradan, le chef des gardes, a fait déporter encore 745 Judéens. En tout: 4 600 personnes. Évil-Mérodak est devenu roi de Babylone 37 ans après la déportation du roi Yoakin de Juda. L’année où il est devenu roi, le douzième mois, le 25 du mois, Évil-Mérodak a rendu sa liberté à Yoakin, roi de Juda, et l’a fait sortir de prison. Il lui a parlé avec bonté et lui a donné une place au-dessus des rois qui étaient avec lui à Babylone. Yoakin a pu enlever ses habits de prisonnier et il a pris ses repas avec le roi de Babylone, tous les jours, sans exception. Ainsi, chaque jour jusqu’à sa mort, Yoakin a reçu du roi de Babylone ce qui était nécessaire pour vivre. Hélas! la voici abandonnée, cette ville autrefois si peuplée! Elle est comme une veuve, celle qui était si célèbre parmi tous les peuples. La voilà esclave, celle qui était une reine parmi les provinces! Elle passe ses nuits à pleurer, et ses joues sont couvertes de larmes. Parmi ceux qui l’aimaient, personne ne la console. Tous ses amis l’ont trahie, ils sont maintenant ses ennemis. Toute la population de Juda est en exil, elle est écrasée de misère, sous le poids d’un dur esclavage. Elle vit parmi les autres peuples, mais elle ne trouve pas où s’installer. Ceux qui la poursuivaient l’ont rattrapée dans un chemin sans issue. Les routes qui vont à Sion sont en deuil, personne ne vient plus pour les jours de fête, ses places publiques sont vides. Ses prêtres gémissent, ses jeunes filles sont dans la tristesse, Sion elle-même est remplie d’une douleur amère. Ses adversaires ont été les plus forts, ses ennemis sont bien tranquilles. C’est le Seigneur qui la fait souffrir à cause de ses nombreuses fautes. Ses jeunes enfants, prisonniers, s’en vont, poussés par les vainqueurs. La ville de Sion voit partir tout ce qui faisait sa grandeur. Ses ministres sont comme des animaux qui ne trouvent pas d’herbe à manger. Ils s’enfuient sans force devant ceux qui les poursuivent. Jérusalem, dans son malheur, ne sait pas où aller. Alors, elle se souvient de toutes les choses précieuses qu’elle possédait autrefois. Quand son peuple est tombé au pouvoir de ses ennemis, personne n’est venu l’aider. Ses ennemis la regardaient et ils riaient parce qu’elle était détruite. Jérusalem a commis des fautes graves, c’est pourquoi elle est devenue une ordure. Tous ceux qui la respectaient la méprisent, parce qu’ils la voient toute nue. Elle, elle tourne le dos et gémit. Tout le monde voit sur elle qu’elle est impure. Elle n’avait pas prévu ce qui allait arriver. Elle est étonnée d’être tombée si bas, et personne ne la console. Elle dit: « Seigneur, regarde ma misère, car mon ennemi se vante de sa force. » Les vainqueurs ont pris tous les trésors de Jérusalem. Cette ville a même vu les autres peuples entrer dans son lieu saint. Pourtant, Seigneur, tu leur avais défendu d’entrer dans ton assemblée. Tous ses habitants gémissent, ils cherchent de la nourriture. Ils donnent ce qu’ils ont de plus précieux pour avoir à manger, pour reprendre des forces. Jérusalem dit: « Seigneur, regarde et vois combien je suis méprisée. » * Vous tous qui passez par ici, ce malheur ne vous a pas atteints. Regardez et voyez: est-ce qu’il y a une douleur pareille à ma douleur, pareille à celle que le Seigneur a fait tomber sur moi le jour où sa violente colère a éclaté? De là-haut, il a envoyé un feu, qu’il a fait descendre dans mon corps. Il a tendu un piège sous mes pieds et m’a fait tomber en arrière. Il a fait de moi une personne isolée, sans cesse malade. Il voit de près toutes mes fautes. Il les a attachées ensemble et les fait peser sur mes épaules. Le Seigneur a diminué mes forces, il m’a livré à des gens contre lesquels je ne peux pas me défendre. Le Seigneur a rejeté avec mépris tous les combattants courageux qui étaient chez moi. Il a réuni une armée contre moi pour briser mes jeunes soldats. Il m’a écrasée comme du raisin au pressoir, moi, la belle Jérusalem, ville de Juda. Voilà pourquoi je pleure. Mes yeux sont noyés de larmes, car celui qui peut me consoler et me rendre la vie est loin de moi. Mes enfants sont perdus, parce que l’ennemi a été le plus fort. * Sion tend les mains, mais il n’y a personne pour la consoler! Le Seigneur a donné l’ordre aux voisins d’Israël d’attaquer ce peuple. Au milieu d’eux, Jérusalem est devenue une ordure. * « Le Seigneur a eu raison d’agir ainsi, car je me suis révoltée contre ses ordres. Écoutez donc, tous les peuples, et voyez ma douleur. Mes jeunes filles et mes jeunes gens ont été déportés. J’ai appelé ceux qui m’aimaient, mais ils ne veulent plus de moi. Mes prêtres et mes anciens sont morts dans la ville, pendant qu’ils cherchaient à manger pour reprendre des forces. Seigneur, regarde mon malheur! Mon corps tremble de fièvre, et je suis toute bouleversée, car je me suis vraiment révoltée! Dans les rues, l’épée m’a enlevé mes enfants, à la maison, on se croirait chez les morts. On m’entend gémir, personne ne me console! Mes ennemis ont tous appris mon malheur. Ils se réjouissent de ce que tu m’as fait. Fais donc venir le jour que tu as annoncé, pour qu’ils deviennent comme moi! Regarde bien toute leur méchanceté et traite-les comme tu m’as traitée à cause de tous mes péchés! Oui, je passe mon temps à gémir et je suis bien malade. » Hélas! Le Seigneur, dans sa colère, a couvert de nuages la ville de Sion! Du haut du ciel, il a jeté jusqu’à terre ce qui faisait l’honneur d’Israël. Quand sa colère a éclaté contre Sion, il a oublié qu’elle était l’endroit où il pose ses pieds. Le Seigneur a fait disparaître sans pitié toutes les habitations de Jacob, son peuple. Dans sa fureur, il a détruit les villes bien protégées de Juda. Il a renversé le royaume et ses chefs et les a traités avec mépris. Dans sa violente colère, il a brisé toute la puissance d’Israël. Quand l’ennemi est arrivé, le Seigneur n’a pas voulu aider son peuple. Mais il a allumé un incendie qui a tout brûlé autour de lui. Comme un ennemi, il a tendu son arc, la main droite prête à tirer. Comme un adversaire, il a tué tous ceux que nous aimions regarder. Il a répandu sa colère comme un feu sur le temple de Sion. Le Seigneur a agi comme un ennemi. Il a détruit Israël et tous ses palais. Il a démoli ses murs de protection et il a répandu partout tristesse et malheur dans le peuple de Juda. Il est entré de force dans son enclos, il a démoli le lieu où il nous rencontrait. À Sion, le Seigneur a fait oublier les jours de fête et de sabbat. Dans sa violente colère, il a traité avec mépris le roi et les prêtres. Le Seigneur a rejeté son autel, il a abandonné son lieu saint. Les murs de ses palais, il les a livrés aux mains de l’ennemi. Dans son temple, il y avait autant de bruit qu’un jour de fête. Le Seigneur avait décidé de détruire les murs qui protégeaient la ville de Sion. Il ne s’est pas arrêté de détruire jusqu’à ce que tout disparaisse. Il a frappé les deux murs, et tous deux sont tombés. Les portes de la ville se sont écroulées, le Seigneur a cassé leurs verrous. Son roi et ses ministres sont prisonniers chez les autres peuples. Plus personne ne donne l’enseignement du Seigneur. Même les prophètes ne reçoivent plus de message de sa part. Les anciens de la ville de Sion sont assis par terre, ils ne disent rien. Ils ont la tête couverte de poussière, ils portent des habits de deuil. Les jeunes filles de Jérusalem baissent la tête vers la terre. * Mes yeux se fatiguent à pleurer, je suis bouleversé, mon cœur n’en peut plus devant la catastrophe qui touche mon peuple. En effet, les tout petits enfants perdent leurs forces sur les places de la ville. Ils demandent à leur mère où trouver à manger et à boire. Ils tombent comme des blessés sur les places de la ville et ils meurent dans les bras de leur mère. * Jérusalem, je ne sais plus quoi te dire. Ta situation ne ressemble à aucune autre. Quel exemple te donner pour te consoler, belle ville de Sion? Ton malheur est immense comme la mer. Qui peut te guérir? Tes prophètes n’ont vu pour toi que des choses fausses et sans valeur. Ils n’ont pas dénoncé ta faute, ce qui aurait pu changer ta situation. Ils ont inventé pour toi mensonges et paroles trompeuses. Tous ceux qui passent près de toi, Jérusalem, applaudissent parce que tu es détruite. Ils poussent des cris d’horreur et secouent la tête: « Est-ce bien la ville qu’on appelait “beauté parfaite” et “joie de toute la terre”? » Tous tes ennemis parlent contre toi. Avec mépris, ils montrent leurs dents menaçantes en disant: « Nous l’avons avalée! Voici enfin le jour que nous attendions. Nous y sommes, nous le voyons! » Le Seigneur a fait ce qu’il avait projeté, il a réalisé ce qu’il avait annoncé, ce qu’il avait décidé depuis longtemps: il a détruit sans pitié. Il a réjoui l’ennemi par ton malheur, il a augmenté la puissance de tes adversaires. * Peuple de Sion, crie d’un seul cœur vers le Seigneur. Mur qui protèges la ville, laisse couler tes larmes comme un torrent, jour et nuit. Ne te repose pas, ne t’arrête pas de pleurer. Lève-toi, crie à toutes les heures de la nuit. Vide ton cœur en présence du Seigneur. Élève tes mains vers lui pour sauver tes jeunes enfants qui meurent de faim à tous les carrefours. * Regarde, Seigneur, et vois: qui as-tu traité de cette façon? Faut-il vraiment que des femmes mangent leurs enfants, leurs petits tendrement aimés? Faut-il que des prêtres et des prophètes soient tués dans ton lieu saint? Jeunes et vieux sont étendus par terre dans les rues. Mes jeunes filles et mes jeunes gens sont tombés, tués par l’épée. Le jour où ta colère a éclaté, tu les as tués, assassinés sans pitié. Comme pour un jour de fête, tu as invité mes terribles voisins. Le jour où ta colère a éclaté, Seigneur, personne n’a pu échapper, personne n’est resté en vie. Ceux que j’avais élevés et aimés tendrement, mon ennemi les a détruits. Je suis l’homme qui a connu le malheur sous les coups de la fureur du Seigneur. Il m’a poussé devant lui, il m’a fait marcher non dans la lumière mais dans la nuit. Oui, tous les jours, il fait peser sa main sur moi, et sur moi seul. Il m’a usé de la tête aux pieds, il m’a brisé les os. Il m’a enfermé en m’entourant de peine et de difficultés. Il m’a fait habiter dans l’obscurité, comme ceux qui sont morts depuis longtemps. Le Seigneur m’a entouré d’un mur pour m’empêcher de sortir, il m’a chargé de lourdes chaînes. Même quand je crie et appelle au secours, il ferme ses oreilles à ma prière. Il m’a barré la route avec de grosses pierres, il m’a conduit sur une fausse piste. Le Seigneur est pour moi comme un animal sauvage prêt à bondir, comme un lion caché dans un buisson. Il m’a fait perdre mon chemin, il m’a déchiré et détruit. Il a tendu son arc et dirigé ses flèches contre moi. Il a planté toutes ses flèches dans mes reins. Tout mon peuple rit de moi. Tous les jours, les gens chantent des chansons pour se moquer de moi. Le Seigneur m’a rempli d’une souffrance amère, il m’a donné du poison à boire. Il m’a obligé à briser des cailloux avec les dents, il m’a écrasé dans la poussière. Il m’a enlevé la paix, j’ai oublié le bonheur. Alors je dis: Je n’ai plus d’avenir, je n’attends plus rien du Seigneur. Je suis dans le malheur et je ne sais pas où je vais. Penser à mon malheur est pour moi comme un poison amer. J’y pense sans arrêt, je ne peux pas oublier, et je suis abattu. Mais voici la pensée qui me vient à l’esprit, voici pourquoi j’espère: La bonté du Seigneur n’est pas épuisée, il n’a pas fini de montrer son amour. Chaque matin, sa bonté et son amour sont tout neufs. Oui, ta fidélité est immense! Je me dis: « Le Seigneur est mon trésor. » C’est pourquoi je compte sur lui. Le Seigneur est bon pour celui qui met sa confiance en lui, pour celui qui le cherche. C’est une bonne chose d’attendre en silence le secours du Seigneur. C’est une bonne chose pour l’être humain de se soumettre à des règles dès sa jeunesse. Quand le Seigneur le fait souffrir, il doit s’asseoir à l’écart et se taire. Qu’il s’abaisse, le visage dans la poussière! Il y a peut-être de l’espoir! Qu’il tende la joue à celui qui le frappe, qu’il se laisse couvrir d’insultes! En effet, le Seigneur ne rejette pas les humains pour toujours. Même s’il fait souffrir, il est plein d’amour, car sa bonté est immense. Non, ce n’est pas de bon cœur que le Seigneur abaisse les humains et les fait souffrir. * Quand on écrase tous les prisonniers d’un pays, quand on méprise les droits d’un être humain sous les yeux du Dieu très-haut, quand on fausse la justice dans un procès, est-ce que le Seigneur ne le voit pas? Qui peut faire exister les choses par sa seule parole? Est-ce que ce n’est pas le Seigneur qui décide? C’est bien par la parole du Dieu très-haut que tout arrive, le malheur et le bonheur. Alors celui qui reste en vie malgré ses fautes, pourquoi est-ce qu’il se plaint? Examinons à fond notre conduite et revenons au Seigneur. Prions de tout notre cœur en élevant les mains vers le Dieu qui est au ciel. Nous avons commis des fautes, nous nous sommes révoltés, et toi, tu n’as pas pardonné! Tu t’es enveloppé de colère, tu nous as poursuivis et tu nous as tués sans pitié. Tu t’es caché dans un nuage pour empêcher nos prières de parvenir jusqu’à toi. Tu as fait de nous des ordures, des objets dégoûtants parmi les autres peuples. Tous nos ennemis parlent contre nous. Ce qui tombe sur nous, c’est la peur et l’horreur, la destruction et la catastrophe. Mes yeux sont inondés de larmes à cause de la catastrophe qui frappe mon peuple. Mes yeux pleurent sans arrêt. Il n’y a pas de repos, jusqu’à ce que le Seigneur se penche du haut du ciel et regarde. Mes yeux me font mal quand je vois ce qui arrive aux villages voisins. * Ceux qui m’en veulent sans raison m’ont poursuivi comme s’ils chassaient un oiseau. Ils m’ont enfermé tout vivant dans une citerne, et ils ont bouché l’ouverture avec une pierre. L’eau montait plus haut que ma tête, et j’ai dit: « Je suis perdu. » Au fond du trou, j’ai fait appel à toi, Seigneur. Tu m’as entendu dire: « Ne ferme pas tes oreilles à mes soupirs et à mes cris. » Quand je t’ai appelé, tu t’es approché et tu m’as dit: « N’aie pas peur! » Seigneur, tu as pris ma défense, tu m’as sauvé la vie. Tu as vu, Seigneur, le tort que les gens m’ont fait. Rends-moi justice. Tu as vu comment ils se sont vengés de moi, tout ce qu’ils ont préparé contre moi. Tu as entendu leurs insultes, Seigneur, tout ce qu’ils ont préparé contre moi. Mes ennemis ont de mauvaises intentions et ils parlent contre moi tous les jours. Qu’ils soient assis ou debout, regarde-les: ils font des chansons sur moi. Rends-leur ce qu’ils m’ont fait, Seigneur. Ferme leur cœur. Ce sera ta malédiction sur eux! Poursuis-les avec colère et chasse-les de la terre! Hélas! L’or ne brille plus, ce métal précieux a perdu son éclat. Les pierres consacrées se retrouvent n’importe où. Les habitants de Sion, aussi précieux que l’or pur, sont considérés comme de simples plats en terre, fabriqués par un potier. Hélas! Même chez les chacals les mères présentent leurs mamelles et allaitent leurs petits. Mais mon peuple est comme une mère cruelle, comme l’autruche dans le désert. La langue du bébé colle à son palais, à cause de la soif. Les jeunes enfants demandent de la nourriture, mais personne ne leur en donne. Ceux qui mangeaient des plats délicieux meurent dans les rues. Ceux qui ont été élevés dans la richesse fouillent de leurs mains les tas d’ordures. Les fautes de mon peuple sont plus graves que les péchés de Sodome. Cette ville a été détruite en un instant, et personne n’a eu le temps de faire quelque chose. Nos princes étaient plus purs que la neige, leur peau était plus blanche que le lait. Leur corps était plus éclatant que le corail, leurs veines ressemblaient au saphir. Mais maintenant, leur visage est plus noir que le charbon, dans les rues on ne les reconnaît plus. Ils n’ont plus que la peau sur les os, une peau sèche comme du bois. Il vaut mieux mourir à la guerre que mourir de faim, épuisé par manque de nourriture. Au moment où la catastrophe a frappé mon peuple, des mères pourtant pleines de tendresse ont elles-mêmes fait cuire leurs enfants pour les manger. * Le Seigneur est allé jusqu’au bout de sa colère. Il a répandu sa violente colère, à Sion, il a allumé un incendie qui a brûlé la ville jusqu’aux fondations. Aucun roi de la terre ni personne d’autre au monde ne croyait que l’ennemi victorieux allait entrer par les portes de Jérusalem. Cela est arrivé à cause des péchés des prophètes et des fautes des prêtres. En effet, ils ont tué en pleine ville ceux qui obéissaient à Dieu. Et maintenant, les prophètes et les prêtres vont en tous sens dans les rues, comme des aveugles. Leurs vêtements sont tachés de sang, et personne ne doit les toucher. Quand ils arrivent, on crie: « Éloignez-vous, ils sont impurs! Éloignez-vous! Éloignez-vous! Ne les touchez pas! » Ils fuient et ne savent pas où aller. Mais les autres peuples disent: « Ils ne peuvent pas rester chez nous. » Le Seigneur ne voulait plus les voir. Il les a lui-même chassés de tous côtés. Alors, plus personne n’a respecté les prêtres, personne n’a eu pitié des vieillards. * Sans cesse, nos yeux se fatiguent à attendre un secours qui ne vient pas. De nos postes de garde, nous attendons l’arrivée d’un peuple qui ne vient pas nous sauver. On surveille nos pas, nous ne pouvons donc pas aller sur nos places. Notre fin est proche, notre vie est terminée, c’est la fin. Ceux qui nous poursuivent sont plus rapides que les aigles du ciel. Ils nous rattrapent dans les montagnes, ils nous tendent des pièges dans le désert. Celui qui nous faisait vivre est maintenant pris dans leurs pièges. C’était le roi consacré par le Seigneur, et nous disions de lui: « Sous sa protection, nous vivrons au milieu des autres peuples. » * Tu peux bien te réjouir et danser de joie, peuple d’Édom, toi qui habites le pays d’Ous! Pourtant, toi aussi, tu boiras la coupe de la colère de Dieu. Tu deviendras ivre et tu te montreras tout nu. Ville de Sion, tu as été assez punie. On ne t’emmènera plus en déportation. Mais toi, Édom, le Seigneur punira ta faute, il fera apparaître clairement tes péchés. Seigneur, n’oublie pas ce qui nous est arrivé. Regarde et vois comme on nous insulte. Le pays que tu nous as donné est passé à des étrangers, nos maisons sont entre les mains d’inconnus. Nos pères ne sont plus là, nous voilà orphelins. Nos mères sont comme des veuves. Notre eau, nous ne pouvons la boire qu’en l’achetant, notre bois, nous ne pouvons l’avoir qu’en le payant. Ceux qui nous font souffrir ne nous lâchent pas. Nous sommes épuisés, il n’y a pas de repos pour nous. Nous tendons la main vers l’Égypte et l’Assyrie pour avoir assez à manger. Nos parents ont péché. Ils ne sont plus là, et c’est nous qui portons le poids de leurs fautes. Des esclaves sont nos maîtres, et il n’y a personne pour nous arracher à leur pouvoir. À cause des bandits du désert nous risquons notre vie pour avoir de la nourriture. À cause de la faim, notre peau est brûlante de fièvre, comme si nous étions dans un four. Nos ennemis ont fait violence aux femmes dans Sion, et aux jeunes filles dans les villes de Juda. Ils ont eux-mêmes pendu des ministres, ils n’ont montré aucun respect pour les anciens. Des jeunes gens portent la pierre qui sert à écraser le grain, des garçons perdent l’équilibre en transportant du bois. Les vieillards ne vont plus à la porte de la ville, et les jeunes gens ont cessé de chanter. La joie a disparu de notre cœur, nos danses joyeuses se sont changées en deuil. Nous avons perdu notre honneur. Nous avons péché, quel malheur pour nous! Notre cœur est malade, et nous ne voyons plus clair. En effet, la montagne de Sion est devenue un désert où les renards se promènent. Mais toi, Seigneur, tu es roi pour toujours, ton pouvoir royal dure de génération en génération. Est-ce possible que tu nous oublies pour toujours, que tu nous abandonnes pour toute la vie? Fais-nous revenir vers toi, Seigneur, et nous reviendrons vraiment. Renouvelle notre vie, rends-la semblable à celle d’autrefois. Est-ce que tu nous as vraiment rejetés pour toujours? Est-ce que ta colère dépasse tout? Voici ce que j’ai vu: un vent violent vient du nord. Il amène un gros nuage entouré de lumière. Des éclairs en sortent de tous côtés. Son centre est en flammes, il brille comme de l’or rougi au feu. Au milieu, on dirait quatre êtres vivants. Ils ressemblent à des hommes. Chacun a quatre visages et quatre ailes. Leurs jambes sont droites, leurs pieds ressemblent aux sabots d’un veau et ils brillent comme du bronze poli. Sous chaque aile, il y a une main humaine. Leurs mains sont tournées dans les quatre directions comme leurs visages et leurs ailes. Les bouts de leurs ailes se touchent. Chacun avance droit devant soi sans se retourner. Chaque être a quatre visages: un visage humain devant, un visage de lion à droite, un visage de taureau à gauche et un visage d’aigle derrière. Deux de leurs ailes sont étendues vers le haut et elles se rejoignent, les deux autres ailes couvrent leurs corps. Chacun avance droit devant soi. Ils vont là où ils veulent, sans se retourner. Entre les êtres vivants, on aperçoit quelque chose qui ressemble à des braises dans le feu. C’est comme des torches qui bougent sans arrêt. Le feu brille, et des éclairs en jaillissent. Les êtres vivants vont et viennent aussi vite que les éclairs. Je les regarde et je vois une roue à terre à côté de chaque être vivant. Ces roues brillent comme une pierre précieuse. Elles ont toute la même forme. Elles fonctionnent comme si une roue se trouvait au milieu de l’autre. Elles peuvent avancer dans les quatre directions sans tourner sur elles-mêmes. Elles forment un cercle immense qui fait peur et elles sont couvertes de points brillants tout autour. Quand les êtres avancent, les roues avancent à côté d’eux, quand ils s’élèvent au-dessus de la terre, elles s’élèvent aussi. Ils vont là où ils veulent, et les roues avancent en même temps qu’eux. En effet, la volonté des êtres fait marcher les roues. Quand ils avancent, elles avancent, quand ils s’arrêtent, elles s’arrêtent, quand ils s’élèvent au-dessus de la terre, les roues s’élèvent aussi. En effet, la volonté des êtres fait marcher les roues. Au-dessus des têtes des êtres vivants, il y a quelque chose qui ressemble à un toit aussi brillant que le cristal. Sous ce toit, chaque être a deux ailes dressées l’une vers l’autre. Les deux autres ailes couvrent son corps. J’entends le bruit de leurs ailes quand ils avancent. Ce bruit ressemble au grondement de la mer, au tonnerre, la voix du Tout-Puissant, ou au bruit d’une armée nombreuse. Quand les êtres vivants s’arrêtent, ils replient leurs ailes. Au-dessus du toit qui domine leurs têtes, on entend aussi du bruit. Là, on voit comme une pierre de saphir qui a la forme d’un siège de roi. Sur cette sorte de siège, tout en haut, il y a une forme qui ressemble à un être humain. Je vois cette forme briller comme du métal poli, elle paraît entourée de feu. Au-dessus et au-dessous de ce qui ressemble à sa taille, je vois quelque chose comme du feu qui l’éclaire de tous côtés. La lumière qui l’entoure ressemble à celle de l’arc-en-ciel qui brille dans les nuages un jour de pluie. C’est le reflet de la gloire du Seigneur. J’ai vu tout cela, je me suis mis à genoux, le front contre le sol. Alors j’ai entendu quelqu’un qui me parlait. Celui qui parlait m’a dit: « Debout, toi qui n’es qu’un homme! Je vais t’adresser mes paroles. » Pendant qu’il disait cela, l’esprit de Dieu est venu en moi et il m’a fait tenir debout. Alors j’ai écouté celui qui me parlait. Il m’a dit: « Toi, l’homme, je t’envoie vers les Israélites, ce peuple de révoltés qui se sont dressés contre moi. Leurs ancêtres et eux aussi se sont opposés à moi jusqu’à maintenant. Je t’envoie vers ces gens têtus qui ont le cœur fermé. Tu leur diras: “Voici les paroles du Seigneur D ieu.” Ils t’écouteront ou ils ne t’écouteront pas, parce que c’est une bande de révoltés. Mais ils sauront qu’il y a un prophète parmi eux. « Alors toi, l’homme, n’aie pas peur d’eux ni de leurs paroles. Ils diront le contraire de toi. Tu croiras vivre au milieu d’un buisson d’épines ou parmi des scorpions. N’aie pas peur de leurs paroles, ne sois pas effrayé devant eux. Oui, c’est un peuple de révoltés. Tu leur diras ce que je te dirai. Ils t’écouteront ou ils ne t’écouteront pas, parce que ce sont des gens qui ont la tête dure. « Toi, l’homme, écoute ce que je vais te dire. Ne te dresse pas contre moi, comme cette bande de révoltés! Ouvre la bouche et mange ce que je vais te donner. » Je regarde: une main est tendue vers moi. Elle tient un livre en forme de rouleau. Elle le déroule devant moi. Des chants de tristesse et de deuil ainsi que des plaintes sont écrits des deux côtés du rouleau. Celui qui parle me dit: « Toi, l’homme, mange ce qui est devant toi. Mange ce rouleau, puis va parler aux Israélites. » J’ouvre la bouche, et il me fait manger le rouleau. Ensuite, il me dit: « Toi, l’homme, remplis ton ventre, nourris-toi avec ce rouleau que je te donne. » Je le mange donc. Dans ma bouche, il est doux comme du miel. Celui qui parle me dit: « Toi, l’homme, va vers les Israélites et répète-leur ce que je vais te dire. Je ne t’envoie pas vers un peuple qui parle une langue étrangère difficile à comprendre. Je t’envoie vers le peuple d’Israël. Si je t’envoyais vers les peuples nombreux qui parlent une langue étrangère difficile à comprendre, et qui est obscure pour toi, ils t’écouteraient. Mais les Israélites, eux, ne voudront pas t’écouter, parce qu’ils ne veulent pas m’écouter. Oui, ils ont tous la tête dure, et leur cœur est fermé. Je vais te rendre aussi têtu qu’eux, et ta tête sera aussi dure que leur tête. Je la rendrai dure comme le diamant, plus dure que la pierre. N’aie pas peur d’eux, ne sois pas effrayé devant eux. Oui, c’est une bande de révoltés. » Il continue: « Toi, l’homme, écoute de toutes tes oreilles ce que je vais te dire, reçois mes paroles dans ton cœur. Ensuite, va vers tes frères israélites qui sont en exil ici. Parle-leur en disant: “Voici les paroles du Seigneur D ieu.” Ils écouteront ou ils n’écouteront pas, parle-leur quand même! » Alors l’esprit de Dieu me soulève de terre, et j’entends derrière moi ce grand cri: « Chantons la louange du Seigneur là où il montre sa gloire! » Les ailes des êtres vivants se heurtent les unes aux autres. J’entends le bruit qu’elles font en même temps que le bruit des roues. Cela fait un bruit terrible. L’esprit qui m’a soulevé de terre m’emporte. Le Seigneur me fait sentir durement sa puissance, et je m’en vais, le cœur triste et troublé. J’arrive à Tel-Abib, auprès des exilés qui habitent au bord du fleuve Kébar. Là, je suis resté sept jours avec eux, complètement bouleversé. Après sept jours, le Seigneur m’a adressé sa parole. Il m’a dit: « Tu n’es qu’un homme, mais je fais de toi un guetteur pour le peuple d’Israël. Tu écouteras mes paroles et tu avertiras les Israélites de ma part. Quand je dirai à l’homme mauvais: “Tu vas mourir”, avertis-le. Dis-lui de laisser sa conduite mauvaise pour qu’il vive. Si tu ne l’avertis pas, l’homme mauvais mourra à cause de ses fautes. Mais toi, je te demanderai des comptes pour sa mort. Voici ce qui peut arriver: tu avertis l’homme mauvais. Pourtant, il ne se détourne pas de sa méchanceté ni de sa mauvaise conduite. Alors cet homme-là mourra à cause de ses fautes, mais toi, tu sauveras ta vie. Voici ce qui peut aussi arriver: Quelqu’un de juste se détourne du bon chemin, et se met à faire le mal. Alors je le ferai tomber dans un piège, et il mourra. Si tu ne le préviens pas du danger, il mourra à cause de ses mauvaises actions. Ses bonnes actions d’autrefois ne compteront pas, et je te demanderai des comptes pour sa mort. Au contraire, supposons ceci: tu avertis cet homme pour qu’il ne fasse pas le mal, et il ne le fait pas. Dans ce cas, il pourra vivre grâce à tes avertissements, et toi, tu sauveras ta vie. » Le Seigneur m’a saisi avec puissance et il m’a dit: « Debout, va dans la vallée et je te parlerai là-bas. » Je me suis levé et je suis allé dans la vallée. À cet endroit, la gloire du Seigneur est apparue, comme je l’avais vue au bord du fleuve Kébar. Je me suis mis à genoux, le visage contre le sol. Alors l’esprit de Dieu est entré en moi et m’a relevé. Le Seigneur m’a dit: « Va t’enfermer dans ta maison. Toi, l’homme, écoute! Des gens te mettront des cordes et ils t’attacheront. Alors tu ne pourras plus aller dehors pour être avec eux. Je collerai ta langue dans ta bouche, et tu seras muet. Tu ne pourras plus faire de reproches à cette bande de révoltés. Mais quand j’aurai quelque chose à leur dire, je t’ouvrirai la bouche. Ainsi tu pourras leur dire: “Voici les paroles du Seigneur D ieu.” Ceux qui veulent écouter, qu’ils écoutent! Ceux qui refusent de le faire, qu’ils n’écoutent pas! Oui, c’est une bande de révoltés. » Le Seigneur m’a dit encore: « Toi, l’homme, prends une brique et mets-la devant toi. Dessine sur elle une ville, Jérusalem. Ensuite, montre qu’elle est entourée d’ennemis. Creuse des fossés contre elle, construis des murs d’attaque, installe des camps et des machines de guerre tout autour. Puis prends une plaque de fer, place-la comme un mur entre toi et la ville. Regarde attentivement Jérusalem: elle est attaquée. C’est toi qui l’attaques. Ce que tu fais là sert à avertir le peuple d’Israël. « Couche-toi sur le côté gauche. Tant que tu resteras couché ainsi, tu porteras sur toi les fautes du royaume d’Israël, tu en supporteras le poids. Je te charge de faire cela un certain nombre de jours. Il sera égal au nombre d’années pendant lesquelles le royaume d’Israël a péché. Ainsi, pendant 390 jours, tu supporteras le poids de ses fautes. Quand ce temps sera fini, couche-toi sur le côté droit et porte le poids des fautes du royaume de Juda pendant 40 jours. Je t’impose un jour pour chacune des années pendant lesquelles Juda a péché. Ensuite, tu regarderas attentivement Jérusalem qui est attaquée. Tu étendras vers elle ton bras nu et tu parleras de ma part contre la ville. Moi, je vais t’attacher avec des cordes. Ainsi, tu ne pourras pas te tourner d’un côté sur l’autre pendant tout le temps où tu menaceras Jérusalem. « Prends du blé, de l’orge, des haricots, des lentilles, du mil et du blé dur. Mélange-les dans un récipient pour en faire du pain. Ce sera ta nourriture pendant les 390 jours où tu seras couché sur le côté. Tu mangeras une part d’environ 200 grammes par jour: ce sera ta part jusqu’au jour suivant. Tu boiras aussi de l’eau, ni trop ni trop peu, un litre par jour. Ta nourriture aura la forme d’une galette d’orge, et cette galette, tu la feras cuire devant tout le monde, sur un tas d’excréments humains. » Le Seigneur a ajouté: « C’est ainsi que les Israélites mangeront une nourriture impure, au milieu des autres peuples où je vais les chasser. » Alors je lui ai répondu: « Ah! Seigneur D ieu, je n’ai jamais été impur. Depuis mon enfance jusqu’à maintenant, je n’ai jamais mangé d’animal mort naturellement ou déchiré par une bête sauvage. Aucune viande impure n’est jamais entrée dans ma bouche. » Le Seigneur m’a dit: « Eh bien, je te permets de remplacer les excréments humains par ceux de la vache pour faire cuire ta nourriture. » Il a ajouté: « Toi, l’homme, écoute! Je vais détruire les réserves de pain à Jérusalem. Le pain et l’eau seront distribués en petites quantités, et à cause de cela les habitants vivront dans l’inquiétude. Le pain et l’eau vont manquer, c’est pourquoi les gens seront découragés et ils perdront leurs forces à cause de leurs fautes. » Dieu m’a dit: « Toi, l’homme, tu prendras une épée coupante et tu t’en serviras comme d’un rasoir. Tu couperas tes cheveux et ta barbe. Tu les pèseras et tu les diviseras en trois parts. Quand Jérusalem sera prise, tu en brûleras une première partie dans un feu au milieu de la ville. Tu prendras la deuxième partie et tu la frapperas avec ton épée autour de la ville. Tu répandras au vent la troisième partie, et moi, je la poursuivrai avec mon épée. Mais tu garderas une petite quantité de poils et tu les mettras au fond de ta poche. Tu prendras quelques poils, tu les jetteras dans le feu et tu les brûleras. Le feu s’étendra et brûlera tout le peuple d’Israël. « Moi, le Seigneur D ieu, je dis ceci: Voilà ce qui arrivera à la ville de Jérusalem. Je l’avais placée au milieu des autres peuples, elle était entourée de pays étrangers. Les habitants ont désobéi aux règles et aux lois que je leur avais données. Ils ont fait plus de mal que les autres peuples dans les pays qui les entourent. En effet, ils ont rejeté mes règles et mes lois, ils ne leur ont pas obéi. Eh bien, moi, le Seigneur D ieu, voici ce que je dis: Vous avez causé plus de désordre que les autres peuples dans les pays qui vous entourent. Vous n’avez pas obéi à mes lois, vous n’avez pas suivi mes règles et vous n’avez même pas suivi celles des peuples qui vous entourent. C’est pourquoi moi, le Seigneur D ieu, voici ce que je dis: Je vais agir contre vous, habitants de Jérusalem. Je vais appliquer mon jugement en pleine ville sous les yeux des autres peuples. À cause des actions horribles que vous avez commises, j’agirai contre vous comme je ne l’ai jamais fait, et je ne le ferai plus jamais. Dans la ville, les parents mangeront leurs enfants, les enfants mangeront leurs parents. J’appliquerai mon jugement contre vous et je ferai partir de tous les côtés tous ceux qui seront encore en vie. « Aussi vrai que je suis vivant, voici ce que je déclare, moi, le Seigneur D ieu: Vous avez rendu mon temple impur par vos actions horribles et par vos faux dieux. Eh bien, moi, je passerai le rasoir sur vous, je n’aurai pas un regard indulgent pour vous, je serai sans pitié. Une première partie des habitants mourra de la peste ou de la famine, à l’intérieur de la ville. Une deuxième partie sera tuée par l’épée dans les environs. Je ferai s’en aller de tous côtés la troisième partie et je courrai derrière eux avec mon épée. Je laisserai agir ma violente colère, je la laisserai agir jusqu’au bout, et je me vengerai de vous. Alors vous le saurez: Celui qui vous a parlé, c’est moi, le Seigneur, parce que je ne supporte pas votre infidélité. C’est pourquoi je laisserai ma violente colère agir contre vous jusqu’au bout. Les habitants des pays qui vous entourent et tous ceux qui passeront par Jérusalem le verront: je ferai de cette ville un tas de pierres, et elle sera couverte de honte. J’appliquerai mon jugement contre elle avec une colère violente et je lui ferai de terribles reproches. Les peuples qui l’entourent se moqueront de Jérusalem, ils l’insulteront. Mais cette ville leur servira aussi d’exemple, et ils seront effrayés. C’est moi, le Seigneur, qui vous le dis. « J’enverrai la famine contre vous pour vous tuer. Elle vous blessera autant que les flèches qui déchirent. Je vous ferai mourir de faim en détruisant vos réserves de pain. J’enverrai contre vous la famine et des bêtes sauvages qui tueront vos enfants. La peste, la violence et la guerre vous supprimeront. C’est moi, le Seigneur, qui vous le dis. » Le Seigneur m’a adressé sa parole. Il m’a dit: « Toi, l’homme, tourne ton visage vers les montagnes d’Israël et parle de ma part à leurs habitants. Qu’ils écoutent! Voici ce que moi, le Seigneur D ieu, j’ai à dire aux habitants des montagnes, des collines, des ravins et des vallées: Je vais faire venir la guerre contre vous, pour détruire vos lieux sacrés. Des gens détruiront vos autels, ils casseront vos brûle-parfums. Je ferai tomber vos morts devant vos faux dieux. Je placerai les corps des Israélites devant les statues de leurs faux dieux et je répandrai leurs os autour de leurs autels. Partout où vous habiterez, les villes seront détruites et les lieux sacrés seront supprimés. Des gens démoliront vos autels, qui ne serviront plus à rien. Ils casseront les statues de vos faux dieux, et elles n’existeront plus. Ils détruiront vos brûle-parfums et tout ce que vous avez fabriqué. Je vous frapperai, et beaucoup parmi vous mourront. Alors vous saurez que le Seigneur, c’est moi. Pourtant, après cette guerre, je laisserai en vie certains parmi vous, et ils partiront de tous les côtés dans les autres pays. Alors ces gens qui seront encore en vie se souviendront de moi parmi les peuples où ils seront déportés. Ils se rappelleront comment je les ai détruits. En effet, ils se sont prostitués: leurs cœurs infidèles m’ont abandonné, et leurs yeux se sont attachés aux faux dieux. Alors ils seront dégoûtés d’eux-mêmes à cause des actions horribles qu’ils ont faites. Et ils sauront que le Seigneur, c’est moi. Je n’ai pas parlé inutilement quand j’ai annoncé ces malheurs à leur sujet. » Voici les paroles du Seigneur D ieu: « Roule-toi par terre, pousse des cris et dis: “Hélas!”, à cause de toutes les actions horribles et honteuses des Israélites. Ils seront tués à la guerre, ils mourront de faim et de la peste. Ceux qui sont loin mourront de la peste, ceux qui sont près seront tués à la guerre. Ceux qui seront encore en vie après cela mourront de faim. Je laisserai ma violente colère agir contre eux jusqu’au bout. Alors ils sauront que le Seigneur, c’est moi. Leurs morts seront par terre, au milieu de leurs faux dieux, autour de leurs autels. Il y en aura partout où ils offrent des sacrifices à leurs faux dieux. Il y en aura sur les sommets des montagnes et des collines, sous les arbres couverts de feuilles vertes, et à tous les autres endroits où sont leurs faux dieux. Je leur ferai sentir ma puissance, je détruirai leur pays. Je ferai disparaître leurs habitants depuis le désert au sud jusqu’à la ville de Ribla au nord. Alors ils sauront que le Seigneur, c’est moi. » Le Seigneur m’a adressé la parole. Il m’a dit: « Toi qui n’es qu’un homme, écoute ce que moi, le Seigneur D ieu, j’annonce au peuple d’Israël: C’est fini! C’est fini pour les quatre coins du pays. Maintenant, c’est fini pour vous: je vais envoyer ma colère contre vous. Je vous jugerai selon votre conduite et je vous ferai payer vos actions horribles. Je n’aurai pas un regard indulgent pour vous, je serai sans pitié. Je vous ferai payer votre conduite, et vous ne pourrez pas cacher vos actions horribles. Alors vous saurez que le Seigneur, c’est moi. « Voici ce que je dis, moi, le Seigneur D ieu: Regardez, le malheur arrive, un malheur jamais vu! C’est fini, c’est fini, le malheur se prépare à tomber sur vous, il arrive! Habitants du pays, c’est votre tour. C’est le moment, le jour du jugement est proche. Sur les montagnes, plus de cris de joie, c’est la peur. Maintenant, je vais bientôt répandre sur vous ma violente colère, je la laisserai agir jusqu’au bout. Je vais vous juger selon votre conduite et vous faire payer vos actions horribles. Je n’aurai pas un regard indulgent pour vous, je serai sans pitié. Je vous ferai payer votre conduite, et vous ne pourrez pas cacher vos actions horribles. Alors vous le saurez, c’est moi le Seigneur qui vous frappe. « Voici le jour du jugement, c’est votre tour. La force mauvaise est partout, l’orgueil se porte bien. La violence est comme un bâton levé pour frapper. Il ne va rien rester de vous, ni de votre richesse, ni de votre nombre, ni de votre grandeur. C’est le moment, le jour du jugement est proche. Celui qui achète ne doit pas se réjouir, celui qui vend ne doit pas être triste. En effet, je suis en colère contre le peuple tout entier. Le vendeur ne pourra pas retrouver ses marchandises, même s’il reste en vie. En effet, la vision qui annonce la destruction de tout le peuple se réalisera. Chacun vit dans le péché, c’est pourquoi personne ne pourra retrouver des forces. On pourra bien sonner de la trompette et tout préparer, personne n’ira à la guerre. En effet, je suis en colère contre le peuple tout entier. » « Dehors, ce sera la guerre, dedans, ce sera la peste et la famine. À la campagne, les gens seront tués à la guerre, en ville, ils mourront de faim et de la peste. Ceux qui resteront en vie fuiront dans les montagnes. Comme des colombes qui gémissent, ils gémiront à cause de leurs péchés. Leurs bras ne pourront plus rien porter, leurs genoux seront sans force. Ils mettront des étoffes de deuil, ils trembleront de peur. Leurs visages seront couverts de honte, toutes les têtes seront rasées. Ils jetteront leur argent dans les rues, leur or sera pour eux comme des ordures. Le jour où le Seigneur se mettra en colère, leur argent et leur or ne pourront pas les sauver. Ils ne mangeront plus, leurs ventres resteront vides. En effet, leur argent et leur or ont été un piège pour eux. Ils ont mis leur orgueil dans la beauté de leurs trésors. Ils ont fabriqué à partir d’eux des statues de dieux horribles et dégoûtantes. Le Seigneur dit: À cause de cela, ces dieux deviendront pour eux comme des ordures. Je laisserai des étrangers piller leur richesse. Je permettrai à des gens qui ne valent rien de l’emporter comme une richesse de guerre, tout cela sera traité avec mépris. Je ne ferai rien quand ils traiteront mon trésor avec mépris. Des bandits viendront et ils le rendront impur. Fabrique des chaînes, parce que le pays est rempli d’assassins, et la ville est pleine de violence. Je ferai venir les peuples les plus cruels qui prendront leurs maisons. Je détruirai l’orgueil des gens puissants, et on traitera leurs lieux sacrés avec mépris. La peur arrive. Ils chercheront la paix, mais ils ne la trouveront pas. Les malheurs arriveront l’un après l’autre, les mauvaises nouvelles ne cesseront pas. Les gens demanderont au prophète d’avoir une vision, le prêtre n’enseignera plus rien, les anciens ne donneront plus de conseils. Le roi sera dans le deuil, le fils du roi sera désespéré, et tous les gens du pays trembleront de peur. J’agirai selon leur conduite, je les jugerai comme ils le méritent. Ainsi ils sauront que le Seigneur, c’est moi. » C’était la sixième année après la déportation. Le sixième mois, le 5 du mois, j’étais assis chez moi, et des anciens de Juda étaient assis devant moi. C’est là que la puissance du Seigneur D ieu m’a saisi tout à coup. Voici ce que je vois: Quelqu’un est là. Il a une forme qui ressemble à un homme. Au-dessous de ce qui a l’air d’être sa taille, son corps est comme du feu. Au-dessus, il y a une sorte de lumière, brillante comme de l’or rougi au feu. Il tend quelque chose comme une main et me saisit par les cheveux. Alors, dans cette vision qui vient de Dieu, l’esprit me soulève entre ciel et terre et m’emmène à Jérusalem. Je me retrouve à l’intérieur de la porte nord de la ville, là où on a placé une statue qui est une insulte à Dieu. Or la gloire du Dieu d’Israël m’apparaît à cet endroit, comme elle m’est déjà apparue dans la vallée. Dieu me dit: « Toi, l’homme, regarde vers le nord. » Je regarde dans cette direction. À la porte du nord, il y a un autel. La statue qui est une insulte à Dieu se trouve près de l’entrée qui conduit à l’autel. Il ajoute: « Toi, l’homme, est-ce que tu vois ce qu’ils font? Ici, les gens d’Israël commettent des actions horribles pour m’éloigner de mon lieu saint. Tu vas voir encore d’autres choses aussi horribles. » Il me transporte à l’entrée de la cour du temple. Je vois qu’il y a un trou dans le mur. Dieu me dit: « Toi, l’homme, fais un trou dans le mur. » Je fais un trou, et il y a alors un passage. Il me dit: « Entre et regarde. Les gens font ici des choses horribles et dégoûtantes. » J’entre et voici ce que je vois: autour de moi, les murs sont couverts de dessins qui représentent des serpents et des bêtes dégoûtantes. Tous les faux dieux des Israélites sont dessinés sur les murs. Soixante-dix anciens du peuple d’Israël sont debout devant les faux dieux. Parmi eux, il y a Yazania, fils de Chafan. Chacun tient un brûle-parfum à la main, et la fumée d’encens monte vers le ciel. Dieu me dit: « Toi, l’homme, est-ce que tu as vu ce que les anciens du peuple d’Israël font en se cachant, chacun à sa place devant son faux dieu. Ils disent: “Le Seigneur ne peut pas nous voir, il a quitté le pays.” » Dieu ajoute: « Tu vas voir qu’ils commettent encore d’autres actions aussi horribles. » Il me transporte vers la porte nord du temple. Des femmes sont assises à cet endroit et elles pleurent sur la mort de Tammouz. Il me demande: « Toi, l’homme, est-ce que tu as bien vu? Tu vas voir des choses encore plus horribles que celles-ci. » Il me transporte vers la cour intérieure du temple. À l’entrée du lieu saint, entre la cour et l’autel, il y a à peu près 25 hommes. Ils tournent le dos au lieu saint et ils se mettent à genoux, le front contre le sol, dans la direction de l’est, pour adorer le soleil. Dieu me demande: « Toi, l’homme, est-ce que tu vois? Eh bien, ces gens de Juda ne se contentent pas des actions horribles qu’ils commettent ici. Ils remplissent en plus le pays de violence, ils font tout pour me mettre en colère. Et maintenant, ils approchent une petite branche de leur nez. C’est pourquoi à mon tour, j’agirai avec une violente colère. Je n’aurai pas un regard indulgent pour eux, je serai sans pitié. Ils pourront m’appeler à grands cris, je ne les écouterai pas. » Le Seigneur crie d’une voix forte: « Approchez, vous qui êtes chargés d’agir contre Jérusalem. Que chacun prenne son arme pour détruire la ville! » Six hommes arrivent de la porte supérieure, au nord du temple. Chacun a son arme pour détruire. Au milieu d’eux, il y a un homme habillé de lin. Il porte à la ceinture du matériel pour écrire dessus. Tous s’approchent et s’arrêtent devant l’autel de bronze. Alors, la gloire du Dieu d’Israël qui est au-dessus des chérubins, se lève pour se diriger vers l’entrée du temple. Le Seigneur appelle l’homme habillé de lin qui porte une tablette à la ceinture. Il lui dit: « Va dans les rues de Jérusalem. Tu verras ceux qui gémissent et qui pleurent à cause des actions horribles que les gens commettent dans cette ville. Tu leur feras une marque sur le front. » Ensuite j’entends le Seigneur dire aux autres: « Suivez cet homme dans la ville et tuez les habitants. N’ayez pas de regard indulgent pour eux, soyez sans pitié. Tuez les vieillards, les jeunes gens et les jeunes filles, les enfants et les femmes! Faites-les tous disparaître! Mais tous ceux qui portent une marque sur le front, n’y touchez pas! Commencez ici, à partir de mon lieu saint. » Alors ils commencent par tuer les anciens qui sont devant le temple. Le Seigneur donne cet ordre: « Rendez le temple impur, remplissez ses cours de morts, puis sortez! » Et ils partent tuer les habitants de la ville. Pendant qu’ils continuent à tuer, je reste seul. Je me mets à genoux, le front contre le sol, et je crie: « Ah, Seigneur D ieu, en répandant ainsi ta violente colère contre Jérusalem, est-ce que tu vas tuer tous les Israélites qui restent? » Il me répond: « Les fautes des royaumes d’Israël et de Juda sont immenses: le pays est rempli de sang, la ville est pleine d’injustices. Oui, les gens disent: “Le Seigneur a abandonné le pays, le Seigneur ne peut rien voir.” Eh bien, moi, je n’aurai pas un regard indulgent pour eux, je serai sans pitié. Je ferai retomber sur leurs têtes le mal qu’ils ont fait. » À ce moment-là, l’homme habillé de lin et portant une tablette à la ceinture vient rendre compte à Dieu: « J’ai fait ce que tu m’avais commandé. » Je regarde: sur le toit qui est au-dessus de la tête des chérubins, une pierre précieuse comme le saphir apparaît. Elle ressemble à un siège de roi. Dieu dit à l’homme habillé de lin: « Va entre les roues qui sont sous les chérubins. Prends à pleines mains des charbons brûlants entre les chérubins, et va les répandre sur la ville. » Je vois l’homme aller entre les roues. À ce moment-là, les chérubins sont dans la partie droite du temple, et un nuage de fumée remplit la cour intérieure. La gloire du Seigneur qui est au-dessus des chérubins se dirige vers l’entrée du temple. Alors le nuage vient remplir le temple et la gloire du Seigneur remplit la cour de sa lumière. On entend le bruit des ailes des chérubins jusque dans la cour extérieure. Ce bruit ressemble au tonnerre, la voix du Dieu tout-puissant. L’homme habillé de lin est allé se placer près d’une roue. Il est venu là quand Dieu lui a donné l’ordre de prendre du feu entre les roues, au milieu des chérubins. L’un des chérubins tend la main vers le feu qui est près de lui. Il prend des charbons brûlants et il les met dans la main de l’homme vêtu de lin. Celui-ci les prend et sort. Quelque chose comme une main humaine apparaît sous les ailes des chérubins. Je vois aussi quatre roues à côté des chérubins, une roue à côté de chacun. Ces roues brillent comme une pierre précieuse. Toutes les quatre se ressemblent, et on dirait que chaque roue est au milieu de l’autre. Elles peuvent avancer dans les quatre directions sans tourner sur elles-mêmes. Elles se dirigent dans la direction indiquée par la tête des chérubins sans tourner sur elles-mêmes. Le corps, le dos, les mains et les ailes des chérubins, ainsi que leurs quatre roues, sont couvertes de points brillants tout autour. J’entends une voix appeler ces roues « tornade ». Chaque chérubin a quatre visages: le premier est le visage d’un chérubin, le deuxième est le visage d’un homme, le troisième est celui d’un lion, le quatrième est celui d’un aigle. Les chérubins s’élèvent dans l’air. Ils sont semblables aux êtres vivants que j’ai vus sur le fleuve Kébar. Quand ils avancent, les roues avancent avec eux. Quand les chérubins étendent leurs ailes pour s’élever de terre, les roues restent à côté d’eux. Quand ils s’arrêtent, elles s’arrêtent. Quand ils s’élèvent dans l’air, elles s’élèvent avec eux. En effet, la volonté des êtres vivants fait marcher les roues. La gloire du Seigneur quitte l’entrée du temple et elle s’arrête au-dessus des chérubins. Les chérubins étendent leurs ailes pour partir. Je les vois s’élever de terre en même temps que les roues du char du Seigneur. Ils s’arrêtent à l’est du temple, à l’entrée de la porte. La gloire du Dieu d’Israël brille au-dessus d’eux. Près du fleuve Kébar, j’avais vu les mêmes êtres vivants au-dessous du Dieu d’Israël. Je comprends que ce sont des chérubins. Chacun a quatre visages, quatre ailes et des sortes de mains humaines sous leurs ailes. Leurs visages sont semblables aux visages que j’ai vus près du fleuve Kébar. Chacun avance droit devant soi. L’esprit du Seigneur me soulève de terre et il me transporte à la porte du temple, située du côté où le soleil se lève. À l’entrée de la porte, il y a 25 hommes. Parmi eux, je vois Yazania, fils d’Azour, et Pelatia, fils de Benaya. Ce sont deux chefs du peuple. L’esprit me dit: « Toi, l’homme, écoute! Voilà les gens qui ont l’intention de faire du mal. Ils donnent de mauvais conseils dans Jérusalem. Ils disent: “Ce n’est pas tout de suite que nous bâtirons des maisons ici. Jérusalem est comme une marmite, et nous, nous sommes la viande.” C’est pourquoi, tu vas parler contre eux. Oui, toi qui n’es qu’un homme, sois prophète et parle contre eux! » Alors l’esprit du Seigneur me saisit et me commande d’annoncer ceci: « Voici les paroles du Seigneur: Je sais ce que vous dites, habitants d’Israël! Et je connais ce que vous pensez. Vous avez tué beaucoup de gens dans cette ville, vous avez rempli les rues de morts. C’est pourquoi, moi, le Seigneur D ieu, je vous le dis: Jérusalem est bien comme une marmite, mais la viande, c’est ceux que vous avez tués. Et vous, je vous chasserai de cette ville. Vous avez peur de la guerre! Eh bien, je vous l’enverrai. Moi, le Seigneur D ieu, je le déclare. Je vous chasserai de Jérusalem, je vous livrerai aux mains des étrangers, j’appliquerai mon jugement contre vous. Je vous jugerai à l’intérieur des frontières d’Israël en vous faisant mourir à la guerre. Alors vous saurez que le Seigneur, c’est moi. Jérusalem ne vous protégera pas comme une marmite, vous ne serez pas les morceaux de viande qu’elle conserve. Mais je vous jugerai à l’intérieur même des frontières d’Israël. Alors vous saurez que le Seigneur, c’est moi. Vous n’avez pas suivi mes lois ni obéi à mes règles. Mais vous avez suivi les coutumes des peuples qui vous entourent. » Pendant que je communique ce message, Pelatia, fils de Benaya, meurt. Je tombe le visage contre le sol et je crie: « Ah, Seigneur D ieu, tu veux donc faire disparaître tous les Israélites qui restent? » Le Seigneur m’a adressé sa parole. Il m’a dit: « Toi, l’homme, voici le conseil que les habitants de Jérusalem donnent à tes frères, aux gens de ta famille, à tous les Israélites exilés: “Restez loin d’ici, où le Seigneur est présent. C’est à nous qu’il a donné ce pays en partage.” Eh bien, tu diras à ceux qui ont été déportés avec toi: Voici les paroles du Seigneur D ieu: “Je vous ai envoyés au loin, un peu partout parmi des peuples étrangers. Malgré cela, je suis présent au milieu de vous comme dans un lieu saint.” C’est pourquoi communique-leur ces paroles de ma part: “Moi, le Seigneur D ieu, je vous rassemblerai du milieu des différents peuples et pays où vous avez dû partir. Et je vous donnerai à nouveau le pays d’Israël. Quand vous serez revenus, vous supprimerez le culte horrible que ses habitants rendent aux faux dieux. Je vous donnerai un cœur nouveau, je mettrai en vous un esprit nouveau. J’enlèverai votre cœur de pierre et je vous donnerai un cœur de chair. Ainsi, vous suivrez les lois que je vous ai données, vous ferez attention à mes règles et vous leur obéirez. Vous serez mon peuple, et je serai votre Dieu. Mais ceux qui adorent les faux dieux, et qui commettent des actions horribles en suivant les désirs de leur cœur, je leur ferai payer leur conduite.” » Voici ce que le Seigneur D ieu déclare. Alors les chérubins étendent leurs ailes, et les roues se mettent à bouger en même temps qu’eux. La gloire du Dieu d’Israël brille au-dessus d’eux. Ensuite, la gloire du Seigneur s’élève au-dessus du centre de la ville et elle s’arrête sur la montagne, à l’est de Jérusalem. Au cours de la même vision, l’esprit de Dieu me soulève de terre. Il me ramène auprès des exilés, dans le pays de Babylone, et la vision que Dieu m’a envoyée cesse. Alors je raconte aux exilés tout ce que le Seigneur m’a fait voir. Le Seigneur m’a adressé sa parole. Il m’a dit: « Toi, l’homme, tu vis au milieu d’une bande de révoltés. Ils ont des yeux pour voir, mais ils ne voient pas. Ils ont des oreilles pour entendre, mais ils n’entendent pas. Oui, c’est une bande de révoltés. Eh bien, toi, l’homme, rassemble les affaires nécessaires à un déporté, pendant la journée, sous les yeux de tous. Quitte ta maison comme un déporté qui part pour un autre lieu. Fais cela sous les yeux de tous. Alors ils comprendront peut-être qu’ils sont une bande de révoltés. Tu sortiras tes affaires de chez toi pendant la journée et sous les yeux de tous. Et le soir, tu partiras sous leurs yeux comme quelqu’un qui va être déporté. Toujours sous leurs yeux, tu feras un trou dans le mur et tu sortiras par là. Sous leurs yeux, tu chargeras tes affaires sur ton épaule, et tu les emporteras pendant la nuit. Tu couvriras ton visage et tu ne pourras pas voir où tu vas. De cette façon, je fais de toi celui qui prévient les Israélites. » J’ai agi comme le Seigneur me l’avait commandé. En plein jour, j’ai sorti mon bagage, un bagage de déporté. Le soir, j’ai fait un trou dans le mur avec mes mains. Les gens m’ont vu partir dans la nuit, avec mon sac sur l’épaule. Le matin suivant, le Seigneur m’a adressé sa parole. Il m’a dit: « Toi, l’homme, écoute! Cette bande de révoltés, le peuple d’Israël, va sans doute te demander: “Qu’est-ce que tu fais là?” Réponds-leur: “Voici les paroles du Seigneur D ieu: C’est un avertissement pour celui qui gouverne à Jérusalem et pour tous les Israélites qui habitent là.” Dis-leur: Je vous préviens de ce qui va arriver. Ce que j’ai fait, voilà ce qu’on vous fera. Vous serez déportés, vous partirez en exil. Celui qui vous dirige mettra ses affaires sur son épaule dans la nuit, et il quittera la ville. On fera un trou dans le mur, et il sortira par là. Il couvrira son visage et il ne verra pas où il va. Moi, le Seigneur, je vais lui tendre un piège et je le ferai prisonnier. Je l’emmènerai dans le pays des Babyloniens, mais il ne pourra pas voir ce pays. C’est là-bas qu’il mourra. Je ferai partir de tous côtés tous ceux qui entourent votre chef, ses gardes et ses soldats. Puis je les poursuivrai avec mon épée. Quand je les ferai partir parmi les autres peuples et dans des pays étrangers, ils sauront que le Seigneur, c’est moi. Mais je laisserai quelques hommes échapper à la guerre, à la famine et à la peste. Alors ceux-là raconteront aux habitants des pays où ils iront toutes les actions horribles qu’ils ont faites. Et ces habitants sauront que le Seigneur, c’est moi. » Le Seigneur m’a encore adressé sa parole: « Toi, l’homme, mange ton pain en tremblant, bois ton eau dans la peur et l’inquiétude. Puis tu diras aux gens du pays: “Voici les paroles du Seigneur D ieu: les habitants de Jérusalem qui sont restés dans le pays d’Israël mangeront leur pain dans l’inquiétude, ils boiront leur eau en tremblant de peur. En effet, leur pays va être détruit. Il ne restera plus rien, parce que ceux qui l’habitent l’ont rempli de violence. Les villes n’auront plus d’habitants, et le pays deviendra un désert. Alors vous saurez que le Seigneur, c’est moi.” » Le Seigneur m’a adressé sa parole: « Toi, l’homme, écoute! Vous répétez ce proverbe au sujet d’Israël: “Le temps passe et aucune vision ne se réalise.” Pourquoi donc? Eh bien, dis aux Israélites que moi, le Seigneur D ieu, je supprimerai l’habitude de dire ce proverbe. Personne ne le répétera plus en Israël. Dis-leur au contraire: “Voici le moment où toutes les visions vont se réaliser.” Il n’y aura plus de visions fausses ni de paroles trompeuses pour les Israélites. En effet, c’est moi le Seigneur qui parle. Et ce que j’annonce va se réaliser bientôt. Oui, c’est pendant votre vie, bande de révoltés, que je réaliserai ce que j’ai dit. » Voilà ce que le Seigneur D ieu déclare. Le Seigneur m’a encore adressé sa parole: « Toi, l’homme, écoute! Les Israélites disent: “Les visions d’Ézékiel se réaliseront dans très longtemps. Ce prophète parle pour beaucoup plus tard.” Eh bien, dis-leur ceci de ma part: “Moi, le Seigneur D ieu, je réaliserai bientôt tout ce que j’ai annoncé.” » Voilà ce que le Seigneur D ieu déclare. Le Seigneur m’a adressé sa parole. Il m’a dit: « Toi, l’homme, dénonce en mon nom ceux qui se disent prophètes en Israël et qui parlent en leur propre nom. Commande-leur d’écouter mes paroles. Voici ce que moi, le Seigneur D ieu, je dis: Quel malheur pour les prophètes stupides qui n’ont rien vu mais qui suivent leur propre imagination! Israélites, vos prophètes sont comme les chacals au milieu des maisons détruites. Ils ne sont pas allés réparer les trous des murs, ils n’ont pas construit de clôture pour vous protéger de la guerre, le jour où le Seigneur agira. Ils inventent leurs visions et ils annoncent des choses fausses. Ils disent: “Le Seigneur déclare.” Pourtant, moi, le Seigneur, je ne les ai pas envoyés. Or, ils espèrent que j’appuierai leurs paroles! Au contraire, je leur dis: Vous inventez vos visions et vous annoncez des choses fausses. Vous dites: “Le Seigneur déclare”, pourtant je n’ai pas parlé. Eh bien, voici ce que j’affirme, moi, le Seigneur D ieu: puisque vous inventez vos messages, puisque vos visions sont fausses, je vais agir contre vous. » Voilà ce que le Seigneur D ieu déclare. « Je montrerai ma puissance contre les prophètes qui inventent leurs visions et qui annoncent des choses fausses. Ils ne feront pas partie de l’assemblée de mon peuple. Leurs noms ne seront pas sur les listes du peuple d’Israël, et ils ne reviendront pas dans leur pays. De cette façon, ils sauront que le Seigneur D ieu, c’est moi. « Les prophètes trompent mon peuple. Ils disent: “Tout va bien.” Pourtant tout va mal. Les gens de mon peuple construisent un mur, eux, ils se contentent de le recouvrir de plâtre. Eh bien, dis à ceux qui recouvrent le mur avec du plâtre: Votre mur va être détruit. Une grosse pluie va arriver, la grêle va tomber, une tempête va éclater. Quand le mur s’écroulera, des gens vous demanderont: À quoi a servi le plâtre avec lequel vous l’avez recouvert? Eh bien, voici ce que je dis, moi, le Seigneur D ieu: Dans ma violente colère, je ferai éclater la tempête et j’enverrai des pluies abondantes. La grêle tombera avec violence et détruira tout. Je renverserai le mur que vous avez recouvert de plâtre. Je le détruirai jusqu’en bas, et on verra ses fondations. Le mur s’écroulera, et vous serez écrasés sous ses pierres. Alors vous saurez que le Seigneur, c’est moi. Je laisserai ma violente colère agir jusqu’au bout contre le mur et contre ceux qui l’ont recouvert de plâtre. Je vous dirai: “Le mur est détruit. Ceux qui l’ont recouvert de plâtre sont morts. Ils ne sont plus là, les prophètes d’Israël qui parlaient de l’avenir de Jérusalem. Leurs visions affirmaient que tout allait bien. Pourtant, tout allait mal.” » Voilà ce que le Seigneur D ieu déclare. « Toi, l’homme, tourne maintenant ton visage vers les femmes d’Israël qui parlent en leur propre nom. Dénonce-les en mon nom. Tu diras: “Voici les paroles du Seigneur D ieu: Quel malheur pour vous! En effet, vous cousez des bracelets pour tous les poignets, vous faites des voiles pour les personnes de tous âges. Et par là, vous avez un pouvoir sur leur vie. Vous voulez prendre la vie des gens de mon peuple et conserver votre propre vie! Vous me méprisez devant mon peuple pour quelques poignées d’orge ou un peu de nourriture. Vous mentez à mon peuple qui croit vos mensonges. Vous faites alors mourir ceux qui ne doivent pas mourir, et vous faites vivre ceux qui ne doivent pas vivre. C’est pourquoi, je vous le dis, moi, le Seigneur D ieu: Je vais agir contre vos bracelets avec lesquels vous prenez la vie des gens. Je les déchirerai en les arrachant de vos bras et je délivrerai ceux que vous avez fait prisonniers. Je déchirerai aussi vos voiles et je libérerai mon peuple de vos mains. Il ne tombera plus dans vos pièges, et vous saurez que le Seigneur, c’est moi. Par vos mensonges, vous avez découragé ceux qui agissent bien, et moi, je ne voulais pas leur faire du mal. Vous avez encouragé les gens mauvais à rester sur leur mauvais chemin et, ainsi, vous avez mis leur vie en danger. Eh bien, vous n’inventerez plus vos visions, vous n’annoncerez plus de choses fausses. Je délivrerai mon peuple de vos mains, et vous saurez que le Seigneur, c’est moi.” » Un jour, quelques anciens d’Israël sont venus me voir et ils se sont assis devant moi. Alors le Seigneur m’a adressé sa parole. Il m’a dit: « Toi, l’homme, écoute! Ces hommes-là portent leurs faux dieux dans leur cœur. Ils désirent sans cesse ce qui les fait tomber dans le péché. Est-ce que je vais me laisser interroger par eux? C’est pourquoi tu vas leur communiquer ce message: Voici ce que je leur dis, moi, le Seigneur D ieu: Supposons ceci: Un Israélite porte ses faux dieux dans son cœur, il désire sans cesse ce qui le fait tomber dans le péché et il vient voir un prophète. Eh bien, c’est moi, le Seigneur, qui lui répondrai. Je le ferai en tenant compte des nombreux faux dieux qu’il adore. De cette façon, je toucherai au cœur les Israélites qui se sont tous éloignés de moi à cause de leurs faux dieux. C’est pourquoi, dis aux Israélites: Le Seigneur D ieu vous le demande: changez votre vie, abandonnez vos faux dieux, tournez le dos à toutes vos actions horribles. « Voici ce qui peut aussi arriver: un Israélite ou un étranger qui habite en Israël s’est éloigné de moi. Il porte ses faux dieux dans son cœur, il désire sans cesse ce qui le fait tomber dans le péché et il vient voir un prophète pour connaître ce que je veux! Eh bien, moi le Seigneur, je lui répondrai moi-même. J’agirai contre cet homme. Son exemple sera cité comme un proverbe. Je le supprimerai de mon peuple. Vous saurez alors que le Seigneur, c’est moi. « Voici ce qui peut encore arriver: un prophète fait l’erreur de répondre lui-même. Dans ce cas, c’est moi, le Seigneur, qui l’ai poussé à agir ainsi. Pourtant, je lui ferai sentir ma puissance, et je le supprimerai d’Israël, mon peuple. Ce prophète-là et celui qui l’interroge sont tous deux responsables de la même faute. De cette façon, les Israélites ne se perdront plus loin de moi. Ils ne seront plus impurs à cause de toutes leurs fautes, mais ils seront mon peuple, et je serai leur Dieu. » Voilà ce que le Seigneur D ieu déclare. Le Seigneur m’a adressé sa parole. Il m’a dit: « Toi, l’homme, écoute! Les habitants d’un pays se rendront peut-être coupables envers moi en m’étant infidèles. Eh bien, je leur ferai sentir ma puissance. Je supprimerai leur nourriture, je leur enverrai la famine, je ferai mourir les humains et les animaux du pays. Supposons que trois hommes semblables à Noé, Danel et Job, se trouvent parmi les habitants de ce pays. Ces trois hommes pourront seulement sauver leur vie grâce à leur fidélité. Moi, le Seigneur D ieu, je le déclare. « Ou bien je lâcherai des bêtes féroces contre ce peuple. Les bêtes les tueront tous, et le pays deviendra un désert. Personne ne le traversera plus à cause de ces bêtes. Supposons que ces trois hommes semblables à Noé, Danel et Job se trouvent parmi le peuple. Eh bien, aussi vrai que je suis vivant, voici ce que je déclare, moi, le Seigneur D ieu: ils ne pourront sauver personne, même pas leurs fils ni leurs filles. Seuls ces trois hommes seront sauvés, et le pays deviendra un désert. « Ou encore, je ferai venir la guerre contre ce peuple, je commanderai à une armée de détruire le pays et de tuer les humains et les animaux. Supposons que ces trois hommes semblables à Noé, Danel et Job se trouvent parmi ce peuple. Eh bien, aussi vrai que je suis vivant, voici ce que je déclare, moi, le Seigneur D ieu: ils ne pourront sauver personne, même pas leurs fils ni leurs filles. Seuls ces trois hommes seront sauvés. « Ou bien j’enverrai une épidémie de peste à ce peuple. Je répandrai ma violente colère contre lui par ce grand malheur qui tuera les humains et les animaux du pays. Supposons que ces trois hommes semblables à Noé, Danel et Job se trouvent parmi ce peuple, eh bien, aussi vrai que je suis vivant, voici ce que je déclare, moi, le Seigneur D ieu: ils ne pourront sauver personne, même pas leurs fils ni leurs filles. Mais ces trois hommes pourront seulement sauver leur vie grâce à leur fidélité. » Voici ce que le Seigneur D ieu m’a dit ensuite: « J’ai envoyé contre Jérusalem quatre grands malheurs: la guerre, la famine, les bêtes féroces et la peste pour tuer les humains et les animaux. Pourtant, certaines personnes, des hommes et des femmes, sont restées en vie. Ils vont quitter Jérusalem et ils vous rejoindront. Quand vous verrez leur conduite et leurs actes, vous vous consolerez des malheurs que j’ai envoyés contre Jérusalem. Vous serez consolés en les voyant. En effet, vous comprendrez que j’ai eu raison d’agir comme je l’ai fait contre cette ville. » Voilà ce que le Seigneur D ieu déclare. Le Seigneur m’a adressé sa parole. Il m’a dit: « Toi, l’homme, réponds! Est-ce que le bois de la vigne est meilleur que tous les autres bois? Est-ce que ses branches ont plus de valeur que celles des arbres de la forêt? Est-ce qu’on prend son bois pour fabriquer quelque chose? Est-ce qu’on peut en faire un crochet pour pendre un ustensile? Non, il sert seulement à faire du feu. Et quand le feu a brûlé les deux bouts, le milieu du morceau de bois brûle aussi. Est-ce qu’il peut encore servir à quelque chose? Quand il était entier, il ne servait à rien. Maintenant que le feu l’a complètement brûlé, est-ce qu’on peut en faire quelque chose? Rien du tout! « Eh bien, voici ce que je dis, moi, le Seigneur D ieu: On préfère jeter au feu le bois de la vigne plutôt que le bois d’un arbre. De même, je brûlerai les habitants de Jérusalem. Je vais agir contre eux. Ils croient qu’ils sont sortis du feu, mais le feu les dévorera. Et quand j’agirai contre eux, vous saurez que le Seigneur, c’est moi. Je ferai de leur pays un désert, parce qu’ils n’ont pas été fidèles envers moi. » Voilà ce que le Seigneur D ieu déclare. Le Seigneur m’a adressé sa parole. Il m’a dit: « Toi, l’homme, montre à Jérusalem les actions horribles qu’elle a commises. Tu lui diras: Voici les paroles du Seigneur D ieu pour Jérusalem: Le pays de tes ancêtres, c’est Canaan, et tu es née là-bas. Ton père était un Amorite et ta mère une Hittite. Le jour où tu es née, personne n’a coupé ton cordon. On ne t’a pas lavée dans l’eau pour te rendre pure. On ne t’a pas frottée avec du sel, on ne t’a pas enveloppée dans un pagne. Personne ne t’a regardée avec bonté pour te donner tous ces soins, personne n’a eu pitié de toi. Au contraire, on t’a jetée par terre le jour de ta naissance parce qu’on avait du dégoût pour toi. Je suis passé près de toi, Jérusalem, je t’ai vue en train de t’agiter dans ton sang. Malgré le sang qui te couvrait, je t’ai dit de vivre! Oui, je t’ai dit de vivre! Je t’ai fait grandir comme une plante des champs. Tu as poussé, tu t’es développée et tu es devenue la plus belle de toutes. Tes seins se sont formés et tes poils ont poussé. Mais tu étais complètement nue. Plus tard, je suis passé de nouveau près de toi, Jérusalem. Je t’ai regardée et j’ai vu que c’était pour toi le moment d’aimer. Alors j’ai étendu mon vêtement sur toi pour te couvrir, parce que tu étais nue. J’ai juré de te rester fidèle et j’ai fait alliance avec toi. Alors tu as été à moi, je le déclare, moi, le Seigneur D ieu. « Je t’ai lavée dans l’eau, Jérusalem, j’ai nettoyé le sang qui était sur toi, je t’ai frottée avec de l’huile parfumée. Je t’ai donné des habits brodés et des sandales de cuir fin. Je t’ai mis une ceinture de lin et je t’ai couverte de soie. Je t’ai ornée de bijoux, j’ai mis des bracelets à tes poignets et un collier à ton cou. J’ai placé un anneau à ton nez, des boucles à tes oreilles et une très belle couronne sur ta tête. Tes bijoux étaient en or et en argent, tes vêtements en lin, en soie et en tissu brodé. Pour te nourrir, tu prenais la farine la meilleure, du miel et de l’huile d’olive. Alors tu es devenue très très belle, digne d’être reine. À cause de ta beauté, Jérusalem, on parlait de toi dans le monde entier. En effet, tu étais d’une beauté parfaite, parce que je t’avais ornée de gloire, je le déclare, moi, le Seigneur D ieu. » « Mais tu as compté sur ta beauté, Jérusalem. Parce qu’on te connaissait partout, tu t’es prostituée. Tu as couché avec tous les hommes qui passaient, tu leur appartenais. Pour décorer les lieux sacrés, tu as pris certains de tes beaux pagnes colorés et tu t’es prostituée dessus. Cela ne s’était jamais fait et cela ne se fera plus jamais. Tu as pris les bijoux en or et en argent que je t’avais donnés pour fabriquer des faux dieux de sexe masculin. Puis tu t’es prostituée avec eux. Tu les as couverts de tes vêtements brodés, tu leur as offert mon huile et mon encens. Pour leur plaire, tu leur as offert en sacrifice toute la nourriture que je t’avais donnée: la meilleure farine, l’huile et le miel. Voilà ce qui est arrivé, moi, le Seigneur D ieu, je le déclare. Jérusalem, tu as pris les fils et les filles que tu m’avais donnés, et tu les as offerts en sacrifice aux faux dieux comme nourriture! Ta vie de prostituée n’était donc pas suffisante? Tu a tué mes enfants et tu les as fait brûler pour tes faux dieux! Quand tu commettais ces actions horribles, Jérusalem, quand tu te prostituais de cette façon, tu ne t’es pas souvenue de ta jeunesse. Tu as oublié le temps où tu étais complètement nue, quand tu t’agitais dans ton sang. « Après tout le mal que tu as fait, te voilà malheureuse. Oui, quel malheur pour toi! Moi, le Seigneur D ieu, je le déclare. Pourtant, tu as continué en te faisant des petites buttes, des endroits élevés sur toutes les places. Au début de chaque rue, tu t’es fait une petite butte et là, tu as utilisé ta beauté pour des actions horribles. Tu t’es offerte à tous ceux qui passaient, et tu t’es prostituée de plus en plus. Jérusalem, tu t’es prostituée avec les Égyptiens, tes voisins au corps magnifique, et tu en as fait toujours davantage pour me mettre en colère. Alors je t’ai fait sentir ma puissance: je t’ai enlevé une partie de tes ressources. Je t’ai livrée à l’appétit de tes ennemies, les villes des Philistins qui avaient honte de ta conduite horrible. Mais tes désirs n’étaient pas satisfaits, alors tu t’es prostituée avec les Assyriens. Pourtant, tu n’étais pas encore rassasiée. Tu as continué à te prostituer dans un pays de commerçants, celui des Babyloniens. Même avec ces gens-là, tu n’étais pas encore rassasiée. Ah! Tu es vraiment lâche, Jérusalem, je le déclare, moi, le Seigneur D ieu. En faisant tout cela, tu as agi comme la pire des prostituées. Au début de chaque rue, tu t’es fait une petite butte. Tu as bâti des hauts-lieux sur toutes les places. Pourtant, tu n’as pas demandé d’argent comme les autres prostituées. Mais tu as été comme la femme adultère qui préfère des étrangers à son mari. Toutes les prostituées reçoivent de l’argent, mais toi, tu as offert des cadeaux à tous tes amants. Tu les as payés pour qu’ils viennent de partout coucher avec toi. En te prostituant de cette façon, tu as fait le contraire des autres prostituées. On ne te cherchait pas, on ne te payait pas, mais c’est toi qui donnais de l’argent. Tu as vraiment fait le contraire des autres! « Eh bien, Jérusalem, toi qui te prostitues, écoute la parole du Seigneur. Voici ce que j’ai à te dire, moi, le Seigneur D ieu: Tu t’es montrée toute nue, tu as fait voir toutes les parties de ton corps en te prostituant avec tes amants et avec tes faux dieux horribles. Tu as même versé le sang de tes enfants en les offrant à tes dieux. C’est pourquoi je vais rassembler tous les amants à qui tu as plu, tous ceux que tu as aimés et tous ceux que tu as détestés. Je les rassemblerai de partout contre toi, j’enlèverai tes vêtements devant eux, et ils te verront toute nue. Jérusalem, je te condamnerai comme on condamne les femmes adultères et celles qui tuent les gens. Je te couvrirai de sang à cause de ma colère et de ma jalousie. Je te livrerai au pouvoir de tes amants. Ils écraseront tes buttes, ils détruiront tes hauts-lieux. Ils t’enlèveront tes vêtements, ils te prendront tes beaux bijoux et ils t’abandonneront toute nue. Ensuite, ils exciteront la foule contre toi. Ils te tueront à coups de pierres, ils te déchireront à coups d’épée, ils mettront le feu à tes maisons. Ils appliqueront ainsi le jugement qui te condamne sous les yeux d’une foule de femmes. Je mettrai fin à ta vie de prostituée, et tu ne pourras plus payer tes amants. Jusqu’au bout, je laisserai agir ma violente colère contre toi. Ensuite, quand je n’aurai plus de raison d’être jaloux, je serai calme de nouveau, je ne serai plus en colère. Jérusalem, tu ne t’es pas souvenue de ce que j’ai fait pour toi dans ta jeunesse. Tu m’as provoqué par tes actes. Eh bien, moi, à mon tour, je te ferai payer ta conduite, je le déclare, moi, le Seigneur D ieu. En effet, tu as eu une conduite honteuse, en plus de toutes tes actions horribles avec les faux dieux. » Le Seigneur a dit encore: « Jérusalem, ceux qui font les proverbes diront à ton sujet: “Telle mère, telle fille!” Oui, tu es bien la fille de ta mère, elle qui a détesté son mari et ses enfants. Tu es semblable à tes sœurs, qui ont détesté leurs maris et leurs enfants. Votre mère était hittite et votre père était amorite. Ta grande sœur, c’est Samarie, au nord, avec les petites villes voisines. Ta petite sœur, c’est Sodome, au sud, avec les petites villes voisines. Tu n’as pas seulement imité leur conduite, tu n’as pas seulement commis les mêmes actions horribles, c’était trop peu! Ta conduite a été bien pire que celle des autres villes. Aussi vrai que je suis vivant, moi, le Seigneur D ieu, voici ce que je te déclare, Jérusalem: Sodome, ta sœur, et les petites villes voisines, n’ont pas fait autant de mal que toi, et les petites villes autour de toi. Voici les fautes de Sodome et de ses voisines: elles étaient orgueilleuses, elles mangeaient beaucoup trop, elles ne se faisaient pas de souci, elles n’ont pas aidé les pauvres ni les malheureux. Elles sont devenues méprisantes et ont commis des actes horribles. Alors je les ai fait disparaître, comme tu le sais. Samarie, elle, n’a pas fait la moitié du mal que tu as fait. Toi, Jérusalem, tu as commis beaucoup plus d’actes horribles qu’elle. Sodome et Samarie, tes sœurs, ont l’air innocentes, quand on les compare à toi. Eh bien, maintenant, à ton tour, supporte la perte de ton honneur à cause de tes fautes. Oui, tu as commis des actes pires que tes sœurs. Ainsi, elles apparaissent plus justes que toi, et on leur trouve des excuses. À ton tour, tu seras donc couverte de honte et tu souffriras d’avoir perdu ton honneur. Je rendrai leur ancienne situation à ces villes: je changerai la situation de Sodome et des villes voisines, celle de Samarie et des villes voisines. Ensuite, je te rendrai aussi ton ancienne situation, Jérusalem. Alors tu souffriras d’avoir perdu ton honneur, tu auras honte de tout ce que tu as fait: cela consolera ces villes. Sodome, Samarie et les villes voisines retrouveront leur ancienne situation. Ce sera pareil pour toi, Jérusalem, et pour les villes voisines. À l’époque où tu te vantais, tu disais du mal de Sodome. C’était avant qu’on découvre ta méchanceté. Maintenant, c’est ton tour d’être insultée par les villes d’Édom et leurs villes voisines, ainsi que par les villes des Philistins. De tous côtés, en effet, celles-ci disent qu’elles te méprisent. Par là, tu supportes les conséquences des actes honteux et horribles que tu as commis. Moi, le Seigneur, je le déclare. « Voici ce que je dis, moi, le Seigneur D ieu: Tu t’es moquée de ton serment en brisant mon alliance avec toi. C’est pourquoi j’agirai avec toi, Jérusalem, comme tu as agi avec moi. Mais moi, je me souviendrai de l’alliance que j’ai faite avec toi quand tu étais jeune. J’établirai cette alliance avec toi pour toujours. Tu réfléchiras à ta conduite et tu auras honte quand tu recevras tes grandes sœurs et tes petites sœurs. Je les mettrai sous ton pouvoir, comme si elles étaient tes filles. Pourtant, ceci n’entre pas dans l’alliance que j’ai faite avec toi. Jérusalem, je ferai une alliance avec toi. Alors tu sauras que le Seigneur, c’est moi. Alors tu te souviendras du passé, tu seras couverte de honte et tu n’ouvriras plus la bouche, parce que tu as perdu ton honneur. Mais moi, je te pardonnerai tout ce que tu as fait. » Voilà ce que le Seigneur D ieu déclare. Le Seigneur m’a adressé sa parole. Il m’a dit: « Toi, l’homme, présente une devinette aux Israélites en leur racontant une histoire. Tu leur diras que moi, le Seigneur D ieu, je leur raconte ceci: C’est l’histoire du grand aigle aux larges ailes, aux longues plumes épaisses et de toutes couleurs. Cet oiseau vole jusqu’aux montagnes du Liban. Il casse la pointe d’un cèdre. Il arrache sa branche la plus haute. Il l’emporte dans un pays de commerçants et la place dans une ville de marchands. Il prend un autre plant du pays d’Israël et le met dans une pépinière. Il le plante près d’un fleuve abondant, comme un arbre qui aime l’eau. Ce plant grandit, il devient une vigne magnifique, qui court sur le sol. Ses branches grandissent en direction de l’aigle, et ses racines poussent sous ses ailes. Cette vigne donne sans cesse de nouvelles branches. Mais un deuxième grand aigle arrive. Il a de larges ailes et des plumes nombreuses. Alors la vigne dirige ses racines vers lui et tourne ses branches de son côté. Elle espère recevoir encore plus d’eau que dans le sol où elle est plantée. Pourtant, elle a été plantée dans une bonne terre, au bord d’un fleuve abondant. Elle peut donc produire des branches, porter des fruits et devenir une vigne magnifique. « Et moi, le Seigneur D ieu, je demande: Est-ce que cette vigne peut se développer? Est-ce que le premier aigle ne va pas arracher ses racines, enlever ses fruits? Est-ce qu’ensuite, ses nouvelles branches ne vont pas sécher? Pour l’arracher de terre, il n’aura pas besoin de beaucoup de force ni de beaucoup de gens. La vigne a bien été plantée, mais elle ne pourra pas se développer. Quand le vent d’est soufflera sur elle, elle séchera complètement. Elle séchera sur la terre où elle devait pousser. » Le Seigneur m’a dit: « Demande à cette bande de révoltés s’ils ne comprennent pas ce que cette histoire veut dire. Rappelle-leur ceci: Le roi de Babylone est entré à Jérusalem, il a pris le roi et les chefs, il les a emmenés avec lui à Babylone. Ensuite, il a choisi quelqu’un de la famille royale. Il a signé un accord avec lui et lui a fait jurer de rester fidèle au roi de Babylone. Il a emmené les grands du pays pour que le royaume reste petit, qu’il ne puisse pas se développer et qu’il respecte fidèlement l’accord signé. Mais le nouveau roi s’est révolté contre le roi de Babylone. Il a envoyé des messagers en Égypte pour que ce pays lui donne des chevaux et beaucoup de soldats. Est-ce que celui qui a fait cela peut réussir? Est-ce qu’il peut s’en sortir? Non, il ne peut pas s’en sortir parce qu’il n’a pas respecté l’accord signé. « Aussi vrai que je suis vivant, je le déclare, moi, le Seigneur D ieu: Le roi d’Israël mourra dans le pays du roi de Babylone qui l’a placé sur le siège royal. En effet, il n’a pas tenu compte du serment qu’il avait fait, il n’a pas respecté l’accord passé. Ainsi, c’est à Babylone que le roi d’Israël mourra. Le roi d’Égypte ne pourra pas le défendre, même avec une grande armée et des troupes nombreuses. En effet, pendant la guerre, les Babyloniens bâtiront des murs d’attaque et ils creuseront des fossés pour tuer un grand nombre de gens. En ne tenant pas compte du serment qu’il avait fait, le roi d’Israël n’a pas respecté l’accord signé. Il a agi ainsi et pourtant il avait donné sa parole. Donc, il ne s’en sortira pas. « Aussi vrai que je suis vivant, voici ce que je déclare, moi, le Seigneur D ieu: Le roi d’Israël n’a pas tenu compte du serment qu’il avait fait devant moi. Il n’a pas respecté l’accord signé en mon nom. C’est pourquoi je le ferai payer pour cela. Je vais lui tendre un piège et le faire prisonnier. Je l’emmènerai à Babylone et, là-bas, je le ferai condamner parce qu’il n’a pas été fidèle envers moi. Ses meilleurs soldats seront tués à la guerre, et ceux qui resteront en vie partiront de tous côtés. Alors vous saurez que c’est moi, le Seigneur, qui vous ai parlé. » Voici les paroles du Seigneur D ieu: « Je prendrai moi-même une jeune branche à la pointe du cèdre, au bout des grandes branches. Et je la planterai sur une très haute montagne. Je la planterai sur une haute montagne d’Israël. Cette tige développera ses branches, elle produira des graines, elle deviendra un cèdre magnifique. Des oiseaux de toutes sortes feront leurs nids dans ses branches et ils se reposeront sous son ombre. Alors tous les arbres de la campagne sauront que le Seigneur, c’est moi. Je diminue les arbres qui sont grands, je fais grandir les arbres qui sont petits. Je rends secs les arbres verts, je fais fleurir les arbres secs. Moi, le Seigneur, j’ai parlé et je fais ce que je dis. » Le Seigneur m’a adressé sa parole. Il m’a dit: « Dans le pays d’Israël, on entend répéter ce proverbe: “Les parents ont mangé des fruits verts, ce sont les enfants qui ont mal aux dents.” Pourquoi donc? Aussi vrai que je suis vivant, voici ce que je vous dis, moi, le Seigneur D ieu: vous n’aurez plus à répéter ce proverbe en Israël. En effet, la vie de chacun est à moi, celle des parents comme celle des enfants. Celui qui a péché, c’est lui qui mourra. « Voici un exemple: Un homme agit bien, il respecte les lois et fait ce qui est juste. Il ne prend pas de repas sacrés sur les montagnes, il ne sert pas les faux dieux des Israélites. Il ne salit pas l’honneur de la femme d’un autre, il ne s’unit pas à une femme pendant ses règles. Cet homme ne profite pas des autres, il rend ce qu’on lui a confié pour garantir une dette, il ne vole pas les gens, il donne à manger à celui qui a faim, il couvre d’un vêtement celui qui est nu. Cet homme prête son argent sans intérêts, il n’en retire aucun avantage. Il se détourne de l’injustice et juge selon la vérité. Il obéit à mes lois, il suit fidèlement mes règles. C’est un homme vraiment juste, et il vivra. Moi, le Seigneur D ieu, je le déclare. « Supposons ceci: Cet homme a un fils qui est violent, qui tue et commet toutes sortes d’actions du même genre. Son père n’a rien fait de tout cela. Mais le fils, lui, prend des repas sacrés sur les montagnes. Il salit l’honneur de la femme des autres. Il profite des pauvres et des malheureux, il vole les gens. Il ne rend pas ce qu’on lui a confié pour garantir une dette. Il sert les faux dieux et, ainsi, il commet des actions horribles. Il prête son argent avec des intérêts et il en retire des avantages. Est-ce que ce fils-là vivra? Sûrement pas! Il commet toutes ces actions horribles, il mourra donc et il sera responsable de sa mort. « Supposons encore ceci: Cet homme a lui-même un fils. Ce fils voit toutes les fautes que son père commet, mais il n’agit pas comme lui. Il ne prend pas de repas sacrés sur les montagnes, il ne sert pas les faux dieux des Israélites. Il ne salit pas l’honneur de la femme d’un autre. Il ne profite pas des autres, il ne demande pas qu’on lui confie un bien pour garantir une dette. Cet homme ne vole pas les gens, il donne à manger à celui qui a faim, il couvre d’un vêtement celui qui est nu. Il se détourne de l’injustice. Il prête son argent sans intérêts, il n’en retire aucun avantage. Il suit mes règles, il obéit à mes lois. Eh bien, est-ce que cet homme va mourir à cause des fautes de son père? Sûrement pas! Il vivra. C’est son père qui a écrasé les autres par l’injustice, qui les a volés, qui a fait du mal aux gens de son peuple. C’est donc lui qui mourra à cause de ses fautes. « Vous demandez: “Le fils ne supporte pas les conséquences des fautes de son père? Pourquoi donc?” C’est parce qu’il a respecté les lois et qu’il a fait ce qui est juste. Il a vraiment obéi à tous mes commandements. À cause de cela, il vivra. C’est la personne coupable qui doit mourir. Les enfants ne seront pas punis pour les péchés de leurs parents, les parents ne seront pas punis pour les fautes de leurs enfants. Celui qui agit bien sera récompensé pour ses actions justes, celui qui est mauvais sera puni pour ses actions mauvaises. » « Voici ce qui peut arriver: une personne mauvaise se détourne de toutes les fautes qu’elle a commises. Elle obéit à tous mes commandements, elle respecte les lois, elle fait ce qui est juste. Eh bien, c’est sûr, cette personne vivra, elle ne mourra pas. Toutes ses fautes seront oubliées, elle vivra grâce au bien qu’elle a fait. Est-ce que vraiment cela me fait plaisir de voir mourir les gens mauvais? Je vous le déclare, moi, le Seigneur D ieu: ce que je veux, c’est qu’ils changent leurs façons de faire et qu’ils vivent. Au contraire, voici une personne qui agissait bien, mais elle ne fait plus ce qui est juste. Elle fait le mal en imitant toutes les actions horribles des gens mauvais. À votre avis, est-ce qu’elle peut vivre? Non! On oubliera toutes les actions bonnes qu’elle a faites. Elle mourra, parce qu’elle n’est pas restée fidèle et qu’elle a fait le mal. Pourtant vous dites: “La façon de faire du Seigneur n’est pas bonne!” Écoutez, vous, les Israélites, est-ce ma façon de faire qui n’est pas bonne? Ce sont plutôt vos façons de faire qui sont mauvaises. Prenons un exemple: Voici une personne qui agissait bien, mais elle ne fait plus ce qui est juste. Elle fait le mal et elle meurt. Eh bien, elle meurt à cause du mal qu’elle a fait. Au contraire, une personne mauvaise se détourne du mal qu’elle commet, elle respecte les lois et fait ce qui est juste. Eh bien, elle sauvera sa vie. Si elle se rend compte de ses mauvaises actions, si elle s’en détourne, elle vivra, c’est sûr, elle ne mourra pas. Mais vous, les Israélites, vous dites: “La façon de faire du Seigneur n’est pas bonne.” Eh bien, est-ce ma façon de faire qui n’est pas bonne? Ce sont plutôt vos façons de faire qui sont mauvaises! C’est pourquoi, moi, le Seigneur D ieu, je vous le déclare, à vous les Israélites: je jugerai chacun de vous selon sa conduite. Changez donc votre vie, détournez-vous de vos fautes, et vous ne risquerez plus de tomber dans le mal. Abandonnez toutes vos actions mauvaises, changez vos cœurs et vos esprits. Pourquoi vouloir mourir, Israélites? Moi, le Seigneur D ieu, je le déclare, je ne veux la mort de personne. Changez votre vie et vivez! » Le Seigneur m’a dit de chanter ce chant de deuil sur les chefs d’Israël: « Votre mère, c’était une lionne parmi les autres lions. Elle élevait ses petits couchée au milieu des lionceaux. Elle a entraîné l’un d’eux tout particulièrement. Il est devenu un jeune lion plein de force. Il a appris à déchirer un animal et il a dévoré des êtres humains. Les peuples étrangers ont entendu parler de lui et ils l’ont pris dans un piège. Ils l’ont emmené en Égypte, avec un crochet dans le nez. La lionne a attendu longtemps. Quand elle a vu qu’il n’y avait plus d’espoir, elle a pris un autre de ses petits. Elle en a fait un lionceau plein de force. Il a vécu au milieu des lions et il est devenu un jeune lion. Il a appris à déchirer un animal et il a dévoré des êtres humains. Il a renversé leurs murs de défense, il a détruit leurs villes. En entendant ses rugissements, les habitants du pays tremblaient de peur. Alors d’autres peuples venus de partout se sont groupés contre lui. Ils lui ont tendu un piège et l’ont fait tomber dedans. Ils l’ont mis dans une cage, attaché avec des crochets, et ils l’ont conduit au roi de Babylone. Ils l’ont mis en prison pour qu’on n’entende plus sa voix sur les montagnes d’Israël. » « Votre mère ressemblait à une vigne plantée au bord de l’eau. Elle donnait beaucoup de fruits et avait beaucoup de feuilles, parce qu’elle était bien arrosée. Ses branches étaient solides, elles sont devenues des bâtons de rois. Elle a poussé au-dessus des arbres. Tout le monde la remarquait à cause de sa hauteur et de toutes ses branches. Mais elle a été arrachée avec colère et jetée par terre. Le vent d’est a séché ses fruits, et ils sont tombés. Ses branches solides sont devenues sèches, et on les a brûlées. Maintenant, cette vigne est plantée dans le désert, dans un pays sec et sans eau. Le feu a jailli de son tronc, il a détruit ses branches et ses fruits. Elle n’a plus de branche solide qui pourrait devenir un bâton de roi. » Ce poème se chante comme un chant de deuil. C’était la septième année après la déportation. Le cinquième mois, le 10 du mois, quelques anciens d’Israël sont venus me voir pour connaître la volonté du Seigneur. Ils se sont assis devant moi. Alors le Seigneur m’a adressé sa parole. Il m’a dit: « Toi, l’homme, communique ce message de ma part aux anciens d’Israël: “Vous êtes venus pour savoir ce que je veux, n’est-ce pas? Eh bien, aussi vrai que je suis vivant, je ne me laisserai pas interroger par vous, je le déclare, moi, le Seigneur D ieu!” « Toi qui n’es qu’un homme, est-ce que tu veux vraiment les juger? Raconte-leur les actions horribles que leurs ancêtres ont commises. Dis-leur: Voici les paroles du Seigneur D ieu: Le jour où j’ai choisi Israël, je me suis engagé par serment envers tous les membres de ce peuple. Je me suis fait connaître à eux en Égypte. Voici le serment que j’ai fait: “Le Seigneur, votre Dieu, c’est moi.” Ce jour-là, j’ai juré de les faire sortir d’Égypte pour les conduire dans un pays que j’avais exploré pour eux. C’était le plus beau de tous les pays, un pays qui déborde de lait et de miel. Je leur ai donné cet ordre: “Que chacun de vous abandonne les dieux horribles qui attire ses regards! Ne vous rendez pas impurs en adorant les faux dieux de l’Égypte! Le Seigneur votre Dieu, c’est moi.” « Mais vos ancêtres se sont révoltés contre moi et ils n’ont pas voulu m’écouter. Aucun n’a rejeté les dieux horribles qui attiraient leurs regards, et personne n’a abandonné les faux dieux d’Égypte. J’ai eu l’intention de répandre ma violente colère contre eux, et de la laisser agir jusqu’au bout en Égypte même. Mais, c’est pour mon honneur que je ne l’ai pas fait. Je ne voulais pas que les peuples parmi lesquels vos ancêtres vivaient me méprisent. En effet, ces peuples avaient bien vu que je m’étais montré aux Israélites pour les faire sortir d’Égypte. Je les ai donc fait sortir de ce pays et je les ai conduits dans le désert. Je leur ai donné mes lois, je leur ai appris mes règles, et elles font vivre ceux qui leur obéissent. Je leur ai donné aussi le sabbat. C’est un signe entre moi et eux pour leur rappeler que moi, le Seigneur, je les consacre à mon service. Mais les Israélites se sont révoltés contre moi dans le désert. Ils n’ont pas obéi à mes lois, ils ont rejeté mes règles. Pourtant, elles font vivre ceux qui leur obéissent. Très souvent, ils ont traité le jour du sabbat avec mépris. De nouveau, j’ai eu l’intention de répandre sur eux ma violente colère et de les faire mourir. Mais c’est pour mon honneur que je ne l’ai pas fait. Je ne voulais pas que les peuples étrangers me méprisent. En effet, ils avaient vu que j’avais fait sortir d’Égypte vos ancêtres. Mais dans le désert, je leur ai juré de ne pas les conduire dans le pays que je leur avais donné. C’était le plus beau de tous les pays, un pays qui déborde de lait et de miel. Voici pourquoi j’ai fait ce serment: ils n’ont pas tenu compte de mes règles, ils n’ont pas obéi à mes lois, ils ont traité avec mépris le jour du sabbat. En effet, leurs cœurs restaient attachés à leurs faux dieux. Pourtant, j’ai eu trop pitié d’eux pour les détruire, et je ne les ai pas fait mourir dans le désert. » « Dans le désert, j’ai dit aux enfants de vos ancêtres: “N’obéissez pas aux lois de vos pères, ne suivez pas leurs coutumes, ne vous rendez pas impurs en adorant leurs faux dieux. Le Seigneur votre Dieu, c’est moi! Obéissez à mes lois, suivez mes règles et appliquez-les. Consacrez-moi le jour du sabbat. Ce sera un signe entre moi et vous: ainsi vous vous rappellerez que le Seigneur votre Dieu, c’est moi.” Mais leurs enfants aussi se sont révoltés contre moi. Ils n’ont pas obéi à mes lois, ils n’ont pas suivi mes règles. Pourtant elles font vivre ceux qui leur obéissent. Ils ont traité avec mépris le jour du sabbat. J’ai eu l’intention de répandre ma violente colère contre eux, et de la laisser agir jusqu’au bout dans le désert. Mais, c’est pour mon honneur que je ne l’ai pas fait. Je ne voulais pas que les peuples étrangers me méprisent. En effet, ils avaient vu que j’avais fait sortir d’Égypte vos ancêtres. Dans le désert, je leur ai juré de les envoyer un peu partout parmi d’autres peuples, dans des pays étrangers. Voici pourquoi je leur ai juré cela: ils n’ont pas suivi mes règles, ils n’ont pas tenu compte de mes lois, ils ont traité avec mépris le jour du sabbat, ils se sont laissés attirer par les faux dieux de leurs ancêtres. Je leur ai même donné des lois qui n’étaient pas bonnes et des règles qui ne font pas vivre. Je les ai laissés se rendre impurs. En effet, ils ont fait des offrandes qui les obligeaient à brûler leurs fils aînés. J’ai voulu qu’ils soient effrayés eux-mêmes de ce qu’ils faisaient: ainsi ils ont su que le Seigneur, c’est moi. » « Toi, l’homme, parle aux Israélites. Tu leur diras: Voici les paroles du Seigneur D ieu: Vos ancêtres m’ont encore insulté en étant infidèles envers moi. J’avais fait le serment de leur donner un pays et je les ai conduits là-bas. Mais dans ce pays, ils ont vu les sommets des collines aux arbres couverts de feuilles. Et là, ils ont offert leurs sacrifices. Ils m’ont mis en colère par les dons, par les sacrifices de bonne odeur et les offrandes de vin qu’ils présentaient à ces endroits. Alors je leur ai demandé: “Ces lieux sacrés où vous allez, qu’est-ce que c’est?” Depuis ce temps, on appelle ces endroits des lieux sacrés. C’est pourquoi tu diras aux Israélites: Voici les paroles du Seigneur D ieu: Ne vous rendez pas impurs comme vos ancêtres, ne vous prostituez pas en adorant leurs faux dieux horribles. Maintenant encore, quand vous apportez vos dons, quand vous faites brûler vos enfants en sacrifice aux faux dieux, vous vous rendez impurs. Et vous pensez, Israélites, que je vais me laisser interroger par vous? Sûrement pas! Aussi vrai que je suis vivant, voici ce que je déclare, moi, le Seigneur D ieu: je ne me laisserai pas interroger par vous! Vous dites: Nous voulons être comme les autres peuples, comme les gens des autres pays, nous voulons adorer des arbres et des pierres. Mais ce que vous imaginez n’arrivera pas. Aussi vrai que je suis vivant, voici ce que je déclare, moi, le Seigneur D ieu: j’agirai avec toute ma force et ma puissance, je répandrai ma violente colère contre vous, et c’est ainsi que je vous dirigerai. Je vous ferai sortir du milieu des différents peuples et je vous rassemblerai des pays où vous avez dû partir. En faisant cela, je vous montrerai toute ma force et toute ma puissance, et je me mettrai dans une violente colère contre vous. Je vous conduirai au désert, à l’écart des autres peuples, et je vous demanderai des comptes, là, face à face. Je vous demanderai des comptes, comme j’ai demandé des comptes autrefois à vos ancêtres, dans le désert d’Égypte. Je le déclare, moi, le Seigneur D ieu. Je vous forcerai à être mon troupeau et à respecter l’alliance qui m’attache à vous. Je chasserai de chez vous ceux qui se sont révoltés et qui m’ont désobéi. Je les ferai sortir des pays où ils habitent, mais ils n’iront pas dans le pays d’Israël. Ainsi vous saurez que le Seigneur, c’est moi. Voici ce que moi, le Seigneur D ieu, je vous dis à vous, Israélites: Chacun de vous peut aller adorer ses faux dieux! Mais ensuite, vous serez bien forcés de m’obéir. Vous ne mépriserez plus mon saint nom en offrant des dons à vos faux dieux. En effet, tous les Israélites, tous ceux qui seront dans le pays me serviront sur ma montagne sainte, sur la haute montagne d’Israël. Moi, le Seigneur D ieu, je le déclare. Là, je vous recevrai avec bonté, et j’accepterai tout ce que vous me consacrerez, vos dons et le meilleur de ce que vous m’offrirez. Je vous ferai sortir du milieu des peuples et je vous rassemblerai des pays où vous avez été envoyés un peu partout. Ensuite, je recevrai avec bonté vos sacrifices de bonne odeur. En agissant ainsi avec vous, je montrerai aux autres peuples que je suis le Dieu saint. Je vous ramènerai en Israël, dans le pays que j’ai juré de donner à vos ancêtres. À ce moment-là, vous saurez que le Seigneur, c’est moi. Là, vous vous souviendrez de votre vie passée et de toutes vos actions qui vous ont rendus impurs. À cause de tout le mal que vous avez fait, vous serez dégoûtés de vous-mêmes. Israélites, je ne tiendrai pas compte de votre vie et de vos actions mauvaises. Mais j’agirai avec vous de telle manière que vous m’honorerez. Alors vous saurez que le Seigneur, c’est moi. » Voilà ce que le Seigneur D ieu déclare. Le Seigneur m’a adressé sa parole. Il m’a dit: « Toi, l’homme, tourne ton visage vers le sud, adresse tes menaces et parle de ma part contre les habitants de la forêt du sud. Tu leur commanderas d’écouter les paroles que moi, le Seigneur D ieu, j’adresse à la forêt du sud: Je vais allumer un feu qui brûlera tous tes arbres verts et tous tes arbres secs. Les flammes ne s’éteindront pas, et tout le monde sera brûlé, du sud au nord. Et tous verront ceci: c’est moi, le Seigneur, qui l’ai allumé, et il ne s’éteindra pas. » J’ai répondu: « Ah! Seigneur D ieu! Les gens disent déjà de moi: “Celui-là ne sait parler qu’en devinettes.” » Le Seigneur m’a encore adressé sa parole: « Toi, l’homme, tourne ton visage vers Jérusalem, adresse tes menaces contre les lieux saints, parle de ma part contre le pays d’Israël. Tu diras aux Israélites: Voici les paroles du Seigneur: Je vais agir contre vous, je vais sortir mon épée de son étui, je vais vous supprimer tous, les bons et les mauvais. Oui, je veux vous supprimer tous, les bons et les mauvais! C’est pourquoi je sortirai mon épée de son étui pour frapper tout le monde, du sud au nord. Et tout le monde saura ceci: Moi, le Seigneur, j’ai sorti mon épée de son étui, je ne la rentrerai plus. Et toi, l’homme, désespéré et amer, tu gémiras sous les yeux de tous. Quand ils te demanderont pourquoi tu gémis, tu leur répondras: J’ai appris une mauvaise nouvelle, elle va se réaliser. Les cœurs seront brisés, les bras ne pourront plus rien porter, les genoux seront sans force, tous seront découragés. C’est le moment! Cela va se réaliser tout de suite. » Voilà ce que le Seigneur D ieu déclare. Le Seigneur m’a adressé sa parole une nouvelle fois. Il m’a dit: « Toi, l’homme, parle de ma part. Tu diras aux gens: Écoutez les paroles du Seigneur: Voici une épée, une épée aiguisée et brillante. C’est pour tuer qu’elle a été aiguisée, c’est pour lancer des éclairs qu’elle a été frottée. J’ai demandé qu’on la frotte pour qu’on puisse s’en servir. Elle est aiguisée et elle brille pour armer la main du tueur. Pousse des cris de désespoir, toi, l’homme! Cette épée est dirigée contre mon peuple, et contre tous les chefs d’Israël. Oui, ils seront tués en même temps que lui. Frappe-toi en signe de deuil. Oui, c’est une épreuve très dure, je le déclare, moi, le Seigneur D ieu. Maintenant, toi, l’homme, parle de ma part et frappe du poing une fois, deux fois, trois fois. C’est l’épée de la mort, l’épée qui tue tout le monde et qui frappe partout. J’ai voulu les décourager et les faire tomber. Devant chaque porte, j’ai placé l’épée de la mort. Elle est faite pour lancer des éclairs, elle a été aiguisée pour mieux tuer. Frappe à droite, frappe à gauche, épée coupante! Dirige ta pointe de tous côtés! « À mon tour, je vais frapper du poing et je laisserai agir ma violente colère jusqu’au bout, c’est moi, le Seigneur qui le dis. » Le Seigneur m’a adressé sa parole. Il m’a dit: « Toi, l’homme, trace deux routes pour permettre au roi de Babylone de venir avec son épée. Ces deux routes doivent partir du même pays. À l’entrée de chacune, écris sur une pancarte le nom de la ville où elle conduit. Une des routes conduira les soldats babyloniens à Rabba, la ville des Ammonites. L’autre route les conduira en Juda, à la ville bien protégée de Jérusalem. Le roi de Babylone s’arrête au carrefour, à l’entrée des deux routes pour consulter le sort. Il secoue les flèches, il interroge les petites statues sacrées, il examine des foies d’animaux. La flèche qui indique Jérusalem est tombée dans sa main droite. Il va commander d’aller tuer les gens là-bas, en poussant des cris de guerre. Il placera des machines de combat contre les portes de la ville. Il va élever des murs d’attaque et creuser des fossés. Les habitants de Jérusalem pensent que cette décision par le hasard ne vaut rien. En effet, on leur a juré qu’ils seraient protégés. Mais le roi de Babylone leur rappelle qu’ils n’ont pas tenu leur promesse. Et il les prévient qu’il les fera prisonniers. C’est pourquoi, moi, le Seigneur D ieu, je vous dis ceci: Vous ne faites pas oublier vos désobéissances, vous montrez vos péchés dans tout ce que vous faites, et ainsi vous me rappelez sans cesse vos fautes. Eh bien, parce que vous avez attiré ainsi l’attention sur vous, l’ennemi vous fera prisonniers. « Et toi, chef d’Israël, tu as trahi de façon honteuse! Le moment vient où ton crime va cesser. Voici ce que j’annonce, moi, le Seigneur D ieu: On t’enlèvera ton turban, on ôtera ta couronne. Les choses vont changer! Les gens simples seront élevés, et les gens importants seront abaissés. Des ruines, toujours des ruines! Voilà ce que je ferai de Jérusalem: un tas de ruines! J’ai donné à quelqu’un le pouvoir d’agir contre elle. La ville de Jérusalem sera complètement détruite, mais pas avant l’arrivée de cet homme-là. » Le Seigneur D ieu m’a dit encore: « Toi, l’homme, parle aux Ammonites de ma part. Ils ont insulté Israël. Eh bien, dis-leur: Voici l’épée, une épée sortie de son étui. Elle a été aiguisée pour tuer, dévorer, lancer des éclairs. Vous êtes en train de vous appuyer sur des visions fausses, on vous prédit des mensonges. Pendant ce temps, l’épée est prête à couper la tête aux gens mauvais et à ceux qui font le mal. En effet, c’est le moment où leurs fautes vont cesser. Maintenant, replacez vos épées dans leur étui. Je vous jugerai là où vous avez été créés, dans le pays où vous êtes nés. Je répandrai ma violente colère, j’enverrai son feu contre vous, je vous livrerai au pouvoir de gens violents, qui savent seulement détruire. Vous serez dévorés par le feu, votre sang sera répandu dans tout le pays. Ensuite, personne ne se souviendra plus de vous. C’est moi, le Seigneur, qui le dis. » Le Seigneur m’a adressé sa parole. Il m’a dit: « Toi, qui n’es qu’un homme, tu vas juger, oui, juger la ville de Jérusalem qui est remplie de crimes. Tu dois lui faire comprendre ses actions horribles. Tu lui diras: Voici les paroles du Seigneur D ieu: Jérusalem, tes habitants tuent des gens dans la ville et, ainsi, ils préparent le moment où tu seras détruite. Ils se fabriquent des statues de faux dieux pour te rendre impure. Tu es coupable à cause de toutes ces morts. Tu es devenue impure à cause des statues que tes habitants fabriquent. Par là, tu rapproches le jour de ta mort, tu vas bientôt être détruite. C’est pourquoi je te couvre de honte devant les autres peuples, les gens de tous les pays se moqueront de toi. Tu as perdu ton honneur parce que tu es remplie de désordre. Et tous les peuples, ceux qui sont loin comme ceux qui sont proches, vont rire de toi. « Chez toi, Jérusalem, parmi les chefs d’Israël, chacun se sert de son pouvoir pour tuer les autres. Chez toi, des gens méprisent leur père et leur mère, ils écrasent les étrangers par l’injustice, ils profitent des orphelins et des veuves. Ils traitent avec mépris ce qui m’est consacré, ils méprisent le jour du sabbat, qui m’est réservé. Chez toi, certains disent des mensonges sur les autres pour les tuer. Tes habitants prennent des repas sacrés sur les montagnes et ils vivent n’importe comment. Il y a des hommes qui couchent avec la femme de leur père, ou qui font violence aux femmes pendant leurs règles. Les uns prennent la femme de leur prochain, d’autres font violence à leur belle-fille ou à leur demi-sœur, la fille de leur père, et ils couchent avec elles. Chez toi, Jérusalem, les gens acceptent des cadeaux pour tuer. Ils prêtent de l’argent en demandant des intérêts très élevés, ils utilisent la violence pour voler leur prochain. Et moi, ils m’oublient complètement, je le déclare, moi, le Seigneur D ieu. « À mon tour, je vais lever le poing contre vous, habitants de Jérusalem, à cause de vos gains malhonnêtes et des assassinats que vous avez commis. Est-ce que vous aurez assez de courage et de force le jour où j’agirai contre vous? Moi, le Seigneur, j’ai parlé et je fais ce que je dis. Je vous ferai partir de tous côtés parmi d’autres peuples, je vous enverrai un peu partout dans les autres pays. Je ferai cesser toutes vos actions impures. Vous avez perdu votre honneur par votre faute, aux yeux des autres peuples, mais vous saurez alors que le Seigneur, c’est moi. » Le Seigneur a continué ainsi: « Toi, l’homme, écoute! Les Israélites sont devenus comme des déchets de métaux. Ils sont comme les déchets de l’argent, du cuivre, de l’étain, du fer ou du plomb dans le feu du forgeron. C’est pourquoi, moi, le Seigneur D ieu, je leur dis ceci: Vous êtes tous devenus des déchets de métaux. Je vais donc vous rassembler au milieu de Jérusalem. On rassemble en tas la terre qui contient l’argent, le cuivre, le fer, le plomb ou l’étain au milieu d’un récipient. Ensuite, on allume un feu dessous pour la faire fondre. De la même manière, dans ma violente colère, je vous rassemblerai, je vous mettrai sur le feu et je vous ferai fondre! Dans Jérusalem même, je vous mettrai en tas, j’allumerai contre vous le feu de ma colère, et vous fondrez comme des métaux. Vous serez comme l’argent qui fond dans le feu. Alors vous saurez que c’est moi, le Seigneur, qui ai répandu ma violente colère contre vous. » Le Seigneur m’a dit encore: « Toi, l’homme, dis aux Israélites que leur pays ressemble à une terre sans pluie. Le jour de ma colère, elle n’a pas été arrosée. Leurs chefs ressemblent à des lions rugissants qui déchirent la bête qu’ils ont attrapée. Ils tuent les gens, ils volent les richesses et les biens des autres, ils font beaucoup de veuves. Leurs prêtres désobéissent à mes lois et ils ne respectent pas les lieux qui me sont consacrés. Ils ne font pas la différence entre ce qui est sacré et ce qui ne l’est pas. Ils n’enseignent pas aux gens à distinguer ce qui est pur et impur. Ils traitent avec mépris le jour du sabbat. C’est pourquoi personne ne me respecte parmi eux. Les chefs du peuple sont dans Jérusalem comme des loups qui déchirent la bête qu’ils ont attrapée. Ils tuent les gens pour voler leurs biens. Leurs prophètes recouvrent tout cela sous une couche de plâtre. Ils racontent des visions qu’ils inventent, ils annoncent des choses fausses. Ils disent: “Voici les paroles du Seigneur D ieu.” Pourtant, moi, je ne leur ai pas parlé. Partout dans le pays, les gens utilisent la force et la violence. Ils volent, ils profitent des pauvres et des malheureux, ils écrasent les étrangers sans respecter la justice. J’ai cherché parmi eux quelqu’un qui construise un mur de défense, qui garde les murs en face de moi pour le bien du pays, afin que je ne le détruise pas. Mais je n’ai trouvé personne. Alors j’ai répandu ma violente colère contre eux. Je les ai fait disparaître dans le feu de cette colère, je leur ai fait payer leurs actions mauvaises. » Voilà ce que le Seigneur D ieu déclare. Le Seigneur m’a adressé sa parole. Il m’a dit: « Toi, l’homme, écoute! Voici l’histoire de deux sœurs, nées de la même mère. Quand elles étaient jeunes, elles se sont prostituées en Égypte. Là-bas, des hommes se sont amusés avec leurs seins, ils ont caressé leur poitrine de jeune fille. La grande sœur s’appelait Ohola, la petite sœur s’appelait Oholiba. La première, c’est Samarie, la plus jeune, c’est Jérusalem. Elles étaient à moi, et elles ont mis au monde des garçons et des filles. Mais Ohola s’est prostituée, et pourtant, elle était à moi. Elle a désiré avec passion ses voisins, les Assyriens, et elle en a fait ses amants. Ils portaient de beaux habits rouges, car ils étaient gouverneurs et juges. Ils étaient tous jeunes, charmants et bons cavaliers. Ohola s’est prostituée, avec tous ces fonctionnaires importants assyriens. Chaque fois qu’elle désirait avec passion un de ces hommes, elle s’est rendue impure en adorant leurs faux dieux. Elle a continué à se prostituer comme elle l’avait fait en Égypte. Là-bas, quand elle était jeune, des hommes couchaient avec elle, ils caressaient sa poitrine de jeune fille, ils l’entraînaient à vivre n’importe comment. C’est pourquoi je l’ai livrée aux mains de ses amants, les Assyriens qu’elle désirait avec passion. Ils l’ont déshabillée complètement et ils l’ont tuée avec l’épée. Ils ont pris ses fils et ses filles. C’est de cette façon qu’elle a été punie. Et Ohola a servi d’exemple aux autres femmes. » « Sa sœur Oholiba a vu tout cela. Pourtant, dans ses désirs passionnés, elle était encore pire qu’Ohola. Sa prostitution a dépassé celle de sa sœur. Elle a désiré avec passion ses voisins, les Assyriens. C’étaient des gouverneurs et des juges qui portaient des habits magnifiques. Ils étaient de bons cavaliers, tous jeunes et charmants. J’ai vu qu’elle s’était rendue impure, elle aussi: les deux sœurs avaient pris le même chemin. Mais Oholiba s’est prostituée de façon encore pire que sa sœur. Un jour, elle a vu des hommes dessinés et peints en rouge sur un mur. Ils représentaient des Babyloniens. Ils avaient des ceintures autour de la taille, ils portaient des turbans sur la tête. Ils ressemblaient à de beaux combattants. C’était le portrait fidèle des hommes qui vivent en Babylonie, leur pays. En les voyant, elle les a désirés tout de suite avec passion et elle a envoyé des messagers dans leur pays. Alors les Babyloniens sont venus coucher avec elle. Ils l’ont rendue impure en se prostituant avec elle. Après avoir sali sa vie avec eux, elle les a détestés. Elle s’est prostituée devant tout le monde, elle s’est montrée toute nue. Alors je me suis mis à la détester, comme j’avais fini par détester sa sœur. Elle s’est prostituée de plus en plus, comme elle l’avait fait en Égypte, pendant sa jeunesse. Là-bas, elle avait désiré avec passion des hommes qui vivaient n’importe comment. Leur vie sexuelle était comme celle des bêtes. C’étaient des ânes et des chevaux plutôt que des hommes. » « Oholiba, tu as recommencé à vivre n’importe comment comme pendant ta jeunesse: à ce moment-là, tu laissais les Égyptiens s’amuser avec tes seins, caresser ta poitrine de jeune fille. C’est pourquoi, moi, le Seigneur D ieu, je te dis ceci: Je vais exciter contre toi tes amants, ceux que tu as fini par détester. Je vais les rassembler de partout contre toi. Je vais faire venir les Babyloniens, tous les Chaldéens, les habitants de Pecod, Choa et Coa, et les Assyriens viendront avec eux. Je réunirai ces hommes jeunes et charmants, gouverneurs et juges, combattants et fonctionnaires importants, tous bons cavaliers. Ils arriveront du nord sur des chars, sur toutes sortes de véhicules et avec une grande armée. Ils seront protégés par des boucliers et des casques. Ils vont t’entourer de tous les côtés. Je vais leur présenter ta cause, et ils te jugeront selon leurs lois. Je serai en colère contre toi, Oholiba, c’est pourquoi ils te traiteront avec violence. Ils te couperont le nez et les oreilles. Les habitants qui resteront seront tués par l’épée. Ils prendront tes fils et tes filles, et ceux qui seront encore en vie seront brûlés. Ils t’enlèveront tes vêtements et prendront tes bijoux. Oholiba, je mettrai fin à tes actions honteuses et à ta vie de prostituée que tu as commencée en Égypte. Tu ne regarderas plus les hommes et tu ne te souviendras plus des Égyptiens. « Moi, le Seigneur D ieu, je dis: Voilà, je vais te livrer entre les mains de ceux que tu détestes, de ceux que tu as fini par haïr. Tu as suivi l’exemple de ta sœur, Ohola. À cause de cela, je te ferai boire à toi aussi la coupe de ma colère. Voici ce que je dis, moi, le Seigneur D ieu: Tu boiras la même coupe que ta sœur, une coupe large et profonde. Les gens riront de toi et se moqueront, car la coupe est très pleine. La souffrance te rendra ivre. C’est une coupe de solitude et de tristesse, et ta sœur Samarie l’a déjà bue. Tu la videras jusqu’au bout, tu la casseras avec tes dents, tu te déchireras les seins avec les morceaux de cette coupe. C’est moi, le Seigneur D ieu, qui parle, et c’est ce que je déclare. « C’est pourquoi voici ce que je dis: Jérusalem, tu m’as oublié, tu m’as abandonné. Alors maintenant, tu vas supporter les conséquences de ta conduite honteuse de prostituée. » Le Seigneur m’a dit: « Toi, l’homme, tu vas juger Ohola et Oholiba. Présente-leur toutes les actions horribles qu’elles ont commises. Ce sont des femmes adultères, et elles ont tué. Elles ont été adultères en adorant leurs faux dieux. Elles ont tué en leur offrant en sacrifice les fils qu’elles avaient mis au monde pour moi. Et elles n’ont pas fait que cela! Elles ont rendu impur mon lieu saint, et elles ont traité avec mépris le sabbat qui m’est consacré: tout cela le même jour! En effet, le jour où elles ont brûlé leurs fils pour leurs faux dieux, elles sont entrées dans mon lieu saint, ma maison, pour le traiter avec mépris. De plus, elles ont envoyé un messager inviter des hommes de pays éloignés. Dès qu’ils ont reçu leur message, ils sont arrivés auprès d’elles. Pour eux, elles s’étaient lavées, elles avaient peint leurs paupières, elles portaient des bijoux. Ensuite, elles se sont étendues sur des lits magnifiques. Devant elles, elles avaient placé une table où elles avaient mis l’encens et l’huile parfumée qui étaient à moi. Beaucoup de gens étaient là, et on entendait le bruit d’une foule sans souci. Il y avait aussi des hommes arrivés de tous les endroits du désert. Ils ont mis des bracelets aux bras des deux sœurs et une couronne magnifique sur leur tête. Alors j’ai pensé: “Même celle qui est la plus usée par sa vie d’adultère se livre encore à la prostitution! Des hommes vont vers elle comme on va chez une prostituée! Comme chez des prostituées, des hommes sont venus chez Ohola et Oholiba, ces femmes qui couchent avec n’importe qui!” Mais des hommes justes vont juger ces femmes, comme on juge les personnes adultères et les assassins. En effet, elles ont été adultères et elles ont du sang sur leurs mains. « Voici ce que je dis, moi, le Seigneur D ieu: Rassemblez des gens contre elles! Qu’on les fasse trembler de peur, qu’on leur prenne tout ce qu’elles possèdent! Jetez-leur des pierres, tuez-les à coups d’épée! Faites mourir leurs fils et leurs filles et brûlez leurs maisons! Je mettrai fin aux actions honteuses dans le pays. Cela servira d’exemple à toutes les femmes, et elles n’imiteront plus la vie immorale des deux sœurs. Ohola et Oholiba, vous êtes responsables de vos actions immorales. Vous en supportez les conséquences, parce que vous avez adoré les faux dieux. Alors vous saurez que le Seigneur D ieu, c’est moi. » C’était la neuvième année après la déportation. Le dixième mois, le 10 du mois, le Seigneur m’a adressé sa parole. Il m’a dit: « Toi, l’homme, mets par écrit la date d’aujourd’hui. En effet, c’est aujourd’hui même que le roi de Babylone commence à attaquer Jérusalem. Représente donc une petite scène devant les Israélites, cette bande de révoltés. Tu leur diras que c’est un message de ma part, moi, le Seigneur D ieu. “Prépare une marmite. Remplis-la d’eau. Mets des morceaux de viande dedans, tous les bons morceaux, la cuisse et l’épaule. Finis de la remplir avec les os les meilleurs. Prends la viande très tendre des agneaux, entasse les os au fond de la marmite. Fais bouillir tout cela à gros bouillons. Même les os doivent cuire. Voici ce que je dis, moi, le Seigneur D ieu: Quel malheur pour la ville remplie de sang! Elle ressemble à une marmite rouillée qu’on ne peut pas nettoyer. Enlève tous les morceaux les uns après les autres, sans les tirer au sort. Le sang que Jérusalem a répandu est encore dans la ville. Il a été versé sur une pierre nue, personne ne l’a versé par terre, ni recouvert de poussière. Moi, je laisse le sang sur la pierre nue, là où il ne peut pas être caché, pour qu’il provoque ma violente colère et appelle ma vengeance. Oui, je le dis, moi, le Seigneur D ieu: Quel malheur pour la ville remplie de sang, parce que je vais allumer un grand feu de bois! Fais un grand tas de bois, allume le feu, cuis et recuis la viande, ajoute des herbes parfumées et fais brûler les os jusqu’au bout. Ensuite, mets la marmite vide sur les braises pour qu’elle chauffe, et que le métal devienne rouge. Alors les saletés qui sont dedans disparaîtront, et la rouille sera brûlée.” « Mais tous les efforts ne servent à rien. Toute cette rouille qui la remplit ne part pas au feu. Jérusalem, tu es impure parce que tu as vécu n’importe comment. J’ai voulu te rendre pure, mais tu ne l’es pas devenue. Eh bien, tu ne pourras pas être purifiée avant que je laisse agir jusqu’au bout ma violente colère contre toi. Moi, le Seigneur, j’ai parlé et je fais ce que je dis. Je ne reculerai pas et je n’aurai pas de pitié. Je ne regretterai rien. Jérusalem, je te jugerai sur ta vie et sur tes actes. » Voilà ce que le Seigneur D ieu déclare. Le Seigneur m’a adressé sa parole. Il m’a dit: « Toi, l’homme, je vais t’enlever tout d’un coup celle qui est la joie de tes yeux. Tu ne lui feras pas de funérailles, tu ne gémiras pas et tu ne pleureras pas. Ne montre pas ta peine, ne suis pas les coutumes de deuil. Au contraire, attache ton turban, garde tes chaussures aux pieds. Ne couvre pas ton visage et ne mange pas la nourriture préparée pour les funérailles. » J’ai parlé au peuple le matin, et le soir ma femme est morte. Le matin suivant, j’ai fait ce que le Seigneur m’avait commandé. Les gens m’ont demandé: « Explique-nous ce que tu fais. » Je leur ai répondu: « Voici ce que le Seigneur m’a chargé de vous dire, à vous, les Israélites: “Moi, le Seigneur D ieu, je vais laisser les gens traiter mon lieu saint avec mépris. Pourtant, il vous rend fiers, il est la joie de vos yeux et l’espoir de votre vie. Vos fils et vos filles que vous avez laissés à Jérusalem seront tués par l’épée. Vous agirez alors comme Ézékiel. Vous ne couvrirez pas votre visage et vous ne mangerez pas la nourriture préparée pour les funérailles. Vous garderez vos turbans sur la tête et vos chaussures aux pieds. Vous ne ferez pas de funérailles et vous ne gémirez pas. En agissant ainsi, Ézékiel vous prévient de ce qui va arriver. Vous agirez exactement comme lui. Et quand cela arrivera, vous saurez que le Seigneur D ieu, c’est moi.” » Ensuite le Seigneur m’a dit: « Toi, l’homme, écoute! Je vais leur enlever le lieu saint qui est leur abri, la joie de leurs yeux, le lieu où ils mettent leur fierté et leur espérance. Je leur enlèverai aussi leurs fils et leurs filles. Ce jour-là, quelqu’un qui sera encore en vie viendra te faire connaître cette nouvelle. Ce jour-là, tu ne seras plus muet, tu retrouveras la parole et tu pourras parler avec cet homme resté en vie. Tu seras celui qui prévient les Israélites, et ils sauront que le Seigneur, c’est moi. » Le Seigneur m’a adressé sa parole. Il m’a dit: « Toi, l’homme, tourne ton visage vers les Ammonites et parle contre eux de ma part. Tu leur commanderas d’écouter ce que je leur dis, moi, le Seigneur D ieu: Quand mon lieu saint a été traité avec mépris, quand le pays d’Israël a été détruit, quand les habitants de Juda sont partis en déportation, vous avez bien ri. À cause de cela, je vais laisser les nomades de l’est prendre votre pays. Ils installeront leurs campements chez vous, ils dresseront leurs tentes chez vous. Ce sont eux qui mangeront vos fruits et boiront votre lait. Je ferai de Rabba, votre capitale, un pâturage pour les chameaux. Tout le pays d’Ammon deviendra un parc à moutons. De cette façon, vous saurez que le Seigneur, c’est moi. « Voici ce que je dis, moi, le Seigneur D ieu: Vous avez applaudi et sauté de joie en apprenant les malheurs d’Israël. Vous vous êtes réjouis du fond du cœur et vous avez montré un profond mépris envers mon peuple. Eh bien, à cause de cela, je vous ferai sentir ma puissance, je vous livrerai à des peuples étrangers qui vous pilleront. Je supprimerai votre peuple, je ferai disparaître votre pays, je vous détruirai complètement. Alors vous saurez que le Seigneur, c’est moi. » « Voici les paroles du Seigneur D ieu: Les Moabites ont dit: “Le peuple de Juda est un peuple comme les autres.” À cause de cela, je ferai attaquer les villes qui défendent l’entrée du pays de Moab. Leurs ennemis les détruiront les unes après les autres, même les plus belles comme Beth-Yechimoth, Baal-Méon et Quiriataïm. Je laisserai les nomades de l’est prendre Moab comme ils ont pris Ammon. Alors dans l’avenir, personne ne se souviendra plus de Moab. J’appliquerai mon jugement contre les Moabites et, ainsi, ils sauront que le Seigneur, c’est moi. » « Voici les paroles du Seigneur D ieu: Les Édomites ont commis de terribles actes de vengeance contre le peuple de Juda. C’est pourquoi ils sont coupables. À cause de cela, je le dis, moi, le Seigneur D ieu: Je ferai sentir ma puissance contre Édom, je ferai mourir les humains et les animaux de ce pays, je le détruirai depuis la ville de Téman jusqu’à celle de Dédan. Ses habitants seront tués à la guerre. Je laisserai à Israël mon peuple le soin de me venger des Édomites. Les Israélites les traiteront comme ma violente colère le demande. De cette façon, les Édomites apprendront que cela coûte cher de pécher contre moi. » Voilà ce que le Seigneur D ieu déclare. « Voici les paroles du Seigneur D ieu: Les Philistins ont agi par vengeance, ils se sont vengés avec un profond mépris, contre leurs ennemis de toujours et ils les ont détruits. À cause de cela, voici ce que je dis, moi, le Seigneur D ieu: Je vais leur faire sentir ma puissance. Je tuerai les Philistins, ces gens de Kaftor qui se sont installés au bord de la mer. J’appliquerai contre eux une grande vengeance, une punition terrible. Alors ils sauront que le Seigneur, c’est moi. » La onzième année après la déportation, le premier jour du mois, le Seigneur m’a adressé sa parole. Il m’a dit: « Toi, l’homme, écoute! Les habitants de Tyr se moquent de Jérusalem. Ils disent: “Ah! Ah! Elle est détruite, la ville où tous les peuples passaient! C’est à notre tour de devenir riches. En effet, Jérusalem est un tas de pierres!” À cause de ces paroles, le Seigneur D ieu dit: Je vais agir contre toi, Tyr. Je soulèverai contre toi des peuples nombreux, comme la mer soulève ses vagues. Ils détruiront tes murs de défense et ils renverseront tes tours. Je ramasserai les débris de ses pierres, je laisserai seulement le rocher tout nu. Tyr deviendra au milieu de la mer un lieu où les pêcheurs sècheront leurs filets. C’est moi, le Seigneur D ieu, qui parle, et c’est ce que je déclare. Des peuples étrangers viendront piller la ville de Tyr. Ils détruiront les villes voisines sur la côte. Alors tout le monde saura que le Seigneur, c’est moi. « Voici ce que je dis encore, moi, le Seigneur D ieu: Contre toi, ville de Tyr, je vais faire venir du nord Nabucodonosor, le roi de Babylone, le plus grand des rois. Il viendra avec des chevaux, des chars, des cavaliers et une armée très nombreuse. Il détruira les villes voisines sur la côte. Ensuite, les Babyloniens creuseront des fossés, ils construiront des murs d’attaque, ils dresseront contre toi, ville de Tyr, un mur de boucliers. Ils enfonceront tes murs avec leurs machines de guerre, ils détruiront tes tours avec des barres de fer. Dans leur course, leurs nombreux chevaux te couvriront de poussière. Tes murs trembleront à cause du bruit des cavaliers et du roulement des chars. En effet, ils entreront par tes portes, comme on entre dans une ville après qu’on a troué les murs. Ils écraseront le sol de tes rues sous les sabots de leurs chevaux, ils tueront tes habitants par l’épée et ils jetteront par terre tes colonnes puissantes. Ils voleront tes richesses et ils pilleront tes marchandises. Ils renverseront tes murs et ils détruiront tes riches maisons. Ils prendront leurs pierres, leurs bois et les débris qui resteront, et ils les jetteront au fond de la mer. J’arrêterai tes chants, et on n’entendra plus la musique de tes harpes. Je ferai de toi un rocher tout nu, un lieu où les pêcheurs sècheront leurs filets. On ne te reconstruira pas. Oui, c’est moi le Seigneur D ieu qui parle, et c’est ce que je déclare. « Voici ce que moi, le Seigneur D ieu, je dis à la ville de Tyr: Au moment où tu seras détruite, on tuera tout le monde à l’intérieur de tes murs, et on entendra les blessés gémir. À ce moment-là, ceux qui habitent les îles au loin trembleront de peur. Les rois des peuples de la côte descendront de leurs sièges, ils quitteront leurs beaux vêtements et leurs habits brodés. Ils seront couverts de peur et ils s’assoiront par terre. Ils n’arrêteront pas de trembler et ils seront terriblement effrayés à cause de toi. Ils chanteront sur toi ce chant de deuil: Hélas, tu es détruite, toi, la ville célèbre, tu as disparu des mers! Tes habitants étaient puissants sur la mer, et tous en avaient peur. Maintenant les peuples de la côte tremblent parce que tu n’existes plus, ceux qui habitent les îles sont effrayés parce que tu as disparu. « Oui, je le dis, moi, le Seigneur D ieu: Je te rendrai pareille aux villes détruites, qui n’ont plus d’habitants. Je ferai monter du fond de la mer de grandes quantités d’eau qui te noieront. Je te ferai descendre dans le monde des morts, avec ceux qui sont dans les tombes, et tu rejoindras les gens d’autrefois. Je te ferai habiter sous la terre. Tu ressembleras aux pierres anciennes, tu seras avec ceux qui sont dans les tombes. Tu ne pourras pas en remonter et tu n’auras plus de place sur la terre des vivants. Tout le monde tremblera de peur à cause de toi, parce que tu n’existeras plus. On te cherchera, mais personne ne te trouvera plus jamais. » Voilà ce que le Seigneur D ieu déclare. Le Seigneur m’a adressé sa parole. Il m’a dit: « Toi, l’homme, chante un chant de deuil sur la ville de Tyr. Cette ville est située à l’entrée de la mer et elle fait du commerce avec beaucoup de peuples qui habitent les îles. Tu lui diras: Voici les paroles du Seigneur D ieu: Toi, ville de Tyr, tu es fière de ta parfaite beauté. Tu t’étends en pleine mer, et ceux qui t’ont bâtie t’ont rendue parfaitement belle. Ils t’ont construite comme un bateau. Ils ont pris des cyprès de Senir pour fabriquer toutes les parties de ta coque. Ils ont pris un cèdre du Liban pour faire ton mât. Ils ont coupé des chênes du Bachan pour faire tes rames. Ils ont construit ton pont avec des cèdres des îles grecques, ornés d’ivoire. Ils ont tissé tes voiles avec du lin d’Égypte qu’ils ont orné de broderies. Elles te font reconnaître de loin. Des toiles violettes et rouges venant de l’île de Chypre couvrent tes marchandises. Tu emploies comme rameurs des hommes de Sidon et d’Arvad. Des Tyriens très habiles dirigent ce bateau. Des ouvriers de Byblos, pleins d’expérience et habiles, sont chargés de le réparer. Tous les bateaux des mers s’arrêtent chez toi, et leurs marins achètent tes marchandises. Des soldats de Perse, de Loud et de Pouth servent dans ton armée. Ils rangent chez toi leurs boucliers et leurs casques, ils te rendent célèbre. « Des hommes d’Arvad surveillent tes murs avec tes soldats, et des hommes de Gammad gardent tes tours. Ils pendent leurs boucliers aux murs qui t’entourent et, ainsi, ils rendent ta beauté parfaite. » « Les gens de Tarsis échangent avec toi des richesses nombreuses et de toutes sortes. Ils paient tes marchandises avec de l’argent, du fer ou encore de l’étain et du plomb. Les peuples de la Grèce, de Toubal et de Méchek font du commerce avec toi. Ils te vendent des esclaves et des objets en bronze en échange de tes marchandises. Les gens de Beth-Togarma te vendent des chevaux de travail, des chevaux de guerre et des mulets. Les gens de Dédan font aussi du commerce avec toi. Les habitants de nombreuses îles viennent t’acheter des marchandises. Ils te paient avec des défenses d’ivoire et du bois d’ébène. Les Édomites t’achètent beaucoup de produits. En échange, ils te donnent des pierres précieuses, de beaux tissus rouges, des pagnes brodés, de la toile de lin, du corail et des rubis. Les peuples de Juda et d’Israël font du commerce avec toi et te vendent du blé de Minnith, du mil, du miel, de l’huile et de la résine parfumée. Les habitants de Damas t’achètent les nombreux produits que tu fabriques en grande quantité, et des richesses de toutes sortes. Ils te paient avec du vin de Helbon et de la laine de Sahar. Depuis la ville d’Ouzal, les tribus de Dan et de Yavan paient ce qu’elles te doivent en échangeant du fer forgé, de la cannelle et du roseau parfumé. Les gens de Dédan te vendent des couvertures pour monter à cheval. L’Arabie et tous les chefs de Quédar font du commerce avec toi. Ils te paient avec des agneaux, des moutons et des chèvres. Les commerçants de Saba et de Ragma échangent des produits avec toi. Ils les achètent en te vendant des parfums de très bonne qualité, toutes sortes de pierres précieuses et de l’or. Les villes de Haran, Kanné et Éden, les marchands de Saba, les villes d’Assour et de Kilmad font du commerce avec toi. Ils échangent avec toi des vêtements très coûteux. Ils apportent sur tes marchés de très beaux vêtements violets, des habits brodés, des tapis de toutes les couleurs, des cordes solidement tressées. De grands bateaux transportent tes marchandises. » « Tyr, tu es remplie de produits, tu es lourdement chargée, comme un bateau en pleine mer. Les rameurs te font avancer en eau profonde, et le vent d’est va te briser en pleine mer. Tes richesses, tes marchandises et ton commerce, tes marins et tout le personnel, ceux qui réparent tes bateaux, les marchands qui font ton commerce, les soldats qui te servent, la foule qui se trouve chez toi, tout va tomber dans la mer le jour où tu vas couler. Alors en entendant tes marins crier, les habitants des côtes trembleront de peur. Tous ceux qui tiennent les rames quitteront leurs bateaux. Les marins et tout le personnel descendront à terre. Ils gémiront sur toi avec des plaintes amères. Ils jetteront de la poussière sur leur tête et se rouleront dans la cendre en signe de tristesse. À cause de toi, ils se raseront la tête et porteront des habits de deuil. Ils pleureront sur toi le cœur rempli de tristesse, et ils se plaindront amèrement. Dans leur douleur, ils chantent sur toi ce chant de deuil, ils font entendre cette plainte: “Aucune ville ne ressemblait à la ville de Tyr, et maintenant, la voici détruite en pleine mer!” Quand les produits de ton commerce sortaient de tes bateaux, tu rassasiais beaucoup de peuples. La grande quantité de tes biens et de tes marchandises faisait la richesse des rois de la terre. Maintenant, te voici brisée par les vagues, disparue dans l’eau profonde. Tes marchandises et tout ton personnel ont coulé avec toi dans la mer. Tous les habitants des îles sont dans une profonde tristesse à cause de toi. Leurs rois tremblent de peur, leur visage est bouleversé. Les commerçants des peuples étrangers poussent des cris d’horreur à ton sujet. Tu effraies tout le monde, tu es détruite pour toujours! » Le Seigneur m’a adressé sa parole. Il m’a dit: « Toi, l’homme, tu communiqueras au roi de Tyr ce message que je lui adresse, moi, le Seigneur D ieu: Le cœur plein d’orgueil, tu as dit: “Je suis un dieu. Je suis assis comme un dieu sur un siège de roi, au cœur de la mer.” Tu te crois égal à un dieu. Pourtant, tu n’es qu’un homme, tu n’es pas un dieu. Tu te crois plus sage que Danel. Tu penses que tu peux comprendre les choses les plus mystérieuses. Grâce à ton habileté et à ton intelligence, tu t’es fait une fortune, tu as amassé de l’or et de l’argent dans tes trésors. Grâce à tes grandes connaissances dans les affaires commerciales, tu as augmenté ta richesse, et cette richesse a rempli ton cœur d’orgueil. « C’est pourquoi voici ce que je dis, moi, le Seigneur D ieu: Tu te crois égal à un dieu. À cause de cela, je vais envoyer contre toi des étrangers, le peuple le plus violent de tous. Ils détruiront par l’épée les beaux produits de ta sagesse, ils mépriseront ta grandeur. Ils te feront descendre dans la tombe, tu mourras d’une mort violente en pleine mer. Devant ceux qui vont te tuer, est-ce que tu diras encore: “Je suis un dieu?” Pourtant, tu seras bien un homme et non un dieu dans les mains de ceux qui te tueront. Tu mourras de la mort honteuse des hommes qui ne sont pas circoncis, sous les coups des étrangers. C’est moi, le Seigneur D ieu qui parle, et c’est ce que je déclare. » Le Seigneur m’a encore adressé sa parole. Il m’a dit: « Toi, l’homme, chante un chant de deuil sur le roi de Tyr. Tu lui diras: Voici les paroles du Seigneur D ieu: Tu as été un modèle de perfection, tu étais rempli de sagesse et d’une beauté parfaite. Tu vivais en Éden, le jardin de Dieu, couvert de pierres précieuses: rubis, topaze et diamant, chrysolithe, cornaline et jaspe, saphir, grenat et émeraude. Tu portais toutes sortes de bijoux en or, préparés le jour où tu as été créé. Je t’avais choisi comme chérubin protecteur, aux ailes étendues. Tu vivais sur ma montagne sainte, tu te promenais au milieu des pierres de feu. Tu t’es conduit parfaitement depuis le jour où tu as été créé jusqu’au jour où le mal est apparu chez toi. Ton commerce est devenu important. Cela t’a poussé à la violence, et tu as fait le mal. Aussi, je te chasse de ma montagne et je te mets au rang des gens ordinaires. Toi, le chérubin protecteur, je vais te chasser du milieu des pierres de feu. Ton cœur est devenu orgueilleux à cause de ta beauté. Ta brillante réussite t’a fait perdre la tête. C’est pourquoi je te jette par terre et je te présente ainsi aux autres rois. Dans la conduite de tes affaires, tu as été souvent injuste et malhonnête. De cette façon, tu as traité les lieux saints avec mépris. C’est pourquoi j’allume dans ta ville un feu qui va te détruire. Je te transformerai en cendres sous les yeux de tous ceux qui te regardent. Tous les peuples qui te connaissent seront dans une profonde tristesse à cause de toi. Tu feras peur à tout le monde, tu seras détruit pour toujours. » Le Seigneur m’a adressé sa parole. Il m’a dit: « Toi, l’homme, tourne ton visage vers la ville de Sidon et parle contre elle de ma part. Tu lui diras: Voici les paroles du Seigneur D ieu: Je vais agir contre toi, Sidon! Ainsi, je vais montrer ma gloire au milieu de la ville. Je ferai contre toi ce que j’ai décidé. Et tout le monde saura que le Seigneur, c’est moi. Je montrerai par là que le Dieu saint, c’est moi. J’enverrai une épidémie de peste contre toi, et du sang coulera dans tes rues. Tes ennemis t’attaqueront de tous côtés, et beaucoup de tes habitants tomberont au milieu de la ville. Alors tout le monde saura que le Seigneur, c’est moi. » Le Seigneur a dit encore: « Les peuples étrangers qui entourent Israël ne mépriseront plus ce peuple. Ils ne seront plus pour lui comme des buissons d’épines qui piquent et qui griffent. Alors tout le monde saura que le Seigneur, c’est moi. « Voici les paroles du Seigneur D ieu: Je rassemblerai les Israélites du milieu des peuples où je les ai envoyés un peu partout. Par là, je montrerai aux autres peuples que je suis le Dieu saint. Les Israélites habiteront dans leur pays, celui que j’ai donné à mon serviteur Jacob. Là, ils vivront en sécurité, ils bâtiront des maisons et planteront des vignes. Ils vivront en sécurité. En effet, j’appliquerai mon jugement contre les peuples voisins qui les méprisent. Alors ils sauront que le Seigneur leur Dieu, c’est moi. » La dixième année après la déportation, le dixième mois, le 12 du mois, le Seigneur m’a adressé sa parole. Il m’a dit: « Toi, l’homme, tourne ton visage vers le Pharaon, roi d’Égypte, et parle contre lui de ma part et contre toute l’Égypte. Voici ce que je lui dis, moi, le Seigneur D ieu: Je vais agir contre toi, Pharaon, roi d’Égypte. Tu es comme un grand crocodile, couché dans l’eau du Nil. Tu dis: “Le fleuve est à moi, c’est moi qui l’ai fait.” Eh bien, je vais mettre des crochets à tes mâchoires. Je collerai à tes écailles les poissons de ton fleuve. Je te tirerai du Nil avec tous les poissons collés à tes écailles. Je vous jetterai dans le désert, toi et tous ces poissons. Tu mourras sur le sol. Personne ne te ramassera, personne ne te mettra dans une tombe. Je te donnerai comme nourriture aux bêtes sauvages et aux oiseaux. Alors tous les habitants de l’Égypte sauront que le Seigneur, c’est moi. « L’appui que tu as apporté aux Israélites a été aussi léger que l’appui d’un roseau. Quand ils se sont appuyés sur toi, tu t’es cassé. Tu leur as déchiré toute l’épaule et tu as paralysé leur courage. C’est pourquoi voici ce que je dis, moi, le Seigneur D ieu: Je vais envoyer la guerre contre toi, et je ferai mourir les humains et les bêtes de ton pays. L’Égypte sera détruite et elle deviendra un désert. Alors tout le monde saura que le Seigneur, c’est moi. « Tu as dit: “Le Nil est à moi. C’est moi qui l’ai fait.” Eh bien, à cause de cela, j’agirai contre toi et contre ton fleuve. Je ferai de l’Égypte un tas de pierres, le pays deviendra un désert depuis Migdol jusqu’à la ville d’Assouan et aux frontières de l’Éthiopie. Aucun humain, aucun animal ne passeront par là, et l’Égypte restera 40 ans sans habitants. Je ferai de l’Égypte le désert le plus nu de tous les déserts. Ses villes seront les plus détruites de toutes les villes. Pendant 40 ans, je ferai partir les Égyptiens de tous côtés parmi les autres peuples, un peu partout dans les autres pays. « Voici ce que je dis, moi, le Seigneur D ieu: Au bout de 40 ans, je rassemblerai les Égyptiens du milieu des peuples où ils ont dû partir. Je ramènerai les prisonniers, je les ferai revenir dans le sud de l’Égypte, le pays où ils sont nés. Là, ils formeront un petit royaume, le plus petit de tous les royaumes, et ils ne s’élèveront plus au-dessus des autres peuples. Je diminuerai leur nombre, et ils ne pourront plus jamais dominer les autres. Les Israélites n’auront plus aucune raison de mettre leur confiance en eux. Ils ne seront donc plus poussés à pécher en se tournant vers les Égyptiens. Alors tout le monde saura que le Seigneur, c’est moi. » La vingt-septième année après la déportation, le premier mois, le premier jour du mois, le Seigneur m’a adressé sa parole. Il m’a dit: « Toi, l’homme, écoute! Nabucodonosor, le roi de Babylone, a obligé son armée à faire des travaux très pénibles contre Tyr. Ses soldats ont perdu tous leurs cheveux, et leurs épaules sont blessées. Pourtant ni le roi ni son armée n’ont retiré de Tyr aucun avantage des actions qu’ils ont menées contre cette ville. Eh bien, à cause de cela, voici ce que je dis, moi, le Seigneur D ieu: Je vais livrer l’Égypte à Nabucodonosor, roi de Babylone. Il pillera complètement le pays, il le détruira. Là, il prendra ses richesses de guerre et il les distribuera comme salaire à ses soldats. Je lui donne l’Égypte pour le payer de ses services. En effet, son armée a travaillé pour moi. Je le déclare, moi, le Seigneur D ieu. À ce moment-là, j’augmenterai la force des Israélites. Et toi, Ézékiel, je te donnerai le pouvoir de leur parler. Alors ils sauront que le Seigneur, c’est moi. » Le Seigneur m’a adressé sa parole. Il m’a dit: « Toi, l’homme, parle de ma part et dis: Voici les paroles du Seigneur D ieu: Gémissez sur ce jour de malheur. Oui, il arrive, il est très proche, le jour du Seigneur. Ce sera un jour de nuages sombres, ce sera le moment où les autres peuples seront jugés. La guerre entrera en Égypte, les gens trembleront de peur jusqu’en Éthiopie. On tuera les Égyptiens, on volera leurs richesses et on détruira leur pays. Des gens d’Éthiopie, de Pouth et de Loud, d’Arabie et de Libye, et même des Israélites, tomberont à la guerre. Je le dis, moi, le Seigneur: De Migdol au nord jusqu’à Assouan au sud, ceux qui défendent l’Égypte seront tués au combat, et la puissance pleine d’orgueil des Égyptiens tombera. Moi, le Seigneur D ieu, je le déclare. L’Égypte deviendra le désert le plus nu de tous les déserts. Ses villes ne seront plus que des tas de pierres. Quand je brûlerai tout le pays et que ses défenseurs seront brisés, alors tout le monde saura que le Seigneur, c’est moi. Ce jour-là, des messagers partiront en bateau. Ils iront de ma part faire trembler l’Éthiopie qui se croit en sécurité. Et le jour où je détruirai l’Égypte, ses habitants trembleront de peur. Ce jour-là est proche! « Voici ce que je dis, moi, le Seigneur D ieu: Je me servirai de Nabucodonosor, roi de Babylone, pour faire disparaître tous les habitants d’Égypte. Lui et son peuple, le plus brutal de tous, viendront détruire ce pays. Ils feront la guerre aux Égyptiens et ils rempliront le pays de morts. Je rendrai secs les canaux du Nil et je livrerai le pays à des gens mauvais. Je détruirai le pays et toutes ses richesses par l’intermédiaire d’étrangers. Je le dis, moi, le Seigneur. « Voici ce que je dis encore, moi, le Seigneur D ieu: Je supprimerai les faux dieux et leurs statues qui sont à Memphis. Il n’y aura plus de dirigeants en Égypte, et je répandrai la peur dans tout le pays. Je détruirai l’Égypte du Sud, je brûlerai la ville de Soan, j’appliquerai mon jugement contre la ville de Thèbes. Je répandrai ma violente colère contre Sin, la ville qui protège l’Égypte. Et je supprimerai les nombreux habitants de Thèbes. Je mettrai le feu à l’Égypte. Les habitants de Sin trembleront de peur. On fera un trou dans les murs de Thèbes, et la ville sera inondée. On tuera à la guerre les jeunes gens de Héliopolis et de Pi-Besseth, et on déportera les autres habitants. Quand je casserai la puissance de l’Égypte et que sa force orgueilleuse disparaîtra, le jour ne se lèvera pas sur Tapanès. Un nuage sombre couvrira la ville, et les gens des régions voisines seront déportés. J’appliquerai mon jugement contre l’Égypte, et tout le monde saura que le Seigneur, c’est moi. » La onzième année après la déportation, le premier mois, le 7 du mois, le Seigneur m’a adressé sa parole. Il m’a dit: « Toi, l’homme, écoute! J’ai cassé le bras du Pharaon, roi d’Égypte. Personne ne lui a fait de pansement, personne ne lui a donné de remède. Personne ne lui a mis une bande de tissu pour qu’il retrouve la force de tenir une épée. Et maintenant, voici ce que je dis, moi, le Seigneur D ieu: Je vais agir contre le Pharaon, roi d’Égypte. Je vais lui casser les deux bras: celui qui est en bon état sera comme celui qui est déjà cassé. Alors je ferai tomber l’épée de sa main. Je ferai partir les Égyptiens de tous côtés, parmi les autres peuples, je les enverrai un peu partout dans les autres pays. Je rendrai plus forts les bras du roi de Babylone et je mettrai mon épée dans sa main. Je casserai les bras du roi d’Égypte, et celui-ci gémira comme un homme blessé à mort. Oui, je rendrai plus forts les bras du roi de Babylone, et les bras du roi d’Égypte tomberont sans force. Je mettrai mon épée dans les mains du roi de Babylone, et il l’agitera contre l’Égypte. Alors tout le monde saura que le Seigneur, c’est moi. Je ferai partir les Égyptiens de tous côtés, parmi les autres peuples, je les enverrai un peu partout dans les autres pays. Alors tout le monde saura que le Seigneur, c’est moi. » La onzième année après la déportation, le troisième mois, le premier jour du mois, le Seigneur m’a adressé sa parole. Il m’a dit: « Toi, l’homme, dis au Pharaon, roi d’Égypte, et à la foule de gens qu’il gouverne: Tu ressembles à qui, toi qui es si puissant? Tu ressembles à un cèdre du Liban aux branches magnifiques, couvrant tout de son ombre. Il est si haut que son sommet touche les nuages. La pluie l’a fait grandir, un immense lac sous la terre l’a fait pousser vers le haut. L’eau se rassemble autour de ses racines, puis elle coule vers tous les arbres de la campagne. Grâce à cette eau abondante, il est plus haut que tous les arbres de la campagne. Ses branches sont nombreuses, et ses jeunes branches s’étendent au loin. Tous les oiseaux font leurs nids dans ses branches, toutes les bêtes sauvages font leurs petits sous ses jeunes branches, et de nombreux peuples habitent à son ombre. C’est un arbre magnifique, il est haut et grand, ses branches sont très étendues. En effet, ses racines plongent dans un sol rempli d’eau. Dans le jardin de Dieu, aucun cèdre ne lui ressemble, aucun cyprès n’a de branches aussi belles, aucun arbre ne donne autant d’ombre, aucun n’est aussi beau que lui. Je lui ai donné des branches magnifiques, et tous les arbres d’Éden, le jardin de Dieu, sont jaloux de lui. » « Maintenant, moi, le Seigneur D ieu, je dis: Le cèdre a grandi, il a touché les nuages et il est devenu orgueilleux. C’est pourquoi je l’abandonne et je le livre au pouvoir du chef des peuples. Celui-ci traitera le cèdre selon le mal qu’il a fait. Alors des étrangers, les plus violents des peuples, le coupent et l’abandonnent là. Toutes ses branches tombent. Elles couvrent les montagnes et les vallées du pays. Et les gens de tous les peuples qui vivaient à l’ombre du cèdre le quittent et abandonnent le pays. Tous les oiseaux se posent sur le tronc coupé, et toutes les bêtes sauvages marchent sur ses branches. De cette façon, aucun arbre bien arrosé, rempli d’eau, ne pourra plus pousser. Le sommet du cèdre ne touchera plus les nuages, il ne pourra plus se vanter de sa grandeur. En effet, les arbres et les humains, tous doivent mourir un jour. Ils iront sous la terre avec ceux qui sont descendus dans la tombe. « Voici ce que je dis, moi, le Seigneur D ieu: Le jour où le cèdre descendra dans le monde des morts, je mettrai la nature en deuil. À cause de lui, j’empêcherai de couler l’immense lac qui est sous la terre, j’arrêterai ses fleuves et retiendrai l’eau abondante. À cause de lui, les montagnes du Liban deviendront sombres, et tous les arbres de la campagne sècheront. Quand je ferai descendre cet arbre dans le monde des morts, avec ceux qui sont dans la tombe, les peuples en l’entendant tomber se mettront à trembler de peur. Dans le monde d’en bas, tous les arbres d’Éden, les arbres les plus beaux et les mieux arrosés des montagnes du Liban, se réjouiront. Eux aussi descendront avec le cèdre dans le monde des morts, avec les morts de la guerre. Ils l’ont soutenu et ont vécu à l’ombre de sa puissance au milieu des peuples. « Dans le jardin d’Éden, aucun arbre n’est aussi magnifique et aussi grand que toi. Pourtant, je te ferai descendre avec ces arbres sous la terre. Là, tu seras couché avec des hommes non circoncis et avec des morts de la guerre. Voilà ce qui va arriver au roi d’Égypte et à tout son peuple. » C’est le Seigneur D ieu qui le déclare. La douzième année après la déportation, le douzième mois, le premier jour du mois, le Seigneur m’a adressé sa parole. Il m’a dit: « Toi, l’homme, chante ce chant de deuil sur le Pharaon, roi d’Égypte: Tu ressembles à un jeune lion parmi les peuples. Mais tu es aussi comme un crocodile dans la mer. Tu t’agites dans ton grand fleuve, tu le salis avec tes pattes, tu remues son eau. Voici les paroles du Seigneur D ieu: Beaucoup de peuples vont se rassembler. À ce moment-là, je lancerai sur toi mon filet, et on te tirera sur le bord, dans ses mailles. Je te jetterai par terre au milieu des champs. Alors tous les oiseaux pourront tomber sur toi, et toutes les bêtes sauvages mangeront ta chair. Je répandrai ce qui restera de toi sur les montagnes et j’en remplirai les vallées. J’arroserai la terre de ton sang. Il couvrira les montagnes et remplira les torrents. Quand tu cesseras de vivre, je couvrirai le ciel d’un voile, les étoiles deviendront sombres. Je couvrirai le soleil de nuages, et la lune perdra sa clarté. À cause de toi, je rendrai sombres toutes les lumières du ciel et je plongerai ton pays dans la nuit. Je le déclare, moi, le Seigneur D ieu. Beaucoup de peuples seront bouleversés quand je ferai parvenir la nouvelle de ta destruction jusque dans les pays que tu ne connais pas. À cause de toi, beaucoup de peuples seront dans la tristesse. Leurs rois seront effrayés quand je lancerai mon épée devant eux. Le jour où tu tomberas, ils n’arrêteront pas de trembler, chacun ayant peur pour sa vie. « Voici les paroles du Seigneur D ieu: L’armée du roi de Babylone va tomber sur toi. J’enverrai les combattants les plus violents de tous les peuples tuer tous tes habitants. Ils détruiront l’Égypte orgueilleuse, et tout son peuple disparaîtra. Je ferai mourir tous les animaux que tu possèdes au bord du Nil. Les pieds des humains ou les sabots des bêtes ne troubleront plus son eau. Je la laisserai reposer et je ferai couler les rivières aussi tranquillement que l’huile. Je le déclare, moi, le Seigneur D ieu. Je ferai de l’Égypte un désert. Je viderai le pays de tout ce qu’il contient et je ferai mourir tous les habitants. À ce moment-là, tout le monde saura que le Seigneur, c’est moi. « Voilà le chant de deuil que les femmes de tous les peuples chanteront sur l’Égypte et sur ses nombreux habitants. C’est le Seigneur D ieu qui le déclare. » La douzième année après la déportation, le 15 du mois, le Seigneur m’a adressé sa parole. Il m’a dit: « Toi, l’homme, gémis sur tous les Égyptiens. Que ton chant de deuil les fasse descendre avec les autres peuples puissants dans la profondeur de la terre, là où descendent les morts. Dis-leur: Est-ce que vous êtes plus sympathiques que les autres? Descendez dans la tombe avec les autres hommes non circoncis tués à la guerre! Oui, les Égyptiens tomberont à la guerre. Maintenant les épées sont prêtes à frapper. Qu’elles envoient à la mort l’Égypte et tous ses habitants! Dans le monde des morts, les combattants les plus courageux et les anciens alliés des Égyptiens diront: “Ils descendent se coucher parmi nous, ces hommes non circoncis tués à la guerre!” « Le roi d’Assyrie est là avec son armée. Les tombes de ses soldats l’entourent. Ils ont tous été tués à la guerre. Leurs tombes se trouvent au fond du monde des morts, autour de la tombe du roi. Ils ont tous été tués à la guerre, eux qui faisaient trembler de peur le monde des vivants. « Le roi d’Élam est là, avec son armée. Les tombes de ses soldats l’entourent. Ils ont tous été tués à la guerre. Ces hommes non circoncis, qui faisaient trembler de peur le monde des vivants, sont descendus sous la terre. Et maintenant, ils sont couverts de honte, avec tous ceux qui sont chez les morts. Oui, le roi d’Élam est couché avec son armée parmi les morts de la guerre. Les tombes de ses soldats l’entourent. Tous ces hommes non circoncis ont été tués à la guerre. À cause d’eux, on tremblait de peur dans le monde des vivants. Et maintenant, ils sont couverts de honte, avec tous ceux qui sont morts, tués à la guerre. « Les rois de Méchek et de Toubal sont là avec leur armée. Les tombes de leurs soldats les entourent. Tous ces hommes non circoncis ont été tués à la guerre. À cause d’eux, on tremblait de peur dans le monde des vivants. On ne les a pas enterrés avec les combattants glorieux d’autrefois, qui faisaient trembler de peur le monde des vivants. Ces combattants descendaient dans le monde des morts avec leurs armes. On plaçait leur épée sous leur tête et leur bouclier sur leur corps. À votre tour, vous, les Égyptiens, vous serez brisés, et on vous enterrera parmi les hommes non circoncis tués à la guerre. « Les Édomites, les rois et leurs chefs sont là aussi. Malgré leur courage, on les a mis avec ceux qui sont morts à la guerre. On les a enterrés avec les hommes non circoncis qui sont descendus chez les morts. « Tous les chefs des peuples du nord sont là aussi avec les habitants de Sidon, qui sont descendus chez les morts. Ils étaient si courageux qu’ils faisaient trembler les gens de peur. Mais maintenant, ces hommes non circoncis sont couchés avec ceux qui sont morts à la guerre. Et ils sont couverts de honte, avec tous ceux qui sont chez les morts. « Quand le roi d’Égypte verra tous ces combattants, il sera moins découragé à cause de son armée. En effet, lui et ses soldats mourront à la guerre. Moi, le Seigneur D ieu, je le déclare. Oui, j’ai laissé le roi d’Égypte effrayer le monde des vivants, mais maintenant, lui-même et ses soldats vont être enterrés parmi les hommes non circoncis tués à la guerre. » Voilà ce que le Seigneur D ieu déclare. Le Seigneur m’a adressé sa parole. Il m’a dit: « Toi, l’homme, rappelle aux Israélites ce qui se passe quand je fais venir la guerre contre un pays. Ses habitants choisissent parmi eux un homme comme guetteur. Quand le guetteur voit venir des soldats ennemis, il sonne de la trompette pour avertir le peuple. Supposons ceci: Quelqu’un entend la trompette, mais il ne tient pas compte de l’avertissement. L’ennemi arrive et le tue. Eh bien, cet homme-là est lui-même responsable de sa mort. Il a entendu la trompette et il n’a pas tenu compte de l’avertissement. Il est donc responsable de sa mort. S’il en avait tenu compte, il serait resté en vie. Mais voici ce qui peut arriver: Le guetteur voit venir les soldats ennemis. Il ne sonne pas de la trompette, et le peuple n’est pas averti. L’ennemi arrive et tue quelqu’un. C’est la faute du guetteur, et je lui demanderai des comptes pour cela. « Ézékiel, toi qui n’es qu’un homme, je fais de toi un guetteur pour le peuple d’Israël. Tu écouteras mes paroles et tu avertiras les Israélites de ma part. Supposons ceci: Je dois prévenir un homme mauvais qu’il va mourir sûrement. Mais tu ne l’avertis pas, tu ne lui demandes pas de changer sa vie. Alors, cet homme mourra à cause de ses fautes, mais je te demanderai des comptes pour sa mort. Au contraire, tu avertis l’homme mauvais, tu lui demandes de changer sa vie, mais il ne le fait pas. Cet homme-là mourra à cause de ses fautes, mais toi, tu sauveras ta vie. » « Toi, l’homme, dis aux Israélites: Vous parlez ainsi: “Nos fautes et nos péchés pèsent sur nous. À cause d’eux, nous sommes sans forces. Comment pouvons-nous vivre?” Eh bien, aussi vrai que je suis vivant, voici ce que je vous déclare, moi, le Seigneur D ieu: La mort des gens mauvais ne me fait pas plaisir. Ce que je veux, c’est qu’ils changent leurs façons de faire et qu’ils vivent. Je vous en prie, abandonnez vos habitudes mauvaises. Pourquoi mourir, Israélites? « Et toi, l’homme, dis encore ceci aux gens de ton peuple: Si un homme juste se met un jour à agir mal, le bien qu’il a fait avant ne le sauvera pas. Si un homme mauvais se met un jour à quitter son mauvais chemin, le mal qu’il a fait avant ne causera pas sa perte. Ainsi, la bonne conduite d’un homme juste ne lui permettra pas de rester en vie, le jour où il fera le mal. Supposons ceci: Je promets la vie à un homme juste. Mais il pense que sa bonne conduite passée suffit, et il se met à faire le mal. Eh bien, ses bonnes actions d’avant ne compteront pas, et il mourra à cause du mal qu’il a fait. Au contraire, j’avertis un homme mauvais qu’il mourra sûrement. Mais celui-ci quitte son mauvais chemin et il se met à respecter les lois et à faire ce qui est juste. Eh bien, cet homme-là ne mourra pas. Voici ce qu’il peut faire: il rend l’objet qu’on lui a remis pour garantir une dette, ou il rend ce qu’il a volé. Ou encore il obéit aux lois qui donnent la vie et ne commet plus de mauvaises actions. Eh bien, cet homme vivra sûrement, il ne mourra pas. Ses fautes d’avant ne compteront pas, et il vivra parce qu’il a respecté les lois et la justice. « Les Israélites disent: “La façon de faire du Seigneur n’est pas bonne.” Mais c’est leur façon de faire qui n’est pas bonne! Si un homme juste se met un jour à pécher et à faire le mal, il en mourra. Si un homme mauvais se met un jour à quitter son mauvais chemin pour respecter les lois et la justice, il vivra grâce à cela. « Alors vous, les Israélites, vous dites: “La façon de faire du Seigneur n’est pas bonne.” Eh bien, vous devez le savoir: Je jugerai chacun de vous selon sa conduite. » La douzième année après la déportation, le dixième mois, le 5 du mois, un homme qui était encore en vie après la prise de Jérusalem, est venu m’annoncer: « La ville est tombée! » Le soir avant son arrivée, le Seigneur m’avait fait sentir sa puissance en me rendant la parole. Quand cet homme est arrivé le matin suivant, je n’étais plus muet, je pouvais parler. Alors le Seigneur m’a adressé sa parole. Il m’a dit: « Toi, l’homme, écoute! Les gens qui sont restés en Israël dans les villes détruites disent: “Abraham était seul, et pourtant il a possédé tout le pays. Nous qui sommes nombreux, c’est nous qui devons posséder le pays maintenant.” Eh bien, dis-leur: Voici les paroles du Seigneur D ieu: Vous mangez la viande avec le sang, vous adorez les faux dieux, vous tuez des gens. Alors comment pouvez-vous posséder le pays? Vous comptez seulement sur vos armes. Vous commettez des actions horribles, vous, les hommes, vous prenez les femmes des autres, comment pouvez-vous posséder le pays? « Dis-leur de ma part: Aussi vrai que je suis vivant, moi, le Seigneur D ieu, je vous avertis: ceux qui sont restés dans les villes détruites mourront de façon violente, ceux qui habitent à la campagne seront mangés par les bêtes sauvages. Ceux qui se cachent dans les montagnes et dans les trous des rochers mourront d’une épidémie de peste. Je détruirai le pays, j’en ferai un désert. La puissance qui rendait ses habitants si orgueilleux disparaîtra. Les montagnes d’Israël seront désertes, personne ne passera plus par là. Je changerai complètement ce pays en désert, à cause de toutes les actions horribles que les Israélites ont commises. À ce moment-là, ils sauront que le Seigneur, c’est moi. « Toi, l’homme, écoute! Les Israélites parlent de toi le long des murs de la ville ou aux portes de leurs maisons. Ils se disent entre eux: “Allons donc écouter ce que le Seigneur dit.” Alors ils viennent nombreux s’asseoir devant toi. Ils écoutent tes paroles, mais ils ne leur obéissent pas. Ils font ce qui leur plaît et ils cherchent seulement leur intérêt. Toi, tu es pour eux comme un chanteur agréable, qui a une belle voix et qu’une bonne musique accompagne. Ils écoutent tes paroles, mais ils ne leur obéissent pas. C’est pourquoi, quand ces événements arriveront – et ils vont arriver bientôt – ils sauront qu’il y avait un prophète parmi eux. » Le Seigneur m’a adressé sa parole. Il m’a dit: « Toi qui n’es qu’un homme, parle comme un prophète contre les chefs du peuple d’Israël. Parle comme un prophète et dis-leur: Voici les paroles du Seigneur D ieu: Quel malheur pour vous, bergers d’Israël! Vous vous occupez seulement de vous-mêmes! Est-ce que les bergers ne doivent pas s’occuper des moutons? Vous, au contraire, vous buvez le lait des brebis, vous prenez leur laine pour vous habiller, vous tuez les bêtes les plus grosses. Mais les moutons, vous ne vous en occupez pas. Vous n’avez pas rendu des forces aux moutons qui étaient faibles. Vous n’avez pas guéri ceux qui étaient malades. Vous n’avez pas soigné ceux qui avaient une patte cassée. Vous n’avez pas ramené ceux qui s’étaient éloignés du troupeau. Vous n’avez pas cherché ceux qui étaient perdus. Mais vous avez dominé les moutons avec violence et dureté. Les moutons sont partis de tous côtés parce qu’ils n’avaient pas de berger. Et toutes les bêtes sauvages les ont dévorés. Mon troupeau est allé se perdre sur les montagnes et sur les collines. Mes moutons sont partis de tous côtés dans tout le pays. Personne ne va les chercher, personne ne s’en occupe. C’est pourquoi, bergers d’Israël, écoutez ce que je vous dis. Aussi vrai que je suis vivant, voici ce que je déclare, moi, le Seigneur D ieu: Mon troupeau est dans les mains des voleurs. Toutes les bêtes sauvages ont pris les moutons et les ont dévorés, parce qu’ils n’avaient pas de berger. Mes bergers ne sont pas allés les chercher. Mais ces bergers s’occupent d’eux-mêmes, ils ne s’occupent pas de mon troupeau. C’est pourquoi, bergers d’Israël, écoutez ce que je vous dis. Moi, le Seigneur D ieu, je vous préviens. Je vais agir contre vous, les bergers. Je vous reprendrai mon troupeau, je vous empêcherai de le diriger. Alors vous ne pourrez plus profiter d’eux. J’arracherai mes moutons de votre bouche, et ils ne serviront plus à vous nourrir. « Voici ce que je dis, moi, le Seigneur D ieu: À partir de maintenant, j’irai moi-même chercher mes moutons et je m’occuperai d’eux. Quand un berger se trouve au milieu d’un troupeau parti de tous côtés, il s’occupe de ses moutons. De la même façon, je m’occuperai de mon troupeau. J’irai délivrer les moutons partout où ils sont partis, dans le brouillard et dans la nuit. Je les ferai sortir des pays étrangers, je les rassemblerai et je les ramènerai dans leur pays. Je les conduirai sur les montagnes d’Israël, dans les vallées, dans les meilleurs endroits du pays. Je les conduirai dans un bon pâturage, et ils auront leurs champs d’herbe sur les montagnes du pays d’Israël. Là, mes moutons pourront se reposer dans de beaux champs d’herbe. Ils mangeront dans des endroits fertiles, sur les montagnes d’Israël. C’est moi qui serai le berger de mon troupeau, c’est moi qui le ferai se reposer. Moi, le Seigneur D ieu, je le déclare. Le mouton perdu, j’irai le chercher, celui qui s’est éloigné, je le ramènerai. Celui qui a une patte cassée, je le soignerai. Celui qui est malade, je lui rendrai des forces. Mais celui qui est gros et fort, je le supprimerai. Je serai un berger juste. » « Moi, le Seigneur D ieu, voici ce que je dis à mon troupeau: Je vais être juge entre les moutons, entre les béliers et les boucs. Certains parmi vous ne se contentent pas de manger l’herbe du meilleur pâturage. Pourquoi? Ils vont encore écraser l’herbe qui reste. Pourquoi donc? Boire de l’eau claire, cela ne vous suffit pas? Pourquoi est-ce que vous troublez avec vos pattes ce que vous ne buvez pas? Les autres moutons doivent manger ce que vos pattes ont écrasé et boire l’eau que vous avez troublée. C’est pourquoi moi, le Seigneur D ieu, je vous dis ceci: Je vais être juge entre les moutons gras et les moutons maigres de mon troupeau. Vous avez heurté les bêtes faibles avec l’épaule et le côté, vous leur avez donné des coups de cornes. Finalement, vous les avez chassées un peu partout en dehors du pâturage. Je viens donc aider mes moutons, pour qu’ils ne soient plus volés. Je serai juge entre eux et vous. À la tête de mon troupeau, je vais mettre un seul berger qui s’occupera de lui. Ce sera un roi comme mon serviteur David. Lui, il s’occupera des bêtes du troupeau et il sera leur berger. Moi, le Seigneur, je serai leur Dieu, et ils auront un roi semblable à mon serviteur David. C’est moi, le Seigneur, qui le dis. Je ferai avec mon troupeau une alliance de paix et je supprimerai du pays les animaux sauvages. Alors mes bêtes pourront habiter en sécurité dans le désert et elles dormiront dans les buissons. Je les laisserai vivre près de ma montagne sainte. Je ferai tomber la pluie au bon moment, et cette eau leur fera du bien. Les arbres porteront des fruits, la terre donnera ses récoltes. Chacun vivra en sécurité dans le pays. Je briserai tout ce qui écrase les gens de mon peuple. Je les délivrerai de ceux qui les rendent esclaves. À ce moment-là, ils sauront que le Seigneur, c’est moi. Les étrangers ne les voleront plus, les animaux sauvages ne les dévoreront plus. Ils vivront en sécurité, et personne ne les fera plus trembler. Je leur donnerai une plantation bien connue pour ses bonnes récoltes. Ils ne souffriront plus de la famine dans le pays. Les autres peuples ne les couvriront plus de honte. Tout le monde le saura: moi, le Seigneur leur Dieu, je suis avec eux, et le peuple d’Israël est vraiment mon peuple. Je le déclare, moi, le Seigneur D ieu. Oui, vous, les humains, vous êtes mon troupeau, et je m’occupe de vous. Oui, votre Dieu, c’est moi. » Voilà ce que le Seigneur D ieu déclare. Le Seigneur m’a adressé sa parole. Il m’a dit: « Toi, l’homme, tourne ton visage vers la région des montagnes d’Édom et parle de ma part contre ses habitants. Dis-leur: Voici les paroles du Seigneur D ieu: Je vais agir contre vous! Je montrerai ma puissance contre toi, Édom, je te détruirai et je te changerai en désert. Je ferai de tes villes des tas de pierres, ton pays sera complètement détruit. Alors tu sauras que le Seigneur, c’est moi. Tu as toujours détesté les Israélites. Au moment de leur malheur, quand leurs crimes ont pris fin, tu les as attaqués par l’ épée. C’est pourquoi, aussi vrai que je suis vivant, voici ce que je déclare, moi, le Seigneur D ieu: Je répandrai le sang chez toi. Oui, le sang que tu as répandu demande à être vengé. Tu as versé le sang sans hésiter, eh bien, ton sang sera versé, lui aussi. Je détruirai ton pays, Édom, je le changerai en désert et je tuerai tous ceux qui passeront par là. Je couvrirai tes montagnes de morts. Tous ceux qui seront tués à la guerre tomberont sur tes collines, dans tes vallées, dans le lit de tes torrents. Je changerai pour toujours ton pays en désert, les villes n’auront plus d’habitants. Alors tu sauras que le Seigneur, c’est moi. « Tu as dit: “Les deux royaumes d’Israël et de Juda seront à moi, je vais prendre ces pays où le Seigneur habite.” Tu étais jaloux d’eux et tu as agi contre eux avec violence. Tu les détestais. Eh bien, aussi vrai que je suis vivant, voici ce que je déclare, moi, le Seigneur D ieu: Je te traiterai de la même façon. Ainsi, je montrerai aux Israélites qui je suis, quand je te demanderai des comptes. Tu le sauras alors, j’ai entendu tes insultes quand tu as dit: “Les montagnes d’Israël sont détruites. Elles sont à nous maintenant! Nous pouvons les prendre!” Vous m’avez parlé avec mépris, vos paroles contre moi étaient pleines d’orgueil: moi, je les ai bien entendues. « Voici ce que je dis, moi, le Seigneur D ieu: Quand tous les peuples seront dans la joie, je te détruirai complètement. Tu t’es réjoui quand tu as vu détruire Israël, mon peuple. Eh bien, je te traiterai de la même façon. Tes montagnes, ton pays tout entier seront détruits. Alors tout le monde saura que le Seigneur, c’est moi. » « Toi, l’homme, parle maintenant de ma part au sujet des montagnes d’Israël. Demande-leur d’écouter les paroles que je leur dis, moi, le Seigneur D ieu: Vos ennemis se sont moqués en disant: “Ah! Ah! Maintenant, les vieilles montagnes d’Israël sont à nous!” Eh bien, toi, l’homme, parle de ma part aux Israélites: Voici ce que j’ai à leur dire, moi, le Seigneur D ieu: De tous côtés, les gens ont voulu vous détruire et vous faire disparaître. Ils ont voulu vous prendre, et vous êtes tombés au pouvoir des autres peuples. Ceux-ci se sont moqués de vous et vous ont insultés. Eh bien, communique-leur mon message: Montagnes d’Israël, écoutez mes paroles! Moi, le Seigneur D ieu, je le dis aux montagnes et aux collines, aux torrents et aux vallées. Je le dis aux tas de ruines et aux villes abandonnées, pillées et insultées par les autres peuples qui les entourent. Oui, moi, le Seigneur D ieu, dans le feu de ma colère, je l’affirme, je parle contre les autres peuples et contre Édom tout entier. Avec une joie débordante et un profond mépris, ils ont pris mon pays pour piller ses pâturages. C’est pourquoi, toi, l’homme, parle de ma part au pays d’Israël. Tu diras aux montagnes et aux collines, aux torrents et aux vallées que moi, le Seigneur D ieu, je vais laisser agir ma violente colère. Je leur dis: Les autres peuples vous ont couverts de honte. Eh bien, moi, le Seigneur D ieu, je le jure: les peuples qui vous entourent seront couverts de honte à leur tour! À ce moment-là, sur les montagnes d’Israël, les arbres feront pousser leurs branches et produiront des fruits pour vous, Israélites, mon peuple. En effet, vous retournerez bientôt dans votre pays. Oui, je viens vers vous, je me tourne vers vous, vos champs seront de nouveau labourés, et il y aura de nouveau des semences dans votre sol. Dans tout le pays d’Israël, je vais vous rendre nombreux. Les villes seront de nouveau habitées, et ce qui a été détruit sera reconstruit. « Partout, les gens et les animaux deviendront nombreux. Vous aurez des enfants, vous deviendrez nombreux. Le pays sera aussi peuplé qu’autrefois, et vous aurez plus de richesses qu’avant. Alors vous saurez que le Seigneur, c’est moi. Je vous ferai marcher partout dans le pays, Israélites, mon peuple. Vous le posséderez, il sera à vous, et il ne vous privera plus jamais de vos enfants. Voici ce que je dis, moi, le Seigneur D ieu: On raconte que le pays d’Israël dévore ses habitants, qu’il prive son peuple de ses enfants. Eh bien, le pays ne dévorera plus ses habitants, il ne privera plus son peuple de ses enfants. Moi, le Seigneur D ieu, je le déclare. Je ne te ferai plus entendre les insultes et les moqueries des autres peuples. En effet, votre pays ne fera plus mourir vos enfants. » Voilà ce que le Seigneur D ieu déclare. Le Seigneur m’a adressé sa parole. Il m’a dit: « Toi, l’homme, écoute! Quand les Israélites habitaient encore dans leur pays, ils se sont vraiment mal conduits, et ils ont rendu leur pays impur. Leur vie a été aussi impure que le sang d’une femme pendant ses règles. Ils ont rendu le pays impur par le sang qu’ils ont répandu là-bas et par leurs faux dieux. C’est pourquoi j’ai répandu sur eux ma violente colère. Je les ai fait partir parmi les autres peuples, dans des pays étrangers. Ainsi, je les ai jugés selon leur conduite et leurs actions. « Dans tous les pays où ils sont allés, les gens ont méprisé mon saint nom à cause d’eux. En effet, ils disaient: “C’était le peuple du Seigneur, c’est son pays qu’ils ont quitté.” Et cela m’a ému de voir ceci: mon saint nom était méprisé dans les pays étrangers à cause des Israélites qui arrivaient chez eux. C’est pourquoi, dis-leur: Voici les paroles du Seigneur D ieu: Ce que je vais faire, gens d’Israël, je ne le ferai pas à cause de vous. Je le ferai pour faire respecter mon saint nom. Oui, des gens l’ont méprisé à cause de vous, dans les pays où vous êtes allés. À cause de vous, les autres peuples ont méprisé mon nom. Eh bien, je leur montrerai que je suis le Dieu grand et saint. Et je ferai cela en me servant de vous. Alors ces peuples sauront que le Seigneur, c’est moi, je le déclare, moi, le Seigneur D ieu. « Je vous retirerai du milieu des autres peuples et, des pays où vous habitez, je vous rassemblerai et je vous ramènerai sur votre terre. Je verserai sur vous de l’eau pure, et vous serez purs. Je vous purifierai de toutes vos actions impures que vous faites pour les faux dieux. Je vous donnerai un cœur nouveau, je mettrai en vous un esprit nouveau. J’enlèverai votre cœur de pierre et je vous donnerai un cœur de chair. Je mettrai en vous mon esprit. Ainsi je vous rendrai capables d’obéir à mes lois, de respecter et de faire ce que je vous ai commandé. Alors vous habiterez le pays que j’ai donné à vos ancêtres. Vous serez mon peuple, et je serai votre Dieu. Je vous délivrerai de toutes vos actions impures. Je ne vous enverrai plus de famine, mais je ferai pousser le blé, et vous en récolterez en grande quantité. Grâce à moi, vos arbres donneront beaucoup de fruits, et vos champs produiront des récoltes abondantes. Alors vous ne connaîtrez plus la honte d’avoir faim devant les autres peuples. À ce moment-là, vous vous souviendrez de votre conduite mauvaise et de vos actes qui n’étaient pas bons. Vous devez le savoir, ce n’est pas à cause de vous que j’agirai, je le déclare, moi, le Seigneur D ieu. Vous devriez plutôt avoir honte et regretter votre conduite, gens d’Israël! « Voici ce que je dis, moi, le Seigneur D ieu: Quand je vous purifierai de toutes vos fautes, grâce à moi, les villes seront de nouveau habitées, et ce qui a été détruit sera reconstruit. Les champs abandonnés seront de nouveau labourés, et les passants ne verront plus de terres non cultivées. Et on dira: “Ce pays détruit est devenu comme le jardin d’Éden. Les villes qui étaient devenues des tas de pierres, qui avaient été détruites et abandonnées, ont été reconstruites et des gens y habitent de nouveau.” Alors les pays qui existeront encore autour de vous le sauront: moi, le Seigneur, je reconstruis les villes détruites et je replante ce qui était arraché. C’est moi, le Seigneur, qui ai parlé, et je fais ce que je dis. « Voici ce que j’affirme, moi, le Seigneur D ieu: Je laisserai de nouveau les Israélites me prier et je leur répondrai en les rendant aussi nombreux que les moutons d’un troupeau. Autrefois, pendant les grandes fêtes, Jérusalem était remplie d’animaux qui devaient être offerts en sacrifices. Ils venaient par troupeaux entiers. Eh bien, les gens qui reviendront habiter vos villes détruites seront aussi nombreux. Alors tout le monde saura que le Seigneur, c’est moi. » Le Seigneur m’a saisi avec puissance. Son esprit m’a emmené, et je me suis trouvé dans une vallée remplie d’os. Le Seigneur me fait faire le tour de l’endroit. Les os sont très nombreux et complètement secs. Alors le Seigneur me demande: « Dis-moi, l’homme, est-ce que ces os peuvent revivre? » Je lui réponds: « Seigneur D ieu, c’est toi qui le sais! » Il me dit alors: « Parle à ces os comme un prophète. Dis-leur: Vous qui êtes secs, écoutez la parole du Seigneur! Voici ce que le Seigneur D ieu vous dit: Je vais faire venir en vous un souffle de vie, et vous vivrez. Je mettrai sur vous des nerfs, je ferai pousser sur vous de la chair, je vais vous couvrir de peau. Je mettrai en vous un souffle de vie, et vous vivrez. Alors vous saurez que le Seigneur, c’est moi. » Je dis ces paroles de la part du Seigneur, comme il me l’a commandé. Pendant que je parle, j’entends un grand bruit, celui d’objets qui remuent: les os se rapprochent les uns des autres. Je regarde: il y a sur eux des nerfs. De la chair pousse, la peau les couvre. Mais il n’y a pas de souffle de vie en eux. Alors le Seigneur me dit: « Toi qui n’es qu’un homme, parle au souffle de vie de ma part, parle-lui ainsi: Souffle de vie, voici ce que le Seigneur D ieu te dit: Viens du nord, du sud, de l’est et de l’ouest, souffle sur ces morts, et ils vivront. » Je dis ces paroles de la part du Seigneur, comme il me l’a commandé. Alors le souffle de vie entre dans les morts, et ils reçoivent la vie. Ils se tiennent debout, c’est une armée immense. Ensuite le Seigneur me dit: « Toi, l’homme, écoute! Ces os représentent tout le peuple d’Israël. Les Israélites disent: “Nous sommes comme des os secs, notre espoir est mort, nous sommes perdus!” Eh bien, annonce-leur ces paroles de ma part: Moi, le Seigneur D ieu, je vous le dis, je vais ouvrir vos tombes et je vous en ferai sortir, vous, mon peuple. Je vous ramènerai sur la terre d’Israël. Quand j’ouvrirai vos tombes, quand je vous en ferai sortir, vous mon peuple, vous saurez que le Seigneur, c’est moi! Je mettrai en vous mon esprit, et vous vivrez. Je vous installerai sur votre terre. Alors vous le saurez: c’est moi, le Seigneur, qui ai parlé, et je fais ce que je dis. » Voilà ce que le Seigneur déclare. Le Seigneur m’a adressé sa parole. Il m’a dit: « Toi, l’homme, prends un morceau de bois et écris dessus ces mots: “Juda et les Israélites de ce royaume.” Ensuite, prends un autre morceau de bois et écris dessus: “Joseph, ou Éfraïm, et les Israélites de ce royaume.” Mets les deux morceaux bout à bout, pour qu’ils forment un seul morceau dans ta main. Les gens de ton peuple vont te demander: “Explique-nous ce que cela veut dire.” Tu leur répondras que moi, le Seigneur D ieu, je leur annonce ceci: Je vais prendre le morceau de bois qui représente Joseph et les Israélites de ce royaume. Je vais le mettre avec le morceau de bois qui représente le royaume de Juda. Dans ma main, tous deux formeront un seul morceau. « Toi, l’homme, garde dans ta main les morceaux de bois sur lesquels tu as écrit, pour que tout le monde les voie. Puis tu leur diras: Voici les paroles du Seigneur D ieu: Israélites, je vous retirerai du milieu des peuples où vous êtes allés. Je vous rassemblerai et je vous ramènerai sur votre terre. Je ferai de vous un seul peuple sur les montagnes d’Israël. Vous aurez tous le même roi. Vous ne formerez plus deux pays et vous ne serez plus divisés en deux royaumes. Vous ne vous rendrez plus impurs en adorant vos faux dieux, en commettant des actions horribles et toutes sortes de fautes. Je vous libérerai de toutes les infidélités que vous avez commises envers moi. Je vous rendrai purs. Vous serez mon peuple, et je serai votre Dieu. Vous aurez un roi semblable à mon serviteur David. Il sera le seul berger pour vous tous. Vous respecterez mes lois, vous garderez mes règles et vous leur obéirez. Vous habiterez dans le pays que j’ai donné à mon serviteur Jacob, où vos ancêtres ont vécu. Vous vivrez là pour toujours, vous, vos enfants et les enfants de leurs enfants. Vous aurez pour toujours un roi semblable à mon serviteur David. Je ferai avec vous une alliance de paix qui durera toujours. Je vous établirai dans ce pays et je vous rendrai nombreux. Je mettrai mon temple au milieu de vous pour toujours. J’habiterai au milieu de vous. Je serai votre Dieu, et vous serez mon peuple. Quand mon temple sera au milieu de vous pour toujours, les autres peuples sauront ceci: le Seigneur, c’est moi, et j’ai consacré Israël à mon service pour toujours. » Le Seigneur m’a adressé sa parole. Il m’a dit: « Toi, l’homme, tourne ton visage vers Gog. C’est le grand chef des peuples de Toubal et de Méchek, au pays de Magog. Parle de ma part contre lui. Tu lui diras: Voici les paroles du Seigneur D ieu: Je vais agir contre toi, grand chef des peuples de Méchek et de Toubal. Je vais mettre des crochets à tes mâchoires et je vais te traîner de force. Je te ferai sortir de ton pays, toi et toute ton armée, chevaux et cavaliers, tous couverts de vêtements magnifiques. Vous formerez une troupe nombreuse de soldats armés de boucliers et d’épées. Les soldats de Perse, d’Éthiopie et de Pouth porteront tous des boucliers et des casques et ils iront avec toi. Gomer et toutes ses troupes, Beth-Togarma, situé complètement au nord, et toutes ses troupes, partiront avec toi, ainsi que beaucoup d’autres peuples. Prépare-toi, sois prêt, toi et toute cette foule réunie autour de toi, c’est toi qui dois les commander. Dans plusieurs années, beaucoup plus tard, je t’enverrai contre le pays d’Israël. À ce moment-là, ses habitants auront échappé à la guerre. Ils auront quitté les pays où ils habitaient. Ils seront rassemblés sur les montagnes d’Israël, qui étaient restées longtemps sans habitants. Après avoir quitté les autres peuples, ils vivront tous en sécurité. Toi, ton armée et tes nombreux alliés, vous les attaquerez. Vous tomberez sur eux comme une tempête, vous couvrirez leur pays comme une montagne de nuages. « Moi, le Seigneur D ieu, je le dis: À ce moment-là, beaucoup d’idées te viendront à l’esprit, et tu formeras un projet qui apporte le malheur. Tu décideras d’attaquer un pays sans défense. Là, les gens sont tranquilles et vivent en sécurité. Les villes ne sont pas protégées par des murs et elles sont sans portes et sans serrures. Tu iras là-bas pour prendre des richesses de guerre et piller. Tu attaqueras des gens qui habitent de nouveau dans des villes autrefois détruites. Ils se sont rassemblés en quittant des pays étrangers. Ils possèdent des troupeaux et des biens, ils habitent le centre du monde. Les habitants de Saba et de Dédan, les commerçants de Tarsis et des villes voisines te demanderont: “Est-ce pour piller que tu as rassemblé ton armée? Est-ce pour prendre de l’argent et de l’or, des troupeaux et des biens, pour emporter beaucoup de richesses de guerre?” « Toi, l’homme, parle de ma part et dis à Gog: Voici les paroles du Seigneur D ieu: Quand Israël, mon peuple, vivra en sécurité, tu partiras. Tu viendras de ton pays, situé complètement au nord, avec des soldats de nombreux pays. Vous serez tous montés sur des chevaux, vous serez très nombreux et vous formerez une armée puissante. Tu viendras attaquer Israël, mon peuple, et tu couvriras son pays comme un nuage couvre la terre. Cela arrivera dans très longtemps. Je t’enverrai attaquer mon pays. Alors les autres peuples sauront que le Dieu saint, c’est moi. Je leur montrerai cela en me servant de toi, Gog. « Voici ce que je dis, moi, le Seigneur D ieu: Autrefois, j’ai parlé de toi par l’intermédiaire de mes serviteurs, les prophètes d’Israël. Pendant de nombreuses années, ils ont annoncé que je t’enverrai attaquer mon peuple. Mais le jour où tu attaqueras Israël, Gog, je me mettrai dans une violente colère, je le déclare, moi, le Seigneur D ieu. Dans ma violente colère, je le jure: ce jour-là, il y aura un grand tremblement de terre en Israël. Les poissons de la mer, les oiseaux du ciel, les bêtes sauvages, les serpents qui rampent sur le sol et les êtres humains sur la terre, tous trembleront de peur devant moi. Les montagnes seront renversées, les rochers tomberont par terre, aucun mur ne restera debout. Sur toutes mes montagnes, je te ferai la guerre, Gog, je le déclare, moi, le Seigneur D ieu. Tes soldats se tueront entre eux. Je te condamnerai à supporter une épidémie de peste et à mourir au combat. J’enverrai sur toi, sur ton armée et sur tes nombreux alliés des torrents de pluie et de grêle, avec du feu et de la poussière brûlante. De cette façon, je montrerai à tous les peuples que je suis le Dieu grand et saint. Alors ils sauront que le Seigneur, c’est moi. » Le Seigneur me dit: « Toi, l’homme, parle de ma part contre Gog et dis-lui: Voici les paroles du Seigneur D ieu: Je vais agir contre toi, Gog, le grand chef des peuples de Méchek et de Toubal. Je te ferai sortir de ton pays situé complètement au nord. Je t’obligerai à le quitter pour aller attaquer les montagnes d’Israël. Puis je te frapperai: je casserai ton arc dans ta main gauche, je ferai tomber tes flèches de ta main droite. Toi, toute ton armée et tes nombreux alliés, vous mourrez sur les montagnes d’Israël. Je laisserai les charognards et les bêtes sauvages dévorer vos corps. Tu mourras en pleine campagne, comme je l’ai annoncé, je le déclare, moi, le Seigneur D ieu. Je mettrai le feu au pays de Magog et chez les habitants des îles, qui se croient en sécurité. Alors ils sauront que le Seigneur, c’est moi. Je ferai connaître à Israël, mon peuple, combien je suis saint. Je ne laisserai plus mépriser mon saint nom, et les autres peuples sauront que le Seigneur, le Dieu saint d’Israël, c’est moi. Oui, ces événements vont arriver, ils commencent à se réaliser. C’est le jour du jugement que j’ai annoncé. Moi, le Seigneur D ieu, je le déclare. Les Israélites sortiront de leurs villes. Ils allumeront un feu, ils brûleront les armes de leurs ennemis. Tous les boucliers, petits et grands, les arcs et les flèches, les épées et les lances, tout cela fera un feu pendant sept ans. Ils ne ramasseront plus de bois dans la campagne et ils n’en couperont plus dans les forêts. En effet, c’est avec ces armes qu’ils feront du feu. Ils voleront ceux qui les ont volés, ils pilleront ceux qui les ont pillés. Moi, le Seigneur D ieu, je le déclare. « À ce moment-là, je donnerai à Gog un lieu pour l’enterrer, là, en Israël. Ce sera dans la vallée des Passants, à l’est de la mer Morte, et cette tombe barrera la route aux passants. C’est là qu’on enterrera Gog et toute son armée. On appellera cet endroit “Vallée de la Foule de Gog”. Les Israélites mettront sept mois pour enterrer tous les soldats et rendre ainsi le pays pur. Tous les habitants de la région feront ce travail, et ils en seront fiers le jour où je leur montrerai ma gloire. Moi, le Seigneur D ieu, je le déclare. Après ces sept mois, on choisira des hommes qui passeront tout leur temps à parcourir le pays. Ils le rendront pur en cherchant et en enterrant les corps qui couvrent encore le sol. Ils parcourront le pays dans tous les sens. Quand quelqu’un trouvera des os humains, il dressera un tas de pierres à côté d’eux. Cela servira de marque. Alors ceux qui creusent les tombes viendront prendre ces os et ils les enterreront dans la Vallée de la Foule de Gog. Il y aura même une ville appelée Hamona, c’est-à-dire Foule. À la fin, le pays sera pur. » Le Seigneur D ieu me dit encore: « Toi, l’homme, dis de ma part aux oiseaux de toutes sortes et aux bêtes sauvages: Venez de partout, rassemblez-vous pour participer au sacrifice que je vais offrir pour vous. Ce sera un grand sacrifice sur les montagnes d’Israël. Vous mangerez de la chair et vous boirez du sang. Vous mangerez les corps des combattants courageux et vous boirez le sang des chefs de ce monde, offerts en sacrifice à la place des béliers, des agneaux, des boucs et des veaux gras du Bachan. Vous pourrez manger de la graisse tant que vous voudrez, et boire du sang jusqu’à devenir ivres. Voilà le sacrifice que j’offre pour vous. À ce grand repas, vous mangerez tant que vous voudrez des chevaux et des cavaliers, des soldats et des combattants de toutes sortes. Moi, le Seigneur D ieu, je le déclare. « Je montrerai ma gloire aux autres peuples. Ils verront tous comment je me sers de mon pouvoir pour appliquer mon jugement. À partir de ce moment-là, les Israélites sauront que le Seigneur, leur Dieu, c’est moi. » « Les autres peuples comprendront ceci: Les Israélites ont été déportés à cause de leurs fautes, parce qu’ils n’ont pas été fidèles envers moi, le Seigneur. C’est pourquoi je me suis détourné d’eux. Je les ai livrés au pouvoir de leurs ennemis, et ils ont tous été tués à la guerre. Je me suis détourné d’eux et je les ai traités en tenant compte de leurs actes impurs et de leurs fautes. « Eh bien, voici ce que je dis, moi, le Seigneur D ieu: À partir de maintenant, je vais avoir pitié des Israélites, de ceux qui sont nés de Jacob. Je vais ramener leurs prisonniers, et j’exigerai de tous le respect dû à mon saint nom. Alors ils oublieront leur honte et toutes les infidélités qu’ils ont commises envers moi. Ils habiteront en sécurité sur leur terre, et personne ne les fera plus trembler de peur. Je les ferai sortir des pays de leurs ennemis, et je les rassemblerai pour les ramener chez eux. En me servant d’eux, je montrerai à beaucoup de peuples que le Dieu saint, c’est moi. Quand je rassemblerai les Israélites sur leur terre, je ne laisserai personne dans les pays où je les avais déportés. À ce moment-là, les Israélites sauront que le Seigneur, leur Dieu, c’est moi. Je donnerai mon esprit au peuple d’Israël et je ne me détournerai plus de lui. » Voilà ce que le Seigneur D ieu déclare. La vingt-cinquième année après la déportation, au début de l’année, le 10 du mois, 14 ans après la prise de Jérusalem, le même jour exactement, le Seigneur m’a saisi avec puissance et il m’a emmené là-bas. Pendant une vision, Dieu m’a transporté en Israël. Il m’a laissé sur une montagne très haute. Sur son côté sud, il y a un groupe de bâtiments semblables à ceux d’une ville. Il m’a conduit là-bas, et voici ce que j’ai vu: un homme qui ressemble à du bronze se trouve debout près d’une porte. Il tient à la main une corde en lin et un roseau pour mesurer. Il me dit: « Toi, l’homme, ouvre bien tes yeux et tes oreilles. Fais très attention à tout ce que je vais te faire voir. En effet, c’est pour regarder cela qu’on t’a conduit ici. Ensuite, tu raconteras aux Israélites tout ce que tu auras vu. » Voici ce que je vois: un mur extérieur entoure le temple de tous les côtés. L’homme tient à la main son roseau long de 6 mesures. Chaque mesure a un peu plus de 50 centimètres. Avec lui, il mesure le mur. Il a 6 mesures d’épaisseur et 6 mesures de haut. Il va à la porte qui est à l’est du temple. Il monte les marches. Puis il prend la dimension de cet espace: en tout 6 mesures de profondeur. Chaque pièce des gardiens, située le long du passage central de la porte, est un carré de 6 mesures de côté. Les murs qui les séparent sont épais de 5 mesures. Une entrée de 6 mesures de long se trouve avant la salle située en face du temple. Les six pièces des gardiens de la porte, située à l’est du temple, ont toutes les mêmes dimensions. Il y en a trois de chaque côté du passage central. Les murs qui les séparent ont tous la même épaisseur. L’homme mesure encore l’espace sur lequel la porte peut s’ouvrir: il a 10 mesures de large. Le passage central a en tout 13 mesures de large. Devant les pièces des gardiens, qui sont des carrés de 6 mesures de côté, il y a une barrière haute d’une demi-mesure. Elle est située de chaque côté du passage. L’homme mesure la distance entre le mur du fond d’une de ces pièces et le mur de la pièce située en face, de l’autre côté du passage: il y a 25 mesures. Il prend aussi la dimension de la salle qui est entourée de tous les côtés par la cour extérieure du temple. Cette salle a 20 mesures de large. Entre l’espace de la porte d’entrée, située dans le mur extérieur, et l’espace de la porte d’entrée de la cour intérieure, il y a 50 mesures. Des fenêtres avec des grillages se trouvent tout autour des bâtiments, sur les murs des pièces de l’entrée, et sur les murs qui séparent ces pièces. Il y en a aussi sur les murs intérieurs de la salle. Et ces murs sont décorés avec des branches de palmier. L’homme me conduit dans la cour extérieure du temple. Cette cour est recouverte de plaques de pierre dure ou dalles. Elle est entourée de 30 salles. Les dalles couvrent le sol autour des différentes portes. Le niveau des salles est plus bas que celui de la cour intérieure. L’homme mesure la distance entre le mur de la porte d’entrée du temple donnant sur la cour extérieure, et le mur de la cour intérieure. Il trouve 100 mesures. Ceci pour le côté est. Puis il passe du côté nord. Il mesure la longueur et la largeur de la porte nord qui conduit à la cour extérieure. Elle comprend un passage central et trois pièces pour les gardiens de chaque côté du passage. Les murs et la salle ont les mêmes dimensions que ceux de la porte est. La porte nord a en tout 50 mesures de long et 25 mesures de large. La salle, les fenêtres et les décorations faites avec des branches de palmier ont les mêmes dimensions que celles des autres portes. Pour arriver à la porte nord, on monte sept marches. La salle se trouve en face de l’escalier. En face de la porte nord, il y a une porte qui ouvre sur la cour intérieure. C’est la même chose que du côté est. L’homme mesure la distance entre les deux portes: il y a 100 mesures. Ensuite, il me conduit du côté sud, où il y a aussi une porte. Il mesure les pièces des gardiens, la salle et les murs. Ils ont les mêmes dimensions que ceux des autres portes. Là aussi, il y a des fenêtres tout autour de la porte et de la salle. Elles sont comme celles de l’est et du nord. La porte sud a en tout 50 mesures de long et 25 mesures de large. Pour arriver à la porte sud, on monte sept marches. La grande salle se trouve en face de l’escalier. Les murs intérieurs sont décorés avec des branches de palmier, à droite et à gauche du passage central. En face de cette porte, il y a une autre porte qui ouvre sur la cour intérieure. L’homme mesure la distance entre les deux portes sud. Il y a 100 mesures. Ensuite, l’homme me conduit dans la cour intérieure, par la porte sud. Il mesure cette porte. Elle a les mêmes dimensions que les portes du mur extérieur. Les pièces des gardiens, la salle et les murs de séparation ont les mêmes dimensions que ceux des autres portes. Il y a des fenêtres tout autour de la salle. La porte sud a en tout 50 mesures de long et 25 mesures de large. Tout autour, il y a une salle de 25 mesures de long et de 5 mesures de large. Cette salle donne sur la cour extérieure. Les murs intérieurs sont décorés avec des branches de palmier. Pour y arriver, on monte huit marches. Puis l’homme me fait passer par la porte de l’est pour entrer dans la cour intérieure. Il mesure la porte: elle a les mêmes dimensions que les autres portes. Les pièces des gardiens, la salle et les murs de séparation ont les mêmes dimensions que ceux des autres portes. Il y a des fenêtres tout autour de la porte et de la salle. La porte a en tout 50 mesures de long et 25 mesures de large. La salle donne sur la cour extérieure. Les murs intérieurs sont décorés avec des branches de palmier, à gauche et à droite du passage central. Pour y arriver, on monte huit marches. Ensuite, l’homme me conduit à la porte nord. Il la mesure. Cette porte a les mêmes dimensions que les autres. Elle a aussi des salles pour les gardiens, des murs de séparation, une salle avec des fenêtres tout autour. La porte nord a en tout 50 mesures de long et 25 mesures de large. La salle donne sur la cour extérieure. Les murs intérieurs sont décorés avec des branches de palmier, à gauche et à droite du passage central. Pour y arriver, on monte huit marches. Une pièce ouvre sur la salle de la porte nord. Dans cette pièce, on lave les animaux tués pour être offerts en sacrifices complets. À chaque bout de la salle, il y a deux tables. Sur ces tables, on tue les animaux pour les sacrifices complets et pour les autres sacrifices offerts afin de recevoir le pardon. À l’extérieur de cette salle, il y a quatre tables. Quand on va vers l’entrée de la porte nord, on peut en voir deux de chaque côté. On utilise donc huit tables en tout pour tuer les animaux offerts en sacrifice: quatre d’un côté de la porte et quatre de l’autre. Les quatre tables qu’on utilise pour préparer les sacrifices complets sont en pierres taillées. Elles sont carrées. Elles ont une mesure et demie de côté et une mesure de haut. On place sur elles les instruments nécessaires pour préparer les animaux offerts en sacrifice. Autour des tables, on a creusé des sillons de la largeur d’une main. On place sur ces tables les viandes des sacrifices. L’homme me conduit dans la cour intérieure. Là, il y a les salles des chanteurs: l’une est à côté de la porte nord et elle est ouverte vers le sud, l’autre est à côté de la porte sud et elle est ouverte vers le nord. Il me dit: « La salle tournée vers le sud est pour les prêtres qui servent au temple. La salle tournée vers le nord est pour les prêtres qui font le service de l’autel. Parmi les gens de la tribu de Lévi, seuls ceux qui sont nés de Sadoc peuvent entrer dans le lieu saint pour servir le Seigneur. » L’homme mesure la cour intérieure. Elle est carrée et a 100 mesures de côté. L’autel se trouve devant le temple. L’homme me conduit dans la salle d’entrée du temple. Les murs du passage qui y conduit ont chacun 5 mesures d’épaisseur, et l’entrée a 14 mesures de large. Les murs des côtés ont 3 mesures d’épaisseur. La salle d’entrée a 20 mesures de long et 12 mesures de large. Pour y arriver, on monte dix marches. De chaque côté de l’entrée, il y a une colonne. Ensuite, l’homme me conduit dans la grande salle du temple. Les murs du passage qui y mène ont 6 mesures d’épaisseur. L’entrée a 10 mesures de large et les murs des côtés ont 5 mesures d’épaisseur. La grande salle a 40 mesures de long et 20 mesures de large. L’homme entre ensuite dans la salle du fond. Il mesure l’entrée. Elle a 2 mesures de profondeur, 6 mesures de large, avec des murs de 7 mesures d’épaisseur. Puis il mesure la salle elle-même. C’est un carré de 20 mesures de côté. Il me dit: « Ici, c’est le lieu très saint. » L’homme prend la dimension du mur intérieur du temple. Il a 6 mesures d’épaisseur. Des annexes sont construites tout autour sur une largeur de 4 mesures. Elles ont trois étages, et chaque annexe contient 30 salles. Chaque salle est construite en partie dans le mur extérieur, mais pas dans le mur du temple lui-même. À chaque étage, tout autour du temple, la surface des salles devient plus grande, parce qu’elle prend une partie de l’épaisseur du mur. C’est pourquoi, plus on monte, plus il y a de place à l’intérieur. À partir du premier étage, on peut aller au deuxième étage, puis au troisième. Tout autour du temple, je vois que les bâtiments annexes sont plus hauts que les autres. Ils ont 6 mesures de plus. Les bâtiments annexes ouvrent sur cet espace libre par deux portes: une au nord et une au sud. Le mur qui entoure cet espace a 5 mesures d’épaisseur. À l’ouest du temple, il y a un bâtiment en face de l’espace libre. Il a 90 mesures de long et 70 mesures de large. Ses murs ont 5 mesures d’épaisseur. L’homme prend la dimension du temple. Il a 100 mesures de long. L’espace libre, le bâtiment situé à l’ouest et ses murs ont également 100 mesures de long en tout. La partie du temple située à l’est et les espaces libres de chaque côté ont 100 mesures de large en tout. L’homme mesure aussi la longueur du bâtiment situé derrière le temple. Avec les passages qui existent d’un côté et de l’autre, cela fait 100 mesures de long. Les murs de l’entrée, de la grande salle et de la salle du fond sont recouverts de bois. Les cadres des fenêtres, les couloirs situés tout autour sur trois étages, sont aussi recouverts de bois. Il y a du bois partout, depuis le sol jusqu’aux fenêtres, et même les fenêtres sont couvertes de lames de bois. À l’extérieur du temple et à l’intérieur, depuis la porte d’entrée jusqu’à la salle du fond, tous les murs sont décorés. Des sculptures représentent des chérubins et des branches de palmier. Il y a toujours une branche de palmier entre deux chérubins. Chaque chérubin a deux visages: un visage d’homme tourné vers une branche de palmier, un visage de lion tourné vers une autre branche. On trouve ces sculptures tout autour du temple. Les chérubins et les branches de palmier sont sculptés sur les murs, depuis le sol jusqu’au-dessus des portes. La porte de la grande salle a des montants carrés. Devant le lieu saint, on voit quelque chose qui ressemble à un autel en bois. Il a 3 mesures de haut et 2 mesures de large. Il a des coins, un support et des côtés en bois. L’homme me dit: « C’est la table qui est placée devant le Seigneur. » Le temple et le lieu saint ont deux portes. L’une ouvre sur la grande salle, l’autre sur le lieu très saint. Ces portes ont deux battants. Sur les portes de la grande salle, on a sculpté des chérubins et des branches de palmier, comme sur les murs. À l’extérieur, un bord en bois se trouve au-dessus de l’entrée. Sur les murs de l’entrée, il y a des fenêtres avec des grillages et des décorations représentant des feuilles de palmier. Ensuite, l’homme me fait sortir dans la cour extérieure du côté nord. Il me conduit derrière le temple, vers des salles situées en face de l’espace libre et en face du bâtiment. Cet ensemble a 100 mesures de long et 50 mesures de large. D’un côté, il est situé en face de l’espace qui entoure le temple sur 20 mesures de large. De l’autre côté, il donne sur les dalles de la cour extérieure. Il comprend des couloirs sur trois étages. Devant les salles, du côté de la cour intérieure, il y a une allée de 10 mesures de large et de 100 mesures de long. On entre dans ce bâtiment du côté nord. Les salles du troisième étage sont plus petites que les salles des autres étages. En effet, les couloirs prennent davantage de place au troisième étage qu’au deuxième et au premier. Les terrasses s’étendent l’une au-dessus de l’autre, sur trois étages. Elles ne sont pas soutenues par des colonnes, comme les autres bâtiments de la cour. Plus on monte, plus les salles sont petites. Du côté de la cour extérieure, le mur qui est le long des salles a 50 mesures de long. Les salles elles-mêmes ont 50 mesures de long. Mais les salles qui donnent sur le temple ont 100 mesures de long. Sous ces salles, du côté est du bâtiment, il y a une entrée pour ceux qui viennent de la cour extérieure. Cette entrée se trouve à l’endroit où le mur de la cour commence. Du côté sud, il y a encore des salles situées en face de l’espace libre et du bâtiment qui sont derrière le temple. Devant ces salles, il y a une allée. Elles sont aussi longues et aussi larges que les salles situées au nord. Leurs entrées, leurs sorties, leur organisation sont les mêmes. Les portes de ces bâtiments situés au sud sont pareilles à celles du nord. Au début de l’allée, il y a une entrée face au mur qui protège le lieu saint. On y arrive du côté est. L’homme me dit: « Les salles du nord et du sud qui donnent sur la cour sont des salles réservées à Dieu. Là, les prêtres qui peuvent entrer dans le lieu saint mangent les offrandes très saintes. C’est là qu’ils doivent mettre les offrandes très saintes: les dons et les animaux des différents sacrifices offerts pour recevoir le pardon de Dieu, car ce lieu est saint. De plus, les prêtres qui sont entrés dans le lieu saint ne peuvent pas aller directement dans la cour extérieure en sortant. Ils doivent laisser dans ces salles les vêtements sacrés qu’ils ont mis pour servir le Seigneur. Ils mettent d’autres habits avant d’aller là où le peuple se réunit. » Quand l’homme a fini de mesurer les bâtiments intérieurs du temple, il me fait sortir par la porte située à l’est. Alors il se met à mesurer l’espace qui entoure le temple. Avec le roseau à mesurer, il trouve 500 mesures de long pour le côté est. Il mesure ainsi le mur qui entoure le temple sur ses quatre côtés. Le mur forme un carré de 500 mesures de côté. Il sert à séparer l’espace sacré et celui qui ne l’est pas. L’homme me conduit vers la porte située à l’est du temple. Alors je vois la gloire du Dieu d’Israël. Elle arrive de l’est. Le bruit qu’elle fait ressemble au bruit de la mer, et elle éclaire la terre de sa lumière. Ce que je vois ressemble à ce que j’avais vu autrefois, quand le Seigneur était venu détruire Jérusalem, et quand j’étais au bord du fleuve Kébar. Alors je me mets à genoux, le front contre le sol. La gloire du Seigneur entre dans le temple par la porte qui est à l’est. L’esprit de Dieu me soulève de terre et il me transporte dans la cour intérieure. Je vois que la gloire du Seigneur remplit le temple. J’entends une voix qui vient de l’intérieur du temple. Pendant ce temps, l’homme qui m’a conduit se tient près de moi. Cette voix me dit: « Toi qui n’es qu’un homme, écoute! Ici, c’est le lieu de mon siège royal, le sol où je pose les pieds. J’habiterai là parmi les Israélites, pour toujours. Le peuple d’Israël et ses rois ne mépriseront plus mon saint nom: ils ne se prostitueront plus et ils n’enterreront plus ici les corps de leurs rois morts. Les rois ont placé les entrées de leur palais et les montants de leurs portes à côté des entrées et des montants de porte de mon temple. Il y a un seul mur de séparation entre mon temple et leur maison. Ils ont méprisé mon saint nom. En effet, ils ont commis des actions horribles. C’est pourquoi je les ai détruits dans ma colère. Maintenant, les Israélites vont arrêter de se prostituer. Ils éloigneront de moi les corps de leurs rois morts, et j’habiterai parmi eux pour toujours. « Et toi, l’homme, décris le temple aux Israélites. Qu’ils aient honte à cause de leurs fautes et qu’ils étudient avec attention le plan de ce bâtiment! S’ils ont vraiment honte de ce qu’ils ont fait, montre-leur un plan du temple, la place des bâtiments, des entrées et des sorties, toute son organisation. Donne-leur par écrit et mets-leur sous les yeux les lois et les règles qu’ils doivent respecter dans ce lieu. Alors ils pourront les respecter et leur obéir. Voici la règle principale au sujet du temple: tout l’espace qui l’entoure au sommet de la montagne doit être considéré comme très saint. » Voici les mesures de l’autel. L’unité de mesure vaut un peu plus de 50 centimètres. L’autel est entouré d’un fossé qui a 1 mesure de profondeur et 1 mesure de large. Du côté extérieur, le bord du fossé a une demi-mesure de haut. Voici la hauteur de l’autel: il a 2 mesures de haut depuis la base, à la surface du sol, jusqu’au premier support d’en bas. Chaque côté de ce support a 1 mesure de moins que la base. Au-dessus de ce premier support, il y en a un deuxième, haut de 4 mesures. Chaque côté de ce deuxième support a 1 mesure de moins que le premier. Au-dessus du deuxième support, il y a le foyer. Celui-ci a 4 mesures de haut et ses quatre coins sont relevés. Le foyer forme un carré de 12 mesures de côté. Le deuxième support est aussi un carré de 14 mesures de côté. Du côté extérieur, son bord a une demi-mesure de haut, et tout autour, il y a un petit canal d’une mesure. Pour arriver à ce deuxième support, on monte des marches situées du côté est. L’homme me dit: « Toi, l’homme, écoute ce que le Seigneur D ieu te commande: Le jour où l’autel sera construit pour offrir des sacrifices complets et pour répandre le sang des animaux, voici les règles à suivre: Tu donneras un taureau aux prêtres-lévites, de la famille de Sadoc. Ce sont les seuls qui ont le droit de s’approcher de moi pour me servir, je le déclare, moi, le Seigneur D ieu. On offrira ce taureau en sacrifice pour recevoir mon pardon. Tu prendras de son sang. Puis tu en mettras sur les quatre coins relevés de l’autel, sur les quatre coins du deuxième support, et sur le bord qui l’entoure. De cette façon, tu purifieras l’autel et tu le consacreras. Ensuite, tu feras emporter le taureau offert en sacrifice, et on le brûlera dans un endroit réservé pour cela, en dehors du lieu saint. Le deuxième jour, tu prendras un bouc sans défaut. Tu l’offriras aussi en sacrifice pour recevoir le pardon. Tu purifieras l’autel, comme tu l’as fait avec le taureau. Quand tu auras fini ce sacrifice, tu prendras dans le troupeau un taureau et un bélier sans défaut. Tu me les présenteras à moi, le Seigneur. Les prêtres jetteront du sel sur eux et ils me les offriront en sacrifice complet. Pendant sept jours, tu offriras chaque jour un bouc en sacrifice pour recevoir le pardon, avec un taureau et un bélier sans défaut, pris dans le troupeau. Ainsi, pendant sept jours, on purifiera l’autel et on le consacrera pour le mettre en service. Quand ces sept jours seront finis, le huitième jour et les jours suivants, les prêtres offriront sur l’autel les sacrifices complets et les sacrifices de communion pour le peuple. Alors je montrerai ma bonté envers vous. » Voilà ce que le Seigneur D ieu déclare. L’homme me ramène à la porte extérieure située à l’est du lieu saint. Elle est fermée. Le Seigneur me dit: « Cette porte restera fermée, personne ne l’ouvrira. Personne n’y passera, parce que moi, le Seigneur, Dieu d’Israël, je suis entré par là. Elle doit donc rester fermée. Mais le prince pourra s’asseoir là pour prendre le repas sacré devant moi, parce qu’il est celui qui gouverne. Pour entrer à cet endroit et en sortir, il passera par la salle située près de la porte d’entrée. » Ensuite, l’homme me conduit par la porte du nord jusque devant le temple. Je regarde et je vois la gloire du Seigneur qui remplit le temple. Je tombe à genoux, le front contre le sol. Le Seigneur me dit: « Toi, l’homme, fais très attention. Ouvre bien tes yeux et tes oreilles. Écoute tout ce que je vais te dire au sujet des lois et des règles de mon temple. Fais surtout attention à celles qui concernent le droit d’entrer dans le lieu saint et d’en sortir. « Tu diras aux Israélites, à ces révoltés: Moi, le Seigneur D ieu, je vous le dis, j’en ai assez des actes horribles que vous avez commis, vous, les Israélites. Au moment où vous me présentiez la part de nourriture qui me revenait, la graisse et le sang des sacrifices, vous faisiez entrer dans mon lieu saint des étrangers non circoncis et qui ne m’obéissent pas. De cette façon, vous avez traité mon temple avec mépris. Par tous vos actes horribles, vous avez brisé l’alliance qui vous attache à moi. Vous n’avez pas assuré vous-mêmes le service dans mon lieu saint, mais vous avez chargé ces étrangers de le faire à votre place. Moi, le Seigneur D ieu, je le dis: aucun étranger non circoncis et qui ne m’obéit pas n’entrera plus dans mon lieu saint, même s’il vit parmi les Israélites. » « Les lévites se sont éloignés de moi au moment où le peuple d’Israël a pris un mauvais chemin et m’a abandonné pour suivre ses faux dieux. Eh bien, ils supporteront les conséquences de leurs fautes. Dans mon lieu saint, ils me serviront en gardant les portes du temple et en ayant diverses tâches. Ils pourront tuer les animaux offerts pour les sacrifices complets et pour les autres sacrifices. Ils seront au service du peuple. Ils ont été à son service quand il suivait les faux dieux et ils ont entraîné les Israélites dans le péché. C’est pourquoi voici ce que je déclare, moi, le Seigneur D ieu: Je vais agir contre eux, et ils supporteront les conséquences de leurs fautes. Ils ne s’approcheront pas de moi pour être mes prêtres. Ils ne s’approcheront pas des objets qui me sont réservés ni du lieu très saint. Ainsi, ils supporteront les conséquences des actes honteux et horribles qu’ils ont faits. Je les chargerai seulement des tâches moins importantes au service du temple. Là, ils accompliront tout le travail qui doit se faire. » « Les prêtres-lévites, nés de Sadoc, ont assuré le service de mon lieu saint quand les Israélites s’éloignaient de moi, le Seigneur. C’est pourquoi eux seuls pourront venir me servir. Ils pourront m’offrir la graisse et le sang des sacrifices. Moi, le Seigneur D ieu, je le déclare. Eux seuls entreront dans mon lieu saint, et ils s’approcheront de la table réservée à mon service. Ils respecteront les règles de ce service. Avant de passer par les portes de la cour intérieure, ils mettront des vêtements de lin. Ils ne porteront pas d’habits en laine pendant qu’ils feront leur service dans la cour intérieure et dans le temple. Ils porteront des turbans de lin sur la tête et un pagne de lin autour de la taille. Ils ne porteront pas de ceinture pour ne pas transpirer. Quand ils retourneront dans la cour intérieure, là où le peuple se trouve, ils enlèveront les vêtements portés pendant leur service. Ils les laisseront dans les salles du lieu saint et ils mettront d’autres habits. De cette façon, le peuple ne touchera pas leurs vêtements sacrés. « Les prêtres ne se raseront pas la tête. Ils ne laisseront pas non plus pousser leurs cheveux librement, mais ils les couperont avec soin. Aucun prêtre ne boira de vin avant d’entrer dans la cour intérieure. Un prêtre ne se mariera pas avec une femme veuve ou divorcée. Il prendra pour femme une jeune fille israélite, ou la veuve d’un autre prêtre. « Les prêtres enseigneront à mon peuple à faire la différence entre ce qui est sacré et ce qui ne l’est pas, entre ce qui est pur et ce qui est impur. Ils rendront la justice dans les procès et ils jugeront en tenant compte de mes lois. Ils respecteront aussi les règles et les commandements que j’ai donnés pour les fêtes religieuses. Ils devront me consacrer le jour du sabbat. « Un prêtre ne doit pas s’approcher d’un mort, sinon il sera impur. Mais il pourra s’approcher du corps de son père, de sa mère, d’un de ses enfants, d’un de ses frères ou d’une sœur non mariée. Ensuite, il devra se rendre pur, puis il attendra sept jours avant de servir au temple. Le jour où il entrera de nouveau dans la cour intérieure du lieu saint, il offrira un sacrifice pour recevoir mon pardon. Moi, le Seigneur D ieu, je le déclare. Les prêtres me serviront. Ils ne recevront aucune propriété en Israël, car la part qui leur revient, c’est moi. Comme nourriture, ils auront les offrandes et les animaux offerts en sacrifice pour recevoir le pardon des péchés. Tout ce qui est mis à part pour moi en Israël, ce sera pour eux. Les prêtres recevront la première partie des récoltes et tout ce qui est pris pour moi sur les richesses des Israélites. Les gens leur donneront leur meilleure farine pour que je bénisse leurs maisons. Mais les prêtres ne mangeront pas les oiseaux ni les autres animaux morts naturellement ou déchirés par une bête sauvage. » « Quand vous diviserez le pays d’Israël entre les tribus, vous mettrez de côté pour le Seigneur une part de terre qui lui sera Consacrer. Elle aura 25 000 mesures de long et 20 000 mesures de large. Toute la surface de cette terre sera considérée comme entièrement sainte. On gardera pour le temple un terrain carré de 500 mesures de côté. Autour, il y aura un espace libre de 50 mesures de large. À l’intérieur de ce carré, on mesurera un espace de 25 000 mesures de long sur 10 000 mesures de large. Ce sera la place du lieu saint, le plus saint de tous. Cette partie du pays sera sainte. On la mettra à part pour les prêtres qui sont au service du Seigneur dans le lieu saint. Leurs maisons seront construites sur cette terre, et ce sera un endroit réservé au lieu saint. Une autre partie de 25 000 mesures de long sur 10 000 mesures de large appartiendra aux lévites qui sont au service du temple. Là, ils posséderont des villes où ils habiteront. Le long de cette terre réservée au Seigneur, on mesurera encore une terre de 25 000 mesures de long sur 5 000 mesures de large. Là, on construira une ville où chaque Israélite aura le droit d’habiter. Pour le prince, vous garderez un espace situé de chaque côté de la terre réservée au Seigneur et à la ville. Cette terre s’étendra à l’ouest jusqu’à la mer Méditerranée et à l’est jusqu’à la frontière est d’Israël. De cette façon, les princes auront leur terre en Israël. Ils ne profiteront plus du peuple du Seigneur, ils laisseront le reste du pays aux tribus d’Israël. » Voici les paroles du Seigneur D ieu: « Princes d’Israël, cela suffit! Mettez fin à la violence et au pillage! Respectez les lois et la justice, arrêtez de voler les biens de mon peuple! Moi, le Seigneur D ieu, je vous le commande. « Ayez des balances justes, des mesures justes. La mesure pour les céréales appelée éfa, et la mesure pour les liquides appelée bath, doivent être les mêmes. Chacune est la dixième partie de l’unité de mesure, appelée homer. La pièce d’argent vaudra 20 pièces de monnaie, et 60 pièces de monnaie feront une mine. « Voici les parts que vous prendrez sur vos récoltes: vous offrirez un soixantième de vos récoltes de blé ou d’orge, et un centième de votre huile. Vous mesurerez l’huile avec la mesure pour les liquides ou bath. C’est le dixième de l’unité de mesure ou homer, et le dixième d’un kor, qui est égal à l’homer. Dans les pâturages d’Israël, vous prendrez un animal sur 200 moutons ou chèvres. Vous le donnerez pour les offrandes, pour les sacrifices complets ou les sacrifices de communion. Alors vous recevrez le pardon de vos péchés. Moi, le Seigneur D ieu, je le déclare. « Tous les habitants du pays devront apporter leurs parts au prince d’Israël. En effet, le prince sera chargé de donner ce qu’il faut pour les sacrifices complets et les offrandes de farine et de vin pendant les fêtes: en particulier celle de la nouvelle lune, les jours de sabbat et toutes les cérémonies du peuple d’Israël. Le prince présentera les sacrifices pour les fautes, les offrandes, les sacrifices complets et les sacrifices de communion. Alors il recevra le pardon des péchés du peuple d’Israël. » Le Seigneur D ieu dit encore: « Le premier mois, le premier jour du mois, vous offrirez un jeune taureau sans défaut pour purifier le lieu saint. Le prêtre prendra du sang de cet animal et il en mettra sur les montants de la porte du temple, sur les quatre coins du support de l’autel et sur les montants des portes de la cour intérieure. Le 7 du mois, vous recommencerez pour celui qui a commis des fautes sans le vouloir ou sans le savoir. De cette façon, vous purifierez le temple. « Le 14 de ce premier mois, vous commencerez la fête de la Pâque. Cette fête durera 7 jours, pendant lesquels vous mangerez des pains sans levain. Le premier jour de la Pâque, le prince offrira un taureau en sacrifice, afin de recevoir le pardon pour lui et pour tout le peuple. Pendant les 7 jours de la fête, il m’offrira chaque jour 7 taureaux et 7 béliers sans défaut en sacrifice complet. Chaque jour, il offrira aussi un bouc pour recevoir le pardon. Enfin, il donnera 30 kilos de blé et 6 litres d’huile pour chaque taureau et chaque bouc offerts. « Pour la fête des Huttes, qui commence le septième mois, le 15 du mois, le prince fera la même chose que pour la fête de la Pâque: chaque jour, pendant 7 jours, il offrira les mêmes sacrifices pour recevoir le pardon, les mêmes sacrifices complets et les mêmes offrandes de blé et d’huile. » Voici les paroles du Seigneur D ieu: « La porte de la cour intérieure située à l’est restera fermée pendant les six jours où on travaille. Mais elle sera ouverte le jour du sabbat et à la fête de la nouvelle lune. Le prince viendra de la cour extérieure et il passera par la salle près de l’entrée. Il restera près du montant de la porte pendant que les prêtres offriront ses sacrifices complets et ses sacrifices de communion. À l’entrée, il se mettra à genoux, le front contre le sol, puis il sortira. On ne fermera pas la porte avant le soir. En effet, les jours de sabbat et de nouvelle lune, le peuple du pays viendra à cette porte pour m’adorer, moi, le Seigneur. « Le jour du sabbat, le prince me présentera 6 agneaux et un bélier sans défaut pour les offrir en sacrifice complet. De plus, il offrira 30 kilos de blé avec chaque bélier, et la quantité qu’il voudra avec les agneaux. Il ajoutera 6 litres d’huile pour 30 kilos de blé. Les jours de nouvelle lune, il offrira 1 taureau, 6 agneaux et 1 bélier qui doivent être sans défaut. Il offrira 30 kilos de blé avec chaque taureau et avec chaque bélier, et la quantité de blé qu’il pourra avec les agneaux. Il ajoutera 6 litres d’huile pour 30 kilos de blé. Le prince entrera et sortira par le même chemin, en passant par la salle près de l’entrée. Puis, quand le peuple du pays viendra m’adorer, moi, le Seigneur, les jours de grande fête, ceux qui sont entrés par la porte nord sortiront par la porte sud. Ceux qui sont entrés par la porte sud sortiront par la porte nord. Personne ne sortira par la porte où il est entré, mais tous repartiront par la porte opposée. Le prince devra entrer et sortir en même temps que le peuple. » « Les jours de fête et pour les grandes cérémonies, l’offrande sera de 30 kilos de blé pour chaque taureau et pour chaque bélier. Pour les agneaux, ce sera la quantité que le prince voudra. On ajoutera 6 litres d’huile pour 30 kilos de blé. « Si le prince fait une offrande volontaire au Seigneur, un sacrifice complet ou un sacrifice de communion, on doit lui ouvrir la porte située à l’est du temple. Il offrira ses sacrifices de la même façon que le jour du sabbat. Dès qu’il sera sorti, on fermera la porte. « Chaque jour, on offrira au Seigneur un agneau d’un an sans défaut en sacrifice complet. Cette offrande se fera tous les matins. Chaque matin, on offrira aussi au Seigneur 5 kilos de farine ainsi que 2 litres d’huile pour mélanger à la farine. Les règles de cette offrande de chaque jour sont valables pour toujours. Chaque matin, on offrira au Seigneur l’agneau, la farine et l’huile en sacrifice complet, et cela pour toujours. » Voici les paroles du Seigneur D ieu: « Si le prince donne une partie de ce qu’il possède à l’un de ses fils, ce don passera dans l’héritage du fils. Et cela appartiendra ensuite aux enfants de celui-ci. C’est une propriété reçue par héritage. Mais si le prince donne une partie de ce qu’il possède à l’un de ses serviteurs, ce don appartiendra au serviteur jusqu’à l’année de la libération seulement. Ensuite, ce don reviendra au prince. Ce sont seulement les enfants du prince qui peuvent hériter de ce qu’il possède. Le prince n’a pas le droit de prendre ce qui appartient à quelqu’un du peuple en lui enlevant sa propriété. Mais ce qu’il donnera en héritage à ses fils, il le prendra sur ce qu’il possède. Alors dans le peuple, personne ne sera chassé de sa propriété. » Ensuite, l’homme me fait passer par l’entrée qui est à côté de la porte nord. Il m’emmène vers les salles du lieu saint réservées aux prêtres. Il me montre un endroit, dans le fond, à l’ouest. Il me dit: « C’est là que les prêtres feront bouillir la viande des animaux offerts en sacrifice pour recevoir le pardon de Dieu. C’est là aussi qu’ils feront cuire les offrandes. De cette façon, on ne portera rien dans la cour extérieure, et le peuple ne touchera pas ce qui est sacré. » Puis l’homme me conduit dans la cour extérieure et il me fait passer devant ses quatre coins. À chaque coin, il y a une cour. Ces quatre cours sont petites et elles ont toutes les mêmes dimensions: 40 mesures de long et 30 mesures de large. Chaque cour est entourée d’un mur de pierre. Le long du mur, on a construit des fours. L’homme me dit: « Ce sont les cuisines. Là, les serviteurs du temple font bouillir la viande des animaux que le peuple offre en sacrifice. » L’homme qui me conduit me fait revenir à l’entrée du temple. Je regarde: de l’eau sort du sol, sous l’entrée, vers l’est. En effet, le devant du temple est à l’est. L’eau coule du côté sud du temple et passe au sud de l’autel. L’homme me fait sortir par la porte du nord. Puis il me fait faire le tour par l’extérieur, jusqu’à la porte de l’est. Là, l’eau coule encore au sud de la porte. L’homme s’éloigne vers l’est. Il tient une corde à la main avec laquelle il compte 1 000 mesures. Il me fait traverser l’eau. J’en ai jusqu’aux chevilles. Il compte encore 1 000 mesures et il me fait traverser l’eau. J’en ai jusqu’aux genoux. Il compte encore 1 000 mesures et il me fait traverser. J’en ai jusqu’aux reins. Il compte encore 1 000 mesures: l’eau a monté. Elle forme maintenant un torrent, je ne peux pas passer. Il faudrait nager pour pouvoir le traverser. Alors il me dit: « Toi, l’homme, est-ce que tu as vu? » Il m’emmène un peu plus loin, puis il me ramène près du torrent. Alors je vois beaucoup d’arbres sur chaque bord. L’homme me dit: « Ce torrent coule vers l’est du pays, il descend dans la vallée du Jourdain et il se jette dans la mer Morte. Quand il arrive à la mer, il transforme son eau, qui devient bonne. Partout où l’eau du torrent arrivera, tous les êtres vivants pourront vivre et se reproduire. Il y aura beaucoup de poissons. En effet, cette eau transforme l’eau de la mer, et la vie apparaît partout où le torrent arrive. À partir de maintenant, depuis En-Guédi jusqu’à En-Églaïm, il y aura des pêcheurs. Ils mettront leurs filets à sécher au bord de la mer. Là, on trouvera autant d’espèces de poissons que dans la mer Méditerranée. Mais les autres étendues d’eau qui sont près de la mer resteront salées. Elles serviront de réserves de sel. Sur chaque bord du torrent, toutes sortes d’arbres fruitiers pousseront. Leurs feuilles ne sècheront pas, et ces arbres donneront toujours des fruits. Chaque mois, ils produiront une nouvelle récolte, car l’eau qui les arrose vient du lieu saint. On mangera leurs fruits et on utilisera leurs feuilles comme médicaments. » Voici les paroles du Seigneur D ieu: « Je vais vous indiquer les frontières du pays que vous partagerez entre les 12 tribus d’Israël. La tribu de Joseph recevra deux parts. Vous distribuerez le pays entre vous en parts égales. En effet, j’ai juré de le donner à vos ancêtres, il vous revient donc en héritage. Au nord, la frontière partira de la mer Méditerranée. Elle suivra la route qui passe par Hetlon, Lebo-Hamath, Sedad. Ensuite, elle traversera les villes de Berota et Sibraïm situées entre le royaume de Damas et le royaume de Hamath. Enfin, la frontière suivra la route de Hasser-Tikon, qui est près de la frontière de Hauran. Cette frontière ira donc de la mer Méditerranée jusqu’à Hassar-Énan. Au nord, elle touchera les royaumes de Damas et de Hamath. Voilà pour le côté nord. À l’est, la frontière partira d’un endroit situé entre Damas et Hauran. Elle suivra la vallée du Jourdain, entre la région de Galaad et le pays d’Israël, et elle ira jusqu’à Tamar, sur la mer Morte. Voilà pour le côté est. Au sud, la frontière ira de Tamar à l’oasis de Meriba de Cadès. Elle descendra le long du torrent d’Égypte jusqu’à la mer Méditerranée. Voilà pour le côté sud. À l’ouest, la mer Méditerranée servira de frontière depuis le sud jusqu’à Lebo-Hamath au nord. Voilà pour le côté ouest. Vous partagerez le pays entre les tribus d’Israël. Vous le distribuerez entre vous en tirant au sort. Vous le partagerez aussi avec les étrangers qui habiteront au milieu de vous et qui auront des enfants dans le pays. Vous devez les traiter comme des Israélites, comme des membres du peuple. Ils recevront une part de terre parmi les tribus d’Israël. Chacun d’eux recevra sa part dans la tribu où il habitera. » Voilà ce que le Seigneur D ieu déclare. « Voici les noms des tribus avec leurs parts. La part de Dan sera tout au nord, le long de la route qui passe par Hetlon, Lebo-Hamath et Hassar-Énan, près des royaumes de Damas et de Hamath. Elle s’étendra de la frontière est jusqu’à la mer Méditerranée à l’ouest. Le long de la part de Dan, de l’est à l’ouest, il y aura la part d’Asser. Le long de la part d’Asser, il y aura celle de Neftali. Le long de la part de Neftali, il y aura celle de Manassé. Le long de la part de Manassé, il y aura celle d’Éfraïm. Le long de la part d’Éfraïm, il y aura celle de Ruben. Le long de la part de Ruben, il y aura celle de Juda. » « Le long de la part de Juda, depuis la frontière est jusqu’à la mer Méditerranée à l’ouest, une partie du pays restera libre. Elle sera aussi longue que la part de chaque tribu. Sa largeur sera de 25 000 mesures. Au milieu, il y aura le lieu saint. La terre que vous prendrez pour le Seigneur sur cette partie du pays aura 25 000 mesures de long et 20 000 mesures de large. Vous prendrez une partie de cette terre pour les prêtres. Elle aura 25 000 mesures de l’est à l’ouest et 10 000 mesures du nord au sud. Au centre, il y aura le lieu saint du Seigneur. Cette région appartiendra aux prêtres consacrés, nés de Sadoc. Ils ont assuré fidèlement le service du Seigneur. Ils ne se sont pas éloignés de Dieu comme les lévites, quand les Israélites s’éloignaient de lui. C’est pourquoi ils recevront une part de la terre spécialement réservée au Seigneur. Elle sera à côté de celle des lévites. La part des lévites sera comme celle des prêtres. Toutes les deux auront 25 000 mesures de long et 10 000 mesures de large. Personne ne pourra échanger de la terre, en vendre ou en donner dans cette partie du pays, la plus importante de toutes. En effet, elle est réservée au Seigneur. » « Sur cette partie réservée, il restera un terrain de 5 000 mesures de large sur 25 000 mesures de long. Ce terrain ne sera pas sacré. Il sera pour la ville, ses logements et ses quartiers extérieurs. Au centre, il y aura la ville. Elle formera un carré de 4 500 mesures de côté. Sur les quatre côtés de la ville, il y aura un espace libre de 250 mesures de large. Le long de la partie réservée au Seigneur, il restera un terrain à l’est de la ville et un autre à l’ouest. Tous les deux auront 10 000 mesures. Les récoltes serviront à nourrir ceux qui travaillent pour la ville. Les travailleurs de la ville, qui viendront de toutes les tribus d’Israël, le cultiveront. Les terres réservées au Seigneur et celles possédées par la ville formeront un carré de 25 000 mesures de côté. Le terrain de la ville en occupera le quart. Le reste des terres sera pour le prince. Sa propriété sera située de chaque côté des terres réservées pour le Seigneur et des terres possédées par la ville. Elle s’étendra le long des autres parts, sur une largeur de 25 000 mesures, vers l’est jusqu’à la frontière et vers l’ouest jusqu’à la mer Méditerranée. Les terres réservées au Seigneur et le lieu saint seront donc au centre de cette région. Les terres des lévites et les terres possédées par la ville seront situées au milieu de la propriété du prince. Les terres du prince se trouveront entre la part de Juda au nord et la part de Benjamin au sud. » « Voici les parts des autres tribus: de la frontière est jusqu’à la mer Méditerranée à l’ouest, il y aura la part de Benjamin. Le long de la part de Benjamin, de l’est à l’ouest, il y aura celle de Siméon. Le long de la part de Siméon, il y aura celle d’Issakar. Le long de la part d’Issakar, il y aura celle de Zabulon. Le long de la part de Zabulon, il y aura celle de Gad. La frontière située au sud de la terre de Gad sera la frontière du pays. Elle ira de Tamar, à l’est, jusqu’à l’oasis de Meriba de Cadès. Ensuite, elle ira le long du torrent d’Égypte jusqu’à la mer Méditerranée. Voilà le pays que vous partagerez entre les tribus d’Israël en tirant au sort. Il sera leur propriété. Moi, le Seigneur D ieu, je le déclare. » À l’est, le mur aura aussi 4 500 mesures de long. Il comprendra trois portes: la porte de Joseph, la porte de Benjamin et la porte de Dan. Au sud, ce sera la même chose: le mur aura 4 500 mesures de long. Il comprendra trois portes: la porte de Siméon, la porte d’Issakar et la porte de Zabulon. À l’ouest, le mur aura la même longueur et comprendra trois portes: la porte de Gad, la porte d’Asser et la porte de Neftali. Le mur qui entoure Jérusalem aura en tout 18 000 mesures. « À partir de ce jour, le nom de la ville sera “le Seigneur -est-là”. » La troisième année où Yoaquim est roi de Juda, Nabucodonosor, le roi de Babylone, vient attaquer Jérusalem. Le Seigneur livre Yoaquim, le roi de Juda, au pouvoir de Nabucodonosor et il le laisse prendre une partie des ustensiles sacrés du temple de Dieu. Nabucodonosor emmène des prisonniers à Babylone et il met les ustensiles dans le temple de ses dieux, dans la salle du trésor. Ensuite, le roi donne cet ordre à Achepénaz, le chef du personnel: « Parmi les Israélites, choisis quelques garçons de la famille du roi ou de familles nobles. Ces jeunes gens ne doivent avoir aucun défaut physique. Ils doivent être beaux, remplis de sagesse, instruits et intelligents. Ainsi, ils pourront entrer à mon service dans mon palais. Ils apprendront l’écriture et la langue des Babyloniens. Chaque jour, ils recevront la même nourriture et le même vin que moi. Leur instruction durera trois ans. Ensuite, ils entreront à mon service. » Parmi les jeunes gens choisis, il y a Daniel, Hanania, Michaël et Azaria. Ils sont de la tribu de Juda. Le chef du personnel leur donne de nouveaux noms. Daniel reçoit le nom de Beltassar, Hanania celui de Chadrac. Michaël reçoit le nom de Méchak, et Azaria reçoit celui d’Abed-Négo. Daniel est bien décidé à ne pas devenir impur en mangeant de la nourriture du roi et en buvant de son vin. Alors, il demande au chef du personnel de ne pas l’obliger à devenir impur. Dieu permet que le chef du personnel accepte la demande de Daniel avec bonté et compréhension. Mais il répond à Daniel: « C’est le roi lui-même qui a décidé ce que vous devez manger et boire, toi et tes amis. J’ai peur d’une chose: vous n’aurez peut-être pas aussi bonne mine que les autres jeunes gens de votre âge. Si le roi voit cela, je risque d’être tué à cause de vous. » Le chef du personnel a demandé à un serviteur de s’occuper de Daniel, Hanania, Michaël et Azaria. Daniel dit à cet homme: « S’il te plaît, fais un essai avec nous pendant dix jours. Donne-nous seulement des légumes à manger et de l’eau à boire. Ensuite, tu pourras comparer notre mine à la mine des jeunes gens qui mangent comme le roi. À ce moment-là, tu agiras envers nous suivant ce que tu constateras. » Le serviteur accepte cette demande et il fait un essai avec Daniel et ses amis pendant dix jours. Au bout des dix jours, ceux-ci ont meilleure mine que tous les jeunes gens qui mangent comme le roi. Et ils se portent mieux qu’eux. Alors le serviteur enlève de leur table la nourriture et le vin prévus pour eux. Il leur sert seulement des légumes. Dieu rend ces quatre jeunes gens savants et intelligents en ce qui concerne la littérature et la sagesse. De plus, Daniel sait interpréter les visions et les rêves. Le roi Nabucodonosor a fixé une date pour qu’on lui présente les jeunes gens choisis. Ce jour-là, le chef du personnel les conduit devant lui. Le roi parle avec eux tous, mais personne n’est comme Daniel, Hanania, Michaël et Azaria. Ils entrent donc au service du roi. Le roi leur pose des questions sur des sujets qui demandent de la sagesse et de l’intelligence. Et il trouve leurs réponses dix fois meilleures que celles des devins et des magiciens de son royaume. Daniel reste au service de Nabucodonosor jusqu’au moment où Cyrus devient roi de Babylone. Pendant la deuxième année où Nabucodonosor est roi, il fait un rêve. Son esprit est troublé et il ne dort plus. Le roi commande d’appeler les magiciens, les devins, les sorciers et les voyants pour qu’ils lui disent ce qu’il a rêvé. Ils arrivent et se présentent devant le roi. Celui-ci leur dit: « J’ai fait un rêve qui m’a beaucoup troublé. Dites-moi ce que j’ai rêvé. » Les voyants répondent au roi en araméen: « Longue vie à toi, notre roi! Raconte-nous ton rêve, et nous te l’expliquerons. » Le roi répond: « J’ai décidé ceci: si vous ne me dites pas ce que j’ai rêvé et si vous ne m’expliquez pas ce rêve, je vous ferai couper en morceaux, et vos maisons deviendront des tas d’ordures. Au contraire, si vous me racontez mon rêve et si vous me l’expliquez, je vous donnerai beaucoup de cadeaux et de grands honneurs. Racontez-moi donc mon rêve et dites-moi ce qu’il signifie. » Les voyants disent encore une fois au roi: « Notre roi, raconte-nous ton rêve, et nous l’expliquerons. » Mais le roi répond: « Vous voulez gagner du temps, je le vois bien. En effet, vous savez que ma décision est vraiment prise. Si vous ne me racontez pas mon rêve, le jugement sera le même pour tous. Vous vous êtes mis d’accord pour me dire des paroles fausses et des mensonges. Vous attendez que la situation change. Or, je veux que vous me racontiez mon rêve. Ainsi, je saurai que vous pouvez l’expliquer. » Les voyants répondent: « Notre roi, personne sur la terre n’est capable de donner la réponse que tu demandes. Et aucun roi, même grand et puissant, n’a jamais demandé une chose pareille à un devin, un magicien ou un voyant. Ce que tu demandes est difficile, et personne ne peut te donner la réponse, sauf les dieux. Mais ils n’habitent pas parmi les humains. » Alors le roi se met dans une violente colère et il commande de faire mourir tous les sages de Babylone. La décision du roi devient officielle, et les sages doivent être mis à mort. On cherche aussi Daniel et ses amis pour qu’ils soient tués. Daniel va tout de suite trouver le roi. Il lui demande de lui laisser un peu de temps pour pouvoir lui expliquer son rêve. Daniel rentre chez lui. Il raconte ce qui s’est passé à ses amis Hanania, Michaël et Azaria. Il leur demande: « Priez le Dieu qui est au ciel pour que, dans sa bonté, il nous fasse connaître ce rêve mystérieux. Ainsi, nous ne mourrons pas avec les autres sages de Babylone. » Alors pendant la nuit, une vision fait connaître à Daniel le sens du rêve mystérieux. Et Daniel se met à chanter la louange du Dieu qui est au ciel. Il dit: « Chantons la louange de Dieu en tout temps! La sagesse et la puissance sont à lui. C’est lui qui transforme les temps et les événements, c’est lui qui renverse les rois et qui les établit. Il donne la sagesse aux sages et la connaissance à ceux qui sont capables de comprendre. C’est lui qui fait connaître les secrets les plus difficiles. Il sait ce qui est caché dans la nuit, et la lumière brille auprès de lui. « Toi, le Dieu de mes ancêtres, je te remercie et je chante ta louange. Tu m’as donné la sagesse et la force. Tu m’as fait connaître ce que nous t’avons demandé. Oui, tu nous as fait comprendre ce qui inquiète le roi. » Ensuite, Daniel va chez Ariok qui doit faire mourir les sages de Babylone, sur l’ordre du roi. Il entre et lui dit: « Ne fais pas mourir les sages de Babylone! Conduis-moi devant le roi, et je lui expliquerai son rêve. » Aussitôt, Ariok conduit Daniel auprès du roi et il lui dit: « Mon roi, parmi les exilés de Juda, j’ai trouvé un homme qui peut t’expliquer ton rêve. » Le roi demande à Daniel, appelé aussi Beltassar: « Est-ce que tu peux me raconter le rêve que j’ai eu et me l’expliquer? » Daniel lui répond: « Mon roi, aucun sage, aucun magicien, aucun devin, aucun de ceux qui lisent dans les étoiles n’est capable de raconter le rêve mystérieux que tu demandes d’expliquer. Mais dans le ciel, il y a un Dieu qui donne l’explication des mystères. Roi Nabucodonosor, c’est lui qui te fait connaître ce qui arrivera plus tard. Voici ce que tu as vu en rêve pendant que tu dormais: Quand tu t’es couché, mon roi, tu t’es mis à penser à ce qui arrivera plus tard. Et celui qui donne l’explication des mystères t’a fait connaître cela. J’ai reçu l’explication de ton rêve mystérieux. Pourtant je ne suis pas plus sage qu’un autre. Mais il faut bien que quelqu’un t’explique le sens de ton rêve et que tu connaisses ainsi ce qui trouble ton esprit. Mon roi, voici ce que tu as vu dans ton rêve: Une statue était devant toi. Elle était immense, très brillante et elle faisait peur. Sa tête était en or fin, sa poitrine et ses bras en argent, son ventre et ses cuisses en bronze. Ses jambes étaient en fer, et ses pieds étaient moitié en fer et moitié en terre cuite. Tu étais en train de regarder la statue: tout à coup, une pierre s’est détachée toute seule d’une montagne. Elle est venue frapper les pieds en fer et en terre cuite de la statue et elle les a écrasés. Alors elle a écrasé ensemble le fer, la terre cuite, le bronze, l’argent et l’or. Ils sont devenus de la poussière qui s’est envolée comme la paille s’envole au moment où on bat les grains. Le vent les a emportés sans laisser de traces. Et la pierre qui a frappé la statue est devenue une grande montagne qui a rempli toute la terre. « Voilà ce que tu as vu en rêve, mon roi. Maintenant, voici le sens de ce rêve: Tu es le plus grand de tous les rois. Le Dieu qui est au ciel t’a donné le pouvoir royal, la puissance, la force et l’honneur. Il a placé sous ton autorité les êtres humains, les animaux et les oiseaux, partout où ils habitent. Il t’a établi comme maître sur eux tous. La tête en or, c’est toi! Un autre royaume moins puissant que le tien viendra après toi. Puis un troisième royaume, représenté par le bronze, s’étendra sur toute la terre. Un quatrième royaume, dur comme le fer, viendra ensuite. Le fer casse tout, il écrase tout et réduit tout en poussière. Eh bien, ce royaume écrasera et brisera tous les autres royaumes. Tu as vu les pieds et les doigts de pieds de la statue: une partie était en terre cuite et l’autre partie en fer. Cela veut dire que ce royaume sera divisé. Il aura en partie la force du fer, comme le fer que tu as vu mélangé à la terre cuite. Mais les doigts de pieds, moitié en fer et moitié en terre cuite, signifient qu’une partie de ce royaume sera forte et l’autre faible. L’union du fer et de la terre cuite n’est pas solide. De même, dans ce royaume divisé, des rois s’uniront par des mariages, mais ces unions ne seront pas solides. À l’époque où ces rois auront le pouvoir, le Dieu qui est au ciel établira un royaume qui ne sera jamais détruit. Le pouvoir de ce royaume ne passera jamais à un autre peuple. Il écrasera tous les autres royaumes et les détruira. Mais lui, il durera toujours. Tu as vu la pierre qui s’est détachée toute seule de la montagne. Elle a écrasé le fer, le bronze, la terre cuite, l’argent et l’or de la statue. Eh bien, c’est elle qui représente ce royaume. Le grand Dieu t’a fait connaître ce qui arrivera plus tard. Ton rêve représente vraiment la réalité, et mon interprétation est digne de confiance. » Alors le roi Nabucodonosor s’incline jusqu’à terre devant Daniel pour l’honorer. Il commande de présenter à Daniel des offrandes et du parfum. Puis le roi lui dit: « Oui, votre Dieu est le plus grand de tous les dieux. Il est le maître des rois. Il fait comprendre ce qui est mystérieux, puisque tu as pu m’expliquer le mystère de mon rêve. » Ensuite, le roi couvre Daniel d’honneurs. Il lui offre beaucoup de cadeaux, des cadeaux magnifiques. Il l’établit comme gouverneur de toute la province de Babylone et comme chef de tous les sages. À la demande de Daniel, le roi désigne Chadrac, Méchak et Abed-Négo pour administrer la province de Babylone. Daniel, lui, reste à la cour du roi. Le roi Nabucodonosor commande une statue d’or, haute de trente mètres et large de trois mètres. Il la fait dresser dans la plaine de Doura, dans la province de Babylone. Ensuite, il envoie des messagers pour réunir les satrapes, les préfets, les gouverneurs, les conseillers, les trésoriers, les juges, les hommes de loi et tous les autres chefs des provinces. Ces fonctionnaires importants doivent venir à une cérémonie en l’honneur de la statue que le roi vient de faire dresser. Alors tous se rassemblent et se placent devant la statue pour la cérémonie. Le maître de cérémonie crie avec force: « Gens de tous les peuples, de tous les pays, et parlant toutes les langues, écoutez cet ordre: Vous entendrez jouer de la trompette, de la flûte, de la cithare, de la harpe et de toutes sortes d’ instruments de musique. Alors vous vous inclinerez jusqu’à terre et vous adorerez la statue d’or que le roi Nabucodonosor a fait dresser. Si quelqu’un refuse de s’incliner devant elle et de l’adorer, il sera aussitôt jeté dans la fournaise. » Ainsi, dès que les gens de tous les peuples, de tous les pays et parlant toutes les langues entendent jouer de la trompette, de la flûte, de la cithare, de la harpe et de toutes sortes d’instruments de musique, ils s’inclinent jusqu’à terre. Ils adorent la statue d’or que le roi Nabucodonosor a fait dresser. Aussitôt après, certains Babyloniens viennent accuser les Juifs. Ils disent au roi Nabucodonosor: « Longue vie à toi, notre roi! C’est toi-même, notre roi, qui as donné cet ordre: “Chacun devra s’incliner pour adorer la statue d’or dès qu’il entendra jouer de la trompette, de la flûte, de la cithare, de la harpe et de toutes sortes d’instruments de musique. Si quelqu’un refuse de s’incliner et d’adorer la statue, il sera aussitôt jeté dans la fournaise.” Notre roi, tu as désigné les Juifs Chadrac, Méchak et Abed-Négo pour administrer la province de Babylone. Eh bien, ces gens-là n’ont pas respecté tes ordres. Ils ne servent pas tes dieux et ils n’ont pas adoré la statue d’or que tu as fait dresser. » Alors Nabucodonosor est rempli d’une violente colère. Il commande de lui amener Chadrac, Méchak et Abed-Négo. On les conduit tout de suite devant le roi. Le roi leur dit: « J’ai appris que vous refusez de servir mes dieux. Vous n’adorez pas la statue d’or que j’ai fait dresser. Est-ce que c’est vrai? Vous allez entendre de nouveau le son de la trompette, de la flûte, de la cithare, de la harpe et de toutes sortes d’instruments de musique. Est-ce que vous êtes prêts à vous incliner à ce moment-là pour adorer la statue que j’ai faite? Si vous ne l’adorez pas, vous serez jetés aussitôt dans la fournaise. Quel est le dieu qui peut vous délivrer de mon pouvoir? » Chadrac, Méchak et Abed-Négo répondent au roi Nabucodonosor: « Notre roi, il n’est pas nécessaire de te répondre là-dessus. Notre Dieu, celui que nous servons, est capable de nous délivrer de cette fournaise et de ton pouvoir, et il nous délivrera, notre roi. Et même s’il ne le fait pas, tu dois savoir ceci, notre roi: nous ne servirons pas tes dieux et nous n’adorerons pas la statue d’or que tu as fait dresser. » Nabucodonosor est très en colère, et son visage devient dur envers Chadrac, Méchak et Abed-Négo. Il commande de chauffer la fournaise sept fois plus que d’habitude. Ensuite, il donne cet ordre aux soldats les plus forts de son armée: « Attachez Chadrac, Méchak et Abed-Négo! Puis jetez-les dans la fournaise! » Aussitôt après, les soldats attachent ces trois hommes avec leur costume, leurs chaussures, leurs chapeaux et tous leurs vêtements, et ils les jettent dans la fournaise. Pour obéir à l’ordre sévère du roi, on a chauffé la fournaise le plus possible. Alors les flammes brûlent complètement les soldats qui sont venus jeter Chadrac, Méchak et Abed-Négo dans le feu. Et Chadrac, Méchak et Abed-Négo tombent tout attachés au milieu de la fournaise. Soudain, le roi Nabucodonosor se lève. Il est très étonné et il demande à ses ministres: « Est-ce que nous n’avons pas jeté dans la fournaise trois hommes attachés? » Les ministres répondent: « Mais si, notre roi. » Le roi leur dit: « Pourtant, je vois quatre hommes non attachés qui marchent au milieu du feu. Ils n’ont aucune blessure, et le quatrième ressemble à un être du ciel. » Nabucodonosor s’approche de l’ouverture de la fournaise. Il crie: « Chadrac, Méchak et Abed-Négo, serviteurs du Dieu très-haut, sortez et venez! » Ils sortent tous les trois du milieu du feu. Les satrapes, les préfets, les gouverneurs et les ministres du roi se réunissent pour regarder attentivement les trois jeunes gens. Le feu n’a pas touché leurs corps, leurs cheveux n’ont pas brûlé, leurs vêtements ne sont pas abîmés, et ils ne sentent pas l’odeur du feu. Alors le roi se met à dire: « Remercions le Dieu de Chadrac, de Méchak et d’Abed-Négo! Ses serviteurs ont eu confiance en lui et ils ont désobéi à mes ordres. Ils ont préféré livrer leur corps au feu plutôt que de servir et d’adorer un autre dieu que leur Dieu. C’est pourquoi ce Dieu a envoyé son ange pour sauver ses serviteurs. Je donne un ordre qui concerne les gens de tous les peuples, de tous les pays et parlant toutes les langues. Le voici: si quelqu’un dit du mal du Dieu de Chadrac, de Méchak et d’Abed-Négo, on le coupera en morceaux, et sa maison deviendra un tas d’ordures. En effet, aucun autre dieu ne peut sauver de cette façon. » Ensuite, le roi donne des places d’honneur à Chadrac, Méchak et Abed-Négo, dans la province de Babylone. Le roi Nabucodonosor envoie ce message aux gens de tous les peuples, de tous les pays et parlant toutes les langues, qui habitent dans le monde entier: « Je vous souhaite une grande paix! Il m’a semblé bon d’annoncer les actions extraordinaires et étonnantes que le Dieu très-haut a accomplies pour moi. Oui, ses actions sont grandes, elles sont très puissantes. Ce Dieu sera roi pour toujours, son pouvoir royal durera de génération en génération. « Moi, Nabucodonosor, je vivais heureux et en paix dans le palais où j’habite. Une nuit où j’étais couché sur mon lit, j’ai eu un rêve qui m’a effrayé. En effet, ce que j’ai vu m’a fait très peur. Alors j’ai donné l’ordre de réunir auprès de moi tous les sages de Babylone pour qu’ils m’expliquent ce rêve. Quand les devins, les magiciens, les voyants et ceux qui lisent dans les étoiles sont arrivés, je leur ai raconté mon rêve, mais ils n’ont pas pu l’expliquer. Ensuite, Daniel est arrivé chez moi. Cet homme a reçu le nom de Beltassar, formé sur le nom de mon dieu. Il a en lui l’esprit des dieux saints. Je lui ai raconté mon rêve et je lui ai dit: Beltassar, chef des devins, je sais que l’esprit des dieux saints habite en toi. Aucun mystère ne te dépasse. Explique-moi donc mon rêve. J’étais couché sur mon lit, voici ce que j’ai vu: Au centre de la terre, il y a un arbre très élevé. L’arbre grandit et devient puissant. Il touche le ciel, et jusqu’au bout du monde les gens peuvent le voir. Ses feuilles sont belles. Il porte beaucoup de fruits. Il peut donner de la nourriture à tous. Les bêtes des champs s’abritent sous son ombre, les oiseaux font leurs nids dans ses branches. Chaque être vivant tire sa nourriture de lui. « Toujours couché sur mon lit, je vois un ange de Dieu, gardien du monde, descendre du ciel. Il crie avec force: Abattez cet arbre, coupez ses branches, arrachez ses feuilles, jetez ses fruits. Que les bêtes fuient son ombre, et les oiseaux ses branches. Mais laissez dans la terre le bas du tronc avec les racines, au milieu de l’herbe des champs. Entourez-le d’une chaîne de fer et de bronze. Que les gouttes de rosée le couvrent, qu’il mange de l’herbe comme les animaux. Que son cœur change pour qu’il ne soit plus une personne humaine. Qu’il devienne comme un animal. Ensuite, qu’il reste ainsi pendant sept ans. Les anges de Dieu, gardiens du monde, font connaître cette décision. Ainsi, tous les êtres vivants apprennent que le Dieu très-haut est le maître des royaumes humains. Il donne le pouvoir royal à qui il veut et il peut même le donner au plus simple des hommes. « Voilà le rêve que j’ai fait, moi, le roi Nabucodonosor. Toi, Beltassar, explique-moi ce rêve. Aucun sage de mon royaume n’a pu me faire connaître ce qu’il veut dire. Mais toi, tu le peux, puisque l’esprit des dieux saints habite en toi. » Pendant un moment, Daniel, appelé aussi Beltassar, a très peur, et ses pensées sont troublées. Le roi lui dit: « Beltassar, ne te laisse pas troubler par ce rêve et par ce qu’il veut dire. » Beltassar répond: « Maître, j’aimerais vraiment que ce rêve soit pour ceux qui te détestent, que son explication concerne tes ennemis! Tu as vu un arbre qui a grandi et qui est devenu puissant. Il touchait le ciel, et les gens du monde entier pouvaient le voir. Ses feuilles étaient belles. Il portait beaucoup de fruits. Il pouvait donner de la nourriture à tous. Les bêtes des champs s’abritaient sous son ombre et les oiseaux faisaient leurs nids dans ses branches. Eh bien, mon roi, cet arbre, c’est toi! Tu es devenu grand et puissant. Ta grandeur a atteint le ciel, et ton pouvoir royal s’est étendu jusqu’au bout du monde. Ensuite, tu as vu un ange de Dieu, gardien du monde, descendre du ciel. Il a dit: “Abattez l’arbre et détruisez-le. Mais laissez dans la terre le bas du tronc avec les racines, au milieu de l’herbe des champs. Entourez-le d’une chaîne de fer et de bronze. Que les gouttes de rosée le couvrent, et qu’il partage le sort des animaux pendant sept ans.” Mon roi, le Dieu très-haut a pris une décision à ton sujet, la voici: Tu vas être chassé du milieu des humains. Tu vivras parmi les bêtes sauvages. Tu mangeras de l’herbe comme les bœufs. Tu seras couvert de gouttes de rosée. Cela durera sept ans. Au bout de ce temps, tu reconnaîtras ceci: le Dieu très-haut est le maître des royaumes humains et il donne le pouvoir royal à qui il veut. Voici ce que signifie l’ordre de laisser le bas du tronc de l’arbre et les racines: tu retrouveras ton pouvoir royal quand tu auras compris que le Dieu qui est au ciel est le maître de tout. C’est pourquoi, je te prie, mon roi, d’accepter mon conseil: abandonne tes péchés en agissant de manière juste. Aie pitié des pauvres et répare ainsi le mal que tu as commis. De cette façon, tu continueras peut-être à être heureux. » Tout ce que Daniel a annoncé au roi arrive. En effet, un an plus tard, le roi se promène sur le toit en terrasse du palais de Babylone. Il dit: « Cette ville est bien la grande Babylone que j’ai bâtie pour en faire ma ville royale. Je l’ai construite grâce à mon immense pouvoir et pour faire honneur à ma grandeur. » Le roi n’a pas encore fini de parler qu’une voix vient du ciel et dit: « Roi Nabucodonosor, écoute ce message: le pouvoir royal t’est enlevé! Tu vas être chassé du milieu des humains. Tu vivras parmi les bêtes sauvages et tu mangeras de l’herbe comme les bœufs. Cela durera sept ans. Au bout de ce temps, tu reconnaîtras ceci: le Dieu très-haut est le maître des royaumes humains et il donne le pouvoir royal à qui il veut. » Cette parole se réalise aussitôt: Nabucodonosor est chassé du milieu des humains, il mange de l’herbe comme les bœufs, son corps est couvert de gouttes de rosée. Ses cheveux poussent comme les plumes de l’aigle, et ses ongles sont aussi longs que des griffes d’oiseau. Plus tard, Nabucodonosor dit: « À la fin des sept années, je lève les yeux vers le ciel et je retrouve l’intelligence. Alors je remercie le Dieu très-haut. Je chante sa louange et je rends gloire à celui qui vit pour toujours. Son pouvoir royal n’a pas de fin, il est roi de génération en génération. Les habitants de la terre ne sont rien devant lui. Il traite comme il veut les habitants du ciel et les habitants de la terre. Personne ne peut s’opposer à son pouvoir ni lui dire: Qu’est-ce que tu fais? À ce moment-là, je retrouve l’intelligence. Je retrouve aussi l’honneur et la grandeur qui montrent mon immense pouvoir. Mes ministres et mes fonctionnaires importants viennent me chercher. Je retrouve mon pouvoir royal et je reçois encore plus d’honneurs qu’avant. C’est pourquoi maintenant, moi, Nabucodonosor, je chante la louange du Roi qui est au ciel. J’annonce sa grandeur et je lui rends gloire. Il agit toujours avec vérité et justice. Il a même le pouvoir d’abaisser les orgueilleux. » Un jour, le roi Baltazar fait un grand repas pour mille de ses fonctionnaires importants. Il se met à boire du vin en leur présence. Quand il a goûté le vin, il commande d’apporter les coupes d’or et d’argent que son père Nabucodonosor a prises dans le temple de Jérusalem. Il veut s’en servir pour boire avec ses fonctionnaires importants, ses femmes de deuxième rang et ses autres femmes. Les serviteurs apportent donc les coupes d’or venant du temple de Dieu à Jérusalem. Le roi les prend pour boire du vin avec tous ceux qui sont là. Quand tous ont fini de boire, ils chantent les louanges des dieux d’or et d’argent, de bronze et de fer, de bois et de pierre. Tout à coup, une main humaine apparaît près du porte-lampes. Elle se met à écrire sur le mur blanc du palais royal, et le roi voit cette main en train d’écrire. Alors son visage devient très pâle, son esprit est troublé. Il perd son assurance et il tremble de tout son corps. En criant très fort, il donne l’ordre de faire venir les sages de Babylone, les magiciens, les voyants et ceux qui lisent dans les étoiles. Il leur dit: « Si quelqu’un peut lire ce qui est écrit et m’expliquer ce que cela signifie, je lui ferai porter des vêtements magnifiques. Je lui ferai mettre un collier d’or autour du cou, et il deviendra un des principaux gouverneurs du royaume. » Les sages au service du roi entrent tous. Mais ils ne peuvent pas lire ce qui est écrit pour expliquer au roi ce que cela signifie. Le roi Baltazar a très peur et il devient encore plus pâle. Ses fonctionnaires importants aussi sont troublés. La mère du roi entend les cris de son fils et des fonctionnaires importants. Elle entre dans la salle à manger et elle dit au roi: « Longue vie à toi, mon roi! Que tes pensées ne te troublent pas et que ton visage retrouve sa couleur! Dans ton royaume, il y a un homme en qui habite l’esprit des dieux saints. Quand ton père vivait, cet homme a montré une intelligence claire et une sagesse semblable à la sagesse des dieux. C’est pourquoi ton père, le roi Nabucodonosor, l’a établi comme chef des devins, des magiciens, des voyants et de ceux qui lisent dans les étoiles. Il possède un esprit extraordinaire, il sait juger de tout et il est intelligent. Il sait aussi expliquer les rêves, comprendre les questions compliquées, trouver des solutions aux problèmes difficiles. Fais donc venir Daniel, à qui ton père a donné le nom de Beltassar. Il t’expliquera ce qui est écrit sur le mur. » Daniel est conduit auprès du roi et celui-ci lui demande: « Est-ce que tu es Daniel, ce juif exilé que le roi, mon père, a fait venir de Juda? Voici ce que j’ai entendu dire: l’esprit des dieux habite en toi, et tu possèdes une intelligence claire et une sagesse extraordinaire. J’ai fait venir des sages et des magiciens pour lire ce qui est écrit sur le mur. Je voulais qu’ils me l’expliquent, mais ils n’ont pas pu. J’ai appris que toi, tu es capable de comprendre les questions obscures et de trouver des solutions aux problèmes difficiles. Si tu peux lire ce qui est écrit ici et si tu me l’expliques, je te ferai porter des vêtements magnifiques, je te ferai mettre un collier d’or autour du cou, et tu deviendras un des principaux gouverneurs du royaume. » Daniel répond au roi: « Je t’en prie, garde tes cadeaux pour toi ou donne-les à d’autres! Moi, je vais te lire ce qui est écrit et t’expliquer ce message. Mon roi, le Dieu très-haut a fait de ton père Nabucodonosor un grand roi, puissant et glorieux. À cause de la grandeur que Dieu lui avait donnée, les gens de tous les peuples, de tous les pays et parlant toutes les langues tremblaient de peur devant lui. Il faisait mourir ou laissait vivre qui il voulait, il élevait ou abaissait qui il voulait. Mais il est devenu orgueilleux, et l’orgueil a fermé son cœur. Alors il a été renversé de son siège royal et il a perdu son honneur. Il a été chassé du milieu des humains, et il est devenu comme les bêtes. Il habitait parmi les ânes sauvages, il mangeait de l’herbe comme les bœufs. Son corps était couvert de gouttes de rosée. Cela a duré jusqu’au moment où il a reconnu ceci: le Dieu très-haut est le maître des royaumes humains et il donne le pouvoir royal à qui il veut. Et toi, Baltazar, son fils, tu savais très bien tout cela. Pourtant, ton orgueil n’a pas diminué. Tu t’es dressé contre le Seigneur qui est au ciel, tu as fait apporter les coupes sacrées venant de son temple. Vous les avez prises pour boire du vin, toi, tes fonctionnaires importants, tes femmes de deuxième rang et tes autres femmes. De plus, tu as chanté les louanges des dieux d’argent et d’or, de bronze et de fer, de bois et de pierre. Pourtant, ces dieux ne voient pas, ils n’entendent pas, ils ne comprennent rien. Tu n’as pas rendu gloire au Dieu qui tient ta vie en son pouvoir et qui la conduit. C’est pourquoi Dieu a envoyé une main pour écrire les mots que tu as vus. Les voici: MENÉ, MENÉ, TEKEL et PARSIN. Et voici ce qu’ils veulent dire: MENÉ veut dire “compté”: Dieu a compté les jours de ton pouvoir royal et il a décidé sa fin. TEKEL veut dire “pesé”: tu as été pesé sur une balance, et ton poids n’a pas été jugé suffisant. PERÈS veut dire “divisé”: ton royaume a été divisé pour être livré aux Mèdes et aux Perses. » Aussitôt Baltazar commande d’habiller Daniel avec des vêtements magnifiques et de lui mettre un collier d’or autour du cou. Il fait annoncer que Daniel devient un des principaux gouverneurs du royaume. La nuit suivante, Baltazar, roi de Babylone, est tué. C’est Darius, le Mède, qui reçoit le pouvoir royal à l’âge de 62 ans. Darius décide de désigner 120 satrapes chargés de gouverner son royaume. Il place trois chefs au-dessus d’eux. Pour empêcher qu’on fasse du tort au roi, les satrapes doivent rendre compte du gouvernement de leurs provinces à ces chefs. Daniel est l’un d’eux. Par ses qualités extraordinaires, Daniel est supérieur aux deux autres chefs et à tous les satrapes. Le roi a donc l’intention de le nommer gouverneur de tout le royaume. Alors les autres chefs et les satrapes cherchent une raison d’accuser Daniel au sujet des affaires du royaume. Mais ils ne trouvent aucune faute ni aucune erreur à lui reprocher, parce qu’il est très honnête. Ces hommes se disent entre eux: « Nous n’avons rien trouvé pour accuser Daniel. Trouvons une raison dans sa façon d’obéir à la loi de son Dieu. » Les deux chefs et les satrapes vont aussitôt trouver le roi. Ils lui disent: « Longue vie à toi, roi Darius! Les chefs du royaume, les préfets, les satrapes, les ministres et les gouverneurs se sont réunis. Voici leur conseil: tu devrais publier une loi pour interdire, pendant 30 jours, d’adresser une prière à quelqu’un d’autre que toi, dieu ou être humain. Si quelqu’un le fait pendant ce temps, il devra être jeté dans la fosse aux lions. Notre roi, publie donc une loi pour établir cette interdiction et signe-la. De cette façon, personne ne pourra la changer. En effet, dans la coutume des Mèdes et des Perses, une loi ne peut pas être changée. » Alors le roi Darius signe la loi. Quand Daniel apprend que le roi a signé cette loi, il entre dans sa maison. À l’étage supérieur, il y a des fenêtres qui s’ouvrent en direction de Jérusalem. Daniel a l’habitude de se mettre à genoux trois fois par jour pour prier son Dieu et chanter sa louange. Ce jour-là, il agit comme les autres jours. Très vite, ses ennemis arrivent chez lui. Ils le trouvent en train de prier et de supplier son Dieu. Alors ils vont chez le roi et lui disent: « Est-ce que tu n’as pas signé une loi qui interdit, pendant 30 jours, de prier quelqu’un d’autre que toi, dieu ou être humain? Si quelqu’un le fait, est-ce qu’on ne doit pas le jeter dans la fosse aux lions? » Le roi leur répond: « Oui, c’est ce que j’ai décidé, et chez les Mèdes et les Perses, la loi ne change pas. » Les ennemis de Daniel disent: « Pourtant, notre roi, un exilé de Juda, Daniel, ne montre aucun respect pour toi, ni pour l’interdiction que tu as signée. Il prie son Dieu trois fois par jour. » Quand le roi entend cela, il est très triste. Il a l’intention de sauver la vie de Daniel et, jusqu’au coucher du soleil, il cherche un moyen pour le faire. Mais les ennemis de Daniel reviennent très vite chez le roi et lui disent: « Notre roi, tu le sais, selon la loi des Mèdes et des Perses, personne ne peut changer une interdiction ou une loi que le roi a signée. » Alors le roi donne cet ordre: « Emmenez Daniel et jetez-le dans la fosse aux lions! » Le roi dit à Daniel: « Seul ton Dieu que tu sers fidèlement pourra te sauver. » Des gens apportent une grande pierre qu’ils placent sur l’ouverture de la fosse. Le roi applique sur la pierre son sceau, ainsi que celui de ses fonctionnaires importants. Personne ne pourra donc changer la situation de Daniel. Ensuite, le roi retourne dans son palais pour la nuit. Il refuse de manger. Il se couche seul, sans femmes, et il n’arrive pas à dormir. Très tôt le matin, le roi se lève. Il se dépêche d’aller à la fosse aux lions. Et, approchant de la fosse, il appelle Daniel d’une voix triste: « Daniel, serviteur du Dieu vivant, toi qui le sers si fidèlement, est-ce que ton Dieu a pu te délivrer des lions? » Daniel répond: « Longue vie à toi, mon roi! Oui, mon Dieu a envoyé son ange, qui a fermé la gueule des lions. Ceux-ci ne m’ont fait aucun mal. En effet, Dieu m’a jugé innocent, et envers toi, mon roi, je n’ai commis aucune faute non plus. » Le roi est plein de joie et il donne l’ordre de faire sortir Daniel de la fosse. Dès que Daniel est sorti, les gens constatent qu’il n’est blessé nulle part, parce qu’il a cru en son Dieu. Puis le roi donne l’ordre d’arrêter les hommes qui ont dénoncé Daniel. Il les fait jeter dans la fosse aux lions, avec leurs femmes et leurs enfants. Les lions les attaquent et écrasent tous leurs os avant qu’ils touchent le fond de la fosse. Ensuite, le roi Darius écrit aux gens de tous les peuples, de tous les pays et parlant toutes les langues, qui habitent dans le monde entier: « Je vous souhaite une grande paix! « Voici l’ordre que je donne: Dans tout le royaume qui est sous mon pouvoir, tous doivent trembler de peur devant le Dieu de Daniel et le respecter. C’est lui le Dieu vivant, il existe pour toujours. Il est roi pour toujours, son pouvoir n’aura pas de fin. Il délivre et il sauve. Il accomplit des actions extraordinaires et étonnantes au ciel et sur la terre. C’est lui qui a sauvé Daniel du pouvoir des lions. » Daniel occupe un poste important pendant que Darius est roi, puis pendant que Cyrus, le Perse, est roi. Pendant la première année où Baltazar est roi à Babylone, Daniel fait un rêve. Il est couché sur son lit et il a des visions. Plus tard, il écrit son rêve. Voici comment il raconte ce qu’il a vu en rêve pendant la nuit: « Le vent vient des quatre coins du ciel. Il soulève la grande mer. Quatre bêtes énormes montent de la mer. Aucune ne ressemble à l’autre. La première est comme un lion et elle a des ailes d’aigle. Pendant que je regarde, on lui arrache les ailes. On la soulève au-dessus du sol. Elle se dresse sur ses deux pattes de derrière comme un être humain et elle reçoit une intelligence humaine. La deuxième bête ressemble à un ours. Elle se dresse sur un côté et elle tient trois côtes dans sa gueule, entre ses dents. Elle reçoit cet ordre: “Lève-toi complètement! Mange beaucoup de viande!” Après cela, je regarde et je vois une autre bête. Elle ressemble à un léopard. Elle a quatre ailes d’oiseau sur le dos et quatre têtes. Elle reçoit le pouvoir de dominer le monde. Après cela, je continue à regarder ce qui apparaît dans mon rêve pendant la nuit. La quatrième bête que je vois est terrible et effrayante. Sa force est extraordinaire. Elle a de grandes dents en fer, elle mange et déchire tout ce qu’elle trouve. Ce qu’elle ne mange pas, elle l’écrase avec ses pattes. Elle est différente des trois autres bêtes et elle a dix cornes. Je regarde les cornes. Une nouvelle corne, plus petite, se met à pousser parmi les autres et elle fait tomber trois cornes. Cette corne a des yeux comme ceux d’un être humain et une bouche qui dit des paroles pleines d’orgueil. » « Je continue à regarder. On installe des sièges royaux. Un vieillard vient s’asseoir. Son vêtement est blanc comme le lait. Les cheveux de sa tête sont comme de la laine pure. Son siège formé de flammes a des roues de feu ardent. Un fleuve de feu jaillit et coule devant le vieillard. Des millions de personnes le servent, des dizaines de millions se tiennent debout devant lui. Alors les juges du tribunal s’assoient, et les livres sont ouverts. « Je regarde toujours, parce que la petite corne fait beaucoup de bruit en disant des paroles pleines d’orgueil. Pendant que je regarde, la quatrième bête est tuée. On détruit son corps en le jetant dans un feu violent. Les autres bêtes perdent leur pouvoir, mais elles peuvent encore vivre pendant un certain temps, jusqu’à une date fixée. Je continue à regarder ce qui m’apparaît pendant la nuit. Un être semblable à un homme arrive avec les nuages du ciel. Il avance vers le vieillard et il est conduit devant lui. Il reçoit la puissance, la gloire et le pouvoir d’un roi. Alors les gens de tous les peuples, de tous les pays et parlant toutes les langues se mettent à le servir. Sa puissance est une puissance qui dure toujours et qui n’aura pas de fin. Son royaume ne sera jamais détruit. » Moi, Daniel, je suis très inquiet à cause de ce que je vois. En effet, c’est effrayant. Je m’approche de quelqu’un qui se tient là et je lui demande: « Qu’est-ce que tout cela signifie vraiment? » Il me donne cette explication: « Les quatre bêtes énormes représentent quatre rois qui apparaîtront sur la terre. Après eux, le peuple qui appartient au Dieu très-haut recevra un pouvoir royal qu’il gardera sans fin et pour toujours. » Ensuite, je veux comprendre ce que représente la quatrième bête, qui est différente des trois autres. Elle est effrayante avec ses dents de fer et ses griffes de bronze. Elle mange et elle déchire tout ce qu’elle trouve. Ce qu’elle ne mange pas, elle l’écrase avec ses pattes. Je demande aussi ce que représentent les dix cornes que cette bête a sur la tête. Que représente la corne qui s’est mise à pousser et qui a fait tomber trois cornes? Cette corne a des yeux et une bouche qui dit des paroles pleines d’orgueil. Elle semble plus grande que les autres. Je la regarde: elle fait la guerre au peuple qui appartient à Dieu et elle est en train de gagner le combat contre lui. Mais le vieillard s’avance et il rétablit la justice pour le peuple qui appartient au Dieu très-haut. Quand c’est le moment, ce peuple reçoit un pouvoir royal. Celui que j’interroge m’explique: « La quatrième bête représente un quatrième royaume sur la terre. Il est différent de tous les autres. Ce royaume mangera tout ce qui existe sur la terre, il écrasera tout sous ses pieds et il déchirera tout. Les dix cornes représentent dix rois. Ils seront à la tête de ce royaume l’un après l’autre. Un onzième roi, différent des autres, prendra le pouvoir et il renversera trois rois. Il parlera contre le Dieu très-haut et il fera souffrir le peuple qui lui appartient. Il aura l’intention de changer les jours des fêtes et la loi du peuple de Dieu. Ce peuple sera en son pouvoir pendant trois ans et demi. Ensuite, il y aura dans le ciel un jugement qui enlèvera le pouvoir à ce royaume. Ainsi il disparaîtra et sera détruit. Le pouvoir, la puissance et la grandeur de tous les royaumes de la terre seront pour le peuple qui appartient au Dieu très-haut. Le pouvoir de ce peuple durera toujours, et tous les royaumes lui obéiront et le serviront. » Le récit finit ici. Moi Daniel, je suis vraiment effrayé par mes pensées. Je deviens très pâle et je réfléchis à tout cela. La troisième année où Baltazar est roi, moi, Daniel, j’ai de nouveau une vision. Voici ce que je vois: Je suis dans la citadelle de Suse, dans la province d’Élam, au bord de la rivière Oulaï. Pendant que je regarde, je vois un bélier qui se tient au bord de la rivière. Il a deux grandes cornes, mais celle qui a poussé la deuxième est plus grande que l’autre. Je vois le bélier donner des coups de corne en direction de l’ouest, du nord et du sud. Aucune autre bête n’est capable de lui résister. Personne ne peut délivrer quelqu’un de son pouvoir. Il fait ce qui lui plaît et devient de plus en plus fort. Pendant que je réfléchis à ce que je vois, un bouc arrive de l’ouest. Il se déplace très rapidement sur toute la terre. Ce bouc a une corne remarquable entre les yeux. Il se dirige vers le bélier à deux cornes que j’ai vu au bord de la rivière. Il court vers lui de toutes ses forces. Je le vois s’approcher du bélier. Il est en colère contre lui. Il le frappe avec violence et lui casse les deux cornes. Le bélier ne peut pas lui résister. Alors le bouc le jette par terre et l’écrase sous ses pattes. Personne ne peut délivrer le bélier de son pouvoir. Le bouc devient de plus en plus fort. Mais au moment où sa force est la plus importante, sa grande corne se casse. À sa place, quatre autres cornes remarquables se mettent à pousser vers les quatre coins de la terre. Une nouvelle corne sort de la plus petite des cornes du bouc. Elle grandit beaucoup vers le sud, vers l’est et vers le plus beau des pays. Elle se dresse contre les habitants du ciel. Elle jette par terre certains d’entre eux avec plusieurs étoiles, et elle les écrase totalement. Cette corne attaque même le chef des habitants du ciel, elle supprime le sacrifice offert chaque jour et elle rend impur le lieu saint. Par ces actions mauvaises, le sacrifice de chaque jour tombe en son pouvoir, ainsi que les habitants du ciel. Elle détruit la vraie foi et elle réussit tout ce qu’elle fait. Puis j’entends un ange qui parle. Un autre ange lui demande: « Les événements que cette vision annonce dureront combien de temps? Jusqu’à quand le sacrifice de chaque jour sera-t-il supprimé? Les actions mauvaises qui détruisent tout dureront combien de temps? Jusqu’à quand le lieu saint et les habitants du ciel seront-ils écrasés? » Le premier ange lui répond: « Il faut que 2 300 soirs et matins passent d’abord. Ensuite, le lieu saint sera de nouveau utilisé. » Moi, Daniel, je regarde cette vision et j’essaie de la comprendre. Pendant ce temps, je vois quelqu’un qui ressemble à un homme. Il vient se placer devant moi. J’entends une voix qui vient de la rivière Oulaï. Elle crie: « Gabriel, explique à Daniel ce qu’il voit. » Gabriel s’approche de l’endroit où je suis. J’ai très peur et je me jette à terre, le front contre le sol. Mais il me dit: « Daniel, tu n’es qu’un homme. Pourtant tu dois comprendre que cette vision concerne le moment de la fin. » Pendant que Gabriel me parle, je m’évanouis, le front contre le sol. Il me touche et me relève. Puis il me dit: « Je vais te faire connaître ce qui arrivera au moment fixé, quand la colère de Dieu cessera. Le bélier à deux cornes que tu as vu représente les royaumes des Mèdes et des Perses. Le bouc, c’est le royaume grec. La grande corne entre ses yeux représente le premier roi. Quand cette corne a été cassée, quatre autres cornes ont poussé à sa place. Ce sont les quatre royaumes qui remplaceront le premier, mais ils ne seront pas aussi puissants que lui. Quand ces royaumes n’existeront plus, quand les gens mauvais auront répandu toute leur méchanceté, un roi se lèvera. Il sera plein d’orgueil et très habile pour tromper les autres. Sa puissance grandira, mais elle ne viendra pas de lui. Il détruira tout avec une grande violence, il réussira tout ce qu’il fera, il tuera des gens puissants, ainsi que le peuple qui appartient à Dieu. Il sera très habile. C’est pourquoi il arrivera à tromper les autres. Dans son orgueil, il tuera beaucoup de gens qui se croiront en sécurité. Il se lèvera contre le plus grand de tous les chefs. À ce moment-là, il sera détruit. Pourtant, aucun homme n’agira contre lui. Voilà l’explication véritable de ce que tu as vu au sujet des soirs et matins. Mais ne parle pas de cette vision maintenant. En effet, les événements qu’elle annonce auront lieu à une époque lointaine. À ce moment-là, moi, Daniel, je m’évanouis et ensuite, je suis malade pendant plusieurs jours. Quand je suis guéri, je m’occupe des affaires du roi. Je suis encore troublé par cette vision, parce que je ne la comprends pas. » Je me mets à jeûner, je m’habille avec des vêtements de deuil et je me couvre la tête de cendre. Puis je me tourne vers le Seigneur Dieu pour le prier et le supplier. Moi, Daniel, j’adresse au Seigneur mon Dieu cette prière pour avouer les fautes de mon peuple: « Ah! Seigneur, Dieu grand et terrible, tu gardes ton alliance et ton amour envers ceux qui t’aiment et qui obéissent à tes commandements. Nous avons désobéi, nous avons fait le mal, nous sommes coupables, nous nous sommes révoltés contre toi, nous nous sommes détournés de tes commandements et de tes règles. Nous n’avons pas écouté tes serviteurs les prophètes. Ils ont parlé de ta part à nos rois, à nos chefs, à nos ancêtres et au peuple tout entier. Toi, Seigneur, tu es juste, et nous avons honte devant toi. Oui, aujourd’hui, les habitants de Jérusalem et tous les gens du royaume de Juda sont couverts de honte, ainsi que tout le peuple d’Israël, ceux qui sont proches et ceux qui sont loin. En effet, beaucoup de gens de notre peuple se trouvent un peu partout dans les pays où tu les as chassés, car ils n’ont pas été fidèles envers toi. Oui, Seigneur, comme nos ancêtres, nous avons honte devant toi, nous, nos rois et nos chefs, car nous avons péché contre toi. Nous nous sommes révoltés contre toi, Seigneur notre Dieu, et pourtant, dans ton amour tu nous pardonnes. Tu nous as demandé d’obéir aux lois que tu nous donnais par tes serviteurs les prophètes, mais nous ne t’avons pas écouté. Tout le peuple d’Israël a désobéi à ta loi. Il s’est éloigné de toi pour ne pas écouter tes enseignements. Nous avons péché contre toi, notre Dieu. Alors la malédiction contenue dans la loi de Moïse, ton serviteur, est tombée sur nous. Tu as agi comme tu l’as annoncé à notre sujet et au sujet des chefs qui nous dirigent. Tu as envoyé de grands malheurs sur nous, à Jérusalem. Personne n’a jamais vu des malheurs pareils ailleurs sur la terre. Tous ces malheurs nous sont arrivés selon ce qui est écrit dans la loi de Moïse. Et nous, Seigneur notre Dieu, nous ne t’avons pas supplié de calmer ta colère, nous ne nous sommes pas éloignés de nos fautes, nous avons oublié que tu fais vraiment ce que tu dis. C’est pourquoi tu as décidé de faire venir ces malheurs sur nous. En effet, Seigneur notre Dieu, tu es juste dans toutes tes actions, mais nous ne t’avons pas écouté. « Seigneur notre Dieu, par ta puissance, tu as fait sortir d’Égypte ton peuple. Ainsi, tu es devenu célèbre jusqu’à aujourd’hui. Mais nous avons désobéi et nous avons mal agi. Seigneur, tu as toujours montré ta fidélité. Alors abandonne ta violente colère contre Jérusalem, ta ville, ta montagne sainte. En effet, à cause de nos péchés et des fautes de nos ancêtres, tous ceux qui nous entourent insultent Jérusalem et ton peuple. Maintenant donc, Seigneur notre Dieu, écoute la prière et les demandes que je t’adresse en te suppliant. À cause de toi-même, Seigneur, regarde avec bonté ton lieu saint qui est détruit. Écoute attentivement, mon Dieu! Ouvre les yeux et regarde notre ville complètement détruite, cette ville qui t’appartient. Quand nous te présentons nos demandes, nous ne le faisons pas parce que nos actions sont justes, mais parce que tu nous aimes avec tendresse. Seigneur, écoute-nous! Seigneur, pardonne-nous! Seigneur, sois attentif! À cause de toi-même, mon Dieu, agis rapidement pour cette ville et ce peuple qui t’appartiennent. » Je continue à prier, à avouer mes péchés et ceux d’Israël mon peuple. Je supplie le Seigneur mon Dieu au sujet de la montagne sainte. Pendant que je parle, l’ange Gabriel, que j’ai déjà vu dans la vision d’avant, s’approche de moi en volant rapidement. C’est le moment du sacrifice du soir. Il me donne ces explications: « Daniel, je viens maintenant te rendre capable de comprendre. Quand tu as commencé à prier Dieu, une parole est venue de sa part, et je suis là pour te la faire connaître, parce que Dieu t’aime. Comprends bien ce que je vais te dire au sujet de ce que tu as vu dans la vision. Une période de 70 fois sept ans a été fixée en ce qui concerne ton peuple et la ville sainte. Ce temps est nécessaire pour que le mal s’arrête, pour qu’il n’y ait plus de péché, pour que les fautes soient pardonnées. Ce temps est nécessaire pour que la justice de Dieu apparaisse, pour que les visions et les paroles prophétiques se réalisent, pour que le lieu très saint du temple soit de nouveau consacré. Tu dois savoir et comprendre ceci: un jour, il y a eu un message qui annonçait le retour des exilés et la reconstruction de Jérusalem. Eh bien, à partir de ce jour-là jusqu’à la venue d’un chef choisi par Dieu, il doit y avoir sept périodes de sept ans. Ensuite, pendant 62 périodes de sept ans, les exilés pourront revenir et reconstruire la ville et ses murs de défense, mais ce sera une période difficile. À la fin de ces 62 périodes, on tuera un homme consacré, et personne ne le défendra. Puis un chef viendra avec son armée détruire la ville et le lieu saint. Pourtant, ce chef finira sous les coups de la colère de Dieu. Mais jusqu’à sa mort, il fera la guerre et il détruira tout comme cela a été décidé. Pendant la dernière période de sept ans, il obligera beaucoup de gens à faire ce qu’ils ne veulent pas. Après trois ans et demi, il fera cesser les sacrifices et les offrandes. Cet homme destructeur commettra ses actions horribles avec rapidité jusqu’à ce que lui-même soit détruit comme cela a été décidé. » La troisième année où Cyrus est roi de Perse, Daniel, appelé aussi Beltassar, reçoit un message de la part de Dieu. Celui-ci annonce de façon sûre de grandes difficultés. Daniel réfléchit beaucoup et il comprend le sens du message grâce à une vision. À cette époque, moi, Daniel, je reste dans le deuil pendant trois semaines. Pendant tout ce temps, je ne mange aucune nourriture délicieuse. Je ne prends ni viande, ni vin, et je ne peigne pas mes cheveux. Le premier mois, le 24 du mois, je me trouve au bord du Tigre, le grand fleuve. Je lève les yeux et je vois un homme vêtu d’habits en lin, avec une ceinture en or pur autour de la taille. Son corps ressemble à une pierre précieuse, son visage brille comme l’éclair. Ses yeux ressemblent à des torches allumées, ses bras et ses jambes brillent comme un métal poli. Ses paroles font un bruit pareil à celui d’une foule. Moi, Daniel, je suis le seul à voir cet homme apparaître. Les gens qui sont avec moi ne voient rien. Pourtant, ils ont très peur et ils courent se cacher. Je reste donc seul à regarder cette vision étonnante. Mes forces s’en vont, mon visage change de couleur et devient très pâle. Je suis très faible. J’entends l’homme dire quelque chose. Au son de sa voix, je m’évanouis et je tombe, le front contre le sol. Alors une main me touche et me fait tenir tout tremblant sur mes genoux et mes mains. L’homme dit: « Daniel, toi que Dieu aime, fais un effort pour comprendre les paroles que je vais te dire. Mets-toi debout, car je suis envoyé auprès de toi maintenant. » En entendant cela, je me relève en tremblant. Il ajoute: « N’aie pas peur, Daniel! En effet, tu as voulu comprendre ce qui se passait. Pour cela, tu t’es abaissé devant Dieu. C’est pourquoi, depuis le premier jour, Dieu a entendu ta prière. Et je suis venu t’apporter la réponse. Mais l’ange qui protège le royaume des Perses s’est opposé à moi pendant 21 jours. Ensuite, Michel, l’un des principaux anges, est venu m’aider. J’ai donc été retenu auprès des rois de Perse. Et maintenant, je viens pour te faire comprendre ce qui va arriver à ton peuple plus tard. Oui, voici encore une vision pour ces jours-là. » Pendant qu’il me parle, je regarde par terre et je ne peux dire un seul mot. Mais quelqu’un qui ressemble à un homme touche mes lèvres. Je peux de nouveau ouvrir la bouche et parler. Je dis à celui qui se tient devant moi: « Mon seigneur, à cause de cette vision, je suis très inquiet et je n’ai plus de forces. Je ne suis pas quelqu’un d’important, et maintenant, je n’ai plus ni force ni souffle. Alors, mon seigneur, comment est-ce que je peux parler à quelqu’un comme toi? » Aussitôt celui qui ressemble à un homme me touche encore une fois pour me rendre des forces. L’autre personnage me dit: « Toi que Dieu aime, n’aie pas peur! Sois en paix. Reprends courage, retrouve tes forces! » Pendant qu’il me parle, mes forces reviennent et je dis: « Mon seigneur, tu peux me parler, parce que tu m’as rendu des forces. » Je l’ai moi-même aidé et soutenu la première année où Darius le Mède était roi. Et maintenant, je vais te dire de façon sûre ce qui va arriver. « Trois rois viendront l’un après l’autre à la tête de la Perse. Un quatrième viendra ensuite, il aura plus de richesses que tous les autres. Quand ses richesses l’auront rendu puissant, il fera tout pour attaquer le royaume grec. Mais un roi guerrier viendra à la tête de la Grèce. Il aura un grand pouvoir et il fera ce qui lui plaît. Pourtant, quand son pouvoir sera bien établi, son royaume se brisera. Il sera divisé en quatre parties aux quatre coins de la terre, mais non pas entre ses fils. En effet, le pouvoir royal sera partagé entre d’autres hommes, mais leur pouvoir ne sera pas aussi puissant que le sien. « Celui qui sera roi au Sud deviendra fort. Mais l’un de ses généraux sera plus fort que lui et son pouvoir sera plus étendu que le sien. Après quelques années, ils passeront un accord: la fille du roi du Sud se mariera avec le roi du Nord pour réaliser l’accord. Mais elle ne gardera pas son pouvoir. Son mari ne restera pas en vie, et leur fils non plus. Elle mourra avec son père, son mari et ceux qui l’auront amenée au Nord. Quelqu’un de sa famille prendra la place de son père. Il viendra menacer l’armée du Nord dans ses villes bien défendues. Il attaquera cette armée et sera victorieux. Il emportera en Égypte les statues des dieux du pays comme richesses de guerre. Il emportera aussi les ustensiles précieux en argent et en or utilisés pour ces dieux. Puis, pendant plusieurs années, il ne fera rien contre le roi du Nord. Pourtant, le roi du Nord viendra dans le royaume du Sud, puis il rentrera dans son pays. « Les fils du roi du Nord prépareront la guerre et rassembleront des troupes très nombreuses. L’un d’eux ira au combat et, avec ses soldats, il passera la frontière comme un torrent qui déborde. En retournant dans son pays, il attaquera une ville bien protégée de l’ennemi. Alors le roi du Sud se mettra en colère et partira combattre le roi du Nord. Celui-ci rassemblera des troupes nombreuses, mais elles tomberont au pouvoir du roi du Sud. Le roi du Sud deviendra orgueilleux. Il fera mourir des milliers de soldats. Pourtant, malgré cela, sa puissance ne durera pas. Le roi du Nord rassemblera de nouvelles troupes, plus nombreuses que les premières. Après quelques années, il reviendra avec cette grande armée et un matériel de guerre important. « À cette époque-là, beaucoup de gens se dresseront contre le roi du Sud. Même des hommes violents de ton peuple, Daniel, se soulèveront contre lui. Ils voudront réaliser ce qui a été annoncé dans une certaine vision, mais ils ne réussiront pas. Le roi du Nord viendra. Il construira des murs d’attaque contre une ville bien protégée, et il la prendra. L’armée du Sud, malgré ses troupes excellentes, ne pourra pas lui résister. Elle n’aura pas la force de tenir devant lui. Le roi du Nord, en avançant, fera ce qui lui plaît, et personne ne lui résistera. Il s’installera dans le plus beau des pays, en détruisant tout sur son passage. Ensuite, il décidera d’agir avec toute la puissance de son royaume. Il fera semblant d’agir honnêtement: il donnera sa fille en mariage au roi du Sud pour arriver à détruire le pays de son ennemi. Mais son projet ne réussira pas. Puis le roi du Nord s’intéressera aux régions de la côte et il en prendra plusieurs. Mais un chef militaire étranger détruira son orgueil et lui fera subir les conséquences de son attitude. Alors le roi du Nord s’occupera des villes bien protégées de son pays. Mais cela ne lui servira à rien. Il mourra, et on ne le verra plus. « Celui qui remplacera le roi du Nord enverra un homme piller le plus beau bâtiment du royaume. Mais peu de jours après, ce nouveau roi sera tué, non pas à la guerre mais en secret. » « Celui qui viendra ensuite est quelqu’un qui mérite le mépris. Il n’aura pas le droit de recevoir le pouvoir royal. Mais il le prendra par des moyens malhonnêtes pendant que le pays sera en paix. Aucune armée puissante ne pourra le vaincre. Il les écrasera toutes et il tuera même un chef du peuple de l’alliance. Ce roi passera des accords avec d’autres et il s’en servira pour tromper les gens. Sa puissance deviendra de plus en plus grande, mais ceux qui le soutiendront seront peu nombreux. Pendant que le pays sera en paix, il ira dans les régions les plus riches de la province. Là, il fera ce que ses ancêtres n’ont jamais fait: il pillera le pays et il distribuera les biens volés et les richesses à ceux qui le soutiennent. Il aura même l’intention d’attaquer des murs de défense. Mais cela ne durera qu’un certain temps. « Il sera sûr de sa force et de son courage. C’est pourquoi il partira avec une grande armée contre le roi du Sud. Celui-ci se préparera à la guerre avec une armée nombreuse et très puissante. Mais il n’arrivera pas à résister au roi du Nord, car on préparera un complot contre lui. En effet, ceux qui l’entourent le feront tomber. Son armée perdra la guerre, et parmi les soldats, il y aura beaucoup de morts. Les deux rois mangeront à la même table, mais, dans leur cœur, ils chercheront à se faire du mal. Ils se diront seulement des mensonges. Leurs paroles n’auront aucun résultat, car ce ne sera pas encore le moment de la fin. Le roi du Nord retournera dans son pays avec de grandes richesses. En passant, il agira selon ses projets contre le peuple avec qui Dieu a fait alliance. Puis il rentrera chez lui. « Au moment fixé, le roi du Nord ira de nouveau dans le royaume du Sud. Mais cette fois-ci, les choses ne se passeront pas comme la première fois. Des gens de l’ouest arriveront par bateau et viendront l’attaquer. Il sera découragé et repartira. Il sera très en colère et tournera sa colère contre le peuple avec qui Dieu a fait alliance. Mais il se mettra d’accord avec ceux qui abandonneront l’alliance avec Dieu. Il enverra des soldats devant les murs qui protègent le temple. Et, en entrant dans le lieu saint, les soldats le rendront impur. Ils interdiront le sacrifice offert chaque jour à Dieu. Ils placeront sur l’autel “l’horreur destructrice”. Le roi lui-même, par ses promesses fausses, amènera les gens à rejeter l’alliance. Mais ceux qui connaissent leur Dieu continueront d’agir avec courage. Les plus intelligents parmi ceux-ci instruiront beaucoup d’autres personnes. Mais pendant quelque temps, certains d’entre eux seront tués, d’autres brûlés, d’autres encore seront privés de leurs biens et mis en prison. Pendant cette période de souffrance, ils ne recevront pas beaucoup d’aide. En effet, beaucoup de ceux qui iront avec eux ne seront pas sincères. Parmi les gens intelligents, plusieurs mourront. Et leur mort servira à purifier le peuple et à le préparer pour le moment de la fin. – Ce moment n’est pas encore venu. – « Le roi fera ce qui lui plaît. Il sera plein d’orgueil, il croira qu’il est au-dessus de tous les dieux. Il dira des choses qu’on n’a pas le droit de dire contre le Dieu qui est au-dessus des dieux. Il réussira jusqu’au jour où la colère de Dieu apparaîtra. Alors Dieu réalisera ce qu’il a décidé. Ce roi ne respectera même pas les dieux de ses ancêtres, ni le dieu préféré des femmes. En effet, il se croira au-dessus de tous les dieux et il n’en respectera aucun. À la place, il honorera le dieu qui protège les villes, un dieu que ses ancêtres n’ont pas connu. Il lui offrira de l’or, de l’argent, des pierres précieuses et d’autres objets de valeur. Il attaquera les villes bien défendues avec l’aide de ce dieu étranger. Il couvrira d’honneurs ceux qui acceptent ce dieu comme maître. Il les désignera comme chefs d’un grand nombre de gens et il leur donnera des terres pour les récompenser. « Quand ce sera le moment de la fin, le roi du Sud attaquera le roi du Nord. Mais celui-ci se lancera contre le roi du Sud avec ses chars, ses cavaliers et de nombreux bateaux. Il entrera avec son armée dans plusieurs pays. Il traversera les frontières comme un torrent qui déborde. Il pénétrera dans le plus beau des pays, et beaucoup de gens mourront. Mais les habitants d’Édom, de Moab et les chefs des Ammonites échapperont à ses coups. Le roi du Nord étendra son pouvoir sur d’autres pays, et même l’Égypte ne lui échappera pas. Il saisira les trésors de l’Égypte: or, argent et objets de valeur. Les Libyens et les Éthiopiens se soumettront à lui. Mais des nouvelles venant de l’est et du nord lui feront très peur. Il se mettra dans une violente colère et il partira pour tuer un grand nombre de gens. Il dressera ses tentes royales entre la mer et la montagne sainte du plus beau des pays. Et c’est là qu’il terminera sa vie, sans personne pour l’aider. » L’ange me dit encore: « À ce moment-là, Michel, le chef des anges qui protège ton peuple, paraîtra. Ce sera un temps de grande souffrance. Depuis que les nations existent et jusqu’à ce moment-là, il n’y a jamais eu un temps semblable. Alors tous ceux de ton peuple qui ont leur nom écrit dans le livre de Dieu seront sauvés. Beaucoup de gens qui dorment dans la poussière de la tombe se réveilleront: les uns afin de vivre avec Dieu pour toujours, les autres afin de vivre dans la honte et le malheur pour toujours. Les gens intelligents brilleront comme le ciel de lumière au-dessus de nos têtes. Ils ont montré aux autres comment être fidèles à Dieu et ils brilleront pour toujours comme les étoiles. « Daniel, ces paroles sont un secret. Ne fais pas connaître ce livre avant le moment de la fin. À ce moment-là, beaucoup de gens le liront, et leur connaissance grandira. » Pendant que moi, Daniel, je regarde cette vision, deux autres hommes apparaissent, debout, de chaque côté du fleuve. L’homme qui porte des habits de lin se tient au-dessus de l’eau du fleuve. L’un des deux hommes lui demande: « À quel moment ces faits extraordinaires s’arrêteront-ils? » L’homme vêtu d’habits de lin lève les deux mains vers le ciel et je l’entends dire: « Je le jure, au nom du Dieu qui vit pour toujours, ces faits dureront trois ans et demi. Ils s’arrêteront quand la force du peuple de Dieu sera complètement détruite. » Moi, Daniel, j’entends ces paroles, mais je ne les comprends pas. Alors je demande: « Mon seigneur, comment tout cela finira-t-il? » Il me répond: « Va en paix, Daniel. Ces paroles doivent rester totalement cachées jusqu’au moment de la fin. Beaucoup de gens seront purifiés, préparés, lavés par les souffrances. Les gens mauvais ne pourront pas comprendre et continueront à faire le mal. Mais les gens intelligents comprendront ce qui arrive. À partir du moment où on ne pourra plus offrir à Dieu le sacrifice de chaque jour et où l’horreur destructrice sera placée sur l’autel, il y aura 1 290 jours. Ils seront heureux, ceux qui réussiront à attendre 1 335 jours! Et toi, Daniel, reste fidèle jusqu’au bout! Alors tu pourras te reposer, puis tu te relèveras pour recevoir ta récompense à la fin des temps. » Voici les paroles que le Seigneur a dites à Osée, fils de Beéri, à l’époque où Jéroboam, fils de Yoas, était roi d’Israël. C’était aussi l’époque des rois de Juda: Ozias, Yotam, Akaz et Ézékias. Voici le début des paroles que le Seigneur a adressées à son peuple par l’intermédiaire d’Osée. Il a dit à Osée: « Va prendre pour femme une prostituée sacrée. Les enfants qu’elle te donnera seront des enfants de prostituée. En effet, les gens de ce pays se prostituent en adorant d’autres dieux que moi, le Seigneur. » Alors Osée est allé prendre pour femme Gomer, fille de Diblaïm. Elle lui a donné un fils. Le Seigneur a dit à Osée: « Appelle-le “Izréel”. En effet, je vais bientôt agir contre la famille royale de Jéhu à cause du sang répandu à Izréel. Je vais supprimer le pouvoir royal en Israël. Ce jour-là, je briserai la force de l’armée d’Israël dans la vallée d’Izréel. » Gomer, de nouveau enceinte, a mis au monde une fille. Le Seigneur a dit à Osée: « Tu l’appelleras “Mal-Aimée”. En effet, je ne montrerai plus d’amour aux gens d’Israël, je ne les aimerai plus du tout. Mais j’aimerai toujours les gens de Juda. Moi, le Seigneur leur Dieu, je les sauverai, et cela sans utiliser l’arc, l’épée ou les autres armes de guerre, les chevaux ou les cavaliers. » Gomer a sevré Mal-Aimée. Ensuite, enceinte une nouvelle fois, elle a mis au monde un autre fils. Le Seigneur a dit à Osée: « Appelle-le “Pas mon peuple”. En effet, vous, les gens d’Israël, vous n’êtes plus mon peuple, et moi, je ne suis plus rien pour vous. » Un jour, les gens d’Israël seront aussi nombreux que les grains de sable au bord de la mer. On ne pourra pas du tout les compter. Dieu ne leur dira plus: « Vous n’êtes pas mon peuple. » Au contraire, il les appellera « Fils du Dieu vivant ». Alors les gens de Juda et ceux d’Israël seront de nouveau unis. Ils se donneront un seul chef et ils seront les maîtres du pays. Ce sera le grand jour d’Izréel. Dites à vos frères « Mon Peuple », et à vos sœurs « Bien Aimée ». Le Seigneur dit: « Faites un procès à Israël, votre mère, oui, faites-lui un procès. En effet, elle n’est plus ma femme, et je ne suis plus son mari. « Sur le visage, elle porte les marques d’une prostituée. Qu’elle les efface! Entre les seins, elle porte les signes de son adultère. Qu’elle les enlève! Sinon, je vais la mettre toute nue, comme elle était le jour de sa naissance. Je rendrai le territoire d’Israël semblable au désert, je le changerai en terre sèche. Je la ferai mourir de soif. « Je n’aimerai pas ses enfants: ce sont les enfants d’une prostituée. En effet, leur mère est une prostituée, celle qui les a mis au monde s’est couverte de honte. Oui, elle a dit: “Je suivrai mes amants qui me donnent ma nourriture et mon eau, ma laine et mon lin, mon huile et mon vin.” « C’est pourquoi moi, le Seigneur, je vais lui barrer la route avec des buissons d’épines. Je l’entourerai d’une clôture, et elle ne trouvera plus son chemin. Elle va courir derrière ses amants, mais elle ne les rejoindra pas. Elle les cherchera, mais ne les trouvera pas. Alors elle dira: “Je vais retourner chez mon premier mari. Oui, autrefois, j’étais plus heureuse que maintenant.” « Elle n’a pas reconnu ceci: c’est moi qui lui ai donné le blé, le vin nouveau et l’huile fraîche. Je lui ai donné de l’argent et de l’or, mais elle s’en est servie pour Baal. C’est pourquoi je viendrai reprendre mon blé au moment de la récolte, et mon vin nouveau au moment où il sera prêt. J’arracherai ma laine et mon lin qui devaient la couvrir. Maintenant, je la montrerai toute nue sous les yeux de ses amants, et personne ne la délivrera de mon pouvoir. J’arrêterai ce qui la réjouit, ses pèlerinages, ses fêtes de nouvelle lune, ses sabbats et toutes ses cérémonies. Je détruirai ses vignes et ses figuiers. Elle disait: “C’est le salaire que mes amants m’ont donné.” Moi, le Seigneur, je les changerai en buissons, et les bêtes sauvages les mangeront. J’agirai contre elle à cause du temps passé à honorer les Baals. Elle leur offrait de l’encens. Pour eux, elle portait des anneaux et des colliers. Elle suivait ses amants, et moi, elle m’oubliait. » Voilà ce que le Seigneur déclare. « C’est pourquoi je vais l’attirer à moi, je vais la conduire au désert et je retrouverai sa confiance. Et là, je lui rendrai ses vignes, et je ferai de la Vallée d’Akor – cette vallée du malheur – la porte de l’espérance. Là, elle me suivra comme pendant sa jeunesse, comme au moment de la sortie d’Égypte. » Le Seigneur déclare: « Ce jour-là, elle m’appellera “mon mari”, elle ne m’appellera plus “mon Baal ”, c’est-à-dire mon Maître. J’enlèverai de sa bouche le nom des Baals, et personne ne se souviendra plus d’eux. Alors je ferai pour mon peuple une alliance avec les animaux des champs, avec les oiseaux du ciel et les petites bêtes de la terre. Je supprimerai dans le pays les arcs, les épées et les armes de guerre. Et je permettrai aux habitants de dormir tranquillement. Israël, tu seras ma fiancée, et ce sera pour toujours. Tu seras ma fiancée, et la dot que je donnerai, ce sera la fidélité et la justice, l’amour et la tendresse. Oui, la dot que je donnerai sera la confiance. Alors tu sauras que je suis le Seigneur. » Le Seigneur déclare: « Ce jour-là, je répondrai à ce que le ciel attend de moi, et le ciel répondra à ce que la terre attend de lui. La terre répondra à ce que le blé, le vin nouveau et l’huile fraîche attendent d’elle. Et eux tous répondront à l’attente de la vallée d’Izréel, la vallée où je sème. Oui, dans le pays, j’en ferai pour moi une vallée où je sème. J’aimerai Mal-aimée. Je dirai à “Pas mon peuple”: “Mon peuple, c’est toi”, et lui me dira: “Mon Dieu!” » Le Seigneur m’a dit: « Continue à aimer cette femme infidèle qui aime un autre homme. Aime-la comme moi, le Seigneur, j’aime les gens d’Israël. Pourtant, ils se tournent vers d’autres dieux et ils aiment les gâteaux de raisin. » J’ai donc repris ma femme. Pour cela, j’ai payé 15 pièces d’argent et j’ai donné 600 litres d’orge. Je lui ai dit: « Tu resteras à la maison pendant longtemps, tu ne te prostitueras plus, tu ne coucheras plus avec aucun homme, et moi-même, je ne coucherai plus avec toi. » En effet, pendant longtemps les gens d’Israël resteront sans roi, sans chefs, sans pierres sacrées. Ils n’offriront plus de sacrifices, ils n’auront plus d’objets sacrés pour consulter Dieu. Ensuite, ils reviendront vers le Seigneur, leur Dieu, ils se tourneront vers lui, et vers leur roi, né de la famille de David. Dans l’avenir, ils viendront en tremblant de peur chercher le Seigneur pour obtenir ses bienfaits. Le Seigneur est en procès avec les habitants du pays. Gens d’Israël, écoutez ses paroles: « Ici, il n’y a plus de fidélité ni de bonté. Dans ce pays, les habitants ne me connaissent plus comme Dieu. Partout ils lancent des malédictions, ils mentent, ils tuent, ils enlèvent des gens par la force. Ils commettent l’adultère, ils agissent avec violence, ils passent leur temps à tuer. C’est pourquoi le pays sera complètement sec. Tous les habitants vont perdre leurs forces, en même temps que les bêtes des champs, et les oiseaux du ciel. Même les poissons de la mer vont disparaître. » Le Seigneur dit: « Attention! On ne doit pas accuser n’importe qui, ni faire des reproches à tout le monde. C’est avec vous, les prêtres, que je suis en procès. Vous allez faire fausse route en plein jour. La nuit, comme vous, les prophètes aussi feront fausse route, et je ferai taire Israël, votre mère. Mon peuple meurt, parce qu’il ne me connaît pas. Vous, vous n’avez pas voulu me connaître. C’est pourquoi je ne veux plus de vous, vous ne serez plus mes prêtres. Vous avez oublié l’enseignement de votre Dieu, alors, à mon tour, j’oublierai vos enfants. « Tous les prêtres sans exception ont péché contre moi. Eh bien, je changerai ce qui fait leur fierté en quelque chose de honteux. Ils mangent la viande des sacrifices offerts par mon peuple quand il a péché. Ils n’ont qu’une envie: que mon peuple commette des fautes. Mais je traiterai les prêtres comme le peuple: j’agirai contre eux à cause de leur conduite et je leur rendrai ce qu’ils ont fait. Ils mangeront, mais ils auront toujours faim. Ils se prostitueront, mais ils n’auront pas d’enfants. Oui, ils m’ont abandonné, moi, le Seigneur, pour se prostituer. « La prostitution et le vin les rendent fous. Ils consultent une statue en bois, et c’est un morceau de bois qui leur donne la réponse. Un vent de prostitution souffle sur eux et les fait sortir du bon chemin. Alors ils se prostituent en s’éloignant de moi, leur Dieu. Ils font des repas sacrés sur le sommet des montagnes. Ils brûlent de l’encens sur les collines, sous les arbres verts à l’ombre agréable. C’est pourquoi vos filles se prostituent et vos belles-filles trompent leur mari. Je n’agirai pas contre vos filles parce qu’elles se prostituent, ni contre vos belles-filles parce qu’elles trompent leur mari. C’est contre vous, les prêtres, que j’agirai parce que vous allez à l’écart avec des prostituées, vous partagez les repas sacrés avec les prostituées de vos temples. “Un peuple qui ne comprend rien est un peuple perdu”, comme dit le proverbe. « Toi, Israël, tu te prostitues. Mais il ne faut pas que Juda commette la même faute. N’allez pas au lieu sacré du Guilgal, ne montez pas à Beth-Aven. Ne faites pas de serment en disant: “Par le Seigneur vivant…” » Israël s’est montré aussi têtu qu’une vache qui refuse de travailler. Alors est-ce que maintenant, le Seigneur va traiter son peuple comme de jeunes moutons qu’on emmène dans de grands pâturages? Les gens d’Éfraïm sont attachés aux faux dieux. Laissez-les! Quand ils ont fini de boire plus qu’il ne faut, ils se prostituent. Ils préfèrent la honte à leur honneur. Le vent les emportera sur ses ailes, et ils auront honte de leurs sacrifices. Le Seigneur dit: « Vous, les prêtres, écoutez bien, vous les chefs d’Israël, soyez attentifs, et vous, gens de la maison du roi, ouvrez l’oreille! Vous deviez rendre la justice. Pourtant, à Mispa, vous avez pris les gens au piège. Sur le mont Tabor, vous leur avez tendu un filet. À Chittim, ils ont creusé un grand trou. Eh bien, moi, je vais les punir tous. « Moi, je connais bien la tribu d’Éfraïm, et Israël n’a pas de secret pour moi. Vous avez poussé Éfraïm à se prostituer et maintenant, tout Israël est rendu impur. » Ce que les gens d’Israël ont fait ne leur permet pas de revenir vers leur Dieu. Oui, un vent de prostitution souffle parmi eux, et ils ne connaissent pas le Seigneur. L’orgueil d’Israël témoigne contre lui. Israël et Éfraïm tombent à cause de leur faute. De même Juda tombe avec eux. Avec leurs moutons et leurs bœufs, qu’ils vont offrir en sacrifice, ils cherchent le Seigneur. Mais ils ne le trouveront pas, parce qu’il est parti loin d’eux. Ils n’ont pas été fidèles envers le Seigneur, ils ont mis au monde des enfants illégitimes. Maintenant, d’ici un mois, leur pays sera détruit. Le Seigneur dit: « Faites entendre la corne de bélier à Guibéa, sonnez de la trompette à Rama! Prévenez les gens de Beth-Aven. L’ennemi va t’attaquer par-derrière, tribu de Benjamin. Le jour où je punirai la tribu d’Éfraïm, elle deviendra un désert. Ce que j’annonce ainsi au sujet des tribus d’Israël est tout à fait sûr. Les chefs de Juda se conduisent comme des gens qui déplacent les bornes de leur champ. Mais je vais répandre sur eux l’eau de ma colère. « Éfraïm est écrasé par l’injustice, ses droits ne sont pas respectés, parce qu’il a voulu courir derrière le vent. Eh bien, moi, je serai comme une plaie profonde pour Éfraïm, comme une blessure qui ne guérit pas pour les gens de Juda. Éfraïm a reconnu qu’il était malade, et Juda a reconnu qu’il était blessé. Alors Éfraïm s’est tourné vers l’Assyrie, il a envoyé des messagers au Grand Roi de ce pays. Mais celui-ci ne peut pas vous guérir ni fermer votre plaie. En effet, c’est moi, le Seigneur, qui attaque Éfraïm comme un lion, et qui lutte contre Juda comme un jeune lion. C’est moi qui vais vous déchirer. Puis je partirai en vous emportant comme un mouton, et personne ne vous sauvera. » « Moi, le Seigneur, je pars, je vais rentrer chez moi jusqu’à ce qu’ils reconnaissent leurs fautes et se tournent vers moi. Quand ils seront dans le malheur, ils me chercheront. » Alors vous dites: « Allons, revenons vers le Seigneur. C’est lui qui nous a blessés, il nous guérira. C’est lui qui nous a frappés, il soignera nos plaies. Il nous rendra la vie après deux jours. Le troisième jour, il nous relèvera, et nous vivrons devant lui. Alors reconnaissons le Seigneur comme Dieu. Cherchons vraiment à le connaître. Sa venue est sûre comme la venue du matin. Il viendra à nous comme la pluie, comme la dernière pluie de la saison qui arrose la terre. » Le Seigneur vous répond: « Que faire pour toi, Éfraïm? et pour toi, Juda? Votre amour pour moi est comme le nuage du matin, comme les gouttes d’eau de la nuit qui disparaissent aussitôt. C’est pourquoi je vous ai combattus, en vous envoyant des prophètes, j’ai prononcé contre vous des menaces de mort. Mon jugement jaillit comme la lumière. Oui, je désire l’amour et non les sacrifices d’animaux. Je veux qu’on me reconnaisse comme Dieu plutôt que de brûler des animaux sur l’autel. » « Mais vous, dans la ville d’Adam, vous n’avez pas respecté mon alliance, vous n’avez pas été fidèles envers moi. Galaad est une ville de gens mauvais, remplie de traces de sang. Comme des bandits prêts à attaquer, une bande de prêtres tue les gens sur la route de Sichem. Oui, ils font des actions honteuses! Dans le pays d’Israël, j’ai vu des choses horribles: là, Éfraïm se prostitue, oui, Israël est rendu impur à cause de cela. « Pour toi aussi, Juda, c’est bientôt le moment de la récolte. Ce sera quand je rendrai à mon peuple son ancienne situation. » Au moment où je veux guérir Israël, je vois les fautes des gens d’Éfraïm, les crimes des gens de Samarie. Oui, ils sont malhonnêtes, les voleurs entrent de force dans les maisons, les bandits agissent dans les rues. Et ils ne réfléchissent pas à ceci: tout le mal qu’ils font, je m’en souviens. Maintenant, leurs actes les entourent, je les vois sans cesse. « Par leur méchanceté, ils amusent le roi, par leurs mensonges, ils distraient les ministres. Ils commettent tous l’adultère. Ils sont comme un four brûlant que le boulanger ne surveille plus. Il ne le regarde plus depuis le moment où il a fait la pâte jusqu’à ce qu’elle lève. Quand c’est la fête de leur roi, les ministres se rendent malades en buvant trop de vin. Ils se moquent des gens, et le roi fait comme eux. Ceux qui préparent un mauvais coup sont brûlants comme un four. Pendant toute la nuit, leur colère dort, mais le matin, elle se réveille et brûle comme un grand feu. Ils sont tous chauffés comme un four, et ils suppriment leurs chefs. Tous leurs rois sont tombés, personne n’a fait appel à moi. « Éfraïm se mélange aux autres peuples. Il est comme une galette qu’on n’a pas retournée. Des étrangers mangent ses forces, et il ne le voit pas. Il a déjà des cheveux blancs et il ne le sait pas. Le peuple d’Israël est orgueilleux, et son orgueil montre ses erreurs. Israël n’est pas revenu vers moi, le Seigneur son Dieu. Malgré tout ce qui est arrivé, il ne m’a pas cherché. Éfraïm est comme une colombe naïve, il ne réfléchit pas. Il fait appel à l’Égypte, puis il va en Assyrie. Pendant ce temps, je jette mon filet sur les gens d’Éfraïm, je les fais tomber comme des oiseaux. Je les prends au piège quand je les entends se rassembler. « Quel malheur pour les gens d’Éfraïm! Ils ont fui loin de moi! Ils seront détruits parce qu’ils se sont révoltés contre moi. Ils disent des mensonges contre moi. Alors, comment pourrai-je les délivrer? Quand ils m’appellent au secours, ils ne sont pas sincères. Mais ils gémissent sur leur lit, ils se font des incisions sur le corps pour obtenir du blé et du vin nouveau. De cette façon, ils font le contraire de ce que je veux. Pourtant, je leur avais donné des forces. Mais ils ont de mauvaises intentions contre moi. S’ils reviennent vers quelqu’un, ce n’est pas vers moi. Ils sont comme un arc tordu. Leurs chefs mourront à la guerre parce qu’ils parlent mal de moi, et en Égypte, les gens se moqueront d’eux. » Soufflez dans vos cornes de bélier pour prévenir les gens. Le malheur tombe comme un aigle sur le pays du Seigneur. Le Seigneur dit: « Ils n’ont pas respecté mon alliance et ils n’ont pas été fidèles à mon enseignement. Ils crient vers moi: “Mon Dieu, nous sommes Israël, nous te connaissons, nous!” Mais ils ont rejeté ce qui est bien, et leurs ennemis les poursuivront. Ils nomment des rois, mais sans mon accord. Ils choisissent des ministres, mais sans me le dire. Avec leur argent et leur or, ils font des statues de faux dieux. C’est un bon moyen de tout perdre! Gens de Samarie, rejetez donc votre veau d’or! Vous m’avez mis en colère. Vous n’êtes pas capables de mener une vie sans fautes. Jusqu’à quand cela durera-t-il? Votre veau vient d’Israël, c’est un artisan qui l’a fait. Il n’est pas dieu, lui! Oui, le veau de Samarie tombera en morceaux. Puisque vous semez le vent, vous récolterez la tempête. “ Blé sans épi ne donne pas de farine.” Et s’il en donne, des étrangers la mangeront. « Israël a été avalé. Maintenant il est parmi les peuples comme un objet sans valeur. Éfraïm est parti en Assyrie, il est comme un âne sauvage qui agit seul. Pourtant, il a payé pour avoir des amants. Il fait des cadeaux aux autres peuples. Mais maintenant, je vais les mettre ensemble, et ils vont bientôt souffrir sous la charge du plus puissant des rois. Éfraïm a dressé de nombreux autels pour enlever le péché, mais ces autels lui ont servi à pécher. Je pourrais écrire mille commandements pour lui, ils seraient pour lui comme une chose étrangère. Ils m’offrent des sacrifices, parce qu’ils veulent manger de la viande. Mais moi, le Seigneur, je n’accepte pas leurs sacrifices. Maintenant, je vais me souvenir de leurs fautes, j’agirai contre eux à cause de leurs péchés. Ils devront retourner en Égypte. « Israël s’est construit des palais et il m’a oublié, moi, son Créateur. De son côté, Juda a bâti beaucoup de villes bien protégées. Mais je mettrai le feu à ses villes, et il dévorera leurs belles maisons. » Israël, ne déborde pas de joie comme les autres peuples. En effet, tu t’es éloigné de ton Dieu en te prostituant. Tu aimes recevoir ta récompense pour cela, partout où on bat le blé. Mais le blé qu’on bat sur la place et l’huile qu’on récolte au pressoir ne seront pas pour toi. Le vin nouveau que tu attends, tu ne l’auras pas. Les gens d’Éfraïm ne pourront pas rester dans le pays du Seigneur. Ils retourneront en Égypte ou ils iront en Assyrie. Là, ils mangeront de la nourriture impure. Alors ils ne verseront plus de vin en offrande pour le Seigneur, leurs sacrifices ne lui plairont pas. Pour eux, la nourriture sera comme une nourriture de deuil: tous ceux qui en mangent deviennent impurs. Leur pain les nourrira, mais ils ne pourront le faire entrer dans la Maison du Seigneur. Qu’est-ce que vous ferez le jour de la Rencontre, le jour de la fête du Seigneur? Quand vous quitterez votre pays détruit, l’Égypte vous accueillera, mais la ville de Memphis sera votre tombeau. Les mauvaises herbes couvriront vos objets précieux, les buissons d’épines rempliront vos maisons. C’est le moment où le Seigneur va agir contre vous. Oui, c’est le moment de rendre des comptes, Israël doit le savoir. Vous dites: « Ce prophète est fou, cet homme inspiré dit n’importe quoi. » Eh bien, si je suis fou, c’est à cause de vos nombreux crimes, des violentes attaques que vous menez contre moi. Celui qui veille pour protéger Éfraïm, c’est moi, le prophète. Je suis avec mon Dieu. Or, les gens me tendent des pièges partout où je vais. Ils m’attaquent jusque dans la maison de mon Dieu. Vous êtes tombés au plus profond du mal, comme autrefois à Guibéa. Dieu se souviendra de vos crimes, il agira contre vous à cause de vos péchés. Le Seigneur dit: « Autrefois, j’ai trouvé les gens d’Israël délicieux comme des raisins dans le désert. J’ai découvert vos ancêtres avec plaisir, comme la première figue qu’on trouve sur un figuier. Mais dès leur arrivée à Beth-Péor, ils se sont consacrés au Baal-la-Honte. Et ils sont devenus aussi détestables que le dieu qu’ils aimaient. Maintenant, la fierté des gens d’Éfraïm va s’envoler comme un oiseau: il n’y aura plus d’enfants, plus de femmes enceintes, on ne donnera même plus la vie! Et même s’ils élèvent des enfants, je les en priverai pour qu’il ne reste plus personne. Oui, vraiment, quel malheur pour les gens d’Éfraïm quand je m’éloignerai d’eux! Éfraïm, comme je le vois, fait de ses enfants des animaux qu’on tue à la chasse. Il les laisse partir à la rencontre du chasseur. « Oui, Seigneur, il faut faire quelque chose, mais quoi? Rends plutôt leurs femmes stériles, qu’elles soient incapables d’allaiter! » Le Seigneur dit encore: « Toute leur méchanceté est apparue au lieu sacré du Guilgal. C’est là que j’ai commencé à les détester. À cause de leurs actions mauvaises, je les chasserai de ma maison, je ne les aimerai plus. Tous leurs chefs sont contre moi. Éfraïm a reçu des coups. Ses racines sont sèches, il ne produira plus de fruits. Même si les femmes ont encore des enfants, je ferai mourir les fruits précieux de leur ventre. » Mon Dieu rejettera les gens d’Éfraïm, parce qu’ils ne l’ont pas écouté. Ils iront un peu partout parmi les peuples étrangers. Israël était une vigne qui produisait des fruits en abondance. Plus il portait de fruits, plus il construisait d’autels. Plus son pays était riche, plus ses pierres sacrées étaient belles. Les gens d’Israël sont faux. Maintenant ils vont le payer: le Seigneur lui-même va briser leurs autels, il va détruire leurs pierres sacrées. Ils disent maintenant: « Nous n’avons pas respecté le Seigneur, c’est pourquoi nous n’avons pas de roi. Mais aujourd’hui, qu’est-ce qu’un roi pourrait faire pour nous? » Ils parlent beaucoup, ils font de faux serments, ils signent des accords. Mais le respect du droit est pour eux comme une herbe à poison qui pousse dans un champ labouré. Les habitants de Samarie ont peur pour le veau d’or de Beth-Aven. Son peuple et ses prêtres lui font des funérailles. Ils peuvent bien danser de joie à cause de sa beauté. Maintenant, elle a disparu! Le veau aussi sera emporté en Assyrie. Il servira de cadeau pour le Grand Roi de ce pays. Éfraïm sera abaissé, oui, Israël aura honte de ses projets. C’est la fin de Samarie. Son roi est comme un bout de bois qui flotte sur l’eau. On détruira les lieux sacrés, eux qui étaient le grand péché d’Israël. Les buissons d’épines et les chardons monteront sur leurs autels. Les gens de Samarie diront aux montagnes: « Cachez-nous! » Ils diront aux collines: « Tombez sur nous! » Depuis le crime de Guibéa, Israël a péché et il n’a pas changé! Il est normal que la guerre atteigne ces pécheurs à Guibéa. Le Seigneur dit: « Je vais venir les punir. Des peuples vont se réunir contre eux pour punir leurs deux fautes. « Éfraïm est une jeune vache bien dressée qui aimait battre le blé. Moi, quand j’ai vu le beau cou qu’elle avait, j’ai voulu l’atteler pour travailler: Juda labourera, Israël passera la herse. Si vous semez ce qui est juste, vous récolterez la bonté. Défrichez pour vous un nouveau champ. C’est le moment de me chercher, moi, le Seigneur, en attendant que je vienne faire pleuvoir sur vous la justice. Mais vous avez cultivé la méchanceté, vous avez récolté le mal et vous avez mangé le fruit du mensonge. « Israël, tu as compté sur tes propres forces, sur tes nombreux combattants. C’est pourquoi la bataille rugira dans ton peuple, et toutes tes villes bien protégées seront détruites. Elles seront comme Beth-Arbel. Quand le roi Chalman a attaqué cette ville, il a écrasé les mères et leurs enfants. Gens d’Israël, je vous traiterai de cette façon parce que vous êtes trop méchants. Dès le lever du soleil, ce sera la fin du roi d’Israël. » Le Seigneur dit: « Quand Israël était jeune, je l’ai aimé, et je l’ai appelé, lui, mon fils, à sortir d’Égypte. Mais ensuite, plus je l’appelais, plus il s’éloignait de moi. Mon peuple offre des sacrifices aux Baals. Ils brûlent de l’encens devant les faux dieux. Pourtant, j’ai appris à marcher à Éfraïm en le tenant par les bras. Mais il n’a pas compris que je prenais soin de lui. Je l’ai guidé avec douceur, j’étais attaché à lui par l’amour. J’étais pour lui comme quelqu’un qui soulève son petit enfant tout contre sa joue. Je me baissais pour lui donner à manger. « Le peuple d’Israël ne retournera pas en Égypte, mais ce sera l’Assyrie qui sera son maître. En effet, il a refusé de revenir vers moi. C’est pourquoi la guerre se répand dans ses villes, elle détruit ce qui les protège, elle démolit tout, parce qu’Israël fait de mauvais projets. Mon peuple m’a rejeté et il prend plaisir à être infidèle. On l’appelle à se mettre debout, mais c’est inutile. « Est-il possible que je t’abandonne, Éfraïm, que je te trahisse, Israël? Est-ce que je peux te traiter comme la ville d’Adma, te rendre semblable à Séboïm? Je suis bouleversé, et je tremble de la tête aux pieds. Je ne laisserai pas éclater ma violente colère, je ne reviendrai pas détruire Éfraïm. En effet, je suis Dieu, moi, je ne suis pas un homme. Chez toi, Éfraïm, je suis le Dieu saint et je ne viendrai pas avec colère. » Les déportés avancent en suivant le Seigneur, qui rugit comme un lion. En l’entendant rugir, ses fils arrivent de l’ouest en tremblant. Ils arrivent d’Égypte en tremblant, comme des petits oiseaux, ils viennent d’Assyrie comme un vol de colombes. « Je les ferai habiter dans leurs pays. » Voilà ce que le Seigneur déclare. Le Seigneur dit: « Le peuple d’Éfraïm m’entoure de mensonge. Oui, les gens d’Israël m’enveloppent de tromperie. Les gens de Juda sont encore avec moi, mais ils restent attachés à d’autres dieux. » Éfraïm fournit de l’huile aux Égyptiens et il a signé un accord avec les Assyriens. Ainsi, il se nourrit de vent et il court derrière le vent d’est toute la journée. Partout il répand les mensonges et les pillages. Le Seigneur est en procès avec les gens de Juda. Il va agir contre le peuple de Jacob à cause de sa mauvaise conduite, il va traiter ce peuple selon ses actes. Quand Jacob était encore dans le ventre de sa mère, il a pris la place de son frère. Une fois devenu adulte, il a lutté contre Dieu. Il a lutté contre un ange, et celui-ci a gagné le combat. Jacob s’est mis à pleurer et il a supplié l’ange. À Béthel, Jacob a rencontré Dieu, et depuis, Dieu nous parle à cet endroit. C’est là que le Dieu de l’univers, celui qui s’appelle « le Seigneur », a dit: « Tu dois revenir vers moi, ton Dieu. Montre-toi bon, respecte le droit et compte toujours sur moi, ton Dieu. » Le Seigneur dit: « Éfraïm, comme les Cananéens, tu tiens à la main une balance fausse. Tu aimes tromper les gens. Tu dis: “Oui, je suis devenu riche, j’ai gagné une fortune. Mais je n’ai rien fait de mal, je n’ai pas commis de faute en gagnant cet argent!” Moi, le Seigneur, je suis ton Dieu depuis que tu es sorti d’Égypte. Je te ferai de nouveau habiter sous des tentes comme autrefois, quand je vous rencontrais. À cette époque-là, je parlais aux prophètes, je leur envoyais de nombreuses visions. Et par les prophètes, j’annonce encore mes projets. Les gens de Galaad ont fait du mal, et il ne reste rien d’eux. Au lieu sacré du Guilgal, ils ont offert des taureaux en sacrifice. Et maintenant leurs autels ne sont plus que des tas de pierres dans les champs labourés. » Jacob a fui en Haute- Mésopotamie. Il s’est mis au service d’un autre homme pour obtenir une femme. Oui, pour une femme, il a gardé les troupeaux. Mais c’est par un prophète que le Seigneur a fait sortir d’Égypte le peuple d’Israël, c’est un prophète qui l’a gardé. Les gens d’Éfraïm ont causé à Dieu une peine amère. Leur Seigneur fera retomber sur eux les conséquences de leurs crimes et de leurs insultes. Quand Éfraïm parlait, tout le monde tremblait de peur. Il avait une place importante en Israël. Mais il s’est rendu coupable parce qu’il a adoré le dieu Baal, et il en est mort. Et aujourd’hui, les gens d’Éfraïm continuent à faire le mal: ils se font des statues en métal fondu, ils fabriquent des faux dieux avec leur argent et grâce à leur habileté. De simples artisans les ont fabriqués. Pourtant ils disent: « Offrez-leur des sacrifices! » Des êtres humains embrassent des veaux! C’est pourquoi ils seront comme le nuage du matin, comme les gouttes d’eau vite disparues. Ils seront comme la paille qui s’envole loin de la place où on bat le blé, comme la fumée qui sort d’une ouverture. « Pourtant, Israël, moi, je suis le Seigneur ton Dieu, depuis que tu es sorti d’Égypte. En dehors de moi, tu ne connais pas d’autre Dieu. En dehors de moi, il n’y a pas de sauveur. Moi, je t’ai connu au désert, au pays de la sécheresse. Je t’ai conduit au pâturage, et tu as pu manger à ta faim. Mais quand tu as été rassasié, tu es devenu orgueilleux et tu m’as oublié. Alors je suis devenu comme un lion pour vous, comme un léopard sur le chemin, prêt à attaquer. Je suis tombé sur vous comme une ourse à qui on a enlevé ses petits. J’ai déchiré votre poitrine. Comme une lionne, je vous dévore, et les bêtes sauvages vous déchireront en mille morceaux. « Maintenant, tu es détruit, Israël! Moi seul, je pouvais te secourir. Eh bien, ton roi, où est-il, pour qu’il te sauve? Et dans toutes tes villes, où sont tes chefs? Autrefois, tu m’avais dit: “Donne-moi un roi et des chefs.” Alors je t’ai donné des rois, parce que j’étais en colère contre toi. Et je les ai repris, car j’étais furieux. « La preuve des fautes d’Éfraïm est bien conservée, celle de ses péchés est dans un lieu sûr. Pour lui, c’est le moment des douleurs comme pour une naissance. Mais Éfraïm est un enfant qui manque de sagesse. Il refuse de sortir du ventre de sa mère. Et moi, le Seigneur, est-ce que je dois l’arracher au pouvoir du monde des morts? Est-ce que je dois le sauver de la mort? Mort, où est ton arme? Mort, où est ton pouvoir de tuer? Je n’aurai pas un regard de pitié pour Éfraïm. Pendant qu’Éfraïm se développe parmi ses frères, le vent d’est arrive, il vient du désert. C’est moi, le Seigneur qui l’envoie. Alors les sources n’ont plus d’eau, les puits sont secs. Le vent emporte le trésor, tous les objets précieux. » Les habitants de Samarie devront payer pour leurs fautes, parce qu’ils se sont opposés à leur Dieu. Ils mourront à la guerre, leurs bébés seront écrasés, leurs femmes enceintes auront le ventre ouvert. Reviens, Israël, vers le Seigneur ton Dieu. C’est ta faute qui t’a fait tomber. Revenez vers le Seigneur en lui apportant ces paroles: « Pardonne nos fautes et accepte ce que nous offrons de bon. À la place des taureaux, nous t’offrirons en sacrifice les paroles de notre bouche. L’Assyrie ne peut pas nous sauver. Nous ne monterons plus sur des chevaux de combat. Les statues que nous avons fabriquées nous-mêmes, nous ne les appellerons plus “Notre Dieu”. En effet, toi seul, tu as pitié des orphelins. » Le Seigneur dit: « Je guérirai Israël de son infidélité. Je l’aimerai de bon cœur, car je ne suis plus en colère contre lui. Pour Israël, je serai comme la rosée du matin, il fleurira comme un lys, il enfoncera ses racines dans le sol comme les arbres du Liban. Ses branches se développeront, il sera beau comme l’olivier, et il répandra l’odeur agréable des montagnes du Liban. Les habitants d’Israël reviendront s’asseoir à mon ombre. Ils cultiveront de nouveau le blé, ils fleuriront comme la vigne, ils seront célèbres comme le vin du Liban. Éfraïm, est-ce qu’il y a encore quelque chose de commun entre moi et les faux dieux? Moi, je te réponds et je veille sur toi. Moi, je suis comme un cyprès, un arbre toujours vert. C’est moi qui te donne tes récoltes. » Celui qui a la sagesse comprendra tout ce qui vient d’être dit. Celui qui est intelligent en connaîtra le sens. Oui, les chemins du Seigneur sont droits. Ceux qui lui obéissent marcheront dessus, mais ceux qui s’opposent à lui perdront l’équilibre. Le Seigneur a adressé sa parole à Joël, fils de Petouel. Écoutez, vous, les anciens, ouvrez tous vos oreilles, habitants de Juda! Est-ce qu’une chose pareille est arrivée pendant votre vie ou pendant la vie de vos ancêtres? Racontez cela à vos enfants. Vos enfants le raconteront à leurs enfants, et leurs enfants le diront à ceux qui viendront après eux. Ce que les chenilles ont laissé de la récolte, les sauterelles l’ont mangé. Ce que les sauterelles ont laissé, les hannetons l’ont mangé. Ce que les hannetons ont laissé, les criquets l’ont mangé. Réveillez-vous, ivrognes, et pleurez! Tous les buveurs de vin, gémissez! Le vin nouveau ne coulera plus dans votre bouche. Une armée d’insectes attaque notre pays. Ils sont puissants, et on ne peut pas les compter. Ils dévorent comme les dents du lion, comme les mâchoires de la lionne. Ils font de nos vignes un désert, ils détruisent complètement nos figuiers, ils les mangent, ils enlèvent leur écorce, et leurs petites branches deviennent blanches. Gémissez comme une jeune femme en deuil qui pleure le mari qu’elle vient de prendre. Personne n’apporte plus au temple d’offrandes de farine ni d’offrandes de vin. C’est pourquoi les prêtres qui sont au service du Seigneur sont en deuil. Les champs sont détruits, la terre est remplie de tristesse. Il n’y a plus de blé, plus de vin nouveau, plus d’huile fraîche. Les cultivateurs sont découragés, les vignerons gémissent. Le blé et l’orge sont détruits, toutes les récoltes sont perdues. La vigne est desséchée, les figuiers ne produisent plus rien. Grenadiers, palmiers-dattiers et pommiers, tous les arbres fruitiers sont secs. Oui, la joie a disparu parmi les humains. Vous, les prêtres, prenez vos habits de deuil et pleurez. Vous êtes en service à l’autel du Seigneur, eh bien, gémissez! Vous êtes les serviteurs de notre Dieu, eh bien, passez la nuit dans la tristesse. En effet, les gens n’apportent plus au temple d’offrandes de farine ni d’offrandes de vin. Donnez l’ordre de jeûner, organisez une grande cérémonie. Réunissez les anciens et tous les habitants du pays dans le temple du Seigneur, votre Dieu, et criez vers lui. Hélas, quel jour terrible! Le jour du Seigneur est bientôt là. Il arrive comme un malheur qui détruit tout, envoyé par le Tout-Puissant. Notre nourriture disparaît sous nos yeux, la joie et la gaieté quittent le temple de notre Dieu. Les graines semées ont séché sous les mottes de terre. Les greniers sont vides, les magasins ont été détruits, parce que le blé a séché. Écoutez comme les animaux gémissent! Les troupeaux de bœufs vont de tous côtés, parce qu’ils n’ont plus de pâturages. Même les moutons souffrent. Seigneur, je crie vers toi! Le feu dévore les pâturages de la campagne, les flammes brûlent tous les arbres des champs. Même les bêtes sauvages se tournent vers toi, car les points d’eau sont secs. Le feu dévore les pâturages de la campagne. Sonnez de la trompette à Sion, poussez des cris sur la montagne du Seigneur. Vous, les habitants du pays, tremblez, car le jour du Seigneur arrive, il est bientôt là. C’est un jour sombre, couvert de nuages noirs, un jour de brouillard et de nuit. L’armée des insectes arrive. Ils sont nombreux et puissants, pareils à la nuit qui couvre les montagnes. On n’a jamais vu quelque chose de pareil et on ne le verra plus jamais jusqu’aux générations les plus éloignées. Ils sont comme les flammes d’un feu dévorant, ils détruisent tout devant eux et derrière eux. Avant leur arrivée, la terre était comme le jardin d’Éden. Maintenant, elle est aussi sèche qu’un désert. Personne ne reste en vie derrière eux. Ils sont pareils aux chevaux de combat, ils courent comme des cavaliers. Ils font du bruit comme des chars de guerre qui bondissent sur les montagnes, ou comme des flammes qui brûlent l’herbe sèche. Ils arrivent comme une armée puissante, rangée pour la bataille. En les voyant, les gens sont effrayés, tous les visages changent de couleur. Ces insectes courent comme des soldats, ils montent sur les murs comme des combattants. Ils suivent chacun leur chemin, sans s’écarter de leur route. Aucun d’eux ne bouscule son voisin, chacun va droit devant soi. Ils foncent à travers les flèches, sans s’éloigner les uns des autres. Ils courent vers la ville, ils montent sur les murs de défense, ils entrent dans les maisons, par les fenêtres, comme des voleurs. Quand ils arrivent, la terre tremble, le ciel semble tomber. Le soleil et la lune deviennent sombres, les étoiles ne brillent plus. Le Seigneur fait entendre sa voix à la tête de son armée. Les troupes qui obéissent à ses ordres sont très nombreuses et puissantes. Oui, il est grand, le jour du Seigneur. Il est terrible, et personne ne peut le supporter. Le Seigneur déclare: « Revenez vers moi de tout votre cœur, c’est encore le moment. Jeûnez, pleurez, chantez des chants de deuil! Ce ne sont pas vos vêtements qu’il faut déchirer, c’est votre cœur qu’il faut changer. » Oui, revenez vers le Seigneur, votre Dieu. Il est plein de tendresse et de pitié, patient, plein d’amour, et il regrette ses menaces. Qui sait? Il regrettera peut-être sa décision et vous fera encore du bien. Alors vous pourrez apporter des offrandes de farine et des offrandes de vin au Seigneur, votre Dieu. Sonnez de la trompette à Jérusalem, commandez un temps de jeûne, organisez une cérémonie. Convoquez le peuple pour une assemblée sainte. Réunissez les vieillards, les jeunes gens et même les bébés. Que les nouveaux mariés quittent leur chambre de mariage. Que les prêtres au service du Seigneur pleurent dans le temple, entre l’entrée et l’autel. Qu’ils prient ainsi: « Seigneur, aie pitié de nous, ton peuple. Ne permets pas que la honte couvre ceux qui t’appartiennent. Ne permets pas que les autres peuples se moquent de nous en disant: “Et leur Dieu, qu’est-ce qu’il fait?” » Le Seigneur est plein d’amour pour son pays, il a pitié de son peuple. Voici ce qu’il lui répond: « Voyez, je vais vous redonner du blé, du vin nouveau, de l’huile fraîche. Vous en aurez autant que vous voudrez. Je ne permettrai plus que les autres peuples vous couvrent de honte. Je chasserai vos ennemis qui viennent du nord, je les repousserai vers des régions désertes et sèches. Leurs premières troupes, je les ferai tomber dans la mer Morte, leurs dernières troupes, je les jetterai dans la mer Méditerranée. Les corps des soldats morts répandront une odeur horrible qui empoisonnera l’air. » Oui, le Seigneur fait de grandes choses. Toi, la terre, n’aie pas peur! Danse de joie et réjouis-toi, car le Seigneur fait de grandes choses! Vous, les bêtes des champs, n’ayez pas peur. L’herbe du désert repousse, les arbres portent des fruits, les figuiers et les vignes offrent leur richesse. Et vous, habitants de Jérusalem, dansez de joie et réjouissez-vous à cause du Seigneur, votre Dieu. Après la saison sèche, il vous envoie la pluie comme un bienfait, il la fait tomber selon les saisons, comme autrefois. Les greniers sont remplis de grains, les cuves débordent de vin nouveau et d’huile fraîche. Le Seigneur dit: « Les chenilles et les sauterelles, les hannetons et les criquets, cette grande armée d’insectes que j’ai envoyés contre vous, ont dévoré vos récoltes. Eh bien, je vais remplacer ce que vous avez perdu. Vous mangerez à votre faim et vous chanterez ma louange. Moi, le Seigneur votre Dieu, je fais pour vous des actions magnifiques. Mon peuple ne sera plus jamais couvert de honte. Alors vous comprendrez ceci: je suis présent au milieu de vous, Israélites, je suis le Seigneur votre Dieu, et il n’y en a pas d’autre. Non, mon peuple ne sera plus jamais couvert de honte. » Le Seigneur dit: « Après cela, je donnerai mon esprit à tous. Vos fils et vos filles parleront de ma part. J’enverrai des rêves à vos vieillards, je ferai voir des choses nouvelles à vos jeunes gens. À ce moment-là, je donnerai mon esprit même aux serviteurs et aux servantes. Et je ferai des actions extraordinaires au ciel et sur la terre. Il y aura du sang, du feu et des nuages de fumée. Le soleil deviendra sombre, et la lune sera rouge comme du sang. Ensuite, le jour du Seigneur viendra, ce jour grand et terrible. » Alors tous ceux qui feront appel au Seigneur seront sauvés. Le Seigneur l’a promis: à Jérusalem, sur le mont Sion, certains resteront en vie après cela. Ce seront tous ceux que le Seigneur appelle. Voici les paroles d’Amos, un éleveur de troupeaux, du village de Técoa. Deux ans avant le tremblement de terre, le Seigneur lui a fait voir ce qu’il faudrait dire au sujet du royaume d’Israël. C’était l’époque où Ozias était roi de Juda et où Jéroboam, fils de Yoas, était roi d’Israël. Amos disait: « Le Seigneur rugit comme un lion depuis la montagne de Sion. Oui, il fait entendre sa voix depuis Jérusalem. Les pâturages sont en très mauvais état, le sommet du mont Carmel est tout sec. » Voici ce que le Seigneur dit: « J’ai beaucoup de crimes à reprocher aux Syriens de Damas. Le plus grave est celui-ci: ils ont écrasé les habitants de Galaad sous des herses de fer. C’est pourquoi je ne changerai pas la décision que j’ai prise: Je mettrai le feu au palais des rois de Syrie, oui, je brûlerai le palais de Hazaël et de Ben-Hadad. Je ferai sauter les verrous des portes de la ville de Damas. Je supprimerai le roi de cette vallée où l’on fait le mal, le roi qui gouverne cette ville de plaisirs. Et le peuple syrien sera renvoyé à Quir, en exil. » C’est le Seigneur qui le dit. Voici ce que le Seigneur dit: « J’ai beaucoup de crimes à reprocher aux Philistins de Gaza. Le plus grave est celui-ci: ils ont déporté les habitants de villages entiers pour les livrer aux Édomites. C’est pourquoi je ne changerai pas la décision que j’ai prise: Je mettrai le feu aux murs de la ville de Gaza, et il dévorera ses belles maisons. Je supprimerai le roi d’Asdod, et le roi qui gouverne Ascalon. J’attaquerai la ville d’Écron et les Philistins restés en vie mourront. » C’est le Seigneur D ieu qui le dit. Voici ce que le Seigneur dit: « J’ai beaucoup de crimes à reprocher aux Phéniciens de Tyr. Le plus grave est celui-ci: ils n’ont pas respecté les accords qui les unissaient à Israël comme à des frères. En effet, ils ont déporté les habitants de villages entiers pour les livrer aux Édomites. C’est pourquoi je ne changerai pas la décision que j’ai prise: Je mettrai le feu aux murs de la ville de Tyr, et il dévorera ses belles maisons. » Voici ce que le Seigneur dit: « J’ai beaucoup de crimes à reprocher aux gens d’Édom. Le plus grave est celui-ci: ils ont poursuivi leurs frères d’Israël, l’épée à la main. Ils n’ont eu aucune pitié pour eux. Dans leur colère, ils ne s’arrêtent pas de tuer, ils gardent une haine qui ne finit jamais. C’est pourquoi je ne changerai pas la décision que j’ai prise: Je mettrai le feu à leur ville de Téman, et il dévorera les belles maisons de la ville de Bosra. » Voici ce que le Seigneur dit: « J’ai beaucoup de crimes à reprocher aux Ammonites. Le plus grave est celui-ci: en voulant agrandir leur pays, ils ont ouvert le ventre des femmes enceintes du pays de Galaad. C’est pourquoi je ne changerai pas la décision que j’ai prise: Je mettrai le feu aux murs de la ville de Rabba. Et il dévorera ses belles maisons, le jour du combat, parmi les cris de guerre, dans la tempête d’un jour d’orage. Leur roi partira en déportation et ses chefs avec lui. » C’est le Seigneur qui le dit. Voici ce que le Seigneur dit: « J’ai beaucoup de crimes à reprocher aux gens de Moab. Le plus grave est celui-ci: ils ont brûlé les os du roi d’Édom et ils en ont fait de la cendre. C’est pourquoi je ne changerai pas la décision que j’ai prise: Je mettrai le feu au pays de Moab, il dévorera les belles maisons de la ville de Quérioth. Moab mourra au milieu d’un grand bruit, au milieu des cris de guerre et au son de la corne de bélier. J’enlèverai le roi qui le gouverne et je ferai mourir tous ses chefs avec lui. » C’est le Seigneur qui le dit. Voici ce que le Seigneur dit: « J’ai beaucoup de crimes à reprocher aux gens de Juda. Le plus grave est celui-ci: ils ont rejeté mes enseignements, ils n’ont pas obéi à mes commandements et ils se sont trompés comme leurs ancêtres qui suivaient les faux dieux, et ces dieux les ont trompés eux aussi. C’est pourquoi je ne changerai pas la décision que j’ai prise: Je mettrai le feu au pays de Juda, il dévorera les belles maisons de Jérusalem. » Voici ce que le Seigneur dit: « J’ai beaucoup de crimes à reprocher aux gens d’Israël. C’est pourquoi je ne changerai pas la décision que j’ai prise. Ils vendent l’innocent comme esclave, pour avoir de l’argent. Ils vendent le malheureux pour avoir une paire de sandales. Ils mettent la tête des pauvres dans la poussière. Ils ne respectent pas le droit des petits. Le père et le fils couchent avec la même femme et ainsi, ils insultent mon honneur. Dans tous les lieux de culte, ils dorment sur les vêtements qu’ils ont pris aux pauvres. Dans la maison de leur dieu, ils boivent le vin qu’ils ont pris aux gens. Pourtant, moi, j’ai détruit pour vous les populations amorites. Ces gens étaient aussi grands que les cèdres et aussi forts que les chênes. Je les ai entièrement détruits. Autrefois, moi, je vous ai fait sortir d’Égypte. Et je vous ai conduits dans le désert pendant 40 ans pour que vous possédiez le pays des Amorites. Plus tard, parmi vos fils, j’en ai appelé certains pour qu’ils deviennent prophètes. Et parmi vos jeunes gens, j’en ai appelé d’autres pour qu’ils se consacrent à moi par un vœu. Est-ce que ce n’est pas la vérité, gens d’Israël? Moi, le Seigneur, je le déclare. Mais vous avez fait boire du vin à ceux qui avaient promis de ne pas en boire. Et vous avez interdit aux prophètes de parler de ma part. « Eh bien, moi, maintenant, je vous écraserai, comme une charrette pleine de marchandises écrase tout sur son passage. Même les plus rapides ne pourront pas fuir, même les plus forts ne pourront pas utiliser leur force, même les meilleurs soldats ne pourront pas sauver leur vie. Celui qui lance les flèches ne résistera pas, le coureur ne s’échappera pas, l’homme à cheval ne sauvera pas sa vie. Ce jour-là, le plus courageux fuira tout nu. » Voilà ce que le Seigneur déclare. Gens d’Israël, vous êtes la famille que le Seigneur a ramenée d’Égypte. Écoutez ce qu’il dit contre vous: « Parmi toutes les familles de la terre, je me suis occupé tout particulièrement de vous. C’est pourquoi j’agirai contre vous à cause de tous vos crimes. » Est-ce que deux hommes marchent ensemble, quand ils n’ont pas décidé de le faire? Est-ce que le lion rugit dans la forêt quand il n’a pas trouvé une bête à manger? Est-ce que le jeune lion gronde dans son abri quand il n’a rien pris? Est-ce que le petit oiseau tombe dans un piège quand il n’y a rien pour l’attirer? Est-ce qu’un piège se referme quand il n’a rien attrapé? Est-ce qu’on lance un signal de guerre dans une ville sans effrayer les habitants? Est-ce qu’un malheur arrive dans une ville, si le Seigneur ne l’a pas envoyé? De la même façon, le Seigneur D ieu n’agit pas sans faire connaître ses intentions à ses serviteurs les prophètes. Quand le lion rugit, qui n’a pas peur? Quand le Seigneur D ieu parle, qui ose ne pas annoncer son message? Sur les toits des belles maisons de la ville d’Asdod, sur les toits des belles maisons d’Égypte, criez et dites: « Rassemblez-vous sur les hauteurs de Samarie, voyez les nombreux désordres et la violence qui s’y trouvent. » Le Seigneur déclare: « Certains entassent dans leurs belles maisons tout ce que la violence et le vol leur rapportent. Ces gens-là ne savent pas agir de façon honnête. » C’est pourquoi, ville de Samarie, moi, le Seigneur D ieu, je te dis: « Tes ennemis entoureront le pays, ils détruiront tes murs de défense, ils pilleront tes belles maisons. » Voici ce que le Seigneur dit: « Quand le lion a pris un mouton, le berger arrache de sa gueule deux pattes et un bout d’oreille. Il arrivera la même chose aux Israélites qui vivent à Samarie, allongés sur un divan ou sur les coussins d’un lit: on n’en sauvera que des petits morceaux. » Le Seigneur D ieu, le Dieu de l’univers, déclare: « Écoutez et faites connaître ces avertissements à la famille de Jacob: Le jour où j’agirai contre le peuple d’Israël à cause de ses crimes, j’agirai contre les autels de Béthel. On cassera les coins relevés de l’autel, et ils tomberont par terre. Je démolirai les maisons de la saison froide et celles de la saison chaude. Je détruirai les maisons décorées d’ivoire, les grandes maisons disparaîtront. » Voilà ce que le Seigneur déclare. Vous, les femmes de Samarie, grasses comme les vaches du Bachan, écoutez cette parole: vous écrasez les pauvres par l’injustice, vous mettez à terre les malheureux et vous dites à vos maris: « Apporte donc à boire! » Le Seigneur D ieu a fait ce serment: « Aussi vrai que je suis le Dieu saint, le jour arrive où des gens vous enlèveront et traîneront chacune d’entre vous comme des poissons pris avec un crochet, ou avec des piques pour la pêche. Vous sortirez de la ville par les ouvertures des murs, chacune droit devant soi. Et on vous jettera vers le nord du pays. » Voilà ce que le Seigneur déclare. « Gens d’Israël, continuez à vous révolter contre moi en allant au temple de Béthel, révoltez-vous encore davantage en allant au Guilgal, vous pécherez encore plus! Le jour suivant votre arrivée, offrez vos sacrifices, et le troisième jour présentez vos dons. Faites brûler sur l’autel du pain levé pour vos sacrifices de louange. Annoncez devant tous les dons volontaires que vous me faites, puisque c’est cela que vous aimez, gens d’Israël! » Voilà ce que le Seigneur D ieu déclare. « Moi, dans toutes vos villes, je vous ai envoyé la famine. Je vous ai privé de nourriture dans tous vos villages, mais vous n’êtes pas revenus vers moi. » Voilà ce que le Seigneur déclare. « Je vous ai refusé la pluie pendant les trois mois avant la récolte. J’ai fait tomber la pluie sur une ville et non sur une autre. Un champ a reçu de la pluie, un autre champ privé de pluie est devenu sec. Les habitants allaient de ville en ville pour avoir de l’eau à boire, mais ils n’en trouvaient pas assez. Pourtant vous n’êtes pas revenus vers moi. » Voilà ce que le Seigneur déclare. « J’ai frappé vos céréales de maladie en les faisant sécher ou pourrir dans les champs. J’ai détruit vos jardins et vos vignes, les criquets ont dévoré vos figuiers et vos oliviers. Pourtant vous n’êtes pas revenus vers moi. » Voilà ce que le Seigneur déclare. « J’ai envoyé contre vous une épidémie comme celle qui avait frappé les animaux en Égypte. J’ai laissé les ennemis tuer vos jeunes gens pendant qu’on prenait vos chevaux. L’horrible odeur des morts est montée jusqu’à vos narines. Pourtant vous n’êtes pas revenus vers moi. » Voilà ce que le Seigneur déclare. « J’ai tout renversé chez vous, comme autrefois à Sodome et Gomorrhe. Et vous avez été comme un bout de bois sauvé du feu. Pourtant vous n’êtes pas revenus vers moi. » Voilà ce que le Seigneur déclare. « C’est pourquoi, Israël, tu vas voir comment je vais te traiter. Étant donné ce que je vais te faire, prépare-toi à me rencontrer, moi, ton Dieu. » C’est lui qui a formé les montagnes. Il a créé le vent, il fait connaître ses projets aux humains. Il change en nuit la lumière du matin, il marche sur les hauteurs de la terre. Son nom est: le Seigneur, Dieu de l’univers. Gens d’Israël, écoutez ces paroles, ce chant de deuil que je chante sur vous: Israël est comme une jeune fille morte. Elle est tombée, elle ne se relèvera plus. Elle est étendue par terre, dans son pays, personne pour la mettre debout! En effet, voici ce que le Seigneur D ieu dit au sujet du peuple d’Israël: « La ville qui envoie 1 000 hommes à la guerre n’en retrouvera plus que 100, le village qui en envoie 100 n’en retrouvera plus que 10. » Voici ce que le Seigneur dit au peuple d’Israël: « Si vous voulez vivre, c’est moi que vous devez chercher. Mais ne me cherchez pas au temple de Béthel. N’entrez pas au lieu sacré du Guilgal. Ne passez pas à celui de Berchéba. Oui, les gens du Guilgal seront déportés, et Béthel, la maison de Dieu, deviendra “maison des faux dieux”. » Si vous voulez vivre, c’est le Seigneur que vous devez chercher. Sinon, il viendra sur la famille de Joseph comme un feu. Il brûlera tout à Béthel, et personne ne pourra l’éteindre. Hélas! le droit est devenu une chose amère, la justice est traînée par terre. C’est lui qui a fait les groupes d’étoiles: les Pléiades et Orion. Il change l’ombre épaisse en lumière du matin, il cache le jour pour que la nuit apparaisse. Il appelle l’eau de la mer et la répand sur la terre. Son nom est: le Seigneur. Il permet qu’on attaque l’homme fort et qu’on détruise la ville bien protégée. Vous détestez celui qui fait des reproches aux gens du tribunal, vous n’aimez pas celui qui dit la vérité. Vous écrasez le pauvre par l’injustice, vous lui prenez de force une part de sa récolte. Eh bien, à cause de cela, vous n’habiterez pas dans les maisons en pierres taillées que vous avez bâties, vous ne boirez pas le vin des belles vignes que vous avez plantées. Oui, je le sais, vos crimes sont nombreux, vos fautes sont très graves: vous êtes les ennemis des innocents, vous acceptez des cadeaux malhonnêtes. Au tribunal, vous empêchez qu’on rende la justice aux pauvres. Ce temps-ci est un temps de malheur. C’est pourquoi l’homme sage se tait. Cherchez à faire ce qui est bien et non ce qui est mal. Ainsi vous vivrez, et le Seigneur, Dieu de l’univers, sera vraiment avec vous, comme vous le dites. Détestez ce qui est mal, aimez ce qui est bien. Au tribunal, faites respecter le droit. Alors le Seigneur, Dieu de l’univers, aura peut-être pitié des gens de la famille de Joseph qui sont restés en vie. Eh bien, le Seigneur Dieu, le Dieu de l’univers, dit ceci: « Sur toutes les places publiques, on va entendre des chants de deuil. Dans toutes les rues, les gens diront: “Quel malheur! Quel malheur!” On invitera les paysans pour le deuil, les pleureuses pour les chants de funérailles. Dans toutes les plantations de vignes, il y aura des chants de deuil, quand je passerai au milieu de vous. » C’est le Seigneur qui le dit. Quel malheur pour ceux qui attendent le jour du Seigneur avec impatience! Ce jour du Seigneur, qu’est-ce qu’il sera pour vous? Un jour plein de lumière? – Non: un jour sombre! Il fera penser à un homme qui fuit devant un lion et qui rencontre un autre animal sauvage. Puis cet homme entre chez lui, il appuie la main contre le mur et se fait mordre par un serpent! Est-ce que le jour du Seigneur sera plein de lumière? – Non, ce sera un jour sombre, un jour noir, sans aucune clarté. Je déteste vos pèlerinages, ils ne sont rien pour moi. Je ne peux plus supporter vos rassemblements. Les animaux complètement brûlés et les produits de la terre que vous m’offrez, ils ne me plaisent pas. Vos sacrifices de bêtes grasses, je ne les regarde même pas. Arrêtez de crier vos cantiques à mes oreilles. Je ne veux plus entendre la musique de vos harpes. Mais faites jaillir le droit comme une source, laissez la justice s’écouler comme une rivière débordante! Gens d’Israël, pendant les 40 ans que vous êtes restés au désert, vous ne m’avez offert ni sacrifices ni produits de la terre. Mais aujourd’hui, vous portez les statues que vous avez fabriquées vous-mêmes: celle de Sakouth, votre roi et votre dieu, et celle de Kéwan, votre étoile et votre dieu? Eh bien, je vais vous déporter plus loin que Damas. C’est le Seigneur qui le dit. Son nom est « le Dieu de l’univers ». Quel malheur pour vous qui vivez bien tranquilles sur la colline de Jérusalem, et pour vous qui vous croyez en sécurité sur la colline de Samarie! On dit que vous êtes les meilleurs parmi les nations. Et vos frères israélites se tournent vers vous! Allez donc à Kalné et regardez! Ensuite, allez de là jusqu’à Hamath, la grande ville. Puis descendez à Gath chez les Philistins. Est-ce que vous valez mieux que ces royaumes? Est-ce que votre pays est plus grand que leurs pays? Vous cherchez à repousser le jour du malheur. Mais vous faites venir le jour de la violence. Vous êtes couchés sur des lits décorés d’ivoire, vous êtes étendus sur vos divans pour manger les meilleurs agneaux du troupeau et les veaux les plus gros de l’étable. Vous chantez au son de la harpe. Comme David, vous inventez de nouveaux instruments de musique. Vous buvez du vin dans de grandes coupes, vous vous parfumez avec de l’huile fine, mais la famille de Joseph va être détruite, et cela ne vous fait rien! C’est pourquoi maintenant, vous serez les premiers à être déportés. Et vous disparaîtrez, bande de paresseux! Le Seigneur D ieu, le Dieu de l’univers, a fait ce serment: « Aussi vrai que je suis Dieu, l’orgueil du royaume d’Israël me dégoûte, je déteste ses belles maisons. Je livrerai à ses ennemis la ville de Samarie avec tout ce qu’elle contient. » S’il reste dix hommes dans une famille, ils mourront. Alors un parent sortira les morts de la maison pour les brûler. S’il reste quelqu’un en vie dans la dernière pièce de la maison, le parent lui demandera: « Est-ce qu’il y a encore des gens avec toi? » L’autre répondra: « Non, il n’y a plus personne. » Il ajoutera: « Tais-toi! Ce n’est pas le moment de dire le nom du Seigneur! » En effet, le Seigneur n’a qu’à donner un ordre: alors les grandes maisons sont détruites, et les petites tombent en morceaux! Est-ce que les chevaux courent sur les rochers? Est-ce qu’on laboure dessus avec des bœufs? Vous avez changé le droit en poison. Et la justice est devenue une chose amère. Pourquoi donc? Vous vous réjouissez à cause de votre victoire à Lodebar, la ville qui n’est rien. Vous dites: « C’est bien grâce à notre force que nous avons pris la ville de Carnaïm, la ville de la puissance. » Mais le Seigneur, Dieu de l’univers, déclare: « Royaume d’Israël, je vais dresser un pays contre vous. Il vous écrasera depuis Lebo-Hamath au nord jusqu’au torrent de la Araba, au sud. » Voici ce que le Seigneur D ieu m’a fait voir: il était en train de former des criquets. C’était au moment où l’herbe, coupée une première fois pour le roi, recommençait à pousser. Et quand les criquets finissaient de manger toute l’herbe du pays, j’ai dit: « Seigneur D ieu, je t’en prie, pardonne à ton peuple! Sinon, qu’est-ce qu’il va devenir? Il est si petit! » Alors le Seigneur a changé d’avis. Il a dit: « Cela n’arrivera pas. » Voici encore ce que le Seigneur D ieu m’a fait voir: il faisait appel au feu pour accomplir un jugement. La chaleur séchait l’eau qui est sous la terre et elle brûlait le pays d’Israël. Alors j’ai dit: « Seigneur D ieu, je t’en prie, arrête. Sinon, qu’est-ce que ton peuple va devenir? Il est si petit! » Et le Seigneur a changé d’avis. Il a dit: « Cela n’arrivera pas non plus. » Voici ce que le Seigneur m’a fait voir ensuite: il était debout près d’un mur et il tenait à la main un fil à plomb. Le Seigneur m’a demandé: « Amos, qu’est-ce que tu vois? » J’ai répondu: « Un fil à plomb. » Le Seigneur a continué: « Je constate ceci: mon peuple est comme un mur qui n’est pas droit. Maintenant, je ne lui pardonnerai plus. Je détruirai les lieux sacrés des gens de la famille d’Isaac, je démolirai les lieux saints d’Israël, je ferai la guerre à la famille royale de Jéroboam. » Amassia, le prêtre de la ville de Béthel, a envoyé un message à Jéroboam, le roi d’Israël: « Amos cherche à renverser ton pouvoir dans le royaume d’Israël. Les gens du pays ne peuvent plus supporter ses discours. En effet, voici ce qu’il dit: “Jéroboam mourra assassiné, et les habitants d’Israël seront déportés loin de leur pays.” » Ensuite Amassia a dit à Amos: « Va-t’en, voyant, retourne en Juda! Là-bas, tu pourras gagner ta vie en jouant au prophète! Mais ici, à Béthel, arrête de faire le prophète! En effet, c’est le lieu saint du roi, le temple du royaume. » Amos a répondu à Amassia: « Je n’étais pas prophète et je ne viens pas d’une école de prophètes. J’élevais des bœufs et je m’occupais des figuiers sauvages. Mais le Seigneur m’a pris quand j’étais derrière le troupeau et il m’a dit: “Va parler de ma part à Israël, mon peuple.” Mais toi, Amassia, tu me dis: “Ne parle pas de la part de Dieu contre Israël, ne bavarde pas contre la famille d’Isaac!” Eh bien, voici ce que le Seigneur dit: Ta femme deviendra une prostituée dans la ville. On tuera tes fils et tes filles. On mesurera la terre que tu possèdes pour la distribuer à d’autres. Et toi, tu mourras dans un pays impur, et les habitants d’Israël seront déportés loin de leur pays. » Le Seigneur D ieu m’a fait voir encore un panier de fruits mûrs. Il m’a demandé: « Amos, qu’est-ce que tu vois? » J’ai répondu: « Un panier de fruits mûrs. » Alors le Seigneur m’a dit: « C’est la fin pour Israël, mon peuple, comme pour des fruits mûrs. Maintenant, je ne lui pardonnerai plus. Le jour où j’agirai, je le déclare, moi le Seigneur D ieu, les chanteuses du palais du roi chanteront des chants de deuil. Il y aura beaucoup de morts. On jettera les corps partout. Tout sera silencieux. » Écoutez bien, vous qui marchez sur la tête des pauvres, et qui voulez supprimer les gens simples du pays! Vous dites: « Vite, que la fête de la nouvelle lune finisse! Alors nous pourrons vendre notre grain. Que la fin du sabbat arrive vite! Alors nous pourrons ouvrir nos greniers. Nous allons diminuer la marchandise, augmenter les prix et fausser les balances. Nous pourrons acheter les faibles et les pauvres comme esclaves, pour le prix d’une paire de sandales. Nous vendrons même les déchets de blé. » Le Seigneur fait ce serment: « Israël est fier de son pays. Eh bien, je le jure par ce pays, je n’oublierai jamais vos façons de faire. » C’est pourquoi la terre tremblera. Tous les habitants seront en deuil. Comme le Nil en Égypte, quand il déborde, elle se soulèvera complètement, puis elle retombera. Le Seigneur D ieu déclare: « Ce jour-là, je ferai coucher le soleil en plein midi, et il fera nuit sur la terre en plein jour. Je changerai vos fêtes en deuil, et tous vos chants seront des chants de funérailles. Tout le monde portera le tissu de deuil autour de la taille. Toutes les têtes seront rasées comme pour la mort d’un fils unique. Et tout cela finira comme un jour rempli d’une tristesse amère. » Le Seigneur D ieu déclare: « Le jour vient où j’enverrai la famine dans le pays. Les gens auront faim, mais non de nourriture. Ils auront soif, mais non pour boire de l’eau. Ils auront faim et soif d’entendre ce que je dis. Ils iront un peu partout, du sud du pays vers l’ouest, puis du nord vers l’est, pour chercher à entendre la parole du Seigneur, mais ils ne la trouveront pas. « Ce jour-là, les belles jeunes filles et les jeunes hommes seront épuisés par la soif. Certains font des serments par le faux dieu de Samarie. Ils jurent en disant: “Je le jure par ton dieu, Dan!” ou: “Je le jure par le chemin sacré qui conduit à Berchéba!” Eh bien, ceux-là tomberont et ils ne se relèveront pas. » J’ai vu le Seigneur debout sur l’autel. Il a dit: « Frappe le haut des colonnes, et que leurs bases soient secouées. Casse-les, et qu’elles tombent sur la tête des gens. Si certains sont encore en vie, je les ferai mourir par l’épée. Personne ne pourra fuir, personne ne restera en vie. S’ils arrivent à entrer dans le monde des morts, j’irai là-bas pour les prendre. S’ils montent jusqu’au ciel, j’irai là-haut pour les faire descendre. S’ils vont se cacher au sommet du mont Carmel, j’irai les chercher et je les prendrai. S’ils veulent échapper à mon regard, en allant au fond de la mer, je commanderai au serpent de la mer de les mordre. S’ils vont chez leurs ennemis comme prisonniers, je donnerai l’ordre de les tuer. Je les surveillerai, non pour leur bonheur mais pour leur malheur. » Le Seigneur, D ieu de l’univers, touche la terre de sa main, et elle tremble. Tous ses habitants sont en deuil. Comme le Nil en Égypte, quand il déborde, elle se soulève tout entière puis elle retombe. Dieu a bâti ses chambres dans le ciel, qui couvre la terre comme un toit. Il appelle l’eau de la mer et la répand sur la terre. Son nom est: le Seigneur. Le Seigneur déclare: « Gens d’Israël, est-ce que vous êtes plus précieux pour moi que les Éthiopiens? Je vous ai fait sortir d’Égypte, mais j’ai aussi fait sortir les Philistins de Kaftor et les Syriens de Quir. Vous ne savez donc pas cela? » Le Seigneur D ieu regarde avec attention le royaume coupable d’Israël. Il déclare: « Je vais le supprimer de la terre. Pourtant, je ne supprimerai pas complètement les gens de la famille de Jacob. Oui, je vais donner des ordres: parmi tous les peuples, je vais secouer le peuple d’Israël, comme on secoue les grains avec un tamis, et aucune pierre ne tombe par terre. Tous les coupables de mon peuple mourront à la guerre. Pourtant, ils disent: “Le malheur n’arrivera pas, il ne nous touchera pas!” » « La ville de David est comme une hutte qui ne tient pas debout. Un jour, moi, le Seigneur, je fermerai ses ouvertures, je relèverai ses pierres, je la reconstruirai comme elle était avant. Alors le peuple d’Israël pourra reprendre les anciennes terres du royaume d’Édom et des autres peuples qui m’ont connu autrefois. Moi, le Seigneur, je le déclare et je le ferai. » Le Seigneur déclare encore: « Le jour vient où les récoltes seront si abondantes qu’elles dureront jusqu’au moment du labour. De même, la récolte du raisin durera jusqu’au moment où l’on sème le blé. Alors le vin nouveau coulera sur les collines, et elles seront inondées. Je rendrai son ancienne situation à mon peuple Israël. Ils rebâtiront les villes détruites et ils les habiteront de nouveau. Ils planteront des vignes et ils boiront du vin. Ils cultiveront des jardins et ils mangeront leurs produits. Je replanterai mon peuple sur sa terre. On ne les chassera plus de la terre que je leur ai donnée. Voilà ce que j’annonce, moi, le Seigneur votre Dieu. » Voici ce que le Seigneur D ieu a fait connaître à Abdias dans une vision. Voici les paroles qu’il a dites sur Édom. Le Seigneur nous fait entendre ce message qu’un envoyé apporte aux autres peuples: « Debout! Allons attaquer Édom! » Le Seigneur dit: « Édom, je vais te rendre petit parmi les peuples. Tu seras le plus méprisé de tous. Ton grand orgueil te trompe! Tu habites dans les trous des rochers, tu bâtis tes maisons sur les hauteurs. Tu te dis: “Qui peut me faire descendre?” Même si tu montes aussi haut que le vautour, si tu places ton nid parmi les étoiles, je te jetterai en bas. C’est moi, le Seigneur, qui le déclare. Si des voleurs ou des pillards viennent chez toi pendant la nuit, ils prendront tout ce qu’ils peuvent, et il ne te restera rien du tout. Si des ouvriers viennent cueillir du raisin dans ta vigne, ils laisseront seulement quelques grappes. De la même façon, chez vous, gens de la famille d’Ésaü, on a fouillé partout, même vos richesses cachées sont découvertes. On vous chasse de votre pays, tous vos alliés vous trahissent et vous détruisent. Ceux qui mangeaient avec vous tendent des pièges sous vos pas. On dit de vous: “Ils ont perdu la tête.” Oui, je le déclare, moi, le Seigneur: le jour de ma colère, je ferai mourir les sages du pays d’Édom, je ne laisserai sur ses montagnes aucun homme intelligent. Tes combattants seront paralysés par la peur, ville de Téman. Alors tous les habitants du pays seront tués. » « Vous avez pillé et tué vos frères, les gens de la famille de Jacob. C’est pourquoi vous serez couverts de honte et vous serez détruits pour toujours. Vous êtes restés à l’écart au moment où leurs ennemis leur ont tout pris, quand les étrangers sont entrés dans leur ville. Quand ces gens-là ont tiré au sort les richesses de Jérusalem, vous aussi, vous avez fait comme eux. Édom, tu ne devais pas te réjouir en voyant tes frères au moment où ils étaient perdus. Tu ne devais pas être joyeux au moment où ils étaient détruits, ni les insulter au moment où le malheur les frappait. Tu ne devais pas entrer dans la ville de mon peuple au moment où il était détruit. Tu ne devais pas te réjouir de son malheur au moment où il était perdu, ni prendre ses richesses au moment où il était pillé. Tu ne devais pas te placer aux carrefours pour tuer ceux qui fuyaient, ni livrer aux ennemis ceux qui étaient toujours en vie au moment du malheur. Oui, il est proche, le jour où moi, le Seigneur, je jugerai tous les peuples. On te fera ce que tu as fait aux autres. Tes actes mauvais retomberont sur ta tête. » « Vous les Israélites, vous avez déjà bu la coupe de ma colère sur ma montagne sainte. Eh bien, les autres peuples la boiront de la même façon, sans s’arrêter. Ils la boiront jusqu’à être ivres, puis ils disparaîtront totalement. Alors ceux qui seront toujours en vie viendront se réfugier sur la montagne de Sion. Ce sera de nouveau un lieu saint, et les familles de Jacob reprendront leur pays à ceux qui le leur ont pris. Les familles de Jacob et de Joseph seront comme un feu. Elles détruiront totalement les gens de la famille d’Ésaü, comme de la paille. Personne ne restera en vie. C’est moi, le Seigneur, qui le dis. » Les gens du sud de Juda prendront les montagnes d’Édom, ceux de la plaine prendront le pays des Philistins. Ils occuperont la région de la tribu d’Éfraïm et la Samarie. Les gens de la tribu de Benjamin prendront la région de Galaad. Les exilés du royaume d’Israël, au nord, formeront une véritable armée. Ils prendront la Phénicie jusqu’à Sarepta. Les exilés de Jérusalem qui sont à Sefarad, occuperont les villes du sud. Ils remporteront la victoire et ils monteront sur la montagne de Sion. De là, ils gouverneront Édom. Le Seigneur sera roi! Un jour, le Seigneur adresse cet ordre à Jonas, le fils d’Amittaï: « Debout, va à Ninive, la grande ville. Tu menaceras ses habitants en disant: “Le Seigneur en a assez de voir vos actions mauvaises.” » Jonas se met en route, mais pour fuir à Tarsis, loin du Seigneur. Il arrive à Jaffa. Là, il trouve un bateau qui part pour Tarsis. Il paie son voyage. Puis il monte dans le bateau, pour aller avec les marins à Tarsis, loin du Seigneur. Mais le Seigneur lance sur la mer un vent violent, et la tempête est si forte que le bateau risque de se casser. Les marins ont peur, chacun crie vers son dieu. Ils jettent à la mer tous les objets qui sont dans le bateau pour le rendre plus léger. Pendant ce temps, Jonas est descendu au fond du bateau, il s’est couché et dort profondément. Le capitaine du bateau s’approche de lui et lui dit: « Quoi? Tu dors! Lève-toi, crie vers ton dieu! Il pensera peut-être à nous, et nous ne mourrons pas. » Puis, les marins se disent entre eux: « Pour connaître le responsable du malheur qui nous arrive, tirons au sort. » Ils tirent au sort, et le sort tombe sur Jonas. Alors les marins lui disent: « Notre malheur vient de toi. Dis-nous: qu’est-ce que tu fais ici? D’où viens-tu? De quel pays et de quel peuple es-tu? » Jonas répond: « Je suis hébreu, et c’est le Seigneur que j’adore, le Dieu qui est au ciel, celui qui a fait la mer et la terre. » Puis il leur raconte son histoire. Les marins ont très peur. Ils disent à Jonas: « Qu’est-ce que tu as fait là! » En effet, maintenant, ils savent que Jonas fuit loin du Seigneur. Ils lui demandent: « Qu’est-ce que nous allons faire de toi pour que la mer se calme autour de nous? » En effet, les vagues montent de plus en plus. Jonas répond aux marins: « Prenez-moi et jetez-moi à la mer. Ainsi la mer deviendra calme autour de vous. Oui, je le sais, cette violente tempête vous attaque à cause de moi. » Les marins rament pour rejoindre la côte, mais ils n’y arrivent pas. Les vagues montent de plus en plus contre eux. Ils prient le Seigneur et disent: « Ah! Seigneur, ne nous fais pas mourir à cause de cet homme! Ne nous rends pas non plus responsables de la mort d’un innocent. En effet, c’est toi, Seigneur, qui as fait ce que tu as voulu. » Puis, ils prennent Jonas et ils le jettent à la mer. Alors la colère de la mer se calme. Ensuite, les hommes sont remplis d’un grand respect envers le Seigneur. Ils lui offrent un sacrifice et ils lui font des promesses avec serment. Le Seigneur envoie un grand poisson pour avaler Jonas. Jonas reste dans le ventre du poisson trois jours et trois nuits. Dans le ventre du poisson, il prie le Seigneur son Dieu. Il dit: « Je suis très malheureux. Alors je crie vers toi, Seigneur, et tu me réponds. De la profondeur de la mort, j’appelle au secours et tu entends ma voix. Tu m’as jeté dans un trou profond au cœur de la mer, et l’eau m’entoure. Toutes tes vagues et toute ton eau tombent sur moi. Et moi, je dis: “Tu m’as chassé loin de tes yeux. Pourtant, je veux revoir ton temple saint.” L’eau m’arrive jusqu’au cou. La mer m’entoure. Des herbes s’enroulent autour de ma tête. Je suis descendu jusqu’au pied des montagnes. Je suis dans le monde des morts, et les portes sont fermées à clé derrière moi, pour toujours. Mais toi, Seigneur mon Dieu, tu me fais remonter vivant de ce trou. Seigneur mon Dieu, je vais bientôt mourir. Alors je me souviens de toi, Seigneur, et ma prière monte près de toi dans ton temple saint. Ceux qui adorent les faux dieux n’ont aucune chance d’être sauvés. Mais moi, je chanterai ta louange, je t’offrirai des sacrifices. Je tiendrai les promesses que je t’ai faites. Oui, c’est toi qui sauves, Seigneur! » Alors le Seigneur donne cet ordre au poisson: « Rejette Jonas sur la terre! » Et aussitôt le poisson obéit. Une deuxième fois, le Seigneur dit à Jonas: « Debout! Va à Ninive, la grande ville. Annonce-lui le message que je te donne. » Alors Jonas se lève. Il part, mais cette fois, il va à Ninive, comme le Seigneur l’a demandé. Ninive est une ville extraordinairement grande. Il faut trois jours pour la traverser. Jonas entre dans la ville, il marche pendant un jour entier. Il annonce aux gens: « Dans quarante jours, Ninive sera détruite! » Aussitôt, les gens de Ninive croient à la parole de Dieu. Ils décident de ne rien manger. Tous mettent des habits de deuil, les riches comme les pauvres. Le roi de Ninive apprend la nouvelle. Il se lève de son siège. Il enlève son habit royal, il met un habit de deuil, et s’assoit sur de la cendre. Puis le roi et ses ministres donnent cet ordre: « Criez dans la ville ces paroles: “Il est interdit aux habitants et aux bêtes, bœufs, moutons et chèvres, de manger et de boire! Tout le monde doit mettre des habits de deuil, les gens et les bêtes! Chacun doit crier vers Dieu de toutes ses forces. Chacun doit abandonner sa mauvaise conduite et arrêter les actions violentes qu’il fait! Qui sait? Dieu changera peut-être d’avis. Il abandonnera sa colère contre nous, et nous ne mourrons pas.” » Dieu voit leurs efforts pour abandonner leur mauvaise conduite. Il change d’avis. Il regrette le mal qu’il voulait leur faire, et il ne le fait pas. Jonas n’est pas content du tout, vraiment pas du tout. Il se met en colère. Il fait cette prière au Seigneur: « Ah! Seigneur, je le savais bien quand j’étais encore dans mon pays. C’est pourquoi je me suis dépêché de fuir à Tarsis. Je le savais bien, tu es plein de tendresse et de pitié, patient, plein d’amour, et tu regrettes tes menaces. Maintenant, Seigneur, laisse-moi mourir. Oui, je préfère la mort à la vie. » Le Seigneur répond à Jonas: « Est-ce que tu as raison de te mettre en colère? » Jonas sort de la ville et il s’arrête à l’est de Ninive. Là, il se construit un abri et s’assoit dessous, à l’ombre. Il veut voir ce qui va se passer dans la ville. Alors le Seigneur Dieu fait pousser une plante au-dessus de Jonas. De cette façon, il aura de l’ombre et sera guéri de sa mauvaise humeur. Jonas est rempli de joie à cause de la plante. Mais le jour suivant, un peu avant le lever du soleil, Dieu envoie un ver. Le ver pique la plante, et la plante sèche. Puis, quand le soleil se lève, Dieu envoie de l’est un vent brûlant. Le soleil tape sur la tête de Jonas. Il va bientôt s’évanouir. Alors il souhaite la mort et dit: « Je préfère la mort à la vie. » Dieu demande à Jonas: « Est-ce que tu as raison de te mettre en colère à cause de cette plante? » Jonas répond: « Oui, j’ai bien raison de me mettre en colère et de souhaiter la mort! » Le Seigneur lui dit: « Toi, tu as pitié de cette plante. Pourtant, elle ne t’a demandé aucun travail. Ce n’est pas toi qui l’as fait pousser. En une nuit elle a grandi, en une nuit elle a séché. À Ninive, il y a plus de 120 000 habitants qui ne savent pas ce qui est bon pour eux. Il y a aussi beaucoup d’animaux. Alors, est-ce que je ne peux pas, moi, avoir pitié de cette grande ville de Ninive? » Le Seigneur a adressé sa parole à Michée, du village de Morécheth. C’était l’époque où Yotam, Akaz, puis Ézékias étaient rois du pays de Juda. Voici ce que le Seigneur lui a fait connaître dans une vision au sujet des villes de Samarie et de Jérusalem. Vous, tous les peuples, écoutez! Toi, la terre et tes habitants, faites attention! Le Seigneur D ieu va vous accuser depuis son lieu saint. Oui, le Seigneur sort du lieu où il habite. Il descend et marche sur les hauteurs de la terre. Sous ses pas, les montagnes fondent, les vallées se fendent, comme la cire fond devant le feu, comme l’eau coule sur une pente. Cela arrive parce que le peuple de Jacob a péché. En effet, le royaume d’Israël n’a pas été fidèle. Qui pousse le peuple de Jacob à pécher? C’est Samarie, n’est-ce pas? Qui pousse le peuple de Juda à adorer les faux dieux? C’est Jérusalem, n’est-ce pas? Le Seigneur dit: « À cause de cela, je vais faire de Samarie un champ de débris, une terre où on pourra planter seulement de la vigne. Je ferai rouler ses pierres dans la vallée, je détruirai ce qui protège ses fondations. Toutes les statues de ses faux dieux seront brisées, tous les cadeaux qu’elle a reçus seront jetés dans le feu. Je briserai les statues de ses dieux. En effet, Samarie les a fabriquées avec le salaire de ses prostituées sacrées. Et le métal de ses statues cassées servira à son tour à payer d’autres prostituées. » C’est pourquoi je vais chanter un chant de deuil et gémir. Je marcherai sans chaussures et tout nu. Je gémirai comme les chacals, je ferai entendre ma plainte comme les autruches. En effet, les coups qui frappent Samarie sont sans remède. Ils atteignent même le pays de Juda et les portes de Jérusalem, là où habite mon peuple. Gens de Juda, n’annoncez pas cette nouvelle dans la ville de Gath, ne pleurez pas. À Beth-Léafra, roulez-vous dans la poussière, en signe de deuil. Habitants de Chafir, partez en exil, honteux et nus. Les habitants de Saanan n’osent pas sortir de leur ville. Les gens de Beth-Essel chantent des chants de deuil. Cette ville ne peut pas vous aider. Les habitants de Maroth tremblent de peur pour leurs biens. En effet, le malheur envoyé par le Seigneur arrive aux portes de Jérusalem. Habitants de Lakich, attelez vos chevaux aux chars. Vous avez été infidèles comme les gens d’Israël, et les habitants de Jérusalem à leur tour ont imité vos mauvaises actions. C’est pourquoi vous devez vous séparer des habitants de Morécheth, près de Gath. Et la ville d’Akzib n’apportera aucun soutien aux rois du peuple d’Israël. Habitants de Marécha, le Seigneur fera venir un conquérant contre vous. Les chefs remarquables d’Israël iront se cacher dans la grotte d’Adoullam. Arrachez-vous les cheveux, habitants de Jérusalem, rasez vos têtes en signe de deuil, à cause de vos enfants, que vous aimez tant! Que votre tête soit nue comme le cou du vautour, parce qu’on va déporter ces enfants loin de vous. Malheur à ceux qui, pendant la nuit, préparent de mauvais coups et projettent de faire du mal! Dès que le jour se lève, ils passent aux actes, quand ils en ont le pouvoir. S’ils ont envie des champs des autres, ils les saisissent. S’ils veulent leurs maisons, ils les prennent. Ils font violence à des hommes et à leurs familles, à des propriétaires et à ce qu’ils possèdent. C’est pourquoi le Seigneur dit: « Je prépare un malheur contre les gens de votre bande. Vous ne pourrez pas l’éviter, vous ne marcherez plus la tête haute. Oui, le temps qui vient est un temps de malheur. » À ce moment-là, les gens feront sur vous cette chanson, ils chanteront ce chant de deuil: « On nous a tout pris. Notre peuple n’a plus de terres. Ceux qui nous pillent partagent nos champs entre eux. Pourquoi est-ce qu’ils nous prennent tout? » Eh bien, quand le peuple du Seigneur distribuera de nouveau les terres, personne parmi vous ne recevra de part. Certains bavardent en me disant: « Arrête tes bavardages. On ne doit pas bavarder pour dire que nous serons sûrement couverts de honte. Est-ce que le peuple d’Israël est maudit? Est-ce que le Seigneur manque de patience? Est-ce qu’il a l’habitude d’agir de cette façon? » Moi, je parle pour faire du bien à ceux qui mènent une vie droite. Mais à vous, le Seigneur dit: « Vous vous conduisez avec mon peuple comme des ennemis. À ceux qui reviennent de la guerre et qui avancent en toute sécurité, vous arrachez le vêtement de dessus. Les femmes de mon peuple, vous les chassez des maisons qu’elles aiment. À leurs enfants, vous arrachez pour toujours l’honneur que je leur ai donné. Levez-vous, partez! Ce n’est plus le moment de vous reposer! Votre pays est devenu impur à cause de vos péchés. C’est pourquoi vous souffrirez cruellement. » Et il y a des gens qui bavardent et inventent des mensonges. Ils disent: « Vous allez boire du vin et de l’alcool. » Et ces bavards annoncent encore: « Moi, le Seigneur, je veux rassembler toute la famille de Jacob. Oui, je veux réunir tous ceux du peuple d’Israël qui sont restés en vie. Je vais les regrouper comme des moutons dans leur enclos, comme un troupeau dans son pâturage. Ils formeront une foule bruyante. Celui qui ouvre le chemin marche à votre tête. Vous êtes libérés, vous passez la porte et vous sortez. C’est le Seigneur, votre roi, qui vous conduit. » Or, moi je vous le dis: « Écoutez donc, chefs de la famille de Jacob, vous, les juges du peuple d’Israël. C’est à vous de connaître ce qui est juste, n’est-ce pas? Mais vous détestez ce qui est bien, et vous aimez le mal. Vous arrachez aux autres la peau et la chair qui couvrent leurs os. » Oui, ces gens-là mangent la vie de mon peuple. Ils lui arrachent la peau et lui brisent les os. Ils le coupent en morceaux, comme de la viande dans une marmite. C’est pourquoi, quand ils crieront vers le Seigneur, le Seigneur ne leur répondra pas. À ce moment-là, il leur cachera son visage à cause des mauvaises actions qu’ils ont commises. Voici ce que le Seigneur dit sur les prophètes qui trompent mon peuple: « Si on les nourrit bien ils annoncent la paix. Mais ils font la guerre à ceux qui ne leur mettent rien dans la bouche. C’est pourquoi, pour vous les prophètes, c’est la nuit. Vous ne verrez plus rien. Pour vous, c’est l’obscurité. Vous ne pourrez plus rien deviner. Le soleil disparaîtra pour vous, le jour deviendra sombre. » Les voyants et les charlatans seront couverts de honte. Tous cacheront leur visage, parce que Dieu ne leur répond plus. Au contraire, moi, grâce à l’esprit du Seigneur, je suis rempli de force, du sens de la justice et de courage. Je peux faire connaître leur révolte et leur péché aux gens de la famille de Jacob, le peuple d’Israël. Écoutez donc, chefs de la famille de Jacob, vous, les juges du peuple d’Israël. Vous détestez ce qui est juste, ce qui est droit, vous le tordez. Vous bâtissez la richesse de Sion sur les assassinats. Oui, vous bâtissez Jérusalem sur l’injustice. Les juges rendent leurs jugements en échange de cadeaux, les prêtres enseignent la loi en se faisant payer, les prophètes prédisent l’avenir pour de l’argent. Et ils s’appuient sur le Seigneur en disant: « Le Seigneur est avec nous, le malheur ne tombera pas sur nous. » Et pourtant, à cause de vous, Sion deviendra un champ labouré, oui, Jérusalem sera en ruine. Et la montagne du temple sera couverte de buissons d’épines. « Un jour, dans l’avenir, la montagne du temple du Seigneur sera sûrement la plus haute des montagnes, elle s’élèvera au-dessus des collines. Alors des peuples viendront vers elle. Beaucoup de gens d’autres pays se mettront en route. Ils diront: “Venez, montons à la montagne du Seigneur, au temple du Dieu de Jacob. Il nous enseignera ce qu’il veut de nous, et nous suivrons le chemin qu’il nous montre. En effet, l’enseignement du Seigneur vient de Sion. Oui, sa parole nous arrive de Jérusalem.” Il rendra son jugement entre des peuples nombreux, il sera un arbitre pour des peuples puissants et éloignés. Avec leurs épées, ils fabriqueront des socs de charrue, avec leurs lances, ils feront des faucilles. Un pays n’attaquera plus un autre pays, les hommes ne s’entraîneront plus pour la guerre. Chacun cultivera tranquillement sa vigne ou son figuier, et personne ne viendra le déranger. » Voilà ce que le Seigneur de l’univers affirme. Dans tous les autres peuples, chacun obéit à ses dieux. Nous, nous obéissons au Seigneur, notre Dieu pour toujours. Le Seigneur déclare: « Ce jour-là, je rassemblerai les blessés, je regrouperai ceux qui sont en exil et ceux que j’ai traités durement. Avec les blessés, je ferai un peuple qui restera en vie. Oui, avec ceux qui sont en exil, je ferai un peuple puissant. Alors, moi, le Seigneur, je serai leur roi sur la montagne de Sion, à partir de ce moment-là et pour toujours. Et toi, colline de Jérusalem, tu veilles sur le peuple comme un berger du haut d’un endroit élevé. Tu vas bientôt retrouver ton pouvoir d’autrefois. Tu seras de nouveau la capitale du royaume. » Habitants de Jérusalem, maintenant, vous poussez des cris. Pourquoi? Vous souffrez comme une femme qui accouche. Pourquoi donc? Est-ce que vous n’avez plus de roi? Est-ce que vos conseillers sont morts? Souffrez et gémissez comme une femme qui accouche. En effet, maintenant, vous allez sortir de la ville et camper dans les champs, vous irez jusqu’à Babylone. Là, vous serez libérés, là, le Seigneur vous arrachera au pouvoir de vos ennemis. Et maintenant, beaucoup de peuples se sont rassemblés contre vous. Ils disent: « Enlevons l’honneur de leur ville, regardons avec plaisir Jérusalem qui est détruite. » Ces gens-là ne connaissent pas les projets du Seigneur. Ils n’ont pas compris ses intentions. Lui, il veut les rassembler comme les gerbes de blé sur la place où on bat le grain. Le Seigneur dit: « Debout! Battez le blé, habitants de Jérusalem! Je vous rendrai aussi forts qu’un bœuf aux cornes de fer et aux sabots de bronze. Vous écraserez beaucoup de peuples. Les richesses que vous leur prendrez, vous me les réserverez, à moi, le Seigneur, le maître de toute la terre. » Maintenant, faites-vous des incisions en signe de deuil, habitants de Jérusalem, vous qui rassemblez vos soldats. Vos ennemis vous entourent pour vous attaquer. Et à coups de bâton, ils frappent au visage le chef du peuple d’Israël. Le Seigneur dit: « Et toi, Bethléem Éfrata, tu es un petit village parmi ceux des clans de Juda. Pourtant, celui qui doit gouverner Israël, je le ferai sortir de chez toi. Il appartient à une famille très ancienne. » Le Seigneur va abandonner son peuple pendant un certain temps. Ensuite, le jour viendra où la femme qui doit accoucher aura un fils. Ceux qui seront encore en vie après l’exil viendront rejoindre les autres Israélites. Et lui, le chef annoncé, il se lèvera et il sera leur berger par la puissance du Seigneur, par la présence glorieuse du Seigneur son Dieu. Les gens de son peuple vivront en sécurité. En effet, sa puissance s’étendra jusqu’au bout du monde. C’est lui qui donnera la paix. « Si les Assyriens entrent dans notre pays et s’ils pénètrent dans nos palais, nous enverrons contre eux des chefs très nombreux. Avec leurs armes, ils conquerront l’Assyrie, le pays de Nemrod, et ils le domineront. « Le chef promis nous délivrera des Assyriens s’ils passent nos frontières et s’ils entrent dans notre pays. » Les Israélites qui sont restés en vie au milieu de peuples nombreux seront comme les gouttes de rosée que le Seigneur envoie, comme les gouttes de pluie sur l’herbe. Ils ne comptent pas sur les êtres humains, ils n’attendent rien d’eux. Les Israélites qui sont restés en vie dans les autres pays, au milieu de peuples nombreux, seront forts comme un lion parmi les animaux de la forêt, comme un jeune lion dans un troupeau de moutons. Partout où il passe, il saisit et déchire des bêtes, et personne ne peut les délivrer. « Peuple d’Israël, attaque tes ennemis, fais disparaître tous tes adversaires! » Le Seigneur déclare: « Voici ce qui arrivera ce jour-là: je supprimerai vos chevaux, et je supprimerai vos chars. Je détruirai les villes de votre pays, je démolirai tous vos murs de défense. Je supprimerai vos pratiques magiques. Chez vous, plus personne ne lira dans le ciel. Je supprimerai vos faux dieux et vos pierres dressées. Vous n’adorerez plus les objets que vous avez fabriqués vous-mêmes. J’arracherai vos poteaux sacrés et je détruirai vos villes. Puis, dans une grande colère, je me vengerai des autres peuples qui ne m’ont pas obéi. » Écoutez ce que le Seigneur me dit: « Va faire un procès pour me défendre! Présente mon point de vue devant les montagnes et devant les collines. » Montagnes, et vous, les fondations solides de la terre, écoutez le Seigneur qui est en procès avec son peuple. Oui, le Seigneur est en procès avec son peuple, il demande des comptes à Israël. Il lui dit: « Mon peuple, qu’est-ce que je t’ai fait? En quoi est-ce que je t’ai fatigué? Réponds-moi! Je t’ai fait sortir d’Égypte. Je t’ai délivré de l’esclavage. Je t’ai donné comme chefs Moïse, Aaron et Miriam, leur sœur. Est-ce que tu me reproches cela? Mon peuple, souviens-toi! Balac, le roi de Moab, voulait te faire du mal. Souviens-toi de ce que Balaam, le fils de Béor, lui a répondu. Ensuite, tu es passé de Chittim jusqu’au Guilgal. Tu as pu voir les actions extraordinaires que moi, le Seigneur, j’ai faites pour toi. » « Qu’est-ce que je dois offrir quand je me mets à genoux devant le Seigneur, le Dieu très-haut? Est-ce que je dois lui offrir des jeunes taureaux et les brûler entièrement en sacrifice? Est-ce que le Seigneur veut des milliers de béliers, des milliers et des milliers de torrents d’huile? Est-ce que je dois offrir mon fils aîné pour qu’il pardonne mes fautes et mes infidélités? » – Le Seigneur te fait savoir ce qui est bien. Voici ce qu’il demande à tout être humain: faire ce qui est juste, aimer agir avec bonté et vivre avec son Dieu dans la simplicité. Le Seigneur parle aux habitants de la ville. Il sauvera ceux qui le respectent. « Écoutez, gens de la tribu de Juda, vous tous qui êtes réunis dans la ville! Dans la maison des gens mauvais, on trouve toujours des biens obtenus de façon malhonnête, et ils se servent de mesures fausses. C’est une chose horrible. Est-ce que je peux supporter cela? Certains se servent de balances fausses et ils mettent dans leur sac des poids faussés. Est-ce que je vais juger qu’ils sont innocents? Les riches de cette ville profitent des pauvres. Ses habitants sont des menteurs, ils ouvrent la bouche pour tromper. C’est pourquoi, j’ai commencé à vous donner des coups, à vous détruire à cause de vos péchés. Vous mangerez, mais vous aurez encore faim. Vous connaîtrez la famine. Vous mettrez de la nourriture en réserve, mais elle ne se conservera pas. Et si vous conservez quelque chose, je le détruirai par la guerre. Vous sèmerez, mais vous ne pourrez pas récolter. Vous écraserez des olives, mais vous n’utiliserez pas l’huile. Vous écraserez du raisin, mais vous ne boirez pas de vin. Vous imitez la mauvaise conduite du roi Omri, de son fils Akab et de sa famille. Vous suivez leurs façons de faire. Alors je vais détruire votre ville, et ainsi, les autres se moqueront de vous qui l’habitez. Vous serez couverts de la honte qui couvre mon peuple. » Quel malheur pour moi! Je suis comme un homme qui sort au moment de la récolte, qui va chercher du raisin quand il n’y a plus rien. Pas une grappe à manger! Aucune figue nouvelle que j’aime tant! Les amis de Dieu ont disparu du pays, il n’y a plus personne d’honnête. Tous cherchent une occasion pour tuer. Chacun tend un piège à son prochain. Ils sont très forts pour faire le mal. Les chefs se font payer, les juges demandent des cadeaux, les grands disent clairement ce qu’ils veulent recevoir. Ils se mettent ensemble pour réaliser leurs mauvaises actions. Le meilleur d’entre eux est comme un tas d’herbes piquantes, pire qu’un buisson d’épines. Voici le jour de votre punition. Vos sentinelles, les prophètes, l’ont annoncé. Vous vivez déjà dans la peur. Ne croyez pas ceux qui sont proches de vous, ne faites pas confiance à vos amis. Attention! N’ouvrez pas la bouche, même pas devant votre femme. En effet, le fils insulte son père, la fille se lève contre sa mère, la belle-fille contre sa belle-mère. Chacun a pour ennemis les gens de sa famille. Mais moi, je me tourne vers le Seigneur, j’attends Dieu qui va me sauver. Lui, mon Dieu, m’écoutera. Vous, nos ennemis, ne vous réjouissez pas à cause de nous. Si nous sommes tombés, nous nous relèverons. Si nous sommes dans la nuit, le Seigneur est notre lumière. Nous devons supporter la colère du Seigneur, parce que nous avons péché contre lui. Mais un jour viendra où il défendra notre cause et nous fera justice. Il nous conduira vers la lumière et nous couvrira de ses bienfaits. Quand nos ennemis verront cela, ils seront couverts de honte. Eux, ils nous demandaient: « Et le Seigneur, votre Dieu, que fait-il? » On les écrasera comme de la boue dans les rues, et nous verrons cela. Le jour vient où les murs de votre capitale seront reconstruits. Ce jour-là, votre territoire sera agrandi. Alors, vos frères reviendront chez vous, depuis l’Assyrie et l’Égypte, des bords du Nil et de l’Euphrate, du bord des mers et des régions des montagnes. Le reste du monde deviendra un désert à cause de la méchanceté de ses habitants. Seigneur, conduis avec ton bâton de berger le peuple qui est à toi. Il est tout seul dans une terre sèche entourée d’arbres fruitiers. Conduis-le comme autrefois dans les pâturages du Bachan et du pays de Galaad! Comme à l’époque où tu nous as fait sortir d’Égypte, montre-nous des actions extraordinaires! Les autres peuples les verront et ils seront couverts de honte, malgré toute leur puissance. Ils ne sauront pas quoi dire et ils ne voudront rien entendre. Ils lécheront la poussière comme le serpent, comme les bêtes qui rampent sur la terre. En tremblant, ils sortiront de leurs solides abris vers toi, Seigneur, notre Dieu. Ils auront très peur de ta puissance. Est-ce qu’il y a un dieu comme toi? Toi, tu enlèves les fautes, tu pardonnes les péchés des gens de ton peuple qui sont restés en vie. Ta colère ne dure pas toujours, mais tu nous montres ta bonté avec plaisir. De nouveau, tu auras pitié de nous, tu écraseras nos péchés et tu jetteras toutes nos fautes au fond de la mer! Tu montreras ta fidélité aux gens de la famille de Jacob, ton amitié à ceux de la famille d’Abraham, comme tu l’as promis autrefois par serment à nos ancêtres. Ce livre contient un message sur la ville de Ninive. Dieu a fait connaître ce message dans une vision au prophète Nahoum, du village d’Elcoch. Le Seigneur est un Dieu exigeant, il punit ses ennemis, sa colère est terrible. Il punit ses adversaires, il n’oublie pas le mal qu’ils font. Le Seigneur est patient, sa puissance est grande, mais il ne laisse pas le coupable sans punition. Quand il passe, une violente tempête apparaît. Les nuages sont la poussière que ses pas soulèvent. Il menace la mer, et elle devient sèche, il vide toutes les rivières. Alors les pâturages du Bachan et la montagne du Carmel perdent toute vie, les fleurs du Liban se fanent. Les montagnes tremblent à cause de lui, et les collines sont secouées. Devant lui, la terre est bouleversée, le monde entier et tous ses habitants. Qui peut tenir devant sa colère? Qui peut rester vivant quand cette colère brûle tout? Elle se répand comme un incendie, les rochers se fendent devant lui. Le Seigneur est bon. Il est un abri quand tout va mal. Il prend soin de ceux qui comptent sur lui, quand le malheur passe comme un torrent. Mais il détruit ses ennemis et il les chasse dans la nuit de la mort. Qu’est-ce que vous pensez du Seigneur? Lui, il détruit ses ennemis, ils ne vous écraseront pas une deuxième fois. Ils sont pareils à un buisson d’épines emmêlées, eux qui boivent comme des ivrognes. Ils seront complètement brûlés comme de la paille sèche. Quelqu’un qui prépare de mauvais coups contre le Seigneur, un homme qui a des projets destructeurs est sorti de toi, Ninive. Voici ce que le Seigneur dit aux gens de Juda: « Même si vos ennemis sont nombreux et puissants, ils seront détruits, ils disparaîtront. Je vous ai abaissés, je ne le ferai plus. Maintenant, je brise le pouvoir qui vous écrase et je détache vos chaînes. » Contre vous, habitants de Ninive, voici ce que le Seigneur décide: « Vous n’aurez plus d’enfants qui porteront votre nom. Dans le temple de vos dieux, je détruirai vos statues en bois ou en métal. Je prépare votre tombe, parce que vous êtes peu de chose. » Habitants de Juda, un messager qui apporte une bonne nouvelle arrive sur les montagnes: il annonce la paix! Organisez vos fêtes, tenez vos promesses envers Dieu. L’homme aux projets destructeurs ne passera plus jamais chez vous. Il n’a plus de forces. Une armée monte pour t’attaquer, Ninive. Soldats, gardez les murs de défense, surveillez les routes, préparez-vous pour la bataille, rassemblez toutes vos forces. Des bandits ont pillé ceux qui sont nés de Jacob. Ils ont détruit les branches de cette vigne. Or, le Seigneur lui rend sa fierté, oui, il rend sa fierté à Israël. Les soldats de l’armée ennemie portent des boucliers peints en rouge et des habits rouges. Les chars alignés pour le combat brillent comme des flammes, les lances commencent à bouger. Les chars foncent pour attaquer à travers les rues et les places. Ils ressemblent à des torches allumées, ils vont aussi vite que l’éclair. Le roi de Ninive fait appel à ses chefs d’armée, mais ils avancent en hésitant. Les ennemis courent vers les murs de défense, ils se mettent derrière un abri. Tout à coup, les portes qui donnent sur les fleuves sont enfoncées, le palais du roi est pris. Les ennemis enlèvent la statue de la déesse et l’emmènent en exil. Les femmes qui lui rendent un culte gémissent comme des colombes. Elles se frappent la poitrine en signe de tristesse. Ninive est comme un bassin qui perd toute son eau. On crie: « Arrêtez-vous, arrêtez-vous! », mais parmi les gens qui fuient, personne ne se retourne. Pillez l’argent, pillez l’or! Les richesses de Ninive sont sans fin, la ville déborde d’objets précieux. Tout est volé, cassé, écrasé. Les gens sont découragés, leurs jambes plient, ils tremblent de tout leur corps et leurs visages sont défaits. La ville où vivaient les lions, qu’est-elle devenue? Les jeunes lions y recevaient leur nourriture. Quand le lion partait la chercher, personne ne touchait à ses petits. Le lion tuait et déchirait des animaux pour la lionne et les lionceaux. Il remplissait ses tanières avec la viande déchirée des bêtes qu’il chassait. Le Seigneur de l’univers déclare: « Je vais agir contre toi, Ninive! Je brûlerai tes chars de guerre, ils deviendront de la fumée. Tes jeunes gens, semblables à des lionceaux, seront tués à la guerre. J’arrêterai tes pillages sur la terre, on n’entendra plus les ordres de tes messagers. » Quel malheur pour Ninive, la ville où le sang coule! Elle est remplie de mensonge, de violence, et les pillages ne cessent pas! Et voici que dans la ville, les fouets claquent, les roues se heurtent, les chevaux galopent, les chars de guerre bondissent. Les cavaliers s’élancent, les armes brillent comme des flammes, les lances étincellent. Il y a des morts partout, les corps s’entassent, personne ne peut les compter, les soldats heurtent les corps! Ninive s’est prostituée des milliers de fois. Elle était belle et gracieuse, elle utilisait ses charmes comme une magicienne. Par sa prostitution et ses charmes, elle a rendu esclaves des peuples nombreux. Le Seigneur de l’univers lui déclare: Je vais agir contre toi. Je relèverai ton vêtement jusqu’à ton visage, je te montrerai toute nue aux autres peuples. Ainsi les autres royaumes verront ta honte. Je vais te couvrir d’ordures pour enlever ton honneur. Je ferai de toi un exemple. Alors tous ceux qui te verront fuiront en criant: « Ninive est détruite! Qui aura pitié d’elle? Où trouver pour toi, Ninive, des gens qui te rendent courage? » Ninive, est-ce que tu vaux mieux que Thèbes? Cette ville était située sur les canaux du Nil, entourée d’eau. Le Nil la protégeait aussi solidement qu’un mur de défense. L’Éthiopie et l’Égypte faisaient sa puissance, qui était immense. Les gens de Pouth et de Libye étaient ses alliés. Pourtant, les habitants de Thèbes, eux aussi, ont dû partir en exil comme prisonniers. Leurs ennemis ont écrasé même les jeunes enfants de la ville à tous les carrefours. Ils ont tiré au sort tous ses chefs, et ils ont attaché tous ses notables avec des chaînes. À ton tour, Ninive, tu seras ivre de souffrance et tu te cacheras à cause de ta honte. À ton tour, tu chercheras un abri contre tes ennemis. Tous tes murs de défense ressemblent aux premières figues mûres. Quand on secoue le figuier, elles tombent dans la bouche de celui qui veut les manger. Tes combattants sont comme des femmes sans force. Les portes de ton pays sont largement ouvertes devant tes ennemis, le feu a détruit leurs verrous. Habitants de Ninive, faites des provisions d’eau pour supporter l’attaque. Protégez vos murs de défense, écrasez l’argile avec vos pieds, et préparez les moules à briques. Mais vous mourrez brûlés par le feu ou tués au combat. Vos ennemis vous dévoreront comme les criquets qui mangent tout. Ninive, tes habitants étaient aussi nombreux que des criquets. Chez toi, il y avait plus de commerçants que d’étoiles dans le ciel. Maintenant, ils ont disparu comme les criquets qui s’envolent. Vos gardiens étaient aussi nombreux que des criquets. Vos fonctionnaires ressemblaient à un nuage d’insectes qui se posent sur les buissons quand il fait froid. Dès que le soleil brille, ils s’envolent tous on ne sait où. Où sont-ils? Roi d’Assyrie, tes chefs dorment pour toujours dans la mort, tes généraux ne bougent plus, ton peuple est parti de tous côtés, dans les montagnes, et personne ne le rassemble. Ta défaite est définitive, tes blessures ne peuvent être guéries. Tous ceux qui reçoivent des nouvelles de toi applaudissent à ton malheur. En effet, qui n’a pas souffert de tes actions cruelles? Elles étaient sans fin! Voici le message que Dieu a fait connaître au prophète Habacuc dans une vision. Seigneur, je vais t’appeler au secours pendant combien de temps? Tu n’écoutes pas! Je crie contre la violence, mais tu ne sauves pas! Pourquoi est-ce que tu me fais voir le mal? Pourquoi regardes-tu notre misère sans réagir? Partout autour de moi, les gens pillent et agissent avec violence. Il n’y a que des procès et des disputes. Personne n’applique les lois, personne ne rend la justice comme il faut. L’homme mauvais attaque celui qui est honnête, et les juges rendent des jugements injustes. Le Seigneur dit: « Observez bien ce qui se passe parmi les autres peuples, soyez étonnés et très surpris! Oui, quelque chose d’extraordinaire va arriver pendant votre vie. Si on vous raconte cela, vous ne le croirez pas! Je fais venir les Babyloniens, ce peuple violent et sans pitié. Ils vont partout sur la terre pour conquérir les régions qui ne sont pas à eux. Ce sont des gens terribles et effrayants. Ils décident seuls de leurs droits et de leur pouvoir. Leurs chevaux courent plus vite que les léopards, ils sont plus rapides que les loups qui vont chasser le soir. Leurs cavaliers arrivent de loin et bondissent. Ils volent comme l’aigle qui tombe sur un animal pour le dévorer. Ils arrivent tous pour piller, le visage tendu en avant par l’envie. Ils rassemblent des prisonniers, aussi nombreux que les grains de sable. Ces gens-là se moquent des rois. Ils traitent avec mépris ceux qui gouvernent. Ils n’ont pas peur des villes bien protégées: ils font des terrasses de terre pour les prendre toutes. Ils passent comme une tornade et continuent leur chemin. Pour eux, ce qui compte c’est leur force: elle est leur dieu. » Depuis toujours, c’est toi qui es le Seigneur, tu es mon Dieu, tu es saint et tu ne meurs pas. Seigneur, tu as choisi les Babyloniens pour nous juger. Toi, mon solide Rocher, tu les as chargés de nous punir. Tu as les yeux trop purs pour regarder le mal, tu ne peux pas accepter de voir le malheur. Pourtant, tu regardes sans rien dire ceux qui trompent les autres. Quand les gens mauvais détruisent ceux qui sont plus justes qu’eux, tu ne dis rien. Tu traites les humains comme les poissons, comme les petites bêtes qui n’ont pas de maître. Oui, pourquoi? Les Babyloniens prennent les gens comme le poisson pris au crochet. Ils les ramènent dans leurs filets, et ils sont fous de joie. Ils offrent des sacrifices à leurs filets, ils brûlent de l’encens en leur honneur. En effet, grâce à eux, ils attrapent beaucoup de poissons et mangent une nourriture délicieuse. Est-ce qu’ils arrêteront un jour d’utiliser leurs filets pour tuer sans pitié les autres peuples? Moi, je veux rester à mon poste de garde, je resterai debout sur le mur de défense. J’attendrai pour savoir ce que Dieu me dira et comment il répondra à mes plaintes. Alors le Seigneur m’a répondu: « Écris ce que je te fais connaître. Écris-le clairement sur des tablettes, pour qu’on le lise facilement. Les choses que je te fais voir arriveront, mais seulement au moment fixé. Elles vont bientôt se réaliser, ce n’est pas un mensonge. Attends avec confiance, même si c’est long. Oui, c’est sûr, elles arriveront sans retard. Écris: Celui qui a de mauvaises intentions perd ses forces. Mais celui qui est fidèle à Dieu est juste et ainsi, il a la vie. Oui, les richesses font du mal: Les orgueilleux ne restent pas en place. Ils ouvrent largement la bouche comme le monde des morts. Comme la mort, ils ne sont jamais rassasiés. Ils regroupent autour d’eux tous les pays, ils tiennent tous les peuples sous leur pouvoir. Mais tous ceux qu’ils ont conquis vont lancer contre eux des critiques, des paroles moqueuses et blessantes. » « Voici ce qu’ils diront: Quel malheur pour vous! Vous entassez des biens qui ne sont pas à vous. Jusqu’à quand? Vos dettes sont de plus en plus importantes! Ceux qui vous ont prêté de l’argent arriveront tout d’un coup. Ils se réveilleront et vous feront trembler. Ils vous voleront à leur tour. Vous pillez beaucoup de peuples. Alors les peuples qui restent vous pilleront de la même façon. En effet, vous répandez le sang, vous agissez avec violence contre les pays, les villes et leurs habitants! « Quel malheur pour vous! Vous gardez pour vos parents des biens obtenus de façon malhonnête. Cela vous permet d’avoir une bonne situation pour éviter d’être touchés par le malheur. Vos projets couvriront vos parents de honte. En détruisant de nombreux peuples, vous vous détruisez vous-mêmes. Même les pierres des murs crieront pour vous accuser, et les bois qui soutiennent la maison leur répondront. « Quel malheur pour vous! Vous construisez et développez vos villes par des assassinats et par l’injustice. C’est pourquoi les peuples se fatiguent pour du feu, les populations se donnent du mal pour rien. Est-ce que tout cela ne vient pas du Seigneur de l’univers? Oui, tous connaîtront la gloire du Seigneur, elle remplira la terre comme l’eau remplit les mers. « Quel malheur pour vous! Vous donnez à boire aux autres une boisson dangereuse comme du poison. Vous voulez qu’ils deviennent ivres pour les voir tout nus. Mais vous, vous serez couverts de honte et non d’honneur! Buvez à votre tour et montrez-vous tout nus! Le Seigneur vous obligera à boire la coupe de sa colère, et votre honneur se changera en honte. Oui, la violence commise contre le Liban se répandra chez vous. Vous avez tué des animaux. Alors des animaux vous feront trembler de peur. Tout cela arrivera parce que vous répandez le sang, parce que vous agissez avec violence contre les pays, les villes et leurs habitants. À quoi sert de fabriquer des faux dieux? Ce sont seulement des statues en métal qui font croire à des choses fausses. C’est un artisan qui les a fabriquées, et elles ne parlent pas. Alors pourquoi cet artisan met-il sa confiance en elles? « Quel malheur pour vous! Vous dites à un morceau de bois: “Réveille-toi!” Vous dites à une statue en pierre, qui ne parle pas: “Arrête de dormir!” Pourtant, ils ne peuvent rien vous apprendre. C’est vrai, ces statues sont recouvertes d’or et d’argent, mais il n’y a aucun souffle de vie en elles! Le Seigneur, lui, habite dans son temple saint. Que toute la terre se taise devant lui! » Voici une prière du prophète Habacuc. Il l’a chantée comme un chant de deuil. Seigneur, j’ai entendu parler de tes grandes actions. Seigneur, je tremble devant elles. Pendant notre vie, montre des actions semblables, pendant notre vie, fais-les connaître. Même si tu es en colère, souviens-toi de ta tendresse. Dieu arrive de Téman, le Dieu saint vient des montagnes de Paran. Sa grandeur couvre le ciel et la terre est remplie de sa louange. Il brille comme la lumière. Des rayons sortent de sa main, là où se cache sa puissance. Une épidémie de peste avance devant lui, et la fièvre brûlante marche derrière lui. Quand il s’arrête, la terre tremble. Quand il regarde les peuples, ceux-ci ont peur de lui. Les montagnes de toujours se fendent et les collines anciennes sont renversées, elles qui étaient autrefois son chemin. Je vois les gens de Kouchan se courber sous le malheur dans leurs tentes, et les gens de Madian trembler de peur dans leurs abris. Seigneur, est-ce contre les rivières que tu es en colère? Oui, est-ce contre les rivières? Est-ce contre la mer que tu es furieux? Tu montes sur les nuages comme sur un char de victoire. Tu prépares ton arc, et ses flèches sont les serments que tu as faits dans ta colère. La terre s’ouvre, et des torrents jaillissent. Les montagnes te voient: elles tremblent de peur. L’eau tombe avec violence, le grand océan rugit, il lance ses vagues jusqu’au ciel. Devant la lumière de tes flèches qui volent, devant les éclairs de ta lance, le soleil et la lune restent sans bouger. Rempli de colère, tu avances sur la terre, furieux, tu écrases les autres peuples. Tu es sorti pour sauver ton peuple, pour sauver le roi que tu as consacré. Tu renverses le chef du clan des gens mauvais, tu détruis complètement ses alliés. Tu perces la tête des chefs ennemis avec leurs propres flèches. Ils arrivaient en courant comme une tornade pour nous chasser de tous côtés. Ils poussaient des cris de joie comme s’ils allaient dévorer un pauvre en se cachant dans leur abri. Tu avances dans la mer avec tes chevaux, au milieu des vagues puissantes. J’entends tout ce bruit et je suis bouleversé. Ma bouche tremble de peur, mon corps devient très faible. Mes jambes ne tiennent plus debout. En silence, j’attends le jour du malheur pour aller combattre le peuple qui nous attaque. Les figuiers ne fleurissent plus, les vignes ne donnent plus de raisin, les oliviers ne portent plus d’olives, les champs ne produisent aucune nourriture. Il n’y a plus de moutons dans les bergeries, plus de bœufs dans les abris. Mais moi, je trouve ma joie dans le Seigneur, je suis heureux à cause du Dieu qui me sauve. Le Seigneur D ieu est ma force. Il me rend aussi rapide que les biches, il me fait marcher sur les hauteurs. Pris dans le livre du chef de chorale. Avec instruments à cordes. Le Seigneur a adressé sa parole à Sophonie, à l’époque où Josias, fils d’Amon, était roi de Juda. Sophonie était fils de Kouchi. Kouchi était fils de Guedalia, Guedalia était fils d’Amaria, et Amaria était fils d’Ézékias. Le Seigneur déclare: « Je vais tout enlever de la surface de la terre. Je vais enlever les êtres humains et les bêtes, les oiseaux du ciel et les poissons de la mer, je vais enlever les gens mauvais et ce qui les fait mal agir. Je supprimerai les êtres humains de la surface de la terre. » « Je vais agir contre Juda et contre tous les habitants de Jérusalem. Je supprimerai de ce lieu ce qui reste du culte de Baal, et même le souvenir des prêtres de ce dieu. Je ferai disparaître ceux qui montent sur les toits en terrasses pour adorer les astres. Je supprimerai ceux qui m’adorent tout en faisant des serments par le dieu Molek. Moi le Seigneur, je supprimerai ceux qui me tournent le dos, qui ne me cherchent pas et ne me consultent pas. » Taisez-vous devant le Seigneur D ieu, parce que le jour où il viendra est proche. Oui, le Seigneur a préparé un sacrifice, il a déjà purifié ses invités. Le Seigneur dit: « Le jour du sacrifice, j’agirai contre les chefs, les fils du roi et tous ceux qui s’habillent comme des étrangers. Ce jour-là, j’agirai contre tous ceux qui sautent par-dessus l’entrée du temple. J’agirai aussi contre tous ceux qui remplissent la maison de leur maître de richesses obtenues par la violence et le mensonge. » Le Seigneur déclare: « Ce jour-là, à Jérusalem, on entendra de grands cris à la porte des Poissons, des hurlements dans le Quartier Neuf, et un grand bruit sur les collines. Poussez des hurlements, habitants de la Ville Basse, parce que tous les commerçants vont mourir, tous ceux qui pèsent l’argent vont être tués. À ce moment-là, j’allumerai une lampe pour fouiller la ville de Jérusalem. J’agirai contre les habitants qui vivent sans rien faire, comme le vin qui repose sur ses dépôts. Ils disent: “Le Seigneur ne peut rien faire, ni en bien ni en mal.” Eh bien, on pillera leurs richesses, on détruira leurs maisons. Ils construisent des maisons, mais ils ne les habiteront pas. Ils plantent des vignes, mais ils n’en boiront pas le vin. » Le grand jour du Seigneur est proche, il est proche, il arrive très vite. Ce jour-là, on entendra des cris terribles. Même les plus courageux appelleront au secours. Ce sera un jour de colère, de malheur et de peur, un jour de destruction et de mort, de nuit et d’obscurité, un jour de nuages et de brouillard. Ce jour-là, on entendra les soldats sonner de la trompette et pousser des cris de guerre contre les villes entourées de murs et contre leurs hautes tours. Le Seigneur dit: « Les gens ont péché contre moi. Alors je les plongerai dans le malheur, et ils marcheront en hésitant comme des aveugles. On répandra leur sang comme de la poussière, et leurs corps pourriront comme des ordures. » Leur argent et leur or ne pourront pas les sauver, le jour où le Seigneur se mettra en colère. Le feu de sa violente colère détruira toute la terre. Oui, ce sera terrible. Le Seigneur va détruire tous les habitants de la terre. Tournez-vous vers le Seigneur, vous, les gens simples du pays, vous qui obéissez à ses commandements. Pratiquez ce qui est juste, faites-vous petits devant Dieu. Alors vous serez peut-être à l’abri le jour où le Seigneur montrera sa colère. La ville de Gaza va être abandonnée, Ascalon sera détruite. Les habitants d’Asdod seront chassés en plein jour et la ville d’Écron sera démolie. Quel malheur pour vous, gens venus de Kaftor qui vivez au bord de la mer! Voici le jugement que le Seigneur prononce contre vous: « Canaan, pays des Philistins, je vais te détruire, t’enlever tes habitants. Ton pays situé le long de la mer va être changé en pâturages, en champs d’herbe pour les bergers, en enclos pour les moutons. » Les gens du peuple de Juda qui sont restés en vie occuperont cette région. Ils y conduiront leurs troupeaux et le soir, ils iront dormir dans les maisons d’Ascalon. En effet, le Seigneur, leur Dieu, agira en leur faveur et il changera leur sort. « J’ai entendu les insultes des Moabites et les moqueries des Ammonites. Ils ont insulté mon peuple et ils ont agrandi leur pays en lui prenant des terres. Eh bien, voici ce que je déclare, moi, le Seigneur de l’univers, Dieu d’Israël: Aussi vrai que je suis vivant, Moab deviendra comme la ville de Sodome, et les Ammonites deviendront comme la ville de Gomorrhe. Leur pays deviendra un buisson d’épines, une mine de sel, il sera détruit pour toujours. Les gens de mon peuple qui sont restés en vie les pilleront, les habitants de mon pays qui sont restés vivants les prendront. » Voilà ce qu’ils recevront à cause de leur orgueil. Oui, ils ont insulté le peuple du Seigneur de l’univers et ils ont agrandi leur pays en lui prenant des terres. Le Seigneur sera terrible pour eux, il détruira tous les dieux de la terre. Alors, même les peuples les plus éloignés l’adoreront, chacun dans son pays. « Vous aussi, Éthiopiens, je vous ferai mourir à la guerre. » Le Seigneur agira aussi contre la région du nord, il fera de l’Assyrie un tas de pierres. Il détruira la ville de Ninive, et elle deviendra un endroit sec comme le désert. Des troupeaux s’installeront au milieu d’elle. Des bêtes de toutes sortes, le hibou et la chouette, passeront la nuit en haut de ses colonnes. On entendra les cris des oiseaux aux fenêtres des maisons. Dès l’entrée, on ne verra que des tas de pierres, les poutres de cèdre seront arrachées. Voilà ce que Ninive, cette ville si fière, deviendra. Ses habitants se croyaient en sécurité et ils pensaient: « Personne n’est comme nous! » Eh bien, Ninive est devenue un tas de pierres, un abri pour les animaux! Tous ceux qui passent près d’elle poussent des cris d’horreur et font des gestes de mépris. Quel malheur pour la ville révoltée et corrompue, remplie de dictateurs! Elle n’a pas écouté l’appel du Seigneur, elle n’a pas accepté ses avertissements, elle n’a pas eu confiance dans le Seigneur, elle ne s’est pas rapprochée de son Dieu. Ses chefs sont comme des lions rugissants, ses juges sont comme des loups qui vont chasser le soir, et le matin, n’ont plus rien à manger. Ses prophètes sont des bandits, des gens qui trompent les autres. Ses prêtres ne respectent pas ce qui est à Dieu et ils désobéissent à sa loi. Pourtant, le Seigneur est présent dans la ville, il ne fait rien d’injuste. Chaque matin, il rend son jugement. Malgré cela, les gens mauvais agissent sans avoir honte. Le Seigneur dit: « J’ai fait disparaître des peuples, j’ai démoli leurs murs de défense, j’ai rendu leurs rues désertes: personne n’y passe plus! Leurs villes ont été détruites: il n’y a plus aucun habitant. Je me suis dit: “Maintenant la ville va me respecter, elle va accepter mes avertissements. Alors je ne réaliserai pas les menaces lancées contre elle et je ne la détruirai pas.” Mais non! Ses habitants se sont dépêchés de faire de mauvaises actions. » Le Seigneur déclare: « Eh bien, attendez-vous au jour où je viendrai vous accuser! J’ai décidé de réunir les autres peuples, de rassembler les royaumes, pour répandre sur eux ma violente colère. Oui, le feu de ma colère dévorera la terre tout entière. » « Oui, je purifierai la bouche des peuples. Alors ils pourront tous me prier, moi, le Seigneur, et ils me serviront d’un même cœur. Ceux qui m’adorent et qui se trouvent dans tous les pays, viendront de plus loin que les fleuves d’Éthiopie et ils m’apporteront leurs offrandes. » « Ce jour-là, mon peuple, tu n’auras plus honte de toutes tes mauvaises actions, de ce que tu as fait contre moi. En effet, à ce moment-là, j’enlèverai de chez toi tous ces gens qui rient avec orgueil, et tu arrêteras de te vanter sur ma montagne sainte. Je laisserai parmi vous uniquement les gens simples et pauvres. Ils trouveront en moi une protection. Les gens du peuple d’Israël qui seront restés en vie ne feront plus le mal, et ils ne diront plus de mensonges. Ils ne tromperont plus les autres avec leurs paroles. Ils pourront manger et dormir, et personne ne leur fera peur. » Chante et danse, ville de Sion! Poussez des cris de joie, habitants d’Israël! Oui, réjouis-toi de tout ton cœur, Jérusalem! Le Seigneur a retiré les accusations qui pesaient sur vous, il a fait partir vos ennemis. Le Seigneur, le roi d’Israël, est au milieu de vous, vous ne devez plus avoir peur du malheur. Ce jour-là, on dira à Jérusalem: « N’aie pas peur, ville de Sion, ne te décourage pas! Le Seigneur, ton Dieu, est au milieu de toi. C’est lui le héros qui remporte la victoire. Il est rempli de joie à cause de toi, son amour te donne une vie nouvelle. Il danse pour toi avec des cris de joie, comme pendant les jours de fête. » Le Seigneur dit: « Je vais écarter de toi le malheur, Jérusalem, pour que tu ne sois plus couverte de honte. À ce moment-là, je vais faire mourir tous ceux qui vous ont écrasés par l’injustice. À ce moment-là, je soignerai vos blessés, je ramènerai ceux qui sont en exil. Je vous mettrai à l’honneur, et votre nom sera connu dans tous les pays où vous avez été couverts de honte. À ce moment-là, je vous ferai revenir, à ce moment-là, je vous rassemblerai. Sous vos yeux, je changerai votre situation. Alors votre nom sera connu, et je vous mettrai à l’honneur parmi tous les peuples de la terre. » C’est le Seigneur qui a parlé. La deuxième année où Darius est roi de Perse, le sixième mois, le premier jour du mois, le Seigneur adresse sa parole à Aggée, le prophète. Il lui demande de parler de sa part au gouverneur de Juda, Zorobabel, fils de Chéaltiel, et au grand-prêtre Yéchoua, fils de Yossadac. Eh bien, est-ce que c’est le moment d’habiter dans vos maisons bien décorées pendant que mon temple est un tas de pierres? Maintenant, je vous le demande, moi, le Seigneur de l’univers, réfléchissez à ce que vous faites. Vous avez semé beaucoup, mais récolté peu. Vous mangez, mais pas à votre faim. Vous buvez, mais pas autant que vous voulez. Vous portez des vêtements, mais vous avez froid. Vous gagnez votre vie, mais votre argent va dans un sac troué. Je vous le dis encore, moi, le Seigneur de l’univers, réfléchissez à ce que vous faites. Montez sur les collines, rapportez du bois, et reconstruisez mon temple. Alors cela me plaira, et j’en recevrai de la gloire, je le dis, moi, le Seigneur. Vous attendiez beaucoup de vos champs, et vous avez récolté peu. Ce que vous avez rapporté chez vous, j’ai soufflé dessus, et tout a disparu. Pourquoi donc? Je vous le demande, moi, le Seigneur de l’univers. Eh bien, c’est parce que mon temple est un tas de pierres, pendant que chacun de vous s’occupe avec soin de sa propre maison. C’est pourquoi aucune pluie n’est tombée, et la terre n’a rien donné. J’ai fait venir la sécheresse dans le pays: sur les collines, dans les champs de blé, dans les vignes, dans les plantations d’oliviers et sur les autres cultures. Les humains et les animaux en ont souffert, et tout votre travail a été perdu. » Zorobabel, fils de Chéaltiel, le grand-prêtre Yéchoua, fils de Yossadac, et tous ceux qui sont revenus d’exil écoutent les paroles du Seigneur, leur Dieu, prononcées par le prophète Aggée. Ainsi Aggée remplit la mission que le Seigneur lui a confiée. Et le peuple reconnaît l’autorité du Seigneur. Puis Aggée, l’envoyé du Seigneur, leur adresse ce message de sa part: « Je suis avec vous, je vous le déclare, moi, le Seigneur. » Alors le Seigneur réveille le courage de Zorobabel, gouverneur de Juda et fils de Chéaltiel, de Yéchoua, le grand-prêtre, fils de Yossadac, et de tous ceux qui sont revenus d’exil. Ils viennent travailler pour reconstruire le temple de leur Dieu, le Seigneur de l’univers, le sixième mois de la même année, le 24 du mois. La même année, la deuxième année où Darius est roi, le septième mois, le 21 du mois, le Seigneur demande de nouveau au prophète Aggée de parler de sa part. Il lui dit d’adresser ce message au gouverneur de Juda, Zorobabel, fils de Chéaltiel, au grand-prêtre Yéchoua, fils de Yossadac, et à tous ceux qui sont revenus d’exil: « Est-ce que l’un de vous se souvient encore de la beauté de l’ancien temple? Et maintenant, qu’est-ce que vous voyez? Il n’en reste rien. C’est pourquoi, moi, le Seigneur, je vous déclare: Courage, Zorobabel! Courage, Yéchoua, fils de Yossadac, toi qui es grand-prêtre! Courage, tous les gens du pays! Mettez-vous au travail, je suis avec vous, je vous le déclare, moi, le Seigneur de l’univers. Je vous ai fait cette promesse quand vous êtes sortis d’Égypte. Et mon esprit se tient au milieu de vous, n’ayez pas peur! Oui, voici ce que je dis, moi, le Seigneur de l’univers: Dans peu de temps, je vais secouer le ciel et la terre, la mer et la terre solide. Je vais bouleverser les autres peuples. Leurs richesses arriveront ici en grande quantité. Je remplirai ce temple de beauté, je l’affirme, moi, le Seigneur de l’univers. En effet, l’argent est à moi, l’or est à moi, et la beauté de ce nouveau temple dépassera celle du premier. Dans ce lieu, je vous donnerai la paix. Moi, le Seigneur de l’univers, je le déclare. » Toujours pendant la deuxième année où Darius est roi, le neuvième mois, le 24 du mois, le Seigneur de l’univers adresse de nouveau sa parole à Aggée, le prophète. Voici ce qu’il dit: « Demande aux prêtres de juger ce cas: Quelqu’un a dans une partie de son vêtement un morceau de viande venant d’un sacrifice. Ensuite son vêtement touche du pain, des légumes, du vin, de l’huile ou un autre aliment. Est-ce que cet aliment devient sacré? » Les prêtres répondent à Aggée: « Non. » Aggée leur présente un autre cas: « Supposons maintenant que quelqu’un est devenu impur parce qu’il a touché le corps d’un mort. Il touche ensuite un aliment. Est-ce que cet aliment devient impur? » Les prêtres répondent: « Oui. » Aggée leur dit: « Eh bien, voici ce que le Seigneur déclare: “C’est la même chose pour les habitants de ce pays et pour tout le travail qu’ils font. Tout ce qu’ils m’offrent sur l’autel est impur.” » Le Seigneur dit encore: « Maintenant, réfléchissez à ce qui va arriver à partir d’aujourd’hui et plus tard! Avant que vous commenciez à reconstruire mon temple en plaçant des pierres les unes sur les autres, qu’est-ce qui se passait? Quand quelqu’un allait chercher 20 mesures de grain au grenier, il en trouvait seulement 10. Quand quelqu’un allait chercher 50 litres de vin à la cuve, il en trouvait seulement 20. Je le déclare, moi, le Seigneur: J’ai détruit tout ce que vous avez fait: j’ai fait sécher les céréales, ou bien elles ont pourri dans les champs. J’ai fait tomber de la grêle, et vous n’êtes pas revenus vers moi, le Seigneur. Réfléchissez donc à ce qui va arriver à partir d’aujourd’hui et plus tard! C’est le 24 du neuvième mois, et les fondations du temple ont été posées aujourd’hui, ne l’oubliez pas. Il ne reste plus de grain dans les greniers. Les vignes, les figuiers, les grenadiers et les oliviers n’ont rien donné. Eh bien, à partir d’aujourd’hui, je vais vous couvrir de bienfaits. » Le même jour, le 24 du mois, le Seigneur adresse une deuxième fois sa parole à Aggée. Il lui demande de parler au gouverneur de Juda, Zorobabel, fils de Chéaltiel, et de lui dire: « Moi, le Seigneur de l’univers, je vais secouer le ciel et la terre. Je vais renverser les rois et détruire la puissance des royaumes de la terre. Je renverserai les chars et leurs conducteurs. Les chevaux seront abattus, et les cavaliers se tueront les uns les autres. Mais ce jour-là, Zorobabel, toi mon serviteur, je te prendrai pour faire de toi mon sceau personnel. En effet, c’est toi que j’ai choisi. Voilà ce que je déclare, moi, le Seigneur de l’univers. » La deuxième année où Darius est roi de Perse, le huitième mois, le Seigneur adresse sa parole au prophète Zakarie, fils de Bérékia et petit-fils d’Iddo. N’imitez pas vos ancêtres. Autrefois, les prophètes leur ont lancé cet appel de ma part: “Abandonnez votre mauvaise conduite et vos actions mauvaises.” Mais ils ne m’ont pas écouté et ils n’ont pas fait attention à moi. Vos ancêtres ne sont plus là, et les prophètes sont morts. Pourtant, les paroles et les ordres que j’ai donnés à mes serviteurs les prophètes ont finalement touché vos ancêtres. Alors ils ont changé de conduite et ils ont dit: “Le Seigneur de l’univers avait décidé de nous traiter selon notre conduite et nos actes. Et c’est ce qu’il a fait.” » La deuxième année où Darius est roi, le onzième mois, ou mois de Chebath, le 24 du mois, le Seigneur adresse sa parole au prophète Zakarie, fils de Bérékia et petit-fils d’Iddo. Zakarie raconte: Cette nuit-là, je vois un homme monté sur un cheval roux. Il se tient au milieu d’arbres verts, au fond d’une vallée. Derrière lui, il y a des chevaux roux, bruns et blancs. Je demande au cavalier: « Que représentent ces chevaux, mon seigneur? » L’ange chargé de me parler me répond: « Je vais te l’expliquer. » Et du milieu des arbres verts où il se trouve, il me dit: « Le Seigneur les a envoyés parcourir la terre. » Alors les cavaliers s’adressent à l’ange du Seigneur qui se tient au milieu des arbres verts et ils disent: « Nous avons parcouru toute la terre. Tout est calme et tranquille. » Alors l’ange du Seigneur dit: « Seigneur de l’univers, voici 70 ans que tu es en colère contre Jérusalem et les autres villes de Juda. Tu vas attendre combien de temps encore avant d’avoir pitié d’elles? » Alors le Seigneur répond avec bonté à l’ange qui parle avec moi. Il lui dit des paroles encourageantes. L’ange chargé de me parler me demande d’annoncer ce message de la part du Seigneur de l’univers: « J’aime Jérusalem et la montagne de Sion d’un amour brûlant. Mais je suis très en colère contre les peuples trop sûrs d’eux. En effet, au moment où ma colère contre Israël n’était pas encore très grande, ces peuples ont augmenté son malheur. C’est pourquoi voici ce que je dis, moi, le Seigneur de l’univers, je vais me tourner de nouveau vers Jérusalem avec bonté. Là, on reconstruira mon temple et on rebâtira la ville. » Ensuite, l’ange me demande d’annoncer cet autre message de la part du Seigneur de l’univers: « Mes villes vont de nouveau être remplies de bonnes choses. De nouveau, je choisirai Jérusalem et je lui rendrai courage. » Je lève les yeux et je vois quatre cornes. Je demande à l’ange chargé de me parler: « Qu’est-ce que ces cornes représentent? » Il me répond: « Elles représentent les pays puissants qui ont chassé de tous côtés les habitants de Juda, d’Israël et de Jérusalem. » Ensuite, le Seigneur me fait voir quatre forgerons. Je demande: « Qu’est-ce qu’ils viennent faire? » Il me répond: « Ils viennent pour effrayer et détruire les pays puissants qui ont attaqué le pays de Juda. Ils ont chassé ses habitants de tous côtés, et personne n’a pu leur résister. » Moi, Zakarie, je lève les yeux et voici ce que je vois: un homme tient à la main une corde pour mesurer. Je lui demande: « Où vas-tu? » Il me répond: « Je vais mesurer Jérusalem pour connaître sa largeur et sa longueur. » L’ange chargé de me parler s’avance, et un autre ange vient à sa rencontre. Alors l’ange chargé de me parler lui dit: « Va vite dire au jeune homme qui tient la corde: “Jérusalem doit rester une ville ouverte, sans murs de défense. En effet, les gens et les bêtes qui vivront là seront très nombreux. Voici ce que le Seigneur déclare: Moi-même, je serai là comme un mur de feu autour de la ville, et au milieu d’elle, je montrerai ma gloire!” » Le Seigneur déclare: « Allez! Allez, vous que j’ai chassés de tous côtés, au nord et au sud, à l’est et à l’ouest, fuyez maintenant, quittez le pays du nord. Allez! Gens de Jérusalem, vous qui habitez à Babylone, partez vite! » Le Seigneur de l’univers m’a chargé d’un message important. Voici ce qu’il dit au sujet des peuples qui vous ont pillés: « Celui qui vous attaque attaque mon trésor le plus précieux. Oui, je vais agir contre les autres peuples. Alors ceux qui ont été leurs esclaves les pilleront à leur tour. » Quand cela arrivera, vous saurez que c’est le Seigneur de l’univers qui m’a envoyé. Le Seigneur déclare encore: « Crie de joie, réjouis-toi, Jérusalem. Voici que je viens. Je vais habiter au milieu de toi. Ce jour-là, des peuples nombreux s’attacheront à moi, le Seigneur. Ils deviendront mon peuple. Mais c’est au milieu de toi que j’habiterai. » Quand cela arrivera, vous saurez que c’est le Seigneur de l’univers qui m’a envoyé vers vous. Juda sera de nouveau la propriété du Seigneur dans le pays qui est à lui. Et Jérusalem sera de nouveau la ville qu’il a choisie pour lui. Que tous se taisent devant le Seigneur! Oui, il se réveille et il sort de sa maison sainte. Le Seigneur me fait voir le grand-prêtre Yéchoua. Il est debout devant l’ange du Seigneur. Satan, l’Accusateur, se tient à la droite de Yéchoua pour l’accuser. L’ange du Seigneur dit à l’Accusateur: « Que le Seigneur te fasse taire, Satan! Oui, qu’il te fasse taire, lui qui a choisi Jérusalem! Est-ce que Yéchoua n’est pas comme un morceau de bois tiré du feu? » Yéchoua, debout devant l’ange, est couvert d’habits sales. L’ange commande à ceux qui sont avec lui de lui enlever ses habits. Puis il dit à Yéchoua: « Regarde, je t’ai enlevé tes fautes, et tu pourras mettre des habits de fête. » Il commande aussi de mettre un turban propre sur la tête de Yéchoua. On lui met donc un turban et des habits propres en présence de l’ange. Ensuite l’ange du Seigneur déclare à Yéchoua: Voici une promesse du Seigneur de l’univers: « Si tu fais ce que je dis, si tu obéis à mes commandements, tu seras responsable de mon temple et de ses cours. Je te placerai parmi ceux qui sont ici à mon service. Écoute, Yéchoua, toi qui es grand-prêtre, et écoutez, vous aussi, les prêtres qui êtes avec lui. En effet, votre présence à vous les prêtres annonce ce qui va arriver. Je vais faire venir mon serviteur, celui qui s’appelle Germe. Devant Yéchoua, je place une pierre. Sur cette seule pierre, il y a sept points brillants. Je vais écrire moi-même quelque chose dessus, et en un seul jour, je vais enlever les fautes de ce pays. Moi, le Seigneur de l’univers, je le déclare. Ce jour-là, vous vous inviterez les uns les autres dans vos vignes et à l’ombre de vos figuiers. » L’ange chargé de me parler vient et il me réveille comme si j’étais en train de dormir. Il me demande: « Qu’est-ce que tu vois? » Je réponds: « Je vois un porte-lampes tout en or. En haut, il y a un réservoir pour l’huile. Il porte sept lampes et chacune a sept flammes. Deux oliviers sont près du réservoir, l’un à sa droite, l’autre à sa gauche. » Je demande à l’ange chargé de me parler: « Qu’est-ce que cela représente, mon seigneur? » Il me répond: « Tu ne sais donc pas cela? » Je lui dis: « Non. » Alors il m’explique: L’ange me charge de dire cette parole à Zorobabel: Voici le message du Seigneur de l’univers: « Ce n’est pas par le courage ni par la violence que tu agiras, mais c’est par mon esprit. » Il ajoute: « Est-ce que cette grande montagne est un obstacle? Zorobabel la changera en plaine. Il en sortira la pierre principale du temple. Et les gens crieront: “Bravo! Bravo pour elle!” » Le Seigneur me donne cet autre message: « Zorobabel a posé les fondations du temple. C’est lui aussi qui le finira. » Quand cela arrivera, vous saurez que c’est le Seigneur de l’univers qui m’a envoyé vers vous. « Les sept lampes représentent les yeux du Seigneur. Ils surveillent toute la terre. » Il ne faut pas mépriser les petits efforts du début. Il faut plutôt se réjouir en voyant Zorobabel commencer à reconstruire le temple. Je lui demande encore: « Et les deux oliviers, à droite et à gauche du porte-lampes, qu’est-ce qu’ils représentent? » Je lui demande aussi: « Et les deux branches d’olivier qui laissent couler l’huile dorée par les deux tuyaux en or, qu’est-ce qu’elles représentent? » Il me répond: « Tu ne sais donc pas cela? » Je lui réponds: « Non, mon seigneur. » Alors il m’explique: « Ce sont les deux hommes consacrés avec de l’huile au service du Seigneur de toute la terre. » Je lève de nouveau les yeux et je vois un livre en forme de rouleau qui vole dans l’air. L’ange me demande: « Qu’est-ce que tu vois? » Je réponds: « Je vois un rouleau qui vole dans l’air. Il a dix mètres de long et cinq mètres de large. » Alors l’ange me dit: « C’est le texte de la malédiction qui va être lancée contre tout le pays. Sur un côté du rouleau, il est écrit que tous les voleurs seront chassés du pays. Sur l’autre côté, il est écrit que tous ceux qui font des serments faux seront également chassés du pays. Le Seigneur de l’univers déclare: “J’ai lancé cette malédiction pour qu’elle entre dans les maisons des voleurs et chez toute personne qui fait de faux serments en se servant de mon nom. Elle y restera et détruira tout, même les poutres et les pierres.” » L’ange chargé de me parler s’avance et me dit: « Lève les yeux et regarde ce qui apparaît là. » Je lui demande: « Qu’est-ce que cela représente? » Il répond: « C’est un récipient qui contient les fautes de tout le pays. » À ce moment-là, le couvercle de plomb qui est sur le récipient se soulève. Je vois une femme assise dans le récipient. L’ange me dit: « Cette femme, c’est la Méchanceté. » Ensuite, il la repousse à l’intérieur du récipient et il remet le couvercle. Puis je lève les yeux et je vois deux femmes qui apparaissent. Elles ont des ailes comme celles de la cigogne et elles volent poussées par le vent. Elles prennent le récipient et l’emportent entre la terre et le ciel. Je demande à l’ange: « Où emportent-elles le récipient? » Il me répond: « En Mésopotamie. Là-bas, elles construiront un temple pour la Méchanceté. Elles la fixeront à un endroit, et elle ne bougera plus. » Je lève de nouveau les yeux et je vois quatre chars. Ils avancent entre deux montagnes de bronze. Des chevaux roux sont attelés au premier char. Des chevaux noirs sont attelés au deuxième, des chevaux blancs sont attelés au troisième et des chevaux avec des taches brunes au quatrième. Je demande à l’ange chargé de me parler: « Mon seigneur, qu’est-ce qu’ils représentent? » Il me répond: « Ce sont les quatre vents du ciel. Ils étaient près du Seigneur de toute la terre et maintenant, ils s’en vont. » Le char tiré par les chevaux noirs part vers le nord. Les chevaux blancs partent vers l’ouest. Les chevaux avec des taches vont vers le sud. Les chevaux bruns s’avancent. Ils ont très envie de parcourir la terre. Le Seigneur leur dit: « Allez parcourir la terre. » C’est ce qu’ils font. Alors le Seigneur m’appelle et me dit: « Regarde: ceux qui partent vers le nord vont faire descendre mon esprit sur cette région. » Le Seigneur me donne cet ordre: « Accepte les dons apportés par Heldaï, Tobia et Yedaya de la part des déportés. Ils viennent d’arriver de Babylone. Tu iras aujourd’hui même chez Yosia, fils de Sefania, où ils sont allés. Tu prendras de l’argent et de l’or pour faire une couronne et tu la poseras sur la tête du grand-prêtre Yéchoua, fils de Yossadac. Tu lui diras: Voici le message du Seigneur de l’univers: Il y a ici un homme qui s’appelle Germe. La vie germera là où il est, et c’est lui qui rebâtira mon temple. Oui, c’est lui qui le rebâtira. Il portera les habits d’un roi. Il occupera un siège royal pour gouverner le peuple. Un prêtre se tiendra près de lui, et tous les deux s’entendront parfaitement. La couronne restera dans le temple du Seigneur, en souvenir de Heldaï, Tobia, Yedaya, et de la bonté de Yosia, fils de Sefania. » Ceux qui sont loin viendront rebâtir le temple du Seigneur. Alors vous le saurez: c’est bien le Seigneur de l’univers qui m’a envoyé vers vous. Cela arrivera si vous obéissez vraiment au Seigneur votre Dieu. La quatrième année où Darius est roi, le neuvième mois ou mois de Kisleu, le 4 du mois, le Seigneur m’adresse sa parole. Alors le Seigneur de l’univers me donne l’ordre de faire connaître sa réponse aux prêtres et à tous les habitants du pays: « Depuis 70 ans, vous jeûnez et vous chantez des chants de deuil pendant les cinquième et septième mois. Mais est-ce vraiment pour moi que vous jeûnez? Et quand vous mangez et buvez, c’est bien dans votre intérêt, n’est-ce pas? » Autrefois déjà, les prophètes ont fait ces reproches de la part du Seigneur. À ce moment-là, les habitants de Jérusalem et des villes qui l’entourent vivaient en paix, la région du Néguev et le Bas-Pays étaient habités. N’écrasez pas par l’injustice les veuves et les orphelins, les étrangers et les pauvres. N’ayez pas de mauvaises intentions les uns envers les autres. » Mais autrefois déjà, les gens ont refusé d’écouter. Ils ont tourné le dos et ils ont fermé leurs oreilles pour ne pas entendre. Ils ont rendu leur cœur dur comme le diamant. Ils ont refusé d’entendre l’enseignement et les paroles que le Seigneur de l’univers leur a donnés par son esprit, par l’intermédiaire des prophètes d’autrefois. Alors le Seigneur s’est mis dans une violente colère et il a dit: « Ils n’ont pas voulu m’écouter quand je leur ai demandé d’obéir. De même, je n’ai pas voulu les écouter quand ils m’ont demandé de l’aide. Je les ai fait partir parmi toutes sortes de peuples qu’ils ne connaissaient pas. Ainsi, leur pays a été détruit après leur départ. Personne n’y allait et personne n’en revenait. Ce pays si agréable, ils l’ont transformé en tas de ruines. » Le Seigneur de l’univers m’adresse la parole. Voici ce qu’il me dit: « Moi, le Seigneur, j’aime Jérusalem d’un amour brûlant. Cet amour me dévore comme un feu. C’est pourquoi je reviens à Sion. Oui, j’habite de nouveau dans Jérusalem. Jérusalem s’appellera “Ville fidèle”, et la montagne du Seigneur de l’univers s’appellera “Montagne sainte”. Les vieux et les vieilles reviendront s’asseoir sur les places de Jérusalem, en s’appuyant sur un bâton à cause de leur âge. Les places de la ville seront pleines d’enfants, garçons et filles, qui joueront là. » Le Seigneur de l’univers déclare: « Pour les Israélites qui sont restés en vie, cela peut paraître impossible. Mais est-ce que je dois juger cela impossible, moi, le Seigneur de l’univers? Oui, je le dis, je vais sauver mon peuple en le ramenant des pays de l’est et des pays de l’ouest. Je vais les ramener pour qu’ils habitent dans Jérusalem. Ils seront mon peuple, et je serai pour eux un Dieu fidèle et juste. » Voici ce que le Seigneur de l’univers dit: « Quand vous avez posé les fondations pour reconstruire mon temple, les prophètes ont fait des promesses. Eh bien, reprenez courage, parce qu’en ce moment, vous entendez les mêmes promesses. Avant, personne ne payait le travail des gens, et le travail des bêtes ne faisait rien gagner. À cause des ennemis, personne ne pouvait se déplacer en sécurité. En effet, j’avais lancé tous les humains les uns contre les autres. Mais maintenant, je le déclare, moi, le Seigneur de l’univers: je ne traiterai plus comme autrefois les gens de ce peuple qui sont restés en vie. Je répandrai la paix sur la terre, les vignes donneront du raisin, la terre produira des récoltes, le ciel fera tomber la pluie. Je donnerai tous ces bienfaits en partage aux gens de mon peuple qui sont restés en vie. Royaumes de Juda et d’Israël, parmi les autres peuples, vous avez été l’exemple d’un peuple maudit. Mais maintenant, je vous sauve. Vous serez alors l’exemple d’un peuple béni. N’ayez plus peur, reprenez courage! » Voici les paroles du Seigneur de l’univers: « Quand vos ancêtres m’ont mis en colère, j’ai décidé de vous faire du mal, et je n’ai pas changé d’avis. Maintenant, au contraire, j’ai décidé de vous faire du bien, habitants de Jérusalem et de tout le royaume de Juda. N’ayez pas peur. Voici les règles que vous suivrez: Dites-vous la vérité les uns aux autres. Dans vos tribunaux, rendez des jugements justes qui feront la paix. N’ayez pas de mauvaises intentions les uns envers les autres. Refusez de faire de faux serments. Toutes ces mauvaises actions, je les déteste, je le déclare, moi, le Seigneur. » Le Seigneur de l’univers m’adresse la parole: « Les jeûnes que vous faites pendant le quatrième mois de l’année, pendant le cinquième, le septième et le dixième mois deviendront maintenant pour le peuple de Juda des jours de fête pleins de joie et de gaieté. « Alors, aimez la vérité et la paix. » Voici les paroles du Seigneur de l’univers: « Oui, des peuples étrangers, venant de nombreuses villes, arriveront de nouveau à Jérusalem. Les habitants d’une ville diront aux habitants d’une autre ville: “Venez, nous partons prier le Seigneur de l’univers et chercher sa présence.” Ils répondront: “Nous y allons aussi.” Oui, des peuples nombreux et puissants viendront à Jérusalem chercher ma présence et me prier. Je le dis: à ce moment-là, dix étrangers, parlant chacun une langue différente, saisiront un Juif par son vêtement et ils lui diront: “Nous voulons aller avec vous. En effet, nous avons appris que Dieu est avec vous.” » Message du Seigneur. Sa parole arrive dans la région de Hadrak et elle s’arrête à Damas. En effet, le Seigneur regarde non seulement les tribus d’Israël, mais aussi tous les humains. Il parle également à Hamath, près de Damas, et aux villes de Tyr et de Sidon, qui sont très habiles. Tyr a construit des murs de défense. Elle a entassé autant d’argent qu’il y a de poussière dans les rues, et autant d’or qu’il y a de boue sur les chemins. Mais le Seigneur va la conquérir. Il fera tomber dans la mer ses murs de défense, et un incendie brûlera cette ville. En voyant cela, la ville d’Ascalon sera effrayée, Gaza tremblera de peur, Écron aussi parce que Tyr ne la soutiendra plus. Il n’y aura plus de roi à Gaza et plus d’habitants à Ascalon. Une population mélangée habitera à Asdod. Le Seigneur dit: « De cette façon, je détruirai l’orgueil des Philistins. J’enlèverai de leur bouche la viande qui contient du sang et celle qui a été offerte aux faux dieux. Ceux qui seront restés en vie parmi eux m’appartiendront comme s’ils étaient un clan de Juda. Les habitants d’Écron entreront dans mon peuple comme les Jébusites l’ont fait. Je surveillerai mon pays tout autour pour le défendre contre les ennemis qui vont et viennent. Aucun chef étranger ne viendra plus écraser mon peuple. En effet, maintenant, je veille sur lui. » Danse de toutes tes forces, ville de Sion! Oui, pousse des cris de joie, Jérusalem! Regarde! Ton roi vient vers toi. Il est juste, victorieux et humble. Il est monté sur un âne, sur un ânon, le petit d’une ânesse. À Éfraïm, il supprimera les chars de guerre, et à Jérusalem, il supprimera les chevaux. Il cassera les arcs de combat. Il établira la paix parmi les peuples. Il sera le maître de la mer Morte à la mer Méditerranée, et du fleuve Euphrate à l’autre bout du pays. Le Seigneur dit: « À cause de l’alliance que j’ai faite avec vous, confirmée par le sang versé, je vais libérer ceux qui sont prisonniers au fond d’une citerne sans eau. Prisonniers pleins d’espoir, revenez dans votre ville bien protégée! Aujourd’hui même, je vous l’annonce, je vous donnerai le double de ce que vous avez. Je prendrai le pays de Juda comme un arc de guerre. Éfraïm sera la flèche. Jérusalem, j’enverrai tes fils attaquer ceux de Grèce. Je me servirai d’eux comme de l’épée d’un combattant. » Alors le Seigneur apparaîtra au-dessus d’eux, et sa flèche partira comme l’éclair. Le Seigneur D ieu sonnera de la trompette, il avancera avec les orages venant du sud. Le Seigneur de l’univers protégera les gens de son peuple. Ils détruiront et écraseront les pierres des frondes. Ils répandront le sang de leurs ennemis comme si c’était du vin. Ils le feront couler comme le sang des sacrifices dans les coupes d’offrande, ou comme le sang versé sur les coins relevés de l’autel. Et ce jour-là, le Seigneur leur Dieu les sauvera, comme un berger sauve son troupeau. Comme les pierres précieuses d’une couronne, ils brilleront dans son pays. Ils seront vraiment heureux! Ils seront vraiment beaux! Le blé donnera de la force aux jeunes gens, et le vin nouveau en donnera aux jeunes filles. Demandez la pluie au Seigneur quand les champs ont besoin d’eau. C’est lui qui produit les orages. Il fera tomber beaucoup d’eau et il donnera à chacun de l’herbe dans son champ. Les faux dieux prédisent des mensonges, les devins voient des choses fausses. Les rêves qu’ils racontent sont creux, ils consolent avec du vent. C’est pourquoi le peuple est parti, comme un troupeau malheureux parce qu’il n’a pas de berger. « Je me suis mis en colère contre les mauvais bergers, je vais agir contre les boucs. Oui, moi, le Seigneur de l’univers, je vais agir en faveur de mon troupeau, le peuple de Juda. J’en ferai mon beau cheval de combat. Des chefs de toutes sortes viendront de Juda, solides comme la pierre principale d’une maison, durs comme un piquet de tente, forts comme un arc de guerre. Ils ressembleront à des soldats courageux. Ils écraseront ceux qui les combattent comme la boue dans les rues. Ils lutteront ainsi parce que moi, le Seigneur, je suis avec eux. Les cavaliers ennemis seront couverts de honte. Je rendrai courage au peuple de Juda, je sauverai le peuple d’Israël. Je les ramènerai chez eux, parce que j’ai pitié d’eux. Ils seront comme si je ne les avais pas rejetés. Oui, je suis le Seigneur, leur Dieu, et je répondrai à leurs prières. Les hommes d’Éfraïm seront courageux comme des héros. Ils seront joyeux comme s’ils avaient bu du vin. En les voyant, leurs enfants se réjouiront, et ils danseront de joie à cause du Seigneur. Je vais appeler les gens de mon peuple pour les rassembler. Oui, je vais les libérer, et ils seront aussi nombreux qu’avant. Je les ai répandus de tous côtés parmi les autres peuples, comme on sème des graines. Mais dans les pays éloignés, ils se souviendront de moi. Ils vivront là-bas avec leurs enfants, puis ils reviendront. Je les ramènerai d’Égypte, et de l’Assyrie, je les rassemblerai. Je les conduirai dans la région de Galaad et dans les montagnes du Liban. Mais malgré cela, il n’y aura pas assez de place pour eux. Ils traverseront la mer du malheur. Moi, le Seigneur, je frapperai les vagues de la mer. Même le fond du Nil sera sec. L’Assyrie orgueilleuse sera renversée, l’Égypte perdra son pouvoir. Je donnerai des forces à mon peuple, et ils feront ce qui me plaît. Moi, le Seigneur, je le déclare. » Montagnes du Liban, ouvrez vos portes, et que le feu dévore vos cèdres! Faites entendre vos plaintes, cyprès, car les cèdres sont tombés, ces arbres magnifiques ont été détruits. Faites entendre vos plaintes, chênes du Bachan, car votre épaisse forêt est abattue. Écoutez les bergers des peuples se plaindre, car leur puissance a disparu. Écoutez les jeunes lions rugir, car le long du Jourdain, leurs buissons magnifiques sont détruits. Le Seigneur mon Dieu me donne cet ordre: « Deviens le berger des moutons qui doivent être tués. Ceux qui les achètent les tuent et ils croient qu’ils ne font rien de mal. Ceux qui les vendent disent: “Remercions le Seigneur, nous voilà riches!” Leurs bergers n’ont même pas pitié d’eux. Moi, le Seigneur, je le déclare: je n’aurai plus pitié des habitants de la terre. Je vais livrer chaque être humain au pouvoir de son voisin et de son roi. Les rois abîmeront complètement la terre, et je ne délivrerai personne de leurs mains. » Je suis donc devenu le berger des moutons que les marchands malhonnêtes avaient l’intention de tuer. J’ai pris deux bâtons de berger. J’ai appelé le premier « Amitié », et le deuxième « Union », et je me suis occupé des moutons. En un mois, j’ai renvoyé leurs trois bergers. Puis j’ai perdu patience avec les moutons, et eux, de leur côté, ne pouvaient plus me supporter. Alors je leur ai dit: « Je ne m’occuperai plus de vous. Ceux qui doivent mourir, qu’ils meurent! Ceux qui doivent disparaître, qu’ils disparaissent! Et ceux qui vivront encore après cela, qu’ils se mangent les uns les autres! » Ensuite, j’ai pris mon bâton « Amitié » et je l’ai cassé. Ainsi, j’ai brisé l’alliance que le Seigneur avait établie avec tous les peuples. L’alliance a donc été brisée à ce moment-là. Les marchands malhonnêtes qui me regardaient ont compris ceci: c’est le Seigneur qui parlait à travers mes actes. Alors je leur ai dit: « Si cela vous semble bon, donnez-moi mon salaire. Sinon, peu importe! » Ils ont compté mon salaire: 30 pièces d’argent. Le Seigneur m’a dit: « C’est tout ce que je vaux pour eux! Porte cette somme magnifique chez le fondeur! » J’ai pris les 30 pièces d’argent et je les ai portées chez le fondeur, dans le temple du Seigneur. Ensuite, j’ai cassé mon deuxième bâton « Union ». Ainsi, j’ai brisé ce qui unissait Juda et Israël comme des frères. Le Seigneur m’a encore commandé ceci: « Maintenant, tu vas faire comme si tu étais un berger stupide. En effet, je vais envoyer dans le pays un nouveau berger: il ne s’occupera pas des moutons disparus, il n’ira pas chercher les moutons perdus, il ne soignera pas les blessés, il ne donnera rien à manger à ceux qui sont en bonne santé. Mais il mangera la viande des plus gros et il arrachera leurs sabots. » Quel malheur pour le berger stupide qui abandonne son troupeau! Qu’il perde le bras et l’œil droit à la guerre! Que son bras soit complètement paralysé et qu’il ne voie plus rien du tout de l’œil droit! Voici un message du Seigneur au sujet d’Israël. Le Seigneur qui a déroulé le ciel, posé les fondations de la terre et formé l’esprit humain déclare: « Je vais faire de Jérusalem une coupe remplie du vin de ma colère. Elle fera tourner la tête à tous les peuples voisins. Quand Jérusalem sera attaquée, tous les habitants de Juda perdront la tête. Oui, à ce moment-là, je ferai de Jérusalem un bloc de pierre que personne ne peut soulever. Tous ceux qui voudront la soulever se blesseront. C’est pourquoi tous les peuples de la terre s’uniront contre la ville. À ce moment-là, je le déclare, moi, le Seigneur: je frapperai tous les chevaux de peur, et leurs cavaliers deviendront fous. Je veillerai sur Juda, mais je rendrai aveugles tous les chevaux des autres peuples. Les chefs de Juda se diront en eux-mêmes: “Les habitants de Jérusalem sont forts, parce que leur Dieu, c’est le Seigneur de l’univers.” À ce moment-là, je rendrai les chefs de Juda pareils à un feu qui prend sous un tas de bois, ou à une poignée de paille allumée sous les gerbes. Ils détruiront de tous côtés les peuples qui les entourent. Mais les habitants de Jérusalem continueront à habiter à cet endroit. » Le Seigneur sauvera d’abord les familles de Juda. Alors les gens de la famille de David et les habitants de Jérusalem ne se croiront pas au-dessus des autres gens de Juda. À ce moment-là, le Seigneur protégera les habitants de Jérusalem: les plus faibles parmi eux deviendront aussi forts que David. Les gens de la famille de David seront pour eux comme Dieu à leurs yeux, comme l’ange du Seigneur. Le Seigneur dit: « À ce moment-là, je chercherai à détruire tous les peuples qui viendront attaquer Jérusalem. Je répandrai sur les gens de la famille de David et sur les habitants de Jérusalem un esprit de bonté et de prière. Ils regarderont vers moi, à cause de celui qu’ils ont transpercé. Ils chanteront pour lui un chant de deuil comme on le fait à la mort d’un fils unique. Ils pleureront sur lui comme on pleure quand on perd son premier enfant. À ce moment-là, il y aura à Jérusalem une cérémonie de deuil aussi importante que pour Hadad-Rimmon, dans la vallée de Méguiddo. Chaque clan du pays fera la cérémonie de deuil séparément: – le clan de la famille de David à part, les hommes d’un côté, les femmes de l’autre, – le clan de la famille de Natan à part, les hommes d’un côté, les femmes de l’autre, – le clan de la famille de Lévi à part, les hommes d’un côté, les femmes de l’autre, – le clan de la famille de Chiméi à part, les hommes d’un côté, les femmes de l’autre. De la même façon, tous les autres clans feront la cérémonie de deuil séparément, les hommes d’un côté, les femmes de l’autre. « À ce moment-là, une source coulera pour laver les fautes et les impuretés des gens de la famille de David et des habitants de Jérusalem. » Le Seigneur de l’univers déclare: « À ce moment-là, j’enlèverai les faux dieux du pays, et on ne dira plus leurs noms. Je chasserai du pays les faux prophètes et je vous enlèverai l’envie d’adorer les faux dieux. Si quelqu’un veut encore faire le prophète, son père et sa mère eux-mêmes lui diront: “Tu dois mourir, car tu dis des mensonges au nom du Seigneur.” Et pendant qu’il parlera faussement de ma part, son père et sa mère le feront mourir. À ce moment-là, les prophètes auront honte de faire les prophètes et de raconter ce qu’ils voient. Ils n’oseront plus tromper les gens en portant l’habit en peau de bête des prophètes. Mais chacun dira: “Je ne suis pas un prophète, je suis un cultivateur, moi. Je possède des champs depuis ma jeunesse.” Et si quelqu’un lui demande: “Ces blessures sur ta poitrine, qu’est-ce que c’est?” il répondra: “J’ai été blessé dans la maison de mes amis.” » Voici ce que le Seigneur de l’univers déclare: « Épée, réveille-toi contre mon berger, contre mon ami courageux. Tue le berger, alors les moutons partiront de tous côtés, et j’attaquerai les petits du troupeau. » Le Seigneur ajoute: « Les deux tiers des habitants du pays mourront, un tiers d’entre eux pourront rester en vie. Ceux qui vivront encore, je les ferai passer par le feu, je les rendrai purs comme on purifie l’argent, j’examinerai ce qu’ils valent, comme on examine l’or. Alors ils feront appel à moi et je leur répondrai. Je dirai: “Vous êtes mon peuple”, et eux diront: “ Seigneur, tu es notre Dieu.” » Le jour du Seigneur est proche, habitants de Jérusalem. Les autres peuples partageront vos richesses sous vos yeux. Le Seigneur rassemblera tous les autres peuples pour attaquer votre ville. Ils vont prendre Jérusalem, ils vont piller les maisons, ils feront violence aux femmes. La moitié des habitants sera déportée, mais le reste du peuple ne quittera pas la ville. Alors le Seigneur va combattre les autres peuples. Il luttera comme il lutte toujours en temps de guerre. Ce jour-là, il se tiendra sur le mont des Oliviers, près de Jérusalem, à l’est de la ville. Le mont des Oliviers se fendra au milieu, et une grande vallée se formera d’est en ouest. Une moitié du mont ira vers le nord, et l’autre moitié vers le sud. Vous fuirez par cette vallée formée entre les montagnes, car elle ira jusqu’à Assal. Vous fuirez comme vos ancêtres à l’époque d’Ozias, roi de Juda, le jour du tremblement de terre. Alors le Seigneur, mon Dieu, arrivera, avec tous les anges qui le servent. Ce jour-là, on n’aura plus besoin de lumière. Il ne fera plus froid, il ne gèlera plus. À un moment que seul le Seigneur connaît, il fera toujours clair. Il n’y aura plus de jour ni de nuit. Même le soir, la lumière brillera. Ce jour-là, une source jaillira de Jérusalem. La moitié de son eau coulera vers la mer Morte, l’autre moitié ira vers la Méditerranée. Elle coulera toute l’année, à la saison sèche et à la saison des pluies. Le Seigneur deviendra roi sur toute la terre. Ce jour-là, le Seigneur seul sera adoré comme Dieu, et les gens prieront uniquement en son nom. Toute la région autour de Jérusalem sera changée en plaine, depuis Guéba au nord de la ville jusqu’à Rimmon au sud. Jérusalem se tiendra sur la hauteur et la ville s’étendra depuis la porte de Benjamin jusqu’à la porte de l’Angle, là où était la vieille porte. Elle ira de la tour de Hananéel jusqu’aux pressoirs du Roi. La ville sera habitée, elle ne sera plus détruite, et les gens y vivront en sécurité. Voici les malheurs que le Seigneur fera tomber sur les peuples qui ont combattu contre Jérusalem: leur chair pourrira pendant qu’ils sont encore vivants. Leurs yeux pourriront dans leurs trous, et leur langue pourrira dans leur bouche. Ce jour-là, le Seigneur les remplira d’une peur terrible. Ils lutteront les uns contre les autres, et chacun attaquera son voisin. Les hommes de Juda combattront dans Jérusalem. Ils prendront toutes les richesses des pays voisins: or, argent, vêtements en grande quantité. Ils les entasseront autour de la ville. Tous les animaux des camps ennemis, chevaux et mulets, chameaux et ânes, seront frappés des mêmes malheurs que les humains. À partir de ce jour-là, ceux qui seront encore en vie dans les peuples qui ont combattu contre Jérusalem, iront chaque année dans cette ville. Là, ils adoreront le Seigneur, le roi de l’univers, et ils célébreront la fête des Huttes. Si l’un des peuples de la terre ne va pas à Jérusalem pour adorer le Seigneur, le roi de l’univers, la pluie ne tombera pas sur son pays. Si les Égyptiens ne vont pas à Jérusalem pour la fête des Huttes, un malheur les frappera comme les autres peuples qui n’iront pas à cette fête. Ce sera la punition de l’Égypte et de tous les peuples qui n’iront pas à cette fête. Ce jour-là, on écrira « consacré au Seigneur » même sur les petites cloches des chevaux. Les marmites du temple seront aussi sacrées que les coupes qui contiennent le sang des animaux, devant l’autel des sacrifices. Toutes les marmites qui sont à Jérusalem et dans le pays de Juda seront consacrées au Seigneur de l’univers. Ceux qui viendront offrir des sacrifices s’en serviront pour faire cuire la viande. Quand ce jour arrivera, il n’y aura plus de commerçants dans le temple du Seigneur de l’univers. Voici le message que le Seigneur a envoyé aux Israélites, par l’intermédiaire de Malachie. Le Seigneur déclare à son peuple: « Moi, le Seigneur, je vous aime, mais vous, vous me demandez: “Où est la preuve de ton amour?” » Je vous réponds: « Est-ce qu’Ésaü n’était pas le frère de Jacob? Pourtant j’ai préféré Jacob à Ésaü. Les gens de la famille d’Ésaü occupaient une région montagneuse. J’en ai fait un désert et j’ai livré leur pays aux chacals. Ces gens-là, les Édomites, diront peut-être: “Nous avons été écrasés, mais nous reconstruirons nos villes démolies.” Voici ce que je dis, moi, le Seigneur de l’univers: Ils peuvent reconstruire, moi, je démolirai ce qu’ils feront! On les appellera: “Pays-des-gens-mauvais” et “Peuple-contre-qui-le- Seigneur -est-sans-cesse-en- colère ”. Vous, les Israélites, vous verrez cela et vous direz: “Le Seigneur est grand, même en dehors du pays d’Israël!” » « Moi, le Seigneur de l’univers, voici ce que je dis aux prêtres: Un fils honore son père, un serviteur respecte son maître. Vous m’appelez votre père, mais est-ce que vous m’honorez? Vous m’appelez votre maître, mais est-ce que vous me respectez? Vous me méprisez et vous demandez: “En quoi est-ce que nous t’avons méprisé?” Vous apportez sur mon autel de la nourriture impure. Et vous demandez: “En quoi est-ce que nous ne t’avons pas respecté?” Eh bien, c’est en disant: “L’autel du Seigneur est sans importance.” Quand vous m’offrez un animal aveugle, est-ce que c’est bien? Quand vous m’offrez un animal boiteux ou malade, est-ce que c’est bien? Présentez donc cet animal à votre gouverneur! Est-ce qu’il sera content? Est-ce qu’il vous recevra avec bonté? Je vous le demande, moi, le Seigneur de l’univers. Maintenant, essayez de me prier, moi, votre Dieu, pour que j’aie pitié de vous. Est-ce que je vous recevrai avec bonté après ce que vous avez fait? Je vous le demande, moi, le Seigneur de l’univers. Il vaudrait mieux que l’un de vous ferme les portes du temple. Ainsi, vous n’irez pas allumer du feu sur mon autel pour rien. En effet, moi, le Seigneur de l’univers, je n’ai aucun plaisir à vous voir, et les offrandes que vous me présentez ne me plaisent pas. D’un bout de la terre à l’autre, les autres peuples reconnaissent ma grandeur. Partout, ils brûlent de l’encens en mon honneur et ils me présentent des offrandes pures. Je le dis, moi, le Seigneur de l’univers, les autres peuples reconnaissent ma grandeur. Mais vous, vous ne la respectez pas quand vous dites: “L’autel du Seigneur est impur, et la nourriture que nous en retirons est vraiment peu de chose!” Vous dites aussi: “Quel travail décourageant!” Vous me méprisez, moi, le Seigneur de l’univers! Vous m’apportez des animaux volés, boiteux ou malades. Eh bien, je vous le demande: Est-ce que je peux accepter de vous ces offrandes? Quelqu’un a peut-être de beaux animaux dans son troupeau. S’il fait un vœu et s’il m’offre un animal en mauvais état, malheur à lui! En effet, moi, le Seigneur de l’univers, je le dis: je suis un grand roi, et les autres peuples ont peur de ma puissance. » Je lance déjà des menaces contre les gens de votre famille. Je vous jetterai du fumier à la figure, le fumier des animaux offerts pendant vos fêtes, et on vous balaiera avec lui. Alors vous saurez ceci: C’est moi, le Seigneur de l’univers, qui vous ai donné cet avertissement. Je veux garder l’alliance établie avec les lévites. Par cette alliance, je leur ai donné la vie et la paix, pour qu’ils me respectent, et ils m’ont respecté, ils ont tremblé devant moi. Ils ont enseigné la vérité et ils n’ont pas menti. Ils ont mené une vie droite en accord avec moi et ils ont détourné beaucoup de gens du mal. Oui, c’est le rôle du prêtre d’enseigner la connaissance de Dieu, c’est le prêtre que les gens consultent pour connaître la loi. En effet, il est le porte-parole du Seigneur de l’univers. Moi, le Seigneur de l’univers, je le dis: Vous, les prêtres, au contraire, vous vous êtes éloignés du chemin. Par votre enseignement, vous avez trompé beaucoup de monde, vous avez brisé mon alliance avec les lévites. Eh bien, à mon tour, je vais pousser tout le peuple à vous mépriser et à vous abaisser. En effet, vous ne m’obéissez pas et vous faites des différences entre les gens quand vous appliquez la loi. » Est-ce que nous n’avons pas tous un seul père? Est-ce que ce n’est pas un seul Dieu qui nous a créés? Pourtant, nous ne sommes pas fidèles les uns aux autres, et ainsi, nous ne respectons pas l’alliance entre Dieu et nos ancêtres. Pourquoi donc? Les gens de Juda ont trahi leurs promesses. Ils ont fait des choses horribles à Jérusalem et dans tout le pays. En effet, ils ont traité avec mépris le lieu saint que le Seigneur aime: ils se sont mariés avec des femmes qui adorent des dieux étrangers. Si quelqu’un agit ainsi, que le Seigneur supprime toute sa famille du peuple d’Israël! Qu’il n’y ait plus personne pour présenter des offrandes en son nom au Seigneur de l’univers! Voici ce que vous faites encore: vous couvrez de larmes l’autel du Seigneur. Vous pleurez et vous vous plaignez, car le Seigneur ne fait plus attention à vos offrandes et il ne les accepte plus. Vous vous demandez pourquoi. C’est parce que vous aviez promis devant lui de rester fidèles à la femme choisie pendant votre jeunesse. Mais vous l’avez trahie! C’était pourtant votre compagne, et vous vous étiez engagés envers elle. Est-ce que le Seigneur n’a pas fait de vous une seule personne avec elle, un seul corps animé du même souffle de vie? Et qu’est-ce que cette personne unique veut? Avoir les enfants que Dieu donne, n’est-ce pas? Faites attention à vous-mêmes! Ne trahissez pas la femme que vous avez choisie pendant votre jeunesse! En effet, voici ce que dit le Seigneur, Dieu d’Israël: « Si quelqu’un renvoie sa femme parce qu’il la déteste, il est coupable de violence. » C’est le Seigneur de l’univers qui parle. Faites donc attention à vous-mêmes! Ne trahissez pas vos promesses! Vous fatiguez le Seigneur avec vos discours. Vous dites: « Comment est-ce que nous le fatiguons? » Vous le fatiguez quand vous dites: « Ceux qui font le mal, le Seigneur les regarde avec bonté. Il approuve ces gens-là. » Vous dites aussi: « Le Dieu qui juge avec justice, que fait-il? » Voici la réponse du Seigneur de l’univers: « Je vais envoyer mon messager. Il préparera le chemin pour moi. Tout à coup, le Seigneur que vous désirez arrivera dans son temple. Voici le messager de l’alliance que vous attendez, il arrive. » Qui pourra résister quand il viendra? Qui pourra rester debout quand il se montrera? Car il est comme le feu du fondeur, comme la lessive du blanchisseur. Il s’installera pour fondre l’argent au feu et pour le rendre pur. Il purifiera les prêtres de la famille de Lévi, ils les rendra purs comme on rend purs l’or et l’argent. Alors ils pourront présenter les offrandes au Seigneur en respectant les règles. Ainsi, les offrandes des gens de Jérusalem et des autres habitants de Juda plairont au Seigneur, comme autrefois, dans le passé. Oui, le Seigneur de l’univers le dit: « Je viendrai au milieu de vous pour vous juger. Je me dépêcherai d’accuser les sorciers, ceux qui commettent l’adultère, ceux qui font des serments faux, ceux qui paient mal leurs ouvriers, ceux qui écrasent les veuves et les orphelins par l’injustice, ceux qui traitent mal les étrangers, tous ceux qui ne me respectent pas. » « Moi, le Seigneur, je ne change pas. Et vous, vous êtes toujours les enfants de Jacob! Tout comme vos ancêtres, vous vous êtes éloignés de mes enseignements, vous ne les avez pas suivis. Revenez vers moi, et je reviendrai vers vous, je le dis, moi, le Seigneur de l’univers. Mais vous demandez: “Comment pouvons-nous revenir vers toi?” Je vous réponds: “Est-ce qu’un être humain peut tromper Dieu? Pourtant, vous me trompez!” Vous demandez encore: “En quoi t’avons-nous trompé?” Je vous réponds: “Quand vous devez donner le dixième de vos biens et quand vous me faites des offrandes.” Malheur à vous! Vous êtes maudits parce que vous me trompez, vous, le peuple tout entier. Apportez donc réellement le dixième de vos biens dans la salle du trésor, pour qu’il y ait toujours de la nourriture dans le temple. Je l’affirme, moi, le Seigneur de l’univers: vous pouvez vérifier que je dis la vérité. Vous verrez alors que j’ouvrirai pour vous les réservoirs d’eau du ciel, et que je vous couvrirai de bienfaits abondants. Pour vous, je détournerai les criquets: ils ne détruiront pas vos récoltes, ils n’empêcheront pas vos vignes de donner du raisin. Je le promets, moi, le Seigneur de l’univers. Tous les autres peuples diront que vous êtes heureux, car la vie sera très agréable dans votre pays, je le dis, moi le Seigneur de l’univers. » Le Seigneur dit: « Vous dites contre moi des paroles dures. Et vous demandez: “Qu’est-ce que nous avons dit entre nous contre toi?” Eh bien, voici ce que vous avez dit: “Servir Dieu, cela ne sert à rien. Nous avons gardé ses commandements. Nous avons fait devant lui des cérémonies de deuil, mais pour rien! Nous le voyons maintenant: les gens heureux, ce sont les orgueilleux. Et tout réussit à ceux qui font le mal. Même s’ils provoquent Dieu, ils s’en tirent toujours!” » Alors ceux qui respectent le Seigneur se sont parlé les uns aux autres. Le Seigneur les a écoutés avec attention. On a écrit devant lui les noms de ceux qui le respectent et qui l’honorent. Ensuite, le Seigneur de l’univers a dit: « Le jour où j’agirai, ils seront pour moi comme un trésor personnel. Je serai bon pour eux, comme un père est bon envers son fils qui le sert. Et vous verrez de nouveau la différence entre ceux qui m’obéissent et ceux qui ne m’obéissent pas, entre ceux qui me servent et ceux qui ne me servent pas. Moi, le Seigneur de l’univers, je le dis: Mon jour arrive, il est brûlant comme le feu. Ce jour-là, tous les orgueilleux et tous ceux qui font le mal seront comme de la paille. Ils seront complètement brûlés. Je ne leur laisserai ni racines ni branches. Mais pour vous qui respectez mon pouvoir, le soleil de justice se lèvera. Il apportera la guérison dans ses rayons. Vous sortirez en bondissant de joie, comme des veaux bien nourris. Et le jour où j’agirai, moi, le Seigneur de l’univers, vous marcherez sur les gens mauvais. Ils seront comme de la poussière sous vos pieds. » « Souvenez-vous de la loi de Moïse, mon serviteur. Sur le mont Horeb, je lui ai donné des lois et des règles pour tout le peuple d’Israël. « Avant la venue du jour du Seigneur, ce jour grand et terrible, je vous enverrai le prophète Élie. Il fera la paix entre les pères et leurs enfants, ainsi qu’entre les enfants et leurs pères. Alors, je ne viendrai pas détruire votre pays. » Voici la liste des ancêtres de Jésus-Christ: David est l’ancêtre de Jésus-Christ, et Abraham est l’ancêtre de David. Abraham est le père d’Isaac. Isaac est le père de Jacob. Jacob est le père de Juda et ses frères. Juda est le père de Pérès et de Zéra, leur mère est Tamar. Pérès est le père de Hesron. Hesron est le père de Ram. Ram est le père d’Amminadab. Amminadab est le père de Nachon. Nachon est le père de Salma. Salma est le père de Booz, la mère de Booz est Rahab. Booz est le père d’Obed, la mère d’Obed est Ruth. Obed est le père de Jessé. Jessé est le père du roi David. David est le père de Salomon, la mère de Salomon était la femme d’Urie. Salomon est le père de Roboam. Roboam est le père d’Abia. Abia est le père d’Asa. Asa est le père de Josaphat. Josaphat est le père de Joram. Joram est le père d’Ozias. Ozias est le père de Yotam. Yotam est le père d’Akaz. Akaz est le père d’Ézékias. Ézékias est le père de Manassé. Manassé est le père d’Amon. Amon est le père de Josias. Josias est le père de Yekonia et ses frères. À ce moment-là, on emmène les Israélites prisonniers à Babylone. Après cela, Yekonia est le père de Chéaltiel. Chéaltiel est le père de Zorobabel. Zorobabel est le père d’Abihoud. Abihoud est le père d’Éliakim. Éliakim est le père d’Azor. Azor est le père de Sadoc. Sadoc est le père d’Akim. Akim est le père d’Élioud. Élioud est le père d’Éléazar. Éléazar est le père de Matthan. Matthan est le père de Jacob. Jacob est le père de Joseph. Joseph a pris Marie pour femme, et Marie est la mère de Jésus, qu’on appelle Christ. Voici le total: il y a 14 générations depuis Abraham jusqu’à David. Il y a 14 générations depuis David jusqu’à ce qu’on emmène les Israélites prisonniers à Babylone. Ensuite, il y a encore 14 générations jusqu’au Christ. Voici comment Jésus-Christ est né. Marie, sa mère, est promise en mariage à Joseph. Mais, avant d’habiter avec Joseph, Marie attend un enfant par la puissance de l’Esprit Saint. Joseph, son fiancé, est un homme juste. Il ne veut pas accuser Marie devant tout le monde, alors il décide de la renvoyer en secret. Au moment où il pense à cela, l’ange du Seigneur se montre à lui dans un rêve. L’ange lui dit: « Joseph, fils de David, n’aie pas peur de prendre chez toi Marie, ta femme. Oui, l’enfant qui est dans son ventre vient de l’Esprit Saint. Elle va mettre au monde un fils, et toi, tu l’appelleras Jésus. En effet, c’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés. » Ainsi se réalise ce que le prophète a dit de la part du Seigneur: « La jeune fille attendra un enfant. Elle mettra au monde un fils. On l’appellera Emmanuel, ce qui veut dire “Dieu avec nous”. » Quand Joseph se réveille, il fait ce que l’ange du Seigneur lui a commandé. Il prend sa femme chez lui, mais il ne s’unit pas à elle jusqu’au jour où Marie met au monde un fils. Joseph donne à l’enfant le nom de Jésus. Jésus naît à Bethléem, en Judée, au moment où Hérode le Grand est roi. Alors, des sages viennent de l’est et arrivent à Jérusalem. Ils demandent: « Où est le roi des Juifs qui vient de naître? Nous avons vu son étoile se lever à l’est, et nous sommes venus l’adorer. » Quand le roi Hérode apprend cela, il est troublé, et tous les habitants de Jérusalem aussi. Le roi réunit tous les chefs des prêtres de son peuple avec les maîtres de la loi. Il leur demande: « À quel endroit est-ce que le Messie doit naître? » Ils lui répondent: « Le Messie doit naître à Bethléem, en Judée. En effet, le prophète a écrit: “Et toi, Bethléem, du pays de Juda, tu n’es sûrement pas la moins importante des villes de Juda. Oui, un chef va venir de chez toi, il sera le berger de mon peuple, Israël.” » Alors Hérode fait appeler les sages en secret. Il leur demande: « À quel moment est-ce que l’étoile est apparue? » Ensuite il les envoie à Bethléem en disant: « Allez vous renseigner exactement sur l’enfant. Quand vous l’aurez trouvé, venez me prévenir, et moi aussi, j’irai l’adorer. » Les sages entrent dans la maison, et ils voient l’enfant avec Marie, sa mère. Ils se mettent à genoux et adorent l’enfant. Ensuite, ils ouvrent leurs bagages et ils lui offrent des cadeaux: de l’or, de l’encens et de la myrrhe. Après cela, Dieu les avertit dans un rêve de ne pas retourner chez Hérode. Alors ils prennent un autre chemin pour rentrer dans leur pays. Quand les sages sont partis, l’ange du Seigneur se montre à Joseph dans un rêve. L’ange lui dit: « Lève-toi, prends avec toi l’enfant et sa mère. Pars vite pour l’Égypte! Reste là-bas. Je te dirai quand tu dois revenir. En effet, Hérode va chercher l’enfant pour le faire mourir. » Joseph se lève, il prend avec lui l’enfant et sa mère et il part pour l’Égypte, pendant la nuit. Il reste là-bas jusqu’à la mort d’Hérode le Grand. Ainsi se réalise ce que le prophète a dit de la part du Seigneur: « J’ai appelé mon fils à sortir d’Égypte. » Quand Hérode voit que les sages l’ont trompé, il est très en colère. Les sages lui ont dit à quel moment l’étoile est apparue. C’est pourquoi il donne l’ordre de tuer tous les enfants qui ont deux ans ou moins de deux ans, à Bethléem et dans les environs. Ainsi s’est réalisée cette parole du prophète Jérémie: « Dans Rama, on entend une plainte, des pleurs amers et des cris de deuil. C’est Rachel qui pleure sur ses enfants. Elle ne veut pas être consolée, parce qu’ils ne sont plus. » Après la mort d’Hérode, l’ange du Seigneur se montre à Joseph dans un rêve, en Égypte. L’ange lui dit: « Lève-toi, prends avec toi l’enfant et sa mère et retourne dans le pays d’Israël. En effet, ceux qui voulaient tuer l’enfant sont morts. » Joseph se lève, il prend avec lui l’enfant et sa mère et il retourne dans le pays d’Israël. Mais il apprend qu’Arkélaos est roi de Judée, depuis la mort d’Hérode, son père. Alors Joseph a peur d’aller en Judée. Le Seigneur lui parle dans un rêve, et Joseph va dans la région de Galilée. Il vient habiter dans une ville qui s’appelle Nazareth. Ainsi les choses se passent comme les prophètes l’avaient annoncé: « On l’appellera Nazaréen. » À ce moment-là, Jean-Baptiste paraît dans le désert de Judée. Il annonce: « Changez votre vie! Oui, le Royaume des cieux est tout près de vous! » Le prophète Ésaïe a parlé de Jean quand il a dit: « Quelqu’un crie dans le désert: “Préparez la route du Seigneur! Faites-lui des chemins bien droits!” » Jean porte un vêtement en poils de chameau. Il a une ceinture de cuir autour de la taille. Il mange des sauterelles et du miel sauvage. Alors les habitants de Jérusalem, de toute la Judée et de toute la région du Jourdain viennent vers Jean. Ils avouent leurs péchés devant tout le monde, et Jean les baptise dans l’eau du Jourdain. Beaucoup de Pharisiens et de Sadducéens viennent pour que Jean les baptise. En voyant cela, Jean leur dit: « Espèce de vipères! La colère de Dieu va venir, et vous croyez que vous pouvez l’éviter? Qui vous a dit cela? Faites donc de bonnes actions pour montrer que vous avez changé votre vie! Ne vous mettez pas à penser: “Notre ancêtre, c’est Abraham.” Oui, je vous le dis, vous voyez ces pierres, ici. Eh bien, Dieu peut les changer pour en faire des enfants d’Abraham! Déjà la hache est prête à attaquer les racines des arbres. Tous les arbres qui ne produisent pas de bons fruits, on va les couper et les jeter dans le feu! Moi, je vous baptise dans l’eau, pour montrer que vous changez votre vie. Mais celui qui vient après moi est plus puissant que moi. Je ne suis pas digne de lui enlever ses sandales. Lui, il vous baptisera avec le feu de l’Esprit Saint. Dans la cour, il tient son van dans les mains pour séparer le grain de la paille. Il va ranger son grain dans le grenier, mais la paille, il va la brûler dans le feu qui ne s’éteint pas. » Alors Jésus vient de la Galilée jusqu’au Jourdain. Il arrive auprès de Jean pour que Jean le baptise, mais Jean n’est pas d’accord. Il dit à Jésus: « C’est moi qui ai besoin d’être baptisé par toi, et c’est toi qui viens vers moi! » Jésus lui répond: « Accepte cela pour le moment. Oui, c’est ainsi que nous devons faire tout ce que Dieu demande. » Alors Jean accepte. Dès que Jésus est baptisé, il sort de l’eau. Au même moment, le ciel s’ouvre. Jésus voit l’Esprit de Dieu qui descend comme une colombe et qui vient sur lui. Une voix vient du ciel et dit: « Celui-ci est mon Fils très aimé. C’est lui que j’ai choisi avec joie. » Alors l’Esprit de Dieu conduit Jésus dans le désert, pour que l’esprit du mal le tente. Pendant 40 jours et 40 nuits, Jésus ne mange rien. Ensuite il a faim. L’esprit du mal s’approche de Jésus pour le tenter et il lui dit: « Si tu es le Fils de Dieu, dis à ces pierres: “Changez-vous en pains!” » Jésus lui répond: « Dans les Livres Saints on lit: “Le pain ne suffit pas à faire vivre l’homme. Celui-ci a besoin aussi de toutes les paroles qui sortent de la bouche de Dieu.” » Alors l’esprit du mal emmène Jésus à Jérusalem, la ville sainte. Il le place au sommet du temple, et il lui dit: « Si tu es le Fils de Dieu, jette-toi en bas! En effet, dans les Livres Saints on lit: “Dieu commandera à ses anges de te porter dans leurs bras pour que tes pieds ne heurtent pas les pierres.” » Jésus lui répond: « Dans les Livres Saints on lit aussi: “Tu ne dois pas provoquer le Seigneur ton Dieu.” » L’esprit du mal emmène encore Jésus sur une très haute montagne. Il lui montre tous les royaumes du monde, avec leur richesse, et il lui dit: « Mets-toi à genoux devant moi pour m’adorer, et je vais te donner tout cela. » Jésus lui dit: « Va-t’en, Satan! En effet, dans les Livres Saints on lit: “C’est le Seigneur ton Dieu que tu dois adorer, et c’est lui seul que tu dois servir.” » Alors l’esprit du mal laisse Jésus. Des anges s’approchent de Jésus, et ils lui donnent à manger. Jean a été mis en prison. Quand Jésus apprend cela, il part pour la Galilée. Il ne reste pas à Nazareth et il va habiter à Capernaüm, au bord du lac, dans la région de Zabulon et de Neftali. Ainsi se réalise cette parole du prophète Ésaïe: « Pays de Zabulon et de Neftali, près de la mer, de l’autre côté du Jourdain, Galilée, pays de ceux qui ne sont pas juifs! Le peuple qui habite dans la nuit a vu une grande lumière. Pour ceux qui vivent dans le sombre pays de la mort, une lumière a brillé. » À partir de ce moment, Jésus se met à annoncer: « Changez votre vie! Oui, le Royaume des cieux est tout près de vous! » Jésus marche au bord du lac de Galilée. Il voit deux frères: Simon, qu’on appelle Pierre, et André son frère. Ce sont des pêcheurs, et ils sont en train de jeter un filet dans le lac. Jésus leur dit: « Venez avec moi, et je ferai de vous des pêcheurs d’hommes. » Aussitôt, ils laissent leurs filets et ils suivent Jésus. En allant un peu plus loin, Jésus voit deux autres frères: Jacques et Jean, les fils de Zébédée. Ils sont dans la barque avec leur père Zébédée. Ils réparent leurs filets. Jésus les appelle. Aussitôt ils laissent leur barque et leur père et ils suivent Jésus. Jésus va dans toute la Galilée. Il enseigne dans les maisons de prière juives, il annonce la Bonne Nouvelle du Royaume, il guérit les gens de toutes leurs maladies et de toutes leurs douleurs. On entend parler de Jésus dans toute la Syrie. On lui amène tous ceux qui souffrent: ceux qui ont des maladies et des douleurs de toutes sortes, ceux qui ont des esprits mauvais, ceux qui ont des crises nerveuses. On lui amène aussi les paralysés. Jésus les guérit. Des foules nombreuses suivent Jésus. Elles viennent de Galilée, de la région des Dix Villes, de Jérusalem, de Judée et de la région à l’est du Jourdain. Jésus voit les foules qui sont venues. Il monte sur la montagne, il s’assoit et ses disciples viennent auprès de lui. Jésus prend la parole et il les enseigne en disant: « Ils sont heureux, ceux qui ont un cœur de pauvre, parce que le Royaume des cieux est à eux! Ils sont heureux, ceux qui pleurent, parce que Dieu les consolera! Ils sont heureux, ceux qui sont doux, parce qu’ils recevront la terre comme un don de Dieu! Ils sont heureux, ceux qui ont faim et soif d’obéir à Dieu, parce qu’ils seront satisfaits! Ils sont heureux, ceux qui sont bons pour les autres, parce que Dieu sera bon pour eux! Ils sont heureux, ceux qui ont le cœur pur, parce qu’ils verront Dieu! Ils sont heureux, ceux qui font la paix autour d’eux, parce que Dieu les appellera ses fils. Ils sont heureux, ceux qu’on fait souffrir parce qu’ils obéissent à Dieu. Oui, le Royaume des cieux est à eux! Vous êtes heureux quand on vous insulte, quand on vous fait souffrir, quand on dit contre vous toutes sortes de mauvaises paroles et de mensonges à cause de moi. Soyez dans la joie, soyez heureux, parce que Dieu vous prépare une grande récompense! En effet, c’est ainsi qu’on a fait souffrir les prophètes qui ont vécu avant vous. » « Vous êtes le sel de toute la terre. Mais quand le sel perd son goût, comment lui rendre son bon goût? Il ne sert plus à rien. On le jette dehors et les gens marchent dessus. « Vous êtes la lumière du monde. Quand une ville est construite sur une montagne, elle ne peut pas être cachée. Et quand on allume une lampe, ce n’est pas pour la mettre sous un seau! Au contraire, on la met bien en haut, et elle brille pour tous ceux qui sont dans la maison. De la même façon, votre lumière doit briller devant tout le monde. Alors les autres verront le bien que vous faites. Ils pourront chanter la gloire de votre Père qui est dans les cieux. » « Ne pensez pas que je suis venu pour supprimer la loi de Moïse ou l’enseignement des prophètes. Je ne suis pas venu pour les supprimer, mais pour leur donner tout leur sens. Je vous le dis, c’est la vérité: tant que le ciel et la terre dureront, on ne supprimera rien de la loi. On ne supprimera ni la plus petite lettre, ni le plus petit détail, et cela jusqu’à la fin du monde. « Supposons ceci: quelqu’un désobéit à un seul commandement, le plus petit de la loi, et il apprend aux autres à désobéir aussi. Eh bien, cette personne-là sera la plus petite dans le Royaume des cieux. Mais si quelqu’un obéit à la loi et apprend aux autres à obéir aussi, cette personne-là sera importante dans le Royaume des cieux. Oui, je vous le dis, obéissez à la loi mieux que les maîtres de la loi et que les Pharisiens. Sinon, vous n’entrerez pas dans le Royaume des cieux. » « Vous avez appris qu’on a dit à vos ancêtres: “Tu ne dois tuer personne. Celui qui tue quelqu’un, on l’amènera devant le juge.” Mais moi, je vous dis: Si quelqu’un se met en colère contre son frère ou sa sœur, on l’amènera devant le juge. Si quelqu’un dit à son frère ou à sa sœur: “Imbécile!”, on l’amènera devant le tribunal. Si quelqu’un insulte son frère ou sa sœur, cette personne mérite la terrible punition de Dieu. « Donc supposons ceci: tu viens présenter ton offrande à Dieu sur l’autel. À ce moment-là, tu te souviens que ton frère ou ta sœur a quelque chose contre toi. Alors, laisse ton offrande à cet endroit, devant l’autel. Et va d’abord faire la paix avec ton frère ou ta sœur. Ensuite, reviens et présente ton offrande à Dieu. « Quand tu es encore sur la route du tribunal avec ton adversaire, mets-toi vite d’accord avec lui. Sinon, il va te livrer au juge, le juge va te livrer à la police, et on va te jeter en prison. Je te le dis, c’est la vérité: tu ne sortiras pas de là si tu ne paies pas tout l’argent que tu dois! » « Vous avez appris qu’on a dit à nos ancêtres: “Ne commets pas d’adultère.” Mais moi, je vous dis: celui qui regarde la femme d’un autre avec envie, celui-là, dans son cœur, a déjà couché avec cette femme. Si ton œil droit te fait tomber dans le péché, arrache-le, et jette-le loin de toi. Pour toi, il vaut mieux perdre une seule partie de ton corps. C’est mieux que de garder ton corps tout entier et d’être jeté dans le lieu de souffrance. Si ta main droite te fait tomber dans le péché, coupe-la, et jette-la loin de toi. Pour toi, il vaut mieux perdre une seule partie de ton corps. C’est mieux que de garder ton corps tout entier et d’aller dans le lieu de souffrance. » « On a dit aussi: “Celui qui renvoie sa femme doit lui remettre une lettre de divorce.” Mais moi, je vous dis: un homme ne doit pas renvoyer sa femme, sauf quand le mariage est contraire à la loi. En effet, quand un homme renvoie sa femme, il la pousse à commettre un adultère, parce qu’elle va se remarier. Et quand un homme se marie avec une femme renvoyée, il commet un adultère. » « Vous avez appris aussi qu’on a dit à vos ancêtres: “Tu ne dois pas être infidèle à tes serments. Mais tu dois faire tout ce que tu as juré devant le Seigneur.” Mais moi, je vous dis: ne faites pas du tout de serments. Ne jurez pas par le ciel, parce que c’est là que Dieu habite. Ne jurez pas par la terre, parce que c’est l’endroit où il pose ses pieds. Ne jurez pas par Jérusalem, parce que c’est la ville du Grand Roi. Et ne jure pas par ta tête, parce que tu ne peux pas rendre un seul cheveu de ta tête blanc ou noir. Dites simplement “oui” ou “non”. Ce qu’on dit en plus vient de l’esprit du mal. » « Vous avez appris qu’on a dit: “Œil pour œil et dent pour dent.” Mais moi, je vous dis: si quelqu’un vous fait du mal, ne vous vengez pas. Au contraire, si quelqu’un te frappe sur la joue droite, tends-lui aussi l’autre joue. Si quelqu’un veut te conduire au tribunal pour prendre ta chemise, laisse-lui aussi ton vêtement. Si quelqu’un te force à faire un kilomètre à pied, fais-en deux avec lui. Quand on te demande quelque chose, donne-le. Quand on veut t’emprunter quelque chose, ne tourne pas le dos. » « Vous avez appris qu’on a dit: “Tu dois aimer ton prochain et détester ton ennemi.” Mais moi, je vous dis: aimez vos ennemis. Priez pour ceux qui vous font souffrir. Alors vous serez vraiment les enfants de votre Père qui est dans les cieux. En effet, il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons. Il fait tomber la pluie sur ceux qui se conduisent bien et sur ceux qui se conduisent mal. Si vous aimez seulement ceux qui vous aiment, quelle récompense est-ce que Dieu va vous donner? Même les employés des impôts font la même chose que vous! Et si vous saluez seulement vos frères et vos sœurs, qu’est-ce que vous faites d’extraordinaire? Même les gens qui ne connaissent pas Dieu font la même chose que vous! Soyez donc parfaits, comme votre Père dans les cieux est parfait! » « Attention! Quand vous faites ce que la loi de Dieu demande, ne le faites pas devant tout le monde pour que les gens vous regardent. Sinon, votre Père qui est dans les cieux ne vous donnera pas de récompense. « Donc, quand tu donnes de l’argent aux pauvres, ne cherche pas à te faire remarquer. Les gens faux agissent ainsi, dans les maisons de prière et dans les rues. Ils cherchent les compliments des autres. Je vous le dis, c’est la vérité: ils ont déjà leur récompense. Mais toi, quand tu donnes de l’argent aux pauvres avec ta main droite, ta main gauche ne doit pas le savoir. Ainsi, ce que tu donnes reste secret. Dieu, ton Père, voit ce que tu fais en secret et il te récompensera. » « Quand vous priez, ne faites pas comme les hommes faux. Ils aiment prier debout, dans les maisons de prière et au coin des rues, pour que tout le monde les voie. Je vous le dis, c’est la vérité: ils ont déjà leur récompense. Mais toi, quand tu veux prier, va dans la pièce la plus cachée de la maison. Ferme la porte et prie ton Père qui est là, même dans cet endroit secret. Ton Père voit ce que tu fais en secret et il te récompensera. « Quand vous priez, ne parlez pas sans arrêt, comme ceux qui ne connaissent pas Dieu. Ils croient que Dieu va les écouter parce qu’ils parlent beaucoup. Ne faites pas comme eux. En effet, votre Père sait ce qu’il vous faut, avant que vous le demandiez. » « Vous devez donc prier de cette façon: “Notre Père qui es dans les cieux, ton nom est saint. Fais que tout le monde le connaisse! Fais venir ton Royaume. Fais que ta volonté se réalise sur la terre comme dans le ciel. Donne-nous aujourd’hui le pain qu’il nous faut. Pardonne-nous le mal que nous avons commis, comme nous pardonnons à ceux qui nous ont fait du mal. Et ne permets pas que nous soyons tentés. Mais libère-nous de l’esprit du mal.” « En effet, si vous pardonnez leurs fautes aux autres, votre Père qui est dans les cieux vous pardonnera aussi. Mais si vous ne pardonnez pas aux autres, votre Père ne vous pardonnera pas vos fautes non plus. » « Quand vous jeûnez, ne prenez pas un air triste comme les gens faux. Ils changent de visage, pour que tout le monde voie qu’ils jeûnent. Je vous le dis, c’est la vérité: ils ont déjà leur récompense. Mais toi, quand tu jeûnes, lave-toi le visage et parfume-toi la tête. Ainsi, tu ne montreras pas aux autres que tu jeûnes. Mais ton Père le verra, lui qui est là dans cet endroit secret. Ton Père voit ce que tu fais en secret et il te récompensera. » « Ne cherchez pas à posséder beaucoup de richesses sur la terre. Là, les insectes et la rouille détruisent tout. Les voleurs entrent dans les maisons et ils volent. Mais cherchez à posséder beaucoup de richesses auprès de Dieu. Là, les insectes et la rouille ne détruisent rien, les voleurs n’entrent pas et ils ne peuvent pas voler. Oui, là où tu mets tes richesses, c’est là aussi que tu mettras ton cœur. » « Les yeux sont la lampe du corps. Donc, si tes yeux ne sont pas malades, ton corps tout entier est dans la lumière. Mais si tes yeux sont malades, ton corps tout entier est dans la nuit. Alors, si la lumière qui est en toi est comme la nuit, ta nuit est bien noire! » « Personne ne peut servir deux maîtres. En effet, ou bien il détestera l’un et il aimera l’autre, ou bien il sera fidèle à l’un et il méprisera l’autre. Vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et l’argent! » « C’est pourquoi je vous dis: ne vous faites pas de souci pour votre vie ni pour votre corps. Ne vous demandez pas: “Qu’est-ce que nous allons manger? Avec quoi est-ce que nous allons nous habiller?” Oui, votre vie est plus importante que la nourriture, et votre corps est plus important que les vêtements. Regardez les oiseaux. Ils ne sèment pas, ils ne moissonnent pas. Ils ne mettent pas de récoltes dans les greniers. Et votre Père qui est dans les cieux les nourrit! Vous valez beaucoup plus que les oiseaux! « Ce n’est pas en vous faisant du souci que vous pouvez ajouter un seul jour à votre vie! Pourquoi alors vous faire du souci pour les vêtements? Observez les fleurs des champs, regardez comment elles poussent. Elles ne filent pas et elles ne tissent pas. Pourtant, je vous le dis: même Salomon, avec toute sa richesse, n’a jamais eu de vêtements aussi beaux qu’une seule de ces fleurs. L’herbe est aujourd’hui dans les champs, et demain on la jettera au feu. Et pourtant, Dieu l’habille de vêtements magnifiques. Vous qui n’avez pas beaucoup de foi, vous pouvez être sûrs d’une chose: Dieu en fera au moins autant pour vous! « Ne soyez pas inquiets en vous demandant: “Qu’est-ce que nous allons manger? Qu’est-ce que nous allons boire? Avec quoi est-ce que nous allons nous habiller?” En effet, les gens qui ne connaissent pas Dieu cherchent tout cela sans arrêt. Vous avez besoin de toutes ces choses, et votre Père qui est dans les cieux le sait bien. Cherchez d’abord le Royaume de Dieu et ce que Dieu demande. Il vous donnera tout le reste en plus. « Donc, ne vous faites pas de souci pour demain. Demain se fera du souci pour lui-même. La fatigue d’aujourd’hui suffit pour aujourd’hui! » « Ne jugez pas les autres, et Dieu ne vous jugera pas. En effet, Dieu vous jugera comme vous jugez les autres. Et il vous donnera comme vous donnez aux autres! Tu regardes le bout de paille qui est dans l’œil de ton frère. Mais le tronc d’arbre qui est dans ton œil, tu ne le remarques pas! Pourquoi donc? Comment peux-tu dire à ton frère: “Laisse-moi enlever le bout de paille qui est dans ton œil”? Et toi, tu as un tronc d’arbre dans le tien! Homme faux! Enlève d’abord le tronc d’arbre qui est dans ton œil! Ensuite, tu verras assez clair pour enlever le bout de paille dans l’œil de ton frère! » « Ne donnez pas aux chiens ce qui est à Dieu. Ils peuvent se retourner contre vous pour vous déchirer. Ne jetez pas vos perles précieuses devant les cochons. Ils peuvent les écraser en marchant dessus. » « Demandez, et on vous donnera. Cherchez, et vous trouverez. Frappez à la porte, et on vous ouvrira. Oui, celui qui demande reçoit. Celui qui cherche trouve. Et si quelqu’un frappe à la porte, on lui ouvre. Quand votre enfant vous demande du pain, qui parmi vous lui donne une pierre? Quand il vous demande du poisson, qui lui donne un serpent? Vous, vous êtes mauvais, et pourtant, vous donnez de bonnes choses à vos enfants. Alors, ceci est encore plus sûr: votre Père qui est dans les cieux donnera de bonnes choses à ceux qui les lui demandent. » « Faites pour les autres tout ce que vous voulez qu’ils fassent pour vous. Voilà ce que la loi de Moïse et les livres des prophètes commandent. » « Entrez par la porte étroite. En effet, la porte qui ouvre sur la mort est large, et le chemin pour y aller est facile. Beaucoup de gens passent par là. Mais la porte qui ouvre sur la vie est étroite, et le chemin pour y aller est difficile. Ceux qui le trouvent ne sont pas nombreux. » « Faites attention aux faux prophètes! Ils viennent à vous, habillés avec des peaux de moutons. Mais au-dedans, ce sont des loups féroces. Vous les reconnaîtrez en voyant ce qu’ils font. On ne cueille pas du raisin sur des cactus! On ne cueille pas des figues sur des plantes piquantes! Oui, un bon arbre produit de bons fruits, un arbre malade produit de mauvais fruits. Un bon arbre ne peut pas produire de mauvais fruits, et un arbre malade ne peut pas produire de bons fruits. Quand un arbre ne produit pas de bons fruits, on le coupe et on le jette dans le feu. Donc, vous reconnaîtrez les faux prophètes en voyant ce qu’ils font. » « Pour entrer dans le Royaume des cieux, il ne suffit pas de me dire: “Seigneur, Seigneur!” Il faut aussi faire la volonté de mon Père qui est dans les cieux. Quand je viendrai pour juger les gens, beaucoup me diront: “Seigneur, Seigneur, c’est en ton nom que nous avons parlé, c’est en ton nom que nous avons chassé les esprits mauvais! C’est en ton nom que nous avons fait de nombreux miracles!” Alors je leur dirai: “Je ne vous ai jamais connus. Allez-vous-en loin de moi, vous qui faites le mal!” » « Celui qui écoute toutes ces paroles et m’obéit, celui-là ressemble à un sage. Le sage construit sa maison sur de la pierre. La pluie tombe, les rivières débordent, les vents soufflent et se jettent contre la maison. La maison ne tombe pas, parce qu’on a posé ses fondations sur de la pierre. Mais celui qui écoute mes paroles et ne fait pas ce que je dis, celui-là ressemble à quelqu’un de stupide. Celui qui est stupide construit sa maison sur le sable. La pluie tombe, les rivières débordent, les vents soufflent et frappent la maison. La maison tombe et elle est complètement détruite. » Quand Jésus a fini de dire toutes ces paroles, les foules sont très étonnées par sa façon d’enseigner. En effet, il ne fait pas comme les maîtres de la loi, mais il enseigne avec l’autorité que Dieu lui donne. Jésus descend de la montagne et des foules nombreuses le suivent. Un lépreux s’approche, il se met à genoux devant Jésus et lui dit: « Seigneur, si tu le veux, tu peux me guérir! » Jésus tend la main, il touche le lépreux en disant: « Je le veux. Sois guéri! » Aussitôt l’homme est guéri de sa lèpre. Jésus lui dit encore: « Attention, ne dis rien à personne! Mais va te montrer au prêtre et offre le sacrifice que Moïse a commandé. Ainsi, tous auront la preuve que tu es guéri. » Jésus entre dans Capernaüm. Un officier romain s’approche de lui et lui demande son aide en disant: « Seigneur, mon serviteur est couché à la maison. Il est paralysé et il souffre terriblement. » Jésus lui dit: « Je vais aller le guérir. » Mais l’officier lui répond: « Seigneur, je ne suis pas digne que tu entres chez moi. Mais dis seulement un mot, et mon serviteur sera guéri. Moi, j’obéis à un chef et je commande à des soldats. Je dis à l’un d’eux: “Va!”, et il va. Je dis à un autre: “Viens!”, et il vient. Je dis à mon esclave: “Fais ceci”, et il le fait. » Quand Jésus entend cela, il admire l’officier, et il dit à ceux qui l’accompagnent: « Je vous le dis, c’est la vérité: dans le peuple d’Israël, je n’ai trouvé personne avec une foi aussi grande. Oui, je vous l’affirme, beaucoup de gens viendront de l’est et de l’ouest, et ils prendront le grand repas avec Abraham, Isaac et Jacob, dans le Royaume des cieux. Mais ceux qui devaient entrer dans le Royaume, on les jettera dehors dans la nuit! Là, ils pleureront et ils grinceront des dents! » Et Jésus dit à l’officier: « Retourne chez toi! À cause de ta foi, ce que tu as demandé va arriver! » Et au même moment, le serviteur est guéri. Jésus va dans la maison de Pierre. Il voit la belle-mère de Pierre: elle est couchée avec de la fièvre. Jésus lui touche la main, et la fièvre la quitte. La belle-mère de Pierre se lève et elle se met à servir Jésus. Le soir arrive. On amène à Jésus beaucoup de gens qui ont des esprits mauvais. Par sa parole, il chasse les esprits et il guérit tous les malades. Ainsi, Jésus réalise ce que le prophète Ésaïe a annoncé: « Il a pris ce qui nous fait souffrir et il a porté sur lui nos maladies. » Quand Jésus voit la foule autour de lui, il donne l’ordre d’aller de l’autre côté du lac. Alors un maître de la loi s’approche et lui dit: « Maître, je te suivrai partout où tu iras. » Jésus lui répond: « Les renards ont des trous pour s’abriter, et les oiseaux ont des nids. Mais le Fils de l’homme n’a pas d’endroit pour se reposer. » Quelqu’un d’autre, un disciple, dit à Jésus: « Seigneur, permets-moi d’aller d’abord enterrer mon père. » Jésus lui répond: « Suis-moi, et laisse les morts enterrer leurs morts! » Jésus monte dans la barque et ses disciples l’accompagnent. Tout à coup, une grande tempête se met à souffler sur le lac. Les vagues vont bientôt recouvrir la barque, et Jésus dort. Les disciples s’approchent de lui, ils le réveillent en disant: « Seigneur, sauve-nous! Nous allons mourir! » Jésus leur dit: « Pourquoi est-ce que vous avez peur? Vous n’avez pas beaucoup de foi! » Alors il se lève, il menace le vent et l’eau, et tout devient très calme. Tous sont très étonnés et disent: « Qui donc est cet homme? Même le vent et l’eau lui obéissent! » Jésus arrive de l’autre côté du lac, dans le pays des Gadaréniens. Deux hommes sortent du cimetière et ils viennent à sa rencontre. Ils ont des esprits mauvais en eux. Ils sont très dangereux, et personne n’ose passer par ce chemin. Ils se mettent à crier: « Fils de Dieu, qu’est-ce que tu nous veux? Est-ce que tu es venu ici pour nous punir avant le moment fixé par Dieu? » Un peu plus loin, il y a un grand troupeau de cochons, en train de chercher leur nourriture. Les esprits mauvais supplient Jésus en disant: « Si tu veux nous chasser, envoie-nous dans ce troupeau de cochons! » Jésus leur dit: « Allez-y! » Les esprits mauvais sortent des deux hommes et ils entrent dans les cochons. Alors tout le troupeau se précipite du haut de la pente dans le lac, et les cochons se noient. Les gardiens du troupeau partent en courant. Ils vont à la ville. Ils racontent tout ce qui s’est passé et ce qui est arrivé aux deux hommes. Tous les habitants de la ville sortent pour aller à la rencontre de Jésus. Quand ils le voient, ils le supplient en disant: « Quitte notre pays! » Jésus monte dans la barque, il traverse le lac et il va dans sa ville. Des gens lui amènent un paralysé couché sur une natte. Quand Jésus voit leur foi, il dit au paralysé: « Reprends courage! Tes péchés sont pardonnés! » Quelques maîtres de la loi se mettent à penser: « Cet homme insulte Dieu! » Jésus sait ce qu’ils pensent et il leur dit: « Pourquoi avez-vous ces pensées mauvaises? Qu’est-ce qui est plus facile? Dire: “Tes péchés sont pardonnés”, ou dire: “Lève-toi et marche”? Eh bien, vous devez le savoir: le Fils de l’homme a le pouvoir de pardonner les péchés sur la terre. » Alors Jésus dit au paralysé: « Lève-toi, prends ta natte et rentre chez toi. » L’homme se lève et il rentre chez lui. Quand les foules voient cela, elles ont peur. Elles disent: « Gloire à Dieu! Il a donné un très grand pouvoir aux hommes! » Jésus s’en va. En passant, il voit un homme appelé Matthieu assis au bureau des impôts. Jésus lui dit: « Suis-moi! » Matthieu se lève et il suit Jésus. Ensuite, Jésus prend un repas dans la maison de Matthieu. Beaucoup d’employés des impôts et de pécheurs viennent manger avec Jésus et ses disciples. En voyant cela, les Pharisiens disent aux disciples de Jésus: « Votre maître mange avec les employés des impôts et avec les pécheurs. Pourquoi donc? » Jésus les a entendus et il dit: « Les gens en bonne santé n’ont pas besoin de médecin. Ce sont les malades qui en ont besoin. Allez donc apprendre le sens de cette phrase des Livres Saints: “Je désire l’amour, et non les sacrifices d’animaux.” En effet, je ne suis pas venu appeler ceux qui se croient justes, mais ceux qui se reconnaissent pécheurs. » Alors les disciples de Jean-Baptiste s’approchent de Jésus et lui disent: « Les Pharisiens et nous-mêmes, nous jeûnons souvent. Mais tes disciples à toi ne jeûnent pas. Pourquoi donc? » Jésus leur dit: « Est-ce que les invités à un mariage peuvent être tristes, quand le marié est avec eux? Mais le moment va venir où on leur enlèvera le marié. Alors ils jeûneront. « Personne ne met un morceau de tissu neuf sur un vieux vêtement. Sinon, le morceau neuf arrache une partie du vieux vêtement, et le trou dans le vieux vêtement est encore plus grand! Personne ne met du vin nouveau dans de vieilles outres, sinon, les outres éclatent, le vin coule par terre et les outres sont abîmées. Mais on met du vin nouveau dans des outres neuves. Ainsi le vin et les outres se conservent bien. » Pendant que Jésus leur dit cela, un notable arrive. Il se met à genoux devant Jésus et lui dit: « Ma fille vient de mourir. Mais va poser ta main sur sa tête, et elle vivra. » Jésus se lève et suit le notable. Les disciples de Jésus viennent aussi. Il y a là une femme qui est malade. Elle perd du sang depuis douze ans. Elle s’approche de Jésus par-derrière et elle touche le bord de son vêtement. En effet, elle se dit: « Si seulement je touche son vêtement, je serai guérie! » Jésus se retourne, il la voit et lui dit: « Reprends courage! Ta foi t’a sauvée. » Et au même moment la femme est guérie. Jésus arrive à la maison du notable. Il voit les musiciens prêts pour l’enterrement et la foule qui fait du bruit. Il leur dit: « Allez-vous-en! La petite fille n’est pas morte, mais elle dort. » Les gens se moquent de lui. On fait sortir la foule. Jésus entre dans la maison, il prend la petite fille par la main, et elle se lève. Dans toute la région, on se met à raconter cela. Jésus s’en va. Deux aveugles se mettent à le suivre en criant: « Fils de David, aie pitié de nous! » Jésus entre dans la maison. Les aveugles s’approchent de lui, et Jésus leur dit: « Est-ce que vous croyez que je peux faire cela? » Ils lui répondent: « Oui, Seigneur. » Alors Jésus touche leurs yeux en disant: « Que les choses se passent pour vous comme vous avez cru! » Leurs yeux sont guéris. Jésus leur parle sévèrement en disant: « Attention! Personne ne doit le savoir! » Mais quand les aveugles sont sortis, ils parlent de Jésus dans toute la région. Au moment où les aveugles sortent, on amène à Jésus un homme qui est muet, à cause d’un esprit mauvais. Jésus chasse l’esprit mauvais, et le muet se met à parler. Les foules sont très étonnées et elles disent: « On n’a jamais vu cela en Israël! » Mais les Pharisiens disent: « C’est le chef des esprits mauvais qui donne à Jésus le pouvoir de chasser ces esprits! » Jésus passe dans toutes les villes et dans tous les villages. Il enseigne dans les maisons de prière juives, il annonce la Bonne Nouvelle du Royaume, il guérit toutes les maladies et toutes les douleurs. Jésus voit les foules et son cœur est plein de pitié. En effet, les gens sont fatigués et découragés, comme des moutons qui n’ont pas de berger. Alors Jésus dit à ses disciples: « Il y a une grande récolte à faire, mais les ouvriers ne sont pas assez nombreux. Demandez donc au propriétaire de la récolte d’envoyer encore des ouvriers pour faire sa récolte. » Jésus appelle ses douze disciples. Il leur donne le pouvoir de chasser les esprits mauvais et de guérir toutes les maladies et toutes les douleurs. Voici les noms de ces douze apôtres: d’abord Simon qu’on appelle Pierre et André, son frère, Jacques et son frère Jean, les fils de Zébédée, Philippe et Barthélemy, Thomas et Matthieu l’employé des impôts, Jacques le fils d’Alphée et Thaddée, Simon le nationaliste et Judas Iscariote, celui qui va livrer Jésus. Jésus envoie les douze apôtres dans le pays. Il leur donne ces ordres et ces conseils: « N’allez pas chez les gens qui ne sont pas juifs, n’entrez pas dans les villes de Samarie. Allez plutôt vers les gens d’Israël qui sont comme des moutons perdus. Sur les chemins, annoncez: “Le Royaume des cieux est tout près de vous!” Guérissez les malades, rendez la vie aux morts, guérissez les lépreux, chassez les esprits mauvais. Vous avez reçu gratuitement, donnez donc gratuitement. N’emportez pas d’or, pas d’argent, pas de monnaie dans votre poche. Ne prenez pas de sac pour le voyage. Emportez un seul vêtement. Ne prenez pas de sandales ni de bâton. En effet, l’ouvrier doit recevoir sa nourriture. « Quand vous entrez dans une ville ou un village, cherchez quelqu’un qui est prêt à vous accueillir. Restez chez cette personne jusqu’au moment où vous quitterez l’endroit. Quand vous entrez dans une maison, dites: “Que Dieu vous donne la paix!” Si les habitants de la maison sont prêts à recevoir la paix, que votre salutation leur donne la paix! Mais s’ils ne sont pas prêts à vous recevoir, reprenez votre salutation de paix! Quand on ne vous accueille pas et qu’on n’écoute pas vos paroles dans une maison ou dans une ville, partez de là et secouez la poussière de vos pieds. Je vous le dis, c’est la vérité: le jour où Dieu jugera les gens, il sera moins sévère avec les habitants de Sodome et de Gomorrhe qu’avec les habitants de cette ville! » « Écoutez! Je vous envoie comme des moutons au milieu des loups. Soyez donc prudents comme les serpents, et innocents comme les colombes. Faites attention! Des gens vous livreront aux tribunaux. Ils vous frapperont à coups de fouet dans leurs maisons de prière. On vous conduira devant des gouverneurs et des rois, à cause de moi. Alors vous serez mes témoins devant eux et devant ceux qui ne sont pas juifs. Quand on vous emmènera, ne soyez pas inquiets en vous demandant: “Comment allons-nous parler? Qu’est-ce que nous allons dire?” Oui, à ce moment-là, Dieu vous donnera les paroles qu’il faut dire. En effet, ce n’est pas vous qui parlerez, mais c’est l’Esprit de votre Père qui parlera par vous. « Le frère livrera son frère pour qu’on le tue. Le père fera la même chose avec son enfant. Les enfants deviendront les ennemis de leurs parents et ils les feront condamner à mort. Tout le monde vous détestera à cause de moi. Mais celui qui résistera jusqu’à la fin, Dieu le sauvera. Quand on vous fera souffrir dans une ville, partez dans une autre. Je vous le dis, c’est la vérité: quand le Fils de l’homme viendra, vous ne serez pas encore passés dans toutes les villes d’Israël. « Le disciple n’est pas plus savant que son maître. Le serviteur n’est pas plus important que son patron. Pour le disciple, il suffit de devenir comme son maître. Pour le serviteur, il suffit de devenir comme son patron. On a dit au chef de la famille: “Tu es Satan.” Donc, on insultera encore plus les membres de sa famille. » « N’ayez pas peur des gens. Tout ce qui est caché, on pourra le découvrir et tout ce qui est secret, on pourra le connaître. Ce que je vous dis dans la nuit, répétez-le en plein jour. Ce que vous entendez dans le creux de l’oreille, criez-le sur les places. N’ayez pas peur des gens qui tuent le corps. Ils ne peuvent pas tuer la vie qui est en vous. Celui que vous devez respecter avec confiance, c’est Dieu. Lui, il a le pouvoir de vous faire mourir tout entiers dans le lieu de souffrance. Est-ce qu’on ne vend pas deux petits oiseaux pour presque rien? Pourtant, quand l’un d’eux tombe par terre, c’est votre Père qui permet cela. Pour vous, Dieu connaît même le nombre de vos cheveux. Donc, n’ayez pas peur! Pour Dieu, vous êtes plus importants que beaucoup de petits oiseaux! « Si quelqu’un dit devant tout le monde: “J’appartiens à Jésus”, alors moi aussi, devant mon Père qui est dans les cieux, je dirai: “Cette personne m’appartient.” Mais si quelqu’un dit devant tout le monde: “Je n’appartiens pas à Jésus”, alors moi aussi, devant mon Père qui est dans les cieux, je dirai: “Cette personne ne m’appartient pas.” » « Ne pensez pas que je suis venu apporter la paix sur la terre. Je ne suis pas venu apporter la paix, mais le combat. En effet, je suis venu séparer l’homme et son père, la fille et sa mère, la belle-fille et sa belle-mère. On aura pour ennemis les gens de sa famille. » « Celui qui aime son père ou sa mère plus que moi n’est pas digne de moi. Celui qui aime son fils ou sa fille plus que moi n’est pas digne de moi. Celui qui ne prend pas sa croix et qui ne me suit pas, celui-là n’est pas digne de moi. Celui qui veut garder sa vie la perdra. Celui qui perdra sa vie à cause de moi la retrouvera. » « Si quelqu’un vous reçoit, c’est moi qu’il reçoit. Et la personne qui me reçoit, reçoit aussi celui qui m’a envoyé. Si quelqu’un reçoit un prophète parce que c’est un prophète, il aura la récompense qu’on donne à un prophète. Si quelqu’un reçoit une personne fidèle à Dieu parce qu’elle est fidèle, il aura la récompense qu’on donne à une personne fidèle. Je vous le dis, c’est la vérité: si quelqu’un donne à boire un verre d’eau fraîche à l’un de ces petits parce que c’est mon disciple, il aura sûrement sa récompense. » Quand Jésus a fini de donner ces ordres et ces conseils à ses douze disciples, il part de là. Et il va dans les villes de la région pour enseigner et annoncer la Bonne Nouvelle. Jean-Baptiste, dans sa prison, a entendu parler du Christ et de ce qu’il fait. Il envoie quelques-uns de ses disciples, pour demander à Jésus: « Est-ce que tu es le Messie qui doit venir? Ou bien devons-nous en attendre un autre? » Jésus leur répond: « Allez raconter à Jean ce que vous entendez et ce que vous voyez: les aveugles voient clair, les boiteux marchent bien, les lépreux sont guéris, les sourds entendent, les morts se réveillent, les pauvres reçoivent la Bonne Nouvelle. Il est heureux, celui qui ne refuse pas de croire en moi! » Les disciples de Jean repartent. Jésus se met à parler de Jean aux foules qui sont là. Il leur dit: « Qu’est-ce que vous êtes allés regarder dans le désert? Un roseau secoué par le vent? Non! Alors, qu’est-ce que vous êtes allés voir? Un homme habillé de vêtements élégants? Mais ceux qui ont de beaux vêtements habitent dans les palais des rois. Qu’est-ce que vous êtes allés voir? Un prophète? Oui, je vous le dis, et même plus qu’un prophète! En effet, Jean est celui que les Livres Saints annoncent quand Dieu dit: “Moi, je vais envoyer mon messager devant toi. Il préparera le chemin pour toi.” » Jésus ajoute: « Je vous le dis, c’est la vérité: il n’y a jamais eu un homme plus important que Jean-Baptiste. Pourtant, celui qui est le plus petit dans le Royaume des cieux est plus important que lui. Depuis le temps où Jean baptisait jusqu’à maintenant, on attaque le Royaume des cieux avec violence, et les gens violents cherchent à le prendre. Jusqu’à Jean, la loi et tous les prophètes ont annoncé ce qui allait arriver. Et si vous voulez me croire, Jean, c’est Élie qui devait revenir! Celui qui a des oreilles, qu’il écoute! « À qui est-ce que je vais comparer les gens d’aujourd’hui? Ils ressemblent à des enfants assis sur la place du village. Les uns crient aux autres: “Pour vous, nous avons joué un air de flûte, mais vous n’avez pas dansé. Nous avons chanté un chant de funérailles, mais vous n’avez pas pleuré!” En effet, Jean-Baptiste est venu. Il ne mange pas, il ne boit pas, et les gens disent: “Il est fou!” Le Fils de l’homme est venu, il mange et il boit. Et les gens disent: “Regardez, cet homme pense seulement à manger et à boire! Il est l’ami des employés des impôts et des pécheurs.” Mais quand on voit ce que fait la sagesse de Dieu, on reconnaît qu’elle agit bien. » Alors Jésus se met à faire des reproches aux villes où il a accompli la plupart de ses miracles. En effet, les habitants n’ont pas changé leur vie. Jésus leur dit: « Quel malheur pour toi, ville de Corazin! Quel malheur pour toi, ville de Bethsaïda! C’est chez vous que Dieu a fait des choses extraordinaires, et non à Tyr et à Sidon. S’il avait fait ces choses là-bas, leurs habitants auraient changé leur vie depuis longtemps. Ils l’auraient montré en prenant des sacs comme habits et en mettant de la cendre sur leur corps! Oui, je vous le dis, le jour où Dieu jugera les gens, il sera moins sévère avec les habitants de Tyr et de Sidon qu’avec vous! « Et toi, ville de Capernaüm, est-ce que Dieu te fera monter jusqu’au ciel? Au contraire, il te fera descendre chez les morts! C’est chez toi que Dieu a fait de grandes choses, et non à Sodome. S’il avait fait ces choses-là à Sodome, cette ville existerait encore aujourd’hui! Oui, je vous le dis, le jour où Dieu jugera les gens, il sera moins sévère avec les habitants de Sodome qu’avec les tiens! » Peu de temps après, Jésus dit: « Père, Seigneur du ciel et de la terre, je te dis merci. En effet, ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l’as fait connaître aux petits. Oui, Père, tu l’as bien voulu. « Mon Père m’a tout donné. Personne ne connaît le Fils, sauf le Père. Personne ne connaît le Père, sauf le Fils. Mais le Fils veut montrer le Père à d’autres pour qu’ils le connaissent aussi. » « Venez auprès de moi, vous tous qui portez des charges très lourdes et qui êtes fatigués, et moi je vous donnerai le repos. Je ne cherche pas à vous dominer. Prenez donc, vous aussi, la charge que je vous propose, et devenez mes disciples. Ainsi, vous trouverez le repos pour vous-mêmes. Oui, la charge que je mettrai sur vous est facile à porter, ce que je vous donne à porter est léger. » Peu de temps après, Jésus traverse des champs. C’est un jour de sabbat. Ses disciples ont faim. Ils se mettent à arracher des épis et ils mangent les grains. Quand les Pharisiens voient cela, ils disent à Jésus: « Regarde ce que tes disciples font! Le jour du sabbat, c’est interdit! » Jésus leur répond: « Vous n’avez pas lu ce que David a fait? Un jour, il avait faim, et ceux qui étaient avec lui avaient faim aussi. Il est entré avec eux dans la maison de Dieu, et ils ont mangé les pains qui étaient offerts à Dieu. Pourtant, ils n’avaient pas le droit d’en manger, ni David, ni ceux qui l’accompagnaient. Seuls les prêtres avaient le droit d’en manger! Ou encore, est-ce que vous n’avez pas lu ceci dans la loi: le jour du sabbat, les prêtres dans le temple ne respectent pas le repos du sabbat? Pourtant, ils ne sont pas coupables! Mais je vous le dis, il y a ici quelque chose de plus important que le temple! Vous avez accusé ces hommes qui ne sont pas coupables. En effet, vous, vous ne savez pas le sens de cette phrase des Livres Saints: “Je désire l’amour, et non les sacrifices d’animaux.” » Jésus dit encore: « Le Fils de l’homme est maître du sabbat. » Jésus quitte cet endroit et il va dans la maison de prière juive. Là, il y a un homme qui a la main paralysée. Les gens veulent avoir une raison pour accuser Jésus, alors ils lui demandent: « Est-ce qu’on a le droit de guérir quelqu’un, le jour du sabbat? » Jésus leur répond: « Par exemple, vous avez un seul mouton, et le jour du sabbat, il tombe dans un trou. Vous allez sûrement le prendre pour le sortir du trou! Et un homme est beaucoup plus important qu’un mouton! Donc, on a le droit de faire du bien, le jour du sabbat. » Alors Jésus dit à l’homme: « Tends ta main! » L’homme tend sa main, et elle est guérie, elle redevient comme l’autre main. Les Pharisiens sortent et ils se réunissent pour voir comment faire mourir Jésus. Quand Jésus apprend cela, il quitte cet endroit. Beaucoup de gens le suivent. Jésus les guérit tous et il leur commande sévèrement: « Ne dites pas qui je suis! » Ainsi se réalise ce que le prophète Ésaïe a annoncé: « Dieu dit: “Voici mon serviteur que j’ai choisi, celui que j’aime. Je l’ai choisi avec joie. Je mettrai mon Esprit Saint sur lui, et il annoncera le droit aux peuples. Il ne se disputera avec personne, il ne criera pas. On ne l’entendra pas faire des discours dans les rues. Il ne cassera pas le roseau abîmé, il n’éteindra pas la flamme qui faiblit. Il agira de cette façon, jusqu’à ce qu’il donne la victoire au droit, et les peuples espéreront en lui.” » Des gens amènent à Jésus un homme qui est aveugle et muet à cause d’un esprit mauvais. Jésus le guérit. Alors l’homme se met à parler et il voit clair. Toutes les foules sont très étonnées et elles disent: « Cet homme est peut-être le Fils de David! » Mais quand les Pharisiens entendent cela, ils disent: « Cet homme ne chasse les esprits mauvais qu’avec le pouvoir de Satan, qui est leur chef. » Jésus connaît leurs pensées et il leur dit: « Quand les habitants d’un royaume font la guerre entre eux, ce royaume est détruit. Quand les gens d’une ville ou d’une famille se battent entre eux, cette ville ou cette famille ne peuvent pas continuer à exister. Si Satan, l’esprit du mal, chasse l’esprit du mal, il est en guerre contre lui-même. Alors, comment son royaume peut-il continuer à exister? Vous dites: “C’est Satan qui lui donne le pouvoir de chasser les esprits mauvais.” Mais alors, qui donne à vos amis le pouvoir de chasser ces esprits? Ainsi vos amis eux-mêmes montrent que vous avez tort. Mais moi, c’est l’Esprit de Dieu qui me donne le pouvoir de chasser les esprits mauvais. Le Royaume de Dieu est donc arrivé jusqu’à vous! « Quand quelqu’un veut entrer dans la maison d’un homme fort et prendre ses richesses, il doit d’abord attacher l’homme fort. Alors il pourra tout prendre dans la maison. « Celui qui n’est pas avec moi est contre moi. Celui qui ne m’aide pas à rassembler le troupeau, il le fait partir de tous les côtés. C’est pourquoi, je vous le dis: les gens recevront le pardon pour tous leurs péchés et pour toutes leurs insultes contre Dieu. Mais si quelqu’un insulte l’Esprit Saint, il ne recevra pas le pardon. Si quelqu’un parle contre le Fils de l’homme, il recevra le pardon. Mais s’il parle contre l’Esprit Saint, il ne recevra pas le pardon, ni dans cette vie, ni dans la vie qui va venir. » « Si un arbre est bon, ses fruits seront bons. Si un arbre est malade, ses fruits seront mauvais. En effet, on reconnaît un arbre à ses fruits. Espèce de vipères! Vous êtes mauvais! Alors, comment est-ce que vous pouvez dire de bonnes choses? En effet, ce qui remplit le cœur de quelqu’un, voilà ce qui sort de sa bouche. La personne qui est bonne tire le bien de son cœur qui est plein de bonnes choses. La personne qui est mauvaise tire le mal de son cœur qui est plein de mauvaises choses. Oui, je vous le dis, le jour où Dieu jugera les gens, ils devront rendre compte de toutes les paroles inutiles qu’ils ont dites. En effet, c’est d’après tes paroles que Dieu dira si tu es innocent ou coupable. » Alors, quelques maîtres de la loi et quelques Pharisiens disent à Jésus: « Maître, fais un miracle devant nous! » Jésus leur répond: « Les gens d’aujourd’hui sont mauvais et infidèles à Dieu, ils demandent un miracle. Mais les gens verront un seul miracle: ce qui est arrivé au prophète Jonas. Oui, Jonas a passé trois jours et trois nuits dans le ventre du grand poisson. De la même façon, le Fils de l’homme passera trois jours et trois nuits dans la terre. Les gens de Ninive ont changé leur vie quand ils ont entendu Jonas. Et il y a ici quelqu’un de plus important que Jonas! C’est pourquoi, quand Dieu jugera les gens, les habitants de Ninive se lèveront en face des gens d’aujourd’hui et ils les accuseront! La reine du pays du Sud est venue du bout du monde, pour entendre les paroles pleines de sagesse de Salomon. Et il y a ici quelqu’un de plus important que Salomon! C’est pourquoi, quand Dieu jugera les gens, la reine du pays du Sud se lèvera en face des gens d’aujourd’hui, et elle les accusera! » « Quand un esprit mauvais est sorti d’une personne où il habitait, il va et vient dans des endroits secs. Il cherche un lieu pour se reposer, mais il n’en trouve pas. Alors il se dit: “Je vais retourner dans ma maison que j’ai quittée.” Il y retourne. Il voit que la maison est vide, balayée, bien arrangée. Il va donc chercher sept autres esprits encore plus mauvais que lui. Ils entrent et ils s’installent dans la maison. Après cela, cette personne est dans un état encore plus grave qu’au début! Eh bien, c’est ce qui arrivera aux gens mauvais d’aujourd’hui! » Jésus est en train de parler aux foules, quand sa mère et ses frères arrivent. Ils sont dehors et ils cherchent à lui parler. Quelqu’un dit à Jésus: « Regarde! Ta mère et tes frères sont là, dehors. Ils cherchent à te parler. » Jésus lui répond: « Qui est ma mère? Qui sont mes frères? » Et il montre de la main ses disciples en disant: « Voici ma mère et mes frères. Oui, si quelqu’un fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux, cette personne est mon frère, ma sœur, ma mère. » Ce jour-là, Jésus sort de la maison, et il va s’asseoir au bord du lac. Des foules nombreuses se rassemblent autour de lui, c’est pourquoi il monte dans une barque et il s’assoit. Toute la foule reste au bord de l’eau. Jésus enseigne beaucoup de choses aux gens en utilisant des comparaisons. Il leur dit: « Le semeur va au champ pour semer. Pendant qu’il sème, une partie des graines tombe au bord du chemin. Les oiseaux viennent et ils mangent tout. Une partie des graines tombe dans les pierres, là où il n’y a pas beaucoup de terre. Elles poussent tout de suite, parce que la terre n’est pas profonde. Mais, quand le soleil est très chaud, il brûle les petites plantes. Et elles sèchent, parce qu’elles n’ont pas de racines. Une autre partie des graines tombe au milieu des plantes épineuses. Ces plantes poussent et les étouffent. Une autre partie des graines tombe dans la bonne terre et produit des épis: les uns donnent 100 grains, d’autres 60, d’autres 30! » Et Jésus ajoute: « Celui qui a des oreilles, qu’il écoute! » Les disciples s’approchent de Jésus et lui demandent: « Pourquoi est-ce que tu leur parles avec des comparaisons? » Jésus leur répond: « Dieu vous donne, à vous, de connaître les vérités cachées du Royaume des cieux, mais il ne donne pas cela aux autres. En effet, celui qui a quelque chose, on lui donnera encore plus et il aura beaucoup plus. Mais celui qui n’a rien, on lui enlèvera même le peu de choses qu’il a. Donc, je leur parle avec des comparaisons parce qu’ils regardent, mais ils ne voient pas. Ils entendent, mais ils n’écoutent pas et ne comprennent pas. Ainsi, il leur arrive ce que le prophète Ésaïe a annoncé: “Dieu dit: Vous entendrez bien, mais vous ne comprendrez pas. Vous regarderez bien, mais vous ne verrez pas. Oui, la tête de ce peuple est devenue dure. Ils ont bouché leurs oreilles, ils ont fermé les yeux. Ils ne voulaient pas voir avec leurs yeux, entendre avec leurs oreilles, comprendre avec leur cœur. Ils ne voulaient pas changer leur vie, alors je n’ai pas pu les guérir!” « Mais vous, vous êtes heureux: vos yeux voient et vos oreilles entendent. Je vous le dis, c’est la vérité: beaucoup de prophètes, beaucoup de gens fidèles à Dieu ont désiré voir ce que vous voyez, mais ils ne l’ont pas vu. Ils ont désiré entendre ce que vous entendez, mais ils ne l’ont pas entendu. » « Écoutez donc ce que l’histoire du semeur veut dire. Le bord du chemin où la graine tombe, ce sont les gens qui entendent la parole du Royaume et qui ne comprennent pas. L’esprit du mal arrive et il arrache ce qu’on a semé dans leur cœur. Le sol plein de pierres, ce sont les gens qui entendent la Parole, et qui la reçoivent aussitôt avec joie. Mais la Parole n’a pas de racines en eux, ils changent facilement d’avis. Alors, quand il y a une difficulté, ou quand on les fait souffrir à cause de la Parole, ils abandonnent tout de suite. Le sol couvert de plantes épineuses, ce sont les gens qui entendent la Parole, mais qui s’inquiètent pour les choses de ce monde. Ils cherchent de fausses richesses. À cause de cela, la Parole est étouffée et elle ne produit rien. La bonne terre, ce sont les gens qui entendent la Parole et qui comprennent. Ils donnent des fruits: les uns 100, d’autres 60, d’autres 30. » Jésus utilise pour eux une autre comparaison: « Le Royaume des cieux ressemble à ceci: Un homme a semé du bon grain dans son champ. Une nuit, pendant que tout le monde dort, son ennemi arrive. Il sème de la mauvaise herbe au milieu du bon grain et il s’en va. Les plantes poussent, elles produisent les épis, et la mauvaise herbe paraît aussi. Les serviteurs vont dire au propriétaire: “Maître, tu as semé du bon grain dans ton champ, n’est-ce pas? D’où vient donc cette mauvaise herbe?” Il leur répond: “C’est un ennemi qui a fait cela.” Les serviteurs lui disent: “Est-ce que tu veux que nous allions enlever la mauvaise herbe?” Le propriétaire leur dit: “Non! En enlevant la mauvaise herbe, vous risquez d’arracher aussi les épis. Laissez tout pousser ensemble jusqu’à la récolte. Et, au moment de la récolte, je dirai aux ouvriers: Enlevez d’abord la mauvaise herbe, faites des tas pour la brûler. Ensuite, ramassez les épis et mettez la récolte dans mon grenier.” » Jésus utilise pour eux une autre comparaison: « Le Royaume des cieux ressemble à ceci: Un homme a pris une graine de moutarde pour la semer dans son champ. C’est la plus petite de toutes les graines, mais quand elle a poussé, c’est la plus grande des plantes. Elle devient un arbre, et les oiseaux viennent faire leurs nids dans ses branches. » Jésus utilise pour eux une autre comparaison: « Le Royaume des cieux ressemble à ceci: Une femme prend de la levure et la mélange à 25 kilos de farine. Et toute la pâte lève! » Tout cela, Jésus le dit aux foules avec des comparaisons. Il leur parle toujours avec des comparaisons, pour réaliser ce que le prophète a annoncé: « Je leur parlerai avec des comparaisons. J’annoncerai des choses cachées depuis la création du monde. » Alors Jésus laisse les foules et il s’en va à la maison. Ses disciples s’approchent de lui et lui demandent: « Explique-nous l’histoire de la mauvaise herbe dans le champ. » Jésus leur répond: « Celui qui sème le bon grain, c’est le Fils de l’homme. Le champ, c’est le monde. Le bon grain, ce sont les gens qui appartiennent au Royaume. La mauvaise herbe, ce sont les gens qui appartiennent à l’esprit du mal. L’ennemi qui a semé la mauvaise herbe, c’est l’esprit du mal. La récolte, c’est la fin du monde, et les ouvriers, ce sont les anges. On a ramassé la mauvaise herbe pour la brûler dans le feu. Eh bien, la même chose arrivera à la fin du monde. Le Fils de l’homme enverra ses anges. Ils enlèveront de son Royaume tous ceux qui font tomber les autres dans le péché et tous ceux qui font le mal. Ils les jetteront dans le grand feu. Là, ces gens pleureront et ils grinceront des dents. Mais ceux qui sont fidèles à Dieu brilleront comme le soleil dans le Royaume de leur Père. Celui qui a des oreilles, qu’il écoute! » « Le Royaume des cieux ressemble à ceci: Il y a un trésor caché dans un champ. Un homme trouve le trésor et il le cache de nouveau. Il est plein de joie, il va vendre tout ce qu’il a et il achète ce champ. » « Le Royaume des cieux ressemble encore à ceci: Un marchand cherche de belles perles. Il trouve une perle qui a beaucoup de valeur. Alors, il va vendre tout ce qu’il a et il achète la perle. » « Le Royaume des cieux ressemble encore à ceci: On jette un filet dans le lac et il ramène toutes sortes de poissons. Quand le filet est plein, les pêcheurs le tirent au bord de l’eau. Ils s’assoient. Ils ramassent les bons poissons dans des paniers et ils rejettent ceux qui ne valent rien. À la fin du monde, ce sera la même chose. Les anges viendront séparer les méchants et les justes. Ils jetteront les méchants dans le grand feu. Là, ils pleureront et grinceront des dents. » Jésus demande à ses disciples: « Est-ce que vous avez compris tout cela? » Ils lui répondent: « Oui. » Jésus leur dit: « Un maître de la loi qui devient disciple du Royaume des cieux, voici à qui il ressemble: il est comme un maître de maison qui tire de son trésor des choses nouvelles et des choses anciennes. » Quand Jésus a fini d’enseigner avec ces comparaisons, il quitte cet endroit. Il va dans la ville de Nazareth où il a grandi et il se met à enseigner les gens dans leur maison de prière. Ils sont très étonnés et ils disent: « Qui lui a donné cette sagesse? Qui lui a donné le pouvoir de faire ces miracles? Pourtant, c’est bien le fils du charpentier! Sa mère s’appelle Marie, et il a pour frères Jacques, Joseph, Simon et Jude! Ses sœurs vivent toutes chez nous! Alors, qui lui a donné cette sagesse et ce pouvoir? » Et cela les empêche de croire en Jésus. Jésus leur dit: « Un prophète est respecté partout, sauf dans sa ville et dans sa maison. » À Nazareth, Jésus ne peut pas faire beaucoup de miracles, parce que les gens ne croient pas. À ce moment-là, Hérode Antipas, le gouverneur de Galilée, entend parler de Jésus. Il dit à ses serviteurs: « Cet homme, c’est Jean-Baptiste! Il s’est réveillé de la mort! C’est pourquoi il a le pouvoir de faire des miracles. » Hérode veut faire mourir Jean, mais il a peur du peuple. En effet, les gens pensent que Jean est un prophète. Le jour de l’anniversaire d’Hérode, la fille d’Hérodiade danse devant les invités. Elle plaît à Hérode, et il lui fait ce serment: « Je te donnerai tout ce que tu me demanderas. » Sa mère, Hérodiade, la pousse à répondre: « Donne-moi la tête de Jean-Baptiste, ici, sur un plat. » Le roi devient tout triste. Mais comme il a fait un serment devant les invités, il commande de donner la tête à la jeune fille. Il envoie quelqu’un dans la prison pour couper la tête de Jean. On apporte la tête sur un plat, on la donne à la jeune fille, et la jeune fille l’apporte à sa mère. Les disciples de Jean viennent prendre son corps et ils l’enterrent. Et ils vont annoncer à Jésus ce qui s’est passé. Quand Jésus apprend cela, il part, seul, dans une barque pour aller dans un endroit isolé, loin des gens. Mais les foules l’apprennent. Elles sortent des villes et elles suivent Jésus en marchant au bord de l’eau. Quand Jésus descend de la barque, il voit une grande foule. Son cœur est plein de pitié pour eux, et il guérit leurs malades. Le soir arrive. Les disciples s’approchent de Jésus et ils disent: « Il est déjà tard et cet endroit est isolé. Renvoie les gens dans les villages. Là, ils pourront acheter quelque chose à manger. » Jésus leur répond: « Ils n’ont pas besoin d’y aller. Donnez-leur vous-mêmes à manger. » Ils lui disent: « Nous avons ici seulement cinq pains et deux poissons. » Jésus leur dit: « Apportez-les-moi. » Ensuite, il commande aux foules de s’asseoir sur l’herbe. Jésus prend les cinq pains et les deux poissons. Il lève les yeux vers le ciel et dit la prière de bénédiction. Il partage les pains et les donne aux disciples, puis les disciples les donnent aux foules. Tous mangent autant qu’ils veulent. On emporte les morceaux qui restent: cela remplit douze paniers! Il y a environ 5 000 hommes qui ont mangé, sans compter les femmes et les enfants. Tout de suite après, Jésus oblige ses disciples à monter dans la barque. Il veut qu’ils passent avant lui de l’autre côté du lac. Pendant ce temps, il veut faire partir les foules. Jésus les renvoie donc, puis il monte dans la montagne pour prier. Quand la nuit arrive, Jésus est là, seul. La barque est déjà assez loin de la terre. Le vent souffle contre la barque, et les vagues viennent la frapper. Vers la fin de la nuit, Jésus vient vers ses disciples en marchant sur l’eau. Quand les disciples le voient marcher sur l’eau, ils sont effrayés, ils disent: « C’est un fantôme! » Et ils se mettent à crier, parce qu’ils ont peur. Mais Jésus leur parle tout de suite en disant: « Rassurez-vous, c’est moi! N’ayez pas peur! » Alors Pierre lui dit: « Seigneur, si c’est bien toi, donne-moi l’ordre de venir vers toi sur l’eau. » Jésus lui dit: « Viens! » Pierre sort de la barque et il se met à marcher sur l’eau pour aller vers Jésus. Mais, en voyant qu’il y a du vent, il a peur, il commence à s’enfoncer dans l’eau. Alors il crie: « Seigneur, sauve-moi! » Aussitôt, Jésus tend la main à Pierre, il le saisit et lui dit: « Tu n’as pas beaucoup de foi! Tu n’as pas eu confiance. Pourquoi? » Ils montent tous les deux dans la barque, et le vent s’arrête de souffler. Alors les disciples qui sont dans la barque se mettent à genoux devant Jésus en lui disant: « Vraiment, tu es Fils de Dieu! » Jésus et ses disciples finissent de traverser le lac et ils arrivent dans la région de Génésareth. Les gens de cet endroit reconnaissent Jésus. Dans toute la région, ils vont dire que Jésus est là. On lui amène tous les malades. On supplie Jésus: « Laisse-les toucher seulement le bord de ton vêtement! » Et tous ceux qui le touchent sont guéris. Alors, des Pharisiens et des maîtres de la loi viennent de Jérusalem pour voir Jésus. Ils lui disent: « Tes disciples n’obéissent pas à la tradition des ancêtres. En effet, avant de manger, ils ne se lavent pas les mains. Pourquoi donc? » Jésus leur répond: « Et vous, à cause de votre tradition, vous n’obéissez pas au commandement de Dieu. Pourquoi? En effet, Dieu a dit: “Respecte ton père et ta mère.” Il a dit aussi: “Celui qui maudit son père et sa mère, il faut le faire mourir.” Mais vous, vous dites aux gens: “Tu peux dire à ton père ou à ta mère: J’aurais bien quelque chose à te donner pour t’aider. Malheureusement, je dois le donner à Dieu. Alors, tu n’es plus obligé de respecter ton père.” Ainsi, à cause de votre tradition, vous supprimez la parole de Dieu. Hommes faux! Ésaïe avait raison quand il a parlé de vous. Il a dit de la part de Dieu: “Ce peuple me respecte en paroles seulement, mais son cœur est très loin de moi. Ils me font des prières et des sacrifices, mais cela ne vaut rien. En effet, ce qu’ils enseignent avec assurance, ce sont des commandements humains.” » Ensuite, Jésus appelle la foule et il dit aux gens: « Écoutez-moi, et comprenez bien ceci. Ce qui entre dans la bouche ne rend pas une personne impure. Mais ce qui sort de la bouche, voilà ce qui rend une personne impure. » Alors les disciples s’approchent de Jésus et lui demandent: « Tes paroles ont choqué les Pharisiens, est-ce que tu le sais? » Jésus leur répond: « Toutes les plantes que mon Père qui est au ciel n’a pas plantées, on les arrachera. Laissez-les! Ce sont des aveugles qui conduisent des aveugles. Quand un aveugle conduit un autre aveugle, ils vont tomber tous les deux dans un trou! » Alors Pierre dit à Jésus: « Explique-nous cette comparaison. » Jésus lui répond: « Vous non plus, vous n’êtes pas encore capables de comprendre? Tout ce qui entre dans la bouche de quelqu’un passe dans son ventre, et ensuite, cela sort de son corps. Vous ne comprenez pas cela? Mais ce qui sort de la bouche vient du cœur. Voilà ce qui rend une personne impure. En effet, les mauvaises pensées sortent du cœur. Alors les gens tuent les autres, ils commettent l’adultère, ils ont une vie immorale, ils volent. Ils mentent devant le tribunal et ils disent du mal des autres. Voilà ce qui rend une personne impure. Mais quand on ne se lave pas les mains avant de manger, cela ne rend pas impur. » Ensuite, Jésus quitte cet endroit et il va dans la région de Tyr et de Sidon. Une femme de cette région, une Cananéenne, arrive. Elle se met à crier: « Seigneur, Fils de David, aie pitié de moi! Ma fille a un esprit mauvais en elle, elle va très mal. » Mais Jésus ne lui répond pas un mot. Ses disciples s’approchent de lui et lui disent: « Fais partir cette femme! Elle n’arrête pas de crier derrière nous! » Jésus répond: « Dieu m’a envoyé seulement pour les gens d’Israël, qui sont comme des moutons perdus. » Mais la femme vient se mettre à genoux devant lui en disant: « Seigneur, aide-moi! » Jésus lui répond: « Ce n’est pas bien de prendre la nourriture des enfants et de la jeter aux petits chiens. » La femme lui dit: « Seigneur, tu as raison. Pourtant, les petits chiens mangent les miettes qui tombent de la table de leurs maîtres. » Alors Jésus répond à la femme: « Ta foi est grande! Que les choses se passent pour toi comme tu le veux! » Et au même moment, sa fille est guérie. Ensuite, Jésus quitte cet endroit et il s’en va au bord du lac de Galilée. Il monte sur la montagne et là, il s’assoit. Des foules nombreuses viennent vers lui. Elles amènent avec elles des boiteux, des aveugles, des infirmes, des muets et beaucoup d’autres malades. Elles les déposent aux pieds de Jésus, et il les guérit. Les foules sont très étonnées: en effet, elles voient les muets qui parlent, les infirmes qui sont guéris, les boiteux qui marchent bien et les aveugles qui voient clair. Et elles disent: « Gloire au Dieu d’Israël! » Jésus appelle ses disciples et leur dit: « J’ai pitié de cette foule. Depuis trois jours déjà, ils sont avec moi et ils n’ont rien à manger. Je ne veux pas leur demander de rentrer chez eux sans manger. Ils n’auront peut-être pas la force de continuer leur chemin! » Les disciples lui disent: « Dans cet endroit désert, où pouvons-nous trouver des pains pour nourrir une si grande foule? » Jésus leur demande: « Vous avez combien de pains? » Ils lui répondent: « Sept. Et nous avons aussi quelques petits poissons. » Jésus commande à la foule de s’asseoir par terre. Il prend les sept pains et les poissons, il remercie Dieu, il les partage et les donne aux disciples. Puis les disciples les donnent aux foules. Tous mangent autant qu’ils veulent. On emporte les morceaux qui restent: cela remplit sept paniers! Il y a 4 000 hommes qui ont mangé, sans compter les femmes et les enfants! Ensuite, Jésus renvoie les foules. Il monte dans la barque et il va dans la région de Magadan. Les Pharisiens et les Sadducéens s’approchent de Jésus. Ils veulent lui tendre un piège. Ils lui demandent: « Fais un miracle devant nous! Ainsi tu nous prouveras que c’est Dieu qui t’envoie. » Jésus leur répond: « Au coucher du soleil, quand le ciel est rouge, vous dites: “Il va faire beau.” Et le matin, quand le ciel est rouge foncé, vous dites: “Aujourd’hui, il va faire mauvais temps.” Quand vous regardez le ciel, vous savez quel temps il va faire. Mais les choses qui se passent maintenant, vous ne savez pas ce qu’elles veulent dire. Pourquoi donc? Les gens d’aujourd’hui sont mauvais et infidèles à Dieu. Ils demandent un miracle. Mais les gens verront un seul miracle: ce qui est arrivé au prophète Jonas. » Ensuite, Jésus les laisse et il s’en va. Les disciples passent de l’autre côté du lac. Ils ont oublié de prendre du pain. Jésus leur dit: « Faites attention! Méfiez-vous du levain des Pharisiens et des Sadducéens! » Alors les disciples pensent: « Nous n’avons pas pris de pain. » Jésus sait qu’ils pensent cela et il leur dit: « Vous n’avez pas beaucoup de foi! Pourquoi est-ce que vous pensez: “Nous n’avons pas de pain”? Vous ne comprenez pas encore? Souvenez-vous des cinq pains pour les 5 000 hommes! Ce jour-là, vous avez emporté combien de paniers? Souvenez-vous des sept pains pour les 4 000 hommes! Ce jour-là, vous avez emporté combien de paniers? Je vous ai dit: “Méfiez-vous du levain des Pharisiens et des Sadducéens.” Vous ne comprenez donc pas que je ne vous parlais pas de pain? » Alors les disciples comprennent: Jésus ne leur a pas dit de se méfier du levain du pain. Mais ils doivent se méfier de l’enseignement des Pharisiens et des Sadducéens. Jésus arrive dans la région de Césarée de Philippe. Il demande à ses disciples: « Pour les gens, qui est le Fils de l’homme? » Ils lui répondent: « Les uns disent que tu es Jean-Baptiste. D’autres disent que tu es Élie. D’autres encore disent que tu es Jérémie ou l’un des autres prophètes. » Jésus leur dit: « Mais vous, qu’est-ce que vous dites? Qui suis-je? » Simon-Pierre lui répond: « Tu es le Messie, le Fils du Dieu vivant. » Alors Jésus lui dit: « Simon, fils de Jean, tu es heureux. En effet, ce n’est pas une personne humaine qui t’a fait connaître cela, mais c’est mon Père qui est dans les cieux. Et moi, je te dis ceci: Tu es Pierre, et sur cette pierre, je construirai mon Église, et la puissance de la mort ne pourra rien contre elle. Je te donnerai les clés du Royaume des cieux. Ce que tu refuseras sur la terre, on le refusera dans les cieux. Ce que tu accueilleras sur la terre, on l’accueillera dans les cieux. » Alors Jésus donne cet ordre à ses disciples: « Ne dites à personne que je suis le Messie. » À partir de ce moment, Jésus-Christ commence à annoncer clairement à ses disciples: « Il faut que j’aille à Jérusalem. Je vais beaucoup souffrir à cause des anciens, des chefs des prêtres et des maîtres de la loi. Ils vont me faire mourir. Et le troisième jour, je me réveillerai de la mort. » Alors Pierre prend Jésus à part et il se met à lui faire des reproches. Il lui dit: « Seigneur, que Dieu te protège! Non, cela ne t’arrivera pas! » Mais Jésus se retourne et il dit à Pierre: « Va-t’en! Passe derrière moi, Satan! Tu es en train de me tendre un piège. En effet, tu ne penses pas comme Dieu, mais comme les hommes! » Ensuite Jésus dit à ses disciples: « Si quelqu’un veut venir avec moi, il ne doit plus penser à lui-même. Il doit porter sa croix et me suivre. En effet, celui qui veut sauver sa vie la perdra. Mais celui qui perdra sa vie à cause de moi, la retrouvera. Si une personne gagne toutes les richesses du monde, mais si elle perd sa vie, à quoi cela lui sert-il? Qu’est-ce qu’on peut payer en échange de la vie? Oui, le Fils de l’homme va venir avec ses anges, dans la gloire de son Père. Alors il récompensera chacun selon ses actions. Je vous le dis, c’est la vérité: quelques-uns ici ne mourront pas avant de voir le Fils de l’homme venir comme roi. » Six jours après, Jésus emmène avec lui Pierre, Jacques et Jean le frère de Jacques. Il les conduit sur une haute montagne, loin des gens. Sous leurs yeux, Jésus change d’aspect. Son visage brille comme le soleil et ses vêtements deviennent blancs comme la lumière. Tout à coup, les trois disciples voient Moïse et Élie qui parlent avec Jésus. Alors Pierre dit à Jésus: « Seigneur, c’est une bonne chose pour nous d’être ici. Si tu le veux, je vais faire ici trois abris, un pour toi, un pour Moïse et un pour Élie. » Pendant qu’il parle, un nuage brillant arrive et les couvre de son ombre. Une voix vient du nuage et dit: « Celui-ci est mon Fils très aimé. C’est lui que j’ai choisi avec joie. Écoutez-le! » Quand les disciples entendent cela, ils tombent, le front contre le sol. Ils ont très peur. Jésus s’approche, il les touche et leur dit: « Relevez-vous! N’ayez pas peur! » Les disciples lèvent les yeux, et ils ne voient plus que Jésus seul. Pendant qu’ils descendent de la montagne, Jésus leur donne cet ordre: « Ne dites à personne ce que vous avez vu, jusqu’à ce que le Fils de l’homme se réveille de la mort. » Alors les disciples demandent à Jésus: « Les maîtres de la loi disent: “Élie doit venir d’abord.” Pourquoi donc? » Jésus leur répond: « Oui, Élie doit venir pour tout remettre en ordre. Mais, je vous le dis, Élie est déjà venu. Les gens ne l’ont pas reconnu et lui ont fait tout ce qu’ils ont voulu. De la même façon, ils feront souffrir le Fils de l’homme. » Alors les disciples comprennent que Jésus leur parle de Jean-Baptiste. Jésus et ses disciples arrivent près de la foule. Un homme s’approche de Jésus et il se met à genoux devant lui. Il dit: « Seigneur, aie pitié de mon fils. Il a un esprit qui le secoue et il souffre beaucoup. Souvent il tombe dans le feu ou dans l’eau. Je l’ai amené à tes disciples, mais ils n’ont pas pu le guérir. » Jésus répond: « Vous, les gens d’aujourd’hui, vous n’avez pas la foi, vous faites le mal! Je vais rester avec vous combien de temps encore? Je vais vous supporter combien de temps encore? Amenez-moi l’enfant ici! » Jésus menace l’esprit mauvais, et il sort de l’enfant. Au même moment, l’enfant est guéri. Quand les disciples sont seuls avec Jésus, ils s’approchent de lui et lui disent: « Et nous, nous n’avons pas pu chasser cet esprit. Pourquoi donc? » Jésus leur répond: « Parce que vous n’avez pas beaucoup de foi. Je vous le dis, c’est la vérité: si votre foi est aussi petite qu’une graine, vous pourrez dire à cette montagne: “Pars d’ici et va là-bas”, et elle le fera. Rien ne sera impossible pour vous. [] » Les disciples sont réunis en Galilée. Jésus leur dit: « Le Fils de l’homme va être livré aux mains des hommes. Ils vont le faire mourir, et le troisième jour, il se réveillera de la mort. » Les disciples sont tout tristes à cause de cela. Jésus et ses disciples arrivent à Capernaüm. Ceux qui font payer l’impôt du temple s’approchent de Pierre et lui demandent: « Est-ce que votre maître paie l’impôt du temple? » Pierre répond: « Oui. » Ensuite il va dans la maison. Aussitôt, Jésus prend la parole et il dit à Pierre: « Simon, qu’est-ce que tu en penses? Qui doit payer les impôts et les taxes aux rois de ce monde? Est-ce que ce sont les gens du pays ou les étrangers? » Pierre répond: « Les étrangers. » Jésus lui dit: « Donc, les gens du pays ne sont pas obligés de payer? Mais ceux qui font payer l’impôt du temple ne comprendront pas cela. C’est pourquoi, va pêcher dans le lac. Prends le premier poisson qui viendra, ouvre-lui la bouche. Tu trouveras une pièce d’argent. Prends-la et donne-la pour payer mon impôt et le tien. » À ce moment-là, les disciples s’approchent de Jésus et lui demandent: « Qui est le plus important dans le Royaume des cieux? » Jésus appelle un enfant, il le place devant eux et il dit: « Je vous l’affirme, c’est la vérité: si vous ne changez pas pour devenir comme des enfants, vous n’entrerez pas dans le Royaume des cieux. Donc, si quelqu’un se fait petit comme cet enfant, il sera le plus important dans le Royaume des cieux. Et si quelqu’un reçoit un enfant comme celui-ci, à cause de moi, c’est moi qu’il reçoit. » « Supposons ceci: quelqu’un fait tomber dans le péché l’un de ces petits qui croient en moi. Eh bien, il vaut mieux qu’on attache une grosse pierre au cou de cette personne et qu’on la jette au fond de la mer. Quel malheur! Dans le monde, il y a tant d’occasions de tomber dans le péché! Bien sûr, ces occasions existeront toujours. Mais malheur à la personne qui provoque ces occasions! « Si ta main ou ton pied te font tomber dans le péché, coupe-les et jette-les loin de toi. Pour toi, il vaut mieux entrer dans la vraie vie avec une seule main ou un seul pied. C’est mieux que de garder tes deux mains et tes deux pieds et d’être jeté là où la souffrance brûle toujours comme un feu. Si ton œil te fait tomber dans le péché, arrache-le et jette-le loin de toi. Pour toi, il vaut mieux entrer dans la vraie vie avec un seul œil. C’est mieux que de garder tes deux yeux, et d’être jeté dans le feu du lieu de souffrance. » « Attention! Ne méprisez aucun de ces petits! Oui, je vous le dis, leurs anges dans les cieux sont toujours avec mon Père qui est dans les cieux. [] « Qu’est-ce que vous pensez de cette histoire? Un homme a 100 moutons, et l’un des moutons se perd. L’homme laisse les 99 moutons dans la montagne et il part chercher celui qui s’est perdu. Je vous le dis, c’est la vérité: s’il le trouve, il est tout joyeux pour ce mouton, beaucoup plus que pour les 99 qui ne se sont pas perdus. De la même façon, votre Père qui est dans les cieux ne veut pas qu’un seul de ces petits se perde. » « Si ton frère te fait du mal, va le voir et fais-lui des reproches quand tu es seul avec lui. S’il t’écoute, tu as gagné ton frère. S’il ne t’écoute pas, retourne le voir avec une ou deux personnes. De cette façon, “on jugera l’affaire avec deux ou trois témoins ”. S’il refuse de les écouter, dis-le à l’Église. S’il refuse d’écouter l’Église, traite-le comme un non-Juif ou comme un employé des impôts. « Je vous le dis, c’est la vérité: tout ce que vous refuserez sur la terre, on le refusera dans le ciel. Tout ce que vous accueillerez sur la terre, on l’accueillera dans le ciel. « Je vous le dis encore, c’est la vérité: si deux d’entre vous, sur la terre, se mettent d’accord pour prier au sujet d’une affaire, mon Père qui est dans les cieux fera pour eux ce qu’ils demandent. Oui, quand deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis là au milieu d’eux. » Alors Pierre s’approche de Jésus et lui demande: « Seigneur, quand mon frère me fait du mal, je devrai lui pardonner combien de fois? Jusqu’à 7 fois? » Jésus lui répond: « Je ne te dis pas jusqu’à 7 fois, mais jusqu’à 70 fois 7 fois. C’est pourquoi le Royaume des cieux ressemble à ceci: Un roi veut régler ses comptes avec ses serviteurs. Il commence. On lui amène un serviteur qui lui doit des millions de pièces d’argent. Le serviteur ne peut pas rembourser. Alors le roi donne cet ordre: “Vendez-le comme esclave! Vendez aussi sa femme, ses enfants et tout ce qu’il a! Et qu’il paie sa dette!” Mais le serviteur se met à genoux devant le maître et il lui dit: “Sois patient avec moi, et je te rembourserai tout!” Le maître est plein de pitié pour son serviteur. Il supprime sa dette et le laisse partir. « Le serviteur sort. Il rencontre un de ses camarades de travail qui lui doit 100 pièces d’argent. Le serviteur le saisit. Il lui serre le cou et lui dit: “Rembourse ce que tu me dois!” Son camarade se jette à ses pieds et il le supplie en disant: “Sois patient avec moi, et je te rembourserai!” Mais le serviteur refuse. Il fait jeter son camarade en prison, en attendant qu’il rembourse sa dette. Les autres serviteurs voient ce qui est arrivé. Ils sont vraiment tristes, ils vont tout raconter à leur maître. Alors le maître fait venir le serviteur et il lui dit: “Mauvais serviteur! J’ai supprimé toute ta dette parce que tu m’as supplié. Toi aussi, tu devais avoir pitié de ton camarade, comme j’ai eu pitié de toi!” Le maître est en colère. Il envoie le serviteur en prison pour le punir. Le serviteur restera là en attendant qu’il rembourse toute sa dette. » Et Jésus ajoute: « Mon Père qui est dans les cieux vous fera la même chose, si chacun de vous ne pardonne pas à ses frères et sœurs de tout son cœur. » Quand Jésus a fini de dire cela, il quitte la Galilée. Et il va dans la région de la Judée qui est de l’autre côté du Jourdain. Des foules nombreuses le suivent, et là, il guérit les gens. Des Pharisiens s’approchent de lui. Ils veulent lui tendre un piège et lui demandent: « Est-ce qu’un homme a le droit de renvoyer sa femme pour n’importe quelle raison? » Jésus leur répond: « Vous n’avez pas lu ce qui est écrit dans les Livres Saints? “Au commencement, Dieu a créé l’homme et la femme.” Et Dieu a dit: “À cause de cela, l’homme quittera son père et sa mère pour vivre avec sa femme. Et les deux deviendront comme une seule personne.” Ainsi, ils ne sont plus deux, mais ils sont comme une seule personne. Ne séparez donc pas ce que Dieu a uni. » Les Pharisiens lui disent: « Mais quand un homme renvoie sa femme, Moïse a commandé à l’homme de donner à sa femme une lettre de divorce. Pourquoi donc? » Jésus leur répond: « Moïse vous a permis de renvoyer votre femme, parce que votre cœur est fermé. Mais au commencement, cela ne se passait pas de cette façon. Vraiment, je vous le dis, un homme ne doit pas renvoyer sa femme, sauf quand le mariage est contraire à la loi. En effet, quand un homme renvoie sa femme et se marie avec une autre, il commet un adultère. » Les disciples de Jésus lui disent: « Si les choses se passent ainsi entre l’homme et la femme, il vaut mieux ne pas se marier! » Jésus leur répond: « Tout le monde n’est pas capable d’accepter cela. Mais Dieu donne à quelques-uns de pouvoir l’accepter. Il y a des gens qui ne se marient pas, parce qu’ils ne peuvent pas le faire: pour certains c’est depuis leur naissance. D’autres, c’est parce qu’on les a empêchés de le faire en les rendant eunuques. Et il y a des gens qui ne se marient pas à cause du Royaume des cieux. Celui qui peut accepter cette parole, qu’il l’accepte! » Des gens amènent des enfants à Jésus, pour qu’il pose les mains sur eux en disant une prière. Mais les disciples font des reproches aux gens. Alors Jésus dit aux disciples: « Laissez les enfants venir à moi. Ne les empêchez pas. En effet, le Royaume des cieux appartient à ceux qui sont comme eux. » Jésus pose les mains sur la tête des enfants. Ensuite il quitte cet endroit. Tout à coup, un homme s’approche de Jésus et lui demande: « Maître, qu’est-ce que je dois faire de bon pour avoir la vie avec Dieu pour toujours? » Jésus lui répond: « Pourquoi est-ce que tu m’interroges sur ce qui est bon? Un seul est bon, c’est Dieu. Si tu veux entrer dans la vie avec Dieu, obéis aux commandements. » L’homme lui dit: « Quels commandements? » Jésus répond: « Ne tue personne. Ne commets pas d’adultère. Ne vole pas. Ne témoigne pas faussement contre quelqu’un. Respecte ton père et ta mère. Aime ton prochain comme toi-même. » Le jeune homme lui dit: « J’ai obéi à tout cela. Qu’est-ce que je dois faire encore? » Jésus lui dit: « Si tu veux être parfait, va, vends ce que tu as, et donne l’argent aux pauvres. Alors tu auras des richesses auprès de Dieu. Ensuite, viens et suis-moi. » Mais quand le jeune homme entend cela, il s’en va tout triste parce qu’il possède beaucoup de choses. Jésus dit à ses disciples: « Je vous le dis, c’est la vérité: pour quelqu’un de riche, c’est très difficile d’entrer dans le Royaume des cieux. Je vous dis encore ceci: est-ce qu’un chameau peut passer facilement par le trou d’une aiguille? Eh bien, pour un riche, c’est encore plus difficile d’entrer dans le Royaume de Dieu! » Quand les disciples entendent cela, ils sont très étonnés et ils disent: « Mais alors, qui peut être sauvé? » Jésus les regarde et leur dit: « Pour les hommes, c’est impossible, mais pour Dieu, tout est possible. » Alors Pierre dit à Jésus: « Écoute! Nous, nous avons tout quitté et nous t’avons suivi. Donc pour nous, qu’est-ce qui va se passer? » Jésus leur répond: « Je vous le dis, c’est la vérité: dans le monde nouveau, le Fils de l’homme sera assis sur son siège glorieux. Et vous qui m’avez suivi, vous serez assis sur douze sièges, pour juger les douze tribus d’Israël. Et tous ceux qui ont quitté maisons, frères, sœurs, père, mère, enfants ou champs à cause de moi, tous ceux-là recevront cent fois plus et ils auront aussi en partage la vie avec Dieu pour toujours. Parmi ceux qui sont les premiers maintenant, beaucoup seront les derniers. Et parmi ceux qui sont les derniers maintenant, beaucoup seront les premiers. » « Le Royaume des cieux ressemble à ceci: Un propriétaire sort, le matin, de bonne heure. Il veut embaucher des ouvriers pour sa vigne. Il décide avec les ouvriers de leur donner une pièce d’argent pour la journée, et il les envoie à la vigne. À neuf heures du matin, il sort de nouveau. Il voit d’autres ouvriers qui sont là sur la place et qui ne font rien. Il leur dit: “Vous aussi, allez travailler dans ma vigne, et je vous donnerai un salaire juste.” Les ouvriers vont à la vigne. Le propriétaire sort encore à midi et à trois heures de l’après-midi, et il fait la même chose. Enfin, vers cinq heures de l’après-midi, il sort. Il trouve d’autres ouvriers qui sont là sur la place et il leur demande: “Pourquoi est-ce que vous restez là, toute la journée, sans rien faire?” Ils lui répondent: “Parce que personne ne nous a embauchés.” Le propriétaire leur dit: “Vous aussi, allez travailler dans ma vigne.” « Quand le soir arrive, le propriétaire de la vigne dit à son serviteur: “Appelle les ouvriers et donne à chacun son salaire. Commence par ceux que j’ai embauchés en dernier et finis par ceux que j’ai embauchés en premier.” Ceux qui ont travaillé à partir de cinq heures de l’après-midi arrivent, et ils reçoivent chacun une pièce d’argent. Ceux qui ont travaillé les premiers arrivent à leur tour et ils pensent: “Nous allons recevoir davantage.” Mais eux aussi reçoivent chacun une pièce d’argent. En la recevant, ils critiquent le propriétaire et ils disent: “Ces ouvriers sont arrivés en dernier. Ils ont travaillé pendant une heure seulement, et tu les as payés comme nous! Pourtant nous avons supporté la fatigue toute la journée, et nous avons travaillé sous le soleil!” Le propriétaire répond à l’un d’eux: “Mon ami, je ne suis pas injuste avec toi. Tu étais bien d’accord avec moi pour recevoir une pièce d’argent pour la journée. Prends ton salaire et va-t’en. Je veux donner à cet ouvrier arrivé en dernier autant qu’à toi. J’ai le droit de faire ce que je veux avec mon argent, n’est-ce pas? Est-ce que tes pensées sont mauvaises parce que je suis bon?” » Et Jésus ajoute: « Ainsi, les derniers seront les premiers, et les premiers seront les derniers. » Jésus monte à Jérusalem. Il prend les douze apôtres à part et il leur dit, tout en marchant: « Écoutez! Nous montons à Jérusalem. Le Fils de l’homme va être livré aux chefs des prêtres et aux maîtres de la loi. Ils vont le condamner à mort et le livrer à ceux qui ne connaissent pas Dieu. Ceux-ci vont se moquer de lui, ils le frapperont à coups de fouet. Puis ils vont le clouer sur une croix, et le troisième jour, il se réveillera de la mort. » Alors la mère des fils de Zébédée s’approche de Jésus avec ses fils. Elle se met à genoux devant lui pour lui demander quelque chose. Jésus lui dit: « Qu’est-ce que tu veux? » Elle répond: « Voici mes deux fils. Promets-moi qu’ils seront assis, l’un à ta droite et l’autre à ta gauche, quand tu seras roi. » Jésus dit: « Vous ne savez pas ce que vous demandez. Est-ce que vous pouvez boire la coupe de souffrance que je vais boire? » Ils lui répondent: « Nous le pouvons. » Jésus leur dit: « Oui, vous boirez ma coupe. Mais je ne peux pas décider qui sera assis à ma droite ou à ma gauche. C’est mon Père qui a préparé ces places pour certains. » Les dix autres disciples entendent cela et ils se mettent en colère contre les deux frères. Alors Jésus les appelle auprès de lui et il leur dit: « Vous le savez, les chefs des peuples les commandent comme des maîtres. Et les gens importants font peser leur pouvoir sur les autres. Mais entre vous, cela ne doit pas se passer ainsi. Au contraire, si l’un de vous veut être important, il doit être votre serviteur. Et si l’un de vous veut être le premier, il doit être votre esclave. De la même façon, le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi. Mais il est venu pour servir et donner sa vie pour libérer un grand nombre de gens. » Jésus et ses disciples sortent de Jéricho. Une foule nombreuse suit Jésus. Deux aveugles sont assis au bord du chemin. Ils apprennent que Jésus passe par là, alors ils se mettent à crier: « Seigneur, Fils de David, aie pitié de nous! » La foule leur fait des reproches et leur dit: « Taisez-vous! » Mais les aveugles crient encore plus fort: « Seigneur, Fils de David, aie pitié de nous! » Jésus s’arrête, il les appelle et leur demande: « Qu’est-ce que vous voulez? Qu’est-ce que je peux faire pour vous? » Ils lui disent: « Seigneur, ouvre nos yeux. » Jésus est plein de pitié pour eux, il touche leurs yeux. Aussitôt, les aveugles voient clair et ils suivent Jésus. Jésus et ses disciples approchent de Jérusalem. Ils sont près de Bethfagé, vers le mont des Oliviers. Alors Jésus envoie deux disciples, en leur disant: « Allez au village qui est devant vous. Là, vous verrez tout de suite une ânesse attachée avec une corde, et son petit âne avec elle. Détachez-la et amenez-les-moi. On va peut-être vous dire quelque chose, vous répondrez: “Le Seigneur en a besoin.” Et on les laissera partir tout de suite. » Ainsi se réalise ce que le prophète a dit de la part du Seigneur: « Dites à la ville de Sion: Regarde! Ton roi vient vers toi! Il est plein de douceur. Il est monté sur une ânesse et sur un ânon, le petit d’une bête qui porte des charges. » Les disciples partent et ils font tout ce que Jésus leur a commandé. Ils amènent l’ânesse et l’ânon. Ils posent des vêtements sur eux, et Jésus s’assoit dessus. Beaucoup de gens étendent des vêtements sur le chemin. D’autres coupent des branches d’arbres et ils les mettent sur le chemin. Les foules qui marchent devant Jésus et celles qui le suivent crient: « Gloire au Fils de David! Que Dieu bénisse celui qui vient en son nom! Gloire à Dieu au plus haut des cieux! » Quand Jésus entre à Jérusalem, toute la ville est bouleversée. Les habitants demandent: « Qui est cet homme? » Les foules répondent: « C’est le prophète Jésus, de la ville de Nazareth en Galilée. » Jésus entre dans le temple. Il chasse tous ceux qui vendent et achètent dans le temple. Il renverse les tables de ceux qui changent de l’argent et les chaises des marchands de colombes. Il leur dit: « Dans les Livres Saints, Dieu a dit: “On appellera ma maison: Maison de prière.” Mais vous, vous en avez fait un abri pour les voleurs. » Des aveugles et des boiteux s’approchent de Jésus dans le temple, et il les guérit. Les chefs des prêtres et les maîtres de la loi voient les choses étonnantes que Jésus vient de faire. Ils voient aussi les enfants qui crient dans le temple: « Gloire au Fils de David! » Alors ils se mettent en colère. Et ils disent à Jésus: « Est-ce que tu entends ce que ces enfants disent? » Jésus leur répond: « Oui. Vous n’avez donc pas lu cette phrase dans les Livres Saints: “La bouche des enfants et des bébés dit ta gloire, comme tu l’as voulu ”? » Ensuite Jésus les quitte. Il sort de la ville pour aller à Béthanie. Il passe la nuit là-bas. Le matin suivant, en revenant à la ville, Jésus a faim. Il voit un figuier au bord du chemin. Il s’approche de l’arbre, mais il ne trouve que des feuilles. Alors il dit au figuier: « Tu n’auras plus jamais de fruits! » Et aussitôt le figuier devient tout sec. Quand les disciples voient cela, ils sont très étonnés et ils disent: « Comment est-ce que le figuier a pu sécher tout de suite? » Jésus leur répond: « Je vous le dis, c’est la vérité: si vous avez la foi et si vous n’hésitez pas, vous pourrez faire ce que j’ai fait au figuier. Vous pourrez même dire à cette montagne: “Va-t’en et jette-toi dans la mer!” Et cela arrivera. Si vous avez la foi, vous recevrez tout ce que vous demanderez dans la prière. » Jésus entre dans le temple et il se met à enseigner. Alors les chefs des prêtres et les anciens du peuple s’approchent de lui. Ils lui demandent: « De quel droit est-ce que tu fais ces choses? Qui t’a donné le pouvoir de les faire? » Jésus leur répond: « Moi aussi, je vais vous poser une seule question, répondez-moi. Ensuite, je vous dirai de quel droit je fais ces choses. Qui a envoyé Jean baptiser? Est-ce que c’est Dieu ou les hommes? » Ils pensent: « Si nous répondons: “C’est Dieu”, Jésus va nous dire: “Vous n’avez pas fait confiance à Jean. Pourquoi donc?” Mais si nous répondons: “Ce sont les hommes”, alors, attention à la foule! » En effet, tout le monde pense que Jean était un prophète. C’est pourquoi ils répondent à Jésus: « Nous ne savons pas. » Et Jésus leur dit: « Moi non plus, je ne vous dis pas de quel droit je fais ces choses. » Jésus dit encore: « Qu’est-ce que vous pensez de cette histoire? Un homme a deux fils. Il dit au premier: “Mon fils, va travailler aujourd’hui dans la vigne.” Le fils répond: “Je ne veux pas.” Plus tard, il regrette sa réponse et il y va. Le père dit la même chose au deuxième fils. Le fils répond: “Oui, père, j’y vais.” Mais il n’y va pas. Lequel des deux fils a fait la volonté du père? » Les chefs religieux lui répondent: « C’est le premier. » Jésus leur dit: « Je vous le dis, c’est la vérité: les employés des impôts et les prostituées entrent avant vous dans le Royaume de Dieu. En effet, Jean-Baptiste est venu à vous, en montrant le chemin juste, et vous ne lui avez pas fait confiance. Pourtant les employés des impôts et les prostituées lui ont fait confiance. Vous avez bien vu cela, mais ensuite, vous n’avez pas changé votre cœur pour faire confiance à Jean. » « Écoutez une autre histoire: Un propriétaire plante une vigne. Il l’entoure d’un mur, il creuse un trou pour le pressoir à raisin. Il construit une tour pour surveiller la vigne. Ensuite, il laisse la vigne à des vignerons et il part en voyage. Au moment où on récolte le raisin, il envoie ses serviteurs vers les vignerons, pour aller chercher son raisin. Mais les vignerons prennent les serviteurs, ils frappent le premier, ils tuent le deuxième et ils font mourir le troisième à coups de pierres. Le propriétaire envoie encore d’autres serviteurs, plus nombreux que les premiers. Mais les vignerons leur font la même chose. Enfin, le propriétaire leur envoie son fils en se disant: “Ils respecteront mon fils.” Mais quand les vignerons voient le fils, ils se disent entre eux: “C’est lui qui sera le propriétaire plus tard! Venez! Tuons-le, et la vigne sera à nous!” Ils prennent le fils, ils le font sortir de la vigne et le tuent. » Jésus demande: « Quand le propriétaire de la vigne viendra, qu’est-ce qu’il va faire à ces vignerons? » Les chefs religieux répondent à Jésus: « Il va tuer sans pitié ces gens méchants. Il louera la vigne à d’autres vignerons, et au moment de la récolte, ces vignerons lui donneront le raisin. » Alors Jésus leur dit: « Vous avez sûrement lu ces phrases dans les Livres Saints: “La pierre que les maçons ont rejetée est devenue la pierre principale de la maison. C’est le Seigneur qui a fait cela. Quelle chose merveilleuse pour nous!” Les chefs des prêtres et les Pharisiens entendent les comparaisons de Jésus, et ils comprennent que Jésus parle d’eux. Ils cherchent à l’arrêter, mais ils ont peur des foules. En effet, les gens pensent que Jésus est un prophète. Jésus se met encore à parler aux foules en utilisant des comparaisons. Il leur dit: « Le Royaume des cieux ressemble à ceci: Un roi prépare un grand repas pour le mariage de son fils. Il envoie ses serviteurs appeler les invités au repas, mais les invités ne veulent pas venir. Il envoie encore d’autres serviteurs pour dire aux invités: “Maintenant, le repas est prêt! J’ai fait tuer mes bœufs et mes bêtes bien grasses. Tout est prêt, venez au repas de mariage!” Mais les invités n’y font pas attention, et ils s’en vont, l’un à son champ, l’autre à son commerce. Les autres prennent les serviteurs, ils leur font du mal et ils les tuent. Le roi se met en colère. Il envoie ses soldats tuer les assassins et brûler leur ville. Ensuite il dit à ses serviteurs: “Le repas de mariage est prêt, mais les invités n’étaient pas dignes de le manger. Allez donc aux croisements des chemins et invitez au repas tous les gens que vous rencontrerez.” Les serviteurs partent sur les chemins, ils rassemblent tous les gens qu’ils trouvent, les mauvais et les bons. Ainsi la salle de fête est pleine de monde. « Le roi entre pour regarder les invités, il voit un homme qui n’a pas le vêtement de fête. Il lui dit: “Mon ami, comment? Tu es entré ici sans le vêtement de fête!” L’homme ne répond rien. Alors le roi dit aux serviteurs: “Attachez-lui les mains et les pieds et jetez-le dehors, dans la nuit. Là, il pleurera et il grincera des dents.” » Et Jésus ajoute: « Oui, Dieu appelle un grand nombre de gens, mais il n’y en a pas beaucoup qui sont choisis. » Alors les Pharisiens se réunissent. Ils cherchent comment prendre Jésus au piège en le faisant parler. Ils envoient vers Jésus quelques-uns de leurs disciples avec des gens du parti d’Hérode. Ces gens-là disent à Jésus: « Maître, nous le savons, tu dis la vérité. Tu enseignes en toute vérité ce que Dieu nous demande de faire. Tu n’as peur de personne, parce que tu ne regardes pas l’importance des gens. Dis-nous donc ce que tu penses: est-il permis ou non de payer l’impôt à l’empereur romain? » Mais Jésus connaît leur méchanceté et il leur dit: « Hommes faux! Pourquoi est-ce que vous me tendez un piège? Montrez-moi l’argent qui sert à payer l’impôt! » Ils lui apportent une pièce d’argent. Jésus leur dit: « Sur cette pièce, il y a l’image et le nom de quelqu’un. De qui donc? » Ils lui répondent: « De l’empereur. » Alors Jésus leur dit: « Eh bien, rendez à l’empereur ce qui est à l’empereur. Et rendez à Dieu ce qui est à Dieu. » Quand ils entendent cela, ils sont très étonnés. Ils laissent Jésus et s’en vont. Le même jour, des Sadducéens s’approchent de Jésus. Les Sadducéens pensent que les morts ne se relèveront pas. Ils interrogent Jésus en lui disant: « Maître, Moïse a dit: “Si un homme meurt sans avoir d’enfants, son frère doit se marier avec la veuve. Ainsi, il donnera des enfants au frère qui est mort.” Eh bien, supposons ceci: chez nous, il y a sept frères. Le premier se marie et il meurt sans avoir d’enfants. Il laisse donc sa femme au deuxième frère. Il arrive la même chose au deuxième frère, puis au troisième et enfin à tous les sept. Après eux tous, la femme meurt aussi. Quand les morts se relèveront, parmi les sept frères, qui sera le mari de cette femme? En effet, chacun a été son mari. » Jésus leur répond: « Vous vous trompez, parce que vous ne connaissez ni les Livres Saints, ni la puissance de Dieu. Quand les morts se relèveront, les hommes et les femmes ne se marieront pas. Mais ils vivront comme les anges auprès de Dieu. Au sujet des morts qui se relèvent, vous avez sûrement lu cette parole de Dieu: “Je suis le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac et le Dieu de Jacob.” Dieu n’est pas le Dieu des morts, mais il est le Dieu des vivants. » Les foules entendent cela. Cet enseignement de Jésus les étonne beaucoup. Les Pharisiens apprennent que Jésus a fermé la bouche aux Sadducéens. Alors les Pharisiens se réunissent. L’un d’eux, un maître de la loi, veut tendre un piège à Jésus et il lui demande: « Maître, dans la loi, quel est le commandement le plus important? » Jésus lui répond: « “Tu dois aimer le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de tout ton être et de toute ton intelligence.” C’est le plus important et le premier des commandements. Et voici le deuxième commandement, qui est aussi important que le premier: “Tu dois aimer ton prochain comme toi-même.” Toute la loi de Moïse et tout l’enseignement des prophètes dépendent de ces deux commandements. » Les Pharisiens sont réunis, et Jésus leur demande: « Qu’est-ce que vous pensez du Messie? Il est le fils de qui? » Ils lui répondent: « Il est le fils de David. » Jésus leur dit: « David, rempli de l’Esprit Saint, l’a appelé “Maître”. Pourquoi donc? En effet, David a dit: “Le Seigneur déclare à mon Maître: Viens t’asseoir à ma droite, je vais mettre tes ennemis sous tes pieds.” « David appelle le Messie “Maître”. Alors, comment est-ce que le Messie peut être aussi fils de David? » Parmi les Pharisiens, aucun ne peut répondre un seul mot à Jésus. Et, à partir de ce jour-là, personne n’ose plus lui poser de questions. Alors Jésus dit aux foules et à ses disciples: « Les maîtres de la loi et les Pharisiens sont chargés d’expliquer la loi de Moïse. Donc, vous devez leur obéir et vous devez faire tout ce qu’ils vous disent, mais n’agissez pas comme eux. En effet, ils ne font pas ce qu’ils disent. Ils rassemblent des charges très lourdes et ils les mettent sur les épaules des gens. Mais eux, ils refusent d’y toucher, même avec un seul doigt! Toutes leurs actions, ils les font pour que les gens les regardent. Ainsi, ils agrandissent les petites boîtes qu’ils portent sur le front et sur le bras. Ils allongent aussi les franges de leurs vêtements. Ils choisissent les premières places dans les grands repas et les premiers sièges dans les maisons de prière. Ils aiment qu’on les salue sur les places de la ville et que les gens les appellent “Maître”. Mais vous, ne vous faites pas appeler “Maître”. En effet, vous avez un seul Maître et vous êtes tous frères. N’appelez personne sur la terre “Père”. En effet, vous avez un seul Père, celui qui est dans les cieux. Ne vous faites pas non plus appeler “Conseiller”. En effet, vous avez un seul Conseiller, le Christ. Le plus important parmi vous doit se mettre à votre service. Celui qui veut être au-dessus des autres recevra la dernière place. Et celui qui prend la dernière place sera mis au-dessus des autres. » « Quel malheur pour vous, maîtres de la loi et Pharisiens, quand vous êtes des hommes faux! Vous fermez la porte du Royaume des cieux devant les gens. Vous-mêmes, vous n’entrez pas et vous ne laissez pas entrer ceux qui le veulent. [] « Quel malheur pour vous, maîtres de la loi et Pharisiens, quand vous êtes des hommes faux! Vous voyagez partout, sur terre et sur mer, pour gagner même un seul homme à la loi de Moïse. Et, quand c’est fait, vous en faites quelqu’un qui mérite la punition de Dieu, deux fois plus que vous. « Quel malheur pour vous! Vous êtes des guides aveugles quand vous dites: “Si quelqu’un jure par le temple, cela ne vaut rien. Mais si quelqu’un jure par l’or du temple, il doit faire ce qu’il a juré.” Ne soyez pas bêtes et aveugles! L’or appartient au temple, donc il appartient à Dieu. Alors, qu’est-ce qui est le plus important? L’or ou le temple? Vous dites aussi: “Si quelqu’un jure par l’autel, cela ne vaut rien. Mais si quelqu’un jure par l’offrande qui est sur l’autel, il doit faire ce qu’il a juré.” Vous êtes aveugles! Qu’est-ce qui est le plus important? L’offrande ou l’autel qui rend cette offrande sacrée? Donc, celui qui jure par l’autel, jure par l’autel et par tout ce qu’il y a dessus. Celui qui jure par le temple, jure par le temple et par Dieu qui habite le temple. Celui qui jure par le ciel jure par le siège de Dieu et par Dieu qui est assis dessus. « Quel malheur pour vous, maîtres de la loi et Pharisiens, quand vous êtes des hommes faux! Vous donnez à Dieu le dixième de certaines plantes, menthe, légumes et épices. Et vous abandonnez ce qu’il y a de plus important dans la Loi, c’est-à-dire être juste, bon, fidèle. Pourtant, c’est cela qu’il fallait faire, sans oublier le reste. Vous êtes des guides aveugles! Vous filtrez l’eau pour enlever un moustique, mais vous avalez un chameau! « Quel malheur pour vous, maîtres de la loi et Pharisiens, quand vous êtes des hommes faux! Vous nettoyez l’extérieur du verre et du plat. Mais dedans, ils sont pleins de ce que vous avez volé et arraché aux gens! Pharisien aveugle! Nettoie d’abord l’intérieur du plat, et alors l’extérieur aussi deviendra propre. « Quel malheur pour vous, maîtres de la loi et Pharisiens, quand vous êtes des hommes faux! Vous ressemblez à des tombes peintes en blanc. À l’extérieur, elles ont l’air belles. Mais à l’intérieur, elles sont remplies d’os des morts et de toutes sortes de choses pourries. De la même façon, à l’extérieur, devant les gens, vous avez l’air d’obéir à Dieu, mais à l’intérieur, vous êtes pleins de mensonge et de mal. « Quel malheur pour vous, maîtres de la loi et Pharisiens, quand vous êtes des hommes faux! Vous construisez des tombes pour les prophètes. Vous décorez les tombes de ceux qui ont obéi à Dieu. Et vous dites: “Si nous avions vécu au temps de nos ancêtres, nous n’aurions pas été d’accord avec eux pour tuer les prophètes!” Ainsi, vous le montrez vous-mêmes: vous êtes les fils de ceux qui ont tué les prophètes! Eh bien, continuez! Allez encore plus loin que vos ancêtres! Serpents! Espèce de vipères! Vous ne pourrez pas éviter la punition de Dieu! C’est pourquoi, écoutez: je vais vous envoyer des prophètes, des sages, des gens pour vous enseigner. Vous tuerez les uns, et vous les clouerez sur des croix. Vous frapperez les autres à coups de fouet dans vos maisons de prière et vous les poursuivrez de ville en ville. Ainsi, c’est vous que Dieu va punir pour le meurtre de tous ceux qui lui ont obéi. D’abord il y a eu le meurtre d’Abel le juste. Et à la fin il y a eu le meurtre de Zakarie, le fils de Barakie. Vous l’avez tué entre l’autel et le lieu saint. Je vous le dis, c’est la vérité: Dieu va punir les gens d’aujourd’hui pour tout cela. » « Habitants de Jérusalem! Habitants de Jérusalem! Vous faites mourir les prophètes et vous tuez ceux que Dieu vous envoie en leur jetant des pierres. Très souvent, j’ai voulu vous rassembler, comme une poule rassemble ses poussins sous ses ailes, mais vous n’avez pas voulu. Eh bien, Dieu va abandonner votre temple! En effet, je vous le dis, bientôt vous ne me verrez plus jusqu’au jour où vous direz: “Que Dieu bénisse celui qui vient en son nom!” » Jésus sort du temple et il s’en va. Alors ses disciples s’approchent de lui pour lui montrer les bâtiments du temple. Jésus leur dit: « Vous voyez tout cela? Je vous le dis, c’est la vérité: ici, il ne restera pas une seule pierre sur une autre. Tout sera détruit. » Jésus s’assoit sur le mont des Oliviers. Ses disciples s’approchent. Ils sont seuls avec lui et ils lui demandent: « Dis-nous: quand est-ce que cela va arriver? Comment allons-nous savoir que c’est le moment de ta venue et de la fin du monde? » Jésus leur répond: « Faites attention! Ne vous laissez pas tromper! En effet, beaucoup de gens vont venir en prenant mon nom. Ils diront: “C’est moi le Messie!” Et ils vont tromper beaucoup de monde. Vous allez entendre parler de guerres proches ou lointaines. Attention, n’ayez pas peur! Oui, tout cela doit arriver, mais ce ne sera pas encore la fin. Un peuple se battra contre un autre peuple, et un roi se battra contre un autre roi. Dans plusieurs régions, il y aura la famine et la terre tremblera. Tous ces événements seront comme les premières douleurs de l’accouchement. » « Alors, on vous livrera pour vous faire souffrir et on vous tuera. Tous ceux qui ne connaissent pas Dieu vous détesteront à cause de moi, et beaucoup de gens abandonneront la foi. Ils se trahiront les uns les autres et ils se détesteront. Beaucoup de faux prophètes viendront et ils tromperont beaucoup de monde. Le mal deviendra de plus en plus fort. À cause de cela, beaucoup de gens auront moins d’amour. Mais celui qui résistera jusqu’à la fin, Dieu le sauvera. On annoncera au monde entier cette Bonne Nouvelle du Royaume, pour que tous ceux qui ne connaissent pas Dieu l’entendent. Alors ce sera la fin. » « Vous verrez celui qu’on appelle “le Destructeur horrible”. Il sera placé dans le lieu saint. Le prophète Daniel a parlé de lui. – Celui qui lit cela doit bien comprendre! – « À ce moment-là, ceux qui seront en Judée devront fuir dans les montagnes. Celui qui sera sur la terrasse ne devra pas descendre pour aller chercher des affaires dans sa maison. Celui qui sera dans son champ ne devra pas retourner chez lui pour prendre son vêtement. Quel malheur, ces jours-là pour les femmes enceintes et pour celles qui allaitent leur bébé! Priez Dieu pour ne pas être obligés de partir vous cacher pendant la mauvaise saison, ou un jour de sabbat. En effet, à ce moment-là, les gens souffriront beaucoup. Personne n’a jamais souffert comme cela depuis le commencement du monde jusqu’à maintenant. Et personne ne souffrira plus jamais comme cela. Si Dieu n’avait pas décidé de diminuer le nombre de ces jours-là, personne ne pourrait sauver sa vie! Mais il a décidé de diminuer le nombre de ces jours-là, à cause des gens qu’il a choisis. « Alors, quand quelqu’un vous dira: “Regardez! Le Messie est ici!” ou: “Il est là!”, ne le croyez pas. En effet, des faux messies et des faux prophètes vont venir. Ils feront des choses très étonnantes et des miracles, pour tromper, si possible, même ceux que Dieu a choisis. Voilà! Je vous ai prévenus! » « Quand on vous dira: “Regardez, le Messie est dans le désert!”, n’y allez pas. Quand on vous dira: “Regardez, il se cache ici!”, ne le croyez pas. En effet le Fils de l’homme viendra comme l’éclair qui brille d’un bout du ciel à l’autre. Là où il y aura le cadavre, les charognards se rassembleront. « Ces jours-là, les gens souffriront beaucoup, et, tout de suite après, le soleil ne brillera plus, la lune ne donnera plus de lumière. Les étoiles tomberont du ciel et les puissances du ciel trembleront. Alors, dans le ciel, on verra le signe qui annonce le Fils de l’homme. Et tous les peuples de la terre crieront et pleureront. Ils verront le Fils de l’homme arriver sur les nuages du ciel, avec toute sa puissance et toute sa gloire. La grande trompette sonnera. Et le Fils de l’homme enverra ses anges, et ils rassembleront ceux qu’il a choisis, des quatre coins de la terre, d’un bout du monde à l’autre. » « Comprenez bien la comparaison avec le figuier. Quand les branches deviennent tendres, quand ses feuilles poussent, vous le savez, la nouvelle saison est bientôt là. De la même façon, quand vous verrez tout cela, vous devez le savoir: le Fils de l’homme sera bientôt là. Il est à votre porte. Je vous le dis, c’est la vérité: quand cela arrivera, les gens d’aujourd’hui ne seront pas tous morts. Le ciel et la terre disparaîtront, mes paroles ne disparaîtront jamais. » « Mais le jour et l’heure où ces choses arriveront, personne ne les connaît: ni les anges auprès de Dieu, ni le Fils. Le Père est seul à les connaître. Quand le Fils de l’homme viendra, il se passera la même chose qu’au temps de Noé. À ce moment-là, avant la grande inondation, les gens mangeaient, buvaient. Ils se mariaient ou donnaient leurs filles en mariage. Puis Noé est entré dans le bateau. Les gens n’ont rien compris, jusqu’au moment où la grande inondation est venue et les a tous emportés. Quand le Fils de l’homme viendra, ce sera la même chose. Alors deux hommes seront dans leur champ, on prendra l’un et on laissera l’autre. Deux femmes travailleront à écraser du grain, on prendra l’une et on laissera l’autre. Restez donc éveillés: vous ne savez pas quel jour votre Seigneur viendra. Comprenez ceci: le maître de maison ne sait pas à quelle heure de la nuit le voleur va venir. Sinon, il resterait éveillé et il ne laisserait pas le voleur entrer chez lui. C’est pourquoi, vous aussi, soyez prêts. En effet, le Fils de l’homme viendra, mais vous ne savez pas à quel moment. » « Le serviteur fidèle et intelligent, qui est-ce? C’est celui auquel le maître a dit: “Je te confie ce travail: donne à manger aux autres serviteurs, quand il le faut.” Il est heureux, ce serviteur, si son maître arrive et le trouve en train de faire ce travail! Je vous le dis, c’est la vérité: le maître lui confiera toutes ses richesses. Mais supposons ceci: le serviteur est mauvais. Il se dit: “Mon maître ne revient pas vite”, et il se met à frapper ses camarades de travail, il mange et il boit avec les ivrognes. Alors le maître va venir un jour où son serviteur ne l’attend pas, et à une heure qu’il ne connaît pas. Il chassera ce serviteur, il le punira comme Dieu punit les hommes faux, et le serviteur pleurera et grincera des dents. » « Alors le Royaume des cieux ressemblera à ceci: Dix jeunes filles prennent leurs lampes et elles sortent pour aller à la rencontre du marié. Cinq d’entre elles sont imprudentes et cinq d’entre elles sont sages. Les jeunes filles imprudentes prennent leurs lampes, mais elles n’emportent pas de réserve d’huile. Les jeunes filles sages prennent leurs lampes et elles emportent de l’huile dans des récipients. Le marié ne vient pas tout de suite. Toutes les jeunes filles ont sommeil et elles s’endorment. « Au milieu de la nuit, on entend un cri: “Voici le marié! Sortez pour aller à sa rencontre!” Alors toutes les jeunes filles se réveillent et elles préparent leurs lampes. Les imprudentes disent aux sages: “Nos lampes s’éteignent. Donnez-nous un peu de votre huile.” Mais les sages leur répondent: “Non! Il n’y en a pas assez pour nous et pour vous. Allez plutôt chez les commerçants et achetez de l’huile pour vous.” Les imprudentes vont donc acheter de l’huile, mais pendant ce temps, le marié arrive. Les jeunes filles qui sont prêtes entrent avec lui dans la salle du mariage, et on ferme la porte. Plus tard, les autres jeunes filles arrivent et elles disent: “Seigneur, Seigneur, ouvre-nous la porte!” Mais le marié répond: “Je vous le dis, c’est la vérité: je ne vous connais pas.” » Et Jésus ajoute: « Restez donc éveillés, parce que vous ne connaissez ni le jour ni l’heure. » « Le Royaume des cieux ressemble à ceci: Un homme part en voyage. Il appelle ses serviteurs et leur confie ses richesses. Il donne à chacun selon ce qu’il peut faire. Il donne à l’un 500 pièces d’or, à un autre 200, à un troisième 100, et il part. Le serviteur qui a reçu les 500 pièces d’or s’en va tout de suite faire du commerce avec cet argent et il gagne encore 500 pièces d’or. Celui qui a reçu les 200 pièces d’or fait la même chose et il gagne encore 200 pièces d’or. Mais celui qui a reçu les 100 pièces d’or s’en va faire un trou dans la terre et il cache l’argent de son maître. « Longtemps après, le maître de ces serviteurs revient. Il leur demande ce qu’ils ont fait avec son argent. Le serviteur qui a reçu les 500 pièces d’or s’approche et il présente encore 500 pièces d’or en disant: “Maître, tu m’as confié 500 pièces d’or. Voici encore 500 pièces d’or que j’ai gagnées.” Son maître lui dit: “C’est bien. Tu es un serviteur bon et fidèle. Tu as été fidèle pour une petite chose, je vais donc te confier beaucoup de choses. Viens et réjouis-toi avec moi.” Le serviteur qui a reçu les 200 pièces d’or s’approche et il dit: “Maître, tu m’as confié 200 pièces d’or. Voici encore 200 pièces d’or que j’ai gagnées.” Son maître lui dit: “C’est bien. Tu es un serviteur bon et fidèle. Tu as été fidèle pour une petite chose, je vais donc te confier beaucoup de choses. Viens et réjouis-toi avec moi.” Enfin, celui qui a reçu les 100 pièces d’or s’approche et il dit: “Maître, je le savais: tu es un homme dur. Tu récoltes ce que tu n’as pas semé, tu ramasses ce que tu n’as pas planté. J’ai eu peur et je suis allé cacher tes pièces d’or dans la terre. Les voici! Tu as ton argent.” Son maître lui répond: “Tu es un serviteur mauvais et paresseux! Tu le savais: je récolte ce que je n’ai pas semé, je ramasse ce que je n’ai pas planté. Donc tu devais mettre mon argent à la banque. De cette façon, à mon retour, je pouvais reprendre l’argent avec les intérêts! Enlevez-lui donc les 100 pièces d’or. Donnez-les à celui qui a 1 000 pièces d’or. Oui, celui qui a quelque chose, on lui donnera encore plus et il aura beaucoup plus. Mais celui qui n’a rien, on lui enlèvera même le peu de chose qu’il a! Et ce serviteur inutile, jetez-le dehors dans la nuit. Là, il pleurera et il grincera des dents.” » « Quand le Fils de l’homme viendra dans sa gloire, avec tous ses anges, il s’assoira sur son siège de roi tout-puissant. On rassemblera tous les peuples devant lui. Et il séparera les gens les uns des autres, comme le berger sépare les moutons des chèvres. Il placera les moutons à sa droite et les chèvres à sa gauche. Alors le roi dira à ceux qui sont à sa droite: “Venez, vous que mon Père bénit. Recevez le Royaume que Dieu vous a préparé depuis la création du monde. En effet, j’ai eu faim, et vous m’avez donné à manger. J’ai eu soif, et vous m’avez donné à boire. J’étais un étranger, et vous m’avez accueilli. J’étais nu, et vous m’avez donné des vêtements. J’étais malade, et vous m’avez visité. J’étais en prison, et vous êtes venus me voir.” Alors ceux qui ont obéi à Dieu diront au roi: “Seigneur, quand est-ce que nous t’avons vu? Tu avais donc faim, et nous t’avons donné à manger? Tu avais donc soif, et nous t’avons donné à boire? Tu étais un étranger, et nous t’avons accueilli? Tu étais donc nu, et nous t’avons donné des vêtements? Tu étais malade ou en prison, et nous sommes venus te voir? Quand donc?” Et le roi leur répondra: “Je vous le dis, c’est la vérité: chaque fois que vous avez fait cela à l’un de mes frères, à l’un des plus petits, c’est à moi que vous l’avez fait.” « Ensuite, le roi dira à ceux qui sont à sa gauche: “Allez-vous-en loin de moi, Dieu vous maudit! Allez dans le feu qui ne s’éteint pas, et qu’on a préparé pour l’esprit du mal et pour ses anges! En effet, j’ai eu faim, et vous ne m’avez pas donné à manger. J’ai eu soif, et vous ne m’avez pas donné à boire. J’étais un étranger, et vous ne m’avez pas accueilli. J’étais nu, et vous ne m’avez pas donné de vêtements. J’étais malade et en prison, et vous ne m’avez pas visité.” Alors eux aussi diront au roi: “Seigneur, quand est-ce que nous t’avons vu? Tu avais donc faim et soif, tu étais un étranger, tu étais donc nu, malade ou en prison? Et nous ne t’avons pas aidé? Quand donc?” Et le roi leur répondra: “Je vous le dis, c’est la vérité: chaque fois que vous n’avez rien fait pour l’un de ces plus petits, vous n’avez rien fait pour moi non plus.” Et ils partiront pour recevoir une punition qui dure toujours. Mais ceux qui ont obéi à Dieu partiront pour recevoir la vie avec Dieu pour toujours. » Quand Jésus a fini d’enseigner tout cela, il dit à ses disciples: « Vous le savez, dans deux jours, c’est la fête de la Pâque. Le Fils de l’homme va être livré pour qu’on le cloue sur une croix. » Alors les chefs des prêtres et les anciens du peuple se réunissent dans le palais de Caïphe, le grand-prêtre. Ils décident d’arrêter Jésus en secret et de le faire mourir. Ils disent: « Il ne faut pas l’arrêter pendant la fête, sinon le peuple va se révolter. » Jésus est à Béthanie dans la maison de Simon le lépreux. Alors, pendant le repas, une femme s’approche de lui, avec un très beau vase, plein d’un parfum très cher. Elle verse le parfum sur la tête de Jésus. Quand les disciples voient cela, ils ne sont pas contents du tout et ils disent: « Elle a gaspillé ce parfum! Pourquoi? On pouvait le vendre très cher et ensuite donner l’argent aux pauvres! » Jésus entend cela et il dit: « Pourquoi est-ce que vous faites de la peine à cette femme? Ce qu’elle a fait pour moi est une bonne action. Vous aurez toujours des pauvres avec vous, mais moi, vous ne m’aurez pas toujours. Elle a mis du parfum sur mon corps: d’avance, elle m’a préparé pour la tombe. Je vous le dis, c’est la vérité: partout où on annoncera cette Bonne Nouvelle, dans le monde entier, on racontera ce que cette femme a fait, et on se souviendra d’elle. » Alors l’un des douze apôtres, appelé Judas Iscariote, va voir les chefs des prêtres et il leur dit: « Qu’est-ce que vous voulez me donner, si je vous livre Jésus? » Les chefs des prêtres lui donnent 30 pièces d’argent. À partir de ce moment, Judas cherche une bonne occasion pour leur livrer Jésus. C’est le premier jour de la fête des Pains sans levain. Les disciples s’approchent de Jésus et lui disent: « Nous allons te préparer le repas de la Pâque. Où veux-tu le manger? » Jésus leur dit: « Allez à la ville, chez telle personne, et dites-lui: “Le maître dit: Le moment est arrivé pour moi. C’est chez toi que je vais manger le repas de la Pâque avec mes disciples.” » Les disciples font ce que Jésus leur a commandé et ils préparent le repas de la Pâque. C’est le soir. Jésus s’installe pour le repas avec les douze apôtres. Pendant qu’ils sont en train de manger, Jésus dit: « Je vous l’affirme, c’est la vérité: l’un de vous va me livrer. » Les disciples deviennent tout tristes et ils se mettent à lui demander l’un après l’autre: « Seigneur, est-ce que c’est moi? » Jésus leur répond: « Celui qui a mis la main avec moi dans le même plat, c’est lui qui va me livrer. Le Fils de l’homme va mourir, comme les Livres Saints l’annoncent. Mais quel malheur pour celui qui livre le Fils de l’homme! Pour cet homme-là, ce serait une bonne chose de ne pas être né! » Judas, celui qui va livrer Jésus, lui demande: « Maître, est-ce que c’est moi? » Jésus lui répond: « C’est toi qui le dis. » Pendant le repas, Jésus prend du pain. Il dit la prière de bénédiction, il partage le pain et le donne à ses disciples en disant: « Prenez et mangez, ceci est mon corps. » Ensuite il prend une coupe de vin. Il remercie Dieu et il donne la coupe à ses disciples en disant: « Buvez-en tous. Oui, ceci est mon sang, le sang de l’alliance de Dieu. Il est versé pour un grand nombre de gens, pour le pardon des péchés. Je vous le dis, je ne boirai plus de ce vin, jusqu’au jour où je boirai le vin nouveau, avec vous, dans le Royaume de mon Père. » Ils chantent les psaumes de la fête. Ensuite ils vont au mont des Oliviers. Alors Jésus dit à ses disciples: « Cette nuit, vous allez tous m’abandonner. En effet, dans les Livres Saints on lit: “Je vais tuer le berger, et les moutons du troupeau partiront de tous les côtés.” » Jésus ajoute: « Mais, quand je me réveillerai de la mort, je vous attendrai en Galilée. » Pierre lui dit: « Tous les autres t’abandonneront peut-être, mais moi, je ne t’abandonnerai jamais! » Jésus lui répond: « Je te le dis, c’est la vérité: cette nuit, avant que le coq chante, tu diras trois fois que tu ne me connais pas. » Pierre lui dit: « Même si je dois mourir avec toi, je ne dirai jamais que je ne te connais pas! » Et tous les disciples disent la même chose. Jésus arrive avec ses disciples à un endroit appelé Gethsémané. Il leur dit: « Asseyez-vous ici, pendant que je vais prier là-bas. » Il emmène avec lui Pierre et les deux fils de Zébédée. Il commence à être triste et très effrayé. Alors il leur dit: « Mon cœur est triste jusqu’à mourir. Restez ici, restez éveillés avec moi. » Il va un peu plus loin, il se jette par terre, le front contre le sol. Et il prie en disant: « Mon Père, si c’est possible, éloigne de moi cette coupe de souffrance! Pourtant, ne fais pas comme je veux, mais comme tu veux! » Jésus revient vers les trois disciples et les trouve endormis. Il dit à Pierre: « Vous n’avez pas pu rester éveillés avec moi, même pendant une heure! Restez éveillés et priez pour pouvoir résister quand l’esprit du mal vous tentera. Vous désirez faire le bien, mais vous n’avez pas la force de résister au mal. » Une deuxième fois, Jésus va plus loin, et il prie en disant: « Mon Père, si tu ne peux pas éloigner cette coupe de moi, si je dois la boire, fais que j’obéisse à ta volonté. » Il revient encore vers les disciples et les trouve endormis. Ils ne peuvent pas garder leurs yeux ouverts. Jésus les quitte, il s’éloigne encore. Et, pour la troisième fois, il prie en disant les mêmes paroles. Ensuite, il revient vers les disciples et leur dit: « Vous dormez encore et vous vous reposez? Attention, c’est le moment! Le Fils de l’homme va être livré aux pécheurs! Levez-vous, allons! Voyez, l’homme qui me livre est arrivé! » Pendant que Jésus dit cela, Judas, l’un des douze apôtres, arrive. Il y a avec lui une foule nombreuse de gens avec des armes et des bâtons. Ils viennent de la part des chefs des prêtres et des anciens du peuple. Judas, celui qui livre Jésus, a déjà expliqué à la foule ce qu’il va faire. Il leur a dit: « L’homme que je vais embrasser, c’est lui! Arrêtez-le. » Judas s’approche tout de suite de Jésus en disant: « Salut, Maître! » Et il l’embrasse. Jésus lui répond: « Mon ami, fais ce que tu dois faire. » Alors les gens s’approchent, ils mettent la main sur Jésus et ils l’arrêtent. Un des disciples de Jésus prend son épée. Il attaque le serviteur du grand-prêtre et lui coupe l’oreille. Jésus lui dit: « Remets ton épée à sa place. En effet, tous ceux qui prennent des armes seront tués par des armes. Tu crois que je ne pourrais pas appeler mon Père? Il m’enverrait tout de suite plus de douze armées d’anges. Mais alors, ce que les Livres Saints disent ne se réaliserait pas! En effet, ils disent que les choses doivent se passer de cette façon. » Ensuite Jésus dit à la foule: « Vous êtes venus me prendre avec des épées et des bâtons, comme pour arrêter un bandit! Tous les jours, j’étais assis dans le temple et j’enseignais, pourtant, vous ne m’avez pas arrêté! Tout cela réalise ce que les prophètes ont dit dans les Livres Saints. » Alors tous les disciples abandonnent Jésus et ils partent en courant. Ceux qui ont arrêté Jésus l’emmènent chez Caïphe, le grand-prêtre. Là, les maîtres de la loi et les anciens sont réunis. Pierre suit Jésus de loin, jusqu’à la cour de la maison du grand-prêtre. Il entre dans la cour et il s’assoit avec les serviteurs. Il veut voir comment cela va finir. Les chefs des prêtres et tout le Tribunal religieux cherchent une fausse raison d’accuser Jésus, pour le condamner à mort. Mais ils n’en trouvent pas. Pourtant, beaucoup de faux témoins viennent dire des mensonges contre Jésus. À la fin, deux hommes arrivent et ils disent: « Cet homme a dit: “Je peux détruire le temple de Dieu et le reconstruire en trois jours.” » Alors le grand-prêtre se lève et il dit à Jésus: « Tu ne réponds rien? Qu’est-ce que ces gens disent contre toi? » Mais Jésus se tait. Le grand-prêtre lui dit: « Au nom du Dieu vivant, je te demande de répondre: Est-ce que tu es le Messie, le Fils de Dieu? » Jésus lui répond: « C’est toi qui le dis. Mais je vous l’affirme, à partir de maintenant, vous verrez le Fils de l’homme assis à droite du Tout-Puissant. Il viendra sur les nuages du ciel. » Alors le grand-prêtre déchire ses vêtements et dit: « Il a insulté Dieu! Nous n’avons plus besoin de témoins! Vous venez d’entendre l’insulte! Qu’est-ce que vous en pensez? » Ils lui répondent: « Il doit mourir. » Alors ils crachent sur le visage de Jésus et ils le frappent à coups de poing. D’autres lui donnent des gifles en disant: « Messie, devine! Dis-nous qui t’a frappé! » Pierre est assis dehors dans la cour. Une servante s’approche de lui et elle lui dit: « Toi aussi, tu étais avec Jésus, cet homme de Galilée! » Mais devant tout le monde, Pierre répond: « Non, je ne sais pas ce que tu veux dire! » Ensuite, il s’en va vers la porte de la cour. Une autre servante le voit et elle dit à ceux qui sont là: « Celui-ci était avec Jésus de Nazareth! » Encore une fois, Pierre répond: « Non! Je ne connais pas cet homme, je le jure! » Un peu plus tard, ceux qui sont là s’approchent de Pierre et lui disent: « Sûrement, tu es un des disciples, toi aussi! En effet, on le reconnaît à ta façon de parler. » Alors Pierre se met à dire: « Que Dieu me punisse si je mens! Je ne connais pas cet homme, je le jure! » Et au même moment un coq chante. Pierre se souvient que Jésus lui a dit: « Avant que le coq chante, tu diras trois fois que tu ne me connais pas. » Pierre sort de la cour et il pleure beaucoup. Le matin, de bonne heure, les chefs des prêtres et les anciens du peuple décident tous ensemble de faire mourir Jésus. Ils le font attacher, ils l’emmènent et le livrent à Pilate, le gouverneur romain. Judas, celui qui a livré Jésus, voit qu’on l’a condamné. Alors il regrette ce qu’il a fait et il va rendre les 30 pièces d’argent aux chefs des prêtres et aux anciens. Il leur dit: « J’ai péché, j’ai livré un innocent à la mort. » Ils lui répondent: « Cela nous est égal. C’est ton affaire! » Judas jette l’argent dans le temple et il part. Ensuite il va se pendre. Les chefs des prêtres ramassent l’argent en disant: « Nous n’avons pas le droit de le mettre avec les offrandes du temple. En effet, c’est le prix du sang. » Ils se mettent d’accord et avec cet argent, ils achètent le champ du potier. Là, on enterrera les étrangers. Voilà pourquoi ce champ s’appelle encore aujourd’hui le « champ du sang ». Ainsi se réalise ce que le prophète Jérémie a dit: « Ils ont pris les 30 pièces d’argent. C’est la somme que le peuple d’Israël a décidé de payer pour lui. Ils les ont données pour acheter le champ du potier. C’est ce que le Seigneur m’a commandé de leur dire. » On amène Jésus devant Pilate, le gouverneur. Le gouverneur l’interroge en lui disant: « Est-ce que tu es le roi des Juifs? » Jésus lui répond: « C’est toi qui le dis. » Ensuite, les chefs des prêtres et les anciens accusent Jésus, mais il ne répond rien. Alors Pilate lui dit: « Tu n’entends pas tout ce qu’ils disent contre toi? » Mais Jésus ne donne aucune réponse à ce qu’ils disent, et le gouverneur est très étonné. À chaque fête de la Pâque, le gouverneur a l’habitude de libérer un prisonnier, celui que la foule veut. À ce moment-là, il y a un prisonnier célèbre. Il s’appelle Jésus Barabbas. Les gens se sont rassemblés, et Pilate leur demande: « Je vais vous libérer un prisonnier. Qui voulez-vous: Jésus Barabbas ou Jésus qu’on appelle Messie? » En effet, Pilate sait bien qu’ils lui ont livré Jésus par jalousie. Pendant que Pilate est assis au tribunal, sa femme envoie quelqu’un pour lui dire: « Ne t’occupe pas de l’affaire de cet homme innocent! Cette nuit, dans un rêve, j’ai beaucoup souffert à cause de lui. » Les chefs des prêtres et les anciens poussent la foule à demander Barabbas et à faire mourir Jésus. Le gouverneur leur dit: « Je vais vous libérer un prisonnier. Lequel des deux voulez-vous? » Ils répondent: « Barabbas! » Pilate leur demande: « Qu’est-ce que je vais donc faire de Jésus qu’on appelle Messie? » Tout le monde répond: « Cloue-le sur une croix! » Pilate leur dit: « Qu’est-ce qu’il a donc fait de mal? » Mais ils se mettent à crier encore plus fort: « Cloue-le sur une croix! » Pilate voit qu’il n’arrive à rien, et l’agitation est de plus en plus grande. Alors il prend de l’eau et il se lave les mains devant la foule en disant: « Je ne suis pas responsable de la mort de cet homme. C’est votre affaire! » Tout le peuple lui répond: « Nous acceptons d’être responsables de la mort de cet homme, nous et nos enfants! » Alors Pilate leur libère Barabbas. Il fait frapper Jésus à coups de fouet et il le livre aux soldats pour qu’ils le clouent sur une croix. Alors les soldats romains emmènent Jésus dans le palais du gouverneur. Ils rassemblent toute la troupe autour de lui. Pour se moquer de lui, ils lui enlèvent ses vêtements et lui mettent un habit rouge. Ils tressent une couronne avec des branches épineuses et la posent sur sa tête. Ils lui placent un roseau dans la main droite. Ensuite, ils se mettent à genoux devant lui et ils se moquent de lui en disant: « Salut, roi des Juifs! » Ils crachent sur lui et ils prennent le roseau pour le frapper sur la tête. Quand ils ont fini de se moquer de Jésus, ils lui enlèvent l’habit rouge et lui remettent ses vêtements. Après cela, ils l’emmènent pour le clouer sur une croix. Quand les soldats sortent de la ville, ils rencontrent un homme de Cyrène, appelé Simon. Ils l’obligent à porter la croix de Jésus. Ils arrivent dans un endroit appelé Golgotha, ce qui veut dire « Le lieu du Crâne ». Ils donnent à boire à Jésus du vin mélangé avec un liquide amer. Jésus le goûte et il ne veut pas en boire. Ensuite, les soldats le clouent sur une croix. Ils tirent au sort pour savoir qui aura ses vêtements. Puis ils les partagent entre eux, et ils s’assoient là pour garder Jésus. Au-dessus de sa tête, il y a une pancarte, elle indique pourquoi il est condamné. On a écrit: « C’est Jésus, le roi des Juifs. » Les soldats clouent aussi deux bandits sur des croix à côté de Jésus, l’un à sa droite et l’autre à sa gauche. Les gens qui passent par là secouent la tête et ils insultent Jésus en disant: « Tu voulais détruire le temple et le reconstruire en trois jours. Eh bien, si tu es le Fils de Dieu, sauve-toi toi-même et descends de la croix! » Les chefs des prêtres avec les maîtres de la loi et les anciens se moquent de Jésus. Ils disent: « Il a sauvé les autres, mais il ne peut pas se sauver lui-même! C’est le roi d’Israël! Maintenant, il n’a qu’à descendre de la croix, alors nous croirons en lui. Il a fait confiance à Dieu. Eh bien, si Dieu l’aime, il n’a qu’à le sauver maintenant! En effet, cet homme a dit: “Je suis Fils de Dieu.” » Même les bandits qu’on a cloués sur des croix à côté de Jésus l’insultent de la même façon. À partir de midi, il fait nuit dans tout le pays jusqu’à trois heures de l’après-midi. Vers trois heures, Jésus crie très fort: « Éli, Éli, lema sabaktani? » Cela veut dire: « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné? » Parmi ceux qui sont là, certains l’entendent et disent: « Il appelle Élie! » Aussitôt, l’un d’eux part en courant. Il prend une éponge et la trempe dans du vinaigre. Il met l’éponge au bout d’un roseau et la présente à Jésus pour qu’il boive. Mais les autres disent: « Attends! Nous allons voir si Élie vient le sauver! » De nouveau, Jésus pousse un grand cri et il meurt. À ce moment-là, le grand rideau qui est dans le temple se déchire en deux morceaux, depuis le haut jusqu’en bas. La terre tremble, les rochers se fendent. Les tombes s’ouvrent, et les corps de beaucoup d’amis de Dieu, qui étaient morts, se réveillent. Plus tard, quand Jésus se réveille de la mort, ils sortent des tombes. Ils entrent dans Jérusalem, la ville sainte, et ils se montrent à beaucoup de gens. L’officier romain et les soldats qui gardent Jésus avec lui voient que la terre tremble. Ils voient aussi tout ce qui se passe. Alors ils ont très peur et ils disent: « Vraiment, cet homme était Fils de Dieu! » Beaucoup de femmes sont là, elles regardent de loin. Elles ont suivi Jésus depuis la Galilée, pour le servir. Parmi elles, il y a Marie de Magdala, Marie la mère de Jacques et de Joseph, et la mère des fils de Zébédée. C’est le soir, un homme riche arrive. Il est de la ville d’Arimathée et s’appelle Joseph. Lui aussi est disciple de Jésus. Il va voir Pilate, le gouverneur, et lui demande le corps de Jésus. Alors Pilate commande de lui donner le corps. Joseph le prend et l’enveloppe dans un drap neuf. Il met le corps dans la tombe qu’il vient de faire creuser pour lui-même dans le rocher. Ensuite, il roule une grosse pierre pour fermer l’entrée de la tombe, et il s’en va. Marie de Magdala et l’autre Marie sont là, assises en face de la tombe. Le jour suivant arrive. C’est le jour qui suit la préparation du sabbat. Les chefs des prêtres et les Pharisiens se réunissent chez Pilate. Et ils lui disent: « Excellence, nous nous souvenons d’une chose. Ce menteur a dit, quand il était encore vivant: “Après trois jours, je me réveillerai de la mort.” Donc, commande que des soldats gardent la tombe jusqu’au troisième jour, sinon, ses disciples pourront venir voler son corps. Ils diront ensuite au peuple: “Il s’est réveillé de la mort!” Ce dernier mensonge serait encore plus grave que le premier! » Pilate leur dit: « Voici des soldats! Allez! Faites garder la tombe comme vous voulez! » Ils vont préparer la garde de la tombe. Ils bloquent la pierre de l’entrée et ils mettent les soldats pour la surveiller. Après le sabbat, le dimanche, au lever du jour, Marie de Magdala et l’autre Marie vont voir la tombe. Tout à coup, il y a un grand tremblement de terre. Un ange du Seigneur descend du ciel. Il vient rouler la pierre de la tombe et il s’assoit dessus. Il brille comme un éclair et ses vêtements sont très blancs. Les soldats qui gardent la tombe sont effrayés. Ils se mettent à trembler et ils deviennent comme des morts. L’ange dit aux femmes: « Vous, n’ayez pas peur. Je sais que vous cherchez Jésus, celui qu’on a cloué sur une croix. Il n’est pas ici, il s’est réveillé de la mort, comme il l’a dit. Venez voir l’endroit où il était couché. Ensuite, allez vite dire à ses disciples: “Il s’est réveillé de la mort et il vous attend en Galilée. Vous le verrez là-bas.” Voilà ce que j’ai à vous dire. » Les femmes quittent vite la tombe. Elles ont peur, mais elles sont très joyeuses. Elles courent annoncer la nouvelle aux disciples de Jésus. Tout à coup, Jésus vient à leur rencontre et il leur dit: « Je vous salue! » Elles s’approchent de lui, elles saisissent ses pieds et l’adorent. Alors Jésus leur dit: « N’ayez pas peur. Allez dire à mes frères de partir pour la Galilée. Ils me verront là-bas. » Les femmes sont en route. Pendant ce temps, quelques soldats qui gardaient la tombe vont à la ville. Ils vont annoncer aux chefs des prêtres tout ce qui est arrivé. Les chefs des prêtres se réunissent avec les anciens. Ils décident ensemble de donner une grosse somme d’argent aux soldats. Et ils leur disent: « Voilà ce que vous raconterez: “Les disciples de Jésus sont venus pendant la nuit et ils ont volé son corps pendant que nous dormions.” Si le gouverneur apprend cela, nous lui expliquerons l’affaire, et vous n’aurez pas d’ennuis. » Les soldats prennent l’argent et ils font ce qu’on leur a dit. À cause de cela, on raconte cette histoire encore aujourd’hui parmi les habitants de la Judée. Les onze disciples partent pour la Galilée. Ils arrivent sur la montagne où Jésus leur a dit d’aller. En voyant Jésus, ils l’adorent mais certains hésitent à croire. Jésus s’approche et leur dit: « J’ai reçu tout pouvoir au ciel et sur la terre. Allez chez tous les peuples pour que les gens deviennent mes disciples. Baptisez-les au nom du Père, du Fils et de l’Esprit Saint. Apprenez-leur à obéir à tous les commandements que je vous ai donnés. Et moi, je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde. » La Bonne Nouvelle de Jésus-Christ, Fils de Dieu, commence ici. Dans le livre du prophète Ésaïe, on lit: « Moi, Dieu, je vais envoyer mon messager devant toi, pour préparer ton chemin. Quelqu’un crie dans le désert: “Préparez la route du Seigneur! Faites-lui des chemins bien droits!” » Ainsi Jean-Baptiste vient dans le désert. Il lance cet appel: « Faites-vous baptiser, pour montrer que vous voulez changer votre vie, et Dieu pardonnera vos péchés. » Tous les habitants de la région de Judée et de la ville de Jérusalem viennent vers Jean. Ils avouent leurs péchés devant tout le monde, et Jean les baptise dans l’eau du Jourdain. Jean porte un vêtement en poils de chameau et il a une ceinture de cuir autour de la taille. Il mange des sauterelles et du miel sauvage. Il annonce: « Celui qui va venir après moi est plus puissant que moi. Je ne suis pas digne de me baisser pour lui enlever ses sandales. Moi, je vous ai baptisés dans l’eau, mais lui, il vous baptisera dans l’Esprit Saint. » Alors Jésus arrive de Nazareth, village de Galilée. Jean le baptise dans le Jourdain. Au moment où Jésus sort de l’eau, il voit le ciel s’ouvrir. Et il voit l’Esprit Saint descendre sur lui comme une colombe. Une voix vient du ciel et lui dit: « Tu es mon fils très aimé. C’est toi que j’ai choisi avec joie. » Tout de suite après, l’Esprit Saint envoie Jésus dans le désert. Pendant 40 jours, il reste dans le désert et il est tenté par Satan. Jésus est avec les bêtes sauvages, et les anges le servent. Un jour, Jean est mis en prison. Alors Jésus va en Galilée. Il annonce la Bonne Nouvelle de Dieu et il dit: « Le moment décidé par Dieu est arrivé, et le Royaume de Dieu est tout près de vous. Changez votre vie et croyez à la Bonne Nouvelle! » Jésus marche le long du lac de Galilée. Il voit Simon et André, le frère de Simon. Ce sont des pêcheurs, et ils sont en train de jeter un filet dans le lac. Jésus leur dit: « Venez avec moi, et je ferai de vous des pêcheurs d’hommes. » Aussitôt, ils laissent leurs filets et ils suivent Jésus. En allant un peu plus loin, Jésus voit Jacques et Jean, deux frères. Ce sont les fils de Zébédée. Ils sont dans leur barque et réparent leurs filets. Aussitôt Jésus les appelle. Ils laissent leur père Zébédée dans la barque avec les ouvriers, et ils s’en vont avec Jésus. Jésus et ses disciples arrivent à la ville de Capernaüm. Le jour du sabbat, Jésus entre dans la maison de prière et il se met à enseigner. Ceux qui l’entendent sont très étonnés par sa façon d’enseigner. En effet, il n’enseigne pas comme les maîtres de la loi, il le fait avec l’autorité que Dieu lui donne. Juste à ce moment, un homme qui a un esprit mauvais en lui entre dans la maison de prière. Il se met à crier: « Jésus de Nazareth, qu’est-ce que tu nous veux? Est-ce que tu es venu pour notre malheur? Je sais bien qui tu es, tu es le Saint que Dieu a envoyé! » Jésus menace l’esprit mauvais en lui disant: « Tais-toi et sors de cet homme! » L’esprit mauvais secoue l’homme avec force et sort de lui en poussant un grand cri. Tous sont très étonnés et ils se demandent entre eux: « Qu’est-ce qui se passe? Cet homme enseigne d’une façon nouvelle et avec assurance. Il commande même aux esprits mauvais, et ils lui obéissent! » Alors les gens se mettent à parler de Jésus dans toute la région de la Galilée. Jésus sort de la maison de prière et tout de suite après, il va chez Simon et André. Jacques et Jean l’accompagnent. La belle-mère de Simon est couchée, avec de la fièvre. Aussitôt, on parle d’elle à Jésus. Jésus s’approche, il lui prend la main, il la fait lever et la fièvre la quitte. Ensuite la belle-mère de Simon se met à les servir. Le soir, après le coucher du soleil, les gens amènent à Jésus tous les malades et tous ceux qui ont des esprits mauvais. Tous les habitants de la ville sont rassemblés devant la porte de la maison. Jésus guérit toutes sortes de malades. Il chasse aussi beaucoup d’esprits mauvais et il ne les laisse pas parler, parce qu’ils savent qui est Jésus. Le matin suivant, pendant qu’il fait encore nuit, Jésus se lève et sort de la maison. Il va dans un endroit désert, et là, il se met à prier. Simon et ceux qui sont avec lui partent le chercher. Ils le trouvent et lui disent: « Tout le monde te cherche. » Jésus leur répond: « Allons ailleurs, dans les villages voisins. Là-bas aussi, je dois annoncer la Bonne Nouvelle. En effet, c’est pour cela que je suis venu. » Et Jésus va dans toute la Galilée. Il annonce la Bonne Nouvelle dans les maisons de prière et il chasse les esprits mauvais. Un lépreux s’approche de Jésus. Il se met à genoux devant lui et lui demande son aide en disant: « Si tu le veux, tu peux me guérir. » Jésus est plein de pitié pour lui. Il tend la main, touche le lépreux et lui dit: « Je le veux, sois guéri. » Aussitôt la lèpre quitte le malade, il est guéri. Jésus parle sévèrement à l’homme. Aussitôt après, il le chasse en lui disant: « Attention, ne dis rien à personne! Mais va te montrer au prêtre et offre le sacrifice que Moïse a commandé. Ainsi, tous auront la preuve que tu es guéri. » L’homme s’en va, mais il se met à raconter partout, et à tout le monde, ce qui s’est passé. C’est pourquoi Jésus ne peut plus se montrer dans une ville, il reste en dehors, dans des endroits déserts. Et les gens viennent à lui de tous les côtés. Quelques jours après, Jésus revient à Capernaüm. On apprend qu’il est à la maison. Beaucoup de monde se rassemble, et il ne reste plus de place, même pas dehors devant la porte. Jésus leur annonce la parole de Dieu. Des gens arrivent pour lui amener un homme paralysé. Quatre personnes portent le malade, mais, à cause de la foule, ils ne peuvent pas le placer devant Jésus. Alors, ils enlèvent une partie du toit au-dessus de l’endroit où Jésus se trouve. Et, par ce trou, ils font descendre le paralysé couché sur sa natte. Quand Jésus voit leur foi, il dit au paralysé: « Tes péchés sont pardonnés. » Quelques maîtres de la loi sont assis dans la maison et ils pensent: « Quoi? Cet homme insulte Dieu! Personne ne peut pardonner les péchés! Dieu seul peut le faire! » Jésus comprend tout de suite ce que les maîtres de la loi pensent et il leur dit: « Pourquoi avez-vous ces pensées-là? Qu’est-ce qui est plus facile? Dire au paralysé: “Tes péchés sont pardonnés”, ou lui dire: “Lève-toi, prends ta natte et marche”? Eh bien, vous devez le savoir: le Fils de l’homme a le pouvoir de pardonner les péchés sur la terre. » Alors Jésus dit au paralysé: « Je te le demande, lève-toi, prends ta natte et rentre chez toi! » Aussitôt, l’homme se lève devant tout le monde, il prend sa natte et il sort. Tous les gens sont très étonnés et ils disent: « Nous n’avons jamais vu une chose pareille! Vraiment, Dieu est grand! » Jésus retourne au bord du lac de Galilée. Une foule nombreuse vient auprès de lui, et il les enseigne. En passant, Jésus voit Lévi, le fils d’Alphée, assis au bureau des impôts. Jésus lui dit: « Suis-moi. » Lévi se lève et il suit Jésus. Ensuite, Jésus prend un repas dans la maison de Lévi. Beaucoup de gens mangent avec Jésus et ses disciples: ce sont des employés des impôts et des pécheurs. Ils sont nombreux à suivre Jésus. Des Pharisiens, maîtres de la loi, sont là. Ils voient que Jésus mange avec les pécheurs et avec les employés des impôts. Alors ils disent aux disciples de Jésus: « Votre maître mange avec les employés des impôts et avec les pécheurs. Pourquoi donc? » Jésus les a entendus et il leur dit: « Les gens en bonne santé n’ont pas besoin de médecin, ce sont les malades qui en ont besoin. Je ne suis pas venu appeler ceux qui se croient justes, mais ceux qui se reconnaissent pécheurs. » Un jour, les disciples de Jean-Baptiste et les Pharisiens sont en train de jeûner. Des gens viennent dire à Jésus: « Les disciples de Jean et les disciples des Pharisiens sont en train de jeûner, mais tes disciples à toi ne jeûnent pas. Pourquoi donc? » Jésus leur répond: « Est-ce que les invités à un mariage peuvent jeûner quand le marié est avec eux? Pendant tout le temps où le marié est avec eux, les invités mangent et boivent. Mais le moment va venir où on leur enlèvera le marié. Alors, ce jour-là, ils jeûneront. « Personne ne coud un morceau de tissu neuf sur un vieux vêtement. Sinon, le morceau neuf arrache une partie du vieux vêtement, et le trou dans le vieux vêtement est encore plus grand! Personne ne met du vin nouveau dans de vieilles outres. Sinon, le vin fait éclater les outres, et on perd à la fois le vin et les outres. Au contraire, il faut mettre le vin nouveau dans des outres neuves. » Un jour de sabbat, Jésus traverse des champs. Ses disciples se mettent à arracher des épis le long du chemin. Les Pharisiens disent à Jésus: « Regarde, pourquoi est-ce que tes disciples agissent ainsi? Le jour du sabbat, c’est interdit! » Jésus leur répond: « Vous n’avez jamais lu ce que David a fait? Un jour, il avait faim et ceux qui étaient avec lui avaient faim aussi, mais ils n’avaient rien à manger. Il est entré dans la maison de Dieu. C’était au temps où Abiatar était grand-prêtre. David a mangé les pains qui étaient offerts à Dieu, et il en a donné aussi à ceux qui l’accompagnaient. Pourtant, seuls les prêtres avaient le droit d’en manger! » Et Jésus ajoute: « Dieu a fait le sabbat pour les êtres humains, il n’a pas fait les êtres humains pour le sabbat. C’est pourquoi le Fils de l’homme est le maître même du sabbat. » Ensuite, Jésus retourne dans la maison de prière. Là, il y a un homme qui a la main paralysée. Les gens regardent Jésus avec attention pour voir s’il va guérir cet homme un jour de sabbat. En effet, ils cherchent une raison de l’accuser. Jésus dit à l’homme qui a la main paralysée: « Lève-toi, ici, devant tout le monde! » Ensuite, il dit à ceux qui sont là: « Le jour du sabbat, qu’est-ce qu’il est permis de faire? Du bien ou du mal? De sauver la vie de quelqu’un, ou de le laisser mourir? » Mais ils ne répondent pas. Jésus les regarde tous avec colère, il est triste parce qu’ils ne veulent pas comprendre. Il dit à l’homme: « Tends ta main! » L’homme tend sa main et elle est guérie! Les Pharisiens sortent de la maison de prière. Aussitôt, ils se réunissent avec les gens du parti d’Hérode Antipas, pour voir comment faire mourir Jésus. Jésus part avec ses disciples vers le lac de Galilée. Une foule nombreuse le suit. Les gens viennent de Galilée, de Judée, de Jérusalem, de l’Idumée, de la région qui est de l’autre côté du Jourdain et des environs de Tyr et de Sidon. Cette grande foule vient voir Jésus, parce qu’elle a appris tout ce qu’il fait. Alors Jésus dit à ses disciples: « Préparez-moi une barque, pour que la foule ne m’écrase pas! » En effet, Jésus a guéri beaucoup de gens, et tous ceux qui souffrent de maladies se précipitent sur lui pour le toucher. Quand les esprits mauvais voient Jésus, ils se jettent à ses pieds en criant: « Tu es le Fils de Dieu! » Mais Jésus leur commande sévèrement: « Ne dites pas qui je suis. » Ensuite, Jésus va dans la montagne. Il appelle les hommes qu’il veut, et ils viennent auprès de lui. Parmi eux, il en choisit douze, et il leur donne le nom d’apôtres. Il les choisit pour les avoir avec lui et pour les envoyer annoncer le Royaume de Dieu. Il leur donne aussi le pouvoir de chasser les esprits mauvais. Voici les douze apôtres: Simon, à qui Jésus donne le nom de Pierre; Jacques, fils de Zébédée, et Jean, frère de Jacques: Jésus leur donne le nom de Boanergès, c’est-à-dire « les hommes pareils au tonnerre »; André, Philippe, Barthélemy, Matthieu, Thomas, Jacques fils d’Alphée, Thaddée, Simon qu’on appelle le nationaliste et Judas Iscariote, celui qui va livrer Jésus. Jésus revient à la maison. Une grande foule se rassemble de nouveau. Alors Jésus et ses disciples n’ont même pas le temps de manger! Les gens de la famille de Jésus apprennent cela et ils se mettent en route pour venir le prendre. En effet, ils disent: « Jésus est devenu fou! » Les maîtres de la loi, qui sont venus de Jérusalem, disent: « Jésus a en lui Satan, le chef des esprits mauvais! Et c’est Satan qui lui donne le pouvoir de chasser ces esprits. » Alors Jésus appelle les maîtres de la loi et il leur dit, en utilisant des comparaisons: « Comment Satan, l’esprit du mal, peut-il chasser l’esprit du mal? Quand les habitants d’un royaume font la guerre entre eux, ce royaume ne peut pas continuer à exister. Et quand les gens d’une famille se battent entre eux, cette famille ne pourra pas continuer à exister. Si Satan est en guerre contre lui-même, ou si Satan n’est pas d’accord avec lui-même, son pouvoir ne peut pas durer. Pour lui, c’est la fin. « Si quelqu’un veut entrer dans la maison d’un homme fort et voler toutes ses richesses, il doit d’abord attacher l’homme fort. Ensuite, il peut tout voler dans la maison. « Je vous le dis, c’est la vérité: les gens recevront le pardon pour tous leurs péchés et pour toutes leurs insultes contre Dieu. Mais si quelqu’un insulte l’Esprit Saint, il ne pourra jamais recevoir le pardon. Il reste toujours coupable. » Jésus parle de cette façon aux maîtres de la loi parce qu’ils ont dit: « Il a un esprit mauvais en lui. » Ensuite, la mère et les frères de Jésus arrivent. Ils restent dehors et ils envoient quelqu’un dans la maison pour l’appeler. Beaucoup de gens sont assis autour de Jésus, et on lui dit: « Ta mère et tes frères sont là, dehors, ils veulent te voir. » Jésus répond: « Qui est ma mère? Qui sont mes frères? » Il regarde les gens qui sont assis autour de lui, et il dit: « Voici ma mère et mes frères. Oui, si quelqu’un fait la volonté de Dieu, cette personne est mon frère, ma sœur, ma mère. » De nouveau, Jésus se met à enseigner, au bord du lac. Une foule très nombreuse se rassemble autour de lui. C’est pourquoi il monte dans une barque qui est sur le lac, et il s’assoit. La foule reste à terre, au bord de l’eau. Jésus leur enseigne beaucoup de choses en utilisant des comparaisons. Dans son enseignement, il leur dit: « Écoutez! Le semeur va au champ pour semer. Pendant qu’il sème, une partie des graines tombe au bord du chemin. Les oiseaux viennent et ils mangent tout. Une autre partie des graines tombe dans les pierres, là où il n’y a pas beaucoup de terre. Elles poussent tout de suite, parce que la terre n’est pas profonde. Mais, quand le soleil est très chaud, il brûle les petites plantes. Et elles sèchent, parce qu’elles n’ont pas de racines. Une autre partie des graines tombe au milieu des plantes épineuses. Ces plantes poussent et étouffent les graines. Alors celles-ci ne donnent rien. Une autre partie des graines tombe dans la bonne terre. Les plantes poussent, elles se développent et produisent des épis: les uns donnent 30 grains, d’autres 60, et d’autres 100! » Et Jésus ajoute: « Celui qui a des oreilles pour écouter, qu’il écoute! » Quand Jésus est loin de la foule, les douze apôtres et ceux qui sont avec Jésus lui demandent: « Pourquoi est-ce que tu utilises des comparaisons? » Jésus leur répond: « Dieu vous donne, à vous, la vérité cachée du Royaume de Dieu, mais les autres gens entendent seulement les comparaisons. Ainsi, “ils regardent, mais ils ne voient pas. Ils entendent, mais ils ne comprennent pas. S’ils comprenaient, ils se tourneraient vers Dieu, et Dieu leur pardonnerait.” » Ensuite, Jésus dit à ceux qui sont là: « Vous ne comprenez pas l’histoire du semeur? Alors, comment allez-vous comprendre toutes les histoires qui parlent du Royaume? Le semeur sème la parole de Dieu. Certaines graines sont tombées au bord du chemin. Le bord du chemin, ce sont les gens qui entendent la Parole. Mais Satan arrive tout de suite et il enlève la Parole semée dans leur cœur. D’autres graines sont tombées dans les pierres. Le sol plein de pierres, ce sont les gens qui entendent la Parole, et qui la reçoivent aussitôt avec joie. Mais la Parole n’a pas de racines en eux, ils changent facilement d’avis. Ensuite, quand il y a une difficulté, ou quand on veut les faire souffrir à cause de la Parole, ils abandonnent tout de suite. D’autres graines sont tombées au milieu des plantes épineuses. Le sol couvert de plantes épineuses, ce sont les gens qui entendent la Parole, mais qui s’inquiètent pour les choses de ce monde. Ils cherchent de fausses richesses et ils ont beaucoup d’autres désirs. À cause de cela, la Parole est étouffée, et elle ne produit rien. D’autres graines sont tombées dans la bonne terre. La bonne terre, ce sont les gens qui entendent la Parole et qui la reçoivent. Ils donnent des fruits: les uns 30, d’autres 60, d’autres 100! » Jésus leur dit encore: « Quand quelqu’un apporte une lampe, ce n’est pas pour la mettre sous un seau ou sous un lit! Au contraire, il la place bien en haut. Tout ce qui est caché, on pourra le voir, tout ce qui est secret, cela paraîtra en pleine lumière. Celui qui a des oreilles pour écouter, qu’il écoute! » Jésus leur dit encore: « Faites bien attention à ce que vous entendez! Dieu vous donnera comme vous donnez aux autres, et même, il fera plus que vous! En effet, celui qui a quelque chose, on lui donnera encore plus. Mais celui qui n’a rien, on lui enlèvera même le peu de choses qu’il a. » Jésus dit encore: « Le Royaume de Dieu ressemble à ceci: Un homme sème des graines dans son champ. Ensuite, il continue à dormir pendant la nuit et à se lever chaque jour. Et pendant ce temps, les graines poussent et grandissent, mais cet homme ne sait pas comment. La terre fait elle-même pousser d’abord la plante, puis l’épi, enfin les grains dans l’épi. Et, dès que les grains sont mûrs, on se met au travail avec la faucille, parce que c’est le moment de la récolte. » Jésus dit encore: « À quoi peut-on comparer le Royaume de Dieu? Avec quelle histoire est-ce qu’on peut en parler? Le Royaume de Dieu ressemble à une graine de moutarde. Quand on la sème dans la terre, c’est la plus petite de toutes les graines du monde. Mais ensuite, elle pousse et elle devient la plus grande de toutes les plantes. Elle a des branches si grandes que les oiseaux peuvent faire leurs nids sous son ombre. » Jésus annonce à tout le monde la parole de Dieu, en racontant beaucoup d’histoires de cette sorte. Il le fait dans la mesure où ils peuvent comprendre. Jésus leur parle toujours avec des comparaisons. Mais, quand il est seul avec ses disciples, il leur explique tout. Le soir de ce jour-là, Jésus dit à ses disciples: « Allons de l’autre côté du lac! » Ils quittent la foule, et les disciples font partir la barque où Jésus se trouve. Il y a d’autres barques à côté d’eux. Un vent très violent se met à souffler. Les vagues se jettent sur la barque, et beaucoup d’eau entre déjà dans la barque. Jésus est à l’arrière, il dort, la tête sur un coussin. Ses disciples le réveillent et lui disent: « Maître, nous allons mourir! Cela ne te fait rien? » Jésus se réveille. Il menace le vent et dit au lac: « Silence! Calme-toi! » Alors le vent s’arrête de souffler, et tout devient très calme. Jésus dit à ses disciples: « Pourquoi est-ce que vous avez peur? Vous n’avez donc pas encore de foi? » Mais les disciples sont effrayés et ils se disent entre eux: « Qui donc est cet homme? Même le vent et l’eau lui obéissent! » Jésus et ses disciples arrivent de l’autre côté du lac, dans le pays des Géraséniens. Jésus descend de la barque. Aussitôt, un homme sort du cimetière et vient à sa rencontre. Cet homme a un esprit mauvais en lui. Il habite parmi les tombes. Personne ne peut plus le tenir attaché, même avec une chaîne. En effet, on a souvent attaché ses mains et ses pieds avec des chaînes, mais il les a toutes cassées et personne n’a la force de le faire tenir tranquille. Tout le temps, le jour et la nuit, il vit parmi les tombes et sur les collines. Il pousse des cris et se blesse avec des pierres. Quand il voit Jésus de loin, il court et se met à genoux devant lui. Il crie d’une voix forte: « Jésus, Fils du Dieu très-haut, qu’est-ce que tu me veux? Je t’en prie, au nom de Dieu, ne me fais pas de mal! » Il dit cela parce que Jésus lui donne cet ordre: « Esprit mauvais, sors de cet homme! » Jésus demande à l’homme: « Comment t’appelles-tu? » Il lui répond: « Je m’appelle “Armée”, parce que nous sommes nombreux. » Et il supplie Jésus en insistant: « Ne chasse pas ces esprits loin du pays! » Il y a là un grand troupeau de cochons. Ils cherchent leur nourriture près de la colline. Les esprits mauvais supplient Jésus en disant: « Envoie-nous dans ces cochons. Laisse-nous entrer en eux! » Jésus leur donne la permission. Alors les esprits mauvais sortent de l’homme et ils entrent dans les cochons. Le troupeau compte à peu près 2 000 cochons. Ils se précipitent tous du haut de la pente dans le lac et ils se noient. Les gardiens du troupeau partent en courant, ils vont raconter la nouvelle dans la ville et dans les villages. Les gens viennent voir ce qui s’est passé. Ils arrivent auprès de Jésus et voient l’homme qui avait les esprits mauvais. Il est assis, maintenant, il porte des vêtements et il est normal. Alors les gens ont peur. Ceux qui ont tout vu racontent aux autres ce qui est arrivé à l’homme aux esprits mauvais, et ce qui est arrivé aux cochons. Les gens se mettent à supplier Jésus en disant: « Quitte notre pays! » Jésus monte dans la barque. L’homme qui avait les esprits mauvais lui demande: « S’il te plaît, je veux rester avec toi! » Jésus n’accepte pas, mais il lui dit: « Retourne chez toi, dans ta famille. Raconte tout ce que le Seigneur a fait pour toi et comment il a eu pitié de toi. » L’homme s’en va. Il se met à annoncer dans la région des Dix Villes tout ce que Jésus a fait pour lui, et tout le monde est très étonné. Quand Jésus revient en barque de l’autre côté du lac, une grande foule se rassemble autour de lui. Il est au bord du lac. Un des chefs de la maison de prière arrive. Il s’appelle Jaïrus. Il voit Jésus, se jette à ses pieds et il le supplie en insistant: « Ma petite fille est mourante. Viens poser les mains sur sa tête pour qu’elle guérisse et qu’elle vive! » Jésus s’en va avec lui. Une foule nombreuse l’accompagne et les gens sont très serrés autour de Jésus. Dans la foule, il y a une femme qui perd du sang depuis douze ans. Elle a beaucoup souffert chez de nombreux médecins. Elle a dépensé tout son argent, mais elle ne va pas mieux, au contraire, elle va plus mal. Cette femme a entendu parler de Jésus. Alors elle vient dans la foule derrière lui, et elle touche son vêtement. En effet, elle se dit: « Si je touche au moins ses vêtements, je serai guérie. » Aussitôt son sang s’arrête de couler et elle se rend compte qu’elle est guérie de sa maladie. Au même moment, Jésus sent qu’une force est sortie de lui. Il se retourne au milieu de la foule et il demande: « Qui a touché mes vêtements? » Ses disciples lui répondent: « Tu le vois bien, la foule est très serrée autour de toi, et tu demandes: “Qui m’a touché?” » Mais Jésus regarde autour de lui, pour voir qui a fait cela. La femme tremble de peur, parce qu’elle sait ce qui lui est arrivé. Elle vient se jeter aux pieds de Jésus et elle lui dit toute la vérité. Jésus lui dit: « Ta foi t’a sauvée. Va en paix et sois guérie de ta maladie. » Pendant que Jésus dit cela, des gens arrivent de la maison de Jaïrus et ils disent à celui-ci: « Ta fille est morte, ne dérange plus le maître. » Mais Jésus a entendu ces mots et il dit au chef de la maison de prière: « N’aie pas peur, crois seulement! » Il ne permet à personne de l’accompagner, sauf à Pierre, Jacques et Jean, le frère de Jacques. Ils arrivent à la maison de Jaïrus. Là, il y a beaucoup de bruit. Jésus voit que les gens pleurent et poussent de grands cris. Il entre dans la maison et leur dit: « Pourquoi faites-vous tout ce bruit? Et pourquoi est-ce que vous pleurez? La petite fille n’est pas morte, mais elle dort. » Les gens se moquent de lui. Alors Jésus fait sortir tout le monde, il prend avec lui le père et la mère de l’enfant et ses trois disciples. Il entre dans la pièce où la petite fille se trouve. Il la prend par la main et lui dit: « Talita koum! » Cela veut dire: « Petite fille, je te le dis, lève-toi! » La petite fille se lève tout de suite et elle se met à marcher. Elle a douze ans. Ceux qui sont là sont très étonnés, mais Jésus leur demande avec force: « Ne dites rien à personne. » Ensuite il leur dit: « Donnez-lui quelque chose à manger. » Jésus quitte cet endroit et il va à Nazareth, la ville où il a grandi. Ses disciples l’accompagnent. Le jour du sabbat, il se met à enseigner dans la maison de prière. Il y a beaucoup de gens. En l’écoutant, ils sont très étonnés et ils disent: « Qui lui a appris tout cela? Cette sagesse qu’il a reçue, qu’est-ce que c’est? Et ces miracles qu’il fait, comment les fait-il? Pourtant, c’est bien le charpentier, le fils de Marie, le frère de Jacques, de José, de Jude et de Simon, et ses sœurs vivent ici chez nous! » Cela empêche les gens de Nazareth de croire en Jésus. Alors Jésus leur dit: « Un prophète est respecté partout, sauf dans sa ville, dans sa famille et dans sa maison. » Jésus ne peut faire aucun miracle à Nazareth. Pourtant, il guérit quelques malades en posant les mains sur leur tête. Et il s’étonne parce que les gens ne croient pas. Ensuite, Jésus va enseigner dans tous les villages qui sont autour de Nazareth. Il appelle les douze apôtres et il se met à les envoyer deux par deux. Il leur donne pouvoir sur les esprits mauvais. Voici ce qu’il leur commande: « Pour la route, ne prenez rien avec vous, sauf un bâton: pas de pain, pas de sac, pas d’argent dans votre poche. Mettez des sandales, mais emportez un seul vêtement. » Jésus leur dit encore: « Quand on vous recevra dans une maison, restez-y jusqu’au moment où vous quitterez l’endroit. Quand les gens ne voudront pas vous accueillir quelque part, quand ils ne voudront pas vous écouter, partez en secouant la poussière de vos pieds. De cette façon, vous leur montrerez qu’ils ont mal agi. » Les disciples partent et ils demandent aux gens: « Changez votre vie! » Ils chassent beaucoup d’esprits mauvais, et ils guérissent beaucoup de malades, en versant de l’huile sur eux. Le roi Hérode Antipas entend parler de Jésus, parce qu’il est devenu célèbre. Les uns disent: « C’est Jean-Baptiste qui s’est réveillé de la mort! Voilà pourquoi il a le pouvoir de faire des miracles. » D’autres disent: « C’est un prophète, comme un des prophètes d’autrefois. » Quand Hérode entend cela, il dit: « C’est Jean-Baptiste! Je lui ai fait couper la tête, mais il s’est réveillé de la mort! » Hérodiade déteste Jean et elle veut le faire mourir. Mais elle n’y arrive pas, parce qu’Hérode respecte Jean. Il sait que c’est un homme juste et saint, et il le protège. Quand Hérode écoute Jean, il ne sait plus ce qu’il faut penser. Pourtant, il aime bien l’écouter. Mais un jour, Hérodiade trouve une bonne occasion pour faire mourir Jean. C’est l’anniversaire d’Hérode et celui-ci donne un grand repas. Il invite les notables, les chefs de l’armée et les gens importants de Galilée. La fille d’Hérodiade entre dans la salle et elle se met à danser. Elle plaît à Hérode et à ceux qui mangent avec lui. Alors le roi dit à la jeune fille: « Demande-moi ce que tu veux, et je te le donnerai. » Puis il lui fait ce serment: « Je te donnerai ce que tu me demanderas, même la moitié de mon royaume. » La jeune fille sort et dit à sa mère: « Qu’est-ce que je vais demander? » Sa mère lui répond: « Demande la tête de Jean-Baptiste. » La jeune fille se dépêche de retourner auprès du roi et elle lui dit: « Je veux que tu me donnes tout de suite, sur un plat, la tête de Jean-Baptiste. » Le roi devient tout triste. Mais il n’ose pas repousser sa demande, parce qu’il a fait un serment devant les invités. Aussitôt, il donne cet ordre à un soldat: « Va, et apporte-moi la tête de Jean. » Le soldat part et il va dans la prison pour couper la tête de Jean. Il apporte la tête sur un plat, il la donne à la jeune fille, et la jeune fille la donne à sa mère. Quand les disciples de Jean apprennent cela, ils viennent prendre son corps et ils le mettent dans une tombe. Les apôtres se réunissent auprès de Jésus. Ils lui racontent tout ce qu’ils ont fait et ce qu’ils ont enseigné. Jésus leur dit: « Venez avec moi dans un endroit isolé, loin de tout le monde, pour vous reposer un peu. » En effet, il y a beaucoup de gens qui vont et viennent, et les apôtres n’ont même pas le temps de manger. Ils partent dans une barque, seuls, pour aller dans un endroit isolé. Mais les gens les voient partir, et beaucoup les reconnaissent. Alors ils viennent en courant de toutes les villes et ils arrivent avant Jésus et ses disciples. Quand Jésus descend de la barque, il voit une grande foule. Son cœur est plein de pitié. En effet, les gens sont comme des moutons sans berger, et il se met à leur enseigner beaucoup de choses. Il est déjà tard. Les disciples s’approchent de Jésus et lui disent: « Il est déjà tard et cet endroit est isolé. Renvoie les gens dans les fermes et les villages des environs. Là, ils pourront acheter quelque chose à manger. » Jésus répond à ses disciples: « Donnez-leur vous-mêmes à manger! » Ils lui disent: « Est-ce que nous devons aller acheter du pain pour 200 pièces d’argent? Ainsi nous leur donnerons à manger. » Jésus leur dit: « Vous avez combien de pains? Allez voir. » Ils se renseignent et lui répondent: « Nous avons cinq pains et deux poissons. » Jésus donne cet ordre à ses disciples: « Dites à tout le monde de s’asseoir par groupes sur l’herbe verte. » Les gens s’assoient, par groupes de 100 et par groupes de 50. Jésus prend les cinq pains et les deux poissons. Il lève les yeux vers le ciel et dit la prière de bénédiction. Il partage les pains et les donne aux disciples. Alors les disciples les distribuent à la foule. Jésus partage aussi les deux poissons entre tout le monde. Tous mangent autant qu’ils veulent. On emporte les morceaux de pain et les poissons qui restent: cela remplit douze paniers! Et il y a 5 000 hommes qui ont mangé. Tout de suite après, Jésus oblige ses disciples à monter dans la barque. Il veut qu’ils passent avant lui de l’autre côté du lac, vers la ville de Bethsaïda. Pendant ce temps, il veut faire partir la foule. Jésus la renvoie donc, puis il s’en va dans la montagne pour prier. Quand la nuit arrive, la barque est au milieu du lac, et Jésus est seul, à terre. Il voit que ses disciples ont du mal à ramer, parce que le vent souffle contre eux. Alors, vers la fin de la nuit, Jésus vient vers eux en marchant sur l’eau, il veut les dépasser. Les disciples le voient marcher sur l’eau et ils croient que c’est un fantôme. Ils se mettent à crier. En effet, tous le voient et ils sont effrayés. Mais Jésus leur parle tout de suite en disant: « Rassurez-vous, c’est moi! N’ayez pas peur! » Il monte à côté d’eux dans la barque, et le vent s’arrête de souffler. Les disciples sont profondément étonnés. En effet, ils n’ont pas compris ce qui s’est passé, quand Jésus a partagé les pains. Leur cœur est fermé. Jésus et ses disciples finissent de traverser le lac et ils arrivent dans la région de Génésareth. Ils descendent de la barque et les gens reconnaissent Jésus tout de suite. Alors ils courent dans toute la région. Ils se mettent à apporter les malades sur leurs nattes, partout où ils entendent dire: « Jésus est là! » Partout où Jésus va, dans les villages, les villes, les fermes, les gens viennent mettre les malades sur les places et ils le supplient: « Laisse-les seulement toucher le bord de ton vêtement! » Et tous ceux qui le touchent sont guéris. Les Pharisiens et quelques maîtres de la loi sont venus de Jérusalem, et ils se rassemblent autour de Jésus. Ils voient que certains disciples mangent avec des mains impures, c’est-à-dire non lavées selon la coutume religieuse. En effet, les Pharisiens et tous les autres Juifs obéissent à la tradition de leurs ancêtres: avant de manger, ils se lavent toujours les mains avec soin. Quand ils reviennent de la place publique, ils se lavent toujours avant de manger. Ils respectent aussi beaucoup d’autres coutumes qu’ils ont reçues des ancêtres: par exemple, la façon de laver les verres, les pots et les plats. C’est pourquoi les Pharisiens et les maîtres de la loi disent à Jésus: « Tes disciples ne vivent pas selon la tradition des ancêtres. Ils mangent avec des mains impures. Pourquoi donc? » Jésus leur répond: « Vous êtes des hommes faux! Ésaïe avait raison quand il a parlé de vous de la part de Dieu. On lit en effet: “Ce peuple me respecte en paroles seulement, mais son cœur est très loin de moi. Ils me font des prières et des sacrifices, mais cela ne vaut rien. En effet, ce qu’ils enseignent avec assurance, ce sont des commandements humains.” » Jésus dit encore: « Vous abandonnez le commandement de Dieu, vous obéissez à la tradition des hommes. Vous êtes très habiles pour abandonner le commandement de Dieu et pour garder votre tradition à vous! En effet, Moïse a dit: “Respecte ton père et ta mère.” Il a dit aussi: “Celui qui maudit son père ou sa mère, il faut le faire mourir.” Mais vous, vous dites aux gens: “Tu peux dire à ton père ou à ta mère: J’aurais bien quelque chose à te donner pour t’aider. Malheureusement, c’est Corban, c’est-à-dire une offrande pour Dieu.” Ainsi vous leur permettez de ne plus rien faire pour leur père ou pour leur mère. Ainsi, vous vous servez de votre tradition pour supprimer la parole de Dieu! Et vous faites beaucoup d’autres choses comme celle-là! » Ensuite, Jésus appelle de nouveau la foule et il dit aux gens: « Vous tous, écoutez-moi et comprenez bien ceci. Aucune chose de l’extérieur ne peut rendre une personne impure quand elle entre en elle. Au contraire, ce qui sort du cœur, voilà ce qui rend une personne impure. [] » Jésus quitte la foule et il entre dans la maison. Alors ses disciples l’interrogent sur ce qu’il vient de dire. Jésus leur répond: « Vous non plus, vous n’êtes pas encore capables de comprendre? Aucune chose de l’extérieur ne peut rendre une personne impure quand elle entre en elle. Vous ne comprenez donc pas cela? Ces choses n’entrent pas dans son cœur, mais dans son ventre, et ensuite elles sortent du corps. » Par ces paroles, Jésus montre qu’on peut manger de tous les aliments. Il leur dit encore: « Ce qui sort d’une personne, voilà ce qui la rend impure. En effet, les mauvais désirs sortent de l’intérieur, du cœur humain. Ainsi, les gens ont une vie immorale, ils volent, ils tuent les autres, ils commettent l’adultère, ils veulent avoir toujours plus. Ils font du mal aux autres, ils les trompent. Ils se conduisent n’importe comment, ils sont jaloux. Ils disent du mal des autres, ils sont orgueilleux, ils manquent de sagesse. Tout ce mal sort de l’intérieur d’une personne et la rend impure. » Ensuite, Jésus quitte cet endroit et il va dans la région de Tyr. Il entre dans une maison et il ne veut pas qu’on sache qu’il est là, mais les gens l’apprennent. Jésus lui dit: « Laisse d’abord les enfants manger leur part. Ce n’est pas bien de prendre la nourriture des enfants et de la jeter aux petits chiens. » La femme lui répond: « Seigneur, pourtant même les petits chiens mangent les miettes que les enfants laissent tomber sous la table. » Jésus lui dit: « À cause de cette parole, l’esprit mauvais est sorti de ta fille, tu peux rentrer chez toi. » La femme rentre chez elle et elle trouve son enfant couchée sur le lit. L’esprit mauvais est sorti de la fille. Ensuite, Jésus quitte la région de Tyr. Il passe par Sidon. Il revient vers le lac de Galilée en traversant la région des Dix Villes. Des gens lui amènent un homme qui est sourd et qui parle difficilement. Ils supplient Jésus: « Pose la main sur sa tête! » Alors Jésus emmène l’homme avec lui, loin de la foule. Il met les doigts dans ses oreilles, puis il lui touche la langue avec sa main mouillée de salive. Ensuite, Jésus lève les yeux vers le ciel, il pousse un soupir et dit: « Effata! » Cela veut dire: « Ouvre-toi! » Aussitôt, les oreilles de l’homme s’ouvrent, sa langue est guérie et il peut parler normalement. Jésus donne cet ordre aux gens: « Ne dites rien à personne! » Mais chaque fois qu’il leur commande cela, les gens racontent encore plus ce que Jésus a fait. Ils sont profondément étonnés et ils disent: « Tout ce qu’il fait est vraiment bien! Il fait entendre les sourds et il fait parler les muets! » Un autre jour, une grande foule se rassemble de nouveau. Les gens n’ont rien à manger. Alors Jésus appelle ses disciples et il leur dit: « J’ai pitié de cette foule. Depuis trois jours déjà, ils sont avec moi et ils n’ont rien à manger. Si je leur dis de rentrer chez eux, sans manger, ils n’auront pas la force de continuer leur chemin. En effet, quelques-uns sont venus de loin. » Ses disciples lui répondent: « Comment peut-on donner à manger à tous ces gens, ici, dans cet endroit désert? » Jésus leur demande: « Vous avez combien de pains? » Ils lui disent: « Sept. » Jésus commande à la foule de s’asseoir par terre. Il prend les sept pains et il remercie Dieu. Il partage les pains et les donne aux disciples pour qu’ils les distribuent à la foule. Ils ont encore quelques petits poissons. Jésus dit une prière de bénédiction pour les poissons et il demande à ses disciples de les distribuer aussi. Les gens mangent autant qu’ils veulent. Les disciples emportent sept paniers pleins de morceaux qui restent. Et pourtant, il y avait environ 4 000 personnes! Ensuite, Jésus les renvoie. Tout de suite après, il monte dans la barque avec ses disciples et il va dans la région de Dalmanouta. Des Pharisiens arrivent et se mettent à discuter avec Jésus. Ils veulent lui tendre un piège et lui disent: « Fais un miracle devant nous! Ainsi tu nous prouveras que c’est Dieu qui t’envoie! » Jésus pousse un grand soupir et dit: « Pourquoi est-ce que les gens d’aujourd’hui demandent un miracle? Je vous le dis, c’est la vérité: les gens d’aujourd’hui ne verront aucun miracle. » Ensuite, Jésus quitte les Pharisiens, il monte dans la barque et il part de l’autre côté du lac. Les disciples ont oublié de prendre du pain. Ils ont un seul pain avec eux dans la barque. Jésus leur donne cet ordre: « Faites attention! Méfiez-vous du levain des Pharisiens et du levain d’Hérode! » Alors les disciples se disent entre eux: « Nous n’avons pas de pain. » Jésus s’en aperçoit et leur demande: « Pourquoi est-ce que vous dites entre vous: “Nous n’avons pas de pain”? Est-ce que vous ne savez pas encore? Vous ne comprenez pas encore? Vous avez donc l’intelligence fermée? Vous avez des yeux, est-ce que vous ne voyez pas? Vous avez des oreilles, est-ce que vous n’entendez pas? Souvenez-vous donc! Quand j’ai partagé les cinq pains pour les 5 000 hommes, vous avez emporté des paniers pleins de morceaux. Combien? » Ils répondent: « Douze paniers. » Jésus continue: « Et quand j’ai partagé les sept pains pour les 4 000 personnes, vous avez emporté des paniers pleins de morceaux. Combien? » Ils répondent: « Sept paniers. » Alors Jésus leur dit: « Et vous ne comprenez pas encore? » Jésus et ses disciples arrivent à Bethsaïda. Les gens amènent un aveugle et ils demandent à Jésus de le toucher. Jésus prend l’aveugle par la main et le conduit en dehors du village. Il met de la salive sur les yeux de l’homme, il pose les mains sur lui et lui demande: « Est-ce que tu vois quelque chose? » L’aveugle ouvre les yeux et il dit: « Je vois les gens, je les vois comme des arbres, mais ils marchent. » Jésus pose encore une fois les mains sur les yeux de l’aveugle, et celui-ci voit clairement. Il est guéri et il distingue tout, même de loin. Jésus lui dit: « Retourne chez toi et ne rentre pas dans le village. » Jésus part avec ses disciples vers les villages voisins de Césarée de Philippe. Sur le chemin, il demande à ses disciples: « Pour les gens, qui suis-je? » Les disciples lui répondent: « Les uns disent que tu es Jean-Baptiste. D’autres disent que tu es Élie. D’autres encore disent que tu es l’un des prophètes. » Jésus leur demande: « Mais vous, qu’est-ce que vous dites? Qui suis-je? » Pierre lui répond: « Tu es le Messie. » Alors Jésus leur commande sévèrement: « Ne dites rien à personne! » Ensuite, Jésus commence à enseigner ceci à ses disciples: « Il faut que le Fils de l’homme souffre beaucoup. Les anciens, les chefs des prêtres et les maîtres de la loi ne voudront pas de lui. Ils le feront mourir. Et, trois jours après, il se relèvera de la mort. » Il leur dit cela très clairement. Alors Pierre prend Jésus à part et il se met à lui faire des reproches. Jésus se retourne, il regarde ses disciples et il fait des reproches à Pierre. Il lui dit: « Va-t’en! Passe derrière moi, Satan! Tu ne penses pas comme Dieu, mais comme les hommes! » Ensuite, Jésus appelle la foule avec ses disciples et il leur dit: « Si quelqu’un veut venir avec moi, il ne doit plus penser à lui-même. Il doit porter sa croix et me suivre. En effet, celui qui veut sauver sa vie la perdra. Mais celui qui perdra sa vie à cause de moi et de la Bonne Nouvelle, il la sauvera. Si une personne gagne toutes les richesses du monde, mais si elle perd sa vie, à quoi cela lui sert-il? Qu’est-ce qu’on peut payer en échange de la vie? Les gens d’aujourd’hui sont pécheurs et infidèles à Dieu. Si quelqu’un a honte de moi et de mes paroles au milieu de ces gens-là, alors moi, le Fils de l’homme, j’aurai honte de lui quand je viendrai avec les anges saints, dans la gloire de mon Père. » Jésus leur dit encore: « Je vous le dis, c’est la vérité: quelques-uns ici ne mourront pas avant de voir le Royaume de Dieu venir avec puissance. » Six jours après, Jésus emmène avec lui Pierre, Jacques et Jean. Il les conduit sur une haute montagne, loin des gens. Là, ils sont seuls avec lui. Sous leurs yeux, Jésus change d’aspect. Ses vêtements deviennent extraordinairement brillants. Personne sur la terre ne peut rendre des vêtements aussi blancs. Les trois disciples voient aussi Élie et Moïse, qui parlent avec Jésus. Alors Pierre dit à Jésus: « Maître, c’est une bonne chose pour nous d’être ici. Nous allons faire trois abris, un pour toi, un pour Moïse, et un pour Élie. » En effet, Pierre ne sait pas quoi dire. Il est effrayé et les autres disciples aussi. Un nuage arrive et les couvre de son ombre. Une voix vient du nuage et dit: « Celui-ci est mon Fils très aimé. Écoutez-le! » Les disciples regardent autour d’eux, mais soudain, ils ne voient plus personne. Jésus est seul avec eux. Pendant qu’ils descendent de la montagne, Jésus leur donne cet ordre: « Ne racontez à personne ce que vous avez vu, jusqu’à ce que le Fils de l’homme se relève de la mort. » Ils obéissent à cette parole, mais ils se demandent entre eux: « Qu’est-ce que cela veut dire, “se relever de la mort”? » Ensuite ils demandent à Jésus: « Les maîtres de la loi disent: “Élie doit venir d’abord.” Pourquoi donc? » Jésus leur dit: « Oui, Élie doit venir d’abord pour tout remettre en ordre. Mais dans les Livres Saints, on lit aussi: “Le Fils de l’homme doit beaucoup souffrir, et on le méprisera.” Pourquoi donc? Pourtant, je vous le dis, Élie est déjà venu, et les gens lui ont fait tout ce qu’ils ont voulu, comme les Livres Saints l’ont annoncé. » Quand ils arrivent auprès des autres disciples, ils voient une grande foule autour d’eux. Des maîtres de la loi sont en train de discuter avec eux. En voyant Jésus, la foule est très étonnée. Tout de suite, les gens courent vers lui pour le saluer. Jésus demande à ses disciples: « De quoi est-ce que vous discutez avec eux? » Quelqu’un dans la foule lui répond: « Maître, je t’ai amené mon fils. Il a en lui un esprit mauvais qui l’empêche de parler. Cet esprit peut le prendre n’importe où. Alors il le jette par terre, l’enfant a de la salive qui sort de sa bouche, il grince des dents, et son corps devient raide. J’ai demandé à tes disciples de chasser cet esprit mauvais, mais ils n’ont pas eu la force de le faire. » Jésus leur dit: « Vous, les gens d’aujourd’hui, vous n’avez pas la foi! Je vais rester avec vous combien de temps encore? Je vais vous supporter combien de temps encore? Amenez-moi l’enfant! » On lui amène l’enfant. Quand l’esprit mauvais voit Jésus, aussitôt il secoue l’enfant avec force. Celui-ci tombe, il se roule par terre, et de la salive sort de sa bouche. Jésus demande au père: « Cela lui arrive depuis quand? » Le père répond: « Depuis qu’il est petit. L’esprit l’a souvent poussé dans le feu et dans l’eau, pour le faire mourir. Mais si tu peux faire quelque chose, aie pitié de nous et aide-nous! » Jésus lui répond: « Pourquoi est-ce que tu dis: “Si tu peux faire quelque chose…”? Tout est possible pour celui qui croit! » Aussitôt le père de l’enfant se met à crier: « Je crois! Mais aide-moi, parce que je n’ai pas assez de foi! » Jésus voit qu’une foule nombreuse se rassemble. Alors il menace l’esprit mauvais en lui disant: « Esprit qui empêches de parler et d’entendre, sors de cet enfant et ne rentre plus jamais en lui! C’est un ordre! » L’esprit pousse des cris, il secoue l’enfant avec force et il sort. L’enfant a l’air d’être mort, et beaucoup de gens disent: « Il est mort. » Mais Jésus le prend par la main, il l’aide à se lever, et l’enfant se met debout. Ensuite Jésus rentre à la maison. Quand ses disciples sont seuls avec lui, ils lui demandent: « Et nous, nous n’avons pas pu chasser cet esprit. Pourquoi donc? » Jésus leur répond: « C’est seulement par la prière qu’on peut faire sortir ce genre d’esprit. » Ils quittent cet endroit et ils traversent la Galilée. Jésus ne veut pas qu’on sache où il est. En effet, il enseigne ceci à ses disciples: « Le Fils de l’homme va être livré aux mains des hommes. Ils vont le faire mourir, et trois jours après, il se relèvera de la mort. » Mais les disciples ne comprennent pas ce qu’il leur dit, et ils ont peur de lui poser des questions. Ils arrivent à Capernaüm. Quand ils sont dans la maison, Jésus demande à ses disciples: « De quoi est-ce que vous avez discuté en marchant? » Mais les disciples se taisent. En effet, sur le chemin, ils ont discuté entre eux pour savoir qui était le plus important. Alors Jésus s’assoit, il appelle les douze apôtres et leur dit: « Si quelqu’un veut être le premier, il doit être le dernier de tous et le serviteur de tous. » Ensuite il prend un enfant, il le met au milieu du groupe, l’embrasse et il dit aux disciples: « Si quelqu’un reçoit un de ces enfants à cause de moi, c’est moi qu’il reçoit. Et cette personne qui me reçoit, ce n’est pas moi qu’elle reçoit, elle reçoit celui qui m’a envoyé. » Jean dit à Jésus: « Maître, nous avons vu quelqu’un qui chasse les esprits mauvais en ton nom. Nous avons voulu l’empêcher de le faire, parce qu’il n’est pas avec nous. » Jésus lui dit: « Ne l’empêchez pas. En effet, si quelqu’un fait un miracle en mon nom, il ne peut pas dire du mal de moi tout de suite après. Celui qui n’est pas contre nous, est pour nous. Je vous le dis, c’est la vérité: si une personne vous donne à boire un verre d’eau parce que vous appartenez au Christ, elle recevra sa récompense. » « Supposons ceci: quelqu’un fait tomber dans le péché l’un de ces petits qui croient en moi. Eh bien, il vaut mieux qu’on attache une grosse pierre au cou de cette personne, et qu’on la jette dans la mer. Si ta main te fait tomber dans le péché, coupe-la. En effet, pour toi, il vaut mieux entrer dans la vraie vie avec une seule main. C’est mieux que de garder tes deux mains, et d’aller dans le lieu de souffrance, là où la souffrance brûle toujours comme un feu. [] Si ton pied te fait tomber dans le péché, coupe-le. Pour toi, il vaut mieux entrer dans la vraie vie avec un seul pied. C’est mieux que de garder les deux pieds, et d’être jeté dans le lieu de souffrance. [] Si ton œil te fait tomber dans le péché, arrache-le. Pour toi, il vaut mieux entrer dans le Royaume de Dieu avec un seul œil. C’est mieux que de garder les deux yeux, et d’être jeté dans le lieu de souffrance. Là, les vers ne meurent pas et la souffrance brûle toujours comme un feu. Tout le monde passera par le feu de la souffrance et recevra du sel pour devenir pur. Le sel est une bonne chose. Mais quand le sel perd son goût, comment lui rendre son bon goût? Ayez du sel en vous-mêmes et vivez en paix les uns avec les autres. » Ensuite, Jésus quitte cet endroit. Il va dans la région de Judée, qui est de l’autre côté du Jourdain. De nouveau, les foules se rassemblent auprès de lui, et il les enseigne, comme il en a l’habitude. Des Pharisiens s’approchent de Jésus, ils veulent lui tendre un piège et lui demandent: « Est-ce qu’un homme a le droit de renvoyer sa femme? » Jésus leur demande à son tour: « Quel est le commandement que Moïse vous a donné? » Ils lui répondent: « Moïse a permis à l’homme d’écrire une lettre de divorce pour renvoyer sa femme. » Jésus leur dit: « Moïse a écrit ce commandement pour vous, parce que votre cœur est fermé. Mais au commencement, quand Dieu a créé le monde, “il a fait l’homme et la femme. C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère pour vivre avec sa femme. Et les deux deviendront comme une seule personne.” Ainsi, ils ne sont plus deux, mais ils sont comme une seule personne. Ne séparez donc pas ce que Dieu a uni. » Quand les disciples sont de retour à la maison, ils posent encore des questions à Jésus. Il leur dit: « Quand un homme renvoie sa femme et se marie avec une autre, il commet un adultère envers la première. Et quand une femme quitte son mari et se marie avec un autre, elle commet un adultère. » Des gens amènent des enfants à Jésus pour qu’il les touche. Mais les disciples leur font des reproches. En voyant cela, Jésus se met en colère et il dit à ses disciples: « Laissez les enfants venir à moi. Ne les empêchez pas. En effet, le Royaume de Dieu appartient à ceux qui sont comme les enfants. Je vous le dis, c’est la vérité: si quelqu’un ne reçoit pas le Royaume de Dieu comme un enfant, cette personne ne pourra jamais y entrer. » Ensuite, Jésus embrasse les enfants et il les bénit en posant les mains sur leur tête. Au moment où Jésus veut partir, un homme arrive en courant. Il se met à genoux devant lui et lui demande: « Bon maître, qu’est-ce que je dois faire pour recevoir la vie avec Dieu pour toujours? » Jésus lui répond: « Pourquoi m’appelles-tu bon? Personne n’est bon, sauf Dieu! Tu connais les commandements: Ne tue personne. Ne commets pas d’adultère. Ne vole pas. Ne témoigne pas faussement contre quelqu’un. Ne fais pas de mal aux autres. Respecte ton père et ta mère. » L’homme lui dit: « Maître, j’obéis à tout cela depuis ma jeunesse. » Jésus le regarde avec amour et lui dit: « Une seule chose te manque: va, vends ce que tu as et donne l’argent aux pauvres. Alors tu auras des richesses auprès de Dieu. Ensuite, viens et suis-moi. » Mais quand cet homme entend cela, il prend un air sombre et il s’en va tout triste parce qu’il possède beaucoup de choses. Jésus regarde ses disciples qui sont autour de lui, et il leur dit: « Pour ceux qui ont des richesses, c’est vraiment difficile d’entrer dans le Royaume de Dieu! » Les disciples sont très étonnés par ces paroles, mais Jésus leur dit encore: « Mes amis, c’est vraiment difficile d’entrer dans le Royaume de Dieu! Est-ce qu’un chameau peut passer facilement par le trou d’une aiguille? Eh bien, pour un riche, c’est encore plus difficile d’entrer dans le Royaume de Dieu. » Les disciples sont de plus en plus étonnés et ils se disent entre eux: « Mais alors, qui peut être sauvé? » Jésus les regarde et leur dit: « Pour les hommes, c’est impossible, mais non pour Dieu. En effet, pour Dieu, tout est possible. » Alors Pierre lui dit: « Écoute! Nous, nous avons tout quitté pour te suivre. » Jésus lui répond: « Je vous le dis, c’est la vérité: si quelqu’un quitte maison, frères, sœurs, mère, père, enfants et champs à cause de moi et de la Bonne Nouvelle, cette personne recevra cent fois plus dès maintenant, dans ce monde. Elle recevra des maisons, des frères, des sœurs, des mères, des enfants et des champs. En même temps, elle souffrira à cause de moi. Et dans le monde qui vient, elle recevra la vie avec Dieu pour toujours. Parmi ceux qui sont les premiers maintenant, beaucoup seront les derniers. Et parmi ceux qui sont les derniers maintenant, beaucoup seront les premiers. » Jésus et ceux qui le suivent sont en route, ils montent à Jérusalem. Jésus marche devant eux. Ses disciples sont effrayés, et ceux qui les accompagnent ont peur. De nouveau, Jésus prend avec lui les douze apôtres pour leur parler. Il se met à leur dire ce qui va bientôt lui arriver: « Écoutez! Nous montons à Jérusalem. Le Fils de l’homme va être livré aux chefs des prêtres et aux maîtres de la loi. Ils vont le condamner à mort et le livrer à ceux qui ne connaissent pas Dieu. Ceux-ci vont se moquer de lui, ils cracheront sur lui, ils le frapperont à coups de fouet, puis ils le feront mourir. Mais trois jours après, il se relèvera de la mort. » Ensuite, Jacques et Jean, les deux fils de Zébédée, viennent auprès de Jésus et ils lui disent: « Maître, nous allons te demander quelque chose, et nous souhaitons que tu acceptes. » Jésus leur dit: « Qu’est-ce que vous voulez que je fasse pour vous? » Ils lui répondent: « Quand tu seras dans ta gloire, permets-nous de nous asseoir à côté de toi, l’un à ta droite et l’autre à ta gauche. » Jésus leur dit: « Vous ne savez pas ce que vous demandez. Est-ce que vous pouvez boire la coupe de souffrance que je vais boire? Est-ce que vous pouvez être plongés dans la souffrance, comme je vais l’être? » Ils lui répondent: « Nous le pouvons. » Jésus leur dit: « Oui, vous boirez la coupe que je vais boire, et vous serez plongés dans la souffrance comme moi. Mais je ne peux pas décider qui sera assis à ma droite ou à ma gauche. C’est Dieu qui a préparé ces places pour certains, c’est à eux qu’il les donnera. » Les dix autres disciples entendent cela et ils se mettent en colère contre Jacques et Jean. Alors Jésus les appelle auprès de lui et il leur dit: « Vous le savez, ceux qu’on regarde comme les chefs des peuples les commandent comme des maîtres. Et les gens importants font peser leur pouvoir sur les autres. Mais entre vous, cela ne se passe pas ainsi. Au contraire, si l’un de vous veut être important, il doit être votre serviteur. Et si l’un de vous veut être le premier, il doit être l’esclave de tous. En effet, le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi. Il est venu pour servir et donner sa vie pour libérer un grand nombre de gens. » Jésus et ses disciples arrivent à Jéricho, puis ils sortent de la ville avec une grande foule. Un aveugle appelé Bartimée, fils de Timée, est assis au bord du chemin, c’est un mendiant. Quand il apprend que Jésus de Nazareth arrive, il se met à crier: « Jésus, Fils de David, aie pitié de moi! » Beaucoup de gens lui font des reproches et lui disent: « Tais-toi! » Mais l’aveugle crie encore plus fort: « Fils de David, aie pitié de moi! » Jésus s’arrête et dit: « Appelez-le. » Les gens appellent l’aveugle en lui disant: « Courage! Lève-toi, il t’appelle! » L’aveugle jette son manteau, il se lève d’un bond et il va vers Jésus. Jésus lui demande: « Qu’est-ce que tu veux? Qu’est-ce que je peux faire pour toi? » L’aveugle lui dit: « Maître, fais que je voie comme avant! » Jésus lui dit: « Va! Ta foi t’a sauvé! » Aussitôt l’aveugle voit comme avant et il se met à suivre Jésus sur le chemin. Jésus et ses disciples approchent de Jérusalem. Ils sont près de Bethfagé et de Béthanie, vers le mont des Oliviers. Jésus envoie deux disciples en leur disant: « Allez dans le village qui est devant vous. Là, vous verrez tout de suite un petit âne attaché avec une corde. Personne ne s’est encore assis sur lui. Détachez-le, et amenez-le ici. Quelqu’un va peut-être vous demander: “Pourquoi est-ce que vous faites cela?” Vous répondrez: “Le Seigneur en a besoin, mais il va le renvoyer ici tout de suite.” » Les disciples partent. Ils trouvent un petit âne dehors, dans la rue, attaché à la porte d’une maison. Ils le détachent. Des gens sont là. Quelques-uns leur demandent: « Qu’est-ce que vous faites? Pourquoi est-ce que vous détachez ce petit âne? » Les disciples répondent ce que Jésus a dit, et on les laisse partir. Les disciples amènent le petit âne auprès de Jésus. Ils mettent leurs vêtements sur l’âne, et Jésus s’assoit dessus. Beaucoup de gens étendent leurs vêtements sur le chemin. D’autres y mettent des branches vertes qu’ils ont coupées dans les champs. Ceux qui marchent devant Jésus et ceux qui le suivent crient: « Gloire à Dieu! Que Dieu bénisse celui qui vient en son nom! Que Dieu bénisse le Royaume qui vient, le royaume de David notre ancêtre! Gloire à Dieu au plus haut des cieux! » Jésus arrive à Jérusalem et il entre dans le temple. Après qu’il a tout regardé autour de lui, il part pour Béthanie avec les douze apôtres. En effet, c’est déjà le soir. Le jour suivant, ils sortent de Béthanie. Jésus a faim. Il voit de loin un figuier avec des feuilles et il s’approche pour chercher des fruits. Mais, quand il est près de l’arbre, il ne trouve que des feuilles. En effet, ce n’est pas la saison des figues. Alors Jésus dit au figuier: « Personne ne mangera plus jamais de tes fruits! » Et ses disciples entendent cela. Ils arrivent à Jérusalem. Jésus entre dans le temple. Il se met à chasser ceux qui vendent et ceux qui achètent dans le temple. Il renverse les tables de ceux qui changent de l’argent, il renverse aussi les chaises des marchands de colombes. Et il ne laisse personne transporter des objets à travers le temple. Ensuite, il enseigne ceci aux gens: « Dans les Livres Saints, Dieu a dit: “On appellera ma maison: Maison de prière pour tous les peuples.” » Et Jésus ajoute: « Mais vous, vous en avez fait un abri pour les voleurs! » Les chefs des prêtres et les maîtres de la loi apprennent ce qui se passe. Ils cherchent comment faire mourir Jésus. En effet, ils ont peur de lui parce que toute la foule admire son enseignement. Quand le soir arrive, Jésus et ses disciples sortent de la ville. Le matin suivant, en passant le long du chemin, ils voient le figuier. Il est complètement sec jusqu’aux racines. Pierre se souvient de ce qui s’est passé et il dit à Jésus: « Maître, regarde! Tu as jeté une malédiction au figuier, il est devenu tout sec! » Alors Jésus dit à ses disciples: « Croyez en Dieu. Supposons ceci: quelqu’un dit à cette montagne: “Va-t’en et jette-toi dans la mer!” Je vous le dis, c’est la vérité, si cette personne n’hésite pas dans son cœur, mais si elle croit que sa parole va se réaliser, alors Dieu la réalisera. C’est pourquoi je vous le dis: quand vous priez pour demander quelque chose, croyez que vous l’avez reçu, et Dieu vous le donnera. Et quand vous êtes debout pour prier, pardonnez à ceux qui vous ont fait du mal. Alors votre Père qui est dans les cieux vous pardonnera aussi vos fautes. [] » De nouveau, Jésus et ses disciples entrent dans Jérusalem. Pendant que Jésus marche dans le temple, les chefs des prêtres, les maîtres de la loi et les anciens s’approchent de lui. Ils lui demandent: « De quel droit est-ce que tu fais ces choses? Qui t’a donné le pouvoir de les faire? » Jésus leur dit: « Je vais vous poser une seule question, répondez-moi. Ensuite, je vous dirai de quel droit je fais ces choses. Qui a envoyé Jean baptiser? Est-ce que c’est Dieu ou les hommes? » Ils discutent entre eux et se disent: « Si nous répondons: “C’est Dieu”, Jésus va nous dire: “Vous n’avez pas cru ce que Jean disait. Pourquoi donc?” Mais si nous répondons: “Ce sont les hommes”, alors… » Ils ont peur de la foule. En effet, tout le monde pense que Jean était vraiment un prophète. C’est pourquoi ils répondent à Jésus: « Nous ne savons pas. » Et Jésus leur dit: « Moi non plus, je ne vous dis pas de quel droit je fais ces choses. » Après cela, Jésus se met à leur parler en utilisant des comparaisons. Il leur dit: « Un homme plante une vigne. Il l’entoure d’un mur, il creuse un trou pour le pressoir à raisin, il construit une tour pour surveiller la vigne. Ensuite, il laisse la vigne à des vignerons et il part en voyage. Au moment de la récolte, il envoie un serviteur vers les vignerons pour aller chercher son raisin. Mais les vignerons prennent le serviteur, ils le frappent et le renvoient sans rien lui donner. Le maître envoie un autre serviteur. Les vignerons le frappent à la tête et l’insultent. Le maître envoie encore un autre serviteur, et les vignerons le tuent. Le maître envoie encore beaucoup d’autres serviteurs. Les vignerons frappent les uns et ils tuent les autres. Le maître n’a plus que son fils très aimé. Il l’envoie en dernier vers les vignerons, en se disant: “Ils respecteront mon fils.” Mais ces vignerons méchants se disent entre eux: “C’est lui qui sera le propriétaire plus tard! Venez! Tuons-le, et la vigne sera à nous!” Ils prennent le fils, ils le tuent et ils jettent son corps en dehors de la vigne. » Jésus demande: « Qu’est-ce que le propriétaire de la vigne va faire? Il va venir, il va tuer les vignerons, et il donnera la vigne à d’autres. Vous avez sûrement lu ces phrases dans les Livres Saints: “La pierre que les maçons ont rejetée est devenue la pierre principale de la maison. C’est le Seigneur qui a fait cela. Quelle action magnifique à nos yeux!” » Les chefs religieux cherchent un moyen pour arrêter Jésus. En effet, ils comprennent qu’il a raconté cette histoire contre eux. Mais ils ont peur de la foule. Alors ils laissent Jésus et s’en vont. Les chefs religieux envoient auprès de Jésus des Pharisiens et des gens du parti d’Hérode Antipas. Ils veulent lui tendre un piège en le faisant parler. Ils viennent dire à Jésus: « Maître, nous le savons, tu dis la vérité et tu n’as peur de personne. Tu ne regardes pas l’importance des gens, mais tu enseignes en toute vérité ce que Dieu nous demande de faire. Dis-nous: est-il permis ou non de payer l’impôt à l’empereur romain? Est-ce que nous devons payer, oui ou non? » Mais Jésus comprend que ce sont des hommes faux et il leur dit: « Pourquoi est-ce que vous me tendez un piège? Faites-moi voir une pièce d’argent. » Ils lui apportent une pièce d’argent et Jésus leur dit: « Sur cette pièce, il y a l’image et le nom de quelqu’un. De qui donc? » Ils lui répondent: « De l’empereur. » Alors Jésus leur dit: « Rendez à l’empereur ce qui est à l’empereur et rendez à Dieu ce qui est à Dieu. » Et ils sont très étonnés par la réponse de Jésus. Quelques Sadducéens s’approchent de Jésus. Les Sadducéens pensent que les morts ne se relèveront pas. Ils interrogent Jésus en lui disant: « Maître, Moïse a écrit pour nous dans la loi: “Un homme et une femme sont mariés. S’ils n’ont pas d’enfants et si l’homme meurt, son frère doit se marier avec la veuve. Ainsi, il donnera des enfants au frère qui est mort.” Eh bien, supposons ceci: Il y a sept frères. Le premier se marie et il meurt sans laisser d’enfants. Le deuxième se marie avec la veuve et il meurt sans laisser d’enfants. Il arrive la même chose au troisième et aux autres aussi. Les sept frères meurent sans laisser d’enfants. Après eux tous, la femme meurt à son tour. Quand les morts se relèveront, elle sera la femme de qui? En effet, chacun des sept frères a été son mari. » Jésus leur dit: « Vous vous trompez! Est-ce que vous savez pourquoi? Parce que vous ne connaissez ni les Livres Saints, ni la puissance de Dieu. Quand les morts se relèveront, les hommes et les femmes ne se marieront pas, mais ils vivront comme les anges auprès de Dieu. Au sujet des gens qui se relèveront, vous avez sûrement lu, dans le livre de Moïse, l’histoire du buisson. C’est là que Dieu a dit à Moïse: “Je suis le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac et le Dieu de Jacob.” Dieu n’est pas le Dieu des morts, mais il est le Dieu des vivants. Donc, vous vous trompez complètement. » Un maître de la loi les a entendus discuter. Il voit que Jésus a bien répondu aux Sadducéens. Alors il s’approche de lui et lui demande: « Quel est le plus important de tous les commandements? » Jésus lui répond: « Voici le commandement le plus important: “Écoute, Israël! Le Seigneur notre Dieu est le seul Seigneur. Tu dois aimer le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de tout ton être, de toute ton intelligence et de toute ta force.” Et voici le deuxième commandement: “Tu dois aimer ton prochain comme toi-même.” Il n’y a pas de commandement plus important que ces deux-là. » Le maître de la loi dit à Jésus: « Très bien, maître! Ce que tu as dit est vrai. Le Seigneur est le seul Dieu, il n’y a pas d’autre Dieu que lui. Nous devons l’aimer de tout notre cœur, de toute notre intelligence et de toute notre force. Et nous devons aimer notre prochain comme nous-mêmes. C’est beaucoup mieux que de brûler des animaux pour Dieu, et de lui offrir d’autres sacrifices. » Jésus voit que le maître de la loi a répondu de façon intelligente. Alors il lui dit: « Tu n’es pas loin du Royaume de Dieu. » Et personne n’ose plus poser de questions à Jésus. Jésus enseigne dans le temple. Il pose cette question: « Les maîtres de la loi disent que le Messie est fils de David. Mais comment peuvent-ils dire cela? David lui-même, rempli de l’Esprit Saint, a dit: “Le Seigneur déclare à mon Maître: Viens t’asseoir à ma droite, je vais mettre tes ennemis sous tes pieds.” David lui-même dit que le Messie est son Maître. Alors, comment le Messie peut-il être aussi fils de David? » Une foule nombreuse écoute Jésus avec plaisir. Jésus dit dans son enseignement: « Attention! Ne faites pas comme les maîtres de la loi! Ils aiment se promener avec de grands vêtements, ils aiment qu’on les salue sur les places de la ville. Ils choisissent les premiers sièges dans les maisons de prière et les premières places dans les grands repas. Ils prennent aux veuves tout ce qu’elles ont, et en même temps, ils font de longues prières, pour faire semblant d’être bons. À cause de cela, Dieu les punira encore plus que les autres. » Dans le temple, il y a un endroit où les gens donnent de l’argent en offrande. Jésus s’assoit en face et il regarde ce qu’ils font. De nombreux riches mettent beaucoup d’argent. Une veuve pauvre arrive, et elle met deux pièces qui ont très peu de valeur. Alors Jésus appelle ses disciples et leur dit: « Je vous le dis, c’est la vérité: cette veuve pauvre a donné plus que tous les autres. En effet, tous les autres ont mis de l’argent qu’ils avaient en trop. Mais elle, qui manque de tout, elle a donné tout ce qu’elle possédait, tout ce qu’elle avait pour vivre. » Ensuite, Jésus sort du temple, et un de ses disciples lui dit: « Maître, regarde! Quelles belles pierres! Quels grands bâtiments! » Jésus lui dit: « Tu vois ces grands bâtiments. Eh bien, il ne restera pas ici une seule pierre sur une autre, tout sera détruit. » Jésus s’assoit sur le mont des Oliviers, en face du temple. Pierre, Jacques, Jean et André sont seuls avec lui et lui demandent: « Dis-nous: Quand est-ce que cela va arriver? Comment allons-nous savoir que c’est le moment? » Alors Jésus se met à leur dire: « Attention, ne vous laissez pas tromper! Beaucoup de gens vont venir en prenant mon nom. Ils diront: “C’est moi le Messie!” Ils vont tromper beaucoup de monde. Vous allez entendre parler de guerres proches et lointaines. N’ayez pas peur! Oui, tout cela doit arriver, mais ce ne sera pas encore la fin. Un peuple se battra contre un autre peuple, et un roi se battra contre un autre roi. Dans plusieurs régions la terre tremblera, et il y aura la famine. Ces événements seront comme les premières douleurs de l’accouchement. » « Mais vous, écoutez bien ce qui va vous arriver! Des gens vous livreront aux tribunaux. On vous frappera dans les maisons de prière, on vous conduira devant des gouverneurs et des rois, à cause de moi. Alors vous serez mes témoins devant eux. En effet, il faut d’abord annoncer la Bonne Nouvelle à tous les peuples. Et quand on vous emmènera pour vous juger, ne soyez pas inquiets d’avance en vous demandant: “Qu’est-ce que nous allons dire?” Vous direz les paroles que Dieu vous donnera à ce moment-là. En effet, ce n’est pas vous qui parlerez, mais c’est l’Esprit Saint. Le frère livrera son frère pour qu’on le tue, le père fera la même chose avec son enfant. Les enfants deviendront les ennemis de leurs parents et ils les feront condamner à mort. Tout le monde vous détestera à cause de moi, mais celui qui résistera jusqu’à la fin, Dieu le sauvera. » « Vous verrez celui qu’on appelle “le Destructeur horrible” placé là où il ne doit pas être. Celui qui lit ces choses doit bien comprendre! « À ce moment-là, ceux qui seront en Judée devront fuir dans les montagnes. Celui qui sera sur la terrasse ne devra pas descendre pour chercher quelque chose dans sa maison. Celui qui sera dans son champ ne devra pas retourner chez lui pour prendre son vêtement. Ces jours-là, quel malheur pour les femmes enceintes et pour celles qui allaitent leur bébé! Priez Dieu pour que cela n’arrive pas pendant la mauvaise saison. En effet, ces jours-là, les gens souffriront beaucoup. Personne n’a jamais souffert comme cela, depuis le commencement du monde quand Dieu a tout créé, jusqu’à maintenant. Et personne ne souffrira plus jamais comme cela. Si le Seigneur Dieu n’avait pas décidé de diminuer le nombre de ces jours-là, personne ne pourrait sauver sa vie! Mais il a décidé de diminuer le nombre de ces jours à cause des gens qu’il a choisis. Quand quelqu’un vous dira: “Regardez, le Messie est ici!” ou bien: « “Regardez, le Messie est là!”, ne le croyez pas. En effet, des faux messies et des faux prophètes vont venir. Ils feront des choses étonnantes et des miracles, pour tromper, si possible, même ceux que Dieu a choisis. Donc, vous, faites attention! Je vous ai prévenus de tout ce qui va arriver. » « Ces jours-là, les gens souffriront beaucoup. Ensuite, le soleil ne brillera plus, la lune ne donnera plus sa lumière. Les étoiles tomberont du ciel et les puissances qui sont dans le ciel trembleront. Alors, on verra arriver le Fils de l’homme entouré de nuages, avec toute sa puissance et toute sa gloire. Il enverra les anges et il rassemblera ceux qu’il a choisis, des quatre coins de la terre, d’un bout du monde à l’autre. » « Comprenez bien la comparaison avec le figuier. Quand ses branches deviennent tendres, quand ses feuilles poussent, vous le savez, la nouvelle saison est bientôt là. De la même façon, quand vous verrez ces choses arriver, vous devez le savoir: le Fils de l’homme sera bientôt là, il est à votre porte. Je vous le dis, c’est la vérité: quand cela arrivera, les gens d’aujourd’hui ne seront pas tous morts. Le ciel et la terre disparaîtront, mais mes paroles ne disparaîtront jamais. » « Mais le jour et l’heure où ces choses arriveront, personne ne les connaît: ni les anges de Dieu ni le Fils. Le Père est seul à les connaître. Faites attention! Ne dormez pas. En effet, vous ne savez pas quand ce moment viendra. Pensez, par exemple, à un homme qui part en voyage. Il quitte sa maison et la confie à ses serviteurs. Il donne à chacun un travail à faire et il commande au gardien de la porte de rester éveillé. Restez donc éveillés! En effet, vous ne savez pas quand le maître de la maison va venir. Ce sera peut-être le soir, ou au milieu de la nuit, ou quand le coq chante, ou le matin. S’il revient tout à coup, il ne faut pas qu’il vous trouve endormis. Ce que je vous dis, je le dis à tous: restez éveillés! » Dans deux jours, c’est la fête de la Pâque et la fête des Pains sans levain. Les chefs des prêtres et les maîtres de la loi cherchent un moyen pour arrêter Jésus en secret et pour le faire mourir. En effet, ils se disent: « Il ne faut pas l’arrêter pendant la fête. Sinon, le peuple va se révolter. » Jésus est à Béthanie, dans la maison de Simon le lépreux. Il est en train de manger. Une femme arrive, avec un très beau vase plein d’un parfum très cher, fait avec du nard pur. Elle casse le vase et elle verse le parfum sur la tête de Jésus. Alors quelques-uns des invités ne sont pas contents du tout et ils se disent entre eux: « Elle a gaspillé ce parfum! Pourquoi? On pouvait le vendre pour plus de 300 pièces d’argent et ensuite donner l’argent aux pauvres! » Ils critiquent la femme. Mais Jésus leur dit: « Laissez-la tranquille! Pourquoi est-ce que vous l’ennuyez? Ce qu’elle a accompli pour moi est une bonne action. Vous aurez toujours des pauvres avec vous. Et vous pourrez leur faire du bien chaque fois que vous le voudrez. Mais moi, vous ne m’aurez pas toujours. Cette femme a fait ce qu’elle a pu. Elle a mis du parfum sur mon corps: d’avance, elle l’a préparé pour la tombe. Je vous le dis, c’est la vérité: partout où on annoncera la Bonne Nouvelle, dans le monde entier, on racontera ce que cette femme vient de faire et on se souviendra d’elle. » Judas Iscariote, l’un des douze apôtres, va voir les chefs des prêtres. Il veut leur livrer Jésus. Les chefs sont très contents d’entendre cela et ils promettent de donner de l’argent à Judas. Celui-ci cherche une bonne occasion pour leur livrer Jésus. C’est le premier jour de la fête des Pains sans levain, le jour où on doit tuer les agneaux pour la Pâque. Les disciples disent à Jésus: « Nous allons te préparer le repas de la Pâque. Où veux-tu le manger? » Jésus envoie deux de ses disciples en disant: « Allez à la ville, et vous rencontrerez un homme qui porte un pot d’eau. Suivez-le. Il entrera dans une maison, et vous direz au propriétaire de la maison: “Le maître te demande: Où est la pièce où je vais manger le repas de la Pâque avec mes disciples?” En haut de la maison, le propriétaire vous montrera une grande pièce toute prête avec tout ce qu’il faut. C’est là que vous préparerez le repas pour nous. » Les disciples partent et ils vont à la ville. Ils trouvent tout comme Jésus leur a dit et ils préparent le repas de la Pâque. C’est le soir. Jésus arrive avec les douze apôtres. Ils s’installent pour le repas et ils se mettent à manger. Alors Jésus déclare: « Je vous le dis, c’est la vérité: l’un de vous va me livrer. C’est l’un de ceux qui mangent avec moi. » Les disciples deviennent tristes et ils demandent à Jésus, l’un après l’autre: « Est-ce que c’est moi? » Jésus leur dit: « C’est l’un d’entre vous, les douze apôtres, celui qui met la main avec moi dans le même plat. Le Fils de l’homme va mourir, comme les Livres Saints l’annoncent. Mais quel malheur pour celui qui livre le Fils de l’homme! Pour cet homme-là, ce serait une bonne chose de ne pas être né! » Pendant le repas, Jésus prend du pain. Il dit la prière de bénédiction, il partage le pain et le donne à ses disciples en disant: « Prenez, ceci est mon corps. » Ensuite, il prend une coupe de vin. Il remercie Dieu, il donne la coupe à ses disciples et ils en boivent tous. Jésus leur dit: « Ceci est mon sang, le sang de l’alliance de Dieu. Il est versé pour un grand nombre de gens. Je vous le dis, c’est la vérité: je ne boirai plus de vin jusqu’au jour où je boirai le vin nouveau dans le Royaume de Dieu. » Jésus et les disciples chantent les psaumes de la fête. Ensuite, ils vont au mont des Oliviers. Jésus leur dit: « Vous allez tous m’abandonner. En effet, on lit dans les Livres Saints: “Je vais tuer le berger, et les moutons partiront de tous les côtés.” » Jésus ajoute: « Mais, quand je me réveillerai de la mort, je vous attendrai en Galilée. » Pierre lui dit: « Tous les autres t’abandonneront peut-être, mais pas moi! » Jésus lui répond: « Je te le dis, c’est la vérité: aujourd’hui, cette nuit même, avant que le coq chante deux fois, toi, tu diras trois fois que tu ne me connais pas. » Mais Pierre insiste: « Même si je dois mourir avec toi, je ne dirai jamais que je ne te connais pas! » Et tous disent la même chose. Ensuite, ils vont à un endroit appelé Gethsémané. Jésus dit à ses disciples: « Asseyez-vous ici pendant que je vais prier. » Il emmène avec lui Pierre, Jacques et Jean. Il commence à être inquiet et très effrayé, et il leur dit: « Mon cœur est triste jusqu’à mourir. Restez ici, ne dormez pas. » Il va un peu plus loin. Il se jette par terre et il demande à Dieu d’éloigner ce moment de souffrance, si c’est possible. Il dit: « Abba, Père, pour toi tout est possible. Éloigne de moi cette coupe de souffrance! Pourtant, ne fais pas ce que je veux, mais ce que tu veux. » Jésus revient vers les trois disciples et il les trouve endormis. Il dit à Pierre: « Simon, tu dors? Tu n’as pas eu la force de rester éveillé, même pendant une heure? Restez éveillés et priez pour pouvoir résister quand l’esprit du mal vous tentera. Vous désirez faire le bien, mais vous n’avez pas la force de résister au mal. » Jésus s’éloigne encore et il fait la même prière. Il revient vers les trois disciples et les trouve endormis. Ils ne peuvent pas garder leurs yeux ouverts et ils ne savent pas quoi lui dire. Une troisième fois, Jésus s’éloigne et il revient. Il dit à ses disciples: « Vous dormez encore et vous vous reposez? C’est fini! C’est le moment! Le Fils de l’homme va être livré aux mains des pécheurs! Levez-vous, allons! Voyez, l’homme qui me livre est arrivé! » Au même moment, pendant que Jésus dit cela, Judas, l’un des douze apôtres, arrive. Il y a avec lui une foule de gens avec des armes et des bâtons. Ils viennent de la part des chefs des prêtres, des maîtres de la loi et des anciens. Judas, celui qui livre Jésus, a déjà expliqué à la foule ce qu’il va faire. Il leur a dit: « L’homme que je vais embrasser, c’est lui! Arrêtez-le, emmenez-le et gardez-le bien! » En arrivant, Judas s’approche tout de suite de Jésus, et il lui dit: « Maître! » Puis il l’embrasse. Alors les gens mettent la main sur Jésus et ils l’arrêtent. Un des disciples prend son épée. Il frappe le serviteur du grand-prêtre et lui coupe l’oreille. Jésus leur dit: « Vous êtes venus me prendre avec des armes et des bâtons, comme pour arrêter un bandit! Tous les jours, j’étais avec vous dans le temple et j’enseignais. Pourtant, vous ne m’avez pas arrêté. Mais, de cette façon, ce que les Livres Saints ont dit se réalise. » Tous les disciples abandonnent Jésus et ils partent en courant. Un jeune homme suit Jésus. Il est couvert seulement d’un drap. On l’arrête, mais il laisse le drap et il part en courant, tout nu. Ils emmènent Jésus chez le grand-prêtre. Là, tous les chefs des prêtres, les anciens et les maîtres de la loi se réunissent. Pierre suit Jésus de loin et il entre chez le grand-prêtre. Il s’assoit dans la cour avec les serviteurs et il se chauffe près du feu. Les chefs des prêtres et tout le Tribunal religieux cherchent une raison d’accuser Jésus pour le condamner à mort, mais ils n’en trouvent pas. En effet, beaucoup de témoins disent des mensonges contre Jésus, mais ils ne sont pas d’accord entre eux. Quelques-uns se lèvent et ils accusent Jésus en disant ce mensonge: « Nous l’avons entendu dire: “Je détruirai ce temple que les hommes ont construit. Et en trois jours, j’en bâtirai un autre qui ne sera pas construit par les hommes.” » Mais même ces témoins-là ne sont pas d’accord entre eux. Alors le grand-prêtre se lève devant tout le monde et il demande à Jésus: « Tu ne réponds rien? Qu’est-ce que ces gens disent contre toi? » Mais Jésus se tait, il ne répond rien. De nouveau, le grand-prêtre lui demande: « Est-ce que tu es le Messie, le Fils du Dieu que nous adorons? » Jésus lui répond: « Oui, je le suis. Et vous verrez le Fils de l’homme assis à la droite du Dieu tout-puissant, et venir parmi les nuages du ciel. » Alors le grand-prêtre déchire ses vêtements et il dit: « Nous n’avons plus besoin de témoins! Vous l’avez entendu insulter Dieu. Qu’est-ce que vous en pensez? » Tout le monde condamne Jésus et dit qu’il doit mourir. Quelques-uns se mettent à cracher sur lui. Ils couvrent son visage, ils le frappent à coups de poing et lui disent: « Qui t’a frappé? Devine! » Les serviteurs prennent Jésus et lui donnent des gifles. Pierre est en bas, dans la cour. Une servante du grand-prêtre arrive. Elle voit Pierre qui se chauffe, elle le regarde et lui dit: « Toi aussi, tu étais avec Jésus de Nazareth! » Mais Pierre répond: « Non! Je ne comprends pas et je ne sais pas ce que tu veux dire! » Ensuite, il va à l’entrée de la cour. Alors un coq chante. La servante voit Pierre et elle recommence à dire à ceux qui sont là: « Cet homme est un des disciples! » Mais Pierre dit encore une fois: « Non! Pas du tout! » Un peu plus tard, ceux qui sont là disent de nouveau à Pierre: « Sûrement, tu es un des disciples! En effet, tu es de Galilée, toi aussi! » Pierre se met à dire: « Que Dieu me punisse si je mens! Je ne connais pas cet homme, je le jure! » Au même moment, un coq chante une deuxième fois. Alors Pierre se souvient que Jésus lui a dit: « Avant que le coq chante deux fois, tu diras trois fois que tu ne me connais pas. » Et Pierre se met à pleurer. Le matin, de bonne heure, les chefs des prêtres se réunissent avec les anciens, les maîtres de la loi et tout le Tribunal religieux, pour prendre une décision. Ils font attacher Jésus, ils l’emmènent et le livrent à Pilate. Pilate demande à Jésus: « Est-ce que tu es le roi des Juifs? » Jésus lui répond: « C’est toi qui le dis. » Les chefs des prêtres accusent Jésus de beaucoup de choses. Pilate demande encore à Jésus: « Tu ne réponds rien? Tu entends tout ce qu’ils disent contre toi? » Mais Jésus ne répond plus rien, et Pilate est très étonné. À chaque fête de Pâque, Pilate libère un prisonnier, celui que la foule veut. Un homme appelé Barabbas est en prison avec ses camarades. Ils ont tué quelqu’un quand ils se sont révoltés contre les Romains. La foule arrive chez Pilate. Les gens se mettent à lui demander: « Fais pour nous ce que tu as l’habitude de faire! » Pilate leur répond: « Est-ce que vous voulez que je vous libère le roi des Juifs? » En effet, Pilate le sait bien: les chefs des prêtres lui ont livré Jésus par jalousie. Mais les chefs des prêtres poussent la foule à dire: « Libère-nous Barabbas! » Pilate leur demande encore: « Qu’est-ce que je vais donc faire de celui que vous appelez le roi des Juifs? » Ils répondent en criant: « Cloue-le sur une croix! » Pilate leur dit: « Qu’est-ce qu’il a donc fait de mal? » Mais ils crient encore plus fort: « Cloue-le sur une croix! » Pilate veut faire plaisir à la foule, il leur libère Barabbas. Il fait frapper Jésus à coups de fouet, puis il le livre aux soldats pour qu’ils le clouent sur une croix. Les soldats amènent Jésus à l’intérieur de la cour, c’est-à-dire dans le palais du gouverneur, et ils appellent toute la troupe. Pour se moquer de Jésus, ils lui mettent un vêtement en beau tissu rouge. Ils tressent une couronne avec des branches épineuses et ils la posent sur sa tête. Ils se mettent à le saluer en lui disant: « Salut, roi des Juifs! » Ils le frappent sur la tête avec un roseau et ils crachent sur lui. Ils se mettent à genoux pour s’incliner jusqu’à terre devant lui. Quand ils ont fini de se moquer de lui, ils lui enlèvent le vêtement rouge et ils lui remettent ses habits. Ensuite, ils l’emmènent dehors pour le clouer sur une croix. Un homme de Cyrène, appelé Simon, le père d’Alexandre et de Rufus, passe par là en revenant des champs. Les soldats l’obligent à porter la croix de Jésus. Ils conduisent Jésus à un endroit appelé Golgotha, ce qui veut dire « Le lieu du Crâne ». Ils veulent lui faire boire du vin mélangé avec de la myrrhe. Mais Jésus n’en prend pas. Ensuite, les soldats le clouent sur une croix. Ils tirent au sort pour savoir qui aura ses vêtements, puis ils les partagent entre eux. Il est neuf heures du matin quand ils le clouent sur la croix. Il y a une pancarte qui indique pourquoi Jésus est condamné. Dessus, on a écrit: « Le roi des Juifs ». Les soldats clouent aussi deux bandits sur des croix, à côté de Jésus: l’un à sa droite et l’autre à sa gauche. [] Les gens qui passent par là secouent la tête et ils insultent Jésus en disant: « Eh! Tu voulais détruire le temple et le reconstruire en trois jours! Eh bien, sauve-toi toi-même en descendant de la croix! » De même, les chefs des prêtres et les maîtres de la loi se moquent de Jésus. Et ils se disent entre eux: « Il a sauvé les autres, mais il ne peut pas se sauver lui-même! Maintenant, le Messie, le roi d’Israël, n’a qu’à descendre de la croix! Si nous voyons cela, alors nous croirons en lui! » Et ceux qu’on a cloués sur des croix à côté de Jésus l’insultent aussi. À midi, il fait nuit dans tout le pays, jusqu’à trois heures de l’après-midi. À trois heures, Jésus crie d’une voix forte: « Éloï, Éloï, lema sabaktani? » Cela veut dire: « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné? » Parmi ceux qui sont là, certains l’entendent et disent: « Il appelle Élie! » L’un d’eux part en courant. Il trempe une éponge dans du vinaigre. Il met l’éponge au bout d’un roseau et la présente à Jésus pour qu’il boive. Il dit: « Attendez! Nous allons voir si Élie vient le descendre de la croix! » Mais Jésus pousse un grand cri et il meurt. Le grand rideau qui est dans le temple se déchire en deux morceaux, depuis le haut jusqu’en bas. L’officier romain qui est en face de Jésus voit comment il est mort et il dit: « Vraiment, cet homme était Fils de Dieu! » Quelques femmes aussi sont là et elles regardent de loin. Parmi elles, il y a Marie de Magdala, Marie, la mère de Jacques le Jeune et de José, et Salomé. Elles ont suivi Jésus et l’ont servi quand il était en Galilée. Il y a là aussi beaucoup d’autres femmes qui étaient montées avec lui à Jérusalem. Le soir est déjà là. C’est le jour où on prépare la fête, c’est-à-dire le jour avant le sabbat. Joseph, de la ville d’Arimathée, arrive. C’est un notable du Tribunal religieux. Il attend, lui aussi, le Royaume de Dieu. Courageusement, il va chez Pilate et il lui demande le corps de Jésus. Pilate est étonné d’apprendre que Jésus est déjà mort. Il fait venir l’officier romain et lui pose cette question: « Est-ce qu’il est mort depuis longtemps? » L’officier romain le renseigne, puis Pilate permet à Joseph de prendre le corps de Jésus. Joseph achète un drap. Il descend le corps de la croix, il l’enveloppe dans le drap et le met dans une tombe creusée dans le rocher. Ensuite, il roule une grosse pierre pour fermer l’entrée de la tombe. Marie de Magdala et Marie, mère de José, regardent l’endroit où on met Jésus. Quand le sabbat est fini, Marie de Magdala, Marie la mère de Jacques et Salomé achètent des huiles parfumées pour aller les mettre sur le corps de Jésus. Le dimanche matin, très tôt, au moment où le soleil se lève, elles partent vers la tombe. Elles se disent entre elles: « Qui va rouler pour nous la pierre à l’entrée de la tombe? » Mais les femmes regardent et elles voient qu’on a déjà roulé la pierre, pourtant elle est très grande. Elles entrent dans la tombe, elles voient un jeune homme, assis à droite, en vêtement blanc. Alors les femmes sont effrayées. Mais il leur dit: « N’ayez pas peur! Vous cherchez Jésus de Nazareth, celui qu’on a cloué sur une croix. Il s’est réveillé de la mort, il n’est pas ici. Voici l’endroit où on l’avait mis. Maintenant, allez dire à Pierre et aux autres disciples: “Jésus vous attend en Galilée. Vous le verrez là-bas, comme il vous l’a dit.” » Les femmes sortent de la tombe et partent en courant. Elles tremblent, elles sont bouleversées, et elles ne disent rien à personne, parce qu’elles ont peur. Le dimanche matin, Jésus s’est relevé de la mort. Il se montre d’abord à Marie de Magdala. Il avait guéri cette femme en chassant sept esprits mauvais qui étaient en elle. Marie de Magdala va raconter aux disciples ce qu’elle a vu. Les disciples sont dans le deuil, ils pleurent. Ils entendent Marie leur dire: « Jésus est vivant! Je l’ai vu! » Mais ils ne la croient pas. Deux disciples sont en route pour sortir de la ville. Jésus se montre à eux d’une autre façon. Les deux disciples reviennent le raconter aux autres, mais on ne les croit pas, eux non plus. Enfin, Jésus se montre aux onze apôtres, pendant qu’ils sont en train de manger. Il leur fait des reproches en leur disant: « Vous ne croyez pas et vous ne voulez rien comprendre! Vous n’avez pas cru ceux qui m’ont vu vivant! » Ensuite Jésus leur dit: « Allez dans le monde entier, annoncez la Bonne Nouvelle à tous. Celui qui croira et sera baptisé, celui-là sera sauvé. Celui qui ne croira pas, celui-là sera condamné. Et ceux qui croiront, voici comment ils montreront la gloire de Dieu: en mon nom, ils chasseront les esprits mauvais, ils parleront des langues nouvelles. Ils pourront prendre des serpents dans leurs mains, et s’ils boivent du poison, cela ne leur fera aucun mal. Ils poseront les mains sur la tête des malades, et les malades seront guéris. » Après que le Seigneur Jésus leur a dit cela, il est enlevé au ciel et il s’assoit à la droite de Dieu. Les disciples partent pour annoncer partout la Bonne Nouvelle. Le Seigneur travaille avec eux et il leur donne le pouvoir de faire des choses étonnantes. De cette façon, il montre que les paroles des disciples sont vraies. Alors, je me suis renseigné avec soin sur tout ce qui s’est passé depuis le début, et j’ai décidé, moi aussi, d’écrire un récit bien composé. Je fais cela pour toi, très cher Théophile. Ainsi, tu pourras voir que tu as reçu des enseignements solides. Au moment où Hérode le Grand est roi de Judée, il y a un prêtre appelé Zakarie. Il fait partie de la famille d’Abia, une famille de prêtres. Sa femme appartient au clan d’Aaron et elle s’appelle Élisabeth. Tous les deux sont justes devant Dieu, ils obéissent parfaitement aux lois et aux commandements du Seigneur. Ils n’ont pas d’enfant parce qu’Élisabeth ne peut pas en avoir, et ils sont déjà vieux tous les deux. Un jour, Zakarie fait son travail de prêtre dans le temple de Dieu parce que c’est le tour de sa famille. Selon la coutume des prêtres, on choisit quelqu’un pour entrer dans le lieu saint du Seigneur. Et ce jour-là, c’est Zakarie qui entre pour offrir l’encens. Tout le peuple de Dieu prie dehors au moment où on brûle l’encens. Alors un ange du Seigneur se montre à Zakarie. L’ange se tient à droite de l’autel où on brûle l’encens. Quand Zakarie le voit, il est ému et il a très peur, mais l’ange lui dit: « N’aie pas peur, Zakarie. Oui, Dieu a entendu ta prière. Élisabeth, ta femme, te donnera un fils, tu l’appelleras Jean. Alors tu seras rempli de bonheur et de joie, et quand ton fils naîtra, beaucoup d’autres personnes seront dans la joie. En effet, il sera quelqu’un d’important pour le Seigneur. Il ne boira ni vin, ni aucun autre alcool. Il sera déjà rempli de l’Esprit Saint dans le ventre de sa mère. Il ramènera beaucoup de gens d’Israël vers le Seigneur leur Dieu. Il viendra comme messager de Dieu avec l’esprit et la puissance du prophète Élie. Comme Élie, ton fils fera la paix entre les parents et leurs enfants. Il changera le cœur de ceux qui n’obéissent pas à Dieu, et ils se mettront à penser comme des personnes justes. Ainsi il formera pour le Seigneur un peuple bien préparé. » Zakarie dit à l’ange: « Comment savoir que c’est vrai? Je suis bien vieux et ma femme aussi est âgée. » L’ange lui répond: « Moi, je suis Gabriel, je me tiens devant Dieu pour le servir. Il m’a envoyé pour te parler et pour t’annoncer cette bonne nouvelle. Mais tu n’as pas cru à mes paroles. Tu vas donc devenir muet, et tu ne pourras plus parler jusqu’au jour où tout cela se réalisera. Oui, ce que je t’ai dit arrivera au moment que Dieu a fixé. » Pendant ce temps, le peuple attend Zakarie. Les gens s’étonnent de le voir rester si longtemps dans le lieu saint. Quand il sort, il ne peut pas leur parler, il leur fait des signes et il reste muet. Alors les gens comprennent qu’il a vu dans le lieu très saint quelque chose venant de Dieu. Puis, quand Zakarie a fini son temps de service dans le temple, il rentre chez lui. Après cela, sa femme Élisabeth devient enceinte et pendant cinq mois, elle se cache dans sa maison. Elle se dit: « Voilà ce que le Seigneur a fait pour moi: J’avais honte devant mon peuple parce que je n’avais pas d’enfant. Mais maintenant le Seigneur s’est occupé de moi, il a enlevé ma honte. » Élisabeth est enceinte depuis six mois. Voici que Dieu envoie l’ange Gabriel dans une ville de Galilée appelée Nazareth. Il l’envoie chez une jeune fille, promise en mariage à un homme appelé Joseph. Joseph a pour ancêtre le roi David, et le nom de la jeune fille est Marie. L’ange entre chez elle et lui dit: « Réjouis-toi! Le Seigneur Dieu t’a montré son amour d’une manière particulière. Il est avec toi. » En entendant cela, Marie est très émue, elle se demande: « Que veut dire cette façon de saluer? » L’ange lui dit: « N’aie pas peur, Marie! Oui, Dieu t’a montré son amour d’une manière particulière. Tu vas attendre un enfant, tu mettras au monde un fils, et tu l’appelleras Jésus. Personne ne sera aussi important que lui. On l’appellera Fils du Très-Haut. Le Seigneur Dieu lui donnera le royaume de David, son ancêtre. Il sera le roi du peuple d’Israël pour toujours, et son pouvoir ne finira jamais. » Marie dit à l’ange: « Comment cela va-t-il arriver? En effet, je ne vis pas avec un homme. » L’ange lui répond: « L’Esprit Saint viendra sur toi et la puissance du Très-Haut te couvrira comme l’ombre. C’est pourquoi l’enfant qui va naître sera saint, et on l’appellera Fils de Dieu. Écoute! Élisabeth, qui est de ta famille, elle aussi est enceinte et elle aura un fils. Pourtant elle est vieille. On disait qu’elle ne pouvait pas avoir d’enfant, et maintenant, elle est enceinte depuis six mois! Non, rien n’est impossible pour Dieu! » Marie répond: « Je suis la servante du Seigneur. Que Dieu fasse pour moi ce que tu as dit! » Alors l’ange la quitte. Peu de temps après, Marie s’en va. Elle marche vite vers les montagnes, dans une ville de Judée. Elle entre dans la maison de Zakarie et salue Élisabeth. Quand Élisabeth entend la salutation de Marie, l’enfant remue dans son ventre. Alors Élisabeth est remplie de l’Esprit Saint. Elle dit d’une voix forte: « Dieu te bénit plus que toutes les autres femmes, et il bénit aussi l’enfant que tu portes en toi! La mère de mon Seigneur vient chez moi! Quel honneur pour moi! Oui, quand mes oreilles ont entendu ta salutation, l’enfant a remué de joie dans mon ventre. Tu es heureuse! En effet, tu as fait confiance au Seigneur, et ce qu’il t’a dit arrivera. » Marie dit alors: « Oui, vraiment, le Seigneur est grand! Je le chante! Mon cœur est dans la joie à cause de Dieu qui me sauve. Il a fait attention à moi, sa servante sans importance. Oui, à partir de maintenant, les gens de tous les temps diront mon bonheur. Le Dieu tout-puissant a fait pour moi des choses magnifiques. Son nom est saint. Il sera plein de bonté pour toujours envers ceux qui le respectent avec confiance. Il agit avec beaucoup de puissance, il chasse ceux qui ont le cœur orgueilleux. Il renverse les rois de leurs sièges, et il relève les petits. Il donne beaucoup de richesses à ceux qui ont faim, et les riches, il les renvoie les mains vides. Il vient au secours du peuple d’Israël, son serviteur. Il n’oublie pas de montrer sa bonté. Voilà ce qu’il a promis à nos ancêtres, à Abraham et à sa famille pour toujours. » Marie reste avec Élisabeth pendant trois mois environ, puis elle retourne chez elle. C’est le moment où Élisabeth doit accoucher, et elle met au monde un fils. Ses voisins et les gens de sa famille apprennent cela. Le Seigneur est grand! Il a été très bon pour elle, et ils sont dans la joie avec Élisabeth. Une semaine plus tard, ils viennent pour faire circoncire l’enfant. Ils veulent lui donner le nom de son père: Zakarie, mais sa mère prend la parole: « Non, il s’appellera Jean. » Ils lui disent: « Dans ta famille, personne ne porte ce nom-là! » Et ils font des signes au père pour lui demander: « Comment veux-tu l’appeler? » Zakarie demande quelque chose pour écrire. Il écrit: « Son nom est Jean. » Tous sont très étonnés. Au même moment, Zakarie peut de nouveau parler: il chante la bonté de Dieu. Alors tous les voisins ont peur, et dans toute la région des montagnes de Judée, on raconte tout ce qui s’est passé. Tous ceux qui apprennent cela le gardent dans leur cœur. Ils se demandent: « Quel sera l’avenir de cet enfant? » En effet, la puissance du Seigneur est avec lui. Puis Zakarie, le père de l’enfant, est rempli de l’Esprit Saint. Alors il parle comme un prophète: « Chantons la louange du Seigneur, Dieu d’Israël. Il vient au secours de son peuple, il le rend libre. Il nous donne un grand Sauveur dans la famille de David, son serviteur. Il avait annoncé cela depuis longtemps. Oui, il avait dit par les saints prophètes: “Je vous sauverai de vos ennemis et de la main de ceux qui vous détestent.” Ainsi, Dieu a été bon pour nos ancêtres. Aujourd’hui encore, il se souvient de son alliance sainte. C’est le serment qu’il avait fait à Abraham, notre ancêtre. Oui, il avait dit en parlant de nous: “J’arracherai tes enfants aux mains de leurs ennemis, alors ils pourront me servir sans avoir peur. Ils pourront être saints et justes devant moi, tous les jours de leur vie.” » Zakarie dit encore: « Et toi, mon enfant, on t’appellera prophète du Très-Haut. Tu marcheras devant le Seigneur, pour préparer son chemin. Voici ce que tu annonceras à son peuple: Dieu vous sauve en pardonnant vos péchés! Oui, notre Dieu est plein de tendresse et de bonté. Il a fait briller sur nous une lumière venue d’en haut, comme celle du soleil levant. Elle éclairera ceux qui vivent dans la nuit et dans l’ombre de la mort, elle guidera nos pas sur la route de la paix. » L’enfant grandit et peu à peu, il devient adulte. Il vit dans un endroit désert jusqu’au jour où il va se montrer au peuple d’Israël. À cette époque, l’empereur Auguste donne l’ordre de compter les habitants de tous les pays. C’est la première fois qu’on fait cela. À ce moment-là, Quirinius est gouverneur de Syrie. Tout le monde va se faire inscrire, chacun dans la ville de ses ancêtres. Joseph quitte donc la ville de Nazareth en Galilée pour aller en Judée, à Bethléem. C’est la ville du roi David. En effet, David est l’ancêtre de Joseph. Joseph va se faire inscrire avec Marie, sa femme, qui attend un enfant. Pendant qu’ils sont à Bethléem, le moment arrive où Marie doit accoucher. Elle met au monde un fils, son premier enfant. Elle l’enveloppe dans une couverture et elle le couche dans une mangeoire. En effet, il n’y a pas de place pour eux dans la salle où logent les gens de passage. Dans la même région, il y a des bergers. Ils vivent dans les champs, et pendant la nuit, ils gardent leur troupeau. Un ange du Seigneur se présente devant eux. La gloire du Seigneur les enveloppe de lumière, alors ils ont très peur. L’ange leur dit: « N’ayez pas peur. Oui, je viens vous annoncer une bonne nouvelle qui sera une grande joie pour tout votre peuple. Aujourd’hui, dans la ville de David, un Sauveur est né pour vous. C’est le Christ, le Seigneur. Voici comment vous allez le reconnaître: vous trouverez un petit enfant enveloppé dans une couverture et couché dans une mangeoire. » Tout à coup, il y a avec l’ange une troupe nombreuse qui vient du ciel. Ils chantent la louange de Dieu: « Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et sur la terre paix à ceux que Dieu aime! » Ensuite, les anges quittent les bergers et retournent au ciel. Alors les bergers se disent entre eux: « Allons jusqu’à Bethléem, et voyons ce qui est arrivé, ce que le Seigneur Dieu nous a fait connaître. » Ils partent vite et ils trouvent Marie, Joseph et le petit enfant couché dans la mangeoire. Quand ils le voient, ils racontent ce que l’ange leur a dit sur cet enfant. Tous ceux qui entendent les bergers sont étonnés de leurs paroles. Marie retient tout ce qui s’est passé, elle réfléchit à cela dans son cœur. Ensuite les bergers repartent. Ils rendent gloire à Dieu et chantent sa louange pour tout ce qu’ils ont vu et entendu. En effet, tout s’est passé comme l’ange l’avait annoncé. Une semaine plus tard, c’est le moment de circoncire l’enfant. On lui donne le nom de Jésus. C’est le nom que l’ange a indiqué à Marie avant qu’elle soit enceinte. Après cela, le moment arrive où Marie et Joseph doivent faire la cérémonie de purification, comme la loi de Moïse le demande. Alors ils amènent l’enfant à Jérusalem pour le présenter au Seigneur. En effet, la loi du Seigneur dit: « Il faut donner au Seigneur le premier garçon né dans une famille. » Marie et Joseph offrent aussi le sacrifice que la loi du Seigneur demande: deux tourterelles ou deux jeunes pigeons. À Jérusalem, il y a un homme appelé Siméon. Cet homme est juste et fidèle à Dieu et il attend celui qui doit être la force du peuple d’Israël. L’Esprit Saint est avec Siméon et il lui a dit à l’avance: « Tu ne mourras pas avant de voir le Messie du Seigneur Dieu. » Alors, Siméon, poussé par l’Esprit Saint, va dans le temple. À ce moment-là, les parents de Jésus amènent leur enfant pour faire ce que la loi du Seigneur demande pour lui. Siméon prend l’enfant dans ses bras, il remercie Dieu en disant: « Maintenant, Seigneur, tu peux laisser ton serviteur mourir dans la paix, comme tu l’as dit. Oui, mes yeux ont vu le salut que tu nous donnes. Tu l’as préparé devant tous les peuples. C’est la lumière qui te fera connaître au monde entier, c’est la gloire de ton peuple Israël. » Le père et la mère de l’enfant sont étonnés de ce que Siméon dit de lui. Siméon les bénit et il dit à Marie, la mère de Jésus: « À cause de ton enfant, beaucoup en Israël vont tomber ou se relever. Il sera un signe de Dieu, mais les gens le rejetteront. Ainsi on connaîtra les pensées cachées dans le cœur de beaucoup de personnes. Et toi, Marie, la souffrance te transpercera comme une lance. » Il y a aussi une femme prophète qui s’appelle Anne. C’est la fille de Phanouel, de la tribu d’Asser. Elle est très vieille. Elle a vécu avec son mari pendant sept ans, puis elle est devenue veuve. Elle a 84 ans. Anne ne quitte pas le temple et elle sert Dieu nuit et jour, en jeûnant et en priant. Elle est là en même temps que Siméon et se met à remercier Dieu. Elle parle de l’enfant à tous ceux qui attendent la libération de Jérusalem. Quand les parents de Jésus ont fait tout ce que la loi du Seigneur demande, ils retournent en Galilée, à Nazareth, leur ville. L’enfant grandit et se développe. Il est rempli de sagesse, et le Dieu d’amour est avec lui. Chaque année, les parents de Jésus vont à Jérusalem pour la fête de la Pâque. Quand Jésus a douze ans, il vient avec eux, comme c’est la coutume. Après la fête, ils repartent, mais l’enfant Jésus reste à Jérusalem, et ses parents ne s’en aperçoivent pas. Ils pensent que l’enfant est avec les autres voyageurs. Ils marchent pendant une journée, puis ils se mettent à le chercher parmi leurs parents et leurs amis. Mais ils ne le trouvent pas. Alors ils retournent à Jérusalem en le cherchant. Le troisième jour, ils trouvent l’enfant dans le temple. Il est assis au milieu des maîtres juifs, il les écoute et leur pose des questions. Tous ceux qui entendent l’enfant sont surpris par ses réponses pleines de sagesse. Quand ses parents le voient, ils sont vraiment très étonnés, et sa mère lui dit: « Mon enfant, pourquoi est-ce que tu nous as fait cela? Regarde! Ton père et moi, nous étions très inquiets en te cherchant. » Il leur répond: « Vous m’avez cherché, pourquoi? Vous ne savez donc pas que je dois être dans la maison de mon Père? » Mais ses parents ne comprennent pas cette parole. Ensuite, Jésus retourne avec eux à Nazareth. Il obéit à ses parents. Sa mère garde toutes ces choses dans son cœur. Jésus grandit, sa sagesse se développe et il se rend agréable à Dieu et aux hommes. Maintenant, Tibère est empereur depuis 15 ans. Ponce Pilate est préfet de Judée. Hérode Antipas gouverne la Galilée. Philippe, le frère d’Hérode Antipas, gouverne l’Iturée et la Trachonite. Lysanias gouverne l’Abilène. Hanne et Caïphe sont grands-prêtres. À ce moment-là, dans le désert, Dieu adresse sa parole à Jean, le fils de Zakarie, et Jean va dans toute la région du Jourdain. Il lance cet appel: « Faites-vous baptiser, pour montrer que vous voulez changer votre vie, et Dieu pardonnera vos péchés. » En effet, dans le livre du prophète Ésaïe, on lit: « Quelqu’un crie dans le désert: Préparez la route du Seigneur! Faites-lui des chemins bien droits! On remplira tous les ravins, on aplatira toutes les montagnes et toutes les collines. Les tournants de la route deviendront droits, on remettra les mauvais chemins en bon état, et tous verront que Dieu veut les sauver! » Des foules viennent pour que Jean les baptise. Jean leur dit: « Espèce de vipères! La colère de Dieu va venir, et vous croyez que vous pouvez l’éviter? Qui vous a dit cela? Faites donc de bonnes actions pour montrer que vous avez changé votre vie! Ne vous mettez pas à penser: “Notre ancêtre, c’est Abraham.” Oui, je vous le dis, vous voyez ces pierres, ici. Eh bien, Dieu peut les changer pour en faire des enfants d’Abraham! Déjà la hache est prête à attaquer les racines des arbres. Tous les arbres qui ne produisent pas de bons fruits, on va les couper et les jeter dans le feu! » Alors les foules demandent à Jean: « Qu’est-ce qu’il faut faire? » Il leur répond: « Celui qui a deux vêtements doit en donner un à celui qui n’en a pas. Celui qui a de la nourriture doit en donner à celui qui n’en a pas. » Des employés des impôts viennent aussi pour que Jean les baptise. Ils demandent à Jean: « Maître, qu’est-ce qu’il faut faire? » Jean leur répond: « Vous savez ce qu’on doit payer pour l’impôt. Ne demandez pas plus. » Des militaires demandent à Jean: « Et nous, qu’est-ce que nous devons faire? » Il leur dit: « Ne prenez d’argent à personne, ni par la force, ni par le mensonge. Contentez-vous de votre salaire. » Le peuple attend ce qui va arriver, et tous se demandent en eux-mêmes: « Jean est peut-être le Messie? » Alors Jean leur répond à tous: « Moi, je vous baptise avec de l’eau, mais il vient, celui qui est plus puissant que moi. Je ne suis pas digne de lui enlever ses sandales. Lui, il vous baptisera avec le feu de l’Esprit Saint. Dans la cour, il tient son van dans les mains pour séparer le grain de la paille. Il va ranger son grain dans le grenier, mais la paille, il va la brûler dans le feu qui ne s’éteint pas! » Jean donne au peuple beaucoup d’autres conseils, et ainsi, il lui annonce la Bonne Nouvelle. Le gouverneur Hérode a pris Hérodiade, la femme de son frère. Il a fait encore beaucoup d’autres mauvaises actions. À cause de tout cela, Jean fait des reproches à Hérode. Alors Hérode fait une mauvaise action de plus: il met Jean en prison. Quand tout le peuple est baptisé, Jésus aussi est baptisé. Au moment où il prie, le ciel s’ouvre, et l’Esprit Saint descend sur lui sous la forme d’une colombe. Une voix vient du ciel et dit: « Tu es mon Fils très aimé. C’est toi que j’ai choisi avec joie. » Jésus a environ 30 ans quand il commence à annoncer la Bonne Nouvelle. On pense qu’il est fils de Joseph. Joseph est fils d’Héli. Héli est fils de Matthat. Matthat est fils de Lévi. Lévi est fils de Melki. Melki est fils de Jannaï. Jannaï est fils de Joseph. Joseph est fils de Mattatias. Mattatias est fils d’Amos. Amos est fils de Nahoum. Nahoum est fils d’Esli. Esli est fils de Naggaï. Naggaï est fils de Maath. Maath est fils de Mattatias. Mattatias est fils de Séméïn. Séméïn est fils de Yosec. Yosec est fils de Yoda. Yoda est fils de Yohanan. Yohanan est fils de Rhésa. Rhésa est fils de Zorobabel. Zorobabel est fils de Chéaltiel. Chéaltiel est fils de Néri. Néri est fils de Melki. Melki est fils d’Addi. Addi est fils de Kosam. Kosam est fils d’Elmadam. Elmadam est fils d’Er. Er est fils de Yéchoua. Yéchoua est fils d’Éliézer. Éliézer est fils de Yorim. Yorim est fils de Matthat. Matthat est fils de Lévi. Lévi est fils de Siméon. Siméon est fils de Juda. Juda est fils de Joseph. Joseph est fils de Yonam. Yonam est fils d’Éliakim. Éliakim est fils de Méléa. Méléa est fils de Menna. Menna est fils de Mattata. Mattata est fils de Natan. Natan est fils de David. David est fils de Jessé. Jessé est fils d’Obed. Obed est fils de Booz. Booz est fils de Sala. Sala est fils de Nachon. Nachon est fils d’Amminadab. Amminadab est fils d’Admin. Admin est fils d’Arni. Arni est fils de Hesron. Hesron est fils de Pérès. Pérès est fils de Juda. Juda est fils de Jacob. Jacob est fils d’Isaac. Isaac est fils d’Abraham. Abraham est fils de Téra. Téra est fils de Nahor. Nahor est fils de Seroug. Seroug est fils de Réou. Réou est fils de Péleg. Péleg est fils d’Éber. Éber est fils de Chéla. Chéla est fils de Quénan. Quénan est fils d’Arpaxad. Arpaxad est fils de Sem. Sem est fils de Noé. Noé est fils de Lémek. Lémek est fils de Matusalem. Matusalem est fils d’Hénok. Hénok est fils de Yéred. Yéred est fils de Malaléel. Malaléel est fils de Quénan. Quénan est fils d’Énos. Énos est fils de Seth. Seth est fils d’Adam. Adam est fils de Dieu. Jésus, rempli d’Esprit Saint, revient du Jourdain, et l’Esprit Saint le conduit dans le désert. Là, pendant 40 jours, l’esprit du mal tente Jésus. Celui-ci ne mange rien pendant ces jours-là, ensuite, il a faim. Alors l’esprit du mal lui dit: « Si tu es le Fils de Dieu, dis à cette pierre: “Change-toi en pain!” » Jésus lui répond: « Dans les Livres Saints on lit: “Le pain ne suffit pas à faire vivre l’homme.” » L’esprit du mal l’emmène plus haut, en un instant, il montre à Jésus tous les royaumes de la terre, et il lui dit: « Je vais te donner tout le pouvoir et la richesse de ces royaumes. Oui, je suis le maître de tout cela, et je le donne à qui je veux. Donc, mets-toi à genoux devant moi pour m’adorer, et tout cela sera à toi. » Jésus lui répond: « Dans les Livres Saints on lit: “C’est le Seigneur ton Dieu que tu dois adorer, et c’est lui seul que tu dois servir.” » Alors l’esprit du mal conduit Jésus à Jérusalem. Il le place au sommet du temple et lui dit: « Si tu es le Fils de Dieu, jette-toi d’ici jusqu’en bas! En effet, dans les Livres Saints on lit: “Dieu commandera à ses anges de te garder. Ils te porteront dans leurs bras pour que tes pieds ne heurtent pas les pierres.” » Jésus lui répond: « Dans les Livres Saints on lit: “Tu ne dois pas provoquer le Seigneur ton Dieu.” » L’esprit du mal a complètement fini de tenter Jésus, il le quitte jusqu’au moment que Dieu a fixé. Jésus, rempli de la force de l’Esprit Saint, revient en Galilée. Les gens commencent à parler de lui dans toute la région. Il enseigne dans les maisons de prière, et tout le monde dit beaucoup de bien de lui. Jésus vient à Nazareth où il a été élevé. Le jour du sabbat, il entre dans la maison de prière, c’est son habitude. Il se lève pour faire la lecture des Livres Saints. On lui donne le livre du prophète Ésaïe. Jésus ouvre le livre et trouve le passage suivant: « L’Esprit du Seigneur est sur moi. Oui, il m’a choisi pour apporter la Bonne Nouvelle aux pauvres. Il m’a envoyé pour annoncer aux prisonniers: Vous êtes libres! et aux aveugles: Vous verrez clair de nouveau! Il m’a envoyé pour libérer ceux qui ne peuvent pas se défendre, pour annoncer: C’est l’année où vous verrez la bonté du Seigneur! » Jésus ferme le livre, il le rend au serviteur et s’assoit. Dans la maison de prière, tous ont les yeux fixés sur lui. Alors il leur dit: « Vous avez entendu ce que les Livres Saints annoncent. Eh bien, aujourd’hui, cela s’est réalisé. » Tout le monde est dans l’admiration et s’étonne des paroles merveilleuses qui sortent de sa bouche. Ils disent: « Pourtant, cet homme-là, c’est bien le fils de Joseph! » Jésus leur dit: « Vous allez certainement me citer ce proverbe: “Médecin, guéris-toi toi-même!” Et vous allez me dire: “Nous avons appris tout ce que tu as fait à Capernaüm. Fais donc les mêmes choses ici, dans ton village!” » Puis Jésus ajoute: « Oui, je vous le dis, c’est la vérité, un prophète n’est jamais bien reçu dans son village. Vraiment, je vous le dis: à l’époque du prophète Élie, il y avait beaucoup de veuves dans le peuple d’Israël. En ce temps-là, pendant trois ans et demi, la pluie n’est pas tombée, et c’était la famine dans tout le pays. Pourtant, Dieu n’a pas envoyé Élie pour aider une veuve d’Israël. Il l’a envoyé chez une veuve qui vivait à Sarepta, dans la région de Sidon. À l’époque du prophète Élisée, il y avait aussi beaucoup de lépreux dans le peuple d’Israël. Pourtant, Élisée n’a guéri aucun lépreux d’Israël, mais il a guéri Naaman le Syrien. » Dans la maison de prière, tout le monde est très en colère en entendant cela. Ils se lèvent tous et font sortir Jésus du village. Ils l’emmènent en haut de la colline sur laquelle leur village est construit, et ils veulent le jeter en bas. Mais Jésus passe au milieu d’eux et continue sa route. Jésus va à Capernaüm, ville de Galilée, et le jour du sabbat, il enseigne les gens. Ils sont très étonnés par sa façon d’enseigner. En effet, Jésus parle avec l’autorité que Dieu lui donne. Dans la maison de prière, il y a un homme qui a un esprit mauvais en lui. Il crie très fort: « Eh! Jésus de Nazareth, qu’est-ce que tu nous veux? Est-ce que tu es venu pour notre malheur? Je sais bien qui tu es, tu es le Saint que Dieu a envoyé! » Jésus le menace et lui dit: « Tais-toi, et sors de cet homme! » L’esprit mauvais jette l’homme par terre devant tout le monde et il sort de l’homme sans lui faire de mal. Tous sont très étonnés. Ils se demandent entre eux: « La parole de cet homme, qu’est-ce que c’est? Il commande aux esprits mauvais avec assurance et avec force, et ils sortent! » Alors on parle de Jésus dans toute la région. Jésus quitte la maison de prière et il entre chez Simon. La belle-mère de Simon souffre d’une forte fièvre, et on demande à Jésus de faire quelque chose pour elle. Il se penche sur elle, menace la fièvre, et la fièvre la quitte. Aussitôt, la belle-mère de Simon se lève et elle se met à les servir. Au coucher du soleil, tous ceux qui ont des malades de toutes sortes les conduisent à Jésus. Il pose la main sur la tête de chacun et il les guérit. Des esprits mauvais sortent de beaucoup de malades en criant: « Tu es le Fils de Dieu! » Mais Jésus les menace et il ne les laisse pas parler, parce qu’ils savent que Jésus est le Messie. Quand il fait jour, Jésus sort de la ville et il va dans un endroit désert. Une foule de gens se met à le chercher. Ils rejoignent Jésus et veulent le retenir pour qu’il ne les quitte pas. Mais Jésus leur dit: « Je dois aussi apporter la Bonne Nouvelle du Royaume de Dieu aux autres villes. Oui, c’est pour cela que Dieu m’a envoyé. » Et il annonce la Bonne Nouvelle dans les maisons de prière de Judée. Un jour, Jésus est au bord du lac de Génésareth. Une foule nombreuse est tout près de lui, pour écouter la parole de Dieu. Jésus voit deux barques au bord du lac. Les pêcheurs en sont descendus, et ils lavent leurs filets. Jésus monte dans l’une des barques, celle de Simon. Il demande à celui-ci: « Éloigne-toi un peu du bord. » Jésus s’assoit dans la barque et il se met à enseigner les foules. Quand il a fini de parler, il dit à Simon: « Avance là-bas où l’eau est profonde, et jetez vos filets pour attraper du poisson. » Simon lui répond: « Maître, nous avons travaillé toute la nuit sans rien prendre. Mais tu nous dis de jeter les filets, je vais le faire. » Ils jettent les filets et ils prennent un très grand nombre de poissons. Leurs filets commencent à se déchirer. Pour demander de l’aide, ils font signe à ceux qui les accompagnent dans l’autre barque. Ceux-ci arrivent. Ils remplissent les deux barques de poissons, et les barques pleines s’enfoncent dans l’eau! En voyant cela, Simon-Pierre tombe à genoux devant Jésus et il dit: « Seigneur, éloigne-toi de moi! Oui, je suis un homme pécheur! » En effet, Simon et tous ceux qui sont avec lui sont effrayés, parce qu’ils ont pris beaucoup de poissons. Jacques et Jean, les fils de Zébédée, qui accompagnent Simon, sont effrayés aussi. Mais Jésus dit à Simon: « N’aie pas peur! À partir de maintenant, ce sont des gens que tu prendras. » Alors ils ramènent les barques à terre, ils laissent tout et suivent Jésus. Un jour, Jésus se trouve dans une ville. Un homme couvert de lèpre arrive. En voyant Jésus, l’homme se jette devant lui, le front contre le sol, et il lui fait cette prière: « Seigneur, si tu le veux, tu peux me guérir! » Jésus tend la main, il touche le lépreux en disant: « Je le veux. Sois guéri! » Et aussitôt la lèpre le quitte. Jésus donne cet ordre à l’homme: « Ne dis rien à personne, mais va te montrer au prêtre. Tu offriras le sacrifice que Moïse a commandé, ainsi, tous auront la preuve que tu es guéri. » Les gens parlent de plus en plus de Jésus. Des foules nombreuses se rassemblent pour l’écouter et pour se faire guérir de leurs maladies. Mais Jésus part seul dans des endroits isolés et il prie. Un jour, Jésus est en train d’enseigner. Des Pharisiens et des maîtres de la loi sont assis à côté de lui. Ils sont venus de tous les villages de Galilée et de Judée, et de la ville de Jérusalem. La puissance du Seigneur Dieu est avec Jésus, pour qu’il guérisse des malades. Des hommes arrivent, ils portent sur une natte quelqu’un qui est paralysé. Les hommes cherchent à faire entrer le malade dans la maison et à le placer devant Jésus. Mais ils n’arrivent pas à le faire entrer à cause de la foule. Alors ils montent sur le toit, ils font une ouverture à travers les tuiles, et ils descendent le malade sur sa natte, au milieu de tous, devant Jésus. Quand Jésus voit leur foi, il dit au malade: « Tes péchés te sont pardonnés. » Les maîtres de la loi et les Pharisiens se mettent à penser: « Qui est cet homme? Il insulte Dieu! Personne ne peut pardonner les péchés, Dieu seul peut le faire! » Mais Jésus connaît leurs pensées et il leur dit: « Pourquoi avez-vous ces pensées-là? Qu’est-ce qui est plus facile? Dire: “Tes péchés te sont pardonnés” ou dire: “Lève-toi et marche”? Eh bien, vous devez savoir ceci: le Fils de l’homme a le pouvoir de pardonner les péchés sur la terre. » Alors Jésus dit au paralysé: « Lève-toi, prends ta natte et rentre chez toi! » Aussitôt, l’homme se lève devant tout le monde. Il prend la natte sur laquelle il était couché et il rentre chez lui en disant: « Gloire à Dieu! » Tous les gens sont très étonnés et ils ont peur. Ils disent aussi: « Gloire à Dieu! Aujourd’hui, nous avons vu des choses extraordinaires! » Après cela, Jésus sort et il voit un employé des impôts. Cet homme s’appelle Lévi. Il est assis à son bureau. Jésus lui dit: « Suis-moi! » L’homme se lève, il laisse tout et suit Jésus. Ensuite, Lévi offre à Jésus un grand repas dans sa maison. Il y a beaucoup de gens qui mangent avec eux: des employés des impôts et aussi d’autres personnes. Les Pharisiens et leurs amis, des maîtres de la loi, critiquent cela. Ils disent aux disciples de Jésus: « Vous mangez et vous buvez avec les employés des impôts et avec les pécheurs. Pourquoi donc? » Jésus leur répond: « Les gens en bonne santé n’ont pas besoin de médecin. Ce sont les malades qui en ont besoin. Je ne suis pas venu appeler ceux qui se croient justes. Je suis venu appeler ceux qui se reconnaissent pécheurs, pour qu’ils changent leur vie. » Les Pharisiens disent à Jésus: « Les disciples de Jean-Baptiste jeûnent souvent et ils font des prières. Nos disciples font la même chose, mais tes disciples à toi mangent et boivent! » Jésus leur répond: « Le jour du mariage, est-ce que vous pouvez obliger les invités à jeûner, quand le marié est avec eux? Mais le moment va venir où on leur enlèvera le marié. Alors, ces jours-là, ils jeûneront. » Jésus utilise aussi pour eux cette comparaison: « Personne n’arrache un morceau à un vêtement neuf pour le coudre sur un vieux vêtement. Sinon, on déchire le vêtement neuf, et le morceau neuf ne va pas avec le vieux vêtement! Personne ne met du vin nouveau dans de vieilles outres. Sinon, le vin nouveau fait éclater les outres, il coule par terre, et les outres sont abîmées. Mais il faut mettre le vin nouveau dans des outres neuves. Personne ne veut boire du vin nouveau quand il a bu du vin vieux. En effet, on dit: “Le vieux est meilleur!” » Un jour de sabbat, Jésus traverse des champs. Ses disciples arrachent des épis, ils les frottent dans leurs mains et ils mangent les grains. Quelques Pharisiens disent: « Pourquoi est-ce que vous faites cela? Le jour du sabbat, c’est interdit! » Jésus leur répond: « Vous n’avez donc pas lu ce que David a fait? Un jour, il avait faim, et ceux qui étaient avec lui avaient faim aussi. Il est entré dans la maison de Dieu, et il a pris les pains qui étaient offerts à Dieu. Il en a mangé et il en a donné à ceux qui l’accompagnaient. Pourtant, seuls les prêtres avaient le droit d’en manger! » Jésus dit encore aux Pharisiens: « Le Fils de l’homme est maître du sabbat. » Un autre jour de sabbat, Jésus entre dans la maison de prière, et il enseigne. Là, il y a un homme qui a la main droite paralysée. Les maîtres de la loi et les Pharisiens regardent Jésus avec attention pour voir s’il va guérir quelqu’un un jour de sabbat. En effet, ils cherchent une raison de l’accuser. Mais Jésus connaît leurs pensées. Il dit à l’homme qui a la main paralysée: « Lève-toi! Viens ici, devant tout le monde! » L’homme se lève et il s’avance. Jésus dit aux maîtres de la loi et aux Pharisiens: « Je vous demande une chose: le jour du sabbat, qu’est-ce qu’il est permis de faire? Du bien ou du mal? De sauver la vie de quelqu’un ou de la détruire? » Jésus les regarde tous, ensuite il dit à l’homme: « Tends ta main! » L’homme le fait, et sa main est guérie! Mais les maîtres de la loi et les Pharisiens sont très en colère. Ils se demandent entre eux: « Qu’est-ce que nous pouvons faire contre Jésus? » Un jour, Jésus va dans la montagne pour prier et il passe toute la nuit à prier Dieu. Quand il fait jour, il appelle ses disciples. Parmi eux, il en choisit douze, et il leur donne le nom d’apôtres. Les voici: Simon, à qui Jésus donne le nom de Pierre, André le frère de Simon, Jacques, Jean, Philippe, Barthélemy, Matthieu, Thomas, Jacques le fils d’Alphée, Simon qu’on appelle le nationaliste, Jude le fils de Jacques, et Judas Iscariote, celui qui va livrer Jésus. Jésus descend de la montagne avec les apôtres et il s’arrête dans un endroit plat. Là, il y a un grand nombre de ses disciples. Il y a aussi une grande foule de gens de toute la Judée, de Jérusalem et des environs de Tyr et Sidon, villes de la côte. Les gens sont venus pour écouter Jésus et pour se faire guérir de leurs maladies. Jésus guérit aussi ceux que des esprits mauvais font souffrir. Toute la foule cherche à le toucher parce qu’une force sort de lui, et il les guérit tous. Alors Jésus regarde ses disciples, et il dit: « Vous êtes heureux, vous les pauvres, parce que le Royaume de Dieu est à vous! Vous êtes heureux, vous qui avez faim maintenant, parce que vous serez nourris d’une manière abondante! Vous êtes heureux, vous qui pleurez maintenant, parce que vous rirez! Vous êtes heureux quand les gens vous détestent, quand ils vous rejettent, quand ils vous insultent, quand ils disent du mal de vous à cause du Fils de l’homme. À ce moment-là, réjouissez-vous et dansez de joie! Oui, Dieu vous prépare une grande récompense! En effet, leurs ancêtres ont agi de cette façon avec les prophètes! Mais quel malheur pour vous, les riches, parce que vous avez déjà votre bonheur! Quel malheur pour vous qui avez maintenant tout ce qu’il vous faut, parce que vous aurez faim! Quel malheur pour vous qui riez maintenant, parce que vous serez dans le deuil et vous pleurerez! Quel malheur pour vous, quand tous les gens disent du bien de vous! En effet, leurs ancêtres ont agi de cette façon avec les faux prophètes. » « Mais je vous dis ceci, à vous qui m’écoutez: Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous détestent. Souhaitez du bien à ceux qui vous souhaitent du mal, priez pour ceux qui disent du mal de vous. Quand quelqu’un te frappe sur une joue, tends-lui aussi l’autre joue. Quand quelqu’un te prend ton vêtement, ne refuse pas non plus ta chemise. Donne à tous ceux qui te demandent quelque chose. Et quand quelqu’un te prend ce qui est à toi, ne le réclame pas. Faites pour les autres tout ce que vous voulez qu’ils fassent pour vous. Si vous aimez ceux qui vous aiment, il n’y a pas de quoi vous dire merci! En effet, même les pécheurs aiment ceux qui les aiment. Si vous faites du bien à ceux qui vous font du bien, il n’y a pas de quoi vous dire merci! Même les pécheurs font comme vous! Et si vous prêtez de l’argent à ceux qui vont sûrement vous le rendre, il n’y a pas de quoi vous dire merci! Même les pécheurs prêtent de l’argent aux pécheurs, pour qu’on leur rende la même somme. Au contraire, aimez vos ennemis, faites du bien et prêtez de l’argent sans espérer recevoir quelque chose en retour. Alors vous aurez une grande récompense, et vous serez les fils du Très-Haut. Il est bon, lui, pour ceux qui ne lui disent pas merci et pour les méchants. » « Soyez pleins de bonté, comme votre Père est plein de bonté. Ne jugez pas les autres, et Dieu ne vous jugera pas. Ne condamnez pas les autres, et Dieu ne vous condamnera pas. Pardonnez-leur, et Dieu vous pardonnera. Donnez, et Dieu vous donnera. On versera beaucoup de grains dans la grande poche de votre vêtement. Les grains seront bien secoués, serrés, ils déborderont! En effet, Dieu vous donnera comme vous donnez aux autres! » Jésus utilise aussi pour eux cette comparaison: « Est-ce qu’un aveugle peut conduire un autre aveugle? Non! Ils tomberont tous les deux dans un trou! Le disciple n’est pas plus savant que son maître, mais tous les disciples bien formés seront comme leur maître. « Tu regardes le bout de paille dans l’œil de ton frère. Mais le tronc d’arbre qui est dans ton œil à toi, tu ne le remarques pas! Pourquoi donc? Comment peux-tu dire à ton frère: “Mon frère, laisse-moi enlever le bout de paille qui est dans ton œil”? Et toi, tu ne vois même pas le tronc d’arbre qui est dans le tien! Homme faux! Enlève d’abord le tronc d’arbre qui est dans ton œil! Ensuite tu verras assez clair pour enlever le bout de paille dans l’œil de ton frère! » « Un bon arbre ne produit pas de mauvais fruits et un arbre malade ne produit pas de bons fruits. On reconnaît les arbres à leurs fruits. On ne cueille pas des figues sur des plantes piquantes, on ne récolte pas du raisin sur des cactus. La personne qui est bonne tire le bien de son cœur qui est plein de bonnes choses. La personne qui est mauvaise tire le mal de son cœur qui est plein de mauvaises choses. Oui, ce qui remplit le cœur de quelqu’un, voilà ce qui sort de sa bouche. » « Vous m’appelez: “Seigneur! Seigneur!”, mais vous ne faites pas ce que je dis. Pourquoi donc? Celui qui vient à moi, qui écoute mes paroles et m’obéit, je vais vous montrer à qui il ressemble: il ressemble à quelqu’un qui construit une maison. Il a creusé la terre, il a creusé profondément, et il a posé les fondations sur de la pierre. Au moment de l’inondation, les eaux de la rivière se jettent sur cette maison, mais elles ne peuvent pas la faire bouger. En effet, la maison est bien construite. Mais celui qui écoute mes paroles et ne fait pas ce que je dis, voici à qui il ressemble: il ressemble à quelqu’un qui a construit une maison sur le sol, sans faire de fondations. Quand les eaux de la rivière se jettent sur elle, la maison tombe tout de suite, elle est complètement détruite! » Quand Jésus a fini de dire tout cela aux gens, il entre dans la ville de Capernaüm. Là, il y a un officier de l’armée romaine. Cet officier a un serviteur très malade qui est mourant, et il l’aime beaucoup. Quand l’officier entend parler de Jésus, il envoie quelques anciens des Juifs pour lui demander: « Viens sauver mon serviteur! » Les anciens arrivent auprès de Jésus, et ils le supplient en disant: « Cet homme mérite que tu fasses cela pour lui! En effet, il aime notre peuple, et c’est lui qui a fait construire notre maison de prière. » Alors Jésus va avec les anciens. Il est presque arrivé à la maison. À ce moment-là, l’officier envoie des amis pour lui dire: « Seigneur, ne te dérange pas, je ne suis pas digne que tu entres chez moi. Voilà aussi pourquoi je n’ai pas osé venir moi-même vers toi. Mais dis seulement un mot, et mon serviteur sera guéri. Moi, j’obéis à un chef et je commande à des soldats. Je dis à l’un: “Va!” et il va. Je dis à un autre: “Viens!” et il vient. Je dis à mon serviteur: “Fais ceci!” et il le fait. » Quand Jésus entend cela, il admire l’officier. Il se retourne et dit à la foule qui le suit: « Je vous le dis, même dans le peuple d’Israël, je n’ai jamais trouvé une foi aussi grande. » Les amis que l’officier romain a envoyés retournent chez lui et ils trouvent le serviteur en bonne santé. Ensuite, Jésus va dans une ville appelée Naïn. Ses disciples et une grande foule marchent avec lui. Au moment où il arrive à l’entrée de la ville, on conduit un mort au cimetière. C’est le fils unique d’une veuve. Beaucoup de gens de la ville accompagnent cette femme. Quand le Seigneur la voit, il est plein de pitié pour elle et il lui dit: « Ne pleure pas. » Il s’avance et il touche le cercueil. Les porteurs s’arrêtent. Jésus dit: « Jeune homme, réveille-toi! C’est un ordre! » Alors le mort s’assoit et il se met à parler. Jésus le rend à sa mère. Tous les gens sont effrayés, ils disent: « Gloire à Dieu! Un grand prophète est arrivé chez nous! Dieu est venu au secours de son peuple! » Dans toute la Judée et dans les environs, on raconte ce que Jésus a fait. Les disciples de Jean vont raconter toutes ces choses à leur maître. Alors Jean appelle deux de ses disciples. Il les envoie vers le Seigneur pour lui demander: « Est-ce que tu es le Messie qui doit venir? Ou bien devons-nous en attendre un autre? » Les disciples arrivent auprès de Jésus et lui disent: « Jean-Baptiste nous a envoyés vers toi pour te demander: “Est-ce que tu es le Messie qui doit venir? Ou bien devons-nous en attendre un autre?” » À ce moment-là, Jésus guérit beaucoup de malades, d’infirmes et de gens qui ont des esprits mauvais, et il donne la vue à beaucoup d’aveugles. Ensuite, il répond aux disciples de Jean: « Allez raconter à Jean ce que vous avez vu et entendu: les aveugles voient clair, les boiteux marchent bien, les lépreux sont guéris, les sourds entendent, les morts se réveillent, les pauvres reçoivent la Bonne Nouvelle. Il est heureux, celui qui ne refuse pas de croire en moi! » Les disciples envoyés par Jean repartent, et Jésus se met à parler de Jean aux foules qui sont là. Il leur dit: « Qu’est-ce que vous êtes allés regarder dans le désert? Un roseau secoué par le vent? Non! Alors, qu’est-ce que vous êtes allés voir? Un homme habillé de vêtements élégants? Mais ceux qui ont de beaux vêtements et qui vivent dans la richesse habitent dans les palais des rois! Qu’est-ce que vous êtes allés voir? Un prophète? Oui, je vous le dis, et même plus qu’un prophète! En effet, Jean est celui que les Livres Saints annoncent quand Dieu dit: “Je vais envoyer mon messager devant toi. Il préparera le chemin pour toi.” » Jésus ajoute: « Je vous le dis: il n’y a jamais eu un homme plus important que Jean. Pourtant, celui qui est le plus petit dans le Royaume de Dieu est plus important que lui. Tout le monde a écouté Jean, même les employés des impôts. Ils ont dit: “Dieu veut nous sauver!”, et ils ont demandé le baptême de Jean. Mais les Pharisiens et les maîtres de la loi ont refusé ce que Dieu voulait pour eux, ils n’ont pas voulu du baptême de Jean. » Jésus dit encore: « À qui est-ce que je vais comparer les gens d’aujourd’hui? À qui ressemblent-ils? Ils ressemblent à des enfants assis sur la place du village. Les uns crient aux autres: “Pour vous, nous avons joué un air de flûte, mais vous n’avez pas dansé! Nous avons chanté un chant de funérailles, mais vous n’avez pas pleuré!” En effet, Jean-Baptiste est venu, il ne mange pas de pain, il ne boit pas de vin, et vous dites: “Il est fou!” Le Fils de l’homme est venu, il mange et il boit, et vous dites: “Regardez! Cet homme pense seulement à manger et à boire! Il est l’ami des pécheurs et des employés des impôts!” Mais tous ceux qui acceptent la sagesse de Dieu reconnaissent qu’elle agit bien. » Un Pharisien invite Jésus à manger avec lui. Jésus entre dans la maison du Pharisien et il se met à table. À ce moment-là, une femme de la ville arrive, c’est une prostituée. Elle a appris que Jésus est dans la maison du Pharisien. Elle apporte un très beau vase, plein de parfum, et elle se place derrière Jésus, à ses pieds. Elle pleure. Elle se met à mouiller les pieds de Jésus avec ses larmes. Ensuite, elle les essuie avec ses cheveux, elle les embrasse et elle verse du parfum dessus. Le Pharisien qui a invité Jésus voit cela. Il se dit: « Cet homme n’est sûrement pas un prophète! En effet, la femme qui le touche est une prostituée, et il ne le sait pas! » Alors Jésus dit au Pharisien: « Simon, j’ai quelque chose à te dire. » Le Pharisien répond: « Parle, maître. » Jésus dit: « Quelqu’un a prêté de l’argent à deux hommes. L’un des deux lui doit 500 pièces d’argent, et l’autre 50, mais ils ne peuvent pas rembourser. Alors celui qui a prêté l’argent supprime leur dette à tous les deux. Quel est celui qui l’aimera le plus? » Simon répond: « À mon avis, c’est celui à qui il a supprimé la plus grosse dette. » Jésus lui dit: « Tu as raison. » Puis il se tourne vers la femme, et il dit à Simon: « Tu vois cette femme? Je suis entré dans ta maison, et tu ne m’as pas versé d’eau sur les pieds. Mais elle, elle m’a mouillé les pieds avec ses larmes et elle les a essuyés avec ses cheveux. Tu ne m’as pas embrassé, mais elle, depuis qu’elle est entrée, elle m’embrasse sans cesse les pieds. Tu n’as pas versé de parfum sur ma tête, mais elle, elle a versé du parfum sur mes pieds. C’est pourquoi je te dis une chose: ses nombreux péchés sont pardonnés, et c’est pour cela qu’elle a montré beaucoup d’amour. Mais celui à qui on pardonne peu montre peu d’amour. » Et Jésus dit à la femme: « Tes péchés sont pardonnés. » Ceux qui mangent avec lui se mettent à penser: « Qui est cet homme? Il ose même pardonner les péchés! » Mais Jésus dit à la femme: « Ta foi t’a sauvée. Va en paix! » Ensuite, Jésus va dans les villes et les villages. Il annonce partout la Bonne Nouvelle du Royaume de Dieu. Les douze apôtres sont avec lui. Il y a aussi quelques femmes. Avant, elles avaient des esprits mauvais et elles étaient malades, et Jésus les a guéries. Les voici: Marie, appelée Marie de Magdala. Sept esprits mauvais sont sortis d’elle. Jeanne, la femme de Chouza, un des fonctionnaires d’Hérode Antipas, Suzanne et plusieurs autres. Avec leur argent, elles aident Jésus et ses disciples. Une grande foule se rassemble, des gens de toutes les villes viennent vers Jésus. Alors Jésus utilise une comparaison: « Le semeur va au champ pour semer ses graines. Pendant qu’il sème, une partie des graines tombe au bord du chemin. On marche dessus, et les oiseaux mangent tout. Une autre partie des graines tombe dans les pierres. Elles poussent, mais les plantes deviennent sèches parce qu’elles n’ont pas assez d’eau. Une autre partie des graines tombe au milieu des plantes épineuses. Les plantes poussent en même temps qu’elles, et elles les étouffent. Une autre partie des graines tombe dans la bonne terre. Les plantes poussent et produisent des épis: chacun donne 100 grains. » Et Jésus dit d’une voix forte: « Celui qui a des oreilles pour écouter, qu’il écoute! » Les disciples de Jésus lui demandent: « Qu’est-ce que cette histoire veut dire? » Il leur répond: « Dieu vous donne, à vous, de connaître les vérités cachées du Royaume de Dieu, mais les autres gens entendent seulement des comparaisons. Ainsi, “ils regardent, mais ils ne voient pas, ils entendent, mais ils ne comprennent pas.” » Jésus dit à ses disciples: « Voici ce que l’histoire veut dire: Les graines, c’est la parole de Dieu. Le bord du chemin, ce sont les gens qui entendent la Parole. Mais l’esprit du mal arrive, il enlève la Parole de leur cœur, pour les empêcher de croire et ainsi d’être sauvés. Le sol plein de pierres, ce sont les gens qui entendent la Parole et qui la reçoivent avec joie, mais la Parole n’a pas de racines en eux. Ils croient pendant un moment seulement, ensuite, quand il y a une difficulté, ils abandonnent. D’autres graines sont tombées dans les plantes épineuses. Ce sont les gens qui entendent la Parole. Mais les soucis, les richesses et les plaisirs de la vie étouffent ce qui grandit en eux, et ils ne peuvent pas donner de fruits mûrs. D’autres graines sont tombées dans la bonne terre. Ce sont les gens qui entendent la Parole avec un cœur bon et sincère. Ils la gardent et ils donnent des fruits en restant fidèles. » « Quand quelqu’un allume une lampe, ce n’est pas pour la couvrir avec un seau, ou pour la mettre sous un lit. Au contraire, il la place bien en haut. Alors, ceux qui entrent voient la lumière. Oui, tout ce qui est caché, on pourra le voir. Tout ce qui est secret, on pourra le connaître, et cela paraîtra en pleine lumière. Faites donc attention à votre façon d’écouter! En effet, celui qui a quelque chose, on lui donnera encore plus. Mais celui qui n’a rien, on lui enlèvera même le peu de choses qu’il a. » La mère et les frères de Jésus viennent le voir, mais ils ne peuvent pas arriver jusqu’à lui à cause de la foule. Alors on annonce à Jésus: « Ta mère et tes frères sont là, dehors, ils veulent te voir. » Mais Jésus dit à tout le monde: « Ma mère et mes frères, ce sont les gens qui écoutent la parole de Dieu et qui lui obéissent. » Un jour, Jésus monte dans une barque avec ses disciples. Il leur dit: « Allons de l’autre côté du lac! » Et ils partent. Pendant la traversée, Jésus s’endort. Soudain, un vent violent se met à souffler sur le lac, l’eau entre dans la barque, et ils sont en danger. Les disciples s’approchent de Jésus et ils le réveillent en disant: « Maître, maître, nous allons mourir! » Jésus se réveille. Il menace le vent et les grosses vagues. Alors la tempête s’arrête, et tout devient calme. Jésus dit aux disciples: « Où est votre foi? » Ils ont très peur et ils sont étonnés. Ils se disent entre eux: « Qui donc est cet homme? Il commande même au vent et à l’eau, et ils lui obéissent! » Jésus et ses disciples arrivent au pays des Géraséniens, qui est en face de la Galilée. Quand Jésus descend de la barque, un homme de la ville vient à sa rencontre. Cet homme a des esprits mauvais en lui. Depuis longtemps, il ne met plus de vêtements et il n’habite plus dans une maison, mais il vit dans un cimetière. Jésus demande à l’homme: « Quel est ton nom? » Il répond: « Je m’appelle “armée”. » Il dit cela parce que beaucoup d’esprits mauvais étaient entrés en lui. Les esprits supplient Jésus en disant: « Ne nous envoie pas dans la prison des esprits mauvais. » Il y a là un grand troupeau de cochons qui cherchent leur nourriture dans la montagne. Les esprits mauvais supplient Jésus en disant: « Permets-nous d’entrer dans ces cochons! » Jésus leur donne la permission. Alors les esprits mauvais sortent de l’homme et ils entrent dans les cochons. Tout le troupeau se précipite du haut de la pente dans le lac et il se noie. Quand les gardiens du troupeau voient ce qui s’est passé, ils partent en courant. Ils vont raconter la nouvelle dans la ville et dans les villages. Les gens viennent voir ce qui s’est passé. Ils arrivent auprès de Jésus et trouvent l’homme que les esprits mauvais ont quitté. Il est assis aux pieds de Jésus. Maintenant il porte des vêtements et il est normal. Alors les gens ont peur. Ceux qui ont tout vu racontent aux autres comment l’homme aux esprits mauvais a été guéri. Dans le pays des Géraséniens, tout le monde dit à Jésus: « Va-t’en loin de nous! » En effet, ils ont très peur. Jésus monte dans la barque pour repartir. L’homme que les esprits mauvais ont quitté demande à Jésus: « S’il te plaît, laisse-moi aller avec toi! » Mais Jésus le renvoie en disant: « Retourne chez toi! Raconte tout ce que Dieu a fait pour toi! » L’homme s’en va et, dans toute la ville, il annonce tout ce que Jésus a fait pour lui. Tout le monde attendait Jésus de l’autre côté du lac. Quand il revient, la foule l’accueille. À ce moment-là, un homme arrive. Il s’appelle Jaïrus. C’est le chef d’une maison de prière. Il se jette aux pieds de Jésus et lui demande de venir dans sa maison. En effet, sa fille unique, qui a douze ans, est mourante. Sur la route Jésus est presque étouffé par la foule. Il y a là une femme qui est malade. Depuis douze ans, elle perd du sang. Elle a dépensé tout son argent chez les médecins, mais personne n’a pu la guérir. Elle arrive derrière Jésus et elle touche le bord de son vêtement. Aussitôt son sang s’arrête de couler. Jésus demande: « Qui m’a touché? » Tous répondent: « Ce n’est pas nous! » Pierre dit à Jésus: « Maître, ce sont les gens autour de toi qui te serrent! » Mais Jésus dit: « Quelqu’un m’a touché. Oui, j’ai senti qu’une force était sortie de moi. » La femme voit qu’elle ne peut pas rester cachée. Alors, en tremblant, elle vient se jeter aux pieds de Jésus. Devant tout le monde, elle raconte pourquoi elle a touché Jésus et comment elle a été guérie tout de suite. Jésus lui dit: « Ta foi t’a sauvée, va en paix! » Pendant que Jésus dit cela, quelqu’un arrive de chez Jaïrus, le chef de la maison de prière. Il lui dit: « Ta fille est morte, ne dérange plus le maître! » Jésus l’entend et il dit à Jaïrus: « N’aie pas peur! Crois seulement, et ta fille sera sauvée! » Jésus arrive à la maison. Avec lui, il laisse entrer seulement Pierre, Jean et Jacques avec le père et la mère de la petite fille. Tous les gens pleurent et ils sont dans le deuil à cause d’elle. Jésus leur dit: « Ne pleurez pas! Elle n’est pas morte, elle dort. » Les gens se moquent de lui. En effet, ils savent qu’elle est morte. Mais Jésus prend la main de la petite fille et il l’appelle en disant: « Mon enfant, réveille-toi! » Elle revient à la vie et elle se lève tout de suite. Jésus commande de lui donner à manger. Ses parents sont vraiment très étonnés, mais Jésus leur donne cet ordre: « Ne dites à personne ce qui s’est passé! » Jésus réunit les douze apôtres. Il leur donne la force et le pouvoir de chasser tous les esprits mauvais et de guérir les maladies. Ensuite, il les envoie annoncer le Royaume de Dieu et guérir les malades. Il leur dit: « Pour la route, n’emportez rien avec vous: pas de bâton, pas de sac, pas de nourriture, pas d’argent. Prenez un seul vêtement chacun. Quand on vous reçoit dans une maison, restez-y, c’est de là que vous repartirez. Quand les gens ne vous accueillent pas, quittez leur ville en secouant la poussière de vos pieds. De cette façon, vous leur montrerez qu’ils ont mal agi. » Les disciples partent et ils vont de village en village. Partout, ils annoncent la Bonne Nouvelle et ils guérissent les malades. Hérode, le gouverneur, entend parler de tout ce qui se passe. Il ne sait pas ce qu’il faut penser. En effet, les uns disent de Jésus: « C’est Jean qui s’est réveillé de la mort! » D’autres disent: « C’est Élie qui apparaît! » D’autres encore disent: « Un des prophètes d’autrefois s’est relevé de la mort! » Mais Hérode dit: « Jean, je lui ai fait couper la tête moi-même. Qui donc est cet homme? J’entends dire tant de choses à son sujet! » Et Hérode cherche à voir Jésus. Les apôtres reviennent et ils racontent à Jésus tout ce qu’ils ont fait. Jésus les emmène loin des gens, vers une ville appelée Bethsaïda, mais les foules apprennent cela et elles le suivent. Jésus les accueille, il leur parle du Royaume de Dieu et il guérit ceux qui en ont besoin. C’est bientôt la fin du jour. Les douze apôtres s’approchent de Jésus et lui disent: « Renvoie les gens dans les villages et les maisons des environs. Là, ils trouveront un lieu pour loger et quelque chose à manger. En effet, ici, nous sommes dans un endroit désert. » Mais Jésus leur répond: « Donnez-leur vous-mêmes à manger. » Les disciples disent: « Nous avons seulement cinq pains et deux poissons. Est-ce que nous devons aller acheter à manger pour tout ce monde? » Il y a environ 5 000 hommes. Jésus dit à ses disciples: « Faites asseoir les gens par groupes de 50 à peu près. » Ils obéissent et font asseoir tout le monde. Jésus prend les cinq pains et les deux poissons. Il lève les yeux vers le ciel, il dit une prière de bénédiction sur les pains et sur les poissons. Il les partage et les donne aux disciples. Alors les disciples les distribuent à la foule. Tous mangent autant qu’ils veulent, et on emporte dans douze paniers les morceaux qui restent. Un jour, Jésus prie dans un endroit isolé et ses disciples sont avec lui. Jésus leur demande: « Pour les foules, qui suis-je? » Les disciples répondent: « Les uns disent que tu es Jean-Baptiste, d’autres disent que tu es Élie. D’autres encore disent que tu es un prophète d’autrefois qui s’est relevé de la mort. » Jésus leur dit: « Mais vous, qu’est-ce que vous dites? Qui suis-je? » Pierre répond: « Tu es le Messie de Dieu! » Jésus leur commande sévèrement: « Ne dites cela à personne! » Et il continue en disant: « Il faut que le Fils de l’homme souffre beaucoup. Les anciens, les chefs des prêtres et les maîtres de la loi ne voudront pas de lui. Ils le feront mourir. Et le troisième jour, il se réveillera de la mort. » Ensuite Jésus dit à tous: « Si quelqu’un veut venir avec moi, il ne doit plus penser à lui-même. Chaque jour, il doit porter sa croix et me suivre. En effet, celui qui veut sauver sa vie la perdra. Mais celui qui perd sa vie à cause de moi la sauvera. Si une personne gagne toutes les richesses du monde, mais si elle perd sa vie ou si elle se détruit elle-même, à quoi cela lui sert-il? Si quelqu’un a honte de moi et de mes paroles, moi, le Fils de l’homme, j’aurai honte de lui quand je viendrai dans ma gloire et dans la gloire du Père et des anges saints. Oui, je vous le dis, c’est la vérité, quelques-uns ici ne mourront pas avant de voir le Royaume de Dieu. » Environ huit jours après avoir dit ces paroles, Jésus emmène avec lui Pierre, Jean et Jacques et il monte sur la montagne pour prier. Pendant que Jésus prie, son visage change, et son vêtement devient blanc comme la lumière de l’éclair. Soudain, il y a deux hommes qui parlent avec lui. C’est Moïse et Élie. On les voit entourés de la gloire de Dieu. Ils parlent avec Jésus de sa mort prochaine à Jérusalem. Pierre et ceux qui sont avec lui dorment très profondément. Quand ils se réveillent, ils voient la gloire de Jésus et les deux hommes qui sont avec lui. Au moment où Moïse et Élie vont quitter Jésus, Pierre lui dit: « Maître, c’est une bonne chose pour nous d’être ici. Nous allons faire trois abris: un pour toi, un pour Moïse, et un pour Élie. » Mais Pierre ne sait pas ce qu’il dit. Pendant qu’il parle, un nuage arrive et il les couvre de son ombre. Au moment où ils entrent dans le nuage, les disciples ont peur. Une voix vient du nuage et elle dit: « Celui-ci est mon Fils, c’est lui que j’ai choisi. Écoutez-le! » Quand la voix parle, Jésus se retrouve seul. Les disciples gardent le silence, et, ces jours-là, ils n’ont raconté à personne ce qu’ils ont vu. Le jour suivant, Jésus et les trois disciples descendent de la montagne. Une grande foule vient à la rencontre de Jésus. Dans la foule, un homme crie: « Maître, s’il te plaît, occupe-toi de mon fils! C’est mon seul enfant! Souvent, un esprit le saisit et, tout à coup, il le fait crier, il le secoue très fort, et de la salive sort de la bouche de l’enfant. L’esprit lui fait beaucoup de mal et il le quitte difficilement. J’ai demandé à tes disciples de chasser cet esprit, mais ils n’ont pas été capables de le faire. » Jésus dit: « Vous, les gens d’aujourd’hui, vous n’avez pas la foi et vous faites le mal. Je vais rester avec vous et vous supporter combien de temps encore? » Ensuite, Jésus dit à l’homme: « Amène ton fils ici! » Pendant que l’enfant arrive, l’esprit mauvais le jette par terre et le secoue très fort. Mais Jésus menace l’esprit mauvais, il guérit l’enfant et le rend à son père. Tous les gens sont très étonnés. Ils disent: « Vraiment, Dieu est grand! » Tous admirent tout ce que Jésus fait. Alors il dit à ses disciples: « Ouvrez vos oreilles pour retenir ce que je vais vous dire: le Fils de l’homme va être livré aux mains des hommes. » Mais les disciples ne comprennent pas cette parole, elle n’est pas claire pour eux, alors ils ne voient pas ce qu’elle veut dire. Et ils n’osent pas demander à Jésus: « Qu’est-ce que tu as voulu dire? » Les disciples discutent entre eux. Ils se demandent: « Parmi nous, qui est le plus important? » Jésus sait qu’ils discutent de cela. Alors il prend un enfant, il le met à côté de lui et il dit à ses disciples: « Si quelqu’un reçoit cet enfant à cause de moi, c’est moi qu’il reçoit. Et la personne qui me reçoit, reçoit aussi celui qui m’a envoyé. Oui, celui qui est le moins important parmi vous tous, voilà le plus important! » Alors Jean dit à Jésus: « Maître, nous avons vu quelqu’un qui chasse les esprits mauvais en ton nom. Nous avons voulu l’empêcher de faire cela, parce qu’il ne fait pas partie de notre groupe. » Jésus répond à Jean: « Ne l’empêchez pas. En effet, celui qui n’est pas contre vous est pour vous. » Le moment approche où Jésus doit quitter ce monde. Alors il décide avec assurance de prendre la route de Jérusalem. Il envoie des messagers devant lui. Les messagers partent, et ils entrent dans un village de Samarie pour préparer la venue de Jésus. Mais les habitants ne veulent pas le recevoir parce qu’il marche vers Jérusalem. En voyant cela, les disciples Jacques et Jean disent à Jésus: « Seigneur, si tu veux, nous allons commander au feu de descendre du ciel et de détruire ces gens-là! » Mais Jésus se retourne vers eux, il leur fait des reproches. Et ils partent vers un autre village. Ils sont en route, et quelqu’un vient dire à Jésus: « Je te suivrai partout où tu iras. » Jésus lui répond: « Les renards ont des trous pour s’abriter, et les oiseaux ont des nids. Mais le Fils de l’homme n’a pas d’endroit pour se reposer. » Jésus dit à quelqu’un d’autre: « Suis-moi! » Mais l’homme répond: « Seigneur, permets-moi d’aller d’abord enterrer mon père. » Jésus lui dit: « Laisse les morts enterrer leurs morts! Toi, va annoncer le Royaume de Dieu! » Quelqu’un d’autre encore dit à Jésus: « Seigneur, je vais te suivre, mais d’abord, permets-moi d’aller dire adieu à ma famille. » Jésus lui dit: « Celui qui commence à labourer et qui regarde en arrière, celui-là n’est pas capable de travailler pour le Royaume de Dieu. » Après cela, le Seigneur choisit 72 autres disciples. Il les envoie deux par deux devant lui, dans toutes les villes et tous les endroits où lui-même doit aller. Il leur dit: « Il y a une grande récolte à faire, mais les ouvriers ne sont pas assez nombreux. Demandez donc au propriétaire de la récolte d’envoyer encore des ouvriers pour faire sa récolte. Allez! Je vous envoie comme des agneaux au milieu des loups. N’emportez pas d’argent, pas de sac, pas de sandales. Sur le chemin, ne vous arrêtez pas pour saluer les gens. « Quand vous entrez dans une maison, dites d’abord: “Paix à cette maison!” Si un ami de la paix habite là, votre paix restera avec lui, sinon, elle reviendra à vous. Restez dans cette maison, mangez et buvez ce qu’on vous donne. En effet, l’ouvrier doit recevoir un salaire. Ne passez pas de maison en maison. Quand vous entrez dans une ville où les habitants vous reçoivent, mangez ce qu’on vous présente. Guérissez les malades qui sont là et dites à tous: “Maintenant le Royaume de Dieu est près de vous!” Mais quand vous entrez dans une ville où les habitants ne vous reçoivent pas, allez sur les places publiques et dites aux gens: “Nous enlevons même la poussière de votre ville qui est collée sous nos pieds, et nous vous la rendons! Mais vous devez le savoir: le Royaume de Dieu est tout près de vous.” Oui, je vous le dis, le jour où Dieu jugera les gens, il sera moins sévère avec les habitants de Sodome qu’avec les habitants de cette ville! » « Quel malheur pour toi, ville de Corazin! Quel malheur pour toi, ville de Bethsaïda! C’est chez vous que Dieu a fait des choses extraordinaires, et non à Tyr et à Sidon. S’il avait fait ces choses là-bas, leurs habitants auraient changé leur vie depuis longtemps. Ils l’auraient montré en prenant des sacs pour s’habiller et en mettant de la cendre sur leur corps! C’est pourquoi le jour où Dieu jugera les gens, il sera moins sévère avec les habitants de Tyr et de Sidon qu’avec vous! « Et toi, ville de Capernaüm, est-ce que Dieu te fera monter jusqu’au ciel? Au contraire, il te fera descendre chez les morts! » Jésus dit encore à ses disciples: « Si une personne vous écoute, c’est moi qu’elle écoute. Si une personne ne vous reçoit pas, c’est moi qu’elle ne reçoit pas. Et si elle ne me reçoit pas, elle ne reçoit pas celui qui m’a envoyé. » Ensuite, les 72 disciples reviennent. Ils sont pleins de joie et ils disent: « Seigneur, même les esprits mauvais nous obéissent, quand nous leur donnons des ordres en ton nom! » Jésus leur dit: « Je voyais Satan qui tombait du ciel comme un éclair. Écoutez! Je vous ai donné le pouvoir de marcher sans danger sur les serpents et les scorpions, et d’écraser toute la puissance de l’esprit mauvais. Rien ne pourra vous faire du mal. Pourtant, ne soyez pas joyeux parce que les esprits mauvais vous obéissent, mais soyez joyeux parce que Dieu a écrit votre nom dans les cieux! » Au même moment, Jésus est rempli de joie par l’Esprit Saint. Il dit: « Père, Seigneur du ciel et de la terre, je te dis merci. En effet, ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l’as fait connaître aux petits. Oui, Père, tu l’as bien voulu. « Mon Père m’a tout donné. Personne ne connaît le Fils, sauf le Père. Personne ne connaît le Père, sauf le Fils. Mais le Fils veut montrer le Père à d’autres pour qu’ils le connaissent aussi. » Ensuite, Jésus se tourne vers ses disciples et il leur dit, à eux seuls: « Vous êtes heureux de voir ce que vous voyez! Oui, je vous le dis: beaucoup de prophètes et de rois ont voulu voir ce que vous voyez, mais ils ne l’ont pas vu! Ils ont voulu entendre ce que vous entendez, mais ils ne l’ont pas entendu! » Alors un maître de la loi arrive. Il veut tendre un piège à Jésus et lui demande: « Maître, qu’est-ce que je dois faire pour recevoir la vie avec Dieu pour toujours? » Jésus lui dit: « Qu’est-ce qui est écrit dans la loi? Comment est-ce que tu le comprends? » L’homme répond: « Tu dois aimer le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de tout ton être, de toute ta force et de toute ton intelligence. Et tu dois aimer ton prochain comme toi-même. » Jésus lui dit: « Tu as bien répondu. Fais cela et tu vivras. » Mais le maître de la loi veut montrer que sa question est juste. Il demande à Jésus: « Et qui est mon prochain? » Jésus répond: « Un homme descend de Jérusalem à Jéricho. Des bandits l’attaquent. Ils lui prennent ses vêtements, ils le frappent et ils s’en vont en le laissant à moitié mort. Par hasard, un prêtre descend aussi sur cette route. Quand il voit l’homme, il passe de l’autre côté de la route et continue son chemin. Un lévite fait la même chose. Il arrive à cet endroit, il voit l’homme, il passe de l’autre côté de la route et continue son chemin. Mais un Samaritain en voyage arrive près de l’homme. Il le voit, et son cœur est plein de pitié pour lui. Il s’approche, il verse de l’huile et du vin sur ses blessures et il lui met des bandes de tissu. Ensuite, il le fait monter sur sa bête, il l’emmène dans une maison pour les voyageurs et il s’occupe de lui. Le jour suivant, le Samaritain sort deux pièces d’argent, il les donne au propriétaire de la maison, et il lui dit: “Occupe-toi de cet homme. Ce que tu dépenseras en plus pour lui, je le rembourserai moi-même quand je reviendrai par ici.” » Et Jésus demande: « À ton avis, lequel des trois voyageurs a été le prochain de l’homme attaqué par les bandits? » Le maître de la loi répond: « C’est celui qui a été bon pour lui. » Alors Jésus lui dit: « Va, et toi aussi, fais la même chose! » Jésus est en route avec ses disciples. Il entre dans un village. Là, une femme qui s’appelle Marthe le reçoit dans sa maison. Elle a une sœur qui s’appelle Marie. Marie s’assoit aux pieds du Seigneur et elle écoute ce qu’il dit. Marthe est très occupée par tout ce qu’il faut préparer. Elle vient auprès de Jésus et elle lui dit: « Seigneur, ma sœur me laisse seule pour tout préparer, cela ne te fait rien? Dis-lui donc de m’aider! » Le Seigneur lui répond: « Marthe, Marthe, tu es inquiète et tu as du souci pour beaucoup de choses, mais une seule est nécessaire. Marie a choisi ce qui est vraiment bon, et personne ne lui enlèvera cela. » Un jour, quelque part, Jésus est en train de prier. Quand il a fini, un de ses disciples lui dit: « Jean-Baptiste a appris à prier à ses disciples. Toi aussi, Seigneur, apprends-nous à prier. » Jésus leur dit: « Quand vous priez, dites ceci: Père, ton nom est saint. Fais que tout le monde le connaisse! Fais venir ton Royaume! Chaque jour, donne-nous le pain qu’il nous faut! Pardonne-nous nos péchés! Oui, nous-mêmes, nous pardonnons à tous ceux qui nous ont fait du mal. Et ne permets pas que nous soyons tentés par le mal! » Jésus leur dit encore: « Supposons ceci: Vous avez un ami, vous allez chez lui au milieu de la nuit et vous lui dites: “Mon ami, prête-moi trois pains. En effet, un de mes amis vient d’arriver de voyage chez moi, et je n’ai rien à lui offrir!” Votre ami vous répond peut-être de l’intérieur de la maison: “Laisse-moi tranquille! J’ai déjà fermé la porte. Mes enfants et moi, nous sommes couchés. Je ne peux pas me lever pour te donner du pain.” Eh bien, pourtant, je vous le dis: votre ami va se lever et il va vous donner tout ce qu’il vous faut! Il ne le fera peut-être pas seulement parce qu’il est votre ami, mais parce que vous continuez à demander sans vous gêner. « C’est pourquoi, moi, je vous le dis: demandez, et on vous donnera. Cherchez, et vous trouverez. Frappez à la porte, et on vous ouvrira. Oui, celui qui demande reçoit. Celui qui cherche trouve, et celui qui frappe à la porte, on lui ouvre. Chez vous, quand un enfant demande du poisson à son père, le père ne lui donne pas un serpent à la place du poisson! Et quand un enfant demande un œuf, son père ne lui donne pas un scorpion! Vous, vous êtes mauvais, et pourtant vous savez donner de bonnes choses à vos enfants. Alors ceci est encore plus sûr: le Père qui est au ciel donnera l’Esprit Saint à ceux qui le lui demandent! » Un jour, Jésus guérit un homme muet en chassant l’esprit mauvais qui est en lui. L’esprit mauvais sort de l’homme, et le muet se met à parler. Alors les foules qui sont là sont très étonnées. Mais certains disent: « C’est Satan, le chef des esprits mauvais, qui donne à Jésus le pouvoir de chasser ces esprits! » D’autres veulent tendre un piège à Jésus. Ils lui disent: « Fais un miracle devant nous, ainsi tu prouveras que c’est Dieu qui t’envoie. » Mais Jésus connaît leurs pensées, il leur dit: « Quand les habitants d’un royaume font la guerre entre eux, le royaume est détruit, et les maisons tombent les unes sur les autres. Vous dites: “C’est Satan qui lui donne le pouvoir de chasser les esprits mauvais!” Donc Satan est en guerre contre lui-même! Mais alors, comment est-ce que son royaume va continuer à exister? Si Satan me donne le pouvoir de chasser les esprits mauvais, alors, qui donne à vos amis le pouvoir de chasser ces esprits? C’est pourquoi vos amis eux-mêmes montrent que vous avez tort. Mais moi, c’est Dieu qui me donne le pouvoir de chasser les esprits mauvais. Donc le Royaume de Dieu est arrivé jusqu’à vous! « Quand un homme fort et bien armé garde sa maison, ses richesses sont en sécurité. Il n’a pas peur, parce qu’il est bien armé. Mais quand un homme plus fort que lui arrive, le plus fort est vainqueur. Il prend même les armes de l’homme fort et il distribue tout ce qu’il a pris. « Celui qui n’est pas avec moi est contre moi. Celui qui ne m’aide pas à rassembler le troupeau, il le fait partir de tous les côtés. » « Quand un esprit mauvais est sorti d’une personne où il habitait, il va et vient dans des endroits secs. Il cherche un lieu pour se reposer, mais il n’en trouve pas. Alors il se dit: “Je vais retourner dans la maison que j’ai quittée.” Il y retourne, il voit que la maison est balayée et bien en ordre. Il va donc chercher sept autres esprits encore plus mauvais que lui. Ils entrent et ils s’installent dans la maison. Après cela, la personne est dans un état encore plus grave qu’au début! » Quand Jésus a dit cela, une femme dans la foule lui dit d’une voix forte: « Elle est heureuse, la femme qui t’a porté dans son ventre et qui t’a nourri de son lait! » Mais Jésus répond: « Dis plutôt: “Ils sont heureux, ceux qui écoutent la parole de Dieu et qui lui obéissent!” » Des foules très nombreuses viennent autour de Jésus, alors il se met à leur dire: « Les gens d’aujourd’hui sont mauvais. Ils demandent un miracle, mais les gens verront un seul miracle: ce qui est arrivé au prophète Jonas. En effet, Jonas a été un signe pour les habitants de Ninive. De la même façon, le Fils de l’homme sera un signe pour les gens d’aujourd’hui. « Quand quelqu’un allume une lampe, ce n’est pas pour la cacher ou pour la couvrir avec un seau. Au contraire, il la place bien en haut, et ceux qui entrent dans la maison voient la lumière. Les yeux sont la lampe de ton corps. Quand tes yeux ne sont pas malades, ton corps tout entier est dans la lumière. Mais quand tes yeux sont malades, ton corps est dans la nuit. Donc, fais attention! Ta lumière ne doit pas être sombre comme la nuit. Si ton corps tout entier est éclairé, sans rien de sombre, il est tout entier dans la lumière, comme lorsque la lampe t’éclaire vivement. » Quand Jésus a fini de parler, un Pharisien l’invite à manger avec lui. Jésus entre dans la maison du Pharisien et il se met à table. Le Pharisien est étonné de voir que Jésus ne se lave pas les mains avant le repas. Alors le Seigneur dit au Pharisien: « Vous, les Pharisiens, vous nettoyez l’extérieur du verre et de l’assiette! Mais, à l’intérieur, dans votre cœur, vous avez envie de voler les autres et vous êtes méchants! Vous ne comprenez rien! Dieu a fait l’extérieur et il a fait aussi l’intérieur! Donnez donc aux pauvres ce qui est dans votre assiette. De cette façon, pour vous tout sera pur. « Quel malheur pour vous, Pharisiens! En effet, vous donnez à Dieu un dixième de certaines plantes, menthe, plantes sauvages et légumes du jardin. Mais vous oubliez d’être justes avec les gens et d’aimer Dieu. Pourtant, c’est cela qu’il fallait faire, sans oublier le reste. « Quel malheur pour vous, Pharisiens! Vous aimez être assis au premier rang dans les maisons de prière, et vous aimez qu’on vous salue sur les places de la ville. « Quel malheur pour vous! Vous êtes comme des tombes qu’on ne voit pas, et les gens marchent dessus sans le savoir! » Un des maîtres de la loi dit à Jésus: « Maître, en disant cela, tu nous insultes, nous aussi! » Jésus lui répond: « Quel malheur pour vous aussi, maîtres de la loi! En effet, vous demandez aux gens de porter des charges très lourdes, et vous, vous n’y touchez pas, même avec un seul doigt! « Quel malheur pour vous! Vous construisez des tombes pour les prophètes, et ce sont vos ancêtres qui les ont tués! De cette façon, vous montrez que vous êtes d’accord avec ce que vos ancêtres ont fait. Eux, ils ont tué les prophètes, et vous, vous construisez les tombes des prophètes! C’est pourquoi Dieu a dit avec sagesse: “Je vais leur envoyer des prophètes et des apôtres. Ils vont en tuer quelques-uns et faire souffrir d’autres.” Depuis la création du monde, on a tué beaucoup de prophètes, et ce sont les gens d’aujourd’hui que Dieu va punir. D’abord, on a tué Abel et, à la fin, on a tué Zakarie, dans la cour du temple, entre l’autel et le lieu très saint. Oui, je vous le dis, Dieu va punir les gens d’aujourd’hui pour tout cela! « Quel malheur pour vous, maîtres de la loi! Vous avez fermé la route qui conduit vers Dieu. Vous-mêmes, vous n’avez pas pris cette route, et ceux qui veulent la prendre, vous les empêchez de passer! » Quand Jésus sort de la maison, les maîtres de la loi et les Pharisiens sont très en colère contre lui. Ils se mettent à lui poser beaucoup de questions. En effet, ils veulent lui tendre des pièges et prendre une de ses paroles pour l’accuser. Pendant ce temps, des milliers de gens sont venus autour de Jésus. Ils se marchent sur les pieds, parce que la foule est très nombreuse. Jésus commence par dire à ses disciples: « Faites attention au levain des Pharisiens: ne soyez pas des gens faux. Tout ce qui est caché, on pourra le découvrir. Tout ce qui est secret, on pourra le connaître. C’est pourquoi, ce que vous dites pendant la nuit, les gens l’entendront en plein jour. Ce que vous dites dans le creux de l’oreille, dans la chambre, les gens le crieront sur les places. » « Je vous dis ceci, à vous, mes amis: n’ayez pas peur des gens qui tuent le corps, mais qui, après cela, ne peuvent rien faire de plus. Qui devez-vous respecter? Je vais vous le dire. Celui que vous devez respecter avec confiance, c’est Dieu. Lui, il a le pouvoir de vous jeter dans le lieu de souffrance après votre mort. Oui, je vous le dis, c’est lui que vous devez respecter avec confiance! Est-ce qu’on ne vend pas cinq petits oiseaux pour presque rien? Pourtant, Dieu s’occupe de chacun d’eux. Il connaît même le nombre de vos cheveux. N’ayez pas peur! Pour Dieu, vous êtes plus importants que beaucoup de petits oiseaux! » « Je vous dis encore ceci: si quelqu’un dit devant tout le monde: “J’appartiens à Jésus”, alors le Fils de l’homme dira devant les anges de Dieu: “Cette personne m’appartient.” Mais si quelqu’un dit devant tout le monde: “Je n’appartiens pas à Jésus”, alors le Fils de l’homme dira devant les anges de Dieu: “Cette personne ne m’appartient pas.” Si quelqu’un parle contre le Fils de l’homme, cette personne recevra le pardon. Mais si elle insulte l’Esprit Saint, elle ne recevra pas le pardon. Quand on vous emmènera pour vous juger dans les maisons de prière, ou devant les chefs ou les autorités, ne soyez pas inquiets en vous demandant: “Comment nous défendre? Qu’est-ce que nous allons dire?” En effet, à ce moment-là, l’Esprit Saint vous enseignera ce qu’il faut dire. » Quelqu’un dans la foule dit à Jésus: « Maître, commande à mon frère de partager notre héritage avec moi! » Jésus lui répond: « Je ne suis pas là pour juger vos affaires ni pour partager vos richesses! » Ensuite Jésus dit à tout le monde: « Attention! Ne cherchez pas à avoir toujours plus de choses! En effet, la vie de quelqu’un ne dépend pas de ce qu’il possède, même s’il est très riche. » Alors Jésus leur raconte une histoire: « Un homme riche a des terres qui produisent une bonne récolte. Il se demande: “Qu’est-ce que je vais faire? Je n’ai pas assez de place pour mettre ma récolte.” Alors il se dit: “Voilà ce que je vais faire: je vais démolir mes greniers et en construire de plus grands. J’y mettrai toute ma récolte et mes richesses. Ensuite je me dirai à moi-même: Mon ami, tu as là beaucoup de richesses, pour de nombreuses années. Repose-toi, mange, bois, amuse-toi!” Mais Dieu lui dit: “Tu es fou! Cette nuit, je vais te reprendre ta vie. Et tout ce que tu as mis dans tes greniers, qui va l’avoir?” » Jésus ajoute: « Voilà ce qui arrive à celui qui cherche des richesses pour lui-même, mais qui n’est pas riche pour Dieu! » Jésus dit à ses disciples: « C’est pourquoi je vous dis: Ne vous faites pas de souci pour votre vie ni pour votre corps. Ne vous demandez pas: “Qu’est-ce que nous allons manger? Avec quoi est-ce que nous allons nous habiller?” Oui, votre vie est plus importante que la nourriture, et votre corps est plus important que les vêtements. Regardez les oiseaux! Ils ne sèment pas, ils ne récoltent pas, ils n’ont pas de réserve ni de grenier, mais Dieu les nourrit! Et vous valez beaucoup plus que les oiseaux! Ce n’est pas en vous faisant du souci que vous pouvez ajouter un seul jour à votre vie! « Si vous n’arrivez même pas à cela, pourquoi alors vous faire du souci pour les autres choses? Observez les fleurs des champs, regardez comment elles poussent! Elles ne filent pas et elles ne tissent pas. Pourtant, je vous le dis: même Salomon, avec toute sa richesse, n’a jamais eu de vêtements aussi beaux qu’une seule de ces fleurs. L’herbe est aujourd’hui dans les champs et demain, on la jettera au feu, et pourtant, Dieu l’habille de vêtements magnifiques. Vous qui n’avez pas beaucoup de foi, vous pouvez être sûrs d’une chose: Dieu en fera au moins autant pour vous. Et vous, ne cherchez pas ce que vous allez manger ou ce que vous allez boire, ne soyez pas inquiets. En effet, les gens qui ne connaissent pas Dieu cherchent tout cela sans arrêt. Vous avez besoin de ces choses et Dieu, votre Père, le sait bien. Cherchez plutôt son Royaume, et il vous donnera tout le reste en plus. N’aie pas peur, petit troupeau! Votre Père a choisi de vous donner le Royaume! » « Vendez ce que vous avez et donnez l’argent aux pauvres. Faites-vous des porte-monnaie qui ne s’usent pas. Mettez vos richesses auprès de Dieu. Là, elles ne s’abîmeront pas. Les voleurs ne peuvent pas les prendre, et les insectes ne peuvent pas les détruire. Oui, là où vous mettez vos richesses, c’est là aussi que vous mettrez votre cœur. » « Restez en vêtements de travail et gardez vos lampes allumées! Soyez comme des gens qui attendent leur maître au retour d’un mariage. Et, quand il arrivera et frappera, les serviteurs lui ouvriront la porte. Ils sont heureux, ces serviteurs, si, en arrivant, le maître les trouve éveillés! Oui, je vous le dis, c’est la vérité, il mettra son vêtement de travail, il fera asseoir ses serviteurs pour le repas et il passera pour leur servir à manger. Si le maître revient à minuit, ou plus tard encore, et s’il trouve ses serviteurs éveillés, alors ils sont heureux! « Comprenez ceci: le maître de maison ne sait pas à quelle heure le voleur va venir. Sinon, il ne laisserait pas le voleur entrer chez lui. Vous aussi, soyez prêts. En effet, le Fils de l’homme viendra, mais vous ne savez pas à quel moment. » Alors Pierre dit à Jésus: « Seigneur, est-ce que tu racontes cette histoire pour nous seulement, ou pour tout le monde? » Le Seigneur lui répond: « Le serviteur fidèle et intelligent, qui est-il? C’est celui auquel le maître a dit: “Je te confie ce travail: donne à manger aux gens qui sont à mon service, au bon moment.” Il est heureux, ce serviteur, si son maître, à son retour, le trouve en train de faire ce travail! Vraiment, je vous le dis, le maître lui confiera toutes ses richesses. Mais supposons ceci: le serviteur se dit: “Mon maître ne revient pas vite!” Et il se met à frapper les autres serviteurs et les servantes. Il mange, il boit, il devient ivre. Alors le maître viendra un jour où son serviteur ne l’attend pas, et à une heure qu’il ne connaît pas. Il chassera ce serviteur et il le traitera comme on traite ceux qui ne sont pas fidèles. « Ce serviteur sait ce que son maître veut, mais il ne prépare rien et il ne fait pas ce que son maître veut. C’est pourquoi on lui donnera beaucoup de coups. Mais si un serviteur ne sait pas ce que son maître veut et s’il agit mal, on lui donnera peu de coups. Si on donne beaucoup de choses à quelqu’un, on lui demandera aussi beaucoup. Si on confie beaucoup de choses à quelqu’un, on lui demandera encore plus. » « Je suis venu apporter un feu sur la terre, et je voudrais vraiment qu’il soit déjà allumé! Je dois recevoir un baptême et j’attends avec grande impatience que cela se réalise. Ne pensez pas que je suis venu apporter la paix sur la terre. Au contraire, je vous le dis, à cause de moi, les gens ne seront pas d’accord entre eux. À partir de maintenant, quand cinq personnes vivront dans la même maison, elles ne seront pas d’accord. Elles seront trois contre deux et deux contre trois. Le père ne sera pas d’accord avec le fils, et le fils ne sera pas d’accord avec le père. La mère ne sera pas d’accord avec la fille, et la fille ne sera pas d’accord avec la mère. La belle-mère ne sera pas d’accord avec la belle-fille, et la belle-fille ne sera pas d’accord avec la belle-mère. » Jésus dit encore aux foules: « Quand vous voyez un nuage venir de l’ouest, vous dites tout de suite: “Il va pleuvoir”, et c’est ce qui arrive. Quand le vent du sud souffle, vous dites: “Il va faire chaud”, et c’est ce qui arrive. Hommes faux! En regardant la terre et le ciel, vous savez quel temps il va faire! Et les choses qui se passent maintenant, vous ne savez pas ce qu’elles veulent dire. Pourquoi? « Vous ne jugez pas par vous-mêmes ce qu’il convient de faire. Pourquoi donc? Par exemple, quand tu vas devant le tribunal avec ton adversaire, essaie de te mettre d’accord avec lui, pendant que vous êtes en route. Sinon, il va te traîner devant le juge. Le juge va te livrer à la police, et les policiers vont te jeter en prison. Je te dis une chose: “Tu ne sortiras pas de là si tu ne paies pas tout l’argent que tu dois!” » À ce moment-là, des gens viennent raconter ceci à Jésus: « Pilate a fait tuer des Galiléens, au moment où ils offraient des sacrifices à Dieu. » Jésus leur répond: « Qu’est-ce que vous en pensez? Est-ce que ces Galiléens sont morts de cette façon, parce qu’ils ont commis plus de péchés que tous les autres Galiléens? Non, mais je vous préviens: changez votre vie, sinon vous allez tous mourir comme eux! Et ces 18 personnes que la tour de Siloé a écrasées en tombant, qu’est-ce que vous en pensez? Est-ce qu’elles étaient plus coupables que tous les autres habitants de Jérusalem? Non, mais je vous préviens: changez votre vie, sinon vous allez tous mourir comme ces gens-là! » Ensuite, Jésus leur dit cette histoire: « Un homme a un figuier planté dans son champ. Il vient chercher des figues, mais il n’en trouve pas. Alors il dit à son ouvrier: “Regarde! Depuis trois ans, je viens chercher des figues sur ce figuier et je n’en trouve pas. Coupe-le! Ce n’est pas la peine qu’il use la terre inutilement!” L’ouvrier lui répond: “Maître, laisse-le encore cette année. Je vais creuser la terre tout autour, je vais mettre de l’engrais. De cette façon, l’année prochaine, il donnera peut-être des figues. Sinon tu le feras couper.” » Un jour de sabbat, Jésus est en train d’enseigner dans une maison de prière. Là, il y a une femme, malade depuis 18 ans, à cause d’un esprit mauvais. Elle est toujours penchée en avant et elle ne peut vraiment pas se tenir droite. Quand Jésus la voit, il l’appelle et dit à la femme: « Ta maladie est finie. » Il pose les mains sur elle. Aussitôt, la femme se tient droite et elle dit: « Gloire à Dieu! » Mais le chef de la maison de prière est très en colère, parce que Jésus a guéri quelqu’un le jour du sabbat. Alors le chef dit à la foule: « Il y a six jours où on doit travailler. Venez donc vous faire guérir ces jours-là et non le jour du sabbat! » Mais le Seigneur répond: « Hommes faux! Le jour du sabbat, chacun de vous détache de la mangeoire son bœuf ou son âne pour le mener boire. Et cette femme, qui est de la famille d’Abraham, Satan l’avait attachée depuis 18 ans. Est-ce qu’il ne fallait pas la délivrer de sa maladie, le jour du sabbat? » Pendant que Jésus dit cela, ses adversaires sont pleins de honte. Mais toute la foule est dans la joie, parce que Jésus fait des choses magnifiques. Ensuite, Jésus dit: « À quoi ressemble le Royaume de Dieu? À quoi est-ce que je vais le comparer? Il ressemble à ceci: Un homme a pris une graine de moutarde pour la semer dans son jardin. La graine a poussé, elle est devenue un arbre, et les oiseaux ont fait leurs nids dans ses branches. » Jésus dit encore: « À quoi est-ce que je vais comparer le Royaume de Dieu? Il ressemble à ceci: Une femme prend de la levure et la mélange à 25 kilos de farine, et toute la pâte lève! » Jésus va dans les villes et les villages, et il enseigne. Il marche vers Jérusalem. Quelqu’un lui demande: « Seigneur, est-ce que Dieu va sauver seulement un petit nombre de gens? » Jésus répond à tous: « Faites des efforts pour entrer par la porte étroite. Oui, je vous le dis, beaucoup de gens essaieront d’entrer et ils ne pourront pas. « Le moment viendra où le maître de maison se lèvera et il fermera la porte. Vous, vous serez dehors. Vous vous mettrez à frapper à la porte en disant: “Maître, ouvre-nous!”, mais il vous répondra: “Je ne sais pas qui vous êtes!” Alors vous lui direz: “Nous avons mangé et bu avec toi. Tu as enseigné dans les rues de nos villes.” Mais il vous dira encore: “Je ne sais pas qui vous êtes. Allez-vous-en loin de moi, vous tous qui faites le mal!” Alors vous pleurerez et vous grincerez des dents. En effet, vous verrez Abraham, Isaac et Jacob et tous les prophètes, dans le Royaume de Dieu. Mais vous, on vous mettra dehors! Des gens viendront de l’est, de l’ouest, du nord et du sud. Ils prendront le grand repas dans le Royaume de Dieu. Maintenant, il y a des gens qui sont les derniers: ils seront les premiers. Maintenant, il y a des gens qui sont les premiers: ils seront derniers. » À ce moment-là, quelques Pharisiens s’approchent de Jésus et ils lui disent: « Va-t’en! Pars loin d’ici! Hérode Antipas veut te faire mourir. » Jésus leur répond: « Allez dire de ma part à cet homme trompeur comme un renard: “Aujourd’hui et demain je chasse des esprits mauvais, je guéris des gens et, le troisième jour, je finirai ce que je fais. Mais aujourd’hui, demain et le jour suivant, je dois continuer ma route. En effet, il est impossible pour un prophète de mourir en dehors de Jérusalem.” « Habitants de Jérusalem! Habitants de Jérusalem! Vous faites mourir les prophètes et vous tuez ceux que Dieu vous envoie en leur jetant des pierres! Très souvent, j’ai voulu vous rassembler, comme une poule rassemble ses poussins sous ses ailes, mais vous n’avez pas voulu. Eh bien! Dieu va abandonner votre temple. Je vous le dis: vous ne me verrez plus, jusqu’au jour où vous direz: “Que Dieu bénisse celui qui vient en son nom!” » Un jour de sabbat, Jésus entre dans la maison d’un chef des Pharisiens pour y prendre un repas. Les gens qui sont là regardent Jésus avec attention. Un homme se trouve devant lui. Il a le corps tout gonflé à cause d’une maladie. Alors Jésus demande aux maîtres de la loi et aux Pharisiens: « Le jour du sabbat, est-ce qu’on a le droit de guérir quelqu’un? ou est-ce que c’est interdit? » Mais ils ne répondent pas. Jésus se tourne vers le malade, il le guérit et lui dit de partir. Ensuite Jésus dit aux maîtres de la loi et aux Pharisiens: « Supposons ceci: le jour du sabbat, votre fils ou votre bœuf tombe dans un puits. Vous allez sûrement le tirer de là tout de suite! » Et ils ne peuvent rien répondre à cela. Jésus voit que les invités choisissent les premières places à table. Alors il leur donne ce conseil: « Quand quelqu’un t’invite à un repas de mariage, ne va pas t’asseoir à la première place. En effet, on a peut-être invité quelqu’un de plus important que toi. Et celui qui vous a invités tous les deux va te dire: “Donne-lui ta place.” Alors, plein de honte, tu devras t’asseoir à la dernière place. Au contraire, quand quelqu’un t’invite, va t’asseoir à la dernière place. De cette façon, celui qui t’a invité te dira en arrivant: “Mon ami, prends une meilleure place.” Alors, tous ceux qui sont à table avec toi verront combien tu es respecté. En effet, celui qui veut être au-dessus des autres, on lui donnera la dernière place. Et celui qui prend la dernière place, on le mettra au-dessus des autres. » Ensuite, Jésus dit à celui qui l’a invité: « Quand tu donnes un grand repas, à midi ou le soir, n’invite ni tes amis, ni tes frères et sœurs, ni les gens de ta famille, ni des voisins riches. En effet, ils t’inviteront à leur tour et ils te rendront ce que tu as fait pour eux. Au contraire, quand tu offres un repas de fête, invite des pauvres, des infirmes, des boiteux, des aveugles. Alors tu seras heureux parce qu’ils ne peuvent pas te rendre cela. Mais Dieu te rendra cela le jour où il relèvera de la mort ceux qui lui ont obéi. » En entendant ces paroles, un de ceux qui sont à table dit à Jésus: « Il est heureux, celui qui prendra son repas dans le Royaume de Dieu! » Jésus lui répond par cette histoire: « Un homme prépare un grand repas et il invite beaucoup de monde. À l’heure du repas, il envoie son serviteur dire aux invités: “Venez! Maintenant, c’est prêt!” Mais tous les invités, l’un après l’autre, se mettent à s’excuser. Le premier dit au serviteur: “Je viens d’acheter un champ et je dois aller le voir. Je t’en prie, excuse-moi.” Un autre dit: “Je viens d’acheter cinq paires de bœufs et je vais les essayer. Je t’en prie, excuse-moi.” Un autre dit: “Je viens de me marier, c’est pourquoi je ne peux pas venir.” Le serviteur revient chez son maître et il lui raconte tout cela. Alors le maître de maison se met en colère et il dit à son serviteur: “Va vite sur les places et dans les rues de la ville, et amène ici les pauvres, les infirmes, les aveugles et les boiteux.” Après un moment, le serviteur vient dire: “Maître, on a fait ce que tu as commandé, et il y a encore de la place.” Le maître dit au serviteur: “Va sur les chemins et près des champs. Ceux que tu rencontreras, oblige-les à entrer chez moi. Ainsi, ma maison sera pleine. En effet, je te dis une chose: parmi ces premiers invités, personne ne mangera de mon repas!” » Plus tard, Jésus est en route, et des foules nombreuses l’accompagnent. Il se tourne vers elles et il dit: « Celui qui vient à moi doit m’aimer plus que son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères, ses sœurs et même plus que sa vie. Sinon, cette personne ne peut pas être mon disciple. Celui qui ne porte pas sa croix et qui ne me suit pas, celui-là ne peut pas être mon disciple. « En effet, quand l’un de vous veut construire une grande maison, il commence par s’asseoir et il calcule: “Combien est-ce que cela va coûter? Est-ce que j’ai assez d’argent pour aller jusqu’au bout?” Mais s’il pose les fondations sans pouvoir finir la maison, tous ceux qui verront cela se mettront à se moquer de lui. Ils diront: “Cet homme a commencé à construire, mais il n’a pas pu finir!” Et quand un roi part en guerre contre un autre roi, il commence par s’asseoir et il se demande: “J’ai 10 000 soldats. Est-ce que je peux aller combattre mon ennemi qui vient m’attaquer avec 20 000 soldats?” S’il ne peut pas, il envoie des messagers à l’autre roi, pendant qu’il est encore loin, et il demande à faire la paix. » Jésus ajoute: « Ainsi, parmi vous, si quelqu’un ne laisse pas tout ce qu’il possède, cette personne ne peut pas être mon disciple. « Oui, le sel est une bonne chose, mais quand le sel perd son goût, comment le lui rendre? On ne peut plus l’utiliser pour la terre ni pour l’engrais. On le jette dehors. Celui qui a des oreilles pour écouter, qu’il écoute! » Les employés des impôts et les pécheurs s’approchent tous de Jésus pour l’écouter. Les Pharisiens et les maîtres de la loi critiquent Jésus et disent: « Cet homme accueille les pécheurs et il mange avec eux! » Alors Jésus leur raconte cette histoire: « Parmi vous, un homme a 100 moutons et il en perd un. Bien sûr, il va laisser les 99 moutons dans les champs et il part chercher celui qui est perdu, jusqu’à ce qu’il le trouve. Quand il l’a trouvé, il est tout joyeux. Il met le mouton sur ses épaules, puis il rentre chez lui. Il appelle ses amis et ses voisins et leur dit: “Venez, réjouissez-vous avec moi! Oui, j’ai retrouvé mon mouton qui était perdu!” Je vous le dis, c’est la même chose: quand un seul pécheur change sa vie, Dieu est dans la joie. Sa joie est plus grande que pour 99 personnes justes qui n’ont pas besoin de changer leur vie! » « Écoutez encore: Une femme a 10 pièces d’argent et elle en perd une. Bien sûr, elle va allumer une lampe et balayer la maison. Elle cherche la pièce avec soin, jusqu’à ce qu’elle la trouve. Quand elle l’a trouvée, elle appelle ses amies et ses voisines et leur dit: “Venez, réjouissez-vous avec moi! Oui, j’ai retrouvé la pièce d’argent que j’avais perdue!” Je vous le dis, c’est la même chose: quand un seul pécheur change sa vie, il y a de la joie parmi les anges de Dieu! » Jésus dit encore: « Un homme a deux fils. Le plus jeune dit à son père: “Père, donne-moi ma part d’héritage.” Alors le père partage ses richesses entre ses deux fils. Quelques jours après, le plus jeune fils vend tout ce qu’il a reçu et il part avec l’argent dans un pays éloigné. Là, il se conduit très mal et il dépense tout son argent. Quand il a tout dépensé, une grande famine arrive dans le pays, et le fils commence à manquer de tout. Il va travailler pour un habitant de ce pays. Cet homme l’envoie dans les champs garder les cochons. Le fils a envie de manger la nourriture des cochons, mais personne ne lui en donne. Alors il se met à réfléchir. Il se dit: “Chez mon père, tous les ouvriers ont assez à manger, et même ils en ont trop! Et moi, ici, je meurs de faim! Je vais partir pour retourner chez mon père et je vais lui dire: Père, j’ai péché contre Dieu et contre toi. Je ne mérite plus d’être appelé ton fils. Fais comme si j’étais l’un de tes ouvriers.” Il part pour retourner chez son père. « Le fils est encore loin. Mais son père le voit et il est plein de pitié pour lui. Il court à sa rencontre, il le serre contre lui et l’embrasse. Alors le fils dit à son père: “Père, j’ai péché contre Dieu et contre toi, je ne mérite plus d’être appelé ton fils.” Mais le père dit à ses serviteurs: “Vite! Apportez le plus beau vêtement et habillez mon fils. Mettez-lui une bague au doigt et des sandales aux pieds. Amenez le veau qu’on a fait grossir et tuez-le. Mangeons et faisons la fête. Oui, mon fils qui est là était mort et il est revenu à la vie. Il était perdu et il est retrouvé!” Ils commencent à faire la fête. « Pendant ce temps, le fils aîné travaillait dans les champs. Quand il revient et s’approche de la maison, il entend de la musique et des danses. Il appelle un des serviteurs et il lui demande ce qui se passe. Le serviteur lui répond: “C’est ton frère qui est arrivé. Et ton père a fait tuer le gros veau, parce qu’il a retrouvé son fils en bonne santé.” Alors le fils aîné se met en colère et il ne veut pas entrer dans la maison. Le père sort pour lui demander d’entrer, mais le fils aîné répond à son père: “Écoute! Depuis de nombreuses années, je travaille pour toi. Je n’ai jamais refusé d’obéir à tes ordres. Pourtant, tu ne m’as jamais donné une petite chèvre pour faire la fête avec mes amis. Ton fils qui est là a mangé tout ton argent avec des filles, mais quand il arrive, tu fais tuer le gros veau pour lui!” Le père lui répond: “Mon enfant, toi, tu es toujours avec moi, et tout ce qui est à moi est à toi. Mais il fallait faire la fête et nous réjouir. En effet, ton frère qui est là était mort et il est revenu à la vie. Il était perdu et il est retrouvé.” » Jésus raconte cette histoire à ses disciples: « Un homme riche a un serviteur, responsable de sa maison. Des gens viennent lui dire: “Ton serviteur gaspille toutes tes richesses.” Alors le maître appelle son serviteur et il lui dit: “Qu’est-ce que j’entends dire de toi? Rends-moi tous les comptes de la maison. Maintenant, tu ne pourras plus t’occuper de mes affaires!” Le serviteur se dit: “Mon maître ne veut plus que je m’occupe de ses affaires. Qu’est-ce que je vais faire? Travailler la terre, je n’en ai pas la force. Devenir mendiant, j’en ai honte. Je sais ce que je vais faire! Alors, quand mon maître va me retirer mon travail, des gens me recevront chez eux.” Et il appelle, un par un, tous ceux qui doivent quelque chose à son maître. Il demande au premier: “Tu dois combien à mon maître?” L’homme lui répond: “100 tonneaux d’huile.” Le serviteur lui dit: “Voici ton papier. Vite, assieds-toi et écris 50.” Ensuite le serviteur demande à un autre: “Et toi, tu dois combien?” L’homme lui répond: “100 sacs de grains.” Le serviteur lui dit: “Voici ton papier. Écris 80.” Alors le maître dit du bien de ce serviteur malhonnête, parce qu’il a été habile. Les gens de ce monde sont plus habiles entre eux que ceux qui appartiennent à la lumière. » Jésus ajoute: « Et moi, je vous dis: Faites-vous des amis avec l’argent trompeur! Ainsi, quand l’argent n’existera plus, Dieu vous recevra dans sa maison pour toujours. Quand on peut faire confiance à quelqu’un pour une toute petite chose, on peut lui faire confiance aussi pour une grande. Et quand on est malhonnête pour une toute petite chose, on est malhonnête aussi pour une grande. C’est pourquoi, si on ne peut pas vous faire confiance pour l’argent trompeur, qui va vous confier les vraies richesses? Et si on ne peut pas vous faire confiance pour les richesses qui ne sont pas à vous, qui va vous confier ce qui est à vous? « Aucun serviteur ne peut servir deux maîtres. En effet, ou bien il détestera l’un et il aimera l’autre, ou bien il sera fidèle à l’un et il méprisera l’autre. Vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et l’argent. » Les Pharisiens qui aiment l’argent entendent tout cela et ils se moquent de Jésus. Jésus leur dit: « Vous, vous faites croire aux gens que vous êtes justes. Mais Dieu connaît vos cœurs. Oui, ce qui paraît important pour les hommes, c’est une chose horrible pour Dieu. « Jusqu’à Jean-Baptiste, c’était le temps de la loi de Moïse et des prophètes. Mais depuis Jean-Baptiste, on annonce la Bonne Nouvelle du Royaume de Dieu, et tous font des efforts pour entrer dans le Royaume. Pourtant, le ciel et la terre disparaîtront plus facilement qu’une seule petite lettre du texte de la loi. « Quand un homme renvoie sa femme et se marie avec une autre, il commet un adultère. Et quand un homme se marie avec une femme renvoyée, il commet un adultère. » Ensuite Jésus raconte cette histoire: « Il y a un homme riche qui s’habille avec des vêtements très beaux et très chers. Chaque jour, il fait une grande fête. Un pauvre, appelé Lazare, est couché devant la porte du riche. Il est couvert de plaies. Il a très envie de manger ce qui tombe de la table du riche. Mais ce sont plutôt les chiens qui viennent lécher ses plaies. Un jour, le pauvre meurt. Les anges l’emportent auprès d’Abraham. Le riche meurt aussi, et on l’enterre. Mais chez les morts, il souffre beaucoup. Alors il lève les yeux, et de loin, il voit Abraham et Lazare à côté de lui. Le riche se met à crier: “Abraham, mon père, aie pitié de moi! Envoie Lazare, pour qu’il mette le bout de son doigt dans l’eau, et il me rafraîchira la langue. En effet, je souffre beaucoup dans ce feu.” Abraham lui répond: “Mon enfant, rappelle-toi: pendant ta vie, tu as reçu le bonheur, et Lazare, lui, a reçu le malheur. Maintenant, ici, il est consolé, et toi, tu souffres. De plus, entre vous et nous, il y a un très grand trou. Ainsi, ceux qui veulent aller d’ici chez vous ne peuvent pas le faire, et on ne peut pas non plus traverser le trou pour venir chez nous.” Le riche lui dit: “Père, je t’en prie, envoie donc Lazare dans la maison de mon père. En effet, j’ai cinq frères, Lazare ira les prévenir pour qu’ils ne viennent pas, eux aussi, dans ce lieu de souffrance.” Abraham lui répond: “Tes frères ont Moïse et les prophètes, ils doivent les écouter!” Le riche lui dit: “Abraham, mon père, cela ne suffit pas. Si quelqu’un de chez les morts vient les voir, ils changeront leur vie.” Mais Abraham lui dit: “Ils n’écoutent pas Moïse ni les prophètes. Alors, même si quelqu’un se lève de la mort, ils ne seront pas convaincus.” » Jésus dit à ses disciples: « Il y aura toujours des occasions de tomber dans le péché. Mais quel malheur pour celui qui fait tomber les autres dans le péché! Supposons ceci: on lui attache une grosse pierre au cou et on le jette dans la mer. Eh bien, cela vaut mieux pour lui que de pousser un seul de ces petits à faire le mal. Faites attention! « Si ton frère fait le mal, fais-lui des reproches. Et s’il le regrette, pardonne-lui. S’il te fait du mal sept fois par jour et si sept fois par jour, il revient te dire: “Je regrette”, tu lui pardonneras. » Les apôtres disent au Seigneur: « Donne-nous une foi plus grande! » Le Seigneur répond: « Si votre foi est aussi petite qu’une graine, vous pouvez dire à cet arbre: “Arrache tes racines d’ici et va te planter dans la mer!”, il vous obéira. » « Supposons ceci: l’un de vous a un serviteur. Il laboure les champs ou il garde les troupeaux. Quand le serviteur revient des champs, vous ne lui dites pas: “Va vite manger!” Au contraire, vous lui dites: “Prépare mon repas. Ensuite, change de vêtement, viens me servir pendant que je mange et que je bois. Après, tu mangeras et tu boiras à ton tour.” Vous ne remerciez pas votre serviteur parce qu’il a fait ce que vous avez commandé. « C’est la même chose pour vous maintenant. Quand vous faites tout ce que Dieu vous commande, dites: “Nous sommes des serviteurs ordinaires, nous avons fait seulement ce que nous devions faire.” » Jésus marche vers Jérusalem. Il traverse la Samarie et la Galilée. Il entre dans un village, et dix lépreux viennent à sa rencontre. Ils restent assez loin de Jésus et ils se mettent à crier: « Jésus, maître, aie pitié de nous! » Jésus les voit et il leur dit: « Allez vous montrer aux prêtres. » Pendant qu’ils y vont, ils sont guéris. Quand l’un d’eux voit qu’il est guéri, il revient et, à pleine voix, il dit: « Gloire à Dieu! » Il se jette aux pieds de Jésus, le front contre le sol, et il le remercie. Cet homme est un Samaritain. Alors Jésus dit: « Tous les dix ont été guéris. Et les neuf autres, où sont-ils? Parmi eux tous, personne n’est revenu pour dire “Gloire à Dieu”. Il n’y a que cet étranger! » Et Jésus dit au Samaritain: « Lève-toi, va, ta foi t’a sauvé. » Les Pharisiens demandent à Jésus: « Quand le Royaume de Dieu va-t-il venir? » Il leur répond: « Le Royaume de Dieu ne vient pas comme une chose qu’on voit. On ne dira pas: “Il est ici” ou: “Il est là-bas”. En effet, le Royaume de Dieu est au milieu de vous. » Ensuite Jésus dit à ses disciples: « Le moment va venir où vous désirerez voir le Fils de l’homme au moins pendant un jour, et vous ne le verrez pas. Des gens vous diront: “Il est là-bas” ou: “Il est ici”, mais n’y allez pas, n’y courez pas. En effet, le jour où le Fils de l’homme viendra, ce sera comme l’éclair. Il apparaît tout à coup, et sa lumière va d’un bout du ciel à l’autre. Mais il faut d’abord que le Fils de l’homme souffre beaucoup, et que les gens d’aujourd’hui le rejettent. Le jour où le Fils de l’homme viendra, il se passera la même chose qu’au temps de Noé. Les gens mangeaient, buvaient, ils se mariaient ou donnaient leurs filles en mariage. Puis Noé est entré dans le bateau, il y a eu une grande inondation, et tous ces gens sont morts. Ou bien il se passera la même chose qu’au temps de Loth. Les gens mangeaient et buvaient, achetaient et vendaient, plantaient et construisaient. Mais le jour où Loth a quitté Sodome, Dieu a fait tomber du ciel une pluie de feu et de poussière brûlante, et tous ces gens sont morts. Le jour où le Fils de l’homme apparaîtra, il se passera la même chose. « Ce jour-là, celui qui sera sur la terrasse ne devra pas descendre pour aller chercher ses affaires dans sa maison. Et celui qui sera dans son champ ne devra pas retourner chez lui. Rappelez-vous la femme de Loth. Celui qui cherche à garder sa vie la perdra. Celui qui perd sa vie la conservera. Oui, je vous le dis: cette nuit-là, deux personnes seront sur le même lit. On prendra l’une et on laissera l’autre. Deux femmes seront en train d’écraser du grain ensemble. On prendra l’une et on laissera l’autre. [] » Les disciples demandent à Jésus: « Seigneur, cela se passera à quel endroit? » Il leur répond: « Là où il y aura le cadavre, les charognards se rassembleront. » Jésus raconte une histoire aux disciples pour leur montrer ceci: il faut toujours prier et ne pas se décourager. Il leur dit: « Dans une ville, il y a un juge. Il ne respecte pas Dieu et il se moque des gens. Dans cette ville, il y a aussi une veuve. Souvent, elle va chez le juge pour lui dire: “Fais-moi justice contre mon adversaire!” Pendant longtemps, le juge ne veut pas. Ensuite il se dit: “Je ne respecte pas Dieu et je me moque des gens, mais cette veuve me fatigue. C’est pourquoi je vais lui faire justice. Alors elle ne viendra plus m’ennuyer sans arrêt.” » Le Seigneur ajoute: « Écoutez bien ce qu’il dit, ce mauvais juge! Eh bien, est-ce que Dieu ne va pas faire justice à ses amis qui crient vers lui jour et nuit? Est-ce qu’il les fait attendre? Je vous le dis: il va leur faire justice bien vite. Mais quand le Fils de l’homme viendra, est-ce qu’il trouvera des croyants sur la terre? » Certains croyaient être justes et ils méprisaient tous les autres. Pour eux, Jésus raconte cette histoire: « Deux hommes vont au temple pour prier. L’un est Pharisien, l’autre est employé des impôts. Le Pharisien se met devant. Voici comment il prie dans son cœur: “Mon Dieu, je te remercie parce que je ne suis pas comme les autres. Ils sont voleurs, injustes, adultères. Et je te remercie parce que je ne suis pas comme cet employé des impôts. Je jeûne deux fois par semaine. Je te donne le dixième de tout ce que je gagne.” L’employé des impôts reste derrière, il ne veut même pas lever les yeux vers le ciel. Mais il se frappe la poitrine pour demander pardon et il dit: “Mon Dieu, aie pitié de moi! Je suis un homme pécheur.” » Jésus ajoute: « Oui, je vous le dis, l’employé des impôts rentre chez lui, et Dieu le considère comme une personne juste. Ce n’est pas le cas du Pharisien. En effet, celui qui veut être au-dessus des autres, on lui donnera la dernière place. Et celui qui prend la dernière place, on le mettra au-dessus des autres. » Des gens amènent aussi les bébés à Jésus pour qu’il les touche. En voyant cela, les disciples leur font des reproches. Mais Jésus fait approcher les bébés et il dit: « Laissez les enfants venir à moi, ne les empêchez pas! En effet, le Royaume de Dieu appartient à ceux qui sont comme les enfants. Je vous le dis, c’est la vérité: si quelqu’un ne reçoit pas le Royaume de Dieu comme un enfant, cette personne ne pourra jamais y entrer. » Un chef juif demande à Jésus: « Bon maître, qu’est-ce que je dois faire pour recevoir la vie avec Dieu pour toujours? » Jésus lui répond: « Pourquoi m’appelles-tu “bon”? Personne n’est bon, sauf Dieu. Tu connais les commandements: Ne commets pas d’adultère. Ne tue personne. Ne vole pas. Ne témoigne pas faussement contre quelqu’un. Respecte ton père et ta mère. » L’homme lui dit: « J’obéis à tout cela depuis ma jeunesse. » Jésus l’entend et il lui répond: « Une seule chose te manque encore: tout ce que tu as, vends-le et distribue l’argent aux pauvres, alors tu auras des richesses auprès de Dieu. Ensuite, viens et suis-moi. » Mais quand l’homme entend cela, il devient tout triste parce qu’il est très riche. Jésus voit que l’homme est triste et il dit: « Pour ceux qui ont des richesses, c’est vraiment difficile d’entrer dans le Royaume de Dieu! Est-ce qu’un chameau peut passer facilement par le trou d’une aiguille? Eh bien, pour quelqu’un de riche, c’est encore plus difficile d’entrer dans le Royaume de Dieu! » Ceux qui écoutent Jésus lui disent: « Mais alors, qui peut être sauvé? » Jésus répond: « Ce qui est impossible pour les hommes est possible pour Dieu. » Pierre dit à Jésus: « Écoute, nous, nous avons quitté ce que nous avions, et nous t’avons suivi. » Jésus répond: « Je vous le dis, c’est la vérité: si quelqu’un a quitté maison, femme, frères, parents ou enfants à cause du Royaume de Dieu, cette personne recevra beaucoup plus dans ce monde. Et dans le monde qui vient, elle recevra la vie avec Dieu pour toujours. » Jésus prend les douze apôtres avec lui et il leur dit: « Écoutez! Nous montons à Jérusalem, et tout ce que les prophètes ont écrit au sujet du Fils de l’homme, cela va arriver. En effet, on va le livrer à ceux qui ne connaissent pas Dieu. Ceux-ci vont se moquer de lui, ils l’insulteront, ils cracheront sur lui. Ils le frapperont à coups de fouet, puis ils le feront mourir. Et le troisième jour, il se relèvera de la mort. » Mais les disciples ne comprennent rien à cela. Pour eux, ces paroles ne sont pas claires, et ils ne savent pas ce que Jésus veut dire. Jésus approche de Jéricho. Un aveugle est assis au bord du chemin, et il est en train de mendier. Il entend une foule qui passe et il demande aux gens: « Qu’est-ce que c’est? » Les gens lui répondent: « C’est Jésus de Nazareth qui passe. » Alors il se met à crier: « Jésus, Fils de David, aie pitié de moi! » Les gens qui marchent devant lui font des reproches. Ils lui disent: « Tais-toi! » Mais l’aveugle crie encore plus fort: « Fils de David, aie pitié de moi! » Jésus s’arrête et il donne cet ordre aux gens: « Amenez-le auprès de moi! » Quand l’aveugle est auprès de lui, Jésus lui demande: « Qu’est-ce que tu veux? Qu’est-ce que je peux faire pour toi? » L’aveugle lui dit: « Seigneur, fais que je voie comme avant! » Jésus lui répond: « Vois! Ta foi t’a sauvé! » Et aussitôt, l’aveugle voit comme avant. Il suit Jésus en disant: « Gloire à Dieu! » En voyant cela, tout le peuple chante la louange de Dieu. Jésus entre dans Jéricho et il traverse la ville. Là, il y a un homme appelé Zachée. C’est le chef des employés des impôts. Il est riche. Il cherche à voir qui est Jésus, mais il ne le peut pas. En effet, il y a beaucoup de monde et Zachée est petit. Il court devant et il monte sur un arbre pour voir Jésus qui va passer par là. Quand Jésus arrive à cet endroit, il lève les yeux et il dit à Zachée: « Zachée, descends vite! Aujourd’hui, je dois m’arrêter chez toi! » Alors Zachée descend vite et il reçoit Jésus avec joie. Tous ceux qui voient cela critiquent Jésus et disent: « Voilà que Jésus s’arrête chez un pécheur! » Mais Zachée, debout, dit au Seigneur: « Écoute, Seigneur! Je vais donner la moitié de mes richesses aux pauvres. Et si j’ai pris trop d’argent à quelqu’un, je vais lui rendre quatre fois plus! » Alors Jésus lui dit: « Aujourd’hui, Dieu a sauvé les gens de cette maison. Oui, Zachée aussi est de la famille d’Abraham! En effet, le Fils de l’homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu. » Les gens écoutent les paroles de Jésus. Alors, il continue en racontant une histoire. En effet, il est près de Jérusalem, et les gens pensent que le Royaume de Dieu va paraître tout de suite. Donc Jésus leur dit: « Un homme, d’une famille de notables, part dans un pays éloigné. Là-bas, on doit le faire roi de son pays, ensuite, il reviendra. Avant de partir, il appelle ses dix serviteurs. Il donne une pièce d’or d’une grande valeur à chacun et il leur dit: “Faites du commerce, et gagnez de l’argent jusqu’à mon retour!” Mais les gens de son pays le détestent. Ils envoient des délégués derrière lui pour dire: “Nous ne voulons pas que cet homme soit notre roi.” « Pourtant, on le fait roi de son pays, et il revient. Il fait appeler ses serviteurs à qui il a donné de l’argent, il veut savoir ce qu’ils ont gagné. Le premier serviteur arrive et il dit: “Maître, j’ai gagné dix pièces d’or avec celle que tu m’as donnée.” Le roi lui répond: “C’est bien, tu es un bon serviteur. Tu as été fidèle pour une toute petite affaire. C’est pourquoi je te nomme gouverneur de dix villes.” Le deuxième serviteur vient et il dit: “Maître, j’ai gagné cinq pièces d’or avec celle que tu m’as donnée.” Le roi lui répond: “Et toi, je te nomme gouverneur de cinq villes.” Un autre serviteur vient et il dit: “Maître, voici ta pièce d’or. Je l’ai mise de côté dans un morceau de tissu. En effet, j’avais peur de toi. Tu es un homme dur, tu prends ce que tu n’as pas apporté, tu récoltes ce que tu n’as pas semé.” Le roi lui répond: “Tu es un mauvais serviteur! Je vais te juger d’après tes paroles à toi. Tu le savais: je suis un homme dur, je prends ce que je n’ai pas apporté, je récolte ce que je n’ai pas semé. Donc, pourquoi est-ce que tu n’as pas mis mon argent à la banque? Ainsi, à mon retour, je pouvais reprendre l’argent avec les intérêts!” Ensuite, le roi dit à ceux qui sont là: “Enlevez-lui sa pièce d’or, et donnez-la à celui qui en a dix!” Ils lui disent: “Maître, il a déjà dix pièces!” Le roi répond: “Je vous le dis: celui qui a quelque chose, on lui donnera encore plus. Mais celui qui n’a rien, on lui enlèvera même le peu de choses qu’il a! Et mes ennemis, ces gens qui n’ont pas voulu que je sois leur roi, amenez-les ici et tuez-les devant moi!” » Après qu’il a dit cela, Jésus part devant et il monte à Jérusalem. Jésus arrive près de Bethfagé et de Béthanie, vers la colline appelée « mont des Oliviers ». Il envoie deux disciples en leur disant: « Allez dans le village qui est devant vous. Quand vous serez entrés, vous trouverez un petit âne attaché. Personne ne s’est jamais assis sur lui. Détachez-le et amenez-le ici. Quelqu’un va peut-être vous demander: “Pourquoi est-ce que vous détachez cet âne?” Vous répondrez: “Le Seigneur en a besoin.” » Les deux disciples partent et ils trouvent les choses comme Jésus leur a dit. Ils détachent le petit âne, et les propriétaires de l’animal demandent: « Pourquoi est-ce que vous détachez ce petit âne? » Les disciples répondent: « Le Seigneur en a besoin. » Ils amènent l’âne près de Jésus, ils mettent des vêtements sur l’âne, et ils font monter Jésus dessus. Jésus avance, et les gens étendent des vêtements sur la route devant lui. Jésus arrive sur le chemin qui descend du mont des Oliviers. Alors toute la foule des disciples est pleine de joie. Et ils se mettent à chanter la bonté de Dieu d’une voix forte. Oui, ils ont vu Jésus faire des choses extraordinaires! Ils disent: « Que Dieu bénisse le roi qui vient en son nom! Paix dans le ciel et gloire à Dieu au plus haut des cieux! » Quelques Pharisiens sont dans la foule. Ils disent à Jésus: « Maître, fais taire tes disciples! » Jésus répond: « Je vous le dis: si eux se taisent, les pierres crieront! » Jésus approche de Jérusalem et il voit la ville. Alors il pleure à cause d’elle. Il dit: « Jérusalem, tu n’as pas su aujourd’hui comment trouver la paix. Hélas! Maintenant, tes yeux n’ont pas voulu voir. Le moment va venir pour toi où tes ennemis construiront un mur pour t’attaquer. Ils vont se mettre autour de toi et te serrer de tous les côtés. Ils vont t’écraser, toi et tes habitants. Ils ne te laisseront pas une seule pierre sur une autre. En effet, tu n’as pas reconnu le moment où Dieu est venu pour te faire du bien. » Jésus entre dans le temple et il se met à chasser les vendeurs. Il leur dit: « Dans les Livres Saints, Dieu a dit: “Ma maison sera une maison de prière.” Mais vous, vous en avez fait un abri pour les voleurs! » Tous les jours, Jésus enseigne dans le temple. Les chefs des prêtres, les maîtres de la loi et aussi les notables du peuple cherchent à le faire mourir. Mais ils ne savent pas comment s’y prendre. En effet, tout le peuple écoute Jésus avec beaucoup d’attention. Jésus enseigne dans le temple et il annonce la Bonne Nouvelle aux gens. Un jour, les chefs des prêtres, les maîtres de la loi et les anciens arrivent. Ils demandent à Jésus: « Dis-nous: de quel droit est-ce que tu fais ces choses? Qui t’a donné le pouvoir de les faire? » Jésus leur répond: « Moi aussi, je vais vous poser une question. Dites-moi: qui a envoyé Jean baptiser? Est-ce que c’est Dieu ou les hommes? » Alors ils réfléchissent entre eux et ils se disent: « Si nous répondons: “C’est Dieu”, Jésus va nous dire: “Vous n’avez pas fait confiance à Jean, pourquoi donc?” Et si nous répondons: “Ce sont les hommes”, tout le peuple va nous jeter des pierres pour nous tuer! En effet, tous croient que Jean était un prophète. » Alors ils répondent à Jésus: « Nous ne savons pas. » Jésus leur dit: « Moi non plus, je ne vous dis pas de quel droit je fais ces choses. » Ensuite, Jésus raconte cette histoire au peuple: « Un homme plante une vigne. Il la confie à des vignerons et il part en voyage pour longtemps. Au moment de la récolte, il envoie un serviteur vers les vignerons pour aller chercher son raisin. Mais les vignerons frappent le serviteur et ils le renvoient sans rien lui donner. Le propriétaire envoie un autre serviteur. Les vignerons le frappent, l’insultent et ils le renvoient sans rien lui donner. Le propriétaire leur envoie un troisième serviteur. Les vignerons le blessent lui aussi et ils le chassent. Alors le propriétaire de la vigne se dit: “Qu’est-ce que je vais faire? Je vais leur envoyer mon fils très aimé, ils vont sans doute le respecter.” Mais quand les vignerons voient le fils, ils se disent entre eux: “C’est lui qui sera le propriétaire plus tard. Tuons-le, et la vigne sera à nous!” Ils le font sortir de la vigne et ils le tuent. » Jésus demande: « Qu’est-ce que le propriétaire de la vigne va faire? Il va venir, il va tuer les vignerons et il donnera la vigne à d’autres. » En entendant cela, les gens disent: « Non, jamais! » Alors Jésus les regarde et il leur dit: « Que veut dire cette phrase des Livres Saints: “La pierre que les maçons ont rejetée est devenue la pierre principale de la maison?” Tous ceux qui tombent sur cette pierre auront le corps brisé. Et si cette pierre tombe sur quelqu’un, elle l’écrasera. » Les maîtres de la loi et les chefs des prêtres comprennent que Jésus a raconté cette histoire contre eux. C’est pourquoi ils cherchent à l’arrêter tout de suite, mais ils ont peur du peuple. Alors ils surveillent Jésus et ils envoient vers lui des hommes qui font semblant d’être fidèles à Dieu. Ces gens-là veulent trouver des erreurs dans les paroles de Jésus. Ainsi, on pourra le livrer au gouverneur, qui a pouvoir et autorité sur le pays. Ils lui posent cette question: « Maître, nous le savons, tu dis et tu enseignes des choses justes. Tu ne regardes pas l’importance des gens, mais tu enseignes en toute vérité ce que Dieu nous demande de faire. Dis-nous: est-il permis ou non de payer l’impôt à l’empereur romain? » Mais Jésus comprend que c’est un piège et il leur dit: « Montrez-moi une pièce d’argent. Sur cette pièce, il y a l’image et le nom de quelqu’un. De qui donc? » Ils répondent: « De l’empereur. » Alors Jésus leur dit: « Eh bien, rendez à l’empereur ce qui est à l’empereur, et rendez à Dieu ce qui est à Dieu. » Le peuple écoute. Les maîtres de la loi et les chefs des prêtres ne peuvent pas trouver d’erreurs dans les paroles de Jésus. Ils sont très étonnés de sa réponse et ils se taisent. Quelques Sadducéens s’approchent de Jésus. Les Sadducéens ne croient pas que les morts se relèveront. Ils posent cette question à Jésus: « Maître, Moïse a écrit pour nous dans la loi: “Un homme a un frère marié. Si ce frère meurt sans enfants, l’homme doit se marier avec la veuve. Ainsi il donnera des enfants à son frère qui est mort.” Eh bien, supposons ceci: il y a donc sept frères. Le premier se marie et il meurt sans enfants. Le deuxième se marie avec la veuve et il meurt sans enfants. Il arrive la même chose au troisième et aux autres aussi. Les sept frères meurent sans laisser d’enfants. Finalement, la femme meurt à son tour. Quand les morts se relèveront, elle sera la femme de qui? En effet, chacun des sept frères a été son mari. » Jésus leur répond: « Dans ce monde, les hommes et les femmes se marient. Certains, Dieu les juge dignes de vivre dans le monde qui vient, et donc de se relever de la mort. Mais ces hommes et ces femmes ne se marient plus. En effet, ils ne peuvent plus mourir, parce qu’ils sont comme les anges. Ils sont fils de Dieu, parce que Dieu les a relevés de la mort. Et Moïse a montré clairement que les gens se réveillent de la mort. En effet, quand Moïse raconte l’histoire du buisson, il appelle le Seigneur “le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac et le Dieu de Jacob ”. » Jésus ajoute: « Dieu n’est pas le Dieu des morts, mais il est le Dieu des vivants, parce que tous vivent pour lui. » Quelques maîtres de la loi disent à Jésus: « Maître, tu as bien parlé. » Et ils n’osent plus lui poser d’autres questions. Alors Jésus leur dit: « Les gens disent que le Messie est fils de David. Mais comment peuvent-ils dire cela? En effet, dans le livre des Psaumes, David lui-même dit: “Le Seigneur déclare à mon Maître: Viens t’asseoir à ma droite, je vais mettre tes ennemis sous tes pieds.” Donc David appelle le Messie “Maître”. Alors comment le Messie peut-il être aussi fils de David? » Tout le peuple écoute Jésus. Alors il dit à ses disciples: « Attention! Ne faites pas comme les maîtres de la loi! Ils aiment se promener avec de grands vêtements. Ils aiment qu’on les salue sur les places de la ville. Ils choisissent les premiers sièges dans les maisons de prière et les premières places dans les grands repas. Ils prennent aux veuves tout ce qu’elles ont, et en même temps, ils font de longues prières, pour faire semblant d’être bons. À cause de cela, Dieu les punira encore plus que les autres. » Dans le temple, Jésus regarde autour de lui. Il voit des gens riches qui mettent leurs offrandes à l’endroit réservé pour cela. Il voit aussi une veuve très pauvre, elle met deux pièces qui ont très peu de valeur. Jésus dit: « Vraiment, je vous le dis, cette veuve pauvre a donné plus que tous les autres. En effet, tous les autres ont mis de l’argent qu’ils avaient en trop. Mais elle qui manque de tout, elle a donné tout ce qu’elle avait pour vivre. » Ensuite, des gens parlent du temple et disent: « Il est magnifique, avec ses belles pierres et les objets offerts à Dieu! » Jésus leur répond: « Vous voyez tout cela: eh bien, un jour viendra où tout sera détruit. Il ne restera pas une seule pierre sur une autre. » Ils demandent à Jésus: « Maître, quand est-ce que cela va arriver? Comment allons-nous le savoir? » Jésus leur répond: « Faites attention, ne vous laissez pas tromper! En effet, beaucoup de gens vont venir, en prenant mon nom. Ils diront: “C’est moi le Messie ” et: “Le moment est arrivé”. Ne les suivez pas. Vous allez entendre parler de guerres et de révolutions, ne soyez pas effrayés. Oui, tout cela doit arriver d’abord, mais la fin ne sera pas pour tout de suite. » Puis Jésus leur dit: « Un peuple se battra contre un autre peuple, un roi se battra contre un autre roi. Il y aura de grands tremblements de terre, et, dans plusieurs régions, il y aura la famine et de graves maladies. On verra des choses terribles dans le ciel, et les gens auront très peur. » « Mais, avant tout cela, on vous arrêtera et on vous fera souffrir. On vous livrera aux maisons de prière pour vous juger, et on vous mettra en prison. On vous conduira devant des rois et des gouverneurs à cause de moi. Alors vous pourrez être mes témoins. Mettez-vous ceci dans la tête: vous ne devez pas préparer d’avance ce que vous allez dire pour vous défendre. En effet, moi je vous donnerai des paroles de sagesse, et vos adversaires ne pourront pas discuter ni vous répondre. Même votre père et votre mère, vos frères, vos parents, vos amis vous livreront, et ils feront condamner à mort plusieurs d’entre vous. Tout le monde vous détestera à cause de moi. Mais pas un cheveu de votre tête ne sera perdu. Résistez! C’est ainsi que vous sauverez vos vies. » « Vous verrez les armées ennemies tout autour de Jérusalem. Alors vous saurez que la ville sera bientôt détruite. À ce moment-là, ceux qui seront en Judée devront fuir dans les montagnes. Ceux qui seront dans la ville devront la quitter. Ceux qui seront dans les champs ne devront pas entrer dans la ville. Voilà comment Dieu punira son peuple ces jours-là. C’est écrit dans les Livres Saints et cela arrivera! Quel malheur, ces jours-là, pour les femmes enceintes et pour celles qui allaitent leur bébé! Oui, les gens de ce pays souffriront beaucoup. Le peuple recevra sa punition. On tuera certains avec des armes, les autres, on les emmènera prisonniers dans tous les pays. Des gens qui ne connaissent pas Dieu détruiront complètement Jérusalem, mais cela durera seulement jusqu’au moment où leur temps sera fini. » « Dans le soleil, la lune et les étoiles, on verra des choses étonnantes. Les tempêtes de la mer feront beaucoup de bruit, et tous les habitants de la terre seront très inquiets et effrayés. Des gens vont mourir de peur en pensant à tout ce qui va arriver sur la terre. En effet, les puissances du ciel trembleront. Alors on verra arriver le Fils de l’homme entouré d’un nuage, avec toute sa puissance et toute sa gloire. Quand tout cela commencera à arriver, redressez-vous et relevez la tête! Oui, Dieu vous rendra bientôt libres! » Et Jésus utilise pour eux cette comparaison: « Regardez le figuier et tous les autres arbres! Quand vous voyez que leurs feuilles commencent à pousser, vous le savez, la nouvelle saison est bientôt là. De la même façon, quand vous verrez ces choses arriver, vous, vous devez le savoir: le Royaume de Dieu sera bientôt là. Je vous le dis, c’est la vérité: quand cela arrivera, les gens d’aujourd’hui ne seront pas tous morts. Le ciel et la terre disparaîtront, mes paroles ne disparaîtront jamais. » « Attention! Ne passez pas tout votre temps à faire la fête, à boire, ou à vous faire du souci pour votre vie. Sinon, le jour du Fils de l’homme viendra quand vous ne l’attendez pas. Le filet prend les poissons par surprise. De la même façon, ce jour-là surprendra tous les habitants de la terre. Ne dormez pas, priez sans cesse. Alors vous aurez la force de supporter tout ce qui va arriver, et de vous tenir debout devant le Fils de l’homme. » Pendant la journée, Jésus enseigne dans le temple, et le soir, il s’en va passer la nuit sur la colline appelée « mont des Oliviers ». Le matin, tout le peuple vient au temple auprès de Jésus pour l’écouter. C’est bientôt la fête de la Pâque, la fête où on mange du pain sans levain. Les chefs des prêtres et les maîtres de la loi cherchent un moyen pour faire mourir Jésus, mais ils ont peur du peuple. Alors Satan entre dans Judas, qu’on appelle aussi Iscariote. Il fait partie des douze apôtres. Judas va trouver les chefs des prêtres et les chefs des gardes du temple. Il discute avec eux sur le moyen de leur livrer Jésus. Les chefs sont très contents et ils promettent de donner de l’argent à Judas. Celui-ci est d’accord. Il cherche une bonne occasion pour leur livrer Jésus loin de la foule. Pendant la fête des Pains sans levain, le jour arrive où on doit tuer les agneaux pour le repas de la Pâque. Jésus envoie Pierre et Jean en disant: « Allez nous préparer le repas de la Pâque. » Ils lui demandent: « Où allons-nous le préparer? Qu’est-ce que tu veux? » Jésus leur répond: « Quand vous entrerez dans la ville, vous rencontrerez un homme qui porte un pot d’eau. Suivez-le jusqu’à la maison où il va entrer. Vous direz au propriétaire de la maison: “Le Maître te demande: Où est la salle où je vais manger le repas de la Pâque avec mes disciples?” En haut de la maison, le propriétaire vous montrera une grande pièce avec tout ce qu’il faut. C’est là que vous préparerez le repas. » Les disciples partent. Ils trouvent tout comme Jésus leur a dit, et ils préparent le repas de la Pâque. Quand l’heure est venue, Jésus s’installe pour le repas avec les apôtres. Il leur dit: « J’ai beaucoup désiré manger ce repas de la Pâque avec vous, avant de souffrir. Oui, je vous le dis, je ne mangerai plus ce repas jusqu’au jour où Dieu l’offrira dans son Royaume. » Ensuite, on donne une coupe de vin à Jésus. Il remercie Dieu, puis il dit: « Prenez cette coupe et partagez ce vin entre vous. Oui, je vous le dis, à partir de maintenant, je ne boirai plus de vin jusqu’à ce que le Royaume de Dieu arrive. » Ensuite, Jésus prend du pain, il remercie Dieu, il partage le pain et le donne aux disciples en disant: « Ceci est mon corps donné pour vous. Faites cela en souvenir de moi. » À la fin du repas, Jésus prend aussi la coupe de vin. Il dit: « Cette coupe est la nouvelle alliance de Dieu, parce que mon sang est versé pour vous. Mais regardez! La main de celui qui me livre prend la nourriture avec moi. Oui, le Fils de l’homme va vers la mort comme Dieu l’a décidé. Mais quel malheur pour cet homme qui le livre! » Alors les disciples commencent à se demander entre eux: « Lequel de nous va faire cela? » Ensuite les disciples se mettent à se disputer. Ils se demandent: « Lequel de nous est le plus important? » Jésus leur dit: « Les rois des peuples les commandent comme des chefs, et ceux qui ont le pouvoir sur eux veulent qu’on les appelle “amis du peuple”. Mais vous, ne faites pas comme eux! Au contraire, le plus important parmi vous doit être comme le plus jeune, et celui qui commande doit être comme celui qui sert. En effet, qui est le plus important? Celui qui prend son repas ou celui qui sert? C’est celui qui prend son repas. Eh bien, moi, je suis au milieu de vous comme celui qui sert. Vous, vous êtes restés avec moi quand on était contre moi. Et moi, je peux vous donner le Royaume, comme mon Père me l’a donné. Alors vous mangerez et vous boirez avec moi dans mon Royaume, et vous serez assis sur des sièges de rois pour juger les douze tribus du peuple d’Israël. » Jésus dit à Simon-Pierre: « Simon, Simon, écoute! Satan a demandé de pouvoir vous secouer tous comme on secoue le grain dans un van pour le séparer de la paille. Mais moi, j’ai prié pour toi, j’ai demandé que tu ne perdes pas la foi. Et toi, quand tu reviendras à moi, rends tes frères plus forts. » Pierre lui dit: « Seigneur, je suis prêt à aller en prison avec toi et même à mourir avec toi! » Jésus lui répond: « Oui, Pierre, je te le dis: aujourd’hui, avant que le coq chante, tu diras trois fois que tu ne me connais pas. » Ensuite Jésus dit à ses disciples: « Quand je vous ai envoyés sans argent, sans sac ni sandales, est-ce que vous avez manqué de quelque chose? » Ils répondent: « Nous n’avons manqué de rien. » Il leur dit: « Maintenant, au contraire, celui qui a de l’argent doit le prendre. Celui qui a un sac doit le prendre aussi. Celui qui n’est pas armé doit vendre son vêtement pour acheter une arme. Dans les Livres Saints, on lit: “Les gens ont pris cet homme pour un bandit.” Oui, je vous le dis, il faut que cela m’arrive. En effet, pour moi, tout est bientôt fini. » Les disciples lui disent: « Seigneur, voici deux épées. » Jésus leur répond: « Cela suffit. » Jésus sort et il va au mont des Oliviers, selon son habitude. Ses disciples le suivent. Quand il arrive à cet endroit, il leur dit: « Priez pour pouvoir résister quand l’esprit du mal vous tentera. » Jésus s’éloigne des disciples, il va quelques mètres plus loin. Il se met à genoux et il prie en disant: « Père, si tu veux, éloigne de moi cette coupe de souffrance! Pourtant, ne fais pas ce que je veux, mais ce que tu veux. » Alors un ange du ciel se montre à lui pour lui redonner du courage. Jésus a peur et il est très inquiet, il prie avec plus de force encore. Sa sueur devient comme des gouttes de sang qui tombent par terre. Après qu’il a prié, il se relève, il revient vers les disciples. Il les trouve en train de dormir: ils sont fatigués parce qu’ils sont tristes. Il leur dit: « Pourquoi est-ce que vous dormez? Levez-vous et priez pour pouvoir résister quand l’esprit du mal vous tentera. » Pendant que Jésus dit cela, une foule de gens arrive. Celui qui s’appelle Judas, l’un des douze apôtres, marche devant eux. Il vient auprès de Jésus pour l’embrasser. Jésus lui dit: « Judas, c’est en embrassant le Fils de l’homme que tu le livres! » Les disciples de Jésus voient ce qui va se passer. Ils lui demandent: « Seigneur, est-ce que nous devons nous servir de l’épée? » L’un d’eux frappe le serviteur du grand-prêtre et il lui coupe l’oreille droite. Mais Jésus prend la parole: « Laissez faire! Cela suffit. » Il touche l’oreille du serviteur et le guérit. Ensuite, Jésus dit aux chefs des prêtres, aux chefs des gardes du temple et aux anciens qui sont venus l’arrêter: « Vous êtes venus avec des épées et des bâtons, comme pour prendre un bandit! Pourtant, tous les jours, j’étais avec vous dans le temple, et vous n’avez pas cherché à m’arrêter. Mais pour vous, maintenant, c’est le moment, c’est le moment où les forces du mal agissent dans la nuit. » Ils prennent Jésus, ils l’emmènent et ils le font entrer dans la maison du grand-prêtre. Pierre les suit de loin. On a allumé un feu au milieu de la cour. Des gens sont assis autour du feu, et Pierre s’assoit avec eux. Une servante voit Pierre assis près du feu. Elle le regarde avec attention et elle dit: « Cet homme aussi était avec Jésus! » Mais Pierre répond à la femme: « Non, je ne le connais pas! » Peu de temps après, un autre voit Pierre et il lui dit: « Tu es bien un des disciples de Jésus, toi aussi! » Mais Pierre dit à cet homme: « Non, ce n’est pas vrai! » Une heure plus tard environ, un autre encore insiste en disant: « C’est sûr, celui-là aussi était avec Jésus! En effet, il est de Galilée. » Mais Pierre répond: « Je ne sais pas ce que tu veux dire. » Au même moment, pendant qu’il parle encore, un coq se met à chanter. Le Seigneur se retourne et il regarde Pierre dans les yeux. Alors Pierre se rappelle ce que le Seigneur lui avait dit. Il lui avait dit: « Aujourd’hui, avant que le coq chante, tu diras trois fois que tu ne me connais pas. » Pierre sort de la cour et il pleure beaucoup. Les hommes qui gardent Jésus se moquent de lui et ils le frappent. Ils cachent son visage et ils lui demandent: « Qui t’a frappé? Devine! » Et ils lui disent beaucoup d’autres choses pour l’insulter. Quand il fait jour, les anciens du peuple, les chefs des prêtres et les maîtres de la loi se réunissent. Ils font amener Jésus devant leur Tribunal, et ils lui demandent: « Est-ce que tu es le Messie? Dis-le-nous! » Jésus leur répond: « Si je vous le dis, vous ne me croirez pas, et si je vous pose une question, vous ne me répondrez pas. Mais à partir de maintenant, le Fils de l’homme va être assis à la droite du Dieu Puissant. » Alors tous lui disent: « Donc, toi, tu es le Fils de Dieu? » Jésus leur répond: « Vous le dites vous-mêmes, je le suis. » Alors ils disent: « Nous n’avons plus besoin de témoins! En effet, nous avons entendu nous-mêmes les paroles de sa bouche. » Ensuite, ils se lèvent tous ensemble, et ils amènent Jésus chez Pilate. Là, ils se mettent à accuser Jésus en disant: « Nous avons trouvé cet homme en train de pousser notre peuple à la révolte. Il empêche les gens de payer l’impôt à l’empereur. Il dit qu’il est lui-même le Messie, un roi. » Pilate demande à Jésus: « Est-ce que tu es le roi des Juifs? » Jésus lui répond: « C’est toi qui le dis. » Pilate dit aux chefs des prêtres et à la foule: « Je ne trouve pas de raison pour condamner cet homme. » Mais les gens insistent en disant: « Dans son enseignement, il pousse le peuple à la révolte. Il a commencé en Galilée, puis il est allé dans toute la Judée, et maintenant, il est venu ici. » Pilate entend cela et il demande: « Est-ce que cet homme est galiléen? » On lui répond que Jésus est de Galilée. C’est Hérode Antipas qui gouverne cette région, et il est, lui aussi, à Jérusalem à ce moment-là. Alors Pilate envoie Jésus chez Hérode. Hérode est très content de voir Jésus. En effet, il a entendu parler de lui, et depuis longtemps, il a envie de le rencontrer. Il espère qu’il va le voir faire quelque chose d’extraordinaire. Il lui pose beaucoup de questions, mais Jésus ne lui répond rien. Les chefs des prêtres et les maîtres de la loi sont aussi venus chez Hérode, et ils accusent Jésus avec force. Hérode et ses soldats insultent Jésus et ils se moquent de lui. Pour cela, ils lui mettent un vêtement magnifique. Ensuite Hérode renvoie Jésus chez Pilate. Avant, Hérode Antipas et Pilate étaient ennemis. Ce jour-là, ils deviennent amis. Pilate réunit les chefs des prêtres, les autorités et le peuple. Il leur dit: « Vous m’avez amené cet homme en me disant: “Il pousse notre peuple à la révolte!” Alors je l’ai interrogé devant vous. Vous, vous l’accusez, mais moi, je n’ai pas trouvé de raison pour le condamner. Hérode Antipas n’en a pas trouvé non plus puisqu’il l’a renvoyé chez nous. Cet homme n’a donc rien fait pour mériter de mourir. C’est pourquoi je vais le faire frapper, ensuite je vais le libérer. [] » Les gens se mettent à crier tous ensemble: « Fais mourir cet homme! Libère-nous Barabbas! » Barabbas a tué quelqu’un quand les gens se sont révoltés contre les Romains dans la ville. C’est pour cela qu’il est en prison. Pilate veut libérer Jésus, et de nouveau il parle à la foule. Mais les gens crient: « Cloue-le sur une croix! Sur une croix! » Une troisième fois, Pilate prend la parole et dit: « Qu’est-ce que cet homme a fait de mal? Je ne trouve pas de raison pour le faire mourir. C’est pourquoi je vais le faire frapper et le libérer. » Mais les gens insistent en criant très fort: « Cloue-le sur une croix! » Et leurs cris sont les plus forts. Alors Pilate décide de faire ce que la foule demande. Il libère celui qu’ils ont demandé, Barabbas. Pourtant on l’avait mis en prison parce qu’il avait tué quelqu’un pendant une révolte contre les Romains. Et Pilate livre Jésus à la foule en leur disant: « Faites-lui ce que vous voulez! » Les soldats emmènent Jésus. Ils rencontrent Simon, un homme de Cyrène, qui revient des champs. Ils l’obligent à mettre la croix sur son dos, pour qu’il la porte derrière Jésus. Une grande foule suit Jésus. Des femmes pleurent et sont dans le deuil à cause de lui. Jésus se retourne vers elles et leur dit: « Femmes de Jérusalem, ne pleurez pas à cause de moi! Au contraire, pleurez à cause de vous et de vos enfants. Oui, le moment va venir où on dira: “Elles sont heureuses, les femmes qui ne peuvent pas avoir d’enfant, celles qui n’en ont jamais eu et qui n’ont pas allaité de bébé!” Alors les gens se mettront à dire aux montagnes: “Tombez sur nous!” et aux collines: “Cachez-nous!” En effet, si on fait du mal à l’arbre vert, qu’est-ce qu’on fera donc à l’arbre mort? » On emmène aussi deux autres hommes, des bandits, pour les faire mourir avec Jésus. Ils arrivent à l’endroit appelé « Le Crâne ». Là, les soldats clouent Jésus sur une croix. Ils clouent aussi les deux bandits, l’un à sa droite, l’autre à sa gauche. Jésus dit: « Père, pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font. » Les soldats tirent au sort pour savoir qui aura ses vêtements. Puis ils les partagent entre eux. Le peuple est là et il regarde. Les chefs des Juifs se moquent de Jésus en disant: « Il a sauvé les autres. Eh bien, il n’a qu’à se sauver lui-même, s’il est vraiment le Messie, celui que Dieu a choisi! » Au-dessus de Jésus, on a mis une pancarte avec ces mots: « C’est le roi des Juifs. » Un des bandits cloués sur une croix insulte Jésus en disant: « Tu dis que tu es le Messie. Alors, sauve-toi toi-même et sauve-nous aussi! » Mais le deuxième bandit fait des reproches au premier en lui disant: « Tu es condamné à mort comme cet homme, et tu ne respectes même pas Dieu? Pour toi et moi, la punition est juste. Oui, nous l’avons bien méritée, mais lui, il n’a rien fait de mal! » Ensuite il dit à Jésus: « Jésus, souviens-toi de moi, quand tu viendras comme roi. » Jésus lui répond: « Je te le dis, c’est la vérité: aujourd’hui, tu seras avec moi dans le paradis. » Jésus pousse un grand cri, il dit: « Père, je remets ma vie dans tes mains. » Et, après qu’il a dit cela, il meurt. L’officier romain voit ce qui est arrivé, et il dit: « Gloire à Dieu! Vraiment, cet homme était un juste! » Beaucoup de gens sont venus pour regarder ce spectacle. Ils voient ce qui est arrivé. Alors, tous rentrent chez eux, pleins de tristesse. Tous les amis de Jésus et les femmes qui l’ont accompagné depuis la Galilée se tiennent assez loin. Ils regardent ce qui se passe. Joseph va voir Pilate, il lui demande le corps de Jésus. Ensuite, Joseph descend le corps de la croix, il l’enveloppe dans un drap et il le met dans une tombe creusée dans le rocher. Dans cette tombe, on n’a encore enterré personne. C’est vendredi, et le sabbat va commencer. Les femmes qui ont accompagné Jésus depuis la Galilée viennent avec Joseph. Elles voient la tombe, elles regardent comment on place le corps de Jésus. Ensuite elles rentrent chez elles. Elles préparent l’huile et les parfums pour son corps, mais, le jour du sabbat, elles ne travaillent pas. En effet, c’est interdit par la loi. Le dimanche matin, très tôt, les femmes vont vers la tombe. Elles apportent l’huile et les parfums qu’elles ont préparés. Elles voient qu’on a roulé la pierre qui fermait la tombe. Elles entrent, mais elles ne trouvent pas le corps du Seigneur Jésus. Elles ne savent pas ce qu’il faut penser. Tout à coup, deux hommes se présentent devant elles, ils portent des vêtements très brillants. Les femmes ont peur et baissent la tête. Les deux hommes leur disent: « Pourquoi cherchez-vous parmi les morts celui qui est vivant? Il n’est pas ici, mais il s’est réveillé de la mort. En effet, rappelez-vous ce qu’il vous a dit quand il était encore en Galilée: “Le Fils de l’homme doit être livré au pouvoir des pécheurs. Ils vont le clouer sur une croix, et le troisième jour, il se relèvera de la mort.” » Alors les femmes se souviennent des paroles de Jésus. Elles quittent la tombe et elles vont raconter tout cela aux onze disciples et à tous les autres. Ces femmes, ce sont Marie-Madeleine, Jeanne, Marie la mère de Jacques, et d’autres femmes encore. Elles racontent tout cela aux apôtres, mais les apôtres pensent qu’elles disent n’importe quoi, et ils ne les croient pas. Pourtant, Pierre se lève et court vers la tombe. Il se penche et voit seulement les linges qui ont entouré le corps. Il rentre chez lui, très étonné de ce qui est arrivé. Le même jour, deux disciples vont à un village appelé Emmaüs. C’est à deux heures de marche de Jérusalem. Ils parlent ensemble de tout ce qui vient de se passer. Pendant qu’ils parlent et qu’ils discutent, Jésus lui-même s’approche et il marche avec eux. Les disciples le voient, mais quelque chose les empêche de le reconnaître. Jésus leur demande: « Vous discutiez de quoi en marchant? » Alors les disciples s’arrêtent, ils ont l’air triste. L’un d’eux, appelé Cléopas, lui répond: « Tous les habitants de Jérusalem savent ce qui est arrivé ces jours-ci! Et toi seul, tu ne le sais pas? » Il leur dit: « Quoi donc? » Ils lui répondent: « Ce qui est arrivé à Jésus de Nazareth. C’était un grand prophète. Sa parole était puissante et il faisait des choses extraordinaires devant Dieu et devant tout le peuple. Nos chefs des prêtres et nos dirigeants l’ont livré pour le faire condamner à mort. On l’a cloué sur une croix. Et nous, nous espérions que c’était lui qui allait libérer Israël. Mais, voici déjà le troisième jour depuis que c’est arrivé. Pourtant, quelques femmes de notre groupe nous ont beaucoup étonnés. Ce matin, très tôt, elles sont allées à la tombe. Elles n’ont pas trouvé le corps de Jésus et elles sont revenues nous dire: “Des anges se sont montrés à nous. Ils nous ont dit: Jésus est vivant!” Quelques-uns de notre groupe sont allés à la tombe, eux aussi. Ils ont tout trouvé comme les femmes l’avaient dit, mais Jésus, ils ne l’ont pas vu! » Alors Jésus leur dit: « Vous ne comprenez rien! Votre cœur met beaucoup de temps à croire ce que les prophètes ont annoncé! Il fallait que le Messie souffre de cette façon et que Dieu lui donne sa gloire! » Et Jésus leur explique ce que les Livres Saints disent à son sujet. Il commence par les livres de Moïse, ensuite, il continue par tous les livres des prophètes. Ils arrivent près du village où les disciples devaient aller. Jésus fait semblant d’aller plus loin. Mais les deux hommes lui disent en insistant: « Reste avec nous! C’est le soir et bientôt il va faire nuit. » Jésus entre dans la maison pour rester avec eux. Il se met à table avec eux. Il prend le pain et dit la prière de bénédiction. Ensuite, il partage le pain et il le leur donne. Alors, les disciples voient clair et ils reconnaissent Jésus. Mais, au même moment, Jésus disparaît. Ils se disent l’un à l’autre: « Oui, il y avait comme un feu dans notre cœur, pendant qu’il nous parlait sur la route et nous expliquait les Livres Saints! » Ils se lèvent et ils retournent tout de suite à Jérusalem. Ils arrivent dans la ville, là où les onze disciples et tous les autres sont réunis. Tous disent aux deux disciples: « C’est bien vrai, le Seigneur s’est réveillé de la mort! Simon l’a vu! » Les deux disciples leur racontent ce qui s’est passé sur la route et ils disent: « Nous avons reconnu Jésus quand il a partagé le pain. » Pendant qu’ils disent cela, Jésus lui-même se montre au milieu d’eux et il dit: « La paix soit avec vous! » Les disciples sont effrayés, ils ont très peur. En effet, ils croient voir un esprit. Mais Jésus leur dit: « Pourquoi êtes-vous troublés? Pourquoi penser en vous-mêmes: “Qu’est-ce qui se passe?” Regardez mes mains et mes pieds, c’est bien moi! Touchez-moi et regardez-moi! Un esprit n’a pas de corps, et moi, vous voyez que j’en ai un! » En disant cela, il leur montre ses mains et ses pieds. Les disciples sont pleins de joie et très étonnés, ils n’arrivent pas encore à croire. Alors Jésus leur demande: « Est-ce que vous avez ici quelque chose à manger? » Ils lui donnent un morceau de poisson grillé. Jésus le prend et il le mange devant eux. Ensuite il leur dit: « Quand j’étais encore avec vous, je vous ai dit: “Tout ce que disent à mon sujet la loi de Moïse, les livres des prophètes et les Psaumes, tout cela doit se réaliser.” » Alors Jésus leur ouvre l’intelligence pour qu’ils comprennent les Livres Saints. Il leur dit: « Voici ce qui est écrit dans les Livres Saints: le Messie va souffrir et, le troisième jour, il se relèvera de la mort. En son nom, voici ce qu’on annoncera à tous les peuples, en commençant par Jérusalem: “Changez votre vie, et Dieu pardonnera vos péchés!” C’est vous qui êtes les témoins de cela. Et moi, je vais vous envoyer ce que mon Père a promis, mais vous devez rester dans la ville en attendant de recevoir la puissance de Dieu. » Ensuite Jésus emmène ses disciples près du village de Béthanie. Il lève les mains pour les bénir. Pendant qu’il les bénit, il les quitte et monte auprès de Dieu. Pendant ce temps, les disciples l’adorent. Ensuite, ils retournent à Jérusalem, très joyeux. Ils passent tout leur temps dans le temple et ils chantent la louange de Dieu. Au commencement, la Parole existait déjà. La Parole était avec Dieu et la Parole était Dieu. Au commencement, la Parole était avec Dieu. Par elle, Dieu a fait toutes choses et il n’a rien fait sans elle. En elle, il y a la vie, et la vie est la lumière des êtres humains. La lumière brille dans la nuit, mais la nuit ne l’a pas reçue. Dieu a envoyé un homme qui s’appelait Jean. Il est venu comme témoin pour être le témoin de la lumière, afin que tous croient par lui. Il n’était pas la lumière, mais il était le témoin de la lumière. La Parole est la vraie lumière. En venant dans le monde, elle éclaire tous les êtres humains. La Parole était dans le monde, et Dieu a fait le monde par elle, mais le monde ne l’a pas reconnue. La Parole est venue dans son peuple, mais les gens de son peuple ne l’ont pas reçue. Pourtant certains l’ont reçue et ils croient en elle. À ceux-là, la Parole a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu. Et ils sont devenus enfants de Dieu en naissant non par la volonté d’un homme et d’une femme, mais de Dieu. La Parole est devenue un homme, et il a habité parmi nous. Nous avons vu sa gloire. Cette gloire, il la reçoit du Père. C’est la gloire du Fils unique, plein d’amour et de vérité. Jean est son témoin. Il affirme d’une voix forte: C’est de lui que j’ai parlé quand j’ai dit: « L’homme qui vient après moi est plus important que moi, parce qu’il existait déjà avant moi. » Oui, nous avons tous reçu une part de sa richesse, nous avons tous été remplis de son amour, et de plus en plus. Dieu nous a donné la loi par Moïse, mais l’amour et la vérité sont venus par Jésus-Christ. Personne n’a jamais vu Dieu. Mais le Fils unique, qui est Dieu et qui vit auprès du Père, nous l’a fait connaître. Les prêtres et les lévites lui demandent: « Mais alors, qui es-tu? Est-ce que tu es Élie? » Jean répond: « Non. » Ils lui demandent encore: « Est-ce que tu es le Prophète? » Jean répond: « Non. » Alors ils lui disent: « Qui es-tu? Nous devons donner une réponse à ceux qui nous ont envoyés. Qu’est-ce que tu dis de toi-même? » Jean répond avec une parole du prophète Ésaïe: « Je suis celui qui crie dans le désert: “Préparez un chemin bien droit pour le Seigneur.” » Parmi les hommes envoyés vers Jean, il y a des Pharisiens. Ils lui posent une question: « Tu n’es pas le Messie, tu n’es pas Élie et tu n’es pas le Prophète. Alors pourquoi est-ce que tu baptises? » Jean leur répond: « Moi, je baptise dans l’eau. Mais au milieu de vous, il y a quelqu’un que vous ne connaissez pas. Il vient après moi, et je ne suis pas digne de lui enlever ses sandales. » Tout cela se passe à Béthanie, de l’autre côté du Jourdain, là où Jean baptise. Le jour suivant, Jean voit Jésus qui vient vers lui. Et il dit: « Voici l’agneau de Dieu qui enlève le péché du monde. C’est de lui que j’ai parlé quand j’ai dit: “L’homme qui vient après moi est plus important que moi, parce qu’il existait avant moi.” Moi, je ne le connaissais pas. Mais je suis venu baptiser dans l’eau pour le faire connaître au peuple d’Israël. » Et voici le témoignage de Jean: « J’ai vu l’Esprit Saint descendre du ciel comme une colombe et il est resté sur Jésus. Moi, je ne le connaissais pas. Mais Dieu, qui m’a envoyé baptiser dans l’eau, c’est lui qui m’a dit: “Tu verras l’Esprit Saint descendre et rester sur un homme. Et c’est lui qui baptise dans l’Esprit Saint.” Moi, j’ai vu et j’en suis témoin: cet homme-là, c’est le Fils de Dieu. » Le jour suivant, Jean est là de nouveau avec deux de ses disciples. Il regarde avec attention Jésus qui passe et il dit: « Voici l’agneau de Dieu. » Les deux disciples de Jean entendent ces paroles et ils suivent Jésus. Jésus se retourne. Il voit que les disciples le suivent et il leur demande: « Qu’est-ce que vous cherchez? » Ils lui répondent: « Rabbi, où est-ce que tu habites? » Le mot « Rabbi » veut dire « Maître ». Jésus leur répond: « Venez, et vous verrez. » Ils viennent, ils voient où Jésus habite et ils restent avec lui ce jour-là. Il est environ quatre heures de l’après-midi. L’un des deux hommes qui ont entendu les paroles de Jean et qui ont suivi Jésus s’appelle André. C’est le frère de Simon-Pierre. André rencontre d’abord son frère Simon et il lui dit: « Nous avons trouvé le Messie. » Le mot « Messie » veut dire « Christ ». Il conduit Simon auprès de Jésus. Jésus regarde Simon avec attention et il lui dit: « Tu es Simon, le fils de Jean. Tu t’appelleras Céphas. » Ce nom veut dire « Pierre ». Le jour suivant, Jésus décide de partir pour la Galilée. Il rencontre Philippe et il lui dit: « Suis-moi! » Philippe est de Bethsaïda, le village d’André et de Pierre. Ensuite, Philippe rencontre Nathanaël et il lui dit: « Dans la loi, Moïse a parlé de quelqu’un. Les prophètes aussi en ont parlé. C’est Jésus, le fils de Joseph. Il est de la ville de Nazareth. » Nathanaël dit à Philippe: « De Nazareth, est-ce qu’il peut sortir quelque chose de bon? » Philippe lui répond: « Viens, tu verras. » Jésus voit Nathanaël qui vient à lui et il dit à son sujet: « Voici un vrai Israélite. Cet homme-là ne sait pas mentir. » Nathanaël demande à Jésus: « Comment est-ce que tu peux me connaître? » Jésus lui répond: « Avant que Philippe t’appelle, je t’ai vu. Tu étais sous le figuier. » Alors Nathanaël lui dit: « Maître, tu es le Fils de Dieu, tu es le roi d’Israël! » Jésus lui répond: « Je t’ai dit: “Je t’ai vu sous le figuier”, et c’est pour cela que tu crois? Tu verras des choses beaucoup plus grandes! » Et Jésus ajoute: « Oui, je vous le dis, c’est la vérité, vous verrez le ciel ouvert et les anges de Dieu qui montent et descendent au-dessus du Fils de l’homme. » Le troisième jour, il y a un mariage dans le village de Cana, en Galilée. La mère de Jésus est là. On a aussi invité Jésus et ses disciples au mariage. À un moment, il n’y a plus de vin. Alors la mère de Jésus lui dit: « Les gens n’ont plus de vin. » Jésus lui répond: « Mère, qu’est-ce que tu me veux? Ce n’est pas encore le moment pour moi. » La mère de Jésus dit aux serviteurs: « Faites tout ce qu’il vous dira. » Il y a là six grands récipients de pierre. Les Juifs se servent de l’eau qu’ils contiennent pour se rendre purs selon leur coutume. Dans chaque récipient, on peut mettre une centaine de litres. Jésus dit aux serviteurs: « Remplissez ces récipients avec de l’eau. » Les serviteurs les remplissent jusqu’au bord. Jésus leur dit: « Maintenant, prenez de cette eau et apportez-la au responsable du repas. » Les serviteurs lui en portent. Le responsable du repas goûte l’eau, qui est devenue du vin. Il ne sait pas où on a pris ce vin. Mais les serviteurs qui ont pris de l’eau dans les récipients le savent. Alors le responsable du repas appelle le marié et il lui dit: « Tout le monde sert d’abord le bon vin. Et quand les invités ont beaucoup bu, on sert du vin moins bon. Mais toi, tu as gardé le bon vin jusqu’à maintenant! » C’est le premier signe étonnant que Jésus fait. Cela se passe à Cana, en Galilée. Jésus montre ainsi sa gloire, et ses disciples croient en lui. Ensuite il va à Capernaüm, avec sa mère, ses frères et ses disciples. Ils y restent seulement quelques jours. C’est bientôt la fête juive de la Pâque, et Jésus va à Jérusalem. Dans le temple, il trouve des gens qui vendent des bœufs, des moutons et des colombes. Il trouve aussi des gens qui changent de l’argent. Ils sont installés à leurs tables. Alors Jésus fait un fouet avec des cordes. Il chasse du temple tous ces gens-là avec les moutons et les bœufs. Il jette par terre les pièces de ceux qui changent l’argent et il renverse leurs tables. Il dit aux marchands de colombes: « Enlevez cela d’ici! Ne faites pas de la maison de mon Père une maison de commerce! » Les disciples de Jésus se rappellent cette phrase des Livres Saints: « Seigneur, j’aime beaucoup ta maison. Cet amour me brûle comme un feu. » Alors des chefs juifs disent à Jésus: « Fais un signe extraordinaire devant nous. Ainsi tu nous prouveras que tu as le droit de faire cela. » Jésus leur répond: « Détruisez ce temple, et en trois jours, je le remettrai debout. » Ils lui disent: « On a mis 46 ans pour construire ce temple, et toi, en trois jours, tu vas le remettre debout! » Mais quand Jésus parlait du temple, il parlait de son corps. C’est pourquoi, quand Jésus se réveillera du milieu des morts, ses disciples se souviendront qu’il a dit cela. Alors ils croiront à ce que disent les Livres Saints et aux paroles de Jésus. Pendant la fête de la Pâque, Jésus est à Jérusalem. Quand les gens voient les signes étonnants qu’il fait, beaucoup croient en lui. Mais Jésus n’a pas confiance en eux, parce qu’il les connaît tous. Il n’a pas besoin qu’on le renseigne sur les gens. Lui, il sait ce qu’il y a dans le cœur humain. Parmi les Pharisiens, il y a un homme appelé Nicodème. C’est un chef juif. Il vient trouver Jésus quand il fait nuit. Il lui dit: « Maître, nous le savons, Dieu t’a envoyé pour nous enseigner. Personne ne peut faire les signes étonnants que tu fais si Dieu n’est pas avec lui. » Jésus lui répond: « Je te le dis, c’est la vérité, personne ne peut voir le Royaume de Dieu, s’il ne naît pas de nouveau. » Nicodème dit à Jésus: « Comment est-ce que quelqu’un peut naître quand il est vieux? Est-ce qu’il peut retourner dans le ventre de sa mère et naître une deuxième fois? » Jésus répond: « Je te le dis, c’est la vérité, personne ne peut entrer dans le Royaume de Dieu, s’il ne naît pas d’eau et d’Esprit. Ceux qui sont nés d’un père et d’une mère appartiennent à la famille des humains. Et ceux qui sont nés de l’Esprit Saint appartiennent à l’Esprit Saint. Ne sois pas étonné parce que je t’ai dit: “Vous devez naître de nouveau.” Le vent souffle où il veut, et tu entends le bruit qu’il fait. Mais tu ne sais pas d’où il vient ni où il va. C’est la même chose pour tous ceux qui sont nés de l’Esprit Saint. » Alors Nicodème demande à Jésus: « Comment cela peut-il se faire? » Jésus répond: « Tu es un maître connu en Israël et tu ne sais pas cela! Je te le dis, c’est la vérité, nous parlons de ce que nous savons. Nous sommes témoins des choses que nous avons vues, mais vous n’acceptez pas notre témoignage. Quand je vous parle des choses de la terre, vous ne me croyez pas. Alors, quand je vous parlerai des choses du ciel, comment pourrez-vous me croire? Pourtant personne n’est monté au ciel, sauf le Fils de l’homme, qui est descendu du ciel. Dans le désert, Moïse a placé le serpent de bronze en haut d’un poteau, devant tous. De la même façon, le Fils de l’homme doit être placé en haut, devant tous. Ainsi, tous ceux qui croient en lui auront la vie avec Dieu pour toujours. « Oui, Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique. Ainsi, tous ceux qui croient en lui ne se perdront pas loin de Dieu, mais ils vivront avec lui pour toujours. En effet, Dieu n’a pas envoyé son Fils dans le monde pour condamner le monde, mais il l’a envoyé pour qu’il sauve le monde. Celui qui croit au Fils n’est pas condamné. Mais celui qui ne croit pas, celui-là est déjà condamné parce qu’il n’a pas cru au Fils unique de Dieu. « Et voici comment on est condamné: la lumière est venue dans le monde, mais les gens ont préféré la nuit à la lumière parce qu’ils font le mal. Tous ceux qui font le mal détestent la lumière et ils ne vont pas vers la lumière. En effet, ils ont peur qu’on découvre leurs mauvaises actions. Mais ceux qui font la volonté de Dieu vont vers la lumière. Ainsi, on voit clairement ce qu’ils font, on voit qu’ils obéissent à Dieu. » Après cela, Jésus et ses disciples vont dans la région de Judée. Il reste là avec eux et il baptise. À Énon, près de Salim, Jean baptise lui aussi. En effet, il y a beaucoup d’eau à cet endroit. Les gens viennent vers lui, et il les baptise. À ce moment-là, Jean n’a pas encore été mis en prison. Alors quelques disciples de Jean se mettent à discuter avec un autre Juif. Ils parlent de la façon de se rendre purs selon la coutume. Ils viennent trouver Jean et ils lui disent: « Maître, de l’autre côté du Jourdain, il y avait quelqu’un avec toi. Tu as donné ton témoignage sur lui. Eh bien, maintenant il baptise, et tout le monde va le trouver! » Jean leur répond: « Personne ne reçoit un pouvoir, sauf si Dieu le donne. Vous-mêmes, vous êtes témoins que j’ai dit: “Je ne suis pas le Messie. Mais je suis celui qui a été envoyé devant lui.” Celui qui a la mariée, c’est le marié. Mais l’ami du marié reste près de lui. Il l’écoute et il est tout joyeux d’entendre la voix du marié. Je suis donc dans la joie, et maintenant, ma joie est complète. Lui, Jésus, doit prendre de plus en plus de place, et moi de moins en moins. « Celui qui vient d’en haut est au-dessus de tous. Celui qui vient de la terre appartient à la terre et il parle des choses de la terre. Mais celui qui vient du ciel est au-dessus de tous. Il rend témoignage des choses qu’il a vues et entendues. Mais personne n’accepte son témoignage. Celui qui accepte son témoignage montre bien que Dieu dit la vérité. Celui que Dieu a envoyé dit les paroles de Dieu. En effet, Dieu lui donne l’Esprit Saint totalement. « Le Père aime le Fils et il a tout mis dans ses mains. Celui qui croit au Fils a la vie avec Dieu pour toujours. Celui qui refuse de croire au Fils ne verra pas cette vie, mais la colère de Dieu restera sur lui. » Pour cela, il doit traverser la Samarie. Il arrive près d’une ville de Samarie appelée Sychar. Elle est près du champ que Jacob a donné à son fils Joseph. À cet endroit, il y a le puits de Jacob. Jésus est fatigué par le voyage, et il s’assoit au bord du puits. Il est à peu près midi. Une femme de Samarie vient chercher de l’eau. Jésus lui dit: « Donne-moi à boire. » Ses disciples sont allés à la ville pour acheter à manger. La femme samaritaine dit à Jésus: « Comment? Toi, un Juif, tu me demandes à boire, à moi, une Samaritaine? » En effet, les Juifs n’ont pas de contacts avec les Samaritains. Jésus lui répond: « Tu ne connais pas le don de Dieu. Tu ne connais pas celui qui te dit: “Donne-moi à boire.” Sinon, c’est toi qui demanderais à boire, et je te donnerais une eau pleine de vie. » La femme lui dit: « Seigneur, tu n’as rien pour puiser de l’eau, et le puits est profond. Cette eau pleine de vie, où peux-tu la prendre? Toi, est-ce que tu es plus grand que Jacob, notre ancêtre? C’est lui qui nous a donné ce puits. Et lui-même, avec ses fils et ses bêtes, il a bu l’eau de ce puits. » Jésus lui répond: « Si quelqu’un boit de cette eau, il aura encore soif. Mais s’il boit l’eau que je lui donnerai, il n’aura plus jamais soif. Au contraire, l’eau que je lui donnerai deviendra en lui une source, et cette source donne la vie avec Dieu pour toujours. » La femme lui dit: « Seigneur, donne-moi cette eau. Alors je n’aurai plus soif, et je n’aurai plus besoin de venir puiser de l’eau ici. » Jésus lui dit: « Va appeler ton mari et reviens ici. » La femme lui répond: « Je n’ai pas de mari. » Jésus lui dit: « Tu as raison de dire: “Je n’ai pas de mari.” En effet, tu as eu cinq maris, et l’homme que tu as maintenant, ce n’est pas ton mari. Tu as dit la vérité. » Alors la femme lui dit: « Seigneur, tu es un prophète, je le vois! Nos ancêtres samaritains ont adoré Dieu sur cette montagne. Et vous, les Juifs, vous dites: “Le lieu où il faut adorer, c’est Jérusalem.” » Jésus lui répond: « Crois-moi, le moment arrive où vous n’irez plus ni sur cette montagne ni à Jérusalem pour adorer le Père. Vous, les Samaritains, vous adorez ce que vous ne connaissez pas. Nous, les Juifs, nous adorons ce que nous connaissons. En effet, le salut que Dieu donne vient des Juifs. La femme dit à Jésus: « Je sais que le Messie va venir, celui qu’on appelle Christ. Quand il viendra, il nous expliquera tout. » Jésus lui répond: « Le Christ, c’est moi qui te parle. » À ce moment-là, ses disciples reviennent. Ils sont étonnés parce que Jésus parle avec une femme. Pourtant personne ne lui demande: « Qu’est-ce que tu veux? » ou: « Pourquoi est-ce que tu parles avec elle? » Alors la femme laisse son récipient à cet endroit. Elle part à la ville et elle dit aux gens: « Venez voir! J’ai rencontré un homme qui m’a dit tout ce que j’ai fait. C’est peut-être le Messie! » Les gens sortent de la ville et ils viennent voir Jésus. Pendant ce temps, les disciples de Jésus insistent: « Maître, mange donc! » Mais il leur dit: « J’ai à manger une nourriture que vous ne connaissez pas. » Alors les disciples se demandent entre eux: « Est-ce que quelqu’un lui a apporté de la nourriture? » Jésus leur dit: « Dieu m’a envoyé dans le monde. Ma nourriture, c’est de faire ce que Dieu veut et de réaliser jusqu’au bout le travail qu’il m’a donné. Vous-mêmes, vous dites: “Encore quatre mois et ce sera la récolte.” Mais moi, je vous dis: levez les yeux et regardez les champs! Les épis sont déjà mûrs pour la récolte. Celui qui récolte reçoit déjà sa récompense et il rassemble tout pour vivre toujours avec Dieu. Alors celui qui sème et celui qui récolte sont joyeux tous les deux. En effet, il est bien vrai, ce proverbe: “Quelqu’un sème, un autre récolte.” Je vous ai envoyés récolter là où vous n’avez pas travaillé. D’autres ont travaillé et vous, vous profitez de leur fatigue. » Beaucoup de Samaritains de la ville de Sychar se mettent à croire en Jésus à cause des paroles de la femme. En effet, elle leur a affirmé: « Cet homme m’a dit tout ce que j’ai fait. » Quand les gens arrivent auprès de Jésus, ils lui demandent: « Reste chez nous! » Et pendant deux jours, Jésus reste là. Alors les Samaritains sont encore plus nombreux à croire en lui, parce que c’est lui-même qui leur parle. Ils disent à la femme: « Maintenant, nous ne croyons plus seulement à cause de ce que tu as dit. Mais nous l’avons entendu nous-mêmes. Et nous le savons: le Sauveur du monde, c’est vraiment lui! » Deux jours après, Jésus quitte cet endroit et il va en Galilée. Lui-même avait affirmé: « Un prophète n’est pas respecté dans son pays. » Mais quand il arrive en Galilée, les Galiléens le reçoivent bien. En effet, eux aussi sont allés à Jérusalem pour la fête de la Pâque et ils ont vu tout ce que Jésus a fait. Jésus revient donc à Cana, en Galilée, où il a changé l’eau en vin. Il y a là un fonctionnaire important. Son fils est malade à Capernaüm. Le fonctionnaire entend dire que Jésus arrive de Judée en Galilée. Alors il va le trouver et il lui dit: « Je t’en prie, viens à Capernaüm pour guérir mon fils. Il est mourant. » Jésus lui dit: « Vous voulez voir des signes et des choses extraordinaires, sinon, vous ne croyez pas! » Le fonctionnaire lui répond: « Seigneur, viens chez moi avant que mon enfant meure! » Jésus lui dit: « Va chez toi! Ton fils est bien vivant. » L’homme croit à la parole de Jésus et il part. Il est encore sur le chemin quand ses serviteurs viennent à sa rencontre. Ils lui disent: « Ton enfant est bien vivant! » Le fonctionnaire leur demande: « À quelle heure est-ce qu’il s’est trouvé mieux? » Ils lui répondent: « Hier, à une heure de l’après-midi, la fièvre l’a quitté. » Le père s’aperçoit que c’est l’heure où Jésus lui a dit: « Ton fils est bien vivant. » Alors le fonctionnaire croit en Jésus et toute sa famille aussi. C’est le deuxième signe étonnant que Jésus fait. Cela se passe quand il revient de Judée en Galilée. Ensuite il y a une fête juive, et Jésus va à Jérusalem. À Jérusalem, près de la porte des Moutons, se trouve une piscine avec cinq rangées de colonnes. En hébreu, on l’appelle Bethzata. Sous ces colonnes, beaucoup de malades sont couchés: des aveugles, des boiteux, des paralysés. [] Parmi eux, il y a un homme malade depuis 38 ans. Jésus voit qu’il est couché et il apprend que cet homme est malade depuis déjà longtemps. Il lui demande: « Est-ce que tu veux guérir? » Le malade lui répond: « Seigneur, je n’ai personne pour me descendre dans la piscine quand l’eau se met en mouvement. Et pendant que j’essaie d’y aller, un autre descend avant moi. » Jésus lui dit: « Lève-toi, prends ta natte et marche! » Aussitôt, l’homme est guéri. Il prend sa natte et il se met à marcher. Cela se passe le jour du sabbat. Alors des chefs juifs disent à l’homme guéri: « C’est le jour du sabbat, et tu n’as pas le droit de porter ta natte. » Il leur répond: « Celui qui m’a guéri m’a dit: “Prends ta natte et marche!” » Ces gens lui demandent: « Qui est cet homme qui t’a dit: “Prends ta natte et marche”? » Mais celui qui a été guéri n’en sait rien. En effet, Jésus est parti, parce qu’il y avait beaucoup de monde à cet endroit. Plus tard, Jésus le rencontre dans le temple et il lui dit: « Maintenant tu es guéri. Ne commets plus de péché, sinon il t’arrivera quelque chose de plus grave. » L’homme va dire aux chefs juifs: « C’est Jésus qui m’a guéri. » Alors ils cherchent à faire du mal à Jésus, parce qu’il a guéri quelqu’un le jour du sabbat. Mais Jésus leur dit: « Mon Père travaille depuis toujours, et moi aussi, je travaille. » À cause de cette parole, les chefs juifs cherchent encore plus à faire mourir Jésus. En effet, Jésus ne respecte pas le sabbat. Mais surtout il dit que Dieu est son Père, et ainsi, il se fait égal à Dieu. Jésus reprend la parole et dit: « Oui, je vous le dis, c’est la vérité, le Fils ne peut décider lui-même ce qu’il doit faire. Il voit ce que le Père fait et il fait seulement cela. Ce que le Père fait, le Fils le fait aussi. Le Père aime le Fils et il lui montre tout ce qu’il fait. Il lui montrera des actions encore plus grandes, et vous serez très étonnés. En effet, le Père réveille les morts et il leur donne la vie. De la même façon, le Fils donne la vie à qui il veut. Et le Père ne juge personne, mais il a donné au Fils tout le pouvoir pour juger. Ainsi, tous respecteront le Fils, comme tous respectent le Père. Le Père a envoyé le Fils. Si quelqu’un ne respecte pas le Fils, il ne respecte pas non plus le Père. « Oui, je vous le dis, c’est la vérité, si quelqu’un écoute mes paroles et croit au Père qui m’a envoyé, il vit avec Dieu pour toujours. Il n’est pas condamné, mais il est passé de la mort à la vie. Oui, je vous le dis, c’est la vérité, le moment arrive, et c’est maintenant: les morts vont entendre la voix du Fils de Dieu, et ceux qui l’entendront vivront. Le Père possède la vie, le Fils aussi possède la vie. C’est le Père qui lui a donné cela. Et il a donné au Fils le pouvoir de juger, parce qu’il est le Fils de l’homme. Ne soyez pas étonnés de toutes ces choses. Le moment arrive où tous les morts qui sont dans les tombes entendront la voix du Fils de l’homme. Alors ils sortiront de leurs tombes. Ceux qui ont fait le bien se relèveront de la mort pour vivre. Ceux qui ont fait le mal se relèveront de la mort pour être condamnés. » « Je ne peux rien faire par moi-même. Je juge d’après ce que le Père me dit, et mon jugement est juste. En effet, je ne cherche pas à faire ce que je veux, mais à faire la volonté de celui qui m’a envoyé. « Si je suis témoin pour moi-même, ce que je dis n’est pas valable. Mais c’est quelqu’un d’autre qui est mon témoin, et je sais que son témoignage à mon sujet est vrai. Vous, vous avez envoyé des messagers à Jean-Baptiste, et il a rendu témoignage à la vérité. Moi, je n’ai pas besoin qu’un homme soit mon témoin. Mais je dis cela pour que vous soyez sauvés. Jean était comme une lampe qu’on allume et qui éclaire. Et pendant un moment, vous avez accepté de vous réjouir à sa lumière. « Mais j’ai pour moi un témoignage plus grand que celui de Jean. En effet, le travail que le Père m’a donné à faire, le travail que je fais, me rend témoignage et il montre que le Père m’a envoyé. Et le Père qui m’a envoyé est aussi mon témoin. Mais vous n’avez jamais écouté sa voix et vous n’avez jamais vu son visage. Vous ne croyez pas celui que le Père a envoyé. C’est pourquoi vous n’accueillez pas ses paroles. « Vous étudiez les Livres Saints et vous pensez trouver en eux la vie avec Dieu pour toujours. Et ce sont les Livres Saints qui me rendent témoignage. Mais vous ne voulez pas venir à moi pour avoir la vraie vie. « Je ne désire pas que les gens me fassent des compliments, mais je vous connais: vous n’avez pas en vous d’amour pour Dieu. Moi, je suis venu de la part de mon Père, et vous ne voulez pas me recevoir. Mais quand quelqu’un d’autre décide lui-même de venir, vous le recevez. Vous aimez vous faire des compliments les uns aux autres, mais vous ne cherchez pas la gloire qui vient de Dieu seul. Alors comment pouvez-vous croire? « Ne pensez pas que je vous accuserai devant mon Père. Vous mettez votre espoir en Moïse, et c’est Moïse qui vous accusera. En effet, si vous croyiez en Moïse, vous croiriez aussi en moi. Oui, Moïse a parlé de moi dans ses livres, mais vous ne croyez pas ce que Moïse a écrit. Alors comment pouvez-vous croire ce que je dis? » Après cela, Jésus s’en va de l’autre côté du lac de Galilée, qu’on appelle aussi lac de Tibériade. Une grande foule le suit. En effet, les gens ont vu les signes étonnants qu’il a faits en guérissant les malades. Jésus monte sur une montagne et là, il s’assoit avec ses disciples. C’est un peu avant la fête juive de la Pâque. Jésus regarde et il voit une grande foule qui vient vers lui. Il demande à Philippe: « Où allons-nous acheter des pains pour qu’ils mangent? » Jésus dit cela pour voir ce que Philippe va répondre, mais il sait déjà ce qu’il va faire. Philippe lui répond: « Même avec 200 pièces d’argent, cela ne suffit pas pour que chacun reçoive un petit morceau de pain. » Un autre disciple, André, le frère de Simon-Pierre, dit à Jésus: « Il y a là un petit garçon qui a cinq pains d’orge et deux petits poissons. Mais qu’est-ce que c’est pour tant de gens? » Jésus dit: « Faites asseoir tout le monde. » Il y a beaucoup d’herbe à cet endroit et les gens s’assoient. Ils sont à peu près 5 000. Alors Jésus prend les pains, il remercie Dieu et il les distribue aux gens qui sont là. Il fait la même chose avec les poissons. Il leur en donne autant qu’ils veulent. Quand ils ont assez mangé, Jésus dit à ses disciples: « Ramassez les morceaux qui restent, il ne faut rien perdre. » Les disciples les ramassent, ils remplissent douze paniers avec les morceaux des cinq pains d’orge qui restent après le repas. En voyant le signe étonnant que Jésus vient de faire, les gens disent: « C’est vraiment lui le Prophète, celui qui devait venir dans le monde. » Mais Jésus le sait: ils vont venir le prendre pour le faire roi. Alors il s’éloigne de nouveau dans la montagne, tout seul. Quand le soir arrive, les disciples de Jésus descendent au bord du lac. Ils montent dans une barque et ils vont vers Capernaüm, de l’autre côté du lac. Il fait déjà nuit, Jésus ne les a pas encore rejoints. Le vent souffle fort et il y a beaucoup de vagues. Les disciples ont fait à peu près cinq kilomètres. À ce moment-là, ils voient Jésus marcher sur le lac et s’approcher de la barque. Alors ils ont peur. Mais Jésus leur dit: « C’est moi, n’ayez pas peur. » Ils veulent le prendre dans la barque, mais aussitôt, la barque arrive à l’endroit où ils allaient. La foule est restée de l’autre côté du lac. Le jour suivant, les gens voient qu’une seule barque est partie. Ils le savent, Jésus n’est pas monté dans la barque avec ses disciples. Les disciples sont partis seuls. Mais d’autres barques viennent de Tibériade. Elles arrivent près de l’endroit où les gens ont mangé le pain après la prière de remerciement du Seigneur. La foule voit que Jésus et ses disciples ne sont pas là. Alors ils montent dans les barques et ils vont à Capernaüm pour chercher Jésus. Les gens trouvent Jésus de l’autre côté du lac et ils lui demandent: « Maître, quand est-ce que tu es arrivé ici? » Jésus leur répond: « Oui, je vous le dis, c’est la vérité: vous me cherchez seulement parce que vous avez mangé autant de pain que vous avez voulu. Mais vous ne me cherchez pas parce que vous avez vu des signes étonnants. Ne travaillez pas pour la nourriture qui s’abîme. Mais travaillez pour la nourriture qui dure et qui donne la vie avec Dieu pour toujours. Cette nourriture, le Fils de l’homme vous la donnera. En effet, le Père, qui est Dieu lui-même, a donné son pouvoir au Fils. » Les gens demandent à Jésus: « Qu’est-ce que nous devons faire pour accomplir les actions que Dieu veut? » Jésus leur répond: « Voici l’action que Dieu veut: vous devez croire en celui qu’il a envoyé. » Alors ils lui disent: « Fais-nous voir un signe extraordinaire. Alors nous te croirons. Quelle action est-ce que tu fais? Dans le désert, nos ancêtres ont mangé la manne. On lit cela dans les Livres Saints: “Dieu leur a donné à manger du pain qui vient du ciel.” » Jésus leur répond: « Oui, je vous le dis, c’est la vérité: ce n’est pas Moïse qui vous a donné le pain du ciel, mais c’est mon Père qui vous donne le vrai pain du ciel. Oui, le pain de Dieu, c’est celui qui descend du ciel et qui donne la vie au monde. » Alors les gens disent à Jésus: « Seigneur, donne-nous toujours ce pain-là! » Jésus leur répond: « Le pain qui donne la vie, c’est moi. Si quelqu’un vient à moi, il n’aura jamais faim. S’il croit en moi, il n’aura jamais soif. Mais je vous l’ai dit: vous m’avez vu, et pourtant vous ne croyez pas. Tous ceux que le Père me donne viendront à moi, et celui qui vient à moi, je ne le mettrai pas dehors. Oui, je suis descendu du ciel pour faire la volonté de celui qui m’a envoyé. Je ne suis pas venu pour faire ce que je veux. Voici la volonté de celui qui m’a envoyé: je ne dois perdre aucun de ceux qu’il m’a donnés, mais je dois les relever de la mort, le dernier jour. Voici la volonté de mon Père: tous ceux qui voient le Fils et qui croient en lui vivront avec Dieu pour toujours. Et moi, le dernier jour, je les relèverai de la mort. » Les Juifs critiquent Jésus, parce qu’il a dit: « Le pain qui descend du ciel, c’est moi. » Et ils disent: « Cet homme-là, c’est Jésus, le fils de Joseph! Nous connaissons son père et sa mère! Comment est-ce qu’il peut dire maintenant: “Je suis descendu du ciel”? » Jésus leur répond: « Ne faites plus de critiques! Le Père, c’est celui qui m’a envoyé. Personne ne peut venir à moi, sauf si le Père l’attire. Et moi, le dernier jour, je le relèverai de la mort. Voici ce que les prophètes ont écrit: “Dieu enseignera tous les êtres humains.” Tous ceux qui écoutent le Père et qui reçoivent son enseignement, tous ceux-là viennent à moi. Personne n’a vu le Père, sauf celui qui vient de Dieu. Lui, il a vu le Père. « Oui, je vous le dis, c’est la vérité: si quelqu’un croit, il vit avec Dieu pour toujours. Le pain qui donne la vie, c’est moi. Dans le désert, vos ancêtres ont mangé la manne et ils sont morts. Mais si quelqu’un mange le pain descendu du ciel, il ne mourra pas. Le pain vivant qui est descendu du ciel, c’est moi. Celui qui mange de ce pain vivra pour toujours. Et le pain que je donnerai, c’est mon corps, je le donne pour la vie du monde. » Alors les Juifs se disputent. Ils disent: « Comment cet homme peut-il nous donner son corps à manger? » Jésus leur dit: « Oui, je vous le dis, c’est la vérité: si vous ne mangez pas le corps du Fils de l’homme et si vous ne buvez pas son sang, vous n’aurez pas la vie en vous. Si quelqu’un mange mon corps et boit mon sang, il vit avec Dieu pour toujours. Et moi, le dernier jour, je le relèverai de la mort. Mon corps est une vraie nourriture et mon sang est une vraie boisson. Si quelqu’un mange mon corps et boit mon sang, il vit en moi, et moi je vis en lui. Le Père qui m’a envoyé est vivant, et moi, je vis par le Père. De la même façon, celui qui me mange vivra par moi. Voici le pain qui est descendu du ciel: il n’est pas comme le pain que vos ancêtres ont mangé. Eux, ils sont morts, mais si quelqu’un mange ce pain, il vivra pour toujours. » Tout cela, Jésus l’enseigne à Capernaüm, dans la maison de prière. En entendant Jésus, beaucoup de ses disciples disent: « Ces paroles sont dures à entendre. Qui peut continuer à les écouter? » Jésus s’aperçoit que ses disciples critiquent ce qu’il dit. Il leur demande: « Ces paroles sont un obstacle pour vous? Alors, quand vous verrez le Fils de l’homme monter là où il était avant, qu’est-ce que vous direz? C’est l’Esprit Saint qui donne la vie, l’homme tout seul ne peut rien faire. Les paroles que je vous ai dites viennent de l’Esprit Saint et elles donnent la vie. Mais, parmi vous, il y en a qui ne croient pas. » En effet, Jésus connaît depuis le début ceux qui ne croient pas en lui et celui qui va le livrer. Et Jésus ajoute: « Voilà pourquoi je vous ai dit: “Personne ne peut venir à moi, si le Père ne lui donne pas de venir.” » À partir de ce moment, beaucoup de disciples s’en vont et ils n’accompagnent plus Jésus. Alors Jésus dit aux douze apôtres: « Est-ce que vous voulez partir, vous aussi? » Simon-Pierre lui répond: « Seigneur, à qui pouvons-nous aller? Tu as les paroles qui permettent de vivre avec Dieu pour toujours. Et nous, nous croyons et nous savons que toi, tu es le Saint venu de Dieu. » Jésus leur répond: « C’est moi qui vous ai choisis, vous, les douze apôtres, et pourtant, l’un de vous est un esprit mauvais. » En disant cela, Jésus parle de Judas, fils de Simon Iscariote. En effet, c’est Judas qui va livrer Jésus, et Judas est l’un des douze apôtres. Après cela, Jésus continue à aller dans toute la Galilée. En effet, il ne veut pas aller en Judée, parce que les chefs juifs cherchent à le faire mourir. C’est bientôt la fête juive des Huttes. Les frères de Jésus lui disent: « Quitte la région et va en Judée, ainsi tes disciples aussi pourront voir les actions que tu fais! Quand on veut être connu, on ne cache pas ce qu’on fait. Tu fais de grandes choses, alors, montre-toi au monde! » En effet, même les frères de Jésus ne croient pas en lui. Mais Jésus leur répond: « Pour moi, ce n’est pas encore le bon moment, pour vous, c’est toujours le bon moment. Le monde ne peut pas vous détester. Moi, il me déteste parce que j’affirme que ses actions sont mauvaises. Vous, allez à la fête. Moi, je ne vais pas à cette fête, parce que pour moi, le bon moment n’est pas encore arrivé. » Jésus leur dit cela et il reste en Galilée. Mais quand ses frères sont partis à la fête, Jésus y va, lui aussi, sans se montrer, en secret. Pendant la fête, des chefs juifs cherchent Jésus. Ils demandent: « Où est-il? » Dans la foule, les gens discutent beaucoup de lui. Les uns disent: « C’est quelqu’un de bien. » D’autres disent: « Non, il trompe les gens. » Mais personne n’ose parler de lui à haute voix, parce qu’ils ont peur de leurs chefs. C’est déjà le milieu de la fête. Jésus va au temple et il se met à enseigner. Les chefs juifs sont étonnés et ils disent: « Cet homme n’a pas étudié et pourtant il est savant. Comment est-ce possible? » Jésus leur répond: « Mon enseignement ne vient pas de moi, mais il vient de celui qui m’a envoyé. Celui qui veut faire la volonté de Dieu saura si mon enseignement vient de Dieu ou si mes paroles viennent de moi. Quand une personne parle, si ses paroles viennent d’elle-même, elle cherche la gloire pour elle-même. Mais quand quelqu’un cherche la gloire pour celui qui l’a envoyé, il dit la vérité, il n’y a rien de faux en lui. C’est Moïse qui vous a donné la loi, n’est-ce pas? Et pourtant, aucun de vous n’obéit à la loi. Alors, pourquoi est-ce que vous cherchez à me tuer? » Les gens disent à Jésus: « Tu as un esprit mauvais en toi. Qui donc cherche à te tuer? » Jésus leur répond: « J’ai fait une seule action, et vous êtes tous étonnés. La circoncision ne vient pas de Moïse, elle vient de ses ancêtres. Mais Moïse vous a donné l’ordre de circoncire les garçons. C’est pourquoi, même le jour du sabbat, vous acceptez de circoncire quelqu’un. Le jour du sabbat, vous pouvez circoncire un garçon sans désobéir à la loi de Moïse. Moi, le jour du sabbat, j’ai guéri un homme tout entier et vous êtes en colère contre moi. Pourquoi donc? Ne jugez plus d’après ce que vous voyez, mais jugez de façon juste. » Quelques habitants de Jérusalem disent: « Cet homme, c’est bien celui qu’on cherche à tuer? Regardez! Il parle devant tout le monde, et personne ne lui dit rien. Est-ce que nos chefs ont vraiment reconnu qu’il est le Messie? Mais cet homme, nous savons d’où il vient. Quand le Messie viendra, personne ne saura d’où il vient. » À ce moment-là, Jésus enseigne dans le temple, il dit d’une voix forte: « Vous me connaissez donc? Vous savez donc d’où je viens? Pourtant, ce n’est pas moi qui ai décidé de venir. Mais celui qui m’a envoyé mérite votre confiance. Lui, vous ne le connaissez pas, moi, je le connais. Oui, je viens de chez lui, et c’est lui qui m’a envoyé. » Alors les gens cherchent à arrêter Jésus, mais personne ne peut le prendre. En effet, pour lui, ce n’est pas encore le moment. Pourtant, dans la foule, beaucoup de gens croient en lui. Ils disent: « Quand le Messie viendra, est-ce qu’il fera plus de signes étonnants que cet homme-là? » Les Pharisiens entendent tout ce que la foule dit de Jésus, à voix basse. Alors les chefs des prêtres et les Pharisiens envoient les gardes du temple. Jésus dit: « Je suis encore avec vous pour peu de temps. Ensuite j’irai retrouver celui qui m’a envoyé. Vous me chercherez et vous ne me trouverez pas, parce que vous ne pouvez pas aller là où je vais. » Alors les Juifs se demandent entre eux: « Où va-t-il aller? À un endroit où nous ne pourrons pas le trouver? Est-ce qu’il va aller chez les Juifs qui vivent parmi les Grecs? Est-ce qu’il va enseigner aux Grecs? Il nous a dit: “Vous me chercherez et vous ne me trouverez pas. Vous ne pouvez pas aller là où je vais.” Qu’est-ce que ces paroles veulent dire? » Le dernier jour de la fête est le plus important. Ce jour-là Jésus, debout, dit d’une voix forte: « Si quelqu’un a soif, il peut venir à moi et boire. Celui qui croit en moi, “des fleuves d’eau couleront de son cœur, et cette eau donne la vie”. On lit cela dans les Livres Saints. » Par ces mots, Jésus parle de l’Esprit de Dieu. Ceux qui croient en Jésus vont recevoir cet Esprit, mais, à ce moment-là, l’Esprit Saint n’est pas encore venu. En effet, Dieu n’a pas encore montré la gloire de Jésus. La foule entend les paroles de Jésus, et quelques-uns disent: « C’est vraiment lui le Prophète! » D’autres disent: « C’est lui le Messie! » Mais d’autres encore disent: « Le Messie ne peut pas venir de Galilée! En effet, on lit dans les Livres Saints: “Le Messie sera de la famille de David. Le Messie viendra de Bethléem, le village de David.” » Ainsi, à cause de Jésus, les gens ne sont pas d’accord entre eux. Certains veulent l’arrêter, mais personne ne peut le prendre. Les gardes du temple reviennent auprès des chefs des prêtres et des Pharisiens. Ceux-ci leur demandent: « Vous n’avez pas amené Jésus! Pourquoi? » Les gardes répondent: « Personne n’a jamais parlé comme cet homme! » Alors les Pharisiens leur disent: « Il vous a trompés, vous aussi! Aucun de nos chefs, aucun de nous Pharisiens n’a cru en cet homme! Et cette foule qui croit en lui, elle ne connaît pas notre loi. Ce sont des gens que Dieu rejette! » Nicodème est un de ces Pharisiens. C’est lui qui était allé trouver Jésus quelque temps avant. Il dit aux autres: « D’après notre loi, nous ne pouvons pas condamner un homme de cette façon! Nous devons d’abord l’entendre et savoir ce qu’il a fait! » Mais les autres lui répondent: « Est-ce que tu es de Galilée, toi aussi? Étudie les Livres Saints et tu verras: un prophète ne peut pas venir de Galilée. » Ensuite, chacun s’en va dans sa maison. Jésus va au mont des Oliviers. Le matin suivant, de bonne heure, il retourne dans le temple, et tout le monde vient auprès de lui. Jésus s’assoit et se met à enseigner. Les maîtres de la loi et les Pharisiens amènent une femme et ils la placent devant tout le monde. On vient de la surprendre en train de commettre un adultère. Les maîtres de la loi et les Pharisiens disent à Jésus: « Maître, on a surpris cette femme juste au moment où elle commettait un adultère. Dans la loi, Moïse nous a commandé de tuer ces femmes-là en leur jetant des pierres. Et toi, qu’est-ce que tu dis? » Ils disent cela pour lui tendre un piège. En effet, ils veulent avoir une raison pour l’accuser. Mais Jésus se baisse et il se met à faire des traits sur le sol, avec son doigt. Les maîtres de la loi et les Pharisiens continuent à l’interroger. Alors Jésus se redresse et leur dit: « Parmi vous, celui qui n’a jamais commis de péché, qu’il lui jette la première pierre! » Ensuite, Jésus se baisse de nouveau et il se remet à faire des traits sur le sol. Quand les gens entendent ces paroles, ils s’en vont l’un après l’autre, les plus vieux d’abord. Jésus reste seul avec la femme, et elle est toujours là devant lui. Jésus se redresse et lui dit: « Où sont-ils? Personne ne t’a condamnée? » La femme lui répond: « Personne, Seigneur. » Jésus lui dit: « Moi non plus, je ne te condamne pas. Tu peux t’en aller, et maintenant, ne commets plus de péché. » De nouveau, Jésus parle à la foule. Il dit: « La lumière du monde, c’est moi. Si quelqu’un me suit, il ne marchera pas dans la nuit, mais il aura la lumière qui donne la vie. » Alors les Pharisiens lui disent: « Tu es témoin pour toi-même, donc, ce que tu dis n’est pas valable! » Jésus leur répond: « Oui, je suis témoin pour moi-même, mais ce que je dis est vrai. En effet, je sais d’où je suis venu, et je sais où je vais. Mais vous, vous ne savez pas d’où je viens, et vous ne savez pas où je vais. Vous jugez à la manière humaine. Moi, je ne juge personne, et même quand je juge, mon jugement est juste. En effet, je ne suis pas seul pour juger, je suis avec le Père qui m’a envoyé. Dans votre loi, on lit: “Quand deux témoins disent la même chose, on doit croire ce qu’ils disent.” Je suis témoin pour moi-même, et le Père qui m’a envoyé est aussi mon témoin. » Les Pharisiens lui demandent: « Où est ton père? » Jésus leur répond: « Vous ne me connaissez pas et vous ne connaissez pas mon Père non plus. En effet, si vous me connaissiez, vous connaîtriez aussi mon Père. » Jésus leur dit cela au moment où il enseigne dans le temple. Il est près de l’endroit où on met les offrandes. Personne ne l’arrête parce que pour lui, ce n’est pas encore le moment. Jésus leur dit encore: « Je vais partir, et vous me chercherez, mais vous allez mourir dans votre péché. Vous ne pouvez pas aller là où je vais. » Alors les Juifs se disent: « Est-ce qu’il va se tuer? En effet, il dit: “Vous ne pouvez pas aller là où je vais.” » Jésus leur dit: « Vous, vous êtes d’en bas, et moi, je suis d’en haut. Vous appartenez à ce monde, et moi, je n’appartiens pas à ce monde. C’est pourquoi je vous ai dit: “Vous allez mourir dans vos péchés.” Oui, vous allez mourir dans vos péchés si vous ne croyez pas que moi, “Je suis”. » Ils lui demandent: « Qui es-tu? » Jésus leur répond: « Depuis le début, je vous le dis. J’ai beaucoup de choses à dire sur vous et beaucoup à juger. Mais celui qui m’a envoyé dit la vérité, et ce que j’ai appris de lui, je le dis au monde. » Ils ne comprennent pas qu’il leur parle du Père. Alors Jésus leur dit: « Quand vous placerez le Fils de l’homme en haut, vous saurez que moi, “Je suis.” Vous saurez que je ne fais rien par moi-même, mais je dis ce que le Père m’a enseigné. Celui qui m’a envoyé est avec moi. Il ne m’a pas laissé seul parce que je fais toujours ce qui lui plaît. » Au moment où Jésus dit cela, beaucoup de gens croient en lui. Jésus dit aux Juifs qui ont cru en lui: « Si vous restez fidèles à mes paroles, vous serez vraiment mes disciples. Vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous rendra libres. » Ils lui disent: « Nous sommes de la famille d’Abraham et nous n’avons jamais été esclaves de personne. Comment peux-tu nous dire: “Vous deviendrez libres”? » Jésus leur répond: « Oui, je vous le dis, c’est la vérité: tous ceux qui commettent des péchés sont esclaves du péché. L’esclave ne reste pas toujours dans la famille. Le fils, lui, reste dans la famille pour toujours. Donc si le Fils vous rend libres, vous serez vraiment libres. Je sais que vous êtes de la famille d’Abraham. Mais vous cherchez à me faire mourir, parce que vous n’acceptez pas mes paroles. Moi, je dis ce que j’ai vu chez mon Père. Mais vous, vous faites ce que vous avez appris de votre père. » Ils lui répondent: « Notre père, c’est Abraham. » Jésus leur dit: « Si vous étiez les enfants d’Abraham, vous feriez comme Abraham. Moi, je vous ai dit la vérité que j’ai apprise de Dieu. Pourtant, maintenant, vous cherchez à me faire mourir. Abraham n’a pas fait cela. Vous, vous faites comme votre père. » Ils lui répondent: « Nous ne sommes pas des enfants illégitimes. Nous avons un seul Père, c’est Dieu. » Jésus leur dit: « Si Dieu était votre Père, vous m’aimeriez. En effet, je suis venu de Dieu et je suis ici à cause de lui. Ce n’est pas moi qui ai décidé de venir, mais c’est Dieu qui m’a envoyé. Vous ne comprenez pas ce que je dis, pourquoi? Parce que vous ne pouvez pas écouter mes paroles. Votre père, c’est l’esprit du mal, et vous voulez faire ce que votre père désire. Lui, c’est un assassin depuis le début. Il n’est jamais resté dans la vérité, parce qu’il n’y a pas de vérité en lui. Sa façon normale de parler, c’est de dire des mensonges. En effet, il est menteur, et c’est le père du mensonge. Mais moi, je dis la vérité, et c’est pourquoi vous ne me croyez pas. Parmi vous, qui peut prouver que j’ai commis des péchés? Je dis la vérité, mais vous ne me croyez pas. Pourquoi donc? Si une personne appartient à Dieu, elle écoute les paroles de Dieu. Mais vous, vous ne m’écoutez pas, parce que vous n’appartenez pas à Dieu. » Alors les Juifs disent à Jésus: « Nous avons bien raison de dire: “Tu es un Samaritain, et il y a en toi un esprit mauvais.” » Jésus leur répond: « Non, il n’y a pas d’esprit mauvais en moi, mais je respecte mon Père. Et vous, vous ne me respectez pas. Je ne cherche pas ma gloire. Il y a quelqu’un qui cherche ma gloire et qui juge. Oui, je vous le dis, c’est la vérité: si quelqu’un obéit à mes paroles, il ne mourra jamais. » Les Juifs disent à Jésus: « Maintenant, nous le savons, il y a en toi un esprit mauvais. Abraham est mort, les prophètes aussi, et toi, tu dis: “Si quelqu’un obéit à mes paroles, il ne mourra jamais.” Est-ce que tu es plus important qu’Abraham, notre père? Lui, il est mort, les prophètes aussi sont morts. Tu te prends pour qui? » Jésus leur répond: « Je ne cherche pas à me donner de la gloire moi-même, sinon ma gloire ne vaudrait rien. C’est mon Père qui me donne de la gloire. Vous dites de lui: “Il est notre Dieu”, mais vous ne le connaissez pas. Moi, je le connais. Si je disais: “Je ne le connais pas”, je serais un menteur, comme vous. Mais je le connais et j’obéis à sa parole. Abraham, votre père, a été dans la joie. En effet, il a espéré voir le jour où j’allais venir. Il l’a vu et il a été rempli de joie. » Les Juifs disent à Jésus: « Tu n’as pas encore 50 ans et tu as vu Abraham? » Jésus leur répond: « Oui, je vous le dis, avant qu’Abraham existe, “Je suis”. » Alors ils ramassent des pierres pour les lancer sur Jésus, mais il se cache et il sort du temple. Sur le chemin, Jésus voit un homme qui est aveugle depuis sa naissance. Les disciples de Jésus demandent: « Maître, cet homme est aveugle depuis sa naissance. Donc, qui a péché, lui ou ses parents? » Jésus répond: « Ni lui ni ses parents. Mais puisqu’il est aveugle, on va reconnaître clairement que Dieu agit pour lui. Pendant le jour, nous devons accomplir le travail de Celui qui m’a envoyé. La nuit arrive, et personne ne pourra travailler. Pendant que je suis dans le monde, je suis la lumière du monde. » Après que Jésus a dit cela, il crache par terre. Avec sa salive, il fait de la boue et il met la boue sur les yeux de l’aveugle. Ensuite, il lui dit: « Va te laver dans l’eau, à Siloé. » Le nom « Siloé » veut dire « Envoyé ». L’aveugle y va et il se lave. Quand il revient, il voit clair. Cet homme était un mendiant. Ses voisins et ceux qui avaient l’habitude de le voir avant disent: « Est-ce que ce n’est pas l’aveugle qui était assis et qui mendiait? » Les uns disent: « Oui, c’est lui. » D’autres disent: « Non, c’est quelqu’un qui lui ressemble. » Mais l’homme dit: « C’est bien moi. » Alors les gens lui demandent: « Tes yeux se sont ouverts comment? » Il répond: « L’homme qu’on appelle Jésus a fait de la boue. Il l’a mise sur mes yeux et il m’a dit: “Va à Siloé et lave-toi.” J’y suis allé, je me suis lavé et maintenant je vois clair. » Les gens lui demandent: « Où est-il, cet homme? » Il répond: « Je ne sais pas. » On conduit chez les Pharisiens l’homme qui, avant, était aveugle. Le jour où Jésus a fait de la boue et a ouvert les yeux de l’aveugle, c’était le jour du sabbat. Les Pharisiens, eux aussi, demandent à l’homme: « Tu vois clair maintenant? Qu’est-ce qui s’est passé? » L’homme leur dit: « Il m’a mis de la boue sur les yeux. Je me suis lavé, et maintenant je vois. » Quelques Pharisiens disent: « L’homme qui a fait cela ne vient pas de Dieu. En effet, il ne respecte pas le jour du sabbat. » Mais d’autres disent: « Un homme qui est pécheur ne pourrait pas faire des signes aussi étonnants. » Les Pharisiens ne sont pas d’accord entre eux. Alors ils demandent encore à l’homme qui était aveugle: « Et toi, qu’est-ce que tu dis de celui qui t’a ouvert les yeux? » Il répond: « C’est un prophète. » Mais les chefs juifs ne veulent pas croire que cet homme était aveugle, et que, maintenant, il voit clair. C’est pourquoi ils font venir ses parents, et ils leur demandent: « Est-ce que cet homme est bien votre fils? Vous dites qu’il est aveugle depuis sa naissance? Maintenant il voit. Qu’est-ce qui s’est donc passé? » Les parents de l’homme répondent: « Nous le savons: c’est bien notre fils, et il était aveugle depuis sa naissance. Maintenant il voit clair. Mais ce qui s’est passé, nous ne le savons pas. Qui lui a ouvert les yeux? Nous ne savons pas. Interrogez-le! Il est assez grand, il répondra lui-même! » Les parents disent cela parce qu’ils ont peur des chefs juifs. En effet, ceux-ci se sont déjà mis d’accord. Ils vont chasser de la maison de prière tous ceux qui affirment: « Jésus est le Messie! » C’est pourquoi les parents de l’homme disent: « Il est assez grand, interrogez-le! » Alors, pour la deuxième fois, les Pharisiens appellent l’homme qui était aveugle, et ils lui disent: « Dis la vérité devant Dieu! Nous, nous le savons, celui qui t’a guéri est un homme pécheur. » Il leur répond: « Je ne sais pas si c’est un pécheur. Mais je sais une seule chose: j’étais aveugle et maintenant je vois clair. » Ils lui demandent: « Qu’est-ce qu’il t’a fait? Comment est-ce qu’il t’a ouvert les yeux? » L’homme leur répond: « Je vous l’ai déjà dit, mais vous n’avez pas écouté. Vous voulez l’entendre une deuxième fois, pourquoi donc? Vous avez peut-être envie de devenir les disciples de Jésus, vous aussi! » Alors ils se mettent à l’insulter. Ils lui disent: « C’est toi qui es le disciple de cet homme, nous, nous sommes les disciples de Moïse! Nous, nous savons que Dieu a parlé à Moïse, mais cet homme-là, nous ne savons pas d’où il vient. » L’aveugle guéri leur répond: « Voilà une chose étonnante! Il m’a ouvert les yeux, et pourtant vous ne savez pas d’où il vient! Nous le savons, Dieu n’écoute pas les pécheurs. Mais il écoute celui qui est fidèle envers lui et qui fait sa volonté. On n’a jamais entendu dire: quelqu’un a ouvert les yeux d’un homme qui est né aveugle. L’homme qui fait cela vient de Dieu, sinon, il ne pourrait rien faire. » Ils lui répondent: « Depuis ta naissance, tu es tout entier dans le péché, et tu veux nous apprendre quelque chose? » Alors ils le mettent dehors. Jésus apprend que les Pharisiens ont mis dehors l’aveugle guéri. Jésus va donc le trouver et il lui dit: « Est-ce que toi, tu crois au Fils de l’homme? » L’homme lui répond: « Seigneur, qui est-ce? Je veux croire en lui. » Jésus lui dit: « Eh bien, tu le vois: celui qui te parle maintenant, c’est lui. » L’homme dit: « Seigneur, je crois. » Et il se met à genoux devant Jésus. Ensuite Jésus dit: « Je suis venu dans ce monde pour que les aveugles voient clair et pour que ceux qui voient clair deviennent aveugles. Voilà le jugement. » Quelques Pharisiens sont là. Ils entendent les paroles de Jésus et ils lui demandent: « Est-ce que nous sommes aveugles, nous aussi? » Jésus leur répond: « Si vous étiez aveugles, vous ne seriez pas pécheurs. Mais, en fait, vous dites: “Nous voyons clair.” C’est pourquoi vous restez des pécheurs. » « Oui, je vous le dis, c’est la vérité: si quelqu’un n’entre pas par la porte dans l’enclos des moutons, mais s’il passe par-dessus le mur à un autre endroit, c’est un voleur et un bandit. Mais celui qui entre par la porte, c’est le berger des moutons. Le gardien lui ouvre la porte, et les moutons écoutent la voix du berger. Il appelle ses moutons chacun par son nom et il les conduit dehors. Quand il les a tous fait sortir, il marche devant eux. Et ses moutons le suivent, parce qu’ils connaissent sa voix. Ils ne suivront jamais quelqu’un d’autre. Au contraire, ils fuiront loin de lui, parce qu’ils ne connaissent pas la voix des autres personnes. » Jésus utilise cette comparaison, mais les gens ne comprennent pas ce qu’il veut dire. Alors Jésus ajoute: « Oui, je vous le dis, c’est la vérité: la porte pour les moutons, c’est moi. Tous ceux qui sont venus avant moi sont des voleurs et des bandits. Mais les moutons ne les ont pas écoutés. La porte, c’est moi. Celui qui entre en passant par moi sera sauvé. Il pourra entrer et sortir et il trouvera de la nourriture. Le voleur vient seulement pour voler, tuer et détruire. Moi, je suis venu pour que les gens aient la vie, et pour que cette vie soit abondante. « Je suis le bon berger. Le bon berger donne sa vie pour ses moutons. Celui qui n’est pas le berger travaille seulement pour de l’argent, les moutons ne lui appartiennent pas. Alors quand il voit le loup arriver, il abandonne les moutons et il part en courant. Le loup emporte des moutons et il fait partir le troupeau de tous les côtés. En effet, l’homme qui travaille seulement pour de l’argent ne s’occupe pas bien des moutons. J’ai encore d’autres moutons qui ne sont pas dans cet enclos. Eux aussi, je dois les conduire. Ils écouteront ma voix, alors il y aura un seul troupeau et un seul berger. « Le Père m’aime parce que je donne ma vie, et je la recevrai à nouveau. Personne ne prend ma vie, mais je la donne moi-même. J’ai le pouvoir de la donner et j’ai le pouvoir de la recevoir à nouveau. C’est l’ordre que mon Père m’a donné. » Encore une fois, les Juifs ne sont pas d’accord entre eux, à cause des paroles de Jésus. Parmi eux, beaucoup disent: « Il a un esprit mauvais en lui! Il est fou! Pourquoi est-ce que vous l’écoutez? » Mais d’autres disent: « Un homme qui a un esprit mauvais ne parle pas de cette façon. Et un esprit mauvais ne peut pas ouvrir les yeux des aveugles. » C’est la saison froide. À Jérusalem, c’est la fête de la Dédicace du temple. Jésus va et vient dans le temple, le long des Colonnes de Salomon. Des Juifs se rassemblent autour de Jésus et ils lui disent: « Tu nous fais attendre! Jusqu’à quand? Si tu es le Messie, dis-le-nous clairement. » Jésus leur répond: « Je vous l’ai déjà dit, mais vous ne croyez pas. Les actions que je fais de la part de mon Père me rendent témoignage. Mais vous ne croyez pas, parce que vous ne faites pas partie de mes moutons. Mes moutons écoutent ma voix. Moi, je les connais et ils me suivent. Je leur donne la vie avec Dieu pour toujours. Ils ne mourront jamais, et personne ne pourra les arracher de ma main. Mon Père me les a donnés, et mon Père est plus puissant que tout. Personne ne peut rien arracher de la main du Père. Mon Père et moi, nous sommes un. » De nouveau, des Juifs ramassent des pierres, pour les jeter sur Jésus. Alors il leur dit: « Devant vous, j’ai fait beaucoup de bonnes actions de la part du Père. Pour laquelle de ces actions voulez-vous me tuer à coups de pierres? » Ils lui répondent: « Ce n’est pas pour une bonne action que nous voulons te tuer à coups de pierres, mais parce que tu insultes Dieu. En effet, tu es seulement un homme et tu veux te faire Dieu! » Jésus leur dit: « Dans votre loi, on lit cette parole de Dieu: “Vous êtes des dieux.” Dans cette parole des Livres Saints, Dieu parle aux êtres humains et il les appelle des dieux! Or personne ne peut supprimer ce qu’il y a dans les Livres Saints. Moi, le Père m’a choisi et il m’a envoyé dans le monde, et je dis: “Je suis Fils de Dieu.” Mais vous, vous dites que j’insulte Dieu. Pourquoi donc? Si je ne fais pas les actions de mon Père, ne me croyez pas! Mais si je les fais, croyez-moi, ou croyez au moins à mes actions. De cette façon, vous saurez de mieux en mieux que le Père est en moi, et que je suis dans le Père. » Alors, de nouveau, ils cherchent à arrêter Jésus, mais il leur échappe. Jésus retourne de l’autre côté du Jourdain, là où Jean baptisait au début. Jésus reste à cet endroit. Beaucoup de gens viennent le trouver et disent: « Jean n’a rien fait d’extraordinaire. Mais, tout ce qu’il a dit de Jésus, c’était vrai. » Et là, beaucoup de gens croient en Jésus. Il y a un homme malade appelé Lazare. Il habite à Béthanie, le village de Marie et de sa sœur Marthe. Marie est la femme qui a versé du parfum sur les pieds du Seigneur et qui les a essuyés avec ses cheveux. C’est le frère de Marie, Lazare, qui est malade. Les deux sœurs envoient quelqu’un dire à Jésus: « Seigneur, ton ami est malade. » Quand Jésus entend cela, il dit: « La maladie de Lazare ne va pas le faire mourir, mais elle va servir à montrer la gloire de Dieu. Ainsi elle donnera de la gloire au Fils de Dieu. » Jésus aime Marthe et sa sœur, et Lazare. Il apprend que Lazare est malade, et pourtant, pendant deux jours, Jésus reste là où il est. Ensuite il dit à ses disciples: « Retournons en Judée. » Ses disciples lui disent: « Maître, l’autre jour, des Juifs cherchaient à te tuer en te jetant des pierres, et tu veux retourner là-bas? » Jésus leur répond: « Il y a douze heures dans une journée. Si on marche pendant le jour, on ne tombe pas, parce qu’on voit clair. Mais si on marche pendant la nuit, on tombe, parce qu’on ne voit pas clair. » Ensuite Jésus ajoute: « Notre ami Lazare s’est endormi, mais je vais aller le réveiller. » Les disciples lui disent: « Seigneur, s’il s’est endormi, il guérira. » Jésus a voulu dire: « Lazare est mort », mais les disciples croient qu’il parle du sommeil normal. Alors Jésus leur dit clairement: « Lazare est mort. Je n’étais pas là-bas et je m’en réjouis, à cause de vous. De cette façon, vous pourrez croire en moi. Mais allons auprès de Lazare. » Alors Thomas, appelé aussi le Jumeau, dit aux autres disciples: « Allons-y nous aussi, pour mourir avec Jésus! » Quand Jésus arrive, il apprend qu’on a mis Lazare dans la tombe il y a quatre jours déjà. Béthanie est près de Jérusalem, à trois kilomètres environ. C’est pourquoi beaucoup de Juifs sont venus chez Marthe et Marie, pour les consoler de la mort de leur frère. Marthe apprend que Jésus arrive et elle part à sa rencontre. Marie reste assise à la maison. Marthe dit à Jésus: « Seigneur, si tu avais été là, mon frère ne serait pas mort. Mais, même maintenant, Dieu te donnera tout ce que tu lui demanderas, j’en suis sûre. » Jésus lui dit: « Ton frère se relèvera de la mort. » Marthe lui répond: « Oui, je le sais, il se relèvera de la mort quand tous les morts se relèveront, le dernier jour. » Jésus lui dit: « Celui qui relève de la mort, c’est moi. La vie, c’est moi. Celui qui croit en moi aura la vie, même s’il meurt. Et tous ceux qui vivent et qui croient en moi ne mourront jamais. Est-ce que tu crois cela? » Marthe répond à Jésus: « Oui, Seigneur, je crois que tu es le Messie, le Fils de Dieu, celui qui devait venir dans le monde. » Après que Marthe a dit cela, elle part appeler sa sœur Marie. Elle lui dit tout bas: « Le Maître est là et il te demande de venir. » Quand Marie entend cela, elle se lève tout de suite et elle va trouver Jésus. Jésus n’est pas encore entré dans le village. Il est toujours à l’endroit où Marthe l’a rencontré. Des Juifs sont dans la maison avec Marie, pour la consoler. Ils voient qu’elle s’est levée tout de suite et qu’elle est sortie. Ils pensent: elle part vers la tombe, pour pleurer là-bas. Alors ils la suivent. Marie arrive à l’endroit où Jésus se trouve. Quand elle le voit, elle se jette à ses pieds et lui dit: « Seigneur, si tu avais été là, mon frère ne serait pas mort. » Jésus voit qu’elle pleure. Les Juifs qui sont venus avec elle pleurent aussi. Alors Jésus est bouleversé et troublé. Il demande: « Où est-ce que vous l’avez mis? » Ils lui répondent: « Seigneur, viens et tu verras. » Jésus se met à pleurer. Les Juifs disent: « Regardez! Il aimait beaucoup Lazare! » Mais d’autres disent: « Il a ouvert les yeux de l’aveugle, et il n’a pas pu empêcher Lazare de mourir? » De nouveau, Jésus est bouleversé et il part vers la tombe. C’est une grotte avec une grosse pierre placée devant l’entrée. Jésus dit: « Enlevez la pierre! » Marthe, la sœur du mort, lui dit: « Seigneur, il doit déjà sentir mauvais. Il est dans la tombe depuis quatre jours. » Mais Jésus lui répond: « Je t’ai dit: “Si tu crois, tu verras la gloire de Dieu.” » On enlève donc la pierre. Jésus lève les yeux vers le ciel et il dit: « Père, je te dis merci, parce que tu m’as écouté. Tu m’écoutes toujours, je le sais. Mais je dis cela à cause des gens qui sont autour de moi. Ainsi, ils pourront croire que tu m’as envoyé. » Ensuite Jésus crie d’une voix forte: « Lazare, sors de là! » Et Lazare sort, lui qui était mort. Il a les pieds et les mains attachés avec des bandes de tissu. Son visage est enveloppé dans un linge. Jésus dit aux gens: « Enlevez-lui tout cela et laissez-le partir. » Beaucoup de Juifs sont allés chez Marie et ils ont vu ce que Jésus a fait. Ils se mettent à croire en lui. Mais certains d’entre eux vont trouver les Pharisiens et ils leur racontent ce que Jésus a fait. Alors les chefs des prêtres et les Pharisiens réunissent le Tribunal religieux et ils disent: « Cet homme fait beaucoup de signes étonnants. Qu’est-ce que nous allons faire? Si nous le laissons continuer, tout le monde va croire en lui. Ensuite, les Romains vont agir, ils vont détruire notre temple et notre nation! » L’un des chefs juifs, nommé Caïphe, est grand-prêtre, cette année-là. Il leur dit: « Vous n’y comprenez rien! Réfléchissez donc! Pour vous, il vaut mieux qu’un seul homme meure pour le peuple. De cette façon, la nation entière ne sera pas détruite. » Les paroles de Caïphe ne viennent pas de lui-même. En effet, cette année-là, c’est lui qui est grand-prêtre, et il parle comme un prophète. Il annonce que Jésus doit mourir pour la nation juive. Il doit mourir non seulement pour cette nation, mais aussi pour rassembler en un seul peuple les enfants de Dieu qui sont de tous les côtés. À partir de ce jour-là, les chefs décident de faire mourir Jésus. C’est pourquoi il cesse d’aller et venir en public parmi le peuple. Mais il s’en va près du désert, dans un village appelé Éfraïm, et il reste là avec ses disciples. C’est bientôt la fête juive de la Pâque. Beaucoup de gens quittent leur région et ils vont à Jérusalem, avant la fête, pour se rendre purs. Ils sont dans le temple et ils cherchent Jésus. Ils se disent les uns aux autres: « Qu’est-ce que vous en pensez? Jésus ne viendra sûrement pas à la fête! » Les chefs des prêtres et les Pharisiens ont donné cet ordre: « Si quelqu’un sait où Jésus se trouve, il doit venir le dire. Alors nous ferons arrêter Jésus. » Six jours avant la fête de la Pâque, Jésus va à Béthanie. C’est le village de Lazare, l’homme qu’il a réveillé de la mort. Là, on offre un repas à Jésus. Marthe sert le repas, et Lazare est un de ceux qui mangent avec lui. Marie prend un demi-litre d’un parfum très cher, fait avec du nard pur, et elle le verse sur les pieds de Jésus. Ensuite, elle les essuie avec ses cheveux, et l’odeur du parfum remplit toute la maison. Alors Judas Iscariote, l’un des disciples de Jésus, celui qui va le trahir, se met à dire: « Il fallait vendre ce parfum pour 300 pièces d’argent et donner l’argent aux pauvres! » Judas ne dit pas cela parce qu’il pense aux pauvres, mais parce que c’est un voleur. C’est lui qui garde le porte-monnaie et il prend ce qu’on met dedans. Mais Jésus dit: « Laisse-la tranquille! Elle a fait cela d’avance pour le jour où on me mettra dans la tombe. Vous aurez toujours des pauvres avec vous, mais moi, vous ne m’aurez pas toujours. » Une grande foule de Juifs apprend que Jésus est à Béthanie. Ils y vont non seulement à cause de Jésus, mais aussi pour voir Lazare, que Jésus a réveillé de la mort. Alors les chefs des prêtres décident de faire mourir aussi Lazare. En effet, à cause de lui, beaucoup de Juifs les quittent et ils croient en Jésus. Le jour suivant, la grande foule qui est venue pour la fête de la Pâque apprend que Jésus arrive à Jérusalem. Les gens prennent des branches de palmiers et ils vont à sa rencontre en dehors de la ville. Ils crient: « Gloire à Dieu! Que le Seigneur bénisse celui qui vient en son nom, le Roi d’Israël! » Jésus trouve un petit âne et il s’assoit dessus. On lit cela dans les Livres Saints: « N’aie pas peur, ville de Sion! Regarde! Ton roi arrive! Il est assis sur un petit âne. » Les disciples ne comprennent pas tout de suite ce qui se passe. Mais plus tard, quand Jésus recevra de Dieu la gloire, ils se souviendront: la foule a réalisé ces paroles des Livres Saints qui avaient été dites à son sujet. Beaucoup de gens étaient avec Jésus quand il a dit: « Lazare, sors de là! » et quand il l’a réveillé de la mort. Et ils racontent ce qu’ils ont vu. C’est pourquoi la foule vient à la rencontre de Jésus. En effet, elle a appris le signe étonnant qu’il a fait. Alors les Pharisiens se disent les uns aux autres: « Vous voyez, vous n’arriverez à rien. Voilà que tout le monde marche derrière Jésus! » Quelques Grecs aussi sont venus à Jérusalem, pour adorer Dieu pendant la fête. Ils s’approchent de Philippe, qui est du village de Bethsaïda, en Galilée, et ils lui demandent: « Nous voulons voir Jésus. » Philippe va le dire à André, ensuite, tous les deux vont le dire à Jésus. Jésus leur répond: « Maintenant, c’est le moment où le Fils de l’homme va recevoir de Dieu la gloire. Oui, je vous le dis, c’est la vérité: le grain de blé tombé dans la terre doit mourir, sinon, il reste seul. Mais s’il meurt, il donne beaucoup de grains. Celui qui aime sa vie la perdra. Mais si quelqu’un aime Dieu plus que sa vie dans ce monde, cette personne gardera sa vie et elle vivra avec Dieu pour toujours. Celui qui veut me servir doit me suivre, et mon serviteur sera là où je suis. Mon Père récompensera celui qui me servira. » « Maintenant, mon cœur est troublé. Est-ce que je vais dire: “Père, sauve-moi de ce qui va arriver en ce moment”? Mais c’est pour cela que je suis venu, pour ce moment. Père, rends ton nom glorieux. » Alors, une voix vient du ciel et dit: « Je l’ai déjà rendu glorieux, et je le rendrai glorieux de nouveau. » La foule qui est là et qui a entendu dit: « C’est un coup de tonnerre. » D’autres disent: « Un ange a parlé à Jésus. » Mais Jésus dit: « Ce n’est pas pour moi que cette voix a parlé, mais c’est pour vous. Maintenant, Dieu va juger ce monde et maintenant, il va jeter dehors le chef mauvais de ce monde. Et moi, quand on me placera en haut, au-dessus de la terre, j’attirerai à moi tous les êtres humains. » En disant cela, Jésus montre comment il va mourir. La foule lui répond: « Dans les livres de la loi, nous avons appris que le Messie vivra pour toujours. Alors, comment peux-tu dire: “On doit placer le Fils de l’homme en haut”? Ce Fils de l’homme, qui est-ce? » Jésus leur dit: « La lumière est encore avec vous pour un peu de temps. Marchez pendant que vous avez la lumière. De cette façon, la nuit ne vous surprendra pas. Celui qui marche dans la nuit ne sait pas où il va. Pendant que vous avez la lumière, croyez en la lumière, ainsi, vous appartiendrez à la lumière. » Après que Jésus a dit cela, il s’en va et il se cache loin de la foule. Jésus a fait beaucoup de signes étonnants devant les gens, pourtant, ils ne croient pas en lui. Ainsi ce que le prophète Ésaïe a dit se réalise: « Seigneur, qui a cru ce que nous disions? À qui le Seigneur a-t-il montré sa puissance? » Ces gens ne peuvent pas croire. En effet, Ésaïe a dit aussi: « Dieu a rendu leurs yeux aveugles. Il a fermé leur intelligence. De cette façon, leurs yeux ne peuvent pas voir, leur intelligence ne peut pas comprendre, ils ne peuvent pas se tourner vers Dieu, alors Dieu ne peut pas les guérir! » Ésaïe a dit cela parce qu’il a vu la gloire de Jésus et qu’il parle de lui. Pourtant, beaucoup de chefs juifs eux-mêmes se mettent à croire en Jésus. Mais, à cause des Pharisiens, ils ne le disent pas tout haut: ils ont peur d’être chassés de la maison de prière. En effet, ils préfèrent les compliments qui viennent des hommes à ceux qui viennent de Dieu. Jésus dit d’une voix forte: « Celui qui croit en moi, ne croit pas seulement en moi, il croit aussi en celui qui m’a envoyé. Celui qui me voit, voit aussi celui qui m’a envoyé. Moi, la lumière, je suis venu dans le monde. Ainsi, tous ceux qui croient en moi ne restent pas dans la nuit. « Si quelqu’un écoute mes paroles, mais ne leur obéit pas, ce n’est pas moi qui le condamne. En effet, je ne suis pas venu pour condamner le monde, mais pour sauver le monde. Si quelqu’un ne veut pas de moi et refuse mes paroles, il sera jugé. Le dernier jour, ce sont mes paroles qui le condamneront. Mes paroles ne viennent pas de moi-même, mais elles viennent du Père qui m’a envoyé. Il m’a commandé lui-même tout ce que je devais dire et annoncer. Et je le sais, le commandement du Père donne la vie pour toujours. Tout ce que je dis, je le dis comme le Père me l’a dit. » C’est le dernier jour avant la fête de la Pâque. Jésus sait que le grand moment arrive pour lui: il doit quitter ce monde et aller auprès du Père. Il a toujours aimé ses amis qui sont dans le monde, et il les aime jusqu’au bout. Jésus et ses disciples prennent le repas du soir. L’esprit du mal a déjà mis dans le cœur de Judas, le fils de Simon Iscariote, l’intention de livrer Jésus. Mais Jésus est venu de Dieu et il va auprès de Dieu. Jésus sait cela, et il sait aussi que le Père a tout mis dans ses mains. Pendant le repas, il se lève, il enlève son vêtement de dessus et il prend un linge pour le serrer autour de sa taille. Ensuite, il verse de l’eau dans une cuvette. Il se met à laver les pieds de ses disciples et à les essuyer avec le linge qu’il a autour de la taille. Il arrive près de Simon-Pierre, qui lui dit: « Toi, Seigneur, tu veux me laver les pieds? » Jésus lui répond: « Maintenant, tu ne sais pas ce que je fais, mais tu comprendras plus tard. » Pierre lui dit: « Non! Tu ne me laveras jamais les pieds! » Jésus lui dit: « Si je ne te lave pas les pieds, tu ne pourras pas être avec moi. » Simon-Pierre lui dit: « Alors, Seigneur, ne me lave pas seulement les pieds, mais aussi les mains et la tête! » Jésus lui répond: « Celui qui s’est baigné n’a pas besoin de se laver, sauf les pieds. En effet, il est propre tout entier, il est pur. Vous, vous êtes purs, mais pas tous. » Jésus sait qui va le livrer, c’est pourquoi il dit: « Vous n’êtes pas tous purs. » Quand Jésus a fini de laver les pieds de ses disciples, il remet son vêtement et il s’assoit. Il leur dit: « Est-ce que vous comprenez ce que je vous ai fait? Vous m’appelez “Maître” et “Seigneur”, et vous avez raison: je suis Maître et Seigneur. Alors si moi, le Seigneur et le Maître, je vous ai lavé les pieds, vous aussi, vous devez vous laver les pieds les uns aux autres. Je vous ai donné un exemple: ce que je vous ai fait, faites-le vous aussi. Oui, je vous le dis, c’est la vérité: le serviteur n’est pas plus important que son maître, l’envoyé n’est pas plus important que celui qui l’envoie. Maintenant, vous savez tout cela. Vous serez heureux si vous le faites. « Je ne parle pas de vous tous, je connais ceux que j’ai choisis. Mais ce qui est écrit dans les Livres Saints doit se réaliser. En effet, on lit: “Celui qui partageait ma nourriture est devenu mon ennemi.” Je vous le dis maintenant, avant que cela arrive. De cette façon, quand cela arrivera, vous croirez que “Je suis”. Oui, je vous le dis, c’est la vérité: si quelqu’un reçoit celui que j’envoie, c’est moi qu’il reçoit. Et la personne qui me reçoit reçoit aussi celui qui m’a envoyé. » Après que Jésus a dit ces paroles, son cœur est troublé et il déclare: « Oui, je vous le dis, c’est la vérité: l’un de vous va me livrer. » Les disciples se regardent les uns les autres, ils ne savent pas de qui Jésus veut parler. L’un des disciples, celui que Jésus aime, est assis à côté de Jésus. Simon-Pierre fait un geste pour dire à ce disciple: « Demande à Jésus de qui il parle. » Alors le disciple se penche vers Jésus et il lui demande: « Seigneur, qui est-ce? » Jésus lui répond: « Je vais tremper dans le plat un morceau de pain. Celui à qui je vais donner le morceau, c’est lui qui va me livrer. » Jésus trempe dans le plat un morceau de pain et il le donne à Judas, fils de Simon Iscariote. Judas le prend, et aussitôt Satan entre en lui. Jésus dit à Judas: « Fais vite ce que tu dois faire. » Parmi les disciples qui sont là, personne ne comprend pourquoi Jésus dit cela. C’est Judas qui garde l’argent, alors quelques-uns pensent que Jésus a voulu dire: « Va acheter ce qu’il faut pour la fête », ou: « Va donner quelque chose aux pauvres. » Judas prend donc le morceau de pain et aussitôt, il sort de la maison. C’est la nuit. Quand Judas est sorti, Jésus dit: « Maintenant, le Fils de l’homme reçoit de Dieu la gloire, et ainsi Dieu montre sa gloire en lui. Si le Fils montre la gloire de Dieu, Dieu montrera lui-même la gloire du Fils et il va bientôt la montrer. Mes enfants, je suis encore avec vous pour peu de temps, ensuite vous allez me chercher. Mais je vous dis maintenant ce que j’ai déjà dit aux Juifs: “Vous ne pouvez pas aller là où je vais.” Je vous donne un commandement nouveau: aimez-vous les uns les autres. Oui, aimez-vous les uns les autres, comme je vous ai aimés. Ayez de l’amour les uns pour les autres. Alors tout le monde saura que vous êtes mes disciples. » Simon-Pierre dit à Jésus: « Seigneur, où vas-tu? » Jésus lui répond: « Là où je vais, tu ne peux pas me suivre maintenant, mais tu me suivras plus tard. » Pierre lui dit: « Seigneur, je ne peux pas te suivre maintenant? Pourquoi donc? Je suis prêt à donner ma vie pour toi! » Jésus lui répond: « Tu es vraiment prêt à donner ta vie pour moi? Oui, je te le dis, c’est la vérité: avant que le coq chante, tu diras trois fois que tu ne me connais pas. » Jésus dit à ses disciples: « Ne soyez pas inquiets, croyez en Dieu et croyez aussi en moi. Dans la maison de mon Père, il y a beaucoup d’endroits pour habiter. C’est pourquoi je vous ai dit: “Je vais vous préparer une place.” Et, quand je serai allé vous préparer une place, je reviendrai et je vous prendrai avec moi. De cette façon, vous serez vous aussi là où je suis. Et le chemin qui conduit là où je vais, vous le connaissez. » Thomas lui dit: « Seigneur, nous ne savons pas où tu vas. Comment est-ce que nous pourrions connaître le chemin? » Jésus lui répond: « Le chemin, la vérité, la vie, c’est moi. Personne ne va au Père sans passer par moi. Si vous me connaissez, vous connaîtrez aussi mon Père. À partir de maintenant, vous le connaissez et vous l’avez vu. » Philippe dit à Jésus: « Seigneur, montre-nous le Père, et cela nous suffit. » Jésus lui répond: « Philippe, je suis avec vous depuis si longtemps, et tu ne me connais pas? Celui qui m’a vu a vu le Père. Comment peux-tu dire: “Montre-nous le Père”? Je vis dans le Père et le Père vit en moi. Tu ne crois pas cela? Les paroles que je vous dis ne viennent pas de moi, mais le Père habite en moi, et c’est lui qui agit. Croyez-moi quand je vous dis: “Je vis dans le Père, et le Père vit en moi.” Sinon, croyez au moins à cause de mes actions. « Oui, je vous le dis, c’est la vérité: si quelqu’un croit en moi, il fera lui aussi les actions que je fais. Cette personne fera même des actions encore plus grandes, parce que je vais près du Père. Tout ce que vous demanderez en mon nom, je le ferai. De cette façon, le Fils montrera la gloire du Père. Si vous me demandez quelque chose en mon nom, je le ferai. » « Si vous m’aimez, vous obéirez à mes commandements, et moi, je prierai le Père. Et il vous donnera quelqu’un d’autre pour vous aider, quelqu’un qui sera avec vous pour toujours: c’est l’Esprit de vérité. En effet, le monde ne peut pas le recevoir, parce qu’il ne le voit pas et ne le connaît pas. Vous, vous connaissez l’Esprit de vérité, parce qu’il reste avec vous, il habite en vous. « Je ne vous laisserai pas orphelins, je reviendrai vers vous. Dans peu de temps, le monde ne me verra plus. Vous, vous me verrez vivant, et vous vivrez vous aussi. Ce jour-là, vous comprendrez que je vis dans mon Père, que vous vivez en moi et moi en vous. « Si quelqu’un connaît mes commandements et leur obéit, il m’aime vraiment. Mon Père aimera celui qui m’aime, et moi aussi, j’aimerai celui qui m’aime, et je me montrerai à lui. » Jude, qui n’est pas Judas Iscariote, dit à Jésus: « Seigneur, tu dois te montrer à nous et pas au monde, pourquoi? » Jésus lui répond: « Si quelqu’un m’aime, il obéira à mes paroles. Mon Père l’aimera, nous irons à lui et nous habiterons chez lui. La personne qui ne m’aime pas n’obéit pas à mes paroles. Ce que je vous dis maintenant ne vient pas de moi, mais cela vient du Père qui m’a envoyé. Je vous ai dit ces choses pendant que je suis encore avec vous. Le Père enverra en mon nom l’Esprit Saint, celui qui doit vous aider. Il vous enseignera tout et il vous rappellera tout ce que je vous ai dit. « Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix. Je ne vous la donne pas comme le monde la donne. Ne soyez pas inquiets et n’ayez pas peur. Vous avez entendu, je vous ai dit: “Je m’en vais, mais je reviendrai auprès de vous.” Est-ce que vous m’aimez vraiment? Alors, soyez joyeux de savoir que je vais auprès du Père! En effet, le Père est plus important que moi. Je vous le dis maintenant, avant que cela arrive. De cette façon, quand cela arrivera, vous croirez. Je ne vais plus parler beaucoup avec vous, parce que le chef mauvais de ce monde vient. Il ne peut rien me faire, mais il vient parce que le monde doit savoir une chose: j’aime le Père et je fais tout ce que le Père m’a commandé. Levez-vous, partons d’ici! » « La vraie vigne, c’est moi, et mon Père est le vigneron. Il enlève toutes mes branches qui ne donnent pas de fruits et il taille toutes les branches qui donnent des fruits. Ainsi elles en donneront encore. Les paroles que je vous ai dites vous ont déjà taillés. Restez attachés à moi, comme moi je reste attaché à vous. Une branche ne peut pas donner de fruits toute seule, elle doit rester sur la vigne. De la même façon, vous ne pouvez pas donner de fruits, si vous ne restez pas attachés à moi. « Je suis la vigne, vous êtes les branches. Si quelqu’un reste attaché à moi comme je suis attaché à lui, il donne beaucoup de fruit. En effet, sans moi, vous ne pouvez rien faire. Celui qui ne reste pas attaché à moi, on le jette dehors, comme les branches. Alors les branches deviennent sèches, on les ramasse, on les jette dans le feu, et elles brûlent. Si vous restez attachés à moi, et si mes paroles restent en vous, demandez ce que vous voulez, et vous l’aurez. Donnez beaucoup de fruits et soyez ainsi mes disciples, alors vous montrerez la gloire de mon Père. Je vous ai aimés comme le Père m’a aimé. Restez dans mon amour. J’ai obéi aux commandements de mon Père et je reste dans son amour. De la même façon, si vous obéissez à mes commandements, vous resterez dans mon amour. « Je vous ai dit cela pour que vous ayez ma joie et pour que votre joie soit complète. Voici mon commandement: aimez-vous les uns les autres, comme je vous ai aimés. Si quelqu’un donne sa vie pour ses amis, c’est la plus grande preuve d’amour. Vous êtes mes amis si vous faites ce que je vous commande. Je ne vous appelle plus serviteurs. En effet, le serviteur ne sait pas ce que son maître fait. Je vous appelle mes amis, parce que je vous ai fait connaître tout ce que j’ai entendu chez mon Père. Ce n’est pas vous qui m’avez choisi, mais c’est moi qui vous ai choisis. Je vous ai envoyés produire des fruits, et des fruits qui durent. Ainsi, mon Père vous donnera tout ce que vous lui demanderez en mon nom. Ce que je vous commande, c’est de vous aimer les uns les autres. » « Le monde vous déteste, mais vous devez le savoir, il m’a détesté avant vous. Vous n’appartenez pas au monde. Sinon, le monde vous aimerait, parce que vous seriez à lui. Mais je vous ai choisis et tirés du monde, et vous n’appartenez pas au monde. C’est pourquoi le monde vous déteste. Souvenez-vous de ce que je vous ai dit: “Le serviteur n’est pas plus important que son maître.” Les gens m’ont fait souffrir et ils chercheront à vous faire souffrir aussi. Ils n’ont pas obéi à mes paroles, et ils n’obéiront pas non plus aux vôtres. « Ils vous feront tout cela à cause de moi, parce qu’ils ne connaissent pas celui qui m’a envoyé. Si je n’étais pas venu, si je ne leur avais pas parlé, ils n’auraient pas de péché. Mais maintenant, ils n’ont pas d’excuse pour leur péché. « Celui qui me déteste déteste aussi mon Père. Si je n’avais pas fait chez eux des actions que personne d’autre n’a faites, ils n’auraient pas de péché. Mais maintenant, ils ont vu ce que j’ai fait et ils nous détestent, moi et mon Père. Dans leur loi, on lit: “Ils m’ont détesté sans raison.” Ils nous détestent pour que cette parole se réalise. « Je vais vous envoyer de la part du Père celui qui va vous aider. C’est l’Esprit de vérité qui vient du Père. Quand il viendra, c’est lui qui sera mon témoin. Et vous, vous serez mes témoins, parce que vous avez été avec moi depuis le début. Je vous ai dit cela pour que vous ne perdiez pas la foi. On vous chassera des maisons de prière. Et même le moment arrive où tous ceux qui vous tueront croiront servir Dieu de cette façon. Ils feront cela parce qu’ils n’ont connu ni le Père ni moi. Je vous l’ai dit à l’avance, ainsi, quand ce moment arrivera, vous vous souviendrez que je vous l’ai dit. » « Je ne vous ai pas dit ces choses dès le début, parce que j’étais avec vous. Maintenant, je m’en vais auprès de celui qui m’a envoyé. Et aucun de vous ne me demande: “Où vas-tu?” Mais votre cœur est plein de tristesse parce que je vous ai dit cela. Pourtant, je vous dis la vérité: il vaut mieux pour vous que je parte. En effet, si je ne pars pas, celui qui doit vous aider ne viendra pas à vous, mais si je pars, je vous l’enverrai. Et quand il viendra, il montrera au monde qu’il se trompe au sujet du péché, au sujet de ce qui est juste et au sujet du jugement. Le monde se trompe au sujet du péché, parce que les gens ne croient pas en moi. Le monde se trompe au sujet de ce qui est juste, parce que je vais près du Père, et que vous ne me verrez plus. Le monde se trompe au sujet du jugement, parce que le chef mauvais de ce monde est déjà jugé. « J’ai encore beaucoup de choses à vous dire. Mais vous n’avez pas la force de les entendre maintenant. Quand l’Esprit de vérité viendra, il vous conduira dans la vérité tout entière. En effet, il ne dira pas des choses qui viennent de lui. Mais il dira tout ce qu’il entendra et il vous annoncera ce qui doit arriver. L’Esprit de vérité montrera ma gloire, parce qu’il recevra ce qui est à moi et il vous l’annoncera. Tout ce qui est à mon Père est aussi à moi. C’est pourquoi je vous ai dit: “L’Esprit de vérité recevra ce qui est à moi et il vous l’annoncera.” « Dans peu de temps, vous ne me verrez plus, et peu de temps après, vous me reverrez. » Alors quelques disciples de Jésus se disent entre eux: « Il nous a dit: “Dans peu de temps, vous ne me verrez plus. Et peu de temps après, vous me reverrez.” Il nous a dit aussi: “Je m’en vais auprès du Père.” Qu’est-ce que cela veut dire? » Les disciples disent encore: « Quand Jésus nous dit: “Dans peu de temps”, qu’est-ce que cela veut dire? Nous ne comprenons pas de quoi il parle. » Jésus le sait, les disciples veulent lui poser des questions. Il leur dit: « Vous cherchez entre vous le sens de ces paroles: “Dans peu de temps, vous ne me verrez plus, et peu de temps après, vous me reverrez.” Eh bien, je vous le dis, c’est la vérité: vous pleurerez et vous serez dans le deuil. Le monde, lui, sera dans la joie. Vous serez tristes, mais votre tristesse deviendra de la joie. « Quand une femme va accoucher, c’est le moment pour elle de souffrir. Mais quand l’enfant est né, elle ne se souvient plus de sa souffrance. Elle est dans la joie parce qu’elle a mis un enfant au monde. Vous aussi, maintenant, vous êtes tristes, mais je vous reverrai. Alors votre cœur sera dans la joie, et cette joie, personne ne pourra vous l’enlever. « Ce jour-là, vous ne me poserez plus aucune question. Oui, je vous le dis, c’est la vérité, le Père vous donnera tout ce que vous lui demanderez en mon nom. Jusqu’à maintenant, vous n’avez rien demandé en mon nom. Demandez, et vous recevrez, alors votre joie sera complète. » « Je vous ai dit tout cela en utilisant des comparaisons. Mais le moment arrive où je n’utiliserai plus de comparaisons, je vous parlerai du Père clairement. Ce jour-là, vous prierez en mon nom, et je ne vous dis pas que je prierai le Père pour vous. En effet, vous m’aimez et vous croyez que je suis venu de Dieu. C’est pourquoi le Père lui-même vous aime. Je suis venu du Père et je suis entré dans le monde. Maintenant, je quitte le monde et je m’en vais près du Père. » Les disciples de Jésus lui disent: « Voilà, maintenant tu parles clairement, tu ne parles plus en utilisant des comparaisons. Maintenant, nous savons que tu sais tout, et tu n’as pas besoin qu’on te pose des questions. Pour cela, nous croyons que tu es venu de Dieu. » Jésus leur répond: « Vous croyez maintenant? Eh bien! Le moment arrive, et il est déjà là, où vous partirez de tous les côtés, chacun pour soi, et vous me laisserez seul. Pourtant je ne suis pas seul, parce que le Père est avec moi. Je vous ai dit cela pour que par moi, vous ayez la paix. Dans le monde, vous allez souffrir. Mais soyez courageux: j’ai vaincu le monde. » Après que Jésus a dit cela, il lève les yeux vers le ciel et il prie: « Père, le moment est arrivé. Donne de la gloire à ton Fils, pour que ton Fils te donne de la gloire. Tu lui as donné le pouvoir sur tous les êtres humains. Alors il donnera la vie pour toujours à tous ceux que tu lui as donnés. Et la vie pour toujours, c’est te connaître, toi, le seul vrai Dieu, et connaître celui que tu as envoyé, Jésus-Christ. Je t’ai donné de la gloire sur la terre et j’ai fini tout ce que tu m’as donné à faire. Maintenant, Père, donne-moi cette gloire que j’avais auprès de toi avant que le monde existe. « J’ai fait connaître ton nom aux hommes. Tu les as pris dans le monde pour me les donner. Ils étaient à toi, tu me les as donnés, et ils ont obéi à ta parole. Maintenant, tout ce que tu m’as donné, ils savent que cela vient de toi. En effet, je leur ai donné les paroles que tu m’as données. Ils les ont reçues, ils savent vraiment que je suis venu de toi et ils croient que tu m’as envoyé. « Moi, je prie pour eux. Je ne prie pas pour le monde, mais je prie pour ceux que tu m’as donnés. Oui, ils sont à toi. Tout ce qui est à moi est à toi. De même, tout ce qui est à toi est à moi, et ma gloire apparaît en eux. « Maintenant, je ne suis plus dans le monde, mais eux, ils sont dans le monde. Et moi, je vais auprès de toi. Père saint, garde-les par la force de ton nom, le nom que tu m’as donné. Ainsi, ils seront un, comme toi et moi, nous sommes un. Quand j’étais avec eux, je les ai gardés par la force de ton nom, le nom que tu m’as donné. Je les ai protégés, et aucun d’eux ne s’est perdu, sauf celui qui devait se perdre. Ainsi ce qui est écrit dans les Livres Saints s’est réalisé. « Maintenant, Père, je vais auprès de toi. Mais, je dis ces paroles dans le monde, pour qu’ils aient en eux-mêmes ma joie, une joie totale. Moi, je leur ai donné ta parole, et le monde les a détestés. En effet, ils n’appartiennent pas au monde, comme moi, je n’appartiens pas au monde. Je ne te demande pas de les retirer du monde mais je te demande de les protéger du Mauvais. Ils n’appartiennent pas au monde, comme moi, je n’appartiens pas au monde. Fais qu’ils soient entièrement à toi par la vérité. Ta parole est la vérité. Tu m’as envoyé dans le monde, de la même façon, je les envoie dans le monde. Pour eux, je m’offre moi-même entièrement à toi. Alors, ils seront, eux aussi, entièrement à toi par la vérité. « Je ne prie pas seulement pour mes disciples. Je prie aussi pour ceux qui croiront en moi à cause de leur parole. Que tous soient un! Père, tu vis en moi et je vis en toi. De la même façon, que tous soient un en nous, ainsi le monde croira que tu m’as envoyé. « Et moi, je leur ai donné la gloire que tu m’as donnée. Alors ils seront un, comme nous sommes un, moi en eux et toi en moi, ainsi ils seront parfaitement un. Alors le monde saura que tu m’as envoyé, et que tu les aimes comme tu m’aimes. « Père, tu me les as donnés. Je veux qu’ils soient, eux aussi, avec moi, là où je vais. De cette façon, ils verront ma gloire, la gloire que tu m’as donnée. En effet, tu m’as aimé avant la création du monde. Père juste, le monde ne t’a pas connu, mais moi, je t’ai connu, et mes disciples ont reconnu que tu m’as envoyé. Je leur ai fait connaître ton nom et je vais encore te faire connaître à eux. Ainsi, l’amour que tu as pour moi sera en eux, et moi aussi, je serai en eux. » Après que Jésus a dit cela, il part avec ses disciples, de l’autre côté du torrent du Cédron. Là, il y a un jardin où il entre avec ses disciples. Judas, celui qui va livrer Jésus, connaît cet endroit. En effet, Jésus est souvent venu là avec ses disciples. Judas conduit une troupe de soldats et des gardes du temple. Ils viennent de la part des chefs des prêtres et des Pharisiens. Ils arrivent dans le jardin avec des torches, des lampes et des armes. Jésus sait tout ce qui va lui arriver. Il s’avance et leur demande: « Qui cherchez-vous? » Les soldats lui répondent: « Jésus de Nazareth. » Il leur dit: « C’est moi. » Avec les soldats, il y a aussi Judas, celui qui livre Jésus. Au moment où Jésus leur dit: « C’est moi », les soldats reculent et tombent par terre. Il leur demande une deuxième fois: « Qui cherchez-vous? » Ils lui disent: « Jésus de Nazareth. » Jésus leur répond: « Je vous l’ai dit, c’est moi. Si c’est moi que vous cherchez, laissez partir ceux-là! » De cette façon, ce que Jésus a annoncé se réalise: « Père, je n’ai perdu aucun de ceux que tu m’as donnés. » Simon-Pierre porte une épée. Il la sort de son étui, il frappe le serviteur du grand-prêtre et lui coupe l’oreille droite. Ce serviteur s’appelle Malkus. Mais Jésus dit à Pierre: « Remets ton épée dans son étui. La coupe de souffrance que le Père m’a donnée, est-ce que je ne vais pas la boire? » Alors, la troupe des soldats, leur commandant et les gardes des chefs juifs arrêtent Jésus et ils l’attachent avec des cordes. Ils emmènent d’abord Jésus chez Hanne. Hanne est le beau-père de Caïphe, et cette année-là, Caïphe est le grand-prêtre. C’est Caïphe qui a donné ce conseil aux chefs juifs: « Il vaut mieux qu’un seul homme meure pour le peuple. » Simon-Pierre et un autre disciple suivent Jésus. Le grand-prêtre connaît cet autre disciple, c’est pourquoi celui-ci entre avec Jésus dans la cour du grand-prêtre. Mais Pierre reste dehors, près de la porte. Alors l’autre disciple, celui que le grand-prêtre connaît, sort de la cour. Il parle à la femme qui garde la porte et il fait entrer Pierre. La servante qui garde la porte dit à Pierre: « Tu es bien un des disciples de cet homme, toi aussi? » Pierre lui répond: « Non. Pas du tout! » Il fait froid, les serviteurs et les gardes du temple ont allumé un feu. Ils sont là et ils se chauffent. Pierre est avec eux et il se chauffe aussi. Le grand-prêtre pose des questions à Jésus sur ses disciples et sur ce qu’il enseigne. Jésus lui répond: « J’ai parlé à tout le monde en public. J’ai toujours enseigné dans les maisons de prière et dans le temple, là où tous les Juifs se rassemblent. Je n’ai rien dit en secret. Pourquoi est-ce que tu m’interroges? Ce que j’ai dit, demande-le à ceux qui m’ont écouté. Ils savent bien ce que j’ai dit. » Quand Jésus dit cela, un des gardes du temple qui est là lui donne une gifle. Il lui dit: « C’est de cette façon que tu réponds au grand-prêtre? » Jésus dit au garde: « Si j’ai mal parlé, montre ce que j’ai dit de mal. Mais si j’ai bien parlé, pourquoi est-ce que tu me frappes? » Alors Hanne envoie Jésus chez Caïphe, le grand-prêtre. Jésus reste attaché. Pendant ce temps, Simon-Pierre reste dans la cour, il se chauffe. On lui dit: « Tu es bien un des disciples de cet homme, toi aussi? » Pierre répond: « Non, ce n’est pas vrai! » Il y a là un serviteur du grand-prêtre. C’est à quelqu’un de sa famille que Pierre a coupé l’oreille. Ce serviteur dit à Pierre: « C’est bien toi que j’ai vu avec Jésus dans le jardin? » Mais Pierre dit encore une fois: « Non, ce n’est pas moi! » Et au même moment, un coq se met à chanter. Ensuite, les soldats emmènent Jésus de chez Caïphe au palais du gouverneur romain. C’est le matin très tôt. Les chefs juifs n’entrent pas dans le palais. Ils veulent rester purs et pouvoir manger le repas de la Pâque. C’est pourquoi le gouverneur Pilate sort du palais. Il vient les trouver et il leur demande: « De quoi accusez-vous cet homme? » Les chefs lui répondent: « Si nous t’avons livré cet homme, c’est qu’il a fait du mal. » Alors Pilate leur dit: « Prenez-le vous-mêmes et jugez-le d’après votre loi. » Ils lui répondent: « Nous n’avons pas l’autorisation de faire mourir quelqu’un. » De cette façon, la parole que Jésus a dite peut se réaliser. En effet, il a déjà indiqué de quelle mort il allait mourir. Pilate rentre donc dans le palais. Il fait venir Jésus et lui dit: « Est-ce que tu es le roi des Juifs? » Jésus lui répond: « Pourquoi est-ce que tu demandes cela? Est-ce que tu as pensé à cela toi-même, ou est-ce que d’autres te l’ont dit de moi? » Pilate lui dit: « Est-ce que je suis juif, moi? Les gens de ton peuple et les chefs des prêtres t’ont livré à moi. Qu’est-ce que tu as fait? » Jésus lui répond: « Mon royaume n’appartient pas à ce monde. Si mon royaume appartenait à ce monde, j’aurais des gens sous mes ordres. Ils auraient lutté pour qu’on ne me livre pas aux chefs juifs. Mais non, mon royaume n’est pas d’ici. » Pilate lui demande: « Donc, tu es roi? » Jésus lui répond: « C’est toi qui le dis. Moi, je suis né et je suis venu dans le monde pour rendre témoignage à la vérité. Tous ceux qui appartiennent à la vérité écoutent mes paroles. » Pilate dit à Jésus: « Qu’est-ce que la vérité? » Après que Pilate a dit ces mots, il sort de nouveau du palais. Il va trouver ceux qui accusent Jésus et leur dit: « Moi, je ne trouve aucune raison de condamner cet homme. Votre coutume veut que je vous libère un prisonnier pour la fête de la Pâque. Est-ce que vous voulez que je vous libère le roi des Juifs? » Alors ils se mettent à crier: « Non! Pas celui-là, mais Barabbas! » Pourtant, ce Barabbas est un bandit. Alors Pilate commande d’emmener Jésus et de le frapper à coups de fouet. Les soldats tressent une couronne avec des branches épineuses. Et, pour se moquer de Jésus, ils la posent sur sa tête. Ils lui mettent aussi un vêtement de chef en beau tissu rouge. Ils s’approchent de lui et lui disent: « Salut, roi des Juifs! » Et ils lui donnent des gifles. Pilate sort encore une fois et dit aux Juifs: « Écoutez! Je vais vous amener Jésus dehors. Ainsi, vous comprendrez que je ne trouve aucune raison de le condamner. » Alors Jésus sort. Il porte la couronne d’épines et le vêtement rouge. Pilate leur dit: « Voici l’homme! » Quand les chefs des prêtres et les gardes du temple voient Jésus, ils se mettent à crier: « Cloue-le sur une croix! Sur une croix! » Pilate leur dit: « Prenez-le vous-mêmes et clouez-le sur une croix. Moi, je ne trouve aucune raison de le condamner. » La foule lui répond: « Nous avons une loi, et d’après cette loi, il doit mourir. En effet, il a dit qu’il était le Fils de Dieu. » Quand Pilate entend ces mots, il a encore plus peur. Il rentre dans le palais et il demande à Jésus: « D’où viens-tu? » Mais Jésus ne lui répond pas. Alors Pilate lui dit: « Tu ne veux pas me parler, à moi? Tu ne sais donc pas que j’ai le pouvoir de te libérer et que j’ai aussi le pouvoir de te clouer sur une croix? » Jésus lui répond: « Tu n’as sur moi aucun pouvoir, sauf celui que Dieu te donne. C’est pourquoi celui qui m’a livré à toi est plus coupable que toi. » À partir de ce moment, Pilate cherche à libérer Jésus, mais la foule se met à crier: « Si tu libères cet homme, tu n’es pas un ami de l’empereur! Tous ceux qui disent: “Je suis roi” sont des ennemis de l’empereur! » Quand Pilate entend ces mots, il fait amener Jésus dehors. Il s’assoit sur un siège, à l’endroit appelé « Cour pavée », qu’on appelle en hébreu « Gabbata ». C’est la veille de la fête de la Pâque, vers midi. Pilate dit aux Juifs: « Voici votre roi. » Mais ils se mettent à crier: « À mort! À mort! Cloue-le sur une croix! » Pilate leur dit: « Est-ce que je vais clouer votre roi sur une croix? » Les chefs des prêtres répondent: « Notre seul roi, c’est l’empereur! » Alors il leur livre Jésus pour qu’on le cloue sur une croix. On emmène donc Jésus. Il sort de la ville, en portant lui-même sa croix. Il va vers un endroit appelé « Le lieu du Crâne », qu’on appelle en hébreu « Golgotha ». Là, les soldats clouent Jésus sur la croix. Ils clouent aussi deux autres hommes sur des croix, l’un à la droite de Jésus, l’autre à sa gauche. Pilate a donné l’ordre de faire une pancarte et de la fixer sur la croix. Il a fait écrire dessus: « Jésus de Nazareth, le roi des Juifs ». Beaucoup de Juifs lisent cette pancarte. En effet, l’endroit où on a mis Jésus sur la croix est près de la ville, et la pancarte est écrite en hébreu, en latin et en grec. Les chefs des prêtres disent à Pilate: « Ne laisse pas ce qui est écrit: “Le roi des Juifs”. Mais fais écrire: “Cet homme a dit: Je suis le roi des Juifs.” » Pilate leur répond: « Ce que j’ai écrit, je le laisse écrit. » Quand les soldats ont cloué Jésus sur la croix, ils prennent ses habits. Ils en font quatre parts, une pour chaque soldat. Ils prennent aussi son grand vêtement. C’est un vêtement sans couture, il est tissé d’un seul morceau, de haut en bas. Les soldats se disent entre eux: « Ne le déchirons pas. Mais tirons au sort pour savoir qui aura ce vêtement. » Ainsi, ce qui est écrit dans les Livres Saints se réalise: « Entre eux, ils ont partagé mes habits. Et ils ont tiré au sort pour savoir qui aura mon vêtement. » Voilà ce que les soldats ont fait. Près de la croix de Jésus, il y avait sa mère, la sœur de sa mère, Marie la femme de Clopas et Marie de Magdala. Jésus voit sa mère. Il voit, auprès d’elle, le disciple qu’il aime. Jésus dit: « Mère, voici ton fils. » Ensuite il dit au disciple: « Voici ta mère. » Alors, à partir de ce moment, le disciple prend Marie chez lui. Après cela, Jésus sait que tout est fini. Tout ce qu’on lit dans les Livres Saints doit arriver. C’est pourquoi Jésus dit: « J’ai soif. » Il y a là un récipient plein de vinaigre. Les soldats trempent une éponge dans le vinaigre, ils mettent l’éponge au bout d’une branche d’hysope et ils l’approchent de la bouche de Jésus. Jésus prend le vinaigre. Ensuite il dit: « Tout est fini. » Il baisse la tête et il meurt. C’est le jour où on prépare le sabbat. Les chefs juifs ne veulent pas que les corps restent sur les croix pendant le sabbat. En effet, ce sabbat est un jour particulièrement important. Ils vont donc demander à Pilate: « Fais-leur casser les jambes et fais enlever les corps! » Les soldats viennent auprès des hommes mis en croix avec Jésus. Ils cassent les jambes du premier, puis celles du deuxième. Quand ils arrivent auprès de Jésus, ils voient qu’il est déjà mort. Alors ils ne lui cassent pas les jambes, mais un des soldats perce le côté de Jésus avec sa lance. Du sang et de l’eau en sortent aussitôt. Celui qui vous dit cela a été témoin de ce qui s’est passé, et son témoignage est vrai. Celui-là sait qu’il dit la vérité. De cette façon, vous aussi, vous pourrez croire. Tout cela est arrivé pour réaliser ce que les Livres Saints ont annoncé: « Aucun de ses os ne sera brisé. » On lit aussi dans les Livres Saints: « Ils regarderont celui qu’ils ont transpercé. » Joseph, de la ville d’Arimathée, était un disciple de Jésus, mais en secret. En effet, il avait peur des chefs juifs. Après la mort de Jésus, il va demander à Pilate la permission d’emporter son corps. Pilate est d’accord. Alors Joseph arrive et il emporte le corps de Jésus. Nicodème vient aussi. C’est lui qui était allé trouver Jésus pendant la nuit. Il apporte un mélange de myrrhe et d’autres parfums qui pèse environ 30 kilos. Joseph et Nicodème prennent le corps de Jésus. Ils l’enveloppent dans des bandes de tissu, en mettant le mélange de parfums. Chez les Juifs, c’est la coutume pour enterrer les morts. À l’endroit où on a cloué Jésus sur une croix, il y a un jardin. Dans ce jardin, il y a une tombe neuve, où on n’a jamais enterré personne. C’est le jour où les Juifs préparent le sabbat, et la tombe est toute proche. C’est pourquoi Joseph et Nicodème mettent Jésus dans cette tombe. Le dimanche matin, très tôt, Marie de Magdala part vers la tombe. Il fait encore nuit. Il y avait une grosse pierre à l’entrée et Marie voit qu’on l’a enlevée. Alors elle part en courant, elle va trouver Simon-Pierre et l’autre disciple, celui que Jésus aimait. Elle leur dit: « On a enlevé le Seigneur de la tombe, et nous ne savons pas où on l’a mis! » Pierre et l’autre disciple partent, ils vont vers la tombe. Ils courent tous les deux ensemble, mais l’autre disciple court plus vite que Pierre et il arrive le premier à la tombe. Il se penche et il voit les bandes de tissu posées par terre, mais il n’entre pas. Simon-Pierre arrive après lui. Il entre dans la tombe, il regarde les bandes de tissu posées par terre. Il regarde aussi le linge qu’on avait mis sur la tête de Jésus. Ce linge n’est pas posé avec les bandes de tissu, il est enroulé à part, à un autre endroit. Alors l’autre disciple, celui qui est arrivé le premier à la tombe, entre, lui aussi. Il voit et il croit. En effet, les disciples n’avaient pas encore compris ce que les Livres Saints annonçaient: Jésus doit se relever de la mort. Ensuite les deux disciples retournent chez eux. Marie est restée dehors, près de la tombe, et elle pleure. En pleurant, elle se penche vers la tombe, elle voit deux anges habillés avec des vêtements blancs. Ils sont assis à l’endroit où on avait mis le corps de Jésus, l’un à la place de la tête, et l’autre à la place des pieds. Les anges demandent à Marie: « Pourquoi est-ce que tu pleures? » Elle leur répond: « On a enlevé mon Seigneur, et je ne sais pas où on l’a mis. » En disant cela, elle se retourne et elle voit Jésus qui est là. Mais elle ne sait pas que c’est Jésus. Jésus lui demande: « Pourquoi est-ce que tu pleures? Qui cherches-tu? » Marie croit que c’est le jardinier. Alors elle lui dit: « Si c’est toi qui as emporté le corps de Jésus, dis-moi où tu l’as mis, et j’irai le prendre. » Jésus lui dit: « Marie! » Elle le reconnaît et lui dit en hébreu: « Rabbouni! » Cela veut dire: Maître. Jésus lui dit: « Ne me retiens pas! En effet, je ne suis pas encore monté vers le Père. Mais va trouver mes frères et dis-leur de ma part: “Je monte vers mon Père. Il est aussi votre Père. Je monte vers mon Dieu. Il est aussi votre Dieu.” » Alors Marie de Magdala va annoncer aux disciples: « J’ai vu le Seigneur. » Et elle leur raconte ce qu’il a dit. Le soir de ce même dimanche, les disciples sont réunis dans une maison. Ils ont fermé les portes à clé parce qu’ils ont peur des chefs juifs. Jésus vient et se tient au milieu d’eux. Il leur dit: « La paix soit avec vous! » Après qu’il a dit cela, il leur montre ses mains et son côté. Les disciples sont remplis de joie en voyant le Seigneur. Jésus leur dit encore une fois: « La paix soit avec vous! Comme le Père m’a envoyé, moi aussi, je vous envoie. » Après ces paroles, il souffle sur eux et il leur dit: « Recevez l’Esprit Saint. Quand vous pardonnerez les péchés à quelqu’un, Dieu donnera son pardon. Quand vous refuserez ce pardon à quelqu’un, Dieu le refusera aussi. » Quand Jésus est venu dans la maison, Thomas appelé le Jumeau, l’un des douze apôtres, n’était pas avec eux. Les autres disciples lui disent: « Nous avons vu le Seigneur! » Mais Thomas leur répond: « Je veux voir la marque des clous dans ses mains. Je veux mettre mon doigt à la place des clous, et je veux mettre ma main dans son côté. Sinon, je ne croirai pas. » Le dimanche suivant, les disciples sont de nouveau réunis dans la maison, Thomas est avec eux. Ils ont fermé les portes à clé. Jésus vient et il se tient au milieu d’eux. Il leur dit: « La paix soit avec vous! » Ensuite il dit à Thomas: « Avance ton doigt ici et regarde mes mains. Avance ta main et mets-la dans mon côté. Arrête de douter et crois. » Thomas lui répond: « Mon Seigneur et mon Dieu! » Jésus lui dit: « Tu crois parce que tu m’as vu. Ils sont heureux, ceux qui n’ont pas vu et qui croient. » Devant ses disciples, Jésus a encore fait beaucoup d’autres signes étonnants, mais on ne les a pas racontés dans ce livre. Ceux qu’on a racontés ici vous permettent de croire que Jésus est le Messie, le Fils de Dieu. Alors, si vous croyez, vous aurez la vie par lui. Après cela, Jésus se montre encore à ses disciples, au bord du lac de Tibériade. Voici comment il se montre à eux. Simon-Pierre, Thomas appelé le Jumeau, Nathanaël qui est du village de Cana en Galilée, les fils de Zébédée et deux autres disciples sont ensemble. Simon-Pierre leur dit: « Je vais à la pêche. » Ils lui disent: « Nous aussi, nous venons avec toi. » Ils partent et ils montent dans la barque, mais cette nuit-là, ils ne prennent rien. Quand il commence à faire jour, Jésus se tient au bord de l’eau, mais les disciples ne savent pas que c’est Jésus. Jésus leur dit: « Eh, les enfants, est-ce que vous avez du poisson? » Ils lui répondent: « Non. » Jésus leur dit: « Jetez le filet à droite de la barque, et vous trouverez. » Ils le jettent et ils prennent tellement de poissons qu’ils ne peuvent plus tirer le filet de l’eau. Alors le disciple que Jésus aime dit à Pierre: « C’est le Seigneur! » Quand Simon-Pierre entend: « C’est le Seigneur », il met son vêtement de dessus, parce qu’il l’avait enlevé, et il se jette dans l’eau. Les autres disciples reviennent avec la barque, en tirant le filet plein de poissons. Ils ne sont pas très loin du bord, à 100 mètres environ. Ils descendent à terre et là, ils voient un feu avec du poisson dessus et du pain. Jésus leur dit: « Apportez donc quelques poissons que vous venez de prendre. » Simon-Pierre monte dans la barque et il tire sur la terre le filet plein de 153 gros poissons. Le filet ne se déchire pas, pourtant, il y a beaucoup de poissons. Jésus dit aux disciples: « Venez manger! » Aucun des disciples n’ose lui demander: « Qui es-tu? » Ils savent bien que c’est le Seigneur. Jésus s’approche. Il prend le pain et le donne aux disciples. Il leur donne aussi du poisson. C’est la troisième fois que Jésus se montre aux disciples depuis qu’il s’est réveillé de la mort. Après le repas, Jésus demande à Simon-Pierre: « Simon, fils de Jean, est-ce que tu as plus d’amour pour moi que ceux-ci? » Pierre lui répond: « Oui, Seigneur, tu sais que je t’aime. » Jésus lui dit: « Prends soin de mes agneaux. » Une deuxième fois, Jésus lui demande: « Simon, fils de Jean, est-ce que tu m’aimes? » Pierre lui répond: « Oui, Seigneur, tu sais que je t’aime. » Jésus lui dit: « Sois le berger de mes moutons. » Une troisième fois, Jésus lui demande: « Simon, fils de Jean, est-ce que tu m’aimes? » Pierre est triste parce que Jésus lui demande une troisième fois: « Est-ce que tu m’aimes? » Et il dit à Jésus: « Seigneur, tu sais tout, tu sais bien que je t’aime. » Jésus lui dit: « Prends soin de mes moutons. Oui, je te le dis, c’est la vérité: quand tu étais jeune, tu mettais toi-même ta ceinture et tu allais où tu voulais. Quand tu seras vieux, tu étendras les mains. Un autre te mettra ta ceinture et il te conduira là où tu ne veux pas. » Par ces paroles, Jésus annonce de quelle façon Pierre va mourir et donner de la gloire à Dieu. Ensuite Jésus dit à Pierre: « Suis-moi! » Pierre se retourne et il voit derrière eux le disciple que Jésus aime. Pendant le repas, ce disciple s’était penché vers Jésus. Il lui avait demandé: « Seigneur, quel est celui qui va te livrer? » Pierre voit ce disciple et il demande à Jésus: « Seigneur, et lui? Qu’est-ce qui va lui arriver? » Jésus lui répond: « Si je veux qu’il vive jusqu’à ce que je vienne, qu’est-ce que cela peut te faire? Toi, suis-moi! » Alors on a raconté dans la communauté que ce disciple n’allait pas mourir. Pourtant Jésus n’avait pas dit: « Il ne va pas mourir. » Mais il avait dit: « Si je veux qu’il vive jusqu’à ce que je vienne, qu’est-ce que cela peut te faire? » C’est ce disciple qui est témoin pour toutes ces choses et qui les a écrites. Et nous le savons, son témoignage est vrai. Jésus a encore fait beaucoup d’autres choses. Si on les écrivait toutes l’une après l’autre, à mon avis, le monde entier ne pourrait pas contenir les livres qu’on écrirait. Cher Théophile, dans mon premier livre, j’ai raconté tout ce que Jésus a fait et enseigné depuis le début jusqu’au jour où il est monté au ciel. Il a choisi des hommes comme apôtres, et avant de monter au ciel, il leur a donné ses commandements par la force de l’Esprit Saint. Après sa mort, Jésus se présente à ses apôtres, et il leur prouve de plusieurs façons qu’il est bien vivant. Pendant 40 jours, il se montre à eux et il leur parle du Royaume de Dieu. Un jour, pendant qu’il mange avec eux, il leur donne cet ordre: « Ne quittez pas Jérusalem, mais attendez ce que le Père a promis. Moi-même, je vous l’ai déjà annoncé: Jean a baptisé avec de l’eau, mais vous, dans quelques jours, vous serez baptisés dans l’Esprit Saint. » Les apôtres sont donc réunis avec Jésus et ils lui demandent: « Seigneur, est-ce maintenant que tu vas rétablir le royaume d’Israël? » Jésus leur répond: « Vous n’avez pas besoin de connaître le temps et le moment où ces choses doivent arriver. C’est mon Père qui décide cela, lui seul a le pouvoir de le faire. Mais vous allez recevoir une force, celle de l’Esprit Saint qui descendra sur vous. Alors vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu’au bout du monde. » Après que Jésus a dit cela, il monte au ciel sous les yeux de ses apôtres. Ensuite, un nuage le cache, et ils ne le voient plus. Mais pendant que Jésus s’éloigne, les apôtres continuent à regarder le ciel. Tout à coup, deux hommes en vêtements blancs sont à côté d’eux. Ils disent aux apôtres: « Hommes de Galilée, vous restez là à regarder le ciel. Pourquoi donc? Jésus vous a quittés pour aller vers le ciel. Et il reviendra de la même façon que vous l’avez vu aller vers le ciel. » Alors les apôtres quittent la colline appelée « mont des Oliviers » et ils retournent à Jérusalem. Ce n’est pas très loin, à un kilomètre environ. Quand ils arrivent à Jérusalem, ils vont dans une pièce, en haut d’une maison, c’est là qu’ils ont l’habitude de se réunir. Il y a Pierre, Jean, Jacques et André, Philippe et Thomas, Barthélemy et Matthieu, Jacques le fils d’Alphée, Simon le nationaliste et Jude le fils de Jacques. Tous prient fidèlement d’un seul cœur. Avec eux, il y a quelques femmes, Marie la mère de Jésus, et les frères de Jésus. Un jour, les croyants sont réunis, ils sont à peu près 120. Pierre se lève au milieu d’eux et il dit: « Frères, ce que le Saint-Esprit a annoncé dans les Livres Saints, cela devait se réaliser. Par la bouche de David, le Saint-Esprit a parlé de Judas. Ce Judas est devenu le guide de ceux qui ont arrêté Jésus. Pourtant il faisait partie de notre groupe d’apôtres et il avait reçu sa part de travail comme nous. Avec l’argent qu’on lui a donné pour son crime, Judas a acheté un champ, et là, il est tombé en avant. Son ventre s’est ouvert et tous ses intestins sont sortis. Tous les habitants de Jérusalem ont appris cela. C’est pourquoi, dans leur langue, ils ont appelé ce champ “Hakeldama”, c’est-à-dire “le champ du sang”. « Dans le livre des Psaumes, on lit: “Que sa maison devienne vide, et que personne ne l’habite.” « On lit aussi: “Un autre homme doit le remplacer dans son travail.” « Des hommes nous ont accompagnés pendant tout le temps où le Seigneur Jésus a marché avec nous: depuis que Jean l’a baptisé jusqu’au jour où il est monté au ciel. Il faut donc qu’un de ces hommes devienne avec nous témoin que Jésus s’est relevé de la mort. » Alors on en présente deux: Joseph, appelé Barsabbas, appelé aussi Justus, et Matthias. Les croyants se mettent à prier en disant: « Seigneur, tu connais le cœur de tous, montre-nous lequel de ces deux hommes tu choisis. Il sera apôtre et il prendra le travail que Judas a laissé pour aller à la place qui est la sienne. » Ensuite, on tire au sort pour savoir qui le Seigneur va choisir. C’est Matthias qui est choisi, et on l’ajoute au groupe des onze apôtres. Quand le jour de la Pentecôte arrive, les croyants sont réunis tous ensemble au même endroit. Tout à coup un bruit vient du ciel. C’est comme le souffle d’un violent coup de vent. Le bruit remplit toute la maison où ils sont assis. Alors ils voient apparaître des langues, comme des langues de feu. Elles se séparent et se posent sur chacun d’eux. Tous sont remplis de l’Esprit Saint et ils se mettent à parler d’autres langues. C’est l’Esprit qui leur donne de faire cela. À Jérusalem, il y a des Juifs venus de tous les pays du monde. Ce sont des gens fidèles à Dieu. Quand ils entendent ce bruit, ils se rassemblent en foule. Ils sont profondément surpris, parce que chacun entend les croyants parler dans sa langue. Ils sont très étonnés et pleins d’admiration et ils disent: « Tous ces gens qui parlent sont bien des Galiléens. Alors, comment chacun de nous peut-il les entendre parler dans la langue de ses parents? Nous venons du pays des Parthes, de Médie, d’Élam, de Mésopotamie, de Judée et de Cappadoce, du Pont et de la province d’Asie, de Phrygie, de Pamphylie. Nous venons aussi d’Égypte, de la partie de la Libye qui est près de Cyrène, de Rome, de Crète et d’Arabie. Parmi nous, certains sont juifs, et d’autres aussi obéissent à la loi de Moïse. Et pourtant, chacun de nous les entend annoncer dans sa langue les grandes choses que Dieu a faites. » Ils sont tous très étonnés et ne savent pas quoi penser. Ils se disent entre eux: « Qu’est-ce que cela veut dire? » Mais d’autres se moquent des croyants en disant: « Ils sont complètement ivres! » Alors Pierre, debout avec les onze apôtres, se met à dire d’une voix forte: « Frères juifs, et vous tous qui habitez à Jérusalem, vous devez comprendre ce qui se passe. Écoutez bien ce que je vais dire. Ces gens ne sont pas ivres, comme vous le pensez. En effet, il est seulement neuf heures du matin. Mais ce que le prophète Joël a annoncé, cela arrive maintenant. Voici ses paroles: “Dieu dit: Dans les derniers jours, je donnerai mon Esprit à tous. Vos fils et vos filles parleront de ma part. Je ferai voir des choses nouvelles à vos jeunes gens, j’enverrai des rêves à vos vieillards. Oui, en ces jours-là, je donnerai mon Esprit à mes serviteurs et à mes servantes, et ils parleront de ma part. Je ferai des choses extraordinaires en haut dans le ciel et des choses étonnantes en bas sur la terre. Il y aura du sang, du feu et des nuages de fumée. Le soleil deviendra sombre et la lune sera rouge comme du sang. Ensuite, le jour du Seigneur viendra, ce jour grand et magnifique. Alors tous ceux qui feront appel au Seigneur seront sauvés.” « Frères israélites, écoutez ce que je vais dire: Dieu vous a montré qui était Jésus de Nazareth. En effet, au milieu de vous, Dieu a fait par Jésus des miracles, des choses extraordinaires et étonnantes, vous le savez bien. Cet homme, on vous l’a livré. Dieu savait cela d’avance, et l’avait décidé. Vous avez supprimé Jésus en le faisant clouer sur une croix par des gens qui ne connaissaient pas Dieu. Mais Dieu l’a relevé en le délivrant des douleurs de la mort. En effet, la mort n’avait pas le pouvoir de le garder. David a parlé de Jésus en disant: “Je voyais sans cesse le Seigneur devant moi. Oui, quand il est près de moi, je ne tombe pas. Alors mon cœur se réjouit et ma bouche chante de joie. Et même dans la tombe, mon corps reposera plein d’espérance. Non, tu ne m’abandonneras pas dans le monde des morts, tu ne laisseras pas ton ami fidèle pourrir dans la tombe. Tu m’as montré les chemins qui conduisent à la vie, tu me rempliras de joie par ta présence.” » Pierre ajoute: « Frères, je peux vous le dire très clairement: notre ancêtre David est mort, on l’a enterré, et sa tombe est encore chez nous aujourd’hui. Mais David était prophète et il savait que Dieu lui avait fait ce serment: “Je mettrai un de tes enfants sur ton siège royal.” « David avait prévu que le Christ allait se relever de la mort. En effet, il a dit: “Dieu ne l’abandonnera pas dans le monde des morts, et son corps ne pourrira pas dans la tombe.” « Ce Jésus, Dieu l’a relevé de la mort, nous en sommes tous témoins. Dieu l’a fait monter jusqu’à sa droite, il a reçu du Père l’Esprit Saint promis et il nous l’a donné. Voilà ce que vous voyez et entendez maintenant. David n’est pas monté au ciel, et pourtant il a dit: “Le Seigneur déclare à mon Maître: viens t’asseoir à ma droite, je vais mettre tes ennemis sous tes pieds.” « Tout le peuple d’Israël doit donc le savoir de façon très sûre: ce Jésus que vous avez cloué sur une croix, Dieu l’a fait Seigneur et Christ. » Quand les gens entendent cela, ils sont très émus, ils demandent à Pierre et aux autres apôtres: « Frères, qu’est-ce que nous devons faire? » Pierre leur répond: « Changez votre vie! Chacun de vous doit se faire baptiser au nom de Jésus-Christ. Ainsi, Dieu pardonnera vos péchés et il vous donnera l’Esprit Saint. En effet, la promesse de Dieu est pour vous et pour vos enfants. Elle est pour tous ceux qui sont loin, pour tous ceux que le Seigneur notre Dieu appellera. » Pierre parle encore longtemps pour les persuader et les encourager. Il leur dit: « Les gens d’aujourd’hui sont mauvais. Quittez-les, et Dieu vous sauvera. » Ceux qui acceptent la parole de Pierre se font baptiser. Ce jour-là, à peu près 3 000 personnes s’ajoutent au groupe des croyants. Régulièrement et fidèlement, les croyants écoutent l’enseignement des apôtres. Ils vivent comme des frères et des sœurs, ils partagent le pain et ils prient ensemble. Les apôtres font beaucoup de choses extraordinaires et étonnantes, et les gens sont frappés de cela. Tous les croyants sont unis et ils mettent en commun tout ce qu’ils ont. Ils vendent leurs propriétés et leurs objets de valeur, ils partagent l’argent entre tous, et chacun reçoit ce qui lui est nécessaire. Chaque jour, d’un seul cœur, ils se réunissent fidèlement dans le temple. Ils partagent le pain dans leurs maisons, ils mangent leur nourriture avec joie et avec un cœur simple. Ils chantent la louange de Dieu, et tout le peuple les aime. Et chaque jour, le Seigneur ajoute à leur communauté ceux qui sont sauvés. Un jour, Pierre et Jean vont au temple pour la prière de trois heures de l’après-midi. Près de la porte du temple appelée « la Belle Porte », il y a un homme infirme depuis sa naissance. Chaque jour, on l’apporte et on le dépose là. Il demande de l’argent à ceux qui entrent dans le temple. L’infirme voit Pierre et Jean qui vont entrer, il leur demande de l’argent. Pierre et Jean tournent les yeux vers lui et Pierre lui dit: « Regarde-nous! » L’homme les regarde avec attention. Il pense: « Ils vont me donner quelque chose. » Pierre lui dit: « Je n’ai pas d’argent, je n’ai pas d’or, mais ce que j’ai, je te le donne: Au nom de Jésus-Christ de Nazareth, lève-toi et marche! » Pierre prend l’homme par la main droite pour l’aider à se lever. Aussitôt les pieds et les chevilles de l’infirme deviennent solides. Il se lève d’un bond et se met à marcher. Il entre avec Pierre et Jean dans le temple, il marche, il saute, il chante la louange de Dieu. Toute la foule le voit marcher et chanter la louange de Dieu. Les gens le reconnaissent: c’est lui qui était assis à la Belle Porte du temple pour mendier. Alors ils sont effrayés et très étonnés à cause de ce qui est arrivé à l’infirme. L’homme ne quitte plus Pierre et Jean. Toute la foule est très étonnée, elle court vers eux, le long des colonnes appelées « Colonnes de Salomon ». En voyant cela, Pierre dit à la foule: « Frères israélites, ce qui est arrivé vous étonne? Pourquoi donc? Pourquoi est-ce que vous nous regardez de cette façon? Vous avez l’air de penser: c’est Pierre et Jean qui ont fait marcher cet homme, parce qu’ils sont eux-mêmes puissants et fidèles à Dieu. Mais non! Le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob, le Dieu de nos ancêtres, a donné de la gloire à son serviteur Jésus. Vous, vous l’avez livré, vous l’avez rejeté devant Pilate. Pourtant celui-ci avait décidé de le libérer. Vous, vous avez rejeté celui qui est saint et juste et vous avez demandé que Pilate vous libère un assassin. Vous avez fait mourir le maître de la vie, mais Dieu l’a réveillé de la mort, nous en sommes témoins. Maintenant, vous voyez cet homme et vous le connaissez: c’est le nom de Jésus qui l’a guéri parce que nous croyons en lui. C’est la foi en Jésus qui lui a donné toute la santé, devant vous tous. « Pourtant, frères, je le sais bien, vous et vos chefs, vous avez agi de cette façon parce que vous ne saviez pas la vérité. Mais Dieu a réalisé ainsi ce qu’il avait annoncé par la bouche de tous les prophètes. Il avait dit que le Messie allait souffrir. Changez donc votre vie et revenez vers Dieu, pour qu’il efface vos péchés. Alors le Seigneur vous donnera des moments de repos et il enverra le Messie qu’il a choisi d’avance pour vous, c’est-à-dire Jésus. Mais pour le moment, il faut que Jésus-Christ reste au ciel, jusqu’au jour où tout sera remis en ordre. Depuis longtemps, Dieu a annoncé cela par la bouche des saints prophètes. En effet, Moïse a dit: “Le Seigneur votre Dieu vous enverra un prophète comme moi, ce sera un de vos frères. Vous écouterez tout ce qu’il vous dira. Ceux qui ne l’écouteront pas ne feront plus partie du peuple de Dieu et ils mourront.” Et les prophètes qui ont parlé depuis Samuel ont tous annoncé, l’un après l’autre, ce qui arrive ces jours-ci. C’est pour vous aussi qu’ils ont parlé. Dieu a fait alliance avec vos ancêtres, quand il a dit à Abraham: “Par les enfants de tes enfants, je bénirai toutes les familles de la terre.” Et cette alliance est pour vous. C’est d’abord pour vous que Dieu a fait venir son serviteur. Il l’a envoyé pour vous bénir, et il détournera chacun de vous de ses mauvaises actions. » Pierre et Jean sont en train de parler à la foule, quand les prêtres, le chef des gardes du temple et les Sadducéens arrivent près d’eux. Ils sont très en colère parce que Pierre et Jean enseignent la foule. Les deux apôtres annoncent que les morts peuvent revenir à la vie. En effet, ils disent: « Jésus s’est relevé de la mort. » Ils arrêtent Pierre et Jean et ils les mettent en prison jusqu’au jour suivant, car c’est déjà le soir. Beaucoup de ceux qui ont entendu la parole de Dieu deviennent croyants. Ils sont à peu près 5 000 personnes. Le jour suivant, les chefs religieux, les anciens et les maîtres de la loi se rassemblent à Jérusalem. Il y a Hanne le grand-prêtre, Caïphe, Jean, Alexandre et tous ceux qui sont de la famille du grand-prêtre. Ils font amener Pierre et Jean devant eux et ils leur demandent: « Vous avez guéri l’infirme par quel pouvoir? Vous avez fait cela au nom de qui? » Alors Pierre, rempli de l’Esprit Saint, leur dit: « Chefs du peuple et anciens, nous avons fait du bien à un infirme, et aujourd’hui on nous demande comment cet homme a été guéri. Vous tous et tout le peuple d’Israël, vous devez savoir une chose: c’est par le nom de Jésus-Christ de Nazareth que cet homme est là devant vous, en bonne santé. Ce Jésus-Christ, vous l’avez cloué sur une croix, mais Dieu l’a réveillé de la mort. Les Livres Saints disent de lui: “La pierre que vous, les constructeurs, avez rejetée est devenue la pierre principale.” Cette pierre, c’est Jésus. « C’est lui seul qui peut nous sauver. En effet, dans le monde entier, Dieu n’a donné aux hommes personne d’autre pour nous sauver. » Les membres du Tribunal religieux sont très étonnés. Ils voient que Pierre et Jean parlent avec assurance. Et en même temps, ils se rendent compte que ce sont des hommes simples et sans instruction. Ils reconnaissent que Pierre et Jean étaient avec Jésus. Ils voient aussi l’homme guéri, debout à côté des deux apôtres. Ceux du Tribunal ne trouvent rien à répondre. Alors ils leur donnent cet ordre: « Sortez de la salle du Tribunal! » Et ils se mettent à discuter entre eux. Ils disent: « Qu’est-ce que nous allons faire de ces gens-là? Ils ont fait un miracle, c’est sûr, et tous les habitants de Jérusalem le savent, nous ne pouvons pas dire le contraire. Mais il faut éviter que cette nouvelle se répande partout dans le peuple. Nous allons donc les menacer, pour qu’ils ne parlent plus à personne du nom de Jésus. » Ils appellent Pierre et Jean et leur disent: « Arrêtez complètement de parler et d’enseigner au nom de Jésus. » Mais les deux apôtres leur répondent: « Qu’est-ce qui est juste aux yeux de Dieu: vous écouter, vous, ou écouter Dieu? Décidez vous-mêmes! En tout cas, nous ne pouvons pas nous taire sur ce que nous avons vu et entendu. » Ceux du Tribunal menacent encore les deux apôtres, ensuite ils les libèrent. Ils n’ont pas trouvé de raison pour les punir. En effet, tout le peuple chante la gloire de Dieu à cause de ce qui est arrivé. L’homme qui a été guéri par ce miracle a plus de 40 ans. Quand Pierre et Jean sont libérés, ils vont voir leurs amis et ils leur racontent tout ce que les chefs des prêtres et les anciens ont dit. Ils entendent cela. Alors tous se mettent à prier Dieu d’un seul cœur en disant: « Maître, c’est toi qui as fait le ciel, la terre, la mer et tout ce qu’ils contiennent. Tu as donné ton Esprit Saint à David, notre ancêtre et ton serviteur. Tu as dit par sa bouche: “Les peuples s’agitent, pourquoi? Ils font des projets, mais pour rien. Les rois de la terre se préparent au combat. Ceux qui ont le pouvoir se réunissent contre le Seigneur et contre le roi choisi par lui.” « C’est bien vrai, Hérode Antipas et Ponce Pilate se sont réunis dans cette ville, avec les étrangers et les tribus d’Israël. C’était contre Jésus, ton serviteur saint, que tu as choisi comme Messie. De cette façon, ils ont fait tout ce que tu as décidé d’avance, tout ce que tu as voulu avec puissance. Et maintenant, Seigneur, vois comme ils nous menacent. Donne à tes serviteurs d’annoncer ta parole avec une totale assurance. Étends la main pour qu’il y ait des guérisons, des choses étonnantes et extraordinaires, par le nom de Jésus, ton serviteur saint. » Quand ils ont fini de prier, l’endroit où ils sont réunis se met à trembler. Ils sont tous remplis de l’Esprit Saint et ils annoncent la parole de Dieu avec assurance. La foule des croyants est très unie par le cœur et par l’esprit. Personne ne dit: « Cela, c’est à moi! », mais ils mettent tout en commun. Avec une grande force, les apôtres témoignent que Jésus s’est relevé de la mort, et Dieu leur montre son amour de mille manières. Parmi eux, personne ne manque de rien. En effet, tous ceux qui ont des champs ou des maisons les vendent, ils apportent l’argent de ce qu’ils ont vendu et ils le donnent aux apôtres. Ensuite, on distribue l’argent, et chacun reçoit ce qui lui est nécessaire. Il y a ainsi un certain Joseph, un lévite né à Chypre. Les apôtres l’appellent Barnabas, ce qui veut dire « l’homme qui encourage ». Il a un champ, il le vend, il apporte l’argent et le donne aux apôtres. Un homme appelé Ananias, en accord avec sa femme Saphira, vend une propriété. Toujours avec l’accord de sa femme, il garde une partie de l’argent pour lui. Ananias apporte le reste et le donne aux apôtres. Mais Pierre lui dit: « Ananias, tu as ouvert ton cœur à Satan. Pourquoi donc? Tu as menti à l’Esprit Saint et tu as gardé une partie de l’argent du champ. Tu pouvais garder le champ, ou bien tu pouvais le vendre et faire ce que tu voulais avec l’argent. Comment est-ce que tu as pu décider dans ton cœur d’agir ainsi? Ce n’est pas à nous que tu as menti, mais c’est à Dieu! » En entendant ces paroles, Ananias tombe et il meurt. Tous ceux qui apprennent cela ont très peur. Les jeunes gens viennent envelopper le corps et ils l’emportent pour l’enterrer. À peu près trois heures plus tard, la femme d’Ananias arrive. Elle ne sait pas ce qui s’est passé. Pierre lui demande: « Dis-moi, est-ce que vous avez vendu le champ pour cette somme-là? » Elle répond: « Oui, pour cette somme-là. » Alors Pierre lui dit: « Comment est-ce que toi et ton mari, vous avez pu décider ensemble de provoquer l’Esprit du Seigneur? Écoute, ceux qui viennent d’enterrer ton mari sont là, à la porte. Ils vont t’emporter, toi aussi. » Au même moment, la femme tombe aux pieds de l’apôtre et elle meurt. Les jeunes gens entrent et ils voient qu’elle est morte. Ils l’emportent et l’enterrent auprès de son mari. Toute l’Église et tous ceux qui apprennent ce qui s’est passé ont très peur. Les apôtres font beaucoup de choses étonnantes et extraordinaires dans le peuple. Les croyants se réunissent tous ensemble le long des Colonnes de Salomon, mais personne d’autre n’ose venir avec eux. Pourtant les gens disent beaucoup de bien d’eux. Une foule de plus en plus grande d’hommes et de femmes croient au Seigneur et ils s’ajoutent au groupe des croyants. Et même, on sort les malades dans les rues, on les place sur des lits ou des nattes. En effet, les gens espèrent ceci: quand Pierre passera, son ombre touchera au moins l’un ou l’autre parmi eux. Une foule de gens vient aussi des villages qui sont près de Jérusalem. Ils amènent des malades et des gens qui ont des esprits mauvais, et tous sont guéris. Alors le grand-prêtre et tous ceux qui sont avec lui, c’est-à-dire le groupe des Sadducéens, sont très jaloux et ils décident d’agir. Ils arrêtent les apôtres et les mettent dans la prison publique. Mais, pendant la nuit, un ange du Seigneur ouvre les portes de la prison. Il fait sortir les apôtres et leur dit: « Allez dans le temple. Et là, annoncez au peuple toutes les paroles de la vie nouvelle. » Les apôtres obéissent. Le matin, très tôt, ils vont dans le temple et ils se mettent à enseigner. À ce moment-là, le grand-prêtre et ceux qui sont avec lui réunissent le Tribunal religieux, c’est-à-dire le Conseil des anciens du peuple d’Israël. Ils envoient chercher les apôtres à la prison, mais quand les gardes arrivent à la prison, ils ne les trouvent pas. Ils retournent au Tribunal et ils apportent cette nouvelle: « Nous avons trouvé la prison très bien fermée. Les gardiens étaient devant les portes, mais quand nous avons ouvert, nous n’avons trouvé personne à l’intérieur! » Le chef des gardes du temple et les chefs des prêtres entendent cela, et ils sont très étonnés au sujet des apôtres. Ils se demandent ce qui va arriver. Mais quelqu’un vient et leur dit: « Les hommes que vous avez mis en prison sont maintenant dans le temple et ils enseignent le peuple! » Alors le chef des gardes part avec ses soldats. Ils ramènent les apôtres, mais ils ne leur font pas de mal. En effet, ils ont peur que le peuple leur lance des pierres. Les gardes amènent les apôtres devant le Tribunal religieux. Le grand-prêtre les interroge. Il leur dit: « Nous vous avions sévèrement interdit d’enseigner au nom de cet homme-là, mais vous, vous avez rempli Jérusalem de votre enseignement! Vous voulez donc nous rendre responsables de sa mort! » Pierre et les autres apôtres répondent: « Il faut obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes. Vous, vous avez tué Jésus en le clouant sur une croix, mais le Dieu de nos ancêtres l’a réveillé de la mort. Dieu l’a élevé par sa puissance. Il l’a fait Chef et Sauveur, pour que le peuple d’Israël change sa vie et reçoive le pardon de ses péchés. Nous sommes témoins de tout cela, nous et l’Esprit Saint, que Dieu a donné à ceux qui lui obéissent. » Quand les membres du Tribunal entendent ces paroles, ils sont furieux et ils veulent faire mourir les apôtres. Mais parmi eux, quelqu’un se lève. C’est un Pharisien appelé Gamaliel. Il est maître de la loi, et tout le peuple le respecte. Il demande de faire sortir les apôtres un moment et il dit: « Israélites, faites attention à ce que vous allez leur faire. Il n’y a pas longtemps, on a vu un homme appelé Theudas. Il disait qu’il était quelqu’un d’important, et 400 hommes environ l’ont suivi. Mais on l’a tué, et tous ceux qui étaient avec lui sont partis de tous les côtés et ils ont tous disparu. Ensuite, on a vu Judas le Galiléen. Il a entraîné beaucoup de monde avec lui. C’était au moment où l’empereur avait donné l’ordre de compter les habitants du pays. Mais Judas est mort, lui aussi, et tous ceux qui étaient avec lui sont partis de tous les côtés. Maintenant donc, je vous dis une chose: ne vous occupez plus de ces gens-là et laissez-les partir. Si leur projet et leur action viennent des hommes, cela disparaîtra. Mais si leur projet et leur action viennent de Dieu, vous ne pourrez pas les faire disparaître. Attention, il ne faut pas que Dieu nous trouve parmi ses ennemis! » Les gens du Tribunal sont d’accord avec Gamaliel. Ils font venir les apôtres et ils les font frapper. Ils leur commandent de ne plus parler au nom de Jésus, puis ils les libèrent. Les apôtres quittent le Tribunal. Ils sont tout joyeux parce que Dieu les a jugés dignes de souffrir pour le nom de Jésus. Chaque jour, dans le temple et dans les maisons, ils continuent à enseigner et à annoncer cette Bonne Nouvelle: Jésus est le Messie. À ce moment-là, le nombre des disciples devient de plus en plus grand, et les Juifs qui parlent grec se plaignent des Juifs du pays. Ils disent: « Chaque jour, au moment où on distribue la nourriture, on oublie les veuves de notre groupe. » Alors les douze apôtres réunissent l’ensemble des autres disciples, et ils leur disent: « Nous ne devons pas cesser d’annoncer la parole de Dieu pour nous occuper des repas. C’est pourquoi, frères, choisissez parmi vous sept hommes que tout le monde respecte, remplis d’Esprit Saint et de sagesse. Nous leur confierons le service des repas et nous, nous continuerons fidèlement à prier et à annoncer la parole de Dieu. » L’assemblée entière est d’accord avec eux. On choisit Étienne, un homme rempli de foi et d’Esprit Saint. On choisit aussi Philippe, Procore, Nicanor, Timon, Parménas et Nicolas, un homme d’Antioche de Syrie, qui obéit à la loi de Moïse. On les amène devant les apôtres. Les apôtres prient pour eux en posant les mains sur leur tête. La parole de Dieu est de plus en plus connue. À Jérusalem, il y a de plus en plus de disciples. De très nombreux prêtres juifs croient en Jésus. Dieu a donné à Étienne sa force et son amour. Alors il fait des choses extraordinaires et étonnantes dans le peuple. Des Juifs de Cyrène et d’Alexandrie ont l’habitude d’aller dans la maison de prière appelée « Maison de prière des esclaves libérés ». Avec des Juifs de Cilicie et de la province d’Asie, ils se mettent à discuter avec Étienne, mais ils ne peuvent pas avoir raison contre lui. En effet, l’Esprit Saint lui donne la sagesse pour parler. Alors ils paient des gens pour qu’ils disent: « Nous avons entendu Étienne parler contre Moïse et contre Dieu. » Ainsi, ils excitent le peuple, les anciens et les maîtres de la loi. Puis ils s’approchent d’Étienne, ils l’arrêtent et le conduisent devant le Tribunal. Ils amènent aussi de faux témoins qui disent: « Cet homme parle sans arrêt contre le saint temple et contre la loi de Moïse! Nous l’avons entendu dire: “Jésus de Nazareth détruira ce temple et il changera les coutumes que Moïse nous a données.” » Tous les membres du Tribunal regardent Étienne. Son visage ressemble à celui d’un ange. Le grand-prêtre demande à Étienne: « Ce qu’on dit de toi, est-ce que c’est vrai? » Étienne répond: « Frères et pères, écoutez-moi. Le Dieu glorieux s’est montré à Abraham notre ancêtre, quand celui-ci était en Mésopotamie. C’était avant qu’Abraham parte habiter à Haran. Dieu lui a dit: “Quitte ton pays et ta famille et va dans le pays que je te montrerai.” Alors Abraham a quitté le pays des Babyloniens et il est allé habiter à Haran. Ensuite, le père d’Abraham est mort, et Dieu a fait passer Abraham de Haran dans le pays où vous habitez maintenant. Là, Dieu n’a donné aucune propriété à Abraham, pas même un petit morceau de terrain. Mais il lui a fait cette promesse: “Je te donnerai ce pays, tu le posséderas, toi et tes enfants après toi.” Pourtant Abraham n’avait pas d’enfant. Dieu lui a dit: “Les enfants de tes enfants vivront dans un pays étranger. Là, ils deviendront esclaves, et on leur fera du mal pendant 400 ans.” Mais Dieu a dit aussi: “Moi, je jugerai le peuple qui fera d’eux ses esclaves. Ensuite, ils partiront et ils viendront m’adorer ici.” Puis Dieu a fait alliance avec Abraham. Le signe qui montre cette alliance, c’est la circoncision. Ainsi, Abraham a circoncis son fils Isaac une semaine après sa naissance. Isaac a circoncis son fils Jacob, et Jacob a circoncis ses fils, nos douze ancêtres. « Nos ancêtres ont été jaloux de leur frère Joseph. Ils l’ont vendu comme esclave en Égypte. Mais Dieu était avec Joseph, il l’a délivré de toutes ses souffrances. Il lui a donné la sagesse pour parler au Pharaon, roi d’Égypte. Il lui a donné aussi d’être agréable à ce roi. Celui-ci l’a nommé gouverneur d’Égypte et responsable de toutes ses affaires. Mais voilà qu’il y a une famine dans toute l’Égypte et tout le pays de Canaan. Les gens souffrent beaucoup, et nos ancêtres ne trouvent plus de nourriture. Jacob entend dire qu’il y a du blé en Égypte, il envoie nos ancêtres une première fois. Quand ils y vont pour la deuxième fois, Joseph se fait reconnaître par ses frères. Alors le roi d’Égypte apprend quelle est la famille de Joseph. Joseph envoie chercher son père Jacob et toute sa famille. En tout, il y a 75 personnes. Jacob vient donc en Égypte, il meurt là, et nos ancêtres aussi. On transporte leurs corps à Sichem, et on les enterre dans la tombe qu’Abraham a achetée avec de l’argent aux fils de Hamor, à Sichem. « Le moment approche où Dieu va faire ce qu’il a promis à Abraham. Notre peuple devient alors de plus en plus nombreux en Égypte. Mais un jour, un nouveau roi commence à gouverner. Ce roi n’a pas connu Joseph. Il trompe notre peuple et il fait du mal à nos ancêtres. Il les oblige à abandonner leurs bébés, pour qu’ils meurent. C’est à ce moment-là que Moïse vient au monde. Il est très beau, et Dieu l’aime. Pendant trois mois, Moïse est nourri dans la maison de son père. Ensuite il est abandonné. La fille du roi d’Égypte le prend chez elle et elle l’élève comme son propre fils. Ainsi Moïse apprend toute la science des Égyptiens. C’est un homme qui parle et agit avec puissance. « Quand il a 40 ans, il décide d’aller voir ses frères, les Israélites. Il voit un Égyptien faire du mal à un Israélite. Moïse veut défendre l’homme attaqué et, pour le venger, il tue l’Égyptien. Il pense: “Mes frères vont comprendre que Dieu veut se servir de moi pour les sauver”, mais les Israélites ne comprennent pas. Le jour suivant, Moïse en rencontre deux qui se battent. Il veut faire la paix entre eux et il leur dit: “Mes amis, vous êtes frères. Pourquoi est-ce que vous vous faites du mal?” Mais celui qui est en train d’attaquer son frère repousse Moïse et lui dit: “Qui t’a demandé d’être notre chef et notre juge? Est-ce que tu veux me tuer comme tu as tué l’Égyptien hier?” Quand Moïse entend cela, il s’enfuit. Il va vivre à l’étranger, dans le pays de Madian. Là, il a deux fils. « Au bout de 40 ans, dans le désert du mont Sinaï, un ange se montre à Moïse, dans la flamme d’un buisson en feu. Quand Moïse voit cela, il est étonné. Il s’approche pour regarder. Alors il entend le Seigneur lui dire: “Je suis le Dieu de tes ancêtres, le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob.” Moïse tremble de peur et il n’ose plus regarder. Le Seigneur lui dit: “Enlève tes sandales. En effet, cet endroit est un lieu saint. J’ai vu la souffrance de mon peuple en Égypte, je l’ai entendu gémir. Je suis descendu pour le libérer. Et maintenant, va, je t’envoie en Égypte.” « Avant, les Israélites avaient rejeté Moïse en lui disant: “Qui t’a demandé d’être notre chef et notre juge?” Eh bien, ce même Moïse, Dieu l’envoie pour conduire et libérer son peuple. Il lui commande cela par l’intermédiaire de l’ange que Moïse a vu dans le buisson. C’est Moïse qui a fait sortir d’Égypte les Israélites. Il a accompli des choses extraordinaires et étonnantes, en Égypte, à la mer Rouge et au désert, pendant 40 ans. C’est encore Moïse qui a dit aux Israélites: “Dieu vous enverra un prophète comme moi, ce sera un de vos frères.” Quand le peuple était rassemblé au désert, Moïse était là. Il servait d’intermédiaire entre l’ange qui lui parlait sur le mont Sinaï et nos ancêtres. Ainsi, Moïse recevait de Dieu les paroles de vie pour nous les faire connaître. « Mais nos ancêtres n’ont pas voulu lui obéir, ils l’ont repoussé, ils voulaient retourner en Égypte. Ils ont dit à Aaron: “Fais-nous des dieux qui marchent devant nous. En effet, ce Moïse nous a fait sortir d’Égypte, mais nous ne savons pas ce qu’il est devenu.” Alors ils fabriquent un veau et ils offrent un sacrifice à cette statue. Ils sont si contents d’avoir ce veau qu’ils font une fête. Mais Dieu ne les regarde plus, il les laisse adorer les étoiles du ciel. On lit cela dans le livre des prophètes: “Peuple d’Israël, est-ce que vous m’avez offert des animaux et d’autres sacrifices, pendant 40 ans, dans le désert? Non! Mais vous avez porté la tente du dieu Molok. Vous avez porté l’étoile de votre dieu Réphan. Ce sont les objets que vous avez faits pour les adorer. C’est pourquoi je vous emmènerai prisonniers, plus loin que Babylone.” « Dans le désert, nos ancêtres avaient la tente de la rencontre avec Dieu. Moïse l’a construite comme Dieu l’a commandé. Il l’a faite d’après le modèle qu’il a vu. Plus tard, les enfants de nos ancêtres ont reçu cette tente à leur tour. Avec Josué, ils ont occupé le pays des peuples que Dieu a chassés devant eux. Ils ont amené la tente dans ce pays, et elle est restée là jusqu’au temps de David. David plaisait à Dieu. Alors il lui a demandé l’autorisation de construire un abri pour le Dieu de Jacob. Mais c’est Salomon qui a construit une maison pour Dieu. « Pourtant le Très-Haut n’habite pas dans des maisons construites par les hommes. Il a dit cela par le prophète: “Le ciel est mon siège royal, et la terre est le lieu où je pose mes pieds. Quelle maison est-ce que vous pourrez me bâtir? Quel est le lieu où je peux habiter? En effet, c’est moi qui ai créé tout cela.” » Étienne dit encore aux gens du Tribunal: « Vous êtes des hommes têtus, vos cœurs et vos oreilles sont fermés à Dieu. Vous résistez toujours à l’Esprit Saint. Vous êtes comme vos ancêtres! Ils ont fait souffrir tous les prophètes! Ils ont même tué ceux qui annonçaient la venue du Juste. Et maintenant, vous, vous avez livré le Juste et vous l’avez tué! Vous avez reçu la loi de Dieu par l’intermédiaire des anges, mais vous n’avez pas obéi à cette loi! » Quand les gens du Tribunal entendent cela, ils deviennent furieux. Ils grincent des dents, parce qu’ils sont en colère contre Étienne. Mais lui, rempli de l’Esprit Saint, regarde vers le ciel: il voit la gloire de Dieu, et Jésus debout à la droite de Dieu. Il dit: « Je vois le ciel ouvert et le Fils de l’homme debout à la droite de Dieu. » Alors ceux qui ont entendu ces paroles poussent de grands cris et se bouchent les oreilles. Ils se précipitent tous ensemble sur Étienne, ils le font sortir de la ville et se mettent à lui jeter des pierres. Ils ont laissé leurs vêtements aux pieds d’un jeune homme appelé Saul. Pendant qu’on lui jette des pierres, Étienne prie en disant: « Seigneur Jésus, reçois ma vie. » Ensuite, il tombe à genoux et il crie de toutes ses forces: « Seigneur, pardonne-leur ce péché! » Après qu’il a dit cela, il meurt. Et Saul est d’accord avec ceux qui ont tué Étienne. Ce jour-là, on commence à faire souffrir très durement l’Église de Jérusalem. Tous les croyants, sauf les apôtres, s’en vont un peu partout dans les régions de Judée et de Samarie. Des gens fidèles à Dieu enterrent Étienne et ils pleurent beaucoup sur lui. Mais il y a Saul: il veut détruire l’Église. Il va dans toutes les maisons, il fait sortir les croyants, les hommes et les femmes, et il les jette en prison. Les croyants qui sont partis de tous les côtés vont d’un endroit à l’autre, en annonçant la Bonne Nouvelle. Philippe va dans une ville de Samarie, et là, il annonce le Messie. D’un commun accord, les habitants viennent en foule, et ils écoutent avec attention ce qu’il dit. En effet, ils entendent parler des choses extraordinaires qu’il fait et ils les voient. Des esprits mauvais sortent de nombreux malades, en poussant de grands cris, beaucoup de paralysés et d’infirmes sont guéris. Alors la joie est grande dans cette ville. Un homme appelé Simon habite dans cette ville depuis un certain temps. Il pratique la magie et il étonne beaucoup les gens de Samarie. Il dit qu’il est quelqu’un d’important, et tous, les plus jeunes comme les plus vieux, l’écoutent avec attention. On dit: « Cet homme, c’est la puissance de Dieu, celle qu’on appelle la “Grande Puissance”! » Depuis longtemps, Simon étonne beaucoup les gens avec sa magie, c’est pourquoi ils l’écoutent avec attention. Mais maintenant, Philippe leur annonce la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ et du Royaume de Dieu. Tous ceux qui le croient, des hommes et des femmes, se font baptiser. Même Simon devient croyant, il se fait baptiser et il ne quitte plus Philippe. En voyant les miracles et les choses extraordinaires qui arrivent, c’est lui qui est très étonné! À Jérusalem, les apôtres apprennent que les gens de Samarie ont reçu la parole de Dieu, ils leur envoient donc Pierre et Jean. Quand les deux apôtres arrivent en Samarie, ils prient pour que les croyants reçoivent l’Esprit Saint. En effet, l’Esprit Saint n’est encore descendu sur personne parmi eux. Ils ont seulement été baptisés au nom du Seigneur Jésus. Alors Pierre et Jean posent les mains sur leur tête, et ils reçoivent l’Esprit Saint. Simon voit que les croyants reçoivent l’Esprit Saint quand les apôtres posent les mains sur leur tête. C’est pourquoi il offre de l’argent à Pierre et à Jean en leur disant: « Donnez-moi ce pouvoir, à moi aussi. De cette façon, quand je poserai les mains sur la tête de quelqu’un, cette personne recevra l’Esprit Saint. » Mais Pierre lui répond: « Que ton argent soit détruit, et toi aussi! Tu as cru que tu pouvais acheter avec de l’argent ce que Dieu donne gratuitement. Ce qui se passe ici n’est pas pour toi, tu n’as pas le droit d’y participer! En effet, pour Dieu, ton intention est mauvaise. Ce que tu as fait est mal, reconnais cela et prie le Seigneur. Il va peut-être pardonner ces mauvaises pensées. Oui, je le vois, tu es rempli d’envie et prisonnier du péché! » Simon répond à Pierre et à Jean: « Priez vous-mêmes le Seigneur pour moi, alors rien de ce que vous avez dit ne pourra m’arriver. » Les deux apôtres rendent témoignage en annonçant la parole du Seigneur, puis ils retournent à Jérusalem. En chemin, ils font connaître la Bonne Nouvelle dans beaucoup de villages de Samarie. L’ange du Seigneur dit à Philippe: « Pars vers le sud, sur la route qui va de Jérusalem à Gaza. En ce moment, il n’y a personne sur la route. » Philippe part tout de suite. En chemin, il voit un homme. C’est un eunuque éthiopien, un fonctionnaire important. C’est lui qui s’occupe de toutes les richesses de Candace, la reine d’Éthiopie. Il est venu à Jérusalem pour adorer Dieu et il retourne chez lui. Il est assis dans une voiture à cheval et lit le livre du prophète Ésaïe. L’Esprit Saint dit à Philippe: « Avance, va jusqu’à cette voiture! » Philippe y va en courant. Il entend l’Éthiopien qui lit le livre du prophète Ésaïe. Philippe lui demande: « Est-ce que tu comprends ce que tu lis? » L’homme répond: « Comment est-ce que je peux comprendre? Personne ne m’explique! » Et il invite Philippe à monter dans la voiture et à s’asseoir à côté de lui. Il est en train de lire ce passage d’Ésaïe: « Il est comme un mouton qu’on mène à la boucherie, comme un agneau qui ne crie pas quand on lui coupe sa laine. Il garde le silence. On le compte pour rien et on ne lui fait pas justice. Qui pourra parler de ses enfants? Personne! En effet, on a supprimé sa vie de la terre. » L’Éthiopien demande à Philippe: « S’il te plaît, dis-moi: le prophète parle de qui? De lui-même ou de quelqu’un d’autre? » Alors Philippe prend la parole. À partir de ce passage des Livres Saints, il lui annonce la Bonne Nouvelle de Jésus. Ils continuent leur chemin et arrivent à un endroit où il y a de l’eau. L’Éthiopien dit à Philippe: « Voici de l’eau. Qu’est-ce qui empêche que je sois baptisé? » [] Il fait arrêter la voiture. Philippe et l’Éthiopien descendent tous les deux dans l’eau, et Philippe le baptise. Quand ils sortent de l’eau, l’Esprit du Seigneur enlève Philippe. L’Éthiopien ne le voit plus, mais il continue son chemin, tout joyeux. Philippe se retrouve à Azoth, puis il part pour Césarée. En chemin, il annonce la Bonne Nouvelle dans toutes les villes où il passe. Pendant ce temps, Saul ne pense qu’à menacer et à faire mourir les disciples du Seigneur. Il va voir le grand-prêtre et lui demande des lettres pour les chefs juifs de Damas. Alors, si Saul trouve des gens, des hommes ou des femmes, qui suivent le chemin de Jésus, il pourra les arrêter et les emmener à Jérusalem. Saul est encore sur la route et il approche de Damas. Tout à coup, une lumière venue du ciel brille autour de lui. Il tombe par terre et il entend une voix qui lui dit: « Saul, Saul, pourquoi est-ce que tu me fais souffrir? » Il demande: « Seigneur, qui es-tu? » La voix répond: « Je suis Jésus, c’est moi que tu fais souffrir. Mais relève-toi et entre dans la ville, là, on te dira ce que tu dois faire. » Les gens qui voyagent avec Saul se sont arrêtés. Ils n’osent pas dire un mot. Ils entendent la voix, mais ils ne voient personne. Saul se relève, il a les yeux ouverts, mais il est aveugle. On le prend par la main pour le conduire à Damas. Et pendant trois jours, il reste aveugle, il ne mange rien et il ne boit rien. À Damas, il y a un disciple appelé Ananias. Le Seigneur se montre à lui et lui dit: « Ananias! » Ananias répond: « Oui, Seigneur, me voici! » Le Seigneur lui dit: « Va tout de suite dans la rue Droite, entre dans la maison de Judas, et demande un certain Saul de Tarse. Il est en train de prier, et voici ce que je lui ai montré: un homme appelé Ananias est entré et il a posé les mains sur sa tête pour qu’il retrouve la vue. » Ananias répond: « Seigneur, j’ai entendu beaucoup de gens parler de cet homme. Je sais tout le mal qu’il a fait à tes disciples, à Jérusalem. Et les chefs des prêtres lui ont donné le pouvoir d’arrêter ici également tous ceux qui font appel à ton nom. » Mais le Seigneur dit à Ananias: « Va trouver cet homme. Je l’ai choisi et je vais me servir de lui. Il fera connaître mon nom aux peuples étrangers, à leurs rois et aussi au peuple d’Israël. Je lui montrerai moi-même tout ce qu’il doit souffrir à cause de mon nom. » Ananias part et arrive dans la maison. Il pose les mains sur la tête de Saul en lui disant: « Saul, mon frère, c’est le Seigneur qui m’envoie. C’est ce Jésus qui s’est montré à toi sur la route où tu marchais. Il m’envoie pour que tu retrouves la vue et que tu sois rempli de l’Esprit Saint. » À ce moment-là, des sortes d’écailles tombent des yeux de Saul, et il retrouve la vue. Il se lève et il est baptisé. Puis il mange et il reprend des forces. Saul reste quelques jours avec les disciples à Damas. Il se met aussitôt à annoncer dans les maisons de prière des Juifs: « Jésus est le Fils de Dieu! » Tous ceux qui l’entendent sont très étonnés et ils disent: « Mais cet homme-là, c’est bien lui qui faisait souffrir à Jérusalem ceux qui prient au nom de Jésus! Il est même venu ici pour arrêter les croyants et pour les amener aux chefs des prêtres! » Mais Saul parle avec encore plus d’assurance. Il prouve que Jésus est le Messie. Et les Juifs qui habitent Damas ne savent plus ce qu’il faut lui répondre. Au bout d’un certain temps, ils décident de faire mourir Saul. Mais Saul apprend cela. Jour et nuit, on surveille les portes de la ville, pour le prendre et le faire mourir. Une nuit, les disciples de Saul le mettent dans un grand panier, et ils le font descendre de l’autre côté du mur de la ville. Quand Saul arrive à Jérusalem, il essaie d’entrer dans le groupe des disciples, mais tous ont peur de lui. En effet, personne ne croit que Saul est vraiment un disciple. Alors Barnabas le prend avec lui et il l’emmène voir les apôtres. Barnabas leur raconte ceci: « Sur la route, Saul a vu le Seigneur, et le Seigneur lui a parlé. À Damas, Saul a annoncé avec assurance la Bonne Nouvelle au nom de Jésus. » À partir de ce moment, Saul est avec les apôtres. Il va et vient avec eux dans Jérusalem, il annonce avec assurance la Bonne Nouvelle au nom du Seigneur. Il rencontre les Juifs qui parlent grec et discute avec eux, mais eux cherchent à le faire mourir. Quand les croyants apprennent cela, ils conduisent Saul à Césarée, puis ils le font partir pour Tarse. À ce moment-là, l’Église est en paix, dans toute la Judée, la Galilée et la Samarie. Elle grandit et elle vit en respectant le Seigneur avec confiance. Avec l’aide de l’Esprit Saint, les croyants deviennent de plus en plus nombreux. Pierre voyage dans tout le pays. Un jour, il va chez les croyants qui habitent à Lydda. Là, il trouve un homme appelé Énée. Cet homme est couché sur son lit depuis huit ans, il est paralysé. Pierre lui dit: « Énée, Jésus-Christ te guérit! Lève-toi et fais toi-même ton lit! » L’homme se lève tout de suite. Tous les habitants de Lydda et de Saron voient cela, alors ils se tournent vers le Seigneur. À Joppé, il y avait une femme croyante appelée Tabita. En grec, on traduit ce nom par « Dorcas », ce qui veut dire « gazelle ». Elle passait tout son temps à faire le bien et à aider les pauvres. Un jour, elle tombe malade et elle meurt. On lave son corps et on le met dans une pièce en haut de la maison. Les disciples de Joppé apprennent que Pierre est à Lydda, et Lydda n’est pas loin de Joppé. Alors ils envoient deux hommes pour dire à Pierre: « S’il te plaît, viens vite chez nous! » Pierre part avec eux tout de suite. Quand il arrive, on le conduit dans la pièce en haut de la maison. Toutes les veuves s’approchent de lui en pleurant. Elles lui montrent les chemises et les vêtements que Dorcas faisait quand elle vivait encore. Pierre fait sortir tout le monde, il se met à genoux et il prie. Ensuite, il se tourne vers le corps et dit: « Tabita, lève-toi! » Tabita ouvre les yeux et, quand elle voit Pierre, elle s’assoit. Pierre lui prend la main et l’aide à se lever. Ensuite, il appelle les croyants et les veuves et il leur montre Tabita vivante. Tous les habitants de Joppé apprennent ce qui s’est passé, et beaucoup se mettent à croire au Seigneur. Pierre reste assez longtemps à Joppé. Il habite chez Simon, un artisan qui travaille le cuir. À Césarée, il y a un homme appelé Corneille. Il est officier dans le régiment romain appelé « régiment italien ». Avec toute sa famille, il adore Dieu fidèlement. Il aide beaucoup les pauvres du peuple juif et prie Dieu régulièrement. Un jour, vers trois heures de l’après-midi, un ange de Dieu se montre à lui, Corneille le voit clairement. L’ange entre chez lui et lui dit: « Corneille! » Celui-ci regarde l’ange et il a peur. Il dit: « Qu’est-ce qu’il y a, Seigneur? » L’ange lui répond: « Dieu a accepté tes prières et les dons que tu fais aux pauvres, il ne t’oublie pas. Maintenant, envoie des hommes à Joppé pour faire venir un certain Simon qu’on appelle aussi Pierre. Il habite chez un autre Simon, un artisan qui travaille le cuir. Sa maison est au bord de la mer. » Ensuite, l’ange qui parlait à Corneille s’en va. Alors Corneille appelle deux serviteurs et un de ses soldats. Celui-ci est à son service depuis longtemps, et c’est un homme fidèle à Dieu. Corneille leur raconte tout ce qui s’est passé et il les envoie à Joppé. Le jour suivant, les serviteurs et le soldat sont en route et ils approchent de la ville de Joppé. Vers midi, Pierre monte sur la terrasse de la maison pour prier. Il commence à avoir faim et il veut manger. Pendant qu’on lui prépare un repas, Pierre voit quelque chose qui vient de Dieu. Il voit le ciel ouvert et un objet qui descend du ciel. Cet objet ressemble à une grande toile qu’on tient par les quatre coins. Elle vient se poser par terre. Dedans, il y a toutes sortes d’animaux: des animaux à quatre pattes, ceux qui rampent sur la terre et des oiseaux. Une voix dit: « Pierre, lève-toi! Tue et mange! » Pierre répond: « Non, Seigneur! Je n’ai jamais mangé de nourriture interdite ou impure! » Il entend la voix une deuxième fois. Elle lui dit: « Ce que Dieu a rendu pur, ne dis pas que c’est interdit! » Cela se produit trois fois, et tout de suite après, l’objet est emporté dans le ciel. Pierre ne sait pas ce qu’il faut en penser. Il se demande: « Que veut dire ce que j’ai vu? » Pendant ce temps, les hommes envoyés par Corneille ont cherché la maison de Simon. Et maintenant, ils sont là, devant la porte. Ils appellent et demandent: « Est-ce que Simon-Pierre habite ici? » Pierre est toujours en train de réfléchir à ce qu’il a vu, mais l’Esprit Saint lui dit: « Il y a ici trois hommes qui te cherchent. Descends tout de suite et pars avec eux sans hésiter! C’est moi qui les ai envoyés. » Pierre descend et dit aux hommes: « Vous cherchez quelqu’un? C’est moi! Pourquoi êtes-vous venus? » Ils lui répondent: « Nous venons de la part de Corneille, un officier romain. C’est un homme droit qui adore Dieu, et tous les Juifs disent du bien de lui. Un ange de Dieu est venu lui donner ce conseil: “Fais venir Pierre dans ta maison et écoute ce qu’il va te dire.” » Alors Pierre fait entrer les trois hommes dans la maison et il les reçoit pour la nuit. Le jour suivant, Pierre part tout de suite avec les trois hommes. Quelques croyants de la ville de Joppé l’accompagnent. Le lendemain, il arrive à Césarée. Corneille l’attend déjà, il a rassemblé les gens de sa famille et ses meilleurs amis. Au moment où Pierre arrive, Corneille vient à sa rencontre. Il se jette à ses pieds pour le saluer avec grand respect. Mais Pierre le relève en lui disant: « Lève-toi! Je ne suis qu’un homme, moi aussi! » Et tout en parlant avec Corneille, il entre dans la maison. Là, Pierre voit beaucoup de gens rassemblés. Il leur dit: « Vous le savez, un Juif n’a pas le droit d’être l’ami d’un étranger ni d’entrer dans sa maison. Mais Dieu vient de me montrer une chose: je ne dois pas penser qu’une personne est impure et qu’il faut l’éviter. Je suis venu sans hésiter quand vous m’avez appelé. Je voudrais donc savoir pourquoi vous m’avez fait venir. » Corneille répond: « Il y a trois jours, à cette heure-ci, à trois heures de l’après-midi, je priais dans ma maison. Tout à coup, un homme aux vêtements brillants s’est trouvé devant moi et il m’a dit: “Corneille, Dieu a entendu ta prière. Il n’a pas oublié les dons que tu fais aux pauvres. Envoie des gens à Joppé, pour faire venir Simon qu’on appelle aussi Pierre. Il habite au bord de la mer, dans la maison d’un autre Simon, un artisan qui travaille le cuir.” J’ai immédiatement envoyé des gens chez toi, et tu as bien voulu venir. Maintenant, nous sommes tous ici devant Dieu, nous sommes prêts à écouter tout ce que le Seigneur t’a commandé de nous dire. » Alors Pierre prend la parole et dit: « Maintenant, je comprends vraiment que Dieu accueille tout le monde. Si quelqu’un le respecte avec confiance et fait ce qui est juste, cette personne plaît à Dieu. C’est vrai dans tous les pays. Dieu a envoyé sa parole au peuple d’Israël: il lui a annoncé la Bonne Nouvelle de la paix par Jésus-Christ, qui est le Seigneur de tous. Tout a commencé après que Jean a lancé cet appel: “Faites-vous baptiser!” Vous savez ce qui est arrivé, d’abord en Galilée, puis dans toute la Judée. Vous savez comment Dieu a répandu la puissance de l’Esprit Saint sur Jésus de Nazareth. Jésus est passé partout en faisant le bien. Il guérissait tous ceux qui étaient prisonniers de l’esprit du mal, parce que Dieu était avec lui. Et nous, nous sommes témoins de tout ce qu’il a fait dans le pays des Juifs et à Jérusalem. On l’a supprimé en le clouant sur une croix. Mais, le troisième jour, Dieu l’a réveillé de la mort et il lui a donné de se montrer non pas à tout le peuple, mais à nous. En effet, Dieu nous a choisis d’avance comme témoins. Quand Jésus s’est relevé de la mort, nous avons mangé et bu avec lui. Il nous a commandé d’annoncer la Bonne Nouvelle au peuple et de rendre ce témoignage: Jésus est celui que Dieu a choisi pour juger les vivants et les morts. Tous les prophètes ont parlé de lui en disant: “Toute personne qui croit en Jésus reçoit par son nom le pardon des péchés.” » Pendant que Pierre parle encore, l’Esprit Saint descend sur tous ceux qui écoutent la parole de Dieu. Les croyants d’origine juive qui sont venus avec Pierre sont très étonnés. En effet, Dieu donne largement l’Esprit Saint même à ceux qui ne sont pas juifs! Les croyants entendent ces gens parler en langues inconnues et chanter la grandeur de Dieu. Alors Pierre dit: « Maintenant, ces gens ont reçu l’Esprit Saint comme nous. On ne peut donc pas les empêcher d’être baptisés dans l’eau. » Et Pierre commande de les baptiser au nom de Jésus-Christ. Alors tous lui demandent de rester quelques jours avec eux. Les apôtres et les croyants qui sont en Judée apprennent ceci: ceux qui ne sont pas juifs ont reçu, eux aussi, la parole de Dieu. Quand Pierre revient à Jérusalem, les croyants d’origine juive se mettent à discuter avec lui. Ils lui disent: « Tu es entré chez des gens qui ne sont pas circoncis et tu as mangé avec eux! » Alors Pierre raconte tout ce qui s’est passé depuis le début. Il leur dit: « J’étais dans la ville de Joppé et je priais. J’ai vu quelque chose qui venait de Dieu. Un objet est descendu vers moi. Il ressemblait à une grande toile qu’on tenait par les quatre coins. Elle est descendue du ciel et elle est arrivée jusqu’à moi. J’ai regardé avec attention ce qu’il y avait dans la toile, et j’ai vu des animaux à quatre pattes, des animaux qui rampent sur la terre et des oiseaux. J’ai entendu une voix qui me disait: “Pierre, lève-toi! Tue et mange!” J’ai répondu: “Non, Seigneur! Aucune nourriture interdite ou impure n’est jamais entrée dans ma bouche.” Une deuxième fois, j’ai entendu la voix qui venait du ciel. Elle disait: “Ce que Dieu a rendu pur, ne dis pas que c’est interdit!” Cela s’est produit trois fois, ensuite tout est remonté dans le ciel. Au même moment, trois hommes sont arrivés à la maison où j’étais. On les avait envoyés de Césarée pour me faire venir. L’Esprit Saint m’a dit: “Pars avec eux sans hésiter.” Les six frères que j’ai amenés ici m’ont accompagné à Césarée, et nous sommes entrés dans la maison de Corneille. Voici ce que Corneille nous a raconté: “J’ai vu un ange dans ma maison. Il m’a dit: Envoie des hommes à Joppé pour faire venir Simon qu’on appelle aussi Pierre. Il te dira les paroles par lesquelles Dieu va te sauver, toi et toute ta famille.” Après cela, moi, Pierre, j’ai commencé à parler à Corneille et aux autres. Pendant que je parlais, l’Esprit Saint est descendu sur eux, comme il est descendu sur nous au début. Je me suis souvenu de cette parole du Seigneur: “Jean a baptisé avec de l’eau. Mais vous, vous serez baptisés dans l’Esprit Saint.” Dieu leur a fait le même don qu’à nous quand nous avons cru au Seigneur Jésus-Christ. Donc, est-ce que moi, je pouvais empêcher Dieu d’agir? » En entendant ces paroles, les croyants deviennent plus calmes. Ils disent: « Gloire à Dieu! Oui, c’est vrai, ceux qui ne sont pas juifs peuvent aussi changer leur vie et entrer dans la vraie vie! C’est Dieu qui leur donne cela. » Après la mort d’Étienne, on a commencé à faire souffrir les croyants, et ils sont partis de tous les côtés. Ils sont allés jusqu’en Phénicie, à Chypre et à Antioche, mais ils ont annoncé la parole de Dieu seulement aux Juifs. Pourtant, certains parmi eux, de Chypre et de Cyrène, viennent à Antioche, et ils annoncent la Bonne Nouvelle du Seigneur Jésus à des gens qui ne sont pas juifs. La puissance du Seigneur est avec eux, c’est pourquoi beaucoup deviennent croyants et se tournent vers le Seigneur. Les membres de l’Église de Jérusalem apprennent cela, alors ils envoient Barnabas à Antioche. Barnabas arrive et il voit que Dieu montre son amour de mille manières aux croyants. Il en est très heureux, il les encourage tous à rester fidèles au Seigneur de tout leur cœur. En effet, Barnabas est un homme bon, rempli d’Esprit Saint et de foi. Un grand nombre de personnes s’unissent ainsi au Seigneur. Ensuite, Barnabas part pour la ville de Tarse, il va chercher Saul. Il le trouve et l’emmène à Antioche de Syrie. Tous les deux passent une année entière dans cette Église. Ils enseignent beaucoup de monde. Et c’est à Antioche que, pour la première fois, les disciples sont appelés chrétiens. Un jour, des prophètes viennent de Jérusalem à Antioche. L’un d’eux s’appelle Agabus. Poussé par l’Esprit Saint, il annonce qu’il va bientôt y avoir une grande famine sur toute la terre. Et cette famine a lieu en effet au temps où Claude est empereur. Alors les disciples décident ceci: chacun va donner ce qu’il peut pour qu’on l’envoie aux croyants qui habitent en Judée. Les disciples font cela. Ils envoient leurs dons aux anciens de Judée par l’intermédiaire de Barnabas et de Saul. À ce moment-là, le roi Hérode Agrippa I se met à faire du mal à certains membres de l’Église. Il fait tuer par des soldats Jacques, le frère de Jean. Il voit que cela plaît aux Juifs, alors il fait aussi arrêter Pierre. C’est au moment de la fête des Pains sans levain. Hérode fait donc arrêter Pierre et le met en prison. Il commande à quatre groupes de quatre soldats de le garder. Il veut le faire juger devant le peuple après la fête de la Pâque. Les soldats gardent Pierre dans la prison, mais les membres de l’Église prient sans cesse Dieu pour lui. Hérode est sur le point de faire juger Pierre devant le peuple. La nuit avant le jugement, Pierre est en train de dormir entre deux soldats. Il est attaché avec deux chaînes, et des gardiens sont devant la porte pour le surveiller. Tout à coup, l’ange du Seigneur est là, une lumière brille dans la cellule de la prison. L’ange réveille Pierre en lui touchant le côté. Il lui dit: « Lève-toi vite! » Alors les chaînes tombent de ses mains. L’ange lui dit: « Mets ta ceinture et attache tes sandales. » Pierre obéit. L’ange lui dit: « Mets ton vêtement de dessus et suis-moi. » Pierre sort de la cellule et le suit. Il pense que tout cela n’est pas réel, il croit rêver. Pierre et l’ange passent devant le premier groupe de soldats, puis devant le deuxième groupe. Ils arrivent à une porte en fer qui donne sur la ville. La porte s’ouvre toute seule devant eux et ils sortent. Ils vont au bout de la rue, et tout à coup, l’ange quitte Pierre. Alors Pierre se rend compte de ce qui est arrivé et il dit: « Maintenant, je vois bien que c’est vrai: le Seigneur a envoyé son ange et il m’a délivré du pouvoir d’Hérode. Il m’a protégé aussi de tout le mal que le peuple juif voulait me faire. » Quand Pierre comprend cela, il va à la maison de Marie, la mère de Jean, celui qu’on appelle aussi Marc. Là, beaucoup de croyants sont réunis et ils prient. Pierre frappe à la porte d’entrée. Une servante, appelée Rhodè, vient répondre. Elle reconnaît la voix de Pierre et elle est tellement contente qu’elle ne pense pas à ouvrir la porte. Elle court annoncer aux autres: « Pierre est là, devant la porte! » Les autres lui disent: « Tu es folle! » Mais elle insiste: « Il est là, c’est vrai! » Ils lui disent: « Alors, c’est son double! » Pierre continue à frapper. Enfin, ils ouvrent la porte, ils voient Pierre et sont très étonnés. De la main, Pierre leur fait signe de se taire. Il leur raconte comment le Seigneur l’a fait sortir de prison. Il leur dit encore: « Annoncez cela à Jacques et aux autres chrétiens. » Puis il sort et s’en va ailleurs. Quand il fait jour, il y a une grande agitation parmi les soldats, ils se demandent ce que Pierre est devenu. Hérode le fait chercher partout, mais on ne le trouve pas. Alors il interroge les soldats qui le gardaient, et il commande de les faire mourir. Ensuite, Hérode quitte la Judée, il va à Césarée où il reste un certain temps. Hérode est très en colère contre les habitants de Tyr et de Sidon. Eux se mettent d’accord pour aller le voir. Pour cela, ils paient Blastus, le gardien de la chambre du roi, et ils vont demander à Hérode de faire la paix. En effet, la nourriture de Tyr et de Sidon vient du pays d’Hérode. On choisit un jour. Ce jour-là, Hérode met son vêtement de roi, il prend place sur son siège et fait un discours au peuple. Les gens répondent en criant: « Ce n’est pas un homme qui parle, c’est un dieu! » Mais au même moment, un ange du Seigneur frappe Hérode parce que le roi a voulu pour lui-même la gloire qui appartient à Dieu. Il est mangé par les vers et il meurt. La parole de Dieu est de plus en plus connue. Barnabas et Saul ont fini leur mission au service des croyants de Jérusalem. Ils repartent et emmènent avec eux Jean, appelé aussi Marc. Dans l’Église d’Antioche de Syrie, il y a des prophètes et des hommes qui enseignent. Ce sont Barnabas, Siméon appelé le Noir, Lucius de Cyrène, Manaën, qui a été élevé avec Hérode Antipas, et enfin Saul. Un jour, ils sont réunis pour prier le Seigneur et ils jeûnent. Alors l’Esprit Saint leur dit: « Mettez à part Barnabas et Saul pour faire le travail que je vais leur demander. » Ils continuent à jeûner et à prier. Ensuite, ils posent les mains sur la tête de Barnabas et de Saul et ils les laissent partir. Donc, l’Esprit Saint envoie Barnabas et Saul. Ils vont à Séleucie et, de là, ils prennent le bateau pour l’île de Chypre. Ils arrivent à Salamine et ils annoncent la parole de Dieu dans les maisons de prière des Juifs. Jean-Marc est avec eux pour les aider. Ils traversent toute l’île et arrivent à Paphos. Là, ils rencontrent un Juif appelé Bar-Jésus. Celui-ci pratique la magie et veut faire croire qu’il est prophète. Il vit dans le palais du gouverneur Sergius Paulus. Ce gouverneur est un homme intelligent. Il fait venir Barnabas et Saul, parce qu’il veut entendre la parole de Dieu. Mais Élymas (c’est le nom grec du magicien) est contre Barnabas et Saul, il ne veut pas que le gouverneur devienne croyant. Saul, appelé aussi Paul, est rempli de l’Esprit Saint. Alors il regarde Élymas et lui dit: « Espèce de menteur, tu trompes tout le monde! Fils de Satan, tu es contre tout ce qui est bon! La volonté du Seigneur est droite et toi, tu la rends toute tordue! Est-ce que tu vas arrêter? Maintenant, écoute, tu vas devenir aveugle. Pendant un certain temps, tu ne verras plus la lumière du soleil. » Aussitôt, tout devient sombre pour Élymas, il est dans la nuit, il tourne en rond, il cherche quelqu’un pour le conduire par la main. Le gouverneur voit ce qui est arrivé et devient croyant. En effet, l’enseignement au sujet du Seigneur l’a touché profondément. Paul et ceux qui l’accompagnent prennent le bateau à Paphos et ils vont à Pergé en Pamphylie. Alors Jean-Marc les quitte et retourne à Jérusalem. Ensuite, Paul et Barnabas quittent Pergé et ils arrivent à Antioche de Pisidie. Le jour du sabbat, ils entrent dans la maison de prière des Juifs et ils s’assoient. On fait la lecture dans les livres de la loi et des prophètes. Puis les chefs de la maison de prière disent à Paul et Barnabas: « Frères, est-ce que vous voulez dire quelques mots aux gens pour les encourager? Vous pouvez parler! » Paul se lève, il fait signe de la main et dit: « Israélites et vous qui adorez Dieu, écoutez-moi! Le Dieu de notre peuple Israël a choisi nos ancêtres. Il a fait grandir ce peuple pendant qu’il vivait à l’étranger en Égypte. Ensuite, Dieu l’a fait sortir d’Égypte par sa puissance. Pendant à peu près 40 ans, il a pris soin de son peuple dans le désert. Il a détruit sept nations dans le pays de Canaan et il a donné leurs terres comme propriété à notre peuple. Tout cela a duré à peu près 450 ans. Puis Dieu a donné des chefs à nos ancêtres, jusqu’à l’époque du prophète Samuel. Ensuite nos ancêtres ont demandé un roi, et Dieu leur a donné Saül, le fils de Quich, de la tribu de Benjamin. Saül a été roi pendant 40 ans. « Après cela, Dieu l’a rejeté et il a donné David comme roi à nos ancêtres. Dieu parle de David en disant: “J’ai trouvé David, le fils de Jessé. C’est un homme qui me plaît, il fera tout ce que je veux.” Dans la famille de David, Dieu a fait naître, comme il l’avait promis, un Sauveur pour le peuple d’Israël: c’est Jésus. Avant que Jésus vienne, Jean-Baptiste a lancé cet appel à tout le peuple d’Israël: “Faites-vous baptiser, pour montrer que vous voulez changer votre vie!” À la fin de sa mission, Jean-Baptiste disait: “À votre avis, qui suis-je? Je ne suis pas le Messie! Mais écoutez, il vient après moi, et je ne suis pas digne de lui enlever ses sandales.” » Paul dit encore: « Frères, c’est à nous tous que Dieu envoie cette parole pour nous sauver. Il l’envoie à vous, les enfants d’Abraham, et à vous qui adorez Dieu. Les habitants de Jérusalem et leurs chefs n’ont pas compris qui est Jésus. Ils n’ont pas compris les paroles des prophètes qu’on lit chaque sabbat. Mais ils ont fait ce que ces prophètes annonçaient: ils ont condamné Jésus. Ils n’ont pas trouvé de raison pour le faire mourir, pourtant, ils ont demandé à Pilate de le tuer. Ils ont fait tout ce que les Livres Saints annonçaient au sujet de Jésus. Ensuite, ils l’ont descendu de la croix et ils l’ont mis dans une tombe. Mais Dieu l’a réveillé de la mort, et pendant plusieurs jours, Jésus s’est montré à ceux qui l’avaient accompagné de la Galilée jusqu’à Jérusalem. Maintenant, ils sont les témoins de Jésus devant le peuple. Et nous, nous vous annonçons cette Bonne Nouvelle: ce que Dieu a promis à nos ancêtres, il l’a fait pour nous, leurs enfants, il a relevé Jésus de la mort. On lit dans le Psaume 2: “Tu es mon Fils. Aujourd’hui, moi, je suis devenu ton Père.” « Dieu a relevé Jésus de la mort, son corps ne retournera plus pourrir dans la tombe. Dieu l’avait annoncé en disant: “Je vous donnerai ce que j’ai promis à David, ce qui est saint et vrai.” « On lit aussi dans un autre passage: “Tu ne laisseras pas celui qui t’appartient pourrir dans la tombe.” « Pendant sa vie, David a été le serviteur de Dieu: il a fait ce que Dieu voulait. Quand il est mort, on l’a enterré auprès de ses ancêtres, et il a pourri dans la tombe. Mais Jésus n’a pas pourri dans la tombe: Dieu l’a réveillé de la mort. Frères, vous devez savoir une chose: grâce à Jésus, on vous annonce aujourd’hui que vos péchés sont pardonnés. La loi de Moïse n’a pas pu vous libérer de vos péchés, mais tous ceux qui croient en Jésus sont complètement libérés. Ensuite, Paul et Barnabas sortent de la maison de prière. On leur demande de revenir le sabbat suivant, et de parler des mêmes choses. Après la réunion, beaucoup de Juifs et d’autres gens qui obéissent à la loi de Moïse accompagnent Paul et Barnabas. Paul et Barnabas parlent avec eux, ils les encouragent à rester fidèles au Dieu d’amour. Le sabbat suivant, presque tous les habitants d’Antioche de Pisidie se rassemblent pour entendre la parole du Seigneur. Quand les Juifs voient cette foule, ils sont remplis de jalousie, ils se mettent à dire tout le contraire de Paul et ils l’insultent. Alors Paul et Barnabas disent avec assurance: « C’est d’abord à vous, les Juifs, que nous devions annoncer la parole de Dieu. Mais vous la rejetez, et vous trouvez sans doute que vous n’êtes pas dignes de vivre avec Dieu pour toujours! C’est pourquoi nous irons maintenant vers ceux qui ne sont pas juifs. Le Seigneur nous l’a commandé en disant: “J’ai fait de toi la lumière des autres peuples. Ainsi tu annonceras jusqu’au bout du monde que Dieu sauve!” » Ceux qui ne sont pas juifs entendent cela et ils sont tout joyeux. Ils remercient le Seigneur pour sa parole. Tous ceux que Dieu a choisis pour vivre toujours avec lui deviennent croyants. Dans tout le pays, la parole du Seigneur est de plus en plus connue. Mais les Juifs entraînent avec eux des femmes de rang élevé qui adorent Dieu ainsi que les notables de la ville. Ils poursuivent Paul et Barnabas pour leur faire du mal et ils les chassent de leur pays. Les deux hommes partent en secouant la poussière de leurs pieds, et ils vont à Iconium. À Antioche, les disciples restent remplis de joie et de l’Esprit Saint. À Iconium, c’est la même chose qu’à Antioche: Paul et Barnabas entrent dans la maison de prière des Juifs. Ils annoncent la parole de Dieu. Alors une grande foule de Juifs et de non-Juifs deviennent croyants. Mais certains Juifs refusent de croire. Ils entraînent avec eux ceux qui ne sont pas juifs et ils les poussent à penser du mal des frères. Malgré tout, Paul et Barnabas restent assez longtemps à Iconium. Ils parlent avec assurance, pleins de confiance dans le Seigneur. Ils parlent de son amour, et le Seigneur montre que leurs paroles sont vraies. En effet, il leur permet de faire des choses étonnantes et extraordinaires. Les habitants de la ville ne sont pas d’accord entre eux. Les uns sont pour les Juifs, les autres sont pour les apôtres. Les Juifs et ceux qui ne sont pas juifs, avec leurs chefs, décident d’attaquer Paul et Barnabas et de les tuer en leur jetant des pierres. Mais les deux hommes apprennent cela, ils partent donc vers les villes de la Lycaonie, à Lystre, à Derbé et dans les environs. Là aussi, ils annoncent la Bonne Nouvelle. À Lystre, il y a un homme qui ne peut pas se tenir debout. Depuis sa naissance, il est infirme et n’a jamais pu marcher. Un jour, il écoute Paul parler. Paul le regarde et il voit que l’homme a la foi pour être guéri. Alors il lui dit d’une voix forte: « Debout, mets-toi sur tes pieds! » L’homme se lève d’un bond et se met à marcher. La foule voit ce que Paul a fait. Elle dit en lycaonien, qui est la langue du pays: « Les dieux ont pris un corps d’homme et ils sont descendus chez nous! » Ils appellent Barnabas « Zeus » et Paul « Hermès ». En effet, c’était Paul qui parlait. À l’entrée de la ville, il y a un temple pour le dieu Zeus. Le prêtre de ce temple amène devant les portes des taureaux ornés de couronnes de fleurs. Avec la foule, il veut offrir un sacrifice aux apôtres. Quand Paul et Barnabas apprennent cela, ils déchirent leurs vêtements et ils se précipitent au milieu de la foule en criant: « Mes amis, pourquoi est-ce que vous faites cela? Nous sommes des hommes comme vous! Nous vous apportons la Bonne Nouvelle. Alors abandonnez ces dieux qui ne valent rien! Tournez-vous vers le Dieu vivant: il a fait le ciel, la terre, la mer et tout ce qu’ils contiennent. Autrefois, il a laissé tous les peuples suivre leurs chemins. Pourtant, Dieu a toujours montré son amour. En effet, il vous a envoyé du ciel les pluies et les récoltes au bon moment. Il vous a donné la nourriture et il a rempli vos cœurs de joie. » Malgré ces paroles, Paul et Barnabas ont du mal à empêcher la foule de leur offrir un sacrifice. Des Juifs arrivent d’Antioche de Pisidie et d’Iconium, ils se mettent à persuader la foule. Alors on lance des pierres sur Paul et on le traîne en dehors de la ville. En effet, on pense qu’il est mort. Mais quand les disciples se rassemblent autour de lui, Paul se relève et rentre dans la ville. Le jour suivant, il part avec Barnabas pour Derbé. Dans la ville de Derbé, Paul et Barnabas annoncent la Bonne Nouvelle. Beaucoup de gens deviennent disciples. Ensuite, Paul et Barnabas retournent à Lystre, à Iconium et à Antioche de Pisidie. Ils encouragent les disciples et leur demandent avec force de rester fidèles à la foi. Ils leur disent: « Nous devons traverser beaucoup de souffrances pour entrer dans le Royaume de Dieu. » Paul et Barnabas choisissent des anciens pour chaque Église. Ils prient et ils jeûnent, puis ils confient au Seigneur ces anciens qui croient en lui. Ensuite, Paul et Barnabas traversent la Pisidie et arrivent en Pamphylie. À Pergé, ils annoncent la parole de Dieu. Après cela, ils vont à Attalie et de là, ils prennent le bateau pour retourner à Antioche de Syrie. C’est dans cette ville qu’on les avait confiés au Dieu d’amour pour le travail qu’ils viennent de faire. En arrivant à Antioche de Syrie, Paul et Barnabas réunissent les membres de l’Église. Ils leur disent tout ce que Dieu a fait avec eux. Ils leur racontent comment Dieu a ouvert la porte de la foi à ceux qui ne sont pas juifs. Paul et Barnabas restent assez longtemps avec les disciples. Quelques hommes de Judée viennent à Antioche de Syrie. Voici ce qu’ils enseignent aux frères: « Vous devez vous faire circoncire, comme la loi de Moïse le commande, sinon vous ne pouvez pas être sauvés. » Paul et Barnabas ne sont pas d’accord avec ces hommes et ils discutent vivement avec eux. Alors on décide ceci: Paul, Barnabas et quelques autres vont aller à Jérusalem. Ils parleront de cette affaire avec les apôtres et les anciens. Donc, l’Église d’Antioche leur donne ce qu’il faut pour le voyage. Ils traversent la Phénicie et la Samarie, ils racontent comment ceux qui ne sont pas juifs se sont tournés vers le Seigneur. Et cela donne une grande joie à tous les croyants. Les envoyés arrivent à Jérusalem. Ils sont reçus par l’Église, les apôtres et les anciens, et ils leur racontent tout ce que Dieu a fait avec eux. Mais quelques Pharisiens qui sont devenus croyants se mettent à dire: « Il faut circoncire les croyants qui ne sont pas juifs et leur commander d’obéir à la loi de Moïse. » Les apôtres et les anciens se réunissent pour examiner cette affaire. Ils discutent beaucoup, alors Pierre prend la parole et dit: « Frères, vous le savez, Dieu m’a choisi parmi vous depuis longtemps, pour que j’annonce la Bonne Nouvelle aux non-Juifs. Ainsi, ils l’entendront et deviendront croyants. Dieu connaît le cœur des gens. Il a montré qu’il accueillait ceux qui ne sont pas juifs. En effet, il leur a donné l’Esprit Saint comme à nous. Dieu n’a pas fait de différence entre eux et nous. Il a rendu leur cœur pur parce qu’ils ont cru. Donc, maintenant, pourquoi est-ce que vous voulez provoquer Dieu? Vous voulez mettre sur les épaules des disciples un poids que nos ancêtres n’ont pas pu porter, et nous non plus! Au contraire, nous sommes sauvés par l’amour du Seigneur Jésus, exactement comme eux! Voilà ce que nous croyons. » Tous ceux qui sont réunis là se taisent. Ensuite, on écoute Barnabas et Paul, ils racontent toutes les choses étonnantes et extraordinaires que Dieu a faites par eux chez ceux qui ne sont pas juifs. Quand ils ont fini, Jacques se met à dire: « Frères, écoutez-moi. Simon vient de nous expliquer une chose: depuis le commencement, Dieu a décidé de choisir parmi ceux qui ne sont pas juifs un peuple qui lui appartienne. Et les paroles des prophètes sont en accord avec cela. En effet, dans les Livres Saints on lit: “Le Seigneur dit: Plus tard, je reviendrai. Je reconstruirai la maison de David qui est tombée. Je rebâtirai sa maison détruite et je la remettrai debout. Alors, les autres habitants du monde chercheront le Seigneur, oui, tous les peuples que j’ai appelés pour être à moi. Voilà ce que le Seigneur dit. Il a fait connaître ces choses-là depuis très longtemps.” » Jacques dit encore: « Donc, voici ce que je pense: il ne faut pas faire trop de difficultés à ceux qui ne sont pas juifs et qui se tournent vers le Seigneur. Mais il faut leur écrire ceci: “Ne mangez pas la viande qu’on a offerte aux faux dieux, elle est impure. Respectez les lois du mariage. Ne mangez pas de viande qui contient encore du sang.” En effet, depuis longtemps déjà, des gens annoncent la loi de Moïse dans chaque ville, et, à chaque sabbat, on la lit dans les maisons de prière. » Alors les apôtres et les anciens, avec toute l’Église, décident de choisir parmi eux des délégués. Ils vont les envoyer à Antioche de Syrie avec Paul et Barnabas. Ils choisissent Jude, appelé aussi Barsabbas, et Silas, des hommes qui ont de l’autorité parmi les frères. Ils leur confient cette lettre: « Les apôtres et les anciens saluent les croyants qui ne sont pas juifs et qui vivent à Antioche et dans les provinces de Syrie et de Cilicie. Nous avons appris ceci: Des gens de chez nous sont venus vous troubler et vous inquiéter par leurs paroles, mais nous ne leur avions pas demandé de le faire. C’est pourquoi nous avons décidé tous ensemble de choisir des délégués et de vous les envoyer. Ils accompagnent nos chers amis Barnabas et Paul, qui ont livré leur vie au service de notre Seigneur Jésus-Christ. Donc, nous vous envoyons Jude et Silas, ils vont vous dire directement ce que nous vous écrivons dans cette lettre. En effet, l’Esprit Saint et nous-mêmes avons décidé de ne pas vous charger davantage. Mais vous devez obéir aux commandements suivants, qui sont obligatoires: Ne mangez pas la viande qu’on a offerte aux faux dieux, elle est impure. Ne mangez pas de viande qui contient encore du sang. Respectez les lois du mariage. Si vous obéissez à cela, vous agirez très bien. Nous vous saluons fraternellement. » On laisse partir Paul, Barnabas, Jude et Silas. Ils vont à Antioche de Syrie. Là, ils réunissent le groupe des croyants et ils leur donnent la lettre. On en fait la lecture, et tous sont remplis de joie parce qu’elle les encourage. Jude et Silas, qui sont prophètes, parlent beaucoup aux croyants pour les encourager et les rendre plus forts. Ils restent un certain temps à Antioche de Syrie. Ensuite, les croyants les laissent partir en leur souhaitant bon voyage. Jude et Silas retournent vers ceux qui les ont envoyés. [] Paul et Barnabas restent à Antioche. Avec beaucoup d’autres, ils enseignent et annoncent la parole du Seigneur. Après un certain temps, Paul dit à Barnabas: « Retournons visiter les croyants dans toutes les villes où nous avons annoncé la parole du Seigneur. Nous verrons comment ils vont. » Barnabas veut emmener avec eux Jean, appelé aussi Marc, mais Paul pense qu’il ne faut pas le faire. En effet, Jean-Marc les a quittés en Pamphylie et il ne les a plus accompagnés dans leur travail. Paul et Barnabas ne sont pas du tout d’accord et ils finissent par se séparer. Barnabas emmène Jean-Marc et prend le bateau pour Chypre, Paul choisit Silas. Les croyants confient Paul à l’amour du Seigneur, et il s’en va. Il traverse la Syrie et la Cilicie, en encourageant les Églises. Paul arrive à Derbé, puis à Lystre. Là, il y a un disciple appelé Timothée. Sa mère est une Juive devenue chrétienne, mais son père n’est pas juif. Les chrétiens qui vivent à Lystre et à Iconium disent beaucoup de bien de Timothée. Paul veut l’emmener avec lui. Alors il le circoncit à cause des Juifs qui vivent dans cette région. En effet, ils savent tous que le père de Timothée n’est pas juif. Paul et Silas passent de ville en ville. Ils annoncent aux chrétiens les décisions des apôtres et des anciens de Jérusalem et ils leur demandent d’obéir à ces décisions. Les Églises deviennent plus fortes dans la foi, et le nombre des croyants augmente chaque jour. L’Esprit Saint empêche Paul et Silas d’annoncer la parole de Dieu dans la province d’Asie. Alors ils traversent la Phrygie et la Galatie, ils arrivent près de la Mysie et essaient d’aller en Bithynie. Mais l’Esprit de Jésus ne leur permet pas d’y aller. C’est pourquoi ils traversent la Mysie et vont au port de Troas. Une nuit, Paul voit en rêve un homme de Macédoine qui est debout. Il demande à Paul avec force: « Passe en Macédoine et viens nous aider! » Tout de suite après cela, nous cherchons à aller en Macédoine. Nous sommes sûrs que Dieu nous appelle à annoncer la Bonne Nouvelle là-bas. Nous prenons le bateau à Troas et nous allons directement vers l’île de Samothrace. Le jour suivant, nous partons pour Néapolis et, de là, nous allons à Philippes. C’est la ville la plus importante de la région de Macédoine et c’est une colonie romaine. Nous restons là quelque temps. Le jour du sabbat, nous sortons de la ville pour aller près d’une rivière. En effet, nous pensons: « Là, il y a sûrement un lieu de prière pour les Juifs. » Nous nous asseyons et nous parlons avec les femmes qui sont réunies à cet endroit. L’une d’elles s’appelle Lydie, elle est née à Thyatire. C’est une marchande de très beaux tissus rouges et elle adore Dieu. Cette femme nous écoute, et le Seigneur ouvre son cœur pour qu’elle soit attentive aux paroles de Paul. Elle reçoit le baptême avec toute sa famille puis elle nous invite en disant: « Si vous pensez que je crois vraiment au Seigneur, venez habiter chez moi! » Et elle nous oblige à accepter. Un jour, nous allons au lieu de prière. Une servante vient à notre rencontre, il y a en elle un esprit qui lui permet de dire l’avenir. Elle raconte aux gens ce qui va leur arriver. De cette façon, ses maîtres gagnent beaucoup d’argent. Elle se met à nous suivre, Paul et nous, en criant: « Ces hommes sont les serviteurs du Dieu très-haut! Ils vous montrent le chemin pour être sauvés. » La servante fait cela pendant plusieurs jours. À la fin, Paul se met en colère, il se retourne et commande à l’esprit: « Au nom de Jésus-Christ, sors de cette femme! » Et l’esprit sort tout de suite. Les maîtres de la servante voient qu’ils ne peuvent plus se servir d’elle pour gagner de l’argent. Alors ils arrêtent Paul et Silas et ils les traînent sur la place de la ville, devant les autorités. Ils les amènent aux juges romains en disant: « Ces hommes font de l’agitation dans notre ville. Ils sont juifs et ils enseignent de nouvelles coutumes. Mais nous, les Romains, nous n’avons pas le droit de les accepter ni de les suivre. » La foule se met en colère contre Paul et Silas. Les juges romains font arracher les vêtements des deux hommes et ils commandent qu’on les frappe à coups de fouet. Quand on les a bien frappés, on les jette en prison et on commande au gardien de les surveiller avec soin. Dès que le gardien reçoit cet ordre, il les met au fond de la prison et il fixe leurs pieds dans des blocs de bois. Vers minuit, Paul et Silas sont en train de prier et de chanter la louange de Dieu. Les autres prisonniers les écoutent. Tout à coup, il y a un violent tremblement de terre. Les murs de la prison se mettent à bouger, aussitôt, toutes les portes s’ouvrent et les chaînes de tous les prisonniers tombent. Le gardien se réveille, il voit que les portes de la prison sont ouvertes, alors il prend son arme et veut se tuer. En effet, il pense que les prisonniers se sont échappés. Mais Paul crie de toutes ses forces: « Ne te fais pas de mal! Nous sommes tous là! » Le gardien demande de la lumière. Il se précipite à l’intérieur de la cellule, il tremble de peur et se jette aux pieds de Paul et de Silas. Ensuite, il les fait sortir et leur demande: « Messieurs, qu’est-ce que je dois faire pour être sauvé? » Ils lui répondent: « Crois au Seigneur Jésus, alors tu seras sauvé, toi et ta famille. » Ils lui annoncent la parole du Seigneur, à lui et à tous ceux qui vivent dans sa maison. Au même moment, en pleine nuit, le gardien emmène Paul et Silas et lave leurs blessures. Aussitôt, il reçoit le baptême, lui et toute sa famille. Il fait monter Paul et Silas dans sa maison et leur offre à manger. Avec toute sa famille, il est rempli de joie, parce qu’il a cru en Dieu. Quand il fait jour, les juges romains envoient des gardes pour dire au gardien: « Libère ces hommes! » Le gardien vient annoncer à Paul: « Les juges m’ont commandé de vous libérer. Vous pouvez donc sortir et aller en paix! » Mais Paul dit aux gardes: « Ils ne nous ont pas jugés et ils nous ont fait battre à coups de fouet devant tout le monde! Pourtant, nous sommes citoyens romains! Ensuite, ils nous ont jetés en prison, et maintenant, ils veulent nous faire sortir en secret? Eh bien non, ils doivent venir eux-mêmes nous libérer! » Les gardes vont raconter tout cela aux juges romains. Les juges ont peur en apprenant que Paul et Silas sont citoyens romains. Ils viennent s’excuser, puis ils les font sortir de prison et leur demandent de quitter la ville. Paul et Silas sortent de prison et vont chez Lydie. Ils rencontrent les frères et sœurs chrétiens, ils les encouragent et ils partent. Paul et Silas passent par Amphipolis et Apollonie et ils arrivent à Thessalonique. Là, il y a une maison de prière juive. Paul va y rencontrer les Juifs selon son habitude, et pendant trois sabbats, il discute avec eux. À partir des Livres Saints, il explique et montre ceci: « Le Messie devait souffrir et se relever de la mort. Et le Messie, c’est Jésus que je vous annonce. » Quelques Juifs sont touchés par ces paroles et ils vont avec Paul et Silas. Beaucoup de Grecs qui adorent Dieu vont aussi avec eux ainsi qu’un certain nombre de femmes qui appartiennent à des familles de notables. Mais d’autres Juifs sont très jaloux de cela. Ils prennent avec eux des voyous qu’ils ont trouvés dans les rues. Ils rassemblent la foule et font de l’agitation dans la ville. Ils vont à la maison de Jason pour y chercher Paul et Silas. En effet, ils veulent les amener devant le peuple. Mais ils ne les trouvent pas, ils traînent donc Jason et quelques chrétiens devant les juges de la ville. Et ils se mettent à crier: « Ces hommes ont fait de l’agitation dans le monde entier, et maintenant, ils sont ici. Jason les a reçus chez lui. Tous ces gens-là agissent contre les lois de l’empereur, ils disent qu’il y a un autre roi, Jésus. » Ces paroles frappent beaucoup la foule et les juges. Alors Jason et les autres chrétiens doivent payer une forte somme d’argent, puis les juges les libèrent. Dès qu’il fait nuit, les chrétiens font partir Paul et Silas pour Bérée. Les deux hommes arrivent dans cette ville et vont à la maison de prière des Juifs. Les Juifs de Bérée sont plus accueillants que ceux de Thessalonique. Ils reçoivent la parole de Dieu avec beaucoup d’intérêt. Chaque jour, ils étudient les Livres Saints pour voir si les paroles de Paul sont exactes. Beaucoup d’entre eux deviennent croyants. Parmi les Grecs, des femmes de rang élevé et un certain nombre d’hommes deviennent croyants également. Mais les Juifs de Thessalonique apprennent que Paul annonce aussi la parole de Dieu à Bérée. Alors ils viennent dans cette ville pour troubler et exciter les gens. Aussitôt, les chrétiens font partir Paul en direction de la mer, mais Silas et Timothée restent à Bérée. Ceux qui conduisent Paul l’amènent jusqu’à Athènes. Ensuite, ils repartent et ils vont dire à Silas et à Timothée: « Paul vous demande de venir le rejoindre le plus vite possible. » Paul attend Silas et Timothée à Athènes. Il voit que, dans la ville, on adore beaucoup de faux dieux. C’est pourquoi il est vraiment triste. Dans la maison de prière, il discute avec des Juifs et avec d’autres gens qui adorent Dieu. Et, sur la place de la ville, il discute tous les jours avec ceux qui passent. Il y a même des maîtres épicuriens et stoïciens qui parlent avec lui. Les uns disent: « C’est un bavard! Qu’est-ce qu’il veut dire? » D’autres disent: « Il a l’air d’annoncer des dieux étrangers. » En effet, Paul annonce la Bonne Nouvelle de Jésus. Il annonce aussi que les morts se relèveront. Ils emmènent donc Paul avec eux. Ils le conduisent devant le Conseil de la ville et lui disent: « Est-ce que nous pouvons connaître ce nouvel enseignement que tu donnes? Tu nous parles sans cesse de choses étranges, et nous voudrions savoir ce que cela veut dire. » En effet, tous les Athéniens et les étrangers qui habitent à Athènes passent leur temps à raconter ou à écouter les idées nouvelles. Alors Paul, debout devant le Conseil de la ville, se met à dire: « Athéniens, je vois que vous êtes des gens très religieux, en toutes choses. En passant dans vos rues, j’ai regardé vos monuments sacrés. J’ai même vu un autel où ces mots sont écrits: “Au dieu inconnu.” Eh bien, moi, je viens vous annoncer ce que vous adorez sans le connaître. Le Dieu qui a fait le monde et tout ce qu’il contient, c’est le Seigneur du ciel et de la terre. Il n’habite pas dans des temples construits par les hommes. Il n’a pas besoin qu’on le fasse vivre, rien ne lui manque. En effet, c’est lui qui donne à tous la vie, le souffle et tout le reste. À partir d’un seul homme, il a créé tous les peuples pour qu’ils habitent sur toute la terre. Il a tracé les limites de leurs pays, il a fixé le moment des saisons. Dieu a fait cela pour que les gens le cherchent. Même s’ils ont des difficultés pour le chercher, ils vont peut-être le trouver. En réalité, il n’est pas loin de chacun de nous. C’est par lui que nous vivons, que nous nous déplaçons et que nous avons la vie. Certains de vos poètes l’ont déjà dit: “Oui, nous sommes ses enfants.” « Ainsi, nous sommes les enfants de Dieu. Donc, nous ne devons pas penser que Dieu ressemble à des statues d’or, d’argent ou de pierre que les gens ont fabriquées ou imaginées. Les humains ont fabriqué ces choses parce qu’ils ne connaissaient pas Dieu. Mais Dieu ne tient plus compte de ce temps-là. Maintenant, il appelle tous les habitants de tous les pays à changer leur vie. En effet, Dieu a fixé un jour où il va juger le monde entier avec justice. Il a choisi un homme pour cela et il l’a relevé de la mort. De cette façon, Dieu a montré à tous que cet homme était bien le juge qu’il avait choisi. » Quand les Grecs entendent dire que Dieu peut relever quelqu’un de la mort, les uns se moquent de Paul, les autres disent: « Nous t’écouterons parler de cela une autre fois! » Alors Paul les quitte. Pourtant, quelques-uns vont avec lui et deviennent croyants. Parmi eux, il y a Denys, du Conseil d’Athènes, une femme appelée Damaris et d’autres encore. Après cela, Paul part d’Athènes et va à Corinthe. Là, il rencontre un Juif appelé Aquilas qui est né dans la région du Pont. Il vient d’arriver d’Italie avec sa femme Priscille. En effet, l’empereur Claude a donné l’ordre à tous les Juifs de quitter Rome. Paul va chez Aquilas et Priscille. Il a le même métier qu’eux: ils fabriquent des tentes. C’est pourquoi Paul reste chez eux, et ils travaillent ensemble. Chaque sabbat, Paul discute dans la maison de prière et il essaie de persuader les Juifs et les non-Juifs. Quand Silas et Timothée arrivent de Macédoine, Paul passe tout son temps à annoncer la parole de Dieu. Il explique aux Juifs que Jésus est le Messie, mais ils sont contre Paul et l’insultent. Alors Paul secoue ses vêtements et leur dit: « Ce qui va vous arriver, ce sera de votre faute, moi, je n’en suis pas responsable! À partir de maintenant, j’irai vers ceux qui ne sont pas juifs. » Paul sort de la maison de prière. Il va chez un certain Titius Justus, un homme qui adore Dieu. Il habite à côté de la maison de prière. Crispus, le chef de la maison de prière, se met à croire au Seigneur, avec toute sa famille. Beaucoup de Corinthiens deviennent croyants en écoutant Paul et ils reçoivent le baptême. Une nuit, le Seigneur se montre à Paul et lui dit: « N’aie pas peur, continue à parler, ne te tais pas! Oui, je suis avec toi, et personne ne pourra t’arrêter pour te faire du mal. En effet, dans cette ville, les gens qui m’appartiennent sont nombreux. » Paul reste à Corinthe pendant un an et demi. Il enseigne aux gens la parole de Dieu. Au temps où Gallion est gouverneur romain de l’Akaïe, les Juifs sont tous contre Paul. Ils l’amènent devant le tribunal et ils disent: « Cet homme pousse les gens à adorer Dieu d’une façon contraire à la loi! » Paul veut répondre, mais Gallion leur dit: « Il ne s’agit pas d’un crime ni d’une faute grave, sinon je vous écouterais, bien sûr, vous les Juifs. Mais vous vous disputez au sujet de mots, de noms et de votre loi à vous, donc, c’est votre affaire! Je ne veux pas être juge pour ces choses-là! » Et Gallion les renvoie du tribunal. Alors tous prennent Sostène, le chef de la maison de prière. Ils se mettent à le frapper devant le tribunal, mais Gallion ne s’en occupe pas. Paul reste encore assez longtemps à Corinthe, ensuite, il quitte les chrétiens. Il prend le bateau pour la Syrie, avec Priscille et Aquilas. Avant cela, il s’est fait raser la tête à Cencrées parce qu’il a fait un vœu. Ils arrivent à Éphèse, c’est là que Paul laisse Priscille et Aquilas. Il va à la maison de prière et discute avec les Juifs. Ceux-ci lui demandent: « Reste encore avec nous! » Mais Paul ne veut pas, il les quitte en leur disant: « Je reviendrai chez vous une autre fois, si Dieu le veut. » Ensuite, il part d’Éphèse en bateau. Paul arrive à Césarée. Il va d’abord à Jérusalem pour saluer l’Église, puis il part pour Antioche de Syrie. Il reste un certain temps dans cette ville puis il repart. Il traverse la Galatie et la Phrygie et il encourage tous les disciples. Un Juif, né à Alexandrie, arrive à Éphèse. Son nom est Apollos. Il parle bien et connaît parfaitement les Livres Saints. On lui a appris à suivre le chemin du Seigneur. Avec beaucoup d’ardeur, il annonce et enseigne exactement la Bonne Nouvelle de Jésus, mais il connaît seulement le baptême de Jean. Il se met donc à parler avec assurance dans la maison de prière des Juifs. Quand Priscille et Aquilas l’entendent, ils le prennent chez eux et lui enseignent plus exactement encore le chemin du Seigneur. Apollos veut aller en Akaïe. Les chrétiens l’encouragent à partir. Ils écrivent une lettre aux disciples de là-bas, pour leur dire de bien recevoir Apollos. Quand il arrive, il est très utile aux croyants, parce que Dieu le soutient. En effet, devant tout le monde, il parle si bien que les Juifs ne trouvent rien à lui répondre. Il se sert des Livres Saints pour prouver que Jésus est le Messie. Pendant qu’Apollos est à Corinthe, Paul traverse la région des montagnes et il arrive à Éphèse. Là, il trouve quelques disciples et leur demande: « Quand vous êtes devenus croyants, est-ce que vous avez reçu l’Esprit Saint? » Ils répondent: « Mais nous n’avons même pas entendu dire qu’il y a un Esprit Saint! » Paul leur demande: « Quel baptême avez-vous reçu? » Ils répondent: « Le baptême de Jean. » Paul leur dit: « Jean a baptisé ceux qui voulaient changer leur vie. Et il disait au peuple: “Croyez en celui qui va venir après moi, c’est-à-dire en Jésus!” » Quand les croyants d’Éphèse entendent cela, ils se font baptiser au nom du Seigneur Jésus. Paul pose les mains sur leur tête et ils reçoivent l’Esprit Saint. Alors ils se mettent à s’exprimer en langues inconnues et à parler au nom de Dieu. Ces hommes sont une douzaine. Paul va à la maison de prière des Juifs et là, pendant trois mois, il parle avec assurance. Il annonce le Royaume de Dieu et il essaie de persuader ceux qui l’écoutent. Mais certains ne veulent rien entendre et refusent de croire, ils se moquent de cet enseignement devant tout le monde. Alors Paul les quitte, il emmène avec lui les disciples et, tous les jours, il discute avec eux dans l’école de Tyrannus. Cela dure deux ans. Ainsi, tous ceux qui vivent dans la province d’Asie, les Juifs et les non-Juifs, peuvent entendre la parole du Seigneur. Dieu fait des actions extraordinaires par l’intermédiaire de Paul. Alors on apporte aux malades des linges et des mouchoirs qui ont touché son corps. Les malades sont débarrassés de leurs maladies et les esprits mauvais s’en vont. Il y a aussi certains Juifs qui vont d’un endroit à un autre. Ils essaient de chasser les esprits mauvais des malades en prononçant le nom du Seigneur Jésus. Ils disent: « Au nom de ce Jésus que Paul annonce, sortez! C’est un ordre! » Un grand-prêtre juif, Skéva, a sept fils qui font justement cela. Mais l’esprit mauvais leur répond: « Jésus, je le connais, et Paul, je sais qui il est. Mais vous, qui êtes-vous? » Et l’homme qui a l’esprit mauvais en lui attaque les fils de Skéva. Il est plus fort qu’eux et il leur fait beaucoup de mal. Alors ils sortent de sa maison en courant, ils sont nus et blessés. Tous les habitants d’Éphèse, les Juifs et les non-Juifs, apprennent cela. Ils sont tous pleins de respect et disent: « Le nom du Seigneur Jésus est grand! » Beaucoup de gens deviennent croyants et viennent avouer à haute voix ce qu’ils ont fait. Parmi ceux qui pratiquaient la magie, beaucoup apportent leurs livres et les brûlent devant tout le monde. On calcule le prix de ces livres et on trouve que cela fait 50 000 pièces d’argent. Ainsi, par la puissance du Seigneur, la parole de Dieu est de plus en plus connue et de plus en plus solide. Après cela, Paul décide de traverser la Macédoine et l’Akaïe pour aller à Jérusalem. Il dit: « Ensuite, j’irai aussi à Rome, il le faut. » Il envoie en Macédoine deux de ses aides, Timothée et Éraste, mais lui-même reste encore un peu dans la province d’Asie. À ce moment-là, il y a une grande agitation à cause du chemin du Seigneur. En effet, un bijoutier, appelé Démétrius, fabrique des petits temples en argent de la déesse Artémis. Pour ce travail, il donne aux artisans un bon salaire. Alors Démétrius réunit les artisans et tous ceux qui vivent de ce métier. Il leur dit: « Mes amis, vous le savez, c’est grâce à ce travail que nous vivons bien. Mais ce Paul dit que les dieux fabriqués par les hommes ne sont pas des dieux. Et il a réussi à en persuader beaucoup de gens, non seulement ici, mais dans presque toute la province d’Asie. Vous avez entendu parler de tout cela et vous le constatez. Cela risque de faire du tort à notre métier. De plus, le temple de la grande déesse Artémis va peut-être perdre de son importance. On ne dira plus: “Artémis est une grande déesse!” Pourtant, tout le monde l’adore dans la province d’Asie et sur la terre entière. » Quand les gens entendent cela, ils se mettent en colère et ils crient: « C’est une grande déesse, l’Artémis des Éphésiens! » Alors l’agitation se répand dans toute la ville, et tout le monde se précipite au théâtre public. On entraîne aussi Gaïus et Aristarque, deux Macédoniens qui accompagnent Paul dans son voyage. Paul veut se présenter devant la foule, mais les disciples l’empêchent de le faire. Quelques fonctionnaires importants de la province d’Asie sont des amis de Paul. Ils lui envoient des gens pour lui donner ce même conseil: « Ne te montre pas au théâtre! » Pendant ce temps, dans la foule, il y a beaucoup de bruit et d’agitation. Les uns crient une chose, les autres en crient une autre, et la plupart des gens ne savent même pas pourquoi ils sont rassemblés. Les Juifs poussent au premier rang un certain Alexandre, et quelques-uns lui expliquent ce qui se passe. Alors Alexandre lève la main, il veut parler à la foule. Mais on apprend qu’il est juif, alors, pendant à peu près deux heures, tout le monde crie d’une seule voix: « C’est une grande déesse, l’Artémis des Éphésiens! » Enfin, le secrétaire de la ville réussit à calmer la foule et il dit: « Éphésiens, tout le monde le sait, la ville d’Éphèse est chargée de protéger le temple de la grande déesse Artémis ainsi que sa statue tombée du ciel. Personne ne peut dire le contraire. Donc, vous devez vous calmer et réfléchir avant d’agir. Vous avez amené ces hommes ici, pourtant ils n’ont rien fait de mal contre le temple et ils n’ont pas insulté notre déesse. Démétrius et ses artisans veulent peut-être accuser quelqu’un. Eh bien, il existe des juges et il y a des jours où le tribunal est ouvert. Allez donc devant les juges! Si vous avez quelque chose d’autre à demander, on verra cela à l’assemblée qui applique la loi. En effet, nous risquons d’être accusés de révolte à cause de ce qui s’est passé aujourd’hui. Nous ne pouvons donner aucune raison pour expliquer ce rassemblement. » Quand le secrétaire a fini de parler, il renvoie les gens chez eux. Quand l’agitation est terminée, Paul réunit les disciples et les encourage. Ensuite, il leur dit adieu et prend la route de la Macédoine. Il traverse cette région et là, il encourage les croyants en leur parlant longuement. Puis il arrive en Grèce. Paul y reste trois mois. Au moment de prendre le bateau pour la Syrie, il apprend que des Juifs veulent lui faire du mal. Alors il décide de retourner par la Macédoine. Voici ceux qui l’accompagnent: Sopater, le fils de Pyrus, originaire de Bérée, Aristarque et Secundus, de Thessalonique, Gaïus, de Derbé, et Timothée, Tychique et Trophime de la province d’Asie. Ce groupe est parti avant nous, il nous attend à Troas et nous, nous prenons le bateau au port de Philippes, après la fête des Pains sans levain. Cinq jours plus tard, nous retrouvons le groupe à Troas et nous y restons une semaine. Le samedi soir, nous sommes réunis pour partager le pain. Paul prend la parole devant les frères et les sœurs chrétiens. Puisqu’il doit partir le jour suivant, il continue à parler jusqu’à minuit. Nous sommes réunis dans la pièce qui est en haut de la maison. Là, il y a beaucoup de lampes allumées. Un jeune homme, appelé Eutyque, est assis sur le bord de la fenêtre. Paul continue à parler longtemps. Eutyque s’endort profondément. Pris par le sommeil, il tombe du troisième étage et, quand on veut le relever, il est déjà mort. Alors Paul descend, il se penche sur lui et le prend dans ses bras en disant: « Ne soyez pas inquiets, il est vivant! » Ensuite Paul remonte, il partage le pain et mange. Il parle encore longtemps jusqu’au lever du soleil, puis il s’en va. Après cela, on emmène le garçon bien vivant, et tous sont vraiment consolés. Nous partons les premiers en bateau pour aller à Assos et là, nous prendrons Paul avec nous. En effet, il avait décidé d’y aller par la route. Paul nous retrouve à Assos, nous le prenons sur le bateau et nous allons à Mitylène. De là, nous repartons en bateau et nous arrivons le lendemain devant Kio. Le jour suivant, nous arrivons à Samos et le jour d’après à Milet. En effet, Paul a décidé de passer devant Éphèse sans s’arrêter, il ne veut pas perdre de temps dans la province d’Asie. Il est pressé parce qu’il veut être à Jérusalem le jour de la Pentecôte, si possible. De Milet, Paul envoie des gens à Éphèse pour faire venir les anciens de l’Église. Quand ils sont auprès de lui, Paul leur dit: « Vous savez comment j’ai vécu avec vous, depuis le premier jour où je suis arrivé dans la province d’Asie. J’ai servi le Seigneur sans orgueil, en pleurant et en souffrant parce que certains Juifs me voulaient du mal. Tout ce qui pouvait vous être utile, je vous l’ai dit. Devant tout le monde et dans vos maisons, je vous ai annoncé la parole de Dieu, je vous l’ai enseignée. J’ai appelé les Juifs et aussi les non-Juifs à se tourner vers Dieu et à croire en notre Seigneur Jésus, et maintenant, je vais à Jérusalem. C’est l’Esprit Saint qui m’oblige à faire cela. Je ne sais pas ce qui va m’arriver là-bas. Mais en tout cas, dans chaque ville, l’Esprit Saint me dit que je vais souffrir et aller en prison. Pour moi, ma vie ne compte pas. Ce que je veux, c’est aller jusqu’au bout de ma mission. Je veux faire tout ce que le Seigneur Jésus m’a demandé, c’est-à-dire rendre témoignage à la Bonne Nouvelle de l’amour de Dieu. « Je suis passé parmi vous tous en annonçant le Royaume de Dieu, et maintenant, je le sais, vous ne verrez plus mon visage. C’est pourquoi, aujourd’hui, je vous le dis avec force: j’ai fait ce que j’ai pu pour vous tous. Si, plus tard, vous ne tenez pas compte de mon enseignement, je n’en suis pas responsable. En effet, je vous ai annoncé tout ce que Dieu avait décidé, je n’ai rien caché. Faites bien attention à vous-mêmes et à tout le troupeau que l’Esprit Saint vous a donné à garder. Prenez soin de l’Église de Dieu. Il a donné son sang pour la sauver. Après mon départ, je le sais, des gens pareils à des bêtes féroces viendront parmi vous et feront du mal au troupeau. Et même parmi vous, certains se mettront à dire des mensonges et ils entraîneront les disciples derrière eux. Restez donc éveillés! Et rappelez-vous: pendant trois ans, nuit et jour, je vous ai sans cesse donné des conseils à chacun jusqu’à en pleurer. « Maintenant, je vous confie à Dieu et à sa parole d’amour. Cette parole a le pouvoir de construire votre communauté. Par elle aussi, Dieu peut donner les bienfaits qu’il réserve à ceux qui lui appartiennent. Je n’ai désiré ni l’argent, ni l’or, ni les vêtements de personne. Vous le savez vous-mêmes: j’ai travaillé de mes mains pour gagner ma vie et la vie de ceux qui m’accompagnent. Je vous l’ai toujours montré: il faut travailler de cette façon pour aider les pauvres. Et il faut se rappeler ce que le Seigneur Jésus lui-même a dit: “Il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir.” » Quand Paul a fini de parler, il se met à genoux et prie avec tous. Alors tous se mettent à pleurer, ils se jettent dans les bras de Paul et l’embrassent. Ils sont surtout tristes parce qu’il a dit: « Vous ne verrez plus mon visage. » Ensuite, ils l’accompagnent jusqu’au bateau. Nous quittons les anciens d’Éphèse, nous partons en bateau et nous allons directement à Cos. Le jour suivant, nous arrivons à Rhodes et de là, nous allons à Patara. Nous trouvons un bateau qui va en Phénicie, nous le prenons et nous partons. Nous arrivons près de Chypre, qu’on peut voir du bateau. Nous passons au sud de cette île et nous continuons vers la Syrie. Nous descendons à Tyr, c’est là que le bateau doit décharger ses marchandises. À Tyr, nous trouvons les disciples et nous restons une semaine avec eux. Poussés par l’Esprit Saint, ils disent à Paul: « Ne va pas à Jérusalem! » Mais au bout d’une semaine, nous repartons pour continuer notre voyage. Tous nous accompagnent en dehors de la ville, avec les femmes et les enfants. Nous nous mettons à genoux au bord de la mer et nous prions. Ensuite, nous nous disons adieu, puis nous montons sur le bateau, et les disciples retournent chez eux. Nous terminons notre voyage en bateau en allant de Tyr à Ptolémaïs. Là, nous saluons les chrétiens et nous restons un jour avec eux. Le jour suivant, nous repartons et nous arrivons à Césarée. Nous allons dans la maison de Philippe qu’on appelle « Messager de la Bonne Nouvelle ». Nous restons chez lui. Philippe est l’un des sept hommes choisis à Jérusalem pour le service des repas. Il a quatre filles qui ne sont pas mariées et qui parlent au nom de Dieu. Nous sommes là depuis plusieurs jours. Un prophète, appelé Agabus, arrive de Judée. Il vient nous voir. Il prend la ceinture de Paul et s’attache les mains et les pieds. Il dit: « Voici ce que l’Esprit Saint annonce: “À Jérusalem, des chefs juifs vont attacher ainsi le propriétaire de cette ceinture. Ils vont le livrer à ceux qui ne sont pas juifs.” » Quand nous entendons cela, nous et ceux de Césarée, nous demandons à Paul avec force de ne pas aller à Jérusalem. Mais il répond: « Qu’est-ce que vous avez à pleurer et à me fendre le cœur? Moi, pour le nom du Seigneur Jésus, je suis prêt à me laisser attacher et à mourir à Jérusalem. » Nous ne pouvons pas le persuader, alors nous n’insistons pas. Nous disons: « Que le Seigneur Jésus fasse ce qu’il a décidé! » Après quelques jours, nous nous préparons et partons pour Jérusalem. Des disciples de la ville de Césarée nous accompagnent. Ils nous conduisent chez un certain Mnason, de l’île de Chypre, qui est disciple depuis longtemps. C’est chez lui que nous allons passer la nuit. Quand nous arrivons à Jérusalem, les frères nous reçoivent avec joie. Le jour suivant, Paul vient avec nous chez Jacques. Là, tous les anciens de l’Église sont réunis. Paul les salue puis il raconte en détail tout ce que Dieu a fait chez les non-Juifs en se servant de lui. Quand les anciens entendent cela, ils chantent la gloire de Dieu et ils disent à Paul: « Frère, tu vois, des milliers de Juifs sont devenus chrétiens et tous suivent fidèlement la loi. Voici ce qu’on leur raconte sur toi: tu apprends à tous les Juifs qui vivent au milieu d’autres peuples à abandonner la loi de Moïse. Tu leur dis de ne pas circoncire les enfants, et de ne pas suivre les coutumes juives. Qu’est-ce qu’il faut faire? En effet, ils vont sûrement apprendre que tu es ici. Fais donc ce que nous allons te dire: nous avons ici quatre hommes qui ont fait un vœu. Emmène-les, fais avec eux la cérémonie de purification et paie leurs dépenses. Alors ils pourront se faire raser la tête, et tout le monde va le savoir: les choses qu’on raconte sur toi sont fausses. Mais on verra que toi aussi, tu obéis à la loi. Nous avons écrit à ceux qui ne sont pas juifs et qui sont devenus croyants. Nous leur avons dit ce que nous avons décidé: “Vous ne devez pas manger la viande qu’on a offerte aux faux dieux. Ne mangez pas de viande qui contient encore du sang. Respectez les lois du mariage.” » Alors Paul emmène ces quatre hommes. Le jour suivant, il commence avec eux la cérémonie de purification, puis il va dans le temple. Là, il fait savoir le jour où on offrira le sacrifice pour chacun d’eux, quand la purification sera finie. Les sept jours de la purification sont presque finis. Des Juifs de la province d’Asie voient Paul dans le temple, ils excitent toute la foule et ils arrêtent Paul. Ils crient: « Gens d’Israël, au secours! Le voilà, l’homme qui donne partout et à tout le monde un enseignement contre notre peuple, contre notre loi et contre ce temple! Il a même fait entrer des non-Juifs ici, et il a rendu impur ce lieu saint. » En effet, à Jérusalem, les Juifs ont vu Trophime d’Éphèse qui accompagnait Paul, et ils pensent que Paul l’a fait entrer dans le temple. Il y a de l’agitation dans toute la ville, et le peuple arrive en foule. Ils arrêtent Paul et l’entraînent en dehors du temple. Tout de suite après, on ferme ses portes. Les gens cherchent à tuer Paul, mais le commandant des soldats romains apprend que l’agitation s’est répandue dans toute la ville de Jérusalem. Il prend immédiatement avec lui des soldats et des officiers et il court vers la foule. Quand les gens voient le commandant et les soldats, ils cessent de frapper Paul. Alors le commandant s’approche, il fait arrêter Paul et il donne l’ordre de l’attacher avec deux chaînes. Puis il demande: « Qui est cet homme? Qu’est-ce qu’il a fait? » Mais dans la foule, les uns crient une chose, les autres en crient une autre. Comme le commandant ne peut rien apprendre de sûr à cause du bruit, il donne l’ordre d’emmener Paul dans la caserne. Quand Paul arrive près de l’escalier, les soldats doivent le porter, parce que la foule est très violente. En effet, tout le peuple le suit en criant: « À mort! » Au moment où on va faire entrer Paul dans la caserne, il dit au commandant: « Est-ce que je peux dire un mot? » Le commandant répond: « Tu sais le grec? Donc, tu n’es pas l’Égyptien qui, ces temps-ci, a fait un complot et qui a emmené au désert 4 000 terroristes? » Paul dit: « Moi, je suis juif, de la ville de Tarse en Cilicie. Je suis citoyen d’une ville célèbre. S’il te plaît, permets-moi de parler au peuple! » Le commandant le permet. Paul, debout sur les marches, fait signe de la main au peuple. Alors il y a un grand silence, et Paul leur dit dans la langue des Juifs: « Frères et pères, écoutez ce que je vais dire maintenant pour me défendre. » Quand ils entendent Paul parler dans leur langue, ils sont encore plus calmes. Paul continue: « Je suis juif. Je suis né à Tarse en Cilicie, mais j’ai été élevé ici, à Jérusalem, et j’ai eu Gamaliel comme maître. Il m’a enseigné de façon très exacte la loi de nos ancêtres. J’étais plein d’ardeur pour Dieu, comme vous tous aujourd’hui. J’ai fait souffrir jusqu’à la mort ceux qui suivaient le chemin de Jésus. J’ai fait arrêter et jeter en prison des hommes et des femmes. Le grand-prêtre et tout le Conseil des anciens peuvent dire que c’est vrai. En effet, ils m’ont donné des lettres d’autorisation pour les frères juifs de Damas. Alors, je suis parti pour arrêter les chrétiens qui étaient là-bas, pour les emmener à Jérusalem et les faire punir. » « J’étais en route et j’approchais de Damas. Tout à coup, vers midi, une grande lumière venant du ciel a brillé autour de moi. Je suis tombé par terre et j’ai entendu une voix qui me disait: “Saul, Saul, pourquoi est-ce que tu me fais souffrir?” J’ai demandé: “Seigneur, qui es-tu?” La voix m’a répondu: “Je suis Jésus de Nazareth, c’est moi que tu fais souffrir.” Ceux qui étaient avec moi voyaient la lumière, mais ils n’entendaient pas celui qui me parlait. J’ai demandé: “Seigneur, qu’est-ce que je dois faire?” Le Seigneur m’a répondu: “Relève-toi, va à Damas, et là, on te dira tout ce que tu dois faire.” J’étais devenu aveugle à cause de cette lumière si brillante. Alors ceux qui m’accompagnaient m’ont pris par la main et ils m’ont conduit à Damas. « Là, il y avait un homme appelé Ananias. Il était fidèle à Dieu et à la loi de Moïse. Tous les Juifs qui habitent Damas disaient du bien de lui. Ananias est venu me trouver et il m’a dit: “Saul, mon frère, retrouve la vue!” Et au même moment, j’ai vu Ananias clairement. Il m’a dit aussi: “Le Dieu de nos ancêtres t’a choisi d’avance pour que tu connaisses ce qui lui plaît. Il t’a choisi pour que tu voies Jésus, le Juste, et que tu entendes sa voix. En effet, tu dois être son témoin, devant le monde entier. Tu annonceras ce que tu as vu et entendu. Et maintenant, pourquoi attendre? Viens, reçois le baptême et le pardon de tes péchés en faisant appel à son nom!” « Ensuite, je suis retourné à Jérusalem. Un jour, je priais dans le temple, et le Seigneur s’est montré à moi. Je l’ai vu et il m’a dit: “Dépêche-toi, sors vite de Jérusalem! En effet, ses habitants n’accepteront pas ton témoignage à mon sujet.” J’ai répondu: “Seigneur, ils le savent bien, j’allais dans les maisons de prière chercher ceux qui croient en toi. Je les jetais en prison et je les faisais frapper. Et quand on a fait mourir Étienne, ton témoin, j’étais là, moi aussi. J’étais d’accord avec ceux qui le tuaient et je gardais leurs vêtements.” Le Seigneur m’a dit: “Va, je t’envoie au loin, vers tous ceux qui ne sont pas juifs.” » Les gens ont écouté Paul jusqu’au moment où il dit ces mots, mais maintenant, ils se mettent à crier: « Supprimez cet homme! À mort! Il ne mérite pas de vivre! » Ils poussent des cris, ils jettent leurs vêtements en l’air et font voler la poussière. Alors le commandant des soldats romains donne cet ordre: « Faites entrer Paul dans la caserne et frappez-le à coups de fouet pour l’obliger à parler! Je veux savoir pourquoi la foule crie contre lui de cette façon. » On va attacher Paul pour le fouetter. Mais à ce moment-là, il dit à l’officier qui est présent: « Vous voulez fouetter un citoyen romain que vous n’avez même pas jugé! Est-ce que vous en avez le droit? » Quand l’officier entend cela, il va prévenir le commandant: « Qu’est-ce que tu allais faire! Cet homme est citoyen romain! » Alors le commandant vient trouver Paul et lui demande: « Dis-moi, est-ce que tu es citoyen romain? » Paul répond: « Oui. » Le commandant lui dit: « Moi, j’ai dû acheter très cher le droit de devenir citoyen romain. » Paul répond: « Et moi, je le suis depuis ma naissance! » Ceux qui voulaient frapper Paul pour l’obliger à parler le laissent aussitôt. Quand le commandant se rend compte qu’il a fait attacher un citoyen romain avec des chaînes, il a peur. Le commandant veut savoir de façon sûre pourquoi des chefs juifs accusent Paul. Donc, le jour suivant, il donne l’ordre aux chefs des prêtres et à tout le Tribunal religieux de se réunir. Il libère Paul de ses chaînes, il le fait amener et le place devant eux. Paul regarde en face les membres du Tribunal et il dit: « Frères, j’ai toujours vécu pour Dieu jusqu’à maintenant et je n’ai rien à me reprocher. » Mais le grand-prêtre Ananias commande à ceux qui sont près de Paul: « Frappez-le sur la bouche! » Alors Paul lui dit: « C’est toi que Dieu va frapper, espèce de mur blanchi! Tu es assis là pour me juger d’après la loi, et tu donnes l’ordre de me frapper, c’est contraire à la loi! » Ceux qui sont près de Paul lui disent: « Tu insultes le grand-prêtre de Dieu! » Paul répond: « Frères, je ne savais pas que c’était le grand-prêtre. En effet, dans les Livres Saints on lit: “Tu ne diras pas de mal du chef de ton peuple.” » Paul le sait: certains membres du Tribunal sont Sadducéens et d’autres sont Pharisiens. C’est pourquoi devant eux, il dit d’une voix forte: « Frères, je suis Pharisien et fils de Pharisien. Comme eux, j’ai l’espoir que les morts se relèveront, et c’est pour cela qu’on me juge. » Au moment où Paul dit cela, les Pharisiens et les Sadducéens se mettent à se disputer, et l’assemblée se divise en deux camps. En effet, les Sadducéens disent: « Les morts ne se relèvent pas, les anges et les esprits n’existent pas. » Mais les Pharisiens croient le contraire. Tout le monde se met à crier. Quelques maîtres de la loi du groupe des Pharisiens se lèvent et disent avec force: « Nous trouvons que cet homme n’a rien fait de mal. Un esprit ou un ange lui a peut-être parlé. » Ils se disputent de plus en plus. Le commandant a peur qu’ils ne mettent Paul en morceaux. Alors il donne cet ordre aux soldats: « Descendez! Faites sortir Paul du Tribunal et ramenez-le à la caserne! » La nuit suivante, le Seigneur se montre à Paul et dit: « Courage! Tu as été mon témoin ici, à Jérusalem. Il faut aussi que tu sois mon témoin à Rome. » Le jour suivant, certains Juifs se réunissent en secret. Ils jurent devant Dieu: « Nous ne mangerons rien et nous ne boirons rien avant de tuer Paul! » Ceux qui ont juré cela sont plus de 40. Ils vont voir les chefs des prêtres et les anciens et ils leur disent: « Voici ce que nous avons juré devant Dieu: nous ne prendrons aucune nourriture avant de tuer Paul. Maintenant donc, les autres membres du Tribunal doivent nous accompagner chez le commandant romain, et vous lui demanderez de faire venir Paul devant vous. Vous direz que vous voulez étudier son affaire de façon plus exacte. De notre côté, nous sommes prêts à le tuer avant qu’il arrive ici. » Mais un neveu de Paul, le fils de sa sœur, entend parler de ce piège. Il va à la caserne, il entre et prévient Paul. Alors Paul appelle un des officiers et lui dit: « Conduis ce jeune homme chez le commandant: il a quelque chose à lui annoncer. » L’officier emmène le jeune homme, il le conduit chez le commandant et dit: « Le prisonnier Paul m’a appelé, il m’a demandé de t’amener ce jeune homme. Il a quelque chose à t’annoncer. » Le commandant prend le jeune homme par la main, il l’emmène à l’écart et lui demande: « Qu’est-ce que tu as à me dire? » Le jeune homme répond: « Certains Juifs sont d’accord pour te demander d’emmener Paul demain devant leur Tribunal. Ils diront qu’ils veulent étudier son affaire de façon plus exacte, mais ne les crois pas. En effet, plus de 40 hommes vont tendre un piège à Paul. Ils ont juré devant Dieu de ne rien manger et de ne rien boire avant de le tuer. Maintenant ils sont prêts, ils n’attendent plus que ta réponse. » Alors le commandant dit au jeune homme: « Ne raconte à personne ce que tu viens de me dire. » Puis il le laisse partir. Le commandant appelle deux de ses officiers, il leur dit: « Rassemblez 200 soldats, 70 cavaliers et 200 hommes armés. Ils doivent être prêts à partir pour Césarée à neuf heures du soir. Préparez aussi des chevaux pour conduire Paul en toute sécurité devant le gouverneur Félix. » Ensuite, le commandant écrit une lettre. La voici: « Claudius Lysias envoie ses salutations à son Excellence le gouverneur Félix. Les Juifs ont pris cet homme que je t’envoie et ils allaient le tuer. Alors je suis arrivé avec mes soldats et je l’ai délivré. En effet, j’ai appris qu’il était citoyen romain. J’ai voulu savoir pourquoi certains Juifs l’accusaient, donc, je l’ai amené devant leur Tribunal. J’ai vu qu’ils discutaient avec Paul au sujet de leur loi, voilà pourquoi ils l’accusaient. Mais il n’y a aucune raison pour le faire mourir ou pour le mettre en prison. On m’a prévenu que ces gens voulaient lui tendre un piège. C’est pourquoi je t’ai envoyé cet homme tout de suite. J’ai demandé à ceux qui l’accusent de porter plainte contre lui devant toi. » Les soldats font ce que le commandant leur a ordonné. Ils emmènent Paul et, pendant la nuit, ils le conduisent jusqu’à Antipatris. Le jour suivant, les soldats retournent à la caserne et ils laissent les cavaliers continuer la route. Les cavaliers arrivent à Césarée, ils donnent la lettre au gouverneur et lui amènent Paul. Le gouverneur lit la lettre et demande à Paul: « De quelle région es-tu? » Paul répond: « De Cilicie. » Le gouverneur lui dit: « Je t’interrogerai quand ceux qui t’accusent seront là. » Et il commande de garder Paul dans le palais d’Hérode le Grand. Cinq jours après, le grand-prêtre Ananias arrive à Césarée avec quelques anciens et un avocat appelé Tertullus. Ils viennent porter plainte contre Paul devant le gouverneur Félix. On fait venir Paul. Tertullus se met à l’accuser en disant à Félix: « Excellence, nous vivons vraiment dans la paix, grâce à toi et aux changements que tu as décidés pour notre peuple. Nous recevons ces bienfaits toujours et partout en te remerciant très sincèrement. Mais je ne veux pas te prendre trop de temps. C’est pourquoi je te demande de nous écouter avec bonté pendant quelques instants. Nous avons trouvé que cet homme est très dangereux. Il provoque du désordre chez les Juifs du monde entier, et c’est le chef du groupe des Nazaréens. Il a même essayé de faire certaines choses montrant qu’il ne respecte pas notre temple sacré, et nous l’avons arrêté. [] Interroge cet homme, ainsi tu pourras voir toi-même que toutes nos accusations contre lui sont vraies. » Les Juifs sont d’accord avec Tertullus et ils disent: « Oui, c’est exact. » Le gouverneur fait signe à Paul de parler. Paul prend la parole: « Je le sais, tu es le juge de notre peuple depuis de nombreuses années. Donc, je suis plein de confiance pour me défendre devant toi. Tu peux le vérifier toi-même: il y a tout juste douze jours, je suis arrivé à Jérusalem pour adorer Dieu. Et nulle part, on ne m’a trouvé en train de discuter avec quelqu’un ou d’exciter la foule: ni dans le temple, ni dans les maisons de prière, ni dans la ville. Tout ce que ces gens disent maintenant contre moi, ils ne peuvent pas le prouver. Mais je peux affirmer ceci devant toi: je sers le Dieu de nos ancêtres en suivant le chemin du Seigneur. Pour eux, ce chemin est faux, mais moi, je crois tout ce qui est écrit dans les livres de la loi et des prophètes. Il y a quelque chose que j’espère. Et ceux qui m’accusent ont aussi cet espoir: c’est que Dieu relèvera les morts, les mauvais comme les bons. C’est pourquoi j’essaie de me conduire correctement devant Dieu et devant les hommes. « Après de nombreuses années, je suis revenu à Jérusalem pour apporter de l’argent à mon peuple et des offrandes à Dieu. J’étais donc dans le temple, et c’est là qu’ils m’ont trouvé. Je venais de faire la cérémonie de purification. Il n’y avait pas de foule avec moi, il n’y avait aucun désordre. Mais quelques frères juifs de la province d’Asie étaient là. S’ils ont quelque chose contre moi, ils devraient être là devant toi pour m’accuser. Ou bien, quand on m’a conduit devant leur Tribunal, est-ce que les gens d’ici ont découvert que j’étais coupable? Dans ce cas, ils doivent le dire. Devant les membres du Tribunal, j’ai crié, debout: “J’ai l’espoir que Dieu relèvera les morts.” Est-ce à cause de cette seule phrase qu’on me juge devant vous? » Félix est bien renseigné sur le chemin du Seigneur. Il renvoie le jugement à plus tard en disant aux Juifs: « Je jugerai votre affaire quand le commandant Lysias viendra. » Il donne cet ordre à l’officier: « Garde Paul en prison, mais sans l’attacher. N’empêche pas ses amis de lui rendre des services. » Quelques jours plus tard, Félix arrive avec sa femme Drusille, qui est juive. Il envoie chercher Paul et il l’écoute parler de la foi en Jésus-Christ. Paul se met à expliquer comment vivre pour plaire à Dieu, comment être maître de soi. Il dit aussi que Dieu va juger tout le monde. Alors Félix a peur et dit à Paul: « Maintenant, assez pour aujourd’hui! Quand j’aurai le temps, je te rappellerai. » Le gouverneur Félix espère aussi que Paul va lui donner de l’argent. C’est pourquoi il le fait venir assez souvent pour parler avec lui. Au bout de deux ans, Félix est remplacé par Porcius Festus, mais comme il veut faire plaisir aux Juifs, il laisse Paul en prison. Depuis trois jours, Festus est arrivé dans la province. Il fait alors le voyage de Césarée à Jérusalem. Là, les chefs des prêtres et les notables juifs se présentent devant lui et ils portent plainte contre Paul. Ils insistent et demandent à Festus: « Nous t’en prions, fais venir Paul à Jérusalem. » En effet, certains Juifs veulent tendre un piège à Paul et le tuer sur la route. Mais Festus leur répond: « Paul est en prison à Césarée, et moi-même, je vais bientôt repartir. Vos chefs n’ont qu’à venir avec moi à Césarée. Si cet homme a fait quelque chose de mal, ils l’accuseront. » Festus passe seulement huit à dix jours à Jérusalem, puis il retourne à Césarée. Le jour suivant, il siège au tribunal et commande de faire venir Paul. Celui-ci arrive. Les chefs juifs qui sont venus de Jérusalem l’entourent et l’accusent de nombreuses fautes graves, mais ils ne peuvent rien prouver. Paul se défend en disant: « Je n’ai rien fait de mal, ni contre la loi de mon peuple, ni contre le temple, ni contre l’empereur. » Festus veut faire plaisir aux chefs qui sont là et il demande à Paul: « Est-ce que tu veux aller à Jérusalem? Là-bas, on te jugera devant moi pour cette affaire. » Paul répond: « Je suis devant le tribunal de l’empereur, et c’est là qu’on doit me juger. Je n’ai rien fait de mal contre le peuple juif, tu le sais très bien toi-même. Si je suis coupable et si j’ai fait quelque chose qui mérite la mort, je ne refuse pas de mourir. Mais s’il n’y a rien de vrai dans ce qu’ils disent contre moi, alors personne n’a le droit de me livrer à eux. Je fais appel à l’empereur! » Festus parle avec ses conseillers. Ensuite il dit à Paul: « Tu as fait appel à l’empereur, tu iras donc devant l’empereur. » Quelques jours plus tard, le roi Agrippa et Bérénice, sa sœur, arrivent à Césarée pour saluer Festus. Ils restent là plusieurs jours. Et Festus explique l’affaire de Paul au roi. Il lui dit: « Il y a ici un homme que Félix a laissé en prison. Quand je suis allé à Jérusalem, les chefs des prêtres et les anciens des Juifs sont venus porter plainte contre lui et ils m’ont demandé de le condamner. Je leur ai répondu: “Les Romains n’ont pas l’habitude de livrer quelqu’un de cette façon. L’accusé doit d’abord rencontrer ceux qui l’accusent, et il doit pouvoir se défendre contre leurs accusations.” Donc, les chefs religieux sont venus ici avec moi, et sans retard, le jour suivant, je me suis assis au tribunal, et j’ai commandé de faire venir cet homme. Ses accusateurs sont arrivés. Je pensais qu’ils allaient lui reprocher certaines choses graves, mais non! Ils se sont disputés avec lui au sujet de leur religion et d’un certain Jésus. Cet homme est mort, mais Paul dit qu’il est vivant. Je ne savais pas quelle décision prendre. Alors j’ai demandé à Paul s’il voulait aller à Jérusalem. Là-bas, on le jugerait pour cette affaire. Mais il a fait appel. En effet, il veut que l’empereur le juge. J’ai donc commandé de le garder en prison pour le moment. Ensuite, je l’enverrai devant l’empereur. » Agrippa dit à Festus: « Moi aussi, je voudrais bien entendre cet homme. » Festus lui répond: « Tu l’entendras demain. » Le jour suivant, Agrippa et Bérénice arrivent avec un cortège important. Ils entrent dans la salle du tribunal, avec les chefs militaires et les notables de la ville. Festus donne un ordre, et on amène Paul. Alors Festus dit: « Roi Agrippa, et vous tous qui êtes là avec nous, regardez cet homme. Toute la foule des Juifs est venue me voir à son sujet, à Jérusalem et ici, en criant: “Il n’a plus le droit de vivre!” Moi, je trouve qu’il n’a rien fait pour mériter la mort, mais il a fait appel à l’empereur. J’ai donc décidé d’envoyer cet homme auprès de lui. Je ne peux rien écrire de sûr à son sujet, c’est pourquoi je l’ai amené devant vous, et surtout devant toi, roi Agrippa. Interroge-le et ensuite, j’aurai quelque chose à écrire. En effet, envoyer un prisonnier sans expliquer pourquoi on l’accuse, à mon avis, cela n’a pas de sens. » Agrippa dit à Paul: « Tu as le droit de te défendre. » Alors Paul fait un signe de la main et il se défend en disant: « Roi Agrippa, aujourd’hui je suis vraiment heureux de pouvoir me défendre devant toi contre toutes les accusations de mes frères juifs. En effet, tu connais très bien toutes leurs coutumes et leurs discussions. Pour cela, je te demande de m’écouter avec patience. « Tous les Juifs connaissent ma vie depuis ma jeunesse. Ils savent comment j’ai vécu depuis le début, au milieu de mon peuple et à Jérusalem. J’étais membre du parti le plus sévère de notre religion, le parti des Pharisiens. Ils peuvent dire que c’est vrai, s’ils le veulent. En effet, ils me connaissent depuis longtemps. Et maintenant, voici pourquoi on me juge: j’espère en la promesse que Dieu a faite à nos ancêtres. Les douze tribus de notre peuple espèrent aussi que Dieu va réaliser cette promesse, et elles le servent sans cesse, nuit et jour. Roi Agrippa, moi aussi, j’espère cela. Voilà pourquoi mes frères juifs m’accusent. Vous, les Juifs, vous ne voulez pas croire que Dieu réveille de la mort. Pourquoi donc? « Moi-même, j’ai pensé que je devais combattre le nom de Jésus de Nazareth par tous les moyens. C’est ce que j’ai fait à Jérusalem. J’ai jeté en prison beaucoup de croyants. En effet, les chefs des prêtres m’avaient permis de le faire. Et quand on les condamnait à mort, je donnais mon accord. Je passais dans toutes les maisons de prière. Je faisais souffrir les croyants pour les forcer à insulter le nom de Jésus. J’étais vraiment fou de colère contre eux et je les poursuivais jusque dans les villes étrangères. » « C’est ainsi qu’un jour, je suis allé à Damas. Les chefs des prêtres m’avaient envoyé là-bas avec le pouvoir d’arrêter les croyants. J’étais sur la route, roi Agrippa, et vers midi, j’ai vu une lumière qui venait du ciel. Elle était plus forte que la lumière du soleil, et elle brillait autour de moi et de ceux qui m’accompagnaient. Nous sommes tous tombés par terre, et j’ai entendu une voix qui me disait dans la langue des Juifs: “Saul, Saul, pourquoi est-ce que tu me fais souffrir? Pourquoi résistes-tu comme le bœuf sous les coups de son maître? C’est inutile!” J’ai demandé: “Seigneur, qui es-tu?” Le Seigneur m’a répondu: “Je suis Jésus, c’est moi que tu fais souffrir. Maintenant debout, relève-toi! Voici pourquoi je me suis montré à toi: je t’ai choisi pour être mon serviteur. Tu seras mon témoin pour annoncer comment tu m’as vu aujourd’hui. Tu annonceras aussi ce que je te montrerai plus tard. Je t’envoie vers ton peuple et vers les autres peuples et je te protégerai contre eux. Alors, tu vas leur ouvrir les yeux, ils sortiront de la nuit pour revenir à la lumière. Ils ne seront plus sous le pouvoir de Satan, mais ils reviendront à Dieu. S’ils croient en moi, ils recevront le pardon de leurs péchés et une place avec ceux qui appartiennent à Dieu.” » « Roi Agrippa, à partir de ce moment, je n’ai pas désobéi à ce que j’avais vu et qui venait de Dieu. Au contraire, voici ce que j’ai dit d’abord aux gens de Damas, puis de Jérusalem, aux habitants de toute la Judée et aux peuples qui ne connaissent pas Dieu: “Changez votre vie et tournez-vous vers Dieu. Faites de bonnes actions pour montrer que vous avez changé votre vie.” À cause de cela, les Juifs m’ont arrêté dans le temple et ils ont essayé de me tuer. Mais jusqu’à aujourd’hui, Dieu m’a toujours aidé, et je continue à être son témoin devant tous, les petits et les grands. Les prophètes et Moïse ont parlé de ce qui devait arriver, moi, je ne dis rien de plus. Je dis seulement: le Messie a souffert, il s’est levé le premier de la mort et il doit annoncer la lumière à notre peuple et aux autres peuples. » Paul est en train de se défendre de cette façon, quand Festus se met à crier: « Paul tu es fou! Tu as trop étudié et tu deviens fou! » Paul lui répond: « Excellence, je ne suis pas fou, je dis des paroles sages et raisonnables. Le roi est au courant de tout cela, c’est pourquoi je parle avec assurance devant lui. Je suis sûr qu’il connaît toutes ces choses. En effet, cela n’est pas arrivé dans un endroit caché. Eh bien, roi Agrippa, est-ce que tu crois aux paroles des prophètes? Tu y crois, je le sais. » Agrippa répond à Paul: « Bientôt, tu vas me persuader de devenir chrétien! » Paul lui dit: « Ah, si seulement, cela arrivait, tôt ou tard, avec l’aide de Dieu! Toi, et vous qui m’écoutez aujourd’hui, je souhaite que vous deveniez comme moi, ces chaînes en moins! » Le roi, le gouverneur, Bérénice et ceux qui sont avec eux se lèvent. Ils sortent et se disent entre eux: « Cet homme n’a rien fait pour mériter la mort ou la prison. » Agrippa dit à Festus: « On pourrait le libérer, mais il a fait appel à l’empereur. » La décision est prise de nous faire partir en bateau pour l’Italie. On confie Paul et quelques autres prisonniers à un officier romain appelé Julius. Il fait partie d’un groupe de soldats au service de l’empereur. Nous montons sur un bateau de la ville d’Adramytte, qui doit aller vers les ports de la province d’Asie. Puis nous partons. Il y a avec nous Aristarque, un Macédonien de Thessalonique. Le jour suivant, nous arrivons à Sidon. Julius est bon avec Paul, il lui permet d’aller voir ses amis et de profiter de leurs services. Ensuite nous repartons, mais les vents soufflent contre nous, alors nous passons du côté abrité de l’île de Chypre. Puis nous traversons la mer de Cilicie et de Pamphylie et nous arrivons à Myre, en Lycie. Là, l’officier romain trouve un bateau d’Alexandrie qui va vers l’Italie. Il nous fait monter sur ce bateau. Pendant plusieurs jours, nous avançons lentement, et nous arrivons avec beaucoup de difficulté devant la ville de Cnide, mais le vent nous empêche de continuer dans cette direction. Alors nous allons vers le côté abrité de l’île de Crète, en passant par le cap Salmoné. Nous suivons la côte difficilement et nous arrivons à un endroit appelé « Les Bons Ports », près de la ville de Lasée. Mais nous avons perdu beaucoup de temps, et cela devient dangereux de continuer le voyage. En effet, le jour du jeûne de septembre est passé. Paul veut donner son avis et il dit: « Mes amis, je vois bien que le voyage va être dangereux. Le bateau et ses marchandises vont être abîmés, et nous risquons même de perdre la vie. » Mais l’officier romain fait plus confiance au capitaine et au propriétaire du bateau qu’aux paroles de Paul. De plus, le port n’est pas bon pour y passer la mauvaise saison. Donc, presque tous les gens du bateau décident de repartir de là. Ils veulent atteindre, si possible, un port de Crète appelé Phénix. Ce port est tourné vers le sud-ouest et le nord-ouest. Ils veulent passer la mauvaise saison là-bas. Un vent du sud se met à souffler doucement, et les gens du bateau croient que leur projet va réussir. Ils partent et ils essaient d’avancer le long de l’île de Crète. Mais peu de temps après, un vent de tempête, appelé « vent du nord-est », vient de l’île et il souffle très fort. Le bateau est entraîné, il ne peut pas résister au vent, et nous nous laissons emporter. Nous passons du côté abrité d’une petite île appelée Cauda. Ainsi, avec beaucoup de difficulté, nous arrivons à reprendre le canot de sauvetage. Nous le faisons remonter sur le bateau, puis les marins attachent des cordes de secours autour du bateau. Ils ont peur d’être jetés sur les bancs de sable du golfe de Libye. Alors ils lâchent dans la mer l’ancre flottante et se laissent entraîner par le vent. Le jour suivant, la tempête continue à nous secouer avec force. C’est pourquoi les marins jettent des marchandises à la mer, et le lendemain, ils font descendre dans l’eau le mât et les voiles du bateau. Pendant plusieurs jours, on ne peut pas voir le soleil ni les étoiles. La tempête reste toujours aussi forte. Nous n’espérons plus du tout être sauvés. Nous n’avons rien mangé depuis longtemps. Alors Paul se tient debout devant tout le monde et il dit: « Mes amis, il fallait m’écouter et ne pas quitter la Crète. Vous auriez évité la tempête et vous n’auriez pas perdu les marchandises. Mais maintenant, je vous le demande: soyez courageux! En effet, personne ne va mourir, nous perdrons seulement le bateau. Cette nuit, le Dieu à qui j’appartiens et que je sers m’a envoyé son ange. Il m’a dit: “Paul, n’aie pas peur! Tu dois être jugé devant l’empereur, et à cause de toi, Dieu laisse en vie tous ceux qui voyagent avec toi.” Mes amis, courage! J’ai confiance en Dieu. Oui, ce que Dieu m’a dit va arriver. Nous devons être jetés sur la côte d’une île. » C’est la quatorzième nuit, et la tempête nous emporte toujours sur la mer Méditerranée. Vers minuit, les marins ont l’impression que nous approchons d’une terre. Ils lancent un poids tenu par une corde et ils trouvent que l’eau est profonde de 37 mètres. Un peu plus loin, ils recommencent et ils trouvent que l’eau est profonde de 28 mètres. Ils ont peur que le bateau ne touche les rochers. C’est pourquoi ils jettent quatre ancres à l’arrière et ils attendent le lever du jour avec impatience. Les marins font descendre le canot de sauvetage à la mer en disant: « Nous allons jeter des ancres à l’avant du bateau. » Mais ce n’est pas vrai, ils veulent s’échapper du bateau. Paul dit à l’officier et aux soldats: « Si ces hommes ne restent pas sur le bateau, vous ne pouvez pas être sauvés. » Alors les soldats coupent les cordes du canot et ils le laissent partir sur la mer. En attendant le lever du jour, Paul invite tout le monde à manger quelque chose. Il leur dit: « Aujourd’hui, cela fait 14 jours que vous attendez, et vous êtes restés sans rien manger. Je vous invite donc à prendre de la nourriture, vous en avez besoin pour être sauvés. En effet, vous ne perdrez rien, même pas un cheveu de vos têtes. » Après ces paroles, Paul prend du pain. Il remercie Dieu devant tout le monde, puis il partage le pain et se met à manger. Alors tous reprennent courage et ils mangent aussi. En tout, nous sommes 276 personnes sur le bateau. Quand ils ont assez mangé, ils jettent le blé à la mer pour rendre le bateau plus léger. Quand le jour se lève, les marins ne reconnaissent pas la terre, mais ils voient une baie avec une plage. Ils décident de conduire le bateau jusque-là, si possible. C’est pourquoi ils détachent les ancres et ils les laissent dans la mer. En même temps, ils défont les cordes du gouvernail, puis ils mettent une voile à l’avant du bateau. Alors le vent le pousse et ils avancent vers la plage. Mais ils touchent un banc de sable, et le bateau ne peut plus bouger. L’avant est enfoncé dans le sable et il ne peut plus sortir, puis les vagues violentes cassent l’arrière. Les soldats veulent tuer les prisonniers, pour que personne ne s’échappe en nageant. Mais l’officier romain veut sauver Paul et il empêche les soldats de faire ce qu’ils ont décidé. Il commande à ceux qui savent nager de sauter dans l’eau les premiers et d’aller vers la terre. Les autres vont les suivre sur des planches ou sur les restes du bateau. De cette façon, ils arrivent à terre et tous sont sauvés. Après cela, nous apprenons que l’île s’appelle Malte. Ses habitants sont très bons pour nous. Ils allument un grand feu et ils nous accueillent tous autour du feu. En effet, la pluie s’est mise à tomber et il fait froid. Paul ramasse un tas de bois mort et il le jette dans le feu. Mais une vipère sort du tas de bois à cause de la chaleur et elle s’accroche à la main de Paul. Quand les habitants de l’île voient la vipère pendue à la main de Paul, ils se disent entre eux: « Cet homme est sûrement un assassin. Il a échappé à la mer, mais la justice de Dieu ne lui permet pas de vivre. » Alors Paul secoue la vipère dans le feu et il ne souffre pas du tout. Les autres croient que Paul va enfler ou qu’il va tomber mort tout à coup. Ils attendent longtemps, mais ils voient que rien de mal n’arrive à Paul. Alors ils changent d’avis et ils disent: « C’est un dieu! » Près de cet endroit, il y a la propriété du principal notable de l’île. Il s’appelle Publius. Pendant trois jours, il nous reçoit et il nous loge comme des amis dans sa maison. Le père de Publius est couché, il a de la fièvre et la dysenterie. Paul va le voir, il prie en posant la main sur sa tête et il le guérit. Alors tous les autres malades de l’île viennent voir Paul, et celui-ci les guérit. Les gens nous montrent beaucoup de respect. Quand nous partons, ils nous donnent tout ce qu’il faut pour le voyage. Au bout de trois mois, nous partons sur un bateau d’Alexandrie. C’est le « Castor et Pollux » qui avait passé la mauvaise saison dans l’île. Nous arrivons à Syracuse et nous y restons trois jours. De là, nous suivons la côte et nous allons à Reggio. Le jour suivant, le vent du sud se met à souffler, et en deux jours, nous arrivons à Pouzzoles. Dans cette ville, nous trouvons des chrétiens qui nous invitent à passer une semaine chez eux. Et voici comment nous allons à Rome. Les chrétiens de Rome ont appris que nous arrivions. Ils viennent à notre rencontre jusqu’au Marché d’Appius et aux Trois-Auberges. Quand Paul les voit, il remercie Dieu et reprend courage. Nous arrivons à Rome. On permet à Paul d’habiter dans un logement privé avec un soldat pour le garder. Trois jours plus tard, Paul invite les notables juifs de Rome à venir chez lui. Quand ils sont réunis, il leur dit: « Frères, je n’ai rien fait contre notre peuple, ni contre les coutumes de nos ancêtres. Pourtant, on m’a arrêté à Jérusalem et on m’a livré aux Romains. Ceux-ci m’ont interrogé et ils voulaient me libérer. En effet, ils n’avaient pas trouvé de raison pour me condamner à mort. Mais les chefs juifs n’étaient pas d’accord, et j’ai été obligé de faire appel à l’empereur romain. Pourtant, je ne veux pas accuser mon peuple. Voilà pourquoi j’ai demandé à vous voir et à parler avec vous. Vous savez ce que le peuple d’Israël espère, oui, c’est à cause de cela que je suis attaché avec ces chaînes. » Les notables juifs lui répondent: « Nous n’avons reçu aucune lettre de Judée à ton sujet. Aucun de nos frères n’est venu ici pour faire un rapport ou pour nous dire du mal de toi. Mais nous voulons que tu nous expliques toi-même ce que tu penses. En effet, nous le savons, partout il y a des gens qui disent du mal de ton groupe. » Les notables juifs choisissent avec Paul un jour pour le rencontrer, et ce jour-là, ils reviennent le voir chez lui. Cette fois, ils sont plus nombreux. Depuis le matin jusqu’au soir, Paul leur donne des explications et il leur annonce avec force le Royaume de Dieu. Il leur parle de Jésus et il essaie de les persuader. Pour cela, il se sert de la loi de Moïse et des livres des prophètes. Les uns sont persuadés par ce qu’il dit, mais les autres refusent de croire. Au moment de partir, ils ne sont toujours pas d’accord entre eux. Paul leur dit seulement: « L’Esprit Saint avait raison quand il a dit à vos ancêtres, par la bouche du prophète Ésaïe: “Va voir ce peuple et dis-lui: Vous entendrez bien, mais vous ne comprendrez pas. Vous regarderez bien, mais vous ne verrez pas. Oui, ce peuple ne veut pas comprendre. Ils ont bouché leurs oreilles, ils ont fermé leurs yeux. Ils n’ont pas voulu voir avec leurs yeux, entendre avec leurs oreilles, comprendre avec leur cœur. Ils n’ont pas voulu se tourner vers moi. C’est pourquoi je n’ai pas pu les guérir.” » Paul dit encore: « Vous devez savoir une chose: Dieu a envoyé la Bonne Nouvelle du salut à ceux qui ne sont pas juifs. Eux, ils l’écouteront! » [] Paul reste encore deux années entières dans le logement qu’il a loué, et il reçoit tous ceux qui viennent le voir. Il annonce le Royaume de Dieu et dans son enseignement, il présente le Seigneur Jésus-Christ avec beaucoup d’assurance et en toute liberté. Moi, Paul, serviteur du Christ Jésus, je vous écris. Dieu m’a appelé pour être apôtre et il m’a mis à part pour annoncer sa Bonne Nouvelle. Cette Bonne Nouvelle, Dieu l’a promise depuis longtemps, par ses prophètes, dans les Livres Saints. Elle parle de son Fils: Comme être humain, il est né dans la famille de David, son ancêtre. Par l’Esprit Saint, Dieu l’a établi dans sa puissance de Fils de Dieu, quand il l’a fait se lever de la mort. C’est Jésus-Christ, notre Seigneur. Par lui, j’ai reçu le don d’être apôtre, pour l’honneur du Christ, afin d’amener les gens de tous les peuples à croire en lui et à lui obéir. Vous aussi, vous faites partie de ces gens-là, puisque Jésus-Christ vous a appelés. Vous tous qui êtes à Rome, Dieu vous aime et il vous a appelés à vivre pour lui. Que Dieu notre Père et le Seigneur Jésus-Christ vous bénissent et vous donnent la paix! Tout d’abord, je remercie mon Dieu par Jésus-Christ pour vous tous, parce qu’on parle de votre foi dans le monde entier. Quand j’annonce la Bonne Nouvelle du Fils de Dieu, je sers Dieu de tout mon cœur. Et lui, il sait que je dis la vérité: quand je prie, je dis toujours vos noms, et je demande sans cesse de pouvoir aller chez vous, si Dieu le veut. Oui, j’ai très envie de vous voir pour partager avec vous les dons de l’Esprit Saint, alors vous serez plus forts. Ou plus exactement, quand je serai auprès de vous, la foi que nous avons, vous et moi, nous encouragera tous. Frères et sœurs chrétiens, je ne veux pas que vous ignoriez ceci: j’ai eu plusieurs fois l’intention d’aller chez vous, mais jusqu’à maintenant, je n’ai pas pu le faire. J’espérais obtenir de bons résultats, chez vous comme dans les autres pays. Je dois m’occuper de tous, des gens civilisés et de ceux qui ne le sont pas, des gens instruits et des ignorants. Je désire donc vivement vous annoncer la Bonne Nouvelle, à vous aussi qui habitez à Rome. Je n’ai pas honte d’annoncer la Bonne Nouvelle. Elle est la puissance de Dieu pour sauver tous ceux qui croient: les Juifs d’abord, les autres ensuite. En effet, la Bonne Nouvelle montre ceci: Dieu reconnaît les êtres humains comme justes quand ils croient en lui, et cette foi suffit. Oui, dans les Livres Saints, on lit: « Celui qui croit en Dieu est juste, et ainsi, il aura la vie. » Du haut du ciel, Dieu montre sa colère parce que les êtres humains sont pécheurs et parce qu’ils font le mal. Par leurs mauvaises actions, ils empêchent la vérité d’agir. Oui, ce qu’on peut connaître de Dieu est clair pour eux, parce que Dieu les a éclairés. La puissance sans limites de Dieu et ce qu’il est lui-même sont des réalités qu’on ne voit pas. Mais depuis la création du monde, l’intelligence peut les connaître à travers ce qu’il a fait. Les êtres humains sont donc sans excuse. En effet, ils ont connu Dieu, mais ils ne lui ont pas rendu gloire et ils ne l’ont pas remercié. Pourtant, c’est ce qu’on doit faire pour Dieu. Au contraire, leurs idées sont devenues fausses, et leur cœur sans intelligence a perdu la lumière. Ils disent qu’ils ont la sagesse, mais ils sont devenus fous. Au lieu d’adorer le Dieu glorieux qui ne meurt pas, ils ont adoré des objets. Ces objets représentent une personne, qui doit mourir, ou bien des oiseaux, des animaux à quatre pattes et des serpents. À cause de cela, Dieu les a laissés faire les actions mauvaises qu’ils voulaient, et ainsi, ils salissent eux-mêmes leurs corps de façon honteuse. Ils ont remplacé le vrai Dieu par des faux dieux, ils ont adoré et ils ont servi ce que Dieu a créé à la place du Créateur. Louange à lui pour toujours! Amen! C’est pourquoi Dieu les a laissés suivre des désirs qui les couvrent de honte. Leurs femmes ne couchent plus avec des hommes, mais elles couchent avec d’autres femmes, et cette façon de faire va contre la nature. Les hommes font la même chose. Ils ne couchent plus avec des femmes, mais ils brûlent de désir les uns pour les autres. Ils couchent ensemble et c’est une honte! Ainsi, ils reçoivent eux-mêmes la punition que leur conduite mauvaise entraîne. Comme ils n’ont pas voulu reconnaître Dieu, Dieu les a laissés suivre leur intelligence tordue, et ils font ce qu’on ne doit pas faire. Ils sont pleins de toutes sortes d’injustice. Ils font le mal, ils veulent ce qui appartient aux autres, ils sont méchants, ils sont pleins de jalousie. Ils tuent, ils se disputent, ils trompent les autres, ils agissent n’importe comment. Ils racontent des mensonges sur les gens, ils disent du mal d’eux. Ils sont ennemis de Dieu, ils insultent les autres, ils sont orgueilleux, ils se vantent, ils trouvent tous les moyens pour faire le mal. Ils n’obéissent pas à leurs parents. Ils sont stupides, ils ne tiennent pas leurs promesses, ils sont sans cœur et sans pitié. Pourtant, ils connaissent bien le jugement de Dieu. Ceux qui agissent ainsi méritent la mort. Eh bien, non seulement ils font ces choses-là, mais encore ils approuvent ceux qui les font! Toi qui juges les autres, tu es donc sans excuse, peu importe qui tu es. Tu juges les autres, mais tu fais comme eux! Alors, en jugeant, c’est toi-même que tu condamnes. Oui, nous le savons, Dieu juge avec vérité ceux qui agissent ainsi. Toi, tu juges ceux qui font ces choses-là, mais tu fais comme eux! À ton avis, est-ce que tu vas échapper au jugement de Dieu? Dieu est très bon, très patient, il sait attendre. Est-ce que tu t’en moques? Cette bonté de Dieu te pousse à changer ta vie, tu ne le sais donc pas? Tu refuses de comprendre, tu ne veux pas changer. C’est pourquoi tu prépares contre toi une grande colère pour le jour de la colère. Ce jour-là, Dieu va montrer qu’il juge les gens avec justice. « Il récompensera chacun selon ses actes. » Ceux qui cherchent toujours à faire le bien pour obtenir la gloire, l’honneur et la vie qui ne finit pas, à ceux-là, Dieu donnera de vivre avec lui pour toujours. Ceux qui se révoltent contre lui, qui n’obéissent pas à la vérité mais qui se laissent diriger par ce qui est mauvais, à ceux-là, Dieu montrera son immense colère. Le malheur et la peur frapperont tous ceux qui font le mal, les Juifs d’abord, les autres ensuite. Au contraire, Dieu donnera la gloire, l’honneur et la paix à tous ceux qui font le bien, aux Juifs d’abord, aux autres ensuite. En effet, Dieu ne fait pas de différence entre les gens. Tous ceux qui commettent des péchés sans connaître la loi de Moïse mourront aussi, même s’ils n’ont pas cette loi. Mais tous ceux qui commettent des péchés en connaissant la loi de Moïse seront jugés par cette loi. Ceux qui se contentent d’écouter la loi de Moïse ne sont pas justes aux yeux de Dieu, mais Dieu rendra justes ceux qui obéissent à cette loi. Ceux qui ne sont pas juifs ne connaissent pas la loi de Moïse. Pourtant, certains font naturellement ce que cette loi commande. Ces gens-là n’ont pas de loi, ils sont une loi pour eux-mêmes. Par là, ils montrent une chose: les actes que la loi demande sont écrits dans leur cœur, leur conscience est témoin de cela. Et le fait qu’ils sont capables tantôt de s’accuser de leurs fautes, tantôt de se défendre, le prouve également. On le verra bien le jour du jugement. Selon la Bonne Nouvelle que j’annonce, ce jour-là, Dieu jugera par Jésus-Christ tout ce qui est caché dans la vie des gens. Toi qui portes le nom de Juif, tu t’appuies sur la loi et tu es fier de ton Dieu. Tu connais sa volonté, et avec l’aide de la loi, tu es capable de choisir ce qui est bien. Tu es sûr d’être le guide des aveugles, la lumière de ceux qui sont dans la nuit, le professeur des ignorants, le maître des petits. Oui, tu es sûr que la loi te présente parfaitement la connaissance et la vérité. Eh bien, toi qui enseignes les autres, tu ne t’enseignes pas toi-même! Tu recommandes de ne pas voler, mais tu voles! Tu interdis l’adultère, mais toi, tu le commets. Tu détestes les faux dieux, mais tu voles ce qui est dans leurs temples! Tu es fier d’avoir la loi, mais tu n’obéis pas à la loi, et par là, tu enlèves à Dieu son honneur. En effet, dans les Livres Saints on lit: « À cause de vous, ceux qui ne sont pas juifs insultent le nom de Dieu. » C’est vrai, quand tu fais ce que la loi demande, la circoncision est utile. Mais quand tu n’obéis pas à la loi, même si tu es circoncis, tu es comme un homme qui n’est pas circoncis. Supposons ceci: un homme n’est pas circoncis, mais il obéit à la loi de Dieu. Est-ce que Dieu ne va pas faire comme s’il était circoncis? Cet homme-là n’est pas circoncis dans son corps, mais il obéit à la loi. Eh bien, c’est lui qui te jugera, toi qui n’obéis pas à la loi. Et pourtant, tu as la loi écrite et la circoncision! Non, le vrai Juif, ce n’est pas celui qui se conduit extérieurement comme un Juif, et la vraie circoncision, ce n’est pas la marque faite sur le corps. Le vrai Juif, c’est celui qui est juif au-dedans, et la vraie circoncision, c’est celle du cœur. Elle vient de l’Esprit de Dieu et non de la loi écrite. Le vrai Juif ne reçoit pas sa louange des gens, il la reçoit de Dieu. Eh bien, qu’est-ce qu’un Juif a de plus que les autres? Est-ce qu’il y a un avantage à être circoncis? Oui, un grand avantage à tous points de vue! D’abord, c’est aux Juifs que Dieu a confié ses paroles. Mais alors, si certains Juifs n’ont pas été fidèles, est-ce que cela va empêcher Dieu d’être fidèle? Sûrement pas! Reconnaissons plutôt ceci: Dieu dit la vérité, et tous les êtres humains sont menteurs. En effet, les Livres Saints disent en parlant de Dieu: « On doit te reconnaître juste dans tes paroles. Et si on te juge, tu dois gagner ton procès. » Mais si le mal que nous faisons sert à montrer que Dieu est juste, que dire? Est-ce que Dieu n’est pas injuste quand il nous frappe de sa colère? (Ici, je parle comme tout le monde.) Sûrement pas! En effet, si Dieu était injuste, comment pourrait-il juger le monde? Mais si, par mon mensonge, la vérité de Dieu apparaît plus clairement pour montrer sa gloire, alors pourquoi est-ce que moi, je suis encore condamné comme pécheur? Certains nous insultent, et ces gens-là méritent d’être condamnés. Ils nous accusent de dire: « Faisons le mal pour qu’il en sorte du bien! » Alors pourquoi ne pas faire ce mal? Mais quoi? Est-ce que nous, les Juifs, nous sommes au-dessus des autres? Pas du tout! J’ai déjà montré une chose: les Juifs et ceux qui ne sont pas juifs sont tous sous le pouvoir du péché. Dans les Livres Saints, on lit: « Aucun être humain n’est juste, même pas un seul! Personne n’est intelligent, personne ne cherche Dieu! Tous ont quitté le bon chemin, ils sont tous corrompus. Personne ne fait le bien, même pas un seul! Leur gorge est comme une tombe ouverte. Avec leur langue, ils trompent les autres. Sous leurs lèvres, c’est le poison de la vipère. Leur bouche est pleine de malédictions et de paroles blessantes. Avec leurs pieds, ils courent rapidement pour aller tuer. Ils détruisent tout sur leur passage et ils sèment le malheur. Le chemin de la paix, ils ne le connaissent pas. Ils n’ont aucun respect pour Dieu. » Pourtant, nous le savons, tout ce que la loi dit, elle le dit pour ceux qui doivent obéir à la loi. Alors personne ne peut donner d’excuse, et le monde entier est reconnu coupable devant Dieu. C’est pourquoi, aux yeux de Dieu, personne ne sera juste en faisant ce que la loi demande. En effet, la loi permet seulement aux gens de savoir qu’ils ont péché. Mais maintenant, Dieu a montré de quelle façon il nous rend justes sans la loi. La loi de Moïse elle-même et les prophètes prouvent cela. Dieu rend justes les êtres humains par leur foi en Jésus-Christ. Il le fait pour tous ceux qui croient au Christ, parce qu’il n’y a pas de différence entre eux: tous ont péché et tous sont privés de la gloire de Dieu. Mais dans sa bonté, Dieu les rend justes gratuitement par Jésus-Christ, qui les libère du péché. Alors, est-ce qu’il y a encore des raisons de se vanter? Non, pas du tout! Pourquoi donc? Parce que, ce qui compte, ce n’est pas d’obéir à la loi, c’est de croire. Oui, nous pensons ceci: les êtres humains sont rendus justes parce qu’ils croient, et non parce qu’ils font ce que la loi demande. Ou alors, est-ce que Dieu est seulement le Dieu des Juifs? Est-ce qu’il n’est pas aussi le Dieu des autres? Si, bien sûr, il est aussi le Dieu des autres peuples, parce qu’il n’y a qu’un seul Dieu. C’est lui qui va rendre justes les Juifs à cause de leur foi, c’est lui aussi qui va rendre justes les autres peuples à cause de leur foi. Donc, quand nous croyons, est-ce que nous rendons la loi inutile? Sûrement pas! Au contraire, nous donnons à la loi toute sa valeur. Maintenant, qu’est-ce que nous allons dire sur Abraham, notre ancêtre? Qu’est-ce qu’il a obtenu par lui-même? Si Abraham a été reconnu comme juste à cause de ce qu’il a fait, il peut se vanter, mais pas devant Dieu. En effet, voici ce que disent les Livres Saints: « Abraham a cru en Dieu, alors Dieu l’a reconnu comme juste en tenant compte de sa foi. » Quand quelqu’un fait des efforts pour recevoir une récompense, il la reçoit. Ce n’est pas un cadeau, c’est quelque chose qu’on lui doit. Supposons au contraire que quelqu’un ne fait rien pour recevoir une récompense. Cependant il croit en Celui qui rend juste le pécheur. Alors Dieu tient compte de sa foi et le reconnaît comme juste. Et David chante son bonheur, le bonheur de celui que Dieu reconnaît comme juste, sans tenir compte de ses actes: « Voici des gens heureux: Dieu a enlevé leurs fautes, il a pardonné leurs péchés. Voici l’homme heureux: le Seigneur ne tient pas compte de sa faute. » Est-ce que ce bonheur est seulement pour les Juifs, ou bien est-ce qu’il est aussi pour les autres peuples? Nous avons dit: « Abraham a cru en Dieu, alors Dieu l’a reconnu comme juste en tenant compte de sa foi. » Mais quand Dieu l’a-t-il reconnu comme juste? Après sa circoncision ou avant? Non pas après, mais avant! Avant d’être circoncis, Abraham était juste parce qu’il croyait en Dieu. Ensuite seulement, il a reçu la marque de la circoncision. Celle-ci montrait que Dieu le reconnaissait comme juste à cause de sa foi. De cette façon, Abraham est devenu le père de tous ceux qui croient en Dieu, même s’ils ne sont pas circoncis. Ceux-là, Dieu les reconnaît comme justes. Abraham est devenu aussi le père des circoncis. Je veux parler de ceux qui ne sont pas seulement circoncis dans leur corps, mais qui suivent en même temps l’exemple de notre père Abraham: lui, il a cru en Dieu avant d’être circoncis. Dieu a promis à Abraham, et à ceux qui allaient naître de lui, qu’ils recevraient la terre. Mais cette promesse, Dieu ne l’a pas faite parce qu’Abraham a obéi à la loi. Il l’a faite parce qu’il a reconnu Abraham comme juste à cause de sa foi. Si les biens promis étaient seulement pour ceux qui obéissent à la loi, la foi ne servirait à rien, et la promesse de Dieu n’aurait plus de valeur. En effet, la loi produit la colère de Dieu, mais quand il n’y a pas de loi, on ne peut pas désobéir à la loi. Pour cette raison, c’est en croyant qu’on reçoit les biens promis, et c’est vraiment un don gratuit. Alors la promesse est valable pour tous ceux qui sont nés d’Abraham. Elle est valable, non seulement pour ceux qui sont soumis à la loi, mais également pour ceux qui croient comme Abraham, notre père à tous. Oui, les Livres Saints le disent: « J’ai fait de toi le père de beaucoup de peuples. » Abraham est notre père devant Dieu en qui il a cru. C’est le Dieu qui donne la vie aux morts et qui appelle à exister ce qui n’existe pas encore. Il n’y avait plus d’espoir, et pourtant Abraham a espéré. Il a cru en Dieu et pour cela, il est devenu « le père de beaucoup de peuples ». Les Livres Saints le disent: « Ceux qui vont naître de toi seront très nombreux. » La foi d’Abraham est restée solide, pourtant il avait à peu près 100 ans. Et il le savait: son corps était déjà comme mort et Sara ne pouvait pas avoir d’enfant. Devant la promesse de Dieu, il n’a pas manqué de confiance. Au contraire, sa foi l’a rempli de force, et il a rendu gloire à Dieu. Il était sûr d’une chose: ce que Dieu a promis, il est assez puissant pour le faire. C’est pourquoi Dieu a reconnu Abraham comme juste. Quand les Livres Saints disent: « Dieu l’a reconnu comme juste », ces paroles ne sont pas pour Abraham seulement. Elles sont aussi pour nous, et Dieu tiendra compte de notre foi. En effet, nous croyons en lui, qui a réveillé Jésus notre Seigneur de la mort. Jésus a été livré à cause de nos fautes, mais Dieu l’a réveillé de la mort pour nous rendre justes. Oui, nous avons été rendus justes en croyant, et maintenant nous sommes en paix avec Dieu, par notre Seigneur Jésus-Christ. Nous croyons et, par Jésus, nous pouvons nous approcher du Dieu d’amour en qui nous vivons maintenant. Et nous sommes fiers parce que nous espérons recevoir la gloire de Dieu. Bien plus, nous sommes fiers parce que nous souffrons. Nous le savons: la souffrance rend patient, et quand quelqu’un est patient, il reste fidèle malgré les difficultés. Celui qui est fidèle garde l’espérance, et cette espérance ne trompe pas. En effet, Dieu a répandu son amour dans nos cœurs par l’Esprit Saint qu’il nous a donné. Oui, quand nous étions encore sans force, le Christ est mort pour les gens mauvais, au moment décidé par Dieu. Déjà, pour une personne juste, on ne serait guère prêt à mourir. Pour une personne qui fait le bien, on aurait peut-être le courage de mourir. Mais voici comment Dieu a prouvé son amour pour nous: le Christ est mort pour nous, et pourtant, nous étions encore pécheurs. Maintenant, son sacrifice nous a rendus justes. Alors, c’est sûr, le Christ va nous sauver aussi de la colère de Dieu. Oui, quand nous étions les ennemis de Dieu, il nous a réconciliés avec lui par la mort de son Fils. Puisqu’il nous a réconciliés, alors c’est sûr, Dieu va aussi nous sauver par la vie de son Fils. Ce n’est pas tout! Nous sommes fiers de Dieu à cause de notre Seigneur Jésus-Christ, qui nous a maintenant réconciliés avec Dieu. Le péché est entré dans le monde à cause d’un seul homme, Adam, et le péché a amené la mort. Alors la mort a touché tous les êtres humains parce que tous ont péché. Avant que Dieu donne la loi à Moïse, le péché était dans le monde, mais quand il n’y a pas de loi, on ne tient pas compte du péché. Pourtant, depuis le temps d’Adam jusqu’à Moïse, la mort a été très puissante. Elle a frappé même ceux qui n’ont pas péché comme Adam, qui a désobéi à l’ordre de Dieu. Adam représentait celui qui allait venir. Mais il y a une grande différence entre le don gratuit de Dieu et la faute d’Adam. Oui, à cause de la faute d’un seul homme, Adam, un grand nombre de gens sont morts. Mais le don gratuit de Dieu est beaucoup plus important. Ce don, Dieu l’a accordé par un seul homme, Jésus-Christ, et ainsi, il a répandu généreusement ses bienfaits sur un grand nombre de gens. Le don de Dieu produit un autre résultat que le péché d’un seul homme. En effet, après le péché d’un seul, Adam, le jugement de Dieu a eu pour résultat de condamner les êtres humains. Au contraire, le don gratuit de Dieu a eu pour résultat de les rendre justes malgré leurs nombreuses fautes. Oui, par un seul homme, par la faute d’un seul, la mort a frappé tout le monde. Mais par le seul Jésus-Christ, les êtres humains reçoivent beaucoup plus de Dieu: il leur donne gratuitement ses bienfaits et il les rend justes. Par le Christ, ils vivront et ils seront rois avec lui. Finalement, la faute d’un seul a eu pour résultat de condamner tous les êtres humains. De même, l’action juste d’un seul a pour résultat de rendre justes tous les êtres humains, et par là, ils ont la vie. Autrefois, un seul homme a refusé d’obéir à Dieu, et un grand nombre de gens sont devenus pécheurs. De même, un seul homme a obéi, et un grand nombre de gens seront rendus justes. La loi est arrivée, et les fautes sont devenues de plus en plus nombreuses. Mais là où les péchés sont devenus de plus en plus nombreux, les bienfaits de Dieu ont été plus nombreux encore. Autrefois, le péché avait tout pouvoir pour donner la mort. De même maintenant, la bonté de Dieu a tout pouvoir pour rendre justes les êtres humains, et ainsi nous pouvons recevoir la vie avec Dieu pour toujours, par Jésus-Christ notre Seigneur. Alors, qu’est-ce que cela veut dire? Est-ce que nous devons continuer à pécher pour que les bienfaits de Dieu se répandent en abondance? Sûrement pas! Nous sommes passés par une mort qui nous a séparés du péché. Alors, comment pouvons-nous vivre encore dans le péché? Vous le savez bien: notre baptême, en nous unissant au Christ Jésus, nous a tous unis à sa mort. Donc, par le baptême, nous avons été plongés avec lui dans la mort. Mais la puissance glorieuse du Père a réveillé le Christ de la mort, pour que, nous aussi, nous vivions d’une vie nouvelle. En effet, nous avons été totalement unis à lui au moment où nous sommes morts avec lui. De même, nous serons unis à lui en nous levant comme lui de la mort. Comprenons bien ceci: ce que nous étions avant a été cloué sur la croix avec le Christ. Alors le péché qui fait partie de nous-mêmes est détruit, et nous ne sommes plus esclaves du péché. Oui, celui qui est mort est libéré du péché. Mais si nous sommes morts avec le Christ, nous croyons que nous vivrons aussi avec lui. Nous le savons bien: depuis que le Christ s’est réveillé de la mort, il ne doit plus mourir, la mort n’a plus de pouvoir sur lui. Le Christ est mort, et sa mort l’a séparé totalement du péché, une fois pour toutes. Maintenant il est vivant, et sa vie est tout entière pour Dieu. De même, vous aussi, vous devez penser ceci: vous êtes morts en étant totalement séparés du péché, mais, en étant unis à Jésus-Christ, vous êtes vivants pour Dieu. Donc le péché ne doit plus avoir de pouvoir sur votre corps qui mourra un jour, et vous ne devez plus obéir aux désirs mauvais de votre corps. Ne mettez plus votre corps au service du péché, comme un moyen pour faire le mal. Au contraire, mettez-vous au service de Dieu, comme des vivants revenus de la mort. Servez-vous de votre corps comme d’un moyen pour faire ce qui est juste. Ce n’est plus la loi qui vous commande, mais c’est l’amour de Dieu pour vous. Le péché ne peut donc plus avoir de pouvoir sur vous. Ce n’est plus la loi qui nous commande, mais c’est l’amour de Dieu pour nous. Alors, est-ce une raison pour faire le mal? Sûrement pas! Vous ne savez pas ceci? Quand vous vous mettez au service de quelqu’un comme esclaves, vous êtes les esclaves du maître à qui vous obéissez. Alors, ou bien vous êtes esclaves du péché, et le péché vous conduit à la mort, ou bien vous êtes serviteurs de Dieu, et Dieu vous rend justes parce que vous lui obéissez. Remercions Dieu! Autrefois, vous étiez esclaves du péché. Maintenant, vous avez obéi de tout votre cœur à l’enseignement donné à tous et que vous avez reçu. Vous avez été libérés du péché et vous êtes au service de ce qui est juste. J’utilise une comparaison humaine parce que vous avez du mal à comprendre. Autrefois, comme des esclaves, vous aviez mis votre corps au service d’une vie immorale et pleine de désordre, et le résultat, c’était la désobéissance à Dieu. De même, aujourd’hui, comme des esclaves, mettez votre corps au service de ce qui est juste, et le résultat, ce sera une vie qui plaît à Dieu. Quand vous étiez esclaves du péché, faire ce qui est juste ne vous intéressait pas! Et à ce moment-là, quelles actions avez-vous faites? Aujourd’hui, vous en avez honte, parce que le résultat, c’est la mort. Mais maintenant, vous êtes libérés du péché et vous êtes devenus les serviteurs de Dieu. Ainsi, vous faites des actions qui plaisent à Dieu, et le résultat, c’est la vie avec Dieu pour toujours. Oui, avec le péché, ce qu’on gagne, c’est la mort. Mais avec Dieu, ce qu’on reçoit gratuitement, c’est la vie avec lui pour toujours, en union avec le Christ Jésus, notre Seigneur. Frères et sœurs chrétiens, je parle à des gens qui connaissent la loi. La loi a de l’autorité sur nous seulement pendant notre vie. Vous savez sûrement cela. Par exemple, une femme mariée est liée à son mari par la loi, pendant qu’il est vivant. Mais quand il meurt, cette femme est libérée de la loi qui l’attachait à lui. Si elle devient la femme d’un autre homme pendant que son mari est vivant, on dit qu’elle est adultère. Mais quand son mari meurt, elle est libérée de la loi. Elle peut devenir la femme d’un autre homme, elle ne sera pas adultère. Pour vous, mes frères et mes sœurs, c’est la même chose. Vous êtes unis au Christ mort pour nous sur la croix, donc vous êtes totalement séparés de la loi. Vous appartenez à quelqu’un d’autre, et cet autre, c’est celui qui s’est réveillé de la mort. Et ainsi, nous pouvons servir Dieu utilement. Oui, autrefois, quand nous faisions n’importe quoi, nos désirs mauvais utilisaient la loi pour agir dans notre corps, et le résultat, c’était la mort. Mais maintenant, nous sommes totalement séparés de ce qui nous écrasait. Alors nous pouvons servir Dieu d’une façon nouvelle, en obéissant à l’Esprit Saint, et nous ne servons plus Dieu à la manière d’autrefois, en obéissant à la loi de Moïse. Alors, qu’est-ce que cela veut dire? Est-ce que la loi appartient au péché? Sûrement pas! Mais j’ai connu le péché seulement par la loi. En effet, je ne pouvais pas connaître les désirs mauvais sans ce commandement de la loi: « Tu n’auras pas de désirs mauvais. » Le péché a profité de l’occasion, il s’est servi du commandement pour produire en moi toutes sortes de désirs mauvais. Le péché, c’est une chose morte, s’il n’y a pas de loi. Autrefois, quand il n’y avait pas de loi, j’étais vivant. Mais quand le commandement est venu, c’est le péché qui est devenu vivant, et moi, je suis mort. C’est pourquoi le commandement qui devait me conduire à la vie m’a conduit à la mort. Oui, le péché a profité de l’occasion, il s’est servi du commandement pour me tromper et ainsi, il m’a fait mourir. Mais la loi est sainte, et le commandement est saint, juste et bon. Alors, est-ce qu’une chose bonne peut faire mourir? Sûrement pas! Mais le péché s’est servi d’une chose bonne pour me donner la mort. De cette façon, le commandement a permis de reconnaître combien le péché est mauvais et de montrer toute sa violence. Oui, nous le savons, la loi vient de Dieu, mais moi, je suis un homme faible, vendu comme esclave au péché. Vraiment, ce que je fais, je ne le comprends pas. Ce que je veux, je ne le fais pas, et ce que je déteste, je le fais. Si je fais ce que je ne veux pas, je reconnais que la loi est bonne. Alors, ce n’est pas moi qui agis, c’est le péché qui habite en moi. Oui, je le sais, le bien n’habite pas en moi, je veux dire en moi qui suis faible. Pour moi, vouloir le bien, c’est possible, mais faire le bien, c’est impossible. En effet, le bien que je veux, je ne le fais pas, et le mal que je ne veux pas, je le fais. Si je fais ce que je ne veux pas, ce n’est pas moi qui agis, mais c’est le péché qui habite en moi. Ainsi, je découvre cette loi: quand je veux faire le bien, c’est le mal qui se présente à moi. Au fond de moi-même, la loi de Dieu me plaît. Mais je trouve dans mon corps une autre loi, elle lutte contre la loi avec laquelle mon intelligence est d’accord. Cette loi me fait prisonnier de la loi du péché qui est en moi. Me voilà bien malheureux! Qui va me libérer de ce corps qui me conduit vers la mort? Remercions Dieu par Jésus-Christ notre Seigneur! Ainsi, avec mon intelligence, j’accepte la loi de Dieu, mais avec ma faiblesse, j’obéis à la loi du péché. Maintenant, ceux qui sont unis au Christ Jésus ne peuvent plus être condamnés. En effet, quand quelqu’un est uni au Christ Jésus, la loi pour lui, c’est l’Esprit Saint qui donne la vie. Cette loi m’a libéré de la loi du péché et de la mort. La loi de Moïse ne pouvait pas faire cela, parce que la faiblesse des êtres humains l’a empêchée d’agir. Mais Dieu a pu le faire: il a envoyé son Fils dans un corps semblable à celui des pécheurs pour les libérer du péché. Par là, Dieu a condamné le péché qui agit dans les êtres humains. Il a agi ainsi pour que nous soyons capables de vivre comme la loi le demande. Ainsi, ce n’est plus une façon de voir humaine qui nous dirige, c’est l’Esprit Saint. En effet, ceux qui suivent leur façon de voir obéissent à leurs désirs humains, mais ceux qui suivent l’Esprit Saint obéissent à ce que l’Esprit désire. Quand quelqu’un suit ses désirs humains, il va vers la mort, quand quelqu’un suit l’Esprit Saint, il va vers la vie et vers la paix. Oui, les désirs humains sont ennemis de Dieu, ils n’obéissent pas à la loi de Dieu. Pour eux, c’est même impossible. Et ceux qui suivent ces désirs ne peuvent pas plaire à Dieu. Or, vous, vous ne suivez plus ces désirs, vous suivez l’Esprit de Dieu parce qu’il habite en vous. Si quelqu’un n’a pas l’Esprit du Christ, il n’appartient pas au Christ. Mais le Christ est en vous. Bien sûr, votre corps va mourir à cause du péché. Mais, puisque vous avez été rendus justes, l’Esprit Saint vous donne la vie. Dieu a réveillé Jésus de la mort. Si l’Esprit de Dieu habite en vous, ce Dieu qui a réveillé le Christ de la mort donnera la vie par son Esprit à vos corps qui doivent mourir. C’est pourquoi, frères et sœurs, nous avons une dette. Ce n’est pas envers nos désirs humains que nous avons une dette: nous ne devons pas vivre comme ils le demandent. Si vous vivez en suivant ces désirs, vous mourrez. Au contraire, si, avec l’aide de l’Esprit Saint, vous faites disparaître vos façons de faire égoïstes, vous vivrez. En effet, tous ceux que l’Esprit de Dieu conduit sont enfants de Dieu. Et l’Esprit que vous avez reçu ne fait pas de vous des esclaves qui ont encore peur, mais il fait de vous des enfants de Dieu. Et par cet Esprit, nous crions vers Dieu en lui disant: « Abba! Père! » L’Esprit Saint lui-même nous donne ce témoignage: nous sommes enfants de Dieu. Alors, si nous sommes enfants de Dieu, nous recevrons en partage les biens promis par Dieu à son peuple, et ces biens, nous les recevrons avec le Christ. Oui, si nous participons à ses souffrances, nous participerons aussi à sa gloire. Comparons les souffrances d’aujourd’hui avec la gloire que Dieu nous montrera clairement plus tard. À mon avis, elles sont peu de chose. Oui, le monde créé par Dieu attend avec impatience le moment où Dieu montrera la gloire de ses enfants. Ce monde est tombé sous le pouvoir de forces qui n’ont aucune valeur. Ce n’est pas lui qui a voulu cela, mais c’est Dieu qui l’a mis sous ce pouvoir. Pourtant, il y a encore de l’espoir pour ce monde. Lui aussi, il sera libéré des forces qui le détruisent et qui le rendent esclave. Alors il participera à la liberté et à la gloire des enfants de Dieu. Nous le savons, tout le monde créé gémit et souffre encore maintenant, comme une femme qui accouche, mais il n’est pas le seul. Nous aussi, nous gémissons dans notre cœur en attendant d’être vraiment enfants de Dieu et de devenir complètement libres. Pourtant, nous avons déjà reçu l’Esprit Saint, comme première part des dons que Dieu a promis. En effet, nous sommes sauvés, mais en espérance seulement. Quand on voit ce qu’on espère, on n’appelle plus cela espérer. Les choses qu’on voit, est-ce qu’on peut encore les espérer? Espérer ce que nous ne voyons pas, c’est l’attendre avec beaucoup de patience. De plus, l’Esprit Saint aussi vient nous aider, nous qui sommes faibles. Nous ne savons pas prier comme il faut. Alors l’Esprit Saint lui-même prie pour nous, avec des gémissements que la bouche ne peut pas redire. Mais Dieu voit le fond des cœurs, il sait ce que l’Esprit veut demander. Oui, l’Esprit Saint prie comme Dieu le veut pour ceux qui lui appartiennent. Nous savons encore une chose: Dieu fait tout pour le bien de ceux qui ont de l’amour pour lui. Ceux-là, il les a appelés selon son projet. En effet, ceux que Dieu a choisis d’avance, il a aussi décidé d’avance de les faire ressembler à son Fils. Ainsi, son Fils sera l’aîné d’une grande famille. Ceux que Dieu a choisis d’avance, il les a aussi appelés. Ceux qu’il a appelés, il les a aussi rendus justes, et ceux qu’il a rendus justes, il leur a aussi donné sa gloire. Que dire de plus? Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous? Même à son Fils, Dieu n’a pas évité la souffrance, mais il l’a livré pour nous tous. Alors, avec son Fils, il va tout nous donner gratuitement. Qui peut accuser ceux que Dieu a choisis? Personne! En effet, Dieu les rend justes. Qui peut les condamner? Personne! En effet, le Christ Jésus est mort, de plus, il s’est réveillé de la mort: il est à la droite de Dieu et il prie pour nous. Qui peut nous séparer de l’amour du Christ? Est-ce que c’est le malheur? ou l’inquiétude? la souffrance venant des autres? ou bien la faim, la pauvreté? les dangers ou la mort? Les Livres Saints disent: « À cause de toi, nous risquons sans arrêt la mort. On nous traite comme des moutons de boucherie. » Mais dans tout ce qui nous arrive, nous sommes les grands vainqueurs par celui qui nous a aimés. Je suis uni au Christ, donc, je vais dire la vérité, je ne vais pas mentir. Ma conscience guidée par l’Esprit Saint me dit aussi que c’est vrai. Mon cœur est plein d’une grande tristesse et je souffre sans cesse. Oui, je souhaiterais moi-même être rejeté par Dieu et séparé du Christ pour mes frères et sœurs juifs. Ils sont du même peuple que moi, ce sont des Israélites. Dieu a fait d’eux ses enfants, il leur a montré sa gloire, il a fait alliance avec eux, il leur a donné la loi, le culte, les promesses et les ancêtres célèbres. C’est dans leur peuple que le Christ est né comme être humain, lui qui est Dieu au-dessus de tout. Louange à lui pour toujours! Amen! Pourtant la promesse de Dieu n’a pas été sans résultat. En effet, ceux qui sont nés d’Israël n’appartiennent pas tous au vrai peuple d’Israël. Et ceux qui sont nés dans la famille d’Abraham ne sont pas tous ses vrais enfants. Oui, Dieu a dit à Abraham: « Les enfants que je t’ai promis, tu les auras par Isaac. » Voici le sens de ces paroles: ce ne sont pas les enfants nés de la volonté d’un homme et d’une femme qui sont les enfants de Dieu. Les vrais enfants, ce sont les enfants nés de la promesse de Dieu. Voici les paroles de la promesse: « Je reviendrai dans un an, et Sara aura un fils. » Ce n’est pas tout: il y a aussi Rébecca. Elle a eu deux enfants du même père, notre ancêtre Isaac. Qu’est-ce que cela veut dire? Est-ce que Dieu est injuste? Sûrement pas! En effet, il a dit à Moïse: « J’aurai pitié de qui je veux avoir pitié, je serai bon avec qui je veux être bon. » Donc la bonté de Dieu ne dépend pas de ce que les gens veulent, ni de leurs efforts, mais elle dépend seulement de Dieu qui a pitié. Dans les Livres Saints, Dieu dit au roi d’Égypte: « Je t’ai fait roi pour montrer ma puissance en toi et pour faire connaître mon nom sur toute la terre. » On le voit, Dieu a pitié de qui il veut, et il ferme le cœur de qui il veut. Mais alors, tu vas me dire: « Dieu fait encore des reproches, pourquoi donc? En effet, qui peut résister à ce qu’il veut? » Mais qui es-tu, toi, pour discuter avec Dieu? Est-ce que le plat demande à celui qui l’a fait: « Pourquoi est-ce que tu m’as fait comme cela? » Est-ce que le potier ne peut pas faire ce qu’il veut avec son argile? Avec la même terre, est-ce qu’il ne peut pas faire un joli plat et un plat ordinaire? Dieu a voulu montrer sa colère et faire connaître sa puissance. Pourtant, les êtres humains qui méritaient sa colère et qui allaient être condamnés, il les a supportés avec beaucoup de patience. Aux autres, il a montré sa pitié. Il a voulu leur faire connaître sa grande gloire, il les a préparés à recevoir cette gloire. Et ces gens-là, c’est nous. Il nous a appelés non seulement parmi les Juifs, mais aussi parmi ceux qui ne sont pas juifs. Dieu dit cela dans le livre du prophète Osée: « Celui qui n’était pas mon peuple, je l’appellerai “Mon Peuple”. Le peuple que je n’aimais pas, je l’appellerai “Peuple Aimé”. Et là où on avait dit aux gens: “Vous n’êtes pas mon peuple”, on les appellera fils du Dieu vivant. » De son côté, Ésaïe annonce au sujet du peuple d’Israël: « Même si les Israélites deviennent aussi nombreux que les grains de sable au bord de la mer, seule une partie d’entre eux sera sauvée. En effet, le Seigneur fera sur la terre ce qu’il a dit, rapidement et jusqu’au bout. » Ésaïe a dit aussi par avance: « Le Dieu tout-puissant nous a laissé quelques enfants. Sinon, nous serions devenus comme la ville de Sodome, comme la ville de Gomorrhe. » Qu’est-ce que cela veut dire? Eh bien, des gens qui ne sont pas juifs ont été rendus justes en croyant. Pourtant, ils ne cherchaient pas à être justes. Au contraire, le peuple d’Israël cherchait à devenir juste par la loi, pourtant, il n’y est pas arrivé. Pourquoi? Parce que cette justice, les Juifs ne l’attendaient pas de la foi, ils croyaient l’obtenir par leurs actes. Ils ont heurté la pierre qui fait perdre l’équilibre. En effet, dans les Livres Saints, Dieu dit: « Je pose dans la ville de Sion une pierre qui fait perdre l’équilibre, un rocher qui fait tomber. Mais celui qui s’appuie sur ce rocher ne le regrettera pas. » Frères et sœurs chrétiens, je désire de tout mon cœur que les Juifs soient sauvés, et je demande cela à Dieu pour eux. Oui, je peux le dire: ils sont pleins d’ardeur pour Dieu, mais cette ardeur n’est pas éclairée par la connaissance. Ils n’ont pas compris comment Dieu rend justes les êtres humains, ils ont cherché à imposer leur façon d’être justes. Ainsi, ils ont refusé le chemin que Dieu prend pour rendre justes les êtres humains. En effet, la loi de Moïse a atteint son but: c’est le Christ, et maintenant Dieu rend justes tous ceux qui croient en Jésus-Christ. Quand Moïse parle de la justice qui vient de la loi, il dit: « La loi donnera la vie à celui qui obéit à tous ses commandements. » Mais voici comment il parle de la justice qui vient de la foi: Ne dis pas dans ton cœur: « Qui montera au ciel? » pour faire descendre le Christ. Ne dis pas non plus: « Qui va descendre dans le ventre de la terre? » Le Christ est déjà remonté du milieu des morts. Alors voici comment les Livres Saints parlent de la justice: « La parole est tout près de toi, dans ta bouche et dans ton cœur. » Cette parole, c’est le message de la foi que nous annonçons. Est-ce que ta bouche affirme devant tous que Jésus est le Seigneur? Est-ce que tu crois dans ton cœur que Dieu l’a réveillé de la mort? Dans ce cas, tu seras sauvé. En effet, quand nous croyons de tout notre cœur, Dieu nous rend justes, quand nous affirmons notre foi devant tous, il nous sauve. Oui, les Livres Saints disent: « Ceux qui croient en lui ne le regretteront pas. » Alors, il n’y a pas de différence entre les Juifs et ceux qui ne sont pas juifs. Tous ont le même Seigneur, il donne ses bienfaits à tous ceux qui font appel à lui. Les Livres Saints le disent: « Tous ceux qui feront appel au Seigneur seront sauvés. » Mais comment s’adresser au Seigneur si on ne croit pas en lui? Et comment croire au Seigneur si on n’a pas entendu parler de lui? Et comment entendre parler de lui si personne ne l’annonce? Et comment l’annoncer si personne n’est envoyé pour cela? Les Livres Saints le disent bien: « Quelle joie de voir arriver ceux qui apportent de bonnes nouvelles. » Mais tous n’ont pas obéi à la Bonne Nouvelle. Oui, Ésaïe le dit: « Seigneur, qui a cru à notre message? » On devient croyant quand on écoute le message, et ce message, c’est la parole du Christ. Alors je demande: Est-ce que les Juifs n’ont pas entendu cette parole? Mais si! En effet, les Livres Saints disent: « On a entendu la voix des messagers sur la terre entière, et leurs paroles sont allées jusqu’au bout du monde. » Alors je demande: Est-ce que le peuple d’Israël n’a pas compris? Dieu a déjà dit par la bouche de Moïse: « Je vous rendrai jaloux de ceux qui ne forment pas un vrai peuple. Je vous mettrai en colère contre un peuple sans intelligence. » Et Ésaïe ose même annoncer de la part de Dieu: « Ceux qui ne me cherchaient pas, ceux-là m’ont trouvé. Et je me suis montré à ceux qui ne me demandaient rien. » Mais au sujet du peuple d’Israël, Dieu dit: « Toute la journée, j’ai tendu les mains vers un peuple qui n’obéit pas et qui est contre moi. » Alors je demande: Est-ce que Dieu a rejeté son peuple? Sûrement pas! La preuve, moi, je suis israélite, de la famille d’Abraham, de la tribu de Benjamin. Dieu n’a pas rejeté son peuple, qu’il a choisi d’avance. Dans les Livres Saints, Élie se plaint à Dieu du peuple d’Israël. Vous connaissez sûrement ses paroles. Voici ce qu’il dit: « Seigneur, ils ont tué tes prophètes, ils ont détruit tes autels. Moi seul, je suis resté et ils veulent me tuer. » Quelle est la réponse de Dieu? La voici: « J’ai gardé pour moi 7 000 hommes, ceux qui n’ont pas plié les genoux devant le dieu Baal. » Aujourd’hui, c’est la même chose. Il reste un petit nombre de gens que Dieu a choisis par amour. Mais si Dieu les a choisis par amour, ce n’est pas à cause de ce qu’ils ont fait, sinon, l’amour de Dieu ne serait pas un amour gratuit. Qu’est-ce que cela veut dire? Ce que le peuple d’Israël cherche, il ne l’a pas trouvé, mais ceux que Dieu a choisis, eux, ils ont trouvé ce qu’ils cherchaient. Les autres n’ont pas voulu comprendre. En effet, les Livres Saints disent: « Jusqu’à maintenant, Dieu a endormi leur intelligence, il a empêché leurs yeux de voir et leurs oreilles d’entendre. » Le roi David dit aussi: « Que leurs repas deviennent pour eux un piège, un trou où ils tombent! Qu’ils soient punis, qu’ils deviennent aveugles, qu’ils ne voient plus rien du tout! Et fais-leur courber le dos sans arrêt! » Je demande donc: Est-ce que les Juifs sont tombés dans le piège pour toujours? Sûrement pas! Mais à cause de leur désobéissance, les autres peuples ont pu être sauvés. Ainsi, le peuple d’Israël est devenu jaloux. Sa désobéissance a apporté de grands bienfaits au monde, et son échec en tant que peuple a apporté de grands bienfaits à ceux qui ne sont pas juifs. Alors, quand les Juifs participeront totalement au salut, les bienfaits seront encore plus grands. Maintenant, vous qui n’êtes pas juifs, c’est à vous que je parle. Je suis l’apôtre de ceux qui ne sont pas juifs. Ce service est pour moi un honneur, et je le rends en espérant augmenter la jalousie de mes frères et sœurs juifs pour en sauver quelques-uns. En effet, quand Dieu les a mis de côté, il a réconcilié le monde avec lui. Alors, quand il les accueillera de nouveau, que va-t-il se passer? Ceux qui étaient morts reviendront à la vie. Si la première part du pain est pour Dieu, le pain entier est pour lui aussi. Et si les racines d’un arbre sont à Dieu, les branches sont à lui aussi. Le peuple d’Israël est comme un arbre bien cultivé, auquel on a coupé quelques branches. Toi, tu es comme la branche d’un arbre sauvage, et on t’a greffé parmi les branches qui restaient sur l’arbre cultivé. Maintenant, tu peux profiter avec ces branches de la bonne sève de ses racines. Mais ne va pas te vanter devant les branches! Tu veux pourtant te vanter? Mais ce n’est pas toi qui portes les racines, ce sont les racines qui te portent! Tu vas dire: on a coupé des branches pour que moi, je sois greffé. C’est vrai. On les a coupées parce qu’elles n’avaient pas la foi, et toi, tu restes attaché à l’arbre parce que tu as la foi. Ne te vante pas, mais tu dois plutôt avoir peur. En effet, si Dieu a coupé des branches, même à l’arbre cultivé, Dieu peut te faire la même chose. Alors, regarde: Dieu est bon et il est sévère. Il est sévère pour ceux qui sont tombés, il est bon pour toi, si tu vis de sa bonté. Sinon, tu seras coupé, toi aussi, comme une branche. Mais si un jour, les Juifs acceptent de croire, Dieu est assez puissant pour les greffer de nouveau. En effet, toi, tu étais la branche d’un arbre sauvage. On t’a coupé et on t’a greffé sur un arbre cultivé, pour toi, ce n’était pas naturel. Les Juifs, eux, étaient les branches de l’arbre cultivé. Alors, Dieu les greffera bien plus facilement sur cet arbre où ils avaient poussé. Frères et sœurs chrétiens, voici le mystère que je veux vous faire connaître. Ainsi, vous ne croirez pas que vous êtes des sages. Une partie du peuple d’Israël refuse de comprendre, et cela durera jusqu’à ce que les autres peuples reviennent vers Dieu. À ce moment-là, tout le peuple d’Israël sera sauvé, comme les Livres Saints le disent: « Le libérateur viendra de Jérusalem. Il enlèvera les fautes de la tribu de Jacob. Voici l’alliance que j’établirai avec eux quand j’enlèverai leurs péchés. » Ils ont refusé la Bonne Nouvelle, ils sont donc devenus ennemis de Dieu, et cela à votre avantage. Pourtant, Dieu les avait choisis pour être son peuple. Il les aime à cause de leurs ancêtres. En effet, Dieu ne reprend jamais ce qu’il a donné, il ne rejette jamais ceux qu’il a appelés. Autrefois, vous n’avez pas obéi à Dieu, mais maintenant, Dieu a eu pitié de vous, parce que les Juifs n’ont pas obéi. Pour eux, c’est la même chose. Maintenant, ils n’ont pas obéi à Dieu, pour que Dieu ait pitié de vous. Alors maintenant, eux aussi pourront recevoir la pitié de Dieu. Dieu a permis que tous les êtres humains refusent d’obéir, pour montrer à tous sa pitié. Dieu est vraiment grand! Sa sagesse et ses pensées sont vraiment très profondes, personne ne peut connaître ses décisions, personne ne peut comprendre ses projets. Les Livres Saints disent: « Qui connaît la pensée du Seigneur? Qui peut lui donner des conseils? » « Qui lui a donné quelque chose le premier, pour que Dieu lui donne à son tour? » Oui, tout vient de lui, tout existe par lui et pour lui. À Dieu la gloire pour toujours! Amen! Frères et sœurs chrétiens, Dieu est plein de bonté pour nous. Alors, je vous demande ceci: offrez-lui votre personne et votre vie, c’est le sacrifice réservé à Dieu et qui lui plaît. Voilà le vrai culte que vous devez lui rendre. Ne suivez pas les coutumes du monde où nous vivons, mais laissez Dieu vous transformer en vous donnant une intelligence nouvelle. Ainsi, vous pourrez savoir ce qu’il veut: ce qui est bon, ce qui lui plaît, ce qui est parfait. Dieu m’a donné gratuitement ses bienfaits. Je peux donc dire à chacun de vous: ne vous croyez pas plus importants que vous n’êtes, mais que chacun se juge comme il est, selon la mesure de foi que Dieu lui a donnée en partage. En effet, dans notre corps, il y a plusieurs parties, et elles ne font pas toutes la même chose. De même, nous qui sommes plusieurs, nous formons tous ensemble un seul corps en étant unis au Christ. Et nous sommes tous unis les uns aux autres, chacun à sa place, comme les parties d’un même corps. Nous avons reçu de Dieu des dons, et ils sont différents pour chacun de nous. Alors si quelqu’un a le don de parler comme un prophète, qu’il parle en accord avec la foi commune à tous. Si quelqu’un a le don de servir, qu’il serve, si quelqu’un a le don d’enseigner, qu’il enseigne, si quelqu’un a le don d’encourager, qu’il encourage. Celui qui donne doit donner sans compter, celui qui dirige la communauté doit le faire avec ardeur, celui qui aide les pauvres doit le faire avec joie. Que votre amour soit vrai. Détestez le mal, attachez-vous au bien. Aimez-vous de tout votre cœur comme des frères et sœurs chrétiens. Soyez toujours les premiers à vous respecter les uns les autres. Servez le Seigneur activement, sans paresse et de tout votre cœur. Soyez dans la joie à cause de votre espérance. Restez patients dans le malheur, continuez à prier fidèlement. Aidez les chrétiens qui en ont besoin, recevez bien ceux qui viennent chez vous. Souhaitez du bien à ceux qui vous font souffrir, souhaitez du bien et non du mal. Soyez dans la joie avec ceux qui sont dans la joie, pleurez avec ceux qui pleurent. Soyez bien d’accord entre vous. Ne cherchez pas de grandes choses, mais laissez-vous attirer par ce qui est simple. Ne vous prenez pas pour des sages. Ne rendez à personne le mal pour le mal, cherchez à faire le bien devant tous. Autant que possible, si cela dépend de vous, vivez en paix avec tous. Amis très chers, ne vous vengez pas vous-mêmes, mais laissez la colère de Dieu agir. En effet, dans les Livres Saints, le Seigneur Dieu dit: « À moi la vengeance! C’est moi qui donnerai à chacun ce qu’il mérite! » Mais il dit aussi: « Si ton ennemi a faim, donne-lui à manger, s’il a soif, donne-lui à boire. Alors, si tu fais cela, c’est comme si tu mettais des charbons brûlants sur sa tête. » Ne te laisse pas vaincre par le mal, mais sois vainqueur du mal par le bien. Chacun doit obéir aux autorités placées au-dessus de nous. En effet, toute autorité vient de Dieu, et c’est Dieu qui donne leur place à celles qui existent. Alors, si quelqu’un lutte contre les autorités, il lutte contre l’ordre voulu par Dieu, et ceux qui refusent de leur obéir seront condamnés. Quand on fait le bien, on ne doit pas avoir peur des autorités officielles, mais on doit avoir peur d’elles quand on fait le mal. Tu ne veux pas avoir peur des autorités? Alors fais le bien et tu recevras leurs félicitations. Oui, les autorités sont au service de Dieu pour te conduire au bien. Mais si tu fais le mal, tu dois avoir peur, car les autorités ont le pouvoir de punir, et ce n’est pas pour rien! Quand les autorités punissent, elles sont au service de Dieu, elles montrent la colère de Dieu contre celui qui fait le mal. C’est pourquoi il faut leur obéir, non seulement pour éviter la colère de Dieu, mais encore parce que notre conscience nous le demande. C’est aussi pour cela que vous payez des impôts. En effet, les fonctionnaires qui les demandent sont chargés de ce travail par Dieu. Donnez à chacun ce que vous lui devez. Si c’est l’impôt, payez l’impôt, si c’est une taxe, payez-la. Si c’est l’obéissance, obéissez, si c’est le respect, soyez respectueux. N’ayez aucune dette envers personne, sauf la dette de l’amour que vous devez avoir entre vous. Celui qui aime les autres obéit parfaitement à la loi. En effet, vous connaissez les commandements: « Ne commets pas d’adultère. Ne tue personne. Ne vole pas. Ne désire pas ce qui ne t’appartient pas. » Ces commandements et tous les autres sont contenus dans cette parole: « Aime ton prochain comme toi-même! » Quand on aime, on ne fait aucun mal à son prochain. Par conséquent, aimer, c’est obéir parfaitement à la loi. Vous connaissez le temps où nous sommes: c’est le moment de sortir de votre sommeil! En effet, quand nous avons cru au Christ, le salut était encore loin, maintenant, il est plus près de nous. La nuit est bientôt finie, le jour va se lever. Alors, débarrassons-nous des actions mauvaises commises pendant la nuit. Prenons les armes utilisées en pleine lumière. Menons une vie honnête, comme en plein jour: évitons de trop manger ou de trop boire. N’ayons pas une vie immorale, ne nous conduisons pas n’importe comment, évitons les disputes et les jalousies. Soyez semblables au Seigneur Jésus-Christ. Ne vous laissez pas entraîner vers le mal par vos mauvais désirs. Accueillez celui qui n’a pas une foi solide, ne critiquez pas ce qu’il pense. Par exemple, quelqu’un croit qu’il peut manger de tout, mais quelqu’un d’autre qui n’a pas une foi solide mange seulement des légumes. Celui qui mange de tout ne doit pas mépriser celui qui ne mange pas certains aliments. Et celui qui ne mange pas certains aliments ne doit pas juger celui qui mange de tout, car Dieu l’a accueilli. Qui es-tu, toi, pour juger le serviteur d’un autre? S’il reste debout ou s’il tombe, c’est l’affaire de son maître. Et il restera debout, parce que le Seigneur est capable de le soutenir. Quelqu’un pense que certains jours sont plus importants que d’autres, quelqu’un d’autre pense qu’ils sont tous pareils. Chacun doit être bien persuadé de ce qu’il pense. Celui qui fait des différences entre les jours fait cela pour le Seigneur. Celui qui mange de tout fait cela pour le Seigneur, car il remercie Dieu. Et celui qui ne mange pas de tout fait cela pour le Seigneur, et lui aussi remercie Dieu. Personne parmi nous ne vit pour soi-même, et personne ne meurt pour soi-même. Si nous vivons, nous vivons pour le Seigneur, si nous mourons, nous mourons pour le Seigneur. Alors, en vivant ou en mourant, nous appartenons au Seigneur. Oui, le Christ est mort et il est revenu à la vie, pour être le Seigneur des morts et des vivants. Mais toi, pourquoi juger ta sœur ou ton frère chrétiens? Et toi, pourquoi les mépriser? En effet, nous devrons tous nous présenter devant le tribunal de Dieu. Dans les Livres Saints, on lit: « Moi, le Seigneur vivant, je le jure, tous les êtres humains se mettront à genoux devant moi et tous me rendront gloire. » Ainsi chacun de nous devra rendre des comptes à Dieu. Arrêtons donc de nous juger les uns les autres. Mais voici plutôt ce que vous devez décider: ne mettez rien devant votre frère ou votre sœur pour leur faire perdre l’équilibre, ou pour les pousser au mal. Je le sais et, grâce au Seigneur Jésus, j’en suis sûr: rien n’est impur. Mais si quelqu’un pense qu’une chose est impure, elle devient impure pour lui. Si tu fais de la peine à ton frère ou à ta sœur à cause de ce que tu manges, tu ne vis plus selon l’amour. Pour une question de nourriture, ne va pas détruire un frère ou une sœur pour qui le Christ est mort! Ce que vous jugez bon pour vous, cela ne doit pas donner aux autres l’occasion de le trouver mauvais. En effet, le Royaume de Dieu n’est pas une question de nourriture et de boisson. Le Royaume de Dieu, c’est la justice, la paix et la joie données par l’Esprit Saint. Celui qui sert le Christ de cette façon plaît à Dieu, et les gens lui donnent raison. Alors cherchons ce qui sert la paix et ce qui construit la communauté. Ne détruis pas le travail de Dieu pour une question de nourriture! C’est vrai, tous les aliments sont purs. Mais manger quelque chose qui pousse les autres au mal, ce n’est pas bien. Ce qui est bien, c’est, par exemple, de ne pas manger de viande, de ne pas boire de vin, en un mot, de ne rien prendre qui peut faire tomber dans le péché ton frère ou ta sœur. Ce que tu crois sur cette question, garde-le pour toi devant Dieu. Il est heureux, celui qui ne se sent pas coupable quand il décide d’agir! Celui qui mange un aliment en n’étant pas sûr de bien faire, celui-là, Dieu le condamne. En effet, il n’agit pas en accord avec sa foi, et quand on n’est pas en accord avec la foi, on commet un péché. Nous qui sommes forts, nous devons porter la faiblesse de ceux qui n’ont pas cette force, nous ne devons pas chercher ce qui nous plaît. Chacun de nous doit chercher à plaire aux autres pour le bien, pour construire la communauté. Le Christ, lui, n’a pas cherché ce qui lui plaisait. Au contraire, les Livres Saints disent: « Les insultes de ceux qui t’insultent sont tombées sur moi. » En effet, tous les Livres Saints écrits autrefois ont été écrits pour nous instruire. Ils doivent nous donner patience et courage, pour que nous possédions l’espérance. La patience et le courage viennent de Dieu. Que Dieu vous rende donc capables d’être bien d’accord entre vous, en suivant l’exemple du Christ Jésus! Alors, d’un même cœur et d’une même bouche, vous pourrez rendre gloire à Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus-Christ. Accueillez-vous les uns les autres, comme le Christ vous a accueillis pour la gloire de Dieu. Je vous le dis, Dieu est fidèle. C’est pourquoi le Christ est devenu le serviteur des Juifs, pour accomplir les promesses faites par Dieu aux ancêtres. Et les non-Juifs rendent gloire à Dieu à cause de sa bonté. En effet, les Livres Saints disent: « Pour cela, je te fêterai parmi tous les peuples et je chanterai en l’honneur de ton nom. » Les Livres Saints disent encore: « Peuples, réjouissez-vous avec le peuple que Dieu a choisi. » « Pays du monde entier, chantez la louange du Seigneur! Tous les peuples, chantez la grandeur de Dieu! » Ésaïe dit aussi: « Un homme de la famille de Jessé va venir. Il se lèvera pour gouverner les autres peuples, et ces peuples mettront leur espoir en lui. » Que Dieu, qui donne l’espérance, vous remplisse de paix et de joie à cause de votre foi! Alors vous serez pleins d’espérance par la puissance de l’Esprit Saint. Frères et sœurs, personnellement j’en suis sûr, vous êtes vous-mêmes pleins de bonne volonté. Vous savez tout ce qu’il faut connaître et vous êtes capables de vous donner des conseils les uns aux autres. Pourtant, quelquefois dans cette lettre, je n’ai pas hésité à vous rappeler ce que vous avez déjà appris. Je l’ai fait parce que Dieu, dans sa bonté, a fait de moi le serviteur du Christ Jésus pour ceux qui ne sont pas juifs. Il m’a mis à part pour annoncer sa Bonne Nouvelle. Alors, ceux qui ne sont pas juifs pourront devenir une offrande agréable à Dieu, et c’est l’Esprit Saint qui rend cette offrande digne d’être pour Dieu. C’est pourquoi, uni au Christ Jésus, je peux être fier du travail que j’ai fait pour Dieu. En effet, si j’ose parler de quelque chose, c’est seulement de ce que le Christ a fait par moi. Par moi, il a amené ceux qui ne sont pas juifs à obéir à Dieu. Il a fait cela par des paroles et par des actes, par des signes puissants et extraordinaires, avec la force de l’Esprit de Dieu. Et depuis Jérusalem jusqu’à la région d’Illyrie, j’ai annoncé pleinement la Bonne Nouvelle du Christ. Mais j’ai voulu annoncer la Bonne Nouvelle seulement dans les régions qui ne connaissaient pas encore le Christ. J’ai fait cela pour ne pas construire sur des fondations préparées par quelqu’un d’autre. J’ai suivi ce que les Livres Saints disent: « Ceux à qui on ne l’a pas annoncé vont le voir, ceux qui n’ont rien entendu à son sujet vont comprendre. » Et c’est ce qui m’a toujours empêché d’aller chez vous. Mais maintenant, j’ai terminé mon travail dans ces régions. Comme j’ai très envie d’aller chez vous depuis plusieurs années, je le ferai quand j’irai en Espagne. Oui, j’espère vous voir en allant là-bas, et je compte sur votre aide pour y aller, en tout cas, je resterai avec vous pendant quelque temps. Mais maintenant, je vais à Jérusalem, pour rendre service aux membres du peuple de Dieu qui sont dans cette ville. En effet, les chrétiens de Macédoine et d’Akaïe ont décidé de donner de l’argent pour les chrétiens de Jérusalem qui sont pauvres. Ils ont décidé de les aider, mais en réalité, c’est une dette qu’ils avaient envers eux. Les chrétiens de Macédoine et d’Akaïe ne sont pas d’origine juive, pourtant, ils ont reçu les richesses spirituelles des Juifs de Jérusalem devenus chrétiens. Alors, à leur tour, ils doivent partager leurs richesses matérielles avec eux. Quand j’aurai réglé cette affaire, quand j’aurai remis l’argent à la communauté de Jérusalem, j’irai en Espagne en passant chez vous. Et je le sais, quand j’irai chez vous, je viendrai avec toute la bénédiction du Christ. Frères et sœurs, luttez avec moi quand vous priez Dieu pour moi. Je vous le demande par notre Seigneur Jésus-Christ et par l’amour que l’Esprit Saint nous donne. Priez pour que je ne tombe pas entre les mains des gens de Judée qui ne croient pas au Christ. Priez pour que les chrétiens acceptent de bon cœur l’aide que j’apporte à Jérusalem. Alors je pourrai venir chez vous dans la joie, et si Dieu le veut, je pourrai me reposer un peu avec vous. Que le Dieu de paix soit avec vous tous! Amen! Je vous recommande Phébé, notre sœur, qui travaille au service de l’Église de Cencrées. Recevez-la au nom du Seigneur, comme des chrétiens doivent le faire. Aidez-la chaque fois qu’elle a besoin de vous. Elle a aidé elle-même beaucoup de gens et elle m’a aidé aussi. Saluez Priscille et Aquilas, qui travaillent avec moi au service du Christ Jésus. Ils ont risqué leur vie pour sauver la mienne, et je ne suis pas le seul qui doit leur dire merci. Il y a aussi toutes les Églises qui ne sont pas d’origine juive. Saluez également la communauté qui se réunit dans leur maison. Saluez mon ami Épaïnète. Il est le premier qui a cru au Christ dans la province d’Asie. Saluez Marie: elle a beaucoup travaillé pour vous. Saluez Andronicus et Junias. Ils sont de ma famille et ils étaient en prison avec moi. Ce sont des apôtres de grande valeur, ils étaient même chrétiens avant moi. Saluez Ampliatus, mon ami dans le Seigneur. Saluez Urbain, qui travaille avec nous au service du Christ, et Stakis mon ami. Saluez Apellès, qui s’est montré un vrai chrétien. Saluez les gens de la maison d’Aristobule. Saluez Hérodion, qui est de ma famille. Saluez les gens de la maison de Narcisse qui croient au Seigneur. Saluez Tryphène et Tryphose. Elles travaillent beaucoup pour le Seigneur. Saluez mon amie Perside. Elle aussi a beaucoup travaillé pour le Seigneur. Saluez Rufus, que le Seigneur a choisi, et saluez sa mère, qui est aussi une mère pour moi. Saluez Asyncrite, Phlégon, Hermès, Patrobas, Hermas ainsi que les frères et sœurs qui sont avec eux. Saluez Philologue et Julius, Néré et sa sœur, Olympas et tous les chrétiens qui sont avec eux. Saluez-vous les uns les autres en vous embrassant comme des frères et sœurs chrétiens. Toutes les Églises du Christ vous envoient leurs salutations. Frères et sœurs, voici ce que je vous demande: méfiez-vous des gens qui divisent la communauté. Ils risquent de faire tomber dans le péché les croyants en parlant contre l’enseignement que vous avez reçu. N’allez plus avec eux! En effet, ces gens-là ne servent pas le Christ notre Seigneur, ils servent leur ventre! Avec leurs paroles mielleuses et leurs beaux discours, ils trompent les gens simples. Oui, votre obéissance, tout le monde la connaît. Alors, à cause de vous, je suis dans la joie. Mais je veux que vous soyez pleins de sagesse pour faire le bien et toujours attentifs à éviter le mal. Le Dieu de la paix va bientôt écraser Satan sous vos pieds. Que notre Seigneur Jésus vous bénisse! Timothée, qui travaille avec moi, vous salue. Lucius, Jason et Sosipater qui sont de ma famille vous saluent aussi. C’est moi, Tertius, qui écris cette lettre. Je vous salue dans le Seigneur qui nous unit. Gaïus vous salue. J’habite chez lui, et toute l’Église se réunit dans sa maison. Éraste, le trésorier de la ville, vous salue ainsi que Quartus, notre frère. [] Rendons gloire à Dieu! Il a le pouvoir de vous rendre forts par la Bonne Nouvelle que j’apporte en annonçant Jésus-Christ. Par cette Bonne Nouvelle, Dieu fait connaître le mystère caché depuis toujours et qui, maintenant, a été mis en pleine lumière. Alors tous les peuples qui ne sont pas juifs peuvent le connaître par les livres des prophètes. Le Dieu qui existe depuis toujours a donné cet ordre, pour que tous les peuples croient en lui et lui obéissent. Rendons gloire à Dieu, le seul qui possède la sagesse! À lui la gloire par Jésus-Christ, pour toujours! Amen! Moi, Paul, j’ai été appelé à être apôtre du Christ Jésus parce que Dieu l’a voulu. Avec Sostène notre frère, j’écris à l’Église de Dieu qui est à Corinthe, à ceux qui appartiennent à Dieu par le Christ Jésus. Dieu les appelle à vivre pour lui, avec tous ceux qui, partout, font appel au nom de notre Seigneur Jésus-Christ, leur Seigneur et le nôtre. Que Dieu notre Père et le Seigneur Jésus-Christ vous bénissent et vous donnent la paix! Sans cesse, je remercie Dieu à votre sujet, à cause des bienfaits qu’il vous a donnés par le Christ Jésus. Oui, par le Christ, Dieu vous a donné toutes les richesses, toutes celles de la parole et toutes celles de la connaissance. On vous a annoncé le Christ, et vous y croyez avec beaucoup de force. Alors maintenant, aucun don de Dieu ne vous manque, à vous qui attendez que notre Seigneur Jésus-Christ paraisse. C’est lui qui vous rendra forts jusqu’au bout. Ainsi personne ne pourra rien vous reprocher, le jour où le Seigneur Jésus-Christ viendra. Il est fidèle, le Dieu qui vous a appelés à vivre unis avec son Fils, Jésus-Christ notre Seigneur. Frères et sœurs chrétiens, au nom de notre Seigneur Jésus-Christ, je vous le demande, soyez tous d’accord entre vous. Parmi vous, pas de divisions! Soyez très unis, ayez un même esprit et une même pensée. Oui, mes frères et mes sœurs, les gens de la famille de Chloé m’ont appris qu’il y a des disputes entre vous. Voici ce que je veux dire: chacun de vous affirme des choses différentes. L’un dit: « Moi, j’appartiens à Paul. » L’autre dit: « Moi, à Apollos. » Un autre encore: « Moi, j’appartiens à Pierre. » Et un autre dit: « Moi, au Christ. » Est-ce que le Christ est divisé? Est-ce que c’est Paul qui a été cloué sur une croix pour vous? Est-ce que c’est au nom de Paul que vous avez été baptisés? Je remercie Dieu, parce que je n’ai baptisé aucun de vous, sauf Crispus et Gaïus. Alors personne ne peut dire que vous avez été baptisés en mon nom. Ah! si, j’ai baptisé aussi la famille de Stéphanas. En tout cas, je ne crois pas avoir baptisé quelqu’un d’autre. Le Christ ne m’a pas envoyé baptiser, mais il m’a envoyé annoncer la Bonne Nouvelle sans me servir des paroles de la sagesse humaine. Ainsi, la mort du Christ sur la croix ne perd pas son pouvoir. Oui, le message de la croix est une folie pour ceux qui perdent leur vie loin de Dieu. Mais pour ceux que Dieu sauve, c’est-à-dire pour nous, il est puissance de Dieu. Dans les Livres Saints, on lit: « Je détruirai la sagesse des sages et je rejetterai l’intelligence des gens intelligents. » Qu’est-ce que le sage peut dire encore? Et l’homme instruit? Et celui qui discute bien dans ce monde? Qu’est-ce qu’ils peuvent dire encore? Dieu a montré que la sagesse de ce monde est une folie. En effet, le monde avec sa sagesse n’a pas reconnu Dieu en voyant la sagesse de Dieu. Alors Dieu a décidé de sauver ceux qui croient grâce au message que nous annonçons, et ce message semble fou. Les Juifs demandent des signes étonnants, et ceux qui ne sont pas juifs cherchent la sagesse. Mais nous, nous annonçons un Messie cloué sur une croix. Les Juifs ne peuvent absolument pas accepter cela, et ceux qui ne sont pas juifs pensent que c’est une folie. Mais pour ceux que Dieu appelle, Juifs et non-Juifs, le Christ est la puissance de Dieu et la sagesse de Dieu. Oui, la folie de Dieu est plus sage que la sagesse des hommes, et la faiblesse de Dieu est plus forte que la force des hommes. Frères et sœurs, regardez qui vous êtes, vous qui avez reçu l’appel de Dieu. Parmi vous, il n’y a pas beaucoup de sages du point de vue humain, pas beaucoup de gens puissants, pas beaucoup de gens importants. Mais pour couvrir de honte les sages, Dieu a choisi ce qui semble fou dans le monde. Pour couvrir de honte ce qui est fort, Dieu a choisi ce qui est faible dans le monde. Pour détruire ce qui est important, Dieu a choisi ce qui est petit dans le monde. Il a choisi ce qu’on méprise, ce qui n’est rien du tout. Dieu a fait cela pour que personne ne puisse se vanter devant lui. C’est lui qui vous a unis au Christ Jésus, et le Christ est devenu pour nous la sagesse qui vient de Dieu. Par lui, Dieu nous rend justes, il nous choisit pour lui et il nous libère du péché. Alors, comme les Livres Saints le disent: « Si quelqu’un veut se vanter, qu’il se vante à cause du Seigneur. » Moi-même, frères et sœurs chrétiens, je suis venu chez vous pour vous annoncer le projet caché de Dieu. Mais je ne l’ai pas fait avec des paroles compliquées ni avec des connaissances extraordinaires. En effet, au milieu de vous, je n’ai rien voulu savoir, sinon Jésus-Christ, et Jésus-Christ cloué sur une croix. Moi-même, devant vous, j’ai été faible, j’avais peur, je tremblais. Ma parole et mon enseignement n’avaient rien à voir avec les discours convaincants de la sagesse humaine. Mais c’est la puissance de l’Esprit Saint qui apparaissait clairement dans ce que je disais. Ainsi votre foi ne peut pas s’appuyer sur la sagesse humaine, mais sur la puissance de Dieu. Pourtant, c’est bien une sagesse que nous enseignons aux chrétiens adultes dans la foi. Mais cette sagesse n’est pas la sagesse de ce monde. Ce n’est pas la sagesse des puissances mauvaises de ce monde, qui seront détruites. Nous, nous enseignons la sagesse mystérieuse de Dieu qui était restée cachée. Mais avant que le monde existe, Dieu avait préparé cette sagesse pour nous donner de la gloire. Aucune puissance mauvaise de ce monde n’a connu cette sagesse. Si ces puissances l’avaient connue, elles n’auraient pas fait clouer sur une croix le Seigneur plein de gloire. En effet, les Livres Saints disent: « Il y a des choses que les yeux ne voient pas. Les oreilles ne les entendent pas, les êtres humains n’y ont jamais pensé. Eh bien, ces choses-là, Dieu les a préparées en faveur de ceux qui ont de l’amour pour lui. » Et c’est à nous que Dieu les a fait connaître par l’Esprit Saint. En effet, l’Esprit Saint connaît tout, même les secrets les plus profonds de Dieu. Les secrets d’une personne humaine, qui les connaît? Personne, sauf l’esprit humain qui est en elle. De même les secrets de Dieu, qui les connaît? Personne, sauf l’Esprit de Dieu. Nous, nous n’avons pas reçu l’esprit du monde, nous avons reçu l’Esprit qui vient de Dieu. Alors nous pouvons reconnaître les dons que Dieu nous a faits. Nous ne parlons pas de ces dons avec les mots que la sagesse humaine enseigne, nous en parlons avec les mots que l’Esprit de Dieu nous enseigne. Ainsi nous expliquons les choses de l’Esprit de Dieu avec les mots qui viennent de cet Esprit. Celui qui pense seulement de manière humaine n’accepte pas ce qui vient de l’Esprit de Dieu. Pour lui, c’est une folie, et il ne peut pas comprendre cela. Oui, c’est seulement l’Esprit Saint qui permet de bien juger ces choses. Et celui qui a l’Esprit Saint peut juger de tout, mais lui, personne ne peut le juger. Les Livres Saints disent: « Qui connaît la pensée du Seigneur? Qui peut lui donner des conseils? » Eh bien, nous, nous avons la pensée du Christ. Pour moi, frères et sœurs chrétiens, je n’ai pas pu vous parler comme à des personnes qui ont l’Esprit Saint. Je vous ai parlé seulement comme à des personnes faibles, à des chrétiens qui sont encore des bébés dans la foi. Je vous ai donné du lait à boire, et non une nourriture solide, parce que vous ne pouviez pas la supporter. Même maintenant, vous ne pouvez toujours pas la supporter, parce que vous êtes encore faibles. En effet, parmi vous, il y a de la jalousie et des disputes. Alors, est-ce que vous n’êtes pas des gens faibles? Est-ce que votre façon de vivre n’est pas encore bien humaine? Quand l’un de vous dit: « Moi, j’appartiens à Paul », quand un autre dit: « Moi, j’appartiens à Apollos », est-ce que ces paroles ne sont pas encore bien humaines? Apollos, c’est qui? Et Paul, c’est qui? Nous sommes seulement des serviteurs de Dieu. C’est par nous que vous êtes devenus croyants, et chacun de nous a travaillé selon les dons que Dieu lui a faits. Moi, j’ai planté, Apollos a arrosé, mais c’est Dieu qui a fait pousser. Celui qui plante n’est rien, celui qui arrose n’est rien. Mais celui qui fait pousser est tout, et c’est Dieu. Entre celui qui plante et celui qui arrose, il n’y a pas de différence. Mais Dieu donne à chacun sa récompense, selon son travail. Car nous travaillons ensemble au service de Dieu, et vous êtes le champ de Dieu. Vous êtes aussi la maison de Dieu. Selon le don que Dieu m’a fait, j’ai placé les fondations comme un bon constructeur. Un autre construit dessus. Mais chacun doit faire attention à la façon de construire dessus. Les fondations sont déjà là: c’est Jésus-Christ. Personne ne peut en placer d’autres. On peut construire sur ces fondations avec de l’or, de l’argent, des pierres précieuses, du bois, du foin ou de la paille. Peu importe! Le travail de chacun sera visible, et on le connaîtra le jour du jugement. Ce jour-là, il y aura un grand feu, et ce feu montrera la qualité du travail de chacun. Si quelqu’un a construit une maison qui résiste au feu, celui-là recevra une récompense. Au contraire, si son travail est brûlé, il perdra tout. Lui, il sera sauvé, mais comme quelqu’un qui traverse le feu pour s’échapper. Vous êtes le temple de Dieu, et l’Esprit de Dieu habite en vous. Vous ne savez donc pas cela? Si quelqu’un détruit le temple de Dieu, celui-là, Dieu le détruira. Oui, le temple de Dieu est saint, et ce temple, c’est vous. Personne ne doit se tromper sur soi-même. Si quelqu’un parmi vous se prend pour un sage, à la manière des gens de ce monde, qu’il devienne fou pour être vraiment sage! En effet, la sagesse des gens de ce monde est une folie pour Dieu. C’est pourquoi les Livres Saints disent: « Dieu attrape les sages au piège de leurs mensonges. » Ils disent aussi: « Le Seigneur connaît les pensées des sages, il sait qu’elles ne valent rien. » Alors, personne ne doit se vanter à cause d’un être humain, car tout vous appartient: Paul, Apollos ou Pierre, le monde, la vie, la mort, le présent, l’avenir. Tout vous appartient, mais vous, vous appartenez au Christ, et le Christ appartient à Dieu. On doit nous considérer comme les serviteurs du Christ et les responsables chargés de faire connaître les mystères de Dieu. Finalement, ce qu’on demande à des responsables, c’est d’être fidèles. Moi, cela m’est égal: vous pouvez me juger, un tribunal humain peut me juger, mais je ne me juge pas moi-même. Je pense que je n’ai rien à me reprocher, mais cela ne veut pas dire que je suis innocent. Mon juge, c’est le Seigneur. Ne jugez donc pas avant le moment où le Seigneur viendra. C’est lui qui éclairera ce qui est caché dans la nuit, il mettra les pensées des cœurs en pleine lumière. Alors, chacun recevra de Dieu les félicitations qu’il mérite. Frères et sœurs chrétiens, à propos de ce que j’ai dit, j’ai pris Apollos et moi-même comme exemples à cause de vous. J’ai voulu vous apprendre le sens de ce proverbe: « Rien au-delà de ce qui est écrit. » Alors personne ne se vantera en choisissant le parti d’un homme contre un autre. En effet, qui te rend supérieur aux autres? Tout ce que tu as, c’est Dieu qui te l’a donné, n’est-ce pas? Et si tu l’as reçu, pourquoi te vanter, comme si tu ne l’avais pas reçu? Vous avez déjà tout ce que vous voulez! Vous êtes déjà riches! Vous êtes devenus rois, mais nous, nous ne le sommes pas! Si vous l’étiez vraiment, nous pourrions, nous aussi, être rois avec vous! Mais à mon avis, Dieu nous a mis, nous les apôtres, à la dernière place, comme des condamnés à mort. Oui, nous sommes devenus comme un spectacle pour le monde entier, pour les anges et pour les hommes. Nous sommes fous à cause du Christ, mais vous, vous êtes des chrétiens sages. Nous sommes faibles, mais vous, vous êtes forts. On vous respecte beaucoup, mais nous, on nous méprise. Jusqu’à maintenant encore, nous avons faim, nous avons soif, nous n’avons pas de vêtements. On nous fait du mal, et nous ne pouvons jamais rester au même endroit. Nous nous fatiguons à travailler de nos mains. On nous insulte, mais nous souhaitons du bien. On nous fait souffrir, mais nous le supportons. On dit du mal de nous, mais nous encourageons les autres. Jusqu’à maintenant, pour les gens, nous sommes comme les ordures du monde, comme des choses sales que tous rejettent. Je ne vous écris pas cela pour vous faire honte. Mais vous êtes mes enfants très aimés, alors je veux vous avertir. En effet, même si 10 000 personnes vous apprennent à vivre avec le Christ, vous n’avez pas plusieurs pères. C’est moi qui vous ai donné la vie, celle du Christ Jésus, en vous annonçant la Bonne Nouvelle. Donc, je vous le demande avec force: suivez mon exemple. Et pour cela, je vous envoie Timothée, mon fils très aimé et fidèle dans le Seigneur. Il vous rappellera les règles qui me guident dans ma vie avec le Christ. C’est cela que j’enseigne partout, dans toutes les Églises. Certains ont pensé que je n’allais pas revenir chez vous, et ils se sont vantés de cela. Mais si le Seigneur le veut, j’irai bientôt chez vous, et je m’intéresserai non pas aux paroles de ces orgueilleux, mais à ce qu’ils sont capables de faire. Car le Royaume de Dieu, ce n’est pas une affaire de paroles mais de puissance. Qu’est-ce que vous voulez? Que je vienne chez vous avec un fouet, ou bien avec un cœur plein d’amour et de douceur? On entend dire partout que, chez vous, certains ont une vie immorale. Et leur façon de vivre est si mauvaise qu’on ne la trouve même pas chez ceux qui ne connaissent pas Dieu! Il paraît que l’un de vous a pris la femme de son père! Et vous vous gonflez d’orgueil! Vous devriez plutôt être pleins de tristesse! Vous devriez chasser de votre communauté l’homme qui vit de cette façon. Moi, je suis loin de vous, mais je suis près de vous en esprit. Eh bien, j’ai déjà jugé l’homme qui a fait cela, comme si j’étais parmi vous. Réunissez-vous au nom du Seigneur Jésus, je serai avec vous en esprit. Et, avec la puissance de notre Seigneur Jésus, livrez cet homme à Satan! Son corps sera détruit, mais par là, lui-même pourra être sauvé le jour où le Seigneur viendra. Vous avez bien tort d’être pleins d’orgueil! Un peu de levain fait lever toute la pâte, vous ne savez donc pas cela? Enlevez le vieux levain du péché pour devenir purs. Alors, vous serez comme une pâte nouvelle et sans levain, ce que vous êtes déjà. En effet, le Christ a été offert en sacrifice, comme notre agneau de Pâque. Fêtons donc la Pâque avec du pain sans levain, avec un cœur pur et sincère. Ne mangeons pas le pain fait avec du vieux levain, le levain des mauvaises actions et du mal. Dans une autre lettre, je vous ai écrit: « N’ayez pas de contact avec les gens qui ont une vie immorale. » Je ne voulais pas parler de tous ceux qui, dans ce monde, ont une vie immorale. Je ne parlais pas non plus de tous les voleurs, de tous les avares, ou de tous ceux qui adorent les faux dieux. Dans ce cas, vous devriez sortir du monde! Non, je vous ai écrit: « N’ayez pas de contact avec celui qui porte le nom de chrétien et qui a une vie immorale. » Je parlais du chrétien qui est voleur, ou qui adore les faux dieux, ou qui insulte les autres. Je parlais de celui qui boit trop ou qui aime l’argent. Ne mangez même pas avec cet homme-là! Quand vous avez une querelle entre vous, vous faites juger l’affaire par des juges qui ne connaissent pas Dieu, et non par des gens qui appartiennent à Dieu. Comment osez-vous faire cela? Ceux qui appartiennent à Dieu jugeront le monde, vous ne savez donc pas cela? Et si c’est vous qui devez juger le monde, est-ce que vous n’êtes pas capables de juger les affaires peu importantes? C’est nous qui jugerons les anges, vous ne savez donc pas cela? Alors, nous pouvons bien juger les affaires de cette vie! Pourtant, quand vous avez des procès pour des affaires de ce genre, vous prenez comme juges des gens que l’Église compte pour rien! Je le dis, et c’est une honte pour vous. Il n’y a donc parmi vous aucune personne sage, capable de servir d’arbitre entre un chrétien et un autre? Mais un chrétien est en procès contre un autre, et cela devant des juges qui ne croient pas au Christ! En tout cas, pour vous, c’est déjà un échec d’avoir des procès entre vous! Pourquoi est-ce que vous ne préférez pas supporter l’injustice? Pourquoi est-ce que vous ne laissez pas plutôt les autres voler ce qui est à vous? Au contraire, c’est vous qui êtes injustes, c’est vous qui volez les autres! Et ces autres sont vos frères et sœurs chrétiens! Ceux qui font le mal n’auront pas de place dans le Royaume de Dieu. Vous ne savez donc pas cela? Attention, comprenez bien ceci: ceux qui ont une vie immorale, ceux qui adorent les faux dieux, ceux qui sont adultères, les hommes qui couchent avec des jeunes gens, les voleurs, les avares, ceux qui boivent trop, ceux qui insultent les autres, les bandits, ces gens-là n’auront pas de place dans le Royaume de Dieu! Voilà ce que certains parmi vous étaient autrefois. Mais notre Dieu vous a lavés du péché, il vous a choisis pour lui, il vous a rendus justes au nom du Seigneur Jésus-Christ et par l’Esprit Saint. Certains disent: « Tout m’est permis. » Oui, mais tout n’est pas bon pour vous. « Tout m’est permis », c’est vrai, mais je ne veux pas être esclave de quelque chose. Vous dites aussi: « La nourriture est pour le ventre, et le ventre est pour la nourriture. » Oui, mais Dieu détruira la nourriture et le ventre. D’autre part, on ne peut pas faire n’importe quoi avec son corps. Le corps est pour le Seigneur, et le Seigneur est pour le corps. Dieu a réveillé de la mort le Seigneur, et nous aussi, il nous réveillera de la mort par sa puissance. Vos corps font partie du corps du Christ, vous ne savez donc pas cela? Eh bien, est-ce que je vais prendre une partie du corps du Christ pour en faire une partie du corps d’une prostituée? Sûrement pas! Celui qui s’unit à une prostituée devient avec elle un seul corps, vous ne savez donc pas cela? En effet, les Livres Saints disent: « Les deux deviendront comme une seule personne. » Mais celui qui s’unit au Seigneur, dans son cœur, devient comme une seule personne avec lui. Évitez à tout prix de faire n’importe quoi avec votre corps. Tous les autres péchés que les gens peuvent commettre sont à l’extérieur du corps. Mais si quelqu’un fait n’importe quoi avec son corps, il fait quelque chose de mal contre son corps. Vous le savez: votre corps est le temple de l’Esprit Saint. Cet Esprit est en vous, et Dieu vous l’a donné. Vous ne vous appartenez pas à vous-mêmes. Dieu vous a achetés très cher pour vous rendre libres. Alors rendez gloire à Dieu par votre corps! Maintenant, je réponds à ce que vous m’avez écrit. Pour un homme, c’est une bonne chose de ne pas avoir de femme. Pourtant, pour éviter une vie immorale, chaque homme doit avoir sa femme, chaque femme doit avoir son mari. L’homme doit faire son devoir de mari envers sa femme, et la femme doit faire son devoir de femme envers son mari. La femme ne peut pas faire ce qu’elle veut de son corps: son corps est à son mari. Le mari ne peut pas faire ce qu’il veut de son corps: son corps est à sa femme. Ne refusez pas de vous unir l’un à l’autre. Mais il y a une exception: si vous voulez mieux prier, mettez-vous d’accord tous les deux pour agir ainsi pendant peu de temps. Ensuite, retournez ensemble, sinon, vous risquez de ne plus être maîtres de votre corps, et Satan peut en profiter pour vous tenter. Ce que je dis là, ce n’est pas un ordre, mais une possibilité que je vous accorde. J’aimerais mieux que tout le monde soit comme moi, mais chacun reçoit de Dieu un don particulier: l’un celui-ci, l’autre celui-là. Pourtant, à ceux qui ne sont pas mariés et aux veuves, je dis: si vous restez comme moi, c’est une bonne chose pour vous. Mais si vous ne pouvez pas être maîtres de votre corps, mariez-vous! Il vaut mieux se marier que brûler de désir. Aux autres, voici ce que je dis, et cette fois, c’est moi qui le dis, et non le Seigneur: si un chrétien a une femme qui n’est pas chrétienne, et si cette femme veut continuer à vivre avec lui, il ne doit pas la renvoyer. Si une chrétienne a un mari qui n’est pas chrétien, et si celui-ci veut continuer à vivre avec elle, elle ne doit pas renvoyer son mari. En effet, le mari qui n’est pas chrétien est proche de Dieu, parce qu’il est uni à sa femme. La femme qui n’est pas chrétienne est proche de Dieu, parce qu’elle est unie à son mari. Sinon, vos enfants seraient comme des enfants séparés de Dieu, mais en réalité, ils sont proches de Dieu. Pourtant, si celui qui n’est pas chrétien veut partir, il peut le faire. Dans ce cas, celui qui est chrétien, le mari ou la femme, n’est plus lié à l’autre, car Dieu vous appelle à vivre dans la paix. Toi qui es chrétienne, est-ce que tu es sûre de sauver ton mari? Et toi qui es chrétien, est-ce que tu es sûr de sauver ta femme? Quand Dieu vous a appelés, vous viviez dans la situation que le Seigneur vous avait donnée. Donc, à part ce que je viens de dire, chacun doit continuer à vivre dans cette situation. Voilà la règle que je donne dans toutes les Églises. Quand Dieu t’a appelé, est-ce que tu étais circoncis? Eh bien, reste circoncis! Tu n’étais pas circoncis? Alors ne te fais pas circoncire! Être circoncis, cela ne signifie rien. Ne pas être circoncis, cela ne signifie rien non plus. Ce qui est important, c’est de faire ce que Dieu commande. Chacun doit rester dans la situation où il était, quand Dieu l’a appelé. Quand Dieu t’a appelé, est-ce que tu étais esclave? Ne sois pas inquiet pour cela! Mais si tu peux devenir un homme libre, profites-en! En effet, l’esclave que le Seigneur a appelé est devenu libre: il appartient au Seigneur. L’homme libre que le Seigneur a appelé est devenu l’esclave du Christ. Dieu vous a achetés très cher pour vous rendre libres. Ne devenez donc pas esclaves des hommes. Frères et sœurs chrétiens, chacun doit rester devant Dieu dans la situation où il était, quand Dieu l’a appelé. Pour ceux qui ne sont pas mariés, je n’ai pas d’ordre du Seigneur. Mais je donne mon avis: c’est l’avis d’un homme digne de confiance, parce que le Seigneur a été bon pour lui. Voici ce que je pense: à cause des difficultés actuelles, c’est une bonne chose de ne pas être marié. Oui, il est bon pour chacun de rester comme il est. Est-ce que tu as une femme? Ne cherche pas à la quitter. Tu n’as pas de femme? Ne cherche pas à te marier. Pourtant, si tu te maries, tu ne commets pas de péché. Et si une jeune fille se marie, elle ne commet pas de péché. Mais les gens mariés auront beaucoup à souffrir dans leur vie de tous les jours, et moi, je voudrais vous éviter cela. Frères et sœurs chrétiens, je vous le dis, il reste peu de temps. Dès maintenant, ceux qui ont une femme doivent vivre comme s’ils n’en avaient pas. Ceux qui pleurent doivent vivre comme s’ils ne pleuraient pas. Ceux qui sont dans la joie doivent vivre comme s’ils n’étaient pas dans la joie. Ceux qui achètent doivent vivre comme si les choses achetées n’étaient pas à eux. Ceux qui profitent de ce monde doivent vivre comme s’ils n’en profitaient pas. En effet, le monde d’aujourd’hui ne va pas durer toujours. Je voudrais que vous n’ayez pas de soucis. Celui qui n’est pas marié s’occupe des affaires du Seigneur, il cherche à plaire au Seigneur. Mais celui qui est marié s’occupe des affaires du monde, il cherche à plaire à sa femme, et ainsi, il est partagé. La femme qui n’est pas mariée ou la jeune fille s’occupent des affaires du Seigneur. Elles cherchent à lui appartenir totalement en lui donnant toute leur personne. Mais la femme mariée s’occupe des affaires du monde, elle cherche à plaire à son mari. Je vous dis cela dans votre intérêt, et non pour vous tendre un piège. Je souhaite que vous choisissiez ce qui est le mieux, en vous attachant au Seigneur et à lui seul. Un jeune homme désire fortement sa fiancée. Il pense qu’il risque de mal agir avec elle, et qu’ils doivent se marier. Alors il doit faire comme il veut. Tous deux n’ont qu’à se marier, ce jeune homme ne commet pas de péché. Mais il peut décider fermement dans son cœur de ne pas se marier et de ne pas coucher avec sa fiancée. S’il décide vraiment cela dans son cœur, sans être forcé et en restant maître de ses désirs, il fait bien de ne pas se marier. Ainsi celui qui se marie avec sa fiancée agit bien, mais celui qui ne se marie pas avec elle fait encore mieux. La femme reste liée à son mari pendant tout le temps qu’il vit. Si son mari meurt, elle est libre de se marier avec l’homme qu’elle veut, mais à une condition: cet homme doit être chrétien. Pourtant, à mon avis, elle sera plus heureuse si elle reste comme elle est. Et moi aussi, je crois avoir l’Esprit de Dieu! La question des animaux offerts en sacrifice aux faux dieux, c’est sûr, « nous la connaissons tous », comme vous dites. Mais cette connaissance gonfle d’orgueil. Au contraire, l’amour construit la communauté! Si quelqu’un croit connaître quelque chose, il ne sait pas encore comment il faut connaître. Mais si quelqu’un aime Dieu, Dieu le connaît. Donc, est-ce qu’on peut manger la viande des animaux offerts aux faux dieux? Les faux dieux n’existent pas dans le monde, nous le savons bien, et il n’y a qu’un seul Dieu. Bien sûr, certains disent qu’il y a des dieux au ciel et sur la terre. Et c’est vrai, pour eux il y a plusieurs dieux et plusieurs seigneurs. En tout cas, pour nous, il n’y a qu’un seul Dieu: c’est le Père. Tout vient de lui, et c’est pour lui que nous vivons. Et il n’y a qu’un seul Seigneur: c’est Jésus-Christ. Tout existe par lui, et c’est par lui que nous vivons. Mais tous ne savent pas cela! Jusqu’à présent, certains avaient l’habitude de prier les faux dieux. Maintenant encore, ils mangent la viande des sacrifices, comme si elle était vraiment offerte aux faux dieux. Leur conscience est fragile, et ils se sentent salis par cette nourriture. Pourtant, ce n’est pas la nourriture qui nous rapproche de Dieu. Si nous n’en mangeons pas, nous ne perdons rien, si nous en mangeons, nous ne gagnons rien non plus. Vous êtes libres de faire ce que vous voulez. Mais attention, cette liberté ne doit pas faire tomber les chrétiens fragiles dans le péché! En effet, toi qui connais la vérité, si on te voit en train de manger dans un temple de faux dieux, qu’est-ce qui va se passer? Tu vas peut-être entraîner quelqu’un qui a une conscience fragile à manger, lui aussi, la viande des animaux offerts aux faux dieux. Et, à cause de ta connaissance, ce chrétien fragile va tomber, lui pour qui le Christ est mort! Quand vous péchez de cette façon contre vos frères et vos sœurs, et quand vous blessez leur conscience fragile, c’est contre le Christ que vous péchez. C’est pourquoi, si la nourriture doit faire tomber mes frères et mes sœurs chrétiens dans le péché, je ne mangerai plus jamais de viande, pour ne pas les faire tomber. Moi aussi, je suis libre de faire ce que je veux. Est-ce que je ne suis pas apôtre? Est-ce que je n’ai pas vu Jésus notre Seigneur? Est-ce que vous n’êtes pas le résultat de mon travail au service du Seigneur? Si, pour certains, je ne suis pas un apôtre, pour vous, du moins, je le suis. Oui, vous êtes la preuve que j’ai bien fait mon travail d’apôtre au service du Seigneur. Voici ma réponse à ceux qui m’accusent: est-ce que nous n’avons pas le droit de recevoir de la nourriture et de la boisson pour notre travail? Est-ce que nous n’avons pas le droit d’emmener avec nous une femme chrétienne? Les autres apôtres, les frères du Seigneur et Pierre font cela! Ou bien est-ce que Barnabas et moi, nous sommes les seuls qui devons gagner notre vie? Quand quelqu’un est dans l’armée, il ne paie pas pour faire son service militaire. Quand quelqu’un cultive un arbre, il mange ses fruits. Ou bien, quand quelqu’un garde un troupeau, il boit le lait des bêtes. Est-ce que ces façons de faire sont seulement des coutumes humaines? Est-ce que la loi ne dit pas la même chose? En effet, dans la loi de Moïse, on lit: « Quand le bœuf travaille pendant la récolte, ne l’empêche pas de manger des épis. » Est-ce que Dieu s’occupe des bœufs? Ou bien est-ce qu’il parle surtout pour nous? Oui, c’est pour nous que ces paroles sont écrites. Celui qui laboure doit labourer, en espérant récolter quelque chose. Celui qui travaille pendant la récolte doit espérer recevoir des épis. Nous avons semé en vous les bienfaits de l’Esprit Saint. Alors, si nous récoltons une partie de vos richesses matérielles, est-ce que c’est extraordinaire? Si certains ont le droit de faire cela chez vous, nous l’avons beaucoup plus qu’eux! Mais nous n’avons pas profité de ce droit. Au contraire, nous supportons tout pour ne pas gêner la Bonne Nouvelle du Christ. Ceux qui font le service du temple, c’est le temple qui les nourrit. Ceux qui offrent des sacrifices sur l’autel reçoivent leur part de ces sacrifices. Vous ne savez donc pas cela? De la même façon, ceux qui annoncent la Bonne Nouvelle doivent vivre de cette Bonne Nouvelle, c’est le Seigneur qui l’a commandé. Mais moi, je n’ai profité de rien de tout cela, et je n’écris pas ici pour réclamer ces droits. Plutôt mourir! Non, personne ne m’enlèvera cette raison d’être fier. Pour moi, annoncer la Bonne Nouvelle, ce n’est pas une raison d’être fier, car je ne peux pas faire autrement. Quel malheur pour moi si je n’annonce pas la Bonne Nouvelle! Si c’était moi qui avais choisi ce travail, oui, j’aurais droit à un salaire. Mais comme je ne peux pas faire autrement, je fais simplement ce que je dois. Alors, quel est mon salaire? C’est d’offrir la Bonne Nouvelle gratuitement. Je l’annonce sans profiter des droits qu’elle me donne. Personne parmi vous ne peut me forcer à faire quelque chose. Pourtant, j’ai voulu devenir le serviteur de tous, pour gagner le plus de gens possible. Avec les Juifs, je vis comme un Juif, pour gagner les Juifs. Avec ceux qui obéissent à la loi de Moïse, j’obéis à la loi, pour gagner ceux qui lui obéissent. Pourtant, je ne suis pas obligé d’obéir à cette loi. Avec ceux qui ne connaissent pas la loi de Moïse, je vis comme si je n’avais pas cette loi, pour gagner ceux qui ne la connaissent pas. Pourtant, j’ai la loi de Dieu, puisque j’obéis à la loi du Christ. Avec les chrétiens fragiles, je vis comme si j’étais fragile, pour gagner ceux qui sont fragiles. Je me donne entièrement à tous, pour en sauver sûrement quelques-uns. Et tout cela, je le fais à cause de la Bonne Nouvelle, pour participer à ses richesses. Au stade, tous les coureurs font la course, mais un seul gagne le prix. Vous ne savez donc pas cela? Alors courez pour gagner le prix! Tous les sportifs s’entraînent, en se privant de beaucoup de choses. Eux, ils le font pour gagner une récompense qui ne dure pas, nous, c’est pour une récompense qui dure. C’est pourquoi, moi, je cours, mais pas au hasard. Je suis comme un boxeur, mais je ne donne pas de coups dans le vide. Je traite mon corps durement, j’en suis totalement maître. Sinon, moi qui ai annoncé le message aux autres, je risque ensuite d’être éliminé. Frères et sœurs chrétiens, je veux vous rappeler ce qui est arrivé à nos ancêtres. Ils ont tous été protégés par le nuage, ils ont tous traversé la mer Rouge. Ils ont tous été baptisés dans le nuage et dans la mer, en étant unis à Moïse. Ils ont tous mangé la même nourriture spirituelle et ils ont bu la même boisson spirituelle. En effet, ils ont bu à un rocher spirituel qui les suivait, et ce rocher, c’était le Christ. Pourtant, parmi eux, presque personne n’a plu à Dieu, c’est pourquoi ils sont morts dans le désert. Ces choses-là sont arrivées pour nous servir d’exemples. Alors nous n’aurons pas envie de faire le mal comme nos ancêtres. N’adorez pas les faux dieux, comme certains parmi eux l’ont fait. Les Livres Saints racontent cela: « Le peuple s’est assis pour manger et pour boire. Ensuite, les gens se sont mis debout pour s’amuser. » N’ayons pas une vie immorale en agissant comme certains d’entre eux l’ont fait, et 23 000 sont morts en un seul jour. Ne provoquons pas le Seigneur, comme certains parmi eux l’ont fait, et des serpents les ont fait mourir. Enfin, ne nous plaignons pas, comme certains parmi eux l’ont fait, et l’ange de la mort les a détruits. Ces choses-là sont arrivées à nos ancêtres pour nous servir d’exemples. On les a écrites pour nous avertir, nous qui sommes bientôt arrivés à la fin des temps. C’est pourquoi celui qui se croit solide doit faire attention à ne pas tomber. Toutes les tentations que vous avez rencontrées étaient normales pour des hommes et des femmes. Dieu est fidèle, et il ne permettra pas que vous soyez tentés au-dessus de vos forces. Quand vous serez tentés, Dieu vous donnera la force de le supporter et le moyen d’en sortir. C’est pourquoi, mes amis très chers, n’allez pas aux cérémonies en l’honneur des faux dieux! Je vous parle comme à des personnes sages. Jugez vous-mêmes ce que je dis. Nous remercions Dieu pour la coupe de bénédiction. Quand nous la buvons, est-ce que nous n’entrons pas en communion avec le sang du Christ? Quand nous mangeons le pain que nous partageons, est-ce que nous n’entrons pas en communion avec le corps du Christ? Il y a un seul pain. Alors, tous ensemble, nous sommes un seul corps, parce que nous mangeons tous un seul pain. Voyez les Israélites: ceux qui mangent des animaux offerts en sacrifice sur l’autel sont en communion avec Dieu. Qu’est-ce que je veux dire? Que la viande offerte aux faux dieux vaut quelque chose? Ou bien que les faux dieux valent quelque chose? Non! Mais je veux dire que ces sacrifices sont offerts aux esprits mauvais, et non à Dieu. Et je ne veux pas que vous soyez en communion avec les esprits mauvais. Vous ne pouvez pas boire à la fois à la coupe du Seigneur et à la coupe des esprits mauvais. Vous ne pouvez pas prendre part à la fois au repas du Seigneur et aux repas des esprits mauvais. Ou bien, est-ce que nous voulons rendre le Seigneur jaloux? Est-ce que nous sommes plus forts que lui? Certains disent: « Tout est permis. » Oui, mais tout n’est pas bon. « Tout est permis », c’est vrai, mais tout ne construit pas la communauté. Personne ne doit chercher son intérêt à soi, mais plutôt celui des autres. Tout ce qu’on vend au marché, mangez-en sans poser de question, avec une conscience tranquille. En effet, tout appartient au Seigneur: la terre et tout ce qu’elle contient. Par exemple, quelqu’un qui n’est pas chrétien vous invite, et vous acceptez son invitation. Alors mangez la nourriture qu’on vous offre, avec une conscience tranquille. Mais on vous dira peut-être: « C’est de la viande offerte en sacrifice aux faux dieux. » Alors, n’en mangez pas, à cause de celui qui vous a dit cela, et pour des raisons de conscience. Je parle de sa conscience à lui et non de la vôtre. Mais est-ce que la conscience de quelqu’un d’autre va juger ce que je fais librement? Pourquoi donc? Quand je mange en remerciant Dieu, je dis merci pour la nourriture. Alors, on ne peut pas dire du mal de moi, à cause de cette nourriture. Donc, quand vous mangez, quand vous buvez, ou quand vous faites autre chose, agissez en tout pour la gloire de Dieu. Ne faites tomber personne dans le péché par votre façon d’agir: ni les Juifs, ni ceux qui ne sont pas juifs, ni l’Église de Dieu. Faites comme moi! J’essaie de plaire à tous dans toutes mes actions. Je ne cherche pas mon intérêt, je cherche l’intérêt de tous pour qu’ils soient sauvés. Imitez-moi, comme moi j’imite le Christ. Je vous félicite: vous vous souvenez toujours de moi et vous gardez mon enseignement, comme je vous l’ai donné. Pourtant, je veux que vous compreniez ceci: le chef de tout homme, c’est le Christ, le chef de la femme, c’est l’homme, le chef du Christ, c’est Dieu. Un homme qui, en public, prie ou qui parle au nom de Dieu avec la tête couverte ne respecte pas son chef. Une femme qui, en public, prie ou qui parle au nom de Dieu sans avoir la tête couverte ne respecte pas son chef. C’est exactement comme si elle avait la tête rasée. Si une femme ne se couvre pas la tête, alors, qu’elle se fasse raser la tête! Mais si c’est une honte pour une femme d’avoir les cheveux coupés ou rasés, elle doit avoir la tête couverte. L’homme, lui, ne doit pas avoir la tête couverte. Il est l’image et la gloire de Dieu, mais la femme est la gloire de l’homme. En effet, Dieu n’a pas fait l’homme à partir du corps de la femme, mais il a fait la femme à partir du corps de l’homme. Et Dieu n’a pas créé l’homme pour la femme, il a créé la femme pour l’homme. C’est pourquoi, à cause des anges, la femme doit avoir la tête couverte. Cela montre son autorité. Pourtant, devant le Seigneur, la femme ne va pas sans l’homme, et l’homme ne va pas sans la femme. En effet, Dieu a fait la femme à partir du corps de l’homme. Mais l’homme vient au monde grâce à la femme, et tout vient de Dieu. Jugez vous-mêmes: quand une femme prie Dieu sans avoir la tête couverte, est-ce que c’est bien? C’est une honte pour l’homme de porter des cheveux longs! La nature vous apprend cela. Mais pour la femme, c’est un honneur, car elle a reçu des cheveux longs pour lui servir de voile. Et si quelqu’un veut encore discuter à ce sujet, nous n’avons pas cette habitude, et les Églises de Dieu non plus! Puisque je suis en train de faire des remarques, je n’ai pas à vous féliciter. Vos réunions vous font plus de mal que de bien. Tout d’abord, quand vous vous réunissez en assemblée, il y a des divisions parmi vous. On me l’a dit, et je crois que c’est vrai en partie. D’ailleurs, il faut qu’il y ait des divisions parmi vous. Ainsi, on peut voir clairement ceux qui, parmi vous, sont vraiment fidèles. Donc, quand vous vous réunissez tous ensemble, ce n’est pas le repas du Seigneur que vous prenez. Non, chacun se dépêche de manger son repas à lui, et l’un a faim pendant que l’autre boit trop. Est-ce que vous n’avez pas des maisons pour manger et pour boire? Ou bien est-ce que vous vous moquez de l’Église de Dieu? Est-ce que vous voulez faire honte à ceux qui n’ont rien? Que vous dire? Est-ce que je vais vous féliciter? Non, sur ce point, je ne vous félicite pas! Voici la tradition que moi, j’ai reçue du Seigneur et que je vous ai fait connaître: la nuit où le Seigneur Jésus a été livré, il a pris du pain. Il a remercié Dieu, puis il a partagé le pain et il a dit: « Ceci est mon corps. Il est pour vous. Faites cela en souvenir de moi. » Après le repas, le Seigneur a pris aussi la coupe de vin et il a dit: « Cette coupe est la nouvelle alliance de Dieu, parce que mon sang est versé pour vous. Toutes les fois que vous en boirez, faites cela en souvenir de moi. » En effet, chaque fois que vous mangez ce pain et que vous buvez cette coupe, vous annoncez la mort du Seigneur, jusqu’à ce qu’il vienne. C’est pourquoi celui qui mange le pain du Seigneur, ou qui boit sa coupe sans respect, celui-là est coupable envers le corps et le sang du Seigneur. Alors, chacun doit bien réfléchir à sa façon de vivre. Ensuite, qu’il mange ce pain et boive cette coupe. Car celui qui mange le pain et qui boit la coupe, sans reconnaître le corps du Seigneur, celui-là se condamne lui-même, en mangeant et en buvant. C’est pourquoi parmi vous, il y a beaucoup de malades et de gens sans force, et plusieurs sont morts. Si nous examinions notre conduite, Dieu ne nous jugerait pas. Mais le Seigneur nous juge et nous corrige, pour que nous ne soyons pas condamnés avec le monde. Alors, mes frères et mes sœurs, quand vous vous réunissez pour manger, attendez-vous les uns les autres. Si quelqu’un a faim, il doit manger chez lui. Ainsi, quand vous vous réunirez, Dieu ne vous jugera pas. Pour les autres questions, je les réglerai quand je viendrai. Frères et sœurs chrétiens, au sujet des dons de l’Esprit Saint, je ne veux pas que vous restiez ignorants. Autrefois, vous ne connaissiez pas encore Dieu. Vous le savez, vous étiez entraînés vers les faux dieux qui ne parlent pas, vous ne pouviez pas leur résister. C’est pourquoi je veux vous faire savoir une chose: si quelqu’un parle avec l’aide de l’Esprit de Dieu, il ne peut pas dire: « Que Jésus soit maudit! » Et sans l’aide de l’Esprit Saint, personne ne peut dire: « Jésus est le Seigneur. » Oui, il y a des dons différents, mais c’est le même Esprit qui les donne. Il y a des façons de servir différentes, mais on sert le même Seigneur. Il y a des activités différentes, mais c’est le même Dieu qui les produit toutes en tous. Chacun reçoit le don de montrer la puissance de l’Esprit Saint, et cela pour le bien de tous. L’un reçoit de l’Esprit le don de parler avec sagesse, l’autre reçoit du même Esprit le don de faire connaître Dieu. Un autre reçoit de ce même Esprit le don d’une foi très solide, un autre reçoit de cet unique Esprit le don de guérir les malades. Un autre peut faire des actions extraordinaires, un autre peut parler au nom de Dieu, un autre sait faire la différence entre ce qui vient de l’Esprit Saint et ce qui ne vient pas de lui. Un autre peut parler en des langues inconnues, un autre peut les traduire. Mais tout cela, c’est le seul et même Esprit Saint qui le rend possible. Il distribue ses dons à chacun comme il veut. Utilisons une comparaison. Le corps forme un tout, et pourtant, il a plusieurs parties. Malgré leur nombre, toutes les parties du corps ne forment qu’un seul corps. Pour le Christ, c’est la même chose. Tous, Juifs et non-Juifs, esclaves et personnes libres, nous avons reçu le baptême dans un seul Esprit Saint, pour former un seul corps. Nous avons tous bu à la source de cet unique Esprit. En effet, le corps n’a pas qu’une seule partie, il en a plusieurs. Le pied peut dire: « Moi, je ne suis pas une main, donc, je ne fais pas partie du corps. » Pourtant, il fait quand même partie du corps. L’oreille peut dire: « Je ne suis pas un œil, donc, je ne fais pas partie du corps. » Pourtant, elle fait quand même partie du corps. Si dans le corps, il n’y avait que les yeux, comment pourrait-on entendre? S’il n’y avait que les oreilles, comment pourrait-on sentir les odeurs? Mais Dieu a placé chaque partie dans le corps, comme il l’a voulu. Si l’ensemble se compose d’une seule partie, il n’y a pas de corps. Il y a donc plusieurs parties, mais un seul corps. L’œil ne peut pas dire à la main: « Je n’ai pas besoin de toi! » Et la tête ne peut pas dire aux pieds: « Je n’ai pas besoin de vous! » Au contraire, même les parties du corps qui semblent les plus faibles sont nécessaires. Et les parties que nous jugeons les moins respectables, nous les respectons davantage. Celles qu’on ne doit pas voir, nous nous en occupons avec plus de soin. Les parties de notre corps qu’on peut voir n’ont pas besoin de tous ces soins. Mais Dieu a fait le corps en donnant plus d’honneur aux parties les moins respectables. Alors il n’y a pas de division dans le corps. Au contraire, toutes ses parties prennent soin les unes des autres. Si une partie du corps souffre, toutes les autres parties souffrent avec elle. Si une partie est à l’honneur, toutes les autres partagent sa joie. Vous, vous êtes le corps du Christ, et chacun de vous est une partie de ce corps. Dans l’Église, Dieu a placé au premier rang: les apôtres, au deuxième rang: les prophètes, au troisième rang: ceux qui enseignent. Ensuite, il y a ceux qui font des actions extraordinaires, puis ceux qui ont le don de guérir. Il y a ceux qui aident les autres et ceux qui dirigent. Enfin, il y a ceux qui ont le don de parler en langues inconnues. Tous ne sont pas apôtres, tous ne sont pas prophètes. Tous n’enseignent pas, tous ne font pas des actions extraordinaires. Tous n’ont pas le don de guérir, tous ne parlent pas en langues inconnues, et tous ne les traduisent pas. Cherchez donc à avoir les dons les plus grands! Mais maintenant, je vais vous montrer un chemin meilleur que les autres. Je peux parler les langues des hommes et les langues des anges. Mais si je n’aime pas les autres, je suis seulement une cloche qui sonne, une cymbale bruyante. Je peux avoir le don de parler au nom de Dieu, je peux comprendre tous les mystères et posséder toute la connaissance. Je peux avoir une foi assez grande pour déplacer les montagnes. Mais si je n’aime pas les autres, je ne suis rien! Je peux distribuer toutes mes richesses à ceux qui ont faim, je peux livrer mon corps au feu. Mais si je n’aime pas les autres, je n’y gagne rien! L’amour est patient, l’amour rend service. Il n’est pas jaloux, il ne se vante pas, il ne se gonfle pas d’orgueil. L’amour ne fait rien de honteux. Il ne cherche pas son intérêt, il ne se met pas en colère, il ne se souvient pas du mal. Il ne se réjouit pas de l’injustice, mais il se réjouit de la vérité. L’amour excuse tout, il croit tout, il espère tout, il supporte tout. L’amour ne disparaît jamais. Les paroles dites au nom de Dieu s’arrêteront, le don de parler en langues inconnues disparaîtra, la connaissance finira. En effet, nous ne connaissons pas tout, et les paroles dites au nom de Dieu ne sont pas complètes. Mais quand tout deviendra parfait, ce qui n’est pas complet disparaîtra. Quand j’étais enfant, je parlais comme un enfant, je pensais comme un enfant. Maintenant, je suis un homme et je n’agis plus comme un enfant. À présent, nous ne voyons pas les choses clairement, nous les voyons comme dans un miroir, mais plus tard, nous verrons face à face. À présent, je ne connais pas tout, mais plus tard, je connaîtrai comme Dieu me connaît. Maintenant, trois choses sont toujours là: la foi, l’espérance et l’amour. Mais la plus grande des trois, c’est l’amour. Cherchez avant tout à aimer les autres. Désirez les dons de l’Esprit Saint, surtout le don de parler au nom de Dieu. Si quelqu’un parle en langues inconnues, il ne parle pas aux gens, mais à Dieu. Personne ne le comprend. Avec l’aide de l’Esprit Saint, il dit des choses mystérieuses. Mais si quelqu’un parle au nom de Dieu, il parle aux gens: il construit la communauté, il encourage et il console. Celui qui parle en langues inconnues ne construit que lui-même. Au contraire, celui qui parle au nom de Dieu construit la communauté tout entière. Je souhaite que vous parliez tous en langues inconnues, mais j’aime encore mieux que vous parliez au nom de Dieu. Parler au nom de Dieu, cela vaut mieux que de parler en langues inconnues, sauf si quelqu’un traduit pour construire la communauté. Frères et sœurs chrétiens, prenons un exemple: je viens vous voir et je vous parle en langues inconnues. Si mes paroles ne vous apportent rien, ni message clair, ni connaissance, ni parole de la part de Dieu, ni enseignement, est-ce que je vous rends service? C’est la même chose pour les instruments de musique, comme la flûte ou la cithare. Si leurs sons ne sont pas différents, comment distinguer la musique que chacune joue? Et si la trompette ne sonne pas clairement, qui va se préparer pour le combat? Pour vous, c’est pareil! Si vous parlez avec des mots qu’on ne comprend pas, comment savoir ce que vous dites? Vos paroles sont du vent! Il y a beaucoup de langues différentes sur la terre, et toutes veulent dire quelque chose. Si je ne connais pas la langue de la personne qui me parle, je suis pour elle un étranger, et elle est une étrangère pour moi. Pour vous, c’est pareil! Puisque vous désirez les dons de l’Esprit Saint, cherchez-les toujours davantage, mais pour construire la communauté rassemblée. C’est pourquoi celui qui parle en langues inconnues doit prier pour avoir le don de les traduire. Si je prie en langues inconnues, mon cœur est en prière, mais mon intelligence ne travaille pas. Alors que faire? Je prierai avec mon cœur, mais je prierai aussi avec mon intelligence. Je chanterai avec mon cœur, mais je chanterai aussi avec mon intelligence. Si tu remercies Dieu seulement avec ton cœur, le croyant qui n’y connaît rien ne sait pas ce que tu dis. Alors, comment pourra-t-il répondre « Amen » à ta prière de remerciement? Cette prière est sans doute très belle, mais elle n’aide pas les autres à faire des progrès. Grâce à Dieu, je parle en langues inconnues plus que vous tous. Mais dans l’assemblée des chrétiens, j’aime mieux dire cinq paroles claires que 10 000 mots inconnus. De cette façon, j’apprends aussi quelque chose aux autres. Frères et sœurs, quand vous réfléchissez, ne soyez pas des enfants. Pour faire le mal, oui, soyez des bébés, mais pour réfléchir, soyez des adultes. Dans les Livres Saints, le Seigneur dit: « Je parlerai au peuple d’Israël par des gens qui parlent une langue étrangère, par la bouche d’étrangers. Et pourtant, ils ne m’écouteront pas. » Donc, quand quelqu’un parle en langues inconnues, c’est un signe pour ceux qui ne croient pas, mais cela ne sert à rien pour ceux qui croient. Quand on parle au nom de Dieu, c’est un signe pour ceux qui croient, mais cela ne sert à rien pour ceux qui ne croient pas. Par exemple, toute l’Église est rassemblée, et tous parlent en langues inconnues. Des croyants qui n’y connaissent rien ou des incroyants arrivent. Ils vont penser que vous êtes fous! Au contraire, tous parlent au nom de Dieu. L’incroyant ou le croyant qui n’y connaît rien arrive. Alors, tout ce qu’il entend le fait réfléchir, et il se sent jugé par tous. Les choses cachées au fond de son cœur deviennent claires, et il tombe à genoux, le visage sur le sol. Il adore Dieu et il dit: « Oui, Dieu est vraiment parmi vous! » Alors, frères et sœurs chrétiens, qu’est-ce qu’il faut faire? Quand vous êtes réunis, chacun peut chanter ou enseigner, faire connaître une chose cachée, ou bien traduire ce qu’on vient de dire. Mais tout cela doit servir à construire la communauté. Si des gens veulent parler en langues inconnues, deux personnes peuvent le faire, trois au plus, mais l’une après l’autre, et il faut traduire. S’il n’y a personne pour traduire, ils doivent se taire, chacun parlera seulement à lui-même et à Dieu. Deux ou trois peuvent parler au nom de Dieu. Les autres doivent examiner ce qu’ils disent. Mais si Dieu donne un message à quelqu’un d’autre, celui qui est en train de parler doit se taire. Oui, vous pouvez tous parler au nom de Dieu, mais l’un après l’autre. Alors tous recevront l’enseignement et seront encouragés. Ceux qui parlent au nom de Dieu restent maîtres du don que Dieu leur fait. En effet, Dieu n’est pas pour le désordre, mais pour la paix. Comme cela se fait dans toutes les Églises chrétiennes, les femmes doivent se taire dans les assemblées. Elles n’ont pas l’autorisation de prendre la parole, elles doivent rester tranquilles et écouter, comme la loi le dit. Si elles veulent une explication, elles doivent interroger leur mari à la maison. Pour une femme, parler dans une assemblée, cela ne se fait pas. Ou bien, vous pensez peut-être que la parole de Dieu est venue de chez vous? Est-ce que vous êtes les seuls à l’avoir reçue? Si quelqu’un croit parler au nom de Dieu ou de l’Esprit Saint, il doit reconnaître une chose: ce que je vous écris est un commandement du Seigneur. Mais s’il ne reconnaît pas cela, Dieu ne le connaît pas non plus. Alors, frères et sœurs, vous devez désirer parler au nom de Dieu. N’empêchez pas les autres de parler en langues inconnues, mais tout doit se passer avec calme et dans l’ordre. Frères et sœurs chrétiens, je vous rappelle la Bonne Nouvelle que je vous ai annoncée. Vous l’avez reçue, et aujourd’hui encore, vous êtes attachés à elle. Cette Bonne Nouvelle vous sauve, si vous la gardez comme je vous l’ai annoncée, sinon, votre foi ne sert à rien. Je vous ai donné avant toutes choses l’enseignement que j’ai reçu moi-même: le Christ est mort pour nos péchés, comme les Livres Saints l’avaient annoncé. On l’a mis au tombeau, et le troisième jour, Dieu l’a réveillé de la mort, comme les Livres Saints l’avaient annoncé. Il s’est montré à Pierre puis aux douze apôtres. Ensuite, il s’est montré à plus de 500 frères et sœurs à la fois. Presque tous sont encore vivants, quelques-uns sont morts. Ensuite, il s’est montré à Jacques, puis à tous les apôtres. Finalement, après les autres, il s’est montré à moi aussi, à moi qui le méritais le moins. Oui, je suis le plus petit des apôtres. Je ne mérite même pas de porter le nom d’apôtre, parce que j’ai fait souffrir l’Église de Dieu. Mais grâce à l’amour de Dieu, je suis devenu l’homme que je suis, et cet amour a donné de bons résultats en moi. J’ai travaillé plus que tous les apôtres. En réalité, ce n’est pas moi qui ai travaillé, c’est l’amour de Dieu qui agit en moi. En tout cas, que cela vienne de moi ou d’eux, voilà la Bonne Nouvelle que nous annonçons et voilà ce que vous avez cru. Nous annonçons que le Christ s’est réveillé de la mort. Pourtant, parmi vous, certains disent: « Les morts ne se relèveront plus. » Comment peuvent-ils dire cela? Si les morts ne se relèvent plus, le Christ non plus ne s’est pas réveillé de la mort. Et si le Christ ne s’est pas réveillé de la mort, nous n’avons rien à annoncer, et vous n’avez rien à croire. Si vraiment les morts ne se réveillent pas, cela veut dire que Dieu n’a pas réveillé le Christ de la mort. Dans ce cas, nous sommes de faux témoins de Dieu. En effet, nous avons été témoins contre Dieu, en affirmant qu’il a réveillé le Christ de la mort. Si les morts ne se réveillent pas, le Christ non plus ne s’est pas réveillé de la mort. Et si le Christ ne s’est pas réveillé de la mort, votre foi est vide, et vous êtes encore dans vos péchés. Alors, ceux qui sont morts en croyant au Christ sont perdus. Si nous avons mis notre espérance dans le Christ pour cette vie seulement, nous sommes les plus malheureux de tous! Mais en réalité, le Christ s’est réveillé du milieu des morts. Parmi les morts, le Christ s’est réveillé le premier, pour que les autres morts se réveillent aussi. C’est par un homme, Adam, que la mort est venue. C’est aussi par un homme, le Christ, que les morts se relèvent. Tous les êtres humains meurent, parce qu’ils sont unis à Adam. De même, tous vont recevoir la vie, parce qu’ils sont unis au Christ, mais chacun à son rang. Le Christ, le premier, s’est déjà réveillé de la mort. Ensuite, ceux qui sont au Christ se réveilleront quand il viendra. Puis, à la fin, le Christ détruira toutes les forces mauvaises qui ont puissance et autorité sur nous. Alors il remettra son pouvoir de roi à Dieu le Père. À ce moment-là, Dieu mettra tous ses ennemis sous les pieds du Christ. En attendant, il faut que le Christ ait tout pouvoir. Le dernier ennemi qui sera détruit, c’est la mort. Oui, « Dieu a tout mis sous ses pieds ». Mais quand le Christ dira: « Maintenant, tout est en mon pouvoir », cela voudra dire: tout, sauf Dieu. En effet, c’est Dieu qui donne au Christ le pouvoir sur toutes choses. Oui, c’est Dieu qui lui donnera tout pouvoir. Et quand le Fils aura pouvoir sur toutes choses, alors lui-même sera sous le pouvoir de Dieu. Ainsi, Dieu sera tout entier en tous. Certains se font baptiser pour les morts. À quoi cela leur sert-il? En tout cas, si les morts ne se réveillent pas, pourquoi ces gens-là se font-ils baptiser à leur place? Et nous, pourquoi est-ce que nous menons sans arrêt une vie dangereuse? Je risque la mort tous les jours. C’est vrai, frères et sœurs, aussi vrai que je suis fier de vous dans le Christ Jésus, notre Seigneur. À Éphèse, j’ai lutté contre des gens, de vraies bêtes sauvages. Si c’est seulement pour des raisons humaines, qu’est-ce que j’ai gagné? Si les morts ne se réveillent pas, « mangeons et buvons, car demain nous mourrons ». Attention! « Les mauvais amis poussent à faire le mal. » Retrouvez votre bon sens, il le faut, et ne péchez pas! Oui, il y en a parmi vous qui ne connaissent pas Dieu. Je dis cela, et c’est une honte pour vous. Mais quelqu’un peut demander: comment les morts se réveillent-ils? Quelle sorte de corps vont-ils avoir? Réfléchis donc! Quand tu sèmes une graine, elle doit d’abord mourir avant de devenir une plante vivante. Et qu’est-ce que tu sèmes? Tu ne sèmes pas la plante qui va pousser, tu sèmes seulement une graine, peut-être un grain de blé ou une autre semence. Ensuite, Dieu donne à cette graine le corps qu’il veut, et il donne à chaque graine le corps qui est le sien. Aucune chair ne ressemble à une autre. Il y a une différence entre la chair des humains et la chair des animaux, entre la chair des oiseaux et la chair des poissons. Il y a aussi des corps célestes et des corps terrestres. Mais la beauté des corps célestes n’est pas la même que la beauté des corps terrestres. La beauté du soleil n’est pas la beauté de la lune, et leur beauté n’est pas celle des étoiles. Et même chaque étoile a une beauté différente de celle des autres étoiles. Quand les morts se relèveront, ce sera la même chose. Ce qu’on met dans la terre comme une graine, c’est un corps qui doit pourrir. Mais quand il se réveille de la mort, il ne peut plus pourrir. Ce qu’on met dans la terre, c’est un corps qui ne vaut plus rien. Mais quand il se réveille de la mort, il est plein de gloire. Ce qu’on met dans la terre, c’est un corps faible. Mais quand il se réveille de la mort, il est plein de force. Le corps qu’on met dans la terre comme une graine, c’est un simple corps humain. Mais quand il se réveille de la mort, l’Esprit Saint lui donne la vie. Il y a donc un corps qui est un simple corps humain. Mais il y a aussi un corps qui reçoit la vie de l’Esprit Saint. Dans les Livres Saints, on lit: « Adam, le premier homme, c’est un simple être humain qui a reçu la vie. » Le dernier Adam est rempli de l’Esprit Saint, qui donne la vie. Ce qui vient d’abord, ce n’est pas l’être qui vit par l’Esprit Saint, c’est le simple être humain. L’être qui vit par l’Esprit Saint vient après. Dieu a modelé le premier homme avec de la terre. Cet homme-là vient de la terre, mais le deuxième homme vient du ciel. Ceux qui viennent de la terre sont comme celui que Dieu a modelé avec de la terre. Ceux qui viennent du ciel sont comme celui qui est venu du ciel. Nous avons ressemblé d’abord à l’homme modelé avec de la terre. Plus tard, nous ressemblerons aussi à l’homme qui vient du ciel. Frères et sœurs chrétiens, voici ce que j’affirme: ce qui est fait de chair et de sang ne peut pas participer au Royaume de Dieu. Et ce qui doit pourrir ne peut pas posséder la vie qui ne finit pas. Maintenant, je vais vous dire une chose mystérieuse: nous ne mourrons pas tous, mais tous, nous serons transformés. Cela se fera très vite, en un clin d’œil, quand la trompette sonnera le dernier jour. Oui, la trompette sonnera. Alors les morts se réveilleront pour une vie qui ne finit pas, et nous, nous serons transformés. En effet, ce qui pourrit doit recevoir la vie qui ne finit pas. Et ce qui meurt doit recevoir la vie qui dure toujours. Quand cela arrivera, ce qui doit pourrir recevra la vie qui ne finit pas. Et ce qui doit mourir recevra la vie qui dure toujours. Donc, tout se passera comme les Livres Saints le disent: « Une victoire totale a fait disparaître la mort. Mort, où est ta victoire? Mort, où est ton arme? » L’arme de la mort, c’est le péché, et la loi rend le péché plus puissant. Mais remercions Dieu qui nous donne la victoire par notre Seigneur Jésus-Christ. Alors, mes frères et mes sœurs très aimés, soyez forts, soyez solides! Travaillez toujours mieux au service du Seigneur. Vous le savez, en le servant, vous ne travaillez pas pour rien. Au sujet de l’argent à rassembler pour les chrétiens de Jérusalem, j’ai donné des règles aux Églises de Galatie. Suivez-les, vous aussi. Tous les dimanches, chacun de vous doit mettre à part, chez lui, l’argent qu’il a pu économiser. Ainsi, on n’attendra pas mon arrivée pour rassembler l’argent. Quand je serai là, j’enverrai à Jérusalem les gens que vous avez choisis. Je leur donnerai des lettres de recommandation, et ils apporteront vos dons. Si je dois y aller aussi, ils voyageront avec moi. Je viendrai chez vous en passant par la Macédoine, car je vais traverser cette province. Je resterai peut-être un certain temps chez vous, peut-être même pendant toute la mauvaise saison. Alors vous me donnerez les moyens de continuer ma route. Je ne veux pas vous voir seulement en passant. J’espère rester chez vous un certain temps, si le Seigneur le permet. Mais je resterai à Éphèse jusqu’à la Pentecôte. Là, j’aurai l’occasion de pouvoir faire un grand travail, pourtant, il y a beaucoup d’ennemis. Si Timothée vient, prenez soin de lui, pour qu’il se sente bien accueilli au milieu de vous. En effet, il travaille au service du Seigneur comme moi. Personne ne doit donc le mépriser. Mais donnez-lui les moyens de revenir auprès de moi, le cœur en paix. Je l’attends avec les frères. Au sujet de notre frère Apollos, je l’ai beaucoup encouragé à aller chez vous avec les autres frères, mais il ne veut pas du tout partir maintenant. Il viendra quand il pourra. Restez éveillés, gardez une foi solide! Soyez courageux, soyez forts! Faites tout avec amour. Encore une demande, frères et sœurs. Vous le savez, Stéphanas et sa famille ont été les premiers chrétiens d’Akaïe et ils se sont mis au service des autres chrétiens. Alors obéissez à des gens comme eux et à tous ceux qui travaillent activement avec eux. Je suis heureux de la visite de Stéphanas, de Fortunatus et d’Akaïcus. Il vous ont remplacés auprès de moi. Oui, ils m’ont rassuré et ils vous ont rassurés, vous aussi. Reconnaissez la valeur de gens comme eux. Les Églises de la province d’Asie vous saluent. Aquilas et Priscille, et la communauté qui se réunit chez eux, vous saluent bien dans le Seigneur. Tous les chrétiens qui sont ici vous saluent. Saluez-vous les uns les autres en vous embrassant comme des frères et des sœurs. Moi, Paul, j’écris cette salutation de ma main. Si quelqu’un n’aime pas le Seigneur, que Dieu le rejette! Marana tha – Viens, Seigneur! Que le Seigneur Jésus vous bénisse! Je vous aime tous dans le Christ Jésus. Moi, Paul, je suis apôtre du Christ Jésus parce que Dieu l’a voulu. Avec Timothée notre frère, j’écris à l’Église de Dieu qui est à Corinthe. J’écris aussi à tous ceux qui appartiennent à Dieu, et qui se trouvent dans l’Akaïe entière. Que Dieu notre Père et le Seigneur Jésus-Christ vous bénissent et vous donnent la paix! Rendons gloire à Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus-Christ! Il est le Père plein de bonté et le Dieu qui nous encourage toujours. Il nous donne du courage dans toutes nos souffrances. Ainsi, il nous rend capables d’encourager tous ceux qui souffrent, et nous leur donnons le courage que nous-mêmes, nous recevons de Dieu. En effet, comme nous participons aux nombreuses souffrances du Christ, de la même façon, nous recevons beaucoup d’encouragements par le Christ. Si nous souffrons, c’est pour vous encourager et pour que vous soyez sauvés. Si nous sommes encouragés, c’est pour vous encourager à supporter les mêmes souffrances que nous. Nous sommes vraiment pleins de confiance quand nous pensons à vous. En effet, vous participez à nos souffrances, mais nous le savons, vous participez en même temps à l’encouragement que nous recevons. Oui, frères et sœurs chrétiens, nous voulons vous faire connaître ceci: dans la province d’Asie, nous avons supporté de grandes souffrances. Leur poids était très lourd, il a dépassé nos forces, nous avons même cru mourir. Nous étions sûrs d’être condamnés à mort. Ainsi, nous ne pouvions plus mettre notre confiance en nous-mêmes, nous devions mettre notre confiance en Dieu, qui réveille les morts. C’est Dieu qui nous a délivrés de ce danger de mort et il nous délivrera encore. Oui, nous avons confiance en lui, il nous délivrera encore. Vous aussi, vous nous aidez en priant pour nous. Ainsi, nous recevrons de Dieu des bienfaits, grâce aux prières de beaucoup de personnes. C’est pourquoi beaucoup aussi pourront remercier Dieu pour nous. Voici pourquoi nous sommes fiers, et notre conscience en est témoin: nous avons agi simplement et sincèrement avec tout le monde et surtout avec vous. Cela nous venait de Dieu, c’est la bonté de Dieu qui nous guidait, et non la sagesse humaine. J’étais sûr de cela, c’est pourquoi je voulais passer d’abord chez vous, pour vous donner de la joie deux fois. De chez vous, je voulais aller en Macédoine, et à mon retour de Macédoine, je voulais revenir chez vous, pour que vous me donniez les moyens d’aller en Judée. Quand j’ai décidé cela, est-ce que j’ai agi sans réfléchir? Ou bien, quand je prends une décision, est-ce que je fais seulement ma volonté en disant à la fois « oui » et « non »? Dieu lui-même le sait bien: ce que nous vous disons, ce n’est pas à la fois « oui » et « non ». Silas, Timothée et moi, nous vous avons annoncé le Fils de Dieu, Jésus le Christ. Eh bien, Jésus n’a pas été « oui » et « non », mais il a toujours été « oui ». En effet, Jésus, est le « oui » à tout ce que Dieu a promis. C’est donc aussi par Jésus que nous disons notre « oui » à Dieu pour lui rendre gloire. Et c’est Dieu lui-même qui nous rend forts avec vous, pour le Christ. C’est lui qui nous a mis à part, qui a posé sa marque sur nous. Il a mis l’Esprit Saint dans nos cœurs, et cet Esprit est la première part des biens qu’il va nous donner. Je prends Dieu comme témoin, je dis la vérité. Plutôt mourir que mentir! Je ne suis pas revenu à Corinthe, parce que je n’ai pas voulu vous faire de la peine. Nous ne cherchons pas à vous dire ce que vous devez croire. En effet, votre foi est solide, mais nous souhaitons travailler avec vous à votre joie. Voici ce que j’ai décidé: je ne reviendrai pas chez vous, si cela doit vous rendre tristes. Si moi, je vous rends tristes, qui peut encore me donner de la joie? Est-ce que ce n’est pas justement celui que j’ai rendu triste? À mon arrivée chez vous, certains risquaient de me rendre triste. Pourtant, c’est eux qui devaient me donner de la joie. C’est la raison pour laquelle je vous ai écrit. J’en suis sûr: quand je suis joyeux, vous pouvez être joyeux, vous aussi. Oui, je vous ai écrit en pleurant beaucoup, j’avais le cœur plein de tristesse et d’inquiétude. Pourtant, je n’ai pas écrit pour vous rendre tristes, je l’ai fait pour vous montrer l’amour très grand que j’ai pour vous. Si quelqu’un a causé de la tristesse, ce n’est pas à moi. C’est plutôt à vous tous qu’il en a causé. Mais il ne faut pas exagérer l’affaire. Pour cet homme-là, les reproches de la communauté suffisent. C’est pourquoi, maintenant, vous devez plutôt lui pardonner et l’encourager, sinon, une tristesse trop grande risque de le décourager complètement. Alors je vous le demande, montrez-lui que vous l’aimez. En effet, voici pourquoi je vous ai écrit: je voulais voir si vous étiez prêts à obéir en toutes choses. Quand vous pardonnez à quelqu’un, moi aussi, je lui pardonne. Quand je pardonne, si toutefois j’ai quelque chose à pardonner, je pardonne à cause de vous en présence du Christ. De cette façon, Satan ne nous trompe pas. Oui, nous connaissons bien ses intentions. Je suis arrivé à Troas pour annoncer la Bonne Nouvelle du Christ, car le Seigneur me donnait l’occasion de pouvoir travailler là. Pourtant, j’étais très inquiet, parce que je n’avais pas trouvé Tite, mon frère. C’est pourquoi j’ai dit au revoir aux gens de Troas et je suis parti pour la Macédoine. Remercions Dieu! Par le Christ, il nous emmène toujours dans le défilé qui fête sa victoire, et il se sert de nous pour faire connaître le Christ en tout lieu. C’est comme une bonne odeur qui se répand partout. Oui, nous sommes comme un parfum agréable que le Christ offre à Dieu. Ce parfum est pour ceux que Dieu sauve, il est aussi pour ceux qui perdent leur vie loin de Dieu. Pour ceux qui se perdent, c’est une odeur de mort qui donne la mort. Pour les autres, c’est une odeur de vie qui donne la vie. Mais qui est capable de faire un tel travail? Nous ne sommes pas comme beaucoup de gens qui font du commerce avec la parole de Dieu. Nous, nous disons la vérité de la part de Dieu, devant Dieu, comme des serviteurs du Christ. Est-ce que nous devons recommencer à nous mettre en avant? Certains ont besoin de vous montrer des lettres de recommandation ou de vous en demander. Est-ce que nous en avons besoin aussi? Notre lettre, c’est vous. Elle est écrite dans nos cœurs, tout le monde la connaît et la lit. Oui, c’est clair, le Christ lui-même a écrit cette lettre, et c’est nous qui l’avons apportée. Elle n’est pas écrite avec de l’encre, mais avec l’Esprit du Dieu vivant. Elle n’est pas gravée dans la pierre, mais elle est gravée dans des cœurs humains. Devant Dieu, nous sommes sûrs de cela, à cause du Christ. Nous ne pensons pas que nous sommes capables de faire quelque chose tout seuls, mais c’est Dieu qui nous a rendus capables de faire ce que nous faisons. C’est lui qui nous a rendus capables d’être les serviteurs d’une alliance nouvelle. Cette alliance ne dépend pas de la loi écrite, mais de l’Esprit Saint. La loi écrite donne la mort, mais l’Esprit Saint donne la vie. Les paroles de cette loi étaient gravées dans la pierre, et Moïse était au service de cette loi qui donne la mort. Malgré cela, ce service lui donnait une grande gloire. Et à cause de la gloire qui brillait sur son visage, les Israélites ne pouvaient pas le regarder. Pourtant, cette gloire ne durait pas. Mais le service de l’Esprit Saint donnera une gloire encore plus grande. Le service de la loi qui condamne à mort était déjà plein de gloire. Alors le service de l’Esprit qui rend juste donnera encore beaucoup plus de gloire. Ainsi, devant cette gloire extraordinaire, la gloire qui a brillé autrefois n’est plus rien. Les choses qui ne durent pas étaient pleines de gloire. Alors les choses qui durent seront encore beaucoup plus glorieuses. Avec cette espérance, nous sommes pleins de confiance. Nous ne faisons pas comme Moïse qui mettait un voile sur son visage. De cette façon, les Israélites ne pouvaient pas voir la fin d’une gloire qui ne durait pas. Mais leur intelligence s’est fermée, et jusqu’à aujourd’hui, quand ils lisent les livres de l’ancienne alliance, le même voile est encore là. Non, il n’est pas enlevé, sauf pour celui qui est uni au Christ. En effet, jusqu’à aujourd’hui, chaque fois que les Israélites lisent les livres de Moïse, un voile couvre leur cœur. Mais chaque fois que les gens se tournent vers le Seigneur, le voile tombe. Le Seigneur ici, c’est l’Esprit Saint. Et quand l’Esprit du Seigneur est présent, la liberté est là. Notre visage à nous tous est sans voile, et la gloire du Seigneur se reflète sur nous, comme dans un miroir. Alors le Seigneur, qui est l’Esprit, nous transforme. Il nous rend semblables à lui, avec une gloire toujours plus grande. Dieu, dans sa bonté, nous a confié ce service, c’est pourquoi nous ne sommes pas découragés. Nous avons rejeté les moyens malhonnêtes qu’on utilise en se cachant. Nous agissons honnêtement et nous ne déformons pas la parole de Dieu. Au contraire, nous montrons clairement la vérité, et ainsi, nous faisons appel à la conscience de tous devant Dieu. Pourtant, notre Bonne Nouvelle reste cachée pour certains, pour ceux qui perdent leur vie loin de Dieu et qui ne croient pas. Le dieu mauvais de ce monde a rendu leur intelligence aveugle. Alors ils ne voient pas briller la lumière qui est dans la Bonne Nouvelle. C’est la lumière de la gloire du Christ, lui qui est l’image de Dieu. Non, ce que nous annonçons, ce n’est pas nous-mêmes, mais Jésus-Christ le Seigneur. Et nous, nous sommes vos serviteurs à cause de Jésus. Dieu a dit: « Que la lumière brille au milieu de l’obscurité! » Et c’est lui-même qui a brillé dans nos cœurs. Il a voulu nous éclairer, en nous faisant connaître sa gloire, qui brille sur le visage du Christ. Mais nous qui portons ce trésor, nous sommes comme des plats en argile. Ainsi, on voit bien que cette puissance extraordinaire vient de Dieu, et non de nous. Les gens nous attaquent de tous côtés, mais nous ne sommes pas écrasés. Ils nous font beaucoup de difficultés, mais nous ne sommes pas abattus. Ils nous font souffrir, mais Dieu ne nous abandonne pas. Ils nous jettent par terre, mais nous ne sommes pas tués. Nous portons toujours la mort de Jésus dans notre corps, alors on peut voir aussi la vie de Jésus dans notre corps. Nous sommes vivants, mais nous risquons sans arrêt la mort à cause de Jésus. Ainsi on peut voir aussi la vie de Jésus dans notre corps qui doit mourir. De cette façon, la mort agit en nous, mais la vie agit en vous. Les Livres Saints disent: « J’ai cru, c’est pourquoi j’ai parlé. » La même foi nous fait agir. Nous croyons, nous aussi, et c’est pourquoi nous parlons. Oui, nous le savons: Dieu a réveillé le Seigneur Jésus de la mort. Il nous réveillera, nous aussi, avec Jésus et il nous placera avec vous, auprès de lui. Tout ce qui arrive, c’est pour vous. De cette façon, puisque les bienfaits de Dieu se répandent de plus en plus, vous serez toujours plus nombreux à le remercier et à lui rendre gloire tous ensemble. C’est pourquoi nous ne sommes pas découragés. Et même si notre corps s’use petit à petit, ce qui est au fond de nous devient chaque jour nouveau. Oui, nos souffrances actuelles sont légères et durent peu de temps, mais elles nous préparent une gloire extraordinaire. Cette gloire dure toujours et elle est beaucoup plus grande que nos souffrances. Nous, nous ne cherchons pas ce qu’on peut voir, nous cherchons les choses qu’on ne voit pas. En effet, ce qu’on peut voir ne dure pas longtemps, mais les choses qu’on ne voit pas durent toujours. Sur la terre, nous habitons dans un corps. Il est comme une tente qui sera détruite un jour. Mais nous le savons, dans les cieux, nous avons une maison qui dure toujours. C’est Dieu qui l’a faite, ce ne sont pas les hommes. Et maintenant, nous gémissons, nous cherchons de toutes nos forces à mettre sur nous cet autre vêtement, notre maison du ciel. En effet, si cette maison du ciel nous couvre, Dieu ne nous trouvera pas nus. Pendant que nous habitons notre tente de la terre, nous gémissons comme sous une charge trop lourde. C’est vrai, nous ne voulons pas quitter notre corps. Mais nous voulons mettre sur lui le vêtement du ciel pour que la vie transforme ce qui doit mourir. Celui qui nous a préparés pour cette vie-là, c’est Dieu. Il nous a donné l’Esprit Saint, comme première part des biens que nous allons recevoir de lui. Donc, nous sommes toujours pleins de courage. Mais nous le savons, pendant que nous habitons dans notre corps, nous habitons loin du Seigneur. En effet, nous vivons dans la foi et nous ne voyons encore rien. Oui, nous sommes pleins de courage et nous aimons mieux quitter ce corps pour aller habiter près du Seigneur. Mais ce que nous voulons avant tout, c’est lui plaire, soit en restant dans ce corps, soit en le quittant. Nous devrons tous nous présenter devant le tribunal du Christ. Alors chacun recevra ce qui lui revient pour ce qu’il aura fait en bien ou en mal, pendant sa vie sur la terre. Respecter Dieu avec confiance, nous savons ce que cela veut dire. C’est pourquoi nous cherchons à persuader les gens. Dieu nous connaît parfaitement, et j’espère que vous aussi, au fond de vos cœurs, vous nous connaissez parfaitement. Nous n’allons pas chercher encore une fois à nous mettre en avant, mais nous voulons vous donner l’occasion d’être fiers de nous. Alors vous pourrez répondre à ceux qui se vantent pour des choses visibles, et non pour ce qui est dans le cœur. Si nous avons été fous, c’est pour Dieu. Si nous sommes raisonnables, c’est pour vous. L’amour du Christ remplit notre cœur quand nous pensons à ceci: un seul homme est mort pour tous, c’est le Christ, donc, tous participent à sa mort. Il est mort pour tous, ainsi les vivants ne vivent plus pour eux-mêmes. Ils vivent pour le Christ qui est mort pour eux et qui, pour eux, s’est réveillé de la mort. C’est pourquoi, maintenant, nous ne connaissons plus personne d’une façon humaine. Si nous avons connu le Christ de cette façon, maintenant, ce n’est plus ainsi que nous le connaissons. Alors, si quelqu’un est uni au Christ, il est créé à nouveau. Ce qui est ancien est fini, ce qui est nouveau est là. Tout cela vient de Dieu. Il nous a réconciliés avec lui par le Christ et il nous a demandé d’annoncer cette réconciliation. Oui, c’est Dieu qui a réconcilié le monde avec lui, par le Christ. Il ne tient plus compte des fautes des êtres humains et il nous charge d’annoncer cette parole de réconciliation. C’est donc de la part du Christ que nous prenons la parole. En réalité, par nous, c’est Dieu lui-même qui vous lance un appel: au nom du Christ, acceptez d’être réconciliés avec Dieu. Cela, nous vous le demandons avec force. Le Christ était sans péché, mais Dieu l’a chargé de notre péché. Alors maintenant, par le Christ, Dieu nous a rendus justes. Nous qui travaillons avec Dieu, nous vous le demandons: ne gaspillez pas les dons que vous avez reçus de lui. En effet, Dieu a dit: « Au bon moment, j’ai entendu ta prière. Quand le jour du salut est arrivé, je suis venu à ton secours. » Eh bien, maintenant, c’est vraiment le bon moment, maintenant, c’est le jour où Dieu nous sauve. Nous ne voulons pas que les gens critiquent notre travail. C’est pourquoi nous essayons de ne pas mettre d’obstacles sur leur chemin. Au contraire, nous montrons en toutes choses que nous sommes serviteurs de Dieu. Ainsi, nous supportons avec beaucoup de patience les malheurs, les souffrances, la peur, les coups, les prisons, les attaques de la foule. Nous supportons toutes sortes de fatigues, le manque de sommeil, la faim. Nous menons une vie pure, nous montrons que nous connaissons les choses de Dieu. Nous sommes patients, nous sommes bons. L’Esprit Saint est avec nous. Nous aimons sincèrement, nous annonçons la vérité, et Dieu nous donne sa force pour cela. Nous prenons comme arme ce qui est juste, pour attaquer ou pour nous défendre. Les gens nous mettent à l’honneur et ils nous couvrent de honte. Ils disent du mal de nous et aussi du bien. Ils nous prennent pour des menteurs, pourtant, nous disons la vérité. Ils nous traitent comme des inconnus, et pourtant, on nous connaît bien. Ils nous considèrent comme des mourants, et pourtant, nous sommes bien vivants. Ils nous punissent, mais sans nous tuer. Ils nous rendent tristes, et pourtant nous sommes toujours joyeux. Ils croient que nous sommes pauvres, pourtant, nous rendons les autres riches. Ils croient que nous n’avons rien, pourtant, nous possédons tout. Amis de Corinthe, nous vous avons parlé librement, nous vous avons ouvert notre cœur largement. Il n’est pas fermé pour vous, ce sont vos cœurs qui sont fermés. Je vous parle comme un père à ses enfants. Faites comme nous: ouvrez votre cœur largement, vous aussi! N’allez pas avec ceux qui ne croient pas en Dieu, vous ne pouvez pas vivre ensemble. Ce qui est juste et ce qui est contraire à Dieu, est-ce que cela va ensemble? Est-ce que la lumière va avec la nuit? Est-ce que le Christ peut être d’accord avec Satan? Est-ce qu’un croyant peut aller avec celui qui ne croit pas en Dieu? Qu’est-ce qu’il y a de commun entre la maison de Dieu et les faux dieux? Nous, nous sommes la maison du Dieu vivant. Dieu l’a dit: « Je vais habiter et vivre au milieu d’eux. Je serai leur Dieu, et ils seront mon peuple. » C’est pourquoi le Seigneur Dieu dit: « Quittez ces gens-là et allez loin d’eux! Ne touchez pas à ce qui est impur, et moi, je vous accueillerai. » Le Seigneur tout-puissant dit encore: « Je serai pour vous un père, et vous serez pour moi des fils et des filles. » Amis très chers, ces promesses sont pour vous. Alors lavons-nous de tout ce qui abîme notre corps et notre cœur. Cherchons à être parfaitement saints en respectant Dieu avec confiance. Faites-nous une place dans vos cœurs. Nous n’avons été injustes envers personne, nous n’avons détruit la foi de personne, nous n’avons profité de personne. Je ne dis pas cela pour vous condamner. Je l’ai déjà dit: vous êtes dans nos cœurs, et nous sommes toujours ensemble, morts ou vivants. J’ai une grande confiance en vous, je suis très fier de vous. Je suis plein de courage, je suis rempli d’une très grande joie, malgré toutes nos souffrances. En effet, quand nous sommes arrivés en Macédoine, nous n’avons pas eu de repos. Au contraire, nous avons rencontré toutes sortes de difficultés: des luttes autour de nous, et la peur dans notre cœur. Mais Dieu, qui donne du courage à ceux qui sont découragés, nous a consolés par l’arrivée de Tite. Ce n’est pas seulement l’arrivée de Tite qui nous a consolés, c’est aussi l’encouragement que vous lui avez donné. Il nous a dit que vous aviez très envie de me voir. Il nous a parlé de votre tristesse, de votre ardeur à me défendre. Alors ma joie a été encore plus grande. Si mon autre lettre vous a rendus tristes, je ne le regrette pas. Oui, je le sais bien, cette lettre vous a rendus tristes pendant un certain temps. Je l’ai peut-être regretté, mais maintenant, je suis dans la joie. Ce n’est pas à cause de votre tristesse, mais parce que cette tristesse a changé votre cœur. Elle a plu à Dieu, et ainsi, nous ne vous avons fait aucun mal. En effet, la tristesse qui plaît à Dieu change notre cœur. De cette façon, nous pouvons être sauvés et nous n’avons pas à regretter cette tristesse. Mais la tristesse qui ne change pas le cœur produit la mort. Votre tristesse a plu à Dieu. Regardez maintenant les résultats! Mais oui, quelle rapidité pour agir, quelles excuses! Quels regrets! Quelle peur de mal faire! Quelle envie de me revoir! Quelle ardeur! Quelle volonté de punir le coupable! En tout cas, dans cette affaire, vous avez montré que vous étiez innocents. Ainsi, je ne vous ai pas écrit à cause de celui qui vous a fait du mal. Je ne vous ai pas écrit non plus à cause de celui qui a supporté ce mal. Mais j’ai voulu vous montrer devant Dieu que vous étiez prêts à agir activement pour nous. Voilà ce qui nous a encouragés. En plus de cet encouragement, nous avons été encore plus heureux à cause de la joie de Tite. Oui, vous tous, vous l’avez rassuré. Devant lui, c’est vrai, je me suis montré assez fier de vous, mais je n’en ai pas honte. Nous vous avons toujours dit la vérité, et cela prouve une chose: j’ai eu raison de me vanter à votre sujet devant Tite. Il se rappelle combien vous étiez tous prêts à obéir, et comment vous l’avez reçu avec grand respect et en tremblant. C’est pourquoi son amour pour vous est encore plus grand. Je suis heureux de pouvoir compter sur vous pour tout. Frères et sœurs chrétiens, nous voulons vous faire connaître ceci: Dieu a montré ses bienfaits dans les Églises de Macédoine. Beaucoup de souffrances les ont mises à l’épreuve, mais elles sont restées très joyeuses. Et elles ont donné beaucoup, sans compter, malgré leur très grande pauvreté. Les chrétiens ont donné ce qu’ils pouvaient, et même plus que cela, j’en suis témoin. Ils l’ont fait, et pourtant, on ne leur a rien demandé. Ils nous ont réclamé de pouvoir participer à cette aide pour les chrétiens de Jérusalem. Ils ont beaucoup insisté. Ils ont offert leur personne au Seigneur, ensuite à nous, parce que Dieu le voulait. Cela a dépassé notre attente. Nous avons donc insisté auprès de Tite. Il avait commencé chez vous cette action pour les chrétiens de Jérusalem. Nous lui avons demandé de la mener jusqu’au bout. Vous avez tout en abondance: vous êtes des croyants, vous parlez très bien. Vous connaissez les choses de Dieu et vous êtes toujours prêts à agir. Vous avez de l’amour pour nous. Alors, pour ces dons, montrez-vous aussi très généreux. Ce n’est pas un ordre que je vous donne. Je vous ai seulement raconté avec quelle rapidité les autres Églises ont agi. De cette façon, je vous donne l’occasion de montrer que votre amour est vrai. En effet, vous connaissez le don généreux de notre Seigneur Jésus-Christ. Il était riche, mais pour vous, il s’est fait pauvre, afin de vous rendre riches par sa pauvreté. Je vous donne mon avis dans cette affaire. Voici ce qui est bon pour vous: vous avez été les premiers à faire quelque chose pour les chrétiens de Jérusalem. Vous avez été aussi les premiers à décider cette action l’année dernière. Donc, maintenant, menez-la jusqu’au bout avec les moyens que vous avez. Quand vous l’avez décidée, vous avez montré beaucoup de bonne volonté. Alors, avec la même volonté, vous allez mener cette action jusqu’au bout. Quand on donne de bon cœur, les gens nous reçoivent bien avec ce qu’on a. Ils ne nous demandent pas ce qu’on n’a pas. Il ne s’agit pas de vous rendre très pauvres pour aider les autres. Non, ce qu’il faut, c’est l’égalité. Maintenant, ce que vous avez en trop servira à ceux qui manquent de quelque chose. Ainsi, un jour, quand vous manquerez de quelque chose, ce qu’ils auront en trop vous servira. Cela fera l’égalité. Les Livres Saints le disent: « Celui qui a récolté beaucoup n’a rien en trop. Celui qui a récolté peu de choses ne manque de rien. » Remercions Dieu! Je désire beaucoup vous aider. Eh bien, Dieu a mis dans le cœur de Tite le même désir. Tite a accepté notre demande, et avec plus d’ardeur encore, il a lui-même décidé d’aller chez vous. Avec lui, nous avons envoyé un autre frère. Toutes les Églises disent du bien de celui-ci, à cause de son travail pour annoncer la Bonne Nouvelle. Ce n’est pas tout! Les Églises l’ont désigné, pour qu’il vienne avec nous distribuer l’aide reçue. C’est un service que nous devons rendre, pour la gloire du Seigneur lui-même. Ainsi, nous montrons notre bonne volonté. On nous a confié beaucoup d’argent. Nous voulons éviter des reproches sur notre façon de rendre ce service. Nous cherchons ce qui est bien, non seulement aux yeux de Dieu, mais aussi aux yeux des hommes. Avec ceux qui sont partis, nous avons aussi envoyé notre frère. Il désire vraiment aider les autres. Cela, nous l’avons vu souvent et en beaucoup d’occasions. Maintenant, il a totalement confiance en vous et donc, il désire encore plus vivement rendre service. Tite, c’est mon compagnon, il travaille avec moi pour vous. Nos frères, ce sont les envoyés des Églises. Ils agissent pour la gloire du Christ. Aussi, montrez-leur que vous les aimez vraiment. Alors les Églises en seront sûres et elles sauront que nous avons raison d’être fiers de vous. Pour l’aide à apporter aux chrétiens de Jérusalem, c’est inutile de vous écrire. Je connais votre bonne volonté. Avec les gens de Macédoine, je me suis vanté à votre sujet. Je leur ai dit: « Les chrétiens de la province d’Akaïe sont prêts à donner depuis l’année dernière. » Et votre ardeur à rendre service a entraîné presque tout le monde. Pourtant, je vous envoie ces frères, pour que vous soyez vraiment prêts, comme je l’ai dit. Dans cette affaire, j’étais fier de vous, il ne faut pas que ce soit pour rien. En effet, si les gens de Macédoine viennent avec moi et ne vous trouvent pas prêts, j’ai peur d’une chose: nous qui sommes sûrs de vous, nous allons être couverts de honte, et vous aussi, évidemment! C’est pourquoi j’ai pensé qu’il fallait demander aux frères d’aller chez vous avant nous. Ils vont s’occuper des dons généreux que vous avez déjà promis, ils vont les recueillir. Ainsi on verra que vous donnez de bon cœur, et non avec regret. Il faut le savoir: celui qui sème peu de graines récolte peu, et celui qui sème beaucoup de graines récolte beaucoup. Chacun doit donner ce qu’il a décidé dans son cœur, sans tristesse et sans être forcé. En effet, Dieu aime celui qui donne avec joie. Dieu a le pouvoir de vous donner en abondance toutes sortes de bienfaits. Aussi vous aurez toujours tout ce qu’il vous faut, et vous aurez encore suffisamment pour faire de bonnes actions. Les Livres Saints disent: « Il donne généreusement aux pauvres, sa bonté dure toujours. » C’est Dieu qui donne les graines au semeur et le pain pour la nourriture. Il vous donnera les graines à vous aussi, il les multipliera et les fera pousser. Ainsi votre bonté produira beaucoup de fruits. Dieu vous rendra riches de mille manières, et vous pourrez vous montrer très généreux. Alors beaucoup remercieront Dieu pour ces dons que nous leur ferons de votre part. Par cette offrande, vous rendez service aux chrétiens de Jérusalem. De cette façon, vous leur donnez ce qui leur manque. De plus, vous les encouragez tous à remercier Dieu du fond du cœur. Vous montrez que vous obéissez à la Bonne Nouvelle du Christ. Vous mettez généreusement en commun ce que vous avez, avec les chrétiens de Jérusalem et avec tous. À cause de tout cela, ils reconnaîtront la valeur de ce service et ils rendront gloire à Dieu. Dieu vous a donné en abondance de grands bienfaits. Pour cela, ils vous montreront leur amour en priant pour vous. Remercions Dieu pour ses bienfaits extraordinaires! Moi, Paul, je vous fais une demande personnelle à cause de la douceur et de la bonté du Christ. On dit que je suis timide quand je suis en face de vous, et énergique avec vous quand je suis loin! Je vous en prie, ne m’obligez pas à être énergique quand je serai parmi vous! Mais certains pensent que nous agissons pour des raisons humaines. Alors, oui, contre ceux-là, je veux utiliser toute mon énergie. Nous sommes des hommes, c’est vrai, pourtant, nous ne luttons pas d’une façon humaine. Non, les armes qui nous servent à lutter ne sont pas des armes humaines. Mais leur force vient de Dieu pour détruire tout ce qui lui résiste. Nous détruisons les façons de penser qui sont fausses. Nous renversons tous les raisonnements que des orgueilleux opposent à la connaissance de Dieu. Nous voulons changer l’esprit des gens pour qu’ils obéissent au Christ. Et quand votre obéissance sera parfaite, nous serons prêts à punir tout acte de désobéissance. Regardez les choses en face! Si quelqu’un est persuadé d’appartenir au Christ, il doit être sûr d’une chose une fois pour toutes: s’il appartient au Christ, nous aussi! Le Seigneur nous a donné l’autorité, pour construire votre communauté, et non pour la détruire. Je suis peut-être trop fier de cela, mais je ne vais pas en avoir honte. Je ne veux pas avoir l’air de chercher à vous faire peur par mes lettres. En effet, certains disent: « Les lettres de Paul sont sévères et énergiques. Mais quand il est au milieu de nous, il est faible, et ce qu’il dit ne vaut rien. » Celui qui parle ainsi, doit être sûr d’une chose: quand nous sommes absents, nous vous écrivons des lettres sévères. Quand nous serons présents, nous agirons aussi avec sévérité, il n’y aura pas de différence. Certains pensent beaucoup de bien d’eux-mêmes, nous n’osons pas nous égaler ou nous comparer à eux. Ils se prennent eux-mêmes comme mesure pour se mesurer et se comparer aux autres. Ils sont stupides! Mais nous, nous n’allons pas dépasser la mesure en nous vantant! Quand Dieu nous a conduits jusqu’à vous, il a fixé des limites à notre champ d’action, et nous allons les prendre comme mesure. Quand nous sommes allés chez vous, nous n’avons pas dépassé ces limites. Nous sommes vraiment arrivés les premiers jusqu’à vous avec la Bonne Nouvelle du Christ. Nous ne dépassons pas la mesure en nous vantant à cause du travail des autres. Mais nous espérons une chose: votre foi fera des progrès, et nous pourrons agrandir notre champ d’action, parmi vous, mais sans dépasser les limites fixées. Ensuite, nous annoncerons la Bonne Nouvelle dans des régions situées plus loin que chez vous. Nous ne voulons pas travailler dans le champ d’action des autres et nous vanter d’activités qu’ils ont déjà faites. Si quelqu’un veut se vanter, qu’il se vante à cause du Seigneur. Qui a de la valeur? Ce n’est pas celui qui se félicite lui-même, c’est celui que le Seigneur félicite. Ah! si vous pouviez supporter que je sois un peu fou! Eh bien oui, supportez-moi! Je vous aime d’un amour jaloux, et ce très grand amour vient de Dieu. En effet, je vous ai promis en mariage à un seul mari: le Christ. Oui, je vous présente à lui comme une jeune fille très pure. Mais rappelez-vous: le serpent a trompé Ève par son mensonge. Alors j’ai peur d’une chose: qu’on vous donne des idées fausses et que vous ne soyez plus fidèlement et sincèrement attachés au Christ comme avant. Par exemple, quelqu’un arrive. Il vous annonce un autre Jésus, un Jésus que nous n’avons jamais annoncé. Ou bien vous recevez un autre esprit, un esprit que vous n’avez jamais reçu. Ou encore on vous annonce une Bonne Nouvelle que vous n’avez jamais reçue non plus. Et vous supportez très bien cela! Pourtant, je pense que j’ai autant de valeur que vos espèces de grands apôtres. D’accord, je ne sais pas très bien parler. Mais pour la connaissance de Dieu, c’est autre chose! Nous vous avons toujours montré cela clairement, dans tout ce que nous avons fait. Quand je vous ai annoncé la Bonne Nouvelle de Dieu, je me suis fait petit pour vous rendre grands, en vous l’annonçant gratuitement. Est-ce que c’est une faute? Quand je travaillais pour vous, j’étais payé par d’autres Églises, j’ai pris leur argent pour vous aider. Quand j’étais chez vous, j’ai eu besoin d’argent, mais je ne vous ai rien demandé. Les frères venus de Macédoine m’ont apporté ce qu’il me fallait. J’ai toujours évité d’être un poids pour vous et je l’éviterai toujours. Personne ne m’empêchera d’être fier de cela dans toute l’Akaïe. Grâce au Christ qui est en moi, je peux dire que c’est vrai. Pourquoi est-ce que je dis cela? Parce que je ne vous aime pas? Mais si, Dieu sait que je vous aime. Ce que je fais, je le ferai encore. Alors ceux qui veulent une occasion pour se vanter d’agir comme nous, ces gens-là n’en auront pas! Ce sont de faux apôtres, des ouvriers malhonnêtes. Ils font semblant d’être des apôtres du Christ. Rien d’étonnant à cela: Satan lui-même fait semblant d’être un ange de lumière. Pour les serviteurs de Satan, faire semblant d’accomplir ce qui est juste, c’est donc facile. Mais leur vie finira comme leurs actions le méritent. Je le répète, ne pensez pas que je suis fou! Ou bien alors, acceptez que je sois fou, et je pourrai, moi aussi, me vanter un peu. Ce que je vais dire, je ne le dis pas comme le Seigneur le veut, je le dis comme un fou. En effet, je suis sûr d’avoir des raisons de me vanter. Beaucoup se vantent pour des raisons humaines. Eh bien, moi aussi, je vais me vanter. Vous qui êtes des personnes sages, vous supportez volontiers ceux qui ne le sont pas. Les gens vous rendent esclaves, ils profitent de vous, ils volent tout ce que vous avez, ils vous méprisent, ils vous frappent au visage, et vous supportez tout cela! J’ai honte de le dire, nous avons été trop faibles! Pourtant, si quelqu’un ose se vanter de quelque chose, je vais l’oser, moi aussi, même si je parle comme un fou. Ils sont Hébreux? Moi aussi! Israélites? Moi aussi! De la famille d’Abraham? Moi aussi! Des serviteurs du Christ? Je le suis bien plus qu’eux! En disant cela, je parle encore comme un fou! J’ai travaillé plus qu’eux, j’ai été en prison plus souvent qu’eux. On m’a frappé encore beaucoup plus, et j’ai été en danger de mort plus souvent qu’eux. Cinq fois, les Juifs m’ont donné les 39 coups de fouet. Trois fois, les Romains m’ont frappé durement, une fois, on m’a jeté des pierres pour me tuer. Trois fois, j’ai été sur un bateau qui a coulé, et une fois, j’ai passé un jour et une nuit dans l’eau. J’ai fait beaucoup de voyages et j’ai connu beaucoup de dangers: dangers à cause des rivières, des bandits, de mes frères juifs ou des non-Juifs, dangers dans les villes, dangers dans le désert, dangers sur la mer, dangers des faux frères. J’ai fait des travaux très fatigants et j’ai souvent manqué de sommeil. J’ai eu faim et soif et j’ai souvent manqué de nourriture. J’ai eu froid et j’ai manqué de vêtements. Et je n’ai pas parlé de la chose la plus importante: mon souci de toutes les Églises. J’y pense tous les jours. Quand quelqu’un est faible, moi aussi, je me sens faible. Quand quelqu’un commet des péchés, cela me fait mal à moi aussi. S’il faut se vanter, je vais me vanter d’être faible. Je ne mens pas, Dieu, le Père du Seigneur Jésus le sait bien. Gloire à lui pour toujours! Quand j’étais à Damas, le gouverneur au service du roi Arétas a fait garder les portes de la ville pour m’arrêter. Mais on m’a fait descendre par la fenêtre dans un grand panier, le long du mur de la ville, et j’ai pu lui échapper. Est-ce que je dois me vanter? Cela ne sert à rien! Pourtant je vais parler de ce que le Seigneur m’a fait voir et m’a fait connaître. Je connais un disciple du Christ. Il y a 14 ans, Dieu a enlevé cet homme jusqu’au plus haut des cieux. Est-ce que c’était avec son corps? Je n’en sais rien. Est-ce que c’était sans son corps? Je n’en sais rien, mais Dieu le sait. Pour celui-là, je me vanterai. Mais pour moi, je me vanterai seulement parce que je suis faible. Si je voulais me vanter, je ne serais pas fou, je dirais seulement la vérité, mais je ne le fais pas. Ainsi, on me jugera, seulement en voyant ce que je fais, et seulement en entendant ce que je dis, sans rien de plus. Ce que le Seigneur m’a fait connaître est extraordinaire. Alors, pour éviter que je me vante de cela, j’ai reçu dans mon corps comme une blessure: un envoyé de Satan est chargé de me frapper pour m’empêcher de me vanter. Trois fois, j’ai prié le Seigneur de me délivrer de cette souffrance. Mais le Seigneur m’a dit: « Mon amour te suffit. Ma puissance se montre vraiment quand tu es faible. » Donc je me vanterai surtout parce que je suis faible. Alors la puissance du Christ habitera en moi. C’est pourquoi les faiblesses, les insultes, les difficultés, les souffrances et les soucis que je connais pour le Christ, je les accepte avec joie. Oui, quand je suis faible, c’est à ce moment-là que je suis fort. Vous voyez, je deviens fou! Vous m’avez forcé à cela. C’est vous qui deviez vanter mes qualités. En effet, je n’ai rien de moins que vos espèces de grands apôtres, et pourtant je ne suis rien! Vous avez vu chez vous ma patience très grande, des signes étonnants, des faits extraordinaires, des actions puissantes. Cela montre que je suis un apôtre. Qu’est-ce que vous avez eu de moins que les autres Églises? Une chose: je ne vous ai rien coûté. Vous trouvez que ce n’est pas juste? Alors pardonnez-moi! Je suis prêt à venir chez vous pour la troisième fois et je ne vous coûterai rien. Ce n’est pas votre argent que je veux, c’est vous! D’habitude, les petits enfants ne gagnent pas d’argent pour leurs parents, mais ce sont les parents qui doivent gagner de l’argent pour leurs enfants. Moi, je donnerai facilement de l’argent pour vous, et même je donnerai ma vie tout entière. Est-ce que vous m’aimerez moins parce que je vous aime plus? D’accord, je n’ai pas été un poids pour vous. Mais d’après certains, je ne suis pas franc et je vous ai pris au piège par des mensonges! Regardez tous ceux que je vous ai envoyés: est-ce que j’ai utilisé un seul d’entre eux pour profiter de vous? J’ai insisté pour que Tite aille vous voir, et j’ai envoyé un frère avec lui. Est-ce que Tite a profité de vous? Est-ce que lui et moi, nous n’avons pas marché dans la même direction, en suivant le même chemin? Depuis un bon moment, vous pensez peut-être que nous cherchons à nous défendre devant vous. Non! Nous parlons devant Dieu, comme le Christ le veut. Et tout cela, amis très chers, nous le faisons pour construire votre communauté. J’ai bien peur de ceci: quand j’arriverai chez vous, vous serez peut-être différents de ce que j’attends. Et moi, je serai peut-être différent de ce que vous attendez. J’ai peur de trouver chez vous des disputes, de la jalousie, de la colère, des querelles de personnes, des jugements mauvais sur les autres, des bavardages méchants, de l’orgueil, du désordre. J’ai encore peur d’une chose: à ma prochaine visite, Dieu va peut-être me couvrir de honte devant vous. Je devrai peut-être pleurer sur beaucoup d’entre vous qui continuent à commettre des péchés comme autrefois. En effet, maintenant, ils ne se sont pas encore tournés vers Dieu. Ils mènent une vie immorale et mauvaise, ils se conduisent n’importe comment. C’est la troisième fois que je vais chez vous. « Pour juger toute affaire, on doit entendre au moins deux ou trois témoins. » Je parle à ceux qui ont commis des péchés autrefois, et à tous les autres. Aujourd’hui, je ne suis pas parmi vous, mais je le redis comme pendant ma deuxième visite: quand je reviendrai, j’agirai sévèrement avec tous, puisque vous voulez la preuve que le Christ parle par moi. Quand il agit pour vous, il n’est pas faible, au contraire, il montre sa puissance parmi vous. C’est vrai, le Christ a été cloué sur une croix à cause de sa faiblesse, mais il est vivant à cause de la puissance de Dieu. Et nous aussi, nous sommes faibles parce que nous sommes unis au Christ. Mais nous serons vivants avec lui, à cause de la puissance de Dieu, comme vous le verrez. Interrogez-vous, voyez si vous vivez comme des croyants, examinez-vous. Vous reconnaissez bien que Jésus-Christ est en vous, n’est-ce pas? Ou alors, vous ne pouvez pas donner des preuves de votre foi. Mais nous, nous pouvons en donner, et j’espère que vous le reconnaîtrez. Nous demandons à Dieu que vous ne fassiez rien de mal. Ce n’est pas pour vous prouver que nous avons raison. Non, nous voulons seulement que vous fassiez le bien. Et peu importe si cela semble montrer que nous avons tort! Car nous ne pouvons rien faire contre la vérité, nous pouvons seulement travailler pour la vérité. Oui, nous sommes dans la joie quand nous sommes faibles et quand vous êtes forts. Ce que nous demandons dans nos prières, c’est que vous soyez parfaits. Voilà pourquoi je vous écris quand je suis encore loin de vous: je ne veux pas avoir besoin de me montrer sévère quand je serai auprès de vous. En effet, le Seigneur m’a donné l’autorité pour construire votre communauté, et non pour la détruire. Maintenant, frères et sœurs chrétiens, soyez dans la joie. Cherchez à être parfaits, encouragez-vous et soyez d’accord entre vous. Vivez dans la paix, et le Dieu d’amour et de paix sera avec vous. Saluez-vous les uns les autres en vous embrassant comme des frères et des sœurs. Tous les chrétiens vous saluent. Que le Seigneur Jésus-Christ vous bénisse! Que l’amour de Dieu et l’Esprit Saint qui nous unit soient avec vous tous! Que Dieu, notre Père, et le Seigneur Jésus-Christ vous bénissent et vous donnent la paix! Le Seigneur Jésus a donné sa vie pour nous sauver de nos péchés. Il nous a arrachés à ce monde mauvais, comme Dieu notre Père l’a voulu. Rendons gloire à Dieu pour toujours! Amen. Dieu vous a appelés gratuitement par le Christ, et je m’étonne que vous lui tourniez le dos si vite pour aller vers une autre Bonne Nouvelle. Cela ne veut pas dire qu’il y a une autre Bonne Nouvelle, non! Il y a seulement des gens qui sèment le désordre chez vous et qui veulent changer la Bonne Nouvelle du Christ. Nous vous avons déjà annoncé la Bonne Nouvelle. Eh bien, si quelqu’un, même nous, ou un ange du ciel, vous annonce une Bonne Nouvelle différente, que Dieu le rejette! Nous l’avons déjà dit, et je le redis maintenant: si quelqu’un vous annonce une Bonne Nouvelle différente de celle que vous avez reçue, que Dieu le rejette! Alors, est-ce que je cherche à être d’accord avec les hommes ou avec Dieu? Est-ce que je cherche à plaire aux hommes? Si je voulais encore plaire aux hommes, je ne serais plus serviteur du Christ. Frères et sœurs chrétiens, je vous le dis, la Bonne Nouvelle que j’ai annoncée ne vient pas des êtres humains. D’ailleurs, je ne l’ai pas reçue ou apprise par un homme, mais c’est Jésus-Christ qui me l’a fait connaître. En effet, vous avez entendu parler de ma conduite d’autrefois, quand je suivais la religion juive. Vous savez avec quelle violence je faisais souffrir l’Église de Dieu et voulais la détruire. À ce moment-là, je faisais plus de progrès dans la religion juive que beaucoup de camarades juifs de mon âge. Je les dépassais, quand je défendais de toutes mes forces les traditions de mes ancêtres. Mais Dieu m’a choisi dès le ventre de ma mère et, dans sa bonté, il m’a appelé. Un jour, il a décidé de me faire connaître son Fils pour que je l’annonce à ceux qui ne sont pas juifs. Alors, je n’ai demandé conseil à personne, je ne suis pas monté à Jérusalem pour rencontrer ceux qui étaient apôtres avant moi. Mais je suis parti tout de suite en Arabie, puis je suis revenu à Damas. Trois ans après, je suis monté à Jérusalem pour faire la connaissance de Céphas, et je suis resté 15 jours avec lui. Je n’ai pas vu d’autre apôtre, sauf Jacques, le frère du Seigneur. Ce que je vous écris là, je le dis devant Dieu: ce n’est pas un mensonge. Ensuite, je suis allé dans les régions de Syrie et de Cilicie. Mais les communautés chrétiennes de Judée ne m’avaient jamais vu. Elles avaient entendu dire seulement ceci: « Avant, cet homme nous faisait souffrir. Maintenant, il annonce la Bonne Nouvelle de la foi qu’il voulait détruire autrefois. » Et les chrétiens rendaient gloire à Dieu à cause de moi. Puis, 14 ans après, je suis retourné à Jérusalem avec Barnabas, j’ai pris aussi Tite avec moi. J’y suis retourné parce que Dieu m’avait dit de le faire. À Jérusalem, j’ai présenté aux chrétiens la Bonne Nouvelle que j’annonce à ceux qui ne sont pas juifs. Je l’ai aussi présentée aux responsables de l’Église dans une réunion à part. En effet, je ne voulais pas que mon travail d’aujourd’hui et d’hier soit perdu. Mais on n’a même pas obligé Tite, qui était avec moi et qui est grec, à se faire circoncire. Pourtant, des faux frères le voulaient. Ils étaient venus au milieu de nous comme des ennemis. Ils venaient voir comment nous utilisions notre liberté, cette liberté qui nous vient du Christ Jésus. Ils voulaient nous rendre esclaves. Mais nous n’avons pas voulu céder à ces gens-là, même pas un moment, afin de garder pour vous la vérité de la Bonne Nouvelle. Il y avait aussi les responsables de l’Église. D’ailleurs, ce qu’ils étaient, ce n’est pas important pour moi, car Dieu ne fait pas de différence entre les gens. Ces responsables ne m’ont pas obligé à faire quelque chose en plus. Au contraire, ils ont vu ceci: Dieu m’avait demandé d’annoncer la Bonne Nouvelle à ceux qui ne sont pas juifs, et il avait demandé à Pierre de l’annoncer aux Juifs. Dieu a fait de Pierre l’apôtre des Juifs et il a fait de moi l’apôtre de ceux qui ne sont pas juifs. Jacques, Céphas et Jean, sont considérés comme les chefs de l’Église. Eh bien, eux, ils ont reconnu le don que Dieu m’avait fait. Ils nous ont tendu la main, à moi et à Barnabas, pour montrer qu’ils étaient d’accord avec nous. Nous devions partir vers les non-Juifs, et eux, ils devaient aller vers les Juifs. Ils nous ont seulement demandé de nous souvenir des pauvres de leur Église, et je l’ai fait de tout mon cœur. Mais quand Céphas est arrivé à Antioche de Syrie, je me suis opposé à lui devant tout le monde, parce qu’il avait tort. En effet, avant l’arrivée de certaines personnes proches de Jacques, Céphas mangeait avec les frères qui ne sont pas d’origine juive. Mais quand les autres sont arrivés, il s’est éloigné, il n’est plus allé avec les non-Juifs, il avait peur des chrétiens qui défendaient les coutumes juives. Tous les autres frères d’origine juive ont été aussi faux que lui, et leur conduite fausse a même entraîné Barnabas! Eh bien, j’ai vu qu’ils ne marchaient pas droit selon la vérité de la Bonne Nouvelle. Alors j’ai dit à Céphas devant tout le monde: « Toi, Juif, tu as vécu ici comme ceux qui ne sont pas juifs, tu n’as pas vécu selon la loi de Moïse. Mais maintenant, tu veux forcer ceux qui ne sont pas juifs à faire comme les Juifs! Pourquoi donc? » Nous, nous sommes des Juifs de naissance! Nous n’appartenons pas à d’autres peuples, qui ignorent la loi de Dieu! Pourtant, nous le savons, les êtres humains ne sont pas rendus justes parce qu’ils obéissent à la loi de Moïse, mais seulement parce qu’ils croient en Jésus-Christ. Et nous aussi, nous avons cru au Christ Jésus pour être reconnus comme justes. Nous avons été reconnus comme justes en croyant au Christ, et non pas en obéissant à la loi. Non, « personne ne sera juste aux yeux de Dieu en obéissant à la loi ». Nous, nous cherchons à être reconnus comme justes grâce au Christ. Mais si on nous trouve pécheurs, nous aussi, qu’est-ce que cela veut dire? Que le Christ est au service du péché? Sûrement pas! En effet, si je retourne à la loi que j’ai abandonnée, je me condamne moi-même. Moi, c’est à cause de la loi que j’ai cessé de vivre pour la loi. Tout ceci est arrivé afin que je vive pour Dieu. Avec le Christ, je suis mort sur la croix. Je vis, mais ce n’est plus moi qui vis, c’est le Christ qui vit en moi. Maintenant, ma vie humaine, je la vis en croyant au Fils de Dieu, qui m’a aimé et qui a donné sa vie pour moi. Je ne veux pas rendre inutile ce don de Dieu. En effet, si c’est la loi qui rend juste, le Christ est mort pour rien! Galates stupides, qui vous a jeté un sort? Pourtant, on vous a mis devant les yeux Jésus-Christ cloué sur une croix! Je veux que vous répondiez seulement à cette question: l’Esprit Saint, est-ce que vous l’avez reçu parce que vous avez obéi à la loi, ou parce que vous avez cru à la Bonne Nouvelle? Mais vous avez perdu la tête! Au début, vous avez compté sur l’Esprit Saint, et maintenant, est-ce que vous allez compter sur vos seules forces? Tout ce que vous avez vécu, est-ce que c’est pour rien? D’ailleurs, pour rien, c’est impossible! Dieu vous donne son Esprit et il fait chez vous tant de choses extraordinaires! Est-ce qu’il fait cela parce que vous obéissez à la loi, ou bien parce que vous croyez à la Bonne Nouvelle? Abraham a cru en Dieu, et pour cela, Dieu l’a considéré comme un homme juste. Comprenez bien une chose: la vraie famille d’Abraham, ce sont les croyants. D’ailleurs, les Livres Saints ont prévu ceci: Dieu devait rendre justes les non-Juifs à cause de leur foi. C’est pourquoi les Livres Saints ont annoncé d’avance à Abraham cette bonne nouvelle: « Dieu bénira tous les peuples à travers toi. » Alors, ceux qui croient, Dieu les bénira avec Abraham, le croyant. Oui, une malédiction frappe ceux qui comptent sur l’obéissance à la loi. En effet, les Livres Saints disent: « Celui qui n’obéit pas sans cesse à tout ce qui est écrit dans le livre de la loi, celui-là sera maudit. » Personne ne devient juste devant Dieu par la loi, c’est clair! On lit aussi: « Celui qui croit en Dieu est juste, et ainsi, il aura la vie. » Mais la loi ne dépend pas de la foi. Au contraire, « la loi donnera la vie à celui qui obéit à tous ses commandements ». Mais le Christ nous a libérés à grand prix de la malédiction de la loi. C’est lui qui a été frappé de malédiction pour nous. En effet, les Livres Saints disent: « La malédiction frappe celui qui est pendu à un arbre. » Cela s’est passé ainsi pour que les non-Juifs reçoivent la bénédiction d’Abraham par le Christ Jésus. Alors, par la foi, nous pouvons recevoir ce que Dieu a promis, c’est-à-dire l’Esprit Saint. Frères et sœurs chrétiens, prenons un exemple dans nos coutumes. Quand quelqu’un a fait son testament selon les règles, personne ne peut rejeter ce texte ni lui ajouter quelque chose. Eh bien, il en est de même avec les promesses que Dieu a faites à Abraham et à celui qui allait naître de lui. Il n’est pas dit: « et à ceux qui allaient naître de lui », comme s’il y avait plusieurs personnes. Non, il n’y a qu’une seule personne. En effet, dans les Livres Saints on lit: « et à celui qui va naître de toi. » Cette personne, c’est le Christ. Voici ce que je veux dire: Dieu a commencé par faire un testament selon les règles. La loi de Moïse est arrivée 430 ans plus tard. Mais elle n’enlève rien à la valeur du testament, sinon, la promesse de Dieu perdrait toute sa force. Si l’héritage vient de la loi, il ne vient plus de la promesse. Pourtant, c’est par la promesse que Dieu a montré son amour à Abraham. Alors, pourquoi la loi? C’était une chose en plus. Elle servait à faire connaître les fautes jusqu’à l’arrivée de celui qui allait naître d’Abraham. C’est pour lui que Dieu avait fait sa promesse. Ce sont les anges qui ont fait connaître la loi, et c’est un homme qui a servi d’intermédiaire. Mais on n’a pas besoin d’intermédiaire quand il n’y a qu’une seule personne, et Dieu, lui, est seul. Alors, qu’est-ce que cela veut dire? Que la loi est contraire aux promesses de Dieu? Sûrement pas! Si une loi pouvait donner la vie, et si les êtres humains avaient reçu cette loi, eh bien, oui, la loi pourrait les rendre justes. Mais les Livres Saints disent que le monde entier est sous le pouvoir du péché. Voici pourquoi: la promesse de Dieu devait se réaliser pour tous les croyants, à cause de leur foi en Jésus-Christ. Avant que le temps de croire au Christ arrive, la loi nous gardait prisonniers. Il fallait attendre le moment où Dieu nous ferait connaître cette foi. La loi a été notre surveillant jusqu’à l’arrivée du Christ pour que nous soyons rendus justes par la foi. Maintenant, le temps de croire au Christ est arrivé. Donc, nous ne dépendons plus de ce surveillant. Oui, en croyant au Christ Jésus, vous êtes tous fils de Dieu. Tous, vous avez été baptisés dans le Christ et vous êtes devenus semblables à lui. Il n’y a donc plus de différence entre les Juifs et les non-Juifs, entre les esclaves et les personnes libres, entre les hommes et les femmes. En effet, vous êtes tous un dans le Christ Jésus. Et si vous appartenez au Christ, vous êtes donc la famille d’Abraham, vous êtes héritiers comme Dieu l’a promis. Voici ce que je pense: quand l’héritier est encore enfant, il n’est pas différent d’un esclave. Pourtant, c’est lui qui sera le propriétaire de tout. Mais il doit obéir à des personnes qui s’occupent de lui et de ses affaires, jusqu’au jour fixé par son père. Pour nous, c’est la même chose. Avant, nous étions comme des enfants, nous étions esclaves des forces du monde. Mais quand le moment décidé par Dieu est arrivé, Dieu a envoyé son Fils. Il est né d’une femme et il a vécu sous la loi de Moïse. Il est venu pour rendre la liberté à ceux qui vivent sous la loi, et pour faire de nous des enfants de Dieu. Oui, vous êtes vraiment ses enfants. La preuve, c’est que Dieu a envoyé dans nos cœurs l’Esprit de son Fils, l’Esprit qui nous fait dire: « Abba! Père! » Donc, tu n’es plus un esclave, mais un enfant de Dieu. Et comme tu es son enfant, Dieu te donnera l’héritage qu’il garde pour ses enfants. Autrefois, vous ne connaissiez pas Dieu et vous étiez esclaves de forces qui ne sont pas réellement des dieux. Mais maintenant, vous connaissez Dieu, ou plutôt, c’est Dieu qui vous connaît. Alors, comment pouvez-vous obéir de nouveau à des forces sans pouvoir et sans valeur? Est-ce que vous voulez être de nouveau leurs esclaves? Vous donnez trop d’importance à certains jours, mois, saisons ou années! J’ai peur d’avoir travaillé pour vous inutilement! Frères et sœurs chrétiens, je vous le demande, agissez comme moi, puisque je suis devenu comme vous. Vous ne m’avez fait aucun mal. Vous savez à quelle occasion je vous ai annoncé la Bonne Nouvelle pour la première fois. J’étais malade, mon corps n’était pas beau à voir, et pourtant, vous ne m’avez pas laissé de côté, vous n’avez pas été dégoûtés. Au contraire, vous m’avez reçu comme un messager de Dieu, et même comme le Christ Jésus. Où est votre joie d’autrefois? Oui, vraiment, j’en suis témoin, si vous aviez pu vous arracher les yeux pour me les donner, vous l’auriez fait. Et maintenant, est-ce que je suis devenu votre ennemi parce que je vous dis la vérité? Ces gens-là s’intéressent à vous, mais ils ne sont pas sincères. Ils veulent seulement vous séparer de moi pour que vous vous intéressiez à eux. Ce qui est bon, c’est de montrer de l’intérêt pour le bien, à tout moment, et pas seulement quand je suis au milieu de vous! Mes petits enfants, je souffre de nouveau pour vous, comme si je vous mettais au monde. Et cela va durer jusqu’à ce que le Christ soit formé en vous. Je voudrais bien être auprès de vous en ce moment, pour vous parler autrement. En effet, je ne sais pas comment faire avec vous. Dites-moi, vous qui voulez obéir à la loi, est-ce que vous n’entendez pas ce qu’elle dit? Voici ce qu’elle dit: « Abraham a eu deux fils: un avec Agar, qui était une esclave, un avec Sara, qui était une femme libre. » Le fils de l’esclave est né selon la volonté d’un homme et d’une femme, mais le fils de la femme libre est né à cause de la promesse de Dieu. Cette histoire a encore un autre sens. Les femmes sont comme les deux alliances. La première alliance vient du mont Sinaï, elle met au monde des enfants esclaves: c’est Agar, et Agar, c’est le mont Sinaï en Arabie. Elle représente aussi l’actuelle ville de Jérusalem qui est esclave avec ses enfants. Mais la Jérusalem d’en haut est libre, et c’est elle qui est notre mère. En effet, les Livres Saints disent: « Réjouis-toi, toi qui n’as pas d’enfant! Pousse des cris de joie, toi qui n’as pas connu les douleurs de l’accouchement! Oui, la femme abandonnée aura plus d’enfants que la femme qui a un mari! » Et vous, frères et sœurs, comme Isaac, vous êtes des enfants nés selon la promesse de Dieu. Mais autrefois, le fils d’Abraham né selon la volonté d’un homme et d’une femme a fait souffrir le fils qui est né selon l’Esprit de Dieu. Et maintenant, c’est encore la même chose. Eh bien, que disent les Livres Saints? « Chasse la femme esclave et son fils! Non, le fils de l’esclave ne doit pas hériter avec le fils de la femme libre! » Frères et sœurs, nous ne sommes donc pas les enfants d’une esclave, nous sommes les enfants de la femme libre. Le Christ nous a libérés pour que nous soyons vraiment libres. Alors, résistez! Ne vous laissez plus attacher avec les chaînes de l’esclavage! Moi, Paul, je vous le dis: si vous vous faites circoncire, le Christ ne vous servira plus à rien. Encore une fois, je tiens à le dire à tout homme qui se fait circoncire: il est obligé d’obéir à toute la loi. Vous qui cherchez à devenir justes par la loi, vous vous êtes séparés du Christ, vous avez perdu ce que Dieu vous a donné. Pour nous qui croyons, nous espérons que Dieu nous rendra justes, et c’est l’Esprit Saint qui nous fait attendre cela avec impatience. Quand quelqu’un vit uni au Christ Jésus, être circoncis ou ne pas être circoncis, cela n’a aucune importance! Ce qui compte, c’est de croire et de montrer sa foi en aimant. Vous étiez bien partis. Qui vous a barré la route et vous empêche d’obéir à la vérité? Cet empêchement ne vient pas de Dieu qui vous appelle! Un peu de levain fait lever toute la pâte. Pourtant, le Seigneur me donne confiance à votre sujet: vous ne penserez pas autrement que moi. Mais tous ceux qui sèment le désordre chez vous, seront condamnés sans exception. Et moi, frères et sœurs, est-ce que j’annonce encore que nous avons besoin d’être circoncis? Si oui, pourquoi est-ce qu’on continue à me faire souffrir? En effet, si j’annonce cela, la croix du Christ n’est plus un obstacle pour personne! Eh bien, ceux qui sèment le désordre chez vous n’ont qu’à se mutiler complètement! Vous, frères et sœurs, vous avez été appelés à la liberté, mais cette liberté ne doit pas être une excuse pour vos désirs mauvais! Au contraire, mettez-vous au service les uns des autres avec amour. Toute la loi de Moïse est contenue dans un seul commandement: « Tu dois aimer ton prochain comme toi-même. » Mais si vous vous mordez et si vous vous blessez les uns les autres, attention, vous allez vous détruire! C’est pourquoi je dis: laissez l’Esprit Saint conduire votre vie, ainsi vous ne suivrez pas vos désirs mauvais. Ces désirs mauvais luttent contre l’Esprit Saint, et l’Esprit Saint lutte contre ces désirs. Entre eux, c’est la guerre, et le résultat, c’est que vous n’arrivez pas à faire ce que vous voulez. Mais si l’Esprit Saint vous conduit, vous ne dépendez plus de la loi. Ce que les désirs mauvais produisent, on le voit bien: ils mènent une vie immorale et mauvaise, ils se conduisent n’importe comment. Ils adorent les faux dieux, ils pratiquent la sorcellerie. Ils détestent les autres, ils se disputent, ils sont jaloux. Ils se mettent en colère, ils cherchent à passer devant tout le monde, ils se divisent en partis et en groupes opposés. Ils veulent ce que les autres possèdent, ils boivent trop, ils mangent trop et ils font encore bien d’autres choses semblables. Je vous avertis et je l’ai déjà dit: ceux qui font ces choses-là n’auront pas de place dans le Royaume de Dieu. Au contraire, voici ce que l’Esprit Saint produit: amour, joie, paix, patience, bonté, service, confiance dans les autres, douceur, maîtrise de soi. La loi n’est sûrement pas contre ces choses-là. Ceux qui appartiennent au Christ Jésus ont cloué sur la croix les désirs mauvais qui les entraînaient. Puisque l’Esprit Saint nous fait vivre, laissons-nous conduire par cet Esprit. Ne soyons pas orgueilleux! Entre nous, pas de disputes! Entre nous, pas de jalousie! Frères et sœurs chrétiens, l’Esprit Saint vous conduit. Alors, si vous voyez quelqu’un en train de commettre une faute, ramenez-le sur le bon chemin avec douceur. Attention à vous! Je le dis à chacun de vous: tu peux être tenté de faire le mal, toi aussi. Portez les charges les uns des autres, et ainsi, vous obéirez à la loi du Christ. Si quelqu’un se croit important, lui qui n’est rien, il se trompe! Chacun doit regarder avec attention ce qu’il fait. S’il trouve une raison d’être content de lui, il doit la trouver en lui seul, sans se comparer aux autres. Oui, chacun sera responsable de ses actes. Celui qui reçoit la parole de Dieu doit partager ses biens avec celui qui lui donne cet enseignement. Ne vous trompez pas à ce sujet: Dieu ne permet pas qu’on se moque de lui. Chacun récolte ce qu’il a semé. Si quelqu’un sème ce qui plaît à ses désirs mauvais, il récoltera ce que ses désirs produisent, c’est-à-dire la destruction. Mais s’il sème ce qui plaît à l’Esprit Saint, il récoltera ce que l’Esprit Saint produit, c’est-à-dire la vie avec Dieu pour toujours. Faisons le bien sans nous décourager. Oui, si nous allons jusqu’au bout, nous récolterons quand le moment sera venu. Alors, pendant le temps qui nous reste, travaillons pour le bien de tous, surtout pour ceux qui partagent notre foi. Regardez ces grosses lettres: je vous écris de ma main! Ceux qui vous obligent à être circoncis, ces gens-là veulent se faire bien voir pour des raisons humaines. Leur seul but est d’éviter de souffrir à cause de la croix du Christ. Ces hommes qui se font circoncire n’obéissent pas à la loi! Et pourtant, ils veulent que vous soyez circoncis pour se vanter de votre circoncision. Moi, je veux me vanter d’une seule chose: c’est de la croix de notre Seigneur Jésus-Christ. Par la croix, le monde est mort pour moi, et moi aussi, je suis mort pour le monde. Être circoncis ou ne pas être circoncis, cela n’a pas d’importance! Ce qui compte, c’est que Dieu nous crée à nouveau. Pour ceux qui obéissent à mon enseignement, je dis: que la paix et la bonté de Dieu soient sur eux, et sur le peuple de Dieu tout entier! Maintenant, personne ne doit plus me faire de difficultés! En effet, je porte sur mon corps la marque des souffrances de Jésus. Frères et sœurs, que notre Seigneur Jésus-Christ vous bénisse! Amen. Moi, Paul, je suis apôtre du Christ Jésus parce que Dieu l’a voulu. J’écris à ceux qui appartiennent à Dieu, qui se trouvent à Éphèse et qui croient au Christ Jésus. Que Dieu notre Père et le Seigneur Jésus-Christ vous bénissent et vous donnent la paix! Louange à Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus-Christ! En effet, il nous a bénis dans le Christ en nous communiquant les dons de son Esprit qui viennent du ciel. Avant la création du monde, Dieu nous a choisis dans le Christ pour que nous soyons saints et sans défaut devant ses yeux. Dieu nous aime et, depuis toujours, il a voulu que nous devenions ses fils par Jésus-Christ. Il a voulu cela dans sa bonté. Alors chantons la gloire de Dieu pour la grandeur de ses bienfaits! Il nous les donne généreusement par son Fils très aimé. Dans le Christ, par son sang, nous sommes libérés du mal, et nos péchés sont pardonnés, tellement la bonté de Dieu est grande! Oui, Dieu nous a couverts de ses bienfaits. Il nous a donné toute la sagesse et l’intelligence. Il nous a fait connaître son mystère, c’est-à-dire ce que, dans sa bonté, il voulait faire dans le Christ depuis toujours. Ce projet, Dieu voulait le réaliser au temps choisi par lui: rassembler tout ce qui est dans les cieux et ce qui est sur la terre, sous un seul chef, le Christ. Et dans le Christ, Dieu nous a donné notre part au salut en nous choisissant d’avance selon son projet. Il a fait tout cela parce qu’il l’a décidé et voulu. Alors, nous qui avons été les premiers à mettre notre espoir dans le Christ, chantons la gloire de Dieu! Dans le Christ, vous aussi, vous avez entendu la parole vraie, la Bonne Nouvelle qui vous sauve. Ensuite, vous avez cru dans le Christ, et Dieu vous a marqués d’un signe. Cette marque, c’est l’Esprit Saint qu’il a promis. Cet Esprit est la première part des biens que nous allons recevoir de Dieu. Nous les posséderons quand nous serons entièrement libérés du mal. Alors chantons la gloire de Dieu! Voici ce que j’ai appris: vous croyez au Seigneur Jésus et vous aimez tous ceux qui lui appartiennent. C’est pourquoi, depuis que je sais cela, je dis vos noms quand je prie, et sans cesse je remercie Dieu à cause de vous. Je demande au Dieu de notre Seigneur Jésus-Christ, le Père rempli de gloire, de vous donner la sagesse. Alors vous découvrirez Dieu et vous le connaîtrez vraiment. Je lui demande d’ouvrir les yeux de votre intelligence. Ainsi, vous pourrez connaître l’espérance qu’il vous a donnée en vous appelant. Vous connaîtrez la richesse magnifique des biens qu’il donne à ceux qui lui appartiennent. Vous connaîtrez la puissance extraordinaire que Dieu a montrée pour nous qui croyons en lui. Sa puissance et sa force, Dieu les a montrées dans le Christ quand il l’a réveillé de la mort, quand il l’a fait asseoir à sa droite dans les cieux. Ainsi, le Christ est placé au-dessus de toutes les forces et de toutes les puissances qui ont autorité et pouvoir. Il est au-dessus de tout ce qui existe, non seulement dans le monde d’aujourd’hui, mais aussi dans le monde qui vient. Oui, Dieu a tout mis sous les pieds du Christ. Il a mis le Christ au-dessus de tout, et il l’a donné comme tête à l’Église. L’Église est le corps du Christ. En elle, le Christ est totalement présent, lui en qui Dieu habite totalement. Autrefois, vous étiez morts à cause de vos fautes, à cause de vos péchés. Vous viviez dans le péché en suivant les forces de ce monde. Vous obéissiez au chef des puissances mauvaises qui règnent entre ciel et terre. Ce chef, c’est l’esprit du mal qui agit maintenant chez ceux qui désobéissent à Dieu. Autrefois, nous aussi, nous faisions tous partie de ces gens-là quand nous vivions selon nos désirs mauvais. Nous obéissions à ces désirs et à nos pensées mauvaises. À cause de notre nature, nous méritions la colère de Dieu comme les autres. Mais Dieu est riche en pitié et il nous aime d’un grand amour. C’est pourquoi, à nous qui étions morts à cause de nos fautes, il nous a donné la vie avec le Christ. Oui, vous êtes sauvés grâce à la bonté de Dieu. Avec le Christ Jésus, il nous a réveillés de la mort et avec lui encore, il nous a fait asseoir dans les cieux. Ainsi, en montrant sa bonté pour nous dans le Christ Jésus, Dieu a voulu prouver pour toujours la richesse extraordinaire de ses bienfaits. En effet, vous êtes sauvés grâce à la bonté de Dieu, et parce que vous croyez. Cela ne vient pas de vous, c’est Dieu qui vous donne le salut. Ce salut ne vient pas de vos actions à vous, donc personne ne peut se vanter! Oui, c’est Dieu qui nous a faits. Il nous a créés dans le Christ Jésus pour que nous menions une vie riche en actions bonnes. Et ces actions, Dieu les a préparées pour que nous les fassions. Les Juifs portent la marque de la circoncision sur leur corps et ils aiment s’appeler « les circoncis ». Vous qui n’êtes pas juifs de naissance, vous ne portez pas cette marque sur votre corps, et ils vous appellent « les non-circoncis ». Eh bien, rappelez-vous ce que vous étiez autrefois: vous étiez sans Messie, vous n’aviez aucun droit dans le peuple d’Israël. La promesse faite par Dieu dans ses alliances avec son peuple n’était pas pour vous. Vous étiez sans espérance et sans Dieu dans le monde. Mais maintenant, dans le Christ Jésus, vous qui étiez loin, vous êtes devenus proches par le sang du Christ. Oui, c’est lui qui est notre paix. Avec les Juifs et les non-Juifs, il a fait un seul peuple. En donnant sa vie sur la croix, le Christ a détruit le mur de haine qui les séparait. Il a enlevé toute valeur à la loi de Moïse, à ses commandements et à ses règles. Alors, avec les Juifs et les non-Juifs, le Christ a créé un seul peuple nouveau en union avec lui, et ainsi, il a fait la paix entre eux. En mourant sur la croix, il a réuni les Juifs et les non-Juifs en un seul corps, et il les a réconciliés avec Dieu. Par la croix, il a détruit la haine. Il est venu annoncer la Bonne Nouvelle de la paix pour vous qui étiez loin, et aussi pour ceux qui étaient proches. En effet, en passant par le Christ, Juifs et non-Juifs, nous pouvons nous approcher du Père, grâce à l’unique Esprit Saint. C’est pourquoi vous n’êtes plus des étrangers, ni des gens de passage. Mais vous faites partie du peuple de Dieu, vous en avez tous les droits et vous êtes de la famille de Dieu. Vous êtes devenus la maison qui a pour fondations les apôtres et les prophètes. La pierre principale, c’est le Christ Jésus lui-même. C’est en union avec le Christ que toutes les pierres de la maison tiennent ensemble. Et cette maison s’agrandit pour former un temple saint dans le Seigneur. C’est en union avec le Christ que vous aussi, vous faites partie de la maison qui est construite. Et vous formez avec tous les autres un lieu où Dieu habite par son Esprit. Moi, Paul, je suis prisonnier du Christ Jésus pour vous qui n’êtes pas juifs. Vous avez sans doute entendu parler du service que Dieu, dans sa bonté, m’a chargé d’accomplir pour vous, afin de réaliser son projet. Il m’a ouvert les yeux pour me faire connaître ce projet caché, je viens de vous en parler un peu. En lisant ma lettre, vous pouvez voir combien je connais le mystère que Dieu réalise par le Christ. Ce mystère, Dieu ne l’avait pas fait connaître aux ancêtres. Mais aujourd’hui, il vient de le faire connaître par son Esprit à ses apôtres saints et à ses prophètes. Voici ce mystère: en étant unis au Christ Jésus par la Bonne Nouvelle, ceux qui ne sont pas juifs reçoivent en partage les mêmes biens que les Juifs. Ils font partie du même corps, ils participent à la même promesse. Dieu, dans sa bonté, m’a donné d’être serviteur de cette Bonne Nouvelle, grâce à l’action de sa puissance. Moi, je suis le plus petit de tous les chrétiens. Pourtant j’ai reçu ce don: annoncer à ceux qui ne sont pas juifs la richesse très profonde du Christ. J’ai également reçu le don de montrer clairement comment Dieu accomplit ce mystère. Lui qui est le Créateur de toutes choses, il avait caché en lui ce mystère depuis toujours. Alors maintenant, par l’Église, tous ceux qui ont autorité et pouvoir dans les cieux peuvent connaître la sagesse de Dieu. Cette sagesse, Dieu la montre de mille manières, selon le projet qu’il avait fait depuis toujours. Ce projet, il l’a réalisé dans le Christ Jésus, notre Seigneur. Nous sommes unis au Christ et nous croyons en lui. Nous avons donc la liberté de nous approcher de Dieu avec confiance. C’est pourquoi je vous le demande: ne vous laissez pas décourager par les souffrances que je supporte pour vous. Elles vous donnent la vraie gloire. C’est pourquoi je me mets à genoux devant Dieu le Père, de qui toute famille reçoit son nom dans les cieux et sur la terre. Oui, je lui demande de vous rendre forts par son Esprit, tellement sa gloire est grande. Ainsi, vous pourrez être des chrétiens solides. Que le Christ habite dans vos cœurs par la foi! Plongez vos racines dans l’amour et soyez solidement construits sur cet amour. Alors vous serez capables de comprendre avec tous les chrétiens la largeur, la longueur, la hauteur et la profondeur de l’amour du Christ. Vous connaîtrez cet amour qui dépasse tout ce qu’on peut connaître. Vous recevrez toute la vie de Dieu, et il habitera totalement en vous. Dieu agit en nous avec puissance. Et quand nous lui demandons quelque chose, il peut faire beaucoup plus! Oui, sa puissance dépasse tout ce qu’on peut imaginer! À lui la gloire, dans l’Église et par le Christ Jésus, dans tous les temps et pour toujours! Amen. Voici ce que je vous demande avec force, moi qui suis prisonnier pour le Seigneur: vivez en accord avec l’appel que vous avez reçu de lui. Soyez simples, doux et patients, supportez-vous les uns les autres avec amour. Cherchez toujours à rester unis par l’Esprit Saint, c’est lui qui vous unit en faisant la paix entre vous. Il y a un seul corps et un seul Esprit Saint. Dieu vous a appelés aussi à une seule espérance. Il y a un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême. Il y a un seul Dieu et Père de tous, il est au-dessus de tous, il agit par tous, il habite en tous. Dieu nous a donné ses bienfaits, mais le Christ a mesuré à chacun sa part. Dans les Livres Saints, on lit: « Quand il est monté très haut, il a emmené des prisonniers. Il a fait des dons aux êtres humains. » « Il est monté. » Qu’est-ce que cela veut dire? Avant de monter, le Christ est d’abord descendu dans les régions les plus profondes de la terre. Celui qui est descendu, c’est aussi celui qui est « monté » plus haut que tous les cieux. Ainsi il a pu remplir le monde entier. Voici les « dons » que le Christ a faits: les uns ont reçu le don d’être apôtres, ou bien d’être prophètes, ou bien d’annoncer la Bonne Nouvelle. D’autres ont reçu le don de conduire le peuple de Dieu, ou encore d’enseigner. Par ces dons, le Christ a voulu former ceux qui appartiennent à Dieu. Ainsi, ils peuvent accomplir leur service de chrétiens pour construire le corps du Christ. Alors tous ensemble, nous aurons peu à peu une même foi et une même connaissance du Fils de Dieu. Finalement, nous serons des chrétiens adultes et nous atteindrons la taille parfaite du Christ. Nous ne serons plus des bébés. Nous ne ressemblerons plus à un petit bateau poussé dans tous les sens par les vagues de la mer. Nous ne serons plus emportés de tous les côtés par le vent des idées fausses. Les gens ne nous tromperont plus avec leurs mensonges habiles. Mais en disant la vérité avec amour, nous grandirons en tout vers celui qui est la tête, le Christ. C’est par lui que toutes les parties du corps tiennent ensemble et sont unies. Beaucoup d’articulations servent à unir le corps, et quand chaque partie du corps fait son travail, le corps grandit et se construit lui-même dans l’amour. C’est pourquoi, je vous dis ceci et j’insiste au nom du Seigneur: ne vivez plus comme ceux qui ne connaissent pas Dieu. Leurs pensées ne mènent à rien. Leur intelligence est dans la nuit, et ils ne participent pas à la vie de Dieu. En effet, ils sont ignorants parce que leur cœur est fermé. Ils ne savent plus ce qui est bien et ce qui est mal, et ils se conduisent n’importe comment. Toutes les actions immorales qu’ils ont envie de faire, ils les font sans se gêner. Vous, ce n’est pas de cette façon que vous avez appris à connaître le Christ. Mais est-ce que c’est bien du Christ que vous avez entendu parler? Est-ce que c’est lui qu’on vous a enseigné, selon la vérité qui est en Jésus? Si oui, vous devez laisser votre vie d’autrefois. Avant, vous étiez pleins de désirs trompeurs qui vous détruisaient. Eh bien, ce que vous étiez avant, il faut vous en débarrasser comme d’un vieux vêtement. Comprenez les choses d’une façon nouvelle, selon l’Esprit de Dieu. Et, comme si vous mettiez un vêtement neuf, devenez une personne nouvelle. Cette personne nouvelle est créée comme Dieu veut: la vérité la rend juste et sainte. Alors ne mentez plus. Chacun doit dire la vérité à son prochain, parce que tous ensemble, nous faisons partie d’un même corps. Quand vous vous mettez en colère, ne commettez pas de péché. Votre colère doit cesser avant le coucher du soleil. Ne laissez aucune place en vous à l’esprit du mal. Le voleur ne doit plus voler, il doit plutôt faire tous ses efforts pour travailler de ses mains honnêtement. Ainsi, il pourra donner quelque chose à celui qui a besoin d’une aide. Aucune parole mauvaise ne doit sortir de votre bouche. Dites seulement des paroles utiles qui aident les autres selon leurs besoins, et qui font du bien à ceux qui vous entendent. Dieu vous a marqués de son Esprit Saint, alors ne faites pas de peine à cet Esprit. En effet, c’est lui qui vous assure qu’un jour, Dieu vous libérera complètement de vos péchés. Ne gardez pas dans votre cœur le mal qu’on vous a fait. Ne vous énervez pas, ne vous mettez pas en colère, faites disparaître de chez vous les cris, les insultes, le mal sous toutes ses formes. Soyez bons les uns pour les autres, ayez un cœur plein de tendresse. Pardonnez-vous les uns aux autres, comme Dieu vous a pardonné dans le Christ. Vous êtes les enfants que Dieu aime, eh bien, imitez-le. Vivez dans l’amour comme le Christ: il nous a aimés et il a donné sa vie pour nous, comme une offrande et un sacrifice agréable à Dieu. Vous appartenez à Dieu, donc, chez vous, on ne doit même pas entendre parler de certaines choses. Par exemple, faire toutes sortes d’actions immorales et mauvaises, chercher à avoir tout pour soi. Pas de paroles grossières ni stupides ni sales, cela ne se fait pas! Mais quand vous parlez, faites-le plutôt pour remercier Dieu. Vous devez savoir ceci: ceux qui mènent une vie immorale ou mauvaise ne participeront pas au Royaume du Christ et de Dieu. Les gens qui veulent tout pour eux n’y participeront pas non plus. En effet, tout vouloir pour soi, c’est une façon d’adorer les faux dieux. Personne ne doit vous tromper avec des paroles creuses. À cause de tout cela, la colère de Dieu vient sur les gens qui refusent de lui obéir. Ne faites donc pas comme eux! Oui, avant, vous étiez dans la nuit, mais maintenant, en étant unis au Seigneur, vous êtes dans la lumière. Vivez comme des gens qui appartiennent à la lumière. Ce que la lumière produit, c’est toute action bonne, juste et vraie. Cherchez ce qui plaît au Seigneur. Les actions qui appartiennent à la nuit ne produisent rien de bon. N’y participez pas, au contraire, dénoncez-les! Oui, ce que ces gens-là font en cachette, on a honte d’en parler. Pourtant, quand on dénonce ce qu’ils font, leurs actions apparaissent en pleine lumière. En effet, tout ce qui apparaît clairement devient lumière. C’est pourquoi on dit: « Réveille-toi, toi qui dors. Lève-toi du milieu des morts, et le Christ t’éclairera de sa lumière. » Faites bien attention à votre conduite. Ne vivez pas sans réfléchir, vivez plutôt comme des sages qui savent profiter du temps que Dieu leur laisse. Les jours que nous vivons sont mauvais. C’est pourquoi, ne soyez pas stupides, mais comprenez bien la volonté du Seigneur. Ne buvez pas trop de vin: la boisson pousse les gens à se détruire. Mais soyez remplis de l’Esprit Saint. Ensemble, dites des psaumes, des hymnes, des cantiques qui viennent de cet Esprit. Chantez la louange du Seigneur de tout votre cœur. Remerciez Dieu le Père toujours et pour tout, au nom de notre Seigneur Jésus-Christ. Obéissez les uns aux autres par respect pour le Christ, les femmes à leur mari comme au Seigneur. En effet, le mari est le chef de sa femme, comme le Christ est le chef de l’Église. Le Christ est le Sauveur de l’Église qui est son corps. Comme l’Église obéit au Christ, les femmes doivent obéir pour tout à leur mari. Maris, aimez votre femme comme le Christ a aimé l’Église. Il a donné sa vie pour elle, afin qu’elle soit sainte: il l’a rendue pure par l’eau et par la Parole. Il a voulu que l’Église se présente devant lui pleine de gloire, sans tache, sans ride, sans aucun défaut. Il a voulu qu’elle soit sainte et sans reproche. À son tour, un mari doit aimer sa femme comme il aime son corps. Aimer sa femme, c’est s’aimer soi-même. Non, personne n’a jamais détesté son corps. Au contraire, on le nourrit, on en prend soin, comme le Christ le fait pour son Église. Est-ce que nous ne faisons pas partie du corps du Christ? Dans les Livres Saints on lit: « C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère pour s’attacher à sa femme et les deux deviendront comme une seule personne. » Ce mystère est grand, et moi, je vous dis qu’il s’agit du Christ et de l’Église. Mais il s’agit aussi de vous: chacun doit aimer sa femme comme lui-même, et la femme doit respecter son mari. Enfants, obéissez à vos parents, comme le Seigneur le veut, c’est votre devoir. « Respecte ton père et ta mère », voilà le premier commandement que Dieu a donné avec une promesse. Cette promesse, la voici: « Alors tu seras heureux et tu vivras longtemps sur la terre. » Et vous, les parents, ne poussez pas vos enfants à la révolte. Mais pour les élever, corrigez-les et donnez-leur des conseils qui viennent du Seigneur. Esclaves, obéissez à vos maîtres sur la terre avec beaucoup de respect, d’un cœur sincère, comme vous obéissez au Christ. Ne les servez pas seulement quand ils vous surveillent, comme pour plaire à des hommes. Mais obéissez comme des serviteurs du Christ qui font de tout leur cœur ce que Dieu veut. Servez vos maîtres de bon cœur, comme si vous serviez le Seigneur et non des hommes. Vous le savez: ce que chacun fait de bien, il le retrouvera près du Seigneur, qu’il soit esclave ou homme libre. Et vous, les maîtres, agissez de la même façon avec vos esclaves. Laissez de côté les menaces. Vous le savez: vous et eux, vous avez le même Maître dans les cieux, et lui, il ne fait pas de différence entre les gens. Enfin, devenez forts avec la force très puissante du Seigneur. Prenez avec vous toutes les armes de Dieu, pour pouvoir résister aux pièges de l’esprit du mal. Non, ce n’est pas contre des êtres humains que nous devons lutter. Mais c’est contre des forces très puissantes qui ont autorité et pouvoir. Nous devons lutter contre les puissances qui dirigent le monde de la nuit, contre les esprits mauvais qui habitent entre le ciel et la terre. C’est pourquoi prenez toutes les armes de Dieu. Ainsi, dans les mauvais jours, vous pourrez résister, et après avoir bien lutté, vous resterez debout. Alors, debout! Prenez la vérité comme ceinture, mettez la justice comme cuirasse. Prenez comme sandales l’ardeur pour annoncer la Bonne Nouvelle de la paix. Toujours et partout, prenez le bouclier de la foi. Avec lui, vous pourrez éteindre les flèches brûlantes de l’esprit du mal. Recevez aussi le casque du salut et l’épée de l’Esprit Saint, c’est-à-dire la parole de Dieu. Priez sans cesse. Faites toutes vos prières et vos demandes par l’Esprit Saint! Soyez bien attentifs et priez toujours fidèlement pour tous les chrétiens. Priez aussi pour moi, afin que Dieu mette sa Parole dans ma bouche. Alors j’annoncerai avec courage le mystère de la Bonne Nouvelle. Je suis le porte-parole de la Bonne Nouvelle, et pour elle, je suis attaché avec des chaînes. Priez pour que je parle avec courage, comme je dois le faire. Je veux que vous aussi, vous connaissiez ma situation et ce que je fais. Tychique, mon frère et mon ami, qui sert fidèlement le Seigneur, vous donnera toutes les nouvelles. Je l’envoie exprès chez vous pour vous dire comment nous allons, et pour vous encourager. Que Dieu le Père et notre Seigneur Jésus-Christ donnent aux frères et sœurs chrétiens la paix, l’amour et la foi! Que Dieu bénisse tous ceux qui aiment notre Seigneur Jésus-Christ d’un amour qui ne meurt pas! Nous, Paul et Timothée, nous sommes les serviteurs du Christ Jésus. Nous écrivons à tous ceux qui appartiennent à Dieu grâce au Christ Jésus, à leurs responsables et à leurs diacres, et qui se trouvent tous à Philippes. Que Dieu notre Père et le Seigneur Jésus-Christ vous bénissent et vous donnent la paix! Chaque fois que je pense à vous, je remercie Dieu. Chaque fois que je prie pour vous tous, je prie avec joie, parce que vous m’avez aidé à répandre la Bonne Nouvelle depuis le premier jour jusqu’à maintenant. Je suis sûr d’une chose: Dieu qui a commencé en vous un si bon travail va le continuer jusqu’au bout, jusqu’au jour où le Christ Jésus viendra. J’ai bien raison d’avoir ces sentiments-là pour vous tous, parce que je vous porte dans mon cœur. En effet, vous participez tous au don que Dieu m’a fait: aujourd’hui où je suis en prison, comme hier, quand je défendais la Bonne Nouvelle et quand je la répandais avec force. Oui, Dieu sait que je dis la vérité: je vous aime tous avec la tendresse du Christ Jésus. Voici ma prière pour vous: je demande que votre amour grandisse de plus en plus, qu’il vous aide à voir clair et à comprendre les choses parfaitement. Alors vous pourrez juger ce qui est le mieux, et le jour où le Christ viendra, vous serez purs et sans défaut. Avec l’aide de Jésus-Christ, votre vie sera remplie d’actions justes pour la gloire et la louange de Dieu. Frères et sœurs chrétiens, je veux vous dire une chose: en réalité, ce qui m’est arrivé a servi à faire avancer la Bonne Nouvelle. En effet, tous les fonctionnaires du gouverneur et tous les autres savent maintenant que je suis en prison parce que je sers le Christ. Presque tous les chrétiens, en voyant que je suis en prison, ont une plus grande confiance dans le Seigneur. Alors ils ont deux fois plus de courage pour annoncer sans peur la parole de Dieu. Leurs intentions peuvent être droites ou tordues, peu importe! En tout cas, ils annoncent tous le Christ! C’est pourquoi je suis dans la joie et je me réjouirai encore. En effet, le résultat, je le connais: je serai sauvé par votre prière et avec l’aide de l’Esprit de Jésus-Christ. Je désire que cela arrive, et je l’espère vivement. Je ne le regretterai pas, au contraire, je garde une grande confiance. Aujourd’hui comme toujours, on verra en moi que le Christ est grand, soit par ma vie soit par ma mort. Oui, pour moi, vivre, c’est le Christ, et si je dois mourir, j’y gagne! Mais si, en continuant à vivre, je peux faire un travail utile, je ne sais pas quoi choisir. Je suis tiré des deux côtés: j’ai envie de quitter cette vie pour être avec le Christ, et c’est en effet beaucoup mieux! Mais rester sur la terre, c’est plus utile à cause de vous. C’est pourquoi je sais que je vais rester, j’en suis sûr. Je serai auprès de vous tous pour vous aider à faire des progrès et à croire avec joie. Ainsi, quand je reviendrai chez vous, vous serez encore plus fiers à cause de moi, dans le Christ Jésus. Mais vivez comme la Bonne Nouvelle du Christ le demande. Ainsi, si je viens, je vous verrai, et si je ne viens pas, j’entendrai parler de vous. Alors je saurai que vous restez solides, très unis entre vous, et que vous luttez ensemble et d’un même cœur, pour garder la foi que la Bonne Nouvelle apporte. Je saurai aussi que vous n’avez pas peur de vos ennemis. Pour eux, c’est la preuve qu’ils sont perdus. Pour vous, c’est la preuve que vous êtes sauvés, et cela vient de Dieu. C’est lui qui vous a donné non seulement de croire au Christ, mais encore de souffrir pour lui. En effet, nous luttons ensemble, vous et moi. Autrefois, j’ai lutté sous vos yeux et je continue à lutter, vous le savez. Le Christ vous rend plus forts. Son amour vous donne du courage et son Esprit vous unit. Vous êtes pleins de tendresse et de pitié les uns pour les autres. C’est vrai, n’est-ce pas? Eh bien, remplissez-moi de joie en vous mettant d’accord. Ayez un même amour, un même cœur, une même pensée. Ne faites rien pour passer devant les autres ou pour que les autres vous admirent, cela ne vaut rien. Au contraire, soyez simples et pensez que les autres sont meilleurs que vous. Ne cherchez pas votre intérêt à vous, mais cherchez l’intérêt des autres. Entre vous, conduisez-vous comme des gens unis au Christ Jésus. Lui, il est l’égal de Dieu, parce qu’il est Dieu depuis toujours. Pourtant, cette égalité, il n’a pas cherché à la garder à tout prix pour lui. Mais tout ce qu’il avait, il l’a laissé. Il s’est fait serviteur, il est devenu comme les hommes, et tous voyaient que c’était bien un homme. Il s’est fait plus petit encore: il a obéi jusqu’à la mort, et il est mort sur une croix! C’est pourquoi Dieu l’a placé très haut et il lui a donné le nom qui est au-dessus de tous les autres noms. Alors tous ceux qui sont dans le ciel, sur la terre et chez les morts tomberont à genoux quand ils entendront le nom de Jésus. Et tous reconnaîtront ceci: Jésus-Christ est le Seigneur, pour la gloire de Dieu le Père. C’est pourquoi, amis très chers, obéissez à Dieu comme vous l’avez toujours fait. Obéissez-lui, non seulement quand je suis là, mais encore plus maintenant que je suis absent. Avec un grand respect pour Dieu et en tremblant, travaillez pour être sauvés. Dieu travaille en vous et il vous rend capables de vouloir et de faire les actions qui lui plaisent. Faites tout sans vous plaindre et sans discuter. Ainsi vous serez innocents, on n’aura rien à vous reprocher. Vous serez des enfants de Dieu sans défaut, au milieu de gens malhonnêtes et mauvais. Parmi ces gens-là, vous brillez comme des lumières dans le monde, parce que vous apportez la parole de vie. Le jour où le Christ viendra, je pourrai être fier de vous. Et, on le verra bien: je n’aurai pas travaillé pour rien, je ne me serai pas fatigué pour rien! Mon sang, c’est-à-dire ma vie, sera peut-être ajouté comme une offrande au sacrifice que votre foi présente à Dieu. Pourtant, cela me rend heureux, et je me réjouis avec vous tous. Vous aussi, soyez heureux et réjouissez-vous avec moi! Le Seigneur Jésus me fait espérer que je pourrai bientôt vous envoyer Timothée. Ainsi j’aurai des nouvelles de vous, et elles me donneront du courage. En effet, à part Timothée, personne ne porte les mêmes soucis que moi, personne ne s’occupe vraiment de vous. Tous cherchent leur intérêt, et non celui de Jésus-Christ. Mais vous le savez, Timothée a montré ce qu’il valait. Il a travaillé avec moi au service de la Bonne Nouvelle, comme un fils auprès de son père. Donc, c’est lui que j’espère vous envoyer dès que je verrai clair dans ma situation. Et le Seigneur me rend sûr d’une chose: je vais bientôt venir chez vous, moi aussi. Pourtant, je pense qu’il faut vous renvoyer Épafrodite. C’est mon frère. Il travaille et combat avec moi, et vous l’avez envoyé pour me servir quand j’en avais besoin. Il désire beaucoup vous revoir tous et il est inquiet parce que vous avez appris sa maladie. Oui, il a été malade et bien près de mourir. Mais Dieu a eu pitié de lui, et pas seulement de lui, mais de moi aussi. Alors il m’a évité une tristesse encore plus grande. C’est pourquoi je me dépêche de vous le renvoyer. Ainsi, quand vous le verrez, vous serez de nouveau dans la joie, et moi, je serai moins triste. Recevez-le avec grande joie comme un frère chrétien. Respectez beaucoup les gens comme lui, parce qu’il a vu la mort de près en travaillant pour le Christ. Il a risqué sa vie pour me rendre service quand vous ne pouviez pas le faire vous-mêmes. Et maintenant, mes frères et mes sœurs, soyez dans la joie à cause du Seigneur! Cela ne me dérange pas de vous écrire les mêmes choses, et pour vous, c’est plus sûr! Attention aux mauvais ouvriers, à ces chiens qui donnent trop d’importance à la circoncision! Les vrais circoncis, c’est nous. En effet, nous servons Dieu avec l’aide de son Esprit, nous nous vantons à cause du Christ Jésus, nous ne mettons pas notre confiance en nous-mêmes. Pourtant, moi, je pourrais avoir confiance en moi-même. Si quelqu’un d’autre peut penser qu’il a raison d’avoir confiance en lui-même, moi, je peux le penser encore plus. J’ai été circoncis huit jours après ma naissance, je suis né Israélite, de la tribu de Benjamin. Tous mes ancêtres sont juifs, et j’obéissais à la loi de Moïse, comme un Pharisien fidèle. J’y tenais tellement que j’ai fait souffrir l’Église. Au sujet de la justice qui vient de la loi, on ne pouvait rien me reprocher. J’ai cru gagner beaucoup avec ces choses-là, mais maintenant, à cause du Christ, je trouve que c’est une perte. La seule chose que je veux, c’est connaître le Christ, et connaître la puissance qui l’a fait se lever de la mort. Ce que je veux, c’est souffrir avec lui et lui ressembler dans sa mort. Ainsi, j’espère que je pourrai, moi aussi, me lever de la mort. Je ne veux pas dire que j’ai déjà atteint le but, ou que je suis déjà parfait! Mais je continue à courir pour saisir le prix, parce que le Christ Jésus m’a déjà saisi. Non, frères et sœurs, je ne pense pas que j’ai déjà obtenu le prix. Mais j’oublie la route qui est derrière moi, je suis tendu en avant, et je fais la seule chose importante: courir vers le but pour gagner le prix. Dieu nous appelle d’en haut à le recevoir par le Christ Jésus. Nous qui sommes des chrétiens adultes, nous devons penser de cette façon. Et si, sur un point, vous pensez autrement, Dieu vous éclairera aussi là-dessus. En tout cas, continuons la même route que nous avons suivie jusqu’à maintenant! Frères et sœurs, imitez-moi. Nous avons donné l’exemple. Alors regardez ceux qui vivent en suivant cet exemple. Oui, je vous l’ai dit souvent, et je le dis aujourd’hui en pleurant: beaucoup de gens vivent comme des ennemis de la croix du Christ. Ils finiront par se perdre. Leur dieu, c’est leur ventre, et ce qui doit les couvrir de honte, ils s’en vantent! Eux, ils pensent seulement aux choses de la terre. Notre patrie à nous est dans les cieux, et celui que nous attendons comme Sauveur, le Seigneur Jésus-Christ, viendra des cieux. Alors il changera notre faible corps pour le rendre semblable à son corps glorieux. En effet, il est assez puissant pour tout mettre sous son pouvoir. Mes frères et mes sœurs très aimés, j’ai très envie de vous revoir. Vous êtes ma joie et vous me faites honneur. C’est pourquoi, amis très chers, restez fidèlement unis au Seigneur. Évodie et Syntique, je vous le demande avec force, soyez d’accord entre vous en restant unies au Seigneur. Et toi aussi qui travailles fidèlement avec moi, je te le demande, aide ces deux femmes. Elles ont lutté pour la Bonne Nouvelle avec moi, avec Clément et avec les autres frères qui travaillent avec moi. Leurs noms sont écrits dans le livre de la vie. Soyez toujours dans la joie en étant unis au Seigneur! Je le répète, soyez dans la joie! Soyez bons avec tout le monde. Le Seigneur vient bientôt! Ne soyez inquiets de rien, mais demandez toujours à Dieu ce qu’il vous faut. Et quand vous priez, faites vos demandes avec un cœur reconnaissant. Ainsi la paix de Dieu, qui dépasse tout ce que nous pouvons comprendre, gardera vos cœurs et vos pensées unis au Christ Jésus. En tout cas, frères et sœurs, voici ce qui doit vous intéresser: tout ce qui est vrai et mérite d’être respecté, tout ce qui est juste et pur, tout ce qu’on peut aimer et approuver, tout ce qui est très bon et ce qui mérite des félicitations. Faites ce que vous avez appris de moi, ce que vous avez reçu et entendu de moi, ce que vous m’avez vu faire. Et le Dieu qui donne la paix sera avec vous. J’ai eu beaucoup de joie dans le Seigneur. En effet, finalement, vous avez pu montrer de nouveau votre intérêt pour moi. Cet intérêt, vous l’aviez, mais vous n’aviez pas eu l’occasion de le montrer. Je ne dis pas cela parce que j’ai besoin de quelque chose! Non, j’ai appris à me contenter de ce que j’ai. Je sais vivre dans la pauvreté, je sais vivre dans la richesse. Toujours et partout, j’ai appris à être rassasié et à avoir faim, à vivre avec beaucoup et avec peu. Je suis capable de tout cela grâce au Christ qui me rend fort. Pourtant, vous avez bien fait de prendre part à mes souffrances. Vous le savez, vous, mes amis de Philippes: quand on commençait à annoncer la Bonne Nouvelle, j’ai quitté la Macédoine. Et à ce moment-là, aucune autre Église ne s’est occupée de mon salaire et de mes dépenses, vous avez été les seuls à m’aider. Déjà, quand j’étais à Thessalonique, vous m’avez envoyé plusieurs fois ce qui me manquait. Cela ne veut pas dire que je cherche des cadeaux! Ce que je cherche, c’est que vous en retiriez un bénéfice. J’ai tout ce qu’il faut, et même plus! J’ai reçu ce qu’Épafrodite m’a apporté de votre part, et maintenant, j’ai vraiment tout. Vos cadeaux sont comme une offrande agréable, un sacrifice que Dieu accepte et qui lui plaît. Et mon Dieu vous donnera tout ce qui vous manque par le Christ Jésus, tellement sa gloire est grande. Rendons gloire à Dieu notre Père pour toujours! Amen! Saluez dans le Christ Jésus tous ceux qui appartiennent à Dieu. Les frères et les sœurs qui sont avec moi vous saluent. Tous les chrétiens vous saluent, surtout ceux qui travaillent au service de l’empereur. Que le Seigneur Jésus-Christ vous bénisse! Moi, Paul, je suis apôtre du Christ Jésus parce que Dieu l’a voulu. Avec Timothée notre frère, j’écris à ceux qui appartiennent à Dieu et qui sont à Colosses, nos frères et sœurs qui croient au Christ. Que Dieu notre Père vous bénisse et vous donne la paix! Nous remercions toujours Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus-Christ, quand nous prions pour vous. Oui, voici ce que nous avons appris: vous croyez au Christ Jésus et vous aimez tous ceux qui appartiennent à Dieu. En effet, vous espérez ce que Dieu a préparé pour vous dans les cieux. Quand la Bonne Nouvelle, qui est la Parole vraie, est arrivée chez vous, elle vous a fait connaître cette espérance. Cette Bonne Nouvelle donne des résultats et se développe aussi dans le monde entier. Chez vous, c’est la même chose depuis que vous avez entendu parler de la bonté de Dieu, depuis que vous avez vraiment compris que Dieu vous aime. Épafras, qui est notre ami et qui travaille avec nous, vous a enseigné cela. Il nous remplace auprès de vous comme un fidèle serviteur du Christ, et il nous a fait connaître l’amour que l’Esprit Saint a mis en vous. C’est pourquoi, nous aussi, depuis que nous connaissons ces nouvelles, nous prions sans cesse pour vous. Et nous demandons à Dieu de vous donner toute la sagesse et l’intelligence qui viennent de son Esprit. Ainsi vous pourrez connaître entièrement ce qu’il attend de vous. Vous pourrez vivre comme le Seigneur le veut et faire tout ce qui lui plaît. Vous accomplirez toutes sortes d’actions bonnes et vous connaîtrez Dieu de plus en plus. Sa puissance magnifique vous rendra forts pour tout. Alors vous résisterez et vous supporterez tout avec patience. Avec joie, remerciez le Père: il vous a rendus capables de recevoir les biens qu’il garde pour ceux qui lui appartiennent dans le royaume de la lumière. Il nous a arrachés au pouvoir de la nuit et il nous a fait passer dans le royaume de son Fils très aimé. Par ce Fils, nous sommes libérés, nos péchés sont pardonnés. Le Christ est l’image du Dieu qu’on ne peut voir. Il est le Fils premier-né au-dessus de toutes les choses créées. En effet, c’est en lui que Dieu a tout créé dans les cieux et sur la terre: les choses qu’on voit et celles qu’on ne voit pas, les forces et les esprits qui ont autorité et pouvoir. Tout est créé par lui et pour lui. Le Christ existe avant toute chose, et tout ce qui existe ne tient que par lui. C’est lui qui est la tête du corps, c’est-à-dire de l’Église. Il est le commencement, celui qui, le premier, s’est levé de la mort, pour être le premier de tous, toujours et partout. Oui, Dieu a voulu habiter totalement dans son Fils, et il a voulu tout réconcilier avec lui, par son Fils et pour son Fils. Par le sang que son Fils a versé sur la croix, Dieu a fait la paix sur la terre et dans les cieux. Vous, autrefois, vous étiez des étrangers pour Dieu, vous étiez ses ennemis. En effet, vous pensiez à faire le mal et vous le faisiez! Mais maintenant, Dieu vous a réconciliés avec lui par la mort de son Fils, qui a souffert dans son corps humain. Alors vous pouvez vous présenter devant Dieu en étant saints, purs et sans faute. Mais vous devez rester solides et forts dans la foi. Ne vous éloignez pas de la Bonne Nouvelle: elle est notre espérance. Vous l’avez entendue, on l’a annoncée à tout ce qui existe sous le ciel, et moi, Paul, je suis devenu le serviteur de cette Bonne Nouvelle. Maintenant, je suis heureux de souffrir pour vous. En effet, dans mon corps, je continue à participer aux souffrances du Christ pour son corps, c’est-à-dire pour l’Église. Je suis devenu le serviteur de l’Église, pour faire le travail que Dieu m’a demandé: je dois vous annoncer la parole de Dieu tout entière. Cette Parole, c’est le mystère caché à toutes les générations depuis toujours. Maintenant, Dieu l’a montré clairement à ceux qui lui appartiennent. Il a voulu leur faire connaître la grandeur de ce mystère et sa richesse, pour tous les peuples. Ce mystère, le voici: le Christ est au milieu de vous, et par lui, vous espérez participer à la gloire de Dieu. C’est ce Christ que nous annonçons. Nous donnons à chacun des conseils et un enseignement avec toute la sagesse possible, pour que tous deviennent adultes dans le Christ. C’est pourquoi je travaille et je lutte avec la force du Christ qui agit en moi avec puissance. Oui, je veux vous faire savoir ceci: je dois lutter durement pour vous, pour les chrétiens de Laodicée et pour tous ceux qui ne m’ont jamais vu de leurs yeux. Je veux qu’ainsi leur cœur soit plein de courage, qu’ils soient unis dans l’amour et totalement remplis d’intelligence. Alors, ils connaîtront le projet caché de Dieu. C’est le Christ qui le réalise, et tous les trésors de la sagesse et de la connaissance sont cachés en lui. Je dis cela pour que personne ne vous trompe avec de beaux discours. Bien sûr, je suis loin de vous, mais mon cœur est avec vous. Je suis content de voir que, chez vous, tout se passe dans l’ordre, et que votre foi au Christ reste solide. Vous avez reçu le Christ Jésus comme Seigneur. Eh bien, vivez unis à lui. Plongez vos racines en lui, construisez votre vie sur lui. Restez solidement dans la foi qu’on vous a apprise et remerciez Dieu avec beaucoup d’ardeur. Attention! Personne ne doit vous prendre au piège avec les idées fausses de la sagesse humaine. Ce sont des mensonges creux qui s’appuient sur des traditions humaines, sur les forces du monde, et non pas sur le Christ. Dieu habite totalement dans le corps glorieux du Christ. Et vous participez totalement à la vie du Christ, lui, le chef de toutes les forces qui ont autorité et pouvoir. C’est dans le Christ que vous avez été circoncis. Cette circoncision, ce n’est pas la main d’un homme qui l’a faite. Elle vient du Christ, et par là, il a enlevé ce qui vous entraînait au mal. Par le baptême, vous avez été mis dans la tombe avec le Christ, mais avec lui, vous avez été réveillés de la mort. En effet, vous avez cru dans la puissance de Dieu qui a réveillé le Christ de la mort. Vous, vous étiez morts à cause de vos fautes, et aussi parce que vous n’étiez pas des circoncis. Mais Dieu vous a rendu la vie avec le Christ. Il nous a pardonné toutes nos fautes, il a effacé le document de nos dettes qui nous accusait, et qui était contre nous à cause des règles établies. Et il l’a détruit en le clouant sur la croix. Dieu a enlevé leur puissance aux esprits qui avaient autorité et pouvoir. Il a présenté ces esprits devant tout le monde et il les a traînés comme des prisonniers dans le défilé victorieux de son Fils. Donc, personne ne doit vous condamner à cause de ce que vous mangez ou buvez, ou au sujet des fêtes, de la nouvelle lune et des sabbats. Tout cela, c’est l’ombre de ce qui doit venir, mais ce qui existe réellement, c’est le Christ. Personne ne doit vous priver de la victoire. Je pense aux gens qui se font tout petits devant les anges pour leur rendre un culte. Et ils donnent aussi trop d’importance aux choses qu’ils voient en rêve. Ces gens-là ont des idées trop humaines, cela les gonfle d’orgueil. Ils ne s’attachent pas au Christ, qui est la tête. Pourtant, c’est la tête qui donne au corps ce qui est nécessaire. Par elle, les articulations et les muscles tiennent bien ensemble, et c’est Dieu qui fait grandir ce corps. Vous êtes morts avec le Christ, et les forces du monde ne comptent plus pour vous. Mais vous faites comme si votre vie était encore sous le pouvoir de ces choses-là. Pourquoi est-ce que vous obéissez à ces règles: « Ne prends pas ceci! Ne goûte pas cela! N’y touche pas! » Elles sont faites pour des choses qui disparaissent dès qu’on s’en sert. Ce sont des règles et des enseignements inventés par les êtres humains! C’est vrai: rendre un culte, se faire tout petits devant les anges, faire souffrir son corps, tout cela paraît sage. Pourtant, ces règles ne valent rien, elles servent seulement à satisfaire des désirs humains. C’est avec le Christ que vous avez été réveillés de la mort. Cherchez donc les choses d’en haut, là où le Christ se trouve, assis à la droite de Dieu. Le but de votre vie est en haut et non sur la terre. Oui, vous êtes passés par la mort, et votre vie est cachée avec le Christ en Dieu. Le Christ est votre vie. Quand il paraîtra, vous aussi, vous paraîtrez avec lui et vous participerez à sa gloire. C’est pourquoi, faites mourir ce qui en vous appartient à la terre: par exemple, mener une vie immorale ou impure, désirer des choses honteuses et mauvaises, chercher à avoir tout pour soi, ce qui est une façon d’adorer les faux dieux. Voilà ce qui attire la colère de Dieu sur ceux qui refusent de lui obéir. Autrefois, vous aussi, vous agissiez ainsi quand vous viviez de cette manière. Mais maintenant, rejetez tout cela: colère, violence, méchanceté. Ne lancez plus d’insultes ni de paroles grossières! Ne vous mentez plus les uns aux autres. En effet, ce que vous étiez avant avec vos façons de vivre, vous vous en êtes débarrassés comme d’un vieux vêtement. Et, comme si vous aviez mis un vêtement neuf, vous êtes devenus une personne nouvelle. Cette personne se renouvelle sans cesse et elle ressemble de plus en plus à son Créateur. C’est ainsi que vous pourrez connaître Dieu pleinement. Maintenant, il n’y a plus des non-Juifs et des Juifs, des circoncis et des non-circoncis. Il n’y a plus des étrangers, des non-civilisés. Il n’y a plus des esclaves et des personnes libres. Mais il y a le Christ: il est tout et il est en tous. Dieu vous a choisis, il veut que vous soyez à lui et il vous aime. Donc, faites-vous un cœur plein de tendresse et de pitié, un cœur simple, doux, patient. Supportez-vous les uns les autres et pardonnez-vous si quelqu’un a un reproche à faire à un autre. Le Seigneur vous a pardonné, agissez comme lui! Et surtout, aimez-vous: l’amour est le lien qui unit parfaitement. Que la paix du Christ dirige vos cœurs! Dieu vous a appelés à cette paix pour former un seul corps. Dites-lui toujours merci. Que la parole du Christ habite parmi vous avec toute sa richesse. Donnez-vous des enseignements et des conseils avec toute la sagesse possible. Remerciez Dieu de tout votre cœur, en chantant des psaumes, des hymnes et des cantiques qui viennent de l’Esprit Saint. Tout ce que vous pouvez dire ou faire, faites-le au nom du Seigneur Jésus, en remerciant par lui Dieu le Père. Femmes, obéissez à votre mari, comme vous devez le faire dans le Seigneur. Maris, aimez votre femme et ne soyez pas durs avec elle. Enfants, obéissez à vos parents en toutes choses, voilà ce qui plaît au Seigneur. Parents, n’agacez pas vos enfants, sinon ils vont se décourager. Esclaves, obéissez en toutes choses à vos maîtres sur la terre. Ne les servez pas seulement quand ils vous surveillent, comme pour plaire à des hommes. Mais servez-les avec un cœur sincère parce que vous respectez le Seigneur avec confiance. Tout ce que vous faites, faites-le de bon cœur, comme pour le Seigneur, et non pour des hommes. En effet, vous le savez, le Seigneur va vous récompenser: vous recevrez les biens qu’il garde pour son peuple. Le Maître, c’est le Christ, c’est lui que vous servez. Celui qui fait le mal, on le punira pour le mal qu’il a fait, et on ne fera pas de différence entre les gens. Maîtres, traitez tous vos esclaves de façon juste et honnête. Oui, vous le savez, vous aussi, vous avez un Maître au ciel. Continuez à prier fidèlement, ainsi vous serez toujours prêts à remercier Dieu. Priez aussi pour nous: que Dieu nous donne l’occasion d’annoncer sa Parole. Ainsi je pourrai parler du mystère que Dieu réalise par le Christ, pour lequel je suis en prison. Priez donc pour que je parle de lui ouvertement, comme je dois le faire. Avec ceux qui ne sont pas chrétiens, conduisez-vous avec sagesse. Profitez du temps que Dieu vous laisse. Que vos paroles soient toujours agréables, intéressantes. Répondez à chacun comme il faut. Tychique vous donnera toutes les nouvelles à mon sujet. C’est un frère et un ami, un serviteur fidèle qui est avec moi au service du Seigneur. Je vous l’envoie surtout pour vous donner de nos nouvelles et pour vous encourager. Onésime, ce frère fidèle et très aimé, est avec Tychique. C’est quelqu’un de chez vous. Ensemble, ils vous raconteront tout ce qui se passe ici. Aristarque, qui est en prison avec moi, vous salue. Marc, le cousin de Barnabas, vous salue aussi. Vous avez reçu des conseils au sujet de Marc. S’il vient chez vous, recevez-le bien. Jésus, qu’on appelle Justus, vous salue également. Parmi les Juifs devenus chrétiens, ce sont les seuls qui travaillent avec moi pour le Royaume de Dieu. Ils m’ont donné du courage. Épafras, qui est de chez vous, vous salue. Ce serviteur du Christ Jésus combat pour vous dans ses prières. En effet, il demande que vous restiez parfaitement chrétiens et toujours en accord avec ce que Dieu veut. Il travaille beaucoup pour vous, pour les chrétiens de Laodicée et pour ceux de Hiérapolis: j’en suis témoin. Luc, notre ami médecin, vous salue, ainsi que Démas. Saluez les frères et sœurs chrétiens qui sont à Laodicée, avec Nimfa et avec la communauté qui se réunit dans sa maison. Lisez cette lettre chez vous. Ensuite, donnez-la à l’Église de Laodicée pour que les chrétiens de cette ville la lisent aussi. Et vous, lisez la lettre qui arrivera de Laodicée. Dites à Arkippe: « Attention! Tu es chargé d’un travail au service du Seigneur, fais-le correctement! » Voici la salutation que moi, Paul, je vous écris de ma main. Souvenez-vous que je suis en prison! Que Dieu vous bénisse! Moi, Paul, avec Silas et Timothée, j’écris à l’Église de Thessalonique qui appartient à Dieu le Père et au Seigneur Jésus-Christ. Que Dieu vous bénisse et vous donne la paix! Sans cesse, nous remercions Dieu pour vous tous et nous disons vos noms dans nos prières. Devant Dieu notre Père, nous nous souvenons toujours de vous. Oui, votre foi est active, votre amour vous fait agir, et votre espérance en notre Seigneur Jésus-Christ est solide. Frères et sœurs chrétiens, nous le savons, Dieu vous aime et il vous a choisis pour être à lui. En effet, la Bonne Nouvelle que nous vous avons annoncée n’est pas arrivée chez vous seulement en paroles, mais aussi avec la puissance et l’aide de l’Esprit Saint. De plus, nous étions sûrs de ce que nous disions. En effet, vous savez comment nous avons vécu parmi vous pour votre bien. Et vous, vous avez suivi notre exemple et celui du Seigneur: vous avez reçu la Parole dans de grandes souffrances, avec la joie donnée par l’Esprit Saint. Ainsi, vous êtes devenus un modèle pour tous ceux qui croient, en Macédoine et en Akaïe. En effet, c’est de chez vous que la parole du Seigneur est partie pour se faire entendre en Macédoine et en Akaïe. De plus, on sait partout que vous croyez en Dieu, nous n’avons donc pas besoin d’en parler. Les gens racontent en parlant de nous comment vous nous avez reçus chez vous et comment vous vous êtes tournés vers Dieu. Vous avez laissé les faux dieux, pour servir le Dieu vivant et vrai et pour attendre que son Fils vienne des cieux. Ce Fils, c’est Jésus que Dieu a réveillé de la mort et qui nous délivre du jugement de Dieu, qui est proche. Frères et sœurs chrétiens, vous le savez bien, nous ne sommes pas allés chez vous pour rien! Vous le savez aussi, nous avons d’abord souffert dans la ville de Philippes, où on nous a insultés. Mais ensuite, Dieu nous a donné le courage de vous annoncer sa Bonne Nouvelle au milieu de beaucoup de difficultés. Nos paroles ne s’appuient pas sur des choses fausses, nous n’avons pas de mauvaises intentions, nous ne cherchons pas à tromper! Au contraire, Dieu nous a trouvés capables et il nous a confié sa Bonne Nouvelle. Maintenant, quand nous parlons, ce n’est pas pour plaire aux hommes, c’est pour plaire à Dieu, qui voit le fond de notre cœur. Vous le savez, nous n’avons jamais parlé pour flatter les gens, et notre intention, ce n’était pas de gagner de l’argent, Dieu en est témoin. Nous n’avons cherché les félicitations de personne, ni de vous, ni de quelqu’un d’autre. Pourtant, nous, les apôtres du Christ, nous pouvions faire peser notre autorité sur vous. Au contraire, quand nous étions avec vous, nous avons été pleins de douceur, comme une mère qui prend soin de ses enfants. À cause de notre tendresse pour vous, nous étions prêts à vous donner non seulement la Bonne Nouvelle de Dieu, mais aussi notre vie. Notre amour pour vous était devenu si grand! Frères et sœurs, vous vous souvenez de notre travail et de notre fatigue. Nous avons travaillé nuit et jour pour ne rien vous coûter, et c’est ainsi que nous vous avons annoncé la Bonne Nouvelle de Dieu. Avec vous les croyants, nous avons agi d’une manière parfaite et juste. On ne pouvait rien nous reprocher, vous êtes témoins de cela, et Dieu avec vous. Vous le savez aussi: avec chacun de vous, nous avons été comme un père avec ses enfants. Nous vous avons donné des conseils et des encouragements. Nous vous avons demandé avec force de vivre comme Dieu le veut, lui qui vous appelle à entrer dans son Royaume pour participer à sa gloire. Sans cesse nous remercions Dieu pour une autre raison encore: quand vous avez reçu de nous la parole de Dieu, vous ne l’avez pas reçue comme une parole humaine, mais comme la parole de Dieu. Oui, elle vient vraiment de Dieu et elle agit en vous, les croyants. En effet, frères et sœurs, vous avez imité les Églises de Dieu qui sont en Judée et qui sont unies au Christ Jésus. Vous avez souffert à cause des gens de votre pays, comme ces Églises ont souffert à cause des Juifs. Ils ont tué le Seigneur Jésus et les prophètes, et ils nous ont fait souffrir, nous aussi. Ils ne plaisent pas à Dieu, ils sont ennemis de tout le monde! Ils nous empêchent d’annoncer à ceux qui ne sont pas juifs le message qui doit les sauver. Ainsi, ils complètent la somme des péchés qu’ils ont toujours commis. Mais finalement, la colère de Dieu est tombée sur eux. Frères et sœurs, nous avons été séparés de vous pendant un certain temps, loin des yeux mais non pas loin du cœur! Nous désirions beaucoup vous revoir et nous avons tout fait pour cela. Nous avons voulu vous rendre visite plusieurs fois, en tout cas, moi, Paul, j’ai voulu le faire, mais Satan nous en a empêchés. Oui, notre raison d’espérer, notre joie, c’est vous. Quand notre Seigneur Jésus-Christ viendra, vous serez pour nous la récompense qu’on donne aux vainqueurs, et devant lui, nous serons fiers de vous. C’est vrai, vous êtes notre fierté et notre joie! Aussi, comme nous ne pouvions plus attendre, nous avons décidé de rester seuls à Athènes. Et nous vous avons envoyé notre frère Timothée qui travaille avec Dieu pour annoncer la Bonne Nouvelle du Christ. Nous l’avons envoyé pour qu’il rende votre foi solide et vous donne du courage. Ainsi, personne ne se laissera troubler par les souffrances d’aujourd’hui. Vous savez vous-mêmes qu’elles font partie du projet de Dieu pour nous. Quand nous étions chez vous, nous vous avons annoncé d’avance que nous allions souffrir durement, et c’est ce qui s’est passé, vous le savez. C’est pourquoi, comme je ne pouvais plus attendre, j’ai envoyé Timothée prendre des nouvelles de votre foi. J’avais peur d’une chose: l’esprit du mal vous avait peut-être tentés, et dans ce cas, nous aurions travaillé pour rien. Maintenant, Timothée vient d’arriver de chez vous. Il nous a apporté de bonnes nouvelles de votre foi et de votre amour. Il nous a dit que vous gardez toujours un bon souvenir de nous et que vous désirez nous revoir, comme nous désirons vous revoir. Alors, frères et sœurs, au milieu de tous nos malheurs et de nos souffrances, votre foi nous a encouragés. Maintenant, nous revivons parce que vous restez forts dans le Seigneur. Comment remercier Dieu pour vous, à cause de la grande joie que vous nous donnez devant lui? Nuit et jour, voici ce que nous lui demandons avec force: qu’il nous permette de vous revoir et de compléter ce qui manque à votre foi. Que Dieu lui-même, notre Père, et que notre Seigneur Jésus-Christ nous ouvrent la route pour aller jusqu’à vous! Que le Seigneur fasse grandir de plus en plus l’amour que vous avez les uns pour les autres et pour tous! Que cet amour ressemble à notre amour pour vous! Ainsi, le Seigneur remplira vos cœurs de sa force. Et quand notre Seigneur Jésus viendra avec tous ceux qui lui appartiennent, vous serez saints devant Dieu notre Père, et on ne pourra rien vous reprocher. Frères et sœurs chrétiens, vous avez appris de nous comment vous devez vivre pour plaire à Dieu, et c’est bien de cette façon que vous vivez. Mais faites encore des progrès! Nous vous demandons et nous vous conseillons cela au nom du Seigneur Jésus. En effet, vous connaissez les conseils que nous vous avons donnés de la part du Seigneur Jésus. Ce que Dieu veut, c’est que vous soyez entièrement à lui. N’ayez pas une vie immorale. Chacun de vous doit bien choisir sa femme pour mener une vie digne de respect, qui plaît à Dieu. Ne vous laissez pas entraîner par les mauvais désirs, comme les autres qui ne connaissent pas Dieu. À ce sujet, personne ne doit faire de tort à sa sœur ou à son frère chrétiens, ni les tromper. Le Seigneur punit tout cela, nous l’avons déjà dit et redit. En effet, Dieu ne nous a pas appelés à vivre n’importe comment, mais à vivre pour lui. C’est pourquoi celui qui rejette ces conseils ne rejette pas un homme, c’est Dieu qu’il rejette, lui qui vous donne son Esprit Saint. D’autre part, vous n’avez pas besoin qu’on vous écrive sur l’amour entre frères et sœurs chrétiens. Vous avez vous-mêmes appris de Dieu à vous aimer les uns les autres. D’ailleurs, c’est ce que vous faites envers tous les chrétiens dans toute la Macédoine, mais nous vous encourageons à faire encore des progrès. Cherchez à vivre en paix, occupez-vous de vos affaires, travaillez de vos mains, comme nous vous l’avons demandé. Alors ceux qui ne sont pas chrétiens respecteront votre façon de vivre. De plus, vous ne dépendrez pas des autres. Frères et sœurs, nous voulons vous faire connaître la vérité au sujet des morts. Ainsi vous ne serez pas tristes comme les autres qui n’ont aucune espérance. Nous croyons que Jésus est mort et qu’il s’est relevé de la mort. Donc, de la même façon, ceux qui sont morts avec Jésus en croyant en lui, Dieu les réunira à Jésus. Oui, voici ce que nous disons, d’après une parole du Seigneur: nous qui serons encore vivants quand le Seigneur viendra, nous ne passerons pas avant ceux qui sont morts. On entendra un signal, la voix du chef des anges, le son de la trompette de Dieu. Alors le Seigneur lui-même descendra du ciel. Ceux qui sont morts en croyant au Christ, se relèveront de la mort les premiers. Ensuite, nous qui serons encore vivants, nous serons emportés ensemble avec eux sur les nuages, en montant vers le Seigneur pour le rencontrer. Et ainsi nous serons avec le Seigneur pour toujours. Alors, encouragez-vous les uns les autres avec ces paroles. Frères et sœurs, au sujet de la date et du moment où le Seigneur viendra, vous n’avez pas besoin qu’on vous écrive. Vous le savez très bien vous-mêmes, le jour du Seigneur arrivera comme un voleur dans la nuit. Quand les gens diront: « Quelle paix! Quelle sécurité! », alors tout à coup, ce sera la catastrophe. Elle tombera sur eux comme les douleurs sur la femme enceinte, et ils ne pourront pas y échapper. Mais vous, frères et sœurs, vous n’êtes pas dans la nuit, et ce jour-là ne peut pas vous surprendre comme un voleur. En effet, tous, vous appartenez à la lumière, vous appartenez au jour. Nous ne vivons pas dans la nuit, nous ne vivons pas dans l’obscurité. Ne dormons pas comme les autres, mais restons éveillés et soyons sobres. Ceux qui dorment dorment la nuit. Ceux qui boivent trop boivent la nuit. Mais nous, nous appartenons au jour: alors, soyons sobres! Prenons la foi et l’amour comme vêtements de combat. Mettons comme casque l’espérance d’être sauvés. Dieu ne nous a pas appelés pour nous juger, mais pour que nous obtenions le salut, par notre Seigneur Jésus-Christ. Jésus est mort pour nous afin que, vivants ou morts, nous vivions unis à lui. Alors, encouragez-vous les uns les autres et construisez la communauté comme vous le faites déjà. Frères et sœurs, nous vous demandons ceci: respectez ceux qui travaillent parmi vous comme responsables. Le Seigneur vous les a donnés pour vous conseiller. Montrez-leur beaucoup de respect et d’amour à cause de ce qu’ils font. Soyez en paix entre vous. Frères et sœurs, nous vous demandons encore ceci: faites des reproches aux paresseux. Donnez du courage à ceux qui n’en ont pas beaucoup, soutenez les faibles, soyez patients envers tous. Attention, personne ne doit rendre le mal pour le mal! Mais cherchez toujours à faire le bien, entre vous et avec tous. Soyez toujours joyeux, priez sans cesse, remerciez Dieu en toute occasion. C’est ce qu’il attend de vous qui êtes unis au Christ Jésus. N’empêchez pas l’Esprit Saint d’agir, ne méprisez pas les paroles des prophètes. Examinez tout avec soin et retenez ce qui est bon. Évitez le mal sous toutes ses formes. Que le Dieu de la paix lui-même vous fasse vivre totalement pour lui. Qu’il garde toute votre personne, votre esprit, votre âme et votre corps. Alors on ne pourra rien vous reprocher quand notre Seigneur Jésus-Christ viendra. Celui qui vous a appelés est fidèle: il agira pour cela. Frères et sœurs, priez pour nous. Saluez tous les chrétiens en les embrassant comme des frères et des sœurs. Je vous le demande au nom du Seigneur: lisez cette lettre à tous les chrétiens. Que l’amour de notre Seigneur Jésus-Christ soit avec vous! Moi, Paul, avec Silas et Timothée, j’écris à l’Église de Thessalonique qui appartient à Dieu notre Père et au Seigneur Jésus-Christ. Que Dieu le Père et le Seigneur Jésus-Christ vous bénissent et vous donnent la paix! Frères et sœurs chrétiens, nous devons sans cesse remercier Dieu pour vous. Cela est juste, parce que votre foi fait de grands progrès, et l’amour que chacun de vous a pour les autres grandit de plus en plus. C’est pourquoi nous disons aux autres Églises de Dieu combien nous sommes fiers de vous. En effet, vous restez fidèles et vous gardez la foi, malgré les souffrances et les difficultés que vous connaissez. Ces souffrances montrent que Dieu juge avec justice. En effet, elles vous rendront dignes du Royaume de Dieu pour lequel vous souffrez. Oui, Dieu fera ce qui est juste: il fera souffrir ceux qui vous font souffrir. À vous qui souffrez, Dieu vous donnera le repos avec nous, quand le Seigneur Jésus apparaîtra. Il viendra du ciel avec ses anges puissants, au milieu d’un grand feu. Et il punira ceux qui ne connaissent pas Dieu et qui n’obéissent pas à la Bonne Nouvelle de notre Seigneur Jésus. Voilà la punition pour ces gens-là: ils seront détruits pour toujours, loin du Seigneur et loin de sa puissance glorieuse. Ceci se passera le jour où le Seigneur viendra. Alors ceux qui lui appartiennent lui rendront gloire, tous ceux qui croient en lui l’admireront. Vous serez parmi eux, parce que vous avez cru au témoignage que nous vous avons donné. C’est pourquoi nous prions sans cesse pour vous. Voici ce que nous demandons à notre Dieu: qu’il vous fasse vivre en accord avec l’appel que vous avez reçu de lui. Que par sa puissance, il vous aide à faire tout le bien que vous souhaitez, qu’il rende votre foi active! De cette façon, grâce à vous, le nom de notre Seigneur Jésus recevra de la gloire, et lui aussi vous donnera de la gloire. Tout cela est un don de notre Dieu et du Seigneur Jésus-Christ. Frères et sœurs, notre Seigneur Jésus-Christ va venir, et nous serons rassemblés auprès de lui. À ce sujet, voici ce que nous vous demandons: si quelqu’un vous dit que le jour du Seigneur est arrivé, n’allez pas perdre la tête trop vite, ne vous laissez pas effrayer. On peut vous donner cette nouvelle comme une parole qui vient de Dieu, ou bien comme une parole ou une lettre qui vient de nous. Ne laissez personne vous tromper par n’importe quel mensonge. En effet, ce jour n’arrivera pas avant la grande révolte contre Dieu. Le Mauvais, celui qui est condamné, doit d’abord se faire connaître. C’est l’Ennemi. Il s’opposera à tout ce qui est saint et à tout ce que les gens adorent. Il osera s’asseoir lui-même dans le temple de Dieu et il affirmera qu’il est Dieu. Quand j’étais encore avec vous, je vous en ai parlé, est-ce que vous l’avez oublié? Et maintenant, vous savez ce qui le retient. Ainsi, il se montrera seulement au moment prévu. La puissance mystérieuse du Mauvais est déjà en train d’agir. Quand ce qui le retient encore ne sera plus là, il n’agira plus en se cachant. Alors le Mauvais sera découvert, et le Seigneur Jésus le fera mourir par le souffle de sa bouche. Il le détruira en apparaissant avec puissance. Quand le Mauvais viendra avec la force de Satan, il fera toutes sortes d’actions puissantes, il fera des choses étonnantes et extraordinaires pour tromper les gens. Par toutes sortes d’actions mauvaises, il trompera les gens qui se perdent. Et ils se perdent parce qu’ils n’ont pas reçu et aimé la vérité qui pouvait les sauver. À cause de cela, Dieu leur envoie une force trompeuse qui les fait croire au mensonge. Alors, tous ceux qui n’ont pas cru à la vérité, mais qui ont pris plaisir à faire le mal, seront condamnés. Frères et sœurs très aimés du Seigneur, nous devons remercier Dieu à votre sujet en toute occasion. En effet, Dieu vous a choisis depuis le début pour vous sauver. Et vous êtes sauvés parce que le Saint-Esprit rend votre vie sainte, et parce que vous croyez à la vérité. Il vous a appelés à cela par la Bonne Nouvelle que nous vous avons annoncée, pour que vous participiez à la gloire de notre Seigneur Jésus-Christ. Alors, frères et sœurs, résistez et gardez solidement l’enseignement que nous vous avons donné, en paroles ou par lettre. Dieu notre Père nous a aimés et il nous a donné gratuitement un encouragement qui dure toujours et une espérance solide. Nous lui demandons, ainsi qu’à notre Seigneur Jésus-Christ lui-même, de remplir vos cœurs de courage. Qu’ils vous donnent la force de faire toujours le bien en actes et en paroles! Enfin, frères et sœurs, priez pour nous. Demandez que la parole du Seigneur se répande rapidement et qu’on l’honore partout, comme on le fait chez vous. Priez aussi pour que nous soyons libérés des gens mauvais et méchants. En effet, tout le monde ne croit pas en Dieu. Mais le Seigneur est fidèle, il vous rendra forts et il vous protégera contre le Mauvais. Le Seigneur nous donne confiance à votre sujet. Nous sommes sûrs d’une chose: vous suivez les conseils que nous vous donnons et vous continuerez à les suivre. Que le Seigneur dirige vos cœurs! Alors vous aimerez Dieu et vous serez patients comme le Christ. Frères et sœurs, nous vous donnons cet ordre, au nom du Seigneur Jésus-Christ: n’allez pas avec les chrétiens qui sont paresseux et qui ne suivent pas l’enseignement reçu de nous. Vous, vous savez bien comment faire pour suivre notre exemple. Chez vous, nous n’avons pas vécu comme des paresseux. Nous n’avons demandé à personne la nourriture que nous avons mangée. Mais nous avons travaillé durement et nous nous sommes fatigués nuit et jour, nous avons travaillé pour ne rien vous coûter. Bien sûr, nous avions le droit de recevoir votre aide, mais nous avons voulu être pour vous un exemple à imiter. En effet, quand nous étions chez vous, nous vous avons donné ce conseil: celui qui ne veut pas travailler, qu’il ne mange pas non plus! Pourtant, nous entendons dire ceci: parmi vous, certains sont paresseux, ils ne font rien, mais ils se mêlent des affaires des autres. À ces gens-là, nous donnons ce conseil, ou plutôt cet ordre, au nom du Seigneur Jésus-Christ: travaillez dans le calme pour gagner vous-mêmes votre nourriture. Et vous, frères et sœurs, continuez à faire le bien sans vous décourager. Si certains n’obéissent pas à ce que nous disons dans cette lettre, prenez cela au sérieux. N’allez plus avec eux pour qu’ils aient honte. Mais ne les traitez pas comme des ennemis, donnez-leur des conseils comme à des chrétiens. Que le Seigneur de la paix vous donne lui-même la paix, toujours et en toute occasion! Que le Seigneur soit avec vous tous! La salutation est de ma main à moi, Paul. Voilà comment je signe toutes mes lettres: c’est mon écriture. Que l’amour de notre Seigneur Jésus-Christ soit avec vous tous! Moi, Paul, je suis apôtre du Christ Jésus, parce que Dieu notre Sauveur et le Christ Jésus notre espérance m’en ont donné l’ordre. Timothée, c’est à toi que j’écris, toi qui es pour moi un vrai fils dans la foi. Que Dieu le Père et le Christ Jésus notre Seigneur te bénissent, qu’ils te montrent leur amour et te donnent la paix! Comme je te l’ai demandé en partant pour la Macédoine, reste à Éphèse. Là-bas, certains chrétiens enseignent des erreurs. Interdis-leur de faire cela. Qu’ils abandonnent les histoires fausses et les longues listes d’ancêtres! Cela soulève seulement des questions inutiles et ne sert pas le projet de Dieu, connu par la foi. L’ordre que je donne ici a pour but de faire grandir l’amour qui vient d’un cœur pur, d’une conscience bonne et d’une foi sincère. Certains ont quitté ce chemin, et ils se sont perdus dans des discussions qui ne mènent à rien. Au sujet de la loi de Moïse, ils veulent être des maîtres, mais ils ne savent pas ce qu’ils disent. Ils ne connaissent pas ce qu’ils affirment avec tant de force. Oui, nous le savons, la loi de Moïse est bonne, si on s’en sert comme il faut. Comprenons une chose: la loi n’est pas faite pour ceux qui sont fidèles à Dieu. Elle est faite pour ceux qui refusent d’obéir, pour les révoltés, pour les méchants et pour les pécheurs. La loi est pour ceux qui ne respectent pas Dieu ni les choses de Dieu, pour ceux qui tuent leur père ou leur mère, pour les assassins. La loi est pour les gens qui ont une vie immorale, pour les hommes qui couchent avec des jeunes gens, pour les marchands d’esclaves. La loi est aussi pour les menteurs et ceux qui font des serments faux. Elle est pour tous ceux qui agissent, d’une façon ou d’une autre, contre l’enseignement juste. Cet enseignement se trouve dans la Bonne Nouvelle qui fait connaître le Dieu plein de gloire. Dieu, qui veut notre bonheur, m’a confié cette Bonne Nouvelle. Je remercie le Christ Jésus notre Seigneur. Il m’a jugé digne de confiance en me prenant à son service et il m’a donné la force nécessaire. Pourtant, avant, je l’avais insulté, je l’avais fait souffrir, j’avais été violent. Mais Dieu a eu pitié de moi. J’agissais ainsi sans savoir ce que je faisais. En effet, je ne croyais pas au Christ. Mais la bonté de notre Seigneur pour moi a été immense: j’ai reçu la foi, et aussi l’amour qui vient du Christ Jésus. Voici une parole sûre, qui mérite d’être acceptée par tous: le Christ Jésus est venu dans le monde pour sauver les pécheurs. Et moi, je suis le premier des pécheurs. Mais Dieu a eu pitié de moi. Alors le Christ Jésus a pu montrer toute sa patience pour moi, le premier des pécheurs. C’est un exemple pour ceux qui croiront en lui et qui recevront la vie avec Dieu pour toujours. Que tout le monde honore Dieu et lui rende gloire pour toujours. Il est le Roi qui vit sans fin, qui ne meurt pas, que personne ne voit, le Dieu unique! Amen. Timothée, mon fils, voilà l’enseignement que je te confie. Il est en accord avec les paroles que des prophètes ont dites sur toi autrefois. Ces paroles te donneront du courage, et tu pourras mener le beau combat avec foi et avec une conscience bonne. Quelques-uns ont refusé d’écouter leur conscience et ainsi ils ont perdu la foi. Parmi eux, il y a Himéné et Alexandre. Je les ai livrés à Satan. Ainsi, ils apprendront à ne plus insulter Dieu. Avant tout, je recommande ceci: il faut faire des demandes à Dieu, le prier, le supplier et le remercier pour tous les êtres humains. Il faut prier pour ceux qui nous gouvernent et pour toutes les autorités. Alors nous pourrons mener une vie calme et tranquille en étant fidèles à Dieu et en nous conduisant bien. Voilà ce qui est beau et ce qui plaît à Dieu notre Sauveur. Il veut que tous soient sauvés et arrivent à connaître la vérité. En effet, il y a un seul Dieu. Il y a aussi un seul intermédiaire entre Dieu et les êtres humains: c’est un être humain, le Christ Jésus, qui a donné sa vie pour libérer tous les humains. C’est là le témoignage que le Christ a donné au moment fixé par Dieu. Et c’est à cause de ce témoignage que Dieu a fait de moi un messager et un apôtre. Il m’a chargé d’enseigner aux non-Juifs ce qu’il faut croire et ce qui est vrai. Je dis la vérité, je ne mens pas. Je veux donc que les hommes prient partout, en levant les mains vers le ciel. Ils doivent le faire avec un cœur pur, en abandonnant toute colère et toute dispute. Je veux aussi que les femmes s’habillent correctement. Elles doivent avoir une tenue digne et simple, sans coiffure compliquée. Elles ne doivent pas porter de bijoux en or, ni de perles ou d’habits trop chers. Mais elles doivent montrer leur beauté par leurs bonnes actions. Cela convient à des femmes qui affirment leur amour pour Dieu. Pendant l’enseignement, les femmes doivent rester tranquilles en écoutant avec respect. Je ne leur permets pas d’enseigner ni de dire aux hommes ce qu’ils doivent faire. Elles doivent donc garder le silence. En effet, Dieu a d’abord fait Adam, ensuite il a fait Ève. Et ce n’est pas Adam qui s’est laissé tromper, c’est la femme: elle s’est laissée tromper, puis elle a désobéi à Dieu. Pourtant, elle sera sauvée en ayant des enfants, mais à une condition: elle doit garder fidèlement la foi et l’amour et mener une vie simple qui plaît à Dieu. Voici une parole sûre: si quelqu’un veut être un des principaux responsables de l’Église, il désire une belle fonction. Alors il faut que ce responsable soit sans défaut. Il doit s’être marié une seule fois, être sobre, raisonnable et correct. Il doit bien recevoir les gens qui viennent chez lui. Il faut qu’il soit capable d’enseigner. Il ne doit pas être buveur ni violent, mais doux et calme. Qu’il n’aime pas l’argent! Il doit bien diriger sa famille et avoir des enfants qui obéissent avec respect. Si quelqu’un ne sait pas diriger sa famille, comment peut-il s’occuper de l’Église de Dieu? Le responsable ne doit pas être un nouveau chrétien, sinon l’orgueil peut le rendre aveugle. Et il risque d’être condamné comme l’esprit du mal. Il faut aussi que les non-chrétiens pensent du bien de ce responsable. Alors personne ne dira de mal de lui, et il ne tombera pas dans les pièges de l’esprit du mal. Il faut aussi que les diacres soient des hommes respectables et sincères. Ils ne doivent pas boire trop de vin, ni chercher à gagner de l’argent de façon malhonnête. Il faut qu’ils gardent la vérité de la foi avec une conscience pure. On doit d’abord les examiner. Ensuite, si on n’a rien à leur reprocher, ils pourront servir comme diacres. Les femmes qui sont diacres doivent aussi être respectables. Elles ne doivent pas dire du mal des autres, elles doivent être sobres et dignes de confiance en toutes choses. Les diacres doivent s’être mariés une seule fois. Il faut qu’ils dirigent bien leurs enfants et leur famille. Oui, ceux qui font bien leur travail de diacre seront honorés. Ils auront beaucoup d’assurance, parce qu’ils croient au Christ Jésus. Je t’écris tout cela en espérant aller te voir bientôt. Mais si je n’arrive pas tout de suite, tu sauras par cette lettre comment te conduire dans la famille de Dieu. Cette famille, c’est l’Église du Dieu vivant, qui soutient et protège la vérité. Oui, c’est sûr, elle est grande, la connaissance mystérieuse que la foi nous donne: Le Christ s’est montré en devenant un homme, et il était juste, l’Esprit Saint l’a prouvé. Il a été vu par les anges et on l’a fait connaître chez tous les peuples. Sur la terre, on a cru en lui, et dans le ciel, il a reçu la gloire de Dieu. L’Esprit Saint le dit clairement: dans les derniers temps, certains abandonneront la foi. Ils suivront les idées fausses, et les enseignements qui viennent des esprits mauvais. Des gens faux et menteurs les tromperont par leurs paroles. Ces gens-là ont une conscience marquée par l’erreur comme au fer rouge. Ils interdiront le mariage, ils interdiront aussi de manger certains aliments. Pourtant, c’est Dieu qui a créé ces aliments. Les croyants qui connaissent la vérité peuvent donc les manger en lui disant merci. Oui, tout ce que Dieu a créé est bon. Rien n’est à rejeter, mais il faut tout prendre en remerciant Dieu. En effet, la parole de Dieu et la prière font que ces choses deviennent agréables à Dieu. Enseigne tout cela aux frères et sœurs chrétiens. Alors tu seras un bon serviteur du Christ Jésus, tu montreras que tu es nourri des paroles de la foi et de l’enseignement juste. Cet enseignement, tu l’as suivi fidèlement. Mais rejette les histoires fausses et contraires à la foi. Entraîne-toi plutôt à rester fidèle à Dieu. L’entraînement du corps est utile, mais à peu de chose. Au contraire, la fidélité à Dieu est utile à tout. En effet, à celui qui est fidèle à Dieu, la vie est promise pour maintenant et pour plus tard. C’est là une parole sûre, qui mérite d’être reçue par tous. Oui, nous travaillons durement et nous combattons, parce que nous avons mis notre espérance dans le Dieu vivant. Il est le Sauveur de tous, surtout de ceux qui croient. Voilà ce que tu dois commander et enseigner. Personne ne doit te mépriser parce que tu es jeune. Mais toi, montre l’exemple aux croyants, par tes paroles, ta vie, ton amour, ta foi, ta pureté. En attendant ma venue, applique-toi à lire les Livres Saints aux chrétiens, à les encourager, à les enseigner. N’oublie pas le don de l’Esprit Saint qui est en toi. Tu l’as reçu quand les prophètes ont parlé et quand le groupe des anciens a posé les mains sur ta tête. Fais tout cela avec grand soin, donne-toi à ce travail entièrement, alors tous verront tes progrès. Fais attention à ta façon de vivre et à ton enseignement. Reste fidèle dans tout cela. Oui, si tu agis ainsi, tu te sauveras toi-même, ainsi que ceux qui t’écoutent. Ne parle pas durement à un homme âgé. Mais donne-lui des conseils comme s’il était ton père. Conseille les jeunes gens comme des frères, les femmes âgées comme des mères. Conseille aussi les jeunes femmes comme des sœurs, en toute pureté. Prends soin des veuves, de celles qui sont vraiment seules. Mais si une veuve a des enfants ou des petits-enfants, il faut qu’ils apprennent ceci: c’est d’abord eux qui doivent s’occuper de leur famille. De cette façon, ils rendront à leurs parents et à leurs grands-parents ce qu’ils ont reçu d’eux. Voilà ce qui plaît à Dieu. La veuve qui n’a personne pour s’occuper d’elle, et qui reste complètement seule, a mis sa confiance en Dieu. Jour et nuit, elle prie et supplie Dieu sans cesse. Mais la veuve qui cherche seulement son plaisir, elle est déjà morte, même si elle paraît vivante. Voilà aussi ce que tu dois rappeler aux veuves, pour qu’on n’ait rien à leur reprocher. Si quelqu’un ne s’occupe pas de sa famille, surtout de ses parents les plus proches, il a rejeté la foi, il est plus mauvais qu’un incroyant. Au groupe des veuves, inscris seulement une femme qui a au moins 60 ans. Elle doit s’être mariée une seule fois. Il faut qu’on la connaisse pour tout ce qu’elle a fait de bien: elle a élevé ses enfants, elle a bien reçu ceux qui venaient chez elle, elle a lavé les pieds des chrétiens, elle a aidé les malheureux, elle a fait toutes sortes de bonnes actions. Mais n’inscris pas les veuves qui sont jeunes. En effet, quand leurs désirs les éloignent du Christ, elles veulent se remarier. Alors elles sont coupables, parce qu’elles ne sont pas fidèles à la promesse qu’elles ont faite au Christ. Comme elles n’ont rien à faire, elles prennent l’habitude d’aller de maison en maison. Non seulement elles ne font rien, mais encore elles bavardent. Elles s’occupent de ce qui ne les regarde pas, elles disent n’importe quoi. Je veux donc que les jeunes veuves se remarient, qu’elles aient des enfants, qu’elles dirigent leur maison. Alors, elles ne donneront pas à nos ennemis l’occasion de dire du mal de nous. En effet, il y a déjà quelques veuves qui se sont perdues en suivant Satan. Quand une femme croyante a des veuves dans sa famille, elle doit les aider. Ainsi, l’Église n’aura pas à s’en charger et elle pourra aider les veuves qui sont vraiment seules. Quand les anciens dirigent bien l’Église, ils méritent de recevoir un salaire double. Ils le méritent surtout quand ils travaillent durement au service de la Parole et pour enseigner. En effet, les Livres Saints le disent: « Quand le bœuf travaille pendant la récolte, ne l’empêche pas de manger les épis. » Et encore: « L’ouvrier doit recevoir un salaire. » Il faut deux ou trois témoins pour accuser un ancien. Sinon, n’accepte pas qu’on l’accuse. Fais des reproches devant tout le monde à ceux qui commettent des péchés. Alors les autres aussi auront peur de mal faire. Voici ce que je te demande avec force devant Dieu, devant le Christ Jésus, et devant les anges de Dieu: respecte tout cela sans être injuste, sans faire de différence entre les gens. Ne te presse pas de poser les mains sur la tête de quelqu’un. Ne participe pas aux péchés des autres. Toi-même, garde-toi pur. Ne bois pas seulement de l’eau. Prends un peu de vin à cause de ton estomac, puisque tu es souvent malade. On s’aperçoit tout de suite des péchés de certaines personnes avant même de les juger. Au contraire, chez d’autres, on s’en aperçoit seulement plus tard. Les bonnes actions, elles aussi, se voient tout de suite. Même celles qu’on ne voit pas tout de suite ne peuvent pas rester cachées. Tous ceux qui sont esclaves doivent penser ceci: leurs maîtres sont dignes d’un grand respect. Alors on ne se moquera pas du nom de Dieu ni de notre enseignement. Les esclaves qui ont des maîtres croyants sont leurs frères. Mais ce n’est pas une raison pour que ces esclaves leur manquent de respect. Au contraire, ils doivent les servir encore mieux. En effet, ces maîtres qui profitent de leurs services sont des croyants aimés de Dieu. Voilà ce que tu dois enseigner et recommander. Il y a des gens qui enseignent des erreurs. Ils ne suivent pas les vraies paroles de notre Seigneur Jésus-Christ, ni l’enseignement qui va avec notre foi. Ce sont des gens que l’orgueil rend aveugles. Ce sont des ignorants, des malades qui discutent et se battent sur des mots. Cela provoque des jalousies, des disputes, des insultes, des soupçons méchants, des discussions sans fin entre personnes qui ont l’intelligence tordue. Ils ne voient plus la vérité. Ils pensent que la foi en Dieu est un moyen pour devenir riches. C’est vrai, la foi en Dieu est une grande richesse, à une condition: il faut se contenter de ce qu’on a. Nous n’avons rien apporté sur cette terre, et nous ne pouvons rien emporter non plus. Alors, si nous avons de quoi manger et nous habiller, cela doit nous suffire. Mais ceux qui veulent devenir riches tombent dans la tentation. De nombreux désirs stupides et dangereux les prennent au piège. Ils conduisent les gens vers la mort et les détruisent. Oui, la racine de tous les malheurs, c’est l’amour de l’argent. Plusieurs l’ont trop cherché, c’est pourquoi ils se sont perdus loin de la foi. Ils ont beaucoup souffert, et c’est leur faute. Mais toi, homme de Dieu, évite ces choses-là. Cherche à être juste, sois fidèle à Dieu. Vis avec foi, amour, patience et douceur. Combats le beau combat au service de la foi, afin de vivre avec Dieu pour toujours. C’est pour cette vie qu’il t’a appelé. Tu as reconnu cela le jour où tu as affirmé clairement ta foi devant beaucoup de témoins. Et maintenant, je te donne un ordre en présence de Dieu, qui donne la vie à toutes choses. Je le fais aussi en présence du Christ Jésus qui a rendu un beau témoignage devant Ponce Pilate. Garde le commandement que tu as reçu, en restant sans tache et sans défaut, jusqu’au jour où notre Seigneur Jésus-Christ paraîtra. C’est Dieu qui fera paraître le Christ au moment qu’il a fixé. Il est la source du bonheur et le seul maître de tout, le Roi des rois et le Seigneur des seigneurs. Il est le seul qui ne meurt pas. Il habite une lumière que nous ne pouvons pas atteindre. Personne ne l’a vu, personne ne peut le voir. À lui honneur et puissance pour toujours! Amen. Recommande aux riches de ce monde de ne pas être orgueilleux. Qu’ils ne mettent pas leur confiance dans une richesse qui ne dure pas, mais qu’ils la mettent en Dieu. C’est lui qui nous donne toutes choses généreusement pour que nous en profitions. Dis-leur de faire le bien, d’être riches en actions bonnes. Qu’ils donnent de bon cœur et partagent avec les autres. Ainsi ils mettront en réserve pour l’avenir un trésor beau et solide et ils pourront posséder la vraie vie. Timothée, garde fidèlement ce que Dieu t’a confié. Évite les discours creux et contraires à la foi, les critiques présentées par une fausse connaissance. Certains ont cru posséder cette connaissance et ils se sont éloignés de la foi. Que l’amour de Dieu soit avec vous! Moi, Paul, je suis apôtre du Christ Jésus, parce que Dieu l’a voulu. Je suis chargé d’annoncer la vie promise que le Christ Jésus nous donne. Timothée, mon fils très aimé, c’est à toi que j’écris. Que Dieu le Père et le Christ Jésus notre Seigneur te bénissent. Qu’ils te montrent leur amour et te donnent la paix! Nuit et jour, quand je prie, je dis toujours ton nom. Et je remercie Dieu, que je sers avec une conscience pure, comme mes ancêtres l’ont fait. En me rappelant tes larmes, j’ai très envie de te voir pour être rempli de joie. Je me souviens de la foi sincère qui est en toi. C’était déjà celle de ta grand-mère Loïs et de ta mère Eunice, et cette foi est en toi aussi, j’en suis sûr. C’est pourquoi je te rappelle ceci: garde bien vivant le don de Dieu, que tu as reçu quand j’ai posé les mains sur ta tête. En effet, l’Esprit Saint que Dieu nous a donné ne nous rend pas timides. Au contraire, cet Esprit nous remplit de force, d’amour et de maîtrise de soi. N’aie donc pas honte de rendre témoignage à notre Seigneur, et n’aie pas honte de moi qui suis en prison pour lui. Mais souffre avec moi pour la Bonne Nouvelle avec la puissance de Dieu. Dieu nous a sauvés et il nous a appelés pour que nous soyons à lui. Il n’a pas fait cela à cause de nos actes, mais parce qu’il l’a décidé. C’est un don gratuit qu’il nous a fait dans le Christ Jésus, avant que le monde existe. Maintenant, ce don est devenu visible quand notre Sauveur, le Christ Jésus, est apparu. C’est lui qui a enlevé son pouvoir à la mort et, par la Bonne Nouvelle, il a fait connaître la vie qui ne meurt pas. Dieu m’a chargé d’annoncer cette Bonne Nouvelle comme apôtre, et de l’enseigner. C’est pour cela que je souffre maintenant, mais je n’en ai pas honte. En effet, je sais en qui j’ai mis ma confiance. Et, j’en suis sûr, Dieu est assez puissant pour protéger jusqu’au dernier jour ce qu’il m’a confié. Prends comme modèle les paroles vraies que tu as reçues de moi. Tu les as reçues avec la foi et l’amour que le Christ Jésus nous donne. On t’a confié un beau trésor. Garde-le avec l’aide de l’Esprit Saint qui habite en nous. Tu le sais, tous ceux de la province d’Asie m’ont abandonné, entre autres Phygèle et Hermogène. Que le Seigneur montre sa bonté à la famille d’Onésiphore. En effet, il m’a souvent encouragé et il n’a pas eu honte de moi, qui suis en prison. Au contraire, dès son arrivée à Rome, il m’a cherché partout et il m’a trouvé. Que le Seigneur Jésus lui donne de recevoir la bonté de Dieu le jour du jugement! Oui, tu sais très bien tous les services qu’il m’a rendus à Éphèse. Toi, mon fils, cherche à devenir toujours plus fort grâce à l’amour du Christ Jésus. Ce que tu m’as entendu enseigner devant de nombreux témoins, confie-le à des gens sûrs. Ils doivent être capables eux-mêmes de l’enseigner aussi à d’autres. Prends ta part de souffrance, comme un bon soldat du Christ Jésus. Un soldat qui sert dans l’armée et qui veut plaire à son chef ne s’occupe pas des affaires de la vie civile. Un sportif ne peut gagner le prix que s’il joue selon les règles. Les fruits de la récolte sont d’abord pour le cultivateur qui a beaucoup travaillé. Réfléchis à ce que je dis, et le Seigneur te fera tout comprendre. Souviens-toi de Jésus-Christ: il s’est réveillé de la mort, il est né dans la famille de David, son ancêtre, selon la Bonne Nouvelle que j’annonce. À cause de cette Bonne Nouvelle, je souffre et je suis même attaché avec des chaînes comme un bandit. Mais la parole de Dieu n’est pas enchaînée. C’est pourquoi je supporte tout pour ceux que Dieu a choisis. Alors, eux aussi seront sauvés par le Christ Jésus, et ainsi ils auront la gloire qui dure toujours. Voici une parole sûre: si nous sommes morts avec le Christ, avec lui nous vivrons. Si nous résistons, avec lui, nous serons rois. Si nous le rejetons, lui aussi nous rejettera. Si nous ne sommes pas fidèles, lui, il reste fidèle. En effet, il ne peut pas faire le contraire de ce qu’il dit. Rappelle cela à tous. Devant Dieu, demande-leur avec force de ne pas se battre sur les mots. Cela ne sert à rien, sauf à démolir ceux qui écoutent. Tâche de te présenter à Dieu comme un homme solide, un ouvrier qui peut être content de son travail et qui annonce correctement la vraie Parole de Dieu. Évite les discours creux et contraires à la foi. Oui, ceux qui les font s’éloigneront de Dieu de plus en plus. Leurs discours seront comme une plaie infectée qui s’élargit. Parmi ces gens-là, il y a Himéné et Philète. Ils se sont éloignés de la vérité. Ils disent que Dieu nous a déjà relevés de la mort et ainsi, ils renversent la foi de certains. Pourtant, les solides fondations que Dieu a posées résistent. Voici les paroles qui sont écrites sur elles: « Le Seigneur connaît ceux qui sont à lui. » Et encore: « Celui qui dit: J’appartiens au Seigneur, doit s’éloigner du mal. » Dans une belle maison, il n’y a pas seulement des plats en or et en argent, il y a aussi des plats en bois et en terre. Les uns servent les jours de fête, les autres servent tous les jours. Celui qui se débarrasse de ces enseignements faux, il ressemble à un plat qu’on utilise les jours de fête. On le gardera pour le Seigneur. Il sera utile à son maître et il servira pour faire tout ce qui est bien. Fuis les désirs mauvais de la jeunesse. Cherche la justice, la foi, l’amour, la paix avec ceux qui prient le Seigneur d’un cœur pur. Mais rejette les discussions inutiles et stupides. Tu le sais, elles provoquent des disputes. Et un serviteur du Seigneur ne doit pas se disputer. Il doit être aimable avec tous, capable d’enseigner et de supporter les critiques. Il doit répondre avec douceur à ceux qui sont contre lui. En effet, Dieu leur donnera peut-être l’occasion de changer leur façon de penser pour connaître la vérité. Ils sortiront des pièges de l’esprit du mal, qui les retenait prisonniers. Ils ne feront plus sa volonté et ainsi, ils pourront de nouveau penser correctement. Tu dois le savoir: dans les derniers jours, il y aura des moments difficiles. Les gens seront égoïstes, amis de l’argent. Ils se vanteront, ils seront orgueilleux, ils insulteront Dieu. Ils désobéiront à leurs parents, ils ne seront plus capables de dire merci. Ils ne respecteront plus les choses de Dieu. Ils seront durs, sans pitié, ils diront du mal des autres. Ils mèneront une vie de désordre, ils seront cruels, ennemis du bien. Ils trahiront les autres, ils seront violents. L’orgueil les rendra aveugles. Ils aimeront le plaisir au lieu d’aimer Dieu. Ils feront semblant d’être fidèles à Dieu, mais en réalité, ils rejetteront la puissance de la foi. Tourne le dos à ces gens-là. Certains d’entre eux ont l’habitude d’aller dans les maisons. Et ils prennent dans leurs pièges des femmes faibles, chargées de péchés, qui n’ont pas une foi solide. Ces femmes sont entraînées par toutes sortes de désirs. Elles sont toujours en train d’apprendre, mais elles ne peuvent jamais arriver à connaître la vérité. Autrefois, Jannès et Jambrès étaient contre Moïse. De même, ces gens-là sont contre la vérité. Ce sont des hommes qui ont l’intelligence tordue, et leur foi ne vaut rien. Mais ils n’iront pas très loin. En effet, tous verront leurs erreurs, comme autrefois on a vu les erreurs de Jannès et de Jambrès. Mais toi, tu m’as suivi en tout: tu as écouté mon enseignement, tu as imité ma conduite, tu as connu mes projets, ma foi, ma patience, mon amour, ma fidélité. Tu sais les dures attaques et les souffrances que j’ai connues à Antioche de Pisidie, à Iconium, à Lystre. Oui, j’ai beaucoup souffert. Pourtant, le Seigneur m’a délivré de tout cela. D’ailleurs, tous ceux qui veulent vivre fidèlement en étant unis au Christ Jésus, on les fera souffrir. Mais les gens mauvais et les charlatans iront toujours plus loin dans le mal. Ils tromperont les autres, et on les trompera à leur tour. Toi, garde solidement ce que tu as appris et ce que tu as accepté comme quelque chose de sûr. Tu sais quels maîtres t’ont appris cela. Oui, tu connais les Livres Saints depuis ton enfance, ils sont capables de te donner la sagesse. Cette sagesse conduit au salut quand on croit en Jésus-Christ. Tous les Livres Saints ont été écrits avec l’aide de Dieu. Ils sont utiles pour enseigner la vérité, pour persuader, pour corriger les erreurs, pour former à une vie juste. Grâce aux Livres Saints, l’homme de Dieu sera parfaitement préparé et formé pour faire tout ce qui est bien. Voici ce que je te demande avec force, devant Dieu et devant le Christ Jésus qui viendra juger les vivants et les morts et qui va paraître comme roi: annonce la parole de Dieu, insiste toujours, même si ce n’est pas le bon moment. Corrige les erreurs, fais des reproches et encourage avec beaucoup de patience, en cherchant toujours à enseigner. En effet, un moment viendra où certains ne voudront plus écouter l’enseignement juste. Mais ils suivront plutôt leurs désirs. Ils feront appel à une foule de maîtres qui leur diront ce qu’ils ont envie d’entendre. Ils fermeront leurs oreilles à la vérité et ils les ouvriront pour écouter des histoires fausses. Mais toi, sois raisonnable en toutes choses. Supporte la souffrance, travaille à annoncer la Bonne Nouvelle, sois un parfait serviteur de Dieu. Pour moi, voici le moment où ma vie va être offerte à Dieu comme un sacrifice. Je vais bientôt mourir. J’ai combattu le beau combat, j’ai fini ma course, j’ai gardé la foi. Et maintenant, le prix de la victoire m’attend. C’est la juste récompense que le Seigneur, le juste juge, va me donner le jour du jugement. Il me la donnera à moi, mais il la donnera aussi à tous ceux qui attendent avec amour le moment où il paraîtra. Tâche de venir me rejoindre très vite. En effet, Démas m’a abandonné, parce qu’il aime trop les choses de cette terre. Il est parti à Thessalonique. Crécens est parti en Galatie, et Tite en Dalmatie. Seul Luc est avec moi. Prends Marc et amène-le avec toi, il m’est très utile pour le service de Dieu. J’ai envoyé Tychique à Éphèse. Quand tu viendras, apporte le vêtement que j’ai laissé à Troas chez Carpos. Apporte aussi les livres, surtout les parchemins. Alexandre le forgeron m’a fait beaucoup de mal. Le Seigneur lui donnera ce que ses actes méritent. Méfie-toi de lui, toi aussi! En effet, il s’est opposé durement à ce que nous avons dit. La première fois que je me suis défendu au tribunal, personne ne m’a aidé, tous m’ont abandonné. Que Dieu ne les punisse pas! Mais le Seigneur, lui, était auprès de moi, il m’a donné sa force. Alors j’ai pu annoncer jusqu’au bout la Bonne Nouvelle. Tous ceux qui ne sont pas juifs l’ont entendue, et j’ai été délivré de la gueule du lion. Le Seigneur me délivrera de tout mal, il me sauvera en me faisant entrer au ciel, dans son Royaume. Rendons gloire au Seigneur pour toujours! Amen. Salue Priscille et Aquilas, et aussi la famille d’Onésiphore. Éraste est resté à Corinthe. J’ai laissé Trophime à Milet parce qu’il était malade. Tâche de venir avant la mauvaise saison. Eubule, Pudens, Linus, Claudia, ainsi que tous les frères et sœurs chrétiens te saluent. Que le Seigneur soit avec toi! Qu’il vous bénisse tous! Moi, Paul, je suis serviteur de Dieu et apôtre de Jésus-Christ. Dieu m’a chargé d’amener à la foi ceux qu’il a choisis. Il m’a chargé de leur faire connaître la vérité, pour qu’ils vivent en étant fidèles à Dieu. Ainsi ils peuvent espérer la vie avec Dieu pour toujours. Dieu, qui ne ment pas, nous a promis cette vie depuis toujours. Au moment qu’il a fixé, Dieu notre Sauveur a communiqué sa Parole à travers le message qu’il m’a confié et qu’il m’a commandé d’annoncer. Tite, c’est à toi que j’écris. Tu es pour moi un vrai fils dans la foi qui nous unit. Que Dieu le Père et le Christ Jésus notre Sauveur te bénissent et te donnent la paix! Je t’ai laissé dans l’île de Crète pour que tu finisses de tout organiser. Dans chaque ville, tu dois nommer des anciens, comme je te l’ai commandé. Un ancien doit mener une vie sans faute. Il doit s’être marié une seule fois. Ses enfants doivent être chrétiens, et on ne doit pas pouvoir les accuser de se conduire mal ou de désobéir. Le principal responsable de l’Église est chargé des affaires de Dieu, il doit donc mener une vie sans faute. Qu’il ne soit pas orgueilleux, ni coléreux, ni buveur, ni violent. Qu’il ne cherche pas à gagner de l’argent de façon malhonnête. Il doit bien recevoir les gens qui viennent chez lui et aimer ce qui est bien. Il doit être raisonnable, juste, saint, maître de lui. Il doit être solidement attaché à la parole qui mérite d’être crue, qui est en accord avec ce qui est enseigné. Alors, il sera capable d’encourager les autres en leur donnant un enseignement juste. Il pourra montrer l’erreur de ceux qui sont contre son enseignement. Oui, il y a beaucoup de gens qui n’obéissent à personne, surtout parmi les Juifs devenus chrétiens. Ils trompent les gens avec leurs paroles qui ne veulent rien dire. Il faut leur fermer la bouche. En effet, ils bouleversent des familles entières. Ils enseignent ce qu’il ne faut pas, pour gagner de l’argent de façon malhonnête. C’est un Crétois lui-même, un de leurs sages, qui a dit: « Les Crétois ont toujours été des menteurs, des bêtes méchantes, des paresseux qui ne pensent qu’à leur ventre! » Et ce qu’il affirme est vrai. C’est pourquoi, fais-leur des reproches sévères, pour qu’ils croient de façon juste. Ils ne doivent pas faire attention aux histoires juives qui sont fausses. Ils ne doivent pas obéir aux commandements de gens qui tournent le dos à la vérité. Tout est pur pour ceux qui sont purs. Mais pour ceux qui sont impurs et qui refusent de croire, rien n’est pur. Leur intelligence et leur conscience sont abîmées. Ils affirment qu’ils connaissent Dieu, mais ce qu’ils font prouve le contraire. Ils font horreur, ils n’obéissent à personne et ils sont incapables de faire quelque chose de bien. Mais toi, dis ce qui est en accord avec l’enseignement juste. Demande aux hommes âgés d’être sobres, respectables, raisonnables, solides dans la foi, dans l’amour et la patience. De même, demande aux femmes âgées de mener une vie qui plaît à Dieu. Elles ne doivent pas dire du mal des autres, ni être esclaves de la boisson. Qu’elles enseignent ce qui est bien. Qu’elles apprennent donc aux jeunes femmes à aimer leur mari et leurs enfants, à être des personnes raisonnables et pures. Elles doivent s’occuper de leur maison, être aimables, obéir à leur mari. Alors on ne pourra pas dire du mal de la parole de Dieu. Encourage aussi les jeunes gens à être raisonnables. Toi-même, donne en toutes choses l’exemple d’une bonne conduite: sois sincère et sérieux quand tu enseignes. Que tes paroles soient justes pour qu’on ne les critique pas. Ainsi, nos ennemis ne trouveront aucun mal à dire de nous et ils seront couverts de honte. Il faut que les esclaves obéissent à leurs maîtres en toutes choses. Ils doivent chercher à leur plaire en évitant de se disputer avec eux et de les voler. Qu’ils soient toujours parfaitement fidèles à leurs maîtres. Alors, en toutes choses, ils feront honneur à l’enseignement de Dieu notre Sauveur. Oui, Dieu a montré son amour qui sauve tous les êtres humains. Cet amour nous apprend à rejeter ce qui est mauvais et les désirs de ce monde. Ainsi, nous pourrons mener sur cette terre une vie raisonnable, juste et fidèle à Dieu, en attendant le merveilleux jour que nous espérons. Ce jour-là, notre grand Dieu et Sauveur Jésus-Christ paraîtra dans sa gloire. Il a donné sa vie pour nous, afin de nous libérer de tout mal. Il a voulu faire de nous un peuple pur, un peuple qui soit à lui, toujours prêt à faire le bien. Voilà ce que tu dois dire avec toute ton autorité, pour encourager ou pour faire des reproches. Ne laisse personne te mépriser. Rappelle à tous qu’ils doivent être soumis aux chefs et aux autorités. Il faut qu’ils leur obéissent et soient prêts à faire tout ce qui est bien. Qu’ils n’insultent personne et qu’ils évitent les disputes. Qu’ils soient bons et montrent sans cesse de la douceur envers tous. Autrefois, nous ne comprenions rien, nous non plus. Nous refusions d’obéir à Dieu, nous étions dans l’erreur, esclaves de toutes sortes de désirs et de plaisirs. Nous menions une vie mauvaise, nous étions jaloux. On nous détestait, et nous nous détestions les uns les autres. Mais Dieu notre Sauveur a montré sa bonté et son amour pour les êtres humains. Et il nous a sauvés, non pas à cause des actions justes que nous avons pu faire, mais parce qu’il a eu pitié de nous. Il nous a sauvés par le bain de la nouvelle naissance et par l’Esprit Saint qui nous donne une vie nouvelle. Cet Esprit Saint, Dieu l’a répandu généreusement sur nous, par Jésus-Christ notre Sauveur. Ainsi, puisque Dieu, dans son amour, nous rend justes, nous pourrons recevoir sa vie pour toujours, comme nous l’espérons. Voilà une parole sûre, et je veux que tu insistes beaucoup là-dessus. Alors tous ceux qui croient en Dieu s’appliqueront à faire le bien parfaitement. Ceci est bon et utile à tous. Mais évite les recherches qui n’ont pas de sens: les listes des ancêtres, les disputes et les discussions sur la loi de Moïse. Tout cela est inutile et ne vaut rien. Celui qui divise la communauté, donne-lui un avertissement puis un deuxième. Ensuite, écarte-le. Tu le sais, une personne de ce genre est sur un mauvais chemin. En continuant à pécher, elle se condamne elle-même. Je vais t’envoyer Artémas ou Tychique. Quand ils seront arrivés, tâche de venir me retrouver à Nicopolis. C’est là que j’ai décidé de passer la mauvaise saison. Occupe-toi bien du voyage de Zénas l’avocat et d’Apollos, pour qu’ils ne manquent de rien. Nos frères et sœurs chrétiens aussi doivent apprendre à faire le bien parfaitement. Ainsi, ils pourront répondre aux besoins urgents et ils serviront à quelque chose. Tous ceux qui sont avec moi te saluent. Salue nos amis qui ont la même foi que nous. Que Dieu vous bénisse tous! Moi, Paul, prisonnier du Christ Jésus, j’écris cette lettre avec Timothée, notre frère. Elle est pour toi, Philémon, notre ami qui travailles avec nous. Elle est aussi pour Appia, notre sœur, et pour Arkippe qui combat avec nous. Elle est encore pour la communauté qui se réunit dans ta maison. Que Dieu notre Père et le Seigneur Jésus-Christ vous bénissent et vous donnent la paix! Philémon, quand je prie, je dis toujours ton nom et je remercie mon Dieu à cause de toi. En effet, j’entends parler de ton amour pour tous les croyants et de ta foi envers le Seigneur Jésus. Je demande à Dieu que cette foi qui nous unit, toi et moi, donne de bons résultats. Fais donc connaître tout le bien que nous pouvons réaliser pour servir le Christ. Frère, j’ai été très heureux et consolé parce que ton amour a encouragé les chrétiens. J’ai quelque chose à te demander. Avec le Christ, j’ai toute liberté pour te dire ce que tu dois faire. Pourtant, j’aime mieux te présenter cette demande au nom de l’amour. Oui, moi, le vieux Paul, moi qui suis maintenant prisonnier du Christ Jésus, je te présente cette demande pour Onésime. Il est devenu mon fils, ici en prison. Autrefois, il ne t’a servi à rien, mais maintenant, il nous rend service, à toi comme à moi. Je le renvoie chez toi, lui qui est une partie de moi-même. J’aurais bien voulu le garder auprès de moi. Il m’aurait rendu service à ta place, dans la prison où je suis à cause de la Bonne Nouvelle. Mais je n’ai pas voulu faire quelque chose sans ton accord. Je ne veux pas t’obliger à cette bonne action, je préfère que tu la fasses librement. Onésime a peut-être été séparé de toi un moment seulement, mais tu vas le retrouver pour toujours. En effet, maintenant, il n’est plus seulement un esclave, il est beaucoup mieux qu’un esclave, c’est un frère très aimé. Moi, je l’aime beaucoup, mais toi, tu dois l’aimer encore plus, parce que c’est un être humain et parce qu’il est chrétien. C’est pourquoi, si tu penses que je suis ton ami, reçois-le comme si c’était moi. Et s’il t’a fait du tort ou s’il te doit quelque chose, mets cela sur mon compte. Moi, Paul, j’écris ces mots de ma main: c’est moi qui paierai. Je ne veux pas te rappeler que toi aussi, tu me dois quelque chose, et c’est ta vie! Alors, frère, rends-moi ce service à cause du Seigneur. Rassure-moi au nom du Christ! Je t’écris en étant sûr que tu feras ce que je demande, et je sais que tu feras encore plus. En même temps, prépare-moi un logement. En effet, je l’espère, à cause de vos prières, je serai bientôt avec vous de nouveau. Épafras vous salue, il est en prison avec moi à cause du Christ Jésus. Vous avez aussi le salut de Marc, Aristarque, Démas et Luc, qui travaillent avec moi. Que le Seigneur Jésus-Christ vous bénisse! Autrefois, Dieu a parlé aux ancêtres par les prophètes, et il leur a parlé souvent et de mille manières. Maintenant, en ces jours qui sont les derniers, Dieu nous a parlé par son Fils. C’est par ce Fils qu’il a créé le monde, et c’est lui que Dieu a choisi pour entrer en possession de toutes choses. Toute la gloire de Dieu brille sur lui. Ce Fils est vraiment ce que Dieu est, et sa parole puissante soutient le monde. Il a lavé les êtres humains de leurs péchés, puis il s’est assis dans les cieux à la droite du Dieu très puissant. Le Fils est bien plus important que les anges. En effet, Dieu lui a donné un nom plus grand que leur nom. Il n’a jamais dit à un ange: « Tu es mon Fils. Aujourd’hui, moi, je suis devenu ton Père. » Il n’a jamais dit non plus à un ange: « Moi, je serai un Père pour lui, et lui sera un Fils pour moi. » Mais quand Dieu a envoyé son Fils premier-né dans le monde, il a dit: « Tous les anges de Dieu doivent l’adorer. » Voici ce que Dieu a dit au sujet des anges: « J’utilise les anges comme j’utilise les vents, ils me servent comme le font les éclairs. » Mais Dieu a dit à son Fils: « Tu es Dieu, ton pouvoir royal durera toujours. Tu gouvernes ton peuple avec justice, tu aimes ce qui est juste, tu détestes le mal. C’est pourquoi Dieu, ton Dieu, t’a choisi pour lui en versant sur ta tête une huile de fête. Il t’a préféré aux autres rois. » Dieu a dit aussi: « Au commencement, c’est toi, Seigneur, qui as créé la terre, et tes mains ont formé le ciel. Tout cela disparaîtra, mais toi, tu es toujours là. Le ciel et la terre s’useront comme des habits, tu les plieras comme un vêtement, oui, ils seront changés comme des habits. Mais toi, tu restes toujours le même, et ta vie ne finit pas. » Dieu n’a jamais dit à un ange: « Viens t’asseoir à ma droite, je vais mettre tes ennemis sous tes pieds. » Est-ce que les anges ne sont pas tous des esprits qui servent Dieu? Dieu les envoie en mission: ils aident ceux qui doivent entrer en possession du salut. C’est pourquoi faisons davantage attention aux paroles que nous avons entendues, sinon, nous allons nous tromper de chemin. La parole que Dieu a donnée par l’intermédiaire des anges s’est montrée vraie. Certains ne l’ont pas respectée, ils ne lui ont pas obéi, et ils ont tous reçu ce qu’ils méritaient. Alors nous, comment éviterons-nous cela, si nous passons à côté d’un salut si grand? Ce salut, c’est le Seigneur qui a commencé à l’annoncer. Puis ceux qui ont entendu parler de ce salut l’ont confirmé pour nous. Dieu lui-même a montré que leurs paroles étaient vraies par des signes étonnants, des faits extraordinaires et toutes sortes d’actions puissantes, et Dieu a aussi montré cela en distribuant les dons de l’Esprit Saint comme il l’a voulu. Nous parlons du monde qui doit venir. Ce n’est pas aux anges que Dieu a donné le pouvoir sur ce monde. En effet, il y a cette parole: « Qu’est-ce que l’homme, ô Dieu, pour que tu penses à lui? Qu’est-ce qu’un être humain pour que tu prennes soin de lui? Tu as placé les êtres humains en dessous des anges pendant quelque temps, tu les as couverts de gloire et d’honneur, tu as tout mis à leurs pieds, sous leur autorité. » Dieu a donné aux êtres humains le pouvoir sur toutes choses. Il n’a donc rien laissé en dehors de leur pouvoir. Pourtant aujourd’hui, nous le voyons bien, les humains n’ont pas encore pouvoir sur tout. Mais qu’est-ce que nous voyons aussi? Jésus a été pendant quelque temps en dessous des anges, mais maintenant, il est couvert de gloire et d’honneur. Pourquoi? Parce qu’il a souffert et parce qu’il est mort. Et grâce à la bonté de Dieu, Jésus est mort pour tous les êtres humains. C’est Dieu qui a fait le monde, et le monde existe pour lui. Or, il a voulu qu’un grand nombre de ses enfants participent à sa gloire. Puisque c’est Jésus qui les sauve, il fallait que Dieu le rende parfait au moyen de la souffrance. Jésus purifie les humains de leurs péchés. Eh bien, celui qui rend pur et ceux qui sont devenus purs ont tous le même Père. C’est pourquoi il n’a pas honte de les appeler ses frères et ses sœurs. En effet, Jésus dit à Dieu: « J’annoncerai ton nom à mes frères et à mes sœurs. Au milieu de l’assemblée, je chanterai ta louange. » Jésus dit aussi: « Moi, j’aurai entièrement confiance en Dieu. » Et encore: « Me voici, moi et les enfants que Dieu m’a donnés. » Ces enfants-là ont quelque chose en commun: ce sont des êtres humains. L’esprit du mal avait le pouvoir de les faire mourir. À cause de cela, Jésus, lui aussi, est devenu un être humain, pour enlever sa force à l’esprit du mal en mourant lui-même. Les gens étaient comme des esclaves pendant toute leur vie, parce qu’ils avaient peur de la mort. En mourant, Jésus les a libérés. En effet, il ne vient pas aider les anges, mais il vient aider ceux qui sont de la famille d’Abraham. C’est pourquoi il devait ressembler entièrement à ses frères et à ses sœurs. Ainsi, il est devenu un grand-prêtre plein de bonté et fidèle dans le service de Dieu, pour obtenir le pardon des péchés du peuple. Oui, Jésus a souffert lui-même et il a été tenté. Il peut donc aider ceux qui sont tentés. Frères et sœurs chrétiens, vous qui avez reçu l’appel de Dieu, regardez Jésus. Dieu l’a envoyé pour être notre grand-prêtre, et c’est par lui que nous croyons. Autrefois, Moïse a été fidèle dans toute la maison de Dieu. De même, comme Moïse, Jésus a été fidèle à Dieu, qui a fait de lui un grand-prêtre. Mais Jésus reçoit plus de gloire que Moïse. En effet, celui qui construit une maison est plus honoré que la maison. Chaque maison est construite par quelqu’un, et celui qui construit tout, c’est Dieu. Autrefois, Moïse a été fidèle dans toute la maison de Dieu. Il était un serviteur et il devait être témoin de ce que Dieu allait dire. Mais maintenant, le Christ est fidèle comme Fils, placé à la tête de la maison de Dieu. Sa maison, c’est nous, à une condition: nous devons garder confiance et être fiers de ce que nous espérons. C’est pourquoi, comme l’Esprit Saint le dit: « Aujourd’hui, si vous entendez la voix de Dieu, ne fermez pas votre cœur, comme autrefois quand vous vous êtes révoltés contre lui. À ce moment-là, dans le désert, vous l’avez provoqué. » Et Dieu a dit: « Dans ce désert, vos ancêtres m’ont provoqué pour voir ce que j’allais faire. Pourtant, ils avaient vu ce que j’avais fait pendant 40 ans. Alors je me suis mis en colère contre ces gens-là et j’ai dit: Leur cœur se trompe sans cesse. Ils ne veulent pas connaître ce que j’attends d’eux. Dans ma colère, j’ai fait ce serment: Ils n’entreront jamais dans le pays où je leur ai préparé le repos! » Frères et sœurs, attention! Parmi vous, personne ne doit avoir un cœur mauvais qui ne croit pas, ni abandonner le Dieu vivant. Aujourd’hui, Dieu continue à vous appeler. Alors chaque jour, donnez-vous du courage les uns aux autres pendant que vous entendez cet appel. Ainsi le péché ne vous trompera pas, et parmi vous, personne ne refusera d’obéir. Nous travaillons maintenant avec le Christ, mais à une condition: nous devons garder solidement jusqu’à la fin la confiance que nous avions quand nous sommes devenus croyants. Les Livres Saints disent: « Aujourd’hui, si vous entendez la voix de Dieu, ne fermez pas votre cœur, comme autrefois quand vous vous êtes révoltés contre lui! » Qui a entendu la voix de Dieu? Qui l’a fatigué? Ce sont tous ceux que Moïse a fait sortir d’Égypte. Dieu s’est mis en colère pendant 40 ans. Contre qui? Contre ceux qui ont péché, et ce sont les mêmes qui sont morts dans le désert. Dieu a fait ce serment: « Ils n’entreront jamais dans le pays où je leur ai préparé le repos. » Pour qui a-t-il fait ce serment? Pour ceux qui n’ont pas obéi. Et en effet, nous voyons ceci: ils n’ont pas pu entrer dans le repos de Dieu parce qu’ils n’ont pas cru. Mais Dieu nous l’a promis: nous entrerons dans son repos, et cette promesse est toujours valable. Alors attention, personne parmi vous ne doit penser qu’il arrive trop tard! On nous a annoncé la Bonne Nouvelle comme à nos ancêtres, mais la parole qu’ils ont entendue ne leur a servi à rien. Quand ils l’ont entendue, ils ne l’ont pas reçue en croyant en elle. Nous, nous avons cru, nous pouvons donc entrer dans le repos de Dieu. Dieu l’a dit: « Dans ma colère, j’ai fait ce serment: Ils n’entreront jamais dans le pays où je leur ai préparé le repos. » Pourtant, Dieu a fini son travail depuis la création du monde. En effet, il y a cette parole au sujet du septième jour: « Et Dieu s’est reposé le septième jour de tout son travail. » Dieu en parle aussi quand il dit: « Ils n’entreront jamais dans le pays où je leur ai préparé le repos. » Ceux qui ont reçu la Bonne Nouvelle les premiers n’ont pas obéi. Alors ils ne sont pas entrés dans le repos de Dieu. D’autres peuvent donc encore y entrer. C’est pourquoi Dieu fixe de nouveau un jour, et il l’appelle « aujourd’hui ». Il a parlé de ce jour-là beaucoup plus tard, par la bouche de David, dans le texte déjà cité: « Aujourd’hui, si vous entendez la voix de Dieu, ne fermez pas votre cœur! » Si Josué avait conduit le peuple dans le repos de Dieu, Dieu ne parlerait pas, après cela, d’un autre jour. Cela veut dire qu’il y a encore un repos pour le peuple de Dieu. Il ressemble au repos du septième jour. En effet, celui qui entre dans le repos de Dieu, se repose, lui aussi, de son travail, comme Dieu s’est reposé du sien. C’est pourquoi, cherchons de tout notre cœur à entrer dans ce repos. Ainsi personne ne tombera en suivant le mauvais exemple de ceux qui n’ont pas obéi. La parole de Dieu est vivante, elle est pleine de force. Elle coupe mieux qu’une épée qui coupe des deux côtés. La parole de Dieu entre en nous en profondeur. Elle va jusqu’au fond de notre cœur, jusqu’aux articulations et jusqu’à la moelle. Elle juge les intentions et les pensées du cœur. Rien n’est caché pour Dieu. Tout ce qu’il a fait se présente ouvertement devant ses yeux. Son regard découvre tout, et c’est à lui que nous devons rendre compte. Nous avons un grand-prêtre puissant qui est arrivé jusqu’à Dieu: c’est Jésus, le Fils de Dieu. Alors gardons solidement ce que nous croyons. Le grand-prêtre que nous avons est capable de souffrir avec nous de nos faiblesses. En effet, comme nous, il a été tenté en toutes choses, mais lui n’a pas péché. Approchons-nous donc avec confiance du Dieu puissant qui nous aime. Près de lui, nous recevrons le pardon, nous trouverons son amour, et ainsi, il nous aidera au bon moment. Chaque grand-prêtre est choisi parmi les êtres humains, il est chargé de servir Dieu en leur faveur. Il offre les dons et les sacrifices pour les péchés. Le grand-prêtre a lui-même beaucoup de faiblesses. Il peut donc comprendre les ignorants et ceux qui se trompent. Parce qu’il est faible, il doit offrir des sacrifices pour les péchés, non seulement pour le peuple, mais aussi pour lui-même. Personne ne peut se donner l’honneur d’être grand-prêtre. C’est Dieu qui appelle à cela, comme il a appelé Aaron. Pour le Christ, c’est pareil. Ce n’est pas lui qui s’est donné l’honneur de devenir grand-prêtre. Il l’a reçu de Dieu, qui a dit: « Tu es mon Fils. Aujourd’hui, moi, je suis devenu ton Père. » Dieu a dit encore: « Tu es prêtre pour toujours, à la façon de Melkisédec. » Le Christ, pendant sa vie sur terre, a adressé à Dieu des prières et des supplications, avec de grands cris et des larmes. Il a prié Dieu, qui pouvait le sauver de la mort. Et Dieu l’a écouté, parce qu’il est resté fidèle. Le Christ est le Fils de Dieu, c’est vrai, mais par toutes ses souffrances, il a appris à obéir. Dieu l’a rendu parfait. Alors maintenant, ceux qui obéissent au Christ reçoivent par lui le salut qui dure toujours. Oui, Dieu l’a établi grand-prêtre à la façon de Melkisédec. À ce sujet, nous avons beaucoup de choses à dire, mais elles sont difficiles à expliquer. En effet, vous êtes devenus lents à comprendre. Vous aviez le temps de devenir des maîtres! Mais maintenant, vous avez besoin qu’on vous apprenne de nouveau les premières vérités de l’enseignement de Dieu. Vous n’êtes plus capables de manger de la nourriture solide, vous avez besoin de lait. Celui qui continue à boire du lait, c’est un bébé. Il ne peut donc pas discuter de ce qui est juste. Par contre, la nourriture solide est pour les adultes. Par leur expérience, ils ont entraîné leur conscience à faire la différence entre le bien et le mal. C’est pourquoi, laissons derrière nous les premières leçons sur le Christ et passons à un enseignement d’adulte. Ne revenons pas sur ce qui fait la base de cet enseignement, c’est-à-dire l’abandon des actions qui conduisent à la mort et la foi en Dieu; les baptêmes et l’imposition des mains; le réveil des morts et le jugement définitif. Nous allons donc présenter un enseignement d’adulte, si Dieu le permet. Prenons le cas de ceux qui sont retombés dans leur ancienne vie: ils ont été éclairés par la lumière de Dieu. Ils ont goûté au don du ciel et ils ont reçu l’Esprit Saint. Ils ont aimé la belle parole de Dieu, ils ont senti la puissance des forces du monde qui vient. Et pourtant ils sont retombés dans leur ancienne vie. Ces gens-là, on ne peut pas les amener une deuxième fois à changer leur vie. En effet, ils clouent de nouveau le Fils de Dieu sur la croix, et ils donnent aux autres l’occasion de l’insulter. Prenons l’exemple d’un champ: sa terre boit l’eau des nombreuses pluies qui tombent. Elle produit des plantes utiles à ceux qui la font cultiver. Alors Dieu bénit cette terre. Mais si elle produit des buissons d’épines et des chardons, elle ne vaut rien. Dieu va bientôt la rejeter, et on finira par y mettre le feu. Nous parlons ainsi, mais en même temps, nous sommes sûrs que vous, frères et sœurs très aimés, vous êtes sur la bonne route, celle qui conduit au salut. Dieu n’est pas injuste. Il ne peut pas oublier ce que vous faites, ni l’amour que vous avez montré pour lui. Vous avez montré cet amour autrefois en servant les autres chrétiens, et vous le faites encore maintenant. Nous souhaitons seulement que chacun de vous reste actif jusqu’à la fin. Alors tout ce que vous espérez se réalisera. Ne devenez pas paresseux, mais vivez comme ceux qui croient et qui sont patients. Ceux-là reçoivent les biens que Dieu a promis. Quand Dieu a fait la promesse à Abraham, il l’a faite avec un serment. Mais personne n’était plus grand que Dieu pour être témoin de ce serment. Alors Dieu l’a fait par lui-même. Il a dit: « Oui, vraiment, je te bénirai et je te donnerai une grande famille. » Abraham a attendu avec patience, et il a reçu ce que Dieu lui avait promis. Quand les gens font un serment, ils ont besoin d’un témoin plus grand qu’eux. Le serment rend leur parole sûre, et ainsi, on ne peut plus dire le contraire. Avec Abraham, c’est la même chose. Sa famille devait recevoir les biens promis par Dieu. Dieu a voulu montrer clairement qu’il ne changerait jamais d’avis. C’est pourquoi il a ajouté un serment à sa promesse. Une promesse et un serment, voilà deux choses qu’on ne peut pas changer. Dans sa promesse et dans son serment, Dieu ne peut donc absolument pas mentir, et cela nous encourage beaucoup. Ainsi nous avons tout laissé pour saisir l’espérance qui nous est offerte. Pour notre vie, cette espérance est comme une ancre. Elle traverse même le rideau du temple dans le ciel et elle est fixée solidement. C’est là que Jésus est entré avant nous et pour nous. Il est devenu grand-prêtre pour toujours à la façon de Melkisédec. Ce Melkisédec était roi de Salem, et prêtre du Dieu très-haut. Abraham revenait du combat où il avait vaincu les rois. Melkisédec est allé à sa rencontre et il a béni Abraham. Et Abraham lui a donné un dixième de tout ce qu’il avait pris. Le nom de Melkisédec veut dire « roi de justice ». De plus, Melkisédec est roi de Salem, et cela veut dire « roi de paix ». Il n’a pas de père, ni de mère, ni d’ancêtres. On ne parle jamais de sa naissance ni de sa mort. Il ressemble au Fils de Dieu: il reste prêtre pour toujours. Voyez combien Melkisédec est important! Même Abraham, notre ancêtre, lui a donné un dixième de ce qu’il avait gagné dans la bataille. La loi de Moïse commande ceci aux prêtres de la famille de Lévi: ils doivent demander au peuple d’Israël un dixième de tout ce qu’il a. Ils le demandent au peuple, c’est-à-dire à leurs frères, qui sont pourtant de la famille d’Abraham. Or, Melkisédec, lui, n’appartenait pas à la famille de Lévi. Et pourtant, il a reçu d’Abraham un dixième de ce qu’il avait gagné. Et Melkisédec a béni celui qui avait reçu les promesses de Dieu. Sans aucun doute, c’est le plus grand qui bénit le plus petit. Les prêtres qui reçoivent un dixième des biens du peuple, ce sont des hommes qui doivent mourir un jour. Melkisédec aussi a reçu un dixième des biens, mais lui, il est toujours vivant, comme les Livres Saints le disent. Ce sont les fils de la famille de Lévi qui reçoivent un dixième des biens du peuple. Pourtant, on peut dire que Lévi, lui aussi, a payé cet impôt, par l’intermédiaire d’Abraham. En effet, Abraham est son ancêtre. Et d’une certaine façon, Lévi était déjà dans le corps de son ancêtre, quand Abraham a rencontré Melkisédec. Dans la loi du peuple d’Israël, ce sont les fils de la famille de Lévi qu’on doit choisir comme prêtres. Ils sont prêtres à la façon d’Aaron. Mais leur façon d’être prêtres n’était pas parfaite, sinon, pourquoi avoir un autre prêtre, à la façon de Melkisédec? Cela ne serait pas nécessaire. Or, si la façon d’être prêtre n’est plus la même, la loi aussi doit changer. Ces paroles sont dites au sujet de notre Seigneur. Lui, il appartient à une autre tribu, et dans cette tribu, personne ne s’est jamais occupé du service de l’autel. Tout le monde le sait, notre Seigneur est né dans la tribu de Juda. Eh bien, Moïse n’a pas parlé de cette tribu quand il a parlé des prêtres. Voici pourquoi les choses sont encore plus claires: un autre prêtre est venu, et il ressemble à Melkisédec. Il n’est pas prêtre selon une règle et selon des commandements humains. Il est devenu prêtre par la puissance d’une vie qui ne peut pas finir. C’est vrai, les Livres Saints le disent: « Tu es prêtre pour toujours à la façon de Melkisédec. » L’ancienne règle était imparfaite et inutile, alors on l’a supprimée. La loi de Moïse n’a rien produit de parfait. Mais une espérance meilleure nous est donnée, et par elle, nous nous approchons de Dieu. De plus, il y a eu un serment. Les autres sont devenus prêtres sans serment. Mais pour Jésus, Dieu a fait un serment quand il lui a dit: « Le Seigneur a fait ce serment, et il ne reprendra pas sa parole: tu es prêtre pour toujours. » C’est pourquoi, avec Jésus, nous sommes sûrs d’avoir une alliance meilleure. Il y a encore une différence: les autres prêtres ont été très nombreux, parce que la mort les empêchait de rester toujours prêtres. Mais Jésus, lui, vit pour toujours, et jamais personne d’autre ne sera prêtre à sa place. C’est pourquoi il peut sauver pour toujours ceux qui s’approchent de Dieu avec son aide. En effet, Jésus est toujours vivant, il peut donc toujours prier Dieu pour eux. Jésus est le grand-prêtre qu’il nous fallait. Il est saint, innocent et sans faute, il est séparé des pécheurs, et Dieu l’a placé plus haut que tout. Jésus n’est pas comme les autres grands-prêtres. Il n’a pas besoin d’offrir des sacrifices chaque jour, d’abord pour ses péchés à lui, ensuite pour ceux du peuple. Il a fait cela une fois pour toutes en s’offrant lui-même. La loi de Moïse établit comme grands-prêtres des hommes imparfaits. Mais le serment de Dieu, qui vient après la loi, établit comme grand-prêtre le Fils devenu parfait pour toujours. Voici le point le plus important de ce que nous voulons dire: nous avons bien un tel grand-prêtre. Il s’est assis dans les cieux, à la droite du Dieu très-puissant. Il accomplit son service dans le lieu saint, c’est-à-dire dans la vraie tente. C’est le Seigneur qui l’a plantée, ce n’est pas un être humain. Chaque grand-prêtre est établi pour offrir des dons et des sacrifices. Jésus, lui aussi, doit donc avoir quelque chose à offrir. Si le Christ était sur la terre, il ne serait même pas prêtre. En effet, il y a ici déjà des prêtres qui offrent des dons, comme la loi de Moïse le demande. Ces prêtres servent dans le temple. Mais ce qu’ils font est au service de la copie, de l’ombre de ce qui existe en réalité dans les cieux. En effet, quand Moïse s’est mis à construire la tente, Dieu lui a dit: « Regarde, tu feras tout suivant le modèle que je t’ai montré sur la montagne. » Jésus, lui, est chargé d’un service beaucoup plus important que celui des autres prêtres. En effet, il sert d’intermédiaire pour une alliance meilleure, établie sur des promesses meilleures. La première alliance n’était pas sans défaut. Sinon, c’était inutile de la remplacer par une deuxième. Mais en fait, voici ce que Dieu reproche à son peuple: « Le Seigneur dit: Les jours viennent où je vais établir une alliance nouvelle avec le peuple d’Israël et avec le peuple de Juda. Elle ne sera pas comme l’alliance que j’ai établie avec leurs ancêtres, le jour où je les ai pris par la main pour les faire sortir d’Égypte. Le Seigneur dit encore: Ils n’ont pas été fidèles à mon alliance. Alors, moi aussi, je les ai abandonnés. Le Seigneur ajoute: Voici l’alliance que je vais établir avec le peuple d’Israël après ces jours-là. Je leur donnerai de l’intelligence pour connaître mes lois, j’écrirai celles-ci dans leur cœur. Je serai leur Dieu et ils seront mon peuple. Personne n’aura plus à enseigner quelqu’un de son pays ou son frère. En effet, on n’aura plus besoin de lui dire: “Connais le Seigneur!” Tous me connaîtront, tous, du plus petit jusqu’au plus grand. Je pardonnerai leurs fautes et je ne me souviendrai plus de leurs péchés. » Quand Dieu parle d’une alliance nouvelle, il rend ancienne la première alliance. Et ce qui est ancien et qui devient vieux, cela va bientôt disparaître. La première alliance avait des règles pour le culte et un lieu réservé à Dieu sur la terre. Pour cela, on avait planté une tente. Dans la première partie appelée « le lieu saint », il y avait le chandelier et la table avec les pains offerts à Dieu. Puis, derrière le deuxième rideau, c’était l’autre partie de la tente. On l’appelait « le lieu très saint ». Là, il y avait un autel en or pour brûler le parfum. Il y avait aussi le coffre de l’alliance tout couvert d’or. Ce coffre contenait un récipient en or rempli de manne et le bâton d’Aaron qui avait fleuri. De plus, il contenait les pierres où les paroles de l’alliance étaient gravées. Au-dessus du coffre, il y avait les statues des chérubins glorieux qui indiquaient la présence de Dieu. Leurs ailes couvraient de leur ombre le couvercle du coffre. Mais ce n’est pas le moment d’entrer dans les détails. La tente se compose donc de deux parties. Les prêtres entrent tous les jours dans la première partie de la tente pour célébrer le culte. Mais seul le grand-prêtre entre dans la deuxième partie de la tente, et seulement une fois par an. À cet endroit, il doit apporter du sang d’animal et l’offrir à Dieu, pour lui-même et pour les fautes du peuple. Voici ce que le Saint-Esprit veut montrer par là: le chemin du lieu très saint n’est pas encore ouvert, tant que la première partie de la tente existe. C’est une image pour aujourd’hui. Elle veut dire ceci: les dons et les sacrifices offerts à Dieu ne peuvent pas rendre parfait le cœur de celui qui célèbre ce culte. Ce sont seulement des règles humaines au sujet de la nourriture, de la boisson, des différents bains qui rendent pur. Ces règles étaient valables jusqu’au moment où Dieu allait changer les choses. Mais le Christ est venu comme grand-prêtre pour nous accorder les biens qui sont déjà là. Il est passé par une tente plus grande et plus parfaite. Celle-ci n’a pas été faite par des mains humaines, c’est-à-dire qu’elle n’appartient pas à notre monde créé. Le Christ est entré une fois pour toutes dans le lieu saint, auprès de Dieu. Il n’a pas offert le sang des boucs et des jeunes taureaux, mais il a offert son sang à lui, et il nous a libérés pour toujours. Selon la coutume, on répand le sang des boucs et des taureaux et les cendres d’une vache brûlée sur ceux qui ont fait une faute. Ensuite, leur corps est purifié de cette faute, et ils peuvent de nouveau célébrer le culte. Si cela est vrai, le sang du Christ doit être encore beaucoup plus puissant. En effet, par l’Esprit Saint, le Christ s’est offert lui-même à Dieu, comme une victime sans défaut. Ainsi il purifiera notre conscience abîmée par des actions qui conduisent à la mort. Alors, nous pourrons servir le Dieu vivant. C’est pourquoi le Christ est l’intermédiaire pour une alliance nouvelle, un testament nouveau. Il est mort pour libérer les êtres humains des fautes commises quand ils étaient soumis à la première alliance. Alors ceux que Dieu a appelés peuvent recevoir les biens qu’il a promis et qui durent toujours. Quand il y a un testament, il faut prouver la mort de celui qui l’a fait. En effet, un testament est valable seulement après la mort. Quand celui qui l’a fait vit encore, le testament n’a pas de valeur. C’est pourquoi, même la première alliance a dû commencer avec le sang. Devant tout le peuple, Moïse a lu d’abord tous les commandements, comme on les trouve dans la loi. Puis, il a pris le sang des jeunes taureaux et des boucs, avec de l’eau. Ensuite, il a lancé des gouttes de sang sur le livre de la loi et sur tout le peuple avec une branche d’hysope et avec de la laine rouge. Et il a dit: « Ceci est le sang de l’alliance que Dieu vous commande de respecter. » Puis, de la même façon, il a lancé du sang sur la tente et sur tous les objets utilisés pour le service de Dieu. D’après la loi, presque tout devient pur avec le sang. Mais si on ne répand pas de sang, les péchés ne sont pas pardonnés. Si on doit purifier ainsi les copies de ce qui est dans les cieux, alors ce qui est dans les cieux a besoin de sacrifices bien meilleurs. En effet, le Christ n’est pas entré dans un temple fait par des mains humaines, ce temple-là est seulement la copie du vrai lieu saint. Mais c’est dans le ciel même que le Christ est entré où il se présente maintenant en notre faveur devant Dieu. Chaque année, le grand-prêtre juif entre dans le lieu très saint avec du sang qui n’est pas le sien. Mais le Christ, lui, n’est pas entré dans le ciel pour s’offrir plusieurs fois. Sinon, il aurait dû souffrir plusieurs fois depuis la création du monde. En fait, maintenant, en ces temps qui sont les derniers, le Christ s’est montré une fois pour toutes. De cette façon, il a détruit le péché en s’offrant lui-même en sacrifice. Les êtres humains meurent une seule fois, ensuite Dieu les juge. De même, le Christ s’est offert en sacrifice une fois pour toutes, pour enlever les péchés d’un grand nombre de personnes. Il se montrera une deuxième fois, non plus pour enlever le péché, mais pour sauver ceux qui l’attendent. La loi de Moïse ne reproduit pas exactement ce qui existe, elle est seulement l’ombre des biens qui seront donnés plus tard. Elle demande qu’on offre sans arrêt, chaque année, toujours les mêmes sacrifices. C’est pourquoi elle ne peut absolument pas rendre parfaits ceux qui s’approchent de Dieu. Sinon, ceux qui rendent ce culte à Dieu seraient lavés de leurs péchés une fois pour toutes. Ils ne se sentiraient plus du tout coupables, et on n’offrirait plus aucun sacrifice. Mais bien au contraire, ces sacrifices rappellent chaque année le souvenir des péchés, parce que le sang des taureaux et des boucs ne peut pas enlever les péchés. C’est pourquoi, au moment où le Christ va entrer dans le monde, il dit à Dieu: « Tu n’as pas voulu de sacrifices ni d’offrandes, mais tu m’as fait un corps. Les animaux brûlés sur l’autel et les sacrifices pour les péchés ne te plaisent pas. Alors je t’ai dit: “Me voici, je viens faire ce que tu veux. C’est ce qui est écrit à mon sujet dans les Livres Saints.” » Le Christ dit d’abord: « Tu n’as pas voulu de sacrifices, ni d’offrandes, ni d’animaux brûlés sur l’autel, ni de sacrifices pour les péchés, ils ne te plaisent pas. » Et pourtant, la loi demande qu’on offre tous ces sacrifices. Le Christ dit ensuite: « Me voici, je viens faire ce que tu veux. » Le Christ supprime les anciens sacrifices, il les remplace par le sien. Jésus-Christ a fait ce que Dieu voulait. Il a offert son corps une fois pour toutes, et nous sommes alors libérés du péché. Chaque prêtre se tient debout tous les jours pour faire le service de Dieu. Il offre souvent les mêmes sacrifices, mais ceux-ci ne pourront jamais enlever les péchés. Au contraire, le Christ a offert un seul sacrifice pour les péchés, puis il s’est assis pour toujours à la droite de Dieu. Maintenant, il attend que Dieu mette ses ennemis sous ses pieds. Avec une seule offrande, il a rendu parfaits pour toujours ceux qui sont libérés du péché. L’Esprit Saint nous l’affirme aussi en disant d’abord: « Le Seigneur dit: Voici l’alliance que je vais établir avec eux après ces jours-là. Je mettrai mes lois dans leur cœur, et je les écrirai dans leur intelligence. » Puis il ajoute: « Je ne me souviendrai plus de leurs péchés ni de leurs fautes. » Et quand les péchés sont pardonnés, on n’a plus besoin d’offrande pour les enlever. Frères et sœurs chrétiens, nous sommes sûrs de pouvoir entrer librement dans le lieu très saint parce que Jésus a répandu son sang. Il a ouvert pour nous un chemin nouveau et vivant à travers le rideau du temple, c’est-à-dire à travers son corps humain. Et nous avons un grand-prêtre placé à la tête de la maison de Dieu. Notre cœur est nettoyé de tout ce qui le rend coupable, et notre corps a été lavé dans une eau pure. Alors approchons-nous de Dieu avec un cœur sincère et en croyant avec assurance. Affirmons ce que nous espérons sans nous décourager. Oui, Dieu a fait des promesses et il est fidèle. Prenons soin les uns des autres pour nous encourager à aimer et à faire le bien. N’abandonnons pas nos assemblées comme certains qui ont pris l’habitude de ne plus venir. Au contraire, aidons-nous davantage les uns les autres puisque, vous le voyez, le jour du Seigneur est proche. Nous avons appris à connaître la vérité. Après cela, si nous péchons exprès, aucun sacrifice ne peut plus enlever les péchés. Il n’y a plus qu’à attendre en tremblant ce qui va arriver, c’est-à-dire le jugement et un feu terrible qui brûlera les ennemis de Dieu. Quand quelqu’un n’obéit pas à la loi de Moïse, deux ou trois témoins doivent dire s’il est coupable. Dans ce cas, on le tue sans pitié. Celui qui méprise le Fils de Dieu méritera une punition encore plus dure, n’est-ce pas? En effet, celui-là ne respecte pas le sang de l’alliance qui l’a libéré du péché. Il insulte l’Esprit Saint qui nous fait connaître la bonté de Dieu. Oui, nous connaissons celui qui a dit: « À moi la vengeance. Je donnerai à chacun ce qu’il mérite! » Il a dit aussi: « Le Seigneur jugera son peuple. » C’est terrible de tomber entre les mains du Dieu vivant! Rappelez-vous ce qui s’est passé autrefois quand vous avez reçu la lumière de Dieu. Tout de suite après, vous avez beaucoup souffert et vous avez résisté en combattant durement. Ou bien on vous a insultés et on vous a fait souffrir devant tout le monde, ou encore, vous avez soutenu ceux qu’on traitait de cette façon. En effet, vous avez souffert avec ceux qui étaient en prison. Vous avez accepté avec joie qu’on vous arrache vos biens, parce que vous le saviez: vous possédiez une richesse plus grande et qui dure toujours. Alors ne perdez pas votre confiance, grâce à elle, vous recevrez une grande récompense. Vous avez besoin de patience pour faire ce que Dieu veut et obtenir ce qu’il promet. En effet, les Livres Saints disent: « Encore un peu de temps, très peu de temps, et celui qui vient sera là, il va venir bientôt. » Dieu dit: « Celui qui croit en moi est juste, et par là, il aura la vie. Mais s’il retourne en arrière, je ne mettrai plus ma joie en lui. » Nous, nous ne faisons pas partie de ceux qui retournent en arrière et qui se perdent. Nous croyons en Dieu, et nous serons sauvés. Croire en Dieu, c’est une façon de posséder déjà les biens qu’on espère, c’est être persuadé que les choses qu’on ne voit pas existent vraiment. Quand on donne nos ancêtres en exemple, c’est à cause de leur foi. Nous croyons en Dieu, alors nous comprenons que sa Parole a créé le monde. Ainsi les choses qu’on voit ont été faites à partir de choses qu’on ne voit pas. Abel a cru en Dieu, alors il a offert un sacrifice meilleur que celui de Caïn. Parce qu’Abel a cru, Dieu lui-même a accepté ses dons et lui a fait savoir qu’il était juste. Abel est mort, et pourtant, à cause de sa foi, son message se fait encore entendre. Hénok a cru en Dieu, alors il a été enlevé dans les cieux pour ne pas connaître la mort. On ne pouvait plus le retrouver parce que Dieu l’avait enlevé auprès de lui. Les Livres Saints disent: Hénok a été enlevé. Mais ils disent encore: Avant d’être enlevé, Hénok plaisait à Dieu. Personne ne peut plaire à Dieu s’il ne croit pas. Celui qui s’approche de Dieu doit croire ceci: Dieu existe et il récompense ceux qui le cherchent. Noé a cru en Dieu. Dieu lui a annoncé des événements qu’on ne voyait pas encore. Alors Noé a pris la parole de Dieu au sérieux, il a construit un bateau pour sauver sa famille. En faisant cela, il a condamné le monde, et à cause de sa foi, Dieu a reconnu que c’était un homme juste. Abraham a cru en Dieu, alors il a répondu à son appel, il a obéi. Il est parti vers un pays que Dieu devait lui donner à posséder, et il est parti sans savoir où il allait. Abraham a cru en Dieu, alors il est allé habiter comme un étranger dans le pays promis par Dieu. Il a habité sous des tentes avec Isaac et Jacob. Eux aussi ont reçu la même promesse qu’Abraham. Abraham attendait la ville qui a des fondations solides. Et c’est Dieu qui a fait les plans de cette ville, c’est lui qui l’a construite. Sara a cru en Dieu, alors Dieu l’a rendue capable d’avoir un enfant. Pourtant elle était très vieille, mais elle était sûre d’une chose: Dieu tient ses promesses. C’est pourquoi un seul ancêtre, Abraham, qui allait bientôt mourir, a donné la vie à une grande famille. Les enfants de cette famille sont aussi nombreux que les étoiles du ciel ou que les grains de sable au bord de la mer, et on ne peut pas les compter. Tous ces gens sont morts en croyant en Dieu. Ils n’ont pas reçu les biens que Dieu avait promis, mais ils les ont vus et les ont salués de loin. Et ils ont affirmé qu’ils étaient des étrangers et des voyageurs sur la terre. En affirmant cela, ils montraient clairement qu’ils cherchaient une patrie. Ils ne pensaient pas à celle qu’ils avaient quittée. Sinon, ils avaient bien le temps de retourner chez eux! En fait, c’est une patrie meilleure qu’ils cherchaient, c’est la patrie du ciel. C’est pourquoi Dieu n’a pas honte d’être appelé leur Dieu. En effet, il leur a préparé une ville. Abraham a cru en Dieu. Mais Dieu voulait voir ce qu’Abraham allait faire, et il lui a demandé d’offrir Isaac en sacrifice. Alors Abraham a offert son fils unique, pourtant il avait déjà reçu les promesses de Dieu. En effet, Dieu lui avait dit: « Par Isaac, tu auras des fils qui porteront ton nom. » Mais Abraham a pensé: Dieu a même le pouvoir de réveiller quelqu’un de la mort. C’est pourquoi Dieu lui a rendu son fils, comme si celui-ci revenait de la mort. Isaac a cru en Dieu, alors il a béni Jacob et Ésaü pour des événements à venir. Jacob a cru en Dieu, alors, au moment de mourir, il a béni tous les fils de Joseph, l’un après l’autre. Et, en s’appuyant sur son bâton, il a adoré Dieu. Joseph a cru en Dieu. Alors, à la fin de sa vie, il a parlé du moment où les Israélites allaient quitter l’Égypte. Et il a donné des ordres pour dire ce qu’on devait faire de son corps. Les parents de Moïse ont cru en Dieu. Alors, quand leur fils est né, ils l’ont caché pendant trois mois. Ils ont vu que l’enfant était beau. Ils n’ont pas eu peur de désobéir à l’ordre du roi. Moïse a cru en Dieu. Alors, quand il est devenu grand, il n’a pas voulu qu’on dise de lui: « Moïse est le fils de la fille du roi d’Égypte. » Il a choisi de souffrir avec le peuple de Dieu. Pourtant il pouvait avoir une vie agréable pendant quelque temps, mais il n’aurait pas obéi à Dieu. Les trésors de l’Égypte étaient grands. Mais pour Moïse, recevoir des insultes comme le Messie allait en recevoir avait beaucoup plus de valeur. En effet, il regardait plus loin, vers la récompense à venir. Moïse a cru en Dieu, alors il a quitté l’Égypte sans avoir peur de la colère du roi. Il est resté solide comme s’il voyait le Dieu invisible. Moïse a cru en Dieu, alors il a fait célébrer la Pâque, il a fait répandre du sang sur les portes des maisons. Ainsi l’ange de la mort n’a pas touché aux fils aînés des Israélites. Les Israélites ont cru en Dieu, alors ils ont traversé la mer Rouge comme une terre sèche. Mais quand les Égyptiens ont essayé de passer, l’eau les a noyés. Les Israélites ont cru en Dieu. Alors ils ont fait le tour de Jéricho pendant sept jours, et les murs de la ville sont tombés. Rahab, la prostituée, a cru en Dieu. Alors on ne l’a pas tuée avec les ennemis de Dieu, parce qu’elle avait bien accueilli les espions israélites. Qu’est-ce que je peux dire encore? Le temps va me manquer pour parler en détail de Gédéon, Barac, Samson, Jefté, David, Samuel et des prophètes. Parce que ces hommes ont cru en Dieu, ils ont vaincu des royaumes. Ils ont fait ce qui est juste, ils ont reçu ce que Dieu avait promis, ils ont fermé la gueule des lions. Ils ont éteint des feux violents, ils ont évité d’être tués par l’épée. Ils sont tombés malades et ils ont retrouvé des forces. Pendant les guerres, ils ont été courageux, ils ont repoussé des armées étrangères. Des femmes ont cru en Dieu. Alors elles ont retrouvé leurs morts, parce que ceux-ci sont revenus à la vie. D’autres hommes ont été torturés mais ils n’ont pas voulu qu’on les délivre. En effet, ils préféraient revenir de la mort à une vie meilleure. D’autres ont supporté des insultes et des coups de fouet. On a attaché certains avec des chaînes et on les a mis en prison. On les a tués en leur jetant des pierres, ou bien on les a sciés en deux, ou on les a tués par l’épée. D’autres sont allés d’un endroit à un autre, habillés avec des peaux de moutons ou des peaux de chèvres. Ils manquaient de tout. On les faisait beaucoup souffrir et on les traitait vraiment mal. Pourtant le monde n’était pas digne de ces gens-là. Ils sont allés d’un endroit à un autre, dans les déserts, dans les montagnes, dans les abris des rochers et dans les trous de la terre. Ils ont tous cru en Dieu, c’est pour cela qu’on les a donnés en exemple, mais ils n’ont pas reçu ce que Dieu avait promis. En effet, Dieu avait prévu quelque chose de meilleur encore pour nous. C’est pourquoi ils ne devaient pas devenir parfaits sans nous. Cette grande foule de témoins nous entoure. Rejetons donc, nous aussi, tout ce qui nous empêche d’avancer, rejetons le péché qui nous enveloppe si facilement! Courons jusqu’au bout la course qu’on nous propose. Regardons toujours Jésus. C’est lui qui fait naître la foi et qui la rend parfaite. Il a accepté de mourir sur une croix sans avoir honte. En effet, il voyait d’avance la joie qu’il allait recevoir, et maintenant, il est assis à la droite de Dieu. Oui, pensez à Jésus. Les pécheurs étaient contre lui, mais il a tout supporté. Alors ne vous laissez pas vaincre par le découragement! En combattant contre le péché, vous n’avez pas encore résisté jusqu’à la mort! Vous avez oublié le conseil que Dieu vous donne comme à des fils: « Mon fils, quand le Seigneur te corrige, fais attention! Ne te décourage pas quand il te fait des reproches! Le Seigneur corrige celui qu’il aime, il frappe tous ceux qu’il reconnaît comme ses fils. » C’est pour être corrigés que vous souffrez. Dieu vous traite comme ses fils. Quel est le fils que son père ne corrige pas? Si Dieu ne vous corrige pas comme tous ses enfants, vous êtes des enfants illégitimes, vous n’êtes pas de vrais fils. Nous avons eu des pères sur cette terre, ils nous ont corrigés et nous les respections. Alors, c’est sûr, nous devons obéir davantage à Dieu notre Père pour avoir la vie. Oui, nos pères nous corrigeaient pendant quelque temps selon leurs idées à eux. Mais Dieu, c’est pour notre bien qu’il nous corrige, il veut nous rendre saints, comme lui. Sur le moment, une correction ne fait pas plaisir, elle donne de la tristesse. Mais plus tard, ceux qui ont été formés de cette façon deviennent justes et trouvent ainsi la paix. C’est pourquoi redressez vos bras fatigués et rendez plus forts vos genoux tremblants. Faites de bonnes pistes pour vos pieds. Alors celui qui boite ne se tordra pas la cheville, au contraire, il guérira. Cherchez à vivre en paix avec tout le monde et à mener une vie qui plaît à Dieu. Sans cela, personne ne verra le Seigneur. Attention, personne ne doit refuser ce que Dieu fait pour lui! Parmi vous, aucune plante amère ne doit pousser pour troubler la communauté avec son poison. Attention, ne menez pas une vie immorale! Respectez les choses saintes. Ne faites pas comme Ésaü qui, pour un seul repas, a vendu son droit de fils aîné! Plus tard, vous le savez, il a voulu recevoir la bénédiction de son père, mais il a été rejeté. Il a essayé, en pleurant, d’amener son père à changer d’avis, mais il n’a pas réussi. Quand vous vous êtes approchés de Dieu, vous n’êtes pas venus vers une montagne qu’on pouvait toucher: il n’y avait pas de grand feu, pas d’obscurité, pas de nuit, pas d’orage. Vous n’avez entendu ni le son de la trompette, ni le bruit de paroles. Les Israélites qui ont entendu ce bruit ont refusé d’écouter un mot de plus. Ils n’ont pas pu supporter cet ordre: « Celui qui touchera la montagne, même si c’est un animal, on le tuera en lui jetant des pierres. » Ce qu’on voyait était effrayant. Alors Moïse a dit: « Je suis effrayé et je tremble. » Mais vous vous êtes approchés de la montagne de Sion et de la ville du Dieu vivant. C’est la Jérusalem du ciel où des millions d’anges sont en fête. Vous vous êtes approchés de l’assemblée des premiers-nés de Dieu qui ont leurs noms écrits dans les cieux. Vous vous êtes approchés de Dieu, qui juge le monde entier. Vous vous êtes approchés des personnes justes qui sont devenues parfaites. Vous vous êtes approchés de Jésus, qui a répandu son sang pour nous rendre purs. Il est l’intermédiaire d’une alliance nouvelle que Dieu a établie avec nous, et son sang répandu parle plus fort que celui d’Abel. Attention, ne refusez pas d’écouter celui qui vous parle! Sur la terre, Moïse a averti les Israélites, mais ils ont refusé de l’écouter, et ils n’ont pas échappé à la punition. Nous, c’est du ciel que Dieu nous parle. Si nous lui tournons le dos, nous serons punis, c’est sûr! Autrefois, la voix de Dieu a fait trembler la terre. Aujourd’hui, Dieu nous fait cette promesse: « Encore une fois, je ferai trembler non seulement la terre mais aussi le ciel. » Les mots « encore une fois » annoncent ceci: les choses créées, qui peuvent être bouleversées, disparaîtront. Ainsi, les choses qui ne peuvent pas être bouleversées continueront à exister. Nous, nous recevons un royaume que personne ne peut faire bouger. Alors remercions Dieu et servons-le d’une façon qui lui plaise, avec confiance et respect. Oui, notre Dieu est un feu qui détruit. Continuez à vous aimer comme des frères et sœurs chrétiens. N’oubliez pas de bien recevoir ceux qui viennent chez vous. Quelques-uns, en faisant cela, ont reçu des anges sans le savoir. Pensez aux prisonniers, comme si vous étiez en prison avec eux. Pensez à ceux qu’on torture, comme si c’était vous qu’on torturait. Tous doivent respecter le mariage. Mari et femme doivent rester fidèles l’un à l’autre. Dieu jugera ceux qui ont une vie immorale et ceux qui sont adultères. Ne soyez pas attachés à l’argent, soyez contents de ce que vous avez. En effet, Dieu lui-même a dit: « Non, je ne te laisserai pas, je ne t’abandonnerai pas. » Alors nous pouvons dire avec confiance: « Le Seigneur vient à mon secours, je n’aurai pas peur. Aucun être humain ne peut me faire de mal. » Souvenez-vous de vos anciens responsables qui vous ont annoncé la parole de Dieu. Regardez comment ils ont fini leur vie et imitez leur foi. Jésus-Christ est le même, hier, aujourd’hui et pour toujours. Ne vous laissez pas tromper par toutes sortes d’enseignements bizarres. Si c’est la bonté de Dieu qui nous encourage, c’est bien, mais les règles au sujet de la nourriture n’ont jamais servi à ceux qui les suivent. Nous, nous avons un autel, et les prêtres juifs n’ont pas le droit de manger ce qui vient de cet autel. En effet, eux, ils servent dans le temple. Là, le grand-prêtre juif apporte le sang des animaux dans le lieu très saint pour enlever les péchés, et les corps de ces animaux sont brûlés en dehors du camp. C’est pourquoi Jésus, lui aussi, est mort en dehors de Jérusalem, pour libérer le peuple de ses péchés avec son sang à lui. Sortons donc à sa rencontre en dehors du camp, en supportant les mêmes insultes que lui. Sur la terre, nous habitons une ville qui ne durera pas toujours, mais nous cherchons la ville qui existera plus tard. Par Jésus, offrons sans cesse à Dieu un sacrifice de louange, c’est-à-dire des chants qui le reconnaissent comme Seigneur. N’oubliez pas de faire le bien et de partager ce que vous avez, voilà les sacrifices qui plaisent à Dieu. Obéissez à vos responsables et soyez-leur soumis. Ils veillent sur vous parce qu’ils devront rendre des comptes à Dieu. Alors, si vous obéissez, ils feront leur travail avec joie. Sinon, ils le feront en se plaignant, et vous n’y gagnerez rien. Priez pour nous. Nous sommes sûrs que nous n’avons rien à nous reprocher. En effet, nous cherchons toujours à bien faire. Je vous le demande avec force, priez pour que je revienne plus vite parmi vous. C’est Dieu qui nous donne la paix. Il a fait remonter de chez les morts notre Seigneur Jésus, qui est le grand berger des moutons. Et le sang de son sacrifice a obtenu pour nous une alliance qui dure toujours. Que ce Dieu vous rende capables d’agir toujours bien pour faire ce qu’il veut! Qu’il accomplisse en nous par Jésus-Christ ce qui lui plaît! Rendons gloire à Jésus-Christ pour toujours! Amen! Frères et sœurs, je vous le demande, écoutez avec patience ces paroles d’encouragement. En effet, ma lettre n’est pas très longue. Voici une nouvelle: notre frère Timothée a été libéré. S’il arrive assez vite, j’irai vous voir avec lui. Saluez tous vos responsables et tous les chrétiens. Ceux d’Italie vous saluent. Que l’amour de Dieu soit avec vous tous! Moi, Jacques, serviteur de Dieu et du Seigneur Jésus-Christ, je salue le peuple de Dieu répandu un peu partout dans le monde entier. Mes frères et mes sœurs chrétiens, quand vous rencontrez des difficultés de toutes sortes, soyez très heureux. Vous le savez, si votre foi reste solide dans les difficultés, celles-ci vous rendent plus résistants. Il faut que vous résistiez jusqu’au bout, alors vous serez vraiment parfaits et vous ne manquerez de rien. Si quelqu’un parmi vous manque de sagesse, il doit la demander à Dieu, et Dieu lui donnera cette sagesse. En effet, Dieu donne à tous généreusement, sans faire de reproches. Mais il faut qu’il demande avec foi, sans douter. Celui qui doute ressemble à une grosse vague de la mer que le vent soulève et agite. Celui-là ne doit pas penser qu’il va recevoir quelque chose du Seigneur. C’est quelqu’un qui ne sait pas choisir sa route: tantôt il avance, tantôt il recule. Le chrétien qui est pauvre et petit peut être fier, parce que Dieu lui donne une place importante. Le chrétien qui est riche doit être fier, parce que Dieu le rend petit. En effet, le riche ne dure pas. Il est comme la fleur d’une plante sauvage: le soleil se lève avec sa chaleur brûlante, il sèche la plante, la fleur tombe et elle perd sa beauté. De la même façon, un jour, le riche va être balayé avec toutes ses activités. Il est heureux, l’homme qui résiste dans les difficultés. En effet, quand il aura montré sa valeur, il recevra la vie. C’est la récompense que Dieu a promise à ceux qui lui donnent leur amour. Quand quelqu’un a envie de faire le mal, il ne doit pas dire: « C’est Dieu qui me pousse au mal. » Dieu ne peut pas avoir envie de faire le mal et il ne pousse personne au mal. Chacun est poussé au mal par son désir mauvais qui l’attire et l’entraîne. Et quand on laisse faire ce désir, il donne naissance au péché. Puis, quand le péché a grandi, il donne naissance à la mort. Mes frères et mes sœurs très aimés, ne vous trompez pas. Tout ce qui nous arrive de bon, tous les plus beaux cadeaux viennent d’en haut. Ils viennent de Dieu, le créateur du soleil et des étoiles. Chez lui, il n’y a pas de changement, pas de mouvement, pas d’ombre. Dieu a voulu nous donner la vie par la parole de vérité. Alors nous sommes d’une certaine façon au premier rang de tout ce qu’il a créé. Mes frères et mes sœurs très aimés, vous devez savoir ceci: chacun doit être rapide pour écouter, mais lent pour parler, lent pour se mettre en colère. Un homme en colère ne fait pas ce qui est juste aux yeux de Dieu. Alors, rejetez tout ce qui salit, tout ce qui rend mauvais. Recevez avec douceur la parole que Dieu a plantée en vous, elle peut vous sauver la vie. Ne vous contentez pas de l’écouter, mais faites ce qu’elle dit, sinon, vous vous trompez vous-mêmes. Oui, celui qui écoute la parole et qui ne fait pas ce qu’elle dit, voici à qui il ressemble: il ressemble à un homme qui regarde son visage dans un miroir. Il se voit tel qu’il est, il se regarde, puis il s’en va et il oublie tout de suite comment il est. Au contraire, voici quelqu’un qui étudie avec attention la loi parfaite qui rend libre. Il reste attaché à cette loi, il écoute la parole, il ne l’oublie pas et il fait ce qu’elle dit. Cet homme-là sera heureux dans ce qu’il fera. Si quelqu’un croit être un bon chrétien, mais n’est pas maître de sa langue, il se trompe lui-même, et sa façon de pratiquer la religion ne vaut rien. Aux yeux de Dieu notre Père, voici la façon parfaite de pratiquer la religion: prendre soin des orphelins et des veuves dans leur malheur, ne pas se laisser salir par les choses du monde. Mes frères et mes sœurs, vous croyez en Jésus-Christ, notre Seigneur plein de gloire. Alors ne faites pas de différence entre les gens. Prenons un exemple: un homme vient là où vous êtes réunis. Il porte une bague en or et des habits très beaux. Un pauvre vient à la même réunion, il est mal habillé. Vous montrez plus de respect à l’homme qui porte les beaux habits et vous lui dites: « Vous, asseyez-vous ici, à cette bonne place! » Au pauvre, vous dites: « Toi, reste debout! » ou bien: « Assieds-toi là, par terre, à mes pieds! » Quand vous agissez ainsi, est-ce que vous ne faites pas des différences entre vous? Est-ce que vous ne jugez pas avec un cœur mauvais? Écoutez, mes frères et mes sœurs très aimés! Est-ce que Dieu ne choisit pas justement ceux qui sont pauvres aux yeux du monde? Il veut les rendre riches en leur donnant la foi, il veut qu’ils reçoivent le Royaume promis à ceux qui ont de l’amour pour lui. Mais vous, vous méprisez les pauvres! Pourtant, qui vous écrase? Qui vous traîne devant les tribunaux? Ce sont les riches, n’est-ce pas? Ce sont les riches qui se moquent du beau nom que Dieu vous a donné. Les Livres Saints disent: « Aime ton prochain comme toi-même. » C’est la loi du Royaume, et si vous obéissez à cette règle, vous agissez bien. Mais si vous faites des différences entre les gens, vous péchez, et la loi de Moïse vous condamne parce que vous désobéissez. Oui, celui qui suit toute la loi, mais qui désobéit à un seul commandement est coupable envers toute la loi. En effet, Dieu a dit: « Ne commets pas d’adultère. » Mais il a dit aussi: « Ne tue personne. » Donc, par exemple, tu ne commets pas d’adultère, mais tu assassines quelqu’un. En faisant cela, tu désobéis à la loi. Parlez et vivez comme des gens qui vont être jugés par une loi qui rend libre. Oui, au moment du jugement, il n’y aura pas de pitié pour ceux qui n’ont pas eu pitié des autres. Mais même quand Dieu juge, il est plein de pitié. Mes frères et mes sœurs, quelqu’un dira peut-être: « Je crois en Dieu. » Mais s’il n’agit pas pour le montrer, cela sert à quoi? Est-ce que cette foi peut le sauver? Par exemple, un frère ou une sœur n’ont pas de vêtements, ils n’ont pas à manger tous les jours. Parmi vous, quelqu’un leur dit: « Allez en paix! Allez vous habiller, et bon appétit! » Mais ces paroles servent à quoi, si vous ne leur donnez pas ce qu’il faut pour vivre? Pour la foi, c’est la même chose. Si tu crois en Dieu, mais si tu n’agis pas, ta foi est complètement morte. Quelqu’un dira peut-être: « Tu as la foi, moi, j’ai les actes! » Je répondrai: « Montre-moi comment ta foi peut exister sans les actes. Et moi, je vais te montrer par mes actes que ma foi existe. » Tu crois qu’il y a un seul Dieu? Tu as raison. Les esprits mauvais le croient aussi, et même, ils tremblent de peur. Tu es stupide! Est-ce que tu veux la preuve que la foi sans les actes ne sert à rien? Abraham notre ancêtre, comment est-ce que Dieu l’a reconnu comme juste? C’est quand il a offert son fils Isaac sur l’autel, n’est-ce pas? Tu vois, sa foi agissait par ses actes, et ceux-ci l’ont rendue parfaite! Alors, ce que les Livres Saints disent s’est réalisé: « Abraham a cru en Dieu. Pour cela, Dieu l’a reconnu comme juste », et il l’a appelé son ami. Vous voyez, Dieu reconnaît quelqu’un comme juste aussi à cause de ses actes, et pas seulement à cause de sa foi. Pour Rahab, la prostituée, c’est la même chose. Dieu l’a reconnue comme juste à cause de ce qu’elle a fait. En effet, elle a reçu chez elle des messagers du peuple d’Israël et elle les a aidés à partir par un autre chemin. Oui, sans le souffle, le corps est mort, de même aussi, sans les actes, la foi est morte. Mes frères et mes sœurs, ne vous mettez pas tous à enseigner! Vous le savez, nous qui enseignons, on nous jugera plus sévèrement que les autres. Nous faisons tous beaucoup d’erreurs. Si quelqu’un parle sans faire d’erreur, il est parfait, il peut être maître de tout son corps. Quand nous mettons une tige en fer dans la bouche des chevaux pour les faire obéir, nous pouvons diriger tout leur corps. Regardez les bateaux! Ils sont grands, et ce sont des vents très forts qui les font avancer. Pourtant, c’est avec un petit morceau de bois qu’on les dirige, et ils vont là où le pilote veut. La langue, c’est pareil. C’est une petite partie du corps, pourtant elle peut se vanter de grandes choses. Regardez! Il faut seulement une petite flamme pour mettre le feu à une grande forêt. La langue aussi est comme une flamme, c’est là que le mal habite. Elle fait partie de notre corps et elle le salit tout entier. Notre langue met le feu à notre vie, de la naissance jusqu’à la mort! Ce feu vient du lieu de souffrance lui-même. Les êtres humains sont capables de faire obéir tous les animaux: bêtes sauvages et oiseaux, serpents et poissons. Mais la langue, personne ne peut la faire obéir! C’est une chose mauvaise qui ne reste jamais tranquille, et elle est pleine d’un poison qui donne la mort. Avec la langue, nous chantons la louange de notre Seigneur et Père. Avec elle aussi, nous jetons des malédictions aux êtres humains que Dieu a faits à son image. Bénédiction et malédiction sortent de la même bouche! Mes frères et mes sœurs, cela ne va pas! Est-ce que la même source fait couler de l’eau douce et de l’eau amère? Est-ce qu’un figuier peut donner des olives? Est-ce qu’une vigne peut donner des figues? De même, une source d’eau salée ne peut pas donner de l’eau douce. Est-ce qu’il y a quelqu’un de sage parmi vous? Est-ce qu’il y a quelqu’un d’intelligent? Alors il doit le montrer par sa bonne conduite, par des actes faits avec douceur et sagesse. Mais si vous avez dans votre cœur une jalousie amère et l’envie de passer devant les autres, ne vous vantez pas. Ne dites pas de paroles contraires à la vérité! Cette sagesse-là ne vient pas d’en haut. Elle appartient à la terre, elle est humaine, elle ressemble à celle des esprits mauvais. Quand les gens sont jaloux, quand ils ont envie de passer devant les autres, il y a du désordre et toutes sortes d’actions mauvaises. Mais la sagesse d’en haut donne d’abord un cœur pur, puis elle apporte paix et douceur. Elle cherche à unir, elle est pleine de bonté et elle produit des actions bonnes. Elle ne fait pas de différence entre les gens, et elle n’est pas fausse. Ceux qui aiment la paix répandent la paix autour d’eux, comme des semences, et les fruits qu’ils récoltent, ce sont des actions justes. D’où viennent les disputes? D’où viennent les luttes entre vous? Est-ce qu’elles ne viennent pas des désirs mauvais qui luttent dans vos corps? Vous voulez quelque chose et vous ne pouvez pas l’avoir? Alors vous êtes prêts à tuer. Vous êtes jaloux et vous ne pouvez pas obtenir ce que vous désirez? Alors vous luttez et vous vous battez. Vous n’avez pas ce que vous voulez, parce que vous ne le demandez pas à Dieu! Vous demandez et vous ne recevez rien? C’est que vous demandez mal! Vous demandez seulement pour satisfaire vos désirs mauvais. Vous trompez Dieu! Vous ne savez donc pas ceci: aimer le monde, c’est détester Dieu. Celui qui veut être l’ami du monde devient l’ennemi de Dieu. Ce n’est sûrement pas pour rien que les Livres Saints disent: « Dieu aime très vivement l’esprit qu’il a mis en nous. » Mais Dieu nous fait un cadeau plus grand encore. En effet, les Livres Saints disent aussi: « Dieu résiste aux orgueilleux. Il est bon pour les petits. » Alors obéissez à Dieu, mais résistez à l’esprit du mal, et il va fuir loin de vous. Approchez-vous de Dieu, il s’approchera de vous. Purifiez-vous, vous qui êtes pécheurs! Nettoyez vos cœurs, vous qui êtes faux! Soyez tristes, mettez des habits de deuil, pleurez! Changez vos rires en larmes et votre joie en tristesse! Faites-vous petits devant le Seigneur, et il vous honorera. Frères et sœurs chrétiens, ne dites pas de mal les uns des autres! Celui qui dit du mal d’un frère ou d’une sœur, ou qui les juge, dit du mal de la loi et il juge la loi. Et si tu juges la loi, tu n’obéis plus à la loi, tu es son juge. C’est Dieu seul qui donne la loi et qui est juge, lui seul peut sauver et faire mourir. Mais toi qui juges ton prochain, tu te prends pour qui? Maintenant, faites attention, vous qui dites: « Aujourd’hui ou demain, nous irons dans cette ville, nous resterons là-bas une année. Nous ferons du commerce, nous gagnerons de l’argent. » Pourtant, vous ne savez même pas comment vous vivrez demain. Oui, vous êtes comme un petit nuage qui est là quelques instants et qu’on ne voit plus ensuite. Au contraire, vous devez dire: « Si le Seigneur le veut, nous vivrons, et nous ferons ceci ou bien cela. » Mais non! Vous vous vantez avec des paroles pleines d’orgueil. Se vanter de cette façon, c’est mauvais! Celui qui sait faire le bien et ne le fait pas, se rend coupable d’un péché. Maintenant, faites attention, vous, les riches! Pleurez! Criez à cause des malheurs qui vont venir sur vous! Votre richesse est pourrie, les vers mangent vos vêtements! Votre or et votre argent rouillent, et leur rouille va vous accuser, elle va dévorer votre corps comme un feu. Le monde va bientôt finir, pourtant vous conservez des richesses en réserve! Et même, vous gardez pour vous le salaire des ouvriers qui font la récolte dans vos champs! Alors ils se plaignent, et les cris de ces ouvriers arrivent aux oreilles de Dieu, le Seigneur tout-puissant! Sur la terre, vous avez vécu au milieu des richesses, vous avez fait ce qui vous plaisait. Vous avez bien mangé pendant que des gens mouraient. Vous avez condamné les innocents et vous les avez tués. Ils ne vous ont pas résisté. Frères et sœurs chrétiens, soyez patients, le Seigneur vient! Regardez le cultivateur. Il attend avec patience les belles récoltes de la terre, depuis les premières jusqu’aux dernières. Vous aussi, soyez patients! Courage, le Seigneur vient bientôt! Frères et sœurs, ne vous plaignez pas des autres, pour que Dieu ne vous juge pas. Voici le juge, il est à votre porte! Frères et sœurs, les prophètes, qui ont parlé au nom du Seigneur, ont souffert avec patience. Prenez-les comme exemples. Voyez! Les gens qui résistent dans les difficultés, nous disons qu’ils sont heureux. Vous avez entendu l’histoire de Job, l’homme patient. Vous savez ce que le Seigneur lui a donné à la fin. Oui, le Seigneur est plein de tendresse et de pitié. Surtout, mes frères et mes sœurs, ne faites pas de serments. Ne prenez pas comme témoin le ciel, la terre ou autre chose! Dites simplement oui quand c’est oui, et non quand c’est non, alors Dieu ne vous jugera pas. Parmi vous, est-ce que quelqu’un souffre? Il doit prier. Est-ce que quelqu’un est heureux? Il doit chanter pour le Seigneur. Est-ce que quelqu’un est malade? Il doit appeler les responsables de l’Église. Ils verseront de l’huile sur lui et ils prieront pour lui, au nom du Seigneur. S’ils prient avec confiance, cette prière sauvera le malade. Le Seigneur le mettra debout, et, s’il a péché, Dieu lui pardonnera. Alors reconnaissez vos péchés les uns devant les autres. Priez les uns pour les autres afin d’être guéris. La prière d’un homme juste est très puissante. Élie était un homme tout à fait comme nous. Il a beaucoup prié pour que la pluie ne tombe pas, et la pluie n’est pas tombée sur la terre pendant trois ans et demi. Puis il a prié encore une fois, et le ciel a donné de la pluie, la terre a produit ses récoltes. Mes frères et mes sœurs, parmi vous, quelqu’un peut se perdre loin de la vérité, et un frère ou une sœur peut le ramener. Eh bien, vous devez savoir ceci: si une personne ramène un pécheur de la mauvaise route où il se trouve, il le sauve de la mort. Et à cause de cette action, Dieu va pardonner beaucoup de péchés. Moi, Pierre, apôtre de Jésus-Christ, j’écris à ceux que Dieu a choisis et qui vivent comme des étrangers dans les provinces du Pont, de la Galatie, de la Cappadoce, de l’Asie et de la Bithynie. Dieu le Père vous a choisis d’avance comme il l’avait prévu. Il a fait de vous un peuple saint par son Esprit, pour que vous obéissiez à Jésus-Christ et pour que son sang répandu vous rende purs. Que Dieu vous bénisse et vous donne la paix en abondance! Chantons la louange de Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus-Christ! Dans sa grande bonté, il nous a fait naître une deuxième fois en relevant Jésus-Christ de la mort. Nous avons ainsi une espérance qui fait vivre, et nous pouvons attendre avec joie les biens que Dieu garde pour nous. Il les garde pour vous dans les cieux, là où ils ne peuvent s’abîmer, ni être salis, ni disparaître. Et vous-mêmes, si vous croyez, le Dieu puissant vous garde pour vous sauver. Ce salut, on le connaîtra à la fin des temps. C’est pourquoi vous êtes remplis de joie, même si toutes sortes de difficultés doivent vous rendre tristes pendant un peu de temps. Ces difficultés servent à montrer la qualité de votre foi. L’or peut s’abîmer, pourtant on le met dans le feu, pour voir s’il est pur. C’est pareil pour votre foi. Elle est plus précieuse que l’or, mais elle aussi est mise à l’épreuve. Alors, quand Jésus-Christ paraîtra, vous recevrez honneur, louange et gloire, à cause de la qualité de votre foi. Jésus, vous ne l’avez pas vu, et pourtant vous l’aimez. Vous ne le voyez pas maintenant, et pourtant vous croyez en lui. C’est pourquoi vous êtes remplis d’une très grande joie, une joie si grande qu’on ne peut même pas en parler. Cette joie, vous l’avez parce que vous êtes sauvés. Voilà la récompense que vous gagnez en croyant en Jésus. Les prophètes ont fait beaucoup de recherches au sujet de ce salut. Par avance, ils ont parlé du don que vous alliez recevoir. L’Esprit du Christ était en eux, et il a annoncé par avance les souffrances que le Christ allait supporter et la gloire qui allait suivre. Les prophètes ont cherché à comprendre à quel moment et de quelle façon ces choses allaient arriver. Voici ce que Dieu leur a appris: le message qu’ils donnaient n’était pas pour eux, mais pour vous. Maintenant, ceux qui annoncent la Bonne Nouvelle vous ont communiqué ce message, avec la puissance de l’Esprit Saint envoyé du ciel. Et ce message, les anges eux-mêmes désirent beaucoup le connaître. C’est pourquoi, soyez prêts à l’action! Restez attentifs! Mettez toute votre espérance dans le don que vous allez recevoir, quand Jésus-Christ paraîtra. Obéissez à Dieu, ne suivez donc pas les désirs que vous aviez autrefois, avant de connaître le Christ. Dieu vous a appelés et il est saint, alors vous aussi, devenez saints dans toute votre conduite. En effet, les Livres Saints disent: « Soyez saints, parce que moi, je suis saint. » Dans vos prières, vous appelez « Père » celui qui juge chacun selon ce qu’il a fait, sans faire de différence entre les gens. Alors, vivez en respectant Dieu avec confiance, pendant que vous êtes sur la terre. La façon de vivre que vous avez reçue de vos ancêtres ne menait à rien. Mais vous le savez, Dieu a payé un grand prix pour vous libérer de cette façon de vivre. En effet, il ne l’a pas fait avec des choses qui peuvent s’abîmer, comme l’or ou l’argent. Mais il vous a libérés avec le sang précieux du Christ, qui est comme un agneau sans défaut et sans tache. Dieu l’a choisi avant la création du monde, et pour votre bien, il l’a fait connaître maintenant, en ces temps qui sont les derniers. C’est par le Christ que vous croyez en Dieu, qui l’a réveillé de la mort et lui a donné la gloire. Voilà pourquoi vous mettez votre foi et votre espérance en Dieu. En obéissant à la vérité, vous êtes devenus purs, pour aimer sincèrement vos frères et vos sœurs chrétiens. Aimez-vous donc les uns les autres, de tout votre cœur. La parole de Dieu vous a fait naître de nouveau. Et cette Parole n’est pas comme une graine qui meurt. Elle est vivante, elle ne meurt pas, elle dure toujours. En effet, les Livres Saints disent: « Tous les êtres humains sont comme l’herbe, et tout ce qui les rend importants est comme la fleur des champs. L’herbe sèche et la fleur tombe, mais la parole du Seigneur dure toujours. » Cette Parole, c’est la Bonne Nouvelle qu’on vous a annoncée. Rejetez donc tout ce qui est mal. Ne trompez personne, ne soyez pas faux, ne soyez pas jaloux, ne dites pas du mal des autres. Comme des bébés qui viennent de naître, désirez le lait de la parole de Dieu. C’est un lait sans mélange. Alors, en le buvant, vous grandirez et vous serez sauvés. En effet, les Livres Saints le disent: « Vous avez goûté comme le Seigneur est bon. » Approchez-vous du Seigneur Jésus. Il est la pierre vivante. Les gens l’ont rejetée, mais Dieu l’a choisie, et elle est précieuse à ses yeux. Approchez-vous de lui. Alors, vous aussi, comme des pierres vivantes, vous servirez à construire la maison de l’Esprit Saint. Vous formerez une communauté de prêtres saints, pour offrir des sacrifices selon l’Esprit de Dieu, et Dieu les acceptera à cause de Jésus-Christ. En effet, les Livres Saints disent de la part de Dieu: « Regardez! J’ai choisi une pierre précieuse et je la pose dans la ville de Sion comme pierre principale. Celui qui s’appuie sur elle ne sera pas déçu. » Pour vous qui croyez, cette pierre vous donne de l’honneur. Mais pour ceux qui ne croient pas, « la pierre que les constructeurs ont rejetée, est devenue la pierre principale de la maison. » Et ailleurs ils disent: « C’est une pierre qui fait perdre l’équilibre, un rocher qui fait tomber. » Les gens se cognent contre elle parce qu’ils refusent de croire à la parole de Dieu, et c’est cela qui devait leur arriver. Mais vous, vous êtes la race choisie, la communauté des prêtres du Roi, la nation sainte. Vous êtes le peuple que Dieu a choisi pour annoncer les grandes choses qu’il a faites. Il vous a appelés à sortir de la nuit, pour vous conduire vers sa lumière magnifique. Autrefois, vous n’étiez pas le peuple de Dieu, mais maintenant, vous êtes son peuple. Autrefois, Dieu n’avait pas pitié de vous, mais maintenant, il a pitié de vous. Amis très chers, vous êtes des gens de passage et des étrangers sur cette terre. C’est pourquoi je vous le demande: ne suivez pas les désirs mauvais qui luttent contre vous. Au milieu de ceux qui ne connaissent pas Dieu, ayez une belle conduite. Alors, s’ils vous accusent faussement de faire le mal, ils verront vos bonnes actions, et ainsi, le jour où Dieu viendra, ils lui rendront gloire. Obéissez aux autorités à cause du Seigneur: au roi parce qu’il est le chef de tous, et aussi aux gouverneurs. Le roi les envoie pour punir ceux qui font le mal et féliciter ceux qui font le bien. Dieu veut ceci: par vos bonnes actions, fermez la bouche aux gens stupides et ignorants. Conduisez-vous comme des personnes libres, mais votre liberté ne doit pas devenir comme une couverture pour cacher des actes mauvais. Conduisez-vous plutôt comme des serviteurs de Dieu. Ayez du respect pour tout le monde. Aimez vos frères et vos sœurs chrétiens. Honorez Dieu, respectez le roi. Vous, les serviteurs, obéissez à vos patrons avec respect. Obéissez non seulement aux patrons qui sont bons et aimables, mais aussi à ceux qui sont difficiles. Vous supportez peut-être des souffrances que vous ne méritez pas, et cela, parce que vous voulez rester fidèles à Dieu. Eh bien, c’est une belle chose. En effet, si vous avez fait le mal, quel mérite avez-vous à supporter les coups? Mais si vous souffrez avec patience quand vous avez fait le bien, c’est une belle chose devant Dieu. Oui, c’est à cela que Dieu vous a appelés. Le Christ aussi a souffert pour vous, il vous a montré le chemin, pour que vous suiviez ses traces. Lui, il n’a pas fait le mal, il n’a jamais trompé personne. Lui, quand on l’a insulté, il n’a pas rendu l’insulte. Quand il a souffert, il n’a menacé personne, mais il a mis sa confiance en Dieu qui juge avec justice. Sur le bois de la croix, il a porté lui-même nos péchés dans son corps. C’est pourquoi nous avons cessé de vivre pour le péché et nous pouvons mener une vie qui plaît à Dieu. C’est par ses blessures qu’il vous a guéris. Oui, vous étiez comme des moutons perdus, mais maintenant, vous êtes revenus vers le berger qui protège vos vies. De façon semblable, vous, les femmes, obéissez à votre mari. Alors, même si votre mari ne croit pas à la parole de Dieu, il sera gagné à la foi par votre conduite, et cela, sans paroles. En effet, il verra combien votre vie est pure et pleine de respect. Votre beauté ne doit pas être extérieure: coiffure compliquée, bijoux en or, robes trop élégantes. Elle doit être cachée à l’intérieur de vous-mêmes. Un cœur doux et calme, voilà la beauté qui a beaucoup de valeur pour Dieu, et elle ne disparaît pas. Autrefois, les femmes croyantes qui espéraient en Dieu avaient cette beauté-là, parce qu’elles obéissaient à leur mari. Par exemple, Sara obéissait à Abraham, et elle l’appelait « Mon maître ». Maintenant, vous êtes ses filles, si vous faites le bien sans vous laisser troubler par aucune peur. Et vous, les maris, prenez soin de votre femme dans la vie commune. Les femmes sont plus fragiles, vous devez en tenir compte. Traitez-les avec respect puisque comme vous, elles recevront le don de la vraie vie. Si vous faites cela, rien ne vous arrêtera dans vos prières. Enfin, ayez tous les mêmes pensées et les mêmes sentiments, aimez-vous comme des frères et des sœurs. Soyez bons, et faites-vous petits les uns devant les autres. Ne rendez pas le mal pour le mal, ne rendez pas l’insulte pour l’insulte. Au contraire, répondez: « Que Dieu te bénisse! » En effet, quand Dieu vous a appelés, c’était pour vous donner une bénédiction. Les Livres Saints disent: « Est-ce que tu veux avoir une vie agréable et connaître des jours heureux? Alors ne dis pas de mal des autres. Évite les mensonges. Fuis le mal, et fais le bien. Recherche la paix et poursuis-la. Oui, les yeux du Seigneur se tournent vers ceux qui lui obéissent. Ses oreilles entendent leurs cris, mais il s’oppose à ceux qui font le mal. » Si vous cherchez à faire le bien de tout votre cœur, qui vous fera du mal? Et puis, si un jour vous souffrez parce que vous faites le bien, quel bonheur pour vous! N’ayez pas peur des gens et ne vous laissez pas troubler! Mais reconnaissez dans vos cœurs que le Christ seul est saint, il est votre Seigneur. Quand on vous demande pourquoi vous espérez, soyez toujours prêts à donner des explications. Mais faites-le avec douceur et respect, avec une conscience pure. Alors, quand des gens vous accusent faussement sur un point, quand ils vous insultent parce que vous vous conduisez en chrétiens, ils seront couverts de honte. Oui, il vaut mieux souffrir en faisant le bien, si Dieu veut cela, plutôt que de souffrir en faisant le mal. En effet, le Christ lui-même est mort une fois pour toutes pour les péchés des êtres humains. Lui qui était innocent, il est mort pour des coupables, afin de vous conduire à Dieu. Lui, il a été tué dans son corps, mais l’Esprit Saint lui a rendu la vie. Alors il est allé annoncer la Bonne Nouvelle aux morts qui étaient en prison. Ces morts sont ceux qui ont désobéi à Dieu autrefois, quand Dieu faisait durer sa patience. C’était au moment où Noé construisait son bateau. Peu de personnes, huit en tout, sont entrées dans ce bateau et ont été sauvées à travers l’eau. C’est une image du baptême qui vous sauve aujourd’hui, vous aussi. Le sens du baptême n’est pas d’enlever les saletés du corps, mais de répondre à l’appel de Dieu avec une conscience pure. Le baptême vous sauve, parce que Jésus-Christ s’est levé de la mort. Il est monté au ciel, il est à la droite de Dieu. Maintenant, les anges et les esprits qui ont du pouvoir et de la puissance sont sous son autorité. Le Christ a souffert dans son corps. Alors, vous aussi, soyez sûrs d’une chose: le chrétien qui souffre dans son corps a laissé le péché. Pour vous, cette pensée doit être une arme de combat. Pendant le temps qui vous reste à vivre sur la terre, ne suivez pas les mauvais désirs humains, mais suivez la volonté de Dieu. Oui, autrefois, vous avez trop souvent voulu faire comme ceux qui ne connaissent pas Dieu. Vous vous conduisiez n’importe comment, vous étiez jaloux, ivrognes. Vous mangiez trop, vous buviez trop, vous adoriez les faux dieux, ce qui est une chose horrible. Maintenant, ces gens-là sont surpris. Vous n’allez plus avec eux, vous ne participez plus à leur vie qui déborde d’actions honteuses, et ils vous insultent. Mais ils rendront compte de leurs actes à Dieu, qui est prêt à juger les vivants et les morts. C’est pour cela que la Bonne Nouvelle a été annoncée même aux morts. Ils ont été jugés selon ce qu’ils ont fait, comme tous les humains. Mais maintenant, grâce à l’Esprit Saint, ils peuvent vivre selon Dieu. C’est bientôt la fin du monde. Alors soyez des sages, et restez sobres pour pouvoir prier. Avant tout, aimez-vous de tout votre cœur, parce que « l’amour efface beaucoup de péchés ». Recevez-vous les uns les autres dans vos maisons sans vous plaindre. Mettez-vous au service des autres, selon le don que chacun a reçu. Soyez comme de bons serviteurs qui prennent soin des dons variés de Dieu. Celui qui parle doit être le porte-parole de Dieu. Celui qui sert doit servir avec la force que Dieu donne. Alors, tous rendront gloire à Dieu en toutes choses par Jésus-Christ. À lui la gloire et la puissance pour toujours! Amen. Amis très chers, vous êtes dans le feu de la souffrance. Ne soyez pas surpris, ce n’est pas étonnant! Ce feu va montrer ce que vous valez. Si vraiment vous participez aux souffrances du Christ, soyez joyeux. Alors, quand vous verrez sa gloire, vous serez également heureux et pleins de joie. Si on vous insulte parce que vous êtes disciples du Christ, quel bonheur pour vous! L’Esprit de Dieu, l’Esprit glorieux est sur vous! Parmi vous, si quelqu’un souffre, il ne faut pas que cela lui arrive parce qu’il a tué, parce qu’il a volé, parce qu’il a fait le mal, ou parce qu’il a semé le désordre. Mais s’il souffre parce qu’il est chrétien, il ne doit pas avoir honte. Il doit plutôt remercier Dieu de pouvoir porter le nom du Christ. Oui, c’est le début du jugement, et il commence par la famille de Dieu. S’il commence par nous, qu’est-ce qui va arriver à la fin à ceux qui ne veulent pas croire à la Bonne Nouvelle de Dieu? Les Livres Saints disent: « C’est déjà difficile pour des gens qui font le bien, d’être sauvés. Alors, les gens mauvais et les pécheurs, qu’est-ce qu’ils vont devenir? » Ainsi, ceux qui souffrent en faisant ce que Dieu veut doivent se confier à leur Créateur, qui est fidèle, et continuer à faire le bien. Maintenant, je parle aux anciens qui sont au milieu de vous. Moi, je suis ancien comme vous. J’ai été témoin des souffrances du Christ et je dois participer à la gloire qui va paraître. Prenez soin du troupeau que Dieu vous a confié. Ne faites pas cela par devoir, mais de bon cœur, comme Dieu le désire. Agissez non pour gagner de l’argent, mais par amour. Avec ceux que Dieu vous a confiés, ne soyez pas des chefs durs, mais devenez les modèles du troupeau. Ainsi quand le Chef des bergers viendra, vous recevrez pour toujours une récompense pleine de gloire. Vous, les jeunes, obéissez aux anciens! Et vous tous, faites-vous petits les uns devant les autres. Les Livres Saints disent: « Dieu résiste aux orgueilleux, mais il est bon pour les petits. » Faites-vous petits sous la main puissante de Dieu, pour qu’il vous honore quand le moment sera venu. Mettez tous vos soucis dans la main de Dieu, parce qu’il prend soin de vous. Soyez sobres, restez éveillés! Votre ennemi, l’esprit du mal, est comme le lion qui rugit. Il va partout et cherche quelqu’un à dévorer. Résistez-lui en restant solides dans la foi. Vous le savez, dans le monde entier, vos frères et sœurs chrétiens souffrent comme vous. Vos souffrances vont durer un certain temps. Mais Dieu, qui nous aime tant, vous a appelés à participer à sa gloire sans fin, en étant unis au Christ. Alors il va vous rendre parfaits, solides et forts, et on ne pourra plus vous faire tomber. À lui la puissance pour toujours. Amen! Je vous écris ces quelques mots par Silas. Pour moi, c’est un frère fidèle. Je vous envoie cette lettre, pour vous donner du courage et pour vous dire: voilà le vrai don de Dieu, restez attachés à ce don! L’Église qui est à Babylone vous salue. Dieu l’a choisie comme vous. Marc, mon fils, vous salue aussi. Saluez-vous tous en vous embrassant avec amour. Paix à vous tous qui êtes unis dans le Christ! Moi, Simon-Pierre, serviteur et apôtre de Jésus-Christ, j’écris à ceux qui ont reçu une foi aussi précieuse que la nôtre, par la générosité de Jésus-Christ, notre Dieu et notre Sauveur. Vous connaissez Dieu et Jésus notre Seigneur. Alors, qu’ils vous bénissent et vous donnent la paix en abondance! Dans sa puissance, Dieu nous a donné tout ce qu’il faut pour vivre en lui restant fidèles. En effet, il nous a fait connaître celui qui nous a appelés à participer à sa gloire et à sa bonté. Par cette gloire et cette puissance, Dieu nous a donné des promesses très grandes et précieuses. Alors, en recevant ce qu’il a promis, vous pourrez sortir de ce monde pourri par des désirs mauvais et vous pourrez être unis avec Dieu lui-même. C’est pourquoi, faites tous les efforts que vous pouvez pour croire, et en même temps pour mener une vie honnête. Menez une vie honnête, et en même temps apprenez à connaître ce que Dieu veut. Connaissez ce que Dieu veut, et en même temps soyez maîtres de vous-mêmes. Soyez maîtres de vous-mêmes, et en même temps soyez patients. Soyez patients, et en même temps fidèles à Dieu. Soyez fidèles à Dieu, et en même temps ayez de l’amitié pour vos frères et sœurs chrétiens. Ayez de l’amitié pour eux et aussi de l’amour. Voilà les qualités que vous devez posséder. Et si vous les possédez en abondance, vous serez actifs et vous serez capables de mieux connaître notre Seigneur Jésus-Christ. Mais si quelqu’un ne possède pas ces qualités, il ne voit pas clair et il ressemble à un aveugle. Il oublie qu’il a été lavé de ses péchés d’autrefois. Alors, frères et sœurs, faites encore plus d’efforts pour rester fidèles à l’appel de Dieu et au choix qu’il a fait de vous. Si vous vivez de cette façon, vous ne risquez pas de tomber dans le mal. Oui, Dieu vous ouvrira largement l’entrée du Royaume sans fin, du Royaume de Jésus-Christ, notre Seigneur et notre Sauveur. C’est pourquoi, je veux toujours vous rappeler ces choses. Pourtant, vous les connaissez déjà et vous restez fidèles à la vérité que vous avez reçue. Mais je crois juste de réveiller votre attention en vous rappelant ces choses, pendant que je suis encore sur cette terre. Je le sais, le moment de ma mort est proche. Notre Seigneur Jésus-Christ me l’a fait savoir. Mais, après mon départ, vous pourrez garder le souvenir de ces enseignements en toute occasion, je ferai tout pour cela. En effet, ce n’est pas avec des histoires fausses et compliquées que nous vous avons fait connaître la venue puissante de notre Seigneur Jésus-Christ. Mais nous l’avons vu de nos yeux, lui, dans toute sa grandeur. Oui, il a reçu honneur et gloire de Dieu le Père, au moment où la voix de ce Dieu puissant a dit: « Celui-ci est mon Fils très aimé, c’est lui que j’ai choisi avec joie. » Cette voix est venue du ciel, nous l’avons entendue nous-mêmes quand nous étions avec Jésus sur la montagne sainte. De plus, nous avons la parole des prophètes. Elle est très solide, et vous avez raison de la regarder avec attention. En effet, elle est comme une lampe qui brille dans un endroit obscur, en attendant que la lumière du jour paraisse et que l’étoile du matin éclaire vos cœurs. Tout d’abord, vous devez savoir ceci: personne ne doit expliquer tout seul les prophéties des Livres Saints. En effet, personne n’a jamais communiqué une prophétie par sa seule volonté. Mais c’est avec l’aide de l’Esprit Saint que des gens ont parlé de la part de Dieu. Autrefois, il y a eu des faux prophètes dans le peuple. Parmi vous, il y aura aussi des faux maîtres. Ils donneront habilement des enseignements trompeurs et ils iront jusqu’à rejeter le Maître qui les a sauvés. Ainsi, ils vont attirer rapidement sur eux le malheur qui les détruira. Beaucoup de gens les suivront en se conduisant n’importe comment. À cause d’eux, on se moquera du chemin de la vérité. Et parce qu’ils ont très envie de gagner de l’argent, ils vous tromperont par des histoires inventées. Mais depuis longtemps déjà, leur condamnation est prête, et le malheur va rapidement tomber sur eux. En effet, Dieu n’a pas laissé sans punition les anges qui ont péché, mais il les a plongés dans le lieu de souffrance. Il les a attachés avec des chaînes dans la nuit et là, il les garde jusqu’au jour du jugement. Le monde d’autrefois, Dieu ne l’a pas laissé sans punition. Mais quand il a noyé le monde de ses ennemis au moment de la grande inondation, il a sauvé seulement Noé, lui qui annonçait la justice que Dieu demande, et sept autres personnes. Dieu a aussi condamné les villes de Sodome et de Gomorrhe en les détruisant par le feu. Cela devait servir d’exemple aux gens mauvais, pour leur montrer ce qui allait leur arriver. Cela montre donc que le Seigneur peut délivrer de la souffrance ceux qui lui sont fidèles. Et il peut garder en réserve les gens mauvais, pour les punir le jour du jugement. Il punira surtout ceux qui suivent les mauvais désirs de leur corps. Ceux-là cherchent seulement à faire des actions impures et ils méprisent l’autorité du Seigneur. Ces faux maîtres ont trop confiance en eux. Ils sont orgueilleux et ils n’ont pas peur d’insulter les esprits glorieux du ciel. Même les anges ne jugent pas ces esprits et ils ne les insultent pas devant le Seigneur. Pourtant les anges sont plus forts et plus puissants que ces faux maîtres. Ces gens-là sont comme des animaux sans intelligence, faits pour être pris dans des pièges et pour être tués. Ils insultent ce qu’ils ne connaissent pas et ils mourront comme ces animaux. C’est la punition qu’ils vont recevoir pour leurs mauvaises actions. Ils aiment satisfaire leurs désirs mauvais en plein jour. Quand ils font la fête avec vous, ils prennent plaisir à vous mentir, et leur présence est dégoûtante et honteuse. Leurs yeux ne font que chercher des femmes, ils ont toujours envie de commettre des péchés, ils attirent ceux qui sont faibles. Ce sont des hommes qui cherchent toujours à gagner quelque chose. La malédiction est sur eux! Ils ont abandonné le bon chemin et ils se sont perdus. Ils ont suivi la route de Balaam, le fils de Bosor, à qui on a offert de l’argent pour faire le mal. Et Balaam s’est laissé attirer par cet argent, mais il a entendu des reproches pour sa faute: une ânesse muette s’est mise à parler avec une voix humaine et elle a arrêté l’action stupide du prophète Balaam. Ces faux maîtres sont comme des sources sans eau, comme des nuages poussés par un vent violent. Dieu leur a réservé une place dans la nuit la plus noire. Oui, avec leurs discours ronflants complètement creux, ils attirent ceux qui viennent à peine d’abandonner la vie avec des gens dans l’erreur. Pour cela, ils se servent des désirs honteux du corps, et ils leur promettent la liberté. Pourtant, eux-mêmes sont esclaves des plaisirs qui les détruisent. En effet, quand une chose nous domine, nous sommes ses esclaves. Ceux qui connaissent Jésus-Christ, notre Seigneur et notre Sauveur, ont abandonné les mauvaises influences du monde, mais ils peuvent se laisser reprendre et se laisser vaincre par elles. Alors leur situation est finalement bien pire qu’avant. Ils ont connu le chemin qui mène à la justice, mais ils ont abandonné les commandements de Dieu qu’on leur avait appris. Dans ce cas, il aurait mieux valu qu’ils ne connaissent pas ce chemin. Maintenant, ce qui leur est arrivé montre la vérité de ce proverbe: « Le chien mange de nouveau ce qu’il a vomi », et « le cochon qui vient d’être lavé recommence à se rouler dans la boue ». Amis très chers, voici déjà la deuxième lettre que je vous écris. Dans ces deux lettres, je fais appel à vos souvenirs pour vous aider à penser d’une manière correcte. Souvenez-vous des paroles que les saints prophètes ont dites autrefois. Souvenez-vous aussi des commandements que les apôtres vous ont enseignés: ce sont les commandements du Seigneur, le Sauveur. Tout d’abord, voici ce que vous devez savoir: dans les derniers jours, des gens vont venir. Ils vivront en suivant seulement leurs désirs mauvais. Ils se moqueront de vous en disant: « Jésus a promis de venir, n’est-ce pas? Eh bien, où est-il? En effet, nos pères sont morts, pourtant, tout est comme avant, depuis la création du monde! » En disant cela, ils oublient une chose: le ciel et la terre ont été créés voici très longtemps. Par sa parole, Dieu a fait sortir la terre de l’eau et il l’a formée avec de l’eau. C’est également avec de l’eau, l’eau de la grande inondation, que le monde d’autrefois a été détruit. De la même façon, la parole de Dieu garde en réserve le ciel et la terre d’aujourd’hui pour le jour où les ennemis de Dieu seront jugés. Ce jour-là, le ciel et la terre seront détruits par le feu. En tout cas, amis très chers, n’oubliez pas ceci: pour le Seigneur, un jour est comme 1 000 ans, et 1 000 ans sont comme un jour. Le Seigneur va bientôt accomplir sa promesse. Pourtant, certains disent qu’il est en retard. En fait, il est patient avec vous, il ne veut pas que certains meurent pour toujours, mais il veut que tous arrivent à changer leur vie. Le jour du Seigneur viendra comme un voleur. Ce jour-là, le ciel disparaîtra avec un bruit terrible, le feu détruira les étoiles du ciel, la terre et les actions de ses habitants seront jugées. Puisque tout cela doit disparaître, vous comprenez bien quel genre de vie vous devez mener. Vous devez vous conduire comme Dieu veut et lui rester fidèles. Vous attendez que le jour de Dieu arrive et vous souhaitez qu’il vienne vite. Ce jour-là, le feu détruira le ciel, et les étoiles fondront dans une chaleur brûlante. Dieu a promis un ciel nouveau et une terre nouvelle où la justice habitera. Oui, c’est ce que nous attendons. C’est pourquoi, amis très chers, en attendant ce jour, faites des efforts pour être sans défaut et sans tache, en paix avec Dieu. Et dites-vous une chose: c’est à cause de la patience du Seigneur que vous pouvez être sauvés. Voilà ce que Paul, notre frère et notre ami, a voulu vous dire dans ses lettres. Il le dit avec la sagesse que Dieu lui a donnée. C’est ce qu’il écrit dans toutes ses lettres, quand il parle de ce sujet. Il y a des passages difficiles à comprendre, alors les gens qui sont ignorants et sans formation en changent le sens. Ils font d’ailleurs la même chose avec d’autres passages des Livres Saints. En agissant ainsi, ils se détruisent eux-mêmes. Mais vous, amis très chers, maintenant je vous ai prévenus. Faites donc attention, ne vous laissez pas tromper par les erreurs des ennemis de Dieu. Ainsi vous pourrez rester solides dans la foi. Que l’amour et la connaissance de Jésus-Christ, notre Seigneur et notre Sauveur, grandissent en vous. Rendons-lui gloire, dès maintenant et pour toujours! Amen! Nous vous annonçons la Parole qui donne la vie et qui existe depuis toujours. Nous l’avons entendue, nous l’avons vue de nos yeux, nous l’avons regardée avec attention, nous l’avons touchée de nos mains. Oui, la vie s’est montrée, et nous l’avons vue. Nous en sommes témoins, et nous vous annonçons cette vie avec Dieu pour toujours. Elle était près du Père et elle s’est montrée à nous. Cette vie, nous l’avons vue et nous l’avons entendue. Nous vous l’annonçons à vous aussi, ainsi vous serez unis à nous. Ensemble, nous serons unis au Père et à son Fils Jésus-Christ. Nous vous écrivons cela pour que notre joie soit totale. Voici le message que nous avons entendu de la bouche de Jésus-Christ, et nous vous l’annonçons: Dieu est lumière, en lui, il n’y a pas de nuit. Nous disons peut-être: nous sommes unis à Dieu. Mais si, en même temps, nous marchons dans la nuit, nous mentons et nous ne faisons pas sa volonté. Dieu est dans la lumière. Alors, si nous aussi, nous marchons dans la lumière, nous sommes unis les uns aux autres, et le sang de Jésus, son Fils, nous purifie de tous les péchés. Nous disons peut-être: « Nous n’avons pas de péché. » Mais nous nous trompons, et la vérité n’est pas en nous. Dieu fait ce qu’il promet et il est juste. Alors, si nous avouons nos péchés, il nous les pardonnera et il enlèvera tout le mal qui est en nous. Nous disons peut-être: « Nous n’avons pas commis de péchés. » Dans ce cas, nous faisons de Dieu un menteur, et sa parole n’est pas en nous. Mes enfants, je vous écris ces choses-là pour que vous évitiez de commettre des péchés. Mais si quelqu’un commet des péchés, nous avons un défenseur devant le Père: c’est Jésus-Christ, le juste. Lui, il s’est offert en sacrifice, pour que Dieu pardonne nos péchés. Et Dieu pardonne non seulement nos péchés à nous, mais aussi les péchés du monde entier. Si nous gardons les commandements de Dieu, nous savons que nous connaissons Dieu. Si quelqu’un dit: « Je connais Dieu », mais s’il n’obéit pas à ses commandements, c’est un menteur, la vérité n’est pas en lui. Mais celui qui obéit à la parole de Dieu, son amour pour Dieu est vraiment parfait. Ainsi nous savons que nous sommes unis à Dieu. Si quelqu’un dit: « Je reste uni à Dieu », il doit vivre comme Jésus-Christ a vécu. Amis très chers, ce n’est pas un commandement nouveau que je vous écris, c’est un commandement ancien. Vous l’avez reçu depuis le début. Ce commandement ancien, c’est la parole que vous avez entendue. Et pourtant, je vous écris un commandement nouveau, qui est vraiment nouveau en Jésus et doit l’être en vous. En effet, la nuit s’en va et la vraie lumière brille déjà. Si quelqu’un dit: « Je suis dans la lumière », mais s’il déteste son frère ou sa sœur, celui-là est encore dans la nuit. Celui qui aime son frère ou sa sœur reste dans la lumière, il ne risque pas de tomber dans le péché. Mais celui qui déteste son frère ou sa sœur est dans la nuit, il marche dans la nuit. Il ne sait pas où il va, la nuit l’a rendu aveugle. Mes enfants, dans cette lettre, je vous dis: « Dieu pardonne vos péchés grâce au nom du Christ. » Vous, les parents, je vous dis: « Vous connaissez celui qui existe depuis toujours. » Vous, les jeunes, je vous dis: « Vous avez vaincu le Mauvais. » Vous, les enfants, je vous dis encore: « Vous connaissez le Père. » Vous, les parents, je vous dis encore: « Vous connaissez celui qui existe depuis toujours. » Vous, les jeunes, je vous dis encore: « Vous êtes forts, la parole de Dieu reste en vous, et vous avez vaincu le Mauvais. » N’aimez pas le monde ni ce qui est dans le monde. Si quelqu’un aime le monde, il n’aime pas Dieu le Père. Voici ce qu’on trouve dans le monde: les mauvais désirs que chacun porte en soi, l’envie de posséder ce qu’on voit, et l’orgueil qui vient de la richesse. Eh bien, tout cela ne vient pas du Père, mais du monde. Le monde ne dure pas, et les mauvais désirs ne durent pas non plus. Mais celui qui fait ce que Dieu veut, celui-là vit pour toujours. Mes enfants, c’est bientôt la fin des temps. Vous avez entendu dire: « L’ennemi du Christ arrive. » Maintenant, beaucoup d’ennemis du Christ sont déjà là. C’est pourquoi nous le savons: c’est bientôt la fin des temps. Ces gens-là sont partis de notre communauté, mais ils n’étaient pas nos frères et nos sœurs. S’ils avaient été nos frères et nos sœurs, ils seraient restés avec nous. Maintenant, c’est clair: ces gens-là n’étaient pas nos frères et nos sœurs. Mais vous, vous avez reçu l’Esprit de Dieu, c’est le Christ qui vous l’a donné. Voilà pourquoi vous tous, vous connaissez la vérité. Je ne vous ai pas écrit: « Vous ignorez la vérité », mais je vous ai écrit: « Vous connaissez la vérité, et aucun mensonge ne peut venir de la vérité. » Qui est le menteur? C’est celui qui dit: « Jésus n’est pas le Christ. » Voilà l’ennemi du Christ, il rejette et le Père et le Fils! Tous ceux qui rejettent Jésus le Fils, rejettent aussi le Père. Celui qui accepte le Fils accepte aussi le Père. C’est pourquoi, gardez en vous les paroles entendues depuis le début. Si les paroles entendues depuis le début restent en vous, vous aussi, vous resterez unis au Fils et au Père. Oui, le Christ nous l’a promis: nous vivrons avec Dieu pour toujours. Voilà ce que je voulais vous écrire sur ceux qui veulent vous tromper. Quant à vous, le Christ vous a donné son Esprit, et cet Esprit habite en vous. Alors vous n’avez pas besoin d’un maître. En effet, c’est l’Esprit Saint qui vous apprend tout, et ce qu’il vous apprend est vrai, ce n’est pas un mensonge. C’est pourquoi, restez unis au Christ, comme l’Esprit Saint vous l’a appris. Oui, mes enfants, restez unis au Christ. Alors, quand il paraîtra, nous serons pleins de confiance. Ce jour-là, nous ne serons pas couverts de honte devant lui. Vous savez que le Christ est juste. Alors reconnaissez ceci: tous ceux qui font ce qui est juste sont enfants de Dieu. Voyez: le Père nous aime tellement qu’il nous appelle ses enfants, et c’est vrai, nous sommes ses enfants! Mais le monde ne nous connaît pas, parce qu’il n’a pas connu Dieu. Amis très chers, dès maintenant, nous sommes enfants de Dieu, mais ce que nous serons plus tard, cela reste encore caché. Voici ce que nous savons: quand le Christ paraîtra, nous le verrons comme il est, alors nous lui ressemblerons. Tous ceux qui espèrent cela du Christ se rendent purs comme lui est pur. Tous ceux qui commettent des péchés luttent contre Dieu. En effet, commettre des péchés, c’est lutter contre Dieu. Vous le savez: Jésus-Christ est venu pour enlever les péchés, et en lui il n’y a pas de péché. Tous ceux qui restent unis à lui ne commettent plus de péchés. Tous ceux qui commettent des péchés ne voient pas Jésus-Christ, ils ne le connaissent pas non plus. Mes enfants, faites attention, ne vous laissez pas tromper! Si quelqu’un fait ce qui est juste, il est juste comme Jésus-Christ est juste. Si quelqu’un commet des péchés, il appartient à l’esprit du mal, parce que l’esprit du mal est pécheur depuis le début. Pourquoi le Fils de Dieu est-il venu? Il est venu pour détruire les actions de l’esprit du mal. Tous ceux qui sont enfants de Dieu ne commettent plus de péchés. En effet, la parole de Dieu reste en eux comme une semence. Ils ne peuvent plus commettre de péchés, parce qu’ils sont enfants de Dieu. Voici comment on distingue les enfants de Dieu et les enfants de l’esprit du mal: tous ceux qui ne font pas ce qui est juste, ou qui n’aiment pas leurs frères et leurs sœurs, ils n’appartiennent pas à Dieu. En effet, voici le message que vous avez entendu depuis le début: aimons-nous les uns les autres. Ne faisons pas comme Caïn. Il appartenait au Mauvais et il a tué son frère. Pourquoi est-ce qu’il l’a tué? Parce que les actions de Caïn étaient mauvaises, et celles de son frère étaient justes. Frères et sœurs chrétiens, le monde vous déteste, ne soyez pas surpris de cela. Mais nous, nous avons de l’amour les uns pour les autres. C’est pourquoi, nous le savons: autrefois, nous étions morts, mais maintenant, nous sommes entrés dans la vie. En effet, celui qui n’aime pas reste dans la mort. Tous ceux qui détestent un frère ou une sœur sont des assassins, et, vous le savez, un assassin n’a pas en lui la vie avec Dieu pour toujours. Aimer, qu’est-ce que c’est? Maintenant, nous le savons: Jésus a donné sa vie pour nous. Donc, nous aussi, nous devons donner notre vie pour nos frères et nos sœurs. Voici un exemple: quelqu’un est riche. Il voit un frère ou une sœur qui est dans le besoin et il ferme son cœur. Est-ce qu’on peut dire qu’il aime Dieu? Mes enfants, n’aimons pas avec des paroles et avec de beaux discours, mais avec des actes. Ces actes montrent que notre amour est vrai. Par là, nous saurons que nous appartenons à la vérité, et devant Dieu, nous rendrons la paix à notre cœur. En effet, si notre cœur nous accuse, nous le savons, Dieu est plus grand que notre cœur et il connaît tout. Amis très chers, si notre cœur ne nous accuse pas, nous sommes pleins de confiance devant Dieu et nous recevons de lui tout ce que nous demandons. Pourquoi? Parce que nous obéissons à ses commandements et nous faisons ce qui lui plaît. Voici ce que Dieu commande: nous devons croire au nom de son Fils, Jésus-Christ, et nous aimer les uns les autres, comme le Christ l’a commandé. Celui qui obéit aux commandements de Dieu, il vit en Dieu et Dieu vit en lui. Oui, Dieu vit en nous, à cause de l’Esprit Saint qu’il nous a donné. Amis très chers, ne croyez pas tous ceux qui disent: « Nous avons l’Esprit Saint. » Mais examinez-les avec attention pour savoir si ces gens ont vraiment l’Esprit de Dieu. En effet, beaucoup de faux prophètes sont venus dans le monde. Voici comment vous reconnaissez l’Esprit de Dieu. Tous ceux qui affirment: « Jésus-Christ est vraiment devenu un être humain », ceux-là appartiennent à Dieu. Mais ceux qui ne veulent pas affirmer cela n’appartiennent pas à Dieu, ils appartiennent à l’ennemi du Christ. Vous avez entendu dire: « L’ennemi du Christ arrive », et maintenant, il est déjà dans le monde. Vous, mes enfants, vous appartenez à Dieu et vous avez vaincu les faux prophètes. Voici pourquoi: l’Esprit de Dieu qui est en vous est plus puissant que l’ennemi du Christ qui est dans le monde. Les faux prophètes, eux, appartiennent au monde. C’est pourquoi ils parlent comme le monde, et le monde les écoute. Nous, au contraire, nous appartenons à Dieu. Celui qui connaît Dieu nous écoute, celui qui n’appartient pas à Dieu ne nous écoute pas. Voilà comment nous reconnaissons l’Esprit de Dieu, qui est vrai, et l’esprit du mal, qui est menteur. Amis très chers, aimons-nous les uns les autres, parce que l’amour vient de Dieu. Tous ceux qui aiment sont enfants de Dieu et ils connaissent Dieu. Ceux qui n’aiment pas ne connaissent pas Dieu, parce que Dieu est amour. Voici comment Dieu nous a montré son amour: il a envoyé son Fils unique dans le monde, pour que nous vivions par lui. Alors, l’amour, qu’est-ce que c’est? Ce n’est pas nous qui avons aimé Dieu, c’est lui qui nous a aimés. Il nous a tellement aimés qu’il a envoyé son Fils. Celui-ci s’est offert en sacrifice pour nous, c’est pourquoi Dieu pardonne nos péchés. Amis très chers, puisque Dieu nous a aimés de cette façon, nous aussi, nous devons nous aimer les uns les autres. Personne n’a jamais vu Dieu, mais si nous nous aimons les uns les autres, Dieu vit en nous, et son amour en nous est parfait. Voici comment nous reconnaissons que nous vivons en Dieu et que Dieu vit en nous: il nous a donné son Esprit Saint. Le Père a envoyé son Fils pour sauver le monde. Nous, nous avons vu cela et nous en rendons témoignage. Si quelqu’un affirme: « Jésus est le Fils de Dieu », Dieu vit en lui, et lui, il vit en Dieu. Et nous, nous avons connu l’amour que Dieu a pour nous, et nous avons cru à cet amour. Dieu est amour. Si quelqu’un vit dans l’amour, il vit en Dieu, et Dieu vit en lui. Si l’amour est parfait en nous, nous pouvons être pleins de confiance pour le jour où Dieu nous jugera. Pourquoi? Parce que notre vie dans le monde ressemble à celle de Jésus-Christ. Quand on aime, on n’a pas peur. L’amour parfait chasse la peur. En fait, on a peur quand on attend une punition. Celui qui a peur n’aime donc pas de façon parfaite. Mais nous, nous aimons, parce que Dieu nous a aimés le premier. Si quelqu’un dit: « J’aime Dieu », et s’il déteste son frère ou sa sœur, c’est un menteur. En effet, celui qui n’aime pas un frère ou une sœur qu’il voit, il ne peut pas aimer Dieu qu’il ne voit pas. Voici le commandement que Dieu nous a donné: celui qui aime Dieu doit aussi aimer son frère et sa sœur. Tous ceux qui croient que Jésus est le Christ sont enfants de Dieu. Et ceux qui aiment Dieu le Père aiment aussi ses enfants. Comment savoir que nous aimons les enfants de Dieu? Nous les aimons si nous aimons Dieu et si nous obéissons à ses commandements. Oui, aimer Dieu, c’est garder ses commandements. Et ses commandements ne sont pas difficiles, parce que tous ceux qui sont enfants de Dieu peuvent vaincre le monde. Et ce qui nous rend vainqueurs du monde, c’est notre foi. Qui donc est vainqueur du monde? C’est seulement celui qui croit que Jésus est le Fils de Dieu. Jésus-Christ, c’est lui qui est venu avec l’eau et le sang. Il est venu, non pas avec l’eau seulement, mais avec l’eau et aussi avec le sang. L’Esprit de Dieu est témoin que cela est vrai. En effet, l’Esprit de Dieu est la vérité. Il y a trois témoins: l’Esprit, l’eau et le sang, et les trois sont d’accord. Quand des êtres humains sont témoins de quelque chose, nous les croyons. Mais quand Dieu est témoin, c’est bien plus fort! Et voici le témoignage de Dieu: il a rendu témoignage à son Fils. Celui qui croit au Fils de Dieu porte ce témoignage dans son cœur. Celui qui ne croit pas en Dieu, celui-là fait de Dieu un menteur! Il ne croit pas au témoignage que Dieu a rendu à son Fils. Voici ce témoignage: Dieu nous a donné la vie avec lui pour toujours, et son Fils est la source de cette vie. Celui qui a le Fils a la vie, celui qui n’a pas le Fils n’a pas la vie. Je vous ai écrit cette lettre pour vous faire savoir ceci: vous qui croyez au Fils de Dieu, vous avez la vie avec Dieu pour toujours. Voici pourquoi nous sommes pleins de confiance devant Dieu: quand nous lui demandons quelque chose qu’il trouve bon pour nous, il nous écoute. Nous le savons, Dieu écoute toutes nos demandes. Alors, ce que nous lui demandons, nous l’obtenons, c’est sûr! Si quelqu’un voit son frère ou sa sœur commettre un péché, un péché qui ne conduit pas à la mort, il doit prier. Alors Dieu donnera la vie à ce frère ou à cette sœur, si vraiment son péché ne conduit pas à la mort. Mais il y a un péché qui conduit à la mort, et je ne dis pas de prier pour ce péché-là. Toutes les actions mauvaises sont des péchés, mais il y a des péchés qui ne conduisent pas à la mort. Nous le savons, tous ceux qui sont enfants de Dieu ne commettent plus de péché. En effet, le Fils de Dieu les protège, et le Mauvais ne peut pas les toucher. Nous le savons, nous appartenons à Dieu, mais le monde entier est sous le pouvoir du Mauvais. Nous le savons, le Fils de Dieu est venu. Il nous a donné l’intelligence pour connaître le vrai Dieu, et nous restons unis au vrai Dieu par son Fils Jésus-Christ. Lui, il est le vrai Dieu et il est la vie pour toujours. Mes enfants, faites attention! Ne suivez pas les faux dieux! Moi, l’ancien, j’écris à la Dame que Dieu a choisie et à ses enfants que j’aime vraiment. Je ne suis pas le seul à vous aimer, il y a aussi tous ceux qui connaissent la vérité. Nous vous aimons parce que la vérité reste en nous, et elle sera avec nous pour toujours. Que Dieu le Père et Jésus-Christ, le Fils du Père, nous donnent bénédiction, pardon et paix, dans la vérité et l’amour! J’ai été très heureux de trouver que certains de tes enfants vivent dans la vérité, comme le Père nous l’a commandé. Et maintenant, chère Dame, voici ce que je te demande: aimons-nous les uns les autres! Ce n’est pas un commandement nouveau que je t’écris ici, c’est le commandement que nous avons depuis le début. Aimer, c’est vivre selon les commandements de Dieu. Et voici le commandement que vous avez entendu depuis le début: vivez dans l’amour! Beaucoup de menteurs sont allés partout dans le monde. Ils ne reconnaissent pas que Jésus-Christ est vraiment devenu un être humain. Ces gens-là sont des menteurs et des ennemis du Christ. Faites attention à vous! Alors vous ne perdrez pas le résultat de notre travail et vous recevrez toute votre récompense. Tous ceux qui ne gardent pas l’enseignement du Christ, mais lui ajoutent quelque chose, ils n’acceptent pas Dieu. Celui qui garde l’enseignement du Christ accepte le Père et aussi le Fils. Si quelqu’un vient à vous et n’apporte pas cet enseignement, ne le recevez pas chez vous, ne lui dites pas: « Sois le bienvenu! » Si vous lui dites: « Sois le bienvenu! », vous participez au mal que cette personne fait. J’ai beaucoup de choses à vous dire, mais je n’ai pas voulu le faire avec du papier et de l’encre. En effet, j’espère aller chez vous et vous parler face à face, pour que nous soyons parfaitement heureux. Les enfants de ta Sœur, celle que Dieu a choisie, t’envoient leurs salutations. Moi, l’ancien, j’écris à Gaïus, cet ami très cher que j’aime vraiment. Ami très cher, je souhaite que tu te portes bien à tous points de vue. Ta vie chrétienne est bonne, je souhaite que ta santé soit aussi bonne. J’ai été très heureux quand des frères sont arrivés. En effet, ils ont rendu témoignage à la vérité qui est en toi: oui, tu vis dans la vérité. Ma plus grande joie, c’est d’apprendre que mes enfants vivent dans la vérité. Ami très cher, tu prends soin des chrétiens, et pourtant, ce sont des étrangers. Quand tu fais cela, tu agis comme un croyant. Devant la communauté, ils ont rendu témoignage à ton amour. Aide-les dans leur voyage d’une façon qui plaise à Dieu. En effet, c’est pour le nom du Christ qu’ils ont pris la route, et ils n’ont rien demandé à ceux qui ne connaissent pas Dieu. Alors nous, nous devons aider ces frères et ces sœurs, pour travailler avec eux au service de la vérité. J’ai écrit une petite lettre à la communauté, mais Diotrèphe, qui aime passer devant les autres, n’accepte pas notre autorité. C’est pourquoi, quand je viendrai, je parlerai de ce qu’il fait, de tout le mal qu’il dit contre nous. Et cela ne lui suffit pas: il refuse de recevoir les autres chrétiens. Et quand certains veulent les recevoir, il les empêche de le faire et il les chasse de la communauté. Ami très cher, n’imite pas ce qui est mal, mais imite ce qui est bien. Celui qui fait le bien appartient à Dieu, celui qui fait le mal ne connaît pas Dieu. Tout le monde rend un bon témoignage à Démétrius, la vérité elle-même parle pour lui. Nous aussi, nous lui rendons témoignage, et tu sais que notre témoignage est vrai. J’ai beaucoup de choses à te dire, mais je ne veux pas le faire avec une plume et de l’encre. J’espère te revoir bientôt, et nous parlerons face à face. Que la paix soit avec toi! Les amis d’ici te saluent. Salue aussi les amis de là-bas, chacun en particulier. Moi, Jude, serviteur de Jésus-Christ et frère de Jacques, j’écris à ceux que Dieu le Père a appelés. Il les aime et il les garde par Jésus-Christ. Que Dieu vous donne en abondance son pardon, sa paix et son amour! Amis très chers, je désirais beaucoup vous écrire au sujet du salut qui est pour nous tous. Mais maintenant, je suis obligé de le faire, afin de vous encourager. Luttez pour cette foi que Dieu a donnée de façon définitive à ceux qui lui appartiennent. Je vous écris parce que des hommes mauvais sont venus en secret parmi vous. Ils tordent le message d’amour de notre Dieu, afin de pouvoir se conduire n’importe comment, et ils rejettent Jésus-Christ, notre seul Maître et Seigneur. Depuis longtemps, les Livres Saints ont annoncé leur punition. Vous connaissez très bien tout ce que je vais vous dire. Pourtant, je veux vous rappeler ceci: le Seigneur a sauvé son peuple de l’Égypte, ensuite, il a fait mourir ceux qui n’ont pas voulu croire. Rappelez-vous l’histoire de certains anges: ils n’ont pas gardé le pouvoir qu’ils avaient, mais ils ont quitté l’endroit où ils étaient. Alors Dieu les garde pour toujours en prison, dans la nuit, en attendant le grand jour du jugement. Rappelez-vous l’histoire de Sodome, de Gomorrhe et des villes voisines: elles ont fait le mal de la même façon. Leurs habitants se conduisaient de façon immorale et voulaient coucher avec des êtres d’une autre nature. Maintenant, ils sont punis dans un feu qui dure toujours, et ainsi ils servent d’exemple. Au milieu de vous, ces gens mauvais agissent comme les habitants de ces villes. Ils imaginent des choses qui sont fausses. Alors ils suivent les mauvais désirs de leur corps, ils méprisent l’autorité du Seigneur, ils insultent les anges glorieux. Même Michel, le chef des anges, n’a pas fait cela, pourtant, il a discuté avec l’esprit du mal au sujet du corps de Moïse. Eh bien, dans cette dispute, il n’a pas osé l’insulter en le jugeant. Il a dit seulement: « Que le Seigneur te punisse! » Par contre, ces gens mauvais insultent ce qu’ils ne connaissent pas. Et ce qu’ils savent d’une façon naturelle, comme des animaux sans intelligence, même cela ne sert qu’à les détruire. Quel malheur pour eux! Ils ont suivi le même chemin que Caïn, ils ont menti pour de l’argent comme Balaam, ils sont morts parce qu’ils se sont révoltés comme Coré. Oui, ce sont eux qui mettent en danger les repas que vous prenez entre chrétiens. Là, ils mangent et ils boivent en abondance, sans aucune honte, en ne pensant qu’à eux. Ils sont comme des nuages emportés par le vent et qui ne donnent pas de pluie. Ils sont comme des arbres sans fruits au moment de la récolte, déracinés et complètement morts. Ils répandent leurs actions honteuses comme la mer rejette son écume sur la plage. Ils sont comme des étoiles qui ne savent plus où aller, et Dieu leur a gardé pour toujours une place dans la nuit la plus noire. Hénok, le septième de nos ancêtres après Adam, a d’avance parlé de ces gens-là en disant: « Voici, le Seigneur vient avec des millions d’anges pour juger le monde entier. Il va condamner tous les gens mauvais, pour toutes les actions mauvaises qu’ils ont commises contre lui. Il va condamner ces pécheurs orgueilleux pour toutes les insultes qu’ils ont dites contre lui. » Ces gens-là ne sont jamais contents. Ils se plaignent sans arrêt et ils vivent en suivant leurs désirs mauvais. Ils font des discours ronflants et ils félicitent les autres par intérêt. Ce sont eux qui divisent les chrétiens. Ils ont des idées humaines et ils n’ont pas l’Esprit de Dieu. Mais vous, amis très chers, construisez votre vie sur votre foi très sainte. Priez avec l’aide de l’Esprit Saint. Restez dans l’amour de Dieu. Mettez votre confiance en notre Seigneur Jésus-Christ. Dans sa bonté, il vous donnera la vie avec Dieu pour toujours. Ayez pitié de ceux qui n’ont pas une foi solide. Sauvez-les en les éloignant du feu du jugement. Ayez aussi pitié des autres. Mais attention, évitez tout contact avec eux: même leurs habits sont salis par leurs mauvaises actions! Ce livre contient les réalités cachées que Jésus-Christ a fait connaître clairement. Dieu lui a fait connaître ces réalités, pour montrer à ses serviteurs ce qui doit arriver bientôt. Le Christ les a fait comprendre à son serviteur Jean en lui envoyant son ange. Voici ce que Jean a affirmé: tout ce que j’ai vu, c’est bien la parole de Dieu, et c’est bien le témoignage de Jésus-Christ. Il est heureux, celui qui lit ce livre! Ils sont heureux, ceux qui écoutent ces paroles venues de Dieu et qui obéissent aux choses écrites ici! Oui, le moment fixé pour ces événements est bientôt là. Moi, Jean, j’écris aux sept Églises de la province d’Asie. Que Dieu, qui est, qui était et qui vient, vous donne la bénédiction et la paix! Que les sept esprits qui sont devant son siège de roi vous les donnent! Et que Jésus-Christ vous les donne, lui, le témoin fidèle! Il est le Fils premier-né, qui s’est levé du milieu des morts. Il est aussi le chef des rois de la terre. Jésus-Christ nous aime et il nous a libérés de nos péchés par son sang. Il a fait de nous les membres du Royaume de Dieu, il a fait de nous des prêtres, pour servir Dieu son Père. À Jésus-Christ soient la gloire et la puissance pour toujours! Amen. Regardez: il vient au milieu des nuages, et tous le verront, même ceux qui l’ont transpercé. Tous les peuples de la terre seront en deuil à cause de lui. Oui! Amen. Le Seigneur Dieu dit: « Je suis l’Alpha et l’Oméga, le premier et le dernier, je suis celui qui est, qui était et qui vient, je suis le Tout-Puissant. » Moi, Jean votre frère, je souffre avec vous. Avec vous, j’appartiens au Royaume de Dieu, avec vous, je reste patient en étant uni à Jésus. Je suis déporté dans l’île de Patmos, parce que j’ai annoncé la parole de Dieu et que j’ai été le témoin de Jésus. Le jour du Seigneur, l’Esprit Saint me saisit, et derrière moi, j’entends une voix puissante, comme le son d’une trompette. Elle dit: « Ce que tu vois, écris-le dans un livre. Ensuite, envoie-le aux sept Églises suivantes: à Éphèse, Smyrne, Pergame, Thyatire, Sardes, Philadelphie et Laodicée. » Je me retourne pour voir qui me parle et je vois sept lampes en or. Au milieu des lampes, il y a quelqu’un qui ressemble à un homme. Il porte un vêtement long et une ceinture en or autour de la taille. Sa tête et ses cheveux sont blancs comme de la laine, d’un blanc très clair. Ses yeux brillent comme du feu. Ses pieds semblent faits d’un métal très solide que le feu a rendu brillant. Sa voix est aussi forte que le bruit des vagues de la mer. Dans sa main droite, il tient sept étoiles. Une épée pointue qui coupe des deux côtés sort de sa bouche. Son visage brille comme le soleil à midi. Quand je le vois, je tombe à ses pieds comme si j’étais mort. Mais il pose sa main droite sur moi et il dit: « N’aie pas peur! Je suis le premier et le dernier, je suis le Vivant. J’étais mort, mais maintenant, je suis vivant pour toujours et j’ai le pouvoir sur la mort et sur le monde des morts. Écris donc ce que tu as vu, ce qui se passe maintenant et ce qui doit arriver ensuite. Voici le sens caché des sept étoiles que tu vois dans ma main droite, et des sept lampes en or: les sept étoiles sont les anges des sept Églises, et les sept lampes sont les sept Églises. » « Écris à l’ange de l’Église qui est à Éphèse: « Voici le message de celui qui tient les sept étoiles dans sa main droite et qui marche au milieu des sept lampes en or. Je connais tout ce que tu fais, je connais tes efforts et ta patience. Je le sais, tu ne peux pas supporter les gens mauvais. Certains disent qu’ils sont apôtres, mais ils ne le sont pas. Tu as vu ce qu’ils valaient, tu as compris qu’ils mentaient. Tu restes patient: tu as souffert à cause de moi et tu n’as pas été découragé. Mais j’ai un reproche à te faire: tu ne m’aimes plus comme au début. Souviens-toi: tu avais bien commencé et puis tu es tombé. Change ta vie et agis comme tu agissais au début. Si tu ne changes pas, je vais m’approcher de toi et je vais enlever ta lampe de sa place. Pourtant, tu as quelque chose de bon: comme moi, tu détestes les actions du groupe des Nicolaïtes. « Celui qui a des oreilles, qu’il écoute ce que l’Esprit Saint dit aux Églises! « Aux vainqueurs, je donnerai à manger les fruits de l’arbre de vie qui est dans le jardin de Dieu. » « Écris à l’ange de l’Église qui est à Smyrne: « Voici le message de celui qui est le premier et le dernier, qui était mort et qui est de nouveau vivant. Je connais ta souffrance et ta pauvreté, pourtant tu es riche! Je connais les insultes méchantes que certains te lancent. Ils disent qu’ils sont juifs, mais ils ne le sont pas, ils forment la communauté de Satan. Tu vas souffrir, mais n’aie pas peur. Écoute: l’esprit du mal va jeter certains d’entre vous en prison, pour voir ce que vous valez, et vous souffrirez pendant dix jours. Sois fidèle jusqu’à la mort, et je te donnerai la vie en récompense. « Celui qui a des oreilles, qu’il écoute ce que l’Esprit Saint dit aux Églises! « La deuxième mort ne pourra pas faire de mal aux vainqueurs. » « Écris à l’ange de l’Église qui est à Pergame: « Voici le message de celui qui porte l’épée pointue coupant des deux côtés. Je sais où tu habites: le siège de Satan est à cet endroit, mais tu restes solidement attaché à moi. Antipas, mon témoin fidèle, a été tué chez vous, là où Satan habite. Pourtant, tu as continué à croire en moi, même à ce moment-là. Mais j’ai un petit reproche à te faire: chez toi, il y a des gens qui suivent l’enseignement de Balaam. Balaam conseillait à Balac de tendre un piège aux Israélites. Il voulait qu’ils mangent les animaux offerts en sacrifice aux faux dieux et qu’ils abandonnent le vrai Dieu. De plus, chez toi, il y a aussi d’autres gens qui suivent l’enseignement du groupe des Nicolaïtes. Alors, change ta vie! Sinon, je vais arriver chez toi tout de suite pour les combattre avec l’épée qui sort de ma bouche. « Celui qui a des oreilles, qu’il écoute ce que l’Esprit Saint dit aux Églises! « Aux vainqueurs, je donnerai de la manne cachée. Je donnerai à chacun un caillou blanc, et, sur ce caillou, un nom nouveau sera écrit. Personne ne connaît ce nom, sauf celui qui le reçoit. » « Écris à l’ange de l’Église qui est à Thyatire: « Voici le message du Fils de Dieu. Celui-ci a des yeux brillants comme du feu, et ses pieds semblent faits d’un métal très solide. Je connais tout ce que tu fais, ton amour, ta foi, les services que tu rends et ta patience, et maintenant, tu fais encore plus de choses qu’au début. Mais j’ai un reproche à te faire: tu laisses agir Jézabel. Cette femme dit qu’elle parle de la part de Dieu. Mais elle trompe mes serviteurs, elle leur apprend à abandonner le vrai Dieu et à manger les animaux offerts en sacrifice aux faux dieux. Je lui ai laissé du temps pour qu’elle change sa vie, mais elle ne veut pas, elle veut continuer à se prostituer. Alors voilà: je vais la jeter sur un lit de souffrance, avec ceux qui ont commis l’adultère avec elle. Elle va beaucoup souffrir et les autres aussi. Mais s’ils changent leur vie et n’agissent plus comme elle, cela ne leur arrivera pas. Je vais faire mourir ses enfants. Ainsi toutes les Églises le sauront: je suis celui qui connaît les pensées et les désirs des êtres humains. Je rendrai à chacun de vous selon ce qu’il a fait. « Mais vous, les autres chrétiens de Thyatire, vous n’êtes pas d’accord avec l’enseignement de ces gens-là. Vous ne cherchez pas à connaître ce qu’ils appellent les secrets profonds de Satan. Et je vous le dis: je ne vous force pas à faire quelque chose de plus. Mais, ce que vous avez, gardez-le solidement jusqu’à ma venue. « Celui qui a des oreilles, qu’il écoute ce que l’Esprit Saint dit aux Églises! » « Écris à l’ange de l’Église qui est à Sardes: « Voici le message de celui qui a les sept esprits de Dieu et les sept étoiles. Je connais tout ce que tu fais. Les gens croient que tu es vivant, mais tu es mort! Réveille-toi! Rends plus solide ce qui reste vivant en toi mais risque de mourir. J’ai constaté que tes actions ne sont pas parfaites aux yeux de mon Dieu. Rappelle-toi donc l’enseignement que tu as reçu et entendu. Garde-le et change ta vie. Si tu ne te réveilles pas, je viendrai te prendre par surprise comme un voleur. Tu ne sauras pas à quel moment je viendrai. Pourtant, quelques-uns parmi vous, à Sardes, n’ont pas sali leurs vêtements. Ceux-là viendront avec moi en vêtements blancs, parce qu’ils le méritent. Ainsi, les vainqueurs porteront des vêtements blancs. Je n’effacerai pas leur nom du livre de vie, j’affirmerai devant mon Père et devant ses anges: “Ces personnes m’appartiennent.” « Celui qui a des oreilles, qu’il écoute ce que l’Esprit Saint dit aux Églises! » « Écris à l’ange de l’Église qui est à Philadelphie: « Voici le message de celui qui est saint et qui dit la vérité. Il tient la clé du roi David, il ouvre et personne ne peut fermer, il ferme et personne ne peut ouvrir. « Je connais tout ce que tu fais. Regarde: j’ai placé devant toi une porte ouverte, personne ne peut la fermer. Tu n’as pas beaucoup de force, pourtant tu as gardé ma parole et tu n’as pas dit que tu ne me connaissais pas. Les gens de la communauté de Satan disent qu’ils sont juifs, mais ils ne le sont pas, ils mentent. Eh bien, voici ce que je leur ferai: je les forcerai à se mettre à genoux devant toi, et ils reconnaîtront que je t’aime. Tu as gardé fidèlement ma parole, alors moi aussi, je te garderai au moment du malheur. Oui, le malheur viendra sur le monde entier, pour voir la valeur des habitants de la terre. Je viens bientôt. Tiens solidement ce que tu as, ainsi personne ne prendra ta récompense. Les vainqueurs, j’en ferai des colonnes dans le temple de mon Dieu, et ils n’en sortiront jamais. Sur ces vainqueurs, j’écrirai le nom de mon Dieu et le nom de la ville de mon Dieu. Cette ville, c’est la Jérusalem nouvelle, qui descend du ciel, envoyée par mon Dieu. Sur eux, j’écrirai aussi le nom nouveau que j’ai reçu. « Celui qui a des oreilles, qu’il écoute ce que l’Esprit Saint dit aux Églises! » « Écris à l’ange de l’Église qui est à Laodicée: « Voici le message de celui qui est vraiment le Oui de Dieu. Il est le témoin fidèle qui dit la vérité, il est à l’origine de tout ce que Dieu a créé. Je connais tout ce que tu fais: tu n’es ni froid ni brûlant. Si seulement tu pouvais être froid ou brûlant! Mais comme tu es tiède, ni froid ni brûlant, je vais te vomir de ma bouche. Tu dis: je suis riche, j’ai gagné beaucoup d’argent, je n’ai besoin de rien. Mais en fait, tu es malheureux, tu mérites la pitié, tu es pauvre, aveugle et nu, et tu ne sais même pas cela. C’est pourquoi, voici ce que je te conseille: achète chez moi de l’or que le feu a rendu pur, et tu deviendras riche. Achète des vêtements blancs pour te couvrir, ainsi tu ne seras pas nu et tu n’auras plus honte. Achète un médicament pour le mettre dans tes yeux, et tu verras clair. Tous ceux que j’aime, je les corrige et je les punis. Montre donc plus d’ardeur et change ta vie! Voilà: je me tiens à la porte et je frappe. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui, je mangerai avec lui et il mangera avec moi. Moi, je suis vainqueur et je suis allé m’asseoir avec mon Père sur son siège royal. Alors, les vainqueurs, je les ferai asseoir aussi sur mon siège royal. « Celui qui a des oreilles, qu’il écoute ce que l’Esprit Saint dit aux Églises! » Après cela, je vois encore autre chose. Dans le ciel, une porte est ouverte. J’avais déjà entendu une voix puissante, comme le son d’une trompette. Cette même voix me dit: « Monte ici, et je vais te montrer ce qui doit arriver ensuite. » Aussitôt, l’Esprit Saint me saisit, et je vois le siège d’un roi installé dans le ciel. Quelqu’un est assis sur ce siège. Celui qui est assis brille comme des pierres précieuses vertes et rouges. Un cercle brillant entoure le siège, sa lumière est verte comme celle d’une pierre précieuse. Autour du siège royal, il y a 24 sièges. Sur ces sièges, 24 anciens sont assis. Ils ont des vêtements blancs. Sur la tête, ils portent une couronne d’or. Des éclairs, des bruits et des coups de tonnerre partent du siège de roi, et devant ce siège, sept lampes allumées brûlent. Ce sont les sept esprits de Dieu. Devant le siège de roi, il y a comme une mer aussi transparente que du verre. Au milieu, autour de ce siège, il y a quatre êtres vivants qui sont couverts d’yeux devant et derrière. Le premier être vivant ressemble à un lion, le deuxième à un jeune taureau. Le troisième a un visage semblable à celui d’un être humain, le quatrième ressemble à un aigle qui vole. Les quatre êtres vivants ont chacun six ailes. Ils ont des yeux partout, sur les ailes et sous les ailes. Jour et nuit, ils chantent sans cesse: « Saint, Saint, Saint, le Seigneur, le Dieu tout-puissant, celui qui est, qui était et qui vient! » Ils chantent la gloire de celui qui est assis sur le siège royal, de celui qui est vivant pour toujours. Ils l’honorent et le remercient. Et chaque fois que les êtres vivants chantent, les 24 anciens tombent à genoux devant celui qui est assis sur le siège. Ils adorent celui qui est vivant pour toujours. Ils jettent leurs couronnes devant le siège en disant: « Seigneur notre Dieu, tu es digne de recevoir la gloire, l’honneur et la puissance. C’est toi qui as créé toutes choses, tu as voulu qu’elles existent, et elles ont été créées. » Je vois un livre en forme de rouleau. Il est dans la main droite de celui qui est assis sur le siège royal. Ce rouleau est écrit des deux côtés et il est fermé avec sept attaches en cire. Je vois un ange puissant. Il crie d’une voix forte: « Qui est digne de défaire les attaches et d’ouvrir le livre? » Mais dans le ciel, sur la terre et sous la terre, personne ne peut ouvrir le livre, personne ne peut regarder ce qu’il y a dedans. Alors je pleure beaucoup. En effet, personne n’est digne d’ouvrir le livre, personne n’est digne de regarder ce qu’il y a dedans. Mais un des anciens me dit: « Ne pleure pas! Regarde: il est vainqueur, le lion de la tribu de Juda, l’homme de la famille du roi David. Il va défaire les sept attaches et ouvrir le livre. » Alors je vois un Agneau debout. Il est près du siège royal, au milieu des quatre êtres vivants et des anciens. L’Agneau semble offert en sacrifice. Il a sept cornes et sept yeux. Les yeux sont les sept esprits que Dieu envoie dans le monde entier. L’Agneau s’avance, il vient prendre le livre dans la main droite de celui qui est assis sur le siège royal. Quand l’Agneau a pris le livre, les quatre êtres vivants et les 24 anciens tombent à genoux devant lui. Chacun tient une harpe, et des coupes en or, pleines de parfum. Ce sont les prières de ceux qui appartiennent à Dieu. Ils chantent un chant nouveau: « Tu es digne de prendre le livre et de défaire ses attaches. Oui, tu as été offert en sacrifice. Avec ton sang, tu as racheté pour Dieu des gens de toute tribu et de toute langue, de tous les peuples et de tous les pays. Tu les as offerts à Dieu, tu as fait d’eux les membres du Royaume de Dieu. Tu as fait d’eux des prêtres pour servir notre Dieu, et ils seront rois sur le monde entier. » Je regarde encore et j’entends des anges très nombreux. Ils sont des millions et des millions autour du siège royal, autour des êtres vivants et des anciens. Ils chantent avec force: « L’Agneau sacrifié est digne de recevoir puissance, richesse, sagesse, force, honneur, gloire et louange! » Et j’entends aussi tout ce que Dieu a créé dans le ciel, sur la terre, sous la terre et sur la mer. Tout ce qui existe dans le monde chante: « Louange, honneur, gloire et pouvoir pour toujours à celui qui est assis sur le siège royal, ainsi qu’à l’Agneau! » Et les quatre êtres vivants disent: « Amen! » Les anciens tombent à genoux et ils adorent. Alors je vois l’Agneau qui défait la première des sept attaches du livre. À ce moment-là, j’entends un des quatre êtres vivants. D’une voix aussi forte que le tonnerre, il crie: « Viens! » Ensuite je vois un cheval blanc. Son cavalier tient un arc. Il reçoit un prix, il est déjà vainqueur et il part pour être encore vainqueur. Puis l’Agneau défait la deuxième attache. À ce moment-là, j’entends le deuxième être vivant. Il crie: « Viens! » Alors un autre cheval arrive, il est rouge comme du feu. Son cavalier reçoit le pouvoir d’enlever la paix de la terre, ainsi les gens vont se tuer les uns les autres. Il reçoit une grande lance. Ensuite, l’Agneau défait la troisième attache. À ce moment-là, j’entends le troisième être vivant. Il crie: « Viens! », et je vois un cheval noir. Son cavalier tient une balance à la main. J’entends comme une voix au milieu des quatre êtres vivants. Elle dit: « Un kilo de blé pour une journée de travail et trois kilos d’orge pour une journée de travail, mais ne touche pas à l’huile ni au vin! » Puis l’Agneau défait la quatrième attache. À ce moment-là, j’entends le quatrième être vivant. Il crie: « Viens! » Je vois un cheval vert pâle. Son cavalier s’appelle « la Mort », et le monde des morts marche derrière lui. Ils reçoivent le pouvoir sur le quart de la terre. Ainsi ils vont tuer ses habitants avec l’épée, la famine, tout ce qui apporte la mort et avec les bêtes sauvages de la terre. Ensuite, l’Agneau défait la cinquième attache. À ce moment-là, je vois sous l’autel ceux qu’on a fait mourir. On les a tués à cause de la parole de Dieu, et parce qu’ils ont été ses témoins. Ils crient d’une voix forte: « Maître saint et vrai, tu vas juger les habitants de la terre, tu vas les punir parce qu’ils nous ont tués. Mais est-ce que tu vas attendre encore longtemps? » Alors chacun reçoit un vêtement blanc. On leur demande d’attendre encore un peu. En effet, parmi ceux qui servent Dieu avec eux et parmi leurs frères et sœurs, beaucoup doivent être tués comme eux. Maintenant, ils ne sont pas encore tous là. Je vois de nouveau l’Agneau. Il défait la sixième attache. À ce moment-là, il y a un violent tremblement de terre. Le soleil devient noir comme un vêtement de deuil, et toute la lune devient rouge comme du sang. Les étoiles tombent du ciel sur la terre comme les figues vertes tombent d’un figuier secoué par le vent. Le ciel disparaît peu à peu, comme un tapis qu’on enroule, toutes les montagnes et les îles sont arrachées de leur place. Les rois de la terre, les personnages importants, les chefs militaires, les riches et les puissants, tous les esclaves et toutes les personnes libres se cachent dans les abris des montagnes et parmi les rochers. Ils disent aux montagnes et aux rochers: « Tombez sur nous. Cachez-nous loin de celui qui est assis sur le siège royal. Cachez-nous loin de la colère de l’Agneau. Oui, le grand jour de leur colère est arrivé. Qui peut vivre encore? » Après cela, je vois quatre anges debout aux quatre coins de la terre. Ils retiennent les quatre vents de la terre: ainsi aucun vent ne peut souffler sur la terre, ni sur la mer ni sur aucun arbre. Je vois un autre ange, il monte du côté où le soleil se lève. Il tient ce qui sert à mettre la marque du Dieu vivant. Il crie avec force aux quatre anges qui ont reçu le pouvoir de faire du mal à la terre et à la mer: « Attention! Ne faites pas de mal à la terre, ni à la mer ni aux arbres! Nous devons d’abord mettre une marque sur le front des serviteurs de notre Dieu. » Et j’entends dire le nombre de ceux qui reçoivent la marque de Dieu. Il y a 144 000 personnes de toutes les tribus du peuple d’Israël: 12 000 de la tribu de Juda, 12 000 de la tribu de Ruben, 12 000 de la tribu de Gad, 12 000 de la tribu d’Asser, 12 000 de la tribu de Neftali, 12 000 de la tribu de Manassé, 12 000 de la tribu de Siméon, 12 000 de la tribu de Lévi, 12 000 de la tribu d’Issakar, 12 000 de la tribu de Zabulon, 12 000 de la tribu de Joseph, 12 000 de la tribu de Benjamin. Tous reçoivent la marque de Dieu. Après cela, je regarde encore. Je vois une très grande foule: ce sont des gens de tous les pays, de toutes les tribus, de tous les peuples et de toutes les langues. Personne ne peut les compter. Ils sont debout devant le siège du roi et devant l’Agneau. Ils portent des vêtements blancs et ils tiennent une palme à la main. Ils crient d’une voix forte: « Notre Dieu qui est assis sur le siège royal et l’Agneau, ce sont eux qui nous sauvent. » Tous les anges sont groupés autour du siège, autour des anciens et des quatre êtres vivants. Ils tombent, le front contre le sol, devant le siège royal et ils adorent Dieu. Ils disent: « Amen! Merci! Louange, gloire, sagesse, honneur, puissance et force à notre Dieu pour toujours! Amen! » L’un des anciens me demande: « Ces gens qui portent des vêtements blancs, qui sont-ils et d’où viennent-ils? » Je lui réponds: « Maître, c’est toi qui le sais. » Il me dit: « Ce sont les gens qu’on a fait beaucoup souffrir. Ils ont lavé leurs vêtements dans le sang de l’Agneau, et ainsi leurs vêtements sont devenus blancs. C’est pourquoi ils se tiennent devant le siège de Dieu. Ils servent Dieu nuit et jour dans son temple, et celui qui est assis sur le siège royal les protégera. Ils n’auront plus faim, ils n’auront plus soif, le soleil et la chaleur ne les brûleront plus. Oui, l’Agneau qui est près du siège royal sera leur berger. Il les conduira vers des sources d’eau, d’une eau qui donne la vie, et Dieu essuiera toutes les larmes de leurs yeux. » L’Agneau défait la septième attache du livre. À ce moment-là, il y a dans le ciel un silence d’environ une demi-heure. Et je vois les sept anges qui se tiennent devant Dieu. Ils reçoivent sept trompettes. Un autre ange vient se placer près de l’autel. Il porte un brûle-parfum en or et il reçoit beaucoup de parfums. Il les offre donc avec les prières de tous ceux qui appartiennent à Dieu, sur l’autel en or qui est devant le siège royal. De la main de l’ange, la fumée des parfums monte devant Dieu avec les prières de tous ceux qui lui appartiennent. Puis l’ange prend le brûle-parfum, il le remplit avec le feu de l’autel et il le jette sur la terre. Alors il y a des coups de tonnerre, des bruits, des éclairs et un tremblement de terre. Les sept anges qui tiennent les sept trompettes se préparent à en sonner. Le premier fait sonner sa trompette. De la glace et du feu mélangés de sang tombent sur la terre. Le tiers de la terre brûle, le tiers des arbres brûle, et toute l’herbe verte brûle. Le deuxième ange fait sonner sa trompette. Quelque chose comme une grande montagne de feu tombe dans la mer. Le tiers de la mer devient du sang, le tiers des animaux qui vivent dans la mer est tué, et le tiers des bateaux est détruit. Le troisième ange fait sonner sa trompette. Une grande étoile tombe du ciel, elle brûle comme une flamme immense. Elle tombe sur le tiers des fleuves et sur les sources d’eau. L’étoile s’appelle « Poison amer ». Le tiers de l’eau devient amer, et beaucoup de gens meurent, parce que l’eau est empoisonnée. Le quatrième ange fait sonner sa trompette. Le tiers du soleil, le tiers de la lune et le tiers des étoiles sont frappés. Les parties frappées deviennent noires: le jour perd un tiers de sa lumière et la nuit aussi. Je regarde encore. Un aigle vole très haut dans le ciel. Je l’entends crier avec force: « Malheur! Quel malheur pour les habitants de la terre! Quel malheur pour eux, quand les trois autres anges feront sonner leurs trompettes! » Le cinquième ange fait sonner sa trompette. Je vois une étoile qui tombe du ciel sur la terre. Elle reçoit la clé du puits qui conduit au trou sans fond, là où les esprits mauvais sont en prison. L’étoile ouvre le puits du trou sans fond et de la fumée monte. Elle ressemble à la fumée d’un grand feu. Alors le soleil et l’air deviennent sombres, à cause de la fumée du puits. Des sauterelles sortent de cette fumée et elles couvrent la terre. Elles reçoivent le même pouvoir que les scorpions de la terre. On leur défend de faire du mal à l’herbe, aux plantes et aux arbres. Elles ont le droit de faire du mal seulement aux gens qui ne portent pas sur le front la marque de Dieu. Elles n’ont pas le droit de les faire mourir, mais seulement de les faire beaucoup souffrir pendant cinq mois. La douleur qu’elles causent ressemble à la douleur causée par la piqûre des scorpions. À ce moment-là, les gens chercheront la mort et ne la trouveront pas. Ils voudront mourir, mais la mort s’éloignera d’eux. Les sauterelles ressemblent à des chevaux prêts pour le combat. Sur la tête, elles portent quelque chose qui ressemble à des couronnes d’or. Leurs visages sont comme des visages humains. Leurs cheveux sont comme des cheveux de femme, et leurs dents sont comme celles du lion. Elles semblent habillées de fer et le bruit de leurs ailes ressemble au bruit de chars tirés par plusieurs chevaux qui courent au combat. Ces sauterelles ont des queues comme celles des scorpions, avec une pointe piquante. Et c’est avec leurs queues qu’elles peuvent faire du mal aux gens pendant cinq mois. Le roi des sauterelles, c’est l’ange du trou sans fond. En hébreu, il s’appelle Abaddon, et en grec Apollyon, c’est-à-dire « le Destructeur ». Le premier malheur est passé. Après cela, deux malheurs doivent encore venir. Le sixième ange fait sonner sa trompette. J’entends une voix qui vient des coins de l’autel en or placé devant Dieu. La voix dit au sixième ange qui tient la trompette: « Libère les quatre anges qui sont attachés près du grand fleuve Euphrate. » On libère les quatre anges. Ils étaient préparés pour l’heure, le jour, le mois et l’année où ils devaient tuer le tiers des habitants de la terre. On me dit combien il y a de soldats à cheval: ils sont 200 millions. Je regarde, et voici comment les chevaux et leurs cavaliers m’apparaissent: Ils portent des cuirasses rouges comme du feu, bleu foncé comme une pierre précieuse, et jaunes comme de la poussière brûlante. Les têtes des chevaux sont comme des têtes de lion. Leurs bouches crachent du feu, de la fumée et de la poussière brûlante. Le feu, la fumée et la poussière brûlante qui sortent de la bouche des chevaux sont trois grands malheurs. Ils tuent le tiers des habitants de la terre. Le pouvoir des chevaux se trouve dans leurs bouches et dans leurs queues. Leurs queues ressemblent à des serpents, elles ont des têtes et elles s’en servent pour faire du mal. Ces grands malheurs n’ont pas tué tout le monde. Les gens qui restent ne changent pas leur vie. Ils continuent à adorer les esprits mauvais et les faux dieux qui ne peuvent pas voir, ni entendre, ni marcher. En effet, ils les ont fabriqués eux-mêmes avec de l’or, de l’argent, du métal solide, de la pierre ou du bois. Ces gens-là continuent à tuer, à pratiquer la sorcellerie, à mener une vie immorale et à voler. Je vois un autre ange puissant qui descend du ciel. Un nuage l’enveloppe comme un vêtement, un cercle brillant entoure sa tête. Son visage est comme le soleil, ses jambes sont comme des colonnes de feu. Dans sa main, il tient un petit livre ouvert. Il pose le pied droit sur la mer et le pied gauche sur la terre. Il crie d’une voix forte comme un lion qui rugit. Quand il a crié, sept coups de tonnerre se font entendre. Après les sept coups de tonnerre, je veux me mettre à écrire ce que les sept coups de tonnerre ont dit. À ce moment-là, j’entends du ciel une voix qui me dit: « Cache ce que les sept coups de tonnerre ont dit. N’écris rien! » Alors l’ange que j’ai vu debout sur la mer et sur la terre lève la main droite vers le ciel. Il fait un serment au nom de Dieu qui vit pour toujours, qui a fait le ciel, la terre, la mer et tout ce qu’ils contiennent. L’ange dit: « Il ne reste plus de temps maintenant. Mais au moment où le septième ange commencera à sonner de la trompette, le projet caché de Dieu sera accompli. Il a annoncé cela à ses serviteurs, les prophètes. » La voix du ciel que j’ai déjà entendue me parle encore. Elle dit: « Va prendre le livre ouvert dans la main de l’ange qui se tient debout sur la mer et sur la terre. » Je m’avance vers l’ange et lui demande de me donner le petit livre. Il me dit: « Prends-le et mange-le. Il sera amer pour ton ventre, mais dans ta bouche, il sera doux comme du miel. » Je prends le petit livre de la main de l’ange et je le mange. Dans ma bouche, il est doux comme du miel. Mais quand je l’ai mangé, il devient amer pour mon ventre. Ensuite on me dit: « Tu dois encore parler au nom de Dieu, au sujet de beaucoup de peuples et de pays, de beaucoup de gens de toutes langues et au sujet de beaucoup de rois. » Puis quelqu’un me donne un roseau qui ressemble à un bâton pour mesurer. Il me dit: « Va mesurer le temple de Dieu et l’autel. Compte aussi ceux qui adorent dans le temple, mais la cour extérieure du temple, laisse-la. Ne la mesure pas, parce qu’on l’a laissée à ceux qui ne connaissent pas Dieu. Ils détruiront tout dans la ville sainte pendant 42 mois. Et j’enverrai mes deux témoins habillés avec des vêtements de deuil. Ils parleront au nom de Dieu pendant 1 260 jours. » Ces deux témoins sont les deux oliviers et les deux lampes qui se tiennent devant le Seigneur de la terre. Si quelqu’un veut leur faire du mal, un feu sort de leur bouche et détruit leurs ennemis. Oui, celui qui veut leur faire du mal mourra de cette façon. Ces témoins ont le pouvoir d’empêcher la pluie de tomber pendant le temps où ils parlent au nom de Dieu. Ils ont le pouvoir de changer l’eau en sang. Ils peuvent frapper la terre de toutes sortes de grands malheurs, aussi souvent qu’ils veulent. Mais quand ils auront fini de rendre témoignage, la bête qui monte du trou sans fond va leur faire la guerre, elle va les vaincre et les tuer. Leurs corps resteront sur la place de la grande ville, là où leur Seigneur a été cloué sur une croix. Cette ville porte les noms de « Sodome » et « Égypte ». Des gens de tous les peuples, de toutes les tribus, de toutes les langues, de tous les pays viendront pour regarder leurs corps pendant trois jours et demi. Ils ne permettront pas qu’on les enterre. Les habitants de la terre seront heureux à cause de la mort de ces deux prophètes. Ils seront dans la joie, ils se feront des cadeaux, parce que ces deux hommes les ont fait beaucoup souffrir. Mais après ces trois jours et demi, un souffle de vie qui vient de Dieu entre dans le corps des prophètes, et ils se mettent debout. Alors ceux qui les regardent ont très peur. Puis les deux prophètes entendent une voix forte qui vient du ciel. Elle leur dit: « Montez ici! », et ils montent au ciel, dans un nuage, sous les yeux de leurs ennemis. À ce moment-là, il y a un violent tremblement de terre. La deuxième partie de la ville s’écroule et 7 000 personnes meurent dans le tremblement de terre. Ceux qui vivent encore sont effrayés et ils rendent gloire au Dieu qui est au ciel. Le deuxième malheur est passé, mais le troisième malheur va venir bientôt. Le septième ange fait sonner sa trompette. Dans le ciel, on entend des voix fortes. Elles disent: « Maintenant, le pouvoir de gouverner le monde est à Dieu notre Seigneur et à son Messie. Il sera roi pour toujours. » Les 24 anciens, qui sont assis sur leurs sièges devant Dieu, tombent par terre, le front contre le sol et ils adorent Dieu en disant: « Seigneur, Dieu tout-puissant, toi qui es et qui étais, nous te remercions. Tu t’es servi de ta grande puissance et maintenant, tu es roi. Les peuples se sont mis en colère, mais c’est ta colère qui est venue. Pour les morts, c’est le moment du jugement. C’est le moment où tu vas récompenser tes serviteurs les prophètes, ceux qui t’appartiennent, qui te respectent avec confiance, les petits et les grands. C’est le moment où tu vas détruire ceux qui détruisent la terre. » Dans le ciel, le temple de Dieu s’ouvre. On voit le coffre de l’alliance dans son temple. Alors il y a des éclairs, des bruits, des coups de tonnerre, un tremblement de terre et une forte pluie de glace. Un grand signe apparaît dans le ciel: c’est une femme. Le soleil l’enveloppe comme un vêtement, la lune est sous ses pieds. Sur la tête, elle porte une couronne de douze étoiles. Elle va bientôt mettre au monde un enfant, et les souffrances de l’accouchement la font crier. Un autre signe apparaît dans le ciel: c’est un grand dragon. Il est rouge comme le feu, il a sept têtes et dix cornes, et sur chaque tête, il porte une couronne. Avec sa queue, il balaie le tiers des étoiles du ciel et il les jette sur la terre. Le dragon se place devant la femme qui va accoucher, pour dévorer l’enfant dès sa naissance. La femme met au monde un fils. C’est ce garçon qui va diriger tous les peuples très durement. Mais cet enfant est emporté auprès de Dieu et de son siège royal. Alors la femme s’enfuit dans le désert. Là, Dieu lui a préparé une place, pour qu’on lui donne à manger pendant 1 260 jours. Puis il y a un combat dans le ciel. Michel et ses anges luttent contre le dragon. Le dragon lutte, lui aussi, avec ses anges, mais il n’est pas le plus fort. Ils n’ont pas le droit de rester dans le ciel, et le grand dragon est jeté dehors. Ce dragon, c’est le serpent des premiers jours, il est appelé l’esprit du mal et Satan, il trompe le monde entier. Il est donc jeté sur la terre et ses anges avec lui. J’entends une voix forte dans le ciel. Elle dit: « Maintenant, c’est le moment où Dieu sauve, maintenant, notre Dieu est roi avec puissance, maintenant, son Messie montre son pouvoir. En effet, il a été jeté dehors, celui qui accusait nos frères et nos sœurs devant notre Dieu, celui qui les accusait jour et nuit. Mais eux, ils l’ont vaincu grâce au sang de l’Agneau et en rendant témoignage à la parole de Dieu. Ils ont accepté de donner leur vie et de mourir. Soyez donc dans la joie, vous, le ciel et ses habitants! Mais quel malheur pour vous, la terre et la mer! L’esprit du mal est descendu chez vous et il est très en colère, parce qu’il a peu de temps et il le sait. » Quand le dragon voit qu’il a été jeté sur la terre, il poursuit la femme qui a mis au monde un garçon. Mais la femme reçoit les deux ailes du grand aigle. Elle peut donc s’envoler dans le désert, à l’endroit préparé pour elle, loin du serpent. Là, elle reçoit de la nourriture pendant trois ans et demi. Alors le serpent crache de l’eau comme un fleuve derrière la femme, pour que l’eau l’emporte. Mais la terre vient aider la femme: la terre s’ouvre et elle avale le fleuve que le dragon a craché. Le dragon est très en colère contre la femme et il part faire la guerre contre le reste de ses enfants, ceux-là qui obéissent aux commandements de Dieu et qui sont les témoins de Jésus. Puis le dragon se place au bord de la mer. Ensuite, je vois une bête qui sort de la mer. Elle a dix cornes et sept têtes. Sur chaque corne, il y a une couronne, et sur chaque tête, il y a un nom qui insulte Dieu. La bête que je vois ressemble à un léopard. Ses pattes sont comme celles d’un ours et sa gueule est comme celle d’un lion. À cette bête, le dragon donne sa puissance, son siège royal et un très grand pouvoir. L’une des têtes de la bête semble blessée à mort, mais maintenant, sa blessure est guérie. Alors toute la terre admire cela et elle suit la bête. Tout le monde adore le dragon, parce qu’il a donné le pouvoir à la bête. Ils adorent aussi la bête en disant: « Qui est comme la bête? Qui peut lutter contre elle? » La bête reçoit l’autorisation de dire des paroles pleines d’orgueil et des insultes contre Dieu. Elle reçoit le pouvoir d’agir pendant 42 mois. La bête se met à insulter Dieu: elle insulte le nom de Dieu, le lieu où il habite et aussi les habitants du ciel. Elle a le droit de faire la guerre à ceux qui appartiennent à Dieu et de les vaincre. Elle reçoit le pouvoir sur toutes les tribus, sur tous les peuples, sur des gens de toutes langues et sur tous les pays. Tous les habitants de la terre vont l’adorer, sauf ceux qui ont leur nom écrit dans le livre de vie, depuis la création du monde. Ce livre appartient à l’Agneau offert en sacrifice. Celui qui a des oreilles doit bien écouter! Si quelqu’un doit être prisonnier, il sera fait prisonnier. Si quelqu’un doit mourir par les armes, il mourra par les armes. Pour ceux qui appartiennent à Dieu, c’est le moment d’être patient et de croire. Ensuite, je vois une autre bête qui sort de la terre. Elle a deux cornes comme celles d’un agneau, mais elle parle comme un dragon. Elle a tout le pouvoir de la bête qui est sortie de la mer et elle se sert de ce pouvoir devant la bête de la mer. La bête de la mer a été blessée à mort, mais elle a été guérie. La bête qui vient de la terre oblige la terre et ses habitants à adorer la bête de la mer. La bête de la terre fait des choses extraordinaires. Devant tout le monde, elle fait même descendre sur la terre un feu qui vient du ciel. Ainsi, elle trompe les habitants de la terre. En effet, elle a reçu le pouvoir d’accomplir ces choses extraordinaires devant la bête de la mer. Elle demande aux habitants de la terre de faire une statue de la bête de la mer. Une lance avait blessé cette bête-là, mais elle est bien vivante. La bête de la terre reçoit le pouvoir de donner la vie à la statue de cette bête. Alors cette statue peut même parler, elle peut aussi tuer tous ceux qui ne veulent pas l’adorer. Elle oblige tout le monde, petits et grands, riches et pauvres, personnes libres et esclaves, à recevoir une marque sur la main droite ou sur le front. Si quelqu’un veut acheter ou vendre quelque chose, il doit porter une marque: cette marque, c’est le nom de la bête, ou le chiffre qui représente son nom. C’est le moment de montrer de la sagesse. Celui qui est intelligent peut comprendre le chiffre de la bête parce qu’il représente le nom d’un homme. Son chiffre est 666. Je regarde encore: je vois l’Agneau debout sur la montagne de Sion. Avec lui, il y a 144 000 personnes. Le nom de l’Agneau et le nom de son Père sont écrits sur leurs fronts. J’entends une voix qui vient du ciel. On dirait le bruit des vagues de la mer, ou le bruit d’un grand coup de tonnerre. La voix que j’entends ressemble au son des harpes quand des musiciens en jouent. Ces milliers de personnes chantent un chant nouveau devant le siège royal, devant les quatre êtres vivants et devant les anciens. Personne ne peut apprendre ce chant, sauf les 144 000 qui viennent de la terre. Ils ont été rachetés très cher. Eux, ils n’ont pas sali leur vie avec des prostituées, ils n’ont eu aucun contact avec elles. Eux, ils suivent l’Agneau partout où il va. Ils ont été rachetés très cher parmi les êtres humains, ainsi, ils sont offerts les premiers à Dieu et à l’Agneau. Jamais ils n’ont ouvert la bouche pour mentir, ils sont sans défaut. Puis je vois un autre ange qui vole très haut dans le ciel. Il doit annoncer aux habitants de la terre une Bonne Nouvelle qui est pour toujours. Il doit l’annoncer à tous les pays, à toutes les tribus, aux gens de toutes langues et à tous les peuples. Cet ange dit d’une voix forte: « Respectez Dieu avec confiance et chantez sa gloire! Oui, c’est le moment où il va juger le monde. Adorez celui qui a fait le ciel et la terre, la mer et les sources d’eau. » Un deuxième ange suit le premier. Il dit: « Elle est tombée, elle est tombée, la grande Babylone! Elle a donné en abondance son vin à boire à tous les peuples, et boire son vin, c’est se prostituer comme elle. » Un troisième ange suit les deux premiers. Il dit d’une voix forte: « Si quelqu’un adore la bête et sa statue, s’il reçoit sa marque sur le front et sur la main, il boira, lui aussi, le vin de la colère de Dieu. Ce vin sera fort et Dieu le versera dans la coupe de sa colère. Ces gens-là souffriront durement dans le feu et dans la poussière brûlante, devant les anges saints et devant l’Agneau. La fumée du feu qui les fait souffrir durement monte pour toujours. Ceux qui adorent la bête et sa statue, ceux qui ont reçu la marque de son nom, souffrent sans cesse jour et nuit. » Pour ceux qui appartiennent à Dieu, qui obéissent à ses commandements et qui croient en Jésus, c’est le moment d’être patients. Puis j’entends une voix qui vient du ciel. Elle dit: « Écris: “Ils sont heureux dès maintenant, ceux qui meurent au service du Seigneur.” L’Esprit Saint dit: “C’est vrai, ils peuvent se reposer de leurs efforts. En effet, leurs actions parlent pour eux.” » Je regarde encore et je vois un nuage blanc. Quelqu’un qui ressemble à un homme est assis sur le nuage. Sur la tête, il porte une couronne d’or, et dans la main, il a une faucille bien aiguisée. Un autre ange sort du temple. Il crie d’une voix forte à celui qui est assis sur le nuage: « Utilise ta faucille et fais la récolte, c’est le moment de récolter, parce que la terre est mûre pour la récolte. » Alors celui qui est assis sur le nuage fait passer sa faucille sur la terre, et la récolte est faite sur toute la terre. Ensuite, un autre ange sort du temple du ciel. Lui aussi, il tient une faucille bien aiguisée. Puis un autre ange vient de l’autel. Il peut commander au feu et il crie d’une voix forte à celui qui tient la faucille bien aiguisée: « Utilise ta faucille bien aiguisée et récolte les grappes de la vigne sur la terre! Le raisin est mûr. » L’ange fait passer sa faucille sur la terre. Il récolte le raisin sur la vigne de la terre, il le jette dans le grand pressoir de la colère de Dieu. On écrase le raisin dans le pressoir en dehors de la ville, et du sang coule du pressoir. Le sang se répand sur 300 kilomètres et il monte jusqu’à la mâchoire des chevaux. Je vois dans le ciel un autre signe. Il est grand et très étonnant: sept anges tiennent sept grands malheurs, et ces malheurs sont les derniers. En effet, la colère de Dieu va s’arrêter avec eux. Je vois comme une mer aussi transparente que du verre et pleine de flammes. Je vois ceux qui ont vaincu la bête, sa statue et le chiffre qui représente son nom. Ils sont debout sur cette mer transparente, et ils tiennent les harpes de Dieu. Ils chantent le chant de Moïse, le serviteur de Dieu, et le chant de l’Agneau: « Seigneur, Dieu tout-puissant, tes actions sont grandes et merveilleuses. Roi des peuples, tes projets sont justes et vrais. Qui peut refuser de te respecter avec confiance et de chanter ta gloire? Oui, toi seul, tu es saint. Les habitants de tous les pays viendront et ils se mettront à genoux devant toi, parce que tous peuvent voir tes actions justes. » Ensuite, je vois dans le ciel le temple qui abrite la tente de la rencontre. Il s’ouvre et les sept anges qui tiennent les sept grands malheurs sortent du temple. Ils portent des vêtements en lin blanc et brillant. Des ceintures d’or entourent leur taille. Un des quatre êtres vivants donne aux sept anges sept coupes en or. Elles sont pleines de la colère du Dieu qui vit pour toujours. Une fumée remplit le temple, à cause de la gloire de Dieu et de sa puissance. Personne ne peut entrer dans le temple, jusqu’à la fin des sept grands malheurs apportés par les sept anges. J’entends une voix forte qui vient du temple. Elle dit aux sept anges: « Allez verser sur la terre les sept coupes de la colère de Dieu. » Le premier ange part et il verse sa coupe sur la terre. Une plaie mauvaise et douloureuse frappe les gens qui portent la marque de la bête et qui adorent sa statue. Le deuxième ange verse sa coupe dans la mer. L’eau devient comme le sang d’un mort, et dans la mer, tous les êtres vivants meurent. Le troisième ange verse sa coupe dans les fleuves et dans les sources d’eau. Alors l’eau devient du sang. Et j’entends l’ange de l’eau. Il dit: « Toi qui es et qui étais, toi le saint, tu es juste en jugeant de cette façon. En effet, puisqu’ils ont versé le sang de ton peuple et des prophètes, tu leur as donné du sang à boire. Ils ont ce qu’ils méritent. » Puis j’entends une voix qui vient de l’autel. Elle dit: « Oui, Seigneur, Dieu tout-puissant, tes jugements sont vrais et justes. » Le quatrième ange verse sa coupe sur le soleil, et le soleil reçoit le pouvoir de brûler les gens par son feu. Alors les gens sont brûlés par une chaleur terrible et ils insultent le nom du Dieu qui a le pouvoir d’envoyer ces grands malheurs. Mais ils ne changent pas leur vie et ils refusent de reconnaître la grandeur de Dieu. Le cinquième ange verse sa coupe sur le siège de la bête. Et la nuit enveloppe le royaume de la bête. Les gens se mordent la langue, tellement ils souffrent. Ils insultent le Dieu qui est au ciel, à cause de leurs souffrances et de leurs plaies, mais ils continuent à faire le mal. Le sixième ange verse sa coupe dans le grand fleuve Euphrate, et le fleuve devient sec. Ainsi les rois, qui viennent du côté où le soleil se lève, pourront passer. Ensuite, je vois sortir trois esprits mauvais de la gueule du dragon, de la gueule de la bête et de la bouche du faux prophète. Ces esprits ressemblent à des grenouilles. Ce sont des esprits envoyés par Satan, qui font des choses extraordinaires. Ils vont trouver les rois du monde entier, ils veulent les réunir pour le combat du grand jour du Dieu tout-puissant. Le Seigneur dit: « Voilà, je viens comme un voleur. Il est heureux, celui qui ne s’endort pas et qui garde ses vêtements à côté de lui. Ainsi, il ne marchera pas tout nu et il n’aura pas honte quand les gens le verront. » Les esprits mauvais réunissent les rois à un seul endroit. En hébreu, on appelle cet endroit « Harmaguédon ». Le septième ange verse sa coupe dans l’air. Une voix forte sort du temple, elle vient du siège de Dieu et dit: « Maintenant, c’est fait! » Alors, il y a des éclairs, des bruits, des coups de tonnerre et un tremblement de terre très violent. Depuis qu’il y a des êtres humains sur la terre, on n’a jamais vu un tremblement de terre comme celui-là. La grande ville se fend en trois parties, et les villes de tous les pays s’écroulent. Dieu se souvient de la grande ville de Babylone. Il lui donne à boire une coupe pleine du vin de sa terrible colère. Toutes les îles disparaissent, et on ne trouve plus les montagnes. Des gros blocs de glace tombent du ciel sur les gens. Les gens insultent Dieu, à cause du grand malheur de cette pluie de glace. En effet, ce malheur est vraiment terrible. L’un des sept anges qui tiennent les sept coupes s’avance vers moi. Il me dit: « Viens. Je vais te montrer le jugement de la grande prostituée. C’est une grande ville située au bord de beaucoup d’eau. Les rois de la terre se sont prostitués avec elle. Les habitants de la terre sont devenus ivres en se prostituant comme elle. » L’Esprit Saint vient en moi, et l’ange me transporte au désert. Alors je vois une femme assise sur une bête rouge. Cette bête a sept têtes et dix cornes et elle est couverte de noms qui insultent Dieu. La femme est enveloppée d’un vêtement en beau tissu rouge, elle est couverte d’or brillant, de pierres précieuses et de perles. Dans sa main, elle tient une coupe en or pleine des actions horribles et impures de sa vie de prostituée. Sur son front, un nom mystérieux est écrit: « La grande ville de Babylone, la mère des prostituées et des actions horribles qui ont lieu sur la terre. » Je vois que la femme est ivre. Elle a bu en abondance le sang de ceux qui appartiennent à Dieu, le sang des témoins de Jésus. Quand je la vois, je suis vraiment très surpris. Alors l’ange me dit: « Tu es surpris. Pourquoi donc? Moi, je vais t’expliquer un secret mystérieux à propos de cette femme qui est portée par la bête. Je vais t’expliquer aussi un secret mystérieux à propos de la bête aux sept têtes et aux dix cornes. La bête que tu as vue, elle a existé, mais elle n’est plus rien. Elle va monter du trou sans fond et elle va être détruite. Certains habitants de la terre n’ont pas leur nom écrit dans le livre de vie depuis la création du monde. Ces gens-là vont être surpris en voyant la bête. En effet, elle existait autrefois, maintenant, elle n’existe plus, mais elle reviendra. « C’est le moment de comprendre les choses avec sagesse. Les sept têtes sont les sept collines où la femme habite. Elles sont aussi sept rois. Parmi eux, cinq sont tombés, le sixième gouverne en ce moment. Le septième n’est pas encore venu, mais quand il viendra, il restera peu de temps. La bête, qui existait autrefois et qui n’existe plus, est elle-même un huitième roi. Elle fait aussi partie des sept rois et elle va être détruite. « Les dix cornes que tu as vues sont dix rois qui ne gouvernent pas encore. Mais ils recevront le pouvoir de gouverner avec la bête pendant une heure. Tous ces rois veulent une seule chose: mettre leur puissance et leur pouvoir au service de la bête. Ils vont lutter contre l’Agneau, mais l’Agneau sera vainqueur, parce qu’il est le Seigneur des seigneurs et le Roi des rois. Ceux que Dieu a appelés et choisis, ses fidèles, seront aussi vainqueurs avec lui. » Ensuite, l’ange dit: « Tu as vu le bord de l’eau, où habite la prostituée, c’est-à-dire la grande ville. Là sont des peuples, des foules, des pays et des gens de toutes langues. Les dix cornes que tu as vues et la bête détesteront la prostituée. Elles lui enlèveront tout ce qu’elle a et elles la mettront toute nue. Elles mangeront son corps et elles jetteront ses restes dans le feu. Oui, Dieu a mis dans leur cœur le désir de réaliser son projet. Les dix cornes, c’est-à-dire les rois, seront d’accord entre eux pour mettre leur pouvoir au service de la bête. Cela durera jusqu’au moment où les paroles de Dieu seront réalisées. « Et la femme que tu as vue, c’est la grande ville qui dirige les rois de la terre. » Ensuite, je vois encore un ange qui descend du ciel. Il a un grand pouvoir et sa gloire éclaire la terre. Il crie d’une voix forte: « Elle est tombée, elle est tombée, la grande Babylone! C’est là que les esprits mauvais habitent maintenant. Tous les esprits impurs, tous les oiseaux impurs et dégoûtants se réfugient dans cette ville. Oui, elle a donné en abondance le vin de sa prostitution à tous les peuples. Les rois de la terre se sont prostitués avec elle, et les commerçants de la terre sont devenus riches à cause de son immense richesse. » Et j’entends une autre voix qui vient du ciel. Elle dit: « Mon peuple, sors de Babylone! Ainsi, tu ne participeras pas à ses péchés, tu ne souffriras pas à cause des grands malheurs qui vont la frapper. Oui, ses péchés montent jusqu’au ciel, et Dieu se souvient des actions mauvaises de cette ville. Traitez-la comme elle a traité les autres, rendez-lui deux fois ce qu’elle a fait. Dans la coupe où elle a mélangé sa boisson, versez-lui une boisson deux fois plus forte. Elle a beaucoup aimé la gloire et la richesse. Rendez-lui donc autant de souffrance et de deuil! Elle dit dans son cœur: “Je suis assise sur un siège de reine, je ne suis pas veuve, je ne serai jamais en deuil.” C’est pourquoi, voici les grands malheurs qui sont pour elle: la mort, le deuil et la famine. Ils vont tomber sur elle en un seul jour, et le feu va la brûler. Oui, le Seigneur Dieu qui la juge est puissant. » Des rois de la terre se sont prostitués avec elle, ils ont profité de son immense richesse. Alors, en voyant la fumée du feu qui la brûle, ils pleureront sur cette ville et ils seront en deuil à cause d’elle. Ils resteront loin d’elle, parce qu’ils auront peur de ses grandes souffrances. Ils diront: « Malheur! Malheur! Babylone, grande ville, ville puissante, une heure a suffi pour que Dieu te juge! » Les commerçants de la terre pleurent aussi et ils sont en deuil à cause d’elle. En effet, personne n’achète plus leurs marchandises: or, argent, pierres précieuses et perles, toile fine, soie et beau tissu rouge, toutes sortes de bois rares, toutes sortes d’objets en ivoire, en bois précieux, en métal solide, en fer ou en belle pierre, cannelle et autres épices, myrrhe et autres parfums, encens, vin, huile, farine et céréales, bœufs et moutons, chevaux et chars, esclaves et prisonniers. Les commerçants disent à la ville: « Tous les produits que tu voulais avoir ont disparu de chez toi. Tout ce qui est richesse et beauté est perdu pour toi. Tout cela, on ne le trouvera plus jamais. » Les commerçants qui sont devenus riches en faisant du commerce dans cette ville resteront loin d’elle. Ils auront peur de ses grandes souffrances, ils pleureront et ils seront en deuil. Ils crieront: « Malheur! Malheur! Cette grande ville portait des vêtements en toile fine et en beau tissu rouge. Elle était couverte d’or, de pierres précieuses et de perles, mais une heure a suffi pour détruire tant de richesses! » Tous les capitaines des bateaux, tous ceux qui voyagent sur la mer, les marins et les pêcheurs restent loin d’elle. Quand ils voient la fumée du feu qui la brûle, ils crient: « Il n’y a jamais eu de ville comme cette grande ville! » Ils jettent de la poussière sur leur tête, ils pleurent et poussent des cris de deuil. Ils disent: « Malheur! Malheur! Cette grande ville a couvert de ses richesses tous ceux qui ont des bateaux sur la mer, mais une heure a suffi pour la détruire! » Ciel, réjouis-toi! La ville est détruite! Réjouissez-vous aussi, vous qui appartenez à Dieu, apôtres et prophètes! Oui, Dieu l’a jugée pour le mal qu’elle vous a fait. Alors un ange puissant prend une pierre aussi lourde qu’une meule pour écraser le grain. Il la jette dans la mer en disant: « Voilà comment Babylone, la grande ville, sera abattue d’un seul coup! On ne la verra plus jamais! On n’entendra plus chez toi la musique de ceux qui jouent de la harpe, de la flûte et de la trompette. On ne trouvera plus chez toi ni métier ni artisan, on n’entendra plus chez toi le bruit du grain qu’on écrase. La lumière de la lampe ne brillera plus chez toi. Chez toi, on n’entendra plus la voix du jeune marié et de sa femme. Voici pourquoi: tes commerçants étaient les plus puissants de la terre, et ta sorcellerie a trompé tous les peuples. De plus, chez toi a coulé le sang des prophètes, le sang de ceux qui appartiennent à Dieu, et de tous ceux qu’on a tués sur la terre. » Ensuite, j’entends la voix forte d’une foule très nombreuse dans le ciel. Elle dit: « Chantez la louange du Seigneur! Notre Dieu nous sauve, à lui soient la gloire et la puissance! Ses jugements sont vrais et justes. Il a condamné la grande prostituée. Elle salissait la terre avec sa prostitution. Dieu l’a punie parce qu’elle a tué ses serviteurs! » De nouveau, on entend la foule. Elle dit: « Chantez la louange du Seigneur! Oui, la fumée du feu qui brûle la ville monte pour toujours. » Les 24 anciens et les quatre êtres vivants se mettent à genoux. Ils adorent Dieu, qui est assis sur le siège royal, en disant: « Amen! Chantez la louange du Seigneur! » Alors, une voix vient du siège de roi. Elle dit: « Chantez la louange de notre Dieu, vous, tous ses serviteurs, vous qui le respectez avec confiance, les petits et les grands! » Puis j’entends la voix forte d’une foule très nombreuse. On dirait le bruit des vagues de la mer ou le bruit de grands coups de tonnerre. Cette voix dit: « Chantez la louange de Dieu! Oui, maintenant le Seigneur, notre Dieu tout-puissant, gouverne comme roi. Réjouissons-nous, soyons heureux et rendons-lui gloire! En effet, c’est maintenant le mariage de l’Agneau. Celle qu’il a choisie pour lui s’est faite belle. Pour vêtement, elle a reçu un habit de toile fine, brillante et pure. La toile fine, ce sont les actions justes de ceux qui appartiennent à Dieu. » L’ange me dit: « Écris: “Ils sont heureux, les invités au repas de mariage de l’Agneau!” » Puis il ajoute: « Ce sont les paroles de Dieu lui-même. » Alors je me mets à genoux aux pieds de l’ange pour l’adorer. Mais il me dit: « Attention, ne fais pas cela! Je suis un serviteur comme toi et comme tes frères et tes sœurs qui sont les témoins de Jésus. C’est Dieu que tu dois adorer. » Oui, être témoin de Jésus, c’est annoncer que les prophètes ont dit la vérité. Ensuite, je vois le ciel ouvert. Il y a un cheval blanc, et son cavalier s’appelle Fidèle et Vrai. Il juge et combat au moyen de la justice. Ses yeux brillent comme du feu, il porte beaucoup de couronnes sur la tête. Un nom est écrit sur lui que personne ne connaît, sauf lui. Il est habillé d’un vêtement couvert de sang et il s’appelle « Parole de Dieu ». Les armées du ciel le suivent sur des chevaux blancs. Tous portent un vêtement de toile fine, blanche et pure. Une épée pointue sort de la bouche de ce cavalier, pour frapper les peuples de la terre. Il les dirigera très durement. Il écrasera le raisin dans le pressoir à vin de la terrible colère du Dieu tout-puissant. Sur son vêtement et sur sa jambe, un nom est écrit: « Roi des rois et Seigneur des seigneurs. » Puis je vois un ange debout dans le soleil. Il crie d’une voix forte à tous les oiseaux qui volent très haut dans le ciel: « Venez, réunissez-vous pour le grand repas de Dieu! Venez manger les rois, les chefs, les puissants, venez manger les chevaux et leurs cavaliers. Venez manger tous les êtres humains, les personnes libres et les esclaves, les petits et les grands! » Et je vois la bête, les rois de la terre et leurs armées. Ils sont réunis pour combattre le cavalier et son armée. La bête est faite prisonnière et le faux prophète avec elle. Ce faux prophète avait fait des choses extraordinaires devant la bête. Et ainsi, il avait trompé ceux qui avaient reçu la marque de la bête et qui adoraient sa statue. La bête et le faux prophète sont jetés tout vivants dans le lac de feu et de poussière brûlante. L’épée qui sort de la bouche du cavalier tue ceux qui restent, et tous les oiseaux se nourrissent de leurs corps. Ensuite, je vois un ange qui descend du ciel. Dans sa main, il tient la clé du trou sans fond et une chaîne énorme. Il saisit le dragon. Ce dragon, c’est le serpent des premiers jours, c’est-à-dire l’esprit du mal ou Satan. L’ange l’attache avec la chaîne pour 1 000 années. Il le jette dans le trou sans fond, puis il ferme le trou à clé et il met les verrous. Ainsi, le dragon ne pourra plus tromper les peuples avant la fin des 1 000 années. Après cela, il sera libéré pour un peu de temps. Et je vois des sièges royaux. Ceux qui viennent s’asseoir dessus reçoivent le pouvoir de juger. Je vois aussi ceux qu’on a fait mourir. Voici pourquoi on les a tués: ils ont été les témoins de Jésus et ils ont annoncé la parole de Dieu. Ils n’ont pas adoré la bête ni sa statue. Ils n’ont pas reçu sa marque sur le front, ni sur la main. Eux, ils sont revenus à la vie et ils sont rois avec le Christ pendant 1 000 années. Ce sont les premiers que Dieu a relevés du milieu des morts. Les autres morts ne reviendront pas à la vie avant la fin des 1 000 années. Ils sont vraiment heureux, ceux que Dieu relève de la mort les premiers, et Dieu les aime. La deuxième mort n’a pas de pouvoir sur eux. Ils sont prêtres de Dieu et du Christ, et ils sont rois avec le Christ pendant les 1 000 années. Quand les 1 000 années seront finies, Satan sera libéré de sa prison. Et il partira tromper les peuples qui sont dans le monde entier, c’est-à-dire Gog et Magog. Satan va les réunir pour faire la guerre. Ils sont aussi nombreux que les grains de sable au bord de la mer. Ils avancent sur toute la surface de la terre, ils entourent le camp de ceux qui appartiennent à Dieu, la ville très aimée de Dieu. Mais un feu descend du ciel et il détruit les peuples que Satan a réunis. Puis l’esprit du mal qui les trompait est jeté dans le lac de feu et de poussière brûlante, près de la bête et du faux prophète. Ils souffriront durement jour et nuit pour toujours. Ensuite, je vois un grand siège royal tout blanc, avec quelqu’un qui est assis dessus. La terre et le ciel disparaissent devant lui, et on ne les revoit plus. Et je vois les morts, les grands et les petits, debout devant le siège royal, et des livres sont ouverts. Puis un autre livre est ouvert: c’est le livre de vie. Et les morts sont jugés selon ce qu’ils ont fait, comme c’est écrit dans les livres. La mer rend les morts qu’elle contient. La mort et le monde des morts rendent aussi leurs morts, et chacun est jugé selon ce qu’il a fait. Puis la mort et le monde des morts sont jetés dans le lac de feu. Le lac de feu, c’est la deuxième mort. Et si quelqu’un n’a pas son nom écrit dans le livre de vie, il est jeté dans le lac de feu. Ensuite, je vois un ciel nouveau et une terre nouvelle. En effet, le premier ciel et la première terre ont disparu, la mer n’existe plus. Et je vois la ville sainte, la Jérusalem nouvelle. Elle descend du ciel, envoyée par Dieu. Elle s’est faite belle comme une jeune mariée qui attend son mari. Alors j’entends une voix forte qui vient du siège royal. Elle dit: « Maintenant, la maison de Dieu est au milieu des êtres humains. Il va habiter avec eux. Ils seront ses peuples, Dieu lui-même sera avec eux et il sera leur Dieu. Il essuiera toutes les larmes de leurs yeux. La mort n’existera plus, il n’y aura plus ni deuil, ni cris, ni souffrance. Oui, le monde ancien a disparu. » Celui qui est assis sur le siège royal prend la parole et dit: « Maintenant, je transforme ce qui existe, tout devient nouveau. » Puis il ajoute: « Écris: “Ces paroles sont sûres et vraies.” » Et il me dit: « Maintenant c’est fait! Je suis l’Alpha et l’Oméga, le premier et le dernier, le commencement et la fin. Celui qui a soif, je lui donnerai à boire gratuitement de l’eau de la source qui donne la vie. Le vainqueur recevra tout cela en partage. Je serai son Dieu et lui sera mon fils. Mais voici ceux qui iront dans le lac plein de feu et de poussière brûlante: les lâches, ceux qui n’ont pas été fidèles, ceux qui commettent des actions horribles, les assassins, les gens immoraux, les sorciers, ceux qui adorent les faux dieux, tous les menteurs. Pour ces gens-là, c’est la deuxième mort. » Et voici l’un des sept anges qui tiennent les sept coupes, pleines des sept derniers grands malheurs. Il vient me dire: « Viens, je vais te montrer la jeune mariée, celle que l’Agneau a choisie pour lui. » L’Esprit Saint vient en moi et il me transporte sur une grande montagne. Elle est très haute. Il me montre la ville sainte, Jérusalem qui descend du ciel, envoyée par Dieu. La gloire de Dieu l’éclaire de sa lumière. Elle brille comme une pierre précieuse, comme une pierre verte aussi transparente que du verre. Les murs de la ville sont hauts et épais. La ville a 12 portes, et 12 anges les gardent. Sur les portes, des noms sont écrits, ce sont les noms des 12 tribus du peuple d’Israël. Il y a trois portes de chaque côté de la ville: trois à l’est, trois au nord, trois au sud, trois à l’ouest. Les murs de la ville sont posés sur 12 pierres de fondation, et sur ces pierres, il y a les noms des 12 apôtres de l’Agneau. L’ange qui me parle tient quelque chose pour mesurer: c’est un roseau en or. Il mesure la ville, ses portes et ses murs. La ville est carrée: sa longueur est égale à sa largeur. L’ange la mesure avec le roseau: il y a 12 000 mesures en longueur, en largeur et en hauteur. L’ange mesure les murs: 144 mesures. L’ange utilise les mesures habituelles. Les murs de la ville sont construits en pierres précieuses vertes. La ville est en or pur, aussi transparent que du verre. Les pierres de fondation qui portent les murs de la ville sont décorées avec des pierres précieuses de toutes sortes. La première pierre de fondation est une pierre précieuse verte, la deuxième est bleue, la troisième a plusieurs couleurs. La quatrième est bleu-vert, la cinquième est rouge comme le sang, la sixième est rouge foncé. La septième est vert clair, la huitième est rose, la neuvième est jaune. La dixième est jaune-vert, la onzième est rouge-orange, la douzième est violette. Les 12 portes sont 12 perles, et chaque porte est faite d’une seule perle. La place de la ville est en or pur transparent comme du verre. Mais dans la ville, je ne vois pas de temple, parce que son temple, c’est le Seigneur, le Dieu tout-puissant, ainsi que l’Agneau. Pour être éclairée, la ville n’a pas besoin du soleil ni de la lune. La gloire de Dieu l’éclaire, et sa source de lumière, c’est l’Agneau. Les peuples marcheront éclairés par sa lumière, les rois de la terre apporteront leurs richesses à la ville. Ses portes ne seront jamais fermées, parce que dans cette ville, il n’y aura plus de nuit. Là, on apportera les richesses et les trésors des peuples. Rien d’impur ne pourra entrer dans cette ville, les gens qui commettent des actions horribles et les menteurs n’y entreront pas non plus. Mais ceux qui ont leur nom écrit dans le livre de vie de l’Agneau, ceux-là seulement pourront y entrer. Ensuite, l’ange me montre un fleuve d’eau qui donne la vie. Il brille comme du verre, il sort du siège de Dieu et de l’Agneau et il coule au milieu de la place de la ville. Là, entre deux parties du fleuve, il y a l’arbre de vie. Il donne des fruits 12 fois dans l’année, une fois par mois, et ses feuilles servent à guérir les peuples. Il n’y aura plus de malédiction. Le siège de Dieu et de l’Agneau sera dans la ville, et les serviteurs de Dieu l’adoreront. Ils verront son visage et son nom sera écrit sur leurs fronts. Il n’y aura plus de nuit, personne n’aura besoin de la lumière d’une lampe, ni de la lumière du soleil. En effet, le Seigneur Dieu répandra sa lumière sur ses serviteurs, et ils seront rois pour toujours. Ensuite, l’ange me dit: « Ces paroles sont sûres et vraies. Le Seigneur Dieu donne l’Esprit Saint aux prophètes. Il a envoyé son ange, pour montrer à ses serviteurs ce qui doit arriver bientôt. » Jésus dit: « Écoute, je viens bientôt. Il est heureux, celui qui obéit aux paroles de Dieu contenues dans ce livre. » Celui qui a entendu ces choses et qui les a vues, c’est moi, Jean. Maintenant, j’ai fini de les entendre et de les voir et je me mets à genoux aux pieds de l’ange. C’est lui qui m’a montré ces choses, et je veux l’adorer. Mais l’ange me dit: « Attention, ne fais pas cela! Je suis serviteur comme toi, comme tes frères et sœurs prophètes, et comme ceux qui obéissent aux paroles contenues dans ce livre. C’est Dieu que tu dois adorer. » Puis il me dit encore: « Ne garde pas secrètes les paroles de Dieu qui sont dans ce livre. En effet, le moment fixé pour ces événements est bientôt là. Celui qui est mauvais, qu’il continue à faire le mal! Celui qui aime ce qui est impur, qu’il continue à aimer ce qui est impur! Mais celui qui est bon, qu’il continue à faire le bien! Et celui qui vit pour Dieu, qu’il continue à vivre pour Dieu! » Jésus dit: « Écoute, je viens bientôt. J’apporte avec moi ma récompense. Je vais la donner à chacun selon ce qu’il a fait. Je suis l’Alpha et l’Oméga, le premier et le dernier, le commencement et la fin. » Ils sont heureux, ceux qui lavent leurs vêtements. Ainsi, ils auront le droit de manger le fruit de l’arbre qui donne la vie, ils auront le droit d’entrer dans la ville par les portes. Mais qu’ils restent dehors, ceux qui vivent n’importe comment! Qu’ils restent dehors, les sorciers, les gens immoraux! Qu’ils restent dehors, les assassins, ceux qui adorent les faux dieux, ceux qui aiment le mensonge et qui mentent! « Moi, Jésus, j’ai envoyé mon ange pour affirmer aux Églises: tout cela est vrai. Je suis né dans la famille du roi David, je suis l’étoile brillante du matin. » L’Esprit de Dieu et la jeune mariée disent: « Viens! » Celui qui entend doit dire: « Viens! » Celui qui a soif doit venir. Celui qui le veut recevra gratuitement l’eau qui donne la vie. À tous ceux qui entendent les paroles de Dieu écrites dans ce livre, voici ce que moi, Jean, j’affirme: si quelqu’un ajoute quelque chose à tout cela, Dieu lui ajoutera les grands malheurs décrits dans ce livre. Si quelqu’un enlève quelque chose aux paroles prophétiques de ce livre, Dieu lui enlèvera sa part des promesses de ce livre: il ne pourra pas manger les fruits de l’arbre qui donne la vie, ni entrer dans la ville sainte. Jésus affirme que tout cela est vrai et il dit: « Oui, je viens bientôt! » Amen! Viens, Seigneur Jésus! Que le Seigneur Jésus vous bénisse tous!