Au commencement, Dieu créa le ciel et la terre. La terre n’était que chaos et vide. Il y avait des ténèbres à la surface de l'abîme et l'Esprit de Dieu planait au-dessus de l’eau. Dieu dit: «Qu’il y ait de la lumière!» et il y eut de la lumière. Dieu vit que la lumière était bonne, et il sépara la lumière des ténèbres. Dieu appela la lumière jour, et les ténèbres nuit. Il y eut un soir et il y eut un matin. Ce fut le premier jour. Dieu dit: «Qu'il y ait une étendue entre les eaux pour les séparer les unes des autres!» Dieu fit l'étendue et sépara ainsi l’eau qui est au-dessous de l'étendue de celle qui est au-dessus. Cela se passa ainsi. Dieu appela l'étendue ciel. Il y eut un soir et il y eut un matin. Ce fut le deuxième jour. Dieu dit: «Que les eaux qui sont au-dessous du ciel se rassemblent à un seul endroit et que le sec apparaisse!» Et cela se passa ainsi. Dieu appela le sec terre, et la masse des eaux mers. Dieu vit que c'était bon. Puis Dieu dit: «Que la terre produise de la verdure, de l'herbe à graine, des arbres fruitiers qui donnent du fruit selon leur espèce et qui contiennent leur semence sur la terre!» Et cela se passa ainsi: la terre produisit de la verdure, de l'herbe à graine selon son espèce et des arbres qui donnent du fruit et contiennent leur semence selon leur espèce. Dieu vit que c'était bon. Il y eut un soir et il y eut un matin. Ce fut le troisième jour. Dieu dit: «Qu'il y ait des luminaires dans l'étendue du ciel pour séparer le jour de la nuit! Ils serviront de signes pour marquer les époques, les jours et les années, ainsi que de luminaires dans l'étendue du ciel pour éclairer la terre.» Et cela se passa ainsi: Dieu fit les deux grands luminaires, le plus grand pour présider au jour et le plus petit pour présider à la nuit. Il fit aussi les étoiles. Dieu les plaça dans l'étendue du ciel pour éclairer la terre, pour dominer sur le jour et la nuit et pour séparer la lumière des ténèbres. Dieu vit que c'était bon. Il y eut un soir et il y eut un matin. Ce fut le quatrième jour. Dieu dit: «Que l’eau pullule d'animaux vivants et que des oiseaux volent dans le ciel au-dessus de la terre!» Dieu créa les grands poissons et tous les animaux vivants capables de se déplacer: l’eau en pullula selon leur espèce. Il créa aussi tous les oiseaux selon leur espèce. Dieu vit que c'était bon, et il les bénit en disant: «Reproduisez-vous, devenez nombreux et remplissez les mers, et que les oiseaux se multiplient sur la terre!» Il y eut un soir et il y eut un matin. Ce fut le cinquième jour. Dieu dit: «Que la terre produise des animaux vivants selon leur espèce: du bétail, des reptiles et des animaux terrestres selon leur espèce.» Et cela se passa ainsi. Dieu fit les animaux terrestres selon leur espèce, le bétail selon son espèce et tous les reptiles de la terre selon leur espèce. Dieu vit que c'était bon. Puis Dieu dit: «Faisons l'homme à notre image, à notre ressemblance! Qu'il domine sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, sur le bétail, sur toute la terre et sur tous les reptiles qui rampent sur la terre.» Dieu créa l'homme à son image, il le créa à l'image de Dieu. *Il créa l'homme et la femme. Dieu les bénit et leur dit: «Reproduisez-vous, devenez nombreux, remplissez la terre et soumettez-la! Dominez sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel et sur tout animal qui se déplace sur la terre!» Dieu dit aussi: «Je vous donne toute herbe à graine sur toute la surface de la terre, ainsi que tout arbre portant des fruits avec pépins ou noyau: ce sera votre nourriture. A tout animal de la terre, à tout oiseau du ciel et à tout ce qui se déplace sur la terre, à ce qui est animé de vie, je donne toute herbe verte pour nourriture.» Et cela se passa ainsi. Dieu regarda tout ce qu'il avait fait, et il constata que c'était très bon. Il y eut un soir et il y eut un matin. Ce fut le sixième jour. C’est ainsi que furent terminés le ciel et la terre et toute leur armée. Le septième jour, Dieu mit un terme à son travail de création. *Il se reposa de toute son activité le septième jour. Dieu bénit le septième jour et en fit un jour saint, parce que ce jour-là il se reposa de toute son activité, de tout ce qu'il avait créé. Telle fut l'histoire du ciel et de la terre quand ils furent créés. Lorsque l'Eternel Dieu fit la terre et le ciel, il n'y avait encore aucun arbuste des champs sur la terre et aucune herbe des champs ne poussait encore, car l'Eternel Dieu n'avait pas fait pleuvoir sur la terre et il n'y avait pas d'homme pour cultiver le sol. Cependant, une vapeur montait de la terre et arrosait toute la surface du sol. L'Eternel Dieu façonna l'homme avec la poussière de la terre. Il insuffla un souffle de vie dans ses narines et *l'homme devint un être vivant. L'Eternel Dieu planta un jardin en Eden, du côté de l'est, et il y mit l'homme qu'il avait façonné. L'Eternel Dieu fit pousser du sol des arbres de toute sorte, agréables à voir et porteurs de fruits bons à manger. Il fit pousser l'arbre de la vie au milieu du jardin, ainsi que l'arbre de la connaissance du bien et du mal. Un fleuve sortait d'Eden pour arroser le jardin, et de là il se divisait en quatre bras. Le nom du premier est Pishon: il entoure tout le pays de Havila où se trouve l'or. L'or de ce pays est pur. On y trouve aussi le bdellium et la pierre d'onyx. Le nom du deuxième fleuve est Guihon: il entoure tout le pays de Cush. Le nom du troisième est le Tigre: il coule à l'est de l'Assyrie. Le quatrième fleuve, c'est l'Euphrate. L'Eternel Dieu prit l'homme et le plaça dans le jardin d'Eden pour qu’il le cultive et le garde. L'Eternel Dieu donna cet ordre à l'homme: «Tu pourras manger les fruits de tous les arbres du jardin, mais tu ne mangeras pas le fruit de l'arbre de la connaissance du bien et du mal, car le jour où tu en mangeras, tu mourras, c’est certain.» L'Eternel Dieu dit: «Il n'est pas bon que l'homme soit seul. Je lui ferai une aide qui soit son vis-à-vis.» L'Eternel Dieu façonna à partir de la terre tous les animaux sauvages et tous les oiseaux du ciel, puis il les fit venir vers l'homme pour voir comment il les appellerait. Il voulait que tout être vivant porte le nom que l'homme lui donnerait. L'homme donna des noms à tout le bétail, aux oiseaux du ciel et à tous les animaux sauvages, mais pour lui-même il ne trouva pas d'aide qui soit son vis-à-vis. Alors l'Eternel Dieu fit tomber un profond sommeil sur l'homme, qui s'endormit. Il prit une de ses côtes et referma la chair à sa place. L'Eternel Dieu forma une femme à partir de la côte qu'il avait prise à l'homme et il l'amena vers l'homme. L'homme dit: «Voici cette fois celle qui est faite des mêmes os et de la même chair que moi. On l'appellera femme parce qu'elle a été tirée de l'homme.» *C'est pourquoi l'homme quittera son père et sa mère et s'attachera à sa femme, et ils ne feront qu’un. L'homme et sa femme étaient tous les deux nus, et ils n'en avaient pas honte. Le serpent était le plus rusé de tous les animaux sauvages que l'Eternel Dieu avait faits. Il dit à la femme: «Dieu a-t-il vraiment dit: ‘Vous ne mangerez aucun des fruits des arbres du jardin’?» La femme répondit au serpent: «Nous mangeons du fruit des arbres du jardin. Cependant, en ce qui concerne le fruit de l'arbre qui est au milieu du jardin, Dieu a dit: ‘Vous n'en mangerez pas et vous n'y toucherez pas, sinon vous mourrez.’» Le serpent dit alors à la femme: «Vous ne mourrez absolument pas, mais Dieu sait que, le jour où vous en mangerez, vos yeux s'ouvriront et vous serez comme Dieu: vous connaîtrez le bien et le mal.» La femme vit que l'arbre était porteur de fruits bons à manger, agréable à regarder et précieux pour ouvrir l'intelligence. Elle prit de son fruit et en mangea. Elle en donna aussi à son mari qui était avec elle et il en mangea. Leurs yeux à tous les deux s'ouvrirent, et ils prirent conscience qu'ils étaient nus. Ils attachèrent des feuilles de figuier ensemble et s'en firent des ceintures. Quand ils entendirent la voix de l'Eternel Dieu en train de parcourir le jardin vers le soir, l'homme et sa femme se cachèrent loin de l'Eternel Dieu au milieu des arbres du jardin. Cependant, l'Eternel Dieu appela l'homme et lui dit: «Où es-tu?» Il répondit: «J'ai entendu ta voix dans le jardin et j'ai eu peur, parce que j’étais nu. Alors je me suis caché.» L'Eternel Dieu dit: «Qui t'a révélé que tu étais nu? Est-ce que tu as mangé du fruit de l'arbre dont je t'avais interdit de manger?» L'homme répondit: «C’est la femme que tu as mise à mes côtés qui m'a donné de ce fruit, et j'en ai mangé.» L'Eternel Dieu dit à la femme: «Pourquoi as-tu fait cela?» La femme répondit: «Le serpent m'a trompée et j'en ai mangé.» L'Eternel Dieu dit au serpent: «Puisque tu as fait cela, tu seras maudit parmi tout le bétail et tous les animaux sauvages. Tu marcheras sur ton ventre et tu mangeras de la poussière tous les jours de ta vie. Je mettrai l'hostilité entre toi et la femme, entre ta descendance et sa descendance: celle-ci t'écrasera la tête et tu lui blesseras le talon.» Il dit à la femme: «J'augmenterai la souffrance de tes grossesses. C'est dans la douleur que tu mettras des enfants au monde. Tes désirs se porteront vers ton mari, mais lui, il dominera sur toi.» Il dit à l'homme: «Puisque tu as écouté ta femme et mangé du fruit au sujet duquel je t'avais donné cet ordre: ‘Tu n'en mangeras pas’, le sol est maudit à cause de toi. C'est avec peine que tu en tireras ta nourriture tous les jours de ta vie. Il te produira des ronces et des chardons, et tu mangeras de l'herbe des champs. C'est à la sueur de ton visage que tu mangeras du pain, et ce jusqu'à ce que tu retournes à la terre, puisque c’est d’elle que tu as été tiré. Oui, tu es poussière et tu retourneras à la poussière.» Adam appela sa femme Eve, car elle devait être la mère de tous les vivants. L'Eternel Dieu fit des habits en peau pour Adam et pour sa femme, et il les leur mit. L'Eternel Dieu dit: «Voilà que l'homme est devenu comme l'un de nous pour la connaissance du bien et du mal. Maintenant, empêchons-le de tendre la main, de prendre aussi du fruit de l'arbre de vie, d'en manger et de vivre éternellement!» Ainsi, l'Eternel Dieu le chassa du jardin d'Eden pour qu'il cultive la terre d'où il avait été tiré. Après avoir chassé Adam, il posta à l'est du jardin d'Eden les chérubins qui agitent une épée flamboyante pour garder le chemin de l'arbre de vie. Adam eut des relations conjugales avec sa femme Eve. Elle tomba enceinte et mit au monde Caïn. Elle dit: «J'ai donné vie à un homme avec l'aide de l'Eternel.» Elle mit encore au monde le frère de Caïn, Abel. Abel fut berger et Caïn fut cultivateur. Au bout de quelque temps, Caïn fit une offrande des produits de la terre à l'Eternel. De son côté, Abel en fit une des premiers-nés de son troupeau et de leur graisse. L'Eternel porta un regard favorable sur Abel et sur son offrande, mais pas sur Caïn et sur son offrande. Caïn fut très irrité et il arbora un air sombre. L'Eternel dit à Caïn: «Pourquoi es-tu irrité et pourquoi arbores-tu un air sombre? Certainement, si tu agis bien, tu te relèveras. Si en revanche tu agis mal, le péché est couché à la porte et ses désirs se portent vers toi, mais c’est à toi de dominer sur lui.» Cependant, Caïn dit à son frère Abel: «Allons dans les champs» et, alors qu'ils étaient dans les champs, il se jeta sur lui et le tua. L'Eternel dit à Caïn: «Où est ton frère Abel?» Il répondit: «Je ne sais pas. Suis-je le gardien de mon frère?» Dieu dit alors: «Qu'as-tu fait? Le sang de ton frère crie de la terre jusqu'à moi. Désormais, tu es maudit, chassé loin du sol qui s’est entrouvert pour boire le sang de ton frère versé par ta main. Quand tu cultiveras le sol, il ne te donnera plus toutes ses ressources. Tu seras errant et vagabond sur la terre.» Caïn dit à l'Eternel: «Ma peine est trop grande pour être supportée. Voici que tu me chasses aujourd'hui de cette terre. Je serai caché loin de toi, je serai errant et vagabond sur la terre, et toute personne qui me trouvera pourra me tuer.» L'Eternel lui dit: «Si quelqu'un tue Caïn, Caïn sera vengé sept fois» et l'Eternel mit un signe sur Caïn afin que ceux qui le trouveraient ne le tuent pas. Caïn s'éloigna de l'Eternel et habita le pays de Nod, à l'est d'Eden. Caïn eut des relations conjugales avec sa femme. Elle tomba enceinte et mit au monde Hénoc. Il construisit ensuite une ville à laquelle il donna le nom de son fils Hénoc. Hénoc eut pour fils Irad, Irad eut Mehujaël, Mehujaël eut Metushaël et Metushaël eut Lémec. Lémec prit deux femmes. L'une s’appelait Ada, l'autre Tsilla. Ada mit au monde Jabal. Il est l'ancêtre de ceux qui habitent sous des tentes et près des troupeaux. Le nom de son frère était Jubal. Il est l'ancêtre de tous ceux qui jouent de la harpe et du chalumeau. De son côté, Tsilla mit au monde Tubal-Caïn. Il forgeait tous les outils en bronze et en fer. La sœur de Tubal-Caïn était Naama. Lémec dit à ses femmes: «Ada et Tsilla, écoutez-moi, femmes de Lémec, prêtez attention à ce que je dis! C’est que j'ai tué un homme pour ma blessure et un enfant pour ma contusion. Si Caïn est vengé 7 fois, Lémec le sera 77 fois.» Adam eut encore des relations conjugales avec sa femme. Elle mit au monde un fils et l'appela Seth, car, dit-elle, «Dieu m'a donné un autre fils pour remplacer Abel que Caïn a tué.» Seth eut lui aussi un fils, et il l'appela Enosh. C'est alors que l'on commença à faire appel au nom de l'Eternel. Voici le livre de l’histoire d'Adam. Lorsque Dieu créa l'homme, il le fit à la ressemblance de Dieu. *Il créa l'homme et la femme et les bénit. Il les appela êtres humains lorsqu'ils furent créés. A l'âge de 130 ans, Adam eut un fils à sa ressemblance, à son image, et il l’appela Seth. Adam vécut 800 ans après la naissance de Seth et il eut des fils et des filles. Adam vécut en tout 930 ans, puis il mourut. A l'âge de 105 ans, Seth eut pour fils Enosh. Seth vécut 807 ans après la naissance d'Enosh et il eut des fils et des filles. Seth vécut en tout 912 ans, puis il mourut. A l'âge de 90 ans, Enosh eut pour fils Kénan. Enosh vécut 815 ans après la naissance de Kénan et il eut des fils et des filles. Enosh vécut en tout 905 ans, puis il mourut. A l'âge de 70 ans, Kénan eut pour fils Mahalaleel. Kénan vécut 840 ans après la naissance de Mahalaleel et il eut des fils et des filles. Kénan vécut en tout 910 ans, puis il mourut. A l'âge de 65 ans, Mahalaleel eut pour fils Jéred. Mahalaleel vécut 830 ans après la naissance de Jéred et il eut des fils et des filles. Mahalaleel vécut en tout 895 ans, puis il mourut. A l'âge de 162 ans, Jéred eut pour fils Hénoc. Jéred vécut 800 ans après la naissance d'Hénoc et il eut des fils et des filles. Jéred vécut en tout 962 ans, puis il mourut. A l'âge de 65 ans, Hénoc eut pour fils Metushélah. Hénoc marcha avec Dieu 300 ans après la naissance de Metushélah et il eut des fils et des filles. Hénoc vécut en tout 365 ans. Hénoc marcha avec Dieu, puis *il ne fut plus là, parce que Dieu l’avait pris. A l'âge de 187 ans, Metushélah eut pour fils Lémec. Metushélah vécut 782 ans après la naissance de Lémec et il eut des fils et des filles. Metushélah vécut en tout 969 ans, puis il mourut. A l'âge de 182 ans, Lémec eut un fils. Il l’appela Noé en disant: «Celui-ci nous consolera de notre travail et de la peine que ce sol procure à nos mains parce que l'Eternel l'a maudit.» Lémec vécut 595 ans après la naissance de Noé et il eut des fils et des filles. Lémec vécut en tout 777 ans, puis il mourut. Noé était âgé de 500 ans quand il eut Sem, Cham et Japhet. Lorsque les hommes eurent commencé à se multiplier à la surface de la terre et que des filles leur furent nées, les fils de Dieu virent que les filles des hommes étaient belles et ils en prirent pour femmes parmi toutes celles qu'ils choisirent. Alors l'Eternel dit: «Mon Esprit ne contestera pas toujours avec l'homme, car l'homme n'est que chair. Il vivra 120 ans.» Il y avait des géants sur la terre à cette époque-là. Ce fut aussi le cas après que les fils de Dieu se furent unis aux filles des hommes et qu'elles leur eurent donné des enfants. C’étaient les célèbres héros de l'Antiquité. L'Eternel vit que les hommes commettaient beaucoup de mal sur la terre et que toutes les pensées de leur cœur se portaient constamment et uniquement vers le mal. L'Eternel regretta d'avoir fait l'homme sur la terre et eut le cœur peiné. L'Eternel dit: «J'exterminerai de la surface de la terre l'homme que j'ai créé, depuis l'homme jusqu'au bétail, aux reptiles et aux oiseaux, car je regrette de les avoir faits.» Cependant, Noé trouva grâce aux yeux de l'Eternel. Voici l’histoire de Noé. C’était un homme juste et intègre dans sa génération, un homme qui marchait avec Dieu. Noé eut trois fils: Sem, Cham et Japhet. La terre était corrompue devant Dieu, elle était pleine de violence. Dieu regarda la terre et constata qu'elle était corrompue, car tout le monde avait corrompu sa conduite sur la terre. Alors Dieu dit à Noé: «La fin de tous les hommes est décidée devant moi, car ils ont rempli la terre de violence. Je vais les détruire avec la terre. Fais-toi un bateau avec des arbres résineux. Tu disposeras cette arche en compartiments et tu l'enduiras de poix dedans et dehors. Voici comment tu la feras: l'arche aura 150 mètres de long, 25 de large et 15 de haut. Tu feras une ouverture à l’arche et tu la feras d’une cinquantaine de centimètres depuis le haut. Tu placeras une porte sur le côté de l'arche. Tu construiras un étage inférieur, un deuxième et un troisième étages. Pour ma part, je vais faire venir le déluge d'eau sur la terre pour détruire toute créature qui a souffle de vie sous le ciel. Tout ce qui est sur la terre mourra. Cependant, j'établis mon alliance avec toi: tu entreras dans l'arche avec tes fils, ta femme et les femmes de tes fils. De tout ce qui vit, de toute créature, tu feras entrer dans l'arche deux membres de chaque espèce pour leur conserver la vie avec toi. Il y aura un mâle et une femelle. Des oiseaux selon leur espèce, du bétail selon son espèce et de tous les reptiles de la terre selon leur espèce, deux membres de chaque espèce viendront vers toi pour que tu leur conserves la vie. Quant à toi, prends de tous les aliments que l'on mange et fais-t’en une provision afin qu'ils vous servent de nourriture, à toi et à eux.» C'est ce que fit Noé: il se conforma à tous les ordres que Dieu lui avait donnés. L'Eternel dit à Noé: «Entre dans l'arche avec toute ta famille, car je t'ai vu comme juste devant moi dans cette génération. Tu prendras avec toi 7 couples de tous les animaux purs, le mâle et sa femelle, une paire des animaux impurs, le mâle et sa femelle, ainsi que 7 couples des oiseaux, mâle et femelle, afin de conserver leur espèce en vie sur toute la surface de la terre. En effet, encore 7 jours et je ferai tomber la pluie sur la terre pendant 40 jours et 40 nuits. J'exterminerai ainsi de la surface du sol tous les êtres que j'ai créés.» Noé se conforma à tous les ordres que Dieu lui avait donnés. Noé avait 600 ans lorsque le déluge frappa la terre. Noé entra dans l'arche avec ses fils, sa femme et les femmes de ses fils pour échapper à l’eau du déluge. Parmi les animaux purs et les animaux impurs, les oiseaux et tout ce qui se déplace sur le sol, un mâle et une femelle entrèrent dans l'arche avec Noé, deux par deux, comme Dieu l'avait ordonné à Noé. L’eau du déluge frappa la terre 7 jours après. L'an 600 de la vie de Noé, le dix-septième jour du deuxième mois, toutes les sources du grand abîme jaillirent et les écluses du ciel s'ouvrirent. La pluie tomba sur la terre pendant 40 jours et 40 nuits. C’est ce jour-là précisément que Noé, Sem, Cham et Japhet, les fils de Noé, la femme de Noé et les trois femmes de ses fils avec eux étaient entrés dans l’arche, ainsi que tous les animaux selon leur espèce, tout le bétail selon son espèce, tous les reptiles qui rampent sur la terre selon leur espèce, tous les oiseaux selon leur espèce, tous les petits oiseaux, tout ce qui a des ailes. Ils entrèrent dans l'arche avec Noé, deux par deux, issus de toutes les créatures qui ont souffle de vie. Il en entra, mâle et femelle, de toute espèce, comme Dieu l'avait ordonné à Noé. Puis l'Eternel ferma la porte sur lui. Le déluge frappa la terre pendant 40 jours. L’eau grossit et souleva l'arche, et celle-ci s'éleva au-dessus de la terre. L’eau monta et grossit beaucoup sur la terre, et l'arche flotta à la surface de l'eau. L’eau augmenta de plus en plus et toutes les hautes montagnes qui sont sous le ciel tout entier furent recouvertes. L’eau monta de 7 mètres et demi au-dessus des montagnes, si bien qu’elles furent recouvertes. Tout ce qui vivait sur la terre expira, tant les oiseaux que le bétail et les animaux, tout ce qui pullulait sur la terre et tous les hommes. Tout ce qui avait un souffle de vie dans ses narines et qui se trouvait sur la terre ferme mourut. Dieu fit disparaître tous les êtres qui étaient à la surface du sol, depuis l'homme jusqu'au bétail, aux reptiles et aux oiseaux: ils furent exterminés de la terre. Il ne resta que Noé et ceux qui étaient avec lui dans l'arche. La crue de l’eau sur la terre dura 150 jours. Dieu se souvint de Noé, de tous les animaux et de tout le bétail qui étaient avec lui dans l'arche. Il fit passer un vent sur la terre et l’eau se calma. Les sources de l'abîme et les écluses du ciel furent fermées et la pluie ne tomba plus du ciel. L’eau se retira peu à peu de dessus la terre, si bien qu’elle baissa au bout de 150 jours. Le dix-septième jour du septième mois, l'arche s'arrêta sur les montagnes d'Ararat. L’eau baissa progressivement jusqu'au dixième mois. Le premier jour du dixième mois, les sommets des montagnes apparurent. Au bout de 40 jours, Noé ouvrit la fenêtre qu'il avait faite à l'arche. Il lâcha le corbeau et celui-ci sortit, faisant des allers et retours jusqu'à ce que l’eau ait séché sur la terre. Il lâcha aussi la colombe pour voir si l’eau avait baissé sur la terre, mais celle-ci ne trouva aucun endroit où se poser. Elle revint vers lui dans l'arche, car il y avait de l’eau sur toute la surface de la terre. Il avança la main, la prit et la fit rentrer vers lui dans l'arche. Il attendit encore 7 autres jours, puis il lâcha de nouveau la colombe hors de l'arche. La colombe revint vers lui sur le soir, et voici qu'une feuille d'olivier arrachée était dans son bec. Noé sut ainsi que l’eau avait baissé sur la terre. Il attendit encore 7 autres jours, puis il lâcha la colombe, mais elle ne revint plus vers lui. L'an 601, le premier jour du premier mois, l’eau avait séché sur la terre. Noé retira le toit de l'arche. Il regarda et constata que la surface du sol avait séché. Le vingt-septième jour du deuxième mois, la terre fut sèche. Alors Dieu parla à Noé: «Sors de l'arche avec ta femme, tes fils et les femmes de tes fils. Fais sortir avec toi tous les animaux de toute espèce qui sont avec toi, tant les oiseaux que le bétail et tous les reptiles qui rampent sur la terre. Qu'ils pullulent sur la terre, qu'ils se reproduisent et deviennent nombreux sur la terre.» Noé sortit avec ses fils, sa femme et les femmes de ses fils. Tous les animaux, tous les reptiles, tous les oiseaux et tout ce qui se déplace sur la terre sortirent de l'arche en fonction de leur espèce. Noé construisit un autel en l’honneur de l'Eternel. Il prit de toutes les bêtes pures et de tous les oiseaux purs et offrit des holocaustes sur l'autel. L'Eternel perçut une odeur agréable et se dit en lui-même: «Je ne maudirai plus la terre à cause de l'homme, car l’orientation du cœur de l'homme est mauvaise dès sa jeunesse, et je ne frapperai plus tous les êtres vivants comme je l'ai fait. Tant que la terre subsistera, les semailles et la moisson, le froid et la chaleur, l'été et l'hiver, le jour et la nuit ne cesseront pas.» Dieu bénit Noé et ses fils. Il leur dit: «Reproduisez-vous, devenez nombreux et remplissez la terre. Vous serez craints et redoutés de tout animal de la terre, de tout oiseau du ciel, de tout ce qui se déplace sur le sol et de tous les poissons de la mer: ils sont placés sous votre autorité. Tout ce qui se déplace et qui vit vous servira de nourriture: je vous donne tout cela de la même manière que je vous ai donné l'herbe verte. Seulement, vous ne mangerez aucune viande avec sa vie, avec son sang. Sachez-le aussi, je redemanderai le sang de votre vie, je le redemanderai à tout animal. Et je redemanderai la vie de l'homme à l'homme, à l'homme qui est son frère. Si quelqu'un verse le sang de l'homme, son sang sera versé par l'homme, car Dieu a fait l'homme à son image. Quant à vous, reproduisez-vous et devenez nombreux, pullulez et multipliez-vous sur la terre.» Dieu dit encore à Noé et à ses fils: «J'établis mon alliance avec vous et avec votre descendance après vous, avec tous les êtres vivants qui sont avec vous, tant les oiseaux que le bétail et tous les animaux de la terre, avec tous ceux qui sont sortis de l'arche, avec tous les animaux de la terre. J'établis mon alliance avec vous: aucune créature ne sera plus supprimée par l’eau du déluge et il n'y aura plus de déluge pour détruire la terre.» Dieu dit: «Voici le signe de l'alliance que j'établis entre moi et vous, ainsi que tous les êtres vivants qui sont avec vous, pour toutes les générations: j'ai placé mon arc parmi les nuages et il servira de signe de l'alliance conclue entre moi et la terre. Quand j'aurai rassemblé des nuages au-dessus de la terre, l'arc apparaîtra parmi les nuages et je me souviendrai de mon alliance entre moi et vous ainsi que tous les êtres vivants de toute espèce: l’eau ne se transformera plus en déluge pour détruire toute créature. L'arc sera parmi les nuages et je le regarderai pour me souvenir de l'alliance éternelle entre Dieu et tous les êtres vivants de toute espèce qui se trouvent sur la terre.» Dieu dit à Noé: «Tel est le signe de l'alliance que j'établis entre moi et toute créature sur la terre.» Les fils de Noé qui sortirent de l'arche étaient Sem, Cham et Japhet. Cham fut le père de Canaan. Voilà quels sont les trois fils de Noé. Ce sont eux qui ont peuplé toute la terre. Noé commença à cultiver le sol et planta de la vigne. Il but du vin et devint ivre, si bien qu’il se dénuda au milieu de sa tente. Cham, le père de Canaan, vit la nudité de son père et en parla à ses deux frères qui se trouvaient à l’extérieur. Alors Sem et Japhet prirent un manteau, le mirent sur leurs épaules, marchèrent à reculons et couvrirent la nudité de leur père. Comme ils détournaient la tête, ils ne virent pas la nudité de leur père. Lorsqu’il eut fini de cuver son vin, Noé apprit ce que lui avait fait son fils cadet et dit: «Maudit soit Canaan! Qu'il soit le dernier des esclaves pour ses frères!» Il dit encore: «Béni soit l'Eternel, le Dieu de Sem, et que Canaan soit son esclave! Que Dieu élargisse le territoire de Japhet, qu'il habite dans les tentes de Sem et que Canaan soit son esclave!» Noé vécut 350 ans après le déluge. Il vécut en tout 950 ans, puis il mourut. Voici la lignée des fils de Noé, Sem, Cham et Japhet. Ils eurent des fils après le déluge. Les fils de Japhet furent Gomer, Magog, Madaï, Javan, Tubal, Méshec et Tiras. Les fils de Gomer: Ashkenaz, Riphat et Togarma. Les fils de Javan: Elisha, Tarsis, Kittim et Dodanim. Ce sont eux qui ont peuplé les îles des nations, répartis par territoire d’après leur langue, groupés par clan dans leurs nations. Les fils de Cham furent Cush, Mitsraïm, Puth et Canaan. Les fils de Cush: Saba, Havila, Sabta, Raema et Sabteca. Les fils de Raema: Séba et Dedan. Cush eut aussi pour fils Nimrod, qui fut le premier homme puissant sur la terre. Il fut un puissant chasseur devant l'Eternel, c'est pourquoi l'on dit: «Comme Nimrod, puissant chasseur devant l'Eternel.» Il régna d'abord sur Babel, Erec, Accad et Calné, dans le pays de Shinear. C’est de ce pays-là que sortit Assur. Il construisit Ninive, Rehoboth-Hir, Calach et Résen entre Ninive et Calach, la grande ville. Mitsraïm eut pour descendants les Ludim, les Anamim, les Lehabim, les Naphtuhim, les Patrusim, les Casluhim, dont sont issus les Philistins, et les Caphtorim. Canaan eut pour descendants Sidon, son fils aîné, et Heth, ainsi que les Jébusiens, les Amoréens, les Guirgasiens, les Héviens, les Arkiens, les Siniens, les Arvadiens, les Tsemariens, les Hamathiens. Ensuite, les clans des Cananéens se dispersèrent. Le territoire des Cananéens allait de Sidon, du côté de Guérar jusqu'à Gaza, et du côté de Sodome, de Gomorrhe, d'Adma et de Tseboïm jusqu'à Lésha. Voilà quels sont les fils de Cham, groupés par clan et par langue dans leurs territoires et leurs nations. Le frère aîné de Japhet, Sem, eut aussi des fils. Il fut l’ancêtre de tous les descendants d'Héber. Les fils de Sem furent Elam, Assur, Arpacshad, Lud et Aram. Les fils d'Aram: Uts, Hul, Guéter et Mash. Arpacshad eut pour fils Shélach et Shélach eut Héber. Héber eut deux fils. Le nom de l'un était Péleg, parce que c’est à son époque que la terre fut partagée, et celui de son frère était Jokthan. Jokthan eut pour fils Almodad, Shéleph, Hatsarmaveth, Jérach, Hadoram, Uzal, Dikla, Obal, Abimaël, Séba, Ophir, Havila et Jobab. Tous ceux-là furent les fils de Jokthan. Ils habitèrent depuis Mésha jusqu'à Sephar, la montagne de l'est. Voilà quels sont les fils de Sem, groupés par clan et par langue dans leurs territoires et leurs nations. Tels sont les clans des fils de Noé en fonction de leur lignée avec leurs nations. C'est d'eux que sont issues les nations qui se sont dispersées sur la terre après le déluge. Toute la terre avait une seule langue et les mêmes mots. Après avoir quitté l'est, ils trouvèrent une plaine dans le pays de Shinear et s’y installèrent. Ils se dirent l'un à l'autre: «Allons! Faisons des briques et cuisons-les au feu!» La brique leur servit de pierre, et le bitume de ciment. Ils dirent encore: «Allons! Construisons-nous une ville et une tour dont le sommet touche le ciel et faisons-nous un nom afin de ne pas être dispersés sur toute la surface de la terre.» L'Eternel descendit pour voir la ville et la tour que construisaient les hommes, et il dit: «Les voici qui forment un seul peuple et ont tous une même langue, et voilà ce qu'ils ont entrepris! Maintenant, rien ne les retiendra de faire tout ce qu'ils ont projeté. Allons! Descendons et là brouillons leur langage afin qu'ils ne se comprennent plus mutuellement.» L'Eternel les dispersa loin de là sur toute la surface de la terre. Alors ils arrêtèrent de construire la ville. C'est pourquoi on l’appela Babel: parce que c'est là que l'Eternel brouilla le langage de toute la terre et c'est de là qu’il les dispersa sur toute la surface de la terre. Voici la lignée de Sem. A l'âge de 100 ans, Sem eut pour fils Arpacshad, 2 ans après le déluge. Sem vécut 500 ans après la naissance d'Arpacshad et il eut des fils et des filles. A l'âge de 35 ans, Arpacshad eut pour fils Shélach. Arpacshad vécut 403 ans après la naissance de Shélach et il eut des fils et des filles. A l'âge de 30 ans, Shélach eut pour fils Héber. Shélach vécut 403 ans après la naissance d'Héber et il eut des fils et des filles. A l'âge de 34 ans, Héber eut pour fils Péleg. Héber vécut 430 ans après la naissance de Péleg et il eut des fils et des filles. A l'âge de 30 ans, Péleg eut pour fils Rehu. Péleg vécut 209 ans après la naissance de Rehu et il eut des fils et des filles. A l'âge de 32 ans, Rehu eut pour fils Serug. Rehu vécut 207 ans après la naissance de Serug et il eut des fils et des filles. A l'âge de 30 ans, Serug eut pour fils Nachor. Serug vécut 200 ans après la naissance de Nachor et il eut des fils et des filles. A l'âge de 29 ans, Nachor eut pour fils Térach. Nachor vécut 119 ans après la naissance de Térach et il eut des fils et des filles. Térach était âgé de 70 ans lorsqu'il eut Abram, Nachor et Haran. Voici la lignée de Térach. Térach eut pour fils Abram, Nachor et Haran. Haran eut Lot. Haran mourut du vivant de son père Térach dans le pays de sa naissance, à Ur en Chaldée. Abram et Nachor se marièrent. La femme d'Abram s’appelait Saraï, et la femme de Nachor Milca. Elle était la fille d'Haran, qui était le père de Milca et de Jisca. Saraï était stérile, elle n'avait pas d'enfants. Térach prit son fils Abram, son petit-fils Lot, qui était le fils d'Haran, et sa belle-fille Saraï, la femme de son fils Abram. Ils sortirent ensemble d'Ur en Chaldée pour se rendre dans le pays de Canaan mais, arrivés à Charan, ils s’y installèrent. Térach vécut 205 ans, puis il mourut à Charan. L'Eternel dit à Abram: «*Quitte ton pays, ta patrie et ta famille et va dans le pays que je te montrerai. Je ferai de toi une grande nation, je te bénirai, je rendrai ton nom grand et tu seras une source de bénédiction. Je bénirai ceux qui te béniront et je maudirai ceux qui te maudiront, et *toutes les familles de la terre seront bénies en toi.» Abram partit conformément à la parole de l'Eternel, et Lot partit avec lui. Abram était âgé de 75 ans lorsqu'il quitta Charan. Il prit sa femme Saraï et Lot, le fils de son frère. Il prit aussi tous les biens et les serviteurs dont ils étaient devenus propriétaires à Charan, et ils partirent pour se rendre dans le pays de Canaan, où ils arrivèrent. Abram traversa le pays jusqu'à l'endroit appelé Sichem, jusqu'aux chênes de Moré. Les Cananéens occupaient alors le pays. L'Eternel apparut à Abram et dit: «C’est à ta descendance que je donnerai ce pays.» Abram construisit là un autel en l’honneur de l'Eternel qui lui était apparu. Il partit de là vers la région montagneuse qui se trouve à l'est de Béthel et il dressa ses tentes. Béthel était à l'ouest et Aï à l'est. Là, il construisit un autel en l’honneur de l'Eternel et fit appel au nom de l'Eternel. Puis Abram continua par étapes en direction du Néguev. Il y eut une famine dans le pays et Abram descendit en Egypte pour y séjourner, car la famine pesait lourdement sur le pays. Comme il était sur le point d’entrer en Egypte, il dit à sa femme Saraï: «Ecoute-moi! Je sais que tu es une belle femme. Quand les Egyptiens te verront, ils diront: ‘C'est sa femme’ et ils me tueront, tandis que toi, ils te laisseront en vie. Présente-toi donc comme ma sœur afin que je sois bien traité à cause de toi et que je reste en vie grâce à toi.» Lorsque Abram fut arrivé en Egypte, les Egyptiens virent que la femme était très belle. Les intendants du pharaon la virent et la vantèrent au pharaon, si bien que la femme fut emmenée chez le pharaon. Il traita bien Abram à cause d'elle et Abram reçut des brebis, des bœufs, des ânes, des serviteurs et des servantes, des ânesses et des chameaux. Cependant, l'Eternel frappa le pharaon et sa famille de grands fléaux à cause de Saraï, la femme d'Abram. Alors le pharaon appela Abram et dit: «Qu'est-ce que tu m'as fait? Pourquoi ne m'as-tu pas informé que c'est ta femme? Pourquoi as-tu prétendu que c’était ta sœur? De ce fait, je l'ai prise pour femme! Voici maintenant ta femme. Prends-la et va-t’en!» Et le pharaon donna l'ordre à ses gens de le renvoyer, lui et sa femme, avec tout ce qui lui appartenait. Abram remonta d'Egypte vers le Néguev avec sa femme et tout ce qui lui appartenait. Lot était avec lui. Abram était très riche en troupeaux, en argent et en or. Il se rendit par étapes du Néguev jusqu'à Béthel, jusqu'à l'endroit où était sa tente au début, entre Béthel et Aï, là où se trouvait l'autel qu'il avait fait la première fois. Là, Abram fit appel au nom de l'Eternel. Lot, qui voyageait avec Abram, avait aussi des brebis, des bœufs et des tentes. La région ne suffisait pas pour qu'ils habitent ensemble. En effet, leurs biens étaient si nombreux qu'ils ne pouvaient plus rester ensemble. Il y eut une dispute entre les bergers des troupeaux d'Abram et les bergers des troupeaux de Lot. Les Cananéens et les Phéréziens habitaient alors dans le pays. Abram dit à Lot: «Qu'il n'y ait donc pas de dispute entre toi et moi, ni entre tes bergers et les miens, car nous sommes frères. Tout le pays n'est-il pas devant toi? Sépare-toi de moi. Si tu vas à gauche, j'irai à droite, et si tu vas à droite, j'irai à gauche.» Lot leva les yeux et vit que toute la plaine du Jourdain était entièrement arrosée. Avant que l'Eternel n’ait détruit Sodome et Gomorrhe, c'était, jusqu'à Tsoar, comme un jardin de l'Eternel, comme l'Egypte. Lot choisit pour lui toute la plaine du Jourdain et se mit en route vers l'est. C'est ainsi qu'ils se séparèrent l'un de l'autre. Abram s’installa dans le pays de Canaan, tandis que Lot s’installait dans les villes de la plaine et dressait ses tentes jusqu'à Sodome. Les habitants de Sodome étaient mauvais et péchaient beaucoup contre l'Eternel. L'Eternel dit à Abram, après que Lot se fut séparé de lui: «Lève les yeux et, de l'endroit où tu es, regarde vers le nord et le sud, vers l'est et l'ouest. En effet, tout le pays que tu vois, je te le donnerai à toi, ainsi qu’à ta descendance pour toujours. Je rendrai ta descendance pareille à la poussière de la terre, de sorte que, si quelqu'un peut compter la poussière de la terre, ta descendance aussi sera comptée. Lève-toi et parcours le pays dans sa longueur et dans sa largeur, car je te le donnerai.» Abram déplaça ses tentes et vint habiter parmi les chênes de Mamré qui sont près d'Hébron. Là, il construisit un autel en l’honneur de l'Eternel. Durant leur règne, Amraphel, roi de Shinear, Arjoc, roi d'Ellasar, Kedorlaomer, roi d'Elam, et Tideal, roi de Gojim, firent la guerre à Béra, roi de Sodome, à Birsha, roi de Gomorrhe, à Shineab, roi d'Adma, à Shémeéber, roi de Tseboïm, et au roi de Béla, c’est-à-dire Tsoar. Ces derniers s’étaient tous rassemblés dans la vallée de Siddim, c’est-à-dire la mer Morte. Pendant 12 ans ils avaient été soumis à Kedorlaomer, mais la treizième année ils s’étaient révoltés. Cependant, la quatorzième année, Kedorlaomer et les rois qui étaient ses alliés se mirent en marche et battirent les Rephaïm à Ashteroth-Karnaïm, les Zuzim à Ham, les Emim à Shavé-Kirjathaïm et les Horiens dans leur région montagneuse de Séir, jusqu'au chêne de Paran qui se trouve près du désert. Puis ils repartirent, vinrent à En-Mishpath, c’est-à-dire Kadès, et battirent les Amalécites sur tout leur territoire, ainsi que les Amoréens installés à Hatsatson-Thamar. Alors les rois de Sodome, de Gomorrhe, d'Adma, de Tseboïm et de Béla, c’est-à-dire Tsoar, s'avancèrent. Ils se rangèrent en ordre de bataille contre eux dans la vallée de Siddim: contre Kedorlaomer, roi d'Elam, Tideal, roi de Gojim, Amraphel, roi de Shinear, et Arjoc, roi d'Ellasar. Ils étaient 4 rois contre 5. La vallée de Siddim était couverte de puits de bitume. Le roi de Sodome et celui de Gomorrhe prirent la fuite et y tombèrent; le reste s'enfuit vers la montagne. Les vainqueurs s’emparèrent de toutes les richesses de Sodome et de Gomorrhe et de toutes leurs provisions, puis ils s'en allèrent. Ils s’emparèrent aussi, avec ses biens, de Lot, le fils du frère d'Abram, avant de s’en aller. C’est qu’il habitait à Sodome. Un rescapé vint l'annoncer à Abram l'Hébreu. Celui-ci habitait parmi les chênes de Mamré l'Amoréen, un frère d'Eshcol et d'Aner. En effet, ils avaient fait alliance avec lui. Dès qu'Abram apprit que son neveu avait été fait prisonnier, il arma 318 de ses plus braves serviteurs, nés chez lui, et il poursuivit les rois jusqu'à Dan. Il divisa sa troupe pour les attaquer de nuit avec ses serviteurs. Il les battit et les poursuivit jusqu'à Choba, qui est au nord de Damas. Il ramena toutes les richesses. Il ramena même son neveu Lot avec ses biens, ainsi que les femmes et le peuple. Lorsque Abram revint de sa victoire sur Kedorlaomer et sur les rois qui étaient ses alliés, le roi de Sodome sortit à sa rencontre dans la vallée de Shavé, c’est-à-dire la vallée du roi. Melchisédek, roi de Salem, fit apporter du pain et du vin. Il était prêtre du Dieu très-haut. Il bénit Abram en disant: «Qu'Abram soit béni par le Dieu très-haut, le maître du ciel et de la terre! Béni soit le Dieu très-haut qui a livré tes ennemis entre tes mains!» *Abram lui donna la dîme de tout. Le roi de Sodome dit à Abram: «Donne-moi les personnes et prends pour toi les richesses.» Abram répondit au roi de Sodome: «Je le jure, la main levée vers l'Eternel, le Dieu très-haut, le maître du ciel et de la terre: je ne prendrai rien de tout ce qui t’appartient, pas même un fil ni un cordon de sandale, afin que tu ne puisses pas dire: ‘C’est moi qui ai enrichi Abram.’ Il n’y aura rien pour moi, sauf ce qu'ont mangé les jeunes gens et la part des hommes qui m’ont accompagné: Aner, Eshcol et Mamré. Eux, ils prendront leur part.» Après ces événements, la parole de l'Eternel fut adressée à Abram dans une vision. Il dit: «Abram, n’aie pas peur! Je suis ton bouclier et ta récompense sera très grande.» Abram répondit: «Seigneur Eternel, que me donneras-tu? Je m'en vais sans enfants et l'héritier de mes biens, c'est Eliézer de Damas.» Abram dit: «Tu ne m'as pas donné de descendance, et c’est un serviteur de ma famille qui sera mon héritier.» Alors l'Eternel lui adressa la parole: «Ce n'est pas lui qui sera ton héritier, mais bien celui qui naîtra de toi.» Après l'avoir conduit dehors, il dit: «Regarde vers le ciel et compte les étoiles, si tu peux les compter.» Il lui affirma: *«Telle sera ta descendance.» *Abram eut confiance en l'Eternel, qui le lui compta comme justice. L'Eternel lui dit encore: «Je suis l'Eternel qui t'ai fait sortir d'Ur en Chaldée pour te donner ce pays en possession.» Abram répondit: «Seigneur Eternel, à quoi reconnaîtrai-je que je le posséderai?» L'Eternel lui dit: «Prends une génisse de 3 ans, une chèvre de 3 ans, un bélier de 3 ans, une tourterelle et une jeune colombe.» Abram prit tous ces animaux, les coupa par le milieu et mit chaque morceau l'un vis-à-vis de l'autre, mais il ne partagea pas les oiseaux. Les oiseaux de proie s'abattirent sur les cadavres, mais Abram les chassa. Au coucher du soleil, un profond sommeil tomba sur Abram, et voici qu'il fut assailli par la terreur et une grande obscurité. L'Eternel dit à Abram: «Sache que *tes descendants seront étrangers dans un pays qui ne sera pas à eux. On les réduira en esclavage et on les opprimera pendant 400 ans. Cependant, la nation dont ils seront esclaves, c’est moi-même qui la jugerai, et ils sortiront ensuite avec de grandes richesses. Quant à toi, tu iras dans la paix rejoindre tes ancêtres, tu seras enterré après une heureuse vieillesse. Ce n'est qu'à la quatrième génération qu'ils reviendront ici, car la faute des Amoréens n'est pas encore à son comble.» Quand le soleil fut couché, il y eut une obscurité profonde, et un four fumant et des flammes passèrent entre les animaux partagés. Ce jour-là, l'Eternel fit alliance avec Abram en disant: «C’est à ta descendance que je donne ce pays, celui qui va du fleuve d'Egypte jusqu'au grand fleuve, jusqu’à l’Euphrate, le pays des Kéniens, des Keniziens, des Kadmoniens, des Hittites, des Phéréziens, des Rephaïm, des Amoréens, des Cananéens, des Guirgasiens et des Jébusiens.» Saraï, la femme d'Abram, ne lui avait pas donné d'enfants, mais elle avait une servante égyptienne du nom d'Agar. Saraï dit à Abram: «Voici que l'Eternel m'a rendue stérile. Aie des relations avec ma servante: peut-être aurai-je par elle des enfants.» Abram écouta Saraï. Alors Saraï, la femme d'Abram, prit l'Egyptienne Agar, qui était sa servante, et elle la donna pour femme à son mari Abram, 10 ans après l'installation d'Abram dans le pays de Canaan. Il eut des relations avec Agar et celle-ci tomba enceinte. Quand elle se vit enceinte, elle regarda sa maîtresse avec mépris. Saraï dit à Abram: «L'injure qui m'est faite retombe sur toi. C'est moi qui ai mis ma servante dans tes bras, mais quand elle a vu qu'elle était enceinte, elle m'a regardée avec mépris. Que l'Eternel soit juge entre toi et moi!» Abram répondit à Saraï: «Ta servante est en ton pouvoir. Traite-la comme tu le jugeras bon.» Alors Saraï maltraita Agar, de sorte que celle-ci s'enfuit loin d'elle. L'ange de l'Eternel la trouva près d'une source d'eau dans le désert, près de la source qui est sur le chemin de Shur. Il dit: «Agar, servante de Saraï, d'où viens-tu et où vas-tu?» Elle répondit: «Je m’enfuis loin de Saraï, ma maîtresse.» L'ange de l'Eternel lui dit: «Retourne vers ta maîtresse et humilie-toi sous son pouvoir.» Puis l'ange de l'Eternel lui affirma: «Je multiplierai ta descendance. Elle sera si nombreuse qu'on ne pourra pas la compter.» L'ange de l'Eternel lui dit: «Te voici enceinte. Tu mettras au monde un fils à qui tu donneras le nom d'Ismaël, car l'Eternel t'a entendue dans ton malheur. Il sera pareil à un âne sauvage. Sa main sera contre tous et la main de tous sera contre lui. Il habitera en face de tous ses frères.» Elle donna à l'Eternel, qui lui avait parlé, le nom d’Atta-El-Roï car elle dit: «Ai-je vu ici la trace de celui qui me voit?» C'est pourquoi l'on a appelé ce puits le puits de Lachaï-Roï. Il se trouve entre Kadès et Bared. Agar donna un fils à Abram, et celui-ci appela Ismaël le fils qu'Agar lui donna. Abram était âgé de 86 ans lorsque Agar lui donna Ismaël. Lorsque Abram fut âgé de 99 ans, l'Eternel apparut à Abram et lui dit: «Je suis le Dieu tout-puissant. Marche devant moi et sois intègre. J'établirai mon alliance entre moi et toi, et je te multiplierai considérablement.» Abram tomba le visage contre terre, et Dieu lui dit: «Voici quelle est mon alliance avec toi. Tu deviendras le père d'un grand nombre de nations. On ne t'appellera plus Abram, mais ton nom sera Abraham, car *je te rends père d'un grand nombre de nations. Je te ferai beaucoup proliférer, je ferai de toi des nations et des rois seront issus de toi. J'établirai mon alliance entre moi et toi, ainsi que tes descendants après toi, au fil des générations: ce sera une alliance perpétuelle en vertu de laquelle je serai ton Dieu et celui de ta descendance après toi. *Je te donnerai, à toi et à tes descendants après toi, le pays où tu séjournes en étranger, tout le pays de Canaan; il sera leur propriété pour toujours et je serai leur Dieu.» Dieu dit à Abraham: «Quant à toi, tu garderas mon alliance, toi et tes descendants après toi au fil des générations. Voici quelle est mon alliance, celle que vous garderez entre moi et vous, ainsi que ta descendance après toi: tout garçon parmi vous sera circoncis. Vous vous circoncirez et ce sera un signe d'alliance entre moi et vous. A l'âge de 8 jours, tout garçon parmi vous sera circoncis, et ce à chacune de vos générations, qu'il soit né chez toi ou qu'il ait été acheté à un étranger, en dehors de ta descendance. On devra circoncire celui qui est né chez toi et celui que tu as acheté. Mon alliance sera inscrite dans votre chair comme une alliance perpétuelle. Un homme incirconcis, qui n'aura pas été circoncis dans son corps, sera exclu de son peuple: il aura violé mon alliance.» Dieu dit à Abraham: «Quant à ta femme Saraï, tu ne l'appelleras plus Saraï, car son nom est Sara. Je la bénirai et je te donnerai même un fils à travers elle. Je la bénirai et elle donnera naissance à des nations; des rois seront issus d'elle.» Abraham tomba le visage contre terre; il rit et dit dans son cœur: «Un fils pourrait-il naître à un homme de 100 ans? Et Sara, âgée de 90 ans, pourrait-elle mettre un enfant au monde?» Abraham dit alors à Dieu: «Si seulement Ismaël pouvait vivre devant toi!» Dieu dit: «C’est certain, ta femme Sara te donnera un fils et tu l'appelleras Isaac. J'établirai mon alliance avec lui comme une alliance perpétuelle pour sa descendance après lui. En ce qui concerne Ismaël, je t'ai exaucé: je le bénirai, je le ferai proliférer et je le multiplierai considérablement. Il aura pour fils douze princes et je ferai de lui une grande nation. Cependant, mon alliance, je l'établirai avec Isaac, le fils que Sara te donnera à cette époque-ci de l'année prochaine.» Lorsqu'il eut fini de lui parler, Dieu s'éleva au-dessus d'Abraham. Abraham prit son fils Ismaël, ainsi que tous ceux qui étaient nés chez lui et tous ceux qu'il avait achetés, tous les hommes parmi les membres de son foyer, et il les circoncit le jour même, conformément à l'ordre que Dieu lui avait donné. Abraham était âgé de 99 ans lorsqu'il fut circoncis. Quant à son fils Ismaël, il était âgé de 13 ans lorsqu'il fut circoncis. Le jour même, Abraham fut circoncis, ainsi que son fils Ismaël, et tous les membres de son foyer, qu’ils soient nés chez lui ou aient été achetés à des étrangers, furent circoncis avec lui. L'Eternel apparut à Abraham parmi les chênes de Mamré, alors qu'il était assis à l'entrée de sa tente pendant la chaleur du jour. Il leva les yeux et vit trois hommes debout non loin de lui. Quand il les vit, il courut depuis l'entrée de sa tente à leur rencontre et se prosterna jusqu’à terre. Il dit: «Seigneur, si j'ai trouvé grâce à tes yeux, ne passe pas loin de ton serviteur. Permettez qu'on apporte un peu d'eau pour vous laver les pieds et reposez-vous sous cet arbre. J'irai prendre un morceau de pain pour vous restaurer, puis vous continuerez votre route, car c'est pour cela que vous passez près de votre serviteur.» Ils répondirent: «Fais comme tu l'as dit.» Abraham s'empressa d'aller trouver Sara dans la tente et dit: «Prends vite 22 litres de fleur de farine! Pétris-la et fais des gâteaux.» Abraham courut à son troupeau, prit un veau tendre et bon et le donna à un serviteur qui se dépêcha de le préparer. Il prit encore du lait caillé et du lait, avec le veau qu'on avait préparé, et il les mit devant eux. Il se tint lui-même à leurs côtés, sous l'arbre, et ils mangèrent. Puis ils lui dirent: «Où est ta femme Sara?» Il répondit: «Elle est là, dans la tente.» L'un d'eux dit: «Je reviendrai vers toi à la même époque, et ta femme Sara aura un fils.» Sara écoutait à l'entrée de la tente, derrière lui. Abraham et Sara étaient vieux, d'un âge avancé, et Sara ne pouvait plus espérer avoir des enfants. Elle rit en elle-même en se disant: «Maintenant que je suis usée, aurai-je encore des désirs? Mon seigneur aussi est vieux.» L'Eternel dit à Abraham: «Pourquoi donc Sara a-t-elle ri en se disant: ‘Est-ce que vraiment j'aurai un enfant, moi qui suis vieille?’ Y a-t-il quoi que ce soit d'étonnant de la part de l'Eternel? Au moment fixé *je reviendrai vers toi, à la même époque, et Sara aura un fils.» Sara mentit en disant: «Je n'ai pas ri», car elle eut peur, mais il dit: «Au contraire, tu as ri.» Ces hommes se levèrent pour partir en se dirigeant du côté de Sodome. Abraham les accompagna pour les reconduire. Alors l'Eternel dit: «Cacherai-je à Abraham ce que je vais faire? Abraham deviendra une nation grande et puissante, et toutes les nations de la terre seront bénies en lui. En effet, je l'ai choisi afin qu'il ordonne à ses fils et à sa famille après lui de garder la voie de l'Eternel en pratiquant la droiture et la justice. Ainsi l'Eternel accomplira en faveur d'Abraham les promesses qu'il lui a faites.» Et l'Eternel dit: «Le cri contre Sodome et Gomorrhe a augmenté, et leur péché est énorme. C'est pourquoi je vais descendre et je verrai s'ils ont agi entièrement d’après le bruit venu jusqu'à moi. Si ce n'est pas le cas, je le saurai.» Les hommes s'éloignèrent et allèrent vers Sodome, mais Abraham se tint encore devant l'Eternel. Abraham s'approcha et dit: «Supprimeras-tu vraiment le juste avec le méchant? Peut-être y a-t-il 50 justes dans la ville. Les supprimeras-tu aussi et ne pardonneras-tu pas à cette ville à cause des 50 justes qui sont au milieu d'elle? Faire mourir le juste avec le méchant, si bien que le sort du juste serait identique à celui du méchant, cela ne correspond certainement pas à ta manière d’agir! Celui qui juge toute la terre n'appliquera-t-il pas le droit?» L'Eternel dit: «Si je trouve à Sodome 50 justes, je pardonnerai à toute la ville à cause d'eux.» Abraham reprit: «Voici que j'ai eu l’audace de parler au Seigneur, moi qui ne suis que poussière et cendre. Peut-être, à ces 50 justes, en manquera-t-il 5. Pour 5, détruiras-tu toute la ville?» L'Eternel dit: «Je ne la détruirai pas si j'y trouve 45 justes.» Abraham continua de lui parler et dit: «Peut-être s'y trouvera-t-il 40 justes.» L'Eternel dit: «Je ne lui ferai rien à cause de ces 40.» Abraham dit: «Que le Seigneur ne s'irrite pas et je parlerai. Peut-être s'y trouvera-t-il 30 justes.» L'Eternel dit: «Je ne lui ferai rien si j'y trouve 30 justes.» Abraham dit: «Voici que j'ai eu l’audace de parler au Seigneur. Peut-être s'y trouvera-t-il 20 justes.» L'Eternel dit: «Je ne la détruirai pas à cause de ces 20.» Abraham dit: «Que le Seigneur ne s'irrite pas et je ne parlerai plus que cette fois. Peut-être s'y trouvera-t-il 10 justes.» L'Eternel dit: «Je ne la détruirai pas à cause de ces 10 justes.» L'Eternel s'en alla lorsqu'il eut fini de parler à Abraham, et Abraham retourna chez lui. Les deux anges arrivèrent à Sodome vers le soir. Lot était assis à la porte de la ville. Quand Lot les vit, il se leva pour aller à leur rencontre et se prosterna le visage contre terre. Puis il dit: «Mes seigneurs, entrez donc chez votre serviteur pour y passer la nuit. Vous vous laverez les pieds, vous vous lèverez de bon matin puis vous poursuivrez votre route.» «Non, répondirent-ils, nous passerons la nuit sur la place.» Mais Lot insista tellement auprès d'eux qu'ils le suivirent et vinrent chez lui. Il leur prépara un festin, fit cuire des pains sans levain, et ils mangèrent. Ils n'étaient pas encore couchés que les habitants de la ville, les habitants de Sodome, entourèrent la maison, depuis les enfants jusqu'aux plus âgés. Toute la population était accourue. Ils appelèrent Lot et lui dirent: «Où sont les hommes qui sont entrés chez toi cette nuit? Fais-les sortir vers nous pour que nous couchions avec eux.» Lot sortit vers eux à l'entrée de la maison et ferma la porte derrière lui. Il dit: «Mes frères, je vous en prie, ne faites pas le mal! J'ai ici deux filles qui sont vierges. Je vous les amènerai dehors et vous leur ferez ce qu'il vous plaira. Seulement, ne faites rien à ces hommes puisqu'ils sont venus s'abriter sous mon toit.» Ils dirent: «Pousse-toi!» Ils ajoutèrent: «Celui-ci est venu séjourner chez nous en étranger et il veut faire le juge! Eh bien, nous te ferons pire qu'à eux.» Ils poussèrent violemment Lot et s'avancèrent pour briser la porte. Cependant, les hommes tendirent la main, firent rentrer Lot vers eux dans la maison et fermèrent la porte. Puis ils frappèrent d'aveuglement ceux qui étaient à l'entrée de la maison, depuis le plus petit jusqu'au plus grand, de sorte qu'ils se fatiguèrent de chercher la porte. Les hommes dirent à Lot: «Qui as-tu encore ici? Gendres, fils, filles et tout ce qui t'appartient dans la ville, fais-les sortir de là. Nous allons détruire cet endroit parce que le cri contre ses habitants est grand devant l'Eternel. L'Eternel nous a envoyés pour le détruire.» Lot sortit et parla à ses gendres, ceux qui avaient épousé ses filles: «Levez-vous, dit-il, sortez de là, car l'Eternel va détruire la ville.» Mais ses gendres crurent qu'il plaisantait. Dès l'aube, les anges insistèrent auprès de Lot en disant: «Lève-toi, prends ta femme et tes deux filles qui se trouvent ici, sinon tu disparaîtras dans la punition qui s'abattra sur la ville.» Comme il s'attardait, les hommes les prirent par la main, lui, sa femme et ses deux filles, car l'Eternel voulait l'épargner. Ils le firent sortir et le conduisirent à l'extérieur de la ville. Après les avoir fait sortir, l'un d'eux dit: «Echappe-toi pour sauver ta vie. Ne regarde pas derrière toi et ne t'arrête nulle part dans la plaine. Réfugie-toi dans la montagne, sinon tu disparaîtras.» Lot leur dit: «Oh, non, Seigneur! Moi, ton serviteur, j’ai trouvé grâce à tes yeux et tu as montré la grandeur de ta bonté envers moi en me laissant la vie sauve. Cependant, je ne peux pas me réfugier sur la montagne avant que le désastre m'atteigne, si bien que je mourrai. Regarde cette ville: elle est assez proche pour que je m'y réfugie et elle est petite. Si seulement je pouvais m'y sauver! N'est-elle pas petite? Ainsi je resterai en vie!» Il lui dit: « Je t'accorde encore cette faveur et je ne détruirai pas la ville dont tu parles. Dépêche-toi de t'y réfugier, car je ne peux rien faire jusqu'à ce que tu y sois arrivé.» C'est pour cela que l'on a donné à cette ville le nom de Tsoar. Le soleil se levait sur la terre lorsque Lot entra dans Tsoar. Alors l'Eternel fit pleuvoir du soufre et du feu sur Sodome et sur Gomorrhe. Cela venait du ciel, de la part de l'Eternel. Il détruisit ces villes, toute la plaine, tous les habitants des villes et les plantes du sol. La femme de Lot regarda en arrière et se transforma en statue de sel. Abraham se leva de bon matin pour aller à l'endroit où il s'était tenu devant l'Eternel. Il porta ses regards du côté de Sodome et de Gomorrhe et sur tout le territoire de la plaine, et il vit monter de la terre une fumée pareille à celle d'un fourneau. Lorsque Dieu détruisit les villes de la plaine, il se souvint d'Abraham, c’est pourquoi il fit échapper Lot au désastre par lequel il bouleversa les villes où celui-ci s’était installé. Lot quitta Tsoar pour la hauteur et s'installa dans la montagne avec ses deux filles, car il avait peur de rester à Tsoar. Il habita dans une grotte avec ses deux filles. L'aînée dit à la plus jeune: «Notre père est vieux et il n'y a pas d'homme dans la région pour s’unir à nous comme cela se fait partout. Viens, faisons boire du vin à notre père et couchons avec lui afin de lui donner une descendance.» Elles firent donc boire du vin à leur père cette nuit-là, et l'aînée alla coucher avec son père. Il ne remarqua ni quand elle se coucha, ni quand elle se leva. Le lendemain, l'aînée dit à la plus jeune: «J'ai couché la nuit dernière avec mon père. Faisons-lui boire du vin cette nuit encore et va coucher avec lui afin que nous lui donnions une descendance.» Elles firent boire du vin à leur père cette nuit-là encore, et la cadette alla coucher avec lui. Il ne remarqua ni quand elle se coucha, ni quand elle se leva. Les deux filles de Lot tombèrent enceintes de leur père. L'aînée mit au monde un fils qu'elle appela Moab. C'est l’ancêtre des Moabites, jusqu'à aujourd’hui. La plus jeune mit aussi un fils au monde et elle l'appela Ben-Ammi. C'est l’ancêtre des Ammonites, jusqu'à aujourd’hui. Abraham partit de là pour la région du Néguev. Il s’installa entre Kadès et Shur et fit un séjour à Guérar. Abraham disait à propos de sa femme Sara: «C'est ma sœur.» Abimélec, roi de Guérar, fit enlever Sara. Alors Dieu apparut à Abimélec dans un rêve pendant la nuit et lui dit: «Tu vas mourir à cause de la femme que tu as enlevée, car elle est mariée.» Abimélec, qui ne s'était pas encore approché d'elle, répondit: «Seigneur, détruirais-tu même une nation juste? Ne m'a-t-il pas dit qu’elle était sa sœur et elle-même n'a-t-elle pas dit qu’il était son frère? C’est avec un cœur intègre et des mains innocentes que j’ai agi.» Dieu lui dit dans son rêve: «Je sais moi aussi que tu as agi avec un cœur intègre, si bien que je t’ai moi-même empêché de pécher contre moi. Voilà pourquoi je n'ai pas permis que tu la touches. Maintenant, rends la femme de cet homme, car c’est un prophète. Il priera pour toi et tu vivras. Mais, si tu ne la rends pas, sache que tu mourras, toi et tout ce qui t'appartient.» Abimélec se leva de bon matin, appela tous ses serviteurs et leur raconta toute l'affaire. Ces gens furent alors saisis d'une grande frayeur. Abimélec appela aussi Abraham et lui dit: «Qu'est-ce que tu nous as fait? Quel péché ai-je commis contre toi pour que tu fasses venir sur moi et sur mon royaume un si grand péché? Tu as commis envers moi des actes qui ne doivent pas se commettre.» Abimélec dit encore à Abraham: «Quelle intention avais-tu pour agir ainsi?» Abraham répondit: «Je me disais qu'il n'y avait sans doute aucune crainte de Dieu dans ce pays et que l'on me tuerait à cause de ma femme. De plus, il est vrai qu'elle est ma sœur, puisqu'elle est la fille de mon père; seulement, elle n'est pas la fille de ma mère et elle est devenue ma femme. Lorsque Dieu m'a fait errer loin de ma famille, j'ai dit à Sara: ‘Voici l’acte de bonté dont tu pourras faire preuve envers moi: partout où nous irons, présente-moi comme ton frère.’» Abimélec prit des brebis et des bœufs, des serviteurs et des servantes, et il les donna à Abraham. De plus, il lui rendit sa femme Sara en disant: «Mon pays est devant toi. Installe-toi où il te plaira.» Quant à Sara, il lui dit: «Je donne à ton frère 1000 pièces d'argent. Ce sera pour toi comme un voile sur les yeux pour tous ceux qui sont avec toi. Ainsi, ton innocence sera prouvée devant tous.» Abraham pria Dieu, et Dieu guérit Abimélec, sa femme et ses servantes, de sorte qu'elles purent avoir des enfants. En effet, l'Eternel avait frappé de stérilité tout le foyer d'Abimélec à cause de Sara, la femme d'Abraham. L'Eternel intervint en faveur de Sara comme il l’avait dit, il accomplit pour elle ce qu'il avait promis: Sara tomba enceinte et donna un fils à Abraham dans sa vieillesse, au moment fixé dont Dieu lui avait parlé. Abraham appela Isaac le fils qui lui était né, que Sara lui avait donné. Il circoncit son fils Isaac lorsqu'il fut âgé de 8 jours, comme Dieu le lui avait ordonné. Abraham était âgé de 100 ans à la naissance de son fils Isaac. Sara dit: «Dieu m'a donné un sujet de rire et tous ceux qui l'apprendront riront de moi.» Elle ajouta: «Qui aurait osé dire à Abraham: ‘Sara allaitera des enfants’? Pourtant, je lui ai donné un fils dans sa vieillesse.» L'enfant grandit et fut sevré. Abraham fit un grand festin le jour où Isaac fut sevré. Sara vit rire le fils que l'Egyptienne Agar avait donné à Abraham. Alors elle dit à Abraham: *«Chasse cette esclave et son fils, car le fils de cette esclave n'héritera pas avec mon fils, avec Isaac.» Cette parole déplut beaucoup à Abraham parce que c’était son fils. Cependant, Dieu dit à Abraham: «Que cela ne te déplaise pas à cause de l'enfant et de ton esclave. Quoi que te dise Sara, écoute-la, car *c'est par Isaac qu’une descendance te sera assurée. Je ferai aussi une nation du fils de l’esclave, car il est ta descendance.» Abraham se leva de bon matin. Il prit du pain et une outre d'eau qu'il donna à Agar et plaça sur son épaule. Il lui remit aussi l'enfant et la renvoya. Elle s'en alla et se perdit dans le désert de Beer-Shéba. Quand l'eau de l'outre fut épuisée, elle laissa l'enfant sous un des arbrisseaux et alla s'asseoir vis-à-vis, à la distance d'une portée d'arc, car elle se disait: «Je ne veux pas voir mourir mon enfant!» Elle s'assit donc vis-à-vis de lui et se mit à pleurer tout haut. Dieu entendit les cris de l'enfant. L'ange de Dieu appela Agar depuis le ciel et lui dit: «Qu'as-tu, Agar? N’aie pas peur, car Dieu a entendu les cris de l'enfant là où il se trouve. Lève-toi, relève l'enfant et tiens-le par la main, car je ferai de lui une grande nation.» Dieu lui ouvrit les yeux et elle vit un puits. Elle alla remplir l'outre d'eau et donna à boire à l'enfant. Dieu fut avec l'enfant. Celui-ci grandit, habita dans le désert et devint tireur à l'arc. Il s’installa dans le désert de Paran et sa mère prit pour lui une femme égyptienne. A cette époque-là, Abimélec, accompagné de Picol, le chef de son armée, dit à Abraham: «Dieu est avec toi dans tout ce que tu fais. Jure-moi maintenant ici, au nom de Dieu, que tu ne me tromperas pas, ni moi, ni mes enfants, ni mes petits-enfants, et que tu feras preuve envers moi et envers le pays où tu séjournes de la même bonté que moi envers toi.» Abraham dit: «Je le jurerai.» Il fit toutefois des reproches à Abimélec au sujet d'un puits dont les serviteurs d'Abimélec s'étaient emparés de force. Abimélec répondit: «J'ignore qui a fait cela. Tu ne m'en avais pas informé et moi-même, je n’en entends parler qu'aujourd'hui.» Abraham prit des brebis et des bœufs qu'il donna à Abimélec, et ils conclurent tous les deux une alliance. Abraham mit à part sept jeunes brebis. Abimélec dit à Abraham: «Qu'est-ce que ces sept jeunes brebis que tu as mises à part?» Il répondit: «Tu accepteras ces sept brebis de ma part, afin que cela me serve de témoignage que j'ai creusé ce puits.» C'est pourquoi on appelle cet endroit Beer-Shéba: parce que c'est là qu'ils prêtèrent tous les deux serment. Ils conclurent donc une alliance à Beer-Shéba. Puis Abimélec se leva avec Picol, le chef de son armée, et ils retournèrent dans le pays des Philistins. Abraham planta des tamaris à Beer-Shéba, et là il fit appel au nom de l'Eternel, le Dieu d'éternité. Abraham séjourna longtemps dans le pays des Philistins. Après cela, Dieu mit Abraham à l'épreuve. Il lui dit: «Abraham!» Celui-ci répondit: «Me voici!» Dieu dit: «Prends ton fils unique, celui que tu aimes, Isaac. Va-t'en au pays de Morija et là offre-le en holocauste sur l'une des montagnes que je t’indiquerai.» Abraham se leva de bon matin, sella son âne et prit avec lui deux serviteurs et son fils Isaac. Il fendit du bois pour l'holocauste et partit pour aller à l'endroit que Dieu lui avait indiqué. Le troisième jour, Abraham leva les yeux et vit l'endroit de loin. Il dit à ses serviteurs: «Restez ici avec l'âne. Le jeune homme et moi, nous irons jusque là-bas pour adorer, puis nous reviendrons vers vous.» Abraham prit le bois pour l'holocauste, le chargea sur son fils Isaac et porta lui-même le feu et le couteau. Ils marchèrent tous les deux ensemble. Alors Isaac s'adressa à son père Abraham en disant: «Mon père!» Il répondit: «Me voici, mon fils!» Isaac reprit: «Voici le feu et le bois, mais où se trouve l'agneau pour l'holocauste?» Abraham répondit: «Mon fils, Dieu pourvoira lui-même à l'agneau pour l'holocauste.» Et ils continuèrent à marcher tous les deux ensemble. Lorsqu'ils furent arrivés à l'endroit que Dieu lui avait indiqué, Abraham y construisit un autel et rangea le bois. Il attacha son fils Isaac et le mit sur l'autel par-dessus le bois. Puis Abraham tendit la main et prit le couteau pour égorger son fils. Alors l'ange de l'Eternel l'appela depuis le ciel et dit: «Abraham! Abraham!» Il répondit: «Me voici!» L'ange dit: «Ne porte pas la main sur l'enfant et ne lui fais rien, car je sais maintenant que tu crains Dieu et que tu ne m'as pas refusé ton fils unique.» Abraham leva les yeux et vit [derrière lui] un bélier retenu par les cornes dans un buisson. Il alla prendre le bélier et l'offrit en holocauste à la place de son fils. Abraham donna à cet endroit le nom de Yahvé-Jiré. C'est pourquoi l'on dit aujourd'hui: «A la montagne de l'Eternel il sera pourvu.» L'ange de l'Eternel appela une deuxième fois Abraham depuis le ciel. Il dit: «*Je le jure par moi-même – déclaration de l'Eternel –, parce que tu as fait cela et que tu n'as pas refusé ton fils unique, je te bénirai et je multiplierai ta descendance: elle sera *aussi nombreuse que les étoiles du ciel, pareille au sable qui est au bord de la mer. De plus, ta descendance possédera les villes de ses ennemis. *Toutes les nations de la terre seront bénies en ta descendance, parce que tu m’as obéi.» Abraham retourna vers ses serviteurs. Ils se levèrent et repartirent ensemble à Beer-Shéba. En effet, Abraham habitait à Beer-Shéba. Après cela, on annonça à Abraham: «Milca a aussi donné des fils à ton frère Nachor: Uts, son aîné, Buz, son frère, Kemuel, le père d'Aram, Késed, Hazo, Pildash, Jidlaph et Bethuel. Bethuel a eu pour fille Rebecca. Voilà les huit fils que Milca a donnés à Nachor, le frère d'Abraham. Sa concubine, appelée Réuma, a aussi mis au monde Thébach, Gaham, Tahash et Maaca.» Sara vécut 127 ans: c'est la durée de sa vie. Elle mourut à Kirjath-Arba, c'est-à-dire Hébron, dans le pays de Canaan. Abraham vint mener deuil sur Sara et la pleurer. Puis il s’éloigna de son corps et dit aux Hittites: «Je suis un étranger et un résident temporaire parmi vous. Donnez-moi une propriété funéraire chez vous pour que j’enterre mon mort et l'éloigne de moi.» Les Hittites répondirent à Abraham: «Ecoute-nous, seigneur! Tu es un prince de Dieu au milieu de nous. Enterre ton mort dans celui de nos lieux de sépulture que tu choisiras, aucun de nous ne te refusera son tombeau pour que tu enterres ton mort.» Abraham se leva et se prosterna devant la population du pays, devant les Hittites. Puis il leur dit: «Si vous permettez que j'enterre mon mort et que je l'éloigne de moi, écoutez-moi: intercédez pour moi auprès d’Ephron, fils de Tsochar, pour qu’il me cède la grotte de Macpéla qui lui appartient et qui se trouve à l'extrémité de son champ. Qu'il me la cède contre sa valeur en argent afin qu'elle me serve de propriété funéraire au milieu de vous.» Or, Ephron était assis parmi les Hittites, et Ephron le Hittite répondit à Abraham, devant les Hittites et tous ceux qui entraient par la porte de sa ville: «Non, mon seigneur, écoute-moi! Je te donne le champ, ainsi que la grotte qui s’y trouve. Je te les donne en présence de mes compatriotes. Enterre ton mort!» Abraham se prosterna devant la population du pays et dit à Ephron, devant la population du pays: «Ecoute-moi, je t'en prie! Je donne le prix du champ. Accepte-le et j'y enterrerai mon mort.» Ephron répondit à Abraham: «Mon seigneur, écoute-moi! Une terre de 400 pièces d'argent, qu'est-ce que cela entre nous? Enterre ton mort!» Abraham comprit Ephron et lui pesa la quantité d’argent qu'il avait indiquée devant les Hittites: 400 pièces d'argent d’après le cours en vigueur chez les marchands. Le champ d'Ephron à Macpéla, vis-à-vis de Mamré, le champ et la grotte qui s’y trouve, avec tous les arbres qui sont dans le champ, dans la limite de son pourtour, devinrent ainsi la propriété d'Abraham en présence des descendants de Heth et de tous ceux qui entraient par la porte de sa ville. Après cela, Abraham enterra sa femme Sara dans la grotte du champ de Macpéla vis-à-vis de Mamré, c'est-à-dire Hébron, dans le pays de Canaan. Le champ et la grotte qui s’y trouve furent ainsi accordés comme propriété funéraire à Abraham par les Hittites. Abraham était vieux, d'un âge avancé. L'Eternel l’avait béni dans tous les domaines. Abraham dit à son plus ancien serviteur, qui était l'intendant de tous ses biens: «Mets ta main sous ma cuisse et je vais te faire jurer au nom de l'Eternel, le Dieu du ciel et le Dieu de la terre, de ne pas prendre pour mon fils une femme parmi les filles des Cananéens au milieu desquels j'habite, mais d'aller prendre une femme pour mon fils Isaac dans mon pays et dans ma patrie.» Le serviteur lui répondit: «Peut-être la femme ne voudra-t-elle pas me suivre dans ce pays-ci. Devrai-je conduire ton fils dans le pays d'où tu es sorti?» Abraham lui dit: «Garde-toi bien d'y conduire mon fils! L'Eternel, le Dieu du ciel, qui m'a fait quitter ma famille et ma patrie, qui m'a parlé et qui m'a juré: ‘Je donnerai ce pays à ta descendance’, enverra lui-même son ange devant toi. C'est là que tu prendras une femme pour mon fils. Si la femme ne veut pas te suivre, tu seras dégagé du serment que je te fais faire. Seulement, tu n'y conduiras pas mon fils.» Le serviteur mit sa main sous la cuisse de son seigneur Abraham et lui jura de se conformer à ces paroles. Le serviteur prit dix chameaux parmi ceux de son seigneur et il partit avec tous les biens de son seigneur à sa disposition. Il se leva et se rendit en Mésopotamie, dans la ville de Nachor. Il fit reposer les chameaux sur leurs genoux près d'un puits à l'extérieur de la ville. C’était le soir, le moment où les femmes qui vont puiser de l'eau sortent. Il dit: «Eternel, Dieu de mon seigneur Abraham, donne-moi du succès aujourd'hui et fais preuve de bonté envers mon seigneur Abraham! Voici que je me tiens près de la source d'eau, et les filles des habitants de la ville vont sortir pour puiser de l'eau. Que la jeune fille à laquelle je dirai: ‘Penche ta cruche pour que je boive’ et qui répondra: ‘Bois et je donnerai aussi à boire à tes chameaux’ soit celle que tu as destinée à ton serviteur Isaac! Par là je reconnaîtrai que tu fais preuve de bonté envers mon seigneur.» Il n'avait pas encore fini de parler que Rebecca sortit, sa cruche sur l'épaule. Elle était la fille de Bethuel, fils de Milca, femme de Nachor, le frère d'Abraham. C'était une jeune fille très belle. Elle était vierge, aucun homme n'avait eu de relations avec elle. Elle descendit à la source, remplit sa cruche et remonta. Le serviteur courut à sa rencontre et dit: «Laisse-moi boire un peu d'eau de ta cruche.» Elle répondit: «Bois, mon seigneur» et s'empressa de descendre sa cruche sur sa main et de lui donner à boire. Quand elle eut fini de lui donner à boire, elle dit: «Je puiserai aussi pour tes chameaux, jusqu'à ce qu'ils aient assez bu.» Elle s'empressa de vider sa cruche dans l'abreuvoir et courut encore au puits pour puiser. Elle puisa pour tous les chameaux. L'homme la regardait sans rien dire, pour voir si l'Eternel faisait réussir son voyage ou non. Quand les chameaux eurent fini de boire, l'homme prit un anneau en or qui pesait 6 grammes, ainsi que deux bracelets en or qui pesaient 120 grammes pour ses poignets, puis il dit: «De qui es-tu la fille? Dis-le-moi, je t'en prie. Y a-t-il chez ton père de la place pour passer la nuit?» Elle répondit: «Je suis la fille de Bethuel, le fils de Milca et de Nachor.» Elle lui dit encore: «Il y a de la paille et du fourrage en abondance chez nous, et aussi de la place pour passer la nuit.» Alors l'homme s'inclina et adora l'Eternel en disant: «Béni soit l'Eternel, le Dieu de mon seigneur Abraham, qui n'a pas renoncé à sa bonté et à sa fidélité envers mon seigneur! Moi-même, l'Eternel m'a conduit chez la famille de mon seigneur.» La jeune fille courut raconter cela chez sa mère. Rebecca avait un frère du nom de Laban. Laban courut dehors vers l'homme, près de la source. Il avait vu l'anneau et les bracelets aux poignets de sa sœur, et il avait entendu sa sœur Rebecca dire: «Voici comment m'a parlé cet homme.» Il vint donc vers cet homme, toujours près des chameaux, vers la source. Il lui dit: «Viens, toi qui es béni de l'Eternel! Pourquoi resterais-tu dehors? J'ai préparé la maison et une place pour les chameaux.» L'homme arriva à la maison. Laban fit décharger les chameaux. Il donna de la paille et du fourrage aux chameaux, ainsi que de l'eau pour laver les pieds de l'homme et de ses compagnons. Puis il lui servit à manger, mais l'homme dit: «Je ne mangerai pas avant d'avoir dit ce que j'ai à dire.» «Parle!» dit Laban. Alors il dit: «Je suis un serviteur d'Abraham. L'Eternel a comblé mon seigneur de bénédictions, si bien qu’il est devenu puissant. Il lui a donné des brebis et des bœufs, de l'argent et de l'or, des serviteurs et des servantes, des chameaux et des ânes. Sara, la femme de mon seigneur, a donné dans sa vieillesse un fils à mon seigneur et il lui a fait don de tout ce qu'il possède. Mon seigneur m'a fait prêter serment en disant: ‘Tu ne prendras pas pour mon fils une femme parmi les filles des Cananéens, dont j'habite le pays, mais tu iras prendre une femme pour mon fils dans la famille de mon père et dans mon clan.’ J'ai dit à mon seigneur: ‘Peut-être la femme ne voudra-t-elle pas me suivre.’ Il m'a répondu: ‘L'Eternel devant qui j'ai marché enverra son ange avec toi et fera réussir ton voyage. Tu prendras pour mon fils une femme du clan et de la famille de mon père. Tu seras dégagé du serment que tu me fais quand tu seras allé trouver mon clan. Si on ne te l'accorde pas, tu seras dégagé du serment que tu me fais.’ Je suis arrivé aujourd'hui à la source et j'ai dit: ‘Eternel, Dieu de mon seigneur Abraham, si tu veux bien faire réussir le voyage que j'accomplis, voici que je me tiens près de la source d'eau. Que la jeune fille qui sortira pour puiser de l’eau, à qui je dirai: Laisse-moi boire un peu d'eau de ta cruche et qui me répondra: Bois et je puiserai aussi pour tes chameaux, que cette jeune fille soit la femme que l'Eternel a destinée au fils de mon seigneur!’ Avant que j'aie fini de parler en moi-même, Rebecca est sortie, sa cruche sur l'épaule. Elle est descendue à la source et a puisé de l’eau. Je lui ai dit: ‘Donne-moi à boire.’ Elle s'est empressée de descendre sa cruche de son épaule et a dit: ‘Bois et je donnerai aussi à boire à tes chameaux.’ J'ai bu et elle a aussi donné à boire à mes chameaux. Je l'ai interrogée en disant: ‘De qui es-tu la fille?’ Elle a répondu: ‘Je suis la fille de Bethuel, le fils de Nachor et de Milca.’ J'ai mis l'anneau à son nez et les bracelets à ses poignets. Puis je me suis incliné et j'ai adoré l'Eternel, j'ai béni l'Eternel, le Dieu de mon seigneur Abraham, qui m'a conduit fidèlement afin que je prenne la fille du frère de mon seigneur pour son fils. Maintenant, si vous voulez faire preuve de bonté et de fidélité envers mon seigneur, déclarez-le-moi. Sinon, dites-le-moi et je m'en irai d'un côté ou de l'autre.» Laban et Bethuel répondirent: «C'est de l'Eternel que cela vient. Nous ne pouvons te parler ni en mal ni en bien. Voici Rebecca devant toi: emmène-la en repartant. Qu'elle soit la femme du fils de ton seigneur, comme l'Eternel l'a dit.» Lorsque le serviteur d'Abraham eut entendu leurs paroles, il se prosterna jusqu’à terre devant l'Eternel. Le serviteur sortit des objets d'argent, des objets d'or et des vêtements qu'il donna à Rebecca. Il fit aussi de généreux cadeaux à son frère et à sa mère. Puis ils mangèrent et burent, lui et ses compagnons, et ils passèrent la nuit là. Le matin, quand ils furent levés, le serviteur dit: «Laissez-moi repartir chez mon seigneur.» Le frère et la mère de Rebecca dirent: «Que la jeune fille reste avec nous quelque temps encore, une dizaine de jours! Ensuite, tu pourras partir.» Il leur répondit: «Ne me retardez pas, puisque l'Eternel a fait réussir mon voyage. Laissez-moi repartir et que j'aille chez mon seigneur.» Alors ils répondirent: «Appelons la jeune fille et demandons-lui son avis.» Ils appelèrent donc Rebecca et lui dirent: «Veux-tu partir avec cet homme?» Elle répondit: «Oui.» Alors ils laissèrent leur sœur Rebecca et sa nourrice partir avec le serviteur d'Abraham et ses hommes. Ils bénirent Rebecca et lui dirent: «Toi qui es notre sœur, deviens l’ancêtre de millions de personnes et que ta descendance possède les villes de ses ennemis!» Rebecca se leva avec ses servantes. Elles montèrent sur les chameaux et suivirent l'homme. C’est ainsi que le serviteur emmena Rebecca et repartit. Quant à Isaac, il était revenu du puits de Lachaï-Roï et habitait dans la région du Néguev. Un soir qu'il était sorti pour méditer dans les champs, il leva les yeux et regarda: voici que des chameaux arrivaient. Rebecca leva aussi les yeux, vit Isaac et descendit de son chameau. Elle demanda au serviteur: «Qui est l’homme qui vient dans les champs à notre rencontre?» Le serviteur répondit: «C'est mon seigneur.» Alors elle prit son voile et se couvrit. Le serviteur raconta à Isaac tout ce qu'il avait fait. Isaac conduisit Rebecca dans la tente de Sara, sa mère. Il épousa Rebecca. Elle devint sa femme et il l'aima. Ainsi, Isaac fut consolé après la perte de sa mère. Abraham prit encore une femme du nom de Ketura. Elle lui donna Zimran, Jokshan, Medan, Madian, Jishbak et Shuach. Jokshan eut pour fils Séba et Dedan. Les descendants de Dedan furent les Ashurim, les Letushim et les Leummim. Les fils de Madian furent Epha, Epher, Hénoc, Abida et Eldaa. Tous ceux-là sont des descendants de Ketura. Abraham donna tout ce qu’il possédait à Isaac. Quant aux fils de ses concubines, il leur fit des cadeaux et il les envoya de son vivant loin de son fils Isaac, vers l'est, dans un pays d'Orient. La durée de la vie d'Abraham fut de 175 ans, puis il expira. Abraham mourut après une heureuse vieillesse, âgé et rassasié de jours, et il alla rejoindre les siens. Ses fils Isaac et Ismaël l'enterrèrent dans la grotte de Macpéla, dans le champ du Hittite Ephron, fils de Tsochar, vis-à-vis de Mamré. C'était le champ qu'Abraham avait acheté aux Hittites et c'est là que furent enterrés Abraham et sa femme Sara. Après la mort d'Abraham, Dieu bénit son fils Isaac. Celui-ci s’installa près du puits de Lachaï-Roï. Voici la lignée d'Ismaël, fils d'Abraham, celui que l'Egyptienne Agar, la servante de Sara, avait donné à Abraham. Voici le nom des fils d'Ismaël, leur nom en fonction de leur lignée: Nebajoth, son fils aîné, Kédar, Adbeel, Mibsam, Mishma, Duma, Massa, Hadad, Théma, Jethur, Naphish et Kedma. Voilà quels furent les fils d'Ismaël avec leur nom d’après leurs villages et leurs campements. Ils furent les douze chefs de leurs peuples. La durée de la vie d'Ismaël fut de 137 ans, puis il expira. Il mourut et alla rejoindre les siens. Ses descendants habitèrent le territoire situé entre Havila et Shur, qui est en face de l'Egypte, en direction de l'Assyrie. Il s'établit en face de tous ses frères. Voici la lignée d'Isaac, fils d'Abraham. Abraham eut pour fils Isaac. Isaac était âgé de 40 ans quand il prit pour femme Rebecca, qui était la fille de Bethuel, l'Araméen de Paddan-Aram, et la sœur de Laban l'Araméen. Isaac supplia l'Eternel pour sa femme, car elle était stérile, et l'Eternel l'exauça: sa femme Rebecca tomba enceinte. Les enfants se heurtaient à l’intérieur d’elle et elle dit: «Si telle est la situation, pourquoi suis-je enceinte?» Elle alla consulter l'Eternel, et l'Eternel lui dit: «Il y a deux nations dans ton ventre, et deux peuples issus de toi se sépareront. Un de ces peuples sera plus fort que l'autre, et *le plus grand sera asservi au plus petit.» Le moment où elle devait accoucher arriva, et voici qu'il y avait des jumeaux dans son ventre. Le premier sortit roux et tout couvert de poils, comme un manteau. On l'appela Esaü. Ensuite sortit son frère, dont la main tenait le talon d'Esaü. On l'appela Jacob. Isaac était âgé de 60 ans à leur naissance. Ces enfants grandirent. Esaü devint un habile chasseur, un homme de la campagne, alors que Jacob était un homme tranquille qui restait sous les tentes. Isaac aimait Esaü parce qu'il lui amenait du gibier, et Rebecca aimait Jacob. Tandis que Jacob faisait cuire un potage, Esaü revint des champs, accablé de fatigue. Esaü dit à Jacob: «Laisse-moi manger de ce roux, de ce plat roux, car je suis fatigué.» C'est pour cela qu'on a donné à Esaü le nom d'Edom. Jacob répondit: «Vends-moi aujourd'hui ton droit d'aînesse.» Esaü répondit: «Je vais mourir. A quoi me sert ce droit d'aînesse?» Jacob dit: «Jure-le-moi d'abord.» Il le lui jura, il vendit son droit d'aînesse à Jacob. Alors Jacob donna du pain et du potage de lentilles à Esaü. Il mangea et but, puis se leva et s'en alla. C'est ainsi qu'Esaü méprisa le droit d'aînesse. Il y eut une famine dans le pays, en plus de la première famine de l’époque d'Abraham, et Isaac se rendit vers Abimélec, le roi des Philistins, à Guérar. L'Eternel lui apparut et dit: «Ne descends pas en Egypte! Réside dans le pays que je vais t’indiquer: séjourne dans ce pays-ci. Je serai avec toi et je te bénirai, car je te donnerai toutes ces terres, à toi et à ta descendance. Je tiendrai le serment que j'ai fait à ton père Abraham: je rendrai ta descendance aussi nombreuse que les étoiles du ciel, je donnerai toutes ces terres à ta descendance, toutes les nations de la terre seront bénies en ta descendance, parce qu'Abraham m’a obéi et qu'il a respecté mes ordres, mes commandements, mes prescriptions et mes lois.» Isaac resta donc à Guérar. Lorsque les habitants de l'endroit posaient des questions sur sa femme, il disait: «C'est ma sœur.» Il avait peur, en effet, qu’ils ne le tuent s'il disait «ma femme», parce que Rebecca était belle. Comme son séjour se prolongeait, Abimélec, le roi des Philistins, regardant un jour par la fenêtre, vit Isaac plaisanter avec sa femme Rebecca. Abimélec fit appeler Isaac et dit: «C’est certain, c'est ta femme. Comment as-tu pu dire: ‘C'est ma sœur’?» Isaac lui répondit: «J'ai dit cela pour ne pas mourir à cause d'elle.» Abimélec dit: «Qu'est-ce que tu nous as fait? Pour un peu, quelqu'un du peuple aurait couché avec ta femme et tu nous aurais rendus coupables.» Alors Abimélec fit ce décret pour tout le peuple: «Celui qui touchera à cet homme ou à sa femme sera mis à mort.» Isaac fit des semailles dans le pays et il récolta le centuple cette année-là, car l'Eternel le bénit. Cet homme devint riche. Il s'enrichit de plus en plus, jusqu'à devenir très riche. Il avait des troupeaux de petit et de gros bétail, ainsi qu’un grand nombre de serviteurs. Les Philistins furent jaloux de lui. Tous les puits qu'avaient creusés les serviteurs de son père à l’époque de son père Abraham, les Philistins les comblèrent en les remplissant de terre. Et Abimélec dit à Isaac: «Va-t’en de chez nous, car tu es beaucoup plus puissant que nous.» Isaac partit de là et campa dans la vallée de Guérar où il s'installa. Isaac creusa de nouveau les puits qu'on avait creusés à l’époque de son père Abraham et que les Philistins avaient comblés après la mort d'Abraham. Il leur donna les noms que son père leur avait donnés. Les serviteurs d'Isaac creusèrent encore dans la vallée et y trouvèrent un puits d'eau vive. Les bergers de Guérar cherchèrent querelle aux bergers d'Isaac en disant: «L'eau est à nous.» Il appela le puits Esek parce qu'on s'était disputé avec lui. Ses serviteurs creusèrent un autre puits, au sujet duquel on chercha aussi querelle, et il l'appela Sitna. Il partit de là et creusa un autre puits, pour lequel on ne chercha pas querelle. Il l'appela Rehoboth, «car, dit-il, l'Eternel nous a maintenant mis au large et nous prospérerons dans le pays.» Il remonta de là à Beer-Shéba. L'Eternel lui apparut dans la nuit et dit: «Je suis le Dieu de ton père Abraham. N'aie pas peur, car je suis avec toi. Je te bénirai et je rendrai ta descendance nombreuse à cause de mon serviteur Abraham.» Il construisit là un autel et fit appel au nom de l'Eternel. Il y dressa sa tente et les serviteurs d'Isaac y creusèrent un puits. Abimélec vint de Guérar le trouver avec Ahuzath, son ami, et Picol, le chef de son armée. Isaac leur dit: «Pourquoi venez-vous me trouver, puisque vous me détestez et que vous m'avez renvoyé de chez vous?» Ils répondirent: «Nous voyons que l'Eternel est avec toi. C'est pourquoi nous disons: ‘Qu'il y ait un serment entre nous, entre nous et toi. Concluons une alliance avec toi!’ Jure que tu ne nous feras aucun mal, de même que nous ne t'avons pas maltraité, que nous t'avons fait seulement du bien et que nous t'avons laissé partir dans la paix. Maintenant, tu es béni de l'Eternel.» Isaac leur prépara un festin et ils mangèrent et burent. Ils se levèrent de bon matin et se prêtèrent mutuellement serment. Isaac les laissa partir et ils le quittèrent dans la paix. Ce jour-là, des serviteurs d'Isaac vinrent lui parler du puits qu'ils creusaient et lui dirent: «Nous avons trouvé de l'eau.» Il appela le puits Shiba. C'est pourquoi on a donné à la ville le nom de Beer-Shéba, jusqu'à aujourd’hui. A l'âge de 40 ans, Esaü prit pour femmes Judith, fille de Beéri le Hittite, et Basmath, fille d'Elon le Hittite. Elles furent un sujet d'amertume pour le cœur d'Isaac et de Rebecca. Isaac devenait vieux et ses yeux s'étaient affaiblis au point qu'il ne voyait plus. Alors il appela son fils aîné Esaü et lui dit: «Mon fils!» Il lui répondit: «Me voici!» Isaac dit: «Je suis maintenant âgé et je ne connais pas le jour de ma mort. Prends donc tes armes, ton carquois et ton arc, va dans les champs chasser du gibier pour moi. Prépare-moi un plat comme je les aime et apporte-le-moi à manger afin que je te bénisse avant de mourir.» Rebecca entendit ce qu'Isaac disait à son fils Esaü. Esaü s'en alla dans les champs pour chasser du gibier et le rapporter. Quant à Rebecca, elle dit à son fils Jacob: «J'ai entendu ton père dire à ton frère Esaü: ‘Apporte-moi du gibier et prépare-moi un plat que je mangerai. Je te bénirai alors devant l'Eternel avant ma mort.’ Maintenant, mon fils, écoute-moi et fais ce que je t’ordonne: va me prendre deux bons chevreaux dans le troupeau. J'en ferai pour ton père un plat comme il les aime, et tu le lui apporteras à manger afin qu'il te bénisse avant sa mort.» Jacob répondit à sa mère: «Mon frère Esaü est velu, tandis que moi, je n'ai pas de poils. Peut-être mon père me touchera-t-il et je passerai à ses yeux pour un menteur. J'attirerai alors sur moi la malédiction, et non la bénédiction.» Sa mère lui dit: «Que cette malédiction retombe sur moi, mon fils! Ecoute-moi seulement et va me prendre les chevreaux.» Jacob alla les prendre et les apporta à sa mère, qui prépara un plat comme son père les aimait. Ensuite, Rebecca prit les vêtements de son fils aîné Esaü, les plus beaux qui se trouvaient à la maison, et elle les fit mettre à son fils cadet Jacob. Elle couvrit ses mains et la partie lisse de son cou de la peau des chevreaux, puis elle plaça dans la main de son fils Jacob le plat et le pain qu'elle avait préparés. Il vint vers son père et dit: «Mon père!» Isaac dit: «Me voici. Lequel de mes fils es-tu?» Jacob répondit à son père: «Je suis ton fils aîné Esaü. Je me suis conformé à tes instructions. Lève-toi donc, installe-toi et mange de mon gibier afin de me bénir.» Isaac dit à son fils: «Comment cela? Tu en as vite trouvé, mon fils!» Jacob répondit: «C'est que l'Eternel, ton Dieu, l'a fait venir devant moi.» Isaac dit à Jacob: «Approche-toi donc, que je te touche, mon fils, pour savoir si tu es mon fils Esaü ou non.» Jacob s'approcha de son père Isaac qui le toucha et dit: «La voix est celle de Jacob, mais les mains sont celles d'Esaü.» Il ne le reconnut pas parce que ses mains étaient velues comme celles de son frère Esaü, et il le bénit. Il dit: «Est-ce bien toi, mon fils Esaü?» Jacob répondit: «C'est moi.» Isaac dit: «Sers-moi et que je mange de ton gibier, mon fils, afin de te bénir.» Jacob le servit et il mangea. Il lui apporta aussi du vin et il but. Puis son père Isaac lui dit: «Approche-toi donc et embrasse-moi, mon fils.» Jacob s'approcha et l'embrassa. Isaac sentit l'odeur de ses vêtements. Il le bénit alors en disant: «L'odeur de mon fils est pareille à celle d'un champ que l'Eternel a béni. Que Dieu te donne de la rosée du ciel et des richesses de la terre, du blé et du vin en abondance! Que des peuples te soient asservis et que des nations se prosternent devant toi! Sois le maître de tes frères et que les fils de ta mère se prosternent devant toi! *Maudits soient tous ceux qui te maudiront et bénis soient tous ceux qui te béniront. » Isaac avait fini de bénir Jacob et celui-ci avait à peine quitté son père Isaac lorsque son frère Esaü revint de la chasse. Il prépara, lui aussi, un plat qu'il apporta à son père. Il dit à son père: «Que mon père se lève et mange du gibier de son fils, afin que tu me bénisses!» Son père Isaac lui demanda: «Qui es-tu?» Il répondit: «Je suis ton fils aîné Esaü.» Isaac fut saisi d'une grande, d'une violente émotion et dit: «Qui est donc celui qui a chassé du gibier et me l'a apporté? J'ai mangé de tout avant que tu ne viennes et je l'ai béni. Et effectivement, il sera béni.» Lorsque Esaü entendit les paroles de son père, il poussa de grands cris pleins d'amertume et il dit à son père: «Bénis-moi aussi, mon père!» Isaac dit: «Ton frère est venu avec ruse et a pris ta bénédiction.» Esaü dit: «Est-ce parce qu'on l'a appelé Jacob qu'il m'a supplanté deux fois? Il a pris mon droit d'aînesse, et voici maintenant qu'il a pris ma bénédiction.» Il ajouta: «N'as-tu pas de bénédiction en réserve pour moi?» Isaac répondit à Esaü: «Je l'ai désigné comme ton maître et je lui ai donné tous ses frères pour serviteurs, je l'ai pourvu en blé et en vin. Que puis-je donc faire pour toi, mon fils?» Esaü dit à son père: «N'as-tu que cette seule bénédiction, mon père? Bénis-moi aussi, mon père!» et il se mit à pleurer tout haut. Son père Isaac lui répondit: «Ton lieu d’habitation sera privé des richesses de la terre et de la rosée du ciel, d'en haut. Tu vivras de ton épée et tu seras asservi à ton frère. Cependant, en errant librement çà et là, tu échapperas à la domination qu’il t’aura imposée.» Esaü éprouva de la haine contre Jacob à cause de la bénédiction que son père lui avait accordée. Il disait dans son cœur: «Le moment où l'on mènera le deuil sur mon père va approcher et je tuerai mon frère Jacob.» Rebecca fut informée des paroles de son fils aîné Esaü. Elle fit alors appeler son fils cadet Jacob et lui dit: «Ton frère Esaü veut se venger de toi en te tuant. Maintenant, mon fils, écoute-moi! Lève-toi, enfuis-toi chez mon frère Laban à Charan. Reste chez lui quelque temps, jusqu'à ce que la fureur de ton frère s'apaise, jusqu'à ce que la colère de ton frère se détourne de toi et qu'il oublie ce que tu lui as fait. Alors je te ferai revenir. Pourquoi serais-je privée de vous deux en un seul jour?» Rebecca dit à Isaac: «Je suis dégoûtée de la vie à cause de nos belles-filles hittites. Si Jacob prend une femme comme celles-ci parmi les Hittites, parmi les filles du pays, à quoi me sert la vie?» Isaac appela Jacob, le bénit et lui ordonna: «Tu ne prendras pas une femme cananéenne. Lève-toi, va à Paddan-Aram, chez Bethuel, le père de ta mère, et prends-y une femme parmi les filles de Laban, le frère de ta mère. Que le Dieu tout-puissant te bénisse, te fasse proliférer et te multiplie afin que tu donnes naissance à tout un groupe de peuples! Qu'il te donne la bénédiction d'Abraham, à toi et à ta descendance avec toi, afin que tu possèdes le pays où tu séjournes en étranger et qu'il a donné à Abraham!» Isaac fit donc partir Jacob et celui-ci s'en alla à Paddan-Aram, chez Laban, fils de Bethuel l'Araméen et frère de Rebecca, la mère de Jacob et d'Esaü. Esaü vit qu'Isaac avait béni Jacob et l'avait envoyé à Paddan-Aram pour y prendre une femme. Il vit aussi qu'en le bénissant il lui avait donné cet ordre: «Tu ne prendras pas une femme cananéenne.» Il vit que Jacob avait écouté son père et sa mère et qu'il était parti pour Paddan-Aram. Esaü comprit ainsi que les Cananéennes déplaisaient à son père Isaac, et il alla trouver Ismaël. Il prit pour femme, en plus des femmes qu'il avait, Mahalath, qui était la fille d'Ismaël, le fils d'Abraham, et la sœur de Nebajoth. Jacob partit de Beer-Shéba et prit la direction de Charan. Arrivé à un certain endroit, il y passa la nuit car le soleil était couché. Il prit une pierre dont il fit son oreiller et il se coucha à cet endroit. Il fit un rêve: une échelle était appuyée sur la terre et son sommet touchait le ciel; des anges de Dieu montaient et descendaient par cette échelle. L'Eternel se tenait au-dessus d'elle, et il dit: «Je suis l'Eternel, le Dieu de ton grand-père Abraham et le Dieu d'Isaac. La terre sur laquelle tu es couché, je te la donnerai, à toi et à ta descendance. Ta descendance sera pareille à la poussière de la terre: tu t'étendras à l'ouest et à l'est, au nord et au sud, et toutes les familles de la terre seront bénies en toi et en ta descendance. Je suis moi-même avec toi, je te garderai partout où tu iras et je te ramènerai dans ce pays, car je ne t'abandonnerai pas tant que je n’aurai pas accompli ce que je te dis.» Jacob se réveilla et se dit: «C’est certain, l'Eternel est dans cet endroit et moi, je ne le savais pas!» Il eut peur et dit: «Que cet endroit est redoutable! C'est ici que se trouve la maison de Dieu, c'est ici que se trouve la porte du ciel!» Jacob se leva de bon matin. Il prit la pierre dont il avait fait son oreiller, en fit un monument et versa de l'huile sur son sommet. Il appela cet endroit Béthel, mais la ville s'appelait auparavant Luz. Jacob fit ce vœu: «Si Dieu est avec moi et me garde pendant mon voyage, s'il me donne du pain à manger et des habits à mettre, et si je reviens dans la paix chez mon père, alors l'Eternel sera mon Dieu. Cette pierre dont j’ai fait un monument sera la maison de Dieu et je te donnerai la dîme de tout ce que tu me donneras.» Jacob se remit en marche et gagna la région des nomades de l’est. Il regarda: il y avait un puits dans les champs et, à côté, trois troupeaux de brebis qui se reposaient, car c'était à ce puits qu'on faisait boire les troupeaux. La pierre placée sur l'ouverture du puits était grande. Tous les troupeaux se rassemblaient là, on roulait la pierre de dessus l'ouverture du puits, on faisait boire les troupeaux et l'on remettait la pierre à sa place sur l'ouverture du puits. Jacob demanda aux bergers: «Mes frères, d'où êtes-vous?» Ils répondirent: «Nous sommes de Charan.» Il leur demanda: «Connaissez-vous Laban, le petit-fils de Nachor?» Ils répondirent: «Nous le connaissons.» Il leur demanda: «Est-il en bonne santé?» Ils répondirent: «Il est en bonne santé, et voici sa fille Rachel qui arrive avec le troupeau.» Il dit: «Il fait encore grand jour, ce n'est pas le moment de rassembler les troupeaux. Faites boire les brebis, puis allez les faire brouter!» Ils répondirent: «Nous ne pouvons pas le faire tant que tous les troupeaux ne sont pas rassemblés. C'est à ce moment-là qu'on roule la pierre de dessus l'ouverture du puits et qu'on fait boire les brebis.» Il leur parlait encore quand Rachel arriva avec le troupeau de son père. En effet, elle était bergère. Lorsque Jacob vit Rachel, la fille de Laban, le frère de sa mère, et le troupeau de Laban, le frère de sa mère, il s'approcha, roula la pierre de dessus l'ouverture du puits et fit boire le troupeau de Laban, le frère de sa mère. Jacob embrassa Rachel et se mit à pleurer tout haut. Jacob apprit à Rachel qu'il était un parent de son père, qu'il était le fils de Rebecca. Elle courut l'annoncer à son père. Dès que Laban eut entendu parler de Jacob, le fils de sa sœur, il courut à sa rencontre, l'étreignit tendrement et l'embrassa. Puis il le fit venir chez lui. Jacob raconta tous ces événements à Laban, et Laban lui dit: «C’est certain, tu es bien fait des mêmes os et de la même chair que moi.» Jacob habita un mois chez Laban, puis ce dernier lui dit: «Parce que tu fais partie de ma parenté, devrais-tu me servir pour rien? Dis-moi quel sera ton salaire.» Or Laban avait deux filles. L'aînée s'appelait Léa, et la cadette Rachel. Léa avait les yeux fragiles, tandis que Rachel était belle à tout point de vue. Jacob aimait Rachel. Il dit donc: «Je te servirai 7 ans pour Rachel, ta fille cadette.» Laban dit: «Je préfère te la donner à toi qu’à un autre homme. Reste chez moi!» Ainsi, Jacob servit 7 ans pour Rachel. Ils lui parurent comme quelques jours parce qu'il l'aimait. Puis Jacob dit à Laban: «Donne-moi ma femme, car je suis allé jusqu’au bout de mon contrat et je veux m’unir à elle.» Laban réunit tous les habitants de l'endroit et donna un festin. Le soir, il prit sa fille Léa et l'amena vers Jacob qui s’unit à elle. Laban donna sa servante Zilpa pour servante à sa fille Léa. Le lendemain matin, voilà que c'était Léa. Jacob dit alors à Laban: «Qu'est-ce que tu m'as fait? N'est-ce pas pour Rachel que j'ai servi chez toi? Pourquoi m'as-tu trompé?» Laban dit: «Cela ne se fait pas, chez nous, de donner la plus jeune avant l'aînée. Termine la semaine avec celle-ci et nous te donnerons aussi l'autre pour le service que tu feras encore chez moi pendant sept nouvelles années.» C’est ce que fit Jacob: il termina la semaine avec Léa, puis Laban lui donna pour femme sa fille Rachel. Laban donna sa servante Bilha pour servante à sa fille Rachel. Jacob s’unit aussi à Rachel, qu'il préférait même à Léa, et il servit encore chez Laban pendant sept nouvelles années. L'Eternel vit que Léa n'était pas aimée, et il lui permit d’avoir des enfants, tandis que Rachel était stérile. Léa tomba enceinte et mit au monde un fils qu’elle appela Ruben, car elle dit: «L'Eternel a vu mon humiliation et désormais mon mari m'aimera.» Elle tomba encore enceinte et mit au monde un fils, et elle dit: «L'Eternel a entendu que je n'étais pas aimée et il m'a aussi accordé celui-ci.» Et elle lui donna le nom de Siméon. Elle tomba encore enceinte et mit au monde un fils, et elle dit: «Cette fois-ci, mon mari s'attachera à moi, car je lui ai donné trois fils.» C'est pourquoi on l’appela Lévi. Elle tomba encore enceinte et mit au monde un fils, et elle dit: «Cette fois, je célébrerai l'Eternel.» C'est pourquoi elle lui donna le nom de Juda. Puis elle cessa d'avoir des enfants. Lorsque Rachel vit qu'elle ne donnait pas d'enfants à Jacob, elle fut jalouse de sa sœur et dit à Jacob: «Donne-moi des enfants ou je meurs!» La colère de Jacob s'enflamma contre Rachel et il dit: «Suis-je à la place de Dieu, qui t'empêche d'avoir des enfants?» Elle dit: «Voici ma servante Bilha. Aie des relations avec elle! Qu'elle mette un enfant au monde sur mes genoux et que par elle j'aie aussi des fils.» Elle lui donna pour femme sa servante Bilha et Jacob eut des relations avec elle. Bilha tomba enceinte et donna un fils à Jacob. Rachel dit: «Dieu m'a rendu justice, il m’a même écoutée et m'a accordé un fils.» C'est pourquoi elle l'appela Dan. Bilha, la servante de Rachel, tomba encore enceinte et donna un deuxième fils à Jacob. Rachel dit: «J'ai lutté divinement contre ma sœur et j'ai été victorieuse», et elle l'appela Nephthali. Voyant qu'elle avait cessé d'avoir des enfants, Léa prit sa servante Zilpa et la donna pour femme à Jacob. Zilpa, la servante de Léa, donna un fils à Jacob. Léa dit: «Quel bonheur!» et elle l'appela Gad. Zilpa, la servante de Léa, donna un deuxième fils à Jacob. Léa dit: «Que je suis heureuse! Oui, les femmes me diront heureuse.» Et elle l'appela Aser. Ruben sortit à l'époque de la moisson des blés et trouva des mandragores dans les champs. Il les apporta à sa mère Léa. Rachel dit alors à Léa: «Donne-moi, je t’en prie, des mandragores de ton fils.» Elle lui répondit: «Est-ce trop peu d'avoir pris mon mari, pour que tu prennes aussi les mandragores de mon fils?» Rachel dit: «Eh bien, il couchera avec toi cette nuit en échange des mandragores de ton fils.» Le soir, quand Jacob revint des champs, Léa sortit à sa rencontre et dit: «C'est vers moi que tu viendras, car je t'ai eu en salaire pour les mandragores de mon fils.» Et il coucha avec elle cette nuit-là. Dieu exauça Léa. Elle tomba enceinte et donna un cinquième fils à Jacob. Léa dit: «Dieu m'a donné mon salaire parce que j'ai donné ma servante à mon mari» et elle l'appela Issacar. Léa tomba encore enceinte et donna un sixième fils à Jacob. Léa dit: «Dieu m'a fait un beau cadeau: cette fois, mon mari habitera avec moi, car je lui ai donné six fils.» Et elle l'appela Zabulon. Ensuite, elle mit au monde une fille qu'elle appela Dina. Dieu se souvint de Rachel, il l'exauça et lui permit d’avoir des enfants. Elle tomba enceinte et mit au monde un fils. Elle dit: «Dieu a enlevé ma honte» et elle l'appela Joseph en disant: «Que l'Eternel m'ajoute un autre fils!» Après que Rachel eut donné naissance à Joseph, Jacob dit à Laban: «Laisse-moi partir pour que j’aille chez moi, dans mon pays. Donne-moi mes femmes et mes enfants, pour lesquels je t'ai servi, et je m'en irai. Tu sais en effet quel service j'ai accompli pour toi.» Laban lui dit: «Si seulement je pouvais trouver grâce à tes yeux! J'ai appris que l'Eternel m'avait béni à cause de toi. Fixe-moi ton salaire et je te le donnerai.» Jacob lui dit: «Tu sais comment je t'ai servi et ce qu'est devenu ton troupeau avec moi: le peu que tu possédais avant mon arrivée a beaucoup augmenté et l'Eternel t'a béni sur mes traces. Maintenant, quand pourrai-je travailler pour ma propre famille?» Laban dit: «Que dois-je te donner?» Jacob répondit: «Tu ne me donneras rien si tu es d'accord avec ce que je vais te proposer. Je prendrai encore soin de ton troupeau et je le garderai. Je parcourrai aujourd'hui tout ton troupeau pour en retirer, parmi les brebis, tout agneau tacheté et marqueté et tout agneau noir, et parmi les chèvres tout ce qui est marqueté et tacheté: ce sera mon salaire. Ma droiture répondra pour moi demain quand tu viendras voir mon salaire: tout ce qui ne sera pas tacheté et marqueté parmi les chèvres, et noir parmi les agneaux, ce sera de ma part un vol.» Laban dit: «Qu’on fasse donc comme tu l’as dit.» Le jour même, Laban retira les boucs rayés et marquetés, toutes les chèvres tachetées et marquetées, toutes celles où il y avait du blanc et tout ce qui était noir parmi les brebis, et il les confia à ses fils. Puis il mit une distance de trois journées de marche entre Jacob et lui. Quant à Jacob, il prit soin du reste du troupeau de Laban. Jacob prit des branches vertes de peuplier, d'amandier et de platane. Il y pela des bandes blanches, mettant à nu le blanc qui était sur les branches. Puis il plaça les branches qu'il avait pelées dans les auges, dans les abreuvoirs, en face des brebis qui venaient boire, pour qu'elles entrent en chaleur en venant boire. Les brebis entraient en chaleur près des branches et elles faisaient des petits rayés, tachetés et marquetés. Jacob séparait les agneaux et il mettait ensemble ce qui était rayé et tout ce qui était noir dans le troupeau de Laban. Il se fit ainsi des troupeaux à part, qu'il ne réunit pas au troupeau de Laban. Toutes les fois que les brebis vigoureuses entraient en chaleur, Jacob plaçait les branches dans les auges, sous les yeux des brebis, pour qu'elles entrent en chaleur près des branches. Quand les brebis étaient chétives, il ne le faisait pas, de sorte que les chétives étaient pour Laban et les vigoureuses pour Jacob. Cet homme devint de plus en plus riche; il posséda du petit bétail en abondance, des servantes et des serviteurs, des chameaux et des ânes. Jacob entendit les propos des fils de Laban. Ils disaient: «Jacob a pris tout ce qui appartenait à notre père et c'est grâce aux biens de notre père qu'il s'est constitué toute cette richesse.» Jacob remarqua aussi le visage de Laban: il n’avait plus la même attitude qu’avant vis-à-vis de lui. C’est alors que l'Eternel dit à Jacob: «Retourne dans le pays de tes pères et dans ton lieu de naissance, et je serai avec toi.» Jacob fit appeler Rachel et Léa aux champs, vers son troupeau. Il leur dit: «Je vois au visage de votre père qu'il n’a plus la même attitude qu’avant envers moi. Cependant, le Dieu de mon père a été avec moi. Vous savez vous-mêmes que j'ai servi votre père de toute ma force. Quant à votre père, il m'a trompé et a changé dix fois mon salaire, mais Dieu ne lui a pas permis de me faire du mal. Quand il disait: ‘Les tachetés seront ton salaire’, toutes les brebis faisaient des petits tachetés, et quand il disait: ‘Les rayés seront ton salaire’, toutes les brebis faisaient des petits rayés. Dieu a pris à votre père son troupeau et me l'a donné. A l'époque où les brebis entraient en chaleur, j'ai levé les yeux et j'ai vu en rêve que les boucs qui s'accouplaient avec les brebis étaient rayés, tachetés et marquetés. L'ange de Dieu m'a dit en rêve: ‘Jacob!’ J'ai répondu: ‘Me voici!’ Il a dit: ‘Lève les yeux et regarde: tous les boucs qui s'accouplent avec les brebis sont rayés, tachetés et marquetés, car j'ai vu tout ce que te fait Laban. Je suis le Dieu de Béthel où tu as consacré par onction un monument, où tu m'as fait un vœu. Maintenant, lève-toi, quitte ce pays et retourne au pays de ta naissance.’» Rachel et Léa lui répondirent: «Avons-nous encore une part et un héritage chez notre père? Ne sommes-nous pas considérées par lui comme des étrangères, puisqu'il nous a vendues et a même mangé notre argent? Toute la richesse que Dieu a enlevée à notre père nous appartient, à nous et à nos enfants. Fais maintenant tout ce que Dieu t'a dit.» Jacob se leva donc et fit monter ses enfants et ses femmes sur les chameaux. Il emmena tout son troupeau et tous les biens qu'il possédait, le troupeau qui lui appartenait, dont il était devenu propriétaire à Paddan-Aram, et il se rendit vers son père Isaac au pays de Canaan. Laban était parti tondre ses brebis, et Rachel vola les théraphim de son père. De son côté, Jacob trompa Laban l'Araméen en ne l’avertissant pas de son départ et s'enfuit avec tout ce qui lui appartenait. Il se leva, traversa l’Euphrate et se dirigea vers la région montagneuse de Galaad. Trois jours plus tard, on annonça à Laban que Jacob s'était enfui. Il prit ses frères avec lui, le poursuivit durant sept jours de marche et le rattrapa dans la région montagneuse de Galaad. Cependant, au cours de la nuit Dieu apparut en rêve à Laban l'Araméen et lui dit: «Garde-toi de parler à Jacob, que ce soit en bien ou en mal!» Laban rattrapa donc Jacob alors que celui-ci avait planté sa tente sur la montagne. Laban planta aussi la sienne, avec ses frères, dans la région montagneuse de Galaad. Alors Laban dit à Jacob: «Qu'as-tu fait? Pourquoi m'as-tu trompé et emmènes-tu mes filles comme des prisonnières de guerre? Pourquoi as-tu pris la fuite en cachette et m'as-tu trompé, au lieu de m'avertir? Je t'aurais laissé partir au milieu de la joie et des chants, au son du tambourin et de la harpe. Tu ne m'as pas permis d'embrasser mes petits-enfants et mes filles! Tu t’es comporté de façon stupide. Ma main est assez forte pour vous faire du mal, mais le Dieu de votre père m'a dit hier: ‘Garde-toi de parler à Jacob, que ce soit en bien ou en mal!’ Et maintenant que tu es parti parce que tu languissais après le foyer de ton père, pourquoi as-tu volé mes dieux?» Jacob répondit à Laban: «C’est que j'avais peur. Je me suis dit que tu m'enlèverais peut-être tes filles. Quant à celui auprès duquel tu trouverais tes dieux, qu’il cesse de vivre! Devant les membres de notre parenté, reconnais ce qui t'appartient chez moi et prends-le.» Jacob ne savait pas que Rachel les avait volés. Laban entra dans la tente de Jacob, dans celle de Léa, dans celle des deux servantes, et il ne trouva rien. Il sortit de la tente de Léa et entra dans celle de Rachel. Rachel avait pris les théraphim, les avait mis sous le bât du chameau et s'était assise dessus. Laban fouilla toute la tente et ne trouva rien. Elle dit à son père: «Mon seigneur, ne te fâche pas si je ne peux pas me lever devant toi, car je suis indisposée.» Il chercha les théraphim et ne les trouva pas. Jacob se fâcha et chercha querelle à Laban. Il reprit la parole et lui dit: «Quel est mon crime, quel est mon péché, pour que tu me poursuives avec tant d'ardeur? Quand tu as fouillé toutes mes affaires, qu'as-tu trouvé des affaires de ta maison? Dépose-le ici devant nos parentés respectives, et qu'elles soient juges entre nous deux. Voilà 20 ans que j'ai passés chez toi. Tes brebis et tes chèvres n'ont pas avorté et je n'ai pas mangé les béliers de ton troupeau. Je ne t'ai pas rapporté de bête trouvée déchiquetée, j'en ai payé le dédommagement. Tu me redemandais ce qu'on me volait de jour et ce qu'on me volait de nuit. La chaleur me dévorait pendant le jour et le froid pendant la nuit, et le sommeil fuyait mes yeux. Voilà 20 ans que j'ai passés chez toi. Je t'ai servi 14 ans pour tes deux filles, 6 ans pour ton troupeau, et tu as changé dix fois mon salaire. Si le Dieu de mon père, le Dieu d'Abraham, celui que craint Isaac, n’avait pas été en ma faveur, tu m'aurais maintenant renvoyé les mains vides. Dieu a vu ma peine et le travail de mes mains, et hier il a prononcé son jugement.» Laban répondit à Jacob: «Ces filles sont les miennes, ces enfants sont les miens, ce troupeau est le mien et tout ce que tu vois m’appartient. Que puis-je faire aujourd'hui pour mes filles ou pour leurs enfants, ceux qu'elles ont mis au monde? Viens maintenant! Concluons une alliance, toi et moi, et que quelque chose serve de témoignage entre nous!» Jacob prit une pierre et la dressa en guise de monument. Jacob dit aux membres de sa parenté: «Ramassez des pierres.» Ils prirent des pierres et firent un tas. Ils mangèrent là sur le tas. Laban l'appela Jegar-Sahadutha, et Jacob l'appela Galed. Laban dit: «Que ce tas serve aujourd'hui de témoignage entre toi et moi!» C'est pourquoi on lui a donné le nom de Galed. On l'appelle aussi Mitspa, parce que Laban dit: «Que l'Eternel veille sur toi et sur moi, quand nous nous serons perdus de vue, tous les deux. Si tu maltraites mes filles et si tu prends encore d'autres femmes, ce n'est pas un homme qui sera avec nous, fais-y bien attention! C'est Dieu qui sera témoin entre toi et moi.» Laban dit à Jacob: «Vois ce tas de pierres et ce monument que j'ai placés entre toi et moi: ils seront témoins que je ne dépasserai pas ce tas dans ta direction et que, de ton côté, tu ne dépasseras pas ce tas et ce monument dans ma direction avec de mauvaises intentions. Que le Dieu d'Abraham et le Dieu de Nachor – c’est-à-dire le Dieu de leur ancêtre – soient juges entre nous!» Jacob prêta serment au nom de celui que craignait son père Isaac. Jacob offrit un sacrifice sur la montagne et invita les membres de sa parenté à manger. Ils mangèrent donc et passèrent la nuit sur la montagne. Laban se leva de bon matin, embrassa ses petits-enfants et ses filles et les bénit, puis il partit pour retourner chez lui. Jacob poursuivit son chemin et des anges de Dieu vinrent à sa rencontre. A leur vue, Jacob dit: «C'est le camp de Dieu!» et il appela cet endroit Mahanaïm. Jacob envoya devant lui des messagers à son frère Esaü dans le pays de Séir, dans le territoire d'Edom. Il leur donna cet ordre: «Vous transmettrez ce message à mon seigneur Esaü: ‘Voici ce que dit ton serviteur Jacob: J'ai séjourné chez Laban et j'y suis resté jusqu'à maintenant. J'ai des bœufs, des ânes, des brebis, des serviteurs et des servantes, et j'envoie des messagers te l'annoncer, mon seigneur, pour trouver grâce à tes yeux.’» Les messagers revinrent vers Jacob en disant: «Nous sommes allés trouver ton frère Esaü; il marche à ta rencontre avec 400 hommes.» Jacob fut très effrayé et saisi d'angoisse. Il partagea en deux camps ceux qui étaient avec lui, les brebis, les bœufs et les chameaux. Il se disait: «Si Esaü attaque l'un des camps et le bat, le camp qui restera pourra se sauver.» Jacob dit: «Dieu de mon grand-père Abraham, Dieu de mon père Isaac, Eternel, toi qui m'as dit: ‘Retourne dans ton pays, dans ton lieu de naissance, et je te ferai du bien’, je suis trop petit pour toutes les grâces et pour toute la fidélité dont tu as fait preuve envers moi, ton serviteur. En effet, j'ai passé ce Jourdain avec mon bâton et maintenant je peux former deux camps. Délivre-moi de mon frère Esaü, car j’ai peur qu'il ne vienne et ne me frappe, sans épargner ni la mère ni les enfants. C’est toi-même qui as dit: ‘Je te ferai du bien et je rendrai ta descendance *pareille au sable de la mer, si abondant qu'on ne peut le compter.’» C'est à cet endroit-là que Jacob passa la nuit. Il prit dans ce qu'il avait sous la main pour faire un cadeau à son frère Esaü: 200 chèvres et 20 boucs, 200 brebis et 20 béliers, 30 chamelles avec leurs petits qu'elles allaitaient, 40 vaches et 10 taureaux, 20 ânesses et 10 ânes. Il les remit à ses serviteurs, troupeau par troupeau séparément, et il dit à ses serviteurs: «Passez devant moi en laissant un intervalle entre chaque troupeau.» Il donna cet ordre au premier: «Quand mon frère Esaü te rencontrera et te demandera: ‘A qui es-tu? Où vas-tu? A qui appartient ce troupeau devant toi?’ tu répondras: ‘A ton serviteur Jacob, c'est un cadeau envoyé à mon seigneur Esaü. Le voici qui vient lui-même derrière nous.’» Il donna le même ordre au deuxième, au troisième et à tous ceux qui suivaient les troupeaux: «C'est ce message que vous transmettrez à mon seigneur Esaü quand vous le rencontrerez. Vous annoncerez aussi: ‘Ton serviteur Jacob vient derrière nous.’» Il se disait en effet: «Je l'apaiserai par ce cadeau qui me précède. Ensuite je le verrai en face et peut-être m'accueillera-t-il favorablement.» Le cadeau passa devant lui et il resta cette nuit-là dans le camp. Il se leva la même nuit, prit ses deux femmes, ses deux servantes et ses onze enfants et passa le gué du Jabbok. Il les prit, leur fit passer le torrent et le fit passer à tout ce qui lui appartenait. Jacob resta seul. C’est alors qu’un homme lutta avec lui jusqu'au lever de l'aurore. Voyant qu'il n'était pas vainqueur contre lui, cet homme le frappa à l'emboîture de la hanche. Celle-ci se déboîta pendant qu'il luttait avec lui. Il dit: «Laisse-moi partir, car l'aurore se lève.» Jacob répondit: «Je ne te laisserai pas partir avant que tu ne m'aies béni.» Il lui demanda: «Quel est ton nom?» Il répondit: «Jacob.» Il ajouta: «Ton nom ne sera plus Jacob, mais tu seras appelé Israël, car tu as lutté avec Dieu et avec des hommes et tu as été vainqueur.» Jacob lui demanda: «Révèle-moi donc ton nom.» Il répondit: «Pourquoi demandes-tu mon nom?» et il le bénit là. Jacob appela cet endroit Peniel, car, dit-il, «j'ai vu Dieu face à face et ma vie a été sauvée.» Le soleil se levait lorsqu'il passa Peniel. Il boitait de la hanche. Voilà pourquoi, aujourd'hui encore, les Israélites ne mangent pas le tendon qui est à l'emboîture de la hanche: parce que Dieu frappa Jacob à l'emboîture de la hanche, au tendon. Jacob leva les yeux et regarda. Il constata qu’Esaü arrivait avec 400 hommes. Il répartit les enfants entre Léa, Rachel et les deux servantes. Il plaça en tête les servantes avec leurs enfants, puis Léa avec ses enfants, enfin Rachel avec Joseph. Lui-même passa devant eux et il se prosterna à terre sept fois, jusqu'à ce qu'il soit près de son frère. Esaü courut à sa rencontre, l’étreignit, se jeta à son cou et l’embrassa. Et ils pleurèrent. Esaü leva les yeux, vit les femmes et les enfants et demanda: «Qui sont ceux-là pour toi?» Jacob répondit: «Ce sont les enfants que Dieu a accordés à ton serviteur.» Les servantes s'approchèrent, elles et leurs enfants, et se prosternèrent. Léa et ses enfants s'approchèrent aussi et se prosternèrent. Ensuite Joseph et Rachel s'approchèrent et se prosternèrent. Esaü demanda: «A quoi destines-tu tout le camp que j'ai rencontré?» Jacob répondit: «A trouver grâce aux yeux de mon seigneur.» Esaü dit: «Je suis dans l'abondance, mon frère. Garde ce qui t’appartient.» Jacob répondit: «Non, je t'en prie, si j'ai trouvé grâce à tes yeux, accepte ce cadeau de ma part! En effet, je t'ai regardé comme on regarde Dieu et tu m'as accueilli favorablement. Accepte donc mon cadeau qui t'a été offert, puisque Dieu m'a comblé de grâces: je ne manque de rien.» Jacob insista auprès d’Esaü et celui-ci accepta. Esaü dit: «Partons, mettons-nous en route. Je marcherai devant toi.» Jacob lui répondit: «Mon seigneur sait que les enfants sont fragiles et que j'ai des brebis et des vaches qui allaitent. Si l'on forçait leur marche un seul jour, tout le troupeau mourrait. Que mon seigneur prenne les devants sur son serviteur! De mon côté, je suivrai lentement, au pas du troupeau qui me précédera et au pas des enfants, jusqu'à ce que j'arrive chez mon seigneur à Séir.» Esaü dit: «Je veux au moins laisser une partie de mes hommes avec toi.» Jacob répondit: «Pourquoi cela? Je veux seulement trouver grâce aux yeux de mon seigneur!» Le même jour, Esaü reprit le chemin de Séir. Quant à Jacob, il partit pour Succoth. Il se construisit une maison et fit des cabanes pour ses troupeaux. Voilà pourquoi l'on a appelé cet endroit Succoth. A son retour de Paddan-Aram, Jacob arriva sans encombre à la ville de Sichem, dans le pays de Canaan, et il installa son camp devant la ville. Il acheta la portion du champ où il avait dressé sa tente aux fils de Hamor, le père de Sichem, pour 100 pièces d’argent, et là, il construisit un autel qu'il appela El-Elohé-Israël. Dina, la fille que Léa avait donnée à Jacob, sortit pour voir les filles du pays. Sichem, fils de Hamor, le prince du pays, la vit. Il l'enleva et coucha avec elle, il la viola. Il s'attacha à Dina, la fille de Jacob; il aima cette jeune fille et parla à son cœur. Sichem dit alors à son père Hamor: «Donne-moi cette jeune fille pour femme.» Jacob apprit qu'il avait déshonoré sa fille Dina. Comme ses fils étaient aux champs avec son troupeau, il garda le silence jusqu'à leur retour. Hamor, le père de Sichem, alla trouver Jacob pour lui parler. Les fils de Jacob revenaient des champs lorsqu'ils apprirent la nouvelle. Ces hommes furent irrités et se mirent dans une grande colère parce que Sichem avait commis un acte odieux contre Israël: il avait couché avec la fille de Jacob, ce qui n'aurait pas dû se faire. Hamor leur tint ce discours: «Mon fils Sichem est tombé amoureux de votre fille. Donnez-la-lui pour femme, je vous en prie. Alliez-vous par mariage avec nous! Vous nous donnerez vos filles et vous prendrez les nôtres pour vous. Vous habiterez avec nous et le pays sera à votre disposition. Restez pour y faire du commerce et y acquérir des propriétés.» Sichem dit au père et aux frères de Dina: «Si seulement je trouve grâce à vos yeux, je donnerai ce que vous me direz. Réclamez-moi une forte dot et beaucoup de cadeaux, et je donnerai ce que vous me direz, mais accordez-moi la jeune fille pour femme.» Les fils de Jacob répondirent en parlant avec ruse à Sichem et à son père Hamor, parce que Sichem avait déshonoré leur sœur Dina. Ils leur dirent: «Donner notre sœur à un homme incirconcis, c'est quelque chose que nous ne pouvons pas faire: ce serait une honte pour nous. Nous ne donnerons notre accord qu'à la condition que vous deveniez pareils à nous et que tout homme parmi vous soit circoncis. Alors nous vous donnerons nos filles et nous prendrons les vôtres pour nous, nous habiterons avec vous et nous formerons un seul peuple. En revanche, si vous ne voulez pas nous écouter et vous faire circoncire, nous prendrons notre fille et partirons.» Hamor et son fils Sichem approuvèrent ces paroles. Le jeune homme ne tarda pas à faire ce qui avait été dit, car il aimait la fille de Jacob. Il était estimé de tous chez son père. Hamor et son fils Sichem se rendirent à la porte de leur ville et dirent à leurs concitoyens: «Ces hommes ont des intentions paisibles envers nous. Qu'ils restent dans le pays et qu'ils y fassent du commerce! Le pays est assez vaste pour eux. Nous prendrons leurs filles pour femmes et nous leur donnerons nos filles. Cependant, ces hommes ne seront d'accord d'habiter avec nous pour former un seul peuple qu'à la condition que tout homme parmi nous soit circoncis, tout comme ils sont eux-mêmes circoncis. Leurs troupeaux, leurs biens et tout leur bétail ne nous appartiendront-ils pas? Acceptons seulement leur condition pour qu'ils restent avec nous!» Tous ceux qui étaient venus à la porte de la ville écoutèrent Hamor et son fils Sichem. Tous les hommes se firent circoncire, tous ceux qui étaient venus à la porte de la ville. Trois jours plus tard, alors qu'ils étaient souffrants, Siméon et Lévi, deux fils de Jacob frères de Dina, prirent chacun leur épée, surprirent la ville qui se croyait en sécurité et tuèrent tous les hommes. Ils passèrent aussi au fil de l'épée Hamor et son fils Sichem. Ils enlevèrent Dina de la maison de Sichem et sortirent. Les fils de Jacob se jetèrent sur les morts et pillèrent la ville parce qu'on avait déshonoré leur sœur. Ils prirent leurs troupeaux, leurs bœufs et leurs ânes, ce qui était dans la ville et ce qui était dans les champs. Ils emmenèrent en guise de butin toutes leurs richesses, leurs enfants et leurs femmes, ainsi que tout ce qui se trouvait dans les maisons. Jacob dit alors à Siméon et à Lévi: «Vous me troublez en provoquant le dégoût des habitants du pays, des Cananéens et des Phéréziens, envers moi. Je n'ai qu'un petit nombre d'hommes. Ils se rassembleront contre moi, me frapperont et je serai détruit avec ma famille.» Ils répondirent: «Peut-on traiter notre sœur comme une prostituée?» Dieu dit à Jacob: «Lève-toi, monte à Béthel et installe-toi là-bas. Tu y construiras un autel en l’honneur du Dieu qui t'est apparu lorsque tu fuyais ton frère Esaü.» Jacob dit à sa famille et à tous ceux qui étaient avec lui: «Enlevez les dieux étrangers qui sont au milieu de vous, purifiez-vous et changez de vêtements. Nous nous lèverons et nous monterons à Béthel. Là, je construirai un autel en l’honneur du Dieu qui m'a répondu lorsque j’étais dans la détresse et qui a été avec moi pendant le voyage que j'ai fait.» Ils donnèrent à Jacob tous les dieux étrangers qui étaient en leur possession et les anneaux qui étaient à leurs oreilles. Jacob les enfouit sous le térébinthe qui se trouve près de Sichem. Ensuite ils partirent. La terreur de Dieu se propagea dans les villes qui les entouraient et l'on ne poursuivit pas les fils de Jacob. Jacob arriva ainsi à Luz dans le pays de Canaan, c'est-à-dire Béthel, avec tous ceux qui l’accompagnaient. Il y construisit un autel et il appela cet endroit El-Béthel, car c'est là que Dieu s'était révélé à lui lorsqu'il fuyait son frère. Débora, la nourrice de Rebecca, mourut. Elle fut enterrée au-dessous de Béthel, sous le chêne que l’on a appelé chêne des pleurs. Dieu apparut encore à Jacob après son retour de Paddan-Aram, et il le bénit. Dieu lui dit: «Ton nom est Jacob. Tu ne seras plus appelé Jacob, mais ton nom sera Israël.» Il lui donna ainsi le nom d'Israël. Dieu lui dit: «Je suis le Dieu tout-puissant. Prolifère et multiplie-toi! Une nation et tout un groupe de nations seront issus de toi et des rois naîtront de toi. Je te donnerai le pays que j'ai donné à Abraham et à Isaac, et je donnerai ce pays à ta descendance après toi.» Puis Dieu s'éleva au-dessus de lui à l'endroit où il lui avait parlé. Jacob dressa un monument à l'endroit où Dieu lui avait parlé, un monument de pierres sur lequel il fit une offrande de vin et versa de l'huile. Jacob appela Béthel l'endroit où Dieu lui avait parlé. Ils partirent de Béthel. Il y avait encore une certaine distance jusqu'à Ephrata lorsque Rachel accoucha. Elle eut un accouchement pénible. Pendant les douleurs de l'accouchement, la sage-femme lui dit: «N’aie pas peur, car tu as encore un fils!» Alors qu’elle allait rendre l'âme, car elle était mourante, elle lui donna le nom de Ben-Oni, mais son père l'appela Benjamin. Rachel mourut et fut enterrée sur le chemin d'Ephrata, c'est-à-dire Bethléhem. Jacob construisit un monument sur son tombeau. C'est le monument du tombeau de Rachel, qui existe encore aujourd'hui. Israël partit et dressa sa tente après Migdal-Eder. Pendant qu'Israël résidait dans cette région, Ruben alla coucher avec Bilha, la concubine de son père, et Israël l'apprit. Les fils de Jacob étaient au nombre de 12. Fils de Léa: Ruben, le fils aîné de Jacob, Siméon, Lévi, Juda, Issacar et Zabulon. Fils de Rachel: Joseph et Benjamin. Fils de Bilha, la servante de Rachel: Dan et Nephthali. Fils de Zilpa, la servante de Léa: Gad et Aser. Voilà quels sont les fils de Jacob, ceux qu’il eut à Paddan-Aram. Jacob arriva vers son père Isaac à Mamré près de Kirjath-Arba, c'est-à-dire Hébron, où Abraham et Isaac avaient séjourné en étrangers. Isaac vécut 180 ans. Il expira et mourut. Il alla rejoindre les siens alors qu’il était âgé et rassasié de jours, et ce furent ses fils Esaü et Jacob qui l'enterrèrent. Voici la lignée d'Esaü, c’est-à-dire Edom. Esaü avait épousé des femmes cananéennes: Ada, fille d'Elon le Hittite, et Oholibama, fille d'Ana et petite-fille de Tsibeon le Hévien, ainsi que Basmath, fille d'Ismaël et sœur de Nebajoth. Ada donna à Esaü Eliphaz, et Basmath Réuel. Quant à Oholibama, elle donna naissance à Jéush, Jaelam et Koré. Voilà quels sont les fils d'Esaü, ceux qu’il eut dans le pays de Canaan. Esaü prit ses femmes, ses fils et ses filles, tous les membres de sa famille, ses troupeaux, tout son bétail, tout ce qui lui appartenait et dont il était devenu propriétaire dans le pays de Canaan, et il s'en alla dans un autre pays, loin de son frère Jacob. En effet, leurs biens étaient trop nombreux pour qu'ils habitent ensemble et la région où ils séjournaient ne suffisait plus pour eux à cause de leurs troupeaux. Esaü s’installa dans la région montagneuse de Séir. Esaü, c'est Edom. Voici la lignée d'Esaü, l’ancêtre des Edomites, dans la région montagneuse de Séir. Voici les noms des fils d'Esaü: Eliphaz, fils d'Ada, la femme d'Esaü; Réuel, fils de Basmath, la femme d'Esaü. Les fils d'Eliphaz furent Théman, Omar, Tsepho, Gaetham et Kenaz. Thimna était la concubine d'Eliphaz, le fils d'Esaü; elle donna à Eliphaz Amalek. Voilà quels sont les descendants d'Ada, la femme d'Esaü. Voici les fils de Réuel: Nahath, Zérach, Shamma et Mizza. Voilà quels sont les descendants de Basmath, la femme d'Esaü. Voici les fils d'Oholibama, fille d'Ana et petite-fille de Tsibeon, femme d'Esaü: elle donna à Esaü Jéush, Jaelam et Koré. Voici les chefs des descendants d'Esaü. Voici les fils d'Eliphaz, le fils aîné d'Esaü: les chefs Théman, Omar, Tsepho, Kenaz, Koré, Gaetham et Amalek. Voilà quels sont les chefs issus d'Eliphaz dans le pays d'Edom. Ce sont les descendants d'Ada. Voici les fils de Réuel, le fils d'Esaü: les chefs Nahath, Zérach, Shamma et Mizza. Voilà quels sont les chefs issus de Réuel dans le pays d'Edom. Voilà quels sont les descendants de Basmath, la femme d'Esaü. Voici les fils d'Oholibama, la femme d'Esaü: les chefs Jéush, Jaelam et Koré. Voilà quels sont les chefs issus d'Oholibama, fille d'Ana et femme d'Esaü. Voilà quels sont les descendants d'Esaü et voilà quels sont leurs chefs. Voilà pour Edom. Voici les fils de Séir le Horien qui étaient les premiers habitants du pays: Lothan, Shobal, Tsibeon, Ana, Dishon, Etser et Dishan. Voilà quels sont les chefs des Horiens et les fils de Séir dans le pays d'Edom. Les fils de Lothan furent Hori et Hémam. La sœur de Lothan fut Thimna. Voici les fils de Shobal: Alvan, Manahath, Ebal, Shepho et Onam. Voici les fils de Tsibeon: Ajja et Ana. C'est cet Ana-là qui découvrit les sources d’eau chaude dans le désert alors qu'il prenait soin des ânes de son père Tsibeon. Voici les enfants d'Ana: Dishon et sa fille Oholibama. Voici les fils de Dishon: Hemdan, Eshban, Jithran et Keran. Voici les fils d'Etser: Bilhan, Zaavan et Akan. Voici les fils de Dishan: Uts et Aran. Voici les chefs des Horiens: Lothan, Shobal, Tsibeon, Ana, Dishon, Etser et Dishan. Voilà quels sont les chefs des Horiens, les chefs qu'ils eurent dans le pays de Séir. Voici les rois qui ont régné sur le pays d'Edom avant que les Israélites n’aient un roi. Béla, fils de Beor, régna sur Edom; le nom de sa ville était Dinhaba. Béla mourut et Jobab, fils de Zérach, de Botsra, devint roi à sa place. Jobab mourut et Husham, du pays des Thémanites, devint roi à sa place. Husham mourut et Hadad, fils de Bedad, devint roi à sa place. C'est lui qui battit les Madianites dans la campagne de Moab. Le nom de sa ville était Avith. Hadad mourut et Samla, de Masréka, devint roi à sa place. Samla mourut et Saül, de Rehoboth-Nahar, devint roi à sa place. Saül mourut et Baal-Hanan, fils d'Acbor, devint roi à sa place. Baal-Hanan, fils d'Acbor, mourut et Hadad devint roi à sa place. Le nom de sa ville était Pau, et celui de sa femme Mehéthabeel. Elle était la fille de Mathred et la petite-fille de Mézahab. Voici les noms des chefs issus d'Esaü, d’après leurs clans, leurs territoires et leurs noms: Thimna, Alva, Jetheth, Oholibama, Ela, Pinon, Kenaz, Théman, Mibtsar, Magdiel et Iram. Voilà quels sont les chefs d'Edom d’après leur lieu d’habitation dans le pays qu'ils possédaient. Voilà pour Esaü, l’ancêtre des Edomites. Quant à Jacob, il s’installa dans le pays de Canaan, là où son père avait séjourné. Voici la lignée de Jacob. A l'âge de 17 ans, Joseph prenait soin du troupeau avec ses frères. Le garçon était en compagnie des fils de Bilha et de Zilpa, les femmes de son père, et il rapportait leurs mauvais propos à leur père. Israël aimait Joseph plus que tous ses autres fils parce qu'il l'avait eu dans sa vieillesse, et il lui fit un habit de plusieurs couleurs. Ses frères remarquèrent que leur père l'aimait plus qu'eux tous et se mirent à le détester. Ils étaient incapables de lui parler sans agressivité. Joseph fit un rêve, et il le raconta à ses frères qui le détestèrent encore plus. Il leur dit: «Ecoutez donc le rêve que j'ai fait! Nous étions en train d’attacher des gerbes au milieu des champs, et voici que ma gerbe s’est dressée et est même restée debout. Vos gerbes l'ont alors entourée et se sont prosternées devant elle.» Ses frères lui dirent: «Est-ce que tu vas vraiment régner sur nous? Est-ce que tu vas nous gouverner?» Ils le détestèrent encore plus à cause de ses rêves et de ses paroles. Joseph fit encore un autre rêve, et il le raconta à ses frères. Il dit: «J'ai fait encore un rêve: le soleil, la lune et onze étoiles se prosternaient devant moi.» Il le raconta à son père et à ses frères. Son père lui fit des reproches et lui dit: «Que signifie le rêve que tu as fait? Faut-il que nous venions, moi, ta mère et tes frères, nous prosterner jusqu’à terre devant toi?» Ses frères se montrèrent jaloux de lui, mais son père garda le souvenir de cela. Les frères de Joseph étaient allés s’occuper du troupeau de leur père à Sichem. Israël dit à Joseph: «Tes frères ne s’occupent-ils pas du troupeau à Sichem? Vas-y! Je veux t'envoyer vers eux.» Il lui répondit: «Me voici!» Israël lui dit: «Va donc voir si tes frères sont en bonne santé et si le troupeau est en bon état; tu m'en rapporteras des nouvelles.» Il le fit ainsi partir de la vallée d'Hébron. Joseph se rendit à Sichem. Un homme le rencontra alors qu'il errait dans la campagne et lui demanda: «Que cherches-tu?» Joseph répondit: «Ce sont mes frères que je cherche. Dis-moi donc où ils gardent le troupeau.» L'homme dit: «Ils sont partis d'ici. En effet, je les ai entendus dire: ‘Allons à Dothan.’» Joseph partit sur les traces de ses frères, et il les trouva à Dothan. Ils le virent de loin et, avant qu'il ne soit près d'eux, ils complotèrent de le faire mourir. Ils se dirent l'un à l'autre: «Voici le rêveur qui arrive! Allons-y maintenant! Tuons-le et jetons-le dans une des citernes. Nous dirons qu'une bête féroce l'a dévoré et nous verrons ce que deviendront ses rêves.» Ruben entendit cela et il le délivra de leurs mains. Il dit: «N’attentons pas à sa vie!» Il leur dit encore: «Ne versez pas de sang! Jetez-le dans cette citerne qui est dans le désert et ne portez pas la main contre lui!» Il avait l'intention de le délivrer de leurs mains pour le faire retourner vers son père. Lorsque Joseph fut arrivé vers ses frères, ils le dépouillèrent de son habit, de l’habit de plusieurs couleurs qu'il portait. Ils s’emparèrent de lui et le jetèrent dans la citerne. Celle-ci était vide: il n'y avait pas d'eau. Ils s'assirent ensuite pour manger. Levant les yeux, ils virent une caravane d'Ismaélites qui venaient de Galaad. Leurs chameaux étaient chargés d'aromates, de baume et de myrrhe qu'ils transportaient en Egypte. Juda dit alors à ses frères: «Que gagnerons-nous à tuer notre frère et à cacher son sang? Venez, vendons-le aux Ismaélites et ne portons pas la main sur lui, car il est notre frère, il est de notre chair.» Ses frères l'écoutèrent. Au passage des marchands madianites, ils tirèrent et firent remonter Joseph de la citerne, et ils le vendirent pour 20 pièces d'argent aux Ismaélites qui l'emmenèrent en Egypte. Lorsque Ruben revint à la citerne, il constata que Joseph n'y était plus. Il déchira ses vêtements, retourna vers ses frères et dit: «Il n’est plus là! Et moi, où puis-je aller?» Ils prirent alors l’habit de Joseph, tuèrent un bouc et plongèrent l’habit dans le sang. Ils envoyèrent l’habit de plusieurs couleurs à leur père avec ce message: «Voici ce que nous avons trouvé. Reconnais donc si c'est l’habit de ton fils ou non.» Jacob le reconnut et dit: «C'est l’habit de mon fils! Une bête féroce l'a dévoré, Joseph a été mis en pièces!» Jacob déchira ses vêtements, il mit un sac sur sa taille et il mena longtemps le deuil sur son fils. Tous ses fils et toutes ses filles vinrent pour le consoler, mais il refusait d’être consolé. Il disait: «C'est dans le deuil que je descendrai vers mon fils au séjour des morts», et il pleurait son fils. Quant aux Madianites, ils vendirent Joseph en Egypte à Potiphar, un officier du pharaon qui était chef des gardes. A cette époque-là, Juda s'éloigna de ses frères et se retira chez un homme d'Adullam appelé Hira. Là, il vit la fille d'un Cananéen du nom de Shua; il la prit pour femme et eut des relations avec elle. Elle tomba enceinte et mit au monde un fils qu'elle appela Er. Elle tomba enceinte et donna naissance à un fils qu'elle appela Onan. Elle mit de nouveau au monde un fils qu'elle appela Shéla. Juda était à Czib quand elle lui donna naissance. Juda prit pour Er, son fils aîné, une femme du nom de Tamar. Er, le fils aîné de Juda, était méchant aux yeux de l'Eternel et celui-ci le fit mourir. Alors Juda dit à Onan: «Unis-toi à la femme de ton frère, remplis tes devoirs de beau-frère envers elle et donne une descendance à ton frère.» Sachant que cette descendance ne serait pas pour lui, Onan perdait sa semence par terre lorsqu'il devait avoir des relations avec sa belle-sœur, afin de ne pas donner de descendance à son frère. Ce qu'il faisait déplut à l'Eternel, qui le fit aussi mourir. Alors Juda dit à sa belle-fille Tamar: «Reste veuve chez ton père jusqu'à ce que mon fils Shéla soit grand.» Il disait cela parce qu’il avait peur que Shéla ne meure comme ses frères. Tamar s'en alla donc habiter chez son père. Bien des jours passèrent et la fille de Shua qui était la femme de Juda mourut. Une fois consolé, Juda monta à Thimna vers ceux qui tondaient ses brebis. Il y monta avec son ami Hira l'Adullamite. On annonça à Tamar: «Ton beau-père monte à Thimna pour tondre ses brebis.» Alors elle retira ses habits de veuve, se couvrit d'un voile dont elle s'enveloppa et elle s'assit à l'entrée d'Enaïm, sur le chemin de Thimna. Elle voyait bien, en effet, que Shéla était devenu grand et qu'elle ne lui était pas donnée en mariage. Juda la vit et la prit pour une prostituée, parce qu'elle avait couvert son visage. Il l'aborda sur le chemin et dit: «Laisse-moi avoir des relations avec toi.» Il ignorait en effet que c’était sa belle-fille. Elle dit: «Que me donneras-tu pour cela?» Il répondit: «Je t'enverrai un chevreau de mon troupeau.» Elle dit: «Donne-moi un gage jusqu'à ce que tu l'envoies.» Il répondit: «Quel gage te donnerai-je?» Elle dit: «Ton sceau, ton cordon et le bâton que tu tiens.» Il les lui donna. Puis il s’unit à elle et elle tomba enceinte de lui. Elle se leva et s'en alla. Elle retira son voile et remit ses habits de veuve. Juda envoya le chevreau par l’intermédiaire de son ami l'Adullamite pour reprendre le gage à la femme, mais celui-ci ne la trouva pas. Il interrogea les habitants de l'endroit en disant: «Où est la prostituée qui se tenait à Enaïm, sur le chemin?» Ils répondirent: «Il n'y a jamais eu ici de prostituée sacrée.» Il retourna vers Juda et dit: «Je ne l'ai pas trouvée, et même les habitants de l'endroit ont dit: ‘Il n'y a jamais eu ici de prostituée sacrée.’» Juda dit: «Qu'elle garde ce qu'elle a, sinon nous nous exposerions au mépris. J'ai envoyé ce chevreau et tu ne l'as pas trouvée.» Environ trois mois plus tard, on vint annoncer à Juda: «Ta belle-fille Tamar s'est prostituée et la voilà même enceinte à la suite de sa prostitution.» Juda dit: «Faites-la sortir et qu'elle soit brûlée.» Comme on l'amenait dehors, elle fit dire à son beau-père: «C'est de l'homme à qui ces objets appartiennent que je suis enceinte.» Elle ajouta: «Reconnais donc à qui appartiennent ce sceau, ce cordon et ce bâton.» Juda les reconnut et dit: «Elle est moins coupable que moi, puisque je ne l'ai pas donnée à mon fils Shéla.» Cependant, il n'eut plus de relations sexuelles avec elle. Quand ce fut pour elle le moment d'accoucher, voici qu'il y avait des jumeaux dans son ventre. Pendant l'accouchement il y en eut un qui présenta la main. La sage-femme la prit et y attacha un fil cramoisi en disant: «Celui-ci sort le premier.» Cependant, il retira la main et c'est son frère qui sortit. Alors la sage-femme dit: «Quelle brèche tu t'es ouverte!» et on l’appela Pérets. Ensuite sortit son frère, celui qui avait à la main le fil cramoisi, et on l’appela Zérach. Quant à Joseph, on l'avait fait descendre en Egypte et Potiphar, l’officier du pharaon qui était chef des gardes, un Egyptien, l’avait acheté aux Ismaélites qui l'y avaient fait descendre. L'Eternel fut avec Joseph et la réussite l'accompagna. Il habitait dans la maison de son maître égyptien. Son maître vit que l'Eternel était avec lui et que tout ce qu'il entreprenait, l'Eternel le faisait réussir entre ses mains, et Joseph trouva grâce aux yeux de son maître: il l'employa à son service, l'établit responsable de sa maison et lui confia tous ses biens. Dès que Potiphar l'eut établi responsable de sa maison et de tous ses biens, l'Eternel bénit la maison de cet Egyptien à cause de Joseph, et la bénédiction de l'Eternel reposa sur tous ses biens, que ce soit à la maison ou aux champs. Il abandonna tous ses biens entre les mains de Joseph et il ne prenait connaissance de rien avec lui, sauf de sa propre nourriture. Or, Joseph était beau à tout point de vue. Après cela, la femme de son maître porta les yeux sur Joseph et dit: «Couche avec moi!» Il refusa et lui dit: «Mon maître ne prend connaissance de rien avec moi dans la maison, il m’a confié tous ses biens. Personne n'est plus grand que moi dans cette maison et il ne m'a rien interdit, sauf toi parce que tu es sa femme. Comment pourrais-je commettre un aussi grand mal et pécher contre Dieu?» Elle parlait tous les jours à Joseph, mais il ne l’écoutait pas et refusait de coucher avec elle, d'être avec elle. Un jour, il était entré dans la maison pour accomplir son travail et il n'y avait là aucun des gens de la maison. Elle l’attrapa par son habit en disant: «Couche avec moi!» Il lui laissa son habit dans la main et sortit. Lorsqu'elle vit qu'il lui avait laissé son habit dans la main et qu'il s'était enfui dehors, elle appela les gens de sa maison et leur dit: «Regardez! Il nous a amené un Hébreu pour abuser de nous. Cet homme s’est approché de moi pour coucher avec moi, mais j'ai poussé de grands cris. Quand il a entendu que je me mettais à crier, il a laissé son habit à côté de moi et est sorti.» Elle posa l’habit de Joseph à côté d'elle jusqu'à ce que son maître rentre à la maison, et elle lui tint alors ce discours: «L'esclave hébreu que tu nous as amené s’est approché de moi pour abuser de moi. Comme je me suis mise à crier, il a laissé son habit à côté de moi et s'est enfui dehors.» En entendant les affirmations de sa femme qui lui disait: «Voilà ce que m'a fait ton esclave», le maître de Joseph fut enflammé de colère. Il s’empara de Joseph et le mit en prison, à l'endroit où les prisonniers du roi étaient enfermés. Il resta donc là, en prison. L'Eternel fut avec Joseph et étendit sa bonté sur lui. Il lui fit gagner la faveur du chef de la prison. Celui-ci plaça sous son autorité tous les détenus qui étaient dans la prison, et tout ce qu'on y faisait passait par lui. Le chef de la prison ne s'occupait pas du tout de ce qui était sous la responsabilité de Joseph, parce que l'Eternel était avec lui et faisait réussir ce qu’il entreprenait. Après cela, le responsable des boissons et le boulanger du roi d'Egypte commirent une faute envers leur seigneur, le roi d'Egypte. Le pharaon fut irrité contre ses deux officiers, le grand responsable des boissons et le chef des boulangers. Il les fit mettre dans la maison du chef des gardes, dans la prison, à l'endroit où Joseph était enfermé. Le chef des gardes les confia à Joseph, qui fit le service auprès d'eux. Ils passèrent un certain temps en prison. Une même nuit, le responsable des boissons et le boulanger du roi d'Egypte qui étaient enfermés dans la prison firent tous les deux un rêve, chacun le sien avec son explication propre. Joseph vint le matin vers eux et vit qu'ils étaient tristes. Alors il demanda aux officiers du pharaon qui étaient avec lui dans la prison de son maître: «Pourquoi avez-vous mauvaise mine aujourd'hui?» Ils lui répondirent: «Nous avons fait un rêve et il n'y a personne pour l'expliquer.» Joseph leur dit: «N'est-ce pas à Dieu qu'appartiennent les explications? Racontez-moi donc votre rêve.» Le grand responsable des boissons raconta son rêve à Joseph. Il lui dit: «Dans mon rêve, il y avait un cep de vigne devant moi. Ce cep portait trois sarments. Quand il a bourgeonné, sa fleur s’est développée et ses grappes ont donné des raisins mûrs. La coupe du pharaon était dans ma main. J’ai pris les raisins, je les ai pressés dans la coupe du pharaon et j’ai mis la coupe dans la main du pharaon.» Joseph lui dit: «Voici l'explication. Les trois sarments représentent trois jours. Encore trois jours et le pharaon t’élèvera bien haut et te rétablira dans tes fonctions. Tu mettras la coupe dans la main du pharaon, comme tu en avais l'habitude lorsque tu étais son responsable des boissons. Cependant, souviens-toi de moi quand tu seras heureux et fais preuve de bonté envers moi: parle en ma faveur au pharaon et fais-moi sortir de cette maison. En effet, j'ai été arraché au pays des Hébreux, et même ici je n'ai rien fait qui mérite la prison.» Voyant que Joseph avait donné une explication favorable, le chef des boulangers dit: «Dans mon rêve, il y avait aussi trois corbeilles de pain blanc sur ma tête. Dans la corbeille supérieure, il y avait des plats cuits au four de toute sorte pour le pharaon, et les oiseaux les mangeaient dans la corbeille au-dessus de ma tête.» Joseph répondit: «Voici l'explication. Les trois corbeilles représentent trois jours. Encore trois jours et le pharaon t’élèvera bien trop haut pour toi: il te fera pendre à un bois et les oiseaux mangeront ton corps.» Trois jours plus tard, le jour de son anniversaire, le pharaon organisa un festin pour tous ses serviteurs et il éleva bien haut le grand responsable des boissons ainsi que le chef des boulangers au milieu de ses serviteurs: il rétablit le grand responsable des boissons dans ses fonctions pour qu'il mette la coupe dans la main du pharaon, mais il fit pendre le chef des boulangers, conformément à l'explication que Joseph leur avait donnée. Le grand responsable des boissons ne se souvint pas de Joseph. Il l'oublia. Au bout de 2 ans, le pharaon fit un rêve dans lequel il se tenait près du fleuve. Alors sept vaches belles et grasses sortirent du fleuve et se mirent à brouter dans la prairie. Sept autres vaches laides et maigres sortirent du fleuve après elles et se tinrent à côté d’elles au bord du fleuve. Les vaches laides et maigres mangèrent les sept vaches belles et grasses. Puis le pharaon se réveilla. Il se rendormit et fit un second rêve: sept épis gros et beaux montaient sur une même tige. Sept épis maigres et brûlés par le vent d'est poussèrent après eux. Les épis maigres engloutirent les sept épis gros et pleins. Puis le pharaon se réveilla. Voilà quel était le rêve. Le matin, le pharaon eut l'esprit troublé et il fit appeler tous les magiciens et tous les sages de l'Egypte. Il leur raconta ses rêves, mais personne ne put les lui expliquer. Alors le grand responsable des boissons prit la parole et dit au pharaon: «Je vais rappeler aujourd'hui le souvenir de ma faute. Le pharaon s'était irrité contre ses serviteurs, et il m'avait fait mettre en prison dans la maison du chef des gardes, ainsi que le chef des boulangers. Nous avons tous les deux fait un rêve au cours d’une même nuit, et chacun de nous a reçu une explication en rapport avec le rêve qu'il avait fait. Il y avait là avec nous un jeune Hébreu, un esclave du chef des gardes. Nous lui avons raconté nos rêves et il nous les a expliqués. Tout s’est produit conformément à l'explication qu'il nous avait donnée: le pharaon m'a rétabli dans mes fonctions et a fait pendre le chef des boulangers.» Le pharaon fit appeler Joseph. On s'empressa de le faire sortir de prison. Il se rasa, changea de vêtements et se rendit vers le pharaon. Le pharaon dit à Joseph: «J'ai fait un rêve. Personne ne peut l'expliquer, et j'ai appris à ton sujet que tu peux expliquer un rêve après l'avoir entendu.» Joseph répondit au pharaon: «Ce n'est pas moi, c'est Dieu qui donnera une réponse favorable au pharaon.» Le pharaon dit alors à Joseph: «Dans mon rêve, je me tenais sur le bord du fleuve. Alors sept vaches grasses et belles sont sorties du fleuve et se sont mises à brouter dans la prairie. Sept autres vaches sont sorties après elles, maigres, très laides et décharnées; je n'en ai pas vu d'aussi laides dans toute l'Egypte. Les vaches décharnées et laides ont mangé les sept premières vaches qui étaient grasses. Elles les ont englouties dans leur ventre sans qu'on s'aperçoive qu'elles y étaient entrées: leur apparence était aussi laide qu’avant. Puis je me suis réveillé. J'ai vu encore en rêve sept épis pleins et beaux qui montaient sur une même tige. Sept épis vides, maigres, brûlés par le vent d'est, ont poussé après eux. Les épis maigres ont englouti les sept beaux épis. Je l'ai dit aux magiciens, mais personne ne m'a donné l'explication.» Joseph dit au pharaon: «Ce qu'a rêvé le pharaon correspond à un seul événement. Dieu a révélé au pharaon ce qu'il va faire. Les sept belles vaches sont sept années, et les sept beaux épis aussi: c'est un seul rêve. Les sept vaches décharnées et laides sorties après les premières sont sept années, tout comme les sept épis vides brûlés par le vent d'est. Ce sont sept années de famine. C’est comme je viens de le dire au pharaon, Dieu montre au pharaon ce qu'il va faire: il y aura sept années de grande abondance dans toute l'Egypte; sept années de famine les suivront, et l'on oubliera toute cette abondance en Egypte. La famine détruira le pays. Cette famine qui suivra sera si forte qu'on ne s'apercevra plus de l'abondance dans le pays. Si le pharaon a vu le rêve se répéter, c'est que la décision est ferme de la part de Dieu et qu’il la mettra rapidement en œuvre. Maintenant, que le pharaon choisisse un homme intelligent et sage et qu'il le mette à la tête de l'Egypte. Que le pharaon établisse des commissaires sur le pays pour prélever un cinquième des récoltes de l'Egypte pendant les sept années d'abondance. Qu'ils rassemblent tous les produits de ces bonnes années à venir, qu'ils amassent, sous l'autorité du pharaon, du blé et des vivres dans les villes et qu'ils en aient la garde. Ces provisions formeront une réserve pour le pays, pour les sept années de famine qui frapperont l’Egypte, afin que le pays ne soit pas détruit par la famine.» Ces paroles plurent au pharaon et à tous ses serviteurs. Le pharaon dit à ses serviteurs: «Pourrions-nous trouver un homme tel que celui-ci, qui a en lui l'Esprit de Dieu?» Et le pharaon dit à Joseph: «Puisque Dieu t'a fait connaître tout cela, il n'y a personne qui soit aussi intelligent et aussi sage que toi. Tu seras responsable de ma maison et tout mon peuple obéira à tes ordres. Le trône seul m'élèvera au-dessus de toi.» Le pharaon dit à Joseph: «Vois, je te donne le commandement de toute l'Egypte.» Le pharaon retira l’anneau de son doigt et le passa au doigt de Joseph. Il lui donna des habits en fin lin et lui mit un collier d'or au cou. Il le fit monter sur le char qui suivait le sien et l'on criait devant lui: «A genoux!» C'est ainsi que le pharaon lui donna le commandement de toute l'Egypte. Il dit encore à Joseph: «C’est moi qui suis le pharaon, mais sans ton accord personne ne lèvera la main ni le pied dans toute l'Egypte.» Le pharaon appela Joseph Tsaphnath-Paenéach et lui donna pour femme Asnath, fille de Poti-Phéra, le prêtre d'On. Joseph partit pour visiter l'Egypte. Il était âgé de 30 ans lorsqu'il se présenta devant le pharaon, le roi d'Egypte. Il quitta le pharaon et parcourut toute l'Egypte. Pendant les sept années de fertilité, la terre rapporta abondamment. Joseph rassembla tous les produits de ces sept années en Egypte. Il entreposa des vivres dans les villes en mettant à l'intérieur de chaque ville les produits des campagnes environnantes. Joseph amassa du blé comme le sable de la mer: en quantité si considérable que l'on cessa de compter parce qu'il n'y avait plus de nombre. Avant les années de famine, Joseph eut deux fils que lui donna Asnath, fille de Poti-Phéra, le prêtre d'On. Joseph appela l'aîné Manassé, car, dit-il, «Dieu m'a fait oublier toutes mes peines et toute ma famille.» Et il appela le second Ephraïm, car, dit-il, «Dieu m'a donné des enfants dans le pays de mon malheur.» Les sept années d'abondance qu'il y eut en Egypte passèrent, et les sept années de famine commencèrent à venir, comme Joseph l'avait annoncé. La famine régna dans tous les pays, mais dans toute l'Egypte il y avait du pain. Quand toute l'Egypte commença aussi à avoir faim, le peuple cria au pharaon pour avoir du pain. Le pharaon dit à tous les Egyptiens: «Allez vers Joseph et faites ce qu'il vous dira.» La famine régnait sur tout le pays. Joseph ouvrit tous les centres d'approvisionnement et vendit du blé aux Egyptiens, car la famine était forte en Egypte. On arrivait de tous les pays en Egypte pour acheter du blé à Joseph, car la famine était forte partout. Voyant qu'il y avait du blé en Egypte, Jacob dit à ses fils: «Pourquoi vous regardez-vous les uns les autres?» Il ajouta: «J'ai appris qu'il y avait du blé en Egypte. Descendez-y pour nous en acheter afin que nous restions en vie et ne mourions pas.» Dix frères de Joseph descendirent en Egypte pour acheter du blé. Jacob n'envoya pas avec eux Benjamin, le frère de Joseph, car il avait peur qu'il ne lui arrive un malheur. Les fils d'Israël se joignirent à d’autres arrivants pour acheter du blé, car la famine régnait dans le pays de Canaan. Quant à Joseph, il exerçait le pouvoir sur le pays. C'était lui qui vendait du blé à toute la population du pays. Les frères de Joseph vinrent et se prosternèrent devant lui le visage contre terre. Quand Joseph vit ses frères, il les reconnut, mais il se comporta en étranger vis-à-vis d’eux. Il leur parla durement et leur dit: «D'où venez-vous?» Ils répondirent: «Du pays de Canaan, pour acheter des vivres.» Si Joseph reconnut ses frères, eux ne le reconnurent pas. Joseph se souvint des rêves qu'il avait eus à leur sujet et leur dit: «Vous êtes des espions. C'est pour examiner les points faibles du pays que vous êtes venus.» Ils lui répondirent: «Non, seigneur, tes serviteurs sont venus pour acheter du blé. Nous sommes tous les fils d'un même homme. Nous sommes sincères! Nous tes serviteurs, nous ne sommes pas des espions.» Il leur dit: «Pas du tout, c'est pour examiner les points faibles du pays que vous êtes venus.» Ils répondirent: «Nous tes serviteurs, nous étions douze frères, fils du même homme dans le pays de Canaan. Le plus jeune est aujourd'hui avec notre père et il y en a un qui n'est plus là.» Joseph leur dit: «C’est ce que je viens de vous dire: vous êtes des espions. Voici comment votre sincérité sera vérifiée: par la vie du pharaon, vous ne sortirez pas d'ici avant que votre jeune frère ne soit venu. Envoyez l'un de vous chercher votre frère pendant que vous, vous resterez prisonniers. Vos affirmations seront ainsi vérifiées et je saurai si la vérité est de votre côté. Sinon, par la vie du pharaon, c’est que vous êtes des espions.» Puis il les mit trois jours en prison ensemble. Le troisième jour, Joseph leur dit: «Faites ce que je vous dis et vous vivrez. Je crains Dieu! Si vous êtes sincères, qu’un seul de vous reste enfermé dans cette prison. Quant aux autres, partez, emportez du blé pour nourrir vos familles. Puis amenez-moi votre jeune frère. Ainsi, vos affirmations seront vérifiées et vous ne mourrez pas.» C’est ce qu’ils firent. Ils se dirent alors l'un à l'autre: «Oui, nous avons été coupables envers notre frère. Nous avons bien vu sa détresse quand il nous demandait grâce, et nous ne l'avons pas écouté. C'est pour cela que cette détresse nous frappe.» Ruben répliqua: «Ne vous disais-je pas de ne pas commettre de faute envers cet enfant? Mais vous n'avez pas écouté, et voici que son sang nous est redemandé.» Ils ne savaient pas que Joseph comprenait, car il se servait d'un interprète avec eux. Il s'éloigna d'eux pour pleurer, puis il revint leur parler. Il prit parmi eux Siméon et le fit enchaîner sous leurs yeux. Joseph ordonna qu'on remplisse de blé leurs sacs, qu'on remette l'argent de chacun dans son sac et qu'on leur donne des provisions pour la route, et c’est ce qu’on fit. Quant à eux, ils chargèrent le blé sur leurs ânes et partirent. L'un d'eux ouvrit son sac pour donner du fourrage à son âne, à l'endroit où ils passèrent la nuit, et il vit l'argent à l'entrée du sac. Il dit à ses frères: «On m’a rendu mon argent et le voici dans mon sac.» Alors le cœur leur manqua et ils se dirent l'un à l'autre en tremblant: «Qu'est-ce que Dieu nous a fait?» Une fois vers leur père Jacob dans le pays de Canaan, ils lui racontèrent tout ce qui leur était arrivé. Ils dirent: «L'homme qui est le seigneur du pays nous a parlé durement et nous a pris pour des espions. Nous lui avons dit: ‘Nous sommes sincères, nous ne sommes pas des espions. Nous étions douze frères, fils du même père. L'un n'est plus là et le plus jeune est aujourd'hui avec notre père dans le pays de Canaan.’ L'homme qui est le seigneur du pays nous a alors dit: ‘Voici comment je saurai si vous êtes sincères. Laissez l'un de vos frères avec moi, prenez de quoi nourrir vos familles et repartez, puis amenez-moi votre jeune frère. Je saurai ainsi que vous n'êtes pas des espions, que vous êtes sincères. Je vous rendrai votre frère et vous pourrez librement parcourir le pays.’» Lorsqu'ils vidèrent leurs sacs, ils constatèrent que le paquet d'argent de chacun était dans son sac. Ils virent, eux et leur père, leurs paquets d'argent et ils eurent peur. Leur père Jacob leur dit: «Vous me privez de mes enfants! Joseph n'est plus là, Siméon n'est plus là et vous prendriez Benjamin! C'est sur moi que tout cela retombe.» Ruben dit à son père: «Si je ne te ramène pas Benjamin, tu pourras faire mourir mes deux fils. Confie-le-moi et je te le ramènerai.» Jacob dit: «Mon fils ne descendra pas avec vous, car son frère est mort et il ne reste que lui. S'il lui arrivait un malheur pendant le voyage que vous allez faire, vous feriez descendre avec douleur mes cheveux blancs dans le séjour des morts.» La famine pesait lourdement sur le pays. Lorsqu'ils eurent fini de manger le blé qu'ils avaient rapporté d'Egypte, Jacob dit à ses fils: «Retournez nous acheter un peu de nourriture.» Juda lui répondit: «Cet homme nous a formellement déclaré: ‘Vous ne serez pas admis en ma présence à moins que votre frère ne soit avec vous.’ Si donc tu veux bien laisser notre frère partir avec nous, nous descendrons t'acheter de la nourriture. En revanche, si tu ne veux pas le laisser partir, nous ne descendrons pas. En effet, cet homme nous a dit: ‘Vous ne serez pas admis en ma présence à moins que votre frère ne soit avec vous.’» Israël dit alors: «Pourquoi avez-vous mal agi envers moi en révélant à cet homme que vous aviez encore un frère?» Ils répondirent: «Cet homme nous a interrogés sur nous et sur notre origine en disant: ‘Votre père est-il encore en vie? Avez-vous un frère?’ et nous avons répondu à ces questions-là. Pouvions-nous savoir qu'il dirait: ‘Faites venir votre frère’?» Juda dit à son père Israël: «Laisse le garçon partir avec moi, pour que nous puissions nous mettre en route. Ainsi nous resterons en vie et ne mourrons pas, ni nous, ni toi ni nos enfants. Je me porte moi-même garant pour lui, c’est à moi que tu le réclameras. Si je ne te le ramène pas et ne te permets pas de le revoir, je serai pour toujours coupable envers toi. En effet, si nous n'avions pas tardé, nous serions déjà deux fois de retour.» Leur père Israël leur dit: «Puisqu'il le faut, faites ceci: prenez dans vos sacs des meilleurs produits du pays pour en apporter en cadeau à cet homme, un peu de baume et un peu de miel, des aromates, de la myrrhe, des pistaches et des amandes. Prenez le double d'argent avec vous et rapportez l'argent qu'on avait mis à l'entrée de vos sacs: peut-être était-ce une erreur. Quant à votre frère, prenez-le! Levez-vous et retournez vers cet homme. Que le Dieu tout-puissant éveille la compassion de cet homme envers vous et qu'il laisse revenir votre autre frère et Benjamin avec vous! De mon côté, si je dois être privé d’enfants, que j'en sois privé!» Ces hommes prirent le cadeau. Ils prirent aussi le double d'argent avec eux, ainsi que Benjamin. Puis ils se levèrent, descendirent en Egypte et se présentèrent devant Joseph. Dès que Joseph vit Benjamin avec eux, il dit à son intendant: «Fais entrer ces hommes dans la maison, tue une bête et prépare un repas, car ils mangeront avec moi à midi.» L’homme se conforma à ses instructions et les conduisit dans la maison de Joseph. Ils eurent peur lorsqu'ils furent conduits à la maison de Joseph et se dirent: «C'est à cause de l'argent remis l'autre fois dans nos sacs qu'on nous emmène. C'est pour se jeter sur nous, se précipiter sur nous. C'est pour nous prendre comme esclaves et s'emparer de nos ânes.» Ils s'approchèrent de l'intendant de Joseph et lui adressèrent la parole à l'entrée de la maison. Ils dirent: «Pardon, seigneur, nous sommes déjà descendus une fois pour acheter de la nourriture. Quand nous sommes arrivés à l'endroit où nous devions passer la nuit, nous avons ouvert nos sacs et constaté que l'argent de chacun était à l'entrée de son sac, notre poids exact d’argent. Nous le rapportons avec nous. Nous avons amené une autre somme d'argent pour acheter de la nourriture. Nous ne savons pas qui avait mis notre argent dans nos sacs.» L'intendant répondit: «Soyez tranquilles! N’ayez pas peur: c'est votre Dieu, le Dieu de votre père, qui vous a donné un trésor dans vos sacs. Votre argent m'était bien parvenu.» Puis il leur amena Siméon et les fit entrer dans la maison de Joseph. Il leur donna de l'eau pour qu’ils puissent se laver les pieds; il donna aussi du fourrage à leurs ânes. Ils préparèrent leur cadeau en attendant que Joseph vienne à midi, car on les avait informés qu'ils mangeraient chez lui. Quand Joseph fut arrivé à la maison, ils lui offrirent le cadeau qu'ils avaient apporté et se prosternèrent jusqu’à terre devant lui. Il leur demanda comment ils allaient et dit: «Votre vieux père, dont vous aviez parlé, est-il en bonne santé? Est-il encore en vie?» Ils répondirent: «Ton serviteur, notre père, est en bonne santé; il est encore en vie.» Puis ils s'inclinèrent et se prosternèrent. Joseph leva les yeux et jeta un regard sur son frère Benjamin, le fils de sa mère. Il demanda: «Est-ce votre jeune frère, celui dont vous m'aviez parlé?» Et il ajouta: «Que Dieu te fasse grâce, mon fils!» Il était profondément ému à la vue de son frère et avait besoin de pleurer. Il entra précipitamment dans une chambre et y pleura. Après s'être lavé le visage, il en sortit. Retenant son émotion, il ordonna qu’on serve à manger. On servit séparément Joseph et ses frères. Les Egyptiens qui mangeaient avec lui furent aussi servis séparément, car les Egyptiens ne pouvaient pas manger avec les Hébreux: c'est une pratique abominable à leurs yeux. Les frères de Joseph s'assirent en sa présence, de l’aîné au plus jeune en fonction de leur âge. Ils se regardaient les uns les autres avec étonnement. Joseph leur fit porter des plats qui étaient devant lui et Benjamin en eut cinq fois plus que les autres. Ils burent tout leur soûl avec lui. Joseph ordonna à son intendant: «Remplis de nourriture les sacs de ces hommes. Mets-en autant qu'ils pourront en porter et mets l'argent de chacun à l'entrée de son sac. Tu mettras aussi ma coupe, la coupe en argent, à l'entrée du sac du plus jeune, avec l'argent de son blé.» L'intendant se conforma aux ordres de Joseph. Le matin, dès qu'il fit jour, on renvoya ces hommes avec leurs ânes. Ils étaient sortis de la ville et n'en étaient pas très loin lorsque Joseph dit à son intendant: «Pars à la poursuite de ces hommes. Quand tu les auras rattrapés, dis-leur: ‘Pourquoi avez-vous rendu le mal pour le bien? N'avez-vous pas la coupe dans laquelle boit mon seigneur et dont il se sert pour deviner l'avenir? Ce que vous avez fait est mal.’» L'intendant les rattrapa et leur répéta ces paroles. Ils lui répondirent: «Pourquoi notre seigneur parle-t-il de cette façon? Tes serviteurs n'oseraient pas commettre un tel acte! Nous t'avons rapporté depuis le pays de Canaan l'argent que nous avions trouvé à l'entrée de nos sacs. Comment aurions-nous pu voler de l'argent ou de l'or dans la maison de ton seigneur? Que celui de tes serviteurs sur qui on trouvera la coupe meure et que nous soyons nous-mêmes esclaves de notre seigneur!» Il dit: «Qu’on fasse donc comme vous avez dit! Celui sur qui on trouvera la coupe sera mon esclave et vous, vous serez innocents.» Aussitôt, chacun descendit son sac à terre et l’ouvrit. L'intendant les fouilla, en commençant par le plus âgé et en finissant par le plus jeune. La coupe fut trouvée dans le sac de Benjamin. Ils déchirèrent leurs vêtements. Chacun rechargea son âne et ils retournèrent à la ville. Juda et ses frères arrivèrent à la maison de Joseph, où il était encore, et ils se prosternèrent jusqu’à terre devant lui. Joseph leur dit: «Qu’avez-vous fait? Ne savez-vous pas qu'un homme comme moi a le pouvoir de deviner l'avenir?» Juda répondit: «Que pouvons-nous te dire, seigneur? Comment parler? Comment nous défendre? Dieu a découvert la faute de tes serviteurs. Nous voici tes esclaves, seigneur, nous et celui sur qui on a trouvé la coupe.» Joseph dit: «Que Dieu me garde de faire cela! C’est l'homme sur qui on a trouvé la coupe qui sera mon esclave. Quant à vous, remontez en toute tranquillité vers votre père.» Alors Juda s'approcha de Joseph et dit: «Pardon, mon seigneur! Veuille autoriser ton serviteur à te dire un mot, mon seigneur, et que ta colère ne s'enflamme pas contre ton serviteur, car tu es pareil au pharaon. Mon seigneur, tu nous as demandé, à nous tes serviteurs: ‘Avez-vous un père ou un frère?’ Nous avons répondu: ‘Nous avons un vieux père et un jeune frère, qu’il a eu dans sa vieillesse. Cet enfant avait un frère qui est mort et qui était de la même mère. Il ne reste que lui et son père l'aime.’ Tu as dit à tes serviteurs: ‘Faites-le descendre vers moi et que je le voie de mes propres yeux.’ Nous t’avons répondu, seigneur: ‘Le garçon ne peut pas quitter son père. S'il le quitte, son père mourra.’ Tu as dit à tes serviteurs: ‘Si votre jeune frère ne descend pas avec vous, vous ne serez plus admis en ma présence.’ Lorsque nous sommes remontés auprès de ton serviteur mon père, nous lui avons rapporté tes paroles, mon seigneur. Notre père a dit: ‘Retournez nous acheter un peu de nourriture.’ Nous avons répondu: ‘Nous ne pouvons pas descendre. En revanche, si notre jeune frère est avec nous, nous descendrons, car nous ne pouvons pas être admis en présence de cet homme à moins que notre jeune frère ne soit avec nous.’ Ton serviteur notre père nous a dit: ‘Vous savez que ma femme m'a donné deux fils. L'un est parti de chez moi. Je pense qu'il a dû être mis en pièces, car je ne l'ai jamais revu. Si vous me prenez encore celui-ci et qu'il lui arrive un malheur, vous ferez descendre avec douleur mes cheveux blancs dans le séjour des morts.’ Si maintenant je retourne vers ton serviteur mon père sans le garçon auquel il est attaché, il mourra en voyant qu’il n'est pas là. Quant à tes serviteurs, ils feraient descendre avec douleur les cheveux blancs de ton serviteur notre père dans le séjour des morts. En effet, moi ton serviteur, je me suis porté garant pour le garçon devant mon père en disant: ‘Si je ne te le ramène pas, je serai pour toujours coupable envers mon père.’ Permets-moi donc de rester à la place du garçon comme esclave de mon seigneur et que le garçon reparte avec ses frères! Comment pourrai-je remonter vers mon père si le garçon n'est pas avec moi? Non, je ne veux pas voir le malheur frapper mon père!» Joseph ne parvenait plus à se retenir devant tous ceux qui l'entouraient. Il s'écria: «Faites sortir tout le monde!» si bien qu’il ne resta plus personne avec lui quand il se fit reconnaître par ses frères. Il se mit à sangloter. Les Egyptiens l'entendirent et la nouvelle parvint à l’entourage du pharaon. Joseph dit à ses frères: «Je suis Joseph! Mon père est-il encore en vie?» Mais ses frères furent incapables de lui répondre, tant ils étaient troublés de se retrouver devant lui. Joseph dit à ses frères: «Approchez-vous de moi» et ils s'approchèrent. Il dit: «Je suis Joseph, votre frère, celui que vous avez vendu à destination de l’Egypte. Maintenant, ne vous tourmentez pas et ne soyez pas fâchés contre vous-mêmes de m'avoir vendu pour que je sois conduit ici, car c'est pour vous sauver la vie que Dieu m'a envoyé ici avant vous. Voilà 2 ans que la famine dure dans le pays, et pendant 5 ans encore il n'y aura ni labourage ni moisson. Dieu m'a envoyé ici avant vous pour vous permettre de subsister dans le pays et pour vous faire vivre en vous accordant une grande délivrance. Ce n'est donc pas vous qui m'avez envoyé ici, c'est Dieu. Il m'a établi père du pharaon, seigneur de toute sa maison et gouverneur de toute l'Egypte. Dépêchez-vous de remonter vers mon père pour lui annoncer: ‘Voici ce qu’a dit ton fils Joseph: Dieu m'a établi seigneur de toute l'Egypte. Descends vers moi sans tarder! Tu habiteras dans la région de Gosen et tu seras près de moi avec tes enfants et petits-enfants, tes brebis et tes bœufs, ainsi que tout ce qui est à toi. Là je te nourrirai, car il y aura encore cinq années de famine. Ainsi tu ne seras pas réduit à la misère, ni toi, ni ta famille ni tout ce qui t’appartient.’ Vous voyez de vos yeux, et mon frère Benjamin le voit de ses yeux, que c'est moi-même qui vous parle. Racontez à mon père toute la gloire dont je jouis en Egypte et tout ce que vous avez vu, et dépêchez-vous de faire descendre mon père ici.» Puis il se jeta au cou de son frère Benjamin et pleura. Benjamin pleura aussi à son cou. Joseph embrassa tous ses frères en pleurant. Après quoi, ses frères discutèrent avec lui. Le bruit circula au palais du pharaon que les frères de Joseph étaient arrivés, et cette nouvelle plut au pharaon et à ses serviteurs. Le pharaon dit à Joseph: «Dis à tes frères: ‘Faites ceci: chargez vos bêtes et partez pour le pays de Canaan; prenez votre père et vos familles et venez vers moi. Je vous donnerai ce qu'il y a de meilleur en Egypte et vous mangerez les meilleurs produits du pays.’ Tu as ordre de leur dire: ‘Faites ceci: prenez en Egypte des chariots pour vos enfants et pour vos femmes, amenez votre père et venez. Ne regrettez pas ce que vous laisserez, car ce qu'il y a de meilleur dans toute l'Egypte sera pour vous.’» C’est ce que firent les fils d'Israël. Joseph leur donna des chariots, conformément à l'ordre du pharaon; il leur donna aussi des provisions pour la route. Il leur donna à tous des vêtements de rechange, mais à Benjamin il donna 300 pièces d'argent et 5 vêtements de rechange. Il envoya à son père 10 ânes chargés de ce qu'il y avait de meilleur en Egypte ainsi que 10 ânesses chargées de blé, de pain et de nourriture pour le voyage de son père. Puis il laissa partir ses frères. Lorsque ceux-ci partirent, il leur dit: «Ne vous disputez pas en chemin!» Ils remontèrent de l'Egypte et arrivèrent dans le pays de Canaan vers leur père Jacob. Ils lui annoncèrent: «Joseph vit encore, et c'est même lui qui gouverne toute l'Egypte.» Cependant, Jacob resta sans réaction parce qu'il ne les croyait pas. Ils lui rapportèrent alors toutes les paroles que Joseph leur avait dites, et lorsqu’il vit les chariots que Joseph avait envoyés pour le transporter, leur père Jacob se ranima. Israël dit: «Cela suffit! Mon fils Joseph est encore en vie! Je veux aller le voir avant de mourir.» Israël partit donc avec tout ce qui lui appartenait. Arrivé à Beer-Shéba, il offrit des sacrifices au Dieu de son père Isaac. Dieu parla à Israël dans une vision pendant la nuit. Il dit: «Jacob! Jacob!» Israël répondit: «Me voici!» Dieu dit: «Je suis Dieu, le Dieu de ton père. N’aie pas peur de descendre en Egypte, car là-bas je ferai de toi une grande nation. Je descendrai moi-même avec toi en Egypte et je t'en ferai moi-même remonter. C’est Joseph qui te fermera les yeux.» Jacob quitta Beer-Shéba. Les fils d'Israël installèrent leur père Jacob avec leurs enfants et leurs femmes sur les chariots que le pharaon avait envoyés pour les transporter. Ils prirent aussi leurs troupeaux et les biens dont ils étaient devenus propriétaires dans le pays de Canaan. C’est ainsi que Jacob se rendit en Egypte avec toute sa famille. Il emmena avec lui en Egypte ses fils et ses petits-fils, ses filles et ses petites-filles et toute sa famille. Voici le nom des descendants d'Israël qui vinrent en Egypte. Il y avait Jacob et ses fils. Fils aîné de Jacob: Ruben. Fils de Ruben: Hénoc, Pallu, Hetsron et Carmi. Fils de Siméon: Jemuel, Jamin, Ohad, Jakin et Tsochar, ainsi que Saül, le fils de la Cananéenne. Fils de Lévi: Guershon, Kehath et Merari. Fils de Juda: Er, Onan, Shéla, Pérets et Zérach; cependant, Er et Onan moururent dans le pays de Canaan. Les fils de Pérets furent Hetsron et Hamul. Fils d'Issacar: Thola, Puva, Job et Shimron. Fils de Zabulon: Séred, Elon et Jahleel. Voilà quels étaient les descendants que Léa avait donnés à Jacob à Paddan-Aram, en plus de sa fille Dina. Ses descendants et descendantes étaient 33 au total. Fils de Gad: Tsiphjon, Haggi, Shuni, Etsbon, Eri, Arodi et Areéli. Fils d'Aser: Jimna, Jishva, Jishvi et Beria ainsi que Sérach, leur sœur. Fils de Beria: Héber et Malkiel. Voilà quels étaient les descendants de Zilpa, la servante dont Laban avait fait cadeau à sa fille Léa; elle donna ces enfants à Jacob, 16 personnes au total. Fils de Rachel, la femme de Jacob: Joseph et Benjamin. En Egypte, Joseph eut Manassé et Ephraïm, que lui donna Asnath, fille de Poti-Phéra, le prêtre d'On. Fils de Benjamin: Béla, Béker, Ashbel, Guéra, Naaman, Ehi, Rosh, Muppim, Huppim et Ard. Voilà quels sont les descendants que Jacob eut par Rachel, 14 personnes au total. Fils de Dan: Hushim. Fils de Nephthali: Jahtseel, Guni, Jetser et Shillem. Voilà quels sont les descendants de Bilha, la servante dont Laban avait fait cadeau à sa fille Rachel; elle donna ces enfants à Jacob, 7 personnes au total. Le nombre total des personnes qui accompagnèrent Jacob en Egypte et qui étaient issues de lui était de 66, sans compter les femmes des fils de Jacob. Joseph avait 2 fils qui lui étaient nés en Egypte. Le nombre total des personnes de la famille de Jacob qui vinrent en Egypte était de 70. Jacob envoya Juda vers Joseph avant lui pour qu'il lui prépare la voie en Gosen, et ils arrivèrent dans la région de Gosen. Joseph attela son char et y monta pour aller à la rencontre de son père Israël en Gosen. Dès qu'il le vit, il se jeta à son cou et pleura longtemps sur son épaule. Israël dit à Joseph: «Je peux mourir maintenant, puisque tu es encore en vie et que j'ai vu ton visage.» Joseph dit à ses frères et à la famille de son père: «Je vais avertir le pharaon et je lui dirai: ‘Mes frères et la famille de mon père, qui étaient dans le pays de Canaan, sont venus vers moi. Ces hommes sont bergers, car ils élèvent du bétail. Ils ont amené leurs brebis, leurs bœufs et tout ce qui leur appartient.’ Quand le pharaon vous appellera et demandera: ‘Quelle est votre occupation?’ vous répondrez: ‘Tes serviteurs ont élevé du bétail depuis leur jeunesse jusqu'à présent, tout comme leurs ancêtres.’ De cette manière vous pourrez habiter dans la région de Gosen, puisque tous les bergers font horreur aux Egyptiens.» Joseph alla avertir le pharaon et lui dit: «Mes frères et mon père sont venus du pays de Canaan avec leurs brebis, leurs bœufs et tout ce qui leur appartient; ils sont dans la région de Gosen.» Il avait pris cinq de ses frères et il les présenta au pharaon. Le pharaon leur dit: «Quelle est votre occupation?» Ils répondirent au pharaon: «Tes serviteurs sont bergers, tout comme l'étaient leurs ancêtres.» Ils dirent encore au pharaon: «Nous tes serviteurs, nous sommes venus pour séjourner dans le pays parce qu'il n'y a plus de pâturage pour notre bétail. En effet, la famine pèse lourdement sur le pays de Canaan. Veuille donc autoriser tes serviteurs à s’installer dans la région de Gosen!» Le pharaon dit à Joseph: «Ton père et tes frères sont venus vers toi. L'Egypte est devant toi. Installe ton père et tes frères dans la meilleure partie du pays. Qu'ils habitent dans la région de Gosen. Et si tu sais qu’il y a parmi eux des hommes capables, confie-leur la responsabilité de mes troupeaux.» Joseph fit venir son père Jacob et le présenta au pharaon. Jacob bénit le pharaon. Le pharaon dit à Jacob: «Quel âge as-tu?» Jacob répondit au pharaon: «Ma vie errante dure depuis 130 ans. Elle a été courte et mauvaise, et elle n’a pas atteint la durée de la vie errante de mes ancêtres.» Jacob bénit encore le pharaon et se retira de devant lui. Joseph installa son père et ses frères, il leur donna une propriété en Egypte dans la meilleure partie du pays, dans la région de Ramsès, conformément aux ordres du pharaon. Joseph fournit du pain à son père et à ses frères ainsi qu’à toute la famille de son père, en tenant compte du nombre d’enfants. Il n'y avait plus de pain dans tout le pays, car la famine était très grande. L’Egypte et le pays de Canaan dépérissaient à cause de la famine. Joseph récolta tout l'argent disponible en Egypte et dans le pays de Canaan et versé en échange de blé, et il le fit entrer dans la maison du pharaon. Quand l'argent de l'Egypte et du pays de Canaan fut épuisé, tous les Egyptiens vinrent trouver Joseph en disant: «Donne-nous du pain! Pourquoi mourrions-nous sous tes yeux? En effet, il n’y a plus d'argent.» Joseph dit: «Donnez vos troupeaux et je vous donnerai du pain en échange de votre bétail, s’il n’y a plus d'argent.» Ils amenèrent leurs troupeaux à Joseph et celui-ci leur donna du pain en échange des chevaux, des troupeaux de brebis et de bœufs et des ânes. Il leur fournit ainsi du pain cette année-là en échange de tous leurs troupeaux. Lorsque cette année fut passée, l'année suivante ils vinrent trouver Joseph et lui dirent: «Nous ne te cacherons pas, seigneur, que l'argent est épuisé et que nos troupeaux de bétail sont déjà en ta possession, seigneur. Il ne reste plus rien devant toi, seigneur, si ce n’est notre corps et nos terres. Pourquoi mourrions-nous sous tes yeux, nous et nos terres? Achète-nous avec nos terres en échange de pain et nous serons au service du pharaon, nous et nos terres. Donne-nous de quoi semer afin que nous restions en vie et ne mourions pas, et que nos terres ne soient pas dévastées.» Joseph acheta toutes les terres de l'Egypte pour le pharaon. En effet, les Egyptiens vendirent chacun leur champ parce que la famine les pressait. C’est ainsi que le pays devint la propriété du pharaon. Quant à la population, il la déplaça dans les villes, d'un bout à l'autre des frontières de l'Egypte. Il n’y eut que les terres des prêtres qu’il n'acheta pas, parce qu'il y avait une prescription du pharaon en leur faveur: ils vivaient du revenu que leur assurait le pharaon, c'est pourquoi ils ne vendirent pas leurs terres. Joseph dit au peuple: «Je vous ai achetés aujourd'hui, ainsi que vos terres, pour le pharaon. Voici de la semence pour vous et vous pourrez ensemencer le sol. Vous donnerez un cinquième de la récolte au pharaon et vous aurez les quatre autres parties pour ensemencer les champs et pour vous nourrir, vous, vos enfants et les membres de votre foyer.» Ils dirent: «Tu nous sauves la vie! Si nous trouvons grâce à tes yeux, seigneur, nous serons esclaves du pharaon.» Joseph fit de cela une prescription, en vigueur aujourd'hui encore, d'après laquelle un cinquième du revenu des terres de l'Egypte appartient au pharaon. Seules les terres des prêtres n’appartiennent pas au pharaon. Quant à Israël, il s’installa donc en Egypte dans la région de Gosen. Ils acquirent des propriétés, eurent des enfants et devinrent très nombreux. Jacob vécut 17 ans en Egypte, et la durée de sa vie fut de 147 ans. Lorsque Israël approcha du moment de sa mort, il appela son fils Joseph et lui dit: «Si j'ai trouvé grâce à tes yeux, mets ta main sous ma cuisse et jure que tu feras preuve de bonté et de fidélité envers moi en ne m'enterrant pas en Egypte. Quand je serai couché en compagnie de mes ancêtres, tu me transporteras à l’extérieur de l'Egypte et tu m'enterreras dans le tombeau familial.» Joseph répondit: «J'agirai conformément à ta parole.» Jacob dit: «Jure-le-moi!» Et Joseph le lui jura. Puis Israël *se prosterna à la tête de son lit. Après cela, on vint dire à Joseph: «Ton père est malade.» Il prit avec lui ses deux fils Manassé et Ephraïm. On avertit Jacob, on lui dit: «Voici ton fils Joseph qui vient vers toi.» Israël rassembla ses forces et s'assit sur son lit. Jacob dit à Joseph: «Le Dieu tout-puissant m'est apparu à Luz, dans le pays de Canaan, et il m'a béni. Il m'a dit: ‘Je te donnerai des enfants, je rendrai tes descendants nombreux et je ferai sortir de toi tout un groupe de peuples. Je donnerai ce pays à ta descendance après toi pour qu'elle le possède toujours.’ Désormais, les deux fils qui te sont nés en Egypte avant mon arrivée vers toi en Egypte seront les miens: Ephraïm et Manassé seront mes fils, tout comme Ruben et Siméon. Quant aux enfants que tu as eus après eux, ils resteront les tiens. Ils seront associés à leurs frères dans leur héritage. A mon retour de Paddan, Rachel est morte en route près de moi dans le pays de Canaan, à une certaine distance d'Ephrata. C'est là que je l'ai enterrée, sur le chemin d'Ephrata, c'est-à-dire Bethléhem.» Puis Israël regarda les fils de Joseph et demanda: «Qui sont ceux-ci?» Joseph répondit à son père: «Ce sont mes fils. Dieu me les a donnés ici.» Israël dit: «Fais-les approcher de moi pour que je les bénisse.» La vue d'Israël avait baissé à cause de la vieillesse, il ne voyait plus bien. Joseph les fit approcher de lui et Israël les embrassa et les étreignit tendrement. Israël dit à Joseph: «Je ne pensais pas revoir ton visage et voici que Dieu me fait même voir ta descendance!» Joseph les retira des genoux de son père et se prosterna jusqu’à terre devant lui. Puis il les prit tous les deux par la main: il tint Ephraïm de la main droite, de telle sorte qu’il était à gauche d'Israël, et Manassé de la main gauche, de telle sorte qu’il était à droite d'Israël, et il les fit approcher de lui. Israël tendit sa main droite et la posa sur la tête d'Ephraïm, qui était le plus jeune, et il posa sa main gauche sur la tête de Manassé. Ce fut intentionnellement qu'il posa ses mains ainsi, car Manassé était l'aîné. Il bénit Joseph et dit: «Que le Dieu devant lequel ont marché mes pères Abraham et Isaac, le Dieu qui a pris soin de moi depuis que j'existe jusqu’à aujourd’hui, l'ange qui m'a délivré de tout mal, bénisse ces garçons! Que mon nom et celui de mes pères Abraham et Isaac subsistent à travers eux et qu'ils se multiplient abondamment à l’intérieur du pays!» Joseph vit avec déplaisir que son père posait sa main droite sur la tête d'Ephraïm. Il prit la main de son père pour la détourner de la tête d'Ephraïm et la diriger sur celle de Manassé. Joseph dit à son père: «Ce n’est pas juste, mon père, car c'est celui-ci qui est l'aîné. Pose ta main droite sur sa tête!» Son père refusa et dit: «Je sais, mon fils, je sais. Lui aussi donnera naissance à un peuple, lui aussi sera grand, mais son frère cadet sera plus grand que lui et sa descendance remplira les nations.» Il les bénit ce jour-là. Il dit: «C'est par toi qu'Israël bénira en disant: ‘Que Dieu te traite comme Ephraïm et comme Manassé!’» Il plaça Ephraïm avant Manassé. Israël dit à Joseph: «Je vais mourir, mais Dieu sera avec vous et il vous fera retourner dans le pays de vos ancêtres. Je te donne une part de plus qu'à tes frères: Sichem, que j'ai prise aux Amoréens avec mon épée et mon arc.» Jacob appela ses fils et dit: «Rassemblez-vous et je vous annoncerai ce qui vous arrivera dans l’avenir. Rassemblez-vous et écoutez, fils de Jacob! Ecoutez Israël, votre père! »Ruben, toi, mon aîné, toi qui es ma force et le premier de mes enfants, supérieur en dignité et en puissance, impétueux comme l’eau, tu n'auras aucun avantage, car tu es monté sur le lit de ton père, tu as souillé mon lit en y montant. »Siméon et Lévi sont frères; leurs épées sont des instruments de violence. Je ne veux pas participer à leur conciliabule, je ne veux pas m’associer à leur assemblée, car pour assouvir leur colère ils ont tué des hommes et pour suivre leurs désirs ils ont mutilé les jarrets des taureaux. Maudite soit leur colère, car elle est violente, et leur fureur, car elle est cruelle! Je les séparerai dans Jacob, je les disperserai dans Israël. »Juda, c’est toi que tes frères célébreront. Ta main sera sur la nuque de tes ennemis. Les fils de ton père se prosterneront devant toi. Juda est un jeune lion. Tu reviens du carnage, mon fils! *Il plie les genoux, il se couche comme un lion, comme une lionne: qui le fera se lever? Le sceptre ne s'éloignera pas de Juda, ni le bâton souverain d'entre ses pieds, jusqu'à ce que vienne le Shilo et que les peuples lui obéissent. Il attache son âne à la vigne et le petit de son ânesse au meilleur cep. Il lave son vêtement dans le vin et son manteau dans le sang des raisins. Il a les yeux rouges de vin et les dents blanches de lait. »Zabulon résidera sur la côte maritime, il sera sur la côte des bateaux et sa frontière s'étendra du côté de Sidon. »Issacar est un âne robuste qui se couche dans les étables. Il voit que le repos est agréable et que la région est magnifique, et il courbe son épaule sous le fardeau, il se soumet à des corvées d’esclave. »Dan jugera son peuple comme une seule des tribus d'Israël. Dan sera un serpent sur le chemin, une vipère sur le sentier, qui mord les talons du cheval pour que le cavalier tombe à la renverse. »J'espère en ton secours, Eternel! Gad sera attaqué par des bandes armées, mais c’est lui qui les attaquera et les poursuivra. »Aser produit une nourriture excellente; il fournira les plats les plus raffinés des rois. »Nephthali est une biche en liberté. Il profère de belles paroles. »Joseph est le rejeton d'un arbre fertile, le rejeton d'un arbre fertile près d'une source; ses branches dépassent le mur. On l’a provoqué, on lui a lancé des flèches, les archers l'ont poursuivi de leur haine, mais son arc est resté ferme et ses bras ont été fortifiés par l’intervention du Dieu puissant de Jacob. Il est ainsi devenu le berger, le rocher d'Israël. C'est l'œuvre du Dieu de ton père, et il t'aidera; c'est l'œuvre du Tout-Puissant, et il te bénira. Il t’accordera les bénédictions du ciel, les bénédictions de l’eau souterraine, les bénédictions de la mamelle et du ventre maternel. Les bénédictions de ton père dépassent celles de ses ancêtres, elles vont jusqu’aux limites des anciennes collines. Qu'elles reposent sur la tête de Joseph, sur le crâne de celui qui est le prince consacré de ses frères! »Benjamin est un loup qui déchire. Le matin il dévore sa proie, et le soir il partage le butin.» Voilà quels sont tous ceux qui forment les douze tribus d'Israël, et voilà ce que leur dit leur père en les bénissant. Il les bénit en attribuant à chacun la bénédiction qui lui était propre. Puis il leur donna cet ordre: «Je vais rejoindre les miens. Enterrez-moi avec mes pères dans la grotte qui se trouve dans le champ d'Ephron le Hittite, dans la grotte du champ de Macpéla, vis-à-vis de Mamré dans le pays de Canaan. C'est le champ qu'Abraham a acheté à Ephron le Hittite comme propriété funéraire. C’est là qu’on a enterré Abraham et sa femme Sara, là qu’on a enterré Isaac et sa femme Rebecca, et c’est là que j'ai enterré Léa. Le champ et la grotte qui s'y trouve ont été achetés aux Hittites.» Lorsque Jacob eut fini de donner ses ordres à ses fils, il remit ses pieds dans le lit, il expira et alla rejoindre les siens. Joseph se jeta sur le visage de son père, pleura sur lui et l'embrassa. Il ordonna aux médecins qui étaient à son service d'embaumer son père, et les médecins embaumèrent Israël. Ce furent 40 jours qui passèrent ainsi et furent employés à l'embaumer. Les Egyptiens le pleurèrent 70 jours. Quand les jours de deuil furent passés, Joseph s'adressa aux membres de l’entourage du pharaon en disant: «Si j'ai trouvé grâce à vos yeux, rapportez au pharaon ce que je vous dis. Mon père m'a fait prêter serment en disant: ‘Je vais mourir. Tu m'enterreras dans le tombeau que je me suis préparé dans le pays de Canaan.’ Je voudrais donc monter là-bas pour enterrer mon père et revenir.» Le pharaon répondit: «Montes-y et enterre ton père conformément au serment qu’il t’a fait faire.» Joseph monta enterrer son père. Il fut accompagné de tous les serviteurs du pharaon, des responsables du palais, de tous les responsables de l'Egypte, de tout son propre entourage, de ses frères et de la famille de son père. On ne laissa dans la région de Gosen que les enfants ainsi que le petit et le gros bétail. Il y avait encore avec Joseph des chars et des cavaliers, de sorte que le cortège était très nombreux. Arrivés à l'aire de battage d'Athad qui se trouve de l'autre côté du Jourdain, ils firent entendre de grandes et très profondes lamentations. Joseph fit un deuil de sept jours en l'honneur de son père. Les habitants du pays, les Cananéens, furent témoins de ce deuil dans l'aire de battage d'Athad et ils dirent: «Quel deuil important pour les Egyptiens!» Voilà pourquoi on a appelé Abel-Mitsraïm cette aire de battage qui se trouve de l'autre côté du Jourdain. C'est ainsi que les fils de Jacob se conformèrent aux ordres de leur père. Ils le transportèrent dans le pays de Canaan et l'enterrèrent dans la grotte du champ de Macpéla, achetée comme propriété funéraire par Abraham à Ephron le Hittite et qui se trouve vis-à-vis de Mamré. Après avoir enterré son père, Joseph retourna en Egypte avec ses frères et tous ceux qui étaient montés avec lui pour enterrer son père. Quand les frères de Joseph virent que leur père était mort, ils se dirent: «Si Joseph nous prenait en haine et nous rendait tout le mal que nous lui avons fait!» Et ils firent dire à Joseph: «Ton père a donné l’ordre suivant, avant de mourir: ‘Voici ce que vous direz à Joseph: Oh! Pardonne le crime de tes frères et leur péché, car ils t'ont fait du mal!’ Pardonne maintenant le crime des serviteurs du Dieu de ton père!» Joseph pleura à l’écoute de leur message. Ses frères vinrent eux-mêmes se jeter à ses pieds et dire: «Nous sommes tes serviteurs.» Joseph leur dit: «N’ayez pas peur! Suis-je en effet à la place de Dieu? Vous aviez projeté de me faire du mal, Dieu l'a changé en bien pour accomplir ce qui arrive aujourd'hui, pour sauver la vie à un peuple nombreux. Désormais, n’ayez donc plus peur: je pourvoirai à vos besoins et à ceux de vos enfants.» C’est ainsi qu’il les réconforta en parlant à leur cœur. Joseph habita en Egypte, ainsi que la famille de son père. Il vécut 110 ans. Joseph vit les fils d'Ephraïm jusqu'à la troisième génération et il tint même les fils de Makir, le fils de Manassé, sur ses genoux à leur naissance. Joseph dit à ses frères: «Je vais mourir, mais Dieu interviendra pour vous et vous fera remonter de ce pays-ci jusque dans le pays qu'il a juré de donner à Abraham, à Isaac et à Jacob.» Joseph fit jurer les fils d'Israël en disant: «Quand Dieu interviendra pour vous, vous ferez remonter mes ossements loin d'ici.» Joseph mourut à l'âge de 110 ans. On l'embauma et on le mit dans un cercueil en Egypte. Voici les noms des fils d'Israël venus en Egypte avec Jacob, chacun accompagné de sa famille: Ruben, Siméon, Lévi, Juda, Issacar, Zabulon, Benjamin, Dan, Nephthali, Gad et Aser. Les personnes issues de Jacob étaient au nombre de 70 en tout. Joseph était alors en Egypte. Puis Joseph mourut, ainsi que tous ses frères et toute cette génération-là. Les Israélites eurent des enfants et pullulèrent; ils devinrent très nombreux et puissants, au point de remplir le pays. *Un nouveau roi parvint au pouvoir en Egypte, un roi qui n'avait pas connu Joseph. Il dit à son peuple: «Voilà que les Israélites forment un peuple plus nombreux et plus puissant que nous. Allons! Montrons-nous habiles vis-à-vis de lui: empêchons-le de devenir trop nombreux, car en cas de guerre il se joindrait à nos ennemis pour nous combattre et sortir ensuite du pays.» On établit donc sur lui des chefs de corvées afin de l'accabler de travaux pénibles. C'est ainsi qu'on construisit les villes de Pithom et de Ramsès destinées à servir d'entrepôts au pharaon. Mais plus on accablait les Israélites, plus ils devenaient nombreux et envahissants, au point que l'on éprouva de la haine pour eux. Alors les Egyptiens soumirent les Israélites à un dur esclavage. Ils leur rendirent la vie amère par de lourds travaux avec de l’argile et des briques ainsi que par tous les travaux des champs. Ils leur imposaient toutes ces charges avec cruauté. Le roi d'Egypte parla aussi aux sages-femmes des Hébreux. L'une s'appelait Shiphra et l'autre Pua. Il leur dit: «Quand vous aiderez les femmes des Hébreux à avoir leur enfant et que vous regarderez sur le siège d’accouchement, si c'est un garçon, faites-le mourir; si c'est une fille, laissez-la vivre.» Mais les sages-femmes avaient la crainte de Dieu et elles ne firent pas ce que leur avait dit le roi d'Egypte: elles laissèrent vivre les enfants. Le roi d'Egypte convoqua les sages-femmes et leur dit: «Pourquoi avez-vous agi ainsi et avez-vous laissé vivre les enfants?» Les sages-femmes répondirent au pharaon: «C'est que les femmes des Hébreux ne sont pas comme les Egyptiennes. Elles sont vigoureuses et accouchent avant l'arrivée de la sage-femme.» Dieu fit du bien aux sages-femmes et le peuple devint nombreux et très puissant. Parce que les sages-femmes avaient eu la crainte de Dieu, Dieu fit prospérer leur famille. Alors le pharaon ordonna à tout son peuple: «Vous jetterez dans le fleuve tout garçon qui naîtra et vous laisserez vivre toutes les filles.» Un homme de la famille de Lévi avait pris pour femme une Lévite. Cette femme fut enceinte et mit au monde un fils. Elle vit qu'il était beau et elle le cacha pendant trois mois. Lorsqu'elle ne put plus le garder caché, elle prit une caisse de jonc, qu'elle enduisit de bitume et de poix; puis elle y mit l'enfant et le déposa parmi les roseaux sur la rive du fleuve. La sœur de l'enfant se posta à une certaine distance pour savoir ce qui lui arriverait. Or, la fille du pharaon descendit au fleuve pour se baigner tandis que ses servantes se promenaient le long du fleuve. Elle vit la caisse au milieu des roseaux et envoya sa servante la prendre. Quand elle l'ouvrit, elle vit l'enfant: c'était un petit garçon qui pleurait. Prise de pitié pour lui, elle dit: «C'est un enfant des Hébreux!» Alors la sœur de l'enfant dit à la fille du pharaon: «Veux-tu que j'aille te chercher une nourrice parmi les femmes des Hébreux afin qu'elle allaite cet enfant pour toi?» «Vas-y», lui répondit la fille du pharaon. Et la jeune fille alla chercher la mère de l'enfant. La fille du pharaon lui dit: «Emporte cet enfant et allaite-le pour moi; je te donnerai ton salaire.» La femme prit l'enfant et l'allaita. Quand il eut grandi, elle l'amena à la fille du pharaon et il fut un fils pour elle. Elle l'appela Moïse, «car, dit-elle, je l'ai retiré de l'eau.» Une fois devenu grand, Moïse sortit vers ses frères et vit leurs pénibles travaux. Il vit un Egyptien frapper un Hébreu, un de ses frères. Il regarda de tous côtés, vit qu'il n'y avait personne et tua l'Egyptien qu'il cacha dans le sable. Quand il sortit le jour suivant, il vit deux Hébreux se battre. Il dit à celui qui avait tort: «Pourquoi frappes-tu ton prochain?» Cet homme répondit alors: *«Qui t'a établi chef et juge sur nous? Est-ce pour me tuer que tu me parles, tout comme tu as tué l'Egyptien?» Moïse eut peur et se dit: «L'affaire est certainement connue.» Le pharaon apprit ce qui s'était passé et il chercha à faire mourir Moïse, mais Moïse s'enfuit loin de lui et s'installa dans le pays de Madian. Il s'arrêta près d'un puits. Le prêtre de Madian avait sept filles. Celles-ci vinrent puiser de l'eau et elles remplirent les abreuvoirs pour faire boire le troupeau de leur père. Les bergers arrivèrent et les chassèrent. Alors Moïse se leva, prit leur défense et fit boire leur troupeau. Quand elles furent de retour chez Réuel, leur père, il demanda: «Pourquoi revenez-vous si vite aujourd'hui?» Elles répondirent: «Un Egyptien nous a délivrées de la main des bergers; il nous a même puisé de l'eau et a fait boire le troupeau.» Réuel dit à ses filles: «Où est-il? Pourquoi avez-vous laissé cet homme? Allez l'appeler pour qu'il vienne prendre un repas.» Moïse décida de s’installer chez cet homme, qui lui donna en mariage sa fille Séphora. Elle mit au monde un fils, qu'il appela Guershom «car, dit-il, je suis en exil dans un pays étranger.» Longtemps après, le roi d'Egypte mourut. Les Israélites gémissaient du fond de l'esclavage, ils poussaient des cris. Leurs appels montèrent du fond de l'esclavage jusqu'à Dieu. Dieu entendit leurs gémissements et se souvint de son alliance avec Abraham, Isaac et Jacob. Dieu vit les Israélites, il comprit leur situation. Moïse était devenu berger du troupeau de son beau-père Jéthro, le prêtre de Madian. Il conduisit le troupeau derrière le désert et vint à la montagne de Dieu, à Horeb. *L'ange de l'Eternel lui apparut dans une flamme de feu, au milieu d'un buisson. Moïse regarda et vit que le buisson était tout en feu sans être consumé. Moïse dit: «Je veux faire un détour pour voir quelle est cette grande vision et pourquoi le buisson ne brûle pas.» L'Eternel vit qu'il faisait un détour pour regarder. Dieu l'appela du milieu du buisson en disant: «Moïse! Moïse!» Il répondit: «Me voici!» Dieu dit: «Ne t'approche pas d'ici, *retire tes sandales, car l'endroit où tu te tiens est une terre sainte.» Il ajouta: *«Je suis le Dieu de ton père, le Dieu d'Abraham, le Dieu d'Isaac et le Dieu de Jacob.» Moïse se cacha le visage, car il avait peur de regarder Dieu. L'Eternel dit: *«J'ai vu la souffrance de mon peuple qui est en Egypte et j'ai entendu les cris qu'il pousse devant ses oppresseurs. Oui, je connais ses douleurs. Je suis descendu pour le délivrer de la domination des Egyptiens et pour le faire monter de ce pays jusque dans un bon et vaste pays, un pays où coulent le lait et le miel; c'est l'endroit qu'habitent les Cananéens, les Hittites, les Amoréens, les Phéréziens, les Héviens et les Jébusiens. Maintenant, les cris des Israélites sont venus jusqu'à moi, j'ai aussi vu l'oppression que leur font subir les Egyptiens. Maintenant, vas-y, je t'enverrai vers le pharaon et tu feras sortir d'Egypte mon peuple, les Israélites.» Moïse dit à Dieu: «Qui suis-je, moi, pour aller trouver le pharaon et pour faire sortir les Israélites d'Egypte?» Dieu dit: «Je serai avec toi. Voici pour toi le signe que c'est moi qui t'envoie: quand tu auras fait sortir le peuple d'Egypte, vous servirez Dieu sur cette montagne.» Moïse dit à Dieu: «J'irai donc trouver les Israélites et je leur dirai: ‘Le Dieu de vos ancêtres m'envoie vers vous.’ Mais s'ils me demandent quel est son nom, que leur répondrai-je?» Dieu dit à Moïse: «Je suis celui qui suis.» Et il ajouta: «Voici ce que tu diras aux Israélites: ‘Je suis m'a envoyé vers vous.’» Dieu dit encore à Moïse: «Voici ce que tu diras aux Israélites: ‘L'Eternel, le Dieu de vos ancêtres, le Dieu d'Abraham, le Dieu d'Isaac et le Dieu de Jacob, m'envoie vers vous.’ Tel est mon nom pour toujours, tel est le nom sous lequel on fera appel à moi de génération en génération. Va rassembler les anciens d'Israël et dis-leur: ‘L'Eternel, le Dieu de vos ancêtres, m'est apparu, le Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob. Il a dit: Je m'occupe de vous et de ce qu'on vous fait en Egypte. J'ai dit: Je vous ferai monter de l'Egypte, où vous souffrez, dans le pays des Cananéens, des Hittites, des Amoréens, des Phéréziens, des Héviens et des Jébusiens, un pays où coulent le lait et le miel.’ Ils t’écouteront. Tu iras avec les anciens d'Israël trouver le roi d'Egypte et vous lui direz: ‘L'Eternel, le Dieu des Hébreux, s'est présenté à nous. Permets-nous maintenant de faire trois journées de marche dans le désert pour offrir des sacrifices à l'Eternel, notre Dieu.’ Je sais que le roi d'Egypte ne vous laissera pas partir à moins d'y être contraint par une forte intervention. J’interviendrai et je frapperai l'Egypte par toutes sortes de prodiges que j'accomplirai au milieu d'elle. Après cela, il vous laissera partir. Je gagnerai même la faveur des Egyptiens à ce peuple et, quand vous partirez, vous ne partirez pas les mains vides. Chaque femme demandera à sa voisine et à celle qui séjourne chez elle des vases d'argent, des vases d'or et des vêtements. Vous les ferez porter par vos fils et vos filles et vous dépouillerez les Egyptiens.» Moïse répondit: «Ils ne me croiront pas et ne m'écouteront pas. Au contraire, ils diront: ‘L'Eternel ne t'est pas apparu.’» L'Eternel lui dit: «Qu'y a-t-il dans ta main?» Il répondit: «Un bâton.» L'Eternel dit: «Jette-le par terre.» Il le jeta par terre et le bâton se changea en serpent. Moïse prit la fuite devant lui. L'Eternel dit à Moïse: «Tends la main et prends-le par la queue.» Il tendit la main et l’attrapa. Le serpent redevint alors un bâton dans sa main. L'Eternel dit: «Voilà ce que tu feras afin qu'ils croient que l'Eternel, le Dieu de leurs ancêtres, t'est apparu, le Dieu d'Abraham, le Dieu d'Isaac et le Dieu de Jacob.» L'Eternel lui dit encore: «Mets ta main sur ta poitrine.» Il mit sa main sur sa poitrine, puis la retira, et voici que sa main était couverte de lèpre, blanche comme la neige. L'Eternel dit: «Remets ta main sur ta poitrine.» Il remit sa main sur sa poitrine, puis l’en retira, et voici qu'elle était redevenue normale. L'Eternel dit: «S'ils ne te croient pas et n'écoutent pas le message du premier signe, ils croiront à celui du dernier signe. S'ils ne croient toujours pas, même avec ces deux signes, et ne t'écoutent pas, tu prendras de l'eau du fleuve, tu la verseras sur la terre et l'eau que tu auras prise dans le fleuve se changera en sang sur la terre.» Moïse dit à l'Eternel: «Ah, Seigneur, je ne suis pas un homme doué pour parler et cela ne date ni d'hier ni d'avant-hier, ni même du moment où tu as parlé à ton serviteur. En effet, j'ai la bouche et la langue embarrassées.» L'Eternel lui dit: «Qui a donné une bouche à l'homme? Qui rend muet ou sourd, capable de voir ou aveugle? N'est-ce pas moi, l'Eternel? Maintenant, vas-y! Je serai moi-même avec ta bouche et je t'enseignerai ce que tu devras dire.» Moïse dit: «Ah, Seigneur, envoie quelqu’un d’autre que moi!» Alors la colère de l'Eternel s'enflamma contre Moïse. Il dit: «N'y a-t-il pas ton frère Aaron, le Lévite? Je sais qu'il parlera facilement, lui. Le voici même qui vient à ta rencontre. Quand il te verra, il se réjouira dans son cœur. Tu lui parleras et tu mettras les paroles dans sa bouche, et moi, je serai avec ta bouche et avec sa bouche et je vous enseignerai ce que vous devrez faire. C'est lui qui parlera pour toi au peuple: il te servira de bouche et toi, tu tiendras pour lui la place de Dieu. Prends ce bâton dans ta main. C’est avec lui que tu accompliras les signes.» Moïse s'en alla. De retour chez son beau-père Jéthro, il lui dit: «Laisse-moi retourner vers mes frères qui sont en Egypte pour voir s'ils sont encore en vie.» Jéthro dit à Moïse: «Vas-y en toute tranquillité.» L'Eternel dit à Moïse dans le pays de Madian: «Vas-y, retourne en Egypte, car tous ceux qui en voulaient à ta vie sont morts.» Moïse prit sa femme et ses fils, les fit monter sur des ânes et retourna en Egypte. Il prit à la main le bâton de Dieu. L'Eternel dit à Moïse: «En partant pour retourner en Egypte, vois tous les prodiges que j'ai mis dans ta main: tu les feras devant le pharaon. De mon côté, j'endurcirai son cœur et il ne laissera pas partir le peuple. Tu annonceras au pharaon: ‘Voici ce que dit l'Eternel: Israël est mon fils aîné. Je t'ordonne de laisser partir mon fils pour qu'il me serve. Si tu refuses de le laisser partir, je ferai mourir ton fils aîné.’» Pendant le voyage, à l'endroit où ils passaient la nuit, l'Eternel l'attaqua et chercha à le faire mourir. Séphora prit une pierre tranchante, coupa le prépuce de son fils et le jeta aux pieds de Moïse en disant: «Tu es pour moi un mari de sang!» Alors l'Eternel le laissa. C'est à ce moment-là qu'elle dit: «Mari de sang!» à cause de la circoncision. L'Eternel dit à Aaron: «Va dans le désert à la rencontre de Moïse.» Aaron partit. Il rencontra Moïse à la montagne de Dieu et l'embrassa. Moïse informa Aaron de toutes les paroles de l'Eternel, celui qui l'avait envoyé, et de tous les signes qu'il lui avait ordonné d’accomplir. Moïse et Aaron poursuivirent leur chemin et rassemblèrent tous les anciens des Israélites. Aaron rapporta toutes les paroles que l'Eternel avait dites à Moïse et accomplit les signes sous les yeux du peuple. Le peuple crut. Ils apprirent que l'Eternel s’occupait des Israélites, qu'il avait vu leur souffrance, et ils se prosternèrent et adorèrent. Moïse et Aaron allèrent ensuite annoncer au pharaon: «Voici ce que dit l'Eternel, le Dieu d'Israël: Laisse partir mon peuple pour qu'il célèbre une fête en mon honneur dans le désert.» Le pharaon répondit: «Qui est l'Eternel, pour que j'obéisse à ses ordres en laissant partir Israël? Je ne connais pas l'Eternel et je ne laisserai pas partir Israël.» Ils dirent: «Le Dieu des Hébreux s'est présenté à nous. Permets-nous de faire trois journées de marche dans le désert pour offrir des sacrifices à l'Eternel, notre Dieu, afin qu'il ne nous frappe pas de la peste ou de l'épée.» Le roi d'Egypte leur dit: «Moïse et Aaron, pourquoi détournez-vous le peuple de son travail? Retournez à vos corvées!» Le pharaon ajouta: «Ce peuple est maintenant nombreux dans le pays, et vous lui feriez interrompre ses corvées!» Le jour même, le pharaon donna aux inspecteurs et aux commissaires du peuple l'ordre suivant: «Vous ne donnerez plus comme avant de la paille au peuple pour faire des briques. Ils iront eux-mêmes ramasser de la paille. Vous leur imposerez néanmoins la quantité de briques qu'ils faisaient auparavant, vous n'en supprimerez rien. En effet, ce sont des paresseux. Voilà pourquoi ils crient: ‘Allons offrir des sacrifices à notre Dieu!’ Que l'on charge ces gens de travail, qu'ils y soient occupés, et ils ne prêteront plus attention à des paroles mensongères!» Les inspecteurs et les commissaires du peuple vinrent annoncer au peuple: «Voici ce que dit le pharaon: ‘Je ne vous donne plus de paille. Allez vous-mêmes vous procurer de la paille où vous en trouverez, car l'on ne supprime rien de votre travail.’» Le peuple se dispersa dans toute l'Egypte pour ramasser du chaume en guise de paille. Les inspecteurs insistaient: «Terminez votre tâche, chaque jour la tâche journalière, comme quand il y avait de la paille.» On battit même les commissaires des Israélites, établis sur eux par les inspecteurs du pharaon. «Pourquoi, disait-on, n'avez-vous pas fini hier et aujourd'hui, comme avant, la quantité de briques qui vous avait été fixée?» Les commissaires des Israélites allèrent se plaindre au pharaon en disant: «Pourquoi traites-tu ainsi tes serviteurs? On ne donne pas de paille à tes serviteurs et l'on nous dit: ‘Faites des briques!’ Et voici que tes serviteurs sont battus comme si ton peuple était coupable.» Le pharaon répondit: «Vous êtes des paresseux, rien que des paresseux. Voilà pourquoi vous dites: ‘Allons offrir des sacrifices à l'Eternel!’ Maintenant, allez travailler. On ne vous donnera pas de paille et vous livrerez la même quantité de briques.» Les commissaires des Israélites virent qu'on les rendait malheureux en disant: «Vous ne supprimerez rien de vos briques, mais accomplissez chaque jour la tâche journalière.» En sortant de chez le pharaon, ils rencontrèrent Moïse et Aaron qui les attendaient. Ils leur dirent: «Que l'Eternel vous regarde et qu'il soit juge! A cause de vous, le pharaon et ses serviteurs n’éprouvent que dégoût pour nous, vous avez mis une épée dans leurs mains pour nous massacrer.» Moïse retourna vers l'Eternel et dit: «Seigneur, pourquoi as-tu fait du mal à ce peuple? Est-ce pour cela que tu m'as envoyé? Depuis que je suis allé trouver le pharaon pour parler en ton nom, il fait du mal à ce peuple et tu n'as pas du tout délivré ton peuple.» L'Eternel dit à Moïse: «Tu vas voir maintenant ce que je ferai au pharaon. Une main puissante le forcera à les laisser partir, une main puissante le forcera à les chasser de son pays.» Dieu s’adressa encore à Moïse et dit: «Je suis l'Eternel. Je suis apparu à Abraham, à Isaac et à Jacob comme le Dieu tout-puissant, mais je ne me suis pas pleinement fait connaître à eux sous mon nom, l'Eternel. J'ai aussi établi mon alliance avec eux: j’ai promis de leur donner le pays de Canaan, le pays où ils ont séjourné en étrangers. J'ai entendu les gémissements des Israélites, que les Egyptiens tiennent dans l'esclavage, et je me suis souvenu de mon alliance. C'est pourquoi dis aux Israélites: ‘Je suis l'Eternel, je vous libérerai des travaux dont vous chargent les Egyptiens, je vous délivrerai de leur esclavage et je vous rachèterai avec puissance et par de grands actes de jugement. Je vous prendrai pour que vous soyez mon peuple, je serai votre Dieu et vous saurez que c'est moi, l'Eternel, votre Dieu, qui vous libère des travaux dont vous chargent les Egyptiens. Je vous ferai entrer dans le pays que j'ai juré de donner à Abraham, à Isaac et à Jacob; je vous le donnerai en possession, moi l'Eternel.’» C’est ainsi que Moïse s’adressa aux Israélites, mais leur impatience et la dureté de l’esclavage les empêchèrent de l'écouter. L'Eternel dit à Moïse: «Va parler au pharaon, au roi d'Egypte, pour qu'il laisse les Israélites partir de son pays.» Moïse répondit en présence de l'Eternel: «Les Israélites ne m'ont pas écouté. Comment le pharaon m'écouterait-il, moi qui n'ai pas la parole facile?» Cependant l'Eternel parla à Moïse et à Aaron, et il leur donna des ordres au sujet des Israélites et au sujet du pharaon, du roi d'Egypte, pour faire sortir les Israélites d'Egypte. Voici leurs chefs de famille. Fils de Ruben, le fils aîné d'Israël: Hénoc, Pallu, Hetsron et Carmi. Tels sont les clans de Ruben. Fils de Siméon: Jemuel, Jamin, Ohad, Jakin et Tsochar, ainsi que Saül, le fils de la Cananéenne. Tels sont les clans de Siméon. Voici les noms des fils de Lévi en fonction de leur lignée: Guershon, Kehath et Merari. Lévi vécut 137 ans. Fils de Guershon: Libni et Shimeï et leurs clans. Fils de Kehath: Amram, Jitsehar, Hébron et Uziel. Kehath vécut 133 ans. Fils de Merari: Machli et Mushi. Tels sont les clans de Lévi en fonction de leur lignée. Amram prit pour femme sa tante Jokébed, et elle lui donna pour fils Aaron et Moïse. Amram vécut 137 ans. Fils de Jitsehar: Koré, Népheg et Zicri. Fils d'Uziel: Mishaël, Eltsaphan et Sithri. Aaron prit pour femme Elishéba, fille d'Amminadab et sœur de Nachshon, et elle lui donna pour fils Nadab, Abihu, Eléazar et Ithamar. Fils de Koré: Assir, Elkana et Abiasaph. Tels sont les clans des Koréites. Eléazar, fils d'Aaron, prit pour femme une des filles de Puthiel, et elle lui donna pour fils Phinées. Tels sont les chefs de famille des Lévites avec leurs clans. C’est à cet Aaron et ce Moïse que l'Eternel dit: «Faites sortir les Israélites d'Egypte en corps d’armée.» Ce sont eux qui parlèrent au pharaon, au roi d'Egypte, pour faire sortir les Israélites d'Egypte. Il s’agit de ce Moïse-là et de cet Aaron-là. Lorsque l'Eternel parla à Moïse en Egypte, il lui dit: «Je suis l'Eternel. Répète au pharaon, au roi d'Egypte, tout ce que je te dis.» Moïse répondit en présence de l'Eternel: «Je n'ai pas la parole facile. Comment le pharaon m'écouterait-il?» L'Eternel dit à Moïse: «Regarde, je te fais Dieu pour le pharaon, et ton frère Aaron sera ton prophète. Toi, tu diras tout ce que je t'ordonnerai et ton frère Aaron parlera au pharaon pour qu'il laisse les Israélites partir de son pays. De mon côté, j'endurcirai le cœur du pharaon et je multiplierai mes signes et mes miracles en Egypte. Le pharaon ne vous écoutera pas. Je porterai la main contre l'Egypte et c’est par de grands actes de jugement que je ferai sortir d'Egypte mes armées, mon peuple, les Israélites. Les Egyptiens reconnaîtront que je suis l'Eternel lorsque je déploierai ma puissance contre l'Egypte et ferai sortir les Israélites du milieu d'eux.» Moïse et Aaron se conformèrent à ce que l'Eternel leur avait ordonné, c’est ce qu’ils firent. Moïse était âgé de 80 ans et Aaron de 83 ans lorsqu'ils parlèrent au pharaon. L'Eternel dit à Moïse et à Aaron: «Si le pharaon vous dit: ‘Faites un miracle!’ tu ordonneras à Aaron: ‘Prends ton bâton et jette-le devant le pharaon.’ Le bâton se changera alors en serpent.» Moïse et Aaron allèrent trouver le pharaon et se conformèrent à ce que l'Eternel avait ordonné: Aaron jeta son bâton devant le pharaon et devant ses serviteurs, et il se changea en serpent. Cependant, le pharaon appela des sages et des sorciers, et les magiciens d'Egypte, eux aussi, en firent autant par leurs sortilèges. Ils jetèrent tous leurs bâtons et ceux-ci se changèrent en serpents. Mais le bâton d'Aaron engloutit les leurs. Le cœur du pharaon s'endurcit et il n'écouta pas Moïse et Aaron. Cela se passa comme l'Eternel l'avait dit. L'Eternel dit à Moïse: «Le pharaon a le cœur insensible, il refuse de laisser partir le peuple. Va trouver le pharaon dès le matin; il sortira pour aller près de l'eau et tu te présenteras devant lui au bord du fleuve. Tu prendras à la main le bâton qui a été changé en serpent et tu diras au pharaon: ‘L'Eternel, le Dieu des Hébreux, m'a envoyé vers toi pour te dire: Laisse partir mon peuple afin qu'il me serve dans le désert, et jusqu'à présent tu n'as pas écouté. Voici ce que dit l'Eternel: Cette fois, tu reconnaîtras que je suis l'Eternel. Je vais frapper l’eau du Nil avec le bâton qui est dans ma main et elle sera changée en sang. Les poissons qui sont dans le fleuve mourront, le fleuve deviendra infect et les Egyptiens renonceront à en boire l'eau.’» L'Eternel dit à Moïse: «Ordonne à Aaron: ‘Prends ton bâton et tends ta main sur l’eau des Egyptiens, sur leurs rivières, leurs ruisseaux, leurs étangs et tous leurs réservoirs d'eau.’ Elle deviendra du sang. Ainsi il y aura du sang dans toute l'Egypte, même dans les récipients en bois et en pierre.» Moïse et Aaron se conformèrent à ce que l'Eternel avait ordonné. Aaron leva le bâton et frappa l’eau du Nil sous les yeux du pharaon et de ses serviteurs, et toute l’eau du fleuve fut changée en sang. Les poissons qui étaient dans le fleuve moururent, le fleuve devint infect, les Egyptiens ne purent plus en boire l'eau et il y eut du sang dans toute l'Egypte. Cependant, les magiciens d'Egypte en firent autant par leurs sortilèges. Le cœur du pharaon s'endurcit et il n'écouta pas Moïse et Aaron. Cela se passa comme l'Eternel l'avait dit. Le pharaon se détourna d’eux et rentra chez lui; il ne prit même pas ces événements à cœur. Tous les Egyptiens creusèrent aux environs du fleuve pour trouver de l'eau à boire, car ils ne pouvaient pas boire de l'eau du Nil. Sept jours passèrent après que l'Eternel eut frappé le Nil. L'Eternel dit à Moïse: «Va trouver le pharaon et tu lui annonceras: ‘Voici ce que dit l'Eternel: Laisse partir mon peuple afin qu'il me serve. Si tu refuses de le laisser partir, je frapperai tout ton territoire par des grenouilles. Le fleuve pullulera de grenouilles; elles en sortiront et pénétreront dans ta maison, dans ta chambre à coucher et dans ton lit, chez tes serviteurs et ton peuple, dans tes fours et tes pétrins. Les grenouilles grimperont sur toi, sur ton peuple et sur tous tes serviteurs.’» L'Eternel dit à Moïse: «Dis à Aaron: ‘Tends la main, avec ton bâton, sur les rivières, les ruisseaux et les étangs, et fais-en monter les grenouilles sur l'Egypte.’» Aaron tendit sa main sur les cours d’eau de l'Egypte et les grenouilles en sortirent et recouvrirent l'Egypte. Cependant les magiciens en firent autant par leurs sortilèges: ils firent monter les grenouilles sur l'Egypte. Le pharaon appela Moïse et Aaron et dit: «Priez l'Eternel afin qu'il éloigne les grenouilles de moi et de mon peuple, et je laisserai le peuple partir pour offrir des sacrifices à l'Eternel.» Moïse dit au pharaon: «A toi l'honneur de me fixer le moment où je dois prier pour toi, pour tes serviteurs et pour ton peuple afin que l’Eternel éloigne les grenouilles de toi et de tes maisons. Il n'en restera que dans le fleuve.» Il répondit: «Demain.» Moïse dit: «Cela se passera comme cela afin que tu saches qu’il n’y a personne qui soit pareil à l'Eternel, notre Dieu. Les grenouilles s'éloigneront de toi et de tes maisons, de tes serviteurs et de ton peuple. Il n'en restera que dans le fleuve.» Moïse et Aaron sortirent de chez le pharaon. Puis Moïse cria à l'Eternel à cause des grenouilles dont il avait frappé le pharaon. L'Eternel fit ce que demandait Moïse et les grenouilles moururent dans les maisons, les cours intérieures et les champs. On en fit des tas et des tas, et le pays fut infecté. Voyant qu'il y avait du répit, le pharaon rendit son cœur plus insensible encore et n'écouta pas Moïse et Aaron. Cela se passa comme l'Eternel l'avait dit. L'Eternel dit à Moïse: «Dis à Aaron: ‘Tends ton bâton et frappe la poussière de la terre.’ Elle se changera en moustiques dans toute l'Egypte.» C’est ce qu’ils firent. Aaron tendit la main avec son bâton et frappa la poussière de la terre. Elle fut changée en moustiques sur les hommes et sur les animaux. Toute la poussière de la terre fut changée en moustiques, dans toute l'Egypte. Les magiciens employèrent leurs sortilèges pour produire les moustiques, mais ils n’y parvinrent pas. Les moustiques étaient sur les hommes et sur les animaux. Les magiciens dirent au pharaon: «C'est le doigt de Dieu!» Le cœur du pharaon s'endurcit et il n'écouta pas Moïse et Aaron. Cela se passa comme l'Eternel l'avait dit. L'Eternel dit à Moïse: «Lève-toi de bon matin et présente-toi devant le pharaon; il sortira pour aller près de l'eau. Tu lui annonceras: ‘Voici ce que dit l'Eternel: Laisse partir mon peuple afin qu'il me serve. Si tu ne laisses pas partir mon peuple, j’enverrai les mouches venimeuses contre toi, contre tes serviteurs, ton peuple et tes maisons. Les maisons des Egyptiens seront remplies de mouches et le sol en sera couvert. Cependant, ce jour-là, je traiterai de manière différente la région de Gosen où habite mon peuple: il n'y aura pas de mouches là-bas afin que tu saches que moi, l'Eternel, je suis présent dans cette région. Je placerai une séparation entre mon peuple et le tien. Ce signe sera pour demain.’» C’est ce que fit l'Eternel. Une grande quantité de mouches venimeuses vint dans la maison du pharaon et de ses serviteurs, et toute l'Egypte fut dévastée par les mouches. Le pharaon appela Moïse et Aaron et dit: «Allez-y, offrez des sacrifices à votre Dieu dans le pays.» Moïse répondit: «Il n'est pas convenable d’agir ainsi. En effet, nous offririons à l'Eternel, notre Dieu, des sacrifices qui font horreur aux Egyptiens. Et si nous offrons sous les yeux des Egyptiens des sacrifices qui leur font horreur, ne nous lanceront-ils pas des pierres? Nous ferons trois journées de marche dans le désert et alors nous offrirons des sacrifices à l'Eternel, notre Dieu, conformément à ce qu'il nous dira.» Le pharaon dit: «Je vous laisserai partir pour offrir des sacrifices à l'Eternel, votre Dieu, dans le désert. Seulement, vous ne vous éloignerez pas en y allant. Priez pour moi!» Moïse répondit: «Dès que je serai sorti de chez toi, je prierai l'Eternel. Demain, les mouches s'éloigneront du pharaon, de ses serviteurs et de son peuple. Mais que le pharaon ne nous trompe plus en refusant de laisser le peuple partir pour offrir des sacrifices à l'Eternel!» Moïse sortit de chez le pharaon et pria l'Eternel. L'Eternel fit ce que demandait Moïse et les mouches s'éloignèrent du pharaon, de ses serviteurs et de son peuple. Il n'en resta pas une. Cependant, cette fois encore, le pharaon rendit son cœur insensible et ne laissa pas partir le peuple. L'Eternel dit à Moïse: «Va trouver le pharaon et tu lui annonceras: ‘Voici ce que dit l'Eternel, le Dieu des Hébreux: Laisse partir mon peuple afin qu'il me serve. Si tu refuses de le laisser partir et si tu le retiens encore, la main de l'Eternel frappera tes troupeaux dans les champs, les chevaux, les ânes, les chameaux, les bœufs et les brebis; il y aura une mortalité très importante. L'Eternel traitera de manière différente les troupeaux d'Israël et ceux des Egyptiens: rien de tout ce qui appartient aux Israélites ne mourra.’» L'Eternel fixa un moment précis en disant: «Demain, l'Eternel fera cela dans le pays», et il agit ainsi dès le lendemain. Tous les troupeaux des Egyptiens moururent, tandis que pas une seule bête des troupeaux des Israélites ne mourut. Le pharaon s'informa de ce qui était arrivé et constata que pas une seule bête des troupeaux d'Israël n’était morte. Cependant, le cœur du pharaon resta insensible et il ne laissa pas partir le peuple. L'Eternel dit à Moïse et à Aaron: «Remplissez vos mains de cendre de fourneau et que Moïse la jette vers le ciel sous les yeux du pharaon. Elle deviendra une poussière qui couvrira toute l'Egypte et dans toute l'Egypte elle produira, sur les hommes et sur les animaux, des ulcères formés par une éruption de pustules.» Ils prirent de la cendre de fourneau et se présentèrent devant le pharaon. Moïse la jeta vers le ciel et elle produisit sur les hommes et sur les animaux des ulcères formés par une éruption de pustules. Les magiciens furent incapables de se présenter devant Moïse à cause des ulcères. En effet, ils étaient couverts d’ulcères comme tous les Egyptiens. L'Eternel endurcit le cœur du pharaon et celui-ci n'écouta pas Moïse et Aaron. Cela se passa comme l'Eternel l'avait dit à Moïse. L'Eternel dit à Moïse: «Lève-toi de bon matin et présente-toi devant le pharaon. Tu lui annonceras: ‘Voici ce que dit l'Eternel, le Dieu des Hébreux: Laisse partir mon peuple afin qu'il me serve. En effet, cette fois, je vais envoyer tous mes fléaux contre ton cœur, contre tes serviteurs et contre ton peuple, afin que tu saches qu’il n’y a personne qui soit pareil à moi sur toute la terre. Si j'étais intervenu pour te frapper de la peste, toi et ton peuple, tu aurais disparu de la terre. Mais *voilà pourquoi je t'ai suscité: c’est pour te montrer ma puissance et afin que mon nom soit proclamé sur toute la terre. Si tu t'attaques encore à mon peuple et ne le laisses pas partir, alors je ferai pleuvoir demain, à cette heure, une grêle si forte qu'il n'y en a pas eu de pareille en Egypte depuis le jour de sa fondation jusqu'à maintenant. Fais donc mettre en sécurité tes troupeaux et tout ce qui t’appartient dans les champs. La grêle tombera sur tous les hommes et sur tous les animaux qui se trouveront dans les champs et qui n'auront pas été rassemblés dans les maisons, et ils mourront.’» Les serviteurs du pharaon qui prirent la parole de l'Eternel au sérieux mirent leurs serviteurs et leurs troupeaux à l’abri dans les maisons, tandis que ceux qui ne prirent pas la parole de l'Eternel à cœur laissèrent leurs serviteurs et leurs troupeaux dans les champs. L'Eternel dit à Moïse: «Tends ta main vers le ciel et qu'il tombe de la grêle dans toute l'Egypte. Qu’elle tombe sur les hommes, sur les animaux et sur toutes les herbes des champs en Egypte.» Moïse tendit son bâton vers le ciel et l'Eternel envoya des coups de tonnerre et de la grêle; la foudre s’abattit sur la terre. L'Eternel fit pleuvoir de la grêle sur l'Egypte. Il tomba de la grêle accompagnée de foudre; elle était tellement forte qu'il n'y en avait pas eu de pareille dans toute l'Egypte depuis qu'elle existe en tant que nation. Dans toute l'Egypte, la grêle frappa tout ce qui se trouvait dans les champs, hommes ou animaux; elle frappa aussi toute la végétation et brisa tous les arbres. Ce fut seulement dans la région de Gosen, là où se trouvaient les Israélites, qu'il n'y eut pas de grêle. Le pharaon fit appeler Moïse et Aaron, et il leur dit: «Cette fois-ci, j'ai péché. C'est l'Eternel qui est juste, et mon peuple et moi nous sommes coupables. Priez l'Eternel pour qu'il n'y ait plus de coups de tonnerre ni de grêle et je vous laisserai partir, on ne vous retiendra plus.» Moïse lui dit: «Quand je sortirai de la ville, je lèverai les mains vers l'Eternel. Les coups de tonnerre cesseront et il n'y aura plus de grêle, afin que tu saches que la terre appartient à l'Eternel. Cependant, je sais que toi et tes serviteurs, vous ne craindrez pas encore l'Eternel Dieu.» Le lin et l'orge avaient été touchés parce que l'orge était déjà en épis et que c'était l’époque de la floraison du lin. Quant au blé et à l'épeautre, ils n'avaient pas été touchés parce qu'ils sont plus tardifs. Moïse sortit de chez le pharaon pour se rendre à l’extérieur de la ville, et il leva les mains vers l'Eternel. Les coups de tonnerre et la grêle s’arrêtèrent et la pluie ne tomba plus sur la terre. Voyant que la pluie, la grêle et les coups de tonnerre s’étaient arrêtés, le pharaon continua de pécher et rendit son cœur plus insensible encore, tout comme ses serviteurs. Le cœur du pharaon s'endurcit et il ne laissa pas partir les Israélites. Cela se passa comme l'Eternel l'avait dit par l'intermédiaire de Moïse. L'Eternel dit à Moïse: «Va trouver le pharaon, car j'ai moi-même rendu son cœur insensible, de même que celui de ses serviteurs, pour faire éclater mes signes miraculeux au milieu d'eux. C'est aussi pour que tu racontes à tes enfants et petits-enfants comment je suis intervenu contre les Egyptiens et quels signes miraculeux j'ai fait éclater au milieu d'eux. Vous saurez ainsi que je suis l'Eternel.» Moïse et Aaron allèrent trouver le pharaon et lui annoncèrent: «Voici ce que dit l'Eternel, le Dieu des Hébreux: Jusqu'à quand refuseras-tu de t'humilier devant moi? Laisse partir mon peuple, afin qu'il me serve. Si tu refuses de laisser partir mon peuple, je ferai venir demain des sauterelles sur tout ton territoire. Elles recouvriront la surface du sol si bien que l'on ne pourra plus le voir. Elles dévoreront tout ce qui n’a pas encore été touché, ce que la grêle vous a laissé; elles dévoreront tous les arbres qui poussent dans vos campagnes. Elles rempliront tes maisons ainsi que celles de tous tes serviteurs et celles de tous les Egyptiens. Tes parents et tes grands-parents n'auront rien vu de pareil depuis qu'ils existent jusqu'à aujourd’hui.» Moïse se détourna du pharaon et sortit de chez lui. Les serviteurs du pharaon lui dirent: «Jusqu'à quand cet homme sera-t-il un piège pour nous? Laisse partir ces gens et qu'ils servent l'Eternel, leur Dieu! Ne vois-tu pas encore que l'Egypte court à sa perte?» On fit revenir Moïse et Aaron vers le pharaon: «Allez servir l'Eternel, votre Dieu, leur dit-il. Qui sont ceux qui partiront?» Moïse répondit: «Nous partirons avec nos enfants et nos vieillards, avec nos fils et nos filles, avec notre petit et notre gros bétail, car c'est pour nous une fête en l'honneur de l'Eternel.» Le pharaon leur dit: «Que l'Eternel soit avec vous aussi sûrement que je vais vous laisser partir, vous et vos enfants! Attention, car le malheur est devant vous! Non et non. Allez servir l'Eternel, mais seulement vous les hommes, puisque c'est ce que vous demandez.» Et on les chassa de chez le pharaon. L'Eternel dit à Moïse: «Tends ta main sur l'Egypte et que les sauterelles montent sur le pays. Qu'elles dévorent toute la végétation du pays, tout ce que la grêle a laissé.» Moïse tendit son bâton sur l'Egypte et l'Eternel fit souffler un vent d'est sur le pays toute cette journée-là et toute la nuit. Quand ce fut le matin, le vent d'est avait amené les sauterelles. Elles montèrent sur le pays et se posèrent sur tout le territoire de l'Egypte. Elles étaient en si grande quantité qu'il n'y avait jamais eu et qu'il n'y aura jamais rien de pareil. Elles recouvrirent toute la surface du sol au point que celui-ci fut obscurci. Elles dévorèrent toute la végétation du pays et tous les fruits des arbres, tout ce que la grêle avait laissé, et dans toute l'Egypte il ne resta aucune verdure, ni aux arbres ni à la végétation. Le pharaon se dépêcha d’appeler Moïse et Aaron et dit: «J'ai péché contre l'Eternel, votre Dieu, et contre vous. Cependant, pardonne mon péché pour cette fois encore et priez l'Eternel, votre Dieu, afin qu'il éloigne ce fléau mortel de moi.» Moïse sortit de chez le pharaon et pria l'Eternel. L'Eternel fit souffler un vent d’ouest très fort qui emporta les sauterelles et les précipita dans la mer des Roseaux. Il ne resta pas une seule sauterelle sur tout le territoire de l'Egypte. L'Eternel endurcit le cœur du pharaon et celui-ci ne laissa pas partir les Israélites. L'Eternel dit à Moïse: «Tends ta main vers le ciel et qu'il y ait des ténèbres sur l'Egypte, si fortes qu'on puisse les toucher.» Moïse tendit sa main vers le ciel et il y eut d'épaisses ténèbres dans toute l'Egypte pendant 3 jours. Les gens ne se voyaient pas les uns les autres et personne ne bougea de sa place pendant 3 jours. En revanche, il y avait de la lumière partout où habitaient les Israélites. Le pharaon appela Moïse et dit: «Allez servir l'Eternel. Seul votre petit et votre gros bétail restera, et même vos enfants pourront vous accompagner.» Moïse répondit: «Tu mettras toi-même entre nos mains de quoi faire les sacrifices et les holocaustes que nous offrirons à l'Eternel, notre Dieu. De plus, nos troupeaux partiront avec nous; pas un sabot ne restera. En effet, c'est parmi eux que nous prendrons de quoi servir l'Eternel, notre Dieu, et nous ne saurons pas avant d’être arrivés là-bas ce que nous choisirons pour le service de l'Eternel.» L'Eternel endurcit le cœur du pharaon et celui-ci ne voulut pas les laisser partir. Il dit même à Moïse: «Sors de chez moi! Veille bien à ne plus te présenter devant moi, car le jour où tu le feras, tu mourras.» «Tu l'as dit, répliqua Moïse, je ne me présenterai plus devant toi.» L'Eternel dit à Moïse: «Je vais faire venir encore un fléau sur le pharaon et sur l'Egypte. Après cela, il vous laissera partir d'ici. Lorsqu'il vous laissera enfin partir, il vous chassera même d'ici. Dis au peuple de demander chacun à son voisin – et chacune à sa voisine – des objets en argent et en or.» L'Eternel gagna la faveur des Egyptiens au peuple. Du reste, Moïse lui-même était un homme très important en Egypte aux yeux des serviteurs du pharaon et du peuple. Moïse annonça: «Voici ce que dit l'Eternel: Vers le milieu de la nuit, je parcourrai l'Egypte et tous les premiers-nés mourront en Egypte, depuis le fils aîné du pharaon qui siège sur son trône jusqu'au fils aîné de la servante qui travaille à la meule et jusqu'à tous les premiers-nés des animaux. Il y aura dans toute l'Egypte de si grands cris qu'il n'y en a pas eu et qu'il n'y en aura plus de pareils. En revanche, chez les Israélites, pas même un chien ne grognera, ni contre un homme ni contre un animal. Vous saurez ainsi quelle différence l'Eternel fait entre l'Egypte et Israël. Alors tous tes serviteurs ici présents descendront vers moi et se prosterneront devant moi en disant: ‘Sors, toi et tout le peuple qui marche à ta suite!’ Après cela, je sortirai.» Moïse sortit de chez le pharaon dans une ardente colère. L'Eternel avait dit à Moïse: «Le pharaon ne vous écoutera pas afin que mes miracles soient nombreux en Egypte.» Moïse et Aaron firent tous ces miracles devant le pharaon, et l'Eternel endurcit le cœur du pharaon et celui-ci ne laissa pas les Israélites partir de son pays. L'Eternel dit à Moïse et à Aaron en Egypte: «Ce mois-ci sera pour vous le premier des mois, vous le considérerez comme le premier des mois de l'année. Transmettez ces instructions à toute l'assemblée d'Israël: Le dixième jour de ce mois, on prendra un agneau pour chaque famille, un agneau pour chaque maison. Si la maison est trop peu nombreuse pour un agneau, on le partagera avec le plus proche voisin, en fonction du nombre de personnes. Vous estimerez le nombre de personnes pour l’agneau d'après la part que chacun peut manger. Ce sera un agneau sans défaut, mâle, âgé d'un an. Vous pourrez prendre un agneau ou un chevreau. Vous le garderez jusqu'au quatorzième jour de ce mois, où toute l'assemblée d'Israël le sacrifiera au coucher du soleil. On prendra de son sang et on en mettra sur les deux poteaux et sur le linteau de la porte des maisons où on le mangera. Cette même nuit, on mangera sa viande rôtie au feu; on la mangera avec des pains sans levain et des herbes amères. Vous ne le mangerez pas à moitié cuit et bouilli dans l'eau; au contraire, il sera rôti au feu avec la tête, les pattes et l'intérieur. Vous n'en laisserez rien pour le matin; si toutefois il en reste quelque chose le matin, vous le brûlerez au feu. Quand vous le mangerez, vous aurez une ceinture à la taille, vos sandales aux pieds et votre bâton à la main. Vous le mangerez rapidement. C'est la Pâque de l'Eternel. »Cette nuit-là, je parcourrai l'Egypte et je tuerai tous les premiers-nés du pays, hommes ou animaux. Je mettrai ainsi à exécution mes jugements contre tous les dieux de l'Egypte. Je suis l'Eternel. Pour vous en revanche, le sang servira de signe sur les maisons où vous vous trouverez: je verrai le sang et je passerai par-dessus vous. Il n'y aura pas de fléau qui vous détruise quand je frapperai l'Egypte. Vous rappellerez le souvenir de ce jour en le célébrant par une fête en l'honneur de l'Eternel; cette célébration sera une prescription perpétuelle pour vous au fil des générations. Pendant 7 jours, vous mangerez des pains sans levain. Dès le premier jour, il n'y aura plus de levain dans vos maisons. En effet, toute personne qui mangera du pain levé, du premier au septième jour, sera exclue d'Israël. Le premier jour, vous aurez une sainte assemblée, et le septième jour aussi. On ne fera aucun travail ces jours-là, vous pourrez seulement préparer la nourriture de chaque personne. Vous célébrerez la fête des pains sans levain, car c'est précisément ce jour-là que j'aurai fait sortir vos armées d'Egypte; le respect de ce jour sera une prescription perpétuelle pour vous au fil des générations. Le quatorzième jour du premier mois, le soir, vous mangerez des pains sans levain jusqu'au soir du vingt et unième jour. Pendant 7 jours, on ne trouvera pas de levain dans vos maisons. En effet, toute personne qui mangera du pain levé sera exclue de l'assemblée d'Israël, qu’il s’agisse d’un étranger ou d’un Israélite. Vous ne mangerez pas de pain levé; dans tous vos foyers, vous mangerez des pains sans levain.» Moïse appela tous les anciens d'Israël et leur dit: «Allez prendre une pièce de petit bétail pour vos familles et sacrifiez l'agneau pascal. Vous prendrez ensuite un bouquet de branches d'hysope, vous le tremperez dans le bassin contenant le sang de l’animal et vous toucherez le linteau et les deux poteaux de la porte avec ce sang. Aucun de vous ne sortira de sa maison jusqu'au matin. Quand l'Eternel passera pour frapper l'Egypte et qu’il verra le sang sur le linteau et sur les deux poteaux, il passera par-dessus la porte et ne permettra pas au destructeur d'entrer dans vos maisons pour frapper. Vous respecterez cela comme une prescription valable pour vous et pour vos enfants à perpétuité. Une fois entrés dans le pays que l'Eternel vous donnera conformément à sa promesse, vous observerez ce rite. Et lorsque vos enfants vous demanderont: ‘Que signifie ce rite pour vous?’ vous répondrez: ‘C'est le sacrifice de la Pâque en l'honneur de l'Eternel, qui est passé par-dessus les maisons des Israélites en Egypte, lorsqu'il a frappé l'Egypte et sauvé nos familles.’» Le peuple s'inclina et adora. Les Israélites s'en allèrent et se conformèrent à ce que l'Eternel avait ordonné à Moïse et à Aaron; c’est ainsi qu’ils agirent. Au milieu de la nuit, l'Eternel tua tous les premiers-nés en Egypte, depuis le fils aîné du pharaon qui siégeait sur son trône jusqu'au fils aîné du détenu dans sa prison et jusqu'à tous les premiers-nés des animaux. Le pharaon se leva en pleine nuit, ainsi que tous ses serviteurs et tous les Egyptiens. Il y eut de grands cris en Egypte, car il n'y avait pas une seule maison où il n'y ait pas un mort. La nuit même, le pharaon appela Moïse et Aaron et leur dit: «Levez-vous, sortez du milieu de mon peuple, vous et les Israélites. Allez servir l'Eternel comme vous l'avez dit. Prenez votre petit et votre gros bétail comme vous l'avez dit. Allez-y et bénissez-moi.» Les Egyptiens poussaient le peuple, ils étaient pressés de le renvoyer de leur pays car ils se disaient: «Nous allons tous mourir.» Le peuple emporta donc sa pâte avant qu'elle soit levée; ils enveloppèrent les pétrins dans leurs vêtements et les portèrent sur leurs épaules. Les Israélites se conformèrent aux indications de Moïse et demandèrent aux Egyptiens des objets en argent et en or ainsi que des vêtements. L'Eternel gagna au peuple la faveur des Egyptiens, qui répondirent positivement à leur demande. Ils dépouillèrent ainsi les Egyptiens. Le nombre des Israélites qui partirent de Ramsès pour Succoth était d'environ 600'000 fantassins, sans compter les enfants. Une grande foule de gens de toutes sortes montèrent avec eux. Ils avaient aussi des troupeaux considérables de petit et de gros bétail. Ils firent des gâteaux cuits sans levain avec la pâte qu'ils avaient emportée d'Egypte et qui n'était pas levée. En effet, ils avaient été chassés d'Egypte sans pouvoir s’attarder et sans même emporter de provisions. Le séjour des Israélites en Egypte dura 430 ans. Au bout de 430 ans, ce jour-là précisément, toutes les armées de l'Eternel sortirent d'Egypte. Ce fut une nuit de veille pour l’Eternel lorsqu'il les fit sortir d'Egypte; elle sera une nuit de veille en l'honneur de l'Eternel pour tous les Israélites au fil des générations. L'Eternel dit à Moïse et à Aaron: «Voici une prescription au sujet de la Pâque: Aucun étranger n'en mangera. Tu circonciras tout esclave acquis à prix d'argent, et alors il pourra en manger. L’immigré et le salarié étranger n'en mangeront pas. On ne la mangera que dans la maison; vous n'emporterez pas la viande à l’extérieur de la maison et *vous ne briserez aucun de ses os. Toute l'assemblée d'Israël célébrera la Pâque. Si un étranger en séjour chez toi veut célébrer la Pâque de l'Eternel, tout homme de sa maison devra être circoncis; alors il pourra s'approcher pour la célébrer et il sera comme l’Israélite; mais aucun incirconcis n'en mangera. Il y aura une seule loi pour l’Israélite et pour l'étranger en séjour parmi vous.» Tous les Israélites se conformèrent à ce que l'Eternel avait ordonné à Moïse et à Aaron, c’est ainsi qu’ils agirent. Et ce jour-là précisément, l'Eternel fit sortir les Israélites d'Egypte en corps d’armée. L'Eternel dit à Moïse: «Consacre-moi tout aîné, tout premier-né parmi les Israélites, tant des hommes que des animaux: il m'appartient.» Moïse dit au peuple: «Souvenez-vous de ce jour où vous êtes sortis d'Egypte, de la maison d'esclavage. En effet, c'est par sa main puissante que l'Eternel vous en a fait sortir. On ne mangera pas de pain levé. Vous sortez aujourd'hui, au cours du mois des épis. Quand l'Eternel t'aura fait entrer dans le pays des Cananéens, des Hittites, des Amoréens, des Héviens et des Jébusiens, qu'il a juré à tes ancêtres de te donner, pays où coulent le lait et le miel, tu rendras ce culte à l'Eternel au cours de ce même mois. Pendant 7 jours tu mangeras des pains sans levain et le septième jour il y aura une fête en l'honneur de l'Eternel. On mangera des pains sans levain pendant les 7 jours. On ne verra pas chez toi de pain levé ni de levain, sur tout ton territoire. Tu diras alors à ton fils: ‘C'est en mémoire de ce que l'Eternel a fait pour moi lorsque je suis sorti d'Egypte.’ Ce sera pour toi comme un signe sur ta main et comme un souvenir entre tes yeux, afin que la loi de l'Eternel soit dans ta bouche. En effet, c'est par sa main puissante que l'Eternel t'a fait sortir d'Egypte. Tu respecteras cette prescription au moment fixé d'année en année. »Quand l'Eternel t'aura fait entrer dans le pays des Cananéens, comme il l'a juré à toi et à tes ancêtres, et qu'il te l'aura donné, *tu consacreras tout premier-né à l'Eternel, même tout premier-né des animaux que tu auras: les mâles appartiennent à l'Eternel. Tu rachèteras avec un agneau tout premier-né de l'âne. Si tu ne le rachètes pas, tu lui briseras la nuque. Tu rachèteras aussi tout premier-né de tes fils. Et lorsque ton fils te demandera un jour: ‘Que signifie cela?’ tu lui répondras: ‘Par sa main puissante, l'Eternel nous a fait sortir d'Egypte, de la maison d'esclavage; et, comme le pharaon s'obstinait à ne pas nous laisser partir, l'Eternel a fait mourir tous les premiers-nés en Egypte, depuis les premiers-nés des hommes jusqu'aux premiers-nés des animaux. Voilà pourquoi j'offre en sacrifice à l'Eternel tout premier-né des mâles et rachète tout premier-né de mes fils.’ Ce sera comme un signe sur ta main et comme une marque entre tes yeux, qui rappellera que l'Eternel nous a fait sortir d'Egypte par sa main puissante.» Lorsque le pharaon laissa partir le peuple, Dieu ne le conduisit pas par le chemin qui passait par le pays des Philistins, même si c’était le plus direct. Dieu se dit en effet: «Le peuple pourrait éprouver des regrets en rencontrant la guerre et retourner en Egypte.» Dieu fit donc faire au peuple un détour par le chemin du désert, vers la mer des Roseaux. Les Israélites étaient partis d'Egypte en ordre de bataille et Moïse avait pris avec lui les ossements de Joseph, car ce dernier l’avait fait jurer aux fils d'Israël en disant: «Quand Dieu interviendra pour vous, vous ferez remonter mes ossements loin d'ici avec vous.» Ils partirent de Succoth et campèrent à Etham, à l'extrémité du désert. L'Eternel allait devant eux, le jour dans une colonne de nuée pour les guider sur leur chemin, et la nuit dans une colonne de feu pour les éclairer, afin qu'ils puissent marcher jour et nuit. La colonne de nuée ne se retirait pas de devant le peuple pendant le jour, ni la colonne de feu pendant la nuit. L’Eternel dit à Moïse: «Parle aux Israélites; qu'ils reviennent camper devant Pi-Hahiroth, entre Migdol et la mer, vis-à-vis de Baal-Tsephon; c'est en face de cet endroit que vous camperez, près de la mer. Le pharaon dira des Israélites: ‘Ils sont perdus dans le pays, prisonniers du désert.’ J'endurcirai le cœur du pharaon et il les poursuivra; mais le pharaon et toute son armée serviront à faire éclater ma gloire et les Egyptiens sauront que je suis l'Eternel.» Tout se passa ainsi. On annonça au roi d'Egypte que le peuple avait pris la fuite. Alors les dispositions de cœur du pharaon et de ses serviteurs envers le peuple changèrent. Ils se dirent: «Qu'avons-nous fait en laissant partir Israël? Nous n'aurons plus ses services!» Le pharaon attela son char et prit son peuple avec lui. Il prit 600 chars d'élite ainsi que tous les chars de l'Egypte, chacun avec ses combattants. L'Eternel endurcit le cœur du pharaon, roi d'Egypte, et le pharaon poursuivit les Israélites. Pourtant, les Israélites étaient sortis ouvertement d’Egypte. Les Egyptiens les poursuivirent et tous les chevaux et les chars du pharaon, ses cavaliers et son armée les rattrapèrent alors qu’ils campaient près de la mer, vers Pi-Hahiroth, vis-à-vis de Baal-Tsephon. Le pharaon approchait. Les Israélites levèrent les yeux et virent que les Egyptiens étaient en marche derrière eux. Ils éprouvèrent une grande frayeur et crièrent à l'Eternel. Ils dirent à Moïse: «Est-ce parce qu’il n'y avait pas de tombeaux en Egypte que tu nous as emmenés dans le désert pour y mourir? Que nous as-tu fait en nous faisant sortir d'Egypte? N'est-ce pas précisément ce que nous te disions en Egypte: ‘Laisse-nous servir les Egyptiens, car nous préférons être esclaves des Egyptiens plutôt que de mourir dans le désert’?» Moïse répondit au peuple: «N’ayez pas peur, restez en place et regardez la délivrance que l'Eternel va vous accorder aujourd’hui. En effet, les Egyptiens que vous voyez aujourd'hui, vous ne les verrez plus jamais. C’est l'Eternel qui combattra pour vous. Quant à vous, gardez le silence!» L'Eternel dit à Moïse: «Pourquoi ces cris? Dis aux Israélites de se remettre en marche. Et toi, lève ton bâton, tends ta main sur la mer et fends-la; ainsi les Israélites pénétreront au milieu de la mer à pied sec. Quant à moi, je vais endurcir le cœur des Egyptiens pour qu'ils y pénètrent après eux, et le pharaon ainsi que toute son armée, ses chars et ses cavaliers feront éclater ma gloire. Les Egyptiens sauront que je suis l'Eternel quand le pharaon, ses chars et ses cavaliers auront fait éclater ma gloire.» L'ange de Dieu, qui marchait devant le camp d'Israël, quitta cette position et marcha derrière eux, et la colonne de nuée qui les précédait fit de même. Elle se plaça entre le camp des Egyptiens et le camp d'Israël. Cette nuée était obscure d'un côté, et de l'autre elle éclairait la nuit. De toute la nuit, les deux camps ne s'approchèrent pas l'un de l'autre. Moïse tendit sa main sur la mer et l'Eternel refoula la mer au moyen d’un vent d'est qui souffla avec violence toute la nuit; il assécha la mer et l’eau se partagea. Les Israélites pénétrèrent au milieu de la mer à pied sec et l’eau formait comme une muraille à leur droite et à leur gauche. Les Egyptiens les poursuivirent, tous les chevaux du pharaon avec ses chars et ses cavaliers pénétrèrent après eux au milieu de la mer. Très tôt le matin, l'Eternel regarda le camp des Egyptiens depuis la colonne de feu et de nuée, et il sema le désordre dans le camp des Egyptiens. Il fit dévier les roues de leurs chars et rendit ainsi leur conduite difficile. Les Egyptiens dirent alors: «Prenons la fuite devant Israël, car l'Eternel combat pour lui contre nous.» L'Eternel dit à Moïse: «Tends ta main sur la mer et l’eau reviendra sur les Egyptiens, sur leurs chars et leurs cavaliers.» Moïse tendit sa main sur la mer. Vers le matin, la mer reprit sa place. Les Egyptiens prirent la fuite à son approche, mais l'Eternel les précipita au milieu de la mer. L’eau revint et couvrit les chars, les cavaliers et toute l'armée du pharaon qui avaient pénétré dans la mer après les Israélites. Il n’y eut pas un seul rescapé. Quant aux Israélites, ils marchèrent à pied sec au milieu de la mer et l’eau formait comme une muraille à leur droite et à leur gauche. Ce jour-là, l'Eternel sauva Israël de la main des Egyptiens. Israël vit les Egyptiens morts sur le rivage de la mer, et il vit la main puissante que l'Eternel avait dirigée contre les Egyptiens. Le peuple craignit l'Eternel et il eut confiance en l'Eternel et en son serviteur Moïse. Alors Moïse et les Israélites chantèrent ce cantique en l’honneur de l'Eternel: «Je chanterai en l’honneur de l'Eternel, car il a fait éclater sa gloire; il a précipité le cheval et son cavalier dans la mer. *L'Eternel est ma force et le sujet de mes louanges, c'est lui qui m'a sauvé. Il est mon Dieu: je le célébrerai. Il est le Dieu de mon père: je proclamerai sa grandeur. L'Eternel est un vaillant guerrier, son nom est l'Eternel. Il a jeté dans la mer les chars du pharaon et son armée, ses combattants d'élite ont été engloutis dans la mer des Roseaux. Les vagues les ont couverts, ils sont descendus au fond de l’eau, pareils à une pierre. »Ta main droite, Eternel, est magnifique de force. Ta main droite, Eternel, a écrasé l'ennemi. Par la grandeur de ta majesté tu renverses tes adversaires. Tu déchaînes ta colère: elle les dévore comme de la paille. Tu as soufflé et l’eau s’est rassemblée, les courants se sont dressés comme une muraille, les vagues se sont durcies au milieu de la mer. L'ennemi disait: ‘Je les poursuivrai, je les rattraperai, je partagerai le butin. Ma vengeance sera assouvie; je tirerai mon épée, ma main les détruira.’ Tu as soufflé de ton haleine: la mer les a couverts; ils se sont enfoncés comme du plomb dans l’eau profonde. »Qui est semblable à toi parmi les dieux, Eternel? Qui est, comme toi, magnifique de sainteté, redoutable, digne d’être loué, capable de faire des miracles? Tu as tendu ta main droite: la terre les a engloutis. Dans ta bonté tu as conduit, tu as racheté ce peuple; par ta puissance tu le diriges vers ta sainte demeure. »Les peuples l'apprennent et ils tremblent: la douleur s’empare des Philistins, les chefs d'Edom sont épouvantés, un tremblement s'empare des guerriers de Moab, tous les habitants de Canaan perdent courage. La terreur et la frayeur les surprendront. Devant la grandeur de ta puissance, ils deviendront muets comme une pierre, jusqu'à ce que ton peuple soit passé, Eternel, jusqu'à ce qu'il soit passé, le peuple que tu as acquis. Tu les conduiras et les établiras sur la montagne de ton héritage, à l'endroit que tu as préparé pour ta demeure, Eternel, au sanctuaire, Seigneur, que tes mains ont fondé. »L'Eternel régnera éternellement et à toujours. Oui, les chevaux du pharaon, ses chars et ses cavaliers ont pénétré dans la mer, et l'Eternel en a ramené l’eau sur eux, alors que les Israélites ont marché à pied sec au milieu de la mer.» Miriam la prophétesse, la sœur d'Aaron, prit à la main un tambourin et toutes les femmes sortirent à sa suite avec des tambourins et en dansant. Miriam répondait aux Israélites: «Chantez en l’honneur de l'Eternel, car il a fait éclater sa gloire; il a précipité le cheval et son cavalier dans la mer.» Moïse fit partir Israël de la mer des Roseaux et ils prirent la direction du désert de Shur. Après 3 journées de marche dans le désert, ils ne trouvèrent pas d'eau. Ils arrivèrent à Mara, mais ils ne purent pas boire l'eau de Mara parce qu'elle était amère. C'est pourquoi cet endroit fut appelé Mara. Le peuple murmura contre Moïse en disant: «Que boirons-nous?» Moïse cria à l'Eternel et l'Eternel lui indiqua un morceau de bois qu'il jeta dans l'eau, et l'eau devint douce. Ce fut là que l'Eternel donna au peuple des prescriptions et des règles, et ce fut là qu'il le mit à l'épreuve. Il dit: «Si tu écoutes attentivement l'Eternel, ton Dieu, si tu fais ce qui est droit à ses yeux, si tu prêtes l'oreille à ses commandements et si tu obéis à toutes ses prescriptions, je ne te frapperai d'aucune des maladies dont j'ai frappé les Egyptiens, car je suis l'Eternel, celui qui te guérit.» Ils arrivèrent à Elim, où il y avait 12 sources d'eau et 70 palmiers. Ils campèrent là, près de l'eau. Toute l'assemblée des Israélites partit d'Elim, et ils arrivèrent au désert de Sin, qui est entre Elim et le Sinaï, le quinzième jour du deuxième mois après leur sortie d'Egypte. Toute l'assemblée des Israélites murmura contre Moïse et Aaron dans le désert. Les Israélites leur dirent: «Pourquoi ne sommes-nous pas morts de la main de l'Eternel en Egypte, quand nous étions assis près des marmites de viande, quand nous mangions du pain à satiété? Au contraire, vous nous avez conduits dans ce désert pour faire mourir de faim toute cette assemblée.» L'Eternel dit à Moïse: «Je vais faire pleuvoir du pain pour vous depuis le ciel. Le peuple sortira et en ramassera chaque jour la quantité nécessaire. Ainsi, je le mettrai à l'épreuve et je verrai s'il suivra, ou non, ma loi. Le sixième jour, ils prépareront ce qu'ils auront apporté, c’est-à-dire le double de la portion ramassée chaque jour.» Moïse et Aaron dirent à tous les Israélites: «Ce soir, vous reconnaîtrez que c'est l'Eternel qui vous a fait sortir d'Egypte. Le matin, vous verrez la gloire de l'Eternel, parce qu'il a entendu vos murmures contre lui. Que sommes-nous, en effet, pour que vous murmuriez contre nous?» Moïse dit: «L'Eternel vous donnera ce soir de la viande à manger, et le matin du pain à satiété, parce qu’il a entendu les murmures que vous avez proférés contre lui. Que sommes-nous en effet? Ce n'est pas contre nous que vous murmurez, c'est contre l'Eternel.» Moïse dit à Aaron: «Dis à toute l'assemblée des Israélites: ‘Approchez-vous devant l'Eternel, car il a entendu vos murmures.’» Tandis qu'Aaron parlait à toute l'assemblée des Israélites, ils se tournèrent du côté du désert, et voici que la gloire de l'Eternel parut dans la nuée. L'Eternel s'adressa à Moïse: «J'ai entendu les murmures des Israélites. Dis-leur: ‘Au coucher du soleil vous mangerez de la viande, et le matin vous vous rassasierez de pain. Ainsi vous reconnaîtrez que je suis l'Eternel, votre Dieu.’» Le soir survinrent des cailles qui couvrirent le camp, et le matin il y eut une couche de rosée autour du camp. Une fois cette rosée dissipée, il y avait à la surface du désert quelque chose de petit comme des grains, quelque chose de fin comme la gelée blanche sur la terre. Les Israélites regardèrent et se dirent l'un à l'autre: «Qu'est-ce que c’est?» En effet, ils ne savaient pas ce que c'était. Moïse leur dit: «C'est le pain que L'Eternel vous donne pour nourriture. Voici ce que l'Eternel a ordonné: Que chacun de vous en ramasse ce qu'il faut pour sa nourriture, une mesure de 2 litres par personne, suivant le nombre que vous êtes. Chacun en prendra pour ceux qui sont dans sa tente.» C’est ce que firent les Israélites, et ils en ramassèrent les uns plus, les autres moins. On mesurait ensuite la quantité précise; *celui qui avait ramassé plus n'avait rien de trop, et celui qui avait ramassé moins n'en manquait pas. Chacun ramassait ce qu'il fallait pour sa nourriture. Moïse leur dit: «Que personne n'en laisse jusqu'au matin.» Ils n'écoutèrent pas Moïse et certains en laissèrent jusqu'au matin; mais il s'y mit des vers et cela devint infect. Moïse fut irrité contre ces gens. Tous les matins, chacun ramassait ce qu'il fallait pour sa nourriture, et quand venait la chaleur du soleil, cela fondait. Le sixième jour, ils ramassèrent une double quantité de nourriture, 4 litres pour chacun. Tous les chefs de l'assemblée vinrent le rapporter à Moïse. Celui-ci leur dit: «C'est ce que l'Eternel a ordonné. Demain est le jour du repos, le sabbat consacré à l'Eternel. Faites cuire ce que vous avez à faire cuire, faites bouillir ce que vous avez à faire bouillir et mettez en réserve jusqu'au matin tout ce qui restera.» Ils le laissèrent jusqu'au matin, comme Moïse l'avait ordonné, et cela ne devint pas infect, il ne s'y mit pas de vers. Moïse dit: «Mangez-le aujourd'hui, car c'est le jour du sabbat en l’honneur de l’Eternel. Aujourd'hui vous n'en trouverez pas dans la campagne. Pendant 6 jours vous en ramasserez, mais le septième jour, celui du sabbat, il n'y en aura pas.» Le septième jour, quelques membres du peuple sortirent pour en ramasser, mais ils n'en trouvèrent pas. Alors l'Eternel dit à Moïse: «Jusqu'à quand refuserez-vous de respecter mes commandements et mes lois? Considérez que c’est l'Eternel qui vous a donné le sabbat. Voilà pourquoi, le sixième jour, il vous donne de la nourriture pour deux jours. Que chacun reste sous sa tente, que personne ne sorte de chez lui le septième jour.» Et le peuple se reposa le septième jour. La communauté d'Israël donna à cette nourriture le nom de manne. Elle ressemblait à de la graine de coriandre, était blanche et avait le goût d'un gâteau au miel. Moïse dit: «Voici ce que l'Eternel a ordonné: Qu'une mesure remplie de manne soit conservée pour vos descendants. Ainsi, ils verront le pain que je vous ai fait manger dans le désert après vous avoir fait sortir d'Egypte.» Moïse dit à Aaron: «Prends un vase, mets-y 2 litres de manne et dépose-le devant l'Eternel afin qu'il soit conservé pour vos descendants.» Suivant l'ordre donné par l'Eternel à Moïse, Aaron le déposa devant le témoignage afin qu'il soit conservé. Les Israélites mangèrent de la manne pendant 40 ans, jusqu'à leur arrivée dans un pays habité. Ils mangèrent de la manne jusqu'à leur arrivée aux frontières du pays de Canaan. La mesure de 2 litres correspond à un dixième de la mesure étalon. Toute l'assemblée des Israélites partit du désert de Sin pour parcourir les étapes que l'Eternel leur avait ordonnées, et ils campèrent à Rephidim. Là, le peuple ne trouva pas d'eau à boire. Alors le peuple chercha querelle à Moïse. Ils dirent: «Donnez-nous de l'eau à boire.» Moïse leur répondit: «Pourquoi me cherchez-vous querelle? Pourquoi provoquez-vous l'Eternel?» Le peuple était là, pressé par la soif, et murmurait contre Moïse. Il disait: «Pourquoi nous as-tu fait quitter l'Egypte, si c’est pour nous faire mourir de soif, moi, mes enfants et mes troupeaux?» Moïse cria à l'Eternel en disant: «Que puis-je faire pour ce peuple? Encore un peu et ils vont me lancer des pierres!» L'Eternel dit à Moïse: «Passe devant le peuple et prends avec toi des anciens d'Israël. Prends aussi dans ta main ton bâton, celui avec lequel tu as frappé le fleuve, et marche! Je me tiendrai devant toi sur le rocher d'Horeb. Tu frapperas le rocher, il en sortira de l'eau et le peuple boira.» Moïse agit ainsi sous les yeux des anciens d'Israël. Il appela cet endroit Massa et Meriba, parce que les Israélites lui avaient cherché querelle et avaient provoqué l'Eternel en disant: «L'Eternel est-il au milieu de nous, oui ou non?» Les Amalécites vinrent combattre Israël à Rephidim. Alors Moïse dit à Josué: «Choisis-nous des hommes, sors et combats les Amalécites. Demain je me tiendrai au sommet de la colline, le bâton de Dieu dans la main.» Josué se conforma à ce que lui avait dit Moïse pour combattre les Amalécites. Quant à Moïse, Aaron et Hur, ils montèrent au sommet de la colline. Lorsque Moïse levait la main, Israël était le plus fort; et lorsqu'il baissait la main, Amalek était le plus fort. Comme les mains de Moïse devenaient lourdes de fatigue, ils prirent une pierre qu'ils placèrent sous lui et il s'assit dessus. Aaron et Hur soutenaient ses mains, l'un d'un côté, l'autre de l'autre. Ainsi, elles restèrent fermes jusqu'au coucher du soleil, et Josué fut victorieux d’Amalek et de son peuple au tranchant de l'épée. L'Eternel dit à Moïse: «Ecris cela dans le livre pour qu’on s’en souvienne et déclare à Josué que j'effacerai le souvenir d'Amalek de dessous le ciel.» Moïse construisit un autel et l’appela: «L'Eternel mon étendard.» Il dit: «Parce que les Amalécites se sont attaqués au trône de l'Eternel, il y aura guerre de l'Eternel contre eux de génération en génération.» Jéthro, prêtre de Madian et beau-père de Moïse, apprit tout ce que Dieu avait fait en faveur de Moïse et d'Israël, son peuple, il apprit que l'Eternel avait fait sortir Israël d'Egypte. Jéthro, beau-père de Moïse, prit Séphora, la femme de Moïse. C’était après son renvoi. Il prit aussi les deux fils de Séphora; l'un s’appelait Guershom, car Moïse avait dit: «Je suis en exil dans un pays étranger», l'autre s’appelait Eliézer, car il avait dit: «Le Dieu de mon père m'a secouru et il m'a délivré de l'épée du pharaon.» Jéthro, le beau-père de Moïse, vint avec les fils et la femme de Moïse au désert où il campait, à la montagne de Dieu. Il fit dire à Moïse: «Moi, ton beau-père Jéthro, je viens te trouver avec ta femme, et ses deux fils l’accompagnent.» Moïse sortit à la rencontre de son beau-père. Il se prosterna et l'embrassa. Ils s'informèrent réciproquement de leur santé, puis ils entrèrent dans la tente de Moïse. Moïse raconta à son beau-père tout ce que l'Eternel avait fait au pharaon et à l'Egypte à cause d'Israël, toutes les difficultés qu’ils avaient rencontrées en chemin et la façon dont l'Eternel les avait délivrés. Jéthro se réjouit de tout le bien que l'Eternel avait fait à Israël en le délivrant de la main des Egyptiens. Il dit: «Béni soit l'Eternel, qui vous a délivrés de la main des Egyptiens et de celle du pharaon, qui a délivré le peuple de la main des Egyptiens! Je reconnais maintenant que l'Eternel est plus grand que tous les dieux, puisque l’arrogance des Egyptiens est retombée sur eux.» Jéthro, le beau-père de Moïse, offrit à Dieu un holocauste et des sacrifices. Aaron et tous les anciens d'Israël vinrent participer à ce repas avec le beau-père de Moïse, en présence de Dieu. Le lendemain, Moïse siégea pour juger le peuple et le peuple se présenta devant lui depuis le matin jusqu'au soir. Le beau-père de Moïse vit tout ce qu'il faisait pour le peuple et dit: «Que fais-tu là pour ce peuple? Pourquoi sièges-tu tout seul et pourquoi tout le peuple se présente-t-il devant toi, depuis le matin jusqu'au soir?» Moïse répondit à son beau-père: «C'est que le peuple vient vers moi pour consulter Dieu. Quand ils ont une affaire, ils viennent vers moi. Je juge entre les parties et je fais connaître les prescriptions de Dieu et ses lois.» Le beau-père de Moïse lui dit: «Ce que tu fais n'est pas bien. Tu vas t'épuiser toi-même et tu vas épuiser ce peuple qui est avec toi. En effet, la tâche est trop lourde pour toi, tu ne pourras pas la mener à bien tout seul. Maintenant écoute-moi. Je vais te donner un conseil et que Dieu soit avec toi! Sois le représentant du peuple auprès de Dieu et porte les affaires devant Dieu. Enseigne-leur les prescriptions et les lois, fais-leur connaître le chemin qu'ils doivent suivre et ce qu'ils doivent faire. Choisis parmi tout le peuple des hommes capables, qui craignent Dieu, des hommes intègres, ennemis du gain malhonnête. Etablis-les sur eux comme chefs de milliers, de centaines, de cinquantaines et de dizaines. Ce sont eux qui jugeront le peuple de manière permanente. Ils porteront devant toi toutes les affaires importantes et jugeront eux-mêmes les petites causes. Allège ta charge et qu'ils la portent avec toi. Si tu fais cela et que Dieu te l’ordonne, tu pourras tenir bon et tout ce peuple parviendra en paix à sa destination.» Moïse écouta son beau-père et fit tout ce qu'il avait dit. Moïse choisit parmi tout Israël des hommes capables et les établit chefs du peuple, chefs de milliers, de centaines, de cinquantaines et de dizaines. Ils jugeaient le peuple de manière permanente. Ils portaient devant Moïse les affaires difficiles et jugeaient eux-mêmes toutes les petites causes. Moïse laissa partir son beau-père et Jéthro retourna dans son pays. Le jour même du troisième mois après leur sortie d'Egypte, les Israélites arrivèrent au désert du Sinaï. Partis de Rephidim, ils arrivèrent au désert du Sinaï et campèrent dans le désert. Israël campa là, vis-à-vis de la montagne. Moïse monta vers Dieu et l'Eternel l'appela du haut de la montagne en annonçant: «Voici ce que tu diras à la famille de Jacob, ce que tu communiqueras aux Israélites: ‘Vous avez vu ce que j'ai fait à l'Egypte et la façon dont je vous ai portés sur des ailes d'aigle et amenés vers moi. Maintenant, si vous écoutez ma voix et si vous gardez mon alliance, vous m'appartiendrez personnellement parmi tous les peuples, car toute la terre m’appartient. Vous serez pour moi *un royaume de prêtres et une nation sainte.’ Voilà les paroles que tu diras aux Israélites.» Moïse vint appeler les anciens du peuple et leur exposa toutes ces paroles, comme l'Eternel le lui avait ordonné. Le peuple tout entier répondit: «Nous ferons tout ce que l'Eternel a dit.» Moïse rapporta les paroles du peuple à l'Eternel. Et l'Eternel dit à Moïse: «Voici, je vais moi-même venir vers toi dans une épaisse nuée afin que le peuple entende quand je te parlerai et qu'il ait toujours confiance en toi.» Moïse rapporta les paroles du peuple à l'Eternel. L'Eternel dit à Moïse: «Va vers le peuple. Consacre-les aujourd'hui et demain, et qu'ils lavent leurs vêtements. Qu'ils soient prêts pour le troisième jour, car le troisième jour, sous les yeux de tout le peuple, l'Eternel descendra sur le mont Sinaï. Tu fixeras au peuple des limites tout autour de la montagne et tu diras: ‘Gardez-vous bien de monter sur la montagne ou d'en toucher le bord. Tout homme qui *touchera la montagne sera puni de mort. On ne mettra pas la main sur lui, mais on le lapidera ou on le transpercera de flèches: qu’il s’agisse d’un animal ou d’un homme, il ne vivra pas.’ Quand la trompette sonnera, ils s'avanceront vers la montagne.» Moïse descendit de la montagne vers le peuple. Il consacra le peuple et ils lavèrent leurs vêtements. Et il dit au peuple: «Soyez prêts dans trois jours. Ne vous approchez d'aucune femme.» Le matin du troisième jour, il y eut des coups de tonnerre, des éclairs et une épaisse nuée sur la montagne. Le son de la trompette retentit fortement et tout le peuple qui était dans le camp fut épouvanté. Moïse fit sortir le peuple du camp pour aller à la rencontre de Dieu, et ils se placèrent au bas de la montagne. Le mont Sinaï était tout en fumée parce que l'Eternel y était descendu au milieu du feu. Cette fumée s'élevait comme la fumée d'une fournaise et toute la montagne tremblait avec violence. Le son de la trompette retentissait de plus en plus fortement. Moïse parlait, et Dieu lui répondait à haute voix. Ainsi l'Eternel descendit sur le mont Sinaï, au sommet de la montagne. L'Eternel appela Moïse à y venir et Moïse monta. L'Eternel dit à Moïse: «Descends avertir le peuple de ne pas se précipiter vers l'Eternel pour regarder, car un grand nombre parmi eux mourraient. Que les prêtres qui s'approchent de l'Eternel se consacrent aussi, de peur que l'Eternel ne les frappe de mort.» Moïse dit à l'Eternel: «Le peuple ne pourra pas monter sur le mont Sinaï, puisque tu nous as toi-même donné cet avertissement: ‘Fixe des limites autour de la montagne et déclare-la sacrée.’» L'Eternel lui dit: «Vas-y, descends. Tu monteras ensuite en compagnie d’Aaron. Quant aux prêtres et au peuple, qu’ils ne se précipitent pas pour monter vers l'Eternel, de peur qu'il ne les frappe de mort.» Moïse descendit vers le peuple et lui parla. Alors Dieu prononça toutes ces paroles: «Je suis l'Eternel, ton Dieu, qui t'ai fait sortir d'Egypte, de la maison d'esclavage. »Tu n'auras pas d'autres dieux devant moi. »Tu ne te feras pas de sculpture sacrée ni de représentation de ce qui est en haut dans le ciel, en bas sur la terre et dans l’eau plus bas que la terre. Tu ne te prosterneras pas devant elles et tu ne les serviras pas, car moi, l'Eternel, ton Dieu, je suis un Dieu jaloux. Je punis la faute des pères sur les enfants jusqu'à la troisième et la quatrième génération de ceux qui me détestent, et j’agis avec bonté jusqu'à 1000 générations envers ceux qui m'aiment et qui respectent mes commandements. »Tu n’utiliseras pas le nom de l'Eternel, ton Dieu, à la légère, car l'Eternel ne laissera pas impuni celui qui utilisera son nom à la légère. »Souviens-toi de faire du jour du repos un jour saint. Pendant 6 jours, tu travailleras et tu feras tout ce que tu dois faire. Mais le septième jour est le jour du repos de l'Eternel, ton Dieu. Tu ne feras aucun travail, ni toi, ni ton fils, ni ta fille, ni ton esclave, ni ta servante, ni ton bétail, ni l'étranger qui habite chez toi. En effet, en 6 jours l'Eternel *a fait le ciel, la terre, la mer et tout ce qui s’y trouve, et *il s'est reposé le septième jour. Voilà pourquoi l'Eternel a béni le jour du repos et en a fait un jour saint. *»Honore ton père et ta mère afin de vivre longtemps dans le pays que l'Eternel, ton Dieu, te donne. »Tu ne commettras pas de meurtre. »Tu ne commettras pas d'adultère. »Tu ne commettras pas de vol. »Tu ne porteras pas de faux témoignage contre ton prochain. »Tu ne convoiteras pas la maison de ton prochain; tu ne convoiteras pas la femme de ton prochain, ni son esclave, ni sa servante, ni son bœuf, ni son âne, ni quoi que ce soit qui lui appartienne.» Tout le peuple entendait les coups de tonnerre et le son de la trompette et voyait les flammes de la montagne fumante. A ce spectacle, le peuple tremblait et se tenait à bonne distance. Ils dirent à Moïse: «Parle-nous, toi, et nous écouterons; mais que Dieu ne nous parle pas, sinon nous mourrions.» Moïse dit au peuple: «N’ayez pas peur, car c'est pour vous mettre à l'épreuve que Dieu est venu et c'est pour que vous ayez sa crainte devant les yeux afin de ne pas pécher.» Le peuple restait à bonne distance, mais Moïse s'approcha de la nuée où se trouvait Dieu. L'Eternel annonça à Moïse: «Voici ce que tu diras aux Israélites: ‘Vous avez vu que je vous ai parlé depuis le ciel. Vous ne ferez pas de dieux en argent et en or pour me les associer; vous ne vous en ferez pas. C’est un autel en terre que tu me construiras et tu y offriras tes holocaustes et tes sacrifices de communion, tes pièces de petit et de gros bétail. Partout où je rappellerai mon nom, je viendrai vers toi et te bénirai. Si tu me construis un autel de pierre, tu ne le feras pas en pierres taillées, car en passant ton ciseau sur la pierre, tu la rendrais profane. Tu ne monteras pas à mon autel par des marches afin de ne pas dévoiler ta nudité.’ »Voici les règles que tu leur présenteras. Si tu achètes un esclave hébreu, il servira six années, mais la septième il sortira libre, sans rien payer. S'il est entré seul, il sortira seul; s'il avait une femme, sa femme sortira avec lui. Si c'est son maître qui lui a donné une femme et qu'il en ait eu des fils ou des filles, la femme et ses enfants appartiendront à son maître et il sortira seul. Supposons que l'esclave dise: ‘J'aime mon maître, ma femme et mes enfants, je ne veux pas sortir libre.’ Alors son maître le conduira devant Dieu, le fera approcher de la porte ou de son montant et lui percera l'oreille avec un poinçon. Ainsi l'esclave sera pour toujours à son service. »Si un homme vend sa fille comme esclave, elle ne sortira pas libre comme le font les esclaves de sexe masculin. Si elle déplaît à son maître alors qu’il avait pensé la prendre pour femme, celui-ci facilitera son rachat; mais il n'aura pas le droit de la vendre à des étrangers, ce serait la trahir. S'il la destine à son fils, il agira envers elle conformément au droit en vigueur pour les filles. S'il prend une autre femme, il ne supprimera rien à la nourriture, aux vêtements et au droit conjugal de la première. Et s'il ne fait pas pour elle ces trois choses, elle pourra sortir sans rien payer, sans donner d'argent. »Celui qui frappera un homme mortellement sera puni de mort. S'il ne lui a pas tendu de piège et que Dieu l'ait fait tomber entre ses mains, je te désignerai un endroit où il pourra se réfugier. Mais si quelqu'un agit méchamment contre son prochain en employant la ruse pour le tuer, tu iras jusqu’à l’arracher de mon autel pour le faire mourir. »Celui qui frappera son père ou sa mère sera puni de mort. »Celui qui enlèvera un homme, qu’il l’ait vendu ou qu’on l’ait trouvé entre ses mains, sera puni de mort. *»Celui qui maudira son père ou sa mère sera puni de mort. »Si des hommes se battent et que l'un d'eux frappe l'autre avec une pierre ou avec le poing, sans causer sa mort mais en l'obligeant à garder le lit, celui qui a frappé ne sera pas puni dans le cas où l'autre viendrait à se lever et à se promener dehors avec son bâton. Seulement, il le dédommagera de son interruption de travail et le fera soigner jusqu'à sa guérison. »Si un maître frappe son esclave, homme ou femme, avec un bâton et que l'esclave meure sous ses coups, il sera puni. Mais si l’esclave survit un jour ou deux, le maître ne sera pas puni, car c'est son argent. »Si des hommes se battent, heurtent une femme enceinte et la font accoucher sans qu’il n’y ait de conséquence malheureuse, ils seront punis d'une amende imposée par le mari de la femme, qu'ils paieront devant les juges. Mais s'il y a une conséquence malheureuse, tu donneras vie pour vie, *œil pour œil, dent pour dent, main pour main, pied pour pied, brûlure pour brûlure, blessure pour blessure, plaie pour plaie. »Si un homme frappe l'œil de son esclave, homme ou femme, et qu'il lui fasse perdre l'œil, il le laissera partir libre pour prix de son œil. Et s'il fait tomber une dent à son esclave, homme ou femme, il le laissera partir libre pour prix de sa dent. »Si un bœuf frappe de ses cornes un homme ou une femme et que la mort en résulte, le bœuf sera lapidé. On ne mangera pas sa viande et le maître du bœuf ne sera pas puni. Mais si le bœuf avait déjà tendance à frapper et si on en avait averti son maître, qui ne l'a pas surveillé, dans le cas où il tuerait un homme ou une femme, le bœuf sera lapidé et son maître sera puni de mort. Si on impose au maître un prix pour le rachat de sa vie, il paiera tout ce qui lui sera imposé. Si c’est un fils ou une fille que le bœuf frappe, on lui appliquera cette règle; mais si c’est un esclave, homme ou femme, on donnera 30 pièces d'argent au maître de l'esclave et le bœuf sera lapidé. »Si un homme retire le couvercle d’une citerne, ou bien si un homme en creuse une sans la couvrir, et qu'il y tombe un bœuf ou un âne, le possesseur de la citerne paiera au maître la valeur de l'animal en argent et gardera l'animal mort. »Si le bœuf d'un homme frappe de ses cornes le bœuf d'un autre homme et que la mort en résulte, ils vendront le bœuf vivant et en partageront le prix; ils partageront aussi le bœuf mort. Mais s'il est connu que le bœuf avait déjà tendance à frapper et si son maître ne l'a pas surveillé, ce maître rendra bœuf pour bœuf et gardera le bœuf mort. »Si un homme vole un bœuf ou un agneau et qu'il l'égorge ou le vende, il restituera 5 bœufs pour le bœuf et 4 agneaux pour l'agneau. »Si un voleur est surpris en train de commettre un vol avec effraction, qu'il soit frappé et qu’il meure, on ne sera pas coupable de meurtre envers lui; toutefois si le soleil est levé, on sera coupable de meurtre envers lui. Un voleur devra faire une restitution: s'il n'a rien, il sera vendu pour rembourser son vol; si ce qu'il a volé, bœuf, âne ou agneau, est encore vivant entre ses mains, il fera une restitution au double. »Si un homme fait brouter son bétail dans un champ ou une vigne et qu'il le laisse aller brouter dans le champ d’un autre, il donnera en dédommagement le meilleur produit de son champ et de sa vigne. »Si un feu éclate et rencontre des ronces, et que du blé en gerbes ou sur pied, ou bien le champ, soit brûlé, celui qui a causé l'incendie sera tenu de donner un dédommagement. »Si un homme confie à un autre la garde d'argent ou d’objets et qu'on les vole dans la maison de cette personne, le voleur fera une restitution au double, dans le cas où on le trouverait. Si on ne trouve pas le voleur, le maître de la maison se présentera devant Dieu pour déclarer qu'il n'a pas porté la main sur le bien de son prochain. »Dans toute affaire litigieuse concernant un bœuf, un âne, un agneau, un vêtement ou un objet perdu dont quelqu’un revendiquera la propriété, la cause des deux parties ira jusqu'à Dieu. Celui que Dieu condamnera fera à son prochain une restitution au double. »Si un homme confie à un autre la garde d’un âne, un bœuf, un agneau ou un autre animal et que l'animal meure, se casse un membre ou soit enlevé sans que personne ne l'ait vu, on fera intervenir entre les deux parties le serment au nom de l'Eternel. Celui qui a eu la garde de l'animal déclarera qu'il n'a pas porté la main sur le bien de son prochain. Le maître de l'animal devra accepter ce serment et l'autre ne sera pas tenu de le dédommager. En revanche, si l'animal a été volé chez lui, il sera tenu de dédommager son maître. Si l'animal a été déchiqueté, il apportera ses restes en guise de témoignage et il ne sera pas tenu à un dédommagement pour l’animal déchiqueté. »Si un homme emprunte un animal à un autre et que l'animal se casse un membre ou meure en l'absence de son maître, il devra donner un dédommagement. Si le maître est présent, il n’y aura pas de dédommagement. Si l'animal a été loué, le prix de la location suffira. »Si un homme séduit une jeune fille vierge qui n'est pas fiancée et couche avec elle, il paiera sa dot et la prendra pour femme. Si le père refuse de la lui accorder en mariage, il paiera en argent la valeur de la dot des jeunes filles vierges. »Tu ne laisseras pas vivre la magicienne. »Celui qui couche avec une bête sera puni de mort. »Celui qui offre des sacrifices à d'autres dieux qu'à l'Eternel seul sera voué à l'extermination. »Tu ne maltraiteras pas l'étranger et tu ne l'opprimeras pas, car vous avez été étrangers en Egypte. »Tu ne feras pas de mal à la veuve ni à l'orphelin. Si tu leur fais du mal et qu'ils viennent à moi, j'entendrai leurs cris. Ma colère s'enflammera et je vous détruirai par l'épée; ce sont vos femmes qui deviendront veuves, et vos enfants orphelins. »Si tu prêtes de l'argent à quelqu'un de mon peuple, au pauvre qui est avec toi, tu ne te comporteras pas envers lui comme un créancier, tu n'exigeras de lui aucun intérêt. »Si tu prends en gage le vêtement de ton prochain, tu le lui rendras avant le coucher du soleil. En effet, c'est sa seule couverture, c'est le vêtement dont il s'enveloppe le corps. Dans quoi coucherait-il? S'il crie à moi, je l'entendrai, car je suis plein de grâce. »Tu ne maudiras pas Dieu et *tu ne parleras pas mal des chefs de ton peuple. »Tu ne tarderas pas à m'offrir la part qui me revient de ta moisson et de ta vendange. Tu me donneras le premier-né de tes fils. Tu me donneras aussi le premier-né de ta vache et de ta brebis; il restera 7 jours avec sa mère et le huitième jour, tu me le donneras. »Vous serez des hommes saints pour moi. Vous ne mangerez aucune viande trouvée déchiquetée dans les champs: vous la jetterez aux chiens. »Tu ne propageras pas de faux bruit. Tu ne t’associeras pas au méchant pour faire un faux témoignage. »Tu ne suivras pas la majorité pour faire le mal et tu ne déposeras pas dans un procès en te mettant du côté du grand nombre pour violer la justice. »Tu ne favoriseras pas le faible dans son procès. »Si tu rencontres le bœuf ou l’âne de ton ennemi alors qu’il est égaré, tu le lui ramèneras. Si tu vois l'âne de ton ennemi s’effondrer sous sa charge et que tu hésites à le décharger, tu l'aideras néanmoins à le décharger. »Tu ne porteras pas atteinte au droit du pauvre dans son procès. »Tu t’éloigneras de tout mensonge et tu ne feras pas mourir l'innocent et le juste, car je ne déclarerai pas juste le coupable. Tu n'accepteras aucun cadeau, car les cadeaux aveuglent ceux qui ont les yeux ouverts et pervertissent les paroles des justes. »Tu n'opprimeras pas l'étranger. Vous-mêmes, vous savez ce qu'éprouve l'étranger car vous avez été étrangers en Egypte. »Pendant 6 ans, tu ensemenceras la terre et tu en récolteras le produit. Mais la septième année, tu lui donneras du répit et tu la laisseras en repos. Les pauvres de ton peuple en jouiront et les bêtes des champs mangeront ce qui restera. Tu feras de même pour ta vigne et pour tes oliviers. »Pendant 6 jours, tu feras ton travail, mais le septième jour, tu te reposeras afin que ton bœuf et ton âne aient du repos, afin que le fils de ton esclave et l'étranger reprennent leur souffle. »Vous respecterez tout ce que je vous ai dit et vous ne mentionnerez pas le nom d'autres dieux: qu'on ne l'entende pas sortir de votre bouche. »Trois fois par an, tu célébreras des fêtes en mon honneur. Tu observeras la fête des pains sans levain. Pendant 7 jours, au moment fixé lors du mois des épis, tu mangeras des pains sans levain, comme je t'en ai donné l'ordre. En effet, c'est au cours de ce mois que tu es sorti d'Egypte. On ne se présentera pas devant moi les mains vides. Tu observeras la fête de la moisson. C’est la fête des premiers fruits de ton travail, de ce que tu auras semé dans les champs. Tu observeras aussi la fête de la récolte, à la fin de l'année, quand tu récolteras dans les champs le fruit de ton travail. Trois fois par an, tous les hommes se présenteront devant le Seigneur, l'Eternel. »Tu n'offriras pas le sang de la victime sacrifiée en mon honneur sur du pain levé et on ne gardera pas sa graisse pendant la nuit jusqu'au matin. »Tu apporteras à la maison de l'Eternel, ton Dieu, les tout premiers produits de ton sol. Tu ne feras pas cuire un chevreau dans le lait de sa mère. »Voici que j'envoie un ange devant toi pour te protéger en chemin et pour te faire arriver à l'endroit que j'ai préparé. Fais bien attention en sa présence et écoute-le, ne lui résiste pas. En effet, il ne pardonnera pas vos péchés, car mon nom est en lui. Mais si tu l’écoutes et si tu fais tout ce que je te dirai, je serai l'ennemi de tes ennemis et l'adversaire de tes adversaires. Mon ange marchera devant toi et te conduira chez les Amoréens, les Hittites, les Phéréziens, les Cananéens, les Héviens et les Jébusiens, et je les exterminerai. »Tu ne te prosterneras pas devant leurs dieux et tu ne les serviras pas. Tu n'imiteras pas le comportement de ces peuples. Au contraire, tu les détruiras et tu briseras leurs statues. Vous servirez l'Eternel, votre Dieu, et il bénira votre pain et votre eau. J'éloignerai la maladie du milieu de toi. Il n'y aura dans ton pays ni femme qui avorte, ni femme stérile. Je te donnerai une longue vie. »J'enverrai ma terreur devant toi, je mettrai en déroute tous les peuples chez lesquels tu arriveras et je mettrai tous tes ennemis en fuite devant toi. J'enverrai les frelons devant toi et ils chasseront loin de toi les Héviens, les Cananéens et les Hittites. Je ne les chasserai pas en une seule année loin de toi, sinon le pays deviendrait un désert et les bêtes des champs se multiplieraient à ton détriment. C’est peu à peu que je les chasserai loin de toi, jusqu'à ce que tu aies suffisamment augmenté en nombre pour pouvoir hériter du pays. Je fixerai tes frontières: ton territoire ira de la mer des Roseaux à la mer Méditerranée, et du désert du Sinaï à l’Euphrate. En effet, je livrerai entre vos mains les habitants de cette région et tu les chasseras devant toi. Tu ne feras aucune alliance avec eux ni avec leurs dieux. Ils n'habiteront pas dans ton pays, sinon ils te feraient pécher contre moi: tu servirais leurs dieux et ce serait un piège pour toi.» Dieu dit à Moïse: «Monte vers l'Eternel avec Aaron, Nadab et Abihu ainsi que 70 anciens d'Israël, et vous vous prosternerez de loin. Moïse s'approchera seul de l'Eternel: les autres ne s'approcheront pas et le peuple ne montera pas avec lui.» Moïse vint rapporter au peuple toutes les paroles de l'Eternel et toutes les règles. Le peuple entier répondit d'une seule voix: «Nous ferons tout ce que l'Eternel a dit.» Moïse écrivit toutes les paroles de l'Eternel. Puis il se leva de bon matin, construisit un autel au pied de la montagne et dressa 12 pierres pour les 12 tribus d'Israël. Il envoya de jeunes Israélites offrir à l'Eternel des holocaustes ainsi que des taureaux en sacrifices de communion. Moïse prit la moitié du sang et la mit dans des bassines, et avec l'autre moitié il aspergea l'autel. Il prit le livre de l'alliance et le lut en présence du peuple. Ils dirent: «Nous ferons tout ce que l'Eternel a dit, nous y obéirons.» Moïse prit le sang et en aspergea le peuple en disant: «*Voici le sang de l'alliance que l'Eternel a conclue avec vous sur la base de toutes ces paroles.» Moïse monta avec Aaron, Nadab et Abihu ainsi que 70 anciens d'Israël. Ils virent le Dieu d'Israël. Sous ses pieds, c'était comme une œuvre en saphir transparent, comme le ciel lui-même dans sa pureté. Il ne porta pas la main contre les personnalités israélites. Ils virent Dieu, puis ils mangèrent et burent. L'Eternel dit à Moïse: «Monte vers moi sur la montagne et restes-y. Je te donnerai des tables de pierre, la loi et le commandement que j'ai écrits pour les enseigner.» Moïse se leva avec son assistant Josué et commença à gravir la montagne de Dieu. Il avait dit aux anciens: «Attendez-nous ici jusqu'à ce que nous revenions vers vous. Aaron et Hur vont rester avec vous; si quelqu'un a une affaire à régler, c'est à eux qu'il devra s'adresser.» Moïse monta sur la montagne, qui fut recouverte par la nuée. La gloire de l'Eternel reposa sur le mont Sinaï et la nuée le recouvrit pendant 6 jours. Le septième jour, l'Eternel appela Moïse du milieu de la nuée. La gloire de l'Eternel avait l’apparence d’un feu dévorant au sommet de la montagne, aux yeux des Israélites. Moïse pénétra au milieu de la nuée et continua de gravir la montagne. Il y resta 40 jours et 40 nuits. L’Eternel dit à Moïse: «Ordonne aux Israélites de m'apporter une offrande. Vous la recevrez pour moi de tout homme qui la fera de bon cœur. Voici ce que vous recevrez d'eux en offrande: de l'or, de l'argent et du bronze; des étoffes teintes en bleu, en pourpre, en cramoisi, du fin lin et du poil de chèvre; des peaux de béliers teintes en rouge et des peaux de dauphins; du bois d'acacia; de l'huile pour le chandelier, des aromates pour l'huile d'onction et pour le parfum odoriférant; des pierres d'onyx et d'autres pierres pour la garniture de l'éphod et du pectoral. Ils me feront un sanctuaire et j'habiterai au milieu d'eux. Vous ferez ce tabernacle et tous ses ustensiles d'après le modèle que je vais te montrer. »Ils feront un coffre en bois d'acacia. Sa longueur sera de 125 centimètres, sa largeur et sa hauteur de 75 centimètres. Tu le couvriras d'or pur, à l’intérieur et à l’extérieur, et tu lui feras une bordure d'or tout autour. Tu fondras pour lui 4 anneaux en or et tu les mettras à ses 4 coins, 2 d'un côté et 2 de l'autre. Tu feras des barres en bois d'acacia, que tu couvriras d'or. Tu passeras les barres dans les anneaux sur les côtés du coffre, pour qu'elles servent à son transport. Les barres resteront dans les anneaux du coffre et n'en seront pas retirées. Tu mettras dans cette arche le témoignage que je te donnerai. Tu feras un couvercle en or pur. Sa longueur sera de 125 centimètres, et sa largeur de 75 centimètres. Tu feras 2 chérubins en or, en or battu, aux 2 extrémités de ce propitiatoire. Fais un chérubin à l'une des extrémités et un chérubin à l'autre extrémité. Vous les ferez sortir du propitiatoire à ses deux extrémités. Les chérubins étendront les ailes par-dessus le propitiatoire, ils le couvriront de leurs ailes et se feront face l'un à l'autre; ils auront le visage tourné vers ce couvercle. Tu mettras le propitiatoire sur le coffre et tu mettras dans cette arche le témoignage que je te donnerai. C'est là que je te rencontrerai; du haut du propitiatoire, entre les deux chérubins placés sur l'arche du témoignage, je te donnerai tous mes ordres pour les Israélites. »Tu feras une table en bois d'acacia. Sa longueur sera d’un mètre, sa largeur de 50 centimètres et sa hauteur de 75 centimètres. Tu la couvriras d'or pur et tu lui feras une bordure d'or tout autour. Tu feras tout autour un cadre de 8 centimètres de large sur lequel tu mettras une bordure d'or, tout autour. Tu feras 4 anneaux en or pour la table et tu les mettras aux 4 coins, à ses 4 pieds. Les anneaux seront situés près du cadre et recevront les barres destinées au transport de la table. Tu feras ces barres en bois d'acacia et tu les couvriras d'or. Elles serviront à porter la table. Tu feras ses plats, ses coupes, ses gobelets et ses tasses destinés aux offrandes de produits liquides. Tu les feras en or pur. Tu mettras constamment les pains consacrés sur la table devant moi. »Tu feras un chandelier en or pur. Ce chandelier sera fait d'or battu; son pied, sa tige, ses coupes, ses pommes et ses fleurs seront d'une seule pièce. Il y aura 6 branches qui sortiront de ses côtés, 3 branches du chandelier de l'un des côtés et 3 de l'autre. Il y aura sur une branche 3 coupes en forme d'amande, avec pommes et fleurs, et sur une autre branche 3 coupes en forme d'amande, avec pommes et fleurs; il en ira de même pour les 6 branches sortant du chandelier. Sur la tige du chandelier seront fixées 4 coupes en forme d'amande, avec leurs pommes et leurs fleurs. Il y aura une pomme sous 2 des branches qui sortent de la tige du chandelier, une pomme sous 2 autres branches et une pomme sous 2 autres branches; il en ira de même pour les 6 branches sortant du chandelier. Les pommes et les branches du chandelier seront d'une seule pièce. Il sera tout entier en or battu, en or pur. Tu feras ses 7 lampes. Elles seront placées sur le chandelier de manière à éclairer en face. Ses mouchettes et ses vases à cendre seront en or pur. On emploiera 30 kilos d'or pur pour faire le chandelier avec tous ses ustensiles. *Regarde et fais tout d'après le modèle qui t'est montré sur la montagne. »Tu feras le tabernacle avec 10 tapis en fin lin retors et des étoffes teintes en bleu, en pourpre et en cramoisi. Tu y représenteras des chérubins selon l’art du brodeur. La longueur d'un tapis sera de 14 mètres et sa largeur de 2 mètres. La mesure sera la même pour tous les tapis. On attachera 5 de ces tapis ensemble; les 5 autres seront aussi attachés ensemble. Tu feras des lacets bleus sur le bord du tapis terminant le premier assemblage et tu feras de même sur le bord du tapis terminant le second assemblage. Tu mettras 50 lacets au premier tapis et 50 lacets sur le bord du tapis terminant le second assemblage; ces lacets correspondront les uns aux autres. Tu feras 50 agrafes en or et tu attacheras les tapis l'un à l'autre avec les agrafes. Ainsi le tabernacle formera un tout. »Tu feras des tapis en poil de chèvre qui serviront de tenture par-dessus le tabernacle. Tu en feras 11. La longueur d'un tapis sera de 15 mètres, et sa largeur de 2 mètres. La mesure sera la même pour les 11 tapis. Tu attacheras 5 de ces tapis, puis les 6 autres à part, et tu rabattras le sixième tapis sur le devant de la tente. Tu mettras 50 lacets sur le bord du tapis terminant le premier assemblage et 50 lacets sur le bord du tapis du second assemblage. Tu feras 50 agrafes en bronze et tu les feras entrer dans les lacets. Tu assembleras ainsi la tente et elle formera un tout. Comme il y aura du surplus dans les tapis de cette tenture, la moitié du tapis de reste retombera sur l'arrière du tabernacle. Les 2 demi-mètres qui resteront, de part et d’autre, sur la longueur des tapis de la tente retomberont sur les deux côtés du tabernacle pour le couvrir. »Tu feras pour la tenture une couverture de peaux de béliers teintes en rouge et une couverture de peaux de dauphins. Elles viendront par-dessus. »Tu feras des planches pour le tabernacle. Elles seront en bois d'acacia et placées debout. La longueur d'une planche sera de 5 mètres, et sa largeur de 75 centimètres. Il y aura à chaque planche 2 tenons parallèles; tu feras de même pour toutes les planches du tabernacle. »Tu feras 20 planches pour le côté sud du tabernacle. Tu feras 40 bases en argent à placer sous les 20 planches, 2 bases sous chaque planche, correspondant à ses 2 tenons. Tu feras 20 planches pour le deuxième côté du tabernacle, le côté nord, ainsi que leurs 40 bases en argent, 2 bases sous chaque planche. »Tu feras 6 planches pour le fond du tabernacle, le côté ouest. Tu feras 2 planches pour les angles du tabernacle, dans le fond; elles seront doubles depuis le bas et bien reliées à leur sommet par un anneau; il en ira de même pour les 2 planches placées aux 2 angles. Il y aura ainsi 8 planches avec leurs bases en argent, soit 16 bases, 2 sous chaque planche. »Tu feras 5 barres en bois d'acacia pour les planches d'un côté du tabernacle, 5 barres pour les planches du deuxième côté du tabernacle et 5 barres pour les planches du côté du tabernacle qui forme le fond, orienté à l'ouest. La barre du milieu traversera les planches d'une extrémité à l'autre. Tu couvriras les planches d’or, tu feras leurs anneaux destinés à recevoir les barres en or et tu couvriras les barres d'or. Tu dresseras le tabernacle d'après le modèle qui t'est montré sur la montagne. »Tu feras un voile bleu, pourpre et cramoisi, et en fin lin retors. Il sera fait selon l’art du brodeur et l'on y représentera des chérubins. Tu le fixeras à 4 colonnes d'acacia couvertes d'or. Ces colonnes auront des crochets en or et reposeront sur 4 bases en argent. Tu mettras le voile sous les agrafes et c'est là, derrière le voile, que tu feras pénétrer l'arche du témoignage. Le voile vous servira de séparation entre le lieu saint et le lieu très saint. Tu mettras le propitiatoire sur l'arche du témoignage dans le lieu très saint. Tu placeras la table devant le voile et le chandelier en face d’elle, du côté sud du tabernacle; tu mettras la table du côté nord. »Pour l’entrée de la tente, tu feras un rideau bleu, pourpre et cramoisi, avec du fin lin retors. Ce sera un ouvrage de broderie. Tu feras pour ce rideau 5 colonnes en acacia et tu les couvriras d'or. Elles auront des crochets en or et tu fondras pour elles 5 bases en bronze. »Tu feras l'autel en bois d'acacia. Sa longueur et sa largeur seront de 2 mètres et demi, il sera carré. Sa hauteur sera d’un mètre et demi. Aux 4 coins, tu feras des cornes qui sortiront de l'autel et tu le couvriras de bronze. Tu feras pour l'autel des cendriers, des pelles, des bassins, des fourchettes et des brûle-parfums; tu feras tous ses ustensiles en bronze. Tu feras à l'autel une grille en bronze, en forme de treillis, et tu mettras 4 anneaux de bronze aux 4 coins du treillis. Tu le placeras sous le rebord de l'autel, dans la partie inférieure, et il arrivera à mi-hauteur de l'autel. Tu feras des barres pour l'autel, des barres en bois d'acacia, et tu les couvriras de bronze. On passera les barres dans les anneaux et elles seront des deux côtés de l'autel quand on le portera. Tu le feras creux, avec des planches. Il sera fait tel qu'il t'est montré sur la montagne. »Tu feras le parvis du tabernacle. Du côté sud, pour former cette cour, il y aura des toiles en fin lin retors sur une longueur de 50 mètres pour ce premier côté, avec 20 colonnes reposant sur 20 bases en bronze. Les crochets des colonnes et leurs tringles seront en argent. Du côté nord, il y aura également des toiles sur une longueur de 50 mètres, avec 20 colonnes et leurs 20 bases en bronze. Les crochets des colonnes et leurs tringles seront en argent. »Du côté ouest, il y aura pour la largeur du parvis 25 mètres de toiles, avec 10 colonnes et leurs 10 bases. Du côté est, sur les 25 mètres de largeur du parvis, il y aura 7 mètres et demi de toiles pour une aile, avec 3 colonnes et leurs 3 bases, et 7 mètres et demi de toiles pour la seconde aile, avec 3 colonnes et leurs 3 bases. Pour la porte du parvis, il y aura un rideau de 10 mètres bleu, pourpre et cramoisi avec du fin lin retors, un ouvrage de broderie, avec 4 colonnes et leurs 4 bases. »Toutes les colonnes qui forment l'enceinte du parvis auront des tringles en argent, des crochets en argent et des bases en bronze. La longueur du parvis sera de 50 mètres, sa largeur de 25 de chaque côté, et sa hauteur de 2 mètres et demi; les toiles seront en fin lin retors, et les bases en bronze. Tous les ustensiles destinés au service du tabernacle, tous ses pieux ainsi que tous les pieux du parvis seront en bronze. »Tu ordonneras aux Israélites de t'apporter, pour le chandelier, de l'huile pure d'olives concassées, afin d'entretenir constamment les lampes. C'est dans la tente de la rencontre, devant le voile qui cache le témoignage, qu'Aaron et ses fils la prépareront pour que les lampes brûlent du soir au matin en présence de l'Eternel. C'est une prescription perpétuelle pour les Israélites au fil des générations. »Fais approcher de toi ton frère Aaron et ses fils, prends-les parmi les Israélites pour qu’ils me servent en tant que prêtres. Il s’agit d’Aaron et de ses fils Nadab, Abihu, Eléazar et Ithamar. »Tu feras à ton frère Aaron des vêtements sacrés pour marquer son importance et son rang. Tu parleras à tous les artisans, que j'ai remplis d’un esprit d'habileté, et ils feront les vêtements qu’Aaron portera lorsqu'il sera consacré et lorsqu'il remplira la fonction de prêtre pour moi. Voici les vêtements qu'ils feront: un pectoral, un éphod, une robe, une tunique brodée, une tiare et une écharpe. Ils feront des vêtements sacrés destinés à ton frère Aaron et à ses fils lorsqu'ils rempliront la fonction de prêtres pour moi. Ils emploieront de l'or, des étoffes teintes en bleu, en pourpre, en cramoisi, et du fin lin. »Ils feront l'éphod en or, en fil bleu, pourpre et cramoisi, et en fin lin retors. Il sera fait selon l’art du brodeur. On y fera 2 bretelles qui le relieront par ses 2 bords; c'est ainsi qu'il sera assemblé. L’écharpe sera faite du même matériau que l'éphod et fixée sur lui; elle sera en or, en fil bleu, pourpre et cramoisi, et en fin lin retors. Tu prendras 2 pierres d'onyx et tu y graveras les noms des fils d'Israël, 6 noms sur une pierre et les 6 autres sur la seconde pierre, d'après leur ordre de naissance. Tu graveras les noms des fils d'Israël sur les deux pierres, comme le fait un graveur de pierres, un graveur de cachets, et tu les entoureras de montures en or. Tu mettras les deux pierres sur les bretelles de l'éphod en souvenir des fils d'Israël et c'est comme souvenir qu'Aaron portera leurs noms devant l'Eternel sur ses deux épaules. Tu feras des montures en or ainsi que 2 chaînettes en or pur, que tu tresseras en forme de cordons, et tu fixeras aux montures les chaînettes ainsi tressées. »Tu feras le pectoral du jugement selon l’art du brodeur. Tu le feras avec le même matériau que l'éphod, en or, en fil bleu, pourpre et cramoisi, et en fin lin retors. Il sera carré et double; sa longueur et sa largeur seront de 25 centimètres. Tu y enchâsseras une garniture de 4 rangées de pierres; première rangée: une sardoine, une topaze, une émeraude; deuxième rangée: une escarboucle, un saphir, un diamant; troisième rangée: une opale, une agate, une améthyste; quatrième rangée: une chrysolithe, un onyx, un jaspe. Ces pierres seront enchâssées dans leurs montures en or. Il y en aura 12, d'après les noms des fils d'Israël. Elles seront gravées comme des cachets, chacune avec le nom de l'une des 12 tribus. Tu feras sur le pectoral des chaînettes en or pur, tressées en forme de cordons. Tu feras 2 anneaux en or sur le pectoral et tu les mettras aux 2 extrémités du pectoral. Tu passeras les 2 cordons en or dans les 2 anneaux placés aux 2 extrémités du pectoral; et tu fixeras par-devant les bouts des 2 cordons aux 2 montures placées sur les bretelles de l'éphod. Tu feras encore 2 anneaux en or, que tu mettras aux 2 extrémités du pectoral, sur le bord intérieur appliqué contre l'éphod. Et tu feras 2 autres anneaux en or, que tu mettras au bas des 2 bretelles de l'éphod, sur le devant, près de leur point d’attache, au-dessus de l’écharpe de l'éphod. On attachera le pectoral par ses anneaux aux anneaux de l'éphod avec un cordon bleu, afin que le pectoral soit au-dessus de l’écharpe de l'éphod et qu'il ne puisse pas se séparer de l'éphod. Lorsque Aaron entrera dans le sanctuaire, il portera sur son cœur les noms des fils d'Israël, gravés sur le pectoral du jugement, pour en garder à toujours le souvenir devant l'Eternel. Tu placeras dans le pectoral du jugement l'urim et le thummim, et ils seront sur le cœur d'Aaron lorsqu'il se présentera devant l'Eternel. Ainsi, Aaron portera constamment sur son cœur le jugement des Israélites lorsqu'il se présentera devant l'Eternel. »Tu feras la robe de l'éphod entièrement en étoffe bleue. Au milieu, il y aura une ouverture pour la tête, et cette ouverture aura tout autour un ourlet tissé, comme l'encolure d'un habit en cuir, afin que la robe ne se déchire pas. Tout autour de la bordure, en bas, tu feras des grenades de couleur bleue, pourpre et cramoisie intercalées avec des clochettes en or: une clochette en or et une grenade, une clochette en or et une grenade, sur toute la bordure de la robe. Aaron la portera pour faire le service. Quand il entrera dans le sanctuaire devant l'Eternel et quand il en sortira, on entendra le son des clochettes et il ne mourra pas. »Tu feras une lame en or pur et tu y graveras, comme le fait un graveur de cachet: ‘Sainteté à l'Eternel.’ Tu l'attacheras avec un cordon bleu sur la tiare, sur le devant de la tiare. Elle sera sur le front d'Aaron, ainsi Aaron sera chargé des fautes commises par les Israélites lorsqu’ils m’apporteront toutes leurs saintes offrandes; elle sera constamment sur son front devant l'Eternel pour qu'il leur soit favorable. »Tu feras la tunique en fin lin; tu feras une tiare en fin lin et une ceinture brodée. »Pour les fils d'Aaron tu feras des tuniques ainsi que des ceintures et des coiffes pour marquer leur importance et l’honneur de leur rang. Tu en revêtiras ton frère Aaron et ses fils avec lui. Tu les désigneras par onction, tu les établiras dans leurs fonctions, tu les consacreras et ils seront à mon service en tant que prêtres. Fais-leur des caleçons en lin pour couvrir leur nudité; ils iront des reins aux cuisses. Aaron et ses fils les porteront quand ils entreront dans la tente de la rencontre ou quand ils s'approcheront de l'autel pour faire le service dans le sanctuaire; ainsi ils ne se rendront pas coupables et ne mourront pas. C'est une prescription perpétuelle pour Aaron et pour ses descendants après lui. »Voici ce que tu feras pour les consacrer afin qu'ils soient à mon service en tant que prêtres. Prends un jeune taureau et deux béliers sans défaut. Avec de la fleur de farine de blé, fais des pains sans levain, des gâteaux sans levain pétris à l'huile et des galettes sans levain arrosées d'huile. Tu les offriras dans une corbeille en même temps que le jeune taureau et les deux béliers. »Tu feras avancer Aaron et ses fils vers l'entrée de la tente de la rencontre et tu les laveras avec de l'eau. Tu prendras les vêtements, tu habilleras Aaron de la tunique, de la robe de l'éphod, de l'éphod et du pectoral et tu mettras sur lui l’écharpe de l'éphod. Tu poseras la tiare sur sa tête et tu placeras le diadème sacré sur la tiare. Tu prendras l'huile d'onction, tu en verseras sur sa tête et tu le consacreras par onction. Tu feras approcher ses fils et tu les habilleras des tuniques. Tu mettras une ceinture à Aaron et à ses fils et tu attacheras des coiffes aux fils d'Aaron. La fonction de prêtre leur appartiendra par une prescription perpétuelle. Ainsi, tu établiras Aaron et ses fils dans leurs fonctions. »Tu amèneras le taureau devant la tente de la rencontre, et Aaron et ses fils poseront leurs mains sur sa tête. Tu égorgeras le taureau devant l'Eternel, à l'entrée de la tente de la rencontre. Tu prendras de son sang, tu en mettras avec ton doigt sur les cornes de l'autel, puis tu verseras tout le sang au pied de l'autel. Tu prendras toute la graisse qui couvre les entrailles, le grand lobe du foie, les deux rognons et la graisse qui les entoure, et tu brûleras cela sur l'autel. Mais tu brûleras au feu à l’extérieur du camp la viande du taureau, sa peau et ses excréments. C'est un sacrifice pour le péché. »Tu prendras l'un des béliers, et Aaron et ses fils poseront leurs mains sur sa tête. Tu égorgeras le bélier, tu prendras son sang et tu le verseras sur le pourtour de l'autel. Tu couperas le bélier en morceaux et tu laveras les entrailles et les pattes, que tu mettras sur les morceaux et sur sa tête. Tu brûleras tout le bélier sur l'autel. C'est un holocauste à l'Eternel, un sacrifice brûlé au feu dont l’odeur est agréable à l'Eternel. »Tu prendras l'autre bélier, et Aaron et ses fils poseront leurs mains sur sa tête. Tu égorgeras le bélier, tu prendras de son sang, tu en mettras sur le lobe de l'oreille droite d'Aaron et sur le lobe de l'oreille droite de ses fils, sur le pouce de leur main droite et sur le gros orteil de leur pied droit, et tu verseras le sang sur le pourtour de l'autel. Tu prendras du sang qui sera sur l'autel et de l'huile d'onction, et tu en aspergeras Aaron et ses vêtements, ses fils et leurs vêtements. C’est ainsi que seront consacrés Aaron et ses vêtements, ses fils et leurs vêtements. Tu prendras la graisse du bélier, la queue, la graisse qui couvre les entrailles, le grand lobe du foie, les deux rognons avec la graisse qui les entoure ainsi que la cuisse droite. En effet, c'est un bélier de consécration. Tu prendras aussi, dans la corbeille de pains sans levain placée devant l'Eternel, un gâteau de pain, un gâteau à l'huile et une galette. Tu mettras toutes ces choses sur les mains d'Aaron et sur celles de ses fils, et tu feras le geste de présentation devant l'Eternel. Tu les retireras ensuite de leurs mains et tu les brûleras sur l'autel, par-dessus l'holocauste. C'est un sacrifice passé par le feu devant l'Eternel, dont l’odeur est agréable à l'Eternel. Tu prendras la poitrine du bélier qui aura servi à la consécration d'Aaron et tu feras le geste de présentation devant l'Eternel: ce sera ta portion. Tu consacreras la poitrine et la cuisse du bélier qui aura servi à la consécration d'Aaron et de ses fils, la poitrine en faisant le geste de présentation, l'épaule à titre de prélèvement. Elles appartiendront à Aaron et à ses fils, par une prescription perpétuelle que respecteront les Israélites, car c'est une offrande prélevée et, dans les sacrifices de communion des Israélites, l'offrande prélevée sera pour l'Eternel. »Les vêtements sacrés d'Aaron seront pour ses descendants après lui. Ils les mettront lorsqu'on les désignera par onction et qu'on les établira dans leurs fonctions. Ils seront portés pendant 7 jours par celui de ses fils qui lui succédera en tant que grand-prêtre et qui pénétrera dans la tente de la rencontre pour faire le service dans le lieu très saint. »Tu prendras le bélier de consécration et tu en feras cuire la viande dans un lieu saint. Aaron et ses fils mangeront la viande du bélier et le pain qui sera dans la corbeille à l'entrée de la tente de la rencontre. Ils mangeront ainsi ce qui aura servi d'expiation pour leur entrée en fonction et leur consécration. Aucune personne étrangère à la fonction de prêtre n'en mangera, car ce sont des choses saintes. S'il reste de la viande de consécration et du pain jusqu'au matin, tu brûleras ce reste au feu. Personne ne le mangera, car c'est une chose sainte. »Tu agiras envers Aaron et ses fils conformément à tous les ordres que je t'ai donnés. Tu emploieras 7 jours à les établir dans leurs fonctions. Tu offriras chaque jour un taureau en sacrifice pour le péché, pour l'expiation. Tu purifieras l'autel par cette expiation et tu verseras de l’huile dessus pour le consacrer. Pendant 7 jours, tu feras des expiations sur l'autel et tu le consacreras. Ainsi l'autel sera très saint et tout ce qui le touchera sera saint. »Voici ce que tu offriras sur l'autel: 2 agneaux d'un an, et ce chaque jour, de façon constante. Tu offriras l'un des agneaux le matin et l'autre au coucher du soleil. Avec le premier agneau, tu offriras 2 litres de fleur de farine pétrie dans un litre d'huile d'olives concassées, ainsi qu’une offrande d'un litre de vin. Tu offriras le second agneau au coucher du soleil, avec une offrande végétale et une offrande liquide identiques à celles du matin. C'est un sacrifice brûlé au feu dont l’odeur est agréable à l'Eternel. Voilà l'holocauste perpétuel que vous offrirez au fil des générations à l'entrée de la tente de la rencontre, devant l'Eternel. C'est là que je vous rencontrerai et que je te parlerai. J’y rencontrerai les Israélites et ma gloire fera de cet endroit un lieu saint. Je consacrerai la tente de la rencontre et l'autel, je consacrerai Aaron et ses descendants pour qu'ils soient à mon service en tant que prêtres. *J'habiterai au milieu des Israélites et je serai leur Dieu. Ils reconnaîtront que je suis l'Eternel, leur Dieu, qui les ai fait sortir d'Egypte pour habiter au milieu d'eux. Je suis l'Eternel, leur Dieu. »Tu feras un autel pour brûler des parfums. Tu le feras en bois d'acacia. Sa longueur et sa largeur seront de 50 centimètres, il sera carré. Sa hauteur sera d’un mètre. Tu feras des cornes qui sortiront de l'autel. Tu le couvriras d'or pur – le dessus, les côtés tout autour et les cornes – et tu feras une bordure d'or tout autour. Tu feras sous la bordure 2 anneaux en or à placer sur ses deux côtés; tu les mettras sur les 2 côtés pour y passer les barres destinées à son transport. Tu feras ces barres en bois d'acacia et tu les couvriras d'or. Tu placeras l'autel en face du voile qui cache l'arche du témoignage, en face du propitiatoire qui couvre le témoignage et où je te rencontrerai. Aaron y fera brûler du parfum odoriférant. Il en fera brûler chaque matin, lorsqu'il arrangera les lampes, et il en fera brûler aussi au coucher du soleil, lorsqu'il mettra les lampes en place. C'est ainsi que vous brûlerez constamment du parfum devant l'Eternel au fil des générations. Vous n'offrirez sur l'autel ni parfum étranger, ni holocauste, ni offrande végétale, et vous n'y verserez aucune offrande liquide. Une fois par an, Aaron fera des expiations sur les cornes de l'autel. On y fera des expiations une fois par an avec le sang de la victime expiatoire au fil des générations. Ce sera une chose très sainte devant l'Eternel.» L'Eternel dit à Moïse: «Lorsque tu compteras les Israélites pour les dénombrer, chacun d'eux paiera à l'Eternel le rachat de sa propre personne, afin qu'ils ne soient frappés d'aucun fléau lors de ce dénombrement. Voici ce que donneront tous ceux qui seront compris dans le dénombrement: une demi-pièce d’après la valeur étalon du sanctuaire, qui est de 10 grammes; une demi-pièce sera prélevée pour l'Eternel. Tout homme compris dans le dénombrement, c’est-à-dire tout homme âgé de 20 ans et plus, paiera le don prélevé pour l'Eternel. Le riche ne paiera pas plus et le pauvre pas moins d'une demi-pièce comme don prélevé pour l'Eternel afin de racheter leur personne. Tu recevras des Israélites l'argent du rachat et tu l'attribueras au travail de la tente de la rencontre. Ce sera pour les Israélites un souvenir devant l'Eternel pour le rachat de leur personne.» L'Eternel dit à Moïse: «Tu feras une cuve en bronze, avec sa base en bronze, pour les ablutions. Tu la placeras entre la tente de la rencontre et l'autel, et tu y mettras de l'eau. Aaron et ses descendants l’utiliseront pour se laver les mains et les pieds. Lorsqu'ils entreront dans la tente de la rencontre, ils se laveront avec cette eau afin de ne pas mourir. Il en ira de même lorsqu'ils s'approcheront de l'autel pour faire le service et pour offrir des sacrifices à l'Eternel. Ils se laveront les mains et les pieds afin de ne pas mourir. Ce sera une prescription perpétuelle pour Aaron et pour ses descendants au fil des générations.» L'Eternel dit à Moïse: «Prends des meilleurs aromates: 5 kilos de myrrhe, de celle qui coule d'elle-même; la moitié, soit 2 kilos et demi, de cinnamome aromatique; 2 kilos et demi de roseau aromatique; 5 kilos de casse, tout cela d’après la valeur étalon du sanctuaire, ainsi que 4 litres d'huile d'olive. Tu feras avec cela une huile pour l'onction sainte, un mélange de parfums préparé selon l'art du parfumeur. Ce sera l'huile pour l'onction sainte. »Avec cette huile, tu consacreras par onction la tente de la rencontre et l'arche du témoignage, la table et tous ses ustensiles, le chandelier et ses ustensiles, l'autel des parfums, l'autel des holocaustes et tous ses ustensiles ainsi que la cuve avec sa base. Tu consacreras ces objets et ils seront très saints. Tout ce qui les touchera sera saint. Tu verseras de l’huile sur Aaron et ses fils, et tu les consacreras ainsi pour qu'ils soient à mon service en tant que prêtres. Tu diras aux Israélites: ‘Ce sera pour moi l'huile de l'onction sainte au fil des générations. On n'en versera pas sur le corps de n’importe qui et vous n'en ferez aucune qui ait les mêmes proportions. Elle est sainte et vous la considérerez comme sainte. Toute personne qui fera un mélange semblable ou mettra de cette huile sur une personne étrangère à la fonction de prêtre sera exclue de son peuple.’» L'Eternel dit à Moïse: «Prends des aromates: du stacté, de l'ongle odorant, du galbanum et de l'encens pur, en quantités égales. Tu feras avec cela un parfum mélangé selon l'art du parfumeur. Il sera salé, pur et saint. Tu le réduiras en poudre et tu le mettras devant le témoignage, dans la tente de la rencontre où je te rencontrerai. Ce sera pour vous une chose très sainte. Vous ne ferez pour vous aucun parfum qui ait les mêmes proportions. Vous le considérerez comme saint, consacré à l'Eternel. Toute personne qui fera un parfum semblable pour le sentir sera exclue de son peuple.» L'Eternel dit à Moïse: «Sache que j'ai choisi Betsaleel, fils d'Uri et petit-fils de Hur, de la tribu de Juda. Je l'ai rempli de l'Esprit de Dieu, d’habileté, d'intelligence et de savoir-faire pour toutes sortes de travaux. Je l'ai rendu capable de faire des inventions, de travailler l'or, l'argent et le bronze, de graver les pierres à enchâsser, de travailler le bois et de réaliser toutes sortes de travaux. Je lui ai moi-même donné pour aide Oholiab, fils d'Ahisamac, de la tribu de Dan. J'ai mis de l'habileté dans l'esprit de tous les artisans pour qu'ils fassent tout ce que je t'ai ordonné: la tente de la rencontre, l'arche du témoignage, le propitiatoire qui la couvrira et tous les ustensiles de la tente, la table et ses ustensiles, le chandelier d'or pur et tous ses ustensiles, l'autel des parfums, l'autel des holocaustes et tous ses ustensiles, la cuve avec sa base, les vêtements de service, les vêtements sacrés pour le grand-prêtre Aaron, les vêtements de ses fils pour leurs fonctions en tant que prêtres, l'huile d'onction et le parfum odoriférant pour le sanctuaire. Ils se conformeront à tous les ordres que j'ai donnés.» L'Eternel dit à Moïse: «Transmets ces instructions aux Israélites: Vous observerez bien mes sabbats, car ce sera entre moi et vous, au fil des générations, un signe auquel on reconnaîtra que je suis l'Eternel qui vous considère comme saints. Vous respecterez le sabbat, car il est saint pour vous. Celui qui le violera sera puni de mort. Oui, toute personne qui accomplira un travail ce jour-là sera exclue de son peuple. Pendant 6 jours on travaillera, mais le septième jour est le sabbat, le jour du repos, consacré à l'Eternel. Toute personne qui accomplira un travail le jour du sabbat sera punie de mort. Les Israélites respecteront le sabbat en le célébrant, au fil des générations, comme une alliance éternelle. Ce sera entre moi et les Israélites un signe qui devra durer à perpétuité. En effet, en 6 jours l'Eternel a fait le ciel et la terre, et le septième jour il s’est arrêté et s'est reposé.» Lorsque l'Eternel eut fini de parler à Moïse sur le mont Sinaï, il lui donna les deux tables du témoignage, tables de pierre écrites du doigt de Dieu. Le peuple voyait que Moïse tardait à descendre de la montagne. Alors il se rassembla autour d'Aaron et lui dit: «Allons! *Fais-nous des dieux qui marchent devant nous, car ce Moïse, l’homme qui nous a fait sortir d'Egypte, nous ignorons ce qu'il est devenu. » Aaron leur dit: «Retirez les anneaux d'or qui pendent aux oreilles de vos femmes, de vos fils et de vos filles et apportez-les-moi.» Chacun retira les anneaux d'or qui pendaient à ses oreilles et ils les apportèrent à Aaron. Il les reçut de leurs mains, jeta l'or dans un moule et fit un veau en métal fondu. Ils dirent alors: *«Israël, voici tes dieux qui t’ont fait sortir d'Egypte.» Lorsque Aaron vit cela, il construisit un autel devant lui et s'écria: «Demain, il y aura une fête en l'honneur de l'Eternel!» Le lendemain, ils se levèrent de bon matin et offrirent des holocaustes et des sacrifices de communion. *Le peuple s'assit pour manger et pour boire; puis ils se levèrent pour s’amuser. L'Eternel dit à Moïse: «Vas-y, descends. En effet, ton peuple, celui que tu as fait sortir d'Egypte, s'est corrompu. Ils se sont bien vite écartés de la voie que je leur avais prescrite: ils se sont fait un veau en métal fondu, se sont prosternés devant lui, lui ont offert des sacrifices et ont dit: ‘Israël, voici tes dieux qui t’ont fait sortir d'Egypte.’» L'Eternel dit à Moïse: «Je vois que ce peuple est un peuple réfractaire. Maintenant, laisse-moi faire! Ma colère va s'enflammer contre eux et je vais les faire disparaître, tandis que je ferai de toi une grande nation.» Moïse implora l'Eternel, son Dieu, et dit: «Pourquoi, Eternel, ta colère s'enflammerait-elle contre ton peuple, celui que tu as fait sortir d'Egypte avec une grande puissance et avec force? Pourquoi les Egyptiens diraient-ils: ‘C'est pour leur malheur qu'il les a fait sortir de notre pays, c'est pour les tuer dans les montagnes et les exterminer de la surface de la terre’? Renonce à ton ardente colère et reviens sur ta décision de faire du mal à ton peuple! Souviens-toi d'Abraham, d'Isaac et d'Israël, tes serviteurs! Tu leur as dit en jurant par toi-même: *‘Je rendrai votre descendance aussi nombreuse que les étoiles du ciel, je donnerai à vos descendants tout le pays dont j'ai parlé et ils le posséderont pour toujours.’ » L'Eternel renonça alors au mal qu'il avait déclaré vouloir faire à son peuple. Moïse repartit et descendit de la montagne, les deux tables du témoignage dans la main. Les tables étaient écrites des deux côtés, elles étaient écrites de chaque côté. Elles étaient l’œuvre de Dieu et l'écriture était celle de Dieu, gravée sur les tables. Josué entendit le bruit que faisait le peuple en poussant des cris et il dit à Moïse: «Il y a un cri de guerre dans le camp.» Moïse répondit: «Ce n'est ni un cri de vainqueurs, ni un cri de vaincus. Ce que j'entends, ce sont des gens qui chantent.» En s’approchant du camp, il vit le veau et les danses. La colère de Moïse s'enflamma. Il jeta les tables qu’il tenait et les brisa au pied de la montagne. Il prit le veau qu'ils avaient fait et le brûla au feu; il le réduisit en poudre, versa cette poudre à la surface de l'eau et la fit boire aux Israélites. Moïse dit à Aaron: «Que t'a fait ce peuple pour que tu le rendes coupable d’un si grand péché?» Aaron répondit: «Que la colère de mon seigneur ne s'enflamme pas! Tu sais toi-même que ce peuple est porté au mal. Ils m'ont dit: ‘Fais-nous des dieux qui marchent devant nous, car ce Moïse, l’homme qui nous a fait sortir d'Egypte, nous ignorons ce qu'il est devenu.’ Je leur ai dit: ‘Que ceux qui ont de l'or s'en dépouillent!’ Et ils me l'ont donné. Je l'ai jeté au feu et il en est sorti ce veau.» Moïse vit que le peuple était en plein désordre et qu'Aaron l'avait laissé dans ce désordre, exposé au déshonneur parmi ses ennemis. Moïse se plaça à l’entrée du camp et dit: «Qui est pour l’Eternel? Qu’il vienne vers moi!» Tous les Lévites se rassemblèrent à ses côtés. Il leur annonça: «Voici ce que dit l'Eternel, le Dieu d'Israël: Que chacun de vous mette son épée au côté. Traversez et parcourez le camp d'une entrée à l'autre et que chacun tue son frère, son prochain, son voisin.» Les Lévites firent ce qu'ordonnait Moïse et 3000 hommes environ parmi le peuple moururent ce jour-là. Moïse dit: «Vous avez aujourd'hui été établis dans vos fonctions au service de l'Eternel, et ce au prix même de votre fils et de votre frère, si bien qu'il vous accorde aujourd'hui une bénédiction.» Le lendemain, Moïse dit au peuple: «Vous avez commis un grand péché. Je vais maintenant monter vers l'Eternel. Peut-être obtiendrai-je le pardon de votre péché.» Moïse retourna vers l'Eternel et dit: «Ah! Ce peuple a commis un grand péché. Ils se sont fait des dieux en or. Pardonne maintenant leur péché! Sinon, efface-moi de ton livre que tu as écrit.» L'Eternel dit à Moïse: «C'est celui qui a péché contre moi que j'effacerai de mon livre. Va donc, conduis le peuple à l’endroit que je t'ai indiqué. Mon ange marchera devant toi, mais le jour où j’interviendrai, je les punirai de leur péché.» L'Eternel frappa le peuple parce qu'il avait fait le veau, celui qu’avait fabriqué Aaron. L'Eternel dit à Moïse: «Vas-y, pars d'ici avec le peuple que tu as fait sortir d'Egypte. Monte vers le pays que j'ai juré de donner à Abraham, à Isaac et à Jacob en disant: ‘Je le donnerai à ta descendance.’ J'enverrai un ange devant toi et je chasserai les Cananéens, les Amoréens, les Hittites, les Phéréziens, les Héviens et les Jébusiens. Monte vers ce pays où coulent le lait et le miel. En revanche, je ne monterai pas au milieu de toi, car tu es un peuple réfractaire et je risquerais de te faire disparaître en chemin.» Lorsque le peuple entendit cette parole de malheur, il prit le deuil et personne ne mit ses ornements. L'Eternel dit à Moïse: «Dis aux Israélites: ‘Vous êtes un peuple réfractaire. Si je montais un seul instant au milieu de toi, je te détruirais. Retire maintenant les ornements que tu portes et je verrai ce que je te ferai.’» Les Israélites se dépouillèrent de leurs ornements en s'éloignant du mont Horeb. Moïse prit la tente et la dressa à l’extérieur du camp, à une certaine distance. Il l'appela «tente de la rencontre». Tous ceux qui consultaient l'Eternel allaient vers la tente de la rencontre, à l’extérieur du camp. Lorsque Moïse se rendait à cette tente, tout le peuple se levait; chacun se tenait à l'entrée de sa tente et le suivait des yeux jusqu'à ce qu'il ait pénétré dans la tente. Lorsque Moïse avait pénétré dans la tente, la colonne de nuée descendait et s'arrêtait à l'entrée de la tente, et l'Eternel parlait avec Moïse. Tout le peuple voyait la colonne de nuée s'arrêter à l'entrée de la tente, et tout le peuple se levait et adorait, chacun à l'entrée de sa tente. L'Eternel parlait avec Moïse face à face, comme un homme parle à son ami. Puis Moïse retournait au camp, tandis que son jeune assistant, Josué, fils de Nun, ne sortait pas de la tente. Moïse dit à l'Eternel: «Voici que tu me dis: ‘Fais monter ce peuple!’ et tu ne me fais pas connaître qui tu enverras avec moi. Cependant, tu as dit: ‘Je te connais par ton nom et tu as trouvé grâce à mes yeux.’ Maintenant, si j'ai trouvé grâce à tes yeux, fais-moi connaître tes voies. Alors je te connaîtrai et je pourrai encore trouver grâce à tes yeux. Regarde: cette nation est ton peuple.» L'Eternel répondit: «Je marcherai moi-même avec toi et je te donnerai du repos.» Moïse lui dit: «Si tu ne marches pas toi-même avec nous, ne nous fais pas partir d'ici. Comment sera-t-il donc certain que j'ai trouvé grâce à tes yeux, ainsi que ton peuple? Ne sera-ce pas quand tu marcheras avec nous et quand nous serons différents, moi et ton peuple, de tous les peuples qui sont à la surface de la terre?» L'Eternel dit à Moïse: «Je ferai aussi ce que tu me demandes là parce que tu as trouvé grâce à mes yeux et que je te connais par ton nom.» Moïse dit: «Fais-moi donc voir ta gloire!» L'Eternel répondit: «Je ferai passer devant toi toute ma bonté et je proclamerai devant toi le nom de l'Eternel. *Je fais grâce à qui je veux faire grâce, et j’ai compassion de qui je veux avoir compassion. » Il ajouta: «Tu ne pourras pas voir mon visage, car l'homme ne peut me voir et vivre.» L'Eternel dit: «Voici un endroit près de moi. Tu te tiendras sur le rocher. Quand ma gloire passera, je te mettrai dans un creux du rocher et je te couvrirai de ma main jusqu'à ce que je sois passé. Lorsque j’écarterai ma main, tu me verras par-derrière, mais mon visage ne pourra pas être vu.» L'Eternel dit à Moïse: «Taille deux tables de pierre pareilles aux premières, et j'y écrirai les paroles qui étaient gravées sur les premières tables que tu as brisées. Sois prêt de bonne heure. Tu graviras dès le matin le mont Sinaï et tu t’y tiendras devant moi, au sommet de la montagne. Que personne ne monte avec toi et qu'on ne voie personne sur toute la montagne. Que pas même le petit et le gros bétail ne broutent près de cette montagne.» Moïse tailla deux tables de pierre pareilles aux premières. Il se leva de bon matin et gravit le mont Sinaï, conformément à l'ordre que l'Eternel lui avait donné. Il prit avec lui les deux tables de pierre. L'Eternel descendit dans une nuée, se tint là près de lui et proclama le nom de l'Eternel. L'Eternel passa devant lui et s'écria: «L'Eternel, l'Eternel est un *Dieu de grâce et de compassion, lent à la colère, riche en bonté et en vérité. Il garde son amour jusqu'à 1000 générations, il pardonne la faute, la révolte et le péché, mais il ne traite pas le coupable en innocent et il punit la faute des pères sur les enfants et les petits-enfants jusqu'à la troisième et à la quatrième génération!» Aussitôt Moïse s'inclina jusqu’à terre et adora. Il dit: «Seigneur, si j'ai trouvé grâce à tes yeux, que le Seigneur marche au milieu de nous, même si c'est un peuple réfractaire. Pardonne nos fautes et nos péchés et prends-nous pour ta possession.» L'Eternel répondit: «Voici, je conclus moi-même une alliance. Je vais accomplir devant tout ton peuple des merveilles qui ne se sont produites dans aucun pays ni chez aucune nation. Tout le peuple qui t’entoure verra l'œuvre de l'Eternel, et ce que j'accomplirai par toi inspirera de la crainte. Respecte bien les commandements que je te donne aujourd'hui. Je chasserai devant toi les Amoréens, les Cananéens, les Hittites, les Phéréziens, les Héviens et les Jébusiens. Prends bien garde de ne pas faire alliance avec les habitants du pays où tu dois entrer, de peur qu'ils ne soient un piège pour toi. Au contraire, vous démolirez leurs autels, vous briserez leurs statues et vous abattrez leurs poteaux sacrés. Tu ne te prosterneras pas devant un autre dieu, car l'Eternel porte le nom de jaloux, il est un Dieu jaloux. Prends bien garde de ne pas faire alliance avec les habitants du pays: ils risqueraient de t’inviter lorsqu’ils se prostituent à leurs dieux et leur offrent des sacrifices, et tu mangerais des victimes qu’ils ont sacrifiées; tu prendrais de leurs filles pour tes fils et celles-ci, en se prostituant à leurs dieux, entraîneraient tes fils à se prostituer à leurs dieux. Tu ne te feras pas de dieu en métal fondu. »Tu observeras la fête des pains sans levain. Pendant 7 jours, au moment fixé du mois des épis, tu mangeras des pains sans levain, comme je t'en ai donné l'ordre. En effet, c'est au cours du mois des épis que tu es sorti d'Egypte. »Tout premier-né m'appartient, même tout mâle premier-né dans les troupeaux de gros et de petit bétail. Tu rachèteras le premier-né de l'âne avec un agneau. Si tu ne le rachètes pas, tu lui briseras la nuque. Tu rachèteras tout premier-né de tes fils. On ne se présentera pas les mains vides devant moi. »Pendant 6 jours tu travailleras, et tu te reposeras le septième jour; tu te reposeras, même à l’époque du labour et de la moisson. »Tu célébreras la fête des semaines au moment des premières moissons de blé, et la fête de la récolte à la fin de l'année. »Trois fois par an, tous les hommes se présenteront devant le Seigneur, l'Eternel, le Dieu d'Israël. En effet, je chasserai les nations devant toi et j’agrandirai ton territoire, et personne ne cherchera à s’emparer de ton pays pendant que tu monteras te présenter devant l'Eternel, ton Dieu, trois fois par an. »Tu n'offriras pas sur du pain levé le sang de la victime sacrifiée en mon honneur et l’on ne gardera pas le sacrifice de la Pâque pendant la nuit jusqu'au matin. »Tu apporteras à la maison de l'Eternel, ton Dieu, les tout premiers produits de ton sol. Tu ne feras pas cuire un chevreau dans le lait de sa mère.» L'Eternel dit à Moïse: «Ecris ces paroles, car c'est sur cette base que je conclus une alliance avec toi et avec Israël.» Moïse resta là avec l'Eternel 40 jours et 40 nuits. Il ne mangea pas de pain et ne but pas d'eau. Et l'Eternel écrivit sur les tables les paroles de l'alliance, les dix paroles. Moïse descendit du mont Sinaï, les deux tables du témoignage à la main. Il ne savait pas que la peau de son visage rayonnait parce qu'il avait parlé avec l'Eternel. Aaron et tous les Israélites regardèrent Moïse et virent que la peau de son visage rayonnait; ils eurent alors peur de s'approcher de lui. Moïse les appela. Aaron et tous les chefs de l'assemblée vinrent vers lui et il leur parla. Après cela, tous les Israélites s'approchèrent et il leur donna tous les ordres qu'il avait reçus de l'Eternel sur le mont Sinaï. Lorsque Moïse eut fini de leur parler, il mit un voile sur son visage. Quand Moïse entrait dans la présence de l'Eternel pour parler avec lui, il retirait le voile jusqu'au moment où il ressortait; et quand il sortait, il transmettait aux Israélites les commandements qu’il avait reçus. Les Israélites regardaient le visage de Moïse et voyaient que la peau de son visage rayonnait; et Moïse remettait le voile sur son visage jusqu'au moment où il entrait pour parler avec l'Eternel. Moïse convoqua toute l'assemblée des Israélites et leur dit: «Voici les commandements que l'Eternel ordonne de mettre en pratique. Pendant 6 jours on travaillera, mais le septième jour sera saint pour vous. C'est le sabbat, le jour du repos, consacré à l'Eternel. Celui qui accomplira un travail ce jour-là sera puni de mort. Dans aucun de vos foyers vous n'allumerez de feu le jour du sabbat.» Moïse dit à toute l'assemblée des Israélites: «Voici ce que l'Eternel a ordonné. Prélevez sur ce qui vous appartient une offrande pour l'Eternel. Toute personne dont le cœur est bien disposé apportera en offrande à l'Eternel de l'or, de l'argent et du bronze; des étoffes teintes en bleu, en pourpre, en cramoisi, du fin lin et du poil de chèvre; des peaux de béliers teintes en rouge et des peaux de dauphins; du bois d'acacia; de l'huile pour le chandelier, des aromates pour l'huile d'onction et pour le parfum odoriférant; des pierres d'onyx et d'autres pierres pour la garniture de l'éphod et du pectoral. Que tous ceux parmi vous qui ont de l'habileté viennent et réalisent tout ce que l'Eternel a ordonné: le tabernacle, sa tente et sa couverture, ses agrafes, ses planches, ses barres, ses colonnes et ses bases; l'arche et ses barres, le propitiatoire, le voile pour cacher l'arche; la table, ses barres et tous ses ustensiles, les pains consacrés; le chandelier avec ses ustensiles et ses lampes, l'huile pour le chandelier; l'autel des parfums et ses barres, l'huile d'onction et le parfum odoriférant, le rideau de la porte pour l'entrée du tabernacle; l'autel des holocaustes, sa grille en bronze, ses barres et tous ses ustensiles; la cuve avec sa base; les toiles du parvis, ses colonnes, ses bases et le rideau de la porte de cette cour; les pieux du tabernacle, ceux du parvis et leurs cordages; les vêtements pour le service dans le sanctuaire, les vêtements sacrés pour le grand-prêtre Aaron et les vêtements de ses fils pour leurs fonctions en tant que prêtres.» Toute l'assemblée des Israélites sortit de la présence de Moïse. Tous ceux qui étaient bien disposés et animés de bonne volonté vinrent apporter une offrande à l'Eternel pour les travaux de la tente de la rencontre, pour tout son service et pour les vêtements sacrés. Des hommes et des femmes vinrent: tous ceux dont le cœur était bien disposé apportèrent des boucles, des anneaux, des bagues, des bracelets, toutes sortes d'objets en or; chacun présenta l'offrande d'or qu'il avait consacrée à l'Eternel. Tous ceux qui avaient des étoffes teintes en bleu, en pourpre, en cramoisi, du fin lin et du poil de chèvre, des peaux de béliers teintes en rouge et des peaux de dauphins les apportèrent. Tous ceux qui prélevèrent de l'argent et du bronze apportèrent cette offrande à l'Eternel. Tous ceux qui avaient du bois d'acacia pour les objets destinés au service l'apportèrent. Toutes les femmes qui avaient de l'habileté se mirent elles-mêmes au filage et elles apportèrent le résultat de leur travail: des fils teints en bleu, en pourpre, en cramoisi et du fin lin. Toutes les femmes dont le cœur était bien disposé et qui avaient de l'habileté filèrent du poil de chèvre. Les chefs du peuple apportèrent des pierres d'onyx et d'autres pierres pour la garniture de l'éphod et du pectoral, des aromates et de l'huile pour le chandelier, pour l'huile d'onction et pour le parfum odoriférant. Tous les Israélites, hommes et femmes, dont le cœur était disposé à contribuer à l'œuvre que l'Eternel avait ordonnée par l’intermédiaire de Moïse apportèrent des offrandes volontaires à l'Eternel. Moïse dit aux Israélites: «Sachez que l'Eternel a choisi Betsaleel, fils d'Uri et petit-fils de Hur, de la tribu de Juda. Il l'a rempli de l'Esprit de Dieu, d’habileté, d'intelligence et de savoir-faire pour toutes sortes de travaux. Il l'a rendu capable de faire des inventions, de travailler l'or, l'argent et le bronze, de graver les pierres à enchâsser, de travailler le bois et de réaliser toutes sortes d'œuvres d'art. Il lui a accordé aussi le don d'enseigner, de même qu'à Oholiab, fils d'Ahisamac, de la tribu de Dan. Il les a remplis d'habileté pour réaliser tous les travaux de gravure et d'art, pour broder et tisser les étoffes teintes en bleu, en pourpre, en cramoisi et le fin lin, pour faire toutes sortes de travaux et d'inventions. »Betsaleel, Oholiab et tous les artisans en qui l'Eternel a mis de l’habileté et de l'intelligence pour savoir faire ces travaux réaliseront les objets destinés au service du sanctuaire en se conformant à tous les commandements de l'Eternel.» Moïse appela Betsaleel, Oholiab et tous les artisans dans l'esprit desquels l'Eternel avait mis de l’habileté, tous ceux dont le cœur était disposé à s'appliquer à ce travail pour le réaliser. Ils prirent devant Moïse toutes les offrandes qu'avaient apportées les Israélites pour faire les objets destinés au service du sanctuaire. Chaque matin, on apportait encore à Moïse des offrandes volontaires. Alors tous les hommes habiles qui réalisaient tous les travaux du sanctuaire quittèrent chacun l'ouvrage auquel ils étaient occupés et vinrent dire à Moïse: «Le peuple apporte beaucoup plus qu'il ne faut pour réaliser le travail que l'Eternel a ordonné de faire.» Moïse fit faire cette proclamation dans le camp: «Que personne, homme ou femme, ne prépare plus d'offrandes pour le sanctuaire.» On empêcha ainsi le peuple d'en apporter. Les objets préparés suffisaient pour tous les travaux à réaliser, et il y en avait même trop. Tous les artisans qui accomplirent ce travail firent le tabernacle avec 10 tapis en fin lin retors et en fil bleu, pourpre et cramoisi. On y représenta des chérubins selon l’art du brodeur. La longueur d'un tapis était de 14 mètres et sa largeur de 2 mètres. La mesure était la même pour tous les tapis. On attacha 5 de ces tapis ensemble, les 5 autres furent aussi attachés ensemble. On fit des lacets bleus sur le bord du tapis terminant le premier assemblage et on fit de même sur le bord du tapis terminant le second assemblage. On mit 50 lacets au premier tapis et 50 lacets sur le bord du tapis terminant le second assemblage; ces lacets correspondaient les uns aux autres. On fit 50 agrafes en or et l'on attacha les tapis l'un à l'autre avec les agrafes. Ainsi le tabernacle forma un tout. On fit des tapis en poil de chèvre destinés à servir de tenture par-dessus le tabernacle. On en fit 11. La longueur d'un tapis était de 15 mètres et sa largeur de 2 mètres. La mesure était la même pour les 11 tapis. On attacha 5 de ces tapis, puis les 6 autres à part. On mit 50 lacets sur le bord du tapis terminant un assemblage et 50 lacets sur le bord du tapis du second assemblage. On fit 50 agrafes en bronze pour assembler la tenture afin qu'elle forme un tout. On fit pour la tenture une couverture de peaux de béliers teintes en rouge et une couverture de peaux de dauphins, qui devaient être mises par-dessus. On fit les planches pour le tabernacle. Elles étaient en bois d'acacia et placées debout. La longueur d'une planche était de 5 mètres et sa largeur de 75 centimètres. Il y avait pour chaque planche 2 tenons parallèles. On fit de même pour toutes les planches du tabernacle. On fit 20 planches pour le côté sud du tabernacle. On fit 40 bases en argent à placer sous les 20 planches, 2 bases sous chaque planche correspondant à ses deux tenons. On fit 20 planches pour le deuxième côté du tabernacle, le côté nord, ainsi que leurs 40 bases en argent, 2 bases sous chaque planche. On fit 6 planches pour le fond du tabernacle, le côté ouest. On fit 2 planches pour les angles du tabernacle dans le fond. Elles étaient doubles depuis le bas et bien reliées à leur sommet par un anneau; on fit de même pour les deux planches placées aux deux angles. Il y avait ainsi 8 planches avec leurs bases en argent, soit 16 bases, 2 sous chaque planche. On fit 5 barres en bois d'acacia pour les planches de l'un des côtés du tabernacle, 5 barres pour les planches du deuxième côté du tabernacle et 5 barres pour les planches du côté du tabernacle qui formait le fond, orienté à l'ouest. On fit la barre du milieu pour traverser les planches d'une extrémité à l'autre. On couvrit les planches d'or, on fit leurs anneaux destinés à recevoir les barres en or et l'on couvrit les barres d'or. On fit le voile en fil bleu, pourpre et cramoisi et en fin lin retors. On le fit selon l’art du brodeur et l'on y représenta des chérubins. On fit pour lui 4 colonnes en acacia et on les couvrit d'or. Elles avaient des crochets en or et l'on fondit pour elles 4 bases en argent. On fit pour l'entrée de la tente un rideau en fil bleu, pourpre et cramoisi et en fin lin retors. C'était un ouvrage de broderie. On fit ses 5 colonnes et leurs crochets et l'on couvrit d'or leurs chapiteaux et leurs tringles. Leurs 5 bases étaient en bronze. Betsaleel fit l'arche en bois d'acacia. Sa longueur était de 125 centimètres, sa largeur et sa hauteur de 75 centimètres. Il la couvrit d'or pur intérieurement et extérieurement et il lui fit une bordure en or tout autour. Il fondit pour elle 4 anneaux en or, qu'il mit à ses 4 coins, 2 d'un côté et 2 de l'autre. Il fit des barres en bois d'acacia et les couvrit d'or. Il passa les barres destinées à son transport dans les anneaux situés sur les côtés du coffre. Il fit un couvercle en or pur. Sa longueur était de 125 centimètres et sa largeur de 75 centimètres. Il fit 2 chérubins en or, en or battu, aux 2 extrémités de ce couvercle, un chérubin à l'une des extrémités et un chérubin à l'autre extrémité. Il fit sortir les chérubins du propitiatoire à ses 2 extrémités. Les chérubins étendaient les ailes par-dessus le propitiatoire, ils le couvraient de leurs ailes et se regardaient l'un l'autre; ils avaient le visage tourné vers ce couvercle. Il fit la table en bois d'acacia. Sa longueur était d’un mètre, sa largeur de 50 centimètres et sa hauteur de 75 centimètres. Il la couvrit d'or pur et lui fit une bordure en or tout autour. Il fit tout autour un cadre de 8 centimètres de large sur lequel il mit une bordure d’or. Il fondit pour la table 4 anneaux en or et les mit aux 4 coins, à ses 4 pieds. Les anneaux étaient situés près du cadre et recevaient les barres destinées au transport de la table. Il fit ces barres en bois d'acacia et les couvrit d'or; elles servaient à porter la table. Il fit les ustensiles qu'on devait mettre sur la table, ses plats, ses coupes, ses gobelets et ses tasses destinés aux offrandes de produits liquides; il les fit en or pur. Il fit le chandelier d'or pur. Il le fit en or battu; son pied, sa tige, ses coupes, ses pommes et ses fleurs étaient d'une seule pièce. Il y avait 6 branches qui sortaient de ses côtés, 3 branches du chandelier de l'un des côtés et 3 de l'autre côté. Il y avait sur une branche 3 coupes en forme d'amande, avec pommes et fleurs, et sur une autre branche 3 coupes en forme d'amande, avec pommes et fleurs; il en allait de même pour les 6 branches sortant du chandelier. Sur la tige du chandelier étaient fixées 4 coupes en forme d'amande, avec leurs pommes et leurs fleurs. Il y avait une pomme sous 2 des branches qui sortaient du chandelier, une pomme sous 2 autres branches et une pomme sous 2 autres branches; il en allait de même pour les 6 branches sortant du chandelier. Les pommes et les branches du chandelier étaient d'une seule pièce. Il était tout entier en or battu, en or pur. Il fit ses 7 lampes, ses mouchettes et ses vases à cendre en or pur. Il employa 30 kilos d'or pur pour faire le chandelier avec tous ses ustensiles. Il fit l'autel des parfums en bois d'acacia. Sa longueur et sa largeur étaient de 50 centimètres, il était carré. Sa hauteur était d’un mètre. Des cornes sortaient de l'autel. Il le couvrit d'or pur – le dessus, les côtés tout autour et les cornes – et il fit une bordure en or tout autour. Il fit sous la bordure 2 anneaux en or à placer sur les 2 côtés; il les mit sur les 2 côtés pour y passer les barres destinées à son transport. Il fit des barres en bois d'acacia et les couvrit d'or. Il fit l'huile pour l'onction sainte ainsi que le parfum odoriférant et pur, mélangé selon l'art du parfumeur. Il fit l'autel des holocaustes en bois d'acacia. Sa longueur et sa largeur étaient de 2 mètres et demi, il était carré. Sa hauteur était d’un mètre et demi. Aux 4 coins, il fit des cornes qui sortaient de l'autel et il le couvrit de bronze. Il fit tous les ustensiles de l'autel: les cendriers, les pelles, les bassins, les fourchettes et les brûle-parfums; il fit tous ses ustensiles en bronze. Il fit pour l'autel une grille en bronze, en forme de treillis. Il la plaça sous le rebord de l'autel, dans la partie inférieure; elle arrivait à mi-hauteur de l'autel. Il fondit 4 anneaux, qu'il mit aux 4 coins de la grille de bronze, pour recevoir les barres. Il fit ces barres en bois d'acacia et les couvrit de bronze. Il passa dans les anneaux situés sur les côtés de l'autel les barres destinées à son transport. Il le fit creux, avec des planches. Il fit la cuve en bronze avec sa base en bronze en employant les miroirs des femmes qui se rassemblaient à l'entrée de la tente de la rencontre. Il fit le parvis. Pour former cette cour, du côté sud, il y avait des toiles en fin lin retors, sur une longueur de 50 mètres, avec 20 colonnes reposant sur 20 bases en bronze. Les crochets des colonnes et leurs tringles étaient en argent. Du côté nord, il y avait 50 mètres de toiles, avec 20 colonnes et leurs 20 bases en bronze. Les crochets des colonnes et leurs tringles étaient en argent. Du côté ouest, il y avait 25 mètres de toiles, avec 10 colonnes et leurs 10 bases. Les crochets des colonnes et leurs tringles étaient en argent. Du côté est, sur les 25 mètres de largeur, il y avait pour une aile 7 mètres et demi de toiles, avec 3 colonnes et leurs 3 bases, et pour la seconde aile, celle qui lui correspondait de l'autre côté de la porte du parvis, 7 mètres et demi de toiles, avec 3 colonnes et leurs 3 bases. Toutes les toiles qui formaient l'enceinte du parvis étaient en fin lin retors. Les bases pour les colonnes étaient en bronze, les crochets des colonnes et leurs tringles étaient en argent, et leurs chapiteaux étaient couverts d'argent. Toutes les colonnes du parvis étaient reliées par des tringles en argent. Le rideau de la porte du parvis était un ouvrage de broderie en fil bleu, pourpre et cramoisi et en fin lin retors; il avait une longueur de 10 mètres et sa hauteur était de 2 mètres et demi, comme la largeur des toiles du parvis. Ses 4 colonnes et leurs 4 bases étaient en bronze, les crochets et leurs tringles étaient en argent, et leurs chapiteaux étaient couverts d'argent. Tous les pieux de l'enceinte du tabernacle et du parvis étaient en bronze. Voici les comptes du tabernacle, du tabernacle du témoignage. Ils furent établis suivant l'ordre de Moïse par les soins des Lévites, sous la direction d'Ithamar, le fils du prêtre Aaron. Betsaleel, fils d'Uri et petit-fils de Hur, de la tribu de Juda, fit tout ce que l'Eternel avait ordonné à Moïse. Il eut pour aide Oholiab, fils d'Ahisamac, de la tribu de Dan, un homme habile à graver, à inventer et à broder sur les étoffes teintes en bleu, en pourpre, en cramoisi et sur le fin lin. La quantité totale d'or employée à ce travail, pour tous les travaux du sanctuaire, et qui était le produit des offrandes s’élevait à 943 kilos, d’après la valeur étalon du sanctuaire. La quantité d'argent provenant des membres de l'assemblée que l’on avait dénombrés s’élevait à près de 3017 kilos et 750 grammes, d’après la valeur étalon du sanctuaire. Cela correspondait à 5 grammes par personne, la moitié d’une pièce d’après la valeur étalon du sanctuaire, pour chaque homme âgé de 20 ans et plus compris dans le dénombrement, c’est-à-dire pour 603'550 hommes. Avec 3000 kilos d'argent, on fondit les bases du sanctuaire et les bases du voile, 100 bases pour les 3000 kilos, 30 kilos par base. Et avec les 17 kilos et 750 grammes restants on fit les crochets et les tringles pour les colonnes et on couvrit les chapiteaux. La quantité de bronze provenant des offrandes s’élevait à 2340 kilos. On en fit les bases de l'entrée de la tente de la rencontre, l'autel de bronze avec sa grille et tous les ustensiles de l'autel, les bases du pourtour du parvis, celles de la porte de cette cour et tous les pieux de l'enceinte du tabernacle et du parvis. Avec les étoffes teintes en bleu, en pourpre et en cramoisi, on fit les vêtements pour le service dans le sanctuaire, ainsi que les vêtements sacrés pour Aaron, comme l'Eternel l'avait ordonné à Moïse. On fit l'éphod en or, en fil bleu, pourpre et cramoisi et en fin lin retors. On martela des lames d'or et on les coupa en fils, que l'on entrelaça dans les étoffes teintes en bleu, en pourpre et en cramoisi et dans le fin lin, selon l’art du brodeur. On y fit des bretelles qui le reliaient, et c'est ainsi qu'il était assemblé par ses deux extrémités. L’écharpe était du même matériau que l'éphod et fixée sur lui. Elle était en or, en fil bleu, pourpre et cramoisi et en fin lin retors, comme l'Eternel l'avait ordonné à Moïse. On entoura des pierres d'onyx de montures en or et on y grava les noms des fils d'Israël, comme on grave les cachets. On les mit sur les bretelles de l'éphod en souvenir des fils d'Israël, comme l'Eternel l'avait ordonné à Moïse. On fit le pectoral selon l’art du brodeur, avec le même matériau que l'éphod, en or, en fil bleu, pourpre et cramoisi et en fin lin retors. Il était carré et on le fit double. Sa longueur et sa largeur étaient de 25 centimètres, et il était double. On le garnit de 4 rangées de pierres; première rangée: une sardoine, une topaze, une émeraude; deuxième rangée: une escarboucle, un saphir, un diamant; troisième rangée: une opale, une agate, une améthyste; quatrième rangée: une chrysolithe, un onyx, un jaspe. Ces pierres étaient enchâssées dans leurs montures en or. Il y en avait 12, d'après les noms des fils d'Israël. Elles étaient gravées comme des cachets, chacune avec le nom de l'une des 12 tribus. On fit sur le pectoral des chaînettes en or pur, tressées en forme de cordons. On fit 2 montures en or et 2 anneaux en or et on mit les 2 anneaux aux 2 extrémités du pectoral. On passa les 2 cordons d'or dans les 2 anneaux placés aux 2 extrémités du pectoral. On fixa par-devant les bouts des 2 cordons aux 2 montures placées sur les bretelles de l'éphod. On fit encore 2 anneaux en or, que l'on mit aux 2 extrémités du pectoral, sur le bord intérieur appliqué contre l'éphod. On fit 2 autres anneaux en or, que l'on mit au bas des 2 bretelles de l'éphod, sur le devant, près de la jointure, au-dessus de l’écharpe de l'éphod. On attacha le pectoral par ses anneaux aux anneaux de l'éphod avec un cordon bleu, afin que le pectoral soit au-dessus de l’écharpe de l'éphod et qu'il ne puisse pas se séparer de l'éphod, comme l'Eternel l'avait ordonné à Moïse. On fit la robe de l'éphod, entièrement tissée d'étoffe bleue. Au milieu de la robe, il y avait une ouverture comme l’encolure d'un habit en cuir, et cette ouverture était ourlée tout autour afin que la robe ne se déchire pas. On mit sur la bordure de la robe des grenades de couleur bleue, pourpre et cramoisie, en fil retors. On fit des clochettes en or pur et on les mit entre les grenades sur tout le tour de la bordure de la robe, on les intercala entre les grenades: une clochette et une grenade, une clochette et une grenade, sur tout le tour de la bordure de la robe destinée au service, comme l'Eternel l'avait ordonné à Moïse. On fit les tuniques tissées en fin lin pour Aaron et pour ses fils. On fit aussi la tiare en fin lin et les coiffes en fin lin pour marquer l’honneur de leur rang, les caleçons en lin, en fin lin retors, la ceinture en fin lin retors brodée et de couleur bleue, pourpre et cramoisie, comme l'Eternel l'avait ordonné à Moïse. On fit la lame, le diadème sacré, en or pur et l'on y écrivit, comme on grave un cachet: «Sainteté à l'Eternel.» On l'attacha avec un cordon bleu en haut de la tiare, comme l'Eternel l'avait ordonné à Moïse. C’est ainsi que l’on mena à terme tous les travaux du tabernacle, de la tente de la rencontre. Les Israélites firent tout ce que l'Eternel avait ordonné à Moïse, ils s’y conformèrent exactement. On amena le tabernacle à Moïse: la tente et tout ce qui en dépendait, les agrafes, les planches, les barres, les colonnes et les bases; la couverture de peaux de béliers teintes en rouge, la couverture de peaux de dauphins et le voile de séparation; l'arche du témoignage et ses barres, ainsi que le propitiatoire; la table, tous ses ustensiles et les pains consacrés; le chandelier d'or pur, ses lampes, les lampes préparées, tous ses ustensiles et l'huile pour le chandelier; l'autel d'or, l'huile d'onction et le parfum odoriférant, et le rideau de l'entrée de la tente; l'autel de bronze, sa grille de bronze, ses barres et tous ses ustensiles; la cuve avec sa base; les toiles du parvis, ses colonnes, ses bases et le rideau de la porte de cette cour, ses cordages, ses pieux, ainsi que tous les ustensiles pour le service du tabernacle, pour la tente de la rencontre; les vêtements de service pour le sanctuaire, les vêtements sacrés pour le grand-prêtre Aaron et ceux de ses fils pour leurs fonctions en tant que prêtres. Les Israélites firent tous ces travaux en se conformant à tous les ordres que l'Eternel avait donnés à Moïse. Moïse examina tout le travail et vit qu’ils l'avaient fait comme l'Eternel l'avait ordonné, ils l'avaient fait exactement ainsi. Alors Moïse les bénit. L'Eternel dit à Moïse: «Le premier jour du premier mois, tu dresseras le tabernacle, la tente de la rencontre. Tu y placeras l'arche du témoignage et tu cacheras l'arche avec le voile. Tu apporteras la table et tu la disposeras en ordre. Tu apporteras le chandelier et tu en arrangeras les lampes. Tu placeras l'autel d'or pour le parfum devant l'arche du témoignage et tu mettras le rideau à l'entrée du tabernacle. Tu placeras l'autel des holocaustes devant l'entrée du tabernacle, de la tente de la rencontre. Tu placeras la cuve entre la tente de la rencontre et l'autel et tu y mettras de l'eau. Tu placeras le parvis autour et tu mettras le rideau à la porte de cette cour. »Tu prendras l'huile d'onction et tu en verseras sur le tabernacle et tout ce qu'il contient. Tu le consacreras avec tous ses ustensiles et il sera saint. Tu verseras de l’huile sur l'autel des holocaustes et tous ses ustensiles, tu consacreras l'autel et l'autel sera très saint. Tu verseras de l’huile sur la cuve avec sa base et tu la consacreras. Tu feras avancer Aaron et ses fils vers l'entrée de la tente de la rencontre et tu les laveras avec de l'eau. Tu habilleras Aaron des vêtements sacrés, tu verseras de l’huile sur lui et tu le consacreras pour qu'il soit à mon service en tant que prêtre. Tu feras approcher ses fils, tu les habilleras des tuniques et tu les consacreras par onction, comme tu l’auras fait pour leur père, pour qu'ils soient à mon service en tant que prêtres. Cette onction leur assurera à perpétuité l’exercice de la fonction de prêtre au fil des générations.» Moïse se conforma à tout ce que l'Eternel lui avait ordonné, c’est exactement ainsi qu’il agit. Le premier jour du premier mois de la deuxième année [après leur sortie d’Egypte], le tabernacle fut dressé. Moïse dressa le tabernacle; il posa ses bases, plaça les planches et les barres et éleva les colonnes. Il étendit la tenture sur le tabernacle et mit sa couverture par-dessus, comme l'Eternel le lui avait ordonné. Il prit le témoignage et le plaça dans l'arche; il mit les barres à l'arche et posa le propitiatoire sur l'arche. Puis il apporta l'arche dans le tabernacle, mit le voile de séparation et cacha ainsi l'arche du témoignage, comme l'Eternel le lui avait ordonné. Il plaça la table dans la tente de la rencontre, du côté nord du tabernacle, devant le voile, et il y déposa les pains en ordre devant l'Eternel, comme l'Eternel le lui avait ordonné. Il plaça le chandelier dans la tente de la rencontre, en face de la table, du côté sud du tabernacle, et il arrangea ses lampes devant l'Eternel, comme l'Eternel le lui avait ordonné. Il plaça l'autel d'or dans la tente de la rencontre, devant le voile, et il y fit brûler le parfum odoriférant, comme l'Eternel le lui avait ordonné. Ensuite il plaça le rideau à l'entrée du tabernacle. Il plaça l'autel des holocaustes près de l'entrée du tabernacle, de la tente de la rencontre, et il y offrit l'holocauste et l'offrande, comme l'Eternel le lui avait ordonné. Il plaça la cuve entre la tente de la rencontre et l'autel et il y mit de l'eau pour les ablutions. Moïse, Aaron et ses fils s'y lavèrent les mains et les pieds. Lorsqu'ils entrèrent dans la tente de la rencontre et qu'ils s'approchèrent de l'autel, ils se lavèrent, comme l'Eternel l'avait ordonné à Moïse. Enfin, il dressa le parvis autour du tabernacle et de l'autel et il mit le rideau à la porte de cette cour. C’est ainsi que Moïse mit un terme aux travaux. Alors la nuée couvrit la tente de la rencontre et la gloire de l'Eternel remplit le tabernacle. Moïse ne pouvait pas entrer dans la tente de la rencontre parce que la nuée restait dessus et que la gloire de l'Eternel remplissait le tabernacle. A chacune de leurs étapes, les Israélites partaient quand la nuée s'élevait au-dessus du tabernacle. Et si la nuée ne s'élevait pas, ils ne partaient pas, jusqu'à ce qu'elle s'élève. De jour, la nuée de l'Eternel était sur le tabernacle; de nuit, il y avait un feu à l’intérieur de la nuée. Elle était visible de toute la communauté d'Israël à chacune de leurs étapes. L'Eternel appela Moïse; de la tente de la rencontre, il lui dit: «Transmets ces instructions aux Israélites: Lorsque quelqu'un parmi vous fera une offrande à l'Eternel, il offrira du bétail, du gros ou du petit bétail. »Si son offrande est un holocauste de gros bétail, il offrira un mâle sans défaut; il l'offrira à l'entrée de la tente de la rencontre, devant l'Eternel, pour obtenir sa faveur. Il posera sa main sur la tête de l'holocauste, qui sera accepté de l'Eternel pour lui servir d'expiation. Il égorgera le veau devant l'Eternel et les prêtres, les descendants d'Aaron, offriront le sang et le verseront sur tout le pourtour de l'autel qui est à l'entrée de la tente de la rencontre. Il enlèvera la peau de l'holocauste et le coupera en morceaux. Les descendants du prêtre Aaron mettront du feu sur l'autel et arrangeront du bois sur le feu. Les prêtres, les descendants d'Aaron, poseront les morceaux, la tête et la graisse sur le bois en feu placé sur l'autel. Il lavera les entrailles et les pattes avec de l'eau. Le prêtre brûlera toute l’offrande sur l'autel. C'est un holocauste, un sacrifice brûlé au feu dont l’odeur est agréable à l'Eternel. »Si son offrande est un holocauste de petit bétail, d'agneaux ou de chevreaux, il offrira un mâle sans défaut. Il l'égorgera du côté nord de l'autel, devant l'Eternel. Les prêtres, les descendants d'Aaron, en verseront le sang sur tout le pourtour de l'autel. Il le coupera en morceaux et le prêtre les posera, avec la tête et la graisse, sur le bois mis au feu sur l'autel. Il lavera les entrailles et les pattes avec de l'eau, et le prêtre sacrifiera le tout, il brûlera l’offrande sur l'autel. C'est un holocauste, un sacrifice brûlé au feu dont l’odeur est agréable à l'Eternel. »Si son offrande à l'Eternel est un holocauste d'oiseaux, il offrira des tourterelles ou de jeunes pigeons. Le prêtre sacrifiera l'oiseau sur l'autel. Il lui ouvrira la tête avec l'ongle, la brûlera sur l'autel et versera le sang contre un côté de l'autel. Il enlèvera le jabot avec ses plumes et le jettera près de l'autel, vers l’est, à l’endroit où l'on met les cendres. Il le déchirera par les ailes, sans les détacher. Le prêtre brûlera l'oiseau sur l'autel, sur le bois mis au feu. C'est un holocauste, un sacrifice brûlé au feu dont l’odeur est agréable à l'Eternel. »Lorsque quelqu'un apportera une offrande en cadeau à l'Eternel, son offrande sera de fleur de farine. Il versera de l'huile dessus et il y ajoutera de l'encens. Il l'apportera aux prêtres, aux descendants d'Aaron. Le prêtre prendra une poignée de cette fleur de farine arrosée d'huile avec tout l'encens et il brûlera cela sur l'autel comme souvenir. C'est une offrande dont l’odeur est agréable à l'Eternel. Ce qui restera de l'offrande sera pour Aaron et pour ses descendants. C'est une chose très sainte parmi les offrandes passées par le feu pour l'Eternel. »Si tu fais une offrande de ce qui est cuit au four, qu'on se serve de fleur de farine et que ce soient des gâteaux sans levain pétris à l'huile et des galettes sans levain arrosées d'huile. Si ton offrande est un gâteau cuit à la poêle, il sera de fleur de farine pétrie à l'huile, sans levain. Tu le couperas en morceaux et tu verseras de l'huile dessus. C'est une offrande. Si ton offrande est un gâteau cuit sur le gril, il sera fait de fleur de farine pétrie à l'huile. »Tu apporteras l'offrande qui sera faite à l'Eternel avec ces éléments-là; elle sera remise au prêtre, qui la présentera sur l'autel. Le prêtre en prélèvera ce qui doit être offert comme souvenir et le brûlera sur l'autel. C'est une offrande dont l’odeur est agréable à l'Eternel. Ce qui restera de l'offrande sera pour Aaron et pour ses descendants; c'est une chose très sainte parmi les offrandes passées par le feu pour l'Eternel. »Aucune des offrandes que vous présenterez à l'Eternel ne sera faite avec du levain. En effet vous ne brûlerez rien qui contienne du levain ou du miel parmi les offrandes passées par le feu pour l'Eternel. Vous pourrez en offrir à l'Eternel comme offrande de premiers produits, mais on n'en présentera pas sur l'autel comme offrande dont l’odeur est agréable. Tu mettras du sel sur toutes tes offrandes. Tu ne laisseras pas ton offrande manquer de sel, signe de l'alliance de ton Dieu. Sur toutes tes offrandes tu mettras du sel. »Si tu fais à l'Eternel une offrande des premières récoltes, tu présenteras des épis nouveaux, rôtis au feu et broyés, comme offrande de tes premières récoltes. Tu verseras de l'huile dessus et tu y ajouteras de l'encens. C'est une offrande. Le prêtre brûlera comme souvenir une portion des épis broyés et de l'huile, avec tout l'encens. C'est une offrande passée par le feu pour l'Eternel. »Lorsque quelqu'un offrira à l'Eternel un sacrifice de communion, s'il offre du gros bétail, mâle ou femelle, il l'offrira sans défaut devant l'Eternel. Il posera sa main sur la tête de la victime et l’égorgera à l'entrée de la tente de la rencontre. Les prêtres, les descendants d'Aaron, verseront le sang sur tout le pourtour de l'autel. De ce sacrifice de communion, il offrira en sacrifice passé par le feu pour l'Eternel la graisse qui couvre les entrailles et toute celle qui y est attachée, les deux rognons et la graisse qui les entoure, qui couvre les flancs, et le grand lobe du foie, qu'il détachera près des rognons. Les descendants d'Aaron brûleront cela sur l'autel, par-dessus l'holocauste qui sera sur le bois mis au feu. C'est un sacrifice passé par le feu, dont l’odeur est agréable à l'Eternel. »S'il offre du petit bétail, mâle ou femelle, en sacrifice de communion à l'Eternel, il l'offrira sans défaut. S'il offre en sacrifice un agneau, il le présentera devant l'Eternel. Il posera sa main sur la tête de la victime et l’égorgera devant la tente de la rencontre. Les descendants d'Aaron en verseront le sang sur tout le pourtour de l'autel. De ce sacrifice de communion, il offrira en sacrifice passé par le feu pour l'Eternel la graisse, la queue entière, qu'il séparera près de l'échine, la graisse qui couvre les entrailles et toute celle qui y est attachée, les deux rognons et la graisse qui les entoure, qui couvre les flancs, et le grand lobe du foie, qu'il détachera près des rognons. Le prêtre brûlera cela sur l'autel. C'est l'aliment d'un sacrifice passé par le feu pour l'Eternel. »Si son offrande est une chèvre, il la présentera devant l'Eternel. Il posera sa main sur la tête de sa victime et l’égorgera devant la tente de la rencontre. Les descendants d'Aaron en verseront le sang sur tout le pourtour de l'autel. De la victime, il offrira en sacrifice passé par le feu pour l'Eternel la graisse qui couvre les entrailles et toute celle qui y est attachée, les deux rognons et la graisse qui les entoure, qui couvre les flancs, et le grand lobe du foie, qu'il détachera près des rognons. Le prêtre brûlera cela sur l'autel. Toute la graisse est l'aliment d'un sacrifice passé par le feu, dont l’odeur est agréable à l'Eternel. »C'est une prescription perpétuelle pour vous au fil des générations, partout où vous habiterez: vous ne mangerez ni graisse ni sang.» L'Eternel dit à Moïse: «Transmets ces instructions aux Israélites: Lorsque quelqu'un péchera involontairement contre l'un des commandements de l'Eternel en faisant des choses qui ne doivent pas se faire, si c'est le prêtre consacré par onction qui a péché et a rendu par là le peuple coupable, il offrira à l'Eternel, en sacrifice d'expiation pour le péché qu'il a commis, un jeune taureau sans défaut. Il amènera le taureau à l'entrée de la tente de la rencontre, devant l'Eternel. Il posera sa main sur la tête du taureau et l’égorgera devant l'Eternel. Le prêtre consacré par onction prendra du sang du taureau et l'apportera dans la tente de la rencontre. Il trempera son doigt dans le sang et il en fera 7 fois l'aspersion devant l'Eternel, en face du voile du sanctuaire. Le prêtre mettra du sang sur les cornes de l'autel des parfums odoriférants, qui est devant l'Eternel dans la tente de la rencontre. Il versera tout le sang du taureau au pied de l'autel des holocaustes, qui est à l'entrée de la tente de la rencontre. Il enlèvera toute la graisse du taureau expiatoire, la graisse qui couvre les entrailles et toute celle qui y est attachée, les deux rognons et la graisse qui les entoure, qui couvre les flancs, et le grand lobe du foie, qu'il détachera près des rognons. Le prêtre enlèvera ces parties comme on les enlève du taureau dans le sacrifice de communion et il les brûlera sur l'autel des holocaustes. Mais la peau du taureau, toute sa viande avec sa tête, ses pattes, ses entrailles et ses excréments, le taureau entier, il l'emportera à l’extérieur du camp, dans un endroit pur où l'on jette les cendres, et il le brûlera au feu sur du bois; c'est sur le tas de cendres qu’on le brûlera. »Si c'est toute l'assemblée d'Israël qui a péché involontairement, si sans y prêter attention elle a fait contre l'un des commandements de l'Eternel des choses qui ne doivent pas se faire et s’est ainsi rendue coupable, et si le péché commis vient à être découvert, l'assemblée offrira un jeune taureau en sacrifice d'expiation et on l'amènera devant la tente de la rencontre. Les anciens d'Israël poseront leurs mains sur la tête du taureau devant l'Eternel et l’on égorgera le taureau devant l'Eternel. Le prêtre consacré par onction apportera du sang du taureau dans la tente de la rencontre. Il trempera son doigt dans le sang et il en fera 7 fois l'aspersion devant l'Eternel, en face du voile. Il mettra du sang sur les cornes de l'autel qui est devant l'Eternel dans la tente de la rencontre. Puis il versera tout le sang au pied de l'autel des holocaustes, qui est à l'entrée de la tente de la rencontre. Il enlèvera toute la graisse du taureau et la brûlera sur l'autel. Il procédera avec ce taureau exactement comme pour le taureau expiatoire. C'est ainsi que le prêtre fera l’expiation pour eux, et le pardon leur sera accordé. Il emportera le taureau à l’extérieur du camp et il le brûlera comme le premier taureau. C'est un sacrifice d'expiation pour l'assemblée. »Si c'est un chef qui a péché, s’il a fait involontairement contre l'un des commandements de l'Eternel, son Dieu, des choses qui ne doivent pas se faire et s’est ainsi rendu coupable, et s’il vient à découvrir le péché qu'il a commis, il offrira en sacrifice un bouc mâle sans défaut. Il posera sa main sur la tête du bouc et l’égorgera à l’endroit où l'on égorge les holocaustes devant l'Eternel. C'est un sacrifice d'expiation. Le prêtre prendra avec son doigt du sang de la victime expiatoire, il en mettra sur les cornes de l'autel des holocaustes et il versera le sang au pied de l'autel des holocaustes. Il brûlera toute la graisse sur l'autel, comme la graisse du sacrifice de communion. C'est ainsi que le prêtre fera pour ce chef l'expiation de son péché, et le pardon lui sera accordé. »Si c'est quelqu'un du peuple qui a péché involontairement en faisant contre l'un des commandements de l'Eternel des choses qui ne doivent pas se faire et en se rendant ainsi coupable, et s’il vient à découvrir le péché qu'il a commis, il offrira en sacrifice une chèvre, une femelle sans défaut, pour le péché qu'il a commis. Il posera sa main sur la tête de la victime expiatoire et l’égorgera à l’endroit où l'on égorge les holocaustes. Le prêtre prendra avec son doigt du sang de la victime, il en mettra sur les cornes de l'autel des holocaustes et il versera tout le sang au pied de l'autel. Le prêtre enlèvera toute la graisse, comme on enlève la graisse du sacrifice de communion, et il la brûlera sur l'autel; son odeur sera agréable à l'Eternel. C'est ainsi que le prêtre fera l’expiation pour cet homme, et le pardon lui sera accordé. »Si c’est un agneau qu’il offre en sacrifice d'expiation, il offrira une femelle sans défaut. Il posera sa main sur la tête de la victime et l’égorgera en sacrifice d'expiation à l’endroit où l'on égorge les holocaustes. Le prêtre prendra avec son doigt du sang de la victime, il en mettra sur les cornes de l'autel des holocaustes et il versera tout le sang au pied de l'autel. Le prêtre enlèvera toute la graisse comme on enlève la graisse de l'agneau dans le sacrifice de communion, et il la brûlera sur l'autel comme un sacrifice passé par le feu pour l'Eternel. C'est ainsi que le prêtre fera pour cet homme l'expiation du péché qu'il a commis, et le pardon lui sera accordé. »Lorsque quelqu'un, après avoir été mis sous serment comme témoin, péchera en ne déclarant pas ce qu'il a vu ou ce qu'il sait, il restera chargé de sa faute. Lorsque quelqu'un, sans y prêter attention, touchera une chose impure comme le cadavre d'un animal impur, que ce soit d'une bête sauvage ou domestique ou bien d'un reptile, il deviendra lui-même impur et il se rendra coupable. Ou lorsque, sans y prêter attention, il touchera une souillure humaine quelconque et qu'il s'en aperçoive plus tard, il en sera coupable. Lorsque quelqu'un, en parlant à la légère, jurera de faire du mal ou du bien et que, sans y avoir prêté attention d'abord, il s'en aperçoive plus tard, il sera coupable. »Celui donc qui se rendra coupable de l'une de ces choses confessera son péché. Puis il offrira à l'Eternel en réparation pour le péché qu'il a commis une femelle de petit bétail, une brebis ou une chèvre, comme victime expiatoire. Et le prêtre fera pour lui l'expiation de son péché. S'il n'a pas de quoi se procurer une brebis ou une chèvre, il offrira à l'Eternel en réparation pour son péché deux tourterelles ou deux jeunes pigeons, l'un comme victime expiatoire, l'autre comme holocauste. Il les apportera au prêtre, qui sacrifiera d'abord celui qui doit servir de victime expiatoire. Le prêtre lui ouvrira la tête avec l'ongle près de la nuque, sans la séparer. Il fera sur un côté de l'autel l'aspersion du sang de la victime expiatoire et l’on versera le reste du sang au pied de l'autel. C'est un sacrifice d'expiation. Il fera de l'autre oiseau un holocauste, d'après les règles établies. C'est ainsi que le prêtre fera pour cet homme l'expiation du péché qu'il a commis, et le pardon lui sera accordé. »S'il n'a pas de quoi se procurer deux tourterelles ou deux jeunes pigeons, il apportera en offrande pour son péché 2 litres de fleur de farine comme offrande d'expiation. Il ne mettra pas d'huile dessus et il n'y ajoutera pas d'encens, car c'est une offrande d'expiation. Il l'apportera au prêtre. Le prêtre en prendra une poignée comme souvenir et la brûlera sur l'autel, comme les offrandes passées par le feu pour l'Eternel. C'est une offrande d'expiation. C'est ainsi que le prêtre fera pour cet homme l'expiation du péché qu'il a commis envers une de ces choses, et le pardon lui sera accordé. Ce qui restera de l'offrande sera pour le prêtre, comme dans le cas de l'offrande en don.» L'Eternel dit à Moïse: «Lorsque quelqu'un commettra une infidélité et péchera involontairement envers ce qui est consacré à l'Eternel, il offrira en sacrifice de culpabilité à l'Eternel pour son péché un bélier sans défaut, pris dans le troupeau sur la base de ton estimation en pièces d'argent, d’après la valeur étalon du sanctuaire. Il donnera, en y ajoutant un cinquième, la valeur de ce dont il a frustré le sanctuaire, et il remettra cela au prêtre. Le prêtre fera pour lui l'expiation avec le bélier offert en sacrifice de culpabilité, et le pardon lui sera accordé. »Lorsque quelqu'un péchera en faisant sans le savoir, contre l'un des commandements de l'Eternel, des choses qui ne doivent pas se faire, il se rendra coupable et sera chargé de sa faute. Il présentera au prêtre en sacrifice de culpabilité un bélier sans défaut, pris du troupeau d'après ton estimation. Le prêtre fera pour lui l'expiation de la faute qu'il a commise sans le savoir, et le pardon lui sera accordé. C'est un sacrifice de culpabilité. Cet homme s'était rendu coupable envers l'Eternel.» L'Eternel dit à Moïse: «Lorsque quelqu'un péchera et commettra une infidélité envers l'Eternel en mentant à son prochain au sujet d'un dépôt, d'un objet confié à sa garde ou volé, en lui extorquant quelque chose, en niant avoir trouvé un objet perdu ou en faisant un faux serment à propos de n’importe quel péché que peut commettre un homme, lorsqu'il péchera ainsi et se rendra coupable, il restituera l’objet qu'il a volé, ce qu’il a extorqué, le dépôt qui lui avait été confié, l’objet perdu qu'il a trouvé, ou tout objet à propos duquel il a fait un faux serment. Il le restituera intégralement, y ajoutera un cinquième et le remettra à son propriétaire le jour même où il offrira son sacrifice de culpabilité. Il présentera au prêtre, en sacrifice de culpabilité à l'Eternel pour son péché, un bélier sans défaut pris du troupeau d'après ton estimation. Le prêtre fera pour lui l'expiation devant l'Eternel, et le pardon lui sera accordé, quelle que soit la faute dont il se sera rendu coupable.» L'Eternel dit à Moïse: «Donne cet ordre à Aaron et à ses descendants: Voici la loi de l'holocauste. L'holocauste restera sur le foyer de l'autel toute la nuit jusqu'au matin et le feu brûlera sur l'autel. Le prêtre mettra sa tunique de lin et mettra des caleçons sur son corps, il enlèvera la cendre faite par le feu qui aura brûlé l'holocauste sur l'autel et il la déposera près de l'autel. Puis il quittera ses vêtements et en mettra d'autres pour porter la cendre à l’extérieur du camp, dans un endroit pur. Le feu brûlera sur l'autel, il ne s'éteindra pas. Chaque matin, le prêtre y allumera du bois, arrangera l'holocauste et brûlera la graisse des sacrifices de communion. Le feu brûlera constamment sur l'autel, il ne s'éteindra pas. »Voici la loi de l'offrande. Les descendants d'Aaron la présenteront devant l'Eternel, devant l'autel. Le prêtre prélèvera une poignée de la fleur de farine et de l'huile avec tout l'encens ajouté à l'offrande et il brûlera cela sur l'autel comme souvenir dont l’odeur est agréable à l'Eternel. Aaron et ses descendants mangeront ce qui restera de l'offrande; ils le mangeront sans levain, dans un lieu saint, dans le parvis de la tente de la rencontre. On ne le cuira pas avec du levain. C'est la part que je leur ai donnée de mes offrandes passées par le feu. C'est une chose très sainte, tout comme le sacrifice d'expiation et le sacrifice de culpabilité. Tout homme parmi les descendants d'Aaron en mangera. C'est une prescription perpétuelle pour vous au fil des générations, au sujet des offrandes passées par le feu pour l'Eternel: tous ceux qui y toucheront seront saints.» L'Eternel dit à Moïse: «Voici l'offrande qu'Aaron et ses fils feront à l'Eternel, le jour où ils recevront l'onction: 2 litres de fleur de farine comme offrande perpétuelle, moitié le matin et moitié le soir. On la préparera à la poêle avec de l'huile et tu l'apporteras frite. Tu la présenteras aussi cuite et en morceaux comme une offrande dont l’odeur est agréable à l'Eternel. Le prêtre issu d’Aaron qui sera consacré par onction pour lui succéder fera aussi cette offrande. C'est une prescription perpétuelle devant l'Eternel: on la brûlera en entier. Toute offrande d'un prêtre sera brûlée en entier; on ne la mangera pas.» L'Eternel dit à Moïse: «Transmets ces instructions à Aaron et à ses descendants: Voici la loi du sacrifice d'expiation. C'est à l’endroit où l'on égorge l'holocauste que sera égorgée devant l'Eternel la victime pour le sacrifice d'expiation. C'est une chose très sainte. Le prêtre qui offrira la victime expiatoire la mangera. Elle sera mangée dans un lieu saint, dans le parvis de la tente de la rencontre. Tous ceux qui en toucheront la viande seront saints. S'il en rejaillit du sang sur un vêtement, la place sur laquelle il aura rejailli sera lavée dans un lieu saint. Le vase de terre dans lequel elle aura cuit sera brisé; si c'est dans un vase en bronze qu'elle a cuit, il sera nettoyé et lavé dans l'eau. Tout homme parmi les prêtres en mangera. C'est une chose très sainte. Mais on ne mangera aucune victime dont le sang aura été apporté dans la tente de la rencontre pour faire l'expiation dans le sanctuaire: elle sera brûlée au feu. »Voici la loi du sacrifice de culpabilité. C'est une chose très sainte. C'est à l’endroit où l'on égorge l'holocauste que sera égorgée la victime pour le sacrifice de culpabilité. On versera son sang sur tout le pourtour de l'autel. On offrira toute sa graisse: la queue, la graisse qui couvre les entrailles, les deux rognons et la graisse qui les entoure, celle qui couvre les flancs, et le grand lobe du foie qu'on détachera près des rognons. Le prêtre brûlera cela sur l'autel en sacrifice passé par le feu devant l'Eternel. C'est un sacrifice de culpabilité. Tout homme parmi les prêtres en mangera. Il le mangera dans un endroit saint. C'est une chose très sainte. Il en va pour le sacrifice de culpabilité comme pour le sacrifice d'expiation; la loi est la même pour ces deux sacrifices: la victime sera pour le prêtre qui fera l'expiation. Le prêtre qui offrira l'holocauste de quelqu'un aura pour lui la peau de l'holocauste qu'il a offert. Toute offrande cuite au four, préparée sur le gril ou à la poêle sera pour le prêtre qui l'a offerte. Toute offrande pétrie à l'huile ou sèche sera pour tous les descendants d'Aaron, sans distinction. »Voici la loi du sacrifice de communion qu'on offrira à l'Eternel. Si quelqu'un l'offre par reconnaissance, il offrira avec le sacrifice de communion des gâteaux sans levain pétris à l'huile, des galettes sans levain arrosées d'huile et des gâteaux de fleur de farine pétris à l'huile. A ces gâteaux il ajoutera du pain levé pour son offrande, pour accompagner son sacrifice de reconnaissance et de communion. On présentera à titre de prélèvement pour l'Eternel une portion de chaque offrande. Elle sera pour le prêtre qui a versé le sang de la victime du sacrifice de communion. La viande du sacrifice de reconnaissance et de communion sera mangée le jour où il est offert; on n'en laissera rien jusqu'au matin. Si quelqu'un offre un sacrifice pour l'accomplissement d'un vœu ou comme offrande volontaire, la victime sera mangée le jour où il l'offrira et ce qui en restera sera mangé le lendemain. Ce qui restera de la viande de la victime le troisième jour sera brûlé au feu. Dans le cas où quelqu’un mangerait de la viande de son sacrifice de communion le troisième jour, le sacrifice ne sera pas accepté. Il ne sera pas porté au compte de celui qui l'a offert; ce sera une chose infecte et celui qui en mangera restera chargé de sa faute. La viande qui a touché quelque chose d'impur ne sera pas mangée: elle sera brûlée au feu. Toute personne pure peut manger de la viande; mais si quelqu’un, alors qu’il se trouve en état d'impureté, mange de la viande du sacrifice de communion qui appartient à l'Eternel, il sera exclu de son peuple. Et si quelqu’un touche quelque chose d'impur – une impureté humaine, un animal impur ou n’importe quelle abomination impure – et mange de la viande du sacrifice de communion qui appartient à l'Eternel, il sera exclu de son peuple.» L'Eternel dit à Moïse: «Transmets ces instructions aux Israélites: Vous ne mangerez aucune graisse de bœuf, d'agneau ou de chèvre. La graisse d'une bête trouvée morte ou déchiquetée pourra servir à n’importe quel usage, mais vous ne la mangerez pas. Si quelqu’un mange de la graisse des animaux qu’on offre à l'Eternel en sacrifices passés par le feu, il sera exclu de son peuple. Vous ne mangerez pas de sang d'oiseau ni de bétail, où que vous habitiez. Si quelqu’un mange du sang, il sera exclu de son peuple.» L'Eternel dit à Moïse: «Transmets ces instructions aux Israélites: Celui qui offrira à l'Eternel un sacrifice de communion apportera à l'Eternel une offrande prise sur son sacrifice de communion. Il apportera de ses propres mains ce qui doit être passé par le feu pour l'Eternel, la graisse qui est sur la poitrine, et il fera avec la poitrine le geste de présentation devant l'Eternel. Le prêtre brûlera la graisse sur l'autel et la poitrine sera pour Aaron et pour ses descendants. Vous donnerez au prêtre la cuisse droite à titre de prélèvement sur vos sacrifices de communion; le descendant d'Aaron qui offrira le sang et la graisse du sacrifice de communion aura comme part la cuisse droite. En effet, je prends sur les sacrifices de communion offerts par les Israélites la poitrine avec laquelle on fait le geste de présentation et la cuisse prélevée, et je les donne au prêtre Aaron et à ses descendants, par une prescription perpétuelle que respecteront les Israélites. Telle est la part d'Aaron et de ses descendants dans les sacrifices passés par le feu pour l'Eternel, dès le jour où ils seront présentés pour être à mon service en tant que prêtres. C'est ce que l'Eternel ordonne aux Israélites de leur donner dès le jour de leur onction. Ce sera une prescription perpétuelle pour eux au fil des générations.» Telle est la loi pour l'holocauste, l'offrande, le sacrifice d'expiation, le sacrifice de culpabilité, la consécration et le sacrifice de communion. L'Eternel la prescrivit à Moïse sur le mont Sinaï, le jour où il ordonna aux Israélites de présenter leurs offrandes à l'Eternel dans le désert du Sinaï. L'Eternel dit à Moïse: «Prends Aaron et ses fils avec lui, les vêtements, l'huile d'onction, le taureau expiatoire, les deux béliers et la corbeille de pains sans levain, et convoque toute l'assemblée à l'entrée de la tente de la rencontre.» Moïse fit ce que l'Eternel lui avait ordonné et l'assemblée se réunit à l'entrée de la tente de la rencontre. Moïse dit à l'assemblée: «Voici ce que l'Eternel a ordonné de faire.» Il fit approcher Aaron et ses fils, et il les lava avec de l'eau. Il mit la tunique à Aaron, lui passa la ceinture, l’habilla de la robe et plaça sur lui l'éphod, qu'il serra avec l’écharpe de l'éphod dont il l’habilla. Il lui mit le pectoral, dans lequel il plaça l'urim et le thummim. Il posa la tiare sur sa tête et plaça sur le devant de la tiare la lame d'or, le diadème sacré, comme l'Eternel le lui avait ordonné. Moïse prit l'huile d'onction. Il en versa sur le sanctuaire et tout ce qui s’y trouvait, et ainsi il le consacra. Il aspergea sept fois l'autel d’huile, il versa de l’huile sur l'autel et tous ses ustensiles, ainsi que sur la cuve avec sa base, afin de les consacrer. Il versa de l'huile d'onction sur la tête d'Aaron, il lui fit cette onction afin de le consacrer. Moïse fit aussi approcher les fils d'Aaron; il les habilla de tuniques, leur passa des ceintures et leur attacha des coiffes comme l'Eternel le lui avait ordonné. Il fit approcher le taureau expiatoire, et Aaron et ses fils posèrent leurs mains sur sa tête. Moïse l'égorgea, prit du sang et en mit avec son doigt sur les cornes du pourtour de l'autel pour le purifier. Il versa le sang au pied de l'autel pour le consacrer en vue d’y faire l'expiation. Il prit toute la graisse qui couvre les entrailles, le grand lobe du foie et les deux rognons avec leur graisse, et il brûla cela sur l'autel. Mais il brûla dans un feu à l’extérieur du camp le taureau, sa peau, sa viande et ses excréments, comme l'Eternel le lui avait ordonné. Il fit approcher le bélier de l'holocauste, et Aaron et ses fils posèrent leurs mains sur sa tête. Moïse l'égorgea et versa le sang sur le pourtour de l'autel. Il coupa le bélier par morceaux et brûla la tête, les morceaux et la graisse. Il lava avec de l'eau les entrailles et les pattes, et il brûla tout le bélier sur l'autel. Ce fut l'holocauste, un sacrifice brûlé au feu dont l’odeur fut agréable à l'Eternel, comme l'Eternel l'avait ordonné à Moïse. Il fit approcher l'autre bélier, le bélier de consécration, et Aaron et ses fils posèrent leurs mains sur sa tête. Moïse égorgea le bélier, prit de son sang et en mit sur le lobe de l'oreille droite d'Aaron, sur le pouce de sa main droite et sur le gros orteil de son pied droit. Il fit approcher les fils d'Aaron, mit du sang sur le lobe de leur oreille droite, sur le pouce de leur main droite et sur le gros orteil de leur pied droit, et il versa le sang sur le pourtour de l'autel. Il prit la graisse, la queue, toute la graisse qui couvre les entrailles, le grand lobe du foie, les deux rognons avec leur graisse et la cuisse droite; il prit aussi dans la corbeille de pains sans levain placée devant l'Eternel un gâteau sans levain, un gâteau de pain à l'huile et une galette, et il les posa sur les graisses et sur la cuisse droite. Il mit tous ces éléments sur les mains d'Aaron et sur celles de ses fils, et il fit le geste de présentation devant l'Eternel. Puis il les retira de leurs mains et les brûla sur l'autel, par-dessus l'holocauste. Ce fut le sacrifice de consécration, un sacrifice passé par le feu dont l’odeur fut agréable à l'Eternel. Moïse prit la poitrine du bélier de consécration et fit avec elle le geste de présentation devant l'Eternel. Ce fut la portion de Moïse, comme l'Eternel le lui avait ordonné. Moïse prit de l'huile d'onction et du sang qui était sur l'autel et en aspergea Aaron et ses vêtements, de même que les fils d'Aaron et leurs vêtements. C’est ainsi qu’il consacra Aaron et ses vêtements, de même que les fils d'Aaron et leurs vêtements. Moïse dit à Aaron et à ses fils: «Faites cuire la viande à l'entrée de la tente de la rencontre; c'est là que vous la mangerez, avec le pain qui est dans la corbeille de consécration, comme je l'ai ordonné en disant: ‘Aaron et ses descendants la mangeront.’ Vous brûlerez dans le feu ce qui restera de la viande et du pain. Pendant 7 jours, vous ne sortirez pas de l'entrée de la tente de la rencontre, jusqu'à ce que prenne fin la période de votre entrée en fonction. En effet, 7 jours seront employés à vous établir dans vos fonctions. Ce qui s'est fait aujourd'hui, l'Eternel a ordonné de le faire comme expiation pour vous. Vous resterez donc 7 jours à l'entrée de la tente de la rencontre, jour et nuit, vous respecterez les commandements de l'Eternel. Ainsi vous ne mourrez pas, car c'est l’ordre que j’ai reçu.» Aaron et ses fils firent tout ce que l'Eternel avait ordonné par l’intermédiaire de Moïse. Le huitième jour, Moïse appela Aaron et ses fils, ainsi que les anciens d'Israël. Il dit à Aaron: «Prends un jeune veau pour le sacrifice d'expiation et un bélier pour l'holocauste, tous deux sans défaut, et sacrifie-les devant l'Eternel. Tu transmettras ces instructions aux Israélites: ‘Prenez un bouc pour le sacrifice d'expiation, un veau et un agneau âgés d'un an et sans défaut pour l'holocauste, un bœuf et un bélier pour le sacrifice de communion, afin de les sacrifier devant l'Eternel, ainsi qu’une offrande pétrie à l'huile. En effet, aujourd'hui l'Eternel vous apparaîtra.’» Ils amenèrent devant la tente de la rencontre ce que Moïse avait ordonné, et toute l'assemblée s'approcha et se tint devant l'Eternel. Moïse dit: «Vous ferez ce que l'Eternel a ordonné et la gloire de l'Eternel vous apparaîtra.» Il dit à Aaron: «Approche-toi de l'autel. Offre ton sacrifice d'expiation et ton holocauste et fais l'expiation pour toi et pour le peuple; offre aussi le sacrifice du peuple et fais l'expiation pour lui, comme l'Eternel l'a ordonné.» Aaron s'approcha de l'autel et égorgea le veau pour son sacrifice d'expiation. Ses fils lui présentèrent le sang. Il trempa son doigt dans le sang, en mit sur les cornes de l'autel et versa le sang au pied de l'autel. Il brûla sur l'autel la graisse, les rognons et le grand lobe du foie de la victime expiatoire, comme l'Eternel l'avait ordonné à Moïse. Mais il brûla dans un feu à l’extérieur du camp la viande et la peau. Aaron égorgea l'holocauste. Ses fils lui présentèrent le sang et il le versa sur le pourtour de l'autel. Ils lui présentèrent l'holocauste coupé par morceaux avec la tête et il les brûla sur l'autel. Il lava les entrailles et les pattes et les brûla sur l'autel, par-dessus l'holocauste. Ensuite, Aaron offrit le sacrifice du peuple. Il prit le bouc pour le sacrifice expiatoire du peuple, l'égorgea et l'offrit en expiation, comme la première victime. Il offrit l'holocauste en le sacrifiant conformément à la règle. Il présenta l'offrande, en prit une poignée et la brûla sur l'autel, en plus de l'holocauste du matin. Il égorgea le bœuf et le bélier en sacrifice de communion pour le peuple. Ses fils lui présentèrent le sang et il le versa sur le pourtour de l'autel. Ils lui présentèrent la graisse du bœuf et du bélier, la queue, la graisse qui couvre les entrailles, les rognons et le grand lobe du foie; ils mirent les graisses sur les poitrines et il brûla les graisses sur l'autel. Aaron fit devant l'Eternel le geste de présentation avec les poitrines et la cuisse droite, comme Moïse l'avait ordonné. Aaron leva ses mains vers le peuple et le bénit. Puis il descendit, après avoir offert le sacrifice d'expiation, l'holocauste et le sacrifice de communion. Moïse et Aaron entrèrent dans la tente de la rencontre. Lorsqu'ils en sortirent, ils bénirent le peuple et la gloire de l'Eternel apparut à tout le peuple. Un feu sortit de devant l'Eternel et brûla l'holocauste et les graisses sur l'autel. Tout le peuple le vit, et ils poussèrent des cris de joie et se jetèrent le visage contre terre. Les fils d'Aaron, Nadab et Abihu, prirent chacun un brûle-parfum, y mirent du feu et posèrent du parfum dessus. Ils apportèrent devant l'Eternel du feu étranger, ce qu'il ne leur avait pas ordonné. Alors un feu sortit de devant l'Eternel et les brûla. Ils moururent devant l'Eternel. Moïse dit à Aaron: «C'est ce que l'Eternel a déclaré lorsqu'il a dit: ‘Ma sainteté devra être respectée par ceux qui s'approchent de moi et ma gloire révélée devant tout le peuple.’» Aaron garda le silence. Moïse appela Mishaël et Eltsaphan, les fils d'Uziel, oncle d'Aaron, et leur dit: «Approchez-vous, emportez vos frères loin du sanctuaire, à l’extérieur du camp.» Ils s'approchèrent et les emportèrent dans leurs tuniques à l’extérieur du camp, comme Moïse l'avait dit. Moïse dit à Aaron et à ses fils Eléazar et Ithamar: «Vous ne déferez pas votre chevelure et vous ne déchirerez pas vos vêtements; ainsi vous ne mourrez pas et n’attirerez pas la colère contre toute l'assemblée. Laissez vos frères, toute la communauté d'Israël, pleurer sur le brasier que l'Eternel a allumé. Vous ne sortirez pas de l'entrée de la tente de la rencontre, sinon vous mourrez, car l'huile de l'onction de l'Eternel est sur vous.» Ils firent ce que Moïse avait dit. L'Eternel dit à Aaron: «Tu ne boiras ni vin ni boisson alcoolisée, toi ainsi que tes fils, lorsque vous entrerez dans la tente de la rencontre, sinon vous mourrez. Ce sera une prescription perpétuelle pour vous au fil des générations afin que vous puissiez distinguer ce qui est saint de ce qui est profane, ce qui est impur de ce qui est pur, et enseigner aux Israélites toutes les prescriptions que l'Eternel leur a données par l’intermédiaire de Moïse.» Moïse dit à Aaron et aux deux fils qui lui restaient, Eléazar et Ithamar: «Prenez ce qui reste de l'offrande parmi les sacrifices passés par le feu pour l'Eternel et mangez-le sans levain près de l'autel, car c'est une chose très sainte. Vous le mangerez dans un lieu saint. C'est la part à laquelle vous avez droit, toi et tes descendants, sur les offrandes passées par le feu pour l'Eternel, car c'est l’ordre que j’ai reçu. Vous mangerez aussi dans un endroit pur, toi ainsi que tes fils et tes filles, la poitrine pour laquelle on a fait le geste de présentation et la cuisse prélevée. En effet, elles vous sont données comme la part à laquelle vous avez droit, toi et tes descendants, dans les sacrifices de communion des Israélites. Ils apporteront avec les graisses destinées à être passées par le feu la cuisse prélevée et la poitrine avec laquelle on fait le geste de présentation devant l'Eternel: elles seront pour toi ainsi que pour tes descendants, par une prescription perpétuelle, comme l'Eternel l'a ordonné.» Moïse chercha le bouc expiatoire, et voici qu’il avait été brûlé. Alors il s'irrita contre Eléazar et Ithamar, les fils qui restaient à Aaron: «Pourquoi n'avez-vous pas mangé la victime expiatoire dans le lieu saint? C'est une chose très sainte. L'Eternel vous l'a donnée pour que vous portiez la faute de l'assemblée, afin de faire l'expiation pour elle devant l'Eternel. Or le sang de la victime n'a pas été porté à l'intérieur du sanctuaire. Vous deviez la manger dans le sanctuaire, comme j’en avais donné l’ordre.» Aaron dit à Moïse: «Ils ont offert aujourd'hui leur sacrifice d'expiation et leur holocauste devant l'Eternel. Après ce qui m'est arrivé, si j'avais mangé aujourd'hui la victime expiatoire, cela aurait-il plu à l'Eternel?» Moïse entendit et approuva ces paroles. L'Eternel dit à Moïse et à Aaron: «Transmettez ces instructions aux Israélites: Voici les animaux que vous pourrez manger parmi toutes les bêtes qui vivent sur la terre. Vous pourrez manger de tout animal qui a le sabot fendu ou le pied fourchu et qui rumine. En revanche, vous ne mangerez aucun de ceux qui ruminent seulement ou qui ont seulement le sabot fendu. Ainsi, vous ne mangerez pas le chameau, qui rumine mais n'a pas le sabot fendu; vous le considérerez comme impur. Vous ne mangerez pas le daman, qui rumine mais n'a pas le sabot fendu; vous le considérerez comme impur. Vous ne mangerez pas le lièvre, qui rumine mais n'a pas le sabot fendu; vous le considérerez comme impur. Vous ne mangerez pas le porc, qui a le sabot fendu, le pied fourchu mais ne rumine pas; vous le considérerez comme impur. Vous ne mangerez pas leur viande et ne toucherez pas leur cadavre; vous les considérerez comme impurs. »Voici les animaux que vous pourrez manger parmi tous ceux qui vivent dans l’eau. Vous pourrez manger de tous ceux qui ont des nageoires et des écailles et qui vivent dans l’eau, soit dans les mers, soit dans les rivières. En revanche, parmi tous ceux qui grouillent et ceux qui vivent dans l’eau, soit dans les mers, soit dans les rivières, vous considérerez comme abominables tous ceux qui sont dépourvus de nageoires et d’écailles. Vous les considérerez comme abominables, vous ne mangerez pas leur chair et vous considérerez leur cadavre comme abominable. Vous considérerez comme abominables tous ceux qui, dans l’eau, sont dépourvus de nageoires et d’écailles. »Voici, parmi les oiseaux, ceux que vous considérerez comme abominables et dont on ne mangera pas: l'aigle, l'orfraie, l'aigle de mer, le milan, les diverses espèces de vautours, toutes les espèces de corbeaux, l'autruche, le hibou, la mouette, les diverses espèces d’éperviers, le chat-huant, le plongeon, la chouette, le cygne, le pélican, le cormoran, la cigogne, les diverses espèces de hérons, la huppe et la chauve-souris. »Vous considérerez comme abominable tout reptile qui vole et qui marche sur quatre pattes. En revanche, parmi tous les reptiles qui volent et qui marchent sur quatre pattes, vous pourrez manger ceux qui ont sur leurs pattes des articulations qui leur permettent de sauter sur la terre. Voici ceux que vous pourrez manger: les diverses espèces de sauterelles, de criquets, de grillons et de locustes. Vous considérerez comme abominables tous les autres reptiles qui volent et qui ont quatre pattes. Ils vous rendront impurs. Si quelqu’un touche leur cadavre, il sera impur jusqu'au soir, et si quelqu’un porte leur cadavre, il lavera ses vêtements et sera impur jusqu'au soir. »Vous considérerez comme impur tout animal qui a le sabot fendu mais n'a pas le pied fourchu et ne rumine pas. Si quelqu’un le touche, il sera impur. Vous considérerez comme impurs tous les quadrupèdes qui marchent sur la plante des pieds. Si quelqu’un touche leur cadavre, il sera impur jusqu'au soir, et si quelqu’un porte leur cadavre, il lavera ses vêtements et sera impur jusqu'au soir. Vous les considérerez comme impurs. »Voici, parmi les animaux qui rampent sur la terre, ceux que vous considérerez comme impurs: la taupe, la souris, les diverses espèces de lézards, le gecko, la salamandre, la tortue, la limace et le caméléon. Vous les considérerez comme impurs parmi tous les reptiles. Si quelqu’un les touche morts, il sera impur jusqu'au soir. Tout objet sur lequel tombera un de leurs cadavres sera impur, qu’il s’agisse d’un ustensile en bois, d’un vêtement, d’une peau, d’un sac ou de n’importe quel objet utilitaire. On le passera dans l'eau et il restera impur jusqu'au soir; après quoi, il sera pur. Si un de leurs cadavres tombe dans un récipient en terre, tout son contenu sera impur et vous briserez le récipient. Tout aliment comestible sur lequel il sera tombé de cette eau sera impur, et toute boisson potable, quel que soit le récipient qui la contient, sera impure. Tout objet sur lequel tombera un de leurs cadavres sera impur. S’il s’agit d’un four ou d’un foyer, on les détruira; ils seront impurs et vous les considérerez comme impurs. Seules les sources et les citernes qui forment une réserve d'eau resteront pures. Mais si quelqu’un touche leur cadavre, il sera impur. Si un de leurs cadavres tombe sur une semence qui doit être semée, elle restera pure. Mais si l'on a mis de l'eau sur la semence et qu’un de leurs cadavres y tombe, vous la considérerez comme impure. »Si un des animaux que vous pouvez manger meurt, celui qui touchera son cadavre sera impur jusqu'au soir. Celui qui mangera de ce cadavre lavera ses vêtements et sera impur jusqu'au soir, et celui qui portera le cadavre lavera ses vêtements et sera impur jusqu'au soir. »Vous considérerez comme abominable tout reptile qui rampe sur la terre. On n'en mangera pas. Parmi tous les reptiles qui rampent sur la terre, vous ne mangerez aucun de ceux qui se traînent sur le ventre, ni de ceux qui marchent sur quatre pattes ou sur un grand nombre de pattes, car vous les considérerez comme abominables. Ne vous rendez pas vous-mêmes abominables par tous ces reptiles qui rampent; ne vous rendez pas impurs par eux, ne vous souillez pas par eux. En effet, je suis l'Eternel, votre Dieu. Vous vous consacrerez et *vous serez saints, car je suis saint; vous ne vous rendrez pas impurs par tous ces reptiles qui rampent sur la terre. En effet, je suis l'Eternel, qui vous ai fait sortir d’Egypte pour être votre Dieu, et vous serez saints car je suis saint. »Telle est la loi concernant les animaux, les oiseaux, tous les êtres qui vivent dans l’eau et tous ceux qui rampent sur la terre, afin que vous distinguiez ce qui est impur et ce qui est pur, l'animal qui se mange et celui qui ne se mange pas.» L'Eternel dit à Moïse: «Transmets ces instructions aux Israélites: Lorsqu'une femme deviendra enceinte et qu'elle mettra au monde un fils, elle sera impure pendant 7 jours. Elle sera impure comme au moment de ses règles. Le huitième jour, l'enfant sera circoncis. Elle restera encore 33 jours à se purifier de son sang. Jusqu'à ce que prenne fin la période de sa purification, elle ne touchera aucun objet saint et n'ira pas au sanctuaire. Si elle donne naissance à une fille, elle sera impure pendant deux semaines, comme au moment de ses règles. Elle restera 66 jours à se purifier de son sang. »Lorsque prendra fin la période de sa purification, qu’il s’agisse d’un fils ou d’une fille, elle apportera au prêtre, à l'entrée de la tente de la rencontre, un agneau d'un an pour l'holocauste et un jeune pigeon ou une tourterelle pour le sacrifice d'expiation. Le prêtre les sacrifiera devant l'Eternel et fera l'expiation pour elle. Elle sera alors purifiée de sa perte de sang. Telle est la loi pour la femme qui met au monde un fils ou une fille. Si elle n'a pas de quoi se procurer un agneau, elle prendra *deux tourterelles ou deux jeunes pigeons, l'un pour l'holocauste, l'autre pour le sacrifice d'expiation. Le prêtre fera l'expiation pour elle et elle sera pure.» L'Eternel dit à Moïse et à Aaron: «Lorsqu'un homme aura sur la peau une grosseur, une dartre ou une tache blanche qui ressemblera à une plaie de lèpre sur sa peau, on l'amènera au prêtre Aaron ou à l'un de ses descendants qui seront prêtres. Le prêtre examinera la plaie qui est sur la peau. Si le poil de la plaie est devenu blanc et que la plaie paraisse former un creux dans la peau, c'est une plaie de lèpre. Le prêtre qui aura fait l'examen déclarera cet homme impur. S'il y a sur la peau une tache blanche qui ne paraisse pas former un creux dans la peau et que le poil ne soit pas devenu blanc, le prêtre enfermera pendant 7 jours celui qui a la plaie. Le prêtre l'examinera le septième jour. Si la plaie lui paraît ne pas avoir fait de progrès et ne pas s'être étendue sur la peau, il l'enfermera une deuxième fois pendant 7 jours. Le prêtre l'examinera une deuxième fois le septième jour. Si la plaie est devenue pâle et ne s'est pas étendue sur la peau, il déclarera cet homme pur: c'est une dartre. L’homme lavera ses vêtements et il sera pur. Mais si la dartre s'est étendue sur la peau après qu'il s'est montré au prêtre pour être déclaré pur, il se fera examiner une deuxième fois par le prêtre. Le prêtre l'examinera. Si la dartre s'est étendue sur la peau, il le déclarera impur. C'est la lèpre. »Lorsqu'il y aura sur un homme une plaie de lèpre, on l'amènera au prêtre. Le prêtre l'examinera. S'il y a sur la peau une grosseur blanche, si cette grosseur a fait blanchir le poil et qu’elle porte une trace de chair vive, c'est une lèpre durable dans la peau de cet homme. Le prêtre le déclarera impur. Il ne l'enfermera pas, car il est impur. Si la lèpre fait une éruption sur la peau et couvre toute la peau de celui qui a la plaie, depuis la tête jusqu'aux pieds, partout où le prêtre pourra porter ses regards, il l'examinera. Quand il aura vu que la lèpre couvre tout le corps, il déclarera pur celui qui a la plaie. Comme il est devenu entièrement blanc, il est pur. Mais le jour où l'on apercevra sur lui de la chair vive, il sera impur. Lorsque le prêtre aura vu la chair vive, il le déclarera impur. La chair vive est impure, c'est la lèpre. Si la chair vive change et devient blanche, il ira vers le prêtre. Le prêtre l'examinera et, si la plaie est devenue blanche, il déclarera pur celui qui a la plaie: il est pur. »Lorsqu'un homme aura eu sur la peau un ulcère qui a été guéri et qu’apparaîtra, à la place où était l'ulcère, une grosseur blanche ou une tache d'un blanc rougeâtre, il se montrera au prêtre. Le prêtre l'examinera. Si la tache paraît former un creux dans la peau et que le poil soit devenu blanc, le prêtre le déclarera impur. C'est une plaie de lèpre, qui a fait éruption dans l'ulcère. Si le prêtre voit qu'il n'y a pas de poil blanc dans la tache, qu'elle ne forme pas un creux dans la peau et qu'elle est devenue pâle, il enfermera cet homme pendant 7 jours. Si la tache s'est étendue sur la peau, le prêtre le déclarera impur. C'est une plaie de lèpre. Mais si la tache est restée à la même place et ne s'est pas étendue, c'est une cicatrice de l'ulcère. Le prêtre le déclarera pur. »Lorsqu'un homme aura eu sur la peau une brûlure par le feu et qu’apparaîtra sur la trace de la brûlure une tache blanche ou d'un blanc rougeâtre, le prêtre l'examinera. Si le poil est devenu blanc dans la tache et qu'elle paraisse former un creux dans la peau, c'est la lèpre qui a fait éruption dans la brûlure. Le prêtre déclarera cet homme impur. C'est une plaie de lèpre. Si le prêtre voit qu'il n'y a pas de poil blanc dans la tache, qu'elle ne forme pas de creux dans la peau et qu'elle est devenue pâle, il enfermera cet homme pendant 7 jours. Le prêtre l'examinera le septième jour. Si la tache s'est étendue sur la peau, il le déclarera impur. C'est une plaie de lèpre. Mais si la tache est restée à la même place, ne s'est pas étendue sur la peau et est devenue pâle, c'est la boursouflure de la brûlure. Le prêtre le déclarera pur, car c'est la cicatrice de la brûlure. »Lorsqu'un homme ou une femme aura une plaie à la tête ou au menton, le prêtre examinera la plaie. Si elle paraît former un creux dans la peau et qu'il y ait du poil jaunâtre et mince, le prêtre déclarera cette personne impure. C'est la teigne, la lèpre de la tête ou du menton. Si le prêtre voit que la plaie de la teigne ne paraît pas former un creux dans la peau et qu'il n'y a pas de poil noir, il enfermera pendant 7 jours celui qui a la plaie de la teigne. Le prêtre examinera la plaie le septième jour. Si la teigne ne s'est pas étendue, s'il n'y a pas de poil jaunâtre et si elle ne paraît pas former un creux dans la peau, celui qui a la teigne se rasera, mais il ne rasera pas la place où est la teigne. Le prêtre l'enfermera une deuxième fois pendant 7 jours. Le prêtre examinera la teigne le septième jour. Si la teigne ne s'est pas étendue sur la peau et si elle ne paraît pas former un creux dans la peau, le prêtre le déclarera pur. L’homme lavera ses vêtements et il sera pur. Mais si la teigne s'est étendue sur la peau après qu'il a été déclaré pur, le prêtre l'examinera. Et si la teigne s'est étendue sur la peau, le prêtre n'aura pas à rechercher s'il y a du poil jaunâtre: l’homme est impur. Si la teigne lui paraît ne pas avoir fait de progrès et que du poil noir ait poussé, la teigne est guérie. L’homme est pur et le prêtre le déclarera pur. »Lorsqu'un homme ou une femme aura sur la peau des taches, des taches blanches, le prêtre l'examinera. S'il y a sur la peau des taches d'un blanc pâle, ce ne sont que des taches qui ont fait éruption sur la peau. La personne est pure. »Lorsqu'un homme perd ses cheveux, c'est un chauve. Il est pur. S'il perd ses cheveux du côté du visage, c'est un chauve par-devant. Il est pur. Mais s'il y a dans la partie chauve de devant ou de derrière une plaie d'un blanc rougeâtre, c'est la lèpre qui a fait éruption dans cette partie chauve. Le prêtre l'examinera. Si, dans la partie chauve de derrière ou de devant, la plaie forme une grosseur d'un blanc rougeâtre, semblable à la lèpre sur la peau du corps, c'est un homme lépreux, il est impur. Le prêtre le déclarera impur. Sa plaie est à la tête. »Le lépreux atteint de la plaie portera des vêtements déchirés et aura la tête nue; il se couvrira la barbe et criera: ‘Impur! Impur!’ Aussi longtemps qu'il aura la plaie, il sera impur. Il est impur. Il habitera seul et sa tente sera à l’extérieur du camp. »Lorsqu'il y aura sur un vêtement une plaie de lèpre – qu’il s’agisse d’un vêtement de laine ou de lin, d’une chaîne ou d’une trame de lin ou de laine, d’une peau ou d’un objet en cuir – et que la plaie sera verdâtre ou rougeâtre sur le vêtement ou sur la peau, dans la chaîne ou la trame, ou sur n’importe quel objet en cuir, c'est une plaie de lèpre et on la montrera au prêtre. Le prêtre examinera la plaie et enfermera pendant 7 jours ce qui en est attaqué. Il examinera la plaie le septième jour. Si la plaie s'est étendue sur le vêtement, dans la chaîne ou la trame, sur la peau ou l’objet en cuir, c'est une plaie de lèpre durable. L'objet est impur. Le prêtre brûlera le vêtement, la chaîne ou la trame de laine ou de lin, l'objet en cuir sur lequel se trouve la plaie, car c'est une lèpre durable. On brûlera l’objet au feu. Mais si le prêtre voit que la plaie ne s'est pas étendue sur le vêtement, la chaîne, la trame ou l'objet en cuir, il ordonnera de laver ce qui est attaqué de la plaie et il l'enfermera une deuxième fois pendant 7 jours. Le prêtre examinera la plaie après qu'elle aura été lavée. Si la plaie n'a pas changé d'aspect et ne s'est pas étendue, l'objet est impur. On le brûlera au feu; c'est une partie de l'endroit ou de l'envers qui a été rongée. Si le prêtre voit que la plaie est devenue pâle une fois lavée, il l'arrachera du vêtement ou de la peau, de la chaîne ou de la trame. Si elle paraît encore sur le vêtement, la chaîne, la trame ou l'objet en cuir, c'est une éruption de lèpre: on brûlera au feu ce qui est attaqué de la plaie. Le vêtement, la chaîne, la trame ou l'objet en cuir qui a été lavé et d'où la plaie a disparu sera lavé une deuxième fois et il sera pur.» Telle est la loi sur la plaie de la lèpre, lorsqu'elle attaque les vêtements de laine ou de lin, la chaîne ou la trame, ou n’importe quel objet en cuir. C’est d’après cette loi qu’on les déclarera purs ou impurs. L'Eternel dit à Moïse: «Voici quelle sera la loi sur le lépreux pour le jour de sa purification. On l'amènera devant le prêtre. Le prêtre sortira du camp et examinera le lépreux. Si le lépreux est guéri de la plaie de la lèpre, le prêtre ordonnera que l'on prenne, pour celui qui doit être purifié, deux oiseaux vivants et purs, du bois de cèdre, du cramoisi et de l'hysope. Le prêtre ordonnera qu'on égorge l'un des oiseaux sur un vase de terre, sur de l'eau vive. Il prendra l'oiseau vivant, le bois de cèdre, le cramoisi et l'hysope, et il les trempera avec l'oiseau vivant dans le sang de l'oiseau égorgé sur l'eau vive. Il fera 7 fois l'aspersion sur celui qui doit être purifié de la lèpre. Puis il le déclarera pur et lâchera l'oiseau vivant dans les champs. »Celui qui se purifie lavera ses vêtements, rasera tous ses poils et se baignera dans l'eau. Il sera pur. Ensuite il pourra entrer dans le camp, mais il restera 7 jours à l’extérieur de sa tente. Le septième jour, il rasera tous ses poils, sa tête, sa barbe, ses sourcils, il rasera tous ses poils. Il lavera ses vêtements et baignera son corps dans l'eau, et il sera pur. Le huitième jour, il prendra deux agneaux sans défaut et une brebis d'un an sans défaut, une offrande de 6 litres et demi de fleur de farine pétrie à l'huile et 3 décilitres d'huile. Le prêtre qui fait la purification présentera l'homme qui se purifie et tous ces éléments devant l'Eternel, à l'entrée de la tente de la rencontre. »Le prêtre prendra l'un des agneaux et l'offrira en sacrifice de culpabilité avec les 3 décilitres d'huile. Il fera avec eux le geste de présentation devant l'Eternel. Il égorgera l'agneau à l’endroit où l'on égorge les victimes expiatoires et les holocaustes, dans le lieu saint. En effet, dans le sacrifice de culpabilité comme dans le sacrifice d'expiation, la victime est pour le prêtre. C'est une chose très sainte. Le prêtre prendra du sang de la victime de culpabilité. Il en mettra sur le lobe de l'oreille droite de celui qui se purifie, sur le pouce de sa main droite et sur le gros orteil de son pied droit. Le prêtre prendra la mesure d'huile et il en versera dans le creux de sa main gauche. Il trempera le doigt de sa main droite dans l'huile qui est dans le creux de sa main gauche et il fera avec le doigt 7 fois l'aspersion de l'huile devant l'Eternel. Il mettra de l'huile qui lui reste dans la main sur le lobe de l'oreille droite de celui qui se purifie, sur le pouce de sa main droite et sur le gros orteil de son pied droit, par-dessus le sang de la victime de culpabilité. Le prêtre mettra ce qui lui reste d'huile dans la main sur la tête de celui qui se purifie afin de faire l'expiation pour lui devant l'Eternel. Puis il offrira le sacrifice d'expiation et il fera l'expiation pour celui qui se purifie de sa souillure. Ensuite il égorgera l'holocauste. Il offrira sur l'autel l'holocauste et l'offrande. C’est ainsi que le prêtre fera l'expiation pour cette personne et elle sera pure. »Si la personne est pauvre et ne dispose pas de moyens suffisants, elle prendra un seul agneau, qui sera offert en sacrifice de culpabilité avec le geste de présentation et avec lequel on fera l'expiation pour elle. Elle prendra 2 litres de fleur de farine pétrie à l'huile pour l'offrande et 3 décilitres d'huile. Elle prendra aussi deux tourterelles ou deux jeunes pigeons, en fonction de ses moyens, l'un pour le sacrifice d'expiation, l'autre pour l'holocauste. Le huitième jour, elle apportera tous ces éléments au prêtre à l'entrée de la tente de la rencontre, devant l'Eternel, pour sa purification. »Le prêtre prendra l'agneau destiné au sacrifice de culpabilité et les 3 décilitres d'huile, et il fera avec eux le geste de présentation devant l'Eternel. Il égorgera l'agneau du sacrifice de culpabilité, prendra du sang de la victime de culpabilité et en mettra sur le lobe de l'oreille droite de celui qui se purifie, sur le pouce de sa main droite et sur le gros orteil de son pied droit. Le prêtre versera de l'huile dans le creux de sa main gauche. Il fera avec le doigt de sa main droite 7 fois l'aspersion de l'huile qui est dans sa main gauche devant l'Eternel. Il mettra de l'huile qui est dans sa main sur le lobe de l'oreille droite de celui qui se purifie, sur le pouce de sa main droite et sur le gros orteil de son pied droit, là où il a mis du sang de la victime de culpabilité. Le prêtre mettra ce qui lui reste d'huile dans la main sur la tête de celui qui se purifie afin de faire l'expiation pour lui devant l'Eternel. Puis il offrira l'une des tourterelles ou l'un des jeunes pigeons que la personne aura pu se procurer, l'un en sacrifice d'expiation, l'autre en holocauste avec l'offrande. C’est ainsi qu’il fera l'expiation devant l'Eternel pour celui qui se purifie.» Telle est la loi pour la purification de celui qui a une plaie de lèpre et qui ne dispose pas de moyens suffisants. L'Eternel dit à Moïse et à Aaron: «Lorsque vous serez entrés dans le pays de Canaan dont je vous donne la possession, si je mets une plaie de lèpre sur une maison du pays que vous posséderez, le propriétaire de la maison ira le déclarer au prêtre en disant: ‘J'aperçois comme une plaie dans ma maison.’ Avant d’entrer dans la maison pour examiner la plaie, le prêtre ordonnera qu'on la vide afin que tout ce qu’elle contient ne devienne pas impur. Après cela, il entrera pour examiner la maison. »Le prêtre examinera la plaie. S'il voit qu'elle se présente sur les murs de la maison sous forme de cavités verdâtres ou rougeâtres qui font un creux dans le mur, il sortira de la maison et, quand il sera à la porte, il fera fermer la maison pour 7 jours. Il y retournera le septième jour. S'il voit que la plaie s'est étendue sur les murs de la maison, il ordonnera qu'on enlève les pierres attaquées de la plaie et qu'on les jette à l’extérieur de la ville, dans un endroit impur. Il fera racler tout l'intérieur de la maison et l'on jettera à l’extérieur de la ville, dans un endroit impur, la poussière qu'on aura raclée. On prendra d'autres pierres que l'on mettra à la place des premières et l'on prendra un autre mortier pour recrépir la maison. »Si la plaie apparaît de nouveau dans la maison après qu'on a enlevé les pierres, raclé et recrépi la maison, le prêtre y retournera. S'il voit que la plaie s'est étendue dans la maison, c'est une lèpre durable dans la maison. Elle est impure. On démolira la maison, les pierres, le bois et tout le mortier de la maison. On portera ces éléments à l’extérieur de la ville dans un endroit impur. Si quelqu’un est entré dans la maison pendant toute la période où elle était fermée, il sera impur jusqu'au soir. Si quelqu’un y a couché, il lavera ses vêtements. Si quelqu’un y a mangé, il lavera aussi ses vêtements. »Si le prêtre qui est retourné dans la maison voit que la plaie ne s'est pas étendue après que la maison a été recrépie, il déclarera la maison pure, car la plaie est guérie. Il prendra deux oiseaux, du bois de cèdre, du cramoisi et de l'hysope pour purifier la maison. Il égorgera l'un des oiseaux sur un vase de terre, sur de l'eau vive. Il prendra le bois de cèdre, l'hysope, le cramoisi et l'oiseau vivant, les trempera dans le sang de l'oiseau égorgé et dans l'eau vive et fera 7 fois l'aspersion sur la maison. Il purifiera la maison avec le sang de l'oiseau, l'eau vive, l'oiseau vivant, le bois de cèdre, l'hysope et le cramoisi. Il lâchera l'oiseau vivant à l’extérieur de la ville, dans les champs. C'est ainsi qu'il fera l'expiation pour la maison et elle sera pure.» Telle est la loi pour toute plaie de lèpre et pour la teigne, pour la lèpre des vêtements et des maisons, pour les grosseurs, les dartres et les taches: elle enseigne quand une chose est impure et quand elle est pure. Telle est la loi sur la lèpre. L'Eternel dit à Moïse et à Aaron: «Transmettez ces instructions aux Israélites: Tout homme qui a une blennorragie est par là même impur. Il est impur à cause de sa blennorragie. Que son corps laisse couler l’écoulement ou le retienne, il est impur. Tout lit sur lequel il couchera sera impur et tout objet sur lequel il s'assiéra sera impur. Si quelqu’un touche son lit, il lavera ses vêtements, se lavera dans l'eau et sera impur jusqu'au soir. Si quelqu’un s’assied sur l'objet sur lequel lui-même s'est assis, il lavera ses vêtements, se lavera dans l'eau et sera impur jusqu'au soir. Si quelqu’un touche son corps, il lavera ses vêtements, se lavera dans l'eau et sera impur jusqu'au soir. S'il crache sur un homme pur, cet homme lavera ses vêtements, se lavera dans l'eau et sera impur jusqu'au soir. Toute selle sur laquelle il voyagera sera impure. Si quelqu’un touche un objet qui a été sous lui, il sera impur jusqu'au soir et, si quelqu’un porte un tel objet, il lavera ses vêtements, se lavera dans l'eau et sera impur jusqu'au soir. S’il touche quelqu’un sans s’être lavé les mains dans l'eau, cette personne lavera ses vêtements, se lavera dans l'eau et sera impure jusqu'au soir. Tout vase de terre qu’il touchera sera brisé et tout vase de bois sera lavé dans l'eau. Lorsqu'il sera purifié de son écoulement, il comptera encore 7 jours pour sa purification, puis il lavera ses vêtements, lavera son corps avec de l'eau vive et il sera pur. Le huitième jour, il prendra deux tourterelles ou deux jeunes pigeons, ira devant l'Eternel à l'entrée de la tente de la rencontre et les donnera au prêtre. Le prêtre les offrira, l'un en sacrifice d'expiation et l'autre en holocauste. Il fera l'expiation pour lui devant l'Eternel à cause de son écoulement. »L'homme qui aura une éjaculation lavera tout son corps dans l'eau et sera impur jusqu'au soir. On lavera dans l’eau tout vêtement et tout cuir touchés par le sperme, et ils seront impurs jusqu'au soir. Si une femme a couché avec un tel homme, ils se laveront tous les deux et seront impurs jusqu'au soir. »La femme qui aura un écoulement de sang restera 7 jours dans la souillure de ses règles. Si quelqu’un la touche, il sera impur jusqu'au soir. Tout lit sur lequel elle couchera pendant ses règles sera impur et tout objet sur lequel elle s'assiéra sera impur. Si quelqu’un touche son lit, il lavera ses vêtements, se lavera dans l'eau et sera impur jusqu'au soir. Si quelqu’un touche un objet sur lequel elle s'est assise, il lavera ses vêtements, se lavera dans l'eau et sera impur jusqu'au soir. S'il y a quelque chose sur le lit ou l'objet sur lequel elle s'est assise, celui qui y touchera sera impur jusqu'au soir. Si un homme couche avec elle, si la souillure des règles de cette femme vient sur lui, il sera impur pendant 7 jours et tout lit sur lequel il couchera sera impur. La femme qui aura un écoulement de sang pendant plusieurs jours en dehors de ses règles, ou dont les règles dureront plus que d’habitude, sera impure pendant toute la période de son écoulement, comme pendant ses règles. Tout lit sur lequel elle couchera pendant la durée de cet écoulement sera comme le lit de ses règles et tout objet sur lequel elle s'assiéra sera impur comme lors de ses règles. Si quelqu’un les touche, il sera impur. Il lavera ses vêtements, se lavera dans l'eau et sera impur jusqu'au soir. Lorsqu'elle sera purifiée de son écoulement, elle comptera encore 7 jours après lesquels elle sera pure. Le huitième jour, elle prendra deux tourterelles ou deux jeunes pigeons et elle les apportera au prêtre à l'entrée de la tente de la rencontre. Le prêtre offrira l'un en sacrifice d'expiation et l'autre en holocauste, et il fera l'expiation pour elle devant l'Eternel à cause de l’écoulement qui la rendait impure. »Vous éloignerez les Israélites de ce qui les met en état d’impureté, ainsi ils ne mourront pas pour avoir rendu impure mon habitation au milieu d'eux.» Telle est la loi pour l’homme qui a une blennorragie ou qui est impur en raison d’une éjaculation, pour la femme qui a ses règles, pour l'homme ou la femme qui a un écoulement et pour l'homme qui couche avec une femme impure. L'Eternel parla à Moïse après la mort des deux fils d'Aaron qui étaient morts en se présentant devant l'Eternel. L'Eternel dit à Moïse: «Dis à ton frère Aaron de ne pas entrer à n’importe quel moment dans la partie du sanctuaire située derrière le voile, devant le propitiatoire qui recouvre l'arche, sinon il mourrait. En effet, j'apparaîtrai dans la nuée sur le propitiatoire. »Voici de quelle manière Aaron entrera dans le sanctuaire. Il prendra un jeune taureau pour le sacrifice d'expiation et un bélier pour l'holocauste. Il mettra la tunique sacrée de lin et portera sur son corps des caleçons de lin. Il mettra une ceinture de lin et se couvrira la tête d'une tiare de lin. Ce sont les vêtements sacrés dont il s’habillera après avoir lavé son corps dans l'eau. Il recevra de l'assemblée des Israélites deux boucs pour le sacrifice d'expiation et un bélier pour l'holocauste. Aaron offrira son taureau expiatoire et il fera l'expiation pour lui et pour sa famille. Il prendra les deux boucs et les placera devant l'Eternel, à l'entrée de la tente de la rencontre. Il tirera au sort entre les deux boucs: l’un sera pour l'Eternel et l’autre pour Azazel. Il fera approcher le bouc tiré au sort pour l'Eternel et il l'offrira en sacrifice d'expiation. Le bouc tiré au sort pour Azazel sera placé vivant devant l'Eternel, afin de servir à faire l'expiation et d’être lâché dans le désert pour Azazel. »Aaron offrira son taureau expiatoire et fera l'expiation pour lui et pour sa famille. Il égorgera son taureau expiatoire. Il prendra un brûle-parfum plein de charbons ardents pris sur l'autel devant l'Eternel et deux poignées de parfum odoriférant en poudre, et il portera ces éléments derrière le voile. Il mettra le parfum sur le feu devant l'Eternel, afin que la nuée du parfum couvre le propitiatoire qui est sur le témoignage, et il ne mourra pas. Il prendra du sang du taureau et fera l'aspersion avec son doigt sur le devant du propitiatoire, du côté est; il fera avec son doigt 7 fois l'aspersion du sang devant le propitiatoire. »Il égorgera le bouc expiatoire pour le peuple et en portera le sang derrière le voile. Il fera avec ce sang comme il a fait avec le sang du taureau: il en fera l'aspersion sur le propitiatoire et devant le propitiatoire. »C'est ainsi qu'il fera l'expiation pour le sanctuaire à cause des impuretés des Israélites et de toutes les transgressions par lesquelles ils ont péché. Il fera de même pour la tente de la rencontre, qui est établie avec eux au milieu de leurs impuretés. Il n'y aura personne dans la tente de la rencontre lorsqu'il entrera pour faire l'expiation dans le sanctuaire, jusqu'à ce qu'il en sorte. Il fera l'expiation pour lui et sa famille, ainsi que pour toute l'assemblée d'Israël. Lorsqu’il sortira, il ira vers l'autel qui est devant l'Eternel et il fera l'expiation pour l'autel. Il prendra du sang du taureau et du bouc, et il en mettra sur les cornes du pourtour de l'autel. Il fera avec son doigt 7 fois l'aspersion du sang sur l'autel. Il le purifiera et le reconsacrera à cause des impuretés des Israélites. »Lorsque Aaron aura fini de faire l'expiation pour le sanctuaire, pour la tente de la rencontre et pour l'autel, il fera approcher le bouc vivant. Il posera ses deux mains sur la tête du bouc vivant et confessera sur lui toutes les fautes des Israélites et toutes les transgressions par lesquelles ils ont péché; il les mettra sur la tête du bouc, puis il le chassera dans le désert avec l'aide d'un homme prêt pour cette fonction. Le bouc emportera sur lui toutes leurs fautes dans une terre aride, il sera chassé dans le désert. »Aaron entrera dans la tente de la rencontre; il quittera les vêtements de lin qu'il avait mis en entrant dans le sanctuaire et les déposera là. Il lavera son corps avec de l'eau dans un endroit saint et reprendra ses vêtements. Puis il sortira, offrira son holocauste et l'holocauste du peuple, et fera l'expiation pour lui et pour le peuple. Il brûlera sur l'autel la graisse de la victime expiatoire. Celui qui aura chassé le bouc pour Azazel lavera ses vêtements et lavera son corps dans l'eau; après cela, il rentrera dans le camp. »On emportera à l’extérieur du camp le taureau expiatoire et le bouc expiatoire dont on a porté le sang dans le sanctuaire pour faire l'expiation, et l'on brûlera au feu leur peau, leur viande et leurs excréments. Celui qui les brûlera lavera ses vêtements et lavera son corps dans l'eau; après cela, il rentrera dans le camp. »C'est pour vous une prescription perpétuelle: le dixième jour du septième mois, vous vous humilierez, vous ne ferez aucun travail, ni l’Israélite ni l'étranger en séjour parmi vous. En effet, ce jour-là on fera l'expiation pour vous afin de vous purifier: vous serez purifiés de tous vos péchés devant l'Eternel. Ce sera pour vous un sabbat, un jour de repos, et vous vous humilierez. C'est une prescription perpétuelle. »Celui qui fera l’expiation, c’est le prêtre désigné par onction et établi dans ses fonctions pour succéder à son père en tant que grand-prêtre; il mettra des vêtements de lin, des vêtements sacrés. Il fera l'expiation pour le saint sanctuaire, il fera l'expiation pour la tente de la rencontre et pour l'autel, et il fera l'expiation pour les prêtres et pour tout le peuple de l'assemblée. Ce sera pour vous une prescription perpétuelle: une fois par année se fera l'expiation pour les Israélites, à cause de leurs péchés.» On fit ce que l'Eternel avait ordonné à Moïse. L'Eternel dit à Moïse: «Transmets ces instructions à Aaron et à ses fils, ainsi qu’à tous les Israélites: ‘Voici ce que l'Eternel a ordonné. Si un Israélite égorge, à l’intérieur ou à l’extérieur du camp, un bœuf, un agneau ou une chèvre sans l’amener à l'entrée de la tente de la rencontre pour en faire une offrande à l'Eternel devant le tabernacle de l'Eternel, cet homme sera coupable du sang versé; il a versé le sang, il sera exclu du milieu de son peuple.’ C'est afin que les Israélites, au lieu de sacrifier leurs victimes dans les champs, les amènent au prêtre devant l'Eternel, à l'entrée de la tente de la rencontre, et qu'ils les offrent à l'Eternel en sacrifices de communion. Le prêtre en versera le sang sur l'autel de l'Eternel, à l'entrée de la tente de la rencontre, et il brûlera la graisse dont l’odeur sera agréable à l'Eternel. Ils n'offriront plus leurs sacrifices aux boucs, avec lesquels ils se prostituent. Ce sera une prescription perpétuelle pour eux au fil des générations. Tu leur diras donc: ‘Si un Israélite ou un étranger en séjour parmi eux offre un holocauste ou une victime sans l’amener à l'entrée de la tente de la rencontre pour l'offrir en sacrifice à l'Eternel, il sera exclu de son peuple.’ »Si un Israélite ou un étranger en séjour parmi eux mange du sang, je me tournerai contre celui qui mange le sang et je l’exclurai du milieu de son peuple. En effet, la vie d’un être est dans le sang. Je vous l'ai donné sur l'autel afin qu'il serve d'expiation pour vos âmes, car c'est par la vie que le sang fait l'expiation. C'est pourquoi j'ai dit aux Israélites: ‘Aucun de vous ne mangera du sang, même l'étranger en séjour parmi vous ne mangera pas de sang.’ Si un Israélite ou un étranger en séjour parmi eux prend à la chasse un animal ou un oiseau qui se mange, il en versera le sang et le couvrira de poussière. En effet, la vie de tout être, c'est son sang, qui est en lui. C'est pourquoi j'ai dit aux Israélites: ‘Vous ne mangerez le sang d'aucune créature, car la vie de tout être, c'est son sang. Celui qui en mangera sera exclu.’ »Toute personne, qu’elle soit israélite ou étrangère, qui aura mangé d'une bête trouvée morte ou déchiquetée lavera ses vêtements, se lavera dans l'eau et sera impure jusqu'au soir; puis elle sera pure. Si elle ne lave pas ses vêtements et son corps, elle supportera les conséquences de sa faute.» L'Eternel dit à Moïse: «Transmets ces instructions aux Israélites: Je suis l'Eternel, votre Dieu. Vous ne ferez pas ce qui se fait en Egypte où vous avez habité, et vous ne ferez pas ce qui se fait dans le pays de Canaan où je vous conduis. Vous ne suivrez pas leurs coutumes. Vous mettrez en pratique mes règles et vous respecterez mes prescriptions, c’est elles que vous suivrez. Je suis l'Eternel, votre Dieu. Vous respecterez mes prescriptions et mes règles. *L'homme qui les mettra en pratique vivra par elles. Je suis l'Eternel. »Aucun de vous ne s'approchera d’un membre de sa proche parenté pour dévoiler sa nudité. Je suis l'Eternel. Tu ne dévoileras pas la nudité de ton père, ni celle de ta mère: c'est ta mère, tu ne dévoileras pas sa nudité. Tu ne dévoileras pas la nudité de la femme de ton père: c'est la nudité de ton père. »Tu ne dévoileras pas la nudité de ta sœur, fille de ton père ou fille de ta mère, qu’elle soit née dans la maison ou en dehors de la maison. Tu ne dévoileras pas la nudité de la fille de ton fils ni de la fille de ta fille, car c'est ta nudité. Tu ne dévoileras pas la nudité de la fille de la femme de ton père, née de ton père: c'est ta sœur. »Tu ne dévoileras pas la nudité de la sœur de ton père: c'est la proche parente de ton père. Tu ne dévoileras pas la nudité de la sœur de ta mère, car c'est la proche parente de ta mère. Tu ne dévoileras pas la nudité du frère de ton père, tu ne t'approcheras pas de sa femme: c'est ta tante. Tu ne dévoileras pas la nudité de ta belle-fille: c'est la femme de ton fils, tu ne dévoileras pas sa nudité. Tu ne dévoileras pas la nudité de la femme de ton frère: c'est la nudité de ton frère. »Tu ne dévoileras pas la nudité d'une femme et de sa fille; tu n’épouseras pas non plus la fille de son fils ou celle de sa fille pour dévoiler leur nudité: ce sont tes proches parentes, ce serait un crime. Tu n’épouseras pas la sœur de ta femme, ce serait exciter une rivalité en dévoilant sa nudité à côté de ta femme pendant sa vie. »Tu ne t'approcheras pas d'une femme pendant qu’elle est impure à cause de ses règles pour dévoiler sa nudité. Tu ne coucheras pas avec la femme de ton prochain pour te rendre impur avec elle. »Tu ne livreras aucun de tes enfants pour le sacrifier à Moloc et tu ne déshonoreras pas ainsi le nom de ton Dieu. Je suis l'Eternel. Tu ne coucheras pas avec un homme comme on couche avec une femme: c'est une pratique abominable. Tu ne coucheras pas avec une bête pour te rendre impur avec elle, la femme non plus ne s'approchera pas d'une bête pour se prostituer à elle: c'est une pratique abominable. »Ne vous rendez impurs par aucune de ces pratiques, car c'est par elles que les nations que je vais chasser devant vous se sont rendues impures. Le pays est devenu impur et j’interviendrai contre lui à cause de son péché; il vomira ses habitants. Vous, vous respecterez mes prescriptions et mes règles et vous ne commettrez aucun de ces actes abominables, ni l’Israélite ni l'étranger en séjour parmi vous. En effet, toutes ces pratiques abominables, les hommes qui ont habité le pays avant vous les ont commises et le pays en est devenu impur. Que le pays n’ait pas à vous vomir parce que vous l’aurez rendu impur, comme il a vomi les nations qui l’habitaient avant vous. En effet, tous ceux qui commettront l'une de ces pratiques abominables seront exclus du milieu de leur peuple. Vous respecterez mes commandements sans pratiquer aucune des coutumes abominables qui se pratiquaient avant vous; vous ne vous rendrez pas impurs en les pratiquant. Je suis l'Eternel, votre Dieu.» L'Eternel dit à Moïse: «Transmets ces instructions à toute l'assemblée des Israélites: *Vous serez saints, car je suis saint, moi, l'Eternel, votre Dieu. Chacun de vous traitera sa mère et son père avec déférence et respectera mes sabbats. Je suis l'Eternel, votre Dieu. Vous ne vous tournerez pas vers les faux dieux, vous ne vous ferez pas des dieux en métal fondu. Je suis l'Eternel, votre Dieu. »Quand vous offrirez à l'Eternel un sacrifice de communion, vous l'offrirez de sorte qu'il soit accepté. On mangera la victime le jour où vous la sacrifierez ou le lendemain. On brûlera au feu ce qui restera jusqu'au troisième jour. Si l'on en mange le troisième jour, ce sera une chose infecte: le sacrifice ne sera pas accepté. Celui qui en mangera supportera les conséquences de sa faute, car il profane ce qui est consacré à l'Eternel: cette personne-là sera exclue de son peuple. »Quand vous ferez la moisson dans votre pays, tu ne moissonneras pas ton champ jusqu’aux bords et tu ne ramasseras pas ce qui reste à glaner. Tu ne cueilleras pas non plus les grappes restées dans ta vigne et tu ne ramasseras pas les grains qui en seront tombés. Tu le laisseras au pauvre et à l'étranger. Je suis l'Eternel, votre Dieu. »Vous ne commettrez pas de vol et vous ne recourrez ni au mensonge ni à la tromperie les uns envers les autres. Vous ne jurerez pas faussement par mon nom, car ce serait déshonorer le nom de ton Dieu. Je suis l'Eternel. »Tu n’exploiteras pas ton prochain et tu ne prendras rien par violence. Tu ne garderas pas chez toi jusqu'au lendemain la paie d’un salarié. Tu ne maudiras pas un sourd et tu ne mettras devant un aveugle rien qui puisse le faire tomber, mais tu craindras ton Dieu. Je suis l'Eternel. »Tu ne commettras pas d'injustice dans tes jugements: tu n’avantageras pas le faible et tu ne favoriseras pas non plus le grand, mais tu jugeras ton prochain avec justice. »Tu ne propageras pas de calomnies parmi ton peuple et tu ne t’attaqueras pas à la vie de ton prochain. Je suis l'Eternel. Tu ne détesteras pas ton frère dans ton cœur, mais tu veilleras à reprendre ton prochain, ainsi tu ne te chargeras pas d'un péché à cause de lui. Tu ne te vengeras pas et tu ne garderas pas de rancune contre les membres de ton peuple. *Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Je suis l'Eternel. »Vous respecterez mes prescriptions. Tu n'accoupleras pas deux bêtes d’espèces différentes. Tu n'ensemenceras pas ton champ de deux espèces de semences. Et tu ne porteras pas un vêtement tissé de deux espèces de fils. »Lorsqu'un homme couchera avec une femme, si c'est une esclave fiancée à un autre homme et qui n'a pas été rachetée ou affranchie, ils seront punis, mais non de mort, parce qu'elle n'a pas été affranchie. L'homme amènera un bélier à l'Eternel, à l'entrée de la tente de la rencontre, en sacrifice de culpabilité pour sa faute. Le prêtre fera l'expiation pour lui devant l'Eternel avec le bélier offert en sacrifice de culpabilité pour le péché qu'il a commis, et le péché qu'il a commis lui sera pardonné. »Quand vous serez entrés dans le pays et que vous y aurez planté toutes sortes d'arbres fruitiers, vous rejetterez leurs fruits comme étant impurs; pendant trois ans vous les considérerez comme impurs, on n'en mangera pas. La quatrième année, tous leurs fruits seront consacrés à l'Eternel au milieu des réjouissances. La cinquième année, vous mangerez leurs fruits et vous continuerez à les récolter. Je suis l'Eternel, votre Dieu. »Vous ne mangerez rien avec du sang. Vous n'observerez ni les serpents ni les nuages pour en tirer des pronostics. Vous ne couperez pas en rond les coins de votre chevelure et tu ne raseras pas les coins de ta barbe. Vous ne ferez pas d'incisions sur votre corps pour un mort et vous ne vous ferez pas de tatouages. Je suis l'Eternel. »Tu ne déshonoreras pas ta fille en la livrant à la prostitution, de peur que le pays ne se prostitue et ne se remplisse de crimes. »Vous respecterez mes sabbats et vous traiterez mon sanctuaire avec déférence. Je suis l'Eternel. Ne vous adressez pas à ceux qui invoquent les esprits et aux spirites, ne les recherchez pas, de peur de vous rendre impurs par eux. Je suis l'Eternel, votre Dieu. »Tu te lèveras devant la personne aux cheveux blancs et tu traiteras le vieillard avec honneur. Tu craindras ton Dieu. Je suis l'Eternel. Si un étranger vient séjourner avec vous dans votre pays, vous ne le maltraiterez pas. Vous traiterez l'étranger en séjour parmi vous comme un Israélite, comme l’un de vous; vous l'aimerez comme vous-mêmes, car vous avez été étrangers en Egypte. Je suis l'Eternel, votre Dieu. »Vous ne commettrez pas d’injustice ni dans les jugements, ni dans les mesures de dimension, ni dans les poids, ni dans les mesures de capacité. Vous aurez des balances justes, des poids justes, des mesures de solides justes et des mesures de liquides justes. Je suis l'Eternel, votre Dieu, qui vous ai fait sortir d'Egypte. Vous respecterez toutes mes prescriptions et toutes mes règles, vous les mettrez en pratique. Je suis l'Eternel.» L'Eternel dit à Moïse: «Tu diras aux Israélites: Si un Israélite ou un étranger qui séjourne en Israël livre l'un de ses enfants à Moloc, il sera puni de mort: le peuple du pays le lapidera. Quant à moi, je me tournerai contre cet homme et je l’exclurai du milieu de son peuple, parce qu'il a livré un de ses enfants à Moloc, rendu mon sanctuaire impur et déshonoré mon saint nom. Si le peuple du pays ferme les yeux sur le fait que cet homme livre un de ses enfants à Moloc, s'il ne le fait pas mourir, je me tournerai, moi, contre cet homme et contre sa famille et je l’exclurai du milieu de son peuple avec tous ceux qui, à sa suite, se prostituent à Moloc. »Si quelqu'un s'adresse à ceux qui invoquent les esprits et aux spirites pour se prostituer à eux, je me tournerai contre lui et je l’exclurai du milieu de son peuple. Vous vous consacrerez et vous serez saints, car je suis l'Eternel, votre Dieu. Vous respecterez mes prescriptions et vous les mettrez en pratique. Je suis l'Eternel qui vous considère comme saints. »*Si quelqu’un maudit son père ou sa mère, il sera puni de mort; il a maudit son père ou sa mère, son sang retombera sur lui. Si un homme commet un adultère avec une femme mariée, s'il commet un adultère avec la femme de son prochain, l'homme et la femme adultères seront punis de mort. Si un homme couche avec la femme de son père et dévoile ainsi la nudité de son père, cet homme et cette femme seront punis de mort, leur sang retombera sur eux. Si un homme couche avec sa belle-fille, ils seront tous deux punis de mort. Ils ont commis un acte abominable, leur sang retombera sur eux. »Si un homme couche avec un homme comme on couche avec une femme, ils commettent tous deux un acte abominable. Ils seront punis de mort, leur sang retombera sur eux. Si un homme épouse la fille et la mère, c'est un crime. On les brûlera au feu, elles et lui, afin que ce crime n'existe pas au milieu de vous. »Si un homme couche avec une bête, il sera puni de mort et vous tuerez la bête. Si une femme s'approche d'une bête pour se prostituer à elle, tu tueras la femme et la bête. Elles seront mises à mort, leur sang retombera sur elles. »Si un homme épouse sa sœur, fille de son père ou de sa mère, s'il voit sa nudité et qu'elle voie la sienne, c'est une honte; ils seront exclus sous les yeux des membres de leur peuple. Il a dévoilé la nudité de sa sœur, il supportera les conséquences de sa faute. Si un homme couche avec une femme qui a ses règles et dévoile sa nudité, il expose la perte de sang de la femme et elle-même l’expose. Ils seront tous deux exclus du milieu de leur peuple. Tu ne dévoileras pas la nudité de la sœur de ta mère ni celle de la sœur de ton père, car celui qui fait cela met à nu sa proche parente. Ils supporteront les conséquences de leur faute. »Si un homme couche avec sa tante, il dévoile la nudité de son oncle. Ils supporteront les conséquences de leur péché: ils mourront sans enfant. Si un homme épouse la femme de son frère, c'est une souillure. Il a dévoilé la nudité de son frère, ils resteront sans enfant. »Vous respecterez toutes mes prescriptions et toutes mes règles, vous les mettrez en pratique, afin que le pays où je vous conduis pour vous y établir ne vous vomisse pas. Vous ne suivrez pas les coutumes des nations que je vais chasser devant vous, car elles ont fait cela et je les ai en horreur. Je vous ai dit: ‘C'est vous qui posséderez leur pays, c’est moi qui vous le donnerai en possession. C'est un pays où coulent le lait et le miel.’ Je suis l'Eternel, votre Dieu, qui vous ai séparés des autres peuples. »Vous respecterez la distinction entre les animaux purs et impurs, entre les oiseaux purs et impurs, afin de ne pas vous rendre vous-mêmes abominables par des animaux, des oiseaux et tous les reptiles de la terre que je vous ai appris à distinguer comme impurs. Vous serez saints pour moi, car je suis saint, moi, l'Eternel. Je vous ai séparés des autres peuples afin que vous m’apparteniez. »Si un homme ou une femme a en lui l'esprit d'un mort ou un esprit de divination, il sera puni de mort. On le lapidera, son sang retombera sur lui.» L'Eternel dit à Moïse: «Transmets ces instructions aux prêtres, aux fils d'Aaron: Un prêtre ne se rendra pas impur parmi son peuple pour un mort, excepté pour ses plus proches parents: sa mère, son père, son fils, son frère. Pour sa sœur encore vierge, qui lui est proche puisqu’elle n'est pas mariée, il peut aussi se rendre impur. Chef parmi son peuple, il ne se rendra pas impur: il se profanerait. »Les prêtres ne se feront pas de tonsure sur la tête, ils ne raseront pas les coins de leur barbe et ne feront pas d'incisions sur leur corps. Ils seront saints pour leur Dieu et ils ne déshonoreront pas son nom, car ils offrent à l'Eternel les sacrifices passés par le feu, la nourriture de leur Dieu; ils seront donc saints. Ils n’épouseront pas une femme prostituée ou déshonorée, ni une femme rejetée par son mari, car ils sont saints pour leur Dieu. Tu considéreras un prêtre comme saint, car il offre l'aliment de ton Dieu. Il sera saint pour toi, car je suis saint, moi, l'Eternel, qui vous considère comme saints. Si la fille d'un prêtre se déshonore en se prostituant, elle déshonore son père. Elle sera brûlée au feu. »Le prêtre qui a la supériorité sur ses frères, celui sur la tête duquel a été versée l'huile d'onction et qui a été établi dans ses fonctions et habillé des vêtements sacrés, ne défera pas sa chevelure et ne déchirera pas ses vêtements. Il ne s’approchera d’aucun mort, il ne se rendra pas impur, ni pour son père ni pour sa mère. Il ne sortira pas du sanctuaire et ne profanera pas le sanctuaire de son Dieu, car l'huile d'onction de son Dieu est une couronne sur lui. Je suis l'Eternel. »Il épousera une femme vierge. Il n’épousera ni une veuve, ni une femme rejetée par son mari, ni une femme déshonorée ou prostituée. Mais il épousera une femme vierge qui soit membre de son peuple. Ainsi il ne déshonorera pas sa descendance parmi son peuple, car je suis l'Eternel qui le considère comme saint.» L'Eternel dit à Moïse: «Transmets ces instructions à Aaron: Aucun de tes descendants qui, au fil des générations, aura un défaut corporel ne s'approchera pour offrir la nourriture de son Dieu. Aucun homme avec un défaut corporel ne pourra s'approcher, qu’il soit aveugle, boiteux, défiguré ou difforme, qu’il ait une fracture au pied ou à la main, qu’il soit bossu ou nain, qu’il ait une tache à l'œil, la gale, une dartre ou les testicules écrasés. Aucun homme de la tribu du prêtre Aaron avec un défaut corporel ne s'approchera pour offrir à l'Eternel les sacrifices passés par le feu. Il a un défaut corporel, il ne s'approchera pas pour offrir la nourriture de son Dieu. Il pourra manger la nourriture de son Dieu, des offrandes très saintes et saintes, mais il n'ira pas vers le voile et ne s'approchera pas de l'autel, car il a un défaut corporel. Il ne profanera pas mes sanctuaires, car je suis l'Eternel qui les considère comme saints.» Moïse transmit tout cela à Aaron et à ses fils, ainsi qu’à tous les Israélites. L'Eternel dit à Moïse: «Parle à Aaron et à ses fils des cas où ils doivent s’abstenir des offrandes saintes que me consacrent les Israélites afin de ne pas déshonorer mon saint nom. Je suis l'Eternel. Dis-leur: ‘Au fil des générations, chacun de vos descendants qui s'approchera des offrandes saintes que les Israélites consacrent à l'Eternel et qui aura sur lui une impureté sera exclu de ma présence. Je suis l'Eternel.’ »Aucun homme de la tribu d'Aaron qui aura la lèpre ou une blennorragie ne mangera des choses saintes, jusqu'à ce qu'il soit pur. Il en ira de même pour celui qui touchera une personne rendue impure par le contact d'un cadavre, pour celui qui aura une éjaculation, pour celui qui touchera un reptile ou un homme atteint d'une impureté quelconque et en deviendra impur. Celui qui touchera ces choses sera impur jusqu'au soir. Il ne mangera pas des offrandes saintes, mais il lavera son corps dans l'eau. Après le coucher du soleil, il sera pur et il mangera ensuite des choses saintes car c'est sa nourriture. Il ne mangera pas d'une bête trouvée morte ou déchiquetée, afin de ne pas se rendre impur par elle. Je suis l'Eternel. »Ils respecteront mes commandements, ainsi ils n’auront pas à supporter les conséquences de leur péché et ne mourront pas pour avoir profané les offrandes saintes. Je suis l'Eternel qui les considère comme saints. »Aucune personne étrangère ne mangera des offrandes saintes: ni celui qui loge chez un prêtre ni son salarié ne mangeront des offrandes saintes. En revanche, un esclave acheté par le prêtre à prix d'argent pourra en manger, de même que celui qui est né dans sa maison. Ils mangeront de sa nourriture. »La fille d'un prêtre mariée à un étranger ne mangera pas de ce qui est prélevé sur les offrandes saintes. En revanche, la fille d'un prêtre qui sera veuve ou rejetée par son mari, sans enfant, et qui retournera dans la maison de son père comme dans sa jeunesse pourra manger de la nourriture de son père. Aucune personne étrangère n'en mangera. »Si un homme mange involontairement d'une offrande sainte, il donnera au prêtre la valeur de l’offrande sainte en y ajoutant un cinquième. Les prêtres ne profaneront pas les offrandes saintes des Israélites, ce qu'ils ont offert à titre de prélèvement pour l'Eternel; ils les chargeraient d’une faute demandant réparation en mangeant leurs offrandes saintes, car je suis l'Eternel qui les considère comme saints.» L'Eternel dit à Moïse: «Transmets ces instructions à Aaron et à ses fils, ainsi qu’à tous les Israélites: Si un Israélite ou un étranger en Israël offre un holocauste à l'Eternel, soit pour l'accomplissement d'un vœu, soit comme offrande volontaire, il prendra un mâle sans défaut parmi les bœufs, les agneaux ou les chevreaux, afin que sa victime soit acceptée. Vous n'en offrirez aucune qui ait un défaut, car elle ne serait pas acceptée. Si un homme offre à l'Eternel du gros ou du petit bétail en sacrifice de communion, soit pour l'accomplissement d'un vœu, soit comme offrande volontaire, la victime sera sans défaut afin qu'elle soit acceptée; il n'y aura en elle aucun défaut. Vous n’offrirez pas une victime qui soit aveugle, estropiée ou mutilée, qui ait des ulcères, la gale ou une dartre; vous n'en ferez pas sur l'autel un sacrifice passé par le feu pour l'Eternel. Tu pourras sacrifier comme offrande volontaire un bœuf ou un agneau avec un membre trop long ou trop court, mais il ne sera pas accepté pour l'accomplissement d'un vœu. Vous n'offrirez pas à l'Eternel un animal dont les testicules ont été écrasés, broyés, arrachés ou coupés. Vous ne l'offrirez pas en sacrifice dans votre pays. Pas même d’un étranger vous n'accepterez une de ces victimes pour l'offrir comme nourriture de votre Dieu, car elles sont mutilées, elles ont des défauts, elles ne seraient pas acceptées.» L'Eternel dit à Moïse: «Quand un veau, un agneau ou un chevreau naîtra, il restera 7 jours avec sa mère; dès le huitième jour et les suivants, il sera accepté pour être offert à l'Eternel en sacrifice passé par le feu. Veau ou agneau, vous n'égorgerez pas un animal et son petit le même jour. Quand vous offrirez à l'Eternel un sacrifice de reconnaissance, vous ferez en sorte qu'il soit accepté. La victime sera mangée le jour même, vous n'en laisserez rien jusqu'au matin. Je suis l'Eternel. »Vous respecterez mes commandements, vous les mettrez en pratique. Je suis l'Eternel. Vous ne déshonorerez pas mon saint nom, afin que ma sainteté soit respectée au milieu des Israélites. Je suis l'Eternel qui vous considère comme saints et qui vous ai fait sortir d'Egypte pour être votre Dieu. Je suis l'Eternel.» L'Eternel dit à Moïse: «Transmets ces instructions aux Israélites: Les fêtes de l'Eternel que vous proclamerez seront de saintes assemblées. Voici quelles sont mes fêtes. »On travaillera 6 jours, mais le septième jour est le sabbat, le jour du repos; il y aura une sainte assemblée. Vous ne ferez aucun travail, c'est le sabbat de l'Eternel dans toutes vos maisons. »Voici les fêtes de l'Eternel, les saintes assemblées que vous proclamerez à la date fixée pour elles. »Le quatorzième jour du premier mois, au coucher du soleil, ce sera la Pâque de l'Eternel. Et le quinzième jour de ce mois, ce sera la fête des pains sans levain en l'honneur de l'Eternel. Vous mangerez pendant 7 jours des pains sans levain. Le premier jour, vous aurez une sainte assemblée; vous n’effectuerez aucun travail pénible. Pendant 7 jours, vous offrirez à l'Eternel des sacrifices passés par le feu. Le septième jour, il y aura une sainte assemblée; vous n’effectuerez aucun travail pénible.» L'Eternel dit à Moïse: «Transmets ces instructions aux Israélites: Quand vous serez entrés dans le pays que je vous donne et que vous y ferez la moisson, vous apporterez au prêtre la première gerbe de votre moisson. Il fera avec la gerbe le geste de présentation devant l'Eternel afin qu'elle soit acceptée, il fera le geste de présentation le lendemain du sabbat. Le jour où vous présenterez la gerbe, vous offrirez en holocauste à l'Eternel un agneau d'un an sans défaut. Vous y joindrez une offrande de 4 litres et demi de fleur de farine pétrie à l'huile, comme offrande passée par le feu dont l’odeur est agréable à l'Eternel, et vous ferez une offrande d'un litre de vin. Vous ne mangerez ni pain, ni épis rôtis ou broyés jusqu'au jour même où vous apporterez l'offrande à votre Dieu. C'est une prescription perpétuelle pour vous au fil des générations, partout où vous habiterez. »Depuis ce lendemain du sabbat, depuis le jour où vous apporterez la gerbe pour faire le geste de présentation, vous compterez sept semaines entières. Vous compterez 50 jours jusqu'au lendemain du septième sabbat et vous ferez une offrande nouvelle à l'Eternel. Vous apporterez de vos maisons deux pains pour qu'ils soient présentés. Ils seront faits avec 4 litres et demi de fleur de farine et cuits avec du levain, en tant que premières parts réservées à l'Eternel. En plus de ces pains, vous offrirez en holocauste à l'Eternel 7 agneaux d'un an sans défaut, un jeune taureau et 2 béliers, ainsi que l'offrande végétale et les offrandes liquides qui les accompagnent. Ce sera une offrande passée par le feu dont l’odeur est agréable à l'Eternel. Vous offrirez un bouc en sacrifice d'expiation et 2 agneaux d'un an en sacrifice de communion. Le prêtre fera pour ces victimes le geste de présentation devant l'Eternel, avec le pain et les 2 agneaux. Elles seront consacrées à l'Eternel et appartiendront au prêtre. Ce jour même, vous proclamerez la fête et vous aurez une sainte assemblée; vous n’effectuerez aucun travail pénible. C'est une prescription perpétuelle pour vous au fil des générations, partout où vous habiterez. »Quand vous ferez la moisson dans votre pays, tu ne moissonneras pas ton champ jusqu’aux bords et tu ne ramasseras pas ce qui reste à glaner. Tu laisseras cela au pauvre et à l'étranger. Je suis l'Eternel, votre Dieu.» L'Eternel dit à Moïse: «Transmets ces instructions aux Israélites: Le premier jour du septième mois, vous aurez un jour de repos proclamé au son des trompettes et une sainte assemblée. Vous n’effectuerez aucun travail pénible et vous offrirez à l'Eternel des sacrifices passés par le feu.» L'Eternel dit à Moïse: «Le dixième jour de ce septième mois, ce sera le jour des expiations. Vous aurez une sainte assemblée, vous vous humilierez et vous offrirez à l'Eternel des sacrifices passés par le feu. Vous ne ferez aucun travail ce jour-là, car c'est le jour des expiations, où l'expiation doit être faite pour vous devant l'Eternel, votre Dieu. Toute personne qui ne s'humiliera pas ce jour-là sera exclue de son peuple. Toute personne qui fera ce jour-là un travail quelconque, je l’exclurai du milieu de son peuple. Vous ne ferez aucun travail. C'est une prescription perpétuelle pour vous au fil des générations, partout où vous habiterez. Ce sera pour vous un sabbat, un jour de repos, et vous vous humilierez. Dès le soir du neuvième jour jusqu'au soir suivant, vous célébrerez votre sabbat.» L'Eternel dit à Moïse: «Transmets ces instructions aux Israélites: Le quinzième jour de ce septième mois, ce sera la fête des tentes en l'honneur de l'Eternel, qui durera 7 jours. Le premier jour, il y aura une sainte assemblée; vous n’effectuerez aucun travail pénible. Pendant 7 jours, vous offrirez à l'Eternel des sacrifices passés par le feu. Le huitième jour, vous aurez une sainte assemblée et vous offrirez à l'Eternel des sacrifices passés par le feu; ce sera une assemblée solennelle, vous n’effectuerez aucun travail pénible. »Telles sont les fêtes de l'Eternel, les saintes assemblées que vous proclamerez afin que l'on offre à l'Eternel des sacrifices passés par le feu, des holocaustes, des offrandes végétales, des victimes et des offrandes liquides, chacun le jour fixé. Vous respecterez en plus les sabbats de l'Eternel et vous continuerez à faire vos dons à l'Eternel, tous vos sacrifices pour l'accomplissement d'un vœu et toutes vos offrandes volontaires. »Le quinzième jour du septième mois, quand vous récolterez les produits du pays, vous célébrerez donc une fête en l’honneur de l'Eternel pendant 7 jours: le premier jour sera un jour de repos, et le huitième aussi. Le premier jour, vous prendrez de beaux fruits, des branches de palmiers, des rameaux d'arbres touffus et des saules de rivière, et vous vous réjouirez devant l'Eternel, votre Dieu, pendant 7 jours. Vous célébrerez chaque année cette fête à l'Eternel pendant 7 jours. C'est une prescription perpétuelle pour vous au fil des générations. Vous la célébrerez le septième mois. Vous habiterez pendant 7 jours sous des tentes. Tous les Israélites de naissance habiteront sous des tentes afin que vos descendants sachent que j'ai fait habiter les Israélites sous des tentes après les avoir fait sortir d'Egypte. Je suis l'Eternel, votre Dieu.» C'est ainsi que Moïse dit aux Israélites quelles sont les fêtes de l'Eternel. L'Eternel dit à Moïse: «Ordonne aux Israélites de t'apporter pour le chandelier de l'huile pure d'olives concassées, afin d'entretenir constamment les lampes. C'est devant le voile qui cache le témoignage, dans la tente de la rencontre, qu'Aaron la préparera, pour que les lampes brûlent constamment, du soir au matin, en présence de l'Eternel. C'est une prescription perpétuelle pour vous au fil des générations. Il arrangera les lampes sur le chandelier d'or pur pour qu'elles brûlent constamment devant l'Eternel. »Tu prendras de la fleur de farine et tu en feras 12 gâteaux. Chaque gâteau sera fait avec 4 litres et demi de fleur de farine. Tu les placeras en 2 piles, 6 par pile, sur la table d'or pur devant l'Eternel. Tu mettras de l'encens pur sur chaque pile et il brûlera à la place du pain en l’honneur de l’Eternel, comme souvenir. Chaque jour de sabbat, sans exception, on rangera ces pains devant l'Eternel de la part des Israélites. C'est une alliance éternelle. Ils appartiendront à Aaron et à ses descendants et ils les mangeront dans un endroit saint, car ce sera pour eux une chose très sainte, prise sur les offrandes passées par le feu pour l'Eternel. C'est une prescription perpétuelle.» Le fils d'une femme israélite et d'un homme égyptien sortit au milieu des Israélites et se disputa dans le camp avec un Israélite. Le fils de la femme israélite blasphéma et maudit le nom de Dieu. On l'amena à Moïse. – Sa mère s'appelait Shelomith, elle était la fille de Dibri, de la tribu de Dan. – On le mit sous bonne garde jusqu'à ce que Moïse ait déclaré ce que l'Eternel ordonnerait. L’Eternel dit à Moïse: «Fais sortir le blasphémateur du camp. Tous ceux qui l'ont entendu poseront leurs mains sur sa tête et toute l'assemblée le lapidera. Tu transmettras ces instructions aux Israélites: ‘Celui qui maudira son Dieu supportera les conséquences de son péché. Celui qui blasphémera le nom de l'Eternel sera puni de mort. Toute l'assemblée le lapidera. Qu'il soit étranger ou israélite, il mourra pour avoir blasphémé le nom de Dieu. »Celui qui frappera un homme mortellement sera puni de mort; celui qui frappera un animal mortellement le remplacera: vie pour vie. Si quelqu'un blesse son prochain, on lui fera comme il a fait: fracture pour fracture, *œil pour œil, dent pour dent; on lui infligera la même blessure que celle qu’il a infligée à son prochain. Celui qui tuera un animal le remplacera, mais celui qui tuera un homme sera puni de mort. Vous aurez la même règle pour l'étranger que pour l’Israélite, car je suis l'Eternel, votre Dieu.’» Moïse parla aux Israélites. Ils firent sortir le blasphémateur du camp et le lapidèrent. Les Israélites se conformèrent à l'ordre que l'Eternel avait donné à Moïse. L'Eternel dit à Moïse sur le mont Sinaï: «Transmets ces instructions aux Israélites: Quand vous serez entrés dans le pays que je vous donne, la terre se reposera, il y aura un sabbat en l'honneur de l'Eternel. Pendant 6 ans tu ensemenceras ton champ, pendant 6 ans tu tailleras ta vigne et tu en récolteras le produit. Mais la septième année sera un sabbat, un temps de repos pour la terre, un sabbat en l'honneur de l'Eternel: tu n'ensemenceras pas ton champ et tu ne tailleras pas ta vigne, tu ne moissonneras pas ce qui proviendra des grains tombés de ta moisson et tu ne vendangeras pas les raisins de ta vigne non taillée. Ce sera une année de repos pour la terre. Ce que la terre produira pendant son sabbat vous servira de nourriture, à toi, à ton esclave et à ta servante, à ton salarié étranger et à l'immigré qui habitent avec toi, à ton bétail et aux animaux qui sont dans ton pays; tout ce qu’elle produit servira de nourriture. »Tu compteras 7 années sabbatiques, 7 fois 7 ans, c’est-à-dire 49 ans. Le dixième jour du septième mois, tu feras retentir les sons éclatants de la trompette: le jour des expiations, vous sonnerez de la trompette dans tout votre pays. Vous ferez de cette cinquantième année une année sainte, vous proclamerez la liberté dans le pays pour tous ses habitants. Ce sera pour vous le jubilé: chacun de vous retournera dans sa propriété et dans son clan. La cinquantième année sera pour vous le jubilé: vous ne sèmerez pas, vous ne moissonnerez pas ce que les champs produiront d'eux-mêmes et vous ne vendangerez pas la vigne non taillée, car c'est le jubilé; vous le considérerez comme saint. Vous mangerez le produit de vos champs. Dans cette année de jubilé, chacun de vous retournera dans sa propriété. Si vous vendez ou achetez un terrain à votre prochain, qu'aucun de vous ne lèse son frère. Tu l’achèteras à ton prochain en comptant les années depuis le jubilé, et il te le vendra en comptant les années de récolte. Plus il y aura d'années de récolte, plus haut tu fixeras le prix, et moins il y aura d'années, plus bas tu le fixeras, car c'est le nombre des récoltes qu'il te vend. Aucun de vous ne lèsera son prochain et tu craindras ton Dieu, car je suis l'Eternel, votre Dieu. »Mettez mes prescriptions en pratique, respectez et mettez en pratique mes règles, vous habiterez ainsi en sécurité dans le pays. Le pays donnera ses fruits, vous mangerez à satiété et vous y habiterez en sécurité. Peut-être vous dites-vous: ‘Que mangerons-nous la septième année, puisque nous ne sèmerons pas et ne ferons pas nos récoltes?’ Je vous accorderai ma bénédiction la sixième année et elle donnera des produits pour 3 ans. La huitième année, vous sèmerez et vous mangerez de l'ancienne récolte; jusqu’à la neuvième année, jusqu'à la nouvelle récolte, vous mangerez de l'ancienne. »Les terres ne se vendront pas de façon définitive, car c’est à moi que le pays appartient et vous êtes chez moi comme des étrangers et des immigrés. Dans tout le pays dont vous aurez la possession, vous établirez un droit de rachat pour les terres. »Si ton frère devient pauvre et vend une portion de sa propriété, celui qui a le droit de rachat, son plus proche parent, viendra et rachètera ce qu'a vendu son frère. Si quelqu’un n'a personne qui ait le droit de rachat et qu'il se procure lui-même de quoi faire son rachat, il comptera les années depuis la vente, remboursera la différence à l'acheteur et retournera dans sa propriété. S'il ne trouve pas de quoi lui faire ce remboursement, ce qu'il a vendu restera entre les mains de l'acheteur jusqu'à l'année du jubilé; lors du jubilé, il retournera dans sa propriété et l'acheteur en sortira. »Si quelqu’un vend une maison d'habitation dans une ville pourvue de murs d’enceinte, il aura le droit de rachat durant une année entière à partir de la vente, son droit de rachat durera un an. Mais si cette maison située dans une ville pourvue de murs d’enceinte n'est pas rachetée avant la fin de l’année, elle restera définitivement à l'acheteur et à ses descendants; il n'en sortira pas lors du jubilé. Les maisons des villages dépourvus de murs d’enceinte seront considérées comme des fonds de terre: elles pourront être rachetées et l'acheteur en sortira lors du jubilé. »Quant aux villes des Lévites et aux maisons qu'ils y posséderont, les Lévites auront un droit perpétuel de rachat. Si quelqu’un achète une maison à des Lévites, il sortira de la maison vendue et de la ville où il la possédait lors du jubilé, car les maisons des villes des Lévites sont leur propriété au milieu des Israélites. Les champs situés autour des villes des Lévites ne pourront pas être vendus, car ils en ont la possession pour toujours. »Si ton frère devient pauvre et qu’il manque de ressources près de toi, tu le soutiendras, même s’il s’agit d’un étranger ou d’un immigré, afin qu'il vive avec toi. Tu ne tireras de lui ni intérêt ni profit, tu craindras ton Dieu et ton frère vivra avec toi. Tu ne lui prêteras pas ton argent à intérêt et tu ne lui prêteras pas ta nourriture pour en tirer un profit. Je suis l'Eternel, ton Dieu, qui vous ai fait sortir d'Egypte pour vous donner le pays de Canaan, pour être votre Dieu. »Si ton frère devient pauvre près de toi et se vend à toi, tu ne lui imposeras pas le travail d'un esclave. Il sera chez toi comme un salarié, comme un immigré; il sera à ton service jusqu'à l'année du jubilé. Il sortira alors de chez toi avec ses enfants et il retournera dans son clan, dans la propriété de ses ancêtres. En effet, ils sont mes serviteurs, ceux que j'ai fait sortir d'Egypte; on ne les vendra pas comme on vend des esclaves. Tu ne domineras pas sur lui avec dureté et tu craindras ton Dieu. C'est parmi les nations qui vous entourent que tu prendras le serviteur et la servante qui t'appartiendront, c'est d'elles que vous achèterez le serviteur et la servante. Vous pourrez aussi en acheter parmi les enfants des immigrés en séjour chez toi, ainsi que parmi les familles auxquelles ils donneront naissance dans votre pays, et ils seront votre propriété. Vous les laisserez en héritage à vos enfants après vous comme une propriété, vous les garderez comme esclaves pour toujours. Mais en ce qui concerne vos frères, les Israélites, aucun de vous ne dominera avec dureté sur son frère. »Si un étranger ou un immigré devient riche et que ton frère devienne pauvre près de lui et se vende à l'étranger immigré chez toi ou à quelqu'un de la famille de l'étranger, il y aura pour lui le droit de rachat, après qu'il se sera vendu: un de ses frères pourra le racheter. Son oncle, le fils de son oncle ou l'un de ses proches parents pourra le racheter. Ou bien, s'il en a les moyens, il se rachètera lui-même. Il comptera avec celui qui l'a acheté le nombre d’années depuis celle où il s'est vendu jusqu'à l'année du jubilé. Le prix à payer dépendra du nombre d'années, évaluées comme celles d'un salarié: s'il reste beaucoup d'années, il paiera pour son rachat une part proportionnelle du prix auquel il a été acheté; s'il reste peu d'années jusqu'à celle du jubilé, il en fera le compte et il paiera pour son rachat une part proportionnelle. Il sera comme un homme salarié à l'année chez son maître et tu ne permettras pas à celui-ci de le traiter avec dureté. S'il n'est racheté d'aucune de ces manières, il sortira l'année du jubilé, lui et ses enfants avec lui. En effet, c'est de moi que les Israélites sont esclaves. Ils sont mes esclaves, que j'ai fait sortir d'Egypte. Je suis l'Eternel, votre Dieu. »Vous ne vous ferez pas de faux dieux, vous ne vous dresserez ni sculpture sacrée ni statue et vous ne placerez dans votre pays aucune pierre ornée de figures pour vous prosterner devant elle, car je suis l'Eternel, votre Dieu. Vous respecterez mes sabbats et vous traiterez mon sanctuaire avec déférence. Je suis l'Eternel. »Si vous suivez mes prescriptions, si vous gardez mes commandements et les mettez en pratique, je vous enverrai des pluies en leur saison, la terre donnera ses produits et les arbres des champs leurs fruits. Le battage du blé durera jusqu’à la vendange, et la vendange jusqu’aux semailles. Vous mangerez du pain à satiété et vous habiterez en sécurité dans votre pays. Je mettrai la paix dans le pays et personne ne troublera votre sommeil. Je ferai disparaître du pays les bêtes féroces et l'épée ne passera pas par votre pays. Vous poursuivrez vos ennemis et ils tomberont devant vous par l'épée. Ainsi, 5 parmi vous en poursuivront 100, et 100 parmi vous en poursuivront 10'000, et vos ennemis tomberont devant vous par l'épée. Je me tournerai vers vous, je vous donnerai des enfants et vous rendrai nombreux, et je maintiendrai mon alliance avec vous. Vous mangerez des anciennes récoltes et vous devrez les sortir pour faire place aux nouvelles. *J'établirai mon habitation au milieu de vous et je ne montrerai pas de dégoût envers vous. Je marcherai au milieu de vous, je serai votre Dieu et vous serez mon peuple. Je suis l'Eternel, votre Dieu, qui vous ai fait sortir d'Egypte, qui vous ai tirés de l’esclavage; j'ai mis un terme à l’oppression qui pesait sur vous et je vous ai fait marcher la tête haute. »Mais si vous ne m'écoutez pas et ne mettez pas tous ces commandements en pratique, si vous méprisez mes prescriptions et si vous montrez du dégoût envers mes règles au point de ne pas mettre tous mes commandements en pratique et de rompre mon alliance, voici alors ce que je vous ferai: j'enverrai sur vous la terreur, le dépérissement et la fièvre qui épuisent le regard et rongent la vie. Vous sèmerez vos semences pour rien: ce sont vos ennemis qui les mangeront. Je me tournerai contre vous et vous serez battus devant vos ennemis. Ceux qui vous détestent domineront sur vous et vous fuirez sans même que l'on vous poursuive. »Si, malgré cela, vous ne m'écoutez pas, je vous punirai 7 fois plus pour vos péchés. Je briserai la force qui fait votre orgueil, je rendrai votre ciel pareil à du fer et votre terre pareille à du bronze. Votre force s'épuisera inutilement, votre terre ne donnera pas ses produits et les arbres de la terre ne donneront pas leurs fruits. »Si vous me résistez et ne voulez pas m'écouter, je vous frapperai 7 fois plus, conformément à vos péchés. J'enverrai contre vous les animaux sauvages; ils vous priveront de vos enfants, détruiront votre bétail et vous réduiront à un petit nombre, si bien que vos chemins seront déserts. »Si, malgré cela, vous ne vous laissez pas corriger par moi et me résistez, je vous résisterai aussi et je vous frapperai encore 7 fois plus pour vos péchés. Je ferai venir contre vous l'épée chargée de venger l’alliance. Quand vous vous rassemblerez dans vos villes, j'enverrai la peste au milieu de vous et vous serez livrés aux mains de l'ennemi. Lorsque je vous priverai de pain, dix femmes cuiront votre pain dans un seul four et le rapporteront par rations. Vous mangerez et vous ne serez pas rassasiés. »Si, malgré cela, vous ne m'écoutez pas et me résistez, je vous résisterai aussi avec fureur et je vous punirai encore 7 fois plus pour vos péchés. Vous mangerez la chair de vos fils et de vos filles. Je détruirai vos hauts lieux, j'abattrai vos statues consacrées au soleil, je mettrai vos cadavres sur les cadavres de vos idoles et je montrerai du dégoût envers vous. Je ferai de vos villes des déserts, je dévasterai vos sanctuaires et je ne respirerai plus l'odeur de vos parfums apaisants. Je dévasterai moi-même le pays à un tel point que vos ennemis venus l’habiter seront stupéfaits. Je vous disperserai parmi les nations et je dégainerai l'épée pour vous poursuivre. Votre pays sera dévasté et vos villes seront désertes. »Alors le pays compensera ses sabbats durant toute la période où il sera dévasté et où vous serez dans le pays de vos ennemis; oui, alors le pays se reposera et compensera ses sabbats. Durant toute la période où il sera dévasté, il aura le repos qu'il n'avait pas eu pendant vos sabbats, tandis que vous l'habitiez. Ceux parmi vous qui survivront, je remplirai leur cœur d’angoisse dans les pays de leurs ennemis; le bruit d'une feuille agitée les poursuivra. Ils prendront la fuite comme on le fait devant l'épée et ils tomberont sans qu'on les poursuive. Ils trébucheront les uns sur les autres comme devant l'épée, sans qu'on les poursuive. Vous ne subsisterez pas en face de vos ennemis. Vous disparaîtrez parmi les nations et le pays de vos ennemis vous dévorera. Ceux parmi vous qui survivront seront frappés de dépérissement pour leurs fautes dans les pays de leurs ennemis; ils seront aussi frappés de dépérissement pour les fautes de leurs ancêtres. »Ils confesseront leur faute et celle de leurs ancêtres, l’infidélité dont ils auront fait preuve envers moi et la résistance qu'ils m'auront opposée. C’est à cause de ces fautes que moi aussi je leur résisterai et les conduirai dans le pays de leurs ennemis. Alors leur cœur incirconcis s'humiliera et ils paieront la dette de leur faute. Je me souviendrai de mon alliance avec Jacob, je me souviendrai de mon alliance avec Isaac et de mon alliance avec Abraham, et je me souviendrai du pays. Le pays sera abandonné par eux et compensera ses sabbats durant la période où il restera dévasté loin d'eux. Ils paieront la dette de leur faute, parce qu'ils auront méprisé mes règles et qu’ils auront montré du dégoût envers mes prescriptions. Pourtant, lorsqu'ils seront dans le pays de leurs ennemis, je ne les rejetterai pas et je ne montrerai pas du dégoût envers eux au point de les exterminer, au point de rompre mon alliance avec eux, car je suis l'Eternel, leur Dieu. Je me souviendrai en leur faveur de l'ancienne alliance, par laquelle je les ai fait sortir d'Egypte aux yeux des nations pour être leur Dieu. Je suis l'Eternel.» Telles sont les prescriptions, les règles et les lois que l'Eternel établit entre lui et les Israélites par l’intermédiaire de Moïse sur le mont Sinaï. L'Eternel dit à Moïse: «Transmets ces instructions aux Israélites: Lorsqu'on consacrera une personne à l’Eternel par un vœu, on le fera d'après ton estimation. Pour un homme de 20 à 60 ans, ton estimation sera de 50 pièces d'argent, d’après la valeur étalon du sanctuaire; si c'est une femme, ton estimation sera de 30 pièces. Pour une personne de 5 à 20 ans, ton estimation sera de 20 pièces pour un garçon, et de 10 pièces pour une fille. D'un mois à 5 ans, ton estimation sera de 5 pièces d'argent pour un garçon, et de 3 pièces d'argent pour une fille. Pour une personne de 60 ans et plus, ton estimation sera de 15 pièces pour un homme, et de 10 pièces pour une femme. Si celui qui a fait le vœu est trop pauvre pour payer ton estimation, on le présentera au prêtre pour qu’il l’estime et le prêtre fera une estimation en rapport avec les moyens de cet homme. »S'il s'agit d'animaux qui peuvent être offerts en sacrifice à l'Eternel, tout animal qu'on donnera à l'Eternel sera saint. On ne l’échangera pas, on n'en mettra pas un mauvais à la place d'un bon ni un bon à la place d'un mauvais; si l'on remplace un animal par un autre, ils seront tous les deux saints. S'il s'agit d'animaux impurs qui ne peuvent être offerts en sacrifice à l'Eternel, on présentera l'animal au prêtre, qui en fera l'estimation en fonction de ses qualités et défauts, et l'on se conformera à l'estimation du prêtre. Si on veut le racheter, on ajoutera un cinquième à son estimation. »Si quelqu'un consacre sa maison comme une chose sainte pour l'Eternel, le prêtre en fera l'estimation en fonction de son état, bon ou mauvais, et l'on s'en tiendra à l'estimation du prêtre. Si celui qui a consacré sa maison veut la racheter, il ajoutera un cinquième au prix de son estimation et elle lui appartiendra. »Si quelqu'un consacre à l'Eternel un champ de sa propriété, ton estimation sera en rapport avec la quantité de semence, 50 pièces d'argent pour 220 litres d'orge. Si c'est dès l'année du jubilé qu'il consacre son champ, on s'en tiendra à ton estimation; si c'est après le jubilé qu'il consacre son champ, le prêtre en évaluera le prix en fonction du nombre d'années qui restent jusqu'au jubilé et on fera une réduction sur ton estimation. Si celui qui a consacré son champ veut le racheter, il ajoutera un cinquième au prix de ton estimation et le champ lui restera. S'il ne rachète pas le champ et qu'on le vende à un autre homme, il ne pourra plus être racheté. Et quand l'acheteur en sortira lors du jubilé, ce champ sera consacré à l'Eternel comme un champ qui lui a été définitivement voué: il deviendra la propriété du prêtre. »Si quelqu'un consacre à l'Eternel un champ qu'il a acquis et qui ne fait pas partie de sa propriété, le prêtre en évaluera le prix d'après ton estimation jusqu'à l'année du jubilé et cet homme paiera le jour même le prix fixé comme étant consacré à l'Eternel. L'année du jubilé, le champ retournera à la personne à qui on l’avait acheté et qui en avait la propriété. »Toutes tes estimations se feront en pièces du sanctuaire, en pièces de 10 grammes. »Personne ne pourra consacrer le premier-né de son bétail, car il appartient déjà à l'Eternel en tant que premier-né; qu’il s’agisse d’un veau ou d’un agneau, il appartient à l'Eternel. S'il s'agit d'un animal impur, on le rachètera au prix de ton estimation en y ajoutant un cinquième; s'il n'est pas racheté, on le vendra d'après ton estimation. »Aucun des biens qu'un homme vouera de manière définitive à l'Eternel ne pourra être vendu ni racheté, qu’il s’agisse d’une personne, d’un animal ou d’un champ de sa propriété; tout ce qui lui sera voué de manière définitive sera très saint, propriété de l'Eternel. Aucune personne vouée de manière définitive ne pourra être rachetée: on la mettra à mort. »Toute dîme de la terre, soit des récoltes de la terre, soit du fruit des arbres, appartient à l'Eternel; c'est une chose consacrée à l'Eternel. Si quelqu'un veut racheter quelque chose de sa dîme, il y ajoutera un cinquième. Toute dîme de gros et de petit bétail, une bête sur dix de tout ce qui passe sous un bâton de berger, sera consacrée à l'Eternel. On n'examinera pas si l'animal est bon ou mauvais et l'on ne fera pas d'échange; si l'on remplace un animal par un autre, ils seront tous les deux saints et ne pourront pas être rachetés.» Tels sont les commandements que l'Eternel donna à Moïse pour les Israélites sur le mont Sinaï. L'Eternel parla à Moïse dans le désert du Sinaï, dans la tente de la rencontre, le premier jour du deuxième mois, la deuxième année après leur sortie d'Egypte. Il dit: «Faites le dénombrement de toute l'assemblée des Israélites en fonction de leur clan, de leur famille. Vous compterez les noms de tous les individus de sexe masculin âgés de 20 ans et plus, tous les membres du peuple d'Israël aptes au service militaire. Vous les dénombrerez par corps d’armée, Aaron et toi. Il y aura avec vous un homme par tribu, un chef de famille. »Voici le nom des hommes qui se tiendront à vos côtés. Pour Ruben: Elitsur, fils de Shedéur; pour Siméon: Shelumiel, fils de Tsurishaddaï; pour Juda: Nachshon, fils d'Amminadab; pour Issacar: Nathanaël, fils de Tsuar; pour Zabulon: Eliab, fils de Hélon; pour les fils de Joseph, pour Ephraïm: Elishama, fils d'Ammihud, et pour Manassé: Gamliel, fils de Pedahtsur; pour Benjamin: Abidan, fils de Guideoni; pour Dan: Ahiézer, fils d'Ammishaddaï; pour Aser: Paguiel, fils d'Ocran; pour Gad: Eliasaph, fils de Déuel; pour Nephthali: Ahira, fils d'Enan. Tels sont les princes des tribus de leurs ancêtres, les chefs des milliers d'Israël appelés parmi l’assemblée.» Moïse et Aaron prirent comme adjoints les hommes qui avaient été nommément désignés, et ils convoquèrent toute l'assemblée le premier jour du deuxième mois. On enregistra les Israélites sur la base de leurs clans, en fonction de leur famille, en comptant les noms de tous les individus âgés de 20 ans et plus. Moïse les dénombra dans le désert du Sinaï, comme l'Eternel le lui avait ordonné. On enregistra les descendants de Ruben, l’aîné d'Israël, en fonction de leur clan, de leur famille, en comptant les noms de tous les individus de sexe masculin âgés de 20 ans et plus, tous ceux qui étaient aptes au service militaire. On dénombra 46'500 hommes dans la tribu de Ruben. On enregistra les descendants de Siméon en fonction de leur clan, de leur famille. On les dénombra en comptant les noms de tous les individus de sexe masculin âgés de 20 ans et plus, tous ceux qui étaient aptes au service militaire. On dénombra 59'300 hommes dans la tribu de Siméon. On enregistra les descendants de Gad en fonction de leur clan, de leur famille, en comptant les noms des hommes âgés de 20 ans et plus, tous ceux qui étaient aptes au service militaire. On dénombra 45'650 hommes dans la tribu de Gad. On enregistra les descendants de Juda en fonction de leur clan, de leur famille, en comptant les noms des hommes âgés de 20 ans et plus, tous ceux qui étaient aptes au service militaire. On dénombra 74'600 hommes dans la tribu de Juda. On enregistra les descendants d'Issacar en fonction de leur clan, de leur famille, en comptant les noms des hommes âgés de 20 ans et plus, tous ceux qui étaient aptes au service militaire. On dénombra 54'400 hommes dans la tribu d'Issacar. On enregistra les descendants de Zabulon en fonction de leur clan, de leur famille, en comptant les noms des hommes âgés de 20 ans et plus, tous ceux qui étaient aptes au service militaire. On dénombra 57'400 hommes dans la tribu de Zabulon. Pour les fils de Joseph, on enregistra les descendants d'Ephraïm en fonction de leur clan, de leur famille, en comptant les noms des hommes âgés de 20 ans et plus, tous ceux qui étaient aptes au service militaire. On dénombra 40'500 hommes dans la tribu d'Ephraïm. On enregistra les descendants de Manassé en fonction de leur clan, de leur famille, en comptant les noms des hommes âgés de 20 ans et plus, tous ceux qui étaient aptes au service militaire. On dénombra 32'200 hommes dans la tribu de Manassé. On enregistra les descendants de Benjamin en fonction de leur clan, de leur famille, en comptant les noms des hommes âgés de 20 ans et plus, tous ceux qui étaient aptes au service militaire. On dénombra 35'400 hommes dans la tribu de Benjamin. On enregistra les descendants de Dan en fonction de leur clan, de leur famille, en comptant les noms des hommes âgés de 20 ans et plus, tous ceux qui étaient aptes au service militaire. On dénombra 62'700 hommes dans la tribu de Dan. On enregistra les descendants d'Aser en fonction de leur clan, de leur famille, en comptant les noms des hommes âgés de 20 ans et plus, tous ceux qui étaient aptes au service militaire. On dénombra 41'500 hommes dans la tribu d'Aser. On enregistra les descendants de Nephthali en fonction de leur clan, de leur famille, en comptant les noms des hommes âgés de 20 ans et plus, tous ceux qui étaient aptes au service militaire. On dénombra 53'400 hommes dans la tribu de Nephthali. Tels sont ceux dont le dénombrement fut fait par Moïse et Aaron ainsi que par les douze princes d'Israël; il y avait un homme pour chacune des familles. On dénombra en fonction de leur famille tous les Israélites âgés de 20 ans et plus, tous les hommes d'Israël qui étaient aptes au service militaire. On dénombra au total 603'550 hommes. Les Lévites, selon la tribu de leurs ancêtres, ne furent pas inclus dans ce dénombrement. L'Eternel avait transmis ces instructions à Moïse: «Tu ne feras pas le dénombrement de la tribu de Lévi et tu ne compteras pas ses membres au milieu des Israélites. Confie aux Lévites la responsabilité du tabernacle du témoignage, de tous ses ustensiles et de tout ce qui lui appartient. Ils porteront le tabernacle et tous ses ustensiles, ils en feront le service et ils camperont autour du tabernacle. Quand le tabernacle partira, les Lévites le démonteront; quand le tabernacle campera, les Lévites le dresseront. Si quelqu’un d’autre s’en approche, il sera puni de mort. Les Israélites camperont chacun dans son camp, chacun près de son étendard, selon leurs corps d’armée. Les Lévites, quant à eux, camperont autour du tabernacle du témoignage afin que ma colère n'éclate pas contre l'assemblée des Israélites. Les Lévites auront la responsabilité du tabernacle du témoignage.» Les Israélites se conformèrent à tous les ordres que l'Eternel avait donnés à Moïse, c’est ce qu’ils firent. L'Eternel dit à Moïse et à Aaron: «Les Israélites camperont chacun près de son étendard, sous les enseignes de sa famille; ils camperont à une certaine distance tout autour de la tente de la rencontre. »Ceux qui camperont à l’est, du côté du soleil levant, seront sous l’étendard du camp de Juda, répartis dans leurs corps d'armée. Là camperont le prince des Judéens, Nachshon, fils d'Amminadab, et son corps d'armée composé de 74'600 hommes d'après le dénombrement. A ses côtés camperont la tribu d'Issacar, le prince des Issacarites, Nathanaël, fils de Tsuar, et son corps d'armée composé de 54'400 hommes d'après le dénombrement, puis la tribu de Zabulon, le prince des Zabulonites, Eliab, fils de Hélon, et son corps d'armée composé de 57'400 hommes d'après le dénombrement. Total pour le camp de Juda, d'après le dénombrement: 186'400 hommes répartis dans leurs corps d'armée. Ils se mettront en marche les premiers. »L’étendard du camp de Ruben se trouvera au sud avec ses corps d'armée. Là camperont le prince des Rubénites, Elitsur, fils de Shedéur, et son corps d'armée composé de 46'500 hommes d'après le dénombrement. A ses côtés camperont la tribu de Siméon, le prince des Siméonites, Shelumiel, fils de Tsurishaddaï, et son corps d'armée composé de 59'300 hommes d'après le dénombrement, puis la tribu de Gad, le prince des Gadites, Eliasaph, fils de Déuel, et son corps d'armée composé de 45'650 hommes d'après le dénombrement. Total pour le camp de Ruben, d'après le dénombrement: 151'450 hommes répartis dans leurs corps d'armée. Ils seront les deuxièmes à se mettre en marche. »Ensuite partira la tente de la rencontre, avec le camp des Lévites placé au milieu des autres camps. Ils suivront dans la marche l'ordre dans lequel ils auront campé, chacun à sa place, selon son étendard. »L’étendard du camp d'Ephraïm se trouvera à l’ouest avec ses corps d'armée. Là camperont le prince des Ephraïmites, Elishama, fils d'Ammihud, et son corps d'armée composé de 40'500 hommes d'après le dénombrement. A ses côtés camperont la tribu de Manassé, le prince des Manassites, Gamliel, fils de Pedahtsur, et son corps d'armée composé de 32'200 hommes d'après le dénombrement, puis la tribu de Benjamin, le prince des Benjaminites, Abidan, fils de Guideoni, et son corps d'armée composé de 35'400 hommes d'après le dénombrement. Total pour le camp d'Ephraïm, d'après le dénombrement: 108'100 hommes répartis dans leurs corps d'armée. Ils seront les troisièmes à se mettre en marche. »L’étendard du camp de Dan se trouvera au nord avec ses corps d'armée. Là camperont le prince des Danites, Ahiézer, fils d'Ammishaddaï, et son corps d'armée composé de 62'700 hommes d'après le dénombrement. A ses côtés camperont la tribu d'Aser, le prince des Asérites, Paguiel, fils d'Ocran, et son corps d'armée composé de 41'500 hommes d'après le dénombrement, puis la tribu de Nephthali, le prince des Nephthalites, Ahira, fils d'Enan, et son corps d'armée composé de 53'400 hommes d'après le dénombrement. Total pour le camp de Dan, d'après le dénombrement: 157'600 hommes. Ils seront les derniers à se mettre en marche, selon leur étendard.» Tels sont les Israélites dont on fit le dénombrement en fonction de leur famille. On dénombra au total, parmi ceux qui formèrent les camps selon leurs corps d'armée, 603'550 hommes. Conformément à l'ordre que l'Eternel avait donné à Moïse, les Lévites ne furent pas inclus dans le dénombrement effectué au milieu des Israélites. Les Israélites se conformèrent à tous les ordres que l'Eternel avait donnés à Moïse. C'est ainsi qu'ils campaient, selon leurs étendards, et c'est ainsi qu'ils se mettaient en marche, chacun en fonction de son clan, suivant sa famille. Voici l’histoire d'Aaron et de Moïse à l’époque où l'Eternel parla à Moïse sur le mont Sinaï. Voici le nom des fils d'Aaron: Nadab, l’aîné, Abihu, Eléazar et Ithamar. Tel est le nom des fils d'Aaron; ils furent désignés par onction comme prêtres et établis dans leurs fonctions en tant que prêtres. Nadab et Abihu moururent devant l'Eternel lorsqu'ils apportèrent du feu étranger devant lui, dans le désert du Sinaï. Ils n'avaient pas de fils. Eléazar et Ithamar officièrent comme prêtres aux côtés de leur père Aaron. L'Eternel dit à Moïse: «Fais approcher la tribu de Lévi et mets-la à la disposition du prêtre Aaron pour qu'elle soit à son service. Ils assumeront sa tâche et celle de toute l'assemblée devant la tente de la rencontre en effectuant le service du tabernacle. Ils auront la responsabilité de tous les ustensiles de la tente de la rencontre et assumeront la tâche des Israélites en effectuant le service du tabernacle. Tu donneras les Lévites à Aaron et à ses fils; ils lui seront donnés comme des dons de la part des Israélites. Mais c’est Aaron et ses fils que tu établiras responsables de leur fonction de prêtres. Si quelqu’un d’autre y prend part, il sera puni de mort.» L'Eternel dit à Moïse: «J'ai pris les Lévites du milieu des Israélites, à la place de tous les premiers-nés des Israélites, et les Lévites m'appartiennent. En effet, tout premier-né m'appartient. Le jour où j'ai frappé tous les premiers-nés en Egypte, je me suis consacré tous les premiers-nés en Israël, aussi bien des hommes que des animaux: ils m'appartiendront. Je suis l'Eternel.» L'Eternel dit à Moïse dans le désert du Sinaï: «Fais le dénombrement des Lévites en fonction de leur famille, de leur clan. Tu feras le dénombrement de tous les hommes âgés d'un mois et plus.» Moïse les dénombra sur l'ordre de l'Eternel, il se conforma à cet ordre. Voici les fils de Lévi cités par leur nom: Guershon, Kehath et Merari. Voici le nom des fils de Guershon en fonction de leur clan: Libni et Shimeï. Voici les fils de Kehath en fonction de leur clan: Amram, Jitsehar, Hébron et Uziel, ainsi que les fils de Merari en fonction de leur clan: Machli et Mushi. Tels sont les clans de Lévi en fonction de leur famille. De Guershon descendent les clans de Libni et de Shimeï; tels sont les clans des Guershonites. En comptant tous les hommes âgés d'un mois et plus, on dénombra 7500 personnes. Les clans des Guershonites campaient derrière le tabernacle à l’ouest. Le chef de famille des Guershonites était Eliasaph, fils de Laël. Pour ce qui concerne la tente de la rencontre, les descendants de Guershon étaient responsables du tabernacle et de la tente, de la couverture, du rideau qui est à l'entrée de la tente de la rencontre, des toiles du parvis, du rideau de l'entrée du parvis qui entoure le tabernacle et l'autel, ainsi que de tous les cordages destinés au service du tabernacle. De Kehath descendent les clans des Amramites, des Jitseharites, des Hébronites et des Uziélites; tels sont les clans des Kehathites. En comptant tous les hommes âgés d'un mois et plus, il y en eut 8600 qui furent chargés de la responsabilité du sanctuaire. Les clans des descendants de Kehath campaient au côté sud du tabernacle. Le chef de famille pour les clans des Kehathites était Elitsaphan, fils d'Uziel. Ils étaient responsables de l'arche, de la table, du chandelier, des autels, des ustensiles du sanctuaire avec lesquels on fait le service, du voile et de tout ce qui en dépend. Le chef des chefs des Lévites était Eléazar, le fils du prêtre Aaron. Il supervisait les hommes chargés de la responsabilité du sanctuaire. De Merari descendent les clans de Machli et de Mushi; tels sont les clans des Merarites. En comptant tous les hommes âgés d'un mois et plus, on dénombra 6200 personnes. Le chef de famille pour les clans de Merari était Tsuriel, fils d'Abihaïl. Ils campaient du côté nord du tabernacle. Les fils de Merari avaient la surveillance et la responsabilité des planches du tabernacle, de ses barres, de ses colonnes et leurs bases, de tous ses ustensiles et de tout ce qui en dépend, des colonnes placées sur tout le pourtour du parvis, de leurs bases, leurs pieux et leurs cordages. Moïse, Aaron et ses fils campaient devant le tabernacle, à l’est, devant la tente de la rencontre, du côté du soleil levant. Ils étaient chargés de la responsabilité du sanctuaire au nom des Israélites. Si quelqu’un d’autre s'en approchait, il devait être puni de mort. Moïse et Aaron dénombrèrent au total parmi les Lévites, sur l'ordre de l'Eternel et en fonction de leur clan, 22'000 hommes âgés d'un mois et plus. L'Eternel dit à Moïse: «Fais le dénombrement de tous les premiers-nés de sexe masculin âgés d'un mois et plus parmi les Israélites et compte-les d'après leurs noms. Tu prendras les Lévites pour moi, l'Eternel, à la place de tous les premiers-nés des Israélites, et le bétail des Lévites à la place de tous les premiers-nés du bétail des Israélites.» Moïse fit le dénombrement de tous les premiers-nés parmi les Israélites, conformément à l'ordre que l'Eternel lui avait donné. On dénombra au total, en comptant les noms des hommes âgés d'un mois et plus, 22'273 premiers-nés. L'Eternel dit à Moïse: «Prends les Lévites à la place de tous les premiers-nés des Israélites et le bétail des Lévites à la place de leur bétail. Les Lévites m'appartiennent. Je suis l'Eternel. Pour le rachat des 273 qui dépassent le nombre des Lévites parmi les premiers-nés des Israélites, tu prendras 5 pièces par personne. Tu les prendras d’après la valeur étalon du sanctuaire, qui est de 10 grammes. Tu donneras l'argent à Aaron et à ses fils pour le rachat de ceux qui sont en trop par rapport au nombre des Lévites.» Moïse prit l'argent pour le rachat de ceux qui dépassaient le nombre des premiers-nés rachetés par les Lévites; il prit l'argent des premiers-nés des Israélites: 1365 pièces, d’après la valeur étalon du sanctuaire. Moïse donna l'argent du rachat à Aaron et à ses fils, suivant l'ordre de l'Eternel; il se conforma à l'ordre que l'Eternel lui avait donné. L'Eternel dit à Moïse et à Aaron: «Parmi les Lévites, compte les descendants de Kehath en fonction de leur clan, de leur famille. Compte les hommes âgés de 30 à 50 ans, tous ceux qui sont aptes à exercer une fonction dans la tente de la rencontre. »Voici les fonctions des descendants de Kehath dans la tente de la rencontre: ils seront chargés du lieu très saint. »Au moment du départ du camp, Aaron et ses fils viendront démonter le voile et en couvriront l'arche du témoignage. Ils mettront dessus une couverture de peaux de dauphins et ils étendront par-dessus un drap entièrement fait d'étoffe bleue, puis ils placeront les barres du coffre. Ils étendront un drap bleu sur la table des pains consacrés et ils mettront dessus les plats, les coupes, les tasses et les gobelets pour les offrandes de produits liquides. Quant au pain, il restera sur la table. Ils étendront sur ces éléments un drap cramoisi, qu’ils envelopperont dans une couverture de peaux de dauphins, puis ils placeront les barres de la table. Ils prendront un drap bleu et couvriront le chandelier, ses lampes, ses mouchettes, ses vases à cendre et tous les vases à huile destinés à son service. Ils le mettront avec tous ses ustensiles dans une couverture de peaux de dauphins, puis ils le placeront sur le brancard. Ils étendront un drap bleu sur l'autel d'or et l'envelopperont dans une couverture de peaux de dauphins, puis ils placeront les barres de l'autel. Ils prendront tous les ustensiles employés pour le service dans le sanctuaire, les mettront dans un drap bleu et les envelopperont dans une couverture de peaux de dauphins, puis ils les placeront sur le brancard. Ils retireront les cendres de l'autel et ils étendront sur l'autel un drap pourpre. Ils mettront dessus tous les ustensiles destinés à son service: les brûle-parfums, les fourchettes, les pelles, les bassins, tous les ustensiles de l'autel, et ils étendront par-dessus une couverture de peaux de dauphins; puis ils placeront les barres de l'autel. Une fois qu'Aaron et ses fils auront fini de recouvrir le sanctuaire et tous ses ustensiles, les descendants de Kehath viendront pour les porter au moment du départ du camp. Cependant ils ne toucheront pas les choses saintes, sinon ils mourraient. Telle est la charge attribuée aux descendants de Kehath concernant la tente de la rencontre. »Eléazar, le fils du prêtre Aaron, sera chargé de la surveillance de l'huile du chandelier, du parfum odoriférant, de l'offrande perpétuelle et de l'huile d'onction; il sera chargé de la surveillance de tout le tabernacle et de tout ce qu'il contient, du sanctuaire et de ses ustensiles.» L'Eternel dit à Moïse et à Aaron: «N'exposez pas la branche des clans des Kehathites à être exclue du milieu des Lévites. Faites ceci pour eux, afin qu'ils vivent et ne meurent pas quand ils s'approcheront du lieu très saint: Aaron et ses fils viendront et placeront chacun d'eux dans son service et dans sa charge. Ils n'entreront pas pour voir, ne serait-ce qu’un instant, envelopper les choses saintes, sinon ils mourraient.» L'Eternel dit à Moïse: «Compte aussi les descendants de Guershon en fonction de leur famille, de leur clan. Tu feras le dénombrement de tous les hommes âgés de 30 à 50 ans qui sont aptes à exercer une fonction dans la tente de la rencontre. »Voici les fonctions des clans des Guershonites, le service qu'ils devront effectuer et ce qu'ils devront porter. Ils porteront les tapis du tabernacle ainsi que la tente de la rencontre, sa couverture et la couverture de peaux de dauphins qui se met par-dessus, le rideau qui est à l'entrée de la tente de la rencontre, les toiles du parvis et le rideau de l'entrée de la porte du parvis qui entoure le tabernacle et l'autel, leurs cordages et tous les ustensiles qui en dépendent. Ils effectueront tout le service qui s'y rapporte. Dans leurs fonctions, les descendants des Guershonites seront sous les ordres d'Aaron et de ses fils pour tout ce qu'ils porteront et pour tout le service qu'ils devront effectuer. Vous leur confierez la responsabilité de tout ce qu'ils ont à porter. Telles sont les fonctions des clans issus des Guershonites concernant la tente de la rencontre; ils exerceront leur responsabilité sous la direction d'Ithamar, le fils du prêtre Aaron. »Tu feras le dénombrement des descendants de Merari en fonction de leur clan, de leur famille. Tu feras le dénombrement de tous les hommes âgés de 30 à 50 ans qui sont aptes à exercer une fonction dans la tente de la rencontre. »Voici ce qu’ils ont la responsabilité de porter, suivant toutes leurs fonctions dans la tente de la rencontre: les planches du tabernacle, ses barres, ses colonnes, ses bases, les colonnes du parvis qui forment l'enceinte, leurs bases, leurs pieux, leurs cordages, tous les ustensiles qui en dépendent et tout ce qui est destiné à leur service. Vous désignerez par leur nom les objets qu’ils ont la responsabilité de porter. Telles sont les fonctions des clans issus de Merari, toutes leurs fonctions concernant la tente de la rencontre; ils les exerceront sous la direction d'Ithamar, le fils du prêtre Aaron.» Moïse, Aaron et les princes de l'assemblée firent le dénombrement des Kehathites en fonction de leur clan, de leur famille. Ils dénombrèrent tous les hommes âgés de 30 à 50 ans qui étaient aptes à exercer une fonction dans la tente de la rencontre. On dénombra ainsi, en fonction de leur clan, 2750 hommes. Voilà l’effectif des clans des Kehathites, tous ceux qui exerçaient des fonctions dans la tente de la rencontre. Moïse et Aaron firent leur dénombrement conformément à l’ordre que l'Eternel avait donné par l’intermédiaire de Moïse. On dénombra les descendants de Guershon en fonction de leur clan, de leur famille, les hommes âgés de 30 à 50 ans, tous ceux qui étaient aptes à exercer une fonction dans la tente de la rencontre. On dénombra ainsi en fonction de leur clan, de leur famille, 2630 hommes. Voilà l’effectif des clans issus de Guershon, tous ceux qui exerçaient des fonctions dans la tente de la rencontre. Moïse et Aaron firent leur dénombrement conformément à l'ordre de l'Eternel. On dénombra les descendants de Merari en fonction de leur clan, de leur famille, les hommes âgés de 30 à 50 ans, tous ceux qui étaient aptes à exercer une fonction dans la tente de la rencontre. On dénombra ainsi en fonction de leur clan 3200 hommes. Voilà l’effectif des clans issus de Merari. Moïse et Aaron firent leur dénombrement conformément à l’ordre que l'Eternel avait donné par l’intermédiaire de Moïse. Moïse, Aaron et les princes d'Israël dénombrèrent les Lévites en fonction de leur clan, de leur famille, tous les hommes âgés de 30 à 50 ans qui étaient aptes à exercer une fonction et à servir de porteurs dans la tente de la rencontre. On dénombra au total 8580 hommes. On fit leur dénombrement conformément à l’ordre que l'Eternel avait donné par l’intermédiaire de Moïse, en indiquant à chacun le service qu'il devait effectuer et ce qu'il devait porter. On fit leur dénombrement conformément à l'ordre que l'Eternel avait donné à Moïse. L'Eternel dit à Moïse: «Ordonne aux Israélites de renvoyer du camp tout lépreux et toute personne qui a un écoulement ou est souillée par un mort. Hommes ou femmes, vous les renverrez à l’extérieur du camp, vous les renverrez afin qu'ils ne souillent pas le camp au milieu duquel je demeure.» C’est ce que firent les Israélites: ils renvoyèrent ces personnes à l’extérieur du camp; les Israélites agirent comme l'Eternel l'avait ordonné à Moïse. L'Eternel dit à Moïse: «Transmets ces instructions aux Israélites: Lorsqu'un homme ou une femme péchera contre son prochain en commettant une infidélité envers l'Eternel et qu'il se rendra ainsi coupable, il confessera son péché et il restituera l'objet mal acquis dans son intégralité en y ajoutant un cinquième. Il le remettra à celui envers qui il s'est rendu coupable. S'il n'y a personne qui ait droit à la restitution de l'objet mal acquis, cet objet revient à l'Eternel, au prêtre, en plus du bélier expiatoire avec lequel on fera l'expiation pour le coupable. Toute part prélevée sur les offrandes consacrées par les Israélites appartiendra au prêtre à qui elles seront présentées. Ce qu'on aura consacré lui appartiendra, ce qu'on lui aura remis lui appartiendra.» L'Eternel dit à Moïse: «Transmets ces instructions aux Israélites: Supposons qu’une femme se détourne de son mari et lui devienne infidèle, qu’un autre couche avec elle à l’insu de son mari et qu’elle se rende impure en secret, sans qu'il y ait de témoin contre elle et sans qu'elle soit prise sur le fait; supposons que le mari soit saisi d'un esprit de jalousie et soupçonne sa femme, qu’elle se soit effectivement rendue impure ou non. Le mari amènera sa femme au prêtre et apportera en offrande pour elle 2 litres de farine d'orge. Il n'y versera pas d'huile et n'y mettra pas d'encens, car c'est une offrande de jalousie, une offrande de souvenir qui rappelle une faute. Le prêtre fera approcher la femme et la fera se tenir debout devant l'Eternel. Il prendra de l'eau consacrée dans un récipient en terre, il prendra aussi de la poussière sur le sol du tabernacle et la mettra dans l'eau. Le prêtre fera tenir la femme debout devant l'Eternel. Il défera la chevelure de la femme et posera sur ses mains l'offrande de souvenir, l'offrande de jalousie, tandis que lui-même tiendra dans sa main l’eau amère qui apporte la malédiction. »Le prêtre fera jurer la femme et lui dira: ‘Si aucun homme n'a couché avec toi et si tu ne t’es pas tournée vers un autre que ton mari pour te rendre impure, sois reconnue innocente par cette eau amère porteuse de malédiction. Mais si tu t’es tournée vers un autre que ton mari et t’es rendue impure, si un autre homme que ton mari a couché avec toi…’ Le prêtre fera jurer la femme avec un serment de malédiction et ajoutera: ‘Que l'Eternel te fasse servir d’exemple dans les malédictions et les serments au milieu de ton peuple en faisant dessécher ta cuisse et enfler ton ventre, et que cette eau porteuse de malédiction pénètre dans tes entrailles pour te faire enfler le ventre et dessécher la cuisse!’ Et la femme dira: ‘Amen! Amen!’ »Le prêtre écrira ces malédictions dans un livre, puis les effacera avec l’eau amère. Il fera boire à la femme l’eau amère porteuse de malédiction et cette eau entrera en elle pour produire l'amertume. Le prêtre prendra l'offrande de jalousie des mains de la femme, fera le geste de présentation devant l'Eternel et l'offrira sur l'autel. Il prendra une poignée de cette offrande comme souvenir et la brûlera sur l'autel. C'est après cela qu'il fera boire l’eau à la femme. Quand il aura fait boire l’eau, si la femme s’est rendue impure et a été infidèle à son mari, l’eau porteuse de malédiction entrera en elle pour produire l'amertume; son ventre enflera, sa cuisse se desséchera et cette femme servira d’exemple dans les malédictions au milieu de son peuple. Mais si la femme ne s'est pas rendue impure, si elle est pure, elle sera reconnue innocente et aura des enfants. »Telle est la loi sur la jalousie, pour le cas où une femme se tourne vers un autre que son mari et se rend impure, et pour le cas où un mari saisi d'un esprit de jalousie soupçonne sa femme. Le prêtre la fera se tenir debout devant l'Eternel et lui appliquera cette loi dans son intégralité. Le mari sera considéré comme innocent, mais la femme supportera les conséquences de sa faute.» L'Eternel dit à Moïse: «Transmets ces instructions aux Israélites: Lorsque quelqu’un, homme ou femme, se consacrera tout particulièrement à l’Eternel en faisant vœu de naziréat, il s'abstiendra de vin et de boisson alcoolisée. Il ne boira ni vinaigre fait avec du vin, ni vinaigre fait avec une boisson alcoolisée. Il ne boira d'aucune liqueur tirée des raisins et il ne mangera pas de raisins, ni frais ni secs. Pendant toute la période de sa consécration, il ne mangera rien de ce qui provient de la vigne, depuis les pépins jusqu'à la peau du raisin. Pendant toute la durée de son vœu de naziréat, le rasoir ne passera pas sur sa tête. Il sera saint jusqu'à ce que prenne fin la période pour laquelle il s'est consacré à l'Eternel. Il laissera pousser librement ses cheveux. Pendant toute sa période de mise à part pour l'Eternel, il ne s'approchera pas d'une personne morte. Il ne se rendra pas impur à la mort de son père, de sa mère, de son frère ou de sa sœur, car il porte sur sa tête la consécration de son Dieu. Pendant toute sa période de mise à part, il sera consacré à l'Eternel. Si quelqu'un meurt subitement près de lui et que sa tête consacrée devienne ainsi impure, il se rasera la tête le jour de sa purification, il se la rasera le septième jour. Le huitième jour, il apportera au prêtre 2 tourterelles ou 2 jeunes pigeons, à l'entrée de la tente de la rencontre. Le prêtre sacrifiera l'un en sacrifice d’expiation et l'autre comme holocauste, et il fera pour lui l'expiation du péché commis à cause de ce mort. Le naziréen reconsacrera ainsi sa tête ce jour-là. Il consacrera de nouveau à l'Eternel la période de son naziréat et il offrira un agneau d'un an en sacrifice de culpabilité. Les jours précédents ne seront pas comptés parce que son naziréat a été rendu impur. »Voici la loi relative au naziréen. Le jour où prendra fin sa période de consécration, on le fera venir à l'entrée de la tente de la rencontre. Il présentera son offrande à l'Eternel: un agneau d'un an et sans défaut pour l'holocauste, une brebis d'un an et sans défaut pour le sacrifice d'expiation et un bélier sans défaut pour le sacrifice de communion; une corbeille de pains sans levain, de gâteaux de fleur de farine pétris à l'huile et de galettes sans levain arrosées d'huile, avec l'offrande végétale et les offrandes liquides qui les accompagnent. Le prêtre présentera ces éléments devant l'Eternel et il offrira sa victime expiatoire et son holocauste. Il offrira le bélier en sacrifice de communion à l'Eternel, en plus de la corbeille de pains sans levain, avec l'offrande végétale et l’offrande liquide qui l’accompagnent. Le naziréen rasera sa tête consacrée à l'entrée de la tente de la rencontre. Il prendra les cheveux de sa tête consacrée et les mettra sur le feu qui brûle sous le sacrifice de communion. Le prêtre prendra la cuisse cuite du bélier, un gâteau sans levain de la corbeille et une galette sans levain. Il les posera sur les mains du naziréen une fois que celui-ci aura rasé sa tête consacrée. Le prêtre fera pour eux le geste de présentation devant l'Eternel: c'est une chose sainte qui appartient au prêtre, avec la poitrine qu’on a présentée et la cuisse prélevée. Ensuite, le naziréen pourra boire du vin. »Telle est la loi pour celui qui fait vœu de naziréat. Telle est son offrande à l'Eternel pour son naziréat, en plus de ce que lui permettront ses ressources. Il accomplira ce qui est ordonné pour le vœu qu'il a fait conformément à la loi de son naziréat.» L'Eternel dit à Moïse: «Transmets ces instructions à Aaron et à ses fils: Voici comment vous bénirez les Israélites. Vous leur direz: ‘Que l'Eternel te bénisse et te garde! Que l'Eternel fasse briller son visage sur toi et t'accorde sa grâce! Que l'Eternel se tourne vers toi et te donne la paix!’ C'est ainsi qu'ils mettront mon nom sur les Israélites et je les bénirai.» Lorsque Moïse eut fini de dresser le tabernacle, il versa de l’huile sur lui et le consacra avec tous ses ustensiles, ainsi que l'autel avec tous ses ustensiles; il versa de l’huile sur eux et les consacra. Alors les princes d'Israël, les chefs de famille, présentèrent leur offrande. C'étaient les princes des tribus, ceux qui avaient présidé au dénombrement. Ils amenèrent leur offrande devant l'Eternel: 6 chars couverts et 12 bœufs – soit un char pour 2 princes et un bœuf pour chaque prince – et ils les offrirent devant le tabernacle. L'Eternel dit à Moïse: «Prends ces éléments de leur part afin de les employer pour le service de la tente de la rencontre. Tu les donneras aux Lévites, à chacun selon les besoins de sa fonction.» Moïse prit les chars et les bœufs, et il les remit aux Lévites. Il donna 2 chars et 4 bœufs aux descendants de Guershon, selon les besoins de leurs fonctions. Il donna 4 chars et 8 bœufs aux descendants de Merari, selon les besoins des fonctions qu’ils exerçaient sous la conduite d'Ithamar, le fils du prêtre Aaron. Mais il n'en donna pas aux descendants de Kehath parce que, selon leurs fonctions, ils devaient porter les choses saintes sur les épaules. Les princes présentèrent leur offrande pour la dédicace de l'autel, le jour où on le consacra par onction; ils présentèrent leur offrande devant l'autel. L'Eternel dit à Moïse: «Les princes viendront un à un, et à des jours différents, présenter leur offrande pour la dédicace de l'autel.» Celui qui présenta son offrande le premier jour fut Nachshon, fils d'Amminadab, de la tribu de Juda. Il offrit un plat en argent qui pesait un kilo et 300 grammes et un bassin en argent de 700 grammes d’après la valeur étalon du sanctuaire. Ils étaient tous deux pleins de fleur de farine pétrie à l'huile pour l'offrande. Il offrit aussi une coupe en or qui pesait 100 grammes et était pleine de parfum, un jeune taureau, un bélier et un agneau d'un an pour l'holocauste, un bouc pour le sacrifice d'expiation et, pour le sacrifice de communion, 2 bœufs, 5 béliers, 5 boucs et 5 agneaux d'un an. Telle fut l'offrande de Nachshon, fils d'Amminadab. Le deuxième jour, Nathanaël, fils de Tsuar, prince d'Issacar, présenta son offrande. Il offrit un plat en argent qui pesait un kilo et 300 grammes et un bassin en argent de 700 grammes d’après la valeur étalon du sanctuaire. Ils étaient tous deux pleins de fleur de farine pétrie à l'huile pour l'offrande. Il offrit aussi une coupe en or qui pesait 100 grammes et était pleine de parfum, un jeune taureau, un bélier et un agneau d'un an pour l'holocauste, un bouc pour le sacrifice d'expiation et, pour le sacrifice de communion, 2 bœufs, 5 béliers, 5 boucs et 5 agneaux d'un an. Telle fut l'offrande de Nathanaël, fils de Tsuar. Le troisième jour, le prince des Zabulonites, Eliab, fils de Hélon, offrit un plat en argent qui pesait un kilo et 300 grammes et un bassin en argent de 700 grammes d’après la valeur étalon du sanctuaire. Ils étaient tous deux pleins de fleur de farine pétrie à l'huile pour l'offrande. Il offrit aussi une coupe en or qui pesait 100 grammes et était pleine de parfum, un jeune taureau, un bélier et un agneau d'un an pour l'holocauste, un bouc pour le sacrifice d'expiation et, pour le sacrifice de communion, 2 bœufs, 5 béliers, 5 boucs et 5 agneaux d'un an. Telle fut l'offrande d'Eliab, fils de Hélon. Le quatrième jour, le prince des Rubénites, Elitsur, fils de Shedéur, offrit un plat en argent qui pesait un kilo et 300 grammes et un bassin en argent de 700 grammes d’après la valeur étalon du sanctuaire. Ils étaient tous deux pleins de fleur de farine pétrie à l'huile pour l'offrande. Il offrit aussi une coupe en or qui pesait 100 grammes et était pleine de parfum, un jeune taureau, un bélier et un agneau d'un an pour l'holocauste, un bouc pour le sacrifice d'expiation et, pour le sacrifice de communion, 2 bœufs, 5 béliers, 5 boucs et 5 agneaux d'un an. Telle fut l'offrande d'Elitsur, fils de Shedéur. Le cinquième jour, le prince des Siméonites, Shelumiel, fils de Tsurishaddaï, offrit un plat en argent qui pesait un kilo et 300 grammes et un bassin en argent de 700 grammes d’après la valeur étalon du sanctuaire. Ils étaient tous deux pleins de fleur de farine pétrie à l'huile pour l'offrande. Il offrit aussi une coupe en or qui pesait 100 grammes et était pleine de parfum, un jeune taureau, un bélier et un agneau d'un an pour l'holocauste, un bouc pour le sacrifice d'expiation et, pour le sacrifice de communion, 2 bœufs, 5 béliers, 5 boucs et 5 agneaux d'un an. Telle fut l'offrande de Shelumiel, fils de Tsurishaddaï. Le sixième jour, le prince des Gadites, Eliasaph, fils de Déuel, offrit un plat en argent qui pesait un kilo et 300 grammes et un bassin en argent de 700 grammes d’après la valeur étalon du sanctuaire. Ils étaient tous deux pleins de fleur de farine pétrie à l'huile pour l'offrande. Il offrit aussi une coupe en or qui pesait 100 grammes et était pleine de parfum, un jeune taureau, un bélier et un agneau d'un an pour l'holocauste, un bouc pour le sacrifice d'expiation et, pour le sacrifice de communion, 2 bœufs, 5 béliers, 5 boucs et 5 agneaux d'un an. Telle fut l'offrande d'Eliasaph, fils de Déuel. Le septième jour, le prince des Ephraïmites, Elishama, fils d'Ammihud, offrit un plat en argent qui pesait un kilo et 300 grammes et un bassin en argent de 700 grammes d’après la valeur étalon du sanctuaire. Ils étaient tous deux pleins de fleur de farine pétrie à l'huile pour l'offrande. Il offrit aussi une coupe en or qui pesait 100 grammes et était pleine de parfum, un jeune taureau, un bélier et un agneau d'un an pour l'holocauste, un bouc pour le sacrifice d'expiation et, pour le sacrifice de communion, 2 bœufs, 5 béliers, 5 boucs et 5 agneaux d'un an. Telle fut l'offrande d'Elishama, fils d'Ammihud. Le huitième jour, le prince des Manassites, Gamliel, fils de Pedahtsur, offrit un plat en argent qui pesait un kilo et 300 grammes et un bassin en argent de 700 grammes d’après la valeur étalon du sanctuaire. Ils étaient tous deux pleins de fleur de farine pétrie à l'huile pour l'offrande. Il offrit aussi une coupe en or qui pesait 100 grammes et était pleine de parfum, un jeune taureau, un bélier et un agneau d'un an pour l'holocauste, un bouc pour le sacrifice d'expiation et, pour le sacrifice de communion, 2 bœufs, 5 béliers, 5 boucs et 5 agneaux d'un an. Telle fut l'offrande de Gamliel, fils de Pedahtsur. Le neuvième jour, le prince des Benjaminites, Abidan, fils de Guideoni, offrit un plat en argent qui pesait un kilo et 300 grammes et un bassin en argent de 700 grammes d’après la valeur étalon du sanctuaire. Ils étaient tous deux pleins de fleur de farine pétrie à l'huile pour l'offrande. Il offrit aussi une coupe en or qui pesait 100 grammes et était pleine de parfum, un jeune taureau, un bélier et un agneau d'un an pour l'holocauste, un bouc pour le sacrifice d'expiation et, pour le sacrifice de communion, 2 bœufs, 5 béliers, 5 boucs et 5 agneaux d'un an. Telle fut l'offrande d'Abidan, fils de Guideoni. Le dixième jour, le prince des Danites, Ahiézer, fils d'Ammishaddaï, offrit un plat en argent qui pesait un kilo et 300 grammes et un bassin en argent de 700 grammes d’après la valeur étalon du sanctuaire. Ils étaient tous deux pleins de fleur de farine pétrie à l'huile pour l'offrande. Il offrit aussi une coupe en or qui pesait 100 grammes et était pleine de parfum, un jeune taureau, un bélier et un agneau d'un an pour l'holocauste, un bouc pour le sacrifice d'expiation et, pour le sacrifice de communion, 2 bœufs, 5 béliers, 5 boucs et 5 agneaux d'un an. Telle fut l'offrande d'Ahiézer, fils d'Ammishaddaï. Le onzième jour, le prince des Asérites, Paguiel, fils d'Ocran, offrit un plat en argent qui pesait un kilo et 300 grammes et un bassin en argent de 700 grammes d’après la valeur étalon du sanctuaire. Ils étaient tous deux pleins de fleur de farine pétrie à l'huile pour l'offrande. Il offrit aussi une coupe en or qui pesait 100 grammes et était pleine de parfum, un jeune taureau, un bélier et un agneau d'un an pour l'holocauste, un bouc pour le sacrifice d'expiation et, pour le sacrifice de communion, 2 bœufs, 5 béliers, 5 boucs et 5 agneaux d'un an. Telle fut l'offrande de Paguiel, fils d'Ocran. Le douzième jour, le prince des Nephthalites, Ahira, fils d'Enan, offrit un plat en argent qui pesait un kilo et 300 grammes et un bassin en argent de 700 grammes d’après la valeur étalon du sanctuaire. Ils étaient tous deux pleins de fleur de farine pétrie à l'huile pour l'offrande. Il offrit aussi une coupe en or qui pesait 100 grammes et était pleine de parfum, un jeune taureau, un bélier et un agneau d'un an pour l'holocauste, un bouc pour le sacrifice d'expiation et, pour le sacrifice de communion, 2 bœufs, 5 béliers, 5 boucs et 5 agneaux d'un an. Telle fut l'offrande d'Ahira, fils d'Enan. Tels furent les dons des princes d'Israël pour la dédicace de l'autel, le jour où on le consacra par onction: 12 plats en argent, 12 bassins en argent, 12 coupes en or. Chaque plat en argent pesait un kilo et 300 grammes et chaque bassin pesait 700 grammes, ce qui fit pour l'argent de ces ustensiles un total de 24 kilos d’après la valeur étalon du sanctuaire. Les 12 coupes en or pleines de parfum, à 100 grammes la coupe d’après la valeur étalon du sanctuaire, firent pour l'or des coupes un total de 1200 grammes. Total des animaux pour l'holocauste: 12 taureaux, 12 béliers, 12 agneaux d'un an, avec les offrandes qui les accompagnaient. 12 boucs pour le sacrifice d'expiation. Total des animaux pour le sacrifice de communion: 24 bœufs, 60 béliers, 60 boucs, 60 agneaux d'un an. Tels furent les dons pour la dédicace de l'autel, une fois qu'on l'eut consacré par onction. Lorsque Moïse entrait dans la tente de la rencontre pour parler avec l'Eternel, il entendait la voix lui parler du haut du couvercle placé sur l'arche du témoignage entre les deux chérubins. Et il parlait avec l'Eternel. L'Eternel dit à Moïse: «Transmets ces instructions à Aaron: Lorsque tu placeras les lampes sur le chandelier, les sept lampes devront éclairer en face.» C’est ce que fit Aaron: il plaça les lampes sur le devant du chandelier, comme l'Eternel l'avait ordonné à Moïse. Le chandelier était en or battu. Il était en or battu de son pied à ses fleurs. Moïse avait fait le chandelier d'après le modèle que l'Eternel lui avait montré. L'Eternel dit à Moïse: «Prends les Lévites du milieu des Israélites et purifie-les. Voici comment tu les purifieras. Asperge-les d'eau expiatoire. Qu'ils fassent passer le rasoir sur tout leur corps, qu'ils lavent leurs vêtements et qu'ils se purifient. Ils prendront ensuite un jeune taureau, avec l'offrande de fleur de farine pétrie à l'huile qui l’accompagne. Tu prendras un autre jeune taureau pour le sacrifice d'expiation. Tu feras approcher les Lévites devant la tente de la rencontre et tu convoqueras toute l'assemblée des Israélites. Tu feras approcher les Lévites devant l'Eternel et les Israélites poseront leurs mains sur eux. Aaron fera pour les Lévites le geste de présentation devant l'Eternel, comme pour une offrande des Israélites, et ils seront consacrés au service de l'Eternel. Les Lévites poseront leurs mains sur la tête des taureaux et tu offriras l'un en sacrifice d'expiation, l'autre en holocauste, afin de faire l'expiation pour les Lévites. Tu feras tenir les Lévites debout devant Aaron et devant ses fils, et tu feras pour eux le geste de présentation, comme pour une offrande à l'Eternel. Tu sépareras ainsi les Lévites des autres Israélites et les Lévites m'appartiendront. Après cela, les Lévites viendront faire le service dans la tente de la rencontre. C'est ainsi que tu les purifieras et que tu feras pour eux le geste de présentation, comme pour une offrande, car ils me sont donnés comme des dons pris du milieu des Israélites: je les ai pris pour moi à la place de tous les premiers-nés des Israélites. En effet, tout premier-né des Israélites m'appartient, aussi bien des hommes que des animaux. Le jour où j'ai frappé tous les premiers-nés en Egypte, je me les suis consacrés, et j'ai pris les Lévites à la place de tous les premiers-nés des Israélites. J'ai donné les Lévites à Aaron et à ses fils, comme des dons pris du milieu des Israélites, pour qu'ils effectuent le service des Israélites dans la tente de la rencontre, qu'ils fassent l'expiation pour les Israélites et que les Israélites ne soient frappés d'aucun fléau en s'approchant du sanctuaire.» Moïse, Aaron et toute l'assemblée des Israélites firent pour les Lévites tout ce que l'Eternel avait ordonné à Moïse à leur sujet. C’est ainsi que les Israélites agirent envers eux. Les Lévites se purifièrent et lavèrent leurs vêtements. Aaron fit pour eux le geste de présentation, comme pour une offrande, devant l'Eternel, et il fit l'expiation pour eux afin de les purifier. Après cela, les Lévites vinrent faire leur service dans la tente de la rencontre, aux côtés d'Aaron et de ses fils, conformément à ce que l'Eternel avait ordonné à Moïse à leur sujet. C’est ainsi que l’on agit envers eux. L'Eternel dit à Moïse: «Voici ce qui concerne les Lévites. Dès l'âge de 25 ans, tout Lévite entrera au service de la tente de la rencontre pour y exercer une fonction. Dès l'âge de 50 ans, il quittera sa fonction et ne servira plus. Il aidera ses frères dans la tente de la rencontre pour garder ce qui est confié à leur responsabilité, mais il ne fera plus de service. Voilà comment tu agiras envers les Lévites pour ce qui concerne leurs fonctions.» L'Eternel parla à Moïse dans le désert du Sinaï, le premier mois de la deuxième année après leur sortie d'Egypte. Il dit: «Que les Israélites célèbrent la Pâque au moment fixé. Vous la célébrerez au moment fixé, le quatorzième jour de ce mois, au coucher du soleil. Vous la célébrerez conformément à toutes les prescriptions et les règles qui s'y rapportent.» Moïse ordonna aux Israélites de célébrer la Pâque, et ils célébrèrent la Pâque le quatorzième jour du premier mois, au coucher du soleil, dans le désert du Sinaï. Les Israélites se conformèrent à tous les ordres que l'Eternel avait donnés à Moïse. Il y eut des hommes qui étaient impurs à cause d'un mort et ne pouvaient donc pas célébrer la Pâque ce jour-là. Ils se présentèrent le jour même devant Moïse et Aaron et dirent à Moïse: «Nous sommes impurs à cause d'un mort. Pourquoi serions-nous privés de présenter au moment fixé l'offrande de l'Eternel parmi les Israélites?» Moïse leur dit: «Attendez que je sache ce que l'Eternel vous ordonne.» L'Eternel dit à Moïse: «Transmets ces instructions aux Israélites: Si l’un de vous ou de vos descendants est impur à cause d'un mort ou bien est en train d’effectuer un long voyage, il célébrera néanmoins la Pâque en l'honneur de l'Eternel. C'est le quatorzième jour du deuxième mois qu'ils la célébreront, au coucher du soleil; ils la mangeront avec des pains sans levain et des herbes amères. Ils n'en laisseront rien jusqu'au matin et ils ne briseront aucun de ses os. Ils la célébreront suivant toutes les prescriptions de la Pâque. »Si quelqu’un qui est pur et n'est pas en voyage s'abstient de célébrer la Pâque, il sera exclu de son peuple. Cet homme-là supportera les conséquences de son péché parce qu'il n'a pas présenté l'offrande de l'Eternel au moment fixé. Si un étranger en séjour chez vous célèbre la Pâque de l'Eternel, il se conformera aux prescriptions et aux règles de la Pâque. Vous aurez la même prescription pour l'étranger et pour l’Israélite.» Le jour où le tabernacle fut dressé, la nuée couvrit le tabernacle, la tente de la rencontre. Depuis le soir jusqu'au matin, elle eut l'apparence d'un feu sur le tabernacle. Cela se passa constamment ainsi: la nuée couvrait le tabernacle et la nuit elle avait l'apparence d'un feu. Quand la nuée s'élevait au-dessus de la tente, les Israélites partaient; ils campaient à l’endroit où s'arrêtait la nuée. Les Israélites partaient sur l'ordre de l'Eternel et ils campaient sur l'ordre de l'Eternel. Ils campaient aussi longtemps que la nuée restait sur le tabernacle. Quand la nuée restait longtemps sur le tabernacle, les Israélites obéissaient au commandement de l'Eternel et ne partaient pas. Quand elle restait peu de jours sur le tabernacle, c’est sur l’ordre de l’Eternel qu’ils campaient et partaient. Si la nuée s'arrêtait du soir au matin et s'élevait le matin, ils repartaient. Si elle s'élevait après un jour et une nuit, ils partaient. Qu’elle s'arrête sur le tabernacle deux jours, un mois ou une année, les Israélites restaient à camper et ne partaient pas; et quand elle s'élevait, ils partaient. C’est sur l’ordre de l’Eternel qu’ils campaient et partaient. Ils obéissaient au commandement de l'Eternel, conformément à l’ordre que l'Eternel avait donné par l’intermédiaire de Moïse. L'Eternel dit à Moïse: «Fais-toi deux trompettes en argent. Tu les feras en argent battu. Elles te serviront pour convoquer l'assemblée et pour signaler le départ des camps. Quand on en sonnera, toute l'assemblée se réunira près de toi, à l'entrée de la tente de la rencontre. Si l'on ne sonne que d'une trompette, les princes, les chefs des milliers d'Israël, se réuniront près de toi. Quand vous sonnerez avec éclat, ceux qui campent à l'est partiront. Quand vous sonnerez avec éclat pour la deuxième fois, ceux qui campent au sud partiront; on sonnera avec éclat pour leur départ. Vous sonnerez aussi pour convoquer l'assemblée, mais pas avec éclat. Les fils d'Aaron, les prêtres, sonneront de la trompette. Ce sera une prescription perpétuelle pour vous au fil des générations. Dans votre pays, lorsque vous irez à la guerre contre l'ennemi qui vous combattra, vous sonnerez de la trompette avec éclat. Ainsi vous vous rappellerez au souvenir de l'Eternel, votre Dieu, et vous serez délivrés de vos ennemis. Dans vos jours de joie, lors de vos fêtes et de vos débuts de mois, vous sonnerez de la trompette en offrant vos holocaustes et vos sacrifices de communion, et cela vous servira de souvenir devant votre Dieu. Je suis l'Eternel, votre Dieu.» Le vingtième jour du deuxième mois de la deuxième année, la nuée s'éleva au-dessus du tabernacle du témoignage. Les Israélites partirent alors du désert du Sinaï, selon l'ordre fixé pour leur marche. La nuée s'arrêta dans le désert de Paran. C’est le premier départ qu’ils effectuèrent conformément à l’ordre que l'Eternel avait donné par l’intermédiaire de Moïse. L’étendard du camp des Judéens partit le premier avec ses corps d'armée. Le corps d'armée de Juda était commandé par Nachshon, fils d'Amminadab, celui de la tribu d'Issacar par Nathanaël, fils de Tsuar, celui de la tribu de Zabulon par Eliab, fils de Hélon. Le tabernacle fut démonté et les descendants de Guershon et de Merari partirent en le portant. L’étendard du camp de Ruben partit avec ses corps d'armée. Le corps d'armée de Ruben était commandé par Elitsur, fils de Shedéur, celui de la tribu de Siméon par Shelumiel, fils de Tsurishaddaï, celui de la tribu de Gad par Eliasaph, fils de Déuel. Les Kehathites partirent en portant les ustensiles sacrés. On dressait le tabernacle en attendant leur arrivée. L’étendard du camp d'Ephraïm partit avec ses corps d'armée. Le corps d'armée d'Ephraïm était commandé par Elishama, fils d'Ammihud, celui de la tribu de Manassé par Gamliel, fils de Pedahtsur, celui de la tribu de Benjamin par Abidan, fils de Guideoni. L’étendard du camp de Dan partit avec ses corps d'armée: il formait l'arrière-garde de tous les camps. Le corps d'armée de Dan était commandé par Ahiézer, fils d'Ammishaddaï, celui de la tribu d'Aser par Paguiel, fils d'Ocran, celui de la tribu de Nephthali par Ahira, fils d'Enan. Tel fut l'ordre d'après lequel les Israélites se mirent en marche selon leurs corps d'armée. C'est ainsi qu'ils partirent. Moïse dit à Hobab, le fils de son beau-père madianite Réuel: «Nous partons pour l’endroit que l’Eternel a déclaré vouloir nous donner. Viens avec nous et nous te ferons du bien, car l'Eternel a promis de faire du bien à Israël.» Hobab lui répondit: «Je ne viendrai pas, j'irai au contraire dans mon pays et dans ma patrie.» Moïse dit: «Ne nous quitte pas, je t’en prie. Puisque tu connais les endroits où nous campons dans le désert, tu nous serviras de guide. Et si tu viens avec nous, nous te ferons jouir du bien que l'Eternel nous fera.» Ils partirent de la montagne de l'Eternel et marchèrent trois jours. L'arche de l'alliance de l'Eternel partit devant eux et fit une marche de trois jours pour leur chercher un lieu de repos. La nuée de l'Eternel se trouvait au-dessus d'eux pendant le jour lorsqu'ils partaient du camp. Quand l'arche partait, Moïse disait: *«Lève-toi, Eternel, et que tes ennemis soient dispersés! Que ceux qui te détestent prennent la fuite devant toi!» Et quand on la posait, il disait: «Reviens, Eternel, vers les dizaines et dizaines de milliers d'Israël!» Le peuple murmura, et cela déplut à l'Eternel: lorsqu’il l'entendit, sa colère s'enflamma. Le feu de l'Eternel s'alluma parmi eux et dévora une extrémité du camp. Le peuple poussa des cris vers Moïse. Moïse pria l'Eternel et le feu s'arrêta. On appela cet endroit Tabeéra parce que le feu de l'Eternel s'était allumé parmi eux. Le ramassis de gens qui se trouvait au milieu d'Israël éprouva des désirs. Les Israélites eux-mêmes recommencèrent à pleurer et dirent: «Qui nous donnera de la viande à manger? Nous nous souvenons des poissons que nous mangions en Egypte et qui ne nous coûtaient rien, des concombres, des melons, des poireaux, des oignons et des gousses d’ail. Maintenant, notre gosier est desséché: plus rien! Nos yeux ne voient que de la manne.» La manne avait la forme de la graine de coriandre et l'apparence du bdellium. Le peuple se dispersait pour la ramasser. Il la broyait avec des meules ou la pilait dans un mortier; puis il la cuisait au pot ou en faisait des gâteaux. Elle avait le goût d'un gâteau à l'huile. Quand la rosée descendait la nuit sur le camp, la manne y descendait aussi. Moïse entendit le peuple pleurer, chacun dans sa famille, à l'entrée de sa tente. La colère de l'Eternel s'enflamma fortement. Moïse en fut attristé, et il dit à l'Eternel: «Pourquoi fais-tu du mal à ton serviteur et pourquoi n'ai-je pas trouvé grâce à tes yeux, au point que tu m’imposes la charge de tout ce peuple? Est-ce moi qui suis le père de ce peuple? Est-ce moi qui l'ai mis au monde pour que tu me dises: ‘Porte-le contre toi comme une nourrice porte un enfant’ jusqu'au pays que tu as juré à ses ancêtres de lui donner? Où prendrai-je de la viande pour en donner à tout ce peuple? En effet, ils viennent pleurer près de moi en disant: ‘Donne-nous de la viande à manger!’ Je ne peux pas, à moi tout seul, porter tout ce peuple, car il est trop lourd pour moi. Plutôt que de me traiter ainsi, tue-moi donc, si j'ai trouvé grâce à tes yeux, et que je ne voie pas mon malheur.» L'Eternel dit à Moïse: «Rassemble auprès de moi 70 hommes pris parmi les anciens d'Israël, des hommes que tu connais comme anciens et responsables du peuple. Amène-les à la tente de la rencontre et qu'ils s'y présentent avec toi. Je descendrai te parler là. Je prendrai de l'Esprit qui est sur toi et je le mettrai sur eux, afin qu'ils portent la charge du peuple avec toi et que tu ne la portes pas tout seul. Tu diras au peuple: ‘Consacrez-vous pour demain. Vous mangerez de la viande, puisque vous avez pleuré aux oreilles de l'Eternel en disant: Qui nous fera manger de la viande? Nous étions bien en Egypte! L'Eternel vous donnera de la viande et vous en mangerez. Vous en mangerez non pas un jour, ni 2 jours, ni 5 jours, ni 10 jours, ni 20 jours, mais un mois tout entier, jusqu'à ce qu'elle vous sorte par les narines et que vous en soyez dégoûtés. Cela arrivera parce que vous avez rejeté l'Eternel qui est au milieu de vous et parce que vous avez pleuré devant lui en disant: Pourquoi donc sommes-nous sortis d'Egypte?’» Moïse dit: «Le peuple au milieu duquel je me trouve compte 600'000 fantassins et toi, tu dis: ‘Je leur donnerai de la viande et ils en mangeront un mois tout entier’! Devra-t-on égorger pour eux des brebis et des bœufs pour qu'ils en aient assez? Ou faudra-t-il rassembler pour eux tous les poissons de la mer pour qu'ils en aient assez?» L'Eternel répondit à Moïse: «Le bras de l'Eternel serait-il trop court? Tu vas voir maintenant si ce que je t'ai dit arrivera ou non.» Moïse sortit rapporter au peuple les paroles de l'Eternel. Il rassembla 70 hommes pris parmi les anciens du peuple et les plaça autour de la tente. L'Eternel descendit dans la nuée et parla à Moïse. Il prit de l'Esprit qui était sur lui et le mit sur les 70 anciens. Dès que l'Esprit reposa sur eux, ceux-ci prophétisèrent, mais ce ne fut que momentané. Il y eut deux hommes, l'un appelé Eldad, et l'autre Médad, qui étaient restés dans le camp et sur lesquels l'Esprit reposa. En effet, ils figuraient sur la liste, mais ils ne s’étaient pas rendus à la tente, et ils prophétisèrent dans le camp. Un jeune garçon courut annoncer à Moïse: «Eldad et Médad prophétisent dans le camp.» Josué, fils de Nun, qui était au service de Moïse depuis sa jeunesse, prit la parole: «Moïse, mon seigneur, empêche-les-en!» Moïse lui répondit: «Es-tu jaloux pour moi? Si seulement tout le peuple de l'Eternel était composé de prophètes! Si seulement l'Eternel mettait son Esprit sur eux!» Et Moïse retourna dans le camp, ainsi que les anciens d'Israël. L'Eternel fit souffler de la mer un vent qui amena des cailles et les dispersa sur le camp, sur environ une journée de marche de chaque côté tout autour du camp. Il y en avait près d’un mètre au-dessus du sol. Tout ce jour-là et toute la nuit, ainsi que toute la journée du lendemain, le peuple se leva et ramassa les cailles. Celui qui en avait ramassé le moins en avait un volume de 2200 litres. Ils les étendirent pour eux autour du camp. La viande était encore entre leurs dents et n’avait même pas encore été mâchée lorsque la colère de l'Eternel s'enflamma contre le peuple. L'Eternel frappa le peuple d'un très grand fléau. On appela cet endroit Kibroth-Hattaava parce qu'on y enterra les membres du peuple qui avaient éprouvé de la convoitise. De Kibroth-Hattaava le peuple partit pour Hatséroth, où il s'arrêta. Miriam et Aaron parlèrent contre Moïse au sujet de la femme cushite qu'il avait épousée. En effet, il avait épousé une femme cushite. Ils dirent: «Est-ce seulement par Moïse que l'Eternel parle? N'est-ce pas aussi par nous qu'il parle?» L'Eternel l'entendit. Or, Moïse était un homme très humble, plus humble que n’importe quel homme à la surface de la terre. Soudain l'Eternel dit à Moïse, à Aaron et à Miriam: «Vous trois, allez à la tente de la rencontre!» et ils y allèrent tous les trois. L'Eternel descendit dans la colonne de nuée et se tint à l'entrée de la tente. Il appela Aaron et Miriam, qui s'avancèrent tous les deux, et il dit: «Ecoutez bien mes paroles! Lorsqu'il y aura parmi vous un prophète, c'est dans une vision que moi, l'Eternel, je me révélerai à lui, c'est dans un rêve que je lui parlerai. Ce n’est pas le cas avec *mon serviteur Moïse. Il est fidèle dans toute ma maison. Je lui parle directement, je me révèle à lui sans énigmes et il voit une représentation de l'Eternel. Comment se fait-il que vous n’ayez pas eu peur de parler contre mon serviteur Moïse?» La colère de l'Eternel s'enflamma contre eux. Il s'en alla, et la nuée se retira de dessus la tente. Et voici que Miriam était frappée de lèpre, elle était blanche comme la neige. Aaron se tourna vers Miriam et vit qu’elle avait la lèpre. Alors il dit à Moïse: «De grâce, mon seigneur, ne nous fais pas supporter les conséquences du péché que nous avons eu la folie de commettre et dont nous nous sommes rendus coupables! Qu'elle ne soit pas comme l'enfant mort-né qui sort à moitié décharné du ventre de sa mère!» Moïse cria à l'Eternel en disant: «O Dieu, je t’en prie, guéris-la!» Et l'Eternel dit à Moïse: «Si son père lui avait craché au visage, ne serait-elle pas pendant 7 jours un objet de honte? Qu'elle soit enfermée 7 jours à l’extérieur du camp; après quoi, on l’y réintégrera.» Miriam fut enfermée 7 jours à l’extérieur du camp, et le peuple ne partit pas jusqu'à sa réintégration. Après cela, le peuple partit de Hatséroth et campa dans le désert de Paran. L'Eternel dit à Moïse: «Envoie des hommes explorer le pays de Canaan que je donne aux Israélites. Tu enverras un homme issu de chacune des tribus de leurs ancêtres. Ils seront choisis parmi leurs princes.» Moïse envoya ces hommes du désert de Paran, d'après l'ordre de l'Eternel; ils étaient tous chefs des Israélites. Voici leurs noms. Pour la tribu de Ruben: Shammua, fils de Zaccur; pour la tribu de Siméon: Shaphath, fils de Hori; pour la tribu de Juda: Caleb, fils de Jephunné; pour la tribu d'Issacar: Jigual, fils de Joseph; pour la tribu d'Ephraïm: Hosée, fils de Nun; pour la tribu de Benjamin: Palthi, fils de Raphu; pour la tribu de Zabulon: Gaddiel, fils de Sodi; pour la tribu de Joseph, la tribu de Manassé: Gaddi, fils de Susi; pour la tribu de Dan: Ammiel, fils de Guemalli; pour la tribu d'Aser: Sethur, fils de Micaël; pour la tribu de Nephthali: Nachbi, fils de Vophsi; pour la tribu de Gad: Guéuel, fils de Maki. Tels sont les noms des hommes que Moïse envoya pour explorer le pays. Moïse donna à Hosée, fils de Nun, le nom de Josué. Moïse les envoya explorer le pays de Canaan. Il leur dit: «Montez ici, par le sud, montez sur la montagne et examinez le pays. Vous examinerez comment il est, quel est le peuple qui l'habite, s'il est fort ou faible, s'il est nombreux ou non. Vous examinerez quel genre de pays il habite – s'il est bon ou mauvais –, quel genre de villes il habite – si elles sont ouvertes ou fortifiées. Vous examinerez aussi comment est le terrain: s'il est fertile ou pauvre, s'il y a des arbres ou non. Armez-vous de courage et prenez des fruits du pays.» C'était l’époque des premiers raisins. Ces hommes montèrent et explorèrent le pays, depuis le désert de Tsin jusqu'à Rehob, sur le chemin de Hamath. Ils montèrent par le sud et allèrent jusqu'à Hébron, où se trouvaient Ahiman, Shéshaï et Talmaï, les descendants d'Anak. Hébron avait été construite 7 ans avant Tsoan en Egypte. Ils arrivèrent jusqu'à la vallée d'Eshcol, où ils coupèrent une branche de vigne avec une grappe de raisin. Ils la portèrent à deux au moyen d'une perche. Ils prirent aussi des grenades et des figues. On appela cet endroit vallée d'Eshcol à cause de la grappe que les Israélites y coupèrent. Ils furent de retour de l'exploration du pays au bout de 40 jours. A leur arrivée, ils se rendirent auprès de Moïse, d'Aaron et de toute l'assemblée des Israélites à Kadès dans le désert de Paran. Ils leur firent un rapport, ainsi qu'à toute l'assemblée, et ils leur montrèrent les fruits du pays. Voici ce qu'ils racontèrent à Moïse: «Nous sommes allés dans le pays où tu nous as envoyés. C'est vraiment un pays où coulent le lait et le miel, et en voici les fruits. Mais le peuple qui habite ce pays est puissant, les villes sont fortifiées, très grandes. Nous y avons vu des descendants d'Anak. Les Amalécites habitent la région du sud, les Hittites, les Jébusiens et les Amoréens habitent la montagne, et les Cananéens habitent au bord de la mer Méditerranée et le long du Jourdain.» Caleb fit taire le peuple qui murmurait contre Moïse. Il dit: «Montons, emparons-nous du pays, nous y serons vainqueurs!» Mais les hommes qui l’y avaient accompagné dirent: «Nous ne pouvons pas monter contre ce peuple, car il est plus fort que nous», et ils dénigrèrent devant les Israélites le pays qu'ils avaient exploré. Ils dirent: «Le pays que nous avons parcouru pour l'explorer est un pays qui dévore ses habitants. Tous ceux que nous y avons vus sont des hommes de haute taille. Nous y avons vu les géants, les descendants d'Anak qui sont issus des géants. A nos yeux et aux leurs, nous étions comme des sauterelles.» Toute l'assemblée se souleva et poussa des cris, et le peuple pleura pendant la nuit. Tous les Israélites murmurèrent contre Moïse et Aaron, et toute l'assemblée leur dit: «Si seulement nous étions morts en Egypte ou dans ce désert! Pourquoi l'Eternel nous fait-il aller dans ce pays où nous tomberons par l'épée, où nos femmes et nos petits enfants deviendront une proie? Ne vaut-il pas mieux pour nous retourner en Egypte?» Et ils se dirent l'un à l'autre: «Nommons un chef et retournons en Egypte.» Moïse et Aaron tombèrent le visage contre terre devant toute l'assemblée réunie des Israélites. Membres de l’équipe qui avait exploré le pays, Josué, fils de Nun, et Caleb, fils de Jephunné, déchirèrent leurs vêtements et dirent à toute l'assemblée des Israélites: «Le pays que nous avons parcouru pour l'explorer est un pays très bon, excellent. Si l'Eternel nous est favorable, il nous y conduira et nous le donnera. C'est un pays où coulent le lait et le miel. Seulement, ne vous révoltez pas contre l'Eternel et n’ayez pas peur des habitants de ce pays, car nous ne ferons d’eux qu’une bouchée. Ils n'ont plus de protection et l'Eternel est avec nous. N’ayez pas peur d’eux!» Toute l'assemblée parlait de les lapider lorsque la gloire de l'Eternel apparut sur la tente de la rencontre, devant tous les Israélites. L'Eternel dit à Moïse: «Jusqu'à quand ce peuple me méprisera-t-il? Jusqu'à quand ne croira-t-il pas en moi, malgré tous les signes que j'ai accomplis au milieu de lui? Je le frapperai par la peste et je le détruirai, mais je ferai de toi une nation plus grande et plus puissante que lui.» Moïse dit à l'Eternel: «Les Egyptiens ont appris que tu as fait sortir ce peuple de chez eux par ta puissance, et ils l’ont dit aux habitants de ce pays. Ils ont appris que toi, l'Eternel, tu es au milieu de ce peuple, que tu apparais visiblement, toi, l'Eternel, que ta nuée se tient sur lui, que tu marches devant lui le jour dans une colonne de nuée, et la nuit dans une colonne de feu. Si tu fais mourir ce peuple d’un seul coup, les nations qui ont entendu parler de toi diront: ‘L'Eternel n'avait pas le pouvoir de conduire ce peuple dans le pays qu'il avait juré de lui donner; c'est pour cela qu'il l'a exterminé dans le désert.’ Maintenant, que la puissance du Seigneur se montre dans sa grandeur, conformément à ce que tu as déclaré: ‘L'Eternel est lent à la colère et riche en bonté, il pardonne la faute et la révolte, mais il ne traite pas le coupable en innocent et il punit la faute des pères sur les enfants jusqu'à la troisième et la quatrième génération.’ Pardonne la faute de ce peuple, conformément à la grandeur de ta bonté, tout comme tu lui as pardonné depuis l'Egypte jusqu'ici.» L'Eternel dit: «Je pardonne comme tu l'as demandé, mais je suis vivant et la gloire de l'Eternel remplira toute la terre. Ces hommes ont vu ma gloire et les signes que j'ai accomplis en Egypte et dans le désert, ils m'ont provoqué déjà 10 fois et ne m’ont pas écouté: aucun d’eux ne verra le pays que j'ai juré à leurs ancêtres de leur donner. Aucun de ceux qui m'ont méprisé ne le verra. Quant à mon serviteur Caleb, parce qu’il a été animé d'un autre esprit et qu'il a pleinement suivi ma voie, je le ferai entrer dans le pays où il est allé et sa descendance le possédera. Les Amalécites et les Cananéens habitent la vallée. Demain, tournez-vous et partez pour le désert, dans la direction de la mer des Roseaux.» L'Eternel dit à Moïse et à Aaron: «Jusqu'à quand laisserai-je cette méchante assemblée murmurer contre moi? J'ai entendu les plaintes des Israélites qui murmuraient contre moi. Annonce-leur: ‘Aussi vrai que je suis vivant, déclare l'Eternel, je vous ferai exactement ce que je vous ai entendus dire: vos cadavres tomberont dans ce désert. Vous tous, dont on a fait le dénombrement en vous comptant depuis l'âge de 20 ans et au-dessus et qui avez murmuré contre moi, vous n'entrerez pas dans le pays que j'avais juré de vous faire habiter. Aucun de vous n’y entrera, excepté Caleb, fils de Jephunné, et Josué, fils de Nun. Quant à vos petits enfants, eux dont vous avez dit qu’ils deviendraient une proie, je les y ferai entrer et ils connaîtront le pays que vous avez dédaigné. Vos cadavres, à vous, tomberont dans le désert, et vos enfants seront nomades pendant 40 ans dans le désert. Ils supporteront les conséquences de vos infidélités jusqu'à ce que tous vos cadavres soient tombés dans le désert. Vous avez mis 40 jours à explorer le pays, vous supporterez donc les conséquences de vos fautes pendant 40 ans, une année pour chaque jour. Ainsi vous saurez ce que c'est que d'être privé de ma présence.’ Moi, l'Eternel, j'ai parlé et c'est ainsi que je traiterai cette méchante assemblée qui s'est réunie contre moi: ils seront détruits dans ce désert, ils y mourront.» Les hommes que Moïse avait envoyés pour explorer le pays et qui, à leur retour, avaient fait murmurer toute l'assemblée contre lui en dénigrant le pays, ces hommes qui avaient dénigré le pays moururent frappés d'un fléau devant l'Eternel. Josué, fils de Nun, et Caleb, fils de Jephunné, furent les seuls à rester en vie parmi les hommes partis explorer le pays. Moïse rapporta ces paroles à tous les Israélites et le peuple mena grand deuil. Ils se levèrent de bon matin et montèrent au sommet de la montagne en disant: «Nous voici! Nous monterons à l’endroit dont l'Eternel a parlé. En effet, nous avons péché.» Moïse dit: «Pourquoi enfreignez-vous l'ordre de l'Eternel? Cela ne réussira pas. Ne montez pas, car l'Eternel n'est pas au milieu de vous. Ne vous faites pas battre par vos ennemis. En effet, les Amalécites et les Cananéens sont là devant vous et vous tomberez par l'épée. Puisque vous vous êtes détournés de lui, l'Eternel ne sera pas avec vous.» Ils s'obstinèrent à monter au sommet de la montagne, tandis que l'arche de l'alliance et Moïse ne quittaient pas le camp. Alors les Amalécites et les Cananéens qui habitaient cette montagne descendirent; ils les battirent et les taillèrent en pièces jusqu'à Horma. L'Eternel dit à Moïse: «Transmets ces instructions aux Israélites: Quand vous serez entrés dans le pays que je vous donne pour y établir votre demeure et que vous offrirez à l'Eternel un sacrifice passé par le feu – soit un holocauste, soit un sacrifice en accomplissement d'un vœu ou en offrande volontaire, ou bien lors de vos fêtes, pour produire avec votre gros ou votre petit bétail une odeur agréable à l'Eternel – celui qui fera son offrande à l'Eternel présentera en offrande 2 litres de fleur de farine pétrie avec un litre d'huile. Tu feras une offrande d'un litre de vin avec l'holocauste ou le sacrifice, pour chaque agneau. Pour un bélier, tu présenteras en offrande 4 litres et demi de fleur de farine pétrie avec un litre et demi d'huile, et tu feras une offrande d’un litre et demi de vin, comme offrande dont l’odeur est agréable à l'Eternel. Si tu offres un veau – soit comme holocauste, soit comme sacrifice en accomplissement d'un vœu, ou encore comme sacrifice de communion pour l'Eternel – tu présenteras en offrande avec le veau 6 litres et demi de fleur de farine pétrie dans 2 litres d'huile, et tu feras une offrande de 2 litres de vin: c'est un sacrifice passé par le feu, dont l’odeur est agréable à l'Eternel. On agira ainsi pour chaque bœuf, pour chaque bélier, pour chaque petit des brebis ou des chèvres. Quel que soit le nombre des victimes, voilà comment vous agirez pour chacune en fonction de leur nombre. »C’est ainsi que tout Israélite agira lorsqu'il offrira un sacrifice passé par le feu dont l’odeur est agréable à l'Eternel. Si un étranger en séjour chez vous de façon temporaire ou depuis plusieurs générations offre un sacrifice passé par le feu dont l’odeur est agréable à l'Eternel, il l'offrira de la même manière que vous. Il y aura une seule prescription pour toute l'assemblée, pour vous et pour l'étranger en séjour parmi vous. Ce sera une prescription perpétuelle au fil des générations: devant l’Eternel, l'étranger sera traité comme vous. Il y aura une seule loi et une seule règle pour vous et pour l'étranger en séjour parmi vous.» L'Eternel dit à Moïse: «Transmets ces instructions aux Israélites: Quand vous serez arrivés dans le pays où je vous ferai entrer et que vous mangerez du pain de ce pays, vous prélèverez une offrande pour l'Eternel. Vous présenterez à titre de prélèvement un gâteau tiré de votre première fournée. Vous le présenterez comme l'offrande qu'on prélève de l'aire de battage. Vous prélèverez sur votre première fournée une offrande pour l'Eternel, au fil des générations. »Lorsque vous pécherez involontairement en ne respectant pas tous les commandements que l'Eternel a fait connaître à Moïse, tout ce qu’il vous a ordonné par l’intermédiaire de Moïse depuis le jour où il a donné des commandements et plus tard au fil des générations, si l'on a péché involontairement, sans que l'assemblée s'en aperçoive, toute l'assemblée offrira un jeune taureau en holocauste dont l’odeur est agréable à l'Eternel, avec l'offrande végétale et l’offrande liquide qui l’accompagnent, conformément à la règle établie. Elle offrira encore un bouc en sacrifice d'expiation. Le prêtre fera l'expiation pour toute l'assemblée des Israélites et le pardon leur sera accordé. En effet, ils ont péché involontairement et ils ont apporté leur offrande, un sacrifice passé par le feu en l'honneur de l'Eternel et une victime expiatoire devant l'Eternel, à cause de cette faute involontaire. Le pardon sera accordé à toute l'assemblée des Israélites et à l'étranger en séjour parmi eux, car c'est involontairement que tout le peuple a péché. »Si c'est une seule personne qui a péché involontairement, elle offrira une chèvre d'un an en sacrifice d’expiation. Le prêtre fera l'expiation pour la personne qui a péché involontairement devant l'Eternel. Quand il aura fait l'expiation pour elle, le pardon lui sera accordé. Que l’on soit israélite ou étranger, il y aura pour vous une même loi quand on péchera involontairement. Mais si quelqu'un, qu’il soit israélite ou étranger, agit de manière délibérée, il insulte l'Eternel. Il sera exclu du milieu de son peuple. Il a méprisé la parole de l'Eternel et il a violé son commandement: il sera exclu, il supportera les conséquences de sa faute.» Alors que les Israélites étaient dans le désert, on surprit un homme en train de ramasser du bois le jour du sabbat. Ceux qui l'avaient surpris à faire cela l'amenèrent à Moïse, à Aaron et à toute l'assemblée. On le mit en prison car on n’avait pas reçu de directive sur ce qu'il fallait lui faire. L'Eternel dit à Moïse: «Cet homme sera puni de mort, toute l'assemblée le lapidera à l’extérieur du camp.» Toute l'assemblée le fit sortir du camp et le lapida, et il mourut, comme l'Eternel l'avait ordonné à Moïse. L'Eternel dit à Moïse: «Parle aux Israélites, dis-leur de se faire, au fil des générations, une frange au bord de leurs vêtements et de mettre un cordon bleu sur cette frange qui borde leurs vêtements. Quand vous aurez cette frange, vous la regarderez, vous vous souviendrez de tous les commandements de l'Eternel et les mettrez en pratique, et vous ne suivrez pas les désirs de votre cœur et de vos yeux en vous laissant entraîner par eux à l'infidélité. Ainsi, vous vous souviendrez de mes commandements, vous les mettrez en pratique et vous serez saints pour votre Dieu. Je suis l'Eternel, votre Dieu, qui vous ai fait sortir d'Egypte pour être votre Dieu. Je suis l'Eternel, votre Dieu.» Koré, fils de Jitsehar et descendant de Kehath, le fils de Lévi, se révolta avec Dathan et Abiram, fils d'Eliab, et On, fils de Péleth, tous trois rubénites. Ils se soulevèrent contre Moïse avec 250 Israélites, des princes de l'assemblée, de ceux que l'on convoquait à l'assemblée et qui étaient des hommes respectés. Ils se rassemblèrent contre Moïse et Aaron et leur dirent: «En voilà assez! En effet, tous les membres de l'assemblée sont saints et l'Eternel est au milieu d'eux. Pourquoi vous élevez-vous au-dessus de l'assemblée de l'Eternel?» Quand Moïse eut entendu cela, il tomba le visage contre terre. Il dit à Koré et à toute sa bande: «Demain matin, *l'Eternel fera connaître qui lui appartient et qui est saint, et il le fera approcher de lui. Il fera approcher de lui celui qu'il choisira. Faites ceci: prenez des brûle-parfums, Koré et toute sa bande; demain, mettez-y du feu et déposez-y du parfum devant l'Eternel. Celui que l'Eternel choisira, c'est celui qui est saint. En voilà assez, descendants de Lévi!» Moïse dit à Koré: «Ecoutez donc, descendants de Lévi! Cela ne vous suffit-il pas que le Dieu d'Israël vous ait choisis dans l'assemblée d'Israël pour vous faire approcher de lui, afin que vous soyez employés au service du tabernacle de l'Eternel et que vous vous présentiez devant l'assemblée pour la servir? Il vous a fait approcher de lui, toi et tous tes frères, les descendants de Lévi, et vous voulez encore remplir la fonction de prêtre! C'est à cause de cela que toi et toute ta bande, vous vous liguez contre l'Eternel! En effet, qui est Aaron pour que vous murmuriez contre lui?» Moïse fit appeler Dathan et Abiram, fils d'Eliab, mais ils dirent: «Nous ne monterons pas. Cela ne suffit-il pas que tu nous aies fait sortir d'un pays où coulent le lait et le miel pour nous faire mourir au désert? Faut-il encore que tu domines sur nous? Ce n'est pas dans un pays où coulent le lait et le miel que tu nous as conduits, ce ne sont pas des champs et des vignes que tu nous as donnés en possession. Penses-tu pouvoir rendre ces gens aveugles? Nous ne viendrons pas.» Moïse fut très irrité et dit à l'Eternel: «Ne prête pas attention à leur offrande. Je ne leur ai pas même pris un âne et je n'ai fait de mal à aucun d'eux.» Moïse dit à Koré: «Toi et toute ta bande, tenez-vous demain devant l'Eternel, toi et eux, ainsi qu’Aaron. Prenez chacun votre brûle-parfum, mettez-y du parfum et présentez chacun votre brûle-parfum devant l'Eternel. Il y aura 250 brûle-parfums; Aaron et toi, vous prendrez aussi chacun le vôtre.» Ils prirent chacun leur brûle-parfum, y mirent du feu et y déposèrent du parfum, et ils se tinrent à l'entrée de la tente de la rencontre avec Moïse et Aaron. Koré convoqua toute l'assemblée contre Moïse et Aaron, à l'entrée de la tente de la rencontre. Alors la gloire de l'Eternel apparut à toute l'assemblée, et l'Eternel dit à Moïse et à Aaron: «Séparez-vous de cette assemblée, que je les détruise en un instant.» Ils tombèrent le visage contre terre et dirent: «O Dieu, Dieu qui donnes le souffle à toute créature! Un seul homme a péché et c’est contre toute l’assemblée que tu t'irriterais?» L'Eternel dit à Moïse: «Ordonne à l'assemblée de se retirer loin de l’habitation de Koré, de Dathan et d'Abiram.» Moïse se leva et alla vers Dathan et Abiram, suivi des anciens d'Israël. Il dit à l'assemblée: «Eloignez-vous de la tente de ces méchants hommes et ne touchez à rien de ce qui leur appartient. Sinon vous seriez vous aussi supprimés à cause de tous leurs péchés.» Ils se retirèrent loin de l’habitation de Koré, de Dathan et d'Abiram. Dathan et Abiram sortirent et se tinrent à l'entrée de leur tente avec leur femme, leurs fils et leurs petits-enfants. Moïse dit: «Voici comment vous reconnaîtrez que c’est l'Eternel qui m'a envoyé pour accomplir toutes ces choses et que je n'agis pas de ma propre initiative: si ces gens meurent comme le reste des hommes, s'ils subissent le sort commun à tous les hommes, ce n'est pas l'Eternel qui m'a envoyé; en revanche, si l'Eternel accomplit un acte extraordinaire, si la terre s’entrouvre pour les engloutir avec tout ce qui leur appartient et qu'ils descendent vivants dans le séjour des morts, vous saurez alors que ces gens ont méprisé l'Eternel.» Il finissait de prononcer toutes ces paroles lorsque le sol se fendit sous eux. La terre s’entrouvrit et les engloutit, eux et leur famille, avec tous les partisans de Koré et tous leurs biens. Ils descendirent vivants dans le séjour des morts, eux et tout ce qui leur appartenait. La terre les recouvrit et ils disparurent du milieu de l'assemblée. Tous les Israélites qui étaient autour d'eux s'enfuirent à leur cri. Ils se disaient en effet: «Fuyons, sinon la terre nous engloutira!» Un feu jaillit, venu de l'Eternel, et dévora les 250 hommes qui offraient le parfum. L'Eternel dit à Moïse: «Ordonne à Eléazar, le fils du prêtre Aaron, de retirer les brûle-parfums de l’incendie et de disperser leurs braises au loin, car ils sont saints. Avec les brûle-parfums de ces hommes, qui ont péché au prix de leur vie, que l'on fasse des lames bien plates dont on couvrira l'autel. Puisque les brûle-parfums ont été présentés devant l'Eternel et sont saints, ils serviront de souvenir aux Israélites.» Le prêtre Eléazar prit les brûle-parfums en bronze qu'avaient présentés les victimes de l'incendie et en fit des lames pour couvrir l'autel. C'est un souvenir pour les Israélites afin qu'aucune personne étrangère à la branche d'Aaron ne s'approche pour offrir du parfum devant l'Eternel et ne subisse le même sort que Koré et sa bande, conformément à ce que l'Eternel avait déclaré par l’intermédiaire de Moïse. Dès le lendemain, toute l'assemblée des Israélites murmura contre Moïse et Aaron en disant: «Vous avez fait mourir le peuple de l'Eternel.» Comme l'assemblée se liguait contre Moïse et Aaron et qu’ils tournaient les regards vers la tente de la rencontre, la nuée la couvrit et la gloire de l'Eternel apparut. Moïse et Aaron arrivèrent devant la tente de la rencontre, et l'Eternel dit à Moïse: «Retirez-vous de cette assemblée, que je les détruise en un instant.» Ils tombèrent le visage contre terre, et Moïse dit à Aaron: «Prends le brûle-parfum, mets-y du feu provenant de l'autel, poses-y du parfum, va vite vers l'assemblée et fais l’expiation pour eux. En effet, la colère de l'Eternel a éclaté, le fléau a commencé.» Aaron prit le brûle-parfum, comme Moïse le lui avait dit, et courut au milieu de l'assemblée. Le fléau avait effectivement commencé parmi le peuple. Il offrit le parfum et fit l'expiation pour le peuple. Il se plaça entre les morts et les vivants, et le fléau fut arrêté. Il y eut 14'700 personnes qui moururent de ce fléau, en plus de celles qui étaient mortes à cause de Koré. Aaron retourna auprès de Moïse à l'entrée de la tente de la rencontre. Le fléau était arrêté. L'Eternel dit à Moïse: «Demande aux Israélites de te remettre un bâton par tribu, soit 12 bâtons remis par tous leurs princes en fonction de leur famille. Tu écriras le nom de chacun sur son bâton et celui d'Aaron sur le bâton de Lévi. Il y aura un bâton pour chaque chef de famille. Tu les déposeras dans la tente de la rencontre, devant le témoignage où je vous rencontre. L'homme que je choisirai sera celui dont le bâton fleurira, et je ferai cesser devant moi les murmures que les Israélites profèrent contre vous.» Moïse parla aux Israélites et tous leurs princes lui donnèrent un bâton, chacun un, en fonction de leur famille, soit 12 bâtons. Le bâton d'Aaron se trouvait parmi les leurs. Moïse déposa les bâtons devant l'Eternel dans la tente du témoignage. Le lendemain, lorsque Moïse entra dans la tente du témoignage, le bâton d'Aaron, pour la famille de Lévi, avait fleuri. Il avait bourgeonné, donné des fleurs et des amandes. Moïse retira tous les bâtons de devant l'Eternel et les apporta à tous les Israélites, afin qu'ils les voient et qu'ils reprennent chacun leur bâton. L'Eternel dit à Moïse: «Rapporte le bâton d'Aaron devant le témoignage, pour qu’il y soit conservé comme un signe pour ces rebelles. Ainsi tu feras cesser leurs murmures devant moi et ils ne mourront pas.» C’est ce que fit Moïse, il se conforma à l'ordre que l'Eternel lui avait donné. Les Israélites dirent à Moïse: «Voici que nous expirons, nous disparaissons. Nous disparaissons tous! Toute personne qui s'approche du tabernacle de l'Eternel meurt. Nous faudra-t-il tous expirer?» L'Eternel dit à Aaron: «C’est toi et tes fils ainsi que ta famille qui supporterez les conséquences des fautes commises envers le sanctuaire. C’est toi et tes fils qui supporterez les conséquences des fautes commises lorsque vous remplirez la fonction de prêtre. Fais aussi approcher de toi tes frères, la tribu de Lévi, la tribu de ton ancêtre, afin qu'ils te soient attachés et te servent lorsque toi et tes fils vous serez devant la tente du témoignage. Ils seront à ton service et à celui de la tente. En revanche, ils ne s'approcheront ni des ustensiles du sanctuaire ni de l'autel. Sinon vous mourriez, eux et vous. Ils te seront attachés et ils respecteront ce qui concerne la tente de la rencontre pour tout le service de la tente. Aucune personne étrangère ne s'approchera de vous. Vous respecterez ce qui concerne le sanctuaire et l'autel afin qu'il n'y ait plus de colère contre les Israélites. J'ai pris vos frères les Lévites du milieu des Israélites: donnés à l'Eternel, ils vous sont remis en don pour faire le service de la tente de la rencontre. Toi et tes fils, vous remplirez la fonction de prêtre pour tout ce qui concerne l'autel et pour ce qui se trouve derrière le voile: c'est le service que vous effectuerez. C’est en pur don que je vous accorde la fonction de prêtre. L'étranger qui s’en approchera sera mis à mort.» L'Eternel dit à Aaron: «Parmi tout ce que consacrent les Israélites, je te donne ce qui m’est offert à titre de prélèvement. Je te le donne, à toi et à tes fils, comme le droit que vous confère votre onction, par une prescription perpétuelle. Voici ce qui t'appartiendra parmi les éléments très saints qui ne sont pas brûlés au feu: toutes leurs offrandes, tous leurs dons, tous leurs sacrifices d'expiation et tous les sacrifices de culpabilité qu'ils m'offriront. Ces éléments très saints seront pour toi et pour tes fils. Vous vous nourrirez des éléments très saints. Toute personne de sexe masculin pourra en manger, vous les considérerez comme saints. Voici encore ce qui t'appartiendra: tous les dons que les Israélites présenteront à titre de prélèvement et en faisant pour eux le geste de présentation, je te les donne à toi ainsi qu’à tes fils et à tes filles par une prescription perpétuelle. Toute personne qui sera pure dans ta famille pourra en manger. Je te donne les premiers produits que les Israélites offriront à l'Eternel: tout ce qu'il y aura de meilleur en huile, tout ce qu'il y aura de meilleur en vin nouveau et en blé. Les premiers produits de leur terre, ceux qu'ils apporteront à l'Eternel, seront pour toi. Toute personne qui sera pure dans ta famille pourra en manger. Tout ce qui sera voué de manière définitive en Israël sera pour toi. Le premier-né de toute créature qu'ils offriront à l'Eternel, aussi bien des hommes que des animaux, sera pour toi. Seulement, tu feras racheter le premier-né de l'homme ainsi que le premier-né d'un animal impur. Tu les feras racheter dès l'âge d'un mois sur la base de ton estimation, au prix de 5 pièces d'argent d’après la valeur étalon du sanctuaire, qui est de 10 grammes. Mais tu ne feras pas racheter le premier-né de la vache, ni celui de la brebis ou de la chèvre: ils sont saints. Tu verseras leur sang sur l'autel et tu brûleras leur graisse. Ce sera un sacrifice passé par le feu dont l’odeur est agréable à l'Eternel. Leur viande sera pour toi, tout comme la poitrine pour laquelle on fait le geste de présentation et la cuisse droite. Par une prescription perpétuelle je te donne, à toi ainsi qu’à tes fils et à tes filles, toutes les offrandes saintes que les Israélites présenteront à l'Eternel à titre de prélèvement. C'est une alliance inviolable et éternelle conclue devant l'Eternel, pour toi et pour ta descendance avec toi.» L'Eternel dit à Aaron: «Tu ne posséderas rien dans leur pays et il n'y aura pas de part pour toi au milieu d'eux. C'est moi qui suis ta part et ta possession au milieu des Israélites. Je donne comme possession aux Lévites toute dîme en Israël pour le service qu'ils effectuent, le service de la tente de la rencontre. Les Israélites ne s'approcheront plus de la tente de la rencontre, sinon ils se chargeraient d'un péché et mourraient. Les Lévites feront le service de la tente de la rencontre et ils supporteront les conséquences de leurs fautes. Ils n'auront aucune possession au milieu des Israélites: ce sera une prescription perpétuelle, valable au fil des générations. Je donne comme possession aux Lévites les dîmes que les Israélites présenteront à l'Eternel à titre de prélèvement. Voilà pourquoi je dis à leur sujet qu’ils n'auront aucune possession au milieu des Israélites.» L'Eternel dit à Moïse: «Tu transmettras ces instructions aux Lévites: ‘Lorsque vous recevrez des mains des Israélites la dîme que je vous donne de leur part comme votre possession, vous prélèverez sur elle une offrande pour l'Eternel, une dîme de la dîme. Votre offrande équivaudra, pour vous, au blé qu'on prélève de l'aire de battage et au vin nouveau qu'on prélève de la cuve. C'est ainsi que vous prélèverez une offrande pour l'Eternel sur toutes les dîmes que vous recevrez des Israélites, et vous donnerez au prêtre Aaron l'offrande que vous aurez prélevée pour l'Eternel. Sur tous les dons qui vous seront faits, vous prélèverez toutes les offrandes pour l'Eternel. Sur tout ce qu'il y aura de meilleur, vous prélèverez la portion consacrée.’ Tu leur diras: ‘Quand vous en aurez prélevé le meilleur, la dîme équivaudra, pour les Lévites, au revenu tiré de l'aire de battage et au revenu tiré de la cuve. Vous pourrez la manger n’importe où, vous et votre famille, car c'est votre salaire pour le service que vous effectuez dans la tente de la rencontre. Vous ne serez chargés pour cela d'aucun péché. En en prélevant le meilleur, vous ne profanerez pas les offrandes saintes des Israélites et vous ne mourrez pas.’» L'Eternel dit à Moïse et à Aaron: «Voici ce que prescrit la loi que l'Eternel a donnée: Parle aux Israélites et qu'ils t'amènent une vache rousse sans tache, sans défaut corporel, qui n'ait jamais encore porté de joug. Vous la remettrez au prêtre Eléazar. Il la fera sortir du camp et on l'égorgera devant lui. Le prêtre Eléazar prendra du sang de la vache avec le doigt et il en aspergera 7 fois le devant de la tente de la rencontre. On brûlera la vache sous ses yeux. On brûlera sa peau, sa viande et son sang, ainsi que ses excréments. Le prêtre prendra du bois de cèdre, de l'hysope et du cramoisi, et il les jettera au milieu des flammes qui brûleront la vache. Le prêtre lavera ses vêtements, il lavera son corps dans l'eau, puis il rentrera dans le camp. Il sera impur jusqu'au soir. Celui qui aura brûlé la vache lavera ses vêtements et son corps dans l'eau. Il sera impur jusqu'au soir. Un homme pur rassemblera les cendres de la vache et les déposera à l’extérieur du camp, dans un endroit pur. On les gardera pour l'assemblée des Israélites afin de les utiliser pour faire l'eau de purification. C'est une eau expiatoire. Celui qui aura rassemblé les cendres de la vache lavera ses vêtements. Il sera impur jusqu'au soir. Ce sera une prescription perpétuelle pour les Israélites et pour l'étranger en séjour parmi eux. »Si quelqu’un touche un cadavre, celui d’un être humain quel qu’il soit, il sera impur pendant 7 jours. Il se purifiera avec cette eau le troisième et le septième jour, et il sera pur. En revanche, s'il ne se purifie pas le troisième et le septième jour, il ne sera pas pur. Toute personne qui touche un cadavre, celui d’un être humain mort, sans se purifier rend impur le tabernacle de l'Eternel. Elle sera exclue d'Israël. Comme l'eau de purification n'a pas été versée sur elle, elle est impure et son impureté reste sur elle. »Voici la loi. Lorsqu'un homme mourra dans une tente, toute personne qui entrera dans la tente ou s’y trouvera sera impure pendant 7 jours. Tout récipient ouvert, sur lequel il n'y a pas de couvercle attaché, sera impur. Toute personne qui touchera dans les champs un homme tué par l'épée ou mort de manière naturelle, des os humains ou un tombeau, sera impure pendant 7 jours. On prendra, pour la personne impure, des cendres de la victime expiatoire qui a été brûlée et on mettra dessus de l'eau vive dans un vase. Un homme pur prendra de l'hysope et la trempera dans l'eau. Puis il en aspergera la tente, tous les ustensiles, les personnes qui sont là ainsi que la personne qui a touché des os, un homme mort de manière violente ou naturelle ou un tombeau. Celui qui est pur aspergera la personne impure le troisième et le septième jour, et il la purifiera le septième jour. Il lavera ses vêtements, se lavera dans l'eau, et le soir il sera pur. Un homme impur qui ne se purifiera pas sera exclu de l'assemblée, car il rend impur le sanctuaire de l'Eternel. Comme l'eau de purification n'a pas été versée sur lui, il est impur. Ce sera pour eux une prescription perpétuelle. Celui qui fera l'aspersion avec l'eau de purification lavera ses vêtements et celui qui touchera l'eau de purification sera impur jusqu'au soir. Tout ce que touchera la personne impure sera impur et, si quelqu’un la touche, il sera impur jusqu'au soir.» Toute l'assemblée des Israélites arriva dans le désert de Tsin le premier mois et le peuple s'arrêta à Kadès. C'est là que Miriam mourut et fut enterrée. Il n'y avait pas d'eau pour l'assemblée. On se souleva donc contre Moïse et Aaron. Le peuple chercha querelle à Moïse. Ils dirent: «Si seulement nous avions expiré lorsque nos frères ont expiré devant l'Eternel! Pourquoi avez-vous fait venir l'assemblée de l'Eternel dans ce désert? Est-ce pour que nous y mourions, nous et notre bétail? Pourquoi nous avez-vous fait quitter l'Egypte, si c’est pour nous amener dans cet endroit de malheur? Ce n'est pas un endroit où l'on puisse semer et il n'y a ni figuier, ni vigne, ni grenadier ni eau à boire.» Moïse et Aaron s'éloignèrent de l'assemblée pour se rendre à l'entrée de la tente de la rencontre. Ils tombèrent le visage contre terre et la gloire de l'Eternel leur apparut. L'Eternel dit à Moïse: «Prends le bâton et convoque l'assemblée, toi ainsi que ton frère Aaron. Vous parlerez au rocher en leur présence et il donnera son eau. Tu feras sortir pour eux de l'eau du rocher et tu feras boire l'assemblée et leur bétail.» Moïse prit le bâton qui se trouvait devant l'Eternel, comme l'Eternel le lui avait ordonné. Moïse et Aaron convoquèrent l'assemblée en face du rocher et Moïse leur dit: «Ecoutez donc, rebelles! Est-ce de ce rocher que nous ferons sortir de l'eau pour vous?» Puis Moïse leva la main et frappa deux fois le rocher avec son bâton. Il sortit de l'eau en abondance. L'assemblée but, ainsi que le bétail. Alors l'Eternel dit à Moïse et à Aaron: «Puisque vous n'avez pas eu assez confiance en moi pour respecter ma sainteté devant les Israélites, vous ne ferez pas entrer cette assemblée dans le pays que je lui donne.» Ce sont les eaux de Meriba parce que les Israélites contestèrent avec l'Eternel et sa sainteté fut reconnue parmi eux. De Kadès, Moïse envoya des messagers au roi d'Edom pour lui annoncer: «Voici ce que dit ton frère Israël: Tu sais toutes les souffrances que nous avons éprouvées. Nos ancêtres sont descendus en Egypte et nous y avons habité longtemps. Mais les Egyptiens nous ont maltraités, nos ancêtres et nous. Nous avons crié à l'Eternel et il nous a entendus. Il a envoyé un ange et nous a fait sortir de l'Egypte. Nous nous trouvons à Kadès, ville située à l'extrémité de ton territoire. Laisse-nous passer par ton pays. Nous ne traverserons ni les champs ni les vignes et nous ne boirons pas l'eau des puits. Nous suivrons la route royale, sans nous en écarter à droite ou à gauche, jusqu'à ce que nous ayons franchi ton territoire.» Edom lui dit: «Tu ne passeras pas chez moi, sinon je sortirai à ta rencontre avec l'épée.» Les Israélites lui dirent: «Nous monterons par la grande route et, si nous buvons de ton eau, mes troupeaux et moi, j'en paierai le prix. Je ne ferai que passer avec mes pieds, rien d’autre.» Edom répondit: «Tu ne passeras pas!» et il sortit à sa rencontre avec un peuple nombreux et puissamment armé. Ainsi Edom refusa d’accorder à Israël l’autorisation de passer par son territoire et Israël fit un détour. Toute l'assemblée des Israélites partit de Kadès et arriva au mont Hor. L'Eternel dit à Moïse et à Aaron vers le mont Hor, sur la frontière du pays d'Edom: «Aaron va rejoindre les siens. En effet, il n'entrera pas dans le pays que je donne aux Israélites parce que vous vous êtes rebellés contre mon ordre, aux eaux de Meriba. Prends Aaron et son fils Eléazar, et fais-les monter sur le mont Hor. Retire à Aaron ses vêtements et mets-les à son fils Eléazar. C'est là qu'Aaron s’en ira et mourra.» Moïse fit ce que l'Eternel avait ordonné. Ils montèrent sur le mont Hor sous les yeux de toute l'assemblée. Moïse retira à Aaron ses vêtements et les mit à son fils Eléazar. Aaron mourut là, au sommet de la montagne, puis Moïse et Eléazar descendirent de la montagne. Toute l'assemblée vit qu'Aaron avait expiré, et toute la communauté d'Israël pleura Aaron pendant 30 jours. Le roi d'Arad, un Cananéen qui habitait le sud, apprit qu'Israël venait par la route d'Atharim. Il combattit Israël et emmena des prisonniers. Alors Israël fit ce vœu à l'Eternel: «Si tu livres ce peuple entre mes mains, je vouerai ses villes à la destruction.» L'Eternel exauça Israël et lui livra les Cananéens. On les voua à la destruction, ainsi que leurs villes, et l'on appela cet endroit Horma. Ils partirent du mont Hor par le chemin de la mer des Roseaux pour contourner le pays d'Edom. Le peuple s'impatienta en route et parla contre Dieu et contre Moïse: «Pourquoi nous avez-vous fait quitter l'Egypte, si c’est pour que nous mourions dans le désert? En effet, il n'y a ni pain, ni eau, et nous sommes dégoûtés de cette misérable nourriture.» Alors l'Eternel envoya des serpents venimeux contre le peuple. Ils mordirent le peuple et beaucoup d’Israélites moururent. Le peuple vint trouver Moïse et dit: «Nous avons péché, car nous avons parlé contre l'Eternel et contre toi. Prie l'Eternel afin qu'il éloigne ces serpents de nous.» Moïse pria pour le peuple, et l'Eternel lui dit: «Fais-toi un serpent venimeux et place-le sur une perche. Toute personne mordue qui le regardera aura la vie sauve.» Moïse fit un serpent en bronze et le plaça sur une perche. Toute personne qui avait été mordue par un serpent et regardait le serpent en bronze avait la vie sauve. Les Israélites partirent et campèrent à Oboth. Ils partirent d'Oboth et campèrent à Ijjé-Abarim, dans le désert qui se trouve vis-à-vis de Moab, du côté du soleil levant. Partis de là, ils campèrent dans la vallée de Zéred. Partis de là, ils campèrent de l'autre côté de l'Arnon, rivière qui coule dans le désert en sortant du territoire des Amoréens. En effet, l'Arnon forme la frontière de Moab, entre Moab et les Amoréens. C'est pourquoi il est parlé, dans le livre des Guerres de l'Eternel, de Vaheb en Supha et ses torrents, de l'Arnon et le cours de ses torrents, qui s'étend du côté d'Ar et touche la frontière de Moab. De là ils allèrent à Beer. C'est à ce puits que l'Eternel dit à Moïse: «Rassemble le peuple, que je leur donne de l'eau.» Alors Israël chanta ce cantique: «Monte, puits! Chantez en son honneur! Puits que des princes ont creusé, que les grands du peuple ont creusé avec le sceptre, avec leurs bâtons!» Du désert ils allèrent à Matthana, de Matthana à Nahaliel, de Nahaliel à Bamoth, de Bamoth à la vallée qui se trouve dans le territoire de Moab, vers le sommet du Pisga, d’où l’on domine le désert. Israël envoya des messagers à Sihon, le roi des Amoréens, pour lui dire: «Laisse-moi passer par ton pays. Nous n'entrerons ni dans les champs ni dans les vignes, et nous ne boirons pas l'eau des puits. Nous suivrons la route royale jusqu'à ce que nous ayons franchi ton territoire.» Sihon n'accorda pas à Israël l’autorisation de passer sur son territoire. Il rassembla tout son peuple et sortit à la rencontre d'Israël dans le désert. Il vint combattre Israël à Jahats. Israël le frappa du tranchant de l'épée et s'empara de son pays depuis la rivière de l'Arnon jusqu'au torrent du Jabbok, jusqu'à la frontière avec les Ammonites. En effet, la frontière des Ammonites était fortifiée. Israël prit toutes les villes et s'établit dans toutes les villes des Amoréens, à Hesbon et dans toutes les villes qui en dépendaient. Hesbon était la capitale de Sihon, le roi des Amoréens. Il avait fait la guerre au précédent roi de Moab et s’était emparé de tout son pays jusqu'à l'Arnon. C'est pourquoi les poètes disent: «Venez à Hesbon! Que la ville de Sihon soit reconstruite et fortifiée! Oui, *un feu est sorti de Hesbon, une flamme est sortie de la ville de Sihon. Elle a dévoré Ar-Moab, les habitants des hauteurs de l'Arnon. Malheur à toi, Moab! Tu es perdu, peuple de Kemosh! Il a fait de ses fils des fuyards et il a livré ses filles comme prisonnières à Sihon, le roi des Amoréens. Nous avons lancé nos flèches contre eux: de Hesbon à Dibon, tout est détruit. Nous avons étendu nos dévastations jusqu'à Nophach, jusqu'à Médeba.» Israël s'établit dans le pays des Amoréens. Moïse fit faire une reconnaissance à Jaezer, et ils prirent les villes qui en dépendaient et chassèrent les Amoréens qui s’y trouvaient. Ils changèrent ensuite de direction et montèrent par la route du Basan. Og, le roi du Basan, sortit à leur rencontre avec tout son peuple pour les combattre à Edréï. L'Eternel dit à Moïse: «N’aie pas peur de lui, car je le livre entre tes mains ainsi que tout son peuple et son pays. Tu le traiteras comme tu as traité Sihon, le roi des Amoréens qui habitait à Hesbon.» Ils le battirent, lui, ses fils et tout son peuple, sans laisser un seul survivant, et ils s'emparèrent de son pays. Les Israélites partirent et campèrent dans les plaines de Moab, de l’autre côté du Jourdain, vis-à-vis de Jéricho. Balak, fils de Tsippor, vit tout ce qu'Israël avait fait aux Amoréens, et Moab fut très effrayé en face d'un peuple aussi nombreux, il fut saisi de terreur en face des Israélites. Moab dit aux anciens de Madian: «Cette foule va dévorer tout ce qui nous entoure, comme le bœuf broute l’herbe des champs.» Balak, fils de Tsippor, était alors roi de Moab. Il envoya des messagers trouver Balaam, fils de Beor, à Pethor sur l’Euphrate, dans le pays de ses compatriotes, afin de l'appeler et de lui dire: «Un peuple est sorti d'Egypte. Il couvre la surface du pays et il s’est installé vis-à-vis de moi. Viens donc maudire ce peuple pour moi, car il est plus puissant que moi. Peut-être ainsi pourrai-je le battre et le chasser du pays car, je le sais, celui que tu bénis est béni et celui que tu maudis est maudit.» Les anciens de Moab et ceux de Madian partirent avec des cadeaux pour le devin. Ils arrivèrent chez Balaam et lui rapportèrent les paroles de Balak. Balaam leur dit: «Passez la nuit ici et je vous donnerai réponse d'après ce que l'Eternel me dira.» Les chefs de Moab restèrent donc chez Balaam. Dieu vint trouver Balaam et dit: «Qui sont ces hommes que tu as chez toi?» Balaam répondit à Dieu: «Balak, fils de Tsippor, le roi de Moab, les a envoyés me dire: ‘Un peuple est sorti d'Egypte. Il couvre la surface du pays. Viens donc le maudire. Peut-être ainsi pourrai-je le combattre et le chasser.’» Dieu dit à Balaam: «Tu ne les accompagneras pas, tu ne maudiras pas ce peuple, car il est béni.» Balaam se leva le lendemain matin et dit aux chefs de Balak: «Partez dans votre pays, car l'Eternel refuse de me laisser vous accompagner.» Les chefs moabites se levèrent, retournèrent auprès de Balak et dirent: «Balaam a refusé de venir avec nous.» Balak envoya de nouveau des chefs. Ils étaient plus nombreux et plus considérés que les précédents. Arrivés chez Balaam, ils lui annoncèrent: «Voici ce que dit Balak, fils de Tsippor: ‘Ne te laisse donc pas empêcher de venir vers moi, car je te rendrai beaucoup d'honneurs et je ferai tout ce que tu me diras. Viens donc maudire ce peuple pour moi.’» Balaam répondit aux serviteurs de Balak: «Même si Balak me donnait sa maison pleine d'argent et d'or, je ne pourrais absolument rien faire qui enfreigne l'ordre de l'Eternel, mon Dieu. Mais maintenant, restez donc ici cette nuit et je saurai ce que l'Eternel me dira encore.» Dieu vint trouver Balaam pendant la nuit et lui dit: «Puisque ces hommes sont venus pour t'appeler, lève-toi, accompagne-les. Mais tu feras ce que je te dirai.» Balaam se leva le lendemain matin, sella son ânesse et partit avec les chefs moabites. La colère de Dieu s'enflamma parce qu'il était parti. Alors l'ange de l'Eternel se plaça sur le chemin pour lui résister. Balaam était monté sur son ânesse et ses deux serviteurs étaient avec lui. L'ânesse vit l'ange de l'Eternel qui se tenait sur le chemin, son épée dégainée à la main. Elle s’écarta du chemin et partit dans les champs. Balaam frappa l'ânesse pour la ramener dans le chemin. L'ange de l'Eternel se posta sur un sentier entre les vignes, bordé d’un mur de chaque côté. L'ânesse vit l'ange de l'Eternel. Elle se serra contre le mur et pressa ainsi le pied de Balaam contre le mur. Balaam la frappa de nouveau. L'ange de l'Eternel passa plus loin et se posta à un endroit où il n'y avait aucun espace pour s’écarter à droite ou à gauche. L'ânesse vit l'ange de l'Eternel et elle s’affaissa sous Balaam. La colère de Balaam s'enflamma et il frappa l'ânesse avec un bâton. L'Eternel fit parler l'ânesse et elle dit à Balaam: «Que t'ai-je fait pour que tu m'aies frappée déjà trois fois?» Balaam répondit à l'ânesse: «C'est parce que tu t'es moquée de moi. Si j'avais une épée dans la main, je te tuerais sur-le-champ.» L'ânesse dit à Balaam: «Ne suis-je pas ton ânesse, que tu as montée depuis toujours jusqu'à aujourd’hui? Ai-je l'habitude d’agir ainsi envers toi?» «Non», répondit-il. L'Eternel ouvrit les yeux de Balaam et Balaam vit l'ange de l'Eternel qui se tenait sur le chemin, son épée dégainée à la main. Il s'inclina alors et se prosterna, le visage contre terre. L'ange de l'Eternel lui dit: «Pourquoi as-tu frappé ton ânesse déjà trois fois? Je suis sorti pour te résister, car tu empruntes une voie dangereuse à mes yeux. L'ânesse m'a vu et s'est écartée déjà trois fois devant moi. Si elle ne s'était pas écartée de moi, je t'aurais même tué en lui laissant la vie.» Balaam dit à l'ange de l'Eternel: «J'ai péché, car je ne savais pas que tu t'étais placé devant moi sur le chemin. Mais maintenant, si tu me désapprouves, je retournerai chez moi.» L'ange de l'Eternel dit à Balaam: «Accompagne ces hommes, mais tu te contenteras de répéter les paroles que je te dirai.» Et Balaam accompagna les chefs de Balak. Balak apprit que Balaam arrivait et il sortit à sa rencontre jusqu'à la ville de Moab qui se trouve sur la limite de l'Arnon, à l'extrême frontière. Balak dit à Balaam: «N'ai-je pas envoyé des messagers chez toi pour t'appeler? Pourquoi n'es-tu pas venu vers moi? Ne puis-je donc pas te traiter avec honneur?» Balaam dit à Balak: «Voici, je suis venu vers toi. Maintenant, me sera-t-il permis de parler librement? Je dirai les paroles que Dieu mettra dans ma bouche.» Balaam accompagna Balak et ils arrivèrent à Kirjath-Hutsoth. Balak sacrifia des bœufs et des brebis, et il en fit remettre à Balaam et aux chefs qui l’accompagnaient. Le lendemain matin, Balak prit Balaam et le fit monter à Bamoth-Baal, d'où Balaam put voir une partie du peuple d’Israël. Balaam dit à Balak: «Construis-moi ici 7 autels et prépare-moi ici 7 taureaux et 7 béliers.» Balak fit ce que Balaam avait dit, et Balak et Balaam offrirent un taureau et un bélier sur chaque autel. Balaam dit à Balak: «Tiens-toi près de ton holocauste, tandis que je m'éloignerai. Peut-être que l'Eternel viendra à ma rencontre. Je te dirai alors ce qu'il me révélera.» Et il se rendit sur une hauteur. Dieu vint à la rencontre de Balaam et Balaam lui dit: «J'ai dressé 7 autels et j'ai offert un taureau et un bélier sur chaque autel.» L'Eternel mit des paroles dans la bouche de Balaam et lui dit: «Retourne vers Balak et transmets-lui ce message.» Balaam retourna vers Balak; celui-ci se tenait près de son holocauste avec tous les chefs de Moab. Balaam prononça son oracle: «Balak m'a fait descendre d'Aram, le roi de Moab m'a fait descendre des montagnes de l'Orient. ‘Viens, maudis Jacob pour moi! Viens, irrite-toi contre Israël!’ Comment pourrais-je maudire celui que Dieu n'a pas maudit? Comment pourrais-je être irrité quand l'Eternel n'est pas irrité? Je le vois du sommet des rochers, je le contemple du haut des collines: c'est un peuple qui habite à part et qui ne fait pas partie des nations. Qui peut compter la poussière de Jacob et dire à quel nombre correspond le quart d'Israël? Que je meure de la mort des justes et que ma fin soit semblable à la leur!» Balak dit à Balaam: «Que m'as-tu fait? Je t'ai engagé pour maudire mon ennemi et voici que tu le bénis!» Il répondit: «Ne veillerai-je pas à dire ce que l'Eternel met dans ma bouche?» Balak lui dit: «Viens donc avec moi à un autre endroit d'où tu le verras. Tu n'en verras qu'une partie, tu ne le verras pas dans son entier. Et de là maudis-le pour moi.» Balak conduisit Balaam au champ de Tsophim, sur le sommet du Pisga. Il construisit 7 autels et offrit un taureau et un bélier sur chaque autel. Balaam dit à Balak: «Tiens-toi ici, près de ton holocauste, tandis que j'irai à la rencontre de Dieu.» L'Eternel vint à la rencontre de Balaam. Il mit des paroles dans sa bouche et lui dit: «Retourne vers Balak et transmets ce message.» Balaam retourna vers Balak; celui-ci se tenait près de son holocauste avec les chefs de Moab. Balak lui demanda: «Qu'est-ce que l'Eternel a dit?» Balaam prononça son oracle: «Lève-toi, Balak, écoute! Prête-moi l'oreille, fils de Tsippor! Dieu n'est pas un homme pour mentir, ni le fils d'un homme pour revenir sur sa décision. Ce qu'il a dit, ne le fera-t-il pas? Ce qu'il a déclaré, ne l'accomplira-t-il pas? »Voici, j'ai reçu l'ordre de bénir: il a béni, je ne révoquerai pas sa décision. Il n'aperçoit pas de mal en Jacob, il ne voit pas d'injustice en Israël. L'Eternel, son Dieu, est avec lui; chez lui retentit l’acclamation réservée au roi. Dieu les a fait sortir d'Egypte, il possède la force du buffle. »La magie ne peut rien contre Jacob, ni la divination contre Israël. Au moment fixé, on dit à Jacob et à Israël ce que Dieu a fait. C'est un peuple qui se lève comme une lionne et qui se dresse comme un lion. Il ne se couche pas tant qu'il n’a pas dévoré sa proie et bu le sang de ses victimes.» Balak dit à Balaam: «Si tu ne le maudis pas, au moins ne le bénis pas!» Balaam répondit à Balak: «Ne t'ai-je pas dit que je ferais tout ce que l'Eternel dirait?» Balak dit à Balaam: «Viens donc, je vais te conduire à un autre endroit. Peut-être Dieu trouvera-t-il bon que de là tu maudisses ce peuple pour moi.» Balak conduisit Balaam sur le sommet du Peor, d’où l’on domine le désert. Balaam dit à Balak: «Construis-moi ici 7 autels et prépare-moi ici 7 taureaux et 7 béliers.» Balak fit ce que Balaam avait dit et offrit un taureau et un bélier sur chaque autel. Balaam vit qu’il plaisait à l'Eternel de bénir Israël et il n'alla pas, comme les autres fois, à la rencontre de pratiques magiques. En revanche, il se tourna du côté du désert. En levant les yeux, Balaam vit Israël qui campait par tribus. Alors l'Esprit de Dieu fut sur lui. Balaam prononça son oracle: «Déclaration de Balaam, fils de Beor, déclaration de l'homme qui a l'œil ouvert, déclaration de celui qui entend les paroles de Dieu, de celui qui discerne la vision du Tout-Puissant, de celui qui se prosterne et dont les yeux s'ouvrent. »Qu'elles sont belles, tes tentes, Jacob, tes habitations, Israël! Elles s'étendent comme des vallées, comme des jardins près d'un fleuve, comme des aloès que l'Eternel a plantés, comme des cèdres le long de l’eau. »L'eau déborde de ses seaux et sa semence est abondamment arrosée. Son roi s'élève au-dessus d'Agag et son royaume devient puissant. Dieu l'a fait sortir d'Egypte, il possède la force du buffle. Il dévore les nations qui l’attaquent, il brise leurs os et les abat de ses flèches. »*Il plie les genoux, il se couche comme un lion, comme une lionne: qui le fera se lever? *Béni soit celui qui te bénira et maudit soit celui qui te maudira! » La colère de Balak s'enflamma contre Balaam. Il frappa des mains et dit à Balaam: «C'est pour maudire mes ennemis que je t'ai appelé et voici que tu les as bénis déjà trois fois. Fuis maintenant, va-t'en chez toi! J'avais dit que je te rendrais des honneurs, mais l'Eternel t'empêche de les recevoir.» Balaam répondit à Balak: «Eh! N'ai-je pas dit aux messagers que tu m'as envoyés: ‘Même si Balak me donnait sa maison pleine d'argent et d'or, je ne pourrais faire de moi-même ni bien ni mal qui enfreigne l'ordre de l'Eternel. Je répéterai ce que dira l'Eternel’? Maintenant, je retourne vers mon peuple. Viens, je vais t'annoncer ce que ce peuple fera au tien dans l’avenir.» Balaam prononça son oracle: «Déclaration de Balaam, fils de Beor, déclaration de l'homme qui a l'œil ouvert, déclaration de celui qui entend les paroles de Dieu, de celui qui possède la connaissance du Très-Haut, de celui qui discerne la vision du Tout-Puissant, de celui qui se prosterne et dont les yeux s'ouvrent. »Je le vois, mais non pour maintenant, je le contemple, mais non de près: un astre sort de Jacob, un sceptre s'élève d'Israël. Il transperce les flancs de Moab et renverse tous les descendants de Seth. Il se rend maître d'Edom, il se rend maître de Séir, ses ennemis. Israël manifeste sa force. Celui qui sort de Jacob règne en souverain, il fait mourir ceux qui s'échappent des villes.» Balaam vit Amalek et il prononça son oracle: «Amalek est la première des nations, mais un jour il sera détruit.» Balaam vit les Kéniens et il prononça son oracle: «Ton habitation est solide et ton nid est posé sur le rocher, mais le Kénien sera chassé quand l'Assyrien t'emmènera prisonnier.» Balaam prononça son oracle: «Quel malheur! Qui survivra lorsque Dieu aura établi l’Assyrien? Mais des bateaux viendront de Kittim: ils humilieront l'Assyrien, ils humilieront l'Hébreu et lui aussi sera détruit.» Balaam se leva, partit et retourna chez lui. Balak s'en alla aussi de son côté. Israël était installé à Sittim. Le peuple commença alors à se livrer à la débauche avec les femmes moabites. Elles invitèrent le peuple aux sacrifices en l’honneur de leurs dieux et le peuple mangea et se prosterna devant leurs dieux. Israël s'attacha au dieu Baal-Peor et la colère de l'Eternel s'enflamma contre Israël. L'Eternel dit à Moïse: «Rassemble tous les chefs du peuple et fais pendre les coupables devant l'Eternel en face du soleil, afin que la colère ardente de l'Eternel se détourne d'Israël.» Moïse dit aux juges d'Israël: «Que chacun de vous tue ceux des siens qui se sont attachés à Baal-Peor.» Un Israélite vint amener une Madianite vers ses frères, sous les yeux de Moïse et de toute l'assemblée des Israélites, alors qu'ils étaient en train de pleurer à l'entrée de la tente de la rencontre. A cette vue, Phinées, fils d'Eléazar et petit-fils du prêtre Aaron, se leva au milieu de l'assemblée et prit une lance dans sa main. Il suivit l'homme d'Israël dans sa tente et il les transperça tous les deux, l'homme d'Israël puis la femme, dans le bas-ventre. Le fléau s'arrêta alors parmi les Israélites. Il y eut 24'000 morts suite à ce fléau. L'Eternel dit à Moïse: «Phinées, fils d'Eléazar et petit-fils du prêtre Aaron, a détourné ma fureur des Israélites, parce qu'il a été animé de mon zèle au milieu d'eux. Ainsi je n'ai pas, dans ma colère, détruit les Israélites. C'est pourquoi tu diras que je conclus une alliance de paix avec lui. Cette alliance, conclue avec lui et avec sa descendance après lui, lui assure pour toujours la fonction de prêtre, parce qu'il a été zélé pour son Dieu et qu'il a fait l'expiation pour les Israélites.» L’Israélite qui fut tué avec la Madianite s'appelait Zimri. Il était fils de Salu et chef de famille des Siméonites. La femme madianite qui fut tuée s'appelait Cozbi. Elle était la fille de Tsur, un chef de peuplades issues d'une famille madianite. L'Eternel dit à Moïse: «Traite les Madianites en ennemis et tuez-les. En effet, ils se sont montrés vos ennemis en vous séduisant par leurs ruses dans les affaires de Peor et de Cozbi, la fille d'un chef madianite, leur sœur, tuée le jour du fléau qui a surgi à l'occasion de Peor.» A la suite de ce fléau, l'Eternel dit à Moïse et à Eléazar, le fils du prêtre Aaron: «Faites le dénombrement de toute l'assemblée des Israélites âgés de 20 ans et plus en fonction de leur famille, de tous les membres du peuple d'Israël aptes au service militaire.» Moïse et le prêtre Eléazar leur parlèrent dans les plaines de Moab, près du Jourdain, vis-à-vis de Jéricho. Ils dirent: «On fera le dénombrement des hommes âgés de 20 ans et plus, comme l'Eternel l'avait ordonné à Moïse et aux Israélites à leur sortie d'Egypte.» Ruben était l’aîné d'Israël. Voici les descendants de Ruben: Hénoc dont descend le clan des Hénokites, Pallu dont descend celui des Palluites, Hetsron dont descend celui des Hetsronites, Carmi dont descend celui des Carmites. Tels sont les clans des Rubénites. On dénombra 43'730 hommes. Descendant de Pallu: Eliab. Fils d'Eliab: Nemuel, Dathan et Abiram. C'est ce Dathan et cet Abiram qui faisaient partie des hommes convoqués à l'assemblée et qui se soulevèrent contre Moïse et Aaron avec la bande des partisans de Koré, lors de leur révolte contre l'Eternel. La terre s’entrouvrit et les engloutit avec Koré, quand ceux qui s'étaient rassemblés moururent et que le feu dévora les 250 hommes: ils servirent d’avertissement au peuple. Quant aux fils de Koré, ils ne moururent pas. Voici les descendants de Siméon en fonction de leur clan: de Nemuel descend le clan des Nemuélites, de Jamin celui des Jaminites, de Jakin celui des Jakinites, de Zérach celui des Zérachites, de Saül celui des Saülites. Tels sont les clans des Siméonites. On dénombra 22'200 hommes. Voici les descendants de Gad en fonction de leur clan: de Tsephon descend le clan des Tsephonites, de Haggi celui des Haggites, de Shuni celui des Shunites, d'Ozni celui des Oznites, d'Eri celui des Erites, d'Arod celui des Arodites, d'Areéli celui des Areélites. Tels sont les clans des descendants de Gad. On dénombra 40'500 hommes. Les fils de Juda étaient Er et Onan, mais ils moururent dans le pays de Canaan. Voici donc les descendants de Juda en fonction de leur clan: de Shéla descend le clan des Shélanites, de Pérets celui des Péretsites, de Zérach celui des Zérachites. Les fils de Pérets furent Hetsron, dont descend le clan des Hetsronites, et Hamul, dont descend celui des Hamulites. Tels sont les clans de Juda. On dénombra 76'500 hommes. Voici les descendants d'Issacar en fonction de leur clan: de Thola descend le clan des Tholaïtes, de Puva celui des Puvites, de Jashub celui des Jashubites, de Shimron celui des Shimronites. Tels sont les clans d'Issacar. On dénombra 64'300 hommes. Voici les descendants de Zabulon en fonction de leur clan: de Séred descend le clan des Sardites, d'Elon celui des Elonites, de Jahleel celui des Jahleélites. Tels sont les clans des Zabulonites. On dénombra 60'500 hommes. Les fils de Joseph, en fonction de leur clan, furent Manassé et Ephraïm. Voici les descendants de Manassé: de Makir descend le clan des Makirites. Makir eut pour fils Galaad. De Galaad descend le clan des Galaadites. Voici les fils de Galaad: Jézer, dont descend le clan des Jézerites, Hélek celui des Hélekites, Asriel celui des Asriélites, Sichem celui des Sichémites, Shemida celui des Shemidaïtes, Hépher celui des Héphérites. Tselophchad, un descendant de Hépher, n'eut pas de fils, mais il eut des filles. Voici leur nom: Machla, Noa, Hogla, Milca et Thirtsa. Tels sont les clans de Manassé. On dénombra 52'700 hommes. Voici les descendants d'Ephraïm en fonction de leur clan: de Shutélach descend le clan des Shutalchites, de Béker celui des Bakrites, de Thachan celui des Thachanites. Voici les descendants de Shutélach: d'Eran est descendu le clan des Eranites. Tels sont les clans des descendants d'Ephraïm. On dénombra 32'500 hommes. Ce sont les descendants de Joseph en fonction de leur clan. Voici les descendants de Benjamin en fonction de leur clan: de Béla descend le clan des Balites, d'Ashbel celui des Ashbélites, d'Achiram celui des Achiramites, de Shupham celui des Shuphamites, de Hupham celui des Huphamites. Les fils de Béla furent Ard et Naaman. D'Ard descend le clan des Ardites et de Naaman celui des Naamanites. Tels sont les descendants de Benjamin en fonction de leur clan. On dénombra 45'600 hommes. Voici les descendants de Dan en fonction de leur clan: de Shucham descend le clan des Shuchamites. Tels sont les clans de Dan en fonction de leur clan. On dénombra au total, pour les clans des Shuchamites, 64'400 hommes. Voici les descendants d'Aser en fonction de leur clan: de Jimna descend le clan des Jimnites, de Jishvi celui des Jishvites, de Beria celui des Beriites. Des fils de Beria descendent: de Héber le clan des Hébrites et de Malkiel celui des Malkiélites. La fille d'Aser s’appelait Sérach. Tels sont les clans des descendants d'Aser. On dénombra 53'400 hommes. Voici les descendants de Nephthali en fonction de leur clan: de Jahtseel descend le clan des Jahtseélites, de Guni celui des Gunites, de Jetser celui des Jitsrites, de Shillem celui des Shillémites. Tels sont les clans de Nephthali en fonction de leur clan. On dénombra 45'400 hommes. On dénombra 601'730 Israélites. L'Eternel dit à Moïse: «Le pays sera partagé entre eux pour être leur propriété proportionnellement au nombre de personnes. A ceux qui sont plus nombreux tu donneras une portion plus grande, et à ceux qui sont moins nombreux tu donneras une portion plus petite. On donnera à chacun sa portion en se basant sur le dénombrement. Toutefois, le partage du pays s’effectuera par tirage au sort. Ils le recevront en propriété selon le nom des tribus de leurs ancêtres. C'est par tirage au sort qu’on répartira le pays entre eux, en fonction de leur nombre.» Voici les Lévites dont on fit le dénombrement en fonction de leur clan: de Guershon descend le clan des Guershonites, de Kehath celui des Kehathites, de Merari celui des Merarites. Voici les clans de Lévi: le clan des Libnites, celui des Hébronites, celui des Machlites, celui des Mushites, celui des Koréites. Kehath eut pour descendant Amram. La femme d'Amram s’appelait Jokébed. Elle était une descendante de Lévi née en Egypte; elle donna à Amram Aaron, Moïse et leur sœur Miriam. Aaron eut pour fils Nadab et Abihu, Eléazar et Ithamar. Nadab et Abihu moururent lorsqu'ils apportèrent du feu étranger devant l'Eternel. On dénombra au total 23'000 hommes âgés d'un mois et plus. Ils ne furent pas inclus dans le dénombrement des Israélites parce qu'ils ne reçurent pas de possession au milieu d’eux. Tels sont les Israélites dont Moïse et le prêtre Eléazar firent le dénombrement dans les plaines de Moab, près du Jourdain, vis-à-vis de Jéricho. Parmi eux ne figurait aucun des Israélites dont Moïse et le prêtre Aaron avaient fait le dénombrement dans le désert du Sinaï. En effet, l'Eternel avait dit: «Ils mourront dans le désert et il ne restera pas un seul d’entre eux, excepté Caleb, fils de Jephunné, et Josué, fils de Nun.» Les filles de Tselophchad – le descendant de Hépher, fils de Galaad, fils de Makir, fils de Manassé, des clans de Manassé, fils de Joseph – s’appelaient Machla, Noa, Hogla, Milca et Thirtsa. Elles s’approchèrent et se présentèrent devant Moïse et devant le prêtre Eléazar ainsi que devant les princes et toute l'assemblée à l'entrée de la tente de la rencontre en disant: «Notre père est mort dans le désert. Il ne faisait pas partie de l'assemblée de ceux qui se sont révoltés contre l'Eternel, de la bande des partisans de Koré, mais il est mort pour son propre péché et il n'avait pas de fils. Pourquoi le nom de notre père disparaîtrait-il de son clan du simple fait qu'il n'a pas eu de fils? Donne-nous une possession parmi les frères de notre père.» Moïse porta leur cause devant l'Eternel, et l'Eternel dit à Moïse: «Les filles de Tselophchad ont raison. Tu leur donneras en héritage une possession parmi les frères de leur père, c'est à elles que tu feras passer l'héritage de leur père. Tu transmettras ces instructions aux Israélites: Lorsqu'un homme mourra sans laisser de fils, vous ferez passer son héritage à sa fille. S'il n'a pas de fille, vous donnerez son héritage à ses frères. S'il n'a pas de frères, vous le donnerez aux frères de son père. Si son père n’avait pas de frères, vous le donnerez au plus proche parent dans son clan et c'est lui qui le possédera. Ce sera pour les Israélites une prescription et une règle, comme l'Eternel l'a ordonné à Moïse.» L'Eternel dit à Moïse: «Monte sur ce sommet des montagnes d'Abarim et regarde le pays que je donne aux Israélites. Tu pourras le contempler, mais toi aussi tu iras rejoindre les tiens, tout comme ton frère Aaron. En effet, vous vous êtes rebellés contre mon ordre dans le désert de Tsin, lorsque l'assemblée s’est mise à contester, vous n'avez pas respecté ma sainteté devant eux lors de l’épisode du manque d’eau.» Ce sont les eaux de Meriba à Kadès, dans le désert de Tsin. Moïse dit à l'Eternel: «Que l'Eternel, le Dieu qui donne le souffle à toute créature, établisse sur l'assemblée un homme qui sorte et rentre à leur tête, qui les fasse partir en campagne et en revenir, afin que l'assemblée de l'Eternel ne ressemble pas à des *brebis qui n'ont pas de berger.» L'Eternel dit à Moïse: «Prends Josué, fils de Nun. C’est un homme en qui réside l'Esprit. Tu poseras ta main sur lui. Tu le feras se tenir devant le prêtre Eléazar et devant toute l'assemblée, et tu lui donneras des ordres sous leurs yeux. Tu lui transmettras une partie de ton autorité afin que toute l'assemblée des Israélites l'écoute. Il se présentera devant le prêtre Eléazar, qui consultera pour lui le jugement de l'urim devant l'Eternel. C’est sur l’ordre d’Eléazar que Josué et tous les Israélites avec lui, toute l'assemblée, partiront en campagne et en reviendront.» Moïse fit ce que l'Eternel lui avait ordonné. Il prit Josué et le fit se tenir devant le prêtre Eléazar et devant toute l'assemblée. Il posa ses mains sur lui et lui donna des ordres conformes à ce que l'Eternel avait déclaré par son intermédiaire. L'Eternel dit à Moïse: «Donne l’ordre suivant aux Israélites: ‘Vous veillerez à me présenter, au moment fixé, mon offrande, l'aliment de mes sacrifices brûlés au feu dont l’odeur m’est agréable.’ »Tu leur diras: ‘Voici le sacrifice brûlé au feu que vous offrirez à l'Eternel: chaque jour, 2 agneaux d'un an sans défaut, comme holocauste perpétuel. Tu offriras l'un des agneaux le matin, l'autre au coucher du soleil, ainsi que, pour l'offrande végétale, 2 litres de fleur de farine pétrie dans un litre d'huile d'olives concassées. C'est l'holocauste perpétuel qui a été offert au mont Sinaï; c'est un sacrifice brûlé au feu dont l’odeur est agréable à l'Eternel. L’offrande liquide qui l’accompagne sera d'un litre pour chaque agneau. C'est dans le lieu saint que tu verseras l’offrande de vin à l'Eternel. Tu offriras le deuxième agneau au coucher du soleil avec une offrande végétale et une offrande liquide identiques à celles du matin. C'est un sacrifice brûlé au feu dont l’odeur est agréable à l'Eternel.’ »Le jour du sabbat, vous offrirez 2 agneaux d'un an sans défaut ainsi que, pour l'offrande végétale, 4 litres et demi de fleur de farine pétrie à l'huile avec l’offrande liquide. C'est l'holocauste du sabbat, prévu pour chaque sabbat en plus de l'holocauste perpétuel et de l’offrande liquide qui l’accompagne. »Au début de chaque mois, vous offrirez en holocauste à l'Eternel 2 jeunes taureaux, un bélier et 7 agneaux d'un an sans défaut. Vous offrirez aussi, comme offrande végétale pour chaque taureau, 6 litres et demi de fleur de farine pétrie à l'huile; comme offrande végétale pour le bélier, 4 litres et demi de fleur de farine pétrie à l'huile; comme offrande végétale pour chaque agneau, 2 litres de fleur de farine pétrie à l'huile. C'est un holocauste, un sacrifice brûlé au feu dont l’odeur est agréable à l'Eternel. Les offrandes liquides qui les accompagnent seront de 2 litres de vin pour un taureau, d’un litre et demi pour un bélier et d'un litre pour un agneau. C'est l'holocauste mensuel du début du mois, prévu pour tous les mois de l'année. On offrira à l'Eternel un bouc en sacrifice d'expiation, en plus de l'holocauste perpétuel et de l’offrande liquide qui l’accompagne. »Le quatorzième jour du premier mois, ce sera la Pâque de l'Eternel. Le quinzième jour de ce mois sera un jour de fête. On mangera pendant 7 jours des pains sans levain. Le premier jour, il y aura une sainte assemblée. Vous n’effectuerez aucun travail pénible. Vous offrirez en holocauste à l'Eternel un sacrifice brûlé au feu: 2 jeunes taureaux, un bélier et 7 agneaux d'un an sans défaut. Vous y joindrez l'offrande de fleur de farine pétrie à l'huile: 6 litres et demi pour un taureau, 4 litres et demi pour un bélier et 2 litres pour chacun des 7 agneaux. Vous offrirez un bouc en sacrifice d'expiation afin de faire l'expiation pour vous. Vous offrirez ces sacrifices en plus de l'holocauste du matin, qui est un holocauste perpétuel. Vous les offrirez chaque jour, pendant 7 jours. Ce sera l'aliment d'un sacrifice brûlé au feu dont l’odeur est agréable à l'Eternel. On les offrira en plus de l'holocauste perpétuel et de l’offrande liquide qui l’accompagne. Le septième jour, vous aurez une sainte assemblée. Vous n’effectuerez aucun travail pénible. »Au moment des premières récoltes, lorsque vous présenterez une offrande de produits nouveaux à l'Eternel lors de votre fête des semaines, vous aurez une sainte assemblée. Vous n’effectuerez aucun travail pénible. Vous offrirez en holocauste dont l’odeur est agréable à l'Eternel 2 jeunes taureaux, un bélier et 7 agneaux d'un an. Vous y joindrez l'offrande de fleur de farine pétrie à l'huile: 6 litres et demi pour chaque taureau, 4 litres et demi pour le bélier et 2 litres pour chacun des 7 agneaux. Vous offrirez un bouc afin de faire l'expiation pour vous. Vous offrirez ces sacrifices en plus de l'holocauste perpétuel et de l'offrande végétale qui l’accompagne. Vous aurez des agneaux sans défaut et vous y joindrez les offrandes liquides qui les accompagnent. »Le premier jour du septième mois, vous aurez une sainte assemblée. Vous n’effectuerez aucun travail pénible. Ce jour sera proclamé parmi vous au son des trompettes. Vous offrirez en holocauste dont l’odeur est agréable à l'Eternel un jeune taureau, un bélier et 7 agneaux d'un an sans défaut. Vous y joindrez l'offrande de fleur de farine pétrie à l'huile: 6 litres et demi pour le taureau, 4 litres et demi pour le bélier et 2 litres pour chacun des 7 agneaux. Vous offrirez un bouc en sacrifice d'expiation, afin de faire l'expiation pour vous. Vous offrirez ces sacrifices, en plus de l'holocauste mensuel et de l’offrande végétale qui l’accompagne ainsi que de l'holocauste perpétuel et de l'offrande végétale et des offrandes liquides qui l’accompagnent, d'après les règles établies. Ce sont des sacrifices passés par le feu dont l’odeur est agréable à l'Eternel. »Le dixième jour du septième mois, vous aurez une sainte assemblée et vous vous humilierez. Vous n’effectuerez aucun travail. Vous offrirez en holocauste dont l’odeur est agréable à l'Eternel un jeune taureau, un bélier et 7 agneaux d'un an sans défaut. Vous y joindrez l'offrande de fleur de farine pétrie à l'huile: 6 litres et demi pour le taureau, 4 litres et demi pour le bélier et 2 litres pour chacun des 7 agneaux. Vous offrirez un bouc en sacrifice d'expiation, en plus du sacrifice des expiations, de l'holocauste perpétuel et de l'offrande végétale qui l’accompagne, ainsi que des offrandes liquides qui les accompagnent. »Le quinzième jour du septième mois, vous aurez une sainte assemblée. Vous n’effectuerez aucun travail pénible. Vous célébrerez une fête en l'honneur de l'Eternel pendant 7 jours. Vous offrirez en holocauste un sacrifice brûlé au feu dont l’odeur est agréable à l'Eternel: 13 jeunes taureaux, 2 béliers et 14 agneaux d'un an sans défaut. Vous y joindrez l'offrande de fleur de farine pétrie à l'huile: 6 litres et demi pour chacun des 13 taureaux, 4 litres et demi pour chacun des 2 béliers et 2 litres pour chacun des 14 agneaux. Vous offrirez un bouc en sacrifice d'expiation, en plus de l'holocauste perpétuel et de l'offrande végétale et l’offrande liquide qui l’accompagnent. »Le deuxième jour, vous offrirez 12 jeunes taureaux, 2 béliers et 14 agneaux d'un an sans défaut, avec l'offrande végétale et les offrandes liquides prescrites pour les taureaux, les béliers et les agneaux en fonction de leur nombre, d'après les règles établies. Vous offrirez un bouc en sacrifice d'expiation, en plus de l'holocauste perpétuel et de l'offrande végétale qui l’accompagne ainsi que des offrandes liquides qui les accompagnent. »Le troisième jour, vous offrirez 11 taureaux, 2 béliers et 14 agneaux d'un an sans défaut, avec l'offrande végétale et les offrandes liquides prescrites pour les taureaux, les béliers et les agneaux en fonction de leur nombre, d'après les règles établies. Vous offrirez un bouc en sacrifice d'expiation, en plus de l'holocauste perpétuel et de l'offrande végétale et l’offrande liquide qui l’accompagnent. »Le quatrième jour, vous offrirez 10 taureaux, 2 béliers et 14 agneaux d'un an sans défaut, avec l'offrande végétale et les offrandes liquides prescrites pour les taureaux, les béliers et les agneaux en fonction de leur nombre, d'après les règles établies. Vous offrirez un bouc en sacrifice d'expiation, en plus de l'holocauste perpétuel et de l'offrande végétale et l’offrande liquide qui l’accompagnent. »Le cinquième jour, vous offrirez 9 taureaux, 2 béliers et 14 agneaux d'un an sans défaut, avec l'offrande végétale et les offrandes liquides prescrites pour les taureaux, les béliers et les agneaux en fonction de leur nombre, d'après les règles établies. Vous offrirez un bouc en sacrifice d'expiation, en plus de l'holocauste perpétuel et de l'offrande végétale et l’offrande liquide qui l’accompagnent. »Le sixième jour, vous offrirez 8 taureaux, 2 béliers et 14 agneaux d'un an sans défaut, avec l'offrande végétale et les offrandes liquides prescrites pour les taureaux, les béliers et les agneaux en fonction de leur nombre, d'après les règles établies. Vous offrirez un bouc en sacrifice d'expiation, en plus de l'holocauste perpétuel et de l'offrande végétale et des offrandes liquides qui l’accompagnent. »Le septième jour, vous offrirez 7 taureaux, 2 béliers et 14 agneaux d'un an sans défaut, avec l'offrande végétale et les offrandes liquides prescrites pour les taureaux, les béliers et les agneaux en fonction de leur nombre, d'après les règles établies. Vous offrirez un bouc en sacrifice d'expiation, en plus de l'holocauste perpétuel et de l'offrande végétale et l’offrande liquide qui l’accompagnent. »Le huitième jour, vous aurez une assemblée solennelle. Vous n’effectuerez aucun travail pénible. Vous offrirez en holocauste un sacrifice brûlé au feu dont l’odeur est agréable à l'Eternel: un taureau, un bélier et 7 agneaux d'un an sans défaut, avec l'offrande végétale et les offrandes liquides prescrites pour le taureau, le bélier et les agneaux en fonction de leur nombre, d'après les règles établies. Vous offrirez un bouc en sacrifice d'expiation, en plus de l'holocauste perpétuel et de l'offrande végétale et l’offrande liquide qui l’accompagnent. »Tels sont les sacrifices que vous offrirez à l'Eternel lors de vos fêtes, en plus de vos holocaustes, vos offrandes végétales et vos offrandes liquides, ainsi que des sacrifices de communion que vous présenterez pour accomplir un vœu ou en guise d’offrandes volontaires.» Moïse dit aux Israélites tout ce que l'Eternel lui avait ordonné. Moïse dit aux chefs des tribus des Israélites: «Voici ce que l'Eternel ordonne. *Lorsqu'un homme fera un vœu à l'Eternel ou un serment en se liant par un engagement, il ne violera pas sa parole. Il agira conformément à tout ce qui est sorti de sa bouche. »Lorsque c’est une femme encore dans sa jeunesse et dans la maison de son père qui fait un vœu à l'Eternel et se lie ainsi par un engagement, si son père a connaissance du vœu qu'elle a fait et de l'engagement par lequel elle s'est liée et ne lui dit rien, tout vœu qu'elle aura fait restera valable, tout engagement par lequel elle se sera liée restera valable. En revanche, si son père la désapprouve le jour où il en prend connaissance, tous ses vœux et tous les engagements par lesquels elle se sera liée seront sans valeur. L'Eternel lui pardonnera parce que son père l’a désapprouvée. Dans le cas d’une femme mariée qui fait des vœux ou se lie par une parole échappée de ses lèvres, si son mari en a connaissance et ne lui dit rien le jour où il en prend connaissance, ses vœux resteront valables, les engagements par lesquels elle se sera liée resteront valables. En revanche, si son mari la désapprouve le jour où il en prend connaissance, il annule ainsi le vœu qu'elle a fait et la parole échappée de ses lèvres par laquelle elle s'est liée, et l'Eternel lui pardonnera. »Dans le cas d'une femme veuve ou divorcée, le vœu ou l'engagement quel qu’il soit par lequel elle se sera liée restera valable pour elle. »Si c’est dans la maison de son mari qu’une femme fait des vœux ou se lie par un serment, et si son mari en a connaissance mais ne lui dit rien et ne la désapprouve pas, tous ses vœux restent valables, tous les engagements par lesquels elle s’est liée restent valables. En revanche, si son mari les annule le jour où il en prend connaissance, tout vœu et tout engagement sortis de ses lèvres sont sans valeur. C’est son mari qui les a annulés et l'Eternel lui pardonnera. Son mari peut ratifier ou annuler tout vœu, tout serment par lequel elle s'engage à s’humilier. S'il ne lui dit rien jusqu’au lendemain, il ratifie ainsi tous les vœux ou tous les engagements par lesquels elle s'est liée. Il les ratifie parce qu'il ne lui a rien dit le jour où il en a pris connaissance. S'il les annule après le jour où il en a pris connaissance, il supportera les conséquences de la faute de sa femme.» Telles sont les prescriptions que l'Eternel donna à Moïse à propos des relations entre un mari et sa femme ou entre un père et sa fille lorsqu'elle est encore dans sa jeunesse et dans la maison de son père. L'Eternel dit à Moïse: «Venge les Israélites des Madianites. Ensuite, tu iras rejoindre les tiens.» Moïse dit au peuple: «Equipez parmi vous des hommes pour l'armée et qu'ils marchent contre Madian afin d'exécuter la vengeance de l'Eternel contre Madian. Vous enverrez à l'armée 1000 hommes par tribu, de toutes les tribus d'Israël.» On choisit parmi les milliers d'Israël 1000 hommes par tribu, soit 12’000 hommes équipés pour la guerre. Moïse envoya ces 1000 hommes par tribu à l'armée, et avec eux le fils du prêtre Eléazar, Phinées, qui portait les instruments sacrés et les trompettes retentissantes. Ils firent la guerre contre Madian, conformément à l'ordre que l'Eternel avait donné à Moïse, et ils tuèrent tous les hommes. En plus de ces victimes, ils tuèrent les rois de Madian: Evi, Rékem, Tsur, Hur et Réba, cinq rois de Madian. Ils tuèrent aussi par l'épée Balaam, fils de Beor. Les Israélites firent prisonnières les femmes des Madianites avec leurs petits enfants et ils pillèrent tout leur bétail, tous leurs troupeaux et toutes leurs richesses. Ils incendièrent toutes les villes qu'ils habitaient et tous leurs campements. Ils prirent tout le butin et toutes les prises de guerre, tant personnes que bêtes, et ils amenèrent les prisonniers, les prises de guerre et le butin à Moïse, au prêtre Eléazar et à l'assemblée des Israélites. Ceux-ci campaient dans les plaines de Moab près du Jourdain, vis-à-vis de Jéricho. Moïse, le prêtre Eléazar et tous les princes de l'assemblée sortirent du camp à leur rencontre. Moïse s'irrita contre les commandants de l'armée, les chefs de milliers et les chefs de centaines qui revenaient de l'expédition. Il leur dit: «Comment! Vous avez laissé la vie à toutes les femmes! Ce sont justement elles qui, sur le conseil de Balaam, ont entraîné les Israélites à commettre l'infidélité envers l'Eternel, dans l'affaire de Peor; alors un fléau a éclaté dans l'assemblée de l'Eternel. Maintenant, tuez tout garçon parmi les petits enfants et tuez toute femme qui a connu un homme en couchant avec lui. Mais laissez en vie pour vous toutes les filles qui n'ont pas connu le lit d'un homme. »Quant à vous, campez pendant 7 jours hors du camp. Tous ceux parmi vous qui ont tué quelqu'un et tous ceux qui ont touché un mort se purifieront le troisième et le septième jour, ainsi que vos prisonniers. Vous purifierez aussi tout vêtement, tout objet en cuir ou en poil de chèvre et tout ustensile en bois.» Le prêtre Eléazar dit aux soldats qui étaient allés à la guerre: «Voici ce qu’ordonne la prescription que l'Eternel a transmise à Moïse: l'or, l'argent, le bronze, le fer, l'étain et le plomb, tout objet qui peut aller au feu, vous le ferez passer par le feu pour le rendre pur. Mais c'est par l'eau de purification que sera purifié tout ce qui ne peut pas aller au feu; vous le ferez passer dans l'eau. Vous laverez vos vêtements le septième jour et vous serez purs. Ensuite, vous pourrez entrer dans le camp.» L'Eternel dit à Moïse: «Fais, avec le prêtre Eléazar et les chefs de famille de l'assemblée, le compte du butin, des prises de guerre, tant personnes que bêtes. Partage les prises de guerre entre les combattants qui sont allés à l'armée et toute l'assemblée. Sur la part des soldats qui sont allés à l'armée, tu prélèveras une part pour l'Eternel à raison de un sur 500, tant des personnes que des bœufs, des ânes et des brebis. Vous le prendrez sur leur moitié, et tu le donneras au prêtre Eléazar comme une offrande à l'Eternel. Sur la moitié qui revient aux Israélites, tu prendras un sur 50, tant des personnes que des bœufs, des ânes et des brebis, de tout animal, et tu le donneras aux Lévites qui ont la garde du tabernacle de l'Eternel.» Moïse et le prêtre Eléazar firent ce que l'Eternel avait ordonné à Moïse. Les prises de guerre, ce qui restait du pillage effectué par ceux qui avaient fait partie de l'armée, consistaient en 675'000 brebis, 72'000 bœufs, 61'000 ânes et 32'000 personnes, des femmes qui n'avaient pas connu le lit d'un homme. La moitié formait la part de ceux qui étaient allés à l'armée: 337'500 brebis, dont 675 pour la part de l'Eternel; 36'000 bœufs, dont 72 pour la part de l'Eternel; 30'500 ânes, dont 61 pour la part de l'Eternel; et 16'000 personnes, dont 32 pour la part de l'Eternel. Moïse donna au prêtre Eléazar la part réservée comme offrande à l'Eternel, conformément à ce que l'Eternel lui avait ordonné. La moitié qui revenait aux Israélites, séparée par Moïse de celle des hommes de l'armée, formait la part de l'assemblée: 337'500 brebis, 36'000 bœufs, 30'500 ânes et 16'000 personnes. Sur cette moitié qui revenait aux Israélites, Moïse prit un sur 50, tant des personnes que des animaux, et il le donna aux Lévites qui ont la garde du tabernacle de l'Eternel, conformément à ce que l'Eternel lui avait ordonné. Les commandants des milliers de l'armée, les chefs de milliers et les chefs de centaines s'approchèrent de Moïse et lui dirent: «Tes serviteurs ont fait le compte des soldats qui étaient sous nos ordres et il ne manque pas un homme parmi nous. Comme offrande à l'Eternel, nous apportons chacun les objets d'or que nous avons trouvés – chaînettes, bracelets, anneaux, pendants d'oreilles et colliers – afin de faire l'expiation pour nous-mêmes devant l'Eternel.» Moïse et le prêtre Eléazar reçurent de leur main tous ces objets travaillés en or. Le poids total de l'or que les chefs de milliers et les chefs de centaines présentèrent à l'Eternel en offrande faite à titre de prélèvement était de 190 kilos. Les hommes de l'armée gardèrent chacun leur butin. Moïse et le prêtre Eléazar prirent l'or des chefs de milliers et des chefs de centaines et l'apportèrent à la tente de la rencontre, comme souvenir pour les Israélites devant l'Eternel. Les Rubénites et les Gadites avaient une quantité considérable de troupeaux, et ils virent que le pays de Jaezer et le pays de Galaad étaient un endroit approprié pour des troupeaux. Alors les Gadites et les Rubénites vinrent trouver Moïse, le prêtre Eléazar et les princes de l'assemblée, et ils leur dirent: «Atharoth, Dibon, Jaezer, Nimra, Hesbon, Elealé, Sebam, Nebo et Beon, ce pays que l'Eternel a frappé devant l'assemblée d'Israël, est un endroit approprié pour des troupeaux. Or, tes serviteurs ont des troupeaux.» Ils ajoutèrent: «Si nous avons trouvé grâce à tes yeux, que la possession de ce pays soit accordée à tes serviteurs. Ne nous fais pas passer le Jourdain.» Moïse répondit aux Gadites et aux Rubénites: «Vos frères iraient à la guerre pendant que vous, vous resteriez ici? Pourquoi voulez-vous décourager les Israélites de passer dans le pays que l'Eternel leur donne? C’est ce que vos pères ont fait quand je les ai envoyés de Kadès-Barnéa examiner le pays. Ils sont montés jusqu'à la vallée d'Eshcol et, après avoir examiné le pays, ils ont découragé les Israélites d'aller dans le pays que l'Eternel leur donnait. La colère de l'Eternel s’est enflammée ce jour-là et il a juré: ‘Ces hommes âgés de 20 ans et plus qui sont montés d'Egypte ne verront pas le pays que j'ai juré de donner à Abraham, à Isaac et à Jacob, car ils n'ont pas suivi pleinement ma voie, excepté Caleb, fils de Jephunné, le Kénizien, et Josué, fils de Nun, qui ont pleinement suivi la voie de l'Eternel.’ La colère de l'Eternel s’est enflammée contre Israël et il les a fait errer dans le désert pendant 40 ans, jusqu'à la disparition de toute la génération qui avait fait le mal à ses yeux. Et voici que vous prenez la place de vos pères, en dignes rejetons d'hommes pécheurs, pour augmenter encore la colère de l'Eternel contre Israël. En effet, si vous vous détournez de lui, il continuera de laisser Israël dans le désert et vous provoquerez ainsi la perte de tout ce peuple.» Ils s'approchèrent de Moïse et dirent: «Nous construirons ici des enclos pour nos troupeaux et des villes pour nos petits enfants. Puis nous-mêmes, nous nous empresserons de prendre les armes pour marcher en tête des Israélites jusqu'à ce que nous les ayons fait entrer chez eux. Quant à nos petits enfants, ils resteront dans les villes fortifiées à cause des habitants du pays. Nous ne retournerons pas chez nous avant que chacun des Israélites ait pris possession de son héritage, et nous ne posséderons rien avec eux de l'autre côté du Jourdain ni plus loin, puisque nous aurons notre héritage de ce côté-ci du Jourdain, à l'est.» Moïse leur dit: «Si vous faites ce que vous avez dit, si vous prenez les armes pour combattre devant l'Eternel, si tous vos hommes équipés passent le Jourdain devant l'Eternel jusqu'à ce qu'il ait chassé ses ennemis loin de lui et si vous ne revenez qu’une fois le pays soumis à l'Eternel, vous serez alors sans reproche vis-à-vis de l'Eternel et vis-à-vis d'Israël, et cette région-ci sera votre propriété devant l'Eternel. Mais si vous n’agissez pas ainsi, vous péchez contre l'Eternel et, sachez-le, votre péché vous atteindra. Construisez des villes pour vos petits enfants et des enclos pour vos troupeaux, et faites ce que vous avez déclaré.» Les Gadites et les Rubénites répondirent à Moïse: «Tes serviteurs feront ce que mon seigneur ordonne. Nos petits enfants, nos femmes, nos troupeaux et tout notre bétail resteront dans les villes de Galaad, tandis que tes serviteurs, tous équipés pour la guerre, iront combattre devant l'Eternel conformément à la parole de mon seigneur.» Moïse donna des ordres à leur sujet au prêtre Eléazar, à Josué, fils de Nun, et aux chefs de famille dans les tribus des Israélites. Il leur dit: «Si les Gadites et les Rubénites passent le Jourdain avec vous, tous équipés pour combattre devant l'Eternel, et que le pays vous soit soumis, vous leur donnerez en propriété la région de Galaad. Mais s'ils ne marchent pas tout équipés avec vous, ils s'établiront parmi vous dans le pays de Canaan.» Les Gadites et les Rubénites répondirent: «Nous ferons ce que l'Eternel a dit à tes serviteurs. Nous passerons tout équipés devant l'Eternel au pays de Canaan, mais nous posséderons notre héritage de ce côté-ci du Jourdain.» Moïse donna aux Gadites et aux Rubénites, ainsi qu’à la moitié de la tribu de Manassé, fils de Joseph, le royaume de Sihon, le roi des Amoréens, et le royaume d'Og, le roi du Basan. Il leur donna ce pays avec ses villes et les territoires environnants. Les Gadites reconstruisirent Dibon, Atharoth, Aroër, Athroth-Shophan, Jaezer, Jogbeha, Beth-Nimra et Beth-Haran, des villes fortifiées, et ils firent des enclos pour les troupeaux. Les Rubénites reconstruisirent Hesbon, Elealé et Kirjathaïm, Nebo et Baal-Meon, dont les noms furent changés, ainsi que Sibma, et ils donnèrent des noms aux villes qu'ils construisirent. Les descendants de Makir, fils de Manassé, attaquèrent Galaad et s'en emparèrent. Ils chassèrent les Amoréens qui s’y trouvaient. Moïse donna Galaad à Makir, fils de Manassé, qui s'y établit. Jaïr, fils de Manassé, se mit en marche, prit les villages et les appela «bourgs de Jaïr». Nobach se mit en marche, prit Kenath avec les villes qui en dépendaient et l'appela Nobach, d'après son nom. Voici les étapes que parcoururent les Israélites lorsqu’ils sortirent d'Egypte par corps d'armée, sous la conduite de Moïse et d'Aaron. Moïse mit par écrit leur parcours étape par étape, d'après l'ordre de l'Eternel. Voici les étapes de leur parcours. Ils partirent de Ramsès le premier mois, le quinzième jour du premier mois. Le lendemain de la Pâque, les Israélites sortirent ouvertement, à la vue de tous les Egyptiens, tandis que les Egyptiens enterraient ceux que l'Eternel avait tués parmi eux, tous les premiers-nés. L'Eternel avait aussi exercé des jugements contre leurs dieux. Les Israélites partirent de Ramsès et campèrent à Succoth. Ils partirent de Succoth et campèrent à Etham, qui est situé à l'extrémité du désert. Ils partirent d'Etham, revinrent vers Pi-Hahiroth, vis-à-vis de Baal-Tsephon, et campèrent devant Migdol. Ils partirent de devant Pi-Hahiroth et traversèrent la mer pour prendre la direction du désert. Ils firent trois journées de marche dans le désert d'Etham et campèrent à Mara. Ils partirent de Mara et arrivèrent à Elim, où il y avait 12 sources d'eau et 70 palmiers. Ce fut là qu'ils campèrent. Ils partirent d'Elim et campèrent près de la mer des Roseaux. Ils partirent de la mer des Roseaux et campèrent dans le désert de Sin. Ils partirent du désert de Sin et campèrent à Dophka. Ils partirent de Dophka et campèrent à Alush. Ils partirent d'Alush et campèrent à Rephidim, où le peuple ne trouva pas d'eau à boire. Ils partirent de Rephidim et campèrent dans le désert du Sinaï. Ils partirent du désert du Sinaï et campèrent à Kibroth-Hattaava. Ils partirent de Kibroth-Hattaava et campèrent à Hatséroth. Ils partirent de Hatséroth et campèrent à Rithma. Ils partirent de Rithma et campèrent à Rimmon-Pérets. Ils partirent de Rimmon-Pérets et campèrent à Libna. Ils partirent de Libna et campèrent à Rissa. Ils partirent de Rissa et campèrent à Kehélatha. Ils partirent de Kehélatha et campèrent à la montagne de Shapher. Ils partirent de la montagne de Shapher et campèrent à Harada. Ils partirent de Harada et campèrent à Makhéloth. Ils partirent de Makhéloth et campèrent à Tahath. Ils partirent de Tahath et campèrent à Tarach. Ils partirent de Tarach et campèrent à Mithka. Ils partirent de Mithka et campèrent à Hashmona. Ils partirent de Hashmona et campèrent à Moséroth. Ils partirent de Moséroth et campèrent à Bené-Jaakan. Ils partirent de Bené-Jaakan et campèrent à Hor-Guidgad. Ils partirent de Hor-Guidgad et campèrent à Jothbatha. Ils partirent de Jothbatha et campèrent à Abrona. Ils partirent d'Abrona et campèrent à Etsjon-Guéber. Ils partirent d'Etsjon-Guéber et campèrent dans le désert de Tsin, c'est-à-dire à Kadès. Ils partirent de Kadès et campèrent au mont Hor, à l'extrémité du pays d'Edom. Le prêtre Aaron monta sur le mont Hor, suivant l'ordre de l'Eternel, et il y mourut. C’était la quarantième année après que les Israélites étaient sortis d'Egypte, le premier jour du cinquième mois. Aaron était âgé de 123 ans lorsqu'il mourut sur le mont Hor. Le roi d'Arad, un Cananéen qui habitait le sud du pays de Canaan, apprit l'arrivée des Israélites. Ils partirent du mont Hor et campèrent à Tsalmona. Ils partirent de Tsalmona et campèrent à Punon. Ils partirent de Punon et campèrent à Oboth. Ils partirent d'Oboth et campèrent à Ijjé-Abarim, sur la frontière de Moab. Ils partirent d'Ijjé-Abarim et campèrent à Dibon-Gad. Ils partirent de Dibon-Gad et campèrent à Almon-Diblathaïm. Ils partirent d'Almon-Diblathaïm et campèrent sur les montagnes d'Abarim, devant Nebo. Ils partirent des montagnes d'Abarim et campèrent dans les plaines de Moab, près du Jourdain, vis-à-vis de Jéricho. Ils campèrent près du Jourdain, depuis Beth-Jeshimoth jusqu'à Abel-Sittim, dans les plaines de Moab. L'Eternel dit à Moïse dans les plaines de Moab, près du Jourdain, vis-à-vis de Jéricho: «Transmets ces instructions aux Israélites: Lorsque vous aurez passé le Jourdain et que vous serez entrés dans le pays de Canaan, vous chasserez devant vous tous les habitants du pays. Vous détruirez toutes leurs idoles en pierre et en métal fondu, et vous éliminerez tous leurs hauts lieux. Vous prendrez possession du pays et vous vous y établirez, car je vous ai donné ce pays pour qu'il soit votre propriété. Vous partagerez le pays en tirant au sort en fonction de vos clans. A ceux qui sont plus nombreux vous donnerez une portion plus grande, et à ceux qui sont moins nombreux vous donnerez une portion plus petite. Chacun possédera ce qui lui sera attribué par tirage au sort. Vous le recevrez en propriété selon les tribus de vos ancêtres. Mais si vous ne chassez pas les habitants du pays devant vous, ceux d'entre eux que vous aurez laissés deviendront des épines dans vos yeux et des pointes dans vos côtes, ils seront vos ennemis dans le pays où vous allez vous établir. Alors je vous traiterai comme j'avais décidé de les traiter eux.» L'Eternel dit à Moïse: «Donne l’ordre suivant aux Israélites: Quand vous serez entrés dans le pays de Canaan, ce pays deviendra votre héritage. C’est le pays de Canaan dont voici les limites. »Le côté sud commencera au désert de Tsin près d'Edom. Ainsi, votre frontière sud partira de l'extrémité de la mer Morte, à l’est. Elle tournera au sud de la montée d'Akrabbim, passera par Tsin et s'étendra jusqu'au sud de Kadès-Barnéa. Elle continuera par Hatsar-Addar et passera vers Atsmon. Depuis Atsmon, elle tournera jusqu'au torrent d'Egypte pour aboutir à la mer. »Votre frontière ouest sera la mer Méditerranée: ce sera votre frontière à l'ouest. »Voici quelle sera votre frontière nord: à partir de la Méditerranée, vous la tracerez jusqu'au mont Hor; depuis le mont Hor, vous la ferez passer par Hamath et arriver à Tsedad. Elle continuera par Ziphron pour aboutir à Hatsar-Enan: ce sera votre frontière au nord. »Vous tracerez votre frontière est de Hatsar-Enan à Shepham. Elle descendra de Shepham vers Ribla, à l'est d'Aïn. Elle descendra et s'étendra le long du lac de Génésareth, à l'est. Elle descendra encore vers le Jourdain pour aboutir à la mer Morte. Tel sera votre pays avec ses frontières tout autour.» Moïse transmit cet ordre aux Israélites en ajoutant: «Voilà le pays que vous partagerez par tirage au sort et que l'Eternel a décidé de donner aux neuf tribus et demie. En effet, la tribu des Rubénites et celle des Gadites ont reçu leur héritage en fonction de leur famille. La demi-tribu de Manassé a aussi reçu son héritage. Ces deux tribus et demie ont reçu leur héritage de ce côté-ci du Jourdain, vis-à-vis de Jéricho, du côté est.» L'Eternel dit à Moïse: «Voici le nom des hommes qui partageront le pays entre vous: le prêtre Eléazar et Josué, fils de Nun. Vous prendrez aussi un prince de chaque tribu pour faire le partage du pays. Voici le nom de ces hommes. Pour la tribu de Juda: Caleb, fils de Jephunné; pour la tribu des Siméonites: Samuel, fils d'Ammihud; pour la tribu de Benjamin: Elidad, fils de Kislon; pour la tribu des Danites: le prince Buki, fils de Jogli; pour les fils de Joseph, pour la tribu des Manassites: le prince Hanniel, fils d'Ephod, et pour la tribu des Ephraïmites: le prince Kemuel, fils de Shiphtan; pour la tribu des Zabulonites: le prince Elitsaphan, fils de Parnac; pour la tribu des Issacarites: le prince Paltiel, fils d'Azzan; pour la tribu des Asérites: le prince Ahihud, fils de Shelomi; pour la tribu des Nephthalites: le prince Pedahel, fils d'Ammihud.» Tels sont les hommes à qui l'Eternel ordonna de partager le pays de Canaan entre les Israélites. L'Eternel dit à Moïse dans les plaines de Moab, près du Jourdain, vis-à-vis de Jéricho: «Ordonne aux Israélites d'accorder aux Lévites, sur l'héritage qu'eux-mêmes posséderont, des villes où ils puissent habiter. Vous leur donnerez aussi un territoire autour de ces villes. Ils auront les villes pour y habiter et leurs environs seront pour leur bétail, pour leurs biens et pour tous leurs animaux. Les environs des villes que vous donnerez aux Lévites s’étendront sur 500 mètres à partir du mur de la ville et tout autour. A l’extérieur de la ville, vous mesurerez 1000 mètres pour le côté est, 1000 mètres pour le côté sud, 1000 mètres pour le côté ouest et 1000 mètres pour le côté nord. La ville sera au milieu de ce carré. Cela formera leur territoire autour des villes. »Parmi les villes que vous donnerez aux Lévites, il y aura 6 villes de refuge, où l’auteur d’un homicide pourra s'enfuir, et 42 autres villes. Total des villes que vous donnerez aux Lévites: 48 villes, avec leurs environs. Les villes que vous donnerez étant prises sur les propriétés des Israélites, ceux qui en ont le plus en donneront plus et ceux qui en ont moins en donneront moins; chacun donnera une partie de ses villes aux Lévites proportionnellement à l'héritage qu'il possédera.» L'Eternel dit à Moïse: «Transmets ces instructions aux Israélites: Lorsque vous aurez passé le Jourdain et que vous serez entrés dans le pays de Canaan, vous vous établirez des villes qui vous servent de villes de refuge. L’auteur d’un homicide, celui qui aura tué quelqu’un involontairement, pourra s'y enfuir. Ces villes vous serviront de refuge contre le vengeur du sang, afin que l’auteur de l’homicide ne soit pas mis à mort avant d'avoir comparu devant l'assemblée pour être jugé. Parmi les villes que vous donnerez, 6 vous serviront de villes de refuge. Vous donnerez 3 villes de l’autre côté du Jourdain et 3 dans le pays de Canaan. Ce seront des villes de refuge. Ces 6 villes serviront de refuge aux Israélites, à l'étranger et à l’immigré qui se trouve parmi vous. Là pourra s'enfuir tout homme qui aura tué quelqu'un involontairement. »Si un homme frappe son prochain avec un instrument de fer et que mort s’ensuive, c'est un meurtrier. Le meurtrier sera puni de mort. S'il le frappe en tenant à la main une pierre qui puisse provoquer la mort et que mort s’ensuive, c'est un meurtrier. Le meurtrier sera puni de mort. S'il le frappe en tenant à la main un instrument de bois qui puisse provoquer la mort et que mort s’ensuive, c'est un meurtrier. Le meurtrier sera puni de mort. Le vengeur du sang fera mourir le meurtrier; quand il le rencontrera, il le tuera. Si un homme pousse son prochain par haine envers lui ou jette quelque chose sur lui avec préméditation et que mort s’ensuive, ou bien s'il le frappe de la main par hostilité envers lui et que mort s’ensuive, celui qui a frappé sera puni de mort, c'est un meurtrier. Le vengeur du sang tuera le meurtrier quand il le rencontrera. »Mais supposons qu’un homme pousse son prochain par accident et non par hostilité envers lui, ou bien qu'il jette quelque chose sur lui sans préméditation, ou encore qu'il fasse tomber sur lui sans le voir une pierre qui puisse provoquer la mort, et que mort s’ensuive, alors qu'il n’éprouvait pas de haine contre l’autre et ne cherchait pas à lui faire du mal. Voici les règles d'après lesquelles l'assemblée jugera entre celui qui a tué et le vengeur du sang. L'assemblée délivrera l’auteur de l’homicide de la main du vengeur du sang et le fera retourner dans la ville de refuge où il s'était enfui. Il y restera jusqu'à la mort du grand-prêtre qu'on a consacré par onction avec l'huile sainte. Si l’auteur de l’homicide quitte le territoire de la ville de refuge où il s'est enfui et que le vengeur du sang le rencontre à l’extérieur du territoire de la ville de refuge et le tue, il ne sera pas coupable de meurtre. En effet, l’auteur de l’homicide doit rester dans sa ville de refuge jusqu'à la mort du grand-prêtre. Ce n’est qu’après la mort du grand-prêtre qu’il pourra retourner dans sa propriété. »Voici les prescriptions relatives au droit et valables pour vous au fil des générations, où que vous habitiez. »Si un homme en tue un autre, c’est sur la déposition de plusieurs témoins qu’on le mettra à mort. Un seul témoin ne suffira pas pour faire condamner quelqu’un à mort. »Vous n'accepterez pas de rançon en échange de la vie d'un meurtrier qui mérite la mort: il sera puni de mort. Vous n'accepterez pas de rançon qui lui permette de s'enfuir dans sa ville de refuge et de retourner habiter ailleurs dans le pays après la mort du prêtre. Vous ne souillerez pas le pays où vous serez. En effet, le sang souille le pays. La seule façon pour le pays d’expier le sang qui y sera versé sera de verser le sang du meurtrier. Vous ne rendrez pas impur le pays où vous allez vous installer et au milieu duquel j'habiterai, car je suis l'Eternel, qui habite au milieu des Israélites.» Les chefs de famille des clans issus de Galaad, fils de Makir et petit-fils de Manassé, qui faisaient partie des clans des descendants de Joseph, s'approchèrent et parlèrent devant Moïse et devant les princes, les chefs de famille des Israélites. Ils dirent: «L'Eternel t’a ordonné, seigneur, de donner par tirage au sort le pays en héritage aux Israélites. Seigneur, tu as aussi reçu de l'Eternel l'ordre de donner l'héritage de Tselophchad, notre frère, à ses filles. Cependant, si elles se marient à un membre d'une autre tribu des Israélites, leur héritage sera retiré de l'héritage de nos ancêtres et ajouté à celui de la tribu à laquelle elles appartiendront. Ainsi l'héritage qui nous est attribué par tirage au sort sera diminué. Et quand viendra le moment du jubilé pour les Israélites, leur héritage sera ajouté à celui de la tribu à laquelle elles appartiendront et il sera retiré de celui de la tribu de nos ancêtres.» Sur l’ordre de l’Eternel, Moïse transmit aux Israélites les instructions suivantes: «La tribu des descendants de Joseph a raison. Voici ce que l'Eternel ordonne au sujet des filles de Tselophchad: elles pourront se marier à qui elles voudront, pourvu que ce soit dans un clan de la tribu de leur père. Aucun héritage parmi les Israélites ne passera d'une tribu à une autre; au contraire, les Israélites s'attacheront chacun à l'héritage de la tribu de ses ancêtres. Et toute fille qui posséderait un héritage dans les tribus des Israélites se mariera à un membre d'un clan de la tribu de son père, afin que les Israélites possèdent chacun l'héritage de leurs ancêtres. Aucun héritage ne passera d'une tribu à une autre; les tribus des Israélites s'attacheront chacune à son héritage.» Les filles de Tselophchad se conformèrent à l'ordre que l'Eternel avait donné à Moïse. Machla, Thirtsa, Hogla, Milca et Noa, filles de Tselophchad, épousèrent les fils de leurs oncles. Elles se marièrent dans les clans des descendants de Manassé, fils de Joseph, et leur héritage resta dans la tribu à laquelle appartenait le clan de leur père. Tels sont les commandements et les règles que l'Eternel donna aux Israélites par l’intermédiaire de Moïse dans les plaines de Moab, près du Jourdain, vis-à-vis de Jéricho. Voici les paroles que Moïse adressa à tout Israël de l'autre côté du Jourdain, dans le désert, dans la plaine qui se trouve vis-à-vis de Suph, entre Paran, Tophel, Laban, Hatséroth et Di-Zahab. Il y a 11 journées de marche depuis Horeb jusqu'à Kadès-Barnéa en passant par la région montagneuse de Séir. Au cours de la quarantième année après la sortie d’Egypte, le premier jour du onzième mois, Moïse parla aux Israélites conformément à tout ce que l'Eternel lui avait ordonné de leur dire. C'était après ses victoires contre Sihon, le roi des Amoréens qui habitait à Hesbon, et contre Og, le roi du Basan qui habitait à Ashtaroth et à Edréï. De l'autre côté du Jourdain, dans le pays de Moab, Moïse commença à expliquer cette loi. Il dit: «L'Eternel, notre Dieu, nous a dit à Horeb: ‘Vous êtes assez restés sur cette montagne. Tournez-vous et partez. Rendez-vous dans la région montagneuse des Amoréens et chez tous leurs voisins, dans la plaine, sur la montagne, dans la vallée, dans le sud, sur la côte de la mer, dans le pays des Cananéens et au Liban, jusqu'au grand fleuve, jusqu’à l'Euphrate. Voyez, j'ai mis le pays devant vous: allez-y et prenez possession du pays que l'Eternel a juré de donner à vos ancêtres Abraham, Isaac et Jacob ainsi qu’à leur descendance après eux.’ »A cette époque-là, je vous ai dit: ‘Je ne peux pas, à moi tout seul, vous porter. L'Eternel, votre Dieu, vous a multipliés et vous êtes aujourd'hui aussi nombreux que les étoiles du ciel. Que l'Eternel, le Dieu de vos ancêtres, vous augmente 1000 fois autant et vous bénisse comme il vous l'a promis! Comment pourrais-je porter, à moi tout seul, votre charge, votre fardeau et vos contestations? Prenez dans vos tribus des hommes sages, intelligents et connus, et je les mettrai à votre tête.’ Vous m’avez répondu: ‘Ce que tu proposes de faire est une bonne chose.’ J’ai alors pris les chefs de vos tribus, des hommes sages et connus, et je les ai mis à votre tête comme chefs de milliers, de centaines, de cinquantaines et de dizaines, et comme responsables dans vos tribus. A la même époque j’ai donné l’ordre suivant à vos juges: ‘Ecoutez vos frères et jugez conformément à la justice les différends de chacun avec son frère ou avec l'étranger. Vous ne ferez pas preuve de partialité dans vos jugements: vous écouterez le petit comme le grand. Vous ne montrerez aucune crainte devant un homme, car c'est Dieu qui rend la justice. Et lorsque vous trouverez une cause trop difficile, vous la porterez devant moi pour que je l'entende.’ C'est ainsi que je vous ai prescrit, à cette époque-là, tout ce que vous aviez à faire. »Nous sommes partis d'Horeb et nous avons parcouru en entier le grand et affreux désert que vous avez vu. Nous avons pris le chemin de la région montagneuse des Amoréens, comme l'Eternel, notre Dieu, nous l'avait ordonné, et nous sommes arrivés à Kadès-Barnéa. »Je vous ai dit: ‘Vous êtes arrivés à la région montagneuse des Amoréens, que l'Eternel, notre Dieu, nous donne. Regarde, l'Eternel, ton Dieu, met le pays devant toi. Monte, prends-en possession, comme te l'a dit l'Eternel, le Dieu de tes ancêtres. N’aie pas peur, ne te laisse pas effrayer!’ Vous vous êtes tous approchés de moi et vous avez dit: ‘Envoyons des hommes devant nous pour explorer le pays et pour nous faire un rapport sur le chemin par lequel nous y monterons et sur les villes où nous arriverons.’ Cet avis m’a paru bon et j’ai pris douze hommes parmi vous, un par tribu. Ils sont partis, ont traversé la montagne et sont arrivés jusqu'à la vallée d'Eshcol, qu'ils ont explorée. Ils ont pris dans leurs mains des produits du pays et nous les ont présentés. Ils nous ont fait un rapport et ont dit: ‘C'est un bon pays que l'Eternel, notre Dieu, nous donne.’ Mais vous n’avez pas voulu y monter et vous vous êtes révoltés contre l'ordre de l'Eternel, votre Dieu. Vous avez murmuré dans vos tentes et vous avez dit: ‘C'est parce que l'Eternel nous déteste qu'il nous a fait sortir d'Egypte. Il voulait nous livrer entre les mains des Amoréens et nous détruire. Où pourrions-nous monter? Nos frères nous ont fait perdre courage en disant: C'est un peuple plus grand et de plus haute taille que nous; ce sont des villes grandes et fortifiées jusqu'au ciel; nous y avons même vu des descendants d'Anak.’ Je vous ai dit: ‘Ne tremblez pas et n'ayez pas peur d'eux. L'Eternel, votre Dieu qui marche devant vous, combattra lui-même pour vous, conformément à tout ce qu'il a fait pour vous sous vos yeux en Egypte, puis dans le désert. Tu as vu que l'Eternel, ton Dieu, t'a porté comme un homme porte son fils, pendant tout le parcours que vous avez effectué jusqu'à votre arrivée ici.’ Malgré cela, vous n’avez pas eu confiance en l'Eternel, votre Dieu qui marchait devant vous sur la route pour vous chercher un lieu de campement, la nuit dans un feu afin de vous montrer le chemin où vous deviez marcher, et le jour dans une nuée. »L'Eternel a entendu vos paroles. Il s’est irrité et a juré: ‘Aucun des hommes de cette génération méchante ne verra le bon pays que j'ai juré de donner à vos ancêtres, excepté Caleb, fils de Jephunné. Il le verra, lui, et parce qu'il a pleinement suivi la voie de l'Eternel, je lui donnerai, ainsi qu’à ses enfants, le pays sur lequel il a marché.’ L'Eternel s’est aussi irrité contre moi à cause de vous et il a dit: ‘Toi non plus, tu n'y entreras pas. C’est Josué, fils de Nun, ton serviteur, qui y entrera. Fortifie-le, car c'est lui qui mettra Israël en possession de ce pays. Ce sont vos petits enfants, eux dont vous avez dit qu’ils deviendraient une proie, vos fils, qui ne connaissent aujourd'hui ni le bien ni le mal, ce sont eux qui y entreront, c'est à eux que je le donnerai et ce sont eux qui le posséderont. Mais vous, tournez-vous et partez pour le désert, dans la direction de la mer des Roseaux.’ »Vous m’avez répondu: ‘Nous avons péché contre l'Eternel. Nous monterons et nous combattrons, comme l'Eternel, notre Dieu, nous l'a ordonné.’ Vous avez mis chacun vos armes à la ceinture et vous avez formé le projet téméraire de monter sur la montagne. L'Eternel m’a dit: ‘Dis-leur: Ne montez pas et ne combattez pas, car je ne suis pas au milieu de vous. Ne vous faites pas battre par vos ennemis.’ Je vous ai parlé, mais vous n’avez pas écouté. Vous vous êtes révoltés contre l'ordre de l'Eternel et, dans votre insolence, vous êtes montés sur la montagne. Alors les Amoréens qui y habitent sont sortis à votre rencontre et vous ont poursuivis comme le font les abeilles. Ils vous ont battus en Séir et vous ont poursuivis jusqu'à Horma. A votre retour, vous avez pleuré devant l'Eternel, mais l'Eternel n’a pas écouté votre voix, il ne vous a pas prêté l'oreille. Vous êtes restés à Kadès. Vous y avez séjourné longtemps. »Nous nous sommes tournés et sommes partis pour le désert en empruntant le chemin de la mer des Roseaux, comme l'Eternel me l'avait ordonné. Nous avons tourné longtemps autour de la région montagneuse de Séir. »L'Eternel m’a dit: ‘Vous avez assez longtemps tourné autour de cette région montagneuse. Tournez-vous vers le nord. Donne cet ordre au peuple: Vous allez traverser le territoire de vos frères, les descendants d'Esaü qui habitent en Séir. Ils auront peur de vous, mais tenez-vous bien sur vos gardes. Ne les attaquez pas, car je ne vous donnerai dans leur pays pas même de quoi poser la plante du pied. En effet, c’est à Esaü que j'ai donné la région montagneuse de Séir en propriété. Vous leur achèterez à prix d'argent la nourriture que vous mangerez et même l'eau que vous boirez.’ En effet, l'Eternel, ton Dieu, t'a béni dans tout le travail de tes mains, il était attentif à ton parcours dans ce grand désert. Voilà 40 ans que l'Eternel, ton Dieu, est avec toi: tu n'as manqué de rien. »Nous sommes passés à distance de nos frères, les descendants d'Esaü, qui habitent en Séir et à distance du chemin de la plaine, d'Elath et d'Etsjon-Guéber, puis nous nous sommes tournés vers le nord et nous avons pris la direction du désert de Moab. »L'Eternel m’a dit: ‘N'attaque pas Moab et ne t'engage pas dans un combat contre lui, car je ne te donnerai rien à posséder dans son pays: c'est aux descendants de Lot que j'ai donné Ar en propriété. – Les Emim y habitaient auparavant. C'était un peuple grand, nombreux et de haute taille, comme les Anakim. Ils passaient aussi pour être des Rephaïm, de même que les Anakim; mais les Moabites les appelaient Emim. Séir était habité autrefois par les Horiens. Les descendants d'Esaü les avaient chassés et détruits devant eux, et ils s’étaient installés à leur place, comme l'a fait Israël dans le pays qu'il possède parce que l'Eternel le lui a donné. – Maintenant levez-vous et passez le torrent de Zéred.’ Nous avons passé le torrent de Zéred. »Notre parcours de Kadès-Barnéa jusqu’au passage du torrent de Zéred a duré 38 ans, jusqu'à ce que toute la génération des hommes de guerre ait disparu du camp, comme l'Eternel le leur avait juré. L'Eternel a lui-même porté la main contre eux pour les éliminer du camp jusqu'à leur complète disparition. »Une fois que la mort a fait disparaître tous les hommes de guerre du milieu du peuple, l'Eternel m’a dit: ‘Tu vas aujourd'hui traverser le territoire de Moab en passant à Ar et tu t’approcheras des Ammonites. Ne les attaque pas et ne t'engage pas dans un combat contre eux, car je ne te donnerai rien à posséder dans le pays des Ammonites: c'est aux descendants de Lot que je l'ai donné en propriété. – Ce pays passait aussi pour être un pays de Rephaïm. Des Rephaïm y habitaient auparavant et les Ammonites les appelaient Zamzummim: c'était un peuple grand, nombreux et de haute taille, comme les Anakim. L'Eternel les avait détruits devant les Ammonites, qui les avaient chassés et s’étaient installés à leur place. C'est de la même manière que l'Eternel avait agi pour les descendants d'Esaü qui habitent en Séir, quand il avait détruit les Horiens devant eux; ils les avaient chassés et s’étaient installés à leur place jusqu'à aujourd’hui. Les Avviens, qui habitaient dans des villages jusqu'à Gaza, avaient été détruits par les Caphtorim, venus de Caphtor, qui s’étaient installés à leur place. – Levez-vous, partez et passez le torrent de l'Arnon. Regarde, je livre entre tes mains l’Amoréen Sihon, roi de Hesbon, et son pays. Commence la conquête, fais-lui la guerre! Je vais répandre dès aujourd'hui la frayeur et la peur vis-à-vis de toi sur tous les peuples qui sont sous le ciel. A la seule mention de ton nom, ils trembleront et seront saisis d'angoisse à cause de toi.’ »Du désert de Kedémoth, j’ai envoyé des messagers porteurs de paroles de paix à Sihon, le roi de Hesbon. Je lui ai fait dire: ‘Laisse-moi passer par ton pays. Je suivrai la grande route sans m'en écarter ni à droite ni à gauche. Tu me vendras à prix d'argent la nourriture que je mangerai et tu me donneras à prix d'argent l'eau que je boirai. Je ne ferai que passer. C'est ce que m'ont permis de faire les descendants d'Esaü qui habitent en Séir et les Moabites qui demeurent à Ar. Permets-le aussi, jusqu'à ce que j’aie passé le Jourdain pour entrer dans le pays que l'Eternel, notre Dieu, nous donne.’ Mais Sihon, roi de Hesbon, n’a pas voulu nous laisser passer chez lui. En effet, l'Eternel, ton Dieu, a rendu son esprit inflexible et a endurci son cœur afin de le livrer entre tes mains, comme tu le vois aujourd'hui. L'Eternel m’a dit: ‘Regarde, je te livre dès maintenant Sihon et son pays.’ »Sihon est sorti à notre rencontre avec tout son peuple pour nous combattre à Jahats. L'Eternel, notre Dieu, nous l’a livré et nous l’avons battu, lui, ses fils et tout son peuple. Nous avons alors pris toutes ses villes et nous les avons vouées à la destruction, hommes, femmes et petits enfants, sans laisser un seul survivant. Seulement, nous avons pillé pour nous le bétail et le butin des villes que nous avions prises. Depuis Aroër sur les bords du torrent de l'Arnon et la ville qui se trouve dans la vallée jusqu'à Galaad, il n'y a pas eu de ville trop forte pour nous: l'Eternel, notre Dieu, nous a tout livré. Mais tu ne t’es pas approché du pays des Ammonites, de tous les bords du torrent du Jabbok, des villes de la montagne, de tous les endroits que l'Eternel, notre Dieu, t'avait défendu d'attaquer. »Nous avons pris la direction du Basan. Og, le roi du Basan, est sorti à notre rencontre avec tout son peuple pour nous combattre à Edréï. L'Eternel m’a dit: ‘N’aie pas peur de lui, car je le livre entre tes mains, ainsi que tout son peuple et son pays. Tu le traiteras comme tu as traité Sihon, le roi des Amoréens qui habitait à Hesbon.’ Et l'Eternel, notre Dieu, a livré encore entre nos mains Og, roi du Basan, avec tout son peuple. Nous l’avons battu, sans laisser un seul survivant. Nous avons alors pris toutes ses villes et il n'y en a pas une qui ne soit tombée en notre pouvoir: 60 villes, toute la région d'Argob, le royaume d'Og en Basan. Toutes ces villes étaient fortifiées, avec de hautes murailles, des portes et des barres. Il y avait aussi un très grand nombre de villes sans murailles. Nous les avons vouées à la destruction, comme nous l'avions fait pour Sihon, roi de Hesbon. Nous avons consacré toutes les villes par la destruction, hommes, femmes et petits enfants. Mais nous avons pillé pour nous tout le bétail et le butin des villes. »C'est ainsi que, à cette époque-là, nous avons pris aux deux rois des Amoréens le pays qui est situé de l'autre côté du Jourdain et qui s’étend du torrent de l'Arnon jusqu'au mont Hermon. Les Sidoniens donnent à l'Hermon le nom de Sirion, et les Amoréens celui de Senir. Nous leur avons pris toutes les villes de la plaine, tout Galaad et tout le Basan jusqu'à Salca et Edréï, villes qui appartenaient au royaume d'Og en Basan. Og, le roi du Basan, était le seul survivant du peuple des Rephaïm. Son lit, un lit en fer, ne se trouve-t-il pas à Rabba, la capitale des Ammonites? Il mesure 4 mètres et demi de long et 2 de large. »Nous avons alors pris possession de ce pays. J’ai donné aux Rubénites et aux Gadites le territoire qui s’étend d'Aroër sur le torrent de l'Arnon jusqu’à la moitié de la région montagneuse de Galaad avec ses villes. J’ai donné à la moitié de la tribu de Manassé le reste de Galaad et tout le royaume d'Og en Basan, toute la région d'Argob avec tout le Basan. C'est ce qu'on appelait le pays des Rephaïm. Jaïr, le descendant de Manassé, a pris toute la région d'Argob jusqu'à la frontière des Gueshuriens et des Maacathiens, et il a donné son nom aux villages du Basan appelés aujourd'hui encore bourgs de Jaïr. J’ai donné Galaad à Makir. Aux Rubénites et aux Gadites j’ai donné une partie de Galaad jusqu'au torrent de l'Arnon, dont le milieu sert de frontière, et jusqu'au torrent du Jabbok, qui marque la frontière avec les Ammonites; je leur ai donné encore la plaine qui est limitée par le Jourdain et s’étend de Génésareth jusqu'à la mer de la plaine, la mer Morte, et jusqu’au pied du Pisga vers l’est. »A cette époque-là, je leur ai donné cet ordre: ‘L'Eternel, votre Dieu, vous livre ce pays pour que vous le possédiez. Vous tous, les soldats, vous marcherez tout équipés devant vos frères les Israélites. Seuls vos femmes, vos petits enfants et vos troupeaux – je sais que vous avez de nombreux troupeaux – resteront dans les villes que je vous ai données, jusqu'à ce que l'Eternel ait accordé du repos à vos frères comme à vous et qu'ils possèdent, eux aussi, le pays que l'Eternel, votre Dieu, leur donne de l'autre côté du Jourdain. Alors vous retournerez chacun dans l'héritage que je vous ai donné.’ »A cette époque-là, j’ai donné cet ordre à Josué: ‘Tes yeux ont vu tout ce que l'Eternel, votre Dieu, a fait à ces deux rois. C’est ainsi que l'Eternel agira envers tous les royaumes contre lesquels tu vas marcher. N’ayez pas peur d’eux, car l'Eternel, votre Dieu, combattra lui-même pour vous.’ »A cette époque-là, j’ai imploré la grâce de l'Eternel en disant: ‘Seigneur Eternel, tu as commencé à montrer à ton serviteur ta grandeur et ta main puissante. En effet, quel dieu y a-t-il, dans le ciel et sur la terre, qui puisse imiter tes œuvres et ton extraordinaire façon d’agir? Laisse-moi traverser, je t’en prie, laisse-moi voir ce bon pays de l'autre côté du Jourdain, ces belles montagnes et le Liban!’ Mais l'Eternel était irrité contre moi, à cause de vous, et il ne m’a pas écouté. L'Eternel m’a dit: ‘En voilà assez! Ne me parle plus de cette affaire. Monte au sommet du Pisga, porte tes regards vers l’ouest, le nord, le sud et l'est, et contemple le pays de tes yeux, car tu ne passeras pas le Jourdain. Donne des ordres à Josué, fortifie-le et affermis-le, car c'est lui qui marchera devant ce peuple et qui le mettra en possession du pays que tu verras.’ »Nous sommes restés dans la vallée vis-à-vis de Beth-Peor. »Maintenant, Israël, écoute les prescriptions et les règles que je vous enseigne. Mettez-les en pratique afin de vivre et afin d’entrer en possession du pays que vous donne l'Eternel, le Dieu de vos ancêtres. Vous n'ajouterez ni n’enlèverez rien à ce que je vous prescris; vous garderez les commandements de l'Eternel, votre Dieu, tels que je vous les prescris. »Vos yeux ont vu ce que l'Eternel a fait au dieu Baal-Peor: l'Eternel, ton Dieu, a détruit du milieu de toi tous ceux qui avaient suivi Baal-Peor, tandis que vous, qui vous êtes attachés à l'Eternel, votre Dieu, vous êtes aujourd'hui tous vivants. »Voici, je vous ai enseigné des prescriptions et des règles, comme l'Eternel, mon Dieu, me l'a ordonné, afin que vous les mettiez en pratique dans le pays dont vous allez prendre possession. Vous les respecterez et vous les mettrez en pratique, car ce sera là votre sagesse et votre intelligence aux yeux des autres peuples. Lorsqu’ils entendront parler de toutes ces prescriptions, ils diront: ‘Cette grande nation est un peuple vraiment sage et intelligent!’ »Quelle est, en effet, la grande nation qui ait des dieux aussi proches que l'Eternel, notre Dieu, l'est de nous toutes les fois que nous faisons appel à lui? Et quelle est la grande nation qui ait des prescriptions et des règles aussi justes que toute cette loi que je vous présente aujourd'hui? »Seulement, fais bien attention à toi! Veille attentivement sur toi-même tous les jours de ta vie, afin de ne pas oublier ce que tes yeux ont vu et de ne pas le laisser sortir de ton cœur. Enseigne-le à tes enfants et à tes petits-enfants. Souviens-toi du jour où tu t’es présenté devant l'Eternel, ton Dieu, à Horeb, lorsque l'Eternel m’a dit: ‘Rassemble le peuple auprès de moi! Je veux leur faire entendre mes paroles, afin qu'ils apprennent à me craindre tout le temps qu'ils vivront sur la terre et qu'ils les enseignent à leurs enfants.’ Vous vous êtes approchés et vous vous êtes tenus au pied de la montagne. La montagne était embrasée et les flammes s'élevaient jusqu'en plein ciel. Il y avait des ténèbres, des nuées, de l'obscurité. L'Eternel vous a parlé du milieu du feu; vous avez entendu le son des paroles, mais vous n’avez pas vu de représentation, vous avez seulement entendu une voix. Il a proclamé son alliance qu'il vous a ordonné de respecter, les dix commandements, et il les a écrits sur deux tables de pierre. »A cette époque-là, l'Eternel m’a ordonné de vous enseigner des prescriptions et des règles, afin que vous les mettiez en pratique dans le pays dont vous allez prendre possession. »Puisque vous n'avez vu aucune représentation le jour où l'Eternel vous a parlé du milieu du feu, à Horeb, veillez attentivement sur vous-mêmes: ne vous corrompez pas et ne vous faites pas de sculpture sacrée, de représentation d’une idole quelconque, que ce soit sous la forme d'un homme ou d'une femme, d'un animal qui vit sur la terre, d'un oiseau qui vole dans le ciel, d'une bête qui rampe sur le sol ou d'un poisson qui vit dans l’eau sous la terre. Veille sur toi-même. Sinon, en levant les yeux vers le ciel et en voyant le soleil, la lune et les étoiles, tous les corps célestes, tu te laisserais entraîner à te prosterner devant eux et à leur rendre un culte. Cela, c’est la part que l'Eternel, ton Dieu, a attribuée à tous les peuples qui vivent sous le ciel. Mais vous, l'Eternel vous a pris et vous a fait sortir de la fournaise de fer de l'Egypte afin que vous soyez un peuple qui lui appartienne en propre, comme c’est le cas aujourd'hui. L'Eternel s’est irrité contre moi à cause de vous. Il a juré que je ne passerais pas le Jourdain et que je n'entrerais pas dans le bon pays que l'Eternel, ton Dieu, te donne en héritage. Je mourrai donc dans ce pays-ci, je ne passerai pas le Jourdain, tandis que vous, vous le passerez et vous posséderez ce bon pays. Veillez bien à ne pas oublier l'alliance que l'Eternel, votre Dieu, a conclue avec vous et à ne pas vous faire de sculpture sacrée, de représentation quelconque que l'Eternel, ton Dieu, t'ait défendue. En effet, l'Eternel, ton *Dieu, est un feu dévorant, un Dieu jaloux. »Lorsque tu auras des enfants et des petits-enfants et que vous vivrez depuis longtemps dans ce pays, si vous vous corrompez, si vous faites des sculptures sacrées, des représentations de quoi que ce soit, si vous faites ce qui est mal aux yeux de l'Eternel, votre Dieu, pour l'irriter – j'en prends aujourd'hui à témoin contre vous le ciel et la terre – vous disparaîtrez bien vite du pays dont vous allez prendre possession de l’autre côté du Jourdain. Vous n'y vivrez pas longtemps, car vous serez détruits. L'Eternel vous dispersera parmi les peuples et vous ne resterez qu'en petit nombre au milieu des nations où il vous conduira. Vous y servirez des dieux fabriqués par la main de l'homme, du bois et de la pierre, qui ne peuvent ni voir ni entendre, ni manger, ni sentir. De là, tu chercheras l'Eternel, ton Dieu, et tu le trouveras si tu le cherches de tout ton cœur et de toute ton âme. Dans ta détresse, quand tout cela t'arrivera, dans l’avenir, tu retourneras à l'Eternel, ton Dieu, et tu écouteras sa voix. Oui, l'Eternel, ton Dieu, est un Dieu de compassion. Il ne t'abandonnera pas et ne t’anéantira pas, il n'oubliera pas l'alliance de tes ancêtres, celle qu'il a conclue avec eux en prêtant serment. »Interroge le passé, les jours qui t'ont précédé depuis celui où Dieu a créé l'homme sur la terre, et informe-toi d'une extrémité du ciel à l'autre: y a-t-il déjà eu si grand événement et a-t-on déjà entendu chose pareille? Y a-t-il déjà eu un peuple qui entende Dieu parler du milieu du feu, comme tu l'as entendu, et qui soit resté en vie? Y a-t-il déjà eu un dieu qui cherche à venir se prendre une nation du milieu d'une autre nation, par des épreuves, des signes, des miracles et des combats, avec puissance et force et avec des actes terrifiants? C’est pourtant exactement ainsi que l’Eternel, votre Dieu, a agi pour vous en Egypte et sous vos yeux. Et toi, tu as eu la possibilité de voir cela afin que tu reconnaisses que c’est l'Eternel qui est Dieu et qu'il *n'y en a pas d'autre que lui. Du ciel il t'a fait entendre sa voix pour t'instruire et sur la terre il t'a fait voir son grand feu, et tu as entendu ses paroles du milieu du feu. Il a aimé tes ancêtres et il a choisi leur descendance après eux. Il t'a fait lui-même sortir d'Egypte par sa grande puissance. Il a chassé devant toi des nations supérieures en nombre et en force pour te faire entrer dans leur pays, pour te le donner en possession, comme tu le vois aujourd'hui. Sache donc aujourd’hui et retiens dans ton cœur que c’est l'Eternel qui est Dieu, en haut dans le ciel et en bas sur la terre, et qu'il n'y en a pas d'autre. Respecte ses prescriptions et ses commandements, que je te donne aujourd'hui, afin d’être heureux, toi et tes enfants après toi, et de vivre longtemps sur le territoire que l'Eternel, ton Dieu, te donne en propriété perpétuelle.» Moïse choisit alors trois villes de l'autre côté du Jourdain, à l'est, afin qu'elles servent de refuge à l’auteur d’un homicide, à celui qui aurait involontairement tué son prochain sans avoir été auparavant son ennemi, afin qu'il puisse sauver sa vie en s'enfuyant dans l'une de ces villes. C'étaient Betser dans le désert, dans la plaine, chez les Rubénites, Ramoth en Galaad chez les Gadites et Golan en Basan chez les Manassites. Voici la loi que Moïse exposa aux Israélites. Voici les instructions, les prescriptions et les règles que Moïse donna aux Israélites après leur sortie d'Egypte. C'était de l'autre côté du Jourdain, dans la vallée qui se trouve vis-à-vis de Beth-Peor, dans le pays de Sihon, le roi des Amoréens qui habitait à Hesbon et qui fut battu par Moïse et les Israélites après leur sortie d'Egypte. Ils s'emparèrent de son pays et de celui d'Og, le roi du Basan. Ces deux rois des Amoréens habitaient de l'autre côté du Jourdain, à l'est. Leur territoire s'étendait depuis Aroër sur les bords du torrent de l'Arnon jusqu'au mont Sirion, c’est-à-dire l'Hermon, et il embrassait toute la plaine de l'autre côté du Jourdain, à l'est, jusqu'à la mer de la plaine au pied du Pisga. Moïse convoqua tous les Israélites et leur dit: «Ecoute, Israël, les prescriptions et les règles que je vous fais entendre aujourd'hui. Apprenez-les et mettez-les soigneusement en pratique. »L'Eternel, notre Dieu, a conclu une alliance avec nous à Horeb. Ce n'est pas avec nos ancêtres que l'Eternel a conclu cette alliance, c'est avec nous, qui sommes ici aujourd'hui, tous vivants. L'Eternel vous a parlé face à face sur la montagne, du milieu du feu. Je me suis alors tenu entre l'Eternel et vous pour vous annoncer la parole de l'Eternel. En effet, vous aviez peur du feu et vous n’êtes pas montés sur la montagne. Il a dit: »‘*Je suis l'Eternel, ton Dieu, qui t'ai fait sortir d'Egypte, de la maison d'esclavage. »Tu n'auras pas d'autres dieux devant moi. »Tu ne te feras pas de sculpture sacrée ni aucune représentation de ce qui est en haut dans le ciel, en bas sur la terre et dans l’eau plus bas que la terre. »Tu ne te prosterneras pas devant ces choses et tu ne les serviras pas, car moi, l'Eternel, ton Dieu, je suis un Dieu jaloux. Je punis la faute des pères sur les enfants jusqu'à la troisième et à la quatrième génération de ceux qui me détestent, et j’agis avec bonté jusqu'à 1000 générations envers ceux qui m'aiment et qui respectent mes commandements. »Tu n’utiliseras pas le nom de l'Eternel, ton Dieu, à la légère, car l'Eternel ne laissera pas impuni celui qui utilisera son nom à la légère. »Respecte le jour du repos en en faisant un jour saint comme l'Eternel, ton Dieu, te l'a ordonné. Pendant 6 jours, tu travailleras et tu feras tout ce que tu dois faire. Mais le septième jour est le jour du repos de l'Eternel, ton Dieu. Tu ne feras aucun travail, ni toi, ni ton fils, ni ta fille, ni ton esclave, ni ta servante, ni ton bœuf, ni ton âne, ni aucune de tes bêtes, ni l'étranger qui habite chez toi, afin que ton esclave et ta servante se reposent comme toi. Tu te souviendras que tu as été esclave en Egypte et que l'Eternel, ton Dieu, t'en a fait sortir avec puissance et force. Voilà pourquoi l'Eternel, ton Dieu, t'a ordonné de respecter le jour du repos. »*Honore ton père et ta mère comme l'Eternel, ton Dieu, te l'a ordonné, afin de vivre longtemps et d’être heureux dans le pays que l'Eternel, ton Dieu, te donne. »Tu ne commettras pas de meurtre. »Tu ne commettras pas d'adultère. »Tu ne commettras pas de vol. »Tu ne porteras pas de faux témoignage contre ton prochain. »Tu ne convoiteras pas la femme de ton prochain; tu ne désireras pas la maison de ton prochain, ni son champ, ni son esclave, ni sa servante, ni son bœuf, ni son âne, ni quoi que ce soit qui lui appartienne.’ »Telles sont les paroles que l'Eternel a prononcées à haute voix sur la montagne, du milieu du feu, des nuées et de l'obscurité, et qu'il a adressées à toute votre assemblée, sans rien ajouter. Il les a écrites sur deux tables de pierre qu'il m’a données. »Lorsque vous avez entendu la voix du milieu des ténèbres et tandis que la montagne était tout en feu, vos chefs de tribus et vos anciens se sont tous approchés de moi, et vous avez dit: ‘Voici que l'Eternel, notre Dieu, nous a montré sa gloire et sa grandeur, et nous avons entendu sa voix du milieu du feu. Aujourd'hui, nous avons vu que Dieu a parlé à des hommes et qu'ils sont restés en vie. Maintenant pourquoi mourrions-nous? En effet, ce grand feu nous dévorera. Si nous continuons à entendre la voix de l'Eternel, notre Dieu, nous mourrons. Quel est l'homme, en effet, qui ait déjà entendu, comme nous, le Dieu vivant parler du milieu du feu et qui soit resté en vie? Que ce soit toi qui t’approches et écoutes tout ce que dira l'Eternel, notre Dieu. Tu nous rapporteras toi-même tout ce que te dira l'Eternel, notre Dieu; nous l'écouterons et nous le ferons.’ »L'Eternel a entendu les paroles que vous m’avez adressées et il m’a dit: ‘J'ai entendu les paroles que ce peuple t'a adressées. Tout ce qu'ils ont dit est bien. Si seulement ils avaient toujours ce même cœur pour me craindre et pour respecter tous mes commandements, afin d’être toujours heureux, eux et leurs enfants! Va leur dire de retourner dans leurs tentes. Quant à toi, reste ici avec moi et je te dirai tous les commandements, les prescriptions et les règles que tu devras leur enseigner afin qu'ils les mettent en pratique dans le pays dont je leur donne la possession. Vous veillerez à vous conformer à ce que l'Eternel, votre Dieu, vous a ordonné de faire, vous ne vous en écarterez ni à droite ni à gauche. Vous suivrez entièrement la voie que l'Eternel, votre Dieu, vous a prescrite, afin de vivre et d’être heureux, de vivre longtemps dans le pays dont vous aurez la possession.’ »Voici les commandements, les prescriptions et les règles que l'Eternel, votre Dieu, a ordonné de vous enseigner afin que vous les mettiez en pratique dans le pays dont vous allez prendre possession, afin que tu craignes l'Eternel, ton Dieu, en respectant tous les jours de ta vie, toi, ainsi que ton fils et ton petit-fils, toutes ses prescriptions et tous ses commandements que je te donne, et afin que tu vives longtemps. Tu les écouteras donc, Israël, et tu veilleras à les mettre en pratique afin d’être heureux et de devenir très nombreux, comme te l'a dit l'Eternel, le Dieu de tes ancêtres, en te promettant un pays où coulent le lait et le miel. »*Ecoute, Israël! L'Eternel, notre Dieu, est le seul Eternel. »*Tu aimeras l'Eternel, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta force. Les commandements que je te donne aujourd'hui seront dans ton cœur. Tu les répéteras à tes enfants; tu en parleras quand tu seras chez toi, quand tu seras en voyage, quand tu te coucheras et quand tu te lèveras. Tu les attacheras à tes mains comme un signe et ils seront comme une marque entre tes yeux. Tu les écriras sur les montants de la porte de ta maison et sur les portes de tes villes. »L'Eternel, ton Dieu, va te faire entrer dans le pays qu'il a juré à tes ancêtres, à Abraham, Isaac et Jacob, de te donner. Tu posséderas de grandes et bonnes villes que tu n'as pas construites, des maisons pleines de toutes sortes de biens et que tu n'as pas remplies, des citernes que tu n'as pas creusées, des vignes et des oliviers que tu n'as pas plantés. Lorsque tu mangeras à satiété, fais bien attention de ne pas oublier l'Eternel, qui t'a fait sortir d'Egypte, de la maison d'esclavage. *C’est l'Eternel, ton Dieu, que tu craindras, c’est lui que tu serviras et c’est par son nom que tu prêteras serment. Vous ne suivrez pas d'autres dieux, pris parmi les dieux des peuples qui sont autour de vous, car l'Eternel, ton Dieu, est un Dieu jaloux au milieu de toi. La colère de l'Eternel, ton Dieu, s'enflammerait contre toi et il t'exterminerait de la surface de la terre. *Vous ne provoquerez pas l'Eternel, votre Dieu, comme vous l'avez fait à Massa. Vous respecterez les commandements de l'Eternel, votre Dieu, ses instructions et ses prescriptions qu'il vous a données. Tu feras ce qui est droit et ce qui est bien aux yeux de l'Eternel, afin d’être heureux et d’entrer en possession du bon pays que l'Eternel a juré à tes ancêtres de te donner après avoir chassé tous tes ennemis devant toi, comme il l'a dit. Lorsque ton fils te demandera un jour: ‘Que signifient les instructions, les prescriptions et les règles que l'Eternel, notre Dieu, vous a données?’ tu lui diras: ‘Nous étions esclaves du pharaon en Egypte et l'Eternel nous a fait sortir de l'Egypte par sa main puissante. L'Eternel a accompli sous nos yeux de grands miracles et prodiges, porteurs de malheur pour l'Egypte, pour le pharaon et pour toute sa maison. Il nous a fait sortir de là pour nous amener dans le pays qu'il avait juré à nos ancêtres de nous donner. L'Eternel nous a ordonné de mettre toutes ces prescriptions en pratique et de craindre l'Eternel, notre Dieu, afin que nous soyons toujours heureux et qu'il nous conserve la vie, comme il le fait aujourd'hui. Nous aurons droit à la justice lorsque nous veillerons à mettre en pratique tous ces commandements devant l'Eternel, notre Dieu, comme il nous l'a ordonné.’ »Lorsque l'Eternel, ton Dieu, t'aura fait entrer dans le pays dont tu vas prendre possession et qu'il aura chassé devant toi beaucoup de nations – les Hittites, les Guirgasiens, les Amoréens, les Cananéens, les Phéréziens, les Héviens et les Jébusiens, sept nations plus nombreuses et plus puissantes que toi – lorsque l'Eternel, ton Dieu, te les aura livrées et que tu les auras battues, tu les voueras à la destruction. Tu ne concluras pas d'alliance avec elles et tu ne leur feras pas grâce. Tu ne contracteras pas de mariage avec ces peuples, tu ne donneras pas tes filles en mariage à leurs fils et tu ne prendras pas leurs filles comme femmes pour tes fils. En effet, ils détourneraient tes fils de moi et ils serviraient d'autres dieux. Alors la colère de l'Eternel s'enflammerait contre vous et il te détruirait bien vite. Voici, au contraire, comment vous agirez envers eux: vous démolirez leurs autels, vous briserez leurs statues, vous abattrez leurs poteaux sacrés et vous livrerez aux flammes leurs sculptures sacrées. »Tu es un peuple saint pour l'Eternel, ton Dieu. L'Eternel, ton Dieu, t'a choisi pour que tu sois un peuple qui lui appartienne parmi tous les peuples qui sont à la surface de la terre. Ce n'est pas parce que vous dépassez tous les peuples en nombre que l'Eternel s'est attaché à vous et vous a choisis. En effet, vous êtes le plus petit de tous les peuples. Mais c’est parce que l'Eternel vous aime, parce qu'il a voulu tenir le serment qu'il avait fait à vos ancêtres, qu’il vous a fait sortir par sa main puissante et vous a délivrés de la maison d'esclavage, de la main du pharaon, roi d'Egypte. Sache donc que c'est l'Eternel, ton Dieu, qui est Dieu. Ce Dieu fidèle garde son alliance et sa bonté jusqu'à la millième génération envers ceux qui l'aiment et qui respectent ses commandements. En revanche, il rend directement leur dû à ceux qui le détestent et il les fait périr. Il ne tarde pas à agir envers celui qui le déteste, il lui rend directement son dû. Ainsi, respecte les commandements, les prescriptions et les règles que je te donne aujourd'hui, mets-les en pratique. »Si vous écoutez ces règles, si vous les respectez et les mettez en pratique, l'Eternel, ton Dieu, gardera envers toi l'alliance et la bonté qu'il a promises avec serment à tes ancêtres. Il t'aimera, il te bénira et te multipliera. Il bénira tes enfants, le produit de ton sol, ton blé, ton vin nouveau et ton huile, les portées de ton gros et de ton petit bétail, dans le pays qu'il a juré à tes ancêtres de te donner. Tu seras béni plus que tous les peuples. Il n'y aura chez toi ni homme ni femme stérile, ni bête stérile parmi les troupeaux. L'Eternel éloignera de toi toute maladie. Il ne t'enverra aucune des mauvaises maladies d'Egypte que tu connais, mais il en frappera tous tes ennemis. »Tu supprimeras tous les peuples que l'Eternel, ton Dieu, va te livrer, ton regard sera sans pitié envers eux. Tu ne serviras pas leurs dieux, car ce serait un piège pour toi. Peut-être diras-tu dans ton cœur: ‘Ces nations sont plus nombreuses que moi. Comment pourrais-je les chasser?’ N’aie pas peur d’elles. Souviens-toi de ce que l'Eternel, ton Dieu, a fait au pharaon et à toute l'Egypte. Souviens-toi des grandes épreuves que tes yeux ont vues, des miracles et des prodiges, de sa force et sa puissance lorsqu’il t’a fait sortir d’Egypte. C’est ainsi que l’Eternel, ton Dieu, agira envers tous les peuples que tu redoutes. L'Eternel, ton Dieu, enverra même les frelons contre eux, jusqu'à la disparition des survivants et de ceux qui te seraient cachés. Ne sois pas effrayé à cause d'eux, car l'Eternel, ton Dieu, est au milieu de toi. Il est un Dieu grand et redoutable. L'Eternel, ton Dieu, chassera peu à peu ces nations loin de toi. Tu ne pourras pas les exterminer rapidement, sinon les bêtes des champs deviendraient trop nombreuses, à ton détriment. L'Eternel, ton Dieu, te livrera ces nations et il les mettra complètement en déroute jusqu'à leur destruction. Il livrera leurs rois entre tes mains et tu feras disparaître leur nom de dessous le ciel. Aucun d’eux ne pourra te résister, jusqu'à ce que tu les aies détruits. Vous livrerez aux flammes les sculptures sacrées de leurs dieux. Tu ne convoiteras pas et tu ne prendras pas pour toi l'argent et l'or qui sont sur elles, de peur que ces choses ne deviennent un piège pour toi. En effet, elles sont en horreur à l'Eternel, ton Dieu. Tu n'introduiras pas d’objet abominable dans ta maison afin de ne pas être, comme cet objet, sous la menace d’une destruction; tu l'auras en horreur, ce sera pour toi une abomination, car c'est un objet voué à la destruction. »Vous respecterez et mettrez en pratique tous les commandements que je vous prescris aujourd'hui afin de vivre, de devenir nombreux et d’entrer en possession du pays que l'Eternel a juré de donner à vos ancêtres. Souviens-toi de tout le chemin que l'Eternel, ton Dieu, t'a fait faire pendant ces 40 années dans le désert. Il voulait t'humilier et te mettre à l'épreuve pour connaître les dispositions de ton cœur et savoir si tu respecterais ou non ses commandements. Il t'a humilié, il t'a fait connaître la faim et il t'a nourri de la manne, que tu ne connaissais pas et que tes ancêtres non plus n'avaient pas connue, afin de t'apprendre que *l'homme ne vit pas de pain seulement, mais de tout ce qui sort de la bouche de l'Eternel. Pendant ces 40 années, ton vêtement ne s'est pas usé sur toi et ton pied n’a pas enflé. Reconnais dans ton cœur que l'Eternel, ton Dieu, t’éduque comme un homme éduque son enfant. »Tu respecteras les commandements de l'Eternel, ton Dieu, pour marcher dans ses voies et pour le craindre. En effet, l'Eternel, ton Dieu, va te faire entrer dans un bon pays. C’est un pays de cours d'eau, de sources et de lacs qui jaillissent dans les vallées et dans les montagnes; un pays de blé, d'orge, de vignes, de figuiers et de grenadiers; un pays d'oliviers et de miel; un pays où tu mangeras du pain avec abondance, où tu ne manqueras de rien; un pays dont les pierres sont du fer et où tu pourras extraire le cuivre des montagnes. Lorsque tu mangeras à satiété, tu béniras l'Eternel, ton Dieu, pour le bon pays qu'il t'a donné. Veille bien à ne pas oublier l'Eternel, ton Dieu, au point de ne pas respecter ses commandements, ses règles et ses prescriptions, que je te donne aujourd'hui. Lorsque tu mangeras à satiété, lorsque tu construiras et habiteras de belles maisons, lorsque tu verras ton gros et ton petit bétail se multiplier, ton argent et ton or augmenter et tout ce qui est à toi se développer, attention! Ne laisse pas ton cœur s'enorgueillir et n'oublie pas l'Eternel, ton Dieu. C’est lui qui t'a fait sortir d'Egypte, de la maison d'esclavage, qui t'a fait marcher dans ce grand et affreux désert où il y a des serpents brûlants et des scorpions, dans des endroits arides et sans eau, et qui a fait jaillir pour toi de l'eau du rocher le plus dur, qui t'a fait manger dans le désert la manne, inconnue de tes ancêtres, afin de t'humilier et de te mettre à l'épreuve pour te faire ensuite du bien. Fais bien attention à ne pas dire dans ton cœur: ‘C’est ma force et la puissance de ma main qui m'ont permis d’acquérir ces richesses.’ Souviens-toi de l'Eternel, ton Dieu, car c'est lui qui te donnera de la force pour les acquérir afin de confirmer, comme il le fait aujourd'hui, son alliance qu'il a conclue avec tes ancêtres en prêtant serment. »Si tu oublies l'Eternel, ton Dieu, et suis d'autres dieux, si tu les sers et te prosternes devant eux, je vous avertis expressément aujourd'hui que vous périrez. Vous périrez comme les nations que l'Eternel fait disparaître devant vous, parce que vous n'aurez pas écouté l'Eternel, votre Dieu. »Ecoute, Israël! Tu vas aujourd'hui passer le Jourdain pour te rendre maître de nations plus grandes et plus puissantes que toi, de villes grandes et fortifiées jusqu'au ciel, d'un peuple grand et de haute taille, les descendants d'Anak, que tu connais et à propos desquels tu as entendu dire: ‘Qui pourrait résister aux descendants d'Anak?’ Sache aujourd'hui que l'Eternel, ton Dieu, marchera lui-même devant toi comme un feu dévorant. C'est lui qui les détruira, qui les humiliera devant toi, et tu les chasseras, tu les feras disparaître rapidement, comme l'Eternel te l'a dit. Lorsque l'Eternel, ton Dieu, les aura chassés devant toi, ne dis pas dans ton cœur: ‘C'est à cause de ma justice que l'Eternel me fait entrer en possession de ce pays.’ En effet, c'est à cause de la méchanceté de ces nations que l'Eternel les chasse devant toi. Non, ce n'est pas à cause de ta justice et de la droiture de ton cœur que tu entres en possession de leur pays, c’est à cause de la méchanceté de ces nations que l'Eternel, ton Dieu, les chasse devant toi, et c'est pour confirmer la promesse que l'Eternel a faite avec serment à tes ancêtres, à Abraham, à Isaac et à Jacob. Sache donc que ce n'est pas à cause de ta justice que l'Eternel, ton Dieu, te donne ce bon pays à posséder, car tu es un peuple réfractaire. »Souviens-toi, n'oublie pas de quelle manière tu as excité la colère de l'Eternel, ton Dieu, dans le désert. Depuis le jour où tu es sorti d'Egypte jusqu'à votre arrivée ici, vous vous êtes révoltés contre l'Eternel. »A Horeb, vous avez excité la colère de l'Eternel et l'Eternel s’est irrité contre vous au point de vouloir vous détruire. Lorsque je suis monté sur la montagne pour prendre les tables de pierre, les tables de l'alliance que l'Eternel a conclue avec vous, je suis resté là 40 jours et 40 nuits, sans manger de pain et sans boire d'eau. L'Eternel m’a donné les deux tables de pierre écrites du doigt de Dieu et contenant toutes les paroles que l'Eternel vous avait dites sur la montagne du milieu du feu, le jour de l'assemblée. C’est au bout des 40 jours et des 40 nuits que l'Eternel m’a donné les deux tables de pierre, les tables de l'alliance. L'Eternel m’a dit alors: ‘Lève-toi, dépêche-toi de descendre d'ici. En effet, ton peuple, celui que tu as fait sortir d'Egypte, s'est corrompu. Ils se sont bien vite écartés de la voie que je leur avais prescrite: ils se sont fait une idole en métal fondu.’ L'Eternel m’a dit: ‘Je vois que ce peuple est un peuple réfractaire. Laisse-moi les détruire et effacer leur nom de dessous le ciel, tandis que je ferai de toi une nation plus puissante et plus nombreuse que ce peuple.’ Je suis reparti et je suis descendu de la montagne tout en feu, les deux tables de l'alliance dans les deux mains. J’ai regardé et j’ai vu que vous aviez péché contre l'Eternel, votre Dieu. Vous vous étiez fait un veau en métal fondu, vous vous étiez bien vite écartés de la voie que l'Eternel vous avait prescrite. Je tenais les deux tables; je les ai jetées et brisées sous vos yeux. Je me suis prosterné devant l'Eternel, comme précédemment, 40 jours et 40 nuits, sans manger de pain et sans boire d'eau, à cause de tous les péchés que vous aviez commis en faisant ce qui est mal aux yeux de l'Eternel pour l'irriter. En effet, *j'étais tremblant de peur en voyant la colère et la fureur dont l'Eternel était animé contre vous au point de vouloir vous détruire. Mais l'Eternel m’a écouté cette fois encore. L'Eternel était aussi très irrité contre Aaron, qu'il voulait faire mourir, et j’ai encore intercédé pour lui à cette époque-là. J’ai pris le veau que vous aviez fait, ce produit de votre péché, je l’ai brûlé au feu, je l’ai broyé jusqu'à ce qu'il soit réduit en poudre et j’ai jeté cette poudre dans le torrent qui descend de la montagne. »A Tabeéra, à Massa et à Kibroth-Hattaava, vous avez excité la colère de l'Eternel. »Lorsque l'Eternel vous a envoyés à Kadès-Barnéa en disant: ‘Montez, prenez possession du pays que je vous donne!’ vous vous êtes révoltés contre l'ordre de l'Eternel, votre Dieu, vous n’avez pas eu foi en lui et vous n’avez pas obéi à sa voix. »Vous avez été rebelles contre l'Eternel depuis que je vous connais. »Je me suis prosterné 40 jours et 40 nuits, parce que l'Eternel avait dit qu'il voulait vous détruire. J’ai prié l'Eternel, j’ai dit: ‘Seigneur Eternel, ne détruis pas ton peuple, ton héritage, que tu as racheté dans ta grandeur, que tu as fait sortir d'Egypte par ta main puissante. Souviens-toi de tes serviteurs Abraham, Isaac et Jacob. Ne regarde pas à la dureté de ce peuple, à sa méchanceté et à son péché. Sinon, les habitants du pays d'où tu nous as fait sortir diront: C'est parce que l'Eternel n'avait pas le pouvoir de les conduire dans le pays qu'il leur avait promis et parce qu'il les détestait qu'il les a fait sortir pour les faire mourir dans le désert. Ils sont pourtant ton peuple et ton héritage, que tu as fait sortir d'Egypte avec puissance et force.’ »A cette époque-là, l'Eternel m’a dit: ‘Taille deux tables de pierre pareilles aux premières et monte vers moi sur la montagne. Tu feras aussi un coffre en bois. J'écrirai sur ces tables les paroles qui étaient sur les premières tables que tu as brisées et tu les mettras dans le coffre.’ J’ai fait un coffre en bois d'acacia, j’ai taillé deux tables de pierre pareilles aux premières et je suis monté sur la montagne, les deux tables dans la main. L'Eternel a écrit sur les tables ce qui avait été écrit sur les premières, les dix paroles qu'il vous avait dites sur la montagne, du milieu du feu, le jour de l'assemblée, et il me les a données. Je suis reparti et je suis descendu de la montagne. J’ai mis les tables dans le coffre que j'avais fait et elles sont restées là, comme l'Eternel me l'avait ordonné. »Les Israélites sont partis de Beéroth-Bené-Jaakan pour Moséra. C'est là qu’est mort Aaron et qu'il a été enterré. Eléazar, son fils, lui a succédé en tant que grand-prêtre. Ils sont partis de là pour Gudgoda, et de Gudgoda pour Jothbatha, région où il y a des cours d'eau. C’est à cette époque-là que l'Eternel a mis à part la tribu de Lévi et lui a ordonné de porter l'arche de l'alliance de l'Eternel, de se tenir devant l'Eternel pour le servir et de bénir le peuple en son nom. C’est ce qu'elle a fait jusqu'à aujourd’hui. Voilà pourquoi Lévi n'a ni part ni héritage avec ses frères; l'Eternel est son héritage, comme l'Eternel, ton Dieu, le lui a dit. »Je suis resté sur la montagne, comme précédemment, 40 jours et 40 nuits. L'Eternel m’a exaucé encore cette fois: il n’a pas voulu te détruire. L'Eternel m’a dit: ‘Lève-toi, va marcher à la tête du peuple. Qu'ils aillent prendre possession du pays que j'ai juré à leurs ancêtres de leur donner.’ »Maintenant, Israël, que demande de toi l'Eternel, ton Dieu? N'est-ce pas que tu craignes l'Eternel, ton Dieu, afin de marcher dans toutes ses voies, que tu aimes et serves l'Eternel, ton Dieu, de tout ton cœur et de toute ton âme, que tu respectes les commandements de l'Eternel et ses prescriptions que je te donne aujourd'hui, afin d’être heureux? Voici, c’est à l'Eternel, ton Dieu, qu’appartiennent le ciel et les cieux des cieux, la terre et tout ce qu'elle contient, et c'est à tes ancêtres seulement que l'Eternel s'est attaché pour les aimer. Après eux, c'est leur descendance, c'est vous qu'il a choisis parmi tous les peuples, comme vous le voyez aujourd'hui. Circoncisez donc votre cœur et ne vous montrez plus réfractaires. En effet, l'Eternel, votre Dieu, est le Dieu des dieux, le Seigneur des seigneurs, le Dieu grand, fort et redoutable. Il ne fait pas de favoritisme et n’accepte pas de pot-de-vin, il fait droit à l'orphelin et à la veuve, il aime l'étranger et lui donne de la nourriture et des vêtements. Vous aimerez l'étranger, car vous avez été étrangers en Egypte. C’est l’Eternel, ton Dieu, que tu craindras, c’est lui que tu serviras, c’est à lui que tu t'attacheras et c’est par son nom que tu prêteras serment. Il est ta gloire, il est ton Dieu. C'est lui qui a fait au milieu de toi les actes grands et redoutables que tes yeux ont vus. Tes ancêtres étaient au nombre de 70 lorsqu’ils sont descendus en Egypte, et maintenant l'Eternel, ton Dieu, a fait de toi une multitude aussi nombreuse que les étoiles du ciel. »Tu aimeras l'Eternel, ton Dieu, et tu respecteras toujours ses ordres, ses prescriptions, ses règles et ses commandements. Reconnaissez aujourd'hui – car je ne parle pas à vos enfants, qui n'ont pas connu ni vu tout cela – la façon dont l’Eternel votre Dieu vous a éduqués, sa grandeur, sa puissance et sa force, les signes et les actes qu'il a accomplis au milieu de l'Egypte contre le pharaon, roi d'Egypte, et contre tout son pays. Reconnaissez ce qu'il a fait à l'armée égyptienne, à ses chevaux et à ses chars, la façon dont il a fait couler sur eux l’eau de la mer des Roseaux, lorsqu'ils vous poursuivaient, et les a détruits pour toujours. Reconnaissez ce qu'il a fait pour vous dans le désert jusqu'à votre arrivée ici, ce qu'il a fait à Dathan et à Abiram, les fils d'Eliab, descendants de Ruben, la façon dont la terre s’est entrouverte et les a engloutis, avec leurs familles et leurs tentes et tous leurs partisans, au milieu de tout Israël. Oui, ce sont vos yeux qui ont vu toutes les grandes choses que l'Eternel a faites. Vous respecterez donc tous les commandements que je vous prescris aujourd'hui afin d’avoir la force de prendre possession du pays dont vous allez vous emparer, et afin de vivre longtemps sur le territoire que l'Eternel a juré à vos ancêtres de leur donner, à eux et à leur descendance. C’est un pays où coulent le lait et le miel. En effet, le pays que tu vas posséder n'est pas comme l'Egypte d'où vous êtes sortis: tu jetais ta semence dans les champs et tu devais les irriguer toi-même, comme un jardin potager. Le pays que vous allez posséder est un pays de montagnes et de vallées, qui boit l’eau de pluie du ciel. C'est un pays dont l'Eternel, ton Dieu, prend soin et sur lequel l'Eternel, ton Dieu, a constamment les yeux, du début à la fin de l'année. »Si vous obéissez aux commandements que je vous prescris aujourd'hui, si vous aimez l'Eternel, votre Dieu, et si vous le servez de tout votre cœur et de toute votre âme, je donnerai au moment voulu la pluie à votre pays, les premières et les dernières pluies, et tu récolteras ton blé, ton vin nouveau et ton huile. Je mettrai aussi dans tes champs de l'herbe pour ton bétail et tu mangeras à satiété. Veillez bien sur vous-mêmes: ne vous laissez pas persuader, dans votre cœur, de vous détourner pour servir d'autres dieux et vous prosterner devant eux. La colère de l'Eternel s'enflammerait alors contre vous. Il fermerait le ciel et il n'y aurait pas de pluie. La terre ne donnerait plus ses produits et vous mourriez bien vite dans le bon pays que l'Eternel vous donne. »Mettez mes commandements dans votre cœur et dans votre âme. Vous les attacherez comme un signe sur vos mains et ils seront comme une marque entre vos yeux. Vous les enseignerez à vos enfants et vous leur en parlerez quand tu seras chez toi, quand tu seras en voyage, quand tu te coucheras et quand tu te lèveras. Tu les écriras sur les montants de la porte de ta maison et sur les portes de tes villes. Alors votre vie et celle de vos enfants dans le pays que l'Eternel a juré à vos ancêtres de leur donner dureront aussi longtemps que le ciel au-dessus de la terre. En effet, si vous respectez tous les commandements que je vous prescris, si vous les mettez en pratique en aimant l'Eternel, votre Dieu, en marchant dans toutes ses voies et en vous attachant à lui, l'Eternel chassera toutes ces nations devant vous et vous vous rendrez maîtres de nations plus grandes et plus puissantes que vous. Tout endroit que foulera la plante de votre pied vous appartiendra: votre frontière s'étendra du désert au Liban et de l'Euphrate jusqu'à la mer Méditerranée. Personne ne vous résistera. Comme il vous l’a promis, l'Eternel, votre Dieu, répandra la frayeur et la peur vis-à-vis de vous sur tout le pays où vous marcherez. »Regarde! Je mets aujourd'hui devant vous la bénédiction et la malédiction: la bénédiction si vous obéissez aux commandements de l'Eternel, votre Dieu, que je vous prescris aujourd’hui; la malédiction si vous n'obéissez pas aux commandements de l'Eternel, votre Dieu, et si vous vous détournez de la voie que je vous prescris aujourd’hui pour suivre d'autres dieux, des dieux que vous ne connaissez pas. Lorsque l'Eternel, ton Dieu, t'aura fait entrer dans le pays dont tu vas prendre possession, tu prononceras la bénédiction sur le mont Garizim et la malédiction sur le mont Ebal. Ces montagnes ne se situent-elles pas de l'autre côté du Jourdain, en direction de l’ouest, dans le pays des Cananéens qui habitent dans la plaine vis-à-vis de Guilgal, près des chênes de Moré? Vous allez passer le Jourdain pour entrer en possession du pays que l'Eternel, votre Dieu, vous donne. Vous le posséderez et vous y habiterez. Vous respecterez et mettrez en pratique toutes les prescriptions et les règles que je vous prescris aujourd'hui. »Voici les prescriptions et les règles que vous respecterez et mettrez en pratique, aussi longtemps que vous y vivrez, dans le pays dont l'Eternel, le Dieu de vos ancêtres, vous donne la possession. »Vous détruirez tous les endroits où les nations que vous allez chasser servent leurs dieux, sur les hautes montagnes, sur les collines et sous tout arbre vert. Vous démolirez leurs autels, vous briserez leurs statues, vous livrerez aux flammes leurs poteaux sacrés, vous abattrez les sculptures sacrées de leurs dieux et vous ferez disparaître leur nom de ces endroits-là. »Ce n’est pas ainsi que vous agirez envers l'Eternel, votre Dieu. Au contraire, c’est à l'endroit que l'Eternel, votre Dieu, choisira parmi toutes vos tribus pour y placer son nom, pour y habiter, que vous le chercherez et que vous vous rendrez. C'est là que vous présenterez vos holocaustes, vos sacrifices, vos dîmes, vos prélèvements, vos offrandes faites en accomplissement d'un vœu, vos offrandes volontaires et les premiers-nés de votre gros et de votre petit bétail. C'est là que vous mangerez devant l'Eternel, votre Dieu, et qu’avec vos familles vous ferez servir à votre joie tous les biens par lesquels l'Eternel, votre Dieu, vous aura bénis. Vous n'agirez donc pas comme nous le faisons maintenant ici: chacun y fait ce qui lui semble bon parce que vous n'êtes pas encore arrivés dans le lieu de repos et l'héritage que l'Eternel, votre Dieu, vous donne. Mais vous allez passer le Jourdain et vous habiterez dans le pays dont l'Eternel, votre Dieu, vous accordera la possession. Il vous donnera du repos après vous avoir délivrés de tous vos ennemis qui vous entourent et vous vous établirez en sécurité. Alors il y aura un endroit que l'Eternel, votre Dieu, choisira pour y faire résider son nom. C'est là que vous présenterez tout ce que je vous ordonne: vos holocaustes, vos sacrifices, vos dîmes, vos prélèvements et tout ce que vous aurez choisi d’offrir à l'Eternel pour accomplir vos vœux. C'est là que vous vous réjouirez devant l'Eternel, votre Dieu, vous, vos fils et vos filles, vos esclaves et vos servantes, ainsi que le Lévite qui habitera dans ta ville. En effet, il n'a ni part ni héritage avec vous. Veille bien à ne pas offrir tes holocaustes dans tous les endroits que tu verras. Au contraire, c’est à l’endroit que l'Eternel choisira dans le territoire de l'une de tes tribus que tu offriras tes holocaustes et c'est là que tu feras tout ce que je t'ordonne. »Néanmoins, chaque fois que tu en auras le désir, tu pourras tuer du bétail et manger de la viande dans toutes tes villes, en fonction des bénédictions que t'accordera l'Eternel, ton Dieu. La personne impure et la personne pure pourront en manger, tout comme on mange de la gazelle et du cerf. Seulement, vous ne mangerez pas le sang: tu le verseras sur la terre comme de l'eau. »Tu ne pourras pas manger dans tes villes la dîme de ton blé, de ton vin nouveau et de ton huile, ni les premiers-nés de ton gros et de ton petit bétail, ni aucune de tes offrandes faites en accomplissement d'un vœu, ni tes offrandes volontaires, ni tes prélèvements. C'est devant l'Eternel, ton Dieu, que tu les mangeras, à l'endroit que l'Eternel, ton Dieu, choisira, toi, ton fils et ta fille, ton serviteur et ta servante, ainsi que le Lévite qui habitera dans ta ville, et c'est devant l'Eternel, ton Dieu, que tu feras servir à ta joie tous les biens que tu posséderas. Aussi longtemps que tu vivras dans ton pays, fais bien attention de ne pas délaisser le Lévite. »Lorsque l'Eternel, ton Dieu, aura élargi tes frontières, comme il te l'a promis, et que le désir de manger de la viande te fera dire: ‘Je voudrais manger de la viande!’ tu pourras en manger selon ton désir. Si l'endroit que l'Eternel, ton Dieu, aura choisi pour y placer son nom est loin de toi, tu pourras tuer du gros et du petit bétail, comme je te l'ai prescrit, et tu pourras en manger chez toi selon ton désir. Tu en mangeras comme on mange de la gazelle et du cerf. La personne impure et la personne pure en mangeront l'une et l'autre. Seulement, veille bien à ne pas manger le sang, car le sang, c'est la vie. Tu ne mangeras pas la vie avec la viande. Tu ne mangeras pas le sang: tu le verseras sur la terre comme de l'eau. Tu ne le mangeras pas, afin d’être heureux, toi et tes enfants après toi, en faisant ce qui est droit aux yeux de l'Eternel. »Quant à ce que tu voudras consacrer et aux offrandes que tu feras en accomplissement d'un vœu, tu iras les présenter à l'endroit qu'aura choisi l'Eternel. Tu offriras tes holocaustes, la viande et le sang, sur l'autel de l'Eternel, ton Dieu. Dans tes autres sacrifices, le sang sera versé sur l'autel de l'Eternel, ton Dieu, et tu mangeras la viande. Retiens et écoute tout ce que je t'ordonne, afin d’être heureux, toi et tes enfants après toi, à toujours, en faisant ce qui est bien et ce qui est droit aux yeux de l'Eternel, ton Dieu. »Lorsque l'Eternel, ton Dieu, aura exterminé les nations que tu vas chasser devant toi, lorsque tu les auras chassées et que tu te seras établi dans leur pays, fais bien attention: ne te laisse pas prendre au piège de les imiter une fois qu'elles auront été détruites devant toi. Ne t'informe pas sur leurs dieux en disant: ‘Comment ces nations servaient-elles leurs dieux? Moi aussi, je veux faire de même.’ Tu n'agiras pas ainsi envers l'Eternel, ton Dieu. En effet, elles servaient leurs dieux en accomplissant toutes les pratiques abominables que l'Eternel déteste. Elles passaient même leurs fils et leurs filles au feu en l'honneur de leurs dieux. »Vous respecterez et mettrez en pratique tout ce que je vous ordonne. Vous n'y ajouterez rien et vous n'en enlèverez rien. »Si un prophète ou un faiseur de rêves se lève au milieu de toi et t'annonce un signe ou un prodige, et qu'il y ait accomplissement du signe ou du prodige dont il t'a parlé tout en t’invitant à suivre d'autres dieux, des dieux que tu ne connais pas, et à les servir, tu n'écouteras pas les paroles de ce prophète ou de ce faiseur de rêves. En effet, c'est l'Eternel, votre Dieu, qui vous met à l'épreuve pour savoir si vous l’aimez, lui, de tout votre cœur et toute votre âme. C’est l’Eternel, votre Dieu, que vous suivrez et c’est lui que vous craindrez. Ce sont ses commandements que vous respecterez, c’est à lui que vous obéirez, c’est lui que vous servirez et c’est à lui que vous vous attacherez. Ce prophète ou ce faiseur de rêves sera puni de mort, car il a parlé de révolte contre l'Eternel, votre Dieu, qui vous a fait sortir d'Egypte et vous a délivrés de la maison d'esclavage, et il a voulu te détourner de la voie dans laquelle l'Eternel, ton Dieu, t'a ordonné de marcher. *Tu extirperas ainsi le mal du milieu de toi. »Si ton frère, le fils de ta mère, ou ton fils ou ta fille, ou la femme qui repose sur ta poitrine, ou encore ton ami que tu aimes comme toi-même, t'incite secrètement à aller servir d'autres dieux, des dieux que ni toi ni tes ancêtres n'avez connus, pris parmi les dieux des peuples qui vous entourent, qu’ils soient près ou loin de toi, d'une extrémité de la terre à l'autre, tu ne te montreras pas d’accord avec lui et tu ne l'écouteras pas. Ton regard sera sans pitié envers lui, tu ne l'épargneras pas et tu ne le couvriras pas. Au contraire, tu le feras mourir. C’est ta main qui se lèvera la première contre lui pour le mettre à mort, puis celle de tout le peuple. Tu le lapideras et il mourra, parce qu'il a cherché à te détourner de l'Eternel, ton Dieu, qui t'a fait sortir d'Egypte, de la maison d'esclavage. Tous les Israélites en entendront parler et éprouveront de la crainte, et ainsi l'on ne commettra plus d’acte aussi criminel au milieu de toi. »Si tu entends dire, au sujet de l'une des villes que l'Eternel, ton Dieu, t'a données pour habitation, que des hommes mauvais sont sortis du milieu de toi et ont égaré les habitants de leur ville en les invitant à aller servir d'autres dieux, des dieux que tu ne connais pas, tu feras des recherches. Tu enquêteras, tu interrogeras avec soin: est-ce vrai, le fait est-il établi, cet acte abominable a-t-il été commis au milieu de toi? Alors tu frapperas du tranchant de l'épée les habitants de cette ville, tu la voueras à la destruction avec tout ce qui s'y trouvera, et tu en passeras le bétail au fil de l'épée. Tu entasseras tout le butin au milieu de la place et tu brûleras entièrement la ville avec tout son butin, devant l'Eternel, ton Dieu. Elle sera pour toujours un tas de ruines, elle ne sera jamais reconstruite. Rien de ce qui sera voué à la destruction ne s'attachera à ta main. Ainsi, l'Eternel renoncera à son ardente colère, il fera preuve de tendresse envers toi, il aura compassion de toi et te multipliera, comme il l'a juré à tes ancêtres, si tu obéis à l'Eternel, ton Dieu, en respectant tous ses commandements que je te prescris aujourd'hui et en faisant ce qui est droit aux yeux de l'Eternel, ton Dieu. »Vous êtes les enfants de l'Eternel, votre Dieu. Vous ne vous ferez pas d'incisions et vous ne vous raserez pas entre les yeux pour un décès. En effet, tu es un peuple saint pour l'Eternel, ton Dieu, et l'Eternel, ton Dieu, t'a choisi pour que tu sois un peuple qui lui appartienne parmi tous les peuples qui sont à la surface de la terre. »Tu ne mangeras rien d’abominable. »Voici les animaux que vous pourrez manger: le bœuf, la brebis et la chèvre; le cerf, la gazelle et le daim; le bouquetin, le chevreuil, la chèvre sauvage et la girafe. Vous pourrez manger de tout animal qui a le sabot fendu ou le pied fourchu et qui rumine. En revanche, vous ne mangerez pas de ceux qui ruminent seulement ou qui ont seulement le sabot fendu ou le pied fourchu. Ainsi, vous ne mangerez pas le chameau, le lièvre et le daman, qui ruminent mais n'ont pas le sabot fendu; vous les considérerez comme impurs. Vous ne mangerez pas le porc, qui a le sabot fendu mais ne rumine pas; vous le considérerez comme impur. Vous ne mangerez pas de leur viande et vous ne toucherez pas leur cadavre. »Voici les animaux dont vous pourrez manger parmi tous ceux qui sont dans l’eau: vous pourrez manger de tous ceux qui ont des nageoires et des écailles. En revanche, vous ne mangerez d'aucun de ceux qui sont dépourvus de nageoires et d'écailles; vous les considérerez comme impurs. »Vous pourrez manger tout oiseau pur. Voici ceux dont vous ne mangerez pas: l'aigle, l'orfraie, l'aigle de mer, le milan, les diverses espèces de vautours, l’autour, toutes les espèces de corbeaux, l'autruche, le hibou, la mouette, les diverses espèces d'éperviers, le chat-huant, la chouette, le cygne, le pélican, le cormoran, le plongeon, la cigogne, les diverses espèces de hérons, la huppe et la chauve-souris. Vous considérerez comme impur tout reptile qui vole; on n'en mangera pas. Vous pourrez manger tout oiseau pur. »Vous ne mangerez d'aucune bête déjà morte. Tu la donneras à l'étranger qui habitera dans ta ville afin qu'il la mange, ou tu la vendras à un immigré, car tu es un peuple saint pour l'Eternel, ton Dieu. Tu ne feras pas cuire un chevreau dans le lait de sa mère. »Tu prélèveras la dîme de tout ce que produira ta semence, de ce que ton champ rapportera chaque année, et tu mangeras devant l'Eternel, ton Dieu, à l'endroit qu'il choisira pour y faire résider son nom, la dîme de ton blé, de ton vin nouveau et de ton huile, ainsi que les premiers-nés de ton gros et de ton petit bétail. Ainsi tu apprendras à toujours craindre l'Eternel, ton Dieu. Lorsque l'Eternel, ton Dieu, t'aura béni, peut-être le chemin sera-t-il trop long pour que tu puisses transporter ta dîme, parce que tu habiteras loin de l'endroit que l'Eternel, ton Dieu, aura choisi pour y faire résider son nom. Alors, tu échangeras ta dîme contre de l'argent, tu serreras cet argent dans ta main et tu te rendras à l'endroit que l'Eternel, ton Dieu, aura choisi. Là, tu achèteras avec cet argent tout ce que tu désireras – bœufs, brebis, vin et liqueurs fortes, tout ce qui te fera plaisir – tu mangeras devant l'Eternel, ton Dieu, et tu te réjouiras, toi et ta famille. Tu ne délaisseras pas le Lévite qui habitera dans ta ville, car il n'a ni part ni héritage avec toi. »Tous les 3 ans, tu sortiras toute la dîme des produits que tu auras obtenus durant cette troisième année et tu la déposeras dans ta ville. Alors le Lévite qui n'a ni part ni héritage avec toi, l'étranger, l'orphelin et la veuve qui habiteront dans ta ville viendront et ils mangeront à satiété. Ainsi l'Eternel, ton Dieu, te bénira dans tous les travaux que tu entreprendras de tes mains. »Tous les 7 ans, tu effectueras une remise des dettes. Voici comment elle s’effectuera. Quand on aura proclamé la remise des dettes en l'honneur de l'Eternel, tout créancier qui aura fait un prêt à son prochain renoncera à son droit. Il n’imposera pas de contrainte à son prochain et compatriote pour le paiement de sa dette. Tu pourras imposer des contraintes à l'étranger, mais tu renonceras à ton droit pour ce qui t'appartiendra chez ton compatriote. Toutefois, il n'y aura pas de pauvre chez toi, car l'Eternel te bénira dans le pays que l'Eternel, ton Dieu, te fera posséder en héritage, pourvu seulement que tu obéisses à l'Eternel, ton Dieu, en mettant soigneusement en pratique les commandements que je te prescris aujourd'hui. L'Eternel, ton Dieu, te bénira comme il te l'a dit. Tu prêteras à beaucoup de nations et tu ne feras pas d’emprunt, tu domineras sur beaucoup de nations et elles ne domineront pas sur toi. »S'il y a chez toi, parmi tes frères et dans l'une de tes villes, un pauvre dans le pays que l'Eternel, ton Dieu, te donne, tu n'endurciras pas ton cœur et tu ne fermeras pas ta main devant ton frère pauvre. Au contraire, tu lui ouvriras ta main et tu lui prêteras de quoi pourvoir à ses besoins. Veille bien à ne pas te montrer assez méchant pour dire dans ton cœur: ‘La septième année, l'année de la remise des dettes, approche!’ Veille bien à ne pas avoir un regard mauvais envers ton frère pauvre, au point de ne rien lui donner. Il crierait à l'Eternel contre toi et tu te chargerais d'un péché. Donne-lui et que ton cœur ne rechigne pas à le faire, car, à cause de cela, l'Eternel, ton Dieu, te bénira dans tous tes travaux et dans toutes tes entreprises. Il y aura toujours des pauvres dans le pays. C'est pourquoi je te donne ce commandement: tu ouvriras ta main à ton frère, à celui qui vit dans la misère et la pauvreté dans ton pays. »Si l'un de tes frères hébreux, homme ou femme, se vend à toi, il te servira 6 ans, mais la septième année, tu le renverras libre de chez toi. Et lorsque tu le renverras libre de chez toi, tu ne le renverras pas les mains vides. Tu lui feras des cadeaux tirés de ton petit bétail, de ton aire de battage, de ton pressoir, de ce que tu auras grâce à la bénédiction de l'Eternel, ton Dieu. Tu te souviendras que tu as été esclave en Egypte et que l'Eternel, ton Dieu, t'a racheté. Voilà pourquoi je te donne aujourd'hui ce commandement. Si ton esclave te dit: ‘Je ne veux pas sortir de chez toi’, parce qu'il t'aime, toi et ta famille, et qu'il se trouve bien chez toi, alors tu prendras un poinçon et tu lui perceras l'oreille contre la porte. Ainsi il sera pour toujours ton esclave. Tu feras de même pour ta servante. Tu ne devras pas trouver difficile de le renvoyer libre de chez toi, car il t'a servi 6 ans et il t’a rapporté le double d’un salarié. Alors l'Eternel, ton Dieu, te bénira dans tout ce que tu feras. »Tu consacreras à l'Eternel, ton Dieu, tout premier-né mâle qui naîtra dans ton gros et dans ton petit bétail. Tu ne travailleras pas avec le premier-né de ton bœuf et tu ne tondras pas le premier-né de tes brebis. Tu le mangeras chaque année avec ta famille devant l'Eternel, ton Dieu, à l'endroit qu'il choisira. S'il a un défaut, s'il est boiteux, aveugle ou atteint d’une tare quelconque, tu ne l'offriras pas en sacrifice à l'Eternel, ton Dieu. Tu le mangeras dans ta ville. La personne impure et la personne pure en mangeront l'une et l'autre, comme on mange de la gazelle et du cerf. Seulement, tu ne mangeras pas son sang. Tu le verseras sur la terre comme de l'eau. »Observe le mois des épis et célèbre la Pâque en l'honneur de l'Eternel, ton Dieu. En effet, c'est au cours du mois des épis que l'Eternel, ton Dieu, t'a fait sortir d'Egypte, pendant la nuit. Tu feras le sacrifice de la Pâque en l’honneur de l'Eternel, ton Dieu, en prenant dans ton petit et ton gros bétail, à l'endroit que l'Eternel choisira pour y faire résider son nom. Pendant la fête, tu ne mangeras pas de pain levé, mais tu mangeras durant 7 jours des pains sans levain, du pain de misère, car c'est avec précipitation que tu es sorti d'Egypte. Ce sera le cas afin que tu te souviennes toute ta vie du jour où tu es sorti d'Egypte. On ne verra pas chez toi de levain, sur tout ton territoire, pendant 7 jours. Aucune partie des victimes que tu sacrifieras le soir du premier jour ne sera gardée pendant la nuit jusqu'au matin. Tu ne pourras pas faire le sacrifice de la Pâque à n’importe lequel des endroits que l'Eternel, ton Dieu, te donne pour y habiter. C'est à l'endroit que l'Eternel, ton Dieu, choisira pour y faire résider son nom que tu feras le sacrifice de la Pâque. Tu le feras le soir, au coucher du soleil, au même moment que ta sortie d'Egypte. Tu feras cuire la victime et tu la mangeras à l'endroit que l'Eternel, ton Dieu, choisira. Le matin, tu pourras repartir et t'en aller vers tes tentes. Pendant 6 jours tu mangeras des pains sans levain, et le septième jour il y aura une assemblée solennelle en l'honneur de l'Eternel, ton Dieu. Tu ne feras aucun travail. »Tu compteras 7 semaines. Dès que la faucille sera mise dans les blés, tu commenceras à compter 7 semaines, puis tu célébreras la fête des semaines en l’honneur de l’Eternel, ton Dieu, et tu feras des offrandes volontaires en fonction des bénédictions qu’il t'aura accordées. Tu te réjouiras devant l'Eternel, ton Dieu, à l'endroit que l'Eternel, ton Dieu, choisira pour y faire résider son nom, toi, ton fils et ta fille, ton esclave et ta servante, le Lévite qui habitera dans ta ville, ainsi que l'étranger, l'orphelin et la veuve qui seront au milieu de toi. Tu te souviendras que tu as été esclave en Egypte et tu respecteras ces prescriptions et les mettras en pratique. »Tu célébreras la fête des tentes pendant 7 jours, au moment où tu récolteras le produit de ton aire de battage et de ton pressoir. Tu te réjouiras à cette fête, toi, ton fils et ta fille, ton esclave et ta servante, ainsi que le Lévite, l'étranger, l'orphelin et la veuve qui seront dans ta ville. Tu célébreras la fête pendant 7 jours en l'honneur de l'Eternel, ton Dieu, à l'endroit que l'Eternel choisira. En effet, l'Eternel, ton Dieu, te bénira dans toutes tes récoltes et dans tout le travail de tes mains, et tu te livreras entièrement à la joie. »Trois fois par an, tous les hommes parmi vous se présenteront devant l'Eternel, ton Dieu, à l'endroit qu'il choisira: à la fête des pains sans levain, à la fête des semaines et à la fête des tentes. On ne paraîtra pas devant l'Eternel les mains vides. Chacun donnera ce qu'il pourra, en fonction des bénédictions que l'Eternel, ton Dieu, t’aura accordées. »Tu établiras des juges et des magistrats dans toutes les villes que l'Eternel, ton Dieu, te donne, selon tes tribus, et ils jugeront le peuple avec justice. Tu ne porteras aucune atteinte au droit, tu ne feras pas preuve de partialité et tu n’accepteras pas de pots-de-vin, car ils aveuglent les yeux des sages et corrompent les paroles des justes. Tu chercheras à respecter parfaitement la justice afin de vivre et de posséder le pays que l'Eternel, ton Dieu, te donne. »Tu ne fixeras aucun poteau sacré en bois à côté de l'autel que tu feras pour l'Eternel, ton Dieu. Tu ne dresseras pas de statues: l'Eternel, ton Dieu, les déteste. »Tu n'offriras en sacrifice à l'Eternel, ton Dieu, ni bœuf, ni agneau qui ait un défaut ou une tare quelconque, car ce serait un acte abominable pour l'Eternel, ton Dieu. »Il se trouvera peut-être au milieu de toi, dans l'une des villes que l'Eternel, ton Dieu, te donne, un homme ou une femme qui fasse ce qui est mal aux yeux de l'Eternel, ton Dieu, et viole son alliance, qui aille servir d'autres dieux et se prosterner devant eux: le soleil, la lune ou tous les corps célestes. Ce n'est pas ce que j'ai ordonné. Dès que tu en auras connaissance, dès que tu l'auras appris, tu feras avec soin des recherches: est-ce vrai, le fait est-il établi, cet acte abominable a-t-il été commis en Israël? Alors tu feras venir aux portes de ta ville l'homme ou la femme coupable de cette mauvaise action et tu le lapideras, tu le puniras de mort. *C’est sur la déposition de 2 ou de 3 témoins que l’on fera mourir quelqu’un; la déposition d'un seul témoin ne suffira pas. La main des témoins se lèvera la première contre lui pour le faire mourir, puis celle de tout le peuple. Tu extirperas ainsi le mal du milieu de toi. »Si une cause relative à un meurtre, à un différend ou une blessure te paraît trop difficile à juger et fournit matière à contestation aux portes de ta ville, tu te lèveras et tu monteras à l'endroit que l'Eternel, ton Dieu, choisira. Tu iras vers les prêtres, les Lévites, et vers celui qui remplira alors les fonctions de juge. Tu les consulteras et ils te feront connaître leur verdict. Tu te conformeras à ce qu'ils te diront à l'endroit que l'Eternel choisira et tu prendras bien soin d'agir d'après tout ce qu'ils t'enseigneront. Tu te conformeras à la loi qu'ils t'enseigneront et au verdict qu'ils auront prononcé. Tu ne t’écarteras ni à droite ni à gauche de ce qu’ils te diront. Si, par orgueil, un homme n'écoute pas le prêtre placé là pour servir l'Eternel, ton Dieu, ou le juge, il sera puni de mort. Tu extirperas ainsi le mal du milieu d'Israël, afin que tout le peuple en entende parler et éprouve de la crainte, et qu'il ne se livre plus à l'orgueil. »Lorsque tu seras entré dans le pays que l'Eternel, ton Dieu, te donne, lorsque tu le posséderas, que tu y auras établi ta demeure et que tu diras: ‘Je veux établir à ma tête un roi, comme toutes les nations qui m'entourent’, tu établiras à ta tête le roi que l'Eternel, ton Dieu, choisira. Tu prendras un roi du milieu de tes frères, tu ne pourras pas te donner un roi étranger qui ne soit pas ton frère. Seulement, qu'il n'ait pas un grand nombre de chevaux et qu'il ne ramène pas le peuple en Egypte pour se procurer beaucoup de chevaux, car l'Eternel vous a dit: ‘Vous ne retournerez plus par ce chemin-là.’ Qu'il n'ait pas un grand nombre de femmes, afin que son cœur ne se détourne pas de l’Eternel, et qu'il n’accumule pas l'argent et l'or. Quand il montera sur son trône royal, il écrira pour lui, dans un livre, une copie de cette loi qu'il prendra auprès des prêtres, les Lévites. Il devra l'avoir avec lui et y lire tous les jours de sa vie, afin d’apprendre à craindre l'Eternel, son Dieu, à respecter et à mettre en pratique toutes les paroles de cette loi et toutes ces prescriptions, afin que son cœur ne s'élève pas au-dessus de ses frères et qu'il ne s’écarte ni à droite ni à gauche de ces commandements, afin qu'il vive longtemps dans son royaume, au milieu d'Israël, lui et ses enfants. »Les prêtres, les Lévites, toute la tribu de Lévi, n'auront ni part ni héritage avec Israël. Ils se nourriront des sacrifices passés par le feu en l'honneur de l'Eternel et de la part qui lui revient. Ils n'auront pas d'héritage au milieu de leurs frères. C’est l'Eternel qui sera leur héritage, comme il le leur a dit. Voici la part à laquelle les prêtres auront droit sur le peuple, sur ceux qui offriront un sacrifice, un bœuf ou un agneau: on donnera au prêtre la cuisse, les mâchoires et l'estomac. Tu lui donneras la première partie de ton blé, de ton vin nouveau et de ton huile, ainsi que de la toison de tes brebis. En effet, c'est lui que l'Eternel, ton Dieu, a choisi entre toutes tes tribus pour faire toujours le service au nom de l'Eternel, lui et ses descendants. »Lorsque, de son plein gré, un Lévite quittera l'une de tes villes, l'endroit où il habite en Israël, pour se rendre à l'endroit que l'Eternel choisira et y faire le service au nom de l'Eternel, ton Dieu, comme tous ses frères les Lévites qui se tiennent là devant l'Eternel, il recevra pour sa nourriture une portion égale à la leur. Il jouira, de plus, des revenus que lui aura procurés la vente de son patrimoine. »Lorsque tu seras entré dans le pays que l'Eternel, ton Dieu, te donne, tu n'apprendras pas à imiter les pratiques abominables de ces nations-là. Qu'on ne trouve chez toi personne qui fasse passer son fils ou sa fille par le feu, personne qui exerce le métier de devin, d'astrologue, d'augure, de sorcier, de magicien, personne qui consulte les esprits ou les spirites, personne qui interroge les morts. En effet, celui qui fait cela fait horreur à l'Eternel et c'est à cause de ces pratiques abominables que l'Eternel, ton Dieu, va chasser ces nations devant toi. Tu seras tout entier à l'Eternel, ton Dieu. En effet, les nations que tu vas chasser écoutent les astrologues et les devins, mais à toi, l'Eternel, ton Dieu, ne le permet pas. »*L'Eternel, ton Dieu, fera surgir pour toi et du milieu de toi, parmi tes frères, un prophète comme moi: c’est lui que vous devrez écouter. Il répondra ainsi à la demande que tu as faite à l'Eternel, ton Dieu, à Horeb, le jour de l'assemblée. Tu disais: ‘Je ne veux plus entendre la voix de l'Eternel, mon Dieu, ni voir ce grand feu, afin de ne pas mourir.’ L'Eternel m’a dit: ‘Ce qu'ils ont dit est bien. Je ferai surgir pour eux, du milieu de leurs frères, un prophète comme toi. Je mettrai mes paroles dans sa bouche et il leur dira tout ce que je lui ordonnerai. *Si quelqu'un n'écoute pas mes paroles, celles qu'il dira en mon nom, c'est moi qui lui en demanderai compte. Mais si un prophète a l’arrogance de dire en mon nom une parole que je ne lui ai pas ordonné de dire ou parle au nom d'autres dieux, il sera puni de mort.’ Peut-être diras-tu dans ton cœur: ‘Comment reconnaîtrons-nous la parole que l'Eternel n'aura pas dite?’ Quand ce que dira le prophète n'aura pas lieu et n'arrivera pas, ce sera une parole que l'Eternel n'aura pas dite. C'est par arrogance que le prophète l'aura dite. N'aie pas peur de lui. »Lorsque l'Eternel, ton Dieu, aura exterminé les nations dont il te donne le pays, lorsque tu les auras chassées et que tu habiteras dans leurs villes et dans leurs maisons, tu mettras 3 villes à part au milieu du pays dont l'Eternel, ton Dieu, te donne la possession. Tu établiras des routes pour y aller et tu diviseras en 3 parties le territoire que l'Eternel, ton Dieu, va te donner en héritage. Ce sera le cas afin que tout auteur d’un homicide puisse s'enfuir dans ces villes. Cette loi s'appliquera au meurtrier qui s'enfuira là pour sauver sa vie après avoir involontairement tué son prochain, sans avoir été son ennemi auparavant. C’est le cas, par exemple, d’un homme qui va couper du bois dans la forêt avec un autre homme. La hache en main, il s'élance pour abattre un arbre. Le fer se détache du manche, atteint le compagnon de cet homme et lui donne la mort. Alors l’homme pourra s'enfuir dans l'une de ces villes pour sauver sa vie. Cela permettra d’éviter que le vengeur du sang, échauffé par la colère et poursuivant l’auteur de l’homicide, ne finisse par l'atteindre, s'il y avait beaucoup de chemin à faire, et ne frappe mortellement un homme qui ne mérite pas la mort, puisqu'il n'était pas l'ennemi de son prochain auparavant. C'est pourquoi je te donne l’ordre de mettre 3 villes à part. L'Eternel, ton Dieu, va élargir tes frontières comme il l'a juré à tes ancêtres et te donner tout le pays qu'il a promis à tes ancêtres de te donner, pourvu que tu respectes tous les commandements que je te prescris aujourd'hui en les mettant en pratique, en aimant l'Eternel, ton Dieu, et en marchant toujours dans ses voies. Tu ajouteras alors encore 3 villes à ces trois-là, afin que le sang innocent ne soit pas versé au milieu du pays que l'Eternel, ton Dieu, te donne en héritage et que tu ne te rendes pas coupable de meurtre. »Mais si un homme s'enfuit dans une de ces villes après avoir tendu des embuscades à son prochain par haine contre lui, après l'avoir attaqué et frappé de manière à causer sa mort, les anciens de sa ville le feront arrêter et le livreront entre les mains du vengeur du sang afin qu'il meure. Ton regard sera sans pitié envers lui. Tu feras ainsi disparaître d'Israël le sang innocent et tu seras heureux. »Tu ne reculeras pas les bornes de ton prochain, celles qu’ont posées tes ancêtres, dans l'héritage que tu auras au pays dont l'Eternel, ton Dieu, te donne la possession. »Un seul témoin ne suffira pas contre un homme pour constater un crime ou un péché, quel qu'il soit; *un fait ne pourra être établi que sur la déposition de 2 ou de 3 témoins. »Lorsqu'un faux témoin se dressera contre quelqu'un pour l'accuser d'un crime, les deux hommes en contestation comparaîtront devant l'Eternel, devant les prêtres et les juges alors en fonction. Les juges feront avec soin des recherches: le témoin est-il un faux témoin, a-t-il fait une fausse déposition contre son frère? Alors vous le traiterez comme il avait l’intention de traiter son frère. Tu extirperas ainsi le mal du milieu de toi. Les autres en entendront parler et éprouveront de la crainte, et l'on ne commettra plus un acte aussi criminel au milieu de toi. Ton regard sera sans pitié: *œil pour œil, dent pour dent, main pour main, pied pour pied. »Lorsque tu iras à la guerre contre tes ennemis et que tu verras des chevaux et des chars, un peuple plus nombreux que toi, tu n’auras pas peur d’eux, car l'Eternel, ton Dieu, qui t'a fait sortir d'Egypte, est avec toi. »A l'approche du combat, le prêtre s'avancera et parlera au peuple. Il leur dira: ‘Ecoute, Israël! Vous allez aujourd'hui livrer bataille à vos ennemis. Que votre cœur ne se trouble pas. N’ayez pas peur, ne vous laissez pas effrayer, ne soyez pas épouvantés devant eux, car l'Eternel, votre Dieu, marche avec vous pour combattre vos ennemis, pour vous sauver.’ »Puis les officiers transmettront ces instructions au peuple: ‘Qui a construit une maison neuve et ne l’a pas encore inaugurée? Qu'il s'en aille et retourne chez lui, de peur qu'il ne meure dans la bataille et que ce ne soit un autre qui l’inaugure. Qui a planté une vigne et n'en a pas encore joui? Qu'il s'en aille et retourne chez lui, de peur qu'il ne meure dans la bataille et que ce ne soit un autre qui en jouisse. Qui est fiancé à une femme et ne l'a pas encore épousée? Qu'il s'en aille et retourne chez lui, de peur qu'il ne meure dans la bataille et que ce ne soit un autre qui l’épouse.’ Les officiers continueront à transmettre ces instructions au peuple: ‘Qui a peur et manque de courage? Qu'il s'en aille et retourne chez lui, afin que ses frères ne se découragent pas comme lui.’ Quand les officiers auront fini de parler au peuple, ils placeront les chefs des troupes à sa tête. »Quand tu t'approcheras d'une ville pour l'attaquer, tu lui offriras la paix. Si elle accepte la paix et t'ouvre ses portes, tu imposeras corvées et esclavage à tout le peuple qui s'y trouvera. Si elle n'accepte pas de faire la paix avec toi et qu'elle veuille te faire la guerre, alors tu l'assiégeras. Et une fois que l'Eternel, ton Dieu, l'aura livrée entre tes mains, tu feras passer tous ses hommes au fil de l'épée. En revanche, tu prendras pour toi les femmes, les enfants, le bétail, tout ce qui sera dans la ville, tout son butin, et tu mangeras le butin de tes ennemis que l'Eternel, ton Dieu, t'aura livrés. C'est ainsi que tu agiras envers toutes les villes qui sont très loin de toi et ne font pas partie de ces nations-ci. Mais dans les villes des peuples dont l'Eternel, ton Dieu, te donne le pays pour héritage, tu ne laisseras la vie à rien de ce qui respire. Oui, tu extermineras ces peuples – les Hittites, les Amoréens, les Cananéens, les Phéréziens, les Héviens et les Jébusiens – comme l'Eternel, ton Dieu, te l'a ordonné, afin qu'ils ne vous apprennent pas à imiter toutes les pratiques abominables auxquelles ils se livrent en l’honneur de leurs dieux et que vous ne péchiez pas contre l'Eternel, votre Dieu. »Si tu fais un long siège pour t'emparer d'une ville contre laquelle tu es en guerre, tu ne détruiras pas les arbres en y portant la hache. Tu t'en nourriras, mais tu ne les abattras pas. En effet, l'arbre des champs est-il un homme pour être assiégé par toi? En revanche, tu pourras détruire et abattre les arbres dont tu sauras qu’ils ne servent pas à la nourriture et les utiliser pour construire des retranchements contre la ville qui te fait la guerre, jusqu'à ce qu'elle capitule. »Si, dans le pays dont l'Eternel, ton Dieu, te donne la possession, l'on trouve étendu au milieu d'un champ un homme mort, sans que l'on sache qui l'a tué, tes anciens et tes juges iront mesurer les distances à partir du cadavre jusqu'aux villes des environs. Quand on aura déterminé quelle est la ville la plus proche du cadavre, les anciens de cette ville prendront une génisse qui n'ait jamais servi au travail ni été attelée avec un joug. Ils la feront descendre vers un torrent qui n’arrête jamais de couler et où il n'y ait ni culture ni semence, et là, ils lui briseront la nuque, dans le torrent. Alors les prêtres, les descendants de Lévi, s'approcheront. En effet, l'Eternel, ton Dieu, les a choisis pour qu'ils le servent et bénissent au nom de l'Eternel, et ce sont eux qui doivent juger toute contestation et toute blessure. Tous les anciens de la ville la plus proche du cadavre laveront leurs mains sur la génisse à laquelle on a brisé la nuque dans le torrent. Prenant la parole, ils diront: ‘Nos mains n'ont pas versé ce sang et nos yeux ne l'ont pas vu verser. Pardonne, Eternel, à ton peuple, Israël, que tu as racheté. Ne charge pas ton peuple, Israël, de ce sang innocent.’ Alors ce sang ne sera pas porté à son compte. Ainsi, tu feras disparaître du milieu de toi le sang innocent en faisant ce qui est droit aux yeux de l'Eternel. »Lorsque tu iras à la guerre contre tes ennemis, si l'Eternel les livre entre tes mains et que tu fasses des prisonniers parmi eux, peut-être verras-tu parmi les prisonnières une belle femme et auras-tu le désir de l’épouser. Alors tu la conduiras à l'intérieur de ta maison. Elle se rasera la tête, se coupera les ongles et quittera les vêtements qu'elle portait quand elle a été faite prisonnière. Elle habitera chez toi et elle pleurera son père et sa mère pendant un mois. Après cela, tu t’uniras à elle, tu deviendras son mari et elle sera ta femme. Si elle cesse de te plaire, tu la laisseras aller où elle voudra. Tu ne pourras pas la vendre pour de l'argent ni la traiter comme une esclave, parce que tu l'auras humiliée. »Supposons qu’un homme, qui a deux femmes, aime l'une mais pas l'autre et qu'il ait des fils dont l’aîné soit de la femme qu'il n'aime pas. Quand il partagera son bien entre ses fils, il ne pourra pas reconnaître comme premier-né le fils de celle qu'il aime à la place du fils de celle qu'il n'aime pas et qui est vraiment l’aîné. Il reconnaîtra au contraire comme premier-né le fils de celle qu'il n'aime pas et il lui donnera une double portion de son bien, car ce fils est le premier de ses enfants. Le droit d'aînesse lui appartient. »Supposons qu’un homme ait un fils désobéissant et rebelle, qui n'écoute ni son père ni sa mère et ne leur obéisse pas, même après qu'ils l'ont puni. Le père et la mère le prendront et le conduiront vers les anciens de sa ville, à la porte de l'endroit qu'il habite. Ils diront aux anciens de sa ville: ‘Voici notre fils qui est désobéissant et rebelle, qui ne nous écoute pas et qui se livre à des excès et à l'ivrognerie.’ Tous les hommes de sa ville le lapideront, il sera puni de mort. Tu extirperas ainsi le mal du milieu de toi, afin que tous les Israélites en entendent parler et éprouvent de la crainte. »Si tu exécutes un homme qui a commis un crime digne de mort et que tu le pendes à une potence, son cadavre ne passera pas la nuit sur le bois. Tu l'enterreras le jour même, car *celui qui est pendu est maudit de Dieu, et tu ne rendras pas impur le pays que l'Eternel, ton Dieu, te donne en héritage. »Si tu vois le bœuf ou la brebis de ton frère en train d’errer, tu ne les ignoreras pas, tu les ramèneras à ton frère. Si ton frère n'habite pas près de toi et que tu ne le connaisses pas, tu prendras l'animal chez toi et il restera avec toi jusqu'à ce que ton frère le réclame. Alors tu le lui rendras. Tu feras de même pour son âne, pour son vêtement, pour tout objet qu'il aurait perdu et que tu trouverais. Tu n’as pas le droit de les ignorer. Si tu vois l'âne ou le bœuf de ton frère tombé sur le chemin, tu ne l’ignoreras pas, tu l'aideras à le relever. »Une femme ne portera pas une tenue d'homme et un homme ne mettra pas des vêtements de femme, car celui qui fait cela est en horreur à l'Eternel, ton Dieu. »Si tu rencontres en chemin un nid d'oiseau, sur l’arbre ou par terre, avec des petits ou des œufs et la mère couchée sur les petits ou sur les œufs, tu ne prendras pas la mère et les petits. Tu laisseras partir la mère et tu ne prendras que les petits, afin d’être heureux et de vivre longtemps. »Si tu construis une maison neuve, tu feras une balustrade autour de ton toit afin de ne pas charger ta maison de sang dans le cas où quelqu’un en tomberait. »Tu ne sèmeras pas diverses semences dans ta vigne, sinon tu devras consacrer aussi bien le produit de tes semailles que celui de la vigne. »Tu ne laboureras pas avec un bœuf et un âne attelés ensemble. »Tu ne porteras pas un vêtement tissé de diverses espèces de fils, de laine et de lin réunis ensemble. »Tu mettras des franges aux quatre coins du vêtement dont tu te couvriras. »Supposons qu’un homme, qui a épousé une femme et s’est uni à elle, se mette ensuite à la détester, à lui attribuer des actes criminels et à porter atteinte à sa réputation en disant: ‘J'ai épousé cette femme, je me suis approché d'elle et je ne l'ai pas trouvée vierge.’ Alors le père et la mère de la jeune femme prendront les preuves de sa virginité et les produiront devant les anciens de la ville, à la porte. Le père de la jeune femme dira aux anciens: ‘J'ai donné ma fille en mariage à cet homme et il s’est mis à la détester. Il lui attribue des actes criminels en disant qu’il n’a pas trouvé ma fille vierge. Or voici les preuves de la virginité de ma fille.’ Et ses parents déplieront son drap devant les anciens de la ville. Les anciens de la ville s’empareront alors de cet homme et le puniront. De plus, parce qu'il a porté atteinte à la réputation d'une vierge d'Israël, ils le condamneront à une amende de 100 pièces d'argent, qu'ils donneront au père de la jeune femme. Elle restera sa femme et il ne pourra pas la renvoyer tant qu'il vivra. En revanche, si le fait est vrai et que la jeune femme ne s'est pas trouvée vierge, on la fera sortir à l'entrée de la maison de son père. Elle sera lapidée par les habitants de la ville, elle sera punie de mort parce qu'elle a commis un acte odieux en Israël en se prostituant dans la maison de son père. Tu extirperas ainsi le mal du milieu d'Israël. »Si l'on trouve un homme en train de coucher avec une femme mariée, ils mourront tous les deux: l'homme qui a couché avec la femme, ainsi que la femme. Tu extirperas ainsi le mal du milieu d'Israël. »Si une jeune fille vierge est fiancée et qu'un homme la rencontre dans la ville et couche avec elle, vous les conduirez tous les deux à la porte de la ville. Vous les lapiderez, ils seront punis de mort, la jeune fille pour n'avoir pas crié dans la ville, et l'homme pour avoir déshonoré la femme de son prochain. Tu extirperas ainsi le mal du milieu de toi. Mais si c'est dans les champs que cet homme rencontre la jeune femme fiancée, s’empare d’elle et couche avec elle, seul l'homme qui aura couché avec elle sera puni de mort. Tu ne feras rien à la jeune fille. Elle n'est pas coupable d'un crime digne de mort, car c’est le même cas que celui où un homme se jette sur son prochain et lui enlève la vie. La jeune fille fiancée que cet homme a rencontrée dans les champs a pu crier sans qu'il y ait eu personne pour la secourir. »Si un homme rencontre une jeune fille vierge non fiancée, s’empare d’elle et couche avec elle, et qu'on vienne à les surprendre, l'homme qui aura couché avec la jeune fille donnera 50 pièces d'argent au père de celle-ci. De plus, parce qu'il l'a déshonorée, il la prendra pour femme et il ne pourra pas la renvoyer, tant qu'il vivra. »Personne ne prendra la femme de son père et ne soulèvera la couverture de son père. »L’homme dont les testicules ont été écrasés ou l'urètre coupé n'entrera pas dans l'assemblée de l'Eternel. Celui qui est issu d'une union interdite n'entrera pas dans l'assemblée de l'Eternel. Même sa dixième génération n'y entrera pas. L'Ammonite et le Moabite n'entreront pas dans l'assemblée de l'Eternel, même à la dixième génération et ce pour toujours, parce qu'ils ne sont pas venus à votre rencontre avec du pain et de l'eau, sur le chemin de votre sortie d'Egypte, et parce qu'ils ont soudoyé à tes dépens Balaam, fils de Beor, de Pethor en Mésopotamie, pour qu'il te maudisse. Mais l'Eternel, ton Dieu, n'a pas voulu écouter Balaam et il a changé pour toi la malédiction en bénédiction, parce qu’il t’aime. Tu ne rechercheras ni leur prospérité ni leur bien-être tant que tu vivras, et ce pour toujours. Tu n'auras pas l'Edomite en horreur, car il est ton frère, ni l'Egyptien, car tu as été étranger dans son pays. Leurs descendants à la troisième génération pourront entrer dans l'assemblée de l'Eternel. »Lorsque tu partiras en campagne contre tes ennemis, garde-toi de toute chose mauvaise. S'il y a chez toi un homme qui ne soit pas pur suite à une souillure nocturne, il sortira du camp et n'y rentrera pas. Sur le soir il se lavera dans l'eau, et après le coucher du soleil il pourra rentrer au camp. »Tu auras un endroit prévu à l’extérieur du camp et c'est là dehors que tu iras pour tes besoins. Dans ton équipement tu auras un outil dont tu te serviras pour faire un creux et recouvrir tes excréments quand tu voudras aller dehors. En effet, l'Eternel, ton Dieu, marche au milieu de ton camp pour te protéger et te livrer tes ennemis. Ton camp devra donc être saint, afin que l'Eternel ne voie rien d'impur chez toi et qu'il ne se détourne pas de toi. »Tu ne livreras pas à son maître un esclave qui se sera réfugié chez toi après l'avoir quitté. Il habitera avec toi, au milieu de toi, à l'endroit qu'il choisira dans l'une de tes villes, où bon lui semblera: tu ne l'exploiteras pas. »Il n'y aura aucune prostituée parmi les filles d'Israël, ni aucun prostitué parmi les fils d'Israël. »Tu n'apporteras pas dans la maison de l'Eternel, ton Dieu, pour l'accomplissement d'un vœu, le salaire d'une prostituée ou le prix d'un chien. En effet, l'un et l'autre sont en horreur à l'Eternel, ton Dieu. »Tu n'exigeras de ton frère aucun intérêt, ni pour de l’argent, ni pour des vivres, ni pour rien de ce qui se prête à intérêt. Tu pourras exiger un intérêt de l'étranger, mais pas de ton frère, afin que l'Eternel, ton Dieu, te bénisse dans tout ce que tu entreprendras dans le pays dont tu vas entrer en possession. »Si tu fais un vœu à l'Eternel, ton Dieu, tu ne tarderas pas à l'accomplir, car l'Eternel, ton Dieu, t'en demanderait compte et tu te chargerais d'un péché. Si tu t'abstiens de faire un vœu, tu ne commettras pas de péché. Mais tu respecteras et tu accompliras ce qui sortira de tes lèvres, en te conformant aux vœux que tu feras volontairement à l'Eternel, ton Dieu, et que ta bouche aura prononcés. »Si tu entres dans la vigne de ton prochain, tu pourras à volonté manger des raisins et t'en rassasier, mais tu n'en mettras pas dans ton panier. Si tu entres dans les champs de blé de ton prochain, tu pourras cueillir des épis avec la main, mais tu n'agiteras pas la faucille sur les blés de ton prochain. »Lorsqu'un homme a pris et épousé une femme qui viendrait à ne pas trouver grâce à ses yeux parce qu'il a découvert en elle quelque chose de honteux, il *écrit pour elle une lettre de divorce et, après la lui avoir remise, la renvoie de chez lui. Elle sort alors de chez lui, s'en va et peut devenir la femme d'un autre homme. Supposons que ce dernier homme la prenne en haine, écrive pour elle une lettre de divorce et, après la lui avoir remise, la renvoie de chez lui, ou bien que le dernier homme qui l'a prise pour femme vienne à mourir. Alors le premier mari qui l'avait renvoyée ne pourra pas la reprendre pour femme après qu'elle a ainsi été rendue impure, car ce serait une pratique abominable devant l'Eternel, et tu ne chargeras pas d’un péché le pays que l'Eternel, ton Dieu, te donne en héritage. »Lorsqu'un homme sera jeune marié, il n'ira pas à l'armée et on ne lui imposera aucune charge. Il sera exempté pour raison de famille pendant un an et il réjouira la femme qu'il a épousée. »On ne prendra pas en gage les deux pierres de meule de quelqu’un, ni celle de dessus, car ce serait prendre en gage sa vie même. »Si l'on trouve un homme qui a kidnappé l'un de ses frères, l'un des Israélites, et a fait de lui son esclave ou l'a vendu, ce ravisseur sera puni de mort. Tu extirperas ainsi le mal du milieu de toi. »Fais attention à la plaie de lèpre, afin de bien respecter et de faire tout ce que vous enseigneront les prêtres, les Lévites. Vous veillerez à agir d'après les ordres que je leur ai donnés. Souviens-toi de ce que l'Eternel, ton Dieu, a fait à Miriam sur le chemin de votre sortie d'Egypte. »Si tu fais à ton prochain un prêt, quel qu’il soit, tu n'entreras pas dans sa maison pour t’emparer de son gage. Tu resteras dehors et celui à qui tu fais le prêt t'apportera le gage dehors. Si cet homme est pauvre, tu ne te coucheras pas en retenant son gage. Tu le lui rendras au coucher du soleil, afin qu'il puisse se coucher dans son vêtement et qu'il te bénisse. Cela te sera compté comme justice devant l'Eternel, ton Dieu. »Tu n'exploiteras pas le salarié qui vit dans la misère et la pauvreté, qu'il soit l'un de tes frères ou l'un des étrangers en séjour dans ton pays, dans ta ville. Tu lui donneras le salaire de sa journée avant le coucher du soleil, car il est pauvre et il lui tarde de le recevoir. Sinon, il crierait à l'Eternel contre toi et tu te chargerais d'un péché. »*On ne fera pas mourir les pères à la place des enfants, ni les enfants à la place des pères. On fera mourir chacun pour son péché. »Tu ne porteras pas atteinte au droit de l'étranger et de l'orphelin et tu ne prendras pas en gage le vêtement d’une veuve. Tu te souviendras que tu as été esclave en Egypte et que l'Eternel, ton Dieu, t'a racheté. Voilà pourquoi je te donne ces commandements à mettre en pratique. »Quand tu moissonneras ton champ et que tu y auras oublié une gerbe, tu ne retourneras pas la prendre. Elle sera pour l'étranger, pour l'orphelin et pour la veuve, afin que l'Eternel, ton Dieu, te bénisse dans tout le travail de tes mains. Quand tu secoueras tes oliviers, tu ne retourneras pas cueillir les fruits restés aux branches. Ils seront pour l'étranger, pour l'orphelin et pour la veuve. Quand tu vendangeras ta vigne, tu ne retourneras pas cueillir les grappes qui y seront restées. Elles seront pour l'étranger, pour l'orphelin et pour la veuve. Tu te souviendras que tu as été esclave en Egypte. Voilà pourquoi je te donne ces commandements à mettre en pratique. »Lorsque des hommes qui ont un différend se présenteront en justice pour être jugés, on acquittera l'innocent et l'on condamnera le coupable. Si le coupable mérite d'être battu, le juge le fera s’allonger par terre et frapper en sa présence d'un nombre de coups proportionnel à la gravité de sa faute. Il ne lui fera pas donner plus de 40 coups car, si l'on continuait à le frapper en dépassant de beaucoup ce nombre, ton frère serait déshonoré à tes yeux. »*Tu ne mettras pas de muselière au bœuf quand il foulera le grain. »*Lorsque des frères habiteront ensemble et que l'un d'eux mourra sans laisser d’enfant, la femme du défunt ne se mariera pas en dehors de la famille avec un étranger. C’est son beau-frère qui s’unira à elle, la prendra pour femme et l'épousera comme beau-frère. Le premier-né qu'elle mettra au monde succédera au frère mort et portera son nom, afin que ce nom ne soit pas effacé d'Israël. Si l’homme ne veut pas épouser sa belle-sœur, elle montera à la porte vers les anciens et dira: ‘Mon beau-frère refuse de maintenir le nom de son frère en Israël, il ne veut pas m'épouser conformément à son devoir de beau-frère.’ Les anciens de la ville appelleront l’homme et lui parleront. S'il persiste dans sa position et dit: ‘Je ne veux pas l’épouser’, alors sa belle-sœur s'approchera de lui en présence des anciens, lui enlèvera sa sandale du pied et lui crachera au visage. Prenant la parole, elle dira: ‘Voilà ce que l’on fera à l'homme qui ne veut pas bâtir la famille de son frère.’ Et sa famille sera appelée en Israël ‘la famille du déchaussé’. »Lorsque des hommes se querelleront ensemble, l'un avec l'autre, si la femme de l'un d’eux s'approche pour délivrer son mari de la main qui le frappe et que, avançant la main, elle attrape ce dernier par les parties honteuses, tu lui couperas la main. Ton regard sera sans pitié envers elle. »Tu n'auras pas dans ton sac deux sortes de poids, un gros et un petit. Tu n'auras pas dans ta maison deux sortes de mesures, une grande et une petite. Tu auras un poids exact et juste, et une mesure exacte et juste, afin de vivre longtemps sur le territoire que l'Eternel, ton Dieu, te donne. En effet, celui qui agit de cette manière, qui commet une injustice, est en horreur à l'Eternel, ton Dieu. »Souviens-toi de ce que t’a fait Amalek sur le chemin de votre sortie d'Egypte, la façon dont il est venu à ta rencontre sur ton parcours et, sans aucune crainte de Dieu, est tombé par-derrière sur toi, sur tous ceux qui se traînaient les derniers, pendant que tu étais toi-même fatigué et épuisé. Lorsque l'Eternel, ton Dieu, t’aura délivré de tous les ennemis qui t'entourent et t'accordera du repos dans le pays qu’il te donne en héritage et en propriété, tu effaceras le souvenir d'Amalek de dessous le ciel. Ne l'oublie pas. »Lorsque tu seras entré dans le pays que l'Eternel, ton Dieu, te donne en héritage, lorsque tu le posséderas et y seras installé, tu prendras les premiers de tous les produits que tu retireras du sol dans le pays que l'Eternel, ton Dieu, te donne. Tu les mettras dans une corbeille et tu iras à l'endroit que l'Eternel, ton Dieu, choisira pour y faire résider son nom. Tu te présenteras au prêtre alors en fonction et tu lui diras: ‘Je déclare aujourd'hui à l'Eternel, ton Dieu, que je suis entré dans le pays que l'Eternel a juré à nos ancêtres de nous donner.’ Le prêtre prendra la corbeille de ta main et la déposera devant l'autel de l'Eternel, ton Dieu. »Tu prendras encore la parole et tu diras devant l'Eternel, ton Dieu: ‘Mon ancêtre était un Araméen nomade. Il est descendu en Egypte avec peu de personnes, et il y a habité. Là, il est devenu une nation grande, puissante et nombreuse. Les Egyptiens nous ont maltraités et opprimés, et ils nous ont soumis à un dur esclavage. Nous avons crié à l'Eternel, le Dieu de nos ancêtres. L'Eternel a entendu notre voix et a vu l’oppression que nous subissions, notre peine et notre misère. Alors l'Eternel nous a fait sortir d'Egypte avec puissance et force, avec des actes terrifiants, avec des signes et des miracles. Il nous a conduits ici et il nous a donné ce pays. C’est un pays où coulent le lait et le miel. Maintenant, voici que j'apporte les premiers produits du sol que tu m'as donné, Eternel!’ »Tu les déposeras devant l'Eternel, ton Dieu, et tu adoreras l'Eternel, ton Dieu. Puis tu te réjouiras, avec le Lévite et l'étranger en séjour chez toi, pour tous les biens que l'Eternel, ton Dieu, t'a donnés, à toi et à ta famille. »La troisième année, l'année de la dîme, lorsque tu auras fini de prélever toute la dîme de tes produits, tu la donneras au Lévite, à l'étranger, à l'orphelin et à la veuve. Ils mangeront à satiété dans ta ville. Tu diras devant l'Eternel, ton Dieu: ‘J'ai enlevé de ma maison ce qui est consacré et je l'ai donné au Lévite, à l'étranger, à l'orphelin et à la veuve, conformément à tous les ordres que tu m'as prescrits. Je n'ai transgressé ni oublié aucun de tes commandements. Je n'ai rien mangé de tout cela quand j’étais en deuil, je n'en ai rien fait disparaître pour un usage impur et je n'en ai rien donné à l'occasion d'un décès. J'ai obéi à l'Eternel, mon Dieu, j'ai agi conformément à tout ce que tu m'as ordonné. Regarde depuis ta demeure sainte, depuis le ciel, et bénis ton peuple, Israël, et le territoire que tu nous as donné, comme tu l'avais juré à nos ancêtres, ce pays où coulent le lait et le miel.’ »Aujourd'hui, l'Eternel, ton Dieu, t’ordonne de mettre en pratique ces prescriptions et ces règles. Tu les respecteras et les mettras en pratique de tout ton cœur et de toute ton âme. Aujourd'hui, tu as fait promettre à l'Eternel qu'il sera ton Dieu pourvu que tu marches dans ses voies, que tu respectes ses prescriptions, ses commandements et ses règles, et que tu lui obéisses. Et aujourd'hui, l'Eternel t'a fait promettre que tu seras un peuple qui lui appartiendra, comme il te l'a dit, et que tu respecteras tous ses commandements, afin qu'il te donne la supériorité en gloire, en réputation et en honneur sur toutes les nations qu'il a créées et afin que tu sois un peuple saint pour l'Eternel, ton Dieu, comme il te l'a dit.» Moïse et les anciens d'Israël donnèrent cet ordre au peuple: «Respectez tous les commandements que je vous prescris aujourd'hui. »Une fois passé le Jourdain pour entrer dans le pays que l'Eternel, ton Dieu, te donne, tu dresseras de grandes pierres que tu enduiras de chaux. Tu y écriras toutes les paroles de cette loi lorsque tu auras passé le Jourdain pour entrer dans le pays que l'Eternel, ton Dieu, te donne, un pays où coulent le lait et le miel, comme te l'a dit l'Eternel, le Dieu de tes ancêtres. Lorsque vous aurez passé le Jourdain, vous dresserez les pierres à propos desquelles je vous donne aujourd'hui des ordres sur le mont Ebal et tu les enduiras de chaux. Là, tu construiras un autel à l'Eternel, ton Dieu. Ce sera un autel en pierres, que tu ne travailleras pas avec le fer. C’est avec des pierres brutes que tu construiras l'autel de l'Eternel, ton Dieu. Tu y offriras des holocaustes à l'Eternel, ton Dieu. Tu offriras aussi des sacrifices de communion et tu mangeras et te réjouiras là, devant l'Eternel, ton Dieu. Tu écriras sur ces pierres toutes les paroles de cette loi, en les gravant bien nettement.» Moïse et les prêtres, les Lévites, dirent à l’ensemble d’Israël: «Israël, sois attentif et écoute! Aujourd'hui, tu es devenu le peuple de l'Eternel, ton Dieu. Tu obéiras à l'Eternel, ton Dieu, et tu mettras en pratique ses commandements et ses prescriptions, que je te donne aujourd'hui.» Le même jour, Moïse donna cet ordre au peuple: «Lorsque vous aurez passé le Jourdain, Siméon, Lévi, Juda, Issacar, Joseph et Benjamin se tiendront sur le mont Garizim pour bénir le peuple, tandis que Ruben, Gad, Aser, Zabulon, Dan et Nephthali se tiendront sur le mont Ebal pour prononcer la malédiction. Les Lévites prendront la parole, ils diront d'une voix haute à tout Israël: »‘Maudit soit l'homme qui fait une sculpture sacrée ou une idole en métal fondu, horreur aux yeux de l'Eternel, œuvre des mains d'un artisan, et qui la place dans un endroit secret!’ Et tout le peuple répondra: ‘Amen!’ »‘Maudit soit celui qui méprise son père et sa mère!’ Et tout le peuple dira: ‘Amen!’ »‘Maudit soit celui qui déplace les bornes de son prochain!’ Et tout le peuple dira: ‘Amen!’ »‘Maudit soit celui qui fait égarer un aveugle dans le chemin!’ Et tout le peuple dira: ‘Amen!’ »‘Maudit soit celui qui porte atteinte au droit de l'étranger, de l'orphelin et de la veuve!’ Et tout le peuple dira: ‘Amen!’ »‘Maudit soit celui qui couche avec la femme de son père, car il soulève la couverture de son père!’ Et tout le peuple dira: ‘Amen!’ »‘Maudit soit celui qui couche avec une bête, quelle qu’elle soit!’ Et tout le peuple dira: ‘Amen!’ »‘Maudit soit celui qui couche avec sa sœur, la fille de son père ou de sa mère!’ Et tout le peuple dira: ‘Amen!’ »‘Maudit soit celui qui couche avec sa belle-mère!’ Et tout le peuple dira: ‘Amen!’ »‘Maudit soit celui qui frappe son prochain en secret!’ Et tout le peuple dira: ‘Amen!’ »‘Maudit soit celui qui accepte un pot-de-vin pour verser le sang d’un innocent!’ Et tout le peuple dira: ‘Amen!’ »*‘Maudit soit celui qui ne ratifie pas les paroles de cette loi pour les mettre en pratique!’ Et tout le peuple dira: ‘Amen!’ »Si tu obéis à l'Eternel, ton Dieu, en respectant et en mettant en pratique tous ses commandements que je te prescris aujourd'hui, l'Eternel, ton Dieu, te donnera la supériorité sur toutes les nations de la terre. Voici toutes les bénédictions qui se déverseront sur toi et seront ton lot lorsque tu obéiras à l'Eternel, ton Dieu: »Tu seras béni dans la ville et dans les champs. Tes enfants, le produit de ton sol, les portées de tes troupeaux, de ton gros et de ton petit bétail, tout cela sera béni. Ta corbeille et ta huche seront bénies. »Tu seras béni à ton arrivée et à ton départ. L'Eternel te donnera la victoire sur les ennemis qui se dresseront contre toi. Ils sortiront contre toi par un seul chemin et c’est par sept chemins qu’ils fuiront devant toi. »L'Eternel ordonnera à la bénédiction d'être avec toi dans tes greniers et dans toutes tes entreprises. Il te bénira dans le pays que l'Eternel, ton Dieu, te donne. »Tu seras pour l'Eternel un peuple saint, comme il te l'a juré, lorsque tu respecteras les commandements de l'Eternel, ton Dieu, et que tu marcheras dans ses voies. Tous les peuples de la terre verront que tu es appelé du nom de l'Eternel et ils auront peur de toi. »L'Eternel te comblera de biens en multipliant tes enfants, les portées de tes troupeaux et le produit de ton sol dans le territoire qu’il a juré à tes ancêtres de te donner. L'Eternel t'ouvrira son bon trésor, le ciel, pour envoyer au moment voulu la pluie sur ton pays et pour bénir tout le travail de tes mains. Tu prêteras à beaucoup de nations et tu ne feras pas d’emprunt. L'Eternel fera de toi la tête et non la queue, tu seras toujours en haut et jamais en bas, lorsque tu obéiras aux commandements de l'Eternel, ton Dieu, que je te prescris aujourd'hui pour que tu les respectes et les mettes en pratique, et lorsque tu ne t’écarteras ni à droite ni à gauche de tous les commandements que je vous donne aujourd'hui pour suivre d'autres dieux et les servir. »En revanche, si tu n'obéis pas à l'Eternel, ton Dieu, en respectant et mettant en pratique tous ses commandements et toutes ses prescriptions, que je te donne aujourd'hui, voici toutes les malédictions qui t’atteindront et seront ton lot: »Tu seras maudit dans la ville et dans les champs. Ta corbeille et ta huche seront maudites. Tes enfants, le produit de ton sol, les portées de ton gros et de ton petit bétail, tout cela sera maudit. »Tu seras maudit à ton arrivée et à ton départ. »L'Eternel enverra contre toi la malédiction, le trouble et la menace, au milieu de toutes les entreprises où tu t’engageras, jusqu'à ce que tu sois détruit et disparaisses – ce ne sera pas long – à cause de la méchanceté de tes agissements, qui t'aura amené à m'abandonner. L'Eternel attachera la peste à toi jusqu'à ce qu'elle t’élimine du territoire dont tu vas entrer en possession. L'Eternel te frappera de dépérissement, de fièvre, d'inflammation, de chaleur brûlante, de dessèchement, de rouille et de nielle. Tout cela te poursuivra jusqu'à ce que tu disparaisses. Le ciel au-dessus de ta tête sera de bronze, et la terre sous tes pieds sera de fer. En guise de pluie, l'Eternel enverra à ton pays du sable et de la poussière et il en descendra du ciel sur toi jusqu'à ce que tu sois détruit. »L'Eternel te fera battre par tes ennemis. Tu sortiras contre eux par un seul chemin et c’est par sept chemins que tu fuiras devant eux. Tu seras un objet d'effroi pour tous les royaumes de la terre. Ton cadavre servira de nourriture à tous les oiseaux du ciel et aux bêtes de la terre, et il n'y aura personne pour les troubler. L'Eternel te frappera de l'ulcère qui a frappé les Egyptiens, d'hémorroïdes, de gale et de teigne, et tu ne pourras pas en guérir. L'Eternel te frappera de délire, d'aveuglement, d’affolement, et tu tâtonneras en plein midi comme l'aveugle dans l'obscurité. Tu n'auras pas de succès dans tes entreprises et tu seras tous les jours exploité, pillé, sans personne pour venir à ton secours. Tu auras une fiancée et c’est un autre homme qui couchera avec elle; tu construiras une maison et tu ne l'habiteras pas; tu planteras une vigne et tu n'en jouiras pas. Ton bœuf sera égorgé sous tes yeux et tu n'en mangeras pas; ton âne sera enlevé devant toi et on ne te le rendra pas. Tes brebis seront données à tes ennemis et il n'y aura personne pour venir à ton secours. Tes fils et tes filles seront livrés à un autre peuple, tes yeux le verront et languiront constamment après eux, mais ta main restera sans force. Un peuple que tu n'auras pas connu mangera le produit de ton sol et de ton travail, et tu seras tous les jours exploité et écrasé. Le spectacle que tu auras sous les yeux te rendra fou. L'Eternel te frappera aux genoux et aux cuisses d'un ulcère malin dont tu ne pourras guérir, il te frappera depuis la plante du pied jusqu'au sommet de la tête. L'Eternel vous enverra, toi et le roi que tu auras établi sur toi, vers une nation que vous n’aurez pas connue, ni toi ni tes ancêtres. Et là, tu serviras d'autres dieux, du bois et de la pierre. Tu seras un sujet d'étonnement, de proverbe et de raillerie parmi tous les peuples chez qui l'Eternel te conduira. »Tu répandras beaucoup de semence sur ton champ et tu feras une faible récolte car les sauterelles la dévoreront. Tu planteras des vignes, tu les cultiveras, et tu ne boiras pas de vin ni ne feras de récolte car les vers la mangeront. Tu auras des oliviers sur tout ton territoire et tu ne t'enduiras pas d'huile car tes olives tomberont. Tu auras des fils et des filles et ils ne seront pas à toi car ils partiront en déportation. Les insectes prendront possession de tous tes arbres et du produit de ton sol. L'étranger en séjour chez toi s'élèvera toujours plus au-dessus de toi et toi, tu descendras toujours plus bas. Il te fera des prêts et toi, tu ne pourras pas lui en faire. Il sera la tête et toi la queue. Toutes ces malédictions t’atteindront. Elles te poursuivront et seront ton lot jusqu'à ce que tu sois détruit, parce que tu n'auras pas obéi à l'Eternel, ton Dieu, parce que tu n'auras pas respecté ses commandements et ses prescriptions qu'il te donne. Elles seront à toujours pour tes descendants et toi comme des signes et des prodiges. »Pour n'avoir pas, au milieu de l'abondance générale, servi l'Eternel, ton Dieu, avec joie et de bon cœur, tu serviras, au milieu de la faim, de la soif, de la nudité et des privations générales, les ennemis que l'Eternel enverra contre toi. Il t’imposera une domination inflexible jusqu'à ce qu'il t'ait détruit. L'Eternel fera partir de loin, des extrémités de la terre, une nation qui fondra sur toi d'un vol d'aigle. Ce sera une nation dont tu ne comprendras pas la langue, une nation au visage dur, qui n'aura ni respect pour le vieillard ni pitié pour l'enfant. Elle mangera les portées de tes troupeaux et le produit de ton sol jusqu'à ce que tu sois détruit. Elle ne te laissera ni blé, ni vin nouveau, ni huile, ni portées de ton gros et de ton petit bétail, jusqu'à ce qu'elle t'ait fait disparaître. Elle t'assiégera dans toutes tes villes jusqu'à ce que tes murailles tombent, ces hautes et fortes murailles dans lesquelles tu auras placé ta confiance sur tout ton territoire. Elle t'assiégera dans toutes tes villes, dans tout le pays que l'Eternel, ton Dieu, te donne. »Au milieu de l'angoisse et de la détresse où te réduira ton ennemi, tu mangeras tes enfants, la chair des fils et des filles que l'Eternel, ton Dieu, t'aura donnés. L'homme le plus délicat et le plus raffiné parmi vous aura un regard dépourvu de pitié pour son frère, pour la femme qui repose sur sa poitrine, pour ceux de ses enfants qu'il aura épargnés. A aucun d'eux il ne donnera à manger de la chair de ses enfants dont il fait sa nourriture, parce qu'il ne lui restera plus rien au milieu de l'angoisse et de la détresse où te réduira ton ennemi dans toutes tes villes. La femme la plus délicate et la plus raffinée parmi vous, celle qui par raffinement et délicatesse n'essayait même pas de poser à terre la plante de son pied, aura un regard dépourvu de pitié pour le mari qui repose sur sa poitrine, pour son fils et pour sa fille, et même pour le nouveau-né sorti de son ventre, pour les enfants qu'elle mettra au monde. En effet, manquant de tout, elle en fera secrètement sa nourriture au milieu de l'angoisse et de la détresse où ton ennemi te réduira dans tes villes. »Si tu ne veilles pas à mettre en pratique toutes les paroles de cette loi, qui sont écrites dans ce livre, à craindre ce nom glorieux et redoutable, celui de l'Eternel, ton Dieu, l'Eternel te frappera, toi et ta descendance, de fléaux extraordinaires. Il te frappera de fléaux importants et durables, de maladies graves et tenaces. Il amènera sur toi toutes les maladies d'Egypte devant lesquelles tu tremblais et elles s'attacheront à toi. Et même, l'Eternel fera venir sur toi, jusqu'à ce que tu sois détruit, toutes sortes de maladies et de fléaux qui ne sont pas mentionnés dans le livre de cette loi. Après avoir été aussi nombreux que les étoiles du ciel, vous ne resterez qu'en petit nombre, parce que tu n'auras pas obéi à l'Eternel, ton Dieu. De même que l'Eternel prenait plaisir à vous faire du bien et à vous multiplier, de même il prendra plaisir à vous faire disparaître et à vous détruire. Vous serez arrachés du territoire dont tu vas entrer en possession. L'Eternel te dispersera parmi tous les peuples, d'une extrémité de la terre à l'autre, et là, tu serviras d'autres dieux que ni toi ni tes ancêtres n’avez connus, du bois et de la pierre. Parmi ces nations, tu ne seras pas tranquille et tu n'auras pas un lieu de repos pour la plante de tes pieds. L'Eternel te donnera un cœur inquiet, des yeux affaiblis, une âme découragée. Ta vie sera comme suspendue à un fil devant toi, tu trembleras la nuit et le jour, tu n’auras pas confiance dans l’existence. A cause de la frayeur qui remplira ton cœur et du spectacle que tes yeux verront, tu diras le matin: ‘Si seulement c’était le soir!’ et tu diras le soir: ‘Si seulement c’était le matin!’ L'Eternel te ramènera par bateaux en Egypte, par le chemin dont je t'avais dit: ‘Tu ne le reverras plus!’ Là, vous vous vendrez vous-mêmes à vos ennemis comme esclaves et servantes, et il n'y aura personne pour vous acheter.» Voici les paroles de l'alliance que l'Eternel ordonna à Moïse de conclure avec les Israélites dans le pays de Moab, en plus de l'alliance qu'il avait conclue avec eux à Horeb. Moïse convoqua tous les Israélites et leur dit: «Vous avez vu tout ce que l'Eternel a fait sous vos yeux en Egypte au pharaon, à tous ses serviteurs et à tout son pays, les grandes épreuves que vous avez vues de vos yeux, ces miracles et ces grands prodiges. Mais, *jusqu'à aujourd’hui, l'Eternel ne vous a pas donné un cœur pour comprendre, des yeux pour voir, des oreilles pour entendre. Je vous ai conduits pendant 40 ans dans le désert. Vos vêtements ne se sont pas usés sur vous et vos sandales ne se sont pas usées à vos pieds. Vous n'avez pas mangé de pain et vous n'avez bu ni vin ni liqueur forte, afin que vous reconnaissiez que je suis l'Eternel, votre Dieu. Vous êtes arrivés ici. Sihon, le roi de Hesbon, et Og, le roi du Basan, sont sortis à notre rencontre pour nous combattre, et nous les avons battus. Nous avons pris leur pays et nous l'avons donné en propriété aux Rubénites, aux Gadites et à la moitié de la tribu des Manassites. Vous respecterez donc les paroles de cette alliance, vous les mettrez en pratique, afin de réussir dans tout ce que vous ferez. »Vous allez tous vous présenter aujourd'hui devant l'Eternel, votre Dieu: vos chefs de tribus, vos anciens, vos officiers, tous les hommes d'Israël, vos enfants, vos femmes, ainsi que l'étranger qui est au milieu de ton camp, depuis celui qui coupe ton bois jusqu'à celui qui puise ton eau. Tu te présentes pour entrer dans l'alliance de l'Eternel, ton Dieu, dans cette alliance contractée avec serment. L'Eternel, ton Dieu, la conclut aujourd’hui avec toi afin de faire aujourd'hui de toi son peuple et d'être lui-même ton Dieu, comme il te l'a dit et comme il l'a juré à tes ancêtres Abraham, Isaac et Jacob. Ce n'est pas avec vous seuls que je conclus cette alliance, cette alliance contractée avec serment, mais c'est avec ceux qui sont ici parmi nous, présents aujourd’hui devant l'Eternel, notre Dieu, et avec ceux qui ne sont pas ici parmi nous aujourd’hui. »Oui, vous savez de quelle manière nous avons habité en Egypte et comment nous sommes passés au milieu des nations que vous avez traversées. Vous avez vu leurs monstruosités et leurs idoles, le bois et la pierre, l'argent et l'or, qui sont chez elles. Qu'il n'y ait parmi vous ni homme ni femme, ni clan ni tribu, dont le cœur se détourne aujourd'hui de l'Eternel, notre Dieu, pour aller servir les dieux de ces nations-là. Qu'il n'y ait pas parmi vous de racine qui produise du poison et de l'absinthe. Que personne, après avoir entendu les paroles de cette alliance contractée avec serment, ne se félicite dans son cœur en disant: ‘Je jouirai de la paix, même si je persévère dans les penchants de mon cœur pour ajouter l'ivresse à la soif.’ L'Eternel ne voudra pas lui pardonner. Au contraire, la colère et la jalousie de l'Eternel s'enflammeront alors contre cet homme, toutes les malédictions écrites dans ce livre reposeront sur lui, et l'Eternel effacera son nom de dessous le ciel. L'Eternel le séparera, pour son malheur, de toutes les tribus d'Israël, conformément à toutes les malédictions de l'alliance écrite dans ce livre de la loi. La génération à venir, vos enfants qui naîtront après vous, et l'étranger qui viendra d'un pays lointain verront les fléaux et les maladies dont l'Eternel aura frappé ce pays. Ils verront tout le pays brûlé par le soufre et le sel, sans aucune semence, ni produit, ni herbe qui pousse, comme lors de la catastrophe qui a frappé Sodome, Gomorrhe, Adma et Tseboïm, ces villes que l'Eternel a détruites dans sa colère et sa fureur, et ils diront avec toutes les nations: ‘Pourquoi l'Eternel a-t-il traité ce pays ainsi? Pourquoi cette ardente, cette grande colère?’ On répondra: ‘C'est parce qu'ils ont abandonné l'alliance contractée avec eux par l'Eternel, le Dieu de leurs ancêtres, lorsqu'il les a fait sortir d'Egypte; c'est parce qu'ils sont allés servir d'autres dieux et se prosterner devant eux, des dieux qu'ils ne connaissaient pas et que l'Eternel ne leur avait pas attribués. Alors la colère de l'Eternel s'est enflammée contre ce pays et il a fait venir sur lui toutes les malédictions écrites dans ce livre. L'Eternel les a arrachés de leur pays avec colère, avec fureur, avec une grande indignation et il les a jetés dans un autre pays, comme on le voit aujourd'hui.’ »Les choses cachées sont pour l'Eternel, notre Dieu; les choses révélées sont pour nous et nos enfants, à toujours, afin que nous mettions en pratique toutes les paroles de cette loi. »Lorsque toutes ces choses t'arriveront, la bénédiction et la malédiction que je mets devant toi, si tu les prends à cœur au milieu de toutes les nations chez lesquelles l'Eternel, ton Dieu, t'aura chassé, si tu reviens à l'Eternel, ton Dieu, et si tu lui obéis de tout ton cœur et de toute ton âme, ainsi que tes enfants, en te conformant à tout ce que je te prescris aujourd'hui, alors l'Eternel, ton Dieu, ramènera tes déportés et aura compassion de toi. Il te rassemblera encore du milieu de tous les peuples parmi lesquels il t'aura lui-même dispersé. Même si tu étais exilé à l'autre extrémité du ciel, l'Eternel, ton Dieu, te rassemblera de là, il ira te chercher jusque-là. L'Eternel, ton Dieu, te ramènera dans le pays que tes ancêtres possédaient et tu le posséderas. Il te fera du bien et te rendra plus nombreux que tes ancêtres. L'Eternel, ton Dieu, circoncira ton cœur et celui de ta descendance, et tu aimeras l'Eternel, ton Dieu, de tout ton cœur et de toute ton âme, afin de vivre. L'Eternel, ton Dieu, fera tomber toutes ces malédictions sur tes ennemis, sur ceux qui t'auront détesté et persécuté. Quant à toi, tu reviendras à l'Eternel, tu lui obéiras et tu mettras en pratique tous les commandements que je te prescris aujourd'hui. L'Eternel, ton Dieu, te comblera de biens en faisant prospérer tout le travail de tes mains, tes enfants, les portées de tes troupeaux et le produit de ton sol. En effet, l'Eternel prendra de nouveau plaisir à ton bonheur, tout comme il prenait plaisir à celui de tes ancêtres, lorsque tu obéiras à l'Eternel, ton Dieu, en respectant ses commandements et ses prescriptions écrits dans ce livre de la loi, lorsque tu reviendras à l'Eternel, ton Dieu, de tout ton cœur et de toute ton âme. »Le commandement que je te prescris aujourd'hui n'est certainement pas au-dessus de tes forces ni hors de ta portée. Il n'est pas dans le ciel pour que tu dises: ‘Qui montera pour nous au ciel et ira nous le chercher? Qui nous le fera entendre afin que nous le mettions en pratique?’ Il n'est pas de l'autre côté de la mer pour que tu dises: ‘Qui passera pour nous de l'autre côté de la mer et ira nous le chercher? Qui nous le fera entendre, afin que nous le mettions en pratique?’ *C'est une parole, au contraire, qui est tout près de toi, dans ta bouche et dans ton cœur, afin que tu la mettes en pratique. »Regarde! Je mets aujourd'hui devant toi la vie et le bien, ou la mort et le mal. En effet, je te prescris aujourd'hui d'aimer l'Eternel, ton Dieu, de marcher dans ses voies et de respecter ses commandements, ses prescriptions et ses règles afin de vivre et de te multiplier, afin que l'Eternel, ton Dieu, te bénisse dans le pays dont tu vas entrer en possession. Mais si ton cœur se détourne de lui, si tu ne lui obéis pas et si tu te laisses entraîner à te prosterner devant d'autres dieux et à les servir, je vous déclare aujourd'hui que vous périrez. Vous ne vivrez pas longtemps sur le territoire dont vous allez prendre possession une fois le Jourdain passé. J'en prends aujourd'hui à témoin contre vous le ciel et la terre: j'ai mis devant toi la vie et la mort, la bénédiction et la malédiction. Choisis la vie afin de vivre, toi et ta descendance, en aimant l'Eternel, ton Dieu, en lui obéissant et en t'attachant à lui. Oui, c’est de lui que dépendent ta vie et sa durée, et c'est ainsi que tu pourras rester dans le pays que l'Eternel a juré de donner à tes ancêtres Abraham, Isaac et Jacob.» Moïse adressa encore ces paroles à tout Israël: «Aujourd'hui, leur dit-il, je suis âgé de 120 ans. Je ne pourrai plus partir en campagne et en revenir, et l'Eternel m'a dit: ‘Tu ne passeras pas ce Jourdain.’ L'Eternel, ton Dieu, marchera lui-même devant toi, il détruira ces nations devant toi et tu t'en rendras maître. Josué marchera aussi devant toi, comme l'Eternel l'a dit. L'Eternel traitera ces nations comme il a traité Sihon et Og, les rois des Amoréens, qu'il a détruits avec leur pays. L'Eternel vous les livrera et vous agirez envers eux conformément à tous les ordres que je vous ai donnés. Fortifiez-vous et prenez courage! N’ayez pas peur et ne soyez pas effrayés devant eux, car l'Eternel, ton Dieu, marchera lui-même avec toi. Il ne te délaissera pas, il ne t'abandonnera pas.» Moïse appela Josué et lui dit devant tous les Israélites: «Fortifie-toi et prends courage, car tu entreras avec ce peuple dans le pays que l'Eternel a juré à leurs ancêtres de leur donner et c'est toi qui les en mettras en possession. L'Eternel marchera lui-même devant toi, il sera lui-même avec toi. *Il ne te délaissera pas, il ne t'abandonnera pas. N’aie pas peur et ne te laisse pas effrayer.» Moïse mit cette loi par écrit et la remit aux prêtres, aux descendants de Lévi qui portaient l'arche de l'alliance de l'Eternel, et à tous les anciens d'Israël. Moïse leur donna cet ordre: «Tous les 7 ans, l'année de la remise des dettes, lors de la fête des tentes, quand tous les Israélites viendront se présenter devant l'Eternel, ton Dieu, à l'endroit qu'il choisira, tu liras cette loi devant eux, en leur présence. Tu rassembleras le peuple, les hommes, les femmes, les enfants ainsi que l'étranger qui habitera dans tes villes, afin qu'ils écoutent et qu'ils apprennent à craindre l'Eternel, votre Dieu, à respecter et mettre en pratique toutes les paroles de cette loi. Leurs enfants qui ne la connaîtront pas l'entendront et ils apprendront à craindre l'Eternel, votre Dieu, tout le temps que vous vivrez dans le pays dont vous prendrez possession une fois le Jourdain passé.» L'Eternel dit à Moïse: «Voici qu’approche le moment où tu vas mourir. Appelle Josué et présentez-vous dans la tente de la rencontre. Je lui donnerai mes ordres.» Moïse et Josué allèrent se présenter dans la tente de la rencontre. L'Eternel apparut dans la tente dans une colonne de nuée, et la colonne de nuée s'arrêta à l'entrée de la tente. L'Eternel dit à Moïse: «Voici que tu vas te coucher avec tes ancêtres. Ce peuple se mettra à se prostituer aux dieux étrangers du pays où il entre. Il m'abandonnera et violera mon alliance, celle que j'ai conclue avec lui. Ce jour-là, ma colère s'enflammera contre lui. Je les abandonnerai et je me cacherai à eux. Il sera dévoré, il sera atteint par une foule de malheurs et de situations de détresse. Alors il dira: ‘N'est-ce pas parce que mon Dieu n'est pas au milieu de moi que ces malheurs m'ont atteint?’ Et moi, je me cacherai ce jour-là, à cause de tout le mal qu'il aura fait en se tournant vers d'autres dieux. »Maintenant, mettez par écrit le cantique qui suit. Enseigne-le aux Israélites, mets-le dans leur bouche, et que ce cantique me serve de témoin contre les Israélites. En effet, je vais conduire ce peuple vers le territoire que j'ai juré à ses ancêtres de lui donner, un pays où coulent le lait et le miel. Il mangera à satiété, s'engraissera, puis il se tournera vers d'autres dieux et les servira, il me méprisera et violera mon alliance. Quand il sera alors atteint par une foule de malheurs et de situations de détresse, ce cantique déposera en tant que témoin contre ce peuple, car sa descendance ne l’oubliera pas. Je connais, en effet, ses dispositions. Elles se manifestent aujourd'hui déjà, avant même que je l'aie fait entrer dans le pays que j'ai juré de lui donner.» Ce jour-là, Moïse écrivit le cantique qui suit et il l'enseigna aux Israélites. L'Eternel donna ses ordres à Josué, fils de Nun. Il dit: «Fortifie-toi et prends courage, car c'est toi qui feras entrer les Israélites dans le pays que j'ai juré de leur donner. Je serai moi-même avec toi.» Lorsque Moïse eut complètement fini d'écrire dans un livre les paroles de cette loi, il ordonna aux Lévites qui portaient l'arche de l'alliance de l'Eternel: «Prenez ce livre de la loi et mettez-le à côté de l'arche de l'alliance de l'Eternel, votre Dieu. Il sera là comme témoin contre toi. En effet, je connais ta révolte et ton esprit réfractaire. Si vous vous révoltez contre l'Eternel pendant que je suis encore en vie au milieu de vous, combien plus le ferez-vous après ma mort! Rassemblez devant moi tous les anciens de vos tribus et vos officiers. Je dirai ces paroles en leur présence et je prendrai le ciel et la terre à témoin contre eux. Oui, je sais qu'après ma mort vous vous corromprez et que vous vous écarterez de la voie que je vous ai prescrite. Le malheur finira par vous atteindre, quand vous ferez ce qui est mal aux yeux de l'Eternel au point de l'irriter par votre manière d’agir.» Moïse fit entendre à toute l'assemblée d'Israël la totalité du cantique qui suit. «Ciel, prête l'oreille et je parlerai! Terre, écoute les paroles de ma bouche! Que mes instructions se déversent comme la pluie, que ma parole tombe comme la rosée, comme des ondées sur la verdure, comme des gouttes d'eau sur l'herbe! »Oui, je proclamerai le nom de l'Eternel. Rendez gloire à notre Dieu! Il est le rocher. Ce qu’il accomplit est parfait, car toutes ses voies sont justes. C'est un Dieu fidèle et dépourvu d’injustice, il est juste et droit. »S'ils se sont corrompus, ce n'est pas sa faute; la honte en repose sur ses enfants, cette génération fausse et tordue. Est-ce l'Eternel que vous en rendrez responsable, peuple fou et dépourvu de sagesse? N'est-il pas ton père, ton maître? N'est-ce pas lui qui t'a formé et qui t'a établi? »Souviens-toi des jours d’autrefois, passe en revue les années, génération par génération. Interroge ton père et il te l'apprendra, tes vieillards et ils te le diront: quand le Très-Haut a donné un héritage aux nations, quand il a séparé les humains, il a fixé les frontières des peuples d'après le nombre des Israélites. »En effet, la part de l'Eternel, c'est son peuple, Jacob est sa part d’héritage. Il l'a trouvé dans une région déserte, dans un chaos rempli d’effroyables hurlements. Il l'a entouré, il a pris soin de lui, il l'a gardé comme la prunelle de son œil. Il s’est montré pareil à l'aigle qui réveille sa couvée, voltige sur ses petits, déploie ses ailes, les prend et les porte sur ses plumes. »L'Eternel seul a conduit son peuple: il n'y avait avec lui aucun dieu étranger. Il l'a fait monter sur les hauteurs du pays et Israël a mangé les produits des champs. Il lui a fait sucer le miel du rocher, l'huile qui sort du rocher le plus dur, le lait caillé des vaches et le lait des brebis, avec la graisse des agneaux, des béliers du Basan et des boucs, avec la fleur du blé, et tu as bu le sang du raisin, le vin. »Jeshurun est devenu gras et il s’est cabré. Tu es devenu gras, épais, dodu! Il a abandonné Dieu, son créateur, il a méprisé le rocher de son salut. Ils ont excité sa jalousie par des dieux étrangers, ils l'ont irrité par des pratiques abominables; ils ont offert des sacrifices à des démons qui ne sont pas Dieu, à des dieux qu'ils ne connaissaient pas, des dieux nouveaux, apparus depuis peu, et que vos ancêtres n'avaient pas craints. Tu as abandonné le rocher qui t'a donné naissance, tu as oublié le Dieu qui t'a mis au monde. »L'Eternel l'a vu et il s’est irrité, indigné contre ses fils et ses filles. Il a dit: ‘Je me cacherai à eux et je verrai bien quelle sera leur fin, car c'est une génération perverse, ce sont des enfants infidèles. Ils ont provoqué ma jalousie par ce qui n'est pas Dieu, ils m'ont irrité par leurs idoles sans consistance. Et moi, *je provoquerai leur jalousie par ce qui n'est pas un peuple, je provoquerai leur irritation par une nation sans intelligence, car le feu de ma colère s'est allumé et il brûlera tout jusqu'au fond du séjour des morts. Il dévorera la terre et ses produits, il embrasera les fondements des montagnes. J'accumulerai les malheurs sur eux, je tirerai toutes mes flèches contre eux. Ils seront desséchés par la faim, consumés par la fièvre et par des maladies violentes. J'enverrai parmi eux la dent des bêtes féroces et le venin des serpents. Dehors leurs enfants mourront par l'épée, et dedans par la terreur. Le jeune homme connaîtra le même sort que la jeune fille, et le nourrisson le même sort que le vieillard. »Je voudrais dire: Je les emporterai d'un souffle, je ferai disparaître leur souvenir parmi les hommes, mais je crains les insultes de l'ennemi, je crains que leurs adversaires n’interprètent mal et ne disent: C’est notre main qui est puissante, ce n'est pas l'Eternel qui a accompli tout cela.’ »C'est une nation qui a perdu tout bon sens et il n'y a pas d'intelligence en eux. S'ils étaient sages, voici ce qu'ils comprendraient, et ils penseraient à ce qui leur arrivera: comment un seul pourrait-il en poursuivre 1000, et deux en mettre 10'000 en fuite, si leur rocher ne les avait pas vendus, si l'Eternel ne les avait pas livrés? En effet, leur rocher n'est pas comme notre rocher, nos ennemis en sont juges. Mais leur vigne vient des plants de Sodome et du terroir de Gomorrhe. Leurs raisins sont des raisins empoisonnés, leurs grappes sont amères. Leur vin, c'est le venin des serpents, c'est le poison cruel des vipères. »Cela n'est-il pas caché près de moi, scellé dans mes trésors? *C’est à moi qu’appartient la vengeance, c’est moi qui leur donnerai ce qu’ils méritent quand leur pied trébuchera! En effet, le jour de leur malheur est proche et ce qui les attend ne tardera pas. »*L'Eternel jugera son peuple, mais il aura pitié de ses serviteurs en voyant que leur force est épuisée et qu'il n'y a plus ni esclave ni homme libre. Il dira: ‘Où sont leurs dieux, le rocher qui leur servait de refuge, ces dieux qui mangeaient la graisse de leurs sacrifices, qui buvaient le vin de leurs offrandes? Qu'ils se lèvent, qu'ils vous secourent, qu'ils vous couvrent de leur protection! Voyez donc que c'est moi qui suis Dieu et qu'il n'y a pas d’autre dieu que moi. C’est moi qui fais vivre et mourir, qui blesse et guéris, et personne ne peut délivrer de ma main. En effet, je lève ma main vers le ciel et je dis: Je vis éternellement! »Si j'aiguise mon épée fulgurante et si ma main s’empare du jugement, je me vengerai de mes adversaires et je punirai ceux qui me détestent. Mon épée dévorera leur chair et j'enivrerai mes flèches de sang, du sang des blessés et des prisonniers, de la tête des chefs de l'ennemi.’ »*Nations, réjouissez-vous avec son peuple, car l'Eternel venge le sang de ses serviteurs. Il se venge de ses adversaires et fait l'expiation pour son pays, pour son peuple.» Moïse vint prononcer toutes les paroles de ce cantique en présence du peuple. Josué, fils de Nun, était avec lui. Lorsque Moïse eut fini de prononcer toutes ces paroles devant tous les Israélites, il leur dit: «Prenez à cœur toutes les paroles que je vous supplie aujourd'hui de recommander à vos enfants, afin qu'ils respectent et mettent en pratique toutes les paroles de cette loi. En effet, ce n'est pas une parole sans importance pour vous: c'est votre vie, et c'est par elle que vous pourrez vivre longtemps dans le pays dont vous aurez la possession une fois le Jourdain passé.» Le même jour, l'Eternel dit à Moïse: «Monte sur ce sommet des montagnes d'Abarim, sur le mont Nebo dans le pays de Moab, vis-à-vis de Jéricho, et regarde le pays de Canaan que je donne en propriété aux Israélites. Tu mourras sur la montagne où tu vas monter et tu iras rejoindre les tiens, tout comme ton frère Aaron est mort sur le mont Hor et est allé rejoindre les siens. En effet, vous avez péché contre moi au milieu des Israélites, près des eaux de Meriba, à Kadès, dans le désert de Tsin, et vous n'avez pas respecté ma sainteté au milieu des Israélites. Tu verras le pays devant toi, mais tu n'entreras pas dans le pays que je donne aux Israélites.» Voici la bénédiction par laquelle Moïse, l’homme de Dieu, bénit les Israélites avant sa mort. Il dit: «L'Eternel est venu du Sinaï, il s'est levé sur eux de Séir, il a resplendi des monts de Paran et il est sorti du milieu des saintes troupes, il leur a, de sa main droite, envoyé le feu de la loi. »Oui, il aime les peuples. Tous ses saints sont dans ta main. Ils se sont tenus à tes pieds, ils ont reçu tes paroles. Moïse nous a donné la loi, héritage de l'assemblée de Jacob. Il était roi en Jeshurun quand se rassemblaient les chefs du peuple et les tribus d'Israël. »Que Ruben vive et ne meure pas, et que ses hommes soient nombreux!» Voici ce qu'il dit sur Juda: «Ecoute, Eternel, la voix de Juda et ramène-le vers son peuple. Que ses mains soient puissantes et que tu le secoures contre ses ennemis!» Sur Lévi il dit: «Le thummim et l’urim ont été confiés à l'homme saint que tu as provoqué à Massa et avec qui tu as contesté dans l’épisode des eaux de Meriba. Lévi dit de son père et de sa mère: ‘Je ne les ai pas vus!’ Il ne reconnaît pas ses frères, il ne connaît pas ses enfants. En effet, ils respectent ta parole et gardent ton alliance. Ils enseignent tes règles à Jacob et ta loi à Israël. Ils mettent l'encens sous tes narines et l'holocauste sur ton autel. Bénis sa force, Eternel! Accepte l'activité de ses mains! Brise les reins de ses adversaires et que ses ennemis ne se relèvent plus!» Sur Benjamin il dit: «C'est le bien-aimé de l'Eternel, il habitera en sécurité auprès de lui. L'Eternel le couvrira toujours et résidera entre ses épaules.» Sur Joseph il dit: «Son pays recevra de l'Eternel, en signe de bénédiction, le meilleur don du ciel, la rosée, la meilleure eau qui est en bas, les meilleurs fruits du soleil, les meilleurs fruits de chaque mois, les meilleurs produits des montagnes anciennes, les meilleurs produits des collines éternelles, les meilleurs produits de la terre et de ce qu'elle contient. »Que la grâce de celui qui est apparu dans le buisson vienne sur la tête de Joseph, sur le crâne du prince consacré de ses frères! De son taureau premier-né il a la majesté. Ses cornes sont les cornes du buffle. Avec elles il frappera tous les peuples, jusqu'aux extrémités de la terre. Ce sont les dizaines de milliers d'Ephraïm, ce sont les milliers de Manassé.» Sur Zabulon il dit: «Réjouis-toi, Zabulon, dans tes expéditions et toi, Issacar, dans tes tentes! Ils appelleront les peuples sur la montagne. Là, ils offriront des sacrifices de justice, car ils suceront l'abondance de la mer et les trésors cachés dans le sable.» Sur Gad il dit: «Béni soit celui qui met Gad au large! Gad se couche comme une lionne, il déchire les pattes et la tête de sa victime. Il a eu droit au premier choix, car là est cachée la part du chef. Il a marché en tête du peuple, il a mis en œuvre la justice de l'Eternel et ses règles envers Israël.» Sur Dan il dit: «Dan est un jeune lion qui s'élance du Basan.» Sur Nephthali il dit: «Nephthali, toi qui es rassasié de faveurs et comblé des bénédictions de l'Eternel, prends possession des régions situées à l’ouest et au sud!» Sur Aser il dit: «Béni soit Aser parmi les fils de Jacob! Qu'il soit agréable à ses frères et qu'il plonge son pied dans l'huile! Que tes verrous soient en fer et en bronze et que ta vigueur dure autant que ta vie! »Personne ne peut se comparer au Dieu de Jeshurun. Il chevauche le ciel pour venir à ton aide, il chevauche avec majesté les nuages. Le Dieu d'éternité est un refuge; sous ses bras éternels est un abri. Devant toi il a chassé l'ennemi et il a dit: ‘Extermine-le.’ »Israël réside en sécurité, la source de Jacob est à part dans un pays de blé et de vin nouveau, et son ciel distille la rosée. Que tu es heureux, Israël! Qui est, comme toi, un peuple sauvé par l'Eternel? Il est le bouclier qui te secourt, l'épée qui fait ta grandeur. Tes ennemis te flatteront et toi, tu piétineras leurs hauteurs.» Moïse monta des plaines de Moab sur le mont Nebo, au sommet du Pisga, vis-à-vis de Jéricho. L'Eternel lui fit voir tout le pays: Galaad jusqu'à Dan, tout Nephthali, le pays d'Ephraïm et de Manassé, tout le pays de Juda jusqu'à la mer Méditerranée, le Néguev, les environs du Jourdain, la vallée de Jéricho, la ville des palmiers, jusqu'à Tsoar. L'Eternel lui dit: «Voilà le pays que j'ai juré de donner à Abraham, à Isaac et à Jacob en disant: ‘Je le donnerai à ta descendance.’ Je te l'ai fait voir de tes yeux, mais tu n'y entreras pas.» Moïse, le serviteur de l'Eternel, mourut là, dans le pays de Moab, conformément à l'ordre de l'Eternel. L'Eternel l'enterra dans la vallée, dans le pays de Moab, vis-à-vis de Beth-Peor. Personne n'a su où était son tombeau jusqu'à aujourd’hui. Moïse était âgé de 120 ans lorsqu'il mourut. Sa vue n'était pas affaiblie et il n’avait pas perdu sa vigueur. Les Israélites pleurèrent Moïse pendant 30 jours dans les plaines de Moab. Puis les jours de pleurs et de deuil sur Moïse arrivèrent à leur terme. Josué, fils de Nun, était rempli de l'Esprit de sagesse car Moïse avait posé ses mains sur lui. Les Israélites lui obéirent et se conformèrent aux ordres que l'Eternel avait donnés à Moïse. Il n'a plus surgi en Israël de prophète semblable à Moïse, que l'Eternel connaissait face à face. Personne ne peut lui être comparé pour tous les signes et les miracles que Dieu l'a envoyé faire en Egypte contre le pharaon, contre ses serviteurs et contre tout son pays, et pour tous les actes terrifiants que Moïse a accomplis avec puissance sous les yeux de tout Israël. Après la mort de Moïse, le serviteur de l'Eternel, l'Eternel dit à Josué, fils de Nun et assistant de Moïse: «Mon serviteur Moïse est mort. Maintenant, lève-toi, passe le Jourdain avec tout ce peuple pour entrer dans le pays que je donne aux Israélites. Tout lieu que foulera la plante de votre pied, je vous le donne, comme je l'ai dit à Moïse. Votre territoire ira depuis le désert et le Liban jusqu'au grand fleuve, jusqu’à l'Euphrate, tout le pays des Hittites et jusqu'à la mer Méditerranée vers le soleil couchant. Personne ne pourra te résister tant que tu vivras. Je serai avec toi comme j'ai été avec Moïse. *Je ne te délaisserai pas et je ne t'abandonnerai pas. Fortifie-toi et prends courage, car c'est toi qui mettras ce peuple en possession du pays que j'ai juré à leurs ancêtres de leur donner. Seulement, fortifie-toi et aie bon courage en te conformant fidèlement à toute la loi que Moïse, mon serviteur, t'a prescrite. Ne t'en écarte ni à droite ni à gauche afin de réussir où que tu ailles. Que ce livre de la loi ne s'éloigne pas de toi! Médite-le jour et nuit pour agir avec fidélité conformément à tout ce qui y est écrit, car c'est alors que tu auras du succès dans tes entreprises, c'est alors que tu réussiras. Ne t'ai-je pas ordonné: ‘Fortifie-toi et prends courage’? Ne sois pas effrayé ni épouvanté, car l'Eternel, ton Dieu, est avec toi où que tu ailles.» Josué donna cet ordre aux officiers du peuple: «Parcourez le camp, et voici ce que vous ordonnerez au peuple: ‘Préparez-vous des provisions, car dans trois jours vous passerez le Jourdain pour aller conquérir le pays dont l'Eternel, votre Dieu, vous donne la possession.’» Josué dit aux Rubénites, aux Gadites et à la demi-tribu de Manassé: «Rappelez-vous ce que vous a prescrit Moïse, le serviteur de l'Eternel, quand il a dit: ‘L'Eternel, votre Dieu, vous a accordé du repos et vous a donné ce pays.’ Vos femmes, vos petits enfants et vos troupeaux resteront dans le pays que vous a donné Moïse de ce côté-ci du Jourdain; mais vous tous, les hommes vaillants, vous passerez en ordre de bataille devant vos frères et vous les aiderez jusqu'à ce que l'Eternel ait accordé du repos à vos frères comme à vous et qu'ils soient aussi en possession du pays que l'Eternel, votre Dieu, leur donne. Alors vous reviendrez prendre possession du pays qui est votre propriété et que Moïse, le serviteur de l'Eternel, vous a donné de ce côté-ci du Jourdain, à l’est.» Ils répondirent à Josué: «Nous ferons tout ce que tu nous as ordonné et nous irons partout où tu nous enverras. Nous t'obéirons entièrement, comme nous avons obéi à Moïse. Que l'Eternel, ton Dieu, veuille seulement être avec toi comme il a été avec Moïse! Tout homme qui sera rebelle à ton ordre et qui n'obéira pas à tout ce que tu lui ordonneras sera puni de mort. Seulement, fortifie-toi et prends courage!» Josué, fils de Nun, fit partir secrètement de Sittim deux espions en leur disant: «Allez explorer le pays, en particulier Jéricho.» Ils partirent et arrivèrent dans la maison d'une prostituée du nom de Rahab, et ils y couchèrent. On dit au roi de Jéricho: «Des Israélites sont arrivés ici, cette nuit, pour explorer le pays.» Le roi de Jéricho envoya dire à Rahab: «Fais sortir les hommes qui sont venus chez toi, qui sont entrés dans ta maison. En effet, c'est pour explorer tout le pays qu'ils sont venus.» La femme prit les deux hommes et les cacha. Puis elle dit: «Il est vrai que ces hommes sont arrivés chez moi, mais je ne savais pas d'où ils étaient et, au moment où l’on allait fermer la porte, à la tombée de la nuit, ils sont sortis. J'ignore où ils sont allés. Dépêchez-vous de les poursuivre et vous les rattraperez.» Elle avait fait monter les espions sur le toit et les avait cachés sous des tiges de lin qu'elle y avait arrangées. Ces hommes les poursuivirent par le chemin qui mène au gué du Jourdain et l'on ferma la porte après leur départ. Avant que les espions se couchent, Rahab monta vers eux sur le toit et leur dit: «Je le sais, l’Eternel vous a donné ce pays. La terreur que vous inspirez s’est emparée de nous et tous les habitants du pays tremblent devant vous. En effet, nous avons appris comment, à votre sortie d'Egypte, l'Eternel a asséché devant vous l’eau de la mer des Roseaux et comment vous avez traité les deux rois des Amoréens de l'autre côté du Jourdain, Sihon et Og, que vous avez exterminés. En l’apprenant, nous avons perdu courage et notre esprit est abattu devant vous, car c'est l'Eternel, votre Dieu, qui est Dieu en haut dans le ciel et en bas sur la terre. Et maintenant, je vous en prie, jurez-moi par l'Eternel que vous aurez pour ma famille la même bonté que moi pour vous. Donnez-moi l'assurance que vous laisserez vivre mon père, ma mère, mes frères, mes sœurs et tous les leurs et que vous nous sauverez de la mort.» Ces hommes lui répondirent: «Nous le jurons sur notre propre vie si vous ne divulguez pas ce qui nous concerne. Et quand l'Eternel nous donnera le pays, nous agirons envers toi avec bonté et fidélité.» Elle les fit descendre avec une corde par la fenêtre, car la maison qu'elle habitait était sur la muraille de la ville. Elle leur dit: «Allez du côté de la montagne, sinon vos poursuivants risqueraient de vous rencontrer. Cachez-vous là pendant trois jours, jusqu'à ce qu'ils soient rentrés. Après cela, vous poursuivrez votre chemin.» Ces hommes lui dirent: «Voici de quelle manière nous nous acquitterons du serment que tu nous as fait faire. A notre entrée dans le pays, attache ce cordon de fil rouge à la fenêtre par laquelle tu nous fais descendre et rassemble avec toi dans la maison ton père, ta mère, tes frères et toute ta famille. Si l’un d'eux passe la porte de ta maison pour aller dehors, son sang retombera sur sa tête et nous en serons innocents. En revanche, si l’on porte la main contre l'un de ceux qui seront avec toi dans la maison, quel qu’il soit, son sang retombera sur notre tête. Si par ailleurs tu divulgues ce qui nous concerne, nous serons quittes du serment que tu nous as fait faire.» Elle répondit: «Qu'il en soit comme vous l’avez dit.» Elle prit ainsi congé d'eux et ils s'en allèrent. Puis elle attacha le cordon rouge à la fenêtre. Ils partirent et arrivèrent à la montagne, où ils restèrent trois jours, jusqu'à ce que ceux qui les poursuivaient soient rentrés. Ceux qui les poursuivaient les cherchèrent dans toute la région, mais sans les trouver. Les deux hommes redescendirent de la montagne et passèrent le Jourdain. Ils vinrent vers Josué, fils de Nun, et lui racontèrent tout ce qui leur était arrivé. Ils lui dirent: «C’est certain, l'Eternel a livré tout le pays entre nos mains, et même tous les habitants du pays tremblent devant nous.» S'étant levé de bon matin, Josué partit de Sittim avec tous les Israélites. Ils arrivèrent au Jourdain et passèrent la nuit là avant de le traverser. Au bout de trois jours, les officiers parcoururent le camp et donnèrent cet ordre au peuple: «Lorsque vous verrez les prêtres, les Lévites, porter l'arche de l'alliance de l'Eternel, votre Dieu, vous partirez de l'endroit où vous êtes et vous la suivrez. Mais il y aura entre vous et elle une distance d'environ un kilomètre. N'en approchez pas. Elle vous montrera le chemin que vous devez suivre, car vous n'êtes pas encore passés par ce chemin.» Josué dit au peuple: «Consacrez-vous, car demain l'Eternel accomplira des merveilles au milieu de vous.» Puis Josué dit aux prêtres: «Portez l'arche de l'alliance et passez devant le peuple.» Ils portèrent l'arche de l'alliance et marchèrent devant le peuple. L'Eternel dit à Josué: «Aujourd'hui, je vais commencer à te rendre grand aux yeux de tout Israël, afin qu'ils sachent que je serai avec toi comme j'ai été avec Moïse. Tu donneras cet ordre aux prêtres qui portent l'arche de l'alliance: ‘Lorsque vous arriverez au bord de l’eau du Jourdain, vous vous arrêterez dans le Jourdain.’» Josué dit aux Israélites: «Approchez-vous et écoutez les paroles de l'Eternel, votre Dieu.» Josué dit: «Voici comment vous reconnaîtrez que le Dieu vivant est au milieu de vous et qu'il chassera devant vous les Cananéens, les Hittites, les Héviens, les Phéréziens, les Guirgasiens, les Amoréens et les Jébusiens: l'arche de l'alliance du Seigneur de toute la terre va passer devant vous dans le Jourdain. Maintenant, prenez douze hommes issus des tribus d'Israël, un de chaque tribu. Dès que les prêtres qui portent l'arche de l'Eternel, le Seigneur de toute la terre, poseront la plante des pieds dans l’eau du Jourdain, l’eau du Jourdain qui descend s’arrêtera comme s’il y avait une digue.» Le peuple sortit de ses tentes pour passer le Jourdain, et les prêtres qui portaient l'arche de l'alliance marchèrent devant le peuple. Quand les prêtres qui portaient l'arche furent arrivés au Jourdain et que leurs pieds se furent mouillés au bord de l'eau – le Jourdain déborde par-dessus toutes ses rives durant tout le temps de la moisson – l’eau qui descend s'arrêta et s’accumula à une très grande distance, près de la ville d'Adam, qui est située à côté de Tsarthan. Quant à l’eau qui descendait vers la mer de la plaine, la mer Morte, elle fut complètement coupée. Le peuple passa vis-à-vis de Jéricho. Les prêtres qui portaient l'arche de l'alliance de l'Eternel s'arrêtèrent de pied ferme sur le sec, au milieu du Jourdain, pendant que tout Israël passait à pied sec, jusqu'à ce que toute la nation ait fini de passer le Jourdain. Lorsque toute la nation eut fini de passer le Jourdain, l'Eternel dit à Josué: «Prenez douze hommes parmi le peuple, un de chaque tribu. Donnez-leur cet ordre: ‘Retirez d'ici, du milieu du Jourdain, là où les prêtres se sont arrêtés de pied ferme, douze pierres que vous emporterez avec vous et que vous déposerez à l'endroit où vous passerez cette nuit.’» Josué appela les douze hommes qu'il choisit parmi les Israélites, un de chaque tribu. Il leur dit: «Passez devant l'arche de l'Eternel, votre Dieu, au milieu du Jourdain et que chacun de vous charge une pierre sur son épaule, selon le nombre des tribus israélites, afin que cela soit un signe au milieu de vous. Lorsque vos enfants demanderont un jour: ‘Que signifient pour vous ces pierres?’ vous leur direz: ‘L’eau du Jourdain a été coupée devant l'arche de l'alliance de l'Eternel. Lorsqu'elle a passé le Jourdain, l’eau du Jourdain a été coupée, et ces pierres seront pour toujours un souvenir pour les Israélites.’» Les Israélites firent ce que Josué leur avait ordonné. Ils retirèrent douze pierres du milieu du Jourdain, comme l'Eternel l'avait dit à Josué, selon le nombre des tribus israélites. Ils les emportèrent avec eux et les déposèrent à l'endroit où ils devaient passer la nuit. Josué dressa aussi douze pierres au milieu du Jourdain, là où s'étaient arrêtés les pieds des prêtres qui portaient l'arche de l'alliance, et elles y sont restées jusqu'à aujourd’hui. Les prêtres qui portaient l'arche se tinrent au milieu du Jourdain jusqu'à l'entière réalisation de ce que l'Eternel avait ordonné à Josué de dire au peuple, en conformité avec tout ce que Moïse avait prescrit à Josué. Et le peuple s’empressa de passer. Lorsque tout le peuple eut fini de passer, l'arche de l'Eternel et les prêtres passèrent devant le peuple. Les Rubénites, les Gadites et la demi-tribu de Manassé passèrent en ordre de bataille devant les Israélites, comme Moïse le leur avait dit. Environ 40'000 hommes, équipés pour la guerre et prêts à combattre, passèrent devant l'Eternel dans les plaines de Jéricho. Ce jour-là, l'Eternel rendit Josué grand aux yeux de tout Israël, et ils le respectèrent comme ils avaient respecté Moïse, tous les jours de sa vie. L'Eternel dit à Josué: «Ordonne aux prêtres qui portent l'arche du témoignage de sortir du Jourdain.» Josué donna cet ordre aux prêtres: «Sortez du Jourdain.» Lorsque les prêtres qui portaient l'arche de l'alliance de l'Eternel furent sortis du milieu du Jourdain et que la plante de leurs pieds se posa sur le sec, l’eau du Jourdain retourna à sa place et inonda toutes ses rives comme avant. Le peuple sortit du Jourdain le dixième jour du premier mois et campa à Guilgal, à l'extrémité est de Jéricho. Josué dressa à Guilgal les douze pierres qu'ils avaient retirées du Jourdain. Il dit aux Israélites: «Lorsque vos enfants demanderont un jour à leur père: ‘Que signifient ces pierres?’ vous les instruirez en disant: ‘Israël a passé le Jourdain que voici à pied sec.’ Oui, l'Eternel, votre Dieu, a asséché devant vous l’eau du Jourdain jusqu'à ce que vous soyez passés, tout comme il l'avait fait à la mer des Roseaux, qu'il a asséchée devant nous jusqu'à ce que nous soyons passés. Ainsi, tous les peuples de la terre sauront que la main de l'Eternel est puissante et vous craindrez toujours l'Eternel, votre Dieu.» Lorsque tous les rois des Amoréens qui se trouvaient à l'ouest du Jourdain et tous les rois des Cananéens près de la mer Méditerranée apprirent que l'Eternel avait asséché l’eau du Jourdain devant les Israélites jusqu'à ce qu’ils aient traversé, ils perdirent courage et leur esprit fut abattu devant eux. A cette époque-là, l'Eternel dit à Josué: «Fais-toi des couteaux de pierre et circoncis une nouvelle fois les Israélites.» Josué se fit des couteaux de pierre et circoncit les Israélites sur la colline d'Araloth. Voici la raison pour laquelle Josué les circoncit: tout le peuple sorti d'Egypte, les hommes, tous les hommes de guerre, étaient morts dans le désert pendant la route, après leur sortie d'Egypte; or, tout ce peuple sorti d'Egypte était circoncis, tandis que le peuple né dans le désert pendant la route, après la sortie d'Egypte, n'avait pas été circoncis. En effet, les Israélites avaient marché 40 ans dans le désert jusqu'à la destruction de toute la nation des hommes de guerre qui étaient sortis d'Egypte et qui n'avaient pas écouté l'Eternel. L'Eternel leur avait juré de ne pas leur faire voir le pays qu'il avait juré à leurs ancêtres de nous donner, pays où coulent le lait et le miel. Ce sont leurs enfants qu'il donna à leur place, et Josué les circoncit. Ils étaient en effet incirconcis, puisqu'on ne les avait pas circoncis pendant la route. Lorsqu'on eut fini de circoncire toute la nation, ils restèrent sur place dans le camp jusqu'à leur guérison. L'Eternel dit à Josué: «Aujourd'hui, j'ai fait rouler loin de vous la honte de l'Egypte», et cet endroit a été appelé Guilgal jusqu'à aujourd’hui. Les Israélites campèrent à Guilgal. Ils célébrèrent la Pâque le quatorzième jour du mois, sur le soir, dans les plaines de Jéricho. Ils mangèrent du blé du pays le lendemain de la Pâque, des pains sans levain et du grain rôti. Ils en mangèrent ce jour-là. La manne cessa le lendemain de la Pâque, au moment où ils mangèrent du blé du pays. Les Israélites n'eurent plus de manne et ils mangèrent des produits du pays de Canaan cette année-là. Comme Josué était près de Jéricho, il leva les yeux et regarda. Voici qu’un homme se tenait debout devant lui, son épée dégainée dans la main. Josué alla vers lui et lui dit: «Es-tu pour nous ou pour nos ennemis?» Il répondit: «Non. Je suis le chef de l'armée de l'Eternel, j'arrive maintenant.» Josué tomba le visage contre terre, adora et dit: «Que dit mon seigneur à son serviteur?» Le chef de l'armée de l'Eternel dit à Josué: «Enlève tes sandales de tes pieds, car l’endroit où tu te tiens est saint.» Josué se conforma à cet ordre. Jéricho était fermée, barricadée devant les Israélites. Personne n’en sortait et personne n'y entrait. L'Eternel dit à Josué: «Regarde, je livre entre tes mains Jéricho et son roi, ainsi que ses vaillants soldats. Faites le tour de la ville, vous tous les hommes de guerre. Faites une fois le tour de la ville. Tu agiras ainsi pendant six jours. Sept prêtres porteront sept trompettes retentissantes devant l'arche. Le septième jour, vous ferez sept fois le tour de la ville et les prêtres sonneront de la trompette. Quand ils sonneront de la corne retentissante, quand vous entendrez le son de la trompette, tout le peuple poussera de grands cris. Alors la muraille de la ville s'écroulera et le peuple montera à l’attaque, chacun devant soi.» Josué, fils de Nun, appela les prêtres et leur dit: «Portez l'arche de l'alliance et que sept prêtres portent sept trompettes retentissantes devant l'arche de l'Eternel.» Puis il dit au peuple: «Marchez, faites le tour de la ville et que les hommes équipés passent devant l'arche de l'Eternel.» Lorsque Josué eut parlé au peuple, les sept prêtres qui portaient les sept trompettes retentissantes devant l'Eternel se mirent en marche et sonnèrent de la trompette. L'arche de l'alliance de l'Eternel allait à leur suite. Les hommes équipés marchaient devant les prêtres qui sonnaient de la trompette et l'arrière-garde suivait l'arche. Pendant la marche, on sonnait de la trompette. Josué avait donné cet ordre au peuple: «Vous ne crierez pas, vous ne ferez pas entendre votre voix et il ne sortira pas un mot de votre bouche jusqu'au jour où je vous dirai: ‘Poussez des cris!’ Alors vous pousserez des cris.» L'arche de l'Eternel fit le tour de la ville. Elle fit une fois le tour, puis on rentra dans le camp et l'on y passa la nuit. Josué se leva de bon matin et les prêtres portèrent l'arche de l'Eternel. Les sept prêtres qui portaient les sept trompettes retentissantes devant l'arche de l'Eternel se mirent en marche et sonnèrent de la trompette. Les hommes équipés marchaient devant eux et l'arrière-garde suivait l'arche de l'Eternel. Pendant la marche, on sonnait de la trompette. Ils firent une fois le tour de la ville, le deuxième jour, puis ils retournèrent dans le camp. Ils agirent de même pendant six jours. Le septième jour, ils se levèrent de bon matin, dès l'aurore, et ils firent de la même manière sept fois le tour de la ville. Ce fut le seul jour où ils firent sept fois le tour de la ville. La septième fois, comme les prêtres sonnaient de la trompette, Josué dit au peuple: «Poussez des cris, car l'Eternel vous a livré la ville! La ville sera vouée à l'Eternel, elle et tout ce qui s'y trouve. Mais on laissera la vie à Rahab la prostituée et à tous ceux qui seront avec elle dans sa maison, parce qu'elle a caché les messagers que nous avions envoyés. Seulement, gardez-vous bien de toucher à ce qui sera voué à la destruction. En effet, si vous preniez de ce que vous aurez voué à la destruction, vous mettriez le camp d'Israël sous une menace de destruction et vous causeriez son malheur. Tout l'argent et tout l'or, tous les objets en bronze et en fer seront consacrés à l'Eternel et entreront dans le trésor de l'Eternel.» Le peuple poussa des cris et les prêtres sonnèrent de la trompette. Lorsque le peuple entendit le son de la trompette, il poussa de grands cris et la muraille s'écroula. Le peuple monta dans la ville, chacun devant soi. Ils s'emparèrent de la ville et vouèrent à la destruction, en le passant au fil de l'épée, tout ce qui s’y trouvait: hommes et femmes, enfants et vieillards, jusqu'aux bœufs, aux brebis et aux ânes. Josué dit aux deux hommes qui avaient exploré le pays: «Entrez dans la maison de la femme prostituée et faites-en sortir cette femme et tous les siens, comme vous le lui avez juré.» Les jeunes espions entrèrent chez Rahab et en firent sortir Rahab, son père, sa mère, ses frères et tous les siens. Ils firent sortir tous les membres de sa famille et les installèrent en lieu sûr, à l’extérieur du camp d'Israël. Ils brûlèrent la ville et tout ce qui s'y trouvait. Toutefois, ils mirent dans le trésor de la maison de l'Eternel l'argent, l'or et tous les objets en bronze et en fer. Josué laissa la vie à Rahab la prostituée, à sa famille et à tous les siens. Elle a habité au milieu d'Israël jusqu'à aujourd’hui, parce qu'elle avait caché les messagers que Josué avait envoyés pour explorer Jéricho. Ce fut alors que Josué jura: «Maudit soit devant l'Eternel l'homme qui se lèvera pour reconstruire cette ville de Jéricho! Il en jettera les fondations au prix de son fils aîné et il en posera les portes au prix de son plus jeune fils.» L'Eternel fut avec Josué et l’on parla de lui dans tout le pays. Les Israélites commirent un acte d’infidélité au sujet des biens voués à la destruction: Acan, fils de Carmi, petit-fils de Zabdi et descendant de Zérach, de la tribu de Juda, prit des biens ainsi consacrés, et la colère de l'Eternel s'enflamma contre les Israélites. De Jéricho, Josué envoya des hommes vers Aï, qui est située près de Beth-Aven, à l'est de Béthel. Il leur dit: «Montez explorer le pays.» Ces hommes montèrent explorer Aï. De retour vers Josué, ils lui dirent: «Il est inutile de faire monter tout le peuple à l’attaque: 2000 ou 3000 hommes suffiront pour battre Aï. Ne donne pas cette fatigue à tout le peuple, car eux sont en petit nombre.» Ainsi, 3000 hommes environ se mirent en marche, mais ils prirent la fuite devant les habitants d'Aï. Les habitants d'Aï leur tuèrent environ 36 hommes. Ils les poursuivirent depuis la porte de la ville jusqu'à Shebarim et les battirent à la descente. Le peuple perdit courage, il se liquéfia. Josué déchira ses vêtements et se prosterna jusqu'au soir, le visage contre terre, devant l'arche de l'Eternel. Il était avec les anciens d'Israël, et ils se couvrirent la tête de poussière. Josué dit: «Ah! Seigneur Eternel, pourquoi as-tu fait passer le Jourdain à ce peuple? Est-ce pour nous livrer entre les mains des Amoréens et nous faire mourir? Si seulement nous avions su rester de l'autre côté du Jourdain! De grâce, Seigneur, que dirai-je maintenant qu'Israël a pris la fuite devant ses ennemis? Les Cananéens et tous les habitants du pays l'apprendront. Ils nous encercleront et feront disparaître notre nom de la terre. Et que feras-tu pour ton grand nom?» L'Eternel dit à Josué: «Lève-toi! Pourquoi restes-tu ainsi prosterné? Israël a péché. Ils ont violé mon alliance, celle que je leur ai prescrite; ils ont pris des biens voués à la destruction, ils les ont volés et ont menti, et ils les ont cachés parmi leurs affaires. Ainsi, les Israélites ne peuvent plus résister à leurs ennemis. Ils prendront la fuite devant eux, car ils sont sous une menace de destruction. Je ne serai plus avec vous si vous n’éliminez pas l’objet voué à la destruction du milieu de vous. Lève-toi, consacre le peuple. Tu ordonneras: ‘Consacrez-vous pour demain, car voici ce que dit l'Eternel, le Dieu d'Israël: Il y a un objet voué à la destruction au milieu de toi, Israël. Tu ne pourras plus résister à tes ennemis, jusqu'à ce que vous l’ayez enlevé du milieu de vous.’ Vous vous approcherez le matin par tribus et la tribu que désignera l'Eternel s'approchera clan par clan, le clan que désignera l'Eternel s'approchera famille par famille, puis la famille que désignera l'Eternel s'approchera homme par homme. Celui qui sera désigné comme ayant pris des biens voués à la destruction sera brûlé au feu, lui et tout ce qui lui appartient, pour avoir violé l'alliance de l'Eternel et commis un acte odieux en Israël.» Josué se leva de bon matin. Il fit approcher Israël par tribus et la tribu de Juda fut désignée. Il fit approcher les clans de Juda et le clan de Zérach fut désigné. Il fit approcher le clan de Zérach famille par famille et Zabdi fut désigné. Il fit approcher la famille de Zabdi homme par homme et Acan, fils de Carmi, petit-fils de Zabdi et descendant de Zérach, de la tribu de Juda, fut désigné. Josué dit à Acan: «Mon fils, donne gloire à l'Eternel, le Dieu d'Israël, et rends-lui hommage. Dis-moi donc ce que tu as fait, ne me le cache pas.» Acan répondit à Josué: «Il est vrai que j'ai péché contre l'Eternel, le Dieu d'Israël, et voici ce que j'ai fait. J'ai vu dans le butin un beau manteau de Shinear, 200 pièces d'argent et un lingot d'or de près de 600 grammes. J’en ai eu envie et je les ai pris. Ils sont cachés dans la terre dans ma tente et l'argent est dessous.» Josué envoya des hommes qui coururent à la tente: les objets étaient bien cachés dans la tente d'Acan et l'argent était bien dessous. Ils les prirent dans la tente, les apportèrent à Josué et à tous les Israélites et les déposèrent devant l'Eternel. Josué et tout Israël avec lui prirent Acan, fils de Zérach, l'argent, le manteau, le lingot d'or, les fils et les filles d'Acan, ses bœufs, ses ânes, ses brebis, sa tente et tout ce qui lui appartenait. Ils les firent monter dans la vallée d'Acor. Josué dit: «Pourquoi as-tu causé notre malheur? L'Eternel causera ton malheur aujourd'hui.» Et tout Israël lapida Acan. On les brûla au feu, on les lapida et l'on éleva sur Acan un grand tas de pierres qui subsiste encore aujourd'hui. L'Eternel renonça alors à son ardente colère. C'est à cause de cet événement qu'on a appelé jusqu'à aujourd’hui cet endroit vallée d'Acor. L'Eternel dit à Josué: «N’aie pas peur, ne te laisse pas effrayer! Prends avec toi tous les hommes de guerre et lève-toi, monte attaquer Aï. Regarde, je livre entre tes mains le roi d'Aï et son peuple, sa ville et son pays. Tu traiteras Aï et son roi comme tu as traité Jéricho et son roi. Toutefois, vous garderez pour vous le butin et le bétail. Place une embuscade derrière la ville.» Josué se leva avec tous les hommes de guerre pour monter attaquer Aï. Il choisit 30'000 vaillants hommes, qu'il fit partir de nuit et auxquels il donna cet ordre: «Ecoutez, vous vous mettrez en embuscade derrière la ville. Ne vous éloignez pas beaucoup de la ville et soyez tous prêts. De mon côté, avec tout le peuple qui m’accompagnera, nous nous approcherons de la ville. Quand ils sortiront à notre rencontre comme la première fois, nous prendrons la fuite devant eux. Ils nous poursuivront jusqu'à ce que nous les ayons attirés loin de la ville, car ils se diront: ‘Ils fuient devant nous comme la première fois!’ et nous prendrons la fuite devant eux. Vous quitterez alors votre cachette et vous vous emparerez de la ville, et l'Eternel, votre Dieu, la livrera entre vos mains. Quand vous aurez pris la ville, vous y mettrez le feu. Vous agirez comme l'Eternel l'a dit: c'est l'ordre que je vous donne.» Josué les fit partir et ils allèrent se placer en embuscade entre Béthel et Aï, à l'ouest d'Aï. Quant à Josué, il passa cette nuit-là au milieu du peuple. Josué se leva de bon matin, passa le peuple en revue et marcha contre Aï. Il était à la tête du peuple avec les anciens d'Israël. Tous les hommes de guerre qui l’accompagnaient montèrent et s'approchèrent d’Aï. Une fois arrivés en face de la ville, ils installèrent leur camp au nord d'Aï, dont ils étaient séparés par la vallée. Josué prit environ 5000 hommes et les plaça en embuscade entre Béthel et Aï, à l'ouest de la ville. Lorsque tout le camp eut pris position au nord de la ville, et l'embuscade à l'ouest de la ville, Josué s'avança cette nuit-là au milieu de la vallée. Lorsque le roi d'Aï vit cela, les habitants d'Aï s’empressèrent de se lever et sortirent à la rencontre d'Israël pour le combattre. Le roi se dirigea avec tout son peuple vers un endroit fixé, du côté de la plaine, sans savoir qu'il y avait derrière la ville une embuscade contre lui. Josué et tout Israël firent semblant d'être battus devant eux et s'enfuirent par le chemin du désert. Alors tout le peuple qui était dans la ville se rassembla pour se mettre à leur poursuite. Ils poursuivirent Josué et furent ainsi attirés loin de la ville. Tous les hommes d’Aï et de Béthel, sans exception, sortirent contre Israël. Ils laissèrent la ville ouverte et poursuivirent Israël. L'Eternel dit à Josué: «Tends vers Aï le javelot que tu tiens, car je vais la livrer en ton pouvoir.» Josué tendit le javelot qu'il tenait vers la ville. Dès qu'il eut tendu la main, les hommes en embuscade sortirent rapidement de l'endroit où ils étaient. Ils pénétrèrent dans la ville, s’en emparèrent et s’empressèrent d'y mettre le feu. En regardant derrière eux, les habitants d'Aï virent la fumée de la ville monter vers le ciel, et ils ne purent se sauver d'aucun côté. Le peuple qui fuyait vers le désert se retourna contre ses poursuivants. En effet, Josué et tout Israël, voyant que la ville avait été prise par les hommes de l'embuscade et que la fumée de la ville montait, se retournèrent et battirent les habitants d'Aï. Les autres sortirent de la ville à leur rencontre et les habitants d'Aï furent cernés de tous côtés par Israël. Israël les battit sans leur laisser un survivant ni un fuyard. Ils prirent le roi d'Aï vivant et l'amenèrent à Josué. Lorsque Israël eut fini de tuer tous les habitants d'Aï dans la campagne, dans le désert où ceux-ci l'avaient poursuivi, en les passant jusqu'au dernier au fil de l'épée, tout Israël revint vers Aï et la frappa du tranchant de l'épée. Il y eut au total 12'000 personnes tuées ce jour-là, hommes et femmes confondus, tous habitants d'Aï. Josué ne retira pas la main qu'il tenait tendue avec le javelot tant que tous les habitants ne furent pas exterminés. Toutefois, Israël garda pour lui le bétail et le butin de cette ville, conformément à l'ordre que l'Eternel avait donné à Josué. Josué brûla Aï et en fit pour toujours un tas de ruines qui subsiste encore aujourd'hui. Il fit pendre le roi d'Aï à une potence et l'y laissa jusqu'au soir. Au coucher du soleil, Josué ordonna qu'on descende son cadavre du bois. On le jeta à l'entrée de la ville et l'on éleva sur lui un grand tas de pierres qui subsiste encore aujourd'hui. Alors Josué construisit un autel en l’honneur de l'Eternel, le Dieu d'Israël, sur le mont Ebal comme Moïse, le serviteur de l'Eternel, l'avait ordonné aux Israélites. Il le construisit en respectant ce qui est écrit dans le livre de la loi de Moïse: c'était un autel en pierres brutes, qu’on ne travailla pas avec le fer. Ils y offrirent des holocaustes à l'Eternel et ils présentèrent des sacrifices de communion. Là, Josué écrivit sur les pierres une copie de la loi que Moïse avait écrite devant les Israélites. Tout Israël, avec ses anciens, ses officiers et ses juges, se tenait des deux côtés de l'arche, devant les prêtres, les Lévites, qui portaient l'arche de l'alliance de l'Eternel. Les étrangers comme les Israélites de naissance étaient là, une moitié du côté du mont Garizim, l’autre moitié du côté du mont Ebal, conformément à l'ordre qu'avait précédemment donné Moïse, le serviteur de l'Eternel, pour bénir le peuple d'Israël. Josué lut ensuite toutes les paroles de la loi, les bénédictions et les malédictions, suivant ce qui est écrit dans le livre de la loi. Il lut la totalité de ce que Moïse avait prescrit devant toute l'assemblée d'Israël, avec les femmes et les enfants ainsi que les étrangers qui vivaient au milieu d'eux. A la nouvelle de ces événements, tous les rois qui se trouvaient à l’ouest du Jourdain, dans la montagne et dans la vallée et sur toute la côte de la mer Méditerranée jusque près du Liban, les Hittites, les Amoréens, les Cananéens, les Phéréziens, les Héviens et les Jébusiens s'unirent d'un commun accord pour combattre ensemble contre Josué et contre Israël. Les habitants de Gabaon, de leur côté, lorsqu'ils apprirent de quelle manière Josué avait traité Jéricho et Aï, eurent recours à la ruse. Ils se mirent en route avec des provisions de voyage. Ils prirent de vieux sacs pour leurs ânes, ainsi que de vieilles outres à vin déchirées et recousues. Ils portaient à leurs pieds de vieilles sandales raccommodées, et sur eux de vieux vêtements. Et tout le pain qu'ils avaient pour nourriture était sec et en miettes. Ils allèrent trouver Josué au camp de Guilgal et lui dirent, ainsi qu'à tous ceux d'Israël: «Nous venons d'un pays éloigné. Faites maintenant alliance avec nous.» Les hommes d'Israël répondirent à ces Héviens: «Peut-être habitez-vous sur notre territoire. Comment ferions-nous alors alliance avec vous?» Ils dirent à Josué: «Nous sommes tes serviteurs.» Josué leur demanda: «Qui êtes-vous et d'où venez-vous?» Ils lui répondirent: «Tes serviteurs viennent d'un pays très éloigné, à cause de la renommée de l'Eternel, ton Dieu. En effet, nous avons entendu parler de lui, de tout ce qu'il a fait en Egypte et de la manière dont il a traité les deux rois des Amoréens de l'autre côté du Jourdain: Sihon, roi de Hesbon, et Og, roi du Basan, qui vivait à Ashtaroth. Nos anciens et tous les habitants de notre pays nous ont dit: ‘Prenez avec vous des provisions pour le voyage, allez à leur rencontre et dites-leur: Nous sommes vos serviteurs. Faites maintenant alliance avec nous.’ Voici notre pain: il était encore chaud quand nous en avons fait provision dans nos maisons, le jour où nous sommes partis pour venir vers vous, et maintenant il est tout sec et en miettes. Ces outres à vin, que nous avons remplies toutes neuves, les voilà déchirées. Nos vêtements et nos sandales se sont usés à cause de la très grande longueur du trajet.» Les hommes d'Israël acceptèrent les provisions des Gabaonites et ne consultèrent pas l'Eternel. Josué fit la paix avec eux et conclut une alliance par laquelle il devait leur laisser la vie, et les chefs de l'assemblée leur en firent le serment. Trois jours après la conclusion de cette alliance, ils apprirent que ces hommes étaient leurs voisins et habitaient sur leur territoire. En effet, les Israélites partirent de leur camp et parvinrent vers leurs villes le troisième jour; il s’agissait de Gabaon, Kephira, Beéroth et Kirjath-Jearim. Ils ne tuèrent pas les Gabaonites parce que les chefs de l'assemblée leur avaient juré par l'Eternel, le Dieu d'Israël, de leur laisser la vie, mais toute l'assemblée murmura contre les chefs. Tous les chefs dirent à toute l'assemblée: «Nous leur avons prêté serment au nom de l'Eternel, le Dieu d'Israël, et maintenant nous ne pouvons pas les toucher. Voici comment nous les traiterons: nous leur laisserons la vie, afin de ne pas attirer sur nous la colère de l'Eternel à cause du serment que nous leur avons fait.» «Ils vivront», leur dirent les chefs, mais ils furent employés à couper le bois et à puiser l'eau pour toute l'assemblée, comme les chefs le leur avaient dit. Josué fit appeler les Gabaonites et leur dit: «Pourquoi nous avez-vous trompés en disant: ‘Nous sommes très éloignés de vous’ alors que vous habitez sur notre territoire? Maintenant vous êtes maudits et vous ne cesserez pas d'être dans l'esclavage, de couper du bois et de puiser de l'eau pour la maison de mon Dieu.» Ils répondirent à Josué: «On avait rapporté à tes serviteurs les ordres de l'Eternel, ton Dieu, à Moïse, son serviteur. Il y était question de vous livrer tout le pays et de détruire devant vous tous ses habitants, et votre présence nous a inspiré une grande peur pour notre vie. Voilà pourquoi nous avons agi de cette façon. Et maintenant, nous voici entre tes mains. Traite-nous comme tu trouveras bon et juste de le faire.» Josué agit envers eux comme il avait été décidé: il les délivra des Israélites, qui ne les firent pas mourir, mais il les destina dès ce jour à couper du bois et à puiser de l'eau pour l'assemblée et pour l'autel de l'Eternel à l'endroit que l'Eternel choisirait. C’est ce qu'ils font encore aujourd'hui. Adoni-Tsédek, le roi de Jérusalem, apprit que Josué s'était emparé d'Aï et l'avait vouée à la destruction, qu'il avait traité Aï et son roi comme il avait traité Jéricho et son roi et que les habitants de Gabaon avaient fait la paix avec Israël et vivaient au milieu d'eux. Il éprouva alors une forte peur, car Gabaon était une grande ville, comme une des villes royales, plus grande même qu'Aï, et tous ses hommes étaient vaillants. Adoni-Tsédek, roi de Jérusalem, fit dire à Hoham, roi d'Hébron, à Piream, roi de Jarmuth, à Japhia, roi de Lakis, et à Debir, roi d'Eglon: «Montez vers moi et aidez-moi à détruire Gabaon, car elle a fait la paix avec Josué et avec les Israélites.» Cinq rois amoréens – les rois de Jérusalem, d'Hébron, de Jarmuth, de Lakis et d'Eglon – s’allièrent ainsi et montèrent avec toutes leurs troupes. Ils vinrent installer leur camp près de Gabaon et l'attaquèrent. Les habitants de Gabaon envoyèrent dire à Josué, au camp de Guilgal: «N'abandonne pas tes serviteurs, monte vite vers nous pour nous sauver et nous secourir, car tous les rois des Amoréens qui habitent la montagne se sont ligués contre nous.» Josué monta de Guilgal avec tous les hommes de guerre et tous les vaillants hommes. L'Eternel dit à Josué: «N’aie pas peur de ces rois, car je les livre entre tes mains et aucun d'eux ne te résistera.» Josué arriva sur eux par surprise après avoir marché toute la nuit depuis Guilgal. L'Eternel les mit en déroute devant Israël et Israël leur infligea une grande défaite près de Gabaon, les poursuivit sur le chemin qui monte à Beth-Horon et leur porta des coups jusqu'à Azéka et Makkéda. Alors que les Amoréens fuyaient devant Israël et qu'ils se trouvaient sur la descente de Beth-Horon, l'Eternel fit tomber du ciel sur eux d’énormes grêlons jusqu'à Azéka et ils moururent. Ceux qui furent tués par ces grêlons furent plus nombreux que ceux qui moururent sous les coups d’épée des Israélites. Alors Josué parla à l'Eternel, le jour où l'Eternel livra les Amoréens aux Israélites, et il dit devant Israël: «Soleil, arrête-toi sur Gabaon et toi, lune, sur la vallée d'Ajalon!» Le soleil s'arrêta et la lune suspendit sa course jusqu'à ce que la nation se soit vengée de ses ennemis. Cela n'est-il pas écrit dans le livre du Juste? «Le soleil s'arrêta au milieu du ciel et ne s’empressa pas de se coucher, durant presque tout un jour.» Il n'y a pas eu de jour comme celui-là, ni avant ni après, où l'Eternel ait écouté la voix d'un homme, car l'Eternel combattait pour Israël. Josué, et tout Israël avec lui, retourna au camp à Guilgal. Les cinq rois s'enfuirent et se cachèrent dans une grotte à Makkéda. On annonça à Josué: «Les cinq rois se trouvent cachés dans une grotte à Makkéda.» Josué dit: «Roulez de grosses pierres à l'entrée de la grotte et mettez-y des hommes pour les garder. Quant à vous, ne vous arrêtez pas, poursuivez vos ennemis et attaquez-les par-derrière. Ne les laissez pas entrer dans leurs villes, car l'Eternel, votre Dieu, les a livrés entre vos mains.» Après que Josué et les Israélites leur eurent infligé une très grande défaite et les eurent complètement battus, ceux qui purent leur échapper se sauvèrent dans les villes fortifiées. Tout le peuple revint tranquillement au camp vers Josué à Makkéda, sans que personne n’ose dire quoi que ce soit contre les Israélites. Josué dit alors: «Ouvrez l'entrée de la grotte, faites-en sortir ces cinq rois et amenez-les-moi.» C’est ce qu’on fit, et on lui amena les cinq rois qu'on avait fait sortir de la grotte; c’étaient les rois de Jérusalem, d'Hébron, de Jarmuth, de Lakis et d'Eglon. Lorsqu'on eut amené ces rois devant lui, Josué appela tous les hommes d'Israël et dit aux chefs des hommes de guerre qui avaient marché avec lui: «Approchez-vous, mettez votre pied sur le cou de ces rois.» Ils s'approchèrent et mirent le pied sur leur cou. Josué leur dit: «N’ayez pas peur et ne vous laissez pas effrayer, fortifiez-vous et ayez du courage, car c'est ainsi que l'Eternel traitera tous vos ennemis contre lesquels vous combattez.» Après cela, Josué les frappa à mort. Il les pendit à cinq arbres et ils y restèrent pendus jusqu'au soir. Vers le coucher du soleil, Josué ordonna qu'on les descende des arbres. On les jeta dans la grotte où ils s'étaient cachés et l'on en boucha l'entrée avec de grosses pierres qui y sont restées jusqu'à aujourd’hui. Josué s’empara de Makkéda le même jour et la frappa du tranchant de l'épée. Il voua à la destruction le roi, la ville et tous ceux qui s'y trouvaient. Il ne laissa aucun survivant et il traita le roi de Makkéda comme il avait traité le roi de Jéricho. Josué passa avec tout Israël de Makkéda à Libna et attaqua Libna. L'Eternel la livra aussi, avec son roi, entre les mains d'Israël, et il la frappa du tranchant de l'épée, elle et tous ceux qui s'y trouvaient. Il ne laissa aucun survivant et il traita son roi comme il avait traité le roi de Jéricho. Josué passa avec tout Israël de Libna à Lakis. Il installa son camp devant elle et l'attaqua. L'Eternel livra Lakis entre les mains d'Israël, qui la prit le deuxième jour et la frappa du tranchant de l'épée, elle et tous ceux qui s'y trouvaient, comme il avait traité Libna. Alors Horam, le roi de Guézer, monta pour secourir Lakis. Josué les battit, lui et son peuple, sans laisser un seul survivant. Josué passa avec tout Israël de Lakis à Eglon. Ils installèrent leur camp devant elle et l'attaquèrent. Ils s’en emparèrent le même jour et la frappèrent du tranchant de l'épée, elle et tous ceux qui s'y trouvaient. Josué la voua à la destruction le jour même, comme il avait traité Lakis. Josué monta avec tout Israël d'Eglon à Hébron et ils l'attaquèrent. Ils s’en emparèrent et la frappèrent du tranchant de l'épée, elle, son roi, toutes les villes qui en dépendaient et tous ceux qui s'y trouvaient. Josué ne laissa aucun survivant, comme il l’avait fait à Eglon, et il la voua à la destruction avec tous ceux qui s'y trouvaient. Josué se dirigea avec tout Israël sur Debir et l'attaqua. Il s’empara d’elle, de son roi et de toutes les villes qui en dépendaient. Ils les frappèrent du tranchant de l'épée et vouèrent à la destruction tous ceux qui s'y trouvaient, sans laisser un seul survivant. Josué traita Debir et son roi comme il avait traité Hébron et comme il avait traité Libna et son roi. Josué conquit tout le pays, la montagne, le Néguev, la vallée et les coteaux, et il en battit tous les rois. Il ne laissa aucun survivant et il extermina tout ce qui respirait, comme l'avait ordonné l'Eternel, le Dieu d'Israël. Josué les battit de Kadès-Barnéa à Gaza, il conquit toute la région de Gosen jusqu'à Gabaon. Josué s’empara en même temps de tous ces rois et de leur pays, car l'Eternel, le Dieu d'Israël, combattait pour Israël. Puis Josué retourna avec tout Israël au camp à Guilgal. A la nouvelle de ces événements, Jabin, le roi de Hatsor, envoya des messagers à Jobab, le roi de Madon, au roi de Shimron, au roi d'Acshaph, aux rois qui se trouvaient au nord dans la montagne, dans la plaine au sud de Génésareth, dans la vallée et sur les hauteurs de Dor à l'ouest. Il en envoya aussi aux Cananéens de l'est et de l'ouest, aux Amoréens, aux Hittites, aux Phéréziens, aux Jébusiens dans la montagne et aux Héviens au pied de l'Hermon dans le pays de Mitspa. Ils sortirent avec toutes leurs troupes. Ils formaient un peuple innombrable, comme le sable qui est au bord de la mer, et avaient des chevaux et des chars en très grande quantité. Tous ces rois fixèrent un rendez-vous et vinrent ensemble installer leur camp près des eaux de Mérom, pour combattre contre Israël. L'Eternel dit à Josué: «N’aie pas peur d’eux, car demain, à ce moment-ci, je les livrerai tous, blessés à mort, à Israël. Tu mutileras les jarrets de leurs chevaux et tu brûleras leurs chars.» Josué arriva par surprise sur eux avec tous ses hommes de guerre près des eaux de Mérom, et ils se précipitèrent au milieu d'eux. L'Eternel les livra entre les mains d'Israël. Ils les battirent et les poursuivirent jusqu'à Sidon la grande, jusqu'à Misrephoth-Maïm et jusqu'à la vallée de Mitspa vers l'est. Ils les battirent sans laisser un seul survivant. Josué les traita comme l'Eternel le lui avait dit: il mutila les jarrets de leurs chevaux et brûla leurs chars. A la même époque, sur le chemin du retour, Josué s’empara de Hatsor et frappa son roi avec l'épée. Hatsor était autrefois la principale ville de tous ces royaumes. On frappa du tranchant de l'épée et l'on extermina tous ceux qui s'y trouvaient. Il ne resta rien de ce qui respirait et l'on mit le feu à Hatsor. Josué s’empara aussi de toutes les villes de ces rois et de tous leurs rois. Il les frappa du tranchant de l'épée et les voua à la destruction, comme l'avait ordonné Moïse, le serviteur de l'Eternel. Toutefois, Israël ne brûla aucune des villes situées sur des collines, à l'exception seulement de Hatsor, qui fut brûlée par Josué. Les Israélites gardèrent pour eux tout le butin de ces villes et le bétail, mais ils frappèrent du tranchant de l'épée tous les hommes jusqu'à leur complète extermination, sans rien laisser de ce qui respirait. Josué se conforma aux ordres donnés par l'Eternel à son serviteur Moïse et par ce dernier à lui-même. Il ne négligea rien de tout ce que l'Eternel avait ordonné à Moïse. C'est ainsi que Josué s'empara de tout ce pays, de la montagne, de tout le Néguev, de toute la région de Gosen, de la vallée, de la plaine, de la montagne d'Israël et de ses vallées, depuis la montagne pelée qui s'élève vers Séir jusqu'à Baal-Gad, dans la vallée du Liban, au pied du mont Hermon. Il s’empara de tous leurs rois, les frappa et les fit mourir. La guerre que Josué mena contre tous ces rois fut de longue durée. Aucune ville ne fit la paix avec les Israélites, à l’exception de Gabaon, qui était habitée par les Héviens. Ils les prirent toutes en combattant. En effet, l'Eternel permit que ces peuples s'obstinent à faire la guerre contre Israël afin qu'Israël les extermine sans leur faire grâce et qu'il les détruise comme il l'avait lui-même ordonné à Moïse. A la même époque, Josué alla exterminer les Anakim des montagnes d'Hébron, de Debir, d'Anab, de toutes les régions montagneuses de Juda et d'Israël. Josué les voua à la destruction, avec leurs villes. Il ne resta pas d'Anakim dans le pays des Israélites. Il n'en resta qu'à Gaza, à Gath et à Asdod. Josué s'empara donc de tout le pays, conformément à tout ce que l'Eternel avait dit à Moïse, et le donna en héritage à Israël, à chacun sa portion, d'après leurs tribus. Puis le pays fut en paix, sans guerre. Voici les rois que les Israélites battirent et dont ils possédèrent le pays de l'autre côté du Jourdain, du côté du soleil levant, depuis le torrent de l'Arnon jusqu'au mont Hermon, avec toute la plaine située à l'est. Il y avait Sihon, le roi des Amoréens, qui habitait à Hesbon. Il dominait sur la moitié de Galaad, depuis Aroër, qui se trouve au bord du torrent de l'Arnon, au milieu de la vallée, jusqu'au torrent du Jabbok, qui marquait la frontière avec les Ammonites; sur la plaine qui va jusqu'au lac de Génésareth à l'est et jusqu'à la mer de la plaine, la mer Morte, à l'est vers Beth-Jeshimoth; et, du côté du sud, sur le pied du Pisga. Il y avait aussi Og, le roi du Basan, l’un des derniers Rephaïm, qui habitait à Ashtaroth et à Edréï. Il dominait sur le mont Hermon, sur Salca, sur tout le Basan jusqu'à la frontière des Gueshuriens et des Maacathiens et sur la moitié de Galaad jusqu’à la frontière de Sihon, roi de Hesbon. Moïse, le serviteur de l'Eternel, et les Israélites les battirent. Puis Moïse, serviteur de l'Eternel, donna leur pays en possession aux Rubénites, aux Gadites et à la moitié de la tribu de Manassé. Voici les rois que Josué et les Israélites battirent de ce côté-ci du Jourdain, à l'ouest, depuis Baal-Gad dans la vallée du Liban jusqu'à la montagne pelée qui s'élève vers Séir. Josué donna leur pays en possession aux tribus d'Israël, à chacune sa portion, dans la montagne, dans la vallée, dans la plaine, sur les coteaux, dans le désert et dans le sud. C’était le pays des Hittites, des Amoréens, des Cananéens, des Phéréziens, des Héviens et des Jébusiens. Il y avait le roi de Jéricho, le roi d'Aï, près de Béthel, le roi de Jérusalem, le roi d'Hébron, le roi de Jarmuth, le roi de Lakis, le roi d'Eglon, le roi de Guézer, le roi de Debir, le roi de Guéder, le roi de Horma, le roi d'Arad, le roi de Libna, le roi d'Adullam, le roi de Makkéda, le roi de Béthel, le roi de Tappuach, le roi de Hépher, le roi d'Aphek, le roi de Lasharon, le roi de Madon, le roi de Hatsor, le roi de Shimron-Meron, le roi d'Acshaph, le roi de Thaanac, le roi de Meguiddo, le roi de Kédesh, le roi de Jokneam, au Carmel, le roi de Dor, sur les hauteurs de Dor, le roi de Gojim, près de Guilgal, le roi de Thirtsa. Nombre total de ces rois: 31. Josué était vieux, il était d’un âge avancé. L'Eternel lui dit alors: «Tu es devenu vieux, tu es d’un âge avancé et le pays qu’il te reste à conquérir est très grand. Voici le pays qui reste: tous les districts des Philistins et tout le territoire des Gueshuriens, depuis le Shichor qui coule à la frontière de l'Egypte jusqu'à la frontière d'Ekron au nord. Cette région doit être considérée comme cananéenne et est occupée par les cinq princes des Philistins, celui de Gaza, celui d'Asdod, celui d'Askalon, celui de Gath et celui d'Ekron, ainsi que par les Avviens au sud. Il reste aussi tout le pays des Cananéens avec Meara, qui appartient aux Sidoniens, jusqu'à Aphek, jusqu'à la frontière avec les Amoréens; le pays de Guebal et tout le Liban en direction du soleil levant, depuis Baal-Gad au pied du mont Hermon jusqu'à l'entrée de Hamath; tous les habitants de la montagne, depuis le Liban jusqu'à Misrephoth-Maïm, tous les Sidoniens. Je les chasserai devant les Israélites. Donne seulement ce pays en héritage à Israël en procédant à un tirage au sort, comme je te l'ai prescrit. Divise maintenant ce pays par portions entre les neuf tribus et la demi-tribu de Manassé.» Les Rubénites et les Gadites, avec l'autre moitié de la tribu de Manassé, avaient reçu leur héritage, que Moïse leur avait donné de l'autre côté du Jourdain. Il se trouvait à l'est, conformément à ce que leur avait accordé Moïse, le serviteur de l'Eternel. Leur territoire s’étendait d’Aroër sur les bords du torrent de l'Arnon, depuis la ville qui se trouve au milieu de la vallée, en passant par toute la plaine de Médeba jusqu'à Dibon ainsi que par toutes les villes de Sihon, roi des Amoréens, qui régnait à Hesbon, jusqu'à la frontière avec les Ammonites. Il couvrait aussi Galaad, le territoire des Gueshuriens et des Maacathiens, tout le mont Hermon et tout le Basan, jusqu'à Salca; tout le royaume d'Og en Basan, qui régnait à Ashtaroth et à Edréï et qui était un des derniers Rephaïm. Moïse battit ces rois et les chassa, mais les Israélites ne chassèrent pas les Gueshuriens et les Maacathiens, et ils ont habité au milieu d'Israël jusqu'à aujourd’hui. La tribu de Lévi fut la seule à laquelle Moïse ne donna pas d'héritage. Les sacrifices passés par le feu devant l'Eternel, le Dieu d'Israël, tel fut son héritage, comme il le lui avait dit. Moïse avait donné une part aux clans de la tribu de Ruben. Leur territoire couvrait, à partir d'Aroër sur les bords du torrent de l'Arnon, à partir de la ville qui se trouve au milieu de la vallée, toute la plaine près de Médeba, Hesbon et toutes ses villes dans la plaine, c’est-à-dire Dibon, Bamoth-Baal, Beth-Baal-Meon, Jahats, Kedémoth, Méphaath, Kirjathaïm, Sibma, ainsi que Tséreth-Hashachar sur la montagne qui domine la vallée, Beth-Peor, les coteaux du Pisga, Beth-Jeshimoth, toutes les villes de la plaine et tout le royaume de Sihon, le roi des Amoréens, qui régnait à Hesbon. Moïse l'avait battu, lui et les princes de Madian qui dépendaient de lui et habitaient dans le pays: Evi, Rékem, Tsur, Hur et Réba. Parmi ceux que les Israélites tuèrent alors par l'épée figurait le devin Balaam, fils de Beor. Le Jourdain servait de limite au territoire des Rubénites. Voilà quel fut l'héritage des clans des Rubénites, avec les villes et leurs villages. Moïse avait donné une part à la tribu de Gad, aux clans des Gadites. Ils eurent pour territoire Jaezer, toutes les villes de Galaad et la moitié du pays des Ammonites jusqu'à Aroër vis-à-vis de Rabba. Leur territoire s’étendait depuis Hesbon jusqu'à Ramath-Mitspé et Bethonim, depuis Mahanaïm jusqu'à la frontière de Debir, et, dans la vallée, il comprenait Beth-Haram, Beth-Nimra, Succoth et Tsaphon, c’est-à-dire ce qui restait du royaume de Sihon, le roi de Hesbon. Il avait le Jourdain pour frontière jusqu'à l'extrémité du lac de Génésareth; il se trouvait de l'autre côté du Jourdain, à l'est. Voilà quel fut l'héritage des clans des Gadites, avec les villes et leurs villages. Moïse avait donné une part à la demi-tribu de Manassé, aux clans des Manassites. Leur territoire comprenait, à partir de Mahanaïm, tout le Basan, tout le royaume d'Og, roi du Basan, et tous les bourgs de Jaïr en Basan, au nombre de 60. La moitié de Galaad ainsi qu’Ashtaroth et Edréï, les villes du royaume d'Og en Basan, furent attribuées aux descendants de Makir, le fils de Manassé. Elles furent attribuées à la moitié des clans des descendants de Makir. Telles sont les parts que fit Moïse, lorsqu'il se trouvait dans les plaines de Moab à l’est du Jourdain, vis-à-vis de Jéricho. Moïse ne donna pas d'héritage à la tribu de Lévi. L'Eternel, le Dieu d'Israël, était lui-même leur héritage, comme il le leur avait dit. Voici ce que les Israélites reçurent en héritage dans le pays de Canaan, ce que le prêtre Eléazar, Josué, fils de Nun, et les chefs de famille des tribus israélites partagèrent entre eux. Le partage eut lieu par tirage au sort, comme l'Eternel l'avait ordonné par l’intermédiaire de Moïse, pour les neuf tribus et demie. En effet, Moïse avait donné un héritage à deux tribus et demie de l'autre côté du Jourdain, mais il n'avait pas donné aux Lévites d'héritage parmi eux. Les fils de Joseph formaient deux tribus, Manassé et Ephraïm, et l'on ne donna pas de part aux Lévites dans le pays, si ce n'est des villes d’habitation avec leurs environs pour leurs troupeaux et leurs biens. Les Israélites se conformèrent aux ordres que l'Eternel avait donnés à Moïse et partagèrent le pays. Les Judéens s'approchèrent de Josué à Guilgal. Caleb, fils de Jephunné, le Kénizien, lui dit: «Tu sais ce que l'Eternel a déclaré à Moïse, homme de Dieu, à mon sujet et au tien à Kadès-Barnéa. J'étais âgé de 40 ans lorsque Moïse, le serviteur de l'Eternel, m'a envoyé de Kadès-Barnéa explorer le pays, et c’est avec un cœur droit que je lui ai fait mon rapport. Mes frères qui étaient montés avec moi ont découragé le peuple, mais moi j’ai suivi pleinement la voie de l'Eternel, mon Dieu. Et ce jour-là, Moïse a juré: ‘Le pays que ton pied a foulé sera ton héritage et celui de tes descendants pour toujours parce que tu as pleinement suivi la voie de l'Eternel, mon Dieu.’ Maintenant voici que l'Eternel m'a fait vivre, comme il l'a dit. Il y a 45 ans que l'Eternel a dit cela à Moïse, à l’époque où Israël marchait dans le désert, et je suis aujourd'hui âgé de 85 ans. Je suis encore aussi robuste que le jour où Moïse m’a confié cette mission. J'ai autant de force que j'en avais alors, qu’il s’agisse de combattre ou de partir en campagne et en revenir. Donne-moi donc la région montagneuse dont l'Eternel a parlé à cette époque-là. Tu as appris alors qu'il s'y trouve des Anakim et qu'il y a des villes grandes et fortifiées. Si l'Eternel est avec moi, je les chasserai, comme il l’a dit.» Josué bénit Caleb, fils de Jephunné, et lui donna Hébron pour héritage. C'est ainsi que Caleb, fils de Jephunné, le Kénizien, a eu jusqu'à aujourd’hui Hébron pour héritage, parce qu'il avait pleinement suivi la voie de l'Eternel, le Dieu d'Israël. Hébron s'appelait autrefois Kirjath-Arba. Arba avait été l'homme le plus grand parmi les Anakim. Le pays fut dès lors en paix, sans guerre. La part attribuée par tirage au sort aux clans de la tribu de Juda s'étendait en direction de la frontière avec Edom jusqu'au désert de Tsin au sud, à l'extrême sud. Ainsi, leur frontière sud partait de l'extrémité de la mer Morte, de la langue de mer qui fait face au Néguev. Elle se prolongeait au sud de la montée d'Akrabbim, passait par Tsin et montait au sud de Kadès-Barnéa. Elle passait de là par Hetsron, montait vers Addar et tournait à Karkaa. Elle passait ensuite par Atsmon et continuait jusqu'au torrent d'Egypte pour déboucher sur la mer. «Voilà quelle sera votre frontière sud.» La frontière est était constituée par la mer Morte jusqu'à l'embouchure du Jourdain. La frontière nord partait de la langue de mer qui se trouve à l'embouchure du Jourdain. Elle montait vers Beth-Hogla, passait au nord de Beth-Araba et s'élevait jusqu'à la pierre de Bohan, fils de Ruben. Elle montait à Debir en passant par la vallée d'Acor et se dirigeait vers le nord du côté de Guilgal, qui se trouve vis-à-vis de la montée d'Adummim au sud du torrent. Elle passait près des eaux d'En-Shémesh et se prolongeait jusqu'à En-Roguel. Elle montait de là par la vallée de Ben-Hinnom au côté sud de Jébus, c’est-à-dire Jérusalem, puis s'élevait jusqu'au sommet de la montagne qui est à l’ouest de la vallée de Hinnom et à l'extrémité nord de la vallée des Rephaïm. Du sommet de la montagne, elle s'étendait jusqu'à la source des eaux de Nephthoach, continuait vers les villes du mont Ephron et se prolongeait par Baala, c’est-à-dire Kirjath-Jearim. De Baala elle tournait à l'ouest vers la région montagneuse de Séir, traversait le côté nord du mont Jearim, à Kesalon, descendait à Beth-Shémesh et passait par Thimna. Elle continuait sur le côté nord d'Ekron, s'étendait vers Shicron, passait par le mont Baala et se prolongeait jusqu'à Jabneel pour déboucher sur la mer. La frontière ouest était constituée par la mer Méditerranée. Tel fut le pourtour du territoire des clans des Judéens. On donna à Caleb, fils de Jephunné, une part au milieu des Judéens, comme l'Eternel l'avait ordonné à Josué. On lui donna Kirjath-Arba, c’est-à-dire Hébron. Arba était l’ancêtre d'Anak. Caleb chassa de cette ville les trois descendants d'Anak: Shéshaï, Ahiman et Talmaï, enfants d'Anak. De là il monta contre les habitants de Debir, qui s'appelait autrefois Kirjath-Sépher. Caleb dit: «Je donnerai ma fille Acsa en mariage à celui qui battra Kirjath-Sépher et s’en emparera.» Othniel, fils de Kenaz, le frère de Caleb, s'en empara et Caleb lui donna sa fille Acsa pour femme. Dès son arrivée chez Othniel, elle le persuada de demander un champ à son père. Elle descendit de son âne et Caleb lui dit: «Qu'as-tu?» Elle répondit: «Fais-moi un cadeau. Puisque tu m'as donné une terre située au sud, donne-moi aussi des sources d'eau.» Et Caleb lui donna les sources supérieures et les sources inférieures. Tel fut l'héritage des clans de la tribu de Juda. Les villes situées dans la région du Néguev, à l'extrémité du territoire des Judéens, vers la frontière avec Edom, étaient: Kabtseel, Eder, Jagur, Kina, Dimona, Adada, Kédesh, Hatsor, Ithnan, Ziph, Thélem, Bealoth, Hatsor-Hadattha, Kerijoth-Hetsron, c’est-à-dire Hatsor, Amam, Shema, Molada, Hatsar-Gadda, Heshmon, Beth-Paleth, Hatsar-Shual, Beer-Shéba, Bizjothja, Baala, Ijjim, Atsem, Eltholad, Kesil, Horma, Tsiklag, Madmanna, Sansanna, Lebaoth, Shilhim, Aïn et Rimmon. Total des villes: 29, avec leurs villages. Dans la plaine: Eshthaol, Tsorea, Ashna, Zanoach, En-Gannim, Tappuach, Enam, Jarmuth, Adullam, Soco, Azéka, Shaaraïm, Adithaïm, Guedéra et Guedérothaïm, soit 14 villes avec leurs villages. Tsenan, Hadasha, Migdal-Gad, Dilean, Mitspé, Joktheel, Lakis, Botskath, Eglon, Cabbon, Lachmas, Kithlish, Guedéroth, Beth-Dagon, Naama et Makkéda, soit 16 villes avec leurs villages. Libna, Ether, Ashan, Jiphtach, Ashna, Netsib, Keïla, Aczib et Marésha, soit 9 villes avec leurs villages. Ekron, les villes qui en dépendent et ses villages; depuis Ekron et à l'ouest, toutes les villes situées près d'Asdod et leurs villages; Asdod, les villes qui en dépendent et ses villages; Gaza, les villes qui en dépendent et ses villages jusqu'au torrent d'Egypte et à la mer Méditerranée, qui sert de limite. Dans la montagne: Shamir, Jatthir, Soco, Danna, Kirjath-Sanna, c’est-à-dire Debir, Anab, Eshthemo, Anim, Gosen, Holon et Guilo, soit 11 villes avec leurs villages. Arab, Duma, Eshean, Janum, Beth-Tappuach, Aphéka, Humta, Kirjath-Arba, c’est-à-dire Hébron, et Tsior, soit 9 villes avec leurs villages. Maon, Carmel, Ziph, Juta, Jizreel, Jokdeam, Zanoach, Kaïn, Guibea et Thimna, soit 10 villes avec leurs villages. Halhul, Beth-Tsur, Guedor, Maarath, Beth-Anoth et Elthekon, soit 6 villes avec leurs villages. Kirjath-Baal, c’est-à-dire Kirjath-Jearim, et Rabba, soit 2 villes avec leurs villages. Dans le désert: Beth-Araba, Middin, Secaca, Nibshan, Ir-Hammélach et En-Guédi, soit 6 villes avec leurs villages. Les Judéens ne parvinrent pas à chasser les Jébusiens qui habitaient à Jérusalem, et les Jébusiens ont habité avec eux à Jérusalem jusqu'à aujourd’hui. La part attribuée par tirage au sort aux fils de Joseph s'étendait depuis le Jourdain près de Jéricho, à l’est des eaux de Jéricho. La frontière suivait le désert qui monte de Jéricho à Béthel en passant par la montagne. Elle continuait de Béthel à Luz et passait vers la frontière des Arkiens par Atharoth. Puis elle descendait à l'ouest vers la frontière des Japhléthiens jusqu'à celle de Beth-Horon-la-basse et jusqu'à Guézer pour déboucher sur la mer. Voilà l’héritage que reçurent les fils de Joseph, Manassé et Ephraïm. Voici le territoire des clans des Ephraïmites. La frontière de leur héritage était, à l'est, Atharoth-Addar et allait jusqu'à Beth-Horon-la-haute. Elle continuait du côté de l'ouest en partant vers Micmethath au nord, tournait à l'est vers Thaanath-Silo et passait dans la direction de l'est par Janoach. De Janoach elle descendait à Atharoth et à Naaratha, touchait Jéricho et se prolongeait jusqu'au Jourdain. De Tappuach elle allait vers l'ouest au torrent de Kana pour déboucher sur la mer. Tel fut l'héritage des clans de la tribu d'Ephraïm. Les Ephraïmites avaient aussi des villes qui leur furent réservées au milieu de l'héritage des Manassites, toutes avec leurs villages. Ils ne chassèrent pas les Cananéens qui habitaient à Guézer, et les Cananéens ont habité au milieu d'Ephraïm jusqu'à aujourd’hui, tout en étant soumis à des corvées d’esclaves. Une part fut aussi attribuée par tirage au sort à la tribu de Manassé, car il était le fils aîné de Joseph. Makir, fils aîné de Manassé et père de Galaad, avait eu Galaad et le Basan parce qu'il était un homme de guerre. On donna par tirage au sort une part aux clans des autres descendants de Manassé: aux fils d'Abiézer, de Hélek, d'Asriel, de Sichem, de Hépher, de Shemida. Voilà quels sont les clans des descendants de Manassé, le fils de Joseph. Tselophchad, fils de Hépher, petit-fils de Galaad, descendant de Makir, le fils de Manassé, n'eut pas de fils. Il eut en revanche des filles dont voici les noms: Machla, Noa, Hogla, Milca et Thirtsa. Elles se présentèrent devant le prêtre Eléazar, devant Josué, fils de Nun, et devant les princes en disant: «L'Eternel a ordonné à Moïse de nous donner un héritage parmi nos frères.» On leur donna, conformément à l'ordre de l'Eternel, un héritage parmi les frères de leur père. On attribua dix portions à Manassé, en plus du pays de Galaad et du Basan, qui est de l'autre côté du Jourdain. En effet, les descendantes de Manassé eurent un héritage parmi ses descendants, et le pays de Galaad fut pour les autres Manassites. Le territoire de Manassé s'étendait d'Aser à Micmethath, qui se trouve près de Sichem. Leur frontière partait vers Jamin, vers les habitants d'En-Tappuach. La région de Tappuach appartenait à Manassé, mais Tappuach elle-même, située sur la frontière avec Manassé, appartenait aux Ephraïmites. La frontière descendait au torrent de Kana, elle passait au sud du torrent. Les villes qui se trouvaient là appartenaient à Ephraïm, même si elles étaient au milieu des villes de Manassé. La frontière de Manassé au nord du torrent débouchait sur la mer. Le territoire du sud appartenait à Ephraïm, celui du nord à Manassé, et la mer leur servait de limite. Ils touchaient Aser au nord et Issacar à l'est. Manassé possédait, dans le territoire d’Issacar et dans celui d’Aser, Beth-Shean et les villes qui en dépendent, Jibleam et les villes qui en dépendent, les habitants de Dor et les villes qui en dépendent, les habitants d'En-Dor et les villes qui en dépendent, les habitants de Thaanac et les villes qui en dépendent, ainsi que les habitants de Meguiddo et les villes qui en dépendent. Cela correspondait à trois régions. Les Manassites furent incapables de prendre possession de ces villes et les Cananéens voulurent rester dans la région. Lorsque les Israélites furent plus forts, ils imposèrent des corvées aux Cananéens, mais ils ne les chassèrent pas. Les descendants de Joseph dirent à Josué: «Pourquoi nous as-tu donné en héritage un seul lot, une seule part, alors que nous formons un peuple nombreux et que l'Eternel nous a bénis jusqu'à présent?» Josué leur dit: «Si vous êtes un peuple nombreux, montez à la forêt et défrichez-la pour vous y faire de la place dans le pays des Phéréziens et des Rephaïm, puisque la région montagneuse d'Ephraïm est trop exiguë pour vous.» Les fils de Joseph dirent: «La montagne ne nous suffira pas et il y a des chars en fer chez tous les Cananéens qui habitent la vallée, aussi bien chez ceux qui sont à Beth-Shean et dans les villes qui en dépendent que chez ceux qui se trouvent dans la vallée de Jizreel.» Josué dit à la famille de Joseph, à Ephraïm et à Manassé: «Vous êtes un peuple nombreux et doté d’une grande force. Vous n'aurez donc pas un lot unique. Mais vous aurez une région montagneuse. Certes, c'est une forêt, mais vous la défricherez et elle sera à vous jusque dans ses extrémités car vous chasserez les Cananéens, malgré leurs chars en fer et malgré leur force.» Toute l'assemblée des Israélites se réunit à Silo, et ils y installèrent la tente de la rencontre. Le pays leur était soumis. Il restait sept tribus israélites qui n'avaient pas encore reçu leur héritage. Josué dit aux Israélites: «Jusqu'à quand négligerez-vous de prendre possession du pays que l'Eternel, le Dieu de vos ancêtres, vous a donné? Choisissez trois hommes par tribu, pour que je leur confie une mission. Ils se lèveront, parcourront le pays, traceront un plan en vue du partage et reviendront vers moi. Ils diviseront le pays en sept parts. Juda restera dans son territoire au sud et la famille de Joseph restera dans son territoire au nord. Quant à vous, vous tracerez un plan du pays en sept parts et vous me l'apporterez ici. Je procéderai à un tirage au sort pour vous devant l'Eternel, notre Dieu. Toutefois, il n'y aura pas de part pour les Lévites au milieu de vous, car leur héritage, c’est la fonction de prêtres de l'Eternel. En outre, Gad, Ruben et la demi-tribu de Manassé ont reçu leur héritage, que Moïse, serviteur de l'Eternel, leur a donné de l'autre côté du Jourdain, à l'est.» Lorsque ces hommes se levèrent et partirent pour tracer un plan du pays, Josué leur donna cet ordre: «Allez parcourir le pays, tracez-en un plan et revenez vers moi. Je procéderai alors à un tirage au sort pour vous devant l'Eternel, à Silo.» Ces hommes partirent, parcoururent le pays et en tracèrent, d'après les villes, un plan en sept parts dans un livre. Puis ils revinrent vers Josué dans le camp à Silo. Josué procéda pour eux à un tirage au sort à Silo devant l'Eternel et il partagea le pays entre les Israélites en donnant à chacun sa portion. Le sort tomba sur les clans de la tribu de Benjamin et le territoire qui leur fut attribué par tirage au sort se trouvait entre celui des descendants de Juda et celui des descendants de Joseph. Du côté nord, leur frontière partait du Jourdain. Elle montait au nord de Jéricho, s'élevait dans la montagne vers l'ouest et débouchait sur le désert de Beth-Aven. Elle passait de là par Luz, au sud de Luz, c’est-à-dire Béthel, et elle descendait à Atharoth-Addar par-dessus la montagne qui est au sud de Beth-Horon-la-basse. Du côté ouest, la frontière se prolongeait et tournait au sud depuis la montagne qui se trouve en face de Beth-Horon. Elle continuait vers le sud et débouchait sur Kirjath-Baal, c’est-à-dire Kirjath-Jearim, une ville appartenant aux Judéens. C'était le côté ouest. Le côté sud commençait à l'extrémité de Kirjath-Jearim. La frontière se prolongeait vers l'ouest jusqu'à la source des eaux de Nephthoach. Elle descendait à l'extrémité de la montagne qui se trouve en face de la vallée de Ben-Hinnom, au nord de la vallée des Rephaïm. Elle descendait par la vallée de Hinnom, sur le côté sud des Jébusiens, jusqu'à En-Roguel. Elle se dirigeait vers le nord à En-Shémesh, puis à Gueliloth, qui fait face à la montée d'Adummim, et elle descendait à la pierre de Bohan, fils de Ruben. Elle passait sur le côté nord en face d'Araba, descendait à Araba et continuait sur le côté nord de Beth-Hogla pour déboucher sur la langue nord de la mer Morte, vers l'embouchure du Jourdain au sud. C'était la frontière sud. Du côté de l'est, le Jourdain formait la limite. Tel fut l'héritage des clans des Benjaminites, avec ses frontières de tous les côtés. Les villes des clans de la tribu de Benjamin étaient Jéricho, Beth-Hogla, Emek-Ketsits, Beth-Araba, Tsemaraïm, Béthel, Avvim, Para, Ophra, Kephar-Ammonaï, Ophni et Guéba, soit 12 villes avec leurs villages. Gabaon, Rama, Beéroth, Mitspé, Kephira, Motsa, Rékem, Jirpeel, Thareala, Tséla, Eleph, Jébus, c’est-à-dire Jérusalem, Guibeath et Kirjath, soit 14 villes avec leurs villages. Tel fut l'héritage des clans des Benjaminites. La deuxième part fut attribuée par tirage au sort à Siméon, aux clans de la tribu de Siméon. Leur héritage était situé au milieu de celui des Judéens. Ils eurent dans leur héritage Beer-Shéba, Shéba, Molada, Hatsar-Shual, Bala, Atsem, Eltholad, Bethul, Horma, Tsiklag, Beth-Marcaboth, Hatsar-Susa, Beth-Lebaoth et Sharuchen, soit 13 villes avec leurs villages; Aïn, Rimmon, Ether et Ashan, soit 4 villes avec leurs villages. Ils eurent aussi tous les villages situés aux environs de ces villes jusqu'à Baalath-Beer, c’est-à-dire Ramath du sud. Tel fut l'héritage des clans de la tribu de Siméon. L'héritage des Siméonites fut pris sur la portion des Judéens. En effet, la portion des Judéens était trop grande pour eux et c'est au milieu de leur héritage que les Siméonites reçurent le leur. La troisième part fut attribuée par tirage au sort aux clans des Zabulonites. La frontière de leur héritage s'étendait jusqu'à Sarid. Elle montait à l'ouest vers Mareala et touchait Dabbésheth, puis le torrent qui coule devant Jokneam. De Sarid elle tournait à l'est, vers le soleil levant, jusqu'à la frontière de Kisloth-Thabor, continuait à Dabrath et montait à Japhia. De là elle passait à l'est par Guittha-Hépher, par Ittha-Katsin, continuait à Rimmon et se prolongeait jusqu'à Néa. Elle tournait ensuite du côté du nord vers Hannathon et débouchait sur la vallée de Jiphthach-El. Leur territoire comprenait en outre Katthath, Nahalal, Shimron, Jideala, Bethléhem. Il y avait 12 villes avec leurs villages. Tel fut l'héritage des clans des Zabulonites. C’étaient ces villes-là et leurs villages. La quatrième part fut attribuée par tirage au sort à Issacar, aux clans des Issacarites. Leur frontière passait par Jizreel, Kesulloth, Sunem, Hapharaïm, Shion, Anacharath, Rabbith, Kishjon, Abets, Rémeth, En-Gannim, En-Hadda et Beth-Patsets. Elle touchait Thabor, Shachatsima, Beth-Shémesh et débouchait sur le Jourdain. Leur territoire comprenait 16 villes avec leurs villages. Tel fut l'héritage des clans de la tribu d'Issacar. C’étaient ces villes-là avec leurs villages. La cinquième part fut attribuée par tirage au sort aux clans de la tribu d'Aser. Leur frontière passait par Helkath, Hali, Béthen, Acshaph, Allammélec, Amead et Misheal; elle touchait, vers l'ouest, le Carmel et le Shichor-Libnath. Puis elle tournait du côté de l'est à Beth-Dagon, atteignait Zabulon et la vallée de Jiphthach-El au nord de Beth-Emek et de Neïel et se prolongeait vers Cabul, à gauche, ainsi que vers Ebron, Rehob, Hammon et Kana jusqu'à Sidon la grande. Elle tournait ensuite vers Rama jusqu'à la ville fortifiée de Tyr et vers Hosa, pour déboucher sur la mer en passant par la région d'Aczib. Leur territoire comprenait de plus Umma, Aphek et Rehob. Il y avait 22 villes avec leurs villages. Tel fut l'héritage des clans de la tribu d'Aser. C’étaient ces villes-là et leurs villages. La sixième part fut attribuée par tirage au sort aux clans des Nephthalites. Leur frontière s'étendait depuis Héleph, depuis le chêne de Tsaanannim, passait par Adami-Nékeb et Jabneel jusqu'à Lakkum et débouchait sur le Jourdain. Elle tournait vers l'ouest à Aznoth-Thabor et de là continuait à Hukkok. Elle touchait Zabulon du côté du sud, Aser du côté de l'ouest et Juda. Le Jourdain était du côté de l'est. Les villes fortifiées étaient Tsiddim, Tser, Hammath, Rakkath, Génésareth, Adama, Rama, Hatsor, Kédesh, Edreï, En-Hatsor, Jireon, Migdal-El, Horem, Beth-Anath et Beth-Shémesh. Il y avait 19 villes avec leurs villages. Tel fut l'héritage des clans de la tribu de Nephthali. C’étaient ces villes-là et leurs villages. La septième part fut attribuée par tirage au sort aux clans de la tribu de Dan. Le territoire dont ils héritèrent comprenait Tsorea, Eshthaol, Ir-Shémesh, Shaalabbin, Ajalon, Jithla, Elon, Thimnatha, Ekron, Eltheké, Guibbethon, Baalath, Jehud, Bené-Berak, Gath-Rimmon, Mé-Jarkon et Rakkon, avec le territoire qui fait face à Jaffa. Toutefois, le territoire des Danites dépassa ces limites. Les Danites montèrent et combattirent contre Léshem. Ils s'en emparèrent et la frappèrent du tranchant de l'épée. Ils en prirent possession, s'y installèrent et l'appelèrent Dan, du nom de leur ancêtre Dan. Tel fut l'héritage des clans de la tribu de Dan. C’étaient ces villes-là et leurs villages. Lorsqu'ils eurent fini de procéder au partage du pays d'après ses frontières, les Israélites donnèrent à Josué, fils de Nun, une possession au milieu d'eux. Conformément à l'ordre de l'Eternel, ils lui donnèrent la ville qu'il avait demandée: Thimnath-Sérach, dans la région montagneuse d'Ephraïm. Josué reconstruisit la ville et y habita. Tels sont les héritages que le prêtre Eléazar, Josué, fils de Nun, et les chefs de famille des tribus israélites distribuèrent par tirage au sort devant l'Eternel à Silo, à l'entrée de la tente de la rencontre. Ils mirent ainsi un terme au partage du pays. L'Eternel dit à Josué: «Parle en ces termes aux Israélites: ‘Etablissez-vous, comme je vous l'ai ordonné par l’intermédiaire de Moïse, des villes de refuge: l’auteur d’un homicide, celui qui aura tué quelqu’un involontairement, sans en avoir l’intention, pourra s'y enfuir. Elles vous serviront de refuge contre le vengeur du sang. L’auteur de l’homicide s'enfuira vers l'une de ces villes, s'arrêtera à l'entrée de la ville et exposera son cas aux anciens de cette ville. Ils l’accueilleront chez eux dans la ville et lui donneront un endroit où habiter avec eux. Si le vengeur du sang le poursuit, ils ne livreront pas l’auteur de l’homicide entre ses mains, car c'est sans le vouloir qu'il a tué son prochain et sans avoir été auparavant son ennemi. Il restera dans cette ville jusqu'à ce qu'il ait comparu devant l'assemblée pour être jugé et jusqu'à la mort du grand-prêtre alors en fonctions. A ce moment-là seulement, l’auteur de l’homicide pourra repartir et retourner dans sa ville et dans sa maison, dans la ville d'où il s'était enfui.’» Ils consacrèrent Kédesh en Galilée, dans la région montagneuse de Nephthali, Sichem dans la région montagneuse d'Ephraïm et Kirjath-Arba, c’est-à-dire Hébron, dans la région montagneuse de Juda. De l'autre côté du Jourdain, à l'est de Jéricho, ils choisirent Betser dans le désert, dans la plaine, dans la tribu de Ruben, Ramoth en Galaad, dans la tribu de Gad, et Golan en Basan, dans la tribu de Manassé. Telles furent les villes désignées pour tous les Israélites et pour l'étranger en séjour parmi eux, afin que celui qui aurait tué quelqu'un involontairement puisse s'y réfugier et ne meure pas de la main du vengeur du sang avant d'avoir comparu devant l'assemblée. Les chefs de famille des Lévites s'approchèrent du prêtre Eléazar, de Josué, fils de Nun, et des chefs de famille des tribus israélites. Ils leur dirent à Silo, dans le pays de Canaan: «L'Eternel a ordonné, par l’intermédiaire de Moïse, qu'on nous donne des villes pour y habiter, ainsi que leurs environs pour notre bétail.» Conformément à l’ordre de l’Eternel, les Israélites donnèrent alors aux Lévites, en prenant sur leur héritage, des villes et leurs environs. On tira au sort pour les clans des Kehathites. Les Lévites qui descendaient du prêtre Aaron eurent par tirage au sort 13 villes des tribus de Juda, de Siméon et de Benjamin. Les autres descendants de Kehath eurent par tirage au sort 10 villes qui appartenaient aux clans de la tribu d'Ephraïm, à la tribu de Dan et à la demi-tribu de Manassé. Les descendants de Guershon eurent par le sort 13 villes qui appartenaient aux clans de la tribu d'Issacar, à la tribu d'Aser, à celle de Nephthali et à la demi-tribu de Manassé installée en Basan. Les clans des descendants de Merari eurent 12 villes qui appartenaient aux tribus de Ruben, de Gad et de Zabulon. Les Israélites donnèrent par tirage au sort ces villes et leurs environs aux Lévites, comme l'Eternel l'avait ordonné par l’intermédiaire de Moïse. Parmi les villes qui appartenaient aux tribus des Judéens et des Siméonites, ils donnèrent les villes qui vont être désignées par leur nom et qui furent pour ceux qui descendaient d'Aaron parmi les clans des Kehathites et des descendants de Lévi. En effet, le sort les avait indiqués les premiers. Ils leur donnèrent Kirjath-Arba, c’est-à-dire Hébron dans la région montagneuse de Juda, avec ses environs, le territoire qui l'entoure. Arba était l'ancêtre d'Anak. La campagne et les villages qui dépendaient de la ville avaient été accordés en possession à Caleb, fils de Jephunné. Ils donnèrent aux descendants du prêtre Aaron Hébron, la ville de refuge pour les auteurs d’homicide, et ses environs, ainsi que Libna et ses environs, Jatthir et ses environs, Eshthlemoa et ses environs, Holon et ses environs, Debir et ses environs, Aïn et ses environs, Jutta et ses environs, ainsi que Beth-Shémesh et ses environs, soit 9 villes appartenant à ces deux tribus. Parmi les villes qui appartenaient à la tribu de Benjamin, ils donnèrent Gabaon et ses environs, Guéba et ses environs, Anathoth et ses environs, ainsi qu’Almon et ses environs, soit 4 villes. Nombre total des villes des prêtres qui descendaient d'Aaron: 13, avec leurs environs. Les Lévites qui appartenaient aux clans des autres descendants de Kehath eurent par tirage au sort des villes de la tribu d'Ephraïm. On leur donna Sichem, la ville de refuge pour les auteurs d’homicide, et ses environs, dans la région montagneuse d'Ephraïm, Guézer et ses environs, Kibtsaïm et ses environs, ainsi que Beth-Horon et ses environs, soit 4 villes. Parmi les villes qui appartenaient à la tribu de Dan, ils donnèrent Eltheké et ses environs, Guibbethon et ses environs, Ajalon et ses environs, ainsi que Gath-Rimmon et ses environs, soit 4 villes. Parmi les villes de la demi-tribu de Manassé, ils donnèrent Thaanac et ses environs ainsi que Gath-Rimmon et ses environs, soit 2 villes. Nombre total des villes: 10, avec leurs environs, pour les clans des autres descendants de Kehath. On donna les villes suivantes à ceux qui descendaient de Guershon parmi les clans des Lévites: dans la demi-tribu de Manassé, Golan en Basan, la ville de refuge pour les auteurs d’homicide, et ses environs, ainsi que Beeshthra et ses environs, soit 2 villes; dans la tribu d'Issacar, Kishjon et ses environs, Dabrath et ses environs, Jarmuth et ses environs, ainsi qu’En-Gannim et ses environs, soit 4 villes; dans la tribu d'Aser, Misheal et ses environs, Abdon et ses environs, Helkath et ses environs, ainsi que Rehob et ses environs, soit 4 villes; et dans la tribu de Nephthali, Kédesh en Galilée, la ville de refuge pour les auteurs d’homicide, et ses environs, Hammoth-Dor et ses environs, ainsi que Karthan et ses environs, soit 3 villes. Nombre total des villes attribuées aux clans des Guershonites: 13, avec leurs environs. On donna au reste des Lévites, à ceux qui appartenaient aux clans des descendants de Merari: dans la tribu de Zabulon, Jokneam et ses environs, Kartha et ses environs, Dimna et ses environs, ainsi que Nahalal et ses environs, soit 4 villes; dans la tribu de Ruben, Betser et ses environs, Jahtsa et ses environs, Kedémoth et ses environs, ainsi que Méphaath et ses environs, soit 4 villes; dans la tribu de Gad, Ramoth en Galaad, la ville de refuge pour les auteurs d’homicide, et ses environs, Mahanaïm et ses environs, Hesbon et ses environs, ainsi que Jaezer et ses environs, soit en tout 4 villes. Nombre total des villes qui furent attribuées par tirage au sort aux clans des descendants de Merari, qui formaient le reste des clans des Lévites: 12. Le nombre total des villes des Lévites situées au milieu des propriétés des Israélites était de 48, avec leurs environs. Chacune de ces villes était donnée avec ses environs, avec le territoire qui l'entourait; il en allait de même pour toutes ces villes. C'est ainsi que l'Eternel donna à Israël tout le pays qu'il avait juré de donner à leurs ancêtres. Ils en prirent possession et s'y installèrent. L'Eternel leur accorda du repos de tous côtés, comme il l'avait juré à leurs ancêtres. Aucun de leurs ennemis ne put leur résister et l'Eternel les livra tous entre leurs mains. De toutes les bonnes paroles que l'Eternel avait dites à la communauté d'Israël, aucune ne resta sans effet: toutes s'accomplirent. Alors Josué appela les Rubénites, les Gadites et la demi-tribu de Manassé. Il leur dit: «Vous avez respecté tout ce que vous a prescrit Moïse, le serviteur de l'Eternel, et vous m’avez obéi dans tout ce que je vous ai ordonné. Vous n'avez pas abandonné vos frères, et ce sur une très longue période jusqu'à aujourd’hui, et vous avez gardé les ordres, les commandements de l'Eternel, votre Dieu. Maintenant que l'Eternel, votre Dieu, a accordé du repos à vos frères, conformément à ce qu’il leur avait dit, retournez chez vous, rentrez dans vos tentes, dans le pays qui vous appartient et que Moïse, le serviteur de l'Eternel, vous a donné de l'autre côté du Jourdain. Veillez seulement à respecter et mettre en pratique le commandement et la loi que vous a prescrits Moïse, le serviteur de l'Eternel. Aimez l'Eternel, votre Dieu, marchez dans toutes ses voies, gardez ses commandements, attachez-vous à lui et servez-le de tout votre cœur et de toute votre âme.» Puis Josué les bénit et les renvoya chez eux, et ils rentrèrent dans leurs tentes. Moïse avait donné un héritage en Basan à une moitié de la tribu de Manassé, et Josué donna à l'autre moitié un héritage auprès de ses frères de ce côté-ci du Jourdain, à l'ouest. Lorsque Josué les renvoya vers leurs tentes, il les bénit et leur dit: «Vous retournerez à vos tentes avec de grandes richesses, avec des troupeaux très nombreux et une quantité considérable d'argent, d'or, de bronze, de fer et de vêtements. Partagez avec vos frères le butin de vos ennemis.» Après avoir quitté les Israélites à Silo, dans le pays de Canaan, les Rubénites, les Gadites et la demi-tribu de Manassé repartirent pour aller dans le pays de Galaad. C’était leur propriété et ils s'y étaient installés conformément à l’ordre que l'Eternel avait donné par l’intermédiaire de Moïse. Arrivés dans les districts du Jourdain qui appartiennent encore au pays de Canaan, les Rubénites, les Gadites et la demi-tribu de Manassé y construisirent un autel au bord du Jourdain. C’était un autel dont la grandeur frappait les regards. Les Israélites apprirent que l'on disait: «Les Rubénites, les Gadites et la demi-tribu de Manassé ont construit un autel qui fait face au pays de Canaan, dans les districts du Jourdain, du côté des Israélites.» A cette nouvelle, toute l'assemblée des Israélites se réunit à Silo pour monter les attaquer. Les Israélites envoyèrent une délégation aux Rubénites, aux Gadites et à la demi-tribu de Manassé, dans le pays de Galaad. Il s’agissait de Phinées, le fils du prêtre Eléazar, et de dix princes qui l’accompagnaient, un par famille pour chacune des tribus d'Israël. Tous étaient des chefs de famille parmi les milliers d'Israël. Ils allèrent trouver les Rubénites, les Gadites et la demi-tribu de Manassé dans le pays de Galaad et s’adressèrent à eux: «Voici ce que dit toute l'assemblée de l'Eternel: ‘Que signifie cet acte d’infidélité que vous avez commis envers le Dieu d'Israël? Vous vous détournez maintenant de l'Eternel; en vous construisant un autel, vous vous révoltez aujourd'hui contre lui.’ Considérons-nous comme sans importance le crime de Peor? Nous n'en sommes pas encore purifiés, malgré le fléau qu'il a attiré sur l'assemblée de l'Eternel. Et vous vous détournez aujourd'hui de l'Eternel! Si vous vous révoltez aujourd'hui contre lui, demain il s'irritera contre toute l'assemblée d'Israël. Si vous considérez comme impur le pays qui est votre propriété, passez dans le pays qui est la propriété de l'Eternel et où il a sa résidence, et installez-vous au milieu de nous, mais ne vous révoltez pas contre l'Eternel et ne vous séparez pas de nous en vous construisant un autel en plus de celui de l'Eternel, notre Dieu! Lorsque Acan, fils de Zérach, a commis un acte d’infidélité au sujet des biens voués à la destruction, la colère de l'Eternel ne s'est-elle pas enflammée contre toute l'assemblée d'Israël? Acan n’a pas été le seul à mourir à cause de son crime.» Les Rubénites, les Gadites et la demi-tribu de Manassé firent cette réponse aux chefs des milliers d'Israël: «Le Dieu des dieux, c’est l'Eternel, oui, c’est le Dieu des dieux, l'Eternel, qui le sait et Israël le saura bien aussi! Si c'est par révolte et par infidélité envers l'Eternel que nous avons agi, ne viens pas à notre aide aujourd’hui! Si nous nous sommes construit un autel pour nous détourner de l'Eternel, si c'est pour y présenter des holocaustes et des offrandes et si c'est pour y faire des sacrifices de communion, que l'Eternel lui-même nous en demande compte! Non, c'est plutôt par inquiétude que nous avons fait cela. Nous avons pensé que vos descendants diraient un jour aux nôtres: ‘Qu’avez-vous à faire avec l'Eternel, le Dieu d'Israël? L'Eternel a établi le Jourdain comme une frontière entre nous et vous, descendants de Ruben et de Gad. Vous n'avez aucun droit de servir l'Eternel!’ A cause de vos descendants, les nôtres cesseraient alors de craindre l'Eternel. Voilà pourquoi nous nous sommes dit: ‘Construisons-nous donc un autel, non pour y offrir des holocaustes et pour des sacrifices, mais comme un témoin.’ Il témoignera entre nous et vous, entre nos descendants et les vôtres, que nous voulons servir l'Eternel devant lui par nos holocaustes et par nos sacrifices d'expiation et de communion. Ainsi vos descendants ne pourront pas dire un jour aux nôtres: ‘Vous n'avez aucun droit de servir l'Eternel!’ Nous nous sommes dit: ‘Si dans l’avenir ils nous tiennent ce langage, à nous ou à nos descendants, nous répondrons: Voyez la réplique de l'autel de l'Eternel qu'ont faite nos ancêtres, non pour des holocaustes et pour des sacrifices, mais comme témoin entre nous et vous.’ Nous ne voulons certes pas nous révolter contre l'Eternel et nous détourner aujourd'hui de lui en construisant un autel destiné à des holocaustes, des offrandes et des sacrifices en plus de celui de l'Eternel, notre Dieu, qui est devant sa demeure!» Lorsque le prêtre Phinées et les princes de l'assemblée, les chefs des milliers d'Israël qui l’accompagnaient, eurent entendu les paroles que prononcèrent les Rubénites, les Gadites et les Manassites, ils furent satisfaits. Phinées, fils du prêtre Eléazar, leur dit alors: «Nous savons maintenant que l'Eternel est au milieu de nous, puisque vous n'avez pas commis cet acte d’infidélité contre lui. Vous avez ainsi délivré les Israélites d’une intervention de l'Eternel.» Phinées, fils du prêtre Eléazar, et les princes quittèrent les Rubénites et les Gadites. Ils revinrent du pays de Galaad dans le pays de Canaan, vers les Israélites, et leur firent un rapport. Les Israélites furent satisfaits. Ils bénirent Dieu et ne parlèrent plus de monter les attaquer et de dévaster la région qu'habitaient les Rubénites et les Gadites. Les Rubénites et les Gadites appelèrent l'autel Ed, «car, dirent-ils, il est témoin entre nous que c’est l'Eternel qui est Dieu.» L'Eternel avait depuis longtemps donné du repos à Israël en le délivrant de tous les ennemis qui l'entouraient. Josué était vieux, il était d’un âge avancé. Alors Josué convoqua tout Israël, ses anciens, ses chefs, ses juges et ses officiers. Il leur dit: «Je suis vieux, je suis d’un âge avancé. Vous avez vu tout ce que l'Eternel, votre Dieu, a fait à toutes ces nations devant vous. En effet, c'est l'Eternel, votre Dieu, qui a combattu pour vous. Voyez, par tirage au sort je vous ai donné en héritage pour vos tribus les nations qui restent et toutes celles que j'ai exterminées, à partir du Jourdain et jusqu'à la mer Méditerranée vers le soleil couchant. C’est l'Eternel, votre Dieu, qui les détruira et les chassera devant vous. Vous posséderez leur pays, comme l'Eternel, votre Dieu, vous l'a dit. »Appliquez-vous avec force à respecter et à mettre en pratique tout ce qui est écrit dans le livre de la loi de Moïse, sans vous en écarter ni à droite ni à gauche. Ne vous mélangez pas avec les nations qui sont restées parmi vous. Ne prononcez pas le nom de leurs dieux et ne l'employez pas pour prêter serment. Ne les servez pas et ne vous prosternez pas devant eux. Attachez-vous au contraire à l'Eternel, votre Dieu, comme vous l'avez fait jusqu'à aujourd’hui. L'Eternel a chassé devant vous des nations grandes et puissantes et personne, jusqu'à aujourd’hui, n'a pu vous résister. Un seul parmi vous en poursuivait 1000 parce que l'Eternel, votre Dieu, combattait pour vous, comme il vous l'a dit. Veillez donc attentivement sur vous-mêmes afin d'aimer l'Eternel, votre Dieu. Si vous vous détournez de l’Eternel et que vous vous attachez aux nations qui restent encore parmi vous, si vous vous unissez à elles par des mariages et que vous vous mélangez les uns aux autres, soyez certains que l'Eternel, votre Dieu, ne continuera pas à chasser ces nations devant vous. Elles seront au contraire un filet et un piège pour vous, un fouet contre vos flancs et des épines dans vos yeux, jusqu'à ce que vous ayez disparu de ce bon terrain que l'Eternel, votre Dieu, vous a donné. »Je m'en vais maintenant par le chemin commun à toute la terre. Reconnaissez de tout votre cœur et de toute votre âme qu'aucune des bonnes paroles dites à votre sujet par l'Eternel, votre Dieu, n'est restée sans effet. Toutes se sont réalisées pour vous, aucune n'est restée sans effet. Et de même que toutes les bonnes paroles que l'Eternel, votre Dieu, vous avait dites se sont accomplies pour vous, de même il accomplira toutes les paroles mauvaises contre vous, jusqu'à ce qu'il vous ait détruits et fait disparaître de ce bon terrain qu’il vous a donné. Si vous violez l'alliance que l'Eternel, votre Dieu, vous a prescrite et si vous allez servir d'autres dieux et vous prosterner devant eux, la colère de l'Eternel s'enflammera contre vous et vous ne tarderez pas à disparaître du bon pays qu'il vous a donné.» Josué rassembla toutes les tribus d'Israël à Sichem et convoqua les anciens d'Israël, ses chefs, ses juges et ses officiers. Ils se présentèrent devant Dieu. Josué s’adressa à tout le peuple: «Voici ce que dit l'Eternel, le Dieu d'Israël: ‘Vos ancêtres, notamment Térach, père d'Abraham et de Nachor, habitaient autrefois de l'autre côté de l’Euphrate et servaient d'autres dieux. J’ai pris votre ancêtre Abraham de l'autre côté de l’Euphrate et je lui ai fait parcourir tout le pays de Canaan. J’ai multiplié sa descendance et je lui ai donné Isaac. J’ai donné à Isaac Jacob et Esaü. J’ai donné la région montagneuse de Séir en propriété à Esaü, tandis que Jacob et ses fils sont descendus en Egypte. »J'ai envoyé Moïse et Aaron et j’ai frappé l'Egypte par les prodiges que j’ai réalisés au milieu d'elle, puis je vous en ai fait sortir. J’ai fait sortir vos pères d'Egypte et vous êtes arrivés à la mer. Les Egyptiens poursuivaient vos pères jusqu'à la mer des Roseaux, avec des chars et des cavaliers. Vos pères ont alors crié à l'Eternel et l'Eternel a mis des ténèbres entre vous et les Egyptiens; il a ramené la mer sur eux et elle les a recouverts. Vos yeux ont vu ce que j'ai fait aux Egyptiens. Puis vous êtes restés longtemps dans le désert. »Je vous ai conduits dans le pays des Amoréens, qui habitaient de l'autre côté du Jourdain, et ils ont combattu contre vous. Je les ai livrés entre vos mains. Vous avez pris possession de leur pays et je les ai détruits devant vous. Balak, fils de Tsippor, le roi de Moab, s’est levé et a combattu Israël. Il a fait venir Balaam, fils de Beor, pour qu'il vous maudisse, mais je n’ai pas voulu écouter Balaam. Il vous a bénis et je vous ai délivrés de Balak. »Vous avez passé le Jourdain et vous êtes arrivés à Jéricho. Les habitants de Jéricho ont combattu contre vous, tout comme les Amoréens, les Phéréziens, les Cananéens, les Hittites, les Guirgasiens, les Héviens et les Jébusiens. Je les ai livrés entre vos mains et j'ai envoyé devant vous les frelons, qui les ont chassés loin de vous, comme les deux rois des Amoréens. Cela ne s’est pas passé grâce à ton épée ou à ton arc. Je vous ai donné un pays que vous n'aviez pas cultivé, des villes que vous n'aviez pas construites et que vous habitez, des vignes et des oliviers que vous n'aviez pas plantés et qui vous servent de nourriture.’ »Maintenant, craignez l'Eternel et servez-le avec intégrité et fidélité. Faites disparaître les dieux que vos ancêtres servaient de l'autre côté de l’Euphrate et en Egypte et servez l'Eternel. Mais si vous ne trouvez pas bon de servir l'Eternel, choisissez aujourd'hui qui vous voulez servir: soit les dieux que vos ancêtres servaient de l'autre côté de l’Euphrate, soit les dieux des Amoréens dans le pays desquels vous habitez. Quant à ma famille et moi, nous servirons l'Eternel.» Le peuple répondit: «Nous n’avons certainement pas la pensée d'abandonner l'Eternel et de servir d'autres dieux! En effet, c’est l'Eternel qui est notre Dieu. C'est lui qui nous a fait sortir, nous et nos pères, d'Egypte, de la maison d'esclavage. C'est lui qui a réalisé sous nos yeux ces grands prodiges et qui nous a gardés pendant tout le chemin que nous avons parcouru et parmi tous les peuples au milieu desquels nous sommes passés. Il a chassé devant nous tous les peuples, y compris les Amoréens qui habitaient ce pays. Nous aussi, nous servirons l'Eternel, car c’est lui qui est notre Dieu.» Josué dit au peuple: «Vous ne serez pas capables de servir l'Eternel, car il est un Dieu saint, il est un Dieu jaloux. Il ne pardonnera pas vos transgressions et vos péchés. Lorsque vous abandonnerez l'Eternel et que vous servirez des dieux étrangers, il se retournera contre vous et vous fera du mal, et il vous fera disparaître après vous avoir fait tant de bien.» Le peuple dit à Josué: «Non, car nous servirons l'Eternel.» Josué répliqua au peuple: «Vous êtes témoins contre vous-mêmes que c'est vous qui avez choisi l'Eternel pour le servir.» Ils répondirent: «Nous en sommes témoins.» «Faites donc disparaître les dieux étrangers qui sont au milieu de vous et tournez votre cœur vers l'Eternel, le Dieu d'Israël!» Le peuple dit à Josué: «Nous servirons l'Eternel, notre Dieu, et nous lui obéirons.» Josué conclut ce jour-là une alliance avec le peuple. Il lui donna une prescription et une règle à Sichem, et il écrivit tout cela dans le livre de la loi de Dieu. Il prit une grande pierre, qu'il dressa là, sous le chêne qui se trouvait à l’endroit consacré à l'Eternel. Puis il dit à tout le peuple: «La pierre que voici servira de témoin contre nous, car elle a entendu toutes les paroles que l'Eternel nous a dites. Elle servira de témoin contre vous afin que vous ne reniiez pas votre Dieu.» Josué renvoya alors le peuple, chacun dans son héritage. Après ces événements, Josué, fils de Nun, serviteur de l'Eternel, mourut. Il était âgé de 110 ans. On l'ensevelit dans le territoire dont il avait hérité, à Thimnath-Sérach, dans la région montagneuse d'Ephraïm, au nord du mont Gaash. Israël servit l'Eternel durant toute la vie de Josué et durant toute la vie des anciens qui lui survécurent et qui connaissaient tout ce que l'Eternel avait fait en faveur d'Israël. Les Israélites avaient rapporté d’Egypte les ossements de Joseph. Ils furent enterrés à Sichem, dans la partie de terrain que Jacob avait achetée aux fils de Hamor, le père de Sichem, pour 100 pièces d’argent et qui faisait partie de l'héritage des descendants de Joseph. Eléazar, le fils d'Aaron, mourut et on l'enterra à Guibeath-Phinées. Cette colline avait été donnée à son fils Phinées et se trouvait dans la région montagneuse d'Ephraïm. Après la mort de Josué, les Israélites consultèrent l'Eternel en disant: «Qui de nous montera le premier contre les Cananéens pour les attaquer?» L'Eternel répondit: «C’est Juda qui montera. Voici, j'ai livré le pays entre ses mains.» Juda dit alors à son frère Siméon: «Monte avec moi dans le pays qui m'est attribué par tirage au sort, et nous combattrons les Cananéens. J'irai aussi avec toi dans celui qui t’est attribué.» Et Siméon l’accompagna. Les hommes de Juda montèrent, et l'Eternel livra les Cananéens et les Phéréziens entre leurs mains. Ils battirent 10'000 hommes à Bézek. Ils y trouvèrent le roi Adoni-Bézek et l'attaquèrent, et ils battirent les Cananéens et les Phéréziens. Adoni-Bézek prit la fuite, mais ils le poursuivirent et le capturèrent, puis ils lui coupèrent les pouces des mains et des pieds. Adoni-Bézek dit: «Il y avait 70 rois, aux pouces des mains et des pieds coupés, qui ramassaient les miettes sous ma table. Dieu me rend ce que j'ai fait.» On l'emmena à Jérusalem et il y mourut. Les Judéens attaquèrent Jérusalem et s’en emparèrent: ils la frappèrent du tranchant de l'épée et mirent le feu à la ville. Ils descendirent ensuite pour combattre les Cananéens qui habitaient la montagne, la région du sud et la plaine. Ils marchèrent contre les Cananéens qui habitaient à Hébron, appelée autrefois Kirjath-Arba, et battirent Shéshaï, Ahiman et Talmaï. De là ils marchèrent contre les habitants de Debir, qui s'appelait autrefois Kirjath-Sépher. Caleb dit: «Je donnerai ma fille Acsa pour femme à celui qui battra Kirjath-Sépher et qui la prendra.» Othniel, fils de Kenaz, le frère cadet de Caleb, s'en empara. Caleb lui donna alors sa fille Acsa pour femme. Dès son arrivée chez Othniel, elle le persuada de demander un champ à son père. Elle descendit de son âne et Caleb lui dit: «Qu'as-tu?» Elle lui répondit: «Fais-moi un cadeau. En effet, tu m'as donné une terre située au sud. Donne-moi aussi des sources d'eau.» Et Caleb lui donna les sources supérieures et les sources inférieures. Les fils du Kénien, du beau-père de Moïse, montèrent avec les Judéens de la ville des palmiers jusque dans le désert de Juda, au sud d'Arad, et ils vinrent habiter parmi le peuple. Juda se mit en marche avec son frère Siméon et ils battirent les Cananéens qui habitaient à Tsephath. Ils vouèrent la ville à la destruction et on l'appela Horma. Juda s'empara encore de Gaza, d'Askalon et d'Ekron, chacune avec son territoire. L'Eternel fut avec Juda, qui se rendit maître de la montagne; mais il ne put chasser les habitants de la plaine, parce qu'ils avaient des chars en fer. On donna Hébron à Caleb, comme l'avait dit Moïse, et il en chassa les trois descendants d'Anak. Les Benjaminites ne chassèrent pas les Jébusiens qui habitaient à Jérusalem, et ceux-ci ont habité jusqu'à aujourd’hui dans Jérusalem avec les Benjaminites. La famille de Joseph monta aussi contre Béthel, et l'Eternel fut avec eux. La famille de Joseph fit explorer Béthel, qui s'appelait autrefois Luz. Les guetteurs virent un homme sortir de la ville et lui dirent: «Montre-nous par où nous pourrons entrer dans la ville et nous te ferons grâce.» Il leur montra par où ils pourraient entrer dans la ville. Ils frappèrent alors la ville du tranchant de l'épée, mais ils laissèrent partir cet homme et toute sa famille. Cet homme se rendit dans le pays des Hittites. Il y construisit une ville et l’appela Luz, nom qu'elle a porté jusqu'à aujourd’hui. Manassé ne chassa pas les habitants de Beth-Shean, Thaanac, Dor, Jibleam, Meguiddo et des villes qui en dépendaient. Les Cananéens voulurent rester dans ce pays. Lorsque Israël fut assez fort, il soumit les Cananéens à des corvées, mais il ne les chassa pas. Ephraïm ne chassa pas les Cananéens qui habitaient à Guézer, et ceux-ci habitèrent au milieu d'Ephraïm à Guézer. Zabulon ne chassa pas les habitants de Kitron ni ceux de Nahalol. Les Cananéens habitèrent au milieu de Zabulon, mais ils furent soumis à des corvées. Aser ne chassa pas les habitants d'Acco ni ceux de Sidon, d'Achlal, d'Aczib, de Helba, d'Aphik et de Rehob. Les Asérites habitèrent au milieu des Cananéens qui étaient installés dans le pays, car ils ne les chassèrent pas. Nephthali ne chassa pas les habitants de Beth-Shémesh ni ceux de Beth-Anath. Il habita au milieu des Cananéens qui étaient installés dans le pays, mais les habitants de Beth-Shémesh et de Beth-Anath furent soumis à des corvées. Les Amoréens repoussèrent les Danites dans la montagne, ils ne les laissèrent pas descendre dans la plaine. Les Amoréens voulurent rester à Har-Hérès, à Ajalon et à Shaalbim, mais la famille de Joseph domina sur eux et ils furent soumis à des corvées. Le territoire des Amoréens partait de la montée d'Akrabbim, de Séla, et couvrait le territoire situé au-dessus. Un envoyé de l'Eternel monta de Guilgal à Bokim et dit: «Je vous ai fait sortir d'Egypte et je vous ai amenés dans le pays que j'avais juré à vos ancêtres de vous donner. J'ai dit: ‘Jamais je ne romprai mon alliance avec vous. Quant à vous, vous ne conclurez pas d’alliance avec les habitants de ce pays, vous démolirez leurs autels.’ Mais vous ne m'avez pas obéi. Pourquoi avez-vous fait cela? J'ai dit alors: ‘Je ne chasserai pas les habitants de ce pays devant vous. Au contraire, ils resteront à vos côtés et leurs dieux seront un piège pour vous.’» Lorsque l'envoyé de l'Eternel eut dit ces paroles à tous les Israélites, le peuple se mit à pleurer tout haut. Ils appelèrent cet endroit Bokim et ils y offrirent des sacrifices à l'Eternel. Josué renvoya le peuple, et les Israélites se rendirent chacun dans le territoire qu’il avait reçu en héritage pour prendre possession du pays. Le peuple servit l'Eternel pendant toute la vie de Josué et pendant toute la vie des anciens qui lui survécurent et qui avaient vu toutes les grandes choses que l'Eternel avait faites en faveur d'Israël. Josué, fils de Nun, serviteur de l'Eternel, mourut à l’âge de 110 ans. On l'ensevelit dans le territoire qui lui avait été attribué, à Thimnath-Hérès, dans la région montagneuse d'Ephraïm, au nord du mont Gaash. Toute cette génération alla rejoindre ses ancêtres, et après elle surgit une autre génération, qui ne connaissait pas l'Eternel ni ce qu'il avait fait en faveur d'Israël. Les Israélites firent alors ce qui déplaît à l'Eternel et servirent les Baals. Ils abandonnèrent l'Eternel, le Dieu de leurs ancêtres, celui qui les avait fait sortir d'Egypte, et ils suivirent d'autres dieux pris parmi les dieux des peuples qui les entouraient. Ils se prosternèrent devant eux et irritèrent ainsi l'Eternel. Ils abandonnèrent l'Eternel et servirent Baal et les Astartés. La colère de l'Eternel s'enflamma contre Israël. Il les livra entre les mains de pillards qui les dépouillèrent, il les vendit aux ennemis qui les environnaient, de sorte qu’ils ne purent plus résister à leurs ennemis. Partout où ils allaient, la main de l'Eternel était contre eux pour leur faire du mal, comme l'Eternel l'avait dit, comme l'Eternel le leur avait juré. Ils se trouvèrent ainsi dans une grande détresse. L'Eternel fit surgir des juges afin qu'ils les délivrent de ceux qui les dépouillaient. Mais ils n'écoutèrent même pas leurs juges, car ils se prostituèrent à d'autres dieux en se prosternant devant eux. Ils se détournèrent bien vite de la voie qu'avaient suivie leurs ancêtres et ils n'obéirent pas comme eux aux commandements de l'Eternel. Lorsque l'Eternel faisait surgir pour eux des juges, il était avec le juge et les délivrait de leurs ennemis pendant toute la vie du juge. En effet, il avait pitié des gémissements qu’ils poussaient à cause de leurs oppresseurs et de leurs persécuteurs. Mais, à la mort du juge, ils se corrompaient de nouveau plus que leurs ancêtres en suivant d'autres dieux pour les servir et se prosterner devant eux. Ils persistaient dans les mêmes agissements et la même conduite, le même endurcissement. Alors la colère de l'Eternel s'enflamma contre Israël et il dit: «Puisque les membres de cette nation ont violé mon alliance, celle que j'avais prescrite à leurs ancêtres, et puisqu'ils ne m'ont pas obéi, je ne chasserai plus devant eux aucune des nations que Josué n’avait pas encore pu chasser à sa mort. En effet, à travers elles je mettrai les Israélites à l'épreuve pour savoir s'ils imiteront l’exemple de leurs ancêtres et veilleront, ou non, à suivre la voie de l'Eternel.» Ainsi, l'Eternel laissa tranquilles les nations qu'il n'avait pas livrées entre les mains de Josué, il ne s’empressa pas de les chasser. Voici les nations que l'Eternel laissa tranquilles pour mettre à travers elles les Israélites à l’épreuve, tous ceux qui n'avaient pas connu les guerres de conquête de Canaan. – Il voulait seulement que les générations des Israélites, ceux qui ne l'avaient pas connue auparavant, connaissent et apprennent la guerre. – Ces nations étaient les suivantes: les cinq princes des Philistins, tous les Cananéens, les Sidoniens et les Héviens qui habitaient la région montagneuse du Liban, depuis le mont Baal-Hermon jusqu'à l'entrée de Hamath. Elles servirent à mettre les Israélites à l'épreuve, afin que l'Eternel sache s'ils obéiraient aux commandements qu'il avait prescrits à leurs ancêtres par l’intermédiaire de Moïse. Les Israélites habitèrent au milieu des Cananéens, des Hittites, des Amoréens, des Phéréziens, des Héviens et des Jébusiens. Ils prirent leurs filles pour femmes, ils donnèrent leurs propres filles à leurs fils, et ils servirent leurs dieux. Les Israélites firent ce qui déplaît à l'Eternel: ils oublièrent l'Eternel et servirent les Baals et les idoles. La colère de l'Eternel s'enflamma alors contre Israël et il les vendit à Cushan-Risheathaïm, le roi de Mésopotamie, de sorte qu’ils lui furent soumis pendant 8 ans. Les Israélites crièrent à l'Eternel et l'Eternel fit surgir pour eux un libérateur qui les délivra. C’était Othniel, fils de Kenaz, le frère cadet de Caleb. L'Esprit de l'Eternel reposa sur lui. Il devint juge en Israël et partit en guerre. L'Eternel livra entre ses mains Cushan-Risheathaïm, le roi de Mésopotamie, et il exerça une puissante domination sur Cushan-Risheathaïm. Le pays fut en paix pendant 40 ans. Puis Othniel, fils de Kenaz, mourut. Les Israélites firent encore ce qui déplaît à l'Eternel et l'Eternel donna de la force à Eglon, le roi de Moab, contre Israël. Cela arriva parce qu'ils avaient fait ce qui déplaît à l'Eternel. Eglon rallia les Ammonites et les Amalécites et se mit en marche. Il battit Israël et ils s'emparèrent de la ville des palmiers. Les Israélites furent pendant 18 ans soumis à Eglon, le roi de Moab. Les Israélites crièrent à l'Eternel, et l'Eternel fit surgir pour eux un libérateur. C’était Ehud, fils de Guéra, un Benjaminite qui était gaucher. Les Israélites envoyèrent par son intermédiaire un cadeau à Eglon, le roi de Moab. Ehud se fabriqua une épée à deux tranchants, longue de 50 centimètres, et il la mit à sa ceinture sous ses vêtements, le long de sa cuisse droite. Il offrit le cadeau à Eglon, roi de Moab. Or Eglon était un homme très gros. Lorsqu'il eut fini d'offrir le cadeau, Ehud renvoya les gens qui l'avaient apporté. Il revint lui-même sur ses pas, depuis les statues qui se trouvent près de Guilgal, et il dit: «Roi, j'ai un message secret à te dire.» Le roi réclama du calme, et tous ceux qui étaient à ses côtés sortirent. Ehud s’approcha de lui alors qu’il était assis seul dans sa chambre d'été et dit: «J'ai un message de Dieu pour toi.» Eglon se leva de son siège. Alors Ehud avança la main gauche, tira l'épée de son côté droit et la lui enfonça dans le ventre. La poignée elle-même pénétra après la lame et la graisse se referma autour de la lame. En effet, il ne retira pas l'épée du ventre d’Eglon. Puis il sortit par-derrière. Ehud sortit donc par le portique, ferma sur lui les portes de la chambre à l'étage et tira le verrou. Quand il fut sorti, les serviteurs du roi vinrent regarder: les portes de la chambre étaient verrouillées. Ils se dirent: «Le roi fait sans doute ses besoins dans la chambre d'été.» Ils attendirent longtemps. Comme le roi n'ouvrait toujours pas les portes de la chambre, ils prirent la clé et l’ouvrirent: leur maître était mort, étendu par terre. Pendant qu'ils prenaient ainsi du retard, Ehud s’était enfui, avait dépassé les statues et se sauvait à Séïra. Dès son arrivée, il sonna de la trompette dans la région montagneuse d'Ephraïm. Les Israélites descendirent avec lui de la montagne et il se mit à leur tête. Il leur dit: «Suivez-moi, car l'Eternel a livré les Moabites, vos ennemis, entre vos mains.» Ils descendirent à sa suite, s'emparèrent des gués du Jourdain qui se trouvent en face de Moab et n’y laissèrent passer personne. Ils battirent à cette occasion environ 10'000 Moabites, tous robustes, tous vaillants. Il n’y eut aucun rescapé. Ce jour-là, Moab subit la domination d'Israël. Et le pays fut en paix pendant 80 ans. Après Ehud, il y eut Shamgar, fils d'Anath. Il battit 600 Philistins avec un aiguillon à bœufs. Lui aussi fut un libérateur d'Israël. Les Israélites firent encore ce qui déplaît à l'Eternel, après la mort d'Ehud. L'Eternel les vendit alors à Jabin, le roi de Canaan, qui régnait à Hatsor. Le chef de son armée était Sisera et habitait à Harosheth-Goïm. Les Israélites crièrent à l'Eternel, car Jabin avait 900 chars de fer et les opprimait avec violence depuis 20 ans. A cette époque, Débora, une prophétesse mariée à un certain Lappidoth, était juge en Israël. Elle siégeait sous le palmier de Débora, entre Rama et Béthel, dans la région montagneuse d'Ephraïm, et les Israélites montaient vers elle pour être jugés. Elle fit appeler Barak, fils d'Abinoam, originaire de Kédesh-Nephthali, et elle lui dit: «L'Eternel, le Dieu d'Israël, t’a donné l’ordre suivant: ‘Vas-y, prends la direction du mont Thabor en emmenant 10'000 hommes des tribus de Nephthali et de Zabulon. J'attirerai vers toi, au torrent du Kison, Sisera, le chef de l'armée de Jabin, avec ses chars et ses troupes, et je le livrerai entre tes mains.’» Barak dit à Débora: «Si tu viens avec moi, je partirai. Mais si tu ne viens pas avec moi, je ne partirai pas.» Elle répondit: «J'irai donc avec toi, mais tu n'auras aucune gloire sur la voie où tu t’engages, car c’est entre les mains d’une femme que l’Eternel livrera Sisera.» Débora se leva et se rendit avec Barak à Kédesh. Barak convoqua les tribus de Zabulon et Nephthali à Kédesh; 10'000 hommes marchèrent à sa suite et Débora partit avec lui. Héber, le Kénien, s'était séparé des autres Kéniens qui descendaient de Hobab, le beau-frère de Moïse, et il s’était rendu jusqu'au chêne de Tsaannaïm, près de Kédesh, pour y dresser sa tente. On informa Sisera que Barak, fils d'Abinoam, avait pris la direction du mont Thabor. Et, depuis Harosheth-Goïm, Sisera rassembla vers le torrent du Kison tous ses chars, 900 chars en fer, et tout le peuple qui était avec lui. Alors Débora dit à Barak: «Lève-toi, car voici le jour où l'Eternel livre Sisera entre tes mains. L'Eternel ne marche-t-il pas devant toi?» Barak descendit du mont Thabor, avec 10'000 hommes à sa suite. L'Eternel mit en déroute Sisera, tous ses chars et tout le camp et les livra à l’épée de Barak. Sisera descendit de son char et s'enfuit à pied. Barak poursuivit les chars et l'armée jusqu'à Harosheth-Goïm. Toute l'armée de Sisera tomba sous le tranchant de l'épée, sans qu'il en reste un seul homme. Toujours à pied, Sisera se réfugia dans la tente de Jaël, la femme de Héber le Kénien. En effet, il y avait paix entre Jabin, le roi de Hatsor, et la famille de Héber le Kénien. Jaël sortit à la rencontre de Sisera et lui dit: «Entre, mon seigneur, entre chez moi, n’aie pas peur.» Il entra chez elle dans la tente et elle le cacha sous une couverture. Il lui dit: «Donne-moi, je t’en prie, un peu d'eau à boire, car j'ai soif.» Elle ouvrit l'outre du lait, lui donna à boire et le couvrit. Il lui dit encore: «Tiens-toi à l'entrée de la tente et, si l'on vient te demander: ‘Y a-t-il quelqu'un ici?’ tu répondras: ‘Non.’» Jaël, la femme de Héber, s’empara d’un pieu de la tente, prit un marteau, s'approcha de lui doucement et lui enfonça le pieu dans la tempe. Il pénétra jusqu’en terre. Sisera se trouvait alors dans un état de sommeil profond, car il était accablé de fatigue, et il mourut. Voici que survint Barak, qui était à la poursuite de Sisera. Jaël sortit à sa rencontre et lui dit: «Viens, je vais te montrer l'homme que tu cherches.» Il entra chez elle et vit Sisera étendu mort, le pieu dans la tempe. Ce jour-là, Dieu humilia Jabin, le roi de Canaan, devant les Israélites. La pression des Israélites se fit de plus en plus lourde contre Jabin, le roi de Canaan, jusqu'à son extermination. Ce jour-là, Débora chanta le cantique que voici avec Barak, fils d'Abinoam: «Des chefs se sont mis à la tête du peuple en Israël, et le peuple s'est montré prêt à combattre. Bénissez-en l'Eternel! »Rois, écoutez! Princes, prêtez l'oreille! Je chanterai, oui, je chanterai en l’honneur de l'Eternel, je chanterai en l’honneur de l'Eternel, le Dieu d'Israël. »Eternel, quand tu es sorti de Séir, quand tu t'es avancé, venant des champs d'Edom, la terre a tremblé et le ciel a ruisselé, les nuages ont déversé leur eau. Les montagnes se sont liquéfiées devant l'Eternel, le Sinaï a tremblé devant l'Eternel, le Dieu d'Israël. »A l’époque de Shamgar, fils d'Anath, à l’époque de Jaël, les routes étaient abandonnées, et ceux qui voyageaient prenaient des chemins détournés. Les chefs étaient sans force en Israël, sans force, quand je me suis levée, moi, Débora, quand je me suis levée comme une mère en Israël. Le peuple avait choisi de nouveaux dieux: alors la guerre était aux portes. On ne voyait ni bouclier ni lance pour 40'000 hommes en Israël. »Mon cœur est avec les chefs d'Israël, avec ceux du peuple qui se sont montrés prêts à combattre. Bénissez l'Eternel! »Vous qui montez de blanches ânesses, vous qui avez pour sièges des tapis et vous qui marchez sur les routes, chantez! Que de leur voix, du milieu des abreuvoirs, les porteurs d’eau célèbrent les bienfaits de l'Eternel, les bienfaits de son chef en Israël! »Alors le peuple de l'Eternel est descendu vers les portes: ‘Réveille-toi, réveille-toi, Débora! Réveille-toi, réveille-toi, dis un cantique! Lève-toi, Barak, emmène tes prisonniers, fils d'Abinoam!’ »Alors un reste du peuple a triomphé des puissants, l'Eternel m’a donné la victoire sur les héros. D'Ephraïm sont arrivés les habitants d'Amalek, à ta suite a marché Benjamin comme membre de ta troupe. De Makir sont venus des chefs, et de Zabulon des commandants. Les princes d'Issacar ont accompagné Débora, et Issacar a suivi Barak. Il a été envoyé sur ses pas dans la vallée. »Mais près des ruisseaux de Ruben, grandes ont été les délibérations du cœur! Pourquoi es-tu resté au milieu des étables à écouter le bêlement des troupeaux? Près des ruisseaux de Ruben, grandes ont été les délibérations du cœur! Galaad, de l’autre côté du Jourdain, n'a pas quitté sa demeure. Pourquoi Dan est-il resté sur les bateaux? Aser s'est assis sur le rivage de la mer et s'est reposé dans ses ports. »Mais Zabulon est un peuple qui a affronté la mort, et Nephthali de même, sur les hauteurs des champs. Les rois sont venus, ils ont combattu. Alors les rois de Canaan ont combattu à Thaanac, vers les eaux de Meguiddo. Ils n’ont remporté ni butin ni argent. Du haut du ciel on a combattu, depuis leur parcours les étoiles ont combattu contre Sisera. Le torrent du Kison les a entraînés, le torrent des temps anciens, le torrent du Kison. Mon âme, va de l’avant, sois forte! Alors les sabots des chevaux ont retenti, dans la course, dans la course précipitée de leurs guerriers. »Maudissez Méroz, dit l'ange de l'Eternel, maudissez, maudissez ses habitants, car ils ne sont pas venus au secours de l'Eternel, au secours de l'Eternel, parmi les hommes vaillants. »Que Jaël, la femme de Héber le Kénien, soit bénie parmi les femmes! Qu’elle soit bénie parmi les femmes qui habitent sous les tentes! Il a demandé de l'eau, elle a donné du lait; dans la coupe d'honneur elle a présenté du lait caillé. D'une main elle a pris le pieu, et de l’autre le marteau des ouvriers. Elle a frappé Sisera, lui a fendu la tête, fracassé et transpercé la tempe. Aux pieds de Jaël il s'est affaissé, il est tombé, il s'est couché. A ses pieds il s'est affaissé, il est tombé. Là même où il s'est affaissé, il est tombé sans vie. »Par la fenêtre, à travers le treillis, la mère de Sisera regarde et s'écrie: ‘Pourquoi son char tarde-t-il à venir? Pourquoi ses chars vont-ils si lentement?’ Les plus sages parmi ses femmes lui répondent, et elle se répète à elle-même: ‘N’est-ce pas parce qu’ils trouvent du butin? N’est-ce pas parce qu’ils se le partagent? Une jeune fille, deux jeunes filles par homme, du butin en vêtements de couleur pour Sisera, du butin en vêtements de couleur brodés, un vêtement de couleur, deux vêtements brodés pour le cou du vainqueur?’ »Que tous tes ennemis disparaissent ainsi, Eternel! Ceux qui l'aiment sont pareils au soleil quand il paraît dans toute sa force.» Le pays fut en paix pendant 40 ans. Les Israélites firent ce qui déplaît à l'Eternel et l'Eternel les livra entre les mains de Madian pendant 7 ans. La domination des Madianites fut puissante contre Israël. Pour leur échapper, les Israélites se retiraient dans les ravins des montagnes, dans les grottes et sur les rochers fortifiés. Quand Israël avait semé, les Madianites montaient avec Amalek et les nomades de l’est et marchaient contre lui. Ils campaient en face de lui, détruisaient les produits du pays jusque vers Gaza et ne laissaient en Israël ni vivres, ni brebis, ni bœufs, ni ânes. En effet, ils montaient avec leurs troupeaux et leurs tentes, arrivant comme un essaim de sauterelles; il était impossible de les compter, eux et leurs chameaux, et ils venaient dans le pays pour le dévaster. Israël fut plongé dans une grande misère à cause de Madian, et les Israélites crièrent à l'Eternel. Lorsque les Israélites crièrent à l'Eternel au sujet de Madian, l'Eternel leur envoya un prophète. Il leur dit: «Voici ce que dit l'Eternel, le Dieu d'Israël: Je vous ai fait sortir d'Egypte et quitter la maison d'esclavage. Je vous ai délivrés de la domination des Egyptiens et de tous ceux qui vous opprimaient. Je les ai chassés devant vous et je vous ai donné leur pays. Je vous ai dit: ‘Je suis l'Eternel, votre Dieu. Vous ne craindrez pas les dieux des Amoréens, même si vous habitez dans leur pays.’ Mais vous ne m'avez pas écouté.» Puis l'ange de l'Eternel vint et il s'assit sous le térébinthe d'Ophra, qui appartenait à Joas, membre de la famille d'Abiézer. Son fils Gédéon battait du blé au pressoir pour le mettre à l'abri des Madianites. L'ange de l'Eternel lui apparut et lui dit: «L'Eternel est avec toi, vaillant héros!» Gédéon lui dit: «Ah! mon seigneur, si l'Eternel est avec nous, pourquoi tout cela nous est-il arrivé? Où sont tous ses actes merveilleux, ceux que nos pères nous racontent quand ils disent: ‘L'Eternel ne nous a-t-il pas fait sortir d'Egypte?’ Maintenant l'Eternel nous abandonne et nous livre entre les mains de Madian!» L'Eternel se tourna vers lui et dit: «Va avec la force que tu as et délivre Israël de l’oppression de Madian. N'est-ce pas moi qui t'envoie?» Gédéon lui dit: «Ah! mon seigneur, avec quoi délivrerai-je Israël? Mon clan est le plus faible de Manassé et je suis le plus petit dans la famille de mon père.» L'Eternel répondit: «Mais je serai avec toi et tu battras les Madianites comme s’il s’agissait d’un seul homme.» Gédéon lui dit: «Si j'ai trouvé grâce à tes yeux, donne-moi un signe pour montrer que c'est bien toi qui me parles. Ne t'éloigne pas d'ici jusqu'à ce que je revienne auprès de toi, que j'apporte mon offrande et que je la dépose devant toi.» Et l'Eternel dit: «Je resterai jusqu'à ce que tu reviennes.» Gédéon entra chez lui, prépara un chevreau et fit des pains sans levain avec 22 litres de farine. Il mit la viande dans un panier et le jus dans un pot, les lui apporta sous le térébinthe et les présenta. L'ange de Dieu lui dit: «Prends la viande et les pains sans levain, pose-les sur ce rocher et verse le jus par-dessus.» C’est ce que fit Gédéon. L'ange de l'Eternel avança le bâton qu'il avait à la main et en toucha la viande et les pains sans levain. Alors un feu s'éleva du rocher, un feu qui brûla la viande et les pains sans levain. Puis l'ange de l'Eternel disparut de la vue de Gédéon. Comprenant que c'était l'ange de l'Eternel, Gédéon s’exclama: «Malheur à moi, Seigneur Eternel, car j'ai vu l'ange de l'Eternel face à face.» Et l'Eternel lui dit: «Reste en paix, n’aie pas peur, tu ne mourras pas.» Gédéon construisit là un autel à l'Eternel, et il l’appela «L'Eternel paix». Il existe aujourd'hui encore à Ophra, qui appartenait à la famille d'Abiézer. Au cours de la même nuit, l'Eternel dit à Gédéon: «Prends le jeune taureau de ton père, ainsi qu’un deuxième taureau de 7 ans. Démolis l'autel de Baal qui appartient à ton père et abats le poteau sacré qui se trouve dessus. Tu construiras ensuite et tu disposeras, sur le haut de ce rocher, un autel consacré à l'Eternel, ton Dieu. Tu prendras le deuxième taureau et tu l’offriras en holocauste en utilisant le bois de l'idole que tu auras abattue.» Gédéon prit dix de ses serviteurs et fit ce que l'Eternel avait dit. Toutefois, comme il avait peur de la famille de son père et des habitants de la ville, il l'accomplit de nuit, et non de jour. Lorsque les habitants de la ville se levèrent de bon matin, ils constatèrent que l'autel de Baal avait été démoli, le poteau sacré placé dessus abattu, et le deuxième taureau offert en holocauste sur le nouvel autel qui avait été construit. Ils se dirent l'un à l'autre: «Qui a fait cela?» et ils s'informèrent et firent des recherches. On leur dit: «C'est Gédéon, fils de Joas, qui a fait cela.» Alors les habitants de la ville dirent à Joas: «Fais sortir ton fils de chez toi et qu'il meure, car il a démoli l'autel de Baal et abattu le poteau sacré qui se trouvait dessus.» Joas répondit à tous ceux qui se présentèrent à lui: «Est-ce à vous de défendre Baal? Est-ce à vous de venir à son secours? Toute personne qui défendra Baal mourra avant le matin. Si Baal est un dieu, qu'il se défende lui-même, puisqu'on a démoli son autel.» Ce jour-là on donna à Gédéon le nom de Jerubbaal en disant: «Que Baal se défende contre lui, puisqu'il a démoli son autel.» Tous les Madianites, les Amalécites et les nomades de l’est se rassemblèrent. Ils passèrent le Jourdain et campèrent dans la vallée de Jizreel. Gédéon fut revêtu de l'Esprit de l'Eternel. Il sonna de la trompette et la famille d’Abiézer fut convoquée pour marcher à sa suite. Il envoya des messagers dans tout Manassé, qui fut aussi convoqué pour marcher à sa suite. Il envoya des messagers dans les tribus d’Aser, de Zabulon et de Nephthali, qui montèrent à leur rencontre. Gédéon dit à Dieu: «Si tu veux délivrer Israël par mon intermédiaire, comme tu l'as dit, je vais mettre une peau de mouton avec sa laine dans l'aire de battage. Si la peau seule se couvre de rosée et que tout le terrain reste sec, je saurai que tu délivreras Israël par mon intermédiaire, comme tu l'as dit.» Et cela se passa ainsi. Le lendemain, il se leva de bonne heure, pressa la peau de mouton et en fit sortir la rosée. Elle donna une coupe pleine d'eau. Gédéon dit à Dieu: «Que ta colère ne s'enflamme pas contre moi, et je ne parlerai plus que cette fois. Je voudrais seulement faire encore une épreuve avec la peau de mouton: que la peau seule reste sèche et que tout le terrain se couvre de rosée.» Et Dieu agit ainsi cette nuit-là: la peau de mouton seule resta sèche et tout le terrain se couvrit de rosée. Jerubbaal, c’est-à-dire Gédéon, et tout le peuple qui était avec lui se levèrent de bon matin et installèrent leur camp près de la source de Harod. Le camp de Madian se trouvait au nord de Gédéon, vers la colline de Moré, dans la vallée. L'Eternel dit à Gédéon: «Le peuple que tu as avec toi est trop nombreux pour que je livre Madian entre ses mains. Il pourrait en tirer gloire à mes dépens et dire: ‘C'est ma main qui m'a délivré.’ Proclame donc le message suivant aux oreilles du peuple: ‘Que celui qui a peur et tremble retourne chez lui et quitte la région montagneuse de Galaad.’» Il y eut 22'000 hommes du peuple qui retournèrent chez eux et il en resta 10'000. L'Eternel dit à Gédéon: «Le peuple est encore trop nombreux. Fais-les descendre au bord de l'eau et là je ferai pour toi un tri parmi eux. Celui à propos duquel je te dirai: ‘Que celui-ci aille avec toi’ ira avec toi. Et celui à propos duquel je te dirai: ‘Que celui-ci n'aille pas avec toi’ n'ira pas avec toi.» Gédéon fit descendre le peuple au bord de l'eau et l'Eternel dit à Gédéon: «Tous ceux qui laperont l'eau avec la langue comme le ferait un chien, tu les sépareras de tous ceux qui se mettront à genoux pour boire.» Ceux qui lapèrent l'eau en la portant à la bouche avec leur main furent au nombre de 300, et tout le reste du peuple se mit à genoux pour boire. L'Eternel dit alors à Gédéon: «C'est par les 300 hommes qui ont lapé l’eau que je vous sauverai et que je livrerai Madian entre tes mains. Que tout le reste du peuple reparte, chacun chez soi.» On prit les provisions et les trompettes du peuple, puis Gédéon renvoya tous les hommes d'Israël chez eux, en gardant seulement les 300 hommes. Le camp de Madian se trouvait au-dessous de lui dans la vallée. L'Eternel dit à Gédéon pendant la nuit: «Lève-toi, descends au camp des Madianites, car je l'ai livré entre tes mains. Si tu as peur d’y descendre, vas-y avec ton serviteur Pura. Tu écouteras ce qu'ils diront et après cela tes mains seront fortifiées. Descends donc au camp.» Gédéon descendit avec son serviteur Pura jusqu'aux avant-postes du camp. Les Madianites, les Amalécites et tous les nomades de l’est étaient dispersés dans la vallée comme un essaim de sauterelles, et leurs chameaux étaient innombrables, comme le sable qui est au bord de la mer. Lorsque Gédéon arriva, un homme était en train de raconter un rêve à son camarade. Il disait: «J'ai fait un rêve. J’y voyais un gâteau de pain d'orge rouler dans le camp de Madian. Il est venu heurter la tente et elle est tombée. Il l'a retournée sens dessus dessous, elle a été démolie.» Son camarade répondit: «Ce n'est rien d’autre que l'épée de Gédéon, fils de Joas, l’Israélite. Dieu a livré entre ses mains Madian et tout le camp.» Lorsque Gédéon eut entendu le récit du rêve et son explication, il se prosterna, revint au camp d'Israël et dit: «Levez-vous, car l'Eternel a livré le camp de Madian entre vos mains.» Il répartit les 300 hommes en 3 groupes et leur remit à tous des trompettes ainsi que des cruches vides, avec des torches dans les cruches. Il leur dit: «Vous me regarderez et vous ferez comme moi. Dès que je serai arrivé aux abords du camp, vous ferez ce que je ferai. Quand je sonnerai de la trompette, ainsi que tous ceux qui seront avec moi, vous sonnerez aussi de la trompette tout autour du camp et vous direz: ‘Pour l'Eternel et pour Gédéon!’» Gédéon et les 100 hommes qui l’accompagnaient arrivèrent aux abords du camp peu avant minuit, alors qu’on venait de remplacer les gardes. Ils sonnèrent de la trompette et brisèrent les cruches qu'ils avaient à la main. Les trois groupes sonnèrent de la trompette et brisèrent les cruches. Prenant de la main gauche les torches et de la main droite les trompettes dont ils devaient sonner, ils s'écrièrent: «A vos épées pour l'Eternel et pour Gédéon!» tout en restant chacun à sa place autour du camp. Le camp tout entier se mit à courir, à pousser des cris et à prendre la fuite. Les 300 hommes sonnèrent une nouvelle fois de la trompette et, dans tout le camp, l'Eternel fit en sorte que les hommes tournent l'épée les uns contre les autres. Les hommes du camp s'enfuirent jusqu'à Beth-Shitta vers Tseréra et jusqu'aux abords d'Abel-Mehola, près de Tabbath. Les hommes d'Israël, les hommes des tribus de Nephthali, d'Aser et de tout Manassé, se rassemblèrent et poursuivirent les Madianites. Gédéon envoya des messagers dans toute la région montagneuse d'Ephraïm pour dire: «Descendez à la rencontre des Madianites et coupez-leur le passage de l’eau jusqu'à Beth-Bara, tout le long du Jourdain.» Tous les hommes d'Ephraïm se rassemblèrent, et ils s'emparèrent des gués du Jourdain jusqu'à Beth-Bara. Ils capturèrent deux chefs de Madian appelés Oreb et Zeeb. Ils tuèrent Oreb au rocher d'Oreb, et Zeeb au pressoir de Zeeb. Ils poursuivirent les Madianites et ils apportèrent la tête d'Oreb et de Zeeb à Gédéon de l'autre côté du Jourdain. Les hommes d'Ephraïm dirent à Gédéon: «Que signifie cette manière d'agir envers nous? Pourquoi ne pas nous avoir appelés, quand tu es allé combattre Madian?» Ils s’en prirent violemment à lui. Gédéon leur répondit: «Qu'ai-je fait en comparaison de vous? Le peu qu’a pu grappiller Ephraïm ne vaut-il pas mieux que tout ce qu’a pu récolter la famille d’Abiézer? C'est entre vos mains que Dieu a livré Oreb et Zeeb, les chefs de Madian. Qu'ai-je donc pu faire en comparaison de vous?» Lorsqu'il eut dit cela, leur colère contre lui s'apaisa. Gédéon arriva au Jourdain et le passa, ainsi que les 300 hommes qui étaient avec lui. Bien que fatigués, ils étaient toujours à la poursuite des Madianites. Gédéon dit aux habitants de Succoth: «Donnez, je vous en prie, quelques pains aux hommes qui m'accompagnent, car ils sont fatigués et je suis à la poursuite de Zébach et de Tsalmunna, les rois de Madian.» Les chefs de Succoth répondirent: «Zébach et Tsalmunna sont-ils déjà en ton pouvoir, pour que nous donnions du pain à ton armée?» Gédéon répliqua: «Eh bien! lorsque l'Eternel aura livré entre mes mains Zébach et Tsalmunna, je déchirerai votre chair avec des épines du désert et avec des chardons.» De là il monta à Penuel et il fit la même demande aux habitants de Penuel. Ils lui répondirent comme ceux de Succoth, et il leur dit aussi: «Quand je reviendrai en paix, je démolirai cette tour.» Zébach et Tsalmunna se trouvaient à Karkor avec leur armée d’environ 15'000 hommes, les seuls survivants de toute l'armée des nomades de l'est; 120'000 hommes aptes au combat avaient été tués. Gédéon monta par le chemin qu’empruntent les nomades, à l'est de Nobach et de Jogbeha, et il battit l'armée qui se croyait en sécurité. Zébach et Tsalmunna prirent la fuite et Gédéon les poursuivit. Il s'empara des deux rois de Madian, Zébach et Tsalmunna, et il mit en déroute toute l'armée. Gédéon, fils de Joas, revint de la bataille par la montée de Hérès. Il captura un jeune homme, habitant de Succoth, qu'il interrogea et qui lui mit par écrit le nom des chefs et des anciens de Succoth. Cela représentait 77 hommes. Puis il alla trouver les habitants de Succoth et leur dit: «Voici Zébach et Tsalmunna, au sujet desquels vous m'avez insulté en disant: ‘Zébach et Tsalmunna sont-ils déjà en ton pouvoir, pour que nous donnions du pain à tes hommes fatigués?’» Il s’empara des anciens de la ville et punit les habitants de Succoth avec des épines du désert et avec des chardons. Il démolit aussi la tour de Penuel et tua les habitants de la ville. Gédéon demanda à Zébach et à Tsalmunna: «Comment étaient les hommes que vous avez tués au mont Thabor?» Ils répondirent: «Ils te ressemblaient. Chacun avait l'air d'un fils de roi.» Il dit: «C'étaient mes frères, les fils de ma mère. L'Eternel est vivant! Si vous les aviez laissés vivre, je ne vous tuerais pas.» Et il ordonna à Jéther, son fils aîné: «Lève-toi, tue-les!» Mais le jeune garçon ne dégaina pas son épée, parce qu'il avait peur. En effet, c’était encore un enfant. Zébach et Tsalmunna dirent: «Lève-toi toi-même et tue-nous, car c’est à un homme fort de le faire.» Gédéon se leva alors et tua Zébach et Tsalmunna. Il prit ensuite les ornements en forme de croissant qui étaient au cou de leurs chameaux. Les Israélites dirent à Gédéon: «Domine sur nous, toi, puis ton fils et tes descendants, car tu nous as délivrés de l’oppression de Madian.» Gédéon leur dit: «Je ne dominerai pas sur vous, et mes descendants non plus. C'est l'Eternel qui dominera sur vous.» Gédéon ajouta: «J'ai une demande à vous faire: donnez-moi chacun les anneaux de votre butin.» – Les ennemis avaient des anneaux d'or, car c’étaient des Ismaélites. – Ils répondirent: «Nous te les donnerons volontiers», et ils étendirent par terre un manteau, sur lequel chacun jeta les anneaux pris dans son butin. Le poids des anneaux d'or que demanda Gédéon fut de près de 20 kilos, et ce sans compter les ornements en forme de croissant, les boucles d'oreilles et les vêtements de pourpre que portaient les rois de Madian, ni les colliers qui étaient au cou de leurs chameaux. Gédéon en fit un éphod qu’il plaça dans sa ville, à Ophra. Il y devint l'objet des prostitutions de tout Israël et il fut un piège pour Gédéon et pour sa famille. Les Madianites furent humiliés devant les Israélites et ne relevèrent plus la tête. Le pays fut en paix pendant 40 ans, c’est-à-dire durant la vie de Gédéon. Jerubbaal, fils de Joas, retourna habiter dans sa maison. Gédéon eut 70 fils, tous issus de lui, car il eut plusieurs femmes. Sa concubine, qui résidait à Sichem, lui donna aussi un fils, qu’on appela Abimélec. Gédéon, fils de Joas, mourut après une heureuse vieillesse. Il fut enterré dans le tombeau de son père Joas, à Ophra, village de la famille d'Abiézer. Après la mort de Gédéon, les Israélites recommencèrent à se prostituer aux Baals, et ils prirent pour dieu Baal-Berith. Les Israélites ne se souvinrent pas de l'Eternel, leur Dieu, qui les avait délivrés de tous les ennemis qui les entouraient. Ils ne manifestèrent pas non plus d'attachement à la famille de Jerubbaal, c’est-à-dire Gédéon, après tout le bien qu'il avait fait à Israël. Abimélec, le fils de Jerubbaal, se rendit à Sichem vers les frères de sa mère, et voici comment il leur parla, ainsi qu'à tout le clan de son grand-père maternel: «Je vous en prie, dites à tous les habitants de Sichem: ‘Vaut-il mieux pour vous que 70 hommes, tous fils de Jerubbaal, dominent sur vous, ou bien un seul homme?’ Et souvenez-vous que je suis fait des mêmes os et de la même chair que vous.» Les frères de sa mère répétèrent pour lui toutes ces paroles à tous les habitants de Sichem et leur cœur pencha en faveur d'Abimélec, car ils se disaient: «C'est notre frère.» Ils lui donnèrent 70 pièces d'argent, prises dans le temple de Baal-Berith. Abimélec s'en servit pour acheter des vauriens et des aventuriers qui le suivirent. Il vint chez son père à Ophra et tua ses frères, les 70 fils de Jerubbaal, sur une même pierre. Jotham, le plus jeune fils de Jerubbaal, fut le seul rescapé, car il s'était caché. Tous les habitants de Sichem et de Millo se rassemblèrent. Ils vinrent proclamer Abimélec roi, près du chêne planté dans Sichem. Jotham fut informé de la situation. Il alla se placer sur le sommet du mont Garizim, et voici ce qu'il leur cria à haute voix: «Ecoutez-moi, habitants de Sichem, et que Dieu vous écoute! Les arbres partirent pour sacrer un roi et le mettre à leur tête. Ils dirent à l'olivier: ‘Règne sur nous.’ Mais l'olivier leur répondit: ‘Comment pourrais-je renoncer à mon huile, qui me vaut l’estime de Dieu et des hommes, pour aller m’agiter au-dessus des arbres?’ Les arbres dirent alors au figuier: ‘Viens, toi, régner sur nous.’ Mais le figuier leur répondit: ‘Comment pourrais-je renoncer à ma douceur et à mon excellent fruit pour aller m’agiter au-dessus des arbres?’ Les arbres dirent à la vigne: ‘Viens, toi, régner sur nous.’ Mais la vigne leur répondit: ‘Comment pourrais-je renoncer à mon vin, qui réjouit Dieu et les hommes, pour aller m’agiter au-dessus des arbres?’ Alors tous les arbres dirent au buisson de ronces: ‘Viens, toi, régner sur nous.’ Et le buisson de ronces répondit aux arbres: ‘Si vous voulez vraiment me sacrer roi et me mettre à votre tête, venez vous réfugier sous mon ombrage. Sinon, un feu sortira du buisson de ronces et dévorera les cèdres du Liban.’ »Maintenant, est-ce avec fidélité et intégrité que vous avez agi en proclamant Abimélec roi? Avez-vous agi avec bienveillance pour Jerubbaal et sa famille? L'avez-vous traité conformément aux services qu'il a rendus? En effet, mon père a combattu pour vous, il a risqué sa vie et vous a délivrés de l’oppression de Madian. Et vous, vous vous êtes attaqués à sa famille, vous avez tué ses 70 fils sur une même pierre et vous avez proclamé roi sur les habitants de Sichem Abimélec, le fils de sa servante, parce qu'il est votre frère. Si c'est avec fidélité et intégrité que vous avez aujourd’hui agi envers Jerubbaal et sa famille, eh bien, qu'Abimélec fasse votre joie et que vous fassiez aussi la sienne! Sinon, qu'un feu sorte d'Abimélec et dévore les habitants de Sichem et de Millo, et qu'un feu sorte des habitants de Sichem et de Millo et dévore Abimélec!» Jotham se retira et prit la fuite. Il s'en alla à Beer, où il s’installa, loin de son frère Abimélec. Abimélec avait dominé 3 ans sur Israël. Alors Dieu envoya un mauvais esprit entre Abimélec et les habitants de Sichem, et ceux-ci furent infidèles à Abimélec. Cela arriva afin que l’acte de violence commis sur les 70 fils de Jerubbaal reçoive sa punition et que leur sang retombe sur leur frère Abimélec, qui les avait tués, ainsi que sur les habitants de Sichem, qui l'avaient aidé à tuer ses frères. Les habitants de Sichem placèrent en embuscade contre lui, sur les sommets des montagnes, des hommes qui dépouillaient tous ceux qui passaient près d'eux sur le chemin. Et cela fut rapporté à Abimélec. Gaal, fils d'Ebed, vint à passer par Sichem avec ses frères, et les habitants de Sichem placèrent leur confiance en lui. Ils sortirent dans la campagne, vendangèrent leurs vignes, foulèrent le raisin et se livrèrent à des réjouissances. Ils entrèrent dans le temple de leur dieu, y mangèrent et burent, et ils maudirent Abimélec. Gaal, fils d'Ebed, disait: «Qui est Abimélec et qu'est Sichem, pour que nous soyons soumis à Abimélec? N'est-il pas le fils de Jerubbaal et Zebul n'est-il pas son lieutenant? Servez plutôt les hommes de Hamor, le père de Sichem. Pourquoi, nous, devrions-nous servir Abimélec? Si seulement j'étais à la tête de ce peuple! Je renverserais Abimélec.» Et il disait à l’intention d'Abimélec: «Renforce ton armée, mets-toi en marche!» Zebul, le gouverneur de la ville, apprit ce que disait Gaal, fils d'Ebed, et sa colère s'enflamma. Il envoya secrètement des messagers à Abimélec pour lui dire: «Gaal, fils d'Ebed, et ses frères sont venus à Sichem, et ils soulèvent la ville contre toi. Maintenant, pars de nuit, toi et le peuple qui est avec toi, et mets-toi en embuscade dans la campagne. Le matin, au lever du soleil, tu fondras sur la ville. Et lorsque Gaal et le peuple qui est avec lui sortiront contre toi, tu lui infligeras ce que te permettront tes forces.» Abimélec et tout le peuple qui était avec lui partirent de nuit, et ils se mirent en embuscade près de Sichem, répartis en 4 groupes. Gaal, fils d'Ebed, sortit et se tint à l'entrée de la ville. Abimélec et tout le peuple qui était avec lui surgirent alors de l'embuscade. Gaal aperçut cette troupe et dit à Zebul: «Voici un peuple qui descend du sommet des montagnes.» Zebul lui répondit: «C'est l'ombre des montagnes que tu prends pour des hommes.» Reprenant la parole, Gaal dit: «C'est bien un peuple qui descend des hauteurs du pays, et une troupe arrive par le chemin du chêne des devins.» Zebul lui répondit: «Où sont donc tes beaux discours, toi qui disais: ‘Qui est Abimélec, pour que nous lui soyons soumis?’ N'est-ce pas là le peuple que tu méprisais? Mets-toi en marche maintenant, livre-lui bataille!» Gaal s'avança à la tête des habitants de Sichem et livra bataille à Abimélec. Poursuivi par Abimélec, il prit la fuite devant lui et beaucoup d'hommes tombèrent morts jusqu'à l'entrée de la ville. Abimélec s'arrêta à Aruma et Zebul chassa Gaal et ses frères, qui ne purent rester à Sichem. Le lendemain, le peuple sortit dans la campagne. Abimélec, qui en fut informé, prit sa troupe, la partagea en 3 groupes et se mit en embuscade dans la campagne. Ayant vu que le peuple sortait de la ville, il se dressa contre eux et les battit. Abimélec et les groupes qui étaient avec lui se portèrent en avant et se placèrent à l'entrée de la ville. Deux de ces groupes se jetèrent sur tous ceux qui se trouvaient dans la campagne et les battirent. Abimélec attaqua la ville pendant toute la journée. Il s'en empara et tua ses habitants. Puis il rasa la ville et y versa du sel. A cette nouvelle, tous les occupants de la citadelle de Sichem se rendirent dans la partie fortifiée du temple du dieu Berith. On avertit Abimélec que tous les occupants de la citadelle de Sichem s'y étaient rassemblés. Alors Abimélec monta sur le mont Tsalmon, ainsi que tout le peuple qui était avec lui. Il prit en main une hache, coupa une branche d'arbre, l'enleva et la mit sur son épaule. Ensuite il dit au peuple qui était avec lui: «Vous avez vu ce que j'ai fait, dépêchez-vous de faire comme moi.» Ils coupèrent chacun une branche et suivirent Abimélec. Puis ils placèrent les branches contre la forteresse et l'incendièrent avec ceux qui s’y trouvaient. C’est ainsi que tous les occupants de la citadelle de Sichem moururent. Ils étaient un millier, hommes et femmes. Abimélec marcha contre Thébets. Il l’assiégea et s'en empara. Il y avait au milieu de la ville une tour fortifiée, où se réfugièrent tous les habitants de la ville, hommes et femmes. Ils s'y enfermèrent et montèrent sur le toit de la tour. Abimélec parvint jusqu'à la tour. Il l'attaqua et s'approcha de la porte pour y mettre le feu. Alors une femme lança sur sa tête un morceau de meule de moulin et lui brisa ainsi le crâne. Aussitôt il appela le jeune homme qui portait ses armes et lui dit: «Dégaine ton épée et donne-moi la mort, sinon on dira de moi: ‘C'est une femme qui l'a tué.’» Le jeune homme le transperça et il mourut. Quand les Israélites virent qu'Abimélec était mort, ils repartirent chacun chez soi. Ainsi, Dieu fit retomber sur Abimélec le mal qu'il avait fait à son père en tuant ses 70 frères, et il fit retomber sur la tête des habitants de Sichem tout le mal qu'ils avaient fait. C’est ainsi que s'accomplit sur eux la malédiction de Jotham, fils de Jerubbaal. Après Abimélec, Thola, fils de Pua et petit-fils de Dodo, membre de la tribu d'Issacar, se leva pour délivrer Israël. Il habitait à Shamir, dans la région montagneuse d'Ephraïm. Il fut juge en Israël pendant 23 ans. Puis il mourut et fut enterré à Shamir. Après lui se leva Jaïr, le Galaadite, qui fut juge en Israël pendant 22 ans. Il avait 30 fils, qui montaient sur 30 ânons et qui possédaient 30 villes, appelées aujourd'hui encore «bourgs de Jaïr» et situées dans le pays de Galaad. Puis Jaïr mourut et fut enterré à Kamon. Les Israélites firent encore ce qui déplaît à l'Eternel. Ils servirent les Baals et les Astartés, les dieux de la Syrie, de Sidon, de Moab, des Ammonites et des Philistins; ils abandonnèrent l'Eternel et ne le servirent plus. La colère de l'Eternel s'enflamma contre Israël et il les vendit aux Philistins et aux Ammonites. Ils opprimèrent et écrasèrent les Israélites cette année-là, et ils opprimèrent pendant 18 ans tous les Israélites qui étaient installés de l'autre côté du Jourdain, dans le pays des Amoréens, en Galaad. Les Ammonites passèrent le Jourdain pour combattre aussi contre Juda, contre Benjamin et contre la communauté d’Ephraïm. Israël fut dans une grande détresse. Les Israélites crièrent à l'Eternel en disant: «Nous avons péché contre toi, car nous avons abandonné notre Dieu et nous avons servi les Baals.» L'Eternel dit aux Israélites: «Ne vous ai-je pas délivrés des Egyptiens, des Amoréens, des Ammonites, des Philistins? Lorsque les Sidoniens, les Amalécites et les Maonites vous ont opprimés et que vous avez crié à moi, ne vous ai-je pas délivrés de leurs mains? Mais vous, vous m'avez abandonné et vous avez servi d'autres dieux. C'est pourquoi je ne vous délivrerai plus. Allez crier vers les dieux que vous avez choisis. Qu'ils vous délivrent dans votre temps de détresse!» Les Israélites dirent à l'Eternel: «Nous avons péché. Traite-nous comme il te plaira. Seulement, nous t’en prions, délivre-nous aujourd'hui!» Ils enlevèrent les dieux étrangers du milieu d'eux et servirent l'Eternel, qui fut touché par la souffrance d'Israël. Les Ammonites se rassemblèrent et installèrent leur camp en Galaad. De leur côté, les Israélites se rassemblèrent et installèrent leur camp à Mitspa. Le peuple et les chefs de Galaad se dirent l'un à l'autre: «Quel est l'homme qui commencera l'attaque contre les Ammonites? Il sera le chef de tous les habitants de Galaad.» Jephthé le Galaadite était un vaillant guerrier. Il était le fils d'une prostituée et son père était un certain Galaad. La femme de Galaad lui donna des fils qui, devenus grands, chassèrent Jephthé et lui dirent: «Tu n’auras pas d’héritage dans la famille de notre père, car tu es le fils d'une autre femme.» Jephthé s'enfuit loin de ses frères et habita dans le pays de Tob. Des vauriens se rassemblèrent à ses côtés, et ils faisaient avec lui les expéditions guerrières. Quelque temps après, les Ammonites firent la guerre à Israël. Face à cette situation, les anciens de Galaad allèrent chercher Jephthé au pays de Tob. Ils lui dirent: «Viens, tu seras notre chef et nous combattrons les Ammonites.» Jephthé répondit aux anciens de Galaad: «N'avez-vous pas eu de la haine pour moi et ne m'avez-vous pas chassé de chez mon père? Pourquoi venez-vous vers moi, maintenant que vous êtes dans la détresse?» Les anciens de Galaad dirent à Jephthé: «Nous revenons vers toi maintenant afin que tu marches avec nous, que tu combattes les Ammonites et que tu sois notre chef, celui de tous les habitants de Galaad.» Jephthé répondit aux anciens de Galaad: «Si vous me faites revenir pour combattre les Ammonites et que l'Eternel me les livre, je serai votre chef.» Les anciens de Galaad dirent à Jephthé: «Que l'Eternel soit témoin entre nous, si nous ne faisons pas ce que tu dis.» Jephthé partit alors avec les anciens de Galaad. Le peuple le mit à sa tête et l'établit comme chef, et Jephthé répéta devant l'Eternel, à Mitspa, toutes les paroles qu'il avait prononcées. Jephthé envoya des messagers au roi des Ammonites pour lui dire: «Que me veux-tu, pour que tu viennes m’attaquer et faire la guerre à mon pays?» Le roi des Ammonites répondit aux messagers de Jephthé: «C'est qu'Israël, quand il est parti d'Egypte, s'est emparé de mon pays, depuis l'Arnon jusqu'au Jabbok et au Jourdain. Rends-le maintenant de bon gré.» Jephthé envoya de nouveau des messagers au roi des Ammonites pour lui dire: «Voici ce que dit Jephthé: Israël ne s'est pas emparé du pays de Moab, ni du pays des Ammonites. En effet, lorsque Israël est parti d'Egypte, il a marché dans le désert jusqu'à la mer des Roseaux et il est arrivé à Kadès. Il a alors envoyé des messagers au roi d'Edom pour lui dire: ‘Laisse-moi passer par ton pays.’ Mais le roi d'Edom n’a pas voulu. Il en a aussi envoyé au roi de Moab, qui a refusé. Et Israël est resté à Kadès. Puis il a repris sa marche dans le désert, a contourné le pays d'Edom et le pays de Moab, et il est arrivé à l'est du pays de Moab. Ils ont campé de l'autre côté de l'Arnon, sans entrer sur le territoire de Moab, car l'Arnon marque la frontière de Moab. Israël a envoyé des messagers à Sihon, le roi des Amoréens, roi de Hesbon, et lui a dit: ‘Laisse-nous passer par ton pays jusqu'à l'endroit où nous allons.’ Mais Sihon n’a pas eu assez confiance en Israël pour le laisser passer sur son territoire. Il a rassemblé tout son peuple, a établi son camp à Jahats et a combattu Israël. L'Eternel, le Dieu d'Israël, a livré Sihon et tout son peuple entre les mains d'Israël, qui les a battus. Israël a alors pris possession de tout le pays des Amoréens installés dans cette région. Ils ont pris possession de tout le territoire des Amoréens, depuis l'Arnon jusqu'au Jabbok et depuis le désert jusqu'au Jourdain. »Maintenant que l'Eternel, le Dieu d'Israël, a chassé les Amoréens devant son peuple, Israël, est-ce toi qui devrais avoir la possession de leur pays? Ce que ton Dieu Kemosh te donne à posséder, ne le possèdes-tu pas? Et tout ce que l'Eternel, notre Dieu, a mis en notre possession devant nous, nous ne pourrions pas le posséder! Vaux-tu donc mieux que Balak, fils de Tsippor, le roi de Moab? A-t-il cherché querelle à Israël ou lui a-t-il fait la guerre? Voilà 300 ans qu'Israël habite à Hesbon et dans les villes qui en dépendent, à Aroër et dans les villes qui en dépendent, et dans toutes les villes situées sur les rives de l'Arnon. Pourquoi ne les lui avez-vous pas enlevées à ce moment-là? Je ne t'ai pas offensé et tu agis mal avec moi en me faisant la guerre. Que l'Eternel, le juge, soit aujourd'hui juge entre les Israélites et les Ammonites!» Le roi des Ammonites n'écouta pas les paroles que Jephthé lui fit dire. L'Esprit de l'Eternel reposa sur Jephthé. Il traversa Galaad et Manassé, puis il passa à Mitspé de Galaad. De là, il marcha contre les Ammonites. Jephthé fit un vœu à l'Eternel. Il dit: «Si tu livres les Ammonites entre mes mains, toute personne qui, à mon heureux retour de chez les Ammonites, sortira de chez moi pour venir à ma rencontre appartiendra à l'Eternel, et je l'offrirai en holocauste.» Jephthé marcha contre les Ammonites et l'Eternel les livra entre ses mains. Il leur infligea une très grande défaite, depuis Aroër jusque vers Minnith, espace qui comptait 20 villes, et jusqu'à Abel-Keramim. Les Ammonites furent humiliés devant les Israélites. Jephthé retourna chez lui à Mitspa. Et voici que sa fille sortit à sa rencontre avec des tambourins et des danses. C'était son seul enfant: il n'avait pas de fils et pas d'autre fille. Dès qu'il la vit, il déchira ses vêtements et dit: «Ah! ma fille! Tu me jettes dans l'abattement, tu fais partie de ceux qui me troublent! J'ai fait un vœu à l'Eternel et je ne peux revenir en arrière.» Elle lui dit: «Mon père, si tu as fait un vœu à l'Eternel, traite-moi conformément à tes paroles, maintenant que l'Eternel t'a vengé de tes ennemis, des Ammonites.» Elle dit encore à son père: «Accorde-moi seulement ceci: laisse-moi partir pendant deux mois! Je m'en irai, je me rendrai dans les montagnes et j’y pleurerai ma virginité avec mes compagnes.» Jephthé répondit: «Vas-y!» et il la laissa partir pour deux mois. Elle s'en alla avec ses compagnes et pleura sa virginité sur les montagnes. Au bout des deux mois, elle revint vers son père et il accomplit sur elle le vœu qu'il avait fait. Elle n'avait pas eu de relations avec un homme. Il y eut depuis lors une prescription en Israël: tous les ans, 4 jours par an, les filles d'Israël s'en vont célébrer la fille de Jephthé le Galaadite. Les hommes d'Ephraïm se rassemblèrent, partirent pour le nord et dirent à Jephthé: «Pourquoi es-tu allé combattre les Ammonites sans nous avoir appelés à marcher avec toi? Nous voulons incendier ta maison et te brûler avec elle.» Jephthé leur répondit: «Nous avons eu de grands sujets de querelle, mon peuple et moi, avec les Ammonites et, quand je vous ai appelés à l’aide, vous ne m'avez pas délivré d’eux. Voyant que vous ne veniez pas à mon secours, j'ai risqué ma vie et j'ai marché contre les Ammonites. L'Eternel les a livrés entre mes mains. Pourquoi donc aujourd'hui montez-vous contre moi pour me faire la guerre?» Jephthé rassembla tous les hommes de Galaad et livra bataille à Ephraïm. Les Galaadites battirent Ephraïm parce que les Ephraïmites disaient: «Vous n’êtes que des fuyards d'Ephraïm! Galaad fait partie d'Ephraïm et est passé à Manassé!» Galaad s'empara des gués du Jourdain du côté d'Ephraïm. Quand l'un des fuyards d'Ephraïm disait: «Laissez-moi passer!» les hommes de Galaad lui demandaient: «Es-tu éphraïmite?» Il répondait: «Non.» Ils lui disaient alors: «Eh bien, dis ‘Shibboleth’» et il disait «Sibboleth», car il ne pouvait pas bien prononcer. Sur quoi les hommes de Galaad s’emparaient de lui et l'égorgeaient près des gués du Jourdain. Il y eut 42'000 hommes d'Ephraïm qui furent tués à cette occasion-là. Jephthé fut juge en Israël pendant 6 ans. Puis Jephthé le Galaadite mourut, et il fut enterré dans l'une des villes de Galaad. Après lui, Ibtsan de Bethléhem fut juge en Israël. Il eut 30 fils, il maria 30 filles à l’extérieur de sa tribu et il fit venir pour ses fils 30 filles d’autres tribus. Il fut juge en Israël pendant 7 ans. Puis Ibtsan mourut, et il fut enterré à Bethléhem. Après lui, Elon de Zabulon fut juge en Israël. Il fut juge en Israël pendant 10 ans. Puis Elon de Zabulon mourut, et il fut enterré à Ajalon, dans le pays de Zabulon. Après lui, Abdon, fils d'Hillel, le Pirathonite, fut juge en Israël. Il eut 40 fils et 30 petits-fils, qui montaient sur 70 ânons. Il fut juge en Israël pendant 8 ans. Puis Abdon, fils d'Hillel, le Pirathonite, mourut, et il fut enterré à Pirathon, dans le pays d'Ephraïm, sur la montagne des Amalécites. Les Israélites firent encore ce qui déplaît à l'Eternel et l'Eternel les livra entre les mains des Philistins pendant 40 ans. Il y avait un homme de Tsorea, du clan des Danites, qui s'appelait Manoach. Sa femme était stérile et n’avait pas d’enfants. L'ange de l'Eternel apparut à la femme et lui dit: «Te voici stérile, sans enfants. Tu deviendras enceinte et tu mettras au monde un fils. Maintenant fais bien attention de ne boire ni vin ni liqueur forte et de ne rien manger d'impur, car tu vas devenir enceinte et tu mettras au monde un fils. Le rasoir ne passera pas sur sa tête, parce que cet enfant sera consacré à Dieu dès le ventre de sa mère. Ce sera lui qui commencera à délivrer Israël de la domination des Philistins.» La femme alla dire à son mari: «Un homme de Dieu est venu vers moi et il ressemblait à un ange de Dieu, il avait l’air effrayant. Je ne lui ai pas demandé d'où il venait et il ne m'a pas fait connaître son nom, mais il m'a dit: ‘Tu vas devenir enceinte et tu mettras au monde un fils. Maintenant ne bois ni vin ni liqueur forte et ne mange rien d'impur, parce que cet enfant sera consacré à Dieu dès le ventre de sa mère jusqu'au jour de sa mort.’» Manoach fit cette prière à l'Eternel: «Ah! Seigneur, que l'homme de Dieu que tu as envoyé vienne encore vers nous et qu'il nous enseigne ce que nous devons faire pour l'enfant qui naîtra!» Dieu exauça la prière de Manoach et l'ange de Dieu vint encore vers la femme. Elle se trouvait dans un champ et Manoach, son mari, n'était pas avec elle. Elle courut vite annoncer la nouvelle à son mari et lui dit: «L'homme qui est venu l'autre jour vers moi m'est apparu.» Manoach se leva pour suivre sa femme, alla vers l'homme et lui demanda: «Est-ce toi qui as parlé à ma femme?» Il répondit: «C'est moi.» Manoach dit: «Lorsque ta parole s'accomplira, comment faudra-t-il agir vis-à-vis de l'enfant et qu'y aura-t-il à faire?» L'ange de l'Eternel répondit à Manoach: «Ta femme s'abstiendra de tout ce que je lui ai dit. Elle ne goûtera à aucun produit de la vigne, elle ne boira ni vin ni liqueur forte et elle ne mangera rien d'impur. Elle respectera tout ce que je lui ai prescrit.» Manoach dit à l'ange de l'Eternel: «Permets-nous de te retenir et de te préparer un chevreau.» L'ange de l'Eternel répondit à Manoach: «Même si tu me retiens, je ne mangerai pas de ton plat. En revanche, si tu veux faire un holocauste, offre-le à l'Eternel.» Manoach ne savait pas que c'était un ange de l'Eternel. Il dit à l'ange de l'Eternel: «Quel est ton nom, afin que nous te donnions gloire quand ta parole s'accomplira?» L'ange de l'Eternel lui répondit: «Pourquoi demandes-tu mon nom? Il est merveilleux.» Manoach prit le chevreau et l'offrande, et il fit un sacrifice à l'Eternel sur le rocher. Il se produisit quelque chose de merveilleux, pendant que Manoach et sa femme regardaient: pendant que la flamme montait de l'autel vers le ciel, l'ange de l'Eternel monta dans cette flamme. A cette vue, Manoach et sa femme tombèrent le visage contre terre. L'ange de l'Eternel ne leur fut plus visible. Manoach comprit alors que c'était l'ange de l'Eternel, et il dit à sa femme: «Nous allons mourir, car nous avons vu Dieu.» Sa femme lui répondit: «Si l'Eternel avait voulu nous faire mourir, il n'aurait pas pris de nos mains l'holocauste et l'offrande, il ne nous aurait pas fait voir tout cela et il ne nous aurait pas maintenant fait entendre de pareilles choses.» La femme mit au monde un fils et l’appela Samson. L'enfant grandit et l'Eternel le bénit. L'Esprit de l'Eternel commença à le pousser à l’action à Machané-Dan, entre Tsorea et Eshthaol. Samson descendit à Thimna, et il y vit une jeune fille philistine. A son retour chez lui, il annonça à son père et à sa mère: «J'ai vu une jeune fille philistine à Thimna. Prenez-la maintenant pour ma femme.» Son père et sa mère lui dirent: «N'y a-t-il donc pas de femme dans notre tribu et dans notre peuple tout entier, pour que tu ailles prendre une femme chez les Philistins, ces incirconcis?» Samson répéta à son père: «Prends-la pour moi, car elle me plaît.» Son père et sa mère ne savaient pas que cela venait de l'Eternel. Samson cherchait en effet une occasion de dispute avec les Philistins. A cette époque-là, les Philistins dominaient sur Israël. Samson descendit avec son père et sa mère à Thimna. Lorsqu'ils arrivèrent aux vignes de Thimna, un jeune lion rugissant vint à sa rencontre. L'Esprit de l'Eternel vint sur Samson et, sans rien à la main, il déchira le lion comme s’il s’agissait d’un chevreau. Il ne dit pas à son père et à sa mère ce qu'il avait fait. Une fois descendu, il parla à la femme et elle lui plut. Quelque temps après, il se rendit de nouveau à Thimna pour l’épouser et il fit un détour pour voir le cadavre du lion. Il constata qu’il y avait un essaim d'abeilles et du miel dans le corps du lion. Il prit le miel dans ses mains et en mangea pendant la route. Arrivé près de son père et de sa mère, il leur en donna et ils en mangèrent, mais il ne leur dit pas qu'il avait pris ce miel dans le corps du lion. Le père de Samson descendit chez la femme et là, Samson fit un festin, car c'était la coutume chez les jeunes hommes. Dès qu'on le vit, on invita 30 compagnons qui restèrent avec lui. Samson leur dit: «Je vais vous proposer une énigme. Si vous réussissez à m’en donner l’explication au cours des 7 jours du festin, si vous la découvrez, je vous donnerai 30 chemises et 30 vêtements de rechange. Mais si vous ne pouvez pas m’en donner l’explication, ce sera vous qui me donnerez 30 chemises et 30 vêtements de rechange.» Ils lui dirent: «Propose ton énigme et nous l'écouterons.» Et il leur dit: «De celui qui mange est sorti ce qui se mange, et du fort est sorti le doux.» Pendant 3 jours, ils ne purent expliquer l'énigme. Le quatrième jour, ils dirent à la femme de Samson: «Flatte ton mari pour qu’il nous donne l’explication de l'énigme. Sinon, nous te brûlerons, toi et ta famille. C'est pour nous dépouiller que vous nous avez invités, n'est-ce pas?» La femme de Samson se mit à pleurer auprès de lui et à dire: «Tu n'as pour moi que de la haine, tu ne m'aimes pas: tu as proposé une énigme aux membres de mon peuple et tu ne me l'as pas expliquée!» Il lui répondait: «Je ne l'ai expliquée ni à mon père ni à ma mère. Est-ce à toi que je l'expliquerais?» Elle pleura auprès de lui jusqu’à la fin des 7 jours que dura leur festin. Le septième jour, il la lui expliqua, car elle le harcelait. Elle donna alors l'explication de l'énigme aux membres de son peuple. Les habitants de la ville dirent à Samson le septième jour, avant le coucher du soleil: «Quoi de plus doux que le miel et quoi de plus fort que le lion?» Il leur répondit: «Si vous n'aviez pas labouré avec ma génisse, vous n'auriez pas découvert mon énigme.» L'Esprit de l'Eternel vint sur lui et il descendit à Askalon. Il y tua 30 hommes, prit leurs affaires et donna les vêtements de rechange à ceux qui avaient donné l’explication de l'énigme. Rempli de colère, il remonta chez son père. Sa femme fut donnée en mariage à l'un de ses compagnons, avec lequel il était lié d’amitié. Quelque temps après, à l'époque de la moisson des blés, Samson alla voir sa femme en lui apportant un chevreau. Il dit: «Je veux entrer vers ma femme dans sa chambre.» Mais le père de sa femme ne lui permit pas d'entrer. «J'ai pensé, dit-il, que tu avais de la haine envers elle et je l'ai donnée à ton compagnon. Sa jeune sœur n'est-elle pas plus belle qu'elle? Epouse-la donc à sa place.» Samson leur dit: «Cette fois je ne serai pas coupable envers les Philistins, si je leur fais du mal.» Samson s'en alla. Il attrapa 300 renards et prit des flambeaux. Puis il attacha les renards par la queue, deux par deux, en mettant une torche au milieu des queues. Il alluma les flambeaux, lâcha les renards dans les blés des Philistins et mit ainsi le feu aux tas de gerbes, au blé sur pied et même aux plantations d'oliviers. Les Philistins demandèrent: «Qui a fait cela?» On répondit: «C’est Samson, le gendre du Thimnien, parce que ce dernier lui a pris sa femme et l'a donnée à son compagnon.» Les Philistins montèrent et la brûlèrent, ainsi que son père. Samson leur dit: «Est-ce ainsi que vous agissez? Je ne m’arrêterai qu'après m'être vengé de vous.» Il les battit à plate couture, puis il descendit et se retira dans la grotte du rocher d'Etam. Alors les Philistins se mirent en marche, campèrent en Juda et se déployèrent jusqu'à Léchi. Les hommes de Juda dirent: «Pourquoi êtes-vous montés contre nous?» Ils répondirent: «Nous sommes montés pour capturer Samson, afin de le traiter comme il nous a traités.» Sur quoi 3000 Judéens descendirent à la grotte du rocher d'Etam et dirent à Samson: «Ne sais-tu pas que les Philistins exercent leur domination sur nous? Que nous as-tu donc fait?» Il leur répondit: «Je les ai traités comme ils m'ont traité.» Ils lui dirent: «Nous sommes descendus pour te capturer afin de te livrer entre les mains des Philistins.» Samson leur dit: «Jurez-moi que vous ne me tuerez pas.» Ils lui répondirent: «Non. Nous voulons seulement t’attacher et te livrer entre leurs mains, mais nous ne te ferons pas mourir.» Ils l’attachèrent avec deux cordes neuves et le firent sortir de la grotte. Lorsqu'il arriva à Léchi, les Philistins poussèrent des cris en le voyant. Alors l'Esprit de l'Eternel vint sur lui. Les cordes qu'il avait aux bras devinrent pareilles à du lin brûlé par le feu et ses liens tombèrent de ses mains. Il trouva une mâchoire d'âne fraîche, tendit la main pour la prendre et tua 1000 hommes avec elle. Samson dit alors: «Avec une mâchoire d'âne, j’ai fait un tas, deux tas. Avec une mâchoire d'âne, j'ai tué 1000 hommes.» Quand il eut fini de parler, il jeta la mâchoire. Et l'on appela cet endroit Ramath-Léchi. Pressé par la soif, Samson fit appel à l'Eternel en disant: «C'est toi qui as permis cette grande délivrance par l’intermédiaire de ton serviteur. Et maintenant, devrais-je mourir de soif et tomber entre les mains des incirconcis?» Dieu fendit la cavité du rocher qui se trouve à Léchi et il en sortit de l'eau. Samson but, il retrouva ses forces et reprit vie. C'est pour cela qu'on a appelé cette source En-Hakkoré. Elle existe aujourd'hui encore à Léchi. Samson fut juge en Israël à l’époque des Philistins, pendant 20 ans. Samson partit pour Gaza. Il y vit une prostituée et entra chez elle. On dit aux habitants de Gaza: «Samson est arrivé ici.» Ils l'encerclèrent et se tinrent toute la nuit en embuscade à la porte de la ville. Ils restèrent tranquilles toute la nuit, se disant: «Au lever du jour, nous le tuerons.» Samson resta couché jusqu'à minuit. Vers minuit, il se leva, attrapa les battants de la porte de la ville ainsi que leurs deux montants, les arracha avec la barre, les mit sur ses épaules et les transporta au sommet de la montagne qui fait face à Hébron. Après cela, il aima une femme dans la vallée de Sorek. Elle s’appelait Delila. Les princes des Philistins montèrent vers elle et lui dirent: «Flatte-le pour savoir d'où lui vient sa grande force et comment nous pourrions le maîtriser. Nous l’attacherons pour le dompter et nous te donnerons chacun 1100 pièces d'argent.» Delila dit à Samson: «Dis-moi donc d'où vient ta grande force et avec quoi il faudrait t’attacher pour te dompter.» Samson lui répondit: «Si on m’attachait avec 7 cordes fraîches, qui ne soient pas encore sèches, je deviendrais faible et je serais pareil à un autre homme.» Les princes des Philistins apportèrent à Delila 7 cordes fraîches, qui n'étaient pas encore sèches. Elle l’attacha avec ces cordes. Or des hommes se tenaient en embuscade chez elle, dans une chambre. Elle dit à Samson: «Les Philistins sont sur toi, Samson!» Il cassa les cordes aussi facilement qu’un cordon de chanvre rongé par le feu, et l'on ne sut pas d'où venait sa force. Delila dit à Samson: «Tu t'es moqué de moi, tu m'as dit des mensonges. Maintenant, indique-moi donc avec quoi il faut t’attacher.» Il lui dit: «Si on m’attachait avec des cordes neuves, dont on ne se soit jamais servi, je deviendrais faible et je serais pareil à un autre homme.» Delila prit des cordes neuves, avec lesquelles elle l’attacha. Puis elle lui dit: «Les Philistins sont sur toi, Samson!» Or des hommes se tenaient en embuscade dans une chambre. Samson cassa comme un simple fil les cordes qu'il avait aux bras. Delila dit à Samson: «Jusqu'à maintenant tu t'es moqué de moi, tu m'as dit des mensonges. Indique-moi avec quoi il faut t’attacher.» Il lui dit: «Tu n'as qu'à tisser les 7 tresses de ma tête avec la chaîne d’un métier à tisser.» Elle les fixa au moyen d’une cheville. Puis elle lui dit: «Les Philistins sont sur toi, Samson!» Il se réveilla et arracha la cheville du métier à tisser ainsi que le tissu. Elle lui dit: «Comment peux-tu dire: ‘Je t'aime!’ puisque ton cœur n'est pas avec moi? Voilà 3 fois que tu t'es moqué de moi et tu ne m'as pas indiqué d'où vient ta grande force.» Comme elle était chaque jour à le harceler de paroles et à le pousser à bout, il perdit patience au point de désirer la mort. Il lui ouvrit tout son cœur et lui dit: «Le rasoir n'est pas passé sur ma tête parce que je suis consacré à Dieu depuis le ventre de ma mère. Si j'étais rasé, ma force m'abandonnerait, je deviendrais faible et je serais pareil à tout autre homme.» Voyant qu'il lui avait ouvert tout son cœur, Delila envoya appeler les princes des Philistins et leur fit dire: «Montez cette fois-ci, car il m'a ouvert tout son cœur.» Les princes des Philistins montèrent vers elle et apportèrent l'argent. Elle endormit Samson sur ses genoux. Puis, ayant appelé un homme, elle lui fit raser les 7 tresses de la tête de Samson et commença ainsi à le dompter. Il perdit sa force. Elle dit alors: «Les Philistins sont sur toi, Samson!» Il se réveilla et dit: «Je m'en tirerai comme les autres fois, je me dégagerai.» Il ne savait pas que l'Eternel s'était retiré de lui. Les Philistins s’emparèrent de lui et lui crevèrent les yeux. Ils le firent descendre à Gaza et l’attachèrent avec des chaînes en bronze. Il dut tourner la meule pour le blé dans la prison. Cependant les cheveux de Samson recommençaient à pousser, depuis le moment où il avait été rasé. Or les princes des Philistins se rassemblèrent pour offrir un grand sacrifice à Dagon, leur dieu, et pour se réjouir. Ils disaient: «Notre dieu a livré Samson, notre ennemi, entre nos mains.» En le voyant, les membres du peuple célébrèrent leur dieu en disant: «Notre dieu a livré entre nos mains notre ennemi, celui qui semait la dévastation dans notre pays et qui multipliait nos morts.» Dans leur joie, ils dirent: «Qu'on appelle Samson et qu'il nous amuse!» On fit sortir Samson de la prison et il joua devant eux. Lorsqu’on le plaça entre les colonnes, Samson dit au jeune homme qui le tenait par la main: «Laisse-moi toucher les colonnes sur lesquelles repose la maison et m'appuyer contre elles.» La maison était remplie d'hommes et de femmes. Tous les princes des Philistins étaient là, et il y avait sur le toit environ 3000 personnes, hommes et femmes, qui regardaient Samson jouer. Alors Samson fit appel à l'Eternel en disant: «Seigneur Eternel, souviens-toi de moi, je t’en prie! O Dieu, donne-moi de la force cette fois seulement, et que d'un seul coup je tire vengeance des Philistins pour mes deux yeux!» Puis il attrapa les deux colonnes du milieu sur lesquelles reposait la maison et s'appuya contre elles. L'une était à sa droite, et l'autre à sa gauche. Samson dit: «Que je meure avec les Philistins!» Il se pencha de toutes ses forces, et la maison tomba sur les princes et sur tout le peuple qui s’y trouvait. Ceux qu'il tua à sa mort furent plus nombreux que ceux qu'il avait tués pendant sa vie. Ses frères et toute la famille de son père descendirent et l'emportèrent. Lorsqu'ils furent remontés chez eux, ils l'enterrèrent entre Tsorea et Eshthaol dans le tombeau de son père Manoach. Il avait été juge en Israël pendant 20 ans. Il y avait un homme de la région montagneuse d'Ephraïm, appelé Mica, qui dit à sa mère: «Les 1100 pièces d'argent qu'on t'a prises et pour lesquelles tu as proféré des malédictions même à mes oreilles, eh bien, cet argent est entre mes mains, c'est moi qui l'avais pris.» Sa mère dit: «Que mon fils soit béni de l'Eternel!» Il rendit à sa mère les 1100 pièces d'argent et sa mère dit: «Je consacre de ma main cet argent à l'Eternel, afin d'en faire pour mon fils une sculpture sacrée et une idole en métal fondu. C'est ainsi que je te le rendrai.» Il rendit donc l'argent à sa mère. Elle prit 200 pièces d'argent et les donna au fondeur, qui en fit une sculpture sacrée et une idole en métal fondu. On les plaça dans la maison de Mica. Ce Mica eut ainsi un lieu de culte. Il fit un éphod et des théraphim, et il établit pour lui l'un de ses fils dans la fonction de prêtre. A cette époque-là, il n'y avait pas de roi en Israël. Chacun faisait ce qui lui semblait bon. Il y avait aussi un jeune homme de Bethléhem de Juda, ville du clan de Juda. Il était lévite et il habitait là en étranger. Cet homme partit de la ville de Bethléhem en Juda pour chercher un lieu de résidence qui lui convienne. En cours de route, il arriva à la maison de Mica dans la région montagneuse d'Ephraïm. Mica lui demanda: «D'où viens-tu?» Il lui répondit: «Je suis lévite, de Bethléhem en Juda, et je voyage pour chercher un lieu de résidence qui me convienne.» Mica lui proposa: «Reste avec moi. Tu me serviras de père et de prêtre, et je te donnerai 10 pièces d'argent par an, les vêtements dont tu auras besoin ainsi que de la nourriture.» Le Lévite entra chez Mica. Il se décida ainsi à rester chez cet homme, qui le considéra comme un de ses fils. Mica établit le Lévite dans ses fonctions, et ce jeune homme lui servit de prêtre et resta chez lui. Mica dit alors: «Maintenant, je sais que l'Eternel me fera du bien, puisque j'ai ce Lévite pour prêtre.» A cette époque-là, il n'y avait pas de roi en Israël. La tribu des Danites cherchait un territoire où s’installer, car jusque-là elle n’avait pas reçu d'héritage au milieu des tribus d'Israël. Les Danites choisirent parmi eux, dans leurs clans, cinq hommes vaillants, qu'ils envoyèrent de Tsorea et d'Eshthaol pour explorer et examiner le pays. Ils leur dirent: «Allez examiner le pays.» Ces hommes arrivèrent jusque vers la maison de Mica, dans la région montagneuse d'Ephraïm, et ils y passèrent la nuit. Une fois près de la maison de Mica, ils reconnurent la voix du jeune Lévite, s'approchèrent et lui dirent: «Qui t'a amené ici? Que fais-tu dans cet endroit? Qu’est-ce qui te retient ici?» Il leur répondit: «Mica fait pour moi différentes choses. Il me donne un salaire et je lui sers de prêtre.» Les hommes lui dirent: «Consulte Dieu, afin que nous sachions si notre voyage aura du succès.» Le prêtre leur répondit: «Allez en paix. Le voyage que vous faites se déroule sous le regard de l'Eternel.» Les cinq hommes partirent et arrivèrent à Laïs. Ils virent le peuple qui s’y trouvait: il vivait en sécurité, à la manière des Sidoniens, tranquille et confiant. Il n'y avait dans le pays personne qui provoque la moindre humiliation ou exerce une domination. Ils étaient loin des Sidoniens et ils n'avaient pas de relations avec les autres. Ils revinrent auprès de leurs frères, à Tsorea et Eshthaol, et ceux-ci leur demandèrent: «Quelles nouvelles rapportez-vous?» «Allons-y, répondirent-ils, montons contre ces gens, car nous avons vu le pays et il est très bon. Comment! Vous restez sans rien faire! Ne faites pas preuve de paresse pour vous mettre en marche afin d’aller prendre possession de ce pays. Quand vous y entrerez, vous arriverez vers un peuple qui vit sans inquiétude. Le pays est vaste et Dieu l'a livré entre vos mains. C'est un endroit où rien ne manque de tout ce qui est sur la terre.» Il y eut 600 hommes du clan de Dan qui partirent de Tsorea et d'Eshthaol, munis de leurs armes de guerre. Ils montèrent et campèrent à Kirjath-Jearim en Juda. C'est pourquoi cet endroit, qui se trouve derrière Kirjath-Jearim, a été appelé jusqu'à aujourd’hui Machané-Dan. De là ils passèrent dans la région montagneuse d'Ephraïm et ils arrivèrent à la maison de Mica. Alors les cinq hommes qui étaient allés explorer le pays de Laïs prirent la parole et dirent à leurs frères: «Savez-vous qu'il y a dans ces maisons-là un éphod, des théraphim, une sculpture sacrée et une idole en métal fondu? Voyez maintenant ce que vous avez à faire.» Ils s'approchèrent de là, entrèrent dans la maison du jeune Lévite, dans la maison de Mica, et lui demandèrent comment il se portait. Les 600 Danites, munis de leurs armes de guerre, se tenaient à l'entrée de la porte. Les cinq hommes qui étaient allés explorer le pays montèrent à l’intérieur de la maison. Ils prirent la sculpture sacrée, l'éphod, les théraphim et l'image en métal fondu pendant que le prêtre se trouvait à l'entrée de la porte avec les 600 hommes munis de leurs armes de guerre. Lorsqu'ils furent entrés dans la maison de Mica et qu'ils eurent pris la sculpture sacrée, l'éphod, les théraphim et l'image en métal fondu, le prêtre leur dit: «Que faites-vous?» Ils lui répondirent: «Tais-toi, mets ta main sur ta bouche et viens avec nous. Tu nous serviras de père et de prêtre. Vaut-il mieux que tu serves de prêtre à la famille d'un seul homme ou à toute une tribu et tout un clan en Israël?» Le prêtre en fut tout réjoui dans son cœur. Il prit l'éphod, les théraphim et la sculpture sacrée et se joignit à la troupe. Ils se remirent en route et partirent en plaçant devant eux les enfants, le bétail et les bagages. Les Danites étaient déjà loin de la maison de Mica lorsque les occupants des maisons voisines de celle de Mica se rassemblèrent et se lancèrent à leur poursuite. Ils appelèrent les Danites, qui se retournèrent et dirent à Mica: «Qu'as-tu et que signifie ce rassemblement?» Il répondit: «Mes dieux que j'avais fabriqués, vous les avez enlevés avec le prêtre et vous êtes partis. Que me reste-t-il? Comment donc pouvez-vous me dire: ‘Qu'as-tu?’» Les Danites lui dirent: «Ne dis plus un mot, sinon ce sont des hommes furieux qui se jetteront sur vous, et tu provoqueras ta perte ainsi que celle de ta maison.» Puis les Danites continuèrent leur route. Voyant qu'ils étaient plus forts que lui, Mica repartit et retourna chez lui. Les Danites enlevèrent ainsi ce qu'avait fabriqué Mica et emmenèrent le prêtre qui était à son service. Puis ils surprirent Laïs, un peuple tranquille et sans inquiétude. Ils le passèrent au fil de l'épée et brûlèrent la ville. Personne ne la délivra, car elle était située loin de Sidon et ses habitants n'avaient pas de relations avec les autres. Elle se trouvait dans la vallée qui s'étend en direction de Beth-Rehob. Les Danites reconstruisirent la ville et y habitèrent. Ils l'appelèrent Dan, d'après le nom de leur ancêtre, qui était un fils d’Israël. Cependant, la ville s'appelait auparavant Laïs. Ils dressèrent la sculpture sacrée pour leur usage propre et Jonathan, fils de Guershom et petit-fils de Moïse, ainsi que ses descendants, officièrent comme prêtres pour la tribu des Danites jusqu'à l'époque de la déportation des habitants du pays. Ils érigèrent pour leur usage propre la sculpture sacrée qu'avait fabriquée Mica pendant toute la période où la maison de Dieu fut à Silo. A l’époque où il n'y avait pas de roi en Israël, un Lévite qui résidait à l'extrémité de la région montagneuse d'Ephraïm prit pour concubine une femme de Bethléhem en Juda. Sa concubine lui fut infidèle et le quitta pour retourner chez son père à Bethléhem en Juda, où elle resta durant 4 mois. Son mari se leva et alla la trouver pour parler à son cœur et la ramener. Il avait avec lui son serviteur et deux ânes. Elle le fit entrer chez son père. Quand le père de la jeune femme le vit, il l’accueillit avec joie. Son beau-père, le père de la jeune femme, le retint 3 jours chez lui. Ils mangèrent et burent, et ils passèrent la nuit là. Le quatrième jour, ils se levèrent de bon matin. Le Lévite se préparait à partir, mais le père de la jeune femme dit à son gendre: «Mange un morceau de pain pour prendre des forces. Vous partirez ensuite.» Ils s'assirent donc et ils mangèrent et burent tous deux ensemble. Puis le père de la jeune femme dit au mari: «Décide-toi donc à passer la nuit ici et que ton cœur se réjouisse.» Le mari se préparait à partir, mais, sur l’insistance de son beau-père, il passa encore la nuit là. Le cinquième jour, il se leva de bon matin pour partir. Alors le père de la jeune femme dit: «Prends donc des forces et restez jusqu'au soir.» Et ils mangèrent tous les deux. Le mari se préparait à partir avec sa concubine et son serviteur, mais son beau-père, le père de la jeune femme, lui dit: «Voici que le jour baisse, il se fait tard. Passez donc la nuit ici. C’est déjà le soir. Passe la nuit ici et que ton cœur se réjouisse. Demain vous vous lèverez de bon matin pour vous mettre en route, et tu retourneras dans ta tente.» Le mari ne voulut pas passer la nuit là. Il se leva donc et partit. Il arriva jusque devant Jébus, c’est-à-dire Jérusalem, avec les deux ânes munis de leur selle et avec sa concubine. Le jour avait beaucoup baissé lorsqu'ils furent près de Jébus. Le serviteur dit alors à son maître: «Allons, dirigeons-nous vers cette ville des Jébusiens pour y passer la nuit.» Son maître lui répondit: «Nous n'entrerons pas dans une ville d'étrangers, où il n'y a pas d'Israélites. Nous irons jusqu'à Guibea.» Il dit encore à son serviteur: «Allons, approchons-nous de Guibea ou Rama et passons la nuit dans l’une de ces localités.» Ils continuèrent à marcher, et le soleil se couchait quand ils furent près de Guibea, ville de la tribu de Benjamin. Ils prirent cette direction pour aller passer la nuit à Guibea. Le Lévite entra et s'arrêta sur la place de la ville. Il n'y eut personne qui l’accueille chez lui pour la nuit. Toutefois, un vieil homme revint le soir de son travail aux champs. Cet homme était originaire de la région montagneuse d'Ephraïm et s’était installé à Guibea, alors que les habitants de l'endroit étaient benjaminites. Levant les yeux, le vieil homme vit le voyageur sur la place de la ville et lui dit: «Où vas-tu et d'où viens-tu?» Le Lévite lui répondit: «Nous allons de Bethléhem en Juda jusqu'à l'extrémité de la région montagneuse d'Ephraïm, d'où je viens. J'étais allé à Bethléhem en Juda et je me rends à la maison de l'Eternel, mais il n'y a personne qui m’accueille chez lui. Nous avons cependant de la paille et du fourrage pour nos ânes. Nous avons aussi du pain et du vin pour moi, pour ta servante et pour le garçon qui accompagne tes serviteurs. Nous ne manquons de rien.» Le vieil homme dit: «Que la paix soit avec toi! Je me charge de tous tes besoins, tu ne passeras pas la nuit sur la place.» Il les fit entrer dans sa maison et donna du fourrage aux ânes. Les voyageurs se lavèrent les pieds, puis ils mangèrent et burent. Pendant qu'ils étaient en train de se réjouir, les hommes de la ville, hommes mauvais, entourèrent la maison, frappèrent à la porte et dirent au vieil homme qui était le maître de maison: «Fais sortir l'homme qui est entré chez toi, pour que nous couchions avec lui.» Le maître de maison se présenta à eux et leur dit: «Non, mes frères, ne faites pas le mal, je vous en prie. Puisque cet homme est entré chez moi, ne commettez pas cet acte odieux. Ecoutez! J'ai une fille vierge et cet homme a une concubine. Je vous les amènerai dehors. Vous les déshonorerez, vous leur ferez ce qu'il vous plaira. Mais ne commettez pas sur cet homme un acte aussi odieux.» Ces hommes ne voulurent pas l'écouter. Alors le Lévite prit sa concubine et la leur amena dehors. Ils eurent des relations avec elle, ils la violèrent toute la nuit jusqu'au matin. Puis, au lever de l'aurore, ils la renvoyèrent. Au petit matin, cette femme alla s’écrouler à l'entrée de la maison de l'homme qui hébergeait son mari, et elle resta là jusqu'à ce qu’il fasse jour. Le matin, son mari se leva, ouvrit la porte de la maison et sortit pour continuer son chemin. Mais voici que la femme, sa concubine, était étendue à l'entrée de la maison, les mains sur le seuil. Il lui dit: «Lève-toi, allons-nous-en.» Elle ne répondit pas. Alors son mari la mit sur son âne et partit pour retourner chez lui. Arrivé chez lui, il prit un couteau, s’empara de sa concubine et la coupa membre par membre en 12 morceaux, qu'il envoya dans tout le territoire d'Israël. Tous ceux qui virent cela dirent: «Jamais rien de pareil n'est arrivé et ne s'est vu depuis que les Israélites sont sortis d'Egypte jusqu'à aujourd’hui. Prenez la chose à cœur, tenez conseil et donnez votre réponse!» Tous les Israélites se mirent en marche, depuis Dan jusqu'à Beer-Shéba et jusqu’au pays de Galaad, et l'assemblée se réunit comme un seul homme devant l'Eternel, à Mitspa. Les chefs de tout le peuple et toutes les tribus d'Israël se présentèrent dans l'assemblée du peuple de Dieu. Il y avait là 400'000 fantassins aptes au combat. Les Benjaminites apprirent que les Israélites étaient montés à Mitspa. Les Israélites dirent: «Parlez! Comment ce crime a-t-il été commis?» Alors le Lévite, le mari de la femme qui avait été tuée, prit la parole et dit: «J'étais arrivé, avec ma concubine, à Guibea en Benjamin, pour y passer la nuit. Les habitants de Guibea se sont soulevés contre moi et ont entouré pendant la nuit la maison où je me trouvais. Ils avaient l'intention de me tuer et ils ont violé ma concubine, si bien qu’elle en est morte. J'ai pris ma concubine et je l'ai coupée en morceaux que j'ai envoyés dans tout le territoire de l'héritage d'Israël, car ils ont commis un crime et un acte odieux en Israël. Vous voici tous, Israélites. Tenez conseil et prenez ici une décision!» Tout le peuple se leva comme un seul homme en disant: «Aucun de nous ne rejoindra sa tente, personne ne retournera chez lui. Voici maintenant ce que nous ferons à Guibea: nous marcherons contre elle après avoir effectué un tirage au sort. Nous prendrons dans toutes les tribus d'Israël 10 hommes sur 100, 100 sur 1000 et 1000 sur 10'000. Ils iront chercher des vivres pour le peuple afin qu'à leur retour on puisse traiter Guibea en Benjamin comme le mérite l'acte odieux qu'elle a commis en Israël.» Ainsi, tous les hommes d'Israël se rassemblèrent contre cette ville, unis comme un seul homme. Les tribus d'Israël envoyèrent des hommes vers toutes les familles de Benjamin pour dire: «Qu'est-ce donc que ce crime qui s'est commis parmi vous? Livrez-nous maintenant les hommes mauvais qui se trouvent à Guibea, afin que nous les fassions mourir et que nous éliminions le mal du milieu d'Israël.» Mais les Benjaminites ne voulurent pas écouter leurs frères, les Israélites. Les Benjaminites sortirent de leurs villes et se rassemblèrent à Guibea pour combattre les Israélites. On dénombra ce jour-là les Benjaminites sortis des villes: il y avait 26'000 hommes aptes au combat, sans compter les habitants de Guibea, qui formaient 700 hommes d'élite. Parmi toute cette troupe, il y avait 700 hommes d'élite qui étaient gauchers. Tous ceux-là pouvaient, en lançant une pierre avec la fronde, viser un cheveu sans le manquer. On dénombra aussi les hommes d'Israël, à l’exclusion de ceux de Benjamin, et l'on en trouva 400'000 aptes au combat, tous hommes de guerre. Les Israélites se levèrent, montèrent à Béthel et consultèrent Dieu en disant: «Qui de nous montera le premier pour combattre les Benjaminites?» L'Eternel répondit: «C’est Juda qui montera le premier.» Dès le matin, les Israélites se mirent en marche et ils installèrent leur camp près de Guibea. Les hommes d'Israël s'avancèrent pour combattre ceux de Benjamin et ils se rangèrent en ordre de bataille contre eux devant Guibea. Les Benjaminites sortirent de Guibea et ils tuèrent ce jour-là 22'000 Israélites. La troupe des Israélites reprit courage, et ils se rangèrent de nouveau en ordre de bataille à l'endroit où ils s'étaient placés le premier jour. Les Israélites montèrent et pleurèrent devant l'Eternel jusqu'au soir. Ils consultèrent l'Eternel en disant: «Dois-je m'avancer encore pour combattre les descendants de mon frère Benjamin?» L'Eternel répondit: «Montez contre lui.» Les Israélites s'avancèrent contre les Benjaminites, le deuxième jour. Ce jour-là, les Benjaminites sortirent de Guibea à leur rencontre et ils tuèrent encore 18'000 Israélites, tous armés d’épées. Tous les Israélites et tout le peuple montèrent jusqu’à Béthel. Ils pleurèrent et restèrent là devant l'Eternel. Ils jeûnèrent ce jour-là jusqu'au soir et ils offrirent des holocaustes et des sacrifices de communion devant l'Eternel. Les Israélites consultèrent l'Eternel – c'était là que se trouvait alors l'arche de l'alliance de Dieu, et c'était Phinées, fils d'Eléazar et petit-fils d'Aaron, qui se tenait à cette époque en présence de Dieu – et ils dirent: «Dois-je marcher encore pour combattre les descendants de mon frère Benjamin ou dois-je m'en abstenir?» L'Eternel répondit: «Montez, car demain je les livrerai entre vos mains.» Alors Israël plaça une embuscade autour de Guibea. Les Israélites montèrent contre les Benjaminites, le troisième jour, et ils se rangèrent en ordre de bataille devant Guibea, comme les autres fois. Les Benjaminites sortirent à la rencontre du peuple et se laissèrent attirer loin de la ville. Ils commencèrent à frapper à mort parmi le peuple comme les autres fois, sur les routes dont l'une monte à Béthel et l'autre à Guibea par la campagne, et ils tuèrent une trentaine d’hommes d'Israël. Les Benjaminites se disaient: «Les voilà battus devant nous comme avant!» Mais les Israélites disaient: «Prenons la fuite, attirons-les loin de la ville dans les chemins.» Tous les hommes d'Israël quittèrent leur position et se regroupèrent à Baal-Thamar. L'embuscade d'Israël s'élança alors de l'endroit où elle se trouvait, c’est-à-dire Maaré-Guibea; 10'000 hommes choisis sur l’ensemble d’Israël arrivèrent devant Guibea. Le combat fut acharné et les Benjaminites ne se doutaient pas du désastre qu'ils allaient subir. L'Eternel battit Benjamin devant Israël, et les Israélites tuèrent ce jour-là 25'100 hommes de Benjamin, tous armés d’épées. Les Benjaminites considéraient les hommes d'Israël comme battus, car ces derniers cédaient du terrain devant eux, comptant sur l'embuscade qu'ils avaient placée contre Guibea. Les hommes placés en embuscade fondirent rapidement sur Guibea; ils se déployèrent et frappèrent toute la ville du tranchant de l'épée. Suivant un signal convenu avec les autres Israélites, les hommes de l'embuscade devaient faire monter une épaisse fumée de la ville. Les Israélites firent à ce moment-là volte-face dans la bataille. Les Benjaminites leur avaient tué déjà une trentaine d’hommes et se disaient: «Certainement, les voilà battus devant nous comme lors du premier combat!» Cependant, une épaisse colonne de fumée commençait à s'élever de la ville. Les Benjaminites regardèrent derrière eux et virent que de la ville entière les flammes montaient vers le ciel. Les Israélites avaient fait volte-face et les hommes de Benjamin furent effrayés en voyant le désastre qui allait les atteindre. Ils tournèrent le dos devant les Israélites et s'enfuirent en prenant le chemin du désert. Mais leurs assaillants les talonnèrent et éliminèrent pendant le trajet ceux qui étaient sortis des villes. Ils encerclèrent Benjamin, le poursuivirent et l'écrasèrent dès qu'il voulait se reposer, jusqu'à un endroit situé en face de Guibea, du côté est. Il y eut 18'000 hommes de Benjamin, tous vaillants, qui moururent. Parmi ceux qui tournèrent le dos pour s'enfuir vers le désert au rocher de Rimmon, les Israélites firent 5000 victimes sur les routes. Ils les poursuivirent jusqu'à Guideom et en tuèrent 2000. Le nombre total des Benjaminites qui moururent ce jour-là fut de 25'000 hommes armés d’épées, tous vaillants. Les 600 hommes qui avaient tourné le dos et qui s'étaient enfuis vers le désert au rocher de Rimmon restèrent là pendant 4 mois. Les Israélites revinrent vers les Benjaminites et les frappèrent du tranchant de l'épée, depuis les habitants des villes jusqu'au bétail et jusqu’à tout ce qu’ils rencontrèrent. Ils mirent aussi le feu à toutes les villes existantes. A Mitspa, les hommes d'Israël avaient juré: «Aucun de nous ne donnera sa fille pour femme à un Benjaminite.» Le peuple vint à Béthel, et il y resta devant Dieu jusqu'au soir. Ils se mirent à pleurer abondamment, et ils dirent: «Eternel, Dieu d'Israël, pourquoi cela s’est-il produit en Israël? Pourquoi manque-t-il aujourd'hui une tribu d'Israël?» Le lendemain, le peuple se leva de bon matin. Ils construisirent là un autel et ils offrirent des holocaustes et des sacrifices de communion. Les Israélites dirent: «Dans toutes les tribus d’Israël, qui n'est pas monté à l'assemblée devant l'Eternel?» En effet, on avait fait un serment solennel contre tout homme qui ne monterait pas vers l'Eternel à Mitspa; on avait dit: «Il sera puni de mort.» En outre, les Israélites éprouvaient des regrets en pensant à Benjamin, leur frère, et ils se disaient: «Aujourd'hui une tribu a été supprimée d'Israël. Que faire pour procurer des femmes aux survivants, puisque nous avons juré par l'Eternel de ne pas leur donner nos filles en mariage?» Ils dirent donc: «Y a-t-il quelqu'un, dans les tribus d'Israël, qui ne soit pas monté vers l'Eternel à Mitspa?» Il se trouva que personne de Jabès en Galaad n'était venu au camp, à l'assemblée. On procéda au dénombrement du peuple, et il n'y avait là aucun des habitants de Jabès en Galaad. Alors l'assemblée envoya 12'000 soldats contre eux en leur donnant cet ordre: «Allez frapper du tranchant de l'épée les habitants de Jabès en Galaad, y compris les femmes et les enfants. Voici ce que vous ferez: vous exterminerez tout homme ainsi que toute femme qui a connu le lit d'un homme.» Ils trouvèrent parmi les habitants de Jabès en Galaad 400 jeunes filles vierges, qui n'avaient pas eu de relations sexuelles avec un homme, et ils les amenèrent dans le camp à Silo, qui se trouve dans le pays de Canaan. Toute l'assemblée envoya des messagers parler aux Benjaminites restés au rocher de Rimmon et leur annoncer la paix. A ce moment-là, les Benjaminites revinrent et on leur donna les femmes de Jabès en Galaad à qui l'on avait laissé la vie. Mais il n'y en avait pas assez pour tous. Le peuple éprouvait des regrets en pensant à Benjamin, car l'Eternel avait créé un vide parmi les tribus d'Israël. Les anciens de l'assemblée dirent: «Que faire pour procurer des femmes à ceux qui restent, puisque les femmes de Benjamin ont été exterminées?» Ils ajoutèrent: «Il faut que les rescapés de Benjamin conservent leur héritage, il ne faut pas qu'une tribu soit effacée d'Israël. Mais nous ne pouvons pas leur donner nos filles en mariage, car nous, les Israélites, nous avons juré: ‘Maudit soit celui qui donnera une femme à un Benjaminite!’» Ils se rappelèrent alors qu’il y avait chaque année une fête de l'Eternel à Silo, qui se trouvait au nord de Béthel, à l'est de la route qui montait de Béthel à Sichem, et au sud de Lebona. Alors ils donnèrent cet ordre aux Benjaminites: «Allez vous placer en embuscade dans les vignes. Vous ferez le guet et, lorsque les filles de Silo sortiront pour danser, vous sortirez des vignes, vous enlèverez chacun une des filles de Silo pour faire d’elle votre femme, et vous repartirez dans le pays de Benjamin. Si leur père ou leurs frères viennent se plaindre auprès de nous, nous leur dirons: ‘Accordez-les-nous, car nous n'avons pas pris une femme pour chacun dans la guerre. Ce n'est pas vous qui les leur avez données. Dans ce cas-là, vous seriez coupables.’» C’est ce que firent les Benjaminites. Ils prirent le nombre de femmes nécessaire parmi les danseuses qu'ils enlevèrent, puis ils partirent et retournèrent dans leur héritage. Ils reconstruisirent leurs villes et y habitèrent. A ce moment-là, les Israélites repartirent de là, chacun dans sa tribu et dans son clan. Ils retournèrent chacun dans son héritage. A cette époque-là, il n'y avait pas de roi en Israël. Chacun faisait ce qui lui semblait bon. A l’époque des juges, il y eut une famine dans le pays. Un homme de Bethléhem de Juda partit avec sa femme et ses deux fils s’installer dans le pays de Moab. Le nom de cet homme était Elimélec, celui de sa femme Naomi, et ses deux fils s'appelaient Machlon et Kiljon; ils étaient éphratiens, de Bethléhem en Juda. Arrivés au pays de Moab, ils s'y établirent. Elimélec, le mari de Naomi, mourut et elle resta avec ses deux fils. Ils prirent des femmes moabites – l'une s’appelait Orpa et l'autre Ruth – et ils habitèrent là environ 10 ans. Machlon et Kiljon moururent aussi tous les deux et Naomi resta privée de ses deux fils et de son mari. Alors elle se leva, elle et ses belles-filles, afin de quitter le pays de Moab. En effet, elle y avait appris que l'Eternel était intervenu en faveur de son peuple et lui avait donné du pain. Elle partit de l'endroit où elle habitait, accompagnée de ses deux belles-filles, et elle se mit en route pour retourner dans le pays de Juda. Naomi dit à ses deux belles-filles: «Allez-y, retournez chacune dans la famille de votre mère! Que l'Eternel agisse avec bonté envers vous, comme vous l'avez fait envers ceux qui sont morts et envers moi! Que l'Eternel fasse trouver à chacune du repos dans la maison d'un mari!» Puis elle les embrassa. Elles se mirent à pleurer tout haut et lui dirent: «Non, nous irons avec toi vers ton peuple.» Naomi dit: «Retournez chez vous, mes filles! Pourquoi viendriez-vous avec moi? Suis-je encore en état d'avoir des fils qui puissent devenir vos maris? Retournez chez vous, mes filles, allez-y! Je suis trop vieille pour me remarier. Et même si je disais: ‘J'ai de l'espérance’, même si cette nuit j'étais avec un homme et que je mette au monde des fils, attendriez-vous pour cela qu'ils aient grandi, refuseriez-vous pour cela de vous marier? Non, mes filles, car à cause de vous je suis dans une grande amertume parce que l'Eternel est intervenu contre moi.» Elles se remirent à pleurer tout haut. Orpa embrassa sa belle-mère, mais Ruth lui resta attachée. Naomi dit à Ruth: «Tu vois, ta belle-sœur est retournée vers son peuple et vers ses dieux; retourne chez toi comme elle!» Ruth répondit: «Ne me pousse pas à te laisser, à repartir loin de toi! Où tu iras j'irai, où tu habiteras j'habiterai; ton peuple sera mon peuple et ton Dieu sera mon Dieu; où tu mourras je mourrai et j'y serai enterrée. Que l'Eternel me traite avec la plus grande sévérité si autre chose que la mort me sépare de toi!» La voyant décidée à l’accompagner, Naomi cessa d'insister auprès d'elle. Elles firent ensemble le voyage jusqu'à leur arrivée à Bethléhem. Lorsqu'elles entrèrent dans Bethléhem, toute la ville fut dans l’agitation à cause d'elles. Les femmes disaient: «Est-ce bien Naomi?» Elle leur dit: «Ne m'appelez pas Naomi, appelez-moi Mara, car le Tout-Puissant m'a remplie d'amertume. J'étais dans l'abondance à mon départ et l'Eternel me ramène les mains vides. Pourquoi m'appelleriez-vous Naomi, après que l'Eternel s'est prononcé contre moi, après que le Tout-Puissant a provoqué mon malheur?» C’est ainsi que Naomi et sa belle-fille, Ruth la Moabite, revinrent du pays de Moab. Elles arrivèrent à Bethléhem au début de la moisson de l’orge. Naomi avait un parent de son mari. C'était un homme puissant et riche du clan d'Elimélec qui s’appelait Boaz. Ruth la Moabite dit à Naomi: «Laisse-moi aller ramasser des épis abandonnés dans un champ, derrière celui aux yeux duquel je trouverai grâce.» Elle lui répondit: «Vas-y, ma fille.» Ruth alla ramasser des épis dans un champ, derrière les moissonneurs. Il se trouva que la parcelle de terre appartenait à Boaz, du clan d'Elimélec. Or, Boaz vint de Bethléhem. Il dit aux moissonneurs: «Que l'Eternel soit avec vous!» Ils lui répondirent: «Que l'Eternel te bénisse!» Boaz dit à son serviteur chargé de surveiller les moissonneurs: «A qui est cette jeune femme?» Le serviteur chargé de surveiller les moissonneurs répondit: «C'est une jeune femme moabite qui est revenue avec Naomi du pays de Moab. Elle a dit: ‘Permettez-moi donc de glaner, de ramasser des épis entre les gerbes derrière les moissonneurs’ et, depuis son arrivée ce matin jusqu'à présent, elle est restée debout et ne s'est reposée qu'un moment dans la maison.» Boaz dit à Ruth: «Ecoute, ma fille, ne va pas ramasser des épis dans un autre champ; ne t'éloigne pas d'ici, reste avec mes servantes. Regarde où l'on moissonne dans le champ et va après elles. J'ai défendu à mes serviteurs de te toucher. Quand tu auras soif, tu iras aux vases et tu boiras de ce que les serviteurs auront puisé.» Alors elle tomba le visage contre terre, se prosterna et lui dit: «Comment ai-je trouvé grâce à tes yeux pour que tu t'intéresses à moi, une étrangère?» Boaz lui répondit: «On m'a rapporté tout ce que tu as fait pour ta belle-mère depuis la mort de ton mari et comment tu as quitté ton père et ta mère et le pays de ta naissance pour aller vers un peuple que tu ne connaissais pas auparavant. Que l'Eternel te rende ce que tu as fait et que ta récompense soit entière de la part de l'Eternel, le Dieu d'Israël, sous les ailes duquel tu es venue te réfugier!» Elle dit: «Oh! Que je trouve grâce à tes yeux, mon seigneur, car tu m'as consolée et tu as parlé au cœur de ta servante. Pourtant je ne suis pas, moi, comme l'une de tes servantes.» Au moment du repas, Boaz dit à Ruth: «Approche-toi, mange du pain, trempe ton morceau dans la vinaigrette.» Elle s'assit à côté des moissonneurs. On lui donna du grain rôti; elle mangea à satiété et garda le reste. Puis elle se leva pour ramasser des épis. Boaz donna cet ordre à ses serviteurs: «Qu'elle ramasse aussi des épis entre les gerbes et ne lui faites aucun mal. Vous retirerez même pour elle des gerbes quelques épis que vous la laisserez ramasser sans lui faire de reproches.» Elle ramassa des épis dans le champ jusqu'au soir, puis elle battit ce qu'elle avait récolté. Il y eut environ 22 litres d'orge. Elle l'emporta et rentra dans la ville, et sa belle-mère vit ce qu'elle avait ramassé. Elle sortit aussi les restes de son repas et les lui donna. Sa belle-mère lui dit: «Où as-tu ramassé des épis aujourd'hui? Où as-tu travaillé? Béni soit celui qui s'est intéressé à toi!» Ruth raconta à sa belle-mère chez qui elle avait travaillé: «L'homme chez qui j'ai travaillé aujourd'hui s'appelle Boaz», dit-elle. Naomi dit à sa belle-fille: «Qu'il soit béni de l'Eternel, qui garde sa bonté pour les vivants comme pour les morts! Cet homme nous est proche – lui dit encore Naomi – il est un de ceux qui ont droit de rachat sur nous.» Ruth la Moabite ajouta: «Il m'a dit aussi: ‘Reste avec mes serviteurs jusqu'à ce qu'ils aient terminé toute ma moisson.’» Naomi dit à sa belle-fille Ruth: «Il est bon que tu sortes avec ses servantes, ma fille, et qu'on ne te rencontre pas dans un autre champ.» Ruth resta donc avec les servantes de Boaz pour ramasser des épis jusqu'à la fin de la moisson de l’orge et de la moisson du blé. Elle habitait avec sa belle-mère. Sa belle-mère Naomi lui dit: «Ma fille, je voudrais assurer ton repos afin que tu sois heureuse. Eh bien! Boaz, l’homme dont tu as accompagné les servantes, n'est-il pas notre parent? Or, il doit procéder cette nuit au tri de l’orge qui est dans l'aire de battage. Lave-toi et parfume-toi, puis remets tes habits et descends à l'aire. Tu ne te feras pas connaître à lui jusqu'à ce qu'il ait fini de manger et de boire. Quand il ira se coucher, observe l'endroit où il se couche. Ensuite va découvrir ses pieds et te coucher. Il te dira lui-même ce que tu as à faire.» Ruth lui répondit: «Je ferai tout ce que tu as dit.» Elle descendit à l'aire de battage et fit tout ce qu'avait ordonné sa belle-mère. Boaz mangea et but, et son cœur était joyeux. Il alla se coucher au bout du tas de gerbes. Ruth vint alors tout doucement, découvrit ses pieds et se coucha. Au milieu de la nuit, Boaz eut un frisson; il se pencha et vit une femme couchée à ses pieds. Il dit: «Qui es-tu?» Elle répondit: «Je suis Ruth, ta servante. Etends le pan de ton manteau sur ta servante, car tu as droit de rachat.» Il dit: «Sois bénie de l'Eternel, ma fille! Ce dernier trait témoigne encore plus en ta faveur que le premier, car tu n'as pas recherché des jeunes gens, pauvres ou riches. Maintenant, ma fille, n’aie pas peur! Je ferai pour toi tout ce que tu diras, car tout le monde chez nous sait que tu es une femme de valeur. Il est bien vrai que j'ai droit de rachat, mais il existe un autre parent, plus proche que moi, qui a ce droit. Passe la nuit ici. Demain, s'il veut exercer envers toi son droit de rachat, c’est bien, qu'il le fasse; mais s'il ne lui plaît pas de l'exercer envers toi, je le ferai, moi, l'Eternel est vivant! Reste couchée jusqu'au matin.» Elle resta couchée à ses pieds jusqu'au matin et se leva avant qu'on puisse se reconnaître l'un l'autre. Boaz dit: «Qu'on ne sache pas que cette femme est entrée dans l'aire de battage.» Et il ajouta: «Donne le manteau qui est sur toi, tiens-le.» Elle le tint et il compta 6 mesures d'orge qu'il chargea sur elle. Puis il entra dans la ville. Ruth revint chez sa belle-mère et Naomi dit: «Est-ce toi, ma fille?» Ruth lui raconta tout ce que cet homme avait fait pour elle. Elle dit: «Il m'a donné ces 6 mesures d'orge en disant: ‘Tu ne retourneras pas les mains vides vers ta belle-mère.’» Naomi dit: «Ma fille, reste tranquille jusqu'à ce que tu saches comment finira l’affaire, car cet homme ne se donnera pas de repos avant de l’avoir réglée aujourd'hui.» Boaz monta à la porte de la ville et s'y arrêta. Or, celui qui avait droit de rachat et dont Boaz avait parlé vint à passer. Boaz lui dit: «Approche-toi, assieds-toi ici, toi un tel.» Il s'approcha et s’assit. Boaz prit alors dix hommes parmi les anciens de la ville et dit: «Asseyez-vous ici.» Ils s'assirent. Puis il dit à celui qui avait le droit de rachat: «Naomi est revenue du pays de Moab, et elle vend la parcelle de terre qui appartenait à notre frère Elimélec. J'ai cru devoir t'en informer et te dire: ‘Fais-en l’acquisition devant les habitants de la ville et les anciens de mon peuple.’ Si tu veux la racheter, rachète-la, mais si tu ne veux pas, déclare-le-moi afin que je le sache. En effet, il n'y a personne avant toi qui ait le droit de rachat et je l'ai après toi.» Il répondit: «Je la rachèterai.» Boaz dit: «Le jour où tu achèteras le champ à Naomi, tu l’acquerras aussi de Ruth la Moabite, la femme du défunt, et tu devras maintenir le nom du défunt sur son héritage.» Celui qui avait le droit de rachat répondit: «Je ne peux pas exercer ce droit de rachat pour mon compte, sinon je détruirai mon héritage. Prends pour toi mon droit de rachat, car je ne peux pas l’exercer.» Autrefois en Israël, pour valider toute affaire relative à un rachat ou à un échange, on retirait sa sandale et on la donnait à l'autre: c’était ce geste qui servait d’attestation en Israël. Celui qui avait le droit de rachat dit donc à Boaz: «Fais-en l’acquisition pour ton compte» et retira sa sandale. Alors Boaz dit aux anciens et à tout le peuple: «Vous êtes témoins aujourd'hui que j'ai acquis de la main de Naomi tout ce qui appartenait à Elimélec, à Kiljon et à Machlon, et que j’ai également acquis pour femme Ruth la Moabite, femme de Machlon, pour maintenir le nom du défunt sur son héritage afin qu’il ne disparaisse pas parmi ses frères ni à la porte de sa ville. Vous en êtes témoins aujourd'hui!» Tout le peuple qui était à la porte et les anciens dirent: «Nous en sommes témoins! Que l'Eternel rende la femme qui entre dans ta famille semblable à Rachel et à Léa, qui ont toutes les deux donné naissance à la communauté d'Israël! Montre ta force dans Ephrata et fais-toi un nom dans Bethléhem! Puisse la descendance que l'Eternel te donnera par cette jeune femme faire ressembler ta famille à celle de Pérets, que Tamar a donné à Juda!» Boaz épousa Ruth; elle devint sa femme et il s’unit à elle. L'Eternel permit à Ruth de devenir enceinte et elle mit au monde un fils. Les femmes dirent à Naomi: «Béni soit l'Eternel qui ne t'a pas laissée manquer aujourd'hui d’une personne ayant le droit de rachat! Que son nom soit célébré en Israël! Cet enfant sera ton réconfort et le soutien de ta vieillesse, car ta belle-fille qui t'aime l'a mis au monde, elle qui vaut mieux pour toi que sept fils.» Naomi prit l'enfant, le serra sur sa poitrine et l’éleva. Les voisines lui donnèrent un nom en disant: «Un fils est né à Naomi», et elles l'appelèrent Obed. Ce fut le père d'Isaï, père de David. Voici la lignée de Pérets. Pérets eut pour fils Hetsron, Hetsron eut Ram, Ram eut Amminadab, Amminadab eut pour fils Nachshon, Nachshon eut Salmon, Salmon eut pour fils Boaz, Boaz eut Obed, Obed eut pour fils Isaï et Isaï eut David. Il y avait un homme de Ramathaïm-Tsophim, de la région montagneuse d'Ephraïm, du nom d'Elkana. Il était le fils de Jeroham, fils d'Elihu, petit-fils de Thohu et arrière-petit-fils de Tsuph, et était éphraïmite. Il avait deux femmes. L'une s'appelait Anne, l'autre Peninna; Peninna avait des enfants, tandis qu’Anne n'en avait pas. Chaque année, cet homme montait de sa ville jusqu’à Silo pour adorer l'Eternel, le maître de l’univers, et lui offrir des sacrifices. Là se trouvaient les deux fils d'Eli, Hophni et Phinées, qui étaient prêtres de l'Eternel. Le jour où Elkana offrait son sacrifice, il donnait des portions à sa femme Peninna et à tous les fils et à toutes les filles qu'il avait d'elle. Mais à Anne, il donnait une portion double, car il l’aimait, même si l'Eternel l’avait rendue stérile. Sa rivale la provoquait pour la pousser à s'irriter de ce que l'Eternel l'avait rendue stérile. Et toutes les années il en allait de même: chaque fois qu'Anne montait à la maison de l'Eternel, Peninna la provoquait de la même manière. Alors elle pleurait et ne mangeait pas. Son mari Elkana lui disait: «Anne, pourquoi pleures-tu et ne manges-tu pas? Pourquoi ton cœur est-il attristé? Est-ce que je ne vaux pas pour toi mieux que dix fils?» Anne se leva, après que l'on eut mangé et bu à Silo. Le prêtre Eli était assis sur son siège, près de la porte du temple de l'Eternel. L'amertume dans l'âme, elle pria l'Eternel et pleura abondamment. Elle fit le vœu suivant: «Eternel, maître de l’univers, si tu consens à regarder la détresse de ta servante, si tu te souviens de moi, si tu n'oublies pas ta servante et lui donnes un fils, je le consacrerai à l'Eternel pour toute la durée de sa vie et le rasoir ne passera pas sur sa tête.» Comme elle restait longtemps en prière devant l'Eternel, Eli observa sa bouche. Anne parlait dans son cœur et ne faisait que remuer les lèvres, on n'entendait pas sa voix. Eli pensa qu'elle était ivre, et il lui dit: «Jusqu'à quand seras-tu ivre? Va cuver ton vin.» Anne répondit: «Ce n’est pas cela, mon seigneur. Je suis une femme à l’esprit abattu, je n'ai bu ni vin ni boisson enivrante, mais j'épanchais mon cœur devant l'Eternel. Ne prends pas ta servante pour une femme légère, car c'est le trop-plein de ma douleur et de mon chagrin qui m'a fait parler jusqu'à présent.» Eli reprit la parole et dit: «Pars en paix et que le Dieu d'Israël exauce la prière que tu lui as adressée!» Elle répondit: «Que ta servante trouve grâce à tes yeux!» Cette femme s'en alla. Elle se remit à manger et son visage ne fut plus le même. Ils se levèrent de bon matin et, après avoir adoré l'Eternel, ils partirent et retournèrent chez eux à Rama. Elkana eut des relations conjugales avec Anne, sa femme, et l'Eternel se souvint d'elle. Dans le cours de l'année, Anne devint enceinte et elle mit au monde un fils qu'elle appela Samuel, car, dit-elle, «je l'ai demandé à l'Eternel». Son mari Elkana monta ensuite avec toute sa famille offrir à l'Eternel le sacrifice annuel et accomplir son vœu. Mais Anne ne monta pas à Silo. Elle dit à son mari: «Lorsque l'enfant sera sevré, je l’y conduirai afin qu'il soit présenté devant l'Eternel et qu'il reste là pour toujours.» Son mari Elkana lui dit: «Fais ce qui te semblera bon, attends de l'avoir sevré. Seulement, que l’Eternel accomplisse sa parole!» La femme resta donc là et elle allaita son fils jusqu'au moment de son sevrage. Quand elle l'eut sevré, elle le fit monter avec elle à Silo. Elle prit 3 taureaux, 22 litres de farine et une outre de vin. Elle conduisit l’enfant à la maison de l'Eternel à Silo alors qu’il était encore tout jeune. Ils égorgèrent les taureaux et conduisirent l'enfant à Eli. Anne dit: «Mon seigneur, pardon, aussi vrai que ton âme vit, mon seigneur, c’est moi qui me tenais ici près de toi pour prier l'Eternel. C'était pour cet enfant que je priais, et l'Eternel a exaucé la prière que je lui adressais. Aussi, je veux le prêter à l'Eternel; il sera toute sa vie prêté à l'Eternel.» Et ils se prosternèrent là devant l'Eternel. Anne fit cette prière: «Mon cœur se réjouit en l'Eternel, ma force a été relevée par l'Eternel. Ma bouche s'est ouverte contre mes ennemis, car je me réjouis de ton secours. Personne n'est saint comme l'Eternel. Il n'y a pas d'autre Dieu que toi, il n'y a pas de rocher pareil à notre Dieu. »Ne prononcez plus de paroles hautaines! Que l'arrogance ne sorte plus de votre bouche, car l'Eternel est un Dieu qui sait tout et qui pèse la valeur de toutes les actions. »L'arc des puissants est brisé, et les faibles ont la force pour ceinture. Ceux qui étaient rassasiés se louent pour du pain, et ceux qui étaient affamés se reposent. Même la stérile accouche sept fois, et celle qui avait beaucoup d'enfants devient flétrie. »L'Eternel fait mourir et il fait vivre, il fait descendre au séjour des morts et il en fait remonter. L'Eternel appauvrit et il enrichit, il abaisse et il élève. De la poussière il retire le pauvre, du fumier il relève le faible, pour les faire asseoir avec les grands, et il leur donne en possession un trône de gloire. »Oui, c’est à l'Eternel qu’appartiennent les fondements de la terre, et c'est sur eux qu'il a établi le monde. Il gardera les pas de ses bien-aimés, tandis que les méchants seront réduits au silence dans les ténèbres. En effet, l'homme ne triomphera pas par la force. »Les ennemis de l'Eternel trembleront. Du haut du ciel il fera gronder son tonnerre contre eux. L'Eternel jugera les extrémités de la terre. Il donnera la puissance à son roi et il relèvera la force de celui qu’il a désigné par onction.» Elkana repartit chez lui à Rama et l'enfant resta au service de l'Eternel devant le prêtre Eli. Les fils d'Eli étaient des vauriens qui ne connaissaient pas l'Eternel. Voici quelle était la manière d'agir de ces prêtres envers le peuple: lorsque quelqu'un offrait un sacrifice, le serviteur du prêtre arrivait au moment où l'on faisait cuire la viande; tenant à la main une fourchette à trois dents, il piquait dans le récipient, dans le chaudron, dans la marmite ou dans le pot, et tout ce que la fourchette ramenait, le prêtre le prenait pour lui. Voilà comment ils agissaient vis-à-vis de tous les Israélites qui venaient à Silo. Avant même qu'on ne fasse brûler la graisse, le serviteur du prêtre arrivait et disait à celui qui offrait le sacrifice: «Donne de la viande à rôtir pour le prêtre; il n’acceptera de ta part aucune viande cuite, c'est de la viande crue qu'il veut.» Si l'homme lui disait: «Quand on aura brûlé la graisse, tu prendras ce qui te plaira», le serviteur répondait: «Non! Donne-la maintenant, sinon je la prends de force.» Ces jeunes gens se rendaient coupables d'un très grand péché devant l'Eternel, parce qu'ils traitaient avec mépris les offrandes faites à l'Eternel. Samuel faisait le service devant l'Eternel et cet enfant était habillé d'un éphod en lin. Sa mère lui faisait chaque année une petite robe et la lui apportait lorsqu’elle montait à Silo avec son mari pour offrir le sacrifice annuel. Eli bénit Elkana et sa femme en disant: «Que l'Eternel te fasse avoir des enfants de cette femme pour remplacer celui qu'elle a prêté à l'Eternel!» Et ils repartirent chez eux. Lorsque l'Eternel fut intervenu pour Anne, elle devint enceinte et elle eut trois fils et deux filles. Quant au jeune Samuel, il grandissait devant l'Eternel. Eli était très âgé lorsqu’il apprit comment ses fils agissaient vis-à-vis de tout Israël. Il apprit aussi qu'ils couchaient avec les femmes qui se rassemblaient à l'entrée de la tente de la rencontre. Il leur dit: «Pourquoi faites-vous de telles choses? En effet, tout le peuple me parle de vos mauvaises actions. Non, mes enfants, ce que j'entends dire n'est pas bon, vous faites pécher le peuple de l'Eternel. Si un homme pèche contre un autre homme, Dieu le jugera, mais s'il pèche contre l'Eternel, qui pourra intercéder en sa faveur?» Mais ils n'écoutèrent pas leur père, car l'Eternel voulait les faire mourir. Le jeune Samuel continuait à grandir, et il était agréable aussi bien à l'Eternel qu’aux hommes. Un homme de Dieu se rendit vers Eli et lui dit: «Voici ce que dit l'Eternel: Ne me suis-je pas révélé aux membres de ta famille, lorsqu'ils étaient en Egypte et étaient esclaves du pharaon? Je les ai choisis parmi toutes les tribus d'Israël pour être à mon service en tant que prêtres, pour monter à mon autel, pour brûler le parfum, pour porter l'éphod devant moi, et j'ai donné à la famille de ton père tous les sacrifices passés par le feu qu’offrent les Israélites. Pourquoi traitez-vous avec mépris mes sacrifices et mes offrandes, ceux que j'ai ordonné de faire dans ma demeure? Et comment se fait-il que tu accordes plus d’importance à tes fils qu’à moi? C’en est au point où vous vous engraissez des meilleures parts de toutes les offrandes d'Israël, mon peuple. C'est pourquoi, l'Eternel, le Dieu d'Israël, déclare: J'avais certes dit que ta famille et celle de ton ancêtre marcheraient devant moi pour toujours, mais maintenant, l'Eternel le déclare, loin de moi cette intention! En effet, j'honorerai celui qui m'honore, mais ceux qui me méprisent seront méprisés. Voici que viennent les jours où je vais briser ta force et celle de ta famille, de sorte qu'il n'y aura plus de vieillard chez toi. Tu verras un adversaire dans ma demeure, tandis qu'Israël sera comblé de biens par l'Eternel, et il n'y aura plus jamais de vieillard dans ta famille. Je laisserai subsister l'un des tiens près de mon autel afin d'épuiser tes yeux et d'attrister ton âme, mais tous les membres de ta famille mourront dans la force de l'âge. Tu auras pour signe ce qui arrivera à tes deux fils Hophni et Phinées: ils mourront tous les deux le même jour. Je ferai surgir pour moi un prêtre fidèle, qui agira selon mon cœur et selon mon désir. Je lui construirai une maison stable et il marchera toujours devant celui que j’aurai désigné par onction. Tous les membres restants de ta famille viendront se prosterner devant lui pour avoir une pièce d'argent et un morceau de pain; ils diront: ‘Je t’en prie, rattache-moi à l'une des fonctions de prêtre, afin que j'aie un morceau de pain à manger.’» Le jeune Samuel était au service de l'Eternel devant Eli. La parole de l'Eternel était rare à cette époque, les visions n'étaient pas fréquentes. Un jour, Eli, dont la vue commençait à faiblir et qui ne pouvait plus bien voir, était couché à sa place habituelle. La lampe de Dieu n'était pas encore éteinte et Samuel était couché dans le temple de l'Eternel, où se trouvait l'arche de Dieu. Alors l'Eternel appela Samuel. Il répondit: «Me voici», courut vers Eli et dit: «Me voici, car tu m'as appelé.» Eli répondit: «Je n'ai pas appelé, retourne te coucher.» Et Samuel alla se coucher. L'Eternel appela de nouveau Samuel. Samuel se leva, alla vers Eli et dit: «Me voici, car tu m'as appelé.» Eli répondit: «Je n'ai pas appelé, mon fils, retourne te coucher.» Samuel ne connaissait pas encore l'Eternel, la parole de l'Eternel ne lui avait pas encore été révélée. L'Eternel appela de nouveau Samuel, pour la troisième fois. Samuel se leva, alla vers Eli et dit: «Me voici, car tu m'as appelé.» Eli comprit alors que c'était l'Eternel qui appelait l'enfant, et il dit à Samuel: «Va te coucher et, si l'on t'appelle, dis: ‘Parle, Eternel, car ton serviteur écoute.’» Et Samuel alla se coucher à sa place. L'Eternel vint se tenir près de lui et appela comme les autres fois: «Samuel, Samuel!» Samuel répondit: «Parle, car ton serviteur écoute.» Alors l'Eternel dit à Samuel: «Je vais faire en Israël une chose telle que toute personne qui l'apprendra en restera abasourdie. Ce jour-là j'accomplirai vis-à-vis d’Eli tout ce que j'ai prononcé contre sa famille; je le commencerai et je le finirai. Je le lui ai déclaré, je veux punir sa famille pour toujours. En effet, il avait connaissance du crime par lequel ses fils se sont maudits et il ne leur a pas fait de reproches. C'est pourquoi je jure à la famille d'Eli que jamais son crime ne sera expié, ni par des sacrifices ni par des offrandes.» Samuel resta couché jusqu'au matin, puis il ouvrit les portes de la maison de l'Eternel. Il avait peur de raconter la vision à Eli, mais Eli l’appela et dit: «Samuel, mon fils!» Il répondit: «Me voici!» Eli dit: «Quelle est la parole que l'Eternel t'a adressée? Ne m’en cache rien. Que Dieu te traite avec la plus grande sévérité, si tu me caches quoi que ce soit de tout ce qu'il t'a dit!» Samuel lui raconta tout, sans rien lui cacher, et Eli dit: «C'est l'Eternel, qu'il fasse ce qui lui semblera bon!» Samuel grandissait. L'Eternel était avec lui et ne laissa aucune de ses paroles rester sans effet. Tout Israël, depuis Dan jusqu'à Beer-Shéba, reconnut que Samuel était établi prophète de l'Eternel. L'Eternel continuait à apparaître à Silo; en effet l'Eternel se révélait à Samuel à Silo en lui adressant la parole. La parole de Samuel s'adressait à tout Israël. Les Israélites sortirent à la rencontre des Philistins pour les combattre. Ils installèrent leur camp près d'Eben-Ezer, tandis que les Philistins campaient à Aphek. Les Philistins se rangèrent en ordre de bataille contre Israël et le combat s'engagea. Israël fut battu par les Philistins, qui tuèrent environ 4000 hommes sur le champ de bataille. Le peuple rentra au camp et les anciens d'Israël dirent: «Pourquoi l'Eternel a-t-il laissé aujourd'hui les Philistins nous battre? Allons chercher l'arche de l'alliance de l'Eternel à Silo. Qu'elle vienne au milieu de nous et nous délivre de la domination de nos ennemis.» Le peuple envoya des messagers à Silo et l'on apporta de là-bas l'arche de l'alliance de l'Eternel, le maître de l’univers, qui siège entre les chérubins. Les deux fils d'Eli, Hophni et Phinées, étaient là, avec l'arche de l'alliance de Dieu. Lorsque l'arche de l'alliance de l'Eternel entra dans le camp, tout Israël poussa de grands cris de joie, et la terre en fut ébranlée. Les Philistins entendirent le vacarme de ces cris et dirent: «Que signifient ces grands cris qui retentissent dans le camp des Hébreux?» Lorsqu’ils apprirent que l'arche de l'Eternel était arrivée au camp, les Philistins eurent peur, parce qu'ils crurent que Dieu était désormais dans le camp des Hébreux. «Malheur à nous, disaient-ils, car ce n'était pas le cas jusqu'à présent. Malheur à nous! Qui nous délivrera du pouvoir de ces dieux puissants? Ce sont eux qui ont frappé les Egyptiens de toutes sortes de fléaux dans le désert. Fortifiez-vous et soyez des hommes, Philistins, sinon vous serez esclaves des Hébreux comme ils ont été les vôtres. Soyez des hommes et combattez!» Les Philistins livrèrent bataille et Israël fut battu. Chacun s'enfuit dans sa tente. La défaite fut très grande et 30'000 fantassins israélites furent tués. L'arche de Dieu fut prise et les deux fils d'Eli, Hophni et Phinées, moururent. Un Benjaminite accourut du champ de bataille et vint à Silo le même jour, les vêtements déchirés et la tête couverte de terre. Lorsqu'il arriva, Eli était dans l'attente, assis sur un siège près du chemin, car son cœur était inquiet pour l'arche de Dieu. Cet homme entra dans la ville et donna la nouvelle, et toute la ville poussa des cris. Eli entendit ces cris et demanda: «Que signifie ce vacarme?» Aussitôt l'homme vint lui annoncer la nouvelle. Or Eli était âgé de 98 ans, il avait les yeux fixes et ne pouvait plus voir. L'homme dit à Eli: «J'arrive du champ de bataille et c'est du champ de bataille que je me suis enfui aujourd'hui.» Eli demanda: «Que s'est-il passé, mon fils?» Celui qui apportait la nouvelle répondit: «Israël a pris la fuite devant les Philistins et le peuple a subi une grande défaite. Même tes deux fils, Hophni et Phinées, sont morts et l'arche de Dieu a été prise.» Il avait à peine fait mention de l'arche de Dieu qu'Eli tomba à la renverse de son siège, à côté de la porte; il se brisa la nuque et mourut. C'était en effet un homme âgé et lourd. Il avait été juge en Israël pendant 40 ans. Sa belle-fille, la femme de Phinées, était enceinte et sur le point d'accoucher. Lorsqu'elle entendit la nouvelle de la prise de l'arche de Dieu ainsi que de la mort de son beau-père et de son mari, elle se courba et accoucha, car les douleurs la surprirent. Comme elle allait mourir, les femmes qui étaient avec elle lui dirent: «N’aie pas peur, car tu as mis au monde un fils!» Mais elle ne répondit pas et n'y fit pas attention. Elle appela l'enfant I-Kabod, en disant: «La gloire est bannie d'Israël!» C'était à cause de la prise de l'arche de Dieu et à cause de son beau-père et de son mari. Elle dit: «La gloire est bannie d'Israël, car l'arche de Dieu est prise!» Les Philistins prirent l'arche de Dieu et la transportèrent d'Eben-Ezer à Asdod. Après s'être emparés de l'arche de Dieu, les Philistins la firent entrer dans le temple de Dagon et la placèrent à côté de Dagon. Le lendemain, les Asdodiens se levèrent de bon matin et trouvèrent Dagon étendu le visage contre terre devant l'arche de l'Eternel. Ils prirent Dagon et le remirent à sa place. Le surlendemain, ils se levèrent de bon matin et trouvèrent de nouveau Dagon étendu le visage contre terre devant l'arche de l'Eternel. La tête de Dagon et ses deux mains étaient abattues sur le seuil, et il ne lui restait que le tronc. C'est pourquoi, jusqu'à aujourd’hui, les prêtres de Dagon et tous ceux qui viennent dans le temple de Dagon à Asdod ne marchent pas sur le seuil. La main de l'Eternel pesa plus lourdement encore sur les Asdodiens et il fit des ravages parmi eux. Il les frappa de tumeurs à Asdod et dans le territoire qui en dépend. Quand ils virent cela, les habitants d'Asdod dirent: «L'arche du Dieu d'Israël ne restera pas chez nous, car il fait peser lourdement sa main sur nous et sur Dagon, notre dieu.» Ils firent venir tous les princes des Philistins, les rassemblèrent chez eux et demandèrent: «Que pouvons-nous faire de l'arche du Dieu d'Israël?» Les princes répondirent: «Qu'on la transporte à Gath.» Et l'on transporta là-bas l'arche du Dieu d'Israël. Mais une fois qu'on l'y eut transportée, la main de l'Eternel fut contre la ville et il y eut une très grande terreur. Il frappa les habitants de la ville, depuis le petit jusqu'au grand, et ils eurent une éruption de tumeurs. Alors ils envoyèrent l'arche de Dieu à Ekron. Lorsque l'arche de Dieu entra dans Ekron, les Ekroniens poussèrent des cris en disant: «On a transporté l'arche du Dieu d'Israël chez nous pour nous faire mourir, nous et notre peuple!» Ils firent venir tous les princes des Philistins, les rassemblèrent et dirent: «Renvoyez l'arche du Dieu d'Israël! Qu'elle retourne chez elle et qu'elle ne nous fasse pas mourir, nous et notre peuple.» En effet, dans toute la ville régnait une terreur mortelle; la main de Dieu y pesait très lourdement. Ceux qui ne mouraient pas étaient frappés de tumeurs et les cris de la ville montaient jusqu'au ciel. L'arche de l'Eternel resta sept mois dans le pays des Philistins. Les Philistins appelèrent les prêtres et les devins et dirent: «Que pouvons-nous faire de l'arche de l'Eternel? Faites-nous connaître de quelle manière nous devons la renvoyer chez elle.» Les hommes consultés répondirent: «Si vous renvoyez l'arche du Dieu d'Israël, ne la renvoyez pas sans rien, mais faites à Dieu un sacrifice de culpabilité. Alors vous guérirez et vous saurez pourquoi sa main ne s'est pas retirée de vous.» Les Philistins dirent: «Quelle offrande lui ferons-nous?» Ils répondirent: «Nous offrirons 5 tumeurs en or et 5 souris en or, d'après le nombre des princes des Philistins, car le même fléau vous a tous atteints, vous et vos princes. Faites des représentations de vos tumeurs, ainsi que des souris qui ravagent le pays, et rendez gloire au Dieu d'Israël. Peut-être cessera-t-il de faire lourdement peser sa main contre vous, contre vos dieux et contre votre pays. Pourquoi rendriez-vous votre cœur insensible comme les Egyptiens et le pharaon l’ont fait? Dieu est intervenu contre eux et ils ont alors dû laisser partir les Israélites. Maintenant, fabriquez un char tout neuf et prenez deux vaches qui allaitent et n'ont jamais porté de joug. Attelez ces vaches au char et ramenez leurs petits à l’étable afin qu’ils ne soient plus derrière elles. Vous prendrez l'arche de l'Eternel et vous la mettrez sur le char. Vous placerez à côté d'elle, dans un coffre, les objets d'or que vous donnez à l'Eternel en sacrifice de culpabilité, puis vous la renverrez et elle partira. Suivez-la du regard: si elle monte par le chemin de sa frontière vers Beth-Shémesh, cela signifie que c'est l'Eternel qui nous a fait ce grand mal; sinon, nous saurons que ce n'est pas sa main qui nous a frappés, mais que cela nous est arrivé par hasard.» C’est ce que firent ces hommes. Ils prirent deux vaches qui allaitaient et les attelèrent au char, et ils enfermèrent les petits dans l’étable. Ils mirent sur le char l'arche de l'Eternel ainsi que le coffre avec les souris en or et les représentations de leurs tumeurs. Les vaches prirent directement le chemin de Beth-Shémesh; elles suivirent toujours la même route en mugissant, sans s’écarter à droite ou à gauche. Les princes des Philistins les suivirent jusqu'à la frontière de Beth-Shémesh. Les habitants de Beth-Shémesh moissonnaient les blés dans la vallée; ils levèrent les yeux, aperçurent l'arche et se réjouirent en la voyant. Le char arriva dans le champ de Josué, un habitant de Beth-Shémesh, et s'y arrêta. Il y avait là une grande pierre. On fendit le bois du char et l'on offrit les vaches en holocauste à l'Eternel. Les Lévites descendirent l'arche de l'Eternel ainsi que le coffre qui se trouvait à côté d'elle et qui contenait les objets en or, et ils posèrent le tout sur la grande pierre. Les habitants de Beth-Shémesh offrirent ce jour-là des holocaustes et des sacrifices à l'Eternel. Après avoir vu cela, les cinq princes des Philistins retournèrent à Ekron le jour même. Voici les tumeurs en or que les Philistins donnèrent à l'Eternel en sacrifice de culpabilité: une pour Asdod, une pour Gaza, une pour Askalon, une pour Gath, une pour Ekron. Il y avait aussi le nombre de souris en or correspondant au nombre de villes philistines qui appartenaient aux cinq chefs, aussi bien des villes fortifiées que des villages sans murailles. C'est ce qu'atteste la grande pierre sur laquelle on déposa l'arche de l'Eternel et qui se trouve aujourd'hui encore dans le champ de Josué de Beth-Shémesh. L'Eternel frappa les habitants de Beth-Shémesh, lorsqu'ils regardèrent l'arche de l'Eternel. Il frappa 50'070 hommes parmi le peuple, et le peuple fut dans le deuil parce que l'Eternel l'avait frappé d'un grand fléau. Les habitants de Beth-Shémesh dirent: «Qui peut se tenir en présence de l'Eternel, de ce Dieu saint? Et vers qui l'arche doit-elle monter en s'éloignant de nous?» Ils envoyèrent des messagers aux habitants de Kirjath-Jearim pour leur dire: «Les Philistins ont ramené l'arche de l'Eternel. Descendez donc et faites-la monter vers vous.» Les habitants de Kirjath-Jearim vinrent et firent monter l'arche de l'Eternel chez eux. Ils la conduisirent dans la maison d'Abinadab, sur la colline, et ils consacrèrent son fils Eléazar pour la garder. Il s'était passé bien du temps depuis le jour où l'arche avait été déposée à Kirjath-Jearim. Vingt années avaient passé. Alors toute la communauté d'Israël poussa des gémissements vers l'Eternel. Samuel dit à toute la communauté d'Israël: «Si c'est de tout votre cœur que vous revenez à l'Eternel, enlevez du milieu de vous les dieux étrangers et les Astartés, dirigez votre cœur vers l'Eternel et servez-le lui seul. Il vous délivrera alors de l’oppression des Philistins.» Les Israélites enlevèrent du milieu d'eux les Baals et les Astartés, et ils servirent l'Eternel seul. Samuel dit: «Rassemblez tout Israël à Mitspa et je prierai l'Eternel pour vous.» Et ils se rassemblèrent à Mitspa. Ils puisèrent de l'eau et la versèrent devant l'Eternel, et ils jeûnèrent ce jour-là en disant: «Nous avons péché contre l'Eternel!» Samuel jugea les Israélites à Mitspa. Les Philistins apprirent que les Israélites s'étaient rassemblés à Mitspa, et les princes des Philistins montèrent pour attaquer Israël. A cette nouvelle, les Israélites eurent peur des Philistins, et ils dirent à Samuel: «N'arrête pas de crier pour nous à l'Eternel, notre Dieu, afin qu'il nous sauve de la domination des Philistins.» Samuel prit un tout jeune agneau et l'offrit tout entier en holocauste à l'Eternel. Il cria à l'Eternel pour Israël et l'Eternel l'exauça. Pendant que Samuel offrait l'holocauste, les Philistins s'approchèrent pour attaquer Israël. L'Eternel fit gronder ce jour-là son tonnerre sur les Philistins et les mit en déroute. Ils furent battus devant Israël. Les hommes d'Israël sortirent de Mitspa, poursuivirent les Philistins et les battirent jusqu'au-dessous de Beth-Car. Samuel prit une pierre qu'il plaça entre Mitspa et Shen, et il l'appela Eben-Ezer en disant: «Jusqu'ici l'Eternel nous a secourus.» Ainsi, les Philistins furent humiliés et ils ne vinrent plus sur le territoire d'Israël. La main de l'Eternel fut contre les Philistins pendant toute la vie de Samuel. Les villes que les Philistins avaient prises à Israël retournèrent à Israël, depuis Ekron jusqu'à Gath, avec leur territoire; Israël les arracha à la domination des Philistins. Il y eut aussi paix entre Israël et les Amoréens. Samuel fut juge en Israël pendant toute sa vie. Il allait chaque année faire le tour de Béthel, de Guilgal et de Mitspa, et il jugeait Israël dans toutes ces villes. Puis il revenait à Rama, où se trouvait sa maison. Il y jugeait Israël et il construisit là un autel en l’honneur de l'Eternel. Lorsque Samuel devint vieux, il établit ses fils juges sur Israël. Son fils aîné se nommait Joël, et le second Abija. Ils étaient juges à Beer-Shéba. Les fils de Samuel ne marchèrent pas sur ses traces; ils se livraient à des profits malhonnêtes, acceptaient des cadeaux et tordaient le droit. Tous les anciens d'Israël se rassemblèrent et allèrent trouver Samuel à Rama. Ils lui dirent: «Te voilà vieux et tes fils ne marchent pas sur tes traces. Maintenant, établis sur nous un roi pour nous juger, comme on en trouve dans toutes les nations.» Cela déplut à Samuel qu'ils disent: «Donne-nous un roi pour nous juger», et il pria l'Eternel. L'Eternel dit à Samuel: «Ecoute le peuple dans tout ce qu'il te dira, car ce n'est pas toi qu'ils rejettent, c'est moi, afin que je ne règne plus sur eux. Ils agissent envers toi comme ils l’ont toujours fait depuis que je les ai fait sortir d'Egypte jusqu'à aujourd’hui: ils m'ont abandonné pour servir d'autres dieux. Ecoute-les donc, mais donne-leur des avertissements, fais-leur connaître les droits du roi qui régnera sur eux.» Samuel rapporta toutes les paroles de l'Eternel au peuple qui lui demandait un roi. Il dit: «Voici quels seront les droits du roi qui régnera sur vous. Il prendra vos fils et les mettra sur ses chars ou parmi ses cavaliers, ou encore ils devront courir devant son char. Il fera d'eux des chefs de milliers et des chefs de cinquantaines. Il les emploiera à labourer ses terres, à récolter ses moissons, à fabriquer ses armes de guerre et l’équipement de ses chars. Il prendra vos filles pour faire d’elles des parfumeuses, des cuisinières et des boulangères. Il prendra la meilleure partie de vos champs, de vos vignes et de vos oliviers et la donnera à ses serviteurs. Il prendra la dîme du produit de vos champs et de vos vignes et la donnera à ses serviteurs. Il prendra vos esclaves et vos servantes, vos meilleurs bœufs et vos ânes et se servira d’eux pour ses travaux. Il prendra la dîme de vos troupeaux et vous serez vous-mêmes ses esclaves. Alors vous crierez contre votre roi, celui que vous vous serez choisi, mais l'Eternel ne vous exaucera pas.» Le peuple refusa d'écouter Samuel. «Cela ne fait rien, dirent-ils, il y aura quand même un roi sur nous, et nous aussi nous serons pareils à toutes les nations: notre roi nous jugera, il marchera à notre tête et conduira nos guerres.» Après avoir entendu toutes les paroles du peuple, Samuel les répéta à l'Eternel, et l'Eternel lui dit: «Ecoute-les et établis un roi sur eux.» Samuel dit aux hommes d'Israël: «Que chacun retourne dans sa ville.» Il y avait un homme de Benjamin, appelé Kis. Il était fils d'Abiel, petit-fils de Tseror, descendant de Becorath, d'Aphiach, lui-même fils d'un Benjaminite. C'était un vaillant guerrier. Il avait un fils du nom de Saül, qui était jeune et beau, plus beau que tous les Israélites, et qui les dépassait tous d’une tête. Les ânesses de Kis, le père de Saül, s'égarèrent et Kis dit à son fils Saül: «Prends avec toi l'un des serviteurs, lève-toi et va à la recherche des ânesses.» Saül traversa la région montagneuse d'Ephraïm et le pays de Shalisha sans les trouver; ils passèrent par le pays de Shaalim et elles n'y étaient pas; ils parcoururent le pays de Benjamin et ils ne les trouvèrent pas. Ils étaient arrivés dans le pays de Tsuph, lorsque Saül dit au serviteur qui l'accompagnait: «Viens, retournons chez nous. Sinon mon père oubliera les ânesses et s'inquiétera pour nous.» Le serviteur lui dit: «Il y a dans cette ville un homme de Dieu, et c'est un homme estimé. Tout ce qu'il dit arrive à coup sûr. Allons-y donc! Peut-être nous fera-t-il connaître le chemin que nous devons prendre.» Saül dit à son serviteur: «Mais si nous y allons, qu’apporterons-nous à l'homme de Dieu? En effet, il n'y a plus de provisions dans nos sacs et nous n'avons aucun cadeau à lui offrir. Qu'avons-nous?» Le serviteur reprit la parole et dit à Saül: «J'ai sur moi un peu d'argent; je le donnerai à l'homme de Dieu et il nous indiquera notre chemin.» Quand on allait consulter Dieu, on disait autrefois en Israël: «Venez, allons trouver le voyant!» Celui qu'on appelle aujourd'hui «prophète» s'appelait en effet autrefois «voyant». Saül dit à son serviteur: «Tu as raison. Viens, allons-y!» Et ils se rendirent à la ville où se trouvait l'homme de Dieu. Alors qu’ils montaient à la ville, ils rencontrèrent des jeunes filles sorties pour puiser de l'eau et ils leur demandèrent: «Le voyant est-il ici?» Elles leur répondirent: «Oui, il est devant toi, mais dépêche-toi: il est venu aujourd’hui en ville parce qu'il y a un sacrifice pour le peuple sur le haut lieu. Dès que vous serez entrés dans la ville, vous pourrez le trouver avant qu'il ne monte au haut lieu pour manger. En effet, le peuple ne mangera pas avant son arrivée, parce qu'il doit bénir le sacrifice; après cela seulement, les invités mangeront. Montez donc, car vous le trouverez maintenant.» Ils montèrent alors à la ville. Ils étaient arrivés au milieu de la ville quand ils rencontrèrent Samuel qui sortait pour monter au haut lieu. Or, un jour avant l'arrivée de Saül, l'Eternel avait averti Samuel en disant: «Demain, à cette heure-ci, je t'enverrai un homme du pays de Benjamin. Tu le désigneras par onction comme chef de mon peuple, d'Israël. Il sauvera mon peuple de l’oppression des Philistins. En effet, j'ai regardé mon peuple parce que son cri est venu jusqu'à moi.» Lorsque Samuel eut aperçu Saül, l'Eternel lui dit: «Voici l'homme dont je t'ai parlé, c'est lui qui régnera sur mon peuple.» Saül s'approcha de Samuel au milieu de la porte de la ville et lui dit: «Indique-moi, je t’en prie, où se trouve la maison du voyant.» Samuel répondit à Saül: «C'est moi qui suis le voyant. Monte devant moi au haut lieu et vous mangerez aujourd'hui avec moi. Je te laisserai partir demain, après t’avoir donné réponse pour tout ce qui te préoccupe. Ne t'inquiète pas pour les ânesses que tu as perdues il y a trois jours, car elles sont retrouvées. Et pour qui est réservé tout ce qu'il y a de précieux en Israël? N'est-ce pas pour toi et pour toute ta famille?» Saül répondit: «Ne suis-je pas benjaminite, membre de l'une des plus petites tribus d'Israël, et mon clan n'est-il pas le plus insignifiant de tous ceux que compte la tribu de Benjamin? Pourquoi donc me tiens-tu ce discours?» Samuel prit Saül et son serviteur, les fit entrer dans la salle et leur donna une place à la tête des invités. Il y avait là une trentaine d’hommes. Samuel dit au cuisinier: «Sers la portion que je t'ai donnée en te disant de la mettre à part.» Le cuisinier préleva la cuisse et ce qui l'entoure, et il la servit à Saül. Samuel dit: «Voici ce qui a été réservé. Sers-toi et mange, car on l'a gardé pour toi lorsque j'ai invité le peuple.» Ainsi, Saül mangea avec Samuel ce jour-là. Ils redescendirent du haut lieu à la ville et Samuel s'entretint avec Saül sur la terrasse du toit. Puis ils se levèrent de bon matin. A l'aurore, Samuel appela Saül sur le toit en disant: «Viens et je te laisserai partir.» Saül se leva et ils sortirent tous les deux, Samuel et lui. Quand ils furent descendus à la limite de la ville, Samuel dit à Saül: «Dis à ton serviteur de passer devant nous.» Le serviteur passa devant. «Arrête-toi maintenant, reprit Samuel, et je vais te faire connaître la parole de Dieu.» Samuel prit une fiole d'huile qu'il versa sur la tête de Saül. Il l'embrassa et dit: «L'Eternel t'a désigné par onction pour que tu sois le chef de son héritage. Aujourd'hui, après m'avoir quitté, tu trouveras deux hommes près du tombeau de Rachel, sur la frontière de Benjamin, à Tseltsach. Ils te diront: ‘Les ânesses à la recherche desquelles tu es allé sont retrouvées. Maintenant ton père ne pense plus aux ânesses, mais il s'inquiète pour vous, il dit: Que dois-je faire au sujet de mon fils?’ De là tu iras plus loin et tu arriveras au chêne de Thabor, où tu rencontreras trois hommes en train de monter vers Dieu à Béthel. Ils portent l'un 3 chevreaux, l'autre 3 gâteaux de pain et l'autre une outre de vin. Ils te demanderont comment tu vas et te donneront deux pains. Tu les accepteras de leur part. Après cela, tu arriveras à Guibea-Elohim, où se trouve une garnison de Philistins. En entrant dans la ville, tu rencontreras une troupe de prophètes qui descendent du haut lieu, précédés du luth, du tambourin, de la flûte et de la harpe, et qui prophétisent. L'Esprit de l'Eternel viendra sur toi; tu prophétiseras avec eux et tu deviendras un autre homme. Lorsque ces signes se seront réalisés pour toi, fais ce que tu trouveras à faire, car Dieu est avec toi. Puis tu descendras avant moi à Guilgal. Je descendrai vers toi pour offrir des holocaustes et des sacrifices de communion. Tu attendras 7 jours, jusqu'à ce que j'arrive vers toi et que je te dise ce que tu dois faire.» Dès que Saül eut tourné le dos pour se séparer de Samuel, Dieu lui donna un autre cœur et tous ces signes se réalisèrent le même jour. Lorsqu'ils arrivèrent à Guibea, une troupe de prophètes vint à sa rencontre. L'Esprit de Dieu vint sur lui et il prophétisa au milieu d'eux. Tous ceux qui l'avaient connu auparavant virent qu'il prophétisait avec les prophètes, et les membres du peuple se disaient l'un à l'autre: «Qu'est-il arrivé au fils de Kis? Saül est-il aussi parmi les prophètes?» Quelqu'un de Guibea ajouta: «Et qui est leur père?» De là vient le proverbe: «Saül est-il aussi parmi les prophètes?» Lorsqu'il eut fini de prophétiser, Saül se rendit au haut lieu. Son oncle lui demanda, ainsi qu’à son serviteur: «Où êtes-vous allés?» Saül répondit: «A la recherche des ânesses, mais nous ne les avons pas aperçues et nous sommes allés trouver Samuel.» L'oncle de Saül reprit: «Raconte-moi donc ce que vous a dit Samuel.» Saül répondit à son oncle: «Il nous a assuré que les ânesses étaient retrouvées.» Il ne lui dit rien de la royauté dont avait parlé Samuel. Samuel convoqua le peuple devant l'Eternel à Mitspa. Il annonça aux Israélites: «Voici ce que dit l'Eternel, le Dieu d'Israël: C’est moi qui ai fait sortir Israël d'Egypte, qui vous ai délivrés de la domination des Egyptiens et de tous les royaumes qui vous opprimaient. Et aujourd'hui, vous rejetez votre Dieu, celui qui vous a délivrés de tous vos maux et de toutes vos souffrances, et vous lui dites: ‘Etablis un roi sur nous!’ Présentez-vous maintenant devant l'Eternel par tribus et par milliers.» Samuel fit approcher toutes les tribus d'Israël, et la tribu de Benjamin fut désignée. Il fit approcher la tribu de Benjamin clan par clan, et le clan de Matri fut désigné. Puis Saül, fils de Kis, fut désigné. On le chercha, mais on ne le trouva pas. On consulta de nouveau l'Eternel en demandant: «Y a-t-il encore un homme qui soit venu ici?» L'Eternel dit: «Il est caché vers les bagages.» On courut le tirer de là et il se présenta au milieu du peuple. Il les dépassait tous d’une tête. Samuel dit à tout le peuple: «Voyez-vous celui que l'Eternel a choisi? Il n'y a personne dans tout le peuple qui soit pareil à lui.» Et tout le peuple cria: «Vive le roi!» Samuel fit alors connaître au peuple le droit relatif à la royauté, et il l'écrivit dans un livre qu'il déposa devant l'Eternel. Puis il renvoya tout le peuple, chacun chez soi. Saül aussi alla chez lui à Guibea, accompagné des hommes de valeur dont Dieu avait touché le cœur. Il y eut toutefois des vauriens qui dirent: «Quoi! C'est celui-ci qui nous sauvera!» Ils le méprisèrent et ne lui apportèrent aucun cadeau, mais Saül n'y prêta pas attention. Nachash l'Ammonite vint assiéger Jabès en Galaad. Tous les habitants de Jabès dirent à Nachash: «Conclus une alliance avec nous et nous te servirons.» Mais Nachash l'Ammonite leur répondit: «Je traiterai avec vous à condition de vous crever à tous l'œil droit et de jeter ainsi la honte sur tout Israël.» Les anciens de Jabès lui dirent: «Accorde-nous une trêve de sept jours afin que nous envoyions des messagers dans tout le territoire d'Israël. Si personne ne vient nous secourir, nous nous livrerons à toi.» Les messagers arrivèrent à Guibea, la ville de Saül, et firent au peuple le récit de ces événements. Tout le peuple se mit alors à pleurer tout haut. A ce moment, Saül revint des champs, derrière ses bœufs. Il demanda: «Qu'a donc le peuple, à pleurer ainsi?» On lui raconta ce qu'avaient dit les habitants de Jabès. L'Esprit de Dieu vint sur Saül lorsqu'il entendit cela, et sa colère s'enflamma fortement. Il prit une paire de bœufs, les coupa en morceaux et les envoya par l’intermédiaire de messagers dans tout le territoire d'Israël en disant: «Si quelqu’un ne marche pas à la suite de Saül et de Samuel, ses bœufs seront traités de la même manière.» La terreur de l'Eternel s'empara du peuple et il se mit en marche comme un seul homme. Saül le passa en revue à Bézek: les Israélites étaient 300'000, et les hommes de Juda 30'000. Ils annoncèrent aux messagers qui étaient venus: «Voici ce que vous direz aux habitants de Jabès en Galaad: ‘Demain vous aurez du secours, quand le soleil sera à son zénith.’» Les messagers portèrent cette nouvelle aux habitants de Jabès, qui furent remplis de joie. Ils dirent aux Ammonites: «Demain nous nous livrerons à vous et vous nous traiterez comme vous voudrez.» Le lendemain, Saül divisa le peuple en 3 groupes. Ils pénétrèrent dans le camp des Ammonites tôt le matin, et ils leur portèrent des coups jusqu'à la chaleur du jour. Ceux qui purent leur échapper furent dispersés au point qu’il n'en resta pas deux ensemble. Le peuple dit à Samuel: «Quels sont les hommes qui refusaient de voir Saül régner sur eux? Livrez-les-nous et nous les ferons mourir.» Mais Saül dit: «Personne ne sera mis à mort aujourd’hui, car aujourd'hui l'Eternel a accompli une délivrance en Israël.» Samuel dit au peuple: «Venez, allons à Guilgal pour y confirmer la royauté.» Tout le peuple se rendit à Guilgal et ils y sacrèrent Saül roi devant l'Eternel. Ils y offrirent des sacrifices de communion devant l'Eternel, et Saül et tous les hommes d'Israël s’y livrèrent à de grandes réjouissances. Samuel dit à tout Israël: «Je vous ai écoutés dans tout ce que vous m'avez dit et j'ai établi un roi sur vous. Désormais, c’est le roi qui marchera à votre tête. Quant à moi, je suis vieux, j'ai les cheveux blancs, et mes fils sont avec vous. J'ai marché à votre tête depuis ma jeunesse jusqu'à aujourd’hui. Me voici! Rendez témoignage contre moi, en présence de l'Eternel et de celui qu’il a désigné par onction. De qui ai-je pris le bœuf ou l'âne? Qui ai-je opprimé ou traité durement? De qui ai-je reçu un cadeau pour fermer les yeux sur lui? Je vous le rendrai.» Ils répondirent: «Tu ne nous as pas opprimés, tu ne nous as pas traités durement et tu n'as rien reçu de personne.» Il leur dit encore: «L'Eternel et celui qu’il a désigné par onction sont témoins contre vous aujourd’hui que vous n'avez rien trouvé entre mes mains.» Et ils répondirent: «Ils en sont témoins.» Alors Samuel dit au peuple: «C'est l'Eternel qui a établi Moïse et Aaron et qui a fait sortir vos ancêtres d'Egypte. Maintenant, tenez-vous là et je vous jugerai devant l’Eternel sur tous les bienfaits qu’il vous a accordés, à vous et à vos ancêtres. Après la venue de Jacob en Egypte, vos ancêtres ont crié à l'Eternel et il a envoyé Moïse et Aaron. Ceux-ci ont fait sortir vos ancêtres d'Egypte et les ont fait habiter dans ce pays. Mais ils ont oublié l'Eternel, leur Dieu, et il les a vendus à Sisera, le chef de l'armée de Hatsor, aux Philistins et au roi de Moab, qui leur ont fait la guerre. Ils ont encore crié à l'Eternel en disant: ‘Nous avons péché, car nous avons abandonné l'Eternel et nous avons servi les Baals et les Astartés. Délivre-nous maintenant de nos ennemis, et nous te servirons.’ L'Eternel a envoyé Jerubbaal, Bedan, Jephthé et Samuel, et il vous a délivrés des ennemis qui vous environnaient, et vous avez habité en sécurité. Puis, vous avez vu que Nachash, le roi des Ammonites, venait vous attaquer et vous m'avez dit: ‘Cela suffit. Il faut qu’un roi règne sur nous.’ Et pourtant l'Eternel, votre Dieu, était votre roi. Voici donc le roi que vous avez choisi, que vous avez réclamé. L'Eternel a bien voulu établir un roi sur vous, à condition que vous craigniez l'Eternel, que vous le serviez, que vous lui obéissiez, que vous ne vous révoltiez pas contre sa parole, mais que vous vous attachiez à l'Eternel, votre Dieu, vous et le roi qui règne sur vous. Mais si vous n'obéissez pas à la voix de l'Eternel et si vous vous révoltez contre sa parole, la main de l'Eternel se portera contre vous, comme elle s’est portée contre vos ancêtres. Attendez encore ici et regardez l’acte extraordinaire que l'Eternel va réaliser sous vos yeux. Ne sommes-nous pas à l’époque de la moisson des blés? Je vais faire appel à l'Eternel et il enverra le tonnerre et la pluie. Sachez et comprenez alors combien vous avez eu tort aux yeux de l'Eternel de réclamer un roi.» Samuel fit appel à l'Eternel et, le jour même, l'Eternel envoya du tonnerre et de la pluie. Tout le peuple éprouva une grande crainte vis-à-vis de l'Eternel et de Samuel, et tout le peuple dit à Samuel: «Prie l'Eternel, ton Dieu, pour nous tes serviteurs, afin que nous ne mourions pas. En effet, nous avons ajouté à tous nos péchés le tort de réclamer un roi.» Samuel dit au peuple: «N’ayez pas peur! Vous avez certes fait tout ce mal, mais ne vous détournez pas de l'Eternel et servez-le de tout votre cœur. Ne vous détournez pas de lui, car cela reviendrait à suivre des choses sans valeur, qui ne peuvent apporter ni profit ni délivrance parce qu’elles sont elles-mêmes sans consistance. L'Eternel n'abandonnera pas son peuple, et ce à cause de son grand nom, car il a décidé de faire de vous son peuple. Je ne veux certes pas pécher contre l'Eternel en cessant de prier pour vous! Au contraire, je vous enseignerai le chemin bon et droit. Seulement, craignez l'Eternel et servez-le fidèlement, de tout votre cœur. Voyez en effet quels actes extraordinaires il a accomplis parmi vous! Si en revanche vous faites le mal, vous disparaîtrez, vous et votre roi.» Saül était âgé de 30 ans lorsqu'il devint roi. Il régnait depuis 2 ans sur Israël quand il choisit 3000 Israélites: 2000 étaient avec lui à Micmash et sur la montagne de Béthel, et 1000 étaient avec Jonathan à Guibea de Benjamin. Quant au reste du peuple, il le renvoya, chacun dans sa tente. Jonathan battit la garnison de Philistins qui se trouvait à Guéba et les Philistins l'apprirent. Saül fit sonner de la trompette dans tout le pays en disant: «Que les Hébreux l’apprennent!» Tout Israël apprit que Saül avait battu la garnison des Philistins et qu’Israël avait ainsi provoqué le dégoût des Philistins. Le peuple fut convoqué vers Saül à Guilgal. Les Philistins se rassemblèrent pour combattre Israël. Ils avaient 30'000 chars et 6000 cavaliers, et ils formaient un peuple innombrable, comme le sable qui est au bord de la mer. Ils vinrent installer leur camp à Micmash, à l'est de Beth-Aven. Les Israélites se virent menacés, car ils étaient serrés de près, et ils se cachèrent dans les grottes, les buissons, les rochers, les caveaux et les citernes. Il y eut aussi des Hébreux qui passèrent le Jourdain pour se rendre dans le pays de Gad et de Galaad. Quant à Saül, il était encore à Guilgal, et tout le peuple qui se trouvait à ses côtés tremblait. Saül attendit 7 jours, conformément au délai fixé par Samuel, mais celui-ci n'arrivait pas à Guilgal et le peuple se dispersait loin de Saül. Saül dit alors: «Amenez-moi les victimes destinées à l'holocauste et aux sacrifices de communion», et il offrit l'holocauste. Il finissait d'offrir l'holocauste lorsque Samuel arriva. Saül sortit à sa rencontre pour le saluer. Samuel dit: «Qu'as-tu fait?» Saül répondit: «Lorsque j'ai vu que le peuple se dispersait loin de moi, que tu n'arrivais pas dans le délai fixé et que les Philistins étaient rassemblés à Micmash, je me suis dit: ‘Les Philistins vont descendre m’attaquer à Guilgal et je n'ai pas imploré l'Eternel!’ C'est alors que je me suis fait violence et que j'ai offert l'holocauste.» Samuel dit à Saül: «Tu t’es comporté de façon stupide! Tu n'as pas respecté le commandement que l'Eternel, ton Dieu, t'avait donné. L'Eternel aurait affermi pour toujours ton règne sur Israël, mais maintenant ton règne ne durera pas. L'Eternel s'est choisi *un homme selon son cœur, et il l'a destiné à être le chef de son peuple. Cela arrivera parce que tu n'as pas respecté ce que l'Eternel t'avait ordonné.» Puis Samuel se leva et monta de Guilgal à Guibea de Benjamin. Saül passa en revue le peuple qui se trouvait avec lui: il y avait environ 600 hommes. Saül, son fils Jonathan et le peuple qui se trouvait avec eux avaient pris position à Guéba de Benjamin, et les Philistins avaient leur camp à Micmash. Trois troupes sortirent du camp des Philistins pour semer la dévastation: l'une prit le chemin d'Ophra, vers le pays de Shual, l'autre le chemin de Beth-Horon, et la troisième le chemin de la frontière qui domine la vallée de Tseboïm, du côté du désert. On ne trouvait aucun forgeron dans tout le pays d'Israël, car les Philistins s’étaient dit: «Empêchons les Hébreux de fabriquer des épées ou des lances.» Chaque Israélite descendait donc chez les Philistins pour aiguiser son soc de charrue, sa pioche, sa hache ou sa bêche. Cela coûtait deux tiers d’une pièce d’argent pour aiguiser des bêches, des pioches, des fourches et des haches ou remettre en état des aiguillons. Ainsi, le jour du combat, le peuple qui était avec Saül et Jonathan ne disposait d’aucune épée ni lance; Saül et son fils Jonathan, en revanche, en possédaient. Un poste avancé des Philistins vint s'établir au défilé de Micmash. Un jour, Jonathan, fils de Saül, dit au jeune homme qui portait ses armes: «Viens, poussons jusqu'au poste des Philistins qui se trouve là, de l'autre côté.» Il n'en dit rien à son père. Saül se tenait à la limite de Guibea sous le grenadier de Migron, et la troupe qui était avec lui comptait environ 600 hommes. C’était Achija, fils d'Achithub – lui-même frère d'I-Kabod, le fils de Phinées et le petit-fils d'Eli, prêtre de l'Eternel à Silo – qui portait l'éphod. Le peuple ne savait pas que Jonathan était parti. Dans le passage par lequel Jonathan cherchait à arriver au poste des Philistins, il y avait une dent de rocher de chaque côté; l'une s’appelait Botsets et l'autre Séné. L'une de ces dents se trouvait au nord, en face de Micmash, et l'autre au sud, en face de Guéba. Jonathan dit au jeune homme qui portait ses armes: «Viens, poussons jusqu'au poste de ces incirconcis. Peut-être l'Eternel agira-t-il pour nous. En effet, rien ne peut empêcher l'Eternel de sauver, que ce soit au moyen d'un petit ou d'un grand nombre.» Celui qui portait ses armes lui répondit: «Fais tout ce que tu as dans le cœur, suis ta pensée. Me voici avec toi, prêt à te suivre.» «Eh bien! dit Jonathan, allons vers ces hommes et montrons-nous à eux. S'ils nous disent: ‘Arrêtez-vous jusqu'à ce que nous arrivions vers vous’, nous resterons à notre place et nous ne monterons pas vers eux. Mais s'ils disent: ‘Montez vers nous’, nous monterons, car l'Eternel les livre entre nos mains. C'est ce qui nous servira de signe.» Ils se montrèrent tous les deux au poste des Philistins, et les Philistins dirent: «Voilà que les Hébreux sortent des trous où ils se sont cachés.» Les hommes du poste s'adressèrent ainsi à Jonathan et à son porteur d’armes: «Montez vers nous et nous vous ferons savoir quelque chose.» Jonathan dit à son porteur d’armes: «Monte après moi, car l'Eternel les livre entre les mains d'Israël.» Jonathan monta en s'aidant des mains et des pieds, et son porteur d’armes le suivit. Les Philistins tombaient devant Jonathan et son porteur d’armes donnait la mort derrière lui. Dans ce premier combat, Jonathan et son porteur d’armes tuèrent une vingtaine d'hommes, sur un espace limité. La terreur gagna le camp, la région et tout le peuple; le poste et ceux qui semaient la dévastation furent eux aussi terrifiés. La terre se mit de plus à trembler. Cela devint une terreur divine. Les sentinelles de Saül qui se trouvaient à Guibea de Benjamin virent que c’était la débandade générale parmi la foule des Philistins. Alors Saül dit au peuple qui était avec lui: «Faites donc l’appel et voyez qui nous a quittés.» Ils firent l’appel et l'on vit qu'il manquait Jonathan et son porteur d’armes. Saül dit à Achija: «Fais approcher l'arche de Dieu!» En effet, ce jour-là, l'arche de Dieu était avec les Israélites. Pendant que Saül parlait au prêtre, l’agitation allait toujours en augmentant dans le camp des Philistins. Saül dit au prêtre: «Retire ta main!» Puis Saül et tout le peuple qui était avec lui se rassemblèrent et s'avancèrent jusqu'au lieu du combat. Alors les Philistins tournèrent l'épée les uns contre les autres, dans un très grand trouble. Il y avait des Hébreux parmi les Philistins, comme c’était le cas depuis longtemps. Ils étaient montés avec eux dans le camp, où ils se trouvaient dispersés. Ils se joignirent aux Israélites qui étaient avec Saül et Jonathan. Tous les hommes d'Israël qui s'étaient cachés dans la région montagneuse d'Ephraïm apprirent que les Philistins prenaient la fuite et se mirent aussi à les poursuivre dans la bataille. L'Eternel délivra Israël ce jour-là, et le combat se prolongea plus loin encore que Beth-Aven. La journée fut fatigante pour les Israélites. Saül avait lié le peuple par serment en disant: «Maudit soit l'homme qui prendra de la nourriture avant le soir, avant que je me sois vengé de mes ennemis!» et personne n'avait pris de nourriture. Tout le peuple était arrivé dans une forêt où il y avait du miel à la surface du sol. Lorsque le peuple entra dans la forêt, il vit le miel qui coulait, mais personne ne porta la main à la bouche, car le peuple respectait le serment. Quant à Jonathan, il ignorait le serment que son père avait fait faire au peuple. Il avança le bout du bâton qu'il avait à la main, le plongea dans un rayon de miel et ramena la main à la bouche; et sa vue devint claire. Alors quelqu'un du peuple lui adressa la parole et dit: «Ton père a fait jurer le peuple en disant: ‘Maudit soit l'homme qui prendra de la nourriture aujourd'hui!’ et le peuple est épuisé.» Jonathan dit: «Mon père fait du tort au peuple. Regardez donc comme ma vue est devenue claire du fait que j'ai goûté un peu de ce miel. Si aujourd'hui le peuple avait mangé du butin qu'il a trouvé chez ses ennemis, la défaite des Philistins n'aurait-elle pas été plus grande?» Ce jour-là, ils portèrent des coups aux Philistins depuis Micmash jusqu'à Ajalon. Le peuple était très fatigué, et il se jeta sur le butin. Il prit des brebis, des bœufs et des veaux, les égorgea à même le sol et en mangea avec le sang. On le rapporta à Saül en disant: «Le peuple pèche contre l'Eternel en mangeant de la viande avec le sang.» Saül dit: «Vous commettez un acte d’infidélité. Roulez immédiatement une grande pierre vers moi.» Puis il ajouta: «Dispersez-vous parmi le peuple et ordonnez à chacun de m'amener son bœuf ou sa brebis et de l'égorger ici. Ensuite vous pourrez manger et vous ne pécherez pas contre l'Eternel en mangeant la viande avec le sang.» Pendant la nuit, chaque membre de la troupe amena son bœuf afin de l'égorger sur la pierre. Saül construisit un autel pour l'Eternel. Ce fut le premier autel qu'il construisit en l’honneur de l'Eternel. Saül dit: «Descendons cette nuit à la poursuite des Philistins! Pillons-les jusqu'au matin, sans laisser de survivant.» Les Israélites répondirent: «Fais tout ce qui te semblera bon.» Alors le prêtre dit: «Approchons-nous ici de Dieu.» Saül consulta Dieu: «Dois-je descendre à la poursuite des Philistins? Les livreras-tu entre les mains d'Israël?» Mais l’Eternel ne lui donna aucune réponse ce jour-là. Saül dit: «Approchez-vous ici, vous tous, les chefs du peuple. Faites des recherches et voyez quel péché a été commis aujourd'hui. En effet, l'Eternel, le libérateur d'Israël, est vivant, même si mon fils Jonathan en est l'auteur, il mourra.» Dans tout le peuple, personne ne lui répondit. Saül dit à tout Israël: «Mettez-vous d'un côté, et mon fils Jonathan et moi, nous serons de l'autre.» Le peuple dit à Saül: «Fais ce qui te semblera bon.» Saül dit à l'Eternel: «Dieu d'Israël, fais connaître la vérité.» Jonathan et Saül furent désignés, et le peuple fut libéré. Saül dit: «Procédez à un tirage au sort entre mon fils Jonathan et moi.» Jonathan fut désigné. Saül lui dit: «Raconte-moi ce que tu as fait.» Jonathan le lui raconta. Il dit: «J'ai goûté un peu de miel avec le bout du bâton que j'avais à la main. Me voici, prêt à mourir.» Saül dit: «Que Dieu me traite avec la plus grande sévérité si tu ne meurs pas, Jonathan!» Le peuple dit à Saül: «Quoi! Jonathan mourrait, lui qui a accompli cette grande délivrance en Israël! Certainement pas! L'Eternel est vivant! Pas un cheveu de sa tête ne tombera à terre, car c'est avec Dieu qu'il a agi aujourd’hui.» Ainsi, le peuple sauva Jonathan et il ne mourut pas. Saül cessa de poursuivre les Philistins et ceux-ci partirent chez eux. Après avoir pris possession de la royauté sur Israël, Saül fit de tous côtés la guerre à tous ses ennemis: aux Moabites, aux Ammonites, aux Edomites, aux rois de Tsoba et aux Philistins; et partout où il se tournait, il était vainqueur. Il montra sa force, battit Amalek et délivra Israël de l’oppression de ceux qui le pillaient. Les fils de Saül étaient Jonathan, Jishvi et Malkishua. L’aînée de ses deux filles s'appelait Mérab, et la plus jeune Mical. La femme de Saül s’appelait Achinoam; elle était la fille d'Achimaats. Le chef de son armée avait pour nom Abner; il était le fils de Ner, l’oncle de Saül. Kis, le père de Saül, et Ner, le père d'Abner, étaient les fils d'Abiel. Pendant toute la vie de Saül, il y eut une guerre acharnée contre les Philistins. Dès que Saül apercevait un homme fort et vaillant, il le prenait à son service. Samuel dit à Saül: «C'est moi que l'Eternel a envoyé pour te consacrer par onction comme roi sur son peuple, sur Israël. Ecoute donc les paroles prononcées par l'Eternel! Voici ce que dit l'Eternel, le maître de l’univers: ‘Je me souviens de ce que les Amalécites ont fait à Israël lorsqu'ils lui ont barré le chemin à sa sortie d'Egypte. Va maintenant frapper les Amalécites. Vouez à la destruction tout ce qui leur appartient. Tu ne les épargneras pas et tu feras mourir hommes et femmes, enfants et bébés, bœufs et brebis, chameaux et ânes.’» Saül convoqua le peuple et le passa en revue à Thelaïm: il y avait 200'000 fantassins ainsi que 10'000 hommes de Juda. Saül marcha jusqu'à la ville d'Amalek et plaça une embuscade dans la vallée. Il dit aux Kéniens: «Partez, retirez-vous, quittez les Amalécites afin que je ne vous fasse pas subir le même sort qu’à eux. En effet, vous avez fait preuve de bonté envers tous les Israélites lorsqu'ils sont montés d'Egypte.» Les Kéniens se retirèrent alors du milieu des Amalécites. Saül porta des coups à Amalek depuis Havila jusqu'à Shur, qui fait face à l'Egypte. Il captura Agag, roi d'Amalek, vivant et il voua à la destruction tout le peuple en le passant au fil de l'épée. Mais Saül et le peuple épargnèrent Agag ainsi que les meilleures brebis, les meilleurs bœufs, les meilleures bêtes de la seconde portée, les agneaux gras et tout ce qu'il y avait de bon; ils ne voulurent pas le vouer à la destruction. En revanche, ils exterminèrent tout ce qui était sans valeur et chétif. L'Eternel adressa la parole à Samuel: «Je regrette d'avoir établi Saül pour roi, car il se détourne de moi et n'accomplit pas mes paroles.» Samuel fut irrité et il cria à l'Eternel toute la nuit. Il se leva de bon matin pour aller à la rencontre de Saül. On vint lui dire: «Saül s’est rendu à Carmel et il s'y est érigé un monument. Puis il est reparti et, passant plus loin, il est descendu à Guilgal.» Samuel se rendit vers Saül, et Saül lui dit: «Sois béni de l'Eternel! J'ai accompli la parole de l'Eternel.» Samuel dit: «Qu'est-ce donc que ce bêlement de brebis qui parvient à mes oreilles et ce mugissement de bœufs que j'entends?» Saül répondit: «Ils les ont amenés de chez les Amalécites, parce que le peuple a épargné les meilleures brebis et les meilleurs bœufs afin de les offrir en sacrifice à l'Eternel, ton Dieu. Le reste, nous l'avons voué à la destruction.» Samuel dit à Saül: «Arrête! Je vais te révéler ce que l'Eternel m'a dit cette nuit.» Saül lui dit: «Parle!» Samuel dit: «Alors que tu étais petit à tes propres yeux, n'es-tu pas devenu le chef des tribus d'Israël et l'Eternel ne t'a-t-il pas désigné par onction pour que tu sois roi sur Israël? L'Eternel t'avait envoyé en disant: ‘Va vouer à la destruction ces pécheurs que sont les Amalécites. Tu leur feras la guerre jusqu'à ce que tu les aies exterminés.’ Pourquoi n'as-tu pas écouté l'Eternel? Pourquoi t'es-tu jeté sur le butin et as-tu fait ce qu’il désapprouve?» Saül répondit à Samuel: «J'ai écouté l'Eternel et j'ai suivi la voie où il m'envoyait. J'ai ramené Agag, le roi d'Amalek, et j'ai voué les Amalécites à la destruction. Mais le peuple a pris sur le butin les meilleures brebis et les meilleurs bœufs qui devaient être consacrés, afin de les offrir en sacrifice à l'Eternel, ton Dieu, à Guilgal.» Samuel dit: «L'Eternel trouve-t-il autant de plaisir dans les holocaustes et les sacrifices que dans l'obéissance à sa voix? Non, l'obéissance vaut mieux que les sacrifices et l'écoute attentive vaut mieux que la graisse des béliers. Oui, la révolte est aussi coupable que la divination, et la résistance au Seigneur est aussi fautive que le recours aux théraphim. Puisque tu as rejeté la parole de l'Eternel, il te rejette lui aussi comme roi.» Alors Saül dit à Samuel: «J'ai péché, car j'ai enfreint l'ordre de l'Eternel et tes paroles. J’ai eu peur du peuple et je l'ai écouté. Maintenant, je t'en prie, pardonne mon péché, reviens avec moi et j'adorerai l'Eternel.» Samuel dit à Saül: «Je ne reviendrai pas avec toi, car tu as rejeté la parole de l'Eternel et l'Eternel te rejette. Tu ne seras plus roi sur Israël.» Alors que Samuel tournait le dos pour s'en aller, Saül l’attrapa par le pan de son manteau, qui fut arraché. Samuel lui dit: «L'Eternel t’arrache aujourd'hui la royauté d'Israël et la donne à un autre, qui est meilleur que toi. Celui qui est la force d'Israël ne ment pas et n’éprouve pas de regrets, car il n'est pas un homme pour avoir des regrets.» Saül répéta: «J'ai péché! Maintenant honore-moi devant les anciens de mon peuple et devant Israël. Reviens avec moi et j'adorerai l'Eternel, ton Dieu.» Samuel revint à la suite de Saül, et Saül adora l'Eternel. Puis Samuel dit: «Amenez-moi Agag, le roi d'Amalek.» Agag s'avança vers lui d'un air joyeux; il se disait: «Certainement, l'amertume de la mort s’est écartée.» Samuel dit: «De même que ton épée a privé des femmes de leurs enfants, de même ta mère sera privée d'un fils.» Et Samuel mit Agag en pièces devant l'Eternel à Guilgal. Samuel partit pour Rama et Saül remonta chez lui à Guibea de Saül. Samuel n'alla plus voir Saül jusqu'au jour de sa mort. En effet, il pleurait sur lui, parce que l'Eternel regrettait de l'avoir établi roi d'Israël. L'Eternel dit à Samuel: «Quand cesseras-tu de pleurer sur Saül? Je l'ai rejeté afin qu'il ne règne plus sur Israël. Remplis ta corne d'huile et pars! Je t'envoie chez Isaï, le Bethléhémite, car j'ai vu parmi ses fils celui que je désire pour roi.» Samuel dit: «Comment pourrais-je y aller? Saül l'apprendra et me tuera.» L'Eternel dit: «Tu prendras une génisse avec toi et tu diras: ‘Je viens pour offrir un sacrifice à l'Eternel.’ Tu inviteras Isaï au sacrifice. Je te préciserai ce que tu dois faire et tu désigneras par onction pour moi celui que je t’indiquerai.» Samuel fit ce que l'Eternel avait dit et se rendit à Bethléhem. Les anciens de la ville accoururent effrayés à sa rencontre et demandèrent: «Ton arrivée annonce-t-elle quelque chose d'heureux?» Il répondit: «Oui, je viens pour offrir un sacrifice à l'Eternel. Consacrez-vous et venez avec moi au sacrifice.» Il fit aussi consacrer Isaï et ses fils et les invita au sacrifice. Lorsqu'ils entrèrent, il se dit, en voyant Eliab: «Certainement, celui que l'Eternel désigne par onction est ici devant lui.» Mais l'Eternel dit à Samuel: «Ne prête pas attention à son apparence et à sa grande taille, car je l'ai rejeté. En effet, l’Eternel n’a pas le même regard que l’homme: l'homme regarde à ce qui frappe les yeux, mais l'Eternel regarde au cœur.» Isaï appela Abinadab et le fit passer devant Samuel. Samuel dit: «L'Eternel n'a pas non plus choisi celui-ci.» Isaï fit passer Shamma et Samuel dit: «L'Eternel n'a pas non plus choisi celui-ci.» Isaï fit passer sept de ses fils devant Samuel et Samuel dit à Isaï: «L'Eternel n'a choisi aucun d'eux.» Puis Samuel dit à Isaï: «Tous tes fils sont-ils là?» Il répondit: «Il reste encore le plus jeune, mais il garde les brebis.» Alors Samuel dit à Isaï: «Envoie quelqu’un le chercher, car nous ne prendrons pas place avant qu'il ne soit arrivé.» Isaï envoya quelqu’un le chercher. Il était roux, avec de beaux yeux et une belle apparence. L'Eternel dit à Samuel: «Lève-toi, verse de l’huile sur lui, car c'est lui!» Samuel prit la corne d'huile et le consacra par onction au milieu de ses frères. L'Esprit de l'Eternel vint sur David, à partir de ce jour et par la suite. Samuel se leva et partit à Rama. L'Esprit de l'Eternel se retira de Saül, et celui-ci fut tourmenté par un mauvais esprit envoyé par l'Eternel. Les serviteurs de Saül lui dirent: «Voici qu’un mauvais esprit envoyé par Dieu te tourmente. Que notre seigneur parle! Tes serviteurs sont à ta disposition. Ils chercheront un homme qui sache jouer de la harpe. Quand le mauvais esprit envoyé par Dieu sera sur toi, il en jouera et tu seras soulagé.» Saül répondit à ses serviteurs: «Trouvez-moi donc un homme qui joue bien et amenez-le-moi.» L'un des serviteurs prit la parole et dit: «J'ai vu un fils d'Isaï, le Bethléhémite, qui sait jouer. C'est aussi un homme fort et vaillant, un guerrier. Il parle bien, a une belle apparence et l'Eternel est avec lui.» Saül envoya des messagers à Isaï pour lui dire: «Envoie-moi ton fils David, celui qui est avec les brebis.» Isaï prit un âne qu'il chargea de pain, d'une outre de vin et d'un chevreau, et il envoya tout cela à Saül par l’intermédiaire de son fils David. David arriva vers Saül et se présenta devant lui. Il plut beaucoup à Saül et il fut désigné pour porter ses armes. Saül fit dire à Isaï: «Je t’en prie, laisse David à mon service, car il a trouvé grâce à mes yeux.» Lorsque le mauvais esprit envoyé par Dieu était sur Saül, David prenait la harpe et en jouait. Saül se calmait alors et se sentait mieux, et le mauvais esprit s'éloignait de lui. Les Philistins réunirent leurs troupes pour faire la guerre et ils se rassemblèrent à Soco, ville qui appartient à Juda. Ils installèrent leur camp entre Soco et Azéka, à Ephès-Dammim. Saül et les hommes d'Israël se rassemblèrent aussi. Ils installèrent leur camp dans la vallée d’Ela et ils se rangèrent en ordre de bataille contre les Philistins. Les Philistins se tenaient sur une montagne, et Israël sur celle d’en face: la vallée les séparait. Un homme sortit alors du camp des Philistins et s'avança entre les deux armées. Il s’appelait Goliath, venait de Gath et mesurait environ 3 mètres. Il avait sur la tête un casque en bronze et il portait une cuirasse à écailles en bronze qui pesait près de 60 kilos. Il avait des jambières en bronze et tenait un javelot en bronze en bandoulière. Le bois de sa lance avait la grosseur d’un cylindre de métier à tisser, et la lance, en fer, pesait 7 kilos. Celui qui portait son bouclier marchait devant lui. Le Philistin s'arrêta et s'adressa aux troupes d'Israël rangées en ordre de bataille. Il leur cria: «Pourquoi sortez-vous pour vous ranger en ordre de bataille? Ne suis-je pas le Philistin et n'êtes-vous pas des esclaves de Saül? Choisissez un homme qui descende contre moi! S'il peut me battre et qu'il me tue, nous serons vos esclaves. Mais si je l'emporte sur lui et que je le tue, vous serez nos esclaves et vous nous servirez.» Le Philistin dit encore: «Je jette aujourd’hui un défi à l'armée d'Israël: donnez-moi un homme, pour que nous nous battions ensemble!» En entendant ces paroles du Philistin, Saül et tout Israël furent effrayés et remplis de peur. Or David était le fils de l’Ephratien de Bethléhem en Juda nommé Isaï qui avait huit fils. A l’époque de Saül, cet homme était vieux, d’un âge avancé. Les trois fils aînés d'Isaï avaient suivi Saül à la guerre. Voici le nom de ses trois fils partis pour la guerre: Eliab, l’aîné, Abinadab le deuxième et Shamma, le troisième. David était le plus jeune, et les trois aînés avaient suivi Saül. Quant à David, il faisait le va-et-vient, quittant Saül pour garder les brebis de son père à Bethléhem. Le Philistin s'avançait matin et soir, et il se présenta ainsi pendant 40 jours. Isaï dit à son fils David: «Prends pour tes frères cette mesure de grain rôti et ces 10 pains, et cours au camp vers tes frères. Porte aussi ces 10 fromages au chef de leur millier. Tu verras si tes frères se portent bien et tu m’en apporteras une preuve de leur part. Ils sont avec Saül et tous les hommes d'Israël dans la vallée d’Ela, et ils font la guerre aux Philistins.» David se leva de bon matin. Il laissa les brebis à un gardien, prit ses affaires et partit, comme Isaï le lui avait ordonné. Lorsqu'il arriva au camp, l'armée était en marche pour se ranger en ordre de bataille et poussait des cris de guerre. Les Israélites et les Philistins se mirent en ordre de bataille, armée contre armée. David confia les affaires qu'il transportait au gardien du matériel et courut vers les rangs de l'armée. Aussitôt arrivé, il demanda à ses frères comment ils allaient. Il était en train de parler avec eux lorsque le Philistin de Gath appelé Goliath s'avança entre les deux armées, hors des rangs des Philistins. Il tint les mêmes discours que les autres fois et David les entendit. A la vue de cet homme, tous les Israélites prirent la fuite et furent remplis de peur. Chacun disait: «Avez-vous vu s'avancer cet homme? C'est pour jeter un défi à Israël qu'il s'est avancé! Si quelqu'un le tue, le roi le comblera de richesses, il lui donnera sa fille et libérera sa famille de tout impôt en Israël.» David demanda aux hommes qui se trouvaient près de lui: «Que fera-t-on pour celui qui tuera ce Philistin et qui écartera la honte d’Israël? Qui est donc ce Philistin, cet incirconcis, pour insulter l'armée du Dieu vivant?» Le peuple répéta les mêmes choses en précisant: «Voilà comment l'on agira pour celui qui le tuera.» Eliab, le frère aîné de David, l'avait entendu parler à ces hommes, et il fut enflammé de colère contre lui. Il dit: «Pourquoi es-tu descendu ici et à qui as-tu laissé ton petit troupeau dans le désert? Je connais ton orgueil et la méchanceté de ton cœur. C'est pour voir la bataille que tu es descendu.» David répondit: «Qu'ai-je donc fait? N’ai-je pas le droit de m’exprimer?» Il se détourna de lui pour s'adresser à un autre et posa les mêmes questions. Le peuple lui répondit comme la première fois. Après avoir entendu les paroles prononcées par David, on les répéta à Saül, qui le fit venir. David dit à Saül: «Que personne ne se décourage à cause de ce Philistin! Moi, ton serviteur, j’irai me battre contre lui.» Saül dit à David: «Tu ne peux pas aller te battre contre ce Philistin. Tu n’es qu’un enfant, alors que lui, il est un homme de guerre depuis sa jeunesse.» David dit à Saül: «Ton serviteur gardait les brebis de son père. Quand un lion ou un ours venait pour en enlever une du troupeau, je courais après lui, je le frappais et j'arrachais la brebis de sa gueule. S'il m’attaquait, je l’attrapais par la gorge, je le frappais et je le tuais. C'est ainsi que ton serviteur a frappé le lion et l'ours, et ce sera aussi le sort du Philistin, de cet incirconcis, car il a insulté l'armée du Dieu vivant.» David ajouta: «L'Eternel m'a délivré de la griffe du lion et de la patte de l'ours, et il me délivrera aussi de ce Philistin.» Saül dit à David: «Vas-y donc et que l'Eternel soit avec toi!» Saül fit enfiler sa tenue à David. Il plaça sur sa tête un casque en bronze et le revêtit d’une cuirasse. David mit l'épée de Saül par-dessus ses habits et voulut marcher, car il n'avait encore jamais essayé, mais il dit à Saül: «Je ne peux pas marcher avec cette armure, je n'y suis pas habitué.» Et il s'en débarrassa. Il prit en main son bâton, puis il choisit dans le torrent cinq pierres lisses et les mit dans sa gibecière de berger et dans sa poche. Enfin, sa fronde à la main, il s'avança contre le Philistin. Le Philistin s'approcha peu à peu de David, et l'homme qui portait son bouclier marchait devant lui. Le Philistin regarda David et, lorsqu'il l’aperçut, il le méprisa, car il ne vit en lui qu'un enfant roux à la belle apparence. Le Philistin dit à David: «Suis-je un chien, pour que tu viennes à moi avec des bâtons?» Après l'avoir maudit par ses dieux, il ajouta: «Viens vers moi, que je donne ta chair à manger aux oiseaux du ciel et aux bêtes des champs!» David dit au Philistin: «Tu marches contre moi avec l'épée, la lance et le javelot; moi, je marche contre toi au nom de l'Eternel, le maître de l’univers, au nom du Dieu de l'armée d'Israël que tu as insultée. Aujourd'hui l'Eternel va te livrer entre mes mains. Je t'abattrai et je te couperai la tête. Aujourd'hui je vais donner les cadavres du camp des Philistins aux oiseaux du ciel et aux bêtes sauvages. Toute la terre saura alors qu'Israël a un Dieu, et toute cette assemblée saura que ce n'est ni par l'épée ni par la lance que l'Eternel sauve. En effet, la victoire appartient à l'Eternel et il vous livre entre nos mains.» Dès que le Philistin se mit à marcher vers lui, David courut sur le champ de bataille à sa rencontre. Il porta la main à sa gibecière, y prit une pierre et la lança avec sa fronde. Il frappa le Philistin au front et la pierre s'y enfonça. Le Philistin tomba le visage contre terre. Ainsi, avec une fronde et une pierre, David fut plus fort que le Philistin; il le frappa et le mit à mort sans avoir d'épée à la main. Il courut, s'arrêta près du Philistin et prit son épée en la tirant du fourreau. Il l’acheva et lui coupa la tête. Voyant que leur héros était mort, les Philistins prirent la fuite. Les hommes d'Israël et de Juda se levèrent, poussèrent des cris et les poursuivirent jusque dans la vallée et jusqu'aux portes d'Ekron. Les Philistins blessés à mort tombèrent sur le chemin de Shaaraïm jusqu'à Gath et Ekron. Les Israélites mirent fin à leur poursuite et revinrent piller le camp. David prit la tête du Philistin et l’amena à Jérusalem, et il déposa dans sa tente les armes du Philistin. Lorsque Saül avait vu David marcher à la rencontre du Philistin, il avait dit à Abner, le chef de l'armée: «De qui ce jeune homme est-il le fils, Abner?» Abner avait répondu: «Aussi vrai que ton âme est vivante, roi, je l'ignore.» «Informe-toi donc pour savoir de qui ce jeune homme est le fils», avait dit le roi. Quand David fut de retour après avoir tué le Philistin, Abner le prit et le conduisit devant Saül. David tenait à la main la tête du Philistin. Saül lui dit: «De qui es-tu le fils, jeune homme?» Et David répondit: «Je suis le fils de ton serviteur Isaï, le Bethléhémite.» Alors que David finissait de parler à Saül, Jonathan s'attacha à lui. Jonathan aima David comme lui-même. Ce jour-là, Saül garda David chez lui et ne le laissa pas retourner chez son père. Jonathan fit alliance avec David, parce qu'il l'aimait comme lui-même. Il retira le manteau qu'il portait pour le donner à David et il lui donna ses vêtements, y compris son épée, son arc et sa ceinture. David partait en campagne et il réussissait partout où l'envoyait Saül. Celui-ci le mit à la tête des hommes de guerre, et il plaisait à tout le peuple, même aux serviteurs de Saül. Alors qu’ils revenaient de guerre, après que David eut tué le Philistin, les femmes sortirent de toutes les villes d'Israël à la rencontre du roi Saül. Elles chantaient et dansaient au son des tambourins et des triangles, et elles poussaient des cris de joie. Les femmes qui chantaient se répondaient les unes aux autres en disant: «Saül a frappé ses 1000, et David ses 10'000.» Saül fut très irrité, il prit très mal la situation. Il dit: «On en donne 10'000 à David, et c'est à moi que l'on donne les 1000! Il ne lui manque plus que la royauté!» Saül regarda David avec malveillance à partir de ce jour et par la suite. Le lendemain, le mauvais esprit envoyé par Dieu vint sur Saül, qui eut des accès de délire au milieu de sa maison. David jouait comme les autres jours et Saül avait sa lance à la main. Saül leva sa lance en se disant: «Je vais clouer David contre la paroi.» Mais David l’évita par deux fois. Saül éprouvait de la peur vis-à-vis de David, parce que l'Eternel était avec David alors qu’il s'était retiré de lui. Il l'éloigna de lui et l'établit chef de mille hommes. David partait en campagne et en revenait à la tête du peuple. Il réussissait dans toutes ses entreprises et l'Eternel était avec lui. Voyant qu'il réussissait toujours, Saül avait peur de lui. En revanche, tout Israël et tout Juda aimaient David, parce qu'il partait en campagne et en revenait à leur tête. Saül dit à David: «Je vais te donner en mariage ma fille aînée Mérab. Seulement, sers-moi comme un vaillant homme et mène les guerres de l'Eternel.» Il se disait: «Je ne veux pas porter la main contre lui. Que ce soient les Philistins qui le fassent!» David répondit à Saül: «Qui suis-je, qu'est-ce que ma vie et qu'est-ce que le clan de mon père en Israël, pour que je devienne le gendre du roi?» Lorsque le moment où Mérab, la fille de Saül, devait être donnée en mariage à David arriva, elle fut donnée à Adriel, de Mehola. Mical, la fille de Saül, tomba amoureuse de David. On en informa Saül et cela lui plut. Il se disait: «Je la lui donnerai en mariage. Ainsi, elle représentera un piège pour lui et il tombera sous les coups des Philistins.» Saül dit une nouvelle fois à David: «Aujourd'hui tu vas devenir mon gendre.» Saül donna l’ordre suivant à ses serviteurs: «Parlez en secret à David et dites-lui: ‘Le roi a de l’affection pour toi et tous ses serviteurs t'aiment. Deviens maintenant son gendre!’» Les serviteurs de Saül répétèrent ces paroles à David et il répondit: «Croyez-vous qu'il soit facile de devenir le gendre du roi? Je ne suis qu’un homme pauvre, sans importance.» Les serviteurs de Saül lui rapportèrent ce qu'avait répondu David. Saül dit: «Voici comment vous parlerez à David: ‘Le roi ne réclame aucune dot. Toutefois, il désire 100 prépuces de Philistins pour être vengé de ses ennemis.’» Saül avait le projet de faire tomber David entre les mains des Philistins. Les serviteurs de Saül rapportèrent ces paroles à David, et ce dernier accepta les conditions qui lui étaient posées pour devenir le gendre du roi. Avant le délai fixé, David se leva, partit avec ses hommes et tua 200 Philistins. Il rapporta leurs prépuces et les livra tous au roi afin de devenir son gendre. Alors Saül lui donna sa fille Mical pour femme. Saül vit et comprit que l'Eternel était avec David. Quant à sa fille Mical, elle aimait David. Saül eut de plus en plus peur de David et il fut toute sa vie son ennemi. Chaque fois que les princes des Philistins partaient au combat, David avait plus de succès que tous les serviteurs de Saül, et son nom devint très célèbre. Saül parla à son fils Jonathan et à tous ses serviteurs de faire mourir David. Mais Jonathan, fils de Saül, avait une grande affection pour David. Il l'en informa en lui disant: «Mon père Saül cherche à te faire mourir. Tiens-toi donc sur tes gardes demain matin, reste à l'écart et cache-toi. Quant à moi, je sortirai et je me tiendrai aux côtés de mon père dans le champ où tu te trouveras. Je lui parlerai de toi. Je verrai alors ce qu'il dira et je te le rapporterai.» Jonathan parla en bien de David à son père Saül. Il dit: «Que le roi ne commette pas de péché envers son serviteur David, car il n'en a pas commis envers toi. Au contraire, il a agi pour ton bien: il a risqué sa vie, il a tué le Philistin, et l'Eternel a accompli une grande délivrance pour tout Israël. Tu as vu cela et tu t'en es réjoui. Pourquoi pécherais-tu contre le sang innocent et ferais-tu mourir David sans raison?» Saül écouta Jonathan et jura: «L'Eternel est vivant! David ne mourra pas.» Jonathan appela David et lui rapporta toutes ces paroles, puis il le conduisit chez Saül, et David fut à son service comme auparavant. La guerre continuait. David marcha contre les Philistins et se battit contre eux. Il leur infligea une grande défaite et ils prirent la fuite devant lui. Alors le mauvais esprit envoyé par l'Eternel fut sur Saül. Celui-ci était assis dans sa maison, sa lance à la main. David jouait. Saül voulut le clouer avec sa lance contre la paroi, mais David l’évita et la lance s'enfonça dans la paroi. David prit la fuite et s'échappa pendant la nuit. Saül envoya des hommes à la maison de David pour le surveiller et le faire mourir au matin. Mais Mical, la femme de David, l'en informa en lui disant: «Si tu ne te sauves pas cette nuit, demain tu es un homme mort.» Elle le fit descendre par la fenêtre, et David s'en alla et prit la fuite. C'est ainsi qu'il s’échappa. Ensuite Mical prit le théraphim et le plaça dans le lit. Elle mit une peau de chèvre à la tête du lit et elle enveloppa le théraphim d'une couverture. Lorsque Saül envoya des hommes arrêter David, elle dit: «Il est malade.» Saül les renvoya pour qu'ils le voient en disant: «Apportez-le-moi dans son lit, afin que je le fasse mourir.» Ces envoyés revinrent et constatèrent que c’était le théraphim qui était dans le lit, avec une peau de chèvre à l’endroit de la tête. Saül dit à Mical: «Pourquoi m'as-tu ainsi trompé et as-tu laissé partir mon ennemi? Voilà qu’il s'est échappé!» Mical répondit à Saül: «Il m'a dit: ‘Laisse-moi partir ou je te tue!’» C'est ainsi que David prit la fuite et put s’échapper. Il se rendit vers Samuel à Rama et lui raconta tout ce que Saül lui avait fait. Puis il alla avec Samuel habiter à Najoth. On le rapporta à Saül en disant: «David se trouve à Najoth, près de Rama.» Saül envoya des hommes arrêter David. Ils virent une assemblée de prophètes en train de prophétiser, avec Samuel à leur tête. L'Esprit de Dieu reposa sur les envoyés de Saül et ils se mirent eux aussi à prophétiser. On le rapporta à Saül, qui envoya d'autres hommes, et eux aussi se mirent à prophétiser. Il en envoya encore, pour la troisième fois, et ils se mirent également à prophétiser. Alors Saül se rendit lui-même à Rama. Arrivé à la grande citerne qui se trouve à Sécou, il demanda: «Où sont Samuel et David?» On lui répondit: «Ils sont à Najoth, près de Rama.» Il prit alors la direction de Najoth, près de Rama. L'Esprit de Dieu reposa aussi sur lui et Saül continua son chemin en prophétisant jusqu'à son arrivée à Najoth, près de Rama. Il retira ses vêtements et prophétisa aussi devant Samuel. Il se jeta nu par terre et resta ainsi tout ce jour-là et toute la nuit. Voilà pourquoi l'on dit: «Saül est-il aussi parmi les prophètes?» David s'enfuit de Najoth, près de Rama. Il alla trouver Jonathan et dit: «Qu'ai-je fait? Quelle est ma faute, quel est mon péché aux yeux de ton père, pour qu'il en veuille à ma vie?» Jonathan lui répondit: «Certainement pas, tu ne mourras pas. Mon père ne fait absolument rien sans m'en informer. Pourquoi donc me cacherait-il cela? Non, ce n’est pas le cas.» David répéta avec serment: «Ton père sait bien que j'ai trouvé grâce à tes yeux et il se sera dit: ‘Que Jonathan ne le sache pas, cela lui ferait de la peine.’ Mais l'Eternel est vivant et ton âme est vivante, il n'y a qu'un pas entre moi et la mort.» Jonathan dit à David: «Je ferai pour toi ce que tu voudras.» David lui répondit: «Demain, c’est le début du mois et je devrais normalement manger à la table du roi. Laisse-moi partir. Je me cacherai dans les champs jusqu'au soir du troisième jour. Si ton père remarque mon absence, tu diras: ‘David m'a supplié de le laisser aller à Bethléhem, sa ville d’origine, parce qu'il y a un sacrifice annuel pour toute sa famille.’ S'il dit: ‘C'est bien’, ton serviteur alors n'a rien à craindre. Mais si la colère s'empare de lui, sache qu’il a décidé de me faire du mal. Montre donc ton attachement à ton serviteur, puisque tu as fait une alliance devant l'Eternel avec moi. Et si je suis coupable de quelque chose, enlève-moi toi-même la vie. En effet, pourquoi me conduirais-tu jusqu'à ton père?» Jonathan lui dit: «Sois bien certain que je t'informerai, si j'apprends que mon père a décidé de te faire du mal!» David demanda à Jonathan: «Qui m'informera dans le cas où ton père te répondrait avec dureté?» Jonathan lui dit: «Viens, sortons dans les champs.» Et ils sortirent tous deux dans les champs. Jonathan dit à David: «J’en prends à témoin l'Eternel, le Dieu d'Israël, je chercherai à connaître les intentions de mon père demain ou après-demain. Dans le cas où il serait bien disposé vis-à-vis de toi, si je n'envoie pas quelqu'un vers toi pour t'en informer, que l'Eternel me traite avec la plus grande sévérité! Dans le cas où mon père trouverait bon de te faire du mal, je t'informerai aussi et je te laisserai partir, afin que tu t'en ailles en paix. Que l'Eternel soit avec toi comme il l’a été avec mon père! Si je reste en vie, veuille agir envers moi avec la bonté de l'Eternel, et si je meurs, ne retire jamais ta bonté envers ma famille, pas même lorsque l'Eternel supprimera chacun de tes ennemis de la surface de la terre. En effet, Jonathan a fait alliance avec la famille de David. Que l'Eternel se venge des ennemis de David!» Jonathan fit encore prêter serment à David au nom de son amour pour lui, car il l'aimait comme lui-même. Jonathan lui dit: «Demain, c’est le début du mois. On remarquera ton absence, car ta place sera vide. Tu descendras le troisième jour jusqu'à l'endroit où tu t'étais caché le jour où l’affaire a commencé, et tu resteras près de la pierre d'Ezel. Je tirerai trois flèches du côté de la pierre, comme si je visais une cible. J'enverrai un jeune serviteur en lui disant: ‘Va retrouver les flèches.’ Si je lui dis: ‘Les flèches sont moins loin que toi, prends-les’, alors viens, car il y a paix pour toi et tu n'as rien à craindre, l'Eternel est vivant! Mais si je dis au jeune homme: ‘Les flèches sont plus loin que toi’, alors va-t’en, car l'Eternel te fait partir. L'Eternel est pour toujours témoin de la parole que nous nous sommes donnée l'un à l'autre.» David se cacha dans les champs. C'était le début du mois et le roi prit place à table pour manger. Le roi s'assit à sa place habituelle contre la paroi, Jonathan en face et Abner à côté de Saül, mais la place de David resta vide. Saül ne dit rien ce jour-là, car il pensait: «C'est un accident, il n'est pas pur, certainement il n'est pas pur.» Le lendemain, deuxième jour du mois, la place de David était encore vide. Saül dit alors à son fils Jonathan: «Pourquoi le fils d'Isaï n’est-il pas venu au repas, ni hier ni aujourd'hui?» Jonathan répondit à Saül: «David m'a demandé la permission d'aller à Bethléhem. Il a dit: ‘Laisse-moi partir car nous avons dans la ville un sacrifice de famille, et mon frère m’a ordonné d’y assister. Si donc j'ai trouvé grâce à tes yeux, permets-moi de m’échapper pour aller voir mes frères.’ C'est pour cela qu'il n'est pas venu à la table du roi.» Alors la colère de Saül s'enflamma contre Jonathan et il lui dit: «Fils d’une femme perverse et rebelle, je sais bien que tu as pris parti pour le fils d'Isaï, à ta honte et à celle de ta mère. Aussi longtemps que le fils d'Isaï sera en vie sur la terre, il n'y aura pas de sécurité, ni pour toi ni pour ta royauté. Maintenant, envoie-le chercher et qu'on me l'amène, car il mérite la mort.» Jonathan répondit à son père Saül: «Pourquoi le faire mourir? Qu'a-t-il fait?» Saül dirigea alors sa lance contre lui pour le frapper. Jonathan comprit que son père était décidé à faire mourir David. Il se leva de table dans une ardente colère et ne participa pas au repas le deuxième jour du mois. Il était en effet dans la tristesse à cause de David, parce que son père l'avait insulté. Le lendemain matin, Jonathan se rendit dans les champs à l'endroit convenu avec David, accompagné d'un jeune serviteur. Il lui dit: «Cours retrouver les flèches que je vais tirer.» Le serviteur courut et Jonathan tira une flèche qui le dépassa. Lorsque le garçon arriva à l'endroit où se trouvait la flèche qu’il avait tirée, Jonathan cria derrière lui: «La flèche n'est-elle pas plus loin que toi?» Il lui cria encore: «Vite, dépêche-toi, ne t'arrête pas!» Le serviteur de Jonathan ramassa les flèches et revint vers son maître. Le garçon ne savait rien, Jonathan et David étaient les seuls à connaître la situation. Jonathan remit ses armes à son serviteur en lui disant: «Va les porter en ville.» Après le départ du garçon, David se leva du côté du sud, puis il se jeta le visage contre terre et se prosterna trois fois. Les deux amis s'embrassèrent et pleurèrent ensemble, en particulier David. Jonathan dit à David: «Va en paix, maintenant que nous avons l'un et l'autre prêté serment au nom de l'Eternel en disant: ‘Que l'Eternel soit pour toujours témoin entre toi et moi, entre ta descendance et ma descendance!’» David se leva et partit, et Jonathan rentra en ville. David se rendit à Nob vers le prêtre Achimélec. Celui-ci courut effrayé à sa rencontre et lui demanda: «Pourquoi es-tu seul et n'y a-t-il personne avec toi?» David répondit au prêtre Achimélec: «Le roi m'a donné un ordre et m'a dit: ‘Que personne ne sache rien de l'affaire pour laquelle je t'envoie ni de l'ordre que je t'ai donné.’ J'ai fixé un rendez-vous à mes hommes. Maintenant qu'as-tu sous la main? Donne-moi cinq pains ou ce que tu trouveras.» Le prêtre répondit à David: «Je n'ai pas de pain ordinaire sous la main, mais je peux te donner du pain consacré, à condition que tes hommes n’aient pas eu de relations avec des femmes récemment!» David répondit au prêtre: «Nous n’avons pas eu de relations avec des femmes, comme toujours quand je pars en campagne. Les affaires de mes hommes sont consacrées, même si une expédition a un caractère profane. Elles le seront d’autant plus aujourd'hui.» Alors le prêtre lui donna du pain consacré, car il n'y avait là pas d'autre pain. On l’avait retiré de devant l'Eternel pour le remplacer par du pain chaud au moment où on l'avait pris. Ce jour-là, un des serviteurs de Saül était présent, enfermé qu’il était au service de l'Eternel. C'était un Edomite du nom de Doëg, qui était le chef des bergers de Saül. David dit à Achimélec: «N'as-tu pas sous la main une lance ou une épée? En effet, je n'ai pris avec moi ni mon épée ni mes armes, parce que l'ordre du roi était urgent.» Le prêtre répondit: «Il y a l'épée de Goliath, le Philistin, que tu as tué dans la vallée d’Ela. Elle est enveloppée dans un drap derrière l'éphod. Si tu veux la prendre, prends-la, car il n'y en a pas d'autre ici.» David répliqua: «Il n'y en a pas de pareille. Donne-la-moi.» David se leva et s'enfuit le jour même loin de Saül. Il arriva chez Akish, le roi de Gath. Les serviteurs d'Akish lui dirent: «N'est-ce pas David, le roi du pays? N'est-ce pas celui en l’honneur de qui l'on chantait en dansant: ‘Saül a frappé ses 1000, et David ses 10'000’?» David prit ces paroles à cœur et éprouva une grande peur vis-à-vis d'Akish, le roi de Gath. Il fit semblant d’être fou sous leurs yeux et accomplit des actes de démence devant eux. Il faisait des marques sur les battants des portes et laissait couler sa salive sur sa barbe. Akish dit à ses serviteurs: «Vous voyez bien que cet homme a perdu la raison. Pourquoi me l'amenez-vous? Est-ce que je manque de fous, pour que vous m'ameniez celui-ci et me rendiez témoin de ses actes de démence? Faut-il qu'il entre dans ma maison?» David partit de là et se sauva dans la grotte d'Adullam. Ses frères et toute sa famille l'apprirent, et ils descendirent vers lui. Tous ceux qui se trouvaient dans la détresse, qui avaient des dettes ou qui étaient mécontents se rassemblèrent autour de lui, et il devint leur chef. Ainsi, ce furent environ 400 hommes qui se joignirent à lui. De là, David se rendit à Mitspé dans le pays de Moab. Il dit au roi de Moab: «Permets donc à mon père et à ma mère de se retirer chez vous jusqu'à ce que je sache ce que Dieu fera de moi.» Il les conduisit vers le roi de Moab et ils restèrent avec lui tout le temps que David fut dans sa forteresse. Le prophète Gad dit à David: «Ne reste pas dans la forteresse, va-t'en et retourne sur le territoire de Juda.» David s'en alla et se rendit dans la forêt de Héreth. Saül apprit que l'on avait des renseignements sur David et sur ses hommes. Il siégeait alors sous un tamaris à Guibea, sur la colline. Il avait sa lance à la main et tous ses serviteurs se tenaient près de lui. Saül dit aux serviteurs qui se tenaient près de lui: «Ecoutez, Benjaminites! Le fils d'Isaï vous donnera-t-il à tous des champs et des vignes? Fera-t-il de vous tous des chefs de milliers et de centaines? Sinon, pourquoi avez-vous tous conspiré contre moi, pourquoi n'y a-t-il personne qui m'informe de l'alliance conclue par mon fils avec le fils d'Isaï? Pourquoi n'y a-t-il aucun de vous qui s’inquiète pour moi et qui m'avertisse que mon fils a soulevé mon serviteur contre moi afin qu'il me dresse des embuscades, comme il le fait aujourd'hui?» Doëg l'Edomite, qui figurait aussi parmi les serviteurs de Saül, répondit: «J'ai vu le fils d'Isaï venir à Nob, vers Achimélec, fils d'Achithub. Achimélec a consulté l'Eternel pour lui. Il lui a donné des vivres et lui a remis l'épée de Goliath, le Philistin.» Le roi envoya chercher le prêtre Achimélec, fils d'Achithub, et toute sa famille, les prêtres qui se trouvaient à Nob. Ils se rendirent tous vers le roi. Saül dit: «Ecoute, fils d'Achithub!» Il répondit: «Oui, mon seigneur!» Saül lui dit: «Pourquoi avez-vous conspiré contre moi, le fils d'Isaï et toi? Pourquoi lui as-tu donné du pain et une épée, et pourquoi as-tu consulté Dieu pour lui? Ainsi, il s'attaque à moi et me dresse des embuscades, comme il le fait aujourd'hui.» Achimélec répondit au roi: «Parmi tous tes serviteurs, lequel est aussi fidèle que David? Il est le gendre du roi, il est dévoué à tes ordres et honoré dans ta maison. Est-ce aujourd'hui que j'ai commencé à consulter Dieu pour lui? Certainement pas! Que le roi ne fasse pas reposer de responsabilité sur moi ni sur qui que ce soit dans ma famille, car moi, ton serviteur, je ne sais absolument rien de cette affaire.» Le roi rétorqua: «Tu mourras, Achimélec, ainsi que toute ta famille.» Puis il ordonna aux gardes qui se tenaient près de lui: «Tournez-vous et mettez à mort les prêtres de l'Eternel, car ils sont de mèche avec David. Ils savaient bien qu'il était en fuite et ils ne m'ont pas averti.» Mais les serviteurs du roi ne voulurent pas avancer la main pour frapper les prêtres de l'Eternel. Alors le roi dit à Doëg: «Tourne-toi et frappe les prêtres.» Doëg l'Edomite se tourna, et ce fut lui qui frappa les prêtres. Il fit mourir ce jour-là 85 hommes qui portaient l'éphod de lin. Saül frappa encore du tranchant de l'épée Nob, la ville de ces prêtres. Hommes et femmes, enfants et bébés, bœufs, ânes et brebis, tous tombèrent sous le tranchant de l'épée. Un fils d'Achimélec et petit-fils d'Achithub put s’échapper. Son nom était Abiathar. Il s'enfuit vers David et lui rapporta que Saül avait tué les prêtres de l'Eternel. David dit à Abiathar: «Je savais bien, l’autre jour, que Doëg l'Edomite, qui se trouvait là, ne manquerait pas d'informer Saül. C'est moi qui suis responsable de la mort de tous les membres de ta famille. Reste avec moi, n’aie pas peur, car celui qui en voudra à ta vie en voudra à la mienne. Près de moi tu seras en sécurité.» On vint dire à David: «Les Philistins ont attaqué Keïla et pillent les aires de battage.» David consulta l'Eternel en disant: «Dois-je y aller? Est-ce que je battrai ces Philistins?» L'Eternel lui répondit: «Vas-y, tu battras les Philistins et tu délivreras Keïla.» Mais les hommes de David lui dirent: «Nous vivons dans la peur ici même en Juda. Que se passera-t-il si nous allons à Keïla pour combattre les troupes des Philistins?» David consulta de nouveau l'Eternel, et l'Eternel lui répondit: «Lève-toi, descends à Keïla, car je livre les Philistins entre tes mains.» David alla donc avec ses hommes à Keïla et il se battit contre les Philistins. Il emmena leur bétail et leur infligea une grande défaite. C’est ainsi que David délivra les habitants de Keïla. Lorsque Abiathar, le fils d'Achimélec, s’était réfugié auprès de David à Keïla, il avait apporté l'éphod avec lui. Saül fut informé de l'arrivée de David à Keïla et il se dit: «Dieu le livre entre mes mains, car il est venu s'enfermer dans une ville munie de portes et de verrous.» Saül convoqua donc tout le peuple à la guerre afin de descendre à Keïla et d'assiéger David et ses hommes. David eut connaissance du mauvais projet de Saül contre lui. Il dit au prêtre Abiathar: «Apporte l'éphod!» Puis David dit: «Eternel, Dieu d'Israël, moi, ton serviteur, j’apprends que Saül veut venir à Keïla pour détruire cette ville à cause de moi. Les habitants de Keïla me livreront-ils entre ses mains? Saül descendra-t-il, conformément à ce que ton serviteur a appris? Eternel, Dieu d'Israël, veuille le révéler à ton serviteur!» L'Eternel répondit: «Il descendra.» David répéta: «Les habitants de Keïla me livreront-ils, ainsi que mes hommes, entre les mains de Saül?» Et l'Eternel répondit: «Ils te livreront entre ses mains.» Alors David se leva avec ses hommes au nombre d'environ 600; ils sortirent de Keïla et s'en allèrent où ils purent. Informé que David s'était sauvé de Keïla, Saül renonça à son expédition. David habita dans le désert, dans des endroits escarpés, et il resta sur la montagne dans le désert de Ziph. Saül le cherchait toujours, mais Dieu ne le livra pas entre ses mains. Voyant que Saül partait en campagne pour attenter à sa vie, David restait dans le désert de Ziph, dans la forêt. Ce fut alors que Jonathan, fils de Saül, se leva pour aller trouver David dans la forêt. Il fortifia sa confiance en Dieu et lui dit: «N’aie pas peur, car mon père Saül ne parviendra pas à t’attraper. Tu régneras sur Israël et moi, je serai ton bras droit. Mon père Saül le sait bien aussi.» Ils firent tous deux alliance devant l'Eternel. David resta dans la forêt et Jonathan retourna chez lui. Les Ziphiens montèrent vers Saül à Guibea et dirent: «David n'est-il pas caché chez nous dans les endroits escarpés, dans la forêt, sur la colline de Hakila qui se trouve au sud du désert? Descends donc, roi, si c'est ce que tu désires. C’est à nous qu’il reviendra de le livrer entre les mains du roi.» Saül dit: «Que l'Eternel vous bénisse pour avoir eu pitié de moi! Allez donc prendre encore des informations pour bien examiner et savoir où il se tient et qui l'y a vu, car il est très rusé, à ce qu'on m'a dit. Voyez et reconnaissez tous les endroits où il se cache, puis revenez vers moi avec des renseignements certains, et je partirai avec vous. S'il est dans le pays, je le chercherai parmi tous les milliers de Juda.» Ils se levèrent donc et retournèrent à Ziph avant Saül. David et ses hommes se trouvaient dans le désert de Maon, dans la plaine située au sud de ce désert. Saül partit avec ses hommes à la recherche de David. On en informa David, qui descendit dans un endroit rocheux, dans le désert de Maon. L'ayant appris, Saül poursuivit David au désert de Maon. Saül marchait d'un côté de la montagne, David et ses hommes de l'autre côté. David se dépêchait pour échapper à Saül. Cependant, déjà Saül et ses hommes l’encerclaient, ainsi que les siens, pour s'emparer d'eux lorsqu'un messager vint dire à Saül: «Viens vite, car les Philistins ont lancé une attaque contre le pays.» Saül cessa de poursuivre David et repartit pour aller combattre les Philistins. C'est pourquoi l'on appela cet endroit Séla-Hammachlekoth. De là David monta vers les falaises d'En-Guédi, où il habita. Lorsque Saül fut de retour après avoir poursuivi les Philistins, on vint lui dire: «David est dans le désert d'En-Guédi.» Saül prit 3000 hommes d'élite choisis sur tout Israël, et il alla à la recherche de David et de ses hommes jusque sur les rochers des bouquetins. Il arriva à des parcs à brebis, qui étaient près du chemin. Là se trouvait une grotte, où il entra pour satisfaire un besoin naturel. David et ses hommes se trouvaient au fond de la grotte. Les hommes de David lui dirent: «Voici le jour où l'Eternel te dit: ‘Je livre ton ennemi entre tes mains; traite-le comme tu le jugeras bon.’» David se leva et coupa doucement le pan du manteau de Saül. Après cela il sentit son cœur battre, parce qu'il avait coupé le pan du manteau de Saül. Il dit à ses hommes: «Que l'Eternel me garde de commettre une telle action contre mon seigneur, celui que l'Eternel a désigné par onction! Qu’il me garde de porter la main contre lui, car il est celui que l'Eternel a désigné par onction.» Par ces paroles David arrêta ses hommes et les empêcha de se jeter sur Saül. Puis Saül se leva pour sortir de la grotte et continua son chemin. Peu après, David se leva et sortit de la grotte. Il se mit alors à crier vers Saül: «O roi, mon seigneur!» Saül regarda derrière lui et David s'inclina le visage contre terre et se prosterna. David dit à Saül: «Pourquoi écoutes-tu les propos de ceux qui prétendent que je cherche ton malheur? Tu vois maintenant de tes propres yeux que l'Eternel t'avait livré aujourd'hui entre mes mains dans la grotte. On me poussait à te tuer, mais je t'ai épargné et j'ai dit: ‘Je ne porterai pas la main contre mon seigneur, car il est celui que l'Eternel a désigné par onction.’ Regarde, mon père, regarde donc le pan de ton manteau dans ma main. J'ai coupé le pan de ton manteau, mais je ne t'ai pas tué. Sache et reconnais donc qu'il n'y a dans ma conduite ni méchanceté ni révolte et que je n'ai pas péché contre toi. Et pourtant tu me dresses des embuscades pour m'enlever la vie! L'Eternel sera juge entre toi et moi, et il me vengera de toi, mais je ne porterai pas la main contre toi. ‘Des méchants vient la méchanceté’, dit l'ancien proverbe. Aussi, je ne porterai pas la main contre toi. Contre qui le roi d'Israël s'est-il mis en marche? Qui poursuis-tu? Un chien mort, une puce! L'Eternel jugera et prononcera son verdict entre toi et moi. Il regardera et il défendra ma cause, il me rendra justice en me délivrant de toi.» Lorsque David eut fini d'adresser ces paroles à Saül, celui-ci dit: «Est-ce bien ta voix, mon fils David?» Et Saül se mit à pleurer tout haut. Il dit à David: «Tu es plus juste que moi, car tu m'as fait du bien, alors que moi je t'ai fait du mal. Tu démontres aujourd'hui la bonté avec laquelle tu agis envers moi, puisque l'Eternel m'avait livré entre tes mains et que tu ne m'as pas tué. Si quelqu'un rencontre son ennemi, le laisse-t-il poursuivre tranquillement son chemin? Que l'Eternel te récompense pour ce que tu as fait pour moi aujourd’hui! Maintenant, je sais que tu régneras et que le royaume d’Israël tiendra solidement entre tes mains. Jure-moi donc par l'Eternel que tu ne détruiras pas ma descendance après ma mort et que tu ne supprimeras pas mon nom de ma famille.» David en fit le serment à Saül. Puis Saül retourna chez lui, et David et ses hommes gagnèrent leur retraite. Samuel mourut. Tout Israël se rassembla pour le pleurer et on l'enterra chez lui à Rama. Quant à David, il se leva et descendit au désert de Paran. Il y avait à Maon un homme très riche, qui possédait des biens à Carmel. Il avait 3000 brebis et 1000 chèvres, et il se trouvait à Carmel pour la tonte de ses brebis. Le nom de cet homme était Nabal et sa femme s'appelait Abigaïl. C'était une femme pleine de bon sens et très belle, tandis que son mari était dur et méchant dans sa manière d’agir. Il descendait de Caleb. Alors qu’il était au désert, David apprit que Nabal tondait ses brebis. Il envoya dix jeunes gens vers lui en leur ordonnant: «Montez à Carmel et allez trouver Nabal. Vous le saluerez en mon nom et lui direz: ‘Longue vie à toi! Que la paix soit avec toi, avec ta famille et avec tout ce qui t'appartient! Maintenant, j'ai appris que tu as chez toi les tondeurs. Or, lorsque tes bergers étaient avec nous, nous ne leur avons fait aucun mal et rien ne leur a été volé durant tout le temps où ils étaient avec nous à Carmel. Demande-le à tes serviteurs et ils te le confirmeront. Que ces jeunes gens trouvent donc grâce à tes yeux, puisque nous venons dans un jour de joie. Donne donc à tes serviteurs et à ton fils David ce que tu as sous la main.’» Lorsque les hommes de David furent arrivés, ils répétèrent toutes ces paroles à Nabal, au nom de David, puis ils se turent. Nabal répondit aux serviteurs de David: «Qui est David et qui est le fils d'Isaï? Il y a aujourd'hui beaucoup de serviteurs qui s'échappent de chez leur maître. Et je devrais prendre mon pain, mon eau, mon bétail que j'ai tué pour mes tondeurs, pour les donner à des gens qui sortent je ne sais d'où?» Les hommes de David rebroussèrent chemin, ils repartirent et répétèrent, à leur arrivée, toutes ces paroles à David. Alors David dit à ses hommes: «Que chacun de vous prenne son épée!» Et ils prirent chacun leur épée. David aussi prit la sienne, et environ 400 hommes montèrent à sa suite, tandis que 200 restaient près du matériel. Un des serviteurs de Nabal vint dire à Abigaïl, la femme de Nabal: «David a envoyé du désert des messagers pour saluer notre maître, et celui-ci les a traités avec dureté. Pourtant ces hommes se sont montrés très bons pour nous. Ils ne nous ont fait aucun mal et rien ne nous a été volé durant tout le temps où nous avons été avec eux lorsque nous étions dans les champs. Ils nous ont nuit et jour servi de protection, durant tout le temps où nous avons été avec eux pour garder les troupeaux. Maintenant, sache et vois ce que tu as à faire, car la perte de notre maître et de toute sa famille est décidée. Lui-même est si méchant que nous n'osons pas lui parler.» Abigaïl prit aussitôt 200 pains, 2 outres de vin, 5 brebis toutes préparées, 5 mesures de grain rôti, 100 gâteaux aux raisins secs et 200 aux figues sèches. Elle chargea tout cela sur des ânes et dit à ses serviteurs: «Passez devant moi, je vais vous suivre.» Elle ne dit rien à Nabal, son mari. Montée sur un âne, elle descendit, cachée par la montagne. David et ses hommes descendaient en face d'elle, de sorte qu'elle les rencontra. David avait dit: «C'est bien inutilement que j'ai gardé tout ce que cet homme a dans le désert et que rien de tout ce qu'il possède n'a été volé. Il m'a rendu le mal pour le bien. Que Dieu traite son serviteur David avec la plus grande sévérité, si je laisse en vie jusqu'au matin un seul homme parmi tous ceux qui appartiennent à Nabal!» Lorsque Abigaïl aperçut David, elle descendit rapidement de l'âne, tomba sur son visage devant lui et se prosterna contre terre. Puis, se jetant à ses pieds, elle dit: «C’est ma faute, mon seigneur! Permets à ta servante de te parler et écoute ses paroles. Que mon seigneur ne prête pas attention à ce méchant homme, à Nabal, car il porte bien son nom: il s’appelle Nabal et il y a chez lui de la folie. Quant à moi, ta servante, je n'ai pas vu les hommes que toi, mon seigneur, tu avais envoyés. Maintenant, mon seigneur, aussi vrai que l'Eternel est vivant et que ton âme est vivante, c'est l'Eternel qui t'a empêché de verser le sang et qui a retenu ta main. Que tes ennemis, que ceux qui veulent du mal à mon seigneur, soient pareils à Nabal! Accepte ce cadeau que moi, ta servante, je t’apporte, à toi mon seigneur, et qu'il soit distribué aux hommes qui marchent à la suite de mon seigneur. Pardonne la faute de ta servante! En effet, l'Eternel accordera à mon seigneur une maison stable, car mon seigneur soutient les guerres de l'Eternel et on ne trouvera jamais rien de mauvais chez toi. Si quelqu'un se dresse pour te poursuivre et en veut à ta vie, ton âme, mon seigneur, sera bien gardée avec les vivants auprès de l'Eternel, ton Dieu. En revanche, il enverra au loin comme avec une fronde l'âme de tes ennemis. Lorsque l'Eternel aura fait à mon seigneur tout le bien qu'il t'a annoncé et qu'il t'aura établi chef sur Israël, mon seigneur n'aura ni remords ni trouble dans son cœur pour avoir versé le sang inutilement et pour s'être vengé lui-même. Et lorsque l'Eternel aura fait du bien à mon seigneur, souviens-toi de ta servante.» David dit à Abigaïl: «Béni soit l'Eternel, le Dieu d'Israël, qui t'a envoyée aujourd'hui à ma rencontre! Béni soit ton bon sens et bénie sois-tu, toi qui m'as empêché aujourd’hui de verser le sang et qui as retenu ma main! Mais l'Eternel, le Dieu d'Israël, qui m'a empêché de te faire du mal est vivant, si tu ne t'étais pas dépêchée de venir à ma rencontre, il ne serait pas resté un seul homme à Nabal d'ici le matin.» David prit ce qu'Abigaïl lui avait apporté et lui dit: «Monte en paix chez toi. Tu vois, je t'ai écoutée et je t'ai bien accueillie.» Abigaïl arriva vers Nabal alors qu’il faisait un festin digne d’un roi dans sa maison. Il avait le cœur joyeux et il était complètement ivre. Elle ne lui dit pas un seul mot jusqu'au matin. Mais le matin, l'ivresse de Nabal s'était dissipée et sa femme lui raconta ce qui s'était passé. Le cœur de Nabal reçut un coup mortel et il devint aussi inerte qu’une pierre. Environ dix jours après, l'Eternel frappa Nabal et il mourut. David apprit que Nabal était mort et il dit: «Béni soit l'Eternel! Il a défendu ma cause dans l'affront que m'a fait Nabal et il a empêché son serviteur de faire le mal. L'Eternel a fait retomber la méchanceté de Nabal sur sa tête.» David envoya proposer à Abigaïl de devenir sa femme. Les serviteurs de David arrivèrent chez Abigaïl à Carmel. Ils lui dirent: «David nous a envoyés vers toi parce qu'il désire te prendre pour femme.» Elle se leva, se prosterna le visage contre terre et dit: «Voici, moi ta servante, je serai une esclave pour laver les pieds des serviteurs de mon seigneur.» Abigaïl partit immédiatement, montée sur un âne et accompagnée de cinq jeunes filles. Elle suivit les messagers de David et devint ainsi sa femme. David avait aussi épousé Achinoam de Jizreel, et toutes les deux furent ses femmes. Saül avait donné sa fille Mical, la femme de David, à Palthi de Gallim, fils de Laïsh. Les Ziphiens allèrent trouver Saül à Guibea et dirent: «David n'est-il pas caché sur la colline de Hakila, en face du désert?» Saül se leva et descendit au désert de Ziph, avec 3000 hommes choisis dans l'élite d'Israël, pour chercher David dans le désert de Ziph. Il installa son camp sur la colline de Hakila, en face du désert, près du chemin. David était dans le désert. Quand il s'aperçut que Saül marchait à sa poursuite dans le désert, il envoya des espions et sut ainsi avec certitude que Saül était arrivé. Alors David se leva, vint à l'endroit où Saül campait et vit la place où il couchait en compagnie d’Abner, fils de Ner et chef de son armée. Saül couchait au milieu du camp et le peuple campait autour de lui. David prit la parole et s'adressa à Achimélec, le Hittite, et à Abishaï, fils de Tseruja et frère de Joab. Il leur dit: «Qui veut descendre avec moi dans le camp vers Saül?» Abishaï répondit: «Moi, je descendrai avec toi.» David et Abishaï se rendirent de nuit vers la troupe. Saül était couché et dormait au milieu du camp, et sa lance était fichée en terre près de sa tête. Abner et le reste de la troupe étaient couchés autour de lui. Abishaï dit à David: «Dieu livre aujourd'hui ton ennemi entre tes mains. Laisse-moi donc le frapper avec ma lance. Je le clouerai à terre d'un seul coup, je n’aurai pas à m’y reprendre à deux fois.» Mais David dit à Abishaï: «Ne le supprime pas! En effet, qui pourrait impunément porter la main contre celui que l’Eternel a désigné par onction?» David ajouta: «L'Eternel est vivant! C'est à l'Eternel seul de le frapper, soit que son jour soit venu et qu'il meure, soit qu'il descende sur un champ de bataille et qu'il y soit supprimé. Certes, par l'Eternel, je ne me risquerai pas à porter la main contre celui que l'Eternel a désigné par onction! Prends seulement la lance qui est près de sa tête, ainsi que la cruche d'eau, et allons-nous-en.» David prit donc la lance et la cruche d'eau qui étaient près de la tête de Saül, et ils s'en allèrent. Personne ne les vit ni ne s'aperçut de rien, et personne ne se réveilla. Ils dormaient tous d'un profond sommeil, parce que l'Eternel les y avait plongés. David passa de l'autre côté et s'arrêta au loin sur le sommet de la montagne, à une grande distance du camp. Puis il cria à la troupe et à Abner, fils de Ner: «Vas-tu répondre, Abner?» Abner répondit: «Qui es-tu, toi qui pousses des cris vers le roi?» David dit à Abner: «N'es-tu pas un homme? Et qui est ton pareil en Israël? Pourquoi donc n'as-tu pas gardé le roi, ton maître? En effet, quelqu'un du peuple est venu pour tuer le roi, ton maître. Ce que tu as fait là n'est pas bien. L'Eternel est vivant! Vous méritez la mort pour n'avoir pas veillé sur votre maître, sur celui que l'Eternel a désigné par onction. Regarde maintenant où sont la lance du roi et la cruche d'eau qui étaient près de sa tête!» Saül reconnut la voix de David et dit: «Est-ce bien ta voix, mon fils David?» David répondit: «C'est ma voix, roi, mon seigneur!» Puis il ajouta: «Pourquoi mon seigneur poursuit-il son serviteur? Qu'ai-je fait et de quoi suis-je coupable? Que le roi, mon seigneur, veuille maintenant écouter les paroles de son serviteur! Si c'est l'Eternel qui te pousse à agir contre moi, qu'il veuille bien accepter le parfum d'une offrande. Mais si ce sont des hommes, qu'ils soient maudits devant l'Eternel, puisqu'ils me chassent aujourd'hui pour m’exclure de l'héritage de l'Eternel en me disant: ‘Va servir des dieux étrangers!’ Oh! Que mon sang ne tombe pas en terre loin de l'Eternel! Le roi d'Israël s'est mis en marche pour chercher une puce, comme on chasserait une perdrix dans les montagnes.» Saül dit: «J'ai péché. Reviens, mon fils David! Je ne te ferai plus de mal, puisqu'aujourd’hui ma vie a été précieuse à tes yeux. Je me suis comporté de façon stupide et j'ai commis une grande faute.» David répondit: «Voici la lance du roi. Que l'un de tes hommes vienne la prendre. L'Eternel traitera chacun en fonction de sa justice et sa fidélité. En effet, il t'avait livré aujourd'hui entre mes mains et je n'ai pas voulu porter la main sur celui que l'Eternel a désigné par onction. Tout comme aujourd'hui ta vie a eu beaucoup de valeur à mes yeux, ma vie aura beaucoup de valeur aux yeux de l'Eternel et il me délivrera de toute détresse.» Saül dit à David: «Sois béni, mon fils David! Tu réussiras dans tes entreprises.» David poursuivit son chemin et Saül retourna chez lui. David se dit: «Je serai un jour supprimé par Saül. Je n'ai rien de mieux à faire que de me réfugier au pays des Philistins afin que Saül renonce à me chercher encore dans tout le territoire d'Israël. Ainsi, je lui échapperai.» David se leva avec ses 600 compagnons, et ils passèrent chez Akish, fils de Maoc, roi de Gath. David et ses hommes restèrent à Gath vers Akish. Ils avaient chacun leur famille et David avait ses deux femmes, Achinoam de Jizreel et Abigaïl de Carmel, la femme de Nabal. Informé que David s'était enfui à Gath, Saül cessa de le chercher. David dit à Akish: «Si j'ai trouvé grâce à tes yeux, qu'on me donne dans l'une des villes du pays un endroit où je puisse habiter. Pourquoi ton serviteur habiterait-il avec toi dans la ville royale?» Ce jour-là, Akish lui donna Tsiklag. C'est pourquoi Tsiklag a appartenu aux rois de Juda jusqu'à aujourd’hui. David resta dans le pays des Philistins durant un an et quatre mois. David et ses hommes montaient et faisaient des raids chez les Gueshuriens, les Guirziens et les Amalécites. Ces nations habitaient la région depuis l’Antiquité, du côté de Shur et jusqu'en Egypte. David dévasta cette région. Il ne laissait en vie ni homme ni femme et il enlevait les brebis, les bœufs, les ânes, les chameaux et les vêtements avant de retourner chez Akish. Akish demandait: «Où avez-vous fait vos coups aujourd'hui?» David répondait: «Dans le sud de Juda, des Jerachmeélites et des Kéniens.» David ne laissait ni homme ni femme en vie pour les amener à Gath. Il pensait en effet: «Ils pourraient parler contre nous et dire: ‘Voilà ce que David a fait.’» Ce fut sa manière d'agir durant tout le temps où il habita dans le pays des Philistins. Akish se fiait à David et se disait: «Il provoque le dégoût d’Israël, son peuple, et il sera pour toujours mon serviteur.» A cette époque-là, les Philistins rassemblèrent leurs troupes et formèrent une armée pour faire la guerre à Israël. Akish dit à David: «Tu dois savoir que vous ferez cette campagne avec moi, toi et tes hommes.» David répondit à Akish: «Eh bien! Tu verras ce que ton serviteur fera.» Akish dit à David: «Eh bien! Je t’établirai pour toujours comme mon garde du corps.» Samuel était mort. Tout Israël l'avait pleuré et on l'avait enterré à Rama, dans sa ville. Saül avait supprimé du pays ceux qui invoquaient les esprits et les spirites. Les Philistins se rassemblèrent et vinrent installer leur camp à Sunem. Saül rassembla tout Israël et ils établirent leur camp à Guilboa. A la vue du camp des Philistins, Saül fut rempli de peur et son cœur trembla violemment. Il consulta l'Eternel, mais l'Eternel ne lui répondit pas, ni par des rêves, ni par l'urim ni par les prophètes. Saül dit alors à ses serviteurs: «Cherchez-moi une femme capable d’invoquer les esprits et j'irai la consulter.» Ses serviteurs lui dirent: «A En-Dor il y a une femme capable d’invoquer les esprits.» Alors Saül se déguisa en enfilant d'autres vêtements et partit avec deux hommes. Ils arrivèrent de nuit chez la femme. Saül lui dit: «Pratique donc la divination pour moi en invoquant un mort, en faisant monter pour moi celui que je t’indiquerai.» La femme lui répondit: «Tu sais ce que Saül a fait, la manière dont il a fait disparaître du pays ceux qui sont capables d’invoquer les esprits et les spirites. Pourquoi donc tends-tu un piège à ma vie? Veux-tu me faire mourir?» Saül lui jura par l'Eternel: «L'Eternel est vivant! Il ne t'arrivera aucun mal pour cela.» La femme demanda: «Qui veux-tu que je fasse monter pour toi?» Il répondit: «Fais-moi monter Samuel.» Lorsque la femme vit Samuel, elle poussa un grand cri et dit à Saül: «Pourquoi m'as-tu trompée? Tu es Saül!» Le roi lui dit: «N’aie pas peur! Dis-moi plutôt ce que tu vois.» La femme dit à Saül: «Je vois un dieu monter de la terre.» Il lui dit: «Quelle est son apparence?» Elle répondit: «C'est un vieillard qui monte et il est enveloppé d'un manteau.» Saül comprit alors que c'était Samuel et il s'inclina le visage contre terre et se prosterna. Samuel dit à Saül: «Pourquoi as-tu troublé mon repos en me faisant monter?» Saül répondit: «Je suis dans une grande détresse: les Philistins me font la guerre et Dieu s'est détourné de moi. Il ne m'a répondu ni par les prophètes ni par des rêves. Je t'ai appelé pour que tu me fasses connaître ce que je dois faire.» Samuel dit: «Pourquoi donc me consultes-tu, puisque l'Eternel s'est détourné de toi et qu'il est devenu ton ennemi? L'Eternel te traite comme je te l'avais annoncé de sa part: il a arraché la royauté de tes mains et l'a donnée à un autre, à David. Tu n'as pas obéi à l'Eternel, tu n'as pas fait sentir à Amalek l'ardeur de sa colère. Voilà pourquoi l'Eternel te traite aujourd'hui de cette manière. L'Eternel livrera même Israël avec toi entre les mains des Philistins. Demain, tes fils et toi, vous serez avec moi et l'Eternel livrera le camp d'Israël entre les mains des Philistins.» Aussitôt Saül tomba à terre de tout son long. Les paroles de Samuel le remplissaient d'épouvante. De plus, il manquait de force, car il n'avait pris aucune nourriture de toute la journée et de toute la nuit. La femme s’approcha de Saül et, le voyant très effrayé, elle lui dit: «Ta servante t’a écouté. J'ai risqué ma vie en obéissant aux paroles que tu m'as dites. Ecoute maintenant, toi aussi, ta servante: laisse-moi t'offrir un morceau de pain à manger. Ainsi, tu auras la force de te remettre en route.» Mais Saül refusa et déclara: «Je ne mangerai pas.» Ses serviteurs, et même la femme, insistèrent et il les écouta. Il se leva de terre et s'assit sur le lit. La femme avait chez elle un veau gras, qu'elle s’empressa de tuer. Elle prit de la farine, la pétrit et fit cuire des pains sans levain. Elle déposa le tout devant Saül et ses serviteurs, et ils mangèrent. Puis ils se levèrent et partirent la nuit même. Les Philistins rassemblèrent toutes leurs troupes à Aphek, et Israël installa son camp près de la source de Jizreel. Les princes des Philistins s'avancèrent avec leurs centaines et leurs milliers, tandis que David et ses hommes marchaient à l'arrière-garde avec Akish. Les princes des Philistins dirent: «Que font ici ces Hébreux?» Akish leur répondit: «N'est-ce pas David, le serviteur de Saül, roi d'Israël? Il y a longtemps qu'il est avec moi et je n'ai rien trouvé à lui reprocher depuis son arrivée jusqu'à aujourd’hui.» Mais les princes des Philistins s'irritèrent contre Akish et lui dirent: «Renvoie cet homme! Qu'il retourne là où tu l'as installé et ne descende pas avec nous sur le champ de bataille. Il risquerait d’être un ennemi pour nous pendant le combat. Comment cet homme pourrait-il rentrer en grâce auprès de son maître, si ce n'est en lui apportant la tête de nos hommes? N'est-ce pas en l’honneur de ce David que l'on chantait en dansant: ‘Saül a frappé ses 1000, et David ses 10'000’?» Akish appela David et lui dit: «L'Eternel est vivant! Tu es un homme droit et j'aime te voir aller et venir avec moi dans le camp, car je n'ai rien trouvé de mal en toi depuis ton arrivée chez moi jusqu'à aujourd’hui. Mais tu ne plais pas aux princes. Repars donc, va-t'en en paix, pour ne rien faire qui déplaise aux princes des Philistins.» David dit à Akish: «Mais qu'ai-je fait et qu'as-tu trouvé chez moi, ton serviteur, depuis que je suis avec toi jusqu'à aujourd’hui, pour que je ne puisse pas aller combattre les ennemis de mon seigneur le roi?» Akish répondit à David: «Je le sais bien, car tu me plais autant qu’un ange de Dieu. Mais les princes des Philistins refusent que tu montes avec eux au combat. Par conséquent lève-toi de bon matin, ainsi que les serviteurs de ton maître qui sont venus avec toi. Levez-vous de bon matin et partez dès qu’il fera jour.» David et ses hommes se levèrent de bonne heure pour partir dès le matin et retourner dans le pays des Philistins. Quant aux Philistins, ils montèrent à Jizreel. Deux jours plus tard, lorsque David arriva à Tsiklag avec ses hommes, les Amalécites avaient lancé une attaque dans le Néguev et à Tsiklag. Ils avaient détruit et brûlé Tsiklag, après avoir fait prisonniers les femmes et tous ceux qui s'y trouvaient, petits et grands. Ils n'avaient tué personne, mais ils avaient tout emmené et s'étaient remis en route. En arrivant à la ville,David et ses hommes virent qu'elle était brûlée et que leurs femmes, leurs fils et leurs filles avaient été faits prisonniers. Alors David et la troupe qui l’accompagnait se mirent à pleurer tout haut jusqu'à ce qu'ils n'aient plus la force de pleurer. Les deux femmes de David, Achinoam de Jizreel et Abigaïl de Carmel, la femme de Nabal, avaient été emmenées. David fut dans une grande angoisse, car la troupe parlait de le lapider. Tous éprouvaient en effet de l'amertume, chacun à cause de ses fils et de ses filles. Mais David reprit courage en s'appuyant sur l'Eternel, son Dieu. Il dit au prêtre Abiathar, fils d'Achimélec: «Apporte-moi donc l'éphod!» Abiathar le lui apporta. David consulta l'Eternel en disant: «Dois-je poursuivre cette troupe? Réussirai-je à la rattraper?» L'Eternel lui répondit: «Poursuis-la, car tu la rattraperas et tu délivreras les prisonniers.» David se mit en marche avec ses 600 compagnons. Ils arrivèrent au torrent de Besor, où ceux qui traînaient à l’arrière s'arrêtèrent. David continua la poursuite avec 400 hommes, tandis que 200 s'étaient arrêtés, trop fatigués pour passer le torrent de Besor. Ils trouvèrent dans les champs un Egyptien qu'ils conduisirent vers David. Ils lui firent manger du pain et boire de l'eau, et ils lui donnèrent un morceau d'un gâteau aux figues sèches et deux gâteaux aux raisins secs. Lorsqu'il eut mangé, les forces lui revinrent, car il n'avait pas pris de nourriture et pas bu d'eau depuis 3 jours et 3 nuits. David lui dit: «A qui appartiens-tu et d'où viens-tu?» Il répondit: «Je suis un jeune Egyptien. J’étais au service d'un Amalécite, mais voilà 3 jours que mon maître m'a abandonné parce que j'étais malade. Nous avons lancé une attaque dans le sud du territoire des Kéréthiens, sur le territoire de Juda et au sud du territoire de Caleb, et nous avons brûlé Tsiklag.» David lui dit: «Veux-tu me faire descendre vers cette troupe?» Il répondit: «Jure-moi au nom de Dieu que tu ne me tueras pas et que tu ne me livreras pas à mon maître, et je te ferai descendre vers cette troupe.» Il lui servit ainsi de guide. Les Amalécites étaient dispersés dans la région. Ils mangeaient, buvaient et dansaient à cause du grand butin qu'ils avaient pris au pays des Philistins et de Juda. David leur porta des coups depuis l'aube de ce jour-là jusqu'au lendemain soir, et aucun d'eux ne put s’échapper, excepté 400 jeunes hommes qui montèrent sur des chameaux et s'enfuirent. David sauva tout ce que les Amalécites avaient pris et il délivra aussi ses deux femmes. Il ne leur manqua personne, ni petit ni grand, ni fils ni fille, ni quoi que ce soit du butin ni rien de ce qu'on leur avait enlevé. David ramena tout. David prit tout le petit et le gros bétail. Ceux qui conduisaient ce troupeau et marchaient à sa tête disaient: «Voici le butin de David!» David arriva vers les 200 hommes qui avaient été trop fatigués pour le suivre et qu'on avait laissés au torrent de Besor. Ils s'avancèrent à la rencontre de David et de sa troupe. David s'approcha d'eux et leur demanda comment ils allaient. Tous les hommes méchants et les vauriens qui avaient accompagné David prirent la parole et dirent: «Puisqu'ils ne sont pas venus avec nous, nous ne leur donnerons rien du butin que nous avons sauvé, à part à chacun sa femme et ses enfants. Qu'ils les emmènent et s'en aillent.» Mais David dit: «N'agissez pas ainsi, mes frères, au sujet de ce que l'Eternel nous a donné. En effet, il nous a gardés et a livré entre nos mains la troupe qui était venue nous faire du mal. Qui pourrait vous écouter dans cette affaire? La part doit être la même pour celui qui est descendu sur le champ de bataille et pour celui qui est resté près du matériel: ils partageront tout ensemble.» Cela se passa ainsi dès ce jour et par la suite, et l'on en a fait jusqu'à aujourd’hui une prescription et une règle en Israël. De retour à Tsiklag, David envoya une partie du butin aux anciens de Juda qui étaient ses amis en leur adressant ces paroles: «Voici pour vous un cadeau pris sur le butin des ennemis de l'Eternel.» Il fit ainsi des envois aux anciens de Béthel, de Ramoth dans le Néguev, de Jatthir, d'Aroër, de Siphmoth, d'Eshthemoa, de Racal, des villes des Jerachmeélites, des villes des Kéniens, de Horma, de Cor-Ashan, d'Athac, d'Hébron et dans tous les endroits que ses hommes et lui avaient parcourus. Les Philistins livrèrent bataille à Israël et les Israélites prirent la fuite devant eux. Ils tombèrent morts sur le mont Guilboa. Les Philistins rattrapèrent Saül et ses fils, et ils tuèrent Jonathan, Abinadab et Malkishua, les fils de Saül. L'effort du combat porta sur Saül. Les archers le touchèrent et le blessèrent grièvement. Saül dit alors à son porteur d’armes: «Tire ton épée et transperce-moi! Sinon, ce seront ces incirconcis qui viendront le faire et ils me feront subir leurs mauvais traitements.» Son porteur d’armes ne voulut pas le tuer, car il était rempli de peur. Alors Saül prit son épée et se jeta dessus. Voyant Saül mort, son porteur d’armes se jeta aussi sur son épée et il mourut avec lui. C’est ainsi que Saül et ses trois fils, son porteur d’armes et tous ses hommes moururent en même temps, dans cette journée. Lorsqu'ils virent que les Israélites s'enfuyaient et que Saül et ses fils étaient morts, ceux d'Israël qui étaient de l'autre côté de la vallée et de l'autre côté du Jourdain abandonnèrent leurs villes pour prendre aussi la fuite. Les Philistins allèrent s'y installer. Le lendemain, les Philistins vinrent pour dépouiller les morts, et ils trouvèrent le cadavre de Saül et de ses trois fils sur le mont Guilboa. Ils coupèrent la tête de Saül et le dépouillèrent de ses armes. Puis ils les firent circuler dans tout le pays des Philistins pour annoncer la nouvelle dans les temples de leurs idoles et parmi le peuple. Ils déposèrent les armes de Saül dans le temple des Astartés et ils attachèrent son cadavre sur les murs de Beth-Shan. Lorsque les habitants de Jabès en Galaad apprirent ce que les Philistins avaient fait à Saül, tous les hommes vaillants se levèrent. Après avoir marché toute la nuit, ils arrachèrent les cadavres de Saül et de ses fils des murs de Beth-Shan. Ensuite ils revinrent à Jabès, où ils les brûlèrent. Ils prirent leurs ossements et les enterrèrent sous le tamaris à Jabès, puis ils jeûnèrent pendant 7 jours. Après la mort de Saül, David, qui avait battu les Amalécites, était revenu à Tsiklag et il y passa deux jours. Le troisième jour, un homme arriva du camp de Saül, les habits déchirés et la tête couverte de terre. Lorsqu'il fut en présence de David, il se jeta par terre et se prosterna. David lui demanda: «D'où viens-tu?» L’homme lui répondit: «Je me suis échappé du camp d'Israël.» David lui dit: «Que s'est-il passé? Dis-le-moi donc!» Il répondit: «Le peuple s'est enfui du champ de bataille; beaucoup d'hommes sont tombés et sont morts. Même Saül et son fils Jonathan sont morts.» David dit au jeune homme qui lui apportait ces nouvelles: «Comment sais-tu que Saül et son fils Jonathan sont morts?» Le jeune homme qui lui apportait ces nouvelles répondit alors: «Je me trouvais sur le mont Guilboa. Or Saül s'appuyait sur sa lance, et les chars et les cavaliers le serraient de près. Il s’est retourné, m'a aperçu et m'a appelé. J’ai dit: ‘Me voici!’ Il m’a demandé: ‘Qui es-tu?’ Je lui ai répondu: ‘Je suis amalécite.’ Il a dit: ‘Approche-toi donc et donne-moi la mort, car je me sens mal, même si je suis encore plein de vie.’ Je me suis approché de lui et lui ai donné la mort, sachant bien qu'il ne survivrait pas à sa défaite. J'ai retiré la couronne qui était sur sa tête et le bracelet qu'il avait au bras et je te les apporte ici, mon seigneur.» David attrapa ses habits et les déchira, et tous les hommes qui étaient auprès de lui firent de même. Ils furent dans le deuil, ils pleurèrent et jeûnèrent jusqu'au soir à cause de Saül, de son fils Jonathan, du peuple de l'Eternel et de la communauté d'Israël, parce qu'ils étaient tombés par l'épée. David dit au jeune homme qui lui avait apporté ces nouvelles: «D'où viens-tu?» Il répondit: «Je suis le fils d'un étranger, d'un Amalécite.» David lui dit: «Comment se fait-il que tu n’aies pas eu peur de porter la main contre celui que l'Eternel a désigné par onction et de lui donner la mort?» Puis David appela l'un de ses hommes et lui dit: «Approche-toi et tue-le!» Cet homme frappa l'Amalécite et celui-ci mourut tandis que David lui disait: «Que ton sang retombe sur ta tête! En effet, ta bouche a témoigné contre toi, puisque tu as affirmé avoir toi-même donné la mort à celui que l'Eternel avait désigné par onction!» Voici la complainte que David composa sur Saül et sur son fils Jonathan. Il ordonna de l'enseigner aux Judéens. C'est la complainte de l'arc, qui figure dans le livre du Juste. «L'élite d'Israël a été blessée sur tes collines! Comment des héros ont-ils pu tomber? »Ne l'annoncez pas dans Gath, n'en proclamez pas la nouvelle dans les rues d'Askalon, sinon les filles des Philistins se réjouiraient, les filles des incirconcis triompheraient. Monts Guilboa, qu'il n'y ait sur vous ni rosée ni pluie, ni champs permettant de faire des offrandes! En effet, c’est là qu’a été jeté le bouclier des héros, le bouclier de Saül. Plus jamais on ne le graissera avec de l’huile. Devant le sang des blessés, devant la graisse des plus vaillants, l'arc de Jonathan n'a jamais reculé et l'épée de Saül ne retournait pas à vide. Saül et Jonathan, aimés et chéris pendant leur vie, n'ont pas été séparés dans la mort. Ils étaient plus légers que les aigles, ils étaient plus forts que les lions. Filles d'Israël, pleurez sur Saül! Il vous habillait d’un cramoisi magnifique, il mettait des ornements d'or sur vos habits. Comment des héros ont-ils pu tomber au milieu du combat? Comment Jonathan a-t-il pu être blessé sur tes collines? »Je suis dans la douleur à cause de toi, Jonathan, mon frère! Tu faisais tout mon plaisir. Ton amour pour moi était merveilleux, supérieur à l'amour des femmes. Comment des héros ont-ils pu tomber? Comment leurs armes ont-elles pu être détruites?» Après cela, David consulta l'Eternel en disant: «Dois-je monter dans une des villes de Juda?» L'Eternel lui répondit: «Monte.» David dit: «Où dois-je monter?» Et l'Eternel répondit: «A Hébron.» David y monta alors avec ses deux femmes, Achinoam de Jizreel et Abigaïl de Carmel, la femme de Nabal. David y fit aussi monter ceux qui étaient à ses côtés, chacun avec sa famille, et ils habitèrent dans les villes qui dépendaient d'Hébron. Les hommes de Juda vinrent et c’est là qu’ils consacrèrent par onction David comme roi sur la communauté de Juda. On informa David que c'étaient les habitants de Jabès en Galaad qui avaient enterré Saül. Il leur envoya alors des messagers pour leur dire: «Soyez bénis de l'Eternel, puisque vous avez fait preuve d’une telle bonté envers Saül, votre maître, et que vous l'avez enterré. Que l'Eternel agisse maintenant envers vous avec bonté et fidélité. Moi aussi, je vous ferai du bien, puisque vous avez agi de cette manière. Que vos mains se fortifient! Soyez de vaillants hommes! En effet, votre maître Saül est mort et c'est moi que la communauté de Juda a désigné par onction comme roi sur elle.» Cependant Abner, fils de Ner et chef de l'armée de Saül, avait pris Ish-Bosheth, le fils de Saül, et l’avait fait passer à Mahanaïm. Il l'avait proclamé roi sur Galaad, sur les Asérites, sur Jizreel, sur Ephraïm, sur Benjamin et sur tout Israël. Ish-Bosheth, fils de Saül, était âgé de 40 ans lorsqu'il devint roi d'Israël et il régna 2 ans. Seule la communauté de Juda suivit David. La période pendant laquelle David régna à Hébron sur la communauté de Juda fut de 7 ans et 6 mois. Abner, fils de Ner, et les serviteurs d'Ish-Bosheth, le fils de Saül, sortirent de Mahanaïm en direction de Gabaon. Joab, le fils de Tseruja, et les serviteurs de David se mirent eux aussi en marche. Ils se rencontrèrent près de l'étang de Gabaon et ils s'arrêtèrent, les uns d’un côté de l'étang, les autres de l’autre. Abner dit à Joab: «Que les jeunes se lèvent donc et combattent devant nous!» Joab répondit: «Qu'ils se lèvent!» Ils se levèrent et s'avancèrent en nombre égal: 12 pour Benjamin et Ish-Bosheth, le fils de Saül, et 12 serviteurs de David. Chacun attrapa son adversaire par la tête et lui enfonça son épée dans le côté; ils tombèrent tous ensemble. On appela alors cet endroit, qui se trouve près de Gabaon, Helkath-Hatsurim. Il y eut ce jour-là un combat très rude, au cours duquel Abner et les hommes d'Israël furent battus par les serviteurs de David. Les trois fils de Tseruja, Joab, Abishaï et Asaël, se trouvaient là. Asaël était agile comme une gazelle sauvage. Il poursuivit Abner sans se détourner de lui pour aller à droite ou à gauche. Abner regarda derrière lui et dit: «Est-ce toi, Asaël?» Il répondit: «C'est moi.» Abner lui dit: «Détourne-toi à droite ou à gauche! Attrape un de ces jeunes gens et prends ses dépouilles.» Mais Asaël ne voulut pas se détourner de lui. Abner insista auprès d’Asaël: «Ecarte-toi de moi! Pourquoi devrais-je te frapper et t'abattre? Comment pourrais-je ensuite regarder ton frère Joab en face?» Mais Asaël refusa de s’écarter. Alors Abner le frappa au ventre avec l'extrémité inférieure de sa lance, et la lance sortit par-derrière. Il tomba et mourut sur place. Tous ceux qui arrivaient à l'endroit où Asaël était tombé mort s'y arrêtaient. Joab et Abishaï poursuivirent Abner, et le soleil se couchait quand ils arrivèrent à la colline d'Amma, qui se trouve en face de Guiach, sur le chemin du désert de Gabaon. Les Benjaminites se rassemblèrent derrière Abner pour former un seul bloc et ils s'arrêtèrent au sommet d'une colline. Abner cria à Joab: «L'épée va-t-elle nous dévorer indéfiniment? Ne sais-tu pas que cela débouchera sur de l'amertume? Quand diras-tu enfin à ton peuple de ne plus poursuivre ses frères?» Joab répondit: «Dieu est vivant! Si tu n'avais pas parlé, l’armée n'aurait pas cessé de poursuivre ses frères avant le matin.» Il sonna alors de la trompette et toute l’armée s'arrêta. Ils cessèrent de poursuivre Israël et de combattre. Abner et ses hommes marchèrent toute la nuit dans la plaine. Ils passèrent le Jourdain, traversèrent tout le Bithron et arrivèrent à Mahanaïm. Joab mit fin à leur poursuite d'Abner et rassembla toute l’armée. Il manquait 19 serviteurs de David et Asaël. Cependant, les serviteurs de David avaient frappé à mort 360 des hommes de Benjamin et d'Abner. Ils emportèrent Asaël et l'enterrèrent dans le tombeau de son père à Bethléhem. Puis Joab et ses hommes marchèrent toute la nuit, et ils arrivèrent à Hébron au lever du jour. La guerre dura longtemps entre la famille de Saül et celle de David. David devenait de plus en plus fort, tandis que la famille de Saül s’affaiblissait de plus en plus. David eut des fils à Hébron. Son aîné fut Amnon, qu’il eut d'Achinoam de Jizreel; le deuxième fut Kileab, d'Abigaïl de Carmel, la femme de Nabal; le troisième, Absalom, fils de Maaca, elle-même fille de Talmaï, roi de Gueshur; le quatrième, Adonija, fils de Haggith; le cinquième, Shephathia, fils d'Abithal; le sixième, Jithream, de sa femme Egla. Tels sont les fils que David eut à Hébron. Durant la guerre entre la famille de Saül et celle de David, Abner avait tenu ferme pour la famille de Saül. Or Saül avait eu une concubine du nom de Ritspa, qui était la fille d'Ajja. Ish-Bosheth dit à Abner: «Pourquoi as-tu eu des relations avec la concubine de mon père?» Abner fut très irrité des paroles d'Ish-Bosheth et répondit: «Suis-je une tête de chien à la solde de Juda? Je fais aujourd'hui preuve de bonté envers la famille de ton père Saül, envers ses frères et ses amis, je ne t'ai pas livré entre les mains de David, et tu me reproches maintenant une faute avec cette femme? Que Dieu me traite avec la plus grande sévérité, si je n'agis pas vis-à-vis de David conformément à ce que l'Eternel lui a juré! Il a promis de transférer la royauté de la famille de Saül à la sienne et d’établir le trône de David sur Israël et sur Juda, depuis Dan jusqu'à Beer-Shéba.» Ish-Bosheth n'osa pas répliquer un seul mot à Abner, parce qu'il avait peur de lui. Abner envoya des messagers à David pour lui dire de sa part: «A qui appartient le pays? Fais alliance avec moi et je t'aiderai à gagner la faveur de tout Israël.» Il répondit: «Bien! Je vais faire alliance avec toi. Mais je te demande une chose: c'est de ne pas venir en ma présence à moins d’amener Mical, la fille de Saül, avec toi.» Puis David envoya des messagers à Ish-Bosheth, le fils de Saül, pour lui dire: «Rends-moi ma femme Mical! Elle était devenue ma fiancée pour 100 prépuces de Philistins.» Ish-Bosheth la fit prendre chez son mari Palthiel, fils de Laïsh. Son mari la suivit en pleurant jusqu'à Bachurim. Abner lui dit alors: «Va-t’en, retourne chez toi!» Et il retourna chez lui. Abner eut un entretien avec les anciens d'Israël. Il leur dit: «Auparavant vous désiriez avoir David pour roi. Agissez maintenant! En effet, l'Eternel a dit de lui: ‘C'est par David, mon serviteur, que je délivrerai mon peuple, Israël, de l’oppression des Philistins et de tous ses ennemis.’» Abner parla aussi à la tribu de Benjamin et il alla rapporter à David à Hébron ce qu'avaient décidé Israël et toute la communauté de Benjamin. Il arriva vers lui à Hébron, accompagné de 20 hommes, et David fit un festin en son honneur et en l’honneur de ses compagnons. Abner dit à David: «Je me lèverai et je partirai pour rassembler tout Israël vers mon seigneur le roi. Ils feront alliance avec toi et tu régneras partout où tu le désires.» David laissa partir Abner, qui s'en alla en paix. Voici que Joab et les serviteurs de David revenaient d'une expédition, et ils ramenèrent un grand butin. Abner n'était plus auprès de David à Hébron, car celui-ci l'avait laissé partir, et il s'en était allé en paix. Lorsque Joab arriva avec toute sa troupe, on lui annonça: «Abner, fils de Ner, est venu trouver le roi. Celui-ci l'a laissé repartir et il s'en est allé en paix.» Joab se rendit chez le roi et dit: «Qu'as-tu fait? Abner est venu te trouver. Pourquoi l'as-tu laissé repartir en toute tranquillité? Tu connais Abner, fils de Ner! C'est pour te tromper qu'il est venu, pour connaître tes manœuvres et savoir tout ce que tu fais.» Après avoir quitté David, Joab envoya des messagers sur les traces d'Abner, et ils le ramenèrent de la citerne de Sira. David n'en savait rien. Lorsque Abner fut de retour à Hébron, Joab le tira à l'écart à l’intérieur de la porte de la ville, comme pour lui parler en secret. Là il le frappa au ventre et le tua pour venger la mort de son frère Asaël. David l'apprit par la suite et il dit alors: «Je suis pour toujours innocent, devant l'Eternel, du sang d'Abner, fils de Ner, et mon royaume l'est aussi. Que ce sang retombe sur Joab et sur toute sa famille! Qu'il y ait toujours chez lui quelqu'un qui soit atteint de blennorragie ou de la lèpre, qui s'appuie sur un bâton, qui meure par l'épée ou qui manque de nourriture!» Ainsi, Joab et son frère Abishaï tuèrent Abner parce qu'il avait donné la mort à leur frère Asaël, à Gabaon, dans la bataille. David dit à Joab et à tout le peuple qui était avec lui: «Déchirez vos habits, couvrez-vous de sacs et pleurez en marchant devant Abner!» Quant au roi David, il marcha derrière le cercueil. On enterra Abner à Hébron. Le roi se mit à pleurer tout haut sur le tombeau d'Abner, et tout le peuple pleura. Le roi composa une complainte sur Abner. Il dit: «Abner devait-il mourir comme un criminel? Tu n'avais ni les mains attachées, ni les pieds emprisonnés! Tu es tombé comme on tombe devant des méchants.» Et tout le peuple se remit à pleurer sur Abner. Tout le peuple s'approcha de David pour lui faire prendre de la nourriture pendant qu'il faisait encore jour, mais David fit le serment suivant: «Que Dieu me traite avec la plus grande sévérité, si je goûte du pain ou quoi que ce soit avant le coucher du soleil!» Tout le peuple prit connaissance de cette attitude et l’approuva. Ils approuvèrent tout ce qu'avait fait le roi. Tout le peuple et tout Israël comprirent ce jour-là que ce n'était pas sur un ordre du roi qu'Abner, fils de Ner, avait été tué. Le roi dit à ses serviteurs: «Ne savez-vous pas qu'un chef, un grand homme, est tombé aujourd'hui en Israël? Je suis encore faible, même si j'ai été consacré roi par onction, et ces hommes, les fils de Tseruja, sont trop puissants pour moi. Que l'Eternel traite conformément à sa méchanceté celui qui fait le mal!» Lorsque le fils de Saül apprit qu'Abner était mort à Hébron, ses mains restèrent sans force et tout Israël fut épouvanté. Le fils de Saül avait deux chefs de bandes. L'un s'appelait Baana, et l'autre Récab; ils étaient les fils de Rimmon de Beéroth, membres de la tribu de Benjamin. Beéroth était en effet considérée comme faisant partie de Benjamin, et les Beérothiens s'étaient réfugiés à Guitthaïm, où ils ont habité jusqu'à aujourd’hui. Jonathan, le fils de Saül, avait un fils handicapé aux deux jambes. Il était âgé de 5 ans lorsque arriva de Jizreel la nouvelle de la mort de Saül et de Jonathan; sa nourrice le prit et s'enfuit, et comme elle se dépêchait de fuir, il tomba et resta estropié. Son nom était Mephibosheth. Or, les fils de Rimmon de Beéroth, Récab et Baana, se rendirent à l’heure la plus chaude de la journée à la maison d'Ish-Bosheth, alors que celui-ci était couché pour la sieste de midi. Ils pénétrèrent jusqu'au milieu de la maison en apportant du blé et le frappèrent au ventre. Puis Récab et son frère Baana se sauvèrent. Ils entrèrent donc dans la maison pendant qu'il était étendu sur son lit dans sa chambre à coucher, le frappèrent à mort et lui coupèrent la tête. Ils prirent sa tête et marchèrent toute la nuit sur le chemin de la plaine. Ils apportèrent la tête d'Ish-Bosheth à David, à Hébron, et ils dirent au roi: «Voici la tête d'Ish-Bosheth, le fils de Saül, ton ennemi, qui en voulait à ta vie. L'Eternel venge aujourd'hui le roi, mon seigneur, de Saül et de sa descendance.» David répondit à Récab et à son frère Baana, les fils de Rimmon de Beéroth: «L'Eternel qui m'a délivré de tout danger est vivant! Celui qui est venu me dire: ‘Saül est mort’ et qui croyait m'annoncer une bonne nouvelle, je l'ai fait arrêter et tuer à Tsiklag pour lui donner le salaire de son message. Quand des méchants comme vous ont assassiné un homme juste dans sa maison et sur son lit, c’est d’autant plus volontiers que je vous redemanderai son sang, que vous avez versé, et vous ferai disparaître de la terre!» David ordonna alors à ses jeunes serviteurs de les tuer. Ils leur coupèrent les mains et les pieds et les suspendirent au bord de l'étang d'Hébron. Puis ils prirent la tête d'Ish-Bosheth et l'enterrèrent dans le tombeau d'Abner à Hébron. Toutes les tribus d'Israël vinrent trouver David à Hébron pour dire: «Nous sommes faits des mêmes os et de la même chair que toi. Auparavant déjà, lorsque Saül était notre roi, c'était toi qui faisais partir Israël en campagne et qui l’en faisais revenir. L'Eternel t'a dit: ‘*C’est toi qui prendras soin de mon peuple, Israël, et qui deviendras son chef.’ » Ainsi, tous les anciens d'Israël vinrent trouver le roi à Hébron et là, le roi David fit alliance avec eux devant l'Eternel. Ils consacrèrent par onction David comme roi sur Israël. David était âgé de 30 ans lorsqu'il devint roi, et il régna 40 ans. Il régna 7 ans et 6 mois sur Juda à Hébron, et 33 ans sur tout Israël et Juda à Jérusalem. Le roi marcha avec ses hommes sur Jérusalem contre les Jébusiens, qui habitaient le pays. Ils dirent à David: «Tu n'entreras pas ici, car même les aveugles et les boiteux te repousseront en disant: ‘David n’entrera pas ici.’» David s'empara néanmoins de la forteresse de Sion, c'est-à-dire la ville de David. David avait dit ce jour-là: «Si quelqu’un veut battre les Jébusiens, il devra atteindre par le canal ces boiteux et ces aveugles qui sont les ennemis de David. C'est pourquoi l'on dit: «L'aveugle et le boiteux n'entreront pas dans le temple.» David s’installa dans la forteresse, qu'il appela ville de David. Il fit des constructions de tous côtés, à partir de la terrasse de Millo jusque vers l’intérieur. David devenait de plus en plus puissant et l'Eternel, le Dieu de l’univers, était avec lui. Hiram, le roi de Tyr, envoya des messagers à David, ainsi que du bois de cèdre, avec des charpentiers et des tailleurs de pierres, et ils lui construisirent une maison. David reconnut alors que l'Eternel l'affermissait comme roi sur Israël et donnait du rayonnement à sa royauté à cause de son peuple, Israël. David prit encore des concubines et des femmes de Jérusalem, après son arrivée d'Hébron, et il eut encore des fils et des filles. Voici le nom des enfants qu’il eut à Jérusalem: Shammua, Shobab, Nathan, Salomon, Jibhar, Elishua, Népheg, Japhia, Elishama, Eliada et Eliphéleth. Les Philistins apprirent qu'on avait consacré par onction David comme roi sur Israël, et ils montèrent tous à sa recherche. David en fut informé et descendit à la forteresse. Les Philistins arrivèrent et se déployèrent dans la vallée des Rephaïm. David consulta l'Eternel en disant: «Dois-je monter contre les Philistins? Les livreras-tu entre mes mains?» Et l'Eternel dit à David: «Monte, car je livrerai les Philistins entre tes mains.» David vint à Baal-Peratsim où il les battit. Puis il dit: «L'Eternel a dispersé mes ennemis devant moi comme de l’eau qui coule.» C'est pourquoi l'on a appelé cet endroit Baal-Peratsim. Ils y abandonnèrent leurs idoles, et David et ses hommes les emportèrent. Les Philistins montèrent de nouveau pour attaquer et se déployèrent dans la vallée des Rephaïm. David consulta l'Eternel, et l'Eternel dit: «Tu ne monteras pas. Contourne-les par-derrière et tu arriveras sur eux vis-à-vis des mûriers. Quand tu entendras un bruit de pas dans les cimes des mûriers, alors dépêche-toi, car c'est l'Eternel qui marche devant toi pour battre l'armée des Philistins.» David fit ce que l'Eternel lui avait ordonné et il porta des coups aux Philistins depuis Guéba jusqu'à Guézer. David rassembla encore toute l'élite d'Israël, qui comptait 30'000 hommes. Puis, avec tout le peuple qui était à ses côtés, il partit de Baalé-Juda pour faire monter de là l'arche de Dieu, à laquelle est associé le nom de l'Eternel, le maître de l’univers, qui siège au-dessus d’elle entre les chérubins. Ils mirent ce coffre de Dieu sur un char neuf et l'emportèrent depuis la maison d'Abinadab qui se trouve sur la colline; c’étaient Uzza et Achjo, les fils d'Abinadab, qui conduisaient le char neuf. Ils l'emportèrent donc depuis la maison d'Abinadab qui se trouve sur la colline. Uzza marchait à côté de l'arche de Dieu, et Achjo devant. David et toute la communauté d'Israël jouaient devant l'Eternel de toutes sortes d'instruments en bois de cyprès, de la harpe, du luth, du tambourin, du sistre et des cymbales. Lorsqu'ils furent arrivés à l'aire de battage de Nacon, Uzza tendit la main vers l'arche de Dieu et la retint, parce que les bœufs la faisaient pencher. La colère de l'Eternel s'enflamma contre lui et Dieu le frappa sur place à cause de sa faute. Uzza mourut là, près de l'arche de Dieu. David fut troublé de ce que l'Eternel avait infligé une telle punition à Uzza, et cet endroit a été appelé jusqu'à aujourd’hui Pérets-Uzza. David eut peur de l'Eternel, ce jour-là, et il se dit: «Comment l'arche de l'Eternel pourrait-elle entrer chez moi?» Il ne voulut pas prendre l'arche de l'Eternel chez lui, dans la ville de David, et il la fit conduire dans la maison d'Obed-Edom, un homme de Gath. L'arche de l'Eternel resta 3 mois dans la maison d'Obed-Edom de Gath et l'Eternel le bénit, ainsi que toute sa famille. On vint dire au roi David: «L'Eternel a béni la famille d'Obed-Edom et tout ce qui lui appartient à cause de l'arche de Dieu.» David se mit alors en route et il fit monter l'arche de Dieu depuis la maison d'Obed-Edom jusqu'à la ville de David au milieu des réjouissances. Quand ceux qui portaient l'arche de l'Eternel eurent fait six pas, on sacrifia un bœuf et un veau gras. David dansait de toute sa force devant l'Eternel et il était habillé d’un éphod en lin. David et toute la communauté d'Israël firent monter l'arche de l'Eternel avec des cris de joie et au son des trompettes. Mical, fille de Saül, regardait par la fenêtre lorsque l’arche de l’Eternel entra dans la ville de David et, en voyant le roi David sauter et danser devant l'Eternel, elle éprouva du mépris pour lui dans son cœur. Une fois qu'on eut amené l'arche de l'Eternel, on la mit à sa place au milieu de la tente que David avait dressée pour elle, et David offrit des holocaustes et des sacrifices de communion devant l'Eternel. Quand il eut fini d'offrir les holocaustes et les sacrifices de communion, David bénit le peuple au nom de l'Eternel, le maître de l’univers. Puis il distribua à tout le peuple, à toute la foule d'Israël, hommes et femmes confondus, un pain, une portion de viande et un gâteau aux raisins. Et tout le peuple repartit, chacun chez soi. David retourna chez lui pour bénir sa famille et Mical, fille de Saül, sortit à sa rencontre. Elle dit: «Quel honneur aujourd'hui pour le roi d'Israël! Il s’est dénudé aux yeux des servantes de ses serviteurs comme le ferait un homme sans valeur!» David répondit à Mical: «C'est devant l'Eternel, qui m'a choisi de préférence à ton père et à toute sa famille pour m'établir comme chef sur son peuple, sur Israël, c'est devant l'Eternel que j'ai dansé. Je veux paraître encore plus petit que cela et m'abaisser à mes propres yeux. Toutefois je serai honoré auprès des servantes dont tu parles.» Mical, fille de Saül, n'eut pas d'enfants jusqu'au jour de sa mort. Lorsqu’il fut installé dans son palais et que l'Eternel lui eut donné du repos en le délivrant de tous les ennemis qui l'entouraient, le roi dit au prophète Nathan: «Vois donc! J'habite dans une maison en cèdre, tandis que l'arche de Dieu est installée au milieu d'une tente.» Nathan répondit au roi: «Vas-y, fais tout ce que tu as dans le cœur, car l'Eternel est avec toi.» La nuit suivante, la parole de l'Eternel fut adressée à Nathan: «Va annoncer à mon serviteur David: ‘Voici ce que dit l'Eternel: Est-ce à toi de me construire une maison pour que j’y habite? En effet, je n'ai pas habité dans une maison depuis le jour où j'ai fait sortir les Israélites d'Egypte jusqu'à aujourd’hui. J'ai voyagé sous une tente, dans un tabernacle. Partout où j'ai marché avec tous les Israélites, ai-je une seule fois dit à l'une des tribus d'Israël que j'avais désignée pour diriger mon peuple, Israël: Pourquoi ne me construisez-vous pas une maison en cèdre?’ Annonce maintenant à mon serviteur David: ‘Voici ce que dit l'Eternel, le maître de l’univers: Je t'ai pris au pâturage, derrière les brebis, pour que tu sois chef sur mon peuple, sur Israël. Je t’ai accompagné partout où tu as marché, j'ai éliminé tous tes ennemis devant toi et j’ai rendu ton nom aussi grand que celui des grands de la terre. J’ai donné un lieu de résidence à mon peuple, à Israël, je l’ai planté pour qu'il y soit fixé et ne soit plus agité, pour que les méchants ne l'oppriment plus comme par le passé, comme à l'époque où j'avais établi des juges sur mon peuple, sur Israël. Je t’ai accordé du repos en te délivrant de tous tes ennemis. De plus, l'Eternel t'annonce qu'il va te faire lui-même une maison: quand ta vie prendra fin et que tu seras couché avec tes ancêtres, je ferai surgir après toi ton descendant, celui qui sera issu de toi, et j'affermirai son règne. Ce sera lui qui construira une maison en l’honneur de mon nom, et j'affermirai pour toujours le trône de son royaume. *Je serai pour lui un père et il sera pour moi un fils. S'il fait le mal, je le punirai avec le bâton des hommes, avec les coups des humains, mais je ne lui retirerai pas ma grâce comme je l'ai fait avec Saül, que j'ai écarté de ton chemin. Ta maison et ton règne seront assurés pour toujours après toi, ton trône sera affermi pour toujours.’» Nathan rapporta toutes ces paroles et toute cette vision à David. Alors le roi David alla se présenter devant l'Eternel et dit: «Qui suis-je, Seigneur Eternel, et qu’est-ce que ma famille, pour que tu m'aies fait parvenir là où je suis? Et c'est encore trop peu à tes yeux, Seigneur Eternel! Tu parles aussi de la famille de ton serviteur pour un avenir lointain et tu consens à en instruire un homme, Seigneur Eternel! Que pourrait te dire de plus David? Tu connais ton serviteur, Seigneur Eternel! C’est à cause de tes promesses et conformément à tes désirs que tu as accompli toutes ces grandes choses et les as révélées à ton serviteur. Que tu es donc grand, Seigneur Eternel! En effet, personne n'est semblable à toi et il n'y a pas d'autre Dieu que toi, d'après tout ce que nous avons entendu. Existe-t-il sur la terre une seule nation qui soit comme ton peuple, comme Israël? O Dieu, tu es venu le racheter pour faire de lui ton peuple, pour te faire un nom et pour accomplir en sa faveur, en faveur de ton pays, des miracles et des prodiges, en chassant devant ton peuple, que tu as racheté d'Egypte, des nations et leurs dieux. Tu as affermi ton peuple, Israël, pour qu'il soit ton peuple pour toujours et toi, Eternel, tu es devenu son Dieu. Maintenant, Eternel Dieu, fais subsister jusque dans l'éternité la parole que tu as prononcée sur ton serviteur et sur sa famille et agis comme tu l’as dit. Que l’on dise éternellement la grandeur de ton nom en affirmant: ‘L'Eternel, le maître de l’univers, est le Dieu d'Israël’ et que la maison de ton serviteur David soit affermie devant toi! En effet, c’est toi-même, Eternel, maître de l’univers, Dieu d'Israël, qui t'es révélé à ton serviteur en disant: ‘Je te construirai une maison!’ Voilà pourquoi ton serviteur a trouvé le courage de t'adresser cette prière. Maintenant, Seigneur Eternel, c’est toi qui es Dieu! Tes paroles sont vraies et tu as annoncé ce bienfait à ton serviteur. Veuille donc bénir la famille de ton serviteur afin qu'elle subsiste éternellement devant toi! En effet, c'est toi, Seigneur Eternel, qui as parlé, et c’est grâce à ta bénédiction que la maison de ton serviteur sera bénie pour l’éternité.» Après cela, David battit les Philistins et les humilia, et il leur prit le contrôle de leur capitale. Il battit les Moabites et il les mesura avec un ruban en les faisant se coucher par terre. Il mesura deux rubans à mettre à mort, et un plein ruban à laisser en vie. Les Moabites furent asservis à David et lui payèrent un tribut. David battit Hadadézer, fils de Rehob et roi de Tsoba, lorsqu'il alla rétablir sa domination sur l'Euphrate. David lui prit 1700 cavaliers et 20'000 fantassins. Il mutila les jarrets de tous les chevaux de trait pour ne conserver que 100 attelages. Les Syriens de Damas vinrent au secours d'Hadadézer, le roi de Tsoba, et David battit 22'000 d’entre eux. David posta des garnisons chez les Syriens de Damas. Les Syriens furent asservis à David et lui payèrent un tribut. L'Eternel protégeait David partout où il allait. David prit les boucliers en or que portaient les serviteurs d'Hadadézer et les amena à Jérusalem. Le roi David prit encore une grande quantité de bronze à Béthach et à Bérothaï, villes qui appartenaient à Hadadézer. Thoï, le roi de Hamath, apprit que David avait battu toute l'armée d'Hadadézer, et il envoya son fils Joram vers le roi David pour le saluer et pour le féliciter d'avoir attaqué Hadadézer et de l'avoir battu. En effet, Thoï était en guerre contre Hadadézer. Joram apporta des objets en argent, en or et en bronze. Le roi David les consacra à l'Eternel, comme il l’avait déjà fait pour l'argent et l'or pris à toutes les nations qu'il avait vaincues – la Syrie, Moab, les Ammonites, les Philistins, Amalek – ainsi que sur le butin d'Hadadézer, fils de Rehob et roi de Tsoba. David se fit encore un nom lorsqu’il revint de sa victoire sur les Syriens, au nombre de 18'000, dans la vallée du sel. Il établit des garnisons dans Edom, il en posta dans tout Edom. Edom tout entier fut asservi à David. L'Eternel protégeait David partout où il allait. David régna sur tout Israël, et il faisait droit et justice à tout son peuple. Joab, fils de Tseruja, commandait l'armée; Josaphat, fils d'Achilud, était archiviste; Tsadok, fils d'Achithub, et Achimélec, fils d'Abiathar, étaient prêtres; Seraja était secrétaire; Benaja, fils de Jehojada, était le chef des Kéréthiens et des Péléthiens; et les fils de David étaient ministres d'Etat. David demanda: «Reste-t-il encore quelqu'un de la famille de Saül, pour que je lui fasse du bien à cause de Jonathan?» Il y avait un serviteur de la famille de Saül, un dénommé Tsiba, que l'on fit venir vers David. Le roi lui dit: «Es-tu Tsiba?» Il répondit: «Pour te servir!» Le roi dit: «N'y a-t-il plus personne de la famille de Saül, pour que je fasse preuve envers lui de la bonté de Dieu?» Tsiba répondit au roi: «Il y a encore un fils de Jonathan; il est handicapé aux deux jambes.» Le roi lui demanda: «Où est-il?» Et Tsiba répondit au roi: «Il est chez Makir, fils d'Ammiel, à Lodebar.» Le roi David l'envoya chercher chez Makir, le fils d'Ammiel, à Lodebar. Mephibosheth, fils de Jonathan et petit-fils de Saül, vint vers David, tomba le visage contre terre et se prosterna. David dit: «Mephibosheth!» Il répondit: «Me voici, je suis ton serviteur.» David lui dit: «N’aie pas peur, car je veux te faire du bien à cause de ton père Jonathan. Je te rendrai toutes les terres de Saül, ton grand-père, et tu mangeras toujours à ma table.» Mephibosheth se prosterna et dit: «Que suis-je, moi ton serviteur, pour que tu prêtes attention à un chien mort tel que moi?» Le roi appela Tsiba, le serviteur de Saül, et lui dit: «Je donne au fils de ton maître tout ce qui appartenait à Saül et à toute sa famille. Tu cultiveras les terres pour lui, avec tes fils et tes serviteurs, et tu feras les récoltes, afin que le fils de ton maître ait du pain, de quoi manger. En outre, Mephibosheth, le fils de ton maître, mangera constamment à ma table.» Or Tsiba avait 15 fils et 20 serviteurs. Il dit au roi: «Ton serviteur fera tout ce que le roi mon seigneur ordonne à son serviteur.» Mephibosheth mangea donc à la table de David comme s’il était l'un des fils du roi. Il avait un jeune fils du nom de Mica et tous ceux qui habitaient chez Tsiba étaient à son service. Mephibosheth habitait à Jérusalem, car il mangeait constamment à la table du roi. Il était estropié des deux pieds. Après cela, le roi des Ammonites mourut et son fils Hanun devint roi à sa place. David se dit: «Je vais montrer de la bonté envers Hanun, le fils de Nachash, tout comme son père en a montré envers moi.» Et il envoya ses serviteurs le consoler au sujet de son père. Lorsque les serviteurs de David arrivèrent dans le pays des Ammonites, les chefs des Ammonites dirent à leur maître Hanun: «Penses-tu que ce soit pour honorer ton père que David t'envoie des consolateurs? N'est-ce pas pour faire une reconnaissance de la ville, pour l’explorer et la détruire, qu'il envoie ses serviteurs vers toi?» Alors Hanun arrêta les serviteurs de David, leur fit raser la moitié de la barbe et fit couper leurs habits par le milieu jusqu'en haut des cuisses. Puis il les renvoya. On en informa David et il envoya des messagers à leur rencontre, car ces hommes étaient couverts de honte. Le roi leur fit dire: «Restez à Jéricho jusqu'à ce que votre barbe ait repoussé et ne revenez qu’ensuite.» Voyant qu’ils avaient provoqué le dégoût de David, les Ammonites firent engager 20'000 fantassins chez les Syriens de Beth-Rehob et chez ceux de Tsoba, 1000 hommes chez le roi de Maaca et 12'000 chez les habitants de Tob. A cette nouvelle, David envoya contre eux Joab et toute l'armée, les hommes vaillants. Les Ammonites sortirent de leurs villes et se rangèrent en ordre de bataille à l'entrée de la ville. Les Syriens de Tsoba et de Rehob ainsi que les hommes de Tob et de Maaca étaient à part dans la campagne. Joab vit qu'il avait à combattre par-devant et par-derrière. Il choisit alors sur toute l'élite d'Israël un groupe qu'il plaça en face des Syriens. Il plaça le reste du peuple sous le commandement de son frère Abishaï, pour qu’il s’oppose aux Ammonites. Il lui dit: «Si les Syriens sont plus forts que moi, tu viendras à mon secours, et si les Ammonites sont plus forts que toi, je viendrai au tien. Sois fort, montrons du courage pour notre peuple et pour les villes de notre Dieu, et que l'Eternel fasse ce qui lui semblera bon!» Joab s'avança avec sa troupe pour attaquer les Syriens, et ceux-ci prirent la fuite devant lui. Quand les Ammonites virent que les Syriens s’étaient enfuis, ils prirent eux aussi la fuite devant Abishaï et rentrèrent dans la ville. Joab s'éloigna des Ammonites et revint à Jérusalem. Voyant qu'ils avaient été battus par Israël, les Syriens regroupèrent leurs forces. Hadadézer envoya chercher les Syriens qui habitaient de l'autre côté de l’Euphrate. Ils arrivèrent à Hélam, avec à leur tête Shobac, le chef de l'armée d'Hadadézer. On l'annonça à David, qui rassembla tout Israël, passa le Jourdain et vint à Hélam. Les Syriens se rangèrent en ordre de bataille face à David et combattirent contre lui, mais ils prirent la fuite devant Israël. David tua parmi eux l’équipage de 700 chars et 40'000 cavaliers. Il frappa aussi Shobac, le chef de leur armée, qui mourut sur place. Tous les rois soumis à Hadadézer, se voyant battus par Israël, firent la paix avec les Israélites et leur furent asservis. Quant aux Syriens, ils n'osèrent plus se porter au secours des Ammonites. L'année suivante, à l’époque où les rois partent en campagne, David envoya Joab, avec ses serviteurs et tout Israël, semer la dévastation chez les Ammonites et faire le siège de Rabba. Quant à lui, il resta à Jérusalem. Un soir, David se leva de son lit. Comme il se promenait sur le toit du palais royal, il aperçut de là une femme qui se baignait et qui était très belle. David fit demander qui était cette femme et on lui dit: «N'est-ce pas Bath-Shéba, fille d'Eliam et femme d'Urie le Hittite?» David envoya alors des messagers la chercher. Elle vint vers lui et il coucha avec elle, alors qu’elle venait de se purifier après ses règles. Puis elle retourna chez elle. Cette femme tomba enceinte et elle fit dire à David: «Je suis enceinte.» Alors David fit dire à Joab: «Envoie-moi Urie le Hittite.» Et Joab envoya Urie à David. Urie se rendit vers David, qui l'interrogea sur l'état de Joab, du peuple et de la guerre. Puis David dit à Urie: «Descends chez toi et prends un moment de détente.» Urie sortit du palais royal, suivi d'un cadeau du roi. Mais il se coucha à la porte du palais royal, avec tous les serviteurs de son maître, et il ne descendit pas chez lui. On en informa David en lui disant: «Urie n'est pas descendu chez lui.» David dit à Urie: «N'arrives-tu pas de voyage? Pourquoi n'es-tu pas descendu chez toi?» Urie lui répondit: «L'arche de l’alliance ainsi qu’Israël et Juda habitent sous des tentes, mon seigneur Joab et les serviteurs de mon seigneur campent en rase campagne et moi, je rentrerais chez moi pour manger et boire et pour coucher avec ma femme! Aussi vrai que tu es vivant et que ton âme est vivante, je ne ferai pas cela.» David dit à Urie: «Reste ici aujourd'hui encore et demain je te laisserai repartir.» Urie resta à Jérusalem ce jour-là et le lendemain. David l'invita à manger et à boire en sa présence et il l'enivra. Le soir, Urie sortit pour s’étendre sur son lit avec les serviteurs de son maître, mais il ne descendit pas chez lui. Le lendemain matin, David écrivit une lettre à Joab et il la lui fit parvenir par l’intermédiaire d'Urie. Il écrivit dans cette lettre: «Placez Urie au plus fort du combat, puis reculez derrière lui afin qu'il soit frappé et meure.» Au cours du siège de la ville, Joab plaça Urie à un endroit qu'il savait défendu par de vaillants soldats. Les habitants de la ville firent une sortie et livrèrent combat contre Joab. Plusieurs tombèrent parmi le peuple, parmi les serviteurs de David. Urie le Hittite fut lui aussi tué. Joab envoya un messager pour rapporter à David tout ce qui s'était passé dans le combat. Il donna cet ordre au messager: «Quand tu auras fini de raconter au roi tous les détails du combat, peut-être se mettra-t-il en colère et te dira-t-il: ‘Pourquoi vous êtes-vous approchés de la ville pour combattre? Ne savez-vous pas qu'on peut lancer des projectiles du haut de la muraille? Qui a tué Abimélec, le fils de Jerubbésheth? C’est une femme qui a lancé sur lui, du haut de la muraille, un morceau de meule de moulin et il en est mort à Thébets! Pourquoi vous êtes-vous approchés de la muraille?’ Alors tu diras: ‘Ton serviteur Urie le Hittite est mort aussi.’» Le messager partit et, à son arrivée, il rapporta à David tout ce que Joab lui avait ordonné de dire. Il dit à David: «Ces gens ont pris l'avantage sur nous. Ils avaient fait une sortie contre nous dans la campagne et nous les avons repoussés jusqu'à la porte de la ville. Les archers ont tiré sur tes serviteurs du haut de la muraille et plusieurs des serviteurs du roi ont été tués. Ton serviteur Urie le Hittite est mort aussi.» David dit au messager: «Voici ce que tu diras à Joab: ‘Ne sois pas peiné de cette affaire, car l'épée dévore tantôt l'un, tantôt l'autre. Renforce ton combat contre cette ville et détruis-la.’ Quant à toi, encourage-le!» La femme d'Urie apprit que son mari était mort et elle le pleura. Quand sa période de deuil fut passée, David l'envoya chercher et l’accueillit chez lui. Elle devint sa femme et lui donna un fils. Ce que David avait fait déplut à l'Eternel. L'Eternel envoya Nathan vers David. Il vint donc le trouver et lui dit: «Il y avait dans une ville deux hommes, l'un riche et l'autre pauvre. Le riche avait des brebis et des bœufs en très grand nombre. Le pauvre n'avait rien du tout, sauf une petite brebis, qu'il avait achetée. Il la nourrissait et elle grandissait chez lui avec ses enfants. Elle mangeait de son pain, buvait dans sa coupe et dormait contre lui. Il la considérait comme sa fille. Un voyageur est arrivé chez l'homme riche, mais le riche n'a pas voulu toucher à ses brebis ou à ses bœufs pour préparer un repas au voyageur venu chez lui: il a pris la brebis du pauvre et l'a préparée pour l'homme qui était venu chez lui.» La colère de David s'enflamma violemment contre cet homme et il dit à Nathan: «L'Eternel est vivant! L'homme qui a fait cela mérite la mort. En outre il remplacera la brebis par 4 autres, puisqu’il a commis cet acte et s’est montré sans pitié.» Nathan déclara alors à David: «C’est toi qui es cet homme-là! Voici ce que dit l'Eternel, le Dieu d'Israël: Je t'ai désigné par onction comme roi sur Israël et je t'ai délivré de Saül. Je t'ai donné la famille de ton maître, j'ai mis ses femmes contre ta poitrine et je t'ai donné la communauté d'Israël et de Juda. Si cela avait été trop peu, j'y aurais encore ajouté. Pourquoi donc as-tu méprisé la parole de l'Eternel en faisant ce qui est mal à mes yeux? Tu as tué par l'épée Urie le Hittite, tu as pris sa femme pour faire d’elle ta femme et lui, tu l'as tué sous les coups d'épée des Ammonites. Désormais, puisque tu m'as méprisé et que tu as pris la femme d'Urie le Hittite pour faire d’elle ta femme, l'épée ne s'éloignera plus de ton foyer. Voici ce que dit l'Eternel: Je vais faire sortir de ta propre famille le malheur contre toi et je vais prendre sous tes yeux tes propres femmes pour les donner à un autre, qui couchera au grand jour avec elles. En effet, tu as agi en secret, mais moi, c’est en présence de tout Israël et en plein jour que je ferai cela.» David dit à Nathan: «J'ai péché contre l'Eternel!» Nathan lui répondit: «L'Eternel pardonne ton péché, tu ne mourras pas. Cependant, parce que tu as fait blasphémer les ennemis de l'Eternel en commettant cet acte, le fils qui t'est né mourra.» Nathan retourna chez lui. L'Eternel frappa l'enfant que la femme d'Urie avait donné à David, et il fut gravement malade. David pria Dieu pour l'enfant et jeûna. Lorsqu’il rentra, il passa la nuit couché par terre. Les responsables du palais insistèrent auprès de lui pour qu’il se relève, mais il refusa et il ne mangea rien avec eux. Le septième jour, l'enfant mourut. Les serviteurs de David avaient peur de lui annoncer que l'enfant était mort, car ils se disaient: «Lorsque l'enfant était encore vivant, nous lui avons parlé et il ne nous a pas écoutés. Comment oserons-nous lui dire que l'enfant est mort? Il réagira mal.» David s’aperçut que ses serviteurs parlaient tout bas entre eux et comprit que l'enfant était mort. Il leur demanda: «L'enfant est-il mort?» Ils répondirent: «Il est mort.» Alors David se releva. Il se lava, se parfuma et changea d’habits. Puis il se rendit dans la maison de l'Eternel et s’y prosterna. De retour chez lui, il demanda qu'on lui serve à manger et il mangea. Ses serviteurs lui dirent: «Que signifie ta façon d’agir? Tant que l'enfant était vivant, tu jeûnais et tu pleurais. Maintenant qu’il est mort, tu te relèves et tu manges!» Il répondit: «Lorsque l'enfant était encore vivant, je jeûnais et je pleurais, car je me disais: ‘Qui sait? Peut-être l'Eternel me fera-t-il grâce et peut-être l'enfant restera-t-il en vie.’ Maintenant qu'il est mort, pourquoi jeûner? Puis-je le faire revenir? C’est moi qui irai le retrouver, mais lui ne reviendra pas vers moi.» David consola sa femme Bath-Shéba, et il alla vers elle et coucha avec elle. Elle mit au monde un fils qu'elle appela Salomon et que l'Eternel aima. Il le confia au prophète Nathan et celui-ci l’appela Jedidja à cause de l'Eternel. Joab combattait toujours à Rabba, la capitale des Ammonites, et il s'empara du quartier royal. Il envoya alors des messagers à David pour lui dire: «J'ai attaqué Rabba et je me suis déjà emparé du quartier des eaux. Rassemble maintenant le reste du peuple, campe près de la ville et prends-la. Si je m’en empare moi-même, la gloire risque de m'en revenir.» David rassembla tout le peuple et marcha vers Rabba. Il l'attaqua et s'en empara. Il retira la couronne de la tête de son roi; elle était faite d’une trentaine de kilos d'or et était garnie de pierres précieuses. On la mit sur la tête de David, qui emporta de la ville un très grand butin. Il déporta ses habitants et les affecta au maniement des scies, des pics de fer et des haches de fer, ou encore les fit travailler au moule à briques. Il traita de la même manière toutes les villes des Ammonites. Puis David retourna à Jérusalem avec tout le peuple. Après cela, voici ce qui arriva. Absalom, le fils de David, avait une sœur qui était belle et qui s'appelait Tamar. Or Amnon, le fils de David, tomba amoureux d’elle. Amnon était anxieux jusqu'à se rendre malade à cause de sa sœur Tamar. En effet, elle était vierge et il lui paraissait difficile de faire la moindre tentative auprès d’elle. Amnon avait un ami du nom de Jonadab. C’était un fils de Shimea, le frère de David, et un homme très rusé. Il lui demanda: «Pourquoi deviens-tu donc chaque matin plus abattu, toi qui es un fils de roi? Ne veux-tu pas me le dire?» Amnon lui répondit: «J'aime Tamar, la sœur de mon frère Absalom.» Jonadab lui dit: «Mets-toi au lit et fais le malade. Quand ton père viendra te voir, tu lui diras: ‘Permets à ma sœur Tamar de venir me donner à manger. Qu'elle prépare un plat sous mes yeux, afin que je le voie, et qu’elle me serve elle-même à manger.’» Amnon se coucha et fit le malade. Le roi vint le voir et Amnon lui dit: «Que ma sœur Tamar vienne donc faire deux gâteaux sous mes yeux et qu’elle me les serve elle-même.» David fit dire à Tamar dans ses appartements: «Va donc chez ton frère Amnon et prépare-lui un plat.» Tamar alla chez son frère Amnon, qui était couché. Elle prit de la pâte, la pétrit, prépara des gâteaux devant lui et les fit cuire. Elle prit ensuite la poêle et les déposa devant lui, mais Amnon refusa de manger. Il ordonna de faire sortir tout le monde, et tout le monde sortit de chez lui. Alors Amnon dit à Tamar: «Apporte le plat dans la chambre et sers-moi.» Tamar prit les gâteaux qu'elle avait faits et les porta à son frère Amnon dans la chambre. Comme elle les lui présentait à manger, il l’attrapa et lui dit: «Viens, couche avec moi, ma sœur.» Elle lui répondit: «Non, mon frère, ne me déshonore pas, car on n'agit pas de cette manière en Israël. Ne commets pas cet acte odieux! Où irais-je, moi, traîner ma honte? Et toi, tu serais comme l'un des plus ignobles en Israël. Maintenant, parle donc au roi et il ne m’empêchera pas d’être à toi.» Mais il ne voulut pas l'écouter. Il se montra plus fort qu’elle et il la viola, il coucha avec elle. Puis Amnon éprouva de la haine envers elle, une haine plus forte encore que ne l'avait été son amour, et il lui dit: «Lève-toi, va-t'en!» Elle lui répondit: «Non! N'augmente pas, en me chassant, le mal que tu m'as déjà fait.» Il refusa de l'écouter. Appelant le garçon qui était à son service, il dit: «Qu’on fasse partir cette femme de chez moi, qu'on la mette dehors! Et ferme la porte derrière elle!» Elle portait une robe de plusieurs couleurs. C'était en effet la tenue que portaient les filles du roi aussi longtemps qu'elles étaient vierges. Le serviteur d'Amnon la fit sortir et ferma la porte derrière elle. Tamar déversa de la cendre sur sa tête et déchira sa robe multicolore. Elle mit la main sur sa tête et s'en alla en poussant des cris. Son frère Absalom lui dit: «Est-ce que ton frère Amnon a couché avec toi? Maintenant, ma sœur, garde le silence, car c'est ton frère. Ne prends pas cette affaire trop à cœur.» Et Tamar s’installa, accablée, chez son frère Absalom. Le roi David apprit tout ce qui s’était passé et il en fut très irrité. Quant à Absalom, il ne parla ni en bien ni en mal à Amnon, mais il éprouva de la haine pour lui parce qu'il avait déshonoré sa sœur Tamar. Deux ans après, comme il avait les tondeurs de moutons chez lui à Baal-Hatsor, près d'Ephraïm, Absalom invita tous les fils du roi. Il alla trouver le roi et dit: «Ton serviteur a les tondeurs de moutons chez lui. Que le roi et ses serviteurs viennent chez ton serviteur.» Le roi dit à Absalom: «Non, mon fils! Nous n'irons pas tous chez toi, nous risquerions d’être une charge pour toi.» Absalom insista auprès de lui, mais le roi ne voulut pas y aller. Toutefois, il le bénit. Absalom dit: «Permets du moins à mon frère Amnon de venir avec nous.» Le roi lui répondit: «Pourquoi irait-il chez toi?» Sur l’insistance d'Absalom, le roi laissa Amnon et tous ses fils partir avec lui. Absalom donna cet ordre à ses serviteurs: «Faites bien attention au moment où le cœur d'Amnon sera réjoui par le vin et où je vous dirai de le frapper! Alors faites-le mourir sans crainte! N'est-ce pas moi qui vous l'ordonne? Montrez-vous forts et pleins de courage!» Les serviteurs d'Absalom traitèrent Amnon comme Absalom l'avait ordonné. Tous les fils du roi se levèrent alors, montèrent chacun sur son mulet et s'enfuirent. Ils étaient encore en chemin quand le bruit parvint à David qu'Absalom avait tué tous les fils du roi et qu'il n’y avait pas un seul survivant. Le roi se leva, déchira ses habits et se coucha par terre. Tous ses serviteurs se tenaient là, les habits déchirés. Jonadab, fils de Shimea, le frère de David, prit la parole. Il dit: «Que mon seigneur ne pense pas que ce sont tous les jeunes gens, tous les fils du roi, qu’on a fait mourir. En effet, seul Amnon est mort. Absalom avait pris cette décision le jour où Amnon avait violé sa sœur Tamar. Que le roi mon seigneur ne se tourmente donc pas à l'idée que tous ses fils seraient morts. En effet, seul Amnon est mort.» Absalom prit la fuite. Or le jeune homme placé en sentinelle leva les yeux et regarda. Il vit une grande troupe venir par le chemin qui était derrière lui, du côté de la montagne. Jonadab dit au roi: «Voici les fils du roi qui arrivent! Cela confirme ce que disait ton serviteur.» Il finissait de parler quand les fils du roi arrivèrent. Ils se mirent à pleurer tout haut; le roi et tous ses serviteurs pleurèrent eux aussi abondamment. Absalom avait pris la fuite et il se rendit chez Talmaï, fils d'Ammihur et roi de Gueshur. Quant à David, il menait tous les jours deuil sur son fils. Absalom resta 3 ans à Gueshur, où il s’était rendu après avoir pris la fuite. Le roi David cessa de poursuivre Absalom lorsqu’il fut consolé de la mort d'Amnon. Joab, fils de Tseruja, s'aperçut que le cœur du roi était bien disposé envers Absalom. Il envoya chercher à Tekoa une femme rusée, à qui il dit: «Prends une attitude de deuil: mets des habits de deuil, ne te parfume pas, sois pareille à une femme qui pleure depuis longtemps un mort. Tu iras trouver le roi et voici ce que tu lui diras.» Et Joab lui précisa ce qu'elle devait dire. La femme de Tekoa alla parler au roi. Elle tomba le visage contre terre et se prosterna, puis elle dit: «Roi, sauve-moi!» Le roi lui demanda: «Qu'as-tu?» Elle répondit: «Hélas! Je suis veuve, mon mari est mort! Moi, ta servante, j’avais deux fils. Ils se sont tous les deux disputés dans les champs et il n'y avait personne pour les séparer. L'un des deux a frappé l'autre à mort. Le clan tout entier s'est dressé contre ta servante en disant: ‘Livre-nous celui qui a tué son frère! Nous voulons le faire mourir pour l’assassinat de son frère. Nous voulons le détruire, même s’il est l'héritier!’ Ils éteindraient ainsi le seul tison qui me reste pour ne laisser à mon mari ni nom ni survivant à la surface de la terre.» Le roi dit à la femme: «Retourne chez toi. Je donnerai des ordres à ton sujet.» La femme de Tekoa dit au roi: «Mon seigneur le roi, c'est sur moi et sur ma famille que la faute doit retomber. Le roi et son trône en sont innocents.» Le roi dit: «Si quelqu'un parle contre toi, amène-le-moi, et il ne te touchera plus.» Elle dit: «Que le roi se souvienne de l'Eternel, ton Dieu, afin que le vengeur du sang n'augmente pas ma ruine et qu'on ne détruise pas mon fils!» Il répondit: «L'Eternel est vivant! Pas un cheveu de ton fils ne tombera à terre.» La femme dit: «Permets que ta servante dise un mot à mon seigneur le roi.» Il dit: «Parle.» La femme dit: «Pourquoi as-tu eu de telles pensées contre le peuple de Dieu? Il découle des paroles mêmes du roi que le roi est comme coupable en ne faisant pas revenir celui qu'il a chassé. Il nous faudra tous mourir, et nous serons pareils à de l’eau versée par terre et qui ne se rassemble plus. Dieu ne relève pas un mort, mais il désire que le fugitif ne reste pas exclu de sa présence. Maintenant, si je suis venue dire ces choses au roi mon seigneur, c'est que le peuple m'a fait peur. Et moi ta servante, je me suis dit: ‘Je veux parler au roi. Peut-être le roi fera-t-il ce que dira sa servante. Oui, le roi écoutera sa servante pour la délivrer de ceux qui cherchent à nous éliminer, mon fils et moi, du peuple de Dieu.’ Moi ta servante, j’ai dit: ‘Que la parole de mon seigneur le roi me donne le repos. En effet, mon seigneur le roi est comme un messager de Dieu pour distinguer le bien et le mal. Et que l'Eternel, ton Dieu, soit avec toi!’» Le roi répondit à la femme: «Ne me cache rien dans ce que je vais te demander.» La femme dit: «Que mon seigneur le roi parle!» Le roi dit alors: «Joab n’a-t-il pas manigancé tout cela avec toi?» La femme répondit: «Aussi vrai que ton âme est vivante, roi mon seigneur, la réalité correspond bien à tout ce que dit mon seigneur le roi. C'est en effet ton serviteur Joab qui m'a donné des ordres et qui m’a précisé à moi, ta servante, tout ce que je devais dire. C'est pour présenter les choses d’une autre manière que ton serviteur Joab a fait cela. Mais mon seigneur est aussi sage qu'un ange de Dieu pour connaître tout ce qui se passe sur la terre.» Le roi dit à Joab: «Je veux bien agir comme tu l’as dit. Vas-y donc, ramène le jeune Absalom.» Joab tomba le visage contre terre et se prosterna. Il bénit le roi, puis il dit: «Moi ton serviteur, je sais aujourd'hui que j'ai trouvé grâce à tes yeux, roi mon seigneur, puisque tu agis conformément à ce que j’ai dit.» Joab se leva et partit pour Gueshur, et il ramena Absalom à Jérusalem. Mais le roi dit: «Qu'il se retire chez lui! Il ne sera pas admis en ma présence.» Absalom se retira chez lui, et il ne fut jamais admis dans la présence du roi. Il n'y avait dans tout Israël aucun homme aussi réputé qu'Absalom pour sa beauté. Depuis la plante du pied jusqu'au sommet de la tête, il ne présentait aucun défaut. Il se rasait chaque année la tête, parce que sa chevelure était trop lourde pour lui. Lorsqu’il le faisait, les cheveux de sa tête pesaient environ 2 kilos et demi d’après la valeur étalon royale. Absalom eut trois fils ainsi qu’une fille du nom de Tamar. C’était une belle femme. Absalom habita 2 ans à Jérusalem sans être admis dans la présence du roi. Il fit appeler Joab pour l'envoyer vers le roi, mais celui-ci refusa de venir vers lui. Il le fit appeler une deuxième fois et Joab ne voulut pas venir. Absalom dit alors à ses serviteurs: «Voyez le champ de Joab! Il est à côté du mien et il y a de l'orge. Allez y mettre le feu.» Et les serviteurs d'Absalom mirent le feu au champ. Joab se leva et alla trouver Absalom chez lui. Il lui dit: «Pourquoi tes serviteurs ont-ils mis le feu au champ qui m'appartient?» Absalom répondit à Joab: «Eh bien! Je t'avais fait dire de venir ici. Je voulais t’envoyer vers le roi, afin que tu lui dises: ‘Pourquoi suis-je revenu de Gueshur? Il vaudrait mieux pour moi que j'y sois encore. Je désire maintenant être admis dans la présence du roi ou, si je suis coupable de quelque chose, qu'il me fasse mourir.’» Joab alla vers le roi et lui rapporta cela. Le roi appela Absalom, qui vint vers lui et se prosterna le visage contre terre en sa présence. Et le roi embrassa Absalom. Après cela, Absalom se procura un char et des chevaux, ainsi que 50 hommes qui couraient devant lui. Il se levait de bon matin et se tenait au bord du chemin qui conduit à la porte de la ville. Chaque fois qu'un homme avait une contestation et se rendait vers le roi pour le procès, Absalom l'appelait et demandait: «De quelle ville viens-tu?» Lorsqu'il avait répondu: «Je suis de telle tribu d'Israël», Absalom lui disait: «Regarde! Ta cause est bonne et juste, mais personne ne t'écoutera chez le roi.» Absalom ajoutait: «Qui m'établira juge dans le pays? Tout homme qui aurait une contestation et un procès viendrait me trouver et je lui rendrais justice.» Quand quelqu'un s'approchait pour se prosterner devant lui, il lui tendait la main, le retenait et l'embrassait. Absalom agissait de cette manière envers tous les Israélites qui se rendaient vers le roi pour demander justice, et il gagnait le cœur des hommes d'Israël. Au bout de 4 ans, Absalom dit au roi: «Permets-moi d’aller à Hébron pour accomplir le vœu que j'ai fait à l'Eternel. En effet, moi ton serviteur, j’ai fait un vœu pendant que j’habitais à Gueshur en Syrie. J'ai dit: ‘Si l'Eternel me fait revenir à Jérusalem, je le servirai.’» Le roi lui dit: «Vas-y en paix.» Alors Absalom se leva et partit pour Hébron. Absalom envoya des espions dans toutes les tribus d'Israël pour dire: «Quand vous entendrez le son de la trompette, vous direz: ‘Absalom est devenu roi à Hébron’», et 200 hommes de Jérusalem qui avaient été invités accompagnèrent Absalom. Ils le firent en toute innocence, sans rien savoir. Pendant qu'il offrait les sacrifices, Absalom fit venir de la ville de Guilo Achitophel le Guilonite, le conseiller de David. La conspiration devint puissante et le peuple était de plus en plus nombreux à se rallier à Absalom. Quelqu'un vint informer David en disant: «Le cœur des Israélites s'est attaché à Absalom.» David dit alors à tous ses serviteurs, qui se trouvaient avec lui à Jérusalem: «Levez-vous, prenons la fuite, car il n'y aura aucun moyen pour nous d’échapper à Absalom. Dépêchez-vous de partir! Autrement, il ne va pas tarder à nous rattraper, et il nous précipitera dans le malheur et frappera la ville du tranchant de l'épée.» Les serviteurs du roi lui dirent: «Nous ferons tout ce que mon seigneur le roi voudra, nous sommes tes serviteurs.» Le roi sortit, suivi de toute sa famille, et il ne laissa que dix concubines pour garder le palais. Le roi sortit donc, suivi de tout le peuple, et ils s'arrêtèrent à la dernière maison. Tous ses serviteurs, tous les Kéréthiens et tous les Péléthiens avançaient à ses côtés, tandis que tous les Gathiens, 600 hommes qui l’avaient suivi depuis Gath, passaient devant lui. Le roi dit à Ittaï de Gath: «Pourquoi viendrais-tu aussi avec nous? Retourne chez toi et reste avec le nouveau roi, car tu es un étranger. Tu as même été déporté de ton pays. Tu es arrivé hier et aujourd'hui je te ferais errer avec nous çà et là, alors que je ne sais pas moi-même où je vais! Retourne chez toi et emmène tes frères avec toi. Que l'Eternel fasse preuve de bonté et de fidélité envers toi!» Ittaï répondit au roi: «L'Eternel est vivant et mon seigneur le roi est vivant! Là où se trouvera mon seigneur le roi, que ce soit pour mourir ou pour vivre, là aussi sera ton serviteur.» David dit alors à Ittaï: «Vas-y, avance!» Et Ittaï de Gath avança avec tous ses hommes et tous les enfants qui étaient avec lui. Toute la région était en larmes et l'on poussait de grands cris au passage de tout le peuple. Le roi passa le torrent du Cédron, ainsi que tout le peuple, en face du chemin qui conduit au désert. Tsadok était aussi là, et avec lui tous les Lévites qui portaient l'arche de l'alliance de Dieu. Ils déposèrent l'arche de Dieu et Abiathar montait pendant que tout le peuple finissait de sortir de la ville. Le roi dit à Tsadok: «Ramène l'arche de Dieu dans la ville! Si je trouve grâce aux yeux de l'Eternel, il me fera revenir ici et me fera revoir l'arche et son sanctuaire. Mais s'il dit: ‘Je ne prends pas plaisir en toi’, je suis prêt. Qu'il me fasse ce qui lui semblera bon.» Le roi insista encore auprès du prêtre Tsadok: «Vas-tu comprendre? Retourne en paix dans la ville avec ton fils Achimaats et avec Jonathan, fils d'Abiathar. Retournez avec vos deux fils. Voyez, j'attendrai dans les plaines du désert jusqu'à ce que je reçoive des nouvelles de votre part.» Ainsi, Tsadok et Abiathar rapportèrent l'arche de Dieu à Jérusalem et ils y restèrent. David gravit le mont des Oliviers. Il montait en pleurant et la tête couverte, et il marchait nu-pieds. Tous ceux qui l’accompagnaient se couvrirent aussi la tête et ils montaient en pleurant. On vint dire à David: «Achitophel est avec Absalom, il fait partie des conspirateurs.» David dit: «Eternel, réduis à néant les conseils d'Achitophel!» Lorsque David fut arrivé au sommet, il adora l'Eternel. Et voici que Hushaï l'Arkien vint à sa rencontre, la tunique déchirée et la tête couverte de terre. David lui dit: «Si tu viens avec moi, tu seras une charge pour moi. Au contraire, tu réduiras à néant pour mon bénéfice les conseils d'Achitophel, si tu retournes en ville et que tu dises à Absalom: ‘Roi, je serai ton serviteur. J’étais auparavant le serviteur de ton père, mais je suis maintenant ton serviteur.’ Les prêtres Tsadok et Abiathar ne seront-ils pas là avec toi? Tout ce que tu apprendras au palais, tu le diras aux prêtres Tsadok et Abiathar. Comme ils ont avec eux leurs deux fils, Achimaats, le fils de Tsadok, et Jonathan, le fils d'Abiathar, c'est par eux que vous me ferez savoir tout ce que vous aurez appris.» Hushaï, l’ami de David, retourna donc dans la ville de Jérusalem alors qu’Absalom y entrait. Lorsque David eut un peu dépassé le sommet, Tsiba, le serviteur de Mephibosheth, vint à sa rencontre avec deux ânes munis de bâts. Ils portaient 200 pains, 100 gâteaux aux raisins secs, 100 aux fruits d'été et une outre de vin. Le roi demanda à Tsiba: «Que veux-tu faire de cela?» Tsiba répondit: «Les ânes serviront de monture à la famille du roi, le pain et les fruits d'été sont destinés à nourrir les jeunes gens, et le vin à désaltérer ceux qui seront fatigués dans le désert.» Le roi demanda: «Où est le fils de ton maître?» Tsiba répondit au roi: «Il est resté à Jérusalem, car il s’est dit: ‘Aujourd'hui la communauté d'Israël me rendra le royaume de mon père.’» Le roi dit à Tsiba: «Tout ce qui appartient à Mephibosheth est à toi.» Et Tsiba dit: «Je me prosterne! Que je trouve grâce à tes yeux, roi mon seigneur!» Le roi David était arrivé à Bachurim. Et voici qu’un homme du clan et de la famille de Saül, un dénommé Shimeï, fils de Guéra, sortit de là. Il s'avança en prononçant des malédictions, et il jeta des pierres au roi David ainsi qu’à tous ses serviteurs, alors même que tout le peuple et tous les hommes vaillants se tenaient à la droite et à la gauche du roi. Voici ce que disait Shimeï en le maudissant: «Va-t'en, va-t'en, homme sanguinaire, vaurien! L'Eternel fait retomber sur toi tout le sang de la famille de Saül. Tu as régné à sa place et l'Eternel a livré le royaume entre les mains de ton fils Absalom. Te voilà donc malheureux comme tu le mérites, car tu es un homme sanguinaire!» Abishaï, fils de Tseruja, dit alors au roi: «Pourquoi ce chien mort maudit-il le roi mon seigneur? Laisse-moi donc aller lui couper la tête.» Mais le roi dit: «Qu'ai-je affaire avec vous, les fils de Tseruja? S'il profère des malédictions, c'est que l'Eternel lui a dit: ‘Maudis David!’ Qui donc pourrait lui dire: ‘Pourquoi fais-tu cela?’» Puis David dit à Abishaï et à tous ses serviteurs: «Mon fils, celui qui est issu de moi, en veut à ma vie. A plus forte raison ce Benjaminite! Laissez-le et qu'il me maudisse, si l'Eternel lui a dit de le faire. Peut-être l'Eternel verra-t-il ma détresse et me fera-t-il du bien au lieu des malédictions d'aujourd'hui.» David et ses hommes continuèrent leur chemin. Shimeï marchait sur le flanc de la montagne près de David et tout en marchant il le maudissait, jetait des pierres contre lui et faisait voler la poussière. Le roi et tout le peuple qui était avec lui arrivèrent épuisés [au bord du Jourdain], et là ils reprirent leur souffle. Absalom et tout le peuple, tous les Israélites, étaient entrés dans Jérusalem. Achitophel était avec lui. Lorsque Hushaï, l'Arkien qui était un ami de David, fut arrivé vers Absalom, il lui dit: «Vive le roi! Vive le roi!» Absalom lui dit: «Voilà donc l'attachement que tu as pour ton ami! Pourquoi n'as-tu pas accompagné ton ami?» Hushaï répondit à Absalom: «C'est que je veux appartenir à celui qu'ont choisi l'Eternel et tout ce peuple, tous les Israélites, et c'est avec lui que je veux rester. D'ailleurs, qui vais-je servir? Son fils! Je te servirai tout comme j'ai servi ton père.» Absalom dit à Achitophel: «Tenez conseil ensemble! Que devons-nous faire?» Achitophel dit à Absalom: «Aie des relations avec les concubines que ton père a laissées pour garder le palais. Ainsi, tout Israël saura que tu t'es rendu détestable pour ton père et les mains de tous ceux qui sont avec toi se fortifieront.» On dressa une tente sur le toit pour Absalom, et Absalom eut des relations avec les concubines de son père aux yeux de tout Israël. Les conseils donnés à cette époque-là par Achitophel avaient autant d'autorité que si l'on avait consulté Dieu lui-même. C’était le cas de tous les conseils d'Achitophel, que ce soit pour David ou pour Absalom. Achitophel dit à Absalom: «Laisse-moi choisir 12'000 hommes et je partirai à la poursuite de David cette nuit même. Je le surprendrai pendant qu'il est fatigué et sans force, je l'effraierai et tout le peuple qui l’accompagne prendra la fuite. Je frapperai seulement le roi, et je ramènerai tout le peuple à toi. La mort de l'homme à qui tu en veux assurera le retour de tous et tout le peuple sera en paix.» Cette parole plut à Absalom et à tous les anciens d'Israël. Cependant Absalom dit: «Appelez encore Hushaï, l'Arkien! Ecoutons aussi ce qu'il nous dira.» Hushaï vint vers Absalom et celui-ci lui dit: «Voici comment a parlé Achitophel. Devons-nous faire ce qu'il a dit ou non? Dis ta proposition!» Hushaï répondit à Absalom: «Cette fois-ci, le conseil qu'a donné Achitophel n'est pas bon.» Et il ajouta: «Tu connais ton père et ses hommes: ce sont de vaillants guerriers et ils sont furieux comme le serait, dans la campagne, une ourse à qui l'on aurait enlevé ses petits. Ton père est un homme de guerre et il ne passera pas la nuit avec la troupe. Maintenant, il doit être caché dans une grotte ou un autre endroit. Si des hommes tombent dès le début sous leurs coups, on ne tardera pas à l'apprendre et l'on dira: ‘Le peuple qui suit Absalom a subi une défaite!’ Alors même les plus vaillants, auraient-ils un cœur de lion, perdront courage. En effet, tout Israël sait que ton père est un héros et qu'il a des braves avec lui. Voici donc ce que je conseille: que tout Israël se rassemble auprès de toi, depuis Dan jusqu'à Beer-Shéba. C’est une foule pareille au sable qui est au bord de la mer. Tu marcheras en personne au combat. Nous le rattraperons où qu’il se trouve et nous tomberons sur lui comme la rosée tombe sur le sol. Il n’y aura pas un seul survivant, ni lui ni aucun des hommes qui sont avec lui. S'il se retire dans une ville, tout Israël portera des cordes vers cette ville et nous la traînerons jusqu’au torrent jusqu'à ce qu'on n'en trouve plus une pierre.» Absalom et tous les Israélites dirent: «Le conseil de Hushaï l'Arkien vaut mieux que celui d'Achitophel.» Or l'Eternel avait décidé d'anéantir le bon conseil d'Achitophel afin de faire venir le malheur sur Absalom. Hushaï dit aux prêtres Tsadok et Abiathar: «Achitophel a donné tel et tel conseil à Absalom et aux anciens d'Israël, et moi, j'ai conseillé telle et telle chose. Maintenant, envoyez tout de suite un message à David. Faites-lui dire: ‘Ne passe pas la nuit dans les plaines du désert mais va plus loin. Sinon, le roi et tout le peuple qui est avec lui risquent d’être exterminés.’» Jonathan et Achimaats se tenaient à En-Roguel. Une servante vint leur dire d'aller informer le roi David, car ils ne devaient pas se montrer en entrant dans la ville. Un jeune homme les aperçut néanmoins et le rapporta à Absalom, mais ils se dépêchèrent tous deux de partir et ils arrivèrent à Bachurim chez un homme qui avait un puits dans sa cour. Ils y descendirent, et la femme prit une couverture qu'elle étendit sur l'ouverture du puits. Puis elle versa du grain dessus pour qu'on ne se doute de rien. Les serviteurs d'Absalom arrivèrent vers cette femme dans la maison et dirent: «Où sont Achimaats et Jonathan?» La femme leur répondit: «Ils ont traversé le fleuve.» Ils cherchèrent, mais ne les trouvant pas ils retournèrent à Jérusalem. Après leur départ, Achimaats et Jonathan remontèrent du puits et allèrent informer le roi David. Ils lui dirent: «Levez-vous et dépêchez-vous de traverser le fleuve, car Achitophel a donné tel conseil contre vous.» David et tout le peuple qui l’accompagnait se levèrent et passèrent le Jourdain. A l’aube, pas un seul ne manquait, ils avaient tous passé le Jourdain. Voyant que son conseil n'était pas suivi, Achitophel sella son âne et partit pour retourner chez lui, dans sa ville. Il donna ses ordres à sa famille, puis il se pendit. C'est ainsi qu'il mourut et on l'enterra dans le tombeau de son père. Quant à David, il arriva à Mahanaïm, tandis qu’Absalom passait le Jourdain avec tous les Israélites. Absalom mit Amasa à la tête de l'armée en remplacement de Joab. Amasa était le fils d'un homme appelé Jithra. Ce Jithra était un Israélite qui avait eu des relations avec Abigal, fille de Nachash et sœur de Tseruja, la mère de Joab. Israël et Absalom installèrent leur camp dans le pays de Galaad. Lorsque David fut arrivé à Mahanaïm, Shobi, fils de Nachash, originaire de Rabba, la capitale des Ammonites, ainsi que Makir, fils d'Ammiel, originaire de Lodebar, et Barzillaï le Galaadite, originaire de Roguelim, apportèrent des lits, des bassins, des pots en terre, du blé, de l'orge, de la farine, du grain rôti, des fèves, des lentilles, des pois rôtis, du miel, du lait caillé, des brebis et des fromages de vache. Ils apportèrent ces vivres à David et au peuple qui était avec lui, afin qu'ils mangent. Ils se disaient en effet: «Ce peuple a dû souffrir de la faim, de la fatigue et de la soif dans le désert.» David passa en revue le peuple qui était avec lui, et il établit à sa tête des chefs de milliers et des chefs de centaines. Il plaça un tiers du peuple sous le commandement de Joab, un tiers sous celui d'Abishaï, fils de Tseruja et frère de Joab, et un tiers sous celui d'Ittaï, de Gath. Puis le roi dit au peuple: «Moi aussi, je veux partir en campagne avec vous.» Mais le peuple dit: «Tu ne feras pas cela! En effet, si nous prenons la fuite, ce n'est pas sur nous que l'attention se portera. Même si la moitié d'entre nous mourions, on n'y ferait pas attention, alors que toi, tu vaux autant que 10'000 d’entre nous. En réalité, il vaut mieux que tu puisses nous porter secours depuis la ville.» Le roi leur répondit: «Je ferai ce qui vous paraît bon.» Puis il se tint à côté de la porte pendant que tout le peuple sortait, par centaines et par milliers. Le roi donna cet ordre à Joab, à Abishaï et à Ittaï: «Pour l'amour de moi, faites doucement avec le jeune Absalom!» Tout le peuple entendit l'ordre donné par le roi à tous les chefs au sujet d'Absalom. Le peuple sortit dans la campagne à la rencontre d'Israël, et la bataille eut lieu dans la forêt d'Ephraïm. Là, le peuple d'Israël fut battu par les serviteurs de David; il connut ce jour-là une grande défaite en perdant 20'000 hommes. Le combat s'étendit à toute la région et la forêt fit ce jour-là plus de victimes que l'épée parmi les membres du peuple. Absalom se trouva en présence des serviteurs de David. Il montait un mulet. Le mulet pénétra sous les branches entrelacées d'un grand térébinthe et la tête d'Absalom fut prise dans le térébinthe. Il resta suspendu en l’air, tandis que le mulet qu’il montait continuait son chemin. Un homme le vit et annonça à Joab: «J'ai vu Absalom suspendu à un térébinthe.» Joab dit à l'homme qui lui apportait cette nouvelle: «Tu l'as vu? Pourquoi donc ne l'as-tu pas abattu sur place? Je t'aurais donné 10 pièces d'argent et une ceinture.» Mais cet homme dit à Joab: «Même pour 1000 pièces d'argent je ne porterais pas la main contre le fils du roi. En effet, nous avons entendu l’ordre que le roi vous a donné, à Abishaï, à Ittaï et à toi. Il a dit: ‘Veillez chacun sur le jeune Absalom!’ Si j’avais menti et l’avais tué, rien n'aurait été caché au roi. Toi-même, tu aurais pris position contre moi.» Joab dit: «Je ne vais pas perdre mon temps avec toi!» Puis il prit en main trois javelots et les enfonça dans le cœur d'Absalom alors que celui-ci était encore bien vivant au milieu du térébinthe. Dix jeunes gens qui portaient les armes de Joab entourèrent Absalom et le frappèrent à mort. Joab fit alors sonner de la trompette et le peuple revint. Il cessa ainsi de poursuivre Israël, parce que Joab l'en empêcha. Ils prirent Absalom, le jetèrent dans une grande fosse au milieu de la forêt et mirent sur lui un énorme tas de pierres. Tout Israël prit la fuite, chacun se réfugia dans sa tente. De son vivant, Absalom s'était fait ériger un monument dans la vallée du roi. Il se disait en effet: «Je n'ai pas de fils pour perpétuer le souvenir de mon nom.» Et il avait donné son propre nom au monument, qu'on appelle encore aujourd'hui «monument d'Absalom». Achimaats, fils de Tsadok, dit à Joab: «Laisse-moi courir et apporter au roi la bonne nouvelle que l'Eternel lui a rendu justice en le délivrant de ses ennemis.» Joab lui dit: «Tu ne serais pas un messager de bonnes nouvelles aujourd’hui. Tu pourras l’être un autre jour, mais pas aujourd'hui, puisque le fils du roi est mort.» Puis Joab dit à un Ethiopien: «Va rapporter au roi ce que tu as vu.» L’Ethiopien se prosterna devant Joab et partit en courant. Achimaats, fils de Tsadok, insista auprès de Joab: «Quoi qu'il arrive, laisse-moi courir après l’Ethiopien.» Joab dit: «Pourquoi veux-tu faire cela, mon fils? Ce n'est pas un message qui te sera profitable.» «Quoi qu'il arrive, je veux courir», reprit Achimaats. Joab lui dit alors: «Cours!» Achimaats courut en empruntant le chemin de la plaine, et il dépassa l’Ethiopien. David était alors assis entre les deux portes de la ville. La sentinelle marchait sur le toit au-dessus de la porte, sur la muraille. Elle leva les yeux et regarda: un homme courait tout seul. La sentinelle cria pour l’annoncer au roi. Le roi dit: «S'il est seul, il apporte de bonnes nouvelles.» Cet homme arrivait toujours plus près. La sentinelle vit un autre homme courir. Elle cria au portier: «Voici un homme qui court tout seul.» Le roi dit: «Il apporte aussi de bonnes nouvelles.» La sentinelle dit: «La manière de courir du premier me paraît être celle d'Achimaats, le fils de Tsadok.» Le roi dit alors: «C'est un homme de bien, il vient apporter de bonnes nouvelles.» Achimaats cria au roi: «Tout va bien!» Il se prosterna devant le roi, le visage contre terre, et dit: «Béni soit l'Eternel, ton Dieu! Il a livré en ton pouvoir les hommes qui levaient la main contre mon seigneur le roi!» Le roi demanda: «Le jeune Absalom va-t-il bien?» Achimaats répondit: «J'ai aperçu une grande agitation au moment où Joab a envoyé le serviteur du roi et moi ton serviteur, mais je ne sais pas ce que c'était.» Et le roi dit: «Mets-toi là, de côté.» Achimaats recula et se tint debout. Alors arriva l’Ethiopien. Il dit: «Que le roi mon seigneur apprenne la bonne nouvelle! Aujourd'hui l'Eternel t'a rendu justice en te délivrant de tous ceux qui s’attaquaient à toi.» Le roi demanda à l’Ethiopien: «Le jeune Absalom va-t-il bien?» L’Ethiopien répondit: «Qu'ils soient comme ce jeune homme, les ennemis de mon seigneur le roi et tous ceux qui se dressent contre toi pour te faire du mal!» Alors le roi, bouleversé, monta dans la chambre située au-dessus de la porte et pleura. Il disait tout en marchant: «Mon fils Absalom! Mon fils, mon fils Absalom! Si seulement j’étais mort à ta place! Absalom, mon fils, mon fils!» On vint dire à Joab: «Le roi pleure et mène le deuil sur Absalom.» Ce jour-là, la victoire fut changée en deuil pour tout le peuple, car le peuple entendait dire: «Le roi est rempli de chagrin à cause de son fils.» Ce jour-là, le peuple rentra dans la ville comme un voleur, comme l'auraient fait des soldats honteux d'avoir pris la fuite au cours du combat. Le roi s'était couvert le visage et criait à haute voix: «Mon fils Absalom! Absalom, mon fils, mon fils!» Joab entra dans la chambre où se trouvait le roi et dit: «Tu couvres aujourd'hui de honte tous tes serviteurs, alors qu’ils ont aujourd'hui sauvé ta vie, celle de tes fils et de tes filles, celle de tes femmes et de tes concubines. Tu aimes ceux qui te montrent de la haine et tu montres de la haine envers ceux qui t'aiment. En effet, tu déclares aujourd'hui que tes chefs et tes serviteurs ne représentent rien pour toi. Je vois maintenant que si Absalom était en vie et que nous soyons tous morts aujourd’hui, tu serais content. Lève-toi donc, sors et parle au cœur de tes serviteurs! En effet, je t’en fais le serment par l'Eternel: si tu ne sors pas, pas un homme ne restera avec toi cette nuit; et ce sera pire pour toi que tous les malheurs que tu as connus depuis ta jeunesse jusqu'à maintenant.» Alors le roi se leva et s'assit à la porte de la ville. On annonça à tout le peuple: «Le roi siège à la porte.» Et tout le peuple vint devant le roi. Quant aux Israélites, ils s'étaient enfuis, chacun dans sa tente. Dans toutes les tribus d'Israël, tout le peuple était en grande discussion. On disait: «C’est le roi qui nous a délivrés de nos ennemis, c'est lui qui nous a sauvés des Philistins. Et maintenant il a dû fuir le pays devant Absalom. Or Absalom, que nous avions consacré par onction pour qu'il règne sur nous, est mort au combat. Maintenant, pourquoi ne parlez-vous pas de faire revenir le roi?» De son côté, le roi David envoya un messager dire aux prêtres Tsadok et Abiathar: «Parlez aux anciens de Juda, dites-leur: ‘Pourquoi seriez-vous les derniers à faire revenir le roi chez lui? – En effet, ce qui se disait dans tout Israël était parvenu jusqu'au roi, chez lui. – Vous êtes mes frères, vous êtes faits des mêmes os et de la même chair que moi. Pourquoi seriez-vous les derniers à faire revenir le roi?’ Vous direz aussi à Amasa: ‘N'es-tu pas fait des mêmes os et de la même chair que moi? Que Dieu me traite avec la plus grande sévérité, si tu ne deviens pas pour toujours chef de l'armée devant moi, à la place de Joab!’» David gagna le cœur de tous les Judéens comme s'ils n'avaient été qu'un seul homme, et ils firent dire au roi: «Reviens, toi ainsi que tous tes serviteurs.» Le roi revint et il arriva jusqu'au Jourdain. Quant aux Judéens, ils s’étaient rendus à Guilgal pour aller à la rencontre du roi et lui faire passer le Jourdain. Shimeï, fils de Guéra, le Benjaminite, qui était de Bachurim, s’empressa de descendre avec les Judéens à la rencontre du roi David. Il avait avec lui 1000 hommes de Benjamin, ainsi que Tsiba, le serviteur de la famille de Saül, avec ses 15 fils et ses 20 serviteurs. Ils se précipitèrent vers le Jourdain à la rencontre du roi. Le bateau destiné au transport de la famille du roi et à ce qui lui paraissait bon faisait la traversée. Au moment où le roi traversait le Jourdain, Shimeï, le fils de Guéra, se prosterna devant lui et lui dit: «Que mon seigneur ne tienne pas compte de ma faute! Qu'il oublie la mauvaise conduite de ton serviteur le jour où mon seigneur le roi a quitté Jérusalem, que le roi ne la prenne pas à cœur! En effet, moi ton serviteur, je reconnais que j’ai péché. Et aujourd'hui je suis le premier de toute la famille de Joseph à venir à la rencontre de mon seigneur le roi.» Alors Abishaï, fils de Tseruja, prit la parole. Il dit: «Shimeï ne doit-il pas mourir pour avoir maudit celui que l'Eternel a désigné par onction?» Mais David dit: «Qu'ai-je affaire avec vous, fils de Tseruja, et pourquoi êtes-vous aujourd'hui mes adversaires? Devrait-on faire mourir un homme en Israël aujourd’hui? N’ai-je donc pas la certitude que je règne aujourd'hui sur Israël?» Puis le roi dit à Shimeï: «Tu ne mourras pas», et il lui en fit le serment. Mephibosheth, le petit-fils de Saül, descendit aussi à la rencontre du roi. Il n'avait pas soigné ses pieds, fait sa barbe ni lavé ses habits depuis le jour où le roi était parti jusqu'à celui où il revenait en paix. Lorsqu'il alla à la rencontre du roi à Jérusalem, celui-ci lui dit: «Pourquoi n'es-tu pas venu avec moi, Mephibosheth?» Il répondit: «Roi mon seigneur, mon serviteur m'a trompé. En effet, moi ton serviteur, qui suis estropié, j’avais dit: ‘Je vais faire seller mon âne, je le monterai et j'irai avec le roi.’ Et lui, il m’a calomnié, moi ton serviteur, auprès de mon seigneur le roi. Mais mon seigneur le roi est comme un ange de Dieu. Fais ce qui te semblera bon. En effet, tous les membres de ma famille ne méritaient que la mort aux yeux de mon seigneur le roi. Pourtant, tu as accueilli ton serviteur parmi ceux qui mangent à ta table. Quel droit aurais-je encore de réclamer quoi que ce soit au roi?» Le roi lui dit: «A quoi bon toutes tes paroles? Je l'ai déclaré, Tsiba et toi, vous vous partagerez les terres.» Mephibosheth dit au roi: «Il peut même tout prendre, puisque mon seigneur le roi est revenu en paix chez lui.» Barzillaï le Galaadite descendit de Roguelim et passa le Jourdain avec le roi pour l'accompagner de l’autre côté du fleuve. Barzillaï était très vieux: il avait 80 ans. C’était lui qui avait pourvu à l’entretien du roi pendant son séjour à Mahanaïm. En effet, c'était un homme très riche. Le roi lui dit: «Viens avec moi, je pourvoirai à ton entretien chez moi à Jérusalem.» Mais Barzillaï répondit au roi: «Combien d'années vivrai-je encore, pour que je monte avec le roi à Jérusalem? Je suis aujourd'hui âgé de 80 ans. Suis-je capable de distinguer ce qui est bon et ce qui est mauvais? Ton serviteur peut-il savourer ce qu'il mange et boit? Puis-je encore entendre la voix des chanteurs et des chanteuses? Et pourquoi ton serviteur serait-il encore une charge pour mon seigneur le roi? Ton serviteur avancera juste un peu de l’autre côté du Jourdain avec le roi. Pourquoi, d'ailleurs, le roi m'accorderait-il ce bienfait? Laisse donc ton serviteur repartir chez lui! Que je meure dans ma ville, près du tombeau de mon père et de ma mère! Mais voici ton serviteur Kimham: il accompagnera mon seigneur le roi. Fais pour lui ce qui te plaira.» Le roi dit: «Kimham m’accompagnera donc et je ferai pour lui ce qui te plaira. Tout ce que tu me demanderas, je le ferai pour toi.» Quand tout le peuple et le roi eurent passé le Jourdain, le roi embrassa Barzillaï et le bénit. Barzillaï retourna alors chez lui. Le roi prit la direction de Guilgal et Kimham l'accompagna. Tous les Judéens ainsi que la moitié des Israélites avaient fait traverser le Jourdain au roi. Mais tous les Israélites abordèrent le roi et lui dirent: «Pourquoi nos frères de Juda t'ont-ils enlevé et ont-ils fait passer le Jourdain au roi, à sa famille et à tous les hommes de David?» Tous les Judéens répondirent aux Israélites: «C'est que nous sommes plus proches du roi. Pourquoi vous irriter de cela? Avons-nous vécu aux crochets du roi? Nous a-t-il fait des cadeaux?» Les Israélites répondirent aux Judéens: «Le roi nous appartient dix fois autant, David est même plus à nous qu'à vous. Pourquoi nous avez-vous traités avec mépris? N'avons-nous pas été les premiers à proposer de faire revenir notre roi?» Et les Judéens parlèrent avec plus de dureté encore que les hommes d'Israël. Il y avait là un méchant homme du nom de Shéba. C’était un fils de Bicri, un Benjaminite. Il sonna de la trompette et dit: «Il n’y a aucune part pour nous avec David, aucun héritage pour nous avec le fils d'Isaï! Chacun à sa tente, Israël!» Et tous les Israélites s'éloignèrent de David pour suivre Shéba, fils de Bicri. Quant aux Judéens, ils restèrent fidèles à leur roi et l'accompagnèrent depuis le Jourdain jusqu'à Jérusalem. David rentra chez lui à Jérusalem. Le roi prit les dix concubines qu'il avait laissées pour garder le palais et les installa dans une maison bien surveillée. Il pourvut à leur entretien, mais il n’eut plus de relations avec elles. Elles restèrent enfermées jusqu'au jour de leur mort, vivant dans un état de veuvage. Le roi dit à Amasa: «Convoque-moi les hommes de Juda pour dans 3 jours et toi, présente-toi aussi ici.» Amasa partit pour convoquer Juda, mais il eut du retard par rapport au délai que le roi avait fixé. David dit alors à Abishaï: «Shéba, le fils de Bicri, va maintenant nous faire plus de mal qu'Absalom. Prends toi-même les serviteurs de ton maître et va à sa poursuite. Sinon, il risque de trouver des villes fortifiées et d’échapper à nos regards.» Abishaï partit en campagne, suivi des hommes de Joab, des Kéréthiens et des Péléthiens ainsi que de tous les vaillants hommes. Ils sortirent de Jérusalem afin d’aller à la poursuite de Shéba, fils de Bicri. Ils étaient près de la grande pierre qui se trouve à Gabaon lorsque Amasa arriva devant eux. Joab avait une épée à la ceinture, par-dessus les habits qu’il avait mis. Elle était attachée à sa taille, dans son fourreau, et elle en glissa tandis que Joab s'avançait. Joab dit à Amasa: «Te portes-tu bien, mon frère?» et de la main droite il attrapa la barbe d'Amasa pour l'embrasser. Amasa ne fit pas attention à l'épée qui était dans la main de Joab, et Joab l'en frappa au ventre. Il déversa ses entrailles par terre sans avoir à lui porter un deuxième coup. C’est ainsi qu’Amasa mourut. Joab et son frère Abishaï marchèrent à la poursuite de Shéba, fils de Bicri. Un des hommes de Joab resta près d'Amasa et il disait: «Qui aime Joab et qui est pour David? Qu'il suive Joab!» Amasa se roulait dans le sang au milieu de la route. Voyant que tout le peuple s'arrêtait, cet homme le poussa hors de la route dans un champ et jeta un vêtement sur lui. C’est ce qu’il fit lorsqu'il vit que tous ceux qui arrivaient près de lui s'arrêtaient. Quand il fut enlevé de la route, chacun suivit Joab afin de poursuivre Shéba, fils de Bicri. Joab traversa toutes les tribus d'Israël dans la direction d'Abel-Beth-Maaca, et tous les hommes d'élite se rassemblèrent et le suivirent. Ils vinrent assiéger Shéba dans Abel-Beth-Maaca et ils érigèrent un remblai qui allait jusqu’au rempart de la ville. Tout le peuple qui était avec Joab sapait la muraille pour la faire tomber. Alors une femme pleine de sagesse se mit à crier depuis la ville: «Ecoutez, écoutez! Dites donc à Joab: ‘Approche-toi jusqu'ici, je veux te parler!’» Il s'approcha d'elle et la femme demanda: «Es-tu Joab?» Il répondit: «C’est bien moi.» Elle lui dit: «Ecoute les paroles de ta servante.» Il répondit: «J'écoute.» Elle dit alors: «Autrefois on avait l’habitude de dire: ‘Que l'on procède à une consultation dans Abel!’ et c’est ainsi que tout se réglait. Je suis une des villes paisibles et fidèles d’Israël, et tu cherches à faire disparaître une ville qui est une mère en Israël! Pourquoi veux-tu détruire l'héritage de l'Eternel?» Joab répondit: «Je n’ai certainement pas l’intention de vous détruire et vous ruiner! Il n'en est pas question. Mais un homme de la région montagneuse d'Ephraïm, un dénommé Shéba, fils de Bicri, a levé la main contre le roi David. Livrez-le-moi, et lui seulement, et je m'éloignerai de la ville.» La femme dit à Joab: «Sa tête te sera jetée par la muraille.» Cette femme alla parler à tout son peuple avec sa sagesse, et ils coupèrent la tête de Shéba, fils de Bicri, et la jetèrent à Joab. Joab sonna alors de la trompette. On se dispersa loin de la ville et chacun repartit dans sa tente. Quant à Joab, il retourna à Jérusalem vers le roi. Joab commandait toute l'armée d'Israël; Benaja, fils de Jehojada, était à la tête des Kéréthiens et des Péléthiens; Adoram était préposé aux corvées; Josaphat, fils d'Achilud, était archiviste; Sheja était secrétaire; Tsadok et Abiathar étaient prêtres; et Ira de Jaïr était ministre d'Etat de David. Au cours du règne de David, il y eut une famine qui dura 3 ans. David rechercha l'Eternel et l'Eternel dit: «C'est à cause de Saül et de sa famille sanguinaire, c'est parce qu'il a fait mourir les Gabaonites.» Le roi appela les Gabaonites pour leur parler. – Les Gabaonites ne faisaient pas partie des Israélites, c'étaient des survivants des Amoréens. Les Israélites s'étaient engagés envers eux par un serment, pourtant Saül avait cherché à les frapper, dans son zèle pour les Israélites et les Judéens. – David dit aux Gabaonites: «Que puis-je faire pour vous? Avec quoi puis-je faire expiation afin que vous bénissiez l'héritage de l'Eternel?» Les Gabaonites lui répondirent: «Ce n'est pas pour nous une question d'argent et d'or avec Saül et sa famille, et ce n'est pas à nous de faire mourir quelqu'un en Israël.» Le roi demanda: «Que voulez-vous donc que je fasse pour vous?» Ils répondirent au roi: «Puisque cet homme a voulu nous exterminer et qu'il avait le projet de nous détruire pour nous éliminer de tout le territoire d'Israël, qu'on nous livre sept de ses descendants et nous les pendrons devant l'Eternel à Guibea, la ville de Saül, celui que l'Eternel avait choisi.» Et le roi dit: «Je vous les livrerai.» Le roi épargna Mephibosheth, le fils de Jonathan et le petit-fils de Saül, à cause du serment que Jonathan, le fils de Saül, et lui-même avaient prêté ensemble devant l'Eternel. Toutefois, le roi prit les deux fils que Ritspa, fille d'Ajja, avait donnés à Saül, Armoni et Mephibosheth, ainsi que les cinq fils que Mérab, fille de Saül, avait donnés à Adriel de Mehola, fils de Barzillaï. Il les livra entre les mains des Gabaonites et ceux-ci les pendirent sur la montagne, devant l'Eternel. Ils furent tués tous les sept ensemble. Ils furent mis à mort dans les tout premiers jours de la moisson de l’orge. Ritspa, fille d'Ajja, prit un sac qu’elle étendit sous elle contre le rocher, depuis le début de la moisson jusqu'à ce que la pluie tombe du ciel sur les corps. Elle empêcha les oiseaux du ciel de s'approcher d'eux pendant la journée, et les bêtes sauvages pendant la nuit. On informa David de ce qu'avait fait Ritspa, fille d'Ajja et concubine de Saül. Alors David alla prendre les ossements de Saül et de son fils Jonathan chez les habitants de Jabès en Galaad. Ceux-ci les avaient en effet enlevés de la place de Beth-Shan, où les Philistins les avaient suspendus après avoir battu Saül à Guilboa. Il emporta de là les ossements de Saül et ceux de son fils Jonathan. On rassembla aussi les ossements de ceux qui avaient été pendus. On enterra les ossements de Saül et de son fils Jonathan dans le territoire de Benjamin, à Tséla, dans le tombeau de Kis, le père de Saül. On fit tout ce que le roi avait ordonné. Après cela, Dieu fut apaisé envers le pays. Les Philistins firent encore la guerre à Israël. David descendit avec ses serviteurs et ils livrèrent combat contre les Philistins. David eut une défaillance, et Jishbi-Benob, un descendant de Rapha, eut l’idée de le tuer. Il avait une lance en bronze qui pesait plus de 3 kilos et il était muni d'une épée neuve. Abishaï, fils de Tseruja, vint au secours de David et frappa le Philistin à mort. Alors les hommes de David prêtèrent le serment suivant: «Tu ne sortiras plus avec nous pour combattre et ainsi tu ne risqueras pas d’éteindre la lampe d'Israël.» Après cela, il y eut encore une bataille contre les Philistins à Gob. C’est alors que Sibbecaï le Hushatite tua Saph, qui était un descendant de Rapha. Il y eut encore une bataille contre les Philistins à Gob. Elchanan, fils de Jaaré-Oreguim, originaire de Bethléhem, y tua Goliath, un homme de Gath qui avait une lance dont le bois avait la grosseur d’un cylindre de métier à tisser. Il y eut encore une bataille à Gath. Il s'y trouva un homme de haute taille, qui avait 6 doigts à chaque main et à chaque pied – 24 en tout – et qui était aussi un descendant de Rapha. Il lança un défi à Israël et Jonathan, fils de Shimea, le frère de David, le tua. Ces quatre hommes étaient des descendants de Rapha qui habitaient à Gath. Ils tombèrent sous les coups de David et de ses serviteurs. David adressa les paroles de ce chant à l'Eternel après qu’il l'eut délivré de tous ses ennemis et de Saül. Il dit: «L'Eternel est mon rocher, ma forteresse, mon libérateur. Dieu est mon rocher où je trouve un abri, mon bouclier et la force qui me sauve, mon rempart et mon refuge. Mon Sauveur, tu me garantis de la violence. Loué soit l'Eternel! Je crie à lui et je suis délivré de mes ennemis. »Oui, les flots de la mort m'avaient enserré, et les torrents dévastateurs m'avaient épouvanté. Les liens du séjour des morts m'avaient entouré, les pièges de la mort m'avaient surpris. »Dans ma détresse, j'ai fait appel à l'Eternel, j'ai appelé mon Dieu; de son palais, il a entendu ma voix, mon cri est parvenu à ses oreilles. La terre a été ébranlée, elle a tremblé, les fondements du ciel ont vacillé, ils ont été ébranlés, parce qu'il était irrité. Une fumée s’élevait de ses narines et un feu dévorant sortait de sa bouche, avec des charbons embrasés. »Il a incliné le ciel et il est descendu, une épaisse nuée sous ses pieds. Il était monté sur un chérubin et il volait, il apparaissait monté sur les ailes du vent. Il faisait des ténèbres une tente autour de lui, c’était un amas d'eau, de sombres nuages. Une lumière éclatante le précédait, d’où provenaient tout brûlants des charbons de feu. »L'Eternel a tonné du haut du ciel, le Très-Haut a fait retentir sa voix. Il a lancé des flèches et dispersé mes ennemis, il a lancé des éclairs et les a mis en déroute. »Le fond de la mer est apparu, les fondements du monde ont été découverts à la menace de l'Eternel, au souffle de ses narines. Il est intervenu d'en haut, il m’a pris, il m’a retiré des grandes eaux. Il m’a délivré de mon adversaire puissant, de mes ennemis qui étaient plus forts que moi. »Ils m'avaient surpris lorsque j’étais dans la détresse, mais l'Eternel a été mon appui. Il m'a mis au large, il m'a sauvé, parce qu'il m'aime. »L'Eternel m'a récompensé de ma justice, il m'a traité conformément à la pureté de mes mains, car j'ai suivi les voies de l'Eternel et je n'ai pas été coupable envers mon Dieu. Toutes ses règles ont été devant moi et je ne me suis pas écarté de ses prescriptions. J'ai été intègre envers lui et je me suis tenu en garde contre mon péché. Alors l'Eternel m'a traité conformément à ma justice, à la pureté qu’il a vue chez moi. »Avec celui qui est fidèle tu te montres fidèle, avec l'homme intègre tu agis avec intégrité, avec celui qui est pur tu te montres pur, et avec l’homme faux tu te montres habile. Tu sauves le peuple qui s'humilie, et tu abaisses ton regard sur les orgueilleux. Oui, tu es ma lumière, Eternel! L'Eternel éclaire mes ténèbres. »Avec toi je me précipite sur une troupe tout armée, avec mon Dieu je franchis une muraille. Les voies de Dieu sont droites, la parole de l'Eternel est pure; il est un bouclier pour tous ceux qui se confient en lui. »Qui est Dieu en dehors de l'Eternel, et qui est un rocher, sinon notre Dieu? C'est Dieu qui est ma puissante forteresse et qui me conduit dans une voie droite. Il rend mes pieds aussi agiles que ceux des biches, et il me fait tenir debout sur les hauteurs. Il exerce mes mains au combat et mes bras tendent l'arc en bronze. »Tu me donnes le bouclier de ton salut, et je deviens grand par ta bonté. Tu élargis le chemin sous mes pas, et mes pieds ne trébuchent pas. Je poursuis mes ennemis et je les détruis, je ne reviens pas avant de les avoir exterminés. Je les frappe, je les brise, et ils ne se relèvent plus, ils tombent sous mes pieds. Tu me donnes de la force pour le combat, tu fais plier sous moi mes adversaires. Tu mets mes ennemis en fuite devant moi, et je réduis au silence ceux qui me détestent. Ils regardent autour d'eux, et personne pour les sauver! Ils crient à l'Eternel, et il ne leur répond pas! Je les réduis en miettes, je les rends pareils à la poussière de la terre, je les écrase, je les piétine comme la boue des rues. »Tu me délivres des révoltes de mon peuple; tu me gardes à la tête des nations; un peuple que je ne connaissais pas m'est soumis. Les étrangers me flattent, ils m'obéissent au premier ordre. Les étrangers perdent courage, ils sortent en tremblant de leurs forteresses. »L'Eternel est vivant! Béni soit mon rocher! Que l’on dise la grandeur de Dieu, le rocher de mon salut! C’est le Dieu qui m’accorde la vengeance, qui m’asservit les peuples, qui me fait échapper à mes ennemis! »Tu m'élèves au-dessus de mes adversaires, tu me sauves de l'homme violent. *C'est pourquoi je te louerai parmi les nations, Eternel, et je chanterai à la gloire de ton nom. »Il accorde de grandes délivrances à son roi, il agit avec bonté envers celui qu’il a désigné par onction, envers David et sa descendance, pour toujours.» Voici les dernières paroles de David. « Déclaration de David, fils d'Isaï, déclaration de l'homme haut placé, de celui que le Dieu de Jacob a désigné par onction, du doux musicien d’Israël. »L'Esprit de l'Eternel parle par moi et c’est sa parole qui est sur ma langue. Le Dieu d'Israël a parlé, le rocher d'Israël m'a dit: ‘Celui qui règne parmi les hommes avec justice, celui qui règne dans la crainte de Dieu, est pareil à la lumière du matin quand le soleil brille et que la matinée est sans nuages: après la pluie, ses rayons font sortir de terre la verdure.’ »Il en va de même pour ma famille devant Dieu, puisqu'il a conclu une alliance éternelle avec moi, en tous points bien réglée et bien gardée. Il fera pousser tout mon salut et tous mes désirs. »Les méchants, eux, sont tous comme des ronces dont on se débarrasse et que l'on ne prend pas avec la main. Celui qui les touche s'arme d'un outil en fer ou du bois d'une lance, et on les brûle au feu sur place.» Voici le nom des vaillants hommes qui étaient au service de David. Josheb-Basshébeth le Tachkemonite était le chef des officiers. Il était aussi appelé Adino l’Esnite et il fit 800 victimes en une seule fois. Après lui figurait Eléazar, fils de Dodo et petit-fils d’un Achochite. Il était l'un des trois guerriers qui, avec David, défièrent les Philistins rassemblés pour combattre, tandis que les Israélites se retiraient sur les hauteurs. Il se leva et frappa les Philistins jusqu'à ce que sa main soit fatiguée et reste collée à son épée. L'Eternel accomplit une grande délivrance ce jour-là. Le peuple ne revint après Eléazar que pour procéder au pillage. Après lui venait Shamma, fils d'Agué, originaire d'Harar. Les Philistins s'étaient rassemblés à Léchi. Il y avait là une parcelle de terre remplie de lentilles et le peuple avait pris la fuite devant les Philistins. Shamma se posta au milieu du champ et le protégea. Il battit les Philistins et l'Eternel accomplit une grande délivrance. Trois des trente chefs descendirent vers David à l’époque de la moisson. Il se trouvait dans la grotte d'Adullam et une troupe de Philistins campait dans la vallée des Rephaïm. David était alors dans la forteresse et il y avait une garnison de Philistins à Bethléhem. Pris d’un soudain désir, David demanda: «Qui me fera boire de l'eau de la citerne qui se trouve à la porte de Bethléhem?» Alors ces trois vaillants hommes pénétrèrent de force dans le camp des Philistins et puisèrent de l'eau dans la citerne qui se trouve à la porte de Bethléhem. Puis ils l'apportèrent et la présentèrent à David, mais il refusa de la boire et il la versa comme une offrande à l'Eternel. Il dit: «Certainement, Eternel, je ne vais pas faire cela! Pourrais-je boire le sang de ces hommes qui sont partis au péril de leur vie?» Et il refusa de la boire. Voilà ce que firent ces trois vaillants hommes. Abishaï, le frère de Joab et le fils de Tseruja, était le chef des trois. Il brandit sa lance sur 300 hommes et les tua. Il eut une grande réputation parmi les trois. Il était le plus considéré des trois et il fut leur chef, mais il n'égala pas les trois premiers. Benaja, le fils de Jehojada, qui était un homme vaillant de Kabtseel, fut célèbre par ses exploits. C’est lui qui frappa les deux héros de Moab. Il descendit au milieu d'une citerne et il y frappa un lion, un jour de neige. Il frappa un Egyptien de belle allure qui tenait une lance à la main. Il descendit contre l’Egyptien avec un bâton, arracha la lance de sa main et s'en servit pour le tuer. Voilà ce que fit Benaja, fils de Jehojada. Il eut une grande réputation parmi les trois vaillants hommes. Il était le plus considéré des trente, mais il n'égala pas les trois premiers. David l'admit dans sa garde personnelle. Parmi les trente figuraient aussi Asaël, le frère de Joab; Elchanan, fils de Dodo, originaire de Bethléhem; Shamma et Elika, tous deux originaires de Harod; Hélets, originaire de Péleth; Ira, fils d'Ikkesh, originaire de Tekoa; Abiézer, originaire d'Anathoth; Mebunnaï, originaire de Husha; Tsalmon, originaire d'Achoach; Maharaï, originaire de Nethopha; Héleb, fils de Baana, lui aussi originaire de Nethopha; Ittaï, fils de Ribaï, originaire de Guibea, la ville des Benjaminites; Benaja, originaire de Pirathon; Hiddaï, originaire de Nachalé-Gaash; Abi-Albon, originaire d'Araba; Azmaveth, originaire de Barchum; Eliachba, originaire de Shaalbon; Bené-Jashen; Jonathan; Shamma, originaire d'Harar; Achiam, fils de Sharar, originaire d'Arar; Eliphéleth, fils d'Achasbaï, qui descendait d'un Maacathien; Eliam, le fils d'Achitophel, originaire de Guilo; Hetsraï, originaire de Carmel; Paaraï, originaire d'Arab; Jigueal, fils de Nathan, originaire de Tsoba; Bani, originaire de Gad; Tsélek l'Ammonite; Naharaï, originaire de Beéroth, qui était le porteur d’armes de Joab, le fils de Tseruja; Ira et Gareb, originaires de Jéther; Urie le Hittite. En tout, ils étaient 37. La colère de l'Eternel s'enflamma de nouveau contre Israël et il excita David contre eux en disant: «Vas-y, fais le dénombrement d'Israël et de Juda.» Le roi dit à Joab, qui était le chef de l'armée et qui se trouvait près de lui: «Parcours toutes les tribus d'Israël, depuis Dan jusqu'à Beer-Shéba. Qu'on fasse le dénombrement du peuple et que je sache ainsi combien il compte d’individus.» Joab dit au roi: «Que l'Eternel, ton Dieu, rende le peuple 100 fois plus nombreux et que mon seigneur le roi puisse le voir de ses yeux! Mais pourquoi mon seigneur le roi veut-il faire cela?» Le roi persista dans l'ordre qu'il donnait à Joab et aux chefs de l'armée, et ils quittèrent le roi pour procéder au dénombrement du peuple d'Israël. Ils passèrent le Jourdain et installèrent leur camp à Aroër, à droite de la ville qui se trouve au milieu de la vallée de Gad, et près de Jaezer. Ils se rendirent en Galaad et dans la région de Thachthim-Hodshi. Ils se rendirent à Dan-Jaan et dans les environs de Sidon. Ils se rendirent à la forteresse de Tyr et dans toutes les villes des Héviens et des Cananéens. Ils terminèrent par le sud de Juda, à Beer-Shéba. Ils parcoururent ainsi tout le pays et ils revinrent à Jérusalem au bout de 9 mois et 20 jours. Joab remit au roi le résultat du dénombrement du peuple: il y avait en Israël 800'000 hommes vaillants aptes au combat, et 500'000 en Juda. David sentit son cœur battre, lorsqu'il eut ainsi fait le dénombrement du peuple, et il dit à l'Eternel: «J'ai commis un grand péché en agissant de cette manière. Maintenant, Eternel, veuille pardonner la faute de ton serviteur, car je me suis vraiment comporté de façon stupide.» Le lendemain, quand David se leva, la parole de l'Eternel avait ainsi été adressée au prophète Gad, qui était le voyant de David: «Va annoncer à David: ‘Voici ce que dit l'Eternel: Je t’impose trois fléaux. Choisis-en un et c’est de lui que je te frapperai.’» Gad alla trouver David et l’informa en disant: «Veux-tu 7 années de famine dans ton pays, 3 mois de fuite devant tes ennemis lancés à ta poursuite ou bien 3 jours de peste dans ton pays? Fais maintenant ton choix et vois ce que je dois répondre à celui qui m'envoie.» David répondit à Gad: «Je suis dans une grande angoisse! Il vaut mieux tomber entre les mains de l'Eternel, car ses compassions sont grandes. Je préfère ne pas tomber entre les mains des hommes.» L'Eternel envoya la peste en Israël, depuis ce matin-là jusqu'au moment fixé. De Dan à Beer-Shéba, 70'000 hommes moururent parmi le peuple. L'ange tendait la main contre Jérusalem pour y semer la dévastation lorsque l'Eternel éprouva des regrets face à ce malheur. Il dit à l'ange chargé de détruire le peuple: «Cela suffit! Retire maintenant ta main!» L'ange de l'Eternel se trouvait alors près de l'aire de battage d'Aravna le Jébusien. En voyant l'ange qui frappait parmi le peuple, David dit à l'Eternel: «Regarde! C’est moi qui ai péché, c'est moi qui suis coupable. Mais ces brebis, qu'ont-elles fait? Porte donc la main contre moi et contre ma famille!» Ce jour-là, Gad vint trouver David et lui dit: «Monte à l'aire de battage d'Aravna le Jébusien et ériges-y un autel en l’honneur de l'Eternel.» David monta donc à l’aire, suivant la parole de Gad, conformément à ce que l'Eternel avait ordonné. Aravna regarda en bas, et il vit le roi et ses serviteurs se diriger vers lui. Il sortit alors de l’aire et se prosterna devant le roi, le visage contre terre. Aravna demanda: «Pourquoi mon seigneur le roi vient-il me trouver, moi son serviteur?» David répondit: «C’est pour t’acheter ton aire de battage afin d’y construire un autel en l’honneur de l'Eternel. Ainsi, le fléau qui frappe le peuple pourra être arrêté.» Aravna dit à David: «Que mon seigneur le roi prenne l'aire et qu'il y offre les sacrifices qu'il lui plaira! Vois! Tu peux prendre les bœufs pour l'holocauste, et les chars avec l'attelage pour te servir de bois. Je te donne le tout, roi!» Puis Aravna dit au roi: «Que l'Eternel, ton Dieu, t’accorde sa faveur!» Mais le roi dit à Aravna: «Non! Je veux t’acheter cela à son juste prix. Je n'offrirai pas à l'Eternel, mon Dieu, des holocaustes qui ne me coûtent rien.» Et David acheta l'aire de battage et les bœufs pour 50 pièces d'argent. Il construisit là un autel en l’honneur de l'Eternel, et il y offrit des holocaustes et des sacrifices de communion. Alors l'Eternel se laissa fléchir en faveur du pays et le fléau qui frappait Israël s’arrêta. Le roi David était vieux, il était d’un âge avancé. On le couvrait d’habits, mais il ne parvenait pas à se réchauffer. Ses serviteurs lui dirent: «Que l'on cherche une jeune fille vierge pour toi, mon seigneur le roi. Qu'elle soit au service du roi, qu'elle le soigne et couche à ses côtés. Ainsi, mon seigneur le roi se réchauffera.» On chercha dans tout le territoire d'Israël une fille jeune et belle, et l’on trouva Abishag, la Sunamite. On la conduisit auprès du roi. Cette jeune fille était très belle. Elle soigna le roi et le servit, mais le roi n’eut pas de relations sexuelles avec elle. Adonija, le fils de Haggith, se laissa emporter par l'orgueil au point de dire: «C'est moi qui serai roi!» Il se procura un char et des cavaliers, ainsi que 50 hommes qui couraient devant lui. Son père ne lui avait pas adressé un reproche de sa vie en lui disant: «Pourquoi agis-tu de cette manière?» De plus, Adonija était très beau et il était né après Absalom. Il eut un entretien avec Joab, le fils de Tseruja, ainsi qu’avec le prêtre Abiathar, et ils embrassèrent son parti. En revanche, ni le prêtre Tsadok, ni Benaja, le fils de Jehojada, ni le prophète Nathan, ni Shimeï, ni Reï, ni les vaillants hommes de David ne se rallièrent à lui. Adonija sacrifia des brebis, des bœufs et des veaux gras près de la pierre de Zohéleth, qui se trouve à côté d'En-Roguel, et il invita tous ses frères, les fils du roi, ainsi que tous les hommes de Juda qui étaient au service du roi. Toutefois, il n'invita pas le prophète Nathan, ni Benaja, ni les vaillants hommes de David, ni son frère Salomon. Alors Nathan dit à Bath-Shéba, la mère de Salomon: «N'as-tu pas appris qu'Adonija, le fils de Haggith, est devenu roi sans que notre seigneur David le sache? Va maintenant! Je vais te donner un conseil, afin que tu sauves ta vie et celle de ton fils Salomon. Va, entre chez le roi David et dis-lui: ‘Mon seigneur le roi, ne m'avais-tu pas juré, à moi ta servante, que ce serait mon fils Salomon qui régnerait après toi et que ce serait lui qui s'assiérait sur ton trône? Pourquoi donc Adonija est-il devenu roi?’ Tu seras encore là, en train de parler avec le roi, quand j'entrerai moi-même après toi, et je compléterai tes paroles.» Bath-Shéba alla trouver le roi dans sa chambre. Il était très vieux et Abishag, la Sunamite, le servait. Bath-Shéba s'inclina et se prosterna devant le roi, qui lui dit: «Qu'as-tu?» Elle lui répondit: «Mon seigneur, tu avais juré à ta servante par l'Eternel, ton Dieu, que ce serait mon fils Salomon qui régnerait après toi et que ce serait lui qui s'assiérait sur ton trône. Et maintenant, voici que c’est Adonija qui est devenu roi et tu ne le sais pas, mon seigneur le roi! Il a sacrifié des bœufs, des veaux gras et des brebis en grande quantité, et il a invité tous les fils du roi ainsi que le prêtre Abiathar et Joab, le chef de l'armée, mais il n'a pas invité ton serviteur Salomon. Mon seigneur le roi, tout Israël a les yeux fixés sur toi pour que tu lui annonces qui s'assiéra sur ton trône après toi. Sinon, lorsque mon seigneur le roi sera couché avec ses ancêtres, mon fils Salomon et moi serons traités comme des coupables.» Elle parlait encore avec le roi quand le prophète Nathan arriva. On annonça au roi: «Voici Nathan le prophète!» Il entra dans la présence du roi et se prosterna devant lui, le visage contre terre. Puis Nathan dit: «Mon seigneur le roi, c'est donc toi qui as dit qu’Adonija régnerait après toi et que ce serait lui qui s'assiérait sur ton trône! En effet, il est descendu aujourd'hui sacrifier des bœufs, des veaux gras et des brebis en grande quantité, et il a invité tous les fils du roi ainsi que les chefs de l'armée et le prêtre Abiathar. Les voici en train de manger et de boire en sa présence, et ils disent: ‘Vive le roi Adonija!’ Mais il n'a invité ni moi, qui suis ton serviteur, ni le prêtre Tsadok, ni Benaja, le fils de Jehojada, ni ton serviteur Salomon. Est-ce bien sur ton ordre, mon seigneur le roi, que cela se passe ainsi, sans que tu aies annoncé à ton serviteur qui doit s'asseoir sur ton trône après toi?» Le roi David répondit: «Appelez-moi Bath-Shéba!» Elle entra et se présenta devant le roi. Le roi prêta alors ce serment: «L'Eternel qui m'a délivré de toutes les détresses est vivant! Je vais agir aujourd’hui conformément à ce que je t'ai juré par l'Eternel, le Dieu d'Israël, lorsque j’ai dit: ‘C’est ton fils Salomon qui régnera après moi, c’est lui qui s'assiéra sur mon trône à ma place.’» Bath-Shéba s'inclina le visage contre terre et se prosterna devant le roi. Puis elle dit: «Que mon seigneur le roi David vive éternellement!» Le roi David dit ensuite: «Appelez-moi le prêtre Tsadok, le prophète Nathan et Benaja, le fils de Jehojada.» Et ils entrèrent dans la présence du roi. Le roi leur dit: «Prenez avec vous les serviteurs de votre seigneur, faites monter mon fils Salomon sur ma mule et faites-le descendre à Guihon. Là, le prêtre Tsadok et le prophète Nathan le consacreront par onction comme roi sur Israël. Vous sonnerez de la trompette et vous direz: ‘Vive le roi Salomon!’ Vous remonterez en marchant derrière lui. Il viendra s'asseoir sur mon trône et il régnera à ma place. C'est lui que j’ai chargé d’être le chef d'Israël et de Juda.» Benaja, le fils de Jehojada, répondit au roi: «Amen! Que l'Eternel, le Dieu de mon seigneur le roi, parle ainsi! Que l'Eternel soit avec Salomon comme il a été avec mon seigneur le roi et qu'il rende son trône plus grand encore que celui de mon seigneur le roi David!» Alors le prêtre Tsadok descendit avec le prophète Nathan ainsi qu’avec Benaja, le fils de Jehojada, les Kéréthiens et les Péléthiens. Ils firent monter Salomon sur la mule du roi David et le conduisirent à Guihon. Le prêtre Tsadok prit la corne d'huile dans le tabernacle et il consacra Salomon par onction. On sonna de la trompette et tout le peuple dit: «Vive le roi Salomon!» Tout le peuple monta après lui, en jouant de la flûte. Ils manifestaient une joie si grande que la terre tremblait sous leurs cris. Adonija et tous les invités qui étaient avec lui entendirent tout cela au moment où ils finissaient de manger. Joab, entendant le son de la trompette, dit: «Pourquoi ce vacarme dans Jérusalem?» Il parlait encore lorsque Jonathan, le fils du prêtre Abiathar, arriva. Adonija lui dit: «Approche-toi, car tu es un vaillant homme et tu apportes de bonnes nouvelles.» «Au contraire, répondit Jonathan à Adonija, notre seigneur le roi David a désigné Salomon comme roi. Il a envoyé avec lui le prêtre Tsadok, le prophète Nathan ainsi que Benaja, le fils de Jehojada, les Kéréthiens et les Péléthiens, et ils l'ont fait monter sur la mule du roi. Le prêtre Tsadok et le prophète Nathan l'ont consacré par onction comme roi à Guihon. Puis ils sont remontés de là-bas en manifestant leur joie et Jérusalem en est tout agitée. C'est ce bruit que vous avez entendu. Salomon s'est même assis sur le trône royal, et les serviteurs du roi sont venus bénir notre seigneur le roi David en disant: ‘Que Dieu rende le nom de Salomon plus célèbre que le tien et qu'il rende son trône plus grand que le tien!’ Alors le roi s'est prosterné sur son lit avant de déclarer: ‘Béni soit l'Eternel, le Dieu d'Israël, qui m'a donné aujourd'hui un successeur et qui m'a permis de le voir!’» Tous les invités d'Adonija furent terrifiés. Ils se levèrent et partirent, chacun de son côté. Adonija eut peur de Salomon. Il se leva aussi et partit s’accrocher aux cornes de l'autel. On vint dire à Salomon: «Voici qu’Adonija a peur de toi. Il tient les cornes de l'autel en disant: ‘Que le roi Salomon me jure aujourd'hui qu'il ne me fera pas mourir, moi son serviteur, par l'épée!’» Salomon dit: «S'il se comporte en homme de valeur, pas un de ses cheveux ne tombera par terre; mais si l’on trouve en lui de la méchanceté, il mourra.» Puis le roi Salomon envoya des hommes le faire descendre de l'autel. Il vint se prosterner devant le roi Salomon et Salomon lui dit: «Va chez toi!» David approchait du moment de sa mort et il donna les instructions suivantes à son fils Salomon: «Je m'en vais par le chemin commun à toute la terre. Fortifie-toi et sois un homme! Respecte les ordres de l'Eternel, ton Dieu, marche dans ses voies et garde ses prescriptions, ses commandements, ses règles et ses instructions, en te conformant à ce qui est écrit dans la loi de Moïse. Ainsi tu réussiras dans tout ce que tu feras et partout où tu te tourneras, et l'Eternel accomplira cette parole qu'il a prononcée à propos de moi: ‘*Si tes descendants veillent sur leur conduite pour marcher avec fidélité devant moi, de tout leur cœur et de toute leur âme, tu ne manqueras jamais d'un successeur sur le trône d'Israël.’ »Tu sais ce que m'a fait Joab, le fils de Tseruja, ce qu'il a fait à deux chefs de l'armée d'Israël, à Abner, le fils de Ner, et à Amasa, le fils de Jéther: il les a tués. Il a versé pendant la paix le sang de la guerre, et il l’a mis sur la ceinture qu'il portait à la taille et sur les chaussures qu'il portait aux pieds. Tu agiras conformément à ta sagesse et tu ne laisseras pas ses cheveux blancs descendre en paix au séjour des morts. »Quant aux fils de Barzillaï, le Galaadite, tu les traiteras avec bonté et ils feront partie de ceux qui mangent à ta table. En effet, ils ont agi de la même manière envers moi en venant à ma rencontre lorsque je fuyais devant ton frère Absalom. »Voici, il y a près de toi Shimeï, le fils de Guéra, le Benjaminite, de Bachurim. Il a prononcé de violentes malédictions contre moi le jour où je me suis rendu à Mahanaïm. Mais il est descendu à ma rencontre vers le Jourdain et je lui ai juré par l'Eternel que je ne le ferais pas mourir par l'épée. Mais désormais, ne le laisse pas impuni, car tu es un homme sage et tu sais comment tu dois le traiter pour faire descendre dans le sang ses cheveux blancs au séjour des morts.» David se coucha avec ses ancêtres et il fut enterré dans la ville de David. Le règne de David sur Israël dura 40 ans. Il régna 7 ans à Hébron, et 33 ans à Jérusalem. Salomon s'assit sur le trône de son père David, et sa royauté fut solidement établie. Adonija, le fils de Haggith, alla trouver Bath-Shéba, la mère de Salomon. Elle lui demanda: «Es-tu venu avec des intentions de paix?» Il répondit: «Oui.» Puis il ajouta: «J'ai un mot à te dire.» Elle lui dit: «Parle!» Et il dit: «Tu sais que la royauté aurait dû m'appartenir et que tout Israël portait les regards sur moi pour me faire régner. Mais la royauté s’est détournée de moi et elle est revenue à mon frère, parce que l'Eternel la lui a donnée. Maintenant, j’ai une demande à te faire. Ne me repousse pas!» Elle lui répondit: «Parle!» Et il dit: «Je t’en prie, dis au roi Salomon de me donner pour femme Abishag, la Sunamite, car il ne te repoussera pas.» Bath-Shéba dit: «Bien! Je parlerai au roi en ta faveur.» Bath-Shéba alla donc trouver le roi Salomon pour lui parler en faveur d'Adonija. Le roi se leva pour aller à sa rencontre et se prosterna devant elle, puis il s'assit sur son trône. Le roi fit placer un trône pour sa mère et elle s'assit à sa droite. Elle dit alors: «J'ai une petite demande à te faire. Ne me repousse pas!» Le roi lui dit: «Fais ta demande, ma mère, car je ne te repousserai pas.» Elle dit: «Qu'Abishag, la Sunamite, soit donnée pour femme à ton frère Adonija!» Le roi Salomon répondit à sa mère: «Pourquoi demandes-tu Abishag, la Sunamite, pour Adonija? Demande donc la royauté pour lui, puisqu’il est mon frère aîné! Demande-la pour lui, pour le prêtre Abiathar et pour Joab, le fils de Tseruja!» Alors le roi Salomon prêta ce serment par l'Eternel: «Que Dieu me traite avec la plus grande sévérité, si ce n'est pas au prix de sa vie qu'Adonija a prononcé cette parole! Maintenant, l'Eternel est vivant, lui qui m'a solidement établi et m'a fait asseoir sur le trône de mon père David et qui m'a donné une maison, conformément à sa promesse! Aujourd'hui Adonija mourra.» Puis le roi Salomon fit frapper Adonija par l’intermédiaire de Benaja, le fils de Jehojada, et il mourut. Le roi dit ensuite au prêtre Abiathar: «Va-t'en à Anathoth dans tes terres. En effet, tu mérites la mort, mais je ne te ferai pas mourir aujourd'hui, parce que tu as porté l'arche du Seigneur, de l'Eternel, devant mon père David et parce que tu as pris part à toutes ses souffrances.» Salomon démit Abiathar de ses fonctions de prêtre de l'Eternel, et ainsi s’accomplit la parole que l'Eternel avait prononcée contre la famille d'Eli à Silo. La nouvelle en parvint à Joab, et il se réfugia dans la tente de l'Eternel et s’accrocha aux cornes de l'autel. En effet, il avait suivi le parti d'Adonija, alors qu'il n'avait pas suivi celui d'Absalom. On annonça au roi Salomon que Joab s'était réfugié dans la tente de l'Eternel et qu'il se trouvait à côté de l'autel. Salomon envoya Benaja, le fils de Jehojada, en lui disant: «Va le frapper!» Benaja arriva à la tente de l'Eternel et dit à Joab: «Sors! C'est le roi qui l'ordonne.» Mais il répondit: «Non! Je veux mourir ici.» Benaja rapporta cette parole au roi en disant: «Voilà ce qu'a dit Joab, voilà ce qu'il m'a répondu.» Le roi dit à Benaja: «Fais comme il l’a dit, frappe-le et enterre-le. Tu écarteras ainsi de moi et de ma famille le sang que Joab a versé sans raison. L'Eternel fera retomber son sang sur sa tête, parce qu'il a frappé deux hommes plus justes et meilleurs que lui et les a tués par l'épée, sans que mon père David le sache. Je veux parler d’Abner, le fils de Ner, qui était le chef de l'armée d'Israël et d’Amasa, le fils de Jéther, qui était le chef de l'armée de Juda. Leur sang retombera pour toujours sur la tête de Joab et de sa descendance. En revanche, l’Eternel accordera pour toujours la paix à David, à sa descendance, à sa famille et à son trône.» Benaja, le fils de Jehojada, monta à la tente de l’Eternel et frappa Joab à mort. Il fut enterré chez lui, dans le désert. Le roi mit Benaja, le fils de Jehojada, à la tête de l'armée à la place de Joab et il établit le prêtre Tsadok à la place d'Abiathar. Le roi fit appeler Shimeï et lui dit: «Construis-toi une maison à Jérusalem. Tu y habiteras et tu n'en sortiras pas pour aller ici ou là. Sache bien que tu mourras le jour où tu sortiras de la ville et passeras le torrent du Cédron. Tu seras toi-même responsable de ta mort.» Shimeï répondit au roi: «C'est bien! Moi, ton serviteur, je ferai ce que dit mon seigneur le roi.» Et Shimeï habita longtemps à Jérusalem. Au bout de 3 ans, deux de ses esclaves s'enfuirent chez Akish, fils de Maaca et roi de Gath. On annonça à Shimeï: «Tes esclaves sont à Gath.» Shimeï se leva, sella son âne et se rendit à Gath chez Akish pour aller chercher ses esclaves. Shimeï partit donc et il ramena ses esclaves de Gath. On informa Salomon que Shimeï était allé de Jérusalem à Gath et qu'il était de retour. Le roi fit appeler Shimeï et lui dit: «Je t'avais fait prêter serment par l'Eternel et je t'avais fait cette déclaration formelle: ‘Sache bien que tu mourras le jour où tu sortiras de la ville pour aller ici ou là.’ Tu m’avais répondu: ‘C'est bien! J'ai compris’, n’est-ce pas? Pourquoi donc n'as-tu pas respecté le serment prêté au nom de l'Eternel et l'ordre que je t'avais donné?» Puis le roi dit à Shimeï: «Tu sais bien, dans ton cœur, tout le mal que tu as fait à mon père David. L'Eternel fait retomber ta méchanceté sur ta tête. Quant au roi Salomon, il sera béni et le trône de David sera affermi pour toujours devant l'Eternel.» Le roi donna ses instructions à Benaja, le fils de Jehojada. Il sortit et frappa Shimeï à mort. La royauté fut ainsi affermie entre les mains de Salomon. Salomon s'allia par mariage avec le pharaon, le roi d'Egypte. Il prit pour femme la fille du pharaon et il l’installa dans la ville de David en attendant d’avoir fini de construire son palais ainsi que la maison de l'Eternel et le mur d'enceinte de Jérusalem. Le peuple n’offrait des sacrifices que sur les hauts lieux, car jusque-là on n'avait pas encore construit de maison en l’honneur de l'Eternel. Salomon aimait l'Eternel, suivant ainsi les prescriptions de son père David. Toutefois, c'était sur les hauts lieux qu'il offrait des sacrifices et des parfums. Le roi se rendit à Gabaon pour y offrir des sacrifices, car c'était le principal des hauts lieux. Salomon offrit 1000 holocaustes sur l'autel. A Gabaon, l'Eternel lui apparut en rêve pendant la nuit et Dieu lui dit: «Demande-moi ce que tu veux que je te donne.» Salomon répondit: «Tu as traité avec une grande bonté ton serviteur David, mon père, parce qu'il marchait en ta présence dans la fidélité et la justice, et avec un cœur droit envers toi. Tu lui as conservé cette grande bonté et tu lui as donné un fils pour siéger sur son trône, comme on le voit aujourd'hui. Maintenant, Eternel mon Dieu, tu m’as établi roi, moi ton serviteur, à la place de mon père David. Or je ne suis qu'un jeune homme, je n'ai pas d'expérience. Ton serviteur se trouve au milieu de ton peuple, celui que tu as choisi, et c’est un peuple immense, si nombreux qu’il ne peut être ni compté ni recensé. Accorde donc à ton serviteur un cœur apte à écouter pour juger ton peuple, pour distinguer le bien du mal! En effet, qui serait capable de juger ton peuple, ce peuple si important?» Cette demande de Salomon plut au Seigneur. Et Dieu lui dit: «Puisque c'est cela que tu demandes, puisque tu ne réclames pour toi ni une longue vie, ni les richesses, ni la mort de tes ennemis, mais que tu demandes de l'intelligence pour exercer la justice, je vais agir conformément à ta parole. Je vais te donner un cœur si sage et si intelligent qu'il n'y a eu avant toi et qu'on ne verra jamais personne de pareil à toi. Je te donnerai en outre ce que tu n'as pas demandé: des richesses et de la gloire en si grande quantité qu'il n'y aura pendant toute ta vie aucun roi qui soit ton égal. Et si tu marches dans mes voies en respectant mes prescriptions et mes commandements, comme l'a fait ton père David, je te donnerai une longue vie.» Salomon se réveilla, et voilà quel avait été son rêve. Il revint à Jérusalem et se présenta devant l'arche de l'alliance du Seigneur. Il offrit des holocaustes et des sacrifices de communion, et il fit un festin pour tous ses serviteurs. C’est alors que deux femmes prostituées vinrent chez le roi et se présentèrent devant lui. L'une des femmes dit: «Pardon! Mon seigneur, cette femme et moi, nous habitons dans la même maison et j'ai accouché près d'elle dans la maison. Trois jours après, cette femme a aussi accouché. Nous habitons ensemble, il n’y a aucun étranger avec nous dans la maison, il n'y a que nous deux. Le fils de cette femme est mort pendant la nuit, parce qu'elle s'était couchée sur lui. Elle s'est levée au milieu de la nuit, elle a pris mon fils qui était à côté de moi pendant que moi, ta servante, je dormais et elle l'a couché contre elle. Quant à son fils, qui était mort, elle l'a couché contre moi. Ce matin, je me suis levée pour allaiter mon fils et voici qu’il était mort. Je l'ai regardé attentivement, le matin venu, et ce n'était pas mon fils, celui que j'ai mis au monde.» L'autre femme dit: «C’est faux! C'est mon fils qui est vivant et ton fils qui est mort.» Mais la première répliqua: «Absolument pas! C'est ton fils qui est mort et mon fils qui est vivant.» C'est ainsi qu'elles discutèrent devant le roi. Le roi constata: «L'une dit: ‘C'est mon fils qui est vivant et ton fils qui est mort’, et l'autre dit: ‘Absolument pas! C'est ton fils qui est mort et mon fils qui est vivant.’» Puis il ordonna: «Apportez-moi une épée.» On apporta une épée devant le roi. Le roi dit alors: «Coupez en deux l'enfant qui est en vie et donnez-en la moitié à chacune.» Alors la femme dont le fils était vivant fut remplie de compassion pour son fils et elle dit au roi: «Ah! Mon seigneur, donnez-lui l'enfant qui est en vie, ne le faites pas mourir.» Mais l'autre répliqua: «Il ne sera ni à moi ni à toi. Coupez-le!» Prenant la parole, le roi dit alors: «Donnez l'enfant qui est en vie à la première femme, ne le faites pas mourir. C'est elle qui est sa mère.» Tout Israël apprit le jugement que le roi avait prononcé et l'on éprouva de la crainte envers lui. En effet, on avait constaté qu’il bénéficiait de la sagesse de Dieu pour exercer la justice. Salomon était roi sur tout Israël. Voici les hauts fonctionnaires qu'il avait à son service. Azaria, le petit-fils du prêtre Tsadok, Elihoreph et Achija, le fils de Shisha, étaient secrétaires. Josaphat, le fils d'Achilud, était archiviste. Benaja, le fils de Jehojada, était à la tête de l'armée. Tsadok et Abiathar étaient prêtres. Azaria, le fils de Nathan, était le chef des intendants. Zabud, le fils de Nathan, était prêtre. C’était un proche du roi. Achishar était chef du palais royal et Adoniram, le fils d'Abda, était préposé aux corvées. Salomon avait douze intendants sur tout Israël. Ils pourvoyaient à l'entretien du roi et de son entourage, chacun pendant un mois de l'année. Voici leurs noms: le fils de Hur, dans la région montagneuse d'Ephraïm; le fils de Déker, à Makats, Saalbim, Beth-Shémesh, Elon et Beth-Hanan; le fils de Hésed, à Arubboth, qui était responsable de Soco et de toute la région de Hépher; le fils d'Abinadab, qui était responsable de toute la région de Dor et qui avait Thaphath, la fille de Salomon, pour femme; Baana, le fils d'Achilud, qui était responsable de Thaanac et Meguiddo, et tout Beth-Shean, toute la région qui se situe près de Tsarthan au-dessous de Jizreel et qui va de Beth-Shean jusqu'à Abel-Mehola et après Jokmeam; le fils de Guéber, à Ramoth en Galaad, qui était responsable des bourgs de Jaïr, fils de Manassé, en Galaad ainsi que de la région d'Argob en Basan, soit de 60 grandes villes dotées de murailles et de verrous en bronze; Achinadab, le fils d'Iddo, à Mahanaïm; Achimaats, qui avait pris pour femme Basmath, la fille de Salomon, en Nephthali; Baana, le fils de Hushaï, en Aser et à Bealoth; Josaphat, le fils de Paruach, en Issacar; Shimeï, le fils d'Ela, en Benjamin; Guéber, le fils d'Uri, dans le pays de Galaad. Ce dernier était responsable de la région de Sihon, le roi des Amoréens, et d'Og, le roi du Basan. Il y avait un seul intendant pour ce pays. Juda et Israël étaient aussi nombreux que le sable qui est au bord de la mer. Ils mangeaient, buvaient et se réjouissaient. Salomon dominait sur tous les royaumes situés entre l’Euphrate et le pays des Philistins, et jusqu'à la frontière de l'Egypte. Ils apportaient un tribut à Salomon et ils lui furent asservis durant toute sa vie. Chaque jour Salomon consommait en vivres: 6600 litres de fleur de farine et 13'200 litres de farine, 10 bœufs engraissés, 20 bœufs de pâturage et 100 brebis, en plus des cerfs, des gazelles, des daims et des volailles engraissées. Son pouvoir s’étendait sur toute la région située à l’ouest de l’Euphrate, sur tous les rois établis à l’ouest de l’Euphrate. Son pouvoir s’étendait de Thiphsach à Gaza, et il avait la paix de tous les côtés. Juda et Israël, depuis Dan jusqu'à Beer-Shéba, habitèrent en sécurité, chacun au milieu de ses vignes et de ses figuiers durant tout le règne de Salomon. Salomon avait 40'000 stalles pour les chevaux destinés à ses chars et 12'000 cavaliers. Les intendants pourvoyaient à l'entretien du roi Salomon et de tous ceux qui étaient admis à sa table, chacun pendant le mois qui lui était attribué. Ils ne les laissaient manquer de rien. Ils faisaient aussi venir de l'orge et de la paille pour les chevaux et les coursiers à l'endroit où se trouvait le roi, chacun selon ses directives. Dieu donna à Salomon de la sagesse, une très grande intelligence et des connaissances aussi nombreuses que le sable qui est au bord de la mer. La sagesse de Salomon dépassait celle de tous les nomades de l’est et toute la sagesse des Egyptiens. Il était plus sage que n’importe quel homme, plus sage qu'Ethan, l'Ezrachite, ou qu'Héman, Calcol et Darda, les fils de Machol, et son nom était connu parmi toutes les nations environnantes. Il a prononcé 3000 sentences et composé 1005 cantiques. Il a parlé des arbres, depuis le cèdre du Liban jusqu'à l'hysope qui sort de la muraille. Il a aussi parlé des animaux, des oiseaux, des reptiles et des poissons. De tous les peuples on venait pour écouter la sagesse de Salomon, de la part de tous les rois de la terre qui en avaient entendu parler. Hiram, le roi de Tyr, envoya ses serviteurs vers Salomon, lorsqu’il apprit qu'on l'avait consacré par onction comme roi à la place de son père. En effet, il avait toujours aimé David. Salomon fit dire à Hiram: «Tu sais que mon père David n'a pas pu construire de maison pour l'Eternel, son Dieu, à cause des guerres qu’on lui a livrées de tous les côtés jusqu'à ce que l'Eternel lui ait soumis ses ennemis. Désormais, l'Eternel, mon Dieu, m'a donné du repos de tous les côtés: plus d'adversaires, plus de malheur qui menace! J'ai l'intention de construire une maison en l’honneur de l'Eternel, mon Dieu, comme l'Eternel l'a déclaré à mon père David: ‘Ton fils, celui que je mettrai à ta place sur ton trône, ce sera lui qui me construira une maison.’ Ordonne maintenant que l'on coupe pour moi des cèdres du Liban. Mes serviteurs seront avec les tiens et je te paierai le salaire de tes serviteurs au prix que tu auras fixé. Tu le sais en effet, il n'y a personne chez nous qui sache couper aussi bien les arbres que les Sidoniens.» Lorsqu'il entendit les paroles de Salomon, Hiram fut tout réjoui et il dit: «Béni soit aujourd'hui l'Eternel, qui a donné à David un fils sage pour qu’il devienne le chef de ce grand peuple!» Et il fit répondre à Salomon: «J'ai bien entendu ce que tu m'as envoyé dire. Je vais faire tout ce que tu désires au sujet des cèdres et des cyprès. Mes serviteurs les descendront des montagnes du Liban jusqu’à la mer et je les expédierai par mer, attachés en radeaux, jusqu'à l'endroit que tu m'indiqueras. Là, je les ferai détacher et tu pourras les prendre. Quant à toi, ce que je désire, c'est que tu fournisses des vivres pour ma maison.» Hiram donna à Salomon autant de bois de cèdre et de cyprès qu'il voulut. De son côté, Salomon donna à Hiram 4'400'000 litres de blé pour l'entretien de sa maison ainsi que 4400 litres d'huile d'olives vierge. Voilà ce que Salomon donna chaque année à Hiram. L'Eternel avait donné de la sagesse à Salomon, comme il le lui avait promis. La paix régna entre Hiram et lui, et ils firent alliance ensemble. Le roi Salomon leva sur tout Israël 30'000 hommes de corvée. Il les envoya au Liban, 10'000 par mois alternativement. Ils étaient un mois au Liban et deux mois chez eux. Adoniram était responsable de ces hommes. Salomon disposait encore de 70'000 hommes pour porter les fardeaux et de 80'000 pour tailler les pierres dans la montagne, sans compter les chefs. Ils étaient au nombre de 3300, désignés par Salomon comme responsables des travaux et chargés de surveiller les ouvriers. Le roi ordonna d'extraire de grandes et magnifiques pierres de taille pour les fondations du temple. Les ouvriers de Salomon, ceux de Hiram et les artisans de Guebal les taillèrent. Ils préparèrent ainsi le bois et les pierres nécessaires pour construire le temple. Ce fut 480 ans après la sortie d'Egypte des Israélites que Salomon commença de construire la maison destinée à l'Eternel, la quatrième année de son règne sur Israël, durant le mois de Ziv, qui est le deuxième mois. La maison que le roi Salomon construisit en l’honneur de l'Eternel avait 30 mètres de long, 10 de large et 15 de haut. Le portique situé devant le lieu saint du temple avait 10 mètres de long, correspondant à la largeur du temple, et 5 de profondeur sur le devant du temple. Le roi fit au temple des fenêtres solidement grillagées. Il construisit contre le mur du temple des étages circulaires, qui faisaient le tour des murs du temple, du lieu saint et du sanctuaire. Il fit des chambres latérales tout autour. L'étage inférieur était large de 2 mètres et demi, celui du milieu de 3 et le troisième de 3 et demi. En effet, il ménagea des retraits tout autour du temple, à l’extérieur, afin que la charpente ne pénètre pas dans les murs du temple. Lorsqu'on construisit le temple, on se servit de pierres toutes taillées. On n’entendit ni marteau, ni hache, ni aucun instrument en fer dans le temple pendant qu'on le construisait. L'entrée des chambres de l'étage inférieur se trouvait sur le côté droit du temple. On montait à l'étage du milieu par un escalier tournant, et de l'étage du milieu au troisième. Lorsqu’il eut fini de construire le temple, Salomon lui fit un plafond de planches et de poutres de cèdre. Il donna 2 mètres et demi de hauteur à chacun des étages qui faisaient tout le tour du temple, et il les rattacha à la maison par des poutres de cèdre. L'Eternel adressa la parole à Salomon: «Te voilà en train de construire ce temple! Si tu suis mes prescriptions, si tu mets mes règles en pratique, si tu respectes et gardes tous mes commandements, j'accomplirai la promesse que j'ai faite à ton père David envers toi: j'habiterai au milieu des Israélites et je n'abandonnerai pas mon peuple, Israël.» Lorsqu’il eut fini de construire le temple, Salomon revêtit ses murs intérieurs de planches de cèdre, depuis le sol jusqu'au plafond. Il revêtit ainsi de bois l'intérieur et il couvrit le sol de la maison de planches de cyprès. Il revêtit de planches de cèdre les 10 mètres du fond du temple, depuis le sol jusqu'en haut des murs, et il réserva cet espace pour en faire le sanctuaire, le lieu très saint. Les 20 mètres sur le devant formaient la maison, c'est-à-dire le temple. Le cèdre à l'intérieur de la maison présentait des sculptures de coloquintes et de fleurs entrouvertes. Tout était en cèdre, on ne voyait aucune pierre. Salomon établit le sanctuaire à l'intérieur, au milieu du temple, pour y placer l'arche de l'alliance de l'Eternel. Il avait 10 mètres de long, 10 de large et 10 de haut, et Salomon le couvrit d'or pur. Il fit devant le sanctuaire un autel en cèdre et le couvrit d'or. Il couvrit d'or pur l'intérieur du temple et il fit passer le voile dans des chaînettes d'or devant le sanctuaire, qu'il couvrit d'or. Il couvrit d'or tout le temple, le temple tout entier, et il couvrit d'or tout l'autel qui se trouvait devant le sanctuaire. Il fit dans le sanctuaire deux chérubins en olivier sauvage, hauts de 5 mètres. Chacune des deux ailes d'un chérubin faisait 2 mètres et demi, ce qui faisait 5 mètres de l'extrémité d'une de ses ailes à l'autre. Le second chérubin faisait aussi 5 mètres. La mesure et la forme des deux chérubins étaient identiques. La hauteur de chacun des deux était de 5 mètres. Salomon plaça les chérubins au milieu du temple, à l'intérieur. Leurs ailes étaient déployées: l'aile du premier touchait l'un des murs, et celle du second l'autre mur; les bouts de leurs autres ailes se touchaient au milieu du temple. Salomon couvrit d'or les chérubins. Il fit sculpter sur tout le pourtour des murs de la maison, à l'intérieur et à l'extérieur, des chérubins, des palmes et des fleurs entrouvertes. Il couvrit d'or le sol de la maison, à l'intérieur et à l'extérieur. Il fit à l'entrée du sanctuaire une porte à deux battants, en olivier sauvage. L'encadrement avec les poteaux équivalait à un cinquième du mur. Les deux battants étaient en olivier sauvage. Il y fit sculpter des chérubins, des palmes et des fleurs entrouvertes, et il les couvrit d'or. Il plaqua aussi de l'or sur les chérubins et sur les palmes. De même, il fit pour la porte du temple des poteaux en olivier sauvage, qui faisaient le quart de la dimension du mur, et deux battants en cyprès. Chacun des battants était formé de deux planches pivotantes. Il y fit sculpter des chérubins, des palmes et des fleurs entrouvertes, et il les couvrit d'or qu'il étendit sur la sculpture. Il construisit le parvis intérieur grâce à trois rangées de pierres de taille et une rangée de poutres de cèdre. La quatrième année du règne de Salomon, au mois de Ziv, les fondations de la maison de l'Eternel furent posées. La onzième année, au mois de Bul, qui est le huitième mois, elle fut terminée dans toutes ses parties et elle fut telle qu'elle devait être. On mit 7 ans à la construire. Salomon construisit encore son palais. Cela prit 13 ans jusqu'à ce qu'il l'ait entièrement terminé. Il construisit d'abord le bâtiment appelé «maison de la forêt du Liban». Il était long de 50 mètres, large de 25 et haut de 15. Il était construit sur quatre rangées de colonnes en cèdre et il y avait des poutres de cèdre sur les colonnes. On couvrit de cèdre les chambres supportées par les colonnes. Il y en avait 45, soit 15 par étage. Il y avait trois étages, et à chaque étage se trouvaient des fenêtres, les unes vis-à-vis des autres. Toutes les portes et tous les poteaux étaient faits de poutres, de forme rectangulaire. A chacun des trois étages, les ouvertures se trouvaient les unes vis-à-vis des autres. Il fit le «portique des colonnes», long de 25 mètres et large de 15, ainsi qu’un autre portique par-devant, avec des colonnes et un auvent sur la façade. Il fit le «portique du trône», ou «portique du jugement», où il rendait la justice, et il le couvrit de cèdre, depuis le sol jusqu'au plafond. Son bâtiment d'habitation fut construit de la même manière, dans une autre cour, derrière le portique. Il fit aussi un bâtiment du même genre que ce portique pour la fille du pharaon, qu'il avait prise pour femme. Pour toutes ces constructions, on employa de magnifiques pierres, taillées sur mesure, sciées avec la scie sur leur face intérieure et extérieure. On employa ces pierres depuis les fondations jusqu'aux corniches, et à l’extérieur jusqu'à la grande cour. Les fondations étaient en pierres magnifiques et de grande dimension, en pierres de 5 et de 4 mètres. Au-dessus il y avait encore de magnifiques pierres, taillées sur mesure, et du cèdre. Tout autour de la grande cour, il y avait trois rangées de pierres de taille et une rangée de poutres de cèdre, comme pour le parvis intérieur et le portique de la maison de l’Eternel. Le roi Salomon fit venir de Tyr un certain Hiram. C’était le fils d'une veuve membre de la tribu de Nephthali et d'un père tyrien, et il travaillait le bronze. Hiram était rempli de sagesse, d'intelligence et de savoir-faire pour fabriquer toutes sortes d'objets en bronze. Il arriva auprès du roi Salomon et il réalisa tous ses travaux. Il fit les deux colonnes de bronze. La première faisait 9 mètres de haut, et on pouvait mesurer la circonférence de la seconde avec un fil de 6 mètres. Il fondit deux chapiteaux de bronze, pour les mettre sur les sommets des colonnes. Le premier faisait 2 mètres et demi de haut, tout comme le second. Il fit des treillis en forme de réseaux, des festons façonnés en chaînettes, pour les chapiteaux qui étaient sur le sommet des colonnes: 7 pour le premier chapiteau, et 7 pour le second. Il fit deux rangées de grenades autour de l'un des treillis, pour couvrir le chapiteau qui était sur le sommet d'une des colonnes. Il fit de même pour le second. Les chapiteaux qui étaient sur le sommet des colonnes placées dans le portique représentaient des lis et faisaient 2 mètres. Les chapiteaux placés sur les deux colonnes étaient entourés de 200 grenades, en haut, près du renflement qui dépassait le treillis. Il y avait aussi 200 grenades rangées autour du second chapiteau. Il dressa les colonnes dans le portique du temple. Il dressa la colonne de droite et l’appela Jakin, puis il dressa la colonne de gauche et l’appela Boaz. Il y avait sur le sommet des colonnes une sculpture qui représentait des lis. Ainsi fut terminée la fabrication des colonnes. Il fit la cuve en métal fondu. Elle faisait 5 mètres d'un bord à l'autre et était entièrement ronde. Elle faisait 2 mètres et demi de haut et l’on pouvait mesurer sa circonférence avec un cordon de 15 mètres. Des coloquintes en faisaient le tour, sous le rebord, 20 par mètre, sur tout le pourtour de la cuve; disposées sur deux rangs, les coloquintes avaient été fondues avec elle d’une seule pièce. Elle était posée sur 12 bœufs, 3 tournés vers le nord, 3 vers l'ouest, 3 vers le sud et 3 vers l'est; la cuve reposait sur eux et toute la partie postérieure de leur corps était à l’intérieur. Elle était épaisse de 8 centimètres et son bord, pareil à celui d'une coupe, avait la forme d’une fleur de lis. Elle pouvait contenir 44'000 litres. Il fit les dix bases en bronze. Chacune faisait 2 mètres de long, 2 de large et un et demi de haut. Voici en quoi consistaient ces bases: elles étaient formées de panneaux attachés aux coins par des montants. Sur les panneaux qui étaient entre les montants figuraient des lions, des bœufs et des chérubins. Sur les montants, au-dessus comme au-dessous des lions et des bœufs, il y avait des ornements qui pendaient en festons. Chaque base avait quatre roues en bronze avec des essieux en bronze. Aux quatre angles se trouvaient des épaulements en métal fondu, au-dessous du bassin et plus bas que les festons. Le couronnement d’une base présentait à l’intérieur une ouverture qui se prolongeait de 50 centimètres vers le haut. Cette ouverture était ronde, comme pour les objets de ce genre, et elle faisait 75 centimètres de large; il s'y trouvait aussi des sculptures. Les panneaux étaient carrés, et non arrondis. Les quatre roues se trouvaient sous les panneaux, et les essieux des roues étaient fixés à la base: chacune faisait 75 centimètres de haut. Les roues étaient faites comme celles d'un char. Leurs essieux, leurs jantes, leurs rayons et leurs moyeux, tout était en métal fondu. Il y avait aux quatre angles de chaque base quatre épaulements de la même pièce que la base. La partie supérieure de la base se terminait par un cercle de 25 centimètres de hauteur, et ses appuis et ses panneaux étaient faits de la même pièce. Sur les plaques des appuis et sur les panneaux, il grava des chérubins, des lions et des palmes, en fonction de la place disponible, ainsi que des guirlandes tout autour. C'est ainsi qu'il fit les dix bases: le métal fondu, la mesure et la forme étaient les mêmes pour toutes. Il fit 10 bassins en bronze. Chaque bassin pouvait contenir 880 litres, faisait 2 mètres et reposait sur l'une des dix bases. Il plaça 5 bases sur le côté droit du temple, et 5 sur le côté gauche. Quant à la cuve, il la plaça du côté droit du temple, au sud-est. Hiram fabriqua encore les cendriers, les pelles et les coupes. C’est ainsi qu’Hiram termina tout le travail que le roi Salomon lui fit faire pour la maison de l'Eternel: deux colonnes, avec les deux chapiteaux et leurs bourrelets sur le sommet des colonnes; les deux treillis, pour couvrir les deux bourrelets des chapiteaux sur le sommet des colonnes; les 400 grenades pour les deux treillis, deux rangées de grenades par treillis, pour couvrir les deux bourrelets des chapiteaux sur le sommet des colonnes; les 10 bases avec les 10 bassins qui vont dessus; la cuve et les 12 bœufs qui vont sous la cuve; les cendriers, les pelles et les coupes. Tous ces ustensiles que le roi Salomon fit faire à Hiram pour la maison de l'Eternel étaient en bronze poli. Le roi les fit fondre dans la plaine du Jourdain dans un sol argileux, entre Succoth et Tsarthan. Salomon laissa faire tous ces ustensiles sans vérifier le poids du bronze, tant il y en avait. Salomon fit encore tous les autres ustensiles pour la maison de l'Eternel: l'autel en or; la table en or sur laquelle on mettait les pains consacrés; les chandeliers en or pur, cinq à droite et cinq à gauche, devant le sanctuaire, avec les fleurs, les lampes et les mouchettes d'or; les bassins, les couteaux, les coupes, les tasses et les brûle-parfums en or pur; les gonds en or pour la porte située à l'intérieur du temple, à l'entrée du lieu très saint, et pour la porte de la salle située à l'entrée du temple. Ainsi fut terminé tout le travail que le roi Salomon fit pour la maison de l'Eternel. Puis il apporta l'argent, l'or et les ustensiles que son père David avait consacrés et il les mit parmi les trésors de la maison de l'Eternel. Alors le roi Salomon rassembla près de lui, à Jérusalem, les anciens d'Israël et tous les chefs des tribus et les chefs de famille des Israélites, pour déplacer l'arche de l'alliance de l'Eternel depuis la ville de David, c’est-à-dire Sion. Tous les hommes d'Israël se réunirent auprès du roi Salomon, au cours du mois d'Ethanim, qui est le septième mois, pendant la fête des tentes. Lorsque tous les anciens d'Israël furent arrivés, les prêtres portèrent l'arche. Ils transportèrent l'arche de l'Eternel, la tente de la rencontre ainsi que tous les ustensiles sacrés qui étaient dans la tente. Ce furent les prêtres et les Lévites qui les transportèrent. Le roi Salomon et toute l'assemblée d'Israël convoquée vers lui se tinrent devant l'arche. Ils sacrifièrent des brebis et des bœufs, en si grand nombre qu’ils ne purent être ni comptés ni recensés. Les prêtres amenèrent l'arche de l'alliance de l'Eternel à sa place, dans le sanctuaire du temple, dans le lieu très saint, sous les ailes des chérubins. En effet, les chérubins avaient les ailes étendues sur l’emplacement occupé par l'arche et ils couvraient le coffre et ses barres. On avait donné aux barres une longueur telle que leurs extrémités se voyaient du lieu saint situé devant le sanctuaire, mais pas de l’extérieur. Telle a été leur place jusqu'à aujourd’hui. Il n'y avait dans l'arche que les deux tables de pierre que Moïse y avait déposées à Horeb, lorsque l'Eternel avait fait alliance avec les Israélites, à leur sortie d'Egypte. Au moment où les prêtres sortirent du lieu saint, la nuée remplit la maison de l'Eternel. Les prêtres ne purent pas y reprendre leur service à cause de la nuée. La gloire de l'Eternel remplissait en effet la maison de l'Eternel. Alors Salomon dit: «L'Eternel a déclaré vouloir habiter dans l'obscurité. Et moi, j'ai construit une maison qui sera ta résidence, un endroit où tu habiteras éternellement.» Puis le roi se retourna et bénit toute l'assemblée d'Israël qui se tenait debout. Il dit: «Béni soit l'Eternel, le Dieu d'Israël, qui de sa bouche a parlé à mon père David et qui accomplit par sa puissance ce qu'il avait déclaré. Il avait dit: ‘Depuis le jour où j'ai fait sortir d'Egypte mon peuple, Israël, je n'ai pas choisi de ville parmi toutes les tribus d'Israël pour qu'on y construise une maison où réside mon nom, mais j'ai choisi David pour qu'il règne sur mon peuple, Israël.’ David, mon père, avait l'intention de construire une maison en l’honneur de l'Eternel, le Dieu d'Israël, et l'Eternel a dit à mon père David: ‘Tu as eu l'intention de construire une maison en l’honneur de mon nom et tu as bien fait. Seulement, ce ne sera pas toi qui le feras, ce sera ton fils, celui qui est issu de toi, qui construira cette maison en l’honneur de mon nom.’ L'Eternel a accompli la parole qu'il avait prononcée: je me suis élevé à la place de mon père David et me suis assis sur le trône d'Israël, comme l'avait annoncé l'Eternel, et j'ai construit cette maison en l’honneur de l'Eternel, le Dieu d'Israël. J'y ai réservé un endroit pour le coffre qui contient l'alliance de l'Eternel, l'alliance qu'il a conclue avec nos ancêtres quand il les a fait sortir d'Egypte.» Salomon se plaça devant l'autel de l'Eternel, en face de toute l'assemblée d'Israël. Il tendit ses mains vers le ciel et dit: «Eternel, Dieu d'Israël! Il n'y a aucun dieu qui soit ton pareil, ni en haut dans le ciel ni en bas sur la terre: tu gardes ton alliance et ta bonté envers tes serviteurs, envers ceux qui marchent devant toi de tout leur cœur! Ainsi, tu as tenu parole envers ton serviteur David, mon père. Ce que tu avais déclaré de ta bouche, tu l'accomplis aujourd’hui par ta puissance. Maintenant, Eternel, Dieu d'Israël, respecte la promesse que tu as faite à mon père David, lorsque tu as dit: ‘*Tu ne manqueras jamais devant moi d'un successeur pour siéger sur le trône d'Israël, pourvu que tes descendants veillent sur leur conduite en marchant devant moi, tout comme tu as marché devant moi.’ Maintenant, qu'elle s'accomplisse donc, Dieu d'Israël, la promesse que tu as faite à ton serviteur David, mon père! »Mais quoi! Dieu pourrait-il vraiment habiter sur la terre? Puisque ni le ciel ni les cieux des cieux ne peuvent te contenir, cette maison que j'ai construite le pourrait d’autant moins! Toutefois, Eternel, mon Dieu, sois attentif à la prière de ton serviteur, à sa supplication. Ecoute le cri et la prière que je t'adresse aujourd'hui, moi ton serviteur. Que tes yeux soient nuit et jour ouverts sur cette maison, sur cet endroit, puisque tu as dit: ‘C’est là que résidera mon nom!’ Ecoute la prière que ton serviteur fait à cet endroit. Veuille écouter la supplication de ton serviteur et de ton peuple, Israël, lorsqu'ils prieront à cet endroit! Ecoute-les de l'endroit où tu résides, du haut du ciel, écoute-les et pardonne-leur! »Peut-être quelqu'un péchera-t-il contre son prochain et lui imposera-t-on de prêter serment avec une malédiction. S'il vient jurer devant ton autel, dans cette maison, écoute-le du haut du ciel! Agis et juge tes serviteurs: condamne le coupable en faisant retomber sa conduite sur sa tête, mais rends justice à l'innocent en le traitant conformément à son innocence! »Admettons qu’Israël, ton peuple, connaisse la défaite devant l'ennemi pour avoir péché contre toi. S'ils reviennent alors à toi et célèbrent ton nom, s'ils t'adressent des prières et des supplications dans cette maison, écoute-les du haut du ciel, pardonne le péché de ton peuple, d'Israël, et ramène-les sur le territoire que tu as donné à leurs ancêtres! »Admettons que le ciel soit fermé et qu'il n'y ait plus de pluie à cause de leurs péchés contre toi. S'ils prient alors dans cet endroit et célèbrent ton nom, et s'ils se détournent de leurs péchés, parce que tu les auras humiliés, écoute-les du haut du ciel, pardonne le péché de tes serviteurs et de ton peuple, d'Israël. Oui, enseigne-leur alors la bonne voie, celle dans laquelle ils doivent marcher, et fais venir la pluie sur la terre que tu as donnée en héritage à ton peuple! »Admettons que la famine, la peste, la rouille, la nielle ou les sauterelles d'une espèce ou d'une autre soient dans le pays, que l'ennemi assiège ton peuple dans son pays, dans ses villes, qu’il y ait des fléaux ou des maladies quelconques. Si qui que ce soit, si tout ton peuple, Israël, fait alors entendre des prières et des supplications parce qu’il reconnaît la blessure de son cœur, et s’il tend les mains vers cette maison, écoute-le du haut du ciel, de l’endroit où tu résides, et pardonne-lui. Agis et donne à chacun ce que mérite sa conduite, puisque tu connais le cœur de chacun. Oui, toi seul connais le cœur de tous les hommes. Agis de cette manière et ils te craindront tout le temps qu'ils vivront sur le territoire que tu as donné à nos ancêtres. »Même l'étranger, celui qui n'est pas issu de ton peuple, d'Israël, viendra d'un pays lointain à cause de ta réputation. En effet, on apprendra que ton nom est grand, ta main forte, et ton bras puissant. Quand l’étranger viendra prier dans cette maison, écoute-le du haut du ciel, de l’endroit où tu résides, et accorde-lui tout ce qu'il te demandera! Ainsi, tous les peuples de la terre connaîtront ton nom et te craindront comme le fait Israël, ton peuple, et ils sauront que ton nom est associé à cette maison que j'ai construite. »Admettons que ton peuple sorte pour combattre son ennemi en suivant tes directives. S'ils adressent alors des prières à l'Eternel, les regards tournés vers la ville que tu as choisie et vers la maison que j'ai construite en l’honneur de ton nom, écoute du haut du ciel leurs prières et leurs supplications, et fais-leur droit! »Admettons qu’ils pèchent contre toi – puisqu’il n'y a aucun homme qui ne commette pas de péché – et que tu sois irrité contre eux au point de les livrer à l'ennemi qui les déportera dans un pays ennemi, lointain ou proche. S'ils se mettent alors à réfléchir dans le pays où ils seront exilés, s'ils reviennent à toi et t'adressent des supplications dans le pays de ceux qui les auront déportés, en disant: ‘Nous avons péché, nous avons commis l’injustice, nous avons fait le mal’, oui, s'ils reviennent à toi de tout leur cœur et de toute leur âme, dans le pays de leurs ennemis, de ceux qui les auront déportés, s'ils t'adressent des prières, les regards tournés vers leur pays, celui que tu as donné à leurs ancêtres, vers la ville que tu as choisie et vers la maison que j'ai construite en l’honneur de ton nom, écoute du haut du ciel, de l’endroit où tu résides, leurs prières et leurs supplications, et fais-leur droit. Pardonne à ton peuple ses péchés et tous ses actes de révolte contre toi! Excite la compassion de ceux qui les retiennent prisonniers, afin qu'ils aient pitié d'eux, car ils sont ton peuple et ton héritage, ceux que tu as fait sortir d'Egypte, du milieu d'une fournaise à fondre le fer! »Que tes yeux soient ouverts sur la supplication de ton serviteur et de ton peuple, d'Israël, pour les exaucer chaque fois qu’ils feront appel à toi! En effet, c’est toi qui les as séparés de tous les autres peuples de la terre pour faire d’eux ton héritage, comme tu l'as déclaré par l’intermédiaire de ton serviteur Moïse quand tu as fait sortir d'Egypte nos ancêtres, Seigneur Eternel!» Lorsque Salomon eut fini d'adresser à l'Eternel toute cette prière et cette supplication, il se leva devant l'autel de l'Eternel, où il était agenouillé, les mains tendues vers le ciel. Debout, il bénit à haute voix toute l'assemblée d'Israël en disant: «Béni soit l'Eternel, qui a donné du repos à son peuple, Israël, conformément à toutes ses promesses! De toutes les bonnes paroles qu'il avait prononcées par l’intermédiaire de son serviteur Moïse, aucune n'est restée sans effet. Que l'Eternel, notre Dieu, soit avec nous, comme il l’a été avec nos ancêtres! Qu'il ne nous abandonne pas et ne nous délaisse pas, mais qu'il incline nos cœurs vers lui, afin que nous marchions dans toutes ses voies et que nous respections ses commandements, ses prescriptions et ses règles, qu'il a donnés à nos ancêtres! Que les paroles de supplication que je viens d’adresser à l'Eternel soient jour et nuit présentes devant l'Eternel, notre Dieu, et qu'il fasse en tout temps droit à son serviteur et à son peuple, Israël. Ainsi, tous les peuples de la terre reconnaîtront que c’est l'Eternel qui est Dieu et qu'il n'y en a pas d'autre. Que votre cœur soit attaché sans réserve à l'Eternel, notre Dieu, comme il l'est aujourd'hui, pour suivre ses prescriptions et pour respecter ses commandements!» Le roi et tout Israël avec lui offrirent des sacrifices devant l'Eternel. Salomon tua 22'000 bœufs et 120'000 brebis pour le sacrifice de communion qu'il offrit à l'Eternel. C’est ainsi que le roi et tous les Israélites firent la dédicace de la maison de l'Eternel. Ce jour-là, le roi consacra le milieu du parvis qui se trouvait devant la maison de l'Eternel; en effet, c’est là qu’il offrit les holocaustes, les offrandes et les graisses des sacrifices de communion, parce que l'autel en bronze qui se trouvait devant l'Eternel était trop petit pour les contenir. Salomon célébra la fête des tentes à ce moment-là, et tout Israël avec lui. Une grande foule, venue des environs de Hamath jusqu'au torrent d'Egypte, se rassembla devant l'Eternel, notre Dieu, pendant 7 jours, puis 7 autres jours, soit 14 jours. Le lendemain, il renvoya le peuple. Ils bénirent le roi et retournèrent chez eux, remplis de joie et le cœur content pour tout le bien que l'Eternel avait fait à son serviteur David et à Israël, son peuple. Lorsque Salomon eut fini de construire la maison de l'Eternel, le palais royal et tout ce qu'il avait désiré faire, l'Eternel lui apparut une deuxième fois, comme il lui était apparu à Gabaon. L'Eternel lui dit: «J'exauce la prière et la supplication que tu m'as adressées, je consacre cette maison que tu as construite pour y établir éternellement mon nom, et j'y aurai toujours mes yeux et mon cœur. Quant à toi, si tu marches devant moi comme l’a fait ton père David, avec un cœur intègre et avec droiture, en accomplissant tout ce que je t'ai commandé, si tu respectes mes prescriptions et mes règles, j'affermirai pour toujours ton autorité royale en Israël, comme je l'ai déclaré à ton père David lorsque j’ai dit: ‘*Tu ne manqueras jamais d'un successeur sur le trône d'Israël.’ »Si en revanche vous vous détournez de moi, vous et vos descendants, si vous ne respectez pas les commandements et les prescriptions que je vous ai donnés, mais que vous allez servir d'autres dieux et vous prosterner devant eux, j’éliminerai Israël du territoire que je lui ai donné, je rejetterai loin de moi la maison que j'ai consacrée en l’honneur de mon nom, et Israël sera un sujet de proverbe et de raillerie parmi tous les peuples. Si important qu'ait été ce temple, toute personne qui passera près de lui sera dans l'étonnement et sifflera. On dira: ‘Pourquoi l'Eternel a-t-il traité de cette manière ce pays et ce temple?’ Et l'on répondra: ‘C’est parce qu'ils ont abandonné l'Eternel, leur Dieu, qui avait fait sortir leurs ancêtres d'Egypte, parce qu'ils se sont attachés à d'autres dieux, se sont prosternés devant eux et les ont servis. Voilà pourquoi l'Eternel a fait venir tous ces malheurs sur eux.’» Au bout de 20 ans, Salomon avait construit les deux maisons: la maison de l'Eternel et le palais royal. Alors, comme Hiram, le roi de Tyr, lui avait fourni autant de bois de cèdre et de cyprès, ainsi que d'or, qu'il l’avait voulu, le roi Salomon lui donna 20 villes situées en Galilée. Hiram sortit de Tyr pour voir les villes que lui donnait Salomon, mais elles ne lui plurent pas. Il dit: «Quelles villes m'as-tu données là, mon frère?» et il les appela pays de Cabul, nom qu'elles ont conservé jusqu'à aujourd’hui. Hiram avait envoyé au roi plus de 3 tonnes et demie d'or. Voici ce qui concerne les hommes de corvée que le roi Salomon enrôla pour construire la maison de l'Eternel et sa propre maison, ainsi que Millo, la muraille de Jérusalem, Hatsor, Meguiddo et Guézer. Le pharaon, le roi d'Egypte, était venu s'emparer de la ville de Guézer, l'avait incendiée et avait tué les Cananéens qui y habitaient. Puis il l'avait donnée pour dot à sa fille, la femme de Salomon. Salomon reconstruisit alors Guézer, Beth-Horon-la-basse, Baalath et Thadmor, dans la région désertique du pays. Il construisit aussi toutes les villes qui lui servaient d'entrepôts, les villes destinées à accueillir les chars, celles réservées à la cavalerie, ainsi que tout ce qu'il lui plut de construire à Jérusalem, au Liban et sur tout le territoire dont il était le souverain. Il y avait toute une population, issue des Amoréens, des Hittites, des Phéréziens, des Héviens et des Jébusiens, qui avait survécu et qui ne faisait pas partie des Israélites. Leurs descendants étaient restés après eux dans le pays, parce que les Israélites n'avaient pu les vouer à la destruction. Salomon les enrôla comme esclaves pour la corvée, statut qui leur est resté jusqu'à aujourd’hui. En revanche, Salomon n'employa pas les Israélites comme esclaves: ils étaient des hommes de guerre, ses serviteurs, ses chefs, ses écuyers, les commandants de ses chars et de sa cavalerie. Les chefs des officiers désignés comme responsables des travaux pour Salomon étaient au nombre de 550; ils avaient autorité sur les ouvriers. La fille du pharaon monta de la ville de David jusque dans sa propre maison, celle que Salomon lui avait construite. Ce fut alors qu'il construisit Millo. Salomon offrit trois fois par année des holocaustes et des sacrifices de communion sur l'autel qu'il avait construit en l’honneur de l'Eternel, et il brûla des parfums sur celui qui se trouvait devant l'Eternel. C’est ainsi que le temple fut terminé. Le roi Salomon construisit des bateaux à Etsjon-Guéber, près d'Elath, sur les bords de la mer des Roseaux, dans le pays d'Edom. Hiram envoya sur ces bateaux, aux côtés des serviteurs de Salomon, ses propres serviteurs, des marins expérimentés. Ils allèrent à Ophir et ils en rapportèrent près de 13 tonnes d’or qu'ils remirent au roi Salomon. La reine de Séba apprit quelle était la réputation de Salomon, à la gloire de l'Eternel, et elle vint pour le mettre à l'épreuve par des énigmes. Elle arriva à Jérusalem avec une suite très nombreuse, avec des chameaux chargés d’aromates, d'or en très grande quantité et de pierres précieuses. Elle se rendit auprès de Salomon et lui exposa toutes ses réflexions. Salomon répondit à toutes ses questions; il n'y eut aucun mystère pour le roi: il lui expliqua tout. La reine de Séba vit toute la sagesse de Salomon, le palais qu'il avait construit, les plats servis à sa table, le lieu d’habitation de ses serviteurs, les fonctions et les tenues de ceux qui le servaient, ses responsables des boissons ainsi que les holocaustes qu'il offrait dans la maison de l'Eternel. Elle en eut le souffle coupé et dit au roi: «C'était donc vrai, ce que j'ai appris dans mon pays au sujet de ta situation et de ta sagesse! Je ne le croyais pas avant de venir et de le voir de mes yeux. Et l’on ne m'en avait même pas raconté la moitié! Tu as plus de sagesse et de prospérité que je ne l’avais appris par la rumeur. Heureux tes hommes, heureux tes serviteurs, puisqu’ils sont constamment devant toi et peuvent bénéficier de ta sagesse! Béni soit l'Eternel, ton Dieu, qui t'a choisi pour te placer sur le trône d'Israël! C'est parce que l'Eternel aime éternellement Israël qu'il t'a établi roi pour que tu exerces le droit et la justice.» Elle donna au roi plus de 3 tonnes et demie d'or, une très grande quantité d'aromates et des pierres précieuses. Il ne vint plus autant d'aromates que la reine de Séba en donna au roi Salomon. Les bateaux de Hiram qui rapportèrent de l'or d'Ophir ramenèrent aussi une grande quantité de bois de santal et des pierres précieuses. Avec ce bois de santal, le roi fit des balustrades pour la maison de l'Eternel et pour le palais royal, ainsi que des harpes et des luths pour les musiciens. Il ne vint plus de ce bois de santal et l’on n'en a plus vu jusqu'à aujourd’hui. Le roi Salomon donna à la reine de Séba tout ce qu'elle désira, ce qu'elle demanda. Il lui fit en outre des cadeaux dignes d'un roi tel que lui. Puis elle repartit et rentra dans son pays avec ses serviteurs. Le poids de l'or qui arrivait chez Salomon chaque année était de près de 20 tonnes, en plus de ce qu'il retirait des négociants et du trafic commercial, ainsi que de tous les rois d'Arabie et des gouverneurs du pays. Le roi Salomon fit 200 grands boucliers en or battu, pour chacun desquels il employa 7 kilos d'or, et 300 autres boucliers en or battu, pour chacun desquels il employa près de 2 kilos d'or. Il les plaça dans la maison de la forêt du Liban. Le roi fit aussi un grand trône en ivoire et il le couvrit d'or pur. Ce trône avait 6 marches et son dossier était arrondi par-derrière. Il y avait des bras de chaque côté du siège; deux lions se trouvaient près des bras, et 12 lions sur les six marches, de chaque côté. On n’a rien fait de pareil pour aucun royaume. Toutes les coupes du roi Salomon étaient en or, et toute la vaisselle de la maison de la forêt du Liban était en or pur. Rien n'était en argent: on n'en faisait aucun cas à l’époque de Salomon. En effet, le roi avait des bateaux long-courriers en mer avec ceux de Hiram. Tous les 3 ans les bateaux long-courriers arrivaient, chargés d'or, d'argent, d'ivoire, de singes et de paons. Le roi Salomon dépassa tous les rois de la terre par ses richesses et sa sagesse. Tout le monde cherchait à le voir pour bénéficier de la sagesse que Dieu lui avait donnée, et chacun apportait son cadeau: des objets en argent et en or, des habits, des armes, des aromates, des chevaux et des mulets. Cela se passait de cette manière chaque année. Salomon réunit des chars et de la cavalerie. Il avait 1400 chars et 12'000 cavaliers, qu'il plaça dans les villes où il gardait ses chars et à Jérusalem, près de lui. Le roi rendit l'argent aussi commun à Jérusalem que les pierres, et les cèdres aussi nombreux que les sycomores qui poussent dans la plaine. C'était en Egypte que Salomon achetait ses chevaux. Une caravane de marchands du roi allait les chercher par groupes à un prix fixe: il fallait 600 pièces d’argent pour faire venir un char d'Egypte, et 150 pièces pour un cheval. Ils en ramenaient de même pour tous les rois des Hittites et pour les rois de Syrie. Le roi Salomon aima beaucoup de femmes étrangères, en plus de la fille du pharaon: des Moabites, des Ammonites, des Edomites, des Sidoniennes, des Hittites. Elles appartenaient aux nations à propos desquelles l'Eternel avait dit aux Israélites: «Vous n'irez pas chez elles et elles ne viendront pas chez vous. Elles entraîneraient certainement votre cœur à suivre leurs dieux.» Ce fut à ces nations que Salomon s'attacha, par amour pour ces femmes. Il eut 700 princesses pour femmes ainsi que 300 concubines, et ses femmes détournèrent son cœur. A l'époque de la vieillesse de Salomon, ses femmes entraînèrent son cœur à suivre d'autres dieux et il ne s’attacha pas sans réserve à l'Eternel, son Dieu, comme l'avait fait son père David. Il suivit Astarté, la divinité des Sidoniens, et Milcom, l'abominable dieu des Ammonites. Salomon fit ce qui est mal aux yeux de l'Eternel et il ne le suivit pas pleinement, contrairement à son père David. Ce fut alors qu’il construisit, sur la montagne qui se trouve en face de Jérusalem, un haut lieu pour Kemosh, l'abominable dieu de Moab, et pour Moloc, l'abominable dieu des Ammonites. Il agit de cette manière à l’intention de toutes ses femmes étrangères pour qu’elles puissent offrir des parfums et des sacrifices à leurs dieux. L'Eternel fut irrité contre Salomon, parce qu'il avait détourné son cœur de lui, le Dieu d'Israël, qui lui était apparu deux fois. Il lui avait pourtant expressément défendu de suivre d'autres dieux, mais Salomon ne respecta pas ce commandement de l'Eternel. L'Eternel dit alors à Salomon: «Puisque tu as agi de cette manière et que tu n'as pas respecté mon alliance ni les prescriptions que je t'avais données, je vais t’arracher la royauté et la donner à ton serviteur. Toutefois, je ne le ferai pas pendant ta vie à cause de ton père David. C'est de la main de ton fils que je l'arracherai. Je n'arracherai cependant pas tout le royaume à ton fils: je lui laisserai une tribu à cause de mon serviteur David et de Jérusalem, la ville que j’ai choisie.» L'Eternel fit surgir un adversaire pour Salomon: Hadad, l'Edomite, membre de la famille royale d'Edom. Lorsque David avait combattu contre Edom, Joab, le chef de l'armée, était monté pour enterrer les Israélites morts et il avait tué tous les Edomites de sexe masculin. Il était resté 6 mois en Edom avec tout Israël, jusqu'à ce qu'il en ait éliminé tous les hommes. Hadad avait alors pris la fuite avec des serviteurs édomites de son père et s’était rendu en Egypte. Il était encore un tout jeune garçon. Partis de Madian, ils étaient allés à Paran, avaient pris avec eux des hommes de Paran et étaient arrivés en Egypte, chez le pharaon, le roi d'Egypte. Celui-ci avait donné une maison à Hadad, avait pourvu à son entretien et lui avait accordé des terres. Hadad avait trouvé grâce aux yeux du pharaon, à tel point que celui-ci lui avait donné pour épouse la sœur de sa femme, la reine Thachpenès. La sœur de Thachpenès avait donné un fils à Hadad: Guenubath, et Thachpenès l’avait élevé dans la maison du pharaon. Ainsi, Guenubath avait vécu dans la maison du pharaon, au milieu de ses enfants. Lorsque Hadad apprit en Egypte que David était couché avec ses ancêtres et que Joab, le chef de l'armée, était mort, il demanda au pharaon: «Laisse-moi partir dans mon pays.» Le pharaon lui dit: «Que te manque-t-il auprès de moi, pour que tu cherches à rentrer dans ton pays?» Il répondit: «Rien, mais laisse-moi partir.» Dieu fit surgir un autre adversaire pour Salomon: Rezon, le fils d'Eliada, qui s'était enfui de chez son maître Hadadézer, le roi de Tsoba. Il avait rassemblé des hommes auprès de lui et il était chef d’une bande, lorsque David avait massacré les troupes de son maître. Ils étaient allés à Damas et s'y étaient installés, et ils en devinrent les rois. Il fut un adversaire d'Israël pendant toute la vie de Salomon, en même temps qu'Hadad lui faisait du mal, et il détestait Israël. Il régna sur la Syrie. Jéroboam aussi, un serviteur de Salomon, se révolta contre le roi. Il était le fils de Nebath, un Ephratien de Tseréda, et sa mère était une veuve du nom de Tserua. Voici à quelle occasion il se révolta contre le roi. Salomon était en train de construire Millo et de réparer la brèche faite dans la ville de David, son père. Jéroboam était fort et vaillant. Ayant vu ce jeune homme à l'œuvre, Salomon lui donna la surveillance de tous les travaux de la famille de Joseph. A la même époque, Jéroboam sortit de Jérusalem et rencontra en chemin le prophète Achija de Silo, habillé d'un manteau neuf. Ils se trouvaient tous les deux seuls dans les champs. Achija attrapa le manteau neuf qu'il portait, le déchira en 12 morceaux et dit à Jéroboam: «Prends 10 morceaux pour toi! En effet, voici ce que dit l'Eternel, le Dieu d'Israël: ‘Je vais arracher le royaume de la main de Salomon et je te donnerai 10 tribus. Mais il gardera une tribu, à cause de mon serviteur David et de Jérusalem, la ville que j'ai choisie de préférence à toutes les tribus d'Israël. Cela arrivera parce qu'ils m'ont abandonné et se sont prosternés devant Astarté, la divinité des Sidoniens, devant Kemosh, le dieu de Moab, et devant Milcom, le dieu des Ammonites, et parce qu'ils n'ont pas marché dans mes voies pour faire ce qui est droit à mes yeux et pour mettre en pratique mes prescriptions et mes règles comme l'a fait David, le père de Salomon. Je ne lui retirerai pas tout le royaume. En effet, je le garderai comme prince tout le temps qu’il vivra, à cause de mon serviteur David, que j'ai choisi et qui a respecté mes commandements et mes prescriptions. En revanche, je retirerai le royaume à son fils et je t'en donnerai 10 tribus. Je laisserai une tribu à son fils afin que mon serviteur David ait toujours un successeur devant moi à Jérusalem, la ville que j'ai choisie pour y établir mon nom. Je vais te prendre pour que tu règnes sur tout le territoire que tu voudras et tu seras roi d'Israël. Si tu obéis à tout ce que je t'ordonnerai, si tu marches dans mes voies et si tu fais ce qui est droit à mes yeux, en respectant mes prescriptions et mes commandements comme l'a fait mon serviteur David, je serai avec toi, je te construirai une maison stable, comme j'en ai construit une à David, et je te donnerai Israël. J'humilierai ainsi la descendance de David, mais ce ne sera pas définitif.’» Salomon chercha à faire mourir Jéroboam, mais il se leva et se réfugia en Egypte vers Shishak, le roi d'Egypte. Il resta en Egypte jusqu'à la mort de Salomon. Le reste des actes de Salomon, tout ce qu'il a accompli et sa sagesse, cela est décrit dans les annales de Salomon. Salomon régna 40 ans à Jérusalem sur l’ensemble d’Israël. Puis il se coucha avec ses ancêtres et il fut enterré dans la ville de son père David. Son fils Roboam devint roi à sa place. Roboam se rendit à Sichem, car tout Israël y était venu pour le proclamer roi. Lorsque Jéroboam, le fils de Nebath, l’apprit, il se trouvait encore en Egypte, où il s'était enfui loin du roi Salomon, et c'était là qu'il était installé. On le fit appeler. Jéroboam et toute l'assemblée d'Israël vinrent alors trouver Roboam et lui dirent: «Ton père a exercé une dure domination sur nous. Quant à toi, maintenant, allège le dur service et la domination particulièrement lourde que nous a imposés ton père, et nous te servirons.» Il leur répondit: «Allez-vous-en et revenez vers moi dans 3 jours.» Et le peuple s'en alla. Le roi Roboam consulta les anciens qui avaient été au service de son père Salomon pendant sa vie. Il leur demanda: «Que me conseillez-vous de répondre à ce peuple?» Voici ce qu'ils lui dirent: «Si aujourd'hui tu as une attitude de serviteur envers ce peuple, si tu te montres à leur service et si tu leur réponds de façon positive en leur adressant des paroles bienveillantes, ils seront pour toujours tes serviteurs.» Mais Roboam délaissa le conseil que lui donnaient les anciens et consulta les jeunes qui avaient grandi avec lui et qui faisaient partie de son entourage. Il leur demanda: «Que me conseillez-vous de répondre à ce peuple? Ils me tiennent ce langage: ‘Allège la domination que ton père nous a imposée!’» Voici ce que lui dirent les jeunes qui avaient grandi avec lui: «Le peuple t'a tenu ce langage: ‘Ton père nous a imposé une domination particulièrement lourde, mais toi, allège son poids!’ De ton côté, dis-leur: ‘Mon petit doigt est plus gros que les reins de mon père. Mon père vous a imposé une domination particulièrement lourde, eh bien, moi je la rendrai plus lourde encore. Lui vous a punis avec des fouets, moi je vous punirai avec des fouets munis de pointes.’» Jéroboam et tout le peuple vinrent trouver Roboam le troisième jour, conformément à ce qu'avait dit le roi: «Revenez vers moi dans 3 jours.» Le roi répondit avec dureté au peuple. Il délaissa le conseil que lui avaient donné les anciens et leur dit, d'après le conseil des jeunes: «Mon père vous a imposé une domination particulièrement lourde, moi je la rendrai plus lourde encore. Lui vous a punis avec des fouets, moi je vous punirai avec des fouets munis de pointes.» Ainsi, le roi n'écouta pas le peuple. Cela fut en effet conduit par l'Eternel pour que s’accomplisse la parole qu’il avait dite par l’intermédiaire d’Achija de Silo à Jéroboam, le fils de Nebath. Lorsque tous les membres du peuple d’Israël virent que le roi ne les écoutait pas, ils lui répondirent: «Quelle part avons-nous avec David? Nous n'avons pas d'héritage avec le fils d'Isaï! A tes tentes, Israël! Maintenant, occupe-toi des tiens, David!» Et Israël retourna dans ses tentes. Les Israélites qui habitaient les villes de Juda furent les seuls qui reconnurent Roboam comme roi. Alors le roi Roboam envoya Adoram, qui était préposé aux corvées, vers les Israélites, mais ils le lapidèrent et il mourut. Le roi Roboam s’empressa de monter sur un char pour se réfugier à Jérusalem. C'est ainsi qu'Israël s'est détaché de la famille de David jusqu'à aujourd’hui. Lorsqu’ils apprirent que Jéroboam était de retour, les Israélites le firent venir à leur assemblée et ils le proclamèrent roi sur tout Israël. Ils ne suivirent pas la famille de David, à la seule exception de la tribu de Juda. A son arrivée à Jérusalem, Roboam rassembla toute la communauté de Juda et la tribu de Benjamin, soit 180'000 hommes d'élite aptes à la guerre, pour qu'ils combattent contre la communauté d'Israël afin de la ramener sous sa domination, lui qui était le fils de Salomon. Mais la parole de Dieu fut adressée à Shemaeja, l’homme de Dieu: «Parle à Roboam, le fils de Salomon et le roi de Juda, ainsi qu’à toute la communauté de Juda et de Benjamin et au reste du peuple. Annonce-leur: ‘Voici ce que dit l'Eternel: Ne montez pas faire la guerre à vos frères, les Israélites! Que chacun de vous reparte chez lui, car c'est de moi que vient cette situation.’» Ils obéirent à la parole de l'Eternel et firent demi-tour, se conformant à la parole de l'Eternel. Jéroboam fortifia Sichem, dans la région montagneuse d'Ephraïm, et il s’y installa; puis il la quitta et construisit Penuel. Jéroboam dit dans son cœur: «La royauté pourrait bien désormais revenir à la famille de David. Si les membres de ce peuple montent à Jérusalem pour faire des sacrifices dans la maison de l'Eternel, leur cœur retournera à leur seigneur, à Roboam, le roi de Juda. Ils me tueront alors et retourneront à Roboam, le roi de Juda.» Après avoir demandé conseil, le roi fabriqua deux veaux d'or et dit au peuple: «Cela fait assez longtemps que vous montez à Jérusalem. *Israël, voici tes dieux qui t'ont fait sortir d'Egypte. » Il plaça l'un de ces veaux à Béthel et donna l'autre à Dan. Cela fut une cause de péché. Le peuple marcha devant l'un des veaux jusqu'à Dan. Jéroboam y établit un centre de hauts lieux et il institua des prêtres pris dans l’ensemble du peuple, qui ne faisaient pas partie des Lévites. Il instaura, le quinzième jour du huitième mois, une fête pareille à celle qui se célébrait en Juda et il offrit des sacrifices sur l'autel. Il agit de la même manière à Béthel afin que l'on y offre des sacrifices aux veaux qu'il avait faits, et il y plaça les prêtres des hauts lieux qu'il avait institués. Le quinzième jour du huitième mois, mois qu'il avait choisi de lui-même, il offrit des sacrifices sur l’autel qu’il avait érigé à Béthel. Il fit une fête pour les Israélites et il monta sur l'autel pour brûler des parfums. Or, un homme de Dieu arriva de Juda à Béthel, sur l’ordre de l'Eternel, pendant que Jéroboam se tenait près de l'autel pour brûler des parfums. Il cria contre l'autel, sur l’ordre de l'Eternel, et il dit: «Autel! Autel! Voici ce que dit l'Eternel: ‘Un fils naîtra dans la famille de David. Son nom sera Josias. Il offrira en sacrifice sur toi les prêtres des hauts lieux qui brûlent des parfums sur toi, et l'on brûlera sur toi des ossements humains!’» Le même jour il donna un signe en disant: «Voici le signe que c’est l'Eternel qui a parlé: l'autel se fendra et la cendre qui se trouve dessus sera dispersée.» Lorsque le roi entendit la parole que l'homme de Dieu avait criée contre l'autel de Béthel, il avança la main par-dessus l'autel en disant: «Arrêtez-le!» La main que Jéroboam avait tendue contre lui devint alors paralysée et il ne put la ramener à lui. L'autel se fendit et la cendre qui se trouvait dessus fut dispersée, conformément au signe qu'avait donné l'homme de Dieu sur l’ordre de l'Eternel. Alors le roi prit la parole, il dit à l'homme de Dieu: «Implore l'Eternel, ton Dieu, et prie pour moi, afin que je puisse retirer ma main.» L'homme de Dieu implora l'Eternel et le roi put retirer sa main, qui redevint comme avant. Le roi dit à l'homme de Dieu: «Viens avec moi dans mon palais! Tu mangeras et je te donnerai un cadeau.» L'homme de Dieu répondit au roi: «Même si tu me donnais la moitié de ton palais, je ne viendrais pas avec toi. Je ne mangerai rien et je ne boirai rien à cet endroit, car voici l’ordre qui m'a été donné dans une parole de l'Eternel: ‘Tu ne mangeras rien et tu ne boiras rien, et tu ne prendras pas à ton retour le même chemin qu’à l’aller.’» Et il repartit par un autre chemin, il ne prit pas à son retour le chemin par lequel il était venu à Béthel. Or il y avait un vieux prophète qui habitait à Béthel. Ses fils vinrent lui raconter tout ce que l'homme de Dieu avait fait à Béthel ce jour-là ainsi que les paroles qu'il avait dites au roi. Leur récit terminé, leur père leur demanda: «Par quel chemin est-il reparti?» Ses fils avaient vu par quel chemin était reparti l'homme de Dieu venu de Juda. Il leur dit: «Sellez-moi l'âne.» C’est ce qu’ils firent et il monta dessus. Il partit à la poursuite de l'homme de Dieu et le trouva assis sous un térébinthe. Il lui dit: «Es-tu l'homme de Dieu venu de Juda?» Il répondit: «C’est bien moi.» Alors il lui demanda: «Viens avec moi à la maison et tu mangeras un peu.» Mais l’homme de Dieu répondit: «Je ne peux ni revenir en arrière avec toi ni entrer chez toi. Je ne mangerai rien et je ne boirai rien avec toi à cet endroit, car il m'a été dit dans une parole de l'Eternel: ‘Tu ne mangeras rien et tu ne boiras rien là-bas, et tu ne prendras pas à ton retour le même chemin qu’à l’aller.’» L’autre lui répliqua: «Moi aussi, je suis un prophète, comme toi, et un ange m'a parlé de la part de l'Eternel. Il m'a dit: ‘Ramène-le avec toi dans ta maison et qu'il mange et boive.’» Il lui mentait. L'homme de Dieu revint en arrière avec lui, et il mangea et but dans sa maison. Ils étaient installés à table quand la parole de l'Eternel fut adressée au prophète qui l'avait ramené, et il cria à l'homme de Dieu venu de Juda: «Voici ce que dit l'Eternel: Parce que tu t’es rebellé contre l'ordre de l'Eternel et que tu n'as pas respecté le commandement que l'Eternel, ton Dieu, t'avait donné, parce que tu es revenu en arrière et que tu as mangé et bu à l'endroit même dont il t'avait dit: ‘Tu ne mangeras rien et tu ne boiras rien là-bas’, ton cadavre n'entrera pas dans le tombeau de tes ancêtres.» Puis, quand le prophète qu'il avait ramené eut mangé et bu, il sella l'âne pour lui. L'homme de Dieu repartit et il rencontra en chemin un lion qui le tua. Son cadavre resta étendu sur le chemin, l'âne et le lion à côté de lui. Des voyageurs virent le cadavre étendu sur le chemin, avec le lion à côté de lui, et ils en parlèrent à leur arrivée dans la ville où habitait le vieux prophète. Lorsque le prophète qui avait fait revenir en arrière l'homme de Dieu en entendit parler, il se dit: «C'est l'homme de Dieu qui s’est révolté contre l'ordre de l'Eternel! L'Eternel l'a livré au lion, qui l'a mis en pièces et l'a fait mourir, conformément à la parole qu’il lui avait dite.» Puis, s'adressant à ses fils, il demanda: «Sellez-moi l'âne.» C’est ce qu’ils firent, et il partit. Il trouva le cadavre étendu sur le chemin, et l'âne et le lion à côté de lui. Le lion n'avait pas dévoré le cadavre ni mis l'âne en pièces. Le vieux prophète souleva le cadavre de l'homme de Dieu, le déposa sur son âne et le ramena, il retourna dans sa ville pour le pleurer et l'enterrer. Il déposa son cadavre dans son propre tombeau et l'on pleura sur lui en disant: «Quel malheur, mon frère!» Après l'avoir enterré, le vieux prophète dit à ses fils: «Quand je serai mort, vous m'enterrerez dans le tombeau où est enterré l'homme de Dieu, vous déposerez mes ossements à côté des siens. En effet, elle s'accomplira, la parole qu'il a criée, sur l’ordre de l'Eternel, contre l'autel de Béthel et contre tous les centres de hauts lieux présents dans les villes de Samarie.» Même après cet événement, Jéroboam ne se détourna pas de sa mauvaise voie. Il continua à instituer des prêtres de hauts lieux pris parmi l’ensemble du peuple. Celui qui en émettait le désir, il l’établissait dans la fonction de prêtre des hauts lieux. Cela fut une cause de péché pour la famille de Jéroboam, et c'est pour cela qu'elle a été exterminée et détruite de la surface de la terre. A cette époque-là, Abija, le fils de Jéroboam, tomba malade. Jéroboam dit alors à sa femme: «Lève-toi donc et déguise-toi pour qu'on ne sache pas que tu es ma femme, puis va à Silo. C’est là que se trouve Achija, le prophète qui m'a dit que je serais roi de ce peuple. Prends avec toi dix pains, des gâteaux et un pot de miel et entre chez lui. Il t’annoncera ce qui arrivera à notre enfant.» C’est ce que fit la femme de Jéroboam. Elle se leva, alla à Silo et entra dans la maison d'Achija. Celui-ci ne pouvait plus voir, car il avait le regard fixe par suite de la vieillesse. L'Eternel avait dit à Achija: «La femme de Jéroboam va venir te consulter au sujet de son fils, parce qu'il est malade. Tu lui parleras de telle et telle manière. Quand elle arrivera, elle se fera passer pour une autre.» Lorsque Achija entendit le bruit de ses pas, au moment où elle franchissait la porte, il dit: «Entre, femme de Jéroboam! Pourquoi veux-tu te faire passer pour une autre? Je suis chargé de t'annoncer des choses dures. Va dire à Jéroboam: ‘Voici ce que dit l'Eternel, le Dieu d'Israël: Je t'ai tiré du milieu du peuple, je t'ai établi chef de mon peuple, d'Israël, j'ai arraché ce royaume à la famille de David et je te l'ai donné. Pourtant, tu n'as pas imité mon serviteur David, qui respectait mes commandements et qui me suivait de tout son cœur, ne faisant que ce qui est droit à mes yeux. Tu as agi plus mal que tous tes prédécesseurs: tu es allé te fabriquer des dieux étrangers, des idoles en métal fondu, pour m'irriter et tu m'as rejeté! Voilà pourquoi je vais faire venir le malheur sur la famille de Jéroboam. Je vais exterminer tout homme qui t’appartient, qu’il soit esclave ou libre en Israël, et je vais balayer ta famille comme on le fait pour des ordures, jusqu'à ce qu'elle ait disparu. Le membre de la famille de Jéroboam qui mourra dans la ville sera mangé par les chiens, et celui qui mourra dans les champs sera mangé par les oiseaux. Oui, l'Eternel a parlé.’ Quant à toi, lève-toi, retourne chez toi. Dès que tu mettras les pieds dans la ville, l'enfant mourra. Tout Israël le pleurera et on l'enterrera. Oui, il est le seul de la famille de Jéroboam qui sera déposé dans un tombeau, parce qu'il est le seul de cette famille en qui l’on trouve quelque chose de bon devant l'Eternel, le Dieu d'Israël. L'Eternel va faire surgir sur Israël un roi qui exterminera la famille de Jéroboam. Ce jour est là. Et n'est-ce pas déjà ce qui arrive? L'Eternel va frapper Israël et il connaîtra le même sort que le roseau ballotté par l’eau: il va arracher Israël de ce bon territoire qu'il avait donné à leurs ancêtres et les disperser de l'autre côté de l’Euphrate, parce qu'ils se sont fabriqué des idoles, irritant ainsi l'Eternel. Il va abandonner Israël à cause des péchés que Jéroboam a commis et qu'il a fait commettre à Israël.» La femme de Jéroboam se leva et repartit pour Thirtsa. Au moment où elle atteignit le seuil du palais, l'enfant mourut. On l'enterra et tout Israël le pleura, conformément à la parole que l'Eternel avait dite par l’intermédiaire de son serviteur, le prophète Achija. Le reste des actes de Jéroboam, la manière dont il a fait la guerre et a régné, cela est décrit dans les annales des rois d'Israël. Jéroboam régna 22 ans, puis il se coucha avec ses ancêtres. Son fils Nadab devint roi à sa place. Roboam, le fils de Salomon, régna sur Juda. Il avait 41 ans lorsqu'il devint roi et il régna 17 ans à Jérusalem, la ville que l'Eternel avait choisie de préférence à toutes les tribus d'Israël pour y établir son nom. Sa mère s'appelait Naama et c’était une Ammonite. Les Judéens firent ce qui est mal aux yeux de l'Eternel et, par les péchés qu'ils commirent, ils excitèrent sa jalousie plus que l'avaient fait leurs ancêtres. Ils se construisirent, eux aussi, des hauts lieux avec des statues et des poteaux sacrés sur toute colline élevée et sous tout arbre vert. Il y eut même des prostitués dans le pays. Ils imitèrent toutes les pratiques abominables des nations que l'Eternel avait dépossédées devant les Israélites. La cinquième année du règne de Roboam, Shishak, le roi d'Egypte, monta contre Jérusalem. Il prit les trésors de la maison de l'Eternel et ceux du palais royal, il prit tout. Il prit tous les boucliers en or que Salomon avait faits. Le roi Roboam fabriqua à leur place des boucliers en bronze et il en confia la responsabilité aux chefs des gardes qui surveillaient l'entrée du palais. Chaque fois que le roi se rendait à la maison de l'Eternel, les gardes les portaient. Puis ils les rapportaient dans la salle des gardes. Le reste des actes de Roboam, tout ce qu'il a accompli, cela est décrit dans les annales des rois de Juda. Il y eut toujours guerre entre Roboam et Jéroboam. Roboam se coucha avec ses ancêtres et il fut enterré à leurs côtés dans la ville de David. Sa mère s'appelait Naama et c’était une Ammonite. Son fils Abijam devint roi à sa place. La dix-huitième année du règne de Jéroboam, fils de Nebath, Abijam devint roi sur Juda. Il régna 3 ans à Jérusalem. Sa mère s'appelait Maaca et c’était la petite-fille d'Absalom. Il se livra à tous les péchés que son père avait commis avant lui, il ne s’attacha pas sans réserve à l'Eternel, son Dieu, comme l'avait fait son ancêtre David. Toutefois, à cause de David, l'Eternel, son Dieu, lui donna un successeur à Jérusalem en établissant son fils après lui et en laissant subsister Jérusalem. En effet, David avait fait ce qui est droit aux yeux de l'Eternel et il ne s'était détourné d'aucun de ses commandements durant toute sa vie, excepté dans l'affaire d'Urie le Hittite. Il y eut néanmoins guerre entre Roboam et Jéroboam pendant toute la vie de Roboam. Le reste des actes d'Abijam, tout ce qu'il a accompli, cela est décrit dans les annales des rois de Juda. Il y eut guerre entre Abijam et Jéroboam. Abijam se coucha avec ses ancêtres et on l'enterra dans la ville de David. Son fils Asa devint roi à sa place. La vingtième année du règne de Jéroboam sur Israël, Asa devint roi de Juda. Il régna 41 ans à Jérusalem. Sa grand-mère s'appelait Maaca, c’était la petite-fille d'Absalom. Asa fit ce qui est droit aux yeux de l'Eternel, comme son ancêtre David. Il fit disparaître du pays les prostitués et il élimina toutes les idoles que ses ancêtres avaient fabriquées. Il retira même le titre de reine mère à Maaca, sa grand-mère, parce qu'elle avait fait une idole en l’honneur d’Astarté. Asa abattit son idole et la brûla au bord du torrent du Cédron. Cependant, les hauts lieux ne disparurent pas, même si Asa s’attacha sans réserve à l'Eternel pendant toute sa vie. Il déposa dans la maison de l'Eternel les offrandes consacrées par son père et par lui-même: de l'argent, de l'or et divers objets. Il y eut guerre entre Asa et Baesha, le roi d'Israël, pendant toute leur vie. Baesha, le roi d'Israël, monta contre Juda, et il fortifia Rama pour empêcher les hommes d'Asa, le roi de Juda, d’effectuer quelque manœuvre que ce soit. Asa prit alors tout l'argent et tout l'or qui étaient restés dans les trésors de la maison de l'Eternel, ainsi que les trésors du palais royal, et il les remit à ses serviteurs. Puis il les envoya trouver Ben-Hadad, fils de Thabrimmon et petit-fils de Hezjon, le roi de Syrie, qui habitait à Damas. Le roi Asa lui fit dire: «Qu'il y ait une alliance entre toi et moi, comme il en a existé une entre ton père et le mien! Vois, je t'envoie de l’argent et de l’or en cadeau. Va rompre ton alliance avec Baesha, le roi d'Israël, afin qu'il s'éloigne de moi.» Ben-Hadad écouta le roi Asa: il envoya les chefs de son armée contre les villes d'Israël et il conquit Ijjon, Dan, Abel-Beth-Maaca et tout Kinneroth, en plus de tout le pays de Nephthali. Lorsque Baesha l'apprit, il cessa de fortifier Rama et resta à Thirtsa. Le roi Asa convoqua tout Juda, sans exempter personne, et ils emportèrent les pierres et le bois que Baesha employait à la construction de Rama. Il s'en servit pour fortifier Guéba de Benjamin et Mitspa. Tout le reste des actes d'Asa, tous ses exploits et tout ce qu'il a accompli, ainsi que les villes qu'il a construites, cela est décrit dans les annales des rois de Juda. Toutefois, durant sa vieillesse, il eut les pieds malades. Asa se coucha avec ses ancêtres et il fut enterré à leurs côtés dans la ville de son ancêtre David. Son fils Josaphat devint roi à sa place. Nadab, le fils de Jéroboam, devint roi d’Israël, la deuxième année du règne d'Asa sur Juda. Il régna 2 ans sur Israël. Il fit ce qui est mal aux yeux de l'Eternel et il marcha sur la voie de son père en se livrant aux péchés que celui-ci avait fait commettre à Israël. Baesha, le fils d'Achija, de la tribu d'Issacar, conspira contre lui et le tua à Guibbethon, une ville qui appartenait aux Philistins, pendant que Nadab et tout Israël en faisaient le siège. Baesha le mit à mort la troisième année du règne d'Asa sur Juda, et il devint roi à sa place. Lorsqu'il fut roi, il frappa toute la famille de Jéroboam; il ne laissa aucun survivant, conformément à la parole que l'Eternel avait dite par son serviteur Achija de Silo. Cela arriva à cause des péchés que Jéroboam avait commis et qu'il avait fait commettre à Israël, irritant ainsi l'Eternel, le Dieu d'Israël. Le reste des actes de Nadab, tout ce qu'il a accompli, cela est décrit dans les annales des rois d'Israël. Il y eut guerre entre Asa et Baesha, le roi d'Israël, pendant toute leur vie. La troisième année du règne d'Asa sur Juda, Baesha, le fils d'Achija, devint roi de l’ensemble d’Israël à Thirtsa. Il régna 24 ans. Il fit ce qui est mal aux yeux de l'Eternel et il marcha sur la voie de Jéroboam en se livrant aux péchés que celui-ci avait fait commettre à Israël. La parole de l'Eternel fut adressée à Jéhu, le fils de Hanani, contre Baesha: «Je t'ai tiré de la poussière et je t'ai établi chef de mon peuple, d'Israël. Cependant, parce que tu as marché sur la voie de Jéroboam et que tu as fait pécher mon peuple, Israël, en m’irritant par leurs péchés, je vais balayer Baesha et sa famille. Je vais rendre ta famille pareille à celle de Jéroboam, le fils de Nebath: le membre de la famille de Baesha qui mourra dans la ville sera mangé par les chiens, et celui des siens qui mourra dans les champs sera mangé par les oiseaux.» Le reste des actes de Baesha, ce qu'il a accompli et ses exploits, cela est décrit dans les annales des rois d'Israël. Baesha se coucha avec ses ancêtres et il fut enterré à Thirtsa. Son fils Ela devint roi à sa place. La parole de l'Eternel avait été adressée par l’intermédiaire du prophète Jéhu, fils de Hanani, à Baesha et à sa famille, à cause de tout le mal qu'il avait fait aux yeux de l'Eternel, en l'irritant par sa manière d’agir et en imitant la famille de Jéroboam, mais aussi parce qu'il avait frappé la famille de Jéroboam. La vingt-sixième année du règne d'Asa sur Juda, Ela, le fils de Baesha, devint roi d’Israël à Thirtsa. Il régna 2 ans. Son serviteur Zimri, qui commandait la moitié de ses chars, conspira contre lui. Ela se trouvait à Thirtsa. Il buvait jusqu’à en devenir ivre dans la maison d'Artsa, le chef du palais royal, à Thirtsa. Zimri entra et le frappa à mort, la vingt-septième année du règne d'Asa sur Juda, et il devint roi à sa place. Dès qu'il fut roi et se fut assis sur son trône, il frappa toute la famille de Baesha, il ne laissa survivre aucun homme qui lui appartienne, ni parent ni ami. Zimri extermina toute la famille de Baesha, conformément à la parole que l'Eternel avait adressée à Baesha par l’intermédiaire du prophète Jéhu. Cela arriva à cause de tous les péchés que Baesha et son fils Ela avaient commis et qu'ils avaient fait commettre à Israël, irritant l'Eternel, le Dieu d'Israël, par leurs idoles sans consistance. Le reste des actes d'Ela, tout ce qu'il a accompli, cela est décrit dans les annales des rois d'Israël. La vingt-septième année du règne d'Asa sur Juda, Zimri régna 7 jours à Thirtsa. Le peuple faisait campagne contre Guibbethon, une ville qui appartenait aux Philistins, et il entendit dire: «Zimri a conspiré, il a même tué le roi!» Ce jour-là, dans le camp, tous les Israélites proclamèrent Omri, le chef de l'armée, roi d’Israël. Omri partit avec tout Israël de Guibbethon, et ils assiégèrent Thirtsa. Voyant que la ville était prise, Zimri se retira dans une partie fortifiée du palais et brûla le palais royal sur lui. C'est ainsi qu'il mourut, à cause des péchés qu'il avait commis en faisant ce qui est mal aux yeux de l'Eternel, en marchant sur la voie de Jéroboam et en se livrant aux péchés que Jéroboam avait commis pour faire pécher Israël. Le reste des actes de Zimri, la conspiration qu'il a formée, cela est décrit dans les annales des rois d'Israël. Le peuple d'Israël se divisa alors en deux partis: une moitié du peuple voulait proclamer roi Thibni, le fils de Guinath, et l'autre moitié était pour Omri. Les partisans d’Omri l'emportèrent sur ceux de Thibni, le fils de Guinath. Thibni mourut et ce fut Omri qui devint roi. La trente et unième année du règne d'Asa sur Juda, Omri devint roi sur Israël. Il régna 12 ans. Après avoir régné 6 ans à Thirtsa, il acheta pour 70 kilos d'argent la montagne de Samarie à un certain Shémer. Il fit des travaux de construction sur la montagne et il appela la ville qu'il construisit Samarie, d'après le nom de Shémer, celui qui avait été le seigneur de cette montagne. Omri fit ce qui est mal aux yeux de l'Eternel, et il agit plus mal encore que tous ses prédécesseurs. Il marcha entièrement sur la voie de Jéroboam, fils de Nebath; il se livra aux péchés que celui-ci avait fait commettre à Israël, irritant l'Eternel, le Dieu d'Israël, par leurs idoles sans consistance. Le reste des actes d'Omri, ce qu'il a accompli et ses exploits, cela est décrit dans les annales des rois d'Israël. Omri se coucha avec ses ancêtres et il fut enterré à Samarie. Son fils Achab devint roi à sa place. Achab, le fils d'Omri, devint roi d’Israël la trente-huitième année du règne d'Asa sur Juda. Il régna 22 ans sur Israël à Samarie. Achab, le fils d'Omri, fit ce qui est mal aux yeux de l'Eternel, plus que tous ses prédécesseurs. Comme si cela ne lui suffisait pas de se livrer aux péchés de Jéroboam, fils de Nebath, il prit pour femme Jézabel, la fille d'Ethbaal, le roi des Sidoniens, et il alla servir Baal et se prosterner devant lui. Il érigea un autel à Baal dans le temple de Baal qu'il construisit à Samarie, et il fabriqua un poteau sacré. Achab fit plus encore que tous les rois d'Israël qui l’avaient précédé pour irriter l'Eternel, le Dieu d'Israël. A son époque, un certain Hiel de Béthel reconstruisit Jéricho. Il en jeta les fondations au prix d'Abiram, son aîné, et il en posa les portes au prix de Segub, son plus jeune fils, conformément à la parole que l'Eternel avait dite par l’intermédiaire de Josué, le fils de Nun. Elie le Thishbite, l'un des habitants de Galaad, dit à Achab: «L'Eternel, le Dieu d'Israël, dont je suis le serviteur est vivant! Il n'y aura ces années-ci pas de rosée ni de pluie, sauf sur ma parole.» Puis la parole de l'Eternel fut adressée à Elie: «Pars d'ici en direction de l'est et cache-toi près du torrent de Kerith, qui se trouve en face du Jourdain. Tu boiras de l'eau du torrent et c’est aux corbeaux que j'ai ordonné de te nourrir là.» Elie partit et se conforma à la parole de l'Eternel: il alla s’installer près du torrent de Kerith, qui se trouve en face du Jourdain. Les corbeaux lui apportaient du pain et de la viande matin et soir, et il buvait de l'eau du torrent. Mais au bout d'un certain temps, le torrent fut à sec, car il n'était pas tombé de pluie dans le pays. Alors la parole de l'Eternel lui fut adressée: «Lève-toi, va à Sarepta, qui appartient au territoire de Sidon, et installe-toi là. J'y ai ordonné à une femme veuve de te nourrir.» Il se leva et partit à Sarepta. En arrivant à l'entrée de la ville, il y vit une femme veuve en train de ramasser du bois. Il l'appela et dit: «Je t’en prie, va me chercher un peu d'eau dans une cruche, afin que je boive.» Et elle alla en chercher. Il l'appela de nouveau et dit: «Je t’en prie, apporte-moi un morceau de pain dans ta main.» Et elle répondit: «L'Eternel, ton Dieu, est vivant! Je n'ai rien de cuit, je n'ai qu'une poignée de farine dans un pot et un peu d'huile dans une cruche. Je suis en train de ramasser deux morceaux de bois, puis je rentrerai et je préparerai cela pour mon fils et pour moi. Nous le mangerons, après quoi nous mourrons.» Elie lui dit: «N’aie pas peur, rentre et fais comme tu l’as dit. Seulement, prépare-moi d'abord avec cela un petit gâteau et apporte-le-moi. Ensuite, tu en feras pour ton fils et pour toi. En effet, voici ce que dit l'Eternel, le Dieu d'Israël: ‘La farine qui est dans le pot ne manquera pas et l'huile qui est dans la cruche ne diminuera pas, jusqu'au jour où l'Eternel fera tomber de la pluie sur le pays.’» Elle partit et se conforma à la parole d'Elie. Et pendant longtemps elle eut de quoi manger, ainsi que sa famille et Elie. La farine qui était dans le pot ne manqua pas et l'huile qui était dans la cruche ne diminua pas, conformément à la parole que l'Eternel avait prononcée par l’intermédiaire d’Elie. Après ces événements, le fils de cette maîtresse de maison tomba malade. Sa maladie fut si violente qu'il cessa de respirer. La femme dit alors à Elie: «Que me veux-tu, homme de Dieu? Es-tu venu chez moi pour rappeler le souvenir de ma faute et pour faire mourir mon fils?» Il lui répondit: «Donne-moi ton fils.» Et il le prit des bras de la femme, le monta dans la chambre à l'étage où il logeait et le coucha sur son lit. Puis il fit appel à l'Eternel et dit: «Eternel, mon Dieu, est-ce que tu vas faire du mal, au point de faire mourir son fils, même à cette veuve qui m’a accueilli chez elle?» Puis il s'étendit trois fois sur l'enfant, fit appel à l'Eternel et dit: «Eternel, mon Dieu, je t'en prie, que l'âme de cet enfant revienne en lui!» L'Eternel écouta Elie: l'âme de l'enfant revint en lui et il retrouva la vie. Elie prit l'enfant, le descendit de la chambre jusque dans la maison et le donna à sa mère en lui disant: «Vois, ton fils est vivant.» La femme dit alors à Elie: «Je reconnais maintenant que tu es un homme de Dieu et que la parole de l'Eternel dans ta bouche est vraie.» Bien des jours passèrent et, au bout de 3 ans, la parole de l'Eternel fut adressée à Elie: «Va te présenter devant Achab et je ferai tomber de la pluie sur le pays.» Elie partit pour se présenter devant Achab. La famine était grande à Samarie. Quant à Achab, il fit appeler Abdias, le chef de son palais. Or, Abdias craignait beaucoup l'Eternel; lorsque Jézabel avait exterminé les prophètes de l'Eternel, il avait pris 100 prophètes et les avait cachés par groupes de 50 dans des grottes, où il les avait nourris de pain et d'eau. Achab dit à Abdias: «Va vers toutes les sources d'eau et vers tous les torrents du pays. Peut-être trouveras-tu de l'herbe. Ainsi, nous pourrons garder les chevaux et les mulets en vie, et nous n'aurons pas besoin d'abattre du bétail.» Ils se partagèrent le pays à parcourir; Achab partit seul par un chemin, et Abdias par un autre. Abdias était en route quand Elie le rencontra. L'ayant reconnu, Abdias tomba le visage contre terre et dit: «Est-ce toi, mon seigneur Elie?» Il lui répondit: «C'est bien moi. Va dire à ton seigneur: ‘Voici Elie!’» Abdias dit: «Quel péché ai-je commis, pour que tu me livres, moi ton serviteur, entre les mains d'Achab? Il me fera mourir! L'Eternel est vivant! Il n'y a aucune nation ni aucun royaume où mon seigneur n'ait envoyé quelqu'un à ta recherche. Quand on disait que tu n'y étais pas, il faisait jurer le royaume et la nation que l'on ne t'avait pas trouvé. Et maintenant, toi tu dis: ‘Va dire à ton seigneur: Voici Elie!’ Lorsque je t'aurai quitté, l'Esprit de l'Eternel te transportera je ne sais où. Je serai allé informer Achab, mais comme il ne te trouvera pas, il me tuera. Cependant, moi ton serviteur, je crains l'Eternel depuis ma jeunesse. N'a-t-on pas dit à mon seigneur ce que j'ai fait quand Jézabel a tué les prophètes de l'Eternel? J'ai caché 100 prophètes de l'Eternel par groupes de 50 dans des grottes et je les ai nourris de pain et d'eau. Et maintenant, toi tu dis: ‘Va dire à ton seigneur: Voici Elie!’ Il me tuera.» Elie répondit: «L'Eternel, le maître de l’univers, dont je suis le serviteur est vivant! Aujourd'hui je vais me présenter devant Achab.» Abdias alla à la rencontre d'Achab et l'informa de la situation. Achab partit alors à la rencontre d'Elie. A peine l’eut-il aperçu qu'il lui dit: «Est-ce toi qui jettes le trouble en Israël?» Elie répondit: «Je ne trouble pas Israël. Au contraire, c'est toi et ta famille qui le faites, puisque vous avez abandonné les commandements de l'Eternel et que tu as suivi les Baals. Fais maintenant rassembler tout Israël vers moi, au mont Carmel, avec les 450 prophètes de Baal et les 400 prophètes d'Astarté qui mangent à la table de Jézabel.» Achab envoya des messagers vers tous les Israélites et rassembla les prophètes au mont Carmel. Alors Elie s'approcha de tout le peuple et dit: «Jusqu'à quand aurez-vous un comportement boiteux? Si c’est l'Eternel qui est Dieu, suivez-le! Si c'est Baal, suivez-le!» Le peuple ne lui répondit rien. Elie dit au peuple: «Je suis resté le seul prophète de l'Eternel, et il y a 450 prophètes de Baal. Que l'on nous donne deux taureaux. Qu'ils choisissent pour eux l'un des taureaux, le coupent en morceaux et le placent sur le bois, sans y mettre le feu. De mon côté, je préparerai l'autre taureau et je le placerai sur le bois, sans y mettre le feu. Puis faites appel au nom de votre dieu. Quant à moi, je ferai appel au nom de l'Eternel. Le dieu qui répondra par le feu, c'est celui-là qui sera Dieu.» Tout le peuple répondit: «C'est bien!» Elie dit aux prophètes de Baal: «Choisissez pour vous l'un des taureaux et préparez-le les premiers, puisque vous êtes les plus nombreux. Ensuite, faites appel au nom de votre dieu, mais n’allumez pas le feu.» Ils prirent le taureau qu'on leur donna et le préparèrent. Puis ils firent appel au nom de Baal depuis le matin jusqu'à midi en disant: «Baal, réponds-nous!» Mais il n'y eut ni voix ni réponse, même s’ils sautaient devant l'autel qu'ils avaient érigé. A midi, Elie se moqua d'eux et dit: «Criez à haute voix! Puisqu'il est dieu, il doit être en train de penser à quelque chose, ou bien il est occupé, ou encore en voyage. Peut-être même qu'il dort et qu’il va se réveiller.» Ils crièrent à haute voix et, conformément à leur coutume, ils se firent des incisions avec des épées et avec des lances jusqu'à ce que le sang coule sur eux. Lorsque midi fut passé, ils prophétisèrent jusqu'au moment de la présentation de l'offrande. Mais il n'y eut ni voix, ni réponse, ni signe d'attention. Elie dit alors à tout le peuple: «Approchez-vous de moi!» Tout le peuple s'approcha de lui. Elie répara l'autel de l'Eternel, qui avait été démoli. Il prit 12 pierres, d'après le nombre des tribus issues des fils de Jacob, l’homme auquel l'Eternel avait dit: «Tu t’appelleras Israël.» Avec ces pierres, il reconstruisit un autel au nom de l'Eternel. Il fit autour de l'autel un fossé pouvant contenir une quinzaine de litres. Il arrangea le bois, coupa le taureau en morceaux et le plaça sur le bois. Puis il dit: «Remplissez d'eau quatre cruches et versez-les sur l'holocauste et sur le bois.» Il dit: «Faites-le une deuxième fois.» Et ils le firent une deuxième fois. Il dit: «Faites-le une troisième fois.» Et ils le firent une troisième fois. L'eau coula tout autour de l'autel et l'on remplit aussi d'eau le fossé. Au moment de la présentation de l'offrande, le prophète Elie s'avança et dit: «Eternel, Dieu d'Abraham, d'Isaac et d'Israël! Que l'on sache aujourd'hui que c’est toi qui es Dieu en Israël et que moi, je suis ton serviteur et j'ai fait tout cela sur ton ordre! Réponds-moi, Eternel, réponds-moi, afin que ce peuple reconnaisse que c'est toi, Eternel, qui es Dieu, et que c'est toi qui ramènes leur cœur vers toi!» Le feu de l'Eternel tomba alors. Il brûla l'holocauste, le bois, les pierres et la terre, et il avala l'eau qui était dans le fossé. Quand ils virent cela, tous les membres du peuple tombèrent le visage contre terre et dirent: «C'est l'Eternel qui est Dieu! C'est l'Eternel qui est Dieu!» «Emparez-vous des prophètes de Baal, leur dit Elie. Qu'aucun d'eux ne puisse s’échapper!» Et ils s’emparèrent d’eux. Elie les fit descendre au bord du torrent du Kison, où il les égorgea. Puis Elie dit à Achab: «Monte manger et boire, car il y a un grondement annonciateur de pluie.» Achab monta manger et boire. Quant à Elie, il monta au sommet du Carmel et, se penchant jusqu’à terre, il mit son visage entre ses genoux. Puis il dit à son serviteur: «Monte regarder du côté de la mer.» Le serviteur monta, regarda et dit: «Il n'y a rien.» Elie dit sept fois: «Retournes-y.» La septième fois, le serviteur dit: «Voici un petit nuage qui s'élève au-dessus de la mer et qui est de la taille d’une paume de main.» Elie dit: «Monte dire à Achab: ‘Attelle ton char et descends, afin que la pluie ne puisse pas te retenir.’» En quelques instants, le ciel devint noir de nuages, le vent souffla et il y eut une forte pluie. Achab monta sur son char et partit pour Jizreel. La main de l'Eternel reposa sur Elie qui noua sa ceinture et courut devant Achab jusqu'à l'entrée de Jizreel. Achab rapporta à Jézabel tout ce qu'avait fait Elie et la manière dont il avait tué par l'épée tous les prophètes. Jézabel envoya alors un messager à Elie pour lui dire: «Que les dieux me traitent avec la plus grande sévérité, si demain, à la même heure, je ne te fais pas ce que tu leur as fait!» Voyant cela, Elie se leva et partit pour sauver sa vie. Il arriva à Beer-Shéba, une ville qui appartient à Juda, et il y laissa son serviteur. Quant à lui, il marcha toute une journée dans le désert, puis il s'assit sous un genêt et demanda la mort en disant: «C'est assez! Maintenant, Eternel, prends-moi la vie, car je ne suis pas meilleur que mes ancêtres.» Il se coucha et s'endormit sous un genêt. Et voici qu’un ange le toucha et lui dit: «Lève-toi et mange.» Elie regarda et il vit à son chevet un gâteau cuit sur des pierres chauffées ainsi qu’une cruche d'eau. Il mangea et but, puis se recoucha. L'ange de l'Eternel vint une deuxième fois, le toucha et dit: «Lève-toi et mange, car le chemin est trop long pour toi.» Il se leva, mangea et but. Puis, avec la force que lui donna cette nourriture, il marcha 40 jours et 40 nuits jusqu'à la montagne de Dieu, jusqu’à Horeb. Là, il entra dans la grotte et y passa la nuit. Or, la parole de l'Eternel lui fut adressée: «Que fais-tu ici, Elie?» Il répondit: «J'ai déployé tout mon zèle pour l'Eternel, le Dieu de l’univers. En effet, les Israélites ont abandonné ton alliance, *ils ont démoli tes autels et ont tué tes prophètes par l'épée. Je suis resté, moi seul, et ils cherchent à m'enlever la vie.» L'Eternel dit: «Sors et tiens-toi sur la montagne devant l'Eternel, et l’Eternel va passer!» Devant l'Eternel, il y eut un vent fort et violent qui déchirait les montagnes et brisait les rochers; l'Eternel n'était pas dans le vent. Après le vent, il y eut un tremblement de terre; l'Eternel n'était pas dans le tremblement de terre. Après le tremblement de terre, il y eut un feu; l'Eternel n'était pas dans le feu. Après le feu, il y eut un murmure doux et léger. Quand il l'entendit, Elie s'enveloppa le visage de son manteau, sortit et se tint à l'entrée de la grotte. Et voici qu’une voix lui fit entendre ces paroles: «Que fais-tu ici, Elie?» Il répondit: «J'ai déployé tout mon zèle pour l'Eternel, le Dieu de l’univers. En effet, les Israélites ont abandonné ton alliance, ils ont démoli tes autels et ont tué tes prophètes par l'épée. Je suis resté, moi seul, et ils cherchent à m'enlever la vie.» L'Eternel lui dit: «Vas-y, poursuis ton chemin dans le désert jusqu'à Damas. Une fois arrivé là-bas, tu consacreras par onction Hazaël comme roi de Syrie. Tu consacreras aussi par onction Jéhu, le petit-fils de Nimshi, comme roi d'Israël et tu consacreras par onction Elisée, le fils de Shaphath, d'Abel-Mehola, comme prophète à ta place. Celui qui échappera à l'épée de Hazaël, Jéhu le fera mourir, et celui qui échappera à l'épée de Jéhu, Elisée le fera mourir. Mais *je vais laisser en Israël 7000 hommes. Ce sont tous ceux qui n'ont pas plié les genoux devant Baal et dont la bouche ne l'a pas embrassé.» Elie partit de là et il trouva Elisée, le fils de Shaphath, en train de labourer. Il y avait devant lui douze paires de bœufs et lui-même se tenait près de la douzième. Elie s'approcha de lui et jeta son manteau sur lui. Elisée abandonna ses bœufs et courut après Elie. Il lui dit: «Laisse-moi embrasser mon père et ma mère et je te suivrai.» Elie lui répondit: «Vas-y et reviens. Pense en effet à ce que je t'ai fait.» Après s'être éloigné d'Elie, Elisée prit une paire de bœufs, qu'il offrit en sacrifice. Avec le bois de leur attelage, il fit cuire leur viande et la donna à manger au peuple. Puis il se leva, suivit Elie et fut à son service. Ben-Hadad, le roi de Syrie, rassembla toute son armée. Il avait avec lui 32 rois, ainsi que des chevaux et des chars. Il monta, installa le siège devant Samarie et l'attaqua. Il envoya dans la ville des messagers à Achab, le roi d'Israël, pour lui annoncer: «Voici ce que dit Ben-Hadad: ‘Ton argent et ton or sont ma propriété, tes femmes et tes plus beaux enfants m’appartiennent.’» Le roi d'Israël répondit: «Comme tu le dis, mon seigneur le roi, je t’appartiens avec tout ce que j'ai.» Les messagers revinrent annoncer: «Voici ce que dit Ben-Hadad: ‘Je t'ai fait ordonner de me livrer ton argent et ton or, tes femmes et tes enfants. J'enverrai donc demain, à la même heure, mes serviteurs chez toi. Ils fouilleront ta maison et celles de tes serviteurs, ils mettront la main sur tout ce que tu as de précieux et l'emporteront.’» Le roi d'Israël appela tous les anciens du pays et leur dit: «Sachez bien et comprenez que cet homme nous veut du mal. En effet, il m'a déjà réclamé mes femmes et mes enfants, mon argent et mon or, et je ne lui ai rien refusé!» Tous les anciens et tout le peuple dirent à Achab: «Ne l'écoute pas et ne cède pas.» Achab dit alors aux messagers de Ben-Hadad: «Dites à mon seigneur le roi: ‘Je ferai tout ce que tu as réclamé à ton serviteur la première fois. Toutefois, cela, je ne peux pas le faire.’» Les messagers s'en allèrent et rapportèrent cette réponse. Ben-Hadad envoya dire à Achab: «Que les dieux me traitent avec la plus grande sévérité, si la poussière des décombres de Samarie suffit pour remplir le creux de la main de toute l’armée qui me suit!» Le roi d'Israël répondit: «Celui qui endosse une armure pour aller au combat ne doit pas se vanter comme s’il la déposait après avoir combattu!» Lorsque Ben-Hadad reçut cette réponse, il était en train de boire avec les rois sous les tentes et il dit à ses serviteurs: «Faites vos préparatifs!» Ils firent alors leurs préparatifs contre la ville. Mais voici qu’un prophète s'approcha d'Achab, le roi d'Israël, et annonça: «Voici ce que dit l'Eternel: Vois-tu toute cette grande foule? Je vais la livrer aujourd'hui entre tes mains et tu sauras que je suis l'Eternel.» Achab dit: «Grâce à qui?» Il répondit: «Voici ce que dit l'Eternel: Ce sera grâce aux serviteurs des chefs de district.» Achab demanda: «Qui doit engager le combat?» Il répondit: «Toi.» Alors Achab passa en revue les serviteurs des chefs de district et il en trouva 232. Après eux, il passa en revue tout le peuple, l’ensemble des Israélites, et ils étaient 7000. Ils firent une sortie à midi, alors que Ben-Hadad buvait et s'enivrait sous les tentes avec les 32 rois qui étaient venus à son aide. Les serviteurs des chefs de district sortirent les premiers. Ben-Hadad envoya des espions et on lui rapporta: «Des hommes sont sortis de Samarie.» Il dit: «Qu'ils sortent pour demander la paix ou pour combattre, capturez-les vivants!» Lorsque les serviteurs des chefs de district et l'armée qui les suivait furent sortis de la ville, ils combattirent au corps à corps et les Syriens prirent la fuite. Israël les poursuivit et Ben-Hadad, le roi de Syrie, se sauva sur un cheval avec des cavaliers. Le roi d'Israël sortit, frappa les chevaux et les chars et infligea une grande défaite aux Syriens. Alors le prophète s'approcha du roi d'Israël et lui dit: «Vas-y, fortifie-toi, examine la situation et vois ce que tu as à faire. En effet, l'année prochaine, le roi de Syrie montera t’attaquer.» Les serviteurs du roi de Syrie dirent à leur seigneur: «Le dieu des Israélites est un dieu des montagnes. Voilà pourquoi ils ont été plus forts que nous. Mais combattons-les dans la plaine, et l'on verra si nous ne serons pas plus forts qu'eux. Fais encore ceci: retire chacun des rois de son poste et remplace-les par des gouverneurs. Forme-toi une armée pareille à celle que tu as perdue, avec autant de chevaux et de chars. Ensuite, nous les combattrons dans la plaine et l'on verra si nous ne serons pas plus forts qu'eux.» Le roi les écouta et agit de cette manière. L'année suivante, Ben-Hadad passa les Syriens en revue et monta vers Aphek pour combattre Israël. Les Israélites furent aussi passés en revue. Ils reçurent des vivres et marchèrent à la rencontre des Syriens. Ils campèrent vis-à-vis d'eux, pareils à deux petits troupeaux de chèvres, alors que les Syriens remplissaient le pays. L'homme de Dieu s'approcha et annonça au roi d'Israël: «Voici ce que dit l'Eternel: Parce que les Syriens ont dit: ‘L'Eternel est un dieu des montagnes et non un dieu des vallées’, je vais livrer toute cette grande foule entre tes mains et vous saurez que je suis l'Eternel.» Ils campèrent 7 jours en face les uns des autres. Le septième jour, on engagea le combat et les Israélites tuèrent 100'000 fantassins syriens en un jour. Le reste se réfugia dans la ville d'Aphek et la muraille tomba sur ces 27'000 hommes qui restaient. Ben-Hadad s'était réfugié dans la ville d’Aphek, où il allait de chambre en chambre. Ses serviteurs lui dirent: «Nous avons appris que les rois de la communauté d'Israël sont des rois pleins de bienveillance. Nous allons mettre des sacs autour de la taille et des cordes autour de notre tête, et nous sortirons vers le roi d'Israël. Peut-être qu'il te laissera la vie sauve.» Ils se mirent des sacs autour de la taille et des cordes autour de la tête, et ils allèrent trouver le roi d'Israël. Ils dirent: «Ton serviteur Ben-Hadad te demande de lui laisser la vie sauve.» Achab répondit: «Est-il encore en vie? Il est mon frère.» Ces hommes y virent un bon présage et ils s’empressèrent de le prendre au mot et de dire: «Ben-Hadad est ton frère!» Il dit: «Allez-y, amenez-le.» Ben-Hadad vint vers lui et Achab le fit monter sur son char. Ben-Hadad lui dit: «Je te rendrai les villes que mon père avait prises au tien et tu pourras faire du commerce à Damas, comme mon père l’avait fait à Samarie.» «Quant à moi, reprit Achab, je vais te laisser partir après avoir conclu une alliance avec toi.» Il fit alliance avec lui et le laissa partir. L'un des membres de la communauté de prophètes dit à son compagnon, sur l'ordre de l'Eternel: «Frappe-moi, je t’en prie!» Mais cet homme refusa de le frapper. Alors il lui dit: «Parce que tu n'as pas obéi à l'Eternel, quand tu m'auras quitté, le lion te tuera.» Quand l’homme l'eut quitté, il rencontra un lion qui le tua. Le prophète trouva un autre homme et dit: «Frappe-moi, je t’en prie!» Cet homme le frappa et le blessa. Le prophète alla alors se poster sur la route empruntée par le roi et il se masqua les yeux avec un bandeau. Lorsque le roi passa, il cria vers lui et dit: «Ton serviteur était au milieu du combat. Voici qu’un homme s'est approché et m'a amené un autre homme en disant: ‘Garde cet homme. S'il vient à disparaître, ta vie sera échangée contre la sienne ou bien tu devras payer 30 kilos d'argent.’ Or, pendant que ton serviteur était occupé çà et là, l'homme a disparu.» Le roi d'Israël lui dit: «C'est là ta sentence, tu l'as prononcée toi-même.» Aussitôt le prophète retira le bandeau qui couvrait ses yeux, et le roi d'Israël reconnut qu’il était l'un des prophètes. Il dit alors au roi: «Voici ce que dit l'Eternel: Parce que tu as laissé échapper l'homme que j'avais voué à la destruction, ta vie sera échangée contre la sienne, et ton peuple contre le sien.» Le roi d'Israël repartit chez lui, triste et irrité, et il arriva ainsi à Samarie. Après ces événements, voici ce qui arriva. Un certain Naboth, de Jizreel, avait une vigne à Jizreel, à côté du palais d'Achab, roi de Samarie. Achab ordonna à Naboth: «Donne-moi ta vigne, pour que j'en fasse un jardin potager, car elle est tout près de ma maison. Je te donnerai à la place une vigne meilleure ou, si tu préfères, je te paierai sa valeur en argent.» Mais Naboth répondit à Achab: «Que l'Eternel me garde de te donner l'héritage de mes ancêtres!» Achab rentra chez lui, triste et irrité, à cause de cette réponse que lui avait faite Naboth de Jizreel: «Je ne te donnerai pas l'héritage de mes ancêtres!» Il se coucha sur son lit, tourna son visage contre le mur et ne mangea rien. Sa femme Jézabel vint le trouver et lui dit: «Pourquoi es-tu triste et ne manges-tu pas?» Il lui répondit: «C’est parce que j'ai parlé à Naboth de Jizreel et que je lui ai dit: ‘Donne-moi ta vigne pour de l'argent ou, si tu veux, je te donnerai une autre vigne à la place.’ Mais il a répondu: ‘Je ne te donnerai pas ma vigne!’» Alors sa femme Jézabel lui dit: «Est-ce bien toi maintenant qui es roi d’Israël? Lève-toi, prends de la nourriture et que ton cœur se réjouisse. C’est moi qui vais te donner la vigne de Naboth de Jizreel.» Elle écrivit alors, au nom d'Achab, des lettres qu'elle marqua de l’empreinte du roi, puis elle les envoya aux anciens et aux magistrats qui étaient concitoyens de Naboth. Voici ce qu'elle écrivit dans ces lettres: «Proclamez un jeûne. Placez Naboth au premier rang du peuple et mettez en face de lui deux vauriens qui témoigneront contre lui en prétendant qu’il a maudit Dieu et le roi. Puis conduisez-le à l’extérieur de la ville et lapidez-le jusqu’à ce qu’il meure.» Les hommes de la ville de Naboth, les anciens et les magistrats qui étaient ses concitoyens, agirent comme Jézabel le leur avait fait dire. Ils se conformèrent à ce qui était écrit dans les lettres qu'elle leur avait envoyées. Ils proclamèrent un jeûne et placèrent Naboth au premier rang du peuple; les deux vauriens vinrent se mettre en face de lui et témoignèrent contre Naboth devant le peuple en prétendant qu’il avait maudit Dieu et le roi. Puis ils le conduisirent à l’extérieur de la ville et le lapidèrent jusqu’à ce qu’il meure. Ils firent alors dire à Jézabel: «Naboth a été lapidé et il est mort.» Lorsque Jézabel apprit la nouvelle, elle dit à Achab: «Lève-toi, prends possession de la vigne de Naboth de Jizreel, qui avait refusé de te la céder pour de l'argent. En effet, Naboth n'est plus en vie, il est mort.» Dès qu’il apprit que Naboth de Jizreel était mort, Achab se leva pour descendre à sa vigne afin d'en prendre possession. Alors la parole de l'Eternel fut adressée à Elie le Thishbite: «Lève-toi, descends à la rencontre d'Achab, le roi d'Israël, qui se trouve à Samarie. Le voilà dans la vigne de Naboth, où il est descendu pour en prendre possession. Tu lui annonceras: ‘Voici ce que dit l'Eternel: N'es-tu pas un assassin et un voleur?’ Et tu ajouteras: ‘Voici ce que dit l'Eternel: A l'endroit même où les chiens ont léché le sang de Naboth, ils lécheront aussi ton propre sang.’» Achab dit à Elie: «Tu m'as donc retrouvé, mon ennemi?» Il répondit: «Je t'ai retrouvé parce que tu t'es toi-même vendu pour faire ce qui est mal aux yeux de l'Eternel. Je vais faire venir le malheur sur toi. Je vais te balayer, je vais exterminer tout homme qui appartient à Achab, qu’il soit esclave ou libre en Israël. Je vais rendre ta famille pareille à celle de Jéroboam, fils de Nebath, et à celle de Baesha, fils d'Achija, parce que tu m'as irrité et que tu as fais pécher Israël. L'Eternel parle aussi à Jézabel. Il dit: ‘Les chiens mangeront Jézabel près du rempart de Jizreel. Le membre de la famille d'Achab qui mourra dans la ville sera mangé par les chiens, et celui qui mourra dans les champs sera mangé par les oiseaux.’» Il n'y a eu personne qui se soit lui-même vendu comme Achab pour faire ce qui est mal aux yeux de l'Eternel, et sa femme Jézabel l'y poussait. Il a agi de la manière la plus abominable en suivant les idoles, comme le faisaient les Amoréens, ces peuples que l'Eternel avait dépossédés devant les Israélites. Après avoir entendu les paroles d'Elie, Achab déchira ses habits, se couvrit d’un sac à même la peau et jeûna. Il dormait avec ce sac et il marchait tout lentement. La parole de l'Eternel fut adressée à Elie le Thishbite: «As-tu vu qu’Achab s'est humilié devant moi? Eh bien, parce qu'il s'est humilié devant moi, je ne ferai pas venir le malheur durant sa vie. Ce sera pendant la vie de son fils que je ferai venir le malheur sur sa famille.» On resta 3 ans sans qu'il y ait guerre entre la Syrie et Israël. La troisième année, Josaphat, le roi de Juda, descendit trouver le roi d'Israël. Ce dernier dit à ses serviteurs: «Savez-vous que Ramoth en Galaad nous appartient? Et nous, nous ne faisons rien pour la reprendre au roi de Syrie!» Puis il demanda à Josaphat: «Veux-tu venir avec moi attaquer Ramoth en Galaad?» Josaphat répondit au roi d'Israël: «Toi et moi, ton peuple et le mien, tes chevaux et les miens, il n’y aura aucune différence.» Puis Josaphat dit au roi d'Israël: «Consulte donc maintenant la parole de l'Eternel.» Le roi d'Israël rassembla les prophètes, au nombre d'environ 400, et leur demanda: «Dois-je aller attaquer Ramoth en Galaad ou dois-je y renoncer?» Ils répondirent: «Montes-y et le Seigneur la livrera entre les mains du roi.» Mais Josaphat dit: «N'y a-t-il plus ici aucun prophète de l'Eternel, pour que nous puissions le consulter?» Le roi d'Israël répondit à Josaphat: «Il reste un seul homme par qui l'on puisse consulter l'Eternel, mais je le déteste, car il ne prophétise rien de bon sur moi, il ne prophétise que du mal: c'est Michée, fils de Jimla.» Josaphat répliqua: «Que le roi ne parle pas de cette manière!» Alors le roi d'Israël appela un eunuque et lui dit: «Fais venir tout de suite Michée, fils de Jimla.» Le roi d'Israël et Josaphat, le roi de Juda, étaient assis chacun sur son trône, habillés de leur tenue royale, sur la place qui se trouve à l'entrée de Samarie, et tous les prophètes prophétisaient devant eux. Sédécias, fils de Kenaana, s'était fabriqué des cornes en fer et il affirma: «Voici ce que dit l'Eternel: Avec ces cornes tu frapperas les Syriens jusqu'à leur destruction.» Tous les prophètes renchérissaient: «Monte à Ramoth en Galaad! Tu connaîtras le succès et l'Eternel la livrera entre les mains du roi.» Le messager qui était allé appeler Michée lui dit: «Les prophètes sont unanimes pour prédire du bien au roi. Que ta parole soit donc pareille à celle de chacun d'eux! Annonce du bien!» Michée répondit: «L'Eternel est vivant! Je communiquerai ce que l'Eternel me dira.» Lorsqu'il fut arrivé vers le roi, celui-ci lui dit: «Michée, devons-nous aller attaquer Ramoth en Galaad ou devons-nous y renoncer?» Il lui répondit: «Montes-y! Tu connaîtras le succès et l'Eternel la livrera entre les mains du roi.» Le roi lui dit: «Combien de fois me faudra-t-il te faire jurer de ne me dire que la vérité au nom de l'Eternel?» Michée répondit: «Je vois tout Israël dispersé sur les montagnes, *comme des brebis qui n'ont pas de berger. Et l'Eternel a dit: ‘Ils n'ont pas de seigneur. Que chacun retourne en paix chez lui!’» Le roi d'Israël dit à Josaphat: «Ne te l'avais-je pas dit? Il ne prophétise rien de bon sur moi, il ne prophétise que du mal.» Michée ajouta: «Eh bien, écoute donc la parole de l'Eternel! J'ai vu l'Eternel assis sur son trône, et tous les corps célestes debout près de lui, à sa droite et à sa gauche. L'Eternel a dit: ‘Qui va persuader Achab de monter à Ramoth en Galaad afin qu'il y meure?’ Ils ont répondu l'un d'une manière, l'autre d'une autre. Mais un esprit est venu se présenter devant l'Eternel et a dit: ‘Moi, je vais le persuader.’ L'Eternel lui a dit: ‘Comment?’ ‘Je vais sortir, a-t-il répondu, et je vais être un esprit de mensonge dans la bouche de tous ses prophètes.’ L'Eternel a dit: ‘Tu le persuaderas, tu vas y parvenir. Sors et agis de cette manière!’ Maintenant, l'Eternel a mis un esprit de mensonge dans la bouche de tous tes prophètes que voici, mais lui, il a prononcé le malheur contre toi.» Alors Sédécias, fils de Kenaana, s'approcha, frappa Michée sur la joue et dit: «Par où l'esprit de l'Eternel est-il sorti de moi pour te parler?» Michée répondit: «Tu le verras le jour où tu iras de chambre en chambre pour te cacher.» Le roi d'Israël dit: «Arrête Michée et amène-le à Amon, le chef de la ville, et à mon fils Joas. Tu leur ordonneras: ‘Voici ce que dit le roi: Mettez cet homme en prison et nourrissez-le du pain et de l'eau de misère jusqu'à ce que je revienne en paix.’» Michée dit: «Si tu reviens en paix, c’est que l'Eternel n'a pas parlé par moi.» Il ajouta: «Ecoutez, vous, tous les peuples!» Le roi d'Israël et Josaphat, le roi de Juda, montèrent à Ramoth en Galaad. Le roi d'Israël dit à Josaphat: «Je vais me déguiser pour aller au combat; mais toi, mets tes habits.» Le roi d'Israël se déguisa donc, puis il partit au combat. Le roi de Syrie avait donné cet ordre aux 32 chefs de ses chars: «Vous n'attaquerez ni soldats ni officiers, mais seulement le roi d'Israël.» Quand les chefs des chars aperçurent Josaphat, ils se dirent: «C'est sûrement le roi d'Israël», et ils s'approchèrent de lui pour l'attaquer. Josaphat poussa alors un cri. Voyant que ce n'était pas le roi d'Israël, les chefs des chars s'éloignèrent de lui. Alors un homme tira au hasard avec son arc et il frappa le roi d'Israël entre les deux parties de la cuirasse. Le roi dit à celui qui conduisait son char: «Fais demi-tour et fais-moi sortir du champ de bataille, car je suis blessé.» Le combat fut si violent, ce jour-là, que le roi fut retenu dans son char face aux Syriens, et il mourut le soir. Le sang de sa blessure coula à l'intérieur du char. Au coucher du soleil, on cria dans tout le camp: «Chacun dans sa ville et dans son pays!» C’est ainsi que le roi mourut. Il fut ramené à Samarie et on y enterra le roi. Lorsqu'on lava son char dans l'étang de Samarie, les chiens léchèrent le sang d'Achab et les prostituées s'y baignèrent, conformément à la parole que l'Eternel avait prononcée. Le reste des actes d'Achab, tout ce qu'il a accompli, le palais d'ivoire qu'il a construit et toutes les villes qu'il a fortifiées, cela est décrit dans les annales des rois d'Israël. Achab se coucha avec ses ancêtres. Son fils Achazia devint roi à sa place. Josaphat, le fils d'Asa, devint roi de Juda la quatrième année du règne d'Achab sur Israël. Josaphat avait 35 ans lorsqu'il devint roi et il régna 25 ans à Jérusalem. Sa mère s'appelait Azuba et c’était la fille de Shilchi. Il marcha entièrement sur la voie de son père Asa. Il ne s'en écarta pas, faisant ce qui est droit aux yeux de l'Eternel. Toutefois, les hauts lieux ne disparurent pas; le peuple y offrait encore des sacrifices et des parfums. Josaphat fut en paix avec le roi d'Israël. Le reste des actes de Josaphat, ses exploits et ses guerres, cela est décrit dans les annales des rois de Juda. Il débarrassa le pays du reste des prostitués, de ceux qui avaient survécu au règne de son père Asa. Il n'y avait pas de roi en Edom, mais un intendant du roi. Josaphat construisit des bateaux long-courriers pour aller à Ophir chercher de l'or, mais il ne parvint pas jusque-là, parce que les bateaux se brisèrent à Etsjon-Guéber. Alors Achazia, le fils d'Achab, demanda à Josaphat: «Veux-tu que mes serviteurs aillent avec les tiens sur des bateaux?» Mais Josaphat refusa. Josaphat se coucha avec ses ancêtres et il fut enterré à leurs côtés dans la ville de son ancêtre David. Son fils Joram devint roi à sa place. Achazia, le fils d'Achab, devint roi d’Israël à Samarie, la dix-septième année du règne de Josaphat sur Juda. Il régna 2 ans sur Israël. Il fit ce qui est mal aux yeux de l'Eternel; il marcha sur la voie de son père et de sa mère, et sur la voie de Jéroboam, fils de Nebath, qui avait fait pécher Israël. Il servit Baal et se prosterna devant lui, et il irrita l'Eternel, le Dieu d'Israël, tout comme l’avait fait son père. Les Moabites se révoltèrent contre Israël après la mort d'Achab. Achazia tomba par le treillis de sa chambre à l'étage, à Samarie, et il se blessa gravement. Il fit partir des messagers en leur disant: «Allez consulter Baal-Zebub, le dieu d'Ekron, pour savoir si je guérirai de cette blessure.» Mais l'ange de l'Eternel dit à Elie le Thishbite: «Lève-toi, monte à la rencontre des messagers du roi de Samarie et dis-leur: ‘Est-ce parce qu'il n'y a pas de Dieu en Israël que vous allez consulter Baal-Zebub, le dieu d'Ekron? C'est pourquoi, voici ce que dit l'Eternel: Tu ne redescendras pas du lit sur lequel tu es monté, car tu mourras.’» Puis Elie s'en alla. Les messagers retournèrent vers Achazia, qui leur demanda: «Pourquoi revenez-vous?» Ils lui répondirent: «Un homme est monté à notre rencontre et nous a dit: ‘Allez-y, retournez vers le roi qui vous a envoyés et annoncez-lui: Voici ce que dit l'Eternel: Est-ce parce qu'il n'y a pas de Dieu en Israël que tu envoies consulter Baal-Zebub, le dieu d'Ekron? C'est pourquoi tu ne redescendras pas du lit sur lequel tu es monté, car tu mourras.’» Achazia leur demanda: «Quel air avait l'homme qui est monté à votre rencontre et qui vous a dit ces paroles?» Ils lui répondirent: «C'était un homme avec un vêtement en poil et une ceinture de cuir autour de la taille.» Achazia dit alors: «C'est Elie le Thishbite.» Il envoya vers lui un chef de cinquantaine avec ses 50 hommes. Ce chef monta vers Elie qui était assis au sommet de la montagne. Il lui dit: «Homme de Dieu, le roi te dit: ‘Descends!’» Elie répondit au chef de cinquantaine: «Si je suis un homme de Dieu, que le feu descende du ciel et te dévore, toi et tes 50 hommes!» Et le feu descendit du ciel et le dévora, lui et ses 50 hommes. Achazia envoya de nouveau vers lui un chef de cinquantaine avec ses 50 hommes. Ce chef prit la parole et dit à Elie: «Homme de Dieu, voici ce que dit le roi: ‘Dépêche-toi de descendre!’» Elie leur répondit: «Si je suis un homme de Dieu, que le feu descende du ciel et te dévore, toi et tes 50 hommes!» Et le feu de Dieu descendit du ciel et le dévora, lui et ses 50 hommes. Achazia envoya encore un troisième chef de cinquantaine avec ses 50 hommes. Ce troisième chef de cinquantaine monta vers Elie et, à son arrivée, il plia les genoux devant lui et lui demanda grâce en disant: «Homme de Dieu, veuille accorder un peu de valeur à ma vie et à celle de ces 50 hommes, tes serviteurs! Le feu est descendu du ciel et a dévoré les deux premiers chefs de cinquantaine et leurs 50 hommes. Mais maintenant, veuille accorder un peu de valeur à ma vie!» L'ange de l'Eternel dit à Elie: «Descends avec lui, n'aie pas peur de lui!» Elie se leva et descendit avec ce chef vers le roi. Il lui annonça: «Voici ce que dit l'Eternel: Parce que tu as envoyé des messagers consulter Baal-Zebub, le dieu d'Ekron, comme s'il n'y avait pas, en Israël, de Dieu dont on puisse consulter la parole, tu ne redescendras pas du lit sur lequel tu es monté, car tu mourras.» Achazia mourut, conformément à la parole de l'Eternel prononcée par Elie. Comme il n'avait pas de fils, son frère Joram devint roi à sa place. Cela se passa la deuxième année du règne de Joram, le fils de Josaphat, sur Juda. Le reste des actes d'Achazia, ce qu'il a accompli, cela est décrit dans les annales des rois d'Israël. Lorsque l'Eternel fit monter Elie au ciel dans un tourbillon, celui-ci partait de Guilgal avec Elisée. Elie dit à Elisée: «Reste donc ici, car l'Eternel m'envoie jusqu'à Béthel.» Elisée répondit: «L'Eternel est vivant et ton âme est vivante! Je ne te quitterai pas.» Et ils descendirent à Béthel. Les membres de la communauté de prophètes de Béthel sortirent de la ville vers Elisée et lui dirent: «Sais-tu que c’est aujourd’hui que l'Eternel va enlever ton seigneur au-dessus de ta tête?» Il répondit: «Moi aussi, je le sais. Taisez-vous!» Elie lui dit: «Elisée, reste donc ici, car l'Eternel m'envoie à Jéricho.» Il répondit: «L'Eternel est vivant et ton âme est vivante! Je ne te quitterai pas.» Et ils arrivèrent à Jéricho. Les membres de la communauté de prophètes de Jéricho s'approchèrent d'Elisée et lui dirent: «Sais-tu que c’est aujourd’hui que l'Eternel va enlever ton seigneur au-dessus de ta tête?» Il répondit: «Moi aussi, je le sais. Taisez-vous!» Elie lui dit: «Reste donc ici, car l'Eternel m'envoie vers le Jourdain.» Il répondit: «L'Eternel est vivant et ton âme est vivante! Je ne te quitterai pas.» Et ils poursuivirent tous deux leur chemin. Il y eut 50 membres de la communauté de prophètes qui vinrent se poster face à eux deux, à une certaine distance, tandis qu’eux-mêmes s'arrêtaient au bord du Jourdain. Elie prit alors son manteau, l’enroula et en frappa l’eau. Elle se sépara et ils traversèrent tous les deux à pied sec. Une fois qu'ils eurent traversé, Elie dit à Elisée: «Dis-moi ce que tu veux que je fasse pour toi avant d'être enlevé loin de toi.» Elisée répondit: «Qu'il y ait sur moi une double part de ton esprit!» Elie dit: «Tu demandes quelque chose de difficile. Toutefois, si tu peux me voir pendant que je serai enlevé loin de toi, cela t'arrivera. Sinon, cela n'arrivera pas.» Alors qu’ils continuaient à marcher tout en parlant, un char et des chevaux de feu les séparèrent l'un de l'autre et Elie monta au ciel dans un tourbillon. Elisée regardait tout en criant: «Mon père! Mon père! Char et cavalerie d'Israël!» Puis il ne le vit plus. Il prit alors ses habits et les déchira en deux. Il ramassa aussi le manteau qu'Elie avait laissé tomber et repartit. Il s'arrêta sur la rive du Jourdain, prit le manteau qu'Elie avait laissé tomber, en frappa l’eau et dit: «Où est l'Eternel, le Dieu d'Elie?» Lorsqu’il frappa l’eau, elle se sépara aussi et il put traverser. Les membres de la communauté de prophètes de Jéricho le virent d’en face et dirent: «L'esprit d'Elie repose sur Elisée!» Ils allèrent à sa rencontre et se prosternèrent jusqu’à terre devant lui. Ils lui dirent: «Il y a avec tes serviteurs 50 hommes vaillants. Veux-tu qu'ils aillent à la recherche de ton seigneur? Peut-être que l'Esprit de l'Eternel l'a emporté et l'a conduit sur une montagne ou dans une vallée.» Il répondit: «Ne les envoyez pas.» Mais ils insistèrent tant et si bien qu’il dit: «Envoyez-les.» Ils envoyèrent les 50 hommes, qui cherchèrent Elie pendant 3 jours sans le trouver. Lorsqu'ils furent de retour vers Elisée, qui était à Jéricho, il leur dit: «Ne vous avais-je pas dit de ne pas y aller?» Les habitants de la ville dirent à Elisée: «La ville est bien située, comme le voit mon seigneur, mais l’eau est mauvaise et la terre ne produit rien.» Il dit: «Apportez-moi un plat neuf et mettez-y du sel.» Et ils le lui apportèrent. Il alla vers la source d’eau, y jeta du sel et annonça: «Voici ce que dit l'Eternel: Je rends cette eau saine et il n'en proviendra plus ni mort ni stérilité.» Et l’eau est devenue saine jusqu'à aujourd'hui, conformément à la parole prononcée par Elisée. De là, il monta à Béthel. Comme il montait par le chemin, de jeunes garçons sortirent de la ville et se moquèrent de lui. Ils lui disaient: «Monte, chauve! Monte, chauve!» Il se retourna pour les regarder et les maudit au nom de l'Eternel. Alors deux ourses sortirent de la forêt et elles déchirèrent 42 de ces jeunes. De là il alla au mont Carmel, puis il retourna à Samarie. Joram, le fils d'Achab, devint roi d’Israël à Samarie la dix-huitième année du règne de Josaphat sur Juda. Il régna 12 ans. Il fit ce qui est mal aux yeux de l'Eternel, mais pas autant que son père et sa mère. Il démolit le monument de Baal que son père avait érigé, mais il s’attacha aux péchés de Jéroboam, fils de Nebath, qui avait fait pécher Israël et il ne s'en détourna pas. Mésha, le roi de Moab, possédait des troupeaux. Il payait au roi d'Israël un tribut de 100'000 agneaux et de 100'000 béliers avec leur laine. A la mort d'Achab, le roi de Moab se révolta contre le roi d'Israël. Le roi Joram sortit alors de Samarie et passa en revue toute l'armée d'Israël. Puis il se mit en marche et fit dire à Josaphat, le roi de Juda: «Le roi de Moab s'est révolté contre moi. Veux-tu venir avec moi pour combattre Moab?» Josaphat répondit: «Je vais monter avec toi: toi et moi, ton peuple et le mien, tes chevaux et les miens, il n’y aura aucune différence.» Il ajouta: «Par quel chemin allons-nous monter?» Joram dit: «Par le désert d'Edom.» Les rois d'Israël, de Juda et d'Edom partirent. Après sept jours de marche, ils manquèrent d'eau pour l'armée et pour les bêtes de somme qui la suivaient. Alors le roi d'Israël dit: «Quel malheur! L'Eternel a appelé les trois rois que nous sommes pour les livrer entre les mains des Moabites.» Mais Josaphat demanda: «N'y a-t-il ici aucun prophète de l'Eternel, pour que nous puissions le consulter?» L'un des serviteurs du roi d'Israël répondit: «Il y a ici Elisée, le fils de Shaphath, qui était l’assistant d'Elie.» Josaphat dit: «La parole de l'Eternel est avec lui.» Le roi d'Israël, Josaphat et le roi d'Edom descendirent alors vers Elisée. Elisée dit au roi d'Israël: «Que me veux-tu? Va trouver les prophètes de ton père et ceux de ta mère.» Le roi d'Israël lui dit: «Non, car c'est l'Eternel qui a appelé les trois rois que nous sommes pour les livrer entre les mains des Moabites.» Elisée dit: «L'Eternel, le maître de l’univers, dont je suis le serviteur est vivant! Sans l’estime que j'ai pour Josaphat, le roi de Juda, je ne ferais aucune attention à toi et je ne te regarderais même pas. Maintenant, amenez-moi un harpiste.» Tandis que le harpiste jouait, la main de l'Eternel reposa sur Elisée et il annonça: «Voici ce que dit l'Eternel: Creusez des fosses, des fosses dans cette vallée! En effet, voici ce que dit l'Eternel: Vous n'apercevrez pas de vent et vous ne verrez pas de pluie, mais cette vallée se remplira d'eau et vous boirez, vous, vos troupeaux et votre bétail. Mais cela ne suffit pas aux yeux de l'Eternel: il livrera les Moabites entre vos mains. Vous détruirez toutes leurs villes fortifiées et toutes leurs villes importantes, vous abattrez tous leurs bons arbres, vous boucherez toutes leurs sources d'eau et vous gâterez tous leurs bons champs en y jetant des pierres.» Or le matin, au moment de la présentation de l'offrande, l'eau arriva par le chemin d'Edom et le pays fut rempli d'eau. Cependant, tous les Moabites avaient appris que les rois montaient pour les combattre. On convoqua donc tous ceux qui étaient aptes au service militaire, même ceux qui avaient dépassé l’âge, et ils se postèrent à la frontière. Ils se levèrent de bon matin et, quand le soleil brilla sur l’eau, les Moabites virent en face d'eux l’eau rouge comme du sang. Ils dirent: «C'est du sang! Les rois se sont certainement combattus à coups d'épée et ils se sont entretués. Maintenant, Moabites, au pillage!» Lorsqu’ils arrivèrent vers le camp d'Israël, les Israélites se levèrent et frappèrent les Moabites, qui prirent la fuite devant eux. Les Israélites pénétrèrent dans le pays de Moab et battirent ce peuple. Ils démolirent les villes, ils jetèrent chacun des pierres dans tous les bons champs jusqu’à les en remplir, ils bouchèrent toutes les sources d'eau et ils abattirent tous les bons arbres. Il ne resta plus que Kir-Haréseth et ses pierres, mais les soldats armés de frondes l'encerclèrent et la battirent. Voyant qu'il avait le dessous dans le combat, le roi de Moab prit avec lui 700 hommes armés d'épées pour se frayer un passage jusqu'au roi d'Edom, mais ils n'y parvinrent pas. Il prit alors son fils aîné, celui qui devait devenir roi à sa place, et l'offrit en holocauste sur la muraille. Les Israélites éprouvèrent alors un tel sentiment d’indignation qu’ils s'éloignèrent du roi de Moab et retournèrent dans leur pays. Une femme de la communauté de prophètes cria à Elisée: «Ton serviteur, mon mari, est mort, et tu sais qu’il craignait l'Eternel. Or le créancier est venu pour prendre mes deux enfants et faire d'eux ses esclaves.» Elisée lui dit: «Que puis-je faire pour toi? Dis-moi: qu'as-tu chez toi?» Elle répondit: «Ta servante n'a rien du tout chez elle, mis à part un pot d'huile.» Il dit: «Va demander des vases dans la rue, chez tous tes voisins, des récipients vides, demandes-en un grand nombre. Une fois rentrée, ferme la porte derrière toi et tes enfants, verse de l'huile dans tous ces récipients et mets de côté ceux qui sont pleins.» Alors elle le quitta. Elle ferma la porte derrière elle et ses enfants, qui lui présentaient les récipients, et elle versait. Lorsque les récipients furent pleins, lorsqu’elle dit à son fils: «Donne-moi encore un récipient» et qu’il lui répondit: «Il n'y en a plus», l'huile s'arrêta. Elle alla le rapporter à l'homme de Dieu qui lui dit: «Va vendre l'huile et paie ta dette. Tu vivras, avec tes fils, de ce qui restera.» Un jour, Elisée passait par Sunem. Il y avait là une femme de haute condition qui insista pour qu'il accepte de manger. Chaque fois qu'il passait par là, il se rendit désormais chez elle pour manger. Elle dit à son mari: «Vois-tu, je sais que cet homme qui passe toujours chez nous est un saint homme de Dieu. Faisons une petite chambre indépendante et mettons-y pour lui un lit, une table, un siège et un chandelier, afin qu'il puisse s'y retirer quand il viendra chez nous.» Elisée revint un jour dans la région. Il se retira dans la chambre à l'étage et y coucha. Il dit à son serviteur Guéhazi: «Appelle cette Sunamite.» Guéhazi l'appela et elle se présenta devant lui. Elisée dit à Guéhazi: «Dis-lui: ‘Tu t'es donné toute cette peine pour nous! Que pouvons-nous faire pour toi? Faut-il parler en ta faveur au roi ou au chef de l'armée?’» Elle répondit: «Je vis bien tranquillement au milieu de mon peuple.» Elisée dit: «Que faire pour elle?» Guéhazi répondit: «En fait, elle n'a pas de fils et son mari est vieux.» Elisée dit: «Appelle-la.» Guéhazi l'appela et elle se présenta à la porte. Elisée lui dit: «A la même époque, l'année prochaine, tu embrasseras un fils.» Elle répondit: «Non, mon seigneur, homme de Dieu, ne trompe pas ta servante!» Cette femme devint enceinte et elle mit au monde un fils à la même époque, l'année suivante, comme Elisée le lui avait dit. L'enfant grandit. Un jour qu'il était allé trouver son père vers les moissonneurs, il lui dit: «Ma tête! Ma tête!» Le père dit à son serviteur: «Amène-le à sa mère.» Le serviteur l'emporta et l'amena à sa mère. L'enfant resta sur ses genoux jusqu'à midi, puis il mourut. Elle monta le coucher sur le lit de l'homme de Dieu, ferma la porte derrière lui et sortit. Elle appela son mari et dit: «Envoie-moi un des serviteurs et une ânesse; je veux vite aller vers l'homme de Dieu et revenir.» Il demanda: «Pourquoi veux-tu aller aujourd'hui vers lui? Ce n'est ni le début du mois ni le sabbat.» Elle répondit: «Tout va bien.» Puis elle fit seller l'ânesse et dit à son serviteur: «Conduis-moi et avance! Ne m'arrête pas en route sans que je te le dise.» Elle partit donc et se rendit vers l'homme de Dieu au mont Carmel. L'homme de Dieu l'aperçut de loin et dit à son serviteur Guéhazi: «Voici notre Sunamite! Cours donc à sa rencontre et demande-lui: ‘Vas-tu bien? Ton mari et ton enfant vont-ils bien?’» Elle répondit: «Bien», mais dès qu'elle fut arrivée près de l'homme de Dieu sur la montagne, elle lui attrapa les pieds. Quand Guéhazi s'approcha pour la repousser, l'homme de Dieu dit: «Laisse-la, car elle est dans l'amertume, et l'Eternel me l'avait caché, il ne me l'a pas révélé.» La femme dit alors: «Ai-je demandé un fils à mon seigneur? Ne t'ai-je pas dit de ne pas me tromper?» Elisée dit à Guéhazi: «Noue ta ceinture, prends mon bâton à la main et pars. Si tu rencontres quelqu'un, ne le salue pas et, si quelqu'un te salue, ne lui réponds pas. Tu mettras mon bâton sur le visage de l'enfant.» La mère de l'enfant dit: «L'Eternel est vivant et ton âme est vivante! Je ne te quitterai pas.» Elisée se leva et la suivit. Guéhazi les avait devancés et avait mis le bâton sur le visage de l'enfant, mais il n'y eut ni voix ni réaction. Il repartit à la rencontre d'Elisée et lui annonça: «L'enfant ne s'est pas réveillé.» Lorsque Elisée arriva dans la maison, il vit l'enfant mort, couché sur son lit. Elisée entra, ferma la porte sur eux deux et pria l'Eternel. Il monta sur le lit et se coucha sur l'enfant; il mit sa bouche sur sa bouche, ses yeux sur ses yeux, ses mains sur ses mains et s'étendit sur lui. Le corps de l'enfant se réchauffa. Elisée s'éloigna, marcha de long en large dans la maison, puis remonta s'étendre sur l'enfant. Alors l'enfant éternua sept fois avant d’ouvrir les yeux. Elisée appela Guéhazi et lui dit: «Appelle notre Sunamite.» Guéhazi l'appela et elle vint vers Elisée qui dit: «Prends ton fils!» Elle alla se jeter à ses pieds et se prosterna jusqu’à terre. Puis elle prit son fils et sortit. Elisée revint à Guilgal alors qu’il y avait une famine dans le pays. Comme les membres de la communauté de prophètes étaient assis devant lui, il dit à son serviteur: «Mets la grande marmite sur le feu et fais cuire un potage pour eux.» L'un d'eux sortit dans les champs pour cueillir des herbes. Il trouva de la vigne sauvage et il y cueillit des coloquintes sauvages, plein son habit. Quand il rentra, il les coupa en morceaux dans la marmite où se trouvait le potage, car on ne savait pas ce que c'était. On servit à manger à ces hommes, mais dès qu'ils eurent goûté le potage, ils s'écrièrent: «La mort est dans la marmite, homme de Dieu!» Et ils ne purent pas manger. Elisée dit: «Prenez de la farine.» Il en jeta dans la marmite et dit: «Sers ces gens et qu'ils mangent.» Et il n'y avait plus rien de mauvais dans la marmite. Un homme arriva de Baal-Shalisha. Il apportait dans son sac du pain de la première fournée pour l'homme de Dieu: 20 pains d'orge et de blé nouveau. Elisée dit: «Donnes-en à ces gens et qu'ils mangent.» Son serviteur répondit: «Comment pourrais-je en donner à 100 personnes?» Mais Elisée répéta: «Donnes-en à ces gens et qu'ils mangent, car voici ce que dit l'Eternel: ‘On mangera et il y aura des restes.’» Il mit alors les pains devant eux. Ils mangèrent et laissèrent des restes, conformément à la parole de l'Eternel. Naaman, le chef de l'armée du roi de Syrie, jouissait de la faveur et de l’estime de son seigneur, car c'était par lui que l'Eternel avait donné la victoire aux Syriens. Toutefois, cet homme fort et vaillant était lépreux. Or, les Syriens avaient mené des expéditions, et ils avaient ramené prisonnière une petite fille du pays d'Israël. Celle-ci était au service de la femme de Naaman, et elle dit à sa maîtresse: «Si seulement mon seigneur pouvait voir le prophète qui se trouve à Samarie, il le guérirait de sa lèpre!» Naaman alla dire à son seigneur: «La jeune fille du pays d'Israël a parlé de telle et telle manière.» Le roi de Syrie dit: «Vas-y, rends-toi à Samarie. Je vais envoyer une lettre au roi d'Israël.» Naaman partit, prenant avec lui 300 kilos d'argent, 70 d'or et 10 habits de rechange, et il apporta la lettre au roi d'Israël. Celle-ci disait: «Maintenant que cette lettre t’est parvenue, tu sais que je t'envoie Naaman, mon serviteur, afin que tu le guérisses de sa lèpre.» Après avoir lu la lettre, le roi d'Israël déchira ses habits et dit: «Suis-je Dieu, pour faire mourir et pour faire vivre? En effet, il s'adresse à moi afin que je guérisse un homme de sa lèpre! Sachez-le donc et comprenez-le: il cherche une occasion de dispute avec moi.» Lorsque Elisée, l'homme de Dieu, apprit que le roi d'Israël avait déchiré ses habits, il fit dire au roi: «Pourquoi as-tu déchiré tes habits? Fais-le venir vers moi et il saura qu'il y a un prophète en Israël.» Naaman vint avec ses chevaux et son char, et il s'arrêta à la porte de la maison d'Elisée. Elisée lui fit dire par un messager: «Va te laver 7 fois dans le Jourdain. Ta chair deviendra saine et tu seras pur.» Naaman fut indigné et il s'en alla en disant: «Je me disais: ‘Il sortira en personne vers moi, il fera appel au nom de l'Eternel, son Dieu, il fera un mouvement de la main sur l’endroit malade et guérira ma lèpre.’ Les fleuves de Damas, l'Abana et le Parpar, ne valent-ils pas mieux que tous les cours d’eau d'Israël? Ne pourrais-je pas m'y laver pour devenir pur?» Il tourna le dos, et il partait plein de colère lorsque ses serviteurs s'approchèrent de lui pour lui parler. Ils dirent: «Mon père, si le prophète t'avait demandé quelque chose de difficile, ne l'aurais-tu pas fait? Tu dois d’autant plus volontiers faire ce qu'il t'a dit: ‘Lave-toi et tu seras pur!’» Il descendit alors se plonger 7 fois dans le Jourdain, conformément à la parole de l'homme de Dieu. Sa chair redevint comme celle d'un jeune enfant et il fut pur. Naaman retourna vers l'homme de Dieu avec toute sa suite. Dès son arrivée, il se présenta devant lui et dit: «Je reconnais qu'il n'y a aucun Dieu sur toute la terre, sauf en Israël. Maintenant, accepte, je t’en prie, un cadeau de la part de ton serviteur.» Elisée répondit: «L'Eternel, dont je suis le serviteur, est vivant! Je n'accepterai rien.» Naaman insista pour qu'il accepte, mais il refusa. Alors Naaman dit: «Puisque tu refuses, permets que l'on me donne de la terre d’ici, à moi ton serviteur. Qu’on m’en donne l’équivalent de la charge de deux mulets, car moi ton serviteur, je ne veux plus offrir ni holocauste ni sacrifice à d'autres dieux qu'à l'Eternel. Cependant, que l'Eternel veuille pardonner ceci à ton serviteur: quand mon seigneur entre dans le temple de Rimmon pour s'y prosterner, il s'appuie sur ma main et je m’y prosterne aussi. Que l'Eternel veuille bien me pardonner, à moi ton serviteur, lorsque je me prosternerai dans le temple de Rimmon!» Elisée lui dit: «Pars dans la paix.» Lorsque Naaman eut quitté Elisée et qu'il fut à une certaine distance, Guéhazi, le serviteur d'Elisée, l'homme de Dieu, se dit en lui-même: «Mon maître a ménagé Naaman, ce Syrien, en n'acceptant pas de prendre ce qu'il avait apporté. L'Eternel est vivant! Je vais courir derrière lui et j'obtiendrai quelque chose de sa part.» Guéhazi courut donc derrière Naaman. Le voyant courir derrière lui, Naaman s’empressa de descendre de son char pour aller à sa rencontre et demanda: «Est-ce que tout va bien?» Il répondit: «Tout va bien. Mon maître m'envoie te dire: ‘Deux jeunes gens de la région montagneuse d'Ephraïm, des membres de la communauté de prophètes, viennent d'arriver chez moi. Donne-moi pour eux, je t'en prie, 30 kilos d'argent et 2 habits de rechange.’» Naaman dit: «Accepte de prendre 60 kilos.» Il insista et mit 60 kilos d'argent dans deux sacs, lui donna 2 habits de rechange et les fit porter devant Guéhazi par deux de ses serviteurs. Arrivé à la colline, Guéhazi les prit de leurs mains et les déposa chez lui, puis il renvoya ces hommes, qui partirent. Il alla ensuite se présenter à son seigneur. Elisée lui demanda: «D'où viens-tu, Guéhazi?» Il répondit: «Ton serviteur n'est parti nulle part.» Mais Elisée lui dit: «Mon esprit non plus n’était pas parti lorsque cet homme a quitté son char pour venir à ta rencontre. Est-ce le moment de prendre de l'argent pour acheter des habits, des oliviers, des vignes, des brebis, des bœufs, des serviteurs et des servantes? La lèpre de Naaman va s'attacher à toi et à ta descendance pour toujours.» Guéhazi quitta Elisée, atteint d’une lèpre blanche comme la neige. Les membres de la communauté de prophètes dirent à Elisée: «L'endroit où nous nous tenons assis devant toi est trop petit pour nous. Allons jusqu'au Jourdain! Nous y prendrons chacun une poutre et nous nous y ferons un lieu de réunion.» Elisée répondit: «Allez-y.» L'un d'eux dit: «Accepte de venir avec tes serviteurs!» Il répondit: «Je vais venir.» Il partit donc avec eux. Arrivés au Jourdain, ils coupèrent du bois. Alors que l'un d'eux abattait une poutre, le fer de sa hache tomba dans l'eau. Il s'écria: «Ah, mon seigneur, je l'avais empruntée!» L'homme de Dieu demanda: «Où est-il tombé?» Il lui montra l’endroit. Alors Elisée coupa un morceau de bois, le jeta à la même place et fit ainsi surnager le fer. Puis il dit: «Prends-le!» Il tendit la main et le prit. Le roi de Syrie était en guerre avec Israël. Dans un conseil qu'il tint avec ses serviteurs, il dit: «Mon camp sera à tel endroit.» Mais l'homme de Dieu fit dire au roi d'Israël: «Attention, ne passe pas à cet endroit, car c’est là que les Syriens descendent.» Le roi d'Israël envoya des hommes se tenir en observation à l'endroit que lui avait mentionné et signalé l'homme de Dieu. Cela ne se produisit pas seulement une ou deux fois, si bien que le roi de Syrie en eut le cœur tout troublé. Il appela ses serviteurs et leur dit: «Allez-vous enfin me dire lequel de nous est partisan du roi d'Israël?» L'un de ses serviteurs répondit: «Personne, mon seigneur le roi. C’est Elisée, le prophète qui est en Israël, qui rapporte au roi d'Israël les paroles que tu prononces dans ta chambre à coucher.» Le roi dit: «Allez repérer où il est et je le ferai capturer.» On vint lui dire: «Il est à Dothan.» Le roi de Syrie y envoya des chevaux, des chars et une forte troupe, qui arrivèrent de nuit et qui encerclèrent la ville. Le serviteur de l'homme de Dieu se leva de bon matin pour sortir de la ville, et il vit qu'une troupe la cernait, avec des chevaux et des chars. Il dit alors à l'homme de Dieu: «Ah, mon seigneur, comment ferons-nous?» Il répondit: «N’aie pas peur, car ceux qui sont avec nous sont plus nombreux que ceux qui sont avec eux.» Puis Elisée pria: «Eternel, ouvre ses yeux pour qu'il voie.» L'Eternel ouvrit les yeux du serviteur, et il vit la montagne pleine de chevaux et de chars de feu tout autour d'Elisée. Les Syriens descendirent vers Elisée. Il adressa alors cette prière à l'Eternel: «Veuille frapper cette nation d'aveuglement!» Et l'Eternel les frappa d'aveuglement, conformément à la parole d'Elisée. Elisée leur dit: «Ce n'est pas le bon chemin et ce n'est pas la bonne ville. Suivez-moi et je vous conduirai vers l'homme que vous cherchez.» Il les conduisit à Samarie. Lorsqu'ils furent entrés dans Samarie, Elisée dit: «Eternel, ouvre les yeux de ces hommes pour qu'ils voient!» L'Eternel ouvrit leurs yeux, et ils virent qu'ils étaient en plein milieu de Samarie. A leur vue, le roi d'Israël dit à Elisée: «Faut-il les tuer, mon père?» Elisée répondit: «Tu ne les tueras pas. Est-ce que tu mets à mort ceux que tu fais prisonniers grâce à ton épée et ton arc? Donne-leur du pain et de l'eau, afin qu'ils mangent et boivent, et qu'ils repartent ensuite vers leur seigneur.» Le roi d'Israël leur fit servir un grand repas, et ils mangèrent et burent. Puis il les renvoya et ils repartirent vers leur maître. Les troupes des Syriens ne revinrent plus sur le territoire d'Israël. Après cela, Ben-Hadad, le roi de Syrie, rassembla toute son armée, monta contre Samarie et l’assiégea. Il y eut une grande famine dans la ville. Le siège fut si long qu'une tête d'âne valait 80 pièces d'argent, et le quart de litre de crotte de pigeon 5 pièces d'argent. Alors que le roi passait sur la muraille, une femme lui cria: «Sauve-moi, mon seigneur le roi!» Il répondit: «Si l'Eternel ne te sauve pas, avec quoi pourrais-je te sauver? Avec les ressources de l'aire de battage ou du pressoir?» Et le roi ajouta: «Qu'as-tu?» Elle répondit: «Cette femme-là m'a dit: ‘Donne-moi ton fils! Nous le mangerons aujourd'hui, et demain c’est mon fils que nous mangerons.’ Nous avons fait cuire mon fils et nous l'avons mangé. Le lendemain, je lui ai dit: ‘Donne-moi ton fils pour que nous le mangions’, mais elle l’a caché.» Lorsque le roi entendit les paroles de cette femme, il déchira ses habits; comme il marchait sur la muraille, le peuple vit qu'il portait en dessous un sac à même la peau. Le roi dit: «Que Dieu me traite avec la plus grande sévérité si la tête d'Elisée, fils de Shaphath, reste aujourd'hui sur ses épaules!» Or Elisée se trouvait chez lui, et les anciens étaient assis avec lui. Le roi envoya quelqu’un de son entourage, mais avant même l’arrivée de ce messager, Elisée dit aux anciens: «Le voyez-vous? Ce fils d'assassin envoie quelqu'un pour me couper la tête. Ecoutez! Quand le messager arrivera, fermez-lui la porte et repoussez-le avec la porte. N’entend-on pas derrière lui le bruit des pas de son seigneur?» Il était encore en train de leur parler quand le messager arriva vers lui, disant: «Ce malheur vient de l'Eternel. Que puis-je encore espérer de l'Eternel?» Elisée dit: «Ecoutez la parole de l'Eternel! ‘Voici ce que dit l'Eternel: Demain, à la même heure, on pourra avoir 7 litres de fleur de farine pour une pièce d’argent et 14 litres d'orge pour une pièce d’argent, à la porte de Samarie.’» L'officier chargé de soutenir le roi répondit à l'homme de Dieu: «Même si l'Eternel faisait des fenêtres au ciel, une telle chose ne pourrait pas se produire!» Elisée dit: «Tu le verras de tes yeux, mais tu n'en mangeras pas.» Il y avait à l'entrée de la ville quatre lépreux qui se dirent l'un à l'autre: «Pourquoi rester ici jusqu'à notre mort? Si nous envisageons d’entrer dans la ville, la famine y règne et nous mourrons. Mais si nous restons ici, nous mourrons aussi. Allons nous livrer dans le camp des Syriens! S'ils nous laissent vivre, nous vivrons, et s'ils nous font mourir, nous mourrons.» Ils partirent donc au crépuscule pour se rendre au camp des Syriens. Lorsqu'ils arrivèrent à l'entrée du camp, il n'y avait personne. En effet, le Seigneur y avait fait entendre un bruit de chars et de chevaux, le bruit d'une grande armée, et ils s'étaient dit l'un à l'autre: «Le roi d'Israël a enrôlé contre nous les rois des Hittites et ceux des Egyptiens pour venir nous attaquer.» Ils s'étaient levés et avaient pris la fuite au crépuscule, en abandonnant leurs tentes, leurs chevaux et leurs ânes; le camp était resté tel quel. Ils s'étaient enfuis pour sauver leur vie. Arrivés à l'entrée du camp, les lépreux pénétrèrent dans une tente, mangèrent et burent. Ils en emportèrent aussi de l'argent, de l'or et des habits qu'ils allèrent cacher. Ils revinrent, pénétrèrent dans une autre tente et en emportèrent des objets qu'ils allèrent cacher. Puis ils se dirent l'un à l'autre: «Nous n'agissons pas bien. Cette journée est une journée de bonne nouvelle. Si nous gardons le silence et que nous attendions jusqu'à la lumière du matin, nous en serons punis. Venez maintenant, allons faire un rapport au palais royal.» Ils partirent, appelèrent un homme qui gardait la porte de la ville et annoncèrent: «Nous sommes entrés dans le camp des Syriens et il n'y a personne. On n'y entend aucune voix d'homme; il n'y a que des chevaux et des ânes attachés, et les tentes sont restées telles quelles.» Le garde appela les autres gardes et ils transmirent ce rapport à l'intérieur du palais royal. Le roi se leva alors qu’il faisait encore nuit et dit à ses serviteurs: «Je vais vous dire ce que nous font les Syriens. Comme ils savent que nous sommes affamés, ils ont quitté le camp pour se cacher dans les champs et ils se sont dit: ‘Quand ils sortiront de la ville, nous nous emparerons d’eux vivants et nous entrerons dans la ville.’» L'un des serviteurs du roi répondit: «Que l'on prenne cinq des chevaux qui restent encore dans la ville. De toute façon, ils sont comme toute la population d'Israël qui est restée là: ils sont à bout, comme toute la population d'Israël. Prenons-les et envoyons quelqu'un voir ce qui se passe.» On prit deux chars avec leurs chevaux, et le roi envoya des hommes sur les traces de l'armée syrienne en disant: «Allez voir!» Ils suivirent les Syriens jusqu'au Jourdain et virent que toute la route était pleine d’habits et d'objets qu’ils avaient jetés dans leur précipitation. Les messagers revinrent en informer le roi. Le peuple sortit et pilla le camp des Syriens. On eut 7 litres de fleur de farine pour une pièce d’argent et 14 litres d'orge pour une pièce d’argent, conformément à la parole de l'Eternel. Le roi avait confié la garde de la porte à l'officier qui le soutenait, mais cet officier fut écrasé à la porte par le peuple et il mourut, conformément à ce qu'avait dit l'homme de Dieu quand le roi était descendu vers lui. L'homme de Dieu avait alors dit au roi: «On pourra avoir 14 litres d'orge pour une pièce d’argent et 7 litres de fleur de farine pour une pièce d’argent, demain, à la même heure, à la porte de Samarie.» L'officier avait répondu à l'homme de Dieu: «Même si l'Eternel faisait des fenêtres au ciel, une telle chose ne pourrait pas se produire!» Et Elisée avait dit: «Tu le verras de tes yeux, mais tu n'en mangeras pas.» C'est en effet ce qui arriva à cet homme: il fut écrasé à la porte par le peuple et il mourut. Elisée dit à la femme dont il avait fait revivre le fils: «Lève-toi, pars avec ta famille et installe-toi où tu pourras. En effet, l'Eternel appelle la famine. Elle vient même sur le pays pour 7 ans.» La femme se leva et agit conformément à la parole de l'homme de Dieu: elle partit avec sa famille et s’installa pour 7 ans dans le pays des Philistins. Au bout des 7 ans, elle revint du pays des Philistins et elle alla chercher secours auprès du roi pour récupérer sa maison et son champ. Le roi était en pleine discussion avec Guéhazi, le serviteur de l'homme de Dieu, et il disait: «Raconte-moi donc toutes les grandes choses qu'Elisée a accomplies.» Il racontait justement au roi comment Elisée avait rendu la vie à un mort quand la femme dont il avait fait revivre le fils vint chercher secours auprès du roi pour récupérer sa maison et son champ. Guéhazi dit: «Mon seigneur le roi, voici la femme en question et voici son fils, celui qu'Elisée a fait revivre.» Le roi interrogea la femme et elle lui raconta toute l'histoire. Puis le roi mit un eunuque à sa disposition en lui donnant cette consigne: «Fais restituer à cette femme tout ce qui lui appartient, y compris tous les revenus de son champ, depuis le jour où elle a quitté le pays jusqu'à maintenant.» Elisée se rendit à Damas, alors que Ben-Hadad, le roi de Syrie, était malade. On lui annonça: «L'homme de Dieu est venu jusqu’ici.» Le roi dit à Hazaël: «Prends un cadeau avec toi et va à la rencontre de l'homme de Dieu. Consulte l'Eternel par son intermédiaire: demande si je vais survivre à cette maladie.» Hazaël partit à la rencontre d’Elisée. Il avait en cadeau avec lui tout ce qu'il y avait de meilleur à Damas, l’équivalent de la charge de 40 chameaux. A son arrivée, il se présenta à lui et dit: «Ton fils Ben-Hadad, le roi de Syrie, m'envoie vers toi pour demander s’il va survivre à cette maladie.» Elisée lui répondit: «Va lui dire qu’il survivra. Toutefois, l'Eternel m'a révélé qu'il mourra.» L'homme de Dieu fixa Hazaël du regard, avec insistance, puis il pleura. Hazaël demanda: «Pourquoi mon seigneur pleure-t-il?» Elisée répondit: «Parce que je sais le mal que tu vas faire aux Israélites. Tu vas mettre le feu à leurs villes fortifiées, tuer par l'épée leurs jeunes gens, écraser leurs petits enfants et fendre le ventre de leurs femmes enceintes.» Hazaël dit: «Mais qu'est donc ton serviteur, ce chien, pour accomplir de si grandes choses?» Elisée répondit: «L'Eternel m'a révélé que tu seras roi de Syrie.» Hazaël quitta Elisée et revint vers son seigneur, qui lui demanda: «Que t'a dit Elisée?» Il répondit: «Il m'a dit que tu survivrais.» Le lendemain, Hazaël prit une couverture qu'il plongea dans l'eau, puis il en couvrit le visage du roi, qui mourut. Hazaël devint roi à sa place. La cinquième année du règne de Joram, le fils d'Achab, sur Israël, Joram, fils de Josaphat, le roi de Juda, devint roi. Il avait 32 ans lorsqu'il devint roi et il régna 8 ans à Jérusalem. Il marcha sur la voie des rois d'Israël comme l’avait fait la famille d'Achab – en effet, sa femme était une fille d'Achab – et il fit ce qui est mal aux yeux de l'Eternel. Toutefois, l'Eternel ne voulut pas détruire Juda à cause de son serviteur David. Il voulait respecter la promesse qu'il lui avait faite de lui donner toujours un successeur, ainsi qu’à ses descendants. A son époque, les Edomites se révoltèrent contre l'autorité de Juda et se donnèrent un roi. Joram partit pour Tsaïr avec tous ses chars. Il s'était levé de nuit et il battit les Edomites qui l’encerclaient, ainsi que les chefs des chars. Quant au peuple, il se réfugia dans ses tentes. La rébellion d'Edom contre l'autorité de Juda a duré jusqu'à aujourd’hui. Libna se révolta aussi à la même époque. Le reste des actes de Joram, tout ce qu'il a accompli, cela est décrit dans les annales des rois de Juda. Joram se coucha avec ses ancêtres et il fut enterré à leurs côtés dans la ville de David. Son fils Achazia devint roi à sa place. La douzième année du règne de Joram, le fils d'Achab, sur Israël, Achazia, fils de Joram, le roi de Juda, devint roi. Achazia avait 22 ans lorsqu'il devint roi et il régna un an à Jérusalem. Sa mère s'appelait Athalie et c’était la petite-fille d'Omri, le roi d'Israël. Achazia marcha sur la voie de la famille d'Achab, il fit comme elle ce qui est mal aux yeux de l'Eternel, car il était allié par mariage à cette famille. Il partit avec Joram, le fils d'Achab, en guerre contre Hazaël, le roi de Syrie, à Ramoth en Galaad. Les Syriens blessèrent Joram. Le roi Joram repartit à Jizreel pour se faire soigner des blessures que les Syriens lui avaient infligées à Rama, lorsqu'il se battait contre Hazaël, le roi de Syrie. Achazia, fils de Joram et roi de Juda, descendit alors pour voir Joram, le fils d'Achab, à Jizreel, parce qu'il était blessé. Le prophète Elisée appela l'un des membres de la communauté de prophètes et lui dit: «Noue ta ceinture, prends avec toi cette fiole d'huile et va à Ramoth en Galaad. Une fois arrivé là-bas, va voir Jéhu, le fils de Josaphat et le petit-fils de Nimshi. Tu le feras se lever au milieu de ses frères et tu le conduiras dans une chambre retirée. Tu prendras la fiole d'huile, tu la verseras sur sa tête et tu affirmeras: ‘Voici ce que dit l'Eternel: Je te consacre par onction comme roi d'Israël.’ Puis tu ouvriras la porte et tu t'enfuiras sans attendre.» Le jeune prophète partit pour Ramoth en Galaad. Quand il arriva là-bas, il trouva les chefs de l'armée en train de siéger. Il dit: «Chef, j'ai un mot à te dire.» Jéhu demanda: «Auquel de nous tous?» Il répondit: «A toi, chef.» Jéhu se leva et alla à l’intérieur de la maison. Le jeune homme versa alors l'huile sur sa tête en lui affirmant: «Voici ce que dit l'Eternel, le Dieu d'Israël: Je te consacre par onction comme roi d'Israël, du peuple de l'Eternel. Tu frapperas la famille de ton seigneur Achab et je vengerai sur Jézabel l’assassinat de mes serviteurs les prophètes et celui de tous les serviteurs de l'Eternel. Toute la famille d'Achab va disparaître, je vais exterminer tout homme qui appartient à Achab, qu’il soit esclave ou libre en Israël. Je vais rendre la famille d'Achab pareille à celle de Jéroboam, fils de Nebath, et à celle de Baesha, fils d'Achija. Les chiens mangeront Jézabel dans le champ de Jizreel et il n'y aura personne pour l'enterrer.» Puis le jeune homme ouvrit la porte et s'enfuit. Lorsque Jéhu sortit pour rejoindre les serviteurs de son seigneur, on lui dit: «Est-ce que tout va bien? Pourquoi ce fou est-il venu vers toi?» Jéhu leur répondit: «Vous connaissez bien l'homme et ce qu'il peut dire.» Mais ils répliquèrent: «C’est faux! Raconte-nous donc ce qui s’est passé!» Il répondit: «Il m’a parlé de telle et telle manière en affirmant: ‘Voici ce que dit l'Eternel: Je te consacre par onction comme roi d'Israël.’» Chacun prit immédiatement ses habits et les mit sous Jéhu en haut des marches. Ils sonnèrent de la trompette et dirent: «C’est Jéhu qui est roi!» Ainsi Jéhu, le fils de Josaphat et le petit-fils de Nimshi, forma une conspiration contre Joram alors que celui-ci et tout Israël défendaient Ramoth en Galaad contre Hazaël, le roi de Syrie. Toutefois, le roi Joram était reparti pour se faire soigner à Jizreel des blessures que les Syriens lui avaient infligées lorsqu'il se battait contre Hazaël, le roi de Syrie. Jéhu dit: «Si vous le voulez bien, personne ne pourra s'échapper de la ville pour aller porter cette nouvelle à Jizreel.» Puis Jéhu monta sur son char et partit pour Jizreel, car Joram y était alité et Achazia, le roi de Juda, y était descendu pour le voir. La sentinelle postée sur la tour de Jizreel vit venir la troupe de Jéhu et annonça: «Je vois une troupe.» Joram dit: «Prends un cavalier et envoie-le à leur rencontre pour demander si tout va bien.» Le cavalier alla à la rencontre de Jéhu et demanda: «Voici ce que dit le roi: ‘Est-ce que tout va bien?’» Jéhu répondit: «Quelle importance pour toi? Passe derrière moi.» La sentinelle annonça: «Le messager est allé jusqu'à eux, mais il ne revient pas.» Joram envoya un second cavalier qui arriva vers eux et dit: «Voici ce que dit le roi: ‘Est-ce que tout va bien?’» Jéhu répondit: «Quelle importance pour toi? Passe derrière moi.» La sentinelle annonça: «Il est allé jusqu'à eux, mais il ne revient pas. Et la manière de conduire est comme celle de Jéhu, le petit-fils de Nimshi, c’est celle d’un fou.» Alors Joram dit: «Qu'on attelle mon char!» Et on attela son char. Joram, le roi d'Israël, et Achazia, le roi de Juda, sortirent chacun dans son char pour aller à la rencontre de Jéhu, et ils le rejoignirent dans le champ de Naboth de Jizreel. Dès que Joram vit Jéhu, il demanda: «Est-ce que tout va bien, Jéhu?» Jéhu répondit: «Comment? Tout irait bien alors que l’on assiste aux prostitutions de ta mère Jézabel et à ses nombreux sortilèges!» Joram fit demi-tour et s'enfuit en disant à Achazia: «C’est une trahison, Achazia!» Mais Jéhu prit son arc et frappa Joram entre les épaules. La flèche ressortit après avoir traversé son cœur et Joram s'affaissa dans son char. Jéhu dit à son officier Bidkar: «Prends-le et jette-le dans le champ de Naboth de Jizreel. Rappelle-toi! Lorsque toi et moi, nous faisions tous les deux partie de l’escorte à cheval de son père Achab, l'Eternel a prononcé contre lui cet oracle: ‘J'ai vu hier l’assassinat de Naboth et celui de ses fils, dit l'Eternel, et je te rendrai la pareille dans ce champ même, dit l'Eternel!’ Prends-le donc et jette-le dans le champ, conformément à la parole de l'Eternel.» A cette vue, Achazia, le roi de Juda, s'enfuit par le chemin de Beth-Hagan. Jéhu le poursuivit et ordonna: «Lui aussi, frappez-le sur son char!» Et on le frappa à la montée de Gur, près de Jibleam. Il se réfugia à Meguiddo et il y mourut. Ses serviteurs le transportèrent sur un char à Jérusalem et l'enterrèrent dans son tombeau aux côtés de ses ancêtres, dans la ville de David. Achazia était devenu roi de Juda la onzième année du règne de Joram, fils d'Achab. Jéhu entra dans Jizreel. Quand Jézabel l'apprit, elle se maquilla les yeux, s’embellit la tête et regarda par la fenêtre. Alors que Jéhu franchissait la porte, elle dit: «Tout va bien, espèce de Zimri assassin de son seigneur?» Il leva le visage vers la fenêtre et dit: «Qui est avec moi? Qui?» Deux ou trois eunuques le regardèrent en s'approchant de la fenêtre. Il dit: «Jetez-la en bas!» Ils la jetèrent, et son sang éclaboussa la muraille et les chevaux. Jéhu la piétina, puis il entra dans le palais, mangea et but avant de dire: «Allez voir cette maudite et enterrez-la, car c’est la fille d’un roi.» On partit pour l'enterrer, mais on ne trouva d'elle que le crâne, les pieds et les paumes des mains. On retourna l'annoncer à Jéhu qui dit: «C'est ce que l’Eternel avait déclaré par l’intermédiaire de son serviteur Elie le Thishbite, quand il a dit: ‘Les chiens mangeront la chair de Jézabel dans le champ de Jizreel, et le cadavre de Jézabel sera pareil à du fumier qu’on étale sur les champs, dans le champ de Jizreel, de sorte qu'on sera incapable de dire: C'est Jézabel.’» Il y avait à Samarie 70 fils d'Achab. Jéhu écrivit des lettres qu'il envoya à Samarie aux chefs de Jizreel, aux anciens et aux responsables des enfants d'Achab. Il leur disait: «Maintenant que cette lettre vous est parvenue, puisque vous avez avec vous les fils de votre seigneur, ainsi que des chars et des chevaux, une ville fortifiée et des armes, voyez lequel des fils de votre seigneur est le meilleur et convient le mieux, mettez-le sur le trône de son père et combattez pour la famille de votre seigneur!» Ils eurent très peur et dirent: «Deux rois ont été incapables de lui résister. Comment pourrions-nous résister, nous?» Le chef du palais, le chef de la ville, les anciens et les responsables des enfants d’Achab envoyèrent dire à Jéhu: «Nous sommes tes serviteurs et nous ferons tout ce que tu nous diras. Nous ne proclamerons personne roi, fais ce qui te semble bon.» Jéhu leur écrivit une seconde lettre où il disait: «Si vous êtes avec moi et si vous êtes prêts à m’obéir, prenez les têtes des fils de votre seigneur et venez me trouver demain à la même heure, à Jizreel.» Or les 70 fils du roi se trouvaient avec les grands de la ville qui les élevaient. Quand la lettre leur fut parvenue, ils prirent les fils du roi et ils égorgèrent ces 70 hommes. Puis ils mirent leurs têtes dans des corbeilles et les envoyèrent à Jéhu, à Jizreel. Le messager vint lui annoncer: «On a apporté les têtes des fils du roi.» Jéhu dit: «Répartissez-les en deux tas à l'entrée de la ville et qu’ils y restent jusqu'au matin.» Le matin, il sortit, se tint devant tout le peuple et dit: «Vous, vous êtes justes. En ce qui me concerne, j'ai conspiré contre mon seigneur et je l'ai tué, mais qui a frappé tous ceux-ci? Sachez donc que rien, dans la parole de l'Eternel, dans la parole que l'Eternel a prononcée contre la famille d'Achab, ne restera sans effet. L'Eternel accomplit ce qu'il a déclaré par l’intermédiaire de son serviteur Elie.» Et Jéhu tua tous ceux qui restaient de la famille d'Achab à Jizreel, ainsi que tous ses grands, ses proches et ses prêtres, sans laisser un seul survivant. Puis il se leva et partit pour Samarie. A Beth-Equed-Haroïm, sur le chemin, Jéhu rencontra les frères d'Achazia, le roi de Juda, et il demanda: «Qui êtes-vous?» Ils répondirent: «Nous sommes les frères d'Achazia et nous descendons pour saluer les fils du roi et de la reine.» Jéhu dit: «Prenez-les vivants.» On les prit vivants et on les égorgea à la citerne de Beth-Equed. Ils étaient 42. Jéhu ne laissa aucun survivant. Parti de là, il rencontra Jonadab, le fils de Récab, qui venait à sa rencontre. Il le salua et lui demanda: «Ton cœur est-il sincère comme mon cœur l'est envers le tien?» Jonadab répondit: «Il l'est.» «S'il l'est, répliqua Jéhu, donne-moi ta main.» Jonadab lui donna la main. Jéhu le fit monter avec lui dans son char et dit: «Viens avec moi et tu verras mon zèle pour l'Eternel.» Il l'emmena ainsi dans son char. Une fois arrivé à Samarie, Jéhu tua tous les survivants de la famille d'Achab à Samarie. Il les détruisit entièrement, conformément à la parole que l'Eternel avait dite à Elie. Puis Jéhu rassembla tout le peuple et il leur dit: «Achab a un peu servi Baal, Jéhu le servira beaucoup. Maintenant convoquez vers moi tous les prophètes de Baal, tous ses serviteurs et tous ses prêtres, sans qu'il en manque un seul, car je veux offrir un grand sacrifice à Baal. Si quelqu’un manque, il ne survivra pas.» Jéhu agissait de cette manière par ruse, pour exterminer les serviteurs de Baal. Il dit: «Proclamez une fête en l'honneur de Baal», et on la proclama. Il envoya des messagers dans tout Israël et tous les serviteurs de Baal arrivèrent, sans aucune exception. Ils entrèrent dans le temple de Baal, et celui-ci fut rempli d'un bout à l'autre. Jéhu dit à celui qui avait la garde du vestiaire: «Sors des habits pour tous les serviteurs de Baal.» C’est ce que fit cet homme. Alors Jéhu vint au temple de Baal avec Jonadab, fils de Récab, et il dit aux serviteurs de Baal: «Assurez-vous qu'il n'y ait ici aucun des serviteurs de l'Eternel, mais seulement des serviteurs de Baal.» Ils entrèrent pour offrir des sacrifices et des holocaustes. Or, Jéhu avait placé dehors 80 hommes en leur disant: «Si l’un de vous laisse s’échapper un seul des hommes dont je vous confie la responsabilité, il mourra à sa place.» Lorsqu'on eut fini d'offrir les holocaustes, Jéhu dit aux gardes et aux officiers: «Entrez, frappez-les, que pas un ne sorte vivant.» Et ils les frappèrent du tranchant de l'épée. Les gardes et les officiers jetèrent les corps, puis revinrent jusqu'à la ville où se trouvait le temple de Baal. Ils sortirent les statues du temple et les brûlèrent. Ils renversèrent la statue de Baal; ils démolirent aussi son temple et en firent des toilettes publiques qui ont subsisté jusqu'à aujourd'hui. Jéhu fit disparaître Baal du milieu d'Israël, mais il ne se détourna pas des péchés de Jéroboam, fils de Nebath, qui avait fait pécher Israël: il n'abandonna pas les veaux d'or qui se trouvaient à Béthel et à Dan. L'Eternel dit à Jéhu: «Parce que tu as bien agi en accomplissant ce qui était droit à mes yeux et parce que tu as fait à la famille d'Achab tout ce qui était conforme à ma volonté, tes descendants jusqu'à la quatrième génération seront assis sur le trône d'Israël.» Toutefois, Jéhu ne veilla pas à marcher de tout son cœur suivant la loi de l'Eternel, le Dieu d'Israël, il ne se détourna pas des péchés que Jéroboam avait fait commettre à Israël. A cette époque-là, l'Eternel commença à diminuer le territoire des Israélites, et Hazaël les battit sur toute la frontière d'Israël. Depuis le Jourdain et en direction du soleil levant, il conquit tout le pays de Galaad, celui des Gadites, des Rubénites et des Manassites, depuis Aroër, qui se trouve sur le torrent de l'Arnon, jusqu'à Galaad et au Basan. Le reste des actes de Jéhu, tout ce qu'il a accompli et tous ses exploits, cela est décrit dans les annales des rois d'Israël. Jéhu se coucha avec ses ancêtres et on l'enterra à Samarie. Son fils Joachaz devint roi à sa place. Jéhu avait régné 28 ans sur Israël à Samarie. Quand Athalie, la mère d'Achazia, vit que son fils était mort, elle se leva et fit disparaître toute la descendance royale. Cependant Joshéba, fille du roi Joram et sœur d'Achazia, prit Joas, le fils d'Achazia, et l'enleva du groupe des fils du roi quand on les fit mourir. Elle le mit avec sa nourrice dans une chambre à coucher du temple. C’est ainsi qu’on le cacha à Athalie et il ne fut pas mis à mort. Il resta 6 ans caché avec Joshéba dans la maison de l'Eternel, tandis qu'Athalie régnait sur le pays. Au bout de 7 ans, Jehojada envoya chercher les chefs de centaines des Kéréthiens et des gardes, et il les fit venir vers lui dans la maison de l'Eternel. Il fit alliance avec eux, leur fit prêter serment dans la maison de l'Eternel et leur montra le fils du roi. Puis il leur donna les ordres suivants: «Voici ce que vous ferez. Parmi ceux d'entre vous qui prennent leur service le jour du sabbat, un tiers devra monter la garde au palais royal, un tiers à la porte de Sur et un tiers à la porte située derrière les gardes. Vous garderez le temple de manière à en contrôler l'accès. Vos deux autres divisions, c’est-à-dire tous ceux qui sortent de service le jour du sabbat, monteront la garde à la maison de l'Eternel vers le roi. Vous entourerez le roi de tous les côtés, chacun les armes à la main, et l'on donnera la mort à toute personne qui voudra forcer les rangs. Vous serez près du roi dans toutes ses allées et venues.» Les chefs de centaines suivirent tous les ordres qu'avait donnés le prêtre Jehojada. Ils prirent chacun leurs hommes, aussi bien ceux qui entraient en service que ceux qui sortaient de service le jour du sabbat, et ils se rendirent vers le prêtre Jehojada. Le prêtre remit aux chefs de centaines les lances et les boucliers qui venaient du roi David et qui se trouvaient dans la maison de l'Eternel. Chacun les armes à la main, les gardes entourèrent le roi en se plaçant en demi-cercle devant l’autel et le temple, depuis le côté droit jusqu'au côté gauche du bâtiment. Le prêtre fit avancer le fils du roi, mit sur lui la couronne et lui donna le témoignage. Ils le proclamèrent roi, le consacrèrent par onction et dirent en tapant des mains: «Vive le roi!» Athalie entendit le bruit que faisaient les gardes et le peuple, et elle vint vers le peuple à la maison de l'Eternel. Elle regarda et vit le roi qui se tenait sur l'estrade, conformément à la coutume; les chefs et les joueurs de trompette se tenaient près de lui. Tout le peuple du pays était dans la joie, et l'on sonnait de la trompette. Athalie déchira ses habits et cria: «C’est une conspiration! C’est une conspiration!» Alors le prêtre Jehojada donna cet ordre aux chefs de centaines qui étaient à la tête de l'armée: «Faites-la sortir des rangs et tuez par l'épée toute personne qui la suivra.» En effet, le prêtre avait interdit qu'elle soit mise à mort dans la maison de l'Eternel. On l’entraîna de force et elle arriva au palais royal par l'entrée des chevaux. C'est là qu'elle fut mise à mort. Jehojada conclut entre l'Eternel, le roi et le peuple une alliance par laquelle ils devaient être le peuple de l'Eternel; il établit aussi une alliance entre le roi et le peuple. Tout le peuple du pays se rua vers le temple de Baal. Ils le démolirent, brisèrent entièrement ses autels et ses statues, et ils tuèrent Matthan, le prêtre de Baal, devant les autels. Le prêtre Jehojada établit des surveillants chargés de la maison de l'Eternel. Il prit les chefs de centaines, les Kéréthiens et les gardes, ainsi que tout le peuple du pays, et ils firent descendre le roi de la maison de l'Eternel. Ils entrèrent dans le palais royal par la porte des gardes et Joas s'assit sur le trône royal. Tout le peuple du pays se réjouissait et la ville était tranquille. On avait fait mourir Athalie par l'épée dans le palais royal. Joas avait 7 ans lorsqu'il devint roi. Ce fut la septième année de Jéhu que Joas devint roi, et il régna 40 ans à Jérusalem. Sa mère s'appelait Tsibja et elle était de Beer-Shéba. Joas fit ce qui est droit aux yeux de l'Eternel pendant tout le temps où il bénéficia de l’enseignement du prêtre Jehojada. Toutefois, les hauts lieux ne disparurent pas; le peuple y offrait encore des sacrifices et des parfums. Joas dit aux prêtres: «Tout l'argent consacré qu'on apporte dans la maison de l'Eternel, l'argent des hommes compris dans le dénombrement, l'argent pour le rachat des personnes d'après l'estimation qui en est faite et tout l'argent que l’on a à cœur d'apporter à la maison de l'Eternel, que les prêtres le prennent chacun de la part de ses connaissances et qu'ils l'emploient à réparer le temple partout où l’on trouvera quelque chose à réparer.» Cependant, la vingt-troisième année du règne de Joas, les prêtres n'avaient toujours pas réparé ce qu’il y avait à réparer dans le temple. Le roi Joas appela le prêtre Jehojada ainsi que les autres prêtres et leur dit: «Pourquoi n'avez-vous pas réparé ce qu’il y a à réparer dans le temple? Désormais, vous ne prendrez plus l'argent de vos connaissances, mais vous le livrerez pour les réparations du temple.» Les prêtres furent d'accord de ne pas prendre l'argent du peuple et de ne pas être chargés des réparations du temple. Alors le prêtre Jehojada prit un coffre, perça un trou dans le couvercle et le plaça à côté de l'autel, sur la droite quand on entrait dans la maison de l'Eternel. Les prêtres qui avaient la garde de cette entrée y mettaient tout l'argent qu'on apportait dans la maison de l'Eternel. Quand ils voyaient qu'il y avait beaucoup d'argent dans le coffre, le secrétaire du roi montait avec le grand-prêtre; ils mettaient dans des sacs l’argent qui se trouvait dans la maison de l’Eternel et le comptaient. Ils confiaient l'argent, une fois contrôlé, aux responsables chargés des travaux dans la maison de l'Eternel. On employait cet argent pour payer les charpentiers et les ouvriers qui travaillaient à la maison de l'Eternel, pour payer les maçons et les tailleurs de pierres, acheter le bois et les pierres de taille nécessaires aux réparations de la maison de l'Eternel ainsi que pour toutes les dépenses liées aux réparations du temple. En revanche, avec l'argent qu'on apportait à la maison de l'Eternel, on ne fit pas de bassins en argent, de couteaux, de coupes, de trompettes, ni aucun ustensile en or ou en argent pour le temple. On le donnait aux hommes chargés des travaux afin qu'ils l'emploient à réparer la maison de l'Eternel. On ne demandait pas de comptes aux hommes auxquels on remettait l'argent pour qu'ils le transmettent à ceux qui étaient chargés des travaux, car ils agissaient avec honnêteté. Quant à l'argent des sacrifices de culpabilité et des sacrifices d'expiation, il n'était pas apporté dans la maison de l'Eternel: il était pour les prêtres. C'est alors que Hazaël, le roi de Syrie, monta et combattit Gath dont il s'empara. Puis il décida de monter contre Jérusalem. Joas, roi de Juda, prit tous les objets consacrés, ce qui avait été consacré par Josaphat, par Joram et par Achazia, ses prédécesseurs rois de Juda, ce qu'il avait consacré lui-même et tout l'or qui se trouvait dans les trésors de la maison de l'Eternel et du palais royal, et il envoya le tout à Hazaël, le roi de Syrie. Celui-ci s’éloigna alors de Jérusalem. Le reste des actes de Joas, tout ce qu'il a accompli, cela est décrit dans les annales des rois de Juda. Ses serviteurs se soulevèrent et formèrent une conspiration; ils frappèrent Joas dans la maison de Millo, sur la route qui descend à Silla. Ses serviteurs Jozacar, fils de Shimeath, et Jozabad, fils de Shomer, le frappèrent à mort. On l'enterra avec ses ancêtres dans la ville de David. Son fils Amatsia devint roi à sa place. La vingt-troisième année du règne de Joas, le fils d'Achazia, sur Juda, Joachaz, le fils de Jéhu, devint roi d'Israël à Samarie. Il régna 17 ans. Il fit ce qui est mal aux yeux de l'Eternel; il commit les mêmes péchés que Jéroboam, fils de Nebath, qui avait fait pécher Israël, et il ne s'en détourna pas. La colère de l'Eternel s'enflamma contre Israël et il les livra entre les mains de Hazaël, le roi de Syrie, et de son fils Ben-Hadad, et ce de façon durable. Joachaz implora l'Eternel. L'Eternel lui répondit, car il vit l'oppression sous laquelle le roi de Syrie tenait Israël, et il donna un libérateur à Israël. Les Israélites échappèrent à la domination des Syriens et habitèrent tranquillement chez eux comme avant. Cependant, ils ne se détournèrent pas des péchés de la famille de Jéroboam qui avait fait pécher Israël, ils persistèrent sur cette voie; le poteau d'Astarté était même dressé à Samarie. De toute l’armée de Joachaz, l'Eternel ne lui avait laissé que 50 cavaliers, 10 chars et 10'000 fantassins, car le roi de Syrie les avait détruits et les avait rendus pareils à la poussière qu'on piétine. Le reste des actes de Joachaz, tout ce qu'il a accompli et ses exploits, cela est décrit dans les annales des rois d'Israël. Joachaz se coucha avec ses ancêtres et on l'enterra à Samarie. Son fils Joas devint roi à sa place. La trente-septième année du règne de Joas sur Juda, Joas, le fils de Joachaz, devint roi d'Israël à Samarie. Il régna 16 ans. Il fit ce qui est mal aux yeux de l'Eternel; il ne se détourna d'aucun des péchés de Jéroboam, fils de Nebath, qui avait fait pécher Israël, il persista sur cette voie. Le reste des actes de Joas, tout ce qu'il a accompli, ses exploits et la guerre qu'il a menée contre Amatsia, le roi de Juda, cela est décrit dans les annales des rois d'Israël. Joas se coucha avec ses ancêtres et Jéroboam s'assit sur son trône. Joas fut enterré à Samarie avec les rois d'Israël. Alors qu’Elisée était atteint de la maladie dont il mourut, Joas, le roi d'Israël, descendit vers lui, pleura contre lui et dit: «Mon père! Mon père! Char et cavalerie d'Israël!» Elisée lui dit: «Prends un arc et des flèches.» Et il prit un arc et des flèches. Puis Elisée dit au roi d'Israël: «Bande l'arc avec ta main.» Quand il l'eut fait, Elisée posa ses mains sur celles du roi et dit: «Ouvre la fenêtre à l'est.» Et il l'ouvrit. Elisée dit: «Tire.» Et il tira. Elisée dit: «C'est une flèche de victoire de la part de l'Eternel, une flèche de victoire contre les Syriens. Tu battras les Syriens à Aphek jusqu'à leur extermination.» Elisée dit encore: «Prends les flèches.» Et il les prit. Elisée dit au roi d'Israël: «Frappe contre terre.» Il frappa 3 fois et s'arrêta. L'homme de Dieu s'irrita contre lui et dit: «Il fallait frapper 5 ou 6 fois; alors tu aurais battu les Syriens jusqu'à leur extermination. Désormais, tu ne les battras que 3 fois.» Elisée mourut et on l'enterra. L'année suivante, des troupes de Moabites pénétrèrent dans le pays. On était en train d’enterrer un homme quand on aperçut une de ces troupes, et on jeta l'homme dans le tombeau d'Elisée. En touchant les ossements d'Elisée, l’homme reprit vie et se leva sur ses pieds. Hazaël, le roi de Syrie, avait opprimé Israël pendant toute la vie de Joachaz. Mais l'Eternel leur fit grâce et eut compassion d'eux, il se tourna vers eux à cause de son alliance avec Abraham, Isaac et Jacob. Jusqu’à présent, il n’a pas voulu les détruire et il ne les a pas rejetés loin de lui. Hazaël, le roi de Syrie, mourut et son fils Ben-Hadad devint roi à sa place. Joas, le fils de Joachaz, reprit à Ben-Hadad, le fils de Hazaël, les villes enlevées par Hazaël à son père Joachaz, pendant la guerre. Joas le battit 3 fois et récupéra les villes d'Israël. La deuxième année du règne de Joas, le fils de Joachaz, sur Israël, Amatsia, fils de Joas, le roi de Juda, devint roi. Il avait 25 ans lorsqu'il devint roi et il régna 29 ans à Jérusalem. Sa mère s'appelait Joaddan et elle était de Jérusalem. Il fit ce qui est droit aux yeux de l'Eternel, mais pas autant que son ancêtre David; il agit entièrement comme son père Joas. Toutefois, les hauts lieux ne disparurent pas; le peuple y offrait encore des sacrifices et des parfums. Lorsque la royauté fut bien solide entre ses mains, il exécuta ceux de ses serviteurs qui avaient tué le roi, son père. Cependant, il ne fit pas mourir les fils des meurtriers, conformément à ce qui est écrit dans le livre de la loi de Moïse, où l'Eternel donne ce commandement: «*On ne fera pas mourir les pères à la place des enfants, ni les enfants à la place des pères. On fera mourir chacun pour son péché.» Il battit 10'000 Edomites dans la vallée du sel, et durant cette guerre il prit Séla; il l'appela Joktheel, nom qu'elle a conservé jusqu'à aujourd'hui. Alors Amatsia envoya des messagers à Joas, fils de Joachaz et petit-fils de Jéhu, le roi d'Israël, pour lui dire: «Viens, affrontons-nous!» Joas, le roi d'Israël, fit dire à Amatsia, le roi de Juda: «Le chardon du Liban envoya dire au cèdre du Liban: ‘Donne ta fille en mariage à mon fils!’ Mais les bêtes sauvages qui vivent au Liban passèrent et piétinèrent le chardon. Tu as battu les Edomites et ton cœur se remplit d’orgueil. Jouis de ta gloire et reste chez toi. Pourquoi t'engager dans une malheureuse entreprise qui amènerait ta ruine et celle de Juda?» Mais Amatsia ne l'écouta pas. Joas, le roi d'Israël, monta et ils s'affrontèrent, lui et Amatsia, le roi de Juda, à Beth-Shémesh, une ville qui appartenait à Juda. Juda fut battu par Israël et chacun s'enfuit dans sa tente. Joas, le roi d'Israël, captura Amatsia, le roi de Juda, le fils de Joas et petit-fils d'Achazia, à Beth-Shémesh. Il vint à Jérusalem et fit une brèche de 200 mètres dans la muraille de Jérusalem, depuis la porte d'Ephraïm jusqu'à la porte de l'angle. Il prit tout l'or et l'argent ainsi que tous les objets qui se trouvaient dans la maison de l'Eternel et dans les trésors du palais royal; il prit aussi des otages, puis il retourna à Samarie. Le reste des actes de Joas, ce qu'il a accompli, ses exploits et la guerre qu'il a menée contre Amatsia, le roi de Juda, cela est décrit dans les annales des rois d'Israël. Joas se coucha avec ses ancêtres et il fut enterré à Samarie avec les rois d'Israël. Son fils Jéroboam devint roi à sa place. Amatsia, fils de Joas, roi de Juda, vécut 15 ans après la mort de Joas, le fils de Joachaz et le roi d'Israël. Le reste des actes d'Amatsia, cela est décrit dans les annales des rois de Juda. On forma une conspiration contre lui à Jérusalem et il s'enfuit à Lakis, mais on le poursuivit là-bas et on l’y fit mourir. On transporta son corps sur des chevaux et il fut enterré à Jérusalem avec ses ancêtres, dans la ville de David. Tout le peuple de Juda prit Azaria, âgé de 16 ans, et le proclama roi à la place de son père Amatsia. C’est lui qui reconstruisit Elath et la ramena sous l’autorité de Juda, une fois le roi couché avec ses ancêtres. La quinzième année du règne d'Amatsia, le fils de Joas, sur Juda, Jéroboam, fils de Joas, le roi d'Israël, devint roi à Samarie. Il régna 41 ans. Il fit ce qui est mal aux yeux de l'Eternel, il ne se détourna d'aucun des péchés de Jéroboam, fils de Nebath, qui avait fait pécher Israël. Il rétablit les frontières d'Israël depuis l'entrée de Hamath jusqu'à la mer Morte, conformément à la parole que l'Eternel, le Dieu d'Israël, avait prononcée par son serviteur Jonas, le prophète, fils d'Amitthaï, de Gath-Hépher. En effet, l'Eternel avait vu que le malheur d'Israël était à son comble et qu'il n'y avait personne, ni esclave, ni homme libre, pour venir à son secours. Or l'Eternel n'avait pas parlé d'effacer le nom d'Israël de dessous le ciel, et il les délivra par l’intermédiaire de Jéroboam, le fils de Joas. Le reste des actes de Jéroboam, tout ce qu'il a accompli, ses exploits au combat et la manière dont il a ramené sous l’autorité d’Israël Damas et Hamath, villes qui avaient appartenu à Juda, cela est décrit dans les annales des rois d'Israël. Jéroboam se coucha avec ses ancêtres, avec les rois d'Israël. Son fils Zacharie devint roi à sa place. La vingt-septième année du règne de Jéroboam sur Israël, Azaria, fils d'Amatsia, le roi de Juda, devint roi. Il avait 16 ans lorsqu'il devint roi et il régna 52 ans à Jérusalem. Sa mère s'appelait Jecolia et elle était de Jérusalem. Il fit ce qui est droit aux yeux de l'Eternel, entièrement comme l’avait fait son père Amatsia. Toutefois, les hauts lieux ne disparurent pas; le peuple y offrait encore des sacrifices et des parfums. L'Eternel frappa le roi, et il fut lépreux jusqu'au jour de sa mort. Il habitait dans une maison isolée et c’était Jotham, son fils, qui était responsable du palais et jugeait le peuple du pays. Le reste des actes d'Azaria, tout ce qu'il a accompli, cela est décrit dans les annales des rois de Juda. Azaria se coucha avec ses ancêtres et on l'enterra à leurs côtés dans la ville de David. Son fils Jotham devint roi à sa place. La trente-huitième année du règne d'Azaria sur Juda, Zacharie, le fils de Jéroboam, devint roi d'Israël à Samarie. Il régna 6 mois. Il fit ce qui est mal aux yeux de l'Eternel, comme l’avaient fait ses ancêtres; il ne se détourna pas des péchés de Jéroboam, fils de Nebath, qui avait fait pécher Israël. Shallum, le fils de Jabesh, conspira contre lui et le frappa à mort devant le peuple, puis il devint roi à sa place. Le reste des actes de Zacharie, cela est décrit dans les annales des rois d'Israël. Ainsi s'accomplit ce que l'Eternel avait déclaré à Jéhu: «Tes descendants jusqu'à la quatrième génération seront assis sur le trône d'Israël.» Shallum, le fils de Jabesh, devint roi la trente-neuvième année du règne d'Ozias sur Juda. Il régna pendant un mois à Samarie. Menahem, le fils de Gadi, monta de Thirtsa et vint à Samarie. Il frappa à mort Shallum, fils de Jabesh, dans Samarie et il devint roi à sa place. Le reste des actes de Shallum et la conspiration qu'il a formée, cela est décrit dans les annales des rois d'Israël. Alors Menahem frappa la ville de Thiphsach, tous ceux qui s’y trouvaient, ainsi que son territoire jusqu’à Thirtsa; il la frappa parce qu'elle ne lui avait pas ouvert ses portes, et il fendit le ventre de toutes les femmes enceintes. La trente-neuvième année du règne d'Azaria sur Juda, Menahem, le fils de Gadi, devint roi d'Israël. Il régna 10 ans à Samarie. Il fit ce qui est mal aux yeux de l'Eternel; de toute sa vie, il ne se détourna pas des péchés de Jéroboam, fils de Nebath, qui avait fait pécher Israël. Pul, le roi d'Assyrie, vint attaquer le pays, et Menahem lui donna 30 tonnes d'argent pour qu'il contribue à affermir la royauté entre ses mains. Menahem préleva cet argent sur tous les Israélites riches afin de le donner au roi d'Assyrie, à raison de 50 pièces d'argent chacun. Le roi d'Assyrie repartit alors sans prendre position dans le pays. Le reste des actes de Menahem, tout ce qu'il a accompli, cela est décrit dans les annales des rois d'Israël. Menahem se coucha avec ses ancêtres. Son fils Pekachia devint roi à sa place. La cinquantième année du règne d'Azaria sur Juda, Pekachia, le fils de Menahem, devint roi d'Israël à Samarie. Il régna 2 ans. Il fit ce qui est mal aux yeux de l'Eternel; il ne se détourna pas des péchés de Jéroboam, fils de Nebath, qui avait fait pécher Israël. Son officier Pékach, fils de Remalia, conspira contre lui. Il le frappa à Samarie, dans une partie fortifiée du palais royal, avec l'aide d'Argob et d’Arié. Il avait avec lui 50 Galaadites. Il fit ainsi mourir Pekachia et il devint roi à sa place. Le reste des actes de Pekachia, tout ce qu'il a accompli, cela est décrit dans les annales des rois d'Israël. La cinquante-deuxième année du règne d'Azaria sur Juda, Pékach, le fils de Remalia, devint roi d'Israël à Samarie. Il régna 20 ans. Il fit ce qui est mal aux yeux de l'Eternel; il ne se détourna pas des péchés de Jéroboam, fils de Nebath, qui avait fait pécher Israël. Durant le règne de Pékach sur Israël, Tiglath-Piléser, le roi d'Assyrie, vint s'emparer des villes d'Ijjon, d’Abel-Beth-Maaca, de Janoach, de Kédesh, de Hatsor, de Galaad, de la Galilée et de tout le pays de Nephthali, et il exila les habitants en Assyrie. Osée, fils d'Ela, forma une conspiration contre Pékach, fils de Remalia, et le frappa à mort, puis il devint roi à sa place. C’était la vingtième année du règne de Jotham, fils d'Ozias. Le reste des actes de Pékach, tout ce qu'il a accompli, cela est décrit dans les annales des rois d'Israël. La deuxième année du règne de Pékach, fils de Remalia, sur Israël, Jotham, fils d'Ozias, le roi de Juda, devint roi. Il avait 25 ans lorsqu'il devint roi et il régna 16 ans à Jérusalem. Sa mère s'appelait Jerusha et c’était la fille de Tsadok. Il fit ce qui est droit aux yeux de l'Eternel, il agit entièrement comme l’avait fait son père Ozias. Toutefois, les hauts lieux ne disparurent pas; le peuple y offrait encore des sacrifices et des parfums. Jotham construisit la porte supérieure de la maison de l'Eternel. Le reste des actes de Jotham, tout ce qu'il a accompli, cela est décrit dans les annales des rois de Juda. A cette époque, l'Eternel commença à envoyer contre Juda Retsin, le roi de Syrie, et Pékach, le fils de Remalia. Jotham se coucha avec ses ancêtres et il fut enterré à leurs côtés dans la ville de son ancêtre David. Son fils Achaz devint roi à sa place. La dix-septième année du règne de Pékach, fils de Remalia, Achaz, fils de Jotham, le roi de Juda, devint roi. Achaz avait 20 ans lorsqu'il devint roi et il régna 16 ans à Jérusalem. Il ne fit pas ce qui est droit aux yeux de l'Eternel, son Dieu, contrairement à son ancêtre David. Il marcha sur la voie des rois d'Israël; il fit même passer son fils par le feu, conformément aux pratiques abominables des nations que l'Eternel avait dépossédées devant les Israélites. Il offrait des sacrifices et des parfums sur les hauts lieux, sur les collines et sous tout arbre vert. Alors Retsin, le roi de Syrie, et Pékach, fils de Remalia, le roi d'Israël, montèrent contre Jérusalem pour l'attaquer. Ils assiégèrent Achaz, mais sans parvenir à le vaincre. A la même époque, Retsin, le roi de Syrie, ramena Elath sous l’autorité des Syriens. Il expulsa les Juifs d'Elath et les Syriens vinrent y habiter, comme c’est le cas aujourd'hui. Achaz envoya des messagers à Tiglath-Piléser, le roi d'Assyrie, pour lui dire: «Je suis ton serviteur et ton fils. Monte et délivre-moi des attaques du roi de Syrie et du roi d'Israël.» Achaz prit l'argent et l'or qui se trouvaient dans la maison de l'Eternel et dans les trésors du palais royal, et il les envoya en cadeau au roi d'Assyrie. Le roi d'Assyrie l'écouta: il monta contre Damas, s’en empara, exila ses habitants à Kir et fit mourir Retsin. Le roi Achaz se rendit à Damas pour rencontrer Tiglath-Piléser, le roi d'Assyrie. Quand il vit l'autel qui était à Damas, il envoya au prêtre Urie le dessin et le plan précis de cet autel. Le prêtre Urie construisit un autel entièrement conforme aux indications envoyées de Damas par le roi Achaz, et il le fit avant que le roi Achaz ne soit de retour de Damas. A son arrivée de Damas, le roi vit l'autel, s'en approcha et y monta. Il y fit brûler son holocauste et son offrande végétale, y versa son offrande liquide et l’aspergea avec le sang de ses sacrifices de communion. Il éloigna de l'entrée du temple l'autel de bronze qui était devant l'Eternel, afin qu'il ne soit pas entre le nouvel autel et la maison de l'Eternel, et il le plaça à côté du nouvel autel, du côté nord. Puis le roi Achaz donna cet ordre au prêtre Urie: «Fais brûler sur le grand autel l'holocauste du matin et l'offrande végétale du soir, l'holocauste et l’offrande végétale du roi, les holocaustes et les offrandes végétales de tout le peuple du pays, verses-y leurs offrandes liquides et asperge-le avec tout le sang des holocaustes et tout le sang des sacrifices. En ce qui concerne l'autel de bronze, je m'en occuperai.» Le prêtre Urie se conforma à tout ce que le roi Achaz avait ordonné. Le roi Achaz brisa les panneaux des bases et enleva les bassins qui se trouvaient dessus. Il descendit la cuve de dessus les bœufs en bronze qui la portaient et il la posa sur un pavé de pierres. A cause du roi d'Assyrie, il modifia, dans la maison de l'Eternel, le portique du sabbat qu'on y avait construit et l'entrée extérieure du roi. Le reste des actes d'Achaz, tout ce qu'il a accompli, cela est décrit dans les annales des rois de Juda. Achaz se coucha avec ses ancêtres et il fut enterré à leurs côtés dans la ville de David. Son fils Ezéchias devint roi à sa place. La douzième année du règne d'Achaz sur Juda, Osée, le fils d'Ela, devint roi d'Israël à Samarie. Il régna 9 ans. Il fit ce qui est mal aux yeux de l'Eternel, mais pas autant que les rois d'Israël qui l'avaient précédé. Salmanasar, le roi d'Assyrie, monta contre Osée, qui lui fut asservi et lui paya un tribut. Cependant, le roi d'Assyrie découvrit qu’Osée avait conspiré contre lui en envoyant des messagers à So, le roi d'Egypte, et qu’il ne lui payait plus le tribut annuel. Il le fit alors enfermer et enchaîner dans une prison. En outre, le roi d'Assyrie envahit tout le pays et attaqua Samarie. Il en fit le siège pendant 3 ans. La neuvième année du règne d'Osée, le roi d'Assyrie prit Samarie et exila les Israélites en Assyrie. Il les fit habiter à Chalach ainsi que sur les rives du Chabor, le fleuve de Gozan, et dans les villes des Mèdes. Tout cela est arrivé parce que les Israélites ont péché contre l'Eternel, leur Dieu, celui qui les avait fait sortir d'Egypte en les délivrant de l’oppression du pharaon, du roi d'Egypte, et parce qu'ils ont craint d'autres dieux. Ils ont suivi les coutumes des nations que l'Eternel avait dépossédées devant eux et celles que les rois d'Israël avaient établies. Les Israélites ont commis en secret des actes inadmissibles contre l'Eternel, leur Dieu. Ils se sont construit des hauts lieux dans toutes leurs villes, qu’il s’agisse de simples tours de garde ou de villes fortifiées. Ils se sont dressé des statues et des poteaux sacrés sur toute colline élevée et sous tout arbre vert. Là, sur tous les hauts lieux, ils ont brûlé des parfums, comme les nations que l'Eternel avait exilées devant eux, et ils ont eu des activités mauvaises, par lesquelles ils ont irrité l'Eternel. Ils ont servi les idoles alors que l'Eternel leur avait dit: «Vous ne ferez pas cela.» L'Eternel avait averti Israël et Juda par l’intermédiaire de tous ses prophètes, de tous les voyants. Il leur avait dit: «Renoncez à votre mauvaise conduite et respectez mes commandements et mes prescriptions, en suivant entièrement la loi que j'ai donnée à vos ancêtres et que je vous ai envoyée par l’intermédiaire de mes serviteurs les prophètes.» Mais ils n’ont pas écouté, ils se sont montrés réfractaires comme leurs ancêtres, qui n'avaient pas cru en l'Eternel, leur Dieu. Ils ont rejeté ses prescriptions, l'alliance qu'il avait conclue avec leurs ancêtres et les avertissements qu'il leur avait adressés. Ils ont suivi des idoles sans consistance au point de perdre eux-mêmes toute consistance, ils ont suivi les nations qui les entouraient et que l'Eternel leur avait défendu d'imiter. Ils ont abandonné tous les commandements de l'Eternel, leur Dieu. Ils se sont fait deux veaux en métal fondu, ils ont fabriqué des poteaux d'Astarté, ils se sont prosternés devant tous les corps célestes et ils ont servi Baal. Ils ont fait passer leurs fils et leurs filles par le feu, ils ont pratiqué la divination et la magie, ils se sont eux-mêmes vendus pour faire ce qui est mal aux yeux de l'Eternel, au point d’exciter sa colère. Aussi, l'Eternel s'est fortement irrité contre les Israélites et il les a éloignés de lui. Il n'est resté que la seule tribu de Juda. Les Judéens eux-mêmes n’ont pas gardé les commandements de l'Eternel, leur Dieu, et ils ont suivi les coutumes établies par Israël. L'Eternel a rejeté le peuple d'Israël dans son entier. Il les a humiliés, il les a livrés entre les mains des pillards et il a fini par les chasser loin de lui. En effet, les Israélites s'étaient détachés de la famille de David et avaient proclamé roi Jéroboam, fils de Nebath, qui les avait détournés de l'Eternel et avait fait commettre à Israël un grand péché. Les Israélites s'étaient livrés à tous les péchés que Jéroboam avait commis, ils ne s'en étaient pas détournés, jusqu'à ce que l'Eternel chasse Israël loin de lui, comme il l'avait annoncé par l’intermédiaire de tous ses serviteurs les prophètes. C’est ainsi qu’Israël a été exilé loin de son pays, en Assyrie, où il est resté jusqu'à aujourd'hui. Le roi d'Assyrie fit venir des gens de Babylone, de Cutha, d'Avva, de Hamath et de Sepharvaïm, et il les installa dans les villes de la Samarie à la place des Israélites. Ils prirent donc possession de la Samarie et habitèrent dans ses villes. Au début de leur installation, ils ne craignaient pas l'Eternel, et l'Eternel envoya contre eux des lions qui tuèrent plusieurs d’entre eux. On dit au roi d'Assyrie: «Les nations que tu as exilées et installées dans les villes de la Samarie ne connaissent pas la manière d'adorer le dieu du pays, et il a envoyé contre elles des lions qui les font mourir parce qu’elles ne connaissent pas la manière d’adorer le dieu du pays.» Le roi d'Assyrie donna cet ordre: «Envoyez-y l'un des prêtres que vous avez exilés de là-bas. Qu'il aille s'y installer et qu'il leur enseigne la manière d'adorer le dieu du pays.» Un des prêtres qui avaient été exilés de Samarie vint s'installer à Béthel et leur enseigna comment ils devaient craindre l'Eternel. Cependant, ces nations fabriquèrent chacune leurs dieux dans les villes qu'elles habitaient, et elles les placèrent dans les centres de hauts lieux construits par les Samaritains. Les gens de Babylone firent Succoth-Benoth, ceux de Cuth firent Nergal, ceux de Hamath firent Ashima, ceux d'Avva firent Nibchaz et Tharthak. Ceux de Sepharvaïm brûlaient leurs enfants par le feu en l'honneur d'Adrammélec et d'Anammélec, les dieux de Sepharvaïm. Ils craignaient aussi l'Eternel et ils se firent des prêtres de hauts lieux, pris parmi eux, qui offraient pour eux des sacrifices dans les centres de hauts lieux. Ainsi, ils craignaient l'Eternel tout en servant leurs dieux d'après la coutume des nations d'où on les avait exilés. Aujourd'hui encore, ils suivent leurs premières coutumes: ils ne craignent pas l'Eternel et ils ne se conforment ni à leurs propres prescriptions et règles, ni à la loi et aux commandements donnés par l'Eternel aux descendants de Jacob, celui qu'il a appelé Israël. L'Eternel avait fait alliance avec eux, il leur avait donné cet ordre: «Vous ne craindrez pas d'autres dieux, vous ne les adorerez pas, vous ne les servirez pas et vous ne leur offrirez pas de sacrifices. Mais l'Eternel qui vous a fait sortir d'Egypte avec une grande puissance et avec force, c'est lui que vous craindrez, c'est lui que vous adorerez, c'est à lui que vous offrirez des sacrifices. Vous respecterez et mettrez toujours en pratique les prescriptions, les règles, la loi et les commandements qu'il a écrits pour vous, et vous ne craindrez pas d'autres dieux. Vous n'oublierez pas l'alliance que j'ai faite avec vous et vous ne craindrez pas d'autres dieux. Mais c'est l'Eternel, votre Dieu, que vous craindrez, et lui, il vous délivrera de tous vos ennemis.» Ils n'ont pas écouté, ils ont suivi leurs premières coutumes. Ces nations craignaient l'Eternel tout en servant leurs idoles, et leurs enfants et petits-enfants agissent jusqu'à aujourd'hui exactement comme leurs ancêtres. La troisième année du règne d'Osée, fils d'Ela, sur Israël, Ezéchias, fils d'Achaz, le roi de Juda, devint roi. Il avait 25 ans lorsqu'il devint roi et il régna 29 ans à Jérusalem. Sa mère s'appelait Abi et c’était la fille de Zacharie. Il fit ce qui est droit aux yeux de l'Eternel, entièrement comme l’avait fait son ancêtre David. Il fit disparaître les hauts lieux, brisa les statues, abattit les idoles et mit en pièces le serpent de bronze que Moïse avait fabriqué, car les Israélites avaient jusqu'alors brûlé des parfums devant lui; on l'appelait Nehushtan. Il mit sa confiance dans l'Eternel, le Dieu d'Israël. De tous les rois de Juda qui lui succédèrent ou qui le précédèrent, aucun ne fut pareil à lui. Il s’attacha à l'Eternel sans se détourner de lui et il se conforma aux commandements qu’il avait prescrits à Moïse. L'Eternel fut avec Ezéchias qui réussit dans toutes ses entreprises. Il se révolta contre le roi d'Assyrie et ne lui fut plus asservi. Il porta des coups aux Philistins jusqu'à Gaza et dévasta leur territoire, aussi bien les simples tours de garde que les villes fortifiées. La quatrième année du règne d’Ezéchias, qui était la septième année du règne d'Osée, fils d'Ela, sur Israël, Salmanasar, le roi d'Assyrie, monta contre Samarie et l'assiégea. Il la prit au bout de 3 ans, la sixième année du règne d'Ezéchias, qui était la neuvième année du règne d'Osée sur Israël. C'est à ce moment-là que Samarie fut prise. Le roi d'Assyrie exila les Israélites en Assyrie et il les conduisit à Chalach ainsi que sur les rives du Chabor, le fleuve de Gozan, et dans les villes des Mèdes. Cela arriva parce qu'ils n'avaient pas écouté l'Eternel, leur Dieu, et qu'ils avaient violé son alliance, parce qu'ils n'avaient pas écouté ni mis en pratique tout ce qu'avait ordonné Moïse, le serviteur de l'Eternel. La quatorzième année du règne d’Ezéchias, Sanchérib, le roi d'Assyrie, monta contre toutes les villes fortifiées de Juda et s'empara d’elles. Ezéchias, le roi de Juda, envoya dire au roi d'Assyrie à Lakis: «J'ai commis une faute! Eloigne-toi de moi. Ce que tu m'imposeras, je le supporterai.» Le roi d'Assyrie imposa à Ezéchias, le roi de Juda, un tribut de 9 tonnes d'argent et 900 kilos d'or. Ezéchias donna tout l'argent qui se trouvait dans la maison de l'Eternel et dans les trésors du palais royal. Ce fut alors qu'Ezéchias, le roi de Juda, enleva les lames d'or dont il avait couvert les portes et les linteaux du temple de l'Eternel pour les donner au roi d'Assyrie. Toutefois, le roi d'Assyrie envoya de Lakis à Jérusalem, vers le roi Ezéchias, Tharthan, Rab-Saris et Rabshaké avec une puissante armée. Ils montèrent et arrivèrent à Jérusalem. Une fois montés et arrivés, ils s'arrêtèrent à l'aqueduc du réservoir supérieur, sur le chemin du champ du teinturier. Ils appelèrent le roi. Le chef du palais royal, Eliakim, le fils de Hilkija, se rendit vers eux avec Shebna, le secrétaire, et l'archiviste Joach, fils d'Asaph. Rabshaké leur annonça: «Transmettez à Ezéchias: ‘Voici ce que dit le grand roi, le roi d'Assyrie: Sur quoi repose donc ta confiance? Tu as dit qu'il fallait pour la guerre de la prudence et de la force, mais ce ne sont que des paroles en l'air. En qui donc as-tu placé ta confiance pour oser te révolter contre moi? Tu l'as placée dans l'Egypte, tu as pris pour soutien ce roseau cassé qui pénètre et transperce la main de celui qui s'appuie dessus! Voilà ce qu’est le pharaon, le roi d'Egypte, pour tous ceux qui se confient en lui.’ Peut-être me direz-vous: ‘C'est en l'Eternel, notre Dieu, que nous plaçons notre confiance.’ Mais n'est-ce pas lui dont Ezéchias a fait disparaître les hauts lieux et les autels en disant à Juda et à Jérusalem: ‘Vous vous prosternerez devant cet autel à Jérusalem’? Maintenant, passe un accord avec mon seigneur, le roi d'Assyrie, et je te donnerai 2000 chevaux, si tu peux fournir des cavaliers pour les monter. Comment pourrais-tu repousser un seul chef, même parmi les serviteurs les moins importants, de mon seigneur? Comment peux-tu mettre ta confiance dans l'Egypte pour les chars et pour les cavaliers? D'ailleurs, est-ce sans l’accord de l'Eternel que je suis monté contre cet endroit pour le détruire? L'Eternel m'a dit: ‘Monte contre ce pays et détruis-le!’» Eliakim, fils de Hilkija, Shebna et Joach dirent à Rabshaké: «Parle à tes serviteurs en araméen, car nous comprenons cette langue, et ne nous parle pas en hébreu. En effet, le peuple qui se trouve sur la muraille entend tout.» Rabshaké leur répondit: «Est-ce à ton seigneur et à toi que mon seigneur m'a envoyé dire ces paroles? N'est-ce pas à ces hommes assis sur la muraille pour manger leurs excréments et boire leur urine avec vous?» Alors Rabshaké prit position et cria à pleine voix en hébreu: «Ecoutez la parole du grand roi, du roi d'Assyrie! Voici ce que dit le roi: ‘Qu'Ezéchias ne vous trompe pas! En effet, il ne pourra pas vous délivrer de ma domination.’ Qu'Ezéchias ne vous amène pas à vous confier en l'Eternel en disant: ‘L'Eternel nous délivrera et cette ville ne sera pas livrée entre les mains du roi d'Assyrie.’ N'écoutez pas Ezéchias, car voici ce que dit le roi d'Assyrie: ‘Faites la paix avec moi, sortez de la ville vers moi, et chacun de vous mangera des fruits de sa vigne et de son figuier, chacun boira de l'eau de sa citerne. Ensuite, je viendrai vous emmener dans un pays pareil au vôtre, dans un pays de blé et de vin, un pays de pain et de vignes, un pays d'oliviers à huile et de miel, et vous vivrez, vous ne mourrez pas. N'écoutez donc pas Ezéchias, car il pourrait vous pousser dans une mauvaise direction en affirmant: L'Eternel nous délivrera. Les dieux des autres nations ont-ils délivré chacun son pays de la domination du roi d'Assyrie? Où sont les dieux de Hamath et d'Arpad? Où sont les dieux de Sepharvaïm, d'Héna et d'Ivva? Ont-ils délivré Samarie de ma domination? Parmi tous les dieux de ces pays, quels sont ceux qui ont délivré leur pays de ma domination, pour que l'Eternel puisse en délivrer Jérusalem?’» Le peuple garda le silence, il ne lui répondit pas un mot, car le roi avait donné cet ordre: «Vous ne lui répondrez pas.» Le chef du palais royal, Eliakim, fils de Hilkija, Shebna, le secrétaire, et l'archiviste Joach, fils d'Asaph, vinrent trouver Ezéchias, les habits déchirés, et lui rapportèrent les paroles de Rabshaké. A l’écoute de ce rapport, le roi Ezéchias déchira ses habits, se couvrit d'un sac et alla dans la maison de l'Eternel. Il envoya Eliakim, le chef du palais royal, Shebna, le secrétaire, et les plus anciens des prêtres, tous couverts de sacs, vers le prophète Esaïe, fils d'Amots. Ils lui dirent: «Voici ce que dit Ezéchias: Ce jour est un jour d'angoisse, de punition et de honte, car les enfants sont près de sortir du ventre maternel et il n'y a pas de force pour l'accouchement. Peut-être l'Eternel, ton Dieu, a-t-il entendu toutes les paroles de Rabshaké, l’homme que le roi d'Assyrie, son seigneur, a envoyé pour insulter le Dieu vivant, et peut-être l'Eternel, ton Dieu, punira-t-il les paroles qu'il a entendues. Fais donc monter une prière pour le reste qui subsiste encore!» Les serviteurs du roi Ezéchias allèrent donc trouver Esaïe, et celui-ci leur dit: «Vous transmettrez le message suivant à votre maître: ‘Voici ce que dit l'Eternel: Ne te laisse pas effrayer par les paroles que tu as entendues et par lesquelles les serviteurs du roi d'Assyrie m'ont insulté. Je vais mettre en lui un état d’esprit tel que, sur une nouvelle qu'il recevra, il retournera dans son pays, et là-bas je le ferai tomber par l'épée.’» Rabshaké se retira et alla rejoindre le roi d'Assyrie au beau milieu de son combat contre Libna, car il avait appris son départ de Lakis. C'est alors que le roi d'Assyrie reçut une nouvelle en rapport avec Tirhaka, le roi d'Ethiopie. On lui dit: «Voici qu’il s'est mis en marche pour te faire la guerre.» Le roi d'Assyrie envoya de nouveau des messagers à Ezéchias avec l’ordre de dire à Ezéchias, le roi de Juda: «Que ton Dieu, celui dans lequel tu places ta confiance, ne te trompe pas en prétendant que Jérusalem ne sera pas livrée entre les mains du roi d'Assyrie. Tu as bien appris ce que les rois d'Assyrie ont fait à tous les pays, la manière dont ils les ont voués à la destruction. Et toi, tu serais délivré? Les dieux des nations que mes prédécesseurs ont détruites les ont-ils délivrées? Considère ce qui est arrivé à Gozan, Charan, Retseph et aux Edénites qui se trouvent à Telassar! Où sont les rois de Hamath, d'Arpad, de la ville de Sepharvaïm, d'Héna et d'Ivva?» Ezéchias prit la lettre de la main des messagers et la lut. Puis il monta à la maison de l'Eternel et la déroula devant l'Eternel. Il lui adressa cette prière: «Eternel, Dieu d'Israël, toi qui sièges entre les chérubins, c'est toi qui es le seul Dieu de tous les royaumes de la terre, c'est toi qui as fait le ciel et la terre. Eternel, tends l’oreille et écoute! Eternel, ouvre tes yeux et regarde! Ecoute les paroles de Sanchérib, lui qui a envoyé Rabshaké pour insulter le Dieu vivant! Il est vrai, Eternel, que les rois d'Assyrie ont dévasté les nations et leur territoire et qu'ils ont jeté leurs dieux dans le feu, mais ce n'étaient pas des dieux: ils avaient été fabriqués par la main des hommes, c’était du bois et de la pierre. Voilà pourquoi ils ont pu les faire disparaître. Maintenant, Eternel, notre Dieu, délivre-nous de Sanchérib et que tous les royaumes de la terre reconnaissent que c’est toi seul, Eternel, qui es Dieu!» Alors Esaïe, fils d'Amots, fit dire à Ezéchias: «Voici ce que dit l'Eternel, le Dieu d'Israël: J'ai entendu la prière que tu m'as adressée au sujet de Sanchérib, le roi d'Assyrie. Voici la parole que l'Eternel a prononcée contre lui: »Elle te méprise, elle se moque de toi, la vierge, la fille de Sion. Elle hoche la tête sur toi, la fille de Jérusalem. Qui as-tu défié et insulté? A qui t’es-tu attaqué par tes paroles? Tu as lancé un regard insolent sur le Saint d'Israël! Par l’intermédiaire de tes messagers tu as défié le Seigneur, tu as dit: ‘C’est grâce à mes nombreux chars que j'ai gravi le sommet des montagnes, les pentes du Liban. Je couperai les plus grands de ses cèdres, les plus beaux de ses cyprès, et j'atteindrai sa dernière cime, sa forêt pareille à un verger. J'ai creusé des puits et j'ai bu de l’eau étrangère. Je mettrai à sec, avec la plante de mes pieds, tous les fleuves de l'Egypte.’ »N'as-tu pas appris que j'ai préparé ces événements depuis longtemps, que je les ai prévus dans un lointain passé? Maintenant j'ai permis qu'ils s'accomplissent et que tu transformes des villes fortifiées en tas de ruines. Leurs habitants sont impuissants, épouvantés et pleins de honte, ils sont comme l'herbe des champs et la tendre verdure, comme le gazon des toits et le blé qui sèche avant d'être mûr. »Mais je sais quand tu t'assieds, quand tu sors et quand tu entres, et quand tu es furieux contre moi. Oui, tu es furieux contre moi et ton arrogance est montée à mes oreilles. C'est pourquoi je vais mettre mon anneau à tes narines et mon mors entre tes lèvres, et je vais te faire repartir par le chemin que tu as pris à l’aller. »Voici ce qui te servira de signe: on mangera cette année ce que produit le grain tombé en terre, et une deuxième année ce qui pousse tout seul, mais la troisième année semez, moissonnez, plantez des vignes et mangez-en le fruit! Les rescapés de la communauté de Juda, ceux qui seront restés, plongeront de nouvelles racines vers le bas et porteront du fruit vers le haut. En effet, un reste sortira de Jérusalem, et du mont Sion des rescapés. Voilà ce que fera le zèle de l'Eternel, le maître de l’univers. »C'est pourquoi, voici ce que dit l'Eternel à l’intention du roi d'Assyrie: Il n'entrera pas dans cette ville, il n'y tirera pas de flèches, il ne lui opposera pas de boucliers et ne construira pas de retranchements contre elle. Il repartira par le chemin qu’il a pris à l’aller et il n'entrera pas dans cette ville, déclare l'Eternel. Je protégerai cette ville pour la sauver à cause de moi-même et à cause de mon serviteur David.» Cette nuit-là, l'ange de l'Eternel sortit et frappa 185'000 hommes dans le camp des Assyriens. Quand on se leva le matin, ce n’étaient plus que des cadavres. Alors Sanchérib, le roi d'Assyrie, leva le camp et repartit, et il resta à Ninive. Un jour où il était prosterné dans le temple de son dieu Nisroc, ses fils Adrammélec et Sharetser le frappèrent de l'épée avant de se réfugier au pays d'Ararat. Son fils Esar-Haddon devint roi à sa place. A cette époque-là, Ezéchias fut atteint d’une maladie mortelle. Le prophète Esaïe, fils d'Amots, vint le trouver et lui annonça: «Voici ce que dit l'Eternel: Donne tes ordres à ta famille car tu vas mourir, tu ne vivras plus.» Ezéchias tourna le visage contre le mur et fit cette prière à l'Eternel: «Eternel, souviens-toi que j'ai marché devant toi dans la vérité, avec un cœur intègre, et que j'ai fait ce qui est bien à tes yeux!» Puis il pleura abondamment. Esaïe était sorti, mais il n'avait pas encore atteint la cour du milieu que la parole de l'Eternel lui fut adressée: «Retourne annoncer à Ezéchias, le chef de mon peuple: ‘Voici ce que dit l'Eternel, le Dieu de ton ancêtre David: J'ai entendu ta prière, j'ai vu tes larmes. Je vais te guérir et dès après-demain tu pourras monter à la maison de l'Eternel. J'ajouterai 15 années à ta vie. Je te délivrerai, de même que cette ville, du roi d'Assyrie. Je protégerai cette ville à cause de moi-même et à cause de mon serviteur David.’» Esaïe dit: «Prenez un gâteau aux figues.» On le prit et on l'appliqua sur l'ulcère, et Ezéchias guérit. Ezéchias avait demandé à Esaïe: «Quel est le signe que l'Eternel me guérira et que je pourrai monter dès après-demain à la maison de l'Eternel?» Esaïe dit: «Voici pour toi, de la part de l'Eternel, le signe qu’il accomplira la parole qu'il a prononcée: l'ombre doit-elle avancer ou reculer de 10 marches?» Ezéchias répondit: «C'est facile pour l'ombre d’avancer de 10 marches. Qu'elle recule plutôt de 10 marches!» Alors le prophète Esaïe fit appel à l'Eternel et celui-ci fit reculer l'ombre de 10 marches sur l'escalier d'Achaz, où elle était déjà descendue. A la même époque, le roi de Babylone Berodac-Baladan, fils de Baladan, envoya une lettre et un cadeau à Ezéchias, car il avait appris sa maladie. Ezéchias donna audience aux envoyés et leur montra l'endroit où étaient ses objets de valeur, l'argent et l'or, les aromates et l'huile précieuse, son arsenal et tout ce qui se trouvait dans ses trésors. Ezéchias leur montra absolument tout dans son palais et sur tout son territoire. Le prophète Esaïe vint ensuite trouver le roi Ezéchias et lui demanda: «Qu'ont dit ces gens-là et d'où sont-ils venus pour te voir?» Ezéchias répondit: «Ils sont venus d'un pays éloigné, de Babylone.» Esaïe ajouta: «Qu'ont-ils vu dans ton palais?» Ezéchias répondit: «Ils ont vu tout ce qu’il y a chez moi, je leur ai montré absolument tout dans mes trésors.» Alors Esaïe dit à Ezéchias: «Ecoute la parole de l'Eternel! Les jours viendront où l'on emportera à Babylone tout ce qu’il y a chez toi et que tes ancêtres ont accumulé jusqu'à aujourd’hui. Il n'en restera rien, dit l'Eternel. De plus, on prendra plusieurs de tes fils, de ceux qui sont issus de toi et dont tu es le père, pour faire d’eux des eunuques dans le palais du roi de Babylone.» Ezéchias répondit à Esaïe: «La parole de l'Eternel, que tu viens de dire, est bonne.» Il ajouta: «N'y aura-t-il pas paix et sécurité pendant ma vie?» Le reste des actes d'Ezéchias, tous ses exploits, la manière dont il a fait le réservoir et l'aqueduc pour amener l’eau dans la ville, cela est décrit dans les annales des rois de Juda. Ezéchias se coucha avec ses ancêtres. Son fils Manassé devint roi à sa place. Manassé avait 12 ans lorsqu'il devint roi et il régna 55 ans à Jérusalem. Sa mère s'appelait Hephtsiba. Il fit ce qui est mal aux yeux de l'Eternel en imitant les pratiques abominables des nations que l'Eternel avait dépossédées devant les Israélites. Il reconstruisit les hauts lieux que son père Ezéchias avait détruits, il érigea des autels en l’honneur de Baal et il fit un poteau sacré, comme l’avait fait le roi d'Israël Achab. Il se prosterna devant tous les corps célestes et les servit. Il construisit des autels dans la maison de l'Eternel, alors que l'Eternel avait dit: «C'est à Jérusalem que j’établirai mon nom.» Il construisit des autels en l’honneur de tous les corps célestes dans les deux parvis de la maison de l'Eternel. Il fit passer son fils par le feu, il pratiqua la divination et l'occultisme, et il mit en place des gens capables d’invoquer les esprits et des spirites. Il fit de plus en plus ce qui est mal aux yeux de l'Eternel, provoquant ainsi sa colère. Il mit la statue d’Astarté qu'il avait fabriquée dans le temple, alors que l'Eternel avait dit à David et à son fils Salomon: «C'est dans cette maison et c'est à Jérusalem, que j'ai choisie parmi toutes les tribus d'Israël, que je veux éternellement établir mon nom. Je ne ferai plus errer les pas des Israélites loin du territoire que j'ai donné à leurs ancêtres, à condition seulement qu'ils veillent à mettre en pratique tous les commandements que je leur ai donnés et toute la loi que leur a prescrite mon serviteur Moïse.» Mais les Israélites n’écoutèrent pas et Manassé les égara à un tel point qu'ils firent le mal plus encore que les nations que l'Eternel avait détruites devant eux. Alors l'Eternel annonça par l’intermédiaire de ses serviteurs les prophètes: «Parce que Manassé, le roi de Juda, a commis ces actes abominables, parce qu'il a fait pire que tout ce que les Amoréens avaient fait avant lui et parce qu'il a aussi fait pécher Juda par ses idoles, voici ce que dit l'Eternel, le Dieu d'Israël: ‘Je vais faire venir sur Jérusalem et sur Juda des malheurs tels que tous ceux qui en entendront parler en resteront abasourdis. J'étendrai sur Jérusalem le ruban à mesurer utilisé pour Samarie et le fil à plomb employé pour la famille d'Achab, je nettoierai Jérusalem comme un plat qu'on nettoie et qu'on renverse sens dessus dessous après l'avoir nettoyé. J'abandonnerai le reste de mon héritage et je les livrerai entre les mains de leurs ennemis. Ils deviendront le butin et la proie de tous leurs ennemis parce qu'ils ont fait ce qui est mal à mes yeux et qu'ils m'ont irrité depuis le jour où leurs ancêtres sont sortis d'Egypte jusqu'à aujourd'hui.’» Manassé versa aussi beaucoup de sang innocent, au point d’en remplir Jérusalem d'un bout à l'autre, en plus des péchés qu'il commit et qu'il fit commettre à Juda en faisant ce qui est mal aux yeux de l'Eternel. Le reste des actes de Manassé, tout ce qu'il a accompli et les péchés auxquels il s’est livré, cela est décrit dans les annales des rois de Juda. Manassé se coucha avec ses ancêtres et il fut enterré dans le jardin de son palais, dans le jardin d'Uzza. Son fils Amon devint roi à sa place. Amon avait 22 ans lorsqu'il devint roi et il régna 2 ans à Jérusalem. Sa mère s'appelait Meshullémeth et c’était la fille de Haruts, de Jotba. Il fit ce qui est mal aux yeux de l'Eternel, comme l’avait fait son père Manassé. Il marcha entièrement sur la voie de son père, il servit les idoles que son père avait servies et se prosterna devant elles. Il abandonna l'Eternel, le Dieu de ses ancêtres, et il ne marcha pas dans la voie de l'Eternel. Ses propres serviteurs conspirèrent contre lui et ils firent mourir le roi dans son palais. Mais la population du pays fit mourir tous ceux qui avaient conspiré contre le roi Amon et proclama son fils Josias roi à sa place. Le reste des actes d'Amon, ce qu'il a accompli, cela est décrit dans les annales des rois de Juda. On l'enterra dans son tombeau dans le jardin d'Uzza. Son fils Josias devint roi à sa place. Josias avait 8 ans lorsqu'il devint roi et il régna 31 ans à Jérusalem. Sa mère s'appelait Jedida et c’était la fille d'Adaja, de Botskath. Il fit ce qui est droit aux yeux de l'Eternel et il marcha entièrement sur la voie de son ancêtre David, il ne s'en écarta ni à droite ni à gauche. La dix-huitième année de son règne, le roi Josias envoya dans la maison de l'Eternel Shaphan, le secrétaire, le fils d'Atsalia et petit-fils de Meshullam. Il lui dit: «Monte vers le grand-prêtre Hilkija. Qu'il ramasse l'argent qui a été apporté dans la maison de l'Eternel et que les gardiens de l’entrée ont récolté auprès du peuple. On confiera cet argent aux responsables chargés des travaux dans la maison de l'Eternel. Ils l'emploieront pour ceux qui travaillent aux réparations de la maison de l'Eternel, pour les charpentiers, les manœuvres et les maçons, pour l’achat de bois et de pierres de taille nécessaires aux réparations du temple. Mais on ne leur demandera pas de comptes pour l'argent remis entre leurs mains, car ils agissent avec honnêteté.» C’est alors que le grand-prêtre Hilkija dit à Shaphan, le secrétaire: «J'ai trouvé le livre de la loi dans la maison de l'Eternel.» Hilkija donna le livre à Shaphan, et Shaphan le lut. Puis Shaphan, le secrétaire, alla faire son rapport au roi. Il dit: «Tes serviteurs ont ramassé l'argent qui se trouvait dans le temple et l'ont confié aux responsables chargés des travaux dans la maison de l'Eternel.» Puis Shaphan, le secrétaire, annonça au roi: «Le prêtre Hilkija m'a donné un livre.» Et Shaphan le lut devant le roi. A l’écoute des paroles du livre de la loi, le roi déchira ses habits. Ensuite, il donna cet ordre au prêtre Hilkija, à Achikam, fils de Shaphan, à Acbor, fils de Michée, à Shaphan, le secrétaire, et à son propre serviteur Asaja: «Allez consulter l'Eternel pour moi, pour le peuple et pour tout Juda, au sujet des paroles de ce livre qu'on a trouvé. En effet, elle doit être grande, la colère de l'Eternel qui s'est enflammée contre nous, parce que nos ancêtres n'ont pas obéi aux paroles de ce livre et ne se sont pas conformés à tout ce qui nous y est prescrit.» Le prêtre Hilkija, Achikam, Acbor, Shaphan et Asaja allèrent trouver la prophétesse Hulda. Elle était l’épouse de Shallum, le gardien des habits, le fils de Thikva et petit-fils de Harhas, et elle habitait à Jérusalem, dans la ville neuve. Une fois qu'ils lui eurent parlé, elle leur annonça: «Voici ce que dit l'Eternel, le Dieu d'Israël: Annoncez à l'homme qui vous a envoyés vers moi: ‘Voici ce que dit l'Eternel: Je vais faire venir des malheurs sur cet endroit et sur ses habitants, conformément à toutes les paroles du livre qu'a lu le roi de Juda. Puisqu'ils m'ont abandonné et qu'ils ont offert des parfums à d'autres dieux afin de m'irriter par toute leur manière d’agir, ma colère s'est enflammée contre cet endroit et elle ne s'éteindra pas.’ Mais vous annoncerez au roi de Juda qui vous a envoyés pour consulter l'Eternel: ‘Voici ce que dit l'Eternel, le Dieu d'Israël, au sujet des paroles que tu as entendues: Ton cœur a été touché, tu t'es humilié devant l'Eternel en entendant ce que j'ai déclaré contre cet endroit et contre ses habitants, à savoir qu’ils seront un objet d'étonnement et de malédiction, tu as déchiré tes habits et tu as pleuré devant moi. Eh bien, moi aussi, j'ai entendu cela, dit l'Eternel. C'est pourquoi je te ferai rejoindre tes ancêtres, tu rejoindras la tombe dans la paix et tes yeux ne verront pas tous les malheurs que je ferai venir sur cet endroit.’» Ils rapportèrent cette réponse au roi. Le roi Josias fit rassembler vers lui tous les anciens de Juda et de Jérusalem. Puis il monta à la maison de l'Eternel avec tous les hommes de Juda et tous les habitants de Jérusalem, les prêtres, les prophètes et tout le peuple, du plus petit jusqu'au plus grand. Il lut devant eux toutes les paroles du livre de l'alliance qu'on avait trouvé dans la maison de l'Eternel. Le roi se tenait sur l'estrade et il conclut une alliance devant l'Eternel: il s'engagea à suivre l'Eternel et à respecter ses commandements, ses instructions et ses prescriptions de tout son cœur et de toute son âme, en mettant en pratique les paroles de cette alliance écrites dans ce livre. Et tout le peuple s’engagea dans cette alliance. Le roi ordonna au grand-prêtre Hilkija, aux prêtres adjoints et aux gardiens de l’entrée de sortir du temple de l'Eternel tous les ustensiles qui avaient été fabriqués pour Baal, pour Astarté et pour tous les corps célestes. Il les brûla à l’extérieur de Jérusalem, dans les champs de la vallée du Cédron, et en fit porter la poussière à Béthel. Il fit disparaître les prêtres d’autres dieux que les rois de Juda avaient établis pour brûler des parfums sur les hauts lieux dans les villes de Juda et aux environs de Jérusalem, ainsi que ceux qui offraient des parfums à Baal, au soleil, à la lune, aux constellations et à tous les corps célestes. Il sortit le poteau sacré de la maison de l'Eternel. Il le transporta à l’extérieur de Jérusalem, vers le torrent du Cédron, et là il le brûla, il le réduisit en cendres qu’il jeta sur les tombes des gens du peuple. Il démolit les logements des prostitués qui se trouvaient dans la maison de l'Eternel et où les femmes tissaient des toiles pour Astarté. Il fit venir tous les prêtres des villes de Juda et il rendit impurs les hauts lieux où les prêtres brûlaient des parfums, depuis Guéba jusqu'à Beer-Shéba; il démolit les hauts lieux des portes, celui qui était à l'entrée de la porte de Josué, le chef de la ville, et celui qui était à gauche de la porte de la ville. Toutefois, les prêtres des hauts lieux ne pouvaient pas monter à l'autel de l'Eternel à Jérusalem, mais ils mangeaient des pains sans levain au milieu de leurs frères. Le roi rendit Topheth, dans la vallée des fils de Hinnom, impur afin que personne ne fasse plus passer son fils ou sa fille par le feu en l'honneur de Moloc. Il fit disparaître de l'entrée de la maison de l'Eternel les chevaux que les rois de Juda avaient consacrés au soleil, près de la chambre de l'eunuque Nethan-Mélec qui se trouvait dans les annexes, et il brûla au feu les chars du soleil. Le roi démolit les autels qui étaient sur la terrasse de la chambre à l'étage d'Achaz, autels que les rois de Juda avaient fabriqués, ainsi que ceux qu'avait faits Manassé dans les deux parvis de la maison de l'Eternel. Après les avoir brisés et enlevés de là, il jeta leur poussière dans le torrent du Cédron. Le roi rendit impurs les hauts lieux qui se trouvaient en face de Jérusalem, à droite du mont de la Destruction, et que Salomon, le roi d'Israël, avait construits en l’honneur d’Astarté, l'abominable déesse des Sidoniens, de Kemosh, l’abominable dieu de Moab, et de Milcom, l'abominable dieu des Ammonites. Il brisa les statues, abattit les poteaux sacrés et remplit d'ossements humains la place qu'ils occupaient. Il démolit aussi l'autel qui se trouvait à Béthel ainsi que le haut lieu qu'avait fait Jéroboam, fils de Nebath, qui avait fait pécher Israël; il brûla le haut lieu, il le réduisit en cendres, et il brûla le poteau sacré. Josias se tourna et vit les tombes qui étaient là dans la montagne; il envoya prendre les ossements des tombes, les brûla sur l'autel et le rendit ainsi impur, conformément à la parole de l'Eternel proclamée par l'homme de Dieu qui avait annoncé ces choses. Puis il demanda: «Quel est ce monument que je vois?» Les habitants de la ville lui répondirent: «C'est le tombeau de l'homme de Dieu qui est venu de Juda et qui a crié contre l'autel de Béthel les choses que tu viens d’accomplir.» Il déclara alors: «Laissez-le, que personne ne remue ses ossements!» On conserva ainsi ses ossements avec ceux du prophète venu de Samarie. Josias fit encore disparaître tous les centres de hauts lieux qui se trouvaient dans les villes de Samarie et que les rois d'Israël avaient établis pour irriter l'Eternel; il fit pour eux tout ce qu'il avait fait à Béthel. Il sacrifia sur les autels tous les prêtres des hauts lieux qui étaient là et il y brûla des ossements humains. Puis il retourna à Jérusalem. Ensuite, le roi donna cet ordre à tout le peuple: «Célébrez la Pâque en l'honneur de l'Eternel, votre Dieu, conformément à ce qui est écrit dans ce livre de l'alliance.» Aucune Pâque pareille à celle-ci n'avait été célébrée depuis l’époque où les juges dirigeaient Israël ni pendant toute l’époque des rois d'Israël et de Juda. Ce fut la dix-huitième année du règne de Josias qu'on célébra cette Pâque en l'honneur de l'Eternel à Jérusalem. De plus, Josias fit disparaître ceux qui invoquaient les esprits et les spirites, ainsi que les théraphim, les idoles et toutes les horreurs qu’on voyait dans le pays de Juda et à Jérusalem. Il fit cela afin de mettre en pratique les paroles de la loi, écrites dans le livre que le prêtre Hilkija avait trouvé dans la maison de l'Eternel. Avant Josias, il n'y eut aucun roi qui, comme lui, revienne à l'Eternel de tout son cœur, de toute son âme et de toute sa force, en se conformant à toute la loi de Moïse; et après lui, il n'en a pas paru de semblable. Toutefois, l'Eternel ne renonça pas à l'ardeur de sa colère. Elle était grandement enflammée contre Juda à cause de tout ce que Manassé avait fait pour l'irriter. Ainsi, l'Eternel dit: «Juda aussi, je vais l’éloigner de moi tout comme j'ai écarté Israël, et je rejetterai cette ville de Jérusalem que j'avais choisie, ainsi que la maison dont j'avais dit: ‘C’est là que résidera mon nom.’» Le reste des actes de Josias, tout ce qu'il a accompli, cela est décrit dans les annales des rois de Juda. A son époque, le pharaon Néco, le roi d'Egypte, monta rejoindre le roi d'Assyrie vers l'Euphrate. Le roi Josias marcha à sa rencontre et le pharaon le tua à Meguiddo dès qu'il le vit. Ses serviteurs l'emportèrent mort sur un char; ils l'amenèrent de Meguiddo à Jérusalem et l'enterrèrent dans son tombeau. Le peuple du pays prit Joachaz, le fils de Josias, pour le consacrer par onction et le faire roi à la place de son père. Joachaz avait 23 ans lorsqu'il devint roi et il régna 3 mois à Jérusalem. Sa mère s'appelait Hamuthal et c’était la fille de Jérémie, de Libna. Il fit ce qui est mal aux yeux de l'Eternel, entièrement comme l’avaient fait ses ancêtres. Le pharaon Néco l’emprisonna à Ribla, dans le pays de Hamath, pour qu'il ne règne plus à Jérusalem et il imposa au pays un tribut de 3000 kilos d'argent et 30 kilos d'or. Le pharaon Néco établit Eliakim, le fils de Josias, roi à la place de son père Josias et il changea son nom en Jojakim. Quant à Joachaz, il le captura et il alla en Egypte où il mourut. Jojakim donna l'argent et l'or nécessaires au pharaon, mais il taxa le pays pour fournir cet argent, réclamé par le pharaon. Il détermina la part de chacun et exigea du peuple du pays l'argent et l'or qu'il devait livrer au pharaon Néco. Jojakim avait 25 ans lorsqu'il devint roi et il régna 11 ans à Jérusalem. Sa mère s'appelait Zebudda et c’était la fille de Pedaja, de Ruma. Il fit ce qui est mal aux yeux de l'Eternel, entièrement comme l’avaient fait ses ancêtres. A son époque, Nebucadnetsar, le roi de Babylone, partit en campagne. Jojakim lui fut asservi pendant 3 ans, mais il se révolta de nouveau contre lui. Alors l'Eternel envoya contre Jojakim des troupes de Babyloniens, des troupes de Syriens, des troupes de Moabites et des troupes d'Ammonites. L’Eternel les envoya contre Juda pour le détruire, conformément à la parole qu’il avait prononcée par l’intermédiaire de ses serviteurs les prophètes. Tout cela arriva uniquement sur l'ordre de l'Eternel: il voulait éloigner Juda de lui à cause de tous les péchés commis par Manassé et à cause du sang innocent que Manassé avait versé et dont il avait rempli Jérusalem. L'Eternel ne voulut pas pardonner. Le reste des actes de Jojakim, tout ce qu'il a accompli, cela est décrit dans les annales des rois de Juda. Jojakim se coucha avec ses ancêtres. Son fils Jojakin devint roi à sa place. Le roi d'Egypte ne quitta plus son pays, car le roi de Babylone avait pris tout ce qui lui appartenait, depuis le torrent d'Egypte jusqu'à l'Euphrate. Jojakin avait 18 ans lorsqu'il devint roi et il régna 3 mois à Jérusalem. Sa mère s'appelait Nehushtha et c’était la fille d'Elnathan, de Jérusalem. Il fit ce qui est mal aux yeux de l'Eternel, entièrement comme l’avait fait son père. C'est à cette époque que les serviteurs de Nebucadnetsar, le roi de Babylone, montèrent contre Jérusalem, et la ville fut en état de siège. Nebucadnetsar, le roi de Babylone, arriva devant la ville pendant que ses serviteurs en faisaient le siège. Alors Jojakin, le roi de Juda, sortit vers le roi de Babylone avec sa mère, ses serviteurs, ses chefs et ses eunuques et le roi de Babylone le fit prisonnier. C'était la huitième année de son règne. Il emporta de là tous les trésors de la maison de l'Eternel ainsi que ceux du palais royal, il brisa tous les ustensiles en or que Salomon, le roi d'Israël, avait faits dans le temple de l'Eternel. Cela se passa comme l'Eternel l'avait annoncé. Il emmena en exil tout Jérusalem, tous les chefs et tous les hommes vaillants. Il y eut 10'000 exilés, avec tous les charpentiers et les serruriers. Il ne resta que les pauvres du pays. Il exila Jojakin à Babylone et il emmena en exil de Jérusalem à Babylone la mère du roi, ses femmes, ses eunuques et les grands du pays, tous les guerriers au nombre de 7000, ainsi que les charpentiers et les serruriers au nombre de 1000, tous ceux qui étaient des hommes vaillants, aptes à la guerre. Le roi de Babylone les fit venir en exil à Babylone, et il établit roi à la place de Jojakin son oncle Matthania, dont il changea le nom en Sédécias. Sédécias avait 21 ans lorsqu'il devint roi et il régna 11 ans à Jérusalem. Sa mère s'appelait Hamuthal et c’était la fille de Jérémie, de Libna. Il fit ce qui est mal aux yeux de l'Eternel, entièrement comme l’avait fait Jojakim. Cela arriva à cause de la colère de l'Eternel contre Jérusalem et contre Juda: il était si irrité qu'il voulait les rejeter loin de lui. Sédécias se révolta contre le roi de Babylone. Alors, la neuvième année du règne de Sédécias, le dixième jour du dixième mois, Nebucadnetsar, le roi de Babylone, vint avec toute son armée attaquer Jérusalem; il installa son camp devant elle et construisit des retranchements tout autour d’elle. Le siège de la ville dura jusqu'à la onzième année du règne de Sédécias. Le neuvième jour du quatrième mois, la famine était si forte dans la ville qu’il n'y avait plus de pain pour la population du pays. Alors on fit une brèche dans les remparts de la ville et tous les hommes de guerre s'enfuirent de nuit en passant par la porte située entre les deux murailles près du jardin du roi, alors même que les Babyloniens encerclaient la ville. Les fuyards prirent le chemin de la plaine. Cependant, l'armée babylonienne poursuivit le roi et le rattrapa dans les plaines de Jéricho. Toute son armée se dispersa loin de lui. Ils s’emparèrent du roi et le firent monter vers le roi de Babylone à Ribla. On prononça un jugement contre lui. Les fils de Sédécias furent égorgés en sa présence, puis on lui creva les yeux, on l’attacha avec des chaînes en bronze et on le conduisit à Babylone. Le septième jour du cinquième mois – c'était la dix-neuvième année du règne de Nebucadnetsar sur Babylone – Nebuzaradan, le chef des gardes et le serviteur du roi de Babylone, pénétra dans Jérusalem. Il brûla la maison de l'Eternel, le palais royal et toutes les maisons de Jérusalem; il livra aux flammes toutes les maisons d'une certaine importance. Toute l'armée babylonienne qui accompagnait le chef des gardes démolit les murailles formant l'enceinte de Jérusalem. Nebuzaradan, le chef des gardes, emmena en exil les membres du peuple qui étaient restés dans la ville, ceux qui s'étaient déjà rendus au roi de Babylone et tout le reste de la population. Toutefois, le chef des gardes laissa comme vignerons et comme agriculteurs une partie des pauvres du pays. Les Babyloniens brisèrent les colonnes en bronze qui étaient dans la maison de l'Eternel, ainsi que les bases et la cuve en bronze qui s’y trouvaient, et ils en emportèrent le bronze à Babylone. Ils prirent les cendriers, les pelles, les couteaux, les tasses et tous les ustensiles en bronze qu’on utilisait pour le culte. Le chef des gardes prit encore les brûle-parfums et les coupes, aussi bien ce qui était en or que ce qui était en argent. Quant aux deux colonnes, à la cuve et aux bases que Salomon avait faites pour la maison de l'Eternel, il était impossible de peser le bronze de tous ces éléments. La hauteur d'une colonne était de 9 mètres et il y avait au-dessus un chapiteau en bronze haut d’un mètre et demi; autour du chapiteau il y avait un treillis et des grenades, le tout en bronze; il en allait de même pour la seconde colonne, aussi avec le treillis. Le chef des gardes captura le grand-prêtre Seraja, le prêtre adjoint Sophonie et les trois gardiens de l’entrée. Dans la ville, il captura un eunuque qui commandait aux hommes de guerre, 5 hommes qui faisaient partie des conseillers du roi et qu’on trouva dans la ville, le secrétaire du chef de l'armée chargé d'enrôler la population du pays, ainsi que 60 hommes pris parmi la population du pays qu’on trouva dans la ville. Nebuzaradan, le chef des gardes, les captura et les conduisit vers le roi de Babylone à Ribla, et le roi de Babylone les frappa à mort à Ribla, dans le pays de Hamath. C'est ainsi que Juda partit en exil loin de sa terre. Nebucadnetsar, le roi de Babylone, plaça le reste du peuple, ceux qu'il laissa dans le pays de Juda, sous l’autorité de Guedalia, le fils d'Achikam et le petit-fils de Shaphan. Lorsque tous les chefs des troupes et leurs hommes apprirent que le roi de Babylone avait établi Guedalia comme gouverneur, ils se rendirent vers Guedalia à Mitspa. C'étaient Ismaël, le fils de Nethania, Jochanan, le fils de Karéach, Seraja, le fils de Thanhumeth, de Nethopha, et Jaazania, le fils du Maacathien, ainsi que leurs hommes. Guedalia leur fit un serment, à eux et à leurs hommes, et il leur dit: «N’ayez pas peur des serviteurs des Babyloniens. Installez-vous dans le pays, servez le roi de Babylone et tout se passera bien pour vous.» Mais le septième mois, Ismaël, le fils de Nethania et le petit-fils d'Elishama, qui était de sang royal, vint en compagnie de 10 hommes et ils frappèrent mortellement Guedalia ainsi que les Juifs et les Babyloniens qui étaient avec lui à Mitspa. Alors tout le peuple, du plus petit jusqu'au plus grand, et les chefs des troupes se levèrent et s'en allèrent en Egypte, parce qu'ils avaient peur des Babyloniens. La trente-septième année de l’exil de Jojakin, roi de Juda, le vingt-septième jour du douzième mois, Evil-Merodac, le roi de Babylone, releva la tête du roi de Juda Jojakin et le fit sortir de prison. C’était la première année de son règne. Il lui parla avec bonté et lui donna une place supérieure à celle des autres rois retenus avec lui à Babylone. Il lui fit changer ses habits de prisonnier et Jojakin mangea à sa table tout le reste de sa vie. Le roi pourvut constamment à son entretien journalier, durant tout le reste de sa vie. Il y eut Adam, Seth, Enosh, Kénan, Mahalaleel, Jéred, Hénoc, Metushélah, Lémec, Noé, Sem, Cham et Japhet. Fils de Japhet: Gomer, Magog, Madaï, Javan, Tubal, Méshec et Tiras. Fils de Gomer: Ashkenaz, Riphat et Togarma. Fils de Javan: Elisha, Tarsis, Kittim et Dodanim. Fils de Cham: Cush, Mitsraïm, Puth et Canaan. Fils de Cush: Saba, Havila, Sabta, Raema et Sabteca. Fils de Raema: Séba et Dedan. Cush eut pour fils Nimrod; c'est lui qui fut le premier homme puissant sur la terre. Mitsraïm eut pour descendants les Ludim, les Ananim, les Lehabim, les Naphtuhim, les Patrusim, les Casluhim, dont sont issus les Philistins, et les Caphtorim. Canaan eut pour descendants Sidon, son fils aîné, et Heth, ainsi que les Jébusiens, les Amoréens, les Guirgasiens, les Héviens, les Arkiens, les Siniens, les Arvadiens, les Tsemariens et les Hamathiens. Fils de Sem: Elam, Assur, Arpacshad, Lud et Aram. [Fils d’Aram:] Uts, Hul, Guéter et Méshec. Arpacshad eut pour fils Shélach, et Shélach eut Héber. Héber eut deux fils. Le nom de l'un était Péleg, parce qu’à son époque la terre fut partagée, et celui de son frère était Jokthan. Jokthan eut pour fils Almodad, Shéleph, Hatsarmaveth, Jérach, Hadoram, Uzal, Dikla, Ebal, Abimaël, Séba, Ophir, Havila et Jobab. Tous ceux-là furent les fils de Jokthan. Il y eut Sem, Arpacshad, Shélach, Héber, Péleg, Rehu, Serug, Nachor, Térach et Abram, c’est-à-dire Abraham. Fils d'Abraham: Isaac et Ismaël. Voici leur lignée: Nebajoth, le fils aîné d'Ismaël, Kédar, Adbeel, Mibsam, Mishma, Duma, Massa, Hadad, Téma, Jethur, Naphish et Kedma. Ce sont là les fils d'Ismaël. Fils de Ketura, la concubine d'Abraham: elle mit au monde Zimran, Jokshan, Medan, Madian, Jishbak et Shuach. Fils de Jokshan: Séba et Dedan. Fils de Madian: Epha, Epher, Hénoc, Abida et Eldaa. Tous ceux-là sont les descendants de Ketura. Abraham eut pour fils Isaac. Fils d'Isaac: Esaü et Israël. Fils d'Esaü: Eliphaz, Reuel, Jeush, Jaelam et Koré. Fils d'Eliphaz: Théman, Omar, Tsephi, Gaetham, Kenaz, et de Thimna, Amalek. Fils de Reuel: Nahath, Zérach, Shamma et Mizza. Fils de Séir: Lothan, Shobal, Tsibeon, Ana, Dishon, Etser et Dishan. Fils de Lothan: Hori et Homam. Sœur de Lothan: Thimna. Fils de Shobal: Alvan, Manahath, Ebal, Shephi et Onam. Fils de Tsibeon: Ajja et Ana. Fils d'Ana: Dishon. Fils de Dishon: Hemdan, Eshban, Jithran et Keran. Fils d'Etser: Bilhan, Zaavan et Akan. Fils de Dishan: Uts et Aran. Voici les rois qui ont régné dans le pays d'Edom avant que les Israélites n’aient un roi. Il y eut Béla, fils de Beor; le nom de sa ville était Dinhaba. Béla mourut et Jobab, fils de Zérach, de Botsra, devint roi à sa place. Jobab mourut et Husham, du pays des Thémanites, devint roi à sa place. Husham mourut et Hadad, fils de Bedad, devint roi à sa place. C'est lui qui battit les Madianites dans la campagne de Moab. Le nom de sa ville était Avith. Hadad mourut et Samla, de Masréka, devint roi à sa place. Samla mourut et Saül, de Rehoboth-Nahar, devint roi à sa place. Saül mourut et Baal-Hanan, fils d'Acbor, devint roi à sa place. Baal-Hanan mourut et Hadad devint roi à sa place. Le nom de sa ville était Pahi et sa femme s’appelait Mehéthabeel; elle était la fille de Mathred et la petite-fille de Mézahab. Hadad mourut. Les chefs d'Edom furent alors Thimna, Alva, Jetheth, Oholibama, Ela, Pinon, Kenaz, Théman, Mibtsar, Magdiel et Iram. Voilà quels sont les chefs d'Edom. Voici les fils d'Israël. Ruben, Siméon, Lévi, Juda, Issacar, Zabulon, Dan, Joseph, Benjamin, Nephthali, Gad et Aser. Fils de Juda: Er, Onan, Shéla. Il eut ces trois enfants de la fille de Shua, la Cananéenne. Er, le fils aîné de Juda, était méchant aux yeux de l'Eternel et celui-ci le fit mourir. Tamar, la belle-fille de Juda, lui donna Pérets et Zérach. Total des fils de Juda: 5. Fils de Pérets: Hetsron et Hamul. Fils de Zérach: Zimri, Ethan, Héman, Calcol et Dara. En tout: 5. Fils de Carmi: Acar, qui sema le trouble en Israël lorsqu'il commit un acte d’infidélité au sujet des biens voués à la destruction. Fils d'Ethan: Azaria. Fils qu’eut Hetsron: Jerachmeel, Ram et Kelubaï. Ram eut pour fils Amminadab, Amminadab eut Nachshon, qui fut le prince des Judéens. Nachshon eut pour fils Salma. Salma eut Boaz. Boaz eut pour fils Obed. Obed eut Isaï. Isaï eut pour fils Eliab, son aîné, Abinadab le deuxième, Shimea le troisième, Nathanaël le quatrième, Raddaï le cinquième, Otsem le sixième et David le septième. Leurs sœurs étaient Tseruja et Abigaïl. Fils de Tseruja: Abishaï, Joab et Asaël, ce qui fait 3. Abigaïl mit au monde Amasa; le père d'Amasa était Jéther l'Ismaélite. Caleb, fils de Hetsron, eut des enfants de sa femme Azuba et de Jerioth. Voici les fils qu'il eut d'Azuba: Jésher, Shobab et Ardon. Lorsque Azuba mourut, Caleb épousa Ephrath, qui lui donna Hur. Hur eut pour fils Uri, et Uri eut Betsaleel. Ensuite, Hetsron s’unit à la fille de Makir, le père de Galaad. Il avait 60 ans lorsqu'il l’épousa. Elle lui donna Segub. Segub eut pour descendant Jaïr, qui posséda 23 villes dans le pays de Galaad. Les Gueshuriens et les Syriens leur prirent les bourgs de Jaïr avec Kenath et les villes qui en dépendaient, ce qui faisait 60 villes. Tous ceux-là étaient les fils de Makir, père de Galaad. Après la mort de Hetsron à Caleb-Ephrata, sa femme Abija lui donna Ashchur, qui fut le père de Tekoa. Les fils de Jerachmeel, le fils aîné de Hetsron, furent Ram, l’aîné, Buna, Oren, Otsem et Achija. Jerachmeel eut une autre femme, du nom d’Athara, qui fut la mère d'Onam. Les fils de Ram, le fils aîné de Jerachmeel, furent Maats, Jamin et Eker. Les fils d'Onam furent Shammaï et Jada. Fils de Shammaï: Nadab et Abishur. La femme d'Abishur s’appelait Abichaïl et elle lui donna Achban et Molid. Fils de Nadab: Séled et Appaïm. Séled mourut sans fils. Fils d'Appaïm: Jisheï. Fils de Jisheï: Shéshan. Fils de Shéshan: Achlaï. Fils de Jada, le frère de Shammaï: Jéther et Jonathan. Jéther mourut sans fils. Fils de Jonathan: Péleth et Zara. Ce sont là les descendants de Jerachmeel. Shéshan n'eut pas de fils, mais il eut des filles. Il avait un esclave égyptien du nom de Jarcha, et il donna sa fille pour femme à son esclave Jarcha, qui eut d’elle Attaï. Attaï eut pour fils Nathan; Nathan eut Zabad; Zabad eut pour fils Ephlal; Ephlal eut Obed; Obed eut pour fils Jéhu; Jéhu eut Azaria; Azaria eut pour fils Halets; Halets eut Elasa; Elasa eut pour fils Sismaï; Sismaï eut Shallum; Shallum eut pour fils Jekamja; Jekamja eut Elishama. Descendants de Caleb, le frère de Jerachmeel: Mésha, son aîné, qui fut le père de Ziph, et les fils de Marésha, le père d'Hébron. Fils d'Hébron: Koré, Thappuach, Rékem et Shéma. Shéma eut pour fils Racham, père de Jorkeam. Rékem eut Shammaï. Fils de Shammaï: Maon, qui fut le père de Beth-Tsur. Epha, la concubine de Caleb, mit au monde Haran, Motsa et Gazez. Haran eut Gazez. Fils de Jahdaï: Réguem, Jotham, Guéshan, Péleth, Epha et Shaaph. Maaca, la concubine de Caleb, mit au monde Shéber et Tirchana. Elle donna encore naissance à Shaaph, le père de Madmanna, et à Sheva, le père de Macbéna et de Guibea. La fille de Caleb était Acsa. Voici encore des descendants de Caleb: Shobal, fils de Hur, fils aîné d'Ephrata et père de Kirjath-Jearim; Salma, père de Bethléhem; Hareph, père de Beth-Gader. Les fils de Shobal, père de Kirjath-Jearim, furent Haroé et Hatsi-Hammenuhoth. Les clans de Kirjath-Jearim furent les Jéthriens, les Puthiens, les Shumathiens et les Mishraïens; de ces clans sont issus les Tsoreathiens et les Eshthaoliens. Fils de Salma: Bethléhem et les Nethophathiens, Athroth-Beth-Joab, Hatsi-Hammanachthi, les Tsoreïens, ainsi que les clans des scribes installés à Jaebets, les Thireathiens, les Shimeathiens et les Sucathiens. Ce sont les Kéniens, issus de Hamath, l’ancêtre de la famille de Récab. Voici les fils de David qu’il eut à Hébron: l’aîné, Amnon, qu’il eut d'Achinoam de Jizreel; le deuxième, Daniel, d'Abigaïl de Carmel; le troisième, Absalom, fils de Maaca, elle-même fille de Talmaï, le roi de Gueshur; le quatrième, Adonija, fils de Haggith; le cinquième, Shephatia, d'Abithal; le sixième, Jithream, de sa femme Egla. Il eut ces six fils à Hébron. Il y régna 7 ans et 6 mois, et il régna 33 ans à Jérusalem. Voici les fils qu’il eut à Jérusalem: Shimea, Shobab, Nathan et Salomon, tous les quatre de Bath-Shéba, fille d'Ammiel, ainsi queJibhar, Elishama, Eliphéleth, Noga, Népheg, Japhia, Elishama, Eliada et Eliphéleth, ce qui fait 9. Ce sont là tous les fils de David, en plus des fils de ses concubines. Tamar était leur sœur. Fils de Salomon: Roboam. Son fils était Abija, lui-même père d’Asa, père de Josaphat, père de Joram, père d’Achazia, père de Joas, père d’Amatsia, père d’Azaria, père de Jotham, père d’Achaz, père d’Ezéchias, père de Manassé, père d’Amon, père de Josias. Fils de Josias: l’aîné, Jochanan; le deuxième, Jojakim; le troisième, Sédécias; le quatrième, Shallum. Fils de Jojakim: Jéconias et Sédécias. Fils de Jéconias, le déporté: Shealthiel, Malkiram, Pedaja, Shénatsar, Jekamia, Hoshama et Nedabia. Fils de Pedaja: Zorobabel et Shimeï. Fils de Zorobabel: Meshullam et Hanania; Shelomith était leur sœur. Puis il y eut Hashuba, Ohel, Bérékia, Hasadia, Jushab-Hésed, ce qui fait 5. Descendants de Hanania: Pelathia et Esaïe, ainsi que les fils de Rephaja, d'Arnan, d'Abdias et de Shecania. Descendants de Shecania: Shemaeja et ses fils Hattush, Jigueal, Bariach, Nearia et Shaphath, ce qui fait 6. Fils de Nearia: Eljoénaï, Ezéchias et Azrikam, ce qui fait 3. Fils d'Eljoénaï: Hodavia, Eliashib, Pelaja, Akkub, Jochanan, Delaja et Anani, ce qui fait 7. Descendants de Juda: Pérets, Hetsron, Carmi, Hur et Shobal. Reaja, fils de Shobal, eut pour fils Jachath; Jachath eut Achumaï et Lahad. Ce sont les clans des Tsoreathiens. Voici les descendants d'Etham: Jizreel, Jishma et Jidbash; leur sœur s’appelait Hatselelponi. Penuel, le père de Guedor, et Ezer, le père de Husha, étaient les fils de Hur, le fils aîné d'Ephrata, père de Bethléhem. Ashchur, père de Tekoa, eut deux femmes: Hélea et Naara. Naara lui donna Achuzzam, Hépher, Thémeni et Achashthari. Ce sont là les fils de Naara. Quant aux fils de Hélea, ce sont Tséreth, Tsochar et Ethnan. Kots eut pour descendants Anub et Hatsobéba, ainsi que les clans d'Acharchel, le fils d'Harum. Jaebets fut plus honoré que ses frères. Sa mère l’avait appelé Jaebets en disant: «C'est parce que je lui ai donné naissance dans la douleur.» Jaebets fit appel au Dieu d'Israël en disant: «Veuille me bénir et agrandir mon territoire! Que ta main soit avec moi! Préserve-moi du mal, afin que je ne vive pas dans la douleur!» Et Dieu lui accorda ce qu'il avait demandé. Kelub, frère de Shucha, eut pour fils Mechir, le père d'Eshthon. Eshthon eut pour descendants la famille de Rapha, Paséach et Thechinna, le père de la ville de Nachash. Ce sont les habitants de Réca. Fils de Kenaz: Othniel et Seraja. Fils d'Othniel: Hathath. Meonothaï eut pour fils Ophra. Seraja eut Joab, père de la vallée des artisans. En effet, c’étaient des artisans. Descendants de Caleb, le fils de Jephunné: Iru, Ela et Naam, ainsi que les fils d'Ela et Kenaz. Fils de Jehalléleel: Ziph, Zipha, Thirja et Asareel. Fils d'Esdras: Jéther, Méred, Epher et Jalon. La femme de Méred lui donna Miriam, Shammaï et Jishbach, le père d'Eshthemoa. Sa femme judéenne mit au monde Jéred, père de Guedor, Héber, père de Soco, et Jekuthiel, père de Zanoach. Les autres étaient les enfants de Bithja, la fille du pharaon, que Méred avait prise pour femme. Fils de la femme d'Hodija, qui était une sœur de Nacham: le père de Kehila le Garmien et Eshthemoa le Maacathien. Fils de Simon: Amnon, Rinna, Ben-Hanan et Thilon. Descendants de Jisheï: Zocheth et Ben-Zocheth. Descendants de Shéla, le fils de Juda: Er, le père de Léca, Laeda, le père de Marésha, ainsi que les clans qui travaillent le textile à Beth-Ashbéa. Il avait aussi pour descendants Jokim, les habitants de Cozéba, Joas et Saraph – qui dominèrent sur Moab – et Jashubi-Léchem. Ces événements sont anciens. C'étaient les potiers et les habitants des plantations et des parcs; ils habitaient là près du roi et travaillaient pour lui. Fils de Siméon: Nemuel, Jamin, Jarib, Zérach, Saül. Descendants de Saül: Shallum, lui-même père de Mibsam, père de Mishma. Descendants de Mishma: Hammuel, lui-même père de Zaccur, père de Shimeï. Shimeï eut 16 fils et 6 filles. Ses frères n'eurent pas beaucoup de fils et leur clan tout entier n’atteignit pas le nombre des descendants de Juda. Ils habitaient à Beer-Shéba, Molada, Hatsar-Shual, Bilha, Etsem, Tholad, Bethuel, Horma, Tsiklag, Beth-Marcaboth, Hatsar-Susim, Beth-Bireï et Shaaraïm. Telles furent leurs villes jusqu'au règne de David, avec leurs villages. Ils avaient encore Etham, Aïn, Rimmon, Thoken et Ashan, ce qui fait 5 villes, et tous les villages situés aux environs de ces villes, jusqu'à Baal. Voilà leurs lieux d’habitation et leur généalogie. Quant à Meshobab, Jamlec, Josha, le fils d'Amatsia, Joël, Jéhu, le fils de Joshibia, lui-même fils de Seraja, fils d'Asiel, Eljoénaï, Jaakoba, Jeshochaja, Asaja, Adiel, Jesimiel, Benaja et Ziza, le fils de Shipheï, lui-même fils d'Allon, fils de Jedaja, fils de Shimri, fils de Shemaeja, ces hommes, qui viennent d’être désignés par leur nom, étaient chefs de leur clan, et leurs familles grandirent tant qu’ils allèrent du côté de Guedor, jusqu'à l'est de la vallée, afin de chercher des pâturages pour leurs troupeaux. Ils y trouvèrent de riches et bons pâturages et une région vaste, tranquille et paisible, car ceux qui l'habitaient auparavant descendaient de Cham. Ces hommes mentionnés par leur nom arrivèrent là durant le règne d'Ezéchias sur Juda. Ils attaquèrent leurs tentes et les habitations qui se trouvaient là, ils les vouèrent à la destruction, et ce jusqu'à aujourd’hui. Puis ils s'installèrent à leur place, car il y avait là des pâturages pour leurs troupeaux. Il y eut aussi 500 hommes parmi eux, parmi les descendants de Siméon, qui se rendirent dans la région montagneuse de Séir. Ils avaient à leur tête Pelathia, Nearia, Rephaja et Uziel, fils de Jisheï. Ils battirent le reste des survivants amalécites et s'installèrent là jusqu'à aujourd’hui. Descendants de Ruben, l’aîné d'Israël. En effet, c’était lui le premier-né, mais, parce qu'il avait souillé le lit de son père, son droit d'aînesse fut donné aux fils de Joseph, le fils d'Israël, si bien qu’il ne fut pas enregistré dans les généalogies comme le premier-né. Quant àJuda, il fut certes puissant parmi ses frères et de lui est issu un prince, mais le droit d'aînesse appartenait à Joseph. Descendants de Ruben, l’aîné d'Israël: Hénoc, Pallu, Hetsron et Carmi. Descendants de Joël: Shemaeja, lui-même père de Gog, père de Shimeï, père de Michée, père de Reaja, père de Baal, père de Beéra, que Tilgath-Pilnéser, roi d'Assyrie, emmena en exil. Il était chef des Rubénites. Voici ceux qui étaient apparentés à Beéra en fonction de leurs clans, tels qu'ils sont enregistrés dans les généalogies en fonction de leur lignée: à leur tête était Jeïel, puis venaient Zacharie et Béla, fils d'Azaz et petit-fils de Shéma, le fils de Joël. Ils habitaient à Aroër et leur territoire s’étendait jusqu'à Nebo et à Baal-Meon. A l'est, ils avaient pour habitation jusqu'à l'entrée du désert qui fait séparation avec l'Euphrate. En effet, ils avaient de nombreux troupeaux dans le pays de Galaad. A l’époque de Saül, ils firent la guerre aux Hagaréniens et les battirent. Ils habitèrent alors dans leurs tentes, sur tout le côté est de Galaad. Les descendants de Gad habitaient vis-à-vis d'eux, dans le pays du Basan et jusqu'à Salca. Joël était à leur tête, Shapham venait en deuxième, puis venaient Jaenaï et Shaphath en Basan. Voici ceux qui leur étaient apparentés en fonction de leur famille: Micaël, Meshullam, Shéba, Joraï, Jaecan, Zia et Eber, ce qui fait 7. Ils étaient les fils d'Abichaïl, lui-même fils de Huri, fils de Jaroach, fils de Galaad, fils de Micaël, fils de Jeshishaï, fils de Jachdo, fils de Buz. Achi, fils d'Abdiel et petit-fils de Guni, était le chef de leurs familles. Ils habitaient en Galaad, en Basan et dans les villes qui en dépendaient, ainsi que jusqu’aux confins de tous les territoires du Saron. Ils furent tous enregistrés dans les généalogies durant les règnes de Jotham sur Juda et de Jéroboam sur Israël. Les Rubénites, les Gadites et la demi-tribu de Manassé disposaient de 44'760 vaillants hommes capables de manier le bouclier et l'épée ou de tirer à l'arc. C’étaient des hommes formés à la guerre et aptes au service militaire. Ils firent la guerre aux Hagaréniens ainsi qu’à Jethur, Naphish et Nodab. Ils reçurent du secours contre eux, et les Hagaréniens et tous ceux qui étaient avec eux furent livrés entre leurs mains. En effet, pendant le combat, ils avaient crié à Dieu, et il les exauça parce qu'ils avaient placé leur confiance en lui. Ils prirent les troupeaux de leurs adversaires: 50'000 chameaux, 250'000 brebis et 2000 ânes, et firent 100'000 prisonniers. Il y eut beaucoup de morts, parce que le combat dépendait de Dieu, et ils s'installèrent à leur place jusqu'au moment de l’exil. Les membres de la demi-tribu de Manassé habitaient dans le pays qui va du Basan jusqu'à Baal-Hermon, c’est-à-dire Senir ou le mont Hermon. Ils étaient nombreux. Voici les chefs de leurs familles: Epher, Jisheï, Eliel, Azriel, Jérémie, Hodavia et Jachdiel. C’étaient de vaillants hommes, des hommes respectés, qui étaient chefs de leurs familles. Cependant, ils firent preuve d’infidélité envers le Dieu de leurs ancêtres et se prostituèrent aux dieux des peuples du pays que Dieu avait détruits devant eux. Le Dieu d'Israël réveilla l'esprit de Pul, roi d'Assyrie, l'esprit de Tilgath-Pilnéser, roi d'Assyrie, et celui-ci exila les Rubénites, les Gadites et la demi-tribu de Manassé. Il les conduisit à Chalach, à Chabor, à Hara et au fleuve qui coule à Gozan, où ils sont restés jusqu'à aujourd’hui. Fils de Lévi: Guershon, Kehath et Merari. Fils de Kehath: Amram, Jitsehar, Hébron et Uziel. Enfants d'Amram: Aaron, Moïse et Miriam. Fils d'Aaron: Nadab, Abihu, Eléazar et Ithamar. Eléazar eut pour fils Phinées; Phinées eut Abishua; Abishua eut pour fils Bukki; Bukki eut Uzzi; Uzzi eut pour fils Zerachja; Zerachja eut Merajoth; Merajoth eut pour fils Amaria; Amaria eut Achithub; Achithub eut pour fils Tsadok; Tsadok eut Achimaats; Achimaats eut pour fils Azaria; Azaria eut Jochanan; Jochanan eut pour fils Azaria, qui exerça ses fonctions de prêtre dans le temple que Salomon construisit à Jérusalem; Azaria eut pour fils Amaria; Amaria eut Achithub; Achithub eut pour fils Tsadok; Tsadok eut Shallum; Shallum eut pour fils Hilkija; Hilkija eut Azaria; Azaria eut pour fils Seraja; Seraja eut Jehotsadak. Jehotsadak partit quand l'Eternel exila Juda et Jérusalem par l’intermédiaire de Nebucadnetsar. Fils de Lévi: Guershon, Kehath et Merari. Voici les noms des fils de Guershon: Libni et Shimeï. Fils de Kehath: Amram, Jitsehar, Hébron et Uziel. Fils de Merari: Machli et Mushi. Tels sont les clans de Lévi en fonction de leurs ancêtres. De Guershon descend Libni, lui-même père de Jachath, père de Zimma, père de Joach, père d’Iddo, père de Zérach, père de Jeathraï. Descendants de Kehath: Amminadab, père de Koré, père d’Assir, père d’Elkana, père d’Ebjasaph, père d’Assir, père de Thachath, père d’Uriel, père d’Ozias, père de Saül. Fils d'Elkana: Amasaï, Achimoth et Elkana. Descendants d’Elkana: Tsophaï – lui-même père de Nachath, père d’Eliab, père de Jerocham, père d’Elkana – et les fils de Samuel, l’aîné et le second, Abija. Fils de Merari: Machli, lui-même père de Libni, père de Shimeï, père d’Uzza, père de Shimea, père de Hagguija, père d’Asaja. Voici ceux que David établit pour diriger le chant dans la maison de l'Eternel, depuis que l'arche eut un emplacement fixe. Ils remplirent les fonctions de musiciens devant le tabernacle, devant la tente de la rencontre, jusqu'à ce que Salomon ait construit la maison de l'Eternel à Jérusalem. Ils accomplissaient leur service conformément à leur règle. Voici ceux qui officiaient avec leurs fils. Parmi les descendants des Kehathites figurait Héman, le musicien, fils de Joël et petit-fils de Samuel, descendant d'Elkana, Jerocham, Eliel, Thoach, Tsuph, Elkana, Machath, Amasaï, Elkana, Joël, Azaria, Sophonie, Thachath, Assir, Ebjasaph, Koré, Jitsehar, Kehath et Lévi, lui-même fils d'Israël. Asaph, qui lui était apparenté et qui se tenait à sa droite, était fils de Bérékia et petit-fils de Shimea, descendant de Micaël, Baaséja, Malkija, Ethni, Zérach, Adaja, Ethan, Zimma, Shimeï, Jachath et Guershon, lui-même fils de Lévi. Les descendants de Merari, qui leur étaient apparentés, se tenaient à gauche; il y avait Ethan, fils de Kishi et petit-fils d'Abdi, descendant de Malluc, Hashabia, Amatsia, Hilkija, Amtsi, Bani, Shémer, Machli, Mushi et Merari, lui-même fils de Lévi. Leurs frères lévites étaient chargés de tout le service du tabernacle, de la maison de Dieu. C’étaient Aaron et ses descendants qui offraient les sacrifices sur l'autel des holocaustes ainsi que l'encens sur l'autel des parfums. Ils remplissaient toutes les tâches liées au lieu très saint et faisaient l'expiation pour Israël, conformément à tout ce qu'avait ordonné Moïse, le serviteur de Dieu. Voici les descendants d'Aaron: ses fils Eléazar et Phinées, lui-même père d’Abishua, père de Bukki, père d’Uzzi, père de Zerachja, père de Merajoth, père d’Amaria, père d’Achithub, père de Tsadok, père d’Achimaats. Voici leurs lieux d’habitation, en fonction des domaines qu’ils formaient avec leurs limites. Aux descendants d'Aaron du clan des Kehathites, qui furent les premiers bénéficiaires du tirage au sort, on donna Hébron, dans le pays de Juda, et le territoire qui l'entoure. La campagne et les villages rattachés à la ville avaient été attribués à Caleb, fils de Jephunné, mais on donna aux descendants d'Aaron la ville de refuge d’Hébron, Libna et ses environs, Jatthir, Eshthemoa et ses environs, Hilen et ses environs, Debir et ses environs, Ashan et ses environs ainsi que Beth-Shémesh et ses environs. Dans la tribu de Benjamin, on leur donna Guéba et ses environs, Allémeth et ses environs, Anathoth et ses environs. Total de leurs villes: 13, d'après leurs clans. Les autres descendants de Kehath reçurent par tirage au sort 10 villes situées chez les clans des tribus d'Ephraïm et de Dan ainsi que de la demi-tribu de Manassé. Les descendants de Guershon, en fonction de leurs clans, eurent 13 villes prises aux tribus d'Issacar, d'Aser, de Nephthali et de Manassé en Basan. Les descendants de Merari, en fonction de leurs clans, reçurent par tirage au sort 12 villes prises aux tribus de Ruben, de Gad et de Zabulon. Les Israélites donnèrent ces villes et leurs environs aux Lévites. Ils attribuèrent par tirage au sort, dans les tribus des Judéens, des Siméonites et des Benjaminites, les villes qui ont été citées. Quant aux autres clans des descendants de Kehath, les villes de leur territoire furent prises dans la tribu d'Ephraïm. On leur donna la ville de refuge de Sichem et ses environs, dans la région montagneuse d'Ephraïm, Guézer et ses environs, Jokmeam et ses environs, Beth-Horon et ses environs, Ajalon et ses environs, ainsi que Gath-Rimmon et ses environs. Dans la demi-tribu de Manassé, on donna Aner et ses environs ainsi que Bileam et ses environs au clan des autres descendants de Kehath. On donna aux descendants de Guershon: dans le clan de la demi-tribu de Manassé, Golan en Basan et ses environs ainsi qu’Ashtaroth et ses environs; dans la tribu d'Issacar, Kédesh et ses environs, Dobrath et ses environs, Ramoth et ses environs, ainsi qu’Anem et ses environs; dans la tribu d'Aser, Mashal et ses environs, Abdon et ses environs, Hukok et ses environs, ainsi que Rehob et ses environs; et dans la tribu de Nephthali, Kédesh en Galilée et ses environs, Hammon et ses environs ainsi que Kirjathaïm et ses environs. On donna au reste des Lévites, aux descendants de Merari, dans la tribu de Zabulon, Rimmono et ses environs ainsi que Thabor et ses environs. De l'autre côté du Jourdain, vis-à-vis de Jéricho, à l'est du Jourdain on leur donna: dans la tribu de Ruben, Betser, ville située dans le désert, et ses environs, Jahtsa et ses environs, Kedémoth et ses environs ainsi que Méphaath et ses environs; et dans la tribu de Gad, Ramoth en Galaad et ses environs, Mahanaïm et ses environs, Hesbon et ses environs, et Jaezar et ses environs. Fils d'Issacar: Thola, Pua, Jashub et Shimron, ce qui fait 4. Fils de Thola: Uzzi, Rephaja, Jeriel, Jachmaï, Jibsam et Samuel, qui étaient chefs de leurs familles. Ceux qui appartenaient à Thola étaient de vaillants hommes dans leur lignée. A l’époque de David, leur nombre était de 22'600. Descendants d'Uzzi: Jizrachja et ses fils Micaël, Abdias, Joël et Jishija. Cela faisait en tout 5 chefs. Ils avaient avec eux, répartis en fonction de leur lignée et leur famille, 36'000 hommes de troupes armés pour la guerre. En effet, ils avaient beaucoup de femmes et de fils. Leurs frères, membres de tous les clans d'Issacar et hommes vaillants, formaient un total de 87'000 enregistrés dans les généalogies. Fils de Benjamin: Béla, Béker et Jediaël, ce qui fait 3. Fils de Béla: Etsbon, Uzzi, Uziel, Jerimoth et Iri, tous les cinq chefs de leurs familles. Les hommes vaillants enregistrés dans les généalogies étaient au nombre de 22'034. Fils de Béker: Zemira, Joash, Eliézer, Eljoénaï, Omri, Jerémoth, Abija, Anathoth et Alameth, tous fils de Béker. Ceux qui étaient enregistrés dans les généalogies, en fonction de leur lignée, comme chefs de leurs familles, tous hommes vaillants, étaient au nombre de 20'200. Descendants de Jediaël: Bilhan et ses fils Jeush, Benjamin, Ehud, Kenaana, Zéthan, Tarsis et Achishachar. Tous ceux-là étaient des descendants de Jediaël et chefs de leurs familles. Les hommes vaillants étaient au nombre de 17'200, tous aptes au service militaire et à la guerre. Shuppim et Huppim descendaient d'Ir, et Hushim d'Acher. Fils de Nephthali: Jahtsiel, Guni, Jetser et Shallum. Ils étaient les descendants de Bilha. Descendants de Manassé: Asriel, que lui donna sa concubine syrienne; elle avait mis au monde Makir, le père de Galaad. Makir prit une femme pour Huppim et Shuppim. Sa sœur s’appelait Maaca. Le nom du deuxième descendant était Tselophchad, qui n’eut que des filles. Maaca, la femme de Makir, mit au monde un fils qu’elle appela Péresh; le frère de ce Péresh s’appelait Shéresh, et ses fils Ulam et Rékem. Fils d'Ulam: Bedan. Ce sont là les descendants de Galaad, fils de Makir, fils de Manassé. Sa sœur Hammoléketh mit au monde Ishhod, Abiézer et Machla. Les fils de Shemida étaient Achjan, Sichem, Likchi et Aniam. Descendants d'Ephraïm: Shutélach, lui-même père de Béred, père de Thachath, père d’Eleada, père de Thachath, père de Zabad, père de Shutélach. Il y avait aussi Ezer et Elead, que les hommes de Gath, ceux qui étaient nés dans le pays, tuèrent parce qu'ils étaient descendus pour s’emparer de leurs troupeaux. Leur père Ephraïm mena longtemps le deuil et ses frères vinrent pour le consoler. Puis il s’unit à sa femme, qui devint enceinte et mit au monde un fils; il l'appela Beria parce qu’elle avait été dans le malheur chez lui. Il eut pour fille Shééra, qui construisit Beth-Horon-la-basse et Beth-Horon-la-haute, ainsi qu’Uzzen-Shééra. Puis il y eut Réphach et Résheph, Thélach, Thachan, Laedan, Ammihud, Elishama, Nun et Josué. Ils avaient en propriété et pour lieu d’habitation Béthel et les villes qui en dépendent; à l'est, Naaran; à l'ouest, Guézer et les villes qui en dépendent, Sichem et les villes qui en dépendent, jusqu'à Gaza et aux villes qui en dépendent. Quant aux Manassites, ils possédaient Beth-Shean et les villes qui en dépendent, Thaanac et les villes qui en dépendent, Meguiddo et les villes qui en dépendent, Dor et les villes qui en dépendent. Ce fut dans ces villes qu'habitèrent les descendants de Joseph, le fils d'Israël. Enfants d'Aser: Jimna, Jishva, Jishvi, Beria et Sérach, leur sœur. Fils de Beria: Héber et Malkiel. Malkiel fut le père de Birzavith. Héber eut pour enfants Japhleth, Shomer et Hotham, ainsi que Shua, leur sœur. Fils de Japhleth: Pasac, Bimhal et Ashvath. Ce sont là les fils de Japhleth. Fils de Shomer: Achi, Rohega, Hubba et Aram. Fils de son frère Hélem: Tsophach, Jimna, Shélesh et Amal. Fils de Tsophach: Suach, Harnépher, Shual, Béri, Jimra, Betser, Hod, Shamma, Shilsha, Jéther et Beéra. Fils de Jéther: Jephunné, Pispa et Ara. Fils d'Ulla: Arach, Hanniel et Ritsja. Tous ceux-là descendaient d'Aser et étaient les chefs de leurs familles, des hommes d'élite et vaillants, des chefs des princes. Les hommes qui étaient enregistrés étaient au nombre de 26'000, tous aptes au service militaire et à la guerre. Benjamin eut pour fils Béla, son aîné, Ashbel le deuxième, Achrach le troisième, Nocha le quatrième et Rapha le cinquième. Les fils de Béla furent Addar, Guéra, Abihud, Abishua, Naaman, Achoach, Guéra, Shephuphan et Huram. Voici les fils d'Echud qui étaient chefs de famille parmi les habitants de Guéba et que l’on fit émigrer à Manachath: Naaman, Achija et Guéra. Guéra, celui qui les fit émigrer, eut pour fils Uzza et Achichud. Shacharaïm eut des enfants dans le pays de Moab, après avoir renvoyé Hushim et Baara, ses femmes. De sa femme Hodesh, il eut Jobab, Tsibja, Mésha, Malcam, Jeuts, Shocja et Mirma. Ce sont là ses fils, qui étaient chefs de famille. De Hushim il eut Abithub et Elpaal. Fils d'Elpaal: Eber, Misheam et Shémer, qui construisit Ono, Lod et les villes qui en dépendent. Beria et Shéma, qui étaient chefs de famille parmi les habitants d'Ajalon, mirent en fuite les habitants de Gath. Achjo, Shashak, Jerémoth, Zebadja, Arad, Eder, Micaël, Jishpha et Jocha étaient les fils de Beria. Zebadja, Meshullam, Hizki, Héber, Jishmeraï, Jizlia et Jobab étaient les fils d'Elpaal. Jakim, Zicri, Zabdi, Eliénaï, Tsilthaï, Eliel, Adaja, Beraja et Shimrath étaient les fils de Shimeï. Jishpan, Eber, Eliel, Abdon, Zicri, Hanan, Hanania, Elam, Anthothija, Jiphdeja et Penuel étaient les fils de Shashak. Shamsheraï, Shecharia, Athalia, Jaaréshia, Elija et Zicri étaient les fils de Jerocham. Tous ceux-là étaient des chefs de famille dans leur lignée, c’étaient des chefs. Ils habitaient à Jérusalem. A Gabaon habitaient le père de Gabaon, dont la femme s’appelait Maaca, Abdon, son fils aîné, Tsur, Kis, Baal, Nadab, Guedor, Achjo et Zéker. Mikloth eut pour fils Shimea. Contrairement à leurs frères, ils habitaient à Jérusalem avec leurs frères. Ner eut pour fils Kis; Kis eut Saül; Saül eut Jonathan, Malki-Shua, Abinadab et Eshbaal. Fils de Jonathan: Merib-Baal. Merib-Baal eut pour fils Michée. Fils de Michée: Pithon, Mélec, Thaeréa et Achaz. Achaz eut pour fils Jehoadda; Jehoadda eut Alémeth, Azmaveth et Zimri; Zimri eut Motsa; Motsa eut pour fils Binea, lui-même père de Rapha, père d’Eleasa, père d’Atsel. Atsel eut six fils, dont voici les noms: Azrikam, Bocru, Ismaël, Shearia, Abdias et Hanan. Tous ceux-là étaient les fils d'Atsel. Fils de son frère Eshek: Ulam, son aîné, Jéush le deuxième et Eliphéleth le troisième. Les fils d'Ulam étaient de vaillants hommes, capables de tirer à l'arc, et ils eurent beaucoup de fils et de petits-fils: 150 en tout. Tous ceux-là étaient des descendants de Benjamin. Tous les Israélites étaient enregistrés sur des listes généalogiques et inscrits dans le livre des rois d'Israël. Puis les habitants de Juda furent exilés à Babylone à cause de leurs infidélités. Les premiers habitants à retrouver leurs possessions et leurs villes furent des Israélites, les prêtres, les Lévites et les serviteurs du temple. A Jérusalem s’installèrent des Judéens, des Benjaminites, des Ephraïmites et des Manassites. Parmi les descendants de Pérets, le fils de Juda, figurait Uthaï, fils d'Ammihud et descendant d'Omri, d'Imri et de Bani. Parmi les Shilonites figuraient Asaja, l’aîné, et ses fils. Parmi les descendants de Zérach figurait Jeuel. Avec leurs frères, ils étaient 690 en tout. Parmi les Benjaminites figuraient Sallu, fils de Meshullam et descendant d'Hodavia et d'Assenua, Jibneja, fils de Jerocham, Ela, fils d'Uzzi et petit-fils de Micri, Meshullam, fils de Shephathia et descendant de Reuel et de Jibnija. Avec leurs frères, dans leur lignée, ils étaient 956 en tout. Tous ces hommes étaient des chefs de famille. Parmi les prêtres figuraient Jedaeja, Jehojarib, Jakin, Azaria, fils de Hilkija et descendant de Meshullam, Tsadok, Merajoth et Achithub, qui était responsable de la maison de Dieu, Adaja, fils de Jerocham et descendant de Pashhur et Malkija, ainsi que Maesaï, fils d'Adiel et descendant de Jachzéra, Meshullam, Meshillémith et Immer. Avec leurs frères, qui étaient chefs de leurs familles, ils étaient 1760 en tout. C’étaient des hommes vaillants, chargés du service de la maison de Dieu. Parmi les Lévites figuraient Shemaeja, fils de Hashub et descendant d'Azrikam et Hashabia, qui était un descendant de Merari, Bakbakkar, Héresh, Galal, Matthania, fils de Michée et descendant de Zicri et Asaph, Abdias, fils de Shemaeja et descendant de Galal et Jeduthun, ainsi que Bérékia, fils d'Asa et petit-fils d'Elkana, qui habitait dans les villages des Nethophathiens. Comme portiers, il y avait Shallum, Akkub, Thalmon, Achiman et leurs frères; Shallum était leur chef, et jusqu'à présent ils se tiennent à la porte du roi, à l'est. C’étaient eux les portiers du camp des Lévites. Shallum, fils de Koré et descendant d'Ebiasaph et de Koré, ainsi que ses frères, membres de la même famille, les Koréites, remplissaient les fonctions de gardiens des entrées de la tente. Leurs ancêtres avaient gardé l'entrée du camp de l'Eternel, et Phinées, le fils d'Eléazar, avait été leur chef, par le passé, car l'Eternel était avec lui. Zacharie, fils de Meshélémia, était portier à l'entrée de la tente de la rencontre. Ils étaient en tout 212, choisis comme portiers et enregistrés dans les généalogies d'après leurs villages; c’étaient David et Samuel le voyant qui les avaient établis dans leurs fonctions permanentes. Eux et leurs enfants étaient responsables de garder les portes de la maison de l'Eternel, du tabernacle. Les portiers étaient postés des quatre côtés: à l'est, à l'ouest, au nord et au sud. Leurs frères, qui habitaient dans leurs villages, devaient de temps à autre venir auprès d'eux pendant sept jours. En effet, ces quatre chefs des portiers, ces Lévites, étaient toujours en fonctions. Ils étaient en outre responsables des chambres et des trésors de la maison de Dieu. Ils passaient la nuit dans les environs de la maison de Dieu, car ils en avaient la garde et devaient l’ouvrir chaque matin. Quelques-uns des Lévites étaient responsables des ustensiles du service, qu'ils comptaient en les rentrant et en les sortant. D'autres étaient chargés des ustensiles, de tous les ustensiles du sanctuaire, et de la fleur de farine, du vin, de l'huile, de l'encens et des aromates. C'étaient des fils de prêtres qui faisaient les mélanges pour les parfums aromatiques. Matthithia, l'un des Lévites, fils aîné de Shallum le Koréite, s'occupait des gâteaux cuits sur la plaque. Quelques-uns de leurs frères, des Kehathites, étaient chargés de préparer pour chaque sabbat les pains consacrés. Les chefs de famille des Lévites qui étaient musiciens habitaient dans les chambres. Ils étaient dispensés des autres fonctions parce qu'ils étaient à l'œuvre jour et nuit. Tels étaient les chefs de famille des Lévites en fonction de leur lignée. Ils habitaient à Jérusalem. Le père de Gabaon, Jeïel, habitait à Gabaon et sa femme s’appelait Maaca. Abdon était son fils aîné, puis venaient Tsur, Kis, Baal, Ner, Nadab, Guedor, Achjo, Zacharie et Mikloth. Mikloth eut pour fils Shimeam. Contrairement à leurs frères, ils habitaient à Jérusalem avec leurs frères. Ner eut pour fils Kis; Kis eut Saül; Saül eut Jonathan, Malki-Shua, Abinadab et Eshbaal. Fils de Jonathan: Merib-Baal. Merib-Baal eut pour fils Michée. Fils de Michée: Pithon, Mélec, Thachréa. Achaz eut pour fils Jaera; Jaera eut Alémeth, Azmaveth et Zimri; Zimri eut Motsa; Motsa eut Binea, lui-même père de Rephaja, père d’Eleasa, père d’Atsel. Atsel eut six fils, dont voici les noms: Azrikam, Bocru, Ismaël, Shearia, Abdias et Hanan. Ce sont là les fils d'Atsel. Les Philistins livrèrent bataille à Israël et les Israélites prirent la fuite devant eux. Ils tombèrent morts sur le mont Guilboa. Les Philistins rattrapèrent Saül et ses fils, et ils tuèrent Jonathan, Abinadab et Malki-Shua, les fils de Saül. L'effort du combat porta sur Saül; les archers le touchèrent et le blessèrent. Saül dit alors à son porteur d’armes: «Tire ton épée et transperce-moi! Sinon, ce seront ces incirconcis qui viendront et ils me feront subir leurs mauvais traitements.» Son porteur d’armes ne voulut pas le tuer, car il était rempli de peur. Alors Saül prit son épée et se jeta dessus. Voyant Saül mort, son porteur d’armes se jeta aussi sur son épée et il mourut. C’est ainsi que Saül et ses trois fils moururent, et toute sa famille mourut en même temps. Lorsqu’ils virent qu’on s’enfuyait et que Saül et ses fils étaient morts, tous ceux d'Israël qui étaient dans la vallée abandonnèrent leurs villes pour prendre aussi la fuite. Les Philistins allèrent s'y installer. Le lendemain, les Philistins vinrent pour dépouiller les morts et ils trouvèrent le cadavre de Saül et de ses fils sur le mont Guilboa. Ils dépouillèrent Saül et emportèrent sa tête et ses armes. Puis ils les firent circuler dans tout le pays des Philistins pour annoncer la nouvelle à leurs idoles et au peuple. Ils déposèrent les armes de Saül dans le temple de leur dieu et ils attachèrent son crâne dans le temple de Dagon. Lorsque toute la population de Jabès en Galaad apprit tout ce que les Philistins avaient fait à Saül, tous les hommes vaillants se levèrent. Ils enlevèrent les corps de Saül et de ses fils et les amenèrent à Jabès. Ils enterrèrent leurs ossements sous le térébinthe à Jabès, puis ils jeûnèrent pendant sept jours. Saül mourut à cause de l'infidélité dont il avait fait preuve envers l'Eternel, parce qu’il n’avait pas respecté la parole de l’Eternel, allant même jusqu’à interroger et consulter ceux qui invoquent les esprits. Il ne consultait pas l'Eternel, aussi l'Eternel le fit mourir et transféra la royauté à David, fils d'Isaï. Tout Israël se rassembla vers David à Hébron en disant: «Nous sommes faits des mêmes os et de la même chair que toi. Auparavant déjà, même lorsque Saül était roi, c'était toi qui faisais partir Israël en campagne et qui l’en faisais revenir. L'Eternel, ton Dieu, t'a dit: ‘*C’est toi qui prendras soin de mon peuple, Israël, et qui deviendras son chef.’ » Ainsi, tous les anciens d'Israël vinrent trouver le roi à Hébron et là, David fit alliance avec eux devant l'Eternel. Ils consacrèrent par onction David comme roi sur Israël, conformément à la parole de l'Eternel transmise par Samuel. David marcha avec tout Israël sur Jérusalem, c’est-à-dire Jébus. Là se trouvaient les Jébusiens, qui habitaient le pays. Les habitants de Jébus dirent à David: «Tu n'entreras pas ici.» David s'empara néanmoins de la forteresse de Sion, c'est-à-dire la ville de David. David avait dit: «Le premier qui battra les Jébusiens deviendra un chef et un prince.» Joab, fils de Tseruja, fut le premier à monter à l’attaque et il devint un chef. David s’installa dans la forteresse; c'est pourquoi on l'a appelée ville de David. Il fit des constructions tout autour de la ville, à partir de la terrasse de Millo et tout autour, tandis que Joab réparait le reste de la ville. David devenait de plus en plus puissant et l'Eternel, le maître de l’univers, était avec lui. Voici les chefs des vaillants hommes qui étaient au service de David et qui, avec tout Israël, le soutinrent dans son accession à la royauté pour qu’il règne conformément à la parole de l'Eternel au sujet d'Israël. Voici la liste des vaillants hommes qui étaient au service de David. Jashobeam, fils de Hacmoni, était le chef des officiers. Il brandit sa lance sur 300 hommes qu'il tua en une seule fois. Après lui figurait Eléazar, fils de Dodo, l'Achochite. Il était l'un des trois guerriers. C’est lui qui était avec David à Pas-Dammim lorsque les Philistins s'y étaient rassemblés pour le combat. Il y avait là une parcelle de terre couverte d'orge et le peuple avait pris la fuite devant les Philistins. Ces trois guerriers se postèrent au milieu du champ et le protégèrent. Ils battirent les Philistins et l'Eternel accorda une grande délivrance. Trois des trente chefs descendirent vers David sur le rocher, dans la grotte d'Adullam, lorsque le camp des Philistins était dressé dans la vallée des Rephaïm. David était alors dans la forteresse et il y avait une garnison de Philistins à Bethléhem. Pris d’un soudain désir, David demanda: «Qui me fera boire de l'eau de la citerne qui se trouve à la porte de Bethléhem?» Alors ces trois hommes pénétrèrent de force dans le camp des Philistins et puisèrent de l'eau dans la citerne qui se trouve à la porte de Bethléhem. Puis ils l'apportèrent et la présentèrent à David, mais il refusa de la boire et il la versa comme une offrande à l'Eternel. Il dit: «Que mon Dieu me garde de faire cela! Pourrais-je boire le sang de ces hommes qui sont partis au péril de leur vie? Oui, c'est au péril de leur vie qu'ils l'ont apportée.» Et il refusa de la boire. Voilà ce que firent ces trois vaillants hommes. Abishaï, le frère de Joab, était le chef des trois. Il brandit sa lance sur 300 hommes et les tua. Il eut une grande réputation parmi les trois. Il était le plus considéré des trois de la deuxième série et il fut leur chef, mais il n'égala pas les trois premiers. Benaja, le fils de Jehojada, qui était un homme vaillant de Kabtseel, fut célèbre par ses exploits. C’est lui qui frappa les deux héros de Moab. Il descendit au milieu d'une citerne et il y frappa un lion, un jour de neige. Il frappa un Egyptien de 2 mètres et demi qui tenait à la main une lance de la grosseur d’un cylindre de métier à tisser. Il descendit contre l’Egyptien avec un bâton, arracha la lance de sa main et s'en servit pour le tuer. Voilà ce que fit Benaja, fils de Jehojada. Il eut une grande réputation parmi les trois vaillants hommes. Il était le plus considéré des trente, mais il n'égala pas les trois premiers. David l'admit dans sa garde personnelle. Voici les autres hommes vaillants: Asaël, frère de Joab; Elchanan, fils de Dodo, originaire de Bethléhem; Shammoth, originaire d'Haror; Hélets, originaire de Palon; Ira, fils d'Ikkesh, originaire de Tekoa; Abiézer, originaire d'Anathoth; Sibbecaï le Hushatite; Ilaï, originaire d'Achoach; Maharaï, originaire de Nethopha; Héled, fils de Baana, originaire de Nethopha; Ithaï, fils de Ribaï, originaire de Guibea, la ville des Benjaminites; Benaja, originaire de Pirathon; Huraï, originaire de Nachalé-Gaash; Abiel, originaire d'Araba; Azmaveth, originaire de Bacharum; Eliachba, originaire de Shaalbon; Bené-Hashem, originaire de Guizon; Jonathan, fils de Shagué, originaire d'Harar; Achiam, fils de Sacar, lui aussi originaire d'Harar; Eliphal, fils d'Ur; Hépher, originaire de Mekéra; Achija, originaire de Palon; Hetsro, originaire de Carmel; Naaraï, fils d'Ezbaï; Joël, frère de Nathan; Mibchar, fils d'Hagri; Tsélek l'Ammonite; Nachraï, originaire de Béroth, qui était le porteur d’armes de Joab, le fils de Tseruja; Ira et Gareb, tous deux originaires de Jéther; Urie le Hittite; Zabad, fils d'Achlaï; Adina, fils de Shiza, le Rubénite, qui était un chef des Rubénites et commandait 30 hommes; Hanan, fils de Maaca; Josaphat, originaire de Mithni; Ozias, originaire d'Ashtharoth; Shama et Jehiel, fils de Hotham, originaires d'Aroër; Jediaël, fils de Shimri et son frère Jocha le Thitsite; Eliel, originaire de Machavim; Jeribaï et Joshavia, les fils d'Elnaam; Jithma le Moabite; Eliel, Obed et Jaasiel-Metsobaja. Voici les hommes qui se joignirent à David à Tsiklag, lorsqu'il était encore contraint de vivre loin de Saül, fils de Kis. Ils faisaient partie des vaillants hommes qui lui portèrent secours pendant la guerre. C'étaient des archers et ils étaient capables d’utiliser aussi bien la main gauche que la droite pour lancer des pierres et tirer des flèches avec leur arc. Ils faisaient partie des frères de Saül, étant issus de Benjamin. Il y avait le chef, Achiézer; puis Joas, fils de Shemaa, originaire de Guibea; Jeziel et Péleth, les fils d'Azmaveth; Beraca; Jéhu, originaire d'Anathoth; Jishmaeja, originaire de Gabaon, qui était vaillant parmi les trente et à leur tête; Jérémie; Jachaziel; Jochanan; Jozabad, originaire de Guedéra; Eluzaï; Jerimoth; Bealia; Shemaria; Shephathia, originaire de Haroph; Elkana, Jishija, Azareel, Joézer et Jashobeam, les Koréites; Joéla et Zebadia, les fils de Jerocham, originaires de Guedor. Des hommes vaillants se séparèrent des autres Gadites pour se joindre à David dans la forteresse du désert. C’étaient des soldats exercés à la guerre, capables de manier le bouclier et la lance, aussi terribles que des lions et aussi rapides que des gazelles sur les montagnes. Ezer était le chef; Abdias, le deuxième; Eliab, le troisième; Mishmanna, le quatrième; Jérémie, le cinquième; Attaï, le sixième; Eliel, le septième; Jochanan, le huitième; Elzabad, le neuvième; Jérémie, le dixième; Macbannaï, le onzième. C'étaient des descendants de Gad, des chefs de l'armée. A lui seul, le plus petit pouvait s'attaquer à 100 hommes, et le plus grand à 1000. Ce furent eux qui traversèrent le Jourdain pendant le premier mois, alors qu'il débordait sur toutes ses rives, et qui mirent en fuite tous les habitants des vallées, à l'est comme à l'ouest. Il y eut aussi des Benjaminites et des Judéens qui se joignirent à David dans la forteresse. David sortit à leur rencontre et leur adressa la parole en disant: «Si vous venez vers moi avec des intentions de paix, pour m’aider, unissons-nous! Mais si c'est pour me tromper au profit de mes ennemis, alors que je ne commets aucune violence, que le Dieu de nos ancêtres en soit témoin et qu'il fasse justice!» Amasaï, le chef des officiers, fut revêtu de l'Esprit et dit: «Nous sommes à ton service, David, nous sommes avec toi, fils d'Isaï! Paix, paix pour toi et paix pour celui qui te porte secours, car ton Dieu t'a secouru!» David les accueillit alors et les plaça à la tête de la troupe. Des hommes de Manassé se rallièrent à David lorsqu'il alla avec les Philistins faire la guerre à Saül. Toutefois, ils ne purent pas aider les Philistins car, après avoir tenu conseil, leurs princes renvoyèrent David en disant: «Il se ralliera à son maître Saül en lui apportant nos têtes.» Voici les Manassites qui se rallièrent à David quand il retourna à Tsiklag: Adnach, Jozabad, Jediaël, Micaël, Jozabad, Elihu et Tsilthaï. C’étaient des chefs de milliers de Manassé. Ils prêtèrent secours à David à la tête de la troupe. En effet, ils étaient tous de vaillants hommes et ils furent chefs dans son armée. Chaque jour de nouveaux renforts se joignaient à David, jusqu'à former une grande armée, aussi grande que l’armée de Dieu. Voici le nombre d’hommes équipés pour la guerre qui se joignirent à David à Hébron afin de lui transférer la royauté de Saül, conformément à l'ordre de l'Eternel. Judéens: 6800 hommes armés du bouclier et de la lance, équipés pour la guerre. Des Siméonites: 7100 hommes vaillants à la guerre. Des Lévites: 4600 ainsi que Jehojada, prince de la famille d'Aaron, avec 3700 hommes, et Tsadok, un homme vaillant malgré sa jeunesse, avec 22 chefs de la famille de son père. Des Benjaminites, des frères de Saül: 3000. Jusqu'alors la plus grande partie d'entre eux étaient restés fidèles à la famille de Saül. Des Ephraïmites: 20'800 hommes vaillants de grande réputation, répartis en fonction de leur famille. De la demi-tribu de Manassé: 18'000, qui furent nommément désignés pour aller proclamer David roi. Des Issacarites: 200 chefs et tous leurs frères, placés sous leurs ordres. Ils étaient capables de discerner les temps pour savoir ce que devait faire Israël. De Zabulon: 50'000 hommes aptes au service, capables de manier toutes les armes de guerre au combat et prêts à s’engager d’un cœur sans partage. De Nephthali: 1000 chefs avec 37'000 hommes munis du bouclier et de la lance. Des Danites: 28'600 hommes prêts à combattre. D'Aser: 40'000 hommes aptes au service et prêts à combattre. De l'autre côté du Jourdain, des tribus de Ruben et de Gad ainsi que de la demi-tribu de Manassé: 120'000 hommes munis de toutes les armes de guerre. Tous ces hommes de guerre, prêts à se ranger en ordre de bataille, arrivèrent à Hébron avec un cœur sans réserve pour proclamer David roi sur tout Israël. Tout le reste d'Israël était aussi unanime pour faire régner David. Ils restèrent là trois jours avec David, mangeant et buvant, car leurs frères leur avaient préparé des vivres. Que ce soit du voisinage ou jusqu’à Issacar, Zabulon et Nephthali, on apportait de la nourriture sur des ânes, sur des chameaux, sur des mulets et sur des bœufs: des plats à base de farine, des gâteaux aux figues sèches et aux raisins secs, du vin, de l'huile, des bœufs et des brebis en abondance, car Israël était dans la joie. David tint conseil avec les chefs de milliers et de centaines, avec tous les princes, puis il dit à toute l'assemblée d'Israël: «Si vous le trouvez bon et si cela vient de l'Eternel, notre Dieu, envoyons partout des messagers vers nos autres frères, dans toutes les régions d'Israël, ainsi que vers les prêtres et les Lévites dans leurs villes et les territoires attenants, afin qu'ils se joignent à nous, et ramenons vers nous l'arche de notre Dieu, car nous ne nous en sommes pas occupés à l’époque de Saül.» Toute l'assemblée décida d’agir de cette manière, car cela parut juste à tout le peuple. David rassembla tout Israël, depuis le Shichor, le fleuve d'Egypte, jusqu'à l'entrée de Hamath, pour faire venir de Kirjath-Jearim l'arche de Dieu. Puis, avec tout Israël, il monta à Baala, c’est-à-dire Kirjath-Jearim, qui appartient à Juda, pour faire monter de là l'arche de Dieu, à laquelle est associé le nom de l'Eternel qui siège entre les chérubins. Ils mirent ce coffre de Dieu sur un char neuf et l’emportèrent depuis la maison d'Abinadab. C’étaient Uzza et Achjo qui conduisaient le char. David et tout Israël dansaient de toute leur force devant Dieu en chantant et en jouant de la harpe, du luth, du tambourin, des cymbales et de la trompette. Lorsqu'ils furent arrivés à l'aire de battage de Kidon, Uzza tendit la main pour retenir l'arche, parce que les bœufs la faisaient pencher. La colère de l'Eternel s'enflamma contre lui et l'Eternel le frappa parce qu'il avait porté la main sur l'arche. Uzza mourut là, devant Dieu. David fut troublé de ce que l'Eternel avait infligé une telle punition à Uzza et cet endroit a été appelé jusqu'à aujourd’hui Pérets-Uzza. David eut peur de Dieu, ce jour-là, et il se dit: «Comment pourrais-je faire entrer chez moi l'arche de Dieu?» David ne prit pas l'arche chez lui, dans la ville de David, et il la fit conduire dans la maison d'Obed-Edom, un homme de Gath. L'arche de Dieu resta 3 mois dans la maison d'Obed-Edom, chez lui, et l'Eternel bénit sa famille ainsi que tout ce qui lui appartenait. Hiram, le roi de Tyr, envoya des messagers à David, ainsi que du bois de cèdre, avec des tailleurs de pierres et des charpentiers, pour lui construire une maison. David reconnut alors que l'Eternel l'affermissait comme roi sur Israël et que sa royauté jouissait d’un grand rayonnement à cause de son peuple, Israël. David prit encore des femmes à Jérusalem et il eut encore des fils et des filles. Voici le nom des enfants qu’il eut à Jérusalem: Shammua, Shobab, Nathan, Salomon, Jibhar, Elishua, Elphéleth, Noga, Népheg, Japhia, Elishama, Beéliada et Eliphéleth. Les Philistins apprirent que David avait été consacré par onction comme roi sur tout Israël, et ils montèrent tous à sa recherche. David en fut informé et sortit à leur rencontre. Les Philistins arrivèrent et firent des incursions dans la vallée des Rephaïm. David consulta Dieu en disant: «Dois-je monter contre les Philistins et les livreras-tu entre mes mains?» Et l'Eternel lui dit: «Monte et je les livrerai entre tes mains.» Les Philistins montèrent à Baal-Peratsim où David les battit. Puis il dit: «Dieu a dispersé mes ennemis par mon intermédiaire comme de l’eau qui coule.» C'est pourquoi l'on a appelé cet endroit Baal-Peratsim. Ils y abandonnèrent leurs dieux et David donna l’ordre de les brûler au feu. Les Philistins firent de nouveau des incursions dans la vallée. David consulta de nouveau Dieu et Dieu lui dit: «Tu ne monteras pas derrière eux. Fais un détour par rapport à eux et tu arriveras sur eux vis-à-vis des mûriers. Quand tu entendras un bruit de pas dans les cimes des mûriers, alors tu sortiras pour combattre, car c'est Dieu qui marche devant toi pour battre l'armée des Philistins.» David fit ce que Dieu lui avait ordonné et ils portèrent des coups à l'armée des Philistins depuis Gabaon jusqu'à Guézer. La réputation de David se propagea dans tous les pays et l'Eternel fit de lui un objet de terreur pour toutes les nations. David se construisit des maisons dans la ville de David. Il prépara aussi un emplacement pour l'arche de Dieu et dressa une tente pour l’abriter. Il dit alors: «L'arche de Dieu ne doit être portée que par les Lévites, car c’est eux que l'Eternel a choisis pour porter son coffre et en faire à toujours le service.» Puis David rassembla tout Israël à Jérusalem pour faire monter l'arche de l'Eternel à la place qu'il lui avait préparée. David rassembla les descendants d'Aaron et les Lévites. Pour les Kehathites, il y eut Uriel, le chef, et 120 de ses frères; pour les Merarites, Asaja, le chef, et 220 de ses frères; pour les Guershonites, Joël, le chef, et 130 de ses frères; pour les descendants d'Elitsaphan, Shemaeja, le chef, et 200 de ses frères; pour les descendants d'Hébron, Eliel, le chef, et 80 de ses frères; pour les descendants d'Uziel, Amminadab, le chef, et 112 de ses frères. David appela les prêtres Tsadok et Abiathar ainsi que les Lévites Uriel, Asaja, Joël, Shemaeja, Eliel et Amminadab. Il leur dit: «Vous êtes les chefs de famille des Lévites. Consacrez-vous, avec vos frères, et faites monter l'arche de l'Eternel, du Dieu d'Israël, à l’emplacement que je lui ai préparé. Parce que vous n'y étiez pas la première fois, l'Eternel, notre Dieu, nous a frappés. En effet, nous ne l'avions pas recherché conformément aux règles.» Les prêtres et les Lévites se consacrèrent pour faire monter l'arche de l'Eternel, du Dieu d'Israël. Les fils des Lévites portèrent l'arche de Dieu sur leurs épaules avec des barres, comme Moïse l'avait ordonné d'après la parole de l'Eternel. Puis David dit aux chefs des Lévites de disposer leurs frères musiciens avec leurs instruments de musique, des luths, des harpes et des cymbales, qu'ils devaient faire retentir de sons éclatants en signe de réjouissance. Les Lévites mirent donc en place Héman, fils de Joël; Asaph, fils de Bérékia, un de ses frères; et, parmi les Merarites, leurs frères, Ethan, fils de Kushaja; puis avec eux leurs frères de second rang, les portiers Zacharie, Ben, Jaaziel, Shemiramoth, Jehiel, Unni, Eliab, Benaja, Maaséja, Matthithia, Eliphelé, Miknéja, Obed-Edom et Jeïel. Les musiciens Héman, Asaph et Ethan devaient faire retentir des cymbales en bronze. Zacharie, Aziel, Shemiramoth, Jehiel, Unni, Eliab, Maaséja et Benaja avaient des luths pour les sopranos. Quant à Matthithia, Eliphelé, Miknéja, Obed-Edom, Jeïel et Azazia, ils avaient des harpes à huit cordes pour conduire le chant. Kenania, chef musicien parmi les Lévites, dirigeait la musique, car il en avait les compétences. Bérékia et Elkana étaient des portiers chargés de veiller sur l'arche. Les prêtres Shebania, Josaphat, Nathanaël, Amasaï, Zacharie, Benaja et Eliézer sonnaient de la trompette devant l'arche de Dieu. Obed-Edom et Jechija étaient aussi des portiers chargés de veiller sur l'arche. David, les anciens d'Israël et les chefs de milliers se mirent en route pour faire monter l'arche de l'alliance de l'Eternel depuis la maison d'Obed-Edom, et ce au milieu des réjouissances. Ce fut avec l'aide de Dieu que les Lévites portèrent l'arche de l'alliance de l'Eternel, et l'on sacrifia 7 taureaux et 7 béliers. David était habillé d'un manteau de fin lin, de même que tous les Lévites chargés de porter l'arche, les chantres et Kenania, le chef des musiciens. David portait aussi un éphod en lin. Tout Israël fit monter l'arche de l'alliance de l'Eternel avec des cris de joie, au son des clairons, des trompettes et des cymbales et en faisant retentir les luths et les harpes. Mical, la fille de Saül, regardait par la fenêtre lorsque l’arche de l’alliance de l’Eternel pénétra dans la ville de David et, en voyant le roi David sauter et danser, elle éprouva du mépris pour lui dans son cœur. Une fois qu'on eut amené l'arche de Dieu, on la plaça au milieu de la tente que David avait dressée pour elle et l'on offrit des holocaustes et des sacrifices de communion devant Dieu. Quand il eut fini d'offrir les holocaustes et les sacrifices de communion, David bénit le peuple au nom de l'Eternel. Puis il distribua à tous les Israélites, hommes et femmes confondus, à chacun un pain, une portion de viande et un gâteau aux raisins. Il confia à des Lévites la responsabilité de faire le service devant l'arche de l'Eternel, de rappeler le souvenir de l’Eternel, le Dieu d’Israël, de le louer et le célébrer. C'étaient Asaph, le chef, Zacharie, son second, Jeïel, Shemiramoth, Jehiel, Matthithia, Eliab, Benaja, Obed-Edom et Jeïel. Ils avaient des instruments de musique, des luths et des harpes, et Asaph faisait retentir les cymbales. Les prêtres Benaja et Jachaziel sonnaient continuellement de la trompette devant l'arche de l'alliance de Dieu. C’est ce jour-là que David chargea pour la première fois Asaph et ses frères de célébrer les louanges de l'Eternel. «Louez l'Eternel, faites appel à son nom, faites connaître ses hauts faits parmi les peuples! Chantez en son honneur, jouez de vos instruments en son honneur, célébrez toutes ses merveilles! Placez votre fierté dans son saint nom! Que le cœur de ceux qui cherchent l'Eternel se réjouisse! Ayez recours à l'Eternel et à sa force, recherchez constamment sa présence! »Souvenez-vous des merveilles qu'il a accomplies, de ses miracles et de ses jugements, descendants d'Israël, son serviteur, enfants de Jacob, qu’il a choisis! »L'Eternel est notre Dieu, ses jugements s'exercent sur toute la terre. Rappelez-vous toujours son alliance, son mot d’ordre pour 1000 générations, le pacte qu'il a traité avec Abraham, le serment qu'il a fait à Isaac. Il l'a érigé en prescription pour Jacob, en alliance éternelle pour Israël, quand il a dit: ‘Je te donnerai le pays de Canaan, c’est l'héritage qui vous est attribué.’ »Ils étaient alors peu nombreux, très peu nombreux, et étrangers dans le pays, ils erraient d'une nation à l'autre et d'un royaume vers un autre peuple, mais il n’a laissé personne les opprimer, et il a puni des rois à cause d'eux: ‘Ne touchez pas à ceux que j’ai désignés par onction et ne faites pas de mal à mes prophètes!’ »Chantez en l’honneur de l'Eternel, habitants de toute la terre, annoncez de jour en jour son salut! Racontez sa gloire parmi les nations, ses merveilles parmi tous les peuples! »Oui, l'Eternel est grand et digne de recevoir toute louange, il est redoutable, plus que tous les dieux; en effet, tous les dieux des peuples ne sont que des faux dieux, alors que l'Eternel a fait le ciel. La splendeur et la magnificence sont devant lui, la force et la joie remplissent sa résidence. »Familles des peuples, rendez à l'Eternel, rendez à l'Eternel gloire et honneur! Rendez à l'Eternel la gloire due à son nom, apportez-lui des offrandes et venez en sa présence, prosternez-vous devant l'Eternel avec des ornements sacrés! Tremblez devant lui, habitants de toute la terre! Le monde est ferme, il n’est pas ébranlé. »Que le ciel se réjouisse, que la terre soit dans l'allégresse! Que l'on dise parmi les nations: ‘L'Eternel règne.’ Que la mer retentisse avec tout ce qu'elle contient, que la campagne et tout ce qui s’y trouve soient en fête, que les arbres des forêts poussent des cris de joie devant l'Eternel, car il vient pour juger la terre. »Célébrez l’Eternel, car il est bon, oui, sa bonté dure éternellement! Dites: ‘Sauve-nous, toi le Dieu qui es notre Sauveur, rassemble-nous et retire-nous du milieu des nations! Ainsi nous célébrerons ton saint nom et nous mettrons notre gloire à te louer.’ »Béni soit l'Eternel, le Dieu d'Israël, d'éternité en éternité! Et tout le peuple dit: ‘Amen! Louez l'Eternel!’» David laissa Asaph et ses frères là, devant l'arche de l'alliance de l'Eternel, afin qu’ils effectuent le service régulier devant l'arche, suivant les exigences de chaque jour. Il désigna Obed-Edom, fils de Jeduthun, et Hosa ainsi que leurs 68 frères comme portiers. Il chargea le prêtre Tsadok et ses frères prêtres de servir devant le tabernacle de l'Eternel, sur le haut lieu qui se trouvait à Gabaon. Ils devaient constamment, matin et soir, offrir à l'Eternel des holocaustes sur l'autel des holocaustes, en respectant tout ce qui est écrit dans la loi de l'Eternel, prescrite par lui à Israël. Avec eux se trouvaient Héman, Jeduthun et les autres, ceux qui avaient été choisis, nommément désignés, pour louer l'Eternel, car sa bonté dure éternellement. Héman et Jeduthun avaient la charge des trompettes et des cymbales à faire retentir, ainsi que des instruments pour les chants en l'honneur de Dieu. Quant aux fils de Jeduthun, ils étaient portiers. Tout le peuple repartit, chacun chez soi, et David retourna chez lui pour bénir sa famille. Lorsqu’il fut installé dans son palais, David dit au prophète Nathan: «Vois, j'habite dans une maison en cèdre, tandis que l'arche de l'alliance de l'Eternel se trouve sous une tente.» Nathan répondit à David: «Fais tout ce que tu as dans le cœur, car Dieu est avec toi.» La nuit suivante, la parole de Dieu fut adressée à Nathan: «Va annoncer à mon serviteur David: ‘Voici ce que dit l'Eternel: Ce n’est pas à toi de me construire une maison pour que j’y habite. En effet, je n'ai pas habité dans une maison depuis le jour où j'ai fait sortir Israël d’Egypte jusqu'à aujourd’hui. Je suis passé d’une tente à l’autre, d’un lieu de résidence à l’autre. Partout où j'ai marché avec tout Israël, ai-je une seule fois dit à l'un des juges d'Israël que j’avais désigné pour diriger mon peuple: Pourquoi ne me construisez-vous pas une maison en cèdre?’ Annonce maintenant à mon serviteur David: ‘Voici ce que dit l'Eternel, le maître de l’univers: Je t'ai pris au pâturage, derrière les brebis, pour que tu sois chef sur mon peuple, Israël. J'ai été avec toi partout où tu as marché, j'ai éliminé tous tes ennemis devant toi et j’ai rendu ton nom pareil à celui des grands de la terre. J’ai donné un lieu de résidence à mon peuple, à Israël, et je l’ai planté pour qu'il y soit fixé et ne soit plus agité, pour que les méchants ne le détruisent plus comme par le passé, comme à l'époque où j'avais établi des juges sur mon peuple, sur Israël. J’ai humilié tous tes ennemis. De plus, je t'annonce que l'Eternel va te construire lui-même une maison: quand ta vie prendra fin et que tu iras rejoindre tes ancêtres, je ferai surgir après toi ton descendant, issu de tes fils, et j'affermirai son règne. Ce sera lui qui me construira une maison et j'affermirai pour toujours son trône. *Je serai pour lui un père et il sera pour moi un fils. Je ne lui retirerai pas ma grâce comme je l'ai fait avec ton prédécesseur. Je l'établirai pour toujours dans ma maison et dans mon royaume, et son trône sera affermi pour toujours.’» Nathan rapporta toutes ces paroles et toute cette vision à David. Alors le roi David alla se présenter devant l'Eternel et dit: «Qui suis-je, Eternel Dieu, et qu’est-ce que ma famille, pour que tu m'aies fait parvenir là où je suis? Et c'est trop peu à tes yeux, ô Dieu! Tu parles de la famille de ton serviteur pour un avenir lointain et tu me traites comme si j’étais un homme important, Eternel Dieu! Que pourrait te dire de plus David sur la gloire accordée à ton serviteur? Tu connais ton serviteur. Eternel, c'est à cause de ton serviteur et conformément à tes désirs que tu as accompli toutes ces grandes choses et les lui as révélées. Eternel, personne n'est semblable à toi et il n'y a pas d'autre Dieu que toi, d'après tout ce que nous avons entendu. Existe-t-il sur la terre une seule nation qui soit comme ton peuple, Israël? O Dieu, tu es venu le racheter pour faire de lui ton peuple, pour te faire un nom et pour accomplir des miracles et des prodiges, en chassant des nations devant ton peuple, que tu as racheté d'Egypte. Tu as établi ton peuple, Israël, pour qu'il soit ton peuple pour toujours, et toi, Eternel, tu es devenu son Dieu. Maintenant, Eternel, que la parole que tu as prononcée sur ton serviteur et sur sa famille subsiste jusque dans l’éternité, et agis comme tu l’as dit! Qu'elle subsiste, que l’on dise éternellement la grandeur de ton nom en affirmant: ‘L'Eternel, le maître de l’univers, le Dieu d'Israël, est un Dieu pour Israël’ et que la maison de David, ton serviteur, soit affermie devant toi! En effet, c’est toi-même, mon Dieu, qui as révélé à ton serviteur que tu lui construirais une maison. C'est pourquoi ton serviteur a osé prier devant toi. Maintenant, Eternel, c’est toi qui es Dieu, et tu as annoncé ce bienfait à ton serviteur. Veuille donc bénir la famille de ton serviteur afin qu'elle subsiste éternellement devant toi, car ce que tu bénis, Eternel, est béni pour l'éternité.» Après cela, David battit les Philistins et les humilia, et il leur prit Gath et les villes qui en dépendent. Il battit les Moabites, qui lui furent asservis et lui payèrent un tribut. David battit Hadarézer, roi de Tsoba, vers Hamath, lorsqu'il alla établir sa domination sur l'Euphrate. David lui prit 1000 chars, 7000 cavaliers et 20'000 fantassins; il mutila les jarrets de tous les chevaux de trait pour ne conserver que 100 attelages. Les Syriens de Damas vinrent au secours d'Hadarézer, le roi de Tsoba, et David battit 22'000 d’entre eux. David posta des garnisons chez les Syriens de Damas. Les Syriens furent asservis à David et lui payèrent un tribut. L'Eternel protégeait David partout où il allait. David prit les boucliers en or que portaient les serviteurs d'Hadarézer et les amena à Jérusalem. David prit encore une grande quantité de bronze à Thibchath et à Cun, villes qui appartenaient à Hadarézer. Salomon l’utilisa pour fabriquer la cuve en bronze ainsi que les colonnes et les ustensiles en bronze. Thohu, le roi de Hamath, apprit que David avait battu toute l'armée d'Hadarézer, roi de Tsoba, et il envoya son fils Hadoram vers le roi David pour le saluer et pour le féliciter d'avoir attaqué Hadarézer et de l'avoir battu. En effet, Thohu était en guerre contre Hadarézer. Il envoya aussi toutes sortes d’objets en or, en argent et en bronze. Le roi David les consacra à l'Eternel, comme il l’avait déjà fait pour l'argent et l'or pris à toutes les nations: Edom, Moab, les Ammonites, les Philistins et Amalek. Abishaï, fils de Tseruja, battit 18'000 Edomites dans la vallée du sel. Il établit des garnisons dans Edom, et Edom tout entier fut asservi à David. L'Eternel protégeait David partout où il allait. David régna sur tout Israël, et il faisait droit et justice à tout son peuple. Joab, fils de Tseruja, commandait l'armée; Josaphat, fils d'Achilud, était archiviste; Tsadok, fils d'Achithub, et Achimélec, fils d'Abiathar, étaient prêtres; Shavsha était secrétaire; Benaja, fils de Jehojada, était le chef des Kéréthiens et des Péléthiens; et les fils de David étaient les principaux ministres du roi. Après cela, Nachash, le roi des Ammonites, mourut et son fils devint roi à sa place. David se dit: «Je vais montrer de la bonté envers Hanun, le fils de Nachash, car son père en a montré envers moi.» Et il envoya des messagers le consoler au sujet de son père. Lorsque les serviteurs de David arrivèrent dans le pays des Ammonites vers Hanun pour le consoler, les chefs des Ammonites dirent à Hanun: «Penses-tu que ce soit pour honorer ton père que David t'envoie des consolateurs? N'est-ce pas pour faire une reconnaissance de la ville et la détruire, pour explorer le pays, que ses serviteurs sont venus vers toi?» Alors Hanun arrêta les serviteurs de David, les fit raser et fit couper leurs habits par le milieu jusqu'en haut des cuisses. Puis il les renvoya. On vint informer David de ce qui était arrivé à ces hommes et il envoya des messagers à leur rencontre, car ils étaient couverts de honte. Le roi leur fit dire: «Restez à Jéricho jusqu'à ce que votre barbe ait repoussé et ne revenez qu’ensuite.» Les Ammonites virent qu'ils avaient provoqué le dégoût de David, et Hanun et les Ammonites envoyèrent 30 tonnes d'argent pour engager des chars et des cavaliers chez les Syriens de Mésopotamie et chez ceux de Maaca et de Tsoba. Ils engagèrent 32'000 chars ainsi que le roi de Maaca avec son peuple, qui vinrent installer leur camp devant Médeba. Les Ammonites sortirent de leurs villes et se rassemblèrent pour marcher au combat. A cette nouvelle, David envoya contre eux Joab et toute l'armée, les hommes vaillants. Les Ammonites sortirent et se rangèrent en ordre de bataille à l'entrée de la ville. Les rois venus en renfort étaient à part dans la campagne. Joab vit qu'il avait à combattre par-devant et par-derrière. Il choisit alors sur toute l'élite d'Israël un groupe qu'il plaça en face des Syriens. Il plaça le reste du peuple sous le commandement de son frère Abishaï, pour qu’il s’oppose aux Ammonites. Il lui dit: «Si les Syriens sont plus forts que moi, tu viendras à mon secours, et si les Ammonites sont plus forts que toi, je viendrai au tien. Sois fort, montrons du courage pour notre peuple et pour les villes de notre Dieu, et que l'Eternel fasse ce qui lui semblera bon!» Joab s'avança avec sa troupe pour attaquer les Syriens, et ceux-ci prirent la fuite devant lui. Quand les Ammonites virent que les Syriens s’étaient enfuis, ils prirent eux aussi la fuite devant Abishaï, le frère de Joab, et rentrèrent dans la ville. Et Joab revint à Jérusalem. Voyant qu'ils avaient été battus par Israël, les Syriens envoyèrent chercher les Syriens qui habitaient de l'autre côté de l’Euphrate. Shophach, le chef de l'armée d'Hadarézer, était à leur tête. On l'annonça à David, qui rassembla tout Israël, passa le Jourdain, marcha contre eux et se prépara à les attaquer. David se rangea en ordre de bataille contre les Syriens, mais, après avoir combattu contre lui, ils prirent la fuite devant Israël. David tua parmi eux l’équipage de 7000 chars et 40'000 fantassins. Il fit aussi mourir Shophach, le chef de l'armée. Ceux qui étaient soumis à Hadarézer, se voyant battus par Israël, firent la paix avec David et lui furent asservis. Quant aux Syriens, ils ne voulurent plus se porter au secours des Ammonites. L'année suivante, à l’époque où les rois partent en campagne, Joab alla, à la tête d'une forte armée, semer la dévastation dans le pays des Ammonites et faire le siège de Rabba. Quant à David, il resta à Jérusalem. Joab battit Rabba et la détruisit. David retira la couronne de la tête de son roi et il constata qu’elle était faite d’une trentaine de kilos d’or et qu’elle était garnie de pierres précieuses. On la mit sur la tête de David, qui emporta de la ville un très grand butin. Il déporta ses habitants et les affecta au maniement des scies, des pics de fer et des haches de fer. Il traita de la même manière toutes les villes des Ammonites. Puis David retourna à Jérusalem avec tout le peuple. Après cela, il y eut une bataille contre les Philistins à Guézer. C’est alors que Sibbecaï le Hushatite tua Sippaï, l'un des descendants des Rephaïm, et que les Philistins furent humiliés. Il y eut encore une bataille contre les Philistins. Elchanan, fils de Jaïr, y tua le frère de Goliath, Lachmi de Gath, qui avait une lance dont le bois avait la grosseur d’un cylindre de métier à tisser. Il y eut encore une bataille à Gath. Il s'y trouva un homme de haute taille, qui avait six doigts à chaque main et à chaque pied – 24 en tout – et qui était aussi un descendant de Rapha. Il lança un défi à Israël et Jonathan, fils de Shimea, le frère de David, le tua. Ces hommes étaient des descendants de Rapha qui habitaient à Gath. Ils tombèrent sous les coups de David et de ses serviteurs. Satan se dressa contre Israël et il excita David à faire le dénombrement d'Israël. David dit à Joab et aux chefs du peuple: «Allez-y, faites le dénombrement d'Israël, depuis Beer-Shéba jusqu'à Dan, puis faites-moi un rapport, afin que je sache combien ils sont.» Joab répondit: «Que l'Eternel rende son peuple 100 fois plus nombreux! Mon seigneur le roi, ne sont-ils pas tous tes serviteurs? Mais pourquoi mon seigneur demande-t-il cela? Pourquoi entraîner Israël dans la culpabilité?» Le roi persista dans l'ordre qu'il donnait à Joab. Celui-ci partit alors et parcourut tout Israël, puis il revint à Jérusalem. Joab remit à David le résultat du dénombrement du peuple: il y avait dans tout Israël 1'100'000 hommes aptes au combat, et en Juda 470'000 hommes aptes au combat. Il ne dénombra pas Lévi et Benjamin parmi eux, car l'ordre du roi lui répugnait. Cet ordre déplut à Dieu, qui frappa Israël. David dit à Dieu: «J'ai commis un grand péché en agissant comme je l’ai fait! Maintenant, veuille pardonner la faute de ton serviteur, car je me suis vraiment comporté de façon stupide.» L'Eternel adressa la parole à Gad, qui était le voyant de David: «Va annoncer à David: ‘Voici ce que dit l'Eternel: Je te propose trois fléaux. Choisis-en un et c’est de lui que je te frapperai.’» Gad alla trouver David et lui annonça: «Voici ce que dit l'Eternel: ‘Tu dois accepter trois années de famine, trois mois pendant lesquels tu seras détruit par tes adversaires et atteint par l'épée de tes ennemis ou trois jours pendant lesquels l'épée de l'Eternel et la peste seront dans le pays et l'ange de l'Eternel portera la destruction dans tout le territoire d'Israël.’ Vois maintenant ce que je dois répondre à celui qui m'envoie.» David répondit à Gad: «Je suis dans une grande angoisse! Il vaut mieux tomber entre les mains de l'Eternel, car ses compassions sont grandes. Je préfère ne pas tomber entre les mains des hommes.» L'Eternel envoya la peste en Israël et 70'000 hommes furent tués en Israël. Dieu envoya un ange à Jérusalem pour y semer la dévastation; il était en train de le faire lorsque l'Eternel regarda, et il éprouva des regrets face à ce malheur. Il dit à l'ange destructeur: «Cela suffit! Retire maintenant ta main!» L'ange de l'Eternel se tenait alors près de l'aire de battage d'Ornan le Jébusien. David leva les yeux et vit l'ange de l'Eternel: il se tenait entre la terre et le ciel avec, à la main, son épée dégainée tournée contre Jérusalem. Alors David et les anciens, couverts de sacs, tombèrent le visage contre terre. David dit à Dieu: «N'est-ce pas moi qui ai ordonné le dénombrement du peuple? C'est moi qui ai péché et qui ai fait le mal. Mais ces brebis, qu'ont-elles fait? Eternel, mon Dieu, porte donc la main contre moi et contre ma famille et n’inflige pas de fléau à ton peuple!» L'ange de l'Eternel ordonna à Gad de parler à David afin qu'il monte à l’aire de battage d’Ornan le Jébusien, pour y ériger un autel en l’honneur de l'Eternel. David monta donc à l’aire, suivant la parole que Gad avait prononcée au nom de l'Eternel. Ornan se retourna et vit l'ange, et ses quatre fils, qui étaient avec lui, se cachèrent. Il était en train de battre du blé. Lorsque David arriva près d'Ornan, celui-ci regarda et l’aperçut. Il sortit alors de l'aire et se prosterna devant David, le visage contre terre. David dit à Ornan: «Cède-moi l'emplacement de ton aire de battage pour que j'y construise un autel à l'Eternel. Cède-le-moi contre sa valeur en argent, afin que le fléau qui frappe le peuple soit arrêté.» Ornan répondit à David: «Prends-le et que mon seigneur le roi fasse ce qui lui plaira! Vois! Je donne les bœufs pour l'holocauste, les chars pour le bois et le blé pour l'offrande, je donne le tout.» Mais le roi David dit à Ornan: «Non! je veux l'acheter contre sa valeur en argent, car je ne présenterai pas à l'Eternel ce qui t’appartient et je n'offrirai pas un holocauste qui ne me coûte rien.» David donna 600 pièces d'or à Ornan pour l'emplacement. Il construisit là un autel en l’honneur de l'Eternel, et il y offrit des holocaustes et des sacrifices de communion. Il fit appel à l'Eternel et l'Eternel lui répondit en faisant descendre le feu du ciel sur l'autel de l'holocauste. Alors l'Eternel parla à l'ange, qui remit son épée dans le fourreau. A cette époque-là, voyant que l'Eternel l'avait exaucé dans l'aire de battage d'Ornan le Jébusien, David y offrit des sacrifices. Le tabernacle de l'Eternel construit par Moïse dans le désert et l'autel des holocaustes se trouvaient alors sur le haut lieu de Gabaon, mais David était incapable d’y aller pour chercher Dieu, parce que l'épée de l'ange de l'Eternel l’avait terrifié. David dit: «C’est ici que sera la maison de l'Eternel Dieu, c’est ici que sera l'autel des holocaustes pour Israël.» Il fit rassembler les étrangers qui se trouvaient dans le pays d'Israël et il chargea des tailleurs de pierres de préparer des pierres de taille pour la construction de la maison de Dieu. Il prépara aussi beaucoup de fer pour les clous des battants des portes et pour les crochets, du bronze en quantité telle qu'il n'était pas possible de le peser et une quantité incalculable de cèdre. En effet, les Sidoniens et les Tyriens avaient amené beaucoup de cèdre à David. David se disait: «Mon fils Salomon est jeune et faible, et la maison qu’il s’agit de construire pour l'Eternel doit élever bien haut son nom et sa gloire dans tous les pays. C'est pourquoi je veux faire des préparatifs pour lui.» Ainsi, David fit beaucoup de préparatifs avant sa mort. David appela son fils Salomon et lui ordonna de construire une maison pour l'Eternel, le Dieu d'Israël. Il dit à Salomon: «Mon fils, j'avais l'intention de construire une maison pour l'Eternel, mon Dieu, mais la parole de l'Eternel m'a été adressée: ‘Tu as versé beaucoup de sang et tu as mené de grandes guerres. Tu ne pourras pas construire une maison en mon honneur, car tu as versé beaucoup de sang devant moi sur la terre. Tu auras un fils qui sera un homme de repos et à qui je donnerai du repos en le délivrant de tous les ennemis qui l’environneront: Salomon, voilà son nom, et je ferai venir la paix et la tranquillité sur Israël pendant sa vie. Ce sera lui qui construira une maison pour mon nom. Il sera pour moi un fils et je serai pour lui un père, et j'affermirai pour toujours le trône de son royaume en Israël.’ »Maintenant, mon fils, que l'Eternel soit avec toi, afin que tu connaisses le succès et construises la maison de l'Eternel, ton Dieu, conformément à ce qu’il a déclaré à ton sujet! Que l’Eternel veuille seulement t'accorder de la sagesse et de l'intelligence, en te plaçant à la tête d’Israël, afin que tu respectes la loi de l'Eternel, ton Dieu! C’est alors que tu connaîtras le succès, si tu veilles à mettre en pratique les prescriptions et les règles que l'Eternel a données à Moïse pour Israël. Fortifie-toi et prends courage, n’aie pas peur, ne te laisse pas effrayer! Par mes efforts, j'ai préparé pour la maison de l'Eternel 3000 tonnes d'or, 30'000 tonnes d'argent et une quantité de bronze et de fer qu'il n'est pas possible de peser, tant il y en a. J'ai aussi préparé du bois et des pierres, et tu pourras encore en ajouter. Tu disposes d’un grand nombre d'ouvriers, de tailleurs de pierres, de charpentiers et d’hommes habiles pour toutes sortes de travaux. L'or, l'argent, le bronze et le fer sont en quantité incalculable. Lève-toi et agis, et que l'Eternel soit avec toi!» David ordonna à tous les chefs d'Israël d’aider son fils Salomon: «L'Eternel, votre Dieu, n'est-il pas avec vous et ne vous a-t-il pas donné du repos de tous côtés? En effet, il a livré entre mes mains les habitants du pays, et le pays est soumis devant l'Eternel et devant son peuple. Appliquez maintenant votre cœur et votre âme à chercher l'Eternel, votre Dieu. Levez-vous et construisez le sanctuaire de l'Eternel Dieu, afin d'amener l'arche de l'alliance de l'Eternel et les ustensiles consacrés à Dieu dans la maison qui sera construite pour le nom de l'Eternel.» Agé et rassasié de jours, David désigna son fils Salomon roi sur Israël. Il rassembla tous les chefs d'Israël, les prêtres et les Lévites. On fit le dénombrement des Lévites âgés de 30 ans et plus; on compta 38'000 individus de sexe masculin. David dit: «Qu'il y en ait 24'000 pour diriger les travaux de la maison de l'Eternel, 6000 pour officier comme magistrats et juges, 4000 comme portiers et 4000 pour louer l'Eternel avec les instruments que j'ai faits pour le célébrer.» David les répartit en classes d'après les fils de Lévi: Guershon, Kehath et Merari. Pour les Guershonites, il y avait Laedan et Shimeï. Fils de Laedan: le chef Jehiel, Zétham et Joël, 3 en tout. Fils de Shimeï: Shelomith, Haziel et Haran, ce qui fait 3. Ce sont là les chefs de famille de Laedan. Autres fils de Shimeï: Jachath, Ziza, Jeush et Beria. Ce sont là les 4 fils de Shimeï. Jachath était le chef, et Ziza le deuxième; Jeush et Beria n'eurent pas beaucoup de fils et ils formèrent une seule famille dans le dénombrement. Voici les fils de Kehath: Amram, Jitsehar, Hébron et Uziel, 4 en tout. Fils d'Amram: Aaron et Moïse. Aaron fut mis à part pour être consacré au lieu très saint, avec ses descendants, pour toujours. Ils devaient offrir les parfums devant l'Eternel, le servir et bénir pour toujours en son nom. Quant aux fils de Moïse, homme de Dieu, ils furent comptés dans la tribu de Lévi. Fils de Moïse: Guershom et Eliézer. Fils de Guershom: Shebuel, le chef. Les descendants d'Eliézer furent: Rechabia, le chef, et ses très nombreux fils; Eliézer lui-même n'eut pas d'autre fils. Fils de Jitsehar: Shelomith, le chef. Fils d'Hébron: Jerija, le chef, Amaria, le deuxième, Jachaziel, le troisième, et Jekameam, le quatrième. Fils d'Uziel: Michée, le chef, et Jishija, le deuxième. Voici les fils de Merari: Machli et Mushi. Fils de Machli: Eléazar et Kis. Eléazar mourut sans avoir de fils, mais il eut des filles qui épousèrent les fils de Kis, leurs cousins. Fils de Mushi: Machli, Eder et Jerémoth, ce qui fait 3. Ce sont là les Lévites en fonction de leur famille avec les chefs de famille d'après le dénombrement qu'on en fit en comptant les noms des individus. Dès l’âge de 20 ans, ils furent affectés au service de la maison de l'Eternel, car David avait dit: «L'Eternel, le Dieu d'Israël, a donné du repos à son peuple, et il habitera pour toujours à Jérusalem. Ainsi, les Lévites n'auront plus à porter le tabernacle ni tous les ustensiles destinés à son service.» Ce fut d'après les derniers ordres de David qu'eut lieu le dénombrement des Lévites âgés de 20 ans et plus. Chargés d’assister les descendants d'Aaron pour le service de la maison de l'Eternel, ils étaient responsables des parvis et des chambres, de la purification de toutes les choses saintes, des travaux liés au service de la maison de Dieu, des pains consacrés, de la fleur de farine pour les offrandes, des galettes sans levain, des gâteaux cuits sur la plaque et des gâteaux frits, de toutes les mesures de capacité et de longueur. Ils devaient être présents chaque matin et chaque soir afin de louer et de célébrer l'Eternel, et offrir continuellement devant lui tous les holocaustes qui lui étaient destinés lors des sabbats, des débuts de mois et des fêtes, suivant le nombre fixé par la règle. Ils veillaient sur la tente de la rencontre, sur le sanctuaire et sur les descendants d'Aaron, leurs frères, pour le service de la maison de l'Eternel. Voici les classes des descendants d'Aaron. Les fils d'Aaron étaient Nadab, Abihu, Eléazar et Ithamar. Nadab et Abihu moururent avant leur père, sans avoir de fils. Quant à Eléazar et Ithamar, ils exercèrent la fonction de prêtre. David répartit les descendants d'Aaron en les classant d’après le service qu'ils avaient à faire. Il fut aidé dans cette tâche par Tsadok, un des descendants d'Eléazar, et par Achimélec, un des descendants d'Ithamar. On trouva parmi les fils d'Eléazar plus de chefs que parmi les fils d'Ithamar, et on les répartit en classes: les fils d'Eléazar eurent 16 chefs de famille, et les fils d'Ithamar 8. On eut recours au tirage au sort pour les répartir les uns avec les autres, car les responsables du sanctuaire et les serviteurs de Dieu étaient aussi bien des descendants d'Eléazar que d'Ithamar. Shemaeja, fils de Nathanaël, le secrétaire membre de la tribu de Lévi, les inscrivit en présence du roi et des princes, du prêtre Tsadok et d’Achimélec, fils d'Abiathar, ainsi que des chefs de famille des prêtres et des Lévites. On tira au sort à tour de rôle une famille pour Eléazar et une pour Ithamar. Le premier sort tomba sur Jehojarib; le deuxième, sur Jedaeja; le troisième, sur Harim; le quatrième, sur Seorim; le cinquième, sur Malkija; le sixième, sur Mijamin; le septième, sur Hakkots; le huitième, sur Abija; le neuvième, sur Josué; le dixième, sur Shecania; le onzième, sur Eliashib; le douzième, sur Jakim; le treizième, sur Huppa; le quatorzième, sur Jeshébeab; le quinzième, sur Bilga; le seizième, sur Immer; le dix-septième, sur Hézir; le dix-huitième, sur Happitsets; le dix-neuvième, sur Pethachja; le vingtième, sur Ezéchiel; le vingt et unième, sur Jakin; le vingt-deuxième, sur Gamul; le vingt-troisième, sur Delaja; le vingt-quatrième, sur Maazia. C'est ainsi qu'ils furent répartis en classes pour leur service, pour entrer dans la maison de l'Eternel en se conformant à la règle suivie par leur ancêtre Aaron d'après les ordres que lui avait donnés l'Eternel, le Dieu d'Israël. Voici les chefs du reste des Lévites. Pour les descendants d'Amram: Shubaël; pour les descendants de Shubaël: Jechdia; pour Rechabia, pour ses descendants: le chef Jishija. Pour les Jitseharites: Shelomoth; pour les descendants de Shelomoth: Jachath. Les descendants d'Hébron étaient Jerija, Amaria le deuxième, Jachaziel le troisième, Jekameam le quatrième. Fils d'Uziel: Michée, dont les descendants avaient pour chef Shamir, et le frère de Michée, Jishija, dont les descendants avaient pour chef Zacharie. Descendants de Merari: Machli et Mushi, ainsi que les descendants de Jaazija, son fils. Descendants de Merari par son fils Jaazija: Shoham, Zaccur et Ibri. Pour Machli: Eléazar, qui n'eut pas de fils; pour Kis et ses descendants, Jerachmeel. Fils de Mushi: Machli, Eder et Jerimoth. Voilà les Lévites en fonction de leurs familles. Tout comme les fils d'Aaron, leurs frères, ils eurent eux aussi recours au tirage au sort en présence du roi David, de Tsadok et d’Achimélec ainsi que des chefs de famille des prêtres et des Lévites. Il en alla de même pour chaque chef de maison comme pour le plus petit de ses frères. David et les chefs de l'armée mirent à part pour le service les descendants d'Asaph, d'Héman et de Jeduthun qui prophétisaient en s'accompagnant de la harpe, du luth et des cymbales. Voici la liste de ceux qui effectuaient ce service. Pour les descendants d'Asaph: ses fils Zaccur, Joseph, Nethania et Ashareéla; ils étaient placés sous la direction d'Asaph qui prophétisait lui-même sous la direction du roi. Pour Jeduthun: ses six fils Guedalia, Tseri, Esaïe, [Shimeï,] Hashabia et Matthithia; ils étaient placés sous la direction de leur père Jeduthun qui prophétisait avec la harpe pour louer et célébrer l'Eternel. Pour Héman: ses fils Bukkija, Matthania, Uziel, Shebuel, Jerimoth, Hanania, Hanani, Eliatha, Guiddalthi, Romamthi-Ezer, Joshbekasha, Mallothi, Hothir, Machazioth. Ils étaient tous fils d'Héman, qui était le voyant du roi chargé de révéler les paroles de Dieu et d’élever sa puissance; Dieu lui avait donné 14 fils et 3 filles. Tous ceux-là étaient sous la direction de leur père pour le chant de la maison de l'Eternel, et ils s’accompagnaient de cymbales, de luths et de harpes pour le service de la maison de Dieu. Asaph, Jeduthun et Héman étaient sous la direction du roi. Ils étaient 288 en tout, avec leurs frères formés au chant en l’honneur de l'Eternel, tous ceux qui étaient maîtres en la matière. Petits et grands, maîtres et disciples, ils tirèrent au sort leur ordre de service. Le premier sort tomba, pour Asaph, sur Joseph; le deuxième, sur Guedalia, ainsi que ses frères et ses fils, ce qui faisait 12 en tout; le troisième, sur Zaccur, ses fils et ses frères, 12 en tout; le quatrième, sur Jitseri, ses fils et ses frères, 12 en tout; le cinquième, sur Nethania, ses fils et ses frères, 12 en tout; le sixième, sur Bukkija, ses fils et ses frères, 12 en tout; le septième, sur Jesareéla, ses fils et ses frères, 12 en tout; le huitième, sur Esaïe, ses fils et ses frères, 12 en tout; le neuvième, sur Matthania, ses fils et ses frères, 12 en tout; le dixième, sur Shimeï, ses fils et ses frères, 12 en tout; le onzième, sur Azareel, ses fils et ses frères, 12 en tout; le douzième, sur Hashabia, ses fils et ses frères, 12 en tout; le treizième, sur Shubaël, ses fils et ses frères, 12 en tout; le quatorzième, sur Matthithia, ses fils et ses frères, 12 en tout; le quinzième, sur Jerémoth, ses fils et ses frères, 12 en tout; le seizième, sur Hanania, ses fils et ses frères, 12 en tout; le dix-septième, sur Joshbekasha, ses fils et ses frères, 12 en tout; le dix-huitième, sur Hanani, ses fils et ses frères, 12 en tout; le dix-neuvième, sur Mallothi, ses fils et ses frères, 12 en tout; le vingtième, sur Elijatha, ses fils et ses frères, 12 en tout; le vingt et unième, sur Hothir, ses fils et ses frères, 12 en tout; le vingt-deuxième, sur Guiddalthi, ses fils et ses frères, 12 en tout; le vingt-troisième, sur Machazioth, ses fils et ses frères, 12 en tout; le vingt-quatrième, sur Romamthi-Ezer, ses fils et ses frères, 12 en tout. Voici les classes des portiers. Pour les Koréites: Meshélémia, fils de Koré, un des descendants d'Asaph. Fils de Meshélémia: Zacharie l’aîné, Jediaël le deuxième, Zebadia le troisième, Jathniel le quatrième, Elam le cinquième, Jochanan le sixième, Eljoénaï le septième. Quant à Obed-Edom, il eut pour fils: Shemaeja l’aîné, Jozabad le deuxième, Joach le troisième, Sacar le quatrième, Nathanaël le cinquième, Ammiel le sixième, Issacar le septième, Peulthaï le huitième. En effet, Dieu l'avait béni. Son fils Shemaeja eut des fils qui occupèrent des positions dominantes dans leur famille, car ils étaient de vaillants guerriers. Voici les fils de Shemaeja: Othni, Rephaël, Obed, Elzabad et ses frères Elihu et Semaeja, qui étaient des hommes vaillants. Tous ceux-là étaient des descendants d'Obed-Edom. Eux, leurs fils et leurs pères étaient des hommes pleins de vigueur et de force pour le service. Ils étaient 62 pour Obed-Edom. Les fils et les frères de Meshélémia, des hommes vaillants, étaient au nombre de 18. Parmi les fils de Merari, Hosa avait pour fils: Shimri, le chef, qui avait été désigné chef par son père alors qu'il n’était pas l’aîné, Hilkija le deuxième, Thebalia le troisième, Zacharie le quatrième. Les fils et les frères de Hosa étaient 13 au total. C’est à ces classes de portiers, aux chefs de ces hommes et à leurs frères, que fut confiée la tâche de faire le service dans la maison de l’Eternel. Petits et grands, ils tirèrent chaque porte au sort en fonction de leur famille. Le sort tomba sur Shélémia pour le côté est. On tira au sort pour son fils Zacharie, qui était un sage conseiller, et le côté nord lui fut attribué par le sort. Le côté sud fut attribué à Obed-Edom, et l’entrepôt à ses fils. Le côté ouest fut attribué à Shuppim et à Hosa, avec la porte Shalléketh, sur le chemin montant: les deux gardes se faisaient face. Il y avait 6 Lévites à l'est, au nord 4 par jour, au sud 4 par jour, et 4 aux entrepôts, à deux endroits différents; pour l’annexe située à l'ouest, il y en avait 4 vers le chemin, 2 vers l’annexe. Voilà quelles étaient les classes des portiers, parmi les descendants des Koréites et de Merari. D’autres Lévites, parmi lesquels Achija, étaient responsables des trésors de la maison de Dieu et des trésors des choses saintes. Parmi les descendants de Laedan, qui étaient issus des Guershonites par Laedan et qui étaient chefs de famille de Laedan le Guershonite, c'étaient Jehiéli et ses fils, Zétham et son frère Joël, qui étaient chargés des trésors de la maison de l'Eternel. Parmi les Amramites, les Jitseharites, les Hébronites et les Uziélites, c'était Shebuel, un descendant de Guershom, le fils de Moïse, qui était le chef des trésors. Les membres de sa parenté issus d'Eliézer étaient le fils de celui-ci, Rechabia, lui-même père d’Esaïe, père de Joram, père de Zicri, père de Shelomith. C'étaient ce Shelomith et ses frères qui étaient responsables de tous les trésors des choses saintes qu'avaient consacrées le roi David, les chefs de famille, les chefs de milliers et de centaines et les chefs de l'armée. C'était sur le butin pris à la guerre qu'ils les avaient consacrées pour l'entretien de la maison de l'Eternel. Tout ce qui avait été consacré par Samuel, le voyant, par Saül, fils de Kis, par Abner, fils de Ner, par Joab, fils de Tseruja, et par qui que ce soit était sous la responsabilité de Shelomith et de ses frères. Parmi les Jitseharites, Kenania et ses frères étaient employés pour les affaires extérieures au temple comme officiers et juges d’Israël. Parmi les Hébronites, Hashabia et ses frères, soit 1700 hommes vaillants, étaient chargés de surveiller la région d'Israël située de l'autre côté du Jourdain, à l'ouest, pour toutes les affaires de l'Eternel et pour le service du roi. En ce qui concerne les Hébronites, Jerija était leur chef, d’après sa généalogie paternelle. La quarantième année du règne de David, on les rechercha et l'on trouva parmi eux de vaillants hommes à Jaezer en Galaad. Les membres de la parenté de Jerija, des hommes vaillants, comptaient 2700 chefs de famille. Le roi David les établit responsables des Rubénites, des Gadites et de la demi-tribu de Manassé pour toutes les affaires de Dieu et pour celles du roi. Voici, d’après leur nombre, les Israélites qui étaient chefs de famille, chefs de milliers et de centaines, ou encore officiers au service du roi pour tout ce qui concernait les divisions militaires, leur arrivée et leur départ, mois par mois, pendant tous les mois de l'année. Chaque division comptait 24'000 hommes. A la tête de la première division, pour le premier mois, se trouvait Jashobeam, fils de Zabdiel. Il était responsable d’une division de 24'000 hommes. Il faisait partie des descendants de Pérets et il commandait tous les chefs des troupes du premier mois. A la tête de la division du deuxième mois se trouvait Dodaï, l'Achochite. Mikloth commandait sa division de 24'000 hommes. Le chef de la troisième armée, pour le troisième mois, était Benaja, fils de Jehojada, le grand-prêtre. Il était responsable d’une division de 24'000 hommes. Ce Benaja était un héros parmi les trente et dépassait les trente; son fils Ammizadab faisait partie de sa division. Le quatrième, pour le quatrième mois, était Asaël, frère de Joab, suivi de son fils Zebadia. Il était responsable d’une division de 24'000 hommes. Le cinquième, pour le cinquième mois, était le chef Shamehuth, le Jizrachite. Il était responsable d’une division de 24'000 hommes. Le sixième, pour le sixième mois, était Ira, fils d'Ikkesh, le Tekoïte. Il était responsable d’une division de 24'000 hommes. Le septième, pour le septième mois, était Hélets le Pelonite, de la tribu d'Ephraïm. Il était responsable d’une division de 24'000 hommes. Le huitième, pour le huitième mois, était Sibbecaï le Hushatite, de la famille des Zérachites. Il était responsable d’une division de 24'000 hommes. Le neuvième, pour le neuvième mois, était Abiézer, d'Anathoth, un Benjaminite. Il était responsable d’une division de 24'000 hommes. Le dixième, pour le dixième mois, était Maharaï, de Nethopha, de la famille des Zérachites. Il était responsable d’une division de 24'000 hommes. Le onzième, pour le onzième mois, était Benaja, de Pirathon, de la tribu d'Ephraïm. Il était responsable d’une division de 24'000 hommes. Le douzième, pour le douzième mois, était Heldaï, de Nethopha, de la famille d'Othniel. Il était responsable d’une division de 24'000 hommes. Voici les chefs des tribus d'Israël. Prince des Rubénites: Eliézer, fils de Zicri; des Siméonites: Shephathia, fils de Maaca; des Lévites: Hashabia, fils de Kemuel; de la famille d'Aaron: Tsadok; de Juda: Elihu, l’un des frères de David; d'Issacar: Omri, fils de Micaël; de Zabulon: Jishemaeja, fils d'Abdias; de Nephthali: Jerimoth, fils d'Azriel; des fils d'Ephraïm: Hosée, fils d'Azazia; de la demi-tribu de Manassé: Joël, fils de Pedaja; de la demi-tribu de Manassé installée en Galaad: Jiddo, fils de Zacharie; de Benjamin: Jaasiel, fils d'Abner; de Dan: Azareel, fils de Jerocham. Voilà quels étaient les chefs des tribus d'Israël. David ne fit pas le dénombrement des Israélites âgés de moins de 20 ans, car l'Eternel avait promis de multiplier Israël comme les étoiles du ciel. Joab, fils de Tseruja, avait commencé le dénombrement, mais il ne le termina pas, car la colère de Dieu avait éclaté contre Israël à cause de lui, et son résultat ne fut pas inscrit dans les chiffres des annales du roi David. Azmaveth, fils d'Adiel, était responsable des trésors du roi; Jonathan, fils d'Ozias, des réserves dans les campagnes, les villes, les villages et les tours; Ezri, fils de Kelub, des ouvriers de la campagne qui cultivaient la terre; Shimeï, de Rama, des vignes; Zabdi, de Shepham, des réserves de vin provenant de ces vignes; Baal-Hanan, de Guéder, des oliviers et des sycomores dans la plaine; Joash, des réserves d'huile; Shithraï, du Saron, des bœufs qui se trouvaient dans les pâturages du Saron; Shaphath, fils d'Adlaï, des bœufs qui se trouvaient dans les vallées; Obil, l'Ismaélite, des chameaux; Jechdia, de Méronoth, des ânesses; Jaziz, l'Hagarénien, des brebis. Tous ces hommes étaient intendants des biens du roi David. Jonathan, l’oncle de David, faisait office de conseiller; c’était un homme compétent et instruit. Jehiel, fils de Hacmoni, avait la charge des fils du roi. Achitophel était le conseiller du roi. Hushaï l'Arkien était le confident du roi. Jehojada, fils de Benaja, et Abiathar succédèrent à Achitophel. Joab était le chef de l'armée du roi. David convoqua à Jérusalem tous les chefs d'Israël: les chefs des tribus, les chefs des divisions militaires au service du roi, les chefs de milliers et de centaines, ceux qui étaient intendants de tous les biens et troupeaux du roi et de ses fils, ainsi que les eunuques, les guerriers et tous les hommes vaillants. Le roi David se mit debout et dit: «Ecoutez-moi, mes frères et mon peuple! J'avais l'intention de construire une maison qui soit un lieu de repos pour l'arche de l'alliance de l'Eternel, pour le marchepied de notre Dieu, et je me préparais à construire, mais Dieu m'a dit: ‘Tu ne pourras pas construire une maison en mon honneur, car tu es un homme de guerre et tu as versé du sang.’ L'Eternel, le Dieu d'Israël, m'a choisi dans toute la famille de mon père pour que je sois à toujours le roi d'Israël. Oui, il a choisi Juda pour chef, dans la tribu de Juda il a choisi la famille de mon père et, parmi les fils de mon père, c'est moi qu'il a voulu faire régner sur tout Israël. Parmi tous mes fils – en effet, l'Eternel m'en a donné beaucoup – il a choisi mon fils Salomon pour le faire asseoir sur le trône du royaume de l'Eternel, au-dessus d’Israël. Il m'a dit: ‘C’est ton fils Salomon qui construira ma maison et mes parvis, car je l'ai choisi pour qu’il soit mon fils et je serai pour lui un père. J'affermirai pour toujours son royaume, s'il reste attaché comme aujourd'hui à la pratique de mes commandements et de mes règles.’ Maintenant, devant tout Israël, qui est l'assemblée de l'Eternel, et en présence de notre Dieu, respectez et prenez à cœur tous les commandements de l'Eternel, votre Dieu. Ainsi vous pourrez posséder ce bon pays et le laisser en héritage à vos fils après vous, et ce à perpétuité. Quant à toi, Salomon, mon fils, connais le Dieu de ton père et sers-le avec un cœur sans réserve et un esprit bien disposé, car l'Eternel examine tous les cœurs et discerne toutes leurs intentions. Si tu le cherches, il se laissera trouver par toi, mais si tu l'abandonnes, il te rejettera pour toujours. Considère maintenant que l'Eternel t'a choisi pour construire une maison qui serve de sanctuaire. Fortifie-toi et agis.» David donna à son fils Salomon le plan du portique et des bâtiments annexes, des chambres du trésor, des chambres à l’étage et des chambres intérieures, ainsi que du bâtiment abritant le propitiatoire. Il lui donna le plan de tout ce qui lui avait été révélé par l'Esprit concernant les parvis de la maison de l'Eternel et toutes les pièces qui, tout autour, devaient être réservées aux trésors de la maison de Dieu et aux trésors sacrés, concernant les classes des prêtres et des Lévites et concernant tout le service de la maison de l'Eternel, y compris les ustensiles. Il lui donna aussi le modèle des ustensiles en or, avec le poids correspondant en or pour tous les ustensiles de chaque service, et de tous les ustensiles en argent, avec le poids correspondant pour tous les ustensiles de chaque service. Il donna le poids correspondant aux chandeliers en or et à leurs lampes en or, en indiquant le poids de chaque chandelier et de ses lampes, et le poids correspondant aux chandeliers en argent, en indiquant le poids de chaque chandelier et de ses lampes, en fonction de l'usage que l’on ferait de chaque chandelier. Il lui donna le poids d’or correspondant aux tables des pains consacrés, à chaque table, et l'argent pour les tables en argent. Il lui donna le modèle des fourchettes, des bassins et des gobelets en or pur, le modèle des coupes en or, avec le poids correspondant pour chaque coupe, et celui des coupes en argent avec le poids correspondant pour chaque coupe, et le modèle de l'autel des parfums en or épuré, avec le poids correspondant. Il lui donna encore le modèle du char, des chérubins en or qui étendent leurs ailes par-dessus l’arche de l’alliance de l’Eternel et la couvrent. «C'est par un écrit de sa main, dit David, que l'Eternel m'a fait comprendre tout cela, tous les travaux de ce plan.» David dit à son fils Salomon: «Fortifie-toi, prends courage et agis! N’aie pas peur, ne te laisse pas effrayer, car l'Eternel Dieu, mon Dieu, sera avec toi. *Il ne te délaissera pas, il ne t'abandonnera pas avant que tous les travaux pour le service de la maison de l'Eternel soient terminés. Voici les classes des prêtres et des Lévites pour tout le service de la maison de Dieu; tu as avec toi, pour tout ce travail, des hommes bien disposés et habiles pour toutes sortes de services, et les chefs ainsi que tout le peuple sont à tes ordres.» Le roi David dit à toute l'assemblée: «Mon fils Salomon, le seul que Dieu ait choisi, est jeune et faible, et la tâche est considérable, car ce palais n'est pas pour un homme, mais pour l'Eternel Dieu. J'ai mis toutes mes forces à préparer pour la maison de mon Dieu de l'or pour ce qui doit être en or, de l'argent pour ce qui doit être en argent, du bronze pour ce qui doit être en bronze, du fer pour ce qui doit être en fer et du bois pour ce qui doit être en bois, ainsi que des pierres d'onyx et des pierres à enchâsser, des pierres brillantes et de diverses couleurs, toutes sortes de pierres précieuses et du marbre blanc en quantité. De plus, dans mon attachement pour la maison de mon Dieu, je donne à la maison de mon Dieu l'or et l'argent que je possède en propre, en plus de tout ce que j'ai préparé pour la maison du sanctuaire: 90 tonnes d'or, d'or d'Ophir, et 210 tonnes d'argent épuré, pour couvrir les parois des bâtiments, l'or pour ce qui doit être en or et l'argent pour ce qui doit être en argent, et pour tous les travaux accomplis par l’intermédiaire des ouvriers. Qui veut encore présenter aujourd'hui, de façon volontaire, des offrandes à l'Eternel?» Les chefs de famille, les chefs des tribus d'Israël, de milliers et de centaines, ainsi que les intendants du roi firent des offrandes volontaires. Ils donnèrent pour le service de la maison de Dieu 150 tonnes d'or, 10'000 pièces, 300 tonnes d'argent, 540 tonnes de bronze et 3000 tonnes de fer. Ceux qui possédaient des pierres les remirent à Jehiel le Guershonite pour le trésor de la maison de l'Eternel. Le peuple se réjouit de ces offrandes volontaires, car c'était avec un cœur sans réserve qu'ils les faisaient à l'Eternel; le roi David lui aussi en éprouva une grande joie. David bénit l'Eternel en présence de toute l'assemblée. Il dit: «Béni sois-tu d'éternité en éternité, Eternel, Dieu de notre ancêtre Israël! A toi, Eternel, sont la grandeur, la puissance et la splendeur, l'éternité et la gloire, car tout ce qui est dans le ciel et sur la terre t'appartient. A toi, Eternel, sont le règne et l’autorité suprême! C'est de toi que viennent la richesse et l’honneur, c'est toi qui domines sur tout, c'est dans ta main que sont la force et la puissance, et c'est ta main qui a le pouvoir de tout agrandir et de tout fortifier. Maintenant, notre Dieu, nous te louons et nous célébrons ton nom glorieux. Qui suis-je, en effet, et qui est mon peuple, pour que nous puissions te faire ces offrandes volontaires? Oui, tout vient de toi et nous recevons de ta main ce que nous t'offrons. Nous sommes devant toi des étrangers et des immigrés, comme tous nos ancêtres. Nos jours sur la terre disparaissent comme l'ombre, sans espoir. Eternel, notre Dieu, c'est de ta main que viennent toutes ces richesses que nous avons préparées pour construire une maison en ton honneur, en l’honneur de ton saint nom, c'est à toi que tout appartient. Je sais, mon Dieu, que tu es capable de mettre le cœur à l’épreuve et que tu aimes la droiture. Aussi, je t'ai fait toutes ces offrandes volontaires avec un cœur droit et je vois maintenant avec joie ton peuple ici présent agir de la même manière. Eternel, Dieu de nos ancêtres Abraham, Isaac et Israël, garde à toujours ces intentions dans le cœur de ton peuple et affermis son cœur pour qu’il reste tourné vers toi. Donne à mon fils Salomon un cœur attaché sans réserve au respect de tes commandements, de tes instructions et de tes prescriptions, afin qu'il les mette tous en pratique et qu'il construise le palais pour lequel j'ai fait des préparatifs.» David dit à toute l'assemblée: «Bénissez l'Eternel, votre Dieu!» Et toute l'assemblée bénit l'Eternel, le Dieu de leurs ancêtres. Ils s'inclinèrent et se prosternèrent devant l'Eternel et devant le roi. Le lendemain, ils offrirent en sacrifice et en holocauste à l'Eternel 1000 taureaux, 1000 béliers et 1000 agneaux, avec les offrandes liquides qui les accompagnaient, et un grand nombre d'autres sacrifices pour tout Israël. Ils mangèrent et burent avec une grande joie, ce jour-là, devant l'Eternel. Ils proclamèrent pour la seconde fois Salomon, fils de David, roi; ils le consacrèrent par onction devant l'Eternel comme chef, et Tsadok comme prêtre. Salomon s'assit sur le trône de l'Eternel comme roi à la place de son père David. Il eut du succès et tout Israël lui obéit. Tous les chefs et les guerriers, et même la totalité des fils du roi David, se soumirent au roi Salomon. L'Eternel porta au plus haut point la grandeur de Salomon aux yeux de tout Israël, et il rendit son règne plus éclatant que celui de tous les rois d'Israël avant lui. Ainsi, David, fils d'Isaï, régna sur tout Israël. Son règne sur Israël dura 40 ans: il régna 7 ans à Hébron et 33 ans à Jérusalem. Il mourut après une heureuse vieillesse, rassasié de jours, de richesse et de gloire. Son fils Salomon devint roi à sa place. Les actes du roi David, des premiers aux derniers, sont décrits dans les annales de Samuel, le voyant, dans celles du prophète Nathan et dans celles du prophète Gad, avec tout son règne et tous ses exploits, ainsi que les événements auxquels il a été confronté, de même qu’Israël et tous les royaumes des autres pays. Salomon, fils de David, s'affermit dans sa royauté. L'Eternel, son Dieu, était avec lui et il porta sa grandeur au plus haut point. Salomon donna ses ordres à tout Israël, aux chefs de milliers et de centaines, aux juges, aux princes de tout Israël, aux chefs de famille, et il rejoignit avec toute l'assemblée le haut lieu qui se trouvait à Gabaon. Là se trouvait la tente de la rencontre de Dieu, fabriquée dans le désert par Moïse, le serviteur de l'Eternel. Quant à l'arche de Dieu, elle avait été transportée par David de Kirjath-Jearim à l’emplacement qu'il lui avait préparé. Il avait en effet dressé une tente pour elle à Jérusalem. Là se trouvait aussi, devant le tabernacle de l'Eternel, l'autel de bronze qu'avait fabriqué Betsaleel, fils d'Uri et petit-fils de Hur. Salomon et l'assemblée recherchèrent l'Eternel. Et ce fut là, sur l'autel de bronze qui se trouvait devant la tente de la rencontre, que Salomon offrit 1000 holocaustes à l'Eternel. Pendant la nuit, Dieu apparut à Salomon et lui dit: «Demande-moi ce que tu veux que je te donne.» Salomon répondit à Dieu: «Tu as traité avec une grande bonté mon père David et tu m'as établi roi à sa place. Maintenant, Eternel Dieu, tiens la promesse que tu as faite à mon père David, puisque tu m'as établi roi sur un peuple aussi nombreux que la poussière de la terre: accorde-moi donc de la sagesse et de la connaissance afin que je sache diriger ce peuple! En effet, qui pourrait juger ton peuple, ce peuple si grand?» Dieu dit à Salomon: «Puisque c'est cela qui est dans ton cœur, puisque tu ne réclames ni les richesses, ni des biens, ni la gloire, ni la mort de tes ennemis ni même une longue vie, mais que tu demandes pour toi de la sagesse et de la connaissance afin de juger mon peuple, sur lequel je t'ai établi roi, la sagesse et la connaissance te sont accordées. Je te donnerai, en plus de cela, des richesses, des biens et une gloire tels qu’aucun roi n'en a jamais eu avant toi et n'en aura après toi.» Salomon revint à Jérusalem après avoir quitté le haut lieu qui se trouvait à Gabaon et la tente de la rencontre, et il régna sur Israël. Salomon réunit des chars et de la cavalerie. Il avait 1400 chars et 12'000 cavaliers, qu'il plaça dans les villes où il gardait ses chars et à Jérusalem, près de lui. Le roi rendit l'argent et l'or aussi communs à Jérusalem que les pierres, et les cèdres aussi communs que les sycomores qui poussent dans la plaine. C'était en Egypte que Salomon achetait ses chevaux. Une caravane de marchands du roi allait les chercher par groupes à un prix fixe: il fallait 600 pièces d’argent pour faire venir un char d'Egypte, et 150 pièces pour un cheval. Ils en ramenaient de même avec eux pour tous les rois des Hittites et pour les rois de Syrie. Salomon ordonna que l'on construise un temple pour l'Eternel et un palais pour lui-même. Salomon compta 70'000 hommes pour porter les fardeaux, 80'000 pour tailler les pierres dans la montagne et 3600 pour les surveiller. Salomon envoya dire à Hiram, roi de Tyr: «Agis envers moi comme tu l’as fait pour mon père David, à qui tu as envoyé des cèdres afin qu'il se construise une maison d'habitation. Je veux construire une maison en l’honneur de l'Eternel, mon Dieu, et la lui consacrer pour brûler devant lui le parfum odoriférant, pour présenter continuellement les pains consacrés et pour offrir les holocaustes du matin et du soir ainsi que des sabbats, des débuts de mois et des fêtes de l'Eternel, notre Dieu. C’est une règle perpétuelle pour Israël. Le temple que je veux construire doit être grand, car notre Dieu est plus grand que tous les dieux. Qui est en mesure de lui construire une maison, puisque ni le ciel ni même les cieux des cieux ne peuvent le contenir? Et qui suis-je, moi, pour lui construire une maison? Elle servira tout au plus à faire brûler des parfums devant lui! Envoie-moi donc un homme habile pour travailler l’or, l’argent, le bronze et le fer ainsi que les étoffes teintes en pourpre, en cramoisi et en bleu et qui s’y connaisse aussi en sculpture. Il travaillera avec les artisans qui sont à ma disposition en Juda et à Jérusalem et que mon père David a choisis. Envoie-moi aussi du Liban du cèdre, du cyprès et du santal. Je sais en effet que tes serviteurs savent bien couper les arbres du Liban. Quant à mes serviteurs, ils seront avec les tiens pour me préparer du bois en abondance, car le temple que je vais construire sera grand et magnifique. Je donne à tes serviteurs qui couperont, qui abattront le bois, 4'400'000 litres de blé foulé et d'orge ainsi que 440'000 litres de vin et d'huile.» Hiram, roi de Tyr, répondit dans une lettre qu'il envoya à Salomon: «C'est parce que l'Eternel aime son peuple qu'il t'a établi roi sur lui.» Hiram ajouta: «Béni soit l'Eternel, le Dieu d'Israël, qui a fait le ciel et la terre, de ce qu'il a donné au roi David un fils sage, prudent et intelligent, qui va lui construire un temple et construire un palais pour lui-même! Je t'envoie donc un homme habile et intelligent: Huram-Abi. Il est le fils d'une femme issue de la tribu de Dan et d'un père tyrien. Il sait travailler l’or, l’argent, le bronze, le fer, la pierre et le bois, ainsi que les étoffes teintes en pourpre et en bleu, les étoffes de fin lin et de carmin. Il sait aussi réaliser toutes sortes de sculptures et élaborer tous les projets qu'on lui soumet. Il travaillera avec tes artisans et avec ceux de mon seigneur David, ton père. Maintenant, que mon seigneur envoie à ses serviteurs le blé, l'orge, l'huile et le vin dont il a parlé. Quant à nous, nous couperons autant d’arbres du Liban que tu en auras besoin. Nous te les expédierons par mer, attachés en radeaux, jusqu'à Jaffa, et c’est toi qui les feras monter à Jérusalem.» Salomon compta tous les hommes étrangers qui habitaient dans le pays d'Israël et dont son père David avait fait le dénombrement. On en trouva 153'600. Il en prit 70'000 pour porter les fardeaux, 80'000 pour tailler les pierres dans la montagne et 3600 pour surveiller et faire travailler le peuple. Salomon commença à construire la maison de l'Eternel à Jérusalem, sur le mont Morija, où il était apparu à David, son père. David y avait préparé un emplacement sur l'aire de battage d'Ornan, le Jébusien. Il commença la construction le [deuxième jour du] deuxième mois de la quatrième année de son règne. Voici sur quelles bases Salomon construisit la maison de Dieu. Calculée en anciennes unités de mesure, sa longueur était de 30 mètres, et sa largeur de 10. Le portique situé devant avait 10 mètres de long, correspondant à la largeur du temple, et 60 de haut. Salomon le couvrit intérieurement d'or pur. Il revêtit de cyprès la grande salle, la couvrit d'or pur et y fit sculpter des palmes et des chaînettes. Il couvrit cette salle de pierres précieuses en guise d’ornement. L'or utilisé était de l'or de Parvaïm. Il couvrit d'or le bâtiment, les poutres, les seuils, les parois et les battants des portes, et il fit sculpter des chérubins sur les parois. Il fit la salle du lieu très saint; elle avait 10 mètres de long correspondant à la largeur du temple, et 10 de large. Il utilisa 18 tonnes d'or pur pour la couvrir, et le poids des clous, en or, était de près de 600 grammes. Il couvrit aussi d'or les chambres à l’étage. Il fit dans la salle du lieu très saint deux chérubins sculptés et on les couvrit d'or. Les ailes des chérubins couvraient une longueur de 10 mètres. L'aile du premier, longue de 2 mètres et demi, touchait un mur du temple et l'autre aile, longue de 2 mètres et demi, touchait l'aile du second chérubin. L'aile du second chérubin, longue de 2 mètres et demi, touchait un mur du temple et l'autre aile, longue de 2 mètres et demi, rejoignait l'aile du premier chérubin. Les ailes de ces chérubins étaient ainsi déployées sur 10 mètres. Ils étaient debout sur leurs pieds, le visage tourné vers l’intérieur. Il fabriqua le voile bleu, pourpre et cramoisi en fin lin et il y représenta des chérubins. Il fit devant la maison deux colonnes de 17 mètres et demi de haut, avec un chapiteau de 2 mètres et demi sur leur sommet. Il fit des chaînettes pareilles à celles qui étaient dans le sanctuaire et les plaça sur le sommet des colonnes, et il fit 100 grenades qu'il attacha aux chaînettes. Il dressa les colonnes devant le temple, l'une à droite et l'autre à gauche; il appela celle de droite Jakin, et celle de gauche Boaz. Il fit un autel en bronze long de 10 mètres, large de 10 et haut de 5. Il fit la cuve en métal fondu. Elle faisait 5 mètres d'un bord à l'autre et était entièrement ronde. Elle faisait 2 mètres et demi de haut et on pouvait mesurer sa circonférence avec un cordon de 15 mètres. Des images de bœufs en faisaient le tour, sous le rebord, 20 par mètre, sur tout le pourtour de la cuve; disposés sur deux rangs, les bœufs avaient été fondus avec elle d’une seule pièce. Elle était posée sur 12 bœufs, 3 tournés vers le nord, 3 vers l'ouest, 3 vers le sud et 3 vers l'est; la cuve reposait sur eux et toute la partie postérieure de leur corps était à l’intérieur. Elle était épaisse de 8 centimètres et son bord, pareil à celui d'une coupe, avait la forme d’une fleur de lis. Elle pouvait contenir 66'000 litres. Il fit 10 bassins et il en plaça 5 à droite et 5 à gauche, pour qu'ils servent aux purifications. On y lavait le matériel des holocaustes, tandis que la cuve était réservée aux ablutions des prêtres. Il fabriqua 10 chandeliers en or d’après les règles établies et il les plaça dans le temple, 5 à droite et 5 à gauche. Il fit 10 tables et il les plaça dans le temple, 5 à droite et 5 à gauche. Il fit 100 coupes en or. Il fit le parvis des prêtres ainsi que le grand parvis avec ses portes, dont il couvrit de bronze les battants. Il plaça la cuve du côté droit [du temple], au sud-est. Huram fabriqua encore les cendriers, les pelles et les coupes. C’est ainsi qu’Huram termina le travail que le roi Salomon lui avait fait faire pour la maison de Dieu: deux colonnes, avec les deux chapiteaux et leurs bourrelets sur le sommet des colonnes; les deux treillis, pour couvrir les deux bourrelets des chapiteaux sur le sommet des colonnes; les 400 grenades pour les deux treillis, deux rangées de grenades par treillis, pour couvrir les deux bourrelets des chapiteaux sur le sommet des colonnes. Il fit les bases avec les bassins qui vont dessus; la cuve et les 12 bœufs qui vont sous elle; les cendriers, les pelles et les fourchettes. Tous ces ustensiles que le roi Salomon fit faire à Huram-Abi pour la maison de l'Eternel étaient en bronze poli. Le roi les fit fondre dans la plaine du Jourdain, dans un sol argileux, entre Succoth et Tseréda. Salomon fit tous ces ustensiles en si grande quantité que l'on ne vérifia pas le poids du bronze utilisé. Salomon fit encore tous les autres ustensiles pour la maison de Dieu: l'autel en or; les tables sur lesquelles on mettait les pains consacrés; les chandeliers et leurs lampes en or pur, qu'on devait allumer d’après la règle établie devant le sanctuaire, avec les fleurs, les lampes et les mouchettes en or, en or très pur; les couteaux, les coupes, les tasses et les brûle-parfums en or pur; les gonds en or pour la porte située à l'intérieur du temple, à l'entrée du lieu très saint, et pour la porte de la salle située à l'entrée du temple. Ainsi fut terminé tout le travail que Salomon avait fait faire pour la maison de l'Eternel. Il apporta ce que son père David avait consacré, l'argent, l'or et tous les ustensiles, et le déposa dans les trésors de la maison de Dieu. Alors Salomon rassembla à Jérusalem les anciens d'Israël et tous les chefs des tribus, les chefs de famille des Israélites, pour déplacer l’arche de l’alliance de l’Eternel depuis la ville de David, c’est-à-dire Sion. Tous les hommes d'Israël se réunirent auprès du roi pour la fête des tentes, qui se célèbre le septième mois. Lorsque tous les anciens d'Israël furent arrivés, les Lévites portèrent l'arche. Ils transportèrent l'arche, la tente de la rencontre ainsi que tous les ustensiles sacrés qui étaient dans la tente. Ce furent les prêtres et les Lévites qui les transportèrent. Le roi Salomon et toute l'assemblée d'Israël convoquée auprès de lui se tinrent devant l'arche. Ils sacrifièrent des brebis et des bœufs, en si grand nombre qu’ils ne purent être ni comptés ni recensés. Les prêtres amenèrent l'arche de l'alliance de l'Eternel à sa place, dans le sanctuaire du temple, dans le lieu très saint, sous les ailes des chérubins. Les chérubins avaient les ailes étendues sur l’emplacement occupé par l'arche et ils couvraient le coffre et ses barres. On avait donné aux barres une longueur telle que leurs extrémités se voyaient à une certaine distance de l'arche, devant le sanctuaire, mais pas de l’extérieur. Telle a été la place de l'arche jusqu'à aujourd’hui. Il n'y avait dans l'arche que les deux tables que Moïse y avait déposées à Horeb, lorsque l'Eternel avait fait alliance avec les Israélites, à leur sortie d'Egypte. Les prêtres sortirent du lieu saint. – En effet, tous les prêtres présents s'étaient consacrés sans tenir compte de l'ordre des classes. Tous les Lévites qui étaient musiciens, Asaph, Héman, Jeduthun, leurs fils et leurs frères se tenaient, habillés de fin lin, à l'est de l'autel avec des cymbales, des luths et des harpes. Il y avait avec eux 120 prêtres chargés de sonner de la trompette. – A ce moment-là, ceux qui sonnaient de la trompette et ceux qui chantaient, s'unissant d'un même accord pour célébrer et louer l'Eternel, firent retentir les trompettes, les cymbales et les autres instruments, et ils célébrèrent l'Eternel par ces paroles: «Il est bon, oui, sa bonté dure éternellement!» Alors le temple, la maison de l'Eternel, fut rempli d'une nuée. Les prêtres ne purent pas reprendre leur service à cause de la nuée. La gloire de l'Eternel remplissait en effet la maison de Dieu. Alors Salomon dit: «L'Eternel a déclaré vouloir habiter dans l'obscurité. Et moi, j'ai construit une maison qui sera ta résidence, un endroit où tu habiteras éternellement.» Puis le roi se retourna et bénit toute l'assemblée d'Israël qui se tenait debout. Il dit: «Béni soit l'Eternel, le Dieu d'Israël, qui de sa bouche a parlé à mon père David et qui accomplit par sa puissance ce qu'il avait déclaré. Il avait dit: ‘Depuis le jour où j'ai fait sortir mon peuple d'Egypte, je n'ai pas choisi de ville parmi toutes les tribus d'Israël pour qu'on y construise une maison où réside mon nom et je n'ai pas choisi d'homme pour qu'il soit le chef de mon peuple, d'Israël, mais j'ai choisi Jérusalem pour que mon nom y réside et j'ai choisi David pour qu'il règne sur mon peuple, Israël.’ David, mon père, avait l'intention de construire une maison en l’honneur de l'Eternel, le Dieu d'Israël, et l'Eternel a dit à mon père David: ‘Tu as eu l'intention de construire une maison en l’honneur de mon nom, et tu as bien fait. Seulement, ce ne sera pas toi qui le feras, ce sera ton fils, celui qui est issu de toi, qui construira cette maison en l’honneur de mon nom.’ L'Eternel a accompli la parole qu'il avait prononcée: je me suis élevé à la place de mon père David et me suis assis sur le trône d'Israël, comme l'avait annoncé l'Eternel, et j'ai construit cette maison en l’honneur de l'Eternel, le Dieu d'Israël. J'y ai placé le coffre qui contient l'alliance de l'Eternel, l'alliance qu'il a conclue avec les Israélites.» Salomon se plaça devant l'autel de l'Eternel, en face de toute l'assemblée d'Israël, et il tendit ses mains. En effet, il avait fait faire une estrade en bronze et l'avait fait installer au milieu du parvis. Elle faisait 2 mètres et demi de long et de large, et un mètre et demi de haut. Il s'y plaça, se mit à genoux en face de toute l'assemblée d'Israël, tendit ses mains vers le ciel et dit: «Eternel, Dieu d'Israël! Il n'y a aucun dieu qui soit ton pareil, ni dans le ciel ni sur la terre: tu gardes ton alliance et ta bonté envers tes serviteurs, envers ceux qui marchent devant toi de tout leur cœur! Ainsi, tu as tenu parole envers ton serviteur David, mon père. Ce que tu avais déclaré de ta bouche, tu l'accomplis aujourd’hui par ta puissance. Maintenant, Eternel, Dieu d'Israël, respecte la promesse que tu as faite à mon père David lorsque tu as dit: ‘*Tu ne manqueras jamais devant moi d'un successeur pour siéger sur le trône d'Israël, pourvu que tes descendants veillent sur leur conduite en suivant ma loi, tout comme tu as marché devant moi.’ Maintenant, qu'elle s'accomplisse, Eternel, Dieu d'Israël, la promesse que tu as faite à ton serviteur David! »Mais quoi! Dieu pourrait-il vraiment habiter avec l’être humain sur la terre? Puisque ni le ciel ni les cieux des cieux ne peuvent te contenir, cette maison que j'ai construite le pourrait d’autant moins! Toutefois, Eternel, mon Dieu, sois attentif à la prière de ton serviteur, à sa supplication. Ecoute le cri et la prière que je t'adresse, moi ton serviteur. Que tes yeux soient jour et nuit ouverts sur cette maison, sur cet endroit, puisque tu as dit vouloir y faire résider ton nom! Ecoute la prière que ton serviteur fait à cet endroit. Veuille écouter les supplications de ton serviteur et de ton peuple, Israël, lorsqu'ils prieront à cet endroit! Ecoute-les de l’endroit où tu résides, du haut du ciel, écoute-les et pardonne-leur! »Peut-être quelqu'un péchera-t-il contre son prochain et lui imposera-t-on de prêter serment avec une malédiction. S'il vient jurer devant ton autel, dans cette maison, écoute-le du haut du ciel! Agis et juge tes serviteurs: rends la pareille au coupable en faisant retomber sa conduite sur sa tête, mais rends justice à l'innocent en le traitant conformément à son innocence! »Peut-être Israël, ton peuple, connaîtra-t-il la défaite devant l'ennemi pour avoir péché contre toi. S'ils reviennent à toi et célèbrent ton nom, s'ils t'adressent des prières et des supplications dans cette maison, écoute-les du haut du ciel, pardonne le péché de ton peuple, d'Israël, et ramène-les sur le territoire que tu leur as donné, à eux et à leurs ancêtres! »Admettons que le ciel soit fermé et qu’il n'y ait plus de pluie à cause de leurs péchés contre toi. S'ils prient alors dans cet endroit et célèbrent ton nom, et s'ils se détournent de leurs péchés parce que tu les auras humiliés, écoute-les du haut du ciel, pardonne le péché de tes serviteurs et de ton peuple, d'Israël. Oui, enseigne-leur alors la bonne voie, celle dans laquelle ils doivent marcher, et fais venir la pluie sur la terre que tu as donnée en héritage à ton peuple! »Admettons que la famine, la peste, la rouille, la nielle ou les sauterelles d'une espèce ou d'une autre soient dans le pays, que l'ennemi assiège ton peuple dans son pays, dans ses villes, qu’il y ait des fléaux ou des maladies quelconques. Si qui que ce soit, si tout ton peuple, Israël, fait alors entendre des prières et des supplications parce qu’il reconnaît sa blessure et sa douleur, et s’il tend les mains vers cette maison, écoute-le du haut du ciel, de l’endroit où tu résides, et pardonne-lui. Donne à chacun ce que mérite sa conduite, puisque tu connais le cœur de chacun. Oui, toi seul connais le cœur des hommes. Agis de cette manière et ils te craindront pour marcher dans tes voies tout le temps qu'ils vivront sur le territoire que tu as donné à nos ancêtres! »Même l'étranger, celui qui n'est pas issu de ton peuple, d'Israël, viendra d'un pays lointain à cause de ta grande réputation, de ta main forte et de ton bras puissant. Quand l’étranger viendra prier dans cette maison, écoute-le du haut du ciel, de l’endroit où tu résides, et accorde-lui tout ce qu'il te demandera! Ainsi, tous les peuples de la terre connaîtront ton nom et te craindront comme le fait Israël, ton peuple, et ils sauront que ton nom est associé à cette maison que j'ai construite. »Admettons que ton peuple sorte pour combattre son ennemi en suivant tes directives. S'ils t'adressent alors des prières, les regards tournés vers cette ville, celle que tu as choisie, et vers la maison que j'ai construite en l’honneur de ton nom, écoute du haut du ciel leurs prières et leurs supplications et fais-leur droit! »Admettons qu’ils pèchent contre toi – puisqu’il n'y a aucun homme qui ne commette pas de péché – et que tu sois irrité contre eux au point de les livrer à l'ennemi qui les déportera dans un autre pays, lointain ou proche. S'ils se mettent alors à réfléchir dans le pays où ils seront exilés, s'ils reviennent à toi et t'adressent des supplications dans le pays de leur déportation, en disant: ‘Nous avons péché, nous avons commis l’injustice, nous avons fait le mal’, oui, s'ils reviennent à toi de tout leur cœur et de toute leur âme dans le pays de leur déportation, celui où on les aura exilés, s'ils t'adressent des prières, les regards tournés vers leur pays, celui que tu as donné à leurs ancêtres, vers la ville que tu as choisie et vers la maison que j'ai construite en l’honneur de ton nom, écoute du haut du ciel, de l’endroit où tu résides, leurs prières et leurs supplications et fais-leur droit. Pardonne à ton peuple ses péchés contre toi! »Désormais, mon Dieu, que tes yeux soient ouverts et tes oreilles attentives à la prière faite à cet endroit! Et maintenant, *Eternel Dieu, lève-toi, viens à ton lieu de repos, toi et l'arche où réside ta force! Que tes prêtres, Eternel Dieu, aient le salut pour habit et que tes fidèles se réjouissent de leur bonheur! Eternel Dieu, ne repousse pas celui que tu as désigné par onction, souviens-toi des grâces promises à ton serviteur David! » Lorsque Salomon eut fini de prier, le feu descendit du ciel et brûla l'holocauste et les sacrifices, et la gloire de l'Eternel remplit le temple. Les prêtres ne pouvaient entrer dans la maison de l'Eternel, car la gloire de l'Eternel la remplissait. Tous les Israélites virent descendre le feu et la gloire de l'Eternel sur le temple. Ils s’agenouillèrent, le visage contre terre, sur le pavé, ils adorèrent et célébrèrent l'Eternel en disant: «Il est bon, oui, sa bonté dure éternellement!» Le roi et tout le peuple offrirent des sacrifices devant l'Eternel. Le roi Salomon offrit 22'000 bœufs et 120'000 brebis en sacrifice. C’est ainsi que le roi et tout le peuple firent la dédicace de la maison de Dieu. Les prêtres se tenaient à leur poste, ainsi que les Lévites avec les instruments fabriqués en l'honneur de l'Eternel par le roi David pour célébrer l'Eternel en chantant: «Oui, sa bonté dure éternellement!» d’après le cantique que David leur avait transmis. Les prêtres sonnaient de la trompette en face d'eux et tout Israël était là. Salomon consacra le milieu du parvis qui se trouvait devant la maison de l'Eternel; en effet, c’est là qu’il offrit les holocaustes et les graisses des sacrifices de communion, parce que l'autel en bronze qu'il avait fait faire ne pouvait contenir les holocaustes, les offrandes et les graisses. Salomon célébra la fête des tentes à ce moment-là, et tout Israël avec lui, pendant 7 jours. Une grande foule était venue des environs de Hamath jusqu'au torrent d'Egypte. Le lendemain, ils eurent une assemblée solennelle, car ils avaient célébré la dédicace de l'autel pendant 7 jours, puis la fête pendant 7 autres jours. Le vingt-troisième jour du septième mois, Salomon renvoya le peuple chez lui. Ils étaient remplis de joie et avaient le cœur content pour le bien que l'Eternel avait fait à David, à Salomon et à Israël, son peuple. Lorsque Salomon eut terminé la maison de l'Eternel et le palais royal et qu'il eut réussi à accomplir tout ce qu'il avait décidé de faire dans la maison de l'Eternel et dans sa propre maison, l'Eternel lui apparut pendant la nuit et lui dit: «J'exauce ta prière et je choisis cet endroit comme le temple où l'on devra m'offrir des sacrifices. Quand je fermerai le ciel et qu'il n'y aura pas de pluie, quand j'ordonnerai aux sauterelles de dévorer le pays, quand j'enverrai la peste parmi mon peuple, si mon peuple, celui qui porte mon nom, s'humilie, prie et me cherche et s'il renonce à ses mauvaises voies, je l'écouterai du haut du ciel, je lui pardonnerai son péché et je guérirai son pays. Désormais, mes yeux seront ouverts et mes oreilles attentives à la prière faite à cet endroit. Maintenant, je choisis et je consacre cette maison pour que mon nom y réside éternellement, et j'y aurai toujours mes yeux et mon cœur. Quant à toi, si tu marches devant moi comme l’a fait ton père David, en accomplissant tout ce que je t'ai commandé, si tu respectes mes prescriptions et mes règles, j'affermirai ton autorité royale, comme je l'ai promis par alliance à ton père David lorsque j’ai dit: ‘Tu ne manqueras jamais d'un successeur qui exerce la domination en Israël.’ Si en revanche vous vous détournez de moi, si vous abandonnez les prescriptions et les commandements que je vous ai donnés, mais que vous allez servir d'autres dieux et vous prosterner devant eux, je vous arracherai de mon territoire, que je vous ai donné, je rejetterai loin de moi cette maison, que j'ai consacrée en l’honneur de mon nom, et j'en ferai un sujet de proverbe et de raillerie parmi tous les peuples. Si important qu'ait été ce temple, toute personne qui passera près de lui sera dans l'étonnement et dira: ‘Pourquoi l'Eternel a-t-il traité de cette manière ce pays et ce temple?’ Et l'on répondra: ‘C’est parce qu'ils ont abandonné l'Eternel, le Dieu de leurs ancêtres, qui les avait fait sortir d'Egypte, parce qu'ils se sont attachés à d'autres dieux, se sont prosternés devant eux et les ont servis. Voilà pourquoi il a fait venir tous ces malheurs sur eux.’» Au bout de 20 ans, Salomon avait construit la maison de l'Eternel et son palais. Il reconstruisit alors les villes que lui avait données Hiram et y installa des Israélites. Salomon marcha contre Hamath-Tsoba et s'en empara. Il reconstruisit Thadmor dans le désert, ainsi que toutes les villes qui servaient d'entrepôts dans la région de Hamath. Il reconstruisit Beth-Horon-la-haute et Beth-Horon-la-basse – des villes fortifiées, munies de murailles, de portes et de verrous – Baalath et toutes les villes qui lui servaient d'entrepôts, toutes les villes destinées à accueillir les chars, celles réservées à la cavalerie, ainsi que tout ce qu'il lui plut de construire à Jérusalem, au Liban et sur tout le territoire dont il était le souverain. Il y avait toute une population, issue des Hittites, des Amoréens, des Phéréziens, des Héviens et des Jébusiens, qui avait survécu et qui ne faisait pas partie d'Israël. Leurs descendants étaient restés après eux dans le pays, parce que les Israélites ne les avaient pas détruits. Salomon les enrôla pour la corvée, statut qui leur est resté jusqu'à aujourd’hui. En revanche, Salomon n'employa aucun des Israélites comme esclave pour ses travaux: ils étaient des hommes de guerre, les chefs de ses écuyers, les commandants de ses chars et de sa cavalerie. Les chefs des officiers dont disposait le roi Salomon étaient au nombre de 250; ils avaient autorité sur le peuple. Salomon fit monter la fille du pharaon de la ville de David jusque dans la maison qu'il lui avait construite, car il dit: «Ma femme n'habitera pas dans la maison de David, roi d'Israël, parce que les lieux où est entrée l'arche de l'Eternel sont saints.» Salomon offrit dès lors des holocaustes à l'Eternel sur l'autel de l'Eternel qu'il avait construit devant le portique. Il offrait ce qui était prescrit par Moïse pour chaque jour, pour les sabbats, pour les débuts de mois et pour les fêtes, trois fois par année, lors de la fête des pains sans levain, de la fête des semaines et de la fête des tentes. Il suivit la règle établie par son père David pour installer les classes des prêtres dans leur service et les Lévites dans leur charge. Celle-ci consistait à louer l'Eternel et à faire le service suivant les exigences de chaque jour en présence des prêtres. Il répartit aussi les portiers entre les diverses portes, d'après leur classe, car c’était ce qu’avait ordonné David, l’homme de Dieu. On ne s'écarta en rien de l'ordre du roi à propos des prêtres et des Lévites, pas même pour ce qui concernait les trésors. Tout le travail de Salomon fut solidement affermi, depuis le jour où l’on posa les fondations de la maison de l'Eternel jusqu'à celui où elle fut terminée. C’est ainsi que la maison de l'Eternel fut terminée. Salomon partit alors pour Etsjon-Guéber et Elath, sur les bords de la mer des Roseaux, dans le pays d'Edom. Et Hiram lui envoya, par l’intermédiaire de ses serviteurs, des bateaux ainsi que des serviteurs qui étaient des marins expérimentés. Ils allèrent avec les serviteurs de Salomon à Ophir et ils en rapportèrent plus de 13 tonnes d'or qu'ils remirent au roi Salomon. La reine de Séba apprit quelle était la réputation de Salomon et elle vint à Jérusalem pour le mettre à l'épreuve par des énigmes. Elle avait une suite très nombreuse, avec des chameaux chargés d’aromates, d'or en grande quantité et de pierres précieuses. Elle se rendit auprès de Salomon et lui exposa toutes ses réflexions. Salomon répondit à toutes ses questions; il n'y eut aucun mystère pour Salomon: il lui expliqua tout. La reine de Séba vit la sagesse de Salomon, le palais qu'il avait construit, les plats servis à sa table, le lieu d’habitation de ses serviteurs, les fonctions et les tenues de ceux qui le servaient, ses responsables des boissons et leurs tenues ainsi que les holocaustes qu’il offrait pour monter à la maison de l'Eternel. Elle en eut le souffle coupé et dit au roi: «C'était donc vrai ce que j'ai appris dans mon pays au sujet de ta situation et de ta sagesse! Je ne le croyais pas avant de venir et de le voir de mes yeux. Et l’on ne m'avait même pas raconté la moitié de la grandeur de ta sagesse! Tu surpasses ce que j’avais appris par la rumeur. Heureux tes hommes, heureux tes serviteurs, puisqu’ils sont constamment devant toi et peuvent bénéficier de ta sagesse! Béni soit l'Eternel, ton Dieu, qui t'a choisi pour te placer sur son trône comme roi pour l'Eternel, ton Dieu! C'est parce que ton Dieu aime Israël et veut le faire subsister éternellement qu'il t'a établi roi sur lui pour que tu exerces le droit et la justice.» Elle donna au roi plus de 3 tonnes et demie d'or, une très grande quantité d'aromates et des pierres précieuses. Il n'y eut plus d'aromates pareils à ceux que la reine de Séba donna au roi Salomon. Les serviteurs de Hiram et ceux de Salomon qui rapportèrent de l'or d'Ophir ramenèrent aussi du bois de santal et des pierres précieuses. Avec ce bois de santal, le roi fit des escaliers pour la maison de l'Eternel et pour le palais royal, ainsi que des harpes et des luths pour les musiciens. On n'en avait pas vu de pareils auparavant dans le pays de Juda. Le roi Salomon donna à la reine de Séba tout ce qu'elle désira, ce qu'elle demanda, plus qu'elle ne lui avait apporté. Puis elle repartit et rentra dans son pays avec ses serviteurs. Le poids de l'or qui arrivait chez Salomon chaque année était de près de 20 tonnes, en plus de ce qu'il retirait des négociants et des marchands qui en apportaient, ainsi que de tous les rois d'Arabie et des gouverneurs du pays qui lui apportaient de l'or et de l'argent. Le roi Salomon fit 200 grands boucliers en or battu, pour chacun desquels il employa 7 kilos d'or battu, et 300 autres boucliers en or battu, pour chacun desquels il employa près de 2 kilos d'or. Il les plaça dans la maison de la forêt du Liban. Le roi fit aussi un grand trône en ivoire et il le couvrit d'or pur. Ce trône avait 6 marches et un marchepied en or qui lui était fixé. Il y avait des bras de chaque côté du siège; deux lions se trouvaient près des bras, et 12 lions sur les 6 marches, de chaque côté. On n’a rien fait de pareil pour aucun royaume. Toutes les coupes du roi Salomon étaient en or et toute la vaisselle de la maison de la forêt du Liban était en or pur. Rien n'était en argent: on n'en faisait aucun cas à l’époque de Salomon. En effet, le roi avait des bateaux long-courriers qui naviguaient avec les serviteurs de Hiram. Tous les 3 ans, les bateaux long-courriers arrivaient, chargés d'or, d'argent, d'ivoire, de singes et de paons. Le roi Salomon dépassa tous les rois de la terre par ses richesses et sa sagesse. Tous les rois de la terre cherchaient à le voir pour bénéficier de la sagesse que Dieu lui avait donnée, et chacun d'eux apportait son cadeau: des objets en argent et en or, des habits, des armes, des aromates, des chevaux et des mulets. Cela se passait de cette manière chaque année. Salomon avait 4000 stalles pour les chevaux destinés à ses chars et 12'000 cavaliers qu'il plaça dans les villes où il gardait ses chars et à Jérusalem, près de lui. Il dominait sur tous les rois établis entre l’Euphrate et le pays des Philistins, et jusqu'à la frontière de l'Egypte. Le roi rendit l'argent aussi commun à Jérusalem que les pierres, et les cèdres aussi nombreux que les sycomores qui poussent dans la plaine. C'était en Egypte et dans tous les pays que l'on achetait des chevaux pour Salomon. Le reste des actes de Salomon, des premiers aux derniers, est décrit dans les annales du prophète Nathan, dans la prophétie d'Achija de Silo et dans les révélations du voyant Jéedo sur Jéroboam, fils de Nebath. Salomon régna 40 ans à Jérusalem sur l’ensemble d’Israël. Puis il se coucha avec ses ancêtres et on l'enterra dans la ville de son père David. Son fils Roboam devint roi à sa place. Roboam se rendit à Sichem, car tout Israël y était venu pour le proclamer roi. Lorsque Jéroboam, le fils de Nebath, l’apprit, il se trouvait en Egypte, où il s'était enfui loin du roi Salomon, et il en revint. On le fit appeler. Jéroboam et tout Israël vinrent alors trouver Roboam et lui dirent: «Ton père a exercé une dure domination sur nous. Maintenant, allège le dur service et la domination particulièrement lourde que nous a imposés ton père, et nous te servirons.» Il leur répondit: «Revenez vers moi dans 3 jours.» Et le peuple s'en alla. Le roi Roboam consulta les anciens qui avaient été au service de son père Salomon pendant sa vie. Il leur demanda: «Que me conseillez-vous de répondre à ce peuple?» Voici ce qu'ils lui dirent: «Si tu fais preuve de bonté envers ce peuple, si tu les accueilles favorablement en leur adressant des paroles bienveillantes, ils seront pour toujours tes serviteurs.» Mais Roboam délaissa le conseil que lui donnaient les anciens et consulta les jeunes qui avaient grandi avec lui et qui faisaient partie de son entourage. Il leur demanda: «Que me conseillez-vous de répondre à ce peuple? Ils me tiennent ce langage: ‘Allège la domination que ton père nous a imposée!’» Voici ce que lui dirent les jeunes qui avaient grandi avec lui: «Le peuple t'a tenu ce langage: ‘Ton père nous a imposé une domination particulièrement lourde, mais toi, allège son poids!’ De ton côté, dis-leur: ‘Mon petit doigt est plus gros que les reins de mon père. Mon père vous a imposé une domination particulièrement lourde, eh bien, moi je la rendrai plus lourde encore. Lui vous a punis avec des fouets, moi je vous punirai avec des fouets munis de pointes.’» Jéroboam et tout le peuple vinrent trouver Roboam le troisième jour, conformément à ce qu'avait dit le roi: «Revenez vers moi dans 3 jours.» Le roi leur répondit avec dureté. Le roi Roboam délaissa le conseil des anciens et leur dit, d'après le conseil des jeunes: «Mon père vous a imposé une domination particulièrement lourde, moi je la rendrai plus lourde encore. Lui vous a punis avec des fouets, moi je vous punirai avec des fouets munis de pointes.» Ainsi, le roi n'écouta pas le peuple. Cela fut en effet conduit par Dieu pour que s'accomplisse la parole que l'Eternel avait dite par l’intermédiaire d’Achija de Silo à Jéroboam, le fils de Nebath. Comme le roi ne les écoutait pas, tous les membres du peuple d’Israël lui répondirent: «Quelle part avons-nous avec David? Nous n'avons pas d'héritage avec le fils d'Isaï! A tes tentes, Israël! Maintenant, occupe-toi des tiens, David!» Et tout Israël retourna dans ses tentes. Les Israélites qui habitaient les villes de Juda furent les seuls qui reconnurent Roboam comme roi. Alors le roi Roboam envoya Hadoram, qui était préposé aux corvées, vers les Israélites, mais ils le lapidèrent et il mourut. Le roi Roboam s’empressa de monter sur un char pour se réfugier à Jérusalem. C'est ainsi qu'Israël s'est détaché de la famille de David jusqu'à aujourd’hui. A son arrivée à Jérusalem, Roboam rassembla la communauté de Juda et de Benjamin, soit 180'000 hommes d'élite aptes à la guerre, pour qu'ils combattent contre Israël afin de le ramener sous sa domination. Mais la parole de l'Eternel fut adressée à Shemaeja, l’homme de Dieu: «Parle à Roboam, le fils de Salomon et le roi de Juda, ainsi qu’à tout Israël en Juda et en Benjamin. Annonce-leur: ‘Voici ce que dit l'Eternel: Ne montez pas faire la guerre à vos frères! Que chacun de vous reparte chez lui, car c'est de moi que vient cette situation.’» Ils obéirent aux paroles de l'Eternel et firent demi-tour, renonçant à marcher contre Jéroboam. Roboam siégea à Jérusalem et construisit des villes fortifiées en Juda. Il reconstruisit Bethléhem, Etham, Tekoa, Beth-Tsur, Soco, Adullam, Gath, Marésha, Ziph, Adoraïm, Lakis, Azéka, Tsorea, Ajalon et Hébron, qui se trouvaient en Juda et en Benjamin, et il en fit des villes fortifiées. Il fortifia leurs remparts et y établit des commandants ainsi que des entrepôts pour les vivres, l'huile et le vin. Il dota chacune de ces villes de boucliers et de lances, et il les fortifia grandement. Juda et Benjamin lui appartenaient. Les prêtres et les Lévites qui habitaient tout Israël quittèrent leur domaine pour se rallier à lui. Les Lévites abandonnèrent en effet leurs territoires et leurs propriétés et vinrent en Juda et à Jérusalem, parce que Jéroboam et ses fils les empêchèrent de remplir leur service comme prêtres de l'Eternel. Jéroboam établit des prêtres pour le service des hauts lieux, des boucs et des veaux qu'il avait fabriqués. Les membres de toutes les tribus d'Israël qui avaient à cœur de rechercher l'Eternel, le Dieu d'Israël, suivirent les Lévites à Jérusalem pour offrir des sacrifices à l'Eternel, le Dieu de leurs ancêtres. Ils renforcèrent ainsi le royaume de Juda et consolidèrent la royauté de Roboam, fils de Salomon, pendant 3 ans. En effet, ils marchèrent pendant 3 ans sur la voie de David et de Salomon. Roboam prit pour femme Mahalath. Elle était la fille de Jerimoth, lui-même fils de David, et d'Abichaïl, une fille d'Eliab, fils d'Isaï. Elle lui donna des fils: Jeush, Shemaria et Zaham. Après elle, il prit Maaca, petite-fille d'Absalom. Elle lui donna Abija, Attaï, Ziza et Shelomith. Roboam aimait Maaca, la petite-fille d'Absalom, plus que toutes ses femmes et concubines. Il eut 18 femmes et 60 concubines, et il eut 28 fils et 60 filles. Roboam donna le premier rang à Abija, qui était un fils de Maaca, et l'établit chef parmi ses frères, car il voulait le faire roi. Il agit avec discernement en dispersant tous ses fils dans toutes les régions de Juda et de Benjamin, dans toutes les villes fortifiées. Il leur fournit des vivres en abondance et demanda pour eux un grand nombre de femmes. Lorsque Roboam eut affermi sa royauté et qu'il fut devenu plus fort, il abandonna la loi de l'Eternel et tout Israël l'abandonna avec lui. La cinquième année du règne de Roboam, Shishak, le roi d'Egypte, monta contre Jérusalem, parce qu'ils avaient fait preuve d’infidélité envers l'Eternel. Il disposait de 1200 chars et 60'000 cavaliers, et avec lui vint d'Egypte une armée innombrable composée de Libyens, de Sukkiens et d’Ethiopiens. Il s’empara des villes fortifiées qui appartenaient à Juda et arriva jusqu'à Jérusalem. Alors le prophète Shemaeja alla trouver Roboam et les chefs de Juda, qui s'étaient tous retirés dans Jérusalem à l'approche de Shishak, et il leur annonça: «Voici ce que dit l’Eternel: Vous m'avez abandonné. Je vous abandonne moi aussi et je vous livre entre les mains de Shishak.» Les chefs d'Israël et le roi s'humilièrent et dirent: «L'Eternel est juste!» Quand l'Eternel vit qu'ils s'humiliaient, il adressa la parole à Shemaeja: «Puisqu’ils se sont humiliés, je ne les détruirai pas. Je ne tarderai pas à les secourir et ma colère ne se déversera pas contre Jérusalem par l’intermédiaire de Shishak. Cependant, ils lui seront asservis et ils sauront quelle différence cela fait de me servir ou de servir les royaumes des autres pays.» Shishak, roi d'Egypte, monta contre Jérusalem. Il prit les trésors de la maison de l'Eternel et ceux du palais royal, il prit tout. Il prit les boucliers en or que Salomon avait faits. Le roi Roboam fabriqua à leur place des boucliers en bronze et il en confia la responsabilité aux chefs des gardes qui surveillaient l'entrée du palais. Chaque fois que le roi se rendait à la maison de l'Eternel, les gardes venaient et les portaient. Puis ils les rapportaient dans la salle des gardes. Comme Roboam s'était humilié, l'Eternel détourna sa colère de lui et ne le détruisit pas entièrement. De plus, il y avait encore de bonnes choses en Juda. Le roi Roboam s'affermit dans Jérusalem et y régna. Il avait 41 ans lorsqu'il devint roi et il régna 17 ans à Jérusalem, la ville que l'Eternel avait choisie parmi toutes les tribus d'Israël pour y établir son nom. Sa mère s'appelait Naama et c’était une Ammonite. Il fit le mal parce qu'il n'appliqua pas son cœur à chercher l'Eternel. Les actes de Roboam, des premiers aux derniers, sont décrits dans les annales de Shemaeja, le prophète, et d'Iddo, le voyant, parmi les registres généalogiques. Il y eut toujours guerre entre Roboam et Jéroboam. Roboam se coucha avec ses ancêtres et il fut enterré dans la ville de David. Son fils Abija devint roi à sa place. La dix-huitième année du règne de Jéroboam, Abija devint roi sur Juda. Il régna 3 ans à Jérusalem. Sa mère s'appelait Micaja et c’était la fille d'Uriel, de Guibea. Il y eut guerre entre Abija et Jéroboam. Abija engagea le combat avec une armée de vaillants guerriers, 400'000 hommes d'élite. Jéroboam se rangea en ordre de bataille contre lui avec 800'000 hommes d'élite, vaillants guerriers. Du haut du mont Tsemaraïm, qui fait partie de la région montagneuse d'Ephraïm, Abija se leva et dit: «Ecoutez-moi, Jéroboam et tout Israël! Ne savez-vous pas que l'Eternel, le Dieu d'Israël, a donné pour toujours la royauté sur Israël à David, à lui et à ses descendants, par une alliance inviolable? Mais Jéroboam, fils de Nebath, qui était un serviteur de Salomon, le fils de David, a surgi et s'est révolté contre son seigneur. Des vauriens, des hommes pervers, se sont joints à lui et l'ont emporté sur Roboam, le fils de Salomon. Roboam était jeune et faible, et il a manqué de force devant eux. Et maintenant, vous voulez triompher du royaume de l'Eternel, alors qu’il est entre les mains des descendants de David! Vous êtes une foule nombreuse et vous avez avec vous les veaux d'or que Jéroboam vous a fabriqués pour qu’ils soient vos dieux. N'avez-vous pas chassé les prêtres de l'Eternel, les descendants d'Aaron et les Lévites, et ne vous êtes-vous pas institué des prêtres, comme les peuples des autres pays? Tout homme qui venait avec un jeune taureau et 7 béliers afin d'être établi dans ses fonctions a pu devenir prêtre de ce qui n'est pas Dieu. Quant à nous, c’est l'Eternel qui est notre Dieu et nous ne l'avons pas abandonné. Les prêtres qui servent l'Eternel sont des descendants d'Aaron et les Lévites remplissent leurs fonctions. Nous offrons chaque matin et chaque soir des holocaustes à l'Eternel, nous brûlons le parfum odoriférant, nous disposons les pains consacrés sur la table pure et nous allumons chaque soir le chandelier en or et ses lampes. En effet, nous respectons l’ordre établi par l'Eternel, notre Dieu, tandis que vous, vous l'avez abandonné. Dieu et ses prêtres sont avec nous, à notre tête, et nous avons les trompettes retentissantes pour les faire résonner contre vous. Israélites, ne combattez pas l'Eternel, le Dieu de vos ancêtres, car vous n'auriez aucun succès!» Jéroboam les prit par-derrière en les encerclant au moyen d'une embuscade, de sorte que ses troupes se trouvaient en face de Juda, tandis que l'embuscade les prenait par-derrière. Les Judéens se retournèrent et virent qu’ils avaient à combattre devant et derrière. Ils crièrent à l'Eternel et les prêtres sonnèrent de la trompette. Les hommes de Juda poussèrent un cri de guerre et, à leur cri de guerre, l'Eternel frappa Jéroboam et tout Israël sous les yeux d’Abija et de Juda. Les Israélites prirent la fuite devant les Judéens et Dieu les livra entre leurs mains. Abija et son peuple leur infligèrent une grande défaite et 500'000 hommes d'élite tombèrent morts parmi les Israélites. Les Israélites furent humiliés à cette occasion et les Judéens remportèrent la victoire parce qu'ils s'étaient appuyés sur l'Eternel, le Dieu de leurs ancêtres. Abija poursuivit Jéroboam et lui prit des villes: Béthel et les villes qui en dépendaient, Jeshana et les villes qui en dépendaient, ainsi qu’Ephron et les villes qui en dépendaient. Jéroboam fut sans force à l’époque d'Abija; puis l'Eternel le frappa et il mourut. Quant à Abija, il devint puissant. Il eut 14 femmes et fut le père de 22 fils et 16 filles. Le reste des actes d'Abija, ce qu'il a fait et ce qu'il a dit, est décrit dans le commentaire du prophète Iddo. Abija se coucha avec ses ancêtres et on l'enterra dans la ville de David. Son fils Asa devint roi à sa place. A son époque, le pays fut en paix pendant 10 ans. Asa fit ce qui est bien et droit aux yeux de l'Eternel, son Dieu. Il fit disparaître les autels des dieux étrangers et les hauts lieux, il brisa les statues et abattit les poteaux sacrés. Il ordonna à Juda de rechercher l'Eternel, le Dieu de ses ancêtres, et de mettre en pratique la loi et les commandements. Il fit disparaître de toutes les villes de Juda les hauts lieux et les piliers consacrés au soleil. Et le royaume fut tranquille sous son règne. Il put construire des villes fortifiées en Juda, car le pays fut en paix et il n'y eut pas de guerre contre lui pendant ces années-là. En effet, l'Eternel lui avait donné du repos. Il dit à Juda: «Construisons ces villes et entourons-les de murailles, de tours, de portes et de verrous. Si le pays est encore à notre disposition, c’est parce que nous avons recherché l'Eternel, notre Dieu. Nous l'avons recherché et il nous a donné du repos de tous les côtés.» Ils se mirent donc à construire et ils eurent du succès. Asa disposait d’une armée composée de 300'000 hommes de Juda capables de manier le bouclier et la lance, et de 280'000 hommes de Benjamin capables de manier le bouclier et de tirer à l'arc. C’étaient tous de vaillants guerriers. Zérach l'Ethiopien se mit en campagne pour les attaquer avec une armée d'un million d'hommes et 300 chars, et il atteignit Marésha. Asa marcha à sa rencontre et ils se rangèrent en ordre de bataille dans la vallée de Tsephata, près de Marésha. Asa fit appel à l'Eternel, son Dieu, et dit: «Eternel, toi seul peux secourir celui qui a beaucoup de force comme celui qui n’en a pas. Viens à notre aide, Eternel, notre Dieu, car c'est sur toi que nous nous appuyons et c’est en ton nom que nous sommes venus contre cette foule. Eternel, tu es notre Dieu. Ne laisse pas un homme l'emporter sur toi!» L'Eternel frappa les Ethiopiens sous les yeux d’Asa et de Juda, et les Ethiopiens prirent la fuite. Asa et le peuple qui était avec lui les poursuivirent jusqu'à Guérar et les Ethiopiens tombèrent sans aucun moyen de sauver leur vie, car ils furent détruits par l'Eternel et par son armée. Asa et son peuple firent un très grand butin. Ils conquirent toutes les villes des environs de Guérar, car la terreur de l'Eternel s'était emparée d'elles, et ils les pillèrent toutes, car elles contenaient un butin considérable. Ils frappèrent aussi les campements destinés aux troupeaux et ils emmenèrent une grande quantité de brebis et de chameaux. Puis ils retournèrent à Jérusalem. L'Esprit de Dieu reposa sur Azaria, fils d'Oded, et celui-ci alla à la rencontre d'Asa et lui dit: «Ecoutez-moi, Asa ainsi que tout Juda et Benjamin! L'Eternel est avec vous quand vous êtes avec lui; si vous le cherchez, vous le trouverez; mais si vous l'abandonnez, il vous abandonnera. Pendant longtemps il n'y a eu pour Israël ni vrai Dieu, ni prêtre qui enseigne, ni loi. Mais dans leur détresse ils sont retournés à l'Eternel, le Dieu d'Israël. Ils l'ont cherché et ils l'ont trouvé. Dans ces moments-là, il n’y avait aucune sécurité pour ceux qui allaient et venaient, car de grands troubles accablaient tous les habitants du pays. On se battait peuple contre peuple, ville contre ville, parce que Dieu les agitait par toutes sortes d'angoisses. Quant à vous, soyez forts et ne baissez pas les bras, car il y aura un salaire pour vos actes.» Après avoir entendu ces paroles et cette prophétie – Oded était aussi prophète – Asa se fortifia et fit disparaître les monstruosités de tout le pays de Juda et de Benjamin, ainsi que des villes qu'il avait prises dans la région montagneuse d'Ephraïm, et il restaura l'autel de l'Eternel qui se trouvait devant le portique de l'Eternel. Il rassembla tout Juda et Benjamin avec les membres des tribus d'Ephraïm, de Manassé et de Siméon qui habitaient parmi eux. En effet, un grand nombre d'Israélites s’étaient ralliés à lui lorsqu'ils avaient vu que l'Eternel, son Dieu, était avec lui. Ils se rassemblèrent à Jérusalem le troisième mois de la quinzième année du règne d'Asa. Ce jour-là, ils sacrifièrent à l'Eternel des animaux pris sur le butin qu'ils avaient ramené: 700 bœufs et 7000 brebis. Ils prirent l'engagement de chercher l'Eternel, le Dieu de leurs ancêtres, de tout leur cœur et de toute leur âme. Si quelqu’un ne cherchait pas l'Eternel, le Dieu d'Israël, il devait être mis à mort, quel qu’il soit, petit ou grand, homme ou femme. Ils prêtèrent serment envers l'Eternel à voix haute, avec des cris de joie et au son des trompettes et des cors. Tous les Judéens se réjouirent de ce serment, car ils avaient juré de tout leur cœur; ils avaient cherché l'Eternel de leur plein gré et ils l'avaient trouvé. Et l'Eternel leur donna du repos de tous côtés. Le roi Asa retira même le titre de reine mère à Maaca, sa grand-mère, parce qu'elle avait fait une idole en l’honneur d’Astarté. Asa abattit son idole, la réduisit en poussière et la brûla au bord du torrent du Cédron. Cependant, les hauts lieux ne disparurent pas d'Israël, même si Asa s’attacha sans réserve à Dieu pendant toute sa vie. Il déposa dans la maison de Dieu les offrandes consacrées par son père et par lui-même: de l'argent, de l'or et divers objets. Il n'y eut aucune guerre jusqu'à la trente-cinquième année du règne d'Asa. La trente-sixième année du règne d'Asa, Baesha, le roi d'Israël, monta contre Juda, et il fortifia Rama pour empêcher les hommes d'Asa, roi de Juda, d’effectuer quelque manœuvre que ce soit. Asa sortit alors de l'argent et de l'or des trésors de la maison de l'Eternel et du palais royal, et il envoya des messagers vers Ben-Hadad, le roi de Syrie, qui habitait à Damas. Il lui fit dire: «Qu'il y ait une alliance entre toi et moi, comme il en a existé une entre ton père et le mien! Vois, je t'envoie de l'argent et de l'or. Va rompre ton alliance avec Baesha, le roi d'Israël, afin qu'il s'éloigne de moi.» Ben-Hadad écouta le roi Asa: il envoya les chefs de son armée contre les villes d'Israël et ils conquirent Ijjon, Dan, Abel-Maïm et tous les entrepôts des villes de Nephthali. Lorsque Baesha l'apprit, il cessa de fortifier Rama, il interrompit ses travaux. Le roi Asa réquisitionna tout Juda pour emporter les pierres et le bois que Baesha employait à la construction de Rama. Il s'en servit pour fortifier Guéba et Mitspa. A cette époque-là, le voyant Hanani alla trouver Asa, roi de Juda, et lui dit: «Parce que tu t'es appuyé sur le roi de Syrie et que tu ne t'es pas appuyé sur l'Eternel, ton Dieu, l'armée du roi de Syrie t’a échappé. Les Ethiopiens et les Libyens ne formaient-ils pas une grande armée, avec des chars et un grand nombre de cavaliers? Et cependant, parce que tu t'étais appuyé sur lui, l'Eternel les a livrés entre tes mains. En effet, l'Eternel parcourt toute la terre du regard pour soutenir ceux dont le cœur lui est attaché sans réserve. Tu t’es comporté de façon stupide dans cette affaire, car désormais tu auras des guerres.» Asa fut irrité contre le voyant et il le fit mettre en prison parce qu'il était en colère contre lui à cause de cette parole. A la même époque, il maltraita aussi quelques membres du peuple. Les actes d'Asa, des premiers aux derniers, sont décrits dans les annales des rois de Juda et d'Israël. La trente-neuvième année de son règne, il eut une très grave maladie des pieds. Toutefois, même pendant sa maladie, il ne consulta pas l'Eternel, mais les médecins. Asa se coucha avec ses ancêtres. Il mourut la quarante et unième année de son règne. On l'enterra dans le tombeau qu'il s'était fait creuser dans la ville de David. On le coucha sur un lit qu'on avait garni d'aromates et de parfums préparés selon l'art du parfumeur et l'on en brûla en son honneur une quantité très considérable. Son fils Josaphat devint roi à sa place. Il se fortifia contre Israël: il mit des troupes dans toutes les villes fortifiées de Juda, et des garnisons dans le pays de Juda et dans les villes d'Ephraïm dont son père Asa s'était emparé. L'Eternel fut avec Josaphat parce qu'il marcha sur la voie que suivait son ancêtre [David] au début et qu'il ne consulta pas les Baals. C’est en effet au Dieu de son ancêtre qu’il eut recours, et il suivit ses commandements sans imiter ce que faisait Israël. L'Eternel affermit la royauté entre les mains de Josaphat. Tout Juda lui payait un tribut, et il eut des richesses et de la gloire en abondance. Son cœur s’engagea toujours plus dans les voies de l'Eternel et il fit encore disparaître de Juda les hauts lieux et les poteaux sacrés. La troisième année de son règne, il chargea ses chefs Ben-Haïl, Abdias, Zacharie, Nathanaël et Michée d'aller enseigner dans les villes de Juda. Il envoya avec eux les Lévites Shemaeja, Nethania, Zebadia, Asaël, Shemiramoth, Jonathan, Adonija, Tobija et Tob-Adonija, ainsi que les prêtres Elishama et Joram. Ils enseignèrent dans Juda avec le livre de la loi de l'Eternel. Ils parcoururent toutes les villes de Juda et enseignèrent parmi le peuple. La terreur de l'Eternel s'empara de tous les royaumes des pays voisins de Juda, et ils ne firent pas la guerre à Josaphat. Des Philistins apportèrent à Josaphat des cadeaux et un tribut en argent. Même les Arabes lui amenèrent du bétail: 7700 béliers et 7700 boucs. Josaphat devint de plus en plus puissant. Il construisit des forteresses et des villes destinées à servir d'entrepôts en Juda. Il fit accomplir beaucoup de travaux dans les villes de Juda, et il avait de vaillants hommes comme soldats à Jérusalem. Voici leur répartition en fonction de leur famille. Pour Juda, les chefs de milliers étaient le chef Adna avec 300'000 vaillants hommes, et à ses côtés le chef Jochanan avec 280'000 hommes, ainsi qu’Amasia, fils de Zicri, qui s'était volontairement consacré à l'Eternel, avec 200'000 vaillants hommes. De Benjamin étaient issus Eliada, un vaillant homme, avec 200'000 hommes capables de manier l'arc et le bouclier, et à ses côtés Zozabad avec 180'000 hommes équipés pour la guerre. Tels sont ceux qui étaient au service du roi, en plus de ceux qu’il avait postés dans toutes les villes fortifiées de Juda. Josaphat eut des richesses et de la gloire en abondance, et il s'allia par mariage avec Achab. Au bout de quelques années, il descendit trouver Achab à Samarie. Ce dernier tua pour lui et pour la troupe qui l’accompagnait un grand nombre de brebis et de bœufs, et il le poussa à monter à Ramoth en Galaad. Achab, roi d'Israël, dit à Josaphat, roi de Juda: «Veux-tu venir avec moi à Ramoth en Galaad?» Josaphat lui répondit: «Toi et moi, ton peuple et le mien, il n’y aura aucune différence et nous irons l'attaquer avec toi.» Puis Josaphat dit au roi d'Israël: «Consulte donc maintenant la parole de l'Eternel.» Le roi d'Israël rassembla les prophètes, au nombre de 400, et leur demanda: «Devons-nous aller attaquer Ramoth en Galaad ou dois-je y renoncer?» Ils répondirent: «Montes-y et Dieu la livrera entre les mains du roi.» Mais Josaphat dit: «N'y a-t-il plus ici aucun prophète de l'Eternel, pour que nous puissions le consulter?» Le roi d'Israël répondit à Josaphat: «Il reste un seul homme par qui l'on puisse consulter l'Eternel; mais je le déteste, car il ne prophétise rien de bon sur moi, il ne prophétise toujours que du mal: c'est Michée, fils de Jimla.» Josaphat répliqua: «Que le roi ne parle pas de cette manière!» Alors le roi d'Israël appela un eunuque et lui dit: «Fais venir tout de suite Michée, fils de Jimla.» Le roi d'Israël et Josaphat, le roi de Juda, étaient assis chacun sur son trône, habillés de leur tenue royale; ils siégeaient sur la place qui se trouve à l'entrée de Samarie et tous les prophètes prophétisaient devant eux. Sédécias, fils de Kenaana, s'était fabriqué des cornes en fer et il affirma: «Voici ce que dit l'Eternel: Avec ces cornes, tu frapperas les Syriens jusqu'à leur destruction.» Tous les prophètes renchérissaient: «Monte à Ramoth en Galaad! Tu connaîtras le succès et l'Eternel la livrera entre les mains du roi.» Le messager qui était allé appeler Michée lui dit: «Les prophètes sont unanimes pour prédire du bien au roi. Que ta parole soit donc pareille à celle de chacun d'eux! Annonce du bien!» Michée répondit: «L'Eternel est vivant! Je communiquerai ce que mon Dieu dira.» Lorsqu'il fut arrivé vers le roi, celui-ci lui dit: «Michée, devons-nous aller attaquer Ramoth en Galaad ou dois-je y renoncer?» Il répondit: «Montez-y! Vous connaîtrez le succès et ils seront livrés entre vos mains.» Le roi lui dit: «Combien de fois me faudra-t-il te faire jurer de ne me dire que la vérité au nom de l'Eternel?» Michée répondit: «Je vois tout Israël dispersé sur les montagnes, *comme des brebis qui n'ont pas de berger. Et l'Eternel a dit: ‘Ils n'ont pas de seigneur. Que chacun retourne en paix chez lui!’» Le roi d'Israël dit à Josaphat: «Ne te l'avais-je pas dit? Il ne prophétise rien de bon sur moi, il ne prophétise que du mal.» Michée ajouta: «Eh bien, écoutez donc la parole de l'Eternel! J'ai vu l'Eternel assis sur son trône, et tous les corps célestes debout à sa droite et à sa gauche. L'Eternel a dit: ‘Qui va persuader Achab, roi d'Israël, de monter à Ramoth en Galaad afin qu'il y meure?’ Ils ont répondu l'un d'une manière, l'autre d'une autre. Mais un esprit est venu se présenter devant l'Eternel et a dit: ‘Moi, je vais le persuader.’ L'Eternel lui a dit: ‘Comment?’ ‘Je vais sortir, a-t-il répondu, et je vais être un esprit de mensonge dans la bouche de tous ses prophètes.’ L'Eternel a dit: ‘Tu le persuaderas, tu vas y parvenir. Sors et agis de cette manière!’ Maintenant, l'Eternel a mis un esprit de mensonge dans la bouche de tes prophètes que voici, mais lui, il a prononcé le malheur contre toi.» Alors Sédécias, fils de Kenaana, s'approcha, frappa Michée sur la joue et dit: «Par quel chemin l'esprit de l'Eternel est-il sorti de moi pour te parler?» Michée répondit: «Tu le verras le jour où tu iras de chambre en chambre pour te cacher.» Le roi d'Israël dit: «Arrêtez Michée et amenez-le à Amon, le chef de la ville, et à mon fils Joas. Vous leur ordonnerez: ‘Voici ce que dit le roi: Mettez cet homme en prison et nourrissez-le du pain et de l'eau de misère jusqu'à ce que je revienne en paix.’» Michée dit: «Si tu reviens en paix, c’est que l'Eternel n'a pas parlé par moi.» Il ajouta: «Ecoutez, vous, tous les peuples!» Le roi d'Israël et Josaphat, le roi de Juda, montèrent à Ramoth en Galaad. Le roi d'Israël dit à Josaphat: «Je vais me déguiser pour aller au combat; mais toi, mets tes habits.» Le roi d'Israël se déguisa donc, puis ils partirent au combat. Le roi de Syrie avait donné cet ordre aux chefs de ses chars: «Vous n'attaquerez ni soldats ni officiers, mais seulement le roi d'Israël.» Quand les chefs des chars aperçurent Josaphat, ils se dirent: «C'est le roi d'Israël», et ils l'encerclèrent pour l'attaquer. Josaphat poussa alors un cri et l'Eternel vint à son aide, Dieu les écarta de lui. Voyant que ce n'était pas le roi d'Israël, les chefs des chars s'éloignèrent de lui. Alors un homme tira au hasard avec son arc et il frappa le roi d'Israël entre les deux parties de la cuirasse. Le roi dit à celui qui conduisait son char: «Fais demi-tour et fais-moi sortir du champ de bataille, car je suis blessé.» Le combat fut si violent, ce jour-là, que le roi d'Israël fut retenu jusqu'au soir dans son char face aux Syriens, et il mourut vers le coucher du soleil. Quant à Josaphat, le roi de Juda, il revint en paix chez lui à Jérusalem. Le voyant Jéhu, fils de Hanani, alla à la rencontre du roi Josaphat et lui dit: «Doit-on venir en aide au méchant et aimes-tu ceux qui détestent l'Eternel? A cause de cela, l'Eternel est irrité contre toi. Cependant, il a trouvé de bonnes choses en toi, car tu as fait disparaître du pays les poteaux sacrés et tu as appliqué ton cœur à chercher Dieu.» Josaphat se réinstalla à Jérusalem, puis il se remit à visiter le peuple, depuis Beer-Shéba jusqu'à la région montagneuse d'Ephraïm, et il le fit revenir à l'Eternel, le Dieu de ses ancêtres. Il établit des juges dans le pays, dans chacune des villes fortifiées de Juda, et il dit aux juges: «Faites attention à votre manière d’agir, car ce n'est pas pour les hommes que vous prononcerez des jugements, c'est pour l'Eternel, et il sera près de vous quand vous rendrez votre verdict. Maintenant, que la crainte de l'Eternel soit sur vous. Veillez sur vos actes, car il n'y a chez l'Eternel, notre Dieu, ni injustice, ni favoritisme, ni acceptation de pots-de-vin.» A Jérusalem aussi, Josaphat avait établi des Lévites, des prêtres et des chefs de famille pour Israël, pour l’application du droit de l'Eternel et les contestations. Ils revinrent alors à Jérusalem, et voici les ordres qu'il leur donna: «Vous agirez dans la crainte de l'Eternel, avec fidélité et avec intégrité. Dans toute cause que vous soumettront vos frères établis dans leurs villes, en rapport avec un meurtre, une loi, un commandement, des prescriptions et des règles, vous les éclairerez. Ainsi, ils n’offenseront pas l'Eternel et sa colère n'éclatera pas contre eux et vous. Agissez de cette manière et vous ne commettrez pas d’offense. Vous avez à votre tête le grand-prêtre Amaria pour toutes les affaires de l'Eternel et le chef de la communauté de Juda Zebadia, fils d'Ismaël, pour toutes les affaires du roi. Vous avez aussi à vos côtés des Lévites comme magistrats. Montrez-vous forts et agissez, et que l'Eternel soit avec celui qui fera le bien!» Après cela, les Moabites et les Ammonites, accompagnés de Maonites, marchèrent contre Josaphat pour lui faire la guerre. On vint annoncer à Josaphat: «Une foule nombreuse s'avance contre toi depuis l'autre côté de la mer, depuis la Syrie, et ils sont déjà à Hatsatson-Thamar, c’est-à-dire En-Guédi.» Josaphat eut peur et décida de chercher l'Eternel. Il proclama un jeûne pour tout Juda. Les Judéens se rassemblèrent pour supplier l'Eternel; c’est même de toutes les villes de Juda que l’on vint pour chercher l'Eternel. Josaphat se tint debout au milieu de l'assemblée de Juda et de Jérusalem, dans la maison de l'Eternel, devant le nouveau parvis, et dit: «Eternel, Dieu de nos ancêtres, n’est-ce pas toi qui es Dieu dans le ciel et n'est-ce pas toi qui domines sur tous les royaumes des nations? N'est-ce pas toi qui détiens la force et la puissance, toi à qui personne ne peut résister? N'est-ce pas toi, notre Dieu, qui as dépossédé les habitants de ce pays devant ton peuple, devant Israël, et qui l'as donné pour toujours à la descendance d'Abraham, ton ami? Ils l'ont habité et ils t'y ont construit un sanctuaire en l’honneur de ton nom en disant: ‘Si un malheur nous atteint – que ce soit l'épée, le jugement, la peste ou la famine – nous nous présenterons devant ce temple et devant toi, car ton nom réside dans cette maison. Nous crierons à toi du fond de notre détresse, et tu nous écouteras et nous sauveras!’ Voici maintenant les Ammonites et les Moabites ainsi que les habitants de la région montagneuse de Séir. Tu n'as pas permis aux Israélites de pénétrer sur leur territoire quand ils venaient d'Egypte et, en effet, ils ont fait un détour et ne les ont pas détruits. Les voici qui nous récompensent en venant nous chasser de ton héritage, celui que tu nous as donné! Notre Dieu, ne vas-tu pas les juger? En effet, nous sommes sans force devant cette foule nombreuse qui vient nous attaquer et nous ne savons que faire, mais nos yeux sont sur toi.» Tous les Judéens se tenaient debout devant l'Eternel, y compris leurs jeunes enfants, leurs femmes et leurs fils. Alors l'Esprit de l'Eternel reposa, au milieu de l'assemblée, sur Jachaziel, fils de Zacharie et descendant de Benaja, Jeïel et Matthania. C’était un Lévite, un descendant d'Asaph. Jachaziel dit: «Soyez attentifs, vous tous, Judéens et habitants de Jérusalem, et toi, roi Josaphat! Voici ce que vous dit l'Eternel: ‘N’ayez pas peur et ne vous laissez pas effrayer devant cette foule nombreuse, car ce ne sera pas vous qui combattrez, ce sera Dieu. Demain, descendez contre eux. Ils vont monter par la colline de Tsits et vous les rencontrerez à l'extrémité de la vallée, en face du désert de Jeruel. Vous n'aurez pas à mener ce combat. Prenez position, tenez-vous là et vous verrez la délivrance que l'Eternel vous accordera.’ Juda et Jérusalem, n’ayez pas peur et ne vous laissez pas effrayer! Demain, sortez à leur rencontre et l'Eternel sera avec vous.» Josaphat s'inclina, le visage contre terre, et tous les Judéens et les habitants de Jérusalem tombèrent devant l'Eternel pour l'adorer. Les Lévites qui faisaient partie des Kehathites et des Koréites se levèrent pour louer d'une voix très forte l'Eternel, le Dieu d'Israël. Le lendemain, ils se levèrent tôt et partirent pour le désert de Tekoa. Au moment de leur départ, Josaphat se tint debout et dit: «Ecoutez-moi, Judéens et habitants de Jérusalem! Ayez confiance en l'Eternel, votre Dieu, et vous serez affermis. Ayez confiance en ses prophètes et vous réussirez.» Puis, en accord avec le peuple, il désigna des musiciens qui, couverts d'ornements sacrés, célébraient l'Eternel tout en marchant devant l’armée et disaient: «Louez l'Eternel! Oui, sa bonté dure éternellement!» Au moment où l'on commençait les chants et les louanges, l'Eternel plaça une embuscade contre les Ammonites, les Moabites et les habitants de la région montagneuse de Séir qui étaient venus contre Juda, et ils furent battus. Les Ammonites et les Moabites se dressèrent contre les habitants de la région montagneuse de Séir pour les vouer à la destruction et les exterminer; et, quand ils en eurent fini avec les habitants de Séir, ils s'aidèrent mutuellement à se détruire. Lorsque les Judéens furent arrivés à un point de vue donnant sur le désert, ils regardèrent du côté de la foule et constatèrent que ce n’était plus que cadavres tombés à terre. Il n’y avait aucun rescapé. Josaphat et son peuple allèrent piller leurs dépouilles; ils trouvèrent en abondance parmi eux des richesses, des habits et des objets précieux et ils en ramassèrent tant qu'ils ne purent tout emporter. Ils mirent 3 jours pour procéder au pillage du butin, car il était considérable. Le quatrième jour, ils se rassemblèrent dans la vallée de Beraca. Ils y bénirent l'Eternel, c'est pourquoi ils appelèrent cet endroit vallée de Beraca, nom qui lui est resté jusqu'à aujourd’hui. Tous les hommes de Juda et de Jérusalem, avec Josaphat à leur tête, repartirent joyeux à Jérusalem, car l'Eternel les avait remplis de joie en les délivrant de leurs ennemis. Ils entrèrent à Jérusalem et dans la maison de l'Eternel au son des luths, des harpes et des trompettes. La terreur de Dieu s'empara de tous les royaumes des autres pays lorsqu'ils apprirent que l'Eternel avait combattu contre les ennemis d'Israël. Ainsi, le royaume de Josaphat fut tranquille et son Dieu lui donna du repos de tous les côtés. Josaphat régna sur Juda. Il avait 35 ans lorsqu'il devint roi et il régna 25 ans à Jérusalem. Sa mère s'appelait Azuba et c’était la fille de Shilchi. Il marcha sur la voie de son père Asa. Il ne s'en écarta pas, faisant ce qui est droit aux yeux de l'Eternel. Toutefois, les hauts lieux ne disparurent pas et le peuple n'avait pas encore le cœur fermement attaché au Dieu de ses ancêtres. Le reste des actes de Josaphat, des premiers aux derniers, est décrit dans les mémoires de Jéhu, fils de Hanani, qui sont insérés dans les annales des rois d'Israël. Après cela, Josaphat, roi de Juda, s'associa avec le roi d'Israël, Achazia, qui avait une conduite coupable. Il s'associa avec lui pour construire des bateaux long-courriers et ils firent ces bateaux à Etsjon-Guéber. Alors Eliézer, fils de Dodava, de Marésha, prophétisa contre Josaphat en disant: «Parce que tu t'es associé avec Achazia, l'Eternel détruit ce que tu as fait.» Les bateaux furent brisés et ne purent atteindre leur lointaine destination. Josaphat se coucha avec ses ancêtres et il fut enterré à leurs côtés dans la ville de David. Son fils Joram devint roi à sa place. Joram avait des frères, d’autres fils de Josaphat: Azaria, Jehiel, Zacharie, Azaria, Micaël et Shephathia. Ils étaient tous fils de Josaphat, le roi de Juda. Leur père leur avait donné des cadeaux considérables en argent, en or et en objets précieux, avec des villes fortifiées en Juda. Quant au royaume, il l’avait donné à Joram parce qu'il était l’aîné. Lorsque Joram eut pris possession du royaume de son père et qu'il se fut fortifié, il fit mourir par l'épée tous ses frères ainsi que des chefs d'Israël. Joram avait 32 ans lorsqu'il devint roi et il régna 8 ans à Jérusalem. Il marcha sur la voie des rois d'Israël comme l’avait fait la famille d'Achab – sa femme était en effet une fille d'Achab – et il fit ce qui est mal aux yeux de l'Eternel. Toutefois, l'Eternel ne voulut pas détruire la famille de David à cause de l'alliance qu'il avait conclue avec David et de la promesse qu'il avait faite de lui donner toujours un successeur, ainsi qu’à ses descendants. A son époque, les Edomites se révoltèrent contre l'autorité de Juda et se donnèrent un roi. Joram partit avec ses chefs et tous ses chars. Il s’était levé de nuit et il battit les Edomites qui l'encerclaient ainsi que les chefs des chars. La rébellion d'Edom contre l'autorité de Juda a duré jusqu'à aujourd’hui. Libna se révolta aussi à la même époque contre son autorité, parce qu'il avait abandonné l'Eternel, le Dieu de ses ancêtres. Joram fit même des hauts lieux dans les montagnes de Juda. Il poussa les habitants de Jérusalem à la prostitution et il égara Juda. Il reçut un écrit du prophète Elie qui affirmait: «Voici ce que dit l’Eternel, le Dieu de ton ancêtre David: Parce que tu n'as pas marché sur les voies de ton père Josaphat ni sur celles d'Asa, roi de Juda, mais que tu as marché sur la voie des rois d'Israël, parce que tu as poussé Juda et les habitants de Jérusalem à la prostitution, comme l'a fait la famille d'Achab vis-à-vis d'Israël, et parce que tu as même fait mourir tes frères, qui étaient meilleurs que toi et formaient ta propre famille, l'Eternel va frapper ton peuple, tes fils, tes femmes et tout ce qui t'appartient d’un grand fléau. Quant à toi, il va te frapper de grandes souffrances. Tu auras une maladie des intestins qui s’aggravera de jour en jour, au point que tes intestins sortiront de toi à cause de la maladie.» Et l'Eternel réveilla contre Joram l'esprit des Philistins et des Arabes qui sont voisins des Ethiopiens. Ils montèrent contre Juda, y lancèrent une attaque et emmenèrent avec eux toutes les richesses qui se trouvaient dans le palais du roi, y compris ses fils et ses femmes, de sorte qu'il ne lui resta pas d'autre fils que Joachaz, le plus jeune d’entre eux. Après tout cela, l'Eternel le frappa d'une maladie des intestins qui était incurable. Elle s’aggrava de jour en jour et, vers la fin de la deuxième année, les intestins de Joram sortirent en raison de la maladie. Il mourut dans de violentes souffrances et son peuple ne brûla pas de parfums en son honneur, comme il l'avait fait pour ses ancêtres. Il avait 32 ans lorsqu'il devint roi et il régna 8 ans à Jérusalem. Il partit sans être regretté et on l'enterra dans la ville de David, mais pas dans les tombeaux des rois. Les habitants de Jérusalem firent régner à sa place Achazia, son plus jeune fils, car la troupe qui avait fait irruption avec les Arabes dans le camp avait tué tous ses aînés. C’est ainsi qu’Achazia, fils de Joram, le roi de Juda, devint roi. Achazia avait 22 ans lorsqu'il devint roi et il régna un an à Jérusalem. Sa mère s'appelait Athalie et c’était la petite-fille d'Omri. Il marcha lui aussi sur les voies de la famille d'Achab, car sa mère le poussait au mal par ses conseils. Il fit donc ce qui est mal aux yeux de l'Eternel comme la famille d'Achab, car il y trouva après la mort de son père des conseillers pour sa perte. Suivant leur conseil, il partit avec Joram, le fils d'Achab, roi d'Israël, en guerre contre Hazaël, le roi de Syrie, à Ramoth en Galaad. Les Syriens blessèrent Joram. Joram repartit à Jizreel pour se faire soigner des blessures que les Syriens lui avaient infligées à Rama, lorsqu'il se battait contre Hazaël, le roi de Syrie. Achazia, fils de Joram et roi de Juda, descendit alors pour voir Joram, fils d'Achab, à Jizreel, parce qu'il était blessé. Par la volonté de Dieu, ce fut pour sa ruine qu'Achazia se rendit auprès de Joram. Une fois arrivé, il sortit avec Joram vers Jéhu, petit-fils de Nimshi, que l'Eternel avait désigné par onction pour exterminer la famille d'Achab. Alors qu’il exerçait la justice contre la famille d'Achab, Jéhu rencontra les chefs de Juda et les neveux d'Achazia qui étaient au service d'Achazia, et il les tua. Il rechercha Achazia et on s’empara de lui dans Samarie, où il s'était caché. On l'amena auprès de Jéhu et on le fit mourir. Puis on l'enterra, car on se disait: «C'est le petit-fils de Josaphat, qui, lui, cherchait l'Eternel de tout son cœur.» Et il ne resta personne de la famille d'Achazia qui soit apte à régner. Quand Athalie, la mère d'Achazia, vit que son fils était mort, elle se leva et fit disparaître toute la descendance royale de la communauté de Juda. Cependant Joshabeath, la fille du roi, prit Joas, le fils d'Achazia, et l'enleva du groupe des fils du roi quand on les fit mourir. Elle le mit avec sa nourrice dans une chambre à coucher du temple. Joshabeath, fille du roi Joram, femme du prêtre Jehojada et sœur d'Achazia, le cacha ainsi à Athalie, et celle-ci ne le fit pas mourir. Il resta 6 ans caché avec eux dans la maison de Dieu, tandis qu’Athalie régnait sur le pays. Au bout de 7 ans, Jehojada s’arma de courage et fit alliance avec les chefs de centaines: Azaria, fils de Jerocham, Ismaël, fils de Jochanan, Azaria, fils d'Obed, Maaséja, fils d'Adaja, et Elishaphath, fils de Zicri. Ils parcoururent Juda et rassemblèrent les Lévites de toutes les villes de Juda ainsi que les chefs de famille d'Israël, puis ils vinrent à Jérusalem. Toute l'assemblée fit alliance avec le roi dans la maison de Dieu. Jehojada leur dit: «Voici le fils du roi! C’est à lui de régner, conformément à ce que l'Eternel a déclaré à propos des descendants de David. Voici ce que vous ferez. Le tiers des prêtres et Lévites qui, parmi vous, prend son service le jour du sabbat devra garder les entrées, un autre tiers se postera au palais royal et un tiers à la porte de Jesod. Tout le peuple se trouvera alors dans les parvis de la maison de l'Eternel. Que personne n'entre dans la maison de l'Eternel, excepté les prêtres et les Lévites de service: eux pourront entrer, car ils sont saints. Tout le peuple respectera les ordres de l'Eternel. Les Lévites entoureront le roi de tous les côtés, chacun les armes à la main, et l'on donnera la mort à toute personne qui voudra entrer dans le temple. Vous serez près du roi dans toutes ses allées et venues.» Les Lévites et tout Juda suivirent tous les ordres qu'avait donnés le prêtre Jehojada. Ils prirent chacun leurs hommes, aussi bien ceux qui entraient en service que ceux qui sortaient de service le jour du sabbat, car le prêtre Jehojada n'avait exempté aucune des divisions. Le prêtre Jehojada remit aux chefs de centaines les lances et les boucliers, grands et petits, qui venaient du roi David et qui se trouvaient dans la maison de Dieu. Il fit entourer le roi en plaçant tout le peuple, chacun les armes à la main, en demi-cercle devant l'autel et le temple, depuis le côté droit jusqu'au côté gauche du bâtiment. On fit avancer le fils du roi, mit sur lui la couronne et lui donna le témoignage. On le proclama roi. Jehojada et ses fils le consacrèrent par onction et dirent: «Vive le roi!» Athalie entendit le bruit que faisait le peuple en accourant et célébrant le roi, et elle vint vers le peuple à la maison de l'Eternel. Elle regarda et vit le roi qui se tenait sur son estrade à l'entrée; les chefs et les joueurs de trompette se tenaient près de lui. Tout le peuple du pays était dans la joie; on sonnait de la trompette et les musiciens avec leurs instruments dirigeaient les chants de louange. Athalie déchira ses habits et dit: «C’est une conspiration! C’est une conspiration!» Alors le prêtre Jehojada, faisant approcher les chefs de centaines qui étaient à la tête de l'armée, leur dit: «Faites-la sortir des rangs et que l'on tue par l'épée toute personne qui la suivra!» En effet, le prêtre avait interdit de la mettre à mort dans la maison de l'Eternel. On l’entraîna de force et elle arriva au palais royal par la porte des chevaux. C'est là qu'ils lui donnèrent la mort. Jehojada conclut entre lui, tout le peuple et le roi une alliance par laquelle ils devaient être le peuple de l'Eternel. Tout le peuple se rua vers le temple de Baal. Ils le démolirent, brisèrent ses autels et ses statues, et ils tuèrent Matthan, le prêtre de Baal, devant les autels. Jehojada confia la responsabilité de la maison de l'Eternel aux prêtres lévites. C’étaient eux que David avait répartis en classes et chargés de la maison de l'Eternel pour qu'ils offrent des holocaustes à l'Eternel, conformément à ce qui est écrit dans la loi de Moïse. Cela se passa au milieu des réjouissances et des chants composés par David. Il mit les portiers en place aux portes de la maison de l'Eternel, afin qu’aucune personne impure de quelque manière que ce soit ne puisse y entrer. Il prit les chefs de centaines, les hommes influents, ceux qui dominaient le peuple ainsi que tout le peuple du pays, et il fit descendre le roi de la maison de l'Eternel. Ils entrèrent dans le palais royal par la porte supérieure et firent asseoir le roi sur le trône royal. Tout le peuple du pays se réjouissait et la ville était tranquille. On avait fait mourir Athalie par l'épée. Joas avait 7 ans lorsqu'il devint roi et il régna 40 ans à Jérusalem. Sa mère s'appelait Tsibja et elle était de Beer-Shéba. Joas fit ce qui est droit aux yeux de l'Eternel pendant toute la vie du prêtre Jehojada. Ce dernier prit deux femmes pour Joas, et il eut des fils et des filles. Après cela, Joas eut le désir de restaurer la maison de l'Eternel. Il rassembla les prêtres et les Lévites et leur dit: «Parcourez les villes de Juda et récoltez dans tout Israël, chaque année, de l'argent pour réparer la maison de votre Dieu. Menez cette affaire avec empressement!» Mais les Lévites ne montrèrent aucun empressement. Le roi appela le grand-prêtre Jehojada et lui dit: «Pourquoi n'as-tu pas veillé à ce que les Lévites apportent de Juda et de Jérusalem la contribution prescrite par Moïse, serviteur de l'Eternel, à l'assemblée d'Israël pour la tente du témoignage? En effet, l'impie Athalie et ses fils ont dévasté la maison de Dieu; ils ont même employé pour les Baals tous les objets consacrés de la maison de l'Eternel.» Alors le roi ordonna qu'on fabrique un coffre et qu'on le place à la porte de la maison de l'Eternel, à l’extérieur. On proclama alors dans Juda et dans Jérusalem qu’il fallait apporter à l'Eternel la contribution prescrite par Moïse, serviteur de l'Eternel, à Israël dans le désert. Tous les chefs et tout le peuple s'en réjouirent, et ils apportèrent et jetèrent leur contribution dans le coffre jusqu’à ce qu’il soit plein. Quand ce fut le moment pour les Lévites d’apporter le coffre aux inspecteurs royaux, quand ils virent qu’il contenait beaucoup d’argent, le secrétaire du roi et le commissaire du grand-prêtre vinrent vider le coffre. Ils le prirent, puis ils le remirent à sa place. Ils agissaient de cette manière chaque jour et ils récoltèrent beaucoup d'argent. Le roi et Jehojada le donnaient à ceux qui étaient chargés des travaux dans la maison de l'Eternel. Ceux-ci engageaient des tailleurs de pierres et des charpentiers pour restaurer la maison de l'Eternel, et même des ouvriers aptes à travailler le fer ou le bronze pour la réparer. Ceux qui étaient chargés des travaux se mirent à l’œuvre et la restauration progressa entre leurs mains. Ils remirent la maison de Dieu en état et la consolidèrent. Lorsqu'ils eurent terminé, ils rapportèrent le reste de l'argent au roi et à Jehojada, et l'on en fit des ustensiles pour la maison de l'Eternel: des ustensiles pour le service et pour les holocaustes, des coupes et d'autres ustensiles en or et en argent. Pendant toute la vie de Jehojada, on offrit constamment des holocaustes dans la maison de l'Eternel. Jehojada mourut âgé et rassasié de jours; il avait 130 ans à sa mort. On l'enterra dans la ville de David avec les rois, parce qu'il avait fait du bien en Israël, en rapport avec Dieu et avec son temple. Après la mort de Jehojada, les chefs de Juda vinrent se prosterner devant le roi. Celui-ci les écouta alors, et ils abandonnèrent la maison de l'Eternel, le Dieu de leurs ancêtres, pour servir les Astartés et les idoles. L'Eternel fut en colère contre Juda et Jérusalem parce qu'ils s'étaient ainsi rendus coupables. L'Eternel envoya parmi eux des prophètes pour les ramener à lui, mais ils n'écoutèrent pas les avertissements qu'ils reçurent d’eux. Alors l’Esprit de Dieu revêtit Zacharie, le fils du prêtre Jehojada. Il se présenta devant le peuple et lui annonça: «Voici ce que dit Dieu: Pourquoi transgressez-vous les commandements de l'Eternel? Vous ne rencontrerez aucun succès, car vous avez abandonné l'Eternel, de sorte qu’il vous abandonnera.» Mais ils conspirèrent contre lui et le lapidèrent, sur l’ordre du roi, dans le parvis de la maison de l'Eternel. Le roi Joas ne se souvint pas de la bonté dont Jehojada, le père de Zacharie, avait fait preuve envers lui et il assassina son fils. Zacharie dit en mourant: «Que l'Eternel voie cela et fasse justice!» Quand l'année fut terminée, l'armée des Syriens monta contre Joas et pénétra dans Juda et à Jérusalem. Elle tua parmi la population tous les chefs du peuple et envoya tout son butin au roi de Damas. L'armée des Syriens arriva avec un faible nombre d'hommes et cependant l'Eternel livra entre ses mains une armée très nombreuse, parce que les Judéens avaient abandonné l'Eternel, le Dieu de leurs ancêtres. Ainsi, les Syriens exercèrent les jugements contre Joas. Lorsqu'ils se furent éloignés de lui en le laissant dans de grandes souffrances, ses serviteurs conspirèrent contre lui à cause de l’assassinat du fils du prêtre Jehojada. Ils le tuèrent sur son lit et il mourut. On l'enterra dans la ville de David, mais pas dans les tombeaux des rois. Voici ceux qui conspirèrent contre lui: Zabad, fils de Shimeath, une Ammonite, et Jozabad, fils de Shimrith, une Moabite. En ce qui concerne ses fils, le grand nombre de messages dont il fut l'objet et les réparations faites à la maison de Dieu, cela est décrit dans le commentaire des annales des rois. Son fils Amatsia devint roi à sa place. Amatsia devint roi à l'âge de 25 ans et il régna 29 ans à Jérusalem. Sa mère s'appelait Joaddan et elle était de Jérusalem. Il fit ce qui est droit aux yeux de l'Eternel, mais avec un cœur qui ne lui était pas attaché sans réserve. Lorsque la royauté fut bien solide entre ses mains, il mit à mort ceux de ses serviteurs qui avaient tué le roi, son père. Cependant, il ne fit pas mourir leurs fils, car il se conforma à ce qui est écrit dans la loi, dans le livre de Moïse, où l'Eternel donne ce commandement: «*On ne fera pas mourir les pères à la place des enfants, ni les enfants à la place des pères. On fera mourir chacun pour son péché.» Amatsia rassembla les hommes de Juda et les répartit en fonction de leur famille avec des chefs de milliers et des chefs de centaines. Il fit cela pour tout Juda et Benjamin. Il fit le dénombrement des hommes âgés de 20 ans et plus, et il trouva 300'000 hommes d'élite aptes au service militaire et capables de manier la lance et le bouclier. Il enrôla encore 100'000 vaillants hommes issus d’Israël pour 3 tonnes d'argent. Un homme de Dieu vint le trouver et dit: «Roi, ne te fais pas accompagner d’une armée israélite, car l'Eternel n'est pas avec Israël, avec tous ces Ephraïmites. Tu auras beau y aller et te montrer fort au combat, Dieu te fera tomber devant l'ennemi, car c’est lui qui a le pouvoir d'aider et de faire tomber.» Amatsia dit à l'homme de Dieu: «Et que faire pour les 3 tonnes d’argent que j'ai données à la troupe israélite?» L'homme de Dieu répondit: «L'Eternel peut te donner bien plus que cela.» Alors Amatsia se sépara de la troupe qui était venue d'Ephraïm vers lui, il la renvoya chez elle. Mais ces hommes furent très irrités contre Juda et c’est en colère qu’ils repartirent chez eux. Amatsia prit courage et conduisit son peuple dans la vallée du sel. Il battit 10'000 habitants de Séir. Les Judéens en capturèrent 10'000 autres vivants. Ils les conduisirent au sommet d'un rocher, d'où ils les précipitèrent, et ils furent tous déchiquetés. Quant aux hommes de la troupe qu'Amatsia avait renvoyée pour qu'ils n'aillent pas à la guerre avec lui, ils lancèrent une attaque contre les villes de Juda, depuis Samarie jusqu'à Beth-Horon. Ils y tuèrent 3000 personnes et emportèrent un grand butin. Lorsque Amatsia fut de retour après la défaite des Edomites, il fit venir les dieux des habitants de Séir et en fit ses dieux. Il se prosterna devant eux et leur offrit des parfums. Alors la colère de l'Eternel s'enflamma contre Amatsia et il envoya vers lui un prophète qui lui dit: «Pourquoi as-tu recherché les dieux de ce peuple, alors qu’ils n'ont pas pu délivrer leur peuple de ta domination?» Il parlait encore quand Amatsia lui dit: «Est-ce que nous t'avons désigné comme conseiller du roi? Retire-toi! Pourquoi devrait-on te frapper?» Le prophète se retira en disant: «Je sais que Dieu a projeté de te détruire, puisque tu as agi de cette manière et que tu n'as pas écouté mon conseil.» Après avoir pris conseil, Amatsia, roi de Juda, envoya dire à Joas, fils de Joachaz et petit-fils de Jéhu, le roi d'Israël: «Viens, affrontons-nous!» Joas, le roi d'Israël, fit dire à Amatsia, le roi de Juda: «Le chardon du Liban envoya dire au cèdre du Liban: ‘Donne ta fille en mariage à mon fils!’ Mais les bêtes sauvages qui vivent au Liban passèrent et piétinèrent le chardon. Tu te dis que tu as battu les Edomites et ton cœur te remplit d’orgueil jusqu’à l’endurcissement. Reste maintenant chez toi. Pourquoi t'engager dans une malheureuse entreprise qui amènerait ta ruine et celle de Juda?» Mais Amatsia ne l'écouta pas. En effet, Dieu avait décidé de les livrer à l’oppression parce qu'ils avaient recherché les dieux d'Edom. Joas, le roi d'Israël, monta et ils s’affrontèrent, lui et Amatsia, le roi de Juda, à Beth-Shémesh, une ville qui appartenait à Juda. Juda fut battu par Israël et chacun s'enfuit dans sa tente. Joas, le roi d'Israël, captura Amatsia, le roi de Juda, fils de Joas et petit-fils de Joachaz, à Beth-Shémesh. Il le fit venir à Jérusalem et il fit une brèche de 200 mètres dans la muraille de Jérusalem, depuis la porte d'Ephraïm jusqu'à la porte de l'angle. Il prit tout l'or et l'argent ainsi que tous les objets qui se trouvaient dans la maison de Dieu, sous la garde d’Obed-Edom, et les trésors du palais royal; il prit aussi des otages, puis il retourna à Samarie. Amatsia, fils de Joas, roi de Juda, vécut 15 ans après la mort de Joas, le fils de Joachaz et le roi d'Israël. Le reste des actes d'Amatsia, des premiers aux derniers, est décrit dans les annales des rois de Juda et d'Israël. Dès le moment où Amatsia se détourna de l'Eternel, on forma une conspiration contre lui à Jérusalem et il s'enfuit à Lakis, mais on le poursuivit là-bas et on l’y fit mourir. On le transporta sur des chevaux et on l'enterra avec ses ancêtres dans la ville de David. Tout le peuple de Juda prit Ozias, âgé de 16 ans, et le proclama roi à la place de son père Amatsia. C’est lui qui reconstruisit Elath et la ramena sous l’autorité de Juda, une fois le roi couché avec ses ancêtres. Ozias avait 16 ans lorsqu'il devint roi et il régna 52 ans à Jérusalem. Sa mère s'appelait Jecolia et elle était de Jérusalem. Il fit ce qui est droit aux yeux de l'Eternel, entièrement comme l’avait fait son père Amatsia. Il s'appliqua à rechercher Dieu pendant la vie de Zacharie, qui savait comprendre les visions de Dieu, et tant qu’il rechercha l'Eternel, Dieu lui fit connaître le succès. Il entra en guerre contre les Philistins et il démolit les murailles de Gath, de Jabné et d'Asdod. Il construisit des villes dans le territoire d'Asdod et chez les Philistins. Dieu l'aida contre les Philistins, contre les Arabes qui habitaient à Gur-Baal et contre les Maonites. Les Ammonites payaient un tribut à Ozias et son nom fut connu jusqu’en Egypte, tant il devint puissant. Ozias construisit des tours à Jérusalem sur la porte de l'angle, sur la porte de la vallée et sur l'angle, et il les fortifia. Il en construisit aussi dans le désert et il creusa beaucoup de citernes, parce qu'il avait de nombreux troupeaux dans les vallées et dans la plaine, ainsi que des cultivateurs et des vignerons dans les montagnes et au Carmel. En effet, il aimait l'agriculture. Ozias disposait d’une armée de soldats qui allaient au combat par bandes. Leur dénombrement avait été effectué par Jeïel, le secrétaire, et par le commissaire Maaséja, et ils étaient sous les ordres de Hanania, l'un des chefs du roi. Le nombre total des chefs de famille pour ces vaillants guerriers était de 2600. Ils commandaient une armée de 307'500 soldats capables de venir en aide au roi contre l'ennemi. Ozias leur procura, pour toute l'armée, des boucliers, des lances, des casques, des cuirasses, des arcs et des frondes. Il fit faire à Jérusalem des machines inventées par un ingénieur et destinées à être placées sur les tours et sur les angles, pour lancer des flèches et de grosses pierres. Sa réputation s'étendit au loin, car il fut merveilleusement aidé jusqu'à ce qu'il soit devenu puissant. Mais lorsqu'il fut puissant, son cœur fut si hautain qu’il provoqua sa perte. Il fit preuve d’infidélité envers l'Eternel, son Dieu, en pénétrant dans le temple de l'Eternel pour brûler des parfums sur l'autel des parfums. Le prêtre Azaria le suivit avec 80 prêtres de l'Eternel, des hommes courageux qui s'opposèrent au roi Ozias et lui dirent: «Tu n'as pas le droit, Ozias, d'offrir des parfums à l'Eternel! Ce droit appartient aux prêtres, aux descendants d'Aaron qui ont été consacrés pour les offrir. Sors du sanctuaire, car tu commets un acte d’infidélité et cela ne tournera pas à ton honneur devant l'Eternel Dieu.» L’irritation s'empara d'Ozias, qui tenait déjà un encensoir, et comme il s'irritait contre les prêtres, la lèpre éclata sur son front, sous les yeux des prêtres, dans la maison de l'Eternel, près de l'autel des parfums. Le grand-prêtre Azaria et tous les prêtres le regardèrent et virent qu’il avait la lèpre au front. Ils le poussèrent précipitamment dehors et lui-même s’empressa de sortir, parce que l'Eternel l'avait frappé. Le roi Ozias fut lépreux jusqu'au jour de sa mort. Il habitait dans une maison isolée en raison de sa lèpre, car il fut exclu de la maison de l'Eternel. C’était Jotham, son fils, qui était responsable du palais royal et jugeait le peuple du pays. Le reste des actes d'Ozias, des premiers aux derniers, a été décrit par le prophète Esaïe, fils d'Amots. Ozias se coucha avec ses ancêtres et on l'enterra à leurs côtés dans le cimetière réservé aux rois, car on disait: «Il est lépreux.» Son fils Jotham devint roi à sa place. Jotham avait 25 ans lorsqu'il devint roi et il régna 16 ans à Jérusalem. Sa mère s'appelait Jerusha et c’était la fille de Tsadok. Il fit ce qui est droit aux yeux de l'Eternel, entièrement comme l’avait fait son père Ozias, mais sans pénétrer dans le temple de l'Eternel. Toutefois, le peuple continuait à se corrompre. Jotham construisit la porte supérieure de la maison de l'Eternel et il fit beaucoup de constructions sur les murailles de la colline de l’Ophel. Il construisit des villes dans la montagne de Juda, ainsi que des forteresses et des tours dans les bois. Il fut en guerre contre le roi des Ammonites et il l'emporta sur eux. Les Ammonites lui donnèrent cette année-là 3 tonnes d'argent, 2'200'000 litres de blé et 2'200'000 litres d'orge. Ils lui en payèrent autant les deuxième et troisième années. Jotham devint puissant parce qu'il marcha avec persévérance devant l'Eternel, son Dieu. Le reste des actes de Jotham, toutes ses guerres et tout ce qu'il a fait, est décrit dans les annales des rois d'Israël et de Juda. Il avait 25 ans lorsqu'il devint roi et il régna 16 ans à Jérusalem. Jotham se coucha avec ses ancêtres et on l'enterra dans la ville de David. Son fils Achaz devint roi à sa place. Achaz avait 20 ans lorsqu'il devint roi et il régna 16 ans à Jérusalem. Il ne fit pas ce qui est droit aux yeux de l'Eternel, contrairement à son ancêtre David. Il marcha sur la voie des rois d'Israël. Il fit même fabriquer des idoles en métal fondu pour les Baals, brûla des parfums dans la vallée des fils de Hinnom et fit passer ses fils par le feu, conformément aux pratiques abominables des nations que l'Eternel avait dépossédées devant les Israélites. Il offrait des sacrifices et des parfums sur les hauts lieux, sur les collines et sous tout arbre vert. L'Eternel, son Dieu, le livra entre les mains du roi de Syrie. Les Syriens le battirent et lui firent un grand nombre de prisonniers, qu'ils emmenèrent à Damas. Il fut aussi livré entre les mains du roi d'Israël, qui lui infligea une grande défaite. Pékach, fils de Remalia, tua en une seule journée 120'000 hommes, tous vaillants, en Juda, parce qu'ils avaient abandonné l'Eternel, le Dieu de leurs ancêtres. Zicri, un guerrier d'Ephraïm, tua Maaséja, le fils du roi, Azrikam, le chef du palais, et Elkana, l’adjoint du roi. Les Israélites firent parmi leurs frères 200'000 prisonniers, femmes, fils et filles. Ils leur prirent aussi un très grand butin qu'ils emmenèrent à Samarie. Il y avait là-bas un prophète de l'Eternel du nom d’Oded. Il alla à la rencontre de l'armée alors qu’elle revenait à Samarie et il leur dit: «C'est à cause de sa colère contre Juda que l'Eternel, le Dieu de vos ancêtres, les a livrés entre vos mains, et vous les avez tués avec une rage telle qu’elle est parvenue jusqu'au ciel. Et vous parlez maintenant de faire des habitants de Juda et de Jérusalem vos serviteurs et vos servantes! Mais vous, n'êtes-vous pas aussi coupables envers l'Eternel, votre Dieu? Ecoutez-moi donc et renvoyez ces prisonniers que vous avez faits parmi vos frères, car la colère de l'Eternel est enflammée contre vous.» Quelques-uns des chefs des Ephraïmites – Azaria, fils de Jochanan, Bérékia, fils de Meshillémoth, Ezéchias, fils de Shallum, et Amasa, fils de Hadlaï – se dressèrent contre ceux qui revenaient de l’expédition et leur dirent: «Vous ne ferez pas entrer ces prisonniers ici, car c’est pour nous rendre plus coupables encore envers l'Eternel que vous parlez d’ajouter à nos péchés et à nos fautes. En effet, nous sommes déjà bien coupables et la colère de l'Eternel est enflammée contre Israël.» Les soldats abandonnèrent les prisonniers et le butin devant les chefs et devant toute l'assemblée, et les hommes dont les noms viennent d'être mentionnés se mirent à réconforter les prisonniers. Ils employèrent le butin à habiller tous ceux qui étaient nus en leur donnant vêtements et chaussures. Ils les firent manger et boire et les soignèrent. Puis ils conduisirent sur des ânes tous ceux qui étaient fatigués et les amenèrent à Jéricho, la ville des palmiers, près de leurs frères, avant de retourner à Samarie. A cette époque-là, le roi Achaz envoya demander du secours aux rois d'Assyrie. Les Edomites étaient encore venus, avaient battu Juda et emmené des prisonniers. Quant aux Philistins, ils avaient lancé une attaque contre les villes de la plaine et du sud de Juda. Ils avaient pris Beth-Shémesh, Ajalon, Guedéroth, Soco et les villes qui en dépendaient, Thimna et les villes qui en dépendaient, Guimzo et les villes qui en dépendaient, et ils s'y étaient installés. En effet, l'Eternel avait humilié Juda à cause d'Achaz, roi d'Israël, qui avait poussé au dérèglement dans Juda et avait commis des actes d’infidélité envers lui. Tilgath-Pilnéser, le roi d'Assyrie, vint contre lui et le traita en ennemi au lieu de le soutenir. Achaz avait dépouillé la maison de l'Eternel, le palais royal et la maison des chefs pour faire des cadeaux au roi d'Assyrie, mais cela ne lui servit à rien. Alors même qu'il était dans la détresse, il persista dans son infidélité envers l'Eternel, lui, le roi Achaz. Il offrit des sacrifices aux dieux de Damas qui l'avaient frappé et dit: «Puisque les dieux des rois de Syrie leur viennent en aide, je leur offrirai des sacrifices pour qu'ils viennent à mon aide.» Mais ils provoquèrent sa chute et celle de tout Israël. Achaz rassembla les ustensiles de la maison de Dieu et les mit en pièces. Il ferma les portes de la maison de l'Eternel et se fit faire des autels à tous les coins de rue de Jérusalem. Dans chacune des villes de Juda, il établit des hauts lieux pour offrir des parfums à d'autres dieux. Il irrita ainsi l'Eternel, le Dieu de ses ancêtres. Le reste de ses actes, des premiers aux derniers, tout ce qu’il a fait est décrit dans les annales des rois de Juda et d'Israël. Achaz se coucha avec ses ancêtres et on l'enterra dans la ville, à Jérusalem, car on ne le mit pas dans les tombeaux des rois d'Israël. Son fils Ezéchias devint roi à sa place. Ezéchias devint roi à l'âge de 25 ans et il régna 29 ans à Jérusalem. Sa mère s'appelait Abija et c’était la fille de Zacharie. Il fit ce qui est droit aux yeux de l'Eternel, entièrement comme l’avait fait son ancêtre David. La première année de son règne, le premier mois, il ouvrit les portes de la maison de l'Eternel et les répara. Il fit venir les prêtres et les Lévites, qu'il rassembla sur la place orientale, et il leur dit: «Ecoutez-moi, Lévites! Consacrez-vous maintenant et reconsacrez la maison de l'Eternel, le Dieu de vos ancêtres, faites sortir ce qui est souillé du sanctuaire. En effet, nos pères ont fait preuve d’infidélité: ils ont fait ce qui est mal aux yeux de l'Eternel, notre Dieu, ils l'ont abandonné, ils se sont détournés du tabernacle de l'Eternel et lui ont tourné le dos. Ils ont même fermé les portes du portique et éteint les lampes, et ils n'ont offert ni parfums ni holocaustes au Dieu d’Israël dans le sanctuaire. La colère de l'Eternel a donc reposé sur Juda et sur Jérusalem, et il les a livrés à la terreur, à la dévastation et à la moquerie, comme vous le voyez de vos propres yeux. C’est pour cela que nos pères sont tombés sous l'épée et que nos fils, nos filles et nos femmes sont en déportation. J'ai donc l'intention de faire alliance avec l'Eternel, le Dieu d'Israël, pour que son ardente colère se détourne de nous. Mes fils, cessez désormais de vous montrer négligents, car vous avez été choisis par l'Eternel pour vous tenir à son service devant lui, pour être ses serviteurs et pour lui offrir des parfums.» Les Lévites suivants se levèrent alors: Machath, fils d'Amasaï, et Joël, fils d'Azaria, qui faisaient partie des Kehathites; parmi les Merarites, Kis, fils d'Abdi, et Azaria, fils de Jehalléleel; parmi les Guershonites, Joach, fils de Zimma, et Eden, fils de Joach; et parmi les descendants d'Elitsaphan, Shimri et Jeïel; parmi les descendants d'Asaph, Zacharie et Matthania; parmi les descendants d'Héman, Jehiel et Shimeï; et parmi les descendants de Jeduthun, Shemaeja et Uzziel. Ils réunirent leurs frères et, après s'être consacrés, ils vinrent pour purifier la maison de l'Eternel, respectant l'ordre du roi, qui était conforme aux paroles de l'Eternel. Les prêtres pénétrèrent à l'intérieur de la maison de l'Eternel pour la purifier. Ils sortirent toutes les impuretés qu'ils trouvèrent dans le temple de l'Eternel et les mirent dans le parvis de la maison de l'Eternel, où les Lévites les prirent pour les emporter à l’extérieur, au torrent du Cédron. Ils commencèrent ces purifications le premier jour du premier mois. Le huitième jour du mois, ils parvinrent au portique de l'Eternel, et ils mirent 8 jours à purifier la maison de l'Eternel. Le seizième jour du premier mois, ils avaient terminé. Ils se rendirent ensuite chez le roi Ezéchias et dirent: «Nous avons purifié toute la maison de l'Eternel, l'autel des holocaustes et tous ses ustensiles, ainsi que la table des pains consacrés et tous ses ustensiles. Nous avons remis en état et purifié tous les ustensiles que le roi Achaz avait profanés pendant son règne, en raison de son infidélité: ils se trouvent devant l'autel de l'Eternel.» Le roi Ezéchias se leva de bon matin, rassembla les chefs de la ville et monta à la maison de l'Eternel. Ils offrirent 7 taureaux, 7 béliers, 7 agneaux et 7 boucs en sacrifice d'expiation pour le royaume, pour le sanctuaire et pour Juda. Le roi ordonna aux prêtres qui descendaient d'Aaron de les offrir sur l'autel de l'Eternel. Les prêtres égorgèrent les bœufs, prirent le sang et en aspergèrent l'autel. Ils égorgèrent les béliers et aspergèrent l'autel de ce sang. Ils égorgèrent les agneaux et aspergèrent l'autel de ce sang. On amena ensuite les boucs destinés au sacrifice d’expiation devant le roi et devant l'assemblée, qui posèrent leurs mains sur eux. Les prêtres les égorgèrent et versèrent leur sang sur l'autel en expiation pour les péchés de tout Israël. En effet, c'était pour tout Israël que le roi avait ordonné l'holocauste et le sacrifice d'expiation. Il fit placer les Lévites dans la maison de l'Eternel avec des cymbales, des luths et des harpes, suivant l'ordre de David, de Gad, le voyant du roi, et de Nathan le prophète. C'était en effet le commandement de l'Eternel transmis par ses prophètes. Les Lévites prirent place avec les instruments de David, et les prêtres avec les trompettes, et Ezéchias ordonna d'offrir l'holocauste sur l'autel. Au moment où l'holocauste commençait, le chant de l'Eternel commença aussi, au son des trompettes et avec l’accompagnement des instruments de David, le roi d'Israël. Toute l'assemblée se prosterna, on chanta le cantique et l'on sonna de la trompette, le tout jusqu'à ce que l'holocauste soit terminé. Quand on eut fini d'offrir l'holocauste, le roi et tous ceux qui étaient avec lui plièrent le genou et se prosternèrent. Puis le roi Ezéchias et les chefs demandèrent aux Lévites de célébrer l'Eternel avec les paroles de David et du prophète Asaph; et ils le célébrèrent avec des transports de joie avant de s'incliner et de se prosterner. Ezéchias prit alors la parole et dit: «Maintenant que vous êtes établis dans vos fonctions au service de l'Eternel, approchez-vous, amenez des victimes et offrez des sacrifices de reconnaissance à la maison de l'Eternel.» L'assemblée amena des victimes et offrit des sacrifices de reconnaissance, et tous ceux dont le cœur était bien disposé offrirent des holocaustes. Le nombre des holocaustes offerts par l'assemblée fut de 70 bœufs, 100 béliers et 200 agneaux. Toutes ces victimes furent sacrifiées en holocauste à l'Eternel, et l'on consacra encore 600 bœufs et 3000 brebis. Mais les prêtres étaient peu nombreux et ils ne parvinrent pas à enlever la peau de tous les holocaustes; leurs frères, les Lévites, les aidèrent jusqu'à ce que la tâche soit terminée et que les autres prêtres se soient consacrés. En effet, les Lévites avaient eu un cœur plus droit que les prêtres pour se consacrer. Il y avait aussi beaucoup d'holocaustes, avec les graisses des sacrifices de communion et avec les offrandes liquides qui accompagnaient les holocaustes. C’est ainsi que le service de la maison de l'Eternel fut rétabli. Ezéchias et tout le peuple se réjouirent de ce que Dieu avait préparé pour le peuple, car cela s’était passé très rapidement. Ezéchias envoya des messagers dans tout Israël et Juda, et il écrivit aussi des lettres à Ephraïm et à Manassé pour qu'ils viennent à la maison de l'Eternel à Jérusalem célébrer la Pâque en l'honneur de l'Eternel, le Dieu d'Israël. Le roi, ses chefs et toute l'assemblée avaient tenu conseil à Jérusalem afin que la Pâque soit célébrée au cours du deuxième mois. En effet, on n’avait pas pu le faire au moment voulu parce que les prêtres ne s'étaient pas consacrés en assez grand nombre et que le peuple n'était pas rassemblé à Jérusalem. Cette proposition eut l'approbation du roi et de toute l'assemblée, et ils décidèrent de faire une proclamation dans tout Israël, depuis Beer-Shéba jusqu'à Dan, pour que l'on vienne à Jérusalem célébrer la Pâque en l'honneur de l'Eternel, le Dieu d'Israël. En effet, depuis longtemps on ne la célébrait plus comme cela est prescrit. Les coureurs parcoururent tout Israël et Juda avec les lettres du roi et de ses chefs et, conformément à l'ordre du roi, ils dirent: «Israélites, revenez à l'Eternel, le Dieu d'Abraham, d'Isaac et d'Israël, afin qu'il revienne à vous, rescapés de l’intervention des rois d'Assyrie. Ne soyez pas comme vos pères et vos frères! Ils ont fait preuve d’infidélité envers l'Eternel, le Dieu de leurs ancêtres, et il les a livrés à la dévastation, comme vous le voyez. Ne vous montrez donc pas réfractaires comme l’étaient vos pères! Engagez-vous envers l'Eternel, venez à son sanctuaire, qu'il a consacré pour toujours, et servez l'Eternel, votre Dieu, pour que son ardente colère se détourne de vous. Si vous revenez à l'Eternel, vos frères et vos fils seront l’objet de la compassion de ceux qui les ont déportés et ils reviendront dans ce pays. En effet, l’Eternel, votre Dieu, fait grâce et est rempli de compassion, et il ne se détournera pas de vous si vous revenez à lui.» Les coureurs allèrent ainsi de ville en ville dans le pays d'Ephraïm et de Manassé et jusqu'à Zabulon, mais on riait et se moquait d'eux. Cependant, quelques hommes issus d'Aser, de Manassé et de Zabulon s'humilièrent et vinrent à Jérusalem. Dans Juda aussi, Dieu intervint pour qu’ils soient unanimes à respecter l'ordre du roi et des chefs, suivant la parole de l'Eternel. Une population nombreuse se réunit à Jérusalem pour célébrer la fête des pains sans levain au cours du deuxième mois. Ce fut une immense assemblée. Ils se levèrent, enlevèrent les autels sur lesquels on offrait des sacrifices dans Jérusalem ainsi que tous ceux sur lesquels on brûlait des parfums et les jetèrent dans le torrent du Cédron. Ils firent ensuite les sacrifices de la Pâque le quatorzième jour du deuxième mois. Remplis de honte, les prêtres et les Lévites s'étaient consacrés, et ils offrirent des holocaustes dans la maison de l'Eternel. Ils se tenaient au poste qui leur avait été attribué, conformément à la loi de Moïse, l’homme de Dieu. Les prêtres faisaient l’aspersion du sang qu'ils recevaient des Lévites. Comme il y avait dans l'assemblée beaucoup de personnes qui ne s'étaient pas consacrées, les Lévites se chargèrent de sacrifier l’agneau pascal pour tous ceux qui n'étaient pas purs afin de les consacrer à l'Eternel. En effet, une grande partie des membres du peuple, et en particulier ceux d'Ephraïm, de Manassé, d'Issacar et de Zabulon, ne s'étaient pas purifiés et ils mangèrent le repas de la Pâque sans se conformer à ce qui est écrit. Mais Ezéchias pria pour eux en disant: «Veuille l'Eternel, qui est bon, pardonner à tous ceux qui ont appliqué leur cœur à rechercher Dieu, l'Eternel, le Dieu de leurs ancêtres, même s’ils n'ont pas pratiqué la sainte purification!» L'Eternel exauça Ezéchias et il épargna le peuple. Ainsi, les Israélites qui se trouvaient à Jérusalem célébrèrent la fête des pains sans levain pendant 7 jours, avec une grande joie. Chaque jour les Lévites et les prêtres louaient l'Eternel avec les instruments qui retentissaient en son honneur. Ezéchias toucha, par ses paroles, le cœur de tous les Lévites qui montraient une grande perspicacité pour le service de l'Eternel. Ils mangèrent de ce repas de fête pendant 7 jours en offrant des sacrifices de communion et en louant l'Eternel, le Dieu de leurs ancêtres. Toute l'assemblée décida de célébrer 7 autres jours, et ils célébrèrent ces 7 jours dans la joie. En effet, Ezéchias, le roi de Juda, avait donné à l'assemblée 1000 taureaux et 7000 brebis, et les chefs 1000 taureaux et 10'000 brebis. De plus, un grand nombre de prêtres s'étaient consacrés. Toute l'assemblée de Juda, les prêtres, les Lévites, tous les membres du peuple venus d'Israël et les étrangers, qu’ils soient venus du territoire d'Israël ou installés en Juda, se réjouirent. Il y eut une grande joie à Jérusalem, car depuis le règne de Salomon, fils de David, sur Israël, on n’avait rien vu de pareil à Jérusalem. Les prêtres lévites se levèrent pour bénir le peuple et leur voix fut entendue, leur prière parvint jusqu'à la sainte demeure de l'Eternel, jusqu'au ciel. Lorsque tout cela fut terminé, tous les Israélites qui étaient présents partirent pour les villes de Juda; ils brisèrent les statues, abattirent les poteaux sacrés et démolirent entièrement les hauts lieux et les autels dans tout Juda et Benjamin ainsi que dans Ephraïm et Manassé. Puis tous les Israélites retournèrent dans leurs villes, chacun dans sa propriété. Ezéchias rétablit les classes des prêtres et des Lévites d'après leurs divisions, chacun selon sa fonction. Il fit cela pour les prêtres et Lévites, pour les holocaustes et les sacrifices de communion, pour le service, le chant et la louange aux portes du camp de l'Eternel. Le roi donna une partie de ses biens pour les holocaustes: pour les holocaustes du matin et du soir, et pour ceux des sabbats, des débuts de mois et des fêtes, conformément à ce qui est écrit dans la loi de l'Eternel. Puis il ordonna au peuple, aux habitants de Jérusalem, de donner aux prêtres et aux Lévites la part qui leur était destinée, afin qu'ils restent fermement attachés à la loi de l'Eternel. Une fois cette consigne transmise, les Israélites donnèrent en abondance les premières récoltes de blé, de vin nouveau, d'huile, de miel et de tous les produits des champs. Ils apportèrent aussi en abondance la dîme de tout. Les Israélites et les Judéens qui habitaient dans les villes de Juda donnèrent eux aussi la dîme du gros et du petit bétail ainsi que la dîme des offrandes saintes consacrées à l'Eternel, leur Dieu, et on en fit plusieurs tas. On commença à former ces tas le troisième mois et les termina le septième mois. Ezéchias et les chefs vinrent voir les tas et ils bénirent l'Eternel et son peuple, Israël. Ezéchias interrogea les prêtres et les Lévites à propos de ces tas. Alors le grand-prêtre Azaria, de la famille de Tsadok, lui répondit: «Depuis qu'on a commencé d'apporter les offrandes dans la maison de l'Eternel, nous avons mangé à satiété, en laissant beaucoup de restes, car l'Eternel a béni son peuple; et le reste est avec cet amoncellement.» Ezéchias donna l'ordre de préparer des salles dans la maison de l'Eternel et on les prépara. On y apporta fidèlement les prélèvements, la dîme et les offrandes consacrées. Le Lévite Conania en eut la responsabilité, et son frère Shimeï était son adjoint. Jehiel, Azazia, Nachath, Asaël, Jerimoth, Jozabad, Eliel, Jismakia, Machath et Benaja officiaient comme surveillants sous la direction de Conania et de son frère Shimeï, sur ordre du roi Ezéchias et d'Azaria, le chef de la maison de Dieu. Le Lévite Koré, fils de Jimna, portier à l’est, était responsable des offrandes faites spontanément à Dieu; il devait distribuer ce qui était présenté à l'Eternel à titre de prélèvement et les choses très saintes. Eden, Minjamin, Josué, Shemaeja, Amaria et Shecania étaient placés sous sa direction, dans les villes des prêtres, pour faire fidèlement les distributions à leurs frères, grands et petits, selon leurs divisions: en plus des hommes enregistrés dès l’âge de 3 ans, ils faisaient ces distributions à tous ceux qui entraient dans la maison de l'Eternel suivant les exigences de chaque jour pour y accomplir leur service, selon leurs fonctions et leurs divisions. La généalogie des prêtres était enregistrée d'après leur famille et on comptait les Lévites âgés de 20 ans et plus, selon leurs fonctions et leurs divisions. Ils devaient enregistrer leurs petits enfants, leur femme, leurs fils et leurs filles pour toute l’assemblée, car ils se consacraient fidèlement au service du sanctuaire. Quant aux prêtres, aux descendants d’Aaron qui vivaient dans les campagnes environnant leurs villes, il y avait dans chaque ville des hommes nominativement désignés pour distribuer les parts destinées à tous les prêtres et à tous les Lévites enregistrés. C’est ainsi qu’Ezéchias agit dans tout Juda. Il fit ce qui est bien, ce qui est droit, ce qui est vrai, devant l'Eternel, son Dieu. Dans tout ce qu'il entreprit en faveur du service de la maison de Dieu, de la loi et des commandements, il agit en recherchant son Dieu de tout son cœur, et il connut le succès. Après ces événements et ces actes de fidélité arriva Sanchérib, le roi d'Assyrie. Il pénétra en Juda et assiégea les villes fortifiées, dans l'intention de s'en emparer. Voyant que Sanchérib était venu et voulait attaquer Jérusalem, Ezéchias tint conseil avec ses chefs et ses hommes vaillants afin de boucher les sources d'eau qui se trouvaient à l’extérieur de la ville, et ils le soutinrent. Une foule de gens se rassemblèrent et ils bouchèrent toutes les sources et le ruisseau qui coule au milieu de la région. «Pourquoi, disaient-ils, les rois d'Assyrie trouveraient-ils à leur arrivée de l’eau en abondance?» Ezéchias prit courage. Il répara toutes les brèches faites à la muraille et suréleva les tours ainsi que l’autre muraille, à l’extérieur, fortifia la terrasse de Millo dans la ville de David et prépara un grand nombre d'armes et de boucliers. Il désigna des chefs militaires à la tête du peuple, puis il les réunit autour de lui sur la place de la porte de la ville et toucha leur cœur en disant: «Fortifiez-vous et soyez pleins de courage! N’ayez pas peur et ne vous laissez pas effrayer face au roi d'Assyrie et à toute la foule qui est avec lui, car avec nous il y a plus qu'avec lui. Avec lui il y a un bras de chair, tandis qu’avec nous il y a l'Eternel, notre Dieu, qui nous aidera et qui combattra pour nous.» Le peuple eut confiance dans les paroles d'Ezéchias, roi de Juda. Après cela, Sanchérib, roi d'Assyrie, envoya ses serviteurs à Jérusalem, pendant que lui-même attaquait Lakis avec toutes ses forces. Il les envoya vers Ezéchias, roi de Juda, et vers tous les Judéens qui se trouvaient à Jérusalem pour leur transmettre ce message: «Voici ce que dit Sanchérib, roi d'Assyrie: Sur quoi repose votre confiance pour que vous restiez dans une Jérusalem assiégée? Ezéchias ne vous pousse-t-il pas à vous livrer à la mort par la famine et par la soif quand il affirme: ‘L'Eternel, notre Dieu, nous délivrera du roi d'Assyrie’? N'est-ce pas lui, Ezéchias, qui a fait disparaître les hauts lieux et les autels de l'Eternel et qui a donné cet ordre à Juda et à Jérusalem: ‘Vous vous prosternerez devant un seul autel et c’est sur lui que vous brûlerez les parfums’? Ne savez-vous pas ce que nous avons fait, mes prédécesseurs et moi, à tous les peuples des autres pays? Les dieux des nations de ces pays ont-ils pu délivrer leur pays de ma domination? Parmi tous les dieux des nations que mes prédécesseurs ont vouées à la destruction, quel est celui qui a pu délivrer son peuple de ma domination, pour que votre Dieu puisse vous en délivrer? Qu'Ezéchias ne vous trompe donc pas et ne vous pousse pas dans cette direction! Ne vous fiez pas à lui, car aucun dieu d'aucune nation ni d'aucun royaume n'a pu délivrer son peuple de ma domination ni de celle de mes prédécesseurs. Votre Dieu sera d’autant moins capable de vous délivrer de ma domination!» Les serviteurs de Sanchérib continuèrent à parler contre l'Eternel Dieu et contre son serviteur Ezéchias. Sanchérib avait aussi écrit une lettre insultante pour l'Eternel, le Dieu d'Israël, en s'exprimant ainsi contre lui: «Les dieux des nations des autres pays n'ont pas délivré leur peuple de ma domination. Il en ira exactement de même pour le Dieu d'Ezéchias: il ne délivrera pas son peuple de ma domination.» Les serviteurs de Sanchérib crièrent d’une voix forte en s’adressant dans la langue des Juifs à la population de Jérusalem qui se trouvait sur la muraille, et cela afin de semer la peur et l'épouvante parmi eux et de pouvoir ainsi s'emparer de la ville. Ils parlèrent du Dieu de Jérusalem comme des dieux des autres peuples de la terre, qui sont fabriqués par les mains de l'homme. Le roi Ezéchias et le prophète Esaïe, fils d'Amots, se mirent à prier à ce sujet, ils crièrent au ciel. Alors l'Eternel envoya un ange. Il fit disparaître du camp du roi d'Assyrie tous les vaillants hommes, les princes et les chefs. Et le roi retourna couvert de honte dans son pays. Il entra dans le temple de son dieu et là, quelques-uns de ses propres enfants le firent tomber par l'épée. Ainsi, l'Eternel sauva Ezéchias et les habitants de Jérusalem de la domination de Sanchérib, roi d'Assyrie, et de celle de tous ses ennemis, et il les protégea contre ceux qui les entouraient. Beaucoup de gens apportèrent des offrandes à l'Eternel à Jérusalem, ainsi que des cadeaux de valeur à Ezéchias, roi de Juda. Celui-ci fut, depuis lors, tenu en haute estime parmi toutes les nations. A cette époque-là, Ezéchias fut atteint d’une maladie mortelle. Il pria l'Eternel, et l'Eternel lui adressa la parole et lui accorda un signe. Cependant, Ezéchias ne répondit pas au bienfait qu'il avait reçu, car son cœur devint orgueilleux, si bien que la colère de l'Eternel reposa sur lui, sur Juda et sur Jérusalem. Alors Ezéchias s'humilia de son orgueil, de même que les habitants de Jérusalem, de sorte que la colère de l'Eternel ne vint pas sur eux pendant la vie d'Ezéchias. Ezéchias eut beaucoup de richesses et de gloire. Il se fit des réserves d'argent, d'or, de pierres précieuses, d'aromates, de boucliers et de tous les objets qu'on peut désirer, des entrepôts pour les récoltes de blé, de vin nouveau et d’huile, des étables pour toutes les sortes de bétail et des troupeaux pour les étables. Il se construisit des villes et il eut de nombreux troupeaux de petit et de gros bétail. En effet, Dieu lui avait donné des biens considérables. Ce fut aussi lui, Ezéchias, qui boucha l'issue supérieure des eaux de Guihon pour les diriger plus bas vers l'ouest de la ville de David. Ezéchias réussit dans tout ce qu’il entreprenait. Cependant, lorsque les chefs de Babylone lui envoyèrent des ambassadeurs pour s'informer du signe qui avait eu lieu dans le pays, Dieu l'abandonna pour le mettre à l'épreuve afin de connaître tout ce qui était dans son cœur. Le reste des actes d'Ezéchias et sa piété, cela est décrit dans la vision du prophète Esaïe, fils d'Amots, et dans les annales des rois de Juda et d'Israël. Ezéchias se coucha avec ses ancêtres et on l'enterra sur la montée des tombeaux des descendants de David; tout Juda et les habitants de Jérusalem lui rendirent honneur à sa mort. Son fils Manassé devint roi à sa place. Manassé avait 12 ans lorsqu'il devint roi et il régna 55 ans à Jérusalem. Il fit ce qui est mal aux yeux de l'Eternel, en imitant les pratiques abominables des nations que l'Eternel avait dépossédées devant les Israélites. Il reconstruisit les hauts lieux que son père Ezéchias avait démolis, il érigea des autels en l’honneur des Baals et il fit des poteaux sacrés. Il se prosterna devant tous les corps célestes et les servit. Il construisit des autels dans la maison de l'Eternel, alors que l'Eternel avait dit: «C'est à Jérusalem que mon nom résidera pour toujours.» Il construisit des autels en l’honneur de tous les corps célestes dans les deux parvis de la maison de l'Eternel. Il fit passer ses fils par le feu dans la vallée des fils de Hinnom, il pratiqua la divination et l’occultisme, il s'adonna à la magie et il mit en place des gens capables d’invoquer les esprits et des spirites. Il fit de plus en plus ce qui est mal aux yeux de l'Eternel, provoquant ainsi sa colère. Il mit la statue de l'idole qu'il avait fabriquée dans la maison de Dieu, alors que Dieu avait dit à David et à son fils Salomon: «C'est dans cette maison et c'est à Jérusalem, que j'ai choisie parmi toutes les tribus d'Israël, que je veux éternellement établir mon nom. Je n’éloignerai plus les pas des Israélites du territoire que j'ai destiné à vos ancêtres, à condition seulement qu'ils veillent à mettre en pratique tous les commandements que je leur ai donnés, en suivant toute la loi, les prescriptions et les règles transmises par Moïse.» Mais Manassé égara Juda et les habitants de Jérusalem à un tel point qu’ils firent plus encore le mal que les nations que l'Eternel avait détruites devant les Israélites. L'Eternel parla à Manassé et à son peuple, mais ils n'y firent pas attention. Alors l'Eternel fit venir contre eux les chefs de l'armée du roi d'Assyrie. Ils capturèrent Manassé et lui mirent des crochets, l’attachèrent avec des chaînes en bronze et le conduisirent à Babylone. Lorsqu'il fut dans la détresse, il implora l'Eternel, son Dieu, et il s'humilia profondément devant le Dieu de ses ancêtres. Il lui adressa des prières et l'Eternel se laissa fléchir: il exauça ses supplications et le ramena à Jérusalem dans son royaume. Manassé reconnut alors que c’est l'Eternel qui est Dieu. Après cela, il construisit à l’extérieur de la ville de David, à l'ouest, vers Guihon dans la vallée, une muraille qui se prolongeait jusqu'à la porte des poissons et faisait le tour de la colline de l’Ophel. Il la fit très haute. Il mit aussi des chefs militaires dans toutes les villes fortifiées de Juda. Il enleva les dieux étrangers et l'idole de la maison de l'Eternel, ainsi que tous les autels qu'il avait construits sur la montagne de la maison de l'Eternel et à Jérusalem, et il les jeta à l’extérieur de la ville. Il restaura l'autel de l'Eternel, y offrit des sacrifices de communion et de reconnaissance et ordonna à Juda de servir l'Eternel, le Dieu d'Israël. Certes, le peuple offrait encore des sacrifices sur les hauts lieux, mais seulement en l’honneur de l'Eternel, son Dieu. Le reste des actes de Manassé, la prière qu’il a adressée à son Dieu et les paroles des voyants qui lui ont parlé au nom de l'Eternel, le Dieu d'Israël, cela se trouve dans les annales des rois d'Israël. Sa prière et la manière dont Dieu l'a exaucé, tous ses péchés et ses infidélités, les endroits où il a construit des hauts lieux et dressé des poteaux sacrés et des sculptures sacrées avant de s’humilier, cela est décrit dans les annales de Hozaï. Manassé se coucha avec ses ancêtres et on l'enterra dans son palais. Son fils Amon devint roi à sa place. Amon avait 22 ans lorsqu'il devint roi et il régna 2 ans à Jérusalem. Il fit ce qui est mal aux yeux de l'Eternel, comme l’avait fait son père Manassé. Il offrit des sacrifices à toutes les sculptures sacrées que son père Manassé avait fabriquées et les servit. En revanche, il ne s'humilia pas devant l'Eternel comme l’avait fait son père Manassé, car lui, Amon, accumula la culpabilité. Ses serviteurs conspirèrent contre lui et le firent mourir chez lui, mais la population du pays frappa tous ceux qui avaient conspiré contre le roi Amon et proclama son fils Josias roi à sa place. Josias avait 8 ans lorsqu'il devint roi et il régna 31 ans à Jérusalem. Il fit ce qui est droit aux yeux de l'Eternel et il marcha sur les voies de son ancêtre David, il ne s'en écarta ni à droite ni à gauche. La huitième année de son règne, alors qu’il était encore jeune, il commença à rechercher le Dieu de son ancêtre David, et la douzième année il commença à purifier Juda et Jérusalem des hauts lieux, des poteaux sacrés, des sculptures sacrées et des idoles en métal fondu. On démolit en sa présence les autels des Baals et il abattit les piliers consacrés au soleil qui étaient dessus; il brisa les poteaux sacrés, les sculptures sacrées et les idoles en métal fondu et les réduisit en poussière, et il dispersa la poussière sur les tombeaux de ceux qui leur avaient offert des sacrifices. Quant aux ossements des prêtres, il les brûla sur leurs autels. C'est ainsi qu'il purifia Juda et Jérusalem. Dans les villes de Manassé, d'Ephraïm, de Siméon et même de Nephthali, et dans leurs ruines tout autour, il démolit les autels, mit en pièces les poteaux sacrés et les sculptures sacrées jusqu’à les réduire en poussière, et il abattit tous les piliers consacrés au soleil dans tout le pays d'Israël. Puis il retourna à Jérusalem. La dix-huitième année de son règne, après avoir purifié le pays et le temple, il envoya Shaphan, fils d'Atsalia, Maaséja, chef de la ville, et l’archiviste Joach, fils de Joachaz, réparer la maison de l'Eternel, son Dieu. Ils allèrent trouver le grand-prêtre Hilkija et lui donnèrent l'argent qui avait été apporté dans la maison de Dieu. Les Lévites gardiens des portes l’avaient reçu de Manassé, d'Ephraïm et de tout le reste d'Israël ainsi que de tout Juda et Benjamin et des habitants de Jérusalem. On le confia aux responsables chargés des travaux dans la maison de l'Eternel. Et ils l'employèrent pour ceux qui travaillaient aux réparations de la maison de l'Eternel, pour les charpentiers et les maçons, pour les achats de pierres de taille et de bois destiné aux poutres et à la charpente des bâtiments que les rois de Juda avaient détruits. Ces hommes agirent avec honnêteté dans leur travail. Ils étaient sous la surveillance de Jachath et Abdias, Lévites issus des descendants de Merari, de Zacharie et Meshullam, qui descendaient des Kehathites, et de tous les Lévites qui étaient d’habiles musiciens. Ils étaient responsables des porteurs et dirigeaient tous les ouvriers occupés aux divers travaux. Il y avait aussi des Lévites secrétaires, commissaires et portiers. Au moment où l'on sortait l'argent qui avait été apporté dans la maison de l'Eternel, le prêtre Hilkija trouva le livre de la loi de l'Eternel transmise par Moïse. Alors Hilkija prit la parole et dit à Shaphan, le secrétaire: «J'ai trouvé le livre de la loi dans la maison de l'Eternel.» Hilkija donna le livre à Shaphan. Shaphan apporta le livre au roi lorsqu’il lui fit son rapport. Il dit: «Tes serviteurs ont fait tout ce qui leur a été ordonné. Ils ont ramassé l'argent qui se trouvait dans la maison de l'Eternel et l'ont confié aux inspecteurs et aux ouvriers.» Puis Shaphan, le secrétaire, annonça au roi: «Le prêtre Hilkija m'a donné un livre.» Et Shaphan le lut devant le roi. A l’écoute des paroles de la loi, le roi déchira ses habits. Ensuite, il donna cet ordre à Hilkija, à Achikam, fils de Shaphan, à Abdon, fils de Michée, à Shaphan, le secrétaire, et à son propre serviteur Asaja: «Allez consulter l'Eternel pour moi et pour ce qui reste en Israël et en Juda au sujet des paroles de ce livre qu'on a trouvé. En effet, elle doit être grande, la colère de l'Eternel prête à se déverser sur nous, parce que nos ancêtres n'ont pas respecté la parole de l'Eternel et ne se sont pas conformés à tout ce qui est prescrit dans ce livre.» Hilkija et les hommes désignés par le roi allèrent trouver la prophétesse Hulda. Elle était la femme de Shallum, le gardien des habits, le fils de Thokehath et petit-fils de Hasra, et elle habitait à Jérusalem, dans la ville neuve. Une fois qu'ils lui eurent parlé comme convenu, elle leur répondit: «Voici ce que dit l'Eternel, le Dieu d'Israël: Annoncez à l'homme qui vous a envoyés vers moi: ‘Voici ce que dit l'Eternel: Je vais faire venir des malheurs sur cet endroit et sur ses habitants, conformément à toutes les malédictions écrites dans le livre qu'on a lu devant le roi de Juda. Puisqu'ils m'ont abandonné et qu'ils ont offert des parfums à d'autres dieux afin de m'irriter par tout ce que leurs mains faisaient, ma colère se déverse sur cet endroit et elle ne s'éteindra pas.’ Mais vous annoncerez au roi de Juda qui vous a envoyés pour consulter l'Eternel: ‘Voici ce que dit l'Eternel, le Dieu d'Israël, au sujet des paroles que tu as entendues: Ton cœur a été touché, tu t'es humilié devant Dieu en entendant ses paroles contre cet endroit et contre ses habitants, tu t'es humilié devant moi, tu as déchiré tes habits et tu as pleuré devant moi. Eh bien, moi aussi, j'ai entendu cela, dit l'Eternel. Je te ferai rejoindre tes ancêtres, tu rejoindras la tombe dans la paix et tes yeux ne verront pas tous les malheurs que je ferai venir sur cet endroit et sur ses habitants.’» Ils rapportèrent cette réponse au roi. Le roi fit rassembler tous les anciens de Juda et de Jérusalem. Puis il monta à la maison de l'Eternel avec tous les hommes de Juda et les habitants de Jérusalem, les prêtres, les Lévites et tout le peuple, du plus grand au plus petit. Il lut devant eux toutes les paroles du livre de l'alliance qu'on avait trouvé dans la maison de l'Eternel. Le roi se tenait sur son estrade et il conclut une alliance devant l'Eternel: il s'engagea à suivre l'Eternel et à respecter ses commandements, ses instructions et ses prescriptions de tout son cœur et de toute son âme, en appliquant les paroles de l'alliance écrites dans ce livre. Il fit s’engager dans l'alliance tous ceux qui se trouvaient à Jérusalem et en Benjamin, et les habitants de Jérusalem se conformèrent à l'alliance de Dieu, du Dieu de leurs ancêtres. Josias fit disparaître toutes les pratiques abominables de tous les territoires appartenant aux Israélites, et il obligea tous ceux qui se trouvaient en Israël à servir l'Eternel, leur Dieu. Pendant toute sa vie, ils ne se détournèrent pas de l'Eternel, le Dieu de leurs ancêtres. Josias célébra la Pâque en l'honneur de l'Eternel à Jérusalem et l'on égorgea l’agneau pascal le quatorzième jour du premier mois. Il établit les prêtres dans leurs fonctions et les encouragea au service de la maison de l'Eternel. Il dit aux Lévites qui enseignaient tout Israël et qui étaient consacrés à l'Eternel: «Placez l'arche sainte dans le temple qu'a construit Salomon, fils de David, le roi d'Israël; vous n'avez plus à la porter sur l'épaule. Servez désormais l'Eternel, votre Dieu, et son peuple, Israël. Tenez-vous prêts par famille selon vos divisions, suivant les prescriptions de David, le roi d'Israël, et de son fils Salomon. Occupez votre place dans le sanctuaire en fonction des différentes familles définies pour vos frères, les membres du peuple, et de la répartition des familles des Lévites. Sacrifiez l’agneau pascal, consacrez-vous et préparez-le pour vos frères en vous conformant à la parole de l'Eternel transmise par Moïse.» Josias préleva pour les membres du peuple, pour tous ceux qui se trouvaient là, des agneaux et des chevreaux au nombre de 30'000, le tout pour la Pâque, ainsi que 3000 bœufs; cela fut pris sur les biens du roi. Ses chefs prélevèrent aussi des offrandes volontaires pour le peuple, les prêtres et les Lévites. Hilkija, Zacharie et Jehiel, qui étaient responsables de la maison de Dieu, donnèrent 2600 agneaux et 300 bœufs aux prêtres pour la Pâque. Conania, Shemaeja et Nathanaël, ses frères, Hashabia, Jeïel et Jozabad, chefs des Lévites, donnèrent 5000 agneaux et 500 bœufs aux Lévites pour la Pâque. Le service s'organisa, et les prêtres et les Lévites occupèrent leur place selon leurs divisions, d'après l'ordre du roi. Ils égorgèrent les victimes de la Pâque. Les prêtres faisaient l’aspersion du sang qu'ils recevaient des Lévites et les Lévites enlevaient la peau des victimes. Ils mettaient les éléments destinés aux holocaustes à part pour les donner aux différentes familles des membres du peuple, afin qu'ils les offrent à l'Eternel conformément à ce qui est écrit dans le livre de Moïse; ce fut le cas pour les bœufs. Ils firent cuire l’agneau pascal au feu, conformément aux règles. Quant aux choses saintes, on les fit cuire dans des marmites, des chaudrons et des poêles. Puis ils s'empressèrent de les distribuer à tout le peuple. Ensuite ils préparèrent ce qui était pour eux et pour les prêtres. En effet, les prêtres, les descendants d'Aaron, furent occupés jusqu'à la nuit à offrir les holocaustes et les graisses. C'est pourquoi les Lévites préparèrent ce qui était pour eux et pour les prêtres, les descendants d'Aaron. Les musiciens, les descendants d'Asaph, étaient à leur place, conformément aux ordres de David, d'Asaph, d'Héman et de Jeduthun, le voyant du roi, et les portiers se tenaient à chaque porte; ils n'eurent pas à s’écarter de leur service, car leurs frères, les Lévites, préparèrent ce qui leur était destiné. Ainsi, tout le service de l'Eternel pour célébrer la Pâque et pour offrir des holocaustes sur l'autel de l'Eternel fut organisé ce jour-là, conformément à l'ordre du roi Josias. Les Israélites qui se trouvaient là célébrèrent la Pâque à ce moment-là et la fête des pains sans levain pendant 7 jours. Aucune Pâque pareille à celle-là n'avait été célébrée en Israël depuis l’époque du prophète Samuel, et aucun des rois d'Israël n'avait célébré une Pâque pareille à celle que célébrèrent Josias, les prêtres, les Lévites, tout Juda, les Israélites qui se trouvaient là et les habitants de Jérusalem. Ce fut la dix-huitième année du règne de Josias que cette Pâque fut célébrée. Après tout cela, après que Josias eut réparé la maison de l'Eternel, Néco, le roi d'Egypte, monta pour combattre à Karkemish, vers l'Euphrate. Josias marcha à sa rencontre, et Néco lui envoya des messagers pour dire: «Que me veux-tu, roi de Juda? Ce n'est pas contre toi que je viens aujourd'hui, c'est contre une dynastie avec laquelle je suis en guerre. Dieu m'a dit de me dépêcher. Ne t'oppose pas à Dieu, puisqu’il est avec moi, de peur qu'il ne te détruise.» Mais Josias ne s’écarta pas de son chemin et il se déguisa pour l'attaquer, sans écouter les paroles de Néco, qui venaient pourtant de Dieu. Il s'avança pour combattre dans la vallée de Meguiddo. Les archers tirèrent sur le roi Josias et le roi dit à ses serviteurs: «Emmenez-moi, car je suis gravement blessé.» Ses serviteurs le retirèrent du char pour le faire monter sur son deuxième char et l'amenèrent à Jérusalem. Il mourut et fut enterré dans le tombeau de ses ancêtres. Tout Juda et Jérusalem pleurèrent Josias. Jérémie fit une complainte sur lui; tous les chanteurs et toutes les chanteuses ont parlé de lui dans leurs complaintes jusqu'à aujourd’hui, et ils en ont fait une prescription pour Israël. Ces chants sont écrits dans les Complaintes. Le reste des actes de Josias et sa piété conforme à ce qui est prescrit dans la loi de l'Eternel, ses actes, des premiers aux derniers, cela est décrit dans les annales des rois d'Israël et de Juda. Le peuple du pays prit Joachaz, fils de Josias, pour le faire roi à la place de son père à Jérusalem. Joachaz avait 23 ans lorsqu'il devint roi et il régna 3 mois à Jérusalem. Le roi d'Egypte le destitua à Jérusalem et imposa au pays un tribut de 3000 kilos d'argent et 30 kilos d'or. Le roi d'Egypte établit Eliakim, le frère de Joachaz, roi sur Juda et sur Jérusalem, et il changea son nom en Jojakim. Quant à son frère Joachaz, il le captura et l'emmena en Egypte. Jojakim avait 25 ans lorsqu'il devint roi et il régna 11 ans à Jérusalem. Il fit ce qui est mal aux yeux de l'Eternel son Dieu. Nebucadnetsar, roi de Babylone, monta contre lui et l’attacha avec des chaînes en bronze pour le conduire à Babylone. Nebucadnetsar emporta des ustensiles de la maison de l'Eternel à Babylone et les mit dans son temple à Babylone. Le reste des actes de Jojakim, les actes abominables dont il s’est fait l’auteur et ce qu'on a pu relever contre lui, cela est décrit dans les annales des rois d'Israël et de Juda. Son fils Jojakin devint roi à sa place. Jojakin avait 18 ans lorsqu'il devint roi et il régna 3 mois et 10 jours à Jérusalem. Il fit ce qui est mal aux yeux de l'Eternel. L'année suivante, le roi Nebucadnetsar le fit emmener à Babylone avec les ustensiles précieux de la maison de l'Eternel, et il établit roi sur Juda et sur Jérusalem Sédécias, le frère du père de Jojakin. Sédécias avait 21 ans lorsqu'il devint roi et il régna 11 ans à Jérusalem. Il fit ce qui est mal aux yeux de l'Eternel, son Dieu. Il ne s'humilia pas devant le prophète Jérémie, qui lui parlait de la part de l'Eternel. Il se révolta même contre le roi Nebucadnetsar, alors que celui-ci lui avait fait prêter serment au nom de Dieu. Il se montra réfractaire et endurcit son cœur, au lieu de revenir à l'Eternel, le Dieu d'Israël. Tous les chefs des prêtres et le peuple multiplièrent eux aussi les infidélités en imitant toutes les pratiques abominables des nations. Ils rendirent impure la maison de l'Eternel, celle qu'il avait consacrée à Jérusalem. L'Eternel, le Dieu de leurs ancêtres, leur envoya très tôt et sans se lasser des messagers, car il voulait épargner son peuple et sa propre demeure, mais ils se moquèrent des messagers de Dieu, méprisèrent ses paroles et rirent de ses prophètes, jusqu'à ce que la colère de l'Eternel contre son peuple devienne sans remède. Alors l'Eternel fit monter contre eux le roi des Babyloniens et il tua leurs jeunes gens par l'épée dans leur sanctuaire. Il n'épargna ni le jeune homme ni la jeune fille, ni l’ancien ni le vieillard: il livra tout entre ses mains. Nebucadnetsar emporta à Babylone tous les ustensiles de la maison de Dieu, grands et petits, les trésors de la maison de l'Eternel et ceux du roi et de ses chefs. Les Babyloniens brûlèrent la maison de Dieu, démolirent les murailles de Jérusalem, livrèrent au feu tous ses palais et détruisirent tous les objets précieux. Nebucadnetsar exila à Babylone ceux qui échappèrent à l'épée et ils lui furent asservis, à lui et à ses fils, jusqu'à ce que le royaume de Perse prenne le pouvoir. Ainsi s'accomplit la parole de l'Eternel prononcée par Jérémie: jusqu'à ce que le pays ait compensé ses sabbats, durant toute la période où il fut dévasté, il se reposa, jusqu'à la fin des 70 ans. La première année du règne de Cyrus sur la Perse, l'Eternel réveilla l'esprit de Cyrus, roi de Perse, afin que s'accomplisse la parole qu’il avait prononcée par Jérémie, et celui-ci fit faire de vive voix, et même par écrit, la proclamation que voici dans tout son royaume: «Voici ce que dit Cyrus, roi de Perse: L'Eternel, le Dieu du ciel, m'a donné tous les royaumes de la terre et m'a désigné pour lui construire un temple à Jérusalem, en Juda. Qui parmi vous fait partie de son peuple? Que l'Eternel, son Dieu, soit avec lui et qu'il y monte!» La première année du règne de Cyrus sur la Perse, l'Eternel réveilla l'esprit de Cyrus, roi de Perse, afin que s'accomplisse la parole de l'Eternel prononcée par la bouche de Jérémie, et il fit faire de vive voix, et même par écrit, la proclamation que voici dans tout son royaume: «Voici ce que dit Cyrus, roi de Perse: L'Eternel, le Dieu du ciel, m'a donné tous les royaumes de la terre et m'a désigné pour lui construire un temple à Jérusalem, en Juda. Qui parmi vous fait partie de son peuple? Que son Dieu soit avec lui et qu'il monte à Jérusalem, en Juda, pour reconstruire la maison de l'Eternel, le Dieu d'Israël! C'est lui, le Dieu qui réside à Jérusalem. Partout où s’est installé le reste du peuple de l'Eternel, les habitants de l'endroit lui donneront de l'argent, de l'or, du matériel et du bétail, avec des offrandes volontaires pour la maison de Dieu à Jérusalem.» Les chefs de famille de Juda et de Benjamin, les prêtres et les Lévites, tous ceux dont Dieu réveilla l'esprit, se levèrent pour aller reconstruire la maison de l'Eternel à Jérusalem. Tous leurs voisins leur donnèrent des objets en argent, de l'or, du matériel, du bétail et des choses de valeur, en plus de toutes les offrandes volontaires. Le roi Cyrus rendit les ustensiles de la maison de l'Eternel que Nebucadnetsar avait amenés de Jérusalem et placés dans le temple de son dieu. Cyrus, roi de Perse, les rendit par l’intermédiaire de Mithredath, le trésorier, qui en fit le compte pour Sheshbatsar, le prince de Juda. En voici la liste: 30 bassins en or, 1000 bassins en argent, 29 couteaux, 30 coupes en or, 410 coupes en argent de valeur secondaire et 1000 autres ustensiles. Le nombre total d’objets en or et en argent était de 5400. Tout cela, Sheshbatsar le ramena de Babylone à Jérusalem avec ceux qui revenaient d’exil. *Voici les habitants de la province de Juda revenus de déportation, ceux que Nebucadnetsar, le roi de Babylone, avait exilés à Babylone et qui retournèrent à Jérusalem et en Juda, chacun dans sa ville. Ils revinrent avec Zorobabel, Josué, Néhémie, Seraja, Reélaja, Mardochée, Bilshan, Mispar, Bigvaï, Rehum et Baana. Voici la liste des hommes du peuple d'Israël: les descendants de Pareosh, 2172; de Shephathia, 372; d'Arach, 775; les descendants de Pachath-Moab issus de Josué et de Joab, 2812; les descendants d'Elam, 1254; de Zatthu, 945; de Zaccaï, 760; de Bani, 642; de Bébaï, 623; d'Azgad, 1222; d'Adonikam, 666; de Bigvaï, 2056; d'Adin, 454; les descendants d'Ather de la famille d'Ezéchias, 98; les descendants de Betsaï, 323; de Jora, 112; de Hashum, 223; de Guibbar, 95; les hommes originaires de Bethléhem, 123; les habitants de Nethopha, 56; les habitants d'Anathoth, 128; les hommes originaires d'Azmaveth, 42; les hommes originaires de Kirjath-Arim, de Kephira et de Beéroth, 743; les hommes originaires de Rama et de Guéba, 621; les habitants de Micmas, 122; les habitants de Béthel et d'Aï, 223; les hommes originaires de Nebo, 52; les hommes originaires de Magbish, 156; les descendants de l'autre Elam, 1254; de Harim, 320; les hommes originaires de Lod, de Hadid et d'Ono, 725; les hommes originaires de Jéricho, 345; les hommes originaires de Senaa, 3630. En ce qui concerne les prêtres: les descendants de Jedaeja de la famille de Josué, 973; les descendants d'Immer, 1052; de Pashhur, 1247; de Harim, 1017. En ce qui concerne les Lévites: les descendants de Josué et de Kadmiel issus d'Hodavia, 74. Parmi les musiciens: les descendants d'Asaph, 128. Parmi les descendants des portiers: les descendants de Shallum, d'Ather, de Thalmon, d'Akkub, de Hathitha et de Shobaï, en tout 139. En ce qui concerne les serviteurs du temple: les descendants de Tsicha, de Hasupha, de Thabbaoth, de Kéros, de Siaha, de Padon, de Lebana, de Hagaba, d'Akkub, de Hagab, de Shamlaï, de Hanan, de Guiddel, de Gachar, de Reaja, de Retsin, de Nekoda, de Gazzam, d'Uzza, de Paséach, de Bésaï, d'Asna, de Mehunim, de Nephusim, de Bakbuk, de Hakupha, de Harhur, de Batsluth, de Mehida, de Harsha, de Barkos, de Sisera, de Thamach, de Netsiach et de Hathipha. En ce qui concerne les descendants des serviteurs de Salomon: les descendants de Sothaï, de Sophéreth, de Peruda, de Jaala, de Darkon, de Guiddel, de Shephathia, de Hatthil, de Pokéreth-Hatsebaïm et d'Ami. Nombre total des serviteurs du temple et des descendants des serviteurs de Salomon: 392. Voici ceux qui revinrent de Thel-Mélach, de Thel-Harsha, de Kerub-Addan et d’Immer et qui ne purent pas prouver qu’ils étaient bien d’Israël par leur famille et leur origine: les descendants de Delaja, de Tobija et de Nekoda, 652; parmi les descendants des prêtres: les descendants de Habaja, d'Hakkots et de Barzillaï, qui avait épousé une des filles de Barzillaï le Galaadite et avait porté son nom. Ils avaient cherché leurs actes généalogiques mais ne les avaient pas trouvés, de sorte qu’ils furent déclarés impurs pour l’exercice de la fonction de prêtre. Le gouverneur de Juda leur interdit de manger des offrandes très saintes, et ce jusqu'à ce qu’un prêtre ait pu consulter l'urim et le thummim. L'assemblée d’Israël tout entière se composait de 42'360 personnes, sans compter leurs serviteurs et leurs servantes, au nombre de 7337. Parmi eux se trouvaient 200 musiciens, hommes et femmes. Ils avaient 736 chevaux, 245 mulets, 435 chameaux et 6720 ânes. Plusieurs des chefs de famille, lors de leur arrivée à l’emplacement de la maison de l'Eternel à Jérusalem, firent des offrandes volontaires pour la maison de Dieu, afin qu'on la reconstruise sur ses fondations. Ils firent don pour ces travaux, en fonction de leurs moyens, de 61'000 pièces en or, 3 tonnes d'argent et 100 tuniques destinées aux prêtres. Les prêtres et les Lévites, quelques membres du peuple, les musiciens, les portiers et les serviteurs du temple s’installèrent dans leurs villes respectives, de même que tout Israël. A l’aube du septième mois, les Israélites étaient installés dans leurs villes, et le peuple se rassembla comme un seul homme à Jérusalem. Josué, fils de Jotsadak, accompagné de ses frères les prêtres, et Zorobabel, fils de Shealthiel, accompagné de ses frères, se levèrent et reconstruisirent l'autel du Dieu d'Israël pour y offrir des holocaustes, conformément à ce qui est écrit dans la loi de Moïse, l’homme de Dieu. Ils rétablirent l'autel sur ses fondations, malgré la peur que leur inspiraient les populations installées dans la région, et ils y offrirent des holocaustes à l'Eternel, les holocaustes du matin et du soir. Ils célébrèrent la fête des tentes conformément à ce qui est écrit et ils offrirent jour après jour des holocaustes, suivant le nombre fixé pour chaque jour. Après cela, ils offrirent l'holocauste perpétuel, les holocaustes des débuts de mois et de toutes les fêtes consacrées à l'Eternel, ainsi que ceux de toute personne qui faisait des offrandes volontaires à l'Eternel. Dès le premier jour du septième mois, ils commencèrent à offrir des holocaustes à l'Eternel, alors même que les fondations du temple de l'Eternel n'étaient pas encore posées. On donna de l'argent aux tailleurs de pierres et aux charpentiers, ainsi que de la nourriture, des boissons et de l'huile aux Sidoniens et aux Tyriens, pour qu'ils amènent du cèdre du Liban par mer jusqu'à Jaffa. On agit de cette manière suivant l'autorisation reçue de Cyrus, roi de Perse. Le deuxième mois de la deuxième année après leur arrivée à la maison de Dieu à Jérusalem, Zorobabel, fils de Shealthiel, Josué, fils de Jotsadak, ainsi que le reste de leurs frères, les prêtres, les Lévites et tous ceux qui étaient revenus de déportation à Jérusalem, se mirent à l'œuvre. On chargea les Lévites âgés de 20 ans et plus de surveiller les travaux de la maison de l'Eternel. Josué, accompagné de ses fils et de ses frères, Kadmiel, accompagné de ses fils et des Judéens, s’occupèrent tous ensemble de surveiller ceux qui travaillaient à la maison de Dieu. Il y avait aussi les fils de Hénadad avec leurs fils et leurs frères, les Lévites. Lorsque les maçons posèrent les fondations du temple de l'Eternel, on disposa les prêtres en costume avec les trompettes et les Lévites descendants d’Asaph avec les cymbales, afin qu'ils célèbrent l'Eternel d'après les directives de David, roi d'Israël. Ils se répondaient, en louant et célébrant l'Eternel: «Il est bon! Oui, sa bonté dure éternellement pour Israël», et tout le peuple poussait de grands cris de joie en louant l'Eternel parce qu'on posait les fondations de la maison de l'Eternel. Cependant beaucoup, parmi les prêtres, les Lévites et les chefs de famille âgés qui avaient vu le premier temple, pleuraient tout haut pendant qu'on posait sous leurs yeux les fondations de celui-ci. Comme beaucoup d'autres faisaient éclater leur joie par des cris, on ne pouvait distinguer le bruit des cris de joie de celui des pleurs du peuple. En effet, il poussait de grands cris qu’on entendait au loin. Les ennemis de Juda et de Benjamin apprirent que les Juifs issus de l’exil construisaient un temple en l’honneur de l'Eternel, le Dieu d'Israël. Ils vinrent alors trouver Zorobabel et les chefs de famille pour leur dire: «Nous voulons construire avec vous. En effet, nous adorons votre Dieu, comme vous, et c’est à lui que nous offrons des sacrifices depuis l’époque où Esar-Haddon, roi d'Assyrie, nous a fait monter ici.» Mais Zorobabel, Josué et le reste des chefs de famille d'Israël leur répondirent: «Ce n'est pas ensemble que nous devons construire une maison pour notre Dieu; nous la construirons tout seuls à l'Eternel, le Dieu d'Israël, comme nous l'a ordonné le roi Cyrus, roi de Perse.» Alors les populations du pays découragèrent le peuple juif; elles l'intimidèrent pour l'empêcher de construire et elles soudoyèrent des conseillers pour faire échouer son entreprise. Ces manœuvres durèrent toute la vie de Cyrus, roi de Perse, et jusqu'au règne de Darius sur la Perse. Ainsi, sous le règne d'Assuérus, au début de son règne, ils écrivirent une accusation contre les habitants de Juda et de Jérusalem. A l’époque d'Artaxerxès aussi, Bishlam, Mithredath, Thabeel et le reste de ses associés écrivirent à Artaxerxès, roi de Perse. La lettre était écrite en caractères araméens et formulée en araméen. Rehum, le commandant, et Shimshaï, son secrétaire, écrivirent au roi Artaxerxès la lettre suivante à propos de Jérusalem: «Rehum, le commandant, Shimshaï, son secrétaire, et le reste de leurs associés, originaires de Din, d'Arpharsathac, de Tharpel, d'Apharas, d'Erec, de Babylone, de Suse, de Déha et d'Elam, ainsi que les autres peuples que le grand et illustre Osnappar a exilés et installés dans la ville de Samarie et dans le reste de la région située à l’ouest de l’Euphrate, etc.» Voici la copie de la lettre qu'ils envoyèrent au roi Artaxerxès: «Tes serviteurs, les habitants de la région située à l’ouest de l’Euphrate, etc. Roi, tu dois savoir que les Juifs partis de chez toi et arrivés près de nous à Jérusalem reconstruisent cette ville rebelle et mauvaise, en relèvent les murs et en restaurent les fondations. Roi, tu dois maintenant savoir que, si cette ville est reconstruite et ses murs relevés, ils ne paieront ni taxe, ni impôt, ni droit de passage et cela portera préjudice au trésor royal. Or, c’est parce que nous sommes étroitement associés au palais et qu'il ne nous paraît pas convenable de voir mépriser le roi que nous t’envoyons ces informations. Qu'on fasse des recherches dans le livre des mémoires de tes prédécesseurs, et tu y trouveras l’information suivante: cette ville est une ville rebelle, qui porte préjudice aux rois et aux provinces, et elle a depuis toujours abrité des révoltes. C'est la raison pour laquelle elle avait été détruite. Quant à nous, nous t’informons, roi, que la reconstruction de cette ville et le relèvement de ses murs te priveront de toute possession à l’ouest de l’Euphrate.» Voici la réponse envoyée par le roi à Rehum, le commandant, à Shimshaï, son secrétaire, et au reste de leurs associés installés à Samarie et dans le reste de la région située à l’ouest de l’Euphrate: «Mes vœux de paix, etc. La lettre que vous nous avez envoyée a été lue distinctement devant moi. J'ai donné ordre de faire des recherches, et l'on a trouvé que depuis toujours cette ville s'est soulevée contre les rois et a abrité des rébellions et des révoltes. De plus, il y a eu à Jérusalem des rois puissants, qui ont exercé leur domination sur toute la région située à l’ouest de l’Euphrate et auxquels on payait taxe, impôt et droit de passage. Ordonnez donc de faire cesser les travaux de ces hommes, afin que cette ville ne soit pas reconstruite tant que je n’en aurai pas donné l’autorisation. Evitez toute négligence concernant cette affaire, afin que le préjudice porté aux rois n’augmente pas.» Dès que la copie de la lettre du roi Artaxerxès eut été lue devant eux, Rehum, Shimshaï, son secrétaire, et leurs associés s’empressèrent de se rendre à Jérusalem vers les Juifs, et ils firent cesser leurs travaux par la violence et la force. A ce moment-là donc, le travail effectué pour la maison de Dieu à Jérusalem s’arrêta, et ce jusqu'à la deuxième année du règne de Darius sur la Perse. Les prophètes Aggée et Zacharie, le fils d'Iddo, prophétisèrent à l’intention des Juifs qui se trouvaient en Juda et à Jérusalem, au nom du Dieu d'Israël qui était avec eux. Alors Zorobabel, fils de Shealthiel, et Josué, fils de Jotsadak, se levèrent et commencèrent à reconstruire la maison de Dieu à Jérusalem. Les prophètes de Dieu étaient à leurs côtés pour les soutenir. A la même époque, Thathnaï, qui était gouverneur de la région située à l’ouest de l’Euphrate, Shethar-Boznaï et leurs associés vinrent les trouver et leur demandèrent: «Qui vous a donné l'autorisation de reconstruire ce temple et de relever ces murs?» Nous leur avons donc dit quels étaient les noms des hommes qui reconstruisaient cet édifice. Cependant, Dieu veillait sur les anciens des Juifs et on laissa continuer les travaux pendant l'envoi d'un rapport à Darius et jusqu'à la réception d'une lettre sur cette affaire. Voici la copie de la lettre envoyée au roi Darius par Thathnaï, gouverneur de la région située à l’ouest de l’Euphrate, Shethar-Boznaï et ses associés d'Apharsac qui habitaient cette région. Ils lui adressèrent un rapport dont voici la teneur: «Tous nos vœux de paix, roi Darius! Roi, tu dois savoir que nous nous sommes rendus dans la province de Juda à la maison du grand Dieu. Or, elle est reconstruite en pierres de taille et le bois est posé contre les murs; ce travail est effectué avec soin et progresse rapidement entre leurs mains. Nous avons interrogé les anciens en leur demandant: ‘Qui vous a donné l'autorisation de reconstruire ce temple et de relever ces murs?’ Nous leur avons même demandé leurs noms pour te les faire connaître en te donnant par écrit ceux des hommes qui sont à leur tête. »Voici la réponse qu'ils nous ont faite: ‘Nous sommes les serviteurs du Dieu du ciel et de la terre, et nous reconstruisons le temple qui avait été construit il y a bien longtemps. C’était un grand roi d'Israël qui l'avait construit et terminé. Mais nos ancêtres ont irrité le Dieu du ciel, de sorte qu’il les a soumis à la domination du Babylonien Nebucadnetsar, roi de Babylone, qui a détruit ce temple et exilé le peuple à Babylone. Toutefois, la première année de son règne sur Babylone, le roi Cyrus a donné l'ordre de reconstruire cette maison de Dieu. Il a même retiré du temple de Babylone les ustensiles en or et en argent de la maison de Dieu, que Nebucadnetsar avait enlevés du temple de Jérusalem et amenés dans le temple de Babylone; il les a fait remettre au dénommé Sheshbatsar, qu'il a désigné gouverneur, et il lui a ordonné de prendre ces ustensiles, d’aller les déposer dans le temple de Jérusalem et de reconstruire la maison de Dieu sur son emplacement. Ce Sheshbatsar est donc venu, il a posé les fondations de la maison de Dieu à Jérusalem et, depuis ce moment jusqu'à maintenant, elle est en construction, sans avoir encore été terminée.’ »Maintenant, si le roi le juge bon, que l'on fasse des recherches dans le dépôt des trésors royaux à Babylone, pour vérifier si le roi Cyrus a effectivement donné l’ordre de reconstruire cette maison de Dieu à Jérusalem. Que le roi nous fasse connaître ensuite quelle est sa volonté concernant cette affaire.» Alors le roi Darius donna l'ordre de faire des recherches dans le bâtiment des archives où l'on déposait les trésors à Babylone, et l'on trouva à Achmetha, dans la place forte qui se trouve dans la province de Médie, un rouleau sur lequel était consigné le rapport suivant: «La première année de son règne, le roi Cyrus a donné l’ordre que voici concernant la maison de Dieu à Jérusalem: ‘Que le temple soit reconstruit pour être un endroit où l'on offre des sacrifices et qu'il ait de solides fondations. Il aura 30 mètres de haut et de large, trois rangées de pierres de taille et une rangée de bois neuf. Les frais seront pris en charge par le palais royal. De plus, on rendra les ustensiles en or et en argent de la maison de Dieu que Nebucadnetsar avait enlevés du temple de Jérusalem et amenés à Babylone. Chacun retrouvera sa place au temple de Jérusalem, on les déposera dans la maison de Dieu.’» Darius ordonna alors: «Maintenant, Thathnaï, toi qui es gouverneur de la région située à l’ouest de l’Euphrate, Shethar-Boznaï et vos associés d'Apharsac qui habitez cette région, tenez-vous loin de cet endroit. Laissez les travaux de cette maison de Dieu se poursuivre. Que le gouverneur des Juifs et les anciens des Juifs la reconstruisent sur son emplacement. »Voici l'ordre que je donne concernant la manière dont vous devrez vous comporter envers ces anciens des Juifs pour la construction de cette maison de Dieu: on prendra sur les biens du roi provenant des taxes de la région située à l’ouest de l’Euphrate pour rembourser exactement les frais de ces hommes, afin qu'il n'y ait pas d'interruption des travaux. Les éléments nécessaires pour offrir des holocaustes au Dieu du ciel – jeunes taureaux, béliers et agneaux, blé, sel, vin et huile – seront livrés, sur leur demande, aux prêtres de Jérusalem, jour après jour. Faites cela sans négligence, afin qu'ils offrent des sacrifices dont l’odeur est agréable au Dieu du ciel et qu'ils prient pour la vie du roi et de ses fils. »Et voici l'ordre que je donne concernant tout homme qui modifiera ce décret: on arrachera une poutre à sa maison, on la dressera pour l’y empaler et l'on fera de sa maison un tas de décombres. Que le Dieu qui fait résider son nom à cet endroit renverse tout roi et tout peuple qui chercheraient à modifier ce décret, à détruire cette maison de Dieu à Jérusalem! C’est moi, Darius, qui ai donné cet ordre. Qu'il soit fidèlement appliqué.» Thathnaï, gouverneur de la région située à l’ouest de l’Euphrate, Shethar-Boznaï et leurs associés se conformèrent fidèlement à l’ordre que leur avait envoyé le roi Darius. Quant aux anciens des Juifs, ils progressèrent rapidement dans la construction, encouragés par les prophéties du prophète Aggée et de Zacharie, fils d'Iddo. Ils finirent de construire le temple suivant l'ordre du Dieu d'Israël et suivant l'ordre des rois de Perse Cyrus, Darius et Artaxerxès. Il fut terminé le troisième jour du mois d'Adar, la sixième année de règne du roi Darius. Les Israélites, les prêtres, les Lévites et le reste des Juifs issus de l’exil firent avec joie la dédicace de cette maison de Dieu. Ils offrirent, pour sa dédicace, 100 taureaux, 200 béliers, 400 agneaux et, comme victimes expiatoires pour tout Israël, 12 boucs, d'après le nombre des tribus d'Israël. Ils mirent en place les prêtres selon leurs classes et les Lévites selon leurs divisions pour le service de Dieu à Jérusalem, conformément à ce qui est écrit dans le livre de Moïse. Les Juifs issus de l’exil célébrèrent la Pâque le quatorzième jour du premier mois. En effet, les prêtres et les Lévites s'étaient purifiés ensemble, tous étaient purs. Ils sacrifièrent l’agneau pascal pour tous les Juifs issus de l’exil, pour leurs frères, les prêtres, et pour eux-mêmes. Les Israélites revenus d’exil mangèrent le repas de la Pâque, de même que tous ceux qui avaient pris leurs distances d’avec les pratiques impures des nations installées dans le pays et s’étaient joints à eux pour rechercher l'Eternel, le Dieu d'Israël. Ils célébrèrent avec joie, pendant sept jours, la fête des pains sans levain, car l'Eternel les avait réjouis en disposant le roi d'Assyrie à les soutenir dans les travaux de la maison de Dieu, du Dieu d'Israël. Après cela, au cours du règne d'Artaxerxès sur la Perse, arriva Esdras, fils de Seraja, petit-fils d'Azaria et descendant de Hilkija, Shallum, Tsadok, Achithub, Amaria, Azaria, Merajoth, Zerachja, Uzzi, Bukki, Abishua, Phinées, Eléazar et Aaron, le grand-prêtre. Cet Esdras monta de Babylone. C'était un scribe versé dans la loi de Moïse donnée par l'Eternel, le Dieu d'Israël. Et comme la main de l'Eternel, son Dieu, reposait sur lui, le roi lui accorda tout ce qu'il avait demandé. Plusieurs des Israélites, des prêtres et des Lévites, des musiciens, des portiers et des serviteurs du temple, montèrent aussi à Jérusalem, la septième année du roi Artaxerxès. Esdras arriva à Jérusalem le cinquième mois de la septième année de règne d'Artaxerxès; parti de Babylone le premier jour du premier mois, il arriva à Jérusalem le premier jour du cinquième mois, car la bonne main de son Dieu reposait sur lui. En effet, Esdras avait appliqué son cœur à étudier et mettre en pratique la loi de l'Eternel, et à enseigner ses prescriptions et règles en Israël. Voici la copie de la lettre donnée par le roi Artaxerxès à Esdras, le prêtre et scribe expert dans le domaine des commandements et prescriptions de l'Eternel relatifs à Israël: «Artaxerxès, roi des rois, à Esdras, prêtre et scribe de la loi du Dieu du ciel, etc. J'ai donné l’ordre de laisser partir tous les membres du peuple d'Israël, ses prêtres et les Lévites qui se trouvent dans mon royaume et qui sont volontaires pour t’accompagner à Jérusalem. En effet, le roi et ses sept conseillers t’envoient pour inspecter Juda et Jérusalem d'après la loi de ton Dieu, qui est entre tes mains, et pour y apporter l'argent et l'or que le roi et ses conseillers ont volontairement offerts au Dieu d'Israël qui a sa demeure à Jérusalem, ainsi que tout l'argent et l'or que tu trouveras dans toute la province de Babylone, avec les dons volontaires faits par le peuple et les prêtres pour la maison de leur Dieu à Jérusalem. »Par conséquent, tu veilleras à acheter avec cet argent des taureaux, des béliers et des agneaux, ainsi que les éléments nécessaires pour les offrandes végétales et les offrandes liquides qui les accompagnent, et tu les offriras sur l'autel de la maison de votre Dieu à Jérusalem. Avec le reste de l'argent et de l'or, vous ferez ce que vous jugerez bon de faire, toi et tes frères, en vous conformant à la volonté de votre Dieu. En ce qui concerne les ustensiles qui te sont remis pour le service de la maison de ton Dieu, dépose-les tous devant le Dieu de Jérusalem. Quant aux dépenses qu'il te faudra encore faire pour la maison de ton Dieu, pourvois-y en puisant dans le dépôt des trésors royaux. »Moi, le roi Artaxerxès, voici l’ordre que je donne à tous les trésoriers de la région située à l’ouest de l’Euphrate: On respectera scrupuleusement toutes les demandes d’Esdras, prêtre et scribe de la loi du Dieu du ciel, jusqu'à concurrence de 3 tonnes d'argent, 22'000 litres de blé, 2200 litres de vin et 2200 litres d'huile. Quant au sel, il sera livré à volonté. Qu’on mette du zèle à respecter tous les ordres du Dieu du ciel concernant son temple, afin que sa colère ne vienne pas frapper le royaume, le roi et ses fils. Nous vous informons qu'il n’est permis de prélever aucune taxe, aucun impôt ni aucun droit de passage sur aucun des prêtres, des Lévites, des musiciens, des portiers, des serviteurs du temple ou autres assistants de cette maison de Dieu. »Quant à toi, Esdras, conformément à la sagesse divine qui t’habite, désigne des juges et des magistrats chargés de rendre la justice pour toute la population de la région située à l’ouest de l’Euphrate, pour tous ceux qui connaissent les lois de ton Dieu, et fais-les connaître à ceux qui les ignorent! Toute personne qui ne respectera pas fidèlement la loi de ton Dieu et celle du roi devra être condamnée à la mort, à l’exil, à une amende ou à la prison.» Béni soit l'Eternel, le Dieu de nos ancêtres, qui a mis dans le cœur du roi un tel intérêt pour la gloire de la maison de l'Eternel à Jérusalem et qui a manifesté sa bonté en m’attirant la faveur du roi, de ses conseillers et de tous ses puissants princes! Pour ma part, fortifié par le fait que la main de l’Eternel, mon Dieu, reposait sur moi, j'ai rassemblé les chefs d'Israël afin qu'ils montent à Jérusalem avec moi. Voici, avec leur généalogie, les chefs de famille qui sont montés de Babylone avec moi sous le règne du roi Artaxerxès: parmi les descendants de Phinées, Guershom; parmi les descendants d'Ithamar, Daniel; parmi les descendants de David, Hatthush, un des fils de Shecania; parmi les descendants de Pareosh, Zacharie, et avec lui 150 hommes enregistrés; parmi les descendants de Pachath-Moab, Eljoénaï, fils de Zerachja, et avec lui 200 hommes; parmi les descendants de Shecania, le fils de Jachaziel, et avec lui 300 hommes; parmi les descendants d'Adin, Ebed, fils de Jonathan, et avec lui 50 hommes; parmi les descendants d'Elam, Esaïe, fils d'Athalia, et avec lui 70 hommes; parmi les descendants de Shephathia, Zebadia, fils de Micaël, et avec lui 80 hommes; parmi les descendants de Joab, Abdias, fils de Jehiel, et avec lui 218 hommes; parmi les descendants de Shelomith, le fils de Josiphia, et avec lui 160 hommes; parmi les descendants de Bébaï, Zacharie, fils de Bébaï, et avec lui 28 hommes; parmi les descendants d'Azgad, Jochanan, fils d'Hakkathan, et avec lui 110 hommes; parmi les descendants d'Adonikam, les plus jeunes, dont voici les noms: Eliphéleth, Jeïel et Shemaeja, et avec eux 60 hommes; parmi les descendants de Bigvaï, Uthaï et Zabbud, et avec eux 70 hommes. Je les ai rassemblés près du fleuve qui coule vers Ahava et nous avons campé là durant trois jours. J’ai passé en revue le peuple et les prêtres, sans y trouver un seul Lévite. Alors j’ai fait appeler les chefs Eliézer, Ariel, Shemaeja, Elnathan, Jarib, Elnathan, Nathan, Zacharie et Meshullam, ainsi que les hommes intelligents qu’étaient Jojarib et Elnathan. Je les ai envoyés vers Iddo, le chef de la localité de Casiphia, et leur ai indiqué avec précision ce qu'ils devaient dire à Iddo et à ses frères, les serviteurs du temple, qui se trouvaient à Casiphia, afin qu'ils nous amènent des assistants pour la maison de notre Dieu. Comme la bonne main de notre Dieu reposait sur nous, ils nous ont envoyé un homme plein de bon sens, qui était un descendant de Machli, lui-même descendant de Lévi, le fils d'Israël, à savoir Shérébia, et avec lui ses fils et ses frères, au nombre de 18. Ils ont envoyé aussi Hashabia et avec lui Esaïe, un descendant de Merari, ses frères et leurs fils, au nombre de 20, ainsi que, parmi les serviteurs du temple que David et les chefs avaient établis au service des Lévites, 220 hommes, tous nommément désignés. Là, près du fleuve d'Ahava, j’ai proclamé un jeûne d'humiliation devant notre Dieu, afin de le prier de nous accorder un heureux voyage, à nous, à nos enfants et à tout ce qui nous appartenait. J'aurais eu honte de demander au roi une escorte et des cavaliers pour nous protéger contre l'ennemi pendant la route, car nous lui avions affirmé: «La main de notre Dieu repose sur tous ceux qui le recherchent afin de leur faire du bien, tandis que sa force et sa colère frappent tous ceux qui l'abandonnent.» C'est pour cela que nous avons jeûné et recherché notre Dieu, et il a accueilli favorablement notre prière. J’ai pris à part douze chefs des prêtres – Shérébia, Hashabia et dix de leurs frères – et j’ai pesé devant eux l'argent, l'or et les ustensiles offerts à titre de contribution pour la maison de notre Dieu par le roi, ses conseillers et ses chefs, ainsi que par tous les Israélites qu'on avait trouvés. Je leur ai ainsi confié près de 20 tonnes d'argent, des ustensiles en argent pour un poids de 3 tonnes, 3 tonnes d'or, 20 coupes en or pour une valeur de 1000 pièces et deux vases d'un beau bronze poli aussi précieux que l'or. Puis je leur ai dit: «Vous êtes consacrés à l'Eternel, tout comme ces ustensiles, et cet argent et cet or sont une offrande volontaire à l'Eternel, le Dieu de vos ancêtres. Restez vigilants et attentifs jusqu'à ce que vous puissiez les peser devant les chefs des prêtres, les Lévites et les chefs de famille d'Israël, à Jérusalem, dans les chambres de la maison de l'Eternel.» Les prêtres et les Lévites ont accepté de se charger de cette masse d’argent, d'or et d’ustensiles pour l’amener à Jérusalem, dans la maison de notre Dieu. Le douzième jour du premier mois, nous avons quitté le fleuve d'Ahava pour Jérusalem. La main de notre Dieu reposait sur nous et elle nous a délivrés de toute attaque et de toute embuscade pendant la route. A notre arrivée à Jérusalem, nous nous sommes reposés pendant trois jours. Le quatrième jour, nous avons pesé dans la maison de notre Dieu l'argent, l'or et les ustensiles et nous les avons confiés au prêtre Merémoth, fils d'Urie; il y avait avec lui Eléazar, fils de Phinées. Avec eux se trouvaient aussi les Lévites Jozabad, fils de Josué, et Noadia, fils de Binnuï. On a vérifié le nombre et le poids de tous les éléments et l’on a mis par écrit, à ce moment-là, le poids de l’ensemble. A leur retour de déportation, les Juifs issus de l’exil ont offert en holocauste au Dieu d'Israël 12 taureaux pour tout Israël, 96 béliers, 77 agneaux, ainsi que 12 boucs comme victimes expiatoires. L’ensemble a constitué un holocauste en l’honneur de l'Eternel. Ils ont transmis les ordres du roi à ses satrapes et aux gouverneurs de la région située à l’ouest de l’Euphrate, et ceux-ci ont apporté leur soutien au peuple et à la maison de Dieu. Cela fait, les chefs se sont approchés de moi en disant: «Le peuple d'Israël, les prêtres et les Lévites ne se sont pas séparés des populations installées dans la région; ils imitent leurs pratiques abominables, oui, celles des Cananéens, des Hittites, des Phéréziens, des Jébusiens, des Ammonites, des Moabites, des Egyptiens et des Amoréens. En effet, ils ont pris certaines de leurs filles comme femmes pour eux et pour leurs fils, ils ont mêlé la sainte lignée aux populations installées dans la région. Les chefs et les magistrats ont été les premiers à commettre cet acte d’infidélité.» A cette nouvelle, j’ai déchiré mes vêtements et mon manteau, je me suis arraché les cheveux et la barbe et je me suis assis, accablé. A mes côtés se sont rassemblés tous ceux qui tremblaient devant les paroles prononcées par le Dieu d'Israël contre l’infidélité des exilés. Pour ma part, je suis resté assis, accablé, jusqu'à l'offrande du soir. Puis, au moment de l'offrande du soir, j’ai abandonné mon attitude d’humiliation, tout en gardant mes vêtements et mon manteau déchirés, suis tombé à genoux, ai tendu les mains vers l'Eternel, mon Dieu, et j’ai dit: «Mon Dieu, je suis dans la confusion. J’ai honte, mon Dieu, de lever le visage vers toi, car nos fautes sont nombreuses au point de nous submerger et notre culpabilité est si grande qu’elle atteint le ciel. Depuis l’époque de nos ancêtres et jusqu'à aujourd’hui, nous avons été grandement coupables, et c'est à cause de nos fautes que nous avons été livrés, nous, nos rois et nos prêtres, à la domination des rois étrangers, à l'épée, à la déportation, au pillage, à une honte pareille à celle qui couvre aujourd'hui notre visage. »Pourtant, l'Eternel, notre Dieu, vient de nous faire grâce en nous laissant quelques rescapés et en nous permettant de nous installer dans son saint lieu, en rendant la clarté à notre regard et en nous redonnant un peu de vie au milieu de notre esclavage. Oui, nous sommes des esclaves, mais notre Dieu ne nous a pas abandonnés dans notre esclavage: il a manifesté sa bonté en nous attirant la faveur des rois de Perse, en nous redonnant la vie afin que nous puissions reconstruire son temple et réparer ses ruines, et en nous fournissant un abri sûr en Juda et à Jérusalem. »Et maintenant, notre Dieu, que pouvons-nous dire après cela? En effet, nous avons abandonné tes commandements, ceux que tu nous avais prescrits par l’intermédiaire de tes serviteurs les prophètes. Tu avais dit: ‘Le pays dans lequel vous entrez pour en prendre possession est un pays souillé par les impuretés des populations installées dans la région, par les pratiques abominables dont elles l'ont rempli, d'un bout à l'autre, avec leur impureté. Ne donnez donc pas vos filles en mariage à leurs fils et ne prenez pas leurs filles comme femmes pour vos fils. Ne recherchez jamais leur prospérité ni leur bien-être. Ainsi, vous deviendrez forts, vous mangerez les meilleurs produits du pays et vous le laisserez en héritage perpétuel à vos fils.’ »Après tout ce qui nous est arrivé à cause de nos mauvaises actions et de notre grande culpabilité, et même si toi, notre Dieu, tu ne nous as pas punis avec toute la sévérité que méritaient nos fautes et nous as accordé ces rescapés, allons-nous recommencer à violer tes commandements et à nous allier par mariage avec des peuples capables de pratiques aussi abominables? Ne t’irriterais-tu pas contre nous au point de nous exterminer, sans laisser ni reste ni rescapés? Eternel, Dieu d'Israël, tu es juste, car nous ne sommes plus, aujourd’hui, qu’un reste de rescapés. Nous voici devant toi avec notre culpabilité, alors que nous ne devrions pas pouvoir nous tenir ainsi devant toi.» Pendant qu'Esdras faisait cette prière et cette confession, en pleurs, prosterné devant la maison de Dieu, une assemblée très nombreuse d'Israélites, hommes, femmes et enfants, s’était formée à ses côtés. En effet, le peuple pleurait abondamment. Alors Shecania, fils de Jehiel, qui était un descendant d'Elam, prit la parole. Il dit à Esdras: «Nous avons commis un acte d’infidélité envers notre Dieu, nous avons installé chez nous des femmes étrangères, issues des peuples qui habitent le pays. Pourtant, en dépit de cela, il y a un espoir pour Israël. Concluons maintenant une alliance avec notre Dieu en renvoyant toutes ces femmes et leurs enfants, suivant l’avis formulé par toi, seigneur, et par ceux qui tremblent devant les commandements de notre Dieu, et que l'on se conforme à la loi! Lève-toi, car cette affaire est de ton ressort. Quant à nous, nous sommes avec toi. Fortifie-toi et agis!» Esdras se leva. Il fit jurer aux chefs des prêtres et des Lévites et à tout Israël qu’ils feraient ce qui venait d'être dit, et ils s’y engagèrent par serment. Puis Esdras quitta le devant de la maison de Dieu et se rendit dans la chambre de Jochanan, fils d'Eliashib. Il resta là sans manger ni boire, parce qu'il était en deuil à cause de l’infidélité des exilés. On fit passer dans Juda et à Jérusalem un message à l’intention de tous les Juifs issus de l’exil: ils devaient se réunir à Jérusalem; tout homme qui ne s'y serait pas rendu dans un délai de trois jours se verrait, conformément à l’avis des chefs et des anciens, confisquer tous ses biens et serait lui-même exclu de l'assemblée des exilés. Tous les hommes de Juda et de Benjamin se rassemblèrent donc à Jérusalem dans les trois jours. C'était le vingtième jour du neuvième mois. Tout le peuple s’installa sur la place de la maison de Dieu, tremblant à la fois à cause de la situation et en raison de la pluie. Le prêtre Esdras se leva et leur dit: «Vous avez commis un acte d’infidélité, vous avez installé chez vous des femmes étrangères, augmentant ainsi la culpabilité d’Israël. Confessez maintenant votre faute à l'Eternel, le Dieu de vos ancêtres, et faites ce qui lui plaît! Séparez-vous des populations du pays et des femmes étrangères!» Toute l'assemblée répondit à voix haute: «Nous nous considérons comme tenus de faire ce que tu as dit, mais le peuple est nombreux, le temps est à la pluie et nous n’avons pas la force de rester dehors. D'ailleurs, ce n'est pas quelque chose qui peut se faire en un jour ou deux seulement, car il y en a beaucoup parmi nous qui se sont rendus coupables de cet acte de révolte. Que nos chefs restent donc à la place de toute l'assemblée; tous ceux qui, dans chacune de nos villes, ont installé chez eux des femmes étrangères viendront à des moments fixés, accompagnés des anciens et des juges de leur ville, jusqu'à ce que l'ardente colère provoquée chez notre Dieu par cette affaire se soit détournée de nous.» Jonathan, fils d'Asaël, et Jachzia, fils de Thikva, furent les seuls à s’opposer à cette proposition, avec l’appui de Meshullam et du Lévite Shabthaï. Quant aux Juifs issus de l’exil, ils s’y conformèrent. On choisit le prêtre Esdras et des chefs de famille en les désignant tous nommément, et ils siégèrent le premier jour du dixième mois pour s'occuper de l’affaire. Le premier jour du premier mois, ils avaient fini de traiter le cas de tous les hommes qui avaient installé chez eux des femmes étrangères. Dans les familles des prêtres, on en trouva plusieurs qui avaient installé chez eux des femmes étrangères. Parmi les descendants de Josué, fils de Jotsadak, et ses frères, il y avait Maaséja, Eliézer, Jarib et Guedalia. Ils s'engagèrent à renvoyer leurs femmes et à offrir un bélier en sacrifice de culpabilité. Parmi les descendants d'Immer, il y avait Hanani et Zebadia; parmi les descendants de Harim, Maaséja, Elie, Shemaeja, Jehiel et Ozias; parmi les descendants de Pashhur, Eljoénaï, Maaséja, Ismaël, Nathanaël, Jozabad et Eleasa. Parmi les Lévites, il y avait Jozabad, Shimeï, Kélaja – c’est-à-dire Kelitha – Pethachja, Juda et Eliézer; parmi les musiciens: Eliashib; parmi les portiers: Shallum, Thélem et Uri. Dans le peuple d’Israël, il y avait, parmi les descendants de Pareosh, Ramia, Jizzija, Malkija, Mijamin, Eléazar, Malkija et Benaja; parmi les descendants d'Elam, Matthania, Zacharie, Jehiel, Abdi, Jerémoth et Elie; parmi les descendants de Zatthu, Eljoénaï, Eliashib, Matthania, Jerémoth, Zabad et Aziza; parmi les descendants de Bébaï, Jochanan, Hanania, Zabbaï et Athlaï; parmi les descendants de Bani, Meshullam, Malluc, Adaja, Jashub, Sheal et Ramoth; parmi les descendants de Pachath-Moab, Adna, Kelal, Benaja, Maaséja, Matthania, Betsaleel, Binnuï et Manassé; parmi les descendants de Harim, Eliézer, Jishija, Malkija, Shemaeja, Siméon, Benjamin, Malluc et Shemaria; parmi les descendants de Hashum, Matthnaï, Matthattha, Zabad, Eliphéleth, Jerémaï, Manassé et Shimeï; parmi les descendants de Bani, Maadaï, Amram, Uel, Benaja, Bédia, Keluhu, Vania, Merémoth, Eliashib, Matthania, Matthnaï, Jaasaï, Bani, Binnuï, Shimeï, Shélémia, Nathan, Adaja, Macnadbaï, Shashaï, Sharaï, Azareel, Shélémia, Shemaria, Shallum, Amaria et Joseph; parmi les descendants de Nebo, Jeïel, Matthithia, Zabad, Zebina, Jaddaï, Joël et Benaja. Tous ces hommes avaient pris des femmes étrangères, et certains avaient eu des enfants d’elles. Paroles de Néhémie, fils de Hacalia. Durant le mois de Kisleu, la vingtième année du règne d’Artaxerxès, alors que je me trouvais à Suse, la capitale, Hanani, l'un de mes frères, est arrivé avec quelques hommes de Juda. Je les ai interrogés au sujet des Juifs rescapés de la déportation et au sujet de Jérusalem. Ils m’ont répondu: «Les rescapés de la déportation se retrouvent là, dans la province, au comble du malheur et du déshonneur. La muraille de Jérusalem est pleine de brèches et ses portes ont été réduites en cendres.» A cette nouvelle, je me suis assis, j’ai pleuré et j’ai porté le deuil durant des jours, jeûnant et priant devant le Dieu du ciel. J’ai dit: «Eternel, Dieu du ciel, Dieu grand et redoutable, toi qui conserves ton alliance et ta bonté à ceux qui t'aiment et qui respectent tes commandements, je t’en prie, prête-moi une oreille attentive et que tes yeux soient ouverts! Ecoute la prière que moi, ton serviteur, je t'adresse en ce moment! Jour et nuit, j’intercède pour tes serviteurs les Israélites en confessant leurs péchés, ceux que nous avons commis contre toi. Oui, ma famille et moi, nous avons péché. C’est certain, nous nous sommes mal comportés envers toi, nous n'avons pas respecté les commandements, les prescriptions et les règles que tu avais donnés à ton serviteur Moïse. »Souviens-toi donc de la parole que tu as ordonné à ton serviteur Moïse de prononcer: ‘Si vous vous montrez infidèles, je vous disperserai moi-même parmi les peuples, mais si vous revenez à moi, si vous respectez mes commandements et les mettez en pratique, alors, même si vous êtes exilés à l'extrémité du ciel, je vous rassemblerai de là et je vous ramènerai à l'endroit que j'ai choisi pour y faire résider mon nom.’ Ils sont tes serviteurs et ton peuple, ceux que tu as rachetés par ta grande puissance et ta force. Seigneur, prête donc une oreille attentive à la prière de ton serviteur et à celle de tes serviteurs qui prennent plaisir à craindre ton nom! Donne du succès à la démarche de ton serviteur, permets-lui de gagner la compassion de cet homme!» J'étais le responsable des boissons du roi. Au mois de Nisan, la vingtième année du règne d’Artaxerxès, comme il me fallait servir du vin au roi, je l’ai pris et le lui ai donné. Jamais encore je n'avais paru triste en sa présence. Le roi m’a demandé: «Pourquoi as-tu mauvaise mine? Tu n'es pourtant pas malade! Ce ne peut être qu'une peine de cœur.» Saisi d’une très grande frayeur, je lui ai répondu: «Que le roi vive toujours! Comment pourrais-je avoir bonne mine lorsque la ville qui abrite les tombeaux de mes ancêtres est en ruine et que ses portes ont été dévorées par le feu?» Le roi m’a demandé: «Que voudrais-tu?» J’ai alors prié le Dieu du ciel et répondu au roi: «Si tu le juges bon et si moi, ton serviteur, j’ai obtenu ta faveur, j’aimerais que tu m’envoies en Juda, vers la ville qui abrite les tombeaux de mes ancêtres, pour que je la reconstruise.» Le roi et la reine assise à ses côtés m’ont alors demandé: «Combien de temps ton voyage durerait-il et quand serais-tu de retour?» Ainsi, le roi s’est montré disposé à me laisser partir et je lui ai indiqué un délai. Puis j’ai dit au roi: «Si tu le juges bon, qu'on me donne des lettres donnant instruction aux gouverneurs de la région située à l’ouest de l’Euphrate de me faciliter le passage jusqu’à mon arrivée en Juda. Qu’on me donne aussi une lettre destinée à Asaph, le responsable des forêts royales, afin qu'il me fournisse le bois de charpente nécessaire pour les portes de la forteresse adjacente au temple, pour la muraille de la ville et pour la maison que j'occuperai.» Le roi m’a accordé tout cela car la bonne main de mon Dieu reposait sur moi. Arrivé vers les gouverneurs de la région située à l’ouest de l’Euphrate, je leur ai remis les lettres du roi. Celui-ci m'avait fourni une escorte de chefs de l'armée et de cavaliers. Sanballat le Horonite et Tobija, le fonctionnaire ammonite, ont appris avec un très grand déplaisir que quelqu’un arrivait pour s’occuper du bien-être des Israélites. A mon arrivée à Jérusalem, j'y suis resté trois jours. Puis je me suis levé pendant la nuit, accompagné de quelques hommes, sans avoir encore dévoilé à personne ce que mon Dieu m'avait mis à cœur de faire pour Jérusalem. J’avais pris une seule bête avec moi: celle que je montais. Sortant donc de nuit par la porte de la vallée, j’ai pris la direction de la source du dragon et de la porte du fumier. J’examinais la muraille de Jérusalem avec ses brèches et ses portes dévorées par le feu. Je suis passé près de la porte de la source et du bassin du roi, sans trouver de passage pour ma monture. Toujours de nuit, je suis remonté par la vallée, sans cesser d’examiner la muraille. Puis je suis rentré par la porte de la vallée et j’ai ainsi été de retour. Les magistrats ignoraient où j'étais allé et ce que j’avais fait. Jusque-là, je n'avais rien dévoilé aux Juifs: ni aux prêtres, ni aux nobles, ni aux magistrats, ni à aucun de ceux qui exerçaient une responsabilité. Je leur ai alors dit: «Vous voyez vous-mêmes la malheureuse situation dans laquelle nous nous trouvons: Jérusalem est en ruine et ses portes ont été réduites en cendres. Venez, reconstruisons la muraille de Jérusalem et nous ne serons plus dans le déshonneur!» Puis je leur ai raconté comment la bonne main de mon Dieu avait reposé sur moi et leur ai rapporté les paroles que le roi m'avait adressées. Ils ont dit: «Levons-nous et mettons-nous au travail!» Et ils se sont fortifiés dans cette bonne décision. Sanballat le Horonite, Tobija, le fonctionnaire ammonite, et Guéshem l'Arabe ont appris ce qui s’était passé. Ils se sont moqués de nous et nous ont traités avec mépris. Ils ont dit: «Que faites-vous donc? Seriez-vous en train de vous révolter contre le roi?» Je leur ai fait cette réponse: «C’est le Dieu du ciel qui nous donnera le succès et nous, ses serviteurs, nous allons nous lever et nous mettre au travail. Quant à vous, vous n'avez ni part, ni droit ni souvenir à Jérusalem.» Le grand-prêtre Eliashib s’est levé avec ses frères, les prêtres, et ils ont reconstruit la porte des brebis. Ils l’ont consacrée et ont posé les battants de la porte. Ils ont consacré la muraille jusqu’à la tour de Méa et jusqu'à celle de Hananeel. A côté d'Eliashib ont travaillé les habitants de Jéricho, ainsi que Zaccur, fils d'Imri. Les fils de Senaa ont reconstruit la porte des poissons. Ils l’ont couverte d’un toit et en ont posé les battants, les verrous et les barres. A côté d'eux, c’est Merémoth, fils d'Urie et petit-fils d'Hakkots, qui a travaillé aux réparations, ainsi que Meshullam, fils de Bérékia et petit-fils de Meshézabeel, et Tsadok, fils de Baana. A côté d'eux ont travaillé les habitants de Tekoa, même si les plus influents d’entre eux refusaient de se plier au service de leur Seigneur. Jojada, fils de Paséach, et Meshullam, fils de Besodia, ont réparé la vieille porte. Ils l’ont couverte d’un toit et en ont posé les battants, les verrous et les barres. A côté d'eux, c’est Melatia le Gabaonite qui a travaillé aux réparations, ainsi que Jadon le Méronothite et les habitants de Gabaon et de Mitspa, qui dépendaient du gouverneur de la région située à l’ouest de l’Euphrate. A côté d’eux a travaillé Uzziel, fils de Harhaja, qui était orfèvre, et à côté de lui Hanania, un parfumeur. Ils n’ont quitté Jérusalem qu’une fois arrivés à la muraille large. A côté d'eux, c’est Rephaja, fils de Hur, chef de la moitié du district de Jérusalem, qui a travaillé aux réparations. A côté d'eux, en face de sa maison, a travaillé Jedaja, fils de Harumaph, et à côté de lui Hattush, fils de Hashabnia. Une autre partie de la muraille et la tour des fours ont été réparées par Malkija, fils de Harim, et par Hashub, fils de Pachath-Moab. A côté d'eux a travaillé Shallum, fils d'Hallochesh, chef de la moitié du district de Jérusalem, accompagné de ses filles. La porte de la vallée a été réparée par Hanun et par les habitants de Zanoach. Ils l’ont reconstruite et en ont posé les battants, les verrous et les barres. Ils ont fait, de plus, 500 mètres de mur jusqu'à la porte du fumier. C’est Malkija, fils de Récab, chef du district de Beth-Hakkérem, qui a réparé la porte du fumier. Il l’a reconstruite et en a posé les battants, les verrous et les barres. Shallum, fils de Col-Hozé, chef du district de Mitspa, réparait la porte de la source. Il l’a reconstruite, l’a couverte d’un toit et en a posé les battants, les verrous et les barres. De plus, il a fait le mur du bassin de Siloé, près du jardin du roi, et a poursuivi son travail jusqu’aux marches qui descendent de la ville de David. Après lui, c’est Néhémie, fils d'Azbuk, chef de la moitié du district de Beth-Tsur, qui a travaillé aux réparations. Il est allé jusqu’en face des tombeaux de David, jusqu'au bassin artificiel et jusqu'à la maison des hommes vaillants. Après lui ont travaillé les Lévites sous la direction de Rehum, fils de Bani. A côté de lui a travaillé Hashabia, chef de la moitié du district de Keïla, pour son district. Après lui ont travaillé leurs frères sous la direction de Bavvaï, fils de Hénadad, chef de la moitié du district de Keïla. A côté de lui, c’est Ezer, fils de Josué, chef de Mitspa, qui a réparé une autre partie de la muraille, en face de la montée de l'arsenal, à l'angle. Après lui, Baruc, fils de Zabbaï, s’est montré plein d’ardeur: il a réparé une autre partie, depuis l'angle jusqu'à la porte de la maison du grand-prêtre Eliashib. Après lui, Merémoth, fils d'Urie et petit-fils d'Hakkots, a réparé une autre partie, depuis la porte de la maison d'Eliashib jusqu'à l'extrémité de cette maison. Après lui ont travaillé les prêtres qui habitaient la plaine. Après eux, Benjamin et Hashub ont travaillé en face de leur maison. Après eux, Azaria, fils de Maaséja et petit-fils d'Anania, a travaillé à côté de la sienne. Après lui, c’est Binnuï, fils de Hénadad, qui a réparé une autre partie, depuis la maison d'Azaria jusqu'à l'angle et jusqu'au coin. Palal, fils d'Uzaï, a travaillé en face de l'angle et de la haute tour qui dépasse du palais royal et est adjacente à la cour de la prison. Après lui a travaillé Pedaja, fils de Pareosh. Les serviteurs du temple installés sur la colline de l’Ophel ont travaillé jusqu’en face de la porte des eaux, à l’est, et de la tour qui dépasse. Après eux les habitants de Tekoa ont réparé une autre partie, en face de la grande tour qui dépasse et jusqu'au mur de la colline. Au-dessus de la porte des chevaux, les prêtres ont travaillé chacun devant sa maison. Après eux, c’est Tsadok, fils d'Immer, qui a travaillé devant la sienne. Après lui a travaillé Shemaeja, fils de Shecania, gardien de la porte de l'est. Après lui, ce sont Hanania, fils de Shélémia, et Hanun, le sixième fils de Tsalaph, qui ont réparé une autre partie de la muraille. Après eux, Meshullam, fils de Bérékia, a travaillé en face de sa chambre. Après lui, Malkija, un orfèvre, a travaillé jusqu'à la maison des serviteurs du temple et des marchands, en face de la porte de Miphkad, et jusqu'à la chambre à l'étage qui se trouve au coin. Les orfèvres et les marchands ont travaillé entre la chambre à l'étage qui se trouve au coin et la porte des brebis. Lorsque Sanballat a appris que nous étions en train de reconstruire la muraille, il s’est mis en colère et s’est montré très irrité. Il s’est moqué des Juifs et a dit devant ses frères et devant les soldats de Samarie: «Que font donc ces misérables Juifs? Va-t-on les laisser faire? Vont-ils offrir des sacrifices? Vont-ils finir leur tâche dans la journée? Vont-ils redonner vie à des pierres ensevelies sous des tas de poussière et réduites en cendres?» Tobija l'Ammonite était à côté de lui. Il a dit: «Qu’ils construisent seulement leur muraille de pierres! Si un renard grimpe dessus, il la fera crouler!» Ecoute, notre Dieu, avec quel mépris on nous traite! Fais retomber leurs insultes sur leur tête et livre-les au pillage et à la déportation! Ne pardonne pas leur faute et que leur péché ne soit pas effacé devant toi, car ils ont provoqué de front ceux qui construisent! Nous avons continué à reconstruire la muraille de telle sorte qu’elle soit partout consolidée jusqu'à la moitié de sa hauteur, et le peuple a pris ce travail à cœur. Cependant, Sanballat, Tobija, les Arabes, les Ammonites et les Asdodiens ont été très irrités en apprenant que la restauration des murs de Jérusalem avançait et que les brèches commençaient à être bouchées. Ils se sont tous ensemble ligués pour venir attaquer Jérusalem et lui causer du dommage. Nous avons prié notre Dieu et avons mis une garde en place pour nous défendre jour et nuit contre leurs attaques. Toutefois, les Judéens disaient: «La force des porteurs de fardeaux va faiblissant et il y a tellement de décombres que nous ne parviendrons pas à reconstruire la muraille.» Quant à nos adversaires, ils disaient: «Ils ne sauront et ne verront rien jusqu'à ce que nous arrivions au milieu d'eux. Nous les tuerons alors et nous ferons ainsi cesser le travail.» Or, les Juifs qui habitaient près d'eux sont venus dix fois nous avertir, de tous leurs lieux de domicile: «Il faut que vous reveniez chez nous!» J’ai donc posté le peuple par familles, tous avec leurs épées, leurs lances et leurs arcs, en contrebas derrière la muraille, aux endroits abrités. Après avoir tout inspecté, je me suis levé pour dire aux nobles, aux magistrats et au reste du peuple: «N’ayez pas peur d’eux! Souvenez-vous du Seigneur grand et redoutable et combattez pour vos frères, vos fils et vos filles, vos femmes et vos maisons!» Lorsque nos ennemis ont appris que nous étions au courant de tout, Dieu a réduit leur projet à néant et nous sommes tous retournés à la muraille, chacun à son travail. Depuis ce jour, la moitié de mes serviteurs travaillait à la construction, tandis que l'autre moitié était armée de lances, de boucliers, d'arcs et de cuirasses. Quant aux chefs, ils soutenaient toute la communauté de Juda. Ceux qui construisaient la muraille et ceux qui portaient ou chargeaient les fardeaux travaillaient d'une main et tenaient une arme de jet de l'autre. Chacun des constructeurs gardait son épée attachée à la taille tout en travaillant, et le sonneur de trompette restait à côté de moi. J’ai alors dit aux nobles, aux magistrats et au reste du peuple: «Le travail est immense et le chantier étendu, si bien que nous sommes dispersés sur la muraille, éloignés les uns des autres. Au son de la trompette, rassemblez-vous près de nous, à l'endroit où vous l'entendrez sonner, et notre Dieu combattra pour nous.» Nous avons donc poursuivi notre travail, la moitié des hommes gardant la lance à la main depuis le lever de l'aurore jusqu'à l'apparition des étoiles. A la même époque, j’ai encore dit au peuple: «Que chacun passe la nuit à l’intérieur de Jérusalem avec son serviteur: montons la garde pendant la nuit et travaillons pendant la journée!» Ainsi, nous ne quittions pas nos vêtements, ni moi, ni mes frères, ni mes serviteurs, ni les hommes de garde qui me suivaient; chacun gardait son arme, même pour se laver. Les gens du peuple et leurs femmes avaient à se plaindre gravement de leurs frères juifs. Les uns disaient: «Avec nos fils et nos filles, nous sommes nombreux; nous voulons recevoir du blé afin de pouvoir manger et rester en vie.» D'autres disaient: «Nous devons donner nos champs, nos vignes et nos maisons comme gages pour recevoir du blé pendant la famine.» D'autres encore disaient: «Nous avons dû emprunter de l'argent en hypothéquant nos champs et nos vignes pour payer le tribut du roi. En réalité, notre chair est pareille à celle de nos frères, nos enfants sont pareils aux leurs, et pourtant, nous devons vendre nos fils et nos filles comme esclaves – plusieurs de nos filles le sont déjà – et nous sommes sans ressources puisque nos champs et nos vignes sont devenus la propriété d’autrui.» J’ai été très irrité en prenant connaissance de leurs plaintes et de ces faits, et j’ai pris la ferme décision d’adresser des reproches aux nobles et aux magistrats. Je leur ai dit: «Vous prêtez à intérêt à vos frères!» J’ai convoqué une grande assemblée pour traiter leur situation et je leur ai dit: «Nous avons nous-mêmes racheté, en fonction de nos possibilités, nos frères juifs vendus aux nations, mais vous, vous vendez vos frères et vous osez nous les vendre à nous!» Ils ont gardé le silence, ne trouvant rien à répondre. J’ai ajouté: «Ce que vous faites n'est pas bien. Ne devriez-vous pas marcher dans la crainte de notre Dieu, ne serait-ce que pour éviter les insultes des nations qui nous sont hostiles? Moi-même, avec mes frères et mes serviteurs, nous leur prêtons de l'argent et du blé. Renonçons donc à ce qu'ils nous doivent! Rendez-leur aujourd'hui leurs champs, leurs vignes, leurs oliviers et leurs maisons ainsi que l’intérêt que vous avez exigé d'eux, le centième de l'argent, du blé, du vin nouveau et de l'huile!» Ils ont répondu: «Nous allons les rendre et nous n’allons rien exiger d’eux. Nous allons faire ce que tu dis.» Après avoir appelé les prêtres, je leur ai fait jurer de tenir parole; j’ai même secoué la poche de mon manteau en disant: «Que Dieu secoue de la même manière, pour l’arracher à sa maison et à ses biens, tout homme qui n'aura pas agi de façon à respecter cet engagement! Qu’un tel homme soit ainsi secoué et se retrouve les mains vides!» Toute l'assemblée a dit: «Amen!» et a célébré l'Eternel. Et le peuple a tenu parole. De plus, dès le jour où le roi m'a désigné pour que je sois leur gouverneur dans le pays de Juda, soit depuis la vingtième année du règne d’Artaxerxès et jusqu'à la trente-deuxième année, pendant ces 12 ans, ni moi ni ma parenté n'avons vécu des revenus octroyés au gouverneur. Mes prédécesseurs faisaient peser de lourdes charges sur le peuple; ils exigeaient de lui du pain et du vin, ainsi que 40 pièces d'argent; leurs serviteurs, eux aussi, exerçaient une domination sur le peuple. Pour ma part, je n'ai pas agi de cette manière, et ce par crainte de Dieu. J'ai même travaillé à la réparation de cette muraille et je n’ai acheté aucun champ. De plus, mes serviteurs étaient tous ensemble occupés à ce travail. J'admettais à ma table 150 Juifs et magistrats, sans compter ceux qui venaient chez nous des nations environnantes. Chaque jour, on m'apprêtait un bœuf, six moutons de choix et de la volaille, et ce à mes frais, et tous les dix jours on préparait en abondance toutes sortes de vins. Malgré cela, je n'ai pas réclamé les revenus octroyés au gouverneur, car de lourdes charges pesaient déjà sur ce peuple. Mon Dieu, souviens-toi pour mon bien de tout ce que j'ai fait pour ce peuple! Je n'avais pas encore posé les battants des portes lorsque Sanballat, Tobija, Guéshem l'Arabe et nos autres ennemis ont appris que j'avais reconstruit la muraille et qu'il n'y restait plus de brèche. Alors Sanballat et Guéshem m'ont fait parvenir ce message: «Viens! Ayons une entrevue ensemble dans les villages de la vallée d'Ono.» Ils avaient l’intention de me faire du mal. Je leur ai envoyé des messagers avec cette réponse: «J'ai une grande tâche à accomplir et je ne peux pas descendre là-bas. Pourquoi le travail devrait-il être interrompu pendant que je l’abandonnerais pour vous rejoindre?» Ils m'ont adressé quatre fois la même demande, avec toujours la même réponse de ma part. La cinquième fois, Sanballat m'a fait parvenir ce message par son serviteur. Celui-ci tenait une lettre ouverte où il était écrit: «On raconte parmi les nations, et Guéshem l’affirme, que les Juifs et toi, vous avez l’intention de vous révolter et que c'est la raison pour laquelle tu reconstruis la muraille. D’après ces rumeurs, tu vas devenir leur roi et tu as même établi des prophètes pour te proclamer roi de Juda à Jérusalem. Maintenant, le roi va avoir connaissance de ces rumeurs. Viens donc et tenons conseil ensemble!» J’ai fait répondre à Sanballat: «Il n’y a rien de vrai dans ces rumeurs dont tu parles; c'est toi qui les inventes de toutes pièces!» Tous ces gens voulaient nous effrayer; ils se disaient: «Ils baisseront les bras et le travail ne se fera pas.» Maintenant, mon Dieu, fortifie-moi! Pour ma part, je me suis rendu à la maison de Shemaeja, fils de Delaja et petit-fils de Mehétabeel. Il s'était enfermé chez lui et a dit: «Allons ensemble dans la maison de Dieu, à l’intérieur du sanctuaire, et fermons les portes derrière nous, car on va venir pour te tuer, et c'est pendant la nuit qu’on viendra pour cela.» J’ai répondu: «Un gouverneur comme moi prendre la fuite! Du reste, comment un laïc tel que moi pourrait-il entrer dans le sanctuaire et rester en vie? Je n'y entrerai pas.» J’ai discerné par là que ce n'était pas Dieu qui l'avait envoyé, mais qu’il prononçait cette prophétie sur moi parce que Sanballat et Tobija l’avaient soudoyé. Par son intermédiaire, ils espéraient me faire peur pour que je suive son conseil et commette ainsi un péché. Cela leur aurait permis de salir ma réputation et de m’enlever tout crédit. Mon Dieu, souviens-toi de Tobija et de Sanballat en les traitant conformément à leur façon d’agir! Souviens-toi aussi de la prophétesse Noadia et des autres prophètes qui cherchaient à m'effrayer! La muraille a été terminée le vingt-cinquième jour du mois d'Elul, soit en 52 jours. Lorsque tous nos ennemis, dans toutes les nations environnantes, l'ont appris, ils ont eu peur. Ils se sont sentis tout petits et ont reconnu que c’était notre Dieu qui avait présidé à la réalisation de ce travail. Même à cette époque-là, il y avait des nobles de Juda qui adressaient fréquemment des lettres à Tobija et qui en recevaient de lui. Beaucoup, en Juda, avaient en effet conclu un pacte avec lui parce qu'il était le gendre de Shecania, fils d'Arach, et que son fils Jochanan avait épousé la fille de Meshullam, fils de Bérékia. Ils allaient jusqu’à vanter ses mérites en ma présence et à lui rapporter mes paroles. Quant à Tobija, il envoyait des lettres pour m'effrayer. Une fois la muraille reconstruite et les battants des portes posés, on a établi dans leurs fonctions les portiers, les musiciens et les Lévites. J’ai confié l’administration de Jérusalem à mon frère Hanani et à Hanania, le chef de la citadelle. C’était en effet un homme intègre qui craignait Dieu plus que beaucoup d’autres. Je leur ai dit: «Ne faites pas ouvrir les portes de Jérusalem tant que le soleil n’aura pas fait sentir sa chaleur et faites fermer leurs battants en les bloquant alors que les gardes sont encore à leur poste. Instaurez des tours de garde pour les habitants de Jérusalem: que l’un soit à son poste de guet, l’autre devant sa maison.» La ville était étendue et grande, mais sa population n’était pas nombreuse et ses maisons pas encore reconstruites. Mon Dieu m’a mis à cœur de rassembler les nobles, les magistrats et le peuple pour les dénombrer. J’ai trouvé le registre généalogique des premiers Israélites revenus de déportation et j'y ai vu écrit ce qui suit: *«Voici les habitants de la province de Juda revenus de déportation, ceux que Nebucadnetsar, le roi de Babylone, avait exilés et qui retournèrent à Jérusalem et en Juda, chacun dans sa ville. Ils revinrent avec Zorobabel, Josué, Néhémie, Azaria, Raamia, Nachamani, Mardochée, Bilshan, Mispéreth, Bigvaï, Nehum et Baana. Voici la liste des hommes du peuple d'Israël: les descendants de Pareosh, 2172; de Shephathia, 372; d'Arach, 652; les descendants de Pachath-Moab issus de Josué et de Joab, 2818; les descendants d'Elam, 1254; de Zatthu, 845; de Zaccaï, 760; de Binnuï, 648; de Bébaï, 628; d'Azgad, 2322; d'Adonikam, 667; de Bigvaï, 2067; d'Adin, 655; les descendants d'Ather de la famille d'Ezéchias, 98; les descendants de Hashum, 328; de Betsaï, 324; de Hariph, 112; de Gabaon, 95; les habitants de Bethléhem et de Nethopha, 188; les habitants d'Anathoth, 128; les habitants de Beth-Azmaveth, 42; les habitants de Kirjath-Jearim, de Kephira et de Beéroth, 743; les habitants de Rama et de Guéba, 621; les habitants de Micmas, 122; les habitants de Béthel et d'Aï, 123; les habitants de l'autre Nebo, 52; les descendants de l'autre Elam, 1254; de Harim, 320; les hommes originaires de Jéricho, 345; les hommes originaires de Lod, de Hadid et d'Ono, 721; les hommes originaires de Senaa, 3930. »En ce qui concerne les prêtres: les descendants de Jedaeja, de la famille de Josué, 973; les descendants d'Immer, 1052; de Pashhur, 1247; de Harim, 1017. »En ce qui concerne les Lévites: les descendants de Josué et de Kadmiel issus d'Hodva, 74. Parmi les musiciens: les descendants d'Asaph, 148. Parmi les portiers: les descendants de Shallum, d'Ather, de Thalmon, d'Akkub, de Hathitha et de Shobaï, 138. »En ce qui concerne les serviteurs du temple: les descendants de Tsicha, de Hasupha, de Thabbaoth, de Kéros, de Sia, de Padon, de Lebana, de Hagaba, de Salmaï, de Hanan, de Guiddel, de Gachar, de Reaja, de Retsin, de Nekoda, de Gazzam, d'Uzza, de Paséach, de Bésaï, de Mehunim, de Nephishsim, de Bakbuk, de Hakupha, de Harhur, de Batsluth, de Mehida, de Harsha, de Barkos, de Sisera, de Thamach, de Netsiach et de Hathipha. »En ce qui concerne les descendants des serviteurs de Salomon: les descendants de Sothaï, de Sophéreth, de Perida, de Jaala, de Darkon, de Guiddel, de Shephathia, de Hatthil, de Pokéreth-Hatsebaïm et d'Amon. »Nombre total des serviteurs du temple et des descendants des serviteurs de Salomon: 392. »Voici ceux qui revinrent de Thel-Mélach, de Thel-Harsha, de Kerub-Addon et d'Immer et qui ne purent pas prouver qu’ils étaient bien d’Israël par leur famille et leur origine: les descendants de Delaja, de Tobija, de Nekoda, 642; parmi les prêtres: les descendants de Hobaja, d'Hakkots et de Barzillaï, qui avait épousé une des filles de Barzillaï le Galaadite et avait porté son nom. Ils avaient cherché leurs actes généalogiques mais ne les avaient pas trouvés, de sorte qu’ils furent déclarés impurs pour l’exercice de la fonction de prêtre. Le gouverneur de Juda leur interdit de manger des offrandes très saintes, et ce jusqu'à ce qu’un prêtre ait pu consulter l'urim et le thummim. »L'assemblée d’Israël tout entière se composait de 42'360 personnes, sans compter leurs serviteurs et leurs servantes, au nombre de 7337. Parmi eux se trouvaient 245 musiciens, hommes et femmes. [Ils avaient 736 chevaux, 245 mulets,] 435 chameaux et 6720 ânes. »Plusieurs des chefs de famille firent des dons pour les travaux: le gouverneur, 1000 pièces en or, 50 coupes et 530 tuniques destinées aux prêtres; les chefs de famille, 20'000 pièces en or et 1320 kilos d'argent; le reste du peuple, 20'000 pièces en or, 1200 kilos d'argent et 67 tuniques destinées aux prêtres. »Les prêtres et les Lévites, les portiers, les musiciens, quelques membres du peuple et les serviteurs du temple, de même que tout Israël, s'installèrent dans leurs villes respectives.» A l’aube du septième mois, les Israélites étaient installés dans leurs villes. Alors tout le peuple s’est rassemblé comme un seul homme sur la place qui fait face à la porte des eaux. Ils ont demandé au scribe Esdras d'apporter le livre de la loi de Moïse, prescrite par l'Eternel à Israël, et Esdras, qui était aussi prêtre, a apporté la loi devant l'assemblée. Celle-ci était composée d'hommes et de femmes, de tous ceux qui étaient aptes à la comprendre. C'était le premier jour du septième mois. Esdras a lu dans le livre depuis le matin jusqu'à la mi-journée, sur la place qui fait face à la porte des eaux, en présence des hommes et des femmes, de ceux qui étaient en âge de comprendre. Le peuple tout entier s’est montré attentif à la lecture du livre de la loi. Le scribe Esdras se tenait debout sur une estrade en bois, fabriquée pour l’occasion. A côté de lui, à sa droite, se tenaient Matthithia, Shéma, Anaja, Urie, Hilkija et Maaséja, et à sa gauche Pedaja, Mishaël, Malkija, Hashum, Hashbaddana, Zacharie et Meshullam. Esdras a ouvert le livre de façon visible pour le peuple dans son entier – puisqu’il était surélevé par rapport à lui – et lorsqu'il a fait ce geste, tout le peuple s’est mis debout. Esdras a béni l'Eternel, le grand Dieu, et tous les membres du peuple ont répondu: «Amen! Amen!» en levant les mains, puis ils se sont prosternés et ont adoré l'Eternel, le visage contre terre. Josué, Bani, Shérébia, Jamin, Akkub, Shabbethaï, Hodija, Maaséja, Kelitha, Azaria, Jozabad, Hanan et Pelaja, qui étaient lévites, expliquaient la loi au peuple, et celui-ci est resté debout sur place. Ils lisaient distinctement dans le livre de la loi de Dieu et ils en donnaient le sens pour faire comprendre ce qu'ils avaient lu. Le gouverneur Néhémie, le prêtre et scribe Esdras et les Lévites qui donnaient des explications ont dit à l’ensemble du peuple: «Ce jour est un jour saint pour l'Eternel, votre Dieu. Ne prenez pas le deuil et ne pleurez pas!» En effet, le peuple tout entier pleurait à l’écoute des paroles de la loi. Ils ont ajouté: «Allez manger un bon repas et boire des liqueurs douces, en envoyant des parts à ceux qui n'ont rien préparé, car ce jour est un jour saint pour notre Seigneur. Ne soyez pas tristes, car c’est la joie de l'Eternel qui fait votre force.» Les Lévites calmaient tout le peuple en disant: «Taisez-vous, car ce jour est saint. Ne soyez pas tristes!» L’ensemble du peuple est donc allé manger et boire, envoyer des parts à d’autres et s’adonner à de grandes réjouissances. Ils avaient en effet compris les paroles qu'on leur avait exposées. Le deuxième jour, les chefs de famille de tout le peuple ainsi que les prêtres et les Lévites se sont rassemblés auprès du scribe Esdras pour qu’il leur indique le sens des paroles de la loi. Ils ont trouvé écrit, dans la loi que l'Eternel avait prescrite par l’intermédiaire de Moïse, que les Israélites devaient habiter sous des tentes pendant la fête du septième mois et faire entendre un message dans toutes leurs villes, tout comme à Jérusalem, pour ordonner: «Allez chercher à la montagne des branches d'olivier, d'olivier sauvage, de myrte, de palmier et d'arbres touffus pour faire des cabanes, conformément à ce qui est écrit.» Alors le peuple est allé chercher des branches et ils se sont fait des cabanes sur le toit de leurs maisons, dans leurs cours, dans les parvis de la maison de Dieu, sur la place de la porte des eaux et sur la place de la porte d'Ephraïm. Toute l'assemblée des Juifs revenus de déportation a fait des cabanes et ils y ont habité. Depuis l’époque de Josué, fils de Nun, jusqu'à ce jour-là, les Israélites n'avaient jamais célébré une pareille fête et il y a eu de très grandes réjouissances. On a lu dans le livre de la loi de Dieu chaque jour, depuis le premier jusqu'au dernier. On a fait la fête pendant 7 jours, et le huitième il y a eu une assemblée solennelle, conformément à la règle. Le vingt-quatrième jour du même mois, les Israélites se sont rassemblés pour un jeûne, habillés de sacs et couverts de poussière. Les Israélites de naissance se sont séparés de toutes les personnes d’origine étrangère et se sont présentés pour confesser leurs propres péchés ainsi que les fautes de leurs ancêtres. Ils se sont levés, chacun à sa place, et on a lu dans le livre de la loi de l'Eternel, leur Dieu, pendant un quart de la journée. Pendant un autre quart, ils ont confessé leurs péchés et se sont prosternés devant l'Eternel, leur Dieu. Josué, Bani, Kadmiel, Shebania, Bunni, Shérébia, Bani et Kenani sont montés sur l'estrade des Lévites et ont crié à pleine voix vers l'Eternel, leur Dieu. Puis les Lévites Josué, Kadmiel, Bani, Hashabnia, Shérébia, Hodija, Shebania et Pethachja ont dit: «Levez-vous, bénissez l'Eternel, votre Dieu! Il existe d'éternité en éternité. Que l'on bénisse ton nom glorieux! Il dépasse ce que toute bénédiction et toute louange peuvent en exprimer. »C'est toi, Eternel, c’est toi seul qui as fait le ciel, les cieux des cieux et toute leur armée, la terre et tout ce qu’elle porte, les mers et tout ce qu'elles contiennent. C’est toi qui donnes la vie à tout cela, et les corps célestes se prosternent devant toi. »C'est toi, Eternel Dieu, qui as choisi Abram, qui l'as fait sortir d'Ur en Chaldée et qui l’as appelé Abraham. Tu as trouvé son cœur fidèle devant toi et tu as fait alliance avec lui: tu as promis de donner à sa descendance le pays des Cananéens, des Hittites, des Amoréens, des Phéréziens, des Jébusiens et des Guirgasiens. Et tu as agi de façon à respecter ton engagement, car tu es juste. »Tu as vu la souffrance de nos ancêtres en Egypte, et tu as entendu leurs cris au bord de la mer des Roseaux. Tu as accompli des signes et des prodiges contre le pharaon, contre tous ses serviteurs et contre toute la population de son pays, parce que tu savais avec quelle arrogance ils les traitaient, et tu t’es ainsi fait la réputation qui est la tienne aujourd'hui. Tu as fendu la mer devant eux et ils l’ont traversée à pied sec, tandis que tu précipitais leurs poursuivants au fond de l’eau, pareils à une pierre engloutie par des flots impétueux. »Tu les as guidés le jour par une colonne de nuée, et la nuit par une colonne de feu qui éclairait pour eux le chemin qu’ils devaient suivre. Tu es descendu sur le mont Sinaï, tu leur as parlé du haut du ciel et tu leur as donné des règles justes, des lois conformes à la vérité, des prescriptions et des commandements excellents. Tu leur as fait connaître ton saint sabbat et tu leur as prescrit par l’intermédiaire de ton serviteur Moïse des commandements, des prescriptions et une loi. *Tu leur as donné du pain venu du ciel pour apaiser leur faim et tu as fait sortir de l'eau du rocher pour étancher leur soif. Tu leur as ordonné d'entrer en possession du pays que tu avais juré de leur donner. »Cependant, eux qui étaient nos ancêtres, ils ont fait preuve d’arrogance et se sont montrés réfractaires. Ils n'ont pas écouté tes commandements et ont même refusé d'obéir. Ils ne se sont pas souvenus de tes merveilles, celles que tu avais accomplies en leur faveur, et se sont montrés réfractaires. Dans leur révolte, ils se sont donné un chef pour retourner à leur esclavage. Mais toi, tu es un Dieu prêt à pardonner, tu fais grâce, tu es rempli de compassion, lent à la colère et riche en bonté, et tu ne les as pas abandonnés. Non, tu ne les as pas abandonnés, même quand ils se sont fait un veau en métal fondu et ont dit: ‘Voici tes dieux qui t'ont fait sortir d'Egypte’, commettant ainsi l’acte le plus insultant contre toi. Mais toi, dans ton immense compassion, tu ne les as pas abandonnés dans le désert: la colonne de nuée n’a pas cessé de les guider sur le bon chemin pendant le jour, ni la colonne de feu d’éclairer pour eux pendant la nuit le chemin qu’ils devaient suivre. »Tu leur as donné ton bon Esprit pour les rendre sages, tu ne les as pas privés de ta manne et tu as continué à leur fournir de l'eau pour étancher leur soif. Pendant 40 ans, tu as pourvu à leurs besoins dans le désert, sans qu’ils manquent de rien; leurs vêtements ne se sont pas usés et leurs pieds n’ont pas enflé. Tu leur as donné des royaumes et des peuples que tu leur as attribués comme régions frontalières; ils ont ainsi pris possession du pays de Sihon, le roi de Hesbon, ainsi que de celui d'Og, le roi du Basan. Tu as rendu leurs fils aussi nombreux que les étoiles du ciel et tu les as fait entrer dans le pays dont tu avais promis à leurs ancêtres qu'ils prendraient possession. Leurs fils y sont entrés et en ont pris possession. Tu as humilié ses habitants, les Cananéens, devant eux et tu les as livrés entre leurs mains avec leurs rois et les peuples du pays, pour qu'ils les traitent selon leur bon plaisir. Ils se sont emparés de villes fortifiées et de terres fertiles, ils ont pris possession de maisons remplies de toutes sortes de biens, de citernes déjà creusées, de vignes, d’oliviers et d’arbres fruitiers déjà nombreux. Ils ont mangé à satiété, au point même de grossir, et ils ont vécu dans les délices grâce à ta grande bonté. »Pourtant, ils se sont soulevés et révoltés contre toi: ils ont délibérément ignoré ta loi, ils ont tué tes prophètes, ceux qui les avertissaient pour les faire revenir à toi, et ont commis les actes les plus insultants contre toi. Alors tu les as livrés entre les mains de leurs adversaires, qui les ont opprimés. Cependant, une fois dans la détresse, ils criaient vers toi, et toi, tu les écoutais du haut du ciel: conformément à ta grande compassion, tu leur accordais des libérateurs qui les sauvaient de leurs adversaires. Mais, une fois le repos retrouvé, ils recommençaient à faire ce qui est mal devant toi. Alors tu les abandonnais à l’oppression de leurs ennemis, qui exerçaient leur domination sur eux. De nouveau, ils faisaient appel à toi, et toi, tu les écoutais du haut du ciel: conformément à ta compassion, tu les as délivrés de nombreuses fois. Tu les as avertis pour les faire revenir à ta loi, mais eux, ils ont fait preuve d’arrogance: ils n'ont pas écouté tes commandements, ils ont péché contre tes règles, alors qu’elles *font vivre l’homme qui les met en pratique, ils se sont montrés rebelles et réfractaires, ils n'ont pas obéi. Tu as fait preuve de patience envers eux de nombreuses années durant, tu les as avertis par ton Esprit, par l’intermédiaire de tes prophètes, et ils n’ont pas prêté l'oreille. Alors tu les as livrés entre les mains de populations étrangères. Dans ta grande compassion, cependant, tu ne les as pas exterminés et tu ne les as pas abandonnés, car tu es un Dieu de grâce et de compassion. »Maintenant, notre Dieu, toi qui es le Dieu grand, puissant et redoutable, qui gardes ton alliance et ta bonté, ne considère pas comme insignifiante toute la souffrance que nous avons rencontrée, que ce soient nos rois, nos chefs, nos prêtres, nos prophètes ou nos ancêtres, ton peuple tout entier, depuis l’époque de domination des rois assyriens jusqu'à aujourd’hui! Pour ta part, tu as montré ta justice dans tout ce qui nous est arrivé, car tu as fait preuve de fidélité, alors que nous, nous avons été coupables. Nos rois, nos chefs, nos prêtres et nos ancêtres n'ont pas mis ta loi en pratique et n'ont pas été attentifs à tes commandements ni aux avertissements que tu leur adressais. Lorsqu'ils étaient dans leur royaume, jouissant des nombreux bienfaits que tu leur accordais, dans le pays vaste et fertile que tu leur avais donné, ils ne t'ont pas servi et ne se sont pas détournés de leur mauvaise manière d’agir. Et aujourd'hui, nous voici esclaves! Le pays que tu avais donné à nos ancêtres pour qu'ils jouissent de ses produits et de ses biens, nous y sommes esclaves! Ce qu’il produit en abondance est pour les rois que tu as placés au-dessus de nous à cause de nos péchés, et ils dominent selon leur bon plaisir sur notre corps et sur notre bétail! Nous sommes dans une grande détresse.» A cause de tout cela, nous avons conclu un pacte que nous avons mis par écrit, et nos chefs, nos Lévites et nos prêtres y ont apposé leur empreinte. Voici la liste des signataires: Néhémie, fils de Hacalia, le gouverneur; Sédécias, Seraja, Azaria, Jérémie, Pashhur, Amaria, Malkija, Hattush, Shebania, Malluc, Harim, Merémoth, Abdias, Daniel, Guinnethon, Baruc, Meshullam, Abija, Mijamin, Maazia, Bilgaï et Shemaeja, parmi les prêtres; parmi les Lévites, Josué, fils d'Azania, Binnuï, qui faisait partie des descendants de Hénadad, et Kadmiel, ainsi que leurs frères Shebania, Hodija, Kelitha, Pelaja, Hanan, Michée, Rehob, Hashabia, Zaccur, Shérébia, Shebania, Hodija, Bani et Beninu; parmi les chefs du peuple, Pareosh, Pachath-Moab, Elam, Zatthu, Bani, Bunni, Azgad, Bébaï, Adonija, Bigvaï, Adin, Ather, Ezéchias, Azzur, Hodija, Hashum, Betsaï, Hariph, Anathoth, Nébaï, Magpiash, Meshullam, Hézir, Meshézabeel, Tsadok, Jaddua, Pelathia, Hanan, Anaja, Hosée, Hanania, Hashub, Hallochesh, Pilcha, Shobek, Rehum, Hashabna, Maaséja, Achija, Hanan, Anan, Malluc, Harim et Baana. Le reste du peuple, les prêtres, les Lévites, les portiers, les musiciens, les serviteurs du temple et tous ceux qui s'étaient séparés des populations installées dans la région pour suivre la loi de Dieu, y compris leurs femmes, leurs fils et leurs filles, tous ceux qui étaient aptes à comprendre, ont apporté leur soutien à leurs frères les plus influents. Ils se sont engagés, sous peine de malédiction et avec serment, à marcher suivant la loi de Dieu donnée par l’intermédiaire de son serviteur Moïse, à respecter et à mettre en pratique tous les commandements, les règles et les prescriptions de l'Eternel, notre Seigneur: «Nous nous engageons à ne pas donner nos filles en mariage aux peuples qui habitent le pays et à ne pas prendre leurs filles comme femmes pour nos fils, à ne leur acheter, le jour du sabbat et les jours de fête, aucune des marchandises ou des céréales qu’ils amèneraient le jour du sabbat pour les vendre, à respecter le répit de la septième année et à renoncer au paiement de toute dette. »Nous nous imposons aussi des commandements par lesquels nous nous obligeons à donner 4 grammes d’argent par an pour le service de la maison de notre Dieu, pour les pains consacrés, pour l'offrande perpétuelle, pour l'holocauste perpétuel des sabbats, des débuts de mois et des fêtes, pour les éléments consacrés, pour les sacrifices d'expiation en faveur d'Israël et pour toute l’activité de la maison de notre Dieu. Nous avons tiré au sort entre prêtres, Lévites et membres du peuple pour déterminer quelle famille devait apporter, et à quel moment fixe de chaque année, l’offrande de bois destinée à la maison de notre Dieu. Ce bois est celui qui doit brûler sur l'autel de l'Eternel, notre Dieu, conformément à ce qui est écrit dans la loi. »Nous nous engageons à amener chaque année à la maison de l'Eternel les premiers produits de notre sol et les premiers fruits de tous les arbres, ainsi que les premiers-nés de nos fils et de nos animaux, conformément à ce qui est écrit dans la loi, à amener à la maison de notre Dieu, aux prêtres qui y font le service, les premiers-nés de notre petit et de notre gros bétail. »Nous apporterons aux prêtres, en les déposant dans les salles de la maison de notre Dieu, notre première fournée, nos offrandes, des fruits de tous les arbres, du vin nouveau et de l'huile et nous donnerons la dîme des produits de notre sol aux Lévites; ces derniers devront la prendre eux-mêmes dans toutes les villes situées sur les terres que nous cultivons. Le prêtre en service issu d'Aaron devra accompagner les Lévites quand ils prélèveront la dîme, et ceux-ci devront apporter la dîme de cette dîme à la maison de notre Dieu, dans les salles de la maison du trésor. En effet, c’est dans ces salles que les Israélites et les Lévites doivent apporter les prélèvements de blé, de vin nouveau et d'huile; c’est là que se trouvent les ustensiles du sanctuaire et que se tiennent les prêtres qui font le service, les portiers et les musiciens. Nous n’abandonnerons pas la maison de notre Dieu.» Les chefs du peuple se sont installés à Jérusalem et le reste du peuple a désigné par tirage au sort un Israélite sur 10 afin qu’il vienne habiter Jérusalem, la ville sainte, tandis que les autres restaient dans leurs villes. Le peuple a, de plus, béni tous ceux qui se portaient volontaires pour s’installer à Jérusalem. Voici les chefs de la province qui se sont installés à Jérusalem, alors que dans les villes de Juda chacun habitait sa propriété, sa ville, qu’il s’agisse d’Israélites, de prêtres, de Lévites, de serviteurs du temple ou de descendants des serviteurs de Salomon, et qu’à Jérusalem s'établissaient aussi des Judéens et des Benjaminites. Parmi les Judéens, il y avait Athaja, fils d'Ozias et descendant de Zacharie, Amaria, Shephathia et Mahalaleel, qui était issu de Pérets, et Maaséja, fils de Baruc et descendant de Col-Hozé, Hazaja, Adaja, Jojarib, Zacharie et Shiloni. Nombre total des descendants de Pérets qui se sont installés à Jérusalem: 468 hommes vaillants. Voici les Benjaminites qui s’y sont installés: Sallu, fils de Meshullam et descendant de Joëd, Pedaja, Kolaja, Maaséja, Ithiel et Esaïe, ainsi que, après lui, Gabbaï et Sallaï. Ils étaient 928. Joël, fils de Zicri, était leur commandant et Juda, fils de Senua, était le chef adjoint de la ville. Parmi les prêtres, il y avait Jedaeja, fils de Jojarib, Jakin, Seraja, fils de Hilkija et descendant de Meshullam, Tsadok, Merajoth et Achithub, qui était responsable de la maison de Dieu, et leurs frères chargés des travaux du temple; ils étaient 822. Il y avait aussi Adaja, fils de Jerocham et descendant de Pelalia, Amtsi, Zacharie, Pashhur et Malkija, ainsi que ses frères chefs de famille au nombre de 242, et Amashsaï, fils d'Azareel et descendant d'Achzaï, Meshillémoth et Immer, avec ses frères, qui étaient de vaillants hommes, au nombre de 128. Zabdiel, fils de Guedolim, était leur commandant. Parmi les Lévites, il y avait Shemaeja, fils de Hashub et descendant d'Azrikam, Hashabia et Bunni, ainsi que Shabbethaï et Jozabad, qui étaient chargés des travaux extérieurs pour la maison de Dieu et faisaient partie des chefs des Lévites; Matthania, fils de Michée et descendant de Zabdi et Asaph, qui était responsable d’ouvrir le moment de louange lors de la prière; Bakbukia, son adjoint, qui était un de ses frères, et Abda, fils de Shammua et descendant de Galal et Jeduthun. Nombre total des Lévites présents dans la ville sainte: 284. Pour les portiers, il y avait Akkub, Thalmon et leurs frères gardiens des portes; ils étaient 172. Le reste d'Israël, des prêtres et des Lévites habitait dans toutes les villes de Juda, chacun dans sa propriété. Les serviteurs du temple étaient installés sur la colline de l’Ophel et ils avaient pour chefs Tsicha et Guishpa. Le commandant des Lévites à Jérusalem était Uzzi, fils de Bani et descendant de Hashabia, Matthania et Michée, qui faisait partie des descendants d'Asaph, les musiciens en charge des activités de la maison de Dieu. En effet, il y avait un ordre du roi concernant les musiciens, et un accord fixait leur part journalière. Pethachja, fils de Meshézabeel, qui était issu de Zérach, le fils de Juda, était délégué auprès du roi pour toutes les affaires relatives au peuple. En ce qui concerne les villages et leurs territoires, des Judéens s’étaient installés à Kirjath-Arba et dans les bourgades qui en dépendaient, à Dibon et dans les bourgades qui en dépendaient, à Jekabtseel et dans les villages voisins, à Jéshua, à Molada, à Beth-Paleth, à Hatsar-Shual, à Beer-Shéba et dans les bourgades qui en dépendaient, à Tsiklag, à Mecona et dans les bourgades qui en dépendaient, à En-Rimmon, à Tsorea, à Jarmuth, à Zanoach, Adullam et les villages voisins, à Lakis et dans son territoire, à Azéka et dans les bourgades qui en dépendaient. Leur zone d’habitation s’étendait de Beer-Shéba à la vallée de Hinnom. Quant aux Benjaminites, leur zone d’habitation partait de Guéba et comprenait Micmash, Ajja, Béthel et les bourgades qui en dépendaient, Anathoth, Nob, Hanania, Hatsor, Rama, Guitthaïm, Hadid, Tseboïm, Neballath, Lod, Ono et la vallée des artisans. Certains Lévites étaient installés dans les parties de Juda rattachées à Benjamin. Voici les prêtres et les Lévites qui étaient revenus de déportation avec Zorobabel, fils de Shealthiel, et avec Josué: Seraja, Jérémie, Esdras, Amaria, Malluc, Hattush, Shecania, Rehum, Merémoth, Iddo, Guinnethoï, Abija, Mijamin, Maadia, Bilga, Shemaeja, Jojarib, Jedaeja, Sallu, Amok, Hilkija et Jedaeja. Ceux-ci étaient les chefs des prêtres et de leurs frères à l’époque de Josué. Pour les Lévites, il y avait Josué, Binnuï, Kadmiel, Shérébia, Juda, Matthania, qui était responsable des chants de louange avec ses frères, ainsi que Bakbukia et Unni, leurs frères, qui les assistaient en fonction de leurs responsabilités. Josué a eu pour fils Jojakim, Jojakim a eu Eliashib, Eliashib a eu Jojada, Jojada a eu pour fils Jonathan et Jonathan a eu Jaddua. Voici les prêtres qui étaient chefs de famille à l’époque de Jojakim: pour la famille de Seraja, Meraja; pour celle de Jérémie, Hanania; pour celle d’Esdras, Meshullam; pour celle d’Amaria, Jochanan; pour celle de Melikou, Jonathan; pour celle de Shebania, Joseph; pour celle de Harim, Adna; pour celle de Merajoth, Helkaï; pour celle d’Iddo, Zacharie; pour celle de Guinnethon, Meshullam; pour celle d’Abija, Zicri; pour celle de Minjamin et Moadia, Pilthaï; pour celle de Bilga, Shammua; pour celle de Shemaeja, Jonathan; pour celle de Jojarib, Matthnaï; pour celle de Jedaeja, Uzzi; pour celle de Sallaï, Kallaï; pour celle d’Amok, Eber; pour celle de Hilkija, Hashabia; pour celle de Jedaeja, Nathanaël. Sous le règne de Darius le Perse, on a enregistré par écrit le nom des Lévites qui étaient chefs de famille à l’époque d'Eliashib, de Jojada, de Jochanan et de Jaddua, de même que celui des prêtres. Le nom des Lévites chefs de famille a été inscrit dans les annales jusqu'à l’époque de Jochanan, descendant d'Eliashib. Les chefs des Lévites Hashabia, Shérébia et Josué, fils de Kadmiel, ainsi que leurs frères qui les assistaient, étaient chargés de louer et célébrer l'Eternel à tour de rôle, suivant l'ordre de David, l’homme de Dieu. Matthania, Bakbukia, Abdias, Meshullam, Thalmon et Akkub, qui étaient portiers, avaient la charge des provisions situées près des portes, et ce à l’époque de Jojakim, le fils de Josué et petit-fils de Jotsadak, ainsi qu’à celle du gouverneur Néhémie et du prêtre et scribe Esdras. Au moment de la dédicace de la muraille de Jérusalem, on est allé chercher les Lévites, où qu'ils habitent, et on les a fait venir à Jérusalem afin de célébrer la dédicace dans une fête joyeuse, avec des chants de louange, au son des cymbales, des luths et des harpes. Les membres des chorales se sont rassemblés, venus de la plaine qui entoure Jérusalem, des villages des Nethophathiens, de Beth-Guilgal ainsi que du territoire de Guéba et d'Azmaveth. En effet, les musiciens s'étaient construit des villages autour de Jérusalem. Les prêtres et les Lévites se sont purifiés eux-mêmes, puis ils ont purifié le peuple, les portes et la muraille. J’ai fait monter les chefs de Juda sur la muraille et j’ai mis en place deux grands chœurs avec leur cortège. Le premier s’est mis en marche du côté droit de la muraille, vers la porte du fumier. Derrière lui marchaient Hosée et la moitié des chefs de Juda, Azaria, Esdras, Meshullam, Juda, Benjamin, Shemaeja et Jérémie, ainsi que, parmi les prêtres munis de trompettes, Zacharie, fils de Jonathan et descendant de Shemaeja, Matthania, Michée, Zaccur et Asaph, avec ses frères Shemaeja, Azareel, Milalaï, Guilalaï, Maaï, Nathanaël, Juda et Hanani qui jouaient des instruments de musique de David, l’homme de Dieu. Le scribe Esdras marchait à leur tête. A la porte de la source, ils ont gravi droit devant eux, par les marches de la ville de David, la montée de la muraille qui surplombe le palais de David, poursuivant leur chemin jusqu'à la porte des eaux, située à l’est. Le deuxième chœur a pris la direction opposée. Je marchais moi-même derrière lui avec l'autre moitié du peuple, sur la muraille. Passant au-dessus de la tour des fours, il est allé jusqu'à la muraille large et a poursuivi son chemin au-dessus de la porte d'Ephraïm, de la vieille porte, de la porte des poissons, de la tour de Hananeel et de la tour de Méa jusqu'à la porte des brebis, avant de s’arrêter à la porte de la prison. Puis les deux chœurs ont pris place dans la maison de Dieu, et j’ai fait de même avec ceux des magistrats qui m’accompagnaient ainsi que les prêtres Eliakim, Maaséja, Minjamin, Michée, Eljoénaï, Zacharie, Hanania, munis de trompettes, et Maaséja, Shemaeja, Eléazar, Uzzi, Jochanan, Malkija, Elam et Ezer. Les musiciens se sont alors fait entendre, sous la direction de Jizrachja. Ce jour-là, les Israélites ont offert de nombreux sacrifices et se sont livrés à des réjouissances, car Dieu leur avait donné un grand sujet de joie. Même les femmes et les enfants se sont livrés aux réjouissances, et l’on a entendu de loin les cris de joie de Jérusalem. C’est à ce moment-là qu’on a désigné des hommes pour la surveillance des salles destinées à l’entreposage des offrandes, des premières récoltes et des dîmes et on les a chargés d'y rassembler les parts accordées par la loi aux prêtres et aux Lévites au nom des divers territoires. En effet, Juda se réjouissait de ce que les prêtres et les Lévites étaient à leur poste, assurant le service de leur Dieu et des purifications. Quant aux musiciens et aux portiers, ils respectaient l'ordre laissé par David et par son fils Salomon. En effet, à l’époque de David et d'Asaph déjà, cela faisait bien longtemps, il y avait des chefs de musiciens ainsi que des chants de louange et de reconnaissance en l'honneur de Dieu. A l’époque de Zorobabel comme à celle de Néhémie, tout Israël faisait don des parts journalières destinées aux musiciens et aux portiers; il donnait aussi aux Lévites les éléments consacrés, et les Lévites les redistribuaient aux descendants d'Aaron. A ce moment-là, on a fait la lecture du livre de Moïse au peuple et l'on y a trouvé écrit que l'Ammonite et le Moabite ne pourraient jamais entrer dans l'assemblée de Dieu parce qu'ils n'étaient pas venus à la rencontre des Israélites avec du pain et de l'eau et parce qu'ils avaient soudoyé Balaam à leurs dépens afin qu'il les maudisse. Cependant, notre Dieu avait changé la malédiction en bénédiction. Après avoir entendu ce passage de la loi, on a exclu tout métissage d'Israël. Avant cet événement, le prêtre Eliashib, qui avait reçu la responsabilité des salles de la maison de notre Dieu et qui était un proche de Tobija, avait aménagé une grande pièce pour ce dernier. C’était une salle où l'on déposait auparavant les offrandes, l'encens, les ustensiles, la dîme du blé, du vin nouveau et de l'huile, c’est-à-dire la part due aux Lévites, aux musiciens et aux portiers et les prélèvements destinés aux prêtres. Je n'étais pas à Jérusalem au moment où tout cela se passait, car j'étais retourné auprès du roi la trente-deuxième année du règne d’Artaxerxès, roi de Babylone. A la fin de l'année, j'ai demandé au roi la permission de revenir à Jérusalem et je me suis aperçu du mal qu'avait commis Eliashib, au profit de Tobija, en lui aménageant une pièce dans les parvis de la maison de Dieu. J'en ai éprouvé un très grand déplaisir et j’ai jeté hors de cette pièce tous les objets qui appartenaient à Tobija. Puis j’ai ordonné qu'on purifie les salles avant d’y faire redéposer les ustensiles de la maison de Dieu ainsi que les offrandes et l'encens. J'ai aussi appris que les Lévites n’avaient pas reçu leurs parts et qu’ils s'étaient repliés sur leurs terres, en particulier les musiciens chargés du service. J’ai adressé des reproches aux magistrats en leur demandant: «Pourquoi la maison de Dieu a-t-elle été abandonnée?» puis j’ai rassemblé les Lévites et les ai réinstallés à leur poste. Alors tout Juda a amené la dîme du blé, du vin nouveau et de l'huile dans les entrepôts. J’ai confié la surveillance de ces derniers au prêtre Shélémia, au scribe Tsadok et à Pedaja, l'un des Lévites, en leur associant Hanan, fils de Zaccur et petit-fils de Matthania, car ces hommes avaient la réputation d'être dignes de confiance, et je les ai chargés de faire les distributions à leurs frères. Souviens-toi de moi, mon Dieu, à cause de cela, mon Dieu, et n'oublie pas mes actes de fidélité envers la maison de mon Dieu et son fonctionnement! A la même époque, j’ai vu en Juda des hommes fouler le raisin dans les pressoirs pendant le sabbat, rentrer des gerbes et charger même du vin, des raisins et des figues, en plus de toutes sortes de produits, sur des ânes pour les amener à Jérusalem le jour du sabbat. Je les ai avertis, le jour où ils vendaient leurs denrées. Il y avait aussi des Tyriens, installés là, qui apportaient du poisson ainsi que toutes sortes de marchandises et qui les vendaient aux Judéens, et ce à Jérusalem, le jour du sabbat. J’ai adressé des reproches aux nobles de Juda en leur demandant: «Que signifie cette mauvaise action de votre part? Vous violez le jour du sabbat! N'est-ce pas de cette manière que vos ancêtres ont agi? Notre Dieu a alors fait venir tous ces malheurs sur nous et sur cette ville, et vous, vous voulez attiser sa colère contre Israël en violant le sabbat!» Puis j’ai ordonné qu'on ferme les portes de Jérusalem dès qu'elles seraient dans l'ombre, avant le sabbat, et qu'on ne les rouvre qu'après le sabbat. De plus, j’ai placé quelques-uns de mes serviteurs aux portes pour empêcher l’entrée de tout fardeau ce jour-là. Les marchands et les vendeurs de produits de toute sorte ont alors passé une fois, puis une deuxième fois, la nuit à l’extérieur de Jérusalem. Je les ai donc avertis en leur disant: «Pourquoi passez-vous la nuit devant la muraille? Si vous recommencez, je porterai la main contre vous.» Dès ce moment, ils ne sont plus venus pendant le sabbat. J’ai aussi ordonné aux Lévites de se purifier et de venir garder les portes pour respecter la sainteté du jour du sabbat. Souviens-toi de moi, mon Dieu, à cause de cela, mon Dieu, et aie pitié de moi conformément à ta grande bonté! A la même époque encore, j’ai vu des Juifs qui avaient installé chez eux des femmes asdodiennes, ammonites, moabites. La moitié de leurs fils parlaient l'asdodien mais ne savaient pas parler la langue des Juifs: c’était comme une langue étrangère pour eux. Je leur ai adressé des reproches et les ai menacés de malédictions. J’ai frappé quelques-uns de ces hommes, leur ai arraché des cheveux et leur ai fait prêter serment au nom de Dieu en disant: «Vous ne donnerez pas vos filles en mariage à leurs fils et vous ne prendrez leurs filles comme épouses ni pour vos fils ni pour vous. N'est-ce pas à cause de cela que Salomon, le roi d'Israël, a péché? Aucun roi n’était son pareil, parmi toutes les nations. Il était aimé de son Dieu et Dieu l'avait établi roi sur tout Israël. Pourtant, même lui, les femmes étrangères l’ont amené à pécher. Nous faut-il donc apprendre que vous commettez un aussi grand crime et que vous faites preuve d’infidélité envers notre Dieu en installant chez vous des femmes étrangères?» Un des fils de Jojada, le fils du grand-prêtre Eliashib, était le gendre de Sanballat, le Horonite: je l’ai chassé loin de moi. Souviens-toi d'eux, mon Dieu, car ils ont sali la fonction de prêtre et l'alliance contractée par les prêtres et les Lévites. Ainsi donc, je les ai purifiés de tout étranger, j’ai réinstauré le service des prêtres et des Lévites, chacun dans son activité, et j’ai rétabli l'offrande de bois aux moments fixés ainsi que celle des premières récoltes. Souviens-toi de moi pour mon bien, mon Dieu! C'était à l’époque d'Assuérus, de cet Assuérus qui régnait sur 127 provinces depuis l'Inde jusqu'en Ethiopie. Le roi Assuérus siégeait à ce moment-là à Suse, la capitale. La troisième année de son règne, il organisa un banquet pour tous ses princes et serviteurs. Les responsables militaires des Perses et des Mèdes, les nobles et les chefs des provinces furent réunis devant lui. Il étala la glorieuse richesse de son royaume et l'éclatante splendeur de sa grandeur. Cela dura longtemps: 180 jours. A la fin de cette période, le roi organisa un banquet pour toute la population de Suse, la capitale, du plus grand au plus petit. Celui-ci dura 7 jours et eut pour cadre le jardin du palais. Des tentures blanches, vertes et bleues étaient attachées par des cordons de fin lin et de pourpre à des anneaux d'argent et à des colonnes de marbre. Des lits en or et en argent reposaient sur un pavé de porphyre, de marbre, de nacre et de pierres noires. On servait à boire dans des récipients en or, tous différents les uns des autres, et il y avait du vin royal dans une abondance qui reflétait la puissance du roi. Cependant, conformément au décret, on ne forçait personne à boire. En effet, le roi avait ordonné à tous ses serviteurs de se conformer à la volonté de chacun. De son côté, la reine Vasthi organisa aussi un banquet pour les femmes du palais royal d’Assuérus. Le septième jour, placé dans de joyeuses dispositions par le vin, le roi Assuérus ordonna à Mehuman, Biztha, Harbona, Bigtha, Abagtha, Zéthar et Carcas, les sept eunuques qui étaient à son service, de faire venir devant lui la reine Vasthi, coiffée de la couronne royale, pour montrer sa beauté aux peuples et aux princes. En effet, c’était une belle femme. Cependant, la reine Vasthi refusa de venir quand les eunuques lui transmirent le message du roi. Le roi s’en montra très fâché et en nourrit une ardente colère. Il s'adressa donc aux sages astrologues, car c’était ainsi que se traitaient les affaires royales: devant tous ceux qui connaissaient les lois et le droit. Son proche entourage était composé de Carshena, Shéthar, Admatha, Tarsis, Mérès, Marsena, Memucan. Ces sept princes de Perse et de Médie étaient admis en présence du roi et occupaient les premières places dans le royaume. Il leur demanda: «D’après la loi, comment faut-il traiter la reine Vasthi suite à son refus de respecter l’ordre du roi Assuérus transmis par les eunuques?» Memucan répondit devant le roi et les princes: «Ce n'est pas seulement vis-à-vis du roi que la reine Vasthi s’est mal comportée, c'est aussi vis-à-vis de tous les princes et de tous les peuples qui habitent toutes les provinces du roi Assuérus. En effet, l’attitude de la reine déteindra sur l’ensemble des femmes et les incitera à porter un regard méprisant sur leur mari. Elles diront: ‘Le roi Assuérus avait ordonné qu'on fasse venir la reine Vasthi devant lui, et elle n'y est pas allée.’ Aujourd’hui déjà, les princesses de Perse et de Médie qui ont entendu parler de l’attitude de la reine s’adresseront de la même manière à tous les princes du roi, ce qui entraînera beaucoup de mépris et de colère. Si le roi le juge bon, il devrait émettre un édit royal et l’inscrire dans les lois des Perses et des Mèdes, avec défense de l’enfreindre. Cet édit interdirait à Vasthi de se présenter devant le roi Assuérus et préciserait que le roi donnera le titre de reine à une autre qui soit meilleure qu'elle. Le décret du roi sera connu dans tout son royaume, malgré son immensité, et toutes les femmes honoreront leur mari, du plus grand au plus petit.» Le roi et les princes trouvèrent le conseil bon, et le roi agit conformément à la parole de Memucan: il envoya des lettres à toutes ses provinces, à chaque province dans son écriture et à chaque peuple dans sa langue, pour dire que tout homme devait être le chef de son foyer et y parler sa langue maternelle. Après ces événements, une fois sa colère apaisée, le roi Assuérus pensa avec regret à Vasthi, à ce qu'elle avait fait et à la décision qui avait été prise à son sujet. Alors les jeunes serviteurs du roi dirent: «Qu'on recherche des jeunes filles qui soient vierges et belles pour le roi. Que le roi désigne, dans toutes les provinces de son royaume, des inspecteurs chargés de rassembler toutes les jeunes filles vierges et belles à Suse, la capitale, dans le harem, sous l’autorité d'Hégaï, l’eunuque du roi responsable des femmes! Il leur fournira les produits cosmétiques nécessaires, et la jeune fille qui plaira au roi deviendra reine à la place de Vasthi.» Le roi trouva le conseil bon et s’y conforma. Il y avait à Suse, la capitale, un Juif du nom de Mardochée. C’était un fils de Jaïr, un descendant de Shimeï et de Kis, un Benjaminite qui avait quitté Jérusalem en compagnie du groupe d’exilés partis avec Jéconia, le roi de Juda, sur ordre de Nebucadnetsar, le roi de Babylone. Il se chargeait de l’éducation d’Hadassa, alias Esther, la fille de son oncle, car elle n'avait plus ni père ni mère. Cette jeune fille était belle à tout point de vue. A la mort de ses parents, Mardochée l'avait adoptée. Lorsqu'on proclama le message du roi, qui avait valeur de loi, et qu’on rassembla un grand nombre de jeunes filles à Suse, la capitale, sous l’autorité d'Hégaï, Esther fut aussi prise. Elle fut conduite au palais et placée sous l’autorité d'Hégaï, le responsable des femmes. La jeune fille lui plut et gagna sa sympathie. Il s'empressa de lui fournir les produits cosmétiques et les éléments dont elle avait besoin. Il lui donna aussi sept jeunes filles sélectionnées parmi le personnel du palais, puis il la déplaça avec ses suivantes dans le meilleur appartement du harem. Esther ne révéla ni son origine ni sa famille, car Mardochée lui avait interdit de le faire. Chaque jour il se promenait devant la cour du harem pour s’assurer du bien-être d’Esther et de la façon dont on la traitait. Chaque jeune fille devait se rendre vers le roi Assuérus lorsque c’était son tour, soit après 12 mois passés à prendre soin de son corps, conformément à la règle en vigueur pour les femmes: 6 mois avec de l'huile de myrrhe et 6 mois avec des aromates et des produits cosmétiques spécifiquement féminins. C'est ainsi que chaque jeune fille se rendait vers le roi. Quand elle passait du harem au palais, on lui permettait de prendre avec elle tout ce qu'elle demandait. Elle y allait le soir, et le lendemain matin elle passait dans le second harem, sous l’autorité de Shaashgaz, l’eunuque du roi responsable des concubines. Elle ne retournait plus vers le roi, à moins que celui-ci n’ait envie d’elle et qu'elle ne soit nommément appelée. Lorsque son tour d'aller vers le roi arriva, Esther, fille d'Abichaïl – l’oncle de Mardochée, celui qui l'avait adoptée – ne réclama que ce que lui conseilla Hégaï, l’eunuque du roi responsable des femmes. Elle gagnait les faveurs de tous ceux qui la voyaient. Esther fut conduite vers le roi Assuérus, dans son palais royal, le dixième mois – c’est-à-dire le mois de Tébeth – la septième année de son règne. Le roi préféra Esther à toutes les autres femmes, elle gagna ses faveurs et sa sympathie plus que toutes les autres jeunes filles. Il mit la couronne royale sur sa tête et la proclama reine à la place de Vasthi. Le roi organisa un grand banquet pour tous ses princes et serviteurs, et ce en l'honneur d'Esther. Il accorda aussi des dispenses d’impôts aux provinces et distribua des cadeaux avec une générosité toute royale. La deuxième fois qu'on rassembla des jeunes filles, Mardochée était assis à la porte du roi. Esther n'avait toujours pas révélé ni sa famille ni son origine, car Mardochée le lui avait interdit, et elle respectait ses ordres comme lorsqu’elle était sous sa tutelle. A ce moment-là, Mardochée était donc assis à la porte du roi. Bigthan et Théresh, deux eunuques du roi qui avaient la garde de l’entrée, eurent un mouvement d'irritation et cherchèrent à porter la main contre le roi Assuérus. Mardochée en fut informé et le révéla à la reine Esther, qui parla de sa part au roi. L’information fut vérifiée et confirmée, de sorte que les deux eunuques furent pendus à une potence. Tout cela fut enregistré par écrit dans les annales en présence du roi. Après ces événements, le roi Assuérus accorda plus d’importance et de pouvoir à Haman, fils d'Hammedatha, l'Agaguite. Il lui donna une position supérieure à celle de tous les princes de son entourage. Tous les serviteurs du roi qui se tenaient à la porte du roi pliaient le genou et se prosternaient devant Haman, car cela correspondait aux ordres du roi à son sujet. Mardochée, cependant, ne pliait pas le genou et ne se prosternait pas. Les serviteurs du roi qui se tenaient à la porte du roi lui dirent: «Pourquoi enfreins-tu l’ordre du roi?» Comme ils le lui répétaient chaque jour et qu'il ne les écoutait pas, ils informèrent Haman de son attitude pour voir s’il persisterait dans sa décision. En effet, il leur avait dit qu'il était juif. Haman s’aperçut qu’effectivement Mardochée ne pliait pas le genou et ne se prosternait pas devant lui, et il fut rempli de colère. Cependant, il ne jugea pas suffisant de porter la main contre Mardochée seul. En effet, on lui avait révélé à quel peuple celui-ci appartenait et il chercha à exterminer tous les Juifs installés dans tout le royaume d'Assuérus, à savoir le peuple de Mardochée. La douzième année du règne d’Assuérus, le premier mois, c’est-à-dire le mois de Nisan, on jeta le «pour» – c'est-à-dire le sort – devant Haman pour chaque jour et chaque mois successivement, et le sort désigna le douzième mois, c’est-à-dire celui d'Adar. Haman dit alors au roi Assuérus: «Il y a dans l’ensemble des provinces de ton royaume un peuple unique, bien que dispersé, qui reste bien à part parmi les peuples. Il a des lois différentes de celles de tous les autres peuples et n'applique pas celles du roi. Le roi n’a aucun intérêt à le laisser tranquille. Si donc tu le juges bon, qu'on donne par écrit l'ordre de les faire disparaître. Ce sont 300 tonnes d'argent que je remettrai aux fonctionnaires pour le trésor du roi.» Le roi retira l’anneau de sa main et le donna à Haman, fils d'Hammedatha, l'Agaguite qui était l’adversaire des Juifs, et il lui dit: «L'argent et ce peuple sont à ta disposition. Fais-en ce que tu voudras.» On convoqua les secrétaires du roi le treizième jour du premier mois et l'on écrivit un message en tout point conforme aux ordres d’Haman et adressé aux satrapes du roi, aux gouverneurs de chaque province et aux chefs de chaque peuple, à chaque province dans son écriture et à chaque peuple dans sa langue. Le message fut écrit au nom du roi Assuérus et l’on y apposa l’empreinte du roi. Les lettres furent envoyées par l’intermédiaire de coursiers dans toutes les provinces du roi. Elles disaient qu’il fallait en un seul jour – le treizième du douzième mois, c’est-à-dire le mois d'Adar – exterminer, massacrer et supprimer tous les Juifs, jeunes et vieux, petits enfants et femmes, et procéder au pillage de leurs biens. Une copie du document devait être donnée avec force de loi à chaque province et être communiquée à tous les peuples afin qu’ils soient prêts pour ce jour-là. Les coursiers partirent sans tarder, sur ordre du roi. L'édit fut aussi proclamé à Suse, la capitale, et, tandis que le roi et Haman s’installaient pour boire, la ville de Suse était plongée dans la consternation. Informé de tout ce qui se passait, Mardochée déchira ses vêtements, se couvrit d'un sac et de cendre, puis sillonna la ville en criant à pleine voix son amertume. Il alla ainsi jusqu'aux abords de la porte du roi, car son entrée était interdite à toute personne habillée d'un sac. Dans chaque province, partout où arrivait le message du roi, qui avait valeur de loi, les Juifs menaient grand deuil, avec jeûne, pleurs et lamentations; beaucoup avaient pour lit le sac et la cendre. Lorsque ses servantes et ses eunuques vinrent lui rapporter ce qui se passait, la reine Esther en fut toute bouleversée. Elle fit parvenir des vêtements à Mardochée pour le pousser à s’habiller et à retirer son sac, mais il ne les accepta pas. Elle appela alors Hathac, l'un des eunuques que le roi avait attachés à son service, et le chargea d'aller demander à Mardochée ce qu’il avait et pourquoi il se comportait de cette manière. Hathac rejoignit Mardochée sur la place de la ville qui fait face à la porte du roi, et Mardochée lui raconta tout ce qui lui arrivait. Il lui précisa même la quantité d'argent qu'Haman avait promis de verser dans le trésor du roi pour pouvoir faire disparaître les Juifs. Il lui donna aussi une copie de l'édit proclamé dans Suse en vue de leur extermination afin qu'il le montre à Esther et lui fasse un rapport, en la chargeant de se rendre chez le roi pour lui demander grâce et plaider la cause de son peuple. Hathac vint rapporter à Esther les paroles de Mardochée. Celle-ci le chargea alors d'aller dire à Mardochée: «Tous les serviteurs du roi et la population de ses provinces savent que toute personne, homme ou femme, qui pénètre chez le roi, dans la cour intérieure, sans avoir été convoquée n’a droit qu’à un seul verdict: la mort. La seule personne qui reste en vie est celle à qui le roi tend le sceptre en or. Or, en ce qui me concerne, cela fait 30 jours que je n'ai pas été appelée vers lui.» On rapporta donc à Mardochée les paroles d'Esther, et Mardochée lui fit répondre: «Ne t'imagine pas que ta position au palais te permettra d’être sauvée, au contraire de tous les Juifs. En effet, si tu gardes le silence maintenant, le secours et la délivrance surgiront d'autre part pour les Juifs, tandis que ta famille et toi vous mourrez. Qui sait? Peut-être est-ce pour une circonstance telle que celle-ci que tu es parvenue à la royauté.» Esther fit répondre à Mardochée: «Va rassembler tous les Juifs qui se trouvent à Suse et jeûnez pour moi! Ne mangez et ne buvez rien pendant trois jours, ni la nuit ni le jour. Moi aussi, je respecterai un tel jeûne avec mes servantes, et c’est dans ces dispositions que je pénétrerai chez le roi: j’enfreindrai la loi et, si je dois mourir, je mourrai.» Mardochée s'en alla faire tout ce qu'Esther lui avait ordonné. Trois jours plus tard, Esther mit sa tenue royale et se tint debout dans la cour intérieure du palais, devant les appartements du roi. Celui-ci était assis sur son trône royal dans le palais royal, face à l'entrée du bâtiment. Lorsqu’il vit la reine Esther debout dans la cour, elle gagna sa faveur et il lui tendit le sceptre en or qu'il tenait. Esther s'approcha et toucha le bout du sceptre. Le roi lui dit: «Qu'as-tu, reine Esther, et que désires-tu? Même si tu réclames la moitié du royaume, elle te sera donnée.» Esther répondit: «Si tu le juges bon, roi, j’aimerais que tu viennes aujourd'hui avec Haman au banquet que j’ai organisé pour toi.» Le roi dit alors: «Allez sans tarder chercher Haman pour répondre à l’invitation d’Esther», et il se rendit avec Haman au banquet que celle-ci avait préparé. Pendant qu'on buvait le vin, le roi dit à Esther: «Quel est l’objet de ta demande? Il te sera accordé. Que désires-tu? Même si tu réclames la moitié du royaume, tu l'obtiendras.» Esther répondit: «Ce que je demande et ce que je désire? Si j'ai trouvé grâce à tes yeux et si tu juges bon de m'accorder l’objet de ma demande et de satisfaire mon désir, j’aimerais que tu viennes avec Haman au festin que j’organiserai pour vous, et c’est demain que je répondrai à ta proposition.» Ce jour-là, Haman repartit content, dans de joyeuses dispositions. Mais lorsqu'il vit que Mardochée, toujours à la porte du roi, ne se levait toujours pas et ne tremblait toujours pas devant lui, il fut rempli de colère contre lui. Il parvint néanmoins à se contenir et rentra chez lui. Puis il envoya chercher ses amis et sa femme Zéresh, et il leur exposa point par point la valeur de ses richesses, le grand nombre de ses fils, toute l’importance et tout le pouvoir que le roi lui avait accordés en le plaçant au-dessus de tous les princes et de ses propres serviteurs. Il ajouta: «Je suis même le seul que la reine Esther ait admis avec le roi au banquet qu'elle a organisé et je suis encore invité pour demain chez elle en compagnie du roi. Cependant, tout cela n’a aucune valeur pour moi aussi longtemps que je verrai Mardochée, le Juif, assis à la porte du roi.» Sa femme Zéresh et tous ses amis lui suggérèrent alors: «Fais préparer une potence de 25 mètres de haut et demain matin demande au roi qu'on y pende Mardochée. Tu pourras ensuite accompagner dans la joie le roi au banquet.» Haman trouva le conseil bon et fit préparer la potence. Cette nuit-là, le roi ne parvint pas à trouver le sommeil. Il se fit donc apporter le registre des événements marquants, les annales, et l’on en fit la lecture devant lui. On y trouva mentionnées les révélations faites par Mardochée à propos de Bigthan et de Théresh, les deux eunuques du roi qui avaient la garde de l’entrée et qui avaient voulu porter la main contre le roi Assuérus. Le roi demanda: «Quelle marque d'honneur et de grandeur a-t-on accordée à Mardochée pour cela?» «On ne lui a absolument rien accordé», répondirent les jeunes serviteurs du roi. Le roi demanda alors: «Qui donc est dans la cour?» – Haman avait fait son apparition dans la cour extérieure du palais pour demander au roi de faire pendre Mardochée à la potence qu'il avait préparée à son intention. – Les serviteurs du roi lui répondirent: «C'est Haman qui se tient dans la cour.» «Qu’il entre!» ordonna le roi. Dès qu’Haman fut entré, le roi lui demanda: «Comment faut-il traiter un homme que le roi veut honorer?» Haman se dit: «Qui d’autre, à part moi, le roi voudrait-il honorer?» et il lui répondit: «Si le roi veut honorer un homme, il faut prendre un vêtement royal que le roi a déjà porté, ainsi qu’un cheval que le roi a déjà monté et sur la tête duquel on ait posé une couronne royale. Il faut confier le vêtement et le cheval à l'un des plus illustres princes du roi, mettre cette tenue à l'homme que le roi veut honorer, le conduire, monté sur le cheval, sur la place de la ville et crier devant lui: ‘Voici comment l'on agit pour l'homme que le roi veut honorer!’» Le roi dit à Haman: «Dépêche-toi de prendre le vêtement et le cheval, comme tu l'as dit, et fais tout cela pour le Juif Mardochée qui est assis à la porte du roi, sans rien négliger de tout ce que tu as mentionné!» Haman prit donc le vêtement et le cheval, mit cette tenue à Mardochée et le conduisit, monté sur le cheval, sur la place de la ville en criant devant lui: «Voici comment l'on agit pour l'homme que le roi veut honorer!» Mardochée retourna ensuite à la porte du roi, tandis qu’Haman s’empressait de rentrer chez lui, dans une attitude de deuil et la tête couverte. Lorsqu’il exposa point par point à sa femme Zéresh et à tous ses amis tout ce qui lui était arrivé, ses conseillers et sa femme Zéresh lui dirent: «Si ce Mardochée devant lequel tu as entamé ta déchéance est un Juif, tu ne pourras rien faire contre lui: tu ne pourras que perdre la partie contre lui.» Ils parlaient encore avec lui quand les eunuques du roi arrivèrent. Ils s’empressèrent de conduire Haman au banquet qu'Esther avait préparé. Le roi et Haman se rendirent au banquet donné chez la reine Esther. Ce second jour de nouveau, le roi dit à Esther, pendant qu'on buvait le vin: «Quel est l’objet de ta demande? Il te sera accordé. Que désires-tu? Même si tu réclames la moitié du royaume, tu l'obtiendras.» La reine Esther répondit: «Si j'ai trouvé grâce à tes yeux, roi, et si tu le juges bon, accorde-moi la vie sauve, voilà ma demande, et sauve mon peuple, voilà mon désir! En effet, nous avons été vendus, mon peuple et moi, pour être exterminés, massacrés, supprimés. Si encore nous avions été vendus pour devenir des esclaves et des servantes, j’aurais gardé le silence, mais l'adversaire ne saurait compenser le préjudice ainsi causé au roi.» Prenant la parole, le roi Assuérus demanda à la reine Esther: «Qui est-il et où est-il, celui qui a projeté d'agir de cette manière?» Esther répondit: «L’homme qui est notre adversaire, notre ennemi, c'est Haman, le misérable que voici!» Haman trembla de terreur devant le roi et la reine. Dans sa colère, le roi se leva et quitta le banquet pour aller dans le jardin du palais. Quant à Haman, il resta là pour demander la vie sauve à la reine Esther, car il voyait bien que sa perte était décidée dans l'esprit du roi. A son retour du jardin du palais, en pénétrant dans la salle de banquet le roi le trouva affalé contre le siège occupé par Esther, et il dit: «Ira-t-il jusqu’à violer la reine en ma présence, dans le palais?» Dès que cette parole fut sortie de la bouche du roi, on recouvrit le visage d'Haman. Harbona, l'un des eunuques, dit alors devant le roi: «Il y a une potence préparée par Haman à l’intention de Mardochée, celui qui avait parlé pour le bien du roi. Elle est dressée dans la maison d'Haman et fait 25 mètres de haut.» Le roi ordonna: «Pendez-y donc Haman!» Ainsi, on pendit Haman à la potence qu'il avait préparée pour Mardochée, et la colère du roi s'apaisa. Le jour même, le roi Assuérus donna la propriété d'Haman, l'adversaire des Juifs, à la reine Esther et Mardochée eut à se présenter devant lui, car elle avait révélé ce qu’il était pour elle. Le roi retira son anneau, celui qu'il avait repris à Haman, et le donna à Mardochée. Esther, de son côté, le désigna responsable de la propriété d'Haman. Puis Esther poursuivit son plaidoyer devant le roi. Elle se jeta à ses pieds en pleurant et en le suppliant de faire échec à la méchanceté d'Haman, l'Agaguite, et à ses projets contre les Juifs. Le roi lui tendit le sceptre en or. Elle se releva alors et c’est debout devant lui qu’elle lui dit: «Si tu le juges bon, roi, et si j'ai trouvé grâce devant toi, si cela te paraît convenable et si je te suis agréable, il faudrait qu'on écrive pour révoquer les lettres conçues par Haman, fils d'Hammedatha, l'Agaguite. Il les avait rédigées dans le but de faire disparaître les Juifs qui se trouvent dans toutes les provinces du roi. Comment pourrais-je supporter d’assister au malheur qui frapperait mon peuple, à la disparition de ma famille?» Le roi Assuérus dit à la reine Esther et au Juif Mardochée: «J'ai déjà donné la propriété d'Haman à Esther et lui-même a été pendu à une potence pour avoir tenté de porter la main contre les Juifs. Ecrivez donc ce que vous voudrez concernant les Juifs! Faites-le au nom du roi et apposez l’empreinte royale sur vos lettres! En effet, un document écrit au nom du roi et porteur de l’empreinte royale ne peut être révoqué.» On convoqua alors les secrétaires du roi, le vingt-troisième jour du troisième mois, c’est-à-dire le mois de Sivan, et l'on écrivit un message en tout point conforme aux ordres de Mardochée et adressé aux Juifs, aux satrapes, aux gouverneurs et aux chefs des 127 provinces qui couvraient un territoire allant de l'Inde à l'Ethiopie, à chaque province dans son écriture et à chaque peuple dans sa langue, y compris aux Juifs dans leur écriture et dans leur langue. On écrivit ce message au nom du roi Assuérus et l'on y apposa l’empreinte du roi. On envoya les lettres par l’intermédiaire de coursiers à cheval qui montaient des attelages royaux, des pur-sang. Le roi y autorisait les Juifs, quelle que soit la ville qu'ils habitent, à se rassembler et à défendre leur vie en exterminant, massacrant et supprimant tous les groupes armés d’un peuple ou d’une province qui les attaqueraient, y compris les petits enfants et les femmes, et à procéder au pillage de leurs biens. Cette autorisation concernait toutes les provinces du roi Assuérus mais était valable un seul jour: le treizième du douzième mois, c’est-à-dire le mois d'Adar. Une copie du document devait être donnée avec force de loi à chaque province et être communiquée à tous les peuples afin que les Juifs soient prêts pour ce jour-là, pour la vengeance contre leurs ennemis. Montés sur les attelages royaux, les coursiers partirent sans aucun retard, sur ordre du roi. L'édit fut aussi proclamé à Suse, la capitale. Mardochée sortit de chez le roi porteur d’un vêtement royal bleu et blanc, d’une grande couronne en or et d’un manteau en fin lin et en pourpre, au milieu des cris de joie et d’allégresse de la ville de Suse. Les Juifs étaient rayonnants de joie, remplis d’allégresse et comblés de marques d’honneur. Dans chaque province et dans chaque ville, partout où arrivait le message du roi, qui avait valeur de loi, les Juifs s’adonnaient à la joie et à l'allégresse, avec banquets et fêtes. De plus, beaucoup de membres des autres peuples du pays se faisaient juifs, tant ils avaient peur d’eux. Le treizième jour du douzième mois, c’est-à-dire le mois d'Adar, le jour où le message du roi, qui avait valeur de loi, aurait dû entrer en vigueur, le jour où les ennemis des Juifs avaient espéré dominer sur eux, ce fut le contraire qui arriva: ce fut au tour des Juifs de dominer ceux qui les détestaient. Ils se rassemblèrent dans leurs villes respectives, dans toutes les provinces du roi Assuérus, pour porter la main contre ceux qui leur voulaient du mal. Personne ne leur opposa de résistance, tant les autres peuples avaient peur d’eux. De plus, tous les chefs de province, les satrapes, les gouverneurs et les fonctionnaires du roi soutenaient les Juifs, tant ils avaient peur de Mardochée. En effet, celui-ci jouait un rôle important au palais et sa réputation atteignait toutes les provinces car il exerçait une influence grandissante. Les Juifs frappèrent tous leurs ennemis à coups d'épée, les tuant et les faisant disparaître. Ils traitèrent selon leur bon plaisir ceux qui les détestaient. A Suse, la capitale, ils tuèrent et firent disparaître 500 hommes, sans compter Parshandatha, Dalphon, Aspatha, Poratha, Adalia, Aridatha, Parmashtha, Arizaï, Aridaï et Vajezatha, les dix fils d'Haman, fils d'Hammedatha, l'adversaire des Juifs. En revanche, ils ne se livrèrent à aucun pillage. Le jour même, le nombre de personnes tuées à Suse, la capitale, fut communiqué au roi, et celui-ci dit à la reine Esther: «A Suse, la capitale, les Juifs ont tué et fait disparaître 500 hommes, sans compter les dix fils d'Haman. Qu'auront-ils fait dans le reste de mes provinces? Cependant, quel est l’objet de ta demande? Il te sera accordé. Que désires-tu encore? Tu l'obtiendras.» Esther répondit: «Si tu le juges bon, il faudrait autoriser les Juifs de Suse à agir demain encore conformément à la loi en vigueur aujourd'hui et pendre le corps des dix fils d'Haman à une potence.» Le roi ordonna d’agir de cette manière. Cet édit fut donc proclamé à Suse et l’on pendit le corps des dix fils d'Haman; de plus, les Juifs de Suse se rassemblèrent de nouveau le quatorzième jour du mois d'Adar et tuèrent 300 hommes à Suse. En revanche, ils ne se livrèrent à aucun pillage. Quant au reste des Juifs, ceux qui se trouvaient dans les autres provinces du roi, ils se rassemblèrent pour défendre leur vie et obtenir le repos vis-à-vis de leurs ennemis. Ils tuèrent 75'000 personnes parmi ceux qui les détestaient. En revanche, ils ne se livrèrent à aucun pillage. Ils firent cela le treizième jour du mois d'Adar et se reposèrent le quatorzième, et ils en firent un jour réservé aux banquets et à la joie. De leur côté, les Juifs de Suse s'étaient rassemblés les treizième et quatorzième jours et se reposèrent le quinzième; c’est donc ce jour-là qu’ils réservèrent aux banquets et à la joie. Voilà pourquoi pour les Juifs de la campagne, ceux qui habitent des villes dépourvues de murailles, c’est le quatorzième jour du mois d'Adar qui est un jour réservé à la joie, aux banquets et à la fête, où l'on s'envoie des cadeaux les uns aux autres. Mardochée enregistra ces événements par écrit et envoya des lettres à tous les Juifs installés dans toutes les provinces du roi Assuérus, qu’ils soient près ou loin. Il leur prescrivait de célébrer chaque année les quatorzième et quinzième jours du mois d'Adar. En effet, c’étaient les jours où les Juifs avaient obtenu le repos vis-à-vis de leurs ennemis, le mois où leur tristesse avait été transformée en joie et leur deuil en fête. Ils devaient donc faire de ces jours des jours réservés aux banquets et à la joie, où l'on s'envoie des cadeaux les uns aux autres et où l'on fait des offrandes aux pauvres. Les Juifs s'engagèrent à poursuivre ce qu'ils avaient déjà commencé de faire et ce que Mardochée leur avait prescrit. En effet, Haman, fils d'Hammedatha, l'Agaguite qui était l’adversaire de tous les Juifs, avait projeté de les faire disparaître et il avait jeté le «pour», c'est-à-dire le sort, en vue de semer le trouble parmi eux et de les faire disparaître. Cependant, Esther s'était présentée devant le roi, et celui-ci avait ordonné par écrit de faire retomber sur la tête d'Haman le funeste projet qu'il avait formé contre les Juifs et de le pendre à une potence, ainsi que ses fils. Voilà pourquoi on appela ces jours Pourim, d’après le mot «pour». Voilà pourquoi aussi, en s’appuyant sur toutes les instructions de cette lettre, sur ce qu'ils avaient eux-mêmes vu et sur ce qui leur était arrivé, les Juifs prirent l'engagement irrévocable pour eux, pour leur descendance et pour tous ceux qui se joindraient à eux, de célébrer ces deux jours en respectant ce qui était prescrit et la date fixée, et ce chaque année, de garder le souvenir de ces jours et les célébrer de génération en génération dans chaque famille, dans chaque province et dans chaque ville, et de ne jamais laisser ces jours de Pourim disparaître du milieu des Juifs ni leur souvenir s'effacer parmi leurs descendants. La reine Esther, fille d'Abichaïl, et le Juif Mardochée écrivirent une seconde fois, avec toute l’autorité qui était la leur, pour confirmer la lettre relative aux Pourim. On envoya des lettres à tous les Juifs, dans les 127 provinces du roi Assuérus. Porteuses d’un message de paix et de vérité, elles confirmaient la date fixée pour les jours de Pourim par le Juif Mardochée et la reine Esther, mais aussi par les Juifs eux-mêmes, pour eux et leur descendance et contenaient les instructions relatives aux jeûnes et aux cris qui les accompagnaient. Ainsi, l'ordre d'Esther confirma ces instructions relatives aux Pourim et il fut enregistré par écrit dans un livre. Le roi Assuérus soumit à la corvée aussi bien la partie continentale du pays que les îles. Tout ce qu’il a accompli par sa puissance et sa force, ainsi que les détails sur le rôle important qu’il a accordé à Mardochée, cela est décrit dans les annales des rois des Mèdes et des Perses. En effet, le Juif Mardochée était l’adjoint du roi Assuérus. Il jouait un rôle important pour les Juifs et était très apprécié de ses nombreux frères. Il recherchait le bonheur de son peuple et contribua par ses paroles au bien-être de toute sa lignée. Il y avait dans le pays d'Uts un homme qui s'appelait Job. Cet homme était intègre et droit. Il craignait Dieu et se détournait du mal. Il avait 7 fils et 3 filles. Il possédait 7000 brebis, 3000 chameaux, 500 paires de bœufs et 500 ânesses. Il avait aussi un très grand nombre de serviteurs. Cet homme était le plus important de tous les nomades de l’est. Les fils de Job se rendaient visite les uns aux autres et organisaient, chacun à tour de rôle, un festin. Ils invitaient leurs trois sœurs à manger et boire avec eux. Quand les jours de festin étaient passés, Job faisait venir ses fils pour les purifier: il se levait de bon matin et offrait un holocauste pour chacun d'eux. En effet, il se disait: «Peut-être mes fils ont-ils péché, peut-être ont-ils offensé Dieu dans leur cœur.» Voilà ce que faisait toujours Job. Un jour, les fils de Dieu vinrent se présenter devant l'Eternel, et Satan vint aussi au milieu d'eux. L'Eternel dit à Satan: «D'où viens-tu?» Satan répondit à l'Eternel: «De parcourir la terre et de m'y promener.» L'Eternel dit à Satan: «As-tu remarqué mon serviteur Job? Il n'y a personne comme lui sur la terre. C'est un homme intègre et droit. Il craint Dieu et se détourne du mal.» Satan répondit à l'Eternel: «Est-ce de façon désintéressée que Job craint Dieu? Ne l'as-tu pas entouré de ta protection, lui, sa famille et tout ce qui lui appartient? Tu as béni le travail de ses mains et ses troupeaux couvrent le pays. Mais porte donc la main contre lui, touche à tout ce qui lui appartient, et je suis sûr qu'il te maudira en face.» L'Eternel dit à Satan: «Voici tout ce qui lui appartient: je te le livre. Seulement, ne porte pas la main sur lui.» Satan se retira alors de la présence de l'Eternel. Alors qu’un jour les fils et les filles de Job mangeaient et buvaient du vin chez leur frère aîné, un messager arriva vers Job et lui dit: «Les bœufs labouraient et les ânesses broutaient à côté d'eux. Des Sabéens se sont jetés sur eux et les ont enlevés. Ils ont tué les serviteurs à coups d’épée et je suis le seul à avoir pu m’échapper pour t'en apporter la nouvelle.» Il parlait encore lorsqu'un autre messager arriva et dit: «La foudre est tombée du ciel, a embrasé les brebis et les serviteurs et les a dévorés. Je suis le seul à avoir pu m’échapper pour t'en apporter la nouvelle.» Il parlait encore lorsqu'un autre messager arriva et dit: «Des Chaldéens répartis en trois bandes se sont précipités sur les chameaux et les ont enlevés. Ils ont tué les serviteurs à coups d'épée et je suis le seul à avoir pu m’échapper pour t'en apporter la nouvelle.» Il parlait encore lorsqu'un autre messager arriva et dit: «Pendant que tes fils et tes filles mangeaient et buvaient du vin chez leur frère aîné, un grand vent est venu depuis l'autre côté du désert et a frappé contre les quatre coins de la maison. Elle s'est écroulée sur les jeunes gens et ils sont morts. Je suis le seul à avoir pu m’échapper pour t'en apporter la nouvelle.» Job se leva alors, déchira son manteau et se rasa la tête. Puis il se jeta par terre, se prosterna et dit: «C’est nu que je suis sorti du ventre de ma mère, et c’est nu que je repartirai. L'Eternel a donné et l'Eternel a repris. Que le nom de l'Eternel soit béni!» Dans tout cela, Job ne pécha pas, il n'attribua rien d’inapproprié à Dieu. Un autre jour, les fils de Dieu vinrent se présenter devant l'Eternel, et Satan vint aussi au milieu d'eux pour se présenter devant l'Eternel. L'Eternel dit à Satan: «D'où viens-tu?» Satan répondit à l'Eternel: «De parcourir la terre et de m'y promener.» L'Eternel dit à Satan: «As-tu remarqué mon serviteur Job? Il n'y a personne comme lui sur la terre. C'est un homme intègre et droit. Il craint Dieu et se détourne du mal. Il persévère dans son intégrité et c’est sans raison que tu m'incites à le perdre.» Satan répondit à l'Eternel: «Peau contre peau! Tout ce qu’un homme possède, il est prêt à l’échanger contre sa vie. Mais porte donc la main contre lui, touche à ses os et à sa chair, et je suis sûr qu'il te maudira en face.» L'Eternel dit à Satan: «Le voici: je te le livre. Seulement, épargne sa vie.» Satan se retira alors de la présence de l'Eternel. Puis il frappa Job d'un ulcère purulent, depuis la plante des pieds jusqu'au sommet du crâne. Job prit un tesson pour se gratter et s'assit sur de la cendre. Sa femme lui dit: «Tu persévères dans ton intégrité? Maudis donc Dieu et meurs!» Mais Job lui répondit: «Tu tiens le langage d’une folle. Nous acceptons le bien de la part de Dieu, et nous n’accepterions pas aussi le mal?» Dans tout cela, Job ne pécha pas par ses lèvres. Trois amis de Job apprirent tous les malheurs qui l’avaient frappé. Il s’agissait d’Eliphaz de Théman, de Bildad de Shuach et de Tsophar de Naama. Venus chacun de son pays, ils se concertèrent pour aller exprimer leur compassion à Job et le réconforter. Ils l’aperçurent de loin, mais ils ne le reconnurent pas. Ils se mirent alors à pleurer tout haut, déchirèrent leurs manteaux et jetèrent de la poussière en l'air au-dessus de leur tête. Pendant 7 jours et 7 nuits, ils restèrent assis par terre à côté de lui, sans lui dire un mot, car ils voyaient à quel point sa douleur était grande. Après cela, Job parla enfin, et il maudit le jour de sa naissance. Il s’exprima en disant: «Qu’ils disparaissent, le jour où je suis né et la nuit qui a dit: ‘Un garçon vigoureux a été conçu!’ Que ce jour se change en ténèbres, que de là-haut Dieu ne s’en occupe pas et que la lumière du jour ne l’éclaire plus! Que les ténèbres et l'ombre de la mort le revendiquent, que des nuages épais s’installent au-dessus de lui et que de sombres phénomènes l'assaillent! Que l’obscurité s’empare de cette nuit-là! Qu'elle n’ait pas sa place parmi les jours de l'année, qu'elle n’entre pas dans le décompte des mois! Oui, que cette nuit soit stérile, que la joie en soit exclue! Qu'elle soit la cible de ceux qui maudissent les jours, de ceux qui savent exciter le léviathan! Que les étoiles de son crépuscule s'obscurcissent, qu'elle attende sans succès la lumière et ne voie pas les lueurs de l'aurore! En effet, elle n'a pas fermé les portes du ventre qui m’a porté, pour m’empêcher de connaître le malheur. »Pourquoi ne suis-je pas mort dans le ventre maternel? Pourquoi n'ai-je pas expiré au sortir du ventre de ma mère? Pourquoi ai-je trouvé des genoux pour m’accueillir et des seins pour m'allaiter? En effet, maintenant je serais couché, tranquille, je dormirais en ce moment, en plein repos, avec les rois et les conseillers de la terre qui se sont construit des monuments aujourd’hui en ruine, ou avec les princes qui possédaient de l'or et qui accumulaient de l'argent dans leurs maisons. Ou bien, comme l’enfant mort-né qui est resté caché, je n'existerais pas, pareil aux tout-petits qui n'ont pas vu la lumière. Là, les méchants cessent de s’agiter, là se reposent ceux qui sont fatigués, sans force. Les prisonniers s’y retrouvent tous en paix, ils n'entendent plus la voix de l'oppresseur. Là, petits et grands sont réunis, l'esclave n'est plus soumis à son maître. »Pourquoi Dieu donne-t-il la lumière à celui qui souffre, la vie à ceux qui connaissent l'amertume, qui attendent sans succès la mort et la recherchent plus qu'un trésor, qui se réjouiraient, tout heureux et ravis, s'ils trouvaient le tombeau, à l'homme incapable de savoir où aller et que Dieu cerne de tous les côtés? »En effet, la seule nourriture qui se présente à moi, ce sont mes soupirs, et mes cris de détresse déferlent comme l'eau. Ce dont j’ai peur, c'est ce qui m'arrive; ce que je redoute, c'est ce qui m'atteint. Je n'ai ni tranquillité, ni paix, ni repos; c’est la tourmente qui survient.» Eliphaz de Théman prit la parole et dit: «Si l’on tente de te dire un mot, le supporteras-tu? Mais comment serait-il possible de garder le silence? Tu as donné de nombreux avertissements, tu as fortifié les bras qui se baissaient, tes paroles ont relevé ceux qui trébuchaient, tu as affermi les genoux qui pliaient, et maintenant qu'il s'agit de toi, tu es abattu! Maintenant que tu es atteint, tu es bouleversé! Ta crainte de Dieu ne devrait-elle pas être ton soutien? Ton espérance, n'est-ce pas l’intégrité de ta conduite? »Cherche donc dans ton souvenir: quel est l'innocent qui est mort? Où a-t-on vu disparaître les hommes droits? Pour ma part, voici ce que j'ai vu: ceux qui labourent l’injustice et qui sèment le malheur en récoltent les fruits; ils sont détruits par le souffle de Dieu, ils sont exterminés par le vent de sa colère. Le lion a beau rugir, le fauve a beau gronder, les dents des lionceaux sont brisées; le lion meurt faute de proie et les petits de la lionne se dispersent. »Une parole est arrivée furtivement jusqu'à moi, et mon oreille en a perçu les sons légers. Au moment où les pensées sont agitées par les visions de la nuit, quand un sommeil profond tombe sur les hommes, j’ai été saisi de frayeur et d'épouvante et tous mes os ont tremblé. Un esprit est passé près de mon visage, tous les poils de mon corps se sont hérissés. Quelqu’un se tenait là. Je ne le reconnaissais pas. Une silhouette était devant mes yeux. Il y a d’abord eu un silence, puis j'ai entendu sa voix: ‘L'homme pourrait-il être juste devant Dieu? Pourrait-il être pur devant celui qui l'a fait? Si Dieu ne peut faire confiance à ses serviteurs, s'il trouve des défauts chez ses anges, ce sera d’autant plus le cas pour ceux qui habitent des maisons d'argile aux fondations posées dans la poussière et qui peuvent être écrasés plus vite qu’une mite! Il suffit d’une journée pour les briser; ils disparaissent définitivement et personne n'y prête attention. Le cordage de leur vie est-il coupé, ils meurent sans avoir acquis la sagesse.’ »Crie donc! Mais y aura-t-il quelqu’un pour te répondre? Vers lequel des saints te tourneras-tu? C’est l’exaspération qui tue le fou, c’est la jalousie qui fait mourir l’ignorant. J'ai vu le fou prendre racine, et soudain j'ai voué son domaine à la malédiction. Ses fils s’éloignent du salut; ils sont écrasés à la porte de la ville sans personne pour les délivrer. Sa moisson est dévorée par des affamés qui viennent l'enlever jusque dans les ronces, et un piège guette ses richesses. De fait, l’injustice ne sort pas de la poussière et le malheur ne pousse pas du sol. L'homme naît pour souffrir, tout comme les étincelles s’élèvent pour voler. »Quant à moi, je rechercherais Dieu et c'est à Dieu que j'exposerais ma cause. C’est lui l’auteur de grandeurs qu’il est impossible d’explorer, de merveilles si nombreuses qu’il est impossible de les compter. C’est lui qui verse la pluie à la surface de la terre, qui envoie l'eau sur les campagnes. Il relève ceux qui sont abattus et élève jusqu’au salut ceux qui sont dans le deuil. C’est lui qui réduit à néant les projets des hommes rusés, si bien que leurs mains ne peuvent les faire réussir. *Il prend les sages à leur propre ruse et il devance les intentions des plus astucieux: ils rencontrent les ténèbres au beau milieu de la journée, ils tâtonnent en plein midi comme dans la nuit. Il sauve le pauvre de l’épée qui sort de leur bouche et de leur puissante oppression. Ainsi, il y a de l’espérance pour le faible, tandis que l’injustice doit fermer la bouche. »Il est heureux, l'homme que Dieu corrige. Ne rejette pas l’instruction du Tout-Puissant! En effet, c’est lui qui inflige la blessure, mais il la soigne. Il frappe, mais c’est sa main qui guérit. Six fois il te délivrera de la détresse, et sept fois le mal ne t'atteindra pas. Il te sauvera de la mort pendant la famine et des coups de l'épée pendant la guerre. Tu seras à l'abri des agressions de la langue, tu n’auras pas peur quand viendra la dévastation. Tu te moqueras de la dévastation aussi bien que de la famine et tu n'auras pas à redouter les animaux, car tu auras une alliance avec les pierres des champs et les bêtes sauvages seront en paix avec toi. »Tu connaîtras la paix dans ton foyer. Tu inspecteras ton domaine et il ne te manquera rien. Tu verras une nombreuse descendance et tes rejetons pousseront comme l'herbe des champs. Tu entreras dans la tombe encore plein de vigueur, tout comme les épis sont engrangés le moment venu. Voilà ce que nous avons découvert, telle est la situation. A toi de la comprendre et d’en tirer profit.» Job prit la parole et dit: «Si seulement il était possible de peser mon exaspération, si seulement on plaçait tous mes malheurs ensemble sur une balance! Ils seraient plus lourds que le sable de la mer: voilà pourquoi mes paroles dépassent la mesure. Oui, les flèches du Tout-Puissant m'ont transpercé et mon esprit en suce le venin; les terreurs de Dieu se rangent en ordre de bataille contre moi. »L'âne sauvage se met-il à braire quand il est près de l'herbe? Le bœuf se met-il à mugir quand il est près de son fourrage? Mange-t-on ce qui est fade, sans sel? Y a-t-il de la saveur dans le blanc d'un œuf? Ce que je voudrais ne pas toucher, c’est justement ma nourriture, si dégoûtante soit-elle! Si seulement mon vœu pouvait se réaliser! Si seulement Dieu pouvait m’accorder ce que j’attends! »Que Dieu consente donc à m'écraser, qu'il libère sa main et m'achève! Il me restera au moins une consolation, une joie, malgré la douleur dont il m'accable: c’est que jamais je n'ai négligé les paroles du Saint. »Aurai-je encore la force d’espérer? Quelle sera ma fin, pour que je veuille persister à vivre? Ma force serait-elle aussi résistante que la pierre? Mon corps serait-il en bronze? N’est-il pas vrai que je suis dépourvu de ressources, que le succès a été chassé loin de moi? »Celui qui souffre a droit à la bienveillance de son ami, même s’il abandonne la crainte du Tout-Puissant. Mes frères m’ont trompé comme le fait un torrent, comme les cours d’eau qui disparaissent. La fonte des glaces assombrit leur eau, la neige s'y dissimule. Mais à la saison chaude, ils arrêtent de couler; sous l’effet de la chaleur, leur lit devient tout sec. Les caravanes quittent leur chemin, s'enfoncent dans le désert et disparaissent. Les caravanes de Théma les cherchent du regard, les voyageurs de Séba sont pleins d'espoir, mais ils se retrouvent tout honteux d'avoir eu confiance, ils sont tout désappointés quand ils y arrivent. »De fait, maintenant, vous n’êtes pas vraiment présents pour moi. Vous voyez mon angoisse et vous en êtes tout effrayés! Vous ai-je demandé de me donner quelque chose, de tirer pour moi un cadeau de vos ressources, de me délivrer d’un adversaire ou de me libérer d’hommes violents? »Enseignez-moi et je me tairai. Faites-moi comprendre quelle est mon erreur! Quelle force auraient des paroles à propos! Mais que prouvent vos critiques? Voulez-vous donc corriger ce que j'ai dit, vous débarrasser des discours d'un désespéré? Vous seriez même capables de tirer au sort pour un orphelin, de faire du commerce sur le dos de votre ami. »Et maintenant, je vous en prie, regardez-moi! Vous mentirais-je en face? Revenez donc, je vous en prie, ne soyez pas injustes! Revenez et reconnaissez-le, ma justice est intacte dans cette affaire. Y a-t-il de l'injustice sur ma langue et ma bouche ne discerne-t-elle pas le mal? »Le sort de l'homme sur la terre n’est-il pas celui d'un soldat, et sa vie n’est-elle pas celle d'un ouvrier? L'esclave aspire à jouir de l'ombre et l’ouvrier attend son salaire. De même, j’ai hérité de mois de douleur, on m’a attribué des nuits de souffrance. Je me couche en disant: ‘Quand pourrai-je me lever?’ Le soir se prolonge et je suis rassasié d'insomnies jusqu'au lever du jour. Mon corps se couvre de vers et d'une croûte terreuse, ma peau s’est crevassée et se décompose. Plus rapides que la navette d’un tisserand, mes jours s'évanouissent: plus d'espérance! »Mon Dieu, souviens-toi que ma vie est un simple souffle! Mes yeux ne reverront pas le bonheur. L'œil qui me regarde ne me verra plus. Ton œil me cherchera, et je ne serai plus là. Pareil à un nuage qui se dissipe et s'en va, celui qui descend au séjour des morts n’en remontera pas. Il ne reviendra plus chez lui et son domicile ne le connaîtra plus. C'est pourquoi je ne me retiendrai pas. Je parlerai, dans la détresse de mon esprit; je me plaindrai, dans l'amertume de mon âme. »Suis-je une mer ou un monstre marin, pour que tu places des gardes autour de moi? Quand je me dis: ‘Mon divan me soulagera, mon lit calmera mes douleurs’, tu m'effraies par des rêves, tu m’assailles de visions. Je voudrais être étranglé, je voudrais mourir plutôt que d’être réduit à l’état de squelette! Je suis dégoûté! Je n’en ai plus pour longtemps. Laisse-moi, car ma vie est sans consistance. »Qu'est-ce que l'homme, pour que tu fasses tant de cas de lui, pour que tu lui portes tant d’attention, pour que tu le visites tous les matins, pour que tu le mettes à l'épreuve à chaque instant? Quand cesseras-tu de me fixer du regard? Quand me laisseras-tu le temps d'avaler ma salive? Si j'ai péché, qu'ai-je pu te faire, gardien des hommes? Pourquoi m’as-tu pris pour cible? Pourquoi te serais-je à charge? Pourquoi ne pardonnes-tu pas ma transgression et n'oublies-tu pas ma faute? En effet, je vais bientôt me coucher dans la poussière. Tu auras beau me chercher de bon matin, je ne serai plus là!» Bildad de Shuach prit la parole et dit: «Jusqu'à quand veux-tu lancer de telles affirmations? Les paroles qui sortent de ta bouche sont pareilles à un vent impétueux. Dieu fausserait-il le droit? Le Tout-Puissant fausserait-il la justice? Si tes fils ont péché contre lui, il les a livrés aux conséquences de leur révolte. Mais toi, si tu recherches vraiment Dieu, si tu implores la grâce du Tout-Puissant, si tu es sans reproche et droit, c’est certain, il ne tardera pas à intervenir en ta faveur et il restaurera le domaine qui abrite ta justice. Ta condition première semblera peu importante, tant celle qui viendra par la suite sera belle. »Interroge donc les membres de la génération précédente, sois attentif à l'expérience de leurs ancêtres. En effet, nous sommes d'hier et nous ne savons rien, nos jours sur la terre ne sont qu'une ombre. Eux, ne t'instruiront-ils pas? Certainement, ils te le diront, ils tireront de leur expérience ces propos: ‘Le papyrus pousse-t-il sans marais? Le roseau grandit-il sans eau? Encore vert et sans qu'on ne l’ait coupé, il sèche plus vite que toutes les herbes.’ »Voilà ce qui arrive à tous ceux qui oublient Dieu, et l'espérance de l'impie s’évanouira. Ses certitudes sont fragiles, sa sécurité n’est qu’une toile d'araignée. Il s'appuie sur sa maison, mais elle n'est pas solide; il s'y cramponne, mais elle ne résiste pas. Rempli de sève en plein soleil, il développe ses rameaux sur son jardin, ses racines s’entrelacent dans un tas de cailloux, il scrute le creux des pierres. Si on l’arrache de l'endroit qu'il occupait, celui-ci le renie: ‘Je ne t'ai jamais vu!’ »Voilà tout le bonheur que lui procure sa conduite! Puis, sur le même sol, d'autres surgissent après lui. Non, Dieu ne rejette pas l'homme intègre et il n’affermit pas les mains de ceux qui font le mal. Bientôt il remplira ta bouche de rires, et tes lèvres de cris de joie. Ceux qui te détestent seront couverts de honte, la tente des méchants disparaîtra.» Job prit la parole et dit: «C’est vrai, je sais bien que telle est la situation. Comment l'homme pourrait-il être juste devant Dieu? Si l’homme voulait contester avec Dieu, il ne pourrait même pas lui donner une seule réponse sur mille. C’est à lui qu’appartiennent la sagesse et la toute-puissance. Qui lui a déjà résisté sans subir de dommage? »C’est lui qui déplace les montagnes à l’improviste, qui les bouleverse dans sa colère. Il fait trembler la terre sur elle-même, et ses piliers sont ébranlés. Il donne ses ordres au soleil, et le soleil ne paraît pas; il verrouille le ciel autour des étoiles. Tout seul, il déploie le ciel, il marche sur les hauteurs de la mer. Il a fait la Grande Ourse, Orion et les Pléiades, ainsi que les constellations du sud. C’est lui l’auteur de grandeurs qu’il est impossible d’explorer, de merveilles si nombreuses qu’il est impossible de les compter. »S’il passe près de moi, je ne le vois pas; s’il disparaît, je ne m’en aperçois pas. S'il arrache, qui s'y opposera? Qui lui dira: ‘Que fais-tu?’ Dieu ne retire pas sa colère; devant lui les appuis de l’orgueilleux s’effondrent. »Et moi, comment pourrais-je lui répondre? Quels mots pourrais-je choisir pour argumenter avec lui? Même si je suis juste, je ne répondrai pas. Je ne peux qu'implorer la grâce de mon juge. Même si je faisais appel à lui et qu’il me réponde, je ne croirais pas qu'il m’a écouté, puisqu’il m'assaille par une tempête et multiplie sans raison mes blessures. Il ne me laisse pas reprendre mon souffle, tant il me rassasie d'amertume. Si je veux recourir à la force, voici qu’il est tout-puissant! Si c’est au droit, qui me fera comparaître? Même si je suis juste, ma bouche me condamnera; même si je suis intègre, elle me déclarera coupable. »Suis-je intègre? Je ne le sais pas moi-même. Je suis dégoûté de mon existence. Qu'importe après tout? En effet, j'ose le dire, il extermine l'homme intègre aussi bien que le méchant. Si un fléau donne subitement la mort, il se moque de la détresse des innocents. La terre est livrée entre les mains du méchant: il aveugle ses juges. Si ce n'est pas lui, qui est-ce donc? »Plus rapides qu'un coureur, mes jours prennent la fuite sans avoir vu le bonheur. Ils filent comme des barques de jonc, pareils à l'aigle qui fonce sur sa proie. Si je dis: ‘Je veux oublier ma plainte, laisser ma tristesse, reprendre courage’, je reste effrayé par toutes mes douleurs. »Je sais que tu ne me considéreras pas comme innocent. C’est moi qui serai jugé coupable. Pourquoi me fatiguer inutilement? Si je me lavais dans la neige, si je purifiais mes mains avec du savon, tu me plongerais dans la boue et mes habits m'auraient en horreur. »Dieu n'est pas un homme comme moi, pour que je lui réponde, pour que nous allions ensemble en justice. Il n'y a pas entre nous de médiateur qui pose sa main sur nous deux. Qu'il retire son bâton de dessus moi, que ses terreurs ne me tourmentent plus! Alors je parlerai sans avoir peur de lui, mais ce n’est pas le cas et je reste seul avec moi-même. »Je suis dégoûté de la vie! Je laisserai s’exprimer ma plainte, je parlerai, dans l'amertume de mon âme. Je dis à Dieu: ‘Ne me condamne pas! Fais-moi connaître pourquoi tu me prends à partie! Prends-tu plaisir à maltraiter, à repousser le fruit de ton activité et à faire reposer ta faveur sur les projets des méchants? As-tu des yeux humains, vois-tu comme voit un homme? Tes jours sont-ils pareils à ceux de l'homme, et tes années pareilles à ses années, pour que tu recherches ma faute, pour que tu te renseignes au sujet de mon péché? »Tu sais bien, pourtant, que je ne suis pas coupable et que personne ne peut me délivrer de ton pouvoir. Tes mains m'ont façonné, elles m'ont créé, elles m'ont fait tout entier, et tu me détruirais! Souviens-toi donc que tu m'as façonné comme de l'argile. Voudrais-tu de nouveau me réduire en poussière? Ne m'as-tu pas coulé comme du lait? Ne m'as-tu pas fait cailler comme du fromage? Tu m'as couvert de peau et de chair, tu m'as tissé d'os et de nerfs, tu m'as accordé la vie et tu as fait preuve de bonté envers moi. Tes soins constants m’ont permis de subsister. »Mais voici ce que tu cachais dans ton cœur, ce que tu avais décidé en toi-même, je le sais: que je pèche, tu ne me raterais pas et tu ne me considérerais pas comme innocent de ma faute. Suis-je coupable, malheur à moi! Suis-je juste, je n'ose pas lever la tête, rempli de honte et absorbé par ma misère. Si j'ose néanmoins la redresser, tu me pourchasses comme un jeune lion pourchasse sa proie, tu fais de nouveau des miracles contre moi. Tu renouvelles tes attaques contre moi, tu fais bouillonner ta colère contre moi, des armées se succèdent pour m’assaillir. »Pourquoi m'as-tu fait sortir du ventre de ma mère? J’aurais expiré et aucun œil ne m'aurait vu. Ce serait comme si je n'avais jamais existé et je serais passé du ventre de ma mère à la tombe. Ma vie est si courte! Laisse-moi, éloigne-toi de moi pour que je respire un peu avant de m'en aller, pour ne pas en revenir, dans le pays des ténèbres et de l'ombre de la mort, pays où règnent une obscurité épaisse, l'ombre de la mort et le chaos, où la lumière n’est qu’obscurité.’» Tsophar de Naama prit la parole et dit: «Cette foule de paroles ne trouvera-t-elle pas de réponse et suffira-t-il de savoir parler pour avoir raison? Tes bavardages feront-ils taire les hommes? Te moqueras-tu sans que personne ne puisse te confondre? »Tu affirmes: ‘Ma manière de voir est indiscutable et je suis pur à tes yeux.’ Si seulement Dieu voulait parler, s'il ouvrait la bouche pour te répondre et te révélait les secrets de sa sagesse qui dépassent de loin notre compréhension, tu verrais alors que Dieu oublie, à ton avantage, une partie de ta faute. »Prétends-tu pénétrer les profondeurs de la pensée de Dieu? Prétends-tu découvrir ce qui touche à la perfection du Tout-Puissant? Elle est aussi haute que le ciel: comment t’y prendras-tu? Elle est plus profonde que le séjour des morts: que pourras-tu en savoir? Ses dimensions sont plus longues que la terre et plus larges que la mer. S'il passe, s'il emprisonne, s'il convoque à son tribunal, qui s'y opposera? En effet, il discerne les hommes faux, il voit l’injustice sans même y prêter attention. En revanche, l'homme à la tête creuse aura de l'intelligence quand le petit d'un âne sauvage naîtra comme un être humain. »Quant à toi, si tu changes d’attitude, si tu tends tes mains vers Dieu, si tu éloignes l’injustice de ta façon de faire, si tu ne laisses pas le crime habiter sous tes tentes, alors tu pourras lever un front dépourvu de tache, tu seras ferme et sans peur. Tu oublieras tes souffrances, tu ne t'en souviendras pas plus que de l’eau qui s’est écoulée. Ton existence aura plus d'éclat que le soleil en plein midi, tes ténèbres seront pareilles à la lumière du matin, tu reprendras confiance, parce qu’il y aura de l’espoir. Tu regarderas autour de toi, et tu te coucheras en sécurité. Tu t’allongeras sans personne pour t’inquiéter et beaucoup rechercheront ta faveur. »En revanche, les yeux des méchants s’épuiseront à chercher sans succès un refuge. Pouvoir rendre l’âme, voilà quelle est leur espérance!» Job prit la parole et dit: «On dirait, en vérité, que vous représentez tout le genre humain et que la sagesse mourra avec vous. J'ai tout autant d'intelligence que vous, je ne vous suis en rien inférieur. Du reste, qui ignore ce que vous dites? »Je suis un homme dont les amis se moquent, moi qui faisais appel à Dieu et à qui il répondait. Le juste, l’homme intègre, un objet de moquerie! ‘Il faut mépriser le malheur!’ telle est la devise des hommes heureux. Le mépris, voilà ce qu’ils réservent à ceux dont le pied trébuche. »La tranquillité règne sous les tentes des pillards, la sécurité chez ceux qui provoquent Dieu, chez celui qui se fait un dieu de sa force. »Mais interroge donc les bêtes et elles t'enseigneront, les oiseaux et ils te l'apprendront, ou parle à la terre et elle t'enseignera, et les poissons de la mer te le raconteront: qui ne reconnaît pas, chez eux, la preuve que c’est la main de l'Eternel qui a fait tout cela? Il tient dans sa main l'âme de tout ce qui vit, l’esprit qui anime tout être humain. L'oreille ne jauge-t-elle pas les propos et le palais ne goûte-t-il pas la nourriture? De même, c’est aux personnes âgées qu’est attribuée la sagesse, une longue vie est synonyme de discernement. »C’est auprès de Dieu que se trouvent la sagesse et la puissance, c’est à lui qu’appartiennent le conseil et l'intelligence. Ce qu'il abat ne sera pas reconstruit, l’homme qu'il enferme ne sera pas relâché. Qu’il retienne l’eau et tout se dessèche, qu’il l’envoie et c’est la dévastation pour la terre. »C’est auprès de Dieu que se trouvent la force et le succès. Il maîtrise celui qui s'égare ou fait égarer les autres. C’est lui qui fait marcher les conseillers du pays dans l’humiliation, qui affole les juges. Il diminue l’autorité des rois, il met une corde autour de leur taille. C’est lui qui fait marcher les prêtres dans l’humiliation, qui renverse les autorités les plus stables. C’est lui qui enlève la parole aux orateurs habiles, qui prive les personnes âgées de bon sens. C’est lui qui déverse le mépris sur les grands, qui prive de leurs aptitudes les hommes forts. C’est lui qui révèle les profondeurs des ténèbres, qui expose l'ombre de la mort à la lumière. C’est lui qui donne de la prospérité aux nations et qui les fait disparaître, qui élargit leur territoire et se montre leur guide. C’est lui qui prive d'intelligence les chefs du pays, qui les fait errer dans des déserts dépourvus de chemin. Ils tâtonnent alors dans les ténèbres, privés de lumière, il les fait errer comme des hommes ivres. »Tout cela, mon œil l’a vu, mon oreille l'a entendu et y a prêté attention. Ce que vous savez, je le sais moi aussi, je ne vous suis en rien inférieur. Seulement moi, c’est au Tout-Puissant que je parlerai, je veux plaider ma cause devant Dieu. Quant à vous, vous étalez des mensonges, vous êtes tous des médecins sans valeur. Si seulement vous aviez gardé le silence! Vous seriez passés pour des hommes sages. »Ecoutez donc mon argumentation, soyez attentifs à ma plaidoirie! Lancerez-vous des affirmations injustes pour défendre Dieu, pour le soutenir alléguerez-vous des faussetés? Allez-vous faire preuve de partialité en sa faveur, si vous plaidez pour lui? S'il vous examine, vous approuvera-t-il, ou le tromperez-vous comme on trompe un homme? A coup sûr, il vous le reprochera, si vous faites, même secrètement, preuve de partialité en sa faveur. Sa majesté ne devrait-elle pas vous épouvanter? La terreur qu’il inspire ne devrait-elle pas s’abattre sur vous? Ce que vous rappelez, ce sont des proverbes aussi légers que la cendre; vos protections ne sont pas plus solides que l’argile. »Taisez-vous, laissez-moi, c’est moi qui veux parler, quoi qu’il m’arrive. Pourquoi défendrais-je ma personne avec acharnement? Au contraire, je vais risquer ma vie. Même s’il me tuait, je continuerais à espérer en lui. Oui, je défendrai ma conduite devant lui. Cela même peut servir à mon salut, car aucun impie n'ose se montrer en sa présence. »Ecoutez attentivement mon propos, prêtez l'oreille à mon explication! Me voici prêt à défendre ma cause. Je sais que j'ai raison. Qui plaidera contre moi? Alors je me tairais en effet et j’expirerais. »Seulement, accorde-moi deux faveurs et je ne me cacherai pas loin de toi: éloigne ta main de moi et que tes terreurs ne me tourmentent plus! Puis appelle et moi je répondrai, ou alors je parlerai et tu me feras entendre une réponse. Quel est le nombre de mes fautes et de mes péchés? Fais-moi connaître mes transgressions et mes péchés. Pourquoi caches-tu ton visage et me prends-tu pour ton ennemi? Veux-tu faire trembler une feuille agitée? Veux-tu poursuivre une paille toute desséchée? »En effet, tu écris contre moi des paroles amères, tu me fais payer les fautes de ma jeunesse. Tu mets mes pieds dans des entraves, tu surveilles tous mes mouvements, tu suis de près les traces de mes pas. Pourtant, l’homme tombe en pourriture, comme un habit rongé par des mites. »L'être humain né de la femme! Sa vie est courte mais pleine d’agitation. Il pousse comme une fleur, puis il se flétrit; il s’enfuit comme une ombre, sans résister. Pourtant c'est sur lui que tu as l'œil ouvert, et tu me fais aller en justice avec toi! Qui fera sortir le pur de l’impur? Personne. »Si les jours de l’homme sont fixés, si tu as déterminé le nombre de ses mois, si tu en as marqué les limites qu'il ne peut franchir, détourne les regards de lui et accorde-lui du répit pour qu'il ait au moins la joie du salarié à la fin de sa journée! »En effet, pour un arbre il y a de l'espérance: quand on le coupe, il repousse et il produit encore des rejetons; même si sa racine a vieilli dans la terre et que son tronc meurt dans la poussière, il reverdit à l'approche de l'eau, il développe des branches comme une jeune plante. Quant à l'homme, il meurt et il reste inerte. Quand l’être humain expire, où est-il? »L’eau de la mer se retire, les fleuves arrêtent de couler et deviennent tout secs. De la même manière, l'homme se couche pour ne plus se relever. Il ne se réveillera pas tant que le ciel subsistera, il ne sortira pas de son sommeil. »Si seulement tu voulais me cacher dans le séjour des morts, m'y tenir à l’abri jusqu'à ce que ta colère soit passée! Tu me fixerais un délai, puis tu te souviendrais de moi. Mais si l'homme meurt, revivra-t-il? Si tel était le cas, je garderais l'espoir, pendant toute ma vie de luttes, que ma situation vienne à changer. Tu appellerais et moi, je te répondrais. Ton désir serait résolument tourné vers ta créature. Alors que maintenant tu comptes mes pas, tu n’aurais plus l'œil sur mes péchés; tu enfermerais ma transgression dans un sac et tu blanchirais ma faute. »Mais la montagne qui s'écroule est réduite en poussière, le rocher bouge de son emplacement, l’eau use les pierres et ses courants entraînent la poussière de la terre. De la même manière, tu fais disparaître l'espérance de l'homme. Tu l'assailles sans cesse et il s'en va; tu le défigures, puis tu le renvoies. Ses fils peuvent connaître la gloire, il n'en sait rien; ils peuvent devenir insignifiants, il n’en perçoit rien. C'est pour lui seul qu'il éprouve de la douleur dans son corps, c'est pour lui seul qu'il ressent de la tristesse dans son âme.» Eliphaz de Théman prit la parole et dit: «Le sage répliquerait-il par un savoir qui n’est que du vent? Se gonflerait-il la poitrine du vent d'est? Est-ce par des paroles sans intérêt qu'il se défendrait, par des propos qui ne servent à rien? Toi, tu détruis même la crainte de Dieu, tu supprimes toute réflexion devant Dieu. En effet, c’est ta faute qui dirige ta bouche et tu adoptes le langage des hommes rusés. »Ce n'est pas moi, ce sont tes propres paroles qui te condamnent, ce sont tes propres lèvres qui témoignent contre toi. Es-tu le premier homme? As-tu été mis au monde avant les collines? As-tu entendu ce qui se dit dans le conseil secret de Dieu? As-tu confisqué la sagesse? Que sais-tu que nous ne sachions pas? Quelle connaissance as-tu que nous n'ayons pas? Il y a parmi nous des hommes aux cheveux blancs, des vieillards plus riches de jours que ton père. »Considères-tu comme insignifiantes les consolations de Dieu et les paroles qu’on t’adresse avec douceur? Où ton cœur t'entraîne-t-il et que signifie ce clignement de tes yeux? Oui, c'est contre Dieu que tu tournes ta colère et que tu avances de pareils discours! »Qu'est donc l'homme pour prétendre à la pureté? Celui qui est né de la femme pourrait-il être juste? Si Dieu ne peut faire confiance à ses saints, si le ciel n’est pas pur devant lui, ce sera d’autant moins le cas de cet être abominable et corrompu qu’est l'homme, qui boit l'injustice comme de l'eau! »Je vais te parler: écoute-moi! Je raconterai ce que j'ai vu, ce que les sages ont fait connaître, ce qu'ils ont révélé après l’avoir appris de leurs ancêtres. Le pays leur appartenait alors à eux seuls et aucun étranger n'était encore venu se mêler à eux. »Le méchant passe dans l'angoisse tous les jours de sa vie, toutes les années qui sont réservées à l’homme violent. Un bruit terrifiant retentit à ses oreilles: au beau milieu de la paix, le dévastateur fond sur lui. Il ne peut espérer échapper aux ténèbres, lui qui est guetté par l’épée. Il court çà et là pour chercher du pain, mais où en trouver? Il sait que le jour des ténèbres l'attend. La détresse et l'angoisse le tourmentent, elles l'assaillent comme un roi prêt à combattre, car il a levé la main contre Dieu, il a défié le Tout-Puissant. Il a eu l'audace de foncer contre lui, abrité par l’épaisseur de ses boucliers. Il avait le visage tout potelé, les flancs chargés d'embonpoint, mais il habitera des villes détruites, des maisons abandonnées, sur le point de tomber en ruine. Il ne s'enrichira plus, sa fortune ne se relèvera pas, sa prospérité ne couvrira plus la terre. Il ne pourra s’écarter des ténèbres; les flammes dessécheront ses rejetons et Dieu l’écartera par le souffle de sa bouche. Qu'il ne se fie pas à la fausseté! Il serait déçu, car c’est la fausseté qui serait sa récompense. Cela s’accomplira avant la fin de ses jours, et son rameau ne verdira plus. Comme une vigne, il se dépouillera de ses fruits encore verts, comme un olivier il fera tomber ses fleurs. »La compagnie de l'impie est stérile, et le feu dévorera les tentes des hommes corrompus. Il conçoit le mal et donne naissance au malheur, il couve la tromperie.» Job prit la parole et dit: «J'ai entendu beaucoup de propos semblables. Vous êtes tous des consolateurs pénibles. Quand finiront ces discours qui ne sont que du vent? Pourquoi cette irritation dans tes réponses? Moi aussi, je pourrais parler comme vous, si vous étiez à ma place: j’alignerais les discours contre vous, je hocherais la tête sur vous, je vous fortifierais par mes paroles, le mouvement de mes lèvres vous apporterait du soulagement. »Si je parle, ma souffrance n’est pas soulagée, si je me tais, elle ne s’en ira pas loin de moi. Maintenant, hélas, il m'a épuisé. Tu as dévasté tous les miens. Tu m'as creusé des rides qui témoignent contre moi. Ma maigreur se dresse contre moi et m'accuse en face. »Sa colère me déchire et s’attaque à moi, il grince des dents contre moi. Mon adversaire me transperce de son regard. Ils ouvrent la bouche contre moi, ils m'insultent et me frappent les joues, ils s’attroupent contre moi. »Dieu m’a livré au pouvoir d’un gamin, il me jette entre les mains des méchants. J'étais tranquille et il m'a secoué. Il m'a attrapé par la nuque et m'a brisé, il m’a redressé et me prend pour cible. Ses flèches m'environnent. Il me transperce les reins sans aucune pitié, il verse ma bile par terre. Il fait en moi brèche sur brèche, il se précipite sur moi comme un guerrier. J'ai cousu un sac sur ma peau, j'ai traîné ma fierté dans la poussière. Mon visage est enflammé à force de pleurer, l'ombre de la mort est sur mes paupières. Pourtant, je n'ai commis aucune violence et ma prière a toujours été pure. »Terre, ne couvre pas mon sang, que mon cri ne reste pas cantonné à un endroit! Déjà maintenant, mon témoin est dans le ciel, mon défenseur est dans les lieux élevés. Mes amis se moquent de moi? C'est Dieu que j'implore avec larmes. Puisse-t-il être l’arbitre entre l'homme et Dieu, entre l’être humain et son ami! En effet, encore quelques années seulement et je m'en irai par un sentier d'où je ne reviendrai pas. »Mon souffle se perd, mes jours s'éteignent, la tombe m'attend. Je suis environné de moqueurs, je connais l’insomnie à cause de leurs insultes. Sois donc mon garant auprès de toi-même! Qui d’autre s’engagerait pour moi? En effet, tu as fermé leur cœur au bon sens; c’est pourquoi tu ne les laisseras pas triompher. »On invite des amis au partage du butin, alors que l'on a des enfants dont les yeux sont épuisés. Il a fait de moi un sujet de proverbes pour les peuples, je suis devenu celui sur le visage duquel on crache. Ma vue est affaiblie par l’exaspération, tous mes membres sont pareils à une ombre. Les hommes droits en sont stupéfaits et l'innocent se dresse contre l'impie. Le juste néanmoins persévère dans sa voie, celui qui a les mains pures se fortifie de plus en plus. »Quant à vous tous, vous pouvez répéter les mêmes discours, je ne trouverai pas un sage parmi vous. Comment! Mes jours sont passés, mes projets sont anéantis, ces projets qui remplissaient mon cœur, et ils prétendent que la nuit, c'est le jour, que la lumière est proche quand les ténèbres sont là! »Qu’ai-je à espérer? Le séjour des morts sera mon domicile, c'est dans les ténèbres que je prépare mon lit. Je crie à la tombe: ‘Tu es mon père!’ et aux vers: ‘Vous êtes ma mère et ma sœur!’ Qu’ai-je donc à espérer? Mon espérance, qui peut l’entrevoir? Elle descendra vers les portes du séjour des morts quand nous serons étendus ensemble dans la poussière.» Bildad de Shuach prit la parole et dit: «Quand mettrez-vous un terme à ces discours? Faites preuve de discernement, puis nous parlerons. Pourquoi serions-nous considérés comme des bêtes? Pourquoi ne serions-nous à vos yeux que des brutes? Toi qui t’épuises dans ta colère, faudrait-il, à cause de toi, que la terre soit vidée de ses habitants? Faudrait-il que le rocher bouge de son emplacement? »Oui, la lumière du méchant s'éteindra et la flamme qui en jaillit cessera de briller. La lumière s'obscurcira sous sa tente et sa lampe au-dessus de lui s'éteindra. Ses pas, si assurés soient-ils, se feront petits et ses propres plans le feront trébucher. En effet, il a été pris, les pieds dans un filet, il marche sur les mailles, il est pris au piège par le talon et les lacets se resserrent sur lui; le cordage qui le prend au piège est caché dans la terre et la trappe l’attend sur son sentier. Des terreurs l'assiègent de tous côtés, elles le poursuivent pas à pas. La faim anéantit ses forces, la misère est présente à ses côtés. Elle dévore des parties de sa peau, ses membres sont dévorés par le fils aîné de la mort. Il est arraché de sa tente, où il se croyait en sécurité, il se traîne vers le roi des terreurs. Tu peux habiter dans sa tente: elle n’est plus à lui. Le soufre est déversé sur son domaine. En bas, ses racines se dessèchent; en haut, ses branches sont coupées. Son souvenir disparaît de la terre, on ne parle plus de lui dans la rue. Il est poussé de la lumière dans les ténèbres, il est expulsé du monde. Il ne laisse ni enfants ni petits-enfants parmi son peuple, ni survivants dans les endroits qu'il habitait. Les générations à venir seront étonnées de son sort et la génération présente sera saisie d’horreur. Telle est la destinée de l’impie, telle est la situation de celui qui ne connaît pas Dieu!» Job prit la parole et dit: «Jusqu'à quand me tourmenterez-vous et m'écraserez-vous par vos discours? Voilà dix fois que vous cherchez à me confondre. N'avez-vous pas honte de m’agresser de cette manière? »Même si j'avais vraiment commis une faute, cela ne regarderait que moi. Si vous voulez vous grandir à mes dépens, si vous voulez tirer argument contre moi de mon déshonneur, sachez alors que c'est Dieu qui m’accable et m'enveloppe de son filet. »Je dénonce la violence dont je suis victime et personne ne répond, j’appelle au secours et il n’y a personne pour me rendre justice! Il m'a barré la route et je ne peux passer, il a couvert mes sentiers de ténèbres. Il m'a dépouillé de ma gloire, il a retiré la couronne de ma tête. Il m'a brisé à tout point de vue et je m'en vais, il a arraché mon espérance comme un arbre. Il s'est enflammé de colère contre moi, il m'a traité comme l'un de ses adversaires. Ses troupes viennent en masse, elles ont construit une route jusqu'à moi, elles ont installé leur camp autour de ma tente. »Il a éloigné mes frères de moi. Ceux qui me connaissent se détournent de moi comme des étrangers. Je suis abandonné de mes proches, ceux que je connais m’oublient. Ceux qui séjournent chez moi et mes servantes me considèrent comme un étranger, je ne suis plus à leurs yeux qu'un inconnu. J'appelle mon serviteur et il ne répond pas, je dois me mettre à le supplier. Mon haleine est repoussante pour ma femme et je provoque le dégoût de mes propres frères. Même des gamins me méprisent; si je me lève, je suis la cible de leurs insultes. Tous ceux à qui je confiais mes secrets m'ont en horreur, ceux que j'aimais se sont tournés contre moi. Je n’ai plus que la peau et les os, il ne me reste que les gencives. »Ayez pitié, ayez pitié de moi, vous, mes amis! En effet, c’est la main de Dieu qui m'a frappé. Pourquoi me poursuivez-vous comme Dieu le fait? Pourquoi n’en avez-vous jamais assez de vous attaquer à moi? »Si seulement mes paroles pouvaient être écrites, si seulement elles pouvaient être enregistrées dans un livre! Je voudrais qu'elles soient pour toujours gravées dans le roc avec un burin de fer et avec du plomb. »Pour ma part, je sais que celui qui me rachète est vivant et qu'il se lèvera le dernier sur la terre. Quand ma peau aura été détruite, en personne je contemplerai Dieu. C’est lui que je contemplerai, et il me sera favorable. Mes yeux le verront, et non ceux d'un autre. Au plus profond de moi, je n’en peux plus d’attendre. »Vous direz alors: ‘Pourquoi le poursuivions-nous?’ quand on découvrira le bien-fondé de ma cause. Redoutez pour vous l'épée: les punitions par l'épée sont terribles! Vous reconnaîtrez ainsi qu'il y a un jugement.» Tsophar de Naama prit la parole et dit: «Mes pensées me forcent à répondre, je bouillonne d’impatience. J'ai entendu des reproches que je considère comme un affront. Mon intelligence inspirera ma réplique. »Ne sais-tu pas que depuis toujours, depuis que l'homme a été placé sur la terre, le triomphe des méchants a été de courte durée et la joie de l'impie momentanée? Même s’il s'élevait jusqu'au ciel et si sa tête touchait les nuages, il disparaîtra définitivement comme ses excréments et ceux qui le voyaient diront: ‘Où est-il?’ Il s'envolera comme un rêve et on ne le trouvera plus. Il disparaîtra comme une vision nocturne. L'œil qui le regardait ne le regardera plus, l'endroit qu'il habitait ne l'apercevra plus. Ses fils devront solliciter la pitié des pauvres et ses mains restitueront ce qu'il a acquis par la force. La vigueur de la jeunesse qui remplissait ses membres se couchera avec lui dans la poussière. »Le mal était doux à sa bouche, il le cachait sous sa langue, il le savourait sans l'abandonner, il le retenait au milieu de son palais, mais sa nourriture se transformera dans ses intestins, elle deviendra à l’intérieur de lui un venin de vipère. Il a englouti des richesses, il les vomira: Dieu les chassera de son ventre. Il a sucé du venin de vipère, la langue du cobra le tuera. »Qu’il ne fixe plus les regards sur les ruisseaux, sur les rivières, sur les torrents de miel et de lait caillé! Il rendra ce qu'il a péniblement acquis et n'en profitera plus, il restituera toute la fortune de son commerce et n'en jouira plus. »En effet, il a opprimé et abandonné les pauvres, il s’est approprié des maisons au lieu d’en construire. Son appétit n'a pas connu de limite. Dans son avidité, il ne laissait rien échapper, rien n’était soustrait à sa voracité. C’est pourquoi son bien-être ne durera pas. Au milieu de l'abondance il sera dans la détresse, les coups de tous les malheureux s’abattront sur lui. Pour lui remplir le ventre, Dieu enverra sur lui sa colère ardente; il la fera pleuvoir sur lui et l’en rassasiera. »S'il échappe à l’armure de fer, l'arc de bronze le transpercera. S’il arrache de son dos une flèche, ou une lame étincelante de son ventre, il sera en proie aux terreurs de la mort. Toutes les calamités sont réservées à ses trésors. Il sera brûlé par un feu que personne n’attise et qui dévorera ce qui restera dans sa tente. Le ciel dévoilera sa faute et la terre se dressera contre lui. Les biens amassés dans sa maison seront balayés, ils seront emportés, le jour de la colère de Dieu. Telle est la part que Dieu réserve au méchant, tel est l'héritage que Dieu lui destine.» Job prit la parole et dit: «Ecoutez attentivement mon propos, donnez-moi seulement cette consolation! Permettez-moi de parler et, quand j'aurai parlé, tu pourras te moquer. »Est-ce contre un homme que ma plainte est dirigée? Et pourquoi mon esprit ne serait-il pas à bout de patience? Tournez-vous vers moi, soyez stupéfaits, puis mettez la main sur votre bouche! Quand je pense à cela, je suis terrifié et un tremblement s’empare de mon corps. »Pourquoi les méchants vivent-ils? Pourquoi les voit-on vieillir et même développer leur force? Ils voient leur descendance s'affermir à leurs côtés, leurs rejetons prospèrent sous leurs yeux. Dans leurs maisons règne la paix, sans aucune peur: le bâton de Dieu ne vient pas les frapper. Leurs taureaux transmettent leur sperme à coup sûr, leurs vaches mettent bas et n'avortent pas. Ils laissent courir leurs enfants comme des brebis, et leurs jeunes garçons peuvent gambader librement. Ils chantent au son du tambourin et de la harpe, ils se réjouissent au son des instruments à vent. Ils finissent leurs jours dans le bonheur et ils descendent en un instant au séjour des morts. Pourtant, ils disaient à Dieu: ‘Eloigne-toi de nous! Nous ne désirons pas connaître tes voies. Qu'est donc le Tout-Puissant pour que nous le servions? Que gagnerons-nous à lui adresser nos prières?’ »Certes, leur bonheur ne dépend pas d’eux-mêmes. Ainsi, les projets des méchants sont bien loin de moi. Cependant, arrive-t-il souvent que leur lampe s'éteigne, que la misère s’abatte sur eux, que Dieu leur distribue leur part en fonction de sa colère, qu'ils soient pareils à la paille emportée par le vent, à la bale enlevée par le tourbillon? Est-ce aux fils du méchant que Dieu réserve le malheur? C'est le méchant lui-même que Dieu devrait punir, pour qu'il le reconnaisse, c'est lui qui devrait contempler sa propre ruine, c'est lui qui devrait être touché par la fureur du Tout-Puissant. »En effet, que lui importe ce que deviendra sa famille, quand le nombre de mois qu’il lui reste à vivre est abrégé? Est-ce à Dieu qu'on enseignera la connaissance? C’est lui qui gouverne les êtres célestes! L'un meurt au milieu du bien-être, dans une tranquillité totale et dans l’insouciance, alors que ses récipients sont remplis de lait et ses os pleins de moelle, l'autre meurt dans l'amertume, sans avoir goûté au bonheur. Tous les deux se couchent dans la poussière et ce sont les vers qui les recouvrent. »Je sais bien quelles sont vos réflexions et les pensées violentes qui vous animent vis-à-vis de moi. Vous dites: ‘Où est la maison du grand homme? Où est la tente qu'habitaient les méchants?’ N'avez-vous pas interrogé les voyageurs? Allez-vous négliger leur témoignage? Lorsque vient la misère, celui qui fait le mal est épargné. Lorsque la colère déferle, il y échappe. Qui lui reproche en face sa conduite? Qui lui rend ce qu'il a fait? Quand il est emmené au cimetière, on veille sur l’emplacement de sa tombe. Les mottes de la vallée sont légères pour lui. Chacun se joint au cortège qui le suit, une foule innombrable le précède. Pourquoi donc m'offrir des consolations sans consistance? Vos réponses ne sont que tromperie.» Eliphaz de Théman prit la parole et dit: «Un homme peut-il être utile à Dieu? Non, le sage n'est utile qu'à lui-même. Cela fait-il particulièrement plaisir au Tout-Puissant que tu sois juste? Si tu es intègre dans ta conduite, qu'y gagne-t-il? Est-ce à cause de ta piété qu'il te corrige, qu'il entre en jugement avec toi? N’as-tu pas fait beaucoup de mal? Tes fautes ne sont-elles pas sans limite? »En effet, sans raison tu réclamais des gages à tes frères, tu privais de leurs habits ceux qui étaient presque nus. Tu ne donnais pas d'eau à l'homme épuisé, tu refusais du pain à l'homme affamé. La terre appartenait au plus fort et c’était le favoritisme qui permettait de s’y installer. Tu renvoyais les veuves les mains vides, les bras des orphelins étaient brisés. Voilà pourquoi tu es entouré de pièges et la terreur s’est tout à coup emparée de toi. »Ne vois-tu donc pas ces ténèbres, ce débordement d’eau qui te recouvre? Dieu n'est-il pas aussi élevé que le ciel? Regarde les plus éloignées des étoiles: comme elles sont hautes! Et tu dis: ‘Qu'est-ce que Dieu sait? Peut-il juger à travers l'obscurité? Les nuages l'enveloppent et il ne voit rien quand il parcourt la voûte céleste.’ »Voudrais-tu prendre l'ancienne route, celle qu’ont suivie les hommes adonnés au mal? Ils ont été emportés plus tôt que la normale, un fleuve a balayé leurs fondations. Ils disaient à Dieu: ‘Eloigne-toi de nous!’ En effet, que pourrait faire pour eux le Tout-Puissant? Pourtant, lui, il avait rempli de biens leurs maisons. Combien les projets des méchants sont loin de moi! Les justes le verront et se réjouiront, et l'innocent se moquera d'eux: ‘Voilà nos adversaires qui disparaissent! Voilà leurs richesses dévorées par le feu!’ »Réconcilie-toi avec Dieu, sois en paix avec lui! C’est ainsi que tu connaîtras le bonheur. Accepte donc l’enseignement qui vient de sa bouche et mets ses paroles dans ton cœur. Tu seras restauré si tu reviens au Tout-Puissant, si tu éloignes l’injustice de ta tente. »Jette l'or dans la poussière, l'or d'Ophir parmi les cailloux des torrents, et le Tout-Puissant sera ton or, ta réserve d’argent. Alors tu feras du Tout-Puissant tes délices, tu lèveras ton visage vers Dieu. Tu le prieras et il t'exaucera, et tu accompliras tes vœux. Tu prendras une décision et tu la verras se concrétiser. La lumière brillera sur tes chemins. Quand viendra l’abaissement, tu diras: ‘Debout!’ Dieu sauvera celui qui est humble. Il délivrera même le coupable, qui devra sa délivrance à la pureté de tes mains.» Job prit la parole et dit: «Aujourd’hui encore ma plainte est synonyme de révolte, ma main doit étouffer mes gémissements. Si seulement je savais où le trouver, si je pouvais arriver jusqu'à son lieu de résidence! Je défendrais ma cause devant lui, je remplirais ma bouche d'arguments, je connaîtrais ses réponses, je pourrais comprendre ce qu’il a à me dire. Emploierait-il toute sa force à me combattre? Lui au moins, ne ferait-il pas attention à moi? Ce serait un homme droit qui discuterait avec lui et je serais pour toujours absous par mon juge. »Cependant, si je vais à l’est, il n'y est pas. Si je vais à l’ouest, je ne l’aperçois pas. Est-il occupé au nord, je ne le remarque pas. Se cache-t-il au sud, je ne le vois pas. Il sait néanmoins quelle voie j'ai suivie. Quand il m’aura mis à l'épreuve, je sortirai pur comme l'or: mon pied s'est attaché à ses pas, j'ai gardé sa voie sans en dévier, je n'ai pas abandonné les commandements sortis de ses lèvres, j'ai fait plier ma volonté aux paroles de sa bouche. »Mais sa décision est prise. Qui pourra l’y faire renoncer? Ce qu’il désire, il le met en œuvre. Il accomplira donc ses intentions envers moi, et il en a bien d'autres en réserve. Voilà pourquoi je suis terrifié en sa présence. Quand j'y réfléchis, j'ai peur de lui. Dieu a brisé mon courage, le Tout-Puissant m'a rempli de terreur, mais je n’ai pas été anéanti par les ténèbres, par l'obscurité qui m’a recouvert. »Pourquoi le Tout-Puissant ne réserve-t-il pas des temps pour le jugement et pourquoi ceux qui le connaissent ne voient-ils pas les jours de son intervention? On déplace les bornes, on vole des troupeaux et on les conduit au pâturage, on s’empare de l'âne des orphelins, on prend pour gage le bœuf de la veuve, on écarte les pauvres du chemin, on force tous les faibles du pays à se cacher. Pareils à des ânes sauvages dans le désert, ils doivent partir au travail dès l’aube pour chercher leur nourriture, mais ils n'ont que des plaines arides pour trouver du pain à leurs enfants. Ils coupent le fourrage qui reste dans les champs, ils grappillent dans la vigne du méchant. Ils passent la nuit tout nus, sans habit, sans protection contre le froid. Ils sont trempés par les fortes averses des montagnes et, faute de refuge, ils se blottissent contre les rochers. On arrache l’orphelin à sa mère, on réclame des gages au pauvre. Ils vont tout nus, sans habit. Ils doivent porter des gerbes tout en restant eux-mêmes affamés. Ils font de l'huile dans les domaines des riches, ils écrasent le raisin au pressoir, et pourtant ils restent assoiffés. De la ville montent les soupirs de la population, les blessés appellent au secours. Et Dieu ne prête pas attention à ces actes écœurants! »D'autres se révoltent contre la lumière: ils ignorent ses voies, ils ne s’attachent pas à ses sentiers. L'assassin se lève avec la lumière, il tue le malheureux et le pauvre, et pendant la nuit il se mue en voleur. L'œil de l'homme adultère guette le crépuscule: ‘Personne ne me verra’, se dit-il, et il met un voile sur son visage. La nuit ils forcent les maisons, le jour ils se tiennent enfermés; ils ne connaissent pas la lumière. C’est que pour eux tous, le matin est synonyme d'ombre de la mort: ils n’ignorent pas les terreurs de l’ombre de la mort. »Pourtant, d’après vous, le méchant serait tout léger à la surface de l’eau, il n'aurait droit sur la terre qu'à une part maudite et ne prendrait jamais le chemin des vignes! Tout comme la sécheresse et la chaleur absorbent la fonte de la neige, le séjour des morts engloutirait ceux qui pèchent. Le ventre de sa mère oublierait l’homme injuste, les vers feraient leurs délices de lui. On ne se souviendrait plus de lui, il serait brisé comme un arbre, lui qui dépouille la femme stérile, sans enfants, lui qui ne traite pas bien la veuve. »Non! Dieu prolonge par sa force les jours des tyrans, et les voilà debout quand ils ne comptaient plus sur la vie. Il leur permet de vivre en sécurité et ils en profitent, mais il surveille leur conduite. Ils se sont élevés quelque temps, mais ils ne sont plus là: ils s’effondrent et sont fauchés comme tous les autres, ils sont coupés comme la tête d’un épi. Si tel n’est pas le cas, qui pourra prouver que je mens et réduire à néant mes affirmations?» Bildad de Shuach prit la parole et dit: «Dieu exerce la domination et la terreur, il fait régner la paix dans les lieux célestes. Ses troupes sont innombrables. Sur qui sa lumière ne se lève-t-elle pas? »Comment un homme pourrait-il être juste devant Dieu? Comment celui qui est né d’une femme pourrait-il être pur? Même la lune n'est pas brillante et les étoiles ne sont pas pures à ses yeux. Ce sera d’autant moins le cas de l'homme, ce ver, de l’être humain, cette larve!» Job prit la parole et dit: «Comme tu sais bien venir en aide au faible! Quel beau secours tu prêtes au bras qui n’a plus de force! Comme tu sais bien conseiller celui qui manque de sagesse! Quel grand discernement tu fais apparaître! A qui s'adressent tes paroles et qui est-ce qui t'inspire? »Les défunts tremblent au-dessous de l’eau et des créatures qui l’habitent. Devant Dieu le séjour des morts se retrouve nu, le gouffre de perdition est sans protection. C’est lui qui déploie le nord sur le vide, qui suspend la terre sur le vide. Il enferme l’eau dans ses nuages sans qu’ils se déchirent sous son poids. Il recouvre son trône en déployant sa nuée sur lui. »Il a tracé un cercle à la surface de l’eau, à la frontière entre la lumière et les ténèbres. Les piliers du ciel sont ébranlés, ils sont effarés quand il menace. Par sa force il dompte la mer, par son intelligence il en brise l'orgueil. Son souffle donne au ciel la sérénité, sa main transperce le serpent fuyard. »Si tout cela ne représente qu’un aperçu de sa manière de faire, le faible écho qui nous en parvient, qui pourra comprendre le tonnerre de sa puissance?» Job poursuivit son développement. Il dit: «Le Dieu qui me refuse justice est vivant! Le Tout-Puissant qui me remplit d'amertume est vivant! Aussi longtemps que je respirerai, que le souffle de Dieu passera dans mes narines, mes lèvres ne diront aucune injustice, ma langue ne prononcera rien de faux. Je ne risque pas de vous donner raison. Jusqu'à mon dernier soupir je défendrai mon intégrité. Je suis agrippé à ma justice et je ne la lâcherai pas. Mon cœur ne me fait de reproche sur aucun jour de ma vie. »Que ce soit mon ennemi qui soit traité en méchant, et celui qui se dresse contre moi en homme injuste! Quelle espérance reste-t-il à l'impie quand Dieu coupe, quand il arrache le fil de sa vie? Dieu écoute-t-il ses cris quand l'angoisse vient l'assaillir? Fera-t-il du Tout-Puissant ses délices? Fera-t-il en toute circonstance appel à Dieu? »Je vais vous enseigner la manière dont Dieu agit, je ne vais pas vous cacher les projets du Tout-Puissant. Vous en avez tous eu un aperçu. Pourquoi donc ces discours sans consistance? Voici la part que Dieu réserve au méchant, l'héritage que l’homme violent reçoit du Tout-Puissant: s'il a de nombreux fils, ce sera pour l'épée, et ses rejetons manqueront de pain; les survivants seront ensevelis par la mort sans que leurs veuves ne les pleurent. Il aura beau amasser l'argent comme la poussière, accumuler des vêtements comme de la boue, il les accumulera mais c'est le juste qui les enfilera, c'est l’innocent qui jouira de son argent. Il s’est construit une maison, mais elle est aussi fragile que celle de la teigne, pareille à la cabane que se fait un gardien. Il se couchera riche, mais ce n’est pas ainsi qu’il sera enseveli: il ouvre les yeux et tout a disparu. Les terreurs le surprennent comme de l’eau, une tempête l’emporte en pleine nuit; le vent d'est le soulève et il s'en va, il est violemment arraché de l’endroit qu’il occupait. On lance sans pitié des flèches contre lui. Il cherche à fuir la main qui veut l’abattre. On applaudit à sa chute et, de l’endroit même qu’il occupait, on siffle contre lui. »L'argent sort de quelque part et il existe un endroit pour affiner l’or; le fer est tiré de la poussière et on coule le bronze à partir d’une pierre. L'homme met fin aux ténèbres; il explore jusqu’à l’extrême limite les pierres cachées dans l'obscurité et dans l'ombre de la mort. Il creuse un puits loin des endroits habités, là où les pieds ne sont d’aucune aide. Il est suspendu, balancé, loin des humains. La terre qui fournit le pain est profondément bouleversée, comme par un feu. Ses pierres contiennent du saphir et l'on y trouve de la poussière d'or. L'oiseau de proie n'en connaît pas le sentier, l'œil du faucon ne peut l’apercevoir; les plus fiers animaux n’y ont jamais marché, le lion n'y est jamais passé. L'homme porte sa main sur la roche, il bouleverse les montagnes depuis la racine, il ouvre des galeries dans les rochers, et son œil peut contempler tout ce qu'il y a de précieux. Il arrête l'écoulement de l’eau et il amène à la lumière ce qui est caché. »Mais la sagesse, où peut-on la trouver? Où est l’emplacement de l'intelligence? L'homme ne connaît pas sa valeur. Elle ne se trouve pas sur la terre des vivants. L'abîme dit: ‘Elle n'est pas en moi’ et la mer dit: ‘Elle n'est pas avec moi.’ Elle n’est pas donnée en échange d'or pur, on ne l’achète pas avec de l’argent. L'or d'Ophir ne fait pas le poids contre elle, ni le précieux onyx ou le saphir. On ne peut la comparer ni à l'or ni au verre, on ne peut l'échanger contre un vase en or fin. Oubliés, le corail et le cristal! Posséder la sagesse, c’est avoir plus que des perles. La topaze d'Ethiopie ne peut être comparée à elle et l'or pur ne fait pas le poids contre elle. »D'où vient donc la sagesse? Où est l’emplacement de l'intelligence? Elle est cachée aux yeux de tout être vivant, elle est cachée aux oiseaux. Le gouffre de perdition et la mort disent: ‘Nous en avons entendu parler.’ C'est Dieu qui sait comment parvenir jusqu’à elle, c'est lui qui connaît son emplacement, car il voit jusqu'aux extrémités de la terre, il aperçoit tout sous le ciel. »Quand il a déterminé le poids du vent et fixé la mesure de l’eau, quand il a donné des règles à la pluie et tracé un chemin pour l'éclair et le tonnerre, c’est alors que Dieu a vu la sagesse et l’a mise en évidence; il en a posé les fondations et l’a examinée. Puis il a dit à l'homme: ‘La crainte du Seigneur, voilà en quoi consiste la sagesse. S'éloigner du mal, voilà en quoi consiste l'intelligence.’» Job poursuivit son développement: «Si seulement je pouvais revivre les mois passés, les jours où Dieu me gardait, où sa lampe brillait sur ma tête et où sa lumière me guidait dans les ténèbres! J’atteignais alors mon plein épanouissement. Dieu veillait en ami sur ma tente, le Tout-Puissant était encore avec moi et mes enfants m'entouraient. Mes pieds baignaient dans la crème et un rocher déversait près de moi des torrents d'huile! »Quand je sortais pour aller à la porte de la ville et me faisais préparer un siège sur la place, les jeunes gens se retiraient à mon approche, les vieillards se levaient et restaient debout. Les chefs arrêtaient leurs discours et mettaient la main sur leur bouche, la voix des princes s’estompait et leur langue restait attachée à leur palais. L'oreille qui m'entendait me disait heureux, l'œil qui me voyait me rendait un témoignage favorable. »C’est que je délivrais le malheureux qui appelait à l’aide et l'orphelin que personne ne secourait. Le mourant me bénissait, je remplissais de joie le cœur de la veuve. Je me revêtais de la justice, elle était pour moi un habit. Mon manteau et mon turban, c’était mon respect du droit. J'étais les yeux de l'aveugle et les pieds du boiteux. J'étais un père pour les pauvres, j'examinais la cause d’un inconnu. Je brisais les mâchoires de l'homme injuste et j'arrachais la proie de ses dents. »Je me disais alors: ‘Je mourrai dans mon foyer. J’aurai des jours aussi abondants que le sable. L'eau pourra pénétrer dans mes racines, la rosée passera la nuit sur mes branches, ma gloire sera sans cesse nouvelle et mon arc reprendra des forces dans ma main.’ »On m'écoutait, plein d'attente, on gardait le silence pour entendre mes conseils. Après mes discours, personne ne répliquait, et mes propos étaient aussi bienfaisants que la rosée pour eux. Ils comptaient sur moi comme sur la pluie, ils buvaient mes paroles comme les dernières pluies. Je leur souriais et ils n’osaient pas y croire. Rien ne pouvait altérer le rayonnement de mon visage. Je choisissais le chemin à suivre pour eux et je m'asseyais à leur tête. Je restais là comme un roi au milieu de sa troupe, comme un consolateur auprès des personnes endeuillées. »Et maintenant, je suis un objet de moquerie pour de plus jeunes que moi, pour ceux dont je méprisais trop les pères pour les mettre parmi les chiens de mon troupeau. »Mais à quoi me servirait la force de leurs mains? Ils n’ont pas la moindre vigueur. Desséchés par la privation et la faim, ils rongent les endroits arides, depuis longtemps dévastés et déserts. Ils arrachent des herbes sauvages à côté des buissons et se nourrissent de la racine des genêts. On les chasse du milieu des hommes, on crie après eux comme après un voleur. Ils habitent dans d'affreux ravins, dans les grottes de la terre et dans les rochers, ils hurlent au milieu des buissons, ils s’entassent près des broussailles. »Espèces de fous sans identité, on les chassait du pays, et maintenant je suis l'objet de leurs chansons, me voilà devenu le thème de leurs discussions. Ils ont horreur de moi et se tiennent loin de moi, ils ne se retiennent pas de me cracher au visage. Puisque Dieu m’a privé de ressources et m’a humilié, plus rien ne les arrête. »Ces misérables se lèvent à ma droite et me tendent des croche-pieds. Ils se construisent des chemins jusqu'à moi, mais c’est pour ma ruine. Ils me coupent toute issue et travaillent à ma perte, eux à qui personne ne viendrait en aide. Ils affluent comme par une large brèche, ils se précipitent au milieu des décombres. Des terreurs m'assaillent. Ma dignité est emportée comme par le vent, ma prospérité s’en va comme un nuage. »Et maintenant, je me liquéfie de l’intérieur. Les jours de souffrance se sont emparés de moi. La nuit me transperce les os, les douleurs qui me rongent ne s’accordent aucun repos. La force du mal est telle que mon habit perd toute forme, il me serre comme le col de ma tunique. Dieu m'a jeté dans la boue et je ressemble à la poussière et à la cendre. »Je t’appelle au secours, mais tu ne me réponds pas. Je me tiens debout, mais tu te bornes à me regarder. Tu t’es changé en ennemi cruel contre moi, tu me combats avec toute la force de ta main. Tu me soulèves et me fais voler au-dessus du vent, tu me dissous au plus profond de moi-même. En effet, je le sais, c’est à la mort que tu me conduis, au rendez-vous de tous les êtres vivants. »Cependant, celui qui va sombrer ne tend-il pas les mains? Celui qui est dans le malheur n’appelle-t-il pas au secours? N'avais-je pas des larmes pour celui qui rencontrait des difficultés? N'étais-je pas triste pour le pauvre? De fait, j'attendais le bonheur, mais c’est le malheur qui est arrivé; j'espérais la lumière, mais c’est l’obscurité qui est venue. »Je suis sans arrêt profondément bouleversé. Les jours de souffrance m'ont surpris. Je marche noirci, mais pas par le soleil. Si je me lève en pleine assemblée, c’est pour appeler au secours. Je suis devenu le frère des chacals, le compagnon des autruches. Ma peau devient noire et pèle, mes os sont brûlants de fièvre. Ma harpe n'est plus qu'un instrument de deuil, et ma flûte se confond avec la voix des pleureurs. »J'avais fait un pacte avec mes yeux. Comment aurais-je pu porter mes regards sur une jeune fille? Quelle part Dieu m'aurait-il attribuée d'en haut? Quel héritage le Tout-Puissant m'aurait-il envoyé du ciel? La misère n'est-elle pas réservée à l’homme injuste et le désastre à ceux qui commettent le mal? Dieu ne voit-il pas ma conduite? Ne compte-t-il pas tous mes pas? »Si j'ai marché dans la fausseté, si mon pied a couru vers la tromperie, que Dieu me pèse sur une balance juste et il reconnaîtra mon intégrité! »Si mon pas s'est écarté du droit chemin, si mon cœur s’est laissé guider par mes yeux, si une impureté quelconque s'est attachée à mes mains, qu’un autre profite de ce que j’ai semé et que mes jeunes plantes soient déracinées! »Si mon cœur s’est laissé attirer par une femme, si j'ai fait le guet à la porte de mon prochain, que ma femme tourne la meule pour un autre et que d'autres couchent avec elle! En effet, c'est un acte scandaleux, une faute qui doit être sanctionnée, c'est un feu qui dévore jusqu'au gouffre de perdition et qui aurait détruit jusqu’à la racine toute ma récolte. »Si j'ai méprisé le droit de mon serviteur ou de ma servante lorsqu'ils étaient en litige avec moi, que ferai-je quand Dieu se lèvera? Que répondrai-je quand il me demandera des comptes? Celui qui m'a formé dans le ventre de ma mère ne les a-t-il pas formés eux aussi? N’est-ce pas le même Dieu qui nous a façonnés dans le ventre maternel? »Ai-je refusé aux faibles ce qu'ils désiraient, ai-je fait languir les yeux de la veuve, ai-je mangé tout seul mon morceau de pain, sans que l'orphelin n’en ait eu sa part? Au contraire! Dès ma jeunesse je l’ai élevé comme un père, dès ma tendre enfance j’ai soutenu la veuve. »Si j'ai vu quelqu’un mourir par manque d’habit, le pauvre manquer de couverture, sans lui donner de raison de me bénir, sans qu'il ait été réchauffé par la toison de mes agneaux, si j'ai levé la main contre l'orphelin parce que je me savais soutenu par les juges, que mon bras se détache de mon épaule, que mon avant-bras se brise au coude! De fait, je redoutais les malheurs envoyés par Dieu. Je suis incapable de quoi que ce soit face à sa majesté. »Si j'ai placé ma confiance dans de l'or, si j'ai dit au métal précieux: ‘Tu es ma sécurité’, si je me suis réjoui de la grandeur de ma fortune, de la quantité de mes biens, si j'ai regardé la lumière du soleil quand il brillait, la lune quand elle s'avançait radieuse, et si mon cœur s'est laissé attirer en secret, si je les ai adorés, c'est encore une faute qui mérite d’être sanctionnée: j'aurais renié le Dieu d'en haut! »Me suis-je réjoui du malheur de celui qui me détestait, ai-je sauté d'allégresse parce qu’un mal l’avait atteint? Non! Je n'ai pas permis à ma bouche de pécher en demandant sa mort dans une malédiction. Les occupants de ma tente disaient: ‘Peut-on trouver quelqu’un qui n'ait pas été rassasié grâce à sa viande?’ L'étranger ne passait pas la nuit dehors, j'ouvrais ma porte au voyageur. »Ai-je, comme Adam, caché ma transgression, cherché à dissimuler ma faute parce que je redoutais le qu’en-dira-t-on, parce que j’étais effrayé par le mépris des familles au point de garder le silence et de ne pas oser sortir? »Si seulement quelqu'un m'écoutait! Voilà mon dernier mot. Que le Tout-Puissant me réponde! Quant à la plainte écrite par mon adversaire, je la mettrai sur mon épaule, je la porterai sur mon front comme une couronne. Je lui rendrai compte de ma conduite dans le détail, je m'approcherai de lui comme un prince. »Si mon terrain crie contre moi et que ses sillons versent des larmes, si j'ai mangé son produit sans le payer et que j'aie fait le désespoir de ses propriétaires, qu'il y pousse des ronces au lieu du blé et de la mauvaise herbe au lieu de l'orge!» Fin des paroles de Job. Ces trois hommes cessèrent de répondre à Job parce qu'il se considérait comme juste. Alors Elihu, fils de Barakeel, originaire de Buz et membre du clan de Ram, se mit en colère. Il se mit en colère contre Job parce qu'il se prétendait juste devant Dieu, et il se mit en colère contre ses trois amis parce qu'ils ne trouvaient rien à répondre et condamnaient ainsi Dieu. Comme ils étaient plus âgés que lui, Elihu avait attendu jusqu'à ce moment pour parler à Job. Lorsqu’il vit que les trois hommes n’avaient plus rien à dire, il se mit en colère. Elihu, fils de Barakeel, originaire de Buz, prit la parole et dit: «Je suis jeune et vous êtes des vieillards. Voilà pourquoi j'étais intimidé et j’avais peur de vous exprimer mon opinion. Je me disais: ‘L’expérience parlera, le grand nombre d’années fera connaître la sagesse.’ Mais en réalité, dans l'homme, c'est l'Esprit, le souffle du Tout-Puissant qui donne la capacité de comprendre. Ce n'est pas le grand nombre d’années qui procure la sagesse, ce n'est pas la vieillesse qui permet de discerner ce qui est juste. Voilà pourquoi je dis: ‘Ecoute-moi! Moi aussi, je vais exprimer mon opinion.’ »J'ai attendu la fin de vos discours, j'ai prêté l’oreille à vos raisonnements jusqu’à ce que vous ayez fait le tour de la question. Je vous ai accordé toute mon attention, et je constate qu’aucun de vous ne l'a convaincu, pas un de vous n'a répondu à ses propos. Ne dites pas cependant: ‘Nous avons trouvé la sagesse: c'est Dieu qui peut le confondre, et non un homme!’ »Il ne s'est pas adressé directement à moi, aussi lui répondrai-je tout autrement que vous. Ils sont effrayés, ils ne répondent plus! Les mots leur manquent! J'ai attendu qu'ils aient fini leurs discours. Puisqu'ils s'arrêtent et ne savent que répliquer, à mon tour je vais répondre, moi aussi je vais exprimer mon opinion. En effet, je suis rempli de paroles, mon esprit me presse. A l’intérieur de moi, c’est comme du vin sous pression, comme des outres neuves prêtes à éclater. Je dois parler pour me soulager, je dois ouvrir mes lèvres pour répondre. Je ne ferai preuve d’aucun favoritisme et je ne flatterai personne. De fait, je ne sais pas flatter: mon créateur m'enlèverait bien vite. »Maintenant donc, Job, écoute mes propos, prête l'oreille à toutes mes paroles! J’ai ouvert la bouche, les mots se bousculent dans mon palais. C'est un cœur droit qui inspirera mes paroles, c'est un savoir pur que mes lèvres exprimeront: l'Esprit de Dieu m'a créé, le souffle du Tout-Puissant m'anime. Si tu le peux, réponds-moi, prends tes dispositions, tiens-toi prêt! Devant Dieu je suis ton semblable, j'ai été comme toi tiré de la boue; ainsi, mes terreurs ne te tourmenteront pas et mon autorité ne pèsera pas sur toi. »Cependant, tu as bien dit devant moi, et j'entends encore le son de tes paroles: ‘Je suis pur, je n’ai pas commis de transgression. Je suis irréprochable, je n’ai pas commis de faute. Pourtant, Dieu a trouvé des raisons de s’en prendre à moi, il me traite comme son ennemi: il met mes pieds dans des entraves, il surveille tous mes mouvements.’ »Je te répondrai que sur ce point-là, tu as tort. En effet, Dieu est plus grand que l'homme. Pourquoi donc entrer en procès avec lui parce qu’il ne rend aucun compte de ses actes? »Dieu parle cependant, tantôt d'une manière, tantôt d'une autre, et on ne le remarque pas. Il parle par des rêves, par des visions nocturnes, quand un sommeil profond tombe sur les hommes, quand ils sont endormis sur leur lit. Il leur communique alors son message et confirme les avertissements qu’il leur donne. Il veut ainsi détourner l'homme de sa manière de faire. Il évite à l’homme fort de tomber dans l'orgueil, il préserve son âme de la tombe et sa vie de la menace du javelot. »Par la douleur aussi, l'homme est corrigé, quand il est cloué au lit, quand tous ses os s’engourdissent. Alors il prend en dégoût la nourriture, même les aliments les plus désirables. Sa chair dépérit à vue d’œil, ses os qu'on ne voyait pas transparaissent. Son âme s'approche de la tombe, et sa vie des messagers de la mort. Cependant, s'il y a pour lui un ange intercesseur, ne serait-ce qu’un sur les mille qui annoncent à l'homme le chemin à suivre, Dieu lui fait grâce et dit: ‘Délivre-le afin qu'il ne descende pas dans la tombe! J'ai trouvé une rançon.’ »Son corps retrouve alors la fraîcheur de la jeunesse, il revient à l’époque de son adolescence. Il adresse sa prière à Dieu et il reçoit un accueil favorable; il entre dans la présence de Dieu avec des cris de joie et Dieu le déclare à nouveau juste. Il chante devant les hommes et dit: ‘J'ai péché, j'ai perverti ce qui était droit, et je n'ai pas été traité comme je le méritais. Dieu a racheté mon âme pour qu’elle n’aille pas dans la tombe et ma vie peut contempler la lumière!’ »Voilà tout ce que Dieu fait, deux fois, trois fois, avec un homme pour écarter son âme de la tombe et pour qu’il jouisse encore de la lumière des vivants. »Sois attentif, Job, écoute-moi! Tais-toi, et c’est moi qui parlerai! Si tu as quelque chose à dire, réponds-moi! Parle, car je serais heureux de te donner raison. Si tu n'as rien à dire, écoute-moi! Tais-toi et je t'enseignerai la sagesse.» Elihu reprit: «Sages, écoutez mes propos! Vous qui êtes des connaisseurs, prêtez l'oreille à ce que je vais dire! En effet, l'oreille jauge les propos tout comme le palais goûte les aliments. Choisissons pour nous ce qui est juste, sachons reconnaître entre nous ce qui est bon! »Job dit en effet: ‘Je suis juste et Dieu me refuse justice. Alors que j'ai raison, je passe pour un menteur. Ma blessure est incurable alors que je n’ai pas commis de transgression.’ »Y a-t-il un homme tel que Job, qui boive l’insolence comme l'eau, qui marche en compagnie de ceux qui commettent l’injustice, qui fasse route avec les hommes méchants? En effet, il a dit: ‘L'homme ne gagne rien à mettre son plaisir en Dieu.’ »Ecoutez-moi donc, hommes de bon sens! Dieu n’a rien à voir avec la méchanceté, le Tout-Puissant n’a rien à voir avec l’injustice. Il paie à l'homme le salaire de ses actes, il traite chacun en fonction de sa conduite. En vérité, Dieu ne commet pas le mal, le Tout-Puissant ne fausse pas le droit. »Qui l'a chargé de gouverner la terre? Qui a confié le monde entier à ses soins? S'il ne pensait qu'à lui-même, s'il reprenait son esprit et son souffle, toute créature expirerait d’un seul coup et l'homme retournerait à la poussière. »Si tu as de l'intelligence, écoute ceci, prête l'oreille au son de mes paroles! Celui qui déteste le droit pourrait-il vraiment régner? Condamnerais-tu le juste, le puissant? Dit-on aux rois: ‘Vous êtes des vauriens’ et aux princes: ‘Vous êtes des crapules’? Lui, il ne favorise pas les chefs et ne privilégie pas le riche face au pauvre, parce que tous sont l'œuvre de ses mains. En un instant, ils meurent. Au milieu de la nuit, un peuple est ébranlé et disparaît, le tyran est écarté sans aucune intervention humaine. »En effet, Dieu est attentif à la conduite de l’homme, il voit tous ses pas. Il n'y a ni ténèbres ni ombre de la mort assez obscures pour cacher ceux qui commettent l’injustice. Dieu n'a pas besoin d'observer longtemps un homme pour le faire entrer en jugement avec lui. Il brise les grands sans avoir à faire d’enquête et il les remplace par d’autres, car il connaît leur manière d’agir. En une nuit il les renverse et ils sont écrasés, il les frappe comme des criminels, en public. C’est parce qu’ils se sont détournés de lui, parce qu’ils n’ont pas prêté attention à toutes ses voies. Ils ont fait monter vers lui le cri du faible, or il entend le cri des plus humbles. »S'il choisit la tranquillité, qui prononcera une condamnation? S'il cache son visage, qui pourra le voir? Il domine sur les nations aussi bien que sur les individus pour empêcher l'homme impie de régner et d’être un piège pour le peuple. En effet, a-t-il déjà dit à Dieu: ‘J'ai supporté les conséquences de ma faute, je cesserai de faire le mal. Montre-moi toi-même ce que je ne vois pas encore: si j'ai commis des injustices, je n'en commettrai plus’? »Est-ce d'après toi que Dieu rendra justice, alors que tu fais preuve de mépris? C’est à toi de choisir, pas à moi. Ce que tu sais, dis-le donc! Les hommes de bon sens ainsi que les sages qui m'écoutent me diront: ‘Job parle sans rien savoir et ses paroles manquent de discernement. Que Job soit donc mis à l’épreuve jusqu’au bout, puisqu'il répond comme le feraient des hommes adonnés au mal! En effet, il ajoute la révolte à son péché; il sème le doute au milieu de nous et il multiplie ses paroles contre Dieu.’» Elihu reprit: «Penses-tu avoir raison? Tu te prétends juste devant Dieu, tu dis: ‘Si je ne pèche pas, quelle importance pour toi? Et moi, qu’est-ce que j’y gagne?’ »C'est moi qui vais te répondre, ainsi qu’à tes amis en même temps. Considère le ciel et regarde! Observe les nuages: ils sont bien au-dessus de toi! Si tu pèches, quel tort lui causes-tu? Et quand tes révoltes se multiplient, en quoi cela le touche-t-il? Si tu es juste, quel cadeau lui fais-tu ou que reçoit-il de ta part? »Ta méchanceté ne peut atteindre qu'un homme comme toi, ta justice ne touchera qu’un être humain. On crie à cause de la violence de l’oppression, on appelle au secours à cause des actes des grands, mais personne ne dit: ‘Où est Dieu, celui qui m’a fait, qui inspire des chants d'allégresse pendant la nuit, qui nous instruit par les bêtes de la terre et nous enseigne la sagesse par les oiseaux du ciel?’ On a beau crier alors, Dieu ne répond pas, à cause de l’arrogance des hommes mauvais. Vraiment, il ne sert à rien de crier: Dieu n'écoute pas, le Tout-Puissant ne le remarque pas. »Même si tu affirmes ne pas le remarquer, ta cause est devant lui: attends-le! Mais maintenant, parce que sa colère n’intervient pas encore et qu’il semble indifférent aux pires offenses, Job ouvre la bouche pour parler dans le vide, il multiplie les propos sans rien savoir.» Elihu continua: «Patiente encore un peu et je vais poursuivre, car j'ai encore des choses à dire pour la cause de Dieu. J’irai chercher loin mes arguments et je prouverai la justice de mon créateur. Sois-en sûr, mes propos ne sont pas des mensonges, c’est un homme intègre dans ses réflexions qui est avec toi. »Dieu est puissant, mais il ne rejette personne. Il est puissant par la force de son intelligence. Il ne laisse pas vivre le méchant et il fait droit aux plus humbles. Il ne détourne pas les yeux des hommes justes: il les place avec les rois sur le trône, il les y fait asseoir définitivement afin qu'ils soient honorés. S’ils sont chargés de chaînes, s’ils sont pris dans les liens du malheur, c’est qu’il leur révèle la nature de leur activité, les transgressions qu’ils ont commises à cause de leur arrogance. Il leur communique son message pour les corriger, il les invite à renoncer au mal. S'ils écoutent et se soumettent, ils finissent leurs jours dans le bonheur, leurs années dans la joie. S'ils n'écoutent pas, ils meurent par les armes, ils expirent faute de connaissance. »Les impies se livrent à la colère: ils ne crient pas à Dieu quand il les charge de chaînes. Ils meurent en pleine jeunesse, ils perdent la vie parmi les prostitués. Cependant, Dieu délivre le malheureux par son malheur même, et c'est par la souffrance qu'il lui parle. Il t’arrachera aussi à la détresse pour te mettre à l’aise, loin de toute contrainte, et ta table sera chargée de plats délicieux. »Mais si tu défends ta cause comme le méchant, le jugement sera inséparable de ta cause. Attention! Que l'irritation ne t'entraîne pas à la moquerie et que la grandeur de la rançon ne te fasse pas dévier! Tes appels au secours suffiraient-ils pour te sortir de l'angoisse, et même toutes les forces que tu pourrais déployer? N’aspire pas à voir arriver la nuit qui enlève les peuples de leur place! Veille à ne pas te tourner vers le mal, car c’est ce que tu as choisi à cause de la souffrance. »Dieu se montre d’une force inaccessible. Qui peut enseigner comme lui? Qui peut lui prescrire la conduite à tenir? Qui peut lui dire: ‘Tu as commis une injustice’? Souviens-toi de célébrer la grandeur de son activité: les hommes l’ont chantée. C’est que tous les êtres humains peuvent la contempler, chacun la voit de loin. »Oui, la grandeur de Dieu dépasse ce que nous pouvons connaître. Le nombre de ses années est incalculable. Il attire les gouttes d'eau, qui s’évaporent et retombent en pluie. Les nuages la laissent couler, ils la déversent avec abondance sur les hommes. Qui donc comprendra le déploiement des nuages, le fracas de sa tente? Il déploie autour de lui sa lumière et il recouvre les profondeurs de la mer. C’est ainsi qu’il juge les peuples et donne la nourriture avec abondance. Il cache dans ses mains des éclairs auxquels il fixe une cible. Il s'annonce par son tonnerre, et même le bétail pressent son approche. »Tout cela fait battre mon cœur, il bondit dans ma poitrine. Ecoutez attentivement les vibrations de sa voix, le grondement qui sort de sa bouche! Il le fait rouler dans toute l’étendue du ciel et son éclair brille jusqu'aux extrémités de la terre. Puis éclate un rugissement: il tonne de sa voix majestueuse; il ne retient plus l'éclair, dès que sa voix retentit. »Dieu tonne avec sa voix d'une manière merveilleuse. Il fait de grandes choses que nous sommes incapables de connaître. Il dit à la neige: ‘Tombe sur la terre!’ Il le dit aussi à la pluie, même aux plus fortes pluies. Il interrompt ainsi l’activité de tous les hommes afin que tous se reconnaissent comme son œuvre. »L'animal sauvage se retire dans une grotte et se couche dans sa tanière. Le tourbillon vient du sud et le froid vient des vents du nord. Par son souffle Dieu produit la glace et la surface de l’eau se fige. Il charge les nuages d’humidité, puis il les disperse, traversés d’éclairs; leurs évolutions varient suivant ses directives pour l’exécution de tous ses ordres à la surface de la terre habitée. C'est comme un instrument de discipline pour la terre ou comme une marque de bonté qu'il les fait apparaître. »Job, prête l’oreille à ces paroles! Reste tranquille et considère les merveilles de Dieu! Sais-tu comment Dieu les contrôle? Sais-tu comment il fait briller l’éclair? Sais-tu comment les nuages se tiennent en équilibre? Ce sont les actes merveilleux de celui qui connaît tout parfaitement. Pourquoi tes habits sont-ils chauds quand la terre se repose par le vent du sud? Peux-tu comme lui déployer le ciel, aussi solide qu'un miroir en métal fondu? Fais-nous connaître ce que nous pourrions lui dire! Nous manquerons d’arguments à cause des ténèbres de notre ignorance. »Quand je parle, doit-on l’en avertir? Mais un homme demande-t-il à être englouti? Soudain, on ne voit plus la lumière car elle est obscurcie par les nuages, mais un vent souffle et les balaie. Du nord survient une lumière dorée: Dieu s’entoure d’une splendeur redoutable. Nous ne pouvons atteindre le Tout-Puissant. Sa grandeur se manifeste dans sa force, mais le droit et la parfaite justice, il ne les maltraite pas. Voilà pourquoi les hommes doivent le craindre; il reste indifférent à tous ceux qui se croient sages.» L'Eternel répondit à Job du milieu de la tempête. Il dit: «Qui est celui qui obscurcit mes plans par des discours dépourvus de savoir? Mets donc une ceinture autour de ta taille comme un vaillant homme! Je t'interrogerai et tu me renseigneras. »Où étais-tu quand j’ai fondé la terre? Déclare-le, puisque tu es si intelligent! Qui a fixé ses dimensions? Tu le sais, n’est-ce pas? Ou qui a déplié le ruban à mesurer sur elle? Sur quoi ses bases reposent-elles? Ou qui en a posé la pierre angulaire alors que les étoiles du matin éclataient ensemble en chants d'allégresse et que tous les fils de Dieu poussaient des cris de joie? »Qui a bloqué la mer avec des portes quand, dans son jaillissement, elle est sortie du ventre maternel, quand j’ai fait des nuages son habit et de l'obscurité ses langes, quand je lui ai fixé des limites et imposé verrou et portes, quand j’ai dit: ‘Tu pourras venir jusqu'ici, tu n'iras pas plus loin. Ici s'arrêtera l'orgueil de tes vagues’? »Depuis que tu existes, as-tu donné des ordres au matin? As-tu montré sa place à l'aurore pour qu’elle attrape les bords de la terre et que les méchants en tombent? Tout se transforme alors, comme l'argile qui reçoit une empreinte, et l’ensemble se présente comme paré d’un habit. Quant aux méchants, ils sont privés de leur lumière, et le bras prêt à agir est brisé. »As-tu pénétré jusqu'aux sources de la mer? T'es-tu promené dans les profondeurs du gouffre? Les portes de la mort t’ont-elles été dévoilées? As-tu vu les portes de l'ombre de la mort? As-tu perçu toute la largeur de la terre? Déclare-le, si tu sais tout cela! »Où est donc le chemin qui conduit à l’habitation de la lumière? Et les ténèbres, où ont-elles leur domicile pour que tu puisses les conduire vers leur territoire et discerner les sentiers qui mènent chez elles? Tu le sais, puisque tu étais déjà né et que le nombre de tes jours est si grand! »Es-tu parvenu jusqu'aux réserves de neige? As-tu vu les dépôts de grêle que je tiens en réserve pour les moments de détresse, pour les jours de guerre et de bataille? Par quel chemin la lumière se divise-t-elle et le vent d'est déferle-t-il sur la terre? Qui a ouvert un passage pour les averses, un chemin pour l'éclair et le tonnerre, pour que la pluie tombe sur une terre sans habitants, sur un désert où il n'y a pas d'êtres humains, pour qu'elle rassasie les endroits solitaires et arides et fasse pousser et sortir l'herbe? »La pluie a-t-elle un père? Qui donc fait naître les gouttes de rosée? De quel ventre est sortie la glace et qui a donné naissance au givre, pour que l’eau se déguise en pierre et que la surface du gouffre reste figée? »Peux-tu serrer les liens des Pléiades ou détacher les cordages d’Orion? Fais-tu paraître au moment voulu les constellations du zodiaque et conduis-tu la Grande Ourse avec ses petits? Connais-tu les règles du ciel? Peux-tu instaurer l’autorité de Dieu sur la terre? Peux-tu élever ta voix jusqu'aux nuages pour que des torrents d'eau te couvrent? As-tu lancé des éclairs? Sont-ils partis? Te disent-ils: ‘Nous voici’? »Qui a mis la sagesse au fond du cœur ou donné l'intelligence à l'esprit? Qui a la sagesse nécessaire pour compter les nuages? Qui peut faire pencher les cruches du ciel pour provoquer des coulées de boue et coller ensemble les mottes de terre? »Chasses-tu la proie pour la lionne et satisfais-tu l’appétit des lionceaux quand ils sont couchés dans leur tanière, quand ils sont aux aguets dans leur repaire? Qui prépare au corbeau sa nourriture quand ses petits crient vers Dieu et vacillent, affamés? »Sais-tu quand les bouquetins font leurs petits? Observes-tu les biches quand elles mettent bas? Comptes-tu les mois pendant lesquels elles portent et connais-tu l'époque où elles mettent bas? Elles se courbent, libèrent leurs petits et sont délivrées de leurs douleurs. Leurs petits prennent des forces et grandissent en plein air, puis ils s'éloignent et ne reviennent plus vers elles. »Qui a rendu l'âne sauvage indépendant et l'a libéré de tout lien? J'ai fait de la steppe son domicile, de la terre salée son habitation. Il se moque du grondement des villes, il n'entend pas les cris d’un maître. Il parcourt les montagnes pour trouver sa nourriture, il est à la recherche de tout ce qui est vert. »Le buffle désire-t-il être à ton service? Passe-t-il la nuit près de ta mangeoire? L'attaches-tu avec une corde pour qu'il trace un sillon? Traînera-t-il la herse derrière toi dans les vallées? Pourras-tu t’appuyer sur lui parce que sa force est grande? Lui laisseras-tu ton travail? Peux-tu te fier à lui pour rentrer ta récolte? La rassemblera-t-il dans ton aire de battage? »L'aile des autruches se déploie joyeusement. On dirait l'aile, le plumage de la cigogne. Cependant, l'autruche abandonne ses œufs à la terre et les laisse chauffer sur la poussière. Elle oublie qu’un pied peut les écraser, qu'une bête sauvage peut les piétiner. Elle traite durement ses petits, comme s'ils n'étaient pas à elle. Elle n’est pas inquiète à l’idée d’avoir travaillé pour rien. En effet, Dieu lui a refusé la sagesse, il ne lui a pas attribué l'intelligence. Quand elle se dresse et prend sa course, elle se moque du cheval et de son cavalier. »Est-ce toi qui donnes la puissance au cheval et qui habilles son cou d'une crinière flottante? Le fais-tu bondir comme la sauterelle? Son fier hennissement est source de terreur. Il trépigne dans la vallée et se réjouit de sa force, il s'élance au-devant des armes. Il se moque de la peur, il n'est pas effrayé, il ne recule pas devant l'épée. Sur lui résonnent le carquois, la lance étincelante et le javelot. Bouillonnant d'ardeur, il dévore l’espace. Il ne tient pas en place quand le son de la trompette retentit. Chaque fois que la trompette sonne, il dit: ‘En avant!’ De loin il flaire la bataille, la voix retentissante des chefs et les cris de guerre. »Est-ce grâce à ton intelligence que l'épervier prend son vol et déploie ses ailes en direction du sud? Est-ce sur ton ordre que l'aigle royal prend de la hauteur et place son nid sur les sommets? C'est dans les rochers qu'il réside et passe les nuits, c’est sur une dent de rocher qu’il a sa forteresse. De là il cherche sa proie. Ses yeux l’aperçoivent de loin. Ses petits boivent le sang et *là où sont des cadavres, là il se trouve.» L'Eternel reprit la parole et dit à Job: «Le faiseur de reproches va-t-il faire un procès au Tout-Puissant? Celui qui veut corriger Dieu va-t-il répliquer?» Job répondit à l'Eternel: «Je ne fais pas le poids. Que pourrais-je te répondre? Je mets la main sur ma bouche: j'ai parlé une fois, mais je ne répliquerai plus, et même deux, mais je n'ajouterai rien.» L'Eternel répondit encore à Job du milieu de la tempête et dit: «Mets donc une ceinture autour de ta taille comme un vaillant homme! Je t'interrogerai et tu me renseigneras. Voudrais-tu vraiment casser mon jugement? Voudrais-tu me condamner pour te donner raison? As-tu un bras pareil à celui de Dieu, une voix tonnante comme la sienne? Pare-toi donc de fierté et de prestige, habille-toi de majesté et de splendeur! Déverse le trop-plein de ta colère et d'un regard abaisse ceux qui font les fiers! D'un regard humilie tous les fiers, écrase sur place les méchants, cache-les tous ensemble dans la poussière, enferme-les dans un endroit caché! Alors moi-même je te rendrai hommage parce que le salut te sera venu de toi-même. »Vois l’animal par excellence que j’ai créé, tout comme toi! Il mange de l'herbe comme un bœuf. Vois: sa force est dans ses reins et sa vigueur dans les muscles de son ventre. Il raidit sa queue comme un cèdre. Les nerfs de ses cuisses sont entrelacés. Ses os sont des tubes de bronze, ses membres sont pareils à des barres de fer. Il est le chef-d’œuvre de Dieu. Celui qui l'a fait l'a pourvu d'une épée. Il trouve sa nourriture dans les montagnes, là où jouent toutes les bêtes sauvages. Il se couche sous les lotus, il se cache dans les roseaux et les marécages. Les lotus le couvrent de leur ombre, les saules de la rivière l'environnent. Si le fleuve devient violent, il ne s'alarme pas; si le Jourdain se précipite contre sa gueule, il reste confiant. Est-ce quand il a les yeux ouverts qu'on pourra l’attraper? Utilisera-t-on des pièges pour lui transpercer le nez? »Prendras-tu le léviathan à l'hameçon? Lui attacheras-tu la gueule avec une corde? Mettras-tu une baguette dans ses narines? Lui transperceras-tu la mâchoire avec un crochet? T’adressera-t-il de nombreuses supplications? Te parlera-t-il d'une voix douce? Conclura-t-il une alliance avec toi? Pourras-tu le prendre comme esclave pour toujours? Joueras-tu avec lui comme avec un oiseau? L'attacheras-tu pour amuser tes filles? Des pêcheurs en feront-ils le commerce? Le partagera-t-on entre marchands? Cribleras-tu sa peau de flèches et sa tête de harpons? Pose la main sur lui! Tu te souviendras ensuite du combat et tu ne recommenceras plus! »Tout espoir de le vaincre est trompeur. A son seul aspect n'est-on pas terrassé? Si personne n'est assez courageux pour l'exciter, qui donc pourrait me résister en face? *Qui m’a donné le premier pour que je le paie en retour? Tout ce qui est sous le ciel m'appartient. »Je veux encore parler de ses membres, de sa puissance et de la beauté de sa constitution. Qui l’a dépouillé de son habit? Qui pourra pénétrer entre ses mâchoires? Qui a ouvert les portes de sa gueule? Autour de ses dents, c’est la terreur! Ses fiers et puissants boucliers sont étroitement et solidement liés. Ils sont si serrés que l'air ne passe pas entre eux. Collés l’un contre l’autre, ils sont imbriqués, inséparables. »Ses éternuements dégagent de la lumière; ses yeux sont pareils aux paupières de l'aurore. Des flammes jaillissent de sa bouche, des étincelles de feu s'en échappent. Une fumée sort de ses narines, comme d’une marmite qui bout ou d’un chaudron surchauffé. Son souffle allume des charbons, de sa gueule sort une flamme. La force se loge dans son cou. Devant lui on bondit d’épouvante. »Les éléments de son corps tiennent solidement ensemble, comme coulés d’une pièce, inébranlables. Son cœur est aussi résistant que la pierre, aussi résistant que la pierre de meule du bas. Quand il se lève, les plus puissants ont peur et s’enfuient, affolés. L’approcher avec l'épée est inefficace, tout comme avec la lance, le javelot et la cuirasse. A ses yeux, le fer n’est que de la paille et le bronze du bois pourri. La flèche ne le fait pas fuir, les pierres de la fronde sont des brins de paille pour lui. Il ne voit dans la massue qu’un brin de paille, il rit au sifflement du javelot. »Sous son ventre se trouvent des pointes aiguës: on dirait une herse qu'il traîne sur de la vase. Il fait bouillonner le fond de la mer comme une marmite, il l'agite comme un vase rempli de parfum. Il laisse après lui un sentier lumineux, les flots prennent une teinte blanche. Sur la terre personne n'est son maître; il a été créé pour n’éprouver aucune peur. Il défie tout ce qui est grand, il est le roi des plus fiers animaux.» Job répondit à l'Eternel: «Je reconnais que tout est possible pour toi et que rien ne peut s’opposer à tes projets. ‘Qui est celui qui dissimule mes plans par un manque de savoir?’ Oui, j'ai parlé, sans les comprendre, de merveilles qui me dépassent et que je ne connais pas. ‘Ecoute-moi et je parlerai! Je t'interrogerai et tu me renseigneras.’ Mon oreille avait entendu parler de toi, mais maintenant mon œil t'a vu. C'est pourquoi je me condamne et je reconnais mes torts sur la poussière et sur la cendre.» Après avoir adressé ces paroles à Job, l’Eternel dit à Eliphaz de Théman: «Je suis en colère contre toi et contre tes deux amis parce que vous n'avez pas parlé de moi correctement comme l'a fait mon serviteur Job. Prenez maintenant 7 taureaux et 7 béliers, allez trouver mon serviteur Job et offrez un holocauste pour vous. Mon serviteur Job priera pour vous, et c'est parce que j’ai de la considération pour lui que je ne vous traiterai pas conformément à votre folie. En effet, vous n'avez pas parlé de moi correctement comme l'a fait mon serviteur Job.» Eliphaz de Théman, Bildad de Shuach et Tsophar de Naama allèrent faire comme l'Eternel leur avait dit, et l'Eternel eut de la considération pour Job. L'Eternel rétablit la situation de Job quand celui-ci eut prié pour ses amis; il lui accorda le double de tout ce qu'il avait possédé. Les frères, les sœurs et les anciennes connaissances de Job vinrent tous lui rendre visite, et ils mangèrent avec lui dans sa maison. Ils lui exprimèrent leur compassion et le réconfortèrent à cause de tout le malheur que l'Eternel avait fait venir sur lui. Chacun lui donna une pièce d’argent et un anneau d'or. L'Eternel bénit la dernière partie de la vie de Job beaucoup plus que la première. Il posséda 14'000 brebis, 6000 chameaux, 1000 paires de bœufs et 1000 ânesses. Il eut aussi 7 fils et 3 filles: il appela la première Jemima, la deuxième Ketsia et la troisième Kéren-Happuc. Dans tout le pays on ne trouvait pas d'aussi belles femmes que les filles de Job. Leur père leur accorda une part d'héritage parmi leurs frères. Job vécut après cela 140 ans, et il vit ses fils et les descendants de ses fils jusqu'à la quatrième génération. Puis il mourut, âgé et rassasié de jours. Heureux l’homme qui ne suit pas le conseil des méchants, qui ne s’arrête pas sur la voie des pécheurs et ne s’assied pas en compagnie des moqueurs, mais qui trouve son plaisir dans la loi de l’Eternel et la médite jour et nuit! Il ressemble à un arbre planté près d’un cours d’eau: il donne son fruit en sa saison, et son feuillage ne se flétrit pas. Tout ce qu’il fait lui réussit. Les méchants, au contraire, ressemblent à la paille que le vent disperse. Voilà pourquoi les méchants ne résistent pas lors du jugement, ni les pécheurs dans l’assemblée des justes. En effet, l’Eternel connaît la voie des justes, mais la voie des méchants mène à la ruine. *Pourquoi cette agitation parmi les nations et ces préoccupations dépourvues de sens parmi les peuples? Les rois de la terre se soulèvent et les chefs se liguent ensemble contre l’Eternel et contre celui qu’il a désigné par onction: «Arrachons leurs liens, jetons leurs chaînes loin de nous!» Celui qui siège dans le ciel rit, le Seigneur se moque d’eux. Puis il leur parle dans sa colère, il les épouvante dans sa fureur: «C’est moi qui ai établi mon roi sur Sion, ma montagne sainte!» Je veux proclamer le décret de l’Eternel. Il m’a dit: «*Tu es mon fils, je t’ai engendré aujourd’hui! Demande-le-moi, et *je te donnerai les nations en héritage, les extrémités de la terre en possession. *Tu les briseras avec un sceptre de fer, tu les briseras comme le vase d’un potier. » Et maintenant, rois, conduisez-vous avec sagesse! Juges de la terre, laissez-vous instruire! Servez l’Eternel avec crainte et réjouissez-vous tout en tremblant. Rendez hommage au fils, de peur qu’il ne s’irrite et que vous n’alliez à votre perte, car sa colère s’enflamme rapidement. Heureux tous ceux qui se confient en lui! Psaume de David, lorsqu’il fuyait devant son fils Absalom. Eternel, que mes ennemis sont nombreux! Beaucoup se dressent contre moi, beaucoup disent à mon sujet: «Pas de salut pour lui auprès de Dieu!» – Pause. Mais toi, Eternel, tu es mon bouclier, tu es ma gloire, et tu relèves ma tête. A pleine voix je crie à l’Eternel, et il me répond de sa montagne sainte. – Pause. Je me couche, et je m’endors; je me réveille, car l’Eternel est mon soutien. Je n’ai pas peur de ces milliers de personnes qui m’assiègent de tous côtés. Lève-toi, Eternel, sauve-moi, mon Dieu! Tu gifles tous mes ennemis, tu brises les dents des méchants. Le salut appartient à l’Eternel. Que ta bénédiction soit sur ton peuple! – Pause. Au chef de chœur, avec instruments à cordes. Psaume de David. Quand je crie, réponds-moi, Dieu de ma justice! Quand j’étais dans la détresse, tu m’as mis au large. Aie pitié de moi, écoute ma prière! Vous les hommes, jusqu’à quand mépriserez-vous ma gloire? Jusqu’à quand aimerez-vous ce qui est sans valeur et rechercherez-vous le mensonge? – Pause. Sachez que l’Eternel s’est choisi un homme fidèle. L’Eternel entend quand je crie à lui. *Si vous vous mettez en colère, ne péchez pas! Parlez dans votre cœur, sur votre lit, et faites silence. – Pause. Offrez des sacrifices conformes à la justice et confiez-vous en l’Eternel. Beaucoup disent: «Qui nous fera voir le bonheur?» Fais briller la lumière de ton visage sur nous, Eternel! Tu mets dans mon cœur plus de joie qu’ils n’en éprouvent quand abondent leur blé, leur vin [et leur huile]. Je me couche et aussitôt je m’endors en paix, car c’est toi seul, Eternel, qui me donnes la sécurité dans ma demeure. Au chef de chœur, avec les flûtes. Psaume de David. Prête l’oreille à mes paroles, Eternel, écoute mes gémissements! Sois attentif à mes cris, mon roi et mon Dieu! C’est à toi que j’adresse ma prière. Eternel, le matin tu entends ma voix, le matin je me tourne vers toi et j’attends, car tu n’es pas un Dieu qui prenne plaisir à la méchanceté. Le mal n’a pas sa place auprès de toi, les vantards ne peuvent résister devant ton regard. Tu détestes tous ceux qui commettent l’injustice, tu fais disparaître les menteurs; l’Eternel a horreur des assassins et des trompeurs. Mais moi, par ta grande bonté, je vais à ta maison, je me prosterne dans ton saint temple avec la crainte qui t’est due. Eternel, conduis-moi dans ta justice, à cause de mes adversaires, aplanis ta voie devant moi, car il n’y a pas de sincérité dans leur bouche; ils ne pensent qu’à détruire, *leur gosier est une tombe ouverte, leur langue prononce des paroles flatteuses. Traite-les comme des coupables, ô Dieu, que leurs projets provoquent leur chute! Chasse-les à cause de leurs nombreux péchés, de leur révolte contre toi. Alors tous ceux qui se confient en toi se réjouiront, ils seront pour toujours dans l’allégresse, et tu les protégeras; tu seras un sujet de joie pour ceux qui aiment ton nom, car tu bénis le juste, Eternel, tu l’entoures de ta grâce comme d’un bouclier. Au chef de chœur, avec instruments à cordes, sur la harpe à huit cordes. Psaume de David. Eternel, ne me punis pas dans ta colère et ne me corrige pas dans ta fureur. Aie pitié de moi, Eternel, car je suis sans force! Guéris-moi, Eternel, car je tremble de tous mes os! *Mon âme est toute troublée. Et toi, Eternel, jusqu’à quand me traiteras-tu ainsi? Reviens, Eternel, délivre-moi, sauve-moi à cause de ta bonté, car dans la mort on n’évoque plus ton souvenir: qui te louera dans le séjour des morts? Je m’épuise à force de gémir; chaque nuit mon lit est trempé de mes larmes, il est inondé de mes pleurs. Mes yeux sont usés par le chagrin: tous ceux qui me persécutent les affaiblissent. *Eloignez-vous de moi, vous tous qui commettez l’injustice, car l’Eternel entend mes pleurs! L’Eternel exauce mes supplications, l’Eternel accueille ma prière. Tous mes ennemis sont remplis de confusion et d’effroi; ils reculent, soudain couverts de honte. Complainte de David chantée à l’Eternel au sujet de Cush, le Benjaminite. Eternel, mon Dieu, je cherche refuge en toi: sauve-moi de tous mes persécuteurs et délivre-moi, sinon ils vont me déchirer comme un lion, ils vont me dévorer, sans personne pour me délivrer. Eternel, mon Dieu, si j’ai fait cela, si mes mains ont commis l’injustice, si j’ai rendu le mal à celui qui était en paix avec moi, si j’ai dépouillé celui qui s’opposait à moi sans raison, que l’ennemi me poursuive et m’atteigne, qu’il me terrasse et traîne ma gloire dans la poussière! – Pause. Lève-toi, Eternel, dans ta colère, dresse-toi contre la fureur de mes adversaires, réveille-toi pour me secourir, toi qui établis le droit! Que l’assemblée des peuples vienne t’entourer, reviens dominer sur elle dans les hauteurs! L’Eternel exerce son jugement sur les peuples: juge-moi, Eternel, conformément à ma justice et à mon intégrité! Mets un terme aux méfaits des méchants et affermis le juste, toi qui examines les cœurs et les reins, Dieu juste! Mon bouclier est auprès de Dieu: il sauve ceux dont le cœur est droit. Dieu est un juste juge, un Dieu qui fait chaque jour sentir sa colère. Si le méchant ne revient pas à lui, il aiguise son épée, il bande son arc, et il vise; il dirige sur lui des traits meurtriers, il rend ses flèches brûlantes. Le méchant prépare le mal, il conçoit la misère et il accouche de la fausseté. Il ouvre une fosse, il la creuse, mais il tombe dans le trou qu’il a fait. Sa misère retombe sur sa tête, et sa violence descend sur son front. Je louerai l’Eternel à cause de sa justice, je chanterai le nom de l’Eternel, le Très-Haut. Au chef de chœur, sur la guitthith. Psaume de David. Eternel, notre Seigneur, que ton nom est magnifique sur toute la terre! Ta majesté domine le ciel. *Par la bouche des enfants et des nourrissons, tu as fondé ta gloire pour confondre tes adversaires, pour réduire au silence l’ennemi, l’homme avide de vengeance. Quand je contemple le ciel, œuvre de tes mains, la lune et les étoiles que tu y as placées, je dis: *«Qu’est-ce que l’homme, pour que tu te souviennes de lui, et le fils de l’homme, pour que tu prennes soin de lui?» Tu l’as fait de peu inférieur à Dieu et tu l’as couronné de gloire et d’honneur. Tu lui as donné la domination sur ce que tes mains ont fait, tu as tout mis sous ses pieds, les brebis comme les bœufs, et même les animaux sauvages, les oiseaux du ciel et les poissons de la mer, tout ce qui parcourt les sentiers des mers. Eternel, notre Seigneur, que ton nom est magnifique sur toute la terre! Au chef de chœur, sur la mélodie de «Meurs pour le fils». Psaume de David. Je te louerai, Eternel, de tout mon cœur, je raconterai toutes tes merveilles. Je ferai de toi le sujet de ma joie et de mon allégresse, je chanterai ton nom, Dieu très-haut. Mes ennemis reculent, ils trébuchent, ils disparaissent devant toi, car tu soutiens mon droit et ma cause, tu sièges sur ton trône en juste juge. Tu réprimandes les nations, tu détruis le méchant, tu effaces leur nom pour toujours et à perpétuité. Plus d’ennemis! Des ruines éternelles! Tu as détruit des villes, et leur souvenir est perdu. L’Eternel règne pour toujours, il a dressé son trône pour le jugement. Il juge le monde avec justice, il juge les peuples avec droiture. L’Eternel est une forteresse pour l’opprimé, une forteresse dans les moments de détresse. Ceux qui connaissent ton nom se confient en toi, car tu n’abandonnes pas ceux qui te cherchent, Eternel! Chantez en l’honneur de l’Eternel, qui siège à Sion, proclamez ses hauts faits parmi les peuples, car il venge le sang versé, il s’en souvient, il n’oublie pas le cri des malheureux! Fais-moi grâce, Eternel, vois la misère où me réduisent mes ennemis! Retire-moi des portes de la mort, afin que je raconte toutes tes louanges dans les portes de Sion et que je me réjouisse de ton salut! Les nations tombent dans la fosse qu’elles ont creusée, leur pied se prend dans le filet qu’elles ont caché. L’Eternel se fait connaître, il fait droit, il prend le méchant à son propre piège. – Jeu d’instruments. Pause. Que les méchants rejoignent le séjour des morts avec toutes les nations qui oublient Dieu, car le pauvre n’est pas oublié définitivement, l’espérance des malheureux n’est pas perdue pour toujours! Lève-toi, Eternel, que l’homme ne triomphe pas, que les nations soient jugées devant toi! Frappe-les d’épouvante, Eternel, que les peuples sachent qu’ils ne sont que des hommes! – Pause. Pourquoi, Eternel, te tiens-tu éloigné? Pourquoi te caches-tu dans les moments de détresse? Le méchant, dans son orgueil, poursuit les malheureux: ils sont pris dans les pièges qu’il a conçus. Le méchant se vante de ses mauvais désirs, le profiteur maudit et méprise l’Eternel. Le méchant dit, dans son arrogance: «Il ne punit pas! Il n’y a pas de Dieu!» Voilà toutes ses pensées. Ses entreprises réussissent en tout temps; tes jugements passent au-dessus de sa tête, il disperse tous ses adversaires. Il dit dans son cœur: «Je ne suis pas ébranlé, je suis pour toujours à l’abri du malheur!» *Sa bouche est pleine de malédictions, de tromperies et de fraudes; il y a sous sa langue la méchanceté et le malheur. Il se tient en embuscade près des villages, il assassine l’innocent dans des endroits retirés; ses yeux épient le malheureux. Il est aux aguets dans sa cachette comme le lion dans sa tanière, il est aux aguets pour attraper le malheureux; il l’attrape en l’attirant dans son piège. Il s’accroupit, il se tapit, et les malheureux tombent dans ses griffes. Il dit dans son cœur: «Dieu oublie, il se cache, il ne regarde jamais!» Lève-toi, Eternel, ô Dieu, interviens, n’oublie pas les malheureux! Pourquoi le méchant méprise-t-il Dieu? Pourquoi dit-il en son cœur que tu ne punis pas? Tu vois cependant leur peine et leur souffrance, tu regardes, pour prendre en main leur cause. C’est à toi que le malheureux s’abandonne, c’est toi qui viens en aide à l’orphelin. Brise la force du méchant, punis sa méchanceté, et qu’il disparaisse à tes yeux! L’Eternel est roi pour toujours et à perpétuité; les autres nations disparaissent de son pays. Tu entends les désirs de ceux qui souffrent, Eternel, tu leur redonnes courage, tu prêtes l’oreille pour rendre justice à l’orphelin et à l’opprimé, afin que l’homme tiré de la terre cesse d’inspirer de la crainte. Au chef de chœur. De David. C’est en l’Eternel que je cherche un refuge. Comment pouvez-vous me dire: «Fuis dans les montagnes comme un oiseau»? Les méchants bandent leur arc, ils ajustent leur flèche sur la corde pour tirer dans l’ombre sur ceux dont le cœur est droit. Quand les fondements sont renversés, que peut faire le juste? L’Eternel est dans son saint temple, l’Eternel a son trône dans le ciel. Ses yeux regardent, il examine les hommes. L’Eternel examine le juste; il déteste le méchant et celui qui aime la violence. Il fait pleuvoir sur les méchants des charbons, du feu et du soufre. Un vent brûlant, tel est le lot qu’ils ont en partage, car l’Eternel est juste, il aime la justice; les hommes droits contemplent son visage. Au chef de chœur, sur la harpe à huit cordes. Psaume de David. Sauve-nous, Eternel, car il n’y a plus d’hommes loyaux! Les fidèles disparaissent du milieu des hommes. On se dit des mensonges les uns aux autres, on a sur les lèvres des paroles flatteuses, on parle avec un cœur double. Que l’Eternel extermine toutes les lèvres flatteuses, la langue qui parle avec arrogance, ceux qui disent: «Nous sommes forts par notre langue, nous avons nos lèvres avec nous. Qui pourrait devenir notre maître?» «Parce que les malheureux sont opprimés et que les pauvres gémissent, maintenant, dit l’Eternel, je me lève, j’apporte le salut à ceux qui soupirent après lui.» Les paroles de l’Eternel sont des paroles pures, un argent affiné dans un creuset en argile et sept fois épuré. Toi, Eternel, tu les garderas, tu les préserveras pour toujours de ces gens. Les méchants rôdent partout quand la bassesse règne parmi les hommes. Au chef de chœur. Psaume de David. Jusqu’à quand, Eternel, m’oublieras-tu sans cesse? Jusqu’à quand me cacheras-tu ton visage? Jusqu’à quand aurai-je des soucis dans mon âme, et chaque jour des chagrins dans mon cœur? Jusqu’à quand mon ennemi s’attaquera-t-il à moi? Regarde, réponds-moi, Eternel, mon Dieu! Donne la lumière à mes yeux, afin que je ne m’endorme pas du sommeil de la mort! En effet, mon ennemi pourrait dire: «Je l’ai vaincu», et mes adversaires se réjouir en me voyant ébranlé. Moi, j’ai confiance en ta bonté, j’ai de la joie dans le cœur à cause de ton salut. Je veux chanter en l’honneur de l’Eternel, car il m’a fait du bien. Au chef de chœur. De David. Le fou dit dans son cœur: «Il n’y a pas de Dieu!» *Ils se sont corrompus, ils ont commis des actions abominables; il n’y en a aucun qui fasse le bien. Du haut du ciel, l’Eternel observe les hommes pour voir s’il y en a un qui est intelligent, qui cherche Dieu: tous se sont éloignés, ensemble ils se sont pervertis; il n’y en a aucun qui fasse le bien, pas même un seul. Tous ceux qui commettent l’injustice n’ont-ils aucune connaissance? Ils dévorent mon peuple, ils le prennent pour nourriture; ils ne font pas appel à l’Eternel. C’est alors qu’ils trembleront d’épouvante, car Dieu est au milieu des justes. Vous bafouez l’espoir du malheureux? Sachez que l’Eternel est son refuge. Oh! qui accordera depuis Sion la délivrance à Israël? Quand l’Eternel rétablira son peuple, Jacob sera dans l’allégresse, Israël se réjouira. Psaume de David. Eternel, qui séjournera dans ta tente? Qui demeurera sur ta montagne sainte? Celui qui marche dans l’intégrité, pratique la justice et dit ce qu’il pense vraiment. Il ne calomnie pas avec sa langue, il ne fait pas de mal à son semblable, et il ne jette pas le déshonneur sur son prochain. Il regarde avec répulsion l’homme au comportement méprisable, mais il honore ceux qui craignent l’Eternel. Il ne se rétracte pas, s’il fait un serment à son préjudice, il n’exige pas d’intérêt de son argent, et il n’accepte pas de don contre l’innocent. Celui qui se conduit ainsi ne sera jamais ébranlé. Hymne de David. Garde-moi, ô Dieu, car *je cherche refuge en toi! Je dis à l’Eternel: «Tu es mon Seigneur, tu es mon bien suprême.» Les saints qui sont dans le pays, les hommes pieux, sont l’objet de toute mon affection. On multiplie les idoles, on court après les dieux étrangers, mais moi, je ne verse pas d’offrandes de sang en leur honneur, je ne mets pas leur nom sur mes lèvres. Eternel, c’est toi qui es ma part et la coupe où je bois, c’est toi qui m’assures mon lot. Un héritage délicieux m’est attribué, une belle possession m’est accordée. Je bénis l’Eternel, car il me conseille; même la nuit mon cœur m’instruit. *J’ai constamment l’Eternel devant moi; quand il est à ma droite, je ne suis pas ébranlé. C’est pourquoi mon cœur est dans la joie, et mon esprit dans l’allégresse. Même mon corps reposera en sécurité, car tu *n’abandonneras pas mon âme au séjour des morts, tu ne permettras pas que ton bien-aimé connaisse la décomposition. Tu me fais connaître le sentier de la vie; il y a d’abondantes joies dans ta présence, un bonheur éternel à ta droite. Prière de David. Eternel, écoute la justice, sois attentif à mes cris! Prête l’oreille à ma prière: elle vient de lèvres sincères! Que mon droit paraisse devant toi, que tes yeux voient où est l’intégrité! Tu examines mon cœur, tu le visites la nuit, tu me mets à l’épreuve, et tu ne trouves rien: ma pensée n’est pas différente de ce qui sort de ma bouche. J’ai vu les actions des hommes, mais je reste fidèle à la parole de tes lèvres et je me tiens en garde contre la voie des violents; mes pas sont fermes dans tes sentiers, mes pieds ne trébuchent pas. Je fais appel à toi car tu m’exauces, ô Dieu. Penche l’oreille vers moi, écoute ma parole! Montre tes bontés, toi qui interviens et sauves de leurs adversaires ceux qui cherchent refuge en toi! Garde-moi comme la prunelle de l’œil, protège-moi à l’ombre de tes ailes contre les méchants qui me persécutent, contre mes ennemis qui me cernent, pleins d’acharnement. Ils ferment leur cœur à la pitié, ils ont des paroles hautaines à la bouche. Ils sont sur nos pas, déjà ils nous entourent, ils nous épient pour nous terrasser. On dirait un lion avide de déchirer, un lionceau aux aguets dans son repaire. Lève-toi, Eternel, marche à leur rencontre, renverse-les, délivre-moi des méchants par ton épée! Délivre-moi des hommes par ta main, Eternel, des hommes de ce monde! Leur part est dans cette vie, et tu remplis leur ventre de tes biens; leurs enfants sont rassasiés, et ils laissent leur superflu à leurs petits-enfants. Quant à moi, couvert de justice, je te verrai; dès le réveil, je me rassasierai de ton image. Au chef de chœur. Du serviteur de l’Eternel, de David. Il adressa les paroles de ce chant à l’Eternel après qu’il l’eut délivré de tous ses ennemis et de Saül. Il dit: Je t’aime, Eternel, ma force, Eternel, mon rocher, ma forteresse, mon libérateur, mon Dieu, mon rocher où je trouve un abri, mon bouclier, la force qui me sauve, mon rempart! Loué soit l’Eternel! Je crie à lui et je suis délivré de mes ennemis. Les liens de la mort m’avaient enserré, et les torrents dévastateurs m’avaient épouvanté; les liens du séjour des morts m’avaient entouré, les pièges de la mort m’avaient surpris. Dans ma détresse, j’ai fait appel à l’Eternel, j’ai crié à mon Dieu; de son palais, il a entendu ma voix, mon cri est parvenu à ses oreilles. La terre a été ébranlée, elle a tremblé; les fondements des montagnes ont vacillé, ils ont été ébranlés, parce qu’il était irrité. Une fumée s’élevait de ses narines, et un feu dévorant sortait de sa bouche, avec des charbons embrasés. Il a incliné le ciel et il est descendu, une épaisse nuée sous ses pieds. Il était monté sur un chérubin, et il volait, il planait sur les ailes du vent. Il faisait des ténèbres sa retraite, sa tente autour de lui: c’étaient des eaux obscures, de sombres nuages. Une lumière éclatante le précédait, d’où provenaient ses nuées, de la grêle et des charbons de feu. L’Eternel a tonné dans le ciel, le Très-Haut a fait retentir sa voix, avec la grêle et les charbons de feu. Il a lancé ses flèches et dispersé mes ennemis, il a multiplié les éclairs et les a mis en déroute. Le fond des océans est apparu, les fondements du monde ont été découverts à ta menace, Eternel, au souffle de tes narines. Il est intervenu d’en haut, il m’a pris, il m’a retiré des grandes eaux, il m’a délivré de mon adversaire puissant, de mes ennemis qui étaient plus forts que moi. Ils m’avaient surpris lorsque j’étais dans la détresse, mais l’Eternel a été mon appui. Il m’a mis au large, il m’a sauvé, parce qu’il m’aime. L’Eternel m’a récompensé de ma justice, il m’a traité conformément à la pureté de mes mains, car j’ai suivi les voies de l’Eternel, je n’ai pas été coupable envers mon Dieu. Toutes ses règles ont été devant moi et je ne me suis pas écarté de ses prescriptions. J’ai été intègre envers lui et je me suis tenu en garde contre mon péché. Alors l’Eternel m’a traité conformément à ma justice, à la pureté qu’il a vue sur mes mains. Avec celui qui est fidèle tu te montres fidèle, avec l’homme intègre tu agis avec intégrité, avec celui qui est pur tu te montres pur, et avec l’homme faux tu te montres habile. Tu sauves le peuple qui s’humilie, et tu abaisses les regards hautains. Oui, tu fais briller ma lumière. L’Eternel, mon Dieu, éclaire mes ténèbres. Avec toi je me précipite sur une troupe tout armée, avec mon Dieu je franchis une muraille. Les voies de Dieu sont parfaites, la parole de l’Eternel est pure; il est un bouclier pour tous ceux qui se confient en lui. Qui est Dieu en dehors de l’Eternel, et qui est un rocher, sinon notre Dieu? C’est Dieu qui me donne de la force et qui me trace une voie droite. Il rend mes pieds aussi agiles que ceux des biches, et il me fait tenir debout sur les hauteurs. Il exerce mes mains au combat, et mes bras tendent l’arc de bronze. Tu me donnes le bouclier de ton salut, ta main droite me soutient, et je deviens grand par ta bonté. Tu élargis le chemin sous mes pas, et mes pieds ne trébuchent pas. Je poursuis mes ennemis, je les atteins, et je ne reviens pas avant de les avoir exterminés. Je les frappe, et ils ne peuvent plus se relever, ils tombent sous mes pieds. Tu me donnes de la force pour le combat, tu fais plier sous moi mes adversaires. Tu mets mes ennemis en fuite devant moi, et je réduis au silence ceux qui me détestent. Ils crient, et personne pour les sauver! Ils crient à l’Eternel, et il ne leur répond pas! Je les réduis en miettes, je les rends pareils à la poussière que le vent emporte, je les balaie comme la boue des rues. Tu me délivres des révoltes du peuple, tu me mets à la tête des nations; un peuple que je ne connaissais pas m’est soumis. Ils m’obéissent au premier ordre; les étrangers me flattent, les étrangers perdent courage, ils sortent en tremblant de leurs forteresses. L’Eternel est vivant! Béni soit mon rocher! Que l’on dise la grandeur du Dieu de mon salut! C’est le Dieu qui m’accorde la vengeance, qui me soumet les peuples, qui me délivre de mes ennemis! Tu m’élèves au-dessus de mes adversaires, tu me sauves de l’homme violent. *C’est pourquoi je te louerai parmi les nations, Eternel, et je chanterai à la gloire de ton nom. Il accorde de grandes délivrances à son roi, il agit avec bonté envers celui qu’il a désigné par onction, envers David et sa descendance, pour toujours. Au chef de chœur. Psaume de David. Le ciel raconte la gloire de Dieu et l’étendue révèle l’œuvre de ses mains. Le jour en instruit un autre jour, la nuit en donne connaissance à une autre nuit. Ce n’est pas un langage, ce ne sont pas des paroles, on n’entend pas leur son. Cependant, *leur voix parcourt toute la terre, leurs discours vont jusqu’aux extrémités du monde où il a dressé une tente pour le soleil. Et le soleil, pareil à un époux qui sort de sa chambre, s’élance dans la course avec la joie d’un héros; il se lève à une extrémité du ciel et termine sa course à l’autre extrémité: rien n’échappe à sa chaleur. La loi de l’Eternel est parfaite, elle donne du réconfort; le témoignage de l’Eternel est vrai, il rend sage celui qui manque d’expérience. Les décrets de l’Eternel sont droits, ils réjouissent le cœur; les commandements de l’Eternel sont clairs, ils éclairent la vue. La crainte de l’Eternel est pure, elle subsiste pour toujours; les jugements de l’Eternel sont vrais, ils sont tous justes. Ils sont plus précieux que l’or, que beaucoup d’or fin; ils sont plus doux que le miel, même le miel qui coule des rayons. Ton serviteur aussi est éclairé par eux; pour celui qui les respecte, la récompense est grande. Qui discerne ses erreurs? Pardonne-moi celles que j’ignore. Préserve aussi ton serviteur du sentiment d’orgueil: qu’il ne domine pas sur moi! Alors je serai intègre, je ne commettrai pas de grands péchés. Fais bon accueil aux paroles de ma bouche et aux sentiments de mon cœur, Eternel, mon rocher, toi qui me rachètes! Au chef de chœur. Psaume de David. Que l’Eternel te réponde lorsque tu es dans la détresse, que le nom du Dieu de Jacob te protège! Qu’il t’envoie du secours depuis le sanctuaire, depuis Sion qu’il te soutienne! Qu’il se souvienne de toutes tes offrandes et qu’il accepte tes holocaustes! – Pause. Qu’il te donne ce que ton cœur désire et qu’il accomplisse tous tes projets! Nous nous réjouirons de ton salut, nous dresserons l’étendard au nom de notre Dieu; l’Eternel exaucera tous tes vœux. Je sais maintenant que l’Eternel sauve celui qu’il a désigné par onction; il lui répond du ciel, de sa sainte demeure, par le secours puissant de sa main droite. Les uns s’appuient sur leurs chars, les autres sur leurs chevaux; nous, nous célébrons l’Eternel, notre Dieu. Eux, ils plient et tombent; nous, nous tenons ferme, nous restons debout. Eternel, sauve le roi! Réponds-nous, quand nous faisons appel à toi! Au chef de chœur. Psaume de David. Eternel, le roi se réjouit de ta force. Combien ton secours le remplit de joie! Tu lui as donné ce que son cœur désirait, et tu n’as pas refusé ce que ses lèvres demandaient. – Pause. Oui, tu es venu à lui, chargé des bénédictions de ta grâce, tu as mis sur sa tête une couronne d’or pur. Il te demandait la vie, tu la lui as donnée; tu prolonges ses jours pour toujours et à perpétuité. Sa gloire est grande à cause de ton secours; tu places sur lui éclat et splendeur. Tu fais de lui pour toujours une source de bénédictions, tu le combles de joie par ta présence. Le roi se confie en l’Eternel; grâce à la bonté du Très-Haut, il n’est pas ébranlé. Ta main atteindra tous tes ennemis, ta main droite frappera ceux qui te détestent. Tu feras d’eux une fournaise ardente, le jour où tu te montreras; l’Eternel les engloutira dans sa colère, et le feu les dévorera. Tu feras disparaître leur lignée de la terre et leur descendance du milieu des hommes. Ils ont projeté du mal contre toi, ils ont formé des complots, mais ils ne pourront rien faire, car tu les mettras en fuite, avec ton arc tu tireras sur eux. Lève-toi, Eternel, dans toute ta force! Nous voulons chanter, célébrer ta puissance. Au chef de chœur, sur la mélodie de «Biche de l’aurore». Psaume de David. *Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné? Pourquoi t’éloignes-tu sans me secourir, sans écouter mes plaintes? Mon Dieu, je crie le jour, et tu ne réponds pas, la nuit, et je ne trouve pas de repos. Pourtant tu es le Saint, tu sièges au milieu des louanges d’Israël. C’est en toi que nos ancêtres se confiaient: ils se confiaient en toi, et tu les délivrais; ils criaient à toi, et ils étaient sauvés; ils se confiaient en toi, et ils n’étaient pas déçus. Mais moi, je suis un ver et non un homme, la honte de l’humanité, celui que le peuple méprise. Tous ceux qui me voient se moquent de moi, ils ricanent, ils hochent la tête: *«Recommande ton sort à l’Eternel! L’Eternel le sauvera, il le délivrera, puisqu’il l’aime!» Oui, tu m’as fait sortir du ventre de ma mère, tu m’as mis en sécurité contre sa poitrine; dès ma conception j’ai été sous ta garde, dès le ventre de ma mère tu as été mon Dieu. Ne t’éloigne pas de moi quand la détresse est proche, quand personne ne vient à mon secours! De nombreux taureaux sont autour de moi, des taureaux du Basan m’encerclent. Ils ouvrent leur gueule contre moi, pareils au lion qui déchire et rugit. Mes forces s’en vont comme l’eau qui s’écoule, et tous mes os se disloquent; mon cœur est comme de la cire, il se liquéfie au fond de moi. Ma force se dessèche comme l’argile, et ma langue s’attache à mon palais; tu me réduis à la poussière de la mort. Oui, des chiens m’environnent, une bande de scélérats rôdent autour de moi; ils ont percé mes mains et mes pieds. Je pourrais compter tous mes os; eux, ils observent, ils me regardent, *ils se partagent mes vêtements, ils tirent au sort mon habit. Mais toi, Eternel, ne t’éloigne pas! Toi qui es ma force, viens vite à mon secours! Protège mon âme contre l’épée, ma vie contre le pouvoir des chiens! Sauve-moi de la gueule du lion et des cornes du buffle! Tu m’as répondu! *J’annoncerai ton nom à mes frères, je te célébrerai au milieu de l’assemblée. Vous qui craignez l’Eternel, louez-le! Vous tous, descendants de Jacob, honorez-le! Tremblez devant lui, vous tous, descendants d’Israël! En effet, il ne méprise pas, il ne repousse pas le malheureux dans sa misère et il ne lui cache pas son visage, mais il l’écoute quand il crie à lui. Tu seras dans la grande assemblée l’objet de mes louanges, j’accomplirai mes vœux en présence de ceux qui te craignent. Les malheureux mangeront et seront rassasiés, ceux qui cherchent l’Eternel le célébreront. Que votre cœur vive à perpétuité! Tous les peuples de la terre se souviendront de l’Eternel et se tourneront vers lui, toutes les familles des nations se prosterneront devant toi, car c’est à l’Eternel qu’appartient le règne: il domine sur les nations. Tous les grands de la terre mangeront et se prosterneront; devant lui s’inclineront tous ceux qui retournent à la poussière, ceux qui ne peuvent pas conserver leur vie. Leur descendance le servira; on parlera du Seigneur à la génération future, et quand elle viendra, elle annoncera sa justice, elle annoncera son œuvre au peuple à naître. Psaume de David. L’Eternel est mon berger: je ne manquerai de rien. Il me fait prendre du repos dans des pâturages bien verts, il me dirige près d’une eau paisible. Il me redonne des forces, il me conduit dans les sentiers de la justice à cause de son nom. Même quand je marche dans la sombre vallée de la mort, je ne redoute aucun mal car tu es avec moi. Ta conduite et ton appui: voilà ce qui me réconforte. Tu dresses une table devant moi, en face de mes adversaires; tu verses de l’huile sur ma tête et tu fais déborder ma coupe. Oui, le bonheur et la grâce m’accompagneront tous les jours de ma vie et je reviendrai dans la maison de l’Eternel jusqu’à la fin de mes jours. Psaume de David. *C’est à l’Eternel qu’appartient la terre avec tout ce qu’elle contient, le monde avec tous ceux qui l’habitent, car il l’a fondée sur les mers et affermie sur les fleuves. Qui pourra monter à la montagne de l’Eternel? Qui pourra se tenir dans son lieu saint? Celui qui a les mains innocentes et le cœur pur, celui qui ne se livre pas au mensonge et qui ne fait pas de serments trompeurs. Il obtiendra la bénédiction de l’Eternel, la justice du Dieu de son salut. Telle est la génération de ceux qui te cherchent, qui aspirent après toi, Dieu de Jacob! – Pause. Portes, élevez vos linteaux! Elevez-vous, portes éternelles! Que le roi de gloire fasse son entrée! Qui est ce roi de gloire? L’Eternel, si fort et si puissant, l’Eternel puissant dans les combats! Portes, élevez vos linteaux! Elevez-les, portes éternelles! Que le roi de gloire fasse son entrée! Qui donc est ce roi de gloire? L’Eternel, le maître de l’univers: c’est lui le roi de gloire! – Pause. De David. Eternel, je me tourne vers toi, mon Dieu, en toi je me confie. Que je ne sois pas couvert de honte! Que mes ennemis ne se réjouissent pas à mon sujet! Aucun de ceux qui espèrent en toi ne sera couvert de honte, mais la honte est pour ceux qui sont infidèles sans raison. Eternel, fais-moi connaître tes voies, enseigne-moi tes sentiers! Conduis-moi dans ta vérité et instruis-moi, car tu es le Dieu de mon salut: je m’attends à toi chaque jour. Eternel, souviens-toi de ta compassion et de ta bonté, car elles sont éternelles! Ne te souviens pas des fautes de ma jeunesse, de mes péchés! Souviens-toi de moi en fonction de ton amour, à cause de ta bonté, Eternel! L’Eternel est bon et droit, c’est pourquoi il montre aux pécheurs la voie à suivre. Il conduit les humbles dans la justice, il leur enseigne sa voie. Tous les sentiers de l’Eternel sont bonté et fidélité pour ceux qui gardent son alliance et ses commandements. C’est à cause de ton nom, Eternel, que tu pardonneras ma faute, car elle est grande. Quel est l’homme qui craint l’Eternel? L’Eternel lui montre la voie qu’il doit choisir. Son âme reposera dans le bonheur, et sa descendance héritera le pays. L’Eternel confie ses secrets à ceux qui le craignent, il leur fait connaître son alliance. Je tourne constamment les yeux vers l’Eternel, car il dégagera mes pieds du piège. Regarde-moi, aie pitié de moi, car je suis abandonné et malheureux! Les angoisses de mon cœur augmentent: délivre-moi de ma détresse! Vois ma misère et ma peine, et pardonne tous mes péchés! Vois combien mes ennemis sont nombreux et de quelle haine violente ils me poursuivent! Garde mon âme et sauve-moi! Que je ne sois pas couvert de honte, car je cherche refuge auprès de toi. Que l’intégrité et la droiture me protègent, car je mets mon espérance en toi. O Dieu, délivre Israël de toutes ses détresses! De David. Rends-moi justice, Eternel, car je marche dans l’intégrité! Je me confie en l’Eternel: je ne faiblis pas. Examine-moi, Eternel, mets-moi à l’épreuve, purifie au creuset mes reins et mon cœur, car ta grâce est devant mes yeux, et je marche dans ta vérité. Je ne m’assieds pas avec les hommes faux, je ne vais pas avec les hypocrites. Je déteste l’assemblée de ceux qui font le mal, je ne m’assieds pas avec les méchants. Je lave mes mains en signe d’innocence, et je fais le tour de ton autel, Eternel, pour exprimer ma reconnaissance et raconter toutes tes merveilles. Eternel, j’aime la maison où tu résides, le lieu où ta gloire habite. N’entraîne pas mon âme dans la ruine des pécheurs, ni ma vie dans celle des hommes sanguinaires. Leurs mains sont souillées de crimes, leur main droite est pleine de pots-de-vin, mais moi, je marche dans l’intégrité. Délivre-moi et aie pitié de moi! Mon pied tient ferme dans la droiture; je bénirai l’Eternel dans les assemblées. De David. L’Eternel est ma lumière et mon salut: de qui aurais-je peur? L’Eternel est le soutien de ma vie: qui devrais-je redouter? Quand des méchants s’avancent contre moi pour faire de moi leur proie, ce sont eux, mes persécuteurs et mes ennemis, qui trébuchent et tombent. Si une armée prend position contre moi, mon cœur n’éprouve aucune crainte. Si une guerre s’élève contre moi, je reste malgré cela plein de confiance. Je demande à l’Eternel une chose, que je désire ardemment: je voudrais habiter toute ma vie dans la maison de l’Eternel, pour contempler la beauté de l’Eternel et pour admirer son temple, car il me protégera dans son tabernacle, le jour du malheur, il me cachera sous l’abri de sa tente, il m’élèvera sur un rocher. Déjà ma tête se dresse au-dessus des ennemis qui m’entourent. J’offrirai des sacrifices dans sa tente avec des cris de joie, je chanterai, je célébrerai l’Eternel. Eternel, écoute ma voix, car je fais appel à toi, aie pitié de moi et exauce-moi! Mon cœur dit de ta part: «Recherchez-moi!» Je te recherche, Eternel! Ne me cache pas ton visage, ne repousse pas avec colère ton serviteur! Tu es mon secours: ne me laisse pas, ne m’abandonne pas, Dieu de mon salut! Même si mon père et ma mère viennent à m’abandonner, l’Eternel m’accueillera. Eternel, enseigne-moi ta voie, conduis-moi dans le sentier de la droiture, à cause de mes ennemis. Ne me livre pas à la merci de mes adversaires, car de faux témoins s’attaquent à moi, des hommes qui ne respirent que la violence. Oh! si je n’étais pas sûr de voir la bonté de l’Eternel au pays des vivants… Espère en l’Eternel! Fortifie-toi et que ton cœur s’affermisse! Espère en l’Eternel! De David. Eternel, c’est à toi que je crie. Mon rocher, ne reste pas sourd à ma voix! Si tu t’éloignes sans me répondre, je deviendrai pareil à ceux qui descendent dans la tombe. Ecoute mes supplications quand je crie à toi, quand je lève mes mains vers ton sanctuaire. Ne m’entraîne pas dans la ruine des méchants et des hommes injustes! Ils parlent de paix à leur prochain, et ils ont la méchanceté dans le cœur: traite-les conformément à leurs actes et à la méchanceté de leurs agissements, donne-leur ce que vaut l’œuvre de leurs mains, paie-leur le salaire qu’ils méritent, car ils ne font pas attention aux actes de l’Eternel, à l’œuvre de ses mains. Qu’il les abatte et ne les relève pas! Béni soit l’Eternel, car il a entendu mes supplications! L’Eternel est ma force et mon bouclier. C’est en lui que mon cœur se confie, et je suis secouru. Mon cœur est dans la joie, et je le loue par mes chants. L’Eternel est la force de son peuple, il est une forteresse pour sauver celui qu’il a désigné par onction. Sauve ton peuple et bénis ton héritage! Sois leur berger et leur soutien pour toujours! Psaume de David. Fils de Dieu, rendez à l’Eternel, rendez à l’Eternel gloire et honneur! Rendez à l’Eternel la gloire due à son nom, prosternez-vous devant l’Eternel avec des ornements sacrés! La voix de l’Eternel retentit sur l’eau, le Dieu de gloire fait gronder le tonnerre; l’Eternel domine les grandes eaux. La voix de l’Eternel est puissante, la voix de l’Eternel est majestueuse. La voix de l’Eternel brise les cèdres, l’Eternel brise les cèdres du Liban. Il fait bondir le Liban comme un veau, et le Sirion comme un jeune buffle. La voix de l’Eternel fait jaillir des éclairs. La voix de l’Eternel fait trembler le désert, l’Eternel fait trembler le désert de Kadès. La voix de l’Eternel fait mettre bas les biches, elle dénude les forêts. Dans son palais, tout s’écrie: «Gloire!» L’Eternel était sur son trône lors du déluge, l’Eternel règne éternellement sur son trône. L’Eternel donne de la force à son peuple, l’Eternel bénit son peuple en lui procurant la paix. Psaume, chant pour la dédicace de la maison. De David. Je proclame ta grandeur, Eternel, car tu m’as relevé, tu n’as pas voulu que mes ennemis se réjouissent à mon sujet. Eternel, mon Dieu, j’ai crié à toi, et tu m’as guéri. Eternel, tu as fait remonter mon âme du séjour des morts, tu m’as fait revivre loin de ceux qui descendent dans la tombe. Chantez en l’honneur de l’Eternel, vous qui l’aimez, célébrez par vos louanges sa sainteté, car sa colère dure un instant, mais sa grâce toute la vie: le soir arrivent les pleurs, et le matin l’allégresse. Je disais dans ma tranquillité: «Je ne serai jamais ébranlé!» Eternel, par ta grâce tu avais affermi ma montagne. Tu t’es caché, et j’ai été épouvanté. Eternel, j’ai crié à toi, j’ai imploré l’Eternel: «Que gagnes-tu à verser mon sang, à me faire descendre dans la tombe? La poussière te célèbre-t-elle? Raconte-t-elle ta fidélité? Ecoute, Eternel, aie pitié de moi! Eternel, secours-moi!» Et tu as changé mes lamentations en allégresse, tu m’as retiré mes habits de deuil pour me donner un habit de fête. Ainsi mon cœur chante tes louanges et ne reste pas muet. Eternel, mon Dieu, je te louerai toujours. Au chef de chœur. Psaume de David. Eternel, je cherche refuge en toi: que jamais je ne sois déçu! Délivre-moi dans ta justice, tends ton oreille vers moi, viens vite à mon secours! Sois pour moi un rocher protecteur, une forteresse où je trouve le salut! Oui, tu es mon rocher, ma forteresse; à cause de ton nom tu me conduiras, tu me dirigeras. Tu me feras sortir du piège qu’ils m’ont tendu, car tu es mon protecteur. *Je remets mon esprit entre tes mains: tu me délivres, Eternel, Dieu de vérité! Je déteste ceux qui s’attachent à des idoles sans consistance; moi, c’est en l’Eternel que je me confie. Je serai par ta grâce dans l’allégresse et dans la joie, car tu vois ma misère, tu connais les angoisses de mon âme. Tu ne m’as pas livré aux mains de l’ennemi, tu as mis mes pieds au large. Aie pitié de moi, Eternel, car je suis dans la détresse; j’ai les yeux, l’âme et le corps rongés par le chagrin. Ma vie s’épuise dans la douleur, et mes années dans les soupirs; ma force faiblit à cause de ma faute, et mes os dépérissent. Tous mes adversaires ont fait de moi un objet de honte, de grande honte pour mes voisins, et je fais peur à mes amis; ceux qui me voient dans la rue s’enfuient loin de moi. Je suis oublié, effacé des mémoires, comme un mort, je suis comme un objet qui a disparu. J’apprends les mauvais propos de plusieurs, je suis assailli de terreur quand ils se concertent contre moi et complotent de m’enlever la vie. Mais moi, je me confie en toi, Eternel! Je dis: «Tu es mon Dieu!» Mes destinées sont dans ta main: délivre-moi de mes ennemis et de mes persécuteurs! Fais briller ton visage sur ton serviteur, sauve-moi par ta grâce! Eternel, que je ne sois pas déçu quand je fais appel à toi! Que les méchants le soient, eux, qu’ils soient réduits au silence dans le séjour des morts! Qu’elles deviennent muettes, les lèvres menteuses qui parlent avec insolence contre le juste, avec arrogance et dédain! Oh! combien ta bonté est grande! Tu la tiens en réserve pour ceux qui te craignent, tu la témoignes à ceux qui cherchent refuge en toi face aux hommes. Tu les caches dans l’abri de ta présence contre ceux qui les persécutent, tu les protèges dans ta tente contre les langues hostiles. Béni soit l’Eternel, car il a démontré sa grâce envers moi, comme si j’avais été dans une ville fortifiée. Je disais dans mon trouble: «Je suis chassé loin de ton regard», mais tu as entendu mes supplications quand j’ai crié vers toi. Aimez l’Eternel, vous, tous ses fidèles! L’Eternel garde les croyants, mais il punit sévèrement les orgueilleux. Fortifiez-vous et que votre cœur s’affermisse, vous tous qui espérez en l’Eternel! De David, cantique. *Heureux celui dont la transgression est enlevée et dont le péché est pardonné! Heureux l’homme à qui l’Eternel ne tient pas compte de sa faute et dont l’esprit ne connaît pas la ruse! Tant que je me taisais, mon corps dépérissait; je gémissais toute la journée, car nuit et jour ta main pesait lourdement sur moi. Ma vigueur avait fait place à la sécheresse de l’été. – Pause. Je t’ai fait connaître mon péché, je n’ai pas caché ma faute. J’ai dit: «J’avouerai mes transgressions à l’Eternel», et tu as pardonné mon péché. – Pause. C’est ainsi que tout fidèle peut te prier au moment convenable. Si de grandes eaux débordent, elles ne l’atteindront pas. Tu es un abri pour moi, tu me préserves de la détresse, tu m’entoures de chants de délivrance. – Pause. Je t’instruirai et te montrerai la voie que tu dois suivre; je te conseillerai, j’aurai le regard sur toi. Ne soyez pas comme un cheval ou un mulet sans intelligence: on les freine avec un mors et une bride, dont on les orne, afin qu’ils ne te bousculent pas. Beaucoup de douleurs sont le lot du méchant, mais celui qui se confie en l’Eternel est environné de sa grâce. Justes, réjouissez-vous en l’Eternel et soyez dans l’allégresse! Poussez des cris de joie, vous tous qui avez le cœur droit! Justes, réjouissez-vous en l’Eternel! La louange convient aux hommes droits. Célébrez l’Eternel avec la harpe, louez-le sur le luth à dix cordes! Chantez-lui un cantique nouveau, faites retentir vos instruments et vos voix, car la parole de l’Eternel est droite et toute son œuvre s’accomplit avec fidélité! Il aime la justice et le droit; la bonté de l’Eternel remplit la terre. Le ciel a été fait par la parole de l’Eternel, et toute son armée par le souffle de sa bouche. Il amoncelle les eaux de la mer, il garde les océans dans des réservoirs. Que toute la terre craigne l’Eternel, que tous les habitants du monde tremblent devant lui, car il parle, et la chose arrive, il ordonne, et elle existe. L’Eternel renverse les plans des nations, il anéantit les projets des peuples, mais les plans de l’Eternel subsistent éternellement, et les projets de son cœur de génération en génération. Heureuse la nation dont l’Eternel est le Dieu, heureux le peuple qu’il choisit comme son héritage! L’Eternel regarde du haut du ciel, il voit tous les hommes. Du lieu où il habite, il observe tous les habitants de la terre. Lui qui a façonné leur cœur à tous, il est attentif à toutes leurs actions. Ce n’est pas une grande armée qui sauve le roi, ce n’est pas sa grande force qui délivre le guerrier. Le cheval est impuissant pour assurer le salut, et toute sa vigueur est incapable de procurer la délivrance, mais le regard de l’Eternel est sur ceux qui le craignent, sur ceux qui espèrent en sa bonté, afin de les délivrer de la mort et de les faire vivre, même en temps de famine. Nous espérons en l’Eternel: notre secours et notre bouclier, c’est lui. Oui, c’est en lui que notre cœur se réjouit, c’est en son saint nom que nous avons confiance. Eternel, que ta grâce soit sur nous lorsque nous espérons en toi! De David, lorsqu’il se fit passer pour un fou en présence d’Abimélec et qu’il s’en alla chassé par lui. Je veux bénir l’Eternel en tout temps: sa louange sera toujours dans ma bouche. Que mon âme fasse toute sa fierté de l’Eternel! Que les humbles écoutent et se réjouissent! Dites avec moi la grandeur de l’Eternel, célébrons tous son nom! J’ai cherché l’Eternel, et il m’a répondu, il m’a délivré de toutes mes frayeurs. Quand on tourne les regards vers lui, on est rayonnant de joie, et le visage ne rougit pas de honte. Quand un malheureux crie, l’Eternel entend, et il le sauve de toutes ses détresses. L’ange de l’Eternel campe autour de ceux qui le craignent, et il les arrache au danger. *Goûtez et voyez combien l’Eternel est bon! Heureux l’homme qui cherche refuge en lui! Craignez l’Eternel, vous ses saints, car rien ne manque à ceux qui le craignent. Les lionceaux connaissent la disette et la faim, mais ceux qui cherchent l’Eternel ne sont privés d’aucun bien. Venez, mes fils, écoutez-moi: je vous enseignerai la crainte de l’Eternel. *Qui donc aime la vie et désire voir des jours heureux? Alors préserve ta langue du mal et tes lèvres des paroles trompeuses, détourne-toi du mal et fais le bien, recherche la paix et poursuis-la. Les yeux de l’Eternel sont sur les justes et ses oreilles sont attentives à leur cri, mais il se tourne contre ceux qui font le mal pour effacer leur souvenir de la terre. Quand les justes crient, l’Eternel entend, et il les délivre de toutes leurs détresses. L’Eternel est près de ceux qui ont le cœur brisé, et il sauve ceux dont l’esprit est abattu. Beaucoup de malheurs atteignent le juste, mais l’Eternel l’en délivre toujours: il garde tous ses os, *aucun d’eux n’est brisé. Mais le malheur fait mourir le méchant, les ennemis du juste sont condamnés. L’Eternel rachète l’âme de ses serviteurs, et tous ceux qui cherchent refuge en lui échappent à la condamnation. De David. Eternel, accuse ceux qui m’accusent, combats ceux qui me combattent! Empare-toi du petit et du grand boucliers, et lève-toi pour me secourir! Brandis la lance et le javelot contre mes persécuteurs, dis à mon âme: «Je suis ton salut!» Qu’ils soient honteux et déçus, ceux qui en veulent à ma vie, qu’ils reculent et rougissent, ceux qui méditent ma perte! Qu’ils soient comme la paille emportée par le vent, et que l’ange de l’Eternel les chasse! Que leur route soit sombre et glissante, et que l’ange de l’Eternel les poursuive! En effet, c’est sans raison qu’ils m’ont tendu un piège, c’est sans raison qu’ils ont creusé un trou pour m’enlever la vie. Que la ruine les atteigne à l’improviste, qu’ils soient pris dans le piège qu’ils ont tendu, qu’ils y tombent pour leur ruine! Alors j’exulterai de joie en l’Eternel, je me réjouirai à cause de son salut. Tout mon être dira: «Eternel, qui peut, comme toi, délivrer le malheureux d’un plus fort que lui, le malheureux et le pauvre de celui qui les dépouille?» De faux témoins se lèvent: ils m’interrogent sur des faits que j’ignore; ils me rendent le mal pour le bien, je suis abandonné de tous. Moi, quand ils étaient malades, je mettais une tenue de deuil, j’humiliais mon âme par le jeûne, je priais, la tête penchée sur la poitrine. Comme pour un ami, pour un frère, je marchais lentement, comme pour le deuil d’une mère, j’étais accablé de tristesse. Et maintenant que je trébuche, ils se rassemblent pour se réjouir, ils se rassemblent à mon insu pour me calomnier, ils me déchirent sans arrêt. Avec les impies et les moqueurs, ils grincent des dents contre moi. Seigneur, combien de temps le supporteras-tu? Protège-moi contre leurs actes de violence, protège ma vie contre les lionceaux! Je te louerai dans la grande assemblée, je te célébrerai au milieu d’un peuple nombreux. Ils sont à tort mes ennemis: qu’ils ne se réjouissent pas à mon sujet! *Ils me détestent sans raison: qu’ils ne m’insultent pas du regard! Oui, leur langage n’est pas celui de la paix, ils inventent des mensonges contre les gens tranquilles du pays. Ils ouvrent leur bouche contre moi, ils disent: «Ah! ah! Nous l’avons vu de nos yeux!» Eternel, tu as tout vu: ne reste pas silencieux! Seigneur, ne t’éloigne pas de moi! Réveille-toi, lève-toi pour me faire justice, mon Dieu et mon Seigneur, défends ma cause! Juge-moi conformément à ta justice, Eternel, mon Dieu! Qu’ils ne se réjouissent pas à mon sujet, qu’ils ne disent pas dans leur cœur: «Ah! voilà ce que nous voulions!» Qu’ils ne disent pas: «Nous l’avons anéanti.» Que tous ensemble ils soient honteux et rougissent, ceux qui se réjouissent de mon malheur! Qu’ils soient couverts de honte et de confusion, ceux qui s’attaquent à moi! Qu’ils aient de l’allégresse et de la joie, ceux qui prennent plaisir à me voir justifié! Ils pourront dire sans cesse: «Que l’Eternel est grand, lui qui veut la paix de son serviteur!» Alors ma langue célébrera ta justice et ta louange tous les jours. Au chef de chœur. Du serviteur de l’Eternel, de David. La parole de révolte du méchant pénètre au fond de mon cœur: *la crainte de Dieu n’est pas devant ses yeux, car il se voit d’un œil trop flatteur pour reconnaître son crime et le détester. Les paroles de sa bouche sont fausses et trompeuses; il renonce à être sage, à faire le bien. Il médite l’injustice sur son lit, il s’engage sur une voie qui n'est pas bonne, il ne repousse pas le mal. Eternel, ta bonté s’élève jusqu’au ciel, ta fidélité atteint les nuages. Ta justice est aussi haute que les montagnes de Dieu, tes jugements sont profonds comme le grand océan. Eternel, tu secours les hommes et les bêtes. Combien ta bonté est précieuse, ô Dieu! A l’ombre de tes ailes les hommes cherchent un refuge. Ils se rassasient de l’abondance de ta maison, et tu les fais boire au torrent de tes délices, car c’est auprès de toi qu’est la source de la vie, et c’est par ta lumière que nous voyons la lumière. Etends ta bonté sur ceux qui te connaissent, et ta justice sur ceux dont le cœur est droit! Que le pied de l’orgueilleux ne m’atteigne pas, et que la main des méchants ne me fasse pas fuir! Ils tombent déjà, ceux qui commettent l’injustice; ils sont renversés, et ils ne peuvent pas se relever. De David. Ne t’irrite pas contre les méchants, n’envie pas ceux qui font le mal, car ils sont fauchés aussi vite que l’herbe, et ils se flétrissent comme le gazon vert. Confie-toi en l’Eternel et fais le bien, aie le pays pour demeure, et que la fidélité soit ta nourriture! Fais de l’Eternel tes délices, et il te donnera ce que ton cœur désire. Recommande ton sort à l’Eternel, mets ta confiance en lui, et il agira: il fera paraître ta justice comme la lumière, et ton droit comme le soleil en plein midi. Garde le silence devant l’Eternel et espère en lui, ne t’irrite pas contre celui qui réussit dans ses entreprises, contre l’homme qui réalise ses méchants projets! Laisse la colère, abandonne la fureur, ne t’irrite pas: ce serait mal faire, car les méchants seront exterminés, mais ceux qui espèrent en l’Eternel possèdent le pays. Encore un peu de temps, et le méchant n’existe plus; tu regardes l’endroit où il était, et il a disparu. Les humbles possèdent le pays, et ils jouissent d’une paix abondante. Le méchant complote contre le juste, et il grince des dents contre lui, mais le Seigneur se moque du méchant, car il voit que son jour arrive. Les méchants tirent l’épée, ils bandent leur arc pour faire tomber le malheureux et le pauvre, pour égorger ceux dont la voie est droite. Mais leur épée transperce leur propre cœur, et leur arc se brise. Mieux vaut le peu du juste que l’abondance de nombreux méchants, car la force des méchants sera brisée, tandis que l’Eternel soutient les justes. L’Eternel connaît les jours des hommes intègres, et leur héritage dure éternellement. Ils ne sont pas couverts de honte quand vient le malheur et ils sont rassasiés quand la famine est là, tandis que les méchants disparaissent, les ennemis de l’Eternel connaissent le même sort que les plus beaux pâturages: ils s’évanouissent, ils s’évanouissent comme une fumée. Le méchant emprunte, et il ne rend pas; le juste est compatissant, et il donne, car ceux que l’Eternel bénit possèdent le pays, et ceux qu’il maudit sont exterminés. L’Eternel affermit les pas de l’homme, et il prend plaisir à sa voie; s’il tombe, il n’est pas rejeté, car l’Eternel lui prend la main. J’ai été jeune, j’ai vieilli, et je n’ai pas vu le juste être abandonné ni ses descendants mendier leur pain. Il est toujours compatissant, il prête, et sa descendance est bénie. Détourne-toi du mal, fais le bien, et tu auras pour toujours une demeure, car l’Eternel aime ce qui est droit, et il n’abandonne pas ses fidèles: ils sont toujours sous sa garde, tandis que la descendance des méchants est exterminée. Les justes posséderont le pays, et ils y demeureront définitivement. La bouche du juste annonce la sagesse, et sa langue proclame la justice. La loi de son Dieu est dans son cœur, ses pas ne faiblissent pas. Le méchant épie le juste et cherche à le faire mourir, mais l’Eternel ne le livre pas entre ses mains, et il ne le laisse pas condamner quand il est jugé. Espère en l’Eternel, suis sa voie, et il t’élèvera pour que tu possèdes le pays, tandis que tu verras les méchants exterminés. J’ai vu l’homme violent dans toute sa puissance: il s’étendait comme un arbre verdoyant, mais il est passé et il n’existe plus; je le cherche, et je ne le trouve plus. Observe celui qui est intègre et regarde celui qui est droit, car il y a un avenir pour l’homme de paix, tandis que les rebelles sont tous détruits, l’avenir des méchants est réduit à néant. Le salut des justes vient de l’Eternel: il est leur forteresse dans les moments de détresse. L’Eternel les secourt et les délivre, il les délivre des méchants et les sauve, parce qu’ils cherchent refuge en lui. Psaume de David, comme mémorial. Eternel, ne me punis pas dans ta colère et ne me corrige pas dans ta fureur, car tes flèches m’ont atteint, et ta main a pesé lourdement sur moi. Il n’y a plus rien d’intact dans mon corps à cause de ta colère, il n’y a plus rien de sain dans mes os à cause de mon péché, car mes fautes s’élèvent au-dessus de ma tête; pareilles à un lourd fardeau, elles sont trop pesantes pour moi. Mes plaies sont infectes et purulentes à cause de ma folie. Je suis courbé, complètement abattu; tout le jour je marche dans la tristesse, car un mal brûle mes reins, et il n’y a plus rien d’intact dans mon corps. Je suis sans force, entièrement brisé; le trouble de mon cœur m’arrache des gémissements. Seigneur, tu connais tous mes désirs, et mes soupirs ne te sont pas cachés. Mon cœur est agité, ma force m’abandonne, même la lumière de mes yeux disparaît. Mes amis, mes compagnons, reculent devant ma plaie, mes proches se tiennent à l’écart! Ceux qui en veulent à ma vie tendent leurs pièges, ceux qui cherchent mon malheur disent des méchancetés et méditent toute la journée des tromperies. Mais moi, pareil à un sourd, je n’entends pas; je suis comme un muet: je n’ouvre pas la bouche. Je suis pareil à un homme qui n’entend pas et qui n’oppose aucune réplique. Eternel, c’est en toi que j’espère; tu répondras, Seigneur, mon Dieu, car j’ai dit: «Ne permets pas qu’ils se réjouissent à mon sujet, qu’ils s’attaquent à moi quand mon pied trébuche!» Je suis près de tomber, et ma douleur est toujours présente. Oui, je reconnais ma faute, je suis dans la crainte à cause de mon péché. Cependant mes ennemis sont pleins de vie, pleins de force; ceux qui me détestent sans raison sont nombreux. Ils me rendent le mal pour le bien, ils sont mes adversaires parce que je recherche le bien. Ne m’abandonne pas, Eternel, mon Dieu, ne t’éloigne pas de moi! Viens vite à mon secours, Seigneur, mon salut! Au chef de chœur, à Jeduthun. Psaume de David. Je disais: «Je veillerai sur ma conduite de peur de pécher en paroles; je mettrai un frein à mes lèvres tant que le méchant sera devant moi.» Je suis resté muet, dans le silence, je me suis tu, quoique malheureux, et ma douleur était vive. Mon cœur brûlait au fond de moi, mes pensées étaient comme un feu brûlant, et la parole est venue sur ma langue: «Eternel, fais-moi connaître quand finira ma vie, quel est le nombre de mes jours, afin que je sache combien je suis peu de chose. Voici, tu as donné à mes jours la largeur de la main, et ma vie est comme un rien devant toi.» Oui, même vigoureux, l’homme n’est qu’un souffle. – Pause. Oui, l’homme va et vient comme une ombre: il s’agite, mais c’est pour du vent; il amasse des richesses, et il ignore qui les recevra. Maintenant, Seigneur, que puis-je espérer? C’est en toi qu’est mon espérance. Délivre-moi de toutes mes transgressions! Ne m’expose pas aux insultes du fou! Je reste muet, je n’ouvre pas la bouche, car c’est toi qui agis. Détourne tes coups de moi! Je m’épuise sous les attaques de ta main. Tu corriges l’homme en le punissant de sa faute, tu détruis comme la teigne ce qu’il a de plus cher. Oui, tout homme n’est qu’un souffle. – Pause. Ecoute ma prière, Eternel, et prête l’oreille à mes cris! Ne sois pas insensible à mes larmes, car je suis un étranger chez toi, un résident temporaire, comme tous mes ancêtres. Détourne ton regard de moi et laisse-moi respirer, avant que je m’en aille et que je disparaisse! Au chef de chœur. Psaume de David. J’avais mis mon espérance en l’Eternel, et il s’est penché vers moi, il a écouté mes cris. Il m’a retiré de la fosse de destruction, du fond de la boue, et il a établi mes pieds sur le rocher, il a affermi mes pas. Il a mis dans ma bouche un cantique nouveau, une louange à notre Dieu. Beaucoup l’ont vu; ils ont eu de la crainte et se sont confiés en l’Eternel. Heureux l’homme qui place sa confiance en l’Eternel et qui ne se tourne pas vers les orgueilleux et les menteurs! Eternel, mon Dieu, tu as multiplié tes merveilles et tes plans en notre faveur. Personne n’est comparable à toi. Je voudrais les raconter et les proclamer, mais leur nombre est trop grand pour en faire le compte. *Tu ne désires ni sacrifice ni offrande, mais tu m’as ouvert les oreilles; tu ne demandes ni holocauste ni sacrifice pour le péché, alors j’ai dit: «Me voici, je viens – dans le rouleau du livre il est écrit à mon sujet – pour faire ta volonté, mon Dieu. C’est ce que je désire, et ta loi est gravée au fond de mon cœur.» J’annonce la justice dans la grande assemblée, je ne ferme pas mes lèvres, Eternel, tu le sais. Je ne dissimule pas ta justice dans mon cœur, je proclame ta vérité et ton salut; je ne cache pas ta bonté et ta fidélité dans la grande assemblée. Toi, Eternel, tu ne me refuseras pas tes compassions; ta bonté et ta fidélité me garderont toujours. Oui, des maux sans nombre m’environnent: je subis les conséquences de mes fautes, et je n’en supporte pas la vue; elles sont plus nombreuses que les cheveux de ma tête, et mon courage m’abandonne. Veuille me délivrer, Eternel! Eternel, viens vite à mon secours! Que tous ensemble ils soient honteux et rougissent, ceux qui cherchent à m’enlever la vie! Qu’ils reculent et rougissent, ceux qui désirent ma perte! Qu’ils soient pétrifiés de honte, ceux qui me disent: «Ha! ha!» Que tous ceux qui te cherchent soient dans l’allégresse et se réjouissent en toi! Que ceux qui aiment ton salut disent sans cesse: «Que l’Eternel est grand!» Moi, je suis pauvre et malheureux, mais le Seigneur pense à moi. Tu es mon aide et mon libérateur, mon Dieu, ne tarde pas! Au chef de chœur. Psaume de David. Heureux celui qui se soucie du pauvre! Le jour du malheur, l’Eternel le délivre, l’Eternel le garde et lui conserve la vie. Il est heureux sur la terre, et tu ne le livres pas au pouvoir de ses ennemis. L’Eternel le soutient sur son lit de souffrance, il le soulage dans toutes ses maladies. Je dis: «Eternel, aie pitié de moi, guéris mon âme, car j’ai péché contre toi.» Mes ennemis disent méchamment de moi: «Quand mourra-t-il? Quand s’éteindra son nom?» Si quelqu’un vient me voir, il adopte un langage faux; il récolte des sujets de médire, puis il s’en va et en parle à l’extérieur. Tous mes ennemis chuchotent entre eux contre moi, ils méditent sur mon malheur: «Il est gravement atteint. Le voilà couché, il ne se relèvera pas.» Même celui avec qui j’étais en paix, en qui j’avais confiance et *qui mangeait mon pain, lève le talon contre moi. Mais toi, Eternel, aie pitié de moi et relève-moi, et je leur rendrai ce qu’ils méritent. Je saurai que tu m’aimes, si mon ennemi ne triomphe pas de moi. Tu m’as soutenu à cause de mon intégrité, et tu m’établis pour toujours dans ta présence. Béni soit l’Eternel, le Dieu d’Israël, d’éternité en éternité. Amen! Amen! Au chef de chœur. Cantique des descendants de Koré. Comme une biche soupire après des cours d’eau, ainsi mon âme soupire après toi, ô Dieu! Mon âme a soif de Dieu, du Dieu vivant. Quand donc pourrai-je me présenter devant Dieu? Mes larmes sont ma nourriture jour et nuit, car on me dit sans cesse: «Où est ton Dieu?» Je me rappelle avec émotion l’époque où je marchais entouré de la foule, où j’avançais à sa tête vers la maison de Dieu, au milieu des cris de joie et de reconnaissance d’une multitude en fête. Pourquoi être abattue, mon âme, et gémir en moi? Espère en Dieu, car je le louerai encore! Il est mon salut et mon Dieu. Mon âme est abattue en moi; aussi, c’est à toi que je pense depuis le pays du Jourdain, depuis l’Hermon, depuis le mont Mitsear. L’abîme appelle un autre abîme au fracas de tes cascades, toutes tes vagues et tous tes flots passent sur moi. Le jour, l’Eternel m’accordait sa grâce; la nuit, je chantais ses louanges, j’adressais ma prière au Dieu de ma vie. Je dis à Dieu, mon rocher: «Pourquoi m’as-tu oublié? Pourquoi dois-je marcher dans la tristesse, sous l’oppression de l’ennemi?» Mes os se brisent quand mes persécuteurs m’insultent et me disent sans cesse: «Où est ton Dieu?» Pourquoi être abattue, mon âme, et pourquoi gémir en moi? Espère en Dieu, car je le louerai encore! Il est mon salut et mon Dieu. Rends-moi justice, ô Dieu, défends ma cause contre une nation infidèle! Délivre-moi des hommes trompeurs et criminels! Toi, mon Dieu protecteur, pourquoi me repousses-tu? Pourquoi dois-je marcher dans la tristesse, sous l’oppression de l’ennemi? Envoie ta lumière et ta vérité! Qu’elles me guident et me conduisent à ta montagne sainte et à ta demeure! J’irai vers l’autel de Dieu, vers Dieu, ma joie et mon allégresse, et je te célébrerai sur la harpe, ô Dieu, mon Dieu! Pourquoi être abattue, mon âme, et pourquoi gémir en moi? Espère en Dieu, car je le louerai encore! Il est mon salut et mon Dieu. Au chef de chœur. Des descendants de Koré, cantique. O Dieu, nous avons entendu de nos oreilles, nos pères nous ont raconté tout ce que tu as accompli à leur époque, par le passé. De ta main tu as chassé des nations pour qu’ils puissent s’établir, tu as frappé des peuples pour qu’ils puissent s’étendre. En effet, ce n’est pas par leur épée qu’ils se sont emparés du pays, ce n’est pas leur bras qui les a sauvés, mais c’est ta main droite, c’est ton bras, c’est la lumière de ton visage, parce que tu les aimais. O Dieu, tu es mon roi: ordonne la délivrance de Jacob! Grâce à toi nous renversons nos ennemis, grâce à ton nom nous écrasons nos adversaires, car ce n’est pas en mon arc que je me confie, ce n’est pas mon épée qui me sauvera, mais c’est toi qui nous délivres de nos ennemis et qui fais rougir de honte ceux qui nous détestent. Nous chantons la louange de Dieu chaque jour, et nous célébrerons éternellement ton nom. – Pause. Cependant tu nous as repoussés, tu nous as couverts de honte, tu ne sors plus avec nos armées. Tu nous fais reculer devant l’ennemi, et ceux qui nous détestent se partagent nos dépouilles. Tu nous livres comme des brebis de boucherie, tu nous disperses parmi les nations. Tu vends ton peuple pour rien, tu ne l’estimes pas à une grande valeur. Tu nous exposes aux insultes de nos voisins, à la moquerie et aux railleries de ceux qui nous entourent. Tu fais de nous le sujet d’un proverbe parmi les nations, on hoche la tête sur nous parmi les peuples. Mon humiliation est toujours devant moi, et la honte couvre mon visage à la voix de celui qui m’insulte et me déshonore, à la vue de l’ennemi avide de vengeance. Tout cela nous arrive alors que nous ne t’avons pas oublié et que nous n’avons pas violé ton alliance. Nous n’avons pas fait marche arrière dans notre cœur, nous ne nous sommes pas écartés de ton sentier. Pourtant, tu nous as écrasés dans le territoire des chacals et tu nous as couverts de l’ombre de la mort. Si nous avions oublié le nom de notre Dieu et tendu nos mains vers un dieu étranger, Dieu ne le saurait-il pas, lui qui connaît les secrets du cœur? Mais *c’est à cause de toi qu’on nous met à mort à longueur de journée, qu’on nous considère comme des brebis destinées à la boucherie. Lève-toi! Pourquoi dors-tu, Seigneur? Réveille-toi, ne nous repousse pas pour toujours! Pourquoi te caches-tu? Pourquoi oublies-tu notre misère et notre oppression quand nous sommes affalés dans la poussière, quand nous rampons par terre? Lève-toi pour nous secourir, délivre-nous à cause de ta bonté! Au chef de chœur, sur la mélodie «Les lis». Des descendants de Koré. Cantique, chant d’amour. De belles paroles bouillonnent dans mon cœur. Je dis: «Mon œuvre est pour le roi. Que ma langue soit comme la plume d’un habile écrivain!» Tu es le plus beau des hommes, la grâce coule de tes lèvres; c’est pourquoi Dieu t’a béni pour toujours. Vaillant guerrier, mets ton épée au côté, signe de ta grandeur et de ta majesté, oui, de ta majesté! Sois vainqueur, monte sur ton char, défends la vérité, la douceur et la justice, et que ta main droite se signale par de merveilleux exploits! Tes flèches sont aiguës, des peuples tomberont sous toi; elles frapperont au cœur les ennemis du roi. *Ton trône, ô Dieu, est éternel. Le sceptre de ton règne est un sceptre de justice. Tu aimes la justice et tu détestes la méchanceté; c’est pourquoi, ô Dieu, ton Dieu t’a désigné par onction comme roi, de préférence à tes compagnons, avec une huile de joie. La myrrhe, l’aloès et la cannelle parfument tous tes vêtements; dans les palais d’ivoire les instruments à cordes te réjouissent. Des filles de roi figurent parmi tes bien-aimées; la reine est à ta droite, parée d’un or venu d’Ophir. Ecoute, ma fille, regarde et tends l’oreille, oublie ton peuple et la maison de ton père. Le roi porte ses désirs sur ta beauté. Puisqu’il est ton seigneur, prosterne-toi devant lui! Avec des offrandes, les habitants de Tyr et les plus riches du peuple rechercheront ta faveur. La fille du roi est toute resplendissante à l’intérieur du palais, elle porte un vêtement tissé d’or. Elle est présentée au roi, revêtue de ses habits brodés; à sa suite, des jeunes filles, ses compagnes, sont amenées auprès de toi. On les introduit au milieu des réjouissances et de l’allégresse, elles entrent dans le palais du roi. Tes enfants prendront la place de tes pères, tu les établiras princes dans tout le pays. Je rappellerai ton nom de génération en génération; c’est pourquoi les peuples te loueront pour toujours et à perpétuité. Au chef de chœur. Des descendants de Koré, pour sopranos, chant. Dieu est pour nous un refuge et un appui, un secours toujours présent dans la détresse. C’est pourquoi nous sommes sans crainte quand la terre est bouleversée, quand les montagnes sont ébranlées au cœur des mers et que les flots de la mer mugissent, écument, se soulèvent jusqu’à faire trembler les montagnes. – Pause. Les bras d’un fleuve réjouissent la ville de Dieu, le sanctuaire des demeures du Très-Haut. Dieu est au milieu d’elle: elle n’est pas ébranlée; Dieu la secourt dès le point du jour. Des nations s’agitent, des royaumes sont ébranlés: il fait entendre sa voix, et la terre tombe en défaillance. L’Eternel, le maître de l’univers, est avec nous, le Dieu de Jacob est une forteresse pour nous. – Pause. Venez contempler ce que l’Eternel a fait, les actes dévastateurs qu’il a accomplis sur la terre! C’est lui qui a fait cesser les combats jusqu’aux extrémités de la terre; il a brisé l’arc et rompu la lance, il a détruit par le feu les chars de guerre. «Arrêtez, et sachez que je suis Dieu! Je domine sur les nations, je domine sur la terre.» L’Eternel, le maître de l’univers, est avec nous, le Dieu de Jacob est pour nous une forteresse. – Pause. Au chef de chœur. Psaume des descendants de Koré. Vous, tous les peuples, battez des mains, poussez vers Dieu des cris de joie, car l’Eternel, le Très-Haut, est redoutable, il est un grand roi sur toute la terre. Il nous soumet des peuples, il met des nations sous nos pieds; il choisit pour nous un héritage qui fait la fierté de Jacob, son bien-aimé. – Pause. Dieu monte au milieu des cris de triomphe, l’Eternel s’avance au son de la trompette. Chantez en l’honneur de Dieu, chantez, chantez en l’honneur de notre roi, chantez, car Dieu est le roi de toute la terre! Chantez un cantique! Dieu règne sur les nations, Dieu siège sur son saint trône. Les princes des peuples s’unissent au peuple du Dieu d’Abraham, car les puissants de la terre appartiennent à Dieu: il est souverainement élevé. Chant, psaume des descendants de Koré. L’Eternel est grand, il est l’objet de toutes les louanges dans la ville de notre Dieu, sur sa montagne sainte. Elle est belle, la colline qui fait la joie de toute la terre, le mont Sion; du côté nord, c’est la ville du grand roi. Dieu, dans ses palais, est connu comme une forteresse. Les rois s’étaient ligués, ensemble ils se sont avancés. Ils ont regardé, tout stupéfaits, saisis de peur ils ont pris la fuite. Un tremblement s’est emparé d’eux sur place, comme la douleur s’empare d’une femme qui accouche. Ils ont été chassés comme par le vent d’est qui brise les bateaux long-courriers. Ce que nous avions entendu dire, nous l’avons vu dans la ville de l’Eternel, le maître de l’univers, dans la ville de notre Dieu: Dieu l’affermira pour toujours. – Pause. O Dieu, nous pensons à ta bonté au milieu de ton temple. Ton nom, ô Dieu, et ta louange retentissent jusqu’aux extrémités de la terre; ta main droite est pleine de justice. Le mont Sion se réjouit, les villes de Juda sont dans l’allégresse, à cause de tes jugements. Parcourez Sion, parcourez son enceinte, comptez ses tours, observez son rempart, examinez ses palais, pour annoncer à la génération future: «Voilà le Dieu qui est notre Dieu pour toujours et à perpétuité; il sera notre guide jusqu’à la mort.» Au chef de chœur. Psaume des descendants de Koré. Ecoutez ceci, vous, tous les peuples, prêtez l’oreille, vous, tous les habitants du monde, petits et grands, riches et pauvres! Ma bouche va faire entendre des paroles sages, et mon cœur a des pensées pleines de bon sens. J’écoute les proverbes, j’explique mon énigme au son de la harpe. Pourquoi aurais-je peur quand vient le malheur, lorsque je suis entouré par la méchanceté de mes adversaires? Ils ont confiance en leurs biens et se vantent de leur grande richesse, mais ils ne peuvent se racheter l’un l’autre ni donner à Dieu le prix de leur rançon. Le rachat de leur âme est cher et n’aura jamais lieu. Ils ne vivront pas toujours, ils n’éviteront pas la tombe, car ils le verront bien: les sages meurent, l’homme stupide et l’idiot disparaissent aussi, et ils laissent leurs biens à d’autres. Ils s’imaginent que leurs maisons seront éternelles, que leurs résidences dureront toujours, eux qui avaient donné leur propre nom à leurs terres. Mais l’homme qui est honoré ne dure pas: il ressemble aux bêtes qu’on extermine. Telle est leur voie, telle est leur folie, et ceux qui les suivent se plaisent à leurs discours. – Pause. Comme un troupeau, ils sont poussés dans le séjour des morts; la mort est leur berger. Le matin, les hommes droits les foulent aux pieds, leur beauté s’évanouit, le séjour des morts est leur demeure. Mais Dieu rachètera mon âme du séjour des morts, oui, il me prendra. – Pause. Ne sois pas dans la crainte parce qu’un homme s’enrichit, parce que les trésors de sa maison augmentent, car il n’emporte rien en mourant: ses trésors ne le suivront pas. Il aura beau s’estimer heureux pendant sa vie, on aura beau le louer pour le bonheur qu’il se donne, il rejoindra pourtant la génération de ses ancêtres qui ne reverront jamais la lumière. L’homme qui est honoré mais qui n’a pas d’intelligence ressemble aux bêtes qu’on extermine. Psaume d’Asaph. Dieu, Dieu, l’Eternel, parle et convoque la terre du lever du soleil jusqu’à son coucher. De Sion, beauté parfaite, Dieu resplendit. Il vient, notre Dieu, il ne reste pas silencieux; devant lui est un feu dévorant, autour de lui une violente tempête. Il convoque le ciel en haut, il convoque aussi la terre, pour le jugement de son peuple: «Rassemblez-moi mes fidèles, ceux qui ont fait alliance avec moi par un sacrifice!» Le ciel proclamera sa justice, car c’est Dieu qui est juge. – Pause. «Ecoute, mon peuple, et je parlerai, Israël, et je t’avertirai. Je suis Dieu, ton Dieu. Ce n’est pas pour tes sacrifices que je te fais des reproches: tes holocaustes sont constamment devant moi. Je ne prendrai pas un taureau dans ta maison, ni des boucs dans tes bergeries, car tous les animaux des forêts sont à moi, toutes les bêtes des montagnes par milliers. Je connais tous les oiseaux des montagnes, et tous les animaux sauvages m’appartiennent. Si j’avais faim, je ne te le dirais pas, car le monde est à moi, avec tout ce qu’il contient. Est-ce que je mange la viande des taureaux? Est-ce que je bois le sang des boucs? Offre en sacrifice à Dieu ta reconnaissance, et accomplis tes vœux envers le Très-Haut. Fais appel à moi quand tu es dans la détresse: je te délivrerai, et tu m’honoreras.» Dieu dit au méchant: «Quoi donc! Tu énumères mes prescriptions et tu as mon alliance à la bouche, toi qui détestes l’instruction et qui rejettes mes paroles derrière toi! Si tu vois un voleur, tu te plais en sa compagnie, et tu prends place avec les adultères. Tu livres ta bouche au mal, et ta langue est un tissu de tromperies. Si tu t’assieds, c’est pour parler contre ton frère, pour dénigrer le fils de ta mère. Voilà ce que tu as fait et, parce que je n’ai rien dit, tu t’es imaginé que je te ressemblais; mais je vais te reprendre et tout mettre sous tes yeux. Comprenez donc bien cela, vous qui oubliez Dieu, de peur que je ne vous déchire sans personne pour vous délivrer. Celui qui offre en sacrifice sa reconnaissance m’honore, et à celui qui veille sur sa conduite je ferai voir le salut de Dieu.» Au chef de chœur. Psaume de David, lorsque le prophète Nathan vint chez lui après son adultère avec Bath-Shéba. O Dieu, fais-moi grâce conformément à ta bonté! Conformément à ta grande compassion, efface mes transgressions! Lave-moi complètement de ma faute et purifie-moi de mon péché, car je reconnais mes transgressions et mon péché est constamment devant moi. J’ai péché contre toi, contre toi seul, j’ai fait ce qui est mal à tes yeux. *C’est pourquoi tu es juste dans tes paroles, sans reproche dans ton jugement. Oui, depuis ma naissance, je suis coupable; quand ma mère m’a conçu, j’étais déjà marqué par le péché. Mais tu veux que la vérité soit au fond du cœur: fais-moi connaître la sagesse dans le secret de mon être! Purifie-moi avec l’hysope, et je serai pur, lave-moi, et je serai plus blanc que la neige! Fais-moi entendre des chants d’allégresse et de joie, et les os que tu as brisés se réjouiront. Détourne ton regard de mes péchés, efface toutes mes fautes! O Dieu, crée en moi un cœur pur, renouvelle en moi un esprit bien disposé! Ne me rejette pas loin de toi, ne me retire pas ton Esprit saint! Rends-moi la joie de ton salut, et qu’un esprit de bonne volonté me soutienne! J’enseignerai tes voies à ceux qui les transgressent et les pécheurs reviendront à toi. O Dieu, Dieu de mon salut, délivre-moi du sang versé, et ma langue célébrera ta justice. Seigneur, ouvre mes lèvres, et ma bouche proclamera ta louange. Si tu avais voulu des sacrifices, je t’en aurais offert, mais tu ne prends pas plaisir aux holocaustes. Les sacrifices agréables à Dieu, c’est un esprit brisé. O Dieu, tu ne dédaignes pas un cœur brisé et humilié. Dans ta grâce, fais du bien à Sion, construis les murs de Jérusalem! Alors tu prendras plaisir aux sacrifices de justice, aux holocaustes et aux victimes tout entières; alors on offrira des taureaux sur ton autel. Au chef de chœur. Cantique de David, lorsque Doëg, l’Edomite, vint dire à Saül: «David s’est rendu dans la maison d’Achimélec.» Pourquoi te vantes-tu de ce qui est mal, toi l’homme fort? La bonté de Dieu subsiste toujours. Ta langue n’invente que le crime, elle est coupante comme un rasoir, fourbe que tu es! Tu préfères le mal au bien, le mensonge à la vérité. – Pause. Tu aimes toutes les paroles qui détruisent, langue trompeuse! C’est pourquoi Dieu t’abattra pour toujours, il s’emparera de toi et t’arrachera de ta tente, il te déracinera de la terre des vivants. – Pause. Les justes le verront, ils éprouveront de la crainte, et ils se moqueront de lui: «Voilà l’homme qui ne prenait pas Dieu pour protecteur, mais qui se confiait dans ses grandes richesses et cherchait refuge dans sa méchanceté.» Mais moi, je suis pareil à un olivier verdoyant dans la maison de Dieu, je me confie dans la bonté de Dieu pour toujours et à perpétuité. Je te louerai toujours pour ce que tu as fait. Je veux espérer en ton nom, car tu es bon envers tes fidèles. Au chef de chœur, sur la flûte. Cantique de David. Le fou dit dans son cœur: «Il n’y a pas de Dieu!» *Ils se sont corrompus, ils ont commis des injustices abominables; il n’y en a aucun qui fasse le bien. Du haut du ciel, Dieu observe les hommes pour voir s’il y en a un qui est intelligent, qui cherche Dieu. Tous se sont détournés, ensemble ils se sont pervertis; il n’y en a aucun qui fasse le bien, pas même un seul. Ceux qui commettent l’injustice n’ont-ils aucune connaissance? Ils dévorent mon peuple, ils le prennent pour nourriture, ils ne font pas appel à Dieu. Alors ils trembleront d’épouvante sans qu’il y ait de raison d’avoir peur. Dieu dispersera les os de ceux qui t’assiègent; tu les couvriras de honte, car Dieu les a rejetés. Oh! qui accordera depuis Sion la délivrance à Israël? Quand Dieu rétablira son peuple, Jacob sera dans l’allégresse, Israël se réjouira. Au chef de chœur, avec instruments à cordes. Cantique de David, lorsque les Ziphiens vinrent dire à Saül: «David est caché parmi nous.» O Dieu, sauve-moi par ton nom et rends-moi justice par ta puissance! O Dieu, écoute ma prière, prête l’oreille aux paroles de ma bouche, car des étrangers se sont attaqués à moi, des hommes violents en veulent à ma vie. Ils ne tiennent pas compte de Dieu. – Pause. Mais Dieu est mon secours, le Seigneur est le soutien de ma vie. Le mal retombera sur mes adversaires. Réduis-les au silence, dans ta fidélité! Je t’offrirai de bon cœur des sacrifices, je louerai ton nom, Eternel, car tu es bon. Oui, il me délivre de toute détresse, et je regarde mes ennemis en face. Au chef de chœur, avec instruments à cordes. Cantique de David. O Dieu, prête l’oreille à ma prière et ne te dérobe pas à mes supplications! Ecoute-moi et réponds-moi! J’erre çà et là dans mon chagrin et je m’agite à cause de la voix de l’ennemi et de l’oppression du méchant, car ils m’accablent de maux, ils me poursuivent avec colère. Mon cœur tremble au fond de moi, et les terreurs de la mort fondent sur moi. La peur et l’épouvante m’assaillent, et la terreur m’envahit. Je dis: «Si seulement j’avais les ailes de la colombe! Je m’envolerais et je trouverais le repos. Oui, je fuirais bien loin, j’irais habiter au désert. – Pause. »Je m’échapperais bien vite, plus rapide que le vent impétueux, que la tempête.» Sème la confusion, Seigneur, brouille leur langage, car je ne vois dans la ville que violence et querelles: jour et nuit elles font le tour de ses murailles. L’injustice et la misère y habitent, les crimes sont au milieu d’elle, la fraude et la tromperie ne quittent pas ses places. Ce n’est pas un ennemi qui m’insulte: je le supporterais; ce n’est pas mon adversaire qui s’attaque à moi: je me cacherais devant lui; c’est toi, un homme de mon rang, toi, mon confident et mon ami! Ensemble nous vivions dans une douce intimité, nous allions avec la foule à la maison de Dieu! Que la mort les surprenne, qu’ils descendent vivants au séjour des morts, car la méchanceté est dans leur demeure, elle est dans leur cœur! Quant à moi, je crie à Dieu, et l’Eternel me sauvera. Le soir, le matin, à midi, je soupire et je gémis, et il entendra ma voix. Il me délivrera de leurs assauts et me rendra la paix, car ils sont nombreux contre moi. Dieu entendra, et il les humiliera, lui qui siège de toute éternité. – Pause. En effet, il n’y a pas de changement en eux, ils ne craignent pas Dieu. Cet homme porte la main contre ceux qui étaient en paix avec lui, il viole son alliance. Sa bouche est plus douce que la crème, mais la guerre est dans son cœur; ses paroles sont plus onctueuses que l’huile, mais ce sont des épées dégainées. Remets ton sort à l’Eternel, et il te soutiendra. Il ne laissera jamais trébucher le juste. Et toi, ô Dieu, tu les feras descendre au fond de la tombe, ces hommes sanguinaires et trompeurs; ils n’atteindront pas la moitié de leur vie. Quant à moi, je me confie en toi. Au chef de chœur, sur la mélodie de «Colombe des térébinthes lointains». Hymne de David, lorsque les Philistins s’emparèrent de lui à Gath. Fais-moi grâce, ô Dieu, car des hommes me harcèlent; tout le jour, ils me font la guerre, ils me tourmentent. Tout le jour, mes adversaires me harcèlent; ils sont nombreux, ils me font la guerre avec arrogance. Quand je suis dans la crainte, je me confie en toi. Je loue Dieu pour sa parole. Je me confie en Dieu, je n’ai peur de rien: que peuvent me faire des créatures? Sans cesse ils déforment mes propos, ils n’ont que de mauvaises pensées envers moi. Ils complotent, ils épient, ils sont sur mes talons parce qu’ils en veulent à ma vie. Est-ce par un crime qu’ils pourraient être délivrés? Dans ta colère, ô Dieu, abats ces gens! Tu comptes les pas de ma vie errante. Recueille mes larmes dans ton outre: ne sont-elles pas inscrites dans ton livre? Mes ennemis reculent, le jour où je crie à toi; je sais que Dieu est pour moi. Je loue Dieu pour sa parole, je loue l’Eternel pour sa parole. Je me confie en Dieu, je n’ai peur de rien: que peuvent me faire des hommes? O Dieu, je dois accomplir les vœux que je t’ai faits; je t’offrirai ma reconnaissance, car tu as délivré mon âme de la mort, tu as préservé mes pieds de la chute, afin que je marche devant toi, ô Dieu, à la lumière des vivants. Au chef de chœur, sur la mélodie de «Ne détruis pas». Hymne de David, lorsqu’il se réfugia dans la grotte, poursuivi par Saül. Fais-moi grâce, ô Dieu, fais-moi grâce, car c’est en toi que mon âme cherche un refuge; je cherche un refuge à l’ombre de tes ailes jusqu’à ce que le malheur soit passé. Je crie au Dieu très-haut, au Dieu qui agit en ma faveur. Il m’enverra du ciel le secours, car celui qui me harcèle me couvre d’insultes. – Pause. Dieu enverra sa bonté et sa vérité. Mon âme est au milieu de lions; je suis entouré d’hommes qui crachent le feu, d’hommes dont les dents sont des lances et des flèches, et la langue une épée tranchante. Elève-toi au-dessus du ciel, ô Dieu, que ta gloire soit sur toute la terre! Ils avaient tendu un piège sous mes pas pour me faire plier; ils avaient creusé une fosse devant moi: ils y sont tombés. – Pause. Mon cœur est rassuré, ô Dieu, mon cœur est rassuré; je chanterai, je ferai retentir mes instruments. Réveille-toi, mon âme, réveillez-vous, mon luth et ma harpe! Je veux réveiller l’aurore. Je te louerai parmi les peuples, Seigneur, je te chanterai parmi les nations, car ta bonté s’élève jusqu’au ciel, et ta vérité atteint les nuages. Elève-toi au-dessus du ciel, ô Dieu, que ta gloire resplendisse sur toute la terre! Au chef de chœur, sur la mélodie de «Ne détruis pas». Hymne de David. Est-ce donc en vous taisant que vous rendez la justice? Est-ce ainsi que vous jugez les hommes avec droiture? Vous commettez volontairement des crimes; dans tout le pays, vous propagez la violence de vos mains. Les méchants sont pervertis dès le ventre de leur mère, les menteurs s’égarent dès leur naissance. Ils ont un venin pareil à celui du serpent, ils sont sourds comme la vipère qui ferme son oreille pour ne pas entendre la voix des charmeurs, du plus habile des magiciens. O Dieu, brise-leur les dents! Eternel, arrache les mâchoires de ces lions! Qu’ils disparaissent comme l’eau qui coule, qu’ils ne lancent que des flèches émoussées! Qu’ils soient pareils à la limace qui fond en avançant, qu’ils ne voient pas le soleil, comme l’enfant mort-né! Avant que vos marmites ne puissent sentir le feu de broussailles, qu’elles soient vertes ou sèches, le tourbillon les emportera. Le juste sera dans la joie, car il verra la vengeance; il lavera ses pieds dans le sang des méchants, et les hommes diront: «Oui, il y a une récompense pour le juste. Oui, il y a un Dieu qui exerce la justice sur la terre.» Au chef de chœur, sur la mélodie de «Ne détruis pas». Hymne de David, lorsque Saül envoya cerner sa maison pour le faire mourir. Mon Dieu, délivre-moi de mes ennemis, protège-moi contre mes adversaires! Délivre-moi de ceux qui commettent l’injustice et sauve-moi des hommes sanguinaires, car les voici aux aguets pour m’enlever la vie. Des hommes puissants complotent contre moi sans que je sois coupable, sans que j’aie péché, Eternel! Malgré mon innocence ils accourent, prêts à m’attaquer. Réveille-toi, viens vers moi et regarde! Toi, Eternel, Dieu de l’univers, Dieu d’Israël, lève-toi pour corriger toutes les nations, ne fais grâce à aucun de ces traîtres impies! – Pause. Ils reviennent chaque soir, ils hurlent comme des chiens, ils font le tour de la ville. De leur bouche ils font jaillir l’injure, leurs paroles sont des épées. Ils disent: «Qui est-ce qui entend?» Mais toi, Eternel, tu te ris d’eux, tu te moques de toutes les nations. Toi qui es ma force, c’est en toi que j’espère, car Dieu est ma forteresse. Mon Dieu m’accueille dans sa bonté, Dieu me fait contempler mes adversaires. Ne les tue pas, sinon mon peuple les oublierait; fais-les trembler par ta puissance et jette-les à bas, Seigneur, notre bouclier! Leur bouche pèche à chaque parole de leurs lèvres: qu’ils soient pris dans leur propre orgueil! Ils ne profèrent que malédictions et mensonges: détruis-les, dans ta fureur, détruis-les, et qu’ils n’existent plus! Qu’on sache que Dieu règne sur Jacob jusqu’aux extrémités de la terre! – Pause. Ils reviennent chaque soir, ils hurlent comme des chiens, ils font le tour de la ville. Ils errent çà et là, cherchant leur nourriture, et ils passent la nuit sans être rassasiés. Quant à moi, je chanterai ta force, dès le matin je célébrerai ta bonté, car tu es pour moi une forteresse, un refuge quand je suis dans la détresse. Toi qui es ma force, c’est pour toi que je veux chanter, car Dieu, mon Dieu si bon, est ma forteresse. Au chef de chœur, sur la mélodie «Le lis du témoignage». Hymne de David pour enseigner, lorsqu’il fit la guerre aux Syriens de Mésopotamie et de Tsoba et que Joab, à son retour, battit 12'000 Edomites dans la vallée du sel. O Dieu, tu nous as repoussés, dispersés, tu t’es irrité: relève-nous! Tu as ébranlé la terre, tu l’as fendue: répare ses brèches, car elle est vacillante! Tu as fait voir de dures épreuves à ton peuple, tu nous as fait boire un vin qui nous a étourdis. Tu as donné à ceux qui te craignent le signal de la fuite devant les archers. – Pause. Afin que tes bien-aimés soient délivrés, sauve-nous par ta main droite et exauce-nous! Dieu a dit dans sa sainteté: «Je triompherai, je partagerai Sichem, je mesurerai la vallée de Succoth. Galaad est à moi, Manassé est à moi, Ephraïm est le casque de ma tête, et Juda mon sceptre. Moab est le bassin où je me lave, je jette ma sandale sur Edom. Pays des Philistins, pousse des cris contre moi!» Qui me mènera dans la ville fortifiée? Qui me conduira jusqu’en Edom? N’est-ce pas toi, ô Dieu, qui nous avais repoussés et qui ne sortais plus, ô Dieu, avec nos armées? Viens nous aider contre notre adversaire! Le secours de l’homme n’est qu’illusion. Avec Dieu, nous ferons des exploits: c’est lui qui écrasera nos adversaires. Au chef de chœur, sur instruments à cordes. De David. O Dieu, écoute mes cris, sois attentif à ma prière! Des extrémités de la terre, dans ma faiblesse, je crie à toi: conduis-moi sur le rocher trop élevé pour moi! Oui, tu es pour moi un refuge, une tour fortifiée, en face de l’ennemi. Je voudrais habiter éternellement dans ta tente, me réfugier sous l’abri de tes ailes. – Pause. Oui, c’est toi, ô Dieu, qui écoutes mes vœux; tu me donnes l’héritage réservé à ceux qui craignent ton nom. Ajoute des jours à la vie du roi, que ses années se prolongent de génération en génération, qu’il siège éternellement devant Dieu! Fais que ta bonté et ta fidélité veillent sur lui! Alors je chanterai sans cesse ton nom en accomplissant chaque jour mes vœux. Au chef de chœur, d’après Jeduthun. Psaume de David. Oui, c’est en Dieu que mon âme se confie; de lui vient mon salut. Oui, c’est lui mon rocher et mon salut, ma forteresse: je ne serai guère ébranlé. Jusqu’à quand vous jetterez-vous sur un homme pour chercher tous à l’abattre comme un mur qui penche, comme une clôture qui s’écroule? Ils conspirent pour le faire tomber de son poste élevé; ils prennent plaisir au mensonge. Ils bénissent de leur bouche, et ils maudissent dans leur cœur. – Pause. Oui, mon âme, repose-toi sur Dieu, car c’est de lui que vient mon espérance. Oui, c’est lui mon rocher et mon salut, ma forteresse: je ne serai pas ébranlé. Sur Dieu reposent mon salut et ma gloire; le rocher de ma force, mon refuge, est en Dieu. En tout temps, peuples, confiez-vous en lui, épanchez votre cœur devant lui! Dieu est notre refuge. – Pause. Oui, les fils d’Adam ne sont qu’un souffle, les hommes ne sont que mensonge. S’ils montaient sur une balance, tous ensemble ils seraient plus légers qu’un souffle. Ne comptez pas sur l’oppression et ne mettez pas un espoir illusoire dans le pillage! Quand les richesses augmentent, n’y attachez pas votre cœur! Dieu a parlé une fois, deux fois j’ai entendu ceci: c’est que la force appartient à Dieu. A toi aussi, Seigneur, appartient la bonté, car *tu traites chacun conformément à ses actes. Psaume de David, lorsqu’il était dans le désert de Juda. O Dieu, tu es mon Dieu, je te cherche. Mon âme a soif de toi, mon corps soupire après toi, dans une terre aride, desséchée, sans eau. C’est pourquoi je t’ai contemplé dans le sanctuaire pour voir ta force et ta gloire, car ta bonté vaut mieux que la vie. Mes lèvres célèbrent tes louanges. Ainsi je te bénirai toute ma vie, je lèverai mes mains en faisant appel à toi. Je serai rassasié comme par une nourriture succulente et abondante, et, avec des cris de joie sur les lèvres, je te célébrerai, lorsque je penserai à toi sur mon lit, lorsque je méditerai sur toi pendant les heures de la nuit. Oui, tu es mon secours, et je crie de joie à l’ombre de tes ailes. Mon âme est attachée à toi. Ta main droite me soutient, mais ceux qui cherchent à ruiner ma vie iront dans les profondeurs de la terre. Ils seront livrés à l’épée, ils seront la proie des chacals. Le roi se réjouira en Dieu; tout homme qui prête serment par lui pourra s’en féliciter, car la bouche des menteurs sera fermée. Au chef de chœur. Psaume de David. O Dieu, écoute-moi quand je gémis, protège ma vie contre l’ennemi que je redoute! Mets-moi à l’abri des complots des méchants, de la troupe bruyante des hommes injustes! Ils aiguisent leur langue comme une épée, ils lancent leurs paroles amères comme des flèches pour tirer en cachette sur celui qui est intègre. Soudain ils tirent sur lui, sans éprouver la moindre crainte. Ils se fortifient dans leur méchanceté, ils se concertent pour tendre des pièges, ils disent: «Qui les verra?» Ils combinent des crimes: «Nous sommes prêts, le plan est au point!» La pensée intime, le cœur, de chacun est un abîme. Dieu lance ses flèches contre eux: soudain les voilà frappés. Leur langue a causé leur chute; tous ceux qui les voient hochent la tête. Tous les hommes sont saisis de crainte; ils proclament ce que Dieu fait, ils prêtent attention à son œuvre. Le juste se réjouit en l’Eternel et se réfugie en lui; tous ceux dont le cœur est droit s’en félicitent. Au chef de chœur. Psaume de David, chant. A toi, ô Dieu qui résides à Sion, va notre attente confiante, notre louange. Pour toi, nous accomplirons nos vœux. Toi qui écoutes la prière, tous les hommes viendront à toi. Mes fautes m’accablent, mais tu pardonnes nos transgressions. Heureux celui que tu choisis et que tu fais approcher de toi pour qu’il habite dans tes parvis! Nous nous rassasierons des biens de ta maison, de la sainteté de ton temple. Dans ta justice, tu nous réponds par des prodiges, Dieu de notre salut. En toi se confient les extrémités de la terre et les mers lointaines. Il affermit les montagnes par sa force, il a la puissance pour ceinture. Il apaise le tapage des mers, le tapage de leurs vagues et le grondement des peuples. Ceux qui habitent aux extrémités du monde s’effraient des signes que tu accomplis; tu remplis d’allégresse le levant et le couchant. Tu prends soin de la terre et tu lui donnes l’abondance, tu la combles de richesses. Le ruisseau de Dieu est plein d’eau; tu prépares le blé, quand tu la fertilises ainsi. Tu arroses ses sillons, tu aplanis ses mottes, tu la détrempes par des pluies, tu bénis ses pousses. Tu couronnes l’année de tes biens, et ton passage apporte l’abondance; les plaines du désert sont arrosées et les collines sont entourées d’allégresse; les pâturages se couvrent de brebis et les vallées se revêtent de blé. Les cris de joie et les chants retentissent. Au chef de chœur. Chant, psaume. Poussez vers Dieu des cris de joie, vous, tous les habitants de la terre! Chantez la gloire de son nom, célébrez sa gloire par vos louanges! Dites à Dieu: «Que ta manière d’agir est redoutable! A cause de la grandeur de ta force, tes ennemis te flattent. Toute la terre t’adore et chante en ton honneur, elle chante ton nom.» – Pause. Venez voir ce que Dieu a fait! Il est redoutable quand il agit envers les hommes. Il a changé la mer en terre ferme: on a traversé le fleuve à pied; alors nous nous sommes réjouis en lui. Il domine éternellement par sa puissance; ses yeux observent les nations: que les rebelles ne fassent pas les fiers! – Pause. Peuples, bénissez notre Dieu, faites retentir sa louange! Il nous a conservé la vie, et il n’a pas permis que notre pied trébuche. En effet, tu nous as mis à l’épreuve, ô Dieu, tu nous as purifiés au creuset comme l’argent. Tu nous as amenés dans un piège, tu as mis sur nos reins un fardeau pesant, tu as fait monter des hommes sur notre tête; nous avons traversé le feu et l’eau, mais tu nous en as tirés pour nous donner l’abondance. J’irai dans ta maison avec des holocaustes, j’accomplirai mes vœux envers toi: mes lèvres se sont ouvertes pour les exprimer, ma bouche les a prononcés quand j’étais dans la détresse. Je t’offrirai des bêtes grasses en holocauste, des béliers avec de l’encens; je sacrifierai des taureaux avec des boucs. – Pause. Venez, écoutez, vous tous qui craignez Dieu, et je raconterai ce qu’il a fait pour moi. J’ai crié à lui de ma bouche, et ma langue a célébré sa louange. Si j’avais eu l’injustice en vue dans mon cœur, le Seigneur ne m’aurait pas exaucé, mais Dieu m’a exaucé, il a été attentif à ma prière. Béni soit Dieu, car il n’a pas rejeté ma prière, il ne m’a pas retiré sa bonté! Au chef de chœur, avec instruments à cordes. Psaume, chant. Que Dieu nous fasse grâce et nous bénisse, qu’il fasse briller son visage sur nous! – Pause. Ainsi l’on connaîtra ta voie sur la terre et ton salut parmi toutes les nations. Les peuples te louent, ô Dieu, tous les peuples te louent. Les nations se réjouissent, elles sont dans l’allégresse, car tu juges les peuples avec droiture et tu conduis les nations sur la terre. – Pause. Les peuples te louent, ô Dieu, tous les peuples te louent. La terre donne ses produits; Dieu, notre Dieu, nous bénit. Dieu nous bénit, et toutes les extrémités de la terre le craignent. Au chef de chœur. Psaume, chant de David. *Dieu se lève, ses ennemis se dispersent et ses adversaires prennent la fuite devant lui. Comme la fumée se dissipe, tu les dissipes; comme la cire fond au feu, les méchants disparaissent devant Dieu. Mais les justes se réjouissent, ils triomphent devant Dieu, ils sont transportés de joie. Chantez en l’honneur de Dieu, célébrez son nom, préparez le chemin à celui qui s’avance à travers les déserts! L’Eternel est son nom: réjouissez-vous devant lui! Le père des orphelins, le défenseur des veuves, c’est Dieu dans sa sainte demeure. Dieu donne un foyer à ceux qui sont solitaires, il délivre les prisonniers et les rend heureux; seuls les rebelles habitent des lieux arides. O Dieu, tu es sorti à la tête de ton peuple, tu as marché dans le désert. – Pause. Alors la terre a tremblé, le ciel aussi a déversé son eau devant Dieu; le Sinaï lui-même a tremblé devant Dieu, le Dieu d’Israël. Tu as fait tomber une pluie bienfaisante, ô Dieu, tu as fortifié ton peuple épuisé. Ton troupeau a habité dans le pays que dans ta bonté, ô Dieu, tu avais préparé pour les malheureux. Le Seigneur dit une parole, et les messagères de bonnes nouvelles sont légion. Les rois des armées fuient, ils fuient, et celle qui reste à la maison partage le butin. Tandis que vous êtes couchés au milieu des étables, les ailes de la colombe sont couvertes d’argent et son plumage est d’un jaune d’or. Lorsque le Tout-Puissant a dispersé les rois dans le pays, il neigeait sur le Tsalmon. Montagne de Dieu, montagne du Basan, montagne aux nombreuses cimes, montagne du Basan, pourquoi, montagnes aux nombreuses cimes, êtes-vous jalouses de la montagne que Dieu a choisie pour résidence? Cependant, l’Eternel en fera sa demeure à perpétuité. Les chars de Dieu se comptent par dizaines de milliers, par milliers de milliers; le Seigneur est au milieu d’eux sur le Sinaï, dans le sanctuaire. *Tu es monté sur les hauteurs, tu as emmené des prisonniers, tu as pris des dons parmi les hommes; les rebelles aussi habiteront près de l’Eternel Dieu. Béni soit le Seigneur chaque jour! Dieu porte nos fardeaux, il nous sauve. – Pause. Dieu est pour nous le Dieu des délivrances, c’est l’Eternel, le Seigneur, qui peut nous préserver de la mort. Oui, Dieu brisera la tête de ses ennemis, le crâne chevelu de ceux qui vivent dans le péché. Le Seigneur dit: «Je les ramènerai du Basan, je les ramènerai du fond de la mer, afin que tu plonges ton pied dans le sang et que la langue de tes chiens ait part au carnage des ennemis.» Ils voient ta marche, ô Dieu, la marche de mon Dieu, de mon roi, dans le sanctuaire. En tête vont les chanteurs, puis ceux qui jouent des instruments, au milieu des jeunes filles qui battent du tambourin. Bénissez Dieu dans les assemblées, bénissez le Seigneur, descendants d’Israël! Voilà Benjamin, le plus jeune, qui domine sur eux, les chefs de Juda et leur troupe, les chefs de Zabulon, les chefs de Nephthali. Ton Dieu ordonne que tu sois fort: fortifie, ô Dieu, ce que tu as fait pour nous! De ton temple tu règnes sur Jérusalem. Les rois t’apporteront des présents. Menace l’animal des roseaux, la troupe des taureaux avec les veaux des peuples, qui se prosternent avec des pièces d’argent! Disperse les peuples qui aiment la guerre! Des grands viennent de l’Egypte; l’Ethiopie accourt, les mains tendues vers Dieu. Royaumes de la terre, chantez en l’honneur de Dieu, célébrez le Seigneur! – Pause. Chantez celui qui s’avance dans le ciel, le ciel ancien! Voici qu’il fait retentir sa voix, sa voix puissante. Proclamez la force de Dieu! Sa majesté s’étend sur Israël, et sa force éclate dans le ciel. De ton sanctuaire, ô Dieu, tu es redoutable. Le Dieu d’Israël donne force et puissance à son peuple. Béni soit Dieu! Au chef de chœur, sur la mélodie «Les lis». De David. Sauve-moi, ô Dieu, car l’eau menace ma vie. J’enfonce dans la boue, sans trouver de terrain stable; je suis tombé dans l’eau profonde, et le courant m’emporte. Je m’épuise à crier, mon gosier se dessèche, mes yeux se fatiguent dans l’attente de mon Dieu. Ils sont plus nombreux que les cheveux de ma tête, *ceux qui me détestent sans raison; ils sont puissants, ceux qui veulent me réduire au silence, qui sont à tort mes ennemis. Ce que je n’ai pas volé, il faut que je le rende. O Dieu, tu connais ma folie, et mes fautes ne te sont pas cachées. Que ceux qui espèrent en toi ne soient pas honteux à cause de moi, Seigneur, Eternel, maître de l’univers! Que ceux qui te cherchent ne rougissent pas à cause de moi, Dieu d’Israël! En effet, c’est pour toi que je supporte l’insulte, que la honte couvre mon visage. Je suis devenu un étranger pour mes frères, un inconnu pour les fils de ma mère, car *le zèle de ta maison me dévore, et *les injures de ceux qui t’insultent tombent sur moi. Je pleure et je jeûne, et c’est ce qui m’attire les insultes. Je prends un sac pour habit et je suis l’objet de leurs moqueries. Ceux qui sont assis à la porte parlent contre moi, et les buveurs de liqueurs fortes se moquent de moi dans leurs chansons. Mais moi je t’adresse ma prière, Eternel! C’est le moment favorable, ô Dieu, par ta grande bonté: réponds-moi en m’accordant ton fidèle secours! Retire-moi de la boue, et que je n’enfonce plus, que je sois délivré de mes ennemis et de l’eau profonde! Que le courant ne m’emporte plus, que le gouffre ne m’engloutisse pas et que la tombe ne se referme pas sur moi! Réponds-moi, Eternel, car ta bonté est immense! Dans tes grandes compassions, tourne les regards vers moi et ne cache pas ton visage à ton serviteur! Je suis dans la détresse: réponds-moi vite! Approche-toi de moi, rachète-moi, libère-moi, à cause de mes ennemis! Tu sais qu’on m’insulte, qu’on me déshonore, qu’on me couvre de honte; tous mes adversaires sont devant toi. L’insulte me brise le cœur, et je suis anéanti; j’attends de la pitié, mais il n’y en a pas, des consolateurs, et je n’en trouve aucun. Ils mettent du poison dans ma nourriture, et pour apaiser ma soif ils me donnent du vinaigre. *Que leur table soit pour eux un piège, et leur prospérité une entrave! Que leurs yeux s’obscurcissent pour ne plus voir! Fais-leur constamment courber le dos! Déverse ta fureur sur eux et que ton ardente colère les atteigne! *Que leur domaine devienne désert, que plus personne n’habite dans leurs tentes! En effet, ils poursuivent celui que tu frappes, ils racontent les souffrances de ceux que tu as blessés. Ajoute cette faute à leurs fautes et qu’ils n’aient aucune part à ta justice! Qu’ils soient effacés du livre de vie et ne soient pas inscrits avec les justes! Moi, je suis malheureux et souffrant. O Dieu, que ton secours me mette en sécurité! Je célébrerai le nom de Dieu par un chant, je proclamerai ta grandeur par des louanges: voilà ce qui est agréable à l’Eternel, plus qu’un bœuf, un taureau avec cornes et sabots. Les humbles le voient et se réjouissent. Vous qui cherchez Dieu, que votre cœur vive, car l’Eternel écoute les pauvres, et il ne méprise pas les siens quand ils sont prisonniers. Que le ciel et la terre le célèbrent, ainsi que les mers et tout ce qui y vit, car Dieu sauvera Sion, et il reconstruira les villes de Juda; on s’y établira et on les possédera. La descendance de ses serviteurs en fera son héritage, et ceux qui aiment son nom y habiteront. Au chef de chœur. De David, comme mémorial. O Dieu, délivre-moi sans tarder! Eternel, viens vite à mon aide! Qu’ils soient honteux et remplis de confusion, ceux qui en veulent à ma vie! Qu’ils reculent et rougissent, ceux qui désirent ma perte! Qu’ils fassent demi-tour, saisis de honte, ceux qui disent: «Ha! ha!» Que tous ceux qui te cherchent soient dans l’allégresse et se réjouissent en toi! Que ceux qui aiment ton salut disent sans cesse: «Que Dieu est grand!» Moi, je suis malheureux et pauvre: ô Dieu, viens vite à mon secours! Tu es mon aide et mon libérateur, Eternel, ne tarde pas! Eternel, je cherche refuge en toi: que jamais je ne sois déçu! Dans ta justice, secours-moi et délivre-moi, tends ton oreille vers moi et sauve-moi! Sois pour moi un rocher où je trouve un refuge, où je puisse toujours me retirer! Tu as décidé de me sauver, car tu es mon rocher et ma forteresse. Mon Dieu, délivre-moi du méchant, de l’homme injuste et violent, car tu es mon espérance, Seigneur, Eternel, l’objet de ma confiance depuis ma jeunesse. Depuis ma naissance je m’appuie sur toi: c’est toi qui m’as fait sortir du ventre de ma mère. Tu es sans cesse l’objet de mes louanges. Je suis pour beaucoup un cas étrange, mais toi, tu es mon puissant refuge. Que ma bouche soit remplie de tes louanges, que chaque jour elle dise ta beauté! Ne me rejette pas au moment de la vieillesse! Quand mes forces s’en vont, ne m’abandonne pas! En effet, mes ennemis parlent de moi, et ceux qui guettent ma vie tiennent conseil ensemble. Ils disent: «Dieu l’abandonne. Poursuivez-le, attrapez-le! Il n’y a personne pour le délivrer.» O Dieu, ne t’éloigne pas de moi! Mon Dieu, viens vite à mon secours! Qu’ils soient honteux et disparaissent, ceux qui m’accusent, qu’ils soient couverts de honte et de déshonneur, ceux qui cherchent mon malheur! Quant à moi, j’espérerai toujours, je te louerai de plus en plus. Ma bouche proclamera ta justice, ton salut, chaque jour, car j’ignore le nombre de tes bienfaits. Je raconterai tes hauts faits, Seigneur Eternel, je rappellerai ta justice, la tienne seule. O Dieu, tu m’as instruit dès ma jeunesse, et jusqu’à présent j’annonce tes merveilles. Ne m’abandonne pas, ô Dieu, malgré ma vieillesse et mes cheveux blancs, afin que j’annonce ta force à la génération présente, ta puissance à tous ceux qui viendront! Ta justice, ô Dieu, atteint les sommets. Tu as accompli de grandes choses: ô Dieu, qui est semblable à toi? Tu nous as fait éprouver bien des détresses et des malheurs, mais tu nous redonneras la vie, tu nous feras remonter des abîmes de la terre. Tu augmenteras mon honneur, tu me consoleras encore, et je te louerai au son du luth, je chanterai ta fidélité, mon Dieu, je te célébrerai avec la harpe, Saint d’Israël. Pour te célébrer, j’aurai la joie sur les lèvres et dans mon âme que tu as libérée. Ma langue proclamera chaque jour ta justice, car ceux qui cherchent mon malheur sont honteux et rougissent. De Salomon. O Dieu, donne au roi de juger comme toi, donne ton esprit de justice au fils du roi! Qu’il juge ton peuple avec justice, et les malheureux qui t’appartiennent conformément au droit. Que les montagnes apportent la paix au peuple, et les collines aussi, par l’effet de ta justice! Il fera droit aux malheureux du peuple, il sauvera les enfants du pauvre et il écrasera l’oppresseur. On te craindra, tant que le soleil brillera, tant que la lune éclairera, de génération en génération. Il sera pareil à une pluie qui tombe sur un terrain fauché, à des ondées qui arrosent la campagne. Sous son règne, le juste fleurira, et la paix sera grande tant que la lune éclairera. Il dominera d’une mer à l’autre, et de l’Euphrate aux extrémités de la terre. Devant lui les habitants du désert plieront le genou et ses ennemis lécheront la poussière. Les rois de Tarsis et des îles amèneront des offrandes, les rois de Séba et de Saba apporteront leur tribut. Tous les rois se prosterneront devant lui, toutes les nations le serviront, car il délivrera le pauvre qui crie et le malheureux que personne n’aide. Il aura pitié du faible et du pauvre, et il sauvera la vie des pauvres; il les rachètera de l’oppression et de la violence, et leur sang aura de la valeur à ses yeux. Que le roi vive! On lui donnera de l’or de Séba, on priera pour lui sans cesse, on le bénira tout le jour. Les blés abonderont dans le pays, au sommet des montagnes, et leurs épis s’agiteront comme les arbres du Liban; les hommes fleuriront dans les villes comme l’herbe de la terre. Que son nom subsiste toujours, qu’il se perpétue aussi longtemps que le soleil! Par lui on se bénira mutuellement, et toutes les nations le diront heureux. Béni soit l’Eternel Dieu, le Dieu d’Israël, qui seul fait des merveilles! Que son nom glorieux soit béni éternellement, que toute la terre soit remplie de sa gloire! Amen! Amen! Fin des prières de David, fils d’Isaï. Psaume d’Asaph. Oui, Dieu est bon pour Israël, pour ceux qui ont le cœur pur. Toutefois, mon pied allait trébucher, mes pas étaient sur le point de glisser, car j’étais jaloux des vantards en voyant le bien-être des méchants: rien ne les tourmente jusqu’à leur mort, et leur corps prend de l’embonpoint; ils n’ont aucune part aux souffrances humaines, ils ne sont pas frappés comme le reste des hommes. C’est pourquoi ils se parent de l’orgueil comme d’un collier, la violence les enveloppe comme un manteau. Leurs yeux ressortent dans un visage plein de graisse, les mauvaises pensées de leur cœur débordent. Ils ricanent et parlent méchamment d’opprimer, ils profèrent des discours hautains, leur bouche s’attaque au ciel et leur langue balaie la terre. Voilà pourquoi son peuple se tourne de leur côté, il boit leurs paroles avidement comme de l’eau, et il dit: «Comment Dieu pourrait-il savoir? Y a-t-il de la connaissance chez le Très-Haut? Voici comment sont les méchants: toujours tranquilles, ils augmentent leurs richesses. C’est donc pour rien que j’ai purifié mon cœur et que j’ai lavé mes mains en signe d’innocence! Chaque jour je suis frappé, tous les matins je suis repris.» Si je disais: «Je veux parler comme eux», alors je trahirais tes enfants. Quand j’ai réfléchi pour comprendre cela, la difficulté a été grande à mes yeux, jusqu’au moment où je suis entré dans les sanctuaires de Dieu et où j’ai prêté attention au sort final des méchants: oui, tu les places sur un terrain glissant, tu les fais tomber dans la ruine. Et voilà, en un instant ils sont détruits, ils ont disparu, anéantis par l’épouvante! Comme un rêve qui se dissipe au réveil, Seigneur, à ton réveil, tu repousses leur image. Lorsque mon cœur était aigri et mes reins transpercés, j’étais idiot et je ne comprenais rien, j’étais devant toi comme une bête. Cependant je suis toujours avec toi: tu m’as empoigné la main droite, tu me conduiras par ton conseil, puis tu me prendras dans la gloire. Qui d’autre ai-je au ciel? Et sur la terre je ne prends plaisir qu’en toi. Mon corps et mon cœur peuvent s’épuiser, Dieu sera toujours le rocher de mon cœur et ma bonne part. Oui, ceux qui s’éloignent de toi vont à leur perte, tu réduis au silence tous ceux qui te sont infidèles. Pour moi, mon bonheur, c’est de m’approcher de Dieu. Je place mon refuge en toi, Seigneur, Eternel, afin de raconter tout ce que tu fais. Cantique d’Asaph. Pourquoi, ô Dieu, nous rejettes-tu définitivement? Pourquoi t’irrites-tu contre le troupeau dont tu es le berger? Souviens-toi de ton peuple que tu as acquis autrefois, que tu as racheté pour en faire une tribu qui t’appartienne! Souviens-toi du mont Sion où tu faisais ta résidence! Porte tes pas vers ces endroits toujours en ruine! L’ennemi a tout dévasté dans le sanctuaire, tes adversaires ont rugi au milieu de ton temple; ils ont établi pour signes leurs signes. On les a vus pareils à ceux qui lèvent la hache dans une épaisse forêt, quand ils ont brisé toutes les sculptures à coups de masses et de marteaux. Ils ont mis le feu à ton sanctuaire, ils ont abattu, profané la demeure de ton nom. Ils disaient dans leur cœur: «Traitons-les tous avec violence!» Ils ont brûlé dans le pays tous les lieux saints. Nous ne voyons plus nos signes, il n’y a plus de prophète, et personne parmi nous qui sache jusqu’à quand… Jusqu’à quand, ô Dieu, l’adversaire va-t-il proférer ses insultes, et l’ennemi mépriser sans cesse ton nom? Pourquoi retires-tu ta main, ta main droite? Sors-la! Détruis l’adversaire! Dieu est mon roi depuis les temps anciens, lui qui accomplit des délivrances sur toute la terre. Tu as fendu la mer par ta puissance, tu as brisé les têtes des monstres sur les eaux; tu as écrasé la tête du léviathan, tu l’as donné pour nourriture aux habitants du désert. Tu as fait jaillir des sources et des torrents, tu as mis à sec des fleuves qui n’arrêtaient jamais de couler. A toi appartient le jour, à toi appartient la nuit; tu as établi la lune et le soleil. Tu as fixé toutes les limites de la terre, tu as formé l’été et l’hiver. Souviens-toi que l’ennemi insulte l’Eternel et qu’un peuple rempli de folie méprise ton nom! Ne livre pas aux bêtes la vie de ta tourterelle, n’oublie pas définitivement le sort des malheureux qui t’appartiennent, prête attention à ton alliance, car les endroits retirés du pays sont pleins de repaires de brigands! Que l’opprimé ne fasse pas demi-tour, couvert de honte, que le malheureux et le pauvre célèbrent ton nom! Lève-toi, ô Dieu, défends ta cause, souviens-toi des insultes que le fou t’adresse chaque jour! N’oublie pas les cris de tes adversaires, le tapage sans cesse grandissant de ceux qui s’attaquent à toi! Au chef de chœur, sur la mélodie de «Ne détruis pas». Psaume, chant d’Asaph. Nous te louons, ô Dieu, nous te louons. Ton nom est dans nos bouches, nous proclamons tes merveilles. Au moment que j’aurai fixé, je jugerai avec droiture. La terre tremble avec tous ceux qui l’habitent, mais moi, j’affermis ses piliers. – Pause. Je dis à ceux qui se vantent: «Ne vous vantez pas!» et aux méchants: «Ne levez pas la tête!» Ne levez pas si haut votre tête, ne parlez pas avec tant d’arrogance, car ce n’est ni de l’est, ni de l’ouest, ni du désert que vient la grandeur. En effet, c’est Dieu qui juge: il abaisse l’un et il élève l’autre. Il y a dans la main de l’Eternel une coupe où fermente un vin plein de liqueurs mêlées. Il en verse, et tous les méchants de la terre boivent, ils vident la coupe jusqu’à la lie. Quant à moi, je ne cesserai d’annoncer cela, je chanterai en l’honneur du Dieu de Jacob. J’abattrai toutes les forces des méchants, mais les forces du juste seront relevées. Au chef de chœur, avec instruments à cordes. Psaume, chant d’Asaph. Dieu s’est fait connaître en Juda, son nom est grand en Israël. Sa tente est à Salem, et sa demeure à Sion. C’est là qu’il a brisé les flèches, le bouclier, l’épée et les armes de guerre. – Pause. Tu es plus majestueux, plus puissant que les montagnes riches en proies. Ils ont été dépouillés, ces héros pleins de courage, ils se sont endormis de leur dernier sommeil; ils n’ont pas su se défendre, tous ces vaillants hommes. A ta menace, Dieu de Jacob, cavaliers et chevaux se sont figés. Toi, tu es redoutable. Qui peut te résister quand ta colère éclate? Du haut du ciel tu as proclamé ta sentence; la terre, effrayée, s’est tenue tranquille lorsque Dieu s’est levé pour faire justice, pour sauver tous les humbles de la terre. – Pause. La fureur de l’homme te célèbre, tu t’attaches ceux qui échappent à ta colère. Faites des vœux à l’Eternel, votre Dieu, et accomplissez-les! Que tous ceux qui l’entourent apportent des dons au Dieu terrible! Il abat l’orgueil des princes, il est redoutable pour les rois de la terre. Au chef de chœur, d’après Jeduthun. Psaume d’Asaph. Ma voix s’élève vers Dieu, et je crie; ma voix s’élève vers Dieu, et il m’écoutera. Quand je suis dans la détresse, je cherche le Seigneur; la nuit, mes mains se tendent vers lui, sans se lasser; je refuse toute consolation. Je me souviens de Dieu et je gémis; je médite, et mon esprit est abattu. – Pause. Tu tiens mes paupières ouvertes; je suis troublé, incapable de parler. Je pense aux jours lointains, aux années passées. Je me souviens de mes chants pendant la nuit, je médite dans mon cœur, et mon esprit s’interroge: «Le Seigneur me rejettera-t-il pour toujours? Ne se montrera-t-il plus favorable? Sa bonté est-elle définitivement épuisée? Sa parole a-t-elle disparu pour l’éternité? Dieu a-t-il oublié de faire grâce? A-t-il, dans sa colère, retiré sa compassion?» – Pause. Je me dis: «Ce qui fait ma souffrance, c’est que la main droite du Très-Haut n’est plus la même.» Je me rappelle la manière d’agir de l’Eternel. Oui, je veux me souvenir de tes miracles passés. Je réfléchis à toute ton activité, je veux méditer tes hauts faits. O Dieu, tes voies sont saintes. Quel dieu est grand comme Dieu? Tu es le Dieu qui fait des miracles. Tu as fait connaître ta puissance parmi les peuples; par ton bras tu as racheté ton peuple, les descendants de Jacob et de Joseph. – Pause. L’eau t’a vu, ô Dieu, l’eau t’a vu: elle a tremblé, les abîmes ont été ébranlés. Les nuages ont déversé des torrents d’eau, le tonnerre a retenti dans le ciel, et tes flèches ont volé de tous côtés. Ton tonnerre a éclaté dans le tourbillon, les éclairs ont illuminé le monde; la terre a été ébranlée, elle a tremblé. Tu as fait ton chemin dans la mer, ton sentier au fond de l’eau, et personne n’a reconnu tes traces. Tu as conduit ton peuple comme un troupeau par l’intermédiaire de Moïse et d’Aaron. Cantique d’Asaph. Mon peuple, écoute mes instructions! Prête l’oreille aux paroles de ma bouche! *J’ouvre la bouche pour parler en paraboles, j’annonce la sagesse du passé. Ce que nous avons entendu, ce que nous savons, ce que nos pères nous ont raconté, nous ne le cacherons pas à leurs enfants; nous redirons à la génération future les louanges de l’Eternel, sa puissance et les merveilles qu’il a accomplies. Il a établi un témoignage en Jacob, il a mis une loi en Israël, et il a ordonné à nos ancêtres de l’enseigner à leurs enfants pour que la génération future, celle des enfants à naître, la connaisse, et que, devenus grands, ils en parlent à leurs enfants. Ainsi, ils mettraient leur confiance en Dieu, ils n’oublieraient pas la manière d’agir de Dieu et respecteraient ses commandements. Ainsi, ils ne seraient pas comme leurs ancêtres: une génération désobéissante et rebelle, une génération dont le cœur était inconstant et dont l’esprit n’était pas fidèle à Dieu. Les hommes d’Ephraïm, armés de leur arc, ont tourné le dos, le jour du combat. Ils n’ont pas gardé l’alliance de Dieu, ils ont refusé de se conformer à sa loi. Ils ont oublié ses actes, les merveilles qu’il leur avait fait voir. Devant leurs ancêtres, il avait fait des miracles en Egypte, dans les campagnes de Tsoan: il avait fendu la mer pour les faire passer, il avait dressé l’eau comme une muraille. Il les avait guidés le jour par la nuée, et toute la nuit par un feu éclatant. Il avait fendu des rochers dans le désert, et il leur avait donné à boire en abondance. Du rocher il avait fait jaillir des sources et couler de l’eau, comme des fleuves. Mais ils ont continué à pécher contre lui, à se révolter contre le Très-Haut dans le désert. Ils ont provoqué Dieu dans leur cœur en demandant de la nourriture à leur goût. Ils ont parlé contre Dieu, ils ont dit: «Dieu pourrait-il dresser une table dans le désert? Voici, il a frappé le rocher et l’eau a coulé, des torrents se sont déversés. Pourra-t-il aussi donner du pain ou fournir de la viande à son peuple?» L’Eternel a entendu cela, et il a été irrité; un feu s’est allumé contre Jacob, et la colère a éclaté contre Israël parce qu’ils n’ont pas cru en Dieu, parce qu’ils n’ont pas eu confiance dans son secours. Il a donné ses ordres aux nuages d’en haut, et il a ouvert les portes du ciel; il a fait pleuvoir sur eux de la manne comme nourriture, *il leur a donné le pain du ciel. Ils ont tous mangé ce pain des grands, il leur a envoyé de la nourriture à satiété. Il a fait souffler dans le ciel le vent d’est, et il a amené par sa puissance le vent du sud. Il a fait pleuvoir sur eux la viande comme de la poussière, et les oiseaux ailés comme le sable de la mer; il les a fait tomber au milieu de leur camp, tout autour de leurs tentes. Ils ont mangé et ont été pleinement rassasiés: Dieu leur a donné ce qu’ils avaient désiré. Mais ils n’avaient pas encore assouvi leur désir, ils avaient encore la nourriture dans la bouche, quand la colère de Dieu a éclaté contre eux: il a fait mourir les plus vigoureux, il a abattu les jeunes hommes d’Israël. Malgré tout cela, ils ont continué à pécher et n’ont pas cru à ses merveilles. Il a mis un terme à leurs jours d’un seul souffle, à leurs années par une fin soudaine. Quand il les frappait de mort, ils le cherchaient, ils revenaient à Dieu, ils se tournaient vers lui. Ils se souvenaient que Dieu était leur rocher, que le Dieu très-haut était celui qui les rachetait. Cependant, ils le trompaient de la bouche, ils lui mentaient de la langue. Leur cœur ne lui était pas fermement attaché et ils n’étaient pas fidèles à son alliance. Pourtant lui, dans sa compassion, il pardonne la faute et ne détruit pas, il retient souvent sa colère et ne s’abandonne pas à toute sa fureur. Il s’est souvenu qu’ils n’étaient que des créatures, un souffle qui s’en va et ne revient pas. Que de fois ils se sont révoltés contre lui dans le désert! Que de fois ils l’ont irrité dans les lieux arides! Ainsi, ils ont recommencé à provoquer Dieu, à attrister le Saint d’Israël. Ils ne se sont pas souvenus de sa puissance, du jour où il les avait délivrés de l’ennemi, des miracles qu’il avait accomplis en Egypte et de ses prodiges dans les campagnes de Tsoan: il avait changé leurs fleuves en sang, et ils n’avaient pu en boire l’eau. Il avait envoyé contre eux des mouches venimeuses qui les dévoraient et des grenouilles qui leur apportaient la dévastation. Il avait livré leurs récoltes aux criquets, le produit de leur travail aux sauterelles. Il avait détruit leurs vignes par la grêle, et leurs sycomores par la gelée. Il avait abandonné leur bétail à la grêle, et leurs troupeaux à la foudre. Il avait lâché contre eux son ardente colère, la fureur, la rage et la détresse, une troupe d’anges de malheur. Il avait donné libre cours à sa colère: il ne les avait pas sauvés de la mort, il avait livré leur vie à la peste. Il avait frappé tous les premiers-nés de l’Egypte, ceux qui étaient les aînés des enfants sous les tentes de Cham. Il avait fait partir son peuple comme des brebis, il les avait conduits comme un troupeau dans le désert. Il les avait guidés en toute sécurité, pour qu’ils soient sans crainte, et la mer avait recouvert leurs ennemis. Il les avait amenés sur son saint territoire, jusqu’à la montagne que sa main droite avait conquise. Il avait chassé des nations devant eux, leur avait distribué le pays en héritage et avait fait habiter les tribus d’Israël dans les tentes de ces peuples. Mais ils ont provoqué le Dieu très-haut et se sont révoltés contre lui, ils n’ont pas respecté ses instructions. Ils se sont éloignés et ont été infidèles comme leurs ancêtres, ils se sont retournés comme un arc trompeur. Ils l’ont irrité par leurs hauts lieux, ils ont excité sa jalousie par leurs idoles. Dieu a entendu cela, et il a été irrité, il a durement rejeté Israël. Il a abandonné la demeure de Silo, la tente où il habitait parmi les hommes. Il a livré sa puissance à l’exil, et sa parure entre les mains de l’ennemi. Il a livré son peuple à l’épée, il s’est irrité contre son héritage: le feu a dévoré ses jeunes gens, et ses vierges n’ont plus été célébrées; ses prêtres sont tombés par l’épée, et ses veuves n’ont pas pleuré leurs morts. Le Seigneur s’est éveillé comme un homme qui a dormi, comme un héros ragaillardi par le vin. Il a frappé ses adversaires et les a fait reculer, il les a couverts d’une honte éternelle. Il a rejeté la tente de Joseph, il n’a pas choisi la tribu d’Ephraïm, mais il a choisi la tribu de Juda, le mont Sion qu’il aimait. Il y a construit son sanctuaire, solide comme les hauteurs, comme la terre qu’il a établie pour toujours. Il a choisi David, son serviteur, et l’a fait sortir des bergeries; il l’a pris derrière les brebis qui allaitent pour faire de lui le berger de Jacob, son peuple, d’Israël, son héritage. David les a dirigés avec un cœur intègre et les a guidés avec des mains habiles. Psaume d’Asaph. O Dieu, les nations ont envahi ton héritage; elles ont rendu impur ton saint temple, elles ont fait de Jérusalem un tas de ruines. Elles ont donné le cadavre de tes serviteurs en pâture aux oiseaux du ciel, le corps de tes fidèles aux bêtes de la terre. Elles ont versé leur sang comme de l’eau tout autour de Jérusalem, et personne n’était là pour les enterrer. Nous sommes devenus un objet de mépris pour nos voisins, de moquerie et de raillerie pour ceux qui nous entourent. Jusqu’à quand, Eternel, t’irriteras-tu sans cesse et ta colère s’embrasera-t-elle comme le feu? Déverse ta fureur sur les nations qui ne te connaissent pas et sur les royaumes qui ne font pas appel à ton nom! En effet, on a dévoré Jacob et dévasté son domaine. Ne te souviens plus de nos fautes passées! Que tes compassions viennent sur nous sans tarder, car nous sommes bien malheureux! Secours-nous, Dieu de notre salut, pour la gloire de ton nom! Délivre-nous et pardonne nos péchés, à cause de ton nom! Pourquoi les nations diraient-elles: «Où est leur Dieu?» Qu’on sache parmi les nations, et puissions-nous le voir, que tu venges le sang de tes serviteurs, le sang versé! Que les gémissements des prisonniers parviennent jusqu’à toi! Par ton bras puissant, sauve ceux qui sont destinés à la mort! Rends sept fois à nos voisins les insultes qu’ils t’ont faites, Seigneur! Et nous, ton peuple, le troupeau dont tu es le berger, nous te célébrerons éternellement; de génération en génération nous proclamerons tes louanges. Au chef de chœur, sur la mélodie «Les lis du témoignage». Psaume d’Asaph. Prête l’oreille, berger d’Israël, toi qui conduis Joseph comme un troupeau! Interviens dans ta splendeur, toi qui sièges entre les chérubins! Devant Ephraïm, Benjamin et Manassé, déploie ta force et viens à notre secours! O Dieu, relève-nous! Fais briller ton visage, et nous serons sauvés! Eternel, Dieu de l’univers, jusqu’à quand t’irriteras-tu contre la prière de ton peuple? Tu les as nourris d’un pain trempé de larmes, tu leur as fait boire des larmes à pleine mesure. Tu fais de nous une source de conflits pour nos voisins et nos ennemis se moquent de nous. Dieu de l’univers, relève-nous! Fais briller ton visage, et nous serons sauvés! Tu avais arraché de l’Egypte une vigne: tu as chassé des nations et tu l’as plantée. Tu as déblayé le sol devant elle: elle a pris racine et rempli la terre. Les montagnes étaient couvertes de son ombre, et ses rameaux étaient comme des cèdres de Dieu. Elle étendait ses branches jusqu’à la mer, et ses rejets jusqu’au fleuve. Pourquoi as-tu renversé ses clôtures? Voilà que tous les passants la dépouillent. Le sanglier de la forêt y sème la dévastation, et les bêtes des champs s’en nourrissent. Dieu de l’univers, reviens donc, regarde du haut du ciel et constate la situation, interviens pour cette vigne! Protège ce que ta main droite a planté, le fils que tu t’es choisi! Ta vigne est brûlée par le feu, elle est saccagée; ton visage menaçant provoque leur perte. Que ta main soit sur l’homme qui est à ta droite, sur le fils de l’homme que tu as toi-même fortifié! Alors nous ne nous éloignerons plus de toi. Fais-nous revivre et nous ferons appel à ton nom! Eternel, Dieu de l’univers, relève-nous! Fais briller ton visage, et nous serons sauvés! Au chef de chœur, sur la guitthith. D’Asaph. Chantez avec allégresse vers Dieu, notre force, poussez des cris de joie vers le Dieu de Jacob! Entonnez un chant, faites résonner le tambourin, la harpe mélodieuse et le luth! Sonnez de la trompette au début du mois, à la pleine lune, pour le jour de notre fête! En effet, c’est une prescription pour Israël, une règle pour le Dieu de Jacob. Il en a fait une instruction pour Joseph, quand il s’est attaqué à l’Egypte. J’entends un langage qui m’est inconnu: «J’ai déchargé son épaule du fardeau, et ses mains ont lâché la corbeille.» Tu as crié dans la détresse, et je t’ai délivré; je t’ai répondu au cœur de l’orage, je t’ai mis à l’épreuve près des eaux de Meriba. – Pause. Ecoute, mon peuple, et je t’avertirai! Israël, si seulement tu m’écoutais! Qu’il n’y ait au milieu de toi aucun autre dieu! Ne te prosterne pas devant des dieux étrangers! *Je suis l’Eternel, ton Dieu, qui t’ai fait sortir d’Egypte. Ouvre ta bouche, et je la remplirai! Mais mon peuple ne m’a pas écouté, Israël n’a pas voulu de moi. Alors je les ai livrés aux penchants de leur cœur, et ils ont suivi leurs propres projets. Si seulement mon peuple m’écoutait, si seulement Israël marchait dans mes voies! En un instant j’humilierais leurs ennemis, je tournerais ma main contre leurs adversaires. Ceux qui détestent l’Eternel le flatteraient, et le bonheur d’Israël durerait toujours. Je le nourrirais du meilleur blé, et je le rassasierais de miel sauvage. Psaume d’Asaph. Dieu se tient dans l’assemblée de Dieu, il juge au milieu des dieux: «Jusqu’à quand jugerez-vous de façon injuste et favoriserez-vous les méchants? – Pause. »Rendez justice au faible et à l’orphelin, faites droit au malheureux et à l’indigent, sauvez le faible et le pauvre, délivrez-les des méchants! Ils ne savent rien, ils ne comprennent rien, ils marchent dans les ténèbres; toutes les fondations de la terre sont ébranlées. *J’avais dit: ‘Vous êtes des dieux, vous êtes tous des fils du Très-Haut.’ Cependant vous mourrez comme des hommes, vous tomberez comme un prince quelconque.» Lève-toi, ô Dieu, juge la terre, car toutes les nations t’appartiennent! Chant, psaume d’Asaph. O Dieu, ne garde pas le silence! Ne te tais pas et ne reste pas inactif, ô Dieu! En effet, tes ennemis s’agitent, ceux qui te détestent relèvent la tête. Ils forment de perfides complots contre ton peuple, ils conspirent contre ceux que tu protèges: «Venez, disent-ils, exterminons-les du milieu des nations, et qu’on ne se souvienne plus du nom d’Israël!» Ils intriguent tous d’un même cœur, ils font une alliance contre toi: les Edomites et les Ismaélites, les Moabites et les Hagaréniens, Guebal, Ammon, Amalek, les Philistins avec les habitants de Tyr. L’Assyrie aussi se joint à eux, elle prête main forte aux descendants de Lot. – Pause. Traite-les comme Madian, comme Sisera, comme Jabin au torrent du Kison! Ils ont été détruits à En-Dor, ils sont devenus du fumier pour la terre. Traite leurs chefs comme Oreb et Zeeb, et tous leurs princes comme Zébach et Tsalmunna, car ils disent: «Emparons-nous des domaines de Dieu!» Mon Dieu, fais-les tourbillonner comme la paille emportée par le vent! Comme le feu brûle la forêt, comme la flamme embrase les montagnes, poursuis-les de ta tempête et épouvante-les par ton ouragan! Couvre leur visage de honte afin qu’ils cherchent ton nom, Eternel! Qu’ils soient confondus et épouvantés pour toujours, qu’ils soient honteux et perdus! Qu’ils reconnaissent que toi seul, toi dont le nom est l’Eternel, tu es le Très-Haut sur toute la terre! Au chef de chœur, sur la guitthith. Psaume des descendants de Koré. Combien tes résidences sont aimées, Eternel, maître de l’univers! Mon âme soupire et même languit après les parvis de l’Eternel. Tout mon être pousse des cris de joie vers le Dieu vivant. Même le moineau trouve une maison, et l’hirondelle un nid où elle dépose ses petits. Moi, je soupire après tes autels, Eternel, maître de l’univers, mon roi et mon Dieu! Heureux ceux qui habitent ta maison: ils peuvent te célébrer sans cesse. – Pause. Heureux ceux qui trouvent leur force en toi: ils trouvent dans leur cœur des chemins tout tracés. Lorsqu’ils traversent la vallée des pleurs, ils la transforment en un lieu plein de sources, et la pluie la couvre aussi de bénédictions. Leur force augmente pendant la marche, et ils se présentent devant Dieu à Sion. Eternel, Dieu de l’univers, écoute ma prière! Prête l’oreille, Dieu de Jacob! – Pause. Toi qui es notre bouclier, vois, ô Dieu, regarde le visage de celui que tu as désigné par onction! Mieux vaut un jour dans tes parvis que 1000 ailleurs. Je préfère me tenir sur le seuil de la maison de mon Dieu plutôt que d’habiter sous les tentes des méchants, car l’Eternel Dieu est un soleil et un bouclier. L’Eternel donne la grâce et la gloire, il ne refuse aucun bien à ceux qui marchent dans l’intégrité. Eternel, maître de l’univers, heureux l’homme qui se confie en toi! Au chef de chœur. Psaume des descendants de Koré. Tu as été favorable à ton pays, Eternel, tu as rétabli Jacob. Tu as pardonné la faute de ton peuple, tu as couvert tous ses péchés. – Pause. Tu as retiré toute ta fureur, tu as renoncé à ton ardente colère. Rétablis-nous, Dieu de notre salut, mets fin à ton indignation contre nous! Es-tu irrité contre nous pour toujours? Ta colère durera-t-elle de génération en génération? Ne veux-tu pas nous rendre la vie, afin que ton peuple se réjouisse en toi? Eternel, fais-nous voir ta bonté et accorde-nous ton salut! J’écouterai ce que dit Dieu, l’Eternel, car il parle de paix à son peuple et à ses fidèles, pourvu qu’ils ne retombent pas dans la folie. Oui, son salut est près de ceux qui le craignent, et ainsi la gloire habitera notre pays. La bonté et la fidélité se rencontrent, la justice et la paix s’embrassent; la fidélité pousse de la terre, et la justice se penche du haut du ciel. L’Eternel lui-même accordera le bonheur, et notre terre donnera ses produits. La justice marchera devant lui et tracera le chemin devant ses pas. Prière de David. Eternel, prête l’oreille, exauce-moi, car je suis malheureux et pauvre. Garde mon âme, car je suis fidèle! Mon Dieu, sauve ton serviteur qui se confie en toi! Fais-moi grâce, Seigneur, car je crie à toi tout le jour. Réjouis l’âme de ton serviteur, Seigneur, car c’est vers toi que je me tourne. Oui, tu es bon, Seigneur, tu pardonnes, tu es plein d’amour pour tous ceux qui font appel à toi. Eternel, prête l’oreille à ma prière, sois attentif à mes supplications! Je fais appel à toi lorsque je suis dans la détresse, car tu m’exauces. Personne n’est comme toi parmi les dieux, Seigneur, et rien n’est comparable à ta manière d’agir. Toutes les nations que tu as faites viendront se prosterner devant toi, Seigneur, pour rendre gloire à ton nom, car tu es grand, tu accomplis des merveilles. Toi seul, tu es Dieu. Enseigne-moi tes voies, Eternel, et je marcherai dans ta vérité. Dispose mon cœur à craindre ton nom! Je te louerai de tout mon cœur, Seigneur, mon Dieu, et j’honorerai toujours ton nom, car ta bonté envers moi est grande, et tu délivres mon âme des profondeurs du séjour des morts. O Dieu, des arrogants s’attaquent à moi, une bande d’hommes violents en veulent à ma vie; ils ne tiennent pas compte de toi. Mais toi, Seigneur, tu es un *Dieu de grâce et de compassion, lent à la colère, riche en bonté et en vérité; tourne-toi vers moi et fais-moi grâce, donne ta force à ton serviteur, sauve le fils de ta servante! Accomplis un signe en ma faveur! Que ceux qui me détestent le voient et soient honteux, car tu me secours et tu me consoles, Eternel! Psaume, chant des descendants de Koré. La ville qu’il a fondée sur les montagnes saintes, la ville de Sion, l’Eternel l’aime plus que toutes les demeures de Jacob. On a dit sur toi des choses glorieuses, ville de Dieu! – Pause. Je mentionne l’Egypte et Babylone parmi ceux qui me connaissent. Voici le pays des Philistins, Tyr, ainsi que l’Ethiopie: c’est là qu’ils sont nés. Mais de Sion il est dit: «Tous y sont nés, et c’est le Très-Haut qui l’a fondée.» L’Eternel compte en inscrivant les peuples: «C’est là qu’ils sont nés.» – Pause. Ceux qui chantent et ceux qui dansent s’écrient: «Toutes mes sources sont en toi.» Chant, psaume des descendants de Koré. Au chef de chœur, à chanter sur la flûte. Cantique d’Héman l’Ezrachite. Eternel, Dieu de mon salut, jour et nuit je crie devant toi. Que ma prière parvienne jusqu’à toi! Prête l’oreille à mes supplications, car mon âme est saturée de malheurs, et ma vie s’approche du séjour des morts. On me compte parmi ceux qui descendent dans la tombe, je suis comme un homme qui n’a plus de force. Je suis étendu parmi les morts, semblable à ceux qui sont tués et couchés dans la tombe, à ceux dont tu ne te souviens plus et qui sont séparés de toi. Tu m’as jeté dans un gouffre profond, dans les ténèbres, dans les abîmes. Ta fureur pèse lourdement sur moi, et tu m’accables des vagues de ta colère. – Pause. Tu as éloigné mes intimes de moi, tu as fait de moi un objet d’horreur pour eux; je suis enfermé et je ne peux pas sortir. Mes yeux sont usés par la souffrance; tous les jours, je fais appel à toi, Eternel, je tends les mains vers toi. Est-ce pour les morts que tu fais des miracles? Les défunts se lèvent-ils pour te louer? – Pause. Parle-t-on de ta bonté dans la tombe, de ta fidélité dans le gouffre de perdition? Tes miracles sont-ils connus dans les ténèbres, et ta justice au pays de l’oubli? Et moi, c’est toi, Eternel, que j’appelle au secours. Le matin, ma prière s’adresse à toi. Pourquoi, Eternel, me rejettes-tu? Pourquoi me caches-tu ton visage? Je suis malheureux et mourant depuis ma jeunesse, je subis tes terreurs et je suis bouleversé. Tes fureurs passent sur moi, tes terreurs me réduisent au silence; elles m’encerclent tout le jour comme de l’eau, elles me cernent de tous côtés. Tu as éloigné mes amis et mes proches de moi; mes intimes, ce sont les ténèbres. Cantique d’Ethan l’Ezrachite. Je chanterai toujours les bontés de l’Eternel, ma bouche fera connaître ta fidélité de génération en génération. Oui, je le dis: «La bonté est édifiée pour toujours; tu fondes ta fidélité dans le ciel.» J’ai fait alliance avec celui que j’ai choisi, j’ai fait ce serment à mon serviteur David: «J’affermirai ta descendance pour toujours et j’établirai ton trône pour l’éternité.» – Pause. Le ciel célèbre tes merveilles, Eternel, et ta fidélité dans l’assemblée des saints. En effet, qui, dans le ciel, peut se comparer à l’Eternel? Qui est semblable à toi parmi les fils de Dieu? Dieu est redoutable dans la grande assemblée des saints, il est terrible pour tous ceux qui l’entourent. Eternel, Dieu de l’univers, qui est puissant comme toi? Eternel, ta fidélité t’environne. C’est toi qui maîtrises l’orgueil de la mer; quand ses vagues se soulèvent, c’est toi qui les calmes. Tu as écrasé l’Egypte, tu l’as transpercée, tu as dispersé tes ennemis par la puissance de ton bras. C’est à toi qu’appartient le ciel, à toi aussi la terre; c’est toi qui as fondé le monde et ce qu’il contient. Tu as créé le nord et le sud; le Thabor et l’Hermon acclament ton nom. Ton bras est puissant, ta main forte, ta droite élevée. La justice et le droit forment la base de ton trône, la bonté et la vérité sont devant toi. Heureux le peuple qui sait t’acclamer: il marche à ta lumière, Eternel, il se réjouit sans cesse à cause de ton nom et tire gloire de ta justice, car c’est toi qui fais sa beauté et sa puissance; c’est ta faveur qui relève notre force. Notre protecteur est à l’Eternel, notre roi appartient au Saint d’Israël. Tu as parlé à tes fidèles dans une vision, tu as dit: «J’ai prêté secours à un héros, j’ai choisi du milieu du peuple un jeune homme. J’ai trouvé mon serviteur David, je l’ai désigné par onction avec mon huile sainte. Ma main le soutiendra et mon bras le fortifiera. L’ennemi ne pourra pas le tromper, ni le méchant l’opprimer. J’écraserai ses adversaires devant lui et je frapperai ceux qui le détestent. Ma fidélité et ma bonté l’accompagneront, et sa force grandira par mon nom. J’étendrai sa domination sur la mer, et son pouvoir sur les fleuves. Lui-même fera appel à moi: ‘Tu es mon père, mon Dieu et le rocher de mon salut!’ Et moi, je ferai de lui le premier-né, le plus haut placé des rois de la terre. Je lui conserverai toujours ma bonté, et mon alliance lui sera assurée. Je lui donnerai une descendance éternelle, et son trône durera autant que le ciel. Si ses fils abandonnent ma loi et ne marchent pas suivant mes règles, s’ils violent mes prescriptions et ne respectent pas mes commandements, je punirai leurs transgressions avec le bâton et leurs fautes par des coups, mais je ne lui retirerai pas ma bonté et je ne trahirai pas ma fidélité, je ne violerai pas mon alliance et je ne changerai pas ce qui est sorti de mes lèvres. J’ai prêté une fois serment par ma sainteté, je ne mentirai pas à David. Sa descendance subsistera toujours; son trône sera pareil au soleil devant moi, comme la lune il sera établi éternellement. Le témoin qui est dans le ciel est fidèle.» – Pause. Et pourtant, tu as rejeté, tu as repoussé celui que tu avais désigné par onction, tu t’es irrité contre lui! Tu as rompu l’alliance avec ton serviteur, tu as déshonoré sa couronne en la jetant par terre. Tu as détruit toutes ses murailles, tu as mis en ruine ses forteresses. Tous les passants le dépouillent, il est un objet de mépris pour ses voisins. Tu as fortifié ses adversaires, tu as réjoui tous ses ennemis; tu as fait reculer le tranchant de son épée et tu ne l’as pas soutenu dans le combat. Tu as mis fin à sa splendeur et tu as jeté son trône à terre; tu as abrégé sa jeunesse, tu l’as couvert de honte. – Pause. Jusqu’à quand, Eternel, resteras-tu caché? Jusqu’à quand ta fureur brûlera-t-elle comme le feu? Rappelle-toi quelle est la durée de ma vie et pour quel néant tu as créé tous les hommes. Quel homme peut vivre sans voir la mort? Qui peut sauver son âme du séjour des morts? – Pause. Où sont, Seigneur, tes bontés d’autrefois, celles que, dans ta fidélité, tu avais promises par serment à David? Souviens-toi, Seigneur, de la honte de tes serviteurs! Souviens-toi que j’ai la charge de tous ces peuples nombreux! Souviens-toi des insultes de tes ennemis, Eternel, de leurs insultes contre les pas de celui que tu as désigné par onction! Béni soit éternellement l’Eternel! Amen! Amen! Prière de Moïse, homme de Dieu. Seigneur, tu as été pour nous un refuge de génération en génération. Avant que les montagnes soient nées, avant que tu aies créé la terre et le monde, d’éternité en éternité tu es Dieu. Tu fais retourner les hommes à la poussière et tu leur dis: «Fils d’Adam, retournez à la terre!» car *1000 ans sont à tes yeux comme la journée d’hier: elle passe comme le quart de la nuit. Tu les emportes, semblables à un rêve qui, le matin, passe comme l’herbe: elle fleurit le matin et elle passe; on la coupe le soir et elle sèche. Nous sommes consumés par ta colère, et ta fureur nous épouvante. Tu mets devant toi nos fautes, et ta lumière éclaire nos secrets. Tous nos jours disparaissent à cause de ta colère; nous voyons nos années s’éteindre comme un soupir. La durée de notre vie s’élève à 70 ans, et pour les plus robustes à 80 ans, mais l’orgueil qu’ils en tirent n’est que peine et misère, car le temps passe vite et nous nous envolons. Qui a conscience de la force de ta colère et de ton courroux pour te craindre? Enseigne-nous à bien compter nos jours, afin que notre cœur parvienne à la sagesse! Reviens, Eternel! Jusqu’à quand? Aie pitié de tes serviteurs! Rassasie-nous chaque matin de ta bonté, et nous serons toute notre vie dans la joie et l’allégresse. Réjouis-nous autant de jours que tu nous as humiliés, autant d’années que nous avons connu le malheur. Que ton activité soit visible pour tes serviteurs, et ta splendeur pour leurs enfants! Que la grâce de l’Eternel, notre Dieu, soit sur nous! Affermis l’œuvre de nos mains! Oui, affermis l’œuvre de nos mains! Celui qui habite sous l’abri du Très-Haut repose à l’ombre du Tout-Puissant. Je dis à l’Eternel: «Tu es mon refuge et ma forteresse, mon Dieu en qui je me confie!» Oui, c’est lui qui te délivre du piège de l’oiseleur et de la peste dévastatrice. Il te couvrira de ses ailes et tu trouveras un refuge sous son plumage. Sa fidélité est un bouclier et une cuirasse. Tu ne redouteras ni les terreurs de la nuit ni la flèche qui vole durant le jour, ni la peste qui rôde dans les ténèbres ni le fléau qui frappe en plein midi. Si 1000 tombent à côté de toi et 10'000 à ta droite, tu ne seras pas atteint. Ouvre seulement les yeux, et tu verras la punition des méchants. «Oui, tu es mon refuge, Eternel!» Tu fais du Très-Haut ta retraite? Aucun mal ne t’arrivera, aucun fléau n’approchera de ta tente, car *il donnera ordre à ses anges de te garder dans toutes tes voies. Ils te porteront sur les mains, de peur que ton pied ne heurte une pierre. Tu marcheras sur le lion et sur la vipère, tu piétineras le lionceau et le dragon. Puisqu’il est attaché à moi, je le délivrerai; je le protégerai, puisqu’il connaît mon nom. Il fera appel à moi et je lui répondrai. Je serai avec lui dans la détresse, je le délivrerai et je l’honorerai. Je le comblerai de longs jours et je lui ferai voir mon salut. Psaume, chant pour le jour du sabbat. Il est bon de te louer, Eternel, et de célébrer ton nom, Très-Haut, d’annoncer le matin ta bonté et pendant les nuits ta fidélité, sur l’instrument à dix cordes, sur le luth et au son de la harpe. Tu me réjouis par ce que tu accomplis, Eternel, et je chante avec allégresse les œuvres de tes mains. Que tes œuvres sont grandes, Eternel, que tes pensées sont profondes! L’idiot n’y connaît rien, l’homme stupide n’y comprend rien. Si les méchants poussent comme l’herbe, si tous ceux qui commettent l’injustice sont florissants, c’est pour être détruits à perpétuité. Mais toi, tu es le Très-Haut pour toujours, Eternel, car voici tes ennemis, Eternel, voici tes ennemis: ils vont à leur perte, tous ceux qui commettent l’injustice sont dispersés. Mais tu me donnes la force du buffle, je suis arrosé avec une huile fraîche. Mon œil voit ceux qui m’espionnent, et mon oreille entend les méchants qui s’attaquent à moi. Les justes poussent comme le palmier, ils grandissent comme le cèdre du Liban. Plantés dans la maison de l’Eternel, ils prospèrent dans les parvis de notre Dieu; ils portent encore des fruits dans la vieillesse, ils sont pleins de sève et verdoyants, pour annoncer que l’Eternel est droit. Il est mon rocher, et il n’y a aucune injustice en lui. L’Eternel règne, il est revêtu de majesté. L’Eternel a la force en guise de vêtement, en guise de ceinture. Aussi, le monde est ferme, il n’est pas ébranlé. Ton trône est établi depuis longtemps, tu existes de toute éternité. Les fleuves font entendre, Eternel, les fleuves font entendre leur voix, les fleuves font entendre le grondement de leurs flots. Plus encore que la voix des grandes eaux, des flots puissants de la mer, l’Eternel est puissant dans les lieux célestes. Tes instructions sont entièrement vraies; la sainteté convient à ta maison, Eternel, jusqu’à la fin du monde. Dieu des vengeances, Eternel, Dieu des vengeances, révèle-toi! Lève-toi, juge de la terre, paie aux orgueilleux le salaire qu’ils méritent! Jusqu’à quand les méchants, Eternel, jusqu’à quand les méchants vont-ils triompher? Ils fanfaronnent, ils parlent avec arrogance, tous ceux qui commettent l’injustice se vantent. Eternel, ils écrasent ton peuple, ils humilient ton héritage, ils égorgent la veuve et l’étranger, ils assassinent les orphelins, et ils disent: «L’Eternel ne le voit pas. Le Dieu de Jacob n’y fait pas attention.» Faites attention, idiots! Hommes stupides, quand ferez-vous preuve de bon sens? Celui qui a fixé l’oreille n’entendrait-il pas? Celui qui a formé l’œil ne verrait-il pas? Celui qui corrige les nations ne punirait-il pas, lui qui enseigne à l’homme la connaissance? *L’Eternel connaît les pensées de l’homme: il sait qu’elles sont sans valeur. Heureux l’homme que tu corriges, Eternel, et que tu enseignes, par ta loi, pour lui donner de la tranquillité quand vient le malheur, tandis que la tombe est creusée pour le méchant! L’Eternel ne délaisse pas son peuple, il n’abandonne pas son héritage; car on rendra de nouveau un jugement juste, et tous ceux dont le cœur est droit s’y conformeront. Qui se lèvera pour moi contre ceux qui font le mal? Qui me soutiendra contre ceux qui commettent l’injustice? Si l’Eternel n’était pas mon secours, j’habiterais bien vite dans le monde du silence. Quand je dis: «Mon pied est en train de glisser», ta bonté, Eternel, me sert d’appui. Quand mon cœur est agité par une foule de pensées, tes consolations me rendent la joie. Comment pourrais-tu être le complice de mauvais juges qui commettent des crimes au mépris de la loi? Ils se liguent contre le juste, ils condamnent l’innocent, mais l’Eternel est ma forteresse, mon Dieu est le rocher où je trouve un refuge. Il fera retomber leur crime sur eux, il les réduira au silence par leur méchanceté. L’Eternel, notre Dieu, les réduira au silence. Venez, crions de joie en l’honneur de l’Eternel, poussons des cris de joie en l’honneur du rocher de notre salut! Allons au-devant de lui avec des louanges, faisons retentir des chants en son honneur, car l’Eternel est un grand Dieu, il est un grand roi au-dessus de tous les dieux. Il tient dans sa main les profondeurs de la terre, et les sommets des montagnes sont à lui. La mer est à lui: c’est lui qui l’a faite; la terre aussi: ses mains l’ont formée. Venez, prosternons-nous et humilions-nous, plions le genou devant l’Eternel, notre créateur, car il est notre Dieu et nous sommes le peuple dont il est le berger, le troupeau que sa main conduit. *Aujourd’hui, si vous entendez sa voix, n’endurcissez pas votre cœur comme à Meriba, comme lors de la journée de Massa, dans le désert: là vos ancêtres m’ont provoqué, ils m’ont mis à l’épreuve, bien qu’ils m’aient vu agir. Pendant 40 ans j’ai eu cette génération en dégoût et j’ai dit: «C’est un peuple dont le cœur s’égare, ils ne connaissent pas mes voies.» Aussi, j’ai juré dans ma colère: «Ils n’entreront pas dans mon repos!» Chantez en l’honneur de l’Eternel un cantique nouveau, chantez en l’honneur de l’Eternel, habitants de toute la terre! Chantez en l’honneur de l’Eternel, bénissez son nom, annoncez de jour en jour son salut! Racontez sa gloire parmi les nations, ses merveilles parmi tous les peuples! Oui, l’Eternel est grand et digne de recevoir toute louange; il est redoutable, plus que tous les dieux. En effet, tous les dieux des peuples ne sont que des faux dieux, alors que l’Eternel a fait le ciel. La splendeur et la magnificence sont devant lui, la force et la gloire remplissent son sanctuaire. Familles des peuples, rendez à l’Eternel, rendez à l’Eternel gloire et honneur! Rendez à l’Eternel la gloire due à son nom, apportez-lui des offrandes et entrez dans ses parvis! Prosternez-vous devant l’Eternel avec des ornements sacrés, tremblez devant lui, habitants de toute la terre! Dites parmi les nations: «L’Eternel règne. Aussi, le monde est ferme, il n’est pas ébranlé. L’Eternel juge les peuples avec droiture.» Que le ciel se réjouisse, que la terre soit dans l’allégresse, que la mer retentisse avec tout ce qu’elle contient, que la campagne et tout ce qui s’y trouve soient en fête, que tous les arbres des forêts poussent des cris de joie devant l’Eternel, car il vient. Oui, il vient pour juger la terre. Il jugera le monde avec justice, et les peuples suivant sa fidélité. L’Eternel règne: que la terre soit dans l’allégresse, que les îles nombreuses se réjouissent! Les nuages et l’obscurité l’environnent, la justice et le droit forment la base de son trône. Le feu marche devant lui et embrase de tous côtés ses adversaires; ses éclairs illuminent le monde. La terre le voit et tremble. Les montagnes fondent comme de la cire devant l’Eternel, devant le Seigneur de toute la terre. Le ciel proclame sa justice, et tous les peuples voient sa gloire. Ils sont couverts de honte, tous ceux qui servent les sculptures sacrées, qui se vantent de leurs faux dieux. *Que tous les dieux se prosternent devant lui! Sion l’entend et se réjouit, les villes de Juda sont dans l’allégresse à cause de tes jugements, Eternel, car toi, Eternel, tu es le Très-Haut qui domines toute la terre, tu es bien au-dessus de tous les dieux. *Vous qui aimez l’Eternel, ayez le mal en horreur! Il garde ses fidèles, il les délivre des méchants. La lumière est semée pour le juste, et la joie pour ceux dont le cœur est droit. Justes, réjouissez-vous en l’Eternel et célébrez sa sainteté par vos louanges! Psaume. Chantez en l’honneur de l’Eternel un cantique nouveau, car il a fait des merveilles! Sa main droite et son bras saint lui ont assuré la victoire. L’Eternel a fait connaître son salut, il a révélé sa justice sous les yeux des nations. *Il s’est souvenu de sa bonté et de sa fidélité envers la communauté d’Israël. Jusqu’aux extrémités de la terre, on a vu le salut de notre Dieu. Poussez des cris de joie en l’honneur de l’Eternel, habitants de toute la terre! Faites éclater votre allégresse et chantez! Chantez en l’honneur de l’Eternel avec la harpe, avec la harpe, au son de tous les instruments! Au son des trompettes et du cor, poussez des cris de joie en présence du roi, de l’Eternel! Que la mer retentisse avec tout ce qu’elle contient, le monde et ceux qui l’habitent, que les fleuves battent des mains, qu’avec eux les montagnes poussent des cris de joie devant l’Eternel, car il vient pour juger la terre. Il jugera le monde avec justice, et les peuples avec droiture. L’Eternel règne: les peuples tremblent; il siège entre les chérubins: la terre tremble. L’Eternel est grand dans Sion, il domine tous les peuples. Qu’on célèbre ton nom grand et redoutable: il est saint! Qu’on célèbre la force du roi qui aime le droit! Tu établis l’équité, tu exerces le droit et la justice en Jacob. Proclamez la grandeur de l’Eternel, notre Dieu, et prosternez-vous à ses pieds: il est saint! Moïse et Aaron parmi ses prêtres, et Samuel parmi ceux qui faisaient appel à son nom, s’adressaient à l’Eternel, et il les exauçait. Il leur parlait dans la colonne de nuée; ils ont respecté ses commandements et la loi qu’il leur avait donnée. Eternel, notre Dieu, tu les as exaucés, tu as été pour eux un Dieu de pardon, mais tu les as punis de leurs fautes. Proclamez la grandeur de l’Eternel, notre Dieu, et prosternez-vous sur sa montagne sainte, car il est saint, l’Eternel, notre Dieu! Psaume de reconnaissance. Poussez des cris de joie en l’honneur de l’Eternel, habitants de toute la terre! Servez l’Eternel avec joie, venez avec allégresse en sa présence! Sachez que l’Eternel est Dieu! C’est lui qui nous a faits, et nous lui appartenons: nous sommes son peuple, le troupeau dont il est le berger. Entrez dans ses portes avec reconnaissance, dans ses parvis avec des chants de louange! Célébrez-le, bénissez son nom, car l’Eternel est bon: sa bonté dure éternellement, et sa fidélité de génération en génération. Psaume de David. Je chanterai la bonté et le droit; c’est toi, Eternel, que je célébrerai. Je serai attentif à la voie des hommes intègres. Quand viendras-tu vers moi? Je marcherai avec un cœur intègre au milieu des miens. Je ne mettrai rien de mauvais devant mes yeux. Je déteste la conduite des pécheurs: elle n’aura aucune prise sur moi. Le cœur pervers s’éloignera de moi; je ne veux pas connaître le méchant. Celui qui dénigre en secret son prochain, je le réduirai au silence; celui qui a le regard hautain et un cœur orgueilleux, je ne le supporterai pas. J’aurai les yeux sur les fidèles du pays pour qu’ils habitent près de moi; celui qui marche dans la voie des hommes intègres sera à mon service. Celui qui se livre à la fraude n’habitera pas dans ma maison; celui qui dit des mensonges ne se tiendra pas devant moi. Chaque matin, je réduirai au silence tous les méchants du pays, pour supprimer de la ville de l’Eternel tous ceux qui commettent l’injustice. Prière d’un malheureux, lorsqu’il est abattu et qu’il expose sa plainte à l’Eternel. Eternel, écoute ma prière et que mon cri parvienne jusqu’à toi! Ne me cache pas ton visage lorsque je suis dans la détresse, tends ton oreille vers moi quand je crie, réponds-moi vite, car mes jours s’évanouissent comme une fumée et mes os sont enflammés comme un brasier. Mon cœur est frappé et se dessèche comme l’herbe; j’en oublie même de manger mon pain. A force de gémir, je n’ai plus que la peau sur les os. Je ressemble au pélican du désert, je suis comme le chat-huant des ruines. Je suis privé de sommeil et je ressemble à l’oiseau resté tout seul sur un toit. Chaque jour, mes ennemis m’insultent; ils se moquent de moi, ils emploient mon nom dans leurs serments. Je mange de la cendre au lieu de pain, et je mêle des larmes à ma boisson à cause de ta colère et de ta fureur. Oui, tu t’es emparé de moi et m’as rejeté. Mes jours déclinent comme l’ombre du soir, et je me dessèche comme l’herbe, mais toi, Eternel, tu règnes éternellement, et l’on se souvient de toi de génération en génération. Tu te lèveras, tu auras compassion de Sion, car il est temps de lui faire grâce. Oui, le moment fixé est arrivé, car tes serviteurs en aiment les pierres, ils sont attachés à sa poussière. Alors les nations craindront le nom de l’Eternel, tous les rois de la terre craindront ta gloire. Quand l’Eternel reconstruira Sion, il se montrera dans sa gloire. Il est attentif à la prière de celui qu’on a dépouillé, il ne méprise pas sa prière. Que cela soit écrit pour la génération future, et que le peuple ainsi créé célèbre l’Eternel, car il regarde du haut de sa demeure sainte. Du haut du ciel, l’Eternel observe la terre pour écouter les gémissements des prisonniers, pour délivrer ceux qui sont destinés à la mort. Alors on proclamera dans Sion le nom de l’Eternel, et ses louanges dans Jérusalem, quand tous les peuples et tous les royaumes se rassembleront pour servir l’Eternel. Il a brisé ma force en chemin, il a abrégé mes jours. Je dis: «Mon Dieu, ne m’enlève pas au milieu de ma vie, toi dont l’existence traverse les générations!» *Autrefois tu as fondé la terre, et le ciel est l’œuvre de tes mains. Eux, ils disparaîtront, tandis que toi, tu restes là. Ils vieilliront tous comme un vêtement; tu les remplaceras comme un habit, et ils céderont la place, mais toi, tu es toujours le même et ton existence n’aura pas de fin. Les fils de tes serviteurs pourront s’établir et leur descendance s’affermira devant toi. De David. Bénis l’Eternel, mon âme! Que tout ce qui est en moi bénisse son saint nom! Bénis l’Eternel, mon âme, et n’oublie aucun de ses bienfaits! C’est lui qui pardonne toutes tes fautes, qui guérit toutes tes maladies. C’est lui qui délivre ta vie de la tombe, qui te couronne de bonté et de compassion. C’est lui qui rassasie de biens ta vieillesse, qui te fait rajeunir comme l’aigle. L’Eternel fait justice, il fait droit à tous les opprimés. Il a fait connaître ses voies à Moïse, ses hauts faits aux enfants d’Israël. L’Eternel fait grâce, il est rempli de compassion, il est lent à la colère et riche en bonté. Il ne conteste pas sans fin, il ne garde pas éternellement sa colère. Il ne nous traite pas conformément à nos péchés, il ne nous punit pas comme le mériteraient nos fautes, mais autant le ciel est élevé au-dessus de la terre, autant sa bonté est grande pour ceux qui le craignent; autant l’orient est éloigné de l’occident, autant il éloigne de nous nos transgressions. Comme un père a compassion de ses enfants, l’Eternel a compassion de ceux qui le craignent, car il sait de quoi nous sommes faits, il se souvient que nous sommes poussière. L’homme? Ses jours sont comme l’herbe, il fleurit comme la fleur des champs: lorsqu’un vent souffle sur elle, elle disparaît, et la place qu’elle occupait ne la reconnaît plus. *Mais la bonté de l’Eternel dure d’éternité en éternité pour ceux qui le craignent, et sa justice demeure pour les enfants de leurs enfants, pour ceux qui gardent son alliance et se souviennent de ses commandements pour les mettre en pratique. L’Eternel a établi son trône dans le ciel, et son règne domine tout l’univers. Bénissez l’Eternel, vous ses anges, qui êtes puissants et forts et qui exécutez ses ordres en obéissant à sa parole! Bénissez l’Eternel, toutes ses armées, vous qui êtes ses serviteurs et qui faites sa volonté! Bénissez l’Eternel, vous, toutes ses œuvres, dans tous les lieux où il domine! Bénis l’Eternel, mon âme! Bénis l’Eternel, mon âme! Eternel, mon Dieu, tu es infiniment grand, tu es revêtu de splendeur et de magnificence. L’Eternel s’enveloppe de lumière comme d’un manteau, il étend le ciel comme une tente. Il construit sa demeure au-dessus de l’eau, il fait des nuages son char, il s’avance sur les ailes du vent. *Il fait des vents ses messagers, des éclairs ses serviteurs. Il a établi la terre sur ses fondements: elle ne sera jamais ébranlée. Tu l’avais couverte de l’océan comme d’un vêtement, l’eau recouvrait les montagnes; elle a fui à ta menace, elle s’est sauvée au son de ton tonnerre. Des montagnes se sont élevées, des vallées se sont abaissées, à la place que tu leur avais fixée. Tu as posé une limite que l’eau ne doit pas franchir, afin qu’elle ne revienne plus couvrir la terre. Il conduit les sources vers des torrents qui parcourent les montagnes. Tous les animaux sauvages y boivent, les ânes y étanchent leur soif. Les oiseaux du ciel nichent sur leurs rives et chantent dans les feuillages. Du haut de sa demeure, Dieu arrose les montagnes. La terre est rassasiée du fruit de ton travail. Il fait pousser l’herbe pour le bétail et les plantes pour les besoins de l’homme afin que la terre produise de la nourriture: le vin qui réjouit le cœur de l’homme et fait plus que l’huile resplendir son visage, et le pain qui fortifie le cœur de l’homme. Ils sont bien nourris, les arbres de l’Eternel, les cèdres du Liban, qu’il a plantés. C’est là que les oiseaux font leurs nids. La cigogne a sa demeure dans les cyprès, les hautes montagnes sont pour les bouquetins, les rochers sont le refuge des damans. Il a fait la lune pour marquer les temps; le soleil sait quand il doit se coucher. Tu fais venir les ténèbres, et c’est la nuit. Tous les animaux des forêts se mettent alors en mouvement; les lionceaux rugissent après leur proie, ils demandent leur nourriture à Dieu. Le soleil se lève: ils se retirent et se couchent dans leurs tanières. Quant à l’homme, il sort pour se rendre à son activité et à son travail jusqu’au soir. Que tes œuvres sont nombreuses, Eternel! Tu les as toutes faites avec sagesse. La terre est remplie de tes biens. Voici la mer, immense et vaste: là vivent, innombrables, des animaux, petits et grands. Les bateaux la sillonnent, tout comme le léviathan, que tu as formé pour qu’il y joue. Tous ces animaux espèrent en toi pour que tu leur donnes la nourriture au moment voulu. Tu la leur donnes, et ils la prennent; tu ouvres ta main, et ils sont rassasiés de biens. Tu te caches, et ils sont épouvantés; tu leur retires le souffle, et ils expirent, ils retournent à la poussière. Tu envoies ton souffle, et ils sont créés; tu renouvelles ainsi la surface de la terre. Que la gloire de l’Eternel dure éternellement! Que l’Eternel se réjouisse de ses œuvres! Il regarde la terre, et elle tremble; il touche les montagnes, et elles fument. Je veux chanter en l’honneur de l’Eternel tant que je vivrai, je veux célébrer mon Dieu tant que j’existerai. Que ma louange lui soit agréable! Je veux me réjouir en l’Eternel. Que les pécheurs disparaissent de la terre et qu’il n’y ait plus de méchants! Bénis l’Eternel, mon âme! Louez l’Eternel! Louez l’Eternel, faites appel à son nom, faites connaître ses hauts faits parmi les peuples! Chantez en son honneur, jouez de vos instruments en son honneur, célébrez toutes ses merveilles! Placez votre fierté dans son saint nom! Que le cœur de ceux qui cherchent l’Eternel se réjouisse! Ayez recours à l’Eternel et à sa force, recherchez constamment sa présence! Souvenez-vous des merveilles qu’il a accomplies, de ses miracles et de ses jugements, descendants d’Abraham, son serviteur, enfants de Jacob, qu’il a choisis! L’Eternel est notre Dieu; ses jugements s’exercent sur toute la terre. Il se rappelle toujours son alliance, son mot d’ordre pour 1000 générations, le pacte qu’il a traité avec Abraham, le serment qu’il a fait à Isaac. Il l’a érigé en prescription pour Jacob, en alliance éternelle pour Israël, quand il a dit: «Je te donnerai le pays de Canaan, c’est l’héritage qui vous est attribué.» Ils étaient alors peu nombreux, très peu nombreux, et étrangers dans le pays. Ils erraient d’une nation à l’autre et d’un royaume vers un autre peuple, mais il n’a laissé personne les opprimer, et il a puni des rois à cause d’eux: «Ne touchez pas à ceux que j’ai désignés par onction et ne faites pas de mal à mes prophètes!» Il a appelé la famine sur le pays, il a coupé tout moyen de subsistance. Il a envoyé un homme devant eux: Joseph, qui a été vendu comme esclave. On a attaché ses pieds avec des chaînes, on a enserré son cou dans du fer, jusqu’au moment où est arrivé ce qu’il avait annoncé et où la parole de l’Eternel l’a justifié: le roi l’a fait libérer, le dominateur des peuples l’a relâché; il l’a établi seigneur sur sa maison et maître de tous ses biens, afin qu’il puisse à son gré diriger ses princes et enseigner la sagesse à ses anciens. Ensuite, Israël est venu en Egypte, Jacob a séjourné dans le pays de Cham. Dieu a donné de nombreux enfants à son peuple et l’a rendu plus puissant que ses adversaires. Il a changé le cœur des Egyptiens, au point qu’ils ont détesté son peuple et qu’ils ont traité ses serviteurs avec perfidie. Il a envoyé Moïse, son serviteur, et Aaron, qu’il avait choisi. Ils ont accompli par son pouvoir des prodiges en Egypte, ils ont fait des miracles dans le pays de Cham. Il a envoyé des ténèbres et fait venir l’obscurité, et ils n’ont pas été rebelles à sa parole. Il a changé leur eau en sang et fait mourir leurs poissons. Le pays a pullulé de grenouilles, jusque dans les chambres de leurs rois. Sur son ordre, les mouches venimeuses et les moustiques ont envahi tout leur territoire. Au lieu de pluie, il a envoyé de la grêle, de la foudre dans leur pays. Il a frappé leurs vignes et leurs figuiers, et brisé les arbres de leur territoire. Sur son ordre, les sauterelles sont arrivées, des sauterelles innombrables. Elles ont dévoré toute l’herbe dans leur pays, elles ont dévoré tous les produits des champs. Il a frappé tous les premiers-nés dans leur pays, les aînés de tous leurs enfants. Il a fait sortir son peuple avec de l’argent et de l’or, et personne ne trébuchait parmi ses tribus. Les Egyptiens se sont réjouis de leur départ, car ils étaient saisis de terreur devant les Israélites. Il a étendu la nuée pour les protéger, et le feu pour éclairer la nuit. A leur demande, il a fait venir des cailles, et il les a rassasiés du pain du ciel. Il a ouvert le rocher et de l’eau a coulé, elle s’est déversée comme un fleuve dans les lieux arides, car il s’est souvenu de sa parole sainte et d’Abraham, son serviteur. Il a fait sortir son peuple dans l’allégresse, ceux qu’il a choisis au milieu des cris de joie. Il leur a donné les terres des nations, et ils ont tiré profit du travail des peuples, afin qu’ils gardent ses prescriptions et qu’ils respectent ses lois. Louez l’Eternel! Louez l’Eternel! Célébrez l’Eternel, car il est bon! Oui, sa bonté dure éternellement. Qui pourra dire l’extraordinaire façon d’agir de l’Eternel et proclamer toute sa louange? Heureux ceux qui respectent le droit, qui pratiquent la justice en tout temps! Eternel, souviens-toi de moi dans ta bienveillance pour ton peuple, interviens pour moi en accordant ton secours! Ainsi je pourrai voir le bonheur de ceux que tu as choisis, me réjouir de la joie de ton peuple et partager les louanges de ton héritage! Nous avons péché comme nos ancêtres, nous avons fait le mal, nous sommes coupables. Nos ancêtres en Egypte n’ont pas compris tes miracles, ils ne se sont pas rappelé le grand nombre de tes bontés, ils se sont révoltés près de la mer, près de la mer des Roseaux. Mais il les a sauvés à cause de son nom, pour faire connaître sa puissance. Il a menacé la mer des Roseaux, et elle s’est desséchée, et il les a fait marcher à travers les abîmes comme dans un désert. Il les a sauvés de celui qui les détestait, il les a rachetés du pouvoir de l’ennemi. L’eau a recouvert leurs adversaires: pas un seul n’a survécu. Alors ils ont cru à ses paroles, ils ont chanté ses louanges, mais bien vite ils ont oublié ce qu’il avait fait, ils n’ont pas attendu la réalisation de ses plans. Ils ont été saisis de convoitise dans le désert, ils ont provoqué Dieu dans les lieux arides. Il leur a accordé ce qu’ils demandaient, puis il a envoyé le dépérissement dans leur corps. Dans le camp, ils se sont montrés jaloux de Moïse et d’Aaron, le saint de l’Eternel: la terre s’est ouverte, elle a englouti Dathan et s’est refermée sur la troupe d’Abiram; le feu a embrasé leur troupe, la flamme a dévoré les méchants. Ils ont fabriqué un veau à Horeb, ils se sont prosternés devant une image en métal fondu. Ils ont échangé leur gloire contre la représentation d’un bœuf qui mange l’herbe! Ils ont oublié Dieu, leur sauveur, qui avait fait de grandes choses en Egypte, des miracles dans le pays de Cham, des prodiges à la mer des Roseaux. Il parlait de les exterminer, mais Moïse, celui qu’il avait choisi, s’est tenu à la brèche devant lui pour détourner sa fureur et l’empêcher de les détruire. Ils ont méprisé le pays des délices, ils n’ont pas cru à la parole de l’Eternel, ils ont murmuré dans leurs tentes, ils n’ont pas écouté l’Eternel. Alors il a levé la main pour jurer de les faire tomber dans le désert, de faire tomber leur descendance parmi les nations et de les disperser dans tous les pays. Ils se sont attachés au dieu Baal-Peor et ont mangé des sacrifices offerts à des morts. Ils ont offensé l’Eternel par leurs agissements, et un fléau a éclaté parmi eux. Phinées s’est levé pour intervenir, et le fléau s’est arrêté; cela lui a été compté comme justice de génération en génération, pour toujours. Ils ont irrité l’Eternel près des eaux de Meriba, et Moïse a été puni à cause d’eux, car ils l’ont exaspéré et il a parlé sans réfléchir. Ils n’ont pas exterminé les peuples que l’Eternel leur avait ordonné de détruire; ils se sont mêlés aux autres nations et ont imité leur manière de faire. Ils ont servi leurs idoles, qui ont été un piège pour eux; ils ont sacrifié leurs fils et leurs filles aux démons, ils ont versé le sang innocent, le sang de leurs fils et de leurs filles qu’ils ont offerts en sacrifice aux idoles de Canaan, et le pays a été souillé par ces meurtres. Ils se sont rendus impurs par leurs actes, ils se sont prostitués par leurs agissements. La colère de l’Eternel s’est enflammée contre son peuple, il a pris son héritage en horreur. Il les a livrés au pouvoir des nations: ceux qui les détestaient ont dominé sur eux, leurs ennemis les ont opprimés, et ils ont été humiliés sous leur main. Plusieurs fois, il les a délivrés, mais eux, ils s’obstinaient dans leur révolte, et ils se sont enfoncés dans leur faute. Il a vu leur détresse lorsqu’il a écouté leurs plaintes. Il s’est souvenu en leur faveur de son alliance, il a eu pitié d’eux, conformément à sa grande bonté, et il a éveillé pour eux la compassion de tous ceux qui les retenaient prisonniers. Sauve-nous, Eternel, notre Dieu, et rassemble-nous du milieu des nations! Ainsi nous célébrerons ton saint nom et nous mettrons notre gloire à te louer: «Béni soit l’Eternel, le Dieu d’Israël, d’éternité en éternité!» Et tout le peuple dira: «Amen! Louez l’Eternel! » Louez l’Eternel, car il est bon! Oui, sa bonté dure éternellement. Que les rachetés de l’Eternel le disent, ceux qu’il a rachetés du pouvoir de l’ennemi et qu’il a rassemblés de tous les pays, de l’est et de l’ouest, du nord et du sud! Ils erraient dans le désert, en chemin dans les lieux arides, sans trouver de ville où ils puissent habiter. Ils souffraient de la faim et de la soif; leur âme était abattue. Dans leur détresse, ils ont crié à l’Eternel, et il les a délivrés de leurs angoisses: il les a conduits par un chemin bien droit, pour qu’ils arrivent dans une ville où ils puissent habiter. Qu’ils louent l’Eternel pour sa bonté et pour ses merveilles en faveur des hommes, car il a désaltéré les assoiffés, il a comblé de biens les affamés. Ceux qui habitaient dans les ténèbres et l’ombre de la mort étaient prisonniers de la misère et des chaînes parce qu’ils s’étaient révoltés contre les paroles de Dieu, parce qu’ils avaient méprisé le conseil du Très-Haut. Il a humilié leur cœur par la souffrance: ils trébuchaient, et personne ne les secourait. Dans leur détresse, ils ont crié à l’Eternel, et il les a délivrés de leurs angoisses: il les a fait sortir des ténèbres et de l’ombre de la mort, il a arraché leurs liens. Qu’ils louent l’Eternel pour sa bonté et pour ses merveilles en faveur des hommes, car il a mis les portes de bronze en pièces, il a brisé les verrous en fer. Les fous! Par leur conduite coupable et par leurs fautes, ils s’étaient rendus malheureux. Ils avaient en horreur toute nourriture et touchaient aux portes de la mort. Dans leur détresse, ils ont crié à l’Eternel, et il les a délivrés de leurs angoisses: il a envoyé sa parole et les a guéris, il les a fait échapper à la tombe. Qu’ils louent l’Eternel pour sa bonté et pour ses merveilles en faveur des hommes! Qu’ils offrent des sacrifices de reconnaissance et qu’ils racontent quelle est sa façon d’agir avec des cris de joie! Ceux qui étaient partis en mer sur leur bateau et travaillaient sur les grandes eaux, ceux-là ont vu la façon d’agir de l’Eternel et ses merveilles en haute mer. D’un mot, il a fait souffler un vent de tempête qui a soulevé les vagues de la mer. Ils montaient vers le ciel, ils descendaient dans l’abîme, ils étaient angoissés face au danger; saisis de vertige, ils titubaient comme un homme ivre, et toute leur habileté était réduite à néant. Dans leur détresse, ils ont crié à l’Eternel, et il les a délivrés de leurs angoisses: il a arrêté la tempête, ramené le calme, et les vagues se sont calmées. Ils se sont réjouis de ce qu’elles s’étaient apaisées, et l’Eternel les a conduits au port désiré. Qu’ils louent l’Eternel pour sa bonté et pour ses merveilles en faveur des hommes! Qu’ils proclament sa grandeur dans l’assemblée du peuple et qu’ils le célèbrent dans la réunion des anciens! Il change les fleuves en désert, les sources d’eau en zone aride, le pays fertile en pays salé, à cause de la méchanceté de ses habitants. Il change le désert en étang, la terre aride en sources d’eau, et il y établit ceux qui sont affamés. Ils fondent une ville pour l’habiter, ils ensemencent des champs, plantent des vignes, et ils en récoltent les fruits. Il les bénit, ils deviennent très nombreux, et il ne fait pas diminuer leur bétail. D’autres sont diminués et humiliés par l’oppression, le malheur et le tourment. Dieu déverse le mépris sur les grands et les fait errer dans des déserts sans chemin, mais il délivre le pauvre de sa misère. Il rend les familles aussi nombreuses que des troupeaux. Les hommes droits le voient et se réjouissent, tandis que toute injustice est réduite au silence. Que celui qui est sage observe cela, et qu’il soit attentif aux bontés de l’Eternel! Chant, psaume de David. Mon cœur est rassuré, ô Dieu; je chanterai, je ferai retentir mes instruments: voilà ma gloire! Réveillez-vous, mon luth et ma harpe! Je veux réveiller l’aurore. Je te louerai parmi les peuples, Eternel, je te chanterai parmi les nations, car ta bonté s’élève au-dessus du ciel, et ta vérité atteint les nuages. Elève-toi au-dessus du ciel, ô Dieu, et que ta gloire soit sur toute la terre! Afin que tes bien-aimés soient délivrés, sauve-les par ta main droite et exauce-moi! Dieu a dit dans sa sainteté: «Je triompherai, je partagerai Sichem, je mesurerai la vallée de Succoth. Galaad est à moi, Manassé est à moi, Ephraïm est le casque de ma tête, et Juda mon sceptre. Moab est le bassin où je me lave, je jette ma sandale sur Edom, je pousse des cris contre le pays des Philistins!» Qui me mènera dans la ville fortifiée? Qui me conduira jusqu’en Edom? N’est-ce pas toi, ô Dieu, qui nous avais repoussés et qui ne sortais plus, ô Dieu, avec nos armées? Viens nous aider contre notre adversaire! Le secours de l’homme n’est qu’illusion. Avec Dieu, nous ferons des exploits: c’est lui qui écrasera nos adversaires. Au chef de chœur. Psaume de David. Dieu que je célèbre, ne te tais pas, car le méchant et le trompeur ouvrent la bouche contre moi, ils me parlent avec une langue mensongère, ils m’enveloppent de discours haineux et me font la guerre sans raison. Alors que je les aime, ils sont mes adversaires, mais moi, je recours à la prière. Ils me rendent le mal pour le bien, et de la haine pour mon amour. Place-le sous l’autorité d’un méchant, et qu’un accusateur se tienne à sa droite! Quand on le jugera, qu’il soit déclaré coupable, et que sa prière passe pour un péché! Que sa vie dure peu longtemps, et *qu’un autre prenne sa charge! Que ses enfants deviennent orphelins, et sa femme veuve! Que ses enfants soient vagabonds et mendiants, qu’ils cherchent leur nourriture loin de leur maison en ruine! Que le créancier s’empare de tout ce qui lui appartient et que les étrangers pillent le fruit de son travail! Que personne ne lui montre plus de bonté, que personne ne fasse grâce à ses orphelins! Que ses descendants soient exterminés et que leur nom disparaisse dans la génération suivante! Que la faute de ses ancêtres soit rappelée devant l’Eternel et que le péché de sa mère ne soit pas effacé, qu’ils soient toujours présents devant l’Eternel, et qu’il supprime leur souvenir de la terre! En effet, il ne s’est pas souvenu d’exercer la bonté, il a persécuté le malheureux et le pauvre, jusqu’à faire mourir l’homme au cœur brisé. Il aimait la malédiction: qu’elle tombe sur lui! Il ne voulait pas de la bénédiction: qu’elle s’éloigne de lui! Qu’il revête la malédiction comme un habit, qu’elle pénètre en lui comme de l’eau, comme de l’huile dans ses os! Qu’elle l’enveloppe comme un vêtement, qu’elle l’enserre constamment comme une ceinture! Voilà, de la part de l’Eternel, le salaire de mes ennemis et de ceux qui disent du mal de moi! Et toi, Eternel, Seigneur, interviens en ma faveur à cause de ton nom, car ta bonté est grande, et délivre-moi! Je suis malheureux et pauvre, et mon cœur est blessé au fond de moi. Je m’en vais comme l’ombre à son déclin, je suis chassé comme la sauterelle. Mes genoux sont affaiblis par le jeûne, mon corps est épuisé et amaigri. Je suis pour eux un sujet de moquerie; ils me regardent et secouent la tête. Secours-moi, Eternel, mon Dieu, sauve-moi par ta bonté! Qu’ils sachent que c’est ta main, que c’est toi, Eternel, qui es intervenu! S’ils maudissent, toi tu béniras; s’ils se lèvent, ils seront couverts de honte, et ton serviteur se réjouira. Que mes adversaires soient couverts de confusion, qu’ils s’enveloppent de leur honte comme d’un manteau! Je louerai l’Eternel de ma bouche, à voix haute, je le célébrerai au milieu de la foule, car il se tient à la droite du pauvre pour le délivrer de ceux qui le condamnent. Psaume de David. *L’Eternel a déclaré à mon Seigneur: «Assieds-toi à ma droite jusqu’à ce que j’aie fait de tes ennemis ton marchepied.» L’Eternel étendra de Sion le sceptre de ta puissance: domine au milieu de tes ennemis! Ton peuple est plein d’ardeur, quand tu rassembles ton armée; avec des ornements sacrés, du sein de l’aurore, ta jeunesse vient à toi comme une rosée. *L’Eternel l’a juré, et il ne se rétractera pas: «Tu es prêtre pour toujours à la manière de Melchisédek.» Le Seigneur est à ta droite, il écrase des rois le jour de sa colère. Il exerce la justice parmi les nations: tout est rempli de cadavres, il écrase des chefs sur tout le territoire. Il boit au torrent pendant la marche, c’est pourquoi il relève la tête. Louez l’Eternel! Je louerai l’Eternel de tout mon cœur, dans la réunion des hommes droits et dans l’assemblée. Les œuvres de l’Eternel sont grandes, recherchées par tous ceux qui les aiment. Son activité n’est que splendeur et magnificence, et sa justice subsiste à perpétuité. Il a laissé le souvenir de ses merveilles. L’Eternel fait grâce, il est rempli de compassion. Il a donné de la nourriture à ceux qui le craignent, il se souvient toujours de son alliance. Il a montré à son peuple la puissance de ses œuvres en lui donnant l’héritage d’autres nations. Les œuvres de ses mains, c’est la vérité et la justice; tous ses décrets sont dignes de confiance, bien établis pour toute l’éternité, faits avec vérité et droiture. Il a envoyé la libération à son peuple, il a prescrit son alliance pour toujours; son nom est saint et redoutable. La crainte de l’Eternel est le commencement de la sagesse. Tous ceux qui respectent ses décrets ont une raison saine. Sa gloire subsiste à perpétuité. Louez l’Eternel! Heureux l’homme qui craint l’Eternel, qui trouve un grand plaisir à ses commandements. Sa descendance sera puissante sur la terre, la génération des hommes droits sera bénie. Le bien-être et la richesse sont dans sa maison, et sa justice subsiste toujours. La lumière se lève dans les ténèbres pour les hommes droits, pour celui qui fait preuve de grâce, de compassion et de justice. Il est bon que l’homme fasse grâce et qu’il prête, qu’il règle ses affaires conformément au droit, car il ne sera jamais ébranlé; on se souviendra toujours du juste. Il ne redoute pas les mauvaises nouvelles, son cœur est ferme, plein de confiance dans l’Eternel. Son cœur est affermi, il n’éprouve aucune crainte, au point qu’il regarde ses adversaires en face. *Il distribue ses bienfaits, il donne aux pauvres, sa justice subsiste à toujours, il relève la tête avec gloire. Le méchant le voit et s’irrite, il grince des dents et perd courage. Les désirs des méchants sont réduits à néant. Louez l’Eternel! Serviteurs de l’Eternel, louez, louez le nom de l’Eternel! Que le nom de l’Eternel soit béni, dès maintenant et pour toujours! Du lever du soleil jusqu’à son coucher, que le nom de l’Eternel soit célébré! L’Eternel domine toutes les nations, sa gloire s’élève plus haut que le ciel. Qui est semblable à l’Eternel, notre Dieu? Il a sa demeure en haut, et il s’abaisse pour regarder le ciel et la terre. De la poussière il relève le faible, du fumier il retire le pauvre, pour les faire asseoir avec les grands, avec les grands de son peuple. Il donne une famille à celle qui était stérile, il fait d’elle une mère joyeuse au milieu de ses enfants. Louez l’Eternel! Quand Israël est sorti d’Egypte, quand la famille de Jacob s’est éloignée d’un peuple étranger, Juda est devenu le sanctuaire de Dieu, Israël a été son domaine. La mer l’a vu et s’est enfuie, le Jourdain est retourné en arrière; les montagnes ont sauté comme des béliers, les collines comme des agneaux. Qu’as-tu, mer, pour t’enfuir, et toi, Jourdain, pour retourner en arrière? Qu’avez-vous, montagnes, pour sauter comme des béliers, et vous, collines, comme des agneaux? Tremble donc, terre, devant le Seigneur, devant le Dieu de Jacob! Il change le rocher en étang, le roc en source d’eau. Non pas à nous, Eternel, non pas à nous, mais à ton nom donne gloire, à cause de ta bonté, à cause de ta vérité! Pourquoi les nations diraient-elles: «Où donc est leur Dieu?» Notre Dieu est au ciel, il fait tout ce qu’il veut. Leurs idoles, ce n’est que de l’argent et de l’or; elles sont faites par la main des hommes. Elles ont une bouche mais ne parlent pas, elles ont des yeux mais ne voient pas, elles ont des oreilles mais n’entendent pas, elles ont un nez mais ne sentent pas, elles ont des mains mais ne touchent pas, des pieds mais ne marchent pas; leur gosier ne produit aucun son. Ils leur ressemblent, ceux qui les fabriquent, tous ceux qui se confient en elles. Israël, confie-toi en l’Eternel! Leur secours et leur bouclier, c’est lui. Famille d’Aaron, confie-toi en l’Eternel! Leur secours et leur bouclier, c’est lui. Vous qui craignez l’Eternel, confiez-vous en l’Eternel! Leur secours et leur bouclier, c’est lui. L’Eternel se souvient de nous: il bénira. Il bénira la communauté d’Israël, il bénira la famille d’Aaron, il bénira ceux qui craignent l’Eternel, petits et grands. L’Eternel vous fera prospérer, vous et vos enfants. Soyez bénis par l’Eternel, qui a fait le ciel et la terre! Le ciel appartient à l’Eternel, mais il a donné la terre aux hommes. Ce ne sont pas les morts qui célèbrent l’Eternel, ce ne sont pas ceux qui descendent dans le monde du silence, mais nous, nous bénirons l’Eternel, dès maintenant et pour toujours. Louez l’Eternel! J’aime l’Eternel, car il entend ma voix, mes supplications. Oui, il a penché son oreille vers moi et je ferai appel à lui toute ma vie. Les liens de la mort m’avaient enserré, et les angoisses du séjour des morts s’étaient emparées de moi; j’étais accablé par la détresse et la douleur, mais j’ai fait appel au nom de l’Eternel: «Eternel, sauve-moi!» L’Eternel fait grâce et il est juste, notre Dieu est rempli de compassion. L’Eternel garde ceux qui manquent d’expérience; j’étais affaibli, et il m’a sauvé. Retrouve le repos, mon âme, car l’Eternel t’a fait du bien! Oui, tu as délivré mon âme de la mort, mes yeux des larmes, mes pieds de la chute. Je marcherai devant l’Eternel au pays des vivants. *J’avais confiance, même lorsque je disais: «Je suis plongé dans le malheur!» Dans mon angoisse, je disais: «Tous les hommes sont des menteurs.» Comment pourrais-je rendre à l’Eternel tous ses bienfaits envers moi? Je lèverai la coupe des délivrances et je ferai appel au nom de l’Eternel, j’accomplirai mes vœux envers l’Eternel en présence de tout son peuple. Elle a du prix aux yeux de l’Eternel, la mort de ses fidèles. Ecoute-moi, Eternel, car je suis ton serviteur, ton serviteur, le fils de ta servante! Tu as détaché mes liens: je t’offrirai un sacrifice de reconnaissance et je ferai appel au nom de l’Eternel; j’accomplirai mes vœux envers l’Eternel en présence de tout son peuple, dans les parvis de la maison de l’Eternel, au milieu de toi, Jérusalem. Louez l’Eternel! *Louez l’Eternel, vous, toutes les nations, célébrez-le, vous, tous les peuples, car sa bonté est grande envers nous et sa vérité dure éternellement! Louez l’Eternel! Louez l’Eternel, car il est bon! Oui, sa bonté dure éternellement! Qu’Israël le dise: «Oui, sa bonté dure éternellement!» Que la famille d’Aaron le dise: «Oui, sa bonté dure éternellement!» Que ceux qui craignent l’Eternel le disent: «Oui, sa bonté dure éternellement!» Du fond de la détresse j’ai fait appel à l’Eternel. L’Eternel m’a répondu, il m’a délivré. *L’Eternel est pour moi, je n’ai peur de rien: que peuvent me faire des hommes? L’Eternel est mon secours, et je regarde mes ennemis en face. Mieux vaut chercher un refuge en l’Eternel que de mettre votre confiance dans l’homme; mieux vaut chercher un refuge en l’Eternel que de mettre votre confiance dans les grands. Toutes les nations m’entouraient: au nom de l’Eternel, je les taille en pièces. Elles m’entouraient, m’encerclaient: au nom de l’Eternel, je les taille en pièces. Elles m’entouraient comme des abeilles: elles s’éteignent comme un feu de ronces, au nom de l’Eternel, je les taille en pièces. Tu me bousculais pour me faire tomber, mais l’Eternel m’a secouru. *L’Eternel est ma force et le sujet de mes louanges, c’est lui qui m’a sauvé. Des cris de triomphe et de délivrance s’élèvent dans les tentes des justes: la main droite de l’Eternel agit avec puissance! La main droite de l’Eternel est élevée, la main droite de l’Eternel agit avec puissance! Je ne mourrai pas, je vivrai, et je raconterai ce que l’Eternel a fait. L’Eternel m’a corrigé, mais il ne m’a pas livré à la mort. Ouvrez-moi les portes de la justice: j’entrerai et je louerai l’Eternel. Voici la porte de l’Eternel: c’est par elle que les justes entrent. Je te loue, parce que tu m’as répondu, parce que tu m’as sauvé. *La pierre qu’ont rejetée ceux qui construisaient est devenue la pierre angulaire. C’est l’œuvre de l’Eternel et c’est un prodige à nos yeux. Voici le jour que l’Eternel a fait: qu’il soit pour nous un sujet d’allégresse et de joie! Eternel, *accorde donc le salut! Eternel, donne le succès! Béni soit celui qui vient au nom de l’Eternel! Nous vous bénissons de la maison de l’Eternel. L’Eternel est Dieu, et il nous éclaire. Attachez la victime de la fête avec des liens aux cornes de l’autel! Tu es mon Dieu et je te louerai, mon Dieu, je proclamerai ta grandeur. Louez l’Eternel, car il est bon! Oui, sa bonté dure éternellement! Heureux ceux dont la conduite est intègre, ceux qui marchent suivant la loi de l’Eternel! Heureux ceux qui gardent ses instructions, qui le cherchent de tout leur cœur, qui ne commettent aucune injustice et qui marchent dans ses voies! Tu as promulgué tes décrets pour qu’on les respecte avec soin. Que mes actions soient bien réglées, afin que je respecte tes prescriptions! Alors je ne rougirai pas de honte devant tous tes commandements. Je te louerai avec un cœur droit en étudiant tes justes sentences. Je veux respecter tes prescriptions: ne m’abandonne pas totalement! Comment le jeune homme rendra-t-il pur son sentier? En se conformant à ta parole. Je te cherche de tout mon cœur: ne me laisse pas m’égarer loin de tes commandements! Je serre ta parole dans mon cœur afin de ne pas pécher contre toi. Béni sois-tu, Eternel, enseigne-moi tes prescriptions! De mes lèvres j’énumère toutes les sentences que tu as prononcées. J’ai autant de joie à suivre tes instructions que si je possédais tous les trésors. Je médite tes décrets, j’ai tes sentiers sous les yeux. Je fais mes délices de tes prescriptions, je n’oublie pas ta parole. Fais du bien à ton serviteur, pour que je vive et que je me conforme à ta parole! Ouvre mes yeux, pour que je contemple les merveilles de ta loi! Je suis un étranger sur la terre: ne me cache pas tes commandements! Mon âme est rongée par le désir qui la porte constamment vers tes lois. Tu menaces les hommes arrogants, ces maudits qui s’égarent loin de tes commandements. Décharge-moi du déshonneur et du mépris, car j’observe tes instructions. Des princes ont beau siéger pour parler contre moi, ton serviteur médite tes prescriptions. Tes instructions font mon plaisir, ce sont mes conseillères. Je suis affalé dans la poussière. Rends-moi la vie conformément à ta parole! J’expose mes voies, et tu me réponds; enseigne-moi tes prescriptions! Fais-moi comprendre la voie de tes décrets, et je méditerai sur tes merveilles! Mon âme est accablée de tristesse: relève-moi conformément à ta parole! Eloigne-moi de la voie du mensonge et accorde-moi la grâce de suivre ta loi! Je choisis la voie de la fidélité, je place tes lois sous mes yeux. Je m’attache à tes instructions, Eternel, ne me couvre pas de honte! Je cours sur la voie de tes commandements, car tu épanouis mon cœur. Enseigne-moi, Eternel, la voie de tes prescriptions, pour que je la suive jusqu’à la fin! Donne-moi l’intelligence, pour que je garde ta loi et que je la respecte de tout mon cœur! Conduis-moi dans le sentier de tes commandements, car je l’aime. Pousse mon cœur vers tes instructions, et non vers le profit! Détourne mes yeux de ce qui est sans valeur, fais-moi vivre dans ta voie! Accomplis envers ton serviteur ce que tu as promis à ceux qui te craignent! Eloigne de moi l’insulte que je redoute, car tes sentences sont pleines de bonté. Je désire vraiment appliquer tes décrets: fais-moi vivre dans ta justice! Eternel, que ta bonté vienne sur moi, avec ton salut, conformément à ta promesse! Alors je pourrai répondre à celui qui m’insulte, car je me confie en ta parole. N’arrache pas la parole de vérité de ma bouche, car j’espère en tes jugements. Je respecterai constamment ta loi, pour toujours et à perpétuité. Je marcherai en toute liberté, car je recherche tes décrets. Je parlerai de tes instructions devant des rois et je ne rougirai pas de honte. Je fais mes délices de tes commandements, je les aime. Je tends les mains vers tes commandements que j’aime, et je veux méditer tes prescriptions. Souviens-toi de ta promesse à ton serviteur, puisque tu m’as donné l’espérance! C’est ma consolation dans ma misère, car ta promesse me rend la vie. Des hommes arrogants m’accablent de moqueries, mais je ne m’écarte pas de ta loi. Je me souviens de tes sentences passées, Eternel, et c’est ce qui me console. Une colère ardente s’empare de moi à cause des méchants qui abandonnent ta loi. Tes prescriptions sont le sujet de mes chants dans la maison où je suis étranger. La nuit je me rappelle ton nom, Eternel, et je respecte ta loi. La part qui me revient, c’est de garder tes décrets. Mon lot, Eternel, je le dis, c’est d’obéir à tes paroles. Je t’implore de tout mon cœur: fais-moi grâce, conformément à ta promesse! Je réfléchis à mes voies et je conduis mes pas vers tes instructions. Je fais preuve d’empressement, je n’attends pas pour obéir à tes commandements. Les pièges des méchants m’entourent, mais je n’oublie pas ta loi. Au milieu de la nuit je me lève pour te louer à cause de tes justes sentences. Je suis l’ami de tous ceux qui te craignent et qui se conforment à tes décrets. Eternel, la terre est pleine de ta bonté. Enseigne-moi tes prescriptions! Tu as fait du bien à ton serviteur, Eternel, conformément à ta parole. Enseigne-moi le bon sens et la connaissance, car je crois à tes commandements. Avant d’être humilié, je m’égarais; maintenant je me conforme à ta parole. Tu es bon et bienfaisant, enseigne-moi tes prescriptions! Des hommes arrogants imaginent contre moi des mensonges; moi, de tout mon cœur je garde tes décrets. Leur cœur est aussi insensible que la graisse, mais moi, je fais mes délices de ta loi. Il est bon pour moi d’être humilié afin d’apprendre tes prescriptions. Mieux vaut pour moi la loi de ta bouche que 1000 objets en or et en argent. Tes mains m’ont créé, elles m’ont fortifié; donne-moi l’intelligence pour que j’apprenne tes commandements! Ceux qui te craignent me voient et se réjouissent, car j’espère en tes promesses. Je sais, Eternel, que tes sentences sont justes; c’est par fidélité que tu m’as humilié. Que ta bonté soit ma consolation, comme tu l’as promis à ton serviteur. Que tes compassions viennent sur moi pour que je vive, car ta loi fait mon plaisir. Qu’ils soient couverts de honte, les hommes arrogants qui me maltraitent sans raison! Moi, je médite sur tes décrets. Qu’ils reviennent vers moi, ceux qui te craignent et qui connaissent tes instructions! Que mon cœur soit intègre pour suivre tes prescriptions, afin que je ne sois pas couvert de honte! Mon âme languit après ton salut; j’espère en ta promesse. Mes yeux se fatiguent à attendre ce que tu as promis; je demande: «Quand me consoleras-tu?» Je suis racorni comme une outre dans la fumée, mais je n’oublie pas tes prescriptions. Quelle est la durée de la vie de ton serviteur? Quand jugeras-tu ceux qui me persécutent? Des hommes arrogants creusent des fosses devant moi, ils ne se conforment pas à ta loi. Tous tes commandements ne sont que fidélité. On me persécute sans raison: secours-moi! Ils ont failli me terrasser, mais moi, je n’abandonne pas tes décrets. Rends-moi la vie conformément à ta bonté, afin que je respecte les instructions de ta bouche! Ta parole, Eternel, est pour toujours établie dans le ciel. Ta fidélité dure de génération en génération; tu as fondé la terre, et elle subsiste. C’est d’après tes lois que tout subsiste aujourd’hui, car tout l’univers est à ton service. Si ta loi n’avait pas fait mon plaisir, je serais mort dans ma misère. Je n’oublierai jamais tes décrets, car c’est par eux que tu me fais vivre. Je t’appartiens: sauve-moi, car je recherche tes décrets. Des méchants espèrent me faire mourir, mais je suis attentif à tes instructions. Je vois un terme à tout ce qui est parfait, mais tes commandements sont sans limite. Combien j’aime ta loi! Je la médite toute la journée. Tes commandements me rendent plus sage que mes ennemis, car je les ai toujours avec moi. Je suis plus perspicace que tous mes maîtres, car je médite tes instructions. J’ai plus d’intelligence que les vieillards, car je respecte tes décrets. J’écarte mes pas de tout mauvais chemin afin de me conformer à ta parole. Je ne me détourne pas de tes sentences, car c’est toi qui me les as enseignées. Que tes paroles sont douces pour mon palais! Elles sont plus douces que le miel à ma bouche. Grâce à tes décrets je deviens intelligent, c’est pourquoi je déteste toute voie de mensonge. Ta parole est une lampe à mes pieds et une lumière sur mon sentier. Je jure, et je tiendrai ma promesse, de respecter tes justes sentences. Je suis profondément humilié. Eternel, rends-moi la vie conformément à ta parole! Accueille favorablement les sentiments que j’exprime, Eternel, et enseigne-moi tes lois! Ma vie est constamment en danger, mais je n’oublie pas ta loi. Des méchants me tendent des pièges, mais je ne m’égare pas loin de tes décrets. Tes instructions sont pour toujours mon héritage, car elles font la joie de mon cœur. Je pousse mon cœur à mettre tes prescriptions en pratique, et ce toujours, jusqu’à la fin. Je déteste les hommes indécis mais j’aime ta loi. Mon refuge et mon bouclier, c’est toi. J’espère en ta promesse. Eloignez-vous de moi, méchants, afin que j’observe les commandements de mon Dieu! Soutiens-moi conformément à ta promesse, afin que je vive, et ne me déçois pas dans mon espérance! Sois mon appui! Ainsi je serai sauvé et je ne perdrai pas de vue tes prescriptions. Tu méprises tous ceux qui s’écartent de tes prescriptions, car leur tromperie est sans effet. Tu enlèves comme des impuretés tous les méchants de la terre, c’est pourquoi j’aime tes instructions. Ma chair frissonne de l’épouvante que tu m’inspires, et je crains tes sentences. J’applique le droit et la justice. Ne m’abandonne pas à mes oppresseurs! Garantis le bien de ton serviteur! Ne me laisse pas opprimer par des hommes arrogants! Mes yeux se fatiguent à attendre ton salut et la promesse de ta justice. Agis envers ton serviteur conformément à ta bonté et enseigne-moi tes prescriptions! Je suis ton serviteur: donne-moi l’intelligence pour que je comprenne tes instructions! Il est temps d’agir pour toi, Eternel, car on viole ta loi. Voilà pourquoi j’aime tes commandements plus que l’or, plus que l’or fin, voilà pourquoi je trouve justes tous tes décrets et je déteste toute voie de mensonge. Tes instructions sont admirables, c’est pourquoi je les garde. La révélation de tes paroles éclaire, elle donne de l’intelligence à ceux qui manquent d’expérience. J’ouvre la bouche et je soupire, car j’ai soif de tes commandements. Tourne-toi vers moi et fais-moi grâce comme tu le fais pour ceux qui aiment ton nom! Affermis mes pas dans ta parole et ne laisse aucun mal dominer sur moi! Libère-moi de l’oppression des hommes afin que je garde tes décrets! Fais briller ton visage sur ton serviteur et enseigne-moi tes prescriptions! Mes yeux versent des torrents de larmes parce qu’on ne respecte pas ta loi. Tu es juste, Eternel, et tes sentences sont équitables. Tu fondes tes instructions sur la justice et sur une grande fidélité. Je suis rongé par mon zèle quand je vois mes adversaires oublier tes paroles. Ta parole est entièrement pure, et ton serviteur l’aime. Je suis petit et méprisé, mais je n’oublie pas tes décrets. Ta justice est une justice éternelle, et ta loi est la vérité. La détresse et l’angoisse se sont emparées de moi, mais tes commandements font mon plaisir. Tes instructions sont éternellement justes, donne-moi l’intelligence pour que je vive! Je fais appel à toi de tout mon cœur. Réponds-moi, Eternel, afin que je garde tes prescriptions! Je fais appel à toi. Sauve-moi, afin que je respecte tes instructions! Je devance l’aurore pour implorer ton aide, j’espère en tes promesses. Avant la fin de la nuit, j’ouvre les yeux pour méditer ta parole. Ecoute-moi conformément à ta bonté, rends-moi la vie conformément à ta sentence! Ils s’approchent, ceux qui poursuivent le crime, ils s’éloignent de la loi. Mais toi, tu es près de moi, Eternel, et tous tes commandements sont la vérité. Je sais depuis longtemps que tu as établi tes instructions pour toujours. Regarde ma misère et délivre-moi, car je n’oublie pas ta loi. Défends ma cause et rachète-moi, rends-moi la vie par ta promesse! Le salut est loin des méchants, car ils ne recherchent pas tes prescriptions. Tes compassions sont grandes, Eternel, rends-moi la vie conformément à tes sentences! Mes persécuteurs et mes adversaires sont nombreux, mais je ne m’écarte pas de tes instructions. Je vois avec dégoût des traîtres qui ne se conforment pas à ta parole. Considère combien j’aime tes décrets, Eternel, rends-moi la vie conformément à ta bonté! Le fondement de ta parole, c’est la vérité, et toutes tes justes sentences sont éternelles. Des princes me persécutent sans raison, mais mon cœur ne tremble qu’à tes paroles. Je me réjouis de tes promesses comme celui qui trouve un grand butin. Je déteste, j’ai en horreur le mensonge, mais j’aime ta loi. Sept fois par jour je te célèbre à cause de tes justes sentences. Il y a beaucoup de paix pour ceux qui aiment ta loi, et rien ne les fait trébucher. J’attends ton salut, Eternel, et je mets en pratique tes commandements. Je respecte tes instructions et je les aime beaucoup. Je respecte tes décrets et tes instructions. Oui, toutes mes voies sont devant toi. Que ma prière parvienne jusqu’à toi, Eternel! Donne-moi de l’intelligence conformément à ta parole! Que ma supplication arrive jusqu’à toi! Délivre-moi conformément à ta promesse! Que mes lèvres proclament ta louange, car tu m’enseignes tes prescriptions! Que ma langue célèbre ta parole, car tous tes commandements sont justes! Que ta main vienne à mon aide, car j’ai choisi tes décrets! Je soupire après ton salut, Eternel, et ta loi fait mon plaisir. Que je puisse vivre et te louer, et que tes sentences viennent à mon aide! Je suis errant comme une brebis perdue: viens à la recherche de ton serviteur, car je n’oublie pas tes commandements. Chant des montées. Dans ma détresse, c’est à l’Eternel que j’ai crié, et il m’a répondu. Eternel, délivre-moi des lèvres fausses, de la langue trompeuse! Que te donnera l’Eternel et que t’ajoutera-t-il, langue trompeuse? Les flèches aiguës du guerrier avec des charbons ardents de genêt! Malheur à moi! J’ai dû séjourner à Méshec, habiter parmi les tentes de Kédar! J’ai habité trop longtemps avec ceux qui détestent la paix. Je suis pour la paix, mais quand j’en parle, ils sont pour la guerre. Chant des montées. Je lève mes yeux vers les montagnes: d’où me viendra le secours? Le secours me vient de l’Eternel, qui a fait le ciel et la terre. Qu’il ne permette pas à ton pied de trébucher, qu’il ne somnole pas, celui qui te garde! Non, il ne somnole pas, il ne dort pas, celui qui garde Israël. L’Eternel est celui qui te garde, l’Eternel est ton ombre protectrice, il se tient à ta droite. Pendant le jour le soleil ne te fera pas de mal, ni la lune pendant la nuit. L’Eternel te gardera de tout mal, il gardera ta vie. L’Eternel gardera ton départ et ton arrivée dès maintenant et pour toujours. Chant des montées, [de David.] Je suis dans la joie quand on me dit: «Allons à la maison de l’Eternel!» Nos pas se sont arrêtés dans tes portes, Jérusalem! Jérusalem, tu es construite comme une ville qui forme un ensemble parfait. C’est là que montent les tribus, les tribus de l’Eternel – c’est la règle en Israël – pour louer le nom de l’Eternel, car là se trouvent les trônes réservés à la justice, les trônes de la famille de David. Demandez la paix de Jérusalem! Que ceux qui t’aiment jouissent du repos! Que la paix règne dans tes murs, et la tranquillité dans tes palais! A cause de mes frères et de mes amis, je dirai: «Que la paix règne chez toi!» A cause de la maison de l’Eternel, notre Dieu, je fais des vœux pour ton bonheur. Chant des montées. J’ai levé les yeux vers toi, qui sièges dans le ciel. Oui, tout comme les yeux des serviteurs sont fixés sur la main de leur maître, et les yeux de la servante sur la main de sa maîtresse, ainsi nos yeux se tournent vers l’Eternel, notre Dieu, jusqu’à ce qu’il nous fasse grâce. Fais-nous grâce, Eternel, fais-nous grâce, car nous n’en pouvons plus d’être méprisés, nous en avons plus qu’assez des moqueries des orgueilleux, du mépris des hautains! Chant des montées, de David. Si l’Eternel n’avait pas été pour nous – qu’Israël le dise – si l’Eternel n’avait pas été pour nous lorsque des hommes sont venus nous attaquer, ils nous auraient engloutis vivants quand leur colère s’est enflammée contre nous. Oui, l’eau nous aurait emportés, les torrents nous auraient submergés. Oui, ils nous auraient submergés, les flots impétueux. Béni soit l’Eternel qui ne nous a pas livrés en pâture à leurs dents! Nous nous sommes échappés comme l’oiseau du piège des oiseleurs: le filet s’est rompu, et nous nous sommes échappés. Notre secours est dans le nom de l’Eternel, qui a fait le ciel et la terre. Chant des montées. Ceux qui se confient en l’Eternel sont comme le mont Sion: il est inébranlable, il demeure pour toujours. Pareil aux montagnes qui entourent Jérusalem, l’Eternel entoure son peuple, dès maintenant et pour toujours. Un pouvoir méchant ne pèsera pas sur la part des justes, afin qu’ils ne tendent pas les mains vers le mal. Eternel, montre-toi bon pour les hommes bons, pour ceux dont le cœur est droit! Mais ceux qui s’engagent dans des voies tortueuses, que l’Eternel les détruise avec ceux qui font le mal! Que la paix soit sur Israël! Chant des montées. Quand l’Eternel a ramené les déportés de Sion, nous étions pareils à ceux qui font un rêve. Alors notre bouche était remplie de rires, et notre langue poussait des cris de joie. Alors on disait parmi les nations: «L’Eternel a fait de grandes choses pour eux!» Oui, l’Eternel a fait de grandes choses pour nous, et nous sommes dans la joie. Eternel, ramène nos déportés comme tu ramènes les ruisseaux dans le Néguev! Ceux qui sèment avec larmes moissonneront dans la joie, celui qui marche en pleurant avec un sac de semence reviendra avec joie en portant ses gerbes. Chant des montées, de Salomon. Si une maison n’est pas construite par l’Eternel, ceux qui la construisent travaillent inutilement; si une ville n’est pas gardée par l’Eternel, celui qui la garde veille inutilement. C’est inutilement que vous vous levez tôt, que vous vous couchez tard et que vous mangez un pain gagné avec peine: il en donne autant à ses bien-aimés pendant leur sommeil. L’héritage que l’Eternel donne, ce sont des fils; les enfants sont une récompense. Les fils qu’un homme a dans sa jeunesse sont pareils à des flèches dans la main d’un guerrier: heureux l’homme qui en a rempli son carquois! Il n’aura pas honte quand il parlera avec des ennemis à la porte de la ville. Chant des montées. Heureux tout homme qui craint l’Eternel, qui marche dans ses voies! Tu profites alors du travail de tes mains, tu es heureux, tu prospères. Ta femme est comme une vigne porteuse de fruits dans ton foyer, tes fils sont comme des plants d’olivier autour de ta table. C’est ainsi qu’est béni l’homme qui craint l’Eternel. L’Eternel te bénira de Sion, et tu verras le bonheur de Jérusalem tous les jours de ta vie, tu verras les fils de tes fils. Que la paix soit sur Israël! Chant des montées. On m’a souvent combattu depuis ma jeunesse – qu’Israël le dise – on m’a souvent combattu depuis ma jeunesse, mais on ne m’a pas vaincu. Des laboureurs ont labouré mon dos, ils y ont tracé de longs sillons. L’Eternel est juste: il a coupé les cordes de ces méchants. Qu’ils soient couverts de honte et qu’ils reculent, tous ceux qui détestent Sion! Qu’ils soient comme l’herbe des toits qui sèche avant qu’on l’arrache: le moissonneur n’en remplit pas sa main, celui qui lie les gerbes n’en fait pas une brassée et les passants ne disent pas: «Que la bénédiction de l’Eternel soit sur vous!» Nous vous bénissons au nom de l’Eternel! Chant des montées. Du fond du gouffre, je fais appel à toi, Eternel! Seigneur, écoute-moi! Que tes oreilles soient attentives à mes supplications! Si tu tenais compte de nos fautes, Eternel, Seigneur, qui pourrait subsister? Mais le pardon se trouve auprès de toi afin qu’on te craigne. J’espère en l’Eternel de toute mon âme et je m’attends à sa promesse. Je compte sur le Seigneur plus que les gardes n’attendent le matin, oui, plus que les gardes n’attendent le matin. Israël, mets ton espoir en l’Eternel, car c’est auprès de l’Eternel que se trouve la bonté, c’est auprès de lui que se trouve une généreuse libération. C’est lui qui rachètera Israël de toutes ses fautes. Chant des montées, de David. Eternel, je n’ai pas un cœur orgueilleux ni des regards hautains, et je ne m’engage pas dans des projets trop grands et trop élevés pour moi. Au contraire, je suis calme et tranquille comme un enfant sevré qui se trouve avec sa mère, je suis comme un enfant sevré. Israël, mets ton espoir en l’Eternel dès maintenant et pour toujours! Chant des montées. Eternel, souviens-toi de David, de tout ce qu’il a souffert! Il a fait un serment à l’Eternel, il a fait ce vœu au puissant de Jacob: «Je n’entrerai pas dans ma maison, je ne monterai pas sur mon lit, je ne donnerai pas de sommeil à mes yeux ni de repos à mes paupières avant d’avoir trouvé un endroit pour l’Eternel, une demeure pour le puissant de Jacob.» Oui, nous avons appris que l’arche était à Ephrata, nous l’avons trouvée dans les champs de Jaar. Allons à la demeure du Seigneur, prosternons-nous à ses pieds! *Lève-toi, Eternel, viens à ton lieu de repos, toi et l’arche où réside ta force! Que tes prêtres aient la justice pour habit et que tes fidèles poussent des cris de joie! A cause de ton serviteur David, ne repousse pas celui que tu as désigné par onction! L’Eternel a fait ce serment véridique à David, et il ne reviendra pas sur ce qu’il a promis: «Je mettrai sur ton trône un de tes enfants. Si tes fils respectent mon alliance et les instructions que je leur donne, leurs fils aussi seront assis pour toujours sur ton trône.» Oui, l’Eternel a choisi Sion, il l’a désirée pour lieu d’habitation: «C’est mon lieu de repos pour toujours. J’y habiterai, car je l’ai désiré. Je bénirai sa nourriture, je rassasierai de pain ses pauvres, je revêtirai ses prêtres de salut, et ses fidèles pousseront des cris de joie. Là je ferai grandir la puissance de David, je préparerai un successeur pour celui que j’ai désigné par onction. Je donnerai la honte pour vêtement à ses ennemis, tandis que sur son front brillera sa couronne.» Chant des montées, de David. Oh! Qu’il est agréable, qu’il est doux pour des frères de demeurer ensemble! C’est comme l’huile précieuse versée sur la tête qui descend sur la barbe, sur la barbe d’Aaron, et sur le col de ses vêtements. C’est comme la rosée de l’Hermon qui descend sur les hauteurs de Sion. En effet, c’est là que l’Eternel envoie la bénédiction, la vie, pour l’éternité. Chant des montées. Oh! Bénissez l’Eternel, vous tous, serviteurs de l’Eternel, qui vous tenez dans la maison de l’Eternel pendant les nuits! Levez vos mains vers le sanctuaire et bénissez l’Eternel! Que l’Eternel te bénisse de Sion, lui qui a fait le ciel et la terre! Louez l’Eternel! Louez le nom de l’Eternel, louez-le, serviteurs de l’Eternel, qui vous tenez dans la maison de l’Eternel, dans les parvis de la maison de notre Dieu! Louez l’Eternel, car il est bon, chantez en l’honneur de son nom, car il est beau! L’Eternel s’est choisi Jacob, Israël, pour qu’il lui appartienne. Oui, je sais que l’Eternel est grand, que notre Seigneur surpasse tous les dieux. Tout ce que l’Eternel veut, il le fait, dans le ciel et sur la terre, dans les mers et dans tous les abîmes. Il fait monter les nuages des extrémités de la terre, il produit les éclairs et la pluie, il tire le vent de ses trésors. Il a frappé les premiers-nés de l’Egypte, depuis les hommes jusqu’aux animaux. Il a réalisé des signes et des miracles au milieu de toi, Egypte, contre le pharaon et contre tous ses serviteurs. Il a frappé des nations nombreuses et tué des rois puissants: Sihon, le roi des Amoréens, Og, le roi du Basan, et tous les rois de Canaan. Puis il a donné leur pays en héritage, en héritage à Israël, son peuple. Eternel, ton nom subsiste éternellement. Eternel, ton souvenir dure de génération en génération. Oui, *l’Eternel jugera son peuple, et il aura pitié de ses serviteurs. Les idoles des nations, ce n’est que de l’argent et de l’or; elles sont faites par la main des hommes. Elles ont une bouche mais ne parlent pas, elles ont des yeux mais ne voient pas, elles ont des oreilles mais n’entendent pas, elles n’ont pas de souffle dans leur bouche. Ils leur ressemblent, ceux qui les fabriquent, tous ceux qui se confient en elles. Communauté d’Israël, bénissez l’Eternel! Famille d’Aaron, bénissez l’Eternel! Famille de Lévi, bénissez l’Eternel! Vous qui craignez l’Eternel, bénissez l’Eternel! De Sion, que l’on bénisse l’Eternel qui habite Jérusalem! Louez l’Eternel! Louez l’Eternel, car il est bon! – Oui, sa bonté dure éternellement. – Louez le Dieu des dieux! – Oui, sa bonté dure éternellement. – Louez le Seigneur des seigneurs! – Oui, sa bonté dure éternellement. – Lui seul fait de grands miracles. – Oui, sa bonté dure éternellement. – Il a fait le ciel avec intelligence. – Oui, sa bonté dure éternellement. – Il a disposé la terre sur l’eau. – Oui, sa bonté dure éternellement. – Il a fait les grands luminaires: – Oui, sa bonté dure éternellement. – le soleil pour présider au jour, – Oui, sa bonté dure éternellement. – la lune et les étoiles pour présider à la nuit. – Oui, sa bonté dure éternellement. – Il a frappé les Egyptiens à travers leurs premiers-nés, – Oui, sa bonté dure éternellement. – il a fait sortir Israël du milieu d’eux, – Oui, sa bonté dure éternellement. – avec puissance et force. – Oui, sa bonté dure éternellement. – Il a coupé en deux la mer des Roseaux, – Oui, sa bonté dure éternellement. – il a fait passer Israël en plein milieu, – Oui, sa bonté dure éternellement. – puis il a précipité le pharaon et son armée dans la mer des Roseaux. – Oui, sa bonté dure éternellement. – Il a conduit son peuple dans le désert, – Oui, sa bonté dure éternellement. – il a frappé de grands rois, – Oui, sa bonté dure éternellement. – il a tué des rois puissants: – Oui, sa bonté dure éternellement. – Sihon, le roi des Amoréens, – Oui, sa bonté dure éternellement. – et Og, le roi du Basan. – Oui, sa bonté dure éternellement. – Il a donné leur pays en héritage, – Oui, sa bonté dure éternellement. – en héritage à Israël, son serviteur. – Oui, sa bonté dure éternellement. – Il s’est souvenu de nous quand nous étions humiliés, – Oui, sa bonté dure éternellement. – il nous a délivrés de nos adversaires. – Oui, sa bonté dure éternellement. – Il donne la nourriture à tout être vivant. – Oui, sa bonté dure éternellement. – Louez le Dieu du ciel! – Oui, sa bonté dure éternellement. – Sur les bords des fleuves de Babylone, nous étions assis et nous pleurions en nous souvenant de Sion. Nous avions suspendu nos harpes aux saules du voisinage. Là, ceux qui nous avaient déportés nous demandaient des chants, nos oppresseurs nous demandaient de la joie: «Chantez-nous quelques-uns des chants de Sion!» Comment chanterions-nous les chants de l’Eternel sur une terre étrangère? Si je t’oublie, Jérusalem, que ma main droite m’oublie! Que ma langue reste collée à mon palais, si je ne me souviens plus de toi, si je ne place pas Jérusalem au-dessus de toutes mes joies! Eternel, souviens-toi des Edomites! Le jour de la prise de Jérusalem, ils disaient: «Rasez-la, rasez-la jusqu’aux fondations!» Toi, ville de Babylone, tu seras dévastée. Heureux celui qui te rendra le mal que tu nous as fait! Heureux celui qui prendra tes enfants pour les écraser contre un rocher! De David. Je te célèbre de tout mon cœur, je chante tes louanges en face des dieux. Je me prosterne dans ton saint temple et je célèbre ton nom à cause de ta bonté et de ta vérité. Oui, tu as surpassé ta réputation dans l’accomplissement de tes promesses. Lorsque je t’ai appelé, tu m’as répondu, tu m’as encouragé, tu m’as fortifié. Tous les rois de la terre te loueront, Eternel, en entendant les paroles de ta bouche; ils célébreront les voies de l’Eternel, car la gloire de l’Eternel est grande. L’Eternel est élevé, mais il voit les humbles et il reconnaît de loin les orgueilleux. Quand je marche dans la détresse, tu me rends la vie, tu portes la main contre la colère de mes ennemis et ta main droite me sauve. L’Eternel terminera ce qu’il a commencé pour moi. Eternel, ta bonté dure éternellement: n’abandonne pas les œuvres de tes mains! Au chef de chœur. Psaume de David. Eternel, tu m’examines et tu me connais, tu sais quand je m’assieds et quand je me lève, tu discernes de loin ma pensée. Tu sais quand je marche et quand je me couche, et toutes mes voies te sont familières. La parole n’est pas encore sur ma langue que déjà, Eternel, tu la connais entièrement. Tu m’entoures par-derrière et par-devant, et tu mets ta main sur moi. Une telle connaissance est trop extraordinaire pour moi, elle est trop élevée pour que je puisse l’atteindre. Où pourrais-je aller loin de ton Esprit, où pourrais-je fuir loin de ta présence? Si je monte au ciel, tu es là; si je me couche au séjour des morts, te voilà. Si je prends les ailes de l’aurore pour habiter à l’extrémité de la mer, là aussi ta main me conduira, ta main droite m’empoignera. Si je me dis: «Au moins les ténèbres me couvriront», la nuit devient lumière autour de moi! Même les ténèbres ne sont pas obscures pour toi: la nuit brille comme le jour, et les ténèbres comme la lumière. C’est toi qui as formé mes reins, qui m’as tissé dans le ventre de ma mère. Je te loue de ce que je suis une créature si merveilleuse. Tes œuvres sont admirables, et je le reconnais bien. Mon corps n’était pas caché devant toi lorsque j’ai été fait dans le secret, tissé dans les profondeurs de la terre. Je n’étais encore qu’une masse informe, mais tes yeux me voyaient, et sur ton livre étaient inscrits tous les jours qui m’étaient destinés avant qu’un seul d’entre eux n’existe. Que tes pensées, ô Dieu, me semblent impénétrables! Que leur nombre est grand! Comment les compter? Elles sont plus nombreuses que les grains de sable. Je me réveille, et je suis encore avec toi. O Dieu, si seulement tu faisais mourir le méchant! Hommes sanguinaires, éloignez-vous de moi! Ils parlent de toi pour appuyer leurs projets criminels, ils utilisent ton nom pour mentir, eux, tes ennemis! Eternel, comment pourrais-je ne pas détester ceux qui te détestent, ne pas éprouver du dégoût pour ceux qui te combattent? Je les déteste de façon absolue, ils sont pour moi des ennemis. Examine-moi, ô Dieu, et connais mon cœur, mets-moi à l’épreuve et connais mes pensées! Regarde si je suis sur une mauvaise voie et conduis-moi sur la voie de l’éternité! Au chef de chœur. Psaume de David. Eternel, délivre-moi des hommes méchants, préserve-moi des hommes violents! Ils méditent le mal dans leur cœur et sont toujours prêts à faire la guerre. Ils aiguisent leur langue comme un serpent, *ils ont sur les lèvres un venin de vipère. – Pause. Eternel, garde-moi des mains du méchant, préserve-moi des hommes violents! Ils méditent de me faire tomber. Des orgueilleux me préparent un piège avec des cordes, ils déploient un filet le long du chemin, ils me tendent une embuscade. – Pause. Je dis à l’Eternel: «Tu es mon Dieu!» Eternel, prête l’oreille à mes supplications! Eternel, Seigneur, mon puissant Sauveur, tu protèges ma tête le jour du combat. Eternel, n’accomplis pas les désirs du méchant, ne laisse pas réussir ses projets, car il en tirerait de l’orgueil. – Pause. Que le péché de leurs lèvres retombe sur la tête de ceux qui m’encerclent! Que des charbons ardents soient déversés sur eux! Qu’ils soient précipités dans le feu, dans des gouffres d’où ils ne se relèvent plus! Le calomniateur ne subsistera pas sur la terre, et l’homme violent sera sans répit pourchassé par le malheur. Je le sais, l’Eternel fait droit au malheureux, il rend justice aux pauvres. Oui, les justes célébreront ton nom, les hommes droits habiteront en ta présence. Psaume de David. Eternel, je fais appel à toi. Viens vite à mon secours, écoute-moi quand je fais appel à toi! Que ma prière soit devant toi comme de l’encens, et mes mains tendues vers toi comme l’offrande du soir! Eternel, garde ma bouche, veille sur la porte de mes lèvres! Ne permets pas que mon cœur se livre au mal, à des actions coupables avec les hommes qui commettent l’injustice! Que je ne prenne aucune part à leurs festins! Si le juste me frappe, c’est une faveur; s’il me corrige, c’est de l’huile sur ma tête: elle ne s’y refusera pas, mais je continuerai de prier face à leurs méchancetés. Que leurs juges soient précipités contre les rochers, et l’on écoutera mes paroles, car elles sont agréables. Tout comme lorsqu’on laboure et fend la terre, nos os sont dispersés devant le séjour des morts. C’est vers toi, Eternel, Seigneur, que je tourne le regard, c’est en toi que je cherche un refuge: n’abandonne pas ma vie! Garde-moi du piège qu’ils me tendent, des embuscades de ceux qui commettent l’injustice! Que les méchants tombent dans leurs filets et que moi-même, pendant ce temps, j’y échappe! Cantique de David, lorsqu’il se trouvait dans la grotte. Prière. A pleine voix je crie à l’Eternel, à pleine voix j’implore l’Eternel. Je lui expose ma plainte, je lui raconte ma détresse. Quand mon esprit est abattu en moi, toi, tu connais mon sentier. Sur la route où je marche, on m’a tendu un piège. Regarde à droite et constate-le: personne ne me reconnaît, je ne sais plus où trouver refuge, personne ne s’inquiète pour ma vie. Eternel, c’est à toi que je crie. Je dis: «Tu es mon abri, ma part au pays des vivants.» Sois attentif à mes cris, car je suis bien faible! Délivre-moi de ceux qui me poursuivent, car ils sont plus forts que moi! Fais-moi sortir de ma prison afin que je célèbre ton nom! Les justes viendront m’entourer quand tu m’auras fait du bien. Psaume de David. Eternel, écoute ma prière, prête l’oreille à mes supplications, réponds-moi dans ta fidélité, dans ta justice! N’entre pas en jugement avec ton serviteur, car aucun vivant n’est juste devant toi. L’ennemi me poursuit, il veut me terrasser; il me fait habiter dans les ténèbres comme ceux qui sont morts depuis longtemps. Mon esprit est abattu en moi, mon cœur est consterné au fond de moi. Je me souviens des jours passés, je pense à toute ton activité, je réfléchis au travail de tes mains. Je tends les mains vers toi, je soupire après toi comme une terre assoiffée. – Pause. Réponds-moi vite, Eternel, car mon esprit s’épuise. Ne me cache pas ton visage, car je deviendrais pareil à ceux qui descendent dans la tombe. Dès le matin, fais-moi entendre ta bonté, car je me confie en toi! Fais-moi connaître le chemin où je dois marcher, car je me tourne vers toi! Délivre-moi de mes ennemis, Eternel! C’est en toi que je cherche un refuge. Enseigne-moi à faire ta volonté, car c’est toi qui es mon Dieu. Que ton bon Esprit me conduise sur le terrain de la droiture! A cause de ton nom, Eternel, rends-moi la vie! Dans ta justice, délivre-moi de la détresse! Dans ta bonté, réduis mes ennemis au silence et fais disparaître tous mes adversaires, car je suis ton serviteur! De David. Béni soit l’Eternel, mon rocher, qui exerce mes mains pour le combat, mes doigts pour la bataille. Il est mon bienfaiteur et ma forteresse, mon refuge et mon libérateur. Il est mon bouclier: c’est en lui que je me réfugie. Il me soumet mon peuple. Eternel, qu’est-ce que l’homme pour que tu le connaisses, le fils de l’homme pour que tu penses à lui? L’homme est pareil à un souffle, sa vie passe comme une ombre. Eternel, incline ton ciel et descends, touche les montagnes, et qu’elles soient fumantes! Fais briller les éclairs, disperse mes ennemis, lance tes flèches et mets-les en déroute! Interviens d’en haut, délivre-moi, sauve-moi des grandes eaux, des étrangers dont la bouche est menteuse et la main droite parjure! O Dieu, je chanterai en ton honneur un cantique nouveau, je te célébrerai sur le luth à dix cordes. Toi qui donnes la victoire aux rois, qui sauves ton serviteur David de l’épée meurtrière, délivre-moi, sauve-moi des étrangers dont la bouche est menteuse et la main droite parjure! Ainsi nos fils seront comme des plantes qui poussent dans leur jeunesse, nos filles ressembleront aux colonnes sculptées qui font l’ornement des palais. Nos greniers seront pleins, ils regorgeront de toutes sortes de provisions. Nos troupeaux se multiplieront par milliers, par dizaines de milliers, dans nos campagnes, nos bœufs seront bien gros. Pas de brèche dans nos murs ni de déportation, pas de cris dans nos rues! Heureux le peuple comblé de ces bienfaits, heureux le peuple dont l’Eternel est le Dieu! Louange, de David. Je proclamerai ta grandeur, mon Dieu, mon roi, et je bénirai ton nom pour toujours et à perpétuité. Chaque jour je te bénirai, et je célébrerai ton nom pour toujours et à perpétuité. L’Eternel est grand et digne de recevoir toute louange, sa grandeur est insondable. Que chaque génération célèbre tes œuvres et proclame ton extraordinaire façon d’agir! Je dirai la splendeur glorieuse de ta majesté, je chanterai tes merveilles. On parlera de ta puissance redoutable et je raconterai ta grandeur. On proclamera le souvenir de ton immense bonté, on célébrera ta justice. L’Eternel fait grâce, il est rempli de compassion, il est lent à la colère et plein de bonté. L’Eternel est bon envers tous, sa compassion s’étend à toutes ses œuvres. Toutes tes œuvres te loueront, Eternel, et tes fidèles te béniront; ils diront la gloire de ton règne, ils proclameront ta puissance, pour faire connaître aux hommes ta puissance et la splendeur glorieuse de ton règne. Ton règne est un règne éternel, et ta domination subsiste dans toutes les générations. L’Eternel soutient tous ceux qui tombent, il redresse tous ceux qui sont courbés. Tous regardent avec espoir vers toi, et tu leur donnes la nourriture au moment voulu. Tu ouvres ta main et tu combles de biens tout ce qui vit. L’Eternel est juste dans toutes ses voies et bon dans toutes ses œuvres. L’Eternel est près de tous ceux qui font appel à lui, de tous ceux qui font appel à lui avec sincérité. Il accomplit les désirs de ceux qui le craignent, il entend leur cri et les sauve. L’Eternel garde tous ceux qui l’aiment, mais il détruira tous les méchants. Que ma bouche dise la louange de l’Eternel et que toute créature bénisse son saint nom, pour toujours et à perpétuité! Louez l’Eternel! Loue l’Eternel, mon âme! Je louerai l’Eternel tant que je vivrai, je célébrerai mon Dieu tant que j’existerai. Ne placez pas votre confiance dans les grands, dans les hommes qui sont incapables de sauver. Leur souffle s’en va, ils retournent à la terre et leurs projets meurent avec eux. Heureux celui qui a pour secours le Dieu de Jacob, qui met son espoir en l’Eternel, son Dieu! *Il a fait le ciel et la terre, la mer et tout ce qui s’y trouve; il protège éternellement la vérité. Il fait droit aux opprimés, il donne du pain aux affamés. L’Eternel délivre les prisonniers, l’Eternel ouvre les yeux des aveugles, l’Eternel redresse ceux qui sont courbés, l’Eternel aime les justes. L’Eternel protège les étrangers, il soutient l’orphelin et la veuve, mais il fait dévier la voie des méchants. L’Eternel règne éternellement. Il est ton Dieu, Sion, de génération en génération! Louez l’Eternel! Louez l’Eternel! Oui, il est bon de célébrer notre Dieu. Oui, il est agréable, il est convenable de le louer. L’Eternel reconstruit Jérusalem, il rassemble les exilés d’Israël; il guérit ceux qui ont le cœur brisé et panse leurs blessures. Il compte le nombre des étoiles et leur donne à toutes un nom. Notre Seigneur est grand, puissant par sa force. Son intelligence est sans limite. L’Eternel soutient les malheureux, mais il abaisse les méchants jusqu’à terre. Chantez en l’honneur de l’Eternel avec reconnaissance, célébrez notre Dieu avec la harpe! Il couvre le ciel de nuages, il prépare la pluie pour la terre, il fait pousser l’herbe sur les montagnes. Il donne la nourriture au bétail et aux petits du corbeau quand ils crient. Ce n’est pas la vigueur du cheval qu’il apprécie, ce n’est pas aux mollets de l’homme qu’il prend plaisir: l’Eternel prend plaisir en ceux qui le craignent, en ceux qui s’attendent à sa bonté. Jérusalem, célèbre l’Eternel, Sion, loue ton Dieu, car il renforce les verrous de tes portes, il bénit tes fils au milieu de toi; il donne la paix à ton territoire, il te rassasie du meilleur blé. Il envoie ses ordres sur la terre: sa parole court avec rapidité. Il fait tomber la neige pareille à de la laine, il répand la gelée blanche comme de la cendre. Il lance sa glace sous forme de grêlons: qui peut résister devant ce froid qu’il provoque? Il envoie sa parole et il les fait fondre, il fait souffler son vent et l’eau coule. Il révèle sa parole à Jacob, ses prescriptions et ses jugements à Israël. Il n’a pas agi de cette manière pour toutes les nations et elles ne connaissent pas ses jugements. Louez l’Eternel! Louez l’Eternel! Louez l’Eternel du haut du ciel! Louez-le dans les hauteurs! Louez-le, vous tous ses anges! Louez-le, vous toutes ses armées! Louez-le, soleil et lune! Louez-le, vous toutes, étoiles lumineuses! Louez-le, cieux des cieux, et vous, les eaux qui êtes au-dessus du ciel! Qu’ils louent le nom de l’Eternel, car il a donné ses ordres et ils ont été créés! Il les a établis pour toujours et à perpétuité; il a donné des lois et il ne les violera pas. Louez l’Eternel depuis la terre, vous, monstres marins, et vous tous, océans, foudre et grêle, neige et brouillards, vents de tempête qui exécutez ses ordres, montagnes et toutes les collines, arbres fruitiers et tous les cèdres, animaux sauvages et tout le bétail, reptiles et oiseaux ailés, rois du monde et tous les peuples, princes et tous les juges de la terre, jeunes gens et jeunes filles, vieillards et enfants! Qu’ils louent le nom de l’Eternel, car son nom seul est élevé, sa majesté domine la terre et le ciel. Il a relevé la force de son peuple: c’est un sujet de louange pour tous ses fidèles, pour les Israélites, pour le peuple qui est près de lui. Louez l’Eternel! Louez l’Eternel! Chantez en l’honneur de l’Eternel un cantique nouveau, chantez sa louange dans l’assemblée des fidèles! Qu’Israël se réjouisse en son créateur, que les habitants de Sion soient dans l’allégresse à cause de leur roi! Qu’ils louent son nom avec des danses, qu’ils le célèbrent avec le tambourin et la harpe! En effet, l’Eternel prend plaisir en son peuple, il accorde aux humbles le salut pour parure. Que les fidèles exultent dans la gloire, qu’ils poussent des cris de joie sur leur lit! Que les louanges de Dieu soient dans leur bouche, et l’épée à deux tranchants dans leur main! Ainsi ils tireront vengeance des nations, ils puniront les peuples; ils attacheront leurs rois avec des chaînes, et leurs grands avec des entraves en fer; ils accompliront contre eux le jugement qui est écrit. Quel honneur pour tous ses fidèles! Louez l’Eternel! Louez l’Eternel! Louez Dieu dans son sanctuaire! Louez-le dans l’étendue céleste où éclate sa puissance! Louez-le pour son extraordinaire façon d’agir! Louez-le pour l’immensité de sa grandeur! Louez-le au son de la trompette! Louez-le avec le luth et la harpe! Louez-le avec le tambourin et avec des danses! Louez-le avec les instruments à cordes et la flûte! Louez-le avec les cymbales sonores! Louez-le avec les cymbales retentissantes! Que tout ce qui respire loue l’Eternel! Louez l’Eternel! Proverbes de Salomon, fils de David, roi d'Israël, pour connaître la sagesse et l'instruction, pour comprendre les paroles de l'intelligence, pour recevoir des leçons de bon sens, de justice, d'équité et de droiture, pour donner du discernement à ceux qui manquent d’expérience, de la connaissance et de la réflexion aux jeunes. Que le sage écoute, et il augmentera son savoir! Celui qui est intelligent gagnera en habileté pour comprendre les proverbes et les paraboles, les paroles des sages et leurs énigmes. La connaissance commence par la crainte de l'Eternel. Il faut être fou pour mépriser la sagesse et l'instruction. Mon fils, écoute l'instruction de ton père et ne rejette pas l'enseignement de ta mère! En effet, ce sera une couronne de grâce pour ta tête et un collier pour ton cou. Mon fils, si des pécheurs veulent t’entraîner, ne cède pas! Peut-être te diront-ils: «Viens avec nous! Dressons des embuscades pour verser du sang, tendons sans raison un piège aux innocents! Engloutissons-les vivants, comme le séjour des morts! Oui, engloutissons-les tout entiers comme ceux qui descendent dans la tombe! Nous trouverons toutes sortes de biens précieux et nous remplirons nos maisons de butin. Tu auras ta part avec nous, il n'y aura qu'une bourse pour nous tous!» Mon fils, ne te mets pas en chemin avec eux, écarte ton pied de leur sentier! En effet, leurs pieds courent au mal et ils sont pressés de verser le sang. Or, il ne sert à rien de poser un piège sous les yeux de tout ce qui peut voler. Eux, c’est contre leur propre vie qu’ils dressent des embuscades, c'est à eux-mêmes qu'ils tendent un piège. Tel est le sentier de tout homme assoiffé de profit: le gain malhonnête cause la perte de son propriétaire. La sagesse crie dans les rues, elle parle tout haut sur les places, elle appelle à l'entrée des endroits bruyants. Aux portes, dans la ville, elle fait entendre ses paroles: «Jusqu'à quand, vous qui manquez d’expérience, aimerez-vous la naïveté? Jusqu'à quand les moqueurs trouveront-ils leur plaisir dans la moquerie et les hommes stupides détesteront-ils la connaissance? Revenez pour écouter mes reproches! Je veux déverser mon Esprit sur vous, je veux vous faire connaître mes paroles. »Puisque j'appelle et que vous résistez, puisque je tends la main et que personne n'y prête attention, puisque vous négligez tous mes conseils et n'acceptez pas mes reproches, moi aussi je rirai quand vous serez dans le malheur, je me moquerai quand la terreur fondra sur vous, quand la terreur fondra sur vous comme une tempête et que le malheur vous enveloppera comme un tourbillon, quand la détresse et l'angoisse s’empareront de vous. »Alors ils m'appelleront et je ne répondrai pas, ils me chercheront et ils ne me trouveront pas. Parce qu'ils ont détesté la connaissance et n'ont pas choisi la crainte de l'Eternel, parce qu'ils n'ont pas accepté mes conseils et ont méprisé tous mes reproches, ils se nourriront du fruit de leur conduite et ils se rassasieront de leurs propres conseils. En effet, l'égarement de ceux qui manquent d’expérience les tue et l'insouciance des hommes stupides provoque leur perte. En revanche, celui qui m'écoute habitera en sécurité. Il vivra tranquille et n’aura à redouter aucun mal.» Mon fils, si tu fais bon accueil à mes paroles et si tu retiens mes commandements en prêtant une oreille attentive à la sagesse et en inclinant ton cœur à l'intelligence, oui, si tu appelles la sagesse et si tu élèves ta voix vers l'intelligence, si tu la cherches comme l'argent, si tu la poursuis comme un trésor, alors tu comprendras ce qu’est la crainte de l'Eternel et tu trouveras la connaissance de Dieu. En effet, c'est l'Eternel qui donne la sagesse, c’est de sa bouche que sortent la connaissance et l'intelligence. Il tient le succès en réserve pour les hommes droits, il est un bouclier pour ceux qui marchent dans l'intégrité. Il protège ainsi les sentiers de l’équité et il veille sur le chemin de ses fidèles. Tu comprendras alors ce que sont la justice, l'équité, la droiture, toutes les routes qui mènent au bien. En effet, la sagesse viendra dans ton cœur et la connaissance fera les délices de ton âme; la réflexion veillera sur toi, l'intelligence te protégera, et ainsi tu seras délivré de la voie du mal, de l'homme qui tient des discours pervers, de ceux qui abandonnent les sentiers de la droiture pour marcher dans des chemins ténébreux, qui éprouvent de la joie à faire le mal, qui mettent leur plaisir dans la perversité, qui suivent des sentiers tortueux et des routes pleines de détours. Tu seras délivré de la femme étrangère, de l'inconnue au discours flatteur qui abandonne l'ami de sa jeunesse et qui oublie l'alliance de son Dieu. En effet, sa maison penche vers la mort et sa route conduit vers les défunts: aucun de ceux qui vont vers elle ne revient ni ne retrouve les sentiers de la vie. Tu marcheras ainsi sur la voie des hommes de bien, tu persévéreras sur les sentiers des justes. En effet, les hommes droits habiteront le pays, les hommes intègres y resteront, tandis que les méchants seront exclus du pays, les infidèles en seront arrachés. Mon fils, n'oublie pas mon enseignement et que ton cœur garde mes commandements, car ils prolongeront la durée de tes jours, les années de ta vie, et ils augmenteront ta paix. Que la bonté et la vérité ne t'abandonnent pas: attache-les à ton cou, écris-les sur la table de ton cœur. Tu trouveras ainsi grâce et bon sens aux yeux de Dieu et des hommes. Confie-toi en l'Eternel de tout ton cœur et ne t'appuie pas sur ton intelligence! Reconnais-le dans toutes tes voies et il rendra tes sentiers droits. *Ne te prends pas pour un sage, crains l'Eternel et détourne-toi du mal: cela apportera la guérison à ton corps et un rafraîchissement à tes os. Honore l'Eternel avec tes biens et avec les premiers de tous tes produits! Alors tes greniers seront abondamment remplis et tes cuves déborderont de vin nouveau. *Mon fils, ne méprise pas la correction de l'Eternel et ne sois pas dégoûté lorsqu'il te reprend, car l'Eternel reprend celui qu'il aime, comme un père l'enfant qui a sa faveur. Heureux l'homme qui a trouvé la sagesse et l'homme qui possède l'intelligence! En effet, le bénéfice qu'elle procure est préférable à celui de l'argent et le profit qu'on en tire vaut mieux que l'or. Elle est plus précieuse que les perles, elle a plus de valeur que tout ce que tu pourrais désirer. Une longue vie est dans sa main droite, dans sa gauche se trouvent la richesse et la gloire. Ses voies sont des voies agréables et tous ses sentiers sont des sentiers de paix. Elle est un arbre de vie pour ceux qui s'attachent à elle, et ceux qui la possèdent sont heureux. C'est par la sagesse que l'Eternel a fondé la terre, c'est par l'intelligence qu'il a affermi le ciel; c'est par sa connaissance que les abîmes se sont ouverts et que les nuages distillent la rosée. Mon fils, que ces conseils ne s'éloignent pas de tes yeux! Garde le discernement et la réflexion! Ils seront la vie de ton âme et l'ornement de ton cou. Alors tu marcheras en sécurité sur ton chemin et ton pied ne heurtera pas d'obstacle. Si tu te couches, tu n’auras rien à redouter et, quand tu seras couché, ton sommeil sera doux. N’aie pas peur d’une cause de terreur soudaine ni d’une attaque de la part des méchants, car l'Eternel sera ton assurance et il préservera ton pied de tout piège. Ne refuse pas un bienfait à ceux qui y ont droit quand tu as le pouvoir de l'accorder. Ne dis pas à ton prochain: «Va-t’en puis reviens, c’est demain que je donnerai» quand tu as de quoi donner. Ne médite pas le mal contre ton prochain alors qu'il habite en toute confiance près de toi, ne te dispute pas sans raison avec quelqu'un lorsqu'il ne t'a fait aucun mal. Ne sois pas jaloux de l'homme violent et ne choisis aucune de ses voies, car l'Eternel a horreur de l'homme perverti, mais il est un ami pour les hommes droits. La malédiction de l'Eternel frappe la maison du méchant, mais il bénit le domaine des justes. *Il se moque des moqueurs, mais il fait grâce aux humbles. Les sages hériteront de la gloire, mais les hommes stupides récolteront le déshonneur. Ecoutez, mes fils, l'instruction d'un père, et soyez attentifs pour connaître l’intelligence, car je vous transmets un bon savoir. Ne rejetez pas mon enseignement! J'étais un fils pour mon père, un fils tendre et unique aux yeux de ma mère. Il m'enseignait alors et me disait: «Que ton cœur retienne mes paroles! Obéis à mes commandements et tu vivras. Acquiers la sagesse, acquiers l'intelligence! N'oublie pas les paroles de ma bouche et ne t'en détourne pas! Ne l'abandonne pas et elle te gardera. Aime-la et elle te protégera.» Voici le commencement de la sagesse: acquiers la sagesse et avec tout ce que tu possèdes acquiers l'intelligence. Tiens-la en haute estime et elle t'élèvera. Elle fera ta gloire, quand tu l'embrasseras. Elle mettra sur ta tête une couronne de grâce, elle t'ornera d'un magnifique diadème. Ecoute-moi, mon fils, fais bon accueil à mes paroles et les années de ta vie seront nombreuses. Je t'enseigne la voie de la sagesse, je te conduis dans les sentiers de la droiture. Pendant ta marche, ton pas ne sera pas gêné, et si tu cours, tu ne trébucheras pas. Attache-toi à l'instruction, ne la délaisse pas! Garde-la, car elle est ta vie. N'emprunte pas le sentier des méchants et ne t'avance pas sur le chemin des hommes mauvais. Evite-le, n'y passe pas! Détourne-toi de lui et passe plus loin! En effet, ils ne dorment pas tant qu'ils n'ont pas fait le mal, le sommeil leur est enlevé s'ils n'ont pas fait trébucher quelqu’un. Oui, le pain qu'ils mangent, c'est la méchanceté, le vin qu'ils boivent, c'est la violence. Le sentier des justes ressemble à la lumière de l’aube: son éclat grandit jusqu'au milieu du jour. La voie des méchants ressemble aux ténèbres: ils n'aperçoivent pas ce qui les fera trébucher. Mon fils, sois attentif à mes paroles, tends l'oreille vers mes discours! Qu'ils ne s'éloignent pas de tes yeux! Garde-les au fond de ton cœur, car ils apportent la vie à ceux qui les trouvent, la guérison à tout leur corps. Garde ton cœur plus que toute autre chose, car de lui jaillissent les sources de la vie. Ecarte de ta bouche la fausseté, éloigne de tes lèvres les détours! Que tes yeux regardent bien en face et que tes paupières se dirigent droit devant toi. *Fais une route droite pour tes pieds et que toutes tes voies soient bien sûres! Ne dévie ni à droite ni à gauche et détourne ton pied du mal. Mon fils, sois attentif à ma sagesse, tends l'oreille vers mon intelligence, afin que tu conserves la réflexion et que tes lèvres gardent la connaissance. Certes, les lèvres de l'étrangère ruissellent de miel et son palais est plus doux que l'huile, mais à la fin elle est amère comme l'absinthe, coupante comme une épée à deux tranchants. Ses pieds descendent vers la mort, ses pas aboutissent au séjour des morts. Elle se garde bien d'examiner le chemin de la vie. Ses voies sont des voies d'errance, mais elle ne le sait pas. Et maintenant, mes fils, écoutez-moi et ne vous détournez pas des paroles de ma bouche! Passe loin de chez elle et ne t'approche pas de la porte de sa maison! Sinon tu livreras ta dignité à d'autres et tes années à un mari sans pitié; sinon des étrangers se rassasieront de ton bien et du produit de ton travail dans la maison d'un autre; sinon tu gémiras, près de ta fin, quand ta chair et ton corps dépériront. Tu diras alors: «Comment donc ai-je pu détester l’instruction et comment mon cœur a-t-il pu mépriser le reproche? Comment ai-je pu ne pas écouter la voix de mes maîtres, ne pas tendre l'oreille vers ceux qui m'instruisaient? Encore un peu et j’aurais été au comble du malheur au milieu du peuple et de l'assemblée.» Bois l’eau de ta citerne, l’eau qui sort de ton puits! Tes sources doivent-elles se déverser à l’extérieur? Tes ruisseaux doivent-ils couler sur les places publiques? Qu'ils soient pour toi seul, et non pour des étrangers avec toi. Que ta source soit bénie, fais ta joie de la femme de ta jeunesse, biche des amours, gazelle pleine de grâce! Que ses seins te rassasient constamment, enivre-toi sans cesse de son amour! Pourquoi, mon fils, t'enivrerais-tu d'une étrangère et embrasserais-tu la poitrine d'une inconnue? En effet, les voies de l'homme sont devant les yeux de l'Eternel: il examine tous ses sentiers. Le méchant est prisonnier de ses propres fautes, il est retenu par les liens de son péché. Il mourra faute d'instruction, c'est de l'excès de sa folie qu’il s'enivrera. Mon fils, si tu t'es porté garant pour ton prochain, si tu t'es engagé pour autrui, si tu te trouves piégé par les paroles de ta bouche, si tu es prisonnier de tes propres paroles, fais donc ceci, mon fils: dégage-toi, puisque tu es tombé au pouvoir de ton prochain. Va le supplier et insister auprès de lui, n'accorde ni sommeil à tes yeux ni repos à tes paupières, dégage-toi comme la gazelle de la main du chasseur, comme l'oiseau de la main de l'oiseleur. Va vers la fourmi, paresseux! Observe son comportement et deviens sage: elle n'a ni chef, ni inspecteur, ni supérieur; en été elle prépare sa nourriture, pendant la moisson elle récolte de quoi manger. Paresseux, jusqu'à quand resteras-tu couché? Quand te lèveras-tu de ton sommeil? Tu veux somnoler un peu, te reposer encore, juste croiser les mains pour dormir? Voilà que la pauvreté te surprend comme un rôdeur, et la misère comme un homme armé. Le vaurien, l'homme injuste, marche la fausseté aux lèvres. Il lance des clins d'œil, s’exprime du pied, fait des signes avec ses doigts. La perversité est dans son cœur, il médite constamment le mal, il provoque des conflits. C'est pourquoi la ruine le surprendra soudain, tout d'un coup il sera brisé sans remède. Il y a six choses que l'Eternel déteste, et même sept dont il a horreur: les yeux hautains, la langue menteuse, les mains qui versent le sang innocent, le cœur qui médite des projets injustes, les pieds qui se dépêchent de courir au mal, le faux témoin qui dit des mensonges et celui qui provoque des conflits entre frères. Mon fils, garde le commandement de ton père et ne rejette pas l'enseignement de ta mère! Lie-les constamment sur ton cœur, attache-les à ton cou! Ils te dirigeront dans ta marche, ils te garderont dans ton lit, ils te parleront à ton réveil. En effet, le commandement est une lampe et l'enseignement une lumière, et les avertissements de l'instruction sont le chemin de la vie. Ils te préserveront de la femme mauvaise, des flatteries de l'inconnue. Ne convoite pas sa beauté dans ton cœur, ne te laisse pas prendre par ses œillades! En effet, pour la femme prostituée on se réduit à un morceau de pain et la femme mariée capture une vie précieuse. Peut-on prendre du feu contre soi sans que les habits ne s'enflamment? Peut-on marcher sur des charbons ardents sans se brûler les pieds? Il en va de même pour celui qui s’approche de la femme de son prochain: celui qui la touche ne restera pas impuni. On ne méprise pas le voleur qui vole pour s’alimenter, parce qu'il a faim, mais, si on le trouve, il fait une restitution au septuple, il donne tous les biens de sa maison. Celui qui commet un adultère avec une femme manque de bon sens. Il veut se détruire lui-même, celui qui agit de cette manière: il ne trouvera que blessures et déshonneur, et sa honte ne s'effacera pas. En effet, la jalousie rend un homme furieux, et il est sans pitié, le jour de la vengeance; il n'accepte aucune rançon et il ne cède pas, même si tu multiplies les cadeaux. Mon fils, retiens mes paroles et garde mes commandements avec toi! Retiens mes commandements et tu vivras. Garde mon enseignement comme la prunelle de tes yeux! Attache-les sur tes doigts, écris-les sur la table de ton cœur! Dis à la sagesse: «Tu es ma sœur» et appelle l'intelligence ton amie pour qu'elles te préservent de la femme étrangère, de l'inconnue au discours flatteur. Alors que j'étais à la fenêtre de ma maison et que je regardais à travers mon treillis, j'ai vu parmi ceux qui manquent d’expérience, j'ai remarqué parmi les jeunes gens, un garçon dépourvu de bon sens. Il passait dans la rue, près de l'angle où se tenait une de ces femmes, et il prenait le chemin de sa maison; c'était au crépuscule, en fin de journée, au moment où viennent la nuit et l'obscurité. La femme est venue à sa rencontre, habillée comme une prostituée, la ruse dans le cœur. Elle était bruyante et sans pudeur. Ses pieds ne tenaient pas en place chez elle: tantôt dans la rue, tantôt sur les places, à tous les carrefours elle était aux aguets. Elle l'a agrippé et embrassé et, d'un air effronté, lui a dit: «Je devais un sacrifice de communion, aujourd'hui j'ai accompli mes vœux. Voilà pourquoi je suis sortie à ta rencontre pour te chercher, et je t'ai trouvé. J'ai orné mon divan de couvertures, de tissus en lin d'Egypte. J'ai parfumé mon lit de myrrhe, d'aloès et de cinnamome. Viens, enivrons-nous d'amour jusqu'au matin, livrons-nous aux jouissances de la passion! En effet, mon mari n'est pas à la maison, il est parti pour un voyage lointain; il a pris la bourse avec lui, il ne reviendra à la maison qu'à la pleine lune.» Elle l'a attiré à force de persuasion, elle l'a séduit par la flatterie de ses lèvres. Il s'est tout à coup mis à la suivre, pareil au bœuf qui va à la boucherie, au fou qu'on attache pour le corriger, jusqu'à ce qu'une flèche lui transperce le foie. Il était pareil à l'oiseau qui se précipite dans un piège sans savoir que c'est au prix de sa vie. Et maintenant, mes fils, écoutez-moi et soyez attentifs aux paroles de ma bouche! Que ton cœur ne se tourne pas vers les voies d'une telle femme! Ne t'égare pas dans ses sentiers! En effet, elle a fait beaucoup de victimes. Ils sont nombreux, tous ceux qu'elle a détruits. Sa maison, c'est le chemin du séjour des morts qui descend vers les chambres de la mort. La sagesse ne crie-t-elle pas? L'intelligence ne parle-t-elle pas tout haut? C'est au sommet des hauteurs dominant la route, c'est à la croisée des chemins qu'elle se place. A côté des portes, à l’entrée de la ville, à l'intérieur des portes, elle crie: «Hommes, c'est vous que j'appelle, et ma voix s'adresse aux êtres humains. Vous qui manquez d’expérience, apprenez le discernement! Vous qui êtes stupides, apprenez le bon sens! Ecoutez, car ce que je dis est capital et j’ouvre mes lèvres avec droiture. Oui, c'est la vérité que ma bouche proclame et mes lèvres ont horreur de la méchanceté. Toutes les paroles de ma bouche sont justes, elles ne contiennent rien qui soit faux ou perverti. Toutes sont exactes pour celui qui est intelligent, et droites pour ceux qui ont trouvé la connaissance. Préférez mes instructions à l'argent, et la connaissance à l'or le plus précieux! En effet, la sagesse vaut mieux que les perles, elle a plus de valeur que tout ce qu’on pourrait désirer. »Moi, la sagesse, j’habite le discernement et je possède l’art de la réflexion. Craindre l'Eternel, c'est détester le mal. L'arrogance, l'orgueil, la voie du mal et la bouche perverse, voilà ce que je déteste. »C’est à moi qu’appartiennent le conseil et le succès. Je suis l'intelligence, la puissance m’appartient. Par moi les rois règnent et les dirigeants ordonnent ce qui est juste, par moi gouvernent les chefs, les grands, tous les juges de la terre. »J'aime ceux qui m'aiment, et ceux qui me cherchent me trouvent. Avec moi sont la richesse et la gloire, les valeurs élevées et la justice. Mon fruit est meilleur que l'or, que l'or pur, et le profit qu'on tire de moi est préférable à l'argent. Je marche sur le chemin de la justice, au milieu des sentiers du droit, pour donner des biens en héritage à ceux qui m'aiment et pour remplir leurs trésors. »L'Eternel me possédait au commencement de son activité, avant ses œuvres les plus anciennes. J'ai été établie depuis l'éternité, dès le début, avant même que la terre existe. »J'ai été mise au monde quand il n'y avait pas de mer, pas de source chargée d'eau. Avant que les montagnes ne soient formées, avant que les collines n’existent, j'ai été mise au monde. Il n'avait encore fait ni la terre, ni les campagnes, ni le premier grain de poussière du monde. »Lorsqu'il a disposé le ciel, j'étais là; lorsqu'il a tracé un cercle à la surface de l'abîme, lorsqu'il a placé les nuages en haut et que les sources de l'abîme ont jailli avec force, lorsqu'il a fixé une limite à la mer pour que l’eau n'en franchisse pas les bords, lorsqu'il a tracé les fondations de la terre, j'étais à l'œuvre à ses côtés. Je faisais tous les jours son plaisir, jouant constamment devant lui, jouant dans le monde, sur sa terre, et trouvant mon plaisir parmi les hommes. »Et maintenant, mes fils, écoutez-moi! Heureux ceux qui persévèrent dans mes voies! Ecoutez l'instruction pour devenir sages, ne la négligez pas! Heureux l'homme qui m'écoute, qui veille chaque jour sur mes portes et qui garde l'entrée de ma maison! »En effet, celui qui me trouve a trouvé la vie, il a obtenu la faveur de l'Eternel. En revanche, celui qui pèche contre moi se fait du tort à lui-même. Tous ceux qui me détestent aiment la mort.» La sagesse a construit sa maison, elle a taillé ses sept colonnes. Elle a abattu son bétail, mélangé son vin et dressé sa table. Elle a envoyé ses servantes, elle crie sur le sommet des hauteurs de la ville: «Qui manque d’expérience? Qu'il entre ici!» Elle dit à ceux qui sont dépourvus de bon sens: «Venez manger de mon pain et boire du vin que j'ai mélangé! Abandonnez la naïveté et vous vivrez, avancez sur la voie de l'intelligence! »Celui qui instruit le moqueur récolte le mépris, et celui qui reprend le méchant s’attire ses insultes. Ne reprends pas le moqueur si tu ne veux pas qu'il te déteste, mais reprends le sage et il t'aimera. Donne au sage et il deviendra encore plus sage, enseigne le juste et il augmentera son savoir. »Le commencement de la sagesse, c'est la crainte de l'Eternel. La connaissance du Dieu saint, voilà en quoi consiste l'intelligence. Oui, c'est grâce à moi que tes jours se multiplieront et que les années de ta vie augmenteront. Si tu es sage, tu l’es pour toi; si tu es moqueur, tu en supporteras les conséquences tout seul.» La folie est une femme bruyante, naïve, qui ne sait rien. Elle s'assied à l'entrée de sa maison, sur un siège, dans les hauteurs de la ville, pour interpeller les passants qui vont droit leur chemin: «Qui manque d’expérience? Qu'il entre ici!» Elle dit à celui qui est dépourvu de bon sens: «L’eau volée est douce et le pain mangé en cachette est agréable.» Et il ne sait pas que là se trouvent les défunts, que ceux qu'elle a invités sont dans les vallées du séjour des morts. Proverbes de Salomon. Un fils sage fait la joie d'un père, et un fils stupide le chagrin de sa mère. Les trésors acquis par la méchanceté ne sont d’aucun profit, mais la justice délivre de la mort. L'Eternel ne laisse pas le juste souffrir de la faim, mais il repousse l'avidité des méchants. Celui qui agit avec nonchalance s'appauvrit, mais la main des personnes actives est source de richesse. Celui qui moissonne pendant l'été est un fils avisé, celui qui dort pendant la moisson est un fils qui fait honte. Les bénédictions reposent sur la tête du juste, mais la violence accompagne tout ce que disent les méchants. Le souvenir du juste est en bénédiction, tandis que le nom des méchants tombe en pourriture. L'homme au cœur sage fait bon accueil aux commandements, mais celui qui parle comme un fou court à sa perte. Celui qui marche dans l'intégrité marche en sécurité, mais celui qui emprunte des voies tortueuses sera découvert. Celui qui cligne de l'œil est cause de souffrance, et celui qui parle comme un fou court à sa perte. La bouche du juste est une source de vie, mais la violence accompagne tout ce que disent les méchants. La haine fait surgir des conflits, alors que *l'amour couvre toutes les fautes. On trouve la sagesse sur les lèvres de l'homme intelligent, mais le bâton sur le dos de celui qui est dépourvu de bon sens. Les sages retiennent la connaissance, mais quand un fou parle, la ruine est proche. La fortune du riche est sa ville fortifiée, mais ce qui fait la ruine des faibles, c’est leur pauvreté. Le salaire du juste sert à la vie, le revenu du méchant sert au péché. Celui qui garde l’instruction prend le chemin de la vie, mais celui qui délaisse l'avertissement s'égare. Celui qui dissimule de la haine a des lèvres menteuses, et celui qui propage des racontars est stupide. Celui qui parle beaucoup ne manque pas de pécher, mais celui qui met un frein à ses lèvres est un homme avisé. La langue du juste est un argent affiné, mais le cœur des méchants ne vaut pas grand-chose. Par ses lèvres, le juste est le berger d’un grand nombre, tandis que les fous meurent par manque de bon sens. C'est la bénédiction de l'Eternel qui enrichit, et il ne la fait suivre d'aucun chagrin. Commettre le crime paraît un jeu à l’homme stupide, mais la sagesse appartient à l'homme intelligent. Ce que redoute le méchant, c'est ce qui lui arrive, tandis que les justes reçoivent ce qu’ils désirent. Quand la tempête passe, le méchant disparaît, tandis que le juste a un fondement éternel. Ce que le vinaigre est pour les dents et la fumée pour les yeux, le paresseux l'est pour celui qui l'envoie. La crainte de l'Eternel prolonge la vie, tandis que les années des méchants sont abrégées. L'espérance des justes, c'est la joie, tandis que l’attente des méchants meurt avec eux. La voie de l'Eternel est un rempart pour l'intégrité, mais elle provoque la ruine de ceux qui commettent l’injustice. Le juste ne sera jamais ébranlé, tandis que les méchants n'habiteront pas le pays. La bouche du juste a pour fruit la sagesse, mais la langue perverse sera coupée. Les lèvres du juste connaissent la grâce, et la bouche des méchants la perversité. La balance faussée fait horreur à l'Eternel, mais un poids exact lui est agréable. Quand vient l'orgueil, vient aussi le mépris, mais la sagesse est avec les humbles. L'intégrité des hommes droits est leur guide, mais les tromperies des traîtres causent leur ruine. Le jour de la colère, la richesse ne sert à rien: c'est la justice qui délivre de la mort. La justice de l'homme intègre rend sa voie droite, mais le méchant tombe par sa méchanceté. La justice des hommes droits les délivre, mais les traîtres sont prisonniers de leur avidité. A la mort du méchant, son attente meurt avec lui; c’est en pure perte qu’il plaçait son espoir dans les richesses. Le juste est délivré de la détresse et le méchant y prend sa place. Par sa bouche, l'impie perd son prochain, tandis que les justes sont délivrés par leur connaissance. Quand les justes sont heureux, la ville est dans la joie, et quand les méchants disparaissent, on pousse des cris d'allégresse. La ville prospère grâce à la bénédiction des hommes droits, mais elle est démolie par la bouche des méchants. Celui qui méprise son prochain manque de bon sens, mais l'homme qui a de l'intelligence se tait. Celui qui propage des calomnies dévoile des secrets, tandis que l'homme digne de confiance les garde. En l'absence de directives, le peuple tombe; le salut réside dans un grand nombre de conseillers. Celui qui se porte garant pour autrui se retrouvera en mauvaise posture, mais celui qui déteste les engagements est en sécurité. Une femme qui a de la grâce obtient la gloire, et les hommes violents la richesse. L'homme bon se fait du bien à lui-même, mais l'homme cruel provoque son propre trouble. Le méchant réalise un gain trompeur, mais semer la justice procure un vrai salaire. Ainsi, la justice conduit à la vie, mais celui qui poursuit le mal trouve la mort. Ceux dont le cœur est perverti font horreur à l'Eternel, mais les hommes intègres dans leur conduite lui sont agréables. C’est certain, le méchant ne restera pas impuni, tandis que la descendance des justes sera sauvée. Un anneau d'or au groin d'un porc, voilà ce qu’est une femme belle mais dépourvue de discernement. Tout ce que désirent les justes, c’est le bien; ce que peuvent attendre les méchants, c’est la colère. L’un, qui donne avec largesse, devient encore plus riche; l’autre, qui épargne à l'excès, ne fait que s'appauvrir. L'âme généreuse sera comblée, celui qui arrose sera lui-même arrosé. Le peuple maudit celui qui lui refuse le blé, mais la bénédiction repose sur la tête de celui qui le vend. Celui qui recherche le bien s'attire la faveur, mais celui qui poursuit le mal en devient la victime. Celui qui se confie dans ses richesses tombera, tandis que les justes verdiront comme le feuillage. Celui qui trouble sa maison héritera du vent, et le fou sera l'esclave de l'homme sage. Le fruit que porte le juste est un arbre de vie et le sage gagne des âmes. *Si le juste est rétribué sur la terre, d’autant plus le méchant et le pécheur! Celui qui aime l’instruction aime la connaissance, celui qui déteste le reproche est un idiot. L'homme de bien obtient la faveur de l'Eternel, mais le conspirateur est condamné. L'homme ne s'affermit pas par la méchanceté, et le juste ne sera pas déraciné. Une femme de valeur est une couronne pour son mari, mais celle qui fait honte est comme une carie dans ses os. Les justes ne pensent qu'à respecter le droit, les intentions des méchants ne sont que tromperie. Les paroles des méchants sont des embuscades meurtrières, tandis que la bouche des hommes droits les délivre. On renverse les méchants et ils ne sont plus là, tandis que la maison des justes reste debout. Un homme est estimé en raison de son bon sens, et celui qui a l’esprit pervers est l'objet du mépris. Mieux vaut être de condition modeste et avoir un serviteur que de faire l'important et de manquer de pain. Le juste connaît bien son bétail, mais le cœur des méchants est cruel. Celui qui cultive son terrain est rassasié de pain, mais celui qui poursuit des réalités sans valeur manque de bon sens. Le méchant convoite la part des hommes mauvais, tandis que la racine des justes est généreuse. Le péché des lèvres prend l'homme mauvais au piège, tandis que le juste peut sortir de la détresse. Grâce au fruit de la bouche on est rassasié de biens, et chacun sera récompensé de ses actes. La voie qu'emprunte le fou est droite à ses yeux, mais il est sage d'écouter les conseils. Un fou manifeste immédiatement sa colère, mais celui qui couvre un affront est un homme prudent. Celui qui dit la vérité proclame la justice, et le faux témoin la tromperie. Celui qui parle à la légère blesse comme une épée, tandis que la langue des sages apporte la guérison. La lèvre qui dit la vérité est affermie pour toujours, tandis que la langue mensongère ne subsiste qu'un instant. La tromperie est dans le cœur de ceux qui méditent le mal, mais la joie est pour ceux qui conseillent la paix. Aucun trouble n’atteint le juste, tandis que les méchants sont accablés de maux. Les lèvres mensongères font horreur à l'Eternel, tandis que ceux qui agissent avec fidélité lui sont agréables. L'homme prudent cache sa connaissance, tandis que le cœur des hommes stupides proclame leur folie. La main des personnes actives dominera, tandis que la main nonchalante sera astreinte à la corvée. L’homme peut rabattre l’inquiétude qui est dans son cœur, mais une bonne parole la fera tourner en joie. Le juste apprend de son prochain, mais la voie qu'empruntent les méchants les égare. L’homme nonchalant ne rôtit pas son gibier, mais l’activité procure à l’homme des biens précieux. La vie est dans le sentier de la justice, son chemin ne conduit pas à la mort. Un fils sage écoute l'instruction de son père, mais le moqueur n'écoute pas la menace. Grâce au fruit de la bouche on jouit du bien; mais ce que désirent les traîtres, c'est la violence. Celui qui veille sur sa bouche se garde lui-même, mais celui qui ouvre de grandes lèvres court à sa perte. Le paresseux a des désirs qu'il ne peut satisfaire, tandis que les personnes actives sont comblées. Le juste déteste les paroles mensongères; le méchant se rend odieux et se couvre de honte. La justice garde celui dont la conduite est intègre, mais la méchanceté cause la ruine du pécheur. L’un fait le riche et n'a rien du tout, l’autre fait le pauvre et a de grands biens. La richesse d'un homme peut servir de rançon pour sa vie, mais le pauvre n’a pas à subir la menace. La lumière des justes brille joyeusement, tandis que la lampe des méchants s'éteint. Ce n’est que par orgueil qu'on attise les querelles, mais la sagesse est avec ceux qui écoutent les conseils. Une fortune mal acquise diminue, mais celui qui amasse peu à peu augmente son bien. Un espoir différé rend le cœur malade, mais un désir accompli est un arbre de vie. Celui qui méprise la parole se perd, mais celui qui craint le commandement est récompensé. L'enseignement du sage est une source de vie pour détourner des pièges de la mort. Le bon sens a pour fruit la grâce, mais la voie des traîtres est sans issue. Tout homme prudent agit en connaissance de cause, mais l’homme stupide fait étalage de sa folie. Un envoyé méchant tombe dans le malheur, mais un messager fidèle apporte la guérison. La pauvreté et la honte sont pour qui néglige l’instruction, l’honneur pour qui tient compte du reproche. Il est agréable de voir un désir se réaliser, mais s'éloigner du mal fait horreur aux hommes stupides. Celui qui marche en compagnie des sages devient sage et celui qui fréquente des hommes stupides se retrouvera en mauvaise posture. Le malheur poursuit les pécheurs, tandis que le bonheur récompense les justes. L'homme de bien laisse un héritage aux enfants de ses enfants, tandis que les richesses du pécheur sont en réserve pour le juste. Le champ que défriche le pauvre donne une nourriture abondante, mais l'absence d'équité provoque la perte de certains. Il déteste son fils, celui qui ménage son bâton; celui qui l'aime cherche à le discipliner. Le juste mange et satisfait son appétit, tandis que le ventre des méchants n’a jamais assez. La femme sage construit sa maison, la folle la démolit de ses propres mains. Celui qui marche dans la droiture craint l'Eternel, mais celui qui emprunte des voies tortueuses le méprise. La bouche du fou émet des paroles orgueilleuses, tandis que les lèvres des sages les en préservent. S'il n'y a pas de bétail, la mangeoire est propre, mais c'est à la vigueur des bœufs qu'on doit l'abondance des récoltes. Un témoin fidèle ne ment pas, tandis qu’un faux témoin dit des mensonges. Le moqueur cherche la sagesse et ne la trouve pas, mais pour l'homme intelligent la connaissance est chose facile. Eloigne-toi de l’homme stupide: ce n'est pas sur ses lèvres que tu aperçois la connaissance. La sagesse de l'homme avisé, c'est de discerner sa voie; la folie des hommes stupides, c'est la tromperie. Les fous se moquent du péché, mais parmi les hommes droits se trouve la bienveillance. Le cœur connaît ses propres chagrins et un étranger est incapable de s’associer vraiment à sa joie. La maison des méchants sera détruite, tandis que la tente des hommes droits sera florissante. La voie qui paraît droite à un homme peut finalement conduire à la mort. Au milieu même du rire le cœur peut être dans la peine, et la joie peut finir en tristesse. Celui dont le cœur s'égare se rassasie de ses voies, et l'homme de bien se rassasie de ce qui est en lui. Celui qui manque d’expérience croit tout ce qu'on dit, mais l'homme avisé est attentif à ses pas. Le sage craint le mal et s'en détourne, tandis que l’homme stupide se montre arrogant et plein d’assurance. Le colérique fait des bêtises et le conspirateur s'attire la haine. Ceux qui manquent d’expérience ont la folie en héritage, mais les hommes prudents se font une couronne de la connaissance. Les mauvais doivent s’incliner devant les bons, et les méchants aux portes du juste. Le pauvre est détesté même par son prochain, tandis que les amis du riche sont nombreux. Celui qui méprise son prochain commet un péché, mais celui qui a pitié des plus humbles connaît le bonheur. Ceux qui méditent le mal ne s'égarent-ils pas? La bonté et la vérité sont la part de ceux qui méditent le bien. Tout travail procure un profit, mais les paroles en l'air ne mènent qu'à la misère. La richesse est une couronne pour les sages; la folie des hommes stupides est toujours de la folie. Le témoin qui dit la vérité peut sauver des vies, mais le trompeur ne peut que dire des mensonges. Celui qui craint l'Eternel possède un puissant appui, et ses enfants ont un refuge auprès de lui. La crainte de l'Eternel est une source de vie pour détourner des pièges de la mort. Quand le peuple est nombreux, c'est un honneur pour le roi; quand la population manque, c'est la ruine du prince. Celui qui est lent à la colère fait preuve d'une grande intelligence, tandis que celui qui s’énerve facilement proclame sa folie. Un cœur paisible est la vie du corps, tandis que l'envie est la carie des os. Exploiter le faible, c'est insulter son créateur, mais faire grâce au pauvre, c'est l'honorer. Le méchant est renversé par sa méchanceté, tandis que le juste trouve un refuge même dans sa mort. Dans un cœur intelligent, la sagesse repose tranquillement, mais au milieu d’hommes stupides elle se fait remarquer. La justice fait la grandeur d’une nation, mais le péché est le déshonneur des peuples. La faveur du roi est pour le serviteur avisé, et sa colère pour celui qui fait honte. Une réponse douce calme la fureur, tandis qu’une parole dure augmente la colère. La langue des sages rend la connaissance plaisante, tandis que la bouche des hommes stupides déverse la folie. Les yeux de l'Eternel sont partout, observant les méchants autant que les bons. Une parole porteuse de guérison est un arbre de vie, tandis que la langue perverse brise le cœur. Le fou méprise l'instruction de son père, mais celui qui tient compte du reproche fait preuve de sagesse. Il y a de grandes richesses dans la maison du juste, alors qu’il y a du trouble dans les profits que le méchant réalise. Les lèvres des sages propagent la connaissance, mais le cœur des hommes stupides n'est pas sûr. Le sacrifice qu'offrent les méchants fait horreur à l'Eternel, tandis que la prière des hommes droits lui est agréable. La conduite du méchant fait horreur à l'Eternel, alors qu’il aime l'homme qui poursuit la justice. Celui qui abandonne le sentier doit s’attendre à une sévère correction; celui qui déteste le reproche mourra. Le séjour des morts et le gouffre de perdition sont devant l'Eternel. C’est d’autant plus le cas du cœur des hommes! Le moqueur n'aime pas qu'on le reprenne, il ne va pas vers les sages. Un cœur joyeux rend le visage plaisant, mais quand le cœur est triste, l'esprit est abattu. Un cœur intelligent recherche la connaissance, tandis que la bouche des hommes stupides se nourrit de folie. Tous les jours du malheureux sont mauvais, mais le cœur content est un festin continu. Mieux vaut peu avec la crainte de l'Eternel qu'un grand trésor avec le trouble. Mieux vaut un plat de légumes là où règne l'amour qu'un bœuf engraissé dans la maison de la haine. Un homme violent pousse au conflit, tandis que celui qui est lent à la colère apaise les disputes. Le chemin du paresseux ressemble à une haie de ronces, tandis que le sentier des hommes droits est tout préparé. Un fils sage fait la joie de son père et un homme stupide méprise sa mère. La folie est une joie pour celui qui est dépourvu de bon sens, mais un homme intelligent suit le droit chemin. Les projets échouent en l'absence de délibération, mais ils se réalisent quand il y a de nombreux conseillers. On éprouve de la joie à bien répondre, et qu’une parole dite à propos est agréable! Le sentier de la vie mène en haut, il est pour l'homme avisé afin qu’il se détourne du séjour des morts qui est en bas. L'Eternel démolit la maison des orgueilleux, mais il préserve le domaine de la veuve. Les mauvaises intentions font horreur à l'Eternel, mais les paroles bienveillantes sont pures à ses yeux. Celui qui est assoiffé de profit trouble sa maison, mais celui qui déteste les pots-de-vin vivra. Le cœur du juste médite avant de répondre, tandis que la bouche des méchants déverse des méchancetés. L'Eternel se tient loin des méchants, mais il écoute la prière des justes. Un regard lumineux réjouit le cœur, une bonne nouvelle fortifie le corps. Certains reproches mènent à la vie; celui qui les écoute séjournera parmi les sages. Celui qui néglige l'instruction se méprise lui-même, celui qui écoute un reproche acquiert du bon sens. La crainte de l'Eternel enseigne la sagesse et l'humilité précède la gloire. Les projets que forme le cœur dépendent de l'homme, mais la réponse que donne la bouche vient de l'Eternel. Toutes les voies d'un homme sont pures à ses yeux, mais celui qui évalue les dispositions d’esprit, c'est l'Eternel. Recommande ton activité à l'Eternel et tes projets seront affermis. L'Eternel a tout fait pour un but, même le méchant pour le jour du malheur. Tous ceux dont le cœur est orgueilleux font horreur à l'Eternel. C’est certain, ils ne resteront pas impunis. Par la bonté et la vérité on expie la faute, et par la crainte de l'Eternel on se détourne du mal. Quand l'Eternel approuve les voies d'un homme, il dispose même ses ennemis à faire la paix avec lui. Mieux vaut peu, honnêtement gagné, que de grands revenus acquis injustement. Le cœur de l'homme peut méditer sa voie, mais c'est l'Eternel qui dirige ses pas. Des oracles sont sur les lèvres du roi: que sa bouche ne soit pas infidèle quand il juge! Le poids et la balance justes appartiennent à l'Eternel, tous les poids du sac sont son œuvre. Les rois ont horreur des actes de méchanceté, car c'est par la justice que le trône s’affermit. Les rois sont favorables aux lèvres justes et ils aiment celui qui parle avec droiture. La fureur du roi est messagère de mort, mais un homme sage l'apaise. Quand le visage du roi s'éclaire, c'est un gage de vie; sa faveur est pareille aux dernières pluies. Acquérir la sagesse vaut bien mieux que l'or, acquérir l'intelligence est préférable à l'argent. La route des hommes droits évite le mal. Celui qui veille sur sa conduite se préserve lui-même. L'arrogance précède la ruine et l'orgueil précède la chute. Mieux vaut être humble avec les gens modestes que de partager un butin avec les orgueilleux. Celui qui se montre attentif à ce qui est dit trouve le bonheur, et celui qui se confie en l'Eternel est heureux. L'homme au cœur sage est appelé intelligent, et la douceur des lèvres augmente la force de persuasion. Le bon sens est une source de vie pour celui qui le possède, mais la punition des fous, c'est leur folie. Le cœur du sage rend sa bouche prudente et augmente la force de persuasion sur ses lèvres. Les paroles agréables sont un rayon de miel: elles sont douces pour l'âme et porteuses de guérison pour le corps. La voie qui paraît droite à un homme peut finalement conduire à la mort. Celui qui travaille travaille pour lui, car sa bouche l'y incite. Le vaurien prépare le malheur, et il y a sur ses lèvres comme un feu dévorant. L’homme pervers provoque des conflits et le critiqueur divise les amis. L'homme violent entraîne son prochain et le fait marcher sur une voie qui n'est pas bonne. Celui qui ferme les yeux pour méditer des pensées perverses, qui se mord les lèvres, a déjà accompli le mal. Les cheveux blancs sont une couronne d'honneur: c'est sur le chemin de la justice qu'on la trouve. La lenteur à la colère vaut mieux que l’héroïsme; mieux vaut être maître de soi que s’emparer de villes. On jette les sorts dans le pan de l’habit, mais c'est de l'Eternel que vient toute décision. Mieux vaut un morceau de pain sec avec la tranquillité qu'une maison pleine de viande avec des disputes. Un serviteur avisé domine sur le fils qui fait honte, et il aura une part d'héritage au milieu des frères. Le creuset est pour l'argent, et le fourneau pour l'or, mais celui qui met les cœurs à l’épreuve, c'est l'Eternel. Le méchant est attentif à la lèvre injuste, le menteur prête l'oreille à la langue criminelle. Se moquer du pauvre, c’est insulter son créateur. Celui qui se réjouit d'un malheur ne restera pas impuni. Les petits-enfants sont la couronne des vieillards, et les pères sont la gloire de leurs enfants. Si les paroles distinguées ne conviennent pas à un fou, les paroles mensongères conviennent d’autant moins à un noble. Le pot-de-vin est un outil précieux aux yeux de celui qui s'en sert: où qu'il se tourne, il a du succès. Celui qui couvre une offense recherche l'amour, celui qui la rappelle dans ses discours divise les amis. Une menace a plus d'effet sur un homme intelligent que 100 coups sur un homme stupide. Le méchant ne cherche que révolte; un messager sans pitié sera envoyé contre lui. Il vaut mieux rencontrer une ourse privée de ses petits qu'un homme stupide dans sa folie. Si quelqu'un rend le mal pour le bien, le mal ne quittera pas sa maison. S’engager dans un conflit, c'est ouvrir une vanne; avant que la dispute n'éclate, retire-toi! Celui qui acquitte le coupable et celui qui condamne le juste font tous deux horreur à l'Eternel. A quoi sert un salaire entre les mains de l’homme stupide? Il ne peut acheter la sagesse et le bon sens! L'ami aime en toute circonstance, et dans le malheur il se montre un frère. L'homme dépourvu de bon sens prend des engagements, il se porte garant pour son prochain. Celui qui aime les querelles aime la révolte; celui qui rehausse sa porte cherche la ruine. Un cœur faux ne trouve pas le bonheur, et celui dont la langue est perverse tombe dans le malheur. Celui qui donne naissance à un homme stupide aura du chagrin, le père d'un fou ne pourra pas se réjouir. Un cœur joyeux est un bon remède, mais un esprit abattu dessèche les os. Le méchant accepte des pots-de-vin offerts sous le manteau pour tordre les voies du droit. La sagesse est en face de l'homme intelligent, mais les yeux de l’homme stupide s'en vont à l'extrémité de la terre. Un fils stupide est une source de chagrin pour son père, et d'amertume pour celle qui l'a mis au monde. Il n'est pas bon de condamner le juste à une amende, ni de frapper les hommes généreux à cause de leur droiture. Celui qui met un frein à ses paroles possède la connaissance, l'homme à l'esprit calme fait preuve d'intelligence. Même le fou, quand il se tait, passe pour sage; celui qui ferme ses lèvres est un homme intelligent. Celui qui se tient à l'écart cherche ce qui lui plaît, il s'irrite contre tout ce qui est raisonnable. Ce n'est pas à l'intelligence que l’homme stupide prend plaisir, c'est à l'étalage de ses pensées. Quand vient le méchant, vient aussi le mépris, et avec la honte vient l'insulte. Les paroles d'un homme sont des eaux profondes, la source de la sagesse est un torrent qui jaillit. Il n'est pas bon de favoriser le méchant en faisant tort au juste lors d’un jugement. Les lèvres de l’homme stupide se mêlent aux querelles, et sa bouche appelle les coups. La bouche de l’homme stupide provoque sa ruine, et ses lèvres sont un piège pour lui-même. Les paroles du critiqueur sont comme des friandises: elles descendent au plus profond de l'être. Celui qui se relâche dans son travail est frère de celui qui détruit. Le nom de l'Eternel est une tour fortifiée: le juste s'y réfugie et se trouve en sécurité. La fortune du riche est sa forteresse: dans son imagination, elle est comme une haute muraille. Avant la ruine, le cœur de l'homme se montre fier, mais avant la gloire se trouve l’humilité. Celui qui répond avant d'avoir écouté fait un acte de folie et se couvre de honte. L'esprit de l'homme le soutient dans sa maladie mais, si l'esprit est abattu, qui le relèvera? Un cœur intelligent acquiert la connaissance, et l'oreille des sages la recherche. Les cadeaux qu'offre un homme lui ouvrent la voie et le conduisent auprès des grands. Le premier qui défend sa cause paraît avoir raison; vient sa partie adverse et on lui demande des preuves. Le tirage au sort met fin aux conflits et tranche entre les puissants. Un frère offensé est pire qu'une forteresse et les conflits sont pareils aux verrous d'un château. C'est grâce au fruit de sa bouche que l'homme rassasie son ventre, c'est du produit de ses lèvres qu'il se rassasie. La langue a pouvoir de vie et de mort; ceux qui aiment parler en goûteront les fruits. Celui qui trouve une femme a trouvé le bonheur; c'est une faveur qu'il a reçue de l'Eternel. Le pauvre parle en suppliant, mais le riche répond avec dureté. Celui qui a beaucoup de compagnons les a pour son malheur, mais il y a des amis plus attachés que des frères. Mieux vaut le pauvre qui marche dans l’intégrité que l’homme stupide aux lèvres fausses. Le manque de connaissance n'est bon pour personne, et celui qui précipite ses pas tombe dans le péché. C’est la folie de l'homme qui pervertit sa voie, mais c'est contre l'Eternel que son cœur s'irrite. La richesse procure un grand nombre d'amis, alors que le faible se retrouve séparé de son ami. Le faux témoin ne restera pas impuni, celui qui dit des mensonges n'échappera pas à la sanction. Ils sont nombreux, ceux qui flattent l’homme généreux. Tous sont les amis de celui qui fait des cadeaux. Si tous les frères du pauvre le détestent, ses amis s'éloigneront d’autant plus volontiers de lui. Il aura beau les poursuivre de ses paroles, ils auront disparu. Celui qui acquiert du bon sens s’aime lui-même; celui qui garde l'intelligence trouve le bonheur. Le faux témoin ne restera pas impuni, celui qui dit des mensonges va à sa perte. Il ne convient pas qu’un homme stupide vive dans les délices, encore moins qu’un esclave domine sur des chefs. L'homme avisé est lent à la colère, il met sa gloire à passer par-dessus une offense. La colère du roi est comme le rugissement d'un lion, et sa faveur comme la rosée sur l'herbe. Un fils stupide est une calamité pour son père, et les querelles d'une femme sont une gouttière sans fin. On peut hériter des parents une maison et des richesses, mais une femme prudente est un don de l'Eternel. La paresse fait tomber dans un profond sommeil, et l’homme nonchalant connaîtra la faim. Celui qui garde le commandement se garde lui-même; celui qui ne veille pas sur sa conduite mourra. Celui qui accorde une faveur au pauvre prête à l'Eternel, qui lui rendra son bienfait. Corrige ton fils, car il y a encore de l'espoir. Ne désire pas le faire mourir! Celui que la colère emporte doit subir une sanction. Si tu la lui épargnes, tu l’encourages à recommencer. Ecoute les conseils et accepte l'instruction! Ainsi tu seras sage dans la suite de ta vie. Il y a dans le cœur de l'homme beaucoup de projets, mais c'est le plan de l'Eternel qui s'accomplit. Ce qui fait le charme d'un homme, c'est sa bonté. Mieux vaut un pauvre qu'un menteur. La crainte de l'Eternel mène à la vie; on passe la nuit rassasié, sans être visité par le malheur. Le paresseux plonge sa main dans le plat, et il ne la ramène même pas à sa bouche. Frappe le moqueur, et celui qui manque d’expérience se montrera prudent; reprends l'homme intelligent, il comprendra alors ce qu’est la connaissance. Celui qui ruine son père et qui fait fuir sa mère est un fils qui fait honte, on rougit de lui. Arrête, mon fils, d'écouter l'instruction, si c'est pour t'éloigner des paroles de la connaissance! Un témoin sans valeur se moque du droit et la bouche des méchants est avide d’injustice. Les jugements sont prêts pour les moqueurs, et les coups pour le dos des hommes stupides. Le vin est moqueur, les boissons fortes sont bruyantes; s’en enivrer n’est pas sage. La terreur qu’inspire le roi est pareille au rugissement d’un lion. L’irriter, c’est pécher contre soi-même. C'est une gloire pour l'homme d'éviter les disputes, mais un fou s'y engage. A cause du froid, le paresseux ne laboure pas; au moment de la moisson il voudrait récolter, mais il n'y a rien. Les projets dans le cœur de l'homme sont des eaux profondes, mais l'homme intelligent sait y puiser. Beaucoup proclament leur bonté, mais l'homme fidèle, qui le trouvera? Le juste marche dans l’intégrité; heureux ses enfants après lui! Le roi qui siège pour rendre la justice disperse tout mal par son regard. Qui pourra dire: «J'ai purifié mon cœur, je suis pur de mon péché»? Deux poids différents et deux mesures différentes font l'un et l'autre horreur à l'Eternel. L'enfant se fait déjà connaître par sa manière d’agir: on devine si sa conduite sera pure et droite. L'oreille qui entend et l'œil qui voit, c'est l'Eternel qui les a faits l'un et l'autre. N'aime pas le sommeil! Tu risquerais de t’appauvrir. Garde les yeux ouverts et tu seras rassasié de pain. «Mauvais! Mauvais!» affirme l'acheteur mais, une fois parti, il se félicite. Il existe des objets en or et des perles en quantité, mais la parure vraiment précieuse, ce sont des lèvres qui transmettent la connaissance. Quelqu'un s'est porté garant pour un étranger? Prends son habit! Il s’est engagé en faveur d’une inconnue? Exige de lui des gages! Le pain du mensonge est doux à l'homme, mais plus tard sa bouche est comme remplie de gravier. Les projets s'affermissent par le conseil: fais la guerre avec prudence. Celui qui propage des calomnies dévoile des secrets. Ne fréquente pas l’homme trop bavard! Si quelqu'un maudit son père et sa mère, sa lampe s'éteindra au milieu d'épaisses ténèbres. Une possession trop vite acquise au départ ne sera pas bénie à la fin. Ne dis pas: «Je rendrai le mal.» Compte sur l'Eternel, et il te sauvera. Deux poids différents font horreur à l'Eternel, et la balance faussée n'est pas une bonne chose. C'est l'Eternel qui dirige les pas de l'homme: que peut comprendre l’être humain à sa voie? C'est un piège pour l'homme que de prendre à la légère un engagement envers Dieu et de ne réfléchir qu'après avoir fait des vœux. Un roi sage disperse les méchants et fait passer les roues sur eux. L’esprit de l'homme est une lampe de l'Eternel: il explore le plus profond de l'être. La bonté et la vérité protègent le roi, et il soutient son trône par la bonté. La force est la gloire des jeunes gens, et les cheveux blancs sont l'ornement des vieillards. Les plaies d'une blessure sont un remède au mal, tout comme les coups pour les profondeurs de l'être. Le cœur du roi est un simple courant d'eau dans la main de l'Eternel: il l’oriente comme il le désire. Toutes les voies d'un homme sont droites à ses yeux, mais celui qui évalue les cœurs, c'est l'Eternel. La pratique de la justice et de l'équité, voilà ce que l'Eternel préfère aux sacrifices. Des regards hautains, un cœur orgueilleux: l’éclat des méchants n'est que péché. Les projets de l'homme actif sont tout profit, mais celui qui agit avec précipitation n'arrive qu'à la misère. Des trésors amassés par une langue mensongère, c'est un souffle qui s’évanouit, une recherche de la mort. La violence des méchants les emporte parce qu'ils refusent de pratiquer l’équité. L’homme malhonnête emprunte une voie tortueuse, tandis que celui qui est pur agit avec droiture. Mieux vaut habiter à l'angle d'un toit que faire maison commune avec une femme querelleuse. Le méchant désire le mal; même son ami ne trouve pas grâce à ses yeux. Quand on punit le moqueur, celui qui manque d’expérience devient sage, et quand on instruit le sage, il fait bon accueil à la connaissance. Le juste examine la maison du méchant et il précipite les méchants dans le malheur. Celui qui ferme son oreille au cri du plus faible criera lui aussi, et il n'aura pas de réponse. Un cadeau fait en secret apaise la colère, un pot-de-vin donné sous le manteau calme une fureur violente. C'est une joie pour le juste de pratiquer l'équité, mais la ruine est réservée à celui qui commet l'injustice. L'homme qui s'égare loin de la voie de la prudence reposera dans l'assemblée des défunts. Celui qui aime la joie connaîtra la misère, celui qui aime le vin et l'huile ne s'enrichira pas. Le méchant sert de rançon pour le juste, et le traître pour les hommes droits. Mieux vaut habiter dans une terre déserte qu'avec une femme querelleuse et irritable. On trouve de précieux trésors et de l'huile dans le domaine du sage; l'homme stupide, lui, les engloutit. Celui qui poursuit la justice et la bonté trouvera la vie, la justice et la gloire. Le sage monte contre une ville de héros et abat la force dans laquelle elle plaçait sa confiance. Celui qui veille sur sa bouche et sa langue se préserve de bien des angoisses. L'orgueilleux, l'insolent, voilà ce qu’on appelle un moqueur; il agit avec une arrogance débordante. Les désirs du paresseux le tuent parce que ses mains se refusent à l'action; toute la journée il éprouve des désirs; le juste, en revanche, donne sans retenue. Le sacrifice qu'offrent les méchants fait horreur, car ils l'offrent avec des pensées criminelles. Le témoin menteur va à sa perte, mais l'homme qui sait écouter pourra parler indéfiniment. Le méchant prend des airs effrontés, tandis que l'homme droit affermit sa voie. Il n'y a ni sagesse, ni intelligence, ni conseil qui tienne contre l'Eternel. On prépare le cheval pour le jour du combat, mais c'est à l'Eternel qu'appartient la victoire. Une bonne réputation est préférable à de grandes richesses, et la grâce vaut mieux que l’or et l’argent. Le riche et le pauvre se rencontrent: c'est l'Eternel qui les a faits l'un et l'autre. L'homme prudent voit le mal et se met à l’abri, mais ceux qui manquent d’expérience vont de l’avant et en subissent les conséquences. Le fruit de l'humilité, de la crainte de l'Eternel, c'est la richesse, la gloire et la vie. Des épines et des pièges sont sur la voie de l'homme faux; celui qui veille sur lui-même s'en éloigne. Eduque l'enfant d’après la voie qu'il doit suivre! Même quand il sera vieux, il ne s'en écartera pas. Le riche domine sur les pauvres, et celui qui emprunte est l'esclave de celui qui prête. Celui qui sème l'injustice moissonnera le malheur, et le bâton de sa colère sera brisé. L'homme au regard bienveillant sera béni parce qu'il donne de son pain au plus faible. Chasse le moqueur et le conflit s’en ira avec lui, la contestation et le mépris prendront fin. Celui qui aime la pureté du cœur a la grâce sur les lèvres et le roi pour ami. Les yeux de l'Eternel veillent sur la connaissance, mais il s’oppose aux propos du traître. Le paresseux dit: «Il y a un lion dehors! Je serai tué dans les rues!» La bouche des inconnues est une fosse profonde; celui contre qui l'Eternel est irrité y tombera. La folie est attachée au cœur de l'enfant; le bâton de la discipline l'éloignera de lui. Celui qui exploite le faible pour augmenter son bien ou qui donne au riche n'arrive qu'à la misère. Tends l'oreille, écoute les paroles des sages! Applique ton cœur à ma connaissance! En effet, il est bon que tu les gardes au fond de toi et qu'elles soient toutes présentes sur tes lèvres. Pour que ta confiance soit placée en l'Eternel, je veux t'instruire aujourd'hui, oui, toi. N'ai-je pas déjà mis par écrit à ton intention des conseils et des paroles de connaissance pour t'enseigner des choses sûres, des paroles vraies, afin que tu répondes par des paroles vraies à celui qui t'envoie? Ne dépouille pas le faible parce qu'il est faible et n'écrase pas le malheureux à la porte de la ville, car l'Eternel défendra leur cause et dépouillera de leur vie ceux qui les auront dépouillés. Ne fréquente pas l'homme colérique, ne va pas avec l'homme violent! Tu risquerais de t'habituer à ses sentiers et ils deviendraient un piège pour toi. Ne figure pas parmi ceux qui prennent des engagements, qui se portent garants pour des dettes: si tu n'as pas de quoi payer, pourquoi voudrais-tu qu'on enlève le lit sur lequel tu te couches? Ne déplace pas la limite ancienne, celle que tes ancêtres ont fixée. Si tu vois un homme habile dans son travail, c'est au service des rois qu'il se tiendra, il ne restera pas au service de gens obscurs. Si tu es à table avec un grand, fais attention à ce qui est devant toi! Place un couteau devant ta gorge, si tu as trop d'appétit! Ne convoite pas ses bons plats: c'est une nourriture trompeuse. Ne te fatigue pas à acquérir la richesse, n'y applique pas ton intelligence. Veux-tu la poursuivre du regard? La voilà disparue! En effet, la richesse se fait des ailes et, comme l'aigle, elle prend son envol vers le ciel. Ne mange pas le pain de l’homme au regard malveillant, ne convoite pas ses bons plats, car il calcule au fond de lui: «Mange et bois», te dira-t-il, mais son cœur n'est pas avec toi. Tu vomiras le morceau que tu as mangé et tu auras tenu en pure perte des propos agréables. Ne parle pas aux oreilles de l’homme stupide, car il méprise le bon sens de tes discours. Ne déplace pas la limite ancienne et n'empiète pas sur le champ des orphelins, car *celui qui les rachète est puissant. C'est lui qui défendra leur cause contre toi. Ouvre ton cœur à l'instruction et tes oreilles aux paroles de la connaissance! Ne refuse pas de corriger l'enfant! Si tu le frappes avec un bâton, il ne mourra pas. Certes, tu le frappes avec un bâton, mais tu arraches son âme au séjour des morts. Mon fils, si ton cœur est sage, mon cœur à moi sera dans la joie. Tout mon être sera dans l'allégresse quand tes lèvres parleront avec droiture. Que ton cœur n'envie pas les pécheurs, mais qu'il ait toujours la crainte de l'Eternel, car il y a un avenir et ton espérance ne pourra pas être brisée. Ecoute, mon fils, et montre-toi sage! Dirige ton cœur sur la voie droite! Ne figure pas parmi les buveurs de vin, parmi ceux qui font des excès de viande, car l'ivrogne et celui qui se livre à des excès s'appauvrissent, et la somnolence fait porter des haillons. Ecoute ton père, lui qui t'a donné naissance! Ne méprise pas ta mère quand elle est devenue vieille! Acquiers la vérité et ne la vends pas, la sagesse, l'instruction et l'intelligence. Le père du juste est dans l'allégresse, celui qui donne naissance à un sage en aura de la joie. Que ton père et ta mère se réjouissent, que celle qui t'a mis au monde soit dans l'allégresse! Mon fils, donne-moi ton cœur et que tes yeux prennent plaisir à mes voies! En effet, la prostituée est une fosse profonde, et l'inconnue un puits étroit. Elle se tient en embuscade comme un brigand et elle augmente le nombre d’infidèles parmi les hommes. Pour qui les «ah»? Pour qui les «hélas»? Pour qui les disputes? Pour qui les plaintes? Pour qui les blessures sans raison? Pour qui les yeux rouges? Pour ceux qui s'attardent auprès du vin, pour ceux qui vont déguster du vin mélangé. Ne regarde pas le vin parce qu'il est d'un beau rouge et qu'il fait des perles dans la coupe: il s’avale d’un trait et il finit par mordre comme un serpent, par piquer comme une vipère. Tes yeux auraient alors d'étranges visions et ton cœur exprimerait le dérèglement. Tu serais pareil à un homme couché en pleine mer, à un homme couché au sommet d'un mât: «On m'a frappé et je n'ai pas mal! On m'a battu et je ne sens rien! Quand me réveillerai-je? J'en veux encore!» Ne sois pas jaloux des hommes méchants et ne désire pas être en leur compagnie, car leur cœur médite la ruine et leurs lèvres ne cherchent qu’à provoquer le trouble. C'est par la sagesse qu'une maison est construite et par l'intelligence qu'elle s'affermit; c'est par la connaissance que les chambres se remplissent de toutes sortes de biens précieux et agréables. Un homme sage est plein de force, et celui qui a de la connaissance consolide sa puissance. Oui, il te faut de bonnes directives pour faire la guerre, et la victoire tient au grand nombre de conseillers. La sagesse est inaccessible au fou, il n'ouvrira pas la bouche à la porte de la ville. Celui qui médite de faire le mal, on l’appelle un conspirateur. L’intention de la folie, c'est le péché, et le moqueur fait horreur aux hommes. Si tu faiblis, le jour de la détresse, ta force est bien dérisoire. Délivre ceux qu'on traîne à la mort, retiens ceux qu'on amène tout tremblants pour les tuer! Si tu dis: «Ah, nous ne savions pas!» celui qui évalue les cœurs n’a-t-il rien compris? Celui qui veille sur toi ne sait-il pas tout? Il paiera à chacun le salaire de ses actes. Mon fils, mange du miel, car il est bon. Un rayon de miel sera doux à ton palais. De même, connais la sagesse pour le bien de ton âme: si tu la trouves, il y a un avenir et ton espérance ne pourra pas être brisée. Ne te tiens pas comme le méchant en embuscade devant le domaine du juste, ne dévaste pas son habitation! En effet, sept fois le juste tombe, mais il se relève. Quand les méchants trébuchent, en revanche, ils sont précipités dans le malheur. Ne te réjouis pas lorsque ton ennemi tombe, et que ton cœur ne soit pas dans l’allégresse quand il trébuche! L'Eternel le verrait, cela lui déplairait et il détournerait sa colère de lui. Ne t'irrite pas à cause de ceux qui font le mal, ne porte pas envie aux méchants, car il n'y a pas d'avenir pour celui qui fait le mal, la lampe des méchants s'éteindra. Mon fils, crains l'Eternel et le roi! Ne fréquente pas les hommes remuants, car leur ruine surviendra soudain, et qui connaît le malheur des uns et des autres? Voici encore ce qui vient des sages: il n'est pas bien d'être partial dans un jugement. Celui qui dit au méchant: «Tu es juste», les peuples le maudissent, les nations s’indignent contre lui. Ainsi, ceux qui le punissent s'en trouvent bien et le bonheur vient sur eux comme une bénédiction. Une réponse franche est comme une embrassade. Arrange tes affaires à l’extérieur, prends soin de ton champ! Ensuite tu construiras ta maison. Ne témoigne pas sans raison contre ton prochain! Voudrais-tu employer tes lèvres à tromper? Ne dis pas: «Je lui rendrai la pareille, je paierai à chacun le salaire de ses actes.» Je suis passé près du champ d'un paresseux, près de la vigne d'un homme dépourvu de bon sens: les épines y poussaient partout, les ronces couvraient le sol et son mur de pierres était écroulé. J'ai regardé bien attentivement et j'ai tiré instruction de ce que j'ai vu: tu veux somnoler un peu, te reposer encore, juste croiser les mains pour dormir? Voilà que la pauvreté te surprend comme un rôdeur, et la misère comme un homme armé. Voici encore des proverbes de Salomon rassemblés par l’entourage d'Ezéchias, le roi de Juda. La gloire de Dieu, c'est de cacher les choses; la gloire des rois, c'est d'examiner les choses. Le ciel dans sa hauteur, la terre dans sa profondeur et le cœur des rois sont impénétrables. Retire les impuretés de l'argent et le fondeur en sortira un vase. Retire tout méchant de l’entourage du roi et son trône s'affermira par la justice. Ne fais pas l'important devant le roi, ne prends pas la place des grands! En effet, il vaut mieux qu'on te dise: «Monte ici!» et qu’on n’ait pas à t’abaisser devant le prince, après que tes yeux l’ont vu. Ne sois pas pressé de t'engager dans un procès, de peur qu'à la fin tu ne saches que faire lorsque ton prochain te confondra. Défends ta cause contre ton prochain, mais ne révèle pas le secret d'un autre! En l'apprenant il te couvrirait de honte et ta mauvaise réputation ne s'effacerait pas. Des pommes en or décorées d'argent, voilà ce que sont des paroles dites à propos. Un anneau en or, un collier en or fin, voilà ce qu’est le reproche d’un sage pour l’oreille qui sait écouter. L’effet rafraîchissant de la neige un jour de moisson, voilà l’effet d’un messager fidèle pour celui qui l'envoie: il réconforte son maître. Des nuages et du vent sans pluie, voilà ce qu’est l’homme qui se vante à tort de sa générosité. Par la patience on peut persuader un dirigeant et une langue douce peut briser toute résistance. Si tu trouves du miel, n'en mange pas trop! Tu risquerais d’être saturé et de le vomir. Mets rarement le pied chez ton prochain! Il risquerait d’être saturé et de te détester. Une massue, une épée ou une flèche aiguë, voilà ce qu’est un homme qui porte un faux témoignage contre son prochain. Une dent prête à se casser et un pied branlant, voilà ce qu’est, le jour de la détresse, la confiance placée dans un traître. Enlever un habit un jour de froid, verser du vinaigre sur du salpêtre, c'est entonner des chansons pour un cœur attristé. *Si ton ennemi a faim, donne-lui à manger, s'il a soif, donne-lui à boire, car ce sont des charbons ardents que tu amasses sur sa tête et l'Eternel te récompensera. Le vent du nord amène la pluie, et la langue cachottière un visage irrité. Mieux vaut habiter à l'angle d'un toit que faire maison commune avec une femme querelleuse. De l'eau fraîche pour une personne fatiguée, voilà ce qu’est une bonne nouvelle venant d'une terre lointaine. Une fontaine trouble, une source polluée, voilà ce qu’est un juste qui tremble devant le méchant. Il n'est pas bon de manger trop de miel, mais rechercher la gloire des autres est un honneur. Une ville démantelée, sans murailles, voilà ce qu’est l'homme qui n'est pas maître de lui-même. La gloire ne convient pas plus à un homme stupide que la neige en été ou la pluie pendant la moisson. De même que l'oiseau s'échappe, que l'hirondelle s'envole, de même maudire sans raison n'a pas d'effet. Le fouet est pour le cheval, le mors pour l'âne et le bâton pour le dos des hommes stupides. Ne réponds pas à un homme stupide suivant sa folie, si tu ne veux pas lui ressembler toi-même! Réponds à un homme stupide suivant sa folie, si tu ne veux pas qu'il se considère comme sage! Il se coupe les pieds, il boit la violence, celui qui confie des messages à un homme stupide. Aussi faible que les jambes d’un boiteux, voilà ce qu’est un proverbe dans la bouche d’hommes stupides. Accorder des honneurs à un homme stupide, c’est comme ficeler une pierre à la fronde. Une épine brandie par un homme ivre, voilà ce qu’est un proverbe dans la bouche d’hommes stupides. Celui qui engage un homme stupide ou le premier venu ressemble à un archer qui blesse tout le monde. Comme *un chien retourne à ce qu'il a vomi, l’homme stupide reproduit sa folie. Si tu vois un homme qui se croit sage, il y a plus à attendre d'un homme stupide que de lui. Le paresseux dit: «Il y a un lion sur le chemin, il y a un lion dans les rues!» La porte tourne sur ses gonds et le paresseux sur son lit. Le paresseux plonge sa main dans le plat, et il trouve pénible de la ramener à sa bouche. Le paresseux se croit plus sage que sept hommes qui répondent avec discernement. Il attrape un chien par les oreilles, le passant qui se mêle à une dispute qui ne le concerne pas. Pareil à un fou qui lance projectiles et flèches et sème la mort, voilà ce qu’est un homme qui trompe son prochain et qui dit: «N'était-ce pas pour plaisanter?» Quand il n’y a plus de bois, le feu s'éteint. Quand il n'y a personne pour critiquer, le conflit s'apaise. Il faut du charbon pour alimenter un brasier, du bois pour alimenter un feu, et un homme querelleur pour attiser une dispute. Les paroles du critiqueur sont comme des friandises: elles descendent au plus profond de l'être. De l’argent non purifié plaqué sur un vase de terre, voilà ce que sont des paroles chaleureuses associées à un cœur mauvais. Celui qui éprouve de la haine se déguise avec ses paroles, et il cache au fond de lui la tromperie. Lorsqu'il prend une voix douce, ne le crois pas, car il y a sept horreurs dans son cœur. Il a beau cacher sa haine par l’hypocrisie, sa méchanceté se révélera dans l'assemblée. Celui qui creuse une fosse y tombera, et la pierre reviendra sur celui qui la roule. La langue menteuse déteste ceux qu'elle écrase et la bouche flatteuse provoque la chute. Ne te vante pas du lendemain, car tu ne sais pas ce qu'un jour peut amener. Que ce soit un autre qui fasse ton éloge, et non ta bouche, un étranger, et non tes lèvres. La pierre est pesante, le sable est lourd, mais l'irritation du fou pèse plus que l'un et l'autre. La fureur est cruelle et la colère sans retenue, mais qui tiendra devant la jalousie? Mieux vaut un reproche ouvert qu'une amitié cachée. Les blessures d'un ami prouvent sa fidélité, tandis que les baisers d'un ennemi sont trompeurs. Celui qui est rassasié piétine le rayon de miel, tandis que celui qui a faim trouve doux tout ce qui est amer. L'homme qui erre loin de chez lui est pareil à l'oiseau qui erre loin de son nid. L'huile et les parfums réjouissent le cœur, et la douceur d'un ami vaut mieux que nos propres conseils. N'abandonne pas ton ami, ni celui de ton père, et n'entre pas dans la maison de ton frère, le jour où tu es dans la détresse! Mieux vaut un voisin proche qu'un frère éloigné. Mon fils, sois sage et réjouis mon cœur, et je pourrai répondre à celui qui m'insulte. L'homme prudent voit le mal et se met à l’abri, mais ceux qui manquent d’expérience vont de l’avant et en subissent les conséquences. Quelqu'un s'est porté garant pour un étranger? Prends son habit! Il s’est engagé en faveur d’une inconnue? Exige de lui des gages! Si quelqu’un bénit son prochain à haute voix et de grand matin, c'est tenu pour une malédiction. Une gouttière qui coule sans cesse un jour de pluie et une femme querelleuse se ressemblent: celui qui les retient retient du vent et sa main cherche à attraper de l'huile. Tout comme le fer aiguise le fer, l’homme s’aiguise au contact de son prochain. Celui qui soigne un figuier en mangera le fruit, et celui qui veille sur son maître sera honoré. Tout comme l'eau reflète un visage, le cœur de l'homme reflète l'homme. Le séjour des morts et le gouffre de perdition ne sont jamais rassasiés; les yeux de l'homme non plus ne sont jamais rassasiés. On juge la qualité de l'argent à l’aide du creuset et celle de l'or à l’aide du fourneau, mais celle d’un homme d'après le bien que les autres disent de lui. Même si tu broyais le fou dans un mortier, au milieu des grains avec le pilon, sa folie ne se séparerait pas de lui. Connais bien chacune de tes brebis, donne tes soins à tes troupeaux, car la richesse ne dure pas toujours. Une couronne se transmet-elle indéfiniment? Le foin est récolté, la verdure reparaît et les herbes des montagnes sont rassemblées. Les agneaux servent à t'habiller, les boucs à payer un champ, et le lait des chèvres suffit à ta nourriture, à celle de ta maison et à l'entretien de tes servantes. Le méchant prend la fuite sans même qu'on le poursuive, tandis que le juste a autant de confiance qu’un jeune lion. Quand un pays est en révolte, ses chefs sont nombreux, mais avec un homme qui a de l'intelligence et de la connaissance, l’ordre est maintenu. Un homme pauvre qui opprime les faibles est une pluie dévastatrice qui prive de récolte. Ceux qui abandonnent la loi font l’éloge du méchant, mais ceux qui la respectent les combattent. Les hommes adonnés au mal ne comprennent pas ce qui est juste, tandis que ceux qui cherchent l'Eternel comprennent tout. Mieux vaut un pauvre qui marche dans l’intégrité qu’un riche qui emprunte des voies tortueuses. Celui qui respecte la loi est un fils intelligent, mais celui qui fréquente des voyous fait honte à son père. Celui qui augmente ses biens à l’aide de l'intérêt et de taux excessifs les amasse pour celui qui fait grâce aux plus faibles. Si quelqu'un détourne l'oreille pour ne pas écouter la loi, sa prière même fait horreur. Celui qui égare les hommes droits dans la mauvaise voie tombera dans la fosse qu'il a creusée, mais les hommes intègres hériteront du bonheur. L'homme riche se croit sage, mais le faible qui est intelligent vérifie sa valeur. Quand les justes triomphent, la gloire est générale; quand les méchants gagnent en importance, chacun se cache. Celui qui cache ses transgressions ne réussira pas, mais on aura compassion de celui qui les reconnaît et les abandonne. Heureux l'homme qui est constamment sur ses gardes! En revanche, celui qui endurcit son cœur tombera dans le malheur. Un lion rugissant, un ours affamé, voilà ce qu’est le méchant qui domine sur un peuple sans ressources. Un prince dépourvu d’intelligence multiplie les actes d'extorsion, mais celui qui déteste le profit malhonnête prolongera sa vie. Un homme chargé du sang d'un autre fuit-il jusqu'à la tombe? Qu'on ne le retienne pas! Celui qui marche dans l'intégrité sera sauvé, mais celui qui suit deux voies tortueuses tombera dans l'une d'elles. Celui qui cultive son terrain est rassasié de pain, celui qui poursuit des réalités sans valeur est rassasié de pauvreté. Un homme fidèle est comblé de bénédictions, mais celui qui est pressé de s'enrichir ne restera pas impuni. Il n'est pas bon de se montrer partial. Pourtant, des hommes sont prêts à la transgression en échange d’un morceau de pain. L’homme envieux est pressé de s'enrichir, mais il ne sait pas que la misère viendra sur lui. Celui qui reprend les autres gagne finalement plus leur faveur que celui dont la langue est flatteuse. Celui qui vole son père et sa mère et qui dit: «Ce n'est pas une transgression!» est le complice des brigands. L'homme trop ambitieux pousse au conflit, mais c’est celui qui se confie en l'Eternel qui sera comblé. Celui qui a confiance en son propre cœur est stupide, mais celui qui marche dans la sagesse sera délivré. Celui qui donne au pauvre ne connaît pas la misère, mais ceux qui fuient son regard sont chargés de malédictions. Quand les méchants gagnent en importance, chacun se cache, et quand ils disparaissent, les justes se multiplient. L'homme qui mérite des reproches et qui se montre réfractaire sera brisé tout d’un coup, sans remède. Quand les justes se multiplient, le peuple est dans la joie; quand le méchant domine, le peuple gémit. L'homme qui aime la sagesse réjouit son père, mais celui qui fréquente des prostituées gaspille sa fortune. Un roi affermit son pays par le droit, mais celui qui multiplie les impôts le ruine. L'homme qui flatte son prochain pose un piège sous ses pas. La transgression de l'homme méchant tend un piège, mais le juste triomphe et se réjouit. Le juste connaît la cause des plus faibles, tandis que le méchant ne comprend pas la connaissance. Des moqueurs enflamment une ville, tandis que des sages calment la colère. Si un homme sage entre en procès avec un fou, il aura beau se fâcher ou rire, la paix n'aura jamais lieu. Les hommes sanguinaires détestent l'homme intègre, tandis que les hommes droits protègent sa vie. L'homme stupide affiche toute sa passion, tandis que le sage y met un frein. Quand celui qui domine prête attention aux paroles mensongères, tous ses serviteurs sont méchants. Le pauvre et l'oppresseur se rencontrent: c’est l'Eternel qui éclaire la vue de l'un et de l'autre. Un roi qui juge les faibles en toute vérité aura son trône affermi pour toujours. Le bâton et le reproche procurent la sagesse, tandis que l'enfant livré à lui-même fait honte à sa mère. Quand les méchants prolifèrent, le péché prolifère, mais les justes verront leur chute. Corrige ton fils et il te laissera en repos, il fera tes délices. Quand il n'y a pas de révélation, le peuple ne connaît aucune retenue, mais s'il respecte la loi, il est heureux. Ce n'est pas par des paroles qu'on corrige un esclave: même s'il comprend, il n'obéit pas. Si tu vois un homme parler sans réfléchir, il y a plus à attendre d'un homme stupide que de lui. Si on gâte un esclave dès l'enfance, il finit par se prendre pour un fils. Le colérique pousse au conflit, l’homme plein de fureur commet beaucoup de transgressions. L'orgueil d'un homme le conduira à l’humiliation, mais celui qui est humble d'esprit obtiendra la gloire. Celui qui partage avec un voleur se déteste lui-même; il entend bien la malédiction, mais il n'avoue pas. C’est un piège que de trembler devant les hommes, mais se confier en l'Eternel procure la sécurité. Beaucoup recherchent la faveur de celui qui domine, mais c'est l'Eternel qui rend justice à chacun. L'homme injuste fait horreur aux justes, et celui dont la voie est droite fait horreur aux méchants. Paroles d'Agur, fils de Jaké. Message prononcé par cet homme pour Ithiel et pour Ucal. Certes, je suis idiot plus que tout autre et je n'ai pas l'intelligence d'un homme, je n'ai pas appris la sagesse et je n'ai pas la connaissance du Saint. Qui est monté au ciel et qui en est descendu? Qui a rassemblé le vent dans le creux de ses mains? Qui a serré l’eau dans son manteau? Qui a fixé les limites de la terre? Quel est son nom et quel est le nom de son fils? Le sais-tu? Toute parole de Dieu est pure. Il est un bouclier pour ceux qui cherchent refuge en lui. N'ajoute rien à ses paroles! Il te reprendrait et tu apparaîtrais comme un menteur. Je te demande deux choses. Ne me les refuse pas avant que je meure: éloigne de moi la fausseté et le mensonge, et ne me donne ni pauvreté ni richesse, mais accorde-moi le pain qui m'est nécessaire! Sinon je risquerais, une fois rassasié, de te renier et de dire: «Qui est l'Eternel?» ou, après avoir tout perdu, de voler et de m'en prendre au nom de mon Dieu. Ne dénigre pas un serviteur auprès de son maître, de peur qu'il ne te maudisse et que tu n’aies à en subir les conséquences. Il existe une génération qui maudit son père et qui ne bénit pas sa mère, il existe une génération qui se croit pure et qui n'est pas lavée de sa souillure, il existe une génération aux yeux hautains et aux paupières insolentes, il existe une génération dont les dents sont des épées et les mâchoires des couteaux pour dévorer les plus humbles sur la terre et les plus pauvres parmi les hommes. La sangsue a deux filles: «Donne! Donne!» Trois choses sont insatiables, quatre ne disent jamais «Assez»: le séjour des morts, la femme stérile, la terre qui n'est pas saturée d'eau, et le feu qui ne dit jamais «Assez». L'œil qui se moque d'un père et qui méprise l'obéissance envers une mère, les corbeaux de la rivière le crèveront et les petits de l'aigle le mangeront. Il y a trois choses qui sont trop merveilleuses pour moi, même quatre que je ne parviens pas à connaître: la trace de l'aigle dans le ciel, la trace du serpent sur le rocher, la trace du bateau au milieu de la mer et la trace de l'homme chez la jeune fille. Voici quelle est la conduite de la femme adultère: elle mange et s'essuie la bouche avant de dire: «Je n'ai fait aucun mal.» Il y a trois choses qui font trembler la terre, même quatre qu’elle ne peut pas supporter: un esclave qui devient roi, un fou qui a de la nourriture à satiété, une femme détestée qui se marie et une servante qui dépossède sa maîtresse. Il y a sur la terre quatre animaux petits, et cependant particulièrement sages: les fourmis, peuple sans force, qui préparent leur nourriture en été; les damans, peuple sans puissance, qui font leur habitation dans les rochers; les sauterelles, qui n'ont pas de roi mais sortent toutes en bon ordre; le lézard, que tu peux attraper avec tes mains et qui se trouve dans les palais des rois. Il y en a trois qui ont une belle allure, même quatre qui ont une belle démarche: le lion, le plus puissant des animaux, qui ne recule devant personne, le cheval tout équipé, ou encore le bouc, et le roi à qui personne ne résiste. Si l'orgueil te pousse à des actes de folie et si tu as de mauvaises pensées, mets la main sur la bouche! En effet, battre le lait produit du beurre, frapper le nez produit du sang et provoquer la colère produit des disputes. Paroles du roi Lemuel. Message par lequel sa mère l'a instruit. Que te dirai-je, mon fils? Que te dirai-je, fils de mon ventre? Que te dirai-je, fils de mes vœux? Ne livre pas ta force aux femmes, ni tes voies à celles qui causent la perte des rois! Ce n'est pas aux rois, Lemuel, ce n'est pas aux rois de boire du vin, ni aux princes de rechercher des boissons fortes. En effet, en buvant ils pourraient oublier les lois et porter atteinte à la cause des plus malheureux. Donnez des liqueurs fortes à celui qui va mourir, du vin à celui qui est rempli d’amertume: qu'il boive et oublie ainsi sa pauvreté, qu'il ne se souvienne plus de sa peine. Ouvre ta bouche pour celui qui ne peut pas s’exprimer, pour la cause de tous les délaissés! Ouvre ta bouche, juge avec justice et défends le malheureux et le pauvre! Qui trouvera une femme de valeur? Elle vaut bien plus que des perles. Le cœur de son mari a confiance en elle, et c’est tout bénéfice pour lui. Elle lui fait du bien, et non du mal, tous les jours de sa vie. Elle se procure de la laine et du lin et travaille d'une main joyeuse. Pareille à un navire marchand, elle rapporte ses provisions de loin. Elle se lève alors qu'il fait encore nuit, et elle donne la nourriture à sa famille et ses ordres à ses servantes. Elle pense à un champ, et elle l'achète. Avec le fruit de son travail elle plante une vigne. Avec la force en guise de ceinture, elle affermit ses bras. Elle constate que ce qu'elle gagne est bon. Sa lampe ne s'éteint pas pendant la nuit: elle file elle-même la laine, elle tisse elle-même les habits. Elle ouvre ses bras au malheureux, elle tend la main au pauvre. Elle ne redoute pas la neige pour sa famille, car chacun y est habillé de cramoisi. Elle se fait des couvertures, elle a des habits en fin lin et en pourpre. Son mari est reconnu aux portes de la ville, lorsqu'il siège avec les anciens du pays. Elle fait des chemises et les vend, et elle livre des ceintures au marchand. La force et l'honneur, voilà ce qui l’habille. Elle rit en pensant à l'avenir. Elle ouvre la bouche avec sagesse et un enseignement plein de bonté est sur sa langue. Elle veille à la bonne marche de sa maison, elle ne mange pas le pain de la paresse. Ses fils se lèvent et la disent heureuse, son mari aussi, et il chante ses louanges: «Bien des femmes font preuve de valeur, mais toi, tu leur es à toutes supérieure.» La grâce est trompeuse et la beauté est illusoire; c'est de la femme qui craint l'Eternel qu’on chantera les louanges. Donnez-lui du fruit de son travail et qu'aux portes de la ville ses œuvres fassent son éloge! Paroles de l'Ecclésiaste, fils de David, roi à Jérusalem. Comble de l’inconsistance, dit l'Ecclésiaste, comble de l’inconsistance, tout n’est que fumée! Quel avantage l'homme retire-t-il de toute la peine qu'il se donne sous le soleil? Une génération s'en va, une autre arrive et la terre est toujours là. Le soleil se lève, le soleil se couche, il soupire après l'endroit d'où il se lève de nouveau. Le vent se dirige vers le sud, tourne vers le nord, puis il tourne encore et reprend les mêmes circuits. Tous les fleuves vont à la mer, mais la mer n'est pas remplie et ils continuent d’aller vers leur destination. Tout est en mouvement, plus qu'on ne peut le dire. L’œil ne sera jamais rassasié de voir et l'oreille ne sera jamais remplie au point de ne plus pouvoir écouter. Ce qui a existé, c'est ce qui existera, et ce qui s'est fait, c'est ce qui se fera. Il n'y a rien de nouveau sous le soleil. Si l’on dit à propos de quelque chose: «Regarde ceci, c'est nouveau», en réalité cela existait déjà dans les siècles précédents. On ne se souvient pas de ce qui est ancien, et ce qui arrivera par la suite ne laissera pas de souvenir chez ceux qui vivront plus tard. Moi, l'Ecclésiaste, j'ai été roi d'Israël à Jérusalem. J'ai appliqué mon cœur à rechercher et à explorer par la sagesse tout ce qui se fait sous le ciel: c'est une occupation pénible que Dieu réserve aux humains. J'ai vu tout ce qui se fait sous le soleil et j’ai constaté que tout n’est que fumée et revient à poursuivre le vent. Ce qui est courbé ne peut pas se redresser et ce qui manque ne peut pas être compté. Je me suis dit: «J'ai augmenté et développé la sagesse plus que tous ceux qui ont dominé avant moi sur Jérusalem, et mon cœur a vu beaucoup de sagesse et de connaissance.» J'ai appliqué mon cœur à connaître la sagesse, mais aussi la folie et la stupidité. J'ai découvert que cela aussi, cela revient à poursuivre le vent. En effet, avec beaucoup de sagesse on a beaucoup de chagrin, et celui qui augmente sa connaissance augmente sa souffrance. Je me suis dit dans mon cœur: «Allons! Essaie la joie et tu goûteras au bonheur!» J’ai constaté que cela aussi, c’était de la fumée. J'ai traité le rire de folie et j’ai dit, à propos de la joie: «A quoi sert-elle?» J’ai imaginé, dans mon cœur, de livrer mon corps au vin tout en me conduisant avec sagesse et de m'attacher à la folie jusqu'à ce que je voie ce qu'il est bon pour les humains de faire sous le ciel tout au long de leur vie. Je me suis lancé dans de grandes entreprises: je me suis construit des maisons, je me suis planté des vignes, je me suis fait des jardins et des vergers et j'y ai planté toutes sortes d’arbres fruitiers. Je me suis fait des réservoirs pour arroser des pépinières. J'ai acheté des serviteurs et des servantes; j’en ai eu d’autres, nés chez moi. J’ai aussi possédé des troupeaux de bœufs et de brebis, plus que n’importe qui avant moi à Jérusalem. J’ai même amassé de l'argent et de l'or, les richesses des rois et des provinces. Je me suis procuré des chanteurs et des chanteuses et ce qui fait le plaisir des hommes: des concubines en quantité. Je suis devenu grand, plus grand que n’importe qui avant moi à Jérusalem, sans rien perdre de ma sagesse. Je n’ai rien refusé à mes yeux de tout ce qu’ils réclamaient, je n'ai privé mon cœur d’aucune joie. En effet, mon cœur était réjoui par tout mon travail, et c'est toute la part que j’en ai retirée. Puis j'ai réfléchi à tout ce que mes mains avaient entrepris, à la peine que j'avais eue pour le faire, et j’ai constaté que tout n’est que fumée et revient à poursuivre le vent. Il n'y a aucun avantage à retirer de ce qu'on fait sous le soleil. J’ai réfléchi à ce qui caractérise la sagesse, la folie et la stupidité. – En effet, que fera l'homme qui succédera au roi? N’est-ce pas ce qu'on a déjà fait? – J’ai vu que la sagesse a sur la folie le même avantage que la lumière sur l’obscurité: le sage a ses yeux bien en place, tandis que l’homme stupide marche dans l’obscurité. Toutefois, j'ai aussi reconnu que le même sort est réservé à l'un et à l'autre, et je me suis dit dans mon cœur: «J'aurai le même sort que l’homme stupide. A quoi m’a-t-il donc servi d’être plus sage que lui?» Et je me suis dit dans mon cœur: «C'est encore de la fumée.» En effet, le souvenir que l’on garde du sage n'est pas plus durable que celui que l’on garde de l’homme stupide, puisque, dès les jours suivants, tout est oublié. Comment se fait-il que le sage meure tout comme l’homme stupide? Alors j'ai détesté la vie. Oui, ce qui se fait sous le soleil m'a déplu, car tout n’est que fumée et revient à poursuivre le vent. J'ai détesté tout le travail que j'ai accompli sous le soleil et dont je dois laisser la jouissance à l'homme qui me succédera. Et qui sait s'il sera sage ou fou? Pourtant, il sera maître de tout mon travail, de tout le fruit de ma sagesse sous le soleil. Cela aussi, c’est de la fumée. J'en suis venu à désespérer à cause de toute la peine que je me suis donnée sous le soleil. En effet, un homme peut travailler avec sagesse, savoir-faire et succès, et il doit laisser le produit de son travail à un homme qui ne s’est donné aucune peine pour cela. Cela aussi, c’est de la fumée et c’est un grand malheur. Oui, que retire l'homme de tout son travail et des préoccupations de son cœur, alors qu’il se donne tant de peine pour cela sous le soleil? Ses journées ne sont toutes que souffrance et son activité n'est que chagrin. Même la nuit, son cœur ne connaît pas le repos. Cela aussi, c’est de la fumée. Le seul bonheur, pour l'homme, consiste à manger, à boire et à se donner du plaisir dans son travail, mais cela aussi, je l'ai bien vu moi-même, dépend de Dieu. En effet, qui peut manger et jouir de quelque chose, en dehors de moi? Oui, à l'homme qui lui est agréable il donne la sagesse, la connaissance et la joie, mais au pécheur il réserve la tâche de récolter et d’amasser des biens afin de les donner à celui qui est agréable à Dieu. Cela aussi, c’est de la fumée et cela revient à poursuivre le vent. Il y a un moment pour tout et un temps pour toute activité sous le ciel: un temps pour naître et un temps pour mourir, un temps pour planter et un temps pour arracher ce qui a été planté, un temps pour tuer et un temps pour guérir, un temps pour démolir et un temps pour construire, un temps pour pleurer et un temps pour rire, un temps pour se lamenter et un temps pour danser, un temps pour lancer des pierres et un temps pour en ramasser, un temps pour embrasser et un temps pour s’éloigner des embrassades, un temps pour chercher et un temps pour perdre, un temps pour garder et un temps pour jeter, un temps pour déchirer et un temps pour coudre, un temps pour se taire et un temps pour parler, un temps pour aimer et un temps pour détester, un temps pour la guerre et un temps pour la paix. Mais quel avantage celui qui agit retire-t-il de la peine qu’il se donne? J'ai vu quelle occupation Dieu réserve aux humains. Il fait toute chose belle au moment voulu. Il a même mis dans leur cœur la pensée de l'éternité, même si l'homme ne peut pas comprendre l'œuvre que Dieu accomplit du début à la fin. J'ai reconnu que leur seul bonheur consiste à se réjouir et à bien agir pendant leur vie, et que, si un homme mange, boit et prend du plaisir dans tout son travail, c'est un cadeau de Dieu. J'ai reconnu que tout ce que Dieu fait durera toujours, sans qu’on puisse ajouter ou enlever quoi que ce soit, et que Dieu agit de cette manière afin qu'on éprouve de la crainte devant lui. Ce qui existe a déjà existé, tout comme ce qui existera, et Dieu ramène ce qui est passé. J’ai encore vu, sous le soleil, qu'à l'endroit désigné pour le jugement se trouvait la méchanceté et qu'à l'endroit désigné pour la justice régnait la méchanceté. Je me suis dit dans mon cœur: «Le juste et le méchant, c’est Dieu qui les jugera, car il y a un temps pour toute activité et pour tout ce qui se fait.» Je me suis dit dans mon cœur, à propos des humains, que Dieu les met à l'épreuve pour qu’ils voient par eux-mêmes qu'ils ne sont que des bêtes. En effet, le sort de l’homme et celui de la bête sont identiques: ils meurent tous les deux, ils ont tous un même souffle et la supériorité de l'homme sur la bête est nulle, puisque tout n’est que fumée. Tout va au même endroit. Tout a été fait à partir de la poussière et tout retourne à la poussière. Qui sait si le souffle des humains monte vers les hauteurs et si le souffle de la bête descend dans la terre? J'ai vu qu'il n'y a rien de mieux pour l'homme que de se réjouir de ce qu’il fait: voilà quelle est sa part. En effet, qui le ramènera pour qu’il voie ce qui sera après lui? J'ai examiné ensuite toutes les oppressions qui se commettent sous le soleil: les opprimés sont dans les larmes et personne ne les console! La force est du côté de leurs oppresseurs et personne ne les console! J'ai alors déclaré que les morts sont plus heureux d’être déjà morts que les vivants d’être encore en vie, et j’ai déclaré plus heureux encore que les uns et les autres celui qui n'a pas encore vécu, puisqu’il n'a pas vu le mal qui se commet sous le soleil. J'ai vu que toute la peine que l’on se donne et tout le succès que l’on recherche dans une entreprise ne sont motivés que par la jalousie de l'homme vis-à-vis de son prochain. Cela aussi, c’est de la fumée et cela revient à poursuivre le vent. L’homme stupide croise les bras et se détruit lui-même. Mieux vaut une poignée pleine de repos que deux poignées pleines de travail et d’une activité qui revient à poursuivre le vent. J'ai examiné une autre réalité qui n’est que fumée sous le soleil: un homme peut être seul, sans aucun proche, sans fils ni frère, et pourtant son travail n'a pas de fin et ses yeux ne sont jamais rassasiés de richesses. «Pour qui donc est-ce que je travaille et me prive de bonheur?» se demande-t-il. Cela aussi, c’est de la fumée et une mauvaise occupation. Il vaut mieux être deux que tout seul, parce qu’à deux on retire un bon profit du travail. En effet, en cas de chute, l'un relève son compagnon, mais malheur à celui qui est seul et qui tombe sans avoir de proche pour le relever! De même, si deux personnes dorment ensemble, elles auront chaud, mais celui qui est seul, comment aura-t-il chaud? Si quelqu'un peut l’emporter contre un seul homme, à deux on peut lui résister; la corde à trois fils ne se coupe pas facilement. Mieux vaut être un enfant pauvre et sage qu'un roi vieux et stupide qui ne sait plus se laisser avertir. Oui, il peut même sortir de prison pour régner ou être né pauvre dans son royaume: j'ai vu tous les êtres vivants qui marchent sous le soleil se rallier à l'enfant destiné à succéder au roi et à régner à sa place; il n'y avait pas de fin à tout ce peuple, à tous ceux dont il avait pris la tête. Pourtant, les générations suivantes ne se réjouiront plus à son sujet. Oui, cela aussi, c’est de la fumée et cela revient à poursuivre le vent. Veille sur ton pied, lorsque tu entres dans la maison de Dieu: approche-toi pour écouter, au lieu d’offrir le sacrifice que présentent les hommes stupides parce qu’ils ne savent pas qu'ils agissent mal. Ne t’empresse pas d'ouvrir la bouche! Que ton cœur ne se précipite pas pour exprimer une parole devant Dieu! En effet, Dieu est au ciel, et toi sur la terre. Que tes paroles soient donc peu nombreuses! Oui, les rêves surgissent dans un flot d’occupations, et la voix de l’homme stupide dans un flot de paroles. Lorsque tu as fait un vœu à Dieu, ne tarde pas à l'accomplir, car il n'aime pas les hommes stupides. Accomplis le vœu que tu as fait! Mieux vaut pour toi ne pas faire de vœu plutôt que d'en faire un et de ne pas l'accomplir. Ne permets pas à ta bouche de te faire pécher et ne dis pas devant le messager de Dieu que c'est un péché involontaire. Pourquoi Dieu devrait-il s'irriter à cause de tes paroles et détruire le travail de tes mains? Oui, s'il y a des absurdités dans un flot de rêves, il y en a aussi dans un flot de paroles. C'est pourquoi, crains Dieu! Si tu vois dans une province le pauvre opprimé, le droit et la justice violés, ne t'en étonne pas, car un homme de rang élevé est placé sous la surveillance d'un autre de rang plus élevé, et au-dessus d'eux il y en a de rang plus élevé encore. Ce qui représente un avantage pour le pays à tout point de vue, c'est un roi qui favorise la culture de la terre. Celui qui aime l'argent n’en sera jamais rassasié et celui qui aime les richesses n'en profitera pas. Cela aussi, c’est de la fumée. Quand les biens sont nombreux, ceux qui les mangent le sont aussi, et quel avantage en tire leur possesseur? Il ne peut que les voir de ses propres yeux! Le sommeil du travailleur est doux, qu'il ait peu ou beaucoup à manger, tandis que la satiété dont jouit le riche ne le laisse pas dormir. Il y a un mal douloureux que j'ai vu sous le soleil: des richesses conservées, pour son malheur, par celui qui les possède. Si ces richesses disparaissent à cause d’une mauvaise affaire, il ne reste rien entre les mains de son fils. Il est sorti nu du ventre de sa mère et il repart aussi nu qu'il était venu, sans rien pouvoir emporter de son travail avec lui. Cela aussi, c’est un mal douloureux: il s'en va comme il était venu, et quel avantage a-t-il d'avoir travaillé pour du vent? De plus, toute sa vie il mange dans l’obscurité et il n’est pas épargné par le chagrin, la maladie et l’irritation. Voici ce que j'ai vu: il est bon et beau pour l'homme de manger et de boire et de prendre du plaisir dans le travail qu'il accomplit sous le soleil, pendant la durée de vie que Dieu lui accorde, car c’est sa part. Et même, si un homme a reçu de Dieu des richesses et des biens, s'il lui a donné le pouvoir d'en manger, d'en prendre sa part et de se réjouir au milieu de son travail, c'est un cadeau de Dieu. En effet, il ne se souviendra pas beaucoup de la durée de sa vie, parce que Dieu l’occupe en déversant la joie dans son cœur. Il y a un mal que j'ai vu sous le soleil et qui est fréquent parmi les hommes: Dieu a pu donner des richesses, des biens et de la gloire à un homme, et rien de ce qu'il désire ne lui manque, mais Dieu ne lui laisse pas le pouvoir d'en jouir. Oui, c'est un étranger qui en jouira. C'est de la fumée et c’est un mal douloureux. Même si un homme avait 100 fils et vivait un grand nombre d'années, même s’il prolongeait son existence, si son âme ne s'est pas rassasiée de bonheur et si, de plus, il n'a pas de sépulture, j’affirme qu'un enfant mort-né est plus heureux que lui. En effet, il est venu comme une vapeur et repart dans l’obscurité, et son nom restera sous un voile d’obscurité; il n'a pas vu, pas connu le soleil, et il a plus de repos que cet homme. A quoi bon vivre deux fois 1000 ans sans jouir du bonheur? Tous ne vont-ils pas au même endroit? Tout le travail de l'homme est pour sa bouche, et pourtant ses désirs ne sont jamais satisfaits. En effet, quel avantage le sage a-t-il sur l’homme stupide? A quoi sert-il à un pauvre de savoir se conduire dans la vie? Ce que les yeux voient est préférable à ce que recherche l’âme. Cela aussi, c’est de la fumée et cela revient à poursuivre le vent. Ce qui existe a déjà été appelé par son nom, et l'on sait ce qu’est l’homme: il est incapable de contester avec celui qui est plus fort que lui. S'il y a beaucoup de paroles, il y a beaucoup d’absurdités. Quel avantage l'homme en retire-t-il? Qui sait en effet ce qui est bon pour l'homme dans la vie, tout au long de sa vie sans consistance qu'il traverse comme une ombre? Et qui peut annoncer à l'homme ce qui existera après lui sous le soleil? Une bonne réputation vaut mieux qu’un bon parfum, et le jour de la mort que le jour de la naissance. Mieux vaut se rendre dans une maison de deuil que dans une maison de festin, car telle est la fin de tout homme, et celui qui est en vie peut ainsi se mettre à réfléchir. Mieux vaut le chagrin que le rire, car malgré un visage triste le cœur peut être content. Le cœur des sages est dans la maison de deuil, et celui des hommes stupides dans la maison de joie. Mieux vaut entendre la menace du sage que d’écouter le chant des hommes stupides. En effet, le rire des hommes stupides ressemble au crépitement des épines sous la marmite. Cela aussi, c’est de la fumée. L'oppression peut rendre fou le sage et les cadeaux provoquer la perte du cœur. Mieux vaut l’aboutissement d’une affaire que son début. Mieux vaut un esprit patient qu'un esprit arrogant. Ne t'irrite pas trop vite intérieurement, car l'irritation est le propre des hommes stupides. Ne dis pas: «Comment se fait-il que les jours passés aient été meilleurs que ceux-ci?» car ce n'est pas la sagesse qui te pousse à demander cela. La sagesse a autant de valeur qu'un héritage, et même plus, pour ceux qui voient le soleil, car à l'ombre de la sagesse on est abrité comme à l'ombre de l'argent. L’avantage de la connaissance, c'est que la sagesse fait vivre ceux qui la possèdent. Regarde ce que Dieu a fait: qui pourra redresser ce qu'il a courbé? Le jour du bonheur sois heureux, et le jour du malheur réfléchis! Dieu a fait l'un comme l'autre, afin que l'homme ne puisse absolument pas découvrir ce qui se passera après lui. J'ai tout vu pendant ma vie sans consistance: un juste mourir du fait de sa justice et un méchant prolonger son existence par sa méchanceté. Ne sois pas juste à l’excès et ne te montre pas trop sage: pourquoi te détruirais-tu? Ne sois pas méchant à l'excès et ne sois pas fou: pourquoi mourrais-tu avant ton heure? Il est bon de retenir le premier conseil sans négliger l’autre, car celui qui craint Dieu échappera à tout cela. La sagesse rendra le sage plus fort que 10 chefs présents dans une ville. Non, il n'y a sur la terre aucun homme juste qui fasse le bien et qui ne pèche jamais. Ne fais donc pas attention à toutes les paroles prononcées, ainsi tu n'entendras pas ton serviteur te maudire! En effet, tu le sais dans ton cœur, bien des fois tu as toi-même maudit les autres. Tout cela, je l’ai fait passer à l'épreuve de la sagesse. J'ai dit: «Je serai sage», mais la sagesse est restée loin de moi. Ce qui est éloigné, ce qui est très profond, qui peut l'atteindre? J’ai appliqué mon cœur à connaître, à explorer et à rechercher la sagesse et la raison des choses, à connaître la stupidité de la méchanceté et la folie de la sottise, et j'ai trouvé plus amère que la mort la femme dont le cœur est un piège et un filet, et dont les mains sont des chaînes. Celui qui est agréable à Dieu lui échappera, mais le pécheur sera capturé par elle. Voici ce que j'ai trouvé, dit l'Ecclésiaste, en examinant les choses une à une pour en comprendre la raison, et voici ce que je cherche encore sans l’avoir trouvé: j'ai trouvé un homme digne de ce nom sur 1000, mais je n'ai pas trouvé de femme parmi eux. Examine seulement ce que j'ai trouvé: Dieu a fait les êtres humains droits, mais eux, ils ont cherché beaucoup de détours. Qui est comme le sage et sait expliquer les choses? La sagesse d'un homme fait briller son visage et la sévérité de son visage en est transformée. Je te le dis, respecte les ordres du roi, et cela à cause du serment fait à Dieu. Ne sois pas pressé de t'éloigner de lui et ne persévère pas dans une mauvaise situation! En effet, le roi peut faire tout ce qu’il désire, parce que sa parole est puissante. Qui pourra lui dire: «Que fais-tu?» Celui qui respecte le commandement ne se retrouvera pas dans une mauvaise situation, et le cœur du sage connaît le moment opportun et les règles à suivre. Oui, pour toute activité il y a un moment opportun et des règles, mais il y a un malheur qui accable l'homme: il ne sait pas ce qui arrivera. Et qui lui annoncera comment cela arrivera? L'homme n'est pas maître de son souffle pour pouvoir le retenir, et il n'exerce aucun contrôle sur le jour de sa mort. Il n’existe aucun moyen d’échapper à ce combat; même la méchanceté est incapable d’en délivrer son maître. Tout cela, je l’ai vu et j'ai prêté attention à tout ce qui se fait sous le soleil. C’est un temps où l'homme domine sur l'homme pour le rendre malheureux. Ainsi, j'ai vu des méchants être enterrés et entrer dans leur repos tandis que ceux qui avaient agi avec droiture devaient s’éloigner du lieu saint et étaient oubliés dans la ville. Cela aussi, c’est de la fumée. Parce qu'une sentence contre de mauvaises actions n’est pas rapidement appliquée, le cœur des humains se remplit du désir de faire le mal. En effet, le pécheur peut faire 100 fois le mal et continuer à vivre. Mais je sais aussi que le bonheur est pour ceux qui craignent Dieu parce qu'ils éprouvent de la crainte devant lui, et qu’il ne sera pas pour le méchant: il ne prolongera pas plus son existence que l’ombre, parce qu'il n’éprouve pas de crainte devant Dieu. Il y a une réalité qui n’est que fumée et qui se produit sur la terre: il y a des justes qui sont traités d’après la manière d’agir des méchants et des méchants qui sont traités d’après la manière d’agir des justes. Je dis que cela aussi, c’est de la fumée. J'ai donc fait l’éloge de la joie, puisque le seul bonheur de l'homme sous le soleil consiste à manger, à boire et à se réjouir; voilà ce qui l’accompagne dans sa peine, durant la vie que Dieu lui donne sous le soleil. Lorsque j'ai appliqué mon cœur à connaître la sagesse et à examiner les activités qui se déroulent sur la terre – en effet, les yeux de l'homme ne goûtent le sommeil ni le jour ni la nuit – j'ai vu tout ce que Dieu fait. J'ai vu que l'homme ne peut pas comprendre l’œuvre qui est accomplie sous le soleil. Il a beau se fatiguer à chercher, il n’y parvient pas, et même si un sage prétend avoir cette connaissance, il est incapable d’y parvenir. Oui, j'ai appliqué mon cœur à tout cela, j'ai fait de tout cela l'objet de mon examen et j'ai vu que les justes et les sages, avec leurs entreprises, sont dans la main de Dieu. Que ce soit l’amour ou la haine, les hommes ne savent rien de ce qui les attend. Tout arrive également à tous: il y a un même sort pour le juste et pour le méchant, pour celui qui est bon et pur et pour celui qui est impur, pour celui qui offre des sacrifices et pour celui qui n’en offre pas; l’homme bon est pareil au pécheur, celui qui prête serment à celui qui a peur de prêter serment. C’est un mal, parmi tout ce qui se fait sous le soleil, qu'il y ait un même sort pour tous. De plus, le cœur des humains est rempli de méchanceté et la folie habite leur cœur pendant leur vie. Après cela, ils vont chez les morts. Oui, pour tous ceux qui sont associés aux vivants, il y a de l'espérance. Même un chien vivant vaut mieux qu'un lion mort. Les vivants, en effet, savent qu'ils mourront, tandis que les morts ne savent plus rien, et ils n’ont même plus de récompense à attendre, puisque leur souvenir est oublié. Même leur amour, leur haine et leur zèle ont déjà disparu; ils ne prendront plus jamais aucune part à tout ce qui se fait sous le soleil. Va manger ton pain dans la joie et boire ton vin dans la gaieté, puisque Dieu prend déjà plaisir à ce que tu fais! Qu'à tout moment tes habits soient blancs et que l'huile ne manque pas sur ta tête! Jouis de la vie avec la femme que tu aimes pendant toute la durée de ta vie sans consistance que Dieu t'a donnée sous le soleil, pendant toute la durée de ton existence fumeuse, car voilà quelle est ta part dans la vie, dans la peine que tu te donnes sous le soleil. Tout ce que tu trouves à faire, fais-le avec la force que tu as, car il n'y a ni activité, ni réflexion, ni connaissance, ni sagesse dans le séjour des morts, là où tu vas. J'ai encore vu, sous le soleil, que la course n'est pas réservée aux plus rapides, ni la guerre aux hommes vaillants, ni même le pain aux sages, la richesse aux intelligents ou la faveur à ceux qui ont de la connaissance. En effet, ils dépendent tous des circonstances, favorables ou non. L'homme ne connaît pas non plus son heure. Il est pareil aux poissons capturés dans le filet fatal, aux oiseaux pris au piège: comme eux, les humains sont surpris lorsque le malheur arrive, lorsqu'il tombe sur eux tout à coup. J'ai aussi vu, sous le soleil, cet exemple de sagesse, et il m'a paru important. Il y avait une petite ville avec peu d'habitants; un roi puissant a marché contre elle, l’a encerclée et a fait de grands travaux de siège contre elle. Mais il a été confronté à un homme pauvre et sage qui a sauvé la ville par sa sagesse. Pourtant, personne ne s'est souvenu de cet homme pauvre. Alors j'ai dit: «La sagesse vaut mieux que la force. Cependant, la sagesse du pauvre est méprisée et ses paroles ne sont pas écoutées.» Les paroles des sages tranquillement écoutées valent mieux que les cris de celui qui domine parmi les hommes stupides. La sagesse vaut mieux que les instruments de guerre, mais un seul pécheur suffit pour détruire beaucoup de bien. Les mouches mortes infectent et font fermenter l'huile du parfumeur; de même, un peu de folie l'emporte sur la sagesse et sur la gloire. Le cœur du sage le conduit du bon côté, et le cœur de l'homme stupide du mauvais côté. Quand le fou marche sur un chemin, comme il manque de bon sens, il révèle à tous qu’il est un fou. Si un dirigeant s’attaque à toi, ne quitte pas ta position, car le calme évite de grands péchés. Il y a un mal que j'ai vu sous le soleil, comme un péché involontaire commis par celui qui gouverne: la folie occupe de nombreux postes élevés tandis que des riches sont assis dans l'abaissement. J'ai vu des esclaves montés sur des chevaux et des chefs en train de marcher comme des esclaves. Celui qui creuse une fosse y tombera et celui qui démolit un mur sera mordu par un serpent. Celui qui remue des pierres sera blessé par elles et celui qui fend du bois s’expose au danger: s'il a usé la hache et ne l’a pas aiguisée, il devra redoubler de force. La sagesse a l'avantage de donner le succès. Si le serpent mord faute d’avoir été charmé, le charmeur n’a aucun avantage. Les paroles du sage sont pleines de grâce, tandis que les lèvres de l’homme stupide causent sa perte: dès le début, ce qu’il profère n’est que folie, et la fin de son discours est plus délirante encore. Le fou multiplie les paroles. Pourtant, l'homme ne sait pas ce qui arrivera, et qui peut lui annoncer ce qui existera après lui? Le travail des hommes stupides les fatigue, eux qui ne savent même pas comment se rendre à la ville. Malheur à toi, pays dont le roi est un enfant et dont les chefs se goinfrent dès le matin! Tu es heureux, pays dont le roi est d’origine noble et dont les chefs mangent au moment convenable, pour prendre des forces et non pour s’adonner à la boisson! Quand les mains sont paresseuses, le toit s’effondre; quand elles sont négligentes, la maison a des gouttières. On prépare des repas pour s’amuser, le vin rend la vie joyeuse et l'argent a réponse à tout. Ne maudis pas le roi, même en pensée, et ne maudis pas le riche dans la chambre où tu couches, car l'oiseau pourrait en emporter le son, l'animal ailé pourrait répéter tes paroles. Jette ton pain à la surface de l’eau, car avec le temps tu le retrouveras. Donnes-en une part à sept et même à huit personnes, car tu ne sais pas quel malheur peut arriver sur la terre. Quand les nuages sont gorgés d’eau, ils la déversent sur la terre. Si un arbre tombe, que ce soit au sud ou au nord, il reste là où il est tombé. Celui qui observe le vent ne sèmera pas et celui qui regarde les nuages ne moissonnera pas. Tu ne sais pas quel parcours le vent suit ni comment les os se forment dans le ventre de la femme enceinte; de même tu ne connais pas l'œuvre de Dieu, l’auteur de tout ce qui existe. Sème tes graines dès le matin et le soir ne laisse pas ta main en repos, car tu ne sais pas ce qui réussira: est-ce que ce sera ceci ou cela? Est-ce que l'un et l'autre seront également bons? La lumière est douce et il est agréable, pour les yeux, de voir le soleil. Si donc un homme vit longtemps, qu'il se réjouisse pendant toutes ces années, tout en se souvenant des jours sombres, car ils seront nombreux. Tout ce qui arrive n’est que fumée. Jeune homme, réjouis-toi dans ton adolescence, livre ton cœur à la joie durant ta jeunesse, marche en suivant les voies de ton cœur et les regards de tes yeux! Cependant, sache que pour tout cela Dieu t'appellera en jugement. Chasse le chagrin de ton cœur et éloigne le mal de ton corps, car l’adolescence et la jeunesse partent en fumée. Souviens-toi de ton créateur durant ta jeunesse, avant l’arrivée des jours mauvais, avant d’atteindre les années où tu diras: «Je n'y prends aucun plaisir.» C’est le moment où le soleil et la lumière, la lune et les étoiles s'obscurcissent, et où les nuages reviennent juste après la pluie. C’est l’époque où les gardiens de la maison tremblent, où les hommes forts se courbent, où celles qui broient interrompent leur tâche parce qu’elles sont trop peu nombreuses, où ceux qui regardent par les fenêtres s’obscurcissent. C’est l’époque où les deux battants de la porte se ferment sur la rue tandis que le bruit de la meule diminue, où l'on se lève au chant de l'oiseau, où toutes les chanteuses s'affaiblissent. C’est l’époque où l'on redoute ce qui est haut, où l'on a des terreurs en chemin, où l'amandier fleurit, où la sauterelle devient lourde et où la câpre n'a plus d'effet, car l'homme s'en va vers son habitation éternelle et les pleureurs parcourent les rues. Souviens-toi de ton créateur avant que le cordon d'argent ne se détache, que le vase d'or ne se brise, que la cruche ne se casse à la source et que la poulie ne tombe, rompue, dans le puits, avant que la poussière ne retourne à la terre, comme elle y était, et que l'esprit ne retourne à Dieu, celui qui l'a donné! Comble de l’inconsistance, dit l'Ecclésiaste, tout n’est que fumée! L'Ecclésiaste n’a pas seulement été un sage, il a aussi enseigné la connaissance au peuple et il a examiné, recherché, mis en ordre un grand nombre de proverbes. L'Ecclésiaste s'est efforcé de trouver des paroles agréables, des écrits pleins de droiture et des paroles vraies. Les paroles des sages sont comme des aiguillons et, rassemblées en un recueil, elles sont comme des clous plantés; elles sont données par un seul berger. Attention, mon fils, à ce qui pourrait y être ajouté! On n’en finirait pas, si l'on voulait faire un grand nombre de livres, et beaucoup d'étude fatigue le corps. Ecoutons la conclusion de tout ce discours: «Crains Dieu et respecte ses commandements, car c’est ce que doit faire tout homme. En effet, Dieu amènera toute œuvre en jugement, et ce jugement portera sur tout ce qui est caché, que ce soit bon ou mauvais.» Cantique des cantiques de Salomon. Qu'il m'embrasse des baisers de sa bouche! Oui, ton amour est meilleur que le vin, tes parfums ont une odeur agréable. Ton nom même est un parfum qui se diffuse. Voilà pourquoi les jeunes filles t'aiment. Entraîne-moi derrière toi! Courons! Le roi m'a introduite dans ses appartements. Réjouissons-nous, soyons dans l’allégresse à cause de toi! Célébrons ton amour plus que le vin! C'est avec raison que l’on t'aime. Je suis noire, mais je suis charmante, filles de Jérusalem, autant que les tentes de Kédar, que les pavillons de Salomon. Ne prêtez pas attention à mon teint noir: c'est le soleil qui m'a brûlée. Les fils de ma mère se sont irrités contre moi et ils ont fait de moi la gardienne des vignes, mais ma vigne à moi, je ne l'ai pas gardée. Toi que mon cœur aime, révèle-moi où tu conduis ton troupeau, où tu le fais se reposer à midi! Pourquoi, en effet, serais-je comme une femme voilée près des troupeaux de tes compagnons? Si tu ne le sais pas, toi la plus belle des femmes, sors sur les traces du petit bétail et conduis tes chevreaux près des abris des bergers! C’est à une jument attelée aux chars du pharaon que je te compare, mon amie. Tes joues sont charmantes avec des bijoux, ton cou est charmant avec des colliers. Nous te ferons des bijoux en or avec des points en argent. Tandis que le roi est dans son entourage, mon nard diffuse son parfum. Mon bien-aimé est pour moi un bouquet de myrrhe. Il passera la nuit entre mes seins. Mon bien-aimé est pour moi une grappe de henné des vignes d'En-Guédi. Que tu es belle, mon amie, que tu es belle! Tes yeux sont des colombes. Que tu es beau, mon bien-aimé, que tu es agréable! Notre lit, c'est la verdure. Les solives de nos maisons sont des cèdres, nos lambris sont des cyprès. Je suis un narcisse du Saron, un lis des vallées. Pareille à un lis au milieu des ronces, telle est mon amie parmi les filles. Pareil à un pommier au milieu des arbres de la forêt, tel est mon bien-aimé parmi les jeunes hommes. J’aime m'asseoir à son ombre, et son fruit est doux à mon goût. Il m'a fait entrer dans la maison du vin, et l’étendard qu’il déploie au-dessus de moi, c'est l'amour. Soutenez-moi avec des gâteaux de raisins, fortifiez-moi avec des pommes, car je suis malade d'amour! Que sa main gauche soutienne ma tête et que de sa main droite il m’enlace! Je vous en supplie, filles de Jérusalem, par les gazelles et les biches des champs, ne réveillez pas, ne réveillez pas l'amour avant qu'elle ne le veuille! C'est la voix de mon bien-aimé! Le voici qui arrive, sautant sur les montagnes, bondissant sur les collines. Mon bien-aimé est pareil à la gazelle ou au jeune cerf. Le voici: il se tient derrière notre mur, observant par la fenêtre, regardant par le treillis. Mon bien-aimé parle et me dit: «Lève-toi, mon amie, ma belle, et viens! En effet, l'hiver est passé, la pluie a cessé, elle s'en est allée. Les fleurs apparaissent dans le pays, le temps de chanter est arrivé et l’on entend le roucoulement de la tourterelle dans notre pays. Le figuier embaume par ses fruits et les vignes en fleur répandent leur parfum. Lève-toi, mon amie, ma belle, et viens! Ma colombe, toi qui te tiens dans les fentes du rocher, qui te caches dans les parois escarpées, fais-moi voir ta figure, fais-moi entendre ta voix, car ta voix est douce et ta figure est charmante!» Attrapez pour nous les renards, les petits renards qui dévastent les vignes, car nos vignes sont en fleur! Mon bien-aimé est à moi, et moi je suis à lui. Il conduit son troupeau parmi les lis. Avant que la brise du jour ne souffle et que les ombres ne fuient, tourne-toi! Montre-toi pareil, mon bien-aimé, à la gazelle ou au jeune cerf, sur les montagnes rocailleuses! Sur mon lit, pendant les nuits, j'ai cherché celui que mon cœur aime. Je l'ai cherché, mais je ne l'ai pas trouvé. «Je veux me lever pour faire le tour de la ville, dans les rues et sur les places: je veux chercher celui que mon cœur aime.» Je l'ai cherché, mais je ne l'ai pas trouvé. Ce sont les gardes qui font la ronde dans la ville qui m'ont trouvée: «Avez-vous vu celui que mon cœur aime?» A peine les avais-je dépassés que j'ai trouvé celui que mon cœur aime. Je l'ai attrapé et je ne l'ai pas lâché jusqu'à ce que je l'aie amené dans la maison de ma mère, dans la chambre de celle qui m'a donné naissance. Je vous en supplie, filles de Jérusalem, par les gazelles et les biches des champs, ne réveillez pas, ne réveillez pas l'amour avant qu'elle ne le veuille! Qui donc monte du désert comme des colonnes de fumée, au milieu des vapeurs de myrrhe et d'encens et de tous les aromates des marchands? Voici la litière de Salomon, et autour d'elle 60 hommes vaillants, parmi les plus vaillants d'Israël. Tous sont armés de l'épée, tous sont formés au combat. Chacun porte l'épée à sa hanche en vue des alertes nocturnes. Le roi Salomon s'est fait une litière en bois du Liban. Il a fait ses colonnes en argent, son dossier en or, son siège en pourpre. L’intérieur est tout brodé, travail fait avec amour par les filles de Jérusalem. Sortez, filles de Sion! Regardez le roi Salomon avec sa couronne, celle dont sa mère l'a couronné le jour de son mariage, le jour où son cœur est rempli de joie! Que tu es belle, mon amie, que tu es belle! Tes yeux sont des colombes derrière ton voile. Tes cheveux sont pareils à un troupeau de chèvres bondissant sur les montagnes de Galaad. Tes dents sont comme un troupeau de brebis tondues qui remontent du lavoir: chacune a sa jumelle, aucune d'elles n'est seule. Tes lèvres sont comme un liseré cramoisi et ta bouche est charmante. Derrière ton voile, ta joue est comme une moitié de grenade. Ton cou est pareil à la tour de David, construite pour être un arsenal: mille boucliers y sont suspendus, tous les boucliers des héros. Tes deux seins sont comme deux faons, comme les jumeaux d'une gazelle qui broutent au milieu des lis. Avant que la brise du jour ne souffle et que les ombres ne fuient, j'irai à la montagne de la myrrhe et à la colline de l'encens. Tu es toute belle, mon amie, il n'y a aucun défaut en toi. Viens avec moi du Liban, ma chérie, viens avec moi du Liban! Regarde du sommet de l'Amana, du sommet du Senir et de l'Hermon, des tanières des lions, des montagnes des léopards! Tu as volé mon cœur, ma sœur, ma chérie! Tu as volé mon cœur grâce à un seul de tes regards, grâce à un seul des colliers de ton cou. Comme ton amour est beau, ma sœur, ma chérie! Ton amour est bien meilleur que le vin, le parfum de tes huiles que tous les aromates! Tes lèvres distillent le miel, ma chérie. Il y a sous ta langue du miel et du lait, et l'odeur de tes habits est pareille à celle du Liban. Tu es un jardin privé, ma sœur, ma chérie, une fontaine fermée, une source réservée. Tes pousses sont un jardin de grenadiers aux fruits les meilleurs. On y trouve réunis du henné et du nard, nard et safran, roseau aromatique et cinnamome, toutes sortes d’arbres à encens, myrrhe et aloès, tous les principaux aromates. Tu es la source des jardins, un puits d'eau vive qui coule du Liban! Lève-toi, vent du nord! Viens, vent du sud! Soufflez sur mon jardin et que ses aromates se diffusent! Que mon bien-aimé entre dans son jardin afin qu'il mange de ses fruits les meilleurs! J'entre dans mon jardin, ma sœur, ma chérie. Je cueille ma myrrhe et mes aromates, je mange mon rayon de miel avec mon miel, je bois mon vin avec mon lait. Mangez, amis, buvez, enivrez-vous d'amour! J'étais endormie, mais mon cœur veillait. C'est la voix de mon bien-aimé! Il frappe: «Ouvre-moi, ma sœur, mon amie, ma colombe, ma parfaite, car ma tête est couverte de rosée, mes boucles sont pleines des gouttelettes de la nuit.» J'ai enlevé mon habit. Comment pourrais-je le remettre? J'ai lavé mes pieds. Comment pourrais-je les salir? Mon bien-aimé a passé la main par la fenêtre et j’ai été bouleversée à cause de lui. J’ai commencé à ouvrir à mon bien-aimé, et de mes mains a perlé la myrrhe, de mes doigts la myrrhe a coulé sur la poignée du verrou. J'ai ouvert à mon bien-aimé, mais mon bien-aimé s'était retiré, il avait disparu. Je perdais tous mes moyens pendant qu’il parlait! Je l'ai cherché, mais je ne l'ai pas trouvé. Je l'ai appelé, mais il ne m'a pas répondu. Ce sont les gardes qui font la ronde dans la ville qui m'ont trouvée. Ils m'ont frappée, ils m'ont blessée, ils m'ont enlevé mon châle, les gardes des murailles. Je vous en supplie, filles de Jérusalem, si vous trouvez mon bien-aimé, que lui direz-vous? Que je suis malade d'amour. Qu’a-t-il de plus qu'un autre, ton bien-aimé, toi la plus belle des femmes? Qu’a-t-il de plus qu'un autre, ton bien-aimé, pour que tu nous supplies de cette manière? Mon bien-aimé est blanc et vermeil, on le remarque au milieu de dizaines de milliers. Sa tête est d’or pur. Ses boucles sont flottantes, noires comme le corbeau. Ses yeux sont pareils à des colombes au bord des ruisseaux: ils baignent dans le lait, ils reposent au sein de l'abondance. Ses joues sont comme un parterre d'aromates, ce sont des amas d’épices. Ses lèvres sont des lis d'où coule la myrrhe. Ses mains sont des anneaux d'or garnis de chrysolithes. Son ventre est d’ivoire poli, couvert de saphirs. Ses jambes sont des colonnes de marbre blanc posées sur des bases en or pur. Son aspect est aussi majestueux que le Liban, aussi distingué que ses cèdres. Son palais n'est que douceur et toute sa personne est désirable. Tel est mon bien-aimé, tel est mon ami, filles de Jérusalem! Où est allé ton bien-aimé, toi la plus belle des femmes? De quel côté ton bien-aimé s'est-il dirigé? Nous le chercherons avec toi. Mon bien-aimé est descendu à son jardin, au parterre d'aromates, pour prendre soin de son troupeau dans les jardins et pour cueillir des lis. Je suis à mon bien-aimé, et mon bien-aimé est à moi. Il a conduit son troupeau parmi les lis. Tu es aussi belle que Thirtsa, mon amie, aussi charmante que Jérusalem, aussi majestueuse que des troupes sous leurs étendards. Détourne ton regard de moi, car il me trouble! Tes cheveux sont pareils à un troupeau de chèvres bondissant sur les montagnes de Galaad. Tes dents sont comme un troupeau de brebis qui remontent du lavoir: chacune a sa jumelle, aucune d'elles n'est seule. Ta joue est comme une moitié de grenade derrière ton voile. Il peut y avoir 60 reines, 80 concubines et des jeunes filles en quantité incalculable, ma colombe, ma parfaite, est unique. Elle est unique pour sa mère, elle est la préférée de celle qui lui a donné le jour. Les filles la voient et la disent heureuse, les reines et les concubines aussi, et elles font son éloge. Qui est celle qui apparaît, pareille à l'aurore, aussi belle que la lune, aussi pure que le soleil, aussi majestueuse que des troupes sous leurs étendards? Je suis descendu au jardin des noyers pour voir la verdure au fond du vallon, pour voir si la vigne pousse, si les grenadiers fleurissent. J’ignore comment, mais mon désir m'a poussé vers les chars de mon noble peuple. Reviens, reviens, Sulamite! Reviens, reviens afin que nous puissions te regarder! Qu'avez-vous à regarder la Sulamite comme la danse de deux camps? Que tes pieds sont beaux dans tes sandales, fille de prince! Les contours de tes hanches sont comme des ornements, œuvre des mains d'un artiste. Ton bassin est une coupe arrondie où le vin parfumé ne manque pas. Ton ventre est un tas de blé entouré de lis. Tes deux seins sont comme deux faons, comme les jumeaux d'une gazelle. Ton cou est comme une tour d'ivoire. Tes yeux sont comme les étangs de Hesbon, près de la porte de Bath-Rabbim. Ton nez est comme la tour du Liban qui monte la garde face à Damas. Ta tête se dresse aussi fièrement que le Carmel et les cheveux de ta tête sont comme la pourpre. Un roi est prisonnier de boucles! Que tu es belle, que tu es agréable, mon amour, au milieu des délices! Ta taille ressemble au palmier, et tes seins à des grappes. Je me dis: «Je veux monter sur le palmier pour attraper ses grappes!» Que tes seins soient comme les grappes de la vigne, le parfum de ton souffle comme celui des pommes et ton palais comme un vin excellent! Il coule aisément pour mon bien-aimé et glisse sur les lèvres de ceux qui s'endorment! Je suis à mon bien-aimé et son désir se porte vers moi. Viens, mon bien-aimé, sortons dans la campagne pour passer la nuit au village! Dès le matin nous irons aux vignes pour voir si la vigne pousse, si la fleur s'ouvre, si les grenadiers fleurissent. Là je te donnerai mon amour. Les mandragores diffusent leur parfum, à nos portes se trouvent tous les meilleurs fruits, nouveaux et anciens. Mon bien-aimé, je les ai gardés pour toi. Si seulement tu étais comme mon frère, si seulement tu avais été allaité par ma mère! Je te rencontrerais dehors, je t'embrasserais et l'on ne me mépriserait même pas. Je te conduirais, je t’amènerais chez ma mère, tu m’instruirais et je te ferais boire du vin parfumé, du jus de mes grenades. Que sa main gauche soutienne ma tête et que de sa main droite il m’enlace! Je vous en supplie, filles de Jérusalem, ne réveillez pas, ne réveillez pas l'amour avant qu'elle ne le veuille! Qui est celle qui monte du désert, appuyée sur son bien-aimé? Je t'ai réveillé sous le pommier. C’est là que ta mère est tombée enceinte de toi, c'est là qu'elle est tombée enceinte et t’a donné le jour. Fais de moi comme une empreinte sur ton cœur, comme une empreinte sur ton bras, car l'amour est aussi fort que la mort, la passion est aussi inflexible que le séjour des morts. Ses ardeurs sont des ardeurs de feu, une flamme de l'Eternel. Les grandes eaux ne pourront pas éteindre l'amour, ni les fleuves le submerger. Même si un homme offrait tous les biens de sa maison contre l'amour, il ne s'attirerait que le mépris. Nous avons une petite sœur qui n'a pas encore de poitrine. Que ferons-nous de notre sœur, le jour où on la réclamera? Si elle est un rempart, nous construirons sur elle des créneaux en argent; si elle est une porte, nous la fermerons avec une planche de cèdre. Je suis un rempart et mes seins sont comme des tours. A ses yeux, j’ai été pareille à celle qui trouve la paix. Salomon avait une vigne à Baal-Hamon. Il a confié la vigne à des gardiens: chacun apportait 1000 pièces d'argent pour récolter son fruit. Ma vigne à moi, je la garde. A toi, Salomon, les 1000 pièces, et 200 à ceux qui gardent son fruit! Habitante des jardins, des compagnons prêtent attention à ta voix. Fais-la-moi entendre! Prends la fuite, mon bien-aimé! Montre-toi pareil à la gazelle ou au jeune cerf sur les montagnes aux aromates! Vision d'Esaïe, fils d'Amots, sur Juda et Jérusalem, durant les règnes d'Ozias, de Jotham, d'Achaz et d'Ezéchias sur Juda. Ciel, écoute! Terre, prête l'oreille! En effet, l'Eternel parle: «J'ai nourri et élevé des enfants, mais ils se sont révoltés contre moi. Le bœuf connaît son propriétaire et l'âne la mangeoire de son maître, cependant Israël ne connaît rien, mon peuple n'a pas d'intelligence.» Malheur à la nation pécheresse, au peuple chargé de fautes, à la lignée des méchants, aux enfants corrompus! Ils ont abandonné l'Eternel, ils ont méprisé le Saint d'Israël. Ils ont fait volte-face. A quoi bon vous frapper encore? Vous multipliez vos révoltes. La tête entière est malade et tout le cœur est souffrant. De la plante des pieds jusqu'à la tête, rien n'est en bon état: ce ne sont que blessures, contusions et plaies vives qui n'ont été ni pansées, ni bandées, ni désinfectées. Votre pays est dévasté, vos villes sont réduites en cendres, des étrangers mangent les produits de votre sol sous vos yeux: c’est une dévastation pareille à la catastrophe opérée par des étrangers. Et la fille de Sion a survécu. Elle est restée comme une cabane dans une vigne, comme une hutte dans un champ de concombres, comme une ville épargnée. *Si l'Eternel, le maître de l’univers, ne nous avait pas conservé un faible reste, nous serions pareils à Sodome, nous ressemblerions à Gomorrhe. Ecoutez la parole de l'Eternel, chefs de Sodome! Prête l'oreille à la loi de notre Dieu, peuple de Gomorrhe! Que m'importe la quantité de vos sacrifices? dit l'Eternel. Je suis rassasié des holocaustes de béliers et de la graisse des veaux, je ne prends aucun plaisir au sang des taureaux, des brebis et des boucs. Quand vous venez vous présenter devant moi, qui vous demande de piétiner ainsi mes parvis? Cessez d'apporter des offrandes illusoires! J'ai horreur de l'encens, des débuts de mois, des sabbats et des convocations aux réunions, je ne supporte pas de voir l’injustice associée aux célébrations. Je déteste vos débuts de mois et vos fêtes: c’est un fardeau qui me pèse, je suis fatigué de les supporter. Quand vous tendez les mains vers moi, je détourne mes yeux de vous. Même quand vous multipliez les prières, je n'écoute pas: vos mains sont pleines de sang. Lavez-vous, purifiez-vous, mettez un terme à la méchanceté de vos agissements, cessez de faire le mal! Apprenez à faire le bien, recherchez la justice, protégez l'opprimé, faites droit à l'orphelin, défendez la veuve! Venez et discutons! dit l'Eternel. Même si vos péchés sont couleur cramoisi, ils deviendront blancs comme la neige; même s'ils sont rouges comme la pourpre, ils deviendront clairs comme la laine. Si vous voulez bien écouter, vous mangerez les meilleurs produits du pays, mais si vous refusez et vous montrez rebelles, vous serez dévorés par l'épée. Oui, c’est l’Eternel qui l’affirme. Comment! La ville fidèle est devenue une prostituée! Elle était remplie d'équité, la justice y habitait, et maintenant il y a des assassins! Ton argent s'est changé en impuretés, ton vin a été coupé d'eau. Tes chefs sont des rebelles et sont complices des voleurs. Ils aiment tous les pots-de-vin et courent après les récompenses. Ils ne font pas droit à l'orphelin et la cause de la veuve ne les touche pas. C'est pourquoi, voici ce que déclare le Seigneur, l'Eternel, le maître de l’univers, le Dieu fort d'Israël: Je prendrai ma revanche sur mes adversaires, je me vengerai de mes ennemis. Je porterai de nouveau la main contre toi: je te débarrasserai de tes impuretés comme avec de la potasse et j’éliminerai toutes tes parcelles de plomb. Je rétablirai tes juges tels qu'ils étaient par le passé, et tes conseillers tels qu'ils étaient au début. Après cela, on t'appellera «ville de la justice», «cité fidèle». Sion sera rachetée par la droiture, et ceux qui s'y convertiront par la justice, mais la ruine atteindra en une seule fois les rebelles et les pécheurs, et ceux qui abandonnent l'Eternel disparaîtront. Oui, on aura honte des térébinthes auxquels vous prenez plaisir et vous rougirez des jardins que vous avez choisis, car vous serez pareils à un térébinthe au feuillage fané, à un jardin dépourvu d'eau. L'homme fort deviendra pareil au chanvre et son activité pareille à une étincelle: ils brûleront tous les deux ensemble et il n'y aura personne pour éteindre ce feu. Prophétie d'Esaïe, fils d'Amots, sur Juda et Jérusalem. *Il arrivera, dans l’avenir, que la montagne de la maison de l'Eternel sera fondée au sommet des montagnes. Elle s'élèvera au-dessus des collines et toutes les nations y afflueront. Des peuples s'y rendront en foule et diront: «Venez, montons à la montagne de l'Eternel, à la maison du Dieu de Jacob! Il nous enseignera ses voies et nous marcherons dans ses sentiers.» En effet, c’est de Sion que sortira la loi, et de Jérusalem la parole de l'Eternel. Il sera le juge des nations, l'arbitre d'un grand nombre de peuples. Ceux-ci mettront en pièces leurs épées pour en faire des socs de charrue, et leurs lances pour en faire des serpes. Aucune nation ne prendra plus les armes contre une autre et l'on n'apprendra plus à faire la guerre. Famille de Jacob, venez et marchons à la lumière de l'Eternel! Oui, tu as abandonné ton peuple, la famille de Jacob, parce qu'ils sont remplis de l'Orient, de personnes pratiquant la magie comme les Philistins, parce qu'ils tendent la main aux enfants étrangers. Son pays est rempli d'argent et d'or, de trésors sans fin; son pays est rempli de chevaux, de chars en nombre incalculable. Son pays est rempli de faux dieux: ils se prosternent devant ce que leurs mains ont fait, devant ce que leurs doigts ont fabriqué! Les petits devront s’incliner et les grands seront abaissés: tu ne leur pardonneras pas! Entre dans les grottes, cache-toi dans la poussière pour échapper à la terreur que provoque l'Eternel et à la splendeur de sa majesté! L'être humain sera abaissé, avec son regard hautain, la grandeur des hommes devra s’incliner. L’Eternel seul sera élevé, ce jour-là. En effet, l'Eternel, le maître de l’univers, s’est réservé un jour contre tout homme orgueilleux et hautain, contre tous ceux qui s'élèvent, afin qu'ils soient abaissés, contre tous les cèdres du Liban, quelles que soient leur taille et leur hauteur, et tous les chênes du Basan, contre toutes les hautes montagnes et toutes les collines élevées, contre toutes les hautes tours et toutes les murailles fortifiées, contre tous les bateaux long-courriers et tous les navires splendides. L’orgueil de l’homme devra s’incliner, sa grandeur sera abaissée: l'Eternel seul sera élevé, ce jour-là. Tous les faux dieux disparaîtront. On entrera dans les grottes des rochers et on s’enfoncera dans la poussière pour échapper à la terreur que provoquera l'Eternel et à la splendeur de sa majesté, quand il se lèvera pour terrifier la terre. Ce jour-là, les hommes jetteront aux taupes et aux chauves-souris leurs faux dieux en argent et en or, qu'ils s'étaient fabriqués pour les adorer. Ils se glisseront dans les fentes des falaises et dans les creux des rochers pour échapper à la terreur de l'Eternel et à la splendeur de sa majesté, quand il se lèvera pour terrifier la terre. Arrêtez de placer votre confiance dans l’être humain! Sa vie n’est qu’un souffle! Quelle est en effet sa valeur? Le Seigneur, l'Eternel, le maître de l’univers, va retirer de Jérusalem et de Juda tout appui et toute ressource, toute ressource de pain et toute ressource d'eau, le héros et l’homme de guerre, le juge et le prophète, le devin et l'ancien, le chef de cinquantaine et le magistrat, le conseiller, l'habile artisan et l’expert en magie. Je leur donnerai des garçons pour chefs et des gamins capricieux domineront sur eux. L'oppression sera réciproque parmi le peuple: chacun opprimera son prochain; le jeune garçon maltraitera le vieillard, et le vaurien celui qui jouit des honneurs. Un homme ira jusqu'à s’emparer de son frère dans la maison paternelle: «Tu as un habit, tu seras donc notre chef! Prends en main ces décombres!» Le jour même il répondra: «Je ne suis pas médecin et il n'y a ni pain ni habit dans ma maison. Ne me désignez pas comme chef du peuple!» Oui, Jérusalem trébuche et Juda s'écroule, parce que leurs paroles et leur manière d’agir sont dirigées contre l'Eternel, défiant ses glorieux regards. L'expression de leur visage témoigne contre eux et, comme l’a fait Sodome, ils dévoilent leur péché sans rien en cacher. Malheur à eux, car ils préparent eux-mêmes leur perte! Dites au sujet du juste: «Cela ira bien», car il jouira du fruit de son activité. Malheur au méchant! Il connaîtra le malheur, car il récoltera le salaire de ses actes. Mon peuple a pour oppresseurs des enfants et des femmes dominent sur lui. Mon peuple, ceux qui te conduisent t'égarent et détruisent la voie dans laquelle tu marches. L'Eternel se présente pour plaider, il est debout pour juger les peuples. L'Eternel entre en jugement avec les anciens de son peuple et avec ses chefs: «Vous avez dévasté la vigne! Les biens volés au pauvre sont dans vos maisons! De quel droit piétinez-vous mon peuple et écrasez-vous la dignité des pauvres?» déclare le Seigneur, l'Eternel, le maître de l’univers. L'Eternel dit: Les filles de Sion sont orgueilleuses et marchent le cou tendu et le regard effronté, elles vont à petits pas et font résonner les boucles qui ornent leurs pieds. A cause de cela, le Seigneur rendra chauve le sommet de leur tête, l'Eternel dégarnira leur front. Ce jour-là, le Seigneur enlèvera les boucles qui servent d'ornement à leurs pieds, ainsi que les filets et les croissants, les boucles d'oreilles, les bracelets et les voiles, les diadèmes, les chaînettes des pieds et les ceintures, les boîtes à parfums et les amulettes, les bagues et les anneaux du nez, les habits précieux et les larges robes, les manteaux et les sacs à main, les tissus fins et les chemises fines, les turbans et les châles. Au lieu de parfum, il y aura de la pourriture; au lieu de ceinture, une corde; au lieu de cheveux bouclés, une tête chauve; au lieu d'un large manteau, un sac étroit; une marque faite au fer rouge au lieu de la beauté. Tes hommes tomberont sous l'épée, tes héros tomberont au cours du combat. Les portes de Sion gémiront et seront dans le deuil. Dépouillée, elle s'assiéra par terre. Ce jour-là, sept femmes s’empareront d’un seul homme en disant: «Nous mangerons notre propre pain et nous mettrons nos propres habits, mais fais-nous seulement porter ton nom! Enlève notre déshonneur!» A ce moment-là, le germe de l'Eternel sera splendide et glorieux, et le fruit du pays sera source de fierté et d’honneur pour les rescapés d'Israël. Ceux qui subsisteront à Sion, ceux qui auront survécu à Jérusalem seront appelés saints, tous ceux qui seront inscrits pour la vie à Jérusalem. Cela arrivera lorsque le Seigneur aura lavé les souillures des filles de Sion et purifié Jérusalem du sang qui se trouve au milieu d'elle par le souffle du jugement et par le souffle de la destruction. L'Eternel fera alors apparaître, sur toute l'étendue du mont Sion et sur ses lieux de réunion, une nuée fumante pendant le jour et un feu de flammes éclatantes pendant la nuit, car tout ce qui est glorieux sera abrité. Il y aura un abri pour donner de l'ombre contre la chaleur du jour et pour servir de refuge et de protection contre l'orage et la pluie. Je veux chanter à mon ami le cantique de mon bien-aimé sur sa vigne. Mon bien-aimé avait une vigne sur un coteau fertile. Il a remué son sol, enlevé les pierres et y a mis des plants de premier choix. Il a construit une tour au milieu d'elle et y a installé aussi un pressoir. Puis il a espéré qu'elle produirait de bons raisins, mais elle en a produit de mauvais. Et maintenant, habitants de Jérusalem et de Juda, je vous en prie, soyez juges entre ma vigne et moi! Qu'y avait-il encore à faire à ma vigne que je n'aie pas fait pour elle? Pourquoi, quand j'ai espéré qu'elle produirait de bons raisins, en a-t-elle produit de mauvais? Je vais vous faire savoir maintenant ce que je vais faire à ma vigne: j'arracherai sa haie pour qu'elle soit dévorée, j'abattrai sa clôture pour qu'elle soit piétinée. Je ferai d’elle un endroit saccagé: elle ne sera plus taillée ni cultivée, les ronces et les buissons épineux y pousseront et je donnerai mes ordres aux nuages afin qu'ils ne laissent plus tomber la pluie sur elle. Oui, la vigne de l'Eternel, le maître de l’univers, c'est la communauté d'Israël, et Juda, c'est le plant qui faisait son plaisir. Il avait espéré de la droiture et voici de l’injustice, de la justice et voici des cris d’accusation! Malheur à vous qui ajoutez maison à maison et qui joignez champ à champ jusqu'à ce qu'il n'y ait plus d'espace, au point que vous êtes les seuls à habiter au milieu du pays! Voici ce que m'a fait savoir l'Eternel, le maître de l’univers: c’est certain, ces nombreuses maisons seront dévastées, ces grandes et belles maisons n'auront plus d'habitants. Oui, deux hectares de vigne ne produiront qu’un baril de vin et dix mesures de semence n’en produiront qu’une. Malheur à ceux qui courent de bon matin après les boissons enivrantes et qui s’attardent, le soir, parce qu’ils sont échauffés par le vin! La harpe et le luth, le tambourin, la flûte et le vin animent leurs banquets, mais ils ne font pas attention à l'activité de l'Eternel et ne voient pas ce qu’il fait. Voilà pourquoi mon peuple sera soudain emmené en exil; son corps d’élite sera composé d’hommes affamés et sa population sera desséchée par la soif. Voilà pourquoi le séjour des morts s’ouvre et s’élargit démesurément; la splendeur et la richesse de Sion y descendent, tout comme son joyeux tapage. L’être humain devra s’incliner, l’homme sera abaissé, tout comme les regards des hautains. L'Eternel, le maître de l’univers, sera élevé par le jugement, le Dieu saint sera reconnu comme tel par la justice. Des agneaux brouteront là comme sur leur pâturage et des étrangers dévoreront les décombres des riches. Malheur à ceux qui sont attachés à leur faute par les ficelles de l’illusion et au péché comme par les cordes d'un chariot et qui disent: «Qu'il se dépêche, qu'il accélère son œuvre afin que nous la voyions! Que le plan du Saint d'Israël se réalise bientôt, afin que nous en ayons connaissance!» Malheur à ceux qui appellent le mal bien et le bien mal, qui changent les ténèbres en lumière et la lumière en ténèbres, qui changent l'amertume en douceur et la douceur en amertume! Malheur à ceux qui sont sages à leurs propres yeux et qui se croient intelligents! Malheur à ceux qui sont forts pour boire du vin et experts dans la préparation des liqueurs fortes, qui pour un pot-de-vin déclarent juste le coupable et refusent de rendre justice aux innocents! Voilà pourquoi, tout comme la langue de feu ne fait qu’une bouchée du chaume et tout comme l’herbe sèche est incapable de résister à la flamme, leur racine sera pareille à de la pourriture et leur fleur se dissipera comme de la poussière. En effet, ils ont rejeté la loi de l'Eternel, le maître de l’univers, et ils ont repoussé la parole du Saint d'Israël. Voilà pourquoi la colère de l'Eternel s'enflamme contre son peuple et il déploie sa puissance contre lui pour le frapper. Les montagnes tremblent et les cadavres sont comme des ordures au milieu des rues. Mais malgré tout cela, sa colère ne s'est pas détournée et sa puissance est encore déployée. Il dresse un étendard pour les peuples lointains, il en siffle un d’une extrémité de la terre: le voici qui arrive avec rapidité et légèreté. Chez lui, personne n'est fatigué, personne ne trébuche, personne ne somnole ni ne dort; aucun n'a sa ceinture détachée, ni la courroie de ses sandales cassée. Ses flèches sont affûtées, et tous ses arcs tendus. Les sabots de ses chevaux sont durs comme de la pierre et les roues de ses chars ont l’aspect d’un tourbillon. Son rugissement est pareil à celui d'une lionne; il rugit comme le font de jeunes lions: il gronde, s’empare de sa proie et l'emporte en lieu sûr, sans personne pour la délivrer. Ce jour-là, on fera entendre contre lui un grondement pareil à celui d'une tempête sur la mer. En regardant la terre, on ne verra que ténèbres et angoisses, et la lumière sera obscurcie par des nuages. L'année de la mort du roi Ozias, j’ai vu le Seigneur assis sur un trône très élevé; le bord inférieur de son vêtement remplissait le temple. Des séraphins se tenaient au-dessus de lui. Ils avaient chacun six ailes: deux dont ils se couvraient le visage, deux dont ils se couvraient les pieds et deux dont ils se servaient pour voler. Ils se criaient l'un à l'autre: «*Saint, saint, saint est l'Eternel, le maître de l’univers! Sa gloire remplit toute la terre!» Les montants des portes se sont mis à trembler à cause de la voix qui retentissait et le temple a été rempli de fumée. Alors j’ai dit: «Malheur à moi! Je suis perdu, car je suis un homme aux lèvres impures, j'habite au milieu d'un peuple aux lèvres impures et mes yeux ont vu le roi, l'Eternel, le maître de l’univers!» Cependant, l'un des séraphins a volé vers moi, tenant une braise qu'il avait prise sur l'autel à l’aide de pincettes. Il a touché ma bouche avec elle et a dit: «Puisque ceci a touché tes lèvres, ta faute est enlevée et ton péché est expié.» J'ai entendu le Seigneur dire: «Qui vais-je envoyer et qui va marcher pour nous?» J’ai répondu: «Me voici, envoie-moi!» Il a alors ordonné: *«Va dire à ce peuple: ‘Vous aurez beau écouter, vous ne comprendrez pas, vous aurez beau regarder, vous ne saurez pas.’ Rends insensible le cœur de ce peuple, endurcis ses oreilles et ferme-lui les yeux pour qu'il ne voie pas de ses yeux, n'entende pas de ses oreilles, ne comprenne pas de son cœur, ne se convertisse pas et ne soit pas guéri.» J’ai dit: «Jusqu'à quand, Seigneur?» Et il a répondu: «Jusqu'à ce que la dévastation ait privé les villes d'habitants et les maisons d’êtres humains et que le territoire soit dévasté, désertique, jusqu'à ce que l'Eternel ait éloigné les êtres humains et qu’une grande partie du pays soit abandonnée. S'il y reste encore un dixième des habitants, à leur tour ils passeront par les flammes. Cependant, tout comme le térébinthe et le chêne conservent leur souche quand ils sont abattus, la souche de ce peuple donnera une sainte descendance.» A l’époque d'Achaz, fils de Jotham, lui-même fils d'Ozias qui était roi de Juda, Retsin, le roi de Syrie, monta avec Pékach, le fils de Remalia, le roi d'Israël, contre Jérusalem pour l'attaquer, mais sans parvenir à s’en emparer. On annonça aux membres de la dynastie de David: «Les Syriens ont pris position sur le territoire d’Ephraïm.» Achaz et son peuple en furent tout secoués, comme les arbres de la forêt lorsqu’ils sont secoués par le vent. Alors l'Eternel dit à Esaïe: «Sors donc à la rencontre d'Achaz avec ton fils Shear-Jashub, au bout de l'aqueduc du réservoir supérieur, sur la route du champ du teinturier. Tu lui diras: ‘Sois tranquille, n’aie pas peur et que ton cœur ne se trouble pas devant ces deux bouts de bois fumants, devant la colère de Retsin et de la Syrie ainsi que du fils de Remalia! Ne sois pas troublé parce que la Syrie a décidé de te faire du mal, parce qu'Ephraïm et le fils de Remalia disent: Montons contre Juda, semons-y la panique, frayons-nous un passage et proclamons-y roi le fils de Tabeel.’ »Voici ce que dit le Seigneur, l'Eternel: Cela ne se produira pas, cela n'aura pas lieu. Certes, Damas est la capitale de la Syrie et Retsin le souverain de Damas, mais d’ici 65 ans Ephraïm ne sera plus un peuple. Samarie est la capitale d'Ephraïm et le fils de Remalia le souverain de Samarie. Si vous ne croyez pas, vous ne subsisterez pas.» L'Eternel dit encore à Achaz: «Demande pour toi un signe à l'Eternel, ton Dieu! Demande-le, que ce soit dans les plus extrêmes profondeurs ou les lieux les plus élevés.» Achaz répondit: «Je ne demanderai rien, je ne provoquerai pas l'Eternel.» Esaïe dit alors: «Ecoutez donc, membres de la dynastie de David! Est-ce trop peu pour vous de fatiguer les hommes, pour que vous abusiez encore de la patience de mon Dieu? Voilà pourquoi c’est le Seigneur lui-même qui vous donnera un signe: *la vierge sera enceinte, elle mettra au monde un fils et l’appellera Emmanuel. Il se nourrira de lait caillé et de miel jusqu'à ce qu'il sache rejeter le mal et choisir le bien. Cependant, avant que l'enfant sache rejeter le mal et choisir le bien, le territoire dont tu redoutes les deux rois sera abandonné. »Par l’intermédiaire du roi d'Assyrie, l'Eternel fera venir sur toi, sur ton peuple et sur ta famille des jours tels qu'il n'y en a jamais eu de pareils depuis le jour où Ephraïm s'est séparé de Juda. Ce jour-là, l'Eternel sifflera les mouches qui sont dans le delta du Nil en Egypte et les abeilles qui se trouvent en Assyrie. Elles viendront et se poseront toutes dans les pentes abruptes des torrents et les fentes des rochers, sur tous les buissons et les pâturages. »Ce jour-là, à l’aide d’un rasoir loué de l’autre côté de l’Euphrate, à l’aide du roi d'Assyrie, le Seigneur rasera la tête et les poils des jambes; il coupera même la barbe. Il arrivera, ce jour-là, que chacun élèvera une jeune vache et deux brebis. Il y aura une telle abondance de lait qu'on se nourrira de lait caillé. Oui, c'est de lait caillé et de miel que se nourriront toutes les personnes restées dans le pays. »Ce jour-là, tout endroit où il y aura 1000 ceps de vigne d’une valeur de 1000 pièces d'argent sera livré aux ronces et aux buissons épineux: on y viendra muni de flèches et d’un arc, car tout le pays ne sera que ronces et buissons épineux. Aucune des montagnes que l'on cultivait avec la bêche ne sera plus fréquentée, par crainte des ronces et des buissons épineux. On y lâchera le bœuf et le petit bétail foulera son sol.» L'Eternel m’a dit: «Prends un grand cylindre et écris dessus, avec un burin ordinaire: ‘A Maher-Shalal-Chash-Baz.’ Je veux prendre pour témoins deux hommes dignes de confiance, le prêtre Urie et Zacharie, fils de Bérékia.» Je me suis uni à la prophétesse; elle est tombée enceinte et a mis au monde un fils. L'Eternel m’a dit: «Appelle-le Maher-Shalal-Chash-Baz. En effet, avant que l'enfant sache dire: ‘Papa! Maman!’ on apportera devant le roi d'Assyrie les richesses de Damas et le butin pris à Samarie.» L'Eternel m’a encore parlé, il a ajouté: «Puisque ce peuple a méprisé l’eau de Siloé qui coule doucement et a éprouvé de la joie en pensant à Retsin et au fils de Remalia, le Seigneur va faire monter contre eux les puissantes et grandes eaux de l’Euphrate, à savoir le roi d'Assyrie et toute sa puissance. Il grossira dans tous ses canaux et débordera sur toutes ses rives; il pénétrera dans Juda, le submergera et l’inondera, et ce jusqu’à la hauteur du cou. Le déploiement de ses ailes remplira tout ton territoire, Emmanuel!» Poussez des cris, peuples! Mais vous serez brisés. Prêtez l'oreille, pays lointains! Préparez-vous au combat! Mais vous serez brisés. Oui, préparez-vous au combat! Mais vous serez brisés. Vous aurez beau prendre des décisions, elles seront sans effet. Vous aurez beau prononcer une parole, elle ne s’accomplira pas, car Dieu est avec nous. Oui, voici ce que m’a dit l'Eternel, avec toute la force de son autorité, pour m’avertir de ne pas suivre la voie qui était celle de ce peuple: «N’appelez pas conspiration tout ce que ce peuple appelle conspiration! *N’ayez d’eux aucune crainte et ne soyez pas troublés! C'est l'Eternel, le maître de l’univers, que vous devez respecter comme saint, c'est lui que vous devez craindre et redouter. Il sera alors un sanctuaire, mais aussi *une pierre qui fait obstacle, un rocher propre à faire trébucher pour les deux communautés d'Israël, un filet et un piège pour les habitants de Jérusalem. Beaucoup parmi eux trébucheront; ils tomberont et se briseront, ils seront pris au piège et capturés. Garde ce témoignage à l’abri, marque la loi d’un sceau parmi mes disciples!» Je compte sur l'Eternel, même s’il se cache à la famille de Jacob. *Je me confie en lui. Me voici, moi et les enfants que l'Eternel m'a donnés: nous servons de signes et de présages en Israël de la part de l'Eternel, le maître de l’univers, qui réside sur le mont Sion. Si l'on vous dit: «Consultez ceux qui invoquent les esprits et les spirites, ceux qui chuchotent et murmurent! Un peuple ne consultera-t-il pas ses dieux? Ne consultera-t-il pas les morts en faveur des vivants?» répondez: «Il faut revenir à la loi et au témoignage!» Si l'on ne parle pas de cette manière, il n'y aura pas d'aurore pour ce peuple. Il parcourra le pays, accablé et affamé, et, quand il aura faim, il s'irritera, maudira son roi et son Dieu et tournera les yeux en haut; puis il regardera vers la terre et il n’y verra que détresse, obscurité et sombres angoisses; il sera repoussé dans d'épaisses ténèbres. Toutefois, les ténèbres ne régneront pas toujours sur la terre où il y a maintenant des angoisses: si les temps passés ont couvert de mépris *le territoire de Zabulon et de Nephthali, les temps à venir couvriront de gloire la région voisine de la mer, la région située de l’autre côté du Jourdain, la Galilée à la population étrangère. Le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu une grande lumière, sur ceux qui habitaient le pays de l'ombre de la mort une lumière a brillé. Tu rends la nation nombreuse, tu augmentes sa joie; elle se réjouit devant toi comme on le fait lors de la moisson, comme on jubile au partage du butin. En effet, le fardeau qui pesait sur elle, le gourdin qui frappait son dos, le bâton de celui qui l'opprimait, tu les brises comme tu l’as fait lors de la victoire sur Madian. Oui, toute chaussure portée dans la bataille et tout habit roulé dans le sang seront livrés aux flammes pour être réduits en cendres. En effet, un enfant nous est né, un fils nous a été donné, et la souveraineté reposera sur son épaule; on l'appellera merveilleux conseiller, Dieu puissant, Père éternel, Prince de la paix. Etendre la souveraineté, donner une paix sans fin au trône de David et à son royaume, l'affermir et le soutenir par le droit et par la justice, dès maintenant et pour toujours: voilà ce que fera le zèle de l'Eternel, le maître de l’univers. Le Seigneur envoie une parole contre Jacob, et elle tombe sur Israël. Le peuple tout entier en aura connaissance, Ephraïm et les habitants de Samarie, eux qui disent avec orgueil et arrogance: «Des briques sont tombées? Nous construirons en pierres de taille. Des sycomores ont été coupés? Nous les remplacerons par des cèdres.» L'Eternel fait alors triompher contre eux les ennemis de Retsin et arme leurs ennemis: les Syriens à l'est, les Philistins à l'ouest. Ils dévorent Israël à pleine bouche. Mais malgré tout cela, sa colère ne se détourne pas et sa puissance est encore déployée. C’est que le peuple ne revient pas à celui qui le frappe et ne recherche pas l'Eternel, le maître de l’univers. Aussi l'Eternel arrachera-t-il d'Israël la tête et la queue, la branche de palmier et le roseau, tout cela le même jour. – L'ancien et le magistrat, c'est la tête, et le prophète qui propage le mensonge, c'est la queue. – Les conducteurs de ce peuple l'égarent et ceux qui se laissent conduire par eux se perdent. C'est pourquoi le Seigneur ne peut se réjouir en pensant à ses jeunes gens et n’aura pas pitié de leurs orphelins et de leurs veuves. En effet, tous sont des impies et des méchants, et toutes les bouches ne savent que proférer des absurdités. Mais malgré tout cela, sa colère ne se détourne pas et sa puissance est encore déployée. En effet, la méchanceté brûle comme un feu qui dévore ronces et buissons épineux; elle embrase les buissons de la forêt, d'où s'élèvent des colonnes de fumée. C’est à cause de la colère de l'Eternel, le maître de l’univers, que le pays est embrasé, et le peuple alimente lui-même ce feu: personne n'épargne son frère; on pille à droite, mais on a encore faim; on dévore à gauche, mais on n'est pas rassasié; chacun se met à manger son propre bras. Manassé dévore Ephraïm, Ephraïm Manassé, et ensemble ils fondent sur Juda. Mais malgré tout cela, sa colère ne se détourne pas et sa puissance est encore déployée. Malheur à ceux qui promulguent des règles injustes et à ceux qui transcrivent des décrets oppressifs pour écarter les plus faibles des tribunaux et priver les plus humbles de mon peuple de leurs droits, pour faire des veuves leur proie et dépouiller les orphelins! Que ferez-vous le jour où il interviendra, lorsque la dévastation arrivera de loin? Vers qui fuirez-vous pour trouver de l’aide et où laisserez-vous votre gloire? Les uns seront courbés parmi les prisonniers, les autres tomberont parmi les condamnés à mort. Mais malgré tout cela, sa colère ne se détourne pas et sa puissance est encore déployée. Malheur à l'Assyrien, bâton de ma colère! Le gourdin dans sa main, c'est l'instrument de ma colère. Je l'ai lâché contre une nation impie, je l'ai fait marcher contre le peuple qui déclenche ma fureur, pour qu'il s’y livre au pillage et qu’il y fasse du butin, pour qu'il le piétine comme la boue des rues. Cependant, le roi d’Assyrie ne voit pas la situation de cette manière et ce n'est pas le projet que forme son cœur; il ne pense qu'à détruire, qu'à éliminer des nations, et pas en petit nombre! En effet, il se dit: «Mes officiers ne sont-ils pas autant de rois? Le sort de Calno n’a-t-il pas été identique à celui de Karkemish, le sort de Hamath à celui d'Arpad, le sort de Samarie à celui de Damas? Puisque je me suis emparé des royaumes des faux dieux, alors que leurs sculptures sacrées étaient plus nombreuses qu'à Jérusalem et à Samarie, ce que j'ai fait à Samarie et à ses faux dieux, je le ferai à Jérusalem et à ses statues.» Cependant, lorsque moi, le Seigneur, j’aurai mis un terme à toute mon œuvre contre le mont Sion et contre Jérusalem, j’interviendrai contre le roi d'Assyrie à cause du fruit de son orgueil et de l’arrogance de son regard. En effet, il se dit: «C'est par la force de ma main que j'ai agi, c'est par ma sagesse, car je suis intelligent. J'ai supprimé les frontières des peuples et pillé leurs trésors. Pareil à un héros, j'ai fait descendre de leur trône ceux qui y siégeaient. J'ai fait main basse sur les richesses des peuples aussi facilement que sur un nid et j'ai ramassé toute la terre, comme on le fait pour des œufs abandonnés: il n’y a eu personne pour remuer l'aile, ouvrir le bec ou pousser un cri.» La hache se vante-t-elle aux dépens de celui qui se sert d’elle? La scie se montre-t-elle arrogante vis-à-vis de celui qui la manie? C’est comme si le gourdin faisait bouger celui qui le brandit, comme si le bâton soulevait celui qui n'est pas un simple morceau de bois! C’est pourquoi le Seigneur, l’Eternel, le maître de l’univers, enverra le dépérissement parmi ses robustes guerriers; parmi ses dignitaires éclatera un incendie pareil à celui d'un feu. La lumière d'Israël deviendra un feu et son Saint sera une flamme qui brûlera et dévastera ses buissons épineux et ses ronces en un seul jour, qui fera entièrement disparaître la gloire de sa forêt et de son verger: elle ressemblera à un malade qui dépérit. On pourra compter ce qui restera des arbres de sa forêt et un enfant sera capable d’écrire leur nombre. Ce jour-là, le reste d'Israël et les rescapés de la famille de Jacob cesseront de s'appuyer sur celui qui les frappait; ils s'appuieront vraiment sur l'Eternel, le Saint d'Israël. Un reste, le reste de Jacob, reviendra vers le Dieu puissant. *Même si ton peuple, Israël, était pareil au sable de la mer, un reste seulement reviendra. La destruction est décidée, elle déborde de justice. Et cette destruction qui a été décidée, le Seigneur, l'Eternel, le maître de l’univers, l'accomplira dans tout le pays. Cependant, voici ce que dit le Seigneur, l'Eternel, le maître de l’univers: «Toi, mon peuple qui habites en Sion, n’aie pas peur de l'Assyrien! Il te frappe à coups de bâton, il lève son gourdin contre toi comme le faisaient les Egyptiens, mais encore un peu, très peu de temps, et ma fureur contre toi prendra fin: ma colère se dirigera contre lui pour le détruire.» L'Eternel, le maître de l’univers, brandira le fouet contre lui tout comme il a frappé Madian au rocher d'Oreb, et il lèvera encore son bâton sur la mer comme il l’a fait en Egypte. Ce jour-là, le fardeau qu’il faisait peser sur toi sera retiré, la domination qu’il exerçait sera écartée; brisée, elle laissera place à la bénédiction. Il marche sur Ajjath, traverse Migron, laisse ses bagages à Micmash. Ils passent le défilé, ils couchent à Guéba. Rama tremble, Guibea, la ville de Saül, prend la fuite. Pousse des cris d’angoisse, fille de Gallim! Fais attention, Laïsha! Malheur à toi, Anathoth! Madména se disperse, les habitants de Guébim cherchent un refuge. Le même jour, il fait halte à Nob et menace la montagne de la fille de Sion, la colline de Jérusalem. Voici que le Seigneur, l'Eternel, le maître de l’univers, brise les branches avec violence: les plus hauts arbres sont abattus, les plus élevés sont jetés par terre. Il taille avec le fer les buissons de la forêt et le Liban s’effondre sous les coups du Dieu puissant. Puis un rameau poussera de la souche d'Isaï, un rejeton de ses racines portera du fruit. L'Esprit de l'Eternel reposera sur lui: Esprit de sagesse et de discernement, Esprit de conseil et de puissance, Esprit de connaissance et de crainte de l'Eternel. Il prendra plaisir dans la crainte de l'Eternel. Il ne jugera pas sur l'apparence, n’adressera pas de reproches sur la base d’un ouï-dire. Au contraire, il jugera les faibles avec justice et corrigera les malheureux de la terre avec droiture. Il frappera la terre par sa parole comme par un coup de bâton, et par le souffle de ses lèvres il fera mourir le méchant. La justice sera comme une ceinture autour de sa taille, et la fidélité comme une ceinture sur ses hanches. Le loup habitera avec l'agneau et la panthère se couchera avec le chevreau; le veau, le jeune lion et le bétail qu'on engraisse vivront ensemble, et un jeune garçon les conduira. La vache et l'ourse auront un même pâturage, leurs petits un même enclos, et le lion mangera de la paille comme le bœuf. Le nouveau-né s’amusera sur le nid de la vipère et le petit enfant mettra sa main dans la grotte du cobra. On ne commettra ni mal ni destruction sur toute ma montagne sainte, car *la terre sera remplie de la connaissance de l'Eternel, tout comme le fond de la mer est recouvert par l’eau. Ce jour-là, *la racine d'Isaï, dressée comme un étendard pour les peuples, sera recherchée par les nations, et son lieu de résidence sera glorieux. Ce jour-là, le Seigneur interviendra de nouveau pour racheter le reste de son peuple, ceux qui seront restés en Assyrie et en Egypte, à Pathros et en Ethiopie, à Elam, à Shinear, à Hamath et dans les îles de la mer. Il dressera un étendard pour les nations, il rassemblera les exilés d'Israël et réunira les dispersés de Juda des quatre coins de la terre. La jalousie d'Ephraïm disparaîtra et ses adversaires en Juda seront éliminés; Ephraïm ne sera plus jaloux de Juda et Juda ne sera plus l’adversaire d’Ephraïm. Au contraire, ils fondront sur l'épaule des Philistins à l'ouest, ils pilleront ensemble les nomades de l'est; ils auront la mainmise sur Edom et Moab et les Ammonites leur seront soumis. L'Eternel fendra le golfe de la mer d'Egypte et menacera l’Euphrate en soufflant avec force: il le partagera en sept canaux et l’on pourra y marcher en sandales. Il y aura une route pour le reste de son peuple, pour ceux qui seront restés en Assyrie, comme il y en a eu une pour Israël le jour où il est sorti d'Egypte. Ce jour-là, tu diras: «Je te célèbre, Eternel, car tu as été irrité contre moi. Ta colère s'est détournée et tu m'as consolé. Dieu est mon Sauveur. Je serai plein de confiance et je n’aurai plus peur, car l'Eternel, oui, *l'Eternel est ma force et le sujet de mes louanges. C'est lui qui m'a sauvé. » Vous puiserez avec joie de l'eau aux sources du salut et vous direz, ce jour-là: «Célébrez l'Eternel, faites appel à lui, faites connaître ses actes parmi les peuples, rappelez combien son nom est grand! Chantez l'Eternel, car il a fait des choses magnifiques: qu’on les fasse connaître sur toute la terre!» Pousse des cris de joie, exprime ton allégresse, habitante de Sion! En effet, il est grand au milieu de toi, le Saint d'Israël. Message sur Babylone dont Esaïe, fils d'Amots, a eu la vision. Sur une montagne pelée dressez un étendard, criez vers eux, faites signe de la main et qu'ils entrent par les portes des nobles! J'ai donné des ordres à mes saints, j'ai même appelé mes hommes forts, ceux qui se réjouissent de ma grandeur, pour qu’ils soient les agents de ma colère. On entend un bruit sur les montagnes, un bruit pareil à celui d'un peuple nombreux, on entend le tapage de royaumes, de nations rassemblées. C’est que l'Eternel, le maître de l’univers, passe en revue l'armée destinée à combattre. Ils viennent d'un pays lointain, d’une extrémité du ciel. L'Eternel et les agents de sa fureur vont dévaster tout le pays. Lamentez-vous, *car le jour de l'Eternel est proche! Il vient comme une dévastation décidée par le Tout-Puissant. C'est pourquoi tous baissent les bras, tous les hommes se découragent. Ils sont terrifiés. Douleurs et souffrances s’emparent d’eux, ils se tordent de douleur comme une femme prête à accoucher. Ils se regardent les uns les autres, stupéfaits: leur visage est en feu. Le jour de l'Eternel arrive. C’est un jour cruel, un jour de colère et d'ardente fureur qui transformera la terre en désert, faisant disparaître les pécheurs de sa surface. En effet, les étoiles du ciel et leurs constellations ne diffuseront plus leur lumière, *le soleil s'obscurcira dès son lever et la lune ne fera plus briller sa lumière. J’interviendrai contre le monde à cause du mal commis et contre les méchants à cause de leurs fautes. Je mettrai un terme à l'orgueil des hommes insolents et je rabaisserai l'arrogance des hommes violents. Je rendrai les êtres humains plus rares que l'or fin, les hommes plus rares que l'or d'Ophir. C'est pourquoi j’agiterai le ciel et la terre tremblera sur elle-même à cause de la fureur de l'Eternel, le maître de l’univers, le jour de son ardente colère. Alors, comme une gazelle effarouchée, comme un troupeau sans berger, *chacun se tournera vers son peuple, chacun se réfugiera dans son pays. Tous ceux que l'on trouvera seront transpercés et tous ceux que l’on attrapera tomberont sous les coups de l'épée. Leurs enfants seront écrasés sous leurs yeux, leurs maisons seront pillées et leurs femmes seront violées. Voici que je réveille contre eux les Mèdes. Ils ne s’intéressent pas à l'argent et ne désirent pas l'or. De leurs arcs ils abattront les jeunes garçons, ils n’auront aucune compassion pour les nouveau-nés, leur regard sera sans pitié pour les enfants. Alors Babylone, l'ornement des royaumes, la fière parure des Babyloniens, connaîtra la catastrophe dont Dieu a frappé Sodome et Gomorrhe. Elle ne sera plus jamais habitée, elle ne sera plus jamais peuplée. L'Arabe n'y dressera pas sa tente et les bergers n'y feront pas dormir leurs troupeaux. Ce sont les bêtes du désert qui y auront leur tanière. Les hiboux envahiront ses maisons, les autruches s’y installeront et les boucs viendront y faire leurs bonds. Les hyènes hurleront dans ses palais et les chiens sauvages dans ses résidences de luxe. Le moment fixé pour elle est bientôt là et son existence ne sera pas prolongée. En effet, l'Eternel aura compassion de Jacob, son choix se portera encore sur Israël, et il leur accordera du repos sur leur terre; les étrangers se joindront à eux, ils se rattacheront à la famille de Jacob. Des peuples les prendront et les conduiront chez eux, et la communauté d'Israël prendra possession d’eux dans le pays de l'Eternel, elle fera d’eux des serviteurs et des servantes. Ils retiendront prisonniers ceux qui les avaient déportés et ils domineront sur ceux qui les opprimaient. Le jour où l'Eternel t'aura donné du repos, après tant de souffrance et d’agitation, après le dur esclavage qui t’a été imposé, tu entonneras ce chant satirique sur le roi de Babylone, tu diras: «Comment! L’oppresseur n'est plus là! La dictature a pris fin! L'Eternel a brisé le bâton des méchants, le gourdin des dominateurs. Celui qui dans sa fureur frappait des peuples à coups ininterrompus, celui qui dans sa colère écrasait des nations par sa domination est poursuivi sans répit. Toute la terre connaît la paix et la tranquillité, on pousse des cris de joie. Même les cyprès et les cèdres du Liban se réjouissent de ta chute: ‘Depuis que tu es tombé, le bûcheron ne monte plus pour nous abattre.’ »En bas, le séjour des morts s’agite pour toi, à l’annonce de ton arrivée. Il réveille pour toi les défunts, tous les grands de la terre, il fait se lever de leur trône tous les rois des nations. Tous prennent la parole pour te dire: ‘Toi aussi, tu es désormais sans force comme nous, tu es devenu pareil à nous!’ Ta majesté est descendue dans le séjour des morts, ainsi que le son de tes luths. Sous toi, ce sont des vers qui te servent de lit, et des chenilles forment ta couverture. Comment es-tu tombé du ciel, astre brillant, fils de l’aurore? Te voilà abattu par terre, toi qui terrassais les nations! »Tu disais dans ton cœur: ‘Je monterai au ciel, je hisserai mon trône au-dessus des étoiles de Dieu et je siégerai sur la montagne de la rencontre, à l’extrême nord. Je monterai au sommet des nuages, je ressemblerai au Très-Haut.’ »Pourtant, tu as été précipité dans le séjour des morts, dans les profondeurs de la tombe. Ceux qui te voient te fixent du regard, ils t’examinent avec attention: ‘Est-ce bien cet homme-là qui faisait trembler la terre, qui ébranlait des royaumes, qui rendait le monde pareil à un désert, qui dévastait ses villes et ne relâchait pas ses prisonniers?’ »Tous les rois des nations, oui, tous, reposent dans la gloire, chacun chez lui, mais toi, tu as été jeté loin de ton tombeau comme un rejeton méprisé. Ton linceul, ce sont des morts transpercés par l’épée et précipités sur les pavés d'une tombe, tu es pareil à un cadavre qu’on piétine. Tu ne partages pas un tombeau avec eux, car tu as détruit ton pays, tu as provoqué la mort de ton peuple. On ne mentionnera plus jamais la descendance des méchants.» Préparez le massacre des fils à cause de la faute de leurs pères! Qu'ils ne se relèvent pas pour conquérir la terre et couvrir la surface du monde de villes! Je me dresserai contre eux, déclare l'Eternel, le maître de l’univers. Je supprimerai le nom et le reste de Babylone, leurs enfants et petits-enfants, déclare l'Eternel. Je ferai d’elle le domaine du hérisson et un marécage, et je la balaierai à l’aide du balai de la destruction, déclare l'Eternel, le maître de l’univers. L'Eternel, le maître de l’univers, en a fait le serment: «Oui, tout se passera comme je l’ai projeté, ce que j'ai décidé s'accomplira. Je mettrai l'Assyrien en pièces dans mon pays, je le piétinerai sur mes montagnes, si bien que la domination qu’il exerçait sur eux sera écartée, le fardeau qu’il faisait peser sur eux sera retiré.» Voilà la décision qui a été prise contre toute la terre, telle est la puissance qui est déployée contre toutes les nations. L'Eternel, le maître de l’univers, a pris une décision. Qui pourrait y faire échec? Sa puissance est déployée. Qui pourrait l’écarter? Voici le message prononcé l'année de la mort du roi Achaz. Ne te réjouis pas, Philistie tout entière, de ce que le gourdin qui te frappait a été mis en pièces! En effet, de la racine du serpent sortira une vipère, et son rejeton sera un serpent venimeux volant. Alors les premiers-nés des plus faibles auront de quoi se nourrir, et les pauvres pourront se reposer en toute sécurité. En revanche, je ferai mourir de faim ta racine et ce qui restera de toi sera tué. Porte, pousse des gémissements! Ville, lamente-toi! Tremble, Philistie tout entière, car une fumée arrive du nord: c’est une troupe aux rangs serrés. Que répondra-t-on aux messagers de la nation? Que c’est l'Eternel qui a fondé Sion et que les malheureux de son peuple y trouveront refuge. Message sur Moab. Oui, en une nuit Ar-Moab est dévastée, elle est détruite! En une nuit Kir-Moab est dévastée, elle est détruite! On monte au temple, Dibon monte sur les hauts lieux pour pleurer. Moab se lamente sur Nebo et sur Médeba. Toutes les têtes sont rasées, toutes les barbes coupées. Dans ses rues on est habillé de sacs; sur ses toits et ses places, tous gémissent et fondent en larmes. Hesbon et Elealé poussent des cris, on les entend jusqu'à Jahats. Voilà pourquoi les soldats de Moab hurlent. Moab est abattu. Mon cœur pousse des cris pour Moab. Ses fugitifs vont jusqu'à Tsoar, jusqu'à Eglath-Shelishija. Ils gravissent en pleurant la montée de Louhith et ils poussent des cris de détresse sur le chemin de Horonaïm parce que l’eau de Nimrim a entièrement disparu, l'herbe est sèche, le gazon est détruit, toute la verdure a disparu. C'est pourquoi ils rassemblent ce qui leur reste et transportent leurs biens de l’autre côté du torrent des saules. Oui, les cris font le tour du territoire de Moab, ses lamentations retentissent jusqu'à Eglaïm, elles retentissent jusqu'à Beer-Elim. L’eau de Dimon est pleine de sang, mais j'envoie de nouveaux malheurs sur Dimon: un lion contre les rescapés de Moab, contre le reste du pays. Envoyez un bélier au souverain du pays! De Séla, envoyez-le dans le désert jusqu’à la montagne de la fille de Sion! Pareilles à un oiseau fugitif ou à une couvée effrayée, voilà comment seront les filles de Moab au passage de l'Arnon: «Tiens conseil, prenez une décision! Couvre-nous en plein midi de ton ombre aussi épaisse que la nuit, cache les exilés, ne trahis pas le fugitif! Laisse les exilés de Moab séjourner chez toi, abrite-les contre le dévastateur! En effet, l'oppression cessera, la dévastation prendra fin, celui qui piétine le pays disparaîtra. Le trône s'affermira par la bonté et sur lui, dans la tente de David, on verra siéger en toute vérité un juge soucieux du droit et zélé pour rendre la justice.» *Nous avons entendu s’exprimer l'orgueil du très arrogant Moab, son arrogance, son orgueil et ses excès. Son bavardage ne vaut rien. Voilà pourquoi Moab se lamente sur lui-même, il se lamente tout entier. Vous soupirez à cause des gâteaux de raisin qu’on faisait à Kir-Haréseth, profondément abattus. C’est que les campagnes de Hesbon dépérissent. Les maîtres des nations ont brisé les ceps de la vigne de Sibma qui s'étendaient jusqu'à Jaezer et s’égaraient dans le désert, et dont les sarments se prolongeaient pour traverser la mer. C’est pourquoi je pleurerai sur la vigne de Sibma autant que sur Jaezer, je vous arroserai de mes larmes, Hesbon et Elealé! En effet, sur votre récolte et sur votre vendange les cris des vendangeurs ont cessé. La joie et l'allégresse ont disparu des vergers. Dans les vignes, plus de chant, plus de réjouissance! Le vendangeur ne presse plus le raisin dans les cuves. J'ai fait cesser les cris de joie. Voilà pourquoi je vibre intérieurement pour Moab, pareil à une harpe, je suis profondément ému pour Kir-Harès. Moab se présente, il se fatigue sur les hauts lieux. Il entre dans son sanctuaire pour prier, mais il ne peut rien obtenir. Telle est la parole que l'Eternel a prononcée depuis longtemps à l’intention de Moab. Et maintenant, voici ce que dit l'Eternel: Dans trois ans, comptés aussi précisément que les années d'un salarié, la gloire de Moab sera un objet de mépris, malgré toute sa population; il n’en restera pas grand-chose, presque rien. Message sur Damas. Damas sera supprimée; elle ne sera plus une ville, elle ne sera qu'un tas de ruines. Les villes qui dépendent d'Aroër seront abandonnées, livrées aux troupeaux; ils y coucheront, sans plus personne pour les effrayer. Il est réglé, le sort de la forteresse d'Ephraïm, du royaume de Damas et du reste de la Syrie: il est identique à celui de la gloire des Israélites, déclare l'Eternel, le maître de l’univers. Ce jour-là, la gloire de Jacob diminuera et son embonpoint fondra. Ce sera comme lorsque le moissonneur récolte les gerbes de blé en attrapant les épis avec sa main, comme lorsqu’on ramasse les épis oubliés dans la vallée des Rephaïm, il en restera quelques grappillons, comme quand on secoue l'olivier: 2, 3 olives tout en haut, 4, 5 dans les branches porteuses de fruits, déclare l'Eternel, le Dieu d'Israël. Ce jour-là, l'homme portera ses regards sur son créateur, ses yeux se tourneront vers le Saint d'Israël. Son regard ne se portera plus sur les autels, qu’il a faits de ses mains, et il ne contemplera plus ce que ses doigts ont fabriqué, les poteaux sacrés et les piliers consacrés au soleil. Ce jour-là, ses villes fortifiées seront abandonnées comme forêts et sommets l’ont été à l’approche des Israélites: ce sera un désert. En effet, tu as oublié le Dieu qui était ton Sauveur, tu ne t'es pas souvenu du rocher qui te servait de refuge. C’est pourquoi tu as planté des jardins d’agrément, tu as semé des plantes étrangères. Le jour où tu les as mises en terre, tu les as vues grandir; le matin même, tu les as vues bourgeonner, mais la récolte s’est enfuie au moment de la maladie et le mal est sans remède. Quel malheur! Quel vacarme font les peuples, dans leur nombre! Leur vacarme est pareil au grondement de la mer. Quel tapage font les nations! Leur tapage est pareil à celui d’une eau puissante. Les nations font le même tapage que les grandes eaux. Cependant, il les menace et elles s’enfuient très loin, chassées comme la paille des montagnes par le souffle du vent, comme un tourbillon de poussière devant une tempête. Quand vient le soir, c'est une ruine soudaine; avant le matin, il ne reste plus rien! Voilà quelle est la part réservée à ceux qui nous dépouillent, quel est le sort de ceux qui nous pillent. Malheur à toi, pays des grillons ailés situé de l'autre côté des fleuves de l'Ethiopie, toi qui envoies des messagers par mer, dans des embarcations légères qui flottent sur l’eau! Allez donc, messagers rapides, trouver la nation grande et glabre, le peuple redouté bien au-delà de ses frontières, la nation puissante qui écrase tout et dont le territoire est traversé par des fleuves! Vous tous, habitants du monde, vous qui peuplez la terre, lorsque l’étendard sera dressé sur les montagnes, regardez! Lorsque la trompette sonnera, écoutez! En effet, voici ce que m’a dit l'Eternel: «Je veux rester tranquille et regarder de ma place, pareil à la chaleur des rayons du soleil, au nuage porteur de rosée dans la chaude période de la moisson.» Avant la récolte, quand la floraison sera terminée, quand le raisin commencera à mûrir et se transformera en grappe, il coupera les sarments avec des serpes, il enlèvera, il élaguera les branches. Ils seront tous abandonnés aux oiseaux de proie des montagnes et aux bêtes de la terre; les oiseaux de proie passeront l'été sur leurs cadavres, et toutes les bêtes sauvages de la terre l'hiver. A ce moment-là, des offrandes seront apportées à l'Eternel, le maître de l’univers, par le peuple grand et glabre, par le peuple redouté bien au-delà de ses frontières, par la nation puissante qui écrase tout et dont le territoire est traversé par des fleuves. Elles seront apportées à l’endroit où réside le nom de l'Eternel, le maître de l’univers, sur le mont Sion. Message sur l'Egypte. L'Eternel monte un nuage rapide, il vient en Egypte; les faux dieux de l'Egypte tremblent devant lui et les Egyptiens perdent courage. Je dresserai l'Egyptien contre l'Egyptien et l'on se battra frère contre frère, ami contre ami, *ville contre ville, royaume contre royaume. L'Egypte perdra l’esprit et j’anéantirai ses projets. On aura beau consulter les faux dieux et les morts, ceux qui invoquent les esprits et les spirites, je livrerai l'Egypte entre les mains de maîtres sévères. Un roi cruel dominera sur eux, déclare le Seigneur, l'Eternel, le maître de l’univers. L’eau de la mer disparaîtra, le fleuve deviendra sec et aride; les rivières empesteront, le delta de l’Egypte sera bas et desséché, les roseaux et les joncs se flétriront. Tout le paysage sera nu le long du Nil et à son embouchure; tout ce qui aura été semé sur ses rives se desséchera, se transformera en poussière et disparaîtra. Les pêcheurs gémiront, tous ceux qui jettent l'hameçon dans le Nil seront dans le deuil, ceux qui étendent des filets à la surface de l’eau dépériront. Ceux qui travaillent le fin lin et qui tissent des étoffes blanches seront couverts de honte. Les soutiens du pays seront écrasés, tous les travailleurs salariés seront dans l’abattement. Les princes de Tsoan sont autant de fous, les sages conseillers du pharaon forment un conseil stupide. Comment pouvez-vous oser dire au pharaon: «Je suis un fils des sages, un descendant des rois du passé»? Où sont-ils donc, tes sages? Qu'ils te fassent donc des révélations et que l'on découvre quelle décision l'Eternel, le maître de l’univers, a prise contre l'Egypte! Les princes de Tsoan font preuve de folie, les princes de Memphis se bercent d'illusions, ses chefs de tribus égarent l'Egypte. L'Eternel a déversé au milieu d'elle un esprit de vertige et ils égarent les Egyptiens dans tout ce qu’ils font; ils sont pareils à un homme ivre qui titube en vomissant. L'Egypte sera incapable de faire quoi que ce soit, du plus important au plus insignifiant, du sommet au bas de la société. Ce jour-là, l'Egypte sera pareille à des femmelettes: elle sera terrifiée, elle tremblera de peur en voyant l'Eternel, le maître de l’univers, brandir sa main et la lever contre elle. Le pays de Juda sera une source de terreur pour l'Egypte: dès qu'on le mentionnera devant elle, elle sera saisie de frayeur à cause de la décision que l'Eternel, le maître de l’univers, a prise contre elle. Ce jour-là, il y aura cinq villes en Egypte qui parleront la langue de Canaan et qui prêteront serment par l'Eternel, le maître de l’univers. L’une d'elles sera appelée ville de la destruction. Ce jour-là, il y aura un autel consacré à l'Eternel au cœur de l'Egypte, et près de la frontière du pays un monument en l’honneur de l'Eternel. Ce sera un signe et un témoignage pour l'Eternel, le maître de l’univers, en Egypte: quand ils crieront à l'Eternel à cause de ceux qui les oppriment, il leur enverra un sauveur, un défenseur qui les délivrera. Ce jour-là, l'Eternel sera connu des Egyptiens et les Egyptiens connaîtront l'Eternel; ils le serviront avec des sacrifices et des offrandes, ils feront des vœux à l'Eternel et les accompliront. Ainsi, l'Eternel frappera les Egyptiens. Il les frappera, mais il les guérira et ils se convertiront à lui. Il répondra à leurs prières et les guérira. Ce jour-là, il y aura une route entre l'Egypte et l’Assyrie. Les Assyriens se rendront en Egypte et les Egyptiens en Assyrie, et les Egyptiens serviront l’Eternel avec les Assyriens. Ce jour-là, Israël sera le troisième, avec l'Egypte et l'Assyrie, à être une bénédiction pour toute la terre. L'Eternel, le maître de l’univers, les bénira en disant: «Bénis soient l'Egypte, mon peuple, l'Assyrie, que j’ai créée de mes mains, et Israël, mon héritage!» L'année où, envoyé par le roi d'Assyrie Sargon, Tharthan vint faire le siège d’Asdod et s'empara de cette ville, l'Eternel avait parlé par l’intermédiaire d’Esaïe, le fils d'Amots. Il lui avait dit: «Va, détache le sac qui est autour de ta taille et retire les sandales qui sont à tes pieds.» C’est ce qu’il fit: il marcha sans habits et pieds nus. L'Eternel dit alors: «Mon serviteur Esaïe a marché sans habits et pieds nus pendant trois ans. C’était un signe et un présage contre l'Egypte et contre l'Ethiopie: de la même manière, le roi d'Assyrie emmènera les déportés égyptiens et les exilés éthiopiens, les jeunes garçons comme les vieillards, sans habits, pieds nus et l’arrière découvert. Ce sera une source de honte pour l'Egypte. Alors on sera dans la terreur et la honte à cause de l'Ethiopie en qui l'on avait placé sa confiance et de l'Egypte dont on vantait la splendeur. Les habitants de ces régions côtières diront, ce jour-là: ‘Voilà ce qu'est devenu l'objet de notre confiance! Nous comptions sur lui pour être secourus, pour être délivrés du roi d'Assyrie! Comment pourrons-nous lui échapper maintenant?’» Message sur le désert maritime. Pareil à l'ouragan qui progresse dans le Néguev, il vient du désert, du pays redoutable. Une vision terrible m'a été révélée. «Le traître trahit, le dévastateur dévaste. A l’attaque, Elam! A l’assaut, Médie! Je mets fin à tous les gémissements.» C'est pourquoi je suis rempli d'angoisses; des douleurs s’emparent de moi, pareilles aux douleurs d'une femme en train d’accoucher. Les spasmes m'empêchent d'écouter, le tremblement de voir. Mon cœur est troublé, la terreur s'empare de moi. La nuit qui me faisait tant plaisir est devenue pour moi une source d’anxiété. On dresse la table, on dispose des coussins, on mange, on boit… Debout, princes! Graissez le bouclier! En effet, voici ce que m’a dit le Seigneur: «Va faire poster un guetteur! Qu'il annonce ce qu'il verra! Il verra un char, un attelage à deux chevaux, des cavaliers montés sur des ânes, d’autres sur des chameaux. Qu’il soit attentif, très attentif.» Le guetteur s'écria, pareil à un lion: «Seigneur, je me tiens sur mon poste de guet toute la journée et je suis debout à ma tour de garde toutes les nuits, et voici qu’arrive un char, un homme sur un attelage à deux chevaux!» Il prit encore la parole et dit: «Elle est tombée, elle est tombée, Babylone, et toutes les sculptures sacrées de ses dieux sont en pièces par terre!» Mon peuple, toi que j’ai battu comme pour extraire du grain dans mon aire, ce que j'ai appris de l'Eternel, le maître de l’univers, du Dieu d'Israël, je vous l'ai annoncé. Message sur Douma. On me crie de Séir: «Sentinelle, quelle nouvelle de la nuit? Sentinelle, quelle nouvelle de la nuit?» La sentinelle répond: «Le matin arrive, mais aussi la nuit. Si vous voulez poser des questions, posez-les! Convertissez-vous et venez!» Message sur l'Arabie. Vous passerez la nuit dans les forêts de l'Arabie, caravanes de Dedan! Allez à la rencontre de l’assoiffé, apportez-lui de l'eau! Habitants du pays de Théma, allez à la rencontre du fugitif avec du pain! C’est qu’ils fuient devant les épées, devant l'épée dégainée, devant l'arc tendu, devant la férocité des combats. En effet, voici ce que m’a dit le Seigneur: «Encore un an, compté aussi précisément que les années d'un travailleur salarié, et toute la gloire de Kédar aura disparu. Il ne restera qu'un petit nombre d’archers parmi les guerriers de Kédar.» C’est l'Eternel, le Dieu d'Israël, qui l’annonce. Message sur la vallée de la vision. Qu'as-tu donc pour monter avec tout ton peuple sur les toits? Ville tapageuse, pleine de vacarme, ville joyeuse, tes morts ne seront pas victimes de l'épée, ils ne mourront pas en combattant. Tous tes chefs prennent la fuite ensemble, ils sont faits prisonniers par les archers. Tous ceux qu’on trouve sont faits prisonniers pendant qu’ils s’enfuient au loin. Voilà pourquoi je dis: «Détournez le regard de moi, laissez-moi pleurer amèrement, ne vous empressez pas de me consoler de la dévastation qui frappe la fille de mon peuple! En effet, c'est un jour d’angoisse, d'écrasement et de honte envoyé par le Seigneur, l'Eternel, le maître de l’univers, dans la vallée de la vision.» Une muraille est abattue et les cris de détresse s’élèvent vers la montagne. Elam porte le carquois sur des chars, des attelages, Kir sort le bouclier. Tes plus belles vallées sont remplies de chars et les cavaliers se rangent en ordre de bataille à tes portes. Les dernières défenses de Juda sont forcées, et ce jour-là tu tournes les regards vers l’arsenal de la maison de la forêt. Vous constatez les nombreuses brèches faites aux remparts de la ville de David et vous emmagasinez l’eau dans le réservoir inférieur. Vous comptez les maisons de Jérusalem et vous en démolissez pour fortifier la muraille. Vous construisez un bassin entre les deux murailles pour l’eau de l'ancien réservoir. Mais vous ne tournez pas les regards vers l’auteur de tout cela, vous ne voyez pas celui qui le prépare depuis longtemps. Le Seigneur, l'Eternel, le maître de l’univers, vous appelle aujourd’hui à pleurer et à vous lamenter, à vous raser la tête et à vous habiller d’un sac, et voici de la gaieté et de la joie! On abat des bœufs et l'on tue des brebis, on mange de la viande et l'on boit du vin: *«Mangeons et buvons, puisque demain nous mourrons!» dit-on. L'Eternel, le maître de l’univers, me l'a révélé: «Non, cette faute ne vous sera pas pardonnée, jusqu’à votre mort.» C’est le Seigneur, l'Eternel, le maître de l’univers, qui le dit. Voici ce que dit le Seigneur, l'Eternel, le maître de l’univers: «Va trouver le dignitaire qu’est Shebna, le responsable du palais, et dis-lui: ‘Que possèdes-tu ici et qui t’appartient ici pour que tu y creuses un tombeau?’ On se creuse un tombeau sur la hauteur, on se taille une habitation dans la roche! L'Eternel va te lancer d'un jet vigoureux, t'envelopper soigneusement et te faire rouler en te lançant comme une balle sur un vaste territoire. C’est là que tu mourras, là que se retrouveront tes glorieux chars, toi qui fais la honte de la maison de ton maître! Je te chasserai de ton poste, l'Eternel t'arrachera de ta situation. »Ce jour-là, j'appellerai mon serviteur Eliakim, le fils de Hilkija. Je lui ferai enfiler ta tenue, je lui mettrai ta ceinture et je remettrai ton pouvoir entre ses mains. Il sera un père pour les habitants de Jérusalem et pour la communauté de Juda. Je mettrai sur son épaule la clé de la maison de David: quand il ouvrira, personne ne pourra fermer, et quand il fermera, personne ne pourra ouvrir. Je l'enfoncerai comme un piquet dans un endroit solide et il sera un trône de gloire pour sa famille. On suspendra sur lui tout le poids de la maison de son père, les branches et les rameaux, tous les petits ustensiles, les bassines comme les vases. Ce jour-là, déclare l'Eternel, le maître de l’univers, le piquet enfoncé dans un endroit solide sera enlevé, il sera cassé et tombera, et le fardeau qui était sur lui sera retiré. Oui, l'Eternel l’a décrété.» Message sur Tyr. Lamentez-vous, bateaux long-courriers, car elle est violemment détruite: plus de maisons, plus d'entrée! C'est de Kittim que la nouvelle leur est parvenue. Soyez muets de terreur, habitants de l’île et vous, marchands de Sidon, qui parcourez la mer pour la combler! Amenées à travers les vastes eaux, les céréales du Shichor, les moissons permises par le Nil, constituaient son revenu; elle était le marché des nations. Sois couverte de honte, Sidon! En effet, voici ce que dit la mer, la forteresse de la mer: «Je ne me suis pas tortillée de douleur, je n'ai pas accouché, je n'ai pas élevé de jeunes hommes ni pris soin de jeunes filles.» Quand les Egyptiens apprendront la nouvelle, ils trembleront comme pour Tyr. Traversez la mer jusqu’à Tarsis, lamentez-vous, habitants de l’île! Est-ce là votre ville joyeuse? Son origine était très ancienne et ses pas l’amenaient à s’établir loin de chez elle. Qui a pris cette décision contre Tyr, elle qui distribuait les couronnes, elle dont les marchands étaient des princes, dont les commerçants étaient les plus importants de toute la terre? C'est l'Eternel, le maître de l’univers, qui a pris cette décision pour briser l'orgueil de tous ceux qu’on honore, pour humilier tous ceux qu’on juge importants sur la terre. Parcours ton pays comme le fait le Nil, fille de Tarsis! Il n’y a plus de limitation! L'Eternel a déployé sa puissance contre la mer, il a fait trembler des royaumes, il a donné l’ordre, à l’intention de Canaan, de démolir ses places fortes. Il a dit: «Tu ne continueras plus à te livrer à la joie, vierge violée, fille de Sidon! Tu auras beau te lever pour traverser jusqu’à Kittim, même là il n'y aura pas de paix pour toi.» Regarde le pays des Babyloniens, ce peuple qui n’en était pas un: les Assyriens l’ont destiné aux habitants du désert; ils ont érigé des tours pour en faire le siège, ont démoli ses palais, en ont fait une ruine. Lamentez-vous, bateaux long-courriers, car votre lieu de refuge est détruit! Ce jour-là et pendant 70 ans, la durée de vie d'un roi, Tyr tombera dans l'oubli. Au bout de 70 ans, le sort de Tyr sera pareil à celui de la prostituée dont parle la chanson: «Prends une harpe, fais le tour de la ville, prostituée oubliée! Joue bien de ton instrument, chante sans cesse pour qu'on se souvienne de toi!» Au bout de 70 ans, l'Eternel interviendra pour Tyr et elle retournera à son salaire impur: elle se prostituera avec tous les royaumes du monde, sur toute la surface de la terre, mais ses revenus et son salaire impur seront consacrés à l'Eternel. Ils ne seront ni entassés ni mis en réserve, car ses revenus permettront de fournir de la nourriture à satiété et des habits magnifiques à ceux qui habitent devant l'Eternel. Voici que l'Eternel saccage la terre et y sème la dévastation; il bouleverse sa surface et disperse ses habitants. Un même sort frappe le prêtre et le membre du peuple, le maître et l’esclave, la maîtresse et la servante, le vendeur et l'acheteur, le prêteur et l'emprunteur, le créancier et le débiteur. La terre est entièrement saccagée, livrée au pillage. Oui, l'Eternel l’a décrété. La terre est en deuil, elle est épuisée. Le monde, épuisé, dépérit. Les grands des peuples de la terre dépérissent. La terre avait été souillée par ses habitants parce qu’ils enfreignaient les lois, modifiaient les prescriptions, violaient l'alliance éternelle. Voilà pourquoi la malédiction dévaste la terre et ses habitants doivent supporter les conséquences de leurs crimes. Voilà pourquoi les habitants de la terre sont punis et il ne reste qu'un petit nombre d’hommes. Le vin nouveau est en deuil, la vigne dépérit. Tous ceux qui avaient le cœur joyeux gémissent. La joie des tambourins a cessé, le tapage des amusements a pris fin, la musique jubilatoire de la harpe a cessé. On ne boit plus de vin en chantant, les liqueurs fortes paraissent amères aux buveurs. La ville du chaos n’est plus que décombres. Toutes les maisons sont fermées, on n'y entre plus. On crie dans les rues parce que le vin manque. Toute réjouissance a disparu, l'allégresse est bannie du pays. Il ne reste dans la ville que des ruines et les portes sont abattues, démolies. Sur la terre, au milieu des peuples, c’est comme lorsqu’on secoue l'olivier, comme lorsqu’on grappille des raisins après la vendange. Les survivants se mettent à pousser des cris de joie; de l’ouest, ils célèbrent la majesté de l'Eternel. Donnez donc gloire à l'Eternel dans les endroits où brille la lumière, au nom de l'Eternel, du Dieu d'Israël, dans les îles de la mer! Du bout de la terre nous entendons chanter: «Gloire au juste!» mais moi, je dis: «Je suis perdu! Je suis perdu! Malheur à moi!» Les traîtres trahissent, les traîtres s’acharnent à trahir. *La terreur, le trou et le piège te menacent, habitant de la terre! Celui qui prendra la fuite devant les cris de terreur tombera dans le trou et celui qui remontera du trou sera pris dans le piège, car les écluses d'en haut sont ouvertes et les fondations de la terre sont ébranlées. La terre est déchirée, la terre se brise, la terre tremble. La terre tremble comme un homme ivre, elle branle comme une cabane. Sa révolte pèse sur elle, elle s’écroule et ne se relève plus. Ce jour-là, l'Eternel interviendra dans le ciel contre les puissances célestes et sur la terre contre les rois de la terre. Ils seront rassemblés dans une prison, enfermés dans des cachots et, après un grand nombre de jours, ils devront rendre des comptes. La lune sera couverte de honte, et le soleil de confusion, car l'Eternel, le maître de l’univers, régnera sur le mont Sion et à Jérusalem, resplendissant de gloire devant ses anciens. Eternel, tu es mon Dieu; je proclamerai ta grandeur, je célébrerai ton nom, car tu as accompli des merveilles. Tu es parfaitement fidèle aux décisions prises depuis longtemps. En effet, tu as transformé la ville en décombres, la ville fortifiée en un tas de ruines. Le palais des étrangers est détruit, plus jamais il ne sera reconstruit. Voilà pourquoi des peuples puissants te donnent gloire, les villes de nations violentes te craignent. Tu as été un refuge pour le plus faible, un refuge pour le malheureux dans la détresse, un abri contre l’orage, une ombre contre la chaleur. En effet, le souffle des hommes violents est pareil à l'ouragan qui frappe une muraille. Tout comme tu domptes la chaleur sur une terre brûlante, tu as dompté le tapage des étrangers. Tout comme la chaleur est contrecarrée par l'ombre d'un nuage, les chants de triomphe des hommes violents ont été contrecarrés. Sur cette montagne, l'Eternel, le maître de l’univers, prépare pour tous les peuples un festin de plats succulents, un festin de bons vins, de plats succulents, pleins de moelle, de bons vins clarifiés. Sur cette montagne, il détruira le voile qui est tendu sur tous les peuples, la couverture qui est déployée sur toutes les nations. *Il engloutira la mort pour toujours. Le Seigneur, l'Eternel, essuiera les larmes de tous les visages, il fera disparaître de la terre la honte de son peuple. Oui, l'Eternel l’a décrété. On dira, ce jour-là: «Voici notre Dieu, celui en qui nous avons espéré et qui nous sauve: c'est l'Eternel, c’est en lui que nous avons espéré. Soyons dans l'allégresse et réjouissons-nous de son salut!» En effet, la main de l'Eternel repose sur cette montagne et Moab est piétiné sur place, tout comme on le fait pour la paille dans une fosse à purin. Dans cette fosse, Moab tend les mains comme le nageur le fait pour nager, mais l'Eternel abat son orgueil et ses manœuvres. Il abat, il précipite les fortifications inaccessibles de tes murs par terre, il leur fait mordre la poussière. Ce jour-là, on chantera ce cantique dans le pays de Juda: «Nous avons une ville bien fortifiée. Par ses murailles et son rempart, il nous accorde le salut. Ouvrez les portes et laissez entrer la nation juste, celle qui reste fidèle! A celui qui est ferme dans ses intentions tu assures une paix profonde parce qu'il se confie en toi. Placez votre confiance en l'Eternel pour toujours, car l'Eternel, oui, l'Eternel est le rocher perpétuel. Il a abattu ceux qui habitaient les hauteurs, il a précipité, il a précipité jusqu'à terre la ville inaccessible, il lui a fait mordre la poussière. Elle est piétinée par les pauvres, par les plus faibles.» Le sentier du juste, c’est la droiture. Tu prépares une trace bien droite pour le juste. Oui, nous plaçons notre attente en toi, Eternel, sur le sentier de tes jugements; faire appel à ton nom et parler de toi, voilà ce que nous désirons. Mon âme désire ta présence pendant la nuit; au plus profond de moi, mon esprit te recherche. En effet, lorsque tes jugements s'exercent sur la terre, les habitants du monde apprennent la justice. Si l'on fait grâce au méchant, il n'apprend pas la justice: il s’adonne au mal dans le pays de l’intégrité et ne tient pas compte de la majesté de l’Eternel. Eternel, ta main est si haute qu’ils ne l'aperçoivent même pas. Ils verront ton amour passionné pour le peuple et ils en seront couverts de honte; *le feu dévorera tes adversaires. Eternel, tu nous assures la paix puisque tout ce que nous faisons, c'est toi qui l'accomplis pour nous. Eternel, notre Dieu, d'autres seigneurs que toi ont dominé sur nous, mais c'est grâce à toi seul que nous pouvons évoquer ton nom. Ceux qui sont morts ne reviendront pas à la vie, les défunts ne se relèveront pas, car tu es intervenu contre eux, tu les as exterminés et tu as fait totalement disparaître leur souvenir. Tu as fait grandir la nation, Eternel! Tu as fait grandir la nation, tu as fait resplendir ta gloire, tu as reculé toutes les frontières du pays. Eternel, ils t'ont cherché quand ils étaient dans la détresse, ils ont déversé un flot de prières chuchotées quand tu les as corrigés. Pareils à une femme enceinte sur le point d'accoucher, qui se tord et crie à cause de ses douleurs: voilà ce que nous avons été loin de ta présence, Eternel! Nous avons commencé une grossesse, nous avons éprouvé des douleurs et, quand nous accouchons, ce n'est que du vent: nous n’avons pas contribué au salut de la terre et les habitants du monde ne sont pas venus à la vie. Que tes morts reviennent à la vie! Que mes cadavres se relèvent! Réveillez-vous et exprimez votre joie, vous qui êtes couchés dans la poussière! Oui, ta rosée est une rosée vivifiante et la terre redonnera le jour aux défunts. Va, mon peuple, entre dans tes appartements et ferme tes portes derrière toi! Cache-toi pour un petit moment, jusqu'à ce que la colère soit passée. *En effet, voici que l'Eternel sort de sa résidence pour punir la faute des habitants de la terre. La terre dévoilera ses crimes, elle ne couvrira plus ses victimes. Ce jour-là, l'Eternel interviendra à l’aide de sa dure, grande et forte épée contre le léviathan, ce serpent fuyard, oui, contre le léviathan, ce serpent tortueux. Il tuera le monstre qui est dans la mer. Ce jour-là, entonnez à son intention un cantique sur la vigne excellente! Moi l'Eternel, je suis son gardien, je l'arrose à chaque instant. De peur qu'on ne l'attaque, nuit et jour je veille sur elle. Il n'y a pas de colère en moi, mais si je trouve des ronces et des buissons épineux à combattre, je marcherai contre eux, je les ferai disparaître tous ensemble, à moins qu'on ne me prenne pour refuge, qu'on ne fasse la paix avec moi, oui, qu'on ne fasse la paix avec moi. Dans l’avenir, Jacob prendra racine, Israël fera des fleurs et des rameaux et remplira la surface du monde de ses fruits. L'Eternel l'a-t-il frappé comme il a frappé ceux qui le frappaient? L'a-t-il tué comme il a tué ceux qu’il tuait? C'est avec mesure que tu l'as sanctionné de l'exil; l’Eternel l’a emporté par son souffle impétueux, un jour où soufflait le vent de l'est. C’est ainsi que la faute de Jacob a été expiée, et voici le fruit *du pardon de son péché: quand il rend toutes les pierres des autels pareilles à des pierres de chaux transformées en poussière, les poteaux sacrés et les piliers consacrés au soleil ne se relèvent plus. En effet, la ville fortifiée est solitaire, c'est une maison délaissée, abandonnée comme le désert. Le veau vient y brouter, il s'y couche et mange les branches. Quand les rameaux sèchent, on les casse et des femmes viennent y mettre le feu. C'était un peuple dépourvu d’intelligence. Voilà pourquoi celui qui l'a fait n'a pas eu compassion de lui, celui qui l'a façonné ne lui a pas fait grâce. Il arrivera, ce jour-là, que l'Eternel procédera à un battage depuis le cours de l’Euphrate jusqu'au torrent d'Egypte, et vous serez ramassés un à un, Israélites! Ce jour-là, on sonnera de la grande trompette. Alors ceux qui étaient perdus en Assyrie ou réfugiés en Egypte reviendront et se prosterneront devant l'Eternel sur la montagne sainte, à Jérusalem. Malheur à la couronne éclatante dont sont fiers les ivrognes d'Ephraïm, à la fleur fanée qui fait l'éclat de sa parure sur la cime de la vallée fertile, à ceux qui s'enivrent de vin! Voici qu’arrive, de la part du Seigneur, un homme fort et puissant, pareil à un orage de grêle ou une tempête destructrice, à des trombes de pluie qui inondent tout: il le jette sur la terre avec puissance. Elle sera piétinée, la couronne éclatante dont sont fiers les ivrognes d'Ephraïm; la fleur fanée qui fait l'éclat de sa parure sur la cime de la vallée fertile sera comme une figue précoce qu'on aperçoit avant la récolte: à peine dans la main elle est aussitôt avalée. Ce jour-là, l'Eternel, le maître de l’univers, sera une couronne majestueuse et une parure magnifique pour le reste de son peuple. Il sera un esprit de droiture pour celui qui siège au tribunal et une force pour ceux qui repoussent l'ennemi jusqu'à ses portes. Mais eux aussi, ils titubent sous l’effet du vin et les liqueurs fortes les égarent; prêtres et prophètes titubent sous l’effet des liqueurs fortes, ils sont troublés par le vin, ils s’égarent à cause des liqueurs fortes. Ils titubent en prophétisant, ils vacillent en rendant leurs verdicts. Toutes les tables sont pleines de vomissements infects; il n’y a plus aucune place intacte. Ils disent: «A qui veut-il enseigner la connaissance? A qui veut-il faire comprendre son message? Est-ce à des enfants qui viennent d'être sevrés, qui viennent de quitter la poitrine de leur mère? En effet, c'est ordre sur ordre, ordre sur ordre, règle sur règle, règle sur règle, un peu ici, un peu là.» Eh bien, *c'est par des hommes aux lèvres balbutiantes et par une langue étrangère que l'Eternel parlera à ce peuple. Il leur avait dit: «Voici le lieu de repos. Laissez se reposer celui qui est fatigué! Voici le moment de la détente!» Mais ils n'ont pas voulu écouter, et pour eux la parole de l'Eternel sera vraiment ordre sur ordre, ordre sur ordre, règle sur règle, règle sur règle, un peu ici, un peu là, afin qu'en marchant ils tombent à la renverse et se brisent, afin qu'ils soient pris au piège et capturés. Ecoutez donc la parole de l'Eternel, hommes habitués à la moquerie, vous qui dominez sur ce peuple à Jérusalem! Vous dites: «Nous avons conclu une alliance avec la mort, nous avons fait un pacte avec le séjour des morts: quand le fléau débordant passera, il ne nous atteindra pas, car nous avons la fausseté pour refuge et le mensonge pour abri.» A cause de cela, voici ce que dit le Seigneur, l'Eternel: *Je mets dans Sion, en guise de fondation, une pierre, une pierre choisie, angulaire, précieuse, solidement posée. Celui qui s’appuie sur elle sera en sécurité. J’ai établi la droiture comme une règle, et la justice comme un fil à plomb. La grêle balaiera le refuge de la fausseté et l’eau inondera l’abri du mensonge. Votre alliance avec la mort sera supprimée, votre pacte avec le séjour des morts ne tiendra pas. Lorsque le torrent destructeur passera, il vous écrasera. Chaque fois qu'il passera, il vous emportera. Oui, il passera tous les matins, le jour et la nuit, et son bruit seul provoquera la terreur. Le lit sera trop court pour qu’on puisse s'y étendre, et la couverture trop étroite pour qu’on puisse s'en envelopper. En effet, l'Eternel se lèvera comme sur la montagne de Peratsim, il tremblera d’indignation comme dans la vallée de Gabaon pour faire son œuvre, son œuvre étrange, pour exécuter son travail, son travail inhabituel. Maintenant, ne faites pas les moqueurs, sinon votre situation empirera! La destruction de tout le pays est décidée, je l'ai appris du Seigneur, de l'Eternel, le maître de l’univers. Prêtez l'oreille et écoutez-moi! Soyez attentifs et écoutez ma parole! Celui qui laboure en vue des semailles le fait-il constamment? Remue-t-il et bêche-t-il sans cesse son terrain? Après avoir aplani la surface du sol, n’y disperse-t-il pas de la nigelle et ne sème-t-il pas du cumin? Ne met-il pas le blé par rangées, l'orge à une place marquée et l'épeautre sur les bords? Son Dieu lui a enseigné la règle à suivre, il l’a instruit: on n’écrase pas la nigelle avec le traîneau et la roue du chariot ne passe pas sur le cumin, mais on bat la nigelle avec un bâton et le cumin avec une baguette; par contre, on doit écraser le blé pour en faire du pain, on ne le bat pas indéfiniment, et si l’on fait passer la roue du chariot et les chevaux dessus, il n’est pas écrasé. Cela aussi vient de l'Eternel, le maître de l’univers. Il distribue de merveilleux conseils et augmente les capacités de discernement. Malheur à Ariel, oui, à Ariel, la ville où David a installé son camp! Ajoutez une année à celle-ci, laissez les fêtes accomplir leur cycle, puis je harcèlerai Ariel. On n’y entendra plus que plaintes et gémissements, et la ville sera pour moi comme une fournaise. De tous côtés j’installerai mon camp contre toi, je t’entourerai de postes armés, je dresserai des retranchements contre toi. Tu seras abaissée au point que tu parleras par terre et que tes propos seront étouffés par la poussière; ta voix sortira de terre comme celle d'un spectre, et c'est de la poussière que tu murmureras tes discours. Mais tes ennemis seront réduits en fine poussière, cette foule d’hommes violents sera emportée comme de la paille, et cela arrivera tout à coup, en un instant. Tu verras l’intervention de l'Eternel, le maître de l’univers, accompagnée de coups de tonnerre, d’un tremblement de terre et d’un grand bruit, de l'ouragan et de la tempête, de la flamme d'un feu dévorant. Toute la foule des nations venues combattre Ariel, tous ceux qui l'attaqueront, elle et sa forteresse, et qui la harcèleront disparaîtront comme un rêve, comme une vision nocturne. Toute la foule des nations venues combattre le mont Sion sera pareille à celui qui a faim: il rêve qu'il mange avant de se réveiller, l'estomac vide. Elle sera pareille à celui qui a soif: il rêve qu'il boit avant de se réveiller, épuisé, la gorge sèche. Restez bouche bée, stupéfaits! Collez-vous les yeux et devenez aveugles! Ils sont ivres, mais ce n'est pas à cause du vin; ils titubent, mais ce n'est pas sous l'effet des liqueurs fortes. En effet, l'Eternel a déversé sur vous *un esprit de torpeur. Prophètes, il a fermé vos yeux, voyants, il a couvert votre tête. Toute cette vision est devenue pour vous pareille aux mots d'un livre cacheté que l'on donne à un homme qui sait lire en lui disant: «Lis donc ceci!» Il répond: «Je ne peux pas, car il est cacheté.» Elle est devenue pareille à un livre que l'on donne à un homme qui ne sait pas lire en lui disant: «Lis donc ceci!» Il répond: «Je ne sais pas lire.» Le Seigneur dit: «*Ce peuple s'approche de moi, il m'honore de la bouche et des lèvres, mais son cœur est éloigné de moi et la crainte qu'il a de moi n'est qu'un commandement humain, une leçon apprise. C'est pourquoi, je continuerai à étonner ce peuple par des merveilles et des miracles, de sorte que *la sagesse de ses sages disparaîtra et l'intelligence de ses hommes intelligents devra se cacher.» Malheur à ceux qui cherchent à s’éloigner le plus possible de l’Eternel afin de lui cacher leurs intentions, qui agissent dans les ténèbres et qui disent: «Qui peut nous voir? Qui peut savoir ce que nous faisons?» Quelle perversité que la vôtre! Va-t-on assimiler le potier à l'argile pour que l’objet puisse dire de celui qui l’a fait: «Il ne m'a pas fabriqué», pour que le vase puisse dire de celui qui le façonne: «Il n'a pas d'intelligence»? Encore très peu de temps et la forêt du Liban se transformera en verger, tandis que le verger sera assimilé à une forêt. Ce jour-là, les sourds entendront la lecture du livre et, délivrés de l'obscurité et des ténèbres, les yeux des aveugles verront. Les humbles trouveront de plus en plus leur joie en l'Eternel et les plus pauvres de l’humanité seront remplis d’allégresse grâce au Saint d'Israël. En effet, l’homme violent ne sera plus là, le moqueur aura disparu. Ils seront éliminés, tous ceux qui n’attendaient qu’une occasion pour faire le mal, ceux qui condamnaient un homme pour un mot, tendaient des pièges à celui qui défendait sa cause à la porte de la ville et écartaient le juste par des accusations sans fondement. C'est pourquoi, voici ce que dit l'Eternel, lui qui a racheté Abraham, à la famille de Jacob: Désormais Jacob ne rougira plus de honte, désormais son visage ne pâlira plus. En effet, lorsque ses enfants verront ce que j’accomplirai au milieu d'eux, ils reconnaîtront la sainteté de mon nom. Ils reconnaîtront la sainteté du Saint de Jacob et redouteront le Dieu d'Israël. Ceux dont l'esprit s'égarait sauront ce qu’est l'intelligence et les protestataires se laisseront instruire. Malheur aux enfants rebelles qui forment des projets en me tenant à l’écart, déclare l’Eternel, et qui concluent des alliances sans se laisser inspirer par moi, accumulant ainsi péché sur péché! Ils descendent en Egypte sans me demander mon avis, pour chercher refuge dans la protection du pharaon et s’abriter sous l'ombre de l'Egypte! La protection du pharaon tournera à votre honte, et l'abri trouvé sous l'ombre de l'Egypte à votre humiliation. En effet, ses ministres sont à Tsoan et ses messagers ont atteint Hanès! Tous se couvrent de honte à cause d'un peuple qui ne leur sera d’aucune utilité, ni pour les secourir, ni pour les aider, mais qui fera leur honte et leur déshonneur. Message sur les bêtes du Néguev. A travers une région de détresse et de désarroi, patrie de la lionne et du lion, de la vipère et du serpent volant, ils portent leurs richesses à dos d'âne, ils portent leurs trésors sur la bosse des chameaux pour les donner à un peuple qui ne leur sera d’aucune utilité. En effet, le secours de l’Egypte est illusoire et creux, c'est pourquoi je l’ai appelée «le monstre au repos». Maintenant, viens écrire cette parole devant eux sur une table et enregistre-la dans un livre, afin qu'elle reste comme un témoignage éternel pour les jours à venir. En effet, c'est un peuple rebelle, ce sont des enfants menteurs, des enfants qui ne veulent pas écouter la loi de l'Eternel. Ils disent aux voyants: «N’ayez pas de visions», aux prophètes: «Ne nous révélez pas des vérités! Dites-nous des choses flatteuses, révélez-nous des chimères! Détournez-vous du bon chemin, écartez-vous du bon sentier, cessez de nous confronter au Saint d'Israël!» C'est pourquoi, voici ce que dit le Saint d'Israël: Puisque vous rejetez cette parole, puisque vous placez votre confiance dans l’exploitation et la perversion et les prenez pour appuis, cette faute sera pareille, pour vous, à une fissure menaçante qui grossit dans une haute muraille et dont l'écroulement arrive tout à coup, en un instant: elle se brise comme un vase en terre cassé sans ménagement, et l’on ne trouve aucun morceau, parmi les débris, pour aller prendre du feu au foyer ou puiser de l'eau à la citerne. En effet, voici ce qu’avait dit le Seigneur, l'Eternel, le Saint d'Israël: «C'est dans le retour à moi et le repos que sera votre salut, c'est dans le calme et la confiance que sera votre force», mais vous ne l'avez pas voulu! Vous avez dit: «Non! Nous nous enfuirons à cheval!» Voilà pourquoi vous vous enfuirez. «Nous monterons des chevaux rapides!» Voilà pourquoi vos poursuivants seront rapides. Un millier fuira à la menace d'un seul, vous fuirez à la menace de cinq hommes, jusqu'à ce qu’il n’y ait plus de vous qu’un reste isolé comme une perche au sommet de la montagne, comme un étendard sur la colline. Cependant, l'Eternel n’attend que le moment de vous faire grâce, c’est pourquoi il se lèvera pour vous manifester sa compassion. En effet, l'Eternel est un Dieu d’équité. Heureux tous ceux qui comptent sur lui! Oui, un peuple habitera encore à Sion, à Jérusalem. Tu ne pleureras plus! Il te fera grâce quand tu crieras; dès qu'il aura entendu, il te répondra. Le Seigneur vous donnera du pain quand vous serez dans la détresse et de l'eau au milieu de l’oppression. Ton maître ne se cachera plus et tes yeux le verront. Tes oreilles entendront dire derrière toi: «Voici le chemin à prendre, marchez-y!» quand vous irez à droite ou quand vous irez à gauche. Vous considérerez comme impurs l'argent qui recouvre vos sculptures sacrées et l'or dont elles sont plaquées; tu disperseras leurs débris comme un linge souillé: «Dehors!» leur diras-tu. Alors il arrosera de pluie la semence que tu auras mise en terre et le pain que produira la terre sera savoureux et nourrissant. Ce jour-là, tes troupeaux brouteront dans de vastes pâturages. Les bœufs et les ânes qui labourent la terre mangeront un fourrage salé, qu'on aura étalé avec la fourche et la pelle. Sur toute haute montagne et sur toute colline élevée, il y aura des canaux, des courants d'eau, le jour du grand massacre, lorsque les tours s’écrouleront. La lumière de la lune sera aussi forte que celle du soleil, et la lumière du soleil sera sept fois plus grande – pareille à la lumière de sept jours – le jour où l'Eternel soignera les fractures de son peuple et guérira ses blessures. L'Eternel arrive de loin. Sa colère est ardente, elle pèse lourdement. Ses lèvres sont pleines de fureur et sa langue est comme un feu dévorant. Son souffle est pareil à un torrent qui submerge tout jusqu'à la hauteur du cou. Il passera les nations au crible de la destruction, il passera aux mâchoires des peuples le mors de l’égarement. Vous chanterez comme la nuit où l'on célèbre la fête, vous aurez le cœur joyeux, comme celui qui marche au son de la flûte pour aller à la montagne de l'Eternel, vers le rocher d'Israël. L'Eternel fera retentir sa voix dans toute sa majesté, il montrera son bras prêt à frapper à cause de l’ardeur de sa colère, au milieu de la flamme d'un feu dévorant, de l'inondation, de la tempête et des pierres de grêle. A la voix de l'Eternel, l'Assyrien tremblera. L'Eternel le frappera à coups de bâton, et à chaque coup de bâton qui lui est destiné et que l'Eternel fera tomber sur lui, on entendra les tambourins et les harpes. C’est ouvertement que l'Eternel combattra contre lui. Depuis longtemps le bûcher est prêt, et c’est pour le roi qu’il a été préparé. C’est un endroit profond et large. Son bûcher est composé de feu et de beaucoup de bois; le souffle de l'Eternel l'enflamme comme un torrent embrasé de soufre. Malheur à ceux qui descendent en Egypte pour avoir du secours, qui s'appuient sur des chevaux et placent leur confiance dans le grand nombre de chars et la force des cavaliers, mais qui ne portent pas le regard sur le Saint d'Israël et ne recherchent pas l'Eternel! Lui aussi, cependant, il est sage. Il fera venir le malheur et ne retirera pas ses paroles. Il se dressera contre la communauté des méchants et contre le secours apporté par ceux qui commettent l’injustice. L'Egyptien est un être humain et non Dieu, ses chevaux ne sont que chair et non esprit. Quand l'Eternel déploiera sa puissance, le protecteur sera ébranlé, le protégé tombera, et tous ensemble ils disparaîtront. Oui, voici ce que m’a dit l'Eternel: «Lorsque le lion ou le lionceau rugit, au-dessus de sa proie, même si tous les bergers ont été rassemblés contre lui, il ne se laisse ni effrayer par leur voix ni intimider par leur vacarme. De même, l'Eternel, le maître de l’univers, descendra pour combattre sur le mont Sion et sur sa colline. Tout comme des oiseaux déploient leurs ailes, l'Eternel, le maître de l’univers, étendra sa protection sur Jérusalem. Il protégera et délivrera, il épargnera et sauvera.» Revenez à celui dont les Israélites se sont profondément détournés! Ce jour-là, chacun rejettera ses faux dieux en argent et en or, ceux que vous vous êtes fabriqués de vos propres mains pécheresses. L'Assyrien tombera sous les coups d’une épée qui n'est pas celle d'un homme, une épée qui n'est pas humaine l’engloutira. Il prendra la fuite devant l'épée et ses jeunes gens seront soumis à la corvée. Le plus solide s’évanouira, tant il aura peur, et ses chefs seront terrorisés devant l’étendard, déclare l'Eternel qui a son feu à Sion et son four à Jérusalem. Un roi régnera alors conformément à la justice et des chefs gouverneront conformément au droit. Chacun d'eux sera comme un abri contre le vent et un refuge contre la tempête, comme des cours d'eau dans le désert, comme l'ombre d'un grand rocher sur une terre aride. Les yeux de ceux qui voient ne se détourneront plus et les oreilles de ceux qui entendent seront attentives. Les gens pressés réfléchiront pour comprendre et la langue de ceux qui bégayent parlera vite et distinctement. On ne donnera plus au fou le nom de noble, on ne dira plus à l’hypocrite qu’il est une personne de valeur. En effet, le fou parle avec folie et son cœur s'applique au mal pour commettre des sacrilèges et dire des sottises contre l'Eternel. Il laisse ainsi celui qui a faim l’estomac vide et écarte la boisson de celui qui a soif. Les armes de l’hypocrite sont perverses. Il forme des projets coupables pour perdre les plus humbles par des paroles mensongères, même quand le pauvre est dans son droit. En revanche, celui qui est noble forme de nobles projets et persévère dans ses nobles intentions. Femmes insouciantes, levez-vous, écoutez-moi! Filles trop sûres de vous, prêtez l'oreille à ce que je dis! Dans un an et quelques jours, vous tremblerez, vous qui êtes trop sûres de vous, car la vendange sera terminée et la récolte n'arrivera pas. Soyez terrifiées, femmes insouciantes! Tremblez, femmes trop sûres de vous! Déshabillez-vous, dénudez-vous et mettez un sac autour de votre taille! On se lamente en se frappant la poitrine au souvenir de la beauté des champs et de la productivité des vignes. Sur la terre de mon peuple poussent des buissons épineux et des ronces, ils envahissent même toutes les maisons pleines de bonheur, la ville joyeuse. Le palais est abandonné, le vacarme de la ville a disparu. La colline de l’Ophel et la tour serviront pour toujours de grottes, pour le bonheur des ânes sauvages qui y joueront et des troupeaux qui y brouteront, jusqu'à ce que l'Esprit soit déversé d'en haut sur nous. Alors le désert se transformera en verger et le verger sera assimilé à une forêt. Le droit aura sa résidence dans le désert et la justice habitera dans le verger. L'œuvre de la justice, ce sera la paix, et le produit de son activité, ce sera la tranquillité et la sécurité pour toujours. Mon peuple habitera dans un domaine caractérisé par la paix, dans des résidences dignes de confiance, dans des lieux de repos sûrs. La forêt s’affaissera sous la grêle et la ville sera définitivement abaissée. Heureux êtes-vous, vous qui semez partout le long de l’eau et qui laissez le bœuf et l'âne libres de leurs mouvements! Malheur à toi qui dévastes sans avoir été dévasté, qui trahis sans avoir été trahi! Quand tu auras fini de dévaster, tu seras à ton tour dévasté; quand tu auras fini de piller, on te pillera. Eternel, fais preuve de grâce envers nous! Nous comptons sur toi. Sois notre force chaque matin et notre salut lorsque nous sommes dans la détresse! Quand ta voix retentit, les peuples fuient; quand tu te lèves, les nations se dispersent. On rafle votre butin comme le feraient des sauterelles, on se précipite dessus comme des criquets. L'Eternel domine tout, car il a sa résidence en haut. Il remplit Sion de droit et de justice. Il assure la sécurité de ton existence, il te fournit en abondance le salut, la sagesse et la connaissance. La crainte de l'Eternel, tel est le trésor de Sion. Voici que leurs héros poussent des cris à l’extérieur, que des messagers de paix pleurent amèrement. Les routes sont désertes, on ne passe plus sur le sentier. Il a rompu l'alliance, il méprise les villes, il n'a de respect pour personne. Le pays est dans le deuil, dans la tristesse. Le Liban est couvert de honte, il dépérit; la plaine du Saron est pareille à un désert; le Basan et le Carmel ont perdu leur feuillage. Maintenant je vais me lever, dit l'Eternel, maintenant je vais montrer ma grandeur, maintenant je vais me dresser bien haut. Vous avez conçu du foin, vous donnerez naissance à de la paille. Votre souffle est un feu qui vous dévorera. Les peuples seront brûlés à la chaux, ils seront comme des ronces coupées livrées aux flammes. Vous qui êtes loin, écoutez ce que j'ai fait! Vous qui êtes près, reconnaissez ma puissance! Les pécheurs sont effrayés dans Sion, un tremblement s’empare des hommes sacrilèges: «Qui de nous pourra tenir un instant près d'un feu dévorant? Qui de nous pourra résister un seul instant près des flammes éternelles?» C’est celui qui se conforme à la justice et parle avec droiture, qui rejette un gain obtenu par extorsion, qui secoue les mains pour refuser un pot-de-vin, qui se bouche l'oreille pour ne pas entendre parler de meurtre et qui se bande les yeux pour ne pas voir le mal: celui-là aura pour résidence des endroits élevés et des rochers escarpés lui serviront de forteresse; du pain lui sera fourni, de l'eau lui sera assurée. Tes yeux verront le roi dans toute sa beauté, ils contempleront le pays dans toute son étendue. Ton cœur se souviendra de ses terreurs: «Où est le secrétaire? Où est le trésorier? Où est celui qui inspectait les tours?» Tu ne verras plus le peuple audacieux, le peuple au baragouinage obscur, au langage balbutiant qu'on ne comprend pas. Regarde Sion, la ville de nos fêtes! Tes yeux verront Jérusalem comme un domaine sûr, une tente qui ne sera plus transportée, dont les piquets ne seront plus jamais enlevés et dont les cordages ne seront pas détachés. Oui, c'est là que l'Eternel se montre magnifique pour nous: il nous tient lieu de fleuves et de larges rivières où aucun bateau ne circule, où aucun grand navire ne passe. En effet, l'Eternel est notre juge, l'Eternel est notre législateur, l'Eternel est notre roi, c'est lui qui nous sauve. Tes cordages sont relâchés, ils ne maintiennent plus le mât et ne tendent plus les voiles. Alors on partage le produit d'un immense butin. Même les boiteux prennent part au pillage. Aucun de ceux qui résident là ne dit: «Je suis malade!» Le peuple qui habite Jérusalem reçoit le pardon de sa faute. Approchez-vous, nations, pour bien entendre! Peuples, soyez attentifs! Que la terre écoute avec tout ce qu’elle contient, le monde avec tout ce qu'il produit! En effet, la colère de l'Eternel s’abat sur toutes les nations et sa fureur sur toute leur armée: il les voue à la destruction, il les livre au carnage. Leurs victimes sont jetées, leurs cadavres exhalent la puanteur et les montagnes ruissellent de leur sang. Tous les corps célestes se désagrègent; le ciel est roulé comme un livre et *tous ses corps tomberont comme la feuille de la vigne, comme celle du figuier. C’est que mon épée s'est enivrée dans le ciel. La voici qui descend pour frapper Edom, ce peuple que, pour respecter le droit, j'ai voué à la destruction définitive. L'épée de l'Eternel est pleine de sang, recouverte de graisse, du sang des agneaux et des boucs, de la graisse des rognons des béliers. Oui, c’est un repas sacrificiel pour l'Eternel qui se déroule à Botsra, un grand carnage dans le pays d'Edom. Les buffles tombent avec eux, et les bœufs avec les taureaux. Leur pays s’enivre de ce sang et leur poussière est imprégnée de graisse. En effet, c'est un jour de vengeance pour l'Eternel, une année de représailles pour la cause de Sion. L’eau des torrents d'Edom sera changée en goudron et sa poussière en soufre. Son pays deviendra du goudron brûlant qui ne s’éteindra ni la nuit ni le jour. Sa fumée s'élèvera éternellement. De génération en génération il restera désert, plus jamais personne n'y passera. Le pélican et le hérisson en prendront possession, la chouette et le corbeau y habiteront. On y étendra le ruban à mesurer du vide et le fil à plomb du chaos. Ses notables n'y proclameront plus de roi, tous ses princes auront disparu. Les buissons d’épines pousseront dans ses palais, les ronces et les orties dans ses forteresses. Ce sera le domaine des chacals, le repaire des autruches. Les bêtes du désert y rencontreront les hyènes et les boucs s'y appelleront l’un l’autre. Le spectre de la nuit y aura sa résidence et y trouvera son endroit de repos. Le serpent y fera son nid, y déposera ses œufs, les couvera et rassemblera ses petits sous son ombre. Là se rassembleront les vautours, chaque femelle avec son compagnon. Cherchez dans le livre de l'Eternel et lisez! Aucune de ces bêtes ne sera absente, aucune femelle avec son compagnon ne manquera. Oui, c’est l’Eternel qui l'a ordonné et c'est son Esprit qui les rassemblera. Il a procédé à un tirage au sort pour eux, sa main leur a partagé ce pays au ruban à mesurer. Ils en prendront possession pour toujours, ils y auront leur résidence de génération en génération. Le désert et le terrain sec se réjouiront, la plaine aride exprimera sa joie et fleurira comme un narcisse; elle se couvrira de fleurs et exprimera sa joie par des chants d'allégresse et des cris de triomphe. La gloire du Liban lui sera donnée, de même que la splendeur du Carmel et du Saron. On verra la gloire de l'Eternel, la splendeur de notre Dieu. *Fortifiez les mains affaiblies et affermissez les genoux flageolants! Dites à ceux qui ont le cœur battant: «Fortifiez-vous, n’ayez pas peur! Voici votre Dieu: elle viendra, la vengeance, la rémunération de Dieu. Il viendra lui-même pour vous sauver.» Alors *les yeux des aveugles seront ouverts et les oreilles des sourds seront débouchées. Alors le boiteux sautera comme un cerf et la langue du muet lancera des cris joyeux. Oui, de l’eau jaillira dans le désert et des ruisseaux dans la plaine aride. La terre brûlante deviendra un étang et la terre aride se changera en sources d'eau. Dans le repaire qui servait de gîte aux chacals pousseront des roseaux et des joncs. Il y aura là une route, un chemin qu'on appellera «chemin de la sainteté». Aucun impur n'y passera, il sera réservé pour eux lorsqu’ils suivront ce chemin. Même les fous ne pourront pas s'y égarer. On n’y croisera aucun lion, aucune bête sauvage ne le gravira, aucune ne s'y trouvera. Ce sont les rachetés de l’Eternel qui y marcheront. Ceux que l'Eternel aura libérés reviendront, ils arriveront à Sion avec des chants de triomphe et une joie éternelle couronnera leur tête. Ils connaîtront la gaieté et la joie, la douleur et les gémissements s'enfuiront. La quatorzième année du règne d’Ezéchias, Sanchérib, le roi d'Assyrie, monta contre toutes les villes fortifiées de Juda et s'empara d’elles. Le roi d'Assyrie se trouvait alors à Lakis. Il envoya à Jérusalem, vers le roi Ezéchias, Rabshaké avec une puissante armée. Celui-ci s'arrêta à l'aqueduc du réservoir supérieur, sur le chemin du champ du teinturier. Alors le chef du palais royal, Eliakim, fils de Hilkija, se rendit vers lui avec Shebna, le secrétaire, et l’archiviste Joach, fils d'Asaph. Rabshaké leur annonça: «Transmettez à Ezéchias: ‘Voici ce que dit le grand roi, le roi d'Assyrie: Sur quoi repose donc ta confiance? Tu as dit qu'il fallait pour la guerre de la prudence et de la force, mais ce ne sont que des paroles en l'air. En qui donc as-tu placé ta confiance pour oser te révolter contre moi? Tu l'as placée dans l'Egypte, tu as pris pour soutien ce roseau cassé qui pénètre et transperce la main de celui qui s'appuie dessus! Voilà ce qu’est le pharaon, le roi d'Egypte, pour tous ceux qui se confient en lui.’ Peut-être me diras-tu: ‘C'est en l'Eternel, notre Dieu, que nous plaçons notre confiance.’ Mais n'est-ce pas lui dont Ezéchias a fait disparaître les hauts lieux et les autels en disant à Juda et à Jérusalem: ‘Vous vous prosternerez devant cet autel à Jérusalem’? Maintenant, passe un accord avec mon seigneur, le roi d'Assyrie, et je te donnerai 2000 chevaux, si tu peux fournir des cavaliers pour les monter. Comment pourrais-tu repousser un seul chef, même parmi les serviteurs les moins importants, de mon seigneur? Comment peux-tu mettre ta confiance dans l'Egypte pour les chars et pour les cavaliers? D'ailleurs, est-ce sans l’accord de l'Eternel que je suis monté contre cet endroit pour le détruire? L'Eternel m'a dit: ‘Monte contre ce pays et détruis-le!’» Eliakim, Shebna et Joach dirent à Rabshaké: «Parle à tes serviteurs en araméen, car nous comprenons cette langue, et ne nous parle pas en hébreu. En effet, le peuple qui se trouve sur la muraille entend tout.» Rabshaké leur répondit: «Est-ce à ton seigneur et à toi que mon seigneur m'a envoyé dire ces paroles? N'est-ce pas à ces hommes assis sur la muraille pour manger leurs excréments et boire leur urine avec vous?» Alors Rabshaké prit position et cria à pleine voix en hébreu: «Ecoutez la parole du grand roi, du roi d'Assyrie! Voici ce que dit le roi: ‘Qu'Ezéchias ne vous trompe pas! En effet, il ne pourra pas vous délivrer.’ Qu'Ezéchias ne vous amène pas à vous confier en l'Eternel en disant: ‘L'Eternel nous délivrera et cette ville ne sera pas livrée entre les mains du roi d'Assyrie.’ N'écoutez pas Ezéchias, car voici ce que dit le roi d'Assyrie: ‘Faites la paix avec moi, sortez de la ville vers moi, et chacun de vous mangera des fruits de sa vigne et de son figuier, chacun boira de l'eau de sa citerne. Ensuite, je viendrai vous emmener dans un pays pareil au vôtre, dans un pays de blé et de vin, un pays de pain et de vignes.’ Qu'Ezéchias ne vous pousse donc pas dans une mauvaise direction en affirmant: ‘L'Eternel nous délivrera.’ Les dieux des autres nations ont-ils délivré chacun son pays de la domination du roi d'Assyrie? Où sont les dieux de Hamath et d'Arpad? Où sont les dieux de Sepharvaïm? Ont-ils délivré Samarie de ma domination? Parmi tous les dieux de ces pays, quels sont ceux qui ont délivré leur pays de ma domination, pour que l'Eternel puisse en délivrer Jérusalem?» Ils gardèrent le silence, ils ne lui répondirent pas un mot, car le roi avait donné cet ordre: «Vous ne lui répondrez pas.» Le chef du palais royal, Eliakim, fils de Hilkija, Shebna, le secrétaire, et l'archiviste Joach, fils d'Asaph, vinrent trouver Ezéchias, les habits déchirés, et lui rapportèrent les paroles de Rabshaké. A l’écoute de ce rapport, le roi Ezéchias déchira ses habits, se couvrit d'un sac et alla dans la maison de l'Eternel. Il envoya Eliakim, le chef du palais royal, Shebna, le secrétaire, et les plus anciens des prêtres, tous couverts de sacs, vers le prophète Esaïe, fils d'Amots. Ils lui dirent: «Voici ce que dit Ezéchias: Ce jour est un jour d'angoisse, de punition et de honte, car les enfants sont près de sortir du ventre maternel et il n'y a pas de force pour l'accouchement. Peut-être l'Eternel, ton Dieu, a-t-il entendu les paroles de Rabshaké, l’homme que le roi d'Assyrie, son seigneur, a envoyé pour insulter le Dieu vivant, et peut-être l'Eternel, ton Dieu, punira-t-il les paroles qu'il a entendues. Fais donc monter une prière pour le reste qui subsiste encore!» Les serviteurs du roi Ezéchias allèrent donc trouver Esaïe, et celui-ci leur dit: «Vous transmettrez le message suivant à votre maître: ‘Voici ce que dit l'Eternel: Ne te laisse pas effrayer par les paroles que tu as entendues et par lesquelles les serviteurs du roi d'Assyrie m'ont insulté. Je vais mettre en lui un état d’esprit tel que, sur une nouvelle qu'il recevra, il retournera dans son pays, et là-bas je le ferai tomber par l'épée.’» Rabshaké se retira et alla rejoindre le roi d'Assyrie au beau milieu de son combat contre Libna, car il avait appris son départ de Lakis. C'est alors que le roi d'Assyrie reçut une nouvelle au sujet de Tirhaka, le roi d'Ethiopie. On lui dit: «Il s'est mis en marche pour te faire la guerre.» A cette nouvelle, il envoya des messagers à Ezéchias avec l’ordre de dire à Ezéchias, le roi de Juda: «Que ton Dieu, celui dans lequel tu places ta confiance, ne te trompe pas en prétendant que Jérusalem ne sera pas livrée entre les mains du roi d'Assyrie. Tu as bien appris ce que les rois d'Assyrie ont fait à tous les pays, la manière dont ils les ont voués à la destruction. Et toi, tu serais délivré? Les dieux des nations que mes prédécesseurs ont détruites les ont-ils délivrées? Considère ce qui est arrivé à Gozan, Charan, Retseph et aux Edénites qui se trouvent à Telassar! Où sont les rois de Hamath, d'Arpad, de la ville de Sepharvaïm, d'Héna et d'Ivva?» Ezéchias prit la lettre de la main des messagers et la lut. Puis il monta à la maison de l'Eternel et la déroula devant l'Eternel. Il lui adressa cette prière: «Eternel, maître de l’univers, Dieu d'Israël, toi qui sièges entre les chérubins, c'est toi qui es le seul Dieu de tous les royaumes de la terre, c'est toi qui as fait le ciel et la terre. Eternel, tends l’oreille et écoute! Eternel, ouvre tes yeux et regarde! Ecoute toutes les paroles que Sanchérib a envoyées pour insulter le Dieu vivant! Il est vrai, Eternel, que les rois d'Assyrie ont dévasté tous les pays et leur territoire et qu'ils ont jeté leurs dieux dans le feu, mais ce n'étaient pas des dieux: ils avaient été fabriqués par la main des hommes, c’était du bois et de la pierre. Voilà pourquoi ils ont pu les faire disparaître. Maintenant, Eternel, notre Dieu, délivre-nous de Sanchérib et que tous les royaumes de la terre reconnaissent que toi seul es l'Eternel!» Alors Esaïe, fils d'Amots, fit dire à Ezéchias: «Voici ce que dit l'Eternel, le Dieu d'Israël: J'ai entendu la prière que tu m'as adressée au sujet de Sanchérib, le roi d'Assyrie. Voici la parole que l'Eternel a prononcée contre lui: »Elle te méprise, elle se moque de toi, la vierge, la fille de Sion. Elle hoche la tête sur toi, la fille de Jérusalem. Qui as-tu défié et insulté? A qui t’es-tu attaqué par tes paroles? Tu as lancé un regard insolent vers le Saint d'Israël! Par l’intermédiaire de tes serviteurs, tu as défié le Seigneur, tu as dit: ‘C’est grâce à mes nombreux chars que j'ai gravi le sommet des montagnes, les pentes du Liban. Je couperai les plus grands de ses cèdres, les plus beaux de ses cyprès, et j'atteindrai sa dernière cime, sa forêt pareille à un verger. J'ai creusé des puits et j'en ai bu l’eau. Je mettrai à sec, avec la plante de mes pieds, tous les fleuves de l'Egypte.’ »N'as-tu pas appris que j'ai préparé ces événements depuis longtemps, que je les ai prévus dans un lointain passé? Maintenant j'ai permis qu'ils s'accomplissent et que tu transformes des villes fortifiées en tas de ruines. Leurs habitants sont impuissants, épouvantés et pleins de honte, ils sont comme l'herbe des champs et la tendre verdure, comme le gazon des toits et le champ avant que le blé ne soit mûr. »Mais je sais quand tu t'assieds, quand tu sors et quand tu entres, et quand tu es furieux contre moi. Oui, tu es furieux contre moi et ton arrogance est montée à mes oreilles. C'est pourquoi je vais mettre mon anneau à tes narines et mon mors entre tes lèvres, et je vais te faire repartir par le chemin que tu as pris à l’aller. »Voici ce qui te servira de signe: on mangera cette année ce que produit le grain tombé en terre, et une deuxième année ce qui pousse tout seul, mais la troisième année semez, moissonnez, plantez des vignes et mangez-en le fruit! Les rescapés de la communauté de Juda, ceux qui seront restés, plongeront de nouvelles racines vers le bas et porteront du fruit vers le haut. En effet, un reste sortira de Jérusalem, et du mont Sion des rescapés. Voilà ce que fera le zèle de l'Eternel, le maître de l’univers. »C'est pourquoi, voici ce que dit l'Eternel à l’intention du roi d'Assyrie: Il n'entrera pas dans cette ville, il n'y tirera pas de flèches, il ne lui opposera pas de boucliers et ne construira pas de retranchements contre elle. Il repartira par le chemin qu’il a pris à l’aller et il n'entrera pas dans cette ville, déclare l'Eternel. Je protégerai cette ville pour la sauver à cause de moi-même et à cause de mon serviteur David.» L'ange de l'Eternel sortit et frappa 185'000 hommes dans le camp des Assyriens. Quand on se leva le matin, ce n’étaient plus que des cadavres. Alors Sanchérib, le roi d'Assyrie, leva le camp et repartit, et il resta à Ninive. Un jour où il était prosterné dans le temple de son dieu Nisroc, ses fils Adrammélec et Sharetser le frappèrent de l'épée avant de se réfugier au pays d'Ararat. Son fils Esar-Haddon devint roi à sa place. A cette époque-là, Ezéchias fut atteint d’une maladie mortelle. Le prophète Esaïe, fils d'Amots, vint le trouver et lui annonça: «Voici ce que dit l'Eternel: Donne tes ordres à ta famille, car tu vas mourir, tu ne vivras plus.» Ezéchias tourna le visage contre le mur et fit cette prière à l'Eternel: «Eternel, souviens-toi que j'ai marché devant toi dans la vérité, avec un cœur intègre, et que j'ai fait ce qui est bien à tes yeux!» Puis il pleura abondamment. Alors la parole de l'Eternel fut adressée à Esaïe: «Va annoncer à Ezéchias: ‘Voici ce que dit l'Eternel, le Dieu de ton ancêtre David: J'ai entendu ta prière, j'ai vu tes larmes. J'ajoute quinze années à ta vie. Je te délivrerai, de même que cette ville, du roi d'Assyrie. Je protégerai cette ville. Voici pour toi, de la part de l'Eternel, le signe qu’il accomplira la parole qu'il a prononcée: je vais faire reculer l'ombre des marches qui est descendue sur l’escalier d'Achaz, et ce grâce au soleil. Je vais la faire reculer de 10 marches.’» Et le soleil recula de 10 marches sur l’escalier où il était déjà descendu. Poème d’Ezéchias, le roi de Juda, sur sa maladie et son rétablissement. «Je disais: ‘Au beau milieu de mon existence, je dois passer par les portes du séjour des morts. Je suis privé du reste de mes années!’ Je disais: ‘Je ne verrai plus l'Eternel, l'Eternel, sur la terre des vivants. Je ne pourrai plus regarder aucun homme en compagnie des habitants du monde!’ Mon habitation était enlevée et transportée loin de moi comme une tente de berger. Pareil à un tisserand, j’arrivais au bout du rouleau de ma vie. Il m’arrachait à la chaîne de tissage. Avant la nuit tu en aurais fini avec moi! »Je me suis retenu jusqu'au matin, mais pareil à un lion, il brisait tous mes os. Avant la nuit tu m'aurais achevé! Je poussais des petits cris, tel une hirondelle en train de voltiger, je gémissais comme une colombe. Mes yeux se levaient, épuisés, vers le ciel: ‘Seigneur, je suis accablé, porte-toi garant pour moi!’ »Que dire? Il m'a parlé, et c’est lui-même qui a agi. Je marcherai humblement jusqu'au terme de mes années, à cause de l’amertume dont j’ai fait preuve. Seigneur, c'est par tes bontés que l’on vit, c'est grâce à elles que j’ai encore un souffle de vie. Tu m’as restauré, tu m’as fait revivre. Mon amertume même s’est changée en bien-être. Tu m’as aimé au point de me retirer de la fosse de la destruction, car tu as jeté derrière toi tous mes péchés. »Ce n'est pas le séjour des morts qui te célébrera, ce n'est pas la mort qui te louera. Ceux qui sont descendus dans la tombe n'espèrent plus en ta fidélité. C’est le vivant, oui, c’est le vivant qui te célèbre, comme moi aujourd'hui, et c’est le père qui fait connaître ta fidélité à ses enfants. »Eternel, puisque tu m’as sauvé, nous ferons résonner les cordes de nos instruments, tous les jours de notre vie, près de la maison de l'Eternel.» Esaïe avait dit: «Qu'on apporte un gâteau aux figues, qu'on l’étale sur l'ulcère et Ezéchias vivra.» Quant à Ezéchias, il avait dit: «Quel est le signe que je pourrai monter à la maison de l'Eternel?» A la même époque, le roi de Babylone Merodac-Baladan, fils de Baladan, envoya une lettre et un cadeau à Ezéchias, car il avait appris sa maladie et son rétablissement. Cela réjouit tant Ezéchias qu’il montra aux envoyés tous les endroits où étaient ses objets de valeur, l'argent et l'or, les aromates et l'huile précieuse, tout son arsenal et tout ce qui se trouvait dans ses trésors. Ezéchias leur montra absolument tout dans son palais et sur tout son territoire. Le prophète Esaïe vint ensuite trouver le roi Ezéchias et lui demanda: «Qu'ont dit ces gens-là et d'où sont-ils venus pour te voir?» Ezéchias répondit: «Ils sont venus d'un pays éloigné, de Babylone, pour me voir.» Esaïe ajouta: «Qu'ont-ils vu dans ton palais?» Ezéchias répondit: «Ils ont vu tout ce qu’il y a chez moi, je leur ai montré absolument tout dans mes trésors.» Alors Esaïe dit à Ezéchias: «Ecoute la parole de l'Eternel, le maître de l’univers! Les jours viendront où l'on emportera à Babylone tout ce qu’il y a chez toi et que tes ancêtres ont accumulé jusqu'à aujourd’hui. Il n'en restera rien, dit l'Eternel. De plus, on prendra plusieurs de tes fils, de ceux qui sont issus de toi et dont tu es le père, pour faire d’eux des eunuques dans le palais du roi de Babylone.» Ezéchias répondit à Esaïe: «La parole de l'Eternel, que tu viens de dire, est bonne. En effet, ajouta-t-il, il y aura paix et sécurité pendant ma vie.» «Consolez, consolez mon peuple, dit votre Dieu. Parlez au cœur de Jérusalem, criez-lui que sa période de combat est terminée, que sa faute est expiée, qu'elle a reçu de l'Eternel le salaire de tous ses péchés.» *Une voix crie dans le désert: «Préparez le chemin de l'Eternel, faites une route bien droite pour notre Dieu dans les endroits arides! Toute vallée sera comblée, toute montagne et toute colline abaissées. Ce qui est tortueux sera redressé et les endroits rocailleux aplanis. Alors la gloire de l'Eternel sera révélée, et au même instant tout homme la verra. Oui, c’est l’Eternel qui l’affirme.» Une voix a dit: «Proclame un message!» Et j’ai répondu: «Que dois-je proclamer?» «*Toute créature est comme l'herbe, et toute sa beauté comme la fleur des champs. L'herbe sèche et la fleur tombe quand le vent de l'Eternel souffle dessus. Vraiment, le peuple est pareil à l'herbe: l'herbe sèche et la fleur tombe, mais la parole de notre Dieu subsiste éternellement.» Monte sur une haute montagne, Sion, pour annoncer la bonne nouvelle! Elève avec force ta voix, Jérusalem, pour proclamer la bonne nouvelle! Elève ta voix, n’aie pas peur! Dis aux villes de Juda: «Voici votre Dieu!» Le Seigneur, l'Eternel vient avec puissance, et son bras lui assure la souveraineté. Il a son salaire avec lui et sa récompense est devant lui. Pareil à un berger, il s’occupera de son troupeau, il prendra les agneaux dans ses bras et les portera contre sa poitrine; il conduira les brebis qui allaitent. Qui a mesuré les océans dans le creux de sa main? Qui a fixé les dimensions du ciel dans une mesure et fait tenir toute la poussière de la terre dans un tiers de mesure? Qui a pesé les montagnes à la balance et les collines à la bascule? *Qui a compris l'Esprit de l'Eternel et quel homme a été son conseiller pour l’instruire? Avec qui a-t-il délibéré pour se laisser éclairer par lui? Qui lui a appris le sentier du droit, lui a enseigné son savoir-faire et lui a fait connaître le chemin de l'intelligence? Les nations sont pareilles à une goutte d’eau qui tombe d'un seau, elles sont comme de la poussière sur une balance, et les îles comme une fine poussière qui s'envole. Les forêts du Liban ne suffiraient pas à alimenter le feu de l’autel et ses animaux seraient en nombre insuffisant pour l'holocauste. Toutes les nations sont réduites à rien devant lui, elles comptent moins à ses yeux que le néant et le vide. A qui voulez-vous comparer Dieu? A quelle représentation pourriez-vous le comparer? C'est un artisan qui fond la statue, puis un orfèvre la couvre d'or et y soude des chaînettes d'argent. Celui qui est trop pauvre pour une telle offrande choisit un bois qui ne pourrisse pas; il sollicite les services d’un artisan assez habile pour fabriquer une sculpture sacrée qui ne soit pas branlante. Ne le savez-vous pas? Ne l'avez-vous pas appris? Ne vous l'a-t-on pas révélé dès le début? N'avez-vous jamais réfléchi aux fondations de la terre? C’est l’Eternel qui siège au-dessus du cercle de la terre; ses habitants sont, pour lui, pareils à des sauterelles. Il déroule le ciel comme une étoffe légère, il le déploie comme une tente pour en faire son lieu d’habitation. C'est lui qui réduit les dirigeants à rien, qui rend les juges de la terre pareils à du vide. Ils ne sont même pas plantés, même pas semés, leur tronc n'a pas encore développé de racine en terre qu’il souffle sur eux; ils se dessèchent alors, le tourbillon les emporte comme un brin de paille. A qui me comparerez-vous pour que je lui ressemble? demande le Saint. Levez les yeux vers le ciel et regardez! Qui a créé cela? C’est celui qui fait sortir les corps célestes en bon ordre. Il les appelle tous par leur nom. Son pouvoir est si grand, sa force si puissante que pas un seul ne manque. Pourquoi dis-tu, Jacob, et pourquoi affirmes-tu, Israël: «Ma situation échappe à l'Eternel, mon droit passe inaperçu de mon Dieu»? Ne le sais-tu pas? Ne l'as-tu pas appris? C'est le Dieu d'éternité, l'Eternel, qui a créé les extrémités de la terre. Il ne se fatigue pas, il ne s’épuise pas. Son intelligence est impénétrable. Il donne de la force à celui qui est fatigué et il multiplie les ressources de celui qui est à bout. Les adolescents se fatiguent et s’épuisent, les jeunes gens se mettent à trébucher, mais ceux qui comptent sur l'Eternel renouvellent leur force. Ils prennent leur envol comme les aigles. Ils courent sans s’épuiser, ils marchent sans se fatiguer. Iles, faites silence pour m'écouter! Que les peuples renouvellent leur force, qu'ils s’avancent pour parler! Approchons-nous ensemble pour le jugement. Qui a fait surgir de l'est celui que la justice appelle à sa suite? Qui lui a livré des nations et soumis des rois? Qui a transformé leur épée en poussière, et leur arc en un fétu de paille qui s'envole? Il s'est lancé à leur poursuite, il circule en paix sur un sentier que ses pieds n'avaient jamais touché. Qui a accompli cela? Qui l’a mis en œuvre? C'est celui qui a convoqué les générations dès le commencement: c’est moi, l'Eternel, qui suis le premier, et je serai encore le même avec les générations à venir. Les îles le voient, et elles ont peur, les extrémités de la terre tremblent: ils s’approchent, ils viennent. Ils s'aident mutuellement et chacun dit à son frère: «Courage!» Le sculpteur encourage l’orfèvre, celui qui travaille au marteau encourage celui qui frappe sur l'enclume. Il affirme que la soudure est bonne, puis il fixe l'idole avec des clous pour qu'elle ne soit pas branlante. Mais toi, Israël, tu es mon serviteur. Jacob, tu es celui que j'ai choisi, le descendant de mon ami Abraham. Je t’ai pris aux extrémités de la terre, je t'ai appelé d'une région lointaine et t'ai dit: «Tu es mon serviteur.» Je t’ai choisi et ne te rejette pas. N’aie pas peur, car je suis moi-même avec toi. Ne promène pas des regards inquiets, car je suis ton Dieu. Je te fortifie, je viens à ton secours, je te soutiens par ma main droite, la main de la justice. Ils seront couverts de honte et humiliés, tous ceux qui sont furieux contre toi; ils seront réduits à rien, ils disparaîtront, ceux qui t’intentent un procès. Tu auras beau les chercher, tu ne les trouveras plus, ceux qui te combattaient; ils seront réduits à rien, réduits au néant, ceux qui te faisaient la guerre. En effet, c’est moi, l'Eternel, ton Dieu, qui empoigne ta main droite et qui te dis: «N’aie pas peur! Je viens moi-même à ton secours.» N’aie pas peur, vermisseau de Jacob, faible reste d'Israël! Je viens à ton secours, déclare l'Eternel. Celui qui te rachète, c’est le Saint d'Israël. Je vais faire de toi un traîneau de battage tout neuf, garni de pointes. Tu écraseras, tu broieras les montagnes et tu rendras les collines semblables à la bale du blé. Tu les secoueras et le vent les emportera, un tourbillon les dispersera, mais toi, tu trouveras ta joie dans l'Eternel, tu feras ton sujet de fierté du Saint d'Israël. Les plus humbles et les plus pauvres cherchent de l'eau, mais il n'y en a pas, et leur langue est desséchée par la soif. Moi, l'Eternel, je répondrai à leurs prières. Moi, le Dieu d'Israël, je ne les abandonnerai pas. Je ferai jaillir des fleuves sur les collines et des sources au milieu des vallées. Je changerai le désert en étang et la terre aride en cours d'eau. Je ferai pousser dans le désert le cèdre, l'acacia, le myrte et l'olivier. Je placerai pêle-mêle dans la plaine aride le cyprès, l'orme et le buis. Ils le verront et ainsi ils reconnaîtront, ils constateront et comprendront tous ensemble que c’est la main de l'Eternel qui a fait cela, que c’est le Saint d'Israël qui l’a créé. Plaidez votre cause, dit l'Eternel. Présentez des arguments pour votre défense, dit le roi de Jacob. Qu'ils les présentent! Qu'ils nous révèlent ce qui doit arriver! Quelles prédictions avez-vous déjà faites? Révélez-le! Nous y réfléchirons et saurons ainsi si elles se sont accomplies. Ou bien annoncez-nous l'avenir! Révélez ce qui arrivera plus tard! Nous reconnaîtrons alors que vous êtes des dieux. Faites seulement quelque chose, que ce soit bien ou mal, pour que nous le voyions et l’examinions ensemble! En réalité, vous êtes moins que rien et votre activité est plus que vide. C'est une erreur monstrueuse que de vous choisir. Je l'ai fait surgir du nord et il est venu; depuis l'est, il recourt à mon nom; il écrase les gouverneurs comme de la boue, tout comme le potier piétine l'argile. Qui l'a révélé dès le début pour que nous le sachions, longtemps à l'avance pour que nous puissions dire: «C'est juste»? Personne ne l'a révélé, personne ne l'a annoncé et personne n'a entendu vos paroles. J’ai été le premier à dire à Sion: «Les voici», à donner à Jérusalem un messager de bonnes nouvelles. Je regarde, mais personne ne se présente: personne parmi eux qui puisse donner un avis et qui puisse répondre si je l'interroge. Ils ne sont tous que tromperie, ils ne fabriquent que du vide, leurs idoles ne sont que du vent, c’est le désert. *Voici mon serviteur, celui que je soutiendrai, celui que j’ai choisi et qui a toute mon approbation. J'ai mis mon Esprit sur lui; il révélera le droit aux nations. Il ne criera pas, il ne haussera pas le ton et ne fera pas entendre sa voix dans les rues. Il ne cassera pas le roseau abîmé et n'éteindra pas la mèche qui fume encore, mais c’est en toute vérité qu’il révélera le droit. Il ne faiblira pas et ne se relâchera pas jusqu'à ce qu'il ait instauré le droit sur la terre. Les îles placeront leur attente dans sa loi. Voici ce que dit l'Eternel, le Dieu qui a créé le ciel et l’a déployé, qui a disposé la terre et tout ce qu’elle produit et qui donne la respiration à ceux qui la peuplent, le souffle à ceux qui y marchent: Moi, l'Eternel, je t'ai appelé en toute justice et je te tiendrai fermement par la main. Je te garderai et je t'établirai pour que tu sois l’alliance du peuple, la lumière des nations, pour que tu ouvres les yeux des aveugles, pour que tu fasses sortir le détenu de prison et de leur cachot les habitants des ténèbres. Je suis l'Eternel, voilà quel est mon nom, et je ne donnerai pas ma gloire à un autre ni la louange qui m’est due aux sculptures sacrées. Les premiers événements se sont produits et je vous en révèle de nouveaux; avant qu'ils ne soient en germe, je vous les annonce. Chantez un cantique nouveau en l’honneur de l'Eternel, chantez ses louanges depuis les extrémités de la terre, vous qui naviguez sur la mer et vous qui la remplissez, îles et habitants des îles! Que le désert et ses villes fassent entendre leur voix, ainsi que les villages occupés par Kédar! Que les habitants de Séla expriment leur allégresse! Que du sommet des montagnes retentissent des cris de joie! Qu'on donne gloire à l'Eternel et que dans les îles on proclame ses louanges! L'Eternel sort, pareil à un héros, son zèle passionné le fait surgir comme un homme de guerre. Il pousse des cris, des cris de guerre, il montre sa force contre ses ennemis. J'ai longtemps gardé le silence, je me suis tu, je me suis retenu de parler, mais désormais, je vais crier comme une femme en train d’accoucher, je serai haletant et je soufflerai tout à la fois. Je dévasterai montagnes et collines et j'en ferai sécher toute la verdure; je changerai les fleuves en îles et je mettrai les étangs à sec. Je ferai marcher les aveugles sur un chemin qu'ils ne connaissent pas, je les conduirai par des sentiers qu'ils ignoraient; je changerai les ténèbres en lumière devant eux et je redresserai les passages tortueux. Voilà ce que je ferai, et je ne les abandonnerai pas. Ils reculeront, couverts de honte, ceux qui placent leur confiance dans les sculptures sacrées, ceux qui disent aux statues en métal fondu: «C’est vous qui êtes nos dieux!» Sourds, écoutez! Aveugles, regardez et voyez! Qui est aveugle? N’est-ce pas mon serviteur? Y a-t-il plus sourd que mon messager, celui que j'envoie? Y a-t-il plus aveugle que le bénéficiaire de mon alliance de paix, plus aveugle que le serviteur de l'Eternel? Tu as vu beaucoup de choses, mais tu n'y as pas prêté attention. Il a ouvert les oreilles, mais il n'a rien entendu. L'Eternel a pris plaisir, à cause de sa justice, à rendre la loi grande et magnifique, et c'est un peuple pillé et dépouillé! On les a tous enchaînés dans des trous, plongés dans des cachots. On les pille et personne ne les délivre, on les dépouille et personne n’ordonne de rendre ce qu’on leur a pris. Qui de vous prêtera l'oreille à cela? Qui se montrera attentif pour écouter, à l'avenir? Qui a livré Jacob au pillage et Israël aux pillards? N'est-ce pas l'Eternel? C’est que nous avons péché contre lui. Ils n'ont pas voulu marcher dans ses voies et n'ont pas écouté son enseignement. Alors, il a déversé sur son peuple toute l'ardeur de sa colère et la violence de la guerre. Elle l'a embrasé de tous côtés, mais Israël n'a rien compris. Elle l'a incendié, mais il ne l'a pas pris à cœur. Maintenant, voici ce que dit l'Eternel, celui qui t'a créé, Jacob, celui qui t'a façonné, Israël: N’aie pas peur, car je t’ai racheté. Je t'ai appelé par ton nom: tu m’appartiens! Si tu traverses de l’eau, je serai moi-même avec toi; si tu traverses les fleuves, ils ne te submergeront pas. Si tu marches dans le feu, tu ne te brûleras pas et la flamme ne te fera pas de mal. En effet, je suis l'Eternel, ton Dieu, le Saint d'Israël, ton sauveur. J’ai donné l'Egypte en rançon pour toi, l'Ethiopie et Saba à ta place. Parce que tu as de la valeur à mes yeux, parce que tu as de l’importance et que je t'aime, je donne des hommes à ta place, des peuples en échange de ta vie. N’aie pas peur, car je suis moi-même avec toi. Je ramènerai ta descendance de l'est et je te rassemblerai de l'ouest. Je dirai au nord: «Donne!» et au sud: «Ne retiens personne! Ramène mes fils des pays lointains et mes filles de l’extrémité de la terre, tous ceux qui portent mon nom, que j'ai créés pour ma gloire, que j'ai façonnés, que j'ai faits.» Fais sortir le peuple aveugle qui pourtant a des yeux, et les sourds qui pourtant ont des oreilles. Que toutes les nations se rassemblent, que les peuples se réunissent. Lequel d’entre eux a révélé ces choses? Lesquels nous ont annoncé les premiers événements? Qu'ils présentent leurs témoins et se défendent, qu'on puisse écouter et dire: «C'est vrai!» C’est vous qui êtes mes témoins, déclare l'Eternel, ainsi que mon serviteur, celui que j'ai choisi afin que vous sachiez, croyiez et reconnaissiez qui je suis: avant moi jamais aucun dieu n’a été formé et après moi jamais aucun autre n’existera. C'est moi, moi seul qui suis l'Eternel, et il n'y a aucun sauveur en dehors de moi. C'est moi qui ai fait des révélations, qui ai sauvé, qui ai annoncé les événements, ce n'est pas un de vos dieux étrangers. Vous êtes donc mes témoins, déclare l'Eternel, que c'est moi qui suis Dieu. Je le suis depuis le début, et personne ne peut délivrer qui que ce soit de mon pouvoir. Quand j'agis, qui pourrait s'y opposer? Voici ce que dit l'Eternel, celui qui vous rachète, le Saint d'Israël: à cause de vous, j'envoie l'ennemi contre Babylone et je fais couler tous les fuyards, même les Babyloniens, sur leurs bateaux dont ils sont fiers. Je suis l'Eternel, votre Saint, le créateur d'Israël, votre roi. Voici ce que dit l'Eternel, celui qui ouvre un chemin dans la mer et un passage dans l’eau puissante, qui fait partir en campagne des chars et des chevaux, une armée et de puissants guerriers: ils se couchent tous ensemble pour ne plus se relever, ils sont anéantis, éteints comme une mèche. Ne pensez plus aux premiers événements, ne cherchez plus à comprendre ce qui est ancien! Je vais faire une chose nouvelle, qui est déjà en germe. Ne la remarquerez-vous pas? Je vais tracer un chemin en plein désert et mettre des fleuves dans les endroits arides. Les animaux sauvages, les chacals et les autruches me rendront gloire parce que j'aurai donné de l’eau dans le désert, des fleuves dans les endroits arides, pour faire boire mon *peuple, celui que j’ai choisi. Le peuple que je me suis formé proclamera mes louanges. Ce n’est pas à moi que tu as fait appel, Jacob! Oui, tu t’es fatigué de moi, Israël! Tu ne m'as pas offert tes agneaux en holocauste et tu ne m’as pas honoré par tes sacrifices. Je ne t'ai pas importuné pour que tu me fasses des offrandes, je ne t'ai pas fatigué pour recevoir de l'encens. Tu n'as pas acheté des plantes aromatiques pour moi et tu ne m'as pas rassasié de la graisse de tes sacrifices. Tu m'as seulement importuné par tes péchés, tu m'as fatigué par tes fautes. Pourtant c'est moi, moi qui efface tes transgressions à cause de moi-même, et je ne me souviendrai plus de tes péchés. Réveille mes souvenirs, plaidons ensemble, parle toi-même pour te défendre! Ton premier ancêtre, déjà, a péché et tes interprètes se sont rebellés contre moi. Voilà pourquoi j’ai déshonoré les responsables du sanctuaire, j’ai voué Jacob à la destruction et Israël aux insultes. Ecoute maintenant, Jacob, mon serviteur, Israël, toi que j'ai choisi! Voici ce que dit l'Eternel, celui qui t'a fait et qui t'a façonné depuis le ventre de ta mère, celui qui est ton soutien: N’aie pas peur, Jacob mon serviteur, Jeshurun, toi que j'ai choisi. En effet, je verserai de l’eau sur la terre qui a soif et des ruisseaux sur le terrain sec; je déverserai mon Esprit sur ta descendance et ma bénédiction sur tes rejetons. Ils pousseront au milieu de l'herbe comme les saules près des cours d'eau. L’un dira: «J’appartiens à l'Eternel», l’autre voudra porter le nom de Jacob, un autre écrira sur sa main: «Propriété de l'Eternel!» et prendra avec fierté le nom d'Israël. Voici ce que dit l'Eternel, le roi d'Israël et celui qui le rachète, l'Eternel, le maître de l’univers: Je suis le premier et le dernier. En dehors de moi, il n'y a pas de Dieu. Qui est pareil à moi? Qu’il le proclame, qu'il le révèle et m’expose tout ce qui s’est passé depuis que j'ai fondé le peuple ancien! Qu'on révèle aussi l'avenir et ce qui doit arriver! Ne tremblez pas, n’ayez pas peur! Ne te l'ai-je pas depuis longtemps annoncé et révélé? Vous êtes mes témoins: y a-t-il un autre Dieu en dehors de moi? Il n'y a pas d'autre rocher, je n'en connais pas. Ceux qui fabriquent des sculptures sacrées ne sont tous que vide et celles qui font leur plus grand plaisir ne servent à rien. Du reste, elles en témoignent elles-mêmes: elles ne voient rien et ne savent rien, si bien qu’ils seront couverts de honte. Qui est-ce qui façonne un dieu ou coule une sculpture sacrée pour n'en retirer aucune utilité? Tous ses associés seront couverts de honte. Les artisans ne sont eux-mêmes que des êtres humains. Qu’ils se rassemblent là, qu'ils se présentent tous, et tous ensemble ils seront tremblants et couverts de honte. Pour confectionner une hache, le forgeron travaille avec des braises, et il la façonne à coups de marteau, il la travaille d'un bras vigoureux. Cependant, il suffit qu’il ait faim et le voilà sans force, qu’il n’ait pas bu d’eau et le voilà épuisé. Le charpentier étire le ruban à mesurer, il fait un tracé à la craie et travaille le bois au ciseau, tout en faisant des marques au compas. Il le travaille sur le modèle d’un homme, d’un être humain dans toute sa beauté, pour qu'il soit installé dans un temple. Pour cela, il se coupe des cèdres, il se procure des chênes et de grands arbres qu’il choisit bien vigoureux dans la forêt, il plante des pins que la pluie fait grandir. L’homme utilise ces arbres pour faire du feu: il en prend une partie pour se chauffer, il en brûle aussi pour faire cuire son pain. Cependant, il les utilise aussi pour se fabriquer un dieu qu'il adore, il en fait une statue devant laquelle il se prosterne! Il brûle la moitié de son bois afin de pouvoir manger de la viande, préparer un rôti et se rassasier. Il l’utilise aussi pour se chauffer et dit: «Ah! Je me chauffe, je vois la flamme!» Et avec le reste il se fait un dieu, une sculpture sacrée! Il se prosterne devant lui et l’adore, il lui adresse des prières en s’écriant: «Sauve-moi, car c’est toi qui es mon dieu!» Ils n'ont ni discernement ni intelligence, car on leur a fermé les yeux pour qu'ils ne voient pas et le cœur pour qu'ils ne fassent pas preuve de bon sens. Il ne se met pas à réfléchir, il n'a ni le discernement ni l’intelligence de se dire: «J'ai brûlé une moitié du bois, j'ai cuit du pain sur ses braises, j'y ai rôti de la viande pour la manger, et avec le reste je ferais une horreur! Je me prosternerais devant un morceau de bois!» Il se nourrit de cendres, son cœur s’est laissé tromper et l'égare. Il est incapable de se délivrer lui-même et de dire: «N'est-ce pas une fausseté que j'ai dans la main?» Souviens-toi de cela, Jacob! Souviens-t’en, Israël, car tu es mon serviteur. Je t'ai façonné pour que tu sois mon serviteur, Israël, je ne t'oublierai pas. J'ai effacé tes transgressions comme un nuage, tes péchés comme la brume. Reviens vers moi, car je t'ai racheté. Ciel, réjouis-toi, car l'Eternel a agi! Profondeurs de la terre, criez d’allégresse! Montagnes, éclatez en cris de joie, et vous aussi, forêts, avec tous vos arbres! En effet, l'Eternel a racheté Jacob, il a montré sa splendeur en Israël. Voici ce que dit l'Eternel, celui qui te rachète, celui qui t'a façonné dès le ventre de ta mère: C’est moi, l'Eternel, qui suis l’auteur de tout. Tout seul j’ai déployé le ciel, par moi-même j’ai disposé la terre. Je fais échec aux signes des faiseurs de prédictions et je frappe de folie les devins; je fais reculer les sages et montre la stupidité de leur savoir. Je confirme la parole de mon serviteur et je mets à exécution les décisions annoncées par mes messagers. Je dis à propos de Jérusalem: «Elle sera habitée» et à propos des villes de Juda: «Elles seront reconstruites et je relèverai leurs ruines.» Je dis aux profondeurs de la mer: «Asséchez-vous! Je vais faire disparaître vos courants.» Je dis à propos de Cyrus: «Il est mon berger et il *accomplira toute ma volonté. Il dira à Jérusalem: ‘Sois reconstruite!’ et au temple: ‘Que tes fondations soient posées!’» Voici ce que dit l'Eternel à celui qu’il a désigné par onction, à Cyrus, celui qu'il tient par la main droite pour écraser des nations devant lui et pour désarmer des rois, pour ouvrir des portes devant lui afin que les entrées des villes ne lui soient plus fermées: Je marcherai moi-même devant toi. J'aplanirai les pentes, je mettrai en pièces les portes en bronze et je briserai les verrous en fer. Je te donnerai des trésors dissimulés par les ténèbres, des richesses cachées, afin que tu reconnaisses que je suis l'Eternel, celui qui t'appelle par ton nom, le Dieu d'Israël. C’est à cause de mon serviteur Jacob, à cause d'Israël, celui que j’ai choisi, que je t'ai appelé par ton nom. Je t'ai donné un titre alors que tu ne me connaissais pas. C’est moi qui suis l'Eternel et il n'y en a pas d'autre; à part moi, il n'y a pas de Dieu. Je t'ai équipé pour le combat alors que tu ne me connaissais pas. C’est afin que l'on sache, à l’est comme à l’ouest, qu’en dehors de moi il n’y a que néant. C’est moi qui suis l'Eternel et il n'y en a pas d'autre. Je forme la lumière et je crée les ténèbres, je donne la paix et je crée le malheur. C’est moi, l'Eternel, qui suis l’auteur de tout cela. Que le ciel déverse et que les nuages fassent couler la justice! Que la terre s'ouvre afin que le salut y porte du fruit et qu’avec lui la justice y fleurisse! C’est moi, l'Eternel, qui ai créé cela. Malheur à l’homme qui intente un procès à celui qui l’a façonné, lui qui n’est qu’un vase parmi d’autres vases de terre! L'argile dit-elle au potier: «Que fais-tu?» ou: «Ton travail est mal fait»? Malheur à l’homme qui dit à son père: «Pourquoi m'as-tu donné la vie?» et à sa mère: «Pourquoi m'as-tu mis au monde?» Voici ce que dit l'Eternel, le Saint d'Israël, celui qui le façonne: Va-t-on m’interroger sur l'avenir ou me donner des ordres sur mes enfants et sur mon activité? C'est moi qui ai fait la terre et créé l'homme qui la peuple. C'est moi, ce sont mes mains qui ont déployé le ciel, et c'est moi qui donne des ordres à tous les corps célestes. C'est moi qui ai appelé Cyrus en toute justice et qui ferai toutes ses voies bien droites. Il reconstruira ma ville et laissera partir mes exilés, sans paiement ni cadeau, dit l'Eternel, le maître de l’univers. Voici ce que dit l'Eternel: Les biens de l'Egypte ainsi que les profits de l'Ethiopie et des Sabéens, ces hommes de grande taille, passeront chez toi et t’appartiendront. Ces peuples marcheront à ta suite, ils circuleront enchaînés. Ils se prosterneront devant toi et t’adresseront une prière: «C'est *chez toi seulement que se trouve Dieu, et il n'y en a pas d'autre. Les autres dieux ne sont que néant. Tu es vraiment un Dieu qui te caches, toi le Dieu d'Israël, le Sauveur!» Ils sont tous couverts de honte et même humiliés, ils s'en vont tous dans l’humiliation, les fabricants d’idoles. Quant à Israël, c'est de l'Eternel qu'il reçoit le salut, un salut éternel. Plus jamais vous ne serez couverts de honte ni humiliés. En effet, voici ce que dit l'Eternel, le créateur du ciel, le seul Dieu, qui a façonné la terre, l’a faite et l'affermit, qui l'a créée pour qu'elle ne soit pas déserte, qui l'a formée pour qu'elle soit habitée: C’est moi qui suis l'Eternel et il n'y en a pas d'autre. Je n'ai pas parlé en cachette, dans un recoin ténébreux de la terre, je n'ai pas dit à la descendance de Jacob: «Cherchez-moi dans le vide!» En effet, moi, l'Eternel, je dis ce qui est juste, je révèle ce qui est droit. Rassemblez-vous et venez, approchez-vous ensemble, rescapés des nations! Ils n'ont aucun discernement, ceux qui portent leur sculpture sacrée en bois et qui adressent des prières à un dieu incapable de sauver. Faites vos révélations, présentez vos arguments! Ils peuvent même tenir conseil tous ensemble! Qui a annoncé cela par le passé, qui l’a révélé depuis longtemps? N'est-ce pas moi, l'Eternel? *Il n'y a pas d'autre Dieu, en dehors de moi. Je suis le seul Dieu juste et qui sauve. Tournez-vous vers moi et soyez sauvés, vous tous qui êtes aux extrémités de la terre! En effet, c’est moi qui suis Dieu et il n'y en a pas d'autre. Je le jure par moi-même, et de ma bouche sort ce qui est juste, une parole qui ne sera pas révoquée: *«Chacun pliera le genou devant moi et toute langue prêtera serment par moi.» On dira à propos de moi: «C’est en l'Eternel seul que se trouvent la justice et la force. Ceux qui étaient furieux contre lui viendront jusqu’à lui, et ils seront tous couverts de honte. C’est par l'Eternel que seront déclarés justes tous les descendants d'Israël, et c’est de lui qu’ils tireront leur fierté.» Bel s'écroule, Nebo tombe. On place ces statues sur des animaux, sur des bêtes. Vous les portiez et voilà qu’elles sont chargées comme un fardeau pour l'animal fatigué! Ils sont tombés, ils se sont écroulés ensemble, ils sont incapables de préserver leur image et partent eux-mêmes en déportation. Ecoutez-moi, famille de Jacob, vous tous qui restez de la communauté d'Israël! Je me suis chargé de vous depuis le ventre de votre mère, je vous ai portés dès avant votre naissance! Jusqu'à votre vieillesse je serai le même, jusqu'à vos cheveux blancs je vous soutiendrai. Comme je l'ai déjà fait, je veux encore vous porter, vous soutenir et vous préserver. A qui me comparerez-vous pour faire de nous des égaux? A qui me ferez-vous ressembler pour nous assimiler? Ils versent l'or de leur bourse et pèsent l'argent à la balance, ils paient un orfèvre pour qu'il leur en fasse un dieu, puis ils se prosternent devant lui. Oui, ils l’adorent! Ils le portent, ils le chargent sur l'épaule, ils le déposent à sa place et il y reste: il est incapable de quitter sa place. On a beau crier, il ne répond pas: il est incapable de vous sauver de votre détresse. Souvenez-vous de cela et montrez-vous courageux! Vous qui êtes des rebelles, réfléchissez-y! Souvenez-vous des tout premiers événements! En effet, c’est moi qui suis Dieu et il n'y en a pas d'autre. Je suis Dieu et personne n'est comparable à moi. Je révèle dès le début ce qui doit arriver, et longtemps à l'avance ce qui n'est pas encore mis en œuvre. Je dis: «Mon projet se réalisera et je mettrai en œuvre tout ce que je désire.» C'est moi qui appelle de l'est un oiseau de proie, d'une terre lointaine l’homme chargé de réaliser mon projet. Ce que j'ai dit, je le ferai arriver; ce que j'ai prévu, je le mettrai en œuvre. Ecoutez-moi, hommes au cœur endurci, vous qui êtes éloignés de la justice! Je fais approcher ma justice: elle n'est pas loin. Je fais approcher mon salut: il ne se fera pas attendre. Je mettrai le salut dans Sion, je montrerai toute ma splendeur à Israël. Descends et assieds-toi dans la poussière, fille de Babylone! Assieds-toi par terre faute de trône, fille des Babyloniens! En effet, on ne t'appellera plus délicate et raffinée. Prends le moulin et mouds de la farine! Retire ton voile, relève les pans de ta robe, découvre tes jambes et traverse les fleuves! Ta nudité sera dévoilée et ta honte sera exposée. J'exercerai ma vengeance sans aucune opposition. Celui qui nous rachète s'appelle l'Eternel, le maître de l’univers. C’est le Saint d'Israël. Assieds-toi en silence et enfonce-toi dans les ténèbres, fille des Babyloniens, car on ne t'appellera plus «souveraine des royaumes». J'étais irrité contre mon peuple, j'avais déshonoré mon héritage et je les avais livrés entre tes mains: tu n'as montré aucune compassion pour eux; même au vieillard tu as très lourdement fait ressentir ta domination. Tu disais: «Je serai toujours souveraine», à tel point que tu n'as rien pris de tout cela à cœur, tu ne t’es pas rappelé que cela prendrait fin. Ecoute donc, amatrice de plaisirs, toi qui t'assieds pleine de confiance et qui dis dans ton cœur: «Il n’y a que moi et personne d’autre! Je ne serai jamais veuve et ne perdrai jamais d'enfant!» Ces deux souffrances – la perte d'enfants et le veuvage – t’atteindront en un instant, en un seul jour. Elles te frapperont de plein fouet malgré tous tes rites de sorcellerie, malgré toute la puissance de tes pratiques magiques. Tu avais confiance dans ta méchanceté, tu disais: «Personne ne me voit!» Ce sont ta sagesse et ton savoir qui t'ont égarée et t’ont amenée à dire dans ton cœur: «Il n’y a que moi et personne d’autre!» Le malheur te frappera sans même que tu le voies surgir, le désastre tombera sur toi sans que tu puisses l’écarter, la dévastation fondra sur toi tout à coup, sans que tu t’en aperçoives. Continue donc tes pratiques magiques et tous tes rites de sorcellerie, avec lesquels tu t’es fatiguée depuis ta jeunesse! Peut-être pourras-tu en tirer profit, peut-être deviendras-tu redoutable. Tu t'es épuisée à force de consulter les devins. Qu'ils se présentent donc et te sauvent, les spécialistes du ciel, ceux qui observent les astres et qui sont censés annoncer chaque début de mois ce qui doit t'arriver! En réalité, ils sont pareils à de la paille: le feu les brûle entièrement. Ils ne pourront pas échapper aux flammes. Ce ne sera pas un simple feu de braises qui permet de se réchauffer, ni un feu près duquel on s'assied. Voilà tout ce que peuvent t’apporter ceux que tu t’es fatiguée à consulter. Ceux qui ont fait des affaires avec toi depuis ta jeunesse se perdront chacun de leur côté: il n'y aura personne pour te sauver. Ecoutez cela, famille de Jacob, vous qui portez le nom d’Israël et qui êtes issus de Juda, vous qui prêtez serment au nom de l'Eternel et qui évoquez le souvenir du Dieu d'Israël, mais sans sincérité ni droiture! En effet, ils tirent leur nom de la ville sainte et s'appuient sur le Dieu d'Israël, celui dont le nom est l'Eternel, le maître de l’univers. Depuis longtemps j'ai révélé les premiers événements, ils sont sortis de ma bouche et je les ai annoncés. Soudain j'ai agi et ils se sont produits. Sachant que tu es endurci, que ton cou est une barre de fer et que tu as un front en bronze, je t'ai révélé depuis longtemps ces événements, je te les ai annoncés avant qu'ils ne se produisent, afin que tu ne dises pas: «C'est mon idole qui les a faits, c'est ma sculpture sacrée ou ma statue en métal fondu qui les a ordonnés.» Tu as bien entendu tout cela, constate-le! N’allez-vous pas l’avouer? Désormais je t’annonce des choses nouvelles, cachées, qui te sont inconnues. Elles sont créées maintenant, et pas depuis longtemps; jusqu’à aujourd’hui tu n'en avais pas entendu parler. Ainsi tu ne pourras pas dire: «Je le savais déjà.» Non, tu n'en as rien entendu, tu n'en as rien su et cela n’a jamais frappé ton oreille, car je savais que tu te comporterais en traître et qu’on t’appellerait «rebelle de naissance». A cause de mon nom, je suspends ma colère, à cause de la louange qui m’est due je me retiens vis-à-vis de toi, pour ne pas t'exterminer. Je t'ai affiné au creuset, mais pas pour retirer de l'argent, je t’ai mis à l’épreuve dans la fournaise de l'adversité. C'est à cause de moi, à cause de moi seul, que je veux agir. En effet, comment pourrais-je me laisser déshonorer? Je ne donnerai pas ma gloire à un autre. Ecoute-moi, Jacob, et toi, Israël, toi que j'ai appelé! Je suis toujours le même: c’est moi qui suis le premier, moi aussi qui suis le dernier. C’est ma propre main qui a fondé la terre, ma main droite qui a déployé le ciel. Il suffit que je les appelle et ils se présentent tous ensemble. Vous tous, rassemblez-vous et écoutez! Qui parmi eux a révélé cela? Celui que l'Eternel aime accomplira sa volonté contre Babylone et son bras pèsera lourdement sur les Babyloniens. C’est moi, moi qui ai parlé et qui l'ai appelé. Je l'ai fait venir et son entreprise réussira. Approchez-vous de moi et écoutez cela! Depuis le début, je n'ai pas parlé en secret; au moment où cela se produira, je serai là. Et maintenant le Seigneur, l'Eternel, m'a envoyé avec son Esprit. Voici ce que dit l'Eternel, celui qui te rachète, le Saint d'Israël: «Moi, l'Eternel, ton Dieu, je t'instruis pour ton bien, je te conduis sur le chemin à suivre. Si seulement tu étais attentif à mes commandements! Ta paix serait pareille à un fleuve et ta justice se propagerait comme les vagues de la mer. Ta descendance serait pareille au sable, tes rejetons seraient aussi nombreux que les grains de sable. Ton nom ne serait jamais effacé, jamais éliminé devant moi.» Sortez de Babylone, fuyez du milieu des Babyloniens! D’une voix triomphante révélez-le, annoncez-le, faites-le savoir jusqu'au bout de la terre! Dites: «L'Eternel a racheté son serviteur Jacob!» Ils n'auront pas soif dans les déserts où il les conduira: il fera jaillir pour eux l'eau du rocher, il fendra le rocher et l'eau coulera. Il n'y a pas de paix pour les méchants, dit l'Eternel. Iles, écoutez-moi! Peuples lointains, soyez attentifs! L'Eternel m'a appelé dès le ventre de ma mère, il a mentionné mon nom dès avant ma naissance. Il a rendu ma bouche pareille à une épée tranchante, il m'a couvert de l'ombre de sa main. Il a fait de moi une flèche aiguë, il m'a caché dans son carquois. Il m'a dit: «Tu es mon serviteur, Israël. Par toi je montrerai ma splendeur.» Quant à moi, je disais: «C'est pour rien que je me suis fatigué, c'est pour le vide, c’est en pure perte que j'ai épuisé mes forces.» Pourtant, mon droit est auprès de l'Eternel et ma récompense auprès de mon Dieu. Maintenant l'Eternel parle, lui qui m'a formé dès le ventre de ma mère pour que je sois son serviteur, pour que je ramène Jacob vers lui, pour qu’Israël soit rassemblé près de lui. J’ai de l’importance aux yeux de l'Eternel et mon Dieu est ma force. Il dit: «C'est trop peu que tu sois mon serviteur pour relever les tribus de Jacob et pour ramener les restes d'Israël: *je t'établis pour être la lumière des nations, pour apporter mon salut jusqu'aux extrémités de la terre.» Voici ce que dit l'Eternel, le Saint d'Israël, celui qui le rachète, à l’homme qu'on méprise, qui fait horreur à la nation, à l'esclave des tyrans: «A ta vue, des rois se lèveront, des princes se prosterneront à cause de l'Eternel, qui est fidèle, du Saint d'Israël, qui t'a choisi.» Voici ce que dit l'Eternel: *Au moment favorable je t'ai répondu, le jour du salut je t’ai secouru. Je te protégerai et je t'établirai pour faire alliance avec le peuple, pour relever le pays et distribuer les héritages aujourd’hui dévastés, pour dire aux prisonniers: «Sortez!» et à ceux qui sont dans les ténèbres: «Montrez-vous!» Ils trouveront leur nourriture sur les chemins et des pâturages sur tous les sommets. *Ils n'auront plus faim, ils n'auront plus soif, la chaleur brûlante et le soleil ne les frapperont plus. En effet, celui qui a compassion d'eux sera leur guide, et il les conduira vers des sources d'eau. Je transformerai toutes mes montagnes en chemins et mes routes seront refaites. Les voici, ils viennent de loin: les uns du nord, les autres de l'ouest, d’autres encore du pays de Sinim. Ciel, réjouis-toi! Terre, crie d'allégresse! Montagnes, éclatez en cris de joie! En effet, l'Eternel console son peuple, il a compassion des plus humbles de ses membres. Sion disait: «L'Eternel m'a abandonnée, le Seigneur m'a oubliée!» Une femme oublie-t-elle l'enfant qu'elle allaite? N'a-t-elle pas compassion du fils qui est sorti de son ventre? Même si elle l'oubliait, moi je ne t'oublierai jamais. Vois! Je t'ai gravée sur mes mains. Tes murailles sont constamment devant moi. Tes fils accourent, tandis que ceux qui t'avaient détruite et dévastée partent de chez toi. Lève les yeux et regarde tout autour: tous ils se rassemblent, ils viennent vers toi. Aussi vrai que je suis vivant, déclare l'Eternel, tu les enfileras tous comme des bijoux, tu t'en pareras à la manière d’une fiancée. Oui, dans tes places dévastées et désertes, dans ton pays ruiné, tes habitants seront désormais à l'étroit, et ceux qui te dévoraient s'éloigneront. Ils te répéteront, ces fils dont tu avais été privée: «L'espace est trop étroit pour moi. Fais-moi de la place, pour que je puisse m'installer!» et tu diras dans ton cœur: «Qui m’a donné ces fils? J'étais privée d’enfants, j'étais stérile. J'étais en exil, mise à l’écart. Qui les a élevés? J'étais restée seule. Ceux-ci, où étaient-ils?» Voici ce qu’a dit le Seigneur, l'Eternel: Je lèverai ma main en direction des nations, je dresserai mon étendard pour les peuples, et ils amèneront tes fils en les tenant dans les bras, ils porteront tes filles sur leurs épaules. Des rois seront tes pères adoptifs et leurs princesses tes nourrices. Ils se prosterneront devant toi, le visage contre terre, et lécheront la poussière de tes pieds. Ainsi, tu reconnaîtras que je suis l'Eternel et que ceux qui comptent sur moi ne seront pas couverts de honte. Arrachera-t-on à un homme fort sa capture? Les prisonniers justes s’échapperont-ils? Voici ce que dit l'Eternel: Les prisonniers de l’homme fort lui seront arrachés et la capture de l’homme violent s’échappera. J’accuserai moi-même tes accusateurs et je sauverai moi-même tes fils. Je ferai manger leur propre chair à tes oppresseurs, ils s'enivreront avec leur propre sang comme si c’était du vin nouveau et tous reconnaîtront que je suis l'Eternel, ton sauveur, celui qui te rachète, le Dieu puissant de Jacob. Voici ce que dit l'Eternel: Où est la lettre de divorce par laquelle j'ai renvoyé votre mère? Ou bien auquel de mes créanciers vous ai-je vendus? C'est à cause de vos fautes que vous avez été vendus et c'est à cause de vos transgressions que votre mère a été renvoyée. Je suis venu: pourquoi n'y avait-il personne? J'ai appelé: pourquoi personne n'a-t-il répondu? Mon bras serait-il trop court pour vous libérer? N'ai-je pas assez de force pour vous délivrer? Par une simple menace je mets la mer à sec, je change les fleuves en désert. Faute d’eau, leurs poissons crèvent de soif et pourrissent. J’habille le ciel d'obscurité et je lui donne un sac en guise de couverture. Le Seigneur, l'Eternel, m’a donné le langage des disciples pour que je sache soutenir par la parole celui qui est abattu. Il réveille, oui, matin après matin il réveille mon oreille pour que j'écoute comme le font des disciples. Le Seigneur, l'Eternel, m'a ouvert l'oreille, et moi, je ne me suis pas rebellé, je n’ai pas reculé. J'ai présenté mon dos à ceux qui me frappaient et mes joues à ceux qui m'arrachaient la barbe, je n'ai pas caché mon visage aux insultes et aux crachats. Cependant, le Seigneur, l'Eternel, est venu à mon aide. Voilà pourquoi je ne me suis pas laissé atteindre par les insultes, voilà pourquoi j'ai rendu mon visage dur comme une pierre, et je sais que je ne serai pas couvert de honte. Celui qui me déclare juste est proche: qui veut m’accuser? Comparaissons ensemble! Qui s’oppose à mon droit? Qu'il s'avance vers moi! C’est le Seigneur, l'Eternel, qui viendra à mon aide: qui me condamnera? Ils tomberont tous en lambeaux comme un habit, dévorés par la teigne. Qui parmi vous craint l'Eternel et écoute son serviteur? Si quelqu’un marche dans l'obscurité et manque de lumière, qu’il place sa confiance dans le nom de l'Eternel et s'appuie sur son Dieu! Quant à vous tous qui allumez un feu et qui êtes armés de flèches incendiaires, allez dans la flamme de votre feu et au milieu des flèches que vous avez enflammées! C'est ma main qui vous réserve ce sort: vous vous coucherez dans la souffrance. Ecoutez-moi, vous qui poursuivez la justice, qui cherchez l'Eternel! Portez les regards sur le rocher d'où vous avez été taillés, sur la carrière d'où vous avez été tirés. Portez les regards sur votre ancêtre Abraham et sur Sara, celle qui vous a donné naissance! Abraham était tout seul quand je l'ai appelé, et je l'ai béni et lui ai donné une grande famille. En effet, l'Eternel console Sion, il a pitié de toutes ses ruines; il rendra son désert pareil au jardin d’Eden, sa plaine aride pareille à un jardin de l'Eternel. On trouvera au milieu d'elle la joie et l'allégresse, la reconnaissance et le chant des cantiques. Mon peuple, fais attention à moi! Ma nation, prête-moi l'oreille! En effet, de moi sortira la loi et j'établirai mon droit en guise de lumière pour les peuples. Ma justice est proche, mon salut est en marche et mes bras jugeront les peuples. Les îles placeront leur attente en moi, elles compteront sur l’action de mon bras. Levez les yeux vers le ciel et regardez en bas sur la terre! En effet, le ciel se dissipera comme une fumée, la terre tombera en lambeaux comme un habit et ses habitants mourront comme des mouches. En revanche, mon salut durera éternellement et ma justice n'aura pas de fin. Ecoutez-moi, vous qui connaissez la justice, toi le peuple qui portes ma loi dans le cœur! N’ayez pas peur de la honte infligée par les hommes et ne vous laissez pas terrifier par leurs insultes, car la teigne les dévorera comme un habit, les mites les rongeront comme de la laine. En revanche, ma justice durera éternellement, et mon salut de génération en génération. Réveille-toi! Réveille-toi! Couvre-toi de force, bras de l'Eternel! Réveille-toi comme par le passé, comme dans les générations précédentes! N'est-ce pas toi qui as abattu l'Egypte, qui as transpercé le monstre? N'est-ce pas toi qui as mis à sec la mer, l’eau du grand abîme, qui as tracé dans les profondeurs de la mer un chemin pour le passage des rachetés? Ceux que l'Eternel aura libérés reviendront, ils arriveront à Sion avec des chants de triomphe et une joie éternelle couronnera leur tête. Ils connaîtront la gaieté et la joie, la douleur et les gémissements s'enfuiront. C'est moi, c'est moi qui vous console. Qui es-tu pour avoir peur de l'homme, alors qu’il va mourir, et du fils de l'homme, dont le sort est pareil à celui de l'herbe? Et tu oublierais l'Eternel, celui qui t'a fait, qui a déployé le ciel et fondé la terre! Tu serais constamment, à longueur de journée, terrorisé devant la colère de l'oppresseur, parce qu'il se prépare à te détruire! Où donc est-elle, la colère de l'oppresseur? Le prisonnier sera bientôt libéré, il ne mourra pas dans la fosse et il ne manquera pas de pain. Moi, je suis l'Eternel, ton Dieu, qui soulève la mer et fais gronder ses vagues. L'Eternel, le maître de l’univers, voilà mon nom. J’ai mis mes paroles dans ta bouche et je t’ai couvert de l'ombre de ma main pour déployer un nouveau ciel et fonder une nouvelle terre, et pour dire à Sion: «Tu es mon peuple!» Réveille-toi! Réveille-toi! Lève-toi, Jérusalem, toi qui as bu, donnée par l'Eternel, la coupe de sa colère, qui as bu, qui as vidé jusqu’au fond la coupe destinée à étourdir! De tous les fils qu'elle a mis au monde, il n'y en a aucun pour la conduire. De tous les fils qu'elle a élevés, il n'y en a aucun pour la prendre par la main. Qui te plaindra? Deux malheurs t’ont atteinte: la dévastation et la ruine, la famine et l'épée. Qui pourra te consoler? Tes fils sont couchés, sans force, à tous les coins de rue, pareils à une antilope prise au piège. Ils sont submergés par la colère de l'Eternel, par les menaces de ton Dieu. C'est pourquoi, écoute donc ceci, malheureuse, toi qui es ivre, mais non de vin! Voici ce que dit ton Seigneur, l'Eternel, ton Dieu qui défend son peuple: Je te reprends la coupe destinée à étourdir, la coupe de ma colère. Tu ne la boiras plus. Je la donnerai à ceux qui t’ont fait souffrir, à ceux qui te disaient: «Allonge-toi pour que nous puissions te passer dessus!» Tu présentais alors ton dos en guise de sol, de rue pour les passants. Réveille-toi! Réveille-toi! Enfile ta force en guise de vêtement, Sion! Mets tes habits de fête, Jérusalem, ville sainte! En effet, l’incirconcis et l’homme impur n'entreront plus chez toi. Secoue ta poussière, lève-toi et reprends ta place, Jérusalem! Détache les chaînes qui enserrent ton cou, toi la déportée, fille de Sion! En effet, voici ce que dit l'Eternel: C'est pour rien que vous avez été vendus, et ce n'est pas à prix d'argent que vous serez rachetés. Oui, voici ce que dit le Seigneur, l'Eternel: Tout d’abord, c’est en Egypte que mon peuple est descendu pour y séjourner, puis c’est l'Assyrien qui l’a exploité sans raison. Et maintenant, quel intérêt ai-je à voir mon peuple capturé pour rien? déclare l'Eternel. Ses tyrans poussent des cris, déclare l'Eternel, et *constamment, à longueur de journée, mon nom est blasphémé. Voilà pourquoi mon peuple connaîtra mon nom. Voilà pourquoi il saura, ce jour-là, que c'est moi qui parle. Me voici! *Qu'ils sont beaux, sur les montagnes, les pieds de celui qui apporte de bonnes nouvelles, qui annonce la paix, de celui qui apporte de très bonnes nouvelles, qui annonce le salut, de celui qui dit à Sion: «Ton Dieu règne!» La voix de tes guetteurs retentit, ils se font entendre, ils poussent ensemble des cris d'allégresse, car de leurs propres yeux ils voient le retour de l'Eternel à Sion. Eclatez ensemble en cris de joie, ruines de Jérusalem, car l'Eternel console son peuple, il rachète Jérusalem. L'Eternel déploie le bras de sa sainteté, et ce à la vue de toutes les nations. Même les extrémités de la terre verront le salut de notre Dieu. Partez, partez, sortez de là et *ne touchez à rien d'impur! Sortez du milieu d'elle! Purifiez-vous, vous qui portez les ustensiles du culte de l'Eternel! Cependant ne sortez pas avec précipitation, ne partez pas en fugitifs, car l'Eternel marche devant vous et le Dieu d'Israël est votre arrière-garde. Mon serviteur réussira. Il grandira et gagnera en importance, il sera très haut placé. Tout comme beaucoup ont été horrifiés en le voyant, tant son visage était défiguré, tant son aspect était différent de celui des humains, il purifiera beaucoup de nations. Devant lui des rois fermeront la bouche, car *ils verront ce qu’on ne leur avait pas raconté, ils comprendront ce dont ils n'avaient pas entendu parler. *Qui a cru à notre prédication? A qui le bras de l’Eternel a-t-il été révélé? Il a grandi devant lui comme une jeune plante, comme un rejeton qui sort d'une terre toute sèche. Il n'avait ni beauté ni splendeur propre à attirer nos regards, et son aspect n'avait rien pour nous plaire. Méprisé et délaissé par les hommes, homme de douleur, habitué à la souffrance, il était pareil à celui face auquel on détourne la tête: nous l'avons méprisé, nous n'avons fait aucun cas de lui. Pourtant, *ce sont nos souffrances qu'il a portées, c'est de nos douleurs qu'il s'est chargé. Et nous, nous l'avons considéré comme puni, frappé par Dieu et humilié. Mais lui, il était blessé à cause de nos transgressions, brisé à cause de nos fautes: la punition qui nous donne la paix est tombée sur lui, et *c'est par ses blessures que nous sommes guéris. Nous étions tous comme des brebis égarées: chacun suivait sa propre voie, et l'Eternel a fait retomber sur lui nos fautes à tous. Il a été maltraité, il s’est humilié et n'a pas ouvert la bouche. *Pareil à un agneau qu'on mène à l’abattoir, à une brebis muette devant ceux qui la tondent, il n'a pas ouvert la bouche. Il a été enlevé sous la contrainte et sous le jugement, et dans sa génération qui s’est inquiété de son sort? Qui s’est soucié de ce qu’il était exclu de la terre des vivants, frappé à cause de la révolte de mon peuple? On a mis son tombeau parmi les méchants, sa tombe avec le riche, alors qu'il *n'avait pas commis de violence et qu'il n'y avait pas eu de tromperie dans sa bouche. L'Eternel a voulu le briser par la souffrance. Si tu fais de sa vie un sacrifice de culpabilité, il verra une descendance et vivra longtemps, et la volonté de l'Eternel sera accomplie par son intermédiaire. Après tant de trouble, il verra la lumière et sera satisfait. Par sa connaissance, mon serviteur juste procurera la justice à beaucoup d'hommes; c’est lui qui portera leurs fautes. Voilà pourquoi je lui donnerai sa part au milieu de beaucoup et il partagera le butin avec les puissants: parce qu'il s'est dépouillé lui-même jusqu’à la mort et qu'il *a été compté parmi les criminels, parce qu'il a porté le péché de beaucoup d'hommes et qu'il est intervenu en faveur des coupables. *Réjouis-toi, stérile, toi qui n’as pas eu d’enfant! Eclate de joie et pousse des cris de triomphe, toi qui n'as pas connu les douleurs de l’accouchement! En effet, les enfants de la femme délaissée seront plus nombreux que ceux de la femme mariée, dit l'Eternel. Agrandis l'espace de ta tente! Qu'on déplie les toiles qui te servent d’habitation: n’en retiens rien! Allonge tes cordages et renforce tes piquets! En effet, tu déborderas à droite et à gauche, ta descendance envahira des nations et peuplera des villes désertes. N’aie pas peur, car tu ne seras pas couverte de honte. Ne rougis pas, car tu ne seras pas déshonorée. Au contraire, tu oublieras la honte de ton adolescence et tu ne te souviendras plus du déshonneur de ta période de veuvage. En effet, ton époux, c’est celui qui t’a faite, et son nom est l'Eternel, le maître de l’univers; celui qui te rachète, c’est le Saint d'Israël, et on l’appelle Dieu de toute la terre. Oui, l'Eternel t’a rappelée comme une femme abandonnée, à l’esprit abattu, comme une femme des jeunes années qu’on a rejetée, dit ton Dieu. Pendant un court moment je t'avais abandonnée, mais c’est avec une grande compassion que je t'accueillerai. Dans un débordement de colère, je m’étais un instant caché à toi, mais avec un amour éternel j'aurai compassion de toi, dit l'Eternel, celui qui te rachète. En effet, la situation est, pour moi, pareille à celle de Noé: j'avais juré que le déluge qui a frappé Noé ne frapperait plus la terre; de même, je jure de ne plus m'irriter contre toi et de ne plus te menacer. Même si les montagnes s'éloignaient, même si les collines étaient ébranlées, mon amour ne s'éloignera pas de toi et mon alliance de paix ne sera pas ébranlée, dit celui qui a compassion de toi, l'Eternel. Malheureuse, toi qui es battue par la tempête et que personne ne console, je pose tes pierres avec du mortier et je te donnerai des fondations en saphir; je ferai tes ouvertures en rubis, tes portes en escarboucles et toute ton enceinte en pierres précieuses. *Tous tes fils seront disciples de l'Eternel et leur prospérité sera grande. Tu seras affermie par la justice. Oublie l’oppression, car tu n'as rien à craindre! Oublie la terreur, car elle ne s'approchera pas de toi! Si l'on forme des complots, cela ne viendra pas de moi. Celui qui se liguera contre toi tombera contre toi. Vois: j'ai créé le forgeron qui souffle sur les braises et qui fabrique une arme, mais j'ai aussi créé le destructeur chargé de l’anéantir. Toute arme préparée contre toi sera sans effet et toute personne qui s’attaquera à toi au tribunal, c’est toi qui la condamneras. Tel est l'héritage des serviteurs de l'Eternel, telle est la justice qui leur viendra de moi, déclare l'Eternel. Vous tous qui avez soif, venez vers l’eau, même celui qui n'a pas d'argent! Venez, achetez et mangez, venez, achetez du vin et du lait sans argent, sans rien payer! Pourquoi dépensez-vous de l'argent pour ce qui ne nourrit pas? Pourquoi travaillez-vous pour ce qui ne rassasie pas? Ecoutez-moi vraiment et vous mangerez ce qui est bon, vous savourerez des plats succulents. Tendez l'oreille et venez à moi, écoutez donc et vous vivrez! Je conclurai avec vous une alliance éternelle *pour vous assurer les grâces promises à David. Je l'ai établi comme un témoin pour les peuples, comme un guide et un chef pour eux. Tu appelleras des nations que tu ne connais pas, et des nations qui ne te connaissent pas accourront vers toi à cause de l'Eternel, ton Dieu, du Saint d'Israël, parce qu’il te donne sa splendeur. Recherchez l'Eternel pendant qu’il se laisse trouver! Faites appel à lui tant qu'il est près! Que le méchant abandonne sa voie, et l'homme injuste ses pensées! Qu'il retourne à l'Eternel: il aura compassion de lui. Qu'il retourne à notre Dieu, car il pardonne abondamment. En effet, vos pensées ne sont pas mes pensées et mes voies ne sont pas vos voies, déclare l'Eternel. Le ciel est bien plus haut que la terre. De même, mes voies sont bien au-dessus de vos voies, et mes pensées bien au-dessus de vos pensées. La pluie et la neige descendent du ciel et n'y retournent pas sans avoir arrosé la terre, sans l’avoir fécondée et avoir fait germer ses plantes, sans avoir *fourni de la semence au semeur et du pain à celui qui mange. Il en va de même pour ma parole, celle qui sort de ma bouche: elle ne revient pas à moi sans effet, sans avoir fait ce que je désire et rempli la mission que je lui ai confiée. Oui, vous sortirez dans la joie et vous serez conduits dans la paix. Les montagnes et les collines éclateront en cris de joie devant vous et tous les arbres de la campagne battront des mains. Au lieu des buissons épineux poussera le cyprès, au lieu de l’ortie poussera le myrte, et cela contribuera à la réputation de l'Eternel, ce sera un signe éternel qui ne disparaîtra jamais. Voici ce que dit l'Eternel: Respectez le droit et pratiquez la justice, car mon salut est sur le point d’arriver, et ma justice est prête à se révéler. Heureux l'homme qui adopte ce comportement et le fils de l'homme qui y reste fermement attaché, qui respecte le sabbat au lieu de le violer et veille sur ses actes pour ne commettre aucun mal! Que l'étranger qui s'attache à l'Eternel ne dise pas: «L'Eternel me séparera certainement de son peuple!» et que l'eunuque ne dise pas: «Je ne suis qu’un arbre sec!» En effet, voici ce que dit l'Eternel: Si des eunuques respectent mes sabbats, choisissent de faire ce qui me plaît et restent attachés à mon alliance, je leur donnerai dans mon temple et à l’intérieur de mes murailles une place et un nom qui vaudront mieux, pour eux, que des fils et des filles. En effet, je leur donnerai un nom éternel qui ne disparaîtra jamais. Quant aux étrangers qui s'attacheront à l'Eternel pour lui rendre un culte, pour aimer son nom, pour être ses serviteurs, tous ceux qui respecteront le sabbat au lieu de le violer et qui resteront attachés à mon alliance, je les amènerai sur ma montagne sainte et je les réjouirai dans ma maison de prière. Leurs holocaustes et leurs sacrifices seront acceptés sur mon autel, car *mon temple sera appelé une maison de prière pour tous les peuples. Déclaration du Seigneur, de l'Eternel, de celui qui rassemble les exilés d'Israël: J’en rassemblerai d'autres en les ajoutant à lui, aux siens déjà rassemblés. Vous toutes, bêtes sauvages, venez manger, vous toutes, bêtes de la forêt! Ses guetteurs sont tous aveugles, incompétents. Ils ne sont tous que des chiens muets, incapables d’aboyer. Ils rêvent couchés, tant ils aiment sommeiller. Pourtant, ce sont aussi des chiens voraces, insatiables. Ce sont des bergers incompétents en matière de discernement. Tous suivent leur propre voie, chacun sans exception à la recherche de son profit. Ils disent: «Venez, je vais chercher du vin et nous boirons des liqueurs fortes! Nous ferons la même chose demain, il en reste encore beaucoup!» Le juste disparaît et personne ne prend cela à cœur, les hommes de bien sont enlevés et personne ne comprend que c'est à cause du mal que le juste est enlevé. Il entrera dans la paix et trouvera le repos sur son lit, celui qui aura marché dans la droiture. Mais vous, approchez-vous ici, fils de l’astrologue, vous qui descendez d’un père adultère et d’une mère prostituée! De qui vous moquez-vous? Contre qui ouvrez-vous une large bouche et tirez-vous la langue? N'êtes-vous pas des enfants désobéissants, une famille de menteurs? Vous brûlez de désir près des térébinthes, sous tout arbre verdoyant, et vous égorgez les enfants dans les vallées, sous les fentes des rochers! C'est dans les pierres polies d’un ravin qu’est ta part. Voilà, oui, voilà quel est ton lot! C'est en leur honneur que tu verses des offrandes, que tu offres des sacrifices. Puis-je être insensible à cela? Sur une grande et haute montagne, tu dresses ton lit. C'est aussi là que tu montes pour offrir des sacrifices. Derrière la porte et ses montants, tu as installé ton amulette. En effet, en cachette de moi tu te déshabilles, tu montes sur ton lit et tu y fais de la place; tu fais alliance avec ceux dont tu aimes partager le lit, tu contemples leur nudité. Puis, tu vas trouver le roi avec de l'huile, tu multiplies tes parfums, tu envoies tes messagers très loin, tu descends jusqu'au séjour des morts. A force de marcher tu te fatigues, mais tu ne te dis pas: «C’est sans espoir!» Tu parviens encore à trouver des ressources, aussi ne montres-tu pas de signe de faiblesse. Qui redoutais-tu, de qui avais-tu peur pour me tromper, pour ne pas te souvenir ni te soucier de moi? N’ai-je pas gardé le silence, et même depuis longtemps? Et de moi, tu n’as pas peur. Je vais révéler ta justice et tes actes, mais ils ne te seront d’aucune utilité. Quand tu crieras, que ton ramassis d’idoles vienne te délivrer! En réalité, le vent les emportera toutes, un souffle les enlèvera. En revanche, celui qui cherche refuge en moi héritera du pays et prendra possession de ma montagne sainte. On dira alors: «Préparez, préparez, dégagez un chemin, enlevez tout obstacle du chemin de mon peuple!» En effet, voici ce que dit le Très-Haut, celui dont l’habitation est éternelle et le nom saint: J'habite dans les hauteurs et la sainteté, mais je suis aussi avec l'homme brisé et abattu afin de redonner vie à l’esprit abattu, afin de redonner vie au cœur brisé. Non, je ne veux pas lancer éternellement des accusations, je ne veux pas m’irriter indéfiniment, car il est trop faible devant moi, l’esprit, le souffle des êtres que j'ai moi-même faits. C’est à cause de ses profits criminels que je me suis irrité et que je l'ai frappé. Je me suis caché, dans mon indignation, et le rebelle a suivi le chemin que lui indiquait son cœur. J'ai vu sa conduite, mais je le guérirai. Je le guiderai et je lui assurerai une pleine consolation, à lui et à ceux qui sont en deuil à cause de lui. Je ferai naître la louange sur leurs lèvres, je donnerai la paix, oui *la paix à celui qui est loin et à celui qui est près, dit l'Eternel, et je les guérirai. Quant aux méchants, ils seront pareils à la mer agitée qui ne peut se calmer et dont l’eau soulève la vase et la saleté: il n'y a pas de paix pour les méchants, dit mon Dieu. Crie à pleine voix sans te retenir, fais retentir ta voix comme une trompette et révèle à mon peuple sa révolte, à la famille de Jacob ses péchés! C’est moi que, jour après jour, ils consultent: ils veulent connaître mes voies. Comme une nation qui aurait pratiqué la justice et n'aurait pas abandonné le droit institué par son Dieu, ils me réclament des jugements conformes à la justice, ils désirent se rapprocher de Dieu. «A quoi nous sert-il de jeûner, si tu ne le vois pas, de nous humilier, si tu n'y fais pas attention?» C’est que, le jour où vous jeûnez, vous accomplissez vos propres désirs et traitez durement tous vos ouvriers. Votre jeûne débouche sur des procès et des disputes, sur de méchants coups de poing. Vous ne jeûnez pas, comme vous le faites aujourd’hui, de manière à faire entendre votre voix là-haut. Est-ce un jeûne de ce genre que je préconise, un jour où l'homme s’humilie? S’agit-il de courber la tête comme un roseau? Faut-il se coucher sur le sac et la cendre? Est-ce cela que tu appelles un jeûne, un jour agréable à l'Eternel? Voici le genre de jeûne que je préconise: détacher les chaînes dues à la méchanceté, dénouer les liens de l'esclavage, renvoyer libres ceux qu’on maltraite. Mettez fin aux contraintes de toute sorte! Partage ton pain avec celui qui a faim et fais entrer chez toi les pauvres sans foyer! Quand tu vois un homme nu, couvre-le! Ne cherche pas à éviter celui qui est fait de la même chair que toi! Alors ta lumière jaillira comme l'aurore et ta restauration progressera rapidement, ta justice marchera devant toi et la gloire de l'Eternel sera ton arrière-garde. Alors tu appelleras et l'Eternel répondra, tu crieras et il dira: «Me voici!» Oui, si tu éloignes du milieu de toi la contrainte, les gestes menaçants et les paroles mauvaises, si tu partages tes propres ressources avec celui qui a faim, si tu réponds aux besoins de l’opprimé, ta lumière surgira au milieu des ténèbres et ton obscurité sera pareille à la clarté de midi. L'Eternel sera constamment ton guide, il répondra à tes besoins dans les endroits arides et il redonnera des forces à tes membres. Tu seras pareil à un jardin bien arrosé, à une source dont l’eau n’arrête jamais de couler. Grâce à toi, on reconstruira sur d’anciennes ruines, tu relèveras des fondations vieilles de plusieurs générations. On t'appellera réparateur de brèches, restaurateur de sentiers fréquentés. Si tu retiens ton pied, pendant le sabbat, pour ne pas faire ce qui te plaît durant mon saint jour, si tu considères le sabbat comme un plaisir, le jour saint de l’Eternel comme digne d’être honoré, et si tu l'honores en ne suivant pas tes voies habituelles, en ne cherchant pas à accomplir tes propres désirs et en ne parlant pas dans le vide, alors tu trouveras ton plaisir dans l'Eternel. Alors je te ferai monter sur les hauteurs du pays et te ferai jouir de l'héritage de ton ancêtre Jacob. Oui, c’est l’Eternel qui l’affirme. Non, le bras de l'Eternel n'est pas devenu trop court pour sauver, ni son oreille trop dure pour entendre, mais ce sont vos fautes qui ont fait séparation entre vous et votre Dieu, ce sont vos péchés qui vous l’ont caché et l'ont empêché de vous écouter. En effet, vos mains sont souillées de sang et vos doigts de crimes, vos lèvres profèrent le mensonge, votre langue fait entendre le mal. Personne ne fait appel à la justice, personne ne plaide avec droiture. Ils s'appuient sur le vide et disent des faussetés, ils conçoivent le trouble et donnent naissance au crime. Ils font éclore des œufs de vipère et tissent des toiles d'araignée. Celui qui mange de leurs œufs meurt et, si l'on en écrase un, c’est un serpent qui sort. Leurs toiles ne servent pas à faire un habit et ils ne peuvent se couvrir du fruit de leur travail. Ils ne commettent que l’injustice et leurs mains sont pleines d’actes de violence. *Leurs pieds courent au mal et s’empressent de verser le sang innocent. Leurs pensées sont orientées vers l’injustice, la destruction et le malheur marquent leur passage. Ils ne connaissent pas le chemin de la paix et le droit est absent de leur parcours. Ils empruntent des sentiers tortueux: celui qui y marche ne connaît pas la paix. Voilà pourquoi le droit reste loin de nous et la justice ne nous atteint pas. Nous attendions la lumière et voici les ténèbres, la clarté et voici que nous marchons dans l'obscurité. Nous tâtonnons comme des aveugles le long d'un mur, nous tâtonnons comme ceux qui n'ont pas d'yeux. Nous trébuchons à midi comme en pleine nuit. Au milieu de l'abondance nous ressemblons à des morts. Nous grognons tous comme des ours, nous gémissons sans cesse comme des colombes. Nous attendions un juste jugement, mais il n'est pas là, le salut, mais il est loin de nous. Oui, nos transgressions sont nombreuses devant toi et nos péchés témoignent contre nous; nos transgressions font corps avec nous et nous reconnaissons nos fautes. Nous avons eu un comportement coupable envers l'Eternel, nous l’avons trahi, nous nous sommes détournés de notre Dieu, nous avons parlé exploitation et révolte, nous avons conçu et médité dans le cœur des paroles mensongères, si bien que le droit s'est retiré et la justice se tient éloignée. Lorsque la vérité trébuche sur la place publique, la droiture ne peut approcher. La vérité est devenue rare et celui qui s’écarte du mal est victime de pillages. L'Eternel voit avec indignation qu'il n'y a plus de droiture. Il constate qu'il n'y a personne, il est consterné en voyant qu’il n’y a personne pour intercéder, alors son bras lui assure le salut et sa justice lui sert de soutien. Il enfile la justice comme une cuirasse et met sur sa tête le casque du salut; il prend la vengeance pour vêtement et s’enveloppe du zèle comme d'un manteau. Il paiera à chacun le salaire qu’il mérite: la colère à ses adversaires, le salaire qu’ils méritent à ses ennemis; il paiera aussi aux îles le salaire qu’elles méritent. On craindra le nom de l'Eternel à l'ouest et sa gloire à l’est. Quand l'adversaire surgira, pareil à un fleuve, l'Esprit de l'Eternel le mettra en fuite. *Le libérateur viendra pour Sion, pour ceux de Jacob qui renoncent à leur révolte, déclare l'Eternel. Quant à moi, telle sera mon alliance avec eux, dit l'Eternel: mon Esprit, qui repose sur toi, et mes paroles, celles que j'ai mises dans ta bouche, ne quitteront pas ta bouche, ni celle de tes enfants, ni celle de tes petits-enfants, dit l'Eternel, dès maintenant et pour toujours. Lève-toi, brille, car ta lumière arrive et la gloire de l'Eternel se lève sur toi. Certes, les ténèbres recouvrent la terre et l'obscurité profonde enveloppe les peuples, mais sur toi l'Eternel se lèvera, sur toi sa gloire apparaîtra. Des nations marcheront à ta lumière, et des rois à la clarté de ton aurore. Lève tes yeux et regarde autour de toi: ils se rassemblent tous, ils viennent vers toi; tes fils arrivent de loin et tes filles sont portées dans les bras. En le voyant, tu rayonneras de joie, ton cœur bondira et se dilatera, car les richesses de la mer se tourneront vers toi, les ressources des nations viendront chez toi. Tu seras couverte d'une foule de chameaux, de tout jeunes dromadaires venus de Madian et d'Epha. Ils viendront tous de Séba, porteurs d'or et d'encens, et annonceront les louanges de l'Eternel. Les troupeaux de Kédar seront tous réunis chez toi, les béliers de Nebajoth serviront à ton culte: ils seront offerts en holocauste sur mon autel et je les accepterai, et j’illuminerai le temple de ma splendeur. Qui sont ces hommes qui volent comme un nuage, comme des colombes vers leurs pigeonniers? C’est que les îles placent leur attente en moi et les bateaux long-courriers sont en tête pour ramener tes enfants de loin. Ils apportent leur argent et leur or en l’honneur de l'Eternel, ton Dieu, en l’honneur du Saint d'Israël, parce qu’il t’a accordé la splendeur. Des étrangers reconstruiront tes murailles et leurs rois te serviront, car dans mon irritation je t'avais frappée, mais dans ma grâce j'ai compassion de toi. Tes portes seront constamment ouvertes, elles ne seront fermées ni le jour ni la nuit pour laisser entrer chez toi les ressources des nations, ainsi que leurs rois en cortège. En effet, la nation et le royaume qui ne te seront pas asservis disparaîtront, ces nations-là seront totalement ruinées. Ce qui fait la gloire du Liban viendra chez toi – le cyprès, l'orme et le buis tous ensemble – pour donner de la splendeur à l’emplacement de mon sanctuaire, et j’honorerai l’endroit où je me tiens. Les fils de tes oppresseurs viendront s’incliner devant toi et tous ceux qui te méprisaient se prosterneront à tes pieds. Ils t'appelleront «ville de l'Eternel», «Sion du Saint d'Israël». Toi qui étais abandonnée et détestée, toi que personne ne traversait plus, je ferai de toi un ornement éternel, un sujet de joie de génération en génération. Tu te nourriras du lait des nations, tu te rassasieras des richesses des rois, et tu sauras que c’est moi qui suis l'Eternel, ton sauveur, celui qui te rachète, le Dieu puissant de Jacob. Au lieu du bronze je ferai venir de l'or, au lieu du fer je ferai venir de l'argent, au lieu du bois, du bronze, et au lieu des pierres, du fer. Je désignerai la paix pour te surveiller et la justice pour dominer sur toi. Il ne sera plus jamais question de violence dans ton pays, ni de destruction et de malheur sur ton territoire. Tu appelleras tes murailles «salut» et tes portes «louange». Ce ne sera plus le soleil qui te servira de lumière pendant le jour, ni la lune qui t'éclairera de sa lueur [pendant la nuit], mais c’est l'Eternel qui sera ta lumière éternelle, c’est ton Dieu qui fera ta splendeur. Ton soleil ne se couchera plus et ta lune ne s'obscurcira plus, car l'Eternel sera ta lumière pour toujours et ta période de deuil sera terminée. Ton peuple ne sera plus composé que de justes et ils hériteront pour toujours de la terre, eux le rejeton planté par moi, le produit de mes mains destiné à manifester ma splendeur. Le plus petit se transformera en millier et le plus insignifiant en nation puissante. C’est moi, l'Eternel, qui ferai survenir cela très vite, au moment voulu. *L'Esprit du Seigneur, de l'Eternel, est sur moi parce que l'Eternel m'a consacré par onction pour annoncer de bonnes nouvelles aux pauvres; il m'a envoyé pour guérir ceux qui ont le cœur brisé, pour proclamer aux déportés la liberté et aux prisonniers la délivrance, pour proclamer une année de grâce de l'Eternel et un jour de vengeance de notre Dieu, pour consoler tous ceux qui sont dans le deuil, pour mettre, pour donner aux habitants de Sion en deuil une belle parure au lieu de la cendre, une huile de joie au lieu du deuil, un costume de louange au lieu d'un esprit abattu. On les appellera alors «térébinthes de la justice», «plantation de l'Eternel destinée à manifester sa splendeur». Ils reconstruiront sur d’anciennes ruines, ils relèveront les décombres du passé, ils rénoveront des villes dévastées, des décombres vieux de plusieurs générations. Des inconnus se présenteront et s’occuperont de vos troupeaux, des étrangers seront vos cultivateurs et vos vignerons. Quant à vous, on vous appellera «prêtres de l'Eternel», on vous dira: «serviteurs de notre Dieu». Vous mangerez les ressources des nations et vous tirerez profit de leur gloire. Au lieu de la honte, vous aurez une double part. Au lieu de connaître l’humiliation, ils crieront de joie en voyant leur héritage. C’est ainsi qu’ils posséderont le double dans leur pays, et leur joie sera éternelle. En effet, moi, l'Eternel, j'aime le droit, je déteste voir le vol associé aux holocaustes. Je leur donnerai fidèlement leur récompense et je conclurai une alliance éternelle avec eux. Leur descendance sera connue parmi les nations et leur progéniture parmi les peuples. Tous ceux qui les verront reconnaîtront qu'ils sont une lignée bénie de l'Eternel. Je me réjouirai en l'Eternel, tout mon être tressaillira d'allégresse à cause de mon Dieu, car il m'a habillé avec les vêtements du salut, il m'a couvert du manteau de la justice. Je suis pareil au jeune marié qui, tel un prêtre, se coiffe d'un turban splendide, à la jeune mariée qui se pare de ses bijoux. En effet, tout comme la terre fait sortir son germe, tout comme un jardin fait pousser ses semences, le Seigneur, l'Eternel, fera pousser la justice et la louange devant toutes les nations. A cause de Sion je ne me tairai pas, à cause de Jérusalem je ne prendrai pas de repos jusqu'à ce que sa justice apparaisse comme l'aurore, et son salut comme un flambeau qui s'allume. Alors les nations verront ta justice, et tous les rois ta gloire, et l'on t'appellera d'un nom nouveau, défini par l'Eternel lui-même. Tu seras une couronne splendide dans la main de l'Eternel, un turban royal dans la main de ton Dieu. On ne t’appellera plus «abandonnée», on ne dira plus à ta terre «dévastation», mais on t’appellera «mon plaisir est en elle» et l’on appellera ta terre «mariée», car l'Eternel prend plaisir en toi et ta terre aura un mari. Tout comme un jeune homme épouse une jeune fille vierge, tes descendants deviendront pour toi pareils à des époux, et tout comme la fiancée fait la joie de son fiancé, tu feras la joie de ton Dieu. Sur tes murs, Jérusalem, j'ai placé des gardes qui ne resteront jamais silencieux, de jour comme de nuit. Vous qui êtes chargés de la rappeler à l'Eternel, ne vous accordez aucun répit! Ne lui laissez aucun répit jusqu'à ce qu'il rétablisse Jérusalem et fasse d’elle un sujet de louange sur la terre! L'Eternel l'a juré par sa main droite et par son bras puissant: «Je ne donnerai plus ton blé comme nourriture à tes ennemis et les étrangers ne boiront plus ton vin nouveau, fruit de ton travail, mais ceux qui auront récolté le blé le mangeront et loueront l'Eternel, et ceux qui auront vendangé boiront du vin nouveau dans les parvis de mon sanctuaire.» Franchissez, franchissez les portes! Dégagez le chemin du peuple! Préparez, préparez la route, enlevez les pierres! Dressez un étendard vers les peuples! Voici ce que l'Eternel annonce aux extrémités de la terre: «*Dites à la fille de Sion: ‘Ton salut arrive. Il a son salaire avec lui et sa récompense est devant lui.’» On les appellera «peuple saint», «rachetés de l'Eternel», et toi, on t'appellera «recherchée», «ville non abandonnée». Qui est celui-ci? Il arrive d'Edom, de Botsra, en habits rouges. Qui est celui-ci? Eclatant dans sa tenue, il s’avance avec toute sa force. «C'est moi qui parle avec justice, qui ai le pouvoir de sauver.» Pourquoi tes habits sont-ils rouges, tes vêtements pareils à ceux de l’homme qui écrase le raisin dans une cuve? «J'ai été seul à travailler au pressoir, sans personne d’aucun peuple avec moi. Je les ai piétinés dans ma colère, je les ai écrasés dans ma fureur. Leur sang a jailli sur mes vêtements et j'ai sali tous mes habits. En effet, un jour de vengeance était sur mon cœur et l'année de mes rachetés était arrivée. J’ai regardé, mais il n’y avait personne pour m'aider. J'étais consterné, mais il n’y avait personne pour me soutenir. Alors mon bras m’a assuré le salut et ma fureur m'a servi de soutien. J'ai piétiné des peuples dans ma colère, je les ai rendus ivres dans ma fureur et j'ai fait couler leur sang par terre.» Je rappellerai les bontés de l'Eternel, ses actes dignes de louange, tout ce qu’il a fait pour nous. Je dirai tous les bienfaits qu’il a accordés à la communauté d'Israël, conformément à ses compassions et à la richesse de ses bontés. Il avait dit: «Assurément, ils sont mon peuple, des enfants qui ne s’adonneront pas au mensonge», et il a été un sauveur pour eux. Dans toutes leurs détresses, il a souffert avec eux, et l'ange qui est devant lui les a sauvés. C’est lui-même qui les a rachetés, dans son amour et sa compassion, et constamment, par le passé, il les a soutenus et portés. Cependant, ils se sont révoltés, ils ont attristé son Esprit saint, de sorte qu’il s’est transformé pour eux en ennemi, il a lui-même combattu contre eux. Alors son peuple s’est souvenu des jours passés, de l’époque de Moïse. «Où est-il, celui qui les a fait ressortir de la mer avec les bergers de son troupeau? Où est-il, celui qui mettait son Esprit saint au milieu d'eux? Où est-il, celui qui envoyait son bras splendide à la droite de Moïse, qui a fendu l’eau devant eux, se faisant ainsi une réputation éternelle? Où est-il, celui qui les a conduits dans les profondeurs de l’eau comme un cheval dans le désert, sans même qu'ils trébuchent? Comme à un troupeau qui gagne la vallée, l'Esprit de l'Eternel leur a accordé le repos.» Voilà comment tu conduisais ton peuple, te faisant ainsi une réputation splendide. «Regarde du haut du ciel et constate la situation, du haut de ta sainte et splendide résidence: où sont passés ton zèle et ta puissance? Ta profonde tendresse et tes compassions envers moi ne se font plus sentir. C’est toi, cependant, qui es notre père. En effet, Abraham ne nous connaît pas et Israël ignore qui nous sommes; c'est toi, Eternel, qui es notre père, c'est toi qui, depuis toujours, t'appelles notre libérateur. »Eternel, pourquoi nous fais-tu errer loin de tes voies, pourquoi endurcis-tu notre cœur pour qu’il ne te craigne pas? Reviens à cause de tes serviteurs, à cause des tribus qui t’appartiennent! Ton peuple saint n'a été que peu de temps en possession du pays, et nos adversaires ont piétiné ton sanctuaire. Nous sommes depuis longtemps comme un peuple sur lequel tu n’exerces pas ta souveraineté et qui n’est pas appelé de ton nom. Si seulement tu déchirais le ciel et descendais, les montagnes s’effondreraient devant toi! »Tu serais pareil au feu qui allume des brindilles ou fait bouillir l’eau: tes adversaires connaîtraient ton nom et les nations trembleraient devant toi. »Lorsque tu as fait des prodiges que nous n'attendions pas, tu es descendu et les montagnes se sont effondrées devant toi. *Jamais on n'a appris ni entendu dire pareille chose, jamais aucun œil n'a vu un autre dieu que toi agir de cette manière pour ceux qui comptent sur lui. Tu vas à la rencontre de celui qui pratique avec joie la justice, de ceux qui se souviennent de toi en marchant dans tes voies. Cependant, tu as été irrité parce que nous avons péché. Pourtant, c’est en les suivant toujours que nous pouvons être sauvés. »Nous sommes tous devenus comme des objets impurs et toute notre justice est pareille à un habit taché de sang, nous sommes tous aussi fanés qu’une feuille et nos fautes nous emportent comme le vent. Il n'y a personne qui fasse appel à ton nom, qui se réveille pour s'attacher à toi. C’est que tu t’es caché à nous et tu nous laisses nous liquéfier par l’intermédiaire de nos propres fautes. »Cependant, Eternel, c’est toi qui es notre père. Nous sommes l'argile, tu es notre potier, nous sommes tous l’œuvre de tes mains. Ne t'irrite pas à l’excès, Eternel, et ne te souviens pas indéfiniment de notre faute! Regarde donc: nous sommes tous ton peuple. »Pourtant, tes villes saintes se sont transformées en désert: Sion est un désert, Jérusalem un endroit dévasté. Notre saint et splendide temple, où nos ancêtres célébraient tes louanges, est devenu la proie des flammes, tout ce que nous avions de précieux est en ruine. Devant tout cela, Eternel, te retiendras-tu d’intervenir? Vas-tu garder le silence et nous humilier à l’excès?» *Je me suis laissé consulter par ceux qui ne me demandaient rien, je me suis laissé trouver par ceux qui ne me cherchaient pas. J'ai dit: «Me voici! Me voici!» à une nation qui ne faisait pas appel à mon nom. *A longueur de journée, j'ai tendu mes mains vers un peuple rebelle qui marche sur une mauvaise voie, en suivant ses propres pensées. C’est un peuple qui ne cesse de m'irriter en face en offrant des sacrifices dans les jardins et faisant brûler de l'encens sur les briques. Il habite dans les tombeaux et passe la nuit dans des endroits bien gardés, il mange de la viande de porc et remplit ses plats d’aliments impurs. Il prétend: «Reste à l’écart, ne t'approche pas de moi, car je suis trop saint pour toi!» Une telle attitude fait monter dans mes narines une fumée, un feu qui brûle toujours. Tout cela reste écrit devant moi. Je ne garderai pas le silence mais je réglerai mes comptes, oui, je réglerai mes comptes avec eux. Je vous ferai payer vos fautes ainsi que celles de vos ancêtres, dit l'Eternel, parce qu’ils ont fait brûler de l'encens sur les montagnes et m'ont insulté sur les collines. Je calculerai le salaire de leurs actions passées et le leur paierai. Voici ce que dit l'Eternel: Quand on trouve du jus dans une grappe, on dit: «Ne la détruis pas, car elle contient une bénédiction!» J'agirai de la même manière à cause de mes serviteurs: je ne détruirai pas tout. Je ferai sortir de Jacob une descendance, et de Juda celui qui prendra possession de mes montagnes: ceux que j’ai choisis en prendront possession, mes serviteurs y habiteront. Pour mon peuple, pour ceux qui m'auront recherché, le Saron servira de domaine au petit bétail, et la vallée d'Acor de lieu de repos au gros bétail. Quant à vous qui abandonnez l'Eternel, qui oubliez ma montagne sainte, qui dressez une table pour le dieu de la chance et remplissez une coupe pour le dieu du destin, je vous destine à l'épée et vous devrez tous vous agenouiller pour être égorgés. En effet, j'ai appelé et vous n'avez pas répondu, j'ai parlé et vous n'avez pas écouté. Au contraire, vous avez fait ce qui est mal à mes yeux et vous avez choisi ce qui ne me plaît pas. C'est pourquoi, voici ce que dit le Seigneur, l'Eternel: Mes serviteurs mangeront tandis que vous, vous aurez faim; ils boiront tandis que vous, vous aurez soif; ils seront dans la joie tandis que vous, vous connaîtrez la honte; ils chanteront de bonheur tandis que vous, vous crierez de douleur et vous lamenterez, l’esprit brisé. Vous laisserez votre nom comme une formule de malédiction à ceux que j’ai choisis. Ils diront: «Que le Seigneur, l'Eternel, te fasse mourir comme eux!» Quant à ses serviteurs, l’Eternel leur donnera un autre nom. Celui qui voudra être béni dans le pays voudra l'être par le Dieu de vérité, et celui qui prêtera serment dans le pays le fera au nom du Dieu de vérité. Les détresses passées seront oubliées, elles seront cachées à mes yeux. En effet, je crée un nouveau ciel et une nouvelle terre. On ne se souviendra plus des premiers événements, ils ne viendront plus à l'esprit. Réjouissez-vous plutôt et soyez pour toujours dans l'allégresse à cause de ce que je crée, car je crée Jérusalem pour qu’elle soit une source d'allégresse et son peuple pour qu’il soit une source de joie. Je ferai de Jérusalem mon allégresse et de mon peuple ma joie. On n'y entendra plus le bruit des pleurs ni les cris de détresse. Il n'y aura plus de nouveau-né qui vive quelques jours seulement, ni de vieillard qui meure avant d’avoir terminé tout son parcours. Celui qui mourra à 100 ans sera considéré comme jeune et celui qui n’atteindra pas 100 ans sera considéré comme maudit. Ils reconstruiront des maisons et les habiteront, ils planteront des vignes et en mangeront le fruit. Ils ne construiront pas des maisons pour qu'un autre les habite, ils ne feront pas des plantations pour qu'un autre en mange, car la vie des membres de mon peuple sera aussi longue que celle des arbres et ceux que j’ai choisis jouiront du fruit de leur travail. Ils ne se fatigueront pas pour rien et ils n'auront pas des enfants qui soient pour eux une source d’inquiétude. En effet, ils formeront une lignée de personnes bénies de l'Eternel et leur progéniture sera avec eux. Alors, avant même qu'ils ne fassent appel à moi, je leur répondrai; avant même qu'ils n’aient fini de parler, je les exaucerai. Le loup et l'agneau brouteront ensemble, le lion, comme le bœuf, mangera de la paille et le serpent aura la poussière pour nourriture. On ne commettra ni mal ni destruction sur toute ma montagne sainte, dit l'Eternel. Voici ce que dit l'Eternel: *Le ciel est mon trône, et la terre mon marchepied. Quelle maison pourrez-vous me construire et quel endroit pourra être mon lieu de repos? Tout cela, c’est ma main qui l’a fait, et tout a alors reçu l'existence, déclare l'Eternel. Voici sur qui je porterai les regards: sur celui qui est humble et a l'esprit abattu, sur celui qui fait preuve de respect vis-à-vis de ma parole. Celui qui égorge un bœuf abat un homme, celui qui sacrifie un agneau brise la nuque d’un chien, celui qui présente une offrande verse du sang de porc, celui qui fait brûler de l'encens adore des idoles: tous ceux-là ont choisi de suivre leurs propres voies et trouvent du plaisir dans leurs monstruosités. Moi aussi, je choisirai de les abandonner à leurs caprices et je ferai venir sur eux ce qui cause leur frayeur, parce que j'ai appelé et qu'ils n'ont pas répondu, parce que j'ai parlé et qu'ils n'ont pas écouté. Au contraire, ils ont fait ce qui est mal à mes yeux, ils ont choisi ce qui ne me plaît pas. Ecoutez la parole de l'Eternel, vous qui faites preuve de respect envers sa parole. Voici ce que disent vos frères, ceux qui vous détestent et vous repoussent à cause de mon nom: «Que l'Eternel montre sa gloire et que nous voyions votre joie!» Cependant, c’est eux qui seront couverts de honte. Un tapage provient de la ville, un bruit sort du temple: c'est celui que fait l'Eternel en rendant à ses ennemis ce qu’ils méritent. Avant de se tordre de douleur, elle a accouché; avant de connaître la souffrance, elle a donné naissance à un fils! Qui a déjà entendu pareille nouvelle? Qui a déjà vu quelque chose de semblable? Un pays peut-il naître en un seul jour? Une nation peut-elle naître d'un seul coup? Pourtant, à peine en train d’accoucher, Sion a mis ses fils au monde! Est-ce moi qui ouvrirais le ventre maternel pour ne pas laisser un enfant naître? dit l'Eternel. Moi qui fais naître, empêcherais-je d'accoucher? dit ton Dieu. Réjouissez-vous avec Jérusalem, faites d'elle le sujet de votre allégresse, vous tous qui l'aimez! Exprimez votre joie avec elle, vous tous qui meniez deuil sur elle! Ainsi vous vous nourrirez à satiété à sa poitrine consolatrice, ainsi vous savourerez avec bonheur la plénitude de sa gloire. En effet, voici ce que dit l'Eternel: Je dirigerai la paix vers elle comme un fleuve, et la gloire des nations comme un torrent qui déborde, et vous serez allaités, portés sur les bras et caressés sur les genoux. Tout comme un homme est consolé par sa mère, je vous consolerai moi-même; vous recevrez la consolation dans Jérusalem. Lorsque vous verrez cela, votre cœur sera dans la joie et vos os retrouveront de la vigueur comme le fait l'herbe. L'Eternel manifestera sa puissance à ses serviteurs, et il fera sentir sa colère à ses ennemis. Oui, voici l'Eternel! Il arrive dans un feu et ses chars sont comme un tourbillon; il manifeste sa colère dans un brasier et ses menaces par des flammes. C'est par le feu, par son épée, que l’Eternel juge toute créature, et ses victimes seront nombreuses. Ceux qui se consacrent et se purifient pour aller dans les jardins, en disciples de l’idole qui est parmi eux, qui mangent de la viande de porc, des choses monstrueuses et des souris, disparaîtront tous ensemble, déclare l'Eternel. Moi, je connais leurs actes et leurs pensées. Je viens rassembler toutes les nations de toutes les langues; elles viendront et verront ma gloire. Je mettrai un signe au milieu d’elles et j'enverrai plusieurs de leurs rescapés vers les autres nations – Tarsis, Pul et Lud, les peuples qui tirent à l'arc, Tubal, la Grèce et les îles lointaines, les hommes qui n'ont jamais entendu parler de moi ni vu ma gloire – et ils révéleront ma gloire parmi les nations. Ils amèneront tous vos frères, issus de toutes les nations, en offrande à l'Eternel. Ils les amèneront sur des chevaux, des chars, des litières, des mulets ou des dromadaires à ma montagne sainte, à Jérusalem, dit l'Eternel, tout comme les Israélites amènent leur offrande à la maison de l'Eternel sur des plats purifiés. Parmi eux aussi, je prendrai des prêtres et des Lévites, dit l'Eternel. En effet, le nouveau ciel et la nouvelle terre que je vais créer subsisteront devant moi, déclare l'Eternel. De la même manière, votre descendance et votre nom subsisteront. A chaque début de mois et à chaque sabbat, tout être vivant viendra se prosterner devant moi, dit l'Eternel, et quand on sortira, on verra les cadavres des hommes qui se sont rebellés contre moi. En effet, *leur ver ne mourra pas et leur feu ne s'éteindra pas, et ils seront pour chacun un objet d'horreur. Paroles de Jérémie, fils de Hilkija, l'un des prêtres qui se trouvaient à Anathoth, dans le pays de Benjamin, parole de l'Eternel qui lui fut adressée durant la treizième année du règne de Josias, fils d'Amon, sur Juda ainsi que durant le règne de Jojakim, fils de Josias, sur Juda et jusqu'à la fin de la onzième année du règne de Sédécias, fils de Josias, sur Juda, jusqu’au cinquième mois, moment où les habitants de Jérusalem furent emmenés en exil. La parole de l'Eternel m’a été adressée: «Avant de te former dans le ventre de ta mère, je te connaissais, et avant que tu naisses, je t'avais consacré, je t'avais désigné prophète pour les nations.» J’ai répondu: «Ah! Seigneur Eternel, je ne sais pas parler, car je suis trop jeune.» L'Eternel m’a dit: «Ne prétends pas que tu es trop jeune, car tu iras trouver tous ceux vers qui je t'enverrai et tu diras tout ce que je t'ordonnerai. N’aie pas peur d’eux, car je suis moi-même avec toi pour te délivrer, déclare l'Eternel.» Puis l'Eternel a tendu la main et a touché ma bouche avant d’ajouter: «J’ai mis mes paroles dans ta bouche. Vois, aujourd’hui je te confie une responsabilité envers les nations et les royaumes: celle d’arracher et de démolir, de faire disparaître et de détruire, de construire et de planter.» La parole de l'Eternel m’a été adressée: «Que vois-tu, Jérémie?» J’ai répondu: «Je vois une branche d'amandier.» Et l'Eternel m’a dit: «Tu as bien vu, car je veille à ce que ma parole s’accomplisse.» La parole de l'Eternel m’a été adressée une deuxième fois: «Que vois-tu?» J’ai répondu: «Je vois une marmite bouillante. Son ouverture est orientée vers le nord.» Et l'Eternel m’a dit: «C'est du nord que le mal se déversera sur tous les habitants du pays. En effet, je vais appeler tous les peuples des royaumes du nord, déclare l'Eternel. Ils viendront et ils placeront leur trône à l'entrée des portes de Jérusalem, tout autour de ses murailles, et contre toutes les villes de Juda. Je prononcerai mes jugements contre eux à cause de toute leur méchanceté, parce qu'ils m'ont abandonné et ont fait brûler de l'encens en l’honneur d'autres dieux, parce qu'ils se sont prosternés devant ce que leurs mains avaient fabriqué. »Quant à toi, tu attacheras ta ceinture autour de ta taille, tu te lèveras et tu leur diras tout ce que je t’ordonnerai. Ne tremble pas en leur présence, sinon je te ferai trembler devant eux. Aujourd’hui, j’ai fait de toi une ville fortifiée, une colonne de fer, un mur de bronze contre tout le pays: contre les rois de Juda, contre ses chefs, ses prêtres et la population du pays. Ils te combattront, mais ils ne pourront rien faire contre toi, car je suis moi-même avec toi pour te délivrer, déclare l'Eternel.» La parole de l'Eternel m’a été adressée: «Va crier aux oreilles de Jérusalem: ‘Voici ce que dit l’Eternel: Je me souviens de ton attachement de jeune fille, de ton amour de jeune mariée. Tu me suivais alors dans le désert, sur une terre impossible à ensemencer. Israël était consacré à l'Eternel, il était la première partie de sa récolte. Tous ceux qui en mangeaient se rendaient coupables, le malheur fondait sur eux, déclare l'Eternel.’ »Ecoutez la parole de l'Eternel, famille de Jacob, et vous tous, clans de la communauté d'Israël! Voici ce que dit l’Eternel: Quelle injustice vos ancêtres ont-ils trouvée en moi pour s'éloigner de moi et suivre des idoles sans consistance au point de perdre eux-mêmes toute consistance? Ils n'ont pas dit: ‘Où est l'Eternel qui nous a fait sortir d'Egypte, qui nous a conduits dans le désert, sur une terre aride et pleine de ravins, sur une terre où règnent la sécheresse et l'ombre de la mort, sur une terre par où personne ne passe et où n'habite aucun homme?’ »Je vous ai fait entrer dans un pays fertile pour que vous mangiez les fruits et les bons produits qui s’y trouvent, mais vous êtes venus et vous avez rendu mon pays impur, vous avez fait de mon héritage une horreur. Les prêtres n'ont pas dit: ‘Où est l'Eternel?’ Les spécialistes de la loi ne m'ont pas connu, les bergers se sont révoltés contre moi, les prophètes ont prophétisé au nom de Baal et ils ont couru après ce qui ne sert à rien. »C'est pourquoi je veux encore lancer des accusations contre vous, déclare l'Eternel, je veux aussi en lancer contre vos descendants. Allez jusqu’aux îles de Kittim et regardez! Envoyez quelqu'un à Kédar, observez bien et regardez s'il est arrivé quelque chose de semblable! Une nation a-t-elle déjà changé de dieux, alors même que ce ne sont pas de vrais dieux? Pourtant, mon peuple a échangé ce qui faisait sa gloire contre ce qui n’a aucune valeur! »Ciel, sois-en consterné, sois-en horrifié, atterré! déclare l'Eternel. En effet, c’est un double mal que mon peuple a commis: ils m'ont abandonné, moi qui suis une source d'eau vive, pour se creuser des citernes, des citernes fissurées qui ne retiennent pas l'eau. »Israël est-il un esclave acheté ou né dans la maison? Pourquoi est-il donc livré au pillage? Contre lui les lionceaux rugissent, poussent leurs cris, et ils dévastent son pays; ses villes sont brûlées, il n'y a plus d'habitants. »Même les enfants de Memphis et de Tachpanès te brouteront le sommet de la tête. Cela ne t'arrive-t-il pas parce que tu as abandonné l'Eternel, ton Dieu, lorsqu'il te guidait sur le chemin? Et maintenant, pourquoi prendrais-tu le chemin de l’Egypte pour boire l'eau du Nil? Pourquoi prendrais-tu le chemin de l’Assyrie pour boire l'eau de l’Euphrate? »Ta méchanceté te punira et ton infidélité te jugera. Sache et constate que c'est mal et que c’est source d’amertume d'abandonner l'Eternel, ton Dieu, et de n'avoir aucun respect pour moi, déclare le Seigneur, l'Eternel, le maître de l’univers. »Depuis longtemps tu t’es révoltée contre l’autorité exercée sur toi, tu as arraché tes liens et tu as dit: ‘Je ne veux plus être en esclavage!’ Pourtant, sur toute colline élevée et sous tout arbre vert tu t'es vautrée comme une prostituée. »Moi, je t'avais plantée pour produire des raisins excellents, d’une variété sûre. Comment t’es-tu transformée à mes yeux en fruits dégénérés d’une vigne étrangère? Même si tu te lavais avec du nitrate, même si tu employais beaucoup de savon, ta faute resterait marquée devant moi, déclare le Seigneur, l'Eternel. »Comment pourrais-tu affirmer: ‘Je ne me suis pas rendue impure, je n’ai pas suivi les Baals’? Regarde le chemin que tu suis dans la vallée, reconnais ce que tu as fait, chamelle légère qui parcours ton chemin dans tous les sens! C’est une ânesse sauvage, habituée au désert, en chaleur, toute haletante à cause de son désir. Qui la détournera de ce qu’elle recherche? Tous ceux qui la cherchent n'ont pas à se fatiguer: ils la trouvent pendant qu’elle est en chaleur. Arrête-toi avant de finir pieds nus, avant que ton gosier ne se dessèche! Mais tu dis: ‘Rien à faire, non! J'aime les étrangers et je veux courir après eux.’ »Tout comme un voleur est dans la honte lorsqu'il est surpris, la communauté d’Israël sera couverte de honte, eux, leurs rois, leurs chefs, leurs prêtres et leurs prophètes. Ils disent au bois: ‘Tu es mon père!’ et à la pierre: ‘Tu m'as donné la vie!’ Oui, ils m’ont tourné le dos, ils ne me regardent plus en face et, quand ils sont dans le malheur, ils disent: ‘Lève-toi, sauve-nous!’ Où sont donc tes dieux, ceux que tu t'es faits? Qu'ils se lèvent, s'ils peuvent te sauver lorsque tu es dans le malheur! Oui, tu as autant de dieux que de villes, Juda! »Pourquoi plaidez-vous contre moi? Vous tous, vous vous êtes révoltés contre moi, déclare l'Eternel. C’est bien inutilement que j’ai frappé vos enfants: ils n'ont pas voulu tenir compte de la correction. Votre épée a dévoré vos prophètes, pareille à un lion destructeur. »Hommes d’aujourd’hui, considérez la parole de l'Eternel! Ai-je été pour Israël un désert ou un pays de ténèbres? Pourquoi mon peuple dit-il: ‘Nous allons où nous voulons, nous ne viendrons plus vers toi’? La jeune fille oublie-t-elle ses bijoux, ou la fiancée sa parure? Pourtant, mon peuple m'a oublié depuis un nombre de jours incalculable. »Comme tu traces bien ton chemin pour chercher l’amour! C'est en commettant le mal que tu as appris tes voies. Jusque sur les pans de ton habit se trouve le sang de pauvres innocents que tu ne peux accuser d’avoir commis une effraction. Malgré cela, tu dis: ‘Oui, je suis innocente, certainement que sa colère s'est détournée de moi!’ »Je vais te juger sur ce que tu as dit, je vais contester avec toi parce que tu dis: ‘Je n'ai pas commis de péché.’ Comme tu te conduis mal, à changer ton chemin! C'est de l'Egypte que viendra ta honte, comme elle est venue de l'Assyrie. De là aussi tu sortiras les mains sur la tête, car l'Eternel rejette ceux en qui tu te confies, et ce n’est pas avec eux que tu réussiras. »Si un homme renvoie sa femme et qu'elle le quitte pour devenir la femme d'un autre, cet homme retournerait-il encore vers elle? Le pays lui-même ne serait-il pas souillé? Et toi, tu t'es prostituée à de nombreux amants et tu reviendrais à moi! déclare l'Eternel. »Lève les yeux vers les hauteurs et regarde! Où ne t'es-tu pas prostituée! Tu te tenais sur les chemins, à leur disposition, comme l’Arabe dans le désert. Tu as souillé le pays par tes prostitutions et par ta méchanceté. Aussi les averses ont-elles été retenues et les dernières pluies ont-elles manqué. Cependant, tu as adopté l’attitude obstinée d'une femme prostituée, tu n'as pas voulu avoir honte. Maintenant, tu cries vers moi: ‘Mon père! C’est toi qui es l'ami de ma jeunesse! Gardera-t-il pour toujours sa colère? La conservera-t-il indéfiniment?’ Voilà comment tu t’es exprimée tout en continuant à faire le mal. Tu en as été capable!» A l’époque du roi Josias, l'Eternel m’a dit: «As-tu vu ce qu'a fait l'infidèle Israël? Elle est allée sur toute montagne élevée et sous tout arbre vert, et là elle s'est prostituée. Je me disais: ‘Après avoir fait tout cela, elle reviendra à moi’, mais elle n'est pas revenue, et sa sœur, Juda la traîtresse, en a été témoin. Alors même que j'ai renvoyé l'infidèle Israël à cause de tous ses adultères, que je lui ai donné sa lettre de divorce, j’ai constaté que sa sœur, Juda la traîtresse, n’en a éprouvé aucune peur et qu'elle est allée se prostituer de la même manière. Le résultat, c’est qu’Israël a souillé le pays par la légèreté de sa prostitution, elle a commis l’adultère avec la pierre et le bois. Malgré tout cela, ce n’est pas de tout son cœur que sa sœur Juda la traîtresse est revenue vers moi, mais avec hypocrisie, déclare l’Eternel.» L'Eternel m’a dit: «L'infidèle Israël paraît innocente en comparaison de Juda la traîtresse. Va crier ces paroles vers le nord, va dire: ‘Reviens, infidèle Israël! déclare l'Eternel. Je ne jetterai pas un regard sévère sur vous, car moi, je suis fidèle, déclare l'Eternel. Je ne garde pas ma colère pour toujours. Reconnais seulement ta faute! Oui, tu t’es révoltée contre l'Eternel, ton Dieu. Tu t’es démenée de tous côtés vers les dieux étrangers, sous tout arbre vert, et tu n'as pas écouté ma voix, déclare l'Eternel.’ »Revenez, enfants rebelles, déclare l'Eternel, car c’est moi qui suis votre maître. Je vous prendrai, un d'une ville, deux d'une famille, et je vous ramènerai à Sion. Je vous donnerai des bergers selon mon cœur, et ils prendront soin de vous avec la connaissance et le discernement nécessaires. »Lorsque vous serez devenus nombreux et aurez eu des enfants dans le pays, alors, déclare l'Eternel, on ne parlera plus de l'arche de l'alliance de l'Eternel. Elle ne viendra plus à la pensée, on ne se souviendra plus d’elle, on ne s'apercevra plus de son absence et l'on n'en fera pas une autre. A ce moment-là, on appellera Jérusalem ‘trône de l'Eternel’. Toutes les nations s'assembleront à Jérusalem au nom de l'Eternel, et elles ne suivront plus les penchants de leur cœur mauvais. Alors, la communauté de Juda marchera avec celle d'Israël. Elles viendront ensemble du pays du nord jusqu’au pays que j'ai donné en héritage à vos ancêtres. »Je me disais: ‘Comme je voudrais te mettre au même rang que des fils et te donner un pays de délices, l’héritage le plus beau parmi toutes les nations!’ Je me disais que tu m'appellerais: ‘Mon père!’ et que tu ne te détournerais pas de moi. Pourtant, tout comme une femme trahit son compagnon, vous m'avez trahi, communauté d'Israël, déclare l'Eternel.» Une voix se fait entendre sur les hauteurs: ce sont les pleurs, les supplications des Israélites. C’est parce qu’ils ont perverti leur voie, parce qu’ils ont oublié l'Eternel, leur Dieu. «Revenez, enfants rebelles! Je guérirai votre tendance à l’infidélité.» «Nous voici, nous venons vers toi, car c’est toi qui es l'Eternel, notre Dieu. Oui, ce qui se passe sur les collines, le vacarme qu’on entend sur les montagnes, tout cela n’est que mensonge. Oui, c'est en l'Eternel, notre Dieu, qu'est le salut d'Israël. Depuis notre jeunesse, ce qui fait notre honte a dévoré le fruit du travail de nos ancêtres: leurs brebis et leurs bœufs, leurs fils et leurs filles. Que notre honte soit notre lit, et notre déshonneur notre couverture, car nous avons péché contre l'Eternel, notre Dieu, nous et nos ancêtres, depuis notre jeunesse et jusqu'à aujourd’hui, et nous n'avons pas écouté l'Eternel, notre Dieu.» «Israël, si tu reviens, si tu reviens vers moi, déclare l'Eternel, si tu cesses de faire ce qui est horrible devant moi, si tu ne vagabondes plus de-ci de-là, si tu prêtes serment en disant: ‘L'Eternel est vivant!’ avec vérité, droiture et justice, alors les nations se béniront les unes les autres grâce à lui, elles tireront leur fierté de lui. »En effet, voici ce que dit l’Eternel aux hommes de Juda et de Jérusalem: *Défrichez-vous un champ nouveau et ne semez pas parmi les ronces! Circoncisez-vous pour l'Eternel, circoncisez votre cœur, hommes de Juda et habitants de Jérusalem! Sinon, ma colère éclatera comme un feu et s'enflammera sans qu'on puisse l'éteindre à cause de la méchanceté de vos agissements. »Annoncez-le en Juda, proclamez-le à Jérusalem, dites: ‘Sonnez de la trompette dans le pays!’ Criez à pleine voix: ‘Rassemblez-vous et allons dans les villes fortifiées!’ Dressez un étendard vers Sion, enfuyez-vous, ne vous arrêtez pas, car je fais moi-même venir du nord le malheur et un grand désastre. Le lion s'élance de son taillis, le destructeur des nations est en marche, il est sorti de chez lui pour dévaster ton pays. Tes villes tomberont en ruine, il n'y aura plus d'habitants.» «C'est pourquoi habillez-vous de sacs, lamentez-vous et gémissez, car la colère ardente de l'Eternel ne se détourne pas de nous.» «Ce jour-là, déclare l'Eternel, le roi et les chefs perdront courage, les prêtres seront consternés et les prophètes stupéfaits.» J’ai dit: «Ah! Seigneur Eternel! Vraiment, tu as bien trompé ce peuple et Jérusalem lorsque tu as dit: ‘Vous aurez la paix!’ alors que l'épée est prête à frapper leur vie.» «A ce moment-là, on dira à ce peuple et à Jérusalem: ‘Un vent brûlant souffle des hauteurs du désert sur le chemin de la fille de mon peuple, mais non pour trier ni pour nettoyer le grain. C'est un vent impétueux qui vient de là-bas jusqu'à moi. Maintenant, je prononcerai moi-même des jugements contre eux.’» «Voici que le destructeur monte comme une masse nuageuse; ses chars sont comme une tempête, ses chevaux sont plus rapides que les aigles. Malheur à nous, car nous sommes anéantis!» «Purifie ton cœur du mal, Jérusalem, afin d’être sauvée! Jusqu'à quand garderas-tu en toi des pensées de malheur? Oui, une voix qui part de Dan annonce le malheur, elle le proclame depuis la région montagneuse d'Ephraïm. Rappelez-le aux nations, faites-le connaître à Jérusalem: des assaillants viennent d'une terre lointaine, ils font retentir leur voix contre les villes de Juda. Pareils à ceux qui gardent un champ, ils fondent sur Jérusalem de tous côtés, car elle s'est révoltée contre moi, déclare l'Eternel. Voilà où t’ont amenée ta conduite et tes agissements, voilà ce qui cause ton malheur. Oui, c’est une source d’amertume, cela te va droit au cœur.» «Mon ventre! Mon ventre! Je me tords de douleur, mon cœur vacille, mon cœur frémit, je ne peux pas me taire, car j’entends le son de la trompette, le cri de guerre. On annonce désastre sur désastre, car tout le pays est dévasté. Soudain, mes tentes sont dévastées, mes abris en toile le sont en un instant. Jusqu'à quand verrai-je l’étendard et entendrai-je le son de la trompette?» «C’est que mon peuple est fou, il ne me connaît pas. Ce sont des enfants stupides, dépourvus d'intelligence. Ils sont habiles pour faire le mal, mais ils ne savent pas faire le bien.» Je regarde la terre et je constate que c’est le chaos et le vide. Je regarde le ciel et je constate que sa lumière a disparu. Je regarde les montagnes et je constate qu’elles tremblent, que toutes les collines sont secouées. Je regarde et je constate qu’il n’y a plus d'homme, que tous les oiseaux se sont enfuis. Je regarde et je constate que la région fertile n’est plus qu’un désert: toutes ses villes ont été démolies devant l'Eternel, devant son ardente colère. En effet, voici ce qu’a dit l’Eternel: «Tout le pays deviendra un désert, mais je n’accomplirai pas une destruction totale. A cause de cela, le pays sera en deuil et le ciel, en haut, s’assombrira. En effet je l'ai dit, j’y ai réfléchi, je ne le regrette pas et je ne reviendrai pas en arrière.» Au bruit des cavaliers et des archers, toute la ville est en fuite. On se réfugie dans les buissons, on monte sur les rochers. Toute la ville est abandonnée, il n'y a plus d'habitants. Et toi qui seras anéantie, que fais-tu? Tu t’habilles de cramoisi, tu te pares de bijoux en or, tu mets du fard à tes yeux! C’est inutilement que tu te fais belle: tes amants te méprisent, ils en veulent à ta vie. Oui, j'entends des cris pareils à ceux d'une femme prête à accoucher, des cris d'angoisse pareils à ceux d’une femme qui met son premier enfant au monde. C'est la voix de la fille de Sion; elle suffoque, elle tend ses mains: «Malheureuse que je suis! Je m’effondre face aux meurtriers!» «Parcourez les rues de Jérusalem, regardez, je vous en prie, et informez-vous, cherchez sur ses places s'il s'y trouve un homme, s'il y a quelqu’un qui pratique la justice, qui cherche à être fidèle, et je pardonnerai à Jérusalem. S’ils disent: ‘L'Eternel est vivant’, c’est de façon hypocrite qu’ils prêtent serment.» «Eternel, tes yeux ne cherchent-ils pas la fidélité? Tu les as frappés et ils n’ont rien senti. Tu as voulu en finir avec eux et ils n’ont pas voulu tenir compte de la correction. Ils sont devenus plus durs que la pierre, ils ont refusé de changer d’attitude. Et moi, je me disais: ‘C’est sûrement parce que ce sont de petites gens qu’ils ont ce comportement fou, parce qu'ils ne connaissent pas la voie de l'Eternel, les exigences de leur Dieu. J'irai donc vers les grands et je leur parlerai, car eux, ils connaissent la voie de l'Eternel, les exigences de leur Dieu.’ Mais tous ensemble, ils se sont révoltés contre cette autorité, ils ont arraché leurs liens. Voilà pourquoi le lion de la forêt les tue, le loup du désert les décime. La panthère est aux aguets devant leurs villes, tous ceux qui en sortiront seront déchiquetés. En effet, leurs transgressions sont nombreuses, leurs infidélités se sont multipliées.» «Pourquoi te pardonnerais-je? Tes enfants m'ont abandonné, ils font des serments au nom de dieux qui n’en sont pas. J’ai pourvu à leurs besoins et eux, ils se livrent à l'adultère, ils se rassemblent dans la maison de la prostituée. Ce sont des chevaux repus et sensuels: chacun hennit après la femme de son prochain. N’interviendrai-je pas contre un tel comportement, déclare l'Eternel, ne me vengerai-je pas d'une pareille nation? »Montez sur ses murailles et abattez-les, mais ne la détruisez pas entièrement! Enlevez ses sarments, car ils n'appartiennent pas à l'Eternel! Oui, la communauté d'Israël et celle de Juda m'ont vraiment trahi, déclare l'Eternel. Ils ont renié l'Eternel, ils ont dit: ‘Il n'existe pas, et le malheur ne nous atteindra pas. Nous ne verrons ni l'épée ni la famine. Les prophètes ne sont que du vent, la parole de Dieu n’est pas en eux. Que ce qu’ils ont annoncé leur arrive!’ »C'est pourquoi, voici ce que dit l’Eternel, le Dieu de l’univers: Parce que vous avez dit cela, je vais placer mes paroles dans ta bouche pour qu’elles soient du feu, et ce peuple ne sera que du bois; ils seront dévorés par les flammes. Je vais faire venir contre vous une nation lointaine, communauté d'Israël, déclare l'Eternel. C'est une nation stable, une nation ancienne, une nation dont tu ne connais pas la langue et dont tu ne comprendras pas les paroles. Son carquois est pareil à une tombe ouverte; ce sont tous des hommes vaillants. Elle dévorera ta moisson et ton pain, elle dévorera tes fils et tes filles, elle dévorera ton petit et ton gros bétail, elle dévorera ta vigne et ton figuier, elle abattra par l'épée tes villes fortifiées, celles-là mêmes dans lesquelles tu places ta confiance. »Mais même durant ces jours-là, déclare l'Eternel, je ne vous détruirai pas entièrement, et lorsque vous demanderez: ‘Pourquoi l'Eternel, notre Dieu, nous a-t-il fait tout cela?’ tu leur répondras: ‘Puisque vous m'avez abandonné et avez servi des dieux étrangers dans votre pays, vous servirez des étrangers dans un pays qui n'est pas le vôtre.’ »Annoncez ceci à la famille de Jacob, proclamez-le en Juda: ‘Ecoutez ceci, peuple stupide et sans cœur!’ *Ils ont des yeux, mais ils ne voient pas; ils ont des oreilles, mais ils n'entendent pas. Ne me respecterez-vous pas, déclare l'Eternel, ne tremblerez-vous pas devant moi? C'est moi qui ai donné à la mer le sable pour limite, barrière immuable qu'elle ne doit pas franchir. Ses vagues s'agitent, mais elles sont impuissantes. Elles grondent mais ne la franchissent pas. »Ce peuple a un cœur rebelle et désobéissant. Ils se détournent et s'en vont. Ils ne se disent pas: ‘Respectons l'Eternel, notre Dieu, qui donne la pluie au moment voulu, les premières et les dernières pluies, et qui nous maintient l’ordre des semaines en vue de la moisson.’ »Ce sont vos fautes qui ont déréglé cet ordre, ce sont vos péchés qui vous privent de ces biens. En effet, il y a parmi mon peuple des méchants: ils sont aux aguets, comme celui qui se baisse après avoir dressé des pièges, ils tendent des filets et capturent des hommes. Tout comme une cage est remplie d'oiseaux, leurs maisons sont remplies de fraude. C'est pourquoi ils sont devenus puissants et riches. Ils s'engraissent, ils sont gros. Ils dépassent toute mesure dans le mal. Ils n’exercent pas le droit, le droit de l'orphelin, et ils prospèrent; ils ne font pas justice aux plus pauvres. »N’interviendrai-je pas contre un tel comportement, déclare l'Eternel, ne me vengerai-je pas d'une pareille nation? Des choses ahurissantes et horribles se font dans le pays. Les prophètes ne prophétisent que des faussetés, les prêtres gouvernent pour leurs propres intérêts et mon peuple prend plaisir à cela. Que ferez-vous face à ce qui vient? »Fuyez du milieu de Jérusalem, descendants de Benjamin! Sonnez de la trompette à Tekoa, élevez un signal à Beth-Hakkérem, car le malheur vous guette du nord, et ce sera un grand désastre. La belle et délicate fille de Sion, je la réduis au silence! Vers elle s’avancent des bergers et leurs troupeaux; ils dressent leurs tentes contre elle de tous côtés, chacun donne en pâture ce qu’il a à portée de main: ‘Préparez-vous à l'attaquer! Levez-vous! Montons à l’assaut au milieu du jour! Malheureusement pour nous, le jour baisse, les ombres du soir s'allongent. Levez-vous! Montons à l’assaut pendant la nuit et détruisons ses palais!’ »En effet, voici ce que dit l’Eternel, le maître de l’univers: Abattez les arbres, élevez des remblais contre Jérusalem! C'est la ville contre laquelle il faut intervenir; il n'y a que tyrannie au milieu d'elle. Elle offre sa méchanceté comme un puits offre son eau. Ce qu’on entend d’elle ne fait état que de violence et de persécution, je vois sans cesse de la souffrance et des blessures. »Remets-toi en question, Jérusalem! Sinon je m'éloignerai de toi, je ferai de toi un désert, un pays inhabité! Voici ce que dit l’Eternel, le maître de l’univers: Comme dans une vigne, on fera un grappillage soigneux des restes d'Israël. Comme le vendangeur, repasse ta main sur les sarments! A qui parler et qui prendre à témoin pour qu'on m’écoute? Leur oreille est vraiment incirconcise, ils sont incapables d'être attentifs. La parole de l'Eternel est vraiment pour eux synonyme de honte, ils n'y trouvent aucun plaisir.» «Je suis rempli de la colère de l'Eternel, je n’arrive plus à la contenir.» «Déverse-la sur l'enfant dans la rue et sur les assemblées où se retrouvent les jeunes gens, car l'homme et la femme seront pris, ainsi que l’ancien et celui qui arrive à la fin de son parcours. Leurs maisons passeront à d'autres, les champs et les femmes aussi, quand je déploierai ma puissance contre les habitants du pays, déclare l'Eternel. En effet, du plus petit d’entre eux jusqu'au plus grand, tous sont assoiffés de profit. Depuis le prophète jusqu'au prêtre, tous pratiquent le mensonge. Ils remédient superficiellement au désastre de mon peuple: ‘Tout va bien! Tout va bien!’ disent-ils, mais rien ne va. »Ils devraient être couverts de honte parce qu’ils ont commis des horreurs, mais ils ne rougissent même pas, ils ne connaissent même pas la honte. C'est pourquoi ils tomberont avec ceux qui tombent, ils trébucheront lorsque j’interviendrai contre eux, dit l'Eternel. »Voici ce que dit l’Eternel: Placez-vous sur les chemins, regardez et renseignez-vous sur les pistes qui ont toujours été suivies. Quelle est la bonne voie? Marchez-y et *vous trouverez le repos pour votre âme!» Mais ils répondent: «Nous n'y marcherons pas.» «J'ai désigné des personnes chargées de veiller sur vous: ‘Faites attention au son de la trompette!’» Mais ils répondent: «Nous n’écouterons pas.» «C'est pourquoi écoutez, nations! Sache ce qui est en elle, assemblée des peuples! Ecoute, terre! Retiens bien que je fais venir le malheur sur ce peuple. Ce sera le fruit de ses pensées, car ils n'ont pas fait attention à mes paroles et ils ont méprisé ma loi. Je n’ai pas besoin de l'encens qui vient de Séba, du roseau aromatique d'un pays lointain. Vos holocaustes ne me plaisent pas et vos sacrifices ne me sont pas agréables. »C'est pourquoi, voici ce que dit l’Eternel: Je vais mettre des obstacles devant ce peuple; père et fils, voisin et ami trébucheront ensemble contre eux, et ce sera leur perte. »Voici ce que dit l’Eternel: Un peuple vient du pays du nord, une grande nation se met en mouvement depuis les extrémités de la terre. Ils empoignent l'arc et le javelot, ils sont cruels et ne montrent aucune compassion. Leur voix gronde comme la mer. Ils sont montés sur des chevaux, prêts à combattre comme un seul homme contre toi, fille de Sion!» «En apprenant la nouvelle, nous baissons les bras. L'angoisse s’empare de nous, pareille à la douleur d'une femme qui accouche. Ne sortez pas dans les champs, n'allez pas sur les chemins, car là se trouve l'épée de l'ennemi et la terreur règne de tous côtés. Fille de mon peuple, habille-toi d'un sac et roule-toi dans la cendre, prends le deuil comme pour un fils unique, verse des larmes, des larmes pleines d’amertume, car c’est de façon soudaine que le dévastateur viendra sur nous.» «Je t’ai désigné pour surveiller mon peuple, pour que tu lui résistes comme une forteresse, pour que tu connaisses et examines leur conduite.» «Ce sont tous des rebelles invétérés; ils marchent dans la médisance, ils sont durs comme le bronze et le fer, ils sont tous corrompus. Le soufflet est brûlant; mis au feu, le plomb disparaît. Mais c’est pour rien que le fondeur travaille: les mauvais éléments ne se détachent pas. On les appelle ‘argent méprisable’, car l'Eternel les méprise.» Voici la parole adressée à Jérémie par l'Eternel. «Tiens-toi à la porte de la maison de l'Eternel, et là tu proclameras cette parole, tu diras: ‘Ecoutez la parole de l'Eternel, vous tous, Judéens, vous qui entrez par ces portes pour adorer l'Eternel!’ Voici ce que dit l’Eternel, le maître de l’univers, le Dieu d'Israël: Corrigez votre conduite et votre manière d’agir, et je vous laisserai habiter ici. Ne vous fiez pas aux paroles trompeuses qui prétendent: ‘C'est ici qu’est le temple de l'Eternel, le temple de l'Eternel, le temple de l'Eternel!’ »Si vraiment vous corrigez votre conduite et votre manière d’agir, si vraiment vous faites justice aux uns et aux autres, si vous n’exploitez pas l'étranger, l'orphelin et la veuve, si vous ne versez pas le sang innocent dans cet endroit et si vous ne vous tournez pas vers d'autres dieux pour votre malheur, alors je vous laisserai habiter ici, dans ce pays que j'ai donné à vos ancêtres depuis toujours et pour toujours. »Mais voici que vous vous fiez à des paroles trompeuses qui ne servent à rien. Quoi! Vous vous permettez de voler, tuer, commettre des adultères, prêter serment de façon hypocrite, faire brûler de l'encens en l’honneur de Baal, suivre d’autres dieux que vous ne connaissez pas, puis vous venez vous présenter devant moi, dans ce temple auquel mon nom est associé, et vous dites: ‘Nous avons été délivrés’! Et c'est pour commettre toutes ces horreurs! Est-il à vos yeux *une caverne de voleurs, ce temple auquel mon nom est associé? Moi-même, je constate que tel est le cas, déclare l'Eternel. »Allez donc à l'endroit qui m'était consacré à Silo, là où j’avais fait en premier résider mon nom, et voyez ce que j’en ai fait à cause de la méchanceté de mon peuple, d’Israël! Et maintenant, puisque vous avez commis tous ces actes, déclare l'Eternel, puisque je vous ai parlé et reparlé, inlassablement, et que vous n'avez pas écouté, puisque je vous ai appelés et que vous n'avez pas répondu, je traiterai le temple auquel mon nom est associé, auquel vous vous fiez, et l'endroit que je vous ai donné, à vous et à vos ancêtres, de la même manière que j'ai traité Silo: je vous chasserai loin de moi, comme j'ai chassé tous vos frères, toute la descendance d'Ephraïm. »Quant à toi, n'intercède pas en faveur de ce peuple, ne fais monter pour eux ni supplications ni prières. N’insiste pas auprès de moi, car je ne t'écouterai pas. Ne vois-tu pas ce qu'ils font dans les villes de Juda et dans les rues de Jérusalem? Les enfants ramassent du bois, les pères allument le feu et les femmes pétrissent la pâte pour préparer des gâteaux en l’honneur de la reine du ciel et verser des offrandes liquides en l’honneur d'autres dieux, de sorte qu’ils m’irritent. Est-ce moi qu'ils irritent – déclaration de l'Eternel – n'est-ce pas eux-mêmes, pour leur propre honte? »C'est pourquoi, voici ce que dit le Seigneur, l'Eternel: Ma colère et ma fureur vont se déverser contre cet endroit, sur les hommes et sur les bêtes, sur les arbres des champs et sur les fruits de la terre. Elles brûleront sans plus s’éteindre. »Voici ce que dit l’Eternel, le maître de l’univers, le Dieu d'Israël: Ajoutez vos holocaustes à vos sacrifices et mangez-en la viande! En effet, je n'ai pas parlé avec vos ancêtres, je ne leur ai donné aucun ordre au sujet des holocaustes et des sacrifices, le jour où je les ai fait sortir d'Egypte. Voici l'ordre que je leur ai donné: ‘Ecoutez ma voix et je serai votre Dieu, et vous mon peuple. Marchez dans toutes les voies que je vous prescris afin d’être heureux!’ Cependant, ils n'ont pas écouté, ils n'ont pas tendu l’oreille. Ils ont persévéré dans les conseils et les penchants de leur cœur mauvais. Ils ont régressé au lieu de progresser. »Depuis le jour où vos ancêtres sont sortis d'Egypte jusqu’à aujourd’hui, je vous ai envoyé tous mes serviteurs, les prophètes. Je les ai envoyés chaque jour, inlassablement, mais ils ne m'ont pas écouté, ils n'ont pas tendu l’oreille. Ils se sont montrés réfractaires, ils ont fait le mal plus encore que leurs ancêtres. »Tu leur diras tout cela, mais ils ne t'écouteront pas. Tu les appelleras, mais ils ne te répondront pas. Alors tu leur diras: ‘C'est ici que se trouve la nation qui n'écoute pas la voix de l'Eternel, son Dieu, et qui ne veut pas tenir compte de la correction.’ La vérité a disparu, elle a été retirée de leur bouche. »Coupe tes cheveux et jette-les, entonne une complainte sur les hauteurs, car l'Eternel rejette et abandonne la génération qui a provoqué sa colère. En effet, les Judéens ont fait ce qui est mal à mes yeux, dit l'Eternel. Ils ont placé leurs monstrueuses idoles dans le temple auquel mon nom est associé, de manière à le rendre impur. Ils ont construit des hauts lieux à Topheth, dans la vallée de Ben-Hinnom, pour livrer aux flammes leurs fils et leurs filles. Cela, je ne l'avais pas ordonné, cela ne m'était pas venu à la pensée. »Voilà pourquoi les jours viennent, déclare l'Eternel, où l'on ne parlera plus de Topheth et de la vallée de Ben-Hinnom, mais où l'on parlera de la vallée du carnage, et l'on enterrera les morts à Topheth, faute de place. Les cadavres de ce peuple serviront de nourriture aux oiseaux du ciel et aux bêtes de la terre, et il n'y aura personne pour les faire fuir. Je ferai cesser dans les villes de Juda et dans les rues de Jérusalem les cris de réjouissance et de joie, les chants du fiancé et de la fiancée, car le pays sera en ruine. »A ce moment-là, déclare l'Eternel, on sortira de leurs tombeaux les ossements des rois de Juda, les ossements de ses chefs, ceux des prêtres, ceux des prophètes et ceux des habitants de Jérusalem. On les exposera au soleil, à la lune et à tous les corps célestes, puisqu’ils les ont aimés, servis, suivis, recherchés et se sont prosternés devant eux. On ne les rassemblera pas, on ne les ensevelira pas, et ils seront comme du fumier sur la terre. La mort sera préférée à la vie par tous les rescapés de ce peuple méchant, et ce partout où je les aurai chassés, déclare l'Eternel, le maître de l’univers. »Annonce-leur: ‘Voici ce que dit l’Eternel: Est-ce qu'on tombe sans se relever? Ou bien est-ce qu’on se perd sans revenir en arrière?’ Pourquoi donc cette population de Jérusalem s'abandonne-t-elle à de perpétuels égarements? Ils renforcent leur trahison, ils refusent de revenir à moi. Je suis attentif et j'écoute: ils ne parlent pas comme ils le devraient. Aucun ne regrette sa méchanceté et ne se dit: ‘Qu'ai-je fait?’ Tous retournent à leur course, pareils à un cheval qui s'élance au combat. »Même la cigogne, dans le ciel, reconnaît l’époque de sa migration; la tourterelle, l'hirondelle et la grue respectent le moment de leur retour, mais mon peuple ne reconnaît pas le droit établi par l'Eternel. Comment pouvez-vous prétendre: ‘Nous sommes sages, puisque la loi de l'Eternel est avec nous’? C'est vraiment en vue du mensonge que la plume mensongère des scribes s'est mise à l'œuvre. Les sages sont couverts de honte, ils sont terrorisés, pris au piège. Maintenant qu’ils ont méprisé la parole de l'Eternel, où est leur sagesse? »C'est pourquoi je donnerai leur femme à d'autres et leurs champs à ceux qui les en déposséderont. Oui, du plus petit au plus grand, tous sont assoiffés de profit; depuis le prophète jusqu'au prêtre, tous pratiquent le mensonge. Ils remédient superficiellement au désastre de la fille de mon peuple: ‘Tout va bien! Tout va bien!’ disent-ils, mais rien ne va. »Ils devraient être couverts de honte parce qu’ils ont commis des horreurs, mais ils ne rougissent même pas, ils ne connaissent même pas la honte. C'est pourquoi ils tomberont avec ceux qui tombent. Quand le moment sera venu d’intervenir contre eux, ils trébucheront, dit l'Eternel. Je veux en finir avec eux, déclare l'Eternel. Il n'y a plus de raisin à la vigne, plus de figue au figuier et les feuilles se flétrissent. Ils sont passés à côté de ce que je leur avais donné.» «Pourquoi restons-nous assis? Rassemblez-vous et rendons-nous dans les villes fortifiées, et là nous mourrons! En effet, l'Eternel, notre Dieu, nous fait mourir, il nous fait boire de l’eau empoisonnée, parce que nous avons péché contre lui. Nous espérions la paix et rien de bon n’arrive, une période de guérison et voici la terreur!» «Le souffle de ses chevaux se fait entendre du côté de Dan, toute la terre tremble au bruit que fait le hennissement de leurs étalons. Ils viennent dévorer le pays et ses biens, la ville et ses habitants. Oui, je vais vous envoyer des serpents, des vipères que personne ne peut charmer, et ils vous mordront, déclare l'Eternel.» «Je voudrais soulager ma douleur, la souffrance de mon cœur me pèse. Voici que les cris de la fille de mon peuple retentissent sur une terre lointaine: ‘L'Eternel n'est-il plus à Sion? N'a-t-elle plus son roi au milieu d'elle?’» «Pourquoi m'ont-ils irrité par leurs sculptures sacrées, par des idoles sans consistance qui viennent d’ailleurs?» «La moisson est passée, l'été est fini, et nous, nous ne sommes pas sauvés! Je suis brisé à cause du désastre qui touche la fille de mon peuple, je suis dans le deuil, l’affolement s’est emparé de moi. N'y a-t-il pas de baume en Galaad? N'y a-t-il pas de médecin là-bas? Pourquoi donc la guérison de la fille de mon peuple n’intervient-elle pas? Si seulement ma tête était remplie d'eau et mes yeux une source de larmes! Je pourrais pleurer jour et nuit les morts de la fille de mon peuple.» «Si seulement j'avais dans le désert un campement de nomades! Je pourrais abandonner mon peuple, je pourrais m'en éloigner. En effet, ce sont tous des adultères, une bande de traîtres. Ils ont la langue tendue comme un arc et lancent le mensonge. Ce n'est pas grâce à la vérité qu'ils sont puissants dans le pays, car ils commettent mal sur mal, et moi, ils ne me connaissent pas, déclare l'Eternel. »Que chacun se méfie de son ami! Ne faites pas confiance à vos frères! En effet, aucun frère n’hésite à tromper et tout ami propage des calomnies. Chacun trompe son ami, ils ne disent pas la vérité. Ils exercent leur langue à mentir, ils se fatiguent à faire le mal. Ta maison se trouve là où la trahison a son quartier général. C'est par trahison qu'ils refusent de me connaître, déclare l'Eternel. »C'est pourquoi, voici ce que dit l’Eternel, le maître de l’univers: Je vais les fondre, je vais les mettre à l'épreuve. En effet, comment agir vis-à-vis de la fille de mon peuple? Leur langue est une flèche meurtrière, ils ne parlent que pour trahir. De la bouche ils disent que tout va bien à leur prochain, mais intérieurement ils lui tendent un piège. N’interviendrai-je pas contre un tel comportement, déclare l'Eternel, ne me vengerai-je pas d'une pareille nation?» «Sur les montagnes je fais entendre mes pleurs et mes gémissements, sur les plaines du désert je prononce une complainte, car elles sont brûlées, plus personne n'y passe. On n'y entend plus le bruit que font les troupeaux; tant les oiseaux que les bêtes sauvages ont pris la fuite, ils ont disparu.» «Je ferai de Jérusalem un tas de ruines, un repaire de chacals, et je ferai des villes de Juda un désert dépourvu de toute animation.» «Qui est un homme sage? Qu’il cherche à comprendre ce qui arrive! Qu'il annonce ce que la bouche de l’Eternel lui aura dit! Pourquoi le pays est-il détruit, brûlé comme un désert où personne ne passe?» L'Eternel dit: «C'est parce qu'ils ont abandonné ma loi, celle que j'avais mise devant eux, parce qu'ils ne m’ont pas écouté et ne l'ont pas suivie. Au contraire, ils ont suivi les penchants de leur cœur, ils ont suivi les Baals, comme leurs pères le leur ont appris. C'est pourquoi, voici ce que dit l’Eternel, le maître de l’univers, le Dieu d'Israël: Je vais faire avaler de l’absinthe à ce peuple et je lui ferai boire de l’eau empoisonnée. Je les disperserai parmi des nations inconnues d’eux aussi bien que de leurs ancêtres. J'enverrai l'épée à leur poursuite, jusqu'à leur extermination. »Voici ce que dit l’Eternel, le maître de l’univers: Comprenez ce qui se passe, appelez les pleureuses et qu'elles viennent! Envoyez chercher des femmes expérimentées et qu'elles viennent!» «Qu'elles se dépêchent de se lamenter sur nous! Que nos yeux versent des larmes et que de nos paupières coule de l'eau! En effet, le cri d’une lamentation se fait entendre de Sion: ‘Ah! nous voici décimés, nous sommes couverts de honte parce que nous avons abandonné le pays, parce qu’ils ont démoli nos habitations!’ »Oui, femmes, écoutez la parole de l'Eternel! Que votre oreille fasse bon accueil à la parole qui sort de sa bouche! Enseignez à vos filles à se lamenter, enseignez-vous des complaintes les unes aux autres: ‘Oui, la mort est montée par nos fenêtres, elle a pénétré dans nos palais, elle fauche les enfants dans la rue, les jeunes gens sur les places.’» «Annonce: ‘Voici ce que déclare l’Eternel: Les cadavres des hommes tomberont comme du fumier sur les champs, comme des épis qui tombent derrière le moissonneur et que personne ne ramasse.’ »Voici ce que dit l’Eternel: Que le sage ne se montre pas fier de sa sagesse, que le fort ne se montre pas fier de sa force, que le riche ne se montre pas fier de sa richesse, mais *que celui qui veut éprouver de la fierté mette sa fierté dans ceci: le fait d'avoir du discernement et de me connaître. En effet, c’est moi, l’Eternel, qui exerce la bonté, le droit et la justice sur la terre. Oui, c’est cela qui me fait plaisir, déclare l'Eternel. »Voici que les jours viennent, dit l'Eternel, où j’interviendrai contre tous les faux circoncis: l'Egypte, Juda, Edom, les Ammonites, Moab, tous ceux qui se rasent les coins de la barbe et qui habitent dans le désert. En effet, toutes les nations sont incirconcises, et la communauté d'Israël tout entière a le cœur incirconcis.» «Ecoutez la parole que l'Eternel vous adresse, communauté d'Israël! Voici ce que dit l’Eternel: N'imitez pas la conduite des nations, ne vous laissez pas effrayer par les signes du ciel parce que les nations sont effrayées par eux. En effet, les coutumes des peuples sont vides de sens. C’est du bois qu’on coupe dans la forêt: la main de l'ouvrier le travaille avec la hache, on l'embellit avec de l'argent et de l'or, on le fixe avec des clous et des marteaux pour qu'il ne bouge pas. Ces dieux ressemblent à un poteau massif: ils ne parlent pas. Il faut bien qu’on les porte, puisqu’ils ne peuvent pas marcher! N’ayez pas peur d’eux, car ils ne peuvent faire aucun mal; ils sont même incapables de faire du bien. »Personne n'est semblable à toi, Eternel! Tu es grand, et ta puissance contribue à la grandeur de ta réputation. *Qui pourrait ne pas te craindre, roi des nations? Oui, c’est à toi que la crainte est due, car parmi tous les sages des nations et dans tous leurs royaumes, personne n'est semblable à toi. Tous, sans exception, sont idiots et stupides. L’instruction des idoles, ce n’est que du bois! On fait venir des lames d'argent de Tarsis, et de l'or d'Uphaz. L'ouvrier et la main de l'orfèvre les travaillent. Les habits de ces dieux sont de pourpre violette et rouge, tous sont l’œuvre d'habiles artisans. Mais c’est l'Eternel qui est le vrai Dieu. Lui, il est un Dieu vivant, et il est roi pour l’éternité. La terre tremble devant sa colère, et les nations ne supportent pas sa fureur. »Vous leur tiendrez ce langage: ‘Les dieux qui n'ont pas fait le ciel et la terre disparaîtront de la terre et de dessous le ciel. C’est lui qui a fait la terre par sa puissance. Il a fondé le monde par sa sagesse, il a déployé le ciel par son intelligence. A sa voix, l’eau gronde dans le ciel. Il fait monter les nuages des extrémités de la terre, il déclenche les éclairs et la pluie, il tire le vent de ses trésors. Tout homme est dépassé, même les plus savants. Tout orfèvre est honteux de sa sculpture sacrée, car son idole n’est que mensonge: le souffle de la vie n’habite pas dans les idoles. Elles sont sans consistance, ridicules. Quand ce sera le moment d’intervenir contre elles, elles disparaîtront. Celui qui est le bien de Jacob n'est pas comme elles, car c'est lui qui a tout façonné. Israël est la tribu qui lui appartient. L'Eternel, le maître de l’univers, voilà quel est son nom.’ »Ramasse tes affaires qui traînent par terre, toi qui te trouves en état de siège, car voici ce que dit l’Eternel: ‘Cette fois-ci je vais expédier au loin les habitants du pays. Je vais provoquer leur détresse pour qu'on les capture.’» «Malheur à moi! Je suis brisée! Ma plaie est douloureuse! Et moi qui disais: ‘C'est une calamité, mais je la supporterai’! Ma tente est dévastée, tous mes cordages sont coupés. Mes fils m'ont quittée, ils ne sont plus là. Je n'ai personne qui dresse de nouveau ma tente, qui relève mes abris en toile.» C’est que les bergers ont été stupides: ils n'ont pas cherché l'Eternel. Voilà pourquoi ils n'ont pas agi intelligemment, voilà pourquoi tous leurs troupeaux sont dispersés. C’est le bruit d’une rumeur, elle arrive, c'est un grand tremblement qui vient du pays du nord pour réduire les villes de Juda en un désert, en un repaire de chacals. Je sais, Eternel, que l’être humain n’a pas autorité sur la voie qu’il suit. Ce n'est pas à l'homme qui marche de diriger ses pas. Corrige-moi, Eternel, mais dans une juste mesure et non dans ta colère! Sinon, tu m’affaiblirais trop. Déverse ta fureur sur les nations qui ne te connaissent pas, sur les peuples qui ne font pas appel à toi! En effet, ils dévorent Jacob, ils le dévorent, ils l’exterminent et dévastent son domaine. Voici la parole de l’Eternel adressée à Jérémie par l'Eternel. «Ecoutez les paroles de cette alliance! Tu les répéteras aux hommes de Juda et aux habitants de Jérusalem et tu leur diras: ‘Voici ce que dit l’Eternel, le Dieu d'Israël: Maudit soit l'homme qui n'écoute pas les paroles de cette alliance, celle que j'ai prescrite à vos ancêtres le jour où je les ai fait sortir d'Egypte, de la fournaise où l’on fait fondre le fer, en disant: Ecoutez ma voix et faites tout ce que je vous ordonnerai, alors vous serez mon peuple et je serai votre Dieu. Ainsi, j’accomplirai le serment que j'ai fait à vos ancêtres de leur donner un pays où coulent le lait et le miel comme, vous pouvez le constater, c’est le cas aujourd'hui.’» J’ai répondu: «Amen, Eternel!» L'Eternel m’a dit: «Proclame toutes ces paroles dans les villes de Juda et dans les rues de Jérusalem: ‘Ecoutez les paroles de cette alliance et mettez-les en pratique! En effet, j'ai plus qu’assez averti vos ancêtres, depuis le jour où je les ai fait sortir d'Egypte jusqu'à aujourd’hui. Je les ai avertis inlassablement en disant: Ecoutez ma voix! mais ils n'ont pas écouté, ils n'ont pas tendu l’oreille. Ils ont persévéré, chacun, dans les penchants de leur cœur mauvais. Alors j'ai fait en sorte que toutes les paroles de cette alliance s’accomplissent contre eux, ces paroles que je leur avais ordonné de mettre en pratique et qu'ils n'ont pas mises en pratique.’» L'Eternel m’a dit: «Il y a une conspiration chez les hommes de Juda et les habitants de Jérusalem. Ils sont retournés aux fautes de leurs ancêtres, qui ont refusé d'écouter mes paroles et qui ont suivi d'autres dieux pour les servir. La communauté d'Israël et celle de Juda ont violé mon alliance, celle que j'avais conclue avec leurs ancêtres. »C'est pourquoi, voici ce que dit l'Eternel: Je vais faire venir sur eux un malheur dont ils ne pourront s’extirper. Ils crieront vers moi, et je ne les écouterai pas. Alors les villes de Juda et les habitants de Jérusalem iront crier vers les dieux en l’honneur desquels ils font brûler de l'encens, mais ceux-ci ne les sauveront absolument pas quand ils seront dans le malheur. Oui, tu as autant de dieux que de villes, Juda! Et autant Jérusalem a de rues, autant vous avez dressé d’autels dédiés à la honte, d’autels pour faire brûler de l'encens en l’honneur de Baal. »Quant à toi, n'intercède pas pour ce peuple, ne fais entendre ni supplications ni prières pour eux, parce que je n’écouterai pas quand ils feront appel à moi à cause de leur malheur. »Que viendrait faire mon bien-aimé dans mon temple, alors qu’on s’y livre à de nombreuses manigances? Qu’on enlève la viande sacrée de chez toi, puisque c’est quand tu fais le mal que tu éprouves de la joie! ‘Olivier verdoyant, magnifique par l’allure de son fruit’, voilà le nom que l'Eternel t'avait donné. Dans un grand fracas, il lui a mis le feu, et ses branches ne valent plus rien. L'Eternel, le maître de l’univers, celui qui t'a planté, appelle le malheur sur toi à cause du mal que la communauté d'Israël et celle de Juda se sont fait en m’irritant, en faisant brûler de l'encens en l’honneur de Baal.» L'Eternel me l’a fait savoir, et je l'ai su. «A ce moment-là, tu m'as fait voir leurs agissements. J'étais comme un agneau confiant qu'on conduit à l’abattoir, j'ignorais les projets qu'ils avaient formés contre moi: ‘Détruisons l'arbre avec son fruit! Supprimons-le de la terre des vivants et qu'on ne se souvienne plus de son nom!’ Mais l'Eternel, le maître de l’univers, est un juste juge qui examine les reins et les cœurs. Je verrai ta vengeance s'exercer contre eux, car c'est à toi que j’ai confié ma cause.» «C'est pourquoi, voici ce que dit l’Eternel au sujet des habitants d'Anathoth qui en veulent à ta vie et qui disent: ‘Ne prophétise pas au nom de l'Eternel, sinon tu mourras de nos mains’, voici ce que dit l’Eternel, le maître de l’univers: Je vais intervenir contre eux. Les jeunes hommes mourront par l'épée, leurs fils et leurs filles mourront par la famine. Il n’y aura aucun survivant, car je ferai venir le malheur sur les habitants d'Anathoth, l'année où j’interviendrai contre eux.» «Tu es trop juste, Eternel, pour que je lance des accusations contre toi. Je veux néanmoins parler de justice avec toi. Pourquoi la voie des méchants conduit-elle au succès? Pourquoi tous les traîtres vivent-ils en paix? Tu les as plantés, ils ont donc pris racine. Ils vont bien, ils produisent donc du fruit. Tu es près de leur bouche, mais éloigné de ce qu’ils sont. Et toi, Eternel, tu me connais, tu me vois, tu examines mon cœur: il est avec toi. Réserve-les comme des brebis qu'on doit égorger et mets-les à part pour le jour du carnage! Jusqu'à quand le pays sera-t-il endeuillé et l'herbe de tous les champs sera-t-elle desséchée? A cause de la méchanceté de ses habitants, les bêtes et les oiseaux disparaissent. Ils disent: ‘Il ne verra pas notre fin.’» «Si tu cours avec des piétons et qu'ils te fatiguent, comment pourras-tu lutter avec des chevaux? Et si tu ne te sens en sécurité que dans une région paisible, que feras-tu sur les rives luxuriantes du Jourdain? En effet, tes frères et ta famille te trahissent eux aussi. Eux aussi, ils crient à pleine voix derrière toi. Ne les crois pas quand ils te diront des paroles amicales. »J'ai abandonné mon temple, j'ai délaissé mon héritage, j'ai livré l'objet de mon amour aux mains de ses ennemis. Mon héritage s’est comporté envers moi comme un lion dans la forêt, il a poussé ses rugissements contre moi; c'est pourquoi je l'ai pris en haine. Mon héritage a été pour moi un rapace tacheté, aussi les autres rapaces viennent-ils de tous côtés contre lui. Venez, rassemblez tous les animaux sauvages, amenez-les pour le festin! De nombreux bergers ont détruit ma vigne, ils ont piétiné mon champ. Ils ont réduit le champ de mes délices en un désert inhabité. On en a fait une terre dévastée. Il est en deuil, il est en ruine devant moi. Tout le pays est dévasté, parce que personne ne l’a pris à cœur. Sur toutes les hauteurs du désert arrivent les dévastateurs, car l'épée de l'Eternel dévore le pays d'un bout à l'autre. Il n'y a de paix pour personne. Ils ont semé du blé et ils récoltent des ronces, ils se sont fatigués sans que cela leur soit utile. Si vous devez avoir honte de vos récoltes, c’est à cause de la colère ardente de l'Eternel. »Voici ce que je dis, moi l’Eternel, sur tous mes méchants voisins qui attaquent l'héritage que j'ai donné à mon peuple, Israël: Je vais les arracher de leur terre et leur arracher la communauté de Juda. Mais, après les avoir arrachés, j'aurai de nouveau compassion d'eux. Je les ferai revenir chacun dans son héritage, chacun dans son pays. Et si, de la même manière qu’ils ont enseigné à mon peuple à prêter serment au nom de Baal, ils apprennent sincèrement à suivre les voies de mon peuple, jusqu’à prêter serment par mon nom en disant: ‘L'Eternel est vivant’, alors ils auront leur place au milieu de mon peuple. En revanche, s'ils n'écoutent rien, j’arracherai une telle nation, je l’arracherai, je la ferai disparaître, déclare l'Eternel.» Voici ce que m’a dit l’Eternel: «Va t’acheter une ceinture de lin et mets-la autour de ta taille, mais ne la trempe pas dans l'eau.» J’ai acheté la ceinture, conformément à la parole de l'Eternel, et je l’ai mise autour de ma taille. La parole de l'Eternel m’a été adressée une deuxième fois: «Prends la ceinture que tu as achetée, qui est autour de ta taille, puis lève-toi, va vers l'Euphrate et là-bas cache-la dans la fente d'un rocher.» J’y suis allé et l’ai cachée près de l'Euphrate, comme l'Eternel me l'avait ordonné. Après bien des jours, l'Eternel m’a dit: «Lève-toi, va vers l'Euphrate et là-bas reprends la ceinture que je t'avais ordonné de cacher.» Je suis retourné vers l'Euphrate, j’ai fouillé et j’ai repris la ceinture à l'endroit où je l'avais cachée, mais voici que la ceinture était abîmée, elle n'était plus bonne à rien. Alors la parole de l'Eternel m’a été adressée: «Voici ce que dit l’Eternel: C'est ainsi que je détruirai l'orgueil de Juda et l'orgueil immense de Jérusalem. Ce méchant peuple refuse d'écouter mes paroles, il persévère dans les penchants de son cœur et suit d'autres dieux pour les servir et se prosterner devant eux. Il deviendra pareil à cette ceinture, qui n'est plus bonne à rien. En effet, de même qu’une ceinture est attachée à la taille d'un homme, de même je m'étais attaché toute la communauté d'Israël et toute celle de Juda, déclare l'Eternel, afin qu'elles soient mon peuple, ma réputation, ma gloire et mon honneur, mais elles ne m'ont pas écouté. »Tu leur diras cette parole: ‘Voici ce que dit l’Eternel, le Dieu d'Israël: Toutes les outres seront remplies de vin.’ Et ils te diront: ‘Nous savons bien que toutes les outres seront remplies de vin!’ Alors tu leur diras: ‘Voici ce que dit l’Eternel: Je vais remplir d’ivresse tous les habitants de ce pays, les rois qui sont assis sur le trône de David, les prêtres, les prophètes et tous les habitants de Jérusalem. Je les fracasserai les uns contre les autres, les pères et les fils ensemble, déclare l'Eternel. Je ne les épargnerai pas, je n'aurai aucune pitié, aucune compassion, rien ne m'empêchera de les détruire.’ »Ecoutez et prêtez l'oreille, ne soyez pas orgueilleux, car c’est l’Eternel qui a parlé. Rendez gloire à l'Eternel, votre Dieu, avant qu'il ne fasse venir les ténèbres, avant que vos pieds ne se blessent sur les montagnes, la nuit tombée. Vous attendrez la lumière, mais il l’aura changée en ombre de la mort, il instaurera d’épaisses ténèbres. Si vous n'écoutez pas cela, je pleurerai en secret, à cause de votre orgueil. Mes yeux pleureront abondamment, ils verseront des larmes, parce que le troupeau de l'Eternel sera emmené prisonnier. »Dis au roi et à la reine: ‘Humiliez-vous, asseyez-vous, car il est tombé de vos têtes, le diadème qui faisait votre gloire. Les villes du sud sont fermées, il n'y a plus personne pour les ouvrir. Tout Juda a été exilé, il a été totalement exilé. Levez vos yeux et regardez ceux qui arrivent du nord! Où est le troupeau qui t'avait été donné, le petit bétail qui faisait ta gloire?’ »Que diras-tu quand ils interviendront contre toi? C'est toi-même qui leur as appris à agir en maîtres à tes dépens! Les souffrances ne s’empareront-elles pas de toi, pareilles à celles d’une femme prête à accoucher? Peut-être te demandes-tu: ‘Pourquoi cela m’est-il arrivé?’ C'est à cause du grand nombre de tes fautes que les pans de ton habit sont relevés et que tes talons sont traités avec violence. Un Ethiopien peut-il changer sa peau, et un léopard ses taches? De même, pourriez-vous faire le bien, vous qui êtes habitués à faire le mal? »Je les disperserai, tout comme de la paille emportée par le vent du désert. C’est ce qui te revient, l’issue que je t’ai réservée, déclare l'Eternel, parce que tu m'as oublié et que tu as mis ta confiance dans des faussetés. Moi aussi, je retrousse les pans de ton habit jusqu’à ton visage, afin que ton déshonneur soit flagrant. J'ai vu tes adultères et tes hennissements de plaisir, tes scandaleuses prostitutions sur les collines et dans les champs, j'ai vu tes monstruosités. Malheur à toi, Jérusalem! Combien de temps encore resteras-tu impure?» Voici la parole de l’Eternel adressée à Jérémie concernant la sécheresse. Juda est endeuillé. Ses villes dépérissent, elles sont tristes et abattues. Un cri monte de Jérusalem. Les notables envoient le petit peuple chercher de l'eau. Ils vont aux citernes, mais ils ne trouvent pas d'eau, leurs cruches reviennent vides. Ils sont honteux, remplis d’embarras, ils se couvrent la tête. C’est à cause du sol: il s’est craquelé parce qu'il n’est pas tombé de pluie dans le pays. Les cultivateurs sont honteux, ils se couvrent la tête. Même la biche dans la campagne met bas puis abandonne sa portée, parce qu'il n'y a pas de verdure. Les ânes sauvages se tiennent sur les hauteurs et flairent le vent comme des chacals. Leurs yeux sont épuisés parce qu'il n'y a pas d'herbe. «Si nos fautes témoignent contre nous, agis à cause de ta réputation, Eternel! Oui, nos infidélités sont nombreuses, nous avons péché contre toi. Toi qui es l'espérance d'Israël, son sauveur quand il est dans la détresse, pourquoi serais-tu pareil à un étranger dans le pays, à un voyageur qui ferait un détour pour passer la nuit? Pourquoi serais-tu pareil à un homme désorienté, à un héros incapable de secourir? Tu es pourtant au milieu de nous, Eternel, nous sommes appelés de ton nom: ne nous délaisse pas!» «Voici ce que l'Eternel dit à propos de ce peuple: Ils ont aimé errer par-ci par-là, ils n’ont pas su retenir leurs pieds. L'Eternel ne s’est pas plu en leur compagnie, il se souvient maintenant de leurs fautes et il interviendra à cause de leurs péchés.» L'Eternel m’a dit: «N'intercède pas en faveur de ce peuple! S'ils jeûnent, je n'écouterai pas leurs supplications; s'ils offrent des holocaustes et des offrandes, je ne les accepterai pas. En effet, je veux les exterminer par l'épée, par la famine et par la peste.» J’ai répondu: «Ah! Seigneur Eternel! Ce sont les prophètes qui leur disent: ‘Vous ne verrez pas d'épée, vous n'aurez pas de famine, mais je vous donnerai une paix complète dans cet endroit.’» Et l'Eternel m’a dit: «Les prophètes annoncent des faussetés comme si cela venait de moi. Je ne les ai pas envoyés, je ne leur ai pas donné d'ordre, je ne leur ai pas parlé. C’est par des visions mensongères, des divinations stupides, des supercheries de leur invention, qu'ils font les prophètes auprès de vous. C'est pourquoi, voici ce que je dis, moi l'Eternel, au sujet des prophètes qui prophétisent en mon nom sans que je les aie envoyés et qui prétendent qu’il n'y aura pas d’épée ni de famine dans ce pays: Ces prophètes seront éliminés par l'épée et par la famine, et ceux auxquels ils prophétisent seront jetés dans les rues de Jérusalem devant la famine et l'épée. Il n'y aura personne pour les ensevelir, ni eux, ni leurs femmes, ni leurs fils, ni leurs filles. Je déverserai sur eux leur propre méchanceté. »Dis-leur cette parole: ‘Les larmes coulent de mes yeux nuit et jour, sans arrêt, parce que la jeune fille de mon peuple a été frappée d’un grand désastre, d'une blessure très douloureuse. Si je sors dans la campagne, je vois des hommes tués par l'épée. Si j'entre dans la ville, je vois des hommes torturés par la faim. Même le prophète et le prêtre parcourent le pays sans comprendre.’» «As-tu vraiment rejeté Juda et détestes-tu Sion à ce point? Pourquoi nous frappes-tu sans qu'il y ait pour nous de guérison? Nous espérions la paix et il n'arrive rien d'heureux, un temps de guérison et voici la terreur! Eternel, nous reconnaissons notre méchanceté, la faute de nos pères. Oui, nous avons péché contre toi. Mais à cause de ta réputation, ne repousse pas, ne déshonore pas le trône de ta gloire! N'oublie pas, ne brise pas ton alliance avec nous! Parmi les idoles sans consistance des nations, y en a-t-il qui fassent pleuvoir? Ou est-ce le ciel qui donne les averses? N'est-ce pas toi, l’Eternel, notre Dieu? Nous espérons en toi, car c'est toi qui as fait tout cela.» L'Eternel m’a dit: «Même si Moïse et Samuel se présentaient devant moi, je resterais indifférent au sort de ce peuple. Chasse-le loin de moi, qu'il s'en aille! S'ils te disent: ‘Où irons-nous?’ tu leur répondras: ‘Voici ce que dit l’Eternel: A la mort ceux qui sont destinés à la mort, à l'épée ceux qui sont destinés à l'épée, à la famine ceux qui sont destinés à la famine, à la déportation ceux qui sont destinés à la déportation!’ »J’interviendrai contre eux de quatre manières, déclare l'Eternel: l'épée pour les tuer, les chiens pour les déchiqueter, les oiseaux du ciel et les bêtes de la terre pour les dévorer et les faire disparaître. Je ferai d’eux un exemple effrayant pour tous les royaumes de la terre à cause de Manassé, fils d'Ezéchias, roi de Juda, et de tout ce qu'il a fait dans Jérusalem. »Qui aura pitié de toi, Jérusalem, qui te plaindra? Qui ira prendre de tes nouvelles? Tu m'as abandonné, déclare l'Eternel, tu m’as tourné le dos. Je déploierai donc ma puissance contre toi et je te détruirai. Je suis fatigué de faire preuve de compassion. »Je les étalerai avec une pelle aux portes du pays. Je les prive d'enfants; je fais disparaître mon peuple parce qu’il n’a pas renoncé à sa conduite. Je rends ses veuves plus nombreuses que les grains de sable de la mer. J'amène sur eux, sur la mère du jeune homme, le dévastateur en plein midi. Je fais soudain tomber sur elle l'angoisse et la terreur. Celle qui avait mis au monde sept fils dépérit, elle rend l'âme. Son soleil se couche alors que c’est encore le jour, elle est couverte de honte et humiliée. Quant à leurs survivants, je les livre à l'épée devant leurs ennemis, déclare l'Eternel.» «Malheur à moi, ma mère, de ce que tu m'as donné naissance! Je suis un homme à qui l’on cherche dispute et querelle dans tout le pays! Je n'emprunte ni ne prête rien, et cependant tous me maudissent.» L'Eternel a dit: «C’est certain, je te libérerai pour ton bonheur, j’amènerai l’ennemi à ta rencontre, au moment du malheur et de la détresse. Le fer peut-il être inefficace, le fer qui vient du nord et le bronze? Je livrerai gratuitement au pillage tes biens et tes trésors à cause de tous les péchés que tu as commis sur tout ton territoire. Je te rendrai esclave de tes ennemis dans un pays que tu ne connais pas, car le feu de ma colère s'est allumé, il brûle contre vous.» «Toi, tu sais tout, Eternel! Souviens-toi de moi, interviens en ma faveur, venge-moi de mes persécuteurs! Que je ne sois pas victime de ta grande patience envers eux! Sache-le, c’est à cause de toi que je supporte le mépris. Tes paroles se sont présentées à moi, et je les ai dévorées. Ta parole a provoqué mon allégresse, elle a fait la joie de mon cœur, car je suis appelé de ton nom, Eternel, Dieu de l’univers! »Je ne suis pas resté en compagnie de ceux qui s’amusent pour y prendre mon plaisir. Devant ta main je me suis assis solitaire, car tu m’avais rempli d’indignation. Pourquoi ma souffrance est-elle continuelle? Pourquoi ma plaie est-elle incurable, pourquoi refuse-t-elle de guérir? Finirais-tu par devenir pour moi comme une source trompeuse, comme une eau dont il faut se méfier?» C'est pourquoi, voici ce qu’a dit l’Eternel: «Si tu reviens à moi, je te ferai revenir et tu te tiendras devant moi. Si tu sépares ce qui est précieux de ce qui est sans valeur, tu seras comme ma bouche. C'est à eux de revenir vers toi, ce n'est pas à toi de revenir vers eux. Je ferai de toi un mur de bronze inébranlable pour ce peuple. Ils te feront la guerre, mais ils ne l’emporteront pas sur toi, car je serai moi-même avec toi pour te sauver et te délivrer, déclare l'Eternel. Je te délivrerai des hommes mauvais, je te libérerai des hommes violents.» La parole de l'Eternel m’a été adressée: «Tu ne prendras pas de femme et tu n'auras ni fils ni filles dans cet endroit. En effet, voici ce que dit l’Eternel au sujet des fils et des filles qui naissent ici, de leurs mères qui les ont mis au monde et de leurs pères qui les ont eus dans ce pays: Ils mourront de maladies graves, sans que personne ne les pleure et ne les ensevelisse. Ils deviendront pareils à du fumier sur la terre. Ils seront exterminés par l'épée et par la famine, et leurs cadavres serviront de nourriture aux oiseaux du ciel et aux bêtes de la terre. »Oui, voici ce qu’a dit l’Eternel: N'entre pas dans une maison où l’on s’est réuni pour un deuil, n'y va pas pour pleurer, ne les plains pas, car j'ai retiré ma paix à ce peuple, déclare l'Eternel, ainsi que ma bonté et ma compassion. Grands et petits mourront dans ce pays. Ils ne seront pas ensevelis, on ne les pleurera pas, on ne se fera pas d'incision rituelle et l’on ne se rasera pas pour eux. On ne rompra pas le pain, quand on mènera le deuil, pour consoler quelqu'un au sujet d'un mort. On ne lui offrira pas la coupe de consolation au décès de son père ou de sa mère. »Tu n’entreras pas non plus dans une maison où l’on festoie pour t'asseoir avec eux, pour manger et pour boire, car voici ce que dit l’Eternel, le maître de l’univers, le Dieu d'Israël: Je vais faire cesser dans cet endroit, sous vos yeux et avant la fin de votre vie, les cris de réjouissance et de joie, les chants du fiancé et de la fiancée. »Lorsque tu annonceras tout cela à ce peuple, ils te diront: ‘Pourquoi l'Eternel a-t-il décrété que tous ces grands malheurs nous arriveraient? Quelle est notre faute? Quel péché avons-nous commis contre l'Eternel, notre Dieu?’ Alors tu leur répondras: ‘Vos ancêtres m'ont abandonné, déclare l'Eternel. Ils ont suivi d'autres dieux, les ont servis et se sont prosternés devant eux. Ils m'ont abandonné, ils n'ont pas respecté ma loi. Et vous, vous avez fait le mal plus encore que vos ancêtres. Chacun de vous suit les penchants de son cœur mauvais au lieu de m'écouter. Je vous expulserai de ce pays dans un pays inconnu aussi bien de vous que de vos ancêtres, et là vous servirez d’autres dieux jour et nuit, car je ne vous accorderai plus aucune faveur.’ »Voilà pourquoi les jours viennent, déclare l'Eternel, où l'on ne dira plus: ‘L'Eternel est vivant, lui qui a fait sortir les Israélites d'Egypte’, mais: ‘L'Eternel est vivant, lui qui a fait sortir les Israélites du pays du nord et de tous les pays où il les avait chassés.’ Je les ramènerai dans leur pays, celui que j'avais donné à leurs ancêtres. Je vais envoyer une foule de pêcheurs, déclare l'Eternel, et ils les pêcheront. Après cela, j'enverrai une foule de chasseurs, et ils les chasseront sur toutes les montagnes et sur toutes les collines, jusque dans les fentes des rochers. »En effet, mes yeux sont attentifs à toutes leurs voies, elles ne sont pas cachées devant moi, et leur faute n’échappe pas à mon regard. Je leur rendrai d'abord le double de ce que méritent leur faute et leur péché, parce qu'ils ont porté atteinte à mon pays, ils ont rempli mon héritage des cadavres de leurs monstrueuses idoles et de leurs horreurs.» «Eternel, tu es ma force et mon abri, mon refuge lorsque je suis dans la détresse! Les nations viendront vers toi depuis les extrémités de la terre et elles diront: ‘Nos ancêtres n'ont hérité que le mensonge, des idoles sans consistance qui ne servent à rien. L'homme pourrait-il se faire des dieux? Ce ne sont pas des dieux!’» «Voilà pourquoi je vais leur faire connaître, cette fois-ci je vais leur faire connaître ma puissance et ma force. Ils sauront que mon nom est l'Eternel. »Le péché de Juda est inscrit avec un burin en fer, avec une pointe de diamant. Il est gravé sur la table de leur cœur et sur les cornes de vos autels. C’est comme de leurs propres enfants qu’ils se souviennent de leurs autels et de leurs poteaux sacrés, près des arbres verts, sur les collines élevées. Je livre au pillage ma montagne et sa campagne, tes biens, tous tes trésors et tes hauts lieux à cause du péché commis sur tout ton territoire. Par ta faute, tu devras renoncer à l'héritage que je t'avais donné. Je te rendrai esclave de tes ennemis dans un pays que tu ne connais pas, car vous avez allumé le feu de ma colère, et il brûlera toujours. »Voici ce que dit l’Eternel: Maudit soit l'homme qui fait confiance à ce qui est humain, qui prend des créatures pour appui et qui détourne son cœur de l'Eternel! Il est pareil à un genévrier dans la plaine: il ne voit rien venir de bon, il habite les endroits brûlés du désert, une terre salée et sans habitants. »Béni soit l'homme qui fait confiance à l'Eternel et qui place son espérance en lui! Il ressemble à un arbre planté près de l’eau et qui étend ses racines vers le cours d’eau: il ne s’aperçoit pas de la venue de la chaleur et son feuillage reste vert. Lors d’une année de sécheresse, il ne redoute rien et il ne cesse pas de porter du fruit. »Le cœur est tortueux plus que tout, et il est incurable. Qui peut le connaître? Moi, l'Eternel, j’explore le cœur, j’examine les reins pour traiter chacun conformément à sa conduite, au fruit de ses agissements. Celui qui acquiert des richesses injustement est pareil à une perdrix qui couve des œufs qu'elle n'a pas pondus: au milieu de sa vie, celles-ci l’abandonnent et, en fin de compte, il n’aura été qu'un fou.» «Il existe un trône de gloire, éminent depuis le début: c’est là que se trouve notre sanctuaire. Eternel, tu es l'espérance d'Israël! Tous ceux qui t'abandonnent rougiront de honte.» «Ceux qui se détournent de moi seront inscrits sur la terre, car ils ont abandonné la source d'eau vive qu’est l'Eternel.» «Guéris-moi, Eternel, et je serai guéri! Sauve-moi et je serai sauvé, car tu es le sujet de ma louange. Voici qu’ils me disent: ‘Où est la parole de l'Eternel? Qu'elle s'accomplisse donc!’ Et moi, pour t'obéir, je n'ai pas refusé d'être un berger. Je n'ai pas non plus désiré le jour de la souffrance. Toi, tu connais ce qui est sorti de mes lèvres: c’est devant toi. Ne sois pas pour moi un sujet de terreur, toi, mon refuge le jour du malheur! Que mes persécuteurs soient humiliés, mais que moi, je ne le sois pas! Qu'ils tremblent, mais que moi, je ne tremble pas! Fais venir sur eux le jour du malheur, brise-les par la répétition d’une catastrophe!» Voici ce que m’a dit l’Eternel: «Va te tenir à la porte des enfants du peuple, celle par laquelle les rois de Juda entrent et sortent, et à toutes les portes de Jérusalem. Tu leur diras: ‘Ecoutez la parole de l'Eternel, rois de Juda, tous les Judéens et vous tous, habitants de Jérusalem, qui entrez par ces portes! Voici ce que dit l’Eternel: Veillez sur vous-mêmes! Ne portez pas de fardeau le jour du sabbat, n'en introduisez pas par les portes de Jérusalem! Ne sortez de chez vous aucun fardeau, le jour du sabbat, et n’accomplissez aucun travail, mais faites de ce jour un jour saint, comme je l'ai ordonné à vos ancêtres.’ »Ils n'ont pas écouté, ils n'ont pas tendu l'oreille. Ils se sont montrés réfractaires au lieu de m’écouter et de tenir compte de la correction. »Si vous m'écoutez vraiment, déclare l'Eternel, si vous n'introduisez pas de fardeau par les portes de cette ville le jour du sabbat, si vous faites de ce jour un jour saint et n’accomplissez aucun travail ce jour-là, alors les rois et les princes qui siègent sur le trône de David continueront à entrer par les portes de cette ville, montés sur des chars et des chevaux, ainsi que leurs princes, les Judéens et les habitants de Jérusalem, et cette ville restera pour toujours habitée. Les habitants des villes de Juda et des environs de Jérusalem, ceux du pays de Benjamin, de la plaine, de la montagne et du sud entreront pour offrir des holocaustes et d’autres sacrifices, des offrandes végétales et de l'encens, et pour offrir des sacrifices de reconnaissance dans la maison de l'Eternel. »En revanche, si vous ne m’écoutez pas et ne faites pas du jour du sabbat un jour saint en ne portant aucun fardeau, en n’en introduisant aucun par les portes de Jérusalem le jour du sabbat, alors je mettrai le feu aux portes de la ville. Il dévorera les palais de Jérusalem et ne s'éteindra pas.» Voici la parole adressée à Jérémie par l'Eternel: «Lève-toi et descends à la maison du potier. Là, je te ferai entendre mes paroles.» Je suis descendu à la maison du potier et j’ai vu qu’il façonnait un objet sur un tour, mais le vase d’argile qu'il façonnait ne donnait rien dans sa main. Alors, il a recommencé un autre vase en le faisant comme il lui plaisait. Et voici la parole de l'Eternel qui m’a été adressée: «Ne puis-je pas agir envers vous comme ce potier, communauté d'Israël? déclare l'Eternel. Vous êtes dans ma main comme de l'argile dans la main du potier, communauté d'Israël: parfois je parle, à propos d’une nation ou d’un royaume, d'arracher, de démolir et de détruire, mais si la nation dont j'ai parlé renonce à son mauvais comportement, je renoncerai au mal que j'avais prévu de lui faire; et parfois je parle, à propos d’une nation ou d’un royaume, de construire et de planter, mais si cette nation fait ce qui est mal à mes yeux et ne m'écoute pas, je renoncerai au bien que j'avais l'intention de lui faire. »Maintenant, annonce donc aux hommes de Juda et aux habitants de Jérusalem: ‘Voici ce que dit l’Eternel: Je prépare contre vous un malheur, je forme un projet contre vous. Que chacun renonce donc à sa mauvaise conduite! Corrigez votre conduite et vos agissements!’ Mais ils disent: ‘Rien à faire! Nous suivrons nos pensées, chacun de nous agira conformément aux penchants de son cœur mauvais.’ »C'est pourquoi, voici ce que dit l’Eternel: Interrogez donc les nations! Qui a déjà entendu de pareilles choses? La jeune fille d'Israël a commis des horreurs. La neige du Liban abandonne-t-elle le rocher de la campagne? Ou voit-on l’eau fraîche et courante qui vient de loin arrêter de couler? Pourtant, mon peuple m'a oublié. C’est inutilement qu’il fait brûler de l'encens. On l’a fait trébucher dans ses voies, on l’a éloigné des pistes qu’il avait toujours suivies pour lui faire suivre les sentiers d’une voie non préparée, pour transformer son pays en une terre dévastée devant laquelle on ne cessera jamais de siffler d’étonnement. Tous les passants seront consternés et secoueront la tête. Pareil au vent d'est, je les disperserai devant l'ennemi. Je leur tournerai le dos, le jour de leur ruine.» Cependant, ils ont dit: «Venez, préparons un plan contre Jérémie! L’enseignement ne manquera pas, puisque nous avons des prêtres, ni les conseils, puisque nous avons des sages, ni les paroles, puisque nous avons des prophètes. Venez, tuons-le à coups de paroles et ne prêtons aucune attention à tout ce qu’il dit!» «Prête attention à moi, Eternel, et entends ce que disent mes adversaires! Le mal sera-t-il rendu pour le bien? En effet, ils m’ont tendu un piège. Souviens-toi que je me suis tenu devant toi pour intercéder en leur faveur, pour détourner ta colère d'eux. C'est pourquoi, livre leurs enfants à la famine, abandonne-les à la puissance de l'épée! Que leurs femmes soient privées d'enfants et deviennent veuves, que leurs maris soient enlevés par la mort, que leurs jeunes gens soient frappés par l'épée au cours du combat! Qu'on entende des cris sortir de leurs maisons, quand tu feras soudainement fondre sur eux une bande armée! En effet, ils ont tendu un piège pour me prendre, ils ont caché des filets sous mes pieds. Et toi, Eternel, tu connais tous leurs complots pour me faire mourir. Ne pardonne pas leur faute, n'efface pas leur péché de devant toi! Qu'ils soient jetés à terre devant toi! Agis contre eux lorsque viendra le moment de déverser ta colère!» Voici ce qu’a dit l’Eternel: «Va acheter une cruche en terre chez un potier et prends avec toi des anciens du peuple et des responsables parmi les prêtres. Rends-toi dans la vallée de Ben-Hinnom, qui est à l'entrée de la porte des tessons, et là, tu proclameras les paroles que je te dirai. Tu diras: ‘Ecoutez la parole de l'Eternel, rois de Juda, et vous, habitants de Jérusalem!’ »Voici ce que dit l’Eternel, le maître de l’univers, le Dieu d'Israël: Je vais faire venir ici un malheur tel que tous ceux qui en entendront parler en resteront abasourdis. Cela arrivera parce qu’ils m'ont abandonné et ont rendu cet endroit méconnaissable, parce qu’ils y ont fait brûler de l'encens en l’honneur d'autres dieux, des dieux que ni eux, ni leurs ancêtres, ni les rois de Juda ne connaissaient, et ont rempli cet endroit de sang innocent. Ils ont construit des hauts lieux en l’honneur de Baal pour brûler leurs enfants en holocauste à Baal. Cela, je ne l'avais ni ordonné ni prescrit, cela ne m'était pas venu à la pensée. »C'est pourquoi, voici que les jours viennent, déclare l'Eternel, où cet endroit ne sera plus appelé Topheth et vallée de Ben-Hinnom, mais sera appelé vallée du carnage. J'anéantirai ici le conseil de Juda et de Jérusalem. Je les ferai tomber par l'épée devant leurs ennemis et par l’intermédiaire de ceux qui en veulent à leur vie. Je donnerai leurs cadavres comme nourriture aux oiseaux du ciel et aux bêtes de la terre. Je ferai de cette ville un sujet de consternation et de moquerie. Tous ceux qui passeront près d'elle seront consternés et siffleront à la vue de toutes ses blessures. Je leur ferai manger la chair de leurs fils et de leurs filles et ils se mangeront les uns les autres, à cause du siège et de l’angoisse que leur imposeront leurs ennemis et ceux qui en veulent à leur vie. »Tu briseras ensuite la cruche sous les yeux des hommes qui t’auront accompagné et tu leur diras: ‘Voici ce que dit l’Eternel, le maître de l’univers: C'est ainsi que je briserai ce peuple et cette ville, tout comme on brise le vase d’un potier qui ne peut plus être réparé, et l'on enterrera les morts à Topheth, faute de place pour les enterrer ailleurs.’ Voilà ce que je ferai à cet endroit et à ses habitants, déclare l'Eternel, et je rendrai cette ville pareille à Topheth. Les maisons de Jérusalem et les palais des rois de Juda seront impurs comme l’emplacement de Topheth, toutes les maisons où, sur leurs toits, ils ont fait brûler de l'encens en l’honneur de tous les corps célestes et versé des offrandes liquides en l’honneur d'autres dieux.» Ensuite, Jérémie revint de Topheth, où l'Eternel l'avait envoyé prophétiser. Puis il se tint dans le parvis de la maison de l'Eternel et dit à tout le peuple: «Voici ce que dit l’Eternel, le maître de l’univers, le Dieu d'Israël: Je vais faire venir sur cette ville et sur toutes les villes qui dépendent d'elle tout le mal que je lui ai prédit, parce qu'ils se sont montrés réfractaires au lieu d’écouter mes paroles.» Pashhur, fils d'Immer, prêtre et inspecteur en chef dans la maison de l'Eternel, entendit Jérémie prophétiser cela. Il frappa alors le prophète Jérémie et le mit en prison à la porte supérieure de Benjamin, dans la maison de l'Eternel. Le lendemain, Pashhur fit sortir Jérémie de prison. Jérémie lui dit: «Ce n'est plus par le nom de Pashhur que l'Eternel t’appelle, mais par celui de Magor-Missabib, car voici ce que dit l’Eternel: ‘Je vais te livrer à la terreur, toi et tous tes amis. Ils tomberont sous les coups d’épée de leurs ennemis, et tes yeux le verront. Je livrerai aussi tout Juda entre les mains du roi de Babylone: il les emmènera prisonniers à Babylone et les frappera avec l'épée. Je livrerai toutes les richesses de cette ville, tout ce qu’elle a mis en réserve, tout ce qu'elle a de précieux, tous les trésors des rois de Juda, je livrerai tout à leurs ennemis. Ils pilleront, enlèveront et transporteront tout à Babylone. Et toi, Pashhur, tu partiras en exil avec tous ceux qui habitent chez toi. Tu iras à Babylone et c’est là que tu mourras, c’est là que tu seras enterré, toi et tous tes amis auxquels tu as prophétisé des faussetés.’ »Tu m'as persuadé, Eternel, et je me suis laissé persuader. Tu y es allé fort avec moi et tu as gagné. Je suis chaque jour un sujet de raillerie, tout le monde se moque de moi. En effet, chaque fois que je parle, il faut que je crie, que je crie pour dénoncer la violence et la persécution! Oui, la parole de l'Eternel m’expose constamment à la honte et aux moqueries. »Si je dis: ‘Je ne ferai plus mention de lui, je ne parlerai plus en son nom’, alors il y a dans mon cœur comme un feu dévorant qui est retenu dans mes os. Je me fatigue à essayer de le contenir, sans y parvenir. En effet, j’entends les calomnies de plusieurs, la terreur règne de tous côtés: ‘Dénoncez-le!’ ou: ‘Nous le dénoncerons!’ Tous ceux qui étaient en paix avec moi m’observent pour voir si je vais trébucher: ‘Peut-être se laissera-t-il surprendre, alors nous serons plus forts que lui et nous nous vengerons de lui!’ »Cependant, l'Eternel est avec moi, pareil à un héros redoutable. C'est pourquoi mes persécuteurs trébucheront, ils ne seront pas les plus forts. Leur honte sera grande car ils ne réussiront pas, ils seront déshonorés pour toujours, et cela ne s'oubliera pas. L'Eternel, le maître de l’univers, met le juste à l'épreuve, il examine les reins et le cœur. »Je verrai ta vengeance s'exercer contre eux, car c'est à toi que j’ai confié ma cause. Chantez en l’honneur de l'Eternel, louez l'Eternel! Oui, il délivre le faible des méchants. »Maudit soit le jour où je suis né! Que le jour où ma mère m'a mis au monde ne soit pas béni! Maudit soit l'homme qui a annoncé à mon père: ‘Tu as eu un fils’ et qui l’a comblé de joie! Que cet homme soit pareil aux villes que l'Eternel a démolies sans aucun regret: qu'il entende des plaintes le matin et des cris de guerre au milieu de la journée, parce qu’il ne m’a pas fait mourir dans le ventre de ma mère. Ma mère m’aurait servi de tombeau, elle m’aurait porté sans fin. Pourquoi suis-je sorti du ventre maternel, si c’est pour connaître le malheur et la douleur et pour finir ma vie dans la honte?» Voici la parole qui fut adressée à Jérémie par l'Eternel lorsque le roi Sédécias lui envoya Pashhur, fils de Malkija, et le prêtre Sophonie, fils de Maaséja, pour lui dire: «Consulte, je t’en prie, l’Eternel pour nous, car Nebucadnetsar, le roi de Babylone, nous fait la guerre. Peut-être l'Eternel nous accordera-t-il un de ses miracles pour qu'il s'éloigne de nous.» Jérémie leur répondit: «Vous direz à Sédécias: ‘Voici ce que dit l’Eternel, le Dieu d'Israël: Je vais retourner contre vous les armes qui sont dans vos mains et avec lesquelles vous combattez, à l’extérieur des murailles, le roi de Babylone et les Babyloniens qui vous assiègent, je les rassemblerai contre le centre de cette ville. Ce sera moi-même qui vous combattrai, par la puissance de ma main et la force de mon bras, avec colère, fureur et une grande indignation. Je tuerai les habitants de cette ville, hommes et bêtes. Ils mourront d'une peste terrible.’ Après cela, déclare l'Eternel, je livrerai Sédécias, roi de Juda, ses serviteurs, le peuple et ceux qui auront survécu dans cette ville à la peste, à l'épée et à la famine, je les livrerai entre les mains de Nebucadnetsar, roi de Babylone, entre les mains de leurs ennemis et de ceux qui en veulent à leur vie. Nebucadnetsar les tuera avec l'épée. Il ne les épargnera pas, il n'aura aucune pitié, aucune compassion. »Tu diras à ce peuple: ‘Voici ce que dit l’Eternel: Je vous donne le choix entre le chemin de la vie et celui de la mort. Celui qui restera dans cette ville mourra par l'épée, par la famine ou par la peste, mais celui qui en sortira pour se rendre aux Babyloniens qui vous assiègent aura la vie sauve, sa vie sera sa part de butin.’ En effet, je me tourne contre cette ville pour lui faire du mal et non du bien, déclare l'Eternel. Elle sera livrée entre les mains du roi de Babylone, qui y mettra le feu. »Famille du roi de Juda, écoutez la parole de l'Eternel! Famille de David, voici ce que dit l’Eternel: Rendez la justice dès le matin et délivrez celui qui est maltraité de son exploiteur, sinon ma colère éclatera comme un feu et s'enflammera sans qu'on puisse l'éteindre à cause de la méchanceté de vos agissements. »Oui, je m’en prends à toi, à toi qui habites au-dessus de la vallée, sur le rocher qui domine la plaine, déclare l'Eternel. Je vous en veux, à vous qui dites: ‘Qui nous attaquera? Qui entrera dans nos habitations?’ J’interviendrai contre vous en fonction de vos agissements, déclare l'Eternel. Je mettrai le feu à votre forêt et il dévorera tout ce qu’il y a autour.» Voici ce qu’a dit l’Eternel: «Descends au palais du roi de Juda, et là tu prononceras cette parole: ‘Ecoute la parole de l'Eternel, roi de Juda, toi qui occupes le trône de David, ainsi que tes serviteurs et ton peuple qui entre par ces portes! Voici ce que dit l’Eternel: Pratiquez le droit et la justice, délivrez celui qui est maltraité de son exploiteur, n’opprimez pas l'étranger, l'orphelin et la veuve, ne recourez pas à la violence et ne versez pas de sang innocent dans cet endroit! En effet, si vous mettez fidèlement cette parole en pratique, les rois assis sur le trône de David continueront d’entrer par les portes de ce palais, montés sur des chars et sur des chevaux, eux, leurs serviteurs et leur peuple. En revanche, si vous n'écoutez pas ces paroles, je le jure par moi-même, déclare l'Eternel, ce palais deviendra une ruine.’ »En effet, voici ce que dit l’Eternel au sujet du palais du roi de Juda: Tu es pour moi pareil à Galaad, aux sommets du Liban, mais je ferai de toi un désert, une ville inhabitée. Je prépare contre toi des destructeurs, chacun avec ses armes. Ils abattront tes plus beaux cèdres et les jetteront au feu. »Des nations nombreuses passeront près de cette ville, et elles se demanderont l'une à l'autre: ‘Pourquoi l'Eternel a-t-il agi de cette manière envers cette grande ville?’ On répondra: ‘Parce qu'ils ont abandonné l'alliance de l'Eternel, leur Dieu, et qu’ils se sont prosternés devant d'autres dieux et les ont servis.’» »Ne pleurez pas celui qui est mort, ne le plaignez pas! Pleurez, oui, pleurez celui qui s'en va, car il ne reviendra plus, il ne reverra plus le pays de sa naissance. Oui, voici ce que dit l’Eternel à l’intention de Shallum, fils de Josias, roi de Juda, qui était devenu roi à la place de son père Josias et qui est parti d’ici: ‘Il n'y reviendra plus, car il mourra à l'endroit où on l’aura exilé. Il ne verra plus ce pays.’ »Malheur à celui qui construit sa maison sans respecter la justice et ses chambres sans respecter le droit, qui fait travailler son prochain sans le payer, sans lui donner son salaire! Malheur à celui qui dit: ‘Je me construirai une grande maison, avec des chambres spacieuses’, qui s'y fait percer des fenêtres, la recouvre de cèdre et la peint en rouge! »Régnerais-tu donc parce que tu fais compétition avec du cèdre? Ton père ne mangeait-il pas, ne buvait-il pas? Cependant, il pratiquait le droit et la justice, et tout allait bien pour lui. Il faisait droit au faible et au pauvre, et tout allait bien. N'est-ce pas cela, me connaître? déclare l'Eternel. Toi en revanche, tu n'as des yeux et un cœur que pour te livrer à des profits malhonnêtes, pour verser le sang innocent et pour exercer l'oppression et la violence. »C'est pourquoi, voici ce que dit l’Eternel à l’intention de Jojakim, fils de Josias, roi de Juda: On ne le pleurera pas en disant: ‘Quel malheur, mon frère! Quel malheur, ma sœur!’ On ne le pleurera pas en disant: ‘Quel malheur, seigneur! Quel malheur, sa majesté!’ On l’enterrera comme on le fait pour un âne, il sera traîné et jeté à l’extérieur des portes de Jérusalem. »Monte sur les sommets du Liban et crie! Fais retentir ta voix dans le Basan! Crie depuis l’Abarim! En effet, tous ceux qui t'aimaient sont brisés. Je t'ai parlé à l’époque où tout allait bien. Tu disais: ‘Je n'écouterai pas.’ Voilà ce que tu as fait depuis ta jeunesse: tu n'as pas écouté ma voix. »Le vent enverra paître tous tes bergers, et ceux qui t'aiment iront en exil. C'est alors que tu rougiras, que tu connaîtras la honte à cause de toute ta méchanceté. Toi qui habites sur le Liban, qui as ton nid dans les cèdres, combien tu gémiras quand les souffrances t'atteindront, des douleurs pareilles à celles d'une femme prête à accoucher! »Moi, je suis vivant, déclare l'Eternel. Même si Jéconia, fils de Jojakim, roi de Juda, était un anneau à ma main droite, je l'arracherais de là. Je te livrerai entre les mains de ceux qui en veulent à ta vie, de ceux devant qui tu trembles, entre les mains de Nebucadnetsar, roi de Babylone, entre les mains des Babyloniens. Je te jetterai, toi et ta mère, celle qui t'a mis au monde, dans un autre pays où vous n'êtes pas nés, et là vous mourrez. Quant au pays où ils désireront tant retourner, ils n’y retourneront pas. »Ce Jéconia est-il donc un récipient méprisé, mis en pièces? Est-il un objet qui n’apporte aucune satisfaction? Pourquoi ont-ils été expulsés, lui et sa descendance, projetés dans un pays qu'ils ne connaissent pas? Terre, terre, terre, écoute la parole de l'Eternel! Voici ce que dit l’Eternel: Ecrivez au sujet de cet homme qu’il sera privé d'enfants, qu’il ne réussira pas sa vie. En effet, aucun de ses descendants ne réussira à occuper le trône de David et à régner encore sur Juda. »Malheur aux bergers qui détruisent et dispersent le troupeau dont je suis le berger! déclare l'Eternel. C'est pourquoi, voici ce que dit l’Eternel, le Dieu d'Israël, sur les bergers chargés de prendre soin de mon peuple: Puisque vous avez dispersé mes brebis, que vous les avez chassées et n’êtes pas intervenus en leur faveur, je vais intervenir contre vous à cause de la méchanceté de vos agissements, déclare l'Eternel. Je rassemblerai moi-même le reste de mes brebis de tous les pays où je les ai chassées. Je les ramènerai dans leur domaine. Elles se reproduiront et deviendront nombreuses. Je placerai à leur tête des bergers qui prendront soin d’elles. Elles ne connaîtront plus la peur, elles ne seront plus effrayées et plus aucune d’elles ne sera manquante, déclare l'Eternel. »Voici que les jours viennent, déclare l'Eternel, où je donnerai à David un germe juste. Il régnera avec compétence, il exercera le droit et la justice dans le pays. A son époque, Juda sera sauvé et Israël habitera en sécurité. Voici le nom dont on l'appellera: ‘L'Eternel notre justice’. »Voilà pourquoi les jours viennent, déclare l'Eternel, où l'on ne dira plus: ‘L'Eternel est vivant, lui qui a fait sortir les Israélites d'Egypte’, mais où l’on dira: ‘L'Eternel est vivant, lui qui a fait sortir et qui a ramené les descendants d'Israël du pays du nord et de tous les pays où il les avait chassés.’ Ils habiteront alors sur leur territoire.» Message concernant les prophètes. Mon cœur est brisé à l’intérieur de moi, tous mes os tremblent. Je suis pareil à un homme ivre, à un homme fort emporté par le vin, à cause de l'Eternel et à cause de ses paroles saintes. En effet, le pays est rempli de personnes qui commettent l’adultère. Le pays est en deuil à cause de la malédiction dont il est l’objet, les plaines du désert sont desséchées. Ils courent après le mal, ils n'ont du courage que pour ce qui est injuste. «Oui, même les prophètes, même les prêtres, sont souillés. Même dans mon temple, j'ai trouvé les marques de leur perversité, déclare l'Eternel. C'est pourquoi, leur voie les conduira comme une pente glissante dans l’obscurité. Ils y seront poussés et y tomberont. Oui, je ferai venir le malheur sur eux, l'année où j’interviendrai contre eux, déclare l'Eternel. »Chez les prophètes de Samarie, j'ai vu une attitude écœurante: ils ont prophétisé par le dieu Baal et ils ont égaré Israël, mon peuple. Mais chez les prophètes de Jérusalem, j'ai vu des comportements horribles: ils commettent l’adultère, ils vivent dans le mensonge et ils encouragent ceux qui font le mal, de sorte que personne ne renonce à sa méchanceté. A mes yeux, ils sont tous pareils à Sodome, et les habitants de Jérusalem à Gomorrhe. »C'est pourquoi, voici ce que dit l’Eternel, le maître de l’univers, sur les prophètes: Je vais leur faire avaler de l’absinthe, je vais leur faire boire de l’eau empoisonnée. En effet, c'est à travers les prophètes de Jérusalem que la souillure a contaminé tout le pays. »Voici ce que dit l’Eternel, le maître de l’univers: N'écoutez pas les paroles des prophètes qui vous font leurs prédictions! Ils vous entraînent dans l’illusion. Ils transmettent les visions de leur invention, et non ce qui vient de la bouche de l'Eternel. Ils répètent à ceux qui me méprisent: ‘L'Eternel a dit: Vous aurez la paix’, à tous ceux qui persévèrent dans les penchants de leur cœur ils disent: ‘Il ne vous arrivera aucun mal.’ Qui donc a assisté au conseil de l'Eternel, de sorte qu’il aurait vu et entendu sa parole? Qui s’est montré attentif à sa parole et l'a entendue? 19 »La tempête de l'Eternel, sa colère, éclate. C’est une tempête tourbillonnante qui fond sur la tête des méchants. La colère de l'Eternel ne se calmera pas tant qu’il n’aura pas agi et mis à exécution les projets de son cœur. Dans l’avenir, vous en comprendrez le sens. »Je n'ai pas envoyé ces prophètes, pourtant ils se sont précipités. Je ne leur ai pas parlé, pourtant ils ont prophétisé. S'ils avaient assisté à mon conseil, ils auraient pu transmettre mes paroles à mon peuple, le faire renoncer à sa mauvaise conduite, à la méchanceté de ses agissements. »Suis-je un Dieu qui ne considère que les réalités proches, déclare l'Eternel, ne suis-je pas un Dieu qui voit aussi de plus loin? Quelqu'un pourrait-il se dissimuler dans des cachettes sans que moi, je ne le voie? déclare l'Eternel. Est-ce que je ne remplis pas le ciel et la terre? déclare l'Eternel. J'ai entendu ce que disent les prophètes qui annoncent des faussetés comme si cela venait de moi en disant: ‘J'ai eu un rêve! J'ai eu un rêve!’ Jusqu'à quand ces prophètes auront-ils à cœur de prophétiser des faussetés, de prophétiser des supercheries de leur invention? Ils veulent faire oublier mon nom à mon peuple par les rêves qu’ils se racontent les uns aux autres, tout comme leurs ancêtres ont oublié mon nom au profit de Baal. Que le prophète qui a reçu un rêve le raconte et que celui qui a reçu ma parole la rapporte fidèlement! Pourquoi ajouter de la paille au blé? déclare l'Eternel. Ma parole n'est-elle pas comme un feu, déclare l'Eternel, comme un marteau qui pulvérise la roche? »Voilà pourquoi j'en veux aux prophètes qui se volent mutuellement mes paroles, déclare l'Eternel. J’en veux aux prophètes qui remuent leur langue pour imiter une déclaration solennelle de ma part, déclare l'Eternel. J’en veux à ceux qui prophétisent à partir de rêves pleins de fausseté, déclare l'Eternel. Ils les répètent et ils égarent mon peuple par leurs mensonges et par leur vantardise. Moi, je ne les ai pas envoyés et je ne leur ai pas donné d'ordre. Ils ne sont vraiment d'aucune utilité à ce peuple, déclare l'Eternel. »Si ce peuple, un prophète ou encore un prêtre te demande: ‘Quel est le message de l'Eternel?’ tu leur diras quel est ce message: ‘Je vous abandonnerai, déclare l'Eternel. Et le prophète, le prêtre ou le membre du peuple qui prétendra avoir reçu un message de l'Eternel, j’interviendrai contre lui et contre sa famille.’ Vous demanderez chacun à son prochain, chacun à son frère: ‘Qu'a répondu l'Eternel? Qu'a dit l'Eternel?’ mais de message de l’Eternel, vous n’en mentionnerez plus. En effet, la parole de chacun sera un fardeau pour lui, puisque vous avez changé les paroles du Dieu vivant, de l'Eternel, le maître de l’univers, notre Dieu. »Voici ce que tu diras au prophète: ‘Que t'a répondu l'Eternel? Qu'a dit l'Eternel?’ Et si vous prétendez encore avoir reçu un message de l'Eternel, alors voici ce que dit l’Eternel: Puisque vous présentez telle parole comme un message de l’Eternel alors que j’ai envoyé quelqu'un vous interdire de le faire, à cause de cela, je vous oublierai et je vous abandonnerai, vous et la ville que je vous ai donnée, à vous et à vos ancêtres. Je ferai naître en vous un sentiment continuel de honte et de regret qui ne s’oubliera pas.» L'Eternel m’a fait voir deux paniers de figues déposés devant son temple. C’était après que Nebucadnetsar, roi de Babylone, avait emmené en exil loin de Jérusalem et conduit jusqu’à Babylone Jéconia, fils de Jojakim, roi de Juda, les chefs de Juda, les charpentiers et les serruriers. L'un des paniers contenait de très bonnes figues, comme celles de la première récolte, et l'autre panier de très mauvaises figues, immangeables en raison de leur mauvaise qualité. L'Eternel m’a dit: «Que vois-tu, Jérémie?» J’ai répondu: «Des figues. Les bonnes figues sont très bonnes, et les mauvaises sont très mauvaises au point d’être immangeables en raison de leur mauvaise qualité.» Alors la parole de l'Eternel m’a été adressée: «Voici ce que dit l’Eternel, le Dieu d'Israël: De même que tu as su reconnaître ces bonnes figues, de même je saurai reconnaître, pour leur faire du bien, les exilés de Juda que j'ai expédiés de cet endroit au pays des Babyloniens. Je veillerai sur eux pour leur faire du bien et je les ramènerai dans ce pays, je les restaurerai pour ne plus les détruire, je les planterai pour ne plus les arracher. Je leur donnerai un cœur apte à reconnaître que moi, je suis l'Eternel. Ils seront mon peuple et moi, je serai leur Dieu, car ils reviendront à moi de tout leur cœur. Je rendrai Sédécias, roi de Juda, ses chefs et le reste de Jérusalem, ceux qui sont restés dans ce pays et ceux qui sont allés habiter en Egypte, pareils aux mauvaises figues, immangeables en raison de leur mauvaise qualité, dit l'Eternel. Je ferai d’eux une source de terreur, de malheur pour tous les royaumes de la terre, l’objet d’insultes, de proverbes, de moqueries et de malédictions partout où je les aurai chassés. J'enverrai contre eux l'épée, la famine et la peste jusqu'à ce qu'ils aient disparu de la terre que je leur avais donnée, à eux et à leurs ancêtres.» Voici la parole adressée à Jérémie au sujet de toute la population de Juda, la quatrième année du règne de Jojakim, fils de Josias, sur Juda, qui était aussi la première année de règne de Nebucadnetsar sur Babylone. Le prophète Jérémie la proclama à tous les habitants de Jérusalem et elle concernait toute la population de Juda. «Depuis la treizième année du règne de Josias, fils d'Amon, sur Juda et jusqu’à aujourd’hui, il y a 23 ans que la parole de l'Eternel m’est adressée. Je vous ai parlé et reparlé, inlassablement, mais vous n'avez pas écouté. L'Eternel vous a envoyé tous ses serviteurs, les prophètes. Il les a envoyés, inlassablement, mais vous n'avez pas écouté, vous n'avez pas tendu l'oreille pour écouter. Ils disaient: ‘Que chacun renonce donc à sa mauvaise conduite et à la méchanceté de ses agissements! Ainsi vous pourrez habiter sur la terre que l’Eternel vous a donnée, à vous et à vos ancêtres, depuis toujours et pour toujours. Ne suivez pas d'autres dieux pour les servir et pour vous prosterner devant eux, ne m'irritez pas par votre manière d’agir, et je ne vous ferai aucun mal.’ Mais vous ne m'avez pas écouté, déclare l'Eternel, de sorte que vous m’avez irrité par votre manière d’agir, et ce pour votre malheur. »C'est pourquoi, voici ce que dit l’Eternel, le maître de l’univers: Puisque vous n'avez pas écouté mes paroles, je vais prendre et envoyer tous les peuples du nord, déclare l'Eternel, ainsi que mon serviteur Nebucadnetsar, roi de Babylone; je vais les faire venir contre ce pays, contre ses habitants et contre toutes les nations qui l’entourent. Je vais les vouer à la destruction et faire d’eux un sujet de consternation et de moquerie; il n’en restera que des ruines, et ce pour toujours. Je ferai disparaître de chez eux les cris de réjouissance et de joie, les chants du fiancé et de la fiancée, le bruit de la meule et la lumière de la lampe. Tout ce pays deviendra une ruine, un endroit dévasté, et ces nations seront esclaves du roi de Babylone pendant 70 ans. »Cependant, lorsque ces 70 ans seront passés, j’interviendrai contre le roi de Babylone et contre son peuple à cause de leurs fautes, déclare l'Eternel, j’interviendrai contre le pays des Babyloniens et j'en ferai un désert pour toujours. Je ferai venir sur ce pays tout ce que j'ai annoncé sur lui, tout ce qui est écrit dans ce livre, ce que Jérémie a prophétisé sur toutes les nations. En effet, des nations puissantes et de grands rois feront d’eux aussi leurs esclaves et je les traiterai conformément à leurs actes et à leur manière d’agir.» Oui, voici ce que m’a dit l’Eternel, le Dieu d'Israël: «Prends dans ma main cette coupe, remplie du vin de ma colère, et donne-la à boire à toutes les nations vers lesquelles je vais t’envoyer. Elles boiront, elles tituberont et elles perdront la tête devant l'épée que j’envoie parmi elles.» J’ai pris la coupe de la main de l'Eternel et je l’ai donnée à boire à toutes les nations vers lesquelles il m’avait envoyé: à Jérusalem et aux villes de Juda, à ses rois et à ses chefs, pour en faire des ruines, un sujet de consternation, de moquerie et de malédiction, comme on peut le constater aujourd'hui; au pharaon, roi d'Egypte, à ses serviteurs, ses chefs et tout son peuple; aux peuples de toutes sortes, à tous les rois du pays d'Uts, à tous ceux du pays des Philistins, à Askalon, à Gaza, à Ekron et à ce qui reste d'Asdod; aux Edomites, aux Moabites et aux Ammonites; à tous les rois de Tyr, à tous ceux de Sidon et à ceux de la côte située de l'autre côté de la mer; à Dedan, à Théma, à Buz et à tous ceux qui se rasent les coins de la barbe; à tous les rois d'Arabie et à tous ceux des populations diverses qui habitent le désert; à tous les rois de Zimri, à tous ceux d'Elam et à tous ceux de Médie; à tous les rois du nord, qu’ils soient près ou loin, les uns après les autres, et à tous les royaumes du monde qui vivent à la surface de la terre. Enfin, le roi de Shéshac a dû boire après eux. L’Eternel m’a ordonné: «Annonce-leur: ‘Voici ce que dit l’Eternel, le maître de l’univers, le Dieu d'Israël: Buvez, enivrez-vous, vomissez et tombez sans plus vous relever devant l'épée que j’envoie parmi vous!’ Et s'ils refusent de prendre la coupe de ta main pour la boire, dis-leur: ‘Voici ce que dit l’Eternel, le maître de l’univers: Vous en boirez, c’est certain! En effet, je commence à propager le malheur dans la ville à laquelle mon nom est associé, et vous, vous resteriez impunis? Vous ne resterez pas impunis, car j’appelle l'épée sur tous les habitants de la terre, déclare l'Eternel, le maître de l’univers.’ »Quant à toi, tu leur transmettras toutes ces prophéties et tu leur diras: ‘L'Eternel rugit d'en haut, de son saint refuge il fait retentir sa voix. Il rugit contre son domaine, il répond à tous les habitants de la terre d’un cri semblable à celui des hommes qui écrasent le raisin. Ce tapage se propage jusqu’aux extrémités de la terre, parce que l'Eternel est en conflit avec les nations. Il poursuit toute créature en justice, il livre les méchants à l'épée’, déclare l'Eternel. »Voici ce que dit l’Eternel, le maître de l’univers: Le malheur se propage de nation en nation et une grande tempête se lève depuis les extrémités de la terre. Ce jour-là, ceux que l’Eternel aura tués seront étendus d'un bout à l'autre de la terre. Ils ne seront ni pleurés, ni ramassés, ni enterrés: ils seront pareils à du fumier sur la terre.» Hurlez, bergers, criez! Et vous, les puissants du troupeau, roulez-vous dans la cendre! En effet, le moment où vous allez être massacrés est arrivé. Je vous briserai et vous tomberez comme un vase précieux. Plus de refuge pour les bergers! Plus d’échappatoire pour les puissants du troupeau! On entend les cris des bergers, les hurlements des puissants du troupeau, car l'Eternel dévaste leur pâturage. Les plaines prospères sont réduites au silence à cause de la colère ardente de l'Eternel. Il a abandonné son refuge comme un jeune lion sa tanière. Oui, leur pays n’est plus que dévastation à cause de la fureur du destructeur, à cause de son ardente colère. Au début du règne de Jojakim, fils de Josias, sur Juda, cette parole fut adressée à Jérémie par l'Eternel: «Voici ce que dit l’Eternel: Tiens-toi dans le parvis de la maison de l'Eternel et dis à ceux qui viennent de toutes les villes de Juda pour se prosterner dans la maison de l'Eternel toutes les paroles que je t'ordonne de leur dire. N'en oublie aucune. Peut-être écouteront-ils et renonceront-ils chacun à leur mauvaise conduite. Alors je n’accomplirai pas le mal que j'avais prévu de leur faire à cause de la méchanceté de leurs agissements. Tu leur diras: ‘Voici ce que dit l’Eternel: Si vous ne m'écoutez pas, si vous refusez de suivre ma loi, celle que j'ai mise devant vous, si vous refusez d'écouter les paroles de mes serviteurs les prophètes, ceux que je vous envoie, que je vous envoie inlassablement mais que vous n’écoutez pas, alors je traiterai ce temple comme Silo et je ferai de cette ville un objet de malédiction pour toutes les nations de la terre.’» Les prêtres, les prophètes et tout le peuple entendirent Jérémie prononcer ces paroles dans la maison de l'Eternel. Il finissait de dire à tout le peuple tout ce que l'Eternel lui avait ordonné de dire lorsque les prêtres, les prophètes et tout le peuple s’emparèrent de lui en disant: «Tu vas mourir! Pourquoi prophétises-tu au nom de l'Eternel en disant: ‘Ce temple sera comme Silo et cette ville sera dévastée, inhabitée’?» Tout le peuple s'attroupa autour de Jérémie dans la maison de l'Eternel. Lorsque les chefs de Juda apprirent ce qui se passait, ils montèrent du palais royal jusqu’à la maison de l'Eternel et s'assirent à l'entrée de la porte neuve. Alors les prêtres et les prophètes dirent aux chefs et à tout le peuple: «Cet homme mérite d’être condamné à mort, car il a prophétisé contre cette ville, comme vous l'avez entendu de vos propres oreilles.» Jérémie dit à tous les chefs et à tout le peuple: «C’est l'Eternel qui m'a envoyé pour prophétiser contre ce temple et contre cette ville toutes les paroles que vous avez entendues. Maintenant, corrigez votre conduite et votre manière d’agir, écoutez l'Eternel, votre Dieu, et il n’accomplira pas le mal qu’il avait l’intention de vous faire. Quant à moi, je suis entre vos mains: traitez-moi comme vous l’estimez bon et juste! Seulement, sachez bien que, si vous me faites mourir, vous vous rendrez coupables d’avoir versé le sang innocent, vous, cette ville et ses habitants. En effet, c’est vraiment l'Eternel qui m'a envoyé vers vous pour vous faire entendre toutes ces paroles.» Les chefs et tout le peuple dirent aux prêtres et aux prophètes: «Cet homme ne mérite pas d’être condamné à mort, car c'est au nom de l'Eternel, notre Dieu, qu'il nous a parlé.» De plus, des anciens du pays se levèrent et dirent à toute l'assemblée: «Michée de Morésheth prophétisait à l’époque du règne d'Ezéchias sur Juda, et il disait à tout le peuple de Juda: ‘Voici ce que dit l’Eternel, le maître de l’univers: *Sion sera labourée comme un champ, Jérusalem deviendra un tas de pierres, et le mont du temple une hauteur couverte de buissons.’ Ezéchias, roi de Juda, et tout Juda l'ont-ils fait mourir? Ezéchias n’a-t-il pas craint l'Eternel? N’a-t-il pas plutôt cherché à apaiser l'Eternel? Alors l'Eternel n’a pas accompli le mal qu’il avait l’intention de leur faire. Et nous, nous nous rendrions coupables d'un si grand crime?» Il y avait un autre homme qui prophétisait au nom de l'Eternel: Urie, fils de Shemaeja, de Kirjath-Jearim. Il transmit contre cette ville et contre ce pays exactement les mêmes prophéties que Jérémie. Le roi Jojakim, tous ses vaillants hommes et tous ses chefs entendirent ses paroles, et le roi chercha à le faire mourir. Urie en fut informé. Il eut peur, prit la fuite et se rendit en Egypte. Le roi Jojakim envoya des hommes en Egypte: Elnathan, fils d'Acbor, et quelques autres avec lui. Ils firent sortir Urie d'Egypte et l'amenèrent au roi Jojakim. Celui-ci le fit mourir par l'épée et jeta son cadavre dans la fosse commune. Cependant, Achikam, fils de Shaphan, intervint en faveur de Jérémie et empêcha qu'il ne soit livré au peuple pour être mis à mort. Au début du règne de Jojakim, fils de Josias, sur Juda, une parole fut adressée à Jérémie de la part de l'Eternel. Voici ce que m’a dit l’Eternel: «Fabrique-toi des cordes et des barres et mets-les sur ton cou. Ensuite, fais-les parvenir aux rois d'Edom, de Moab, des Ammonites, de Tyr et de Sidon, par l’intermédiaire de leurs ambassadeurs, ceux qui sont venus trouver Sédécias, roi de Juda, à Jérusalem. Charge-les de ce message pour leurs seigneurs: ‘Voici ce que dit l’Eternel, le maître de l’univers, le Dieu d'Israël: Vous annoncerez à vos seigneurs: C'est moi qui ai fait la terre, ainsi que les hommes et les animaux qui la peuplent, par ma grande puissance et par ma force, et je donne la terre à qui je le veux. Et maintenant, c’est moi qui donne tous ces pays à mon serviteur Nebucadnetsar, roi de Babylone; je lui donne même les animaux sauvages pour qu’ils soient à son service. Toutes les nations lui seront asservies, à lui, à son fils et à son petit-fils, jusqu'à ce que le moment fixé pour son pays arrive aussi et que des nations puissantes et de grands rois l'asservissent. Si une nation ou un royaume ne sert pas Nebucadnetsar, roi de Babylone, et ne se soumet pas au roi de Babylone, j’interviendrai contre cette nation par l'épée, par la famine et par la peste, déclare l'Eternel, jusqu'à ce que je l'aie éliminée par son intermédiaire. Et vous, n'écoutez pas vos prophètes, vos devins, vos rêves, vos astrologues, vos sorciers, ceux qui vous affirment que vous ne serez pas asservis au roi de Babylone! En effet, ce qu'ils vous prophétisent est faux. A cause d’eux vous serez éloignés de votre terre, je vous chasserai et vous disparaîtrez. En revanche, la nation qui se soumettra au roi de Babylone et le servira, je la laisserai vivre tranquille sur sa terre, déclare l'Eternel, pour qu'elle la cultive et qu'elle y habite.’» J'ai adressé exactement les mêmes paroles à Sédécias, roi de Juda: «Soumettez-vous au roi de Babylone, servez-le, lui et son peuple, et vous resterez en vie. Pourquoi devriez-vous mourir, toi et ton peuple, par l'épée, par la famine et par la peste, conformément à la parole prononcée par l'Eternel à l’intention de la nation qui ne servira pas le roi de Babylone? N'écoutez pas les paroles des prophètes qui vous affirment que vous ne serez pas asservis au roi de Babylone! En effet, ce qu'ils vous prophétisent est faux. Je ne les ai pas envoyés, déclare l'Eternel, et ils prophétisent des faussetés comme si cela venait de moi, avec une conséquence: je vous chasserai et vous disparaîtrez, vous et les prophètes qui vous font leurs prédictions.» J’ai dit aux prêtres et à tout ce peuple: «Voici ce que dit l’Eternel: N'écoutez pas les paroles de vos prophètes qui vous prédisent: ‘C’est maintenant, et rapidement, que les ustensiles de la maison de l'Eternel vont être rapportés de Babylone!’ En effet, ce qu'ils vous prophétisent est faux. Ne les écoutez pas! Servez le roi de Babylone et vous resterez en vie. Pourquoi cette ville devrait-elle devenir une ruine? S'ils sont prophètes et ont reçu la parole de l'Eternel, qu'ils intercèdent donc auprès de l'Eternel, le maître de l’univers, pour que les ustensiles restés dans la maison de l'Eternel, dans le palais du roi de Juda et à Jérusalem ne partent pas à Babylone! Voici ce que dit l’Eternel, le maître de l’univers, au sujet des colonnes, de la grande cuve, des bases et des autres ustensiles restés dans cette ville, ceux qui n'ont pas été pris par Nebucadnetsar, roi de Babylone, lorsqu'il a exilé loin de Jérusalem, à Babylone, Jéconia, fils de Jojakim, roi de Juda, et tous les notables de Juda et de Jérusalem, voici ce que dit l’Eternel, le maître de l’univers, le Dieu d'Israël, au sujet des ustensiles restés dans la maison de l'Eternel, dans le palais du roi de Juda et à Jérusalem: Ils seront amenés à Babylone et ils y resteront jusqu'au jour où je m’en occuperai, déclare l'Eternel. Alors je les ferai remonter et revenir ici.» La même année, le cinquième mois de la quatrième année, au début du règne de Sédécias sur Juda, Hanania, fils d'Azzur, le prophète originaire de Gabaon, m’a affirmé dans la maison de l'Eternel, en présence des prêtres et de tout le peuple: «Voici ce que dit l’Eternel, le maître de l’univers, le Dieu d'Israël: Je brise la domination du roi de Babylone. Dans deux ans je ferai revenir ici tous les ustensiles de la maison de l'Eternel que Nebucadnetsar, roi de Babylone, a pris d’ici pour les amener à Babylone. Je ferai revenir ici Jéconia, fils de Jojakim, roi de Juda, et tous les exilés de Juda partis à Babylone, déclare l'Eternel, car je briserai la domination du roi de Babylone.» Le prophète Jérémie répondit au prophète Hanania en présence des prêtres et de tout le peuple, alors qu’ils se tenaient dans la maison de l'Eternel. Il dit: «Oui! Que l'Eternel agisse de cette manière! Qu’il accomplisse les prophéties que tu as communiquées en faisant revenir de Babylone jusqu’ici les ustensiles de la maison de l'Eternel et tous les exilés! Seulement écoute, je t’en prie, la parole que je vais te dire, à toi et à tout le peuple: ‘Les prophètes qui ont existé avant toi et moi ont, depuis toujours, annoncé la guerre, le malheur et la peste en rapport avec de nombreux pays et de grands royaumes. Quant au prophète qui annonce la paix, c'est lorsque sa prophétie s’accomplit qu'il est reconnu comme vraiment envoyé par l'Eternel.’» Alors le prophète Hanania enleva la barre qui se trouvait sur le cou du prophète Jérémie et la brisa. Puis il dit en présence de tout le peuple: «Voici ce que dit l’Eternel: C'est de cette façon que, dans deux ans, je briserai la domination exercée par Nebucadnetsar, roi de Babylone, sur toutes les nations.» Le prophète Jérémie poursuivit alors son chemin. La parole de l'Eternel fut adressée à Jérémie après que le prophète Hanania eut brisé la barre qui se trouvait sur son cou: «Va annoncer à Hanania: ‘Voici ce que dit l’Eternel: Tu as brisé des barres en bois? Pour les remplacer, tu devras faire des barres en fer. En effet, voici ce que dit l’Eternel, le maître de l’univers, le Dieu d'Israël: C’est une domination inflexible que j’ai imposée à toutes ces nations pour qu'elles soient asservies à Nebucadnetsar, roi de Babylone, et elles seront effectivement ses esclaves; je lui ai même donné les animaux sauvages.’» Le prophète Jérémie dit alors au prophète Hanania: «Ecoute donc, Hanania! L'Eternel ne t'a pas envoyé et tu as donné un sentiment de confiance trompeur à ce peuple. C'est pourquoi, voici ce que dit l’Eternel: ‘Je vais te chasser de cette terre; tu mourras cette année, car par tes paroles tu as appelé les autres à se détourner de l'Eternel.’» Le prophète Hanania mourut le septième mois de cette année-là. Voici le contenu de la lettre que le prophète Jérémie envoya de Jérusalem au reste des anciens en exil, aux prêtres, aux prophètes et à tout le peuple, à ceux que Nebucadnetsar avait emmenés en exil de Jérusalem à Babylone. C’était après le départ de Jérusalem du roi Jéconia, de la reine, des eunuques, des chefs de Juda et de Jérusalem, des charpentiers et des serruriers. Il la remit à Eleasa, fils de Shaphan, et à Guemaria, fils de Hilkija, que Sédécias, roi de Juda, avait envoyés à Babylone auprès de Nebucadnetsar, roi de Babylone. Elle disait: «Voici ce que dit l’Eternel, le maître de l’univers, le Dieu d'Israël, à tous les exilés que j'ai emmenés de Jérusalem à Babylone: Construisez des maisons et habitez-les, plantez des jardins et mangez-en les fruits! Mariez-vous et ayez des fils et des filles, donnez des femmes en mariage à vos fils et des maris à vos filles, pour qu'elles mettent au monde des fils et des filles! Augmentez en nombre là où vous êtes et ne diminuez pas! Recherchez le bien-être de la ville où je vous ai exilés et intercédez auprès de l'Eternel en sa faveur, parce que votre propre bien-être est lié au sien. »En effet, voici ce que dit l’Eternel, le maître de l’univers, le Dieu d'Israël: Ne vous laissez pas tromper par vos prophètes, ceux qui vivent parmi vous, ni par vos devins, et ne faites pas attention aux rêves que vous faites! En effet, ce sont des mensonges qu'ils vous prophétisent comme si cela venait de moi. Je ne les ai pas envoyés, déclare l'Eternel. En revanche, voici ce que dit l’Eternel: Dès que 70 ans seront passés pour Babylone, j’interviendrai en votre faveur, j’accomplirai ce que je vous ai promis en vous ramenant ici. En effet, moi, je connais les projets que je forme pour vous, déclare l'Eternel, projets de paix et non de malheur, afin de vous donner un avenir et de l'espérance. Alors vous m’appellerez et vous partirez, vous me prierez et je vous exaucerai. Vous me chercherez et vous me trouverez, parce que vous me chercherez de tout votre cœur. Je me laisserai trouver par vous, déclare l'Eternel, et je ramènerai vos déportés. Je vous rassemblerai de toutes les nations et de tous les endroits où je vous ai chassés, déclare l'Eternel, et je vous ferai revenir à l'endroit d'où je vous ai fait partir en exil. Cependant vous dites: ‘Dieu nous a donné des prophètes à Babylone!’ »Voici ce que dit l’Eternel au sujet du roi qui occupe le trône de David, de toute la population qui habite cette ville, de vos frères qui ne sont pas partis avec vous en exil, voici ce que dit l’Eternel, le maître de l’univers: Je vais envoyer contre eux l'épée, la famine et la peste, et je les rendrai pareils à des figues avariées, immangeables en raison de leur mauvaise qualité. Je les poursuivrai avec l'épée, la famine et la peste; je ferai d’eux une source de terreur pour tous les royaumes de la terre, un sujet de malédiction, de consternation, de moquerie et d’insulte dans toutes les nations où je les chasserai. Pourquoi? Parce qu'ils n'ont pas écouté mes paroles, déclare l'Eternel, eux à qui j'ai envoyé mes serviteurs les prophètes. Je les ai envoyés, inlassablement, mais vous n’avez pas écouté, déclare l'Eternel. Quant à vous, tous les exilés que j'ai envoyés de Jérusalem à Babylone, écoutez la parole de l'Eternel! »Voici ce que dit l’Eternel, le maître de l’univers, le Dieu d'Israël, sur Achab, fils de Kolaja, et sur Sédécias, fils de Maaséja, qui vous prophétisent des faussetés comme si cela venait de moi: Je vais les livrer entre les mains de Nebucadnetsar, roi de Babylone, et il les fera mourir sous vos yeux. On se servira d'eux pour prononcer une malédiction chez tous les exilés de Juda qui se trouvent à Babylone. On dira: ‘Que l'Eternel te traite comme Sédécias et comme Achab, que le roi de Babylone a fait brûler vivants!’ Et cela arrivera parce qu'ils ont commis une folie en Israël: ils se sont livrés à l'adultère avec la femme de leur prochain et ont dit des faussetés en prétendant que cela venait de moi, alors que je ne leur avais pas donné d'ordre. Moi, je le sais et j'en suis témoin, déclare l'Eternel.» L’Eternel ordonna à Jérémie d’annoncer à Shemaeja le Néchélamite: «Voici ce que dit l’Eternel, le maître de l’univers, le Dieu d'Israël: Tu as envoyé en ton propre nom des lettres à toute la population de Jérusalem, au prêtre Sophonie, fils de Maaséja, et à tous les prêtres. Celles-ci disaient: ‘L'Eternel t'a désigné comme prêtre à la place du prêtre Jehojada afin qu'il y ait des inspecteurs dans la maison de l'Eternel pour surveiller tout homme qui délire et adopte un comportement de prophète, et afin que tu le mettes en prison et dans un carcan. Maintenant, pourquoi n’adresses-tu pas des menaces à Jérémie d'Anathoth, qui prophétise parmi vous? En effet, il nous a envoyé ce message à Babylone: Votre exil va durer. Construisez des maisons et habitez-les, plantez des jardins et mangez-en les fruits!’» Cependant, le prêtre Sophonie lut cette lettre au prophète Jérémie. Alors la parole de l'Eternel fut adressée à Jérémie: «Envoie le message suivant à tous les exilés: ‘Voici ce que dit l’Eternel au sujet de Shemaeja le Néchélamite: Parce que Shemaeja s’est mis à vous communiquer des prophéties sans que moi, je ne l'aie envoyé et qu'il vous a donné un sentiment de confiance trompeur, voici ce que dit l’Eternel: Je vais intervenir contre Shemaeja le Néchélamite et contre sa descendance. Aucun des siens n'habitera au milieu de ce peuple et ne verra le bien que je ferai à mon peuple, déclare l'Eternel, car par ses paroles il a appelé les autres à se détourner de l'Eternel.’» La parole fut adressée à Jérémie de la part de l'Eternel: «Voici ce que dit l’Eternel, le Dieu d'Israël: Ecris dans un livre toutes les paroles que je t'ai dites. En effet, voici que les jours viennent, déclare l'Eternel, où je ramènerai les déportés de mon peuple, d'Israël et de Juda. Voilà ce que dit l'Eternel. Je les ferai revenir dans le pays que j'ai donné à leurs ancêtres, et ils en prendront possession.» Voici les paroles prononcées par l'Eternel à l’intention d’Israël et de Juda. Voici ce que dit l’Eternel: Nous entendons des cris de frayeur. C'est la panique, et non la paix. Informez-vous donc et regardez si un homme peut mettre au monde un enfant! Pourquoi vois-je tous les guerriers les mains sur les hanches, comme une femme prête à accoucher? Pourquoi tous les visages sont-ils devenus livides? Quel malheur! Voilà le grand jour! Il n'y en a jamais eu de pareil. C'est une période d'angoisse pour Jacob, mais il en sera délivré. Lorsque ce jour-là arrivera, déclare l'Eternel, le maître de l’univers, je briserai l’autorité exercée sur toi, j’arracherai tes liens. Ils ne seront plus les esclaves d’étrangers mais ils serviront l'Eternel, leur Dieu, et David, leur roi, celui que je leur donnerai. Quant à toi, mon serviteur Jacob, n’aie pas peur, déclare l'Eternel. Ne te laisse pas effrayer, Israël! En effet, je vais te délivrer de la terre lointaine, je vais délivrer ta descendance du pays où elle est déportée. Jacob reviendra pour connaître la tranquillité et la sécurité. Plus personne ne l’inquiétera. En effet, je suis moi-même avec toi pour te délivrer, déclare l'Eternel. J'exterminerai toutes les nations où je t'ai dispersé, mais toi, je ne t'exterminerai pas. Je te corrigerai avec justice. Je ne peux vraiment pas te laisser impuni. Voici ce que dit l’Eternel: Ton désastre est irréparable, ta blessure est douloureuse. Personne ne défend ta cause pour prendre soin de ton ulcère. Pour toi, il n’y a ni remède ni guérison. Tous ceux qui t'aimaient t’ont oubliée, Jérusalem, personne ne se soucie de toi, car je t'ai frappée comme le fait un ennemi. Je t'ai infligé une punition sévère à cause de l’importance de ta faute, du grand nombre de tes péchés. Pourquoi te plaindre de ton désastre, du fait que ta peine est incurable? C'est à cause de l’importance de ta faute, du grand nombre de tes péchés, que je t'ai infligé ce traitement. Cependant, tous ceux qui te dévorent seront dévorés, et tous tes ennemis, oui tous, iront en déportation. Ceux qui te dépouillent seront dépouillés et je livrerai au pillage tous ceux qui te pillent. En revanche, je provoquerai ton rétablissement, je guérirai tes blessures, déclare l'Eternel, car ils t’ont appelée «l’expatriée, la Sion dont plus personne ne se soucie». Voici ce que dit l’Eternel: Je vais ramener de déportation les familles de Jacob. J'ai pitié de ses habitations: la ville sera reconstruite sur ses ruines et le palais retrouvera sa place. Des manifestations de reconnaissance et des cris de réjouissance se feront entendre de leur part. Je les rendrai nombreux, ils ne diminueront plus. Je les rendrai importants, ils ne seront plus méprisés. Ses fils redeviendront comme ils l’étaient par le passé, son assemblée subsistera devant moi et j’interviendrai contre tous ses oppresseurs. Son prince sera l’un des siens, son souverain proviendra du peuple lui-même. Je le ferai approcher, et il s’avancera vers moi. En effet, qui pourrait se porter garant de lui-même pour s’avancer vers moi? déclare l'Eternel. Vous serez mon peuple, et moi je serai votre Dieu. La tempête de l'Eternel, sa colère éclate. C’est une tempête tourbillonnante qui fond sur la tête des méchants. La colère ardente de l'Eternel ne se calmera pas tant qu’il n’aura pas agi et mis à exécution les projets de son cœur. Dans l’avenir, vous en comprendrez le sens. A ce moment-là, déclare l'Eternel, je serai le Dieu de toutes les familles d'Israël, et eux, ils seront mon peuple. Voici ce que dit l’Eternel: Il a trouvé grâce dans le désert, le peuple des rescapés de l'épée. Israël marche vers son lieu de repos. De loin, l'Eternel s’est montré à moi: «Je t'aime d'un amour éternel, c'est pourquoi je te conserve ma bonté.» Je te rétablirai encore et tu seras rétablie, jeune fille d'Israël! Tu resplendiras encore avec tes tambourins et tu te mêleras aux danses de ceux qui manifestent leur joie. Tu planteras encore des vignes sur les montagnes de Samarie. Les planteurs accompliront leur tâche et profiteront de la récolte. En effet, il y aura un jour où les gardes crieront dans la région montagneuse d'Ephraïm: «Levez-vous, montons à Sion vers l'Eternel, notre Dieu!» car voici ce que dit l’Eternel: Poussez des cris de joie à propos de Jacob, éclatez d'allégresse avec la plus importante des nations! Faites retentir votre voix, chantez des louanges et dites: «Eternel, délivre ton peuple, ce qui reste d'Israël!» Je vais les ramener du pays du nord, je les rassemblerai des extrémités de la terre. Parmi eux figureront l'aveugle et le boiteux, la femme enceinte et celle qui accouche. Ensemble ils forment une grande assemblée, ils reviennent ici. Ils reviennent en pleurant, mais je les conduis au milieu de leurs supplications. Je les conduis vers des torrents d'eau par un chemin tout droit où ils ne trébucheront pas. En effet, je suis un père pour Israël et Ephraïm est mon premier-né. Nations, écoutez la parole de l'Eternel et annoncez-la dans les îles lointaines! Dites: «Celui qui a dispersé Israël le rassemblera et le gardera comme un berger garde son troupeau.» En effet, l'Eternel a libéré Jacob, il l’a racheté à celui qui était plus fort que lui. Ils viendront et pousseront des cris de joie sur les hauteurs de Sion. Ils accourront vers les biens de l'Eternel: le blé, le vin nouveau, l'huile, le petit et le gros bétail. Leur vie sera pareille à un jardin arrosé et ils ne dépériront plus. Alors les jeunes filles se réjouiront en dansant, les jeunes hommes et les vieillards se réjouiront ensemble. Je changerai leur deuil en joie et je les consolerai, je les rendrai joyeux après leurs chagrins. Je gaverai les prêtres de graisse et mon peuple sera rassasié grâce à mes biens, déclare l'Eternel. Voici ce que dit l’Eternel: *On a entendu des cris à Rama, des lamentations et des pleurs amers: c’est Rachel qui pleure ses enfants et n’a pas voulu être consolée à propos de ses enfants, parce qu’ils ne sont plus là. Voici ce que dit l’Eternel: Retiens tes pleurs ainsi que les larmes de tes yeux, car il y aura une compensation pour ta peine, déclare l'Eternel. Ils reviendront du pays de l'ennemi. Il y a de l’espoir pour ton avenir, déclare l'Eternel: tes enfants reviendront dans leur territoire. J'entends clairement Ephraïm se lamenter: «Tu m'as corrigé et je me suis laissé corriger, pareil à un jeune taureau qui n’a pas encore été dressé. Fais-moi revenir et je reviendrai, car tu es l'Eternel, mon Dieu. Revenu à de meilleures intentions, je regrette mon attitude. Après avoir pris conscience de mon état, je me frappe la cuisse. Je suis honteux, rempli d’humiliation, car je dois porter le déshonneur de ma jeunesse.» Ephraïm est-il donc pour moi un fils chéri, un enfant qui fait mon plaisir, pour que chaque fois que je parle contre lui son souvenir reste si fort en moi? C’est que je suis profondément bouleversé quand il est question de lui, je ressens beaucoup de compassion pour lui, déclare l'Eternel. Dresse-toi des poteaux indicateurs, place des points de repère, prête attention à la route, au chemin que tu as suivi! Reviens, jeune fille d'Israël, reviens dans ces villes qui t’appartiennent! Jusqu'à quand resteras-tu dans l’errance, fille rebelle? En effet, l'Eternel crée une chose nouvelle sur la terre: la femme tourne autour de l'homme. Voici ce que dit l’Eternel, le maître de l’univers, le Dieu d'Israël: Quand j'aurai ramené leurs déportés, on dira encore ces paroles dans le pays de Juda et dans ses villes: «Que l'Eternel te bénisse, domaine de la justice, sainte montagne!» Là s’installeront ensemble les habitants de Juda et de toutes ses villes, les cultivateurs et les nomades. En effet, je désaltère celui qui est fatigué et je rassasie tous ceux qui dépérissent. Là-dessus je me suis réveillé et j'ai ouvert les yeux. Mon sommeil m'avait fait du bien. Voici que les jours viennent, déclare l'Eternel, où j’accorderai à la communauté d'Israël et à celle de Juda une foule d'hommes et de bêtes. De même que j'ai veillé sur eux pour arracher, démolir, ruiner, détruire et faire du mal, de même je veillerai sur eux pour construire et pour planter, déclare l'Eternel. Durant ces jours-là, on ne dira plus: «Ce sont les pères qui ont mangé des raisins verts, mais ce sont les enfants qui ont eu mal aux dents.» Chacun mourra en raison de sa faute. Quand un homme mangera des raisins verts, il aura lui-même mal aux dents. *Voici que les jours viennent, déclare l'Eternel, où je conclurai avec la communauté d'Israël et la communauté de Juda une alliance nouvelle. Elle ne sera pas comme l’alliance que j’ai conclue avec leurs ancêtres le jour où je les ai pris par la main pour les faire sortir d'Egypte. Eux, ils ont violé mon alliance, alors que moi, j’étais leur maître, déclare l'Eternel. Mais voici l'alliance que je ferai avec la communauté d'Israël après ces jours-là, déclare l'Eternel: je mettrai ma loi à l’intérieur d'eux, je l'écrirai dans leur cœur, je serai leur Dieu et ils seront mon peuple. Personne n'enseignera plus son prochain ni son frère en disant: «Vous devez connaître l'Eternel!» car tous me connaîtront, depuis le plus petit jusqu'au plus grand d’entre eux, déclare l'Eternel. En effet, je pardonnerai leur faute et je ne me souviendrai plus de leur péché. Voici ce que dit l’Eternel, celui qui a donné le soleil comme lumière du jour, qui a donné comme règle à la lune et aux étoiles d’être des lumières dans la nuit, qui agite la mer et fait gronder ses vagues, lui dont le nom est l'Eternel, le maître de l’univers: Il faudrait que ces lois s’interrompent devant moi, déclare l'Eternel, pour que la descendance d'Israël cesse aussi pour toujours d’exister en tant que nation devant moi. Voici ce que dit l’Eternel: Il faudrait que le ciel, là-haut, puisse être mesuré, que les fondations de la terre, là-dessous, puissent être explorées, pour que moi je rejette toute la descendance d'Israël à cause de tout ce qu'ils ont fait, déclare l'Eternel. Les jours viennent, déclare l'Eternel, où la ville sera reconstruite pour l'Eternel, depuis la tour de Hananeel jusqu'à la porte de l'angle. En face d’elle, on tendra encore le ruban à mesurer jusqu'à la colline de Gareb, puis il tournera du côté de Goath. Toute la vallée où sont déversés les cadavres et les cendres, toutes les cultures qui s’étendent jusqu'au torrent du Cédron, jusqu'à l'angle de la porte des chevaux à l'est, tout sera consacré à l'Eternel et ne sera plus jamais ni dévasté ni détruit. Voici la parole adressée à Jérémie de la part de l'Eternel, la dixième année du règne de Sédécias sur Juda, qui était aussi la dix-huitième année du règne de Nebucadnetsar. L'armée du roi de Babylone faisait alors le siège de Jérusalem et le prophète Jérémie était enfermé dans la cour de la prison qui se trouvait dans le palais du roi de Juda. Sédécias, roi de Juda, l'avait fait enfermer en lui adressant ce reproche: «Pourquoi prophétises-tu comme tu le fais? En effet, tu affirmes: ‘Voici ce que dit l’Eternel: Je vais livrer cette ville entre les mains du roi de Babylone et il s’en emparera. Sédécias, roi de Juda, n'échappera pas aux Babyloniens, mais il est certain qu’il sera livré entre les mains du roi de Babylone, il devra lui parler en face et le voir de ses yeux. Nebucadnetsar emmènera Sédécias à Babylone où il restera jusqu'à ce que je m’occupe de lui, déclare l'Eternel. Si vous combattez les Babyloniens, vous n'aurez aucun succès.’» Jérémie dit: «Voici la parole que l'Eternel m'a adressée: ‘Hanameel, le fils de ton oncle Shallum, va venir te trouver pour te demander d’acheter son champ qui se trouve à Anathoth, car tu as un droit de rachat pour l'acquérir.’ Effectivement, Hanameel, le fils de mon oncle, est venu me trouver dans la cour de la prison, conformément à la parole de l'Eternel, et m’a dit: ‘Je t’en prie, achète mon champ qui se trouve à Anathoth, dans le pays de Benjamin, car tu as un droit d'héritage et de rachat. Achète-le donc!’ J’ai alors su que c'était bien une parole de l'Eternel. J’ai donc acheté le champ de Hanameel, le fils de mon oncle, qui est à Anathoth, et je lui ai pesé l'argent, soit 17 pièces d'argent. J’ai écrit un contrat, l’ai cacheté devant des témoins, puis j’ai pesé l'argent dans une balance. J’ai pris ensuite le contrat de vente qui était cacheté, avec ses dispositions générales et ses clauses, ainsi que celui qui était ouvert. J’ai remis le contrat de vente à Baruc, fils de Nérija et petit-fils de Machséja, en présence de Hanameel, le fils de mon oncle, des témoins qui avaient signé le contrat de vente et de tous les Judéens qui se trouvaient dans la cour de la prison. Devant eux j’ai donné cet ordre à Baruc: ‘Voici ce que dit l’Eternel, le maître de l’univers, le Dieu d'Israël: Prends ces documents, le contrat de vente qui est cacheté et celui qui est ouvert, et mets-les dans un vase de terre afin qu'ils se conservent longtemps. En effet, voici ce que dit l’Eternel, le maître de l’univers, le Dieu d'Israël: On achètera encore des maisons, des champs et des vignes, dans ce pays.’ »Après avoir remis le contrat de vente à Baruc, fils de Nérija, j'ai adressé cette prière à l'Eternel: ‘Seigneur Eternel, c’est toi qui as fait le ciel et la terre par ta grande puissance et ta force. Rien n'est trop difficile pour toi. Tu fais preuve de bonté jusqu'à la millième génération et tu fais payer la faute des pères à leurs enfants après eux. Tu es le Dieu grand et puissant qui as pour nom l'Eternel, le maître de l’univers. Tu es un excellent conseiller, généreux dans ton activité, toi qui examines toutes les voies des humains pour traiter chacun conformément à sa conduite, en fonction de ses agissements. »Tu as accompli des signes et des miracles en Egypte jusqu'à aujourd’hui, ainsi qu’en Israël et parmi les hommes, et tu t'es fait la réputation qui est la tienne aujourd'hui. Tu as fait sortir d'Egypte ton peuple, Israël, avec des signes et des miracles, avec puissance et force, en provoquant une grande terreur. Tu leur as donné ce pays, celui que tu avais promis à leurs ancêtres de leur donner, un pays où coulent le lait et le miel. Ils sont venus et en ont pris possession. »Cependant, ils n’ont pas écouté ce que tu leur disais, ils n'ont pas respecté ta loi, ils n'ont pas fait tout ce que tu leur avais ordonné de faire. C'est alors que tu as fait fondre sur eux tous ces malheurs: voici qu’on construit des remblais contre la ville pour s’en emparer, Jérusalem est livrée aux Babyloniens qui l'attaquent, livrée à l'épée, à la famine et à la peste! Ce que tu as annoncé arrive, et tu le vois bien. Pourtant, Seigneur Eternel, tu m'as ordonné de m’acheter un champ avec de l'argent, de le faire devant témoins, et ce alors que la ville est livrée aux Babyloniens!’» La parole de l'Eternel fut adressée à Jérémie: «C’est moi qui suis l'Eternel, le Dieu de toute créature. Y a-t-il quoi que ce soit de trop difficile pour moi? C'est pourquoi, voici ce que dit l’Eternel: Je vais livrer cette ville entre les mains des Babyloniens et de Nebucadnetsar, le roi de Babylone; il s’en emparera. Les Babyloniens qui attaquent cette ville parviendront à y entrer; ils y mettront le feu et la brûleront, ainsi que les maisons où, sur les toits, ils ont fait brûler de l'encens en l’honneur de Baal et versé des offrandes liquides en l’honneur d'autres dieux, de sorte qu’ils m’ont irrité. En effet, les Israélites et les Judéens n’ont fait que ce qui est mal à mes yeux, et ce depuis leur jeunesse. Les Israélites n'ont fait que m'irriter par leur manière d’agir, déclare l'Eternel. »Oui, cette ville a provoqué ma colère et ma fureur depuis le jour où ils l’ont construite jusqu'à aujourd’hui; aussi, je ne veux plus la voir à cause de tout le mal que les Israélites et les Judéens ont fait au point de m'irriter, eux, leurs rois, leurs chefs, leurs prêtres et leurs prophètes, les hommes de Juda aussi bien que les habitants de Jérusalem. Ils m'ont tourné le dos, ils ont arrêté de me regarder en face. Pourtant on les a enseignés, encore et encore, inlassablement, mais ils n’ont pas voulu tenir compte de la correction. Ils ont placé leurs monstrueuses idoles dans le temple auquel mon nom est associé, de manière à le rendre impur. Ils ont construit des hauts lieux en l’honneur de Baal, dans la vallée de Ben-Hinnom, pour offrir leurs fils et leurs filles en sacrifice à Moloc. Cela, je ne l'avais pas ordonné, cela ne m'était pas venu à la pensée: commettre de telles horreurs pour faire pécher Juda! »Et maintenant, voici ce que dit l’Eternel, le Dieu d'Israël, à l’intention de cette ville, que vous présentez comme livrée entre les mains du roi de Babylone, vaincue par l'épée, la famine et la peste: Je vais les rassembler de tous les pays où je les ai chassés en raison de ma colère, ma fureur et ma grande indignation. Je les ramènerai ici et je ferai en sorte qu’ils y habitent en sécurité. *Ils seront mon peuple et moi, je serai leur Dieu. Je leur donnerai un seul cœur et un seul chemin afin qu'ils aient toujours la crainte de moi, pour leur bonheur et celui de leurs enfants après eux. Je conclurai avec eux une alliance éternelle, d’après laquelle je ne renoncerai plus à eux mais leur ferai du bien et mettrai la crainte qui m’est due dans leur cœur, pour qu'ils ne se détournent plus de moi. Je prendrai plaisir à leur faire du bien et je les enracinerai vraiment dans ce pays, de tout mon cœur et de toute mon âme. »En effet, voici ce que dit l’Eternel: De même que j'ai fait venir tous ces grands malheurs contre ce peuple, de même je ferai venir sur eux tout le bien que je leur promets. On achètera des champs, dans ce pays que vous présentez comme une ruine sans hommes ni bêtes, livrée entre les mains des Babyloniens. On achètera des champs avec de l'argent, on écrira des contrats, on les cachètera, on prendra des témoins dans le pays de Benjamin et les environs de Jérusalem, dans les villes de Juda, dans celles de la montagne, de la plaine et du sud, car je ramènerai leurs déportés, déclare l'Eternel.» La parole de l'Eternel fut adressée à Jérémie une deuxième fois, alors qu'il était encore enfermé dans la cour de la prison: «Voici ce que dit l’Eternel qui met en œuvre ces événements, l'Eternel qui leur donne forme en les préparant, celui dont le nom est l'Eternel: Fais appel à moi et je te répondrai. Je te révélerai des réalités importantes et inaccessibles, des réalités que tu ne connais pas. »En effet, voici ce que dit l’Eternel, le Dieu d'Israël, au sujet des maisons de cette ville et des palais des rois de Juda démolis par les remblais et par l'épée: Quand ils s’avanceront pour combattre les Babyloniens, ils les rempliront des cadavres des hommes que j’aurai frappés en raison de ma colère et de ma fureur, car c’est à cause de toute leur méchanceté que je me cache à cette ville. »Cependant, je vais lui donner la guérison et la santé. Je les guérirai et je leur ouvrirai une source abondante de paix et de vérité. Je ramènerai les déportés de Juda et d'Israël, et je leur rendrai leur condition passée. Je les purifierai de toute leur mauvaise conduite, celle par laquelle ils ont péché contre moi, je leur pardonnerai toutes leurs fautes, celles par lesquelles ils ont péché contre moi et se sont révoltés contre moi. Jérusalem deviendra pour moi synonyme de réjouissance, elle sera ma gloire et mon honneur devant toutes les nations de la terre, lorsqu’elles apprendront tout le bien que je leur ferai. Elles trembleront et seront bouleversées à cause de tout le bonheur et de tout le bien-être que je lui accorderai. »Voici ce que dit l’Eternel: On entendra encore, dans cet endroit que vous présentez comme un désert sans hommes ni bêtes, on entendra dans les villes de Juda et dans les rues de Jérusalem dévastées, dépourvues d'hommes, d'habitants et de bêtes les cris de réjouissance et de joie, les chants du fiancé et de la fiancée. On entendra la voix de ceux qui disent: ‘Célébrez l'Eternel, le maître de l’univers, car il est bon. Oui, sa bonté dure éternellement’, la voix de ceux qui offrent des sacrifices de reconnaissance dans la maison de l'Eternel. En effet, je ramènerai les déportés du pays pour qu’ils retrouvent leur condition passée, dit l'Eternel. »Voici ce que dit l’Eternel, le maître de l’univers: Il y aura encore, dans cet endroit désert, sans hommes ni bêtes, et dans toutes les villes qui en dépendent, il y aura encore un domaine où les bergers pourront faire reposer leurs troupeaux. Dans les villes de la montagne, dans celles de la plaine et du sud, dans le pays de Benjamin, les environs de Jérusalem et les villes de Juda, les brebis défileront encore devant celui qui les compte, dit l'Eternel. »Voici que les jours viennent, déclare l'Eternel, où j'accomplirai la bonne parole que j'ai prononcée à l’intention de la communauté d'Israël et de celle de Juda. Durant ces jours-là, à ce moment-là, je ferai pousser pour David un germe de justice. Il exercera le droit et la justice dans le pays. A cette époque-là, Juda sera sauvé et l’on habitera en sécurité à Jérusalem. Voici comment on l'appellera: ‘L'Eternel notre justice’. »En effet, voici ce qu’a dit l’Eternel: *David ne manquera jamais d'un successeur pour siéger sur le trône de la communauté d'Israël. Les prêtres lévitiques non plus ne manqueront pas d’un successeur qui se tienne devant moi pour offrir des holocaustes, faire brûler des offrandes et présenter des sacrifices tous les jours.» La parole de l'Eternel fut adressée à Jérémie: «Voici ce que dit l’Eternel: Si vous pouviez rompre mon alliance avec le jour et avec la nuit et faire en sorte qu’ils n’apparaissent plus au moment fixé pour eux, alors mon alliance serait aussi rompue avec mon serviteur David et il n’aurait plus de fils pour occuper son trône. Il en irait de même pour mon alliance avec les Lévites, les prêtres qui sont à mon service. De même qu'on ne peut compter tous les corps célestes ni peser le sable de la mer, de même je rendrai innombrables la descendance de mon serviteur David et les Lévites qui sont à mon service.» La parole de l'Eternel fut adressée à Jérémie: «N'as-tu pas remarqué ce que dit ce peuple? Ils affirment que l’Eternel a rejeté les deux familles qu’il avait choisies. Ils méprisent ainsi mon peuple, au point de ne plus le considérer comme une nation. »Voici ce que dit l’Eternel: Si je n’avais pas établi mon alliance avec le jour et avec la nuit, les règles fixées au ciel et à la terre, alors je pourrais aussi rejeter la descendance de Jacob et de mon serviteur David et ne plus prendre dans la lignée de ce dernier les dominateurs des descendants d'Abraham, d'Isaac et de Jacob. Cependant, je ramènerai leurs déportés et j'aurai compassion d'eux.» Voici la parole adressée à Jérémie de la part de l'Eternel, alors que Nebucadnetsar, le roi de Babylone, ainsi que toute son armée, tous les royaumes des pays placés sous sa domination et tous les peuples combattaient contre Jérusalem et contre toutes les villes qui en dépendaient. Voici ce que dit l’Eternel, le Dieu d'Israël: «Va parler à Sédécias, roi de Juda! Tu lui diras: Voici ce que dit l’Eternel: Je vais livrer cette ville entre les mains du roi de Babylone et il y mettra le feu. Quant à toi, tu ne lui échapperas pas, mais il est certain que tu seras capturé et livré entre ses mains. Tes yeux verront ceux du roi de Babylone, il te parlera en face et tu iras à Babylone. Seulement, écoute la parole de l'Eternel, Sédécias, roi de Juda! Voici ce que dit l’Eternel à ton sujet: Tu ne mourras pas par l'épée, mais paisiblement. De même qu’on a brûlé des parfums pour tes ancêtres, les rois qui t'ont précédé, de même on en brûlera pour toi et l'on te pleurera en disant: ‘Quel malheur, seigneur!’ car c’est ce que j’annonce, déclare l'Eternel.» Le prophète Jérémie communiqua toutes ces paroles à Sédécias, roi de Juda, à Jérusalem, alors que l'armée du roi de Babylone combattait contre Jérusalem et contre toutes les villes de Juda qui restaient, notamment Lakis et Azéka, car c'étaient les villes fortifiées qui subsistaient encore parmi les villes de Juda. La parole fut adressée à Jérémie de la part de l'Eternel après que le roi Sédécias eut conclu une alliance avec l’ensemble de la population de Jérusalem pour proclamer un décret de libération. Chacun devait laisser partir libres son esclave et sa servante hébreux et ne plus contraindre à l’esclavage un Juif, un de ses frères. Tous les chefs et tout le peuple qui avaient accepté l’alliance furent attentifs à laisser partir libres chacun son esclave et sa servante et à ne plus les contraindre à l’esclavage. Ils tinrent parole et les renvoyèrent, mais ensuite ils changèrent d'avis: ils reprirent les esclaves et les servantes qu'ils avaient affranchis et les forcèrent à redevenir esclaves et servantes. Alors la parole de l'Eternel fut adressée à Jérémie de la part de l'Eternel. «Voici ce que dit l’Eternel, le Dieu d'Israël: J’ai moi-même conclu une alliance avec vos ancêtres, le jour où je les ai fait sortir d'Egypte, de la maison d'esclavage. Je leur ai dit: ‘Au bout de sept ans, chacun de vous renverra libre son frère hébreu qui s’est vendu à lui; il te servira six ans, puis tu le laisseras partir libre de chez toi.’ Cependant, vos ancêtres ne m'ont pas écouté, ils n'ont pas tendu l'oreille. Quant à vous, vous aviez changé d’attitude aujourd'hui, vous aviez fait ce qui est droit à mes yeux en proclamant chacun la libération pour son prochain. Vous aviez même conclu une alliance en ma présence, dans le temple auquel mon nom est associé. Pourtant, vous vous êtes ravisés et vous avez déshonoré mon nom. Vous avez repris chacun les esclaves et les servantes que vous aviez affranchis pour qu’ils puissent disposer d’eux-mêmes, et vous les avez forcés à redevenir vos esclaves et vos servantes. »C'est pourquoi, voici ce que dit l’Eternel: Vous ne m'avez pas obéi en proclamant chacun une réelle libération pour son frère, pour son prochain. Je vais donc proclamer un décret de libération pour vous, et ce à l’intention de l'épée, de la peste et de la famine, déclare l'Eternel, et je ferai de vous une source de terreur pour tous les royaumes de la terre. Je livrerai les hommes qui ont violé mon alliance, qui n'ont pas respecté les termes de l’alliance qu'ils avaient conclue en ma présence en coupant un veau en deux et en passant entre ses morceaux. Je livrerai les chefs de Juda et ceux de Jérusalem, les eunuques, les prêtres et toute la population du pays qui est passée entre les morceaux du veau. Je les livrerai entre les mains de leurs ennemis, de ceux qui en veulent à leur vie, et leurs cadavres serviront de nourriture aux oiseaux du ciel et aux bêtes de la terre. Je livrerai Sédécias, roi de Juda, et ses chefs entre les mains de leurs ennemis, de ceux qui en veulent à leur vie, je les livrerai à l'armée du roi de Babylone qui était en train de s’éloigner de vous. Je vais donner mes ordres, déclare l'Eternel, et les faire revenir vers cette ville. Ils l'attaqueront, s’en empareront et y mettront le feu. Je ferai des villes de Juda des ruines inhabitées.» Voici la parole adressée à Jérémie de la part de l'Eternel durant le règne de Jojakim, fils de Josias, sur Juda. L’Eternel a dit: «Va chez les Récabites et parle-leur. Tu les conduiras à la maison de l'Eternel, dans une des salles, et tu leur offriras du vin à boire.» J’ai pris Jaazania, fils de Jérémie et petit-fils de Habazinia, ainsi que ses frères, tous ses fils et tout le clan des Récabites, et je les ai conduits à la maison de l'Eternel, dans la chambre des fils de Hanan, fils de Jigdalia, homme de Dieu, près de la chambre des chefs, au-dessus de celle de Maaséja, fils de Shallum, qui avait la garde de l’entrée. J’ai placé devant les membres du clan des Récabites des récipients pleins de vin et des coupes et je leur ai dit: «Buvez du vin!» Mais ils ont répondu: «Nous ne buvons pas de vin, car notre ancêtre Jonadab, fils de Récab, nous a donné cet ordre: ‘Vous ne boirez jamais de vin, ni vous, ni vos fils. De plus, vous ne construirez pas de maisons, vous ne sèmerez rien, vous ne planterez pas de vignes et vous n'en posséderez pas, mais vous habiterez sous des tentes toute votre vie. Ainsi vous pourrez vivre longtemps sur cette terre où vous séjournez en étrangers.’ Nous obéissons à tous les ordres de notre ancêtre Jonadab, fils de Récab: nous ne buvons pas de vin durant toute notre vie, nous, nos femmes, nos fils et nos filles; nous ne construisons pas de maisons pour nous y installer, nous ne possédons ni vignes, ni champs, ni semences, nous habitons sous des tentes. Nous respectons et appliquons tous les ordres de notre ancêtre Jonadab. Lorsque Nebucadnetsar, roi de Babylone, a envahi ce pays, nous nous sommes dit: ‘Retirons-nous donc dans Jérusalem pour échapper à l'armée babylonienne et à l'armée syrienne.’ Voilà pourquoi nous sommes installés à Jérusalem.» Alors la parole de l'Eternel fut adressée à Jérémie: «Voici ce que dit l’Eternel, le maître de l’univers, le Dieu d'Israël: Va annoncer aux hommes de Juda et aux habitants de Jérusalem: ‘N’allez-vous pas tenir compte de la correction et obéir à mes paroles? déclare l'Eternel. On a respecté les paroles de Jonadab, fils de Récab, qui a interdit à ses descendants de boire du vin: ils n'en ont pas bu jusqu'à aujourd’hui, parce qu'ils ont obéi à l'ordre de leur ancêtre. Et moi, je vous ai parlé et reparlé, inlassablement, mais vous ne m'avez pas écouté. Je vous ai envoyé tous mes serviteurs, les prophètes. Je les ai envoyés, inlassablement, pour vous dire: Que chacun renonce donc à sa mauvaise conduite, corrigez votre manière d’agir, ne suivez pas d'autres dieux pour les servir, et vous pourrez rester sur la terre que je vous ai donnée, à vous et à vos ancêtres. Pourtant, vous n'avez pas tendu l'oreille, vous ne m'avez pas écouté.’ »Oui, les descendants de Jonadab, fils de Récab, respectent l'ordre que leur ancêtre leur a donné, mais ce peuple ne m'écoute pas! C'est pourquoi, voici ce que dit l’Eternel, le Dieu de l’univers, le Dieu d'Israël: Je vais faire venir sur Juda et sur tous les habitants de Jérusalem tout le mal dont je les ai menacés, et cela parce que je leur ai parlé et qu'ils n'ont pas écouté, parce que je les ai appelés et qu'ils n'ont pas répondu.» Jérémie dit ensuite au clan des Récabites: «Voici ce que dit l’Eternel, le maître de l’univers, le Dieu d'Israël: Puisque vous avez obéi aux ordres de votre ancêtre Jonadab, que vous avez gardé tous ses commandements et appliqué tous ses ordres, voici ce que dit l’Eternel, le maître de l’univers, le Dieu d'Israël: Jonadab, fils de Récab, ne manquera jamais de descendants qui soient à mon service.» La quatrième année du règne de Jojakim, fils de Josias, sur Juda, cette parole fut adressée à Jérémie de la part de l'Eternel: «Procure-toi un livre! Tu y écriras toutes les paroles que je t'ai dites concernant Israël et Juda ainsi que toutes les nations, depuis le jour où j’ai commencé à te parler, à l’époque de Josias, jusqu'à aujourd’hui. Quand la communauté de Juda entendra tout le mal que je prévois de lui faire, peut-être chacun renoncera-t-il à sa mauvaise conduite. Alors je pardonnerai leur faute et leur péché.» Jérémie appela Baruc, fils de Nérija, et celui-ci écrivit dans un livre, sous sa dictée, toutes les paroles que l'Eternel lui avait dites. Puis Jérémie donna cet ordre à Baruc: «J’ai un empêchement, je ne peux pas me rendre à la maison de l'Eternel. Tu iras toi-même là-bas et tu feras, dans le livre que tu as écrit sous ma dictée, la lecture des paroles de l'Eternel au peuple. Tu le feras dans la maison de l'Eternel, le jour du jeûne. Tu les liras aussi à tous les Judéens qui se seront déplacés depuis leurs villes. Peut-être adresseront-ils des supplications à l'Eternel, peut-être chacun renoncera-t-il à sa mauvaise conduite. En effet, c’est d’un grand déversement de colère et de fureur que l'Eternel a menacé ce peuple.» Baruc, fils de Nérija, se conforma à tout ce que lui avait ordonné le prophète Jérémie: il fit dans le livre la lecture des paroles de l'Eternel, dans la maison de l'Eternel. Le neuvième mois de la cinquième année du règne de Jojakim, fils de Josias, sur Juda, toute la population de Jérusalem et tous ceux qui devaient se déplacer depuis les villes de Juda jusqu’à Jérusalem furent convoqués pour jeûner devant l’Eternel. Alors Baruc lut, dans le livre, les paroles de Jérémie à tout le peuple. Il se tenait dans la maison de l'Eternel, depuis la chambre de Guemaria, fils du secrétaire Shaphan, qui donnait sur le parvis supérieur, vers l'entrée de la porte neuve du temple. Michée, fils de Guemaria et petit-fils de Shaphan, entendit toutes les paroles de l'Eternel contenues dans le livre. Il descendit au palais, dans la chambre du secrétaire, où tous les chefs tenaient une séance. Il y avait Elishama, le secrétaire, Delaja, fils de Shemaeja, Elnathan, fils d'Acbor, Guemaria, fils de Shaphan, Sédécias, fils de Hanania, et tous les autres chefs. Michée leur rapporta toutes les paroles qu'il avait entendues lorsque Baruc faisait la lecture du livre au peuple. Alors tous les chefs envoyèrent vers Baruc Jehudi, fils de Nethania, descendant de Shélémia et Cushi, pour lui dire: «Prends avec toi le livre dont tu fais la lecture au peuple et viens!» Baruc, fils de Nérija, prit le livre avec lui et se rendit auprès d'eux. Ils lui dirent: «Assieds-toi donc et lis-le-nous!» Et Baruc leur en fit la lecture. A l’écoute de toutes ces paroles, ils se regardèrent les uns les autres, terrifiés, et dirent à Baruc: «Nous devons absolument faire un rapport complet au roi.» Ils demandèrent encore à Baruc: «Raconte-nous donc comment tu as écrit toutes ces paroles! L’as-tu vraiment fait sous la dictée de Jérémie?» Baruc leur répondit: «Il m'a lui-même dicté toutes ces paroles, et je les ai écrites dans ce livre avec de l'encre.» Les chefs dirent à Baruc: «Va te cacher, ainsi que Jérémie, et que personne ne sache où vous êtes!» Ils allèrent ensuite trouver le roi dans la cour, tout en laissant le livre dans la chambre d'Elishama, le secrétaire, et lui firent un rapport complet. Le roi envoya Jehudi prendre le livre. Ce dernier alla le prendre dans la chambre d'Elishama, le secrétaire, et ce fut lui qui en fit la lecture au roi et à tous les chefs présents à ses côtés. Le roi était alors installé dans ses appartements d'hiver, puisque c’était le neuvième mois, et un braséro était allumé devant lui. Lorsque Jehudi avait fini de lire trois ou quatre feuilles, le roi les découpait avec le couteau du secrétaire et les jetait dans le feu du braséro, et ce jusqu’à la fin du livre. A l’écoute de toutes ces paroles, le roi et tous ses serviteurs ne furent pas terrifiés et ne déchirèrent pas leurs habits. Elnathan, Delaja et Guemaria étaient même intervenus auprès du roi pour qu'il ne brûle pas le livre, mais il ne les avait pas écoutés. Il ordonna au contraire à son fils Jerachmeel, à Seraja, fils d'Azriel, et à Shélémia, fils d'Abdeel, d’arrêter le scribe Baruc et le prophète Jérémie, mais l'Eternel les cacha. La parole de l'Eternel fut adressée à Jérémie après que le roi eut brûlé le livre contenant les paroles que Baruc avait écrites sous sa dictée: «Prends un autre livre et écris-y toutes les paroles qui figuraient dans le premier livre, celui que Jojakim, le roi de Juda, a brûlé. A propos de Jojakim, roi de Juda, tu diras: ‘Voici ce que dit l’Eternel: Toi, tu as brûlé ce livre en disant: Pourquoi y as-tu écrit que le roi de Babylone viendra, détruira ce pays et en fera disparaître les hommes et les bêtes? C'est pourquoi, voici ce que dit l’Eternel au sujet de Jojakim, roi de Juda: Aucun des siens ne siégera sur le trône de David et son cadavre sera exposé à la chaleur pendant le jour et au froid pendant la nuit. J’interviendrai contre lui, contre sa descendance et contre ses serviteurs à cause de leurs fautes, et je ferai venir sur eux, sur les habitants de Jérusalem et sur les Judéens tout le mal dont je les ai menacés sans qu'ils en tiennent compte.’» Jérémie prit un autre livre et le donna au scribe Baruc, fils de Nérija. Celui-ci y écrivit, sous sa dictée, toutes les paroles du livre que Jojakim, roi de Juda, avait brûlé. Beaucoup d'autres paroles du même ordre y furent encore ajoutées. Sédécias, fils de Josias, devint roi à la place de Jéconia, le fils de Jojakim, car il avait été désigné par Nebucadnetsar, roi de Babylone, pour régner sur le pays de Juda. Ni lui, ni ses serviteurs, ni la population du pays ne tinrent compte des paroles que l'Eternel avait dites par l’intermédiaire du prophète Jérémie. Le roi Sédécias envoya Jucal, fils de Shélémia, et le prêtre Sophonie, fils de Maaséja, vers le prophète Jérémie pour lui dire: «Intercède donc en notre faveur auprès de l'Eternel, notre Dieu!» Or Jérémie circulait librement parmi le peuple, on ne l'avait pas encore mis en maison d’arrêt. L'armée du pharaon était sortie d'Egypte et, à cette nouvelle, les Babyloniens qui faisaient le siège de Jérusalem en repartirent. Alors la parole de l'Eternel fut adressée au prophète Jérémie: «Voici ce que dit l’Eternel, le Dieu d'Israël: Vous annoncerez au roi de Juda qui vous a envoyés vers moi pour me consulter: ‘L'armée du pharaon, qui était en marche pour vous porter secours, est en train de retourner dans son pays, en Egypte. Les Babyloniens vont revenir attaquer cette ville. Ils s’en empareront et y mettront le feu.’ »Voici ce que dit l’Eternel: Ne vous bercez pas d'illusions en affirmant: ‘C’est sûr, les Babyloniens partent loin de nous’, car ils ne partiront pas. Même si vous parveniez à battre toute l'armée babylonienne en guerre contre vous, au point qu’il ne reste chez elle que des hommes blessés, chacun d’eux se relèverait dans sa tente et irait mettre le feu à cette ville.» Pendant que l'armée babylonienne s'était éloignée de Jérusalem à cause de l'armée du pharaon, Jérémie voulut sortir de Jérusalem et se rendre dans le pays de Benjamin pour recevoir la part qui lui revenait parmi le peuple. Lorsqu'il arriva à la porte de Benjamin, le commandant de la garde, un dénommé Jireija, fils de Shélémia et petit-fils de Hanania, se trouvait là. Il empoigna le prophète Jérémie en disant: «Tu veux te rallier aux Babyloniens!» Jérémie répondit: «C'est faux! Je ne suis pas en train de me rallier aux Babyloniens», mais Jireija refusa de l’écouter. Il arrêta Jérémie et le conduisit devant les chefs. Ceux-ci se montrèrent irrités contre Jérémie et le frappèrent avant de le placer en détention dans la maison du secrétaire Jonathan, qu’ils avaient transformée en maison d’arrêt. Ainsi, Jérémie rejoignit les oubliettes et les cachots, et il y resta longtemps. Le roi Sédécias envoya quelqu'un chercher Jérémie pour l’interroger en secret dans son palais. Il dit: «Y a-t-il une parole de la part de l'Eternel?» Jérémie répondit par l’affirmative avant d’ajouter: «Tu seras livré entre les mains du roi de Babylone.» Jérémie dit encore au roi Sédécias: «Quel péché ai-je commis contre toi, contre tes serviteurs et contre ce peuple, pour que vous m'ayez mis en maison d’arrêt? Où sont donc vos prophètes, ceux qui vous prédisaient que le roi de Babylone ne viendrait pas vous attaquer, ni vous ni ce pays? Maintenant écoute-moi, je t’en prie, mon seigneur le roi, et fais bon accueil à ma supplication! Ne me renvoie pas dans la maison du secrétaire Jonathan, sinon j’y mourrai!» Le roi Sédécias ordonna qu'on place Jérémie sous surveillance dans la cour de la prison et qu'on lui donne chaque jour une miche de pain provenant de la rue des boulangers, et ce jusqu'à ce qu’il n’y ait plus de pain dans la ville. Jérémie eut donc pour habitation la cour de la prison. Shephathia, fils de Matthan, Guedalia, fils de Pashhur, Jucal, fils de Shélémia, et Pashhur, fils de Malkija, entendirent les paroles que Jérémie adressait à tout le peuple. Il disait: «Voici ce que dit l’Eternel: Celui qui restera dans cette ville mourra par l'épée, par la famine ou par la peste, mais celui qui sortira pour se rendre aux Babyloniens aura la vie sauve. Sa vie sera sa seule part de butin, mais il vivra. Voici ce que dit l’Eternel: Il est certain que cette ville sera livrée à l'armée du roi de Babylone. Il s’en emparera.» Les chefs dirent alors au roi: «Cet homme doit être mis à mort, car il décourage les hommes de guerre restés dans cette ville et tout le peuple, en leur tenant de tels discours. Cet homme ne cherche pas le bien-être de ce peuple, mais uniquement son malheur.» Le roi Sédécias répondit: «Il est à votre disposition, puisque le roi est incapable de s’opposer à vous.» Ils prirent Jérémie et le jetèrent dans la citerne de Malkija, un fils du roi, qui se trouvait dans la cour de la prison. Ils y descendirent Jérémie à l’aide de cordes. Il n'y avait pas d'eau dans cette citerne, mais il y avait de la boue, et Jérémie s’y enfonça. L’Ethiopien Ebed-Mélec, un eunuque attaché au palais, apprit qu'on avait mis Jérémie dans la citerne. Or, le roi siégeait à la porte de Benjamin. Ebed-Mélec sortit du palais et lui dit: «Mon seigneur le roi, ces hommes ont mal agi en traitant le prophète Jérémie de cette manière, en le jetant dans la citerne. Il mourra de faim sur place, car il n'y a plus de pain dans la ville.» Le roi donna cet ordre à Ebed-Mélec, l'Ethiopien: «Prends avec toi 30 hommes qui sont ici et fais remonter le prophète Jérémie de la citerne avant qu'il ne meure.» Ebed-Mélec prit les hommes avec lui et se rendit au palais, dans un endroit situé au-dessous du trésor. Là, il se munit de chiffons et de morceaux de tissu qu’il fit parvenir à l’aide de cordes à Jérémie, dans la citerne. Ebed-Mélec, l'Ethiopien, dit à Jérémie: «Mets donc ces chiffons et ces morceaux de tissu sous tes aisselles, là où passent les cordes.» C’est ce que fit Jérémie. Ils le tirèrent à l’aide des cordes et le firent ainsi remonter de la citerne. Jérémie eut ensuite pour habitation la cour de la prison. Le roi Sédécias fit venir le prophète Jérémie vers lui, à la troisième entrée de la maison de l'Eternel. Il lui dit: «J'ai une question à te poser. Ne me cache rien!» Jérémie répondit à Sédécias: «Si je te fais une révélation, n’est-il pas évident que tu me feras mourir? Et si je te donne un conseil, tu ne m'écouteras pas.» Le roi Sédécias fit secrètement ce serment à Jérémie: «L'Eternel est vivant, lui qui nous a donné la vie! Je ne te ferai pas mourir et je ne te livrerai pas entre les mains des hommes qui en veulent à ta vie.» Jérémie dit alors à Sédécias: «Voici ce que dit l’Eternel, le Dieu de l’univers, le Dieu d'Israël: Si tu te rends aux chefs du roi de Babylone, tu auras la vie sauve et cette ville ne sera pas livrée aux flammes. Tu resteras en vie, toi et ta famille. Dans le cas contraire, cette ville sera livrée entre les mains des Babyloniens. Ils y mettront le feu et toi, tu ne leur échapperas pas.» Le roi Sédécias dit à Jérémie: «Je redoute les Juifs qui se sont déjà ralliés aux Babyloniens. Je ne voudrais pas qu'on me livre entre leurs mains et qu'ils me fassent subir leurs mauvais traitements.» Jérémie répondit: «On ne te livrera pas à eux. Je t’en prie, prête attention à la voix de l'Eternel dans ce que je te dis! Tout se passera bien pour toi et tu auras la vie sauve. En revanche, si tu refuses de te rendre, voici ce que l'Eternel m'a révélé: toutes les femmes restées dans la maison du roi de Juda seront amenées aux chefs du roi de Babylone, et elles diront: ‘Tes amis t’ont manipulé et dominé; une fois que tu as eu les pieds enfoncés dans la boue, eux se sont écartés!’ On amènera toutes tes femmes et tes enfants aux Babyloniens et toi, tu ne leur échapperas pas: tu seras capturé par le roi de Babylone. Quant à cette ville, il la livrera aux flammes.» Sédécias dit à Jérémie: «Si personne ne sait rien de cette conversation, tu ne mourras pas. Si les chefs apprennent que j’ai parlé avec toi et viennent te dire: ‘Raconte-nous donc ce que tu as dit au roi et ce que lui t'a dit, sans rien nous cacher, et nous ne te ferons pas mourir’, réponds-leur: ‘J'ai supplié le roi de ne pas me faire mourir en me renvoyant dans la maison de Jonathan.’» Tous les chefs vinrent trouver Jérémie et le questionnèrent. Il leur répondit exactement ce que le roi avait ordonné. Ils s’abstinrent de menaces envers lui, car rien n’avait filtré de la conversation. Jérémie habita dans la cour de la prison jusqu'au jour de la prise de Jérusalem. Il y était encore lorsque Jérusalem fut prise. La neuvième année du règne de Sédécias sur Juda, le dixième mois, Nebucadnetsar, le roi de Babylone, vint avec toute son armée devant Jérusalem et en fit le siège. La onzième année du règne de Sédécias, le neuvième jour du quatrième mois, une brèche fut percée dans les remparts de la ville. Tous les chefs du roi de Babylone entrèrent et s’installèrent à la porte du milieu. Il y avait Nergal-Sharetser, Samgar-Nebu, Sarsekim, le chef des eunuques, Nergal-Sharetser, le chef des mages, et tous les autres chefs du roi de Babylone. Dès que Sédécias, roi de Juda, et tous les hommes de guerre les virent, ils prirent la fuite. Ils sortirent de la ville pendant la nuit, en passant par le chemin du jardin du roi, par la porte située entre les deux murailles, et ils prirent le chemin de la plaine. Cependant, l'armée babylonienne les poursuivit et rattrapa Sédécias dans les plaines de Jéricho. Ils s’emparèrent de lui et le firent monter vers Nebucadnetsar, roi de Babylone, à Ribla, dans le pays de Hamath. Nebucadnetsar prononça des jugements contre lui. Le roi de Babylone fit égorger les fils de Sédécias à Ribla, en sa présence. Il fit aussi égorger tous les grands de Juda, puis il fit crever les yeux à Sédécias et le fit attacher avec des chaînes en bronze pour le conduire à Babylone. Les Babyloniens brûlèrent le palais royal et les maisons du peuple, et ils démolirent les murailles de Jérusalem. Nebuzaradan, le chef des gardes, emmena en exil à Babylone les membres du peuple qui étaient restés dans la ville et ceux qui s'étaient rendus à lui, ceux qui avaient survécu. Cependant, il laissa dans le pays de Juda quelques-uns des plus pauvres du peuple, ceux qui ne possédaient rien, et il leur donna ce jour-là des vignes et des champs. Nebucadnetsar, roi de Babylone, avait donné, en en confiant la responsabilité à Nebuzaradan, le chef des gardes, cet ordre au sujet de Jérémie: «Prends-le et veille sur lui. Ne lui fais aucun mal, mais agis vis-à-vis de lui comme il te le dira.» Nebuzaradan, le chef des gardes, Nebushazban, le chef des eunuques, Nergal-Sharetser, le chef des mages, et tous les chefs du roi de Babylone envoyèrent donc chercher Jérémie dans la cour de la prison et le confièrent à Guedalia, fils d'Achikam et petit-fils de Shaphan, pour qu'il l’emmène chez lui. Ainsi, Jérémie put habiter au milieu du peuple. La parole de l'Eternel avait été adressée à Jérémie, alors qu'il était encore enfermé dans la cour de la prison: «Va dire à Ebed-Mélec, l'Ethiopien: ‘Voici ce que dit l’Eternel, le maître de l’univers, le Dieu d'Israël: Je vais faire venir sur cette ville les paroles que j'ai prononcées, pour lui faire du mal et non du bien. Ce jour-là, tu assisteras personnellement à leur accomplissement. Cependant, ce jour-là, je te délivrerai, déclare l'Eternel, et tu ne seras pas livré entre les mains des hommes qui te font si peur. Sois sûr que je te sauverai et que tu ne mourras pas par l'épée. Ta vie sera ta part de butin parce que tu as eu confiance en moi, déclare l'Eternel.’» La parole fut adressée à Jérémie de la part de l'Eternel après que Nebuzaradan, chef des gardes, l'eut laissé partir de Rama. Quand il le prit en charge, Jérémie était enchaîné au milieu de tous les prisonniers de Jérusalem et de Juda qu'on emmenait en exil à Babylone. Le chef des gardes prit Jérémie à part et lui dit: «L'Eternel, ton Dieu, avait annoncé que ce malheur frapperait cet endroit. Il a fait venir et mis à exécution ce qu'il avait annoncé. Tout cela vous est arrivé parce que vous avez péché contre l'Eternel et ne l’avez pas écouté. Regarde, je te libère aujourd'hui des chaînes que tu as aux mains. Si tu juges bon de venir avec moi à Babylone, viens! Je veillerai sur toi. Mais si cela ne te convient pas, ne t’en fais pas! Regarde: tout le pays est devant toi. Va là où il te semblera bon et approprié d'aller!» Comme Jérémie tardait à répondre, il ajouta: «Retourne vers Guedalia, fils d'Achikam et petit-fils de Shaphan, que le roi de Babylone a désigné responsable des villes de Juda, et installe-toi avec lui au milieu de la population, ou alors va partout où il te semblera approprié d'aller!» Le chef des gardes lui donna ensuite des provisions et un cadeau, puis il le laissa partir. Jérémie alla rejoindre Guedalia, fils d'Achikam, à Mitspa et s’installa avec lui au milieu de la population restée dans le pays. Tous les chefs de troupes dispersés dans la campagne et leurs hommes apprirent que le roi de Babylone avait désigné Guedalia, fils d'Achikam, comme gouverneur du pays et lui avait confié hommes, femmes et enfants, les pauvres du pays qu'on n'avait pas emmenés en exil à Babylone. Ils allèrent alors, avec leurs hommes, trouver Guedalia à Mitspa. Il y avait Ismaël, fils de Nethania, Jochanan et Jonathan, fils de Karéach, Seraja, fils de Thanhumeth, les fils d'Ephaï de Nethopha et Jezania, fils du Maacatite. Guedalia, fils d'Achikam et petit-fils de Shaphan, leur affirma avec serment, à eux et à leurs hommes: «N’ayez pas peur de devenir les serviteurs des Babyloniens! Installez-vous dans le pays, servez le roi de Babylone et tout se passera bien pour vous. Pour ma part, je vais m’installer à Mitspa pour assurer le contact avec les Babyloniens qui viendront vers nous. Quant à vous, veillez à la production du vin, des fruits d'été et de l'huile, conservez-les dans vos récipients et installez-vous dans les villes que vous occupez.» Tous les Juifs qui se trouvaient dans le pays de Moab, chez les Ammonites, dans le pays d'Edom et dans tous les autres pays apprirent aussi que le roi de Babylone avait laissé des habitants en Juda, sous la responsabilité de Guedalia, fils d'Achikam et petit-fils de Shaphan. Ils revinrent alors de tous les endroits où ils avaient été chassés et allèrent rejoindre Guedalia à Mitspa, dans le pays de Juda. Leur production de vin et de fruits d'été fut très importante. Jochanan, fils de Karéach, et tous les chefs de troupes présents dans la campagne vinrent trouver Guedalia à Mitspa et lui dirent: «Ne sais-tu donc pas que Baalis, le roi des Ammonites, a chargé Ismaël, fils de Nethania, de t'enlever la vie?» Cependant, Guedalia, fils d'Achikam, ne les crut pas. Alors Jochanan, fils de Karéach, dit secrètement à Guedalia à Mitspa: «Permets que j'aille tuer Ismaël, fils de Nethania! Personne ne le saura. Pourquoi t'enlèverait-il la vie? Pourquoi tous les Judéens rassemblés auprès de toi devraient-ils être dispersés et ce qui reste de Juda devrait-il disparaître?» Guedalia, fils d'Achikam, répondit à Jochanan, fils de Karéach: «Ne fais pas cela, car ce que tu dis à propos d’Ismaël est faux.» Durant le septième mois, Ismaël, fils de Nethania et petit-fils d'Elishama, qui était de sang royal, vint avec des hauts dignitaires du roi et dix hommes trouver Guedalia, fils d'Achikam, à Mitspa. Et là, à Mitspa, ils mangèrent ensemble. Puis Ismaël, fils de Nethania, se leva avec les dix hommes qui l’accompagnaient, et ils tuèrent avec leur épée Guedalia, fils d'Achikam et petit-fils de Shaphan. Ismaël fit ainsi mourir l’homme que le roi de Babylone avait désigné gouverneur du pays. Il tua aussi tous les Juifs qui étaient avec Guedalia à Mitspa ainsi que les Babyloniens qui se trouvaient là, des hommes de guerre. Le surlendemain de l'assassinat de Guedalia, alors que personne n’était encore au courant, arrivèrent de Sichem, de Silo et de Samarie 80 hommes qui avaient la barbe rasée et les habits déchirés et qui s'étaient fait des incisions. Ils étaient porteurs d’offrandes et d'encens destinés à la maison de l'Eternel. Ismaël, fils de Nethania, sortit de Mitspa pour aller à leur rencontre. Il marchait en pleurant. Lorsqu'il les eut rejoints, il leur dit: «Venez vers Guedalia, fils d'Achikam.» Lorsqu’ils arrivèrent au milieu de la ville, Ismaël, fils de Nethania, les égorgea et les jeta dans la citerne, avec l'aide de ceux qui l'accompagnaient. Cependant, il y eut parmi eux dix hommes qui dirent à Ismaël: «Ne nous fais pas mourir, car nous avons des provisions cachées dans les champs, du blé, de l'orge, de l'huile et du miel.» Alors il renonça à les faire mourir avec leurs frères. La citerne dans laquelle Ismaël jeta tous les cadavres des hommes qu'il avait tués, à côté de celui de Guedalia, était celle qu'avait construite le roi Asa à cause de Baesha, roi d'Israël. C’est cette citerne qu'Ismaël, fils de Nethania, remplit de morts. Il emmena de force tous ceux qui restaient à Mitspa: les filles du roi et tout le peuple qui y était resté, ceux que Nebuzaradan, le chef des gardes, avait confiés à Guedalia, fils d'Achikam. Ismaël, fils de Nethania, les emmena prisonniers et partit rejoindre le camp des Ammonites. Jochanan, fils de Karéach, et tous les chefs de troupes qui étaient avec lui furent informés de tout le mal qu'avait fait Ismaël, fils de Nethania. Ils prirent tous leurs hommes et se mirent en marche pour attaquer Ismaël, fils de Nethania. Ils le découvrirent près des grands réservoirs de Gabaon. En voyant Jochanan, fils de Karéach, et tous les chefs de troupes qui l’accompagnaient, tout le peuple qui suivait Ismaël se réjouit. Tous ceux qu'Ismaël avait emmenés de force de Mitspa firent demi-tour et vinrent se joindre à Jochanan, fils de Karéach. Quant à Ismaël, fils de Nethania, il s’enfuit avec huit hommes devant Jochanan et se réfugia chez les Ammonites. Jochanan, fils de Karéach, et tous les chefs des troupes qui étaient avec lui prirent en charge tout ce qui restait du peuple après l’avoir délivré d'Ismaël, fils de Nethania. Ce dernier l’avait forcé à quitter Mitspa, après l’assassinat de Guedalia, fils d'Achikam. Jochanan ramena de Gabaon des hommes de guerre, des femmes, des enfants et des eunuques. Ils marchèrent puis s'arrêtèrent dans un lieu d’accueil du nom de Kimham, à côté de Bethléhem, pour se retirer ensuite en Egypte, loin des Babyloniens. Ils redoutaient la réaction de ces derniers parce qu'Ismaël, fils de Nethania, avait tué Guedalia, fils d'Achikam, l’homme que le roi de Babylone avait désigné gouverneur du pays. Tous les chefs de troupes, Jochanan, fils de Karéach, Jezania, fils d'Hosée, et tout le peuple, du plus petit au plus grand, s’approchèrent et dirent au prophète Jérémie: «Fais bon accueil à notre supplication! Intercède en notre faveur auprès de l'Eternel, ton Dieu, en faveur de ce qui reste de nous, car nous ne sommes plus qu’un petit nombre alors que nous étions si nombreux, comme tu peux le constater par toi-même. Que l'Eternel, ton Dieu, nous révèle le chemin à suivre et la parole à respecter!» Le prophète Jérémie leur répondit: «Entendu! Je vais intercéder auprès de l'Eternel, votre Dieu, conformément à votre demande et je vous annoncerai, sans rien vous cacher, tout ce qu’il vous répondra.» Ils dirent encore à Jérémie: «Que l'Eternel soit contre nous un témoin véritable et fidèle, si nous ne nous conformons pas à tout ce que l'Eternel, ton Dieu, te chargera de nous dire! Que cela nous plaise ou pas, nous obéirons à l'Eternel, notre Dieu, vers qui nous t'envoyons, afin qu’il nous arrive du bien. Oui, nous obéirons à l'Eternel, notre Dieu.» Au bout de 10 jours, la parole de l'Eternel fut adressée à Jérémie, et celui-ci appela Jochanan, fils de Karéach, tous les chefs de troupes qui étaient avec lui et tout le peuple, du plus petit au plus grand. Il leur dit: «Voici ce que dit l’Eternel, le Dieu d'Israël, vers qui vous m'avez envoyé pour que je lui présente votre supplication: Si vous persévérez à habiter ce pays, je vous restaurerai pour ne plus vous détruire, je vous planterai pour ne plus vous arracher, car je regrette le mal que je vous ai fait. N’ayez pas peur du roi de Babylone comme c’est le cas actuellement! N’ayez pas peur de lui, déclare l'Eternel, car je suis moi-même avec vous pour vous sauver et vous délivrer de lui. Je lui inspirerai de la compassion pour vous et il aura pitié de vous, au point qu’il vous laissera revenir sur votre terre. »Si en revanche vous dites: ‘Nous n’habiterons pas ce pays’, refusant ainsi d’obéir à l'Eternel, votre Dieu, si vous affirmez: ‘Non, nous irons en Egypte où nous ne verrons plus de guerre, n'entendrons plus le son de la trompette et ne manquerons plus de pain, et c'est là-bas que nous habiterons’, alors dans ce cas écoutez la parole de l'Eternel, reste de Juda! Voici ce que dit l’Eternel, le maître de l’univers, le Dieu d'Israël: ‘Si vous décidez vraiment d’aller en Egypte, dans l’intention de vous y réfugier, l'épée dont vous avez si peur vous atteindra là-bas en Egypte, la famine que vous redoutez tant s'attachera à vous là-bas en Egypte, et c’est là-bas que vous mourrez. Tous les hommes qui prendront la décision d’aller en Egypte avec l’intention de s’y réfugier mourront par l'épée, la famine ou la peste. Il n’y aura aucun survivant, aucun rescapé, suite au malheur que je ferai venir sur eux.’ En effet, voici ce que dit l’Eternel, le maître de l’univers, le Dieu d'Israël: ‘De même que ma colère et ma fureur se sont déversées sur les habitants de Jérusalem, de même ma fureur se déversera sur vous lorsque vous irez en Egypte. Vous deviendrez un sujet d’imprécation, de consternation, de malédiction et d’insulte, et vous ne reverrez plus cet endroit.’ »Reste de Juda, l'Eternel vous dit de ne pas aller en Egypte. Sachez-le, je vous en avertis aujourd'hui! Vous vous égarez vous-mêmes, puisque vous m'avez envoyé vers l'Eternel, votre Dieu, en affirmant: ‘Intercède en notre faveur auprès de l'Eternel, notre Dieu! Révèle-nous tout ce que l'Eternel, notre Dieu, dira et nous le ferons.’ Je vous l'ai révélé aujourd'hui, mais vous n'écoutez pas l'Eternel, votre Dieu, ni tout ce qu'il m'a chargé de vous dire. Sachez-le maintenant, vous mourrez par l'épée, la famine ou la peste là même où vous désirez tant vous rendre pour vous y réfugier.» Lorsque Jérémie eut fini de dire à l’ensemble du peuple toutes les paroles de l'Eternel, leur Dieu, toutes ces paroles que l'Eternel, leur Dieu, l'avait chargé de leur dire, Azaria, fils d'Hosée, Jochanan, fils de Karéach, et tous les hommes orgueilleux dirent à Jérémie: «Tu dis des mensonges! L'Eternel, notre Dieu, ne t'a pas chargé de nous interdire d’aller nous réfugier en Egypte. C'est Baruc, fils de Nérija, qui te manipule contre nous pour nous livrer entre les mains des Babyloniens, afin qu’ils nous tuent ou nous exilent à Babylone.» Jochanan, fils de Karéach, tous les chefs de troupes et l’ensemble du peuple n'écoutèrent pas l’appel de l'Eternel à s’installer dans le pays de Juda. Au contraire, Jochanan, fils de Karéach, et tous les chefs de troupes prirent toute la population restante de Juda, ceux qui, après avoir été chassés parmi toutes les nations, étaient revenus séjourner dans le pays de Juda. Ils prirent les hommes, les femmes, les enfants, les filles du roi et toutes les personnes que Nebuzaradan, le chef des gardes, avait laissées vivre tranquilles avec Guedalia, fils d'Achikam et petit-fils de Shaphan, ainsi que le prophète Jérémie et Baruc, fils de Nérija. Ils se rendirent en Egypte, puisqu’ils ne voulaient pas obéir à l'Eternel, et ils arrivèrent à Tachpanès. A Tachpanès, la parole de l'Eternel fut adressée à Jérémie: «Prends de grandes pierres et cache-les dans l’argile, en présence des Juifs, là où l’on fabrique les briques, à l'entrée de la maison du pharaon à Tachpanès. Puis tu diras aux Juifs: ‘Voici ce que dit l’Eternel, le maître de l’univers, le Dieu d'Israël: Je vais envoyer chercher mon serviteur Nebucadnetsar, le roi de Babylone; je placerai son trône sur ces pierres que j'ai cachées, et il déroulera son tapis sur elles. Il viendra frapper l'Egypte: celui qui est destiné à la mort ira à la mort, celui qui est destiné à la déportation ira en déportation, celui qui est destiné à l'épée mourra par l'épée. Je mettrai le feu aux maisons des dieux des Egyptiens; Nebucadnetsar les brûlera et les emmènera en déportation. Il s'enveloppera de l'Egypte comme le berger s'enveloppe de son manteau et il sortira de là dans la paix. Il mettra en pièces les statues de Beth-Shémesh, en Egypte, et il livrera aux flammes les maisons des dieux des Egyptiens.’» Voici la parole adressée à Jérémie à l’intention de tous les Juifs qui s’étaient installés en Egypte, à Migdol, à Tachpanès, à Memphis et dans la région de Pathros. «Voici ce que dit l’Eternel, le maître de l’univers, le Dieu d'Israël: Vous avez vous-mêmes vu tout le malheur que j'ai fait venir sur Jérusalem et sur toutes les villes de Juda. Elles ne sont plus aujourd'hui que des ruines inhabitées à cause du mal qu’ils ont commis au point de m’irriter: ils sont allés brûler de l’encens et servir d'autres dieux, inconnus d'eux, de vous et de vos ancêtres. Je vous ai envoyé tous mes serviteurs, les prophètes. Je les ai envoyés inlassablement dire: ‘Ne commettez plus ces horreurs que je déteste!’ Mais ils n'ont pas écouté, ils n'ont pas tendu l'oreille, ils n’ont pas renoncé à leur attitude perverse. Ils n’ont pas cessé de faire brûler de l'encens en l’honneur d'autres dieux. Ma fureur et ma colère se sont alors déversées, incendiant les villes de Juda et les rues de Jérusalem, et celles-ci ne sont plus que ruines et terres dévastées, comme on peut le constater aujourd'hui. »Maintenant voici ce que dit l’Eternel, le Dieu de l’univers, le Dieu d'Israël: Pourquoi vous faites-vous un si grand mal? Pourquoi faire disparaître du milieu de Juda hommes, femmes, enfants et nouveau-nés, de telle sorte qu’il ne subsiste plus rien de vous? Pourquoi m'irritez-vous par vos agissements en faisant brûler de l'encens en l’honneur d’autres dieux, en Egypte où vous êtes venus vous réfugier? Vous vous exposez ainsi à être exterminés et à devenir un sujet de malédiction et d’insulte parmi toutes les nations de la terre! Avez-vous oublié le mal commis dans le pays de Juda et dans les rues de Jérusalem par vos ancêtres, par les rois de Juda et leurs femmes, par vous-mêmes et vos femmes? »Jusqu’à aujourd’hui, aucune trace de brisement chez eux. Ils n'ont pas fait preuve de crainte, ils n'ont pas suivi ma loi et mes prescriptions. Pourtant, je vous les avais communiquées, à vous et à vos ancêtres. C'est pourquoi, voici ce que dit l’Eternel, le maître de l’univers, le Dieu d'Israël: J’ai décidé de faire votre malheur et d’exterminer tout Juda. J’enlèverai le reste de Juda, ceux qui ont pris la décision d’aller en Egypte pour s’y réfugier. Ils disparaîtront tous de l’Egypte. Ils tomberont par l'épée ou par la famine. Ils disparaîtront du plus petit au plus grand par l'épée ou par la famine. Ils mourront et deviendront un sujet d’imprécation, de consternation, de malédiction et d’insulte. J’interviendrai contre ceux qui se sont installés en Egypte de la même manière que je l’ai fait contre Jérusalem: par l'épée, la famine et la peste. Il n’y aura ni rescapé ni survivant, parmi le reste de Juda venu se réfugier en Egypte, pour retourner dans le pays de Juda. Ils ont beau aspirer à retourner s’installer là-bas, ils n'y retourneront pas, mis à part quelques rescapés.» Tous les hommes qui savaient que leur femme faisait brûler de l'encens en l’honneur d'autres dieux, toutes les femmes qui se tenaient là en une grande assemblée et tout le peuple installé en Egypte, à Pathros, répondirent à Jérémie: «Tu as beau nous parler au nom de l'Eternel, nous ne t’écoutons pas. Nous voulons faire tout ce que nous avons dit et continuer de faire brûler de l'encens et de verser des offrandes liquides en l’honneur de la reine du ciel, tout comme nous l'avons déjà fait, nous et nos ancêtres, nos rois et nos chefs, dans les villes de Juda et dans les rues de Jérusalem. Nous étions alors rassasiés de pain et heureux, nous ne connaissions pas le malheur. C’est depuis que nous avons cessé de faire brûler de l'encens et de verser des offrandes liquides en l’honneur de la reine du ciel que nous manquons de tout, que nous sommes exterminés par l'épée et par la famine. D'ailleurs, lorsque nous faisons brûler de l'encens et versons des offrandes liquides en l’honneur de la reine du ciel, est-ce à l’insu de nos maris que nous lui préparons des gâteaux à son effigie et lui versons des offrandes liquides?» Jérémie dit alors à tout le peuple, aux hommes et aux femmes, à tous ceux qui lui avaient donné cette réponse: «L'encens que vous avez fait brûler dans les villes de Juda et dans les rues de Jérusalem, vous et vos ancêtres, vos rois et vos chefs ainsi que l’ensemble de la population, l’Eternel s’en est souvenu, il ne l’a pas oublié. Il ne pouvait plus supporter la méchanceté de vos agissements, les horreurs que vous avez commises, et votre pays est devenu une ruine, un désert, un endroit maudit, inhabité, comme on peut le constater aujourd'hui. C'est parce que vous avez fait brûler de l'encens et péché contre l'Eternel, parce que vous ne l'avez pas écouté et n’avez pas suivi sa loi, ses prescriptions et ses instructions. Oui, c'est justement pour cela que ce malheur vous a frappés, comme on peut le constater aujourd'hui.» Jérémie dit encore à tout le peuple et à toutes les femmes: «Ecoutez la parole de l'Eternel, vous tous, Judéens d'Egypte! Voici ce que dit l’Eternel, le maître de l’univers, le Dieu d'Israël: Vous et vos femmes avez formellement déclaré, tout en le confirmant par vos actes: ‘Nous voulons accomplir les vœux que nous avons faits en brûlant de l'encens et versant des offrandes liquides en l’honneur de la reine du ciel.’ Eh bien, vous respecterez vos vœux et les accomplirez jusqu’au bout! Ecoutez donc la parole de l'Eternel, vous tous, Judéens installés en Egypte! Je jure par mon grand nom, dit l'Eternel, que plus aucun homme de Juda ne fera appel à mon nom, que dans toute l'Egypte plus personne ne dira: ‘Le Seigneur est vivant, c’est l'Eternel!’ Je vais veiller sur eux pour leur malheur et non pour leur bien. Tous les hommes de Juda qui se trouvent en Egypte seront éliminés par l'épée et par la famine, jusqu'à leur extermination complète. Les quelques-uns qui auront échappé à l'épée reviendront depuis l’Egypte dans le pays de Juda, et tout le reste de Juda venu se réfugier en Egypte saura alors quelle est la parole qui se sera accomplie: la mienne ou la leur. Et je vais vous donner un signe que j’interviendrai moi-même contre vous dans cet endroit, déclare l'Eternel, afin que vous sachiez que mes paroles s'accompliront vraiment contre vous, pour votre malheur. Voici ce que dit l’Eternel: Je vais livrer le pharaon Hophra, roi d'Egypte, entre les mains de ses ennemis, entre les mains de ceux qui en veulent à sa vie, tout comme j'ai livré Sédécias, roi de Juda, entre les mains de Nebucadnetsar, roi de Babylone, son ennemi, qui en voulait à sa vie.» Voici la parole que le prophète Jérémie adressa à Baruc, fils de Nérija, lorsqu'il écrivit ces prophéties dans un livre sous sa dictée, la quatrième année du règne de Jojakim, fils de Josias, sur Juda. Voici ce que dit l’Eternel, le Dieu d'Israël, à ton sujet, Baruc: «Tu dis: ‘Quel malheur! L'Eternel ajoute le chagrin à ma souffrance. Je suis fatigué de gémir sans trouver de repos.’ Tu lui annonceras: ‘Voici ce que dit l'Eternel: Je suis moi-même en train de détruire ce que j'ai construit, je suis moi-même en train d’arracher ce que j'ai planté, partout dans ce pays. Et toi, tu aurais de grands projets pour toi-même? N’y pense plus, car je vais faire venir le malheur sur chacun, déclare l'Eternel. Cependant, où que tu ailles, je te donnerai ta vie comme part de butin.’» Voici la parole de l'Eternel adressée au prophète Jérémie à propos des nations. Sur l'Egypte. Sur l'armée du pharaon Néco, roi d'Egypte, qui se trouvait près du fleuve de l'Euphrate, à Karkemish, et à laquelle Nebucadnetsar, roi de Babylone, infligea une défaite la quatrième année du règne de Jojakim, fils de Josias, sur Juda. Préparez le petit et le grand boucliers et avancez-vous pour le combat! Attelez les chevaux, que les cavaliers montent à l’assaut! Prenez position avec vos casques, affûtez les lances, enfilez la cuirasse! Que vois-je? Ils ont peur, ils reculent! Leurs vaillants hommes sont mis en pièces, ils fuient sans se retourner. La terreur règne de tous côtés, déclare l'Eternel. Que le soldat rapide ne parvienne pas à s’enfuir, que l’homme vaillant ne parvienne pas à s’échapper! Au nord, sur les rives de l'Euphrate, ils ont trébuché, ils sont tombés. Qui est celui qui déborde comme le Nil, comme les fleuves à l’eau agitée? C'est l'Egypte. Elle déborde comme le Nil, comme les fleuves à l’eau agitée. Elle dit: «Je déborderai, je submergerai la terre, je ferai disparaître les villes et leurs habitants.» Que les chevaux montent à l’assaut! Que les chars se précipitent! Que les vaillants hommes s’avancent, ceux d'Ethiopie et de Puth qui manient le petit bouclier et ceux de Lud qui manient et tendent l'arc! Ce jour appartient au Seigneur, à l'Eternel, le maître de l’univers. C'est un jour de vengeance où il se venge de ses ennemis. L'épée dévore, elle se rassasie, elle s'enivre de leur sang. Oui, c’est un repas sacrificiel pour le Seigneur, pour l'Eternel, le maître de l’univers, qui se déroule dans le pays du nord, sur les rives de l'Euphrate. Monte en Galaad, prends-y du baume, vierge, fille de l’Egypte! C’est bien inutilement que tu multiplies les remèdes: il n'y a pas de guérison pour toi. Les nations ont appris ton déshonneur et tes cris ont rempli la terre, car les guerriers ont trébuché l'un sur l'autre, ils sont tombés tous ensemble. Voici la parole adressée par l'Eternel au prophète Jérémie au sujet de Nebucadnetsar, roi de Babylone, qui arrivait pour s’attaquer à l'Egypte. Annoncez-le en Egypte, proclamez-le à Migdol, proclamez-le à Memphis et à Tachpanès! Dites: «Prends position et prépare-toi, car l'épée dévore tout autour de toi! Pourquoi tes idoles du dieu Apis sont-elles emportées?» Ce dieu ne tient pas debout parce que l'Eternel le renverse. Le nombre de ceux qui trébuchent augmente. C’en est au point qu’ils tombent les uns sur les autres. Ils disent: «Retournons au plus vite vers notre peuple, dans notre pays natal, loin de l'épée destructrice!» Là-bas, ils disent à propos du pharaon, du roi d'Egypte: «Il fait beaucoup de tapage, mais il a laissé passer la bonne occasion.» Je suis vivant, déclare le roi, celui dont le nom est l'Eternel, le maître de l’univers. Aussi vrai que le Thabor figure parmi les montagnes et que le Carmel s’étend jusqu’à la mer, il arrive. Prépare tes bagages pour partir en exil, habitante de l'Egypte, car la ville de Memphis deviendra un sujet de consternation, elle sera incendiée et inhabitée. L'Egypte est une très belle génisse, mais le taon arrive du nord, il arrive. Même ses mercenaires, qui étaient pareils à des veaux engraissés au milieu d'elle, tournent le dos. Ils prennent la fuite en masse. Ils ne résistent pas, car le jour de leur malheur fond sur eux, le moment d’intervenir contre eux est venu. L’Egypte ne fait pas plus de bruit qu’un serpent qui se déplace, car ils viennent en force, ils arrivent contre elle avec des haches, pareils à des bûcherons. Ils abattent sa forêt bien qu'elle soit impénétrable, déclare l'Eternel, car ils sont plus nombreux que les sauterelles. On ne peut pas les compter. La fille de l'Egypte est couverte de honte, elle est livrée entre les mains du peuple du nord. L'Eternel, le maître de l’univers, le Dieu d'Israël, a dit: Je vais intervenir contre le dieu Amon de No, contre le pharaon, l'Egypte, ses dieux et ses rois, contre le pharaon et ceux qui ont placé leur confiance en lui. Je les livrerai entre les mains de ceux qui en veulent à leur vie, entre les mains de Nebucadnetsar, roi de Babylone, et de ses serviteurs. Cependant, après cela, l'Egypte retrouvera sa situation passée, déclare l'Eternel. Quant à toi, mon serviteur Jacob, n’aie pas peur! Ne te laisse pas effrayer, Israël! En effet, je vais te délivrer de la terre lointaine, je vais délivrer ta descendance du pays où elle est déportée. Jacob reviendra pour connaître la tranquillité et la sécurité. Plus personne ne l’inquiétera. Toi, mon serviteur Jacob, n’aie pas peur, déclare l'Eternel. En effet, je suis moi-même avec toi. J'exterminerai toutes les nations où je t'ai dispersé, mais toi, je ne t'exterminerai pas. Je te corrigerai avec justice. Je ne peux vraiment pas te laisser impuni. Voici la parole de l'Eternel adressée au prophète Jérémie à propos des Philistins avant que le pharaon ne se soit attaqué à Gaza. Voici ce que dit l'Eternel: De l’eau monte du nord, elle se transforme en torrent qui déborde. Elle va inonder le pays et ce qu'il contient, les villes et leurs habitants. Les hommes pousseront des cris, tous les habitants du pays hurleront à cause du fracas que feront les sabots de ses puissants chevaux, à cause du tremblement de terre provoqué par ses chars et du vacarme de leurs roues. Les pères ne feront plus attention à leurs enfants, tant ils manqueront de force. En effet, le jour arrive où tous les Philistins vont connaître la dévastation. Ils seront éliminés de Tyr et de Sidon, tous les survivants qui auraient pu les secourir, car l'Eternel va semer la dévastation parmi les Philistins, parmi ce qui reste de l'île de Caphtor. Gaza est tondue, Askalon est réduite au silence. Vous, les rescapés de leur plaine, jusqu'à quand vous ferez-vous des incisions? Epée de l'Eternel, quand te reposeras-tu enfin? Rentre dans ton fourreau et reste tranquille! Comment te reposerais-tu? L'Eternel lui a donné ses ordres, là-bas, il lui a désigné Askalon et le rivage de la mer. Sur Moab. Voici ce que dit l'Eternel, le maître de l’univers, le Dieu d'Israël: Malheur à Nebo, car elle est dévastée! Kirjathaïm est couverte de honte car elle est prise, Misgab est couverte de honte, elle est brisée. On ne chante plus les louanges de Moab. A Hesbon, on a de mauvaises intentions envers lui: «Allons-y, supprimons-le du milieu des nations!» Toi aussi, Madmen, tu seras réduite au silence, car l'épée est sur tes traces. On entend des cris à Choronaïm. C'est la dévastation, un grand désastre. Moab est brisé. Ses plus petits font entendre leurs cris. C’est avec un torrent de larmes qu’ils gravissent la montée de Luchith parce qu’ils ont entendu avec angoisse les cris provenant du désastre dans la descente de Choronaïm. Fuyez, sauvez votre vie, devenez pareils au genévrier dans le désert! Oui, parce que tu as placé ta confiance dans tes réalisations et dans tes trésors, toi aussi, tu seras pris. Kemosh partira en exil avec ses prêtres et ses chefs. Le dévastateur pénétrera dans chaque ville, aucune ne lui échappera. La vallée connaîtra la ruine et la plaine sera détruite, comme l'Eternel l'a dit. Donnez des ailes à Moab, qu’il s’envole! Ses villes deviendront des déserts inhabités. Maudit soit celui qui accomplit l'œuvre de l'Eternel avec négligence, maudit soit celui qui éloigne son épée du sang! Moab vivait en paix depuis sa jeunesse, il était en repos comme un vin sur sa lie. Il n’a pas été vidé d'un récipient dans un autre, il n’est pas parti en exil. C’est pourquoi son goût lui est resté et son parfum ne s’est pas altéré. Cependant voici que les jours viennent, déclare l'Eternel, où je lui enverrai des hommes pour le transvaser. Ils videront ses récipients et feront éclater ses outres. Moab aura honte de Kemosh, tout comme la communauté d'Israël a eu honte de Béthel, de l’objet de sa confiance. Comment pouvez-vous dire: «Nous sommes des guerriers, des soldats redoutables prêts à combattre?» Moab est dévasté, ses villes partent en fumée, l'élite de ses jeunes gens descend au massacre, déclare le roi, celui dont le nom est l'Eternel, le maître de l’univers. La ruine de Moab va bientôt arriver, son malheur va survenir très rapidement. Plaignez-le, vous tous ses voisins, vous tous qui connaissez son nom! Dites: «Comment a-t-il pu être brisé, ce sceptre puissant, ce bâton majestueux?» Descends du haut de ta gloire, assieds-toi dans la soif, habitante de Dibon! En effet, le dévastateur de Moab s’en prend à toi, il démolit tes forteresses. Tiens-toi sur le chemin et fais le guet, habitante d'Aroër! Interroge le fuyard, le rescapé en demandant: «Qu'est-il arrivé?» «Moab est couvert de honte, car il est terrorisé. Hurlez et criez! Annoncez sur l'Arnon que Moab est dévasté!» Le jugement a atteint le pays de la plaine, Holon, Jahats, Méphaath, Dibon, Nebo, Beth-Diblathaïm, Kirjathaïm, Beth-Gamul, Beth-Meon, Kerijoth et Botsra, toutes les villes du pays de Moab, qu’elles soient près ou loin. La force de Moab a été abattue, son bras est brisé, déclare l'Eternel. Enivrez-le, car c’est à l’Eternel qu’il s'est attaqué! Moab se roule dans son vomi, il provoque lui aussi la moquerie. Israël n’était-il pas devenu l’objet de tes moqueries? Avait-il donc été surpris parmi des voleurs, pour que tu ne parles de lui qu'en secouant la tête? Abandonnez les villes et installez-vous dans les rochers, habitants de Moab! Imitez la colombe qui construit son nid dans la fente d’un ravin! *Nous avons entendu s’exprimer l'orgueil du très arrogant Moab, sa fierté, son orgueil, son arrogance et son cœur vaniteux. Pour ma part, je connais bien ses excès, déclare l'Eternel. Son bavardage ne vaut rien, pas plus que ce qu’il fait. C'est pourquoi je me lamente à propos de Moab, je crie à cause de tout ce peuple. On soupire sur les habitants de Kir-Hérès. Vigne de Sibma, je pleure sur toi plus encore que sur Jaezer. Tes sarments traversaient la mer, ils atteignaient la mer de Jaezer. Le dévastateur s'est jeté sur ta récolte de fruits et sur ta vendange. La joie et l'allégresse ont disparu des vergers et du pays de Moab. J'ai fait disparaître le vin dans les cuves: on ne l’y pressera plus avec des cris de joie. Ces cris ne seront plus des cris de joie. Les cris de détresse venant de Hesbon retentissent jusqu'à Elealé, ils se font entendre jusqu'à Jahats, de Tsoar jusqu'à Choronaïm, et jusqu'à Eglath-Shelishija, car même l’eau de Nimrim a entièrement disparu. Je supprimerai de Moab, déclare l'Eternel, celui qui monte sur les hauts lieux et qui fait brûler de l'encens en l’honneur de son dieu. Aussi mon cœur émet-il un son plaintif sur Moab, comme le font des flûtes. Mon cœur émet un son plaintif comme celui des flûtes sur les habitants de Kir-Hérès, parce que les biens qu'ils avaient entassés sont perdus. En effet, toutes les têtes sont tondues et toutes les barbes sont rasées. Sur toutes les mains il y a des incisions, et autour de la taille des sacs. Sur tous les toits et sur les places de Moab, ce ne sont que lamentations, parce que j'ai brisé Moab comme on brise un vase qu’on n’aime plus, déclare l'Eternel. Comment! Il est brisé! Lamentez-vous! Comment! Moab tourne honteusement le dos! Moab provoque la moquerie et la terreur chez tous ses voisins. En effet, voici ce que dit l'Eternel: Il plane comme l'aigle, il déploie ses ailes sur Moab. Kerijoth est prise, les forteresses sont occupées et, ce jour-là, le cœur des guerriers de Moab est pareil à celui d'une femme prête à accoucher. Moab sera exterminé. Il cessera d'être un peuple, car c’est à l’Eternel qu’il s'est attaqué. *La terreur, le trou et le piège te menacent, habitant de Moab, déclare l'Eternel. Celui qui prendra la fuite devant la terreur tombera dans le trou et celui qui remontera du trou sera pris dans le piège, car je fais venir sur lui, sur Moab, l'année de mon intervention contre lui, déclare l'Eternel. A l'ombre de Hesbon les fuyards s'arrêtent, épuisés, mais *un feu sort de Hesbon, une flamme sort du milieu de Sihon. Elle dévore les tempes de Moab et le crâne de ces hommes tapageurs. Malheur à toi, Moab! Le peuple de Kemosh est perdu! Oui, tes fils et tes filles sont faits prisonniers. Cependant, dans l’avenir, je ramènerai les déportés de Moab, déclare l'Eternel. Fin du jugement de Moab. Sur les Ammonites. Voici ce que dit l'Eternel: Israël n'a-t-il pas de fils? N'a-t-il pas d'héritier? Pourquoi est-ce Malcom qui possède Gad et son peuple qui habite ses villes? Voilà pourquoi les jours viennent, déclare l'Eternel, où je ferai retentir le cri de guerre contre Rabba, la capitale des Ammonites. Elle deviendra un tas de ruines, et les villes qui en dépendent seront réduites en cendres. Alors Israël reprendra son héritage à ceux qui l’en avaient dépossédé, dit l'Eternel. Lamente-toi, Hesbon, car Aï est dévastée. Appelez à l’aide, filles de Rabba, habillez-vous de sacs, pleurez et allez de tous côtés le long des murailles, car Malcom part en exil avec ses prêtres et ses chefs. Pourquoi es-tu fière de tes vallées? Ta vallée se vide, fille rebelle. Elle plaçait sa confiance dans ses trésors et disait: «Qui parviendra à m’atteindre?» Je vais faire venir la frayeur sur toi, déclare le Seigneur, l'Eternel, le maître de l’univers. Elle viendra de tous les côtés. Chacun de vous sera chassé et partira droit devant lui, et il n’y aura personne pour rassembler les fuyards. Cependant, après cela, je ramènerai les déportés des Ammonites, déclare l'Eternel. Sur Edom. Voici ce que dit l'Eternel, le maître de l’univers: N'y a-t-il plus de sagesse dans Théman? Les conseils des hommes intelligents ont-ils disparu? Leur sagesse s'est-elle évanouie? Fuyez, tournez le dos, allez vous réfugier dans les profondeurs, habitants de Dedan! En effet, je fais venir le malheur sur Esaü, c’est le moment de mon intervention contre lui. *Si des vendangeurs viennent chez toi, laisseront-ils de quoi grappiller? Si des voleurs viennent de nuit, ne détruiront-ils pas tout ce qu'ils peuvent? Mais c’est moi-même qui dépouille Esaü, qui mets ses cachettes à découvert: il ne pourra plus se mettre à l’abri. Sa lignée, ses frères et ses voisins seront dévastés, et il n’existera plus. Abandonne donc tes orphelins! Moi, je les garderai en vie. Quant à tes veuves, qu’elles placent leur confiance en moi! En effet, voici ce que dit l'Eternel: Ceux qui n’étaient pas condamnés à boire la coupe la boiront malgré tout, et toi, tu resterais impuni! Non, tu ne resteras pas impuni, tu la boiras, c’est certain! Oui, j’en fais le serment par moi-même, déclare l'Eternel, Botsra deviendra un sujet de consternation et d’insulte, un endroit dévasté et maudit. Quant aux villes voisines, elles deviendront des ruines, et ce pour toujours. *J'ai appris une nouvelle de la part de l'Eternel et un messager a été envoyé parmi les nations: «Rassemblez-vous et marchez contre Edom! Levez-vous pour lui faire la guerre!» Oui, je t’ai rendu petit parmi les nations, tu es un objet de mépris parmi les hommes. Ton insolence, l'orgueil de ton cœur t'a égaré, toi qui es installé dans le creux des rochers, toi qui occupes le sommet des collines. Puisque tu places ton nid aussi haut que celui de l'aigle, je t'en ferai tomber, déclare l'Eternel. Edom deviendra un sujet de consternation. Tous ceux qui passeront près de lui seront consternés et siffleront à la vue de toutes ses blessures. Ce sera comme lors de la catastrophe qui a frappé Sodome et Gomorrhe ainsi que les villes voisines, dit l'Eternel: plus personne n’y habitera, aucun homme n’y séjournera. Voici que, pareil à un lion, il monte des rives luxuriantes du Jourdain pour s’attaquer à un domaine solide. J’agirai en un clin d’œil, je ferai déguerpir Edom de là et j'établirai à sa tête celui que j'ai choisi. En effet, qui est semblable à moi? Qui me donnera des ordres? Quel est le berger qui me résistera? C'est pourquoi, écoutez la décision que l'Eternel a prise contre Edom et les projets qu'il a formés contre les habitants de Théman: on les traînera comme de faibles brebis, on dévastera leur domaine devant eux. Au bruit de leur chute, la terre tremble. C’est un cri qu’on entend jusqu'à la mer des Roseaux. Voici que, pareil à l’aigle, il monte, il plane, il déploie ses ailes sur Botsra et, ce jour-là, le cœur des guerriers d'Edom est pareil à celui d'une femme prête à accoucher. Sur Damas. Hamath et Arpad sont dans la honte, car elles ont appris une mauvaise nouvelle. Elles en tremblent, ce sont des vagues d’anxiété impossibles à calmer. Damas s’affaisse, elle se tourne pour prendre la fuite et elle est saisie de panique. L'angoisse et les douleurs s’emparent d’elle, comme pour une femme prête à accoucher. Comment! Elle n’a pas été évacuée, la ville dont on chantait les louanges, la ville qui faisait ma joie! C'est pourquoi, ce jour-là, ses jeunes gens tomberont sur ses places et tous ses hommes de guerre seront réduits au silence, déclare l'Eternel, le maître de l’univers. Je mettrai le feu aux murs de Damas, et il dévorera le palais de Ben-Hadad. Sur Kédar et les royaumes de Hatsor auxquels Nebucadnetsar, roi de Babylone, infligea une défaite. Voici ce que dit l'Eternel: Levez-vous, montez à Kédar et semez la dévastation chez les nomades de l’est! On prendra leurs tentes et leurs troupeaux, on s’emparera de leurs abris en toile, de tous leurs bagages et de leurs chameaux, et on leur criera: «La terreur règne de tous côtés!» Fuyez, décampez de toutes vos forces, cachez-vous dans les profondeurs, habitants de Hatsor, déclare l'Eternel. En effet, Nebucadnetsar, roi de Babylone, a pris une décision contre vous, il a formé un projet contre vous. Levez-vous, montez contre une nation tranquille, qui habite en sécurité, déclare l'Eternel. Elle n'a ni portes ni verrous et elle habite à l’écart. Leurs chameaux seront livrés au pillage et leurs nombreux troupeaux formeront un butin. Je les disperserai à tous les vents, ceux qui se rasent les coins de la barbe, et je ferai venir leur ruine de tous les côtés, déclare l'Eternel. Hatsor sera le repaire des chacals, un désert pour toujours. Plus personne n'y habitera, aucun homme n'y séjournera. Voici la parole de l'Eternel adressée au prophète Jérémie à propos d’Elam, au début du règne de Sédécias sur Juda. Voici ce que dit l'Eternel, le maître de l’univers: Je vais briser l'arc d'Elam, sa principale force. Je ferai venir sur Elam quatre vents venant des quatre coins du ciel et je les disperserai à tous ces vents. Il n'y aura pas une nation qui ne voie l’arrivée de réfugiés d'Elam. Je ferai trembler les habitants d'Elam devant leurs ennemis, devant ceux qui en veulent à leur vie. J'amènerai sur eux le malheur, provoqué par mon ardente colère, déclare l'Eternel. J’enverrai l'épée à leur poursuite, jusqu'à leur extermination. Je placerai mon trône dans Elam, et j'en ferai disparaître le roi et les chefs, déclare l'Eternel. Cependant, dans l’avenir, je ramènerai les déportés d'Elam, déclare l'Eternel. Voici la parole prononcée par l'Eternel à l’intention de Babylone, à l’intention du pays des Babyloniens, par l’intermédiaire du prophète Jérémie. Annoncez-le parmi les nations, proclamez-le, dressez un étendard! Proclamez-le, ne cachez rien! Dites: «Babylone est prise! Bel est couvert de honte, Merodac est brisé! Ses idoles sont couvertes de honte, ses statues sont brisées!» En effet, une nation venue du nord est montée pour l’attaquer. Elle transformera son pays en sujet de consternation. Il n'y aura plus d'habitants. Hommes et bêtes auront décampé, ils auront pris le large. Durant ces jours-là, à ce moment-là, déclare l'Eternel, les Israélites et les Judéens reviendront ensemble. Ils marcheront en pleurant et rechercheront l'Eternel, leur Dieu. Ils s'informeront du chemin qui conduit à Sion, ils se tourneront vers elle: «Venez, attachez-vous à l'Eternel par une alliance éternelle qui ne soit jamais oubliée!» Mon peuple n’était qu’un troupeau de brebis perdues. Leurs bergers les avaient égarées, ils les faisaient errer dans les montagnes. Elles allaient de montagne en colline et avaient fini par oublier leur lieu de refuge. Tous ceux qui les trouvaient les dévoraient et leurs ennemis disaient: «Nous ne sommes pas coupables, puisqu'ils ont péché contre l'Eternel alors qu’il était pour eux un domaine de justice, puisqu'ils ont péché contre celui qui était l'espérance de leurs ancêtres, l’Eternel.» Décampez de Babylone, sortez du pays des Babyloniens et imitez le comportement des boucs à la tête du troupeau! En effet, voici, je vais mettre en mouvement et faire monter contre Babylone une coalition de grandes nations venant de la région du nord. Elles se rangeront en ordre de bataille contre elle et s'en empareront. Leurs flèches sont pareilles à un habile guerrier: il ne revient pas les mains vides. La Babylonie sera livrée au pillage. Tous ceux qui la pilleront seront rassasiés, déclare l'Eternel. Cela arrivera parce que vous vous êtes réjouis, parce que vous vous êtes régalés, vous qui avez pillé mon héritage. Cela arrivera parce que vous avez bondi comme une génisse qui écrase le blé et que vous avez henni comme des chevaux fougueux. Votre mère est profondément honteuse, celle qui vous a mis au monde est humiliée: la voici devenue la dernière des nations, un désert, une terre sèche et aride. A cause de l’indignation de l'Eternel, elle ne sera plus habitée, elle ne sera plus qu’un désert. Tous ceux qui passeront près de Babylone seront consternés et siffleront à la vue de toutes ses blessures. Rangez-vous en ordre de bataille autour de Babylone, vous tous qui maniez l’arc! Tirez contre elle, n'épargnez pas les flèches, car elle a péché contre l'Eternel. Poussez de tous côtés un cri de guerre contre elle! Elle se rend. Ses fondations s'écroulent, ses murs sont démolis, car telle est la vengeance de l'Eternel. Vengez-vous d’elle! Traitez-la comme elle a traité les autres! Exterminez de Babylone celui qui sème et celui qui manie la faucille à l’époque de la moisson! Devant l'épée destructrice, *que chacun se tourne vers son peuple, que chacun se réfugie dans son pays! Israël est une brebis perdue que les lions ont pourchassée. Le premier à la dévorer a été le roi d'Assyrie, et le dernier à lui briser les os a été Nebucadnetsar, le roi de Babylone. C'est pourquoi, voici ce que dit l'Eternel, le maître de l’univers, le Dieu d'Israël: Je vais intervenir contre le roi de Babylone et son pays, tout comme je suis intervenu contre le roi d'Assyrie. Je ramènerai Israël dans son domaine. Il broutera sur le Carmel et en Basan et il se rassasiera dans la région montagneuse d'Ephraïm et en Galaad. Durant ces jours-là, à ce moment-là, déclare l'Eternel, on cherchera la faute d'Israël et elle aura disparu, on cherchera le péché de Juda et on ne le trouvera plus, car je pardonnerai au reste que j'aurai laissé. Monte contre le pays de Merataïm et contre les habitants de Peqod! Massacre, voue à la destruction ce qui reste derrière eux, déclare l'Eternel, fais tout ce que je t’ai ordonné! Des cris de guerre retentissent dans le pays. Le désastre est grand. Comment! Il est brisé, mis en pièces, le marteau de toute la terre! Comment! Babylone n’est plus qu’un sujet de consternation parmi les nations! Je t'ai tendu un piège et tu as été prise, Babylone, sans même que tu t’en aperçoives. Tu as été découverte et on s’est emparé de toi parce que c’est à l'Eternel que tu t’es attaquée. L'Eternel a ouvert son arsenal et en a tiré les armes de sa colère. Oui, c'est une œuvre du Seigneur, de l'Eternel, le maître de l’univers, dans le pays des Babyloniens. Venez de partout contre Babylone, ouvrez ses greniers, entassez-la comme on entasse des tas de gerbes et vouez-la à la destruction! Qu'il ne reste plus rien d'elle! Massacrez tous ses taureaux, qu’ils descendent à l’abattoir! Malheur à eux, car leur jour est arrivé, c’est le moment pour moi d’intervenir contre eux. Les cris des fuyards, des rescapés de la région de Babylone, viennent annoncer dans Sion la vengeance de l'Eternel, notre Dieu, la vengeance de son temple. Mobilisez des archers contre Babylone! Vous tous qui maniez l'arc, campez autour d'elle! Qu’il n’y ait aucun rescapé! Traitez-la conformément à ses actes, rendez-lui exactement la pareille! En effet, elle a fait preuve d’arrogance envers l'Eternel, envers le Saint d'Israël. Voilà pourquoi ses jeunes gens tomberont sur ses places et tous ses hommes de guerre seront réduits au silence ce jour-là, déclare l'Eternel. Oui, je m’en prends à toi, orgueilleuse, déclare le Seigneur, l'Eternel, le maître de l’univers. Ton jour est arrivé, c’est le moment pour moi d’intervenir contre toi. L'orgueilleuse trébuchera, elle tombera, et il n’y aura personne pour la relever. Je mettrai le feu à ses villes et il dévorera tous leurs environs. Voici ce que dit l'Eternel, le maître de l’univers: Les Israélites et les Judéens sont opprimés ensemble. Tous ceux qui les ont déportés les retiennent et refusent de les laisser partir. Cependant, *celui qui les rachète est puissant, lui dont le nom est l'Eternel, le maître de l’univers. Il défendra vraiment leur cause afin de donner du repos au pays et de faire trembler les habitants de Babylone. Que l'épée frappe les Babyloniens, déclare l'Eternel, qu’elle atteigne les habitants de Babylone, ses chefs et ses sages! Que l’épée atteigne les faiseurs de prédictions et qu'ils se conduisent comme des fous! Que l’épée atteigne ses guerriers et qu'ils soient terrorisés! Que l’épée atteigne ses chevaux et ses chars! Qu’elle atteigne les peuples de toutes sortes qui vivent au milieu d'elle et qu’ils deviennent des femmelettes! Que l’épée atteigne ses trésors et qu'ils soient pillés! Que la sécheresse atteigne son eau, qu'elle arrête de couler! En effet, c'est un pays rempli de sculptures sacrées et ils délirent à cause de ces représentations terrifiantes. Voilà pourquoi les animaux du désert s'y installeront en compagnie des chacals et les autruches y éliront domicile. Babylone ne sera plus jamais habitée. Les générations passeront, mais plus personne n’y résidera. Ce sera comme lors de la catastrophe dont Dieu a frappé Sodome et Gomorrhe ainsi que les villes voisines, déclare l'Eternel: plus personne n’y habitera, aucun homme n’y séjournera. Un peuple vient du nord, une grande nation et de nombreux rois se mettent en mouvement depuis les extrémités de la terre. Ils empoignent l'arc et le javelot. Ils sont cruels et ne montrent aucune compassion. Leur voix gronde comme la mer. Ils sont montés sur des chevaux, prêts à combattre comme un seul homme contre toi, fille de Babylone! En apprenant la nouvelle, le roi de Babylone baisse les bras. L'angoisse s’empare de lui, pareille à la douleur d'une femme qui accouche. Voici que, pareil à un lion, il monte des rives luxuriantes du Jourdain pour s’attaquer à un domaine solide. J’agirai en un clin d’œil, je les ferai déguerpir de là et j'établirai à la tête de Babylone celui que j'ai choisi. En effet, qui est semblable à moi? Qui me donnera des ordres? Quel est le berger qui me résistera? C'est pourquoi écoutez la décision que l'Eternel a prise contre Babylone et les projets qu'il a formés contre le pays des Babyloniens: on les traînera comme de faibles brebis, on dévastera leur domaine devant eux. Au bruit de la prise de Babylone, la terre tremble. C’est un cri qu’on entend parmi les nations. Voici ce que dit l'Eternel: Je vais faire se lever contre Babylone et contre les habitants de la Babylonie un vent destructeur. J'envoie contre Babylone des étrangers qui la disperseront et qui videront son pays. Ils fondront de tous côtés sur elle, le jour du malheur. Qu'on tende l'arc contre celui qui tend son arc et contre celui qui fait le fier dans sa cuirasse! N'épargnez pas ses jeunes hommes! Vouez à la destruction toute son armée! Les blessés mourront dans le pays des Babyloniens, et dans les rues de Babylone ceux qui seront transpercés de coups. En effet, Israël et Juda ne sont pas abandonnés de leur Dieu, de l'Eternel, le maître de l’univers, et le pays des Babyloniens est rempli de crimes contre le Saint d'Israël. Fuyez de Babylone, que chacun se sauve! Ne vous laissez pas réduire au silence par sa faute! En effet, c'est une période de vengeance pour l'Eternel, il va la traiter comme elle le mérite. Babylone était une coupe d'or dans la main de l'Eternel. Elle enivrait toute la terre. Les nations ont bu de son vin, c'est pourquoi elles se sont conduites comme des folles. Soudain Babylone est tombée, et elle est en pièces. Lamentez-vous sur elle, prenez du baume pour sa plaie: peut-être guérira-t-elle. «Nous avons soigné Babylone, mais elle n'a pas guéri. Abandonnons-la et que chacun reparte dans son pays, car son jugement atteint le ciel et les nuages. L'Eternel nous a fait justice. Venez et racontons dans Sion l'œuvre de l'Eternel, notre Dieu!» Affûtez les flèches et remplissez les carquois! L'Eternel a réveillé l'esprit des rois de Médie parce que son plan est de détruire Babylone. Oui, c’est une vengeance de l'Eternel, la vengeance de son temple. Dressez un étendard vers les murs de Babylone! Renforcez la garde, postez des sentinelles, placez des embuscades, car l'Eternel a pris une décision, et il accomplit les paroles qu'il a prononcées à l’intention des habitants de Babylone. Toi qui habites près des grandes eaux, qui possèdes de grands trésors, ta fin est arrivée, tes profits malhonnêtes ont atteint leur limite! L'Eternel, le maître de l’univers, en a fait le serment par lui-même: «Oui, je te remplirai d'hommes pareils à un nuage de sauterelles, et ils pousseront des cris de guerre contre toi.» C’est lui qui a fait la terre par sa puissance. Il a fondé le monde par sa sagesse, il a déployé le ciel par son intelligence. A sa voix, l’eau gronde dans le ciel. Il fait monter les nuages des extrémités de la terre, il déclenche les éclairs et la pluie, il tire le vent de ses trésors. Tout homme est dépassé, même les plus savants. Tout orfèvre est honteux de sa sculpture sacrée, car son idole n’est que mensonge: le souffle de la vie n’habite pas dans les idoles. Elles sont sans consistance, ridicules. Quand le moment sera venu d’intervenir contre elles, elles disparaîtront. Celui qui est le bien de Jacob n'est pas comme elles, car c'est lui qui a tout façonné. Israël est la tribu qui lui appartient. L'Eternel, le maître de l’univers, voilà quel est son nom. Tu m’as servi de marteau, d’arme de guerre. J'ai mis en pièces par toi des nations. Par toi j'ai détruit des royaumes, par toi j'ai mis en pièces le cheval et son cavalier, par toi j'ai mis en pièces le char et celui qui le conduisait, par toi j'ai mis en pièces l'homme et la femme, par toi j'ai mis en pièces le vieillard et l'enfant, par toi j'ai mis en pièces le jeune homme et la jeune fille, par toi j'ai mis en pièces le berger et son troupeau, par toi j'ai mis en pièces le cultivateur et sa paire de bœufs, par toi j'ai mis en pièces les gouverneurs et les magistrats. Sous vos yeux, je rendrai à Babylone et à tous les habitants de la Babylonie tout le mal qu'ils ont fait à Sion, déclare l'Eternel. Oui, je m’en prends à toi, montagne de destruction, déclare l'Eternel, toi qui détruis toute la terre! Je déploierai ma puissance contre toi, je te précipiterai du haut des rochers et je ferai de toi une montagne carbonisée. On ne pourra tirer de toi ni pierres angulaires ni pierres de fondation, car tu seras un désert pour toujours, déclare l'Eternel. Dressez un étendard dans le pays! Sonnez de la trompette parmi les nations! Mettez à part des nations aptes à s’attaquer à elle, mobilisez contre elle les royaumes d'Ararat, de Minni et d'Ashkenaz! Postez des officiers contre elle! Faites avancer les chevaux comme un nuage de sauterelles! Mettez à part contre elle les nations, les rois de Médie, ses gouverneurs et tous ses magistrats, et tout le territoire placé sous leur domination! La terre tremble, elle est bouleversée, car les projets de l'Eternel contre Babylone s’accomplissent: il va faire de la région de Babylone un désert inhabité. Les guerriers de Babylone cessent de combattre, ils restent dans les forteresses. Leur courage s’est éteint, ils sont devenus comme des femmelettes. On a mis le feu aux habitations, on a brisé les verrous. Les coursiers se relaient, les messagers se croisent pour annoncer au roi de Babylone que sa ville est prise de tous les côtés, que les passages sont occupés, les marais embrasés par le feu et les hommes de guerre terrifiés. En effet, voici ce que dit l'Eternel, le maître de l’univers, le Dieu d'Israël: La fille de Babylone est comme une surface de terrain qu’il est temps de piétiner. Encore un peu de temps et le moment de la moisson sera venu pour elle. «Nebucadnetsar, roi de Babylone, m'a dévorée, m'a dépouillée. Il m’a laissée pareille à un vase vide. Tel un dragon, il m'a engloutie, il a rempli son ventre de ce que j'avais de précieux. Il m'a chassée. Que la violence dont j’ai été victime retombe sur Babylone!» dit l'habitante de Sion. «Que mon sang retombe sur les habitants de la Babylonie!» dit Jérusalem. C'est pourquoi, voici ce que dit l'Eternel: Je vais défendre ta cause, je te vengerai! Je mettrai à sec la mer de Babylone et je ferai disparaître sa source. Babylone deviendra un tas de ruines, un repaire de chacals, un sujet de consternation et de moquerie. Il n'y aura plus d'habitants. Ils rugiront ensemble comme des jeunes lions, ils pousseront des cris comme des lionceaux. Quand ils seront enfiévrés, j’organiserai leur orgie. Je les rendrai ivres pour qu'ils soient gais, qu’ils s'endorment d'un sommeil perpétuel et ne se réveillent plus, déclare l'Eternel. Je les conduirai à l’abattoir comme des agneaux, comme des béliers et des boucs. Comment! Shéshac est prise! Celle dont toute la terre chantait les louanges est conquise! Comment! Babylone n’est plus qu’un sujet de consternation parmi les nations! La mer a envahi Babylone, elle a été submergée par la masse de ses flots. Ses villes sont dévastées, la terre est devenue aride et déserte. C'est un pays que plus personne n'habite et où ne passe plus aucun homme. J’interviendrai contre Bel à Babylone, j'arracherai de sa bouche ce qu'il a dévoré et les nations n'afflueront plus vers lui. Même la muraille de Babylone est tombée! *Sortez du milieu d'elle, mon peuple, et que chacun se sauve loin de la colère ardente de l'Eternel! Que votre cœur ne se trouble pas! N’ayez pas peur des rumeurs qui se propageront sur la terre! Cette année surviendra une rumeur, l'année suivante une autre rumeur. Il n’y a que violence sur la terre, à un dominateur succède un autre dominateur. Voilà pourquoi les jours viennent où j’interviendrai contre les sculptures sacrées de Babylone. Tout son pays sera couvert de honte et tous ses blessés mourront au beau milieu d'elle. Le ciel et la terre, avec tout ce qu’ils contiennent, pousseront des cris de joie à propos de Babylone lorsque les dévastateurs fondront sur elle depuis le nord, déclare l'Eternel. Babylone aussi tombera, morts d'Israël, tout comme elle a fait tomber des morts partout sur la terre. Vous qui avez échappé à l'épée, partez sans tarder! De la terre lointaine, souvenez-vous de l'Eternel et n’oubliez pas Jérusalem! «Nous étions honteux en entendant les insultes, l’humiliation couvrait notre visage quand des étrangers ont pénétré dans le sanctuaire de la maison de l'Eternel.» Voilà pourquoi les jours viennent, déclare l'Eternel, où j’interviendrai contre ses sculptures sacrées, et partout dans son pays des blessés feront entendre leurs gémissements. Même si Babylone monte jusqu'au ciel, même si elle rend ses forteresses inaccessibles du fait de leur hauteur, des dévastateurs viendront contre elle de ma part, déclare l'Eternel. Des cris proviennent de Babylone, le désastre est grand dans le pays des Babyloniens. En effet, l'Eternel dévaste Babylone et fait cesser son vacarme assourdissant. Les vagues d’ennemis grondent comme de grandes eaux, on entend leur tapage. Oui, le dévastateur a fondu sur elle, sur Babylone. Ses guerriers sont capturés, leurs arcs brisés, car l'Eternel est un Dieu qui verse à chacun son salaire, qui traite chacun comme il le mérite. Je rendrai ivres ses princes et ses sages, ses gouverneurs, ses magistrats et ses guerriers. Ils s'endormiront d'un sommeil perpétuel et ne se réveilleront plus, déclare le roi, celui dont le nom est l'Eternel, le maître de l’univers. Voici ce que dit l'Eternel, le maître de l’univers: Les murailles de Babylone seront totalement démantelées malgré leur épaisseur et ses portes seront réduites en cendres malgré leur taille. Ainsi *des peuples auront travaillé pour du vide, des nations se seront épuisées pour du feu. Voici l’ordre donné par le prophète Jérémie à Seraja, fils de Nérija et petit-fils de Machséja, l’aide de camp du roi, lorsqu'il se rendit à Babylone avec Sédécias, roi de Juda, la quatrième année du règne de Sédécias. Jérémie enregistra par écrit dans un livre tous les malheurs qui devaient frapper Babylone, toutes ces paroles écrites à l’intention de Babylone, puis il dit à Seraja: «Une fois arrivé à Babylone, tu veilleras à faire la lecture de toutes ces paroles et tu diras: ‘Eternel, c'est toi qui as déclaré que cet endroit serait rayé de la carte et qu'il ne serait plus habité ni par les hommes ni par les bêtes, mais qu'il deviendrait un désert pour toujours.’ Quand tu auras terminé la lecture de ce livre, tu y attacheras une pierre et tu le jetteras au milieu de l'Euphrate, puis tu diras: ‘Babylone disparaîtra de la même manière. Elle ne se relèvera pas des malheurs que je ferai venir sur elle. Ils tomberont épuisés.’» Fin des paroles de Jérémie. Sédécias avait 21 ans lorsqu'il devint roi et il régna 11 ans à Jérusalem. Sa mère s'appelait Hamuthal et c’était la fille de Jérémie, de Libna. Il fit ce qui est mal aux yeux de l'Eternel, entièrement comme l’avait fait Jojakim. Cela arriva à cause de la colère de l'Eternel contre Jérusalem et contre Juda: il était si irrité qu'il voulait les rejeter loin de lui. Sédécias se révolta contre le roi de Babylone. Alors, la neuvième année du règne de Sédécias, le dixième jour du dixième mois, Nebucadnetsar, le roi de Babylone, vint avec toute son armée attaquer Jérusalem. Ils installèrent leur camp devant elle et construisirent des retranchements tout autour d’elle. Le siège de la ville dura jusqu'à la onzième année du règne de Sédécias. Le neuvième jour du quatrième mois, la famine était si forte dans la ville qu’il n'y avait plus de pain pour la population du pays. Alors on fit une brèche dans les remparts de la ville et tous les hommes de guerre s'enfuirent et sortirent de la ville pendant la nuit en passant par la porte située entre les deux murailles près du jardin du roi, alors même que les Babyloniens encerclaient la ville. Les fuyards prirent le chemin de la plaine. Cependant, l'armée babylonienne poursuivit le roi et rattrapa Sédécias dans les plaines de Jéricho. Toute son armée se dispersa loin de lui. Ils s’emparèrent du roi et le firent monter vers le roi de Babylone à Ribla, dans le pays de Hamath. Nebucadnetsar prononça des jugements contre lui. Le roi de Babylone fit égorger les fils de Sédécias en sa présence; il fit aussi égorger tous les chefs de Juda à Ribla. Puis il fit crever les yeux à Sédécias et le fit attacher avec des chaînes en bronze. Le roi de Babylone le conduisit à Babylone et le jeta en prison, jusqu'au jour de sa mort. Le dixième jour du cinquième mois – c'était la dix-neuvième année du règne de Nebucadnetsar sur Babylone – Nebuzaradan, le chef des gardes qui était au service du roi de Babylone, pénétra dans Jérusalem. Il brûla la maison de l'Eternel, le palais royal et toutes les maisons de Jérusalem. Il livra aux flammes toutes les maisons d’une certaine importance. Toute l'armée babylonienne qui accompagnait le chef des gardes démolit la totalité des murailles formant l'enceinte de Jérusalem. Nebuzaradan, le chef des gardes, emmena en exil une partie des pauvres du peuple, les membres du peuple qui étaient restés dans la ville, ceux qui s'étaient déjà rendus au roi de Babylone et tout le reste des artisans. Toutefois, Nebuzaradan, le chef des gardes, laissa comme vignerons et comme agriculteurs une partie des pauvres du pays. Les Babyloniens brisèrent les colonnes en bronze qui étaient dans la maison de l'Eternel, ainsi que les bases et la cuve en bronze qui s’y trouvaient, et ils en emportèrent tout le bronze à Babylone. Ils prirent les cendriers, les pelles, les couteaux, les coupes, les tasses et tous les ustensiles en bronze qu’on utilisait pour le culte. Le chef des gardes prit encore les bassins, les brûle-parfums, les coupes, les cendriers, les chandeliers, les tasses et les gobelets, aussi bien ce qui était en or que ce qui était en argent. Quant aux deux colonnes, à la cuve et aux 12 bœufs en bronze qui servaient de base, ceux que le roi Salomon avait faits pour la maison de l'Eternel, il était impossible de peser le bronze de tous ces éléments. La hauteur d'une colonne était de 9 mètres et l’on pouvait en faire le tour avec un cordon de 6 mètres. Elle était creuse, derrière une épaisseur de bronze de 8 centimètres. Il y avait au-dessus un chapiteau en bronze. Il était haut de 2 mètres et demi; autour du chapiteau il y avait un treillis et des grenades, le tout en bronze. Il en allait de même pour la seconde colonne, aussi avec des grenades. Il y avait 96 grenades de chaque côté et un total de 100 grenades autour du treillis. Le chef des gardes captura le grand-prêtre Seraja, le prêtre adjoint Sophonie et les trois gardiens de l’entrée. Dans la ville, il captura un eunuque qui commandait aux hommes de guerre, 7 hommes qui faisaient partie des conseillers du roi et qu’on trouva dans la ville, le secrétaire du chef de l'armée chargé d'enrôler la population du pays, ainsi que 60 hommes pris parmi la population du pays qu’on trouva dans la ville. Nebuzaradan, le chef des gardes, les captura et les conduisit vers le roi de Babylone à Ribla, et le roi de Babylone les frappa à mort à Ribla, dans le pays de Hamath. C’est ainsi que Juda partit en exil loin de sa terre. Voici la population que Nebucadnetsar emmena en exil: la septième année de son règne, 3023 Juifs; la dix-huitième année de son règne, il emmena de Jérusalem 832 personnes; la vingt-troisième année de son règne, Nebuzaradan, le chef des gardes, emmena en exil 745 Juifs. Cela fait un total de 4600 personnes. La trente-septième année de l’exil de Jojakin, roi de Juda, le vingt-cinquième jour du douzième mois, Evil-Merodac, le roi de Babylone, releva la tête du roi de Juda Jojakin et le fit sortir de prison. C’était la première année de son règne. Il lui parla avec bonté et lui donna une place supérieure à celle des autres rois retenus avec lui à Babylone. Il lui fit changer ses habits de prisonnier et Jojakin mangea à sa table tout le reste de sa vie. Le roi de Babylone pourvut constamment à son entretien journalier durant tout le reste de sa vie, jusqu'au jour de sa mort. Comment! Elle est assise solitaire, cette ville si peuplée, elle est pareille à une veuve! Elle qui était grande parmi les nations, elle qui était une princesse parmi les provinces, la voilà maintenant astreinte à la corvée! Elle pleure durant la nuit et ses joues sont couvertes de larmes. Parmi tous ceux qui l'aimaient, pas un ne la console: tous ses amis l’ont trahie, ils sont devenus ses ennemis. Juda est en exil, accablé par la misère et un grand esclavage. Il habite au milieu des nations sans y trouver de repos. Tous ses persécuteurs l'ont rattrapé au beau milieu des détresses. Les chemins de Sion sont dans le deuil, car on ne va plus aux fêtes. Toutes ses portes sont désertes, ses prêtres gémissent, ses jeunes filles sont pleines de chagrin et elle-même est remplie d'amertume. Ses adversaires ont pris le dessus, ses ennemis sont tranquilles, car c’est l'Eternel qui l’a plongée dans le chagrin à cause du grand nombre de ses transgressions. Ses enfants ont marché en déportés devant l’adversaire. La fille de Sion a perdu toute sa splendeur. Ses chefs sont pareils à des cerfs qui n’ont rien trouvé à brouter et qui fuient, sans force, devant celui qui les pourchasse. Durant ces jours de misère et d’errance, Jérusalem s'est souvenue de tous les biens précieux dont elle jouissait par le passé. Quand sa population est tombée entre les mains de l’adversaire, il n’y a eu personne pour l’aider: ses ennemis l'ont regardée et ont ri de sa chute. Jérusalem a gravement péché. Voilà pourquoi elle inspire le dégoût. Tous ceux qui l'honoraient la méprisent, car ils ont vu sa nudité. Elle-même gémit et tourne le dos. Son impureté se trouve dans les pans de sa robe. Elle n’avait pas imaginé sa fin; elle est tombée d'une manière étonnante et personne ne la console. «Vois ma misère, Eternel, face à l’arrogance de l’ennemi!» L’adversaire a étendu la main sur tout ce qu'elle avait de précieux. En effet, Jérusalem a vu les nations pénétrer dans son sanctuaire, alors que tu leur avais interdit d’entrer dans ton assemblée. Toute sa population gémit, elle cherche du pain. Ils ont donné tout ce qu’ils avaient de précieux pour de la nourriture afin de retrouver des forces. «Vois, Eternel, regarde, car je suis méprisée! Que cela ne vous arrive pas, à vous qui passez sur le chemin! Regardez et voyez s'il y a une souffrance pareille à la mienne, à celle qui me fait si mal, à celle que l'Eternel m'a infligée le jour où il a déversé toute l’ardeur de sa colère. D'en haut il a lancé un feu dans mes os et il les piétine. Il a tendu un piège sous mes pieds, il m'a fait tomber en arrière. Il m'a livrée à la dévastation, je suis constamment souffrante. Sa main a fait de mes transgressions une charge, elles se sont entremêlées, hissées sur ma nuque. Il a brisé ma force. Le Seigneur m'a livrée entre des mains auxquelles je suis incapable de résister. Le Seigneur a terrassé tous les guerriers qui étaient avec moi, il a convoqué contre moi un rassemblement pour briser mes jeunes hommes. Le Seigneur a écrasé au pressoir la jeune fille, la fille de Juda. C'est pour cela que je pleure. Mes yeux fondent en larmes car il s'est éloigné de moi, celui qui pourrait me consoler, celui qui aurait pu me redonner des forces. Mes fils sont désespérés car l'ennemi est puissant.» Sion a tendu les mains et personne ne l'a consolée; l'Eternel a donné ses ordres contre Jacob aux adversaires qui l’entouraient et Jérusalem est devenue un objet d'horreur au milieu d'eux. «L'Eternel est juste, car je me suis révoltée contre ses ordres. Ecoutez donc, vous, tous les peuples, et voyez ma douleur! Mes jeunes filles et mes jeunes hommes sont partis en déportation; j'ai appelé mes amis et ils m'ont trompée; mes prêtres et mes anciens ont expiré dans la ville, alors qu’ils cherchaient de la nourriture pour retrouver des forces. Regarde, Eternel, car je suis dans la détresse! Je suis profondément tourmentée, profondément bouleversée, car j'ai été vraiment rebelle. Dehors, l'épée m’a privée d’enfants; dedans, c’est la mort. On a entendu mes gémissements et personne ne m'a consolée. Tous mes ennemis ont appris mon malheur, et ils se sont réjouis de ce que tu en étais l’auteur. Tu as fait venir le jour que tu avais annoncé. Qu’ils deviennent eux aussi pareils à moi! Que toute leur méchanceté vienne devant toi! Traite-les comme tu m'as traitée à cause de toutes mes transgressions, car mes soupirs sont nombreux et mon cœur est souffrant!» Comment! A cause de sa colère, le Seigneur maintient de sombres nuages sur la fille de Sion! Il a précipité du ciel sur la terre la fierté d'Israël! Il ne s'est pas souvenu de son marchepied, le jour de sa colère! Le Seigneur a englouti sans pitié tous les domaines de Jacob. Dans sa fureur, il a démoli les forteresses de la fille de Juda, il les a précipitées par terre. Il a profané le royaume et ses chefs. Dans son ardente colère, il a abattu toute la force d'Israël. Il a retiré sa main droite en présence de l'ennemi. Il a allumé en Jacob comme un feu dont les flammes dévorent tout ce qui l’entoure. Il a tendu son arc comme un ennemi, sa main droite s'est dressée comme celle d'un assaillant. Il a fait disparaître tout ce qui plaisait aux regards, il a déversé sa fureur comme un feu sur la tente de la fille de Sion. Le Seigneur a été comme un ennemi: il a englouti Israël, il a englouti tous ses palais, il a détruit ses forteresses. Il a rempli la fille de Juda de plaintes et de gémissements. Il est passé en force, comme on force la clôture d’un jardin, il a détruit son lieu de rencontre. L'Eternel a fait oublier dans Sion les fêtes et les sabbats et, dans sa violente colère, il a rejeté le roi et le prêtre. Le Seigneur a repoussé son autel, détesté son sanctuaire. Il a livré entre les mains de l'ennemi les murs des palais de Sion. Des cris ont retenti dans la maison de l'Eternel, comme un jour de fête. L'Eternel avait projeté de détruire les murs de la fille de Sion. Il a étendu le ruban à mesurer, il n'a pas retiré sa main pour l’empêcher de tout engloutir. Il a plongé dans le deuil remparts et murailles: ensemble ils dépérissent. Ses portes se sont enfoncées dans la terre, il a démoli et brisé ses verrous. Son roi et ses chefs sont dispersés parmi les nations. Il n'y a plus de loi. Même ses prophètes ne reçoivent plus aucune vision de l'Eternel. Les anciens de la fille de Sion sont assis par terre, ils restent silencieux; ils ont couvert leur tête de poussière, ils se sont habillés de sacs. Les jeunes filles de Jérusalem baissent la tête vers la terre. Mes yeux s’épuisent dans les larmes, je suis profondément tourmenté, ma bile se déverse par terre à cause du désastre qui frappe la fille de mon peuple. Des enfants et des nourrissons tombaient en défaillance sur les places de la ville. Ils disaient à leur mère: «Où y a-t-il du blé et du vin?» tandis qu’ils tombaient en défaillance comme des blessés dans les rues de la ville, qu’ils rendaient l'âme sur la poitrine de leur mère. Que dois-je te dire? A quoi te comparer, fille de Jérusalem? Quel exemple te donner pour te consoler, vierge, fille de Sion? En effet, ton désastre est aussi grand que la mer. Qui pourra te guérir? Tes prophètes ont eu pour toi des visions sans valeur ni saveur; ils n'ont pas dévoilé ta faute afin de changer ton sort. Ils t'ont communiqué des messages mensongers et trompeurs. Tous les passants applaudissent en te voyant. Ils sifflent, ils secouent leur tête au sujet de la fille de Jérusalem: «Est-ce bien la ville que l’on présentait comme une beauté parfaite, la joie de toute la terre?» Tous tes ennemis ouvrent la bouche contre toi, ils sifflent, ils grincent des dents. Ils disent: «Nous l'avons engloutie! C'est bien le jour que nous attendions. Nous l'avons atteint, nous le voyons!» L'Eternel a mis en œuvre ce qu'il avait décidé. Il a accompli sa parole, celle qu'il avait depuis longtemps ordonnée. Il a démoli sans pitié, il a fait de toi la joie de l'ennemi, il a relevé la force de tes adversaires. Le cœur des vaincus crie vers le Seigneur. Muraille de la fille de Sion, laisse couler tes larmes jour et nuit, comme un torrent! Ne te donne aucun répit et que ton œil n'ait pas de repos! Lève-toi, crie ta détresse dans la nuit, au début de tes insomnies! Déverse ton cœur comme de l'eau devant le Seigneur! Lève tes mains vers lui pour la vie de tes enfants qui meurent de faim à tous les coins de rue! «Vois, Eternel! Regarde qui tu as traité de cette manière! Fallait-il que des femmes dévorent ceux qu’elles ont mis au monde, les petits enfants dont elles ont pris soin avec tendresse? Fallait-il que prêtres et prophètes soient massacrés dans le sanctuaire du Seigneur? Les enfants et les vieillards sont couchés par terre dans les rues, mes jeunes filles et mes jeunes hommes sont tombés sous les coups d'épée. Tu les as tués, le jour de ta colère, tu les as massacrés sans pitié. Tu convoques comme pour un jour de fête ceux qui me terrorisent de tous côtés. Le jour de la colère de l’Eternel, il n'y a eu ni rescapé ni survivant. Ceux dont j’avais pris soin avec tendresse et que j’avais élevés, mon ennemi les a exterminés.» Je suis l'homme qui a vu la misère sous le bâton de sa fureur. Il m'a poussé, il m’a fait avancer dans les ténèbres, et non dans la lumière. Sans cesse il tourne et retourne sa main contre moi. Il a fait dépérir ma chair et ma peau, il a brisé mes os. Il a érigé des constructions contre moi, il m'a environné de poison et de douleur. Il me fait habiter dans les ténèbres, comme ceux qui sont morts depuis longtemps. Il m'a emmuré pour que je ne puisse pas sortir, il a alourdi mes chaînes. J'ai beau crier et implorer du secours, il tient ma prière enfermée. Il a barré mon chemin avec des pierres de taille, il a dévié mes sentiers. Il a été pour moi un ours en embuscade, un lion dans un endroit caché. Il a détourné mes voies, il m'a mis en pièces, il a fait de moi un homme dévasté. Il a tendu son arc et m'a dressé comme cible pour ses flèches. Il a fait pénétrer dans les profondeurs de mon être les flèches de son carquois. Je suis pour tout mon peuple un objet de moquerie, à longueur de journée je suis l'objet de leurs chansons. Il m'a rassasié d’herbes amères, il m'a enivré d'absinthe. Il a cassé mes dents avec des cailloux, il m'a piétiné dans la cendre. Tu m'as enlevé la paix, j’ai oublié ce qu’est le bonheur. Alors j'ai dit: «Je n’ai plus d’avenir, je n'ai plus d'espérance en l'Eternel!» Souviens-toi de ma détresse et de ma misère, de l'absinthe et du poison! Moi, je m’en souviens bien et je sombre. Voici ce que je veux méditer pour garder espoir: les bontés de l'Eternel ne sont pas épuisées, ses compassions ne prennent pas fin; elles se renouvellent chaque matin. Que ta fidélité est grande! Je le déclare, l'Eternel est mon bien, c'est pourquoi je veux m’attendre à lui. L'Eternel a de la bonté pour celui qui compte sur lui, pour celui qui le recherche. Il est bon d'attendre en silence le secours de l'Eternel. Il est bon, pour l'homme, de devoir se plier à des contraintes dans sa jeunesse. Qu’il se tienne solitaire et silencieux, lorsque l'Eternel le lui impose! Qu’il mette sa bouche dans la poussière: il y a peut-être de l’espoir. Qu’il présente la joue à celui qui le frappe, qu’il soit rassasié d’insultes! En effet, le Seigneur ne rejette pas pour toujours, mais quand il cause du chagrin, il fait preuve de compassion, tant sa bonté est grande. De fait, ce n'est pas de bon cœur qu'il humilie, qu'il cause du chagrin aux hommes. Quand on écrase et piétine tous les prisonniers d’un pays, quand on viole le droit d’un homme devant le Très-Haut, quand on fait du tort à un être humain alors qu’il défend sa cause, le Seigneur ne le voit-il pas? Qui n’a qu’à parler pour qu’une chose se produise, si le Seigneur ne l’a pas ordonnée? N'est-ce pas de la bouche du Très-Haut que sortent les malheurs et le bonheur? Pourquoi l’être humain resté en vie se plaindrait-il? Que chacun se plaigne de ses propres péchés! Réfléchissons à nos voies, examinons-les et retournons à l'Eternel! Elevons notre cœur, tout comme nos mains, vers le Dieu qui est au ciel: «Nous, nous avons commis des transgressions, nous nous sommes révoltés, et toi, tu n'as pas pardonné. Tu t'es enveloppé de colère et tu nous as poursuivis, tu as tué sans pitié. Tu t'es enveloppé d'un nuage pour empêcher la prière de parvenir jusqu’à toi. Tu as fait de nous un objet de mépris et de rejet au milieu des peuples.» Tous nos ennemis ouvrent la bouche contre nous. Nous avons connu la terreur et le trou, la dévastation et la ruine. Des torrents d'eau coulent de mes yeux à cause du désastre qui frappe la fille de mon peuple. Mon œil fond en larmes, sans repos, sans répit, jusqu'à ce que l'Eternel regarde et voie du haut du ciel. Mon œil me fait souffrir, à cause du malheur qui s’est abattu sur toutes les filles de ma ville. Ils m'ont pourchassé avec persévérance comme si j’étais un oiseau, ceux qui sont mes ennemis sans raison. Ils ont voulu mettre fin à ma vie en me jetant dans un puits et m’ont lancé des pierres. L’eau a submergé ma tête. Je me disais: «Je suis perdu!» J'ai fait appel à ton nom, Eternel, au plus profond du puits. Tu as entendu ma voix: ne bouche pas tes oreilles à ma demande de délivrance, à mon appel au secours! Le jour où j’ai fait appel à toi, tu t'es approché, tu as dit: «N’aie pas peur!» Seigneur, tu as défendu ma cause, tu as racheté ma vie. Eternel, tu as vu le tort qu’on m’a fait: rends-moi justice! Tu as vu leur soif de vengeance, tous leurs complots contre moi. Eternel, tu as entendu leurs insultes, tous leurs complots contre moi, les discours de mes adversaires et les propos qu'ils tenaient à longueur de journée contre moi. Regarde: qu’ils restent assis ou se lèvent, ils se moquent de moi dans leurs chansons. Tu leur rendras ce qu’ils méritent, Eternel, conformément à leur manière d’agir. Tu les rendras obstinés, ta malédiction reposera contre eux. Dans ta colère tu les pourchasseras et tu les extermineras de dessous le ciel, Eternel! Comment! L'or perd de son éclat, l'or pur se ternit! Les pierres saintes se dispersent à tous les coins de rue! Les fils de Sion étaient précieux, leur valeur était égale à celle de l'or fin. Comment! Les voilà considérés comme des vases de terre, faits par les mains du potier! Même les chacals présentent leurs mamelles pour allaiter leurs petits, mais la fille de mon peuple est devenue aussi cruelle que les autruches du désert. La langue du nouveau-né s'attache à son palais, desséchée par la soif. Les enfants demandent du pain et personne ne leur en donne. Ceux qui se nourrissaient des plats les plus raffinés sont mourants dans les rues, ceux qui étaient habitués au luxe embrassent les fumiers. La faute de la fille de mon peuple est plus grande que le péché de Sodome. Elle, elle a été détruite en un instant, sans que personne n’ait eu besoin de lever la main contre elle. Ses hommes consacrés étaient plus éclatants que la neige, plus blancs que le lait; ils avaient le teint plus rose que le corail, leur figure était comme le saphir. Leur aspect est devenu plus sombre que le noir, on ne les reconnaît pas dans les rues. Ils n’ont plus que la peau sur les os, sèche comme du bois. Les victimes de l'épée sont plus heureuses que celles de la famine: elles, elles se liquéfient, affaiblies par l’absence du produit des champs. Malgré leur tendresse, de leurs propres mains des femmes ont fait cuire leurs enfants pour qu’ils leur servent de nourriture, à cause du désastre qui frappe la fille de mon peuple. L'Eternel est allé jusqu’au bout de sa fureur, il a déversé toute l’ardeur de sa colère et il a allumé dans Sion un feu qui a dévoré ses fondations. Ni les rois de la terre ni aucun des habitants du monde n'auraient pu croire que l'adversaire, l'ennemi, franchirait les portes de Jérusalem. Tout cela est arrivé à cause des péchés de ses prophètes, des fautes commises par ses prêtres, parce qu’ils ont versé le sang d’hommes justes dans la ville. Ils erraient, aveugles, dans les rues, souillés de sang. On ne pouvait pas toucher leurs habits. «Eloignez-vous, impurs! leur criait-on. Eloignez-vous, éloignez-vous, ne nous touchez pas!» Ils sont en fuite, ils errent çà et là. On dit parmi les nations: «Ils ne séjourneront pas plus longtemps chez nous!» L'Eternel les a éparpillés, il ne veut plus les voir. Les prêtres n’ont pas été respectés, on n’a pas fait grâce aux anciens. Nos yeux s’épuisaient encore à guetter un secours qui ne venait pas, notre regard s’était tourné vers une nation incapable de nous délivrer. Ils nous ont pourchassés pour nous empêcher d'aller sur nos places. Le terme de notre existence s’est approché, notre vie a pris fin. Oui, le terme de notre existence est arrivé! Ceux qui nous poursuivaient étaient plus rapides que les aigles du ciel. Ils nous ont talonnés sur les montagnes, ils nous ont tendu des embuscades dans le désert. Celui dont dépendait notre vie, celui que l'Eternel avait désigné par onction, a été pris dans leurs pièges, lui à propos duquel nous disions: «Nous vivrons sous son ombre parmi les nations.» Réjouis-toi, exprime ta joie, fille d'Edom, habitante du pays d'Uts! Vers toi aussi, la coupe passera: tu t'enivreras et tu montreras ta nudité. Fille de Sion, ta punition arrive à son terme: il ne t'enverra plus en exil. Fille d'Edom, il interviendra contre ta faute, il dévoilera tes péchés. Souviens-toi, Eternel, de ce qui nous est arrivé! Regarde, vois notre honte! Notre héritage est passé à des étrangers, nos maisons sont passées à des inconnus. Nous sommes devenus orphelins, privés de père; nos mères sont comme des veuves. Notre eau, nous devons la payer pour la boire; notre bois, nous devons l’acheter pour pouvoir en disposer. Ceux qui nous persécutent sont sur notre dos. Nous sommes épuisés, nous n'avons pas de repos. Nous avons tendu la main vers l'Egypte, vers l'Assyrie, pour manger à notre faim. Nos pères ont péché, ils ne sont plus là, et c'est nous qui supportons les conséquences de leurs fautes. Des esclaves dominent sur nous et il n’y a personne pour nous arracher à leur pouvoir. Nous risquons notre vie pour chercher de la nourriture à cause des attaques provenant du désert. Notre peau est bouillante comme un four à cause des brûlures de la faim. Ils ont violé des femmes dans Sion, des jeunes filles dans les villes de Juda. Des chefs ont été pendus par les mains, la personne des anciens n'a pas été respectée. Des jeunes hommes ont dû porter la pierre à moudre, des enfants ont trébuché sous des fardeaux de bois. Les anciens ont déserté les portes de la ville, les jeunes hommes ont arrêté de chanter. La joie a disparu de notre cœur, le deuil a remplacé nos danses. La couronne qui était sur notre tête est tombée. Malheur à nous, parce que nous avons péché! Si notre cœur est souffrant, si nos yeux sont obscurcis, c'est parce que le mont Sion est dévasté et que les renards y rôdent. Toi, Eternel, tu règnes pour toujours, ton trône subsiste de génération en génération. Pourquoi nous oublier définitivement, nous abandonner pendant si longtemps? Fais-nous revenir vers toi, Eternel, et nous reviendrons! Donne-nous encore des jours pareils à ceux du passé! Nous aurais-tu entièrement rejetés? Serais-tu irrité contre nous à l’excès? La trentième année, le cinquième jour du quatrième mois, je faisais partie des exilés, près du fleuve Kebar. Le ciel s’est ouvert et j’ai eu des visions divines. Le cinquième jour du mois – c'était la cinquième année de l’exil du roi Jojakin – la parole de l'Eternel a été adressée à Ezéchiel, le fils du prêtre Buzi, dans le pays des Babyloniens, près du fleuve Kebar. C’est là que la main de l'Eternel a reposé sur lui. Alors que je regardais, un vent impétueux est arrivé du nord, ainsi qu’une grande nuée et une gerbe de feu. Tout autour, une lumière rayonnait. Au centre, il y avait comme un éclat étincelant qui sortait du milieu du feu. Au centre encore, quelque chose ressemblait à quatre êtres vivants. Leur aspect était proche de celui des hommes. Chacun d'eux avait quatre visages et quatre ailes. Leurs jambes étaient droites, et leurs pieds pareils aux sabots d'un taureau. Ils étincelaient comme du bronze poli. Ils avaient des mains d'homme sous leurs ailes, sur les quatre côtés. Sur les quatre côtés, il y avait aussi leurs visages et leurs ailes, ceci pour chacun des quatre êtres vivants. Leurs ailes se touchaient l'une l'autre. Ils se déplaçaient sans dévier, chacun allait droit devant lui. Un de leurs visages ressemblait à celui des hommes, mais tous les quatre avaient aussi une face de lion à droite, une face de taureau à gauche et une face d'aigle. Voilà pour leurs visages. Leurs ailes étaient déployées vers le haut. Deux de leurs ailes touchaient celle d’un autre et deux couvraient leur corps. Chacun allait droit devant lui. Ils allaient là où l'Esprit allait. Ils se déplaçaient, et ils se déplaçaient sans dévier. Ces êtres vivants ressemblaient, par leur aspect, à des braises incandescentes. C'était pareil à l'aspect de torches enflammées. Un feu circulait entre les êtres vivants. Il jetait de la lumière et il en sortait des éclairs. Les êtres vivants couraient et revenaient comme la foudre. Je regardais ces êtres vivants et j’ai vu que sur la terre se trouvait une roue, à côté de chacun des êtres vivants aux quatre visages. Dans leur aspect et leur structure, les roues avaient un éclat pareil à celui de la chrysolithe, et toutes les quatre étaient pareilles. Leur aspect et leur structure étaient tels que chaque roue paraissait être au milieu d'une autre roue. Dans leurs déplacements, elles pouvaient suivre les quatre directions prises par les êtres vivants, et elles se déplaçaient sans dévier. La hauteur de leurs jantes était effrayante, et les jantes des quatre roues étaient couvertes d'yeux tout autour. Les roues suivaient les êtres vivants dans leurs déplacements: quand les êtres vivants s'élevaient au-dessus de la terre, les roues s'élevaient aussi. Ils allaient là où l'Esprit allait, et les roues s'élevaient simultanément avec eux, car l'esprit des êtres vivants était dans les roues. Quand ils se déplaçaient, elles se déplaçaient, et quand ils s'arrêtaient, elles s'arrêtaient; quand ils s'élevaient au-dessus de la terre, les roues s'élevaient simultanément avec eux, car l'esprit des êtres vivants était dans les roues. Au-dessus de la tête des êtres vivants, la voûte céleste ressemblait à l’éclat d’un cristal. C’était impressionnant. Voilà l’étendue qu’il y avait au-dessus de leurs têtes. Sous la voûte céleste, leurs ailes étaient tendues l'une contre l'autre, et ils en avaient chacun deux qui les couvraient, ils en avaient chacun deux qui couvraient leur corps. J’ai entendu le bruit de leurs ailes, quand ils se déplaçaient: pareil au bruit des grandes eaux ou à la voix du Tout-Puissant, c'était un bruit aussi tumultueux que celui d'une armée. Quand ils s'arrêtaient, ils laissaient retomber leurs ailes. Une voix retentissait au-dessus de la voûte céleste qui était sur leurs têtes, lorsqu'ils s'arrêtaient et laissaient retomber leurs ailes. Au-dessus de la voûte céleste qui était sur leurs têtes, il y avait quelque chose de similaire à une pierre de saphir, qui ressemblait à un trône, et sur cette forme de trône apparaissait quelqu’un dont l’aspect ressemblait à celui d’un homme, tout en haut. J’ai vu comme un éclat étincelant, comme du feu, qui l’enveloppait tout autour. Depuis ce qui semblait être ses hanches jusqu'en haut et depuis ce qui semblait être ses hanches jusqu'en bas, j’ai vu quelque chose de similaire à du feu, une lumière qui rayonnait tout autour. Cette lumière qui rayonnait tout autour de lui avait le même aspect que l’arc-en-ciel dans les nuages un jour de pluie: c'était un reflet de la gloire de l'Eternel. A cette vue, je suis tombé le visage contre terre, puis j’ai entendu quelqu'un me parler. Il m’a dit: «Fils de l’homme, tiens-toi debout sur tes pieds et je te parlerai.» Pendant qu’il me parlait, l'Esprit est entré en moi et m’a mis debout sur mes pieds. J’ai écouté celui qui me parlait. Il m’a dit: «Fils de l’homme, je t'envoie vers les Israélites, vers des nations rebelles qui se sont rebellées contre moi. Eux et leurs ancêtres se sont révoltés contre moi jusqu'à aujourd’hui. Ce sont des enfants à la tête dure et au cœur endurci. Je t'envoie vers eux et tu leur diras: ‘Voici ce que dit le Seigneur, l'Eternel.’ Qu'ils écoutent ou qu'ils n'écoutent pas – en effet, c'est une communauté de rebelles – ils sauront ainsi qu'il y a un prophète au milieu d'eux. Quant à toi, fils de l’homme, n’aie pas peur d’eux, n’aie pas peur de leurs discours, même si tu as pour compagnie des ronces et des épines et que tu habites avec des scorpions. N’aie pas peur de leurs discours et ne te laisse pas effrayer par eux, même si c’est une communauté de rebelles. Tu leur diras mes paroles, qu'ils écoutent ou qu'ils n'écoutent pas. En effet, ce sont des rebelles. Quant à toi, fils de l’homme, écoute ce que je vais te dire! Ne te montre pas rebelle comme cette communauté de rebelles! Ouvre ta bouche et mange ce que je vais te donner!» J’ai regardé et j’ai vu qu’une main était tendue vers moi; elle tenait un livre. Il l’a déroulé devant moi: écrit des deux côtés, il contenait des complaintes, des lamentations et des gémissements. Il m’a dit: «Fils de l’homme, mange ce qui est devant toi! Mange ce livre et va parler à la communauté d’Israël!» J’ai ouvert ma bouche et il m’a donné ce livre à manger. Il m’a dit: «Fils de l’homme, nourris ton ventre et remplis tes intestins avec ce livre, celui que je te donne!» Alors *je l’ai avalé, et dans ma bouche il a été doux comme du miel. Il m’a dit: «Fils de l’homme, va trouver la communauté d’Israël et communique-leur mes paroles! En effet, ce n'est pas vers un peuple dont le langage est obscur et la langue difficile que tu es envoyé, c'est vers la communauté d'Israël. Non, ce n'est pas vers de nombreux peuples dont le langage est obscur et la langue difficile, dont tu ne comprends pas les paroles. Si je t'envoyais vers eux, eux, ils t'écouteraient. Mais la communauté d'Israël ne voudra pas t'écouter parce qu’elle ne veut pas m'écouter. En effet, toute la communauté d'Israël a le front dur et le cœur endurci. Cependant, j’ai endurci ton visage pour résister à leur visage, et ton front pour résister à leur front. J’ai rendu ton front aussi dur qu’un diamant, plus dur que la pierre. Tu n’auras pas peur d’eux et tu ne te laisseras pas effrayer par eux, même si c’est une communauté de rebelles.» Il m’a dit: «Fils de l’homme, que ton cœur accepte et que tes oreilles écoutent toutes les paroles que je te dirai! Va trouver les exilés, les membres de ton peuple! Tu leur parleras et, qu'ils écoutent ou qu'ils n'écoutent pas, tu leur diras: ‘Voici ce que dit le Seigneur, l'Eternel.’» Puis l'Esprit m’a enlevé et j’ai entendu derrière moi le bruit d’une grande exclamation: «Bénie soit la gloire de l'Eternel qui se manifeste depuis l’endroit où il réside!» J’ai entendu le bruit des ailes des êtres vivants qui se touchaient l'une l'autre, le bruit des roues auprès d'eux et le bruit de cette grande exclamation. L'Esprit m’a donc enlevé et m’a emporté. Je suis parti, amer et furieux, tandis que la main de l'Eternel agissait sur moi avec puissance. Je suis arrivé à Thel-Abib, vers les exilés qui habitaient près du fleuve Kebar, et je me suis assis là où ils s’asseyaient. Je suis resté là durant sept jours, consterné, au milieu d'eux. Au bout de sept jours, la parole de l'Eternel m’a été adressée: «Fils de l’homme, je te donne comme sentinelle à la communauté d'Israël. Tu écouteras la parole qui sort de ma bouche et tu les avertiras de ma part. Quand je dirai au méchant: ‘Tu vas mourir, c’est certain’, si tu ne l'avertis pas, si tu ne parles pas pour avertir le méchant afin qu’il renonce à sa mauvaise conduite et reste en vie, ce méchant mourra à cause de sa faute, mais je te réclamerai son sang. Si au contraire tu avertis le méchant et qu'il ne renonce pas à sa méchanceté ni à sa mauvaise conduite, il mourra à cause de sa faute, mais toi, tu auras délivré ton âme. Si un juste renonce à sa justice et commet l’injustice, je mettrai un piège devant lui et il mourra. Parce que tu ne l’auras pas averti, il mourra à cause de son péché et l’on ne se souviendra plus de la justice qu'il avait pratiquée, mais je te réclamerai son sang. Si au contraire tu avertis le juste pour qu’il ne commette pas de péché, et qu'il ne pèche pas, il restera en vie parce qu'il s'est laissé avertir et toi, tu auras délivré ton âme.» Là encore la main de l'Eternel reposait sur moi. Il m’a dit: «Lève-toi, sors dans la vallée et là-bas je te parlerai.» Je me suis levé et je suis sorti dans la vallée. Et voici que la gloire de l'Eternel se tenait là, telle que je l'avais vue près du fleuve Kebar. Alors je suis tombé le visage contre terre. L'Esprit est entré en moi et m’a mis debout sur mes pieds. Il m’a parlé et m’a dit: «Va t'enfermer chez toi. Fils de l’homme, on mettra sur toi des cordes, avec lesquelles on t’attachera afin que tu ne puisses pas aller au milieu d'eux. Je collerai ta langue à ton palais pour que tu sois muet et ne puisses pas leur adresser de reproches, car c'est une communauté de rebelles. Cependant, quand je te parlerai, j'ouvrirai ta bouche pour que tu leur dises: ‘Voici ce que dit le Seigneur, l'Eternel.’ Que celui qui voudra écouter écoute, et que celui qui ne voudra pas n'écoute pas! En effet, c'est une communauté de rebelles. »Quant à toi, fils de l’homme, prends une brique, place-la devant toi, et dessus tu dessineras une ville: Jérusalem. Puis assiège-la, construis des retranchements contre elle, mets en place des remblais contre elle, dresse des armées en face d’elle et installe des machines de guerre tout autour d’elle! Prends une plaque de fer, dresse-la comme un mur de fer entre toi et la ville, et dirige ton regard sur elle. Elle sera assiégée, car tu l'assiégeras. Ce sera un signe pour la communauté d'Israël. »Ensuite, couche-toi sur le côté gauche et places-y la faute de la communauté d'Israël. Tu porteras leur faute sur toi tous les jours où tu seras couché sur ce côté. Je te fixe moi-même un nombre de jours qui correspond au nombre d’années marquées par leur faute: 390 jours. C’est ainsi que tu porteras la faute de la communauté d'Israël. Une fois cette période terminée, tu te coucheras encore, cette fois-ci sur le côté droit, et tu porteras la faute de la communauté de Juda pendant 40 jours: je te fixe un jour par année. Tu dirigeras ton regard et ton bras nu contre Jérusalem assiégée et tu prophétiseras contre elle. Je vais mettre des cordes sur toi afin que tu ne puisses pas changer de côté jusqu'à ce que tu sois arrivé au bout de ta période de siège. Prends du blé, de l'orge, des fèves, des lentilles, du millet et de l'épeautre! Mets-les dans un même récipient et fais-en du pain. Tu en mangeras tous les jours où tu seras couché sur le côté, à savoir durant 390 jours. Le poids de la nourriture que tu mangeras sera de 200 grammes par jour; tu en mangeras de temps à autre. La quantité d’eau que tu boiras sera de 6 décilitres; tu en boiras de temps à autre. Tu mangeras des gâteaux d'orge que tu feras cuire en leur présence à l’aide d’excréments humains.» L'Eternel a ajouté: «C'est ainsi que les Israélites mangeront leur pain impur, parmi les nations vers lesquelles je les chasserai.» J’ai répondu: «Ah! Seigneur Eternel, depuis mon enfance jusqu’à maintenant, je ne me suis pas rendu impur en mangeant une bête trouvée morte ou déchiquetée, et aucune viande infecte n'est entrée dans ma bouche!» Il m’a répondu: «Eh bien, je te donne le fumier du bétail au lieu d'excréments humains, et tu prépareras ton pain dessus.» Il a ajouté: «Fils de l’homme, je vais priver Jérusalem de pain. Ils mangeront du pain, mais de façon rationnée et dans l’angoisse, et ils boiront de l'eau en quantité limitée et avec frayeur. Ils manqueront ainsi de pain et d'eau, et ils seront consternés, les uns comme les autres. Ils dépériront à cause de leur faute. »Quant à toi, fils de l’homme, prends un couteau tranchant, un rasoir de barbier! Prends-le et rase-toi la tête et la barbe! Prends ensuite une balance et partage ce qui a été rasé. Tu en brûleras un tiers dans le feu, au milieu de la ville, lorsque la période de siège prendra fin. Tu en prendras un tiers pour le frapper avec l’épée tout autour de la ville. Tu en disperseras un tiers au vent et je les poursuivrai avec l’épée. Tu en prendras une petite quantité que tu serreras dans les pans de ton habit, et parmi eux tu en prendras quelques-uns que tu jetteras au feu pour les faire brûler. De là sortira un feu qui s’attaquera à toute la communauté d'Israël. »Voici ce que dit le Seigneur, l'Eternel: Cette Jérusalem-là, je l’avais placée au milieu des nations, environnée de pays. Elle s’est révoltée contre mes règles avec plus de méchanceté que les nations, elle s’est révoltée contre mes prescriptions plus que les pays environnants. En effet, ses habitants ont méprisé mes règles, ils n’ont pas suivi mes prescriptions. C’est pourquoi, voici ce que dit le Seigneur, l’Eternel: Parce que vous vous êtes insurgés plus encore que les nations environnantes, parce que vous n'avez pas suivi mes prescriptions et mis mes règles en pratique, et que vous ne vous êtes même pas conformés aux règles en vigueur chez les nations qui vous entourent, à cause de cela, voici ce que dit le Seigneur, l'Eternel: Je t’en veux, moi aussi, et j’appliquerai mes règles au milieu de toi sous les yeux des nations. A cause de toutes tes pratiques abominables, je te ferai ce que je n'ai pas encore fait et ce que je ne ferai jamais plus. »Voilà pourquoi on trouvera au milieu de toi des pères contraints de manger leurs enfants et des enfants contraints de manger leurs pères. Je mettrai mes jugements en œuvre contre toi et je disperserai à tout vent tout ce qui restera de toi. Voilà pourquoi – aussi vrai que je suis vivant, déclare le Seigneur, l'Eternel – puisque tu as rendu mon sanctuaire impur par toutes tes monstruosités et toutes tes pratiques abominables, moi aussi je me retirerai et mon regard sera sans pitié. Moi non plus, je n'aurai aucune compassion. Un tiers de tes habitants mourra de la peste ou sera exterminé par la famine au milieu de toi; un tiers tombera sous les coups d’épée autour de toi; enfin j'en disperserai un tiers à tout vent et je les poursuivrai avec l'épée. »J’irai jusqu’au bout de ma colère, je ferai reposer ma fureur sur eux et j’obtiendrai réparation. Ils reconnaîtront que je suis l'Eternel, que j'ai parlé dans ma jalousie en allant jusqu’au bout de ma fureur contre eux. Je ferai de toi une ruine et un sujet d’insulte parmi les nations qui t'environnent, aux yeux de tous les passants. Tu seras insultée et ridiculisée, tu seras un exemple et un sujet de stupéfaction pour les nations qui t'environnent, quand j’aurai mis des jugements en œuvre contre toi avec colère, avec fureur et avec de furieux reproches – c'est moi, l'Eternel, qui parle – quand j’aurai lancé sur vous les flèches funestes et destructrices de la famine, celles que j'enverrai pour vous détruire. J’augmenterai la rigueur de la famine qui pèsera sur vous et je vous priverai de pain. J'enverrai contre vous la famine et les bêtes féroces; elles vous priveront d'enfants. La peste et la violence passeront au milieu de vous et je ferai venir l'épée sur vous. C'est moi, l'Eternel, qui parle.» La parole de l'Eternel m’a été adressée: «Fils de l’homme, tourne ton visage vers les montagnes d'Israël et prophétise contre elles! Tu diras: ‘Montagnes d'Israël, écoutez la parole du Seigneur, de l'Eternel!’ Voici ce que dit le Seigneur, l'Eternel, aux montagnes et aux collines, aux cours d’eau et aux vallées: Je vais faire venir l'épée contre vous et je ferai disparaître vos hauts lieux. Vos autels seront dévastés, vos piliers consacrés au soleil seront brisés et je ferai tomber vos victimes devant vos idoles. »Je mettrai les cadavres des Israélites devant leurs idoles et je disperserai vos ossements tout autour de vos autels. Partout où vous habitez, vos villes seront en ruine et vos hauts lieux démolis, afin que vos autels soient en ruine et abandonnés, que vos idoles soient brisées et disparaissent, que vos piliers consacrés au soleil soient abattus et que soit effacé tout ce que vous avez fabriqué. Les victimes tomberont au milieu de vous et vous reconnaîtrez que je suis l'Eternel. »Cependant, je vous laisserai des rescapés de l'épée parmi les nations, quand vous serez dispersés dans divers pays. Parmi les nations où ils auront été déportés, vos rescapés se souviendront de moi, parce que j'aurai brisé leur cœur de prostituée toujours prêt à se détourner de moi et leurs yeux de prostituée toujours prêts à suivre leurs idoles. Ils se prendront eux-mêmes en dégoût à cause du mal qu'ils ont fait en s’adonnant à toutes leurs pratiques abominables. Ils reconnaîtront alors que je suis l'Eternel et que je ne parlais pas en l’air quand je les ai menacés de leur faire tout ce mal. »Voici ce que dit le Seigneur, l'Eternel: Frappe de la main, tape du pied et crie de douleur à cause de toutes les pratiques mauvaises et abominables de la communauté d'Israël! C’est qu’ils vont tomber par l’épée, par la famine et par la peste. Celui qui sera loin mourra de la peste, celui qui sera près tombera par l’épée, celui qui restera et sera assiégé sera victime de la famine. J’irai ainsi jusqu’au bout de ma fureur contre eux. Vous reconnaîtrez que je suis l'Eternel, quand leurs victimes seront étendues au milieu de leurs idoles, autour de leurs autels, sur toute colline élevée, sur tous les sommets des montagnes, sous tout arbre vert, sous tout chêne touffu, là où ils offraient des parfums dont l’odeur était agréable à toutes leurs idoles. Je déploierai ma puissance contre eux et je rendrai le pays dépeuplé et vide depuis le désert jusqu’à Dibla, partout où ils habitent. Ils reconnaîtront alors que je suis l'Eternel.» La parole de l'Eternel m’a été adressée: «Sois attentif, fils de l’homme! Voici ce que dit le Seigneur, l'Eternel, au sujet du territoire d'Israël: C’est la fin! La fin vient sur les quatre extrémités du pays! Maintenant la fin vient sur toi. J'enverrai ma colère contre toi, je te jugerai conformément à ta conduite, je ferai retomber toutes tes pratiques abominables sur toi. Mon regard sera sans pitié pour toi et je n'aurai aucune compassion. Au contraire, je ferai retomber ta conduite sur toi et tes pratiques abominables se manifesteront au milieu de toi. Vous reconnaîtrez alors que je suis l'Eternel. »Voici ce que dit le Seigneur, l'Eternel: C’est un malheur, un malheur unique! Le voici qui vient! La fin vient, la fin vient, elle se réveille contre toi! La voici qui vient! Ton tour arrive, habitant du pays! Le moment vient, le jour approche! C’est la panique, il n’y a plus de cris de joie dans les montagnes! »Maintenant, très bientôt, je vais déverser ma fureur sur toi, je vais aller jusqu’au bout de ma colère contre toi. Je te jugerai conformément à ta conduite, je ferai retomber toutes tes pratiques abominables sur toi. Mon regard sera sans pitié et je n'aurai aucune compassion. Je ferai retomber ta conduite sur toi, et tes pratiques abominables se manifesteront au milieu de toi. Vous reconnaîtrez alors que je suis l'Eternel, celui qui frappe. »Voici le jour! Le voici qui vient! Ton tour arrive! Le bâton a fleuri! L’arrogance s’est épanouie! La violence a grandi pour servir de bâton à la méchanceté: il ne reste plus rien d'eux, de leur foule bruyante et de leur abondance. On ne trouve plus rien de valeur chez eux. »Le moment vient, le jour approche. Que l'acheteur ne se réjouisse pas, que le vendeur ne se lamente pas, car ma colère ardente éclate contre toute leur foule bruyante. En effet, le vendeur ne récupérera pas ce qu’il a vendu, même s’il reste encore en vie, car la vision concernant toute cette foule bruyante ne sera pas révoquée. Chacun mène une vie marquée par les fautes; ils ne retrouveront pas des forces. On sonne de la trompette, tout est prêt, mais personne n’ira au combat, car ma colère ardente éclate contre toute leur foule bruyante. »L'épée est à l’extérieur, la peste et la famine à l’intérieur! Celui qui est aux champs mourra par l'épée et celui qui est dans la ville sera dévoré par la famine et par la peste. Leurs rescapés s’échapperont et se retrouveront, sur les montagnes, pareils aux colombes des vallées: ils seront tous en train de gémir, chacun sur sa faute. Tous baisseront les bras, tous auront les genoux qui flanchent. Ils se couvriront de sacs et un tremblement s’emparera d’eux. La honte se lira sur tous les visages, et toutes les têtes seront rasées. »Ils jetteront leur argent dans les rues et leur or sera un objet d’horreur. Leur argent et leur or seront incapables de les délivrer, le jour de la fureur de l'Eternel; ils ne pourront plus les rassasier ni remplir leurs intestins, car c’est ce qui les pousse à la faute. Ils ont fait de la beauté de leurs bijoux un sujet de fierté et ils les ont utilisés pour fabriquer leurs abominables statues, leurs monstruosités. Voilà pourquoi j’en fais pour eux un objet d’horreur. Je les donnerai en pillage à des étrangers, et comme butin aux méchants de la terre, afin qu'ils les profanent. Je me détournerai d'eux et l'on profanera mon lieu secret. Des hommes violents y pénétreront et le profaneront. »Prépare les chaînes, car le pays est rempli de meurtres, et la ville de violence. Je ferai venir les plus méchantes des nations et elles prendront possession de leurs maisons. Je mettrai fin à l'orgueil des puissants et leurs sanctuaires seront profanés. »L’angoisse vient. Ils chercheront la paix, mais ils ne la trouveront pas. Il arrivera malheur sur malheur, une rumeur succédera à une autre rumeur. Ils réclameront sans succès une vision aux prophètes, les prêtres ne connaîtront plus la loi, les anciens n’auront plus de conseils à donner. Le roi prendra le deuil, le prince aura la consternation pour habit, les mains de la population du pays seront tremblantes. Je les traiterai en fonction de leur conduite, je les jugerai d’après leurs jugements, et ils reconnaîtront que je suis l'Eternel.» La sixième année, le cinquième jour du sixième mois, alors que j'étais assis dans ma maison et que les anciens de Juda étaient assis devant moi, la main du Seigneur, de l'Eternel, est tombée sur moi. J’ai regardé et j’ai vu apparaître une forme qui avait l’aspect du feu. Depuis ce qui semblait être ses hanches jusqu’en bas, c'était du feu, et depuis ce qui semblait être ses hanches jusqu’en haut, c'était resplendissant, une sorte d’éclat étincelant. Il a tendu ce qui avait la forme d’une main et m’a attrapé par les cheveux. L'Esprit m’a enlevé entre terre et ciel et m’a transporté dans des visions divines à Jérusalem, devant l’entrée intérieure orientée vers le nord. C’était là qu’était installée l'idole de la jalousie qui provoque la jalousie de l'Eternel. La gloire du Dieu d'Israël était là, telle que je l'avais vue en vision dans la vallée. Il m’a dit: «Fils de l’homme, lève donc les yeux du côté du nord!» J’ai levé les yeux du côté du nord, et voici que cette idole de la jalousie était au nord de la porte qui conduit à l'autel, dans le passage. Il m’a dit: «Fils de l’homme, vois-tu ce qu'ils font? Vois-tu à quelles pratiques abominables s’adonne ici la communauté d'Israël pour que je m'éloigne de mon sanctuaire? Mais tu verras encore d'autres pratiques tout aussi abominables.» Il m’a alors conduit à l'entrée du parvis. En regardant, j’ai vu un trou dans le mur. Il m’a dit: «Fils de l’homme, perce donc le mur!» J’ai percé le mur et une entrée est apparue. Alors il m’a dit: «Entre et vois à quelles pratiques abominables et funestes ils s’adonnent ici!» Je suis entré et, en regardant, j’ai vu qu’il y avait toutes sortes de représentations de reptiles et de bêtes monstrueuses, ainsi que toutes les idoles de la communauté d'Israël, peintes sur le mur tout autour. Il y avait 70 hommes, des anciens de la communauté d'Israël, qui se tenaient debout devant ces idoles. Jaazania, le fils de Shaphan, était au milieu d’eux. Chacun avait un encensoir à la main, et l’odeur provenant du nuage d’encens se diffusait. Il m’a dit: «Fils de l’homme, vois-tu ce que les anciens de la communauté d'Israël font en secret, chacun dans sa chambre pleine d’images sacrées? De fait, ils se disent: ‘L'Eternel ne nous voit pas, l'Eternel a abandonné le pays.’» Il m’a dit: «Tu verras encore d'autres pratiques tout aussi abominables auxquelles ils s’adonnent.» Puis il m’a conduit devant l’entrée du temple de l'Eternel, du côté nord. Il y avait là des femmes assises, en train de pleurer Thammuz. Il m’a dit: «As-tu vu, fils de l’homme? Tu verras encore d'autres pratiques abominables plus grandes que celles-là.» Puis il m’a conduit dans le parvis intérieur de la maison de l'Eternel. Et voici qu’à l'entrée du temple de l'Eternel, entre le portique et l'autel, il y avait environ 25 hommes qui tournaient le dos au temple de l'Eternel et regardaient vers l'est. Ils se prosternaient en direction de l'est, devant le soleil. Il m’a dit: «As-tu vu, fils de l’homme? N’est-ce pas suffisant pour la communauté de Juda de s’adonner aux pratiques abominables auxquelles elle s’est livrée ici? Faut-il encore qu'ils remplissent le pays de violence et ne cessent pas de m’irriter? Les voici qui approchent le rameau de leur nez! Moi aussi, j'agirai avec fureur. Mon regard sera sans pitié et je n'aurai aucune compassion. Quand ils crieront à pleine voix vers moi, je ne les écouterai pas.» Puis je l’ai entendu crier d'une voix forte: «Approchez-vous, vous qui devez intervenir contre la ville! Que chacun ait son arme de destruction à la main!» Six hommes sont arrivés par l’entrée supérieure, du côté nord. Chacun avait son arme meurtrière à la main. Il y avait au milieu d'eux un homme habillé de lin, qui portait du matériel de scribe à la ceinture. Ils sont venus se placer près de l'autel de bronze. Alors la gloire du Dieu d'Israël s’est élevée au-dessus du chérubin sur lequel elle était et s’est dirigée vers le seuil du temple. Puis l’Eternel a appelé l'homme habillé de lin, celui qui portait du matériel de scribe à la ceinture, et lui a dit: «Passe au milieu de la ville, au milieu de Jérusalem, et fais une marque sur le front des hommes qui gémissent et se lamentent à cause de toutes les horreurs qui s'y commettent!» Ensuite, je l’ai entendu dire aux autres: «Passez après lui dans la ville et frappez! Que votre regard soit sans pitié, n'ayez aucune compassion! Tuez les vieillards, les jeunes hommes et les jeunes filles, les enfants et les femmes jusqu’à l’extermination, mais n'approchez pas de tous ceux qui ont la marque sur eux! Commencez par mon sanctuaire!» Ils ont donc commencé par les anciens qui étaient devant le temple. Il leur a dit: «Rendez le temple impur et remplissez de victimes les deux parvis attenants! Sortez!» Alors ils sont sortis et se sont mis à frapper dans la ville. Pendant qu’ils frappaient, j’étais resté là. Je suis tombé le visage contre terre et je me suis écrié: «Ah! Seigneur Eternel, vas-tu détruire tout ce qui reste d'Israël en déversant ta fureur sur Jérusalem?» Il m’a répondu: «La faute de la communauté d'Israël et de Juda est immensément grande. Le pays est rempli de meurtres, la ville est pleine de perversion, car ils disent: ‘L'Eternel a abandonné le pays, l'Eternel ne voit rien.’ Moi aussi, j’aurai un regard dépourvu de pitié, je n'aurai aucune compassion. Je ferai retomber leur conduite sur leur tête.» Puis l'homme en habit de lin, celui qui portait du matériel de scribe à la ceinture, a fait son rapport en disant: «J'ai fait tout ce que tu m'as ordonné.» J’ai regardé et j’ai vu, sur la voûte céleste qui était au-dessus de la tête des chérubins, comme une pierre de saphir dont l’aspect ressemblait à un trône; c’était ce qui se voyait au-dessus d’eux. L'Eternel a dit à l'homme habillé de lin: «Va à l’intérieur du tourbillon, sous les chérubins! Remplis tes mains de charbons ardents que tu prendras entre les chérubins et disperse-les sur la ville!» Il y est allé sous mes yeux. Les chérubins se tenaient sur la droite du temple quand l'homme y est entré, et la nuée remplissait le parvis intérieur. La gloire de l'Eternel s’est élevée au-dessus du chérubin et s’est dirigée vers le seuil du temple. Alors le temple a été rempli de nuée et le parvis a été illuminé par la gloire de l'Eternel. On a entendu le bruit des ailes des chérubins jusqu'au parvis extérieur. Il était pareil à la voix du Dieu tout-puissant lorsqu'il parle. Lorsque l'homme habillé de lin a reçu cet ordre: «Prends du feu à l’intérieur du tourbillon, entre les chérubins», il est allé se placer près d’une roue. Alors un chérubin a tendu la main entre les autres chérubins pour atteindre le feu situé entre les chérubins. Il en a retiré des braises et les a mises dans les mains de l'homme habillé de lin. Celui-ci les a prises, puis il est sorti. On voyait aux chérubins, sous leurs ailes, une forme de main humaine. J’ai regardé et j’ai vu quatre roues près des chérubins, une près de chaque chérubin. Les roues avaient, dans leur aspect, un éclat pareil à celui d'une pierre de chrysolithe. Toutes les quatre avaient le même aspect; chacune paraissait être au milieu d'une autre roue. Dans leurs déplacements, elles pouvaient suivre les quatre directions prises par les chérubins, et elles se déplaçaient sans dévier; elles allaient du côté où se tournait la tête, sans dévier dans leur déplacement. Tout le corps des chérubins – y compris leur dos, leurs mains et leurs ailes – était couvert d'yeux tout autour, ainsi que, pour eux quatre, les roues. J’ai entendu qu'on appelait ces roues tourbillon. Chacun avait quatre visages. La première face était une face de chérubin, la deuxième une face d'homme, la troisième une face de lion et la quatrième une face d’aigle. Puis les chérubins se sont élevés. C'étaient les êtres vivants que j'avais vus près du fleuve Kebar. Les roues suivaient les chérubins dans leurs déplacements et, quand les chérubins déployaient leurs ailes pour s'élever au-dessus de la terre, les roues ne se détournaient pas d'eux: même là elles les suivaient. Quand ils s'arrêtaient, elles s'arrêtaient, et quand ils s'élevaient, elles s'élevaient avec eux, car l'esprit des êtres vivants était en elles. La gloire de l'Eternel s’est retirée du seuil du temple et s’est placée au-dessus des chérubins. Les chérubins ont déployé leurs ailes et se sont élevés de terre sous mes yeux quand ils sont sortis, accompagnés des roues. Ils se sont arrêtés devant l’entrée de la maison de l'Eternel, côté est, et la gloire du Dieu d'Israël était au-dessus d’eux, tout en haut. C'étaient les êtres vivants que j'avais vus sous le Dieu d'Israël, près du fleuve Kebar, et j’ai reconnu que c'étaient des chérubins. Chacun avait quatre faces et quatre ailes, et il y avait quelque chose qui ressemblait à des mains humaines sous leurs ailes. Leurs visages ressemblaient à ceux que j'avais vus près du fleuve Kebar: c'était le même aspect, c'étaient eux. Chacun allait droit devant lui. L'Esprit m’a enlevé et m’a transporté à la porte de la maison de l'Eternel qui est à l’est, celle qui est orientée vers l’est. A l’entrée, il y avait 25 hommes. Au milieu d'eux, j’ai remarqué Jaazania, le fils d'Azzur, et Pelathia, le fils de Benaja. C’étaient des chefs du peuple. L’Eternel m’a dit: «Fils de l’homme, voilà les hommes qui projettent l’injustice et qui donnent de mauvais conseils dans cette ville. Ils disent: ‘Ce n’est pas pour tout de suite! Profitons de construire des maisons! La ville est la marmite et nous sommes la viande.’ C'est pourquoi prophétise contre eux, prophétise, fils de l’homme!» Alors l'Esprit de l'Eternel est tombé sur moi et m’a dit: «Annonce: ‘Voici ce que dit l'Eternel: C’est donc ainsi que vous parlez, communauté d'Israël! Je sais ce qui vous vient à l’esprit. Vous avez multiplié le nombre de vos victimes dans cette ville, vous avez rempli ses rues de vos victimes. »C’est pourquoi, voici ce que dit le Seigneur, l’Eternel: Les victimes que vous avez exposées au milieu d’elle, c’est elles qui sont la viande, et la marmite, c’est la ville. Quant à vous, on vous en fera sortir. Vous avez peur de l'épée? Je ferai venir l'épée contre vous, déclare le Seigneur, l'Eternel. Je vous ferai sortir du milieu d'elle, je vous livrerai entre les mains des étrangers et je mettrai mes jugements en œuvre contre vous. Vous tomberez par l’épée et je vous jugerai à la frontière d'Israël. Vous reconnaîtrez alors que je suis l'Eternel. La ville ne sera pas une marmite pour vous et vous ne serez pas comme de la viande à l’intérieur: c'est à la frontière d'Israël que je vous jugerai. Vous reconnaîtrez alors que je suis l'Eternel, celui dont vous n'avez pas suivi les prescriptions ni respecté les règles, tout en vous conformant aux règles en vigueur chez les nations qui vous entourent.’» Pendant que je prophétisais, Pelathia, fils de Benaja, est mort. Je suis alors tombé le visage contre terre et me suis écrié à pleine voix: «Ah! Seigneur Eternel, vas-tu exterminer ce qui reste d'Israël?» La parole de l'Eternel m’a été adressée: «Fils de l’homme, c’est à tes frères, à tes frères, aux membres de ta parenté ainsi qu’à la communauté d'Israël tout entière que les habitants de Jérusalem disent: ‘Restez loin de l'Eternel! C’est à nous que le pays a été donné en propriété.’ C'est pourquoi, annonce: ‘Voici ce que dit le Seigneur, l'Eternel: Même si je les tiens éloignés parmi les nations, même si je les ai éparpillés dans divers pays, je serai pour eux un sanctuaire, durant quelque temps, dans les pays où ils sont allés.’ C'est pourquoi, annonce: ‘Voici ce que dit le Seigneur, l'Eternel: Je vous rassemblerai du milieu des peuples, je vous réunirai des pays où vous êtes éparpillés et je vous donnerai le territoire d'Israël.’ »C'est là qu'ils iront, et ils en retireront toutes les monstruosités et toutes les pratiques abominables. Je leur donnerai un seul cœur et je mettrai en eux un esprit nouveau. Je retirerai de leur corps le cœur de pierre et je leur donnerai un cœur de chair. Ainsi ils pourront suivre mes prescriptions, garder et respecter mes règles. Alors ils seront mon peuple et je serai leur Dieu. »Quant à ceux qui ont le cœur attaché à leurs monstruosités et à leurs horreurs, je ferai retomber leur conduite sur leur tête, déclare le Seigneur, l'Eternel.» Les chérubins ont déployé leurs ailes, accompagnés des roues, et la gloire du Dieu d'Israël était au-dessus d’eux, tout en haut. La gloire de l'Eternel est montée au-dessus du centre de la ville et s’est arrêtée sur la montagne qui se trouve à l'est de la ville. Ensuite l'Esprit m’a enlevé et m’a transporté en Babylonie vers les exilés, dans la même vision et par l'Esprit de Dieu. La vision que j'avais eue a alors disparu au-dessus de moi, et j’ai rapporté aux exilés tout ce que l'Eternel m’avait révélé. La parole de l'Eternel m’a été adressée: «Fils de l’homme, tu habites au milieu d'une communauté de rebelles qui ont des yeux pour voir mais qui ne voient pas, des oreilles pour entendre mais qui n'entendent pas. En effet, c'est une communauté de rebelles. Quant à toi, fils de l’homme, prépare tes affaires comme le font ceux qui partent en exil et pars en exil sous leurs yeux, en plein jour! Tu partiras en exil de l'endroit où tu habites vers un autre endroit, et ce sous leurs yeux. Peut-être comprendront-ils qu'ils sont une communauté de rebelles. Tu sortiras tes affaires d’homme exilé en plein jour, sous leurs yeux, mais toi, tu partiras le soir, en leur présence, comme le font des exilés. Sous leurs yeux, perce le mur par lequel tu sortiras tes affaires! Sous leurs yeux, tu les porteras sur l’épaule, tu les sortiras en pleine obscurité et tu te couvriras le visage de façon à ne pas voir où tu vas, car je veux que tu sois un signe pour la communauté d’Israël.» J’ai donc fait ce qui m'avait été ordonné: j’ai sorti mes affaires d’homme exilé en plein jour. Le soir, sous leurs yeux, j’ai fait à la main un trou dans le mur, je les ai sorties en pleine obscurité et je les ai portées sur l’épaule. Le matin, la parole de l'Eternel m’a été adressée: «Fils de l’homme, la communauté d'Israël, cette communauté de rebelles, ne t'a-t-elle pas demandé: ‘Que fais-tu?’ Annonce-leur: ‘Voici ce que dit le Seigneur, l'Eternel: Ce message concerne le prince qui est à Jérusalem et toute la communauté d'Israël qui s'y trouve.’ »Dis: ‘Je suis pour vous un signe. Ce que j'ai fait, c'est ce qui leur sera fait: ils iront en exil, en déportation.’ Le prince qui est au milieu d'eux portera ses affaires sur l'épaule en pleine obscurité. Il sortira par l’endroit où l’on aura percé la muraille pour le faire sortir. Il se couvrira le visage de façon à ne pas voir lui-même où il va. J'étendrai mon piège sur lui et il sera pris dans mon filet. Je l'emmènerai à Babylone, dans le pays des Babyloniens, mais il ne le verra pas et il y mourra. Tout son entourage, ses aides et toutes ses troupes, je les disperserai à tout vent et je les poursuivrai avec l'épée. Ils reconnaîtront que je suis l'Eternel, quand je les éparpillerai parmi les nations, quand je les disperserai dans divers pays. »Cependant, je laisserai parmi eux quelques hommes qui échapperont à l'épée, à la famine et à la peste, afin qu'ils racontent quelles ont été toutes leurs pratiques abominables parmi les nations où ils arriveront. Ils reconnaîtront alors que je suis l'Eternel.» La parole de l'Eternel m’a été adressée: «Fils de l’homme, tu mangeras ton pain en tremblant, tu boiras ton eau dans l’inquiétude et l’angoisse. Tu diras au peuple du pays: ‘Voici ce que dit le Seigneur, l'Eternel, au sujet des habitants de Jérusalem qui vivent sur le territoire d'Israël! Ils mangeront leur pain dans l’angoisse et ils boiront leur eau avec frayeur, parce que leur pays sera dépouillé de tout ce qu'il contient à cause de la violence de tous ses habitants. Les villes peuplées seront dévastées et le pays deviendra un désert. Vous reconnaîtrez alors que je suis l'Eternel.’» La parole de l'Eternel m’a été adressée: «Fils de l’homme, que signifie ce proverbe qui circule parmi vous à propos du territoire d'Israël: ‘Le temps passe et aucune vision ne s’est réalisée’? C'est pourquoi, annonce-leur: ‘Voici ce que dit le Seigneur, l'Eternel: Je ferai taire ce proverbe, on ne le prononcera plus en Israël.’ Dis-leur au contraire: ‘Il est proche, le temps où toutes les visions deviendront réalité.’ »En effet, il n'y aura plus de fausse vision ni d'oracle flatteur au milieu de la communauté d'Israël. En effet, moi, l'Eternel, je dirai ce que j’ai à dire et cela s’accomplira sans plus aucun délai. Oui, de votre vivant, communauté de rebelles, je prononcerai une parole et je l'accomplirai, déclare le Seigneur, l'Eternel.» La parole de l'Eternel m’a été adressée: «Fils de l’homme, la communauté d’Israël dit: ‘Les visions qu'il a ne sont pas près de s'accomplir, c’est pour des temps éloignés qu’il prophétise.’ C'est pourquoi, annonce-leur: ‘Voici ce que dit le Seigneur, l'Eternel: Il n'y aura plus de délai pour aucune de mes paroles. La parole que je prononcerai s'accomplira, déclare le Seigneur, l'Eternel.’» La parole de l'Eternel m’a été adressée: «Fils de l’homme, prophétise à l’intention des prophètes d'Israël! Tu diras à ceux qui prophétisent d’après leurs penchants: ‘Ecoutez la parole de l'Eternel!’ »Voici ce que dit le Seigneur, l'Eternel: Malheur aux prophètes fous qui suivent leur propre inspiration et ne discernent rien! Tes prophètes, Israël, sont pareils à des renards au milieu des ruines. Vous n'êtes pas montés devant les brèches, vous n'avez pas construit de mur pour la communauté d'Israël afin de tenir ferme dans le combat, le jour de l'Eternel. »Leurs visions ne sont que fausseté et leurs prédictions que mensonge. Ils affirment: ‘C’est ce que déclare l'Eternel’, alors que l'Eternel ne les a pas envoyés, et ils font espérer que leur parole s’accomplira. Les visions que vous avez ne sont-elles pas fausses et les oracles que vous prononcez ne sont-ils pas mensongers? Vous affirmez: ‘C’est ce que déclare l'Eternel’, alors que moi, je n'ai pas parlé! »C’est pourquoi, voici ce que dit le Seigneur, l’Eternel: Parce que vous affirmez des faussetés et que vos visions sont mensongères, je vous en veux, dit le Seigneur, l'Eternel. Ma main s’attaquera aux prophètes qui ont de fausses visions et prédisent des mensonges. Ils n’appartiendront pas au conseil de mon peuple, ils ne seront pas inscrits dans le registre de la communauté d'Israël et ils ne reviendront pas dans le pays d'Israël. Vous reconnaîtrez alors que je suis le Seigneur, l'Eternel. »Tout cela arrivera parce qu'ils égarent mon peuple en affirmant que tout va bien, alors que rien ne va. Mon peuple construit un muret et eux, ils le couvrent de plâtre. Annonce à ceux qui le couvrent de plâtre qu’il s'écroulera! Une pluie torrentielle surviendra. Vous, grêlons, vous tomberez et la tempête éclatera. Une fois le mur écroulé, ne vous dira-t-on pas: ‘Où est le plâtre dont vous l'avez couvert?’ »C’est pourquoi, voici ce que dit le Seigneur, l’Eternel: Dans ma fureur, je ferai éclater la tempête; dans ma colère, une pluie torrentielle surviendra. Les grêlons tomberont avec fureur, avec la destruction pour objectif. J'abattrai le mur que vous avez couvert de plâtre, je le jetterai par terre et ses fondations seront mises à nu. Jérusalem s'écroulera et vous disparaîtrez dans ses ruines. Vous reconnaîtrez alors que je suis l'Eternel. »J'irai ainsi jusqu’au bout de ma fureur contre ce mur et contre ceux qui l'ont couvert de plâtre. Alors je vous dirai: ‘Plus de mur! Plus personne pour le replâtrer! Plus de prophètes d'Israël qui prophétisent à l’intention de Jérusalem, qui ont des visions affirmant que tout va bien alors que rien ne va, déclare le Seigneur, l'Eternel.’ »Quant à toi, fils de l’homme, tourne ton visage vers les filles de ton peuple qui prophétisent d’après leurs penchants et prophétise contre elles! Tu diras: ‘Voici ce que dit le Seigneur, l'Eternel: Malheur à celles qui cousent des coussinets pour tous les poignets et qui confectionnent des voiles de toute taille pour la tête, afin de prendre des personnes au piège! Pensez-vous pouvoir prendre au piège les membres de mon peuple et préserver votre propre vie? Vous me déshonorez auprès de mon peuple pour des poignées d'orge et des morceaux de pain en faisant mourir ceux qui ne doivent pas mourir et en faisant vivre ceux qui ne doivent pas vivre. En effet, vous mentez à mon peuple et il croit à vos mensonges. »C’est pourquoi voici ce que dit le Seigneur, l’Eternel: Je m’en prends à vos coussinets, qui vous permettent de prendre des personnes au piège comme des oiseaux. Je les arracherai de vos bras et je laisserai partir les personnes dont vous cherchez à prendre l’âme au piège comme des oiseaux. J'arracherai aussi vos voiles et je délivrerai mon peuple de votre pouvoir: ils ne seront plus une proie entre vos mains. Vous reconnaîtrez alors que je suis l'Eternel. »Vous découragez le juste par des mensonges, alors que moi-même je ne l'ai pas attristé, et vous encouragez le méchant, l’empêchant ainsi de renoncer à sa mauvaise conduite et de conserver la vie. C’est pourquoi, vous n'aurez plus de fausses visions et vous ne transmettrez plus de prédictions. Je délivrerai mon peuple de votre pouvoir. Vous reconnaîtrez alors que je suis l'Eternel.’» Quelques-uns des anciens d'Israël sont arrivés auprès de moi et se sont assis devant moi. La parole de l'Eternel m’a alors été adressée: «Fils de l’homme, ces gens-là portent leurs idoles sur leur cœur, ils mettent juste devant eux ce qui les pousse à la faute. Vais-je donc me laisser consulter par eux? C'est pourquoi, parle-leur! Tu leur diras: ‘Voici ce que dit le Seigneur, l'Eternel: Tout Israélite qui porte ses idoles sur son cœur et place juste devant lui ce qui le pousse à la faute, s'il vient s'adresser au prophète, moi, l'Eternel, je lui répondrai, s’il vient, quel que soit le nombre de ses idoles. J’agirai de cette manière afin de toucher le cœur des Israélites qui se sont détournés de moi à cause de toutes leurs idoles.’ C'est pourquoi, annonce à la communauté d’Israël: ‘Voici ce que dit le Seigneur, l'Eternel: Revenez à moi et abandonnez vos idoles, abandonnez toutes vos pratiques abominables! En effet, tout Israélite ou tout étranger en séjour en Israël qui s’éloigne de moi, qui porte ses idoles dans son cœur et qui place juste devant lui ce qui le pousse à la faute, s'il vient s'adresser au prophète pour me consulter à travers lui, moi, l'Eternel, je lui répondrai moi-même: je me retournerai contre cet homme; je ferai de lui un signe, un sujet de proverbes, et je l’exclurai du milieu de mon peuple. Vous reconnaîtrez alors que je suis l'Eternel.’ »Si le prophète se laisse séduire et prononce une parole, c'est moi, l'Eternel, qui aurai séduit ce prophète. Je déploierai ma puissance contre lui et je le ferai disparaître du milieu de mon peuple, d'Israël. Ils supporteront ainsi les conséquences de leur faute. La peine du prophète sera pareille à la peine de celui qui le consulte, afin que la communauté d'Israël ne s'égare plus loin de moi et qu'elle ne se rende plus impure par toutes ses transgressions. Alors ils seront mon peuple, et je serai leur Dieu, déclare le Seigneur, l'Eternel.» La parole de l'Eternel m’a été adressée: «Fils de l’homme, si un pays pèche contre moi en se livrant à l'infidélité et que je déploie ma puissance contre lui – si je le prive de pain, lui envoie la famine et en élimine hommes et bêtes – s'il s’y trouve ces trois hommes: Noé, Daniel et Job, eux auront la vie sauve à cause de leur justice, déclare le Seigneur, l'Eternel. Si je fais parcourir le pays par des bêtes féroces qui le dépeuplent, s'il devient un endroit désert par où personne ne passe à cause de ces bêtes, s'il s’y trouve ces trois hommes – aussi vrai que je suis vivant, déclare le Seigneur, l'Eternel – ils ne sauveront ni fils ni filles: eux seuls seront sauvés et le pays deviendra un endroit désert. Ou si je fais venir l'épée contre ce pays, si je dis: ‘Que l'épée parcoure le pays!’ et que j'en élimine hommes et bêtes, s'il s’y trouve ces trois hommes – aussi vrai que je suis vivant, déclare le Seigneur, l'Eternel – ils ne sauveront ni fils ni filles, mais eux seuls seront sauvés. Ou si j’envoie la peste dans ce pays, si je déverse ma fureur sur lui par la mortalité pour en éliminer hommes et bêtes, s'il s’y trouve Noé, Daniel et Job – aussi vrai que je suis vivant, déclare le Seigneur, l'Eternel – ils ne sauveront ni fils ni fille; eux, ils auront la vie sauve à cause de leur justice. »Oui, voici ce que dit le Seigneur, l'Eternel: Même si j'envoie contre Jérusalem mes quatre terribles instruments de jugement – l'épée, la famine, les bêtes féroces et la peste – pour en éliminer hommes et bêtes, il y restera des rescapés, on en fera sortir des fils et des filles. Ils sortiront pour aller vers vous. Vous découvrirez ainsi leur conduite et leurs agissements et vous serez consolés du malheur que je fais venir sur Jérusalem, de tout ce que je fais venir contre elle. Ils vous consoleront, quand vous découvrirez leur conduite et leurs agissements, et vous reconnaîtrez que ce n'est pas sans raison que je traite cette ville comme je la traite, déclare le Seigneur, l'Eternel.» La parole de l'Eternel m’a été adressée: «Fils de l’homme, le bois de la vigne, qu'a-t-il de plus que tout autre bois, que les branches qui sont sur les arbres de la forêt? Tire-t-on de ce bois de quoi fabriquer quelque chose? En tire-t-on un crochet pour y suspendre un objet? Au contraire, on le jette au feu pour qu’il le dévore; le feu dévore ses deux extrémités, et son milieu finit calciné. Sera-t-il donc utile à quelque chose? Puisqu’on n’en faisait rien quand il était entier, on peut d’autant moins en faire quelque chose quand le feu l'a dévoré et qu'il est calciné! »C’est pourquoi, voici ce que dit le Seigneur, l’Eternel: Tout comme je jette au feu le bois de la vigne pour qu’il le dévore de préférence au bois de la forêt, je jette au feu les habitants de Jérusalem: je me retournerai contre eux; ils auront beau être sortis du feu, le feu les dévorera. Vous reconnaîtrez que je suis l'Eternel, quand je m’en prendrai à eux. Je ferai du pays un endroit désert parce qu'ils ont été infidèles, déclare le Seigneur, l'Eternel.» La parole de l'Eternel m’a été adressée: «Fils de l’homme, fais connaître à Jérusalem ses pratiques abominables! Tu diras: Voici ce que dit le Seigneur, l'Eternel, à Jérusalem: Par ton origine et ta naissance, tu es du pays de Canaan. Ton père était un Amoréen, et ta mère une Hittite. A ta naissance, le jour où tu es née, ton cordon ombilical n'a pas été coupé, tu n'as pas été lavée dans l'eau pour être purifiée, ni frottée avec du sel, ni enveloppée dans des langes. Personne n'a porté sur toi un regard de pitié pour te faire une seule de ces choses, par compassion pour toi. Au contraire, tu as été jetée dans les champs, le jour de ta naissance, parce que tu provoquais le dégoût. »Je suis passé près de toi, et je t’ai aperçue en train de te débattre dans ton sang. Alors je t’ai dit: ‘Vis dans ton sang!’ Je t’ai dit: ‘Vis dans ton sang!’ Je t'ai multipliée à l’infini, comme l’herbe des champs. Tu t’es développée, tu as grandi, et tu es devenue très jolie; tes seins se sont formés et tes cheveux ont poussé, mais tu restais nue, entièrement nue. Je suis passé près de toi et je t’ai regardée: tu étais en âge d’aimer. J’ai étendu sur toi le pan de mon habit, j’ai couvert ta nudité et je me suis engagé envers toi. Je suis entré dans une relation d’alliance avec toi, déclare le Seigneur, l'Eternel, et tu as été à moi. »Je t’ai lavée dans l'eau, j’ai fait disparaître le sang qui était sur toi et je t’ai parfumée avec de l'huile. Je t’ai habillée avec des vêtements brodés et chaussée avec du cuir fin; je t’ai mis un bandeau de fin lin et je t’ai drapée de soie. Je t’ai parée de bijoux: j’ai mis des bracelets à tes poignets, un collier à ton cou, un anneau à ton nez, des boucles à tes oreilles et une couronne magnifique sur ta tête. Ainsi, tu étais parée d'or et d'argent et tu étais habillée de fin lin, de soie et d'étoffes brodées. Tu te nourrissais de fleur de farine, de miel et d'huile. Tu étais devenue extrêmement belle et tu as prospéré au point de devenir un royaume. On a commencé à parler de toi parmi les nations, à cause de ta beauté. En effet, elle était parfaite grâce à la splendeur dont je t'avais ornée, déclare le Seigneur, l'Eternel. »Cependant, tu as placé ta confiance dans ta beauté et tu t'es appuyée sur ta réputation pour te prostituer. Tu as entraîné tous les passants à se prostituer avec toi, tu as été à eux. Tu as pris de tes habits, tu t'es fait des hauts lieux riches en couleurs et tu t'y es prostituée: rien de pareil n'était arrivé et n'arrivera jamais. Tu as pris les bijoux qui composaient ta parure, tu as pris de mon or et de mon argent, ceux que je t'avais donnés, et tu en as fait des statues d'hommes avec lesquelles tu t'es prostituée. Tu as retiré tes vêtements brodés pour les en recouvrir, et c’est mon huile et mon encens que tu leur as offerts. Le pain que je t'avais donné, la fleur de farine, l'huile et le miel dont je te nourrissais, tu les as déposés devant elles pour leur offrir un parfum agréable. Voilà ce qui est arrivé, déclare le Seigneur, l'Eternel. Tu as pris tes fils et tes filles, ceux que tu m'avais donnés, et tu les leur as sacrifiés pour qu'elles les dévorent. Tes prostitutions n’étaient-elles pas suffisantes? Tu as égorgé mes fils et tu les leur as donnés en les faisant passer par le feu en leur honneur. Au milieu de toutes tes pratiques abominables et de tes prostitutions, tu ne t'es pas souvenue de l’époque de ton enfance, du moment où tu étais nue, entièrement nue, et te débattais dans ton sang. »En plus de tout ce mal que tu as commis – malheur, malheur à toi, déclare le Seigneur, l'Eternel – tu t'es construit des centres de prostitution, tu t'es fait des estrades sur toutes les places. A l'entrée de chaque chemin, tu as construit tes estrades, tu as déshonoré ta beauté, tu as écarté les jambes pour tous les passants, tu as multiplié tes prostitutions. Tu t'es prostituée aux Egyptiens, tes voisins au corps athlétique, et tu as multiplié tes prostitutions, ce qui m’a irrité. Alors j’ai déployé ma puissance contre toi: j'ai diminué ce qui devait te revenir, je t'ai livrée à tes ennemies, les filles des Philistins, qui rougissaient de ta conduite scandaleuse. Tu t'es prostituée aux Assyriens parce que tu n'étais pas rassasiée; tu t'es prostituée à eux, mais tu n’étais toujours pas rassasiée. Tu as multiplié tes prostitutions avec le pays de Canaan et jusqu'en Babylonie, mais même ainsi tu n'as toujours pas été rassasiée. Quelle faiblesse de cœur tu as révélée, déclare le Seigneur, l'Eternel, en commettant tous ces actes qui sont l'œuvre d'une experte en prostitution! Lorsque tu construisais tes centres de prostitution à l'entrée de chaque chemin, lorsque tu faisais tes estrades sur toutes les places, tu ne t’es pas conduite comme la prostituée qui, elle, réclame un salaire: tu as été la femme adultère qui reçoit des étrangers au lieu de son mari. A toutes les prostituées on paie un salaire, mais toi, tu as offert des présents à tous tes amants; tu leur as donné des cadeaux afin qu’ils viennent de partout vers toi pour coucher avec toi. Tu as eu un comportement contraire à celui des autres prostituées; on ne te recherchait pas pour coucher avec toi et, en versant un salaire au lieu d'en recevoir un, tu as été le contraire des autres. »C'est pourquoi, prostituée, écoute la parole de l'Eternel! Voici ce que dit le Seigneur, l'Eternel: Parce que tes trésors ont été gaspillés et que tu t’es montrée entièrement nue au cours de tes prostitutions avec tes amants et avec toutes tes abominables idoles, et parce que tu leur as donné le sang de tes enfants, je vais rassembler tous tes amants, ceux avec lesquels tu te plaisais, tous ceux que tu as aimés et tous ceux que tu as détestés. Je les rassemblerai de partout contre toi, je te montrerai à eux entièrement nue et ils te verront toute nue. Je te jugerai comme on juge les femmes adultères et celles qui versent le sang, et je ferai de toi une victime ensanglantée par la fureur et la jalousie. Je te livrerai entre leurs mains. Ils démoliront tes centres de prostitution et abattront tes estrades. Ils te dépouilleront de tes habits, prendront les bijoux qui composaient ta parure et te laisseront nue, entièrement nue. Ils exciteront la foule contre toi, ils te lapideront et te transperceront à coups d'épée. Ils incendieront tes maisons et mettront des jugements en œuvre contre toi, en présence d’un grand nombre de femmes. Ainsi, je ferai cesser ta prostitution et tu ne verseras plus de salaire. J’assouvirai ma fureur contre toi, puis le feu de ma jalousie se détournera de toi: je m'apaiserai, je ne serai plus irrité. Parce que tu ne t'es pas souvenue de l’époque de ton enfance, parce que tu m'as provoqué par tout cela, eh bien, de mon côté, je vais faire retomber ta conduite sur ta tête, déclare le Seigneur, l'Eternel, et tu ne créeras plus de scandale avec toutes tes pratiques abominables. »Tous ceux qui disent des proverbes t'appliqueront ce proverbe: ‘Telle mère, telle fille!’ Tu es bien la fille de ta mère, elle qui n’a eu que dégoût pour son mari et ses enfants; tu es bien la sœur de tes sœurs, elles qui ont pris en dégoût leur mari et leurs enfants. Votre mère était une Hittite, et votre père un Amoréen. Ta grande sœur, qui habite à ta gauche, c'est Samarie avec ses filles; et ta petite sœur, qui habite à ta droite, c'est Sodome avec ses filles. Tu ne t’es pas contentée d’imiter leur conduite et de commettre les mêmes actes abominables: c'était trop peu! Tu t’es montrée plus pervertie qu'elles dans toute ta conduite. Aussi vrai que je suis vivant, déclare le Seigneur, l'Eternel, ta sœur Sodome et ses filles n'ont pas fait ce que vous avez fait, toi et tes filles. Voici quelle a été la faute de ta sœur Sodome: elle avait de l'orgueil, elle vivait dans l'abondance et dans une tranquille insouciance, elle et ses filles, et elle n’a pas soutenu la main du malheureux et du pauvre. Elles sont devenues arrogantes et elles ont commis des actes abominables devant moi. Je les ai fait disparaître, quand j'ai vu cela. Samarie n'a pas commis la moitié de tes péchés: tes pratiques abominables ont été plus nombreuses que les siennes. Avec toutes les pratiques abominables auxquelles tu t’es adonnée, tu as même fait paraître tes sœurs justes. Supporte ton humiliation, toi qui es intervenue en faveur de tes sœurs par tes péchés, qui t’es montrée plus abominable qu'elles et qui les fais paraître plus justes que toi! Sois dans la honte et supporte ton humiliation, puisque tu as fait paraître tes sœurs justes! Je changerai leur sort – celui de Sodome et de ses filles, ainsi que celui de Samarie et de ses filles – et je changerai ton sort au milieu d’elles, de telle façon que tu aies à supporter ton humiliation et rougisses de tout ce que tu as fait, ce qui les consolera. Tes sœurs, Sodome et ses filles, retrouveront leur situation d’avant; Samarie et ses filles retrouveront leur situation d’avant; toi et tes filles aussi, vous retrouverez votre situation d’avant. Tu ne mentionnais même pas ta sœur Sodome, à l’époque où tu étais orgueilleuse, avant que ta méchanceté ne soit dévoilée. Comme elle, c’est le moment de recevoir les insultes des filles de la Syrie et des environs, des filles des Philistins, de celles qui tout autour te méprisent. Tu dois supporter les conséquences de tes actes scandaleux et de tes pratiques abominables, déclare l'Eternel. »En effet, voici ce que dit le Seigneur, l'Eternel: J'agirai envers toi comme tu as agi, toi qui as ignoré ton engagement en violant l'alliance. Quant à moi, je me souviendrai de mon alliance, conclue avec toi à l’époque de ton enfance, et j'établirai pour toi une alliance éternelle. Tu te souviendras de ta conduite et tu en éprouveras un sentiment d’humiliation quand tu recevras tes sœurs, les grandes comme les petites. Je te les donnerai pour filles, mais pas sur la base de ton alliance. J’établirai moi-même mon alliance avec toi, et tu reconnaîtras que je suis l'Eternel. Ainsi, quand je t’aurai pardonné tout ce que tu as fait, tu te souviendras du passé, tu en auras honte et tu n'ouvriras plus la bouche à cause de ton humiliation, déclare le Seigneur, l'Eternel.» La parole de l'Eternel m’a été adressée: «Fils de l’homme, propose une énigme, raconte une parabole à la communauté d'Israël! Tu annonceras: ‘Voici ce que dit le Seigneur, l'Eternel: »Un grand aigle, d’une grande envergure, aux longues ailes, couvert de plumes de toutes les couleurs, vint sur le Liban et enleva la cime d'un cèdre. Il arracha la plus haute de ses branches, l'emporta dans un pays de marchands et la déposa dans une ville de commerçants. Il prit un plant du pays et le plaça dans un terrain fertile. Il le mit près d'une eau abondante et le planta comme un saule. Ce rejeton poussa et devint un cep de vigne qui prenait de l’ampleur mais restait bas. Ses branches étaient tournées vers l'aigle et ses racines étaient sous lui. Il devint un cep de vigne, donna des pousses et produisit des rameaux. »Puis il y eut un autre grand aigle, de grande envergure, au plumage épais. De la terrasse où elle était plantée, cette vigne dirigea ses racines de son côté et tendit ses branches vers lui pour qu'il l'arrose. Elle était pourtant plantée dans un bon terrain, près d'une eau abondante, de manière à produire des sarments et à porter du fruit pour devenir une vigne magnifique.’ »Annonce: ‘Voici ce que dit le Seigneur, l'Eternel: Prospérera-t-elle? Le premier aigle ne va-t-il pas arracher ses racines, la dépouiller de son fruit et dessécher toutes ses jeunes pousses? Elle se desséchera et il ne faudra ni beaucoup de force ni un peuple nombreux pour la déraciner. Oui, elle a été plantée, mais prospérera-t-elle? Quand le vent d'est l’atteindra, ne séchera-t-elle pas? Elle séchera sur la terrasse où elle a poussé.’» La parole de l'Eternel m’a été adressée: «Dis à cette communauté de rebelles: ‘Ne savez-vous pas ce que cela signifie?’ Explique-leur: ‘Le roi de Babylone est venu à Jérusalem, il a capturé son roi et ses chefs et les a emmenés avec lui à Babylone. Il a choisi un homme de sang royal, a conclu une alliance avec lui et lui a fait prêter serment. Puis il a emmené les grands du pays pour que le royaume reste fragile et ne puisse pas se relever. Ainsi, il serait obligé de respecter son alliance pour se maintenir. Cependant, le nouveau roi s'est révolté contre lui en envoyant ses messagers en Egypte pour se procurer des chevaux et un grand nombre d'hommes. Celui qui s’est permis d’agir de cette manière pourra-t-il arriver à ses fins? Pourra-t-il s’en sortir? Il a violé une alliance et il s’en sortirait?’ »Aussi vrai que je suis vivant, déclare le Seigneur, l'Eternel, il mourra au milieu de Babylone, chez le roi qui l'avait mis sur le trône, puisqu’il a ignoré son engagement envers lui et a violé son alliance avec lui. Le pharaon ne pourra rien faire pour lui au moment du combat, malgré sa grande armée et sa population nombreuse, quand on mettra en place des remblais et qu'on construira des retranchements pour éliminer un grand nombre de vies. Il a ignoré un engagement en violant l'alliance. Alors qu’il avait donné sa main, il s’est permis d’agir de cette manière. Il ne s’en sortira pas! C’est pourquoi, voici ce que dit le Seigneur, l’Eternel: Aussi vrai que je suis vivant, c'est un engagement pris en mon nom qu'il a ignoré, c'est mon alliance qu'il a violée. Je ferai retomber cela sur sa tête. J'étendrai mon piège sur lui et il sera pris dans mon filet. Je l'emmènerai à Babylone et là, je le ferai passer en jugement pour son infidélité envers moi. Tous ses fugitifs, dans toutes ses troupes, tomberont par l’épée, et ceux qui resteront seront éparpillés à tout vent. Vous reconnaîtrez alors que c’est moi, l'Eternel, qui ai parlé. »Voici ce que dit le Seigneur, l'Eternel: J’enlèverai moi-même une pousse de la cime du cèdre majestueux et je la déplacerai. J'arracherai du sommet de ses jeunes branches une pousse délicate et je la planterai sur une montagne particulièrement haute. Je la planterai sur une haute montagne d'Israël. Elle portera des branches et produira des fruits, elle deviendra un cèdre magnifique. Toutes sortes d’oiseaux y feront leur nid, tout ce qui a des ailes s’abritera dans ses branches. Tous les arbres des champs reconnaîtront alors que c’est moi, l'Eternel, qui ai abaissé l'arbre qui s'élevait et élevé l'arbre qui était abaissé, qui ai desséché l'arbre vert et fait verdir l'arbre sec. Moi, l'Eternel, j'ai parlé, et j'agirai.» La parole de l'Eternel m’a été adressée: «Pourquoi dites-vous ce proverbe, dans le territoire d'Israël: ‘Ce sont les pères qui mangent des raisins verts et ce sont les enfants qui ont mal aux dents’? Aussi vrai que je suis vivant, déclare le Seigneur, l'Eternel, vous n'aurez plus l’occasion de dire ce proverbe en Israël. En effet, toutes les vies m’appartiennent; la vie du fils m’appartient aussi bien que celle du père. Celui qui pèche, c'est celui qui mourra. »L'homme qui est juste, c’est celui qui applique le droit et la justice. Il ne mange pas sur les montagnes et ne lève pas les yeux vers les idoles de la communauté d'Israël. Il ne déshonore pas la femme de son prochain et ne s'approche pas d'une femme pendant ses règles. Il n’exploite personne, il rend son gage au débiteur, il ne commet pas d’extorsion. Il donne son pain à celui qui a faim et couvre d'un habit celui qui est nu. Il ne prête pas avec intérêt et ne cherche pas à faire du profit. Il ne prend part à aucune injustice et juge conformément à la vérité entre deux hommes. Il suit mes prescriptions et respecte mes règles en agissant conformément à la vérité. Celui-là est juste, et il vivra, déclare le Seigneur, l'Eternel. »Supposons qu’il ait un fils violent, qui verse le sang et s’en prenne à son prochain. Ce fils n'imite en rien la conduite de son père mais va jusqu’à manger sur les montagnes; il déshonore la femme de son prochain, exploite le malheureux et le pauvre, commet des extorsions, ne rend pas le gage, lève les yeux vers les idoles et s’adonne à des pratiques abominables; il prête avec intérêt et cherche à faire du profit. Ce fils-là vivrait? Il ne vivra pas. Puisqu’il a commis tous ces actes abominables, il mourra. Son sang retombera sur lui. »Supposons en revanche qu’un homme ait un fils qui voie tous les péchés commis par son père. Il les voit mais refuse d’agir de la même manière: il ne mange pas sur les montagnes et ne lève pas les yeux vers les idoles de la communauté d'Israël; il ne déshonore pas la femme de son prochain; il n’exploite personne, ne prend pas de gage, ne commet pas d’extorsion; il donne son pain à celui qui a faim et couvre d'un habit celui qui est nu; il ne s’en prend pas au malheureux, il n'exige pas d’intérêt et ne cherche pas à faire du profit; il respecte mes règles et suit mes prescriptions. Celui-là ne mourra pas à cause des fautes commises par son père, il vivra. C'est son père qui a exploité les autres, qui a commis des extorsions envers un frère, qui a fait au milieu de son peuple ce qui n'est pas bien. C'est donc lui qui mourra à cause de ses propres fautes. »Vous dites: ‘Pourquoi le fils ne supporte-t-il pas les conséquences de la faute commise par son père?’ C'est que le fils a appliqué le droit et la justice, c'est qu'il a respecté et mis en pratique toutes mes prescriptions. Il vivra. Celui qui pèche, c'est celui qui mourra. Le fils ne supportera pas les conséquences de la faute commise par son père, et le père ne supportera pas les conséquences de la faute commise par son fils. Le juste sera préservé à cause de sa justice, et le méchant sera condamné à cause de sa méchanceté. »Si le méchant renonce à tous les péchés qu'il a commis, s'il respecte toutes mes prescriptions et applique le droit et la justice, il vivra, il ne mourra pas. Toutes les transgressions qu'il a commises seront oubliées. Il vivra grâce à la justice qu'il a pratiquée. Est-ce que je prends plaisir à voir le méchant mourir? déclare le Seigneur, l'Eternel. N'est-ce pas plutôt à le voir changer de conduite et vivre? »Si le juste renonce à sa justice et se met à commettre l’injustice, s'il imite toutes les pratiques abominables du méchant, vivra-t-il? Tous ses actes de justice seront oubliés parce qu'il s'est livré à l’infidélité et au péché. A cause de cela, il mourra. »Vous dites: ‘La manière d’agir du Seigneur n'est pas correcte.’ Ecoutez donc, communauté d'Israël! Est-ce que c’est ma manière d’agir qui n'est pas correcte? Ne seraient-ce pas plutôt vos façons d’agir qui ne sont pas correctes? Si le juste renonce à sa justice, s’il se met à commettre l’injustice et meurt pour cela, c’est à cause de ses actes d’injustice qu’il mourra. Si le méchant renonce à ses actes de méchanceté, s’il se met à appliquer le droit et la justice, il sauvera sa vie. S'il ouvre les yeux et renonce à toutes les transgressions qu'il a commises, il vivra, il ne mourra pas. »La communauté d'Israël dit: ‘La manière d’agir du Seigneur n'est pas correcte.’ Est-ce que ce sont mes façons d’agir qui ne sont pas correctes, communauté d'Israël? Ne seraient-ce pas plutôt vos façons d’agir qui ne sont pas correctes? C'est pourquoi je vous jugerai chacun en fonction de sa conduite, communauté d'Israël, déclare le Seigneur, l'Eternel. Revenez à moi et détournez-vous de toutes vos transgressions, afin que vos fautes ne causent pas votre perte! Débarrassez-vous de toutes les transgressions que vous avez commises! Faites-vous un cœur nouveau et un esprit nouveau! Pourquoi devriez-vous mourir, communauté d'Israël? En effet, je ne prends pas plaisir à voir mourir quelqu’un, déclare le Seigneur, l'Eternel. Changez donc d’attitude et vivez! »Quant à toi, prononce une complainte sur les princes d'Israël! Tu diras: »‘Qu’était ta mère? Une lionne. Elle était couchée parmi les lions. C'est au milieu des jeunes lions qu'elle a élevé ses petits. Elle a dressé tout particulièrement l'un de ses petits, qui est devenu un jeune lion. Il a appris à déchirer sa proie, il a dévoré des hommes. Les nations ont entendu parler de lui et il a été pris dans leur piège. Elles l'ont emmené, en mettant des crochets à ses narines, jusqu’en Egypte. »Quand la lionne a vu qu'elle attendait pour rien, qu'il n’y avait plus d’espoir, elle a pris un autre de ses petits et en a fait un jeune lion. Il rôdait parmi les lions, il est devenu un jeune lion. Il a appris à déchirer sa proie, il a dévoré des hommes. Il a violé leurs veuves et détruit leurs villes. Le pays a été dévasté, avec tout ce qui s'y trouvait, au son de ses rugissements. »Contre lui se sont rangées les nations environnantes, venues de leurs provinces. Elles ont tendu leur filet sur lui et il a été pris dans leur piège. Elles ont mis des crochets à ses narines, l’ont placé dans une cage et l'ont emmené auprès du roi de Babylone. Puis elles l’ont conduit dans une forteresse afin qu'on n'entende plus sa voix sur les montagnes d'Israël. »Ta mère était, comme toi, semblable à une vigne plantée près de l’eau. Elle était porteuse de fruits et chargée de sarments, grâce à l'abondance de l’eau. Elle avait de solides branches, qui sont devenues des sceptres royaux. Par sa taille, elle dominait les broussailles. Elle attirait les regards par sa hauteur et par le grand nombre de ses branches. »Cependant, elle a été arrachée avec fureur et jetée par terre. Le vent d'est a desséché ses fruits. Ses solides branches ont été cassées et sont devenues toutes sèches; le feu les a dévorées. Elle est maintenant transplantée dans le désert, dans une terre sèche et aride. Le feu est sorti d’une partie de ses branches et a dévoré son fruit. Elle n'a plus de branche solide qui pourrait devenir un sceptre royal.’ »C'est une complainte, à utiliser comme complainte.» La septième année, le dixième jour du cinquième mois, quelques-uns des anciens d'Israël sont venus pour consulter l'Eternel. Ils se sont assis devant moi. Alors la parole de l'Eternel m’a été adressée: «Fils de l’homme, parle aux anciens d'Israël! Tu leur annonceras: ‘Voici ce que dit le Seigneur, l'Eternel: Est-ce pour me consulter que vous êtes venus? Aussi vrai que je suis vivant, je ne me laisserai pas consulter par vous, déclare le Seigneur, l'Eternel.’ Vas-tu les juger, fils de l’homme? Vas-tu les juger? Fais-leur connaître les pratiques abominables de leurs ancêtres! »Tu leur diras: Voici ce que dit le Seigneur, l'Eternel: Le jour où j'ai choisi Israël, je me suis engagé envers la descendance de la famille de Jacob et je me suis fait connaître à eux en Egypte. Je me suis engagé envers eux en disant: ‘Je suis l'Eternel, votre Dieu.’ Ce jour-là, je me suis engagé envers eux à les faire passer d'Egypte dans un pays que j'avais cherché pour eux, un pays où coulent le lait et le miel, le plus beau de tous les pays. Je leur ai dit: ‘Que chacun rejette les monstruosités qui attirent ses regards et ne vous rendez pas impurs par les idoles d'Egypte! C’est moi, l'Eternel, qui suis votre Dieu.’ »Cependant, ils se sont révoltés contre moi et ils n’ont pas voulu m'écouter. Aucun n’a rejeté les monstruosités qui attiraient ses regards et ils n’ont pas abandonné les idoles d'Egypte. Alors j’ai parlé de déverser ma fureur sur eux, d’aller jusqu’au bout de ma colère contre eux au milieu de l'Egypte, mais j'ai agi à cause de mon nom, afin qu'il ne soit pas déshonoré aux yeux des nations parmi lesquelles ils se trouvaient. En effet, c’était sous leurs yeux que je m’étais fait connaître à eux pour les faire sortir d'Egypte. Je les ai donc fait sortir d'Egypte et je les ai conduits dans le désert. Je leur ai donné mes prescriptions et leur ai fait connaître mes règles, *celles que l'homme doit mettre en pratique afin de vivre par elles. Je leur ai aussi donné mes sabbats pour que ce soit entre moi et eux un signe auquel on reconnaisse que je suis l'Eternel qui les considère comme saints. »Cependant, la communauté d'Israël s’est révoltée contre moi dans le désert. Ils n’ont pas suivi mes prescriptions et ils ont rejeté mes règles, *celles que l'homme doit mettre en pratique afin de vivre par elles, et ils ont violé sans retenue mes sabbats. Alors j’ai parlé de déverser ma fureur sur eux dans le désert pour les exterminer, mais j'ai agi à cause de mon nom, afin qu'il ne soit pas déshonoré aux yeux des nations. En effet, c’était sous leurs yeux que je les avais fait sortir d'Egypte. Dans le désert, je me suis donc engagé envers eux à ne pas les conduire dans le pays que je leur avais destiné, pays où coulent le lait et le miel, le plus beau de tous les pays. En effet, mes règles, ils les rejetaient; mes prescriptions, ils ne les suivaient pas; mes sabbats, ils les violaient. C’est que leur cœur restait attaché à leurs idoles. Néanmoins, j’ai porté un regard de pitié sur eux et je ne les ai pas détruits, je ne les ai pas achevés dans le désert. Alors j’ai dit à leurs fils dans le désert: ‘Ne suivez pas les prescriptions de vos pères, ne respectez pas leurs règles et ne vous rendez pas impurs par leurs idoles! C’est moi, l'Eternel, qui suis votre Dieu. Suivez mes prescriptions, respectez mes règles et mettez-les en pratique! Faites de mes sabbats des jours saints et qu'ils soient entre moi et vous un signe auquel on reconnaisse que je suis l'Eternel, votre Dieu!’ »Cependant, les fils se sont révoltés contre moi. Ils n’ont pas suivi mes prescriptions, ils n’ont pas respecté et appliqué mes règles, *celles que l'homme doit mettre en pratique afin de vivre par elles, et ils ont violé mes sabbats. Alors j’ai parlé de déverser ma fureur sur eux, d’aller jusqu’au bout de ma colère contre eux dans le désert, mais je me suis retenu et j'ai agi à cause de mon nom, afin qu'il ne soit pas déshonoré aux yeux des nations. En effet, c’était sous leurs yeux que je les avais fait sortir d'Egypte. Dans le désert, je me suis donc engagé envers eux à les éparpiller parmi les nations et à les disperser dans divers pays, puisqu'ils n’ont pas mis en pratique mes règles, qu'ils ont rejeté mes prescriptions, violé mes sabbats et tourné les regards vers les idoles de leurs pères. Je leur ai même donné des prescriptions qui n'étaient pas bonnes et des règles qui n’apportaient pas la vie. Je les ai rendus impurs par leurs offrandes, quand ils ont fait passer par le feu tous leurs premiers-nés, pour les plonger dans la consternation, afin qu’ils reconnaissent que je suis l'Eternel. »C'est pourquoi, parle à la communauté d'Israël, fils de l’homme! Tu leur annonceras: Voici ce que dit le Seigneur, l'Eternel: Vos ancêtres m'ont encore insulté en se montrant infidèles envers moi. Je les ai conduits dans le pays que je m’étais engagé à leur donner, et ils ont porté les yeux sur toute colline élevée et sur tout arbre touffu; là ils ont fait leurs sacrifices, ils ont présenté leurs offrandes irritantes, ils ont brûlé leurs parfums à l’odeur agréable et versé leurs offrandes liquides. Je leur ai dit: ‘Qu'est-ce donc que ces hauts lieux où vous vous rendez?’ Et le nom de hauts lieux leur a été donné jusqu'à aujourd’hui. »C'est pourquoi, annonce à la communauté d'Israël: Voici ce que dit le Seigneur, l'Eternel: N’êtes-vous pas en train de devenir impurs à la manière de vos ancêtres et de vous prostituer avec leurs abominables divinités? En présentant vos offrandes, en faisant passer vos enfants par le feu, vous vous rendez impurs, aujourd'hui encore, en l’honneur de toutes vos idoles. Et moi, je devrais me laisser consulter par vous, communauté d'Israël? Aussi vrai que je suis vivant, déclare le Seigneur, l'Eternel, je ne me laisserai pas consulter par vous. »Cela n’arrivera pas, ce que vous imaginez quand vous dites: ‘Nous voulons être comme les nations, comme les familles des autres pays, en servant ce qui est en bois et en pierre.’ Aussi vrai que je suis vivant, déclare le Seigneur, l'Eternel, je régnerai sur vous avec puissance et force, dans un déversement de fureur. Je vous ferai sortir du milieu des peuples et je vous rassemblerai des pays où vous avez été éparpillés avec puissance et force, dans un déversement de fureur. Je vous amènerai dans le désert des peuples et là, je vous jugerai face à face. Je vous jugerai comme j’ai jugé vos ancêtres dans le désert de l’Egypte, déclare le Seigneur, l'Eternel. Je vous ferai passer sous mon bâton et je vous ramènerai dans les liens de l'alliance. Je séparerai de vous ceux qui sont rebelles et se révoltent contre moi; je les ferai sortir du pays où ils séjournent en étrangers, mais ils ne pénétreront pas sur le territoire d'Israël. Vous reconnaîtrez alors que je suis l'Eternel. »Quant à vous, communauté d'Israël, voici ce que dit le Seigneur, l'Eternel: Que chacun aille donc servir ses idoles! Mais après cela, on verra bien si vous continuez de ne pas m’écouter et de déshonorer mon saint nom par vos offrandes et vos idoles. En effet, c’est sur ma montagne sainte, sur la haute montagne d'Israël, déclare le Seigneur, l'Eternel, que toute la communauté d'Israël, tous ceux qui seront dans le pays, me serviront. Là je leur réserverai un accueil favorable, là je rechercherai vos offrandes, la meilleure partie de vos dons, avec tout ce que vous me consacrerez. *Je vous accueillerai comme un parfum dont l’odeur est agréable, quand je vous aurai fait sortir du milieu des peuples, quand je vous aurai rassemblés des pays où vous êtes éparpillés. A travers vous, ma sainteté sera alors manifestée aux yeux des nations. Vous reconnaîtrez que je suis l'Eternel, quand je vous ramènerai dans le territoire d'Israël, dans le pays que je m’étais engagé à donner à vos ancêtres. Là vous vous souviendrez de votre conduite et de tous vos agissements, par lesquels vous vous êtes rendus impurs. Vous vous prendrez vous-mêmes en dégoût à cause de tout le mal que vous avez commis. Vous reconnaîtrez que je suis l'Eternel quand j'agirai avec vous à cause de mon nom, et absolument pas en fonction de votre mauvaise conduite et de vos agissements dépravés, communauté d'Israël! déclare le Seigneur, l'Eternel.» La parole de l'Eternel m’a été adressée: «Fils de l’homme, tourne ton visage vers la droite et interpelle le sud! Prophétise à l’intention de la forêt qui est dans la région du Néguev! Tu diras à la forêt du Néguev: ‘Ecoute la parole de l'Eternel! Voici ce que dit le Seigneur, l'Eternel: Je vais allumer un feu à l’intérieur de toi, et il dévorera tout arbre vert et tout arbre sec. Cet incendie ne s'éteindra pas et tous les visages en porteront les cicatrices, du sud au nord.’ Tous comprendront alors que c’est moi, l'Eternel, qui ai allumé ce feu. Il ne s'éteindra pas.» J’ai dit: «Ah! Seigneur Eternel! Eux, ils disent de moi: ‘Ne raconte-t-il pas des histoires?’» La parole de l'Eternel m’a été adressée: «Fils de l’homme, tourne ton visage vers Jérusalem et interpelle les lieux saints! Prophétise à l’intention du territoire d'Israël! Tu diras au territoire d'Israël: ‘Voici ce que dit l'Eternel: Je m’en prends à toi. Je tirerai mon épée de son fourreau et j’éliminerai de chez toi le juste et le méchant. Puisque je veux éliminer de chez toi le juste et le méchant, mon épée sortira de son fourreau pour les frapper tous, du sud au nord.’ Tous reconnaîtront alors que c’est moi, l'Eternel, qui ai tiré mon épée de son fourreau. Elle n'y rentrera plus. »Quant à toi, fils de l’homme, gémis! Plié en deux et rempli d’amertume, gémis sous leurs yeux! S'ils te demandent: ‘Pourquoi gémis-tu?’ tu répondras: ‘A cause d’une nouvelle qui arrive. Le courage fondra, tous baisseront les bras, tous les esprits seront défaillants, tous auront les genoux qui flanchent. La voici qui arrive, elle est là! déclare le Seigneur, l'Eternel.’» La parole de l'Eternel m’a été adressée: «Fils de l’homme, prophétise! Tu diras: ‘Voici ce que dit le Seigneur.’ Annonce l'épée, l'épée! Elle est aiguisée, elle est bien polie. C'est pour massacrer qu'elle est aiguisée, c'est pour étinceler qu'elle est polie. Comment pourrions-nous nous réjouir du sceptre de mon fils? L’épée méprise tout ce qui est en bois. On l'a donnée à polir pour qu’elle soit prête à l’emploi. Elle est aiguisée, l'épée, elle est polie pour armer la main du tueur. »Crie et lamente-toi, fils de l’homme, car elle est utilisée contre mon peuple, contre tous les princes d'Israël: ils sont livrés à l'épée avec mon peuple. Frappe-toi donc la cuisse! Oui, c’est la mise à l'épreuve! Et que se passera-t-il, si même le sceptre méprisé n'est plus là? déclare le Seigneur, l'Eternel. »Quant à toi, fils de l’homme, prophétise! Frappe des mains et les coups d’épée redoubleront, tripleront! C'est l'épée du carnage, l'épée du grand carnage, l'épée qui doit les poursuivre pour que les cœurs se liquéfient, que les chutes se multiplient. »A toutes leurs portes, je les menace de l’épée. Ah! elle est faite pour étinceler, elle est aiguisée pour massacrer. Rassemble tes forces, tourne-toi à droite! Replace-toi, tourne-toi à gauche! Fais face de tous les côtés! Moi aussi, je frapperai des mains et j'assouvirai ma fureur. C'est moi, l'Eternel, qui ai parlé.» La parole de l'Eternel m’a été adressée: «Et toi, fils de l’homme, trace deux chemins que pourra emprunter l'épée du roi de Babylone. Tous les deux doivent sortir du même pays. Au début des chemins, place un panneau qui signale la ville où ils conduisent. Tu traceras l'un des chemins pour que l'épée arrive à Rabba, la capitale des Ammonites, et l'autre pour qu'elle arrive en Juda, à Jérusalem, la ville fortifiée. En effet, le roi de Babylone se tient au carrefour, au début des deux chemins, pour faire des prédictions: il secoue les flèches, il interroge les théraphim, il examine le foie. Dans sa main droite se trouve le sort qui désigne Jérusalem: on devra y placer des machines de guerre, commander la tuerie et pousser des cris de guerre; on positionnera des machines de guerre contre les portes, on mettra en place des remblais, on construira des retranchements. Ils ne voient là que de fausses prédictions, eux qui se sont engagés par serment. Mais lui se souvient de leur faute, de sorte qu'ils seront capturés. »C’est pourquoi, voici ce que dit le Seigneur, l’Eternel: Puisque vous avez fait en sorte qu’on se souvienne de votre faute en dévoilant vos transgressions, en faisant apparaître vos péchés dans tous vos agissements, puisqu’on n’a pas pu vous oublier, il vous capturera. »Quant à toi, méchant et sacrilège prince d'Israël, ton heure arrive au moment où la faute est à son comble. Voici ce que dit le Seigneur, l'Eternel: La tiare sera retirée, le diadème sera enlevé. Tout va changer: ce qui est bas sera élevé, et ce qui est haut sera abaissé. J'en ferai une ruine, une terrible ruine. Il n’y en aura plus de pareille jusqu’à la venue de celui à qui appartient le jugement, celui à qui je l’aurai remis. »Quant à toi, fils de l’homme, prophétise! Tu annonceras: ‘Voici ce que dit le Seigneur, l'Eternel, au sujet des Ammonites et de leurs insultes.’ Tu annonceras l'épée, l'épée. Elle est tirée pour massacrer, elle est polie pour dévorer, pour étinceler! ‘Malgré tes fausses visions et tes prédictions mensongères, l’épée te fera tomber parmi les cadavres des méchants, ceux dont l’heure arrive au moment où la faute est à son comble. Remets ton épée dans son fourreau! Je te jugerai là où tu as été créé, dans ton pays d’origine. Je déverserai mon indignation sur toi, je soufflerai contre toi avec le feu de ma fureur et je te livrerai à des hommes brutaux, spécialistes de la destruction. Tu ne serviras qu’à nourrir le feu; ton sang coulera au milieu du pays; on ne se souviendra plus de toi.’ En effet, moi, l'Eternel, j'ai parlé.» La parole de l'Eternel m’a été adressée: «Et toi, fils de l'homme, vas-tu la juger? Vas-tu juger la ville sanguinaire? Fais-lui connaître toutes ses pratiques abominables! »Tu annonceras: ‘Voici ce que dit le Seigneur, l'Eternel: Voilà une ville qui verse le sang au milieu d’elle, de sorte que son heure est arrivée, et qui s’est fabriqué des idoles, se rendant ainsi impure! Tu es coupable à cause du sang que tu as versé, et tu t'es rendue impure par les idoles que tu as fabriquées. Tu as ainsi raccourci tes jours et tu es parvenue au terme de tes années. C'est pourquoi je fais de toi un objet d’insulte pour les nations et de moquerie pour tous les pays. Aussi bien ceux qui sont près que ceux qui sont loin se moqueront de toi. Ta réputation est salie et tu es pleine de trouble. »Chez toi, les princes d'Israël profitent de leur pouvoir pour verser le sang. Chez toi, on méprise père et mère, on maltraite l'étranger, on opprime l'orphelin et la veuve. Tu méprises ce qui m’est consacré, tu violes mes sabbats. Chez toi, on s’adonne à la calomnie pour verser le sang. Chez toi, on mange sur les montagnes, on commet des actes scandaleux au milieu de toi. Chez toi, on dévoile la nudité d’un père. Chez toi, on humilie une femme impure à cause de ses règles. Chez toi, chacun se livre à des pratiques abominables avec la femme de son prochain: l’un rend sa belle-fille impure par un acte scandaleux, l’autre viole sa sœur, la fille de son père. Chez toi, on accepte des pots-de-vin pour verser le sang. Tu exiges un intérêt, tu cherches à faire du profit, tu dépouilles ton prochain, tu l’exploites, et moi, tu m'oublies, déclare le Seigneur, l'Eternel. »Je vais frapper des mains à cause de tes profits malhonnêtes et du sang versé au milieu de toi. Ton cœur résistera-t-il, tes mains auront-elles de la force lorsque j’interviendrai contre toi? Moi, l'Eternel, j'ai parlé, et j’agirai. Je t’éparpillerai parmi les nations, je te disperserai dans divers pays et je mettrai fin à l’état d’impureté qui est le tien. Tu t’es salie toi-même aux yeux des nations, mais tu reconnaîtras que je suis l'Eternel.’» La parole de l'Eternel m’a été adressée: «Fils de l’homme, la communauté d'Israël s’est transformée en impuretés pour moi. Ils ne sont tous que du bronze, de l'étain, du fer ou du plomb dans le four, ce n’est que de l’argent impur. C’est pourquoi, voici ce que dit le Seigneur, l’Eternel: Puisque vous vous êtes tous transformés en impuretés, je vais vous rassembler au milieu de Jérusalem. Tout comme on rassemble l'argent, le bronze, le fer, le plomb et l'étain au milieu du four et qu'on y attise le feu pour les faire fondre, je vous rassemblerai dans ma colère et dans ma fureur et je vous déposerai là pour vous faire fondre. Je vous entasserai et j’attiserai contre vous le feu de ma fureur, si bien que vous fondrez au milieu de Jérusalem. Vous fondrez au milieu d’elle, tout comme l'argent fond dans le four. Vous reconnaîtrez alors que c’est moi, l'Eternel, qui ai déversé ma colère sur vous.» La parole de l'Eternel m’a été adressée: «Fils de l’homme, dis à Jérusalem: ‘Tu es une terre non purifiée, non trempée par la pluie un jour de colère.’ »Ses prophètes conspirent au milieu d’elle. Pareils à des lions rugissants qui déchirent leur proie, ils dévorent des vies, ils s'emparent des richesses et de biens précieux, ils multiplient les veuves au milieu d’elle. Ses prêtres font violence à ma loi et profanent ce qui m’est consacré. Ils ne distinguent pas ce qui est saint de ce qui est profane, ils ne font pas connaître la différence entre ce qui est impur et ce qui est pur, ils ferment les yeux sur mes sabbats et je suis déshonoré au milieu d'eux. Ses chefs sont, à l’intérieur d’elle, pareils à des loups qui déchirent leur proie: ils versent le sang, ils font disparaître des vies afin de faire des profits malhonnêtes. Ses prophètes recouvrent tout cela de crépi, par leurs fausses visions et leurs prédictions mensongères. Ils affirment: ‘Voici ce que dit le Seigneur, l'Eternel’ alors que l'Eternel n’a pas parlé. Quant à la population du pays, elle pratique l’exploitation, elle commet des extorsions, elle opprime le malheureux et le pauvre, elle exploite l'étranger au mépris de toute justice. »Je cherche parmi eux quelqu’un qui construise un mur, qui se tienne à la brèche devant moi en faveur du pays, pour que je ne le détruise pas, mais je ne trouve pas. Je déverserai mon indignation sur eux, je les achèverai par le feu de ma fureur. Je ferai retomber leur conduite sur leur tête, déclare le Seigneur, l'Eternel.» La parole de l'Eternel m’a été adressée: «Fils de l’homme, il y avait deux femmes, filles de la même mère. Elles se sont prostituées en Egypte, elles se sont prostituées dès leur jeunesse. Là leurs seins ont été pelotés, là leur poitrine de fille vierge a été caressée. La grande s'appelait Ohola, et sa sœur Oholiba. Elles étaient à moi et elles ont mis au monde des fils et des filles. Ohola, c'est Samarie; Oholiba, c'est Jérusalem. »Ohola s’est prostituée au lieu de rester à moi. Elle s’est prise de passion pour ses amants, ses voisins assyriens. Habillés d'étoffes violettes, ils étaient gouverneurs ou magistrats. C’étaient tous de séduisants jeunes hommes, des cavaliers montés sur des chevaux. Elle s'est offerte à eux, à toute l'élite des Assyriens. Elle s'est rendue impure avec tous ceux pour lesquels elle s’était prise de passion, avec toutes leurs idoles. Elle n'a pas abandonné sa vie de prostituée commencée en Egypte, lorsqu’on couchait avec elle alors qu’elle était jeune. Des hommes avaient caressé sa poitrine de fille vierge et l’avaient entraînée dans leur prostitution. »C'est pourquoi, je l'ai livrée à ses amants, aux Assyriens pour lesquels elle s'était prise de passion. Ils ont dévoilé sa nudité, ils ont pris ses fils et ses filles, et elle, ils l'ont tuée par l'épée. Elle a servi d’exemple pour les femmes, à cause des jugements qu’on a mis en œuvre contre elle. »Sa sœur Oholiba a assisté à tout cela, mais elle s’est montrée encore plus déréglée qu'elle dans ses élans passionnés. Ses prostitutions ont dépassé celles de sa sœur. Elle s’est prise de passion pour les Assyriens, ses voisins qui étaient gouverneurs et magistrats, habillés magnifiquement, qui étaient des cavaliers montés sur des chevaux, tous de séduisants jeunes hommes. »J’ai vu qu'elle s'était rendue impure, qu’elles avaient toutes les deux suivi la même voie. Elle est allée même plus loin dans ses prostitutions. Elle a aperçu des hommes sculptés sur les murs, des représentations de Babyloniens peints en rouge, avec une ceinture autour de la taille et sur la tête des turbans qui flottaient au vent. Tous avaient l'apparence d’officiers et ressemblaient à des Babyloniens, chaldéens par leur pays de naissance. Elle s’est prise de passion pour eux au premier regard et leur a envoyé des messagers dans leur pays. Alors les Babyloniens sont venus vers elle pour partager le lit des amours, et ils l’ont rendue impure par leurs prostitutions. Elle s'est rendue impure avec eux, puis elle s'est détachée d'eux. Elle a montré son penchant pour la prostitution, elle s’est montrée entièrement nue. Alors je me suis détaché d'elle comme je m’étais détaché de sa sœur. Elle a multiplié ses prostitutions, en souvenir de l’époque où elle était jeune, où elle se prostituait en Egypte. Elle s'est prise de passion pour des pervers, dont le membre est pareil à celui des ânes et la jouissance pareille à celle des chevaux. »Tu as voulu regoûter aux crimes de ta jeunesse, à l’époque où les Egyptiens caressaient ta poitrine à cause de tes seins de jeune fille. C'est pourquoi, Oholiba, voici ce que dit le Seigneur, l'Eternel: Je vais réveiller tes amants contre toi, ceux dont tu t’es détachée, et je les amènerai de tous côtés contre toi: les Babyloniens et tous les Chaldéens, Peqod, Shoa et Quoa, ainsi que tous les Assyriens avec eux, jeunes et séduisants, tous gouverneurs et magistrats, officiers et dignitaires, tous montés sur des chevaux. Ils marcheront contre toi avec des armes, des chars et des chariots, accompagnés d’un rassemblement de peuples. Armés du grand et du petit boucliers, ainsi que du casque, ils s’avanceront de tous côtés contre toi. Je leur donne le pouvoir de juger et ils te jugeront d’après leurs règles. Je déverserai ma jalousie sur toi et ils te traiteront avec fureur. Ils te couperont le nez et les oreilles, et ce qui reste de toi tombera par l’épée. Ils prendront tes fils et tes filles, et ce qui reste de toi sera dévoré par le feu. Ils te dépouilleront de tes habits et prendront les bijoux qui composaient ta parure. Ainsi, je mettrai fin, chez toi, aux crimes et prostitutions ramenés d’Egypte. Tu ne porteras plus tes regards vers eux, tu ne te souviendras plus de l'Egypte. »En effet, voici ce que dit le Seigneur, l'Eternel: Je vais te livrer à ceux que tu détestes, à ceux dont tu t’es détachée. Ils te traiteront avec haine, ils prendront tout le produit de ton travail et te laisseront nue, entièrement nue. Alors la grossièreté de tes débauches, tes crimes et tes prostitutions seront dévoilés. Cela t'arrivera parce que tu t'es prostituée aux nations, parce que tu es devenue impure à cause de leurs idoles. Puisque tu as suivi les traces de ta sœur, je mets sa coupe dans ta main. »Voici ce que dit le Seigneur, l'Eternel: Tu boiras la coupe de ta sœur, une coupe large et profonde. Elle provoquera des rires et des moqueries, tant elle peut contenir. Tu seras remplie d'ivresse et de douleur. C'est une coupe de dévastation et de consternation, c’est la coupe de ta sœur Samarie. Tu la boiras, tu la videras, tu en rongeras les tessons et tu te lacéreras les seins avec. En effet, c’est moi qui ai parlé, déclare le Seigneur, l'Eternel. »C’est pourquoi, voici ce que dit le Seigneur, l’Eternel: Puisque tu m'as oublié, puisque tu m'as rejeté, supporte toi-même les conséquences de tes crimes et de tes prostitutions!» L'Eternel m’a dit: «Fils de l’homme, vas-tu juger Ohola et Oholiba? Annonce-leur quelles ont été leurs pratiques abominables! Elles se sont livrées à l'adultère et il y a du sang sur leurs mains: elles ont commis l’adultère avec leurs idoles et sont allées jusqu’à faire passer par le feu, en leur honneur, les enfants qu'elles m'avaient donnés, afin qu'ils leur servent d'aliment. Elles m'ont encore fait ceci: le même jour, elles ont rendu mon sanctuaire impur et elles ont violé mes sabbats. Quand elles offraient leurs enfants en sacrifice à leurs idoles, le même jour, elles se rendaient à mon sanctuaire pour le profaner. Voilà ce qu'elles ont fait dans mon temple. De plus, elles ont attiré des hommes qui habitaient loin en leur envoyant des messagers, et voilà qu’ils sont venus. »Pour eux tu t'es lavée, tu as mis du fard à tes yeux, tu t'es parée de bijoux, puis tu t'es installée sur un lit magnifique. Devant ce lit était dressée une table sur laquelle tu avais placé mon encens et mon huile. On a entendu le bruit d’une foule insouciante. Dans cet attroupement d'hommes, il y avait des Sabéens qu’on avait fait venir du désert. Ils ont mis des bracelets aux mains des deux sœurs et de superbes couronnes sur leur tête. »Alors je me suis dit: ‘Celle qui s’est usée dans l'adultère va-t-elle maintenant continuer ses prostitutions? Viendra-t-on à elle?’ Mais on a continué à aller vers elle comme on va chez une prostituée. C'est ainsi qu'on est allé vers Ohola et Oholiba, ces femmes à l’attitude scandaleuse. Cependant, ce sont des hommes justes qui les jugeront, comme on juge les femmes adultères, comme on juge celles qui versent le sang. En effet, elles sont adultères et elles ont du sang sur les mains. »Oui, voici ce que dit le Seigneur, l'Eternel: Je vais faire monter tout un rassemblement contre elles et je les livrerai à la terreur et au pillage. Ce rassemblement les lapidera et les abattra à coups d'épée. Ils tueront leurs fils et leurs filles, et ils mettront le feu à leurs maisons. Je mettrai ainsi fin au crime dans le pays. Cela servira d’avertissement à toutes les femmes, et elles n’imiteront pas votre attitude scandaleuse. On fera retomber vos crimes sur vous et vous supporterez les conséquences de votre idolâtrie. Vous reconnaîtrez alors que c’est moi qui suis le Seigneur, l'Eternel.» La neuvième année, le dixième jour du dixième mois, la parole de l'Eternel m’a été adressée: «Fils de l’homme, mets par écrit la date de ce jour, de ce jour précisément! En effet, le roi de Babylone commence le siège de Jérusalem aujourd’hui même. Propose une parabole à cette communauté de rebelles! Tu leur diras: »‘Voici ce que dit le Seigneur, l'Eternel: Installe la marmite, installe-la et verses-y de l'eau. Mets-y les morceaux de viande, tous les bons morceaux, la cuisse et l'épaule, remplis-la des meilleurs os! Prends le meilleur mouton, entasse aussi des os sous la marmite! Fais bouillir à gros bouillons et que les os qui sont dedans cuisent aussi!’ »En effet, voici ce que dit le Seigneur, l’Eternel: Malheur à la ville sanguinaire, marmite pleine de rouille et dont la rouille ne se détache pas! Tires-en les morceaux les uns après les autres, sans recourir au tirage au sort! Oui, le sang qu'elle a versé reste incrusté au milieu d'elle; c’est qu’elle l'a fait couler sur la roche nue, elle ne l'a pas versé sur la terre pour qu’il soit recouvert par la poussière. Pour faire éclater ma fureur, pour me venger, j'ai laissé son sang sur la roche nue afin qu'il ne soit pas recouvert. »C’est pourquoi, voici ce que dit le Seigneur, l’Eternel: Malheur à la ville sanguinaire! Je vais moi-même faire un plus grand bûcher. Entasse le bois, allume le feu, cuis bien la viande, assaisonne-la et que les os soient brûlés. Puis mets la marmite vide sur les braises afin qu'elle chauffe, que son métal rougisse, que son impureté fonde à l’intérieur et que sa rouille disparaisse. Les efforts ont été inutiles: la rouille dont elle est pleine ne se détache pas, même par le feu. Ton impureté est un crime, parce que j'ai voulu te purifier et que tu ne t'es pas laissé purifier. Tu ne seras plus purifiée de ton impureté jusqu'à ce que j'aie assouvi ma fureur contre toi. C’est moi, l'Eternel, qui ai parlé. Cela arrivera, je l’accomplirai. Je ne ferai preuve d’aucune négligence, je n’aurai aucune pitié, aucun regret. On te jugera en fonction de ta conduite et de tes agissements, déclare le Seigneur, l'Eternel.» La parole de l'Eternel m’a été adressée: «Fils de l’homme, je vais t’enlever par une mort soudaine ce qui fait les délices de tes yeux. Tu ne te lamenteras pas, tu ne pleureras pas et tes larmes ne couleront pas. Sanglote en silence, ne prends pas le deuil des morts, attache ton turban, mets tes sandales à tes pieds, ne te couvre pas la barbe et ne mange pas le pain des autres.» J’ai parlé au peuple le matin, et ma femme est morte le soir. Le lendemain matin, je me suis comporté comme cela m'avait été ordonné. Le peuple m’a dit: «Ne nous expliqueras-tu pas ce que signifie ton comportement pour nous?» Je leur ai répondu: «Voici la parole de l'Eternel qui m’a été adressée: ‘Annonce à la communauté d'Israël: Voici ce que dit le Seigneur, l'Eternel: Je vais profaner mon sanctuaire, lui qui fait l'orgueil de votre force, les délices de vos yeux et qui est l'objet de votre attachement. Puis vos fils et vos filles, ceux que vous avez laissés, tomberont par l’épée.’ »Vous vous comporterez alors comme je l’ai fait. Vous ne vous couvrirez pas la barbe, vous ne mangerez pas le pain des autres, vous garderez vos turbans sur la tête et vos chaussures aux pieds. Vous ne vous lamenterez pas et vous ne pleurerez pas, mais vous dépérirez à cause de vos fautes et vous vous plaindrez mutuellement. ‘Ezéchiel est un signe pour vous: vous vous comporterez exactement comme il l’a fait. Quand cela arrivera, vous reconnaîtrez que je suis le Seigneur, l'Eternel.’ »Quant à toi, fils de l’homme, le jour où je leur enlèverai ce qui fait leur sécurité, leur joie et leur splendeur, ce qui fait les délices de leurs yeux et est l’objet de leurs préoccupations – leurs fils et leurs filles – ce jour-là un rescapé viendra vers toi pour te l'annoncer. Ce jour-là, ta bouche s'ouvrira et tu parleras au rescapé, tu ne seras plus muet. Tu seras un signe pour eux et ils reconnaîtront que je suis l'Eternel.» La parole de l'Eternel m’a été adressée: «Fils de l’homme, tourne ton visage vers les Ammonites et prophétise contre eux! Tu annonceras aux Ammonites: ‘Ecoutez la parole du Seigneur, de l'Eternel!’ Voici ce que dit le Seigneur, l'Eternel: Tu as affirmé: ‘C’est bien fait!’ à propos de mon sanctuaire parce qu’il était profané, du territoire d'Israël parce qu’il était dévasté et de la communauté de Juda parce qu’elle partait en exil. A cause de cela, je vais te donner en possession aux nomades de l’est. Ils installeront leurs campements chez toi, ils dresseront leurs tentes au milieu de toi. Ce sont eux qui mangeront tes fruits et qui boiront ton lait. Je ferai de Rabba un domaine pour les chameaux, et du pays des Ammonites un bercail pour les brebis. Vous reconnaîtrez alors que je suis l'Eternel. »Oui, voici ce que dit le Seigneur, l'Eternel: Parce que tu as applaudi et sauté de joie, parce que tu t'es réjoui avec toute la hargne qui était en toi à propos du territoire d'Israël, à cause de cela, me voici! Je vais déployer ma puissance contre toi. Je vais te donner en pillage aux nations, t’éliminer du milieu des peuples, te faire disparaître de la liste des pays, te détruire. Tu reconnaîtras alors que je suis l'Eternel. »Voici ce que dit le Seigneur, l'Eternel: Moab et Séir ont affirmé: ‘La communauté de Juda est comme toutes les nations.’ A cause de cela, je vais ouvrir le territoire de Moab du côté des villes, de ses villes frontières qui sont les joyaux du pays: Beth-Jeshimoth, Baal-Meon et Kirjathaïm. Je l'ouvre aux nomades de l’est qui marchent contre les Ammonites et je le leur donne en possession, afin qu’on n’ait plus aucun souvenir des Ammonites parmi les nations. Je mettrai mes jugements en œuvre contre Moab, et ils reconnaîtront que je suis l'Eternel. »Voici ce que dit le Seigneur, l'Eternel: Edom a commis des actes de vengeance contre la communauté de Juda, il s'est rendu gravement coupable en se vengeant d'elle. A cause de cela, voici ce que dit le Seigneur, l'Eternel: Je vais déployer ma puissance contre Edom. J'en éliminerai hommes et bêtes, je le réduirai en ruine de Théman à Dedan. Ils tomberont par l’épée. J'exercerai ma vengeance contre Edom par l’intermédiaire de mon peuple, d'Israël. Il traitera Edom conformément à ma colère et à ma fureur. Ils reconnaîtront alors que c’est ma vengeance, déclare le Seigneur, l'Eternel. »Voici ce que dit le Seigneur, l'Eternel: Les Philistins ont commis des actes de vengeance, ils se sont vengés avec la hargne qui était en eux, en voulant tout détruire dans leur haine perpétuelle. A cause de cela, voici ce que dit le Seigneur, l'Eternel: Je vais déployer ma puissance contre les Philistins. J'éliminerai les Kéréthiens et je ferai disparaître le reste installé sur la côte de la mer. Je mettrai de grandes vengeances en œuvre contre eux, en les punissant avec fureur, et ils reconnaîtront que je suis l'Eternel, quand j'exercerai ma vengeance contre eux.» La onzième année, le premier jour du mois, la parole de l'Eternel m’a été adressée: «Fils de l’homme, Tyr a dit au sujet de Jérusalem: ‘C’est bien fait! Elle est brisée, la porte des peuples! On se tourne vers moi, je vais m’enrichir puisqu’elle est en ruine!’ A cause de cela, voici ce que dit le Seigneur, l'Eternel: Je t’en veux, Tyr! Je ferai monter contre toi un grand nombre de nations, tout comme la mer fait monter ses flots. Elles détruiront les murailles de Tyr, elles abattront ses tours et j'en balaierai la poussière. Je ferai d'elle un rocher nu. Elle ne sera plus dans la mer qu’un endroit où l'on étendra les filets. En effet, c’est moi qui ai parlé, déclare le Seigneur, l'Eternel. Elle sera pillée par les nations. Ses filles dans la campagne seront tuées par l'épée. Ils reconnaîtront alors que je suis l'Eternel. »Oui, voici ce que dit le Seigneur, l'Eternel: Je vais faire venir du nord contre Tyr Nebucadnetsar, le roi de Babylone, le roi des rois, avec des chevaux, des chars, des cavaliers et le ralliement d’une armée nombreuse. Il tuera tes filles par l'épée dans la campagne. Il construira des retranchements contre toi, il mettra des remblais en place contre toi et il dressera le bouclier contre toi. Il enfoncera tes murailles à coups de bélier et il démolira tes tours avec ses machines de guerre. Tu seras couverte de poussière à cause de sa quantité de chevaux. Tes murailles trembleront au bruit des cavaliers, des roues et des chars, lorsqu'il entrera dans tes portes comme on entre dans une ville conquise. Il piétinera toutes tes rues avec les sabots de ses chevaux, il tuera ton peuple par l'épée et les piliers dont tu étais fier s’écrouleront. Ils feront de tes richesses leur butin, ils pilleront tes marchandises, ils abattront tes murailles, ils démoliront tes maisons de luxe et ils jetteront dans l’eau tes pierres, ton bois et ta poussière. Je ferai cesser le bruit de tes chants et l'on n'entendra plus le son de tes harpes. Je ferai de toi un rocher nu, tu ne seras plus qu’un endroit où l'on étendra les filets, tu ne seras plus reconstruite. En effet, moi, l'Eternel, j'ai parlé, déclare le Seigneur, l'Eternel. »Voici ce que dit le Seigneur, l'Eternel, à Tyr: Au bruit de ta chute, quand les blessés agoniseront, quand le carnage sévira au milieu de toi, les îles ne seront-elles pas ébranlées? Tous les princes de la mer descendront de leur trône. Ils enlèveront leur manteau et quitteront leurs vêtements brodés. Ils auront la frayeur pour habit et s’assiéront par terre. A chaque instant la frayeur s’emparera d’eux et ils seront consternés à cause de toi. Alors ils prononceront une complainte sur toi et te diront: »‘Comment! Te voilà détruite, toi qu’habitaient ceux qui parcourent les mers, ville célèbre qui étais puissante sur la mer! Avec tes habitants, tu inspirais la terreur à tous tes voisins. Maintenant les côtes sont effrayées parce que le jour de ta chute est venu, les îles de la mer sont terrifiées par ta disparition.’ »En effet, voici ce que dit le Seigneur, l'Eternel: Quand je ferai de toi une ville déserte, pareille aux villes qui ne sont plus habitées, quand je ferai monter l'abîme contre toi et que les grandes eaux te couvriront, je te précipiterai avec ceux qui descendent dans la tombe, vers le peuple d’autrefois. Je te ferai habiter dans les profondeurs de la terre, pareille à des ruines éternelles, avec ceux qui descendent dans la tombe. Ainsi, tu ne seras plus habitée, tandis que je distribuerai la beauté dans le pays des vivants. Ce que je ferai de toi sera affreux. Tu n’existeras plus. On te cherchera, mais on ne te trouvera plus, déclare le Seigneur, l'Eternel.» La parole de l'Eternel m’a été adressée: «Toi aussi, fils de l’homme, prononce une complainte sur Tyr! Tu annonceras à Tyr, à celle qui habite à l’entrée de la mer et qui fait du commerce avec les peuples et de nombreuses îles: »Voici ce que dit le Seigneur, l'Eternel: Tyr, tu disais: ‘Je suis d’une beauté parfaite!’ Ton territoire se trouve au cœur de la mer; ceux qui t'ont construite t’ont donné une beauté parfaite. Ils ont construit toute ta coque en cyprès de Senir, ils ont pris du cèdre du Liban pour te fabriquer un mât, ils ont fait tes rames avec des chênes du Basan et ton pont avec de l'ivoire venant d’Assyrie et importé des îles de Kittim. Du fin lin d'Egypte avec des broderies te servait de voiles et de pavillon, des étoffes teintes en bleu et en pourpre des îles d'Elisha formaient tes tentures. Les habitants de Sidon et d'Arvad étaient tes rameurs, et les plus experts de chez toi, Tyr, constituaient tes navigateurs. Les anciens de Guebal et ses ouvriers experts se tenaient là pour réparer tes avaries, tous les bateaux de la mer et leurs marins se retrouvaient chez toi pour négocier tes marchandises. Ceux de Perse, de Lud et de Puth servaient dans ton armée, c'étaient des hommes de guerre. Ils suspendaient leurs boucliers et leurs casques chez toi, ils te procuraient du prestige. »Les habitants d'Arvad et tes guerriers garnissaient partout tes murailles, et des hommes de Gammad occupaient tes tours. Ils suspendaient leurs boucliers partout sur tes murailles, ils rendaient ta beauté parfaite. Ceux de Tarsis traitaient avec toi à cause de tous les biens que tu avais en abondance. Ils donnaient de l'argent, du fer, de l’étain et du plomb en échange de tes denrées. Javan, Tubal et Méshec faisaient du commerce avec toi. Ils donnaient des esclaves et des objets en bronze en échange de tes marchandises. La communauté de Togarma donnait des chevaux de trait, des chevaux d’attelage et des mulets en échange de tes denrées. Les habitants de Dedan faisaient du commerce avec toi. Les affaires commerciales de beaucoup d'îles passaient par toi. On te payait avec des cornes d'ivoire et de l'ébène. La Syrie traitait avec toi à cause de la quantité de tes activités. Elle donnait des escarboucles, de la pourpre, des broderies, du fin lin, du corail et des rubis en échange de tes denrées. »Juda et le pays d'Israël faisaient du commerce avec toi. Ils donnaient du blé de Minnith, du millet, du miel, de l'huile et du baume en échange de tes marchandises. Damas traitait avec toi à cause de la quantité de tes activités et à cause de tous les biens que tu avais en abondance. Elle te fournissait du vin de Helbon et de la laine blanche. En échange de tes denrées, les Danites et les Grecs, depuis Uzal, donnaient du fer forgé, de la casse et du roseau aromatique qui faisaient partie de tes marchandises. Dedan faisait avec toi le commerce de couvertures pour s'asseoir à cheval. L'Arabie et tous les princes de Kédar te fournissaient en agneaux, en béliers et en boucs. Pour tout cela, ils étaient tes fournisseurs. »Les marchands de Séba et de Raema faisaient avec toi le commerce de tous les meilleurs aromates, de toutes sortes de pierres précieuses et de l'or, en échange de tes denrées. Charan, Canné et Eden, les marchands de Séba, d'Assour et de Kilmad faisaient du commerce avec toi. Ils faisaient avec toi le commerce d’habits de luxe, de manteaux teints en bleu, de broderies, de tapis, de tissus de couleur, de cordes tressées et résistantes qui figuraient sur tes marchés. »C’étaient des bateaux long-courriers qui transportaient tes marchandises. Tu étais au comble de la richesse et de la gloire, au cœur de la mer. Pourtant, alors que tes rameurs te faisaient voguer vers le grand large, un vent d'est t'a brisée au cœur de la mer. Tes biens, tes denrées et tes marchandises, tes marins et tes navigateurs, ceux qui réparent tes avaries et ceux qui négocient tes marchandises, tous les hommes de guerre qui sont chez toi et toute ta population sombreront au cœur de la mer, quand viendra le jour de ta chute. »Aux cris de tes navigateurs, les rivages trembleront. Tous les rameurs, les marins, descendront de leurs bateaux, tous les navigateurs de la mer se tiendront sur la terre. Ils feront entendre leur voix à cause de ce qui t’arrive, ils crieront leur amertume. Ils jetteront de la poussière sur leur tête, se rouleront dans la cendre, se raseront la tête à cause de toi et s’habilleront de sacs. Ils pleureront sur toi, dans l’amertume de leur âme, ils mèneront un deuil amer. Dans leur douleur, ils entonneront un chant funèbre sur toi, ils chanteront une complainte: ‘Qui est pareil à Tyr, à cette ville réduite au silence au milieu de la mer?’ »Quand tes denrées sortaient des mers, tu rassasiais un grand nombre de peuples. Par l'abondance de tes biens et de tes marchandises, tu enrichissais les rois de la terre. Et quand tu as été brisée par la mer, quand tu as disparu dans les profondeurs de l’eau, tes marchandises et toute ta population ont sombré avec toi. »Tous les habitants des îles sont consternés à cause de ce qui t’arrive, leurs rois en sont horrifiés, leur visage est bouleversé. Les marchands qui circulent parmi les peuples sifflent à cause de ce qui t’arrive, tu provoques de la terreur. Tu n’existeras plus jamais!» La parole de l'Eternel m’a été adressée: «Fils de l’homme, annonce au chef de Tyr: »Voici ce que dit le Seigneur, l'Eternel: Ton cœur s'est enorgueilli et tu as dit: ‘Je suis un dieu, je suis assis sur le trône de Dieu, au cœur de la mer!’ Pourtant tu n’es qu’un homme et non un dieu, mais tu te considères au même niveau que Dieu! Tu te crois plus sage que Daniel, aucun mystère n’est trop grand pour toi. Par ta sagesse et ton intelligence, tu t'es acquis des richesses; tu as amassé de l'or et de l'argent dans tes trésors. Par la grandeur de ta sagesse et par ton commerce, tu as augmenté tes richesses, et ton cœur s'est enorgueilli à cause d’elles. »C’est pourquoi, voici ce que dit le Seigneur, l’Eternel: Puisque tu te considères au même niveau que Dieu, je vais faire venir contre toi des étrangers, les plus violents parmi les nations. Ils tireront leur épée pour s’attaquer à ta belle sagesse et ils saliront ta splendeur. Ils te précipiteront dans la tombe, tu mourras comme ceux qui tombent transpercés de coups, au cœur de la mer. Diras-tu vraiment: ‘Je suis Dieu’ en face de celui qui te tue? Tu ne seras qu’un homme et non un dieu, entre les mains de ceux qui te transperceront! Tu mourras de la mort des incirconcis, suite à l’intervention d’étrangers. En effet, c’est moi qui ai parlé, déclare le Seigneur, l'Eternel.» La parole de l'Eternel m’a été adressée: «Fils de l’homme, prononce une complainte sur le roi de Tyr! Tu lui annonceras: ‘Voici ce que dit le Seigneur, l'Eternel: Tu représentais la perfection. Tu étais plein de sagesse, tu étais d’une beauté parfaite. Tu étais en Eden, le jardin de Dieu. Tu étais couvert de toutes sortes de pierres précieuses – de sardoine, de topaze, de diamant, de chrysolithe, d’onyx, de jaspe, de saphir, d’escarboucle, d’émeraude – ainsi que d'or. Tes tambourins et tes flûtes étaient à ton service, préparés pour le jour où tu as été créé. »Tu étais un chérubin protecteur, aux ailes déployées. Je t'avais installé, et tu y étais, sur la sainte montagne de Dieu, tu marchais au milieu des pierres étincelantes. Tu as été intègre dans ta conduite depuis le jour où tu as été créé, et ce jusqu'à ce qu’on trouve de l’injustice chez toi. A cause de la grandeur de ton commerce, tu as été rempli de violence et tu as péché. Je te précipite de la montagne de Dieu et je te fais disparaître, chérubin protecteur, du milieu des pierres étincelantes. »Ton cœur s'est enorgueilli à cause de ta beauté, tu as corrompu ta sagesse à cause de ta splendeur. Je te jette par terre, je te livre en spectacle aux rois. Par le grand nombre de tes fautes, par l'injustice de ton commerce, tu as profané tes sanctuaires. Je fais sortir du milieu de toi un feu qui te dévore, je te réduis en cendres sur la terre devant tous ceux qui te regardent. Tous ceux qui te connaissent parmi les peuples sont consternés à cause de ce qui t’arrive, tu provoques de la terreur. Tu n’existeras plus jamais!’» La parole de l'Eternel m’a été adressée: «Fils de l’homme, tourne ton visage vers Sidon et prophétise contre elle! Tu annonceras: ‘Voici ce que dit le Seigneur, l'Eternel: Je t’en veux, Sidon! Ma gloire sera manifestée au milieu de toi.’ »Ils reconnaîtront que je suis l'Eternel, quand je mettrai mes jugements en œuvre contre elle, quand je manifesterai ma sainteté au milieu d'elle. J'enverrai la peste chez elle et je ferai couler le sang dans ses rues. Les victimes tomberont au milieu d'elle à cause de l'épée qui la frappera de tous côtés. Ils reconnaîtront alors que je suis l'Eternel. Ainsi, il n’y aura plus, pour la communauté d'Israël, d’épine qui blesse, de ronce qui fait mal, parmi tous ses voisins qui la méprisent. Ils reconnaîtront alors que je suis le Seigneur, l'Eternel. »Voici ce que dit le Seigneur, l'Eternel: En rassemblant la communauté d'Israël de tous les peuples chez lesquels elle est éparpillée, je manifesterai à travers eux ma sainteté aux yeux des nations. Les Israélites habiteront leur territoire, celui que j'ai donné à mon serviteur Jacob. Ils y habiteront en sécurité. Ils construiront des maisons et planteront des vignes. Ils y habiteront en sécurité quand j’aurai mis en œuvre mes jugements contre tous ceux de leurs voisins qui les méprisent. Ils reconnaîtront alors que je suis l'Eternel, leur Dieu.» La dixième année, le douzième jour du dixième mois, la parole de l'Eternel m’a été adressée: «Fils de l’homme, tourne ton visage vers le pharaon, le roi d'Egypte, et prophétise contre lui et contre toute l'Egypte! Parle! Tu annonceras: Voici ce que dit le Seigneur, l'Eternel: Je t’en veux, pharaon, roi d'Egypte, crocodile monstrueux couché au milieu du Nil, qui dis: ‘Mon Nil est à moi, c'est moi qui l'ai fait!’ »Je mettrai un crochet à tes mâchoires, j'attacherai les poissons de ton Nil à tes écailles et je te retirerai du milieu de ton Nil, avec tous les poissons de ton Nil attachés à tes écailles. Je te jetterai dans le désert, toi et tous les poissons de ton Nil. Tu tomberas à la surface des champs, sans être relevé ni ramassé. Je te donnerai en guise de nourriture aux bêtes de la terre et aux oiseaux du ciel. Tous les habitants de l'Egypte reconnaîtront alors que je suis l'Eternel. »C’est parce qu'ils ont été un soutien aussi néfaste que celui d’un roseau pour la communauté d'Israël. Lorsque les Israélites t'ont pris dans la main, tu t'es cassé et tu leur as déchiré toute l'épaule. Lorsqu'ils se sont appuyés sur toi, tu t'es brisé et tu leur as paralysé les hanches. »C’est pourquoi, voici ce que dit le Seigneur, l’Eternel: Je vais faire venir l'épée contre toi et j’éliminerai de chez toi hommes et bêtes. L’Egypte deviendra un endroit dévasté et ruiné. Ils reconnaîtront alors que je suis l'Eternel. Puisque le pharaon a dit: ‘Le Nil est à moi, c'est moi qui l'ai fait’, je m’en prends à toi, à toi et à ton Nil. Je ferai de l'Egypte un endroit ruiné, dévasté et sec, de Migdol à Syène et jusqu’à la frontière de l'Ethiopie. Le pied des hommes n'y passera plus, ni celui des animaux, et il restera 40 ans sans être habité. Je ferai de l’Egypte un sujet de consternation au milieu des pays dévastés, et ses villes seront un sujet de consternation au milieu des villes en ruine, et cela pendant 40 ans. J’éparpillerai les Egyptiens parmi les nations, je les disperserai dans divers pays. »Voici ce que dit le Seigneur, l'Eternel: Au bout de 40 ans, je rassemblerai les Egyptiens des peuples chez lesquels ils auront été éparpillés. Je ramènerai les déportés des Egyptiens, je les ramènerai dans le pays de Pathros, dans leur pays d’origine, et là ils formeront un royaume modeste. Ce sera le plus modeste des royaumes et il ne s'élèvera plus au-dessus des nations. Je les affaiblirai afin qu'ils ne dominent pas sur les nations. La communauté d'Israël ne sera plus tentée de faire confiance à ce royaume, mais il lui rappellera la faute qu’elle a commise en se tournant vers lui. Ils reconnaîtront alors que je suis le Seigneur, l'Eternel.» La vingt-septième année, le premier jour du premier mois, la parole de l'Eternel m’a été adressée: «Fils de l’homme, Nebucadnetsar, le roi de Babylone, a contraint son armée à un effort pénible contre Tyr: toutes les têtes sont chauves, toutes les épaules sont écorchées. Cependant, il n'a retiré de Tyr aucun salaire – ni lui, ni son armée – pour l’effort déployé contre elle. »C’est pourquoi, voici ce que dit le Seigneur, l’Eternel: Je vais donner l’Egypte à Nebucadnetsar, roi de Babylone. Il en emportera les richesses, il y prendra un butin et il la pillera. Cela servira de salaire pour son armée. En compensation de l’effort fourni contre Tyr, je lui donne l'Egypte. En effet, ils ont travaillé pour moi, déclare le Seigneur, l'Eternel. Ce jour-là, je donnerai de la force à la communauté d'Israël et je t'ouvrirai la bouche au milieu d'eux. Ils reconnaîtront alors que je suis l'Eternel.» La parole de l'Eternel m’a été adressée: «Fils de l’homme, prophétise! Tu annonceras: Voici ce que dit le Seigneur, l'Eternel: »Lamentez-vous! Ah! Quel jour! En effet, le jour est proche, le jour de l'Eternel est proche. Ce sera un jour de ténèbres, la période réservée aux nations. L'épée fondra sur l'Egypte et l’affolement s’emparera de l'Ethiopie, quand les morts tomberont en Egypte, quand on enlèvera ses richesses et que ses fondations seront détruites. L'Ethiopie, Puth, Lud, tout peuple mélangé, Cub et les membres du pays de l’alliance tomberont par l’épée avec eux. »Voici ce que dit l'Eternel: Ils tomberont, les soutiens de l'Egypte, et l'orgueil qu’elle tirait de sa force s’éteindra. De Migdol à Syène ils tomberont par l’épée, déclare le Seigneur, l'Eternel. »Ils seront dévastés au milieu des pays dévastés, et ses villes seront comptées parmi les villes en ruine. Ils reconnaîtront que je suis l'Eternel, quand je mettrai le feu à l'Egypte et que tous ses alliés seront brisés. Ce jour-là, des messagers iront de ma part sur des bateaux pour effrayer l'Ethiopie malgré son sentiment de sécurité. L’affolement s’emparera d’eux lorsque le jour de l'Egypte sera venu, et le voici qui arrive! »Voici ce que dit le Seigneur, l'Eternel: Je mettrai fin à l’abondance des Egyptiens par l’intermédiaire de Nebucadnetsar, le roi de Babylone. Lui et son peuple, la plus violente des nations, seront envoyés pour détruire le pays. Ils tireront l'épée contre l'Egypte et rempliront le pays de victimes. J’assécherai le delta du Nil, je vendrai le pays à des hommes mauvais, je dévasterai le pays et ce qu'il contient par l’intermédiaire d’étrangers. C’est moi, l'Eternel, qui ai parlé. »Voici ce que dit le Seigneur, l'Eternel: Je ferai disparaître les idoles et je supprimerai de Memphis les faux dieux; il n’y aura plus de prince en Egypte et je propagerai la terreur dans le pays. Je dévasterai Pathros, je mettrai le feu à Tsoan et je mettrai mes jugements en œuvre contre No. Je déverserai ma fureur sur Sin, la forteresse de l'Egypte, et j’éliminerai la foule bruyante de No. Je mettrai le feu à l’Egypte. Sin se tordra de douleur, No aura des brèches et Memphis sera conquise en plein jour par des ennemis. Les jeunes hommes d'On et de Pi-Béseth tomberont par l’épée et les habitants de ces villes partiront en déportation. A Tachpanès le jour s'obscurcira, quand j'y briserai l’oppression exercée par l’Egypte et que l'orgueil qu’elle tirait de sa force aura disparu. Un nuage couvrira Tachpanès, et ses filles partiront en déportation. Je mettrai mes jugements en œuvre contre l'Egypte, et ils reconnaîtront que je suis l'Eternel.» La onzième année, le septième jour du premier mois, la parole de l'Eternel m’a été adressée: «Fils de l’homme, j'ai cassé le bras du pharaon, du roi d'Egypte, et on ne lui a pas mis d’attelle pour le guérir, on ne lui a pas mis de bandage pour le maintenir et le raffermir afin qu'il puisse manier l'épée. »C’est pourquoi, voici ce que dit le Seigneur, l’Eternel: Je m’en prends au pharaon, au roi d'Egypte. Je lui fracturerai les bras, celui qui est en bon état et celui qui est déjà cassé, et je ferai tomber l'épée de sa main. J’éparpillerai les Egyptiens parmi les nations, je les disperserai dans divers pays. Je fortifierai les bras du roi de Babylone et je mettrai mon épée dans sa main. Je fracturerai les bras du pharaon et il gémira devant lui comme le font les mourants. Je fortifierai les bras du roi de Babylone, et les bras du pharaon tomberont. Ils reconnaîtront que je suis l'Eternel, quand je mettrai mon épée dans la main du roi de Babylone et qu'il la brandira contre l'Egypte. J’éparpillerai les Egyptiens parmi les nations, je les disperserai dans divers pays. Ils reconnaîtront alors que je suis l'Eternel.» La onzième année, le premier jour du troisième mois, la parole de l'Eternel m’a été adressée: «Fils de l’homme, dis au pharaon, au roi d'Egypte, et à sa foule bruyante: »A qui ressembles-tu, toi qui es si important? L'Assyrie était un cèdre du Liban. Ses branches étaient belles, son feuillage touffu, sa taille élevée, et sa cime dépassait bien, au milieu des épais buissons. L’eau l'avait fait grandir, l'abîme l'avait fait pousser en hauteur en entourant de ses fleuves l'endroit où il était planté, puis en envoyant ses ruisseaux à tous les arbres de la campagne. Voilà pourquoi sa taille était plus haute que celle de tous les arbres de la campagne. Ses branches s’étaient multipliées, ses rameaux s’étaient allongés, grâce à l’eau abondante dont il bénéficiait. »Tous les oiseaux du ciel faisaient leur nid dans son branchage, toutes les bêtes des champs faisaient leurs petits sous ses rameaux, et de nombreuses nations habitaient à son ombre. Il était beau par sa grandeur, par l'étendue de ses branches, parce que ses racines plongeaient dans une eau abondante. Les cèdres du jardin de Dieu ne le surpassaient pas, les cyprès n'égalaient pas son branchage et les platanes n’avaient pas ses rameaux. Aucun arbre du jardin de Dieu n’égalait sa beauté. Je l'avais embelli en multipliant ses branches, et tous les arbres d'Eden, du jardin de Dieu, l’enviaient. »C’est pourquoi, voici ce que dit le Seigneur, l’Eternel: Parce qu'il avait une taille élevée, parce qu'il lançait sa cime au milieu d'épais buissons et que son cœur était fier de sa hauteur, je l'ai livré entre les mains du chef des nations, qui l’a traité conformément à sa méchanceté: je l'ai chassé. Des étrangers, les plus violents parmi les nations, l'ont abattu avant de l’abandonner. Ses branches sont tombées sur les montagnes et dans toutes les vallées, ses rameaux se sont brisés dans tous les cours d’eau du pays. Tous les peuples de la terre se sont retirés loin de son ombre et l'ont abandonné. »Tous les oiseaux du ciel se sont installés sur ses débris et toutes les bêtes des champs sont venues vivre parmi ses rameaux. Ainsi, aucun arbre planté près de l’eau ne s’enorgueillira plus de sa taille et ne lancera plus sa cime au milieu d'épais buissons, aucun des puissants arrosés par l’eau ne se reposera plus sur sa hauteur. En effet, ils sont tous livrés à la mort, aux profondeurs de la terre, parmi les humains, avec ceux qui descendent dans la tombe. »Voici ce que dit le Seigneur, l'Eternel: Le jour où il est descendu dans le séjour des morts, j'ai proclamé un deuil, j'ai recouvert l'abîme à cause de lui et j’ai retenu ses fleuves. Les grandes eaux ont été arrêtées. J’ai attristé le Liban à cause de lui et tous les arbres de la campagne sont devenus secs à cause de lui. Par le bruit de sa chute j'ai fait trembler les nations, quand je l'ai précipité dans le séjour des morts avec ceux qui descendent dans la tombe. Tous les arbres d'Eden ont été consolés dans les profondeurs de la terre, les plus beaux et les meilleurs du Liban, tous ceux qui étaient arrosés par l’eau. Eux aussi sont descendus avec lui dans le séjour des morts, vers les victimes de l’épée, eux qui constituaient son soutien et habitaient à son ombre parmi les nations. »A qui te compares-tu en gloire et en grandeur parmi les arbres d'Eden? Tu seras précipité avec les arbres d'Eden dans les profondeurs de la terre, tu seras enseveli parmi les incirconcis, avec les victimes de l’épée. Voilà ce qui attend le pharaon et toute sa foule bruyante, déclare le Seigneur, l'Eternel.» La douzième année, le premier jour du douzième mois, la parole de l'Eternel m’a été adressée: «Fils de l’homme, prononce une complainte sur le pharaon, le roi d'Egypte! Tu lui diras: »Tu ressemblais à un jeune lion parmi les nations, tu étais comme un crocodile dans les mers. Tu t'élançais dans tes fleuves et tu rendais leur eau trouble avec tes pattes, tu agitais leur cours. Voici ce que dit le Seigneur, l'Eternel: Lors du rassemblement de nombreux peuples, j'étendrai mon piège sur toi et ils te remonteront dans mon filet. Je te jetterai sur la terre, je te lancerai à la surface des champs. Je ferai habiter sur toi tous les oiseaux du ciel et j’amènerai les bêtes de toute la terre à se rassasier de toi. J’exposerai ta chair sur les montagnes et je remplirai les vallées de tes restes. J'arroserai de ton sang le pays où tu nages, jusqu'aux montagnes, et les lits des cours d’eau seront remplis de toi. »Quand tu t'éteindras, je voilerai le ciel et j'obscurcirai ses étoiles. Je couvrirai le soleil de nuages et la lune ne donnera plus sa lumière. J'obscurcirai à cause de toi tout ce qui brille dans le ciel et je couvrirai ton pays de ténèbres, déclare le Seigneur, l'Eternel. »Je contrarierai beaucoup de peuples quand je reporterai les effets de ton désastre sur les nations, sur des pays que tu ne connais pas. Je frapperai de consternation beaucoup de peuples à cause de toi, leurs rois seront horrifiés à cause de ce qui t’arrive. Quand j'agiterai mon épée devant eux, à chaque instant ils auront peur pour leur vie, lorsque le jour de ta chute sera venu. »En effet, voici ce que dit le Seigneur, l'Eternel: L'épée du roi de Babylone fondra sur toi. Je ferai tomber ta foule bruyante par l'épée de guerriers qui sont tous les plus violents parmi les nations. Ils anéantiront l'orgueil de l'Egypte et toute sa foule bruyante sera exterminée. Je ferai disparaître tout son bétail des abords des grandes eaux; elles ne seront plus remuées par le pied de l'homme ni par le sabot des bêtes. C’est alors que je calmerai son eau et que je ferai couler ses fleuves aussi tranquillement que l'huile, déclare le Seigneur, l'Eternel, quand j’aurai fait de l’Egypte un sujet de consternation, une terre vidée de tout ce qu'elle contient, quand j’aurai frappé tous ceux qui l'habitent. Et ils reconnaîtront que je suis l'Eternel. »Voilà la complainte que l’on chantera. Ce sont les filles des nations qui l’entonneront. Elles la chanteront sur l'Egypte et sur toute sa foule bruyante, déclare le Seigneur, l'Eternel.» La douzième année, le quinzième jour du mois, la parole de l'Eternel m’a été adressée: «Fils de l’homme, plains la foule bruyante de l'Egypte, puis précipite-la avec les autres nations prestigieuses dans les profondeurs de la terre, avec ceux qui descendent dans la tombe! »Te crois-tu plus admirable que les autres? Descends et couche-toi avec les incirconcis! Ils tomberont au milieu des victimes de l’épée. L'épée est à disposition: entraînez l'Egypte et toute sa foule bruyante! Les guerriers les plus braves lui adresseront la parole au milieu du séjour des morts, ainsi que ceux qui étaient ses alliés: ‘Ils sont descendus, ils sont ensevelis, les incirconcis victimes de l’épée!’ »Là se trouve l’Assyrien avec toutes ses troupes, entouré de ses tombeaux. Tous sont morts, victimes de l’épée. Leurs tombeaux ont été placés dans les profondeurs de la fosse, et les troupes autour de son tombeau. Tous sont morts, victimes de l’épée, eux qui semaient la terreur sur la terre des vivants. »Là se trouve Elam, avec toute sa foule bruyante autour de son tombeau. Tous sont morts, victimes de l’épée, eux qui sont descendus incirconcis dans les profondeurs de la terre, eux qui semaient la terreur sur la terre des vivants. Ils portent leur humiliation avec ceux qui sont descendus dans la tombe. On a placé son lit parmi les morts avec toute sa foule bruyante, au milieu de ses tombeaux. Tous ces incirconcis ont été victimes de l’épée parce qu’ils semaient la terreur sur la terre des vivants. Ils portent leur humiliation avec ceux qui sont descendus dans la tombe, ils ont été placés parmi les morts. »Là se trouvent Méshec, Tubal et toute leur foule bruyante, entourés de leurs tombeaux. Tous ces incirconcis ont été victimes de l’épée parce qu’ils semaient la terreur sur la terre des vivants. Ils n’ont pas été ensevelis avec les guerriers, ceux qui sont tombés parmi les incirconcis. Ils sont descendus au séjour des morts avec leurs armes de guerre, on a mis leur épée sous leur tête, mais leurs fautes resteront sur leurs ossements parce qu’ils ont terrorisé des guerriers sur la terre des vivants. »Toi aussi, tu seras brisé au milieu des incirconcis, tu seras enseveli avec ceux qui ont été victimes de l’épée. »Là se trouvent Edom, ses rois et tous ses princes: malgré leur vaillance, ils ont été placés avec les victimes de l’épée, ils ont été ensevelis avec les incirconcis, avec ceux qui descendent dans la tombe. »Là se trouvent tous les souverains du nord et tous les Sidoniens: ils sont descendus vers les morts, tout honteux, malgré la terreur qu'inspirait leur vaillance. Ces incirconcis sont ensevelis avec les victimes de l’épée, ils portent leur humiliation avec ceux qui sont descendus dans la tombe. »En les voyant, le pharaon sera consolé du sort de toute sa foule bruyante, puisque lui et toute son armée seront victimes de l’épée, déclare le Seigneur, l'Eternel. En effet, je propage ma terreur sur la terre des vivants, et le pharaon et toute sa foule bruyante seront ensevelis au milieu des incirconcis avec les victimes de l’épée, déclare le Seigneur, l'Eternel.» La parole de l'Eternel m’a été adressée: «Fils de l’homme, parle aux enfants de ton peuple! Tu leur diras: ‘Admettons que je fasse venir l’épée sur un pays et que la population du pays prenne l’un des siens pour l’établir comme sentinelle. Si cet homme voit venir l’épée sur le pays, sonne de la trompette et avertit le peuple, mais que celui qui entend le son de la trompette ne se laisse pas avertir et se laisse surprendre par l’épée, il sera seul responsable de sa mort. Il a entendu le son de la trompette mais ne s'est pas laissé avertir; son sang retombera donc sur lui. Si en revanche il se laisse avertir, il sauvera sa vie. Si la sentinelle voit venir l’épée et ne sonne pas de la trompette, si le peuple n'est pas averti et que l’épée vienne prendre la vie à quelqu'un, cette personne mourra à cause de ses fautes, mais je réclamerai son sang à la sentinelle.’ »C’est toi, fils de l’homme, que j'ai donné comme sentinelle à la communauté d'Israël. Tu dois écouter la parole qui sort de ma bouche et les avertir de ma part. Quand je dirai au méchant: ‘Toi qui es méchant, tu vas mourir, c’est certain’, si tu ne parles pas pour avertir le méchant afin qu’il renonce à sa conduite, ce méchant mourra à cause de sa faute, mais je te réclamerai son sang. Si au contraire tu avertis le méchant afin qu’il renonce à sa conduite, pour qu’il s’en détourne, et qu'il ne change pas de conduite, il mourra à cause de sa faute, mais toi, tu auras délivré ton âme. »Et toi, fils de l’homme, dis à la communauté d'Israël: ‘Voici comment vous parlez: Nos transgressions et nos péchés pèsent sur nous, c'est à cause d'eux que nous dépérissons. Comment pourrions-nous vivre?’ Dis-leur: ‘Aussi vrai que je suis vivant, déclare le Seigneur, l'Eternel, je ne prends pas plaisir à voir le méchant mourir, mais à le voir changer de conduite et vivre. Renoncez, renoncez à votre mauvaise conduite! Pourquoi devriez-vous mourir, communauté d'Israël?’ »Et toi, fils de l’homme, dis aux membres de ton peuple: ‘La bonne conduite du juste ne le délivrera pas, si un jour il se met à commettre des transgressions, et le méchant ne trébuchera pas à cause de sa méchanceté, si un jour il y renonce, pas plus que le juste ne pourra vivre grâce à sa justice si un jour il commence à pécher.’ Lorsque j’affirme au juste qu’il vivra, s'il place sa confiance dans sa justice et se met à commettre l’injustice, toute sa justice passée sera oubliée et il mourra à cause de l’injustice qu'il a commise. Lorsque je dis au méchant: ‘Tu vas mourir, c’est certain’, s'il renonce à son péché et se met à appliquer le droit et la justice, s'il rend le gage, s'il restitue ce qu'il a extorqué, s'il suit les prescriptions qui donnent la vie en ne commettant plus d’injustice, il vivra, il ne mourra pas. Tous les péchés qu'il a commis seront oubliés. Puisqu’il applique le droit et la justice, il vivra, c’est certain. »Les membres de ton peuple disent: ‘La manière d’agir du Seigneur n'est pas correcte’, mais c’est leur manière d’agir qui n'est pas correcte. Si le juste renonce à sa justice et commet l’injustice, il mourra à cause de cela. Si le méchant renonce à sa méchanceté et applique le droit et la justice, il vivra grâce à cela. Vous avez dit: ‘La manière d’agir du Seigneur n'est pas correcte.’ Je vous jugerai chacun en fonction de sa conduite, communauté d'Israël!» La douzième année de notre exil, le cinquième jour du dixième mois, un rescapé de Jérusalem est venu vers moi et m’a dit: «La ville a été prise!» La main de l'Eternel avait reposé sur moi le soir précédant l'arrivée du rescapé et l'Eternel m'avait rendu la parole avant qu’il ne vienne vers moi le matin. Ma bouche s’était ouverte, je n'étais plus muet. Alors la parole de l'Eternel m’a été adressée: «Fils de l’homme, ceux qui habitent les ruines de la terre d'Israël disent: ‘Abraham était tout seul, et il a reçu le pays en héritage. Puisque nous sommes nombreux, c’est à nous que le pays a été donné en propriété.’ C'est pourquoi, annonce-leur: ‘Voici ce que dit le Seigneur, l'Eternel: Vous mangez vos aliments avec le sang, vous levez les yeux vers vos idoles, vous versez le sang, et vous posséderiez le pays? Vous vous appuyez sur votre épée, vos femmes s’adonnent à des pratiques abominables, chacun de vous rend impure la femme de son prochain, et vous posséderiez le pays?’ Tu leur transmettras ce message: ‘Voici ce que dit le Seigneur, l'Eternel: Aussi vrai que je suis vivant, ceux qui se trouvent parmi les ruines tomberont par l’épée; ceux qui se trouvent dans les champs, je les donnerai à manger aux bêtes sauvages, et ceux qui se trouvent dans les endroits escarpés et dans les cavernes mourront par la peste. Je ferai du pays un sujet de consternation et un endroit dévasté. Ce sera la fin de l’orgueil qu’il tirait de sa force. Les montagnes d'Israël seront dévastées, plus personne n'y passera.’ Ils reconnaîtront que je suis l'Eternel, quand je ferai du pays un sujet de consternation et un endroit dévasté à cause de toutes les pratiques abominables auxquelles ils se sont adonnés. »Quant à toi, fils de l’homme, les membres de ton peuple bavardent à ton sujet près des murs et aux portes des maisons. Ils se parlent entre eux, chacun avec son frère, et disent: ‘Venez donc écouter quelle sera la parole qui viendra de l'Eternel!’ Puis ils se rendent en nombre auprès de toi et mon peuple s'assied devant toi. Ils écoutent tes paroles, mais ils ne les mettent pas en pratique: ils se montrent pleins d’enthousiasme dans leurs propos, mais leur cœur est attiré par les gains malhonnêtes. Tu es pour eux comme un chanteur enthousiasmant, doté d’une belle voix et jouant bien de son instrument: ils écoutent tes paroles, mais ils ne les mettent pas en pratique. Quand tout cela arrivera – et voici que cela arrive – ils reconnaîtront qu'il y avait un prophète au milieu d'eux.» La parole de l'Eternel m’a été adressée: «Fils de l’homme, prophétise contre les bergers d'Israël! Prophétise et dis-leur, à ces bergers: ‘Voici ce que dit le Seigneur, l'Eternel: Malheur aux bergers d'Israël qui ne prennent soin que d’eux-mêmes! N’est-ce pas des brebis que les bergers devraient prendre soin? Vous mangez la graisse, vous vous habillez de laine, vous abattez les bêtes dodues, mais vous ne prenez pas soin des brebis. Vous n’avez pas assisté les bêtes affaiblies, vous n’avez pas soigné celle qui était malade ni pansé celle qui était blessée, vous n'avez pas ramené celle qui s’était égarée ni cherché celle qui était perdue, mais vous les avez dominées avec violence et cruauté. Elles se sont éparpillées parce qu'elles n'avaient pas de berger. Elles sont devenues la nourriture de toutes les bêtes sauvages et elles se sont éparpillées. Mes brebis sont en train d’errer sur toutes les montagnes et sur toutes les hautes collines, mes brebis sont éparpillées sur toute la surface du pays, mais personne ne s’occupe d’elles, personne ne va à leur recherche.’ »C'est pourquoi, bergers, écoutez la parole de l'Eternel! Aussi vrai que je suis vivant, déclare le Seigneur, l'Eternel, parce que mes brebis sont devenues un butin et la nourriture de toutes les bêtes sauvages, faute de berger, parce que mes bergers ne se sont pas occupés de mes brebis, parce qu'ils ont pris soin d’eux-mêmes au lieu de prendre soin de mes brebis, à cause de cela, bergers, écoutez la parole de l'Eternel! Voici ce que dit le Seigneur, l'Eternel: Je m’en prends aux bergers. Je retirerai mes brebis de leurs mains, je ne les laisserai plus prendre soin des brebis et ils ne pourront plus en profiter pour eux-mêmes. J’arracherai mes brebis de leur bouche et elles ne leur serviront plus de nourriture. »En effet, voici ce que dit le Seigneur, l'Eternel: Je m’occuperai moi-même de mes brebis, je veillerai sur elles. Tout comme un berger part à la recherche de son troupeau quand il se trouve au milieu de ses brebis et qu’elles sont dispersées, je veillerai sur mes brebis et je les arracherai de tous les endroits où elles ont été éparpillées un jour de ténèbres et d’obscurité. Je les ferai sortir des divers peuples, je les rassemblerai des divers pays et je les ramènerai sur leur territoire. Je les conduirai sur les montagnes d'Israël, le long des cours d’eau et dans tous les endroits habités du pays. Je les conduirai dans un bon pâturage et leur domaine se trouvera sur les hautes montagnes d'Israël. Là elles se reposeront dans un domaine agréable, et elles brouteront dans de riches pâturages sur les montagnes d'Israël. C'est moi qui prendrai soin de mes brebis, c'est moi qui les ferai se reposer, déclare le Seigneur, l'Eternel. J’irai à la recherche de celle qui est perdue, je ramènerai celle qui s’est égarée, je panserai celle qui est blessée et j’assisterai celle qui est affaiblie. En revanche, je détruirai celles qui sont grasses et vigoureuses. Je veux prendre soin d’elles avec équité. »Quant à vous, mes brebis, voici ce que dit le Seigneur, l'Eternel: Je vais faire le tri entre les bêtes, entre les béliers et les boucs. N’est-ce pas suffisant pour vous de brouter dans un bon pâturage? Faut-il encore que vous piétiniez l’herbe qui reste? N’est-ce pas suffisant pour vous de boire une eau limpide? Faut-il encore que vous troubliez le reste avec vos pieds? Et mes brebis doivent brouter ce que vos pieds ont piétiné, boire ce que vos pieds ont troublé! »C'est pourquoi, voici ce que leur dit le Seigneur, l'Eternel: Je vais moi-même faire le tri entre la bête qui est grasse et celle qui est maigre. Puisque vous avez bousculé les autres avec le flanc et l’épaule, puisque vous avez frappé avec vos cornes toutes les brebis affaiblies, jusqu'à ce que vous les ayez chassées et éparpillées, je vais porter secours à mes brebis afin qu'elles ne soient plus un butin, et je vais faire le tri entre les bêtes. Je vais mettre à leur tête un seul berger – et il prendra soin d’elles – mon serviteur David. C’est lui qui prendra soin d’elles et qui sera un berger pour elles. Moi, l'Eternel, je serai leur Dieu, et mon serviteur David sera un prince au milieu d'elles. C’est moi, l'Eternel, qui ai parlé. »Je conclurai avec elles une alliance de paix et je ferai disparaître les bêtes féroces du pays. Mes brebis habiteront en sécurité dans le désert et pourront dormir dans les forêts. Je ferai d'elles et des alentours de ma colline une source de bénédiction. J’enverrai la pluie au moment voulu. Ce seront des pluies de bénédiction. L'arbre des champs donnera son fruit et la terre ses récoltes, et elles vivront en sécurité sur leur territoire. Elles reconnaîtront que je suis l'Eternel, quand je briserai la domination exercée sur elles et les délivrerai de ceux qui les asservissent. Elles ne seront plus pillées par les nations et les animaux sauvages ne les mangeront plus. Elles habiteront en sécurité: il n’y aura plus personne pour les effrayer. »J’installerai pour elles une plantation réputée, si bien qu’elles ne seront plus emportées par la faim dans le pays et n’auront plus à supporter l’humiliation que leur font subir les nations. Elles reconnaîtront alors que moi, l'Eternel, leur Dieu, je suis avec elles, et qu'elles, la communauté d'Israël, elles sont mon peuple, déclare le Seigneur, l'Eternel. Vous, mes brebis, brebis dont je suis le berger, vous êtes des hommes, et moi, je suis votre Dieu, déclare le Seigneur, l'Eternel.» La parole de l'Eternel m’a été adressée: «Fils de l’homme, tourne ton visage vers la région montagneuse de Séir et prophétise contre elle! Tu lui annonceras: »Voici ce que dit le Seigneur, l'Eternel: Je m’en prends à toi, région montagneuse de Séir! Je déploierai ma puissance contre toi et je ferai de toi un sujet de consternation et un endroit dévasté. Je réduirai tes villes en ruine et tu deviendras un sujet de consternation. Tu reconnaîtras alors que je suis l'Eternel. »Tu as montré une hostilité constante et tu as précipité les Israélites sur le tranchant de l’épée au moment où ils étaient dans la détresse, au moment où leur faute était arrivée à son comble. C’est pourquoi – aussi vrai que je suis vivant, déclare le Seigneur, l'Eternel – je te mettrai à sang et le sang te poursuivra. Puisque tu n'as pas détesté le sang, le sang te poursuivra. Je ferai de la région montagneuse de Séir un endroit entièrement dévasté, dépourvu de toute animation. Je remplirai ses montagnes de victimes. Les victimes de l’épée joncheront tes collines, tes vallées et tous tes cours d’eau. Je ferai de toi un sujet de consternation éternel et tes villes ne seront plus habitées. Vous reconnaîtrez alors que je suis l'Eternel. »Tu as affirmé: ‘Les deux nations, les deux pays seront à moi, nous en prendrons possession’, alors que l'Eternel était là. C’est pourquoi – aussi vrai que je suis vivant, déclare le Seigneur, l'Eternel – j'agirai avec la colère et l’acharnement dont tu as fait preuve dans ta haine contre eux. Ainsi je me ferai connaître au milieu d'eux, quand je te jugerai. Tu sauras que moi, l'Eternel, j'ai entendu toutes les insultes que tu as proférées contre les montagnes d'Israël lorsque tu as dit: ‘Elles sont dévastées, elles nous sont données en guise de nourriture.’ Vous vous êtes attaqués à moi par votre bouche, vous avez multiplié vos paroles contre moi. Moi, j’ai entendu. »Voici ce que dit le Seigneur, l'Eternel: Lorsque toute la terre sera dans la joie, je ferai de toi un endroit dévasté. Puisque tu t’es réjouie lorsque l’héritage de la communauté d’Israël était dévasté, je te traiterai exactement de la même manière: tu deviendras un endroit dévasté, région montagneuse de Séir, ainsi qu’Edom tout entier. Ils reconnaîtront alors que je suis l'Eternel. »Et toi, fils de l’homme, prophétise à l’intention des montagnes d'Israël! Tu diras: Montagnes d'Israël, écoutez la parole de l'Eternel! Voici ce que dit le Seigneur, l'Eternel: L'ennemi a dit à propos de vous: ‘C’est bien fait! Ces hauteurs millénaires sont en notre possession.’ C’est pourquoi, prophétise! Tu annonceras: ‘Voici ce que dit le Seigneur, l'Eternel: Puisqu'on vous a dévastées et harcelées de tous côtés pour que vous deveniez la propriété des autres nations, puisque vous avez été l'objet de commérages et de racontars populaires, montagnes d'Israël, écoutez la parole du Seigneur, de l'Eternel!’ »Voici ce que dit le Seigneur, l'Eternel, aux montagnes et aux collines, aux cours d’eau et aux vallées, aux ruines désertes et aux villes abandonnées qui ont été livrées au pillage et à la moquerie des autres nations environnantes, voici ce que dit le Seigneur, l'Eternel: Dans le feu de ma jalousie, je parle contre les autres nations et contre Edom tout entier, eux qui se sont attribué mon pays en propriété, le cœur tout joyeux et la hargne dans l’âme, afin d'en piller les pâturages. »C'est pourquoi, prophétise à propos du territoire d'Israël! Tu annonceras aux montagnes et aux collines, aux cours d’eau et aux vallées: ‘Voici ce que dit le Seigneur, l'Eternel: Me voici! Je parle de cette manière à cause de ma jalousie et de ma fureur, parce que vous devez supporter l’humiliation que vous font subir les nations.’ C’est pourquoi, voici ce que dit le Seigneur, l’Eternel: Je m’y engage moi-même, les nations qui vous entourent devront à leur tour supporter leur humiliation. Quant à vous, montagnes d'Israël, vous ferez pousser vos branches et vous porterez vos fruits pour mon peuple, Israël, car ils vont bientôt revenir. Je m’occupe de vous, je me tourne vers vous et vous serez cultivées et ensemencées. Je vais augmenter votre population d’hommes, la communauté d'Israël tout entière. Les villes seront habitées et l'on reconstruira sur les ruines. Je vais augmenter votre population d’hommes et d’animaux: ils se reproduiront et deviendront nombreux. Je vous peuplerai comme par le passé et je vous ferai plus de bien qu'auparavant. Vous reconnaîtrez alors que je suis l'Eternel. Sur toi, terre d’Israël, je ferai marcher des hommes, mon peuple, Israël, et ils te posséderont. Tu seras leur héritage et tu arrêteras de les priver d’enfants. »Voici ce que dit le Seigneur, l'Eternel: Certains disent: ‘Tu es un pays qui dévore les hommes, tu prives ta nation d’enfants.’ A cause de cela, tu ne dévoreras plus d'hommes, tu ne priveras plus ta nation d’enfants, déclare le Seigneur, l'Eternel. Je ne te ferai plus entendre les humiliations des nations et tu n’auras plus à supporter les insultes des peuples. Tu n’affaibliras plus ta nation, déclare le Seigneur, l'Eternel.» La parole de l'Eternel m’a été adressée: «Fils de l’homme, les membres de la communauté d'Israël habitaient sur leur terre, mais ils l'ont rendue impure par leur conduite et leurs agissements. Leur conduite a été devant moi pareille à l’impureté d'une femme pendant ses règles. Alors j'ai déversé ma fureur sur eux à cause du sang qu'ils avaient versé dans le pays et des idoles par lesquelles ils l’avaient rendu impur. Je les ai éparpillés parmi les nations et ils ont été dispersés dans divers pays. Je les ai jugés conformément à leur conduite et à leurs agissements. Arrivés chez les nations où ils devaient se rendre, ils ont déshonoré mon saint nom puisqu'on disait d'eux: ‘C'est le peuple de l'Eternel, c'est de son pays qu'ils sont sortis.’ Alors j'ai voulu épargner mon saint nom, que la communauté d'Israël déshonorait dans les nations où elle s’était rendue. »C'est pourquoi, annonce à la communauté d'Israël: Voici ce que dit le Seigneur, l'Eternel: Ce n'est pas à cause de vous que j’interviens, communauté d'Israël, mais c'est pour mon saint nom, puisque vous l’avez déshonoré dans les nations où vous vous êtes rendus. Je démontrerai la sainteté de mon grand nom qui a été déshonoré parmi les nations, puisque vous l’avez déshonoré au milieu d'elles, et les nations reconnaîtront que je suis l'Eternel, déclare le Seigneur, l'Eternel, quand à travers vous je manifesterai ma sainteté sous leurs yeux. Je vous arracherai aux nations, je vous rassemblerai de tous les pays et je vous ramènerai sur votre territoire. »Je vous aspergerai d’eau pure et vous serez purifiés. Je vous purifierai de toutes vos impuretés et de toutes vos idoles. Je vous donnerai un cœur nouveau et je mettrai en vous un esprit nouveau. Je retirerai de votre corps le cœur de pierre et je vous donnerai un cœur de chair. C’est mon Esprit que je mettrai en vous. Ainsi, je vous ferai suivre mes prescriptions, garder et respecter mes règles. Vous habiterez le pays que j'ai donné à vos ancêtres, vous serez mon peuple et je serai votre Dieu. »Je vous sauverai de toutes vos impuretés. Je ferai apparaître le blé et je le multiplierai, je ne vous frapperai plus de famine. Je multiplierai les fruits des arbres et les produits des champs afin que vous ne connaissiez plus le déshonneur de la famine parmi les nations. Alors vous vous souviendrez de votre mauvaise conduite et de vos agissements incorrects. Vous vous prendrez vous-mêmes en dégoût à cause de vos fautes et de vos pratiques abominables. Ce n'est pas à cause de vous que j’interviens, déclare le Seigneur, l'Eternel, sachez-le bien! Ayez honte et rougissez de votre conduite, communauté d'Israël! »Voici ce que dit le Seigneur, l'Eternel: Le jour où je vous purifierai de toutes vos fautes, je repeuplerai les villes et les ruines seront relevées. La terre dévastée sera cultivée, au lieu d’être un désert aux yeux de tous les passants. Alors on dira: ‘Cette terre dévastée est devenue pareille à un jardin d'Eden, et ces villes qui étaient en ruine, désertes et abattues sont maintenant fortifiées et habitées.’ Alors les nations qui resteront autour de vous reconnaîtront que c’est moi, l'Eternel, qui ai reconstruit ce qui était abattu et planté ce qui était dévasté. Moi, l'Eternel, j'ai parlé, et j’agirai. »Voici ce que dit le Seigneur, l'Eternel: Je me laisserai de nouveau consulter par la communauté d'Israël afin d’agir en leur faveur et je multiplierai les hommes comme un troupeau. Les villes en ruine seront remplies de troupeaux d'êtres humains pareils aux troupeaux consacrés, aux troupeaux de Jérusalem pendant ses fêtes. Ils reconnaîtront alors que je suis l'Eternel.» La main de l'Eternel reposait sur moi et l'Eternel m’a transporté par son Esprit pour me déposer au milieu de la vallée. Celle-ci était remplie d'ossements. Il m’a fait passer près d'eux, tout autour. J’ai constaté qu’ils étaient très nombreux sur le sol de la vallée et qu’ils étaient complètement secs. Il m’a dit: «Fils de l’homme, ces os pourront-ils revivre?» J’ai répondu: «Seigneur Eternel, c’est toi qui le sais.» Puis il m’a dit: «Prophétise sur ces os! Tu leur annonceras: ‘Ossements desséchés, écoutez la parole de l'Eternel!’ Voici ce que dit le Seigneur, l'Eternel, à ces os: ‘Je vais faire entrer un esprit en vous et vous vivrez. Je vous donnerai des nerfs, je ferai pousser sur vous de la chair, je vous recouvrirai de peau, je mettrai un esprit en vous et vous vivrez. Vous reconnaîtrez alors que je suis l'Eternel.’» J’ai prophétisé conformément à l'ordre que j'avais reçu. Alors que je prophétisais, il y a eu un bruit: un mouvement s’est produit et les os se sont rapprochés les uns des autres. J’ai regardé et j’ai vu qu’il leur apparaissait des nerfs; la chair a commencé à pousser et la peau les a recouverts en dernier, mais il n'y avait pas d'esprit en eux. Il m’a dit: «Prophétise à l’intention de l'Esprit, prophétise, fils de l’homme! Tu annonceras à l'Esprit: ‘Voici ce que dit le Seigneur, l'Eternel: Esprit, viens des quatre vents, souffle sur ces morts et qu'ils revivent!’» J’ai prophétisé conformément à l'ordre qu'il m'avait donné. Alors l'Esprit est entré en eux et ils ont repris vie, puis ils se sont tenus sur leurs pieds. C'était une armée nombreuse, très nombreuse. Il m’a dit: «Fils de l’homme, ces ossements, c'est toute la communauté d'Israël. Ils affirment: ‘Nos os sont desséchés, notre espérance est détruite, nous sommes anéantis!’ C’est pourquoi, prophétise! Tu leur annonceras: ‘Voici ce que dit le Seigneur, l'Eternel: Je vais ouvrir vos tombes et je vous en ferai sortir, vous qui êtes mon peuple, et je vous ramènerai sur le territoire d'Israël. Vous reconnaîtrez que je suis l'Eternel, lorsque j'ouvrirai vos tombes et vous en ferai sortir, vous qui êtes mon peuple. Je mettrai mon Esprit en vous, vous vivrez et je vous donnerai du repos sur votre territoire. Vous reconnaîtrez alors que moi, l'Eternel, j'ai parlé et agi, déclare l'Eternel.’» La parole de l'Eternel m’a été adressée: «Quant à toi, fils de l’homme, prends un morceau de bois et écris dessus: ‘Pour Juda et pour les Israélites qui s’y rattachent.’ Prends un autre morceau de bois et écris dessus: ‘Pour Joseph, le bois d'Ephraïm, et pour toute la communauté d'Israël qui s’y rattache.’ Rapproche-les l’un de l’autre pour n’avoir plus qu’un seul morceau de bois, afin qu'ils soient unis dans ta main. Lorsque les membres de ton peuple te diront: ‘Ne vas-tu pas nous expliquer ce que cela signifie?’ réponds-leur: ‘Voici ce que dit le Seigneur, l'Eternel: Je vais prendre le bois de Joseph qui est dans la main d'Ephraïm, ainsi que les tribus d'Israël qui s’y rattachent, je les joindrai au bois de Juda et je n’en ferai plus qu’un seul morceau de bois, si bien qu'ils seront unis dans ma main.’ Les bois sur lesquels tu écriras seront dans ta main, devant leurs yeux, et tu leur diras: »‘Voici ce que dit le Seigneur, l'Eternel: Je vais arracher les Israélites aux nations où ils sont allés, je les rassemblerai de tous côtés et je les ramènerai vers leur territoire. Je ferai d'eux une seule nation dans le pays, dans les montagnes d'Israël. Ils auront tous un même roi, ils ne formeront plus deux nations et ne seront plus divisés en deux royaumes. Ils ne se rendront plus impurs par leurs idoles, ni par leurs monstruosités et toutes leurs transgressions. Je les sauverai de tous les lieux d’habitation où ils ont péché, et je les purifierai. Ils seront mon peuple et je serai leur Dieu. Mon serviteur David sera leur roi et ils auront tous un seul berger. Ils suivront mes règles, ils respecteront mes prescriptions et les mettront en pratique. Ils habiteront le pays que j'ai donné à mon serviteur Jacob, celui que vos ancêtres ont habité. Ils y habiteront, ainsi que leurs enfants et petits-enfants, pour toujours, et mon serviteur David sera leur prince pour toujours. Je conclurai avec eux une alliance de paix qui sera une alliance éternelle. Je les établirai, je les multiplierai et je placerai pour toujours mon sanctuaire au milieu d'eux. *Mon habitation sera parmi eux. Je serai leur Dieu et ils seront mon peuple. Les nations reconnaîtront que je suis l'Eternel, celui qui considère Israël comme saint, lorsque mon sanctuaire sera pour toujours au milieu d'eux.’» La parole de l'Eternel m’a été adressée: «Fils de l’homme, tourne ton visage vers Gog, du pays de Magog, vers le prince de Rosh, de Méshec et de Tubal, et prophétise contre lui! Tu annonceras: »‘Voici ce que dit le Seigneur, l'Eternel: Je m’en prends à toi, Gog, prince de Rosh, de Méshec et de Tubal! Je t'entraînerai, je mettrai un crochet à tes mâchoires. Je te ferai sortir, toi et toute ton armée, chevaux et cavaliers, tous habillés magnifiquement, assemblée nombreuse portant le grand et le petit boucliers, maniant tous l'épée. Ceux de Perse, d'Ethiopie et de Puth les accompagneront, portant tous le bouclier et le casque. Je ferai sortir Gomer et toutes ses troupes, la communauté de Togarma à l’extrême nord et toutes ses troupes, ces peuples nombreux qui t’accompagneront. »Prépare-toi, tiens-toi prêt, toi et toute la coalition rassemblée à tes côtés! Tu seras leur protecteur. Après de nombreux jours, tu seras chargé d’une mission. Dans l’avenir, tu t’avanceras contre un pays rétabli des blessures de la guerre, dont les habitants revenus de nombreux peuples ont été rassemblés sur les montagnes d'Israël longtemps restées en ruine. Retirés des divers peuples, ces habitants habiteront tous en sécurité. Tu monteras, tu t'avanceras comme une tempête, tu seras pareil à un nuage prêt à couvrir le pays, avec toutes tes troupes et les nombreux peuples qui t’accompagneront.’ »Voici ce que dit le Seigneur, l'Eternel: Ce jour-là, des pensées surgiront dans ton cœur et tu formeras des projets funestes. Tu diras: ‘Je vais attaquer un pays sans protection, fondre sur des hommes tranquilles qui habitent en toute sécurité, tous installés dans des endroits dépourvus de murailles, de verrous et de portes. J’emporterai un butin et me livrerai au pillage, je porterai la main sur des ruines de nouveau habitées et sur un peuple rassemblé du milieu des nations, qui a des troupeaux et des possessions et qui habite le centre de la terre.’ »Séba et Dedan, les marchands de Tarsis et tous leurs jeunes lions te diront: ‘Viens-tu pour emporter un butin? Est-ce pour te livrer au pillage que tu as formé ta coalition, afin d’emporter de l'argent et de l'or, afin de prendre des troupeaux et des possessions et d’en retirer un grand butin?’ »C'est pourquoi, prophétise, fils de l’homme! Tu annonceras à Gog: ‘Voici ce que dit le Seigneur, l'Eternel: Oui, le jour où mon peuple, Israël, vivra en sécurité, tu le sauras. Alors tu partiras de chez toi, de l’extrême nord, accompagné de nombreux peuples, tous montés sur des chevaux et formant une grande coalition, une armée puissante. Tu attaqueras mon peuple, Israël, pareil à un nuage prêt à couvrir le pays. Cela se produira dans l’avenir. Je te ferai venir contre mon pays afin que les nations me reconnaissent, quand je manifesterai ma sainteté à travers toi sous leurs yeux, Gog!’ »Voici ce que dit le Seigneur, l'Eternel: N’es-tu pas celui dont j’ai parlé, dans le passé, par l’intermédiaire de mes serviteurs les prophètes d'Israël? A cette époque-là, pendant des années ils ont prophétisé que je te ferais venir contre eux. Ce jour-là, le jour où Gog arrivera sur le territoire d'Israël, déclare le Seigneur, l'Eternel, la colère me montera au nez. Je le déclare dans ma jalousie et dans le feu de ma fureur, ce jour-là il y aura un grand tremblement sur le territoire d'Israël. Les poissons de la mer, les oiseaux du ciel, les bêtes des champs, tous les reptiles qui rampent sur la terre et tous les hommes qui vivent à la surface de la terre trembleront devant moi. Les montagnes seront renversées, les falaises s'écrouleront et toutes les murailles tomberont par terre. Je déclencherai une guerre contre Gog sur toutes mes montagnes, déclare le Seigneur, l'Eternel. Ils s’entretueront en retournant leurs armes les uns contre les autres. J’exécuterai mes jugements contre lui par la peste et par le sang, par une pluie torrentielle et par des grêlons. Je ferai pleuvoir le feu et le soufre sur lui, sur ses troupes et sur les nombreux peuples qui l’accompagneront. Ainsi, je manifesterai ma grandeur et ma sainteté et je me ferai connaître aux yeux de beaucoup de nations. Elles reconnaîtront alors que je suis l'Eternel. »Quant à toi, fils de l’homme, prophétise contre Gog! Tu annonceras: ‘Voici ce que dit le Seigneur, l'Eternel: Je m’en prends à toi, Gog, prince de Rosh, de Méshec et de Tubal! Je t'entraînerai, je te conduirai, je te ferai venir de l’extrême nord et je t'amènerai sur les montagnes d'Israël. Je fracasserai l'arc qui est dans ta main gauche et je ferai tomber les flèches qui sont dans ta main droite. Tu tomberas sur les montagnes d'Israël, ainsi que toutes tes troupes et les peuples qui t’accompagnent. Je te donnerai en guise de nourriture aux rapaces de toute sorte et aux bêtes sauvages. Tu tomberas à la surface des champs. En effet, c’est moi qui ai parlé, déclare le Seigneur, l'Eternel.’ »J'enverrai le feu sur Magog et sur ceux qui habitent en toute sécurité les îles. Ils reconnaîtront alors que je suis l'Eternel. Je ferai connaître mon saint nom au milieu de mon peuple, Israël, et je ne laisserai plus déshonorer mon saint nom. Les nations reconnaîtront alors que je suis l'Eternel, le Saint en Israël. »Tout cela vient, cela arrive, déclare le Seigneur, l'Eternel. C’est le jour dont j'ai parlé. Alors les habitants des villes d'Israël sortiront. Ils allumeront un feu et brûleront le matériel de guerre, les petits et les grands boucliers, les arcs et les flèches, les piques et les lances. Ils pourront en faire du feu pendant sept ans. Ils n’auront pas à prendre de bois dans les champs ni à en couper dans les forêts, car c'est avec le matériel de guerre qu'ils feront du feu. Ils dépouilleront ceux qui les ont dépouillés, ils pilleront ceux qui les ont pillés, déclare le Seigneur, l'Eternel. »Ce jour-là, je donnerai à Gog un endroit qui lui servira de tombe en Israël: la vallée des voyageurs, à l'est de la mer. Elle fermera le passage aux voyageurs. C'est là qu'on enterrera Gog et toute sa foule bruyante, et on appellera cette vallée ‘vallée de la foule bruyante de Gog’. La communauté d'Israël les enterrera afin de purifier le pays, et cela durera sept mois. Toute la population du pays les enterrera et ils y gagneront en réputation, le jour où je manifesterai ma gloire, déclare le Seigneur, l'Eternel. Puis ils choisiront des hommes qui parcourront sans cesse le pays et qui enterreront, avec l'aide des voyageurs, les cadavres qui restent encore à la surface de la terre. Ils commenceront à prospecter le pays pour le purifier au bout des sept mois. Ces inspecteurs parcourront le pays et, quand l'un d'eux verra un ossement humain, il mettra un repère à côté de lui jusqu'à ce que les fossoyeurs aillent l’enterrer dans la vallée de la foule bruyante de Gog. Il y aura même une ville appelée Hamona. C'est ainsi qu’ils purifieront le pays. »Quant à toi, fils de l’homme, voici ce que dit le Seigneur, l'Eternel: Dis aux oiseaux, à tout ce qui a des ailes et à toutes les bêtes sauvages: ‘Réunissez-vous, venez, rassemblez-vous de tous côtés pour le sacrifice que je vous offre, un grand sacrifice sur les montagnes d'Israël! Vous mangerez de la viande et vous boirez du sang. Vous mangerez la chair des guerriers et vous boirez le sang des princes de la terre, comme si c’étaient des béliers, des agneaux, des boucs, des taureaux, tous engraissés en Basan. A ce sacrifice que je vous offre, vous mangerez de la graisse jusqu’à saturation et vous boirez du sang jusqu'à l’ivresse. Vous vous rassasierez à ma table de la chair des chevaux et des cavaliers, de la chair des guerriers et de tous les hommes de guerre, déclare le Seigneur, l'Eternel.’ »Je rétablirai mon honneur parmi les nations. Toutes les nations verront la mise en œuvre de mes jugements et le déploiement de ma puissance contre eux. La communauté d'Israël reconnaîtra alors que je suis l'Eternel, son Dieu, dès ce jour et à l'avenir, et les nations sauront que c'est à cause de ses fautes que la communauté d'Israël a dû partir en exil: c’est parce que les Israélites m’ont été infidèles, si bien que je me suis détourné d’eux et les ai livrés entre les mains de leurs adversaires afin de les faire tous tomber par l’épée. Je les ai traités d’après leur impureté et leurs transgressions, et je me suis détourné d’eux. »C'est pourquoi, voici ce que dit le Seigneur, l'Eternel: Maintenant je vais ramener les déportés de Jacob. J'aurai pitié de toute la communauté d'Israël et je ferai respecter mon saint nom. Ils porteront le souvenir de leur humiliation et de tous leurs actes d’infidélité envers moi à l’époque où ils habitaient en sécurité sur leur territoire, sans personne pour les effrayer. Quand je les ramènerai du milieu des peuples, quand je les rassemblerai en les tirant des pays de leurs ennemis, à travers eux ma sainteté sera manifestée aux yeux de beaucoup de nations. Ils reconnaîtront alors que je suis l'Eternel, leur Dieu, qui les ai exilés parmi les nations et qui les réunis sur leur territoire sans laisser aucun d'eux là-bas. Je ne me détournerai plus d’eux, parce que je déverserai mon Esprit sur la communauté d'Israël, déclare le Seigneur, l'Eternel.» La vingt-cinquième année de notre exil, au début de l'année, le dixième jour du mois, 14 ans jour pour jour après la prise de Jérusalem, la main de l'Eternel a reposé sur moi et il m’a transporté dans le pays d'Israël. Il m'y a transporté dans des visions divines et m’a déposé sur une montagne très haute; du côté sud, on y trouvait comme les bâtiments d’une ville. Il m’y a transporté et j’ai vu un homme dont l'aspect ressemblait à celui du bronze. Il tenait un cordon en lin et une canne servant à mesurer. Il se tenait à l’entrée. Cet homme m’a dit: «Fils de l’homme, observe bien de tes yeux et ouvre bien tes oreilles, fais attention à tout ce que je vais te montrer! En effet, si tu as été amené ici, c’est pour que je te le montre. Rapporte tout ce que tu verras à la communauté d'Israël!» Un mur extérieur entourait le temple de tous côtés. Dans la main de l'homme se trouvait une canne à mesurer de 6 mesures; chaque mesure avait 8 centimètres de plus que la mesure ordinaire. Il a mesuré 3 mètres pour la largeur de l’enceinte et 3 mètres pour sa hauteur. Il s’est rendu à l’entrée du côté est et en a gravi les marches. Puis il a mesuré 3 mètres de large pour le seuil de la porte et 3 mètres de large pour l’autre seuil. Chaque local mesurait 3 mètres de long et 3 mètres de large. Il y avait entre eux un espace de 2 mètres et demi. Le seuil de la porte, près du vestibule de l’entrée, à l'intérieur, mesurait 3 mètres. Il a mesuré 3 mètres pour le vestibule de l’entrée, à l'intérieur. Il a mesuré le vestibule de l’entrée: il faisait 4 mètres, et ses piliers un. Le vestibule de l’entrée se trouvait à l’intérieur. Les locaux de l’entrée est étaient au nombre de trois d'un côté et trois de l'autre. Tous les trois avaient les mêmes dimensions, et les piliers de chaque côté avaient aussi les mêmes dimensions. Il a mesuré 5 mètres pour la largeur de l'ouverture de l’entrée et 6 mètres et demi pour la longueur de l’entrée. Il y avait devant les locaux un muret d’un demi-mètre de chaque côté. Chaque local avait 3 mètres d'un côté et 3 mètres de l'autre. Il a mesuré l’entrée depuis le toit d’un local jusqu'au toit de l'autre: il y avait une largeur de 12 mètres et demi entre les deux ouvertures opposées. Il a compté 30 mètres pour les piliers, près desquels se trouvait une cour qui s’étendait tout autour de l’entrée. Depuis le devant de l’entrée extérieure jusqu’au vestibule de l’entrée intérieure, il y avait 25 mètres. Il y avait des fenêtres grillagées tout autour des locaux et de leurs piliers, à l'intérieur de l’entrée. Il y avait aussi des fenêtres tout autour du vestibule, à l’intérieur. Des branches de palmier étaient sculptées sur les piliers. Ensuite, il m’a conduit dans le parvis extérieur. Tout autour se trouvaient des salles et un dallage qui garnissait le parvis. Il y avait 30 salles sur ce dallage. Le dallage s’étendait de chaque côté des entrées et répondait à leur longueur; c'était le dallage inférieur. Il a mesuré la largeur depuis l’entrée inférieure jusqu’à la partie externe du parvis intérieur: il y avait 50 mètres à l'est. En ce qui concerne la partie nord, l’homme a mesuré la longueur et la largeur de l’entrée nord du parvis extérieur. Ses locaux, au nombre de trois d'un côté et trois de l'autre, ses piliers et son vestibule avaient les mêmes dimensions que la première entrée: 25 mètres de long et 12 mètres et demi de large. Ses fenêtres, son vestibule et ses branches de palmier sculptées avaient les mêmes dimensions que pour l’entrée du côté est. On y accédait par sept marches en face desquelles se trouvait son vestibule. Il y avait une entrée au parvis intérieur, vis-à-vis de l’entrée nord, comme c’était le cas de l’entrée du côté est. Il a mesuré 50 mètres d'une entrée à l'autre. Puis il m’a amené du côté sud, où se trouvait aussi une entrée. Il a mesuré ses piliers et son vestibule, qui avaient les mêmes dimensions que pour les autres entrées. Cette entrée et son vestibule avaient des fenêtres tout autour, pareilles aux autres fenêtres, et mesuraient 25 mètres de long et 12 mètres et demi de large. On y accédait par sept marches en face desquelles se trouvait son vestibule. Il y avait, de part et d’autre, des branches de palmier sculptées sur ses piliers. Le parvis intérieur avait aussi une entrée du côté sud. L’homme a mesuré d'une entrée sud à l'autre: il y avait 50 mètres. Ensuite, il m’a conduit dans cette cour intérieure, par l’entrée sud. Il a mesuré l’entrée sud, qui avait les mêmes dimensions que les autres entrées. Ses locaux, ses piliers et son vestibule avaient les mêmes dimensions. Cette entrée et son vestibule avaient des fenêtres tout autour et mesuraient 25 mètres de long et 12 mètres et demi de large. [Il y avait, tout autour, des vestibules de 12 mètres et demi de long et 2 mètres et demi de large.] Son vestibule débouchait sur le parvis extérieur. Il y avait des branches de palmier sculptées sur ses piliers, et huit marches pour y accéder. Puis il m’a conduit dans le parvis intérieur par le côté est. Il a mesuré l’entrée, qui avait les mêmes dimensions que les autres entrées. Ses locaux, ses piliers et son vestibule avaient les mêmes dimensions que pour les autres entrées. Cette entrée et son vestibule avaient des fenêtres tout autour et mesuraient 25 mètres de long et 12 mètres et demi de large. Son vestibule donnait sur le parvis extérieur. Il y avait, de part et d’autre, des branches de palmier sculptées sur ses piliers, et huit marches pour y accéder. Puis il m’a conduit à l’entrée nord. Il l’a mesurée et a trouvé les mêmes dimensions que pour les autres entrées à ses locaux, à ses piliers et à son vestibule. Elle avait des fenêtres tout autour et mesurait 25 mètres de long et 12 mètres et demi de large. Son vestibule donnait sur le parvis extérieur. Il y avait, de part et d’autre, des branches de palmier sculptées sur ses piliers, et huit marches pour y accéder. Il y avait une salle dont l’accès se situait près des piliers des entrées. C’était là qu’on devait laver les victimes destinées aux holocaustes. De chaque côté du vestibule de l’entrée se trouvaient deux tables sur lesquelles on devait égorger les animaux destinés aux holocaustes, aux sacrifices d’expiation et aux sacrifices de culpabilité. A l'un des côtés extérieurs par où l'on montait, à l’entrée nord, il y avait deux tables; de l'autre côté, vers le vestibule de l’entrée, il y avait aussi deux tables. Il y avait ainsi, sur les côtés de l’entrée, quatre tables d'une part et quatre tables de l'autre, en tout huit tables sur lesquelles on devait égorger les animaux. Il y avait encore pour les holocaustes quatre tables en pierres de taille, longues de 75 centimètres, larges de 75 centimètres et hautes de 50 centimètres. On devait déposer sur ces tables les instruments avec lesquels on égorgeait les animaux pour les holocaustes et pour les autres sacrifices. Des crochets de 8 centimètres étaient fixés à l’intérieur, tout autour, tandis que la viande des sacrifices devait être mise sur les tables. A l’extérieur de l’entrée intérieure, dans le parvis intérieur, il y avait des salles pour les chanteurs: l'une était à côté de l’entrée nord et orientée au sud, l'autre était à côté de l’entrée est et orientée au nord. L’homme m’a dit: «Cette salle orientée au sud est destinée aux prêtres qui ont la charge du temple, alors que la salle orientée au nord est destinée aux prêtres qui ont la charge de l'autel. Parmi les Lévites, ce sont les descendants de Tsadok qui s'approchent de l'Eternel pour le servir.» Il a mesuré le parvis: il faisait 50 mètres de long et 50 mètres de large, il était carré. L'autel était devant le temple. Puis il m’a conduit dans le vestibule du temple. Il a mesuré les piliers du vestibule et a trouvé 2 mètres et demi d'un côté et 2 mètres et demi de l'autre. La largeur de l’entrée était d’un mètre et demi d'un côté et d’un mètre et demi de l'autre. Le vestibule avait une longueur de 10 mètres et une largeur de 5 mètres et demi. On y accédait par des marches. Il y avait des colonnes à côté des piliers, l'une d'un côté et l'autre de l'autre. Ensuite, l’homme m’a conduit dans le temple. Il a mesuré les piliers: ils avaient 3 mètres de large d'un côté et 3 mètres de large de l'autre, qui correspondaient à la largeur de la tente. La largeur de l’ouverture faisait 5 mètres. Il y avait 2 mètres et demi d'un côté de l’entrée et 2 mètres et demi de l'autre. Il a mesuré 20 mètres pour la longueur du lieu saint et 10 mètres pour sa largeur. Puis il a pénétré à l'intérieur. Il a mesuré un mètre pour les piliers de l’entrée, 3 mètres pour l’entrée et 3 mètres et demi pour la largeur de l’entrée. Il a mesuré une longueur de 10 mètres et une largeur de 10 mètres devant le temple, puis il m’a dit: «Voici le lieu très saint.» Ensuite, il a mesuré 3 mètres pour le mur du temple et 2 mètres pour la largeur des annexes qui se trouvaient tout autour du temple. Ces annexes étaient disposées les unes à côté des autres sur trois étages, au nombre de 30 par étage. Elles s’inséraient dans un mur construit pour elles tout autour du temple; elles y étaient encastrées et n’étaient pas encastrées dans le mur même du temple. Les annexes s’élargissaient d’étage en étage, car cette galerie du temple s’élevait étage par étage tout autour du temple. Il y avait ainsi plus d'espace dans le haut de cette partie adjacente au temple, et l’on passait de l'étage inférieur à l'étage supérieur par celui du milieu. J’ai vu une élévation tout autour du temple. Le soubassement des annexes mesurait une canne entière, soit 3 mètres. Le mur extérieur des annexes avait une épaisseur de 2 mètres et demi. L'espace libre entre les annexes du temple et les salles situées autour du temple avait une largeur de 10 mètres, tout autour. L’accès aux annexes donnait sur l'espace libre; il y avait une entrée du côté nord et une entrée au sud. La largeur de l'espace libre était de 2 mètres et demi tout autour. Le bâtiment qui était devant une cour, à l’ouest, avait une largeur de 35 mètres, un mur de 2 mètres et demi d'épaisseur tout autour et une longueur de 45 mètres. L’homme a mesuré le temple: il faisait 50 mètres de long. La cour, le bâtiment et ses murs avaient une longueur de 50 mètres. La largeur de la façade du temple et de la cour, à l’est, était de 50 mètres. Il a mesuré la longueur du bâtiment devant la cour, à l'arrière, et ses galeries de chaque côté: il y avait 50 mètres. L’intérieur du temple, le vestibule qui donnait sur le parvis, les seuils, les fenêtres grillagées, les galeries du pourtour sur leurs trois étages, face au seuil: tout cela était recouvert de bois tout autour, depuis le sol jusqu'aux fenêtres, qui étaient elles-mêmes recouvertes. Au-dessus de l’entrée et jusqu’au fond du temple, de même qu’à l'extérieur, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de tout le mur, à intervalles réguliers, on avait sculpté des chérubins et des branches de palmier. Il y avait une branche de palmier entre deux chérubins. Chaque chérubin avait deux visages: un visage d'homme tourné d'un côté vers la branche de palmier, et une face de lion tournée de l'autre côté vers l'autre branche de palmier. C’était comme cela tout autour du temple: depuis le sol jusqu'au-dessus de l’entrée, il y avait des chérubins et des branches de palmier sculptés sur le mur du temple. L’encadrement des portes du lieu saint était carré, et le devant du lieu très saint avait le même aspect. L'autel était en bois, haut d’un mètre et demi et long d’un mètre. Ses angles, sa longueur et ses parois étaient en bois. L'homme m’a dit: «Voici la table qui est devant l'Eternel.» Le lieu saint du temple et le lieu très saint avaient deux portes. Ces portes avaient deux battants pivotants, deux battants pour une porte et deux pour l'autre. Des chérubins et des branches de palmier étaient sculptés sur les portes du temple, comme c’était le cas sur les murs. Il y avait un auvent en bois sur le devant du vestibule, à l’extérieur. Sur les côtés du vestibule, il y avait des fenêtres grillagées et des branches de palmier sculptées de part et d'autre, ainsi que sur les annexes du temple et sur les auvents. Puis l’homme m’a fait sortir vers le parvis extérieur, du côté nord. Il m’a conduit aux salles qui étaient vis-à-vis de la cour et vis-à-vis du bâtiment, au nord. La façade du bâtiment qui se trouvait du côté de l’entrée nord avait une longueur de 50 mètres, et sa largeur était de 25 mètres. Elle était parallèle aux 10 mètres du parvis intérieur et au dallage du parvis extérieur. Le bâtiment contenait des galeries superposées sur trois étages. Devant les salles, il y avait une allée large de 5 mètres vers la cour intérieure et un passage de 50 centimètres. Leurs entrées donnaient au nord. Les salles supérieures étaient plus étroites que les inférieures et que celles du milieu du bâtiment, parce que les galeries leur enlevaient de la place. Ces salles étaient disposées sur trois étages, mais il n'y avait pas de colonnes pareilles aux colonnes des parvis. C'est pourquoi, à partir du sol, les chambres du haut étaient en retrait par rapport à celles du bas et du milieu. La cloison tournée vers l’extérieur qui jouxtait les salles du côté du parvis extérieur, devant les salles, avait 25 mètres de long. En effet, la longueur des salles du côté du parvis extérieur faisait 25 mètres, tandis que la façade du côté du temple faisait 50 mètres. Au bas de ces salles se trouvait une entrée située à l’est, par laquelle on entrait en venant du parvis extérieur. Il y avait encore des salles sur la largeur du mur du parvis, du côté est, vis-à-vis de la cour et vis-à-vis de l’enceinte. Devant elles, il y avait une allée, comme devant les salles qui étaient du côté nord. La longueur et la largeur étaient les mêmes; leurs issues, leur disposition et leurs entrées étaient semblables. Il en allait de même pour les entrées des salles du côté sud. Il y avait une entrée devant le passage qui se trouvait droit devant le mur à l’est, par où l’on entrait. Il m’a dit: «Les salles du nord et les salles du sud qui sont devant la cour, ce sont les salles saintes où les prêtres qui s'approchent de l'Eternel mangeront les choses très saintes. Ils y déposeront les offrandes très saintes, les offrandes végétales, les sacrifices d’expiation et les sacrifices de culpabilité, car c’est un endroit saint. Quand les prêtres seront entrés, ils ne sortiront pas du lieu saint pour se rendre dans le parvis extérieur, mais ils déposeront là les habits avec lesquels ils effectuent le service, car ces habits sont saints. Ils en mettront d'autres pour s'approcher du peuple.» Après avoir fini de mesurer l’intérieur du temple, l’homme m’a conduit dehors par l’entrée qui était du côté est, puis il a mesuré tout le pourtour. Il a mesuré le côté est avec la canne à mesurer: il y avait un kilomètre et demi au total. Il a mesuré le côté nord avec la canne à mesurer: il y avait un kilomètre et demi au total. Il a mesuré le côté sud avec la canne à mesurer: il y avait un kilomètre et demi. Il s’est tourné du côté ouest et a mesuré avec la canne à mesurer: il y avait un kilomètre et demi. Il a donc mesuré les quatre côtés du mur formant l'enceinte du temple: sa longueur était d’un kilomètre et demi et sa largeur d’un kilomètre et demi. Ce mur marquait la séparation entre le saint et le profane. Il m’a conduit à l’entrée, à celle qui était orientée à l’est. J’ai vu la gloire du Dieu d'Israël venir depuis l’est. Sa voix était pareille au bruit des grandes eaux et la terre resplendissait de sa gloire. Cette apparition était semblable à celle que j'avais vue lorsque j'étais venu pour détruire la ville, elle ressemblait à la vision que j'avais eue près du fleuve Kebar. Alors je suis tombé le visage contre terre. La gloire de l'Eternel a pénétré dans le temple en passant par l’entrée qui est orientée à l’est. L'Esprit m’a alors enlevé et m’a conduit dans le parvis intérieur. J’ai vu que la gloire de l'Eternel remplissait le temple. J’ai entendu quelqu'un me parler depuis le temple, tandis que l’homme se tenait près de moi. Il m’a dit: «Fils de l’homme, voici l’emplacement de mon trône, l’endroit où je poserai la plante de mes pieds. C’est là que j’habiterai pour toujours au milieu des Israélites. La communauté d'Israël et ses rois ne porteront plus atteinte à la pureté de mon saint nom par leurs prostitutions et par les cadavres de leurs rois sur leurs hauts lieux. Ils mettaient leur seuil près de mon seuil, les montants de leurs portes près des montants de mes portes, de sorte qu’il n'y avait plus qu'un mur entre moi et eux. Ils ont ainsi porté atteinte à la pureté de mon saint nom par les pratiques abominables auxquelles ils se sont adonnés. C'est pourquoi je les ai dévorés dans ma colère. Désormais, ils éloigneront de moi leurs prostitutions et les cadavres de leurs rois, si bien que j’habiterai pour toujours au milieu d'eux. »Toi, fils de l’homme, décris ce temple à la communauté d'Israël! Qu'ils rougissent de leurs fautes et mesurent le plan! S'ils rougissent de tout ce qu’ils ont fait, fais-leur connaître la forme de ce temple, sa disposition, ses issues et ses entrées, toutes ses formes et toutes les prescriptions le concernant, toutes ses formes et toutes les lois le concernant. Mets-les par écrit sous leurs yeux afin qu'ils retiennent toutes ses formes et toutes les prescriptions le concernant et s’y conforment. Voici la loi concernant le temple: au sommet de la montagne, tout l'espace qui l’entoure est très saint. Telle est la loi du temple.» Voici les dimensions de l'autel. Les mesures étalons employées étaient plus longues de 8 centimètres que la mesure ordinaire. La base de l’autel faisait 50 centimètres de haut et 50 centimètres de large, avec un rebord tout autour qui avait 25 centimètres de largeur. C'était le support de l'autel. Depuis la base, au ras du sol, jusqu’au socle inférieur il y avait un mètre sur 50 centimètres de largeur, et depuis le petit jusqu'au grand socle il y avait 2 mètres sur 50 centimètres de largeur. Le sommet de l’autel était à 2 mètres, et quatre cornes montaient du foyer. Le foyer faisait 6 mètres de long, 6 mètres de large, et formait un carré par ses quatre côtés. Le socle avait 7 mètres de longueur sur 7 mètres de largeur, sur les quatre côtés, et le rebord qui l’entourait mesurait 25 centimètres. Sa base faisait 50 centimètres tout autour, et son escalier était orienté vers l'est. Il m’a dit: «Fils de l’homme, voici ce que dit le Seigneur, l'Eternel: Telles sont les prescriptions relatives à l'autel pour le jour où on le construira afin d'y offrir les holocaustes et d'y verser du sang. Tu donneras aux prêtres, aux Lévites qui sont issus de Tsadok et qui s'approchent de moi pour me servir, déclare le Seigneur, l'Eternel, un jeune taureau pour le sacrifice d’expiation. Tu prendras de son sang et tu en mettras sur les quatre cornes de l'autel, sur les quatre angles du socle et sur le rebord qui l'entoure. Tu purifieras ainsi l'autel du péché et tu feras pour lui le rite d’expiation. Tu prendras le taureau destiné au sacrifice d’expiation et on le brûlera dans un endroit réservé du temple, à l’extérieur du sanctuaire. Le deuxième jour, tu offriras un bouc sans défaut en sacrifice d’expiation. On purifiera ainsi l'autel du péché, tout comme on l'aura purifié avec le taureau. Quand tu auras fini de le purifier du péché, tu offriras un jeune taureau sans défaut et un bélier du troupeau sans défaut. Tu les présenteras devant l'Eternel. Les prêtres jetteront du sel sur eux et les offriront en holocauste à l'Eternel. Pendant sept jours tu offriras chaque jour un bouc en sacrifice d’expiation. On sacrifiera aussi un jeune taureau et un bélier du troupeau, tous les deux sans défaut. Pendant sept jours on fera le rite d’expiation et la purification de l'autel. C’est ainsi qu’on le mettra en fonction. Lorsqu’on arrivera au bout de cette période, dès le huitième jour et après, les prêtres offriront vos holocaustes et vos sacrifices de communion sur l'autel, et je vous serai favorable, déclare le Seigneur, l'Eternel.» Puis l’homme m’a ramené du côté de l’entrée extérieure du sanctuaire qui était orientée vers l’est, mais elle était fermée. Alors l'Eternel m’a dit: «Cette entrée restera fermée. Elle ne s'ouvrira plus et plus personne n'y passera, car l'Eternel, le Dieu d'Israël, est entré par là. Elle restera fermée. En ce qui concerne le prince, étant le prince, il pourra s'y asseoir pour manger devant l'Eternel. Il y entrera en passant par le vestibule de l’entrée et il sortira par le même chemin.» Ensuite, il m’a conduit du côté de l’entrée nord, devant le temple. J’ai regardé et j’ai vu que la gloire de l'Eternel remplissait la maison de l'Eternel. Je suis alors tombé le visage contre terre. L'Eternel m’a dit: «Fils de l’homme, fais attention, observe bien de tes yeux! Ouvre bien tes oreilles pour écouter tout ce que je te dirai à propos de toutes les prescriptions et de toutes les lois relatives à la maison de l'Eternel! Tu examineras attentivement l'entrée du temple et toutes les issues du sanctuaire. Tu annonceras à ces rebelles, à la communauté d'Israël: ‘Voici ce que dit le Seigneur, l'Eternel: En voilà assez avec toutes vos pratiques abominables, communauté d'Israël! »Vous avez introduit des étrangers, des incirconcis de cœur et de corps, dans mon sanctuaire afin de profaner mon temple, quand vous avez présenté ma nourriture, la graisse et le sang. Vous avez violé mon alliance au profit de toutes vos pratiques abominables. Vous n'avez pas pris soin de mes offrandes saintes, mais vous avez établi ces étrangers pour qu’ils en prennent la responsabilité à votre place dans mon sanctuaire.’ Voici ce que dit le Seigneur, l'Eternel: Aucun étranger, incirconcis de cœur et de corps, n'entrera dans mon sanctuaire, aucun étranger qui vit au milieu des Israélites. »En ce qui concerne les Lévites qui se sont éloignés de moi lorsque Israël s'égarait loin de moi en suivant ses idoles, ils supporteront les conséquences de leur faute. Ils seront dans mon sanctuaire en tant que serviteurs. Ils seront chargés de la garde des entrées du temple et du service du temple. Ils égorgeront pour le peuple les victimes destinées aux holocaustes et aux autres sacrifices, ils se tiendront à son service. Puisqu'ils l'ont servi devant ses idoles et ont poussé la communauté d'Israël à la faute, je m’engage envers eux, déclare le Seigneur, l'Eternel, à ce qu’ils supportent les conséquences de leur faute. Ils ne s'approcheront plus de moi pour exercer la fonction de prêtres, ils ne s'approcheront plus d’aucune de mes offrandes saintes ou très saintes. Ils supporteront les conséquences de leurs actes honteux et des pratiques abominables auxquelles ils se sont adonnés. Je les charge du service du temple, de tout le travail et de tout ce qui doit s'y faire. »Quant aux prêtres, aux Lévites qui descendent de Tsadok et ont persévéré dans le service de mon sanctuaire lorsque les Israélites s'égaraient loin de moi, ils s'approcheront de moi pour me servir. Ils se tiendront devant moi pour me présenter la graisse et le sang, déclare le Seigneur, l'Eternel. Ils entreront dans mon sanctuaire et s'approcheront de ma table pour me servir, ils assureront mon service. Lorsqu'ils franchiront les entrées du parvis intérieur, ils mettront des habits en lin. Ils ne porteront rien qui soit en laine, quand ils feront le service aux entrées du parvis intérieur et dans le temple. Ils porteront des coiffes en lin sur la tête et des caleçons en lin sur les hanches. Ils ne mettront pas de ceinture pour ne pas provoquer la transpiration. Lorsqu'ils sortiront pour aller rejoindre le peuple dans le parvis extérieur, ils enlèveront les habits avec lesquels ils font le service et les déposeront dans les salles du lieu saint. Ils mettront d'autres habits afin de ne pas exposer le peuple à la sainteté à travers leurs habits sacrés. Ils ne se raseront pas la tête, mais ils ne laisseront pas non plus pousser leurs cheveux. Ils ne devront pas oublier de couper leurs cheveux. Aucun prêtre ne boira du vin lorsqu'il pénétrera dans le parvis intérieur. Ils n’épouseront ni une veuve, ni une femme rejetée par son mari, mais ils prendront des femmes vierges issues de la communauté d'Israël. Ils pourront aussi épouser la veuve d'un prêtre. Ils enseigneront à mon peuple à distinguer ce qui est saint de ce qui est profane, ils lui feront connaître la différence entre ce qui est impur et ce qui est pur. En cas de conflit, ils rendront la justice, et ils jugeront d'après mes règles. Ils respecteront aussi mes lois et mes prescriptions dans toutes mes fêtes, et ils feront de mes sabbats des jours saints. Un prêtre n'ira pas vers un mort, de peur de se rendre impur. Il ne pourra se rendre impur que pour un père, pour une mère, pour un fils, pour une fille, pour un frère et pour une sœur qui n'était pas mariée. Après sa purification, on le fera patienter sept jours. Le jour où il pénétrera dans le parvis intérieur pour faire le service dans le lieu saint, il offrira un sacrifice d’expiation, déclare le Seigneur, l'Eternel. »Ils auront un héritage: c'est moi qui serai leur héritage. Vous ne leur donnerez pas de propriété en Israël: c’est moi qui serai leur propriété. Ils se nourriront des offrandes, des sacrifices d’expiation et des sacrifices de culpabilité. Tout ce qui sera voué à Dieu en Israël sera pour eux. Les premiers de tous les fruits et la totalité de vos prélèvements appartiendront aux prêtres. Vous donnerez vos premières fournées aux prêtres, afin de faire reposer une bénédiction sur votre maison. Les prêtres ne mangeront d'aucun oiseau et d'aucun animal trouvé mort ou déchiqueté. »Lorsque diviserez le pays en parts d’héritage, vous en prélèverez une à titre de sainte contribution pour l'Eternel. Elle sera longue de 12 kilomètres et demi et large de 5. Elle sera sainte dans toute sa superficie. De cette part d’héritage, vous prendrez pour le lieu saint un carré de 250 mètres sur 250 mètres, et 25 mètres pour un espace libre tout autour. Sur ce qui a été mesuré, tu mesureras un territoire de 12 kilomètres et demi de long et 5 de large. C’est là que se trouvera le sanctuaire, le lieu très saint. C'est la partie sainte du pays. Elle appartiendra aux prêtres qui font le service du sanctuaire, qui s'approchent de l'Eternel pour le servir. C’est là que seront leurs maisons, et cet endroit sera comme un sanctuaire pour le sanctuaire. Un territoire de 12 kilomètres et demi de long et 5 de large formera la propriété des Lévites, des serviteurs du temple, avec 20 logements. »Comme propriété de la ville, vous définirez un territoire de 2 kilomètres et demi de large et 12 kilomètres et demi de long, à côté de la contribution sainte. Il sera pour toute la communauté d'Israël. »Pour le prince vous réserverez un espace des deux côtés de la contribution sainte et de la propriété de la ville, le long de la contribution sainte et le long de la propriété de la ville, du côté ouest vers l’ouest et du côté est vers l’est, sur une longueur correspondant à l'une des parts, depuis la frontière ouest jusqu'à la frontière est. Ce sera sa terre, sa propriété en Israël. Ainsi mes princes n'opprimeront plus mon peuple, mais ils laisseront le pays à la communauté d'Israël, d’après ses tribus. »Voici ce que dit le Seigneur, l'Eternel: En voilà assez, princes d'Israël! Renoncez à la violence et à l’oppression, appliquez le droit et la justice, mettez fin à vos exactions envers mon peuple, déclare le Seigneur, l'Eternel. »Ayez des balances justes, des mesures de solides justes et des mesures de liquides justes! La mesure pour les solides et la mesure pour les liquides auront la même capacité: le bath contiendra 22 litres, et l'épha 22 litres. Leur capacité sera réglée d'après le homer. La pièce étalon sera de 10 grammes. La mine vaudra chez vous 20 pièces étalons, plus 25 pièces étalons, plus 15 pièces étalons. »Voici la contribution que vous prélèverez: 4 litres pour 220 litres de blé et 4 litres pour 220 litres d'orge. Voici ce qui est prescrit pour l'huile, pour une mesure d'huile: un dixième de bath pour un cor, qui correspond à 220 litres, puisque 10 baths font un homer. Sur un troupeau de 200 brebis provenant d’une région fertile d'Israël, une brebis sera réservée pour l'offrande, l'holocauste et le sacrifice de communion afin de servir à leur expiation, déclare le Seigneur, l'Eternel. Toute la population du pays devra prélever cette contribution pour le prince d'Israël. Le prince sera chargé des holocaustes, des offrandes végétales et des offrandes liquides lors des célébrations, des débuts de mois, des sabbats, lors de toutes les fêtes de la communauté d'Israël. C’est lui qui présentera le sacrifice d’expiation, l'offrande, l'holocauste et le sacrifice de communion pour faire l’expiation en faveur de la communauté d'Israël. »Voici ce que dit le Seigneur, l'Eternel: Le premier jour du premier mois, tu prendras un jeune taureau sans défaut et tu purifieras le sanctuaire du péché. Le prêtre prendra du sang de la victime du sacrifice d’expiation, et il en mettra sur les montants des portes du temple, sur les quatre angles du socle de l'autel et sur les montants des portes du parvis intérieur. Tu feras de même le septième jour du mois pour toute personne qui a commis une faute sans le vouloir ou sans le savoir. Vous ferez ainsi l’expiation pour le temple. »Le quatorzième jour du premier mois, vous aurez la Pâque. La fête durera sept jours, durant lesquels on mangera des pains sans levain. Le prince offrira ce jour-là un taureau en sacrifice d’expiation pour lui et pour toute la population du pays. Pendant les sept jours de la fête, il offrira en holocauste à l'Eternel sept taureaux et sept béliers sans défaut, chacun des sept jours, ainsi que chaque jour un bouc en sacrifice d’expiation. Il fera aussi une offrande végétale de 22 litres pour chaque taureau et de 22 litres pour chaque bélier, avec 4 litres d'huile par offrande. »Lors de la fête qui aura lieu le quinzième jour du septième mois, il offrira pendant sept jours les mêmes sacrifices d’expiation, les mêmes holocaustes et la même offrande végétale avec l'huile. »Voici ce que dit le Seigneur, l'Eternel: L’entrée du parvis intérieur qui est orientée à l’est restera fermée pendant les six jours de travail, mais elle sera ouverte le jour du sabbat ainsi que pour la fête du début du mois. Le prince viendra de l’extérieur en passant par le vestibule de l’entrée et se tiendra près des montants de la porte. Les prêtres offriront son holocauste et ses sacrifices de communion. Il se prosternera sur le seuil de la porte, puis il sortira, et la porte ne sera pas fermée avant le soir. La population du pays se prosternera devant l’Eternel en face de cette entrée, les jours de sabbat et de début de mois. »L'holocauste que le prince offrira à l'Eternel, le jour du sabbat, sera de 6 agneaux sans défaut et d'un bélier sans défaut. A cela s’ajoutera une offrande végétale de 22 litres pour le bélier et de ce qu'il voudra pour les agneaux, avec 4 litres d'huile par offrande. Au début du mois, il offrira un jeune taureau sans défaut, ainsi que 6 agneaux et un bélier qui seront sans défaut. Il fera aussi une offrande végétale de 22 litres pour le taureau, de 22 litres pour le bélier et de ce qui correspond à ses moyens pour les agneaux, avec 4 litres d'huile par offrande. »Lorsque le prince entrera, il passera par le vestibule de l’entrée et il sortira par le même chemin. Quant à la population du pays, lorsqu’elle se présentera devant l'Eternel lors des fêtes, ceux qui entreront par l’entrée nord pour se prosterner sortiront par l’entrée sud, et ceux qui entreront par l’entrée sud sortiront par l’entrée nord. On ne devra pas revenir à l’entrée qu’on a empruntée à l’aller, mais on sortira par celle qui lui est opposée. Le prince entrera au milieu d’eux, en même temps qu’ils entreront, et il sortira en même temps qu’ils sortiront. »Lors des célébrations et des fêtes, l'offrande végétale sera de 22 litres pour le taureau, de 22 litres pour le bélier et de ce qu'il voudra pour les agneaux, avec 4 litres d'huile par offrande. Si le prince offre à l'Eternel un holocauste volontaire ou un sacrifice de communion volontaire, on lui ouvrira l’entrée qui est à l’est et il offrira son holocauste et son sacrifice de communion comme il doit le faire le jour du sabbat. Ensuite il sortira et l'on fermera la porte après sa sortie. »Tu offriras chaque jour en holocauste à l'Eternel un agneau d'un an sans défaut. Tu l'offriras tous les matins. Tu feras de plus, tous les matins, une offrande végétale de 4 litres, ainsi que d’un litre et demi d'huile pour pétrir la farine. C'est l'offrande faite à l'Eternel, une prescription perpétuelle, pour toujours. Tous les matins, on offrira l'agneau et l'offrande végétale avec l'huile, en holocauste perpétuel. »Voici ce que dit le Seigneur, l'Eternel: Si le prince fait un cadeau à l'un de ses fils, ce sera son héritage et cela passera à ses enfants. Ce sera leur propriété et cela fera partie intégrante de leur héritage. S’il fait un cadeau pris sur son héritage à l’un de ses serviteurs, ce cadeau lui appartiendra jusqu'à l'année de la liberté, puis il retournera au prince. Ses fils seuls posséderont son héritage. Le prince n’enlèvera rien à l’héritage du peuple en lui arrachant ses propriétés. Ce qu'il donnera en héritage à ses fils, il le prendra sur ses propres biens, afin que mon peuple ne soit pas éparpillé et ne se retrouve pas privé de sa propriété.» Après cela, l’homme m’a conduit, par l’entrée située à côté de la porte, vers les salles saintes destinées aux prêtres et orientées au nord. J’y ai vu un emplacement dans le fond, à l’ouest. Il m’a dit: «C'est l'endroit où les prêtres cuisineront la viande des sacrifices de culpabilité et des sacrifices d’expiation, et où ils feront cuire les offrandes pour éviter de les amener dans le parvis extérieur et d’exposer ainsi le peuple à la sainteté.» Puis il m’a fait sortir pour aller dans le parvis extérieur et m’a fait passer aux quatre coins du parvis. Il y avait une cour dans chacun des coins du parvis. Aux quatre coins du parvis il y avait des cours fermées, longues de 20 mètres et larges de 15. Toutes les quatre, dans chaque coin, avaient les mêmes dimensions. Un mur les entourait toutes les quatre, et des foyers avaient été installés au bas de ces murs, tout autour. Il m’a dit: «Ce sont les cuisines. C’est là que les serviteurs du temple cuisineront la viande des sacrifices offerts par le peuple.» Ensuite, l’homme m’a fait revenir vers la porte du temple. J’ai vu que de l'eau sortait sous le seuil du temple, à l'est, car la façade du temple était orientée à l’est. L’eau descendait sous le côté droit du temple, au sud de l'autel. Puis il m’a fait sortir par la porte nord et m’a fait faire le tour par dehors jusqu'à la porte extérieure qui est orientée à l’est. J’ai vu que l'eau coulait du côté droit. Lorsque l'homme s’est avancé vers l'est, il tenait un ruban à mesurer. Il a mesuré 500 mètres, puis il m’a fait traverser l'eau: j’en avais jusqu'aux chevilles. Il a mesuré encore 500 mètres et m’a fait traverser l'eau: j’en avais jusqu'aux genoux. Il a mesuré encore 500 mètres et m’a fait traverser: j’en avais jusqu'à la taille. Il a mesuré encore 500 mètres: c'était devenu un torrent que j’étais incapable de traverser, car l'eau était si profonde qu'il fallait y nager. C’était un torrent qu'on ne pouvait pas traverser. Alors il m’a dit: «As-tu bien regardé, fils de l’homme?» Puis il m’a entraîné et ramené au bord du torrent. Quand il m’a ramené, j’ai vu qu’il y avait sur la rive du torrent une grande quantité d'arbres de chaque côté. Alors il m’a dit: «Cette eau sort vers le district est. Elle descendra dans la plaine et se jettera dans la mer Morte. Lorsqu’elle se sera déversée dans la mer, l’eau de la mer sera assainie. Tout être vivant qui grouille vivra partout où le torrent parviendra. Il y aura une grande quantité de poissons, car là où cette eau parviendra, tout sera assaini. Là où parviendra le torrent, il y aura profusion de vie. Des pêcheurs se tiendront sur ses rives. Depuis En-Guédi jusqu'à En-Eglaïm, on étendra les filets. Il y aura des poissons de diverses espèces, comme les poissons de la Méditerranée, et il y en aura en grande quantité. Ses marais et ses étangs ne seront pas assainis, ils seront exploités pour le sel. Le long du torrent, sur chaque côté de ses rives, pousseront toutes sortes d'arbres fruitiers. Leur feuillage ne se flétrira pas et ils ne cesseront jamais de porter du fruit. Ils donneront du fruit tous les mois, parce que l’eau qui les arrose sort du sanctuaire. Leurs fruits serviront de nourriture, et leurs feuilles de remède. »Voici ce que dit le Seigneur, l'Eternel: Voici les limites du pays dont vous vous partagerez la propriété entre les douze tribus d'Israël. Joseph aura deux parts. Vous obtiendrez la possession de ce pays, personne n’en sera privé, car je me suis engagé à le donner à vos ancêtres. Ce pays fait donc partie de votre héritage. »Voici les limites du pays. La frontière nord partira de la mer Méditerranée et suivra le chemin de Hethlon pour passer à Tsedad, Hamath, Bérotha, Sibraïm – entre la frontière de Damas et la frontière de Hamath – et Hatzer-Hatthicon, vers la frontière de Havran. Ainsi la limite comprendra, en partant de la mer: Hatsar-Enon, la frontière de Damas, Tsaphon au nord et la frontière de Hamath. Ce sera le côté nord. Vous ferez passer la frontière est entre Havran, Damas, Galaad et le pays d'Israël. Le Jourdain servira de frontière jusqu'à la mer Morte. Ce sera le côté est. Du côté du Néguev, au sud, la frontière s’étendra de Thamar jusqu'aux eaux de Meriba à Kadès, et le long du torrent jusqu’à la mer Méditerranée. Ce sera le côté sud, au Néguev. La frontière ouest sera constituée par la mer Méditerranée, depuis la limite jusqu’en face de l’entrée de Hamath. Ce sera le côté ouest. »Vous partagerez ce pays entre vous, d’après les tribus d'Israël. Vous le diviserez en parts d’héritage pour vous et pour les étrangers en séjour parmi vous, ceux qui ont eu des enfants parmi vous. Vous les traiterez comme des Israélites de naissance; c’est avec vous qu’ils diviseront les parts d’héritage, au milieu des tribus d'Israël. Vous donnerez à l'étranger son héritage dans la tribu où il séjourne, déclare le Seigneur, l'Eternel. »Voici la liste des tribus. Sur le territoire qui part de l'extrémité nord, longe le chemin de Hethlon en direction de Hamath et Hatsar-Enon, et laisse la frontière de Damas au nord vers Hamath, d’est en ouest, il y aura une tribu: celle de Dan. Le long du territoire de Dan, d’est en ouest, il y aura une tribu: celle d’Aser. Le long du territoire d'Aser, d’est en ouest, il y aura une tribu: celle de Nephthali. Le long du territoire de Nephthali, d’est en ouest, il y aura une tribu: celle de Manassé. Le long du territoire de Manassé, d’est en ouest, il y aura une tribu: celle d’Ephraïm. Le long du territoire d'Ephraïm, d’est en ouest, il y aura une tribu: celle de Ruben. Le long du territoire de Ruben, d’est en ouest, il y aura une tribu: celle de Juda. »Le long du territoire de Juda, d’est en ouest, se trouvera la partie que vous prélèverez à titre de contribution, large de 12 kilomètres et demi, aussi longue qu'une des parts qui va d’est en ouest, et qui aura le sanctuaire au centre. La partie que vous prélèverez pour l'Eternel aura 12 kilomètres et demi de long et 5 de large. C'est aux prêtres qu'appartiendra cette partie sainte de 12 kilomètres et demi au nord, 5 de large à l’ouest, 5 de large à l’est et 12 et demi de long au sud, et le sanctuaire de l'Eternel sera au centre. Elle appartiendra aux prêtres consacrés, aux descendants de Tsadok qui ont persévéré à mon service, qui ne se sont pas égarés comme l’ont fait les Lévites lorsque les Israélites s'égaraient. Elle sera pour eux une partie très sainte, prise sur la partie du pays prélevée à titre de contribution, à côté du territoire des Lévites. »Parallèlement au territoire des prêtres, les Lévites posséderont un territoire de 12 kilomètres et demi de long et 5 de large; la longueur totale sera de 12 kilomètres et demi et la largeur de 5. Ils ne pourront rien vendre de ce territoire. On n’échangera pas et ne cédera pas cette meilleure partie du pays, car elle est consacrée à l'Eternel. »La zone de 2500 mètres de large sur 12 kilomètres et demi de long qui restera sera une zone profane réservée pour la ville, pour ses habitations et ses environs immédiats, et la ville sera au centre. Voici ses dimensions: du côté nord elle fera 2250 mètres, du côté sud 2250 mètres, du côté est 2250 mètres et du côté ouest 2250 mètres. Les environs immédiats de la ville feront 125 mètres au nord, 125 mètres au sud, 125 mètres à l’est et 125 mètres à l’ouest. Ce qui restera de la longueur, parallèlement à la partie sainte, sera une zone de 5 kilomètres à l’est et de 5 kilomètres à l’ouest. Les produits de ces zones serviront de nourriture à ceux qui travailleront pour la ville. Leur sol sera cultivé par les membres de toutes les tribus d'Israël qui travailleront pour la ville. »Au total, la partie prélevée à titre de contribution fera 12 kilomètres et demi de long sur 12 kilomètres et demi de large. Vous prélèverez un carré de cette partie sainte pour qu’il soit propriété de la ville. »Ce qui restera sera pour le prince, des deux côtés de la partie sainte et de la propriété de la ville, le long des 12 kilomètres et demi de la partie sainte jusqu'aux frontières est et ouest du pays, parallèlement aux autres parts. Voilà ce qui appartiendra au prince; la partie sainte et le sanctuaire du temple seront au milieu. La propriété des Lévites et la propriété de la ville seront au milieu de ce qui appartiendra au prince. La part qui appartiendra au prince se situera entre la frontière de Juda et la frontière de Benjamin. »Ensuite, il y aura les autres tribus. D’est en ouest, il y aura une tribu: celle de Benjamin. Le long du territoire de Benjamin, d’est en ouest, il y aura une tribu: celle de Siméon. Le long du territoire de Siméon, d’est en ouest, il y aura une tribu: celle d’Issacar. Le long du territoire d'Issacar, d’est en ouest, il y aura une tribu: celle de Zabulon. Le long du territoire de Zabulon, d’est en ouest, il y aura une tribu: celle de Gad. Le long du territoire de Gad, du côté du Néguev, au sud, la frontière s’étendra de Thamar jusqu'aux eaux de Meriba à Kadès, et le long du torrent jusqu’à la mer Méditerranée. »Tel est le pays que vous attribuerez en héritage aux tribus d'Israël et telles sont leurs portions, déclare le Seigneur, l'Eternel. »Voici les issues de la ville. Son côté nord mesurera 2250 mètres. Les portes de la ville porteront les noms des tribus d'Israël. Il y aura 3 portes au nord: la porte de Ruben, la porte de Juda et la porte de Lévi. A l’est, il y aura 2250 mètres et 3 portes: la porte de Joseph, la porte de Benjamin et la porte de Dan. Au sud, il y aura 2250 mètres et 3 portes: la porte de Siméon, la porte d’Issacar et la porte de Zabulon. A l’ouest, il y aura 2250 mètres et leurs 3 portes: la porte de Gad, la porte d’Aser et la porte de Nephthali. Le pourtour de la ville fera 9 kilomètres et, dès ce jour, le nom de la ville sera ‘l'Eternel est ici’.» La troisième année du règne de Jojakim sur Juda, Nebucadnetsar, le roi de Babylone, marcha contre Jérusalem et en fit le siège. Le Seigneur livra entre ses mains Jojakim, le roi de Juda, et une partie des ustensiles de la maison de Dieu. Nebucadnetsar emporta les ustensiles dans le pays de Shinear, dans le temple de son dieu; il les mit dans la maison du trésor de son dieu. Le roi donna l'ordre à Ashpenaz, le responsable de ses eunuques, de faire venir quelques Israélites de sang royal ou de famille noble. Ce devaient être de jeunes garçons sans défaut physique, beaux, doués de perspicacité et de sagesse, instruits et intelligents, capables de servir dans le palais du roi. On leur enseignerait la littérature et la langue des Babyloniens. Le roi leur réservait pour chaque jour une portion des plats servis à sa table et du vin de ses banquets. Il voulait les former pendant trois ans à la suite desquels ils entreraient à son service. Il y avait parmi eux des Judéens: Daniel, Hanania, Mishaël et Azaria. Le chef des eunuques leur donna des noms: à Daniel celui de Beltshatsar, à Hanania celui de Shadrak, à Mishaël celui de Méshak, et à Azaria celui d'Abed-Nego. Daniel prit la ferme décision de ne pas se souiller en consommant les plats servis à la table du roi et le vin de ses banquets. Il demanda alors au chef des eunuques de ne pas l'obliger à se souiller. Dieu gagna à Daniel la bienveillance et la compassion du chef des eunuques. Ce dernier dit à Daniel: «Je redoute mon seigneur le roi. C’est lui qui a fixé ce que vous devez manger et boire. Pourquoi devrait-il vous voir arborer une moins bonne mine que les jeunes gens de votre âge? A cause de vous, je risquerais ma tête auprès du roi.» Daniel dit alors à l'intendant auquel le chef des eunuques avait confié la responsabilité de lui-même, Hanania, Mishaël et Azaria: «Fais donc un essai avec tes serviteurs pendant 10 jours: qu'on nous donne des légumes à manger et de l'eau à boire. On examinera ensuite devant toi notre apparence et celle des jeunes gens qui mangent les plats servis à la table du roi. Puis, agis avec nous, tes serviteurs, en fonction de ce que tu auras constaté.» Il leur accorda ce qu'ils demandaient et fit un essai avec eux pendant 10 jours. Au bout de 10 jours, ils avaient meilleure apparence et avaient pris plus de poids que tous les jeunes gens qui mangeaient les plats servis à la table du roi. L'intendant retirait donc les plats et le vin qui leur étaient destinés, et il leur donnait des légumes à la place. Dieu accorda à ces quatre jeunes gens de la connaissance et de la perspicacité dans tout ce qui concernait la littérature et la sagesse. De plus, Daniel était capable d’expliquer toutes les visions et tous les rêves. Au moment fixé par le roi pour qu'on les lui amène, le chef des eunuques les présenta à Nebucadnetsar. Le roi discuta avec eux et, parmi tous ces jeunes gens, il n'en trouva aucun comme Daniel, Hanania, Mishaël et Azaria. Ils furent donc admis au service du roi. Sur tous les sujets qui réclamaient de la sagesse et de l'intelligence et sur lesquels il les interrogeait, le roi les trouvait dix fois supérieurs à tous les magiciens et astrologues présents dans tout son royaume. Telle fut la situation de Daniel jusqu'à la première année de règne de Cyrus. La deuxième année de son règne, Nebucadnetsar eut des rêves. Il en eut l'esprit troublé et ne parvint plus à dormir. Le roi fit appeler les magiciens, les astrologues, les sorciers et les prêtres chaldéens pour qu'ils lui racontent ses rêves. Ils vinrent et se présentèrent devant le roi. Le roi leur dit: «J'ai fait un rêve. Mon esprit est troublé parce que je voudrais connaître ce rêve.» Les prêtres chaldéens répondirent au roi en araméen: «Roi, puisses-tu vivre toujours! Raconte le rêve à tes serviteurs et nous en révélerons l'explication.» Le roi reprit la parole et dit aux prêtres chaldéens: «Voici ce que j’ai décidé: si vous ne me faites pas connaître le rêve et son explication, vous serez mis en pièces et vos maisons seront transformées en un tas de décombres. En revanche, si vous me révélez le rêve et son explication, vous recevrez de ma part des cadeaux, des récompenses et de grands honneurs. C'est pourquoi, révélez-moi le rêve et son explication!» Ils répondirent, pour la deuxième fois: «Que le roi raconte le rêve à ses serviteurs et nous en révélerons l'explication!» Le roi reprit la parole et dit: «Je m'aperçois, en vérité, que vous cherchez à gagner du temps parce que vous voyez que ma décision est prise. Si donc vous ne me faites pas connaître le rêve, le même décret s’appliquera à vous tous. Vous vous êtes concertés pour me débiter des mensonges et des faussetés en attendant que les circonstances changent. C'est pourquoi, dites-moi quel était le rêve et je saurai que vous êtes vraiment capables de m'en révéler l'explication.» Les prêtres chaldéens répondirent au roi: «Il n'y a personne sur la terre qui puisse faire ce que demande le roi. C’est pourquoi jamais aucun roi, aussi grand et puissant qu'il ait été, n'a exigé une pareille chose d'un magicien, d’un astrologue ou d’un prêtre chaldéen. Ce que le roi demande est difficile. Il n'y a personne qui puisse faire une telle révélation au roi, mis à part les dieux. Or, ils n’habitent pas parmi les hommes.» Cela mit le roi en colère. Il fut si irrité qu’il ordonna de faire mourir tous les sages de Babylone. Le décret ordonnant la mise à mort des sages fut proclamé et l’on recherchait aussi Daniel et ses compagnons pour les exécuter. Daniel s'adressa alors avec bon sens et tact à Arjoc, le responsable des gardes du roi qui était sorti pour mettre à mort les sages de Babylone. Prenant la parole, il dit à Arjoc, l’officier du roi: «Pourquoi le décret du roi est-il si sévère?» Arjoc exposa la situation à Daniel. Celui-ci alla alors trouver le roi et lui demanda de lui accorder un délai pour lui révéler l’explication. Daniel rentra ensuite chez lui et exposa la situation à ses compagnons Hanania, Mishaël et Azaria. Il les invita à implorer la compassion du Dieu du ciel afin qu'on ne les fasse pas mourir, lui et ses compagnons, avec le reste des sages de Babylone. C’est alors que le secret fut révélé à Daniel dans une vision pendant la nuit. Il bénit le Dieu du ciel en disant: «Que le nom de Dieu soit béni d’éternité en éternité! C’est à lui qu’appartiennent la sagesse et la force. C'est lui qui change les temps et les circonstances, qui renverse et établit les rois, qui donne la sagesse aux sages et la connaissance à ceux qui ont de l'intelligence. C’est lui qui dévoile ce qui est profondément enfoui et caché, qui connaît ce qui est dans les ténèbres, et la lumière réside auprès de lui. Dieu de mes ancêtres, je te dis toute ma reconnaissance et ma louange parce que tu m'as donné la sagesse et la force et parce que tu m'as fait connaître ce que nous t'avons demandé, parce que tu nous as fait connaître ce qui concerne le roi.» Après cela, Daniel alla trouver Arjoc, celui que le roi avait chargé de faire mourir les sages de Babylone. Il alla lui dire: «Ne fais pas mourir les sages de Babylone! Conduis-moi devant le roi et je lui révélerai l'explication.» Arjoc conduisit aussitôt Daniel devant le roi et lui dit: «J'ai trouvé parmi les exilés de Juda un homme qui fera connaître l'explication au roi.» Prenant la parole, le roi dit à Daniel, qu'on appelait Beltshatsar: «Es-tu capable de me faire connaître le rêve que j'ai eu et son explication?» Daniel fit cette réponse devant le roi: «Ce que le roi demande est un secret que les sages, les astrologues, les magiciens et les devins ne sont pas capables de lui révéler. Cependant, il y a dans le ciel un Dieu qui dévoile les secrets et qui a fait connaître au roi Nebucadnetsar ce qui arrivera dans l’avenir. Voici ton rêve et les visions que tu as eues sur ton lit. Sur ton lit, roi, tu as eu des pensées concernant ce qui arrivera par la suite, et celui qui dévoile les secrets t'a fait connaître ce qui arrivera. Si ce secret m'a été dévoilé, ce n'est pas parce qu'il y aurait en moi une sagesse supérieure à celle de tous les êtres vivants, mais c'est afin que l'explication te soit donnée, roi, et que tu connaisses ce qui trouble ton cœur. »Roi, tu regardais et tu as vu une grande statue. Cette statue était immense et d'une splendeur extraordinaire. Elle était debout devant toi et son aspect était terrifiant. La tête de cette statue était en or pur, sa poitrine et ses bras en argent, son ventre et ses cuisses en bronze, ses jambes en fer, ses pieds en partie en fer et en partie en argile. Pendant que tu regardais, une pierre s’est détachée sans aucune intervention extérieure. Elle a frappé les pieds en fer et en argile de la statue et les a pulvérisés. Le fer, l'argile, le bronze, l'argent et l'or ont alors été pulvérisés ensemble, et ils sont devenus pareils à la bale qui s'échappe d'une aire de battage en été: le vent les a emportés et on n’a plus trouvé aucune trace d’eux. Quant à la pierre qui avait frappé la statue, elle est devenue une grande montagne et a rempli toute la terre. »Voilà quel était le rêve. Nous en dirons l'explication devant le roi. Roi, tu es le roi des rois parce que le Dieu du ciel t'a donné la royauté, la puissance, la force et la gloire. Il a placé sous ta domination, où qu'ils habitent, les hommes, les bêtes sauvages et les oiseaux, et il t'a donné le pouvoir sur eux tous. La tête en or, c’est toi. Après toi surgira un autre royaume, inférieur au tien, puis un troisième royaume, qui sera en bronze et qui dominera sur toute la terre. Il y aura un quatrième royaume, solide comme du fer. En effet, le fer pulvérise et écrase tout. Tout comme le fer brise tout, il pulvérisera et écrasera les autres. Tu as vu les pieds et les orteils en partie en argile de potier et en partie en fer. De même, ce royaume sera divisé, mais il y aura en lui quelque chose de la force du fer, parce que tu as vu le fer mélangé à l'argile. Les doigts des pieds étaient en partie en fer et en partie en argile. De même, ce royaume sera en partie fort et en partie fragile. Tu as vu le fer mélangé à l'argile parce qu'ils feront des alliances tout humaines. Cependant, ils ne seront pas vraiment unis l'un à l'autre, de même qu’on ne peut allier le fer à l'argile. »A l’époque de ces rois, le Dieu du ciel fera surgir un royaume qui ne sera jamais détruit et qui ne passera pas sous la domination d'un autre peuple; il pulvérisera tous ces royaumes-là et y mettra fin, tandis que lui-même subsistera éternellement. C'est ce qu'indique la pierre que tu as vue se détacher de la montagne sans aucune intervention extérieure et qui a pulvérisé le fer, le bronze, l'argile, l'argent et l'or. Le grand Dieu a fait connaître au roi ce qui doit arriver par la suite. Le rêve est vrai et son explication est digne de confiance.» Alors le roi Nebucadnetsar tomba le visage contre terre et se prosterna devant Daniel. Il ordonna qu'on offre des sacrifices et des parfums en son honneur. Le roi adressa la parole à Daniel et dit: «C’est certain, c’est votre Dieu qui est le Dieu des dieux et le Seigneur des rois, et il dévoile les secrets, puisque tu as pu dévoiler celui-ci.» Ensuite le roi accorda une position élevée à Daniel et lui fit de nombreux et grands cadeaux. Il lui donna le commandement de toute la province de Babylone et le désigna chef suprême de tous les sages de Babylone. Daniel demanda au roi de confier l'administration de la province de Babylone à Shadrak, Méshak et Abed-Nego. Lui-même resta à la cour du roi. Le roi Nebucadnetsar fit une statue en or, haute de 30 mètres et large de 3 mètres. Il la dressa dans la vallée de Dura, dans la province de Babylone. Le roi Nebucadnetsar fit rassembler les administrateurs, les intendants, les gouverneurs, les conseillers, les trésoriers, les jurisconsultes, les juges et tous les magistrats des provinces pour qu'ils se rendent à la dédicace de la statue qu'il avait dressée. Alors les administrateurs, les intendants, les gouverneurs, les conseillers, les trésoriers, les jurisconsultes, les juges et tous les magistrats des provinces se rassemblèrent pour la dédicace de la statue que le roi Nebucadnetsar avait dressée. Ils se tinrent debout devant la statue que Nebucadnetsar avait dressée. Un héraut cria à pleine voix: «Voici ce qu'on vous ordonne, peuples, nations, hommes de toute langue: au moment où vous entendrez le son de la trompette, de la flûte, de la guitare, de la petite et de la grande harpes, de la cornemuse et des instruments de musique de toute sorte, vous vous prosternerez et vous adorerez la statue d'or que le roi Nebucadnetsar a dressée. Si quelqu’un ne se prosterne pas et ne l'adore pas, il sera jeté à l'instant même au milieu d'une fournaise ardente.» C'est pourquoi, au moment où tous les peuples entendirent le son de la trompette, de la flûte, de la guitare, de la petite et de la grande harpes et des instruments de musique de toute sorte, tous les peuples, les nations et les hommes de toute langue se prosternèrent et adorèrent la statue en or que le roi Nebucadnetsar avait dressée. A ce moment-là, profitant de l’occasion, quelques Babyloniens se présentèrent pour accuser les Juifs. Ils prirent la parole et dirent au roi Nebucadnetsar: «Roi, puisses-tu vivre toujours! D’après l’ordre que tu as toi-même donné, tous ceux qui entendaient le son de la trompette, de la flûte, de la guitare, de la petite et de la grande harpes, de la cornemuse et des instruments de toute sorte devaient se prosterner et adorer la statue en or. D'après le même ordre, si quelqu’un ne se prosternait pas pour adorer la statue, il devait être jeté au milieu d'une fournaise ardente. Or, il y a des Juifs à qui tu as confié l’administration de la province de Babylone: Shadrak, Méshak et Abed-Nego. Ces hommes ne tiennent aucun compte de ton ordre, roi. Ils ne servent pas tes dieux et n'adorent pas la statue en or que tu as dressée.» Alors Nebucadnetsar, irrité et furieux, donna l'ordre de faire venir Shadrak, Méshak et Abed-Nego. Ces hommes furent donc amenés devant le roi. Nebucadnetsar prit la parole et leur dit: «Est-il vrai, Shadrak, Méshak et Abed-Nego, que vous ne servez pas mes dieux et que vous n'adorez pas la statue en or que j'ai dressée? Maintenant, tenez-vous prêts et, au moment où vous entendrez le son de la trompette, de la flûte, de la guitare, de la petite et de la grande harpes, de la cornemuse et des instruments de toute sorte, vous vous prosternerez et vous adorerez la statue que j'ai faite. Si vous ne l'adorez pas, vous serez immédiatement jetés au milieu d'une fournaise ardente. Quel est le dieu qui pourra alors vous délivrer de mon pouvoir?» Shadrak, Méshak et Abed-Nego répliquèrent au roi Nebucadnetsar: «Nous n'avons pas besoin de te répondre là-dessus. Notre Dieu, celui que nous servons, peut nous délivrer de la fournaise ardente, et il nous délivrera de ton pouvoir, roi. Et même s’il ne le faisait pas, sache, roi, que nous ne servirons pas tes dieux et que nous n'adorerons pas la statue en or que tu as dressée.» Nebucadnetsar fut alors rempli de colère. Il changea de visage vis-à-vis de Shadrak, Méshak et Abed-Nego. Reprenant la parole, il ordonna de chauffer la fournaise sept fois plus que d’habitude. Puis il ordonna à quelques soldats particulièrement forts de son armée d’attacher Shadrak, Méshak et Abed-Nego et de les jeter dans la fournaise ardente. Ces hommes furent alors attachés, habillés de leurs caleçons, de leurs tuniques, de leurs manteaux et de leurs autres vêtements, et ils furent jetés au milieu de la fournaise ardente. Comme l'ordre du roi était catégorique et que la fournaise était extraordinairement chauffée, la flamme tua les hommes qui y avaient jeté Shadrak, Méshak et Abed-Nego. Quant aux trois hommes en question, Shadrak, Méshak et Abed-Nego, ils tombèrent ligotés au milieu de la fournaise ardente. Le roi Nebucadnetsar fut alors effrayé et se leva subitement. Il prit la parole et dit à ses conseillers: «N'avons-nous pas jeté trois hommes ligotés au milieu du feu?» Ils répondirent au roi: «Certainement, roi!» Il reprit: «Eh bien, j’aperçois quatre hommes dépourvus de liens qui marchent au milieu du feu, porteurs d’aucune blessure, et le quatrième ressemble à un fils des dieux.» Nebucadnetsar s'approcha ensuite de l'entrée de la fournaise ardente et dit: «Shadrak, Méshak et Abed-Nego, serviteurs du Dieu très-haut, sortez et venez!» Shadrak, Méshak et Abed-Nego sortirent alors du milieu du feu. Les administrateurs, les intendants, les gouverneurs et les conseillers du roi se rassemblèrent. Ils virent que le feu n'avait eu aucun pouvoir sur le corps de ces hommes, que les cheveux de leur tête n'avaient pas brûlé, que leurs habits n’étaient pas abîmés et qu’ils ne sentaient même pas le feu. Nebucadnetsar prit la parole et dit: «Béni soit le Dieu de Shadrak, de Méshak et d'Abed-Nego! Il a envoyé son ange et a délivré ses serviteurs qui ont placé leur confiance en lui. Ils n’ont pas hésité à enfreindre l'ordre du roi et à risquer leur vie plutôt que de servir et d'adorer un autre dieu que leur Dieu! Voici maintenant l'ordre que je donne: si quelqu’un, quels que soient son peuple, sa nation et sa langue, parle de façon légère du Dieu de Shadrak, de Méshak et d'Abed-Nego, il sera mis en pièces et sa maison sera transformée en un tas de décombres. En effet, il n'y a aucun autre dieu capable de délivrer comme lui.» Après cela, le roi fit prospérer Shadrak, Méshak et Abed-Nego dans la province de Babylone. Le roi Nebucadnetsar adressa ce message aux hommes de tout peuple, toute nation et toute langue habitant tout l’Empire: «Que la paix vous soit donnée en abondance! Il m'a semblé bon de vous faire connaître les signes et les miracles que le Dieu très-haut a accomplis vis-à-vis de moi. Que ses signes sont grands! Que ses miracles sont puissants! Son règne est un règne éternel et sa domination dure de génération en génération. »Moi, Nebucadnetsar, je vivais tranquille chez moi, heureux dans mon palais. J'ai eu un rêve qui m'a effrayé. Les pensées qui me poursuivaient sur mon lit et les visions de mon esprit me terrifiaient. J'ai ordonné qu'on fasse venir devant moi tous les sages de Babylone afin qu'ils me fassent connaître l'explication du rêve. Alors les magiciens, les astrologues, les prêtres chaldéens et les devins sont venus. Je leur ai raconté le rêve, mais ils ont été incapables de m'en faire connaître l'explication. Le dernier à se présenter devant moi a été Daniel, appelé Beltshatsar d'après le nom de mon dieu et qui a en lui l'esprit des dieux saints. Je lui ai raconté le rêve: »‘Beltshatsar, chef des magiciens qui as en toi, je le sais, l'esprit des dieux saints et pour qui aucun secret n'est trop difficile, donne-moi l'explication des visions que j'ai eues en rêve! Voici quelles étaient les visions de mon esprit pendant que j'étais sur mon lit. Je regardais et j’ai vu qu’il y avait au milieu de la terre un très grand arbre. Cet arbre était devenu grand et fort. Sa cime touchait le ciel et on le voyait des extrémités de la terre. Son feuillage était beau et ses fruits abondants. Il portait de la nourriture pour tous. Les bêtes sauvages s'abritaient sous son ombre, les oiseaux faisaient leur nid dans ses branches et toutes les créatures tiraient leur nourriture de lui. Dans les visions qui se présentaient à mon esprit pendant que j’étais sur mon lit, voici ce que j’ai vu: un veilleur, un saint, est descendu du ciel. Il a crié avec force en disant: Abattez l'arbre et coupez ses branches, secouez son feuillage et dispersez ses fruits! Que les bêtes s’enfuient loin de son abri et les oiseaux loin de ses branches! Mais laissez en terre le tronc avec ses racines! Attachez-le avec des chaînes en fer et en bronze au milieu de l'herbe des champs! Qu'il soit trempé par la rosée du ciel et qu'il ait, comme les bêtes, l'herbe de la terre pour nourriture! Son cœur d’homme lui sera enlevé et un cœur de bête lui sera donné. Puis sept temps passeront sur lui. Cette parole est un décret des veilleurs, cette décision est un ordre des saints afin que les êtres vivants reconnaissent que le Très-Haut domine sur toute royauté humaine, qu'il la donne à qui il le désire et qu'il peut y faire accéder le plus bas des hommes. Voilà le rêve que j'ai eu, moi, le roi Nebucadnetsar. Quant à toi, Beltshatsar, donnes-en l'explication, puisque tous les sages de mon royaume sont incapables de me la faire connaître. Toi, tu en es capable, car il y a en toi l'esprit des dieux saints.’» Alors Daniel, appelé Beltshatsar, resta un moment stupéfait, terrifié par ses pensées. Le roi reprit: «Beltshatsar, que le rêve et l'explication ne soient pas source de terreur pour toi!» Beltshatsar répondit: «Mon seigneur, si seulement ce rêve était pour tes ennemis, et son explication pour tes adversaires! »L'arbre que tu as vu, qui était devenu grand et fort, dont la cime touchait le ciel et qu'on voyait de toute la terre, cet arbre dont le feuillage était beau et les fruits abondants, qui portait de la nourriture pour tous, sous lequel habitaient les bêtes sauvages et dans les branches duquel les oiseaux résidaient, c'est toi, roi. Tu es devenu grand et fort. Ta grandeur a augmenté jusqu'à toucher le ciel et ta domination s'étend jusqu'aux extrémités de la terre. Le roi a vu un veilleur, un saint, descendre du ciel et dire: ‘Abattez l'arbre et détruisez-le, mais laissez en terre le tronc avec ses racines et attachez-le avec des chaînes en fer et en bronze au milieu de l'herbe des champs! Qu'il soit trempé par la rosée du ciel et qu’il ait sa nourriture avec les bêtes sauvages jusqu'à ce que sept temps soient passés sur lui.’ »Voici l'explication, roi, voici le décret du Très-Haut qui s’accomplira pour mon seigneur le roi: on te chassera du milieu des hommes; tu habiteras avec les bêtes sauvages et l'on te donnera comme aux bœufs de l'herbe à manger; tu seras trempé par la rosée du ciel et sept temps passeront sur toi jusqu'à ce que tu reconnaisses que le Très-Haut domine sur toute royauté humaine et qu'il la donne à qui il le désire. L'ordre de laisser le tronc avec les racines de l'arbre signifie que la royauté te sera rendue quand tu reconnaîtras que le véritable dominateur est au ciel. C'est pourquoi, roi, veuille écouter mon conseil: mets un terme à tes péchés en pratiquant la justice, à tes fautes en faisant grâce aux plus humbles, et ton bonheur pourra se prolonger.» Tout cela devint réalité pour le roi Nebucadnetsar. Douze mois plus tard, tout en se promenant dans le palais royal à Babylone, le roi prit la parole et s’exclama: «N'est-ce pas Babylone la grande, celle que j'ai moi-même construite, pour en faire la résidence royale, par la puissance de ma force et pour la gloire de ma majesté?» Il parlait encore quand une voix venant du ciel se fit entendre: «Apprends, roi Nebucadnetsar, que la royauté t'est retirée. On te chassera du milieu des hommes. Tu habiteras avec les bêtes sauvages. On te donnera comme aux bœufs de l'herbe à manger et sept temps passeront sur toi jusqu'à ce que tu reconnaisses que le Très-Haut domine sur toute royauté humaine et qu'il la donne à qui il le désire.» Au moment même la parole fut accomplie pour Nebucadnetsar: il fut chassé du milieu des hommes, il mangea de l'herbe comme les bœufs, son corps fut trempé par la rosée du ciel, jusqu'à ce que ses cheveux poussent comme les plumes des aigles, et ses ongles comme les griffes des oiseaux. «Au moment indiqué, moi, Nebucadnetsar, j’ai levé les yeux vers le ciel et la raison m’est revenue. J'ai béni le Très-Haut, j'ai célébré la louange et la gloire de celui qui vit éternellement, dont la domination est éternelle et dont la royauté subsiste de génération en génération. Les habitants de la terre, tous autant qu’ils sont, n’ont pas plus de poids que le vide. Il agit comme il le désire avec les corps célestes et avec les habitants de la terre. Il n'y a personne qui puisse lui résister et qui lui dise: ‘Que fais-tu?’ A ce moment-là, la raison m’est revenue. La gloire de mon royaume, ma majesté et ma splendeur m’ont été rendues. Mes conseillers et mes hauts fonctionnaires m’ont réclamé. J’ai été rétabli dans mes fonctions royales et ma puissance n’a fait que grandir. Maintenant, moi, Nebucadnetsar, je célèbre la louange, la grandeur et la gloire du roi du ciel. Tous ses actes sont vrais, ses voies sont justes et il peut abaisser ceux qui marchent dans l’orgueil.» Le roi Belshatsar donna un grand festin à ses hauts fonctionnaires au nombre de 1000, et il but du vin en leur présence. Sous l’effet du vin, Belshatsar ordonna que l’on apporte les coupes en or et en argent que son prédécesseur Nebucadnetsar avait enlevées du temple de Jérusalem. C’était afin que le roi et ses hauts fonctionnaires, ainsi que ses femmes et ses concubines, s'en servent pour boire. On apporta alors les coupes en or qui avaient été enlevées du temple, de la maison de Dieu à Jérusalem, et le roi, ses hauts fonctionnaires, ses femmes et ses concubines les utilisèrent pour boire. Ils burent du vin et ils célébrèrent les dieux en or, en argent, en bronze, en fer, en bois et en pierre. A ce moment-là apparurent les doigts d'une main humaine et ils écrivirent, devant le chandelier, sur le plâtre du mur du palais royal. Le roi vit cette partie de main qui écrivait. Il changea alors de couleur, terrifié par ses pensées. Les jointures de ses hanches se relâchèrent et ses genoux se heurtèrent l'un contre l'autre. Le roi cria avec force de faire venir les astrologues, les prêtres chaldéens et les devins. Puis, prenant la parole, il dit aux sages de Babylone: «Celui qui lira cette inscription et m'en révélera l'explication sera habillé de pourpre, portera un collier en or à son cou et aura la troisième place dans le gouvernement du royaume.» Tous les sages du roi entrèrent, mais ils furent incapables de lire l’inscription et d’en faire connaître l'explication au roi. Le roi Belshatsar fut alors très effrayé et changea de couleur, et ses hauts fonctionnaires furent consternés. Alertée par les paroles du roi et de ses hauts fonctionnaires, la reine entra dans la salle du festin et dit: «Roi, puisses-tu vivre toujours! Ne te laisse pas terrifier par tes pensées et ne change pas de couleur! Il y a dans ton royaume un homme qui a en lui l'esprit des dieux saints. Déjà à l’époque de ton prédécesseur, on a trouvé chez lui des lumières, de l'intelligence et une sagesse semblable à la sagesse des dieux. Aussi, le roi Nebucadnetsar l’a désigné chef suprême des magiciens, des astrologues, des prêtres chaldéens et des devins. C’est ce qu’a fait ton prédécesseur sur le trône. En effet, on a trouvé chez lui, chez Daniel appelé Beltshatsar par le roi, un esprit supérieur, de la connaissance et de l'intelligence, la faculté d'interpréter les rêves, d'expliquer les énigmes et de résoudre les questions difficiles. Que Daniel soit donc convoqué et il révélera l'explication.» Alors Daniel fut conduit devant le roi. Le roi s’adressa à lui: «Es-tu Daniel, l'un des exilés de Juda que mon prédécesseur sur le trône a fait venir de Juda? J'ai appris à ton sujet que tu as en toi l'esprit des dieux et qu'on trouve chez toi des lumières, de l'intelligence et une sagesse extraordinaire. On vient d'amener devant moi les sages et les astrologues afin qu'ils lisent cette inscription et m'en fassent connaître l'explication, mais ils n'ont pas été capables de révéler l'explication des mots. J'ai appris que tu peux donner des explications et résoudre des questions difficiles. Maintenant, si tu peux lire cette inscription et m'en faire connaître l'explication, tu seras habillé de pourpre, tu porteras un collier en or à ton cou et tu auras la troisième place dans le gouvernement du royaume.» Daniel répondit devant le roi: «Garde tes dons pour toi et accorde tes récompenses à un autre! Je lirai néanmoins l’inscription au roi et je lui en ferai connaître l'explication. Roi, le Dieu très-haut avait donné à ton prédécesseur Nebucadnetsar la royauté, la grandeur, la gloire et la majesté. A cause de la grandeur qu'il lui avait donnée, tous les peuples, les nations, les hommes de toute langue tremblaient et avaient peur devant lui. Le roi faisait mourir ceux qu'il voulait et laissait la vie à ceux qu'il voulait. Il donnait une position élevée à ceux qu'il voulait et abaissait ceux qu'il voulait. Cependant, lorsque son cœur s’est rempli d’orgueil et que son esprit s’est obstiné jusqu'à l'arrogance, il a été précipité de son trône royal et dépouillé de sa gloire. Il a été chassé du milieu des hommes, son cœur est devenu semblable à celui des bêtes et il a habité avec les ânes sauvages. On lui a donné de l'herbe à manger, comme aux bœufs, et son corps a été trempé de la rosée du ciel, et ce jusqu'à ce qu'il reconnaisse que le Dieu très-haut domine sur toute royauté humaine et la donne à qui il le désire. »Et toi, Belshatsar, son successeur, tu n'as pas humilié ton cœur, alors que tu savais tout cela. C’est contre le Seigneur du ciel que tu t’es dressé. Tu as fait apporter devant toi les coupes de son temple et vous les avez utilisées pour boire du vin, toi et tes hauts fonctionnaires, ainsi que tes femmes et tes concubines. Tu as célébré les dieux en argent, en or, en bronze, en fer, en bois et en pierre, qui ne voient pas, qui n'entendent pas et qui ne savent rien, et tu n'as pas donné gloire au Dieu qui tient dans sa main ton souffle et tous tes chemins. C'est pourquoi il a envoyé cette partie de main qui a tracé cette inscription. »Voici l’inscription qui a été tracée: ‘Compté, compté, pesé et divisé.’ Et voici l'explication de ces mots. Compté: Dieu a fait les comptes de ton règne et y a mis fin. Pesé: tu as été pesé dans la balance et tu as été trouvé léger. Divisé: ton royaume sera divisé et donné aux Mèdes et aux Perses.» Aussitôt Belshatsar ordonna qu’on habille Daniel de pourpre, qu’on lui mette au cou un collier en or et qu’on proclame qu'il aurait la troisième place dans le gouvernement du royaume. La même nuit, Belshatsar, le roi des Babyloniens, fut tué. Darius le Mède s'empara du royaume à l’âge de 62 ans. Darius trouva bon d'établir sur le royaume 120 administrateurs qui devaient être répartis dans tout le royaume. Il mit à leur tête trois responsables, parmi lesquels figurait Daniel, afin que les administrateurs leur rendent des comptes et que le roi ne subisse aucun dommage. Daniel se montrait supérieur aux autres responsables et aux administrateurs parce qu'il y avait en lui un esprit extraordinaire. Le roi pensait à lui confier la responsabilité de tout le royaume. Les responsables et les administrateurs cherchèrent alors une occasion d'accuser Daniel en rapport avec les affaires du royaume. Cependant, ils ne purent trouver aucune occasion de le faire, aucune faute de sa part, parce qu'il était fidèle et qu'on ne trouvait chez lui ni négligence ni faute. Ces hommes dirent: «Nous ne trouverons aucun motif d’accusation contre ce Daniel, à moins d'en trouver un dans la loi de son Dieu.» Puis ces responsables et ces administrateurs se précipitèrent vers le roi et lui dirent: «Roi Darius, puisses-tu vivre toujours! Tous les responsables du royaume, les intendants, les administrateurs, les conseillers et les gouverneurs sont d'avis que le roi proclame un édit comportant une interdiction sévère: toute personne qui, dans l'espace de 30 jours, adressera des prières à un autre, dieu ou homme, que toi, roi, sera jetée dans la fosse aux lions. Maintenant, roi, confirme l’interdiction et écris le décret afin qu'il ne puisse pas être modifié, comme la loi des Mèdes et des Perses qui est irrévocable.» Là-dessus le roi Darius écrivit le décret d’interdiction. Lorsque Daniel fut au courant de la rédaction de ce décret, il se retira dans sa maison, où les fenêtres de la chambre à l’étage étaient ouvertes dans la direction de Jérusalem. Trois fois par jour il se mettait à genoux, priait et exprimait sa reconnaissance à son Dieu, tout comme il le faisait avant. Alors ces hommes se précipitèrent et trouvèrent Daniel en train de prier et de supplier son Dieu. Puis ils se présentèrent devant le roi et lui parlèrent de l’interdiction royale: «N'as-tu pas écrit une interdiction d’après laquelle toute personne qui, dans l'espace de 30 jours, adresserait des prières à un autre, dieu ou homme, que toi, roi, serait jetée dans la fosse aux lions?» Le roi répondit: «Cet ordre est aussi sûr que la loi des Mèdes et des Perses, qui est irrévocable.» Ils prirent de nouveau la parole et dirent au roi: «Daniel, l'un des exilés de Juda, n'a tenu aucun compte de toi, roi, ni de l’interdiction que tu as écrite, et il fait sa prière trois fois par jour.» Le roi fut très attristé quand il entendit cela. Il prit à cœur de délivrer Daniel et jusqu'au coucher du soleil il s'efforça de le sauver. Mais ces hommes insistèrent auprès du roi et lui dirent: «Sache, roi, que d’après la loi des Mèdes et des Perses, aucune interdiction ni aucun décret confirmé par le roi ne peut être modifié.» Alors le roi donna l'ordre de faire venir Daniel et de le jeter dans la fosse aux lions. Le roi dit à Daniel: «Que ton Dieu, que tu sers avec persévérance, veuille te délivrer!» On apporta une pierre et on la plaça sur l'ouverture de la fosse. Le roi y apposa l’empreinte de son anneau et de l'anneau de ses hauts fonctionnaires afin que rien ne puisse être modifié pour Daniel. Le roi se rendit ensuite dans son palais. Il passa la nuit sans manger, sans faire venir de danseuse devant lui et sans parvenir à trouver le sommeil. Le roi se leva tôt le matin, avec l'aurore, et se précipita à la fosse aux lions. En s’approchant de la fosse, il appela Daniel d'une voix triste et lui demanda: «Daniel, serviteur du Dieu vivant, ton Dieu que tu sers avec persévérance a-t-il pu te délivrer des lions?» Daniel répondit au roi: «Roi, puisses-tu vivre toujours! Mon Dieu a envoyé son ange et fermé la gueule des lions. Ils ne m'ont fait aucun mal, parce que j'ai été trouvé innocent devant lui. Devant toi non plus, roi, je n'avais rien fait de mal.» Le roi fut alors tout heureux et ordonna de faire sortir Daniel de la fosse. Daniel fut retiré de la fosse. On ne trouva aucune blessure sur lui, parce qu'il avait eu confiance en son Dieu. Le roi ordonna que les accusateurs de Daniel soient amenés et jetés dans la fosse aux lions avec leurs enfants et leurs femmes. Avant qu'ils ne soient parvenus au fond de la fosse, les lions les attrapèrent et brisèrent tous leurs os. Après cela, le roi Darius écrivit à tous les peuples, à toutes les nations, aux hommes de toute langue qui habitaient tout l’Empire: «Que la paix vous soit donnée en abondance! J'ordonne que, dans toute l'étendue de mon royaume, on ait de la crainte et un profond respect pour le Dieu de Daniel. En effet, il est le Dieu vivant et il subsiste éternellement. Son royaume ne sera jamais détruit et sa domination durera jusqu'à la fin. C'est lui qui délivre et qui sauve, qui accomplit des signes et des miracles dans le ciel et sur la terre. C'est lui qui a délivré Daniel de la griffe des lions.» Daniel prospéra sous le règne de Darius, c’est-à-dire de Cyrus le Perse. La première année du règne de Belshatsar sur Babylone, Daniel fit un rêve. Des visions se présentèrent à son esprit pendant qu'il était sur son lit. Ensuite il mit ce rêve par écrit et en raconta les points principaux. Daniel commença son récit: «Je regardais pendant ma vision nocturne, et voici que les quatre vents du ciel ont fait irruption sur la grande mer. Quatre bêtes énormes sont sorties de la mer, différentes les unes des autres. La première ressemblait à un lion et avait des ailes d'aigle. Pendant que je regardais, ses ailes ont été arrachées. Elle a été soulevée de terre et mise debout sur ses pattes, comme un homme, et un cœur d'homme lui a été donné. Puis est apparue une deuxième bête, qui ressemblait à un ours. Elle se dressait sur un côté; elle avait trois côtes dans la gueule, entre les dents. On lui disait: ‘Lève-toi, mange beaucoup de viande!’ Après cela, j’ai vu une autre bête, qui ressemblait à un léopard. Elle avait quatre ailes sur le dos, comme celles d’un oiseau. Cette bête avait quatre têtes et la domination lui a été donnée. Après cela, j’ai vu dans mes visions nocturnes une quatrième bête, redoutable, terrible et extraordinairement puissante. Elle avait de grandes dents en fer. Elle mangeait, brisait et piétinait ce qui restait. Elle était différente de toutes les bêtes précédentes et avait dix cornes. Je regardais les cornes et j’ai vu une autre petite corne sortir du milieu d'elles. Trois des premières cornes ont été arrachées devant elle. Sur cette corne, il y avait des yeux pareils à ceux d’un homme et une bouche qui parlait avec arrogance. »Pendant que je regardais, on a placé des trônes et l'Ancien des jours s'est assis. Son vêtement était aussi blanc que la neige et les cheveux de sa tête pareils à de la laine pure. Son trône était de flammes et ses roues étaient un feu dévorant. Un fleuve de feu coulait et sortait de devant lui. Des dizaines de milliers le servaient et des centaines de millions se tenaient debout devant lui. Les juges se sont assis et des livres ont été ouverts. J’ai alors regardé, à cause des paroles arrogantes que prononçait la corne. Pendant que je regardais, la bête a été tuée. Son corps a été détruit et livré au feu pour être brûlé. Les autres bêtes ont été dépouillées de leur pouvoir, mais une prolongation de vie leur a été accordée pour un certain temps. »Pendant que je regardais dans mes visions nocturnes, *quelqu'un qui ressemblait à un fils de l'homme est venu avec les nuées du ciel. Il s'est avancé vers l'Ancien des jours et on l’a fait approcher de lui. On lui a donné la domination, la gloire et le règne, et tous les peuples, les nations et les hommes de toute langue l’ont servi. Sa domination est une domination éternelle qui ne cessera pas et son royaume ne sera jamais détruit. »Moi, Daniel, j'ai eu l'esprit troublé au plus profond de moi et mes visions m'ont terrifié. Je me suis approché de l'un de ceux qui se tenaient debout et lui ai demandé de me révéler la vérité à propos de tout cela. Il m’a répondu en me faisant connaître l'explication: ‘Ces quatre bêtes énormes, ce sont quatre rois qui surgiront de la terre. Cependant, les saints du Très-Haut recevront le royaume et ils le posséderont éternellement, d'éternité en éternité.’ »Ensuite j’ai désiré savoir la vérité sur la quatrième bête, celle qui était différente de toutes les autres, extrêmement terrible, qui avait des dents en fer et des ongles en bronze, qui mangeait, brisait et piétinait ce qu'il restait. J’ai aussi désiré savoir la vérité au sujet des dix cornes qu'elle avait sur la tête ainsi qu’au sujet de l'autre, celle qui était sortie et devant laquelle trois étaient tombées, la corne qui avait des yeux et une bouche parlant avec arrogance et qui paraissait plus grande que les autres. J’ai vu cette corne faire la guerre aux saints et l'emporter sur eux, jusqu'au moment où l'Ancien des jours est venu faire justice aux saints du Très-Haut. Le moment où les saints ont pris possession du royaume est alors arrivé. »Voici ce qu’il m’a dit: ‘La quatrième bête, c'est un quatrième royaume qui existera sur la terre, différent de tous les royaumes. Il dévorera toute la terre, la piétinera et la brisera. Les dix cornes, ce sont dix rois qui surgiront de ce royaume. Un autre surgira après eux. Il sera différent des premiers et abaissera trois rois. Par ses paroles il s’opposera au Très-Haut. Il opprimera les saints du Très-Haut et projettera de changer les temps et la loi. Les saints seront livrés à son pouvoir pendant un temps, deux temps et la moitié d'un temps. Puis le jugement viendra et on lui retirera sa domination: elle sera définitivement détruite et anéantie. Le royaume, la domination et la grandeur de tous les royaumes présents sous le ciel seront donnés au peuple des saints du Très-Haut. Son règne est un règne éternel et tous les dominateurs le serviront et lui obéiront.’ »Ici prend fin le message. Moi, Daniel, j’ai été si terrifié par mes pensées que j’en ai changé de couleur. J’ai gardé cette parole dans mon cœur.» La troisième année de règne de Belshatsar, moi, Daniel, j'ai eu une vision, après la première que j'avais eue. Dans cette vision, j’ai vu que je me trouvais à Suse, la capitale, dans la province d'Elam. Dans la vision, j’ai vu que j’étais près du fleuve Oulaï. J’ai levé les yeux et regardé: un bélier se tenait devant le fleuve et il avait des cornes. Ces cornes étaient hautes. L'une était plus haute que l'autre, mais c’était la plus haute qui avait poussé la dernière. J’ai vu le bélier frapper avec ses cornes vers l'ouest, le nord et le sud. Aucun animal ne pouvait lui résister et il n'y avait personne pour délivrer ses victimes de son pouvoir. Il faisait ce qu'il voulait et il est devenu grand. Pendant que je regardais attentivement, un bouc est arrivé de l'ouest, parcourant toute la surface de la terre sans toucher la terre. Ce bouc avait une corne impressionnante entre les yeux. Il est arrivé jusqu'au bélier qui avait des cornes et que j'avais vu se tenir devant le fleuve, et il a foncé sur lui dans toute l’ardeur de sa force. Je l’ai vu s'approcher du bélier et manifester son amertume contre lui: il a frappé le bélier et lui a brisé les deux cornes sans que le bélier n’ait la force de lui résister. Il l’a jeté par terre et l’a piétiné, et il n'y a eu personne pour délivrer le bélier de son pouvoir. Le bouc est devenu très grand mais, lorsqu'il a été puissant, sa grande corne s’est brisée. Quatre grandes cornes ont poussé à sa place, aux quatre coins du ciel. De l'une d'elles est sortie une petite corne. Elle a beaucoup grandi vers le sud, vers l'est et vers le plus beau des pays. Elle a grandi jusqu'au niveau des corps célestes. Elle a fait tomber par terre une partie de ces corps et des étoiles, et elle les a piétinés. Elle a grandi jusqu'au niveau du chef de l'armée. Elle lui a enlevé le sacrifice perpétuel et a bouleversé les fondations de son sanctuaire. L'armée lui a été livrée avec le sacrifice perpétuel, à cause de la transgression. La corne a jeté la vérité par terre et réussi dans ses entreprises. J'ai entendu un saint parler et un autre saint dire à celui qui parlait: «Jusqu’à quand durera cette vision à propos du sacrifice perpétuel et de la transgression dévastatrice? Jusqu'à quand le sanctuaire et l'armée seront-ils livrés au piétinement?» Et il m’a dit: «Encore 2300 soirs et matins, puis le sanctuaire sera purifié.» Tandis que moi, Daniel, j'avais cette vision et que je cherchais à la comprendre, quelqu'un qui avait l'apparence d'un guerrier se tenait en face de moi. J'ai entendu la voix d'un homme au milieu du fleuve Oulaï; il a crié: «Gabriel, fais comprendre à celui-ci ce qu’il a vu!» Il est alors venu près de l'endroit où je me trouvais. Terrifié à son approche, je suis tombé le visage contre terre. Il m’a dit: «Sois attentif, fils de l'homme, car la vision concerne le moment de la fin.» Pendant qu’il me parlait, j’étais plongé dans une profonde torpeur, le visage contre terre. Il m’a touché et m’a fait me tenir debout là où je me trouvais. Puis il m’a dit: «Je vais te faire connaître ce qui arrivera au terme de la colère, car il y a un moment fixé pour la fin. Le bélier que tu as vu et qui avait des cornes, ce sont les rois des Mèdes et des Perses. Le bouc, c'est le roi de Grèce. La grande corne entre ses yeux, c'est le premier roi. Les quatre cornes qui l’ont remplacée, une fois qu’elle a été brisée, ce sont quatre royaumes qui surgiront de cette nation, mais sans avoir autant de force qu’elle. A la fin de leur règne, quand les pécheurs auront mis le comble à leur révolte, un roi au visage dur et expert en énigmes surgira. Sa puissance grandira, mais non par sa propre force. Il accomplira d'extraordinaires dévastations, il réussira dans ses entreprises, il détruira les puissants et le peuple des saints. Grâce à son habileté, il réussira dans ses manœuvres trompeuses, et il aura le cœur rempli d'arrogance. Il fera mourir beaucoup d'hommes qui vivaient dans la tranquillité et il se dressera contre le prince des princes. Cependant, il sera brisé sans aucune intervention extérieure. Ce que tu as vu à propos des soirs et des matins et qui t’a été dit est vrai. Quant à toi, tiens cette vision cachée, car elle concerne une époque éloignée.» Moi, Daniel, je suis resté affaibli et malade durant plusieurs jours. Puis je me suis levé pour m'occuper des affaires du roi, mais j'étais effaré à cause de la vision et je ne la comprenais pas. La première année de règne de Darius, fils d'Assuérus, de la dynastie des Mèdes, sur le royaume des Babyloniens, la première année de son règne, moi, Daniel, je me suis aperçu dans les livres que le nombre d’années indiqué par l'Eternel au prophète Jérémie pour la durée de la dévastation de Jérusalem était de 70. Je me suis tourné vers le Seigneur Dieu en le recherchant avec des prières et des supplications, en jeûnant et en me couvrant d’un sac et de cendre. J’ai prié l'Eternel, mon Dieu, et je lui ai fait cette confession: «Seigneur, Dieu grand et redoutable, toi qui gardes ton alliance et qui traites avec bonté ceux qui t'aiment et qui obéissent à tes commandements! Nous avons péché, nous avons agi en hommes pervertis, nous avons été méchants et rebelles, nous nous sommes détournés de tes commandements et de tes règles. Nous n'avons pas écouté tes serviteurs, les prophètes, lorsqu’ils ont parlé en ton nom à nos rois, à nos chefs, à nos ancêtres et à tout le peuple du pays. »Seigneur, tu es juste. Quant à nous, nous ne pouvons que rougir de honte, comme c’est le cas aujourd’hui pour les Judéens, les habitants de Jérusalem et tout Israël, pour ceux qui sont près et ceux qui sont loin, dans tous les pays où tu les as chassés à cause des infidélités dont ils se sont rendus coupables envers toi. Eternel, nous ne pouvons que rougir de honte, tout comme nos rois, nos chefs et nos ancêtres, parce que nous avons péché contre toi. »Le Seigneur, notre Dieu, est rempli de compassion et de pardon. Pourtant, nous nous sommes révoltés contre lui. Nous n'avons pas écouté l'Eternel, notre Dieu, pour suivre ses lois alors qu’il les avait placées devant nous par ses serviteurs les prophètes. Tout Israël a transgressé ta loi et s'est détourné pour ne pas t'écouter. Alors se sont déversées sur nous les malédictions et les imprécations qui sont écrites dans la loi de Moïse, serviteur de Dieu, parce que nous avons péché contre Dieu. Il a accompli les paroles qu'il avait prononcées contre nous et contre les magistrats qui nous ont gouvernés. Il a fait venir sur nous un malheur si grand qu'il ne s'est jamais rien produit, sous tout le ciel, de pareil à ce qui s’est produit à Jérusalem. »C’est en conformité avec ce qui est écrit dans la loi de Moïse que tout ce malheur nous a frappés, et nous n'avons pas imploré l'Eternel, notre Dieu, nous ne nous sommes pas détournés de nos fautes, nous n'avons pas prêté attention à ta vérité. L'Eternel a veillé sur ce malheur et l'a fait venir sur nous parce que l'Eternel, notre Dieu, est juste dans tout ce qu'il fait, mais nous n'avons pas écouté sa voix. »Et maintenant, Seigneur, notre Dieu, toi qui as fait sortir ton peuple d'Egypte par une main puissante et qui t'es ainsi fait la réputation qui est la tienne aujourd'hui, nous avons péché, nous avons agi avec méchanceté. Seigneur, en conformité avec tes actes de justice, que ta colère et ta fureur s’écartent de ta ville, Jérusalem, de ta montagne sainte! En effet, à cause de nos péchés et des fautes de nos ancêtres, Jérusalem et ton peuple sont un objet d’insulte pour tous ceux qui nous entourent. »Maintenant donc, notre Dieu, écoute la prière et les supplications de ton serviteur et fais briller ton visage au-dessus de ton sanctuaire dévasté, pour l'amour du Seigneur! Mon Dieu, tends l’oreille et écoute! Ouvre les yeux et regarde nos ruines, regarde la ville à laquelle ton nom est associé! En effet, ce n'est pas en nous appuyant sur nos actes de justice que nous te présentons nos supplications, mais en nous appuyant sur ta grande compassion. Seigneur, écoute! Seigneur, pardonne! Seigneur, sois attentif et agis sans tarder par amour pour toi, mon Dieu! En effet, ton nom est associé à ta ville et à ton peuple.» Je parlais encore, je priais, je reconnaissais mon péché et celui de mon peuple, d’Israël, et je présentais ma supplication à l'Eternel, mon Dieu, en faveur de la montagne sainte de mon Dieu, je parlais encore dans ma prière quand l'homme, Gabriel, celui que j'avais vu dans ma précédente vision, s'est approché de moi d'un vol rapide, au moment de l'offrande du soir. Il m'a enseigné et a parlé avec moi. Il m’a dit: «Daniel, je suis venu maintenant pour ouvrir ta compréhension. Lorsque tu as commencé à prier, une parole est sortie et je viens pour te l'annoncer, car tu es considéré comme précieux. Sois attentif à la parole et comprends la vision! Ce sont 70 semaines qui ont été fixées pour ton peuple et pour ta ville sainte pour faire cesser la révolte et mettre un terme aux péchés, pour expier la faute et amener la justice éternelle, pour marquer d’un sceau la vision et le prophète et pour consacrer par onction le lieu très saint. »Sache-le donc et sois attentif! Depuis le moment où la parole a annoncé que Jérusalem serait restaurée et reconstruite jusqu'au Messie, au conducteur, il y a 7 semaines et 62 semaines. Les places et les fossés seront restaurés et reconstruits, mais ce sera une période de détresse. Après les 62 semaines, le Messie sera exclu et il n’y aura personne pour lui venir en aide. Le peuple d'un prince qui viendra détruira la ville et le sanctuaire, puis sa fin arrivera comme par une inondation. Il est décidé que les dévastations dureront jusqu'au terme de la guerre. Il imposera une alliance d'une semaine à beaucoup, et au milieu de la semaine il fera cesser le sacrifice et l’offrande. Le dévastateur commettra les pires monstruosités jusqu'à ce que l’anéantissement et ce qui a été décidé se déversent sur lui.» La troisième année de règne de Cyrus, le roi de Perse, une parole fut révélée à Daniel, appelé Beltshatsar. Cette parole est vraie et annonce un grand combat. Daniel fut attentif à cette parole et en eut la compréhension à travers ce qu’il voyait. A cette époque-là, moi, Daniel, j’ai été trois semaines dans le deuil. Je n’ai mangé aucune nourriture raffinée, il n'est entré ni viande ni vin dans ma bouche et je ne me suis pas parfumé jusqu'à la fin des trois semaines. Le vingt-quatrième jour du premier mois, j'étais au bord du grand fleuve, c’est-à-dire le Tigre. J’ai levé les yeux et j’ai vu un homme habillé de lin. Il avait autour de la taille une ceinture en or d'Uphaz. Son corps était comme de chrysolithe, son visage brillait comme l'éclair, ses yeux étaient pareils à des flammes de feu, ses bras et ses pieds ressemblaient à du bronze poli et le son de sa voix était pareil au bruit d’une grande foule. Moi, Daniel, j’ai été le seul à voir cette apparition: les hommes qui étaient avec moi ne l’ont pas vue, mais une grande frayeur s’est emparée d’eux et ils ont pris la fuite pour se cacher. Resté seul, j’ai vu cette grande apparition et me suis retrouvé sans force. Mes traits se sont décomposés et j’ai perdu toute force. J'ai entendu le son de ses paroles et en l’entendant je suis tombé, dans une profonde torpeur, le visage contre terre. Mais une main m’a touché et m’a mis, tout tremblant, sur mes genoux et les paumes de mes mains. Puis l’homme m’a dit: «Daniel, homme considéré comme précieux, sois attentif aux paroles que je vais te dire et tiens-toi debout là où tu es! En effet, j’ai été maintenant envoyé vers toi.» Lorsqu'il m'a dit cela, je me suis tenu debout, tout tremblant. Il m’a dit: «Daniel, n’aie pas peur, car dès le premier jour où tu as eu à cœur de comprendre et de t'humilier devant ton Dieu, tes paroles ont été entendues, et c'est à cause d’elles que je suis venu. Le chef du royaume de Perse m'a résisté 21 jours, mais Michel, l'un des principaux chefs, est venu à mon aide et je suis resté là, près des rois de Perse. Je viens maintenant pour te faire comprendre ce qui doit arriver à ton peuple dans l’avenir, car la vision concerne encore cette époque-là.» Pendant qu'il m'adressait ces paroles, je regardais par terre et restais silencieux. Quelqu'un qui avait une apparence humaine a touché mes lèvres. J'ai ouvert la bouche et me suis mis à parler; j’ai dit à celui qui se tenait en face de moi: «Mon seigneur, j’ai été bouleversé de douleur par cette apparition et j'ai perdu toute force. Comment pourrais-je, moi ton serviteur, te parler à toi, mon seigneur? Désormais je n’ai plus de force et il ne me reste plus de souffle.» Alors celui qui avait apparence humaine m’a de nouveau touché et m’a fortifié; il m’a dit: «N’aie pas peur, homme considéré comme précieux! Que la paix soit avec toi! Fortifie-toi! Fortifie-toi!» Pendant qu’il me parlait, j’ai repris des forces. J’ai alors dit: «Que mon seigneur parle, car tu m'as fortifié.» Il m’a dit: «Sais-tu pourquoi je suis venu vers toi? Maintenant je retourne combattre le chef de la Perse et, quand je partirai, le chef de la Grèce viendra. Cependant, je veux t’annoncer ce qui est écrit dans le livre de vérité. Personne ne me soutient contre ceux-là, excepté Michel, votre chef. »Quant à moi, la première année de règne de Darius le Mède, je me tenais auprès de lui pour lui donner force et protection. Maintenant, je vais t’annoncer la vérité. »Il y aura encore trois rois qui régneront sur la Perse. Le quatrième amassera plus de richesses que tous les autres et, quand il aura gagné en force grâce à ses richesses, il soulèvera tout le monde contre le royaume de Grèce. Cependant, un roi vaillant se dressera. Il dominera avec une grande puissance et fera ce qu'il voudra. Une fois qu’il se sera dressé, son royaume sera brisé et divisé aux quatre coins du ciel. Son royaume n'appartiendra pas à ses descendants et ne sera pas aussi puissant que le sien, car il sera déchiré et passera à d'autres qu’eux. »Le roi du sud deviendra fort. Mais un de ses chefs sera plus fort que lui et exercera sa propre domination, une domination puissante. Au bout de quelques années ils concluront une alliance et la fille du roi du sud s’unira au roi du nord pour concrétiser leur accord. Mais elle ne tiendra pas le coup et ni lui ni son armée ne pourront résister. Elle sera cédée avec ceux qui l'auront amenée, avec son père et avec celui qui aura été son soutien à cette époque-là. »Un rejeton de même racine qu’elle se dressera à sa place. Il viendra attaquer l'armée du roi du nord et pénétrera dans sa forteresse. Il interviendra contre eux et deviendra puissant. Il enlèvera même et transportera en Egypte leurs dieux et leurs idoles en métal fondu, ainsi que leurs objets précieux en argent et en or. Puis il restera quelques années à distance du roi du nord. Celui-ci marchera contre le royaume du roi du sud, mais il devra revenir dans son territoire. »Ses fils se mettront en campagne et rassembleront d’immenses troupes. Elles viendront et déferleront comme un torrent, déborderont, puis reviendront et pousseront les hostilités jusqu'à la forteresse du roi du sud. Le roi du sud s'irritera, il sortira et combattra contre le roi du nord; il mobilisera une grande troupe et les troupes du roi du nord seront livrées à son pouvoir. Cette troupe sera fière et le cœur du roi du sud se remplira d’orgueil. Il fera des dizaines de milliers de victimes, mais il ne triomphera pas. En effet, le roi du nord reviendra et mobilisera une grande troupe, plus nombreuse que la première. Au bout de quelque temps, de quelques années, il se mettra en marche avec une grande armée et de grandes richesses. »A cette époque-là, beaucoup se dresseront contre le roi du sud. Des hommes violents issus de ton peuple se soulèveront pour accomplir la vision, et ils trébucheront. Le roi du nord viendra. Il construira des remblais et s'emparera des villes fortifiées. Les troupes du sud et l'élite du roi ne résisteront pas, elles n’en auront pas la force. Celui qui marchera contre lui fera ce qu'il voudra sans que personne ne lui résiste. Il s'arrêtera dans le plus beau des pays, exterminant tout ce qui tombera sous sa main. Il formera le projet d'arriver avec toutes les forces de son royaume et de conclure un accord avec le roi du sud; il lui donnera sa fille en mariage dans l'intention de détruire sa royauté, mais cela n'arrivera pas et il n’obtiendra pas ce qu’il voulait. Il s’orientera vers les îles et en prendra beaucoup, mais un chef militaire mettra fin à la honte qu'il voulait lui attirer et la fera retomber sur lui. Il se dirigera ensuite vers les forteresses de son pays où il trébuchera et tombera, et on ne le trouvera plus. »Celui qui le remplacera fera venir un oppresseur dans la plus belle partie du royaume, mais il sera brisé en quelques jours, et ce ne sera ni par la colère ni par la guerre. »Un homme méprisé prendra sa place sans qu’on lui ait donné la dignité royale. Il arrivera dans une période de tranquillité et s'emparera du royaume grâce à des intrigues. Les troupes qui déferleront comme un torrent seront submergées devant lui et brisées, de même que le chef de l'alliance. Une fois qu'on se sera rallié à lui, il recourra à la tromperie. Il se mettra en marche et aura le dessus avec peu de monde. Il pénétrera en toute tranquillité dans les endroits les plus fertiles de la province; il fera ce que n'avaient pas fait ses prédécesseurs ni ses ancêtres: il distribuera le butin, les biens et les richesses. Il formera des plans contre les forteresses, et cela pendant un certain temps. A la tête d'une grande armée, il déploiera sa force et son courage contre le roi du sud. Ce dernier s'engagera dans la guerre avec une grande et très puissante armée, mais il ne résistera pas, car on formera des plans contre lui: ceux qui mangeront des plats servis à sa table causeront sa perte. Son armée se dissoudra et les morts tomberont en grand nombre. Les deux rois chercheront dans leur cœur à faire du mal, et à la même table ils parleront avec fausseté. Mais cela ne réussira pas, car la fin n'arrivera qu'au moment fixé. »Il retournera dans son pays avec de grandes richesses. Dans son cœur, il aura des intentions hostiles contre l'alliance sainte. Il agira contre elle avant de retourner dans son pays. Au moment fixé, il marchera de nouveau contre le sud, mais cette fois-là cela ne se passera pas comme la première fois. Des bateaux venus de l’ouest avanceront contre lui. Découragé, il rebroussera chemin, puis dans sa rage il agira contre l'alliance sainte. Il reviendra et traitera avec bienveillance ceux qui auront abandonné l'alliance sainte. Des troupes se présenteront sur son ordre et elles souilleront le sanctuaire, la forteresse. Elles feront cesser le sacrifice perpétuel et dresseront l’abominable dévastation. Il corrompra par des flatteries ceux qui violent l'alliance, mais les membres du peuple qui connaîtront leur Dieu agiront avec fermeté, et les plus perspicaces donneront instruction à beaucoup. Ils se heurteront pour un temps à l'épée et à la flamme, à la déportation et au pillage. Durant cette période ils recevront un peu d’aide et beaucoup se rallieront à eux de façon hypocrite. Quelques-uns des hommes perspicaces trébucheront afin d’être affinés, purifiés et épurés jusqu'au moment de la fin, car elle n'arrivera qu'au moment fixé. »Le roi fera ce qu'il voudra. Il sera plein d’arrogance, se grandira au-dessus de tous les dieux et prononcera des paroles extraordinaires contre le Dieu des dieux. Il prospérera jusqu'à ce que la colère soit à son comble, car ce qui est décidé s'accomplira. Il ne prêtera attention ni aux dieux de ses ancêtres, ni à celui que désirent les femmes. Il ne prêtera attention à aucun dieu, car il se grandira au-dessus de tous. C’est le dieu des forteresses qu’il honorera sur son piédestal. A ce dieu que ne connaissaient pas ses ancêtres, il rendra hommage avec de l'or et de l'argent, avec des pierres précieuses et des objets de valeur. C'est avec ce dieu étranger qu'il agira contre les endroits fortifiés, et il comblera d'honneurs ceux qui le reconnaîtront: il leur donnera la domination sur beaucoup et leur distribuera des terres en guise de récompense. »Au moment de la fin, le roi du sud l’affrontera, et le roi du nord fondra sur lui comme une tempête, avec des chars et des cavaliers, ainsi que de nombreux bateaux. Il pénétrera dans tous les pays, déferlera comme un torrent et débordera. Il pénétrera dans le plus beau des pays et beaucoup trébucheront, mais voici ceux qui seront délivrés de son pouvoir: Edom, Moab et les principaux des Ammonites. Il étendra son pouvoir sur divers pays et l'Egypte n'y échappera pas: il se rendra maître des trésors d'or et d'argent et de tous les biens précieux de l'Egypte. Les Libyens et les Ethiopiens marcheront à sa suite. Des nouvelles de l'est et du nord le troubleront et il partira, dans une grande colère, détruire et exterminer beaucoup d’hommes. Il dressera les tentes de son palais entre les mers, vers la glorieuse et sainte montagne. Puis il arrivera à sa fin sans que personne ne l’aide. »A cette époque-là se dressera Michel, le grand chef, celui qui veille sur les enfants de ton peuple. *Ce sera une période de détresse telle qu'il n'y en aura pas eu de pareille depuis qu’une nation existe jusqu'à cette époque-là. A ce moment-là, ceux de ton peuple qu’on trouvera inscrits dans le livre seront sauvés. Beaucoup de ceux qui dorment dans la poussière de la terre se réveilleront, les uns pour la vie éternelle, les autres pour la honte, pour l'horreur éternelle. Ceux qui auront été perspicaces brilleront comme la splendeur du ciel, et ceux qui auront enseigné la justice à beaucoup brilleront comme les étoiles, pour toujours et à perpétuité. Quant à toi, Daniel, tiens ces paroles cachées et marque le livre du sceau du secret jusqu'au moment de la fin! Beaucoup seront perplexes, mais la connaissance augmentera.» Moi, Daniel, je regardais et j’ai vu deux autres hommes se tenir debout, l’un sur une rive du fleuve, l’autre sur l’autre rive. L'un d'eux a dit à l'homme habillé de lin, qui se tenait au-dessus de l’eau du fleuve: «Quand viendra la fin de ces événements extraordinaires?» Et j'ai entendu l'homme habillé de lin, celui qui se tenait au-dessus de l’eau du fleuve: il a levé sa main droite et sa main gauche vers le ciel et il a juré par celui qui vit éternellement que ce serait dans un temps, deux temps et la moitié d'un temps, et que tout cela prendrait fin quand la force du peuple saint serait entièrement épuisée. J'ai entendu, mais sans comprendre, et j’ai dit: «Mon seigneur, quelle sera l'issue de tout cela?» Il a répondu: «Vas-y, Daniel, car ces paroles seront tenues cachées et marquées du sceau du secret jusqu'au moment de la fin. Beaucoup seront purifiés, épurés et affinés. Les méchants feront le mal et aucun d’eux ne comprendra, tandis que ceux qui seront perspicaces comprendront. Depuis le moment où le sacrifice perpétuel sera supprimé et où l’abominable dévastation sera dressée, il y aura 1290 jours. Heureux celui qui attendra et qui arrivera jusqu'à 1335 jours! Quant à toi, marche vers ta fin! Tu te reposeras et tu seras debout pour recevoir ton héritage à la fin des jours.» Parole de l'Eternel adressée à Osée, fils de Beéri, durant les règnes d'Ozias, de Jotham, d'Achaz et d'Ezéchias sur Juda, et durant celui de Jéroboam, fils de Joas, sur Israël. Début des paroles de l’Eternel à Osée. L'Eternel dit à Osée: «Va prendre une femme prostituée et des enfants de prostitution! En effet, le pays se prostitue, il abandonne l'Eternel.» Il alla prendre Gomer, fille de Diblaïm. Elle devint enceinte et lui donna un fils. L'Eternel lui dit: «Appelle-le Jizreel, car encore un peu de temps et j’interviendrai contre la famille de Jéhu à cause du sang versé à Jizreel, je mettrai fin au royaume de la communauté d'Israël. Ce jour-là, je briserai l'arc d'Israël dans la vallée de Jizreel.» Elle fut de nouveau enceinte et mit au monde une fille. L'Eternel dit à Osée: «Appelle-la Lo-Ruchama, car je ne continuerai plus à avoir compassion de la communauté d'Israël, je ne lui pardonnerai plus. En revanche, j'aurai compassion de la communauté de Juda. Je les sauverai par l'Eternel, leur Dieu, et je ne les sauverai ni par l'arc, ni par l'épée, ni par les combats, ni par les chevaux, ni par les cavaliers.» Elle sevra Lo-Ruchama, puis elle devint enceinte et mit au monde un fils. L'Eternel dit: «Appelle-le Lo-Ammi, car vous n'êtes pas mon peuple et moi, je ne suis pas votre Dieu. »Cependant, les Israélites seront pareils, de par leur nombre, au sable de la mer: on ne peut pas le mesurer ni le compter. *Au lieu de leur dire: ‘Vous n'êtes pas mon peuple’, on leur dira: ‘Fils du Dieu vivant!’ Les Judéens et les Israélites se rassembleront, ils se donneront un chef unique et sortiront du pays. En effet, elle sera grande, la journée de Jizreel. »Dites à vos frères: ‘Ammi!’ et à vos sœurs: ‘Ruchama!’ Plaidez, plaidez contre votre mère, car elle n'est pas ma femme et je ne suis pas son mari. Qu'elle retire de son visage ses prostitutions, et d'entre ses seins ses adultères! Sinon, je la déshabillerai pour qu’elle soit toute nue, je la rendrai pareille au jour de sa naissance; je la transformerai en désert, je la changerai en une terre aride et je la ferai mourir de soif. »Je n'aurai pas compassion de ses enfants, car ce sont des enfants de prostitution. Leur mère s'est prostituée, celle qui les a conçus s'est déshonorée. En effet, elle a dit: ‘Je veux suivre mes amants, ceux qui me donnent mon pain et mon eau, ma laine et mon lin, mon huile et ma boisson.’ Voilà pourquoi je vais fermer son chemin avec des ronces et y construire un mur afin qu'elle ne trouve plus ses sentiers: elle aura beau poursuivre ses amants, elle ne les rejoindra pas; elle aura beau les chercher, elle ne les trouvera pas. Elle dira alors: ‘Je vais retourner vers mon premier mari, car j'étais plus heureuse à ce moment-là que maintenant.’ »Elle n'a pas reconnu que c'était moi qui lui donnais le blé, le vin nouveau et l'huile, et l'on a consacré au service de Baal l'argent et l'or que je lui accordais en abondance. C'est pourquoi je reviendrai prendre mon blé à son époque et mon vin nouveau dans sa saison, et je retirerai ma laine et mon lin, eux qui devaient couvrir sa nudité. Maintenant je découvrirai sa honte aux yeux de ses amants et personne ne la délivrera de mon pouvoir. Je ferai cesser toute sa joie, ses fêtes, ses célébrations du début du mois, ses sabbats et toutes ses fêtes solennelles. Je dévasterai ses vignes et ses figuiers, eux dont elle disait: ‘Voilà le salaire que m'ont donné mes amants!’ J'en ferai une forêt et les bêtes sauvages les dévoreront. »J’interviendrai contre elle à cause des jours où elle faisait brûler de l'encens en l’honneur des Baals, où elle se parait de ses anneaux et de ses colliers, où elle suivait ses amants, tandis que moi, elle m'oubliait, déclare l'Eternel. »C'est pourquoi, je veux la séduire et la conduire au désert, et je parlerai à son cœur. Là, je lui donnerai ses vignes et je ferai de la vallée d'Acor une porte d'espérance; là, elle chantera comme à l’époque de sa jeunesse, comme le jour où elle est sortie d'Egypte. »Ce jour-là, déclare l'Eternel, tu m'appelleras: ‘Mon mari’ et tu ne m'appelleras plus: ‘Mon maître!’ »J’enlèverai de sa bouche les noms des Baals, si bien qu’on ne se souviendra même plus de leur nom. Ce jour-là, je conclurai pour eux une alliance avec les bêtes sauvages, les oiseaux du ciel et les reptiles de la terre; je briserai dans le pays l'arc, l'épée et la guerre, et je les ferai reposer en sécurité. »Je te fiancerai à moi pour toujours. Je te fiancerai à moi par la justice, la droiture, la bonté et la compassion, je te fiancerai à moi par la fidélité, et tu connaîtras l'Eternel. »Ce jour-là, je répondrai, déclare l'Eternel, je répondrai au ciel et il répondra à la terre; la terre répondra au blé, au vin nouveau et à l'huile, et ils répondront à Jizreel. *Je planterai Lo-Ruchama pour moi dans le pays et j’aurai compassion d’elle. Je dirai à Lo-Ammi: ‘Tu es mon peuple!’ et il répondra: ‘Mon Dieu!’» L'Eternel m’a dit: «Va encore aimer une femme aimée d'un amant et adultère! Aime-la comme l'Eternel aime les Israélites, alors qu’eux, ils se tournent vers d'autres dieux et aiment les gâteaux de raisins.» Je l'ai achetée pour 15 pièces d'argent et 330 litres d'orge. Je lui ai dit: «Tu resteras longtemps à moi, sans te livrer à la prostitution ni appartenir à aucun homme, et j'agirai de même envers toi.» En effet, les Israélites resteront longtemps sans roi, sans chef, sans sacrifice, sans statue, sans éphod et sans théraphim. Après cela, les Israélites reviendront. Ils rechercheront l'Eternel, leur Dieu, et David, leur roi, et ils retourneront en tremblant vers l'Eternel et vers sa bienveillance, dans l’avenir. Ecoutez la parole de l'Eternel, Israélites, car l'Eternel a un procès avec les habitants du pays: il n'y a pas de vérité, pas de bonté, pas de connaissance de Dieu dans le pays. Il n'y a que parjures et mensonges, assassinats, vols et adultères. On recourt à la violence, on commet meurtre sur meurtre. C'est pourquoi le pays sera dans le deuil; tous ceux qui l'habitent seront abattus, de même que les bêtes sauvages et les oiseaux du ciel; même les poissons de la mer disparaîtront. Mais que personne ne conteste, que personne ne se livre aux reproches! En effet, ton peuple est pareil à ceux qui se querellent avec les prêtres. Tu trébucheras de jour, le prophète avec toi trébuchera de nuit et je détruirai ta mère. Mon peuple est détruit parce qu'il lui manque la connaissance. Puisque tu as rejeté la connaissance, je te rejetterai: tu ne pourras plus exercer la fonction de prêtre pour moi. De même que tu as oublié la loi de ton Dieu, j'oublierai aussi tes enfants. Plus ils se sont multipliés, plus ils ont péché contre moi. Je changerai leur gloire en honte. Ils se nourrissent des péchés de mon peuple, ils sont avides de ses fautes. Le sort du prêtre sera identique à celui du peuple: j’interviendrai contre lui à cause de sa conduite, je lui paierai le salaire de ses agissements. Ils mangeront sans se rassasier, ils se prostitueront sans se multiplier, parce qu'ils ont cessé de respecter l'Eternel. La prostitution, le vieux vin et le vin nouveau font perdre la raison. Mon peuple consulte son bois, et c'est son bâton qui lui parle! En effet, l'esprit de prostitution égare, et ils se prostituent loin de leur Dieu. Ils offrent des sacrifices sur le sommet des montagnes, ils font brûler de l'encens sur les collines, sous les chênes, les peupliers, les térébinthes dont l'ombrage est agréable. C'est pourquoi vos filles se prostituent et vos belles-filles sont adultères. Je ne punirai pas vos filles parce qu'elles se prostituent, ni vos belles-filles parce qu'elles sont adultères. En effet, eux-mêmes vont à l'écart avec des prostituées et sacrifient avec des femmes débauchées. Le peuple sans intelligence court à sa perte. Si tu te livres à la prostitution, Israël, que Juda ne se rende pas coupable! N'allez pas à Guilgal, ne montez pas à Beth-Aven et ne jurez pas: «L'Eternel est vivant!» Israël se révolte comme une génisse indomptable, et maintenant l'Eternel le ferait brouter comme un agneau dans de vastes plaines? Ephraïm est attaché aux idoles? Laisse-le! Ils ont à peine cessé de boire qu'ils se livrent à la prostitution. Leurs chefs sont avides de ce qui fait leur honte. Le vent les enveloppera de ses ailes, et ils auront honte de leurs sacrifices. Ecoutez ceci, prêtres! Sois attentive, communauté d'Israël! Prête l'oreille, famille du roi! En effet, c'est à vous que le jugement s'adresse parce que vous avez été un piège à Mitspa, et un filet tendu sur le Thabor. Par leurs sacrifices, les infidèles s'enfoncent dans le crime, mais j'aurai une correction pour eux tous. Je connais Ephraïm, et Israël ne m'est pas caché. En effet, maintenant, Ephraïm, tu t'es prostitué et Israël s'est rendu impur. Leurs agissements ne leur permettent pas de revenir à leur Dieu, parce que l'esprit de prostitution est au milieu d'eux et parce qu'ils ne connaissent pas l'Eternel. L'orgueil d'Israël témoigne contre lui: Israël et Ephraïm trébucheront par leur faute; Juda aussi trébuchera avec eux. Ils iront avec leurs brebis et leurs bœufs rechercher l'Eternel, mais ils ne le trouveront pas: il s'est éloigné d'eux. Ils ont été infidèles à l'Eternel, car ils ont donné naissance à des enfants illégitimes; maintenant, un mois suffira pour les détruire avec leurs biens. Sonnez de la trompette à Guibea, sonnez de la trompette à Rama, poussez des cris à Beth-Aven! Derrière toi, Benjamin! Ephraïm sera dévasté, le jour de la punition. J'annonce aux tribus d'Israël une chose certaine. Les chefs de Juda sont pareils à ceux qui déplacent les bornes; je déverserai ma colère sur eux comme un torrent. Ephraïm est opprimé, brisé par le jugement, car il a suivi les ordres qui lui plaisaient. Je serai comme une teigne pour Ephraïm, comme une carie pour la communauté de Juda. Ephraïm voit son mal, et Juda ses plaies; Ephraïm se rend en Assyrie et s'adresse au roi Jareb, mais ce roi ne pourra pas vous guérir ni porter remède à vos plaies. Je serai comme un lion pour Ephraïm, comme un lionceau pour la communauté de Juda. Moi, moi, je déchirerai, puis je m'en irai, j'emporterai ma proie sans personne pour la délivrer. Je m'en irai, je reviendrai à ma place, jusqu'à ce qu'ils s'avouent coupables et recherchent ma présence. Quand ils seront dans la détresse, ils auront recours à moi: «Venez, retournons à l'Eternel! En effet, il a déchiré, mais il nous guérira, il a frappé, mais il bandera nos plaies. Il nous rendra la vie dans deux jours, le troisième jour il nous relèvera et nous vivrons devant lui. Connaissons, cherchons à connaître l'Eternel! Sa venue est aussi certaine que celle de l'aurore. Il viendra pour nous comme la pluie, comme la dernière pluie qui arrose la terre.» Que puis-je te faire, Ephraïm? Que puis-je te faire, Juda? Votre attachement est pareil à la nuée du matin, à la rosée qui se dissipe très vite. C'est pourquoi je les frapperai par les prophètes, je les tuerai par les paroles de ma bouche, et mes jugements éclateront comme la lumière. En effet, *je prends plaisir à la bonté et non aux sacrifices, à la connaissance de Dieu plus qu’aux holocaustes. Comme Adam ils ont violé l'alliance; c'est alors qu'ils m'ont été infidèles. Galaad est une ville de fauteurs de troubles, elle porte des traces de sang. La troupe des prêtres est comme une bande en embuscade, ils commettent des assassinats sur le chemin de Sichem. Oui, ils se livrent au crime. Dans la communauté d'Israël j'ai vu des choses horribles: là Ephraïm se prostitue, Israël se rend impur. Pour toi aussi, Juda, une moisson est préparée, quand je ramènerai les déportés de mon peuple. Lorsque je voulais guérir Israël, la faute d'Ephraïm et la méchanceté de Samarie se sont révélées, car ils ont agi frauduleusement; un voleur est arrivé, une bande sévit dehors. Ils ne se disent pas dans leur cœur que je me souviens de toute leur méchanceté. Maintenant leurs agissements les entourent, ils sont devant moi. Ils réjouissent le roi par leur méchanceté, et les chefs par leurs mensonges. Ils sont tous adultères, semblables à un four chauffé par le boulanger: il cesse d'attiser le feu depuis qu'il a pétri la pâte jusqu'à ce qu'elle soit levée. Le jour de notre roi, les chefs se rendent malades par les excès du vin; le roi tend la main aux moqueurs. Quand ils se mettent à comploter, leur cœur est pareil à un four: toute la nuit leur boulanger a dormi, et le matin le four brûle comme un feu violent. Ils sont tous échauffés comme un four et ils dévorent leurs juges; tous leurs rois tombent. Aucun d'eux ne fait appel à moi. Ephraïm se mêle avec les peuples, Ephraïm est un gâteau qui n'a pas été retourné. Des étrangers dévorent sa force, et il ne s'en doute pas; la vieillesse s'empare de lui, et il ne s'en doute pas. L'orgueil d'Israël témoigne contre lui: ils ne reviennent pas à l'Eternel, leur Dieu, et ils ne le recherchent pas, malgré tout cela. Ephraïm est comme une colombe stupide, sans intelligence: ils implorent l'Egypte, ils vont en Assyrie. S'ils partent, j'étendrai sur eux mon filet, je les ferai tomber comme les oiseaux du ciel, je les corrigerai, comme ils en ont été avertis dans leur assemblée. Malheur à eux parce qu'ils me fuient! Ruine sur eux parce qu'ils me sont infidèles! Je voudrais les sauver, mais ils disent des paroles mensongères contre moi. Ils ne crient pas vers moi dans leur cœur, mais ils se lamentent sur leur lit; ils se rassemblent pour avoir du blé et du vin nouveau, et ils s'éloignent de moi. Je les ai corrigés, j'ai fortifié leurs bras, et ils méditent le mal contre moi. Ce n'est pas au Très-Haut qu'ils retournent; ils sont pareils à un arc trompeur. Leurs chefs tomberont par l'épée à cause de l'insolence de leur propos. C'est ce qui fera d'eux un objet de moquerie en Egypte. Embouche la trompette! L'ennemi fond comme un aigle sur la maison de l'Eternel parce qu'ils ont violé mon alliance et se sont révoltés contre ma loi. Ils crieront vers moi: «Mon Dieu, nous te connaissons, nous, Israël!» Israël a rejeté le bien: l'ennemi le poursuivra. Ils ont établi des rois sans mon ordre, et des chefs sans se référer à moi; ils ont fait des idoles avec leur argent et leur or, c'est pourquoi ils seront anéantis. L'Eternel a rejeté ton veau, Samarie! Ma colère s'est enflammée contre eux. Jusqu'à quand refuseront-ils de se purifier? Ce veau vient d'Israël, un ouvrier l'a fabriqué, et il n'est pas Dieu; c'est pourquoi le veau de Samarie sera mis en pièces. Puisqu'ils ont semé du vent, ils moissonneront la tempête. Ils n'auront pas un épi de blé. Ce qui poussera ne donnera pas de farine, et s'il y en avait, des étrangers la dévoreraient. Israël est englouti! Ils sont maintenant parmi les nations comme un vase indésirable. En effet, ils sont allés en Assyrie comme un âne sauvage qui se tient à l'écart; Ephraïm a fait des cadeaux pour avoir des amis. Même s'ils font des cadeaux parmi les nations, je vais maintenant les rassembler, et bientôt ils souffriront sous le fardeau du roi des princes. Ephraïm a multiplié les autels pour pécher, et ces autels l'ont fait tomber dans le péché. Si j'écris pour lui tous les articles de ma loi, ils sont regardés comme quelque chose d'étranger. Ils sacrifient des victimes qu'ils m'offrent et ils en mangent la viande: l'Eternel n'y prend pas plaisir. Maintenant l'Eternel se souvient de leur faute, et il punira leurs péchés: ils retourneront en Egypte. Israël a oublié celui qui l'a fait, il a construit des palais; Juda a multiplié les villes fortifiées. Mais j'enverrai le feu dans leurs villes et il dévorera leurs palais. Israël, ne te livre pas à la joie, à l'allégresse, comme les peuples! En effet, tu t'es prostitué en abandonnant ton Dieu, tu as aimé un salaire impur dans toutes les aires à blé! L'aire de battage et le pressoir ne les nourriront pas, et le vin nouveau leur fera défaut. Ils ne resteront pas dans le pays de l'Eternel: Ephraïm retournera en Egypte, et ils mangeront en Assyrie des aliments impurs. Ils ne verseront pas de vin en l’honneur de l’Eternel: leurs sacrifices ne lui seront pas agréables. Ce sera comme un repas de deuil pour eux: tous ceux qui en mangeront se rendront impurs. Oui, leur pain ne sera que pour eux, il n'entrera pas dans la maison de l'Eternel. Que ferez-vous lors des jours solennels, lors des fêtes de l'Eternel? Les voici qui partent, car le pays est dévasté. L'Egypte les accueillera, Memphis leur donnera des tombeaux. Ce qu'ils ont de précieux, leur argent, sera pris par les orties, et les ronces pousseront dans leurs tentes. Ils arrivent, les jours de l’intervention, ils arrivent, les jours de la rétribution, Israël va le savoir! Le prophète est fou, l'homme inspiré délire: c’est à cause de la grandeur de tes fautes et de ta haine. Ephraïm est un guetteur contre mon Dieu: un prophète est un filet d'oiseleur sur toutes ses voies; il y a de la haine dans la maison de son Dieu. Ils sont plongés dans la corruption comme à l’époque de Guibea. L'Eternel se souviendra de leur faute, il punira leurs péchés. J'ai trouvé Israël comme des raisins dans le désert, j'ai vu vos ancêtres comme les premiers fruits d'un figuier, mais ils sont allés vers Baal-Peor, ils se sont consacrés à l'infâme idole et ils sont devenus aussi détestables que l'objet de leur amour. La gloire d'Ephraïm s'envolera comme un oiseau: plus de naissance, plus de grossesse, plus de conception. S'ils élèvent des enfants, je les en priverai avant qu'ils ne soient des hommes, et malheur à eux, quand je les abandonnerai! Aussi loin que portent mes regards du côté de Tyr, Ephraïm est planté dans un pâturage; mais Ephraïm conduira ses enfants vers celui qui les tuera. «Donne-leur, Eternel… Que leur donneras-tu? Donne-leur un ventre qui avorte et des seins desséchés!» Toute leur méchanceté s'est montrée à Guilgal: c'est là que je les ai pris en haine. A cause de la méchanceté de leurs agissements, je les chasserai de ma maison. Je ne continuerai pas à les aimer; tous leurs chefs sont des rebelles. Ephraïm est frappé, sa racine est devenue sèche; ils ne porteront plus de fruit et, s'ils ont des enfants, je ferai mourir ces objets de leur tendresse. Mon Dieu les rejettera parce qu'ils ne l'ont pas écouté, et ils seront errants parmi les nations. Israël était une vigne fertile qui produisait beaucoup de fruits. Plus ses fruits étaient abondants, plus il a multiplié les autels; plus son pays était prospère, plus il a embelli les statues. Leur cœur est partagé: ils vont maintenant en supporter les conséquences. L'Eternel démolira leurs autels, détruira leurs statues. Bientôt ils diront: «Nous n'avons pas de roi car nous n'avons pas craint l'Eternel, et le roi, que pourrait-il faire pour nous?» Ils parlent et ils parlent, ils font de faux serments, ils concluent des alliances. Aussi, le jugement poussera comme une plante vénéneuse dans les sillons des champs. Les habitants de Samarie seront consternés au sujet des veaux de Beth-Aven, le peuple mènera le deuil sur l'idole et ses prêtres trembleront pour elle, pour sa gloire, qui va disparaître du milieu d'eux. Elle sera transportée en Assyrie pour servir de cadeau au roi Jareb. La honte s’emparera d’Ephraïm et Israël rougira de ses projets. C'en est fait de Samarie, de son roi: il est comme de l'écume à la surface de l’eau. Les hauts lieux de Beth-Aven, où Israël a péché, seront détruits, la ronce et le chardon pousseront sur leurs autels. *Ils diront aux montagnes: «Couvrez-nous!» et aux collines: «Tombez sur nous!» Depuis l’époque de Guibea tu as péché, Israël! Ils en sont restés là, et la guerre contre les méchants ne les atteindrait pas à Guibea? Je les corrigerai à mon gré, et des peuples se ligueront contre eux, quand on les enchaînera pour leur double faute. Ephraïm est une génisse dressée qui aime fouler le grain, mais je mettrai une barre sur son beau cou; j'attellerai Ephraïm, Juda labourera, Jacob hersera. Semez pour la justice, moissonnez pour la bonté, *défrichez-vous un champ nouveau! C’est le moment de rechercher l'Eternel, jusqu'à ce qu'il vienne et déverse pour vous la justice. Vous avez cultivé le mal, moissonné le péché, mangé le fruit du mensonge. En effet, tu as eu confiance dans ta voie, dans le nombre de tes vaillants hommes. Un tapage s'élèvera parmi ton peuple et toutes tes forteresses seront détruites, comme Beth-Arbel a été détruite par Shalman le jour du combat, quand la mère a été écrasée avec les enfants. Voilà ce que vous attirera Béthel, à cause de votre extrême méchanceté. A l'aurore, c'en est fait du roi d'Israël. Quand Israël était jeune, je l'aimais, et *j'ai appelé mon fils à sortir d'Egypte. Mais ils se sont éloignés de ceux qui les appelaient, ils ont offert des sacrifices aux Baals et fait brûler de l'encens en l’honneur des idoles. C'est moi qui ai guidé les pas d'Ephraïm, qui l’ai pris par les bras, mais ils n'ont pas vu que je les guérissais. Je les ai tirés avec des liens d'humanité, avec des cordages d'amour. J'ai été pour eux pareil à celui qui soulève la pièce d’attelage pesant sur la bouche et je leur ai présenté de la nourriture. Ils ne retourneront pas en Egypte, mais l'Assyrien sera leur roi, parce qu'ils ont refusé de revenir à moi. L'épée fondra sur leurs villes, exterminera, détruira leurs soutiens, à cause des projets qu'ils ont eus. Mon peuple est enclin à s'éloigner de moi; on les rappelle vers le Très-Haut, mais aucun d'eux ne se lève. Comment te traiterai-je, Ephraïm? Faut-il que je te livre à l’ennemi, Israël? Dois-je te traiter comme Adma, te rendre semblable à Tseboïm? Je suis tout bouleversé, je suis rempli de compassion. Je n’agirai pas en fonction de l’ardeur de ma colère. Je renonce à détruire Ephraïm, car je suis Dieu, et non pas un homme. Je suis saint au milieu de toi, je ne viendrai pas avec colère. Ils suivront l'Eternel qui rugira comme un lion, car il rugira, et des enfants accourront de la mer. Ils accourront de l'Egypte, pareils à un oiseau, et de l’Assyrie, pareils à une colombe, et je les ferai habiter dans leurs maisons, déclare l'Eternel. Ephraïm m'entoure de mensonge, et la communauté d'Israël de tromperie. Juda est encore sans frein vis-à-vis de Dieu, vis-à-vis du Saint fidèle. Ephraïm se nourrit de vent et poursuit le vent d’est; chaque jour il multiplie le mensonge et la violence. Il fait alliance avec l'Assyrie et on porte de l'huile en Egypte. L'Eternel est aussi en procès avec Juda, et il interviendra contre Jacob en fonction de sa conduite, il lui paiera un salaire conforme à ses agissements. Dans le ventre maternel, Jacob a attrapé son frère par le talon et, devenu homme, il a lutté avec Dieu. Il a lutté avec l'ange, et il a été vainqueur, il a pleuré et lui a adressé des supplications. Jacob l'avait trouvé à Béthel, et c'est là que Dieu nous a parlé. L'Eternel est le Dieu de l’univers; son nom est l'Eternel. Et toi, reviens à ton Dieu, garde la bonté et la justice, et espère toujours en ton Dieu! Ephraïm est un marchand qui a dans sa main des balances fausses: il aime tromper et il dit: «En vérité, je me suis enrichi, j'ai acquis de la fortune, mais c'est entièrement le produit de mon travail. On ne trouvera chez moi aucune faute, rien qui soit un péché.» Et moi, je suis l'Eternel, ton Dieu depuis l'Egypte; je te ferai encore habiter sous des tentes, comme les jours de fête. J'ai parlé aux prophètes, j'ai multiplié les visions et par les prophètes j'ai proposé des paraboles. Si Galaad n'est que trouble, ils seront certainement réduits à rien. Ils sacrifient des bœufs à Guilgal! Même leurs autels seront comme des tas de ruines sur les sillons des champs. Jacob s'est enfui au pays d'Aram, Israël a servi pour une femme, et pour une femme il a gardé les troupeaux. Par un prophète l'Eternel a fait sortir Israël d'Egypte, et par un prophète Israël a été gardé. Ephraïm a amèrement irrité l'Eternel: son Seigneur rejettera sur lui tout le sang qu'il a versé, il fera retomber sur lui son mépris. Lorsque Ephraïm parlait, c'était une terreur; il était puissant en Israël, mais il s'est rendu coupable en adorant Baal, et il est mort. Maintenant ils continuent à pécher: ils se font avec leur argent des idoles en métal fondu, des idoles de leur invention; toutes sont l'œuvre des artisans. On dit à leur sujet: «Ceux qui offrent des sacrifices rendent hommage à des veaux!» Voilà pourquoi ils seront pareils à la nuée du matin, à la rosée qui se dissipe très vite, à des brins de paille emportés par le vent hors de l'aire de battage, à la fumée qui sort d'une fenêtre. Moi, je suis l'Eternel, ton Dieu depuis l'Egypte. Tu ne connaîtras pas d'autre Dieu que moi, et il n'y a pas d'autre sauveur que moi. Je t'ai connu dans le désert, dans une terre aride. Ils se sont rassasiés dans leurs pâturages, ils se sont rassasiés, et leur cœur est devenu orgueilleux. Voilà pourquoi ils m'ont oublié. Je serai pour eux pareil à un lion, à une panthère: je les épierai sur la route. Je les attaquerai comme une ourse à qui l'on a enlevé ses petits et je déchirerai l'enveloppe de leur cœur. Je les dévorerai comme une lionne, les bêtes sauvages les mettront en pièces. Ce qui cause ta ruine, Israël, c'est que tu as été contre moi, contre celui qui pouvait te secourir. Où donc est ton roi? Qu'il te délivre dans toutes tes villes! Où sont tes juges, ceux auxquels tu disais: ‘Donne-moi un roi et des princes’? Je t'ai donné un roi dans ma colère, je le reprendrai dans ma fureur. La faute d'Ephraïm est gardée, son péché est mis en réserve. Les douleurs de celle qui accouche viendront pour lui, mais c'est un enfant stupide qui, le moment voulu, refuse de sortir du ventre maternel. Je les libérerai du pouvoir du séjour des morts, je les rachèterai de la mort. *Mort, où est ton fléau? Séjour des morts, où est ton pouvoir de destruction? Le regret se cache à mes regards! Ephraïm a beau prospérer au milieu de ses frères, le vent d’est viendra, le vent de l'Eternel se lèvera du désert, mettra ses sources à sec et fera cesser de couler ses fontaines. On pillera le trésor de tous les objets précieux. Samarie sera punie parce qu'elle s'est révoltée contre son Dieu. Ils tomberont par l'épée, leurs petits enfants seront écrasés et l'on fendra le ventre de leurs femmes enceintes. Israël, reviens à l'Eternel, ton Dieu! En effet, tu as trébuché par ta faute. Apportez avec vous des paroles et revenez à l'Eternel! Dites-lui: «Pardonne toutes nos fautes et fais-nous bon accueil! Nous t'offrirons, au lieu de taureaux, l'hommage de nos lèvres. L'Assyrien ne nous sauvera pas. Nous ne monterons pas sur des chevaux et nous ne dirons plus à l'œuvre de nos mains: ‘Notre Dieu!’ car c'est auprès de toi que l'orphelin trouve compassion.» Je réparerai leur infidélité, j’aurai pour eux un amour sincère, car ma colère s'est détournée d'eux. Je serai comme la rosée pour Israël, il fleurira comme le lis, et il poussera des racines comme les cèdres du Liban. Ses rameaux s'étendront, il aura la splendeur de l'olivier et les parfums du Liban. Ils reviendront s'asseoir sous son ombre, ils redonneront la vie au blé et ils fleuriront comme la vigne; ils auront la réputation du vin du Liban. Ephraïm, qu'ai-je encore à faire avec les idoles? Je lui répondrai, je veillerai sur lui, je serai pour lui comme un cyprès verdoyant. C'est de moi que tu recevras ton fruit. Qui est sage? Qu’il comprenne ces choses! Que celui qui est intelligent les connaisse! En effet, les voies de l'Eternel sont droites. Les justes y marcheront, mais les rebelles y trébucheront. Parole de l'Eternel adressée à Joël, fils de Pethuel. Ecoutez ceci, anciens, prêtez l'oreille, vous tous, habitants du pays! Est-il déjà arrivé quelque chose de pareil durant votre vie ou celle de vos ancêtres? Racontez-le à vos enfants, que vos enfants le racontent à leurs enfants et leurs enfants à la génération qui suivra! Ce qu'a laissé la chenille, la sauterelle l'a dévoré; ce qu'a laissé la sauterelle, le grillon l'a dévoré; ce qu'a laissé le grillon, le criquet l'a dévoré. Réveillez-vous, ivrognes, et pleurez! Vous tous, buveurs de vin, lamentez-vous parce que le vin nouveau vous est enlevé de la bouche! En effet, un peuple est venu fondre sur mon pays. Il est puissant et innombrable. Il a les dents d'un lion, les mâchoires d'une lionne. Il a dévasté ma vigne, il a ravagé mon figuier, il l'a dépouillé, abattu. Les rameaux de la vigne ont blanchi. Lamente-toi, comme la jeune femme qui s’habille d'un sac pour pleurer le fiancé de sa jeunesse! Les offrandes végétales et liquides ont disparu de la maison de l'Eternel; les prêtres, les serviteurs de l'Eternel, sont dans le deuil. Les champs sont dévastés, la terre est attristée, car les blés sont détruits, le vin nouveau est perdu, l'huile est desséchée. Les laboureurs sont consternés, les vignerons se lamentent à cause du blé et de l'orge, parce que la moisson des champs est perdue. La vigne est desséchée, le figuier flétri; le grenadier, le palmier, le pommier, tous les arbres des champs sont desséchés. La joie a cessé parmi les hommes! Prêtres, couvrez-vous de sacs et pleurez! Lamentez-vous, serviteurs de l'autel! Venez, passez la nuit habillés de sacs, serviteurs de mon Dieu, car les offrandes végétales et liquides ont été retenues loin de la maison de votre Dieu. Proclamez un jeûne, une assemblée solennelle! Rassemblez les anciens, tous les habitants du pays, dans la maison de l'Eternel, votre Dieu, et criez à l'Eternel! Quel jour terrible! *Oui, le jour de l'Eternel est proche, il vient comme une dévastation décidée par le Tout-Puissant. La nourriture n'est-elle pas enlevée sous nos yeux? La joie et l'allégresse n'ont-elles pas disparu de la maison de notre Dieu? Les semences ont séché sous les mottes, les greniers sont vides, les entrepôts sont en ruine, car il n'y a pas de blé. Comme les bêtes gémissent! Les troupeaux de bœufs sont effrayés parce qu'ils n'ont plus de pâturage, et même les troupeaux de brebis dépérissent. C'est vers toi que je crie, Eternel, car le feu a dévoré les plaines du désert et la flamme a brûlé tous les arbres des champs. Les bêtes sauvages crient aussi vers toi, car les torrents sont à sec et le feu a dévoré les plaines du désert. Sonnez de la trompette dans Sion, faites-la retentir sur ma montagne sainte! Que tous les habitants du pays tremblent, car le jour de l'Eternel vient, il est proche: jour de ténèbres et d'obscurité, jour de nuages et de brouillard, il vient comme l'aurore qui se déploie sur les montagnes. Voici un peuple nombreux et puissant; il n'y en a jamais eu et il n'y en aura jamais de pareil, de génération en génération. Devant lui est un feu dévorant, et derrière lui une flamme brûlante. Avant, le pays était comme un jardin d'Eden, et depuis, c'est un désert affreux: rien ne lui échappe. A les voir, on dirait des chevaux, et ils courent comme des cavaliers. A les entendre, on dirait un bruit de chars sur le sommet des montagnes où ils bondissent, on dirait le pétillement d'une flamme de feu quand elle brûle la paille. C'est comme une armée puissante qui se prépare au combat. Devant eux les peuples tremblent, tous les visages pâlissent. Ils s'élancent comme des guerriers, ils escaladent les murs comme des hommes de guerre. Chacun va son chemin sans s'écarter de sa route. Ils ne se bousculent pas les uns les autres, chacun garde son rang. Ils se précipitent au travers des projectiles sans arrêter leur marche. Ils attaquent la ville, courent sur les murailles, montent dans les maisons, entrent par les fenêtres comme un voleur. Devant eux la terre tremble, le ciel est ébranlé, le soleil et la lune s'obscurcissent et les étoiles perdent leur éclat. L'Eternel fait entendre sa voix à la tête de son armée, car son camp est immense, et celui qui accomplit sa parole est puissant. Oui, le jour de l'Eternel est grand, il est terrible. Qui pourra le supporter? Maintenant encore, déclare l'Eternel, revenez à moi de tout votre cœur, avec des jeûnes, avec des pleurs et des lamentations. Déchirez votre cœur et non vos habits, et revenez à l'Eternel, votre Dieu, car *il fait grâce, il est rempli de compassion, lent à la colère et riche en bonté, et il regrette le mal qu'il envoie. Qui sait? Peut-être regrettera-t-il encore et laissera-t-il après lui la bénédiction, des offrandes végétales et liquides pour l'Eternel, votre Dieu. Sonnez de la trompette dans Sion, proclamez un jeûne, une assemblée solennelle! Rassemblez le peuple, formez une sainte réunion, rassemblez les vieillards, rassemblez les enfants, même les nourrissons! Que le jeune marié sorte de son foyer, et la jeune mariée de sa chambre! Qu'entre le portique et l'autel les prêtres pleurent, les serviteurs de l'Eternel! Qu'ils disent: «Eternel, épargne ton peuple, n’expose pas ton héritage à l’insulte, aux moqueries des nations! Pourquoi dirait-on parmi les peuples: ‘Où est leur Dieu?’» L'Eternel aime jalousement son pays, et il épargne son peuple. L'Eternel répond et dit à son peuple: «Je vous enverrai le blé, le vin nouveau et l'huile. Vous en serez rassasiés, et je ne vous exposerai plus à l’insulte parmi les nations. J'éloignerai de vous l'ennemi du nord, je le chasserai vers une terre aride et déserte, son avant-garde dans la mer Morte et son arrière-garde dans la mer Méditerranée. Son infection se propagera, sa puanteur s'élèvera dans les airs, parce qu'il a fait de grandes choses. »Terre, n’aie pas peur, sois dans l'allégresse et réjouis-toi, car l'Eternel fait de grandes choses! Bêtes sauvages, n’ayez pas peur, car les plaines du désert reverdiront, les arbres porteront leurs fruits, le figuier et la vigne donneront leurs richesses. Et vous, habitants de Sion, soyez dans l'allégresse et réjouissez-vous en l'Eternel, votre Dieu, car il vous donnera la pluie au moment voulu, il vous enverra les premières et les dernières pluies, comme par le passé. Les aires se rempliront de blé, et les cuves regorgeront de vin nouveau et d'huile. »Je vous remplacerai les années qu'ont dévorées la sauterelle, le grillon, le criquet et la chenille, ma grande armée que j'avais envoyée contre vous. Vous mangerez et vous vous rassasierez, vous célébrerez le nom de l'Eternel, votre Dieu, qui aura fait pour vous des prodiges; et mon peuple ne sera plus jamais dans la honte. Vous saurez que je suis au milieu d'Israël, que je suis l'Eternel, votre Dieu, et qu'il n'y en a pas d'autre, et mon peuple ne sera plus jamais dans la honte. »*Après cela, je déverserai mon Esprit sur tout être humain; vos fils et vos filles prophétiseront, vos vieillards auront des rêves, et vos jeunes gens des visions. Même sur les serviteurs et sur les servantes, dans ces jours-là, je déverserai mon Esprit. »Je ferai des prodiges dans le ciel et sur la terre, du sang, du feu et des colonnes de fumée. Le soleil se changera en ténèbres et la lune en sang avant l'arrivée du jour de l'Eternel, de ce jour grand et terrible. »Alors *toute personne qui fera appel au nom de l'Eternel sera sauvée; *il y aura des rescapés sur le mont Sion et à Jérusalem, comme l’a dit l'Eternel, et parmi les survivants que l'Eternel appellera. Paroles d'Amos, l'un des bergers de Tekoa, visions qu'il a eues sur Israël durant les règnes d'Ozias sur Juda et de Jéroboam, fils de Joas, sur Israël, deux ans avant le tremblement de terre. Il dit: «*De Sion l'Eternel rugit, de Jérusalem il fait entendre sa voix. Les pâturages des bergers sont dans le deuil, et le sommet du Carmel est desséché.» Voici ce que dit l'Eternel: A cause de trois crimes de Damas, même de quatre, je ne reviens pas sur ma décision. Parce qu'ils ont écrasé Galaad sous des traîneaux de fer, j'enverrai le feu dans la maison de Hazaël, et il dévorera les palais de Ben-Hadad. Je briserai les verrous de Damas, j'exterminerai de Bikath-Aven les habitants et de Beth-Eden celui qui tient le sceptre, et le peuple de Syrie sera exilé à Kir, dit l'Eternel. Voici ce que dit l'Eternel: A cause de trois crimes de Gaza, même de quatre, je ne reviens pas sur ma décision. Parce qu'ils ont fait une foule de prisonniers pour les livrer à Edom, j'enverrai le feu dans les murs de Gaza, et il en dévorera les palais. J'exterminerai d'Asdod les habitants et d'Askalon celui qui tient le sceptre, je tournerai ma main contre Ekron, et le reste des Philistins disparaîtra, dit le Seigneur, l'Eternel. Voici ce que dit l'Eternel: A cause de trois crimes de Tyr, même de quatre, je ne reviens pas sur ma décision. Parce qu'ils ont livré à Edom une foule de prisonniers, sans se souvenir de l'alliance fraternelle, j'enverrai le feu dans les murs de Tyr, et il en dévorera les palais. Voici ce que dit l'Eternel: A cause de trois crimes d'Edom, même de quatre, je ne reviens pas sur ma décision. Parce qu'il a poursuivi ses frères avec l'épée en étouffant sa compassion, parce que sa colère déchire toujours et qu'il garde éternellement sa fureur, j'enverrai le feu dans Théman et il dévorera les palais de Botsra. Voici ce que dit l'Eternel: A cause de trois crimes des Ammonites, même de quatre, je ne reviens pas sur ma décision. Parce qu'ils ont fendu le ventre des femmes enceintes de Galaad afin d'agrandir leur territoire, j'allumerai le feu dans les murs de Rabba, et il en dévorera les palais au milieu des cris de guerre le jour du combat, au milieu de l'ouragan le jour de la tempête. Et leur roi partira en exil, lui et ses chefs avec lui, dit l'Eternel. Voici ce que dit l'Eternel: A cause de trois crimes de Moab, même de quatre, je ne reviens pas sur ma décision. Parce qu'il a brûlé, calciné les os du roi d'Edom, j'enverrai le feu dans Moab; il dévorera les palais de Kerijoth et Moab mourra au milieu du tapage, au milieu des cris de guerre et du bruit de la trompette. J'exterminerai le juge du milieu d'elle et je tuerai tous ses chefs avec lui, dit l'Eternel. Voici ce que dit l'Eternel: A cause de trois crimes de Juda, même de quatre, je ne reviens pas sur ma décision. Parce qu'ils ont méprisé la loi de l'Eternel et n'ont pas gardé ses prescriptions, parce qu'ils ont été égarés par les idoles mensongères que leurs ancêtres avaient adorées, j'enverrai le feu dans Juda et il dévorera les palais de Jérusalem. Voici ce que dit l'Eternel: A cause de trois crimes d'Israël, même de quatre, je ne reviens pas sur ma décision, parce qu'ils ont vendu le juste pour de l'argent, et le pauvre pour une paire de sandales. Ils aspirent à voir la poussière de la terre sur la tête des faibles, et ils violent le droit des malheureux. Le fils et le père s’unissent à la même fille afin de déshonorer mon saint nom. Ils s'étendent près de chaque autel sur des habits pris en gage, et ils boivent dans le temple de leurs dieux le vin de ceux qu'ils condamnent. Et pourtant j'ai détruit devant eux les Amoréens, dont la hauteur égalait celle des cèdres et la force celle des chênes, j'ai détruit leurs fruits au-dessus et leurs racines en dessous. Pourtant, je vous ai fait sortir d'Egypte et je vous ai conduits 40 ans dans le désert pour vous mettre en possession du pays des Amoréens, j'ai fait surgir parmi vos fils des prophètes, et parmi vos jeunes hommes des naziréens. N'est-ce pas le cas, Israélites? déclare l'Eternel. Et vous avez fait boire du vin aux naziréens, et aux prophètes vous avez donné cet ordre: «Ne prophétisez pas!» Je vous écraserai comme un chariot chargé de gerbes écrase le sol. Celui qui est agile ne pourra pas fuir, celui qui a de la force ne pourra pas s'en servir, et l'homme vaillant ne sauvera pas sa vie. Celui qui manie l'arc ne résistera pas, celui qui a les pieds légers ne s'échappera pas et le cavalier ne sauvera pas sa vie. Le plus courageux des guerriers s'enfuira nu ce jour-là, déclare l'Eternel. Ecoutez cette parole que l'Eternel prononce contre vous, Israélites, contre toute la famille que j'ai fait sortir d'Egypte! Je vous ai choisis, vous seuls parmi toutes les familles de la terre, c'est pourquoi j’interviendrai contre vous pour tous vos péchés. Deux hommes marchent-ils ensemble sans s'être concertés? Le lion rugit-il dans la forêt sans avoir une proie? Le lionceau pousse-t-il des cris du fond de sa tanière sans avoir fait une capture? L'oiseau tombe-t-il dans le filet qui est à terre sans qu'il y ait d'appât? Le filet se referme-t-il sans avoir pris quelque chose? Sonne-t-on de la trompette dans une ville sans que le peuple soit dans l'épouvante? Arrive-t-il un malheur dans une ville sans que l'Eternel en soit l'auteur? En effet, le Seigneur, l'Eternel, ne fait rien sans avoir révélé son secret à ses serviteurs les prophètes. Le lion rugit: qui ne serait pas effrayé? Le Seigneur, l'Eternel, parle: qui pourrait ne pas prophétiser? Faites retentir votre voix dans les palais d'Asdod et dans les palais de l'Egypte, et dites: «Rassemblez-vous sur les montagnes de Samarie et voyez quel immense désordre au milieu d'elle, quelles violences s'y commettent!» Ils ne savent pas agir avec droiture, déclare l'Eternel, ils entassent dans leurs palais le produit de la violence et du pillage. C'est pourquoi, voici ce que dit le Seigneur, l'Eternel: L'ennemi encerclera le pays, il détruira ta force et tes palais seront pillés. Voici ce que dit l'Eternel: Le berger ne peut arracher à la gueule du lion que deux jambes ou un bout d'oreille, et c’est ainsi que seront sauvés les Israélites qui sont assis dans Samarie à l'angle d'un lit et sur des tapis de Damas. Ecoutez et donnez cet avertissement à la communauté de Jacob, déclare le Seigneur, l'Eternel, le Dieu de l’univers: Le jour où je punirai Israël pour ses transgressions, je frapperai sur les autels de Béthel; les cornes de l'autel seront brisées et tomberont par terre. Je démolirai les maisons d'hiver et les maisons d'été; les palais d'ivoire seront détruits, les maisons des grands disparaîtront, déclare l'Eternel. Ecoutez cette parole, vaches du Basan qui êtes sur la montagne de Samarie, vous qui opprimez les faibles, qui écrasez les pauvres et qui dites à vos maris: «Apportez à boire et buvons!» Le Seigneur, l'Eternel, l'a juré par sa sainteté: Les jours viendront pour vous où l'on vous enlèvera avec des crocs, et vos enfants avec des hameçons. Vous sortirez par les brèches, chacune devant soi, et vous serez jetées dans la forteresse, déclare l'Eternel. Allez à Béthel et péchez, allez à Guilgal et péchez davantage! Offrez vos sacrifices chaque matin, et vos dîmes tous les trois jours. Offrez vos sacrifices de reconnaissance avec du levain! Proclamez, annoncez vos offrandes volontaires! C’est en effet cela que vous aimez, Israélites, déclare le Seigneur, l'Eternel. Moi, je vous ai envoyé la famine dans toutes vos villes, le manque de pain dans toutes vos demeures. Malgré cela, vous n'êtes pas revenus à moi, déclare l'Eternel. Je vous ai refusé la pluie lorsqu'il y avait encore trois mois jusqu'à la moisson; j'ai fait pleuvoir sur une ville et je n'ai pas fait pleuvoir sur une autre; un champ a reçu la pluie, et un autre qui ne l'a pas reçue s'est desséché; deux, trois villes sont allées vers une autre pour boire de l'eau, et elles n'ont pas apaisé leur soif. Malgré cela, vous n'êtes pas revenus à moi, déclare l'Eternel. Je vous ai frappés par la rouille et par la nielle; vos nombreux jardins, vos vignes, vos figuiers et vos oliviers ont été dévorés par les sauterelles. Malgré cela, vous n'êtes pas revenus à moi, déclare l'Eternel. J'ai envoyé parmi vous la peste comme en Egypte, j'ai tué vos jeunes gens par l'épée et laissé prendre vos chevaux; j'ai fait monter à vos narines l'infection de votre camp. Malgré cela, vous n'êtes pas revenus à moi, déclare l'Eternel. Je vous ai bouleversés comme lors de la catastrophe dont Dieu a frappé Sodome et Gomorrhe et vous avez été pareils à un bout de bois arraché de l'incendie. Malgré cela, vous n'êtes pas revenus à moi, déclare l'Eternel. C'est pourquoi je te traiterai de la même manière, Israël, et puisque je te traiterai de la même manière, prépare-toi à rencontrer ton Dieu, Israël! En effet, c'est lui qui a formé les montagnes et créé le vent, lui qui fait connaître à l'homme ses pensées, qui change l'aurore en ténèbres et qui marche sur les hauteurs de la terre. Son nom est l'Eternel, le Dieu de l’univers. Ecoutez cette parole, cette complainte que je prononce sur vous, communauté d'Israël: Elle est tombée, elle ne se relèvera plus, la vierge d'Israël; elle est couchée par terre et personne ne la relève. Oui, voici ce que dit le Seigneur, l'Eternel: La ville qui mettait en campagne 1000 hommes n'en conservera que 100, et celle qui mettait en campagne 100 hommes n'en conservera que 10 pour la communauté d'Israël. En effet, voici ce que dit l'Eternel à la communauté d'Israël: Cherchez-moi, et vous vivrez! Ne cherchez pas Béthel, n'allez pas à Guilgal, ne passez pas à Beer-Shéba, car Guilgal sera exilée et Béthel deviendra une ruine. Cherchez l'Eternel, et vous vivrez! Sinon, il fondra comme le feu sur la famille de Joseph, un feu qui la dévorera, sans personne à Béthel pour l'éteindre. Ils changent le droit en absinthe et jettent la justice par terre. Il a créé les Pléiades et Orion, il change les ténèbres en aurore, il obscurcit le jour pour en faire la nuit, il appelle l’eau de la mer et la verse à la surface de la terre. L'Eternel est son nom. Il fait venir la ruine sur les hommes forts, et la ruine survient sur les forteresses. Ils détestent celui qui les reprend à la porte de la ville et ils ont en horreur celui qui parle sincèrement. Vous avez exploité le faible et vous avez prélevé du blé sur sa récolte; vous avez construit des maisons en pierres de taille, mais vous ne les habiterez pas; vous avez planté d'excellentes vignes, mais vous n'en boirez pas le vin. En effet, je le sais, vos crimes sont nombreux, vos péchés se sont multipliés. Vous opprimez le juste, vous recevez des pots-de-vin et vous violez le droit des pauvres à la porte de la ville. Voilà pourquoi, en des temps comme ceux-ci, le sage se tait, *car ces temps sont mauvais. Recherchez le bien et non le mal, afin que vous viviez, et ainsi l'Eternel, le Dieu de l’univers, sera avec vous, comme vous le dites. Détestez le mal et aimez le bien, faites régner la justice à la porte de la ville! Peut-être que l'Eternel, le Dieu de l’univers, fera grâce au reste de Joseph. C'est pourquoi voici ce que dit l'Eternel, le Dieu de l’univers, le Seigneur: Sur toutes les places on se lamentera, dans toutes les rues on dira: «Quel malheur! Quel malheur!» On appellera le laboureur à prendre le deuil, et ceux qui disent des complaintes à se lamenter. Dans toutes les vignes on se lamentera lorsque je passerai au milieu de toi, dit l'Eternel. Malheur à ceux qui désirent le jour de l'Eternel! Qu'attendez-vous du jour de l'Eternel? Il sera ténèbres et non lumière. Vous serez comme un homme qui fuit devant un lion et qu'un ours surprend: il gagne sa maison, appuie sa main contre le mur, et un serpent le mord. Le jour de l'Eternel n'est-il pas ténèbres et non lumière? N'est-il pas obscur et sans éclat? Je déteste, je méprise vos fêtes, je ne peux pas sentir vos assemblées. Quand vous me présentez des holocaustes et des offrandes, je n'y prends aucun plaisir, et les veaux engraissés que vous offrez en sacrifice de communion, je ne les regarde pas. Eloigne de moi le bruit de tes cantiques: je n'écoute pas le son de tes luths. Mais que le droit jaillisse comme un cours d'eau, et la justice comme un torrent qui n’arrête jamais de couler! *M'avez-vous offert des sacrifices et des offrandes pendant 40 ans au désert, communauté d'Israël? Vous avez porté Sakkut, votre roi, et Kewan, vos idoles, l’étoile de votre dieu, celui que vous vous êtes fabriqué. Je vous exilerai au-delà de Damas, dit l'Eternel, dont le nom est le Dieu de l’univers. Malheur à ceux qui vivent tranquilles dans Sion et en sécurité sur la montagne de Samarie, à ces grands de la première des nations auprès desquels va la communauté d'Israël! Passez à Calné et regardez, allez de là jusqu'à Hamath la grande, puis descendez à Gath chez les Philistins: ces villes sont-elles plus prospères que vos deux royaumes, et leur territoire est-il plus étendu que le vôtre? Vous croyez éloigner le jour du malheur, mais vous faites approcher le règne de la violence. Ils se reposent sur des lits d'ivoire, ils sont vautrés sur leurs divans, ils mangent les agneaux du troupeau, les veaux mis à l'engrais. Ils improvisent au son du luth, ils se croient habiles comme David sur les instruments de musique. Ils boivent le vin dans de larges coupes, ils ont recours à la meilleure huile, mais ils ne s'attristent pas de la ruine de Joseph. C'est pourquoi ils partiront en exil en tête des prisonniers, et les cris de joie de ces paresseux cesseront. Le Seigneur, l'Eternel, l'a juré par lui-même, c’est une déclaration de l'Eternel, le Dieu de l’univers: «J'ai en horreur l'orgueil de Jacob, et je déteste ses palais. Je livrerai la ville et tout ce qu'elle contient.» S'il reste dix hommes dans une maison, ils mourront. Lorsqu'un parent prendra un mort pour le brûler et qu'il enlèvera de la maison les ossements, il dira à celui qui est au fond de la maison: «Y a-t-il encore quelqu'un avec toi?» Cet homme répondra: «Personne» et l'autre dira: «Silence! Ce n'est pas le moment de prononcer le nom de l'Eternel.» Oui, voici que l'Eternel donne des ordres: il fera tomber en ruine les grandes maisons, et les petites se lézarderont. Est-ce que les chevaux courent sur un rocher, est-ce qu'on y laboure avec des bœufs? Pourquoi avez-vous changé le droit en poison, et le fruit de la justice en absinthe? Vous vous réjouissez de ce qui n'est que néant, vous dites: «N'est-ce pas par notre force que nous avons acquis de la puissance?» C'est pourquoi je ferai surgir contre vous, communauté d'Israël, une nation qui vous opprimera depuis l'entrée de Hamath jusqu'au torrent du désert, déclare l'Eternel, le Dieu de l’univers. Le Seigneur, l'Eternel, m'a envoyé cette vision: il formait des sauterelles, au moment où le regain commençait à pousser; c'était le regain après la coupe réservée au roi. Comme elles dévoraient entièrement l'herbe de la terre, j’ai dit: «Seigneur Eternel, pardonne donc! Comment Jacob subsistera-t-il? Il est si petit!» L'Eternel l’a regretté: «Cela n'arrivera pas», a dit l'Eternel. Le Seigneur, l'Eternel, m'a envoyé cette vision: le Seigneur, l'Eternel, proclamait le jugement par le feu, et le feu avait dévoré le grand abîme et dévorait le territoire. J’ai dit: «Seigneur Eternel, arrête donc! Comment Jacob subsistera-t-il? Il est si petit!» L'Eternel l’a regretté. «Cela non plus n'arrivera pas», a dit le Seigneur, l'Eternel. Il m'a envoyé cette vision: le Seigneur se tenait sur un mur mesuré au ruban, et il avait un niveau dans la main. L'Eternel m’a dit: «Que vois-tu, Amos?» J’ai répondu: «Un niveau.» Et le Seigneur a dit: «Je mettrai le niveau au milieu de mon peuple, d'Israël, je ne lui pardonnerai plus. Les hauts lieux d'Isaac seront dévastés, les sanctuaires d'Israël seront détruits et je me lèverai contre la famille de Jéroboam avec l'épée.» Alors Amatsia, prêtre de Béthel, fit dire à Jéroboam, le roi d'Israël: «Amos conspire contre toi au milieu de la communauté d'Israël. Le pays ne peut pas supporter toutes ses paroles. En effet, voici ce que dit Amos: ‘Jéroboam mourra par l'épée et Israël sera exilé loin de son pays.’» Et Amatsia dit à Amos: «Visionnaire, va-t'en, fuis dans le pays de Juda, manges-y ton pain, et là tu prophétiseras. Mais ne continue pas à prophétiser à Béthel, car c'est un sanctuaire du roi, c'est une maison royale.» Amos répondit à Amatsia: «Je ne suis pas prophète, ni fils de prophète, mais je suis berger et je cultive des sycomores. L'Eternel m'a pris derrière le troupeau et c’est lui qui m'a dit: ‘Va prophétiser à mon peuple, Israël!’ Ecoute maintenant la parole de l'Eternel, toi qui dis: ‘Ne prophétise pas contre Israël et ne parle pas contre la famille d'Isaac!’ A cause de cela, voici ce que dit l'Eternel: ‘Ta femme se prostituera dans la ville, tes fils et tes filles tomberont par l'épée, ton champ sera partagé au ruban à mesurer. Toi, tu mourras sur une terre impure, et Israël sera exilé loin de son pays.’» Le Seigneur, l'Eternel, m'a envoyé cette vision: c'était une corbeille de fruits. Il a dit: «Que vois-tu, Amos?» J’ai répondu: «Une corbeille de fruits.» Et l'Eternel m’a dit: «La fin est venue pour mon peuple, Israël. Je ne lui pardonnerai plus. Ce jour-là, les chants du palais seront des gémissements, déclare le Seigneur, l'Eternel; on jettera partout en silence une multitude de cadavres. »Ecoutez ceci, vous qui dévorez le pauvre et qui ruinez les malheureux du pays! Vous dites: ‘Quand le début du mois sera-t-il passé, afin que nous puissions vendre du blé? Quand finira le sabbat, afin que nous puissions ouvrir les greniers? Nous diminuerons la mesure, nous augmenterons le prix, nous falsifierons les balances pour tromper. Puis nous achèterons les faibles pour de l'argent et le pauvre pour une paire de sandales, et nous vendrons le déchet du blé.’ »L'Eternel l'a juré par la gloire de Jacob: ‘Je n'oublierai jamais aucun de leurs actes.’ Le pays, à cause de cela, ne sera-t-il pas ébranlé, et tous ses habitants ne seront-ils pas dans le deuil? Le pays montera tout entier comme le Nil, il se soulèvera et s'affaissera comme le fleuve d'Egypte. »Ce jour-là, déclare le Seigneur, l'Eternel, je ferai coucher le soleil à midi et j'obscurcirai la terre en plein jour. Je changerai vos fêtes en deuil et tous vos chants en lamentations, je couvrirai de sacs toutes les tailles et je raserai toutes les têtes. Je mettrai le pays dans le deuil comme pour un fils unique, et sa fin sera comme un jour d'amertume. »Les jours viennent, déclare le Seigneur, l'Eternel, où j'enverrai la famine dans le pays, non pas la faim du pain et la soif de l'eau, mais la faim et la soif d'entendre les paroles de l'Eternel. Ils erreront alors d'une mer à l'autre, du nord à l'est, ils iront çà et là pour chercher la parole de l'Eternel, et ils ne la trouveront pas. »Ce jour-là, les belles jeunes filles et les jeunes gens mourront de soif. Ceux qui jurent par le péché de Samarie et qui disent: ‘Vive ton dieu, Dan! Vive le culte de Beer-Shéba!’ tomberont et ne se relèveront plus.» J’ai vu le Seigneur debout sur l'autel. Il a dit: «Frappe les chapiteaux! Que les seuils soient ébranlés, et brise-les sur leurs têtes à tous! Je ferai mourir le reste par l'épée: aucun d'eux ne pourra se sauver en fuyant, il n’y aura parmi eux aucun rescapé. S'ils pénètrent dans le séjour des morts, ma main les en arrachera; s'ils montent au ciel, je les en ferai descendre. S'ils se cachent au sommet du Carmel, je les y chercherai et je les attraperai; s'ils se cachent à mes regards dans le fond de la mer, j'ordonnerai au serpent de les y mordre. S'ils sont emmenés en déportation par leurs ennemis, j'ordonnerai à l'épée de les y faire mourir; je dirigerai mes regards vers eux pour leur faire du mal et non du bien.» Le Seigneur, l'Eternel, le maître de l’univers, touche la terre, et elle tremble, et tous ses habitants sont dans le deuil; elle se soulève tout entière comme le Nil, et elle s'affaisse comme le fleuve d'Egypte. Il a construit son palais dans le ciel et fondé sa voûte sur la terre; il appelle l’eau de la mer et la verse à la surface de la terre. L'Eternel est son nom. «N'êtes-vous pas pour moi comme des Ethiopiens, Israélites? déclare l'Eternel. N'ai-je pas fait sortir Israël d'Egypte comme j’ai fait sortir les Philistins de Caphtor et les Syriens de Kir?» Le Seigneur, l'Eternel, a les yeux sur le royaume coupable. «Je le détruirai de la surface de la terre. Toutefois ce n’est pas entièrement que je détruirai la famille de Jacob, déclare l'Eternel, car je donnerai mes ordres et je secouerai la communauté d'Israël parmi toutes les nations comme on secoue avec le crible, sans qu'il tombe à terre un seul grain. Tous les pécheurs de mon peuple mourront par l'épée, ceux qui disent: ‘Le malheur n'approchera pas, il ne nous atteindra pas.’ »*Ce jour-là, je relèverai de sa chute la cabane de David, je réparerai ses brèches, je redresserai ses ruines, et je la reconstruirai comme elle était autrefois. Alors ils posséderont le reste d'Edom et toutes les nations appelées de mon nom, déclare l'Eternel, celui qui fait tout cela. »Les jours viennent, déclare l'Eternel, où le laboureur suivra de près le moissonneur, et le vendangeur le semeur, où le vin nouveau ruissellera des montagnes et coulera de toutes les collines. Je ramènerai les déportés de mon peuple, d'Israël; ils reconstruiront les villes dévastées et les habiteront, ils planteront des vignes et en boiront le vin, ils cultiveront des jardins et en mangeront les fruits. Je les planterai dans leur pays et ils ne seront plus arrachés du pays que je leur ai donné, dit l'Eternel, ton Dieu.» Vision d'Abdias. Voici ce que dit le Seigneur, l'Eternel, sur Edom: *Nous avons appris une nouvelle de la part de l'Eternel et un messager a été envoyé parmi les nations: «Levez-vous! Dressons-nous contre Edom pour lui faire la guerre!» Je t'ai rendu petit parmi les nations, tu es l'objet du plus grand mépris. L'orgueil de ton cœur t'a égaré, toi qui es installé dans le creux des rochers, toi qui habites sur les hauteurs et qui te dis: «Qui me fera tomber jusqu'à terre?» Même si tu places ton nid aussi haut que celui de l'aigle, même si tu le places parmi les étoiles, je t'en ferai tomber, déclare l'Eternel. Si des voleurs, des pillards, viennent de nuit chez toi, comme te voilà dévasté! Ne voleront-ils pas tout ce qu’ils peuvent? *Si des vendangeurs viennent chez toi, laisseront-ils de quoi grappiller? Ah! comme Esaü est fouillé! Comme ses trésors cachés sont découverts! Tous tes alliés t'ont chassé jusqu'à la frontière; tes amis t'ont trompé, ils l’ont emporté sur toi; ceux qui mangeaient ton pain t'ont tendu un piège, et tu n'as pas su t'en apercevoir! Ce jour-là, déclare l'Eternel, je ferai disparaître d'Edom les sages, et de la montagne d'Esaü l'intelligence. Tes guerriers, Théman, seront dans une telle épouvante que tous les habitants de la montagne d'Esaü mourront dans le carnage. A cause de ta violence contre ton frère Jacob, tu seras couvert de honte et tu seras exterminé pour toujours. Le jour où tu te tenais en face de lui, le jour où des inconnus emmenaient ses richesses, où des étrangers entraient dans sa ville et se partageaient au sort Jérusalem, toi aussi tu étais comme l'un d'eux. Ne regarde pas avec plaisir le jour de ton frère, le jour de son malheur! Ne te réjouis pas aux dépens des Judéens le jour de leur ruine et n'ouvre pas une grande bouche le jour de la détresse! N'entre pas dans la ville de mon peuple le jour de sa ruine! Ne regarde pas son malheur avec plaisir le jour de sa ruine et ne porte pas la main sur ses richesses le jour de sa ruine! Ne te poste pas au carrefour pour exterminer ses fuyards et ne livre pas ses rescapés le jour de la détresse! En effet, le jour de l'Eternel est proche pour toutes les nations. On te fera comme tu as fait: tes actes retomberont sur ta tête. Tout comme vous avez bu sur ma montagne sainte, toutes les nations boiront sans cesse. Elles boiront jusqu’à l’ivresse et elles seront comme si elles n'avaient jamais existé. Cependant, *il y aura des rescapés sur le mont Sion: il sera saint, et la famille de Jacob reprendra ses possessions. La famille de Jacob sera un feu, et la famille de Joseph une flamme, mais la famille d'Esaü sera de la paille qu'elles allumeront et brûleront, et il ne restera rien de la famille d'Esaü, car l'Eternel a parlé. Les habitants du Néguev posséderont la montagne d'Esaü, et ceux de la plaine le pays des Philistins; ils posséderont le territoire d'Ephraïm et celui de Samarie, et Benjamin possédera Galaad. Les exilés, cette armée d'Israël, posséderont le pays occupé par les Cananéens jusqu'à Sarepta, et les exilés de Jérusalem qui sont à Sepharad posséderont les villes du Néguev. Des libérateurs monteront sur le mont Sion pour juger la montagne d'Esaü, et à l'Eternel appartiendra le règne. La parole de l'Eternel fut adressée à Jonas, fils d'Amitthaï: «Lève-toi, va à Ninive, la grande ville, et crie contre elle, car sa méchanceté est montée jusqu'à moi.» Jonas se leva pour s'enfuir à Tarsis, loin de la présence de l'Eternel. Il descendit à Jaffa, et il trouva un bateau qui allait à Tarsis. Il paya le prix du transport et s'embarqua pour aller avec les passagers à Tarsis, loin de la présence de l'Eternel. L'Eternel fit souffler sur la mer un vent impétueux, et il s'éleva sur la mer une si grande tempête que le bateau menaçait de faire naufrage. Les marins eurent peur; ils implorèrent chacun leur dieu, et ils jetèrent dans la mer les objets qui étaient sur le bateau afin de l'alléger. Jonas était descendu au fond du bateau, s’était couché et dormait profondément. Le capitaine s'approcha de lui et lui dit: «Pourquoi dors-tu? Lève-toi, fais appel à ton Dieu! Peut-être voudra-t-il penser à nous et nous ne mourrons pas.» Puis ils se dirent l'un à l'autre: «Venez, tirons au sort pour savoir qui nous attire ce malheur.» Ils tirèrent au sort, et le sort tomba sur Jonas. Alors ils lui dirent: «Dis-nous qui nous attire ce malheur. Quelle est ton occupation et d'où viens-tu? Quel est ton pays et de quel peuple es-tu?» Il leur répondit: «Je suis hébreu et je crains l'Eternel, le Dieu du ciel, qui a fait la mer et la terre.» Ces hommes furent saisis d’une grande crainte et lui dirent: «Pourquoi as-tu fait cela?» Ils surent en effet qu'il fuyait loin de la présence de l'Eternel parce qu'il le leur déclara. Ils lui dirent: «Que te ferons-nous pour que la mer se calme envers nous?» En effet, la mer était de plus en plus déchaînée. Il leur répondit: «Prenez-moi et jetez-moi dans la mer, et la mer se calmera envers vous, car je sais que c'est moi qui attire sur vous cette grande tempête.» Ces hommes ramèrent pour gagner la terre ferme, mais ils ne purent pas y arriver parce que la mer était toujours plus déchaînée contre eux. Alors ils s’adressèrent à l'Eternel et dirent: «Eternel, ne nous fais pas mourir à cause de la vie de cet homme et ne nous charge pas du sang innocent! En effet toi, Eternel, tu fais ce que tu veux.» Puis ils prirent Jonas et le jetèrent dans la mer. Et la fureur de la mer s'apaisa. Ces hommes furent saisis d'une grande crainte de l'Eternel. Ils offrirent un sacrifice à l'Eternel et firent des vœux. L'Eternel fit venir un grand poisson pour avaler Jonas, et *Jonas fut trois jours et trois nuits dans le ventre du poisson. Du ventre du poisson, Jonas pria l'Eternel, son Dieu, en disant: «Dans ma détresse j'ai fait appel à l'Eternel, et il m'a répondu. Du milieu du séjour des morts j'ai appelé au secours, et tu as entendu ma voix. Tu m'as jeté dans l'abîme, dans les profondeurs de la mer, et les courants m'ont environné; toutes tes vagues et tous tes flots sont passés sur moi. Je disais: ‘Je suis chassé loin de ton regard’, mais je verrai encore ton saint temple. »L’eau m'a couvert jusqu'à m'enlever la vie. L'abîme m'a enveloppé, les algues s'enroulaient autour de ma tête. Je suis descendu jusqu'aux racines des montagnes. Les verrous de la terre m'enfermaient pour toujours, mais tu m'as fait remonter vivant du gouffre, Eternel, mon Dieu! »Quand mon âme était abattue en moi, je me suis souvenu de l'Eternel, et ma prière est parvenue jusqu'à toi, dans ton saint temple. Ceux qui s'attachent à des idoles sans consistance éloignent d'eux la bonté. Quant à moi, je t'offrirai des sacrifices avec un cri de reconnaissance, j'accomplirai les vœux que j'ai faits. Le salut vient de l'Eternel.» L'Eternel parla au poisson, et le poisson vomit Jonas sur la terre. La parole de l'Eternel fut adressée à Jonas une deuxième fois: «Lève-toi, va à Ninive, la grande ville, et fais-y la proclamation que je t'ordonne.» Jonas se leva et alla à Ninive, conformément à la parole de l'Eternel. Or Ninive était une immense ville: il fallait trois jours de marche pour en faire le tour. Jonas fit d'abord dans la ville une journée de marche; il proclamait: «Dans 40 jours, Ninive sera détruite!» Les habitants de Ninive crurent à Dieu. Ils proclamèrent un jeûne et s’habillèrent de sacs, depuis les plus grands jusqu'aux plus petits. Le roi de Ninive apprit la nouvelle. Il se leva de son trône, retira son manteau, se couvrit d'un sac et s'assit sur la cendre. Et il fit faire dans Ninive cette proclamation: «Par ordre du roi et de ses grands, que les hommes et les bêtes, les bœufs et les brebis ne goûtent de rien, ne mangent pas et ne boivent pas d'eau! Que les hommes et les bêtes soient couverts de sacs, qu'ils crient à Dieu avec force, et qu'ils renoncent tous à leur mauvaise conduite et aux actes de violence dont leurs mains sont coupables! Qui sait si Dieu ne se ravisera pas et ne reviendra pas sur sa décision, s'il ne renoncera pas à son ardente colère, de sorte que nous ne mourions pas?» Dieu vit ce qu’ils faisaient, il vit qu'ils renonçaient à leur mauvaise conduite. Alors Dieu regretta le mal dont il les avait menacés et ne le fit pas. Jonas le prit très mal et fut irrité. Il pria l'Eternel en disant: «Ah! Eternel, n'est-ce pas ce que je disais quand j'étais encore dans mon pays? C'est ce que je voulais éviter en fuyant à Tarsis. En effet, je savais que *tu es un Dieu de grâce et de compassion, lent à la colère et riche en bonté, et qui regrettes le mal que tu envoies. Maintenant, Eternel, prends-moi donc la vie, car mourir vaut mieux pour moi que vivre.» L'Eternel répondit: «Fais-tu bien de t'irriter?» Jonas sortit de la ville et s'assit à l’est de la ville. Là il se fit une cabane et s'y tint à l'ombre en attendant de voir ce qui arriverait dans la ville. L'Eternel Dieu fit pousser une plante qui s'éleva au-dessus de Jonas pour donner de l'ombre à sa tête et le délivrer de son mal. Jonas éprouva une grande joie à cause de cette plante, mais le lendemain à l'aurore, Dieu fit venir un ver qui la rongea, et la plante sécha. Au lever du soleil, Dieu fit souffler un vent chaud d’est, et le soleil frappa la tête de Jonas au point qu'il tomba en défaillance. Il demanda la mort en disant: «Il vaut mieux pour moi mourir que vivre.» Dieu dit à Jonas: «Fais-tu bien de t'irriter à cause de la plante?» Il répondit: «Je fais bien de m'irriter jusqu'à la mort.» L'Eternel dit: «Tu as pitié de la plante qui ne t'a coûté aucune peine et que tu n'as pas fait pousser, qui est née une nuit et qui a disparu l’autre nuit, et moi, je n'aurais pas pitié de Ninive, la grande ville, dans laquelle se trouvent plus de 120'000 êtres humains incapables de distinguer leur droite de leur gauche et un grand nombre d’animaux!» Parole de l'Eternel adressée à Michée de Morésheth durant les règnes de Jotham, Achaz et Ezéchias sur Juda, vision qu’il a eue sur Samarie et Jérusalem. Ecoutez, vous, tous les peuples! Sois attentive, terre, avec ce que tu contiens! Que le Seigneur, l'Eternel, soit témoin contre vous, le Seigneur qui est dans le palais de sa sainteté! *En effet, voici que l'Eternel sort de sa résidence. Il descend, il marche sur les hauteurs de la terre. Sous ses pas les montagnes s'effondrent, les vallées s'entrouvrent, comme la cire qui fond au feu, comme l'eau qui coule sur une pente. Et tout cela à cause de la révolte de Jacob, à cause des péchés de la communauté d'Israël. Quelle est la révolte de Jacob? N'est-ce pas Samarie? Quels sont les hauts lieux de Juda? N'est-ce pas Jérusalem? Je ferai de Samarie un tas de ruines dans les champs, un terrain pour planter de la vigne; je ferai rouler ses pierres dans la vallée, je mettrai à nu ses fondations. Toutes ses sculptures sacrées seront brisées, tous ses salaires impurs seront livrés aux flammes, et je briserai toutes ses idoles: rassemblées grâce au salaire de la prostitution, elles deviendront un salaire de prostitution. C'est pourquoi je pleurerai, je me lamenterai, je marcherai déchaussé et nu, je pousserai des cris comme le chacal, et des gémissements comme l'autruche. En effet, sa plaie est douloureuse; elle s'étend même à Juda, elle pénètre jusqu'à la porte de mon peuple, jusqu'à Jérusalem. Ne l'annoncez pas dans Gath, ne pleurez surtout pas! Roulez-vous dans la poussière à Beth-Leaphra! Passe, habitante de Shaphir, dans la nudité et la honte! L'habitante de Tsaanan n'ose pas sortir, le deuil de Beth-Haëtsel vous prive de son abri. L'habitante de Maroth tremble pour son bien-être, car le malheur est venu de la part de l'Eternel jusqu'à la porte de Jérusalem. Attelle les coursiers à ton char, habitante de Lakis! Tu as été pour la fille de Sion une première cause de péché, car en toi on a trouvé les transgressions d'Israël. C'est pourquoi tu renonceras à Morésheth-Gath; les maisons d'Aczib seront une source trompeuse pour les rois d'Israël. Je t'amènerai un nouveau maître, habitante de Marésha; la gloire d'Israël s'en ira jusqu'à Adullam. Rase-toi, coupe ta chevelure à cause de tes enfants chéris! Rends-toi chauve comme le vautour, car ils s'en vont en exil loin de toi. Malheur à ceux qui projettent l’injustice et qui forgent le mal dans leur lit! Au point du jour ils le réalisent, quand ils ont le pouvoir en main. Ils convoitent des champs, et ils s'en emparent, des maisons, et ils les prennent; ils traitent avec violence le maître et sa maison, l'homme et son héritage. C'est pourquoi, voici ce que dit l'Eternel: Je prépare contre ce peuple un malheur dont vous ne dégagerez pas votre cou, et vous ne marcherez pas la tête haute, *car ces temps seront mauvais. Ce jour-là, on fera de vous le sujet d’un proverbe, on chantera une complainte, on dira: «Nous sommes entièrement dévastés, il donne à d'autres la part de mon peuple. Comment! Il me l'enlève, il distribue nos champs à l'ennemi.» C'est pourquoi tu n'auras personne pour te mesurer une part du pays dans l'assemblée de l'Eternel. «Ne discourez pas, discourent-ils. On ne discourra pas de telles choses!» La honte n’en finit pas. Qu’est-il dit, famille de Jacob? L'Eternel serait-il impatient? Est-ce sa manière d'agir? Mes paroles ne sont-elles pas favorables à celui qui marche avec droiture? Depuis longtemps mon peuple se dresse comme un ennemi: vous enlevez leur tenue à ceux qui passent en toute confiance en revenant de la guerre. Vous chassez des maisons qu’elles aiment les femmes de mon peuple, vous enlevez pour toujours ma gloire à leurs enfants. Levez-vous, marchez, car ce n'est pas ici un lieu de repos; à cause de vos souillures, il y aura des douleurs, des douleurs violentes. Si un homme court après le vent et débite des mensonges: «Je vais te prophétiser sur le vin, sur les boissons fortes», il sera pour ce peuple un prophète. Je te rassemblerai tout entier, Jacob, je rassemblerai les restes d'Israël, je les réunirai comme les brebis d'une bergerie, comme le troupeau dans son pâturage. Il y aura une foule bruyante. Celui qui fait la brèche montera devant eux; ils feront la brèche, franchiront la porte et sortiront par là. Leur roi marchera devant eux, l'Eternel sera à leur tête. Je dis: «Ecoutez, chefs de Jacob et princes de la communauté d'Israël! N'est-ce pas à vous de connaître le droit? Vous détestez le bien et vous aimez le mal; vous arrachez leur peau et la chair qui couvre leurs os.» Ils mangent la chair de mon peuple, lui arrachent la peau et lui brisent les os. Ils le mettent en pièces comme ce qu'on cuit dans un pot, comme de la viande dans une marmite. Alors ils crieront vers l'Eternel, mais il ne leur répondra pas; il se cachera à eux à ce moment-là, parce qu’ils ont perverti leurs agissements. Voici ce que dit l'Eternel à propos des prophètes qui égarent mon peuple, qui annoncent la paix si leurs dents trouvent quelque chose à mordre et qui proclament la guerre si l’on ne met rien dans leur bouche: A cause de cela, la nuit tombera sur vous, et finies les visions! Ce seront les ténèbres, et finis les oracles! Le soleil se couchera sur ces prophètes, le jour s'obscurcira sur eux. Les voyants seront dans la honte, les devins rougiront, ils se couvriront tous la barbe, car Dieu ne répondra pas. Mais moi, je suis rempli de force, grâce à l'Esprit de l'Eternel, je suis rempli de justice et de courage pour faire connaître à Jacob sa révolte et à Israël son péché. Ecoutez donc ceci, chefs de la famille de Jacob et princes de la communauté d'Israël, vous qui avez en horreur la justice et qui tordez tout ce qui est droit, vous qui construisez Sion avec le sang et Jérusalem avec le crime! Ses chefs jugent pour des cadeaux, ses prêtres enseignent pour un salaire, ses prophètes prédisent l'avenir pour de l'argent, et ils osent s'appuyer sur l'Eternel en disant: «L'Eternel n'est-il pas au milieu de nous? Le malheur ne nous atteindra pas.» C'est pourquoi, à cause de vous, *Sion sera labourée comme un champ, Jérusalem deviendra un tas de ruines, et le mont du temple une hauteur couverte de buissons. *Il arrivera, dans l’avenir, que la montagne de la maison de l'Eternel sera fondée au sommet des montagnes. Elle s'élèvera au-dessus des collines et des peuples y afflueront. Des nations s'y rendront en foule et diront: «Venez, montons à la montagne de l'Eternel, à la maison du Dieu de Jacob! Il nous enseignera ses voies et nous marcherons dans ses sentiers.» En effet, c’est de Sion que sortira la loi, et de Jérusalem la parole de l'Eternel. Il sera le juge d'un grand nombre de peuples, l'arbitre de nations puissantes, lointaines. Celles-ci mettront en pièces leurs épées pour en faire des socs de charrue, et leurs lances pour en faire des serpes: aucune nation ne prendra plus les armes contre une autre et l'on n’apprendra plus à faire la guerre. Ils habiteront chacun au milieu de ses vignes et de ses figuiers, et il n'y aura personne pour les troubler, car la bouche de l'Eternel, le maître de l’univers, a parlé. Tous les peuples marchent, chacun au nom de son dieu, mais nous, nous marcherons au nom de l'Eternel, notre Dieu, pour toujours et à perpétuité. Ce jour-là, déclare l'Eternel, je rassemblerai les boiteux, je réunirai ceux qui étaient chassés, ceux que j'avais maltraités. Des boiteux je ferai un reste, de ceux qui étaient chassés une nation puissante. L'Eternel régnera sur eux depuis le mont Sion, dès ce moment et pour toujours. Et toi, tour du troupeau, citadelle de Sion, à toi reviendra l'ancienne domination, la royauté qui appartenait à Jérusalem. Pourquoi maintenant pousses-tu des cris? N'as-tu pas de roi, plus de conseiller, pour que la douleur s’empare de toi comme d’une femme qui accouche? Fille de Sion, souffre et gémis comme une femme qui accouche, car maintenant tu sortiras de la ville, tu habiteras dans les champs et tu iras jusqu'à Babylone! Là tu seras délivrée, c'est là que l'Eternel te libérera du pouvoir de tes ennemis. Maintenant de nombreuses nations se sont rassemblées contre toi. «Qu'elle soit souillée, disent-elles, et que nos yeux contemplent la ruine de Sion!» Mais elles ne connaissent pas les pensées de l'Eternel, elles ne comprennent pas son intention, elles ignorent qu'il les a rassemblées comme des gerbes dans l'aire de battage. Fille de Sion, lève-toi et foule le grain! Je te ferai une corne de fer et des sabots de bronze, et tu écraseras des peuples nombreux. Tu consacreras leurs biens à l'Eternel, leurs richesses au Seigneur de toute la terre. Maintenant, ville de troupes, rassemble tes troupes! On nous assiège, à coups de bâton on frappe sur la joue le juge d'Israël. *Et toi, Bethléhem Ephrata, qui es petite parmi les villes de Juda, de toi sortira pour moi celui qui dominera sur Israël et dont l'origine remonte loin dans le passé, à l'éternité. C'est pourquoi il livrera son peuple jusqu'au moment où accouchera celle qui doit accoucher, et le reste de ses frères reviendra auprès des Israélites. Il se présentera et les conduira avec la force de l'Eternel, avec la majesté du nom de l'Eternel, son Dieu, et ils auront une habitation assurée, car sa grandeur sera reconnue jusqu'aux extrémités de la terre. C'est lui qui ramènera la paix. Lorsque l'Assyrien viendra dans notre pays et qu'il pénétrera dans nos palais, nous enverrons contre lui sept bergers et huit princes du peuple. Ils conduiront avec l'épée le pays d'Assyrie et le pays de Nimrod à l'intérieur de ses portes. Il nous délivrera ainsi de l'Assyrien, lorsqu'il viendra dans notre pays et qu'il pénétrera sur notre territoire. Le reste de Jacob sera, au milieu des peuples nombreux, pareil à une rosée qui vient de l'Eternel, pareil à des gouttes d'eau sur l'herbe: elles ne comptent pas sur l'homme, elles ne dépendent pas des humains. Le reste de Jacob sera parmi les nations, au milieu des peuples nombreux, pareil à un lion parmi les bêtes de la forêt, pareil à un lionceau parmi les troupeaux de brebis: lorsqu'il passe, il piétine et déchire sans personne pour délivrer ses victimes. Que ta main se lève sur tes adversaires, et que tous tes ennemis soient supprimés! Ce jour-là, déclare l'Eternel, je supprimerai du milieu de toi tes chevaux et je détruirai tes chars. Je supprimerai les villes de ton pays et je renverserai toutes tes forteresses. Je supprimerai de chez toi la magie et tu n'auras plus de devins; je supprimerai du milieu de toi tes idoles et tes statues, et tu ne te prosterneras plus devant ce que tes mains ont fabriqué. J'arracherai du milieu de toi tes poteaux sacrés et je détruirai tes villes. J'exercerai ma vengeance avec colère, avec fureur, contre les nations qui n'ont pas écouté. Ecoutez donc ce que dit l'Eternel: «Lève-toi, plaide devant les montagnes et que les collines entendent ta voix!» Ecoutez le procès de l'Eternel, montagnes, et vous, solides fondations de la terre! En effet, l'Eternel a un procès avec son peuple, il veut plaider contre Israël: «Mon peuple, que t'ai-je fait? En quoi t'ai-je fatigué? Réponds-moi! En effet, je t'ai fait sortir d'Egypte, je t'ai délivré de la maison d'esclavage, et j'ai envoyé devant toi Moïse, Aaron et Miriam. Mon peuple, rappelle-toi ce que projetait Balak, roi de Moab, et ce que lui a répondu Balaam, fils de Beor, rappelle-toi le chemin de Sittim à Guilgal, afin de reconnaître les bienfaits de l'Eternel.» «Avec quoi me présenterai-je devant l'Eternel pour m'humilier devant le Dieu très-haut? Me présenterai-je avec des holocaustes, avec des veaux d'un an? L'Eternel acceptera-t-il des milliers de béliers, des quantités de torrents d'huile? Donnerai-je mon fils aîné pour ma révolte, mon enfant pour mon propre péché?» On t'a fait connaître, homme, ce qui est bien et ce que l'Eternel demande de toi: c'est que tu mettes en pratique le droit, que tu aimes la bonté et que tu marches humblement avec ton Dieu. L'Eternel interpelle la ville, et celui qui est sage craindra ton nom. Ecoutez la menace et celui qui l'envoie! «Y a-t-il encore dans la maison du méchant des trésors mal acquis et une mesure trop petite et maudite? Est-on pur avec des balances fausses et avec de faux poids dans le sac? Ses riches sont pleins de violence, ses habitants profèrent le mensonge, et leur langue n'est que tromperie dans leur bouche. »C'est pourquoi je te frapperai par la souffrance, je te dévasterai à cause de tes péchés. Tu mangeras sans te rassasier, et la faim régnera chez toi; tu feras des réserves mais tu ne les sauveras pas, et ce que tu sauveras, je le livrerai à l'épée. Tu sèmeras mais tu ne moissonneras pas, tu presseras l'olive mais tu ne te parfumeras pas d'huile, tu feras couler le jus de raisin mais tu ne boiras pas de vin. On respecte les coutumes d'Omri et toute la manière d'agir de la famille d'Achab, vous marchez d'après leurs conseils. C'est pourquoi je te livrerai à la destruction, je ferai de tes habitants un sujet de moquerie, et vous supporterez le déshonneur de mon peuple.» Malheur à moi, car je suis comme à la récolte des fruits, comme au grappillage après la vendange: il n'y a pas de grappes à manger, pas une de ces figues précoces que je désire. L'homme de bien a disparu du pays, et il n'y a plus de juste parmi les hommes. Ils sont tous en embuscade pour verser le sang, chacun tend un piège à son frère. Leurs mains sont habiles à faire le mal. Le prince a des exigences, le juge réclame un salaire, le grand exprime ses désirs, et ils font ainsi cause commune. Le meilleur parmi eux est pareil à une ronce, le plus droit est pire qu'un buisson d'épines. Le jour annoncé par tes prophètes, le jour de ta punition approche. C'est alors qu'ils seront consternés. Ne crois pas un ami, ne te fie pas à un intime; devant celle qui repose sur ta poitrine, garde-toi bien d'ouvrir la bouche, car le fils méprise le père, la fille se soulève contre sa mère, la belle-fille contre sa belle-mère; *chacun a pour ennemis les membres de sa famille. Mais moi, je regarderai vers l'Eternel, je mettrai mon espérance dans le Dieu de mon salut, mon Dieu m'exaucera. Ne te réjouis pas à mon sujet, mon ennemie, car si je suis tombée, je me relèverai; si je suis assise dans les ténèbres, l'Eternel sera ma lumière. Je supporterai la colère de l'Eternel, puisque j'ai péché contre lui, jusqu'à ce qu'il défende ma cause et me fasse droit. Il me conduira à la lumière, et je contemplerai sa justice. Mon ennemie le verra et sera couverte de honte, elle qui me disait: «Où est l'Eternel, ton Dieu?» Mes yeux se réjouiront à sa vue; alors elle sera piétinée comme la boue des rues. Le jour où l'on reconstruira tes murs, ce jour-là tes limites seront reculées. Ce jour-là, on viendra vers toi de l'Assyrie et des villes d'Egypte, de l'Egypte jusqu'au fleuve, d'une mer à l'autre et d'une montagne à l'autre. Le pays sera dévasté à cause de ses habitants, à cause du fruit de leurs agissements. Conduis ton peuple avec ta houlette, le troupeau de ton héritage qui habite solitaire dans la forêt au milieu du Carmel; qu'ils broutent sur le Basan et en Galaad, comme autrefois! Comme à l’époque où tu es sorti de l'Egypte, je te ferai voir des prodiges. Les nations le verront et seront couvertes de honte, avec toute leur puissance; elles mettront la main sur la bouche, leurs oreilles seront assourdies. Elles lécheront la poussière, comme le serpent, comme les reptiles de la terre; elles sortiront effrayées de leurs forteresses, elles trembleront devant l'Eternel, notre Dieu, elles te craindront. Quel Dieu est semblable à toi? Tu pardonnes la faute, tu oublies la révolte du reste de ton héritage. Il ne garde pas sa colère à toujours, car il prend plaisir à la bonté. Il aura encore compassion de nous, il piétinera nos fautes. Tu jetteras au fond de la mer tous leurs péchés. Tu témoigneras de la fidélité à Jacob, de la bonté à Abraham, comme tu l'as juré à nos ancêtres autrefois. Message sur Ninive. Livre de la vision de Nahum, d'Elkosh. L'Eternel est un Dieu jaloux, il se venge. L'Eternel se venge, il est plein de fureur. L'Eternel se venge de ses adversaires, il garde rancune à ses ennemis. L'Eternel est lent à la colère, il est grand par sa force, mais il ne laisse pas impuni. L'Eternel marche dans la tempête, dans le tourbillon; les nuages sont la poussière de ses pieds. Il menace la mer et l’assèche, il met tous les fleuves à sec. Le Basan et le Carmel sont flétris, elle est flétrie, la fleur du Liban. Les montagnes tremblent devant lui, et les collines s’effondrent. La terre se soulève devant lui, le monde et tous ses habitants. Qui résistera devant son indignation? Qui tiendra contre son ardente colère? Sa fureur se propage comme le feu et les rochers se brisent devant lui. L'Eternel est bon, il est un refuge le jour de la détresse, il connaît ceux qui se confient en lui, mais avec des flots qui déborderont il détruira cet endroit, et il poursuivra ses ennemis jusque dans les ténèbres. Que méditez-vous contre l'Eternel? C'est lui qui détruit. La détresse ne se lèvera pas deux fois, car entrelacés comme des buissons d’épines et comme ivres de leur vin, ils seront dévorés comme la paille sèche, entièrement. De toi est sorti celui qui méditait le mal contre l'Eternel, l’homme aux conseils pervers. Voici ce que dit l'Eternel: «Même s'ils sont au complet et nombreux, ils seront fauchés et disparaîtront. Je t’ai humilié pour ne plus avoir à t'humilier. Je briserai maintenant la domination qu’il exerce sur toi et j’arracherai tes liens.» Voici ce que l'Eternel a ordonné à ton sujet: «Tu n'auras plus de descendant qui porte ton nom. Je supprimerai du temple de ton dieu les sculptures sacrées ou les idoles en métal fondu. Je préparerai ta tombe, car tu ne fais pas le poids.» Voici sur les montagnes les pieds du messager qui annonce la paix. Célèbre tes fêtes, Juda, accomplis tes vœux, car le méchant ne passera plus au milieu de toi: il est entièrement exterminé! Le destructeur marche contre toi: garde la forteresse, veille sur la route, fortifie-toi, rassemble toute ta force! Oui, l'Eternel rétablit la gloire de Jacob et la gloire d'Israël, parce que les pillards les ont pillés et ont détruit les sarments de leurs vignes. Les boucliers de ses héros sont rouges, les guerriers sont habillés de pourpre. Dans l’étincellement du métal apparaissent les chars, le jour qu'il a fixé pour la bataille, et les lances sont agitées. Les chars s'élancent dans la campagne, foncent sur les places; à les voir, on dirait des flambeaux, ils courent comme des éclairs. Le roi de Ninive se souvient de ses vaillants hommes, mais ils trébuchent dans leur marche; on se précipite vers les remparts, on se prépare à la défense. Les portes qui donnent sur les fleuves sont ouvertes, et le palais s'écroule! C’est décidé: elle est mise à nu, elle est emmenée; ses servantes gémissent comme des colombes et se frappent la poitrine. Ninive était auparavant comme un réservoir plein d'eau, et les voilà qui fuient! Arrêtez! Arrêtez! Mais aucun ne se retourne. Pillez l'argent! Pillez l'or! Il y a des trésors sans fin, des richesses en objets précieux de toute sorte. On pille, on dévaste, on détruit! Le courage fond, les genoux flageolent, tous les reins souffrent, tous les visages pâlissent. Qu'est devenu ce repaire de lions, ce pâturage des lionceaux où se retiraient le lion, la lionne, le petit du lion, sans que personne ne les inquiète? Le lion déchirait pour ses petits, étranglait pour ses lionnes; il remplissait de proies ses tanières, de dépouilles ses repaires. Je m’en prends à toi, déclare l'Eternel, le maître de l’univers. Je réduirai tes chars en cendres, l'épée dévorera tes lionceaux, j'arracherai ta proie du pays et l'on n'entendra plus la voix de tes messagers. Malheur à la ville sanguinaire, pleine de mensonge, remplie de violence, qui ne cesse de se livrer au pillage! On entend le bruit du fouet, le fracas des roues, le galop des chevaux, le roulement des chars. Les cavaliers chargent, l'épée étincelle, la lance brille. Une multitude de blessés, une foule de cadavres, des morts innombrables: on trébuche sur les morts. C'est à cause des nombreuses prostitutions de la prostituée pleine de grâce, maîtresse magicienne, qui vendait des nations par ses prostitutions et des peuples par sa magie. Oui, je m’en prends à toi, déclare l'Eternel, le maître de l’univers. Je relèverai les pans de ta robe jusque sur ton visage, je montrerai ta nudité aux nations et ton déshonneur aux royaumes. Je jetterai sur toi des ordures, je te couvrirai de honte et je te donnerai en spectacle. Tous ceux qui te verront fuiront loin de toi. On dira: «Ninive est détruite. Qui la plaindra?» Où te chercherai-je des consolateurs? Es-tu meilleure que No-Amon qui était assise au milieu des fleuves, entourée par l’eau, avec la mer pour remparts, la mer pour murailles? L'Ethiopie et les Egyptiens innombrables faisaient sa force, Puth et les Libyens étaient ses auxiliaires. Et cependant elle est partie pour l'exil, elle est partie en déportation; ses enfants ont été écrasés au coin de toutes les rues, on a tiré au sort ses nobles et tous ses grands ont été chargés de chaînes. Toi aussi, tu seras enivrée, tu te cacheras, toi aussi, tu chercheras un refuge contre l'ennemi. Toutes tes forteresses sont des figuiers avec des figues mûres: quand on les secoue, elles tombent dans la bouche de celui qui veut les manger. Voici ton peuple: ce sont des femmes qui sont au milieu de toi. Les portes de ton pays s'ouvrent à tes ennemis, le feu a brûlé tes verrous. Puise de l'eau pour le siège, répare tes forteresses, va dans la boue, piétine l'argile, rétablis le four à briques! Là, le feu te dévorera, l'épée t'exterminera, te dévorera comme des grillons. Entasse-toi comme les grillons! Entasse-toi comme les sauterelles! Tes marchands, plus nombreux que les étoiles du ciel, sont pareils au grillon qui ouvre les ailes et s'envole. Tes inspecteurs sont comme les sauterelles, tes officiers sont comme une multitude de criquets qui se posent sur les haies par temps froid: le soleil brille, ils s'envolent, et l'on ne reconnaît plus l'endroit où ils étaient. Tes bergers sommeillent, roi d'Assyrie, tes vaillants hommes se reposent, tes troupes sont dispersées sur les montagnes, et personne ne les rassemble. Il n'y a pas de remède à ta blessure, ta plaie est mortelle. Tous ceux qui entendront parler de toi applaudiront à ton propos. En effet, quel est celui que ta méchanceté n'a pas atteint? Message dont le prophète Habakuk a eu la vision. Jusqu'à quand, Eternel, vais-je crier à toi? Tu n'écoutes pas. J'ai crié vers toi pour dénoncer la violence, mais tu ne secours pas! Pourquoi me fais-tu voir le mal et contemples-tu l'injustice? Pourquoi l’oppression et la violence sont-elles devant moi? Il y a des procès et des conflits partout. Aussi, la loi est sans vie, le droit est sans force, car le méchant triomphe du juste et l'on rend des jugements corrompus. *Jetez les yeux parmi les nations, regardez et soyez saisis d'étonnement, d'épouvante, car je vais faire à votre époque une œuvre que vous ne croiriez pas, si on la racontait. Je vais faire surgir les Babyloniens. C’est un peuple impitoyable et impétueux qui traverse de vastes étendues de pays pour s'emparer de demeures qui ne sont pas à lui. Il est terrible et redoutable, il est la source de son droit et de sa grandeur. Ses chevaux sont plus rapides que les léopards, plus agiles que les loups du soir. Ses cavaliers se déploient, ses cavaliers arrivent de loin, ils volent comme l'aigle qui fond sur sa proie. Tout ce peuple vient pour se livrer au pillage, le visage tendu vers l’avant, et il rassemble des prisonniers comme du sable. Il se moque des rois, et les princes sont l'objet de ses railleries. Il rit de toutes les forteresses: il amoncelle de la terre et il les prend. Alors il change d’avis et poursuit sa marche, et il se rend coupable. Sa force à lui, voilà son dieu! N'es-tu pas depuis toujours, Eternel, mon Dieu, mon Saint? Nous ne mourrons pas! Eternel, tu as établi ce peuple pour exercer tes jugements. Mon rocher, tu l'as appelé pour infliger tes punitions. Tes yeux sont trop purs pour voir le mal, et tu ne peux pas regarder la misère. Pourquoi regarderais-tu les traîtres? Pourquoi garderais-tu le silence quand le méchant dévore celui qui est plus juste que lui? Traiterais-tu l'homme comme les poissons de la mer, comme le reptile qui n'a pas de maître? Le Babylonien les fait tous monter avec l'hameçon, il les attire dans son filet, il les rassemble dans sa nasse. Alors il est dans la joie et dans l'allégresse. C'est pourquoi il offre un sacrifice à son filet, il fait brûler de l'encens en l’honneur de sa nasse, car grâce à eux sa portion est grasse et sa nourriture succulente. Va-t-il toujours vider son filet et égorger sans pitié les nations? Je veux être à mon poste et me tenir sur la tour. Je veux veiller pour voir ce que l'Eternel me dira et ce que je répliquerai à mes reproches. L'Eternel m'a répondu et a dit: «Mets la vision par écrit, grave-la sur des tables afin qu'on la lise couramment. En effet, c'est encore une vision qui concerne un moment fixé; elle parle de la fin et ne mentira pas. Si elle tarde, attends-la, car *elle s'accomplira, elle s'accomplira certainement. Il est plein d’orgueil, celui dont l’âme n’est pas droite, mais *le juste vivra par sa foi.» Certes le vin est traître: l'arrogant ne reste pas tranquille, il élargit sa bouche comme le séjour des morts, il est insatiable comme la mort; il accueille toutes les nations, il rassemble auprès de lui tous les peuples. Mais tous feront de lui un sujet de proverbes, de moqueries et d'énigmes. On dira: «Malheur à celui qui accumule ce qui n'est pas à lui! Jusqu'à quand? Malheur à celui qui augmente le fardeau de ses dettes.» Tes créanciers ne vont-ils pas se lever tout à coup? Tes oppresseurs ne vont-ils pas se réveiller? Tu deviendras leur proie. Puisque tu as pillé beaucoup de nations, tout le reste des peuples te pillera. En effet, tu as versé le sang des hommes, tu as commis des violences dans le pays contre la ville et tous ses habitants. Malheur à celui qui amasse pour sa maison des gains malhonnêtes afin de placer son nid sur les hauteurs, pour se garantir de l'atteinte du malheur! C'est la honte de ta maison que tu as décidée en détruisant des peuples nombreux, et c'est contre toi-même que tu as péché. En effet, la pierre crie du milieu de la muraille, et le bois de la charpente lui répond. Malheur à celui qui construit une ville avec le sang, qui fonde une ville avec le crime! Cela ne vient-il pas de l’Eternel, le maître de l’univers? *Des peuples travaillent pour du feu, des nations s’épuisent pour du vide. En effet, *la terre sera remplie de la connaissance de la gloire de l'Eternel, tout comme le fond de la mer est recouvert par l’eau. Malheur à celui qui fait boire son prochain, à toi qui verses ton outre pour l'enivrer afin de voir sa nudité! Tu t’es rassasié de mépris plus que de gloire; bois aussi toi-même et découvre-toi! Tu boiras la coupe de la main droite de l'Eternel, et la honte souillera ta gloire. Oui, les violences faites contre le Liban retomberont sur toi et les dévastations des bêtes t'effraieront, parce que tu as versé le sang des hommes et commis des violences dans le pays contre la ville et tous ses habitants. A quoi sert une sculpture sacrée, pour qu'un ouvrier la façonne? A quoi sert une idole en métal fondu et qui enseigne le mensonge, pour que l'ouvrier qui l'a faite place en elle sa confiance au point de fabriquer des faux dieux muets? Malheur à celui qui dit à un morceau de bois: «Lève-toi!» ou à une pierre muette: «Réveille-toi!» Donnera-t-elle instruction? Elle est garnie d'or et d'argent, mais il n'y a en elle aucun souffle de vie. L'Eternel, lui, est dans son saint temple. Que toute la terre fasse silence devant lui! Prière du prophète Habakuk. Sur le mode des complaintes. Eternel, j'ai entendu ce que tu as annoncé, je suis saisi de crainte. Accomplis ton œuvre dans le cours des années, Eternel, dans le cours des années fais-la connaître, mais dans ta colère souviens-toi de ta compassion! Dieu vient de Théman, le Saint vient des monts de Paran. – Pause. Sa majesté couvre le ciel et sa gloire remplit la terre. C'est comme l'éclat de la lumière: des rayons partent de sa main; là réside sa force. Devant lui avance la peste, et la fièvre marche sur ses traces. Il s'arrête, et de l'œil il mesure la terre, il regarde, et il fait trembler les nations; les montagnes éternelles se brisent, les collines anciennes s'abaissent. A lui les sentiers d'autrefois! Je vois les tentes de l'Ethiopie réduites à rien, et les tentes du pays de Madian sont dans l'épouvante. L'Eternel est-il irrité contre les fleuves? Est-ce contre les fleuves que s'enflamme ta colère, est-ce contre la mer que se déverse ta fureur, pour que tu sois monté sur tes chevaux, sur ton char de victoire? Tu prépares ton arc, tes serments sont les flèches de ta parole. – Pause. Tu fends la terre par des torrents. A ton aspect, les montagnes tremblent, des trombes d'eau s'abattent, l'abîme fait entendre sa voix, il lève ses mains en haut. Le soleil et la lune s'arrêtent dans leur résidence, à la lumière de tes flèches qui partent, à la clarté de ta lance qui brille. Tu parcours la terre dans ta fureur, tu écrases les nations dans ta colère. Tu sors pour délivrer ton peuple, pour délivrer celui que tu as consacré par onction. Tu brises le faîte de la maison du méchant, tu la détruis de fond en comble. – Pause. Tu transperces de leurs propres flèches la tête de ses chefs qui se précipitaient comme une tempête pour nous disperser. Ils poussaient des cris de joie, comme s'ils dévoraient déjà le malheureux dans leur repaire. Avec tes chevaux tu parcours la mer, le bouillonnement de grandes eaux. J'ai entendu et je suis tout bouleversé. A cette voix, mes lèvres tremblent, la pourriture vient dans mes os et mes jambes tremblent. Sans bouger j’attends le jour de la détresse, le jour où notre assaillant marchera contre le peuple. En effet, le figuier ne fleurira pas, la vigne ne produira rien, le fruit de l'olivier manquera, les champs ne donneront pas de nourriture; les brebis disparaîtront du pâturage, et il n'y aura plus de bœufs dans les étables. Mais moi, je veux me réjouir en l'Eternel, je veux être dans l’allégresse à cause du Dieu de mon salut. L'Eternel, le Seigneur, est ma force: il rend mes pieds semblables à ceux des biches et il me fait marcher sur mes hauteurs. Au chef de chœur. Avec instruments à cordes. Parole de l'Eternel adressée à Sophonie, fils de Cushi et descendant de Guedalia, d'Amaria et d'Ezéchias, durant le règne de Josias, fils d'Amon, sur Juda. Je ferai tout disparaître de la surface de la terre, déclare l'Eternel. Je ferai disparaître les hommes et les bêtes, les oiseaux du ciel et les poissons de la mer, et tout ce qui fait trébucher les méchants; j'exterminerai les hommes de la surface de la terre, déclare l'Eternel. Je déploierai ma puissance contre Juda et contre tous les habitants de Jérusalem. Je supprimerai de cet endroit ce qui reste de Baal, le nom de ses ministres et les prêtres avec eux, ceux qui se prosternent sur les toits devant les corps célestes, ceux qui se prosternent en jurant par l'Eternel tout en jurant par leur roi. Je supprimerai ceux qui se sont détournés de l'Eternel, ceux qui ne cherchent pas l'Eternel et qui ne le consultent pas. Silence devant le Seigneur, l'Eternel! En effet, le jour de l'Eternel est proche, car l'Eternel a préparé un sacrifice, il a consacré ses invités. Le jour du sacrifice de l'Eternel, j’interviendrai contre les princes et les fils du roi et contre tous ceux qui portent des habits étrangers. Ce jour-là, j’interviendrai contre tous ceux qui sautent par-dessus le seuil pour remplir de violence et de fraude la maison de leur Seigneur. Ce jour-là, déclare l'Eternel, il y aura des cris à la porte des poissons, des lamentations dans la ville neuve et un grand désastre sur les collines. Gémissez, habitants de Macthesh, car le peuple des marchands est détruit, tous les peseurs d'argent sont supprimés. A ce moment-là, je fouillerai Jérusalem avec des lampes et j’interviendrai contre les hommes immobiles sur leur lie, ceux qui disent dans leur cœur: «L'Eternel ne fait ni bien ni mal.» Leurs richesses seront pillées, et leurs maisons seront détruites; ils ont construit des maisons, mais ils ne les habiteront plus, ils ont planté des vignes, mais ils n'en boiront pas le vin. Le grand jour de l'Eternel est proche, il est proche, il arrive très vite; le jour de l'Eternel fait entendre sa voix, et le héros pousse des cris amers. Ce jour est un jour de fureur, un jour de détresse et d'angoisse, un jour de ruine et de destruction, un jour de ténèbres et d'obscurité, un jour de nuages et de brouillard, un jour où retentiront la trompette et les cris de guerre contre les villes fortifiées et les hautes tours. Je plongerai les hommes dans la détresse et ils marcheront comme des aveugles, parce qu'ils ont péché contre l'Eternel. Leur sang sera versé comme de la poussière, et leurs intestins comme du fumier. Ni leur argent ni leur or ne pourront les délivrer, le jour de la fureur de l'Eternel. Toute la terre sera dévorée par le feu de sa jalousie, car il détruira – et ce sera terrifiant – tous les habitants de la terre. Réfléchissez et examinez-vous, nation dépourvue de honte, avant que le décret ne survienne et que ce jour ne disparaisse comme la bale, avant que la colère ardente de l'Eternel ne vous atteigne, avant que le jour de la colère de l'Eternel ne vous atteigne! Cherchez l'Eternel, vous, tous les humbles du pays, qui mettez ses règles en pratique! Recherchez la justice, recherchez l'humilité! Peut-être serez-vous épargnés, le jour de la colère de l'Eternel. En effet, Gaza sera abandonnée, Askalon sera dévastée, Asdod sera chassée en plein midi, Ekron sera déracinée. Malheur aux habitants des régions maritimes, à la nation des Kéréthiens! L'Eternel a parlé contre toi, Canaan, pays des Philistins: «Je te détruirai, tu n'auras plus d'habitants.» Les régions maritimes deviendront des pâturages, des terrains pour les bergers et des parcs pour les troupeaux. Ces régions seront pour le reste de la communauté de Juda. C'est là qu'ils conduiront leurs troupeaux; ils se reposeront le soir dans les maisons d'Askalon, car l'Eternel, leur Dieu, interviendra pour eux, et il ramènera leurs déportés. J'ai entendu les injures de Moab et les sarcasmes des Ammonites quand ils insultaient mon peuple et s’attaquaient à ses frontières. C'est pourquoi, aussi vrai que je suis vivant, déclare l'Eternel, le maître de l’univers, le Dieu d'Israël, Moab sera pareil à Sodome, et les Ammonites pareils à Gomorrhe: un endroit couvert de ronces, une mine de sel, un désert pour toujours. Le reste de mon peuple les pillera, ce qui subsiste de ma nation les aura en héritage. Voilà ce qui leur arrivera à cause de leur orgueil, parce qu'ils ont insulté le peuple de l'Eternel, le maître de l’univers, et se sont attaqués à lui. L'Eternel sera redoutable contre eux, car il supprimera tous les dieux de la terre. Alors chacun l'adorera dans son pays, dans toutes les îles des nations. Vous aussi, les Ethiopiens, vous serez transpercés par mon épée. L'Eternel déploiera sa puissance contre le nord, il détruira l'Assyrie et il fera de Ninive une terre dévastée, aride comme le désert. Des troupeaux se coucheront au milieu d'elle, des animaux de toute espèce: même le pélican et le hérisson passeront la nuit parmi ses chapiteaux. Des hululements se feront entendre aux fenêtres. La ruine sera sur le seuil, car les lambris de cèdre seront arrachés. Voilà donc cette ville joyeuse qui siégeait en sécurité et qui disait dans son cœur: «Moi, et rien que moi!» Comment! Elle est en ruine, c'est un repaire pour les bêtes! Tous ceux qui passeront près d'elle siffleront et agiteront la main. Malheur à la ville rebelle et souillée, à la ville pleine d'oppresseurs! Elle n'écoute aucune voix, elle n’accepte pas la correction, elle ne se confie pas en l'Eternel, elle ne s'approche pas de son Dieu. Ses chefs au milieu d'elle sont des lions rugissants, ses juges sont des loups du soir qui ne gardent rien pour le matin. Ses prophètes sont des indisciplinés, des trompeurs, ses prêtres profanent les choses saintes, ils violent la loi. Au milieu d’elle, l'Eternel est juste, il ne commet aucune injustice. Chaque matin il rend ses jugements, sans jamais y manquer; mais celui qui est injuste ne connaît pas la honte. J'ai supprimé des nations, leurs tours sont détruites, j'ai dévasté leurs rues: plus aucun passant. Leurs villes sont désertes: plus aucun homme, plus aucun habitant. Je disais: «Si au moins tu voulais me craindre, accepter la correction, ton habitation ne serait pas détruite, toutes les interventions dont je t'ai menacée n'arriveraient pas», mais ils se sont empressés de pervertir toutes leurs actions. Attendez-moi donc, déclare l'Eternel, le jour où je me lèverai pour le butin, car j'ai décidé de rassembler les nations, de rassembler les royaumes, pour déverser sur eux ma fureur, toute l'ardeur de ma colère. Oui, toute la terre sera dévorée par le feu de ma jalousie. Alors je donnerai aux peuples des lèvres pures afin qu'ils fassent tous appel au nom de l'Eternel pour le servir d'un commun accord. Venus de plus loin que les fleuves d'Ethiopie, mes adorateurs, ceux que j'ai dispersés, m'apporteront des offrandes. Ce jour-là, tu n'auras plus à rougir de toutes les actions par lesquelles tu as péché contre moi, car alors j’enlèverai du milieu de toi ceux qui exultent dans leur orgueil et tu cesseras de faire l’arrogante sur ma montagne sainte. Je laisserai au milieu de toi un peuple humble et faible qui trouvera son refuge dans le nom de l'Eternel. Le reste d'Israël ne commettra pas d'injustice, il ne dira pas de mensonge et il n'aura pas dans la bouche une langue trompeuse, mais ils pourront manger et se coucher sans que personne ne les trouble. Pousse des cris de joie, fille de Sion! Pousse des cris d'allégresse, Israël! Réjouis-toi et exulte de tout ton cœur, fille de Jérusalem! L'Eternel a détourné de toi les jugements, il a éloigné ton ennemi. Le roi d'Israël, l'Eternel, est au milieu de toi: tu n'as plus à redouter le malheur. Ce jour-là, on dira à Jérusalem: «N’aie pas peur, Sion, ne baisse pas les bras! L'Eternel, ton Dieu, est au milieu de toi un héros qui sauve. Il fera de toi sa plus grande joie. Il gardera le silence dans son amour, puis il se réjouira à grands cris à ton sujet.» Je rassemblerai ceux qui sont dans la tristesse, loin des fêtes solennelles, ceux qui sont loin de toi, sous le poids du déshonneur. A ce moment-là, j'agirai contre tous tes oppresseurs, je délivrerai les boiteux et je rassemblerai ceux qui ont été chassés, je ferai d'eux un sujet de louange et de gloire dans tous les pays où ils sont méprisés. A ce moment-là je vous ramènerai, à ce moment-là je vous rassemblerai. Oui, je ferai de vous un sujet de gloire et de louange parmi tous les peuples de la terre, quand je ramènerai vos déportés sous vos yeux, dit l'Eternel. La deuxième année du règne de Darius, le premier jour du sixième mois, la parole de l'Eternel fut adressée par l’intermédiaire du prophète Aggée au gouverneur de Juda Zorobabel, fils de Shealthiel, et au grand-prêtre Josué, fils de Jotsadak: «Voici ce que dit l'Eternel, le maître de l’univers: Ce peuple prétend: ‘Il n'est pas encore venu, le moment de reconstruire la maison de l'Eternel.’ Et pourtant, la parole de l'Eternel leur était adressée par l’intermédiaire du prophète Aggée: ‘Est-ce le moment pour vous d'habiter vos maisons lambrissées, quand ce temple est détruit?’ »Voici ce que dit maintenant l'Eternel, le maître de l’univers: Réfléchissez attentivement à votre conduite! Vous semez beaucoup et vous récoltez peu; vous mangez et vous n'êtes pas rassasiés; vous buvez et vous n'êtes pas désaltérés; vous êtes habillés et vous n'avez pas chaud; le salaire de celui qui travaille tombe dans un sac percé. »Voici ce que dit l'Eternel, le maître de l’univers: Réfléchissez attentivement à votre conduite! Montez sur la montagne, apportez du bois et construisez le temple! J'en aurai de la joie et je serai honoré, dit l'Eternel. Vous comptiez sur beaucoup, et vous avez eu peu; vous l'avez rentré chez vous, mais j'ai soufflé dessus. Pourquoi? déclare l'Eternel, le maître de l’univers. A cause de ma maison qui est détruite, tandis que vous vous empressez chacun pour votre maison. Voilà pourquoi le ciel a retenu la rosée, et la terre ses produits. J'ai appelé la sécheresse sur le pays, sur les montagnes, sur le blé, sur le vin nouveau, sur l'huile, sur les produits du sol, sur les hommes et sur les bêtes, sur tout le travail de vos mains.» Zorobabel, fils de Shealthiel, le grand-prêtre Josué, fils de Jotsadak, et tout le reste du peuple écoutèrent la voix de l'Eternel, leur Dieu, et les paroles du prophète Aggée, conformément à la mission que l'Eternel, leur Dieu, lui avait confiée. Et le peuple fut saisi de crainte devant l'Eternel. Aggée, le messager de l'Eternel, dit au peuple d'après l'ordre de l'Eternel: «Je suis moi-même avec vous, déclare l'Eternel.» L'Eternel réveilla l'esprit du gouverneur de Juda Zorobabel, fils de Shealthiel, l'esprit du grand-prêtre Josué, fils de Jotsadak, et l'esprit de tout le reste du peuple. Ils vinrent et ils se mirent à l'œuvre dans la maison de l'Eternel, le maître de l’univers, leur Dieu, le vingt-quatrième jour du sixième mois, la deuxième année du règne de Darius. Le vingt et unième jour du septième mois, la parole de l'Eternel fut révélée par l’intermédiaire du prophète Aggée: «Parle au gouverneur de Juda Zorobabel, fils de Shealthiel, au grand-prêtre Josué, fils de Jotsadak, et au reste du peuple. Dis-leur: ‘Quel est parmi vous le survivant qui a vu ce temple dans sa gloire première? Et comment le voyez-vous maintenant? Tel qu'il est, ne paraît-il pas comme rien à vos yeux? »Maintenant, fortifie-toi, Zorobabel! déclare l'Eternel. Fortifie-toi, Josué, fils de Jotsadak, grand-prêtre! Fortifie-toi, peuple entier du pays, déclare l'Eternel, et travaillez, car je suis moi-même avec vous, déclare l'Eternel, le maître de l’univers. Conformément à l’engagement que j'ai conclu avec vous quand vous êtes sortis d'Egypte, mon Esprit est au milieu de vous. N’ayez pas peur! »En effet, voici ce que dit l'Eternel, le maître de l’univers: *Une fois encore et dans peu de temps, je ferai trembler le ciel et la terre, la mer et le sec, je ferai trembler toutes les nations; les trésors de toutes les nations afflueront, et je remplirai de gloire ce temple, dit l'Eternel, le maître de l’univers. L'argent m’appartient, l'or m’appartient, déclare l'Eternel, le maître de l’univers. La gloire de ce dernier temple sera plus grande que celle du premier, dit l'Eternel, le maître de l’univers, et c'est dans ce lieu que je donnerai la paix, déclare l'Eternel, le maître de l’univers.’» Le vingt-quatrième jour du neuvième mois, la deuxième année du règne de Darius, la parole de l'Eternel fut adressée au prophète Aggée: «Voici ce que dit l'Eternel, le maître de l’univers: Propose aux prêtres cette question sur la loi: ‘Si quelqu'un porte dans le pan de son habit de la viande consacrée, et qu'il touche avec son habit du pain, des plats, du vin, de l'huile ou un aliment quelconque, ces choses seront-elles saintes?’» Les prêtres répondirent: «Non.» Aggée dit: «Si une personne rendue impure par le contact d'un cadavre touche toutes ces choses, seront-elles impures?» Les prêtres répondirent: «Elles seront impures.» Alors Aggée reprit la parole: «C’est ainsi qu’est ce peuple, qu’est cette nation devant moi, déclare l'Eternel, c’est ainsi que sont toutes les œuvres de leurs mains: ce qu'ils m'offrent est impur. Maintenant, réfléchissez donc attentivement à ce qui va se produire dès aujourd’hui! Avant qu'on ne pose pierre sur pierre au temple de l'Eternel, quand on venait à un tas de 20 mesures, il n'y en avait que 10; quand on venait à la cuve pour puiser 50 mesures, il n'y en avait que 20. Je vous ai frappés par la rouille, par la nielle et par la grêle, j'ai frappé tout le travail de vos mains. Malgré cela, vous n'êtes pas revenus à moi, déclare l'Eternel. »Réfléchissez attentivement à ce qui va se produire dès aujourd’hui, dès le vingt-quatrième jour du neuvième mois, dès le jour de la fondation du temple de l'Eternel! Réfléchissez-y attentivement! Y avait-il encore de la semence dans les greniers? Même la vigne, le figuier, le grenadier et l'olivier n'ont rien rapporté, mais dès aujourd’hui, je bénirai.» La parole de l'Eternel fut adressée une seconde fois à Aggée, le vingt-quatrième jour du mois: «Dis à Zorobabel, le gouverneur de Juda: ‘J'ébranlerai le ciel et la terre, je renverserai le trône des royaumes, je détruirai la force des royaumes des nations, je renverserai les chars et ceux qui les montent; les chevaux et leurs cavaliers seront abattus, chacun par l'épée de l'autre. Ce jour-là, déclare l'Eternel, le maître de l’univers, je te prendrai, Zorobabel, fils de Shealthiel, mon serviteur, déclare l'Eternel, et je ferai de toi comme un sceau, car je t'ai choisi, déclare l'Eternel, le maître de l’univers.’» Le huitième mois, la deuxième année du règne de Darius, la parole de l'Eternel fut adressée au prophète Zacharie, fils de Bérékia et petit-fils d'Iddo: «L'Eternel a été très irrité contre vos ancêtres. Annonce-leur donc: ‘Voici ce que dit l'Eternel, le maître de l’univers: Revenez à moi, déclare l'Eternel, le maître de l’univers, et je reviendrai à vous, dit l'Eternel, le maître de l’univers.’ »Ne soyez pas comme vos ancêtres, auxquels les premiers prophètes proclamaient: ‘Voici ce que dit l'Eternel, le maître de l’univers: Renoncez à vos mauvaises voies, à vos mauvaises actions!’ Mais ils n’ont pas écouté, ils n’ont pas fait attention à moi, déclare l'Eternel. »Vos ancêtres, où sont-ils? Et les prophètes pouvaient-ils vivre éternellement? Cependant mes paroles et mes prescriptions, dont j’avais chargé mes serviteurs, les prophètes, n'ont-elles pas atteint vos ancêtres? Ils sont revenus à moi et ils ont reconnu: ‘L'Eternel, le maître de l’univers, nous a traités comme il avait décidé de le faire, conformément à notre conduite et à nos agissements.’» Le vingt-quatrième jour du onzième mois, qui est le mois de Shebat, la deuxième année du règne de Darius, la parole de l'Eternel fut adressée au prophète Zacharie, fils de Bérékia et petit-fils d'Iddo. J’ai eu une vision pendant la nuit: un homme monté sur un cheval roux se tenait parmi des myrtes dans un creux. Il y avait derrière lui des chevaux roux, bais et blancs. J’ai dit: «Qui sont ces chevaux, mon seigneur?» L'ange qui me parlait m’a dit: «Je vais te montrer qui sont ces chevaux.» L'homme qui se tenait parmi les myrtes a pris la parole et a dit: «Ce sont ceux que l'Eternel a envoyés pour parcourir la terre.» Ils se sont adressés à l'ange de l'Eternel, qui se tenait parmi les myrtes, et ont dit: «Nous avons parcouru la terre et nous avons vu que toute la terre est tranquille, en paix.» Alors l'ange de l'Eternel a pris la parole et a dit: «Eternel, maître de l’univers, jusqu'à quand refuseras-tu d’avoir compassion de Jérusalem et des villes de Juda, contre lesquelles tu es en colère depuis 70 ans?» L'Eternel a répondu par de bonnes paroles, par des paroles de consolation, à l'ange qui me parlait. L'ange qui me parlait m’a dit: «Proclame: ‘Voici ce que dit l'Eternel, le maître de l’univers: J’éprouve une grande jalousie envers Jérusalem et Sion, et une grande irritation contre les nations insouciantes, car je n'étais que peu irrité, mais elles ont contribué au mal. C'est pourquoi, voici ce que dit l'Eternel: Je reviens à Jérusalem avec compassion. Ma maison y sera reconstruite, déclare l’Eternel, le maître de l’univers, et l’on étendra le ruban à mesurer sur Jérusalem.’ »Proclame encore: ‘Voici ce que dit l'Eternel, le maître de l’univers: Mes villes auront encore des biens en abondance; l'Eternel consolera encore Sion, il choisira encore Jérusalem.’» J’ai levé les yeux et vu quatre cornes. J’ai dit à l'ange qui me parlait: «Qu'est-ce que ces cornes?» Et il m’a répondu: «Ce sont les puissances qui ont dispersé Juda, Israël et Jérusalem.» L'Eternel m’a fait voir quatre forgerons. J’ai dit: «Que viennent-ils faire?» Il a répondu: «Des puissances ont dispersé Juda au point que personne ne redresse la tête, et ces forgerons sont venus pour les effrayer, pour abattre la puissance des nations qui se sont levées contre le pays de Juda afin de disperser ses habitants.» J’ai levé les yeux et vu un homme qui tenait dans la main un ruban à mesurer. J’ai dit: «Où vas-tu?» Il m’a répondu: «Je vais mesurer Jérusalem pour voir sa largeur et sa longueur.» Alors, l'ange qui me parlait s'est avancé. Un autre ange est venu à sa rencontre et lui a ordonné: «Cours dire à ce jeune homme: ‘Jérusalem sera une ville ouverte à cause du grand nombre d'hommes et de bêtes qui y vivront. Je serai moi-même pour elle une muraille de feu tout autour, déclare l'Eternel, et je serai sa gloire au milieu d'elle.’ »Allons, allons! Fuyez du pays du nord, déclare l'Eternel, car je vous avais dispersés aux quatre coins de l'horizon, déclare l'Eternel. Allons! Sauve-toi, Sion, toi qui habites à Babylone, car voici ce que dit l'Eternel, le maître de l’univers: Après cela viendra la gloire. Il m'a envoyé vers les nations qui vous ont dépouillés, car celui qui vous touche touche à la prunelle de son œil. Me voici, je lève ma main contre elles, elles seront la proie de ceux qui étaient leurs esclaves, et vous saurez que l'Eternel, le maître de l’univers, m'a envoyé. »Pousse des cris d'allégresse et réjouis-toi, fille de Sion! En effet, je viens habiter au milieu de toi, déclare l'Eternel. Beaucoup de nations s'attacheront à l'Eternel, ce jour-là, et deviendront mon peuple. J'habiterai au milieu de toi, et tu sauras que l'Eternel, le maître de l’univers, m'a envoyé vers toi. L'Eternel possédera Juda comme sa part dans la terre sainte, et il choisira encore Jérusalem. Que toute créature fasse silence devant l'Eternel, car il s'est réveillé et sort de sa demeure sainte.» Il m’a fait voir le grand-prêtre Josué, debout devant l'ange de l'Eternel, et Satan qui se tenait à sa droite pour l'accuser. L'Eternel a dit à Satan: «Que l'Eternel te réduise au silence, Satan, que l'Eternel te réduise au silence, lui qui a choisi Jérusalem! Celui-ci n'est-il pas un bout de bois arraché au feu?» Or Josué portait des habits sales et se tenait debout devant l'ange. L'ange a pris la parole et a dit à ceux qui se tenaient devant lui: «Enlevez-lui les habits sales!» Puis il a dit à Josué: «Regarde, je t'enlève ta faute et je te mets des habits de fête.» J’ai dit: «Qu'on mette sur sa tête un turban pur!» Ils ont placé un turban pur sur sa tête et lui ont mis des habits. L'ange de l'Eternel était là. L'ange de l'Eternel a fait cette déclaration à Josué: «Voici ce que dit l'Eternel, le maître de l’univers: Si tu marches dans mes voies et si tu respectes mes ordres, tu jugeras ma maison, tu garderas mes parvis et je te donnerai libre accès parmi ceux qui sont ici. Ecoute donc, Josué, grand-prêtre, toi et tes compagnons qui sont assis devant toi, car ce sont des hommes qui serviront de signes. Je ferai venir mon serviteur, le germe. En effet, voici la pierre que j'ai placée devant Josué: il y a sept yeux sur cette seule pierre. Je graverai moi-même ce qui doit y être gravé, déclare l'Eternel, le maître de l’univers, et j'enlèverai la faute de ce pays en un jour. Ce jour-là, déclare l'Eternel, le maître de l’univers, vous vous inviterez les uns les autres au milieu des vignes et des figuiers.» L'ange qui me parlait est revenu, et il m’a réveillé comme un homme que l'on réveille de son sommeil. Il m’a dit: «Que vois-tu?» J’ai répondu: «Je regarde, et je vois un chandelier tout en or, surmonté d'un réservoir et portant sept lampes, avec sept conduits pour les lampes qui sont à son sommet. Près de lui se trouvent deux oliviers, l'un à la droite du réservoir et l'autre à sa gauche.» Reprenant la parole, j’ai dit à l'ange qui me parlait: «Que signifie cela, mon seigneur?» L'ange qui me parlait m’a répondu: «Ne sais-tu pas ce que cela signifie?» J’ai dit: «Non, mon seigneur.» Alors il a repris et m’a dit: «Voici la parole que l'Eternel adresse à Zorobabel: Ce n'est ni par la puissance ni par la force, mais c'est par mon Esprit, dit l'Eternel, le maître de l’univers. Qui es-tu, grande montagne, devant Zorobabel? Une plaine. Il en extraira la pierre principale au milieu des acclamations: ‘Grâce, grâce pour elle!’» La parole de l'Eternel m’a été adressée: «Les mains de Zorobabel ont posé les fondations de ce temple, et ses mains le termineront. Tu sauras alors que l'Eternel, le maître de l’univers, m'a envoyé vers vous. En effet, ceux qui méprisaient le jour des petits commencements se réjouiront en voyant la pierre d’étain dans la main de Zorobabel. Ces sept sont les yeux de l'Eternel, qui parcourent toute la terre.» J’ai pris la parole et lui ai dit: «Que signifient les deux oliviers à droite et à gauche du chandelier?» J’ai repris la parole: «Que signifient les deux rameaux d'olivier qui sont près des deux conduits d'or d'où découle l'or?» Il m’a répondu: «Ne sais-tu pas ce qu'ils signifient?» J’ai dit: «Non, mon seigneur.» Et il a dit: «Ce sont les deux hommes désignés par onction qui se tiennent devant le Seigneur de toute la terre.» J’ai de nouveau levé les yeux et j’ai vu un rouleau de manuscrits voler. Il m’a dit: «Que vois-tu?» J’ai répondu: «Je vois un rouleau qui vole. Il a 10 mètres de long et 5 de large.» Il m’a dit: «C'est la malédiction qui se propage sur tout le pays; d’après une face tout voleur sera chassé d'ici, et d’après l’autre tout parjure sera chassé d'ici. Je la propage, déclare l'Eternel, le maître de l’univers, afin qu'elle entre dans la maison du voleur et de celui qui jure faussement en mon nom, afin qu'elle s’y installe et la détruise avec sa charpente et ses pierres.» L'ange qui me parlait s'est avancé et m’a dit: «Lève les yeux et regarde ce qui sort là!» J’ai répondu: «Qu'est-ce que c'est?» Il m’a répondu: «C'est la mesure à grains qui sort.» Il a ajouté: «C'est l’objet de leurs regards dans tout le pays.» Un disque en plomb a été soulevé et il y avait une femme assise au milieu de cette mesure. L’ange a dit: «C'est la méchanceté.» Il l’a repoussée dans la mesure et a jeté le disque en plomb sur l'ouverture. J’ai levé les yeux et vu deux femmes apparaître. Le vent soufflait dans leurs ailes – elles avaient des ailes comme celles de la cigogne – et elles ont soulevé la mesure entre la terre et le ciel. J’ai dit à l'ange qui me parlait: «Où emportent-elles la mesure à grains?» Il m’a répondu: «Elles vont lui construire une maison dans le pays de Shinear. Quand elle sera prête, elle sera déposée là sur sa base.» J’ai de nouveau levé les yeux et j’ai vu quatre chars sortir d'entre deux montagnes. Les montagnes étaient en bronze. Au premier char étaient attelés des chevaux roux, au deuxième des chevaux noirs, au troisième des chevaux blancs, et au quatrième des chevaux bruns tachetés. J’ai pris la parole et dit à l'ange qui me parlait: «Qu'est-ce que c’est, mon seigneur?» L'ange m’a répondu: «Ce sont les quatre vents du ciel; ils sortent de l'endroit où ils se tenaient devant le Seigneur de toute la terre.» Le char auquel étaient attelés les chevaux noirs s’est dirigé vers le pays du nord, et les blancs l’ont suivi; les tachetés se sont dirigés vers le pays du sud. Les bruns sont sortis et ont demandé à aller parcourir la terre. L'ange leur a dit: «Allez parcourir la terre.» Et ils ont parcouru la terre. L’ange m'a appelé et m’a dit: «Regarde! Ceux qui se dirigent vers le pays du nord font reposer mon Esprit sur le pays du nord.» La parole de l'Eternel m’a été adressée: «Tu recevras les dons des exilés, de Heldaï, de Tobija et de Jedaeja, et tu iras toi-même aujourd’hui, tu iras dans la maison de Josias, fils de Sophonie, où ils se sont rendus en arrivant de Babylone. Tu prendras l'argent et l'or, et tu en feras des couronnes que tu mettras sur la tête du grand-prêtre Josué, fils de Jotsadak. Tu lui annonceras: ‘Voici ce que dit l'Eternel, le maître de l’univers: Voici un homme dont le nom est Germe; il germera à sa place et construira le temple de l'Eternel. C'est lui qui construira le temple de l'Eternel. Il portera les insignes de la majesté, il siégera sur son trône pour dominer et sera prêtre sur son trône, et une parfaite union régnera entre les deux fonctions.’ Les couronnes seront un souvenir pour Hélem, Tobija et Jedaeja, et pour Hen, le fils de Sophonie, dans le temple de l'Eternel. Ceux qui sont éloignés viendront construire le temple de l'Eternel; alors vous saurez que l'Eternel, le maître de l’univers, m'a envoyé vers vous. Cela arrivera si vous écoutez la voix de l'Eternel, votre Dieu.» La quatrième année du règne de Darius, la parole de l'Eternel fut adressée à Zacharie le quatrième jour du neuvième mois, qui est le mois de Kisleu. La ville de Béthel avait envoyé Sharetser et Réguem-Mélec avec ses hommes pour implorer l'Eternel en disant aux prêtres de la maison de l'Eternel, le maître de l’univers, et aux prophètes: «Dois-je pleurer le cinquième mois en me privant, comme je l'ai fait tant d'années?» La parole de l'Eternel, le maître de l’univers, m’a été adressée: «Dis à tout le peuple du pays et aux prêtres: ‘Quand vous avez jeûné et pleuré le cinquième et le septième mois, et cela depuis 70 ans, est-ce pour moi que vous avez jeûné? Et quand vous mangez et buvez, n'est-ce pas pour vous que vous mangez et buvez?’ Ne connaissez-vous pas les paroles qu'a proclamées l'Eternel par les premiers prophètes, lorsque Jérusalem et les villes qui l’entourent étaient habitées et tranquilles et que le sud et la plaine étaient habités?» La parole de l'Eternel fut adressée à Zacharie: «Voici ce que disait l'Eternel, le maître de l’univers: ‘Rendez la justice conformément à la vérité et agissez l'un envers l'autre avec bonté et compassion. N'opprimez pas la veuve et l'orphelin, l'étranger et le pauvre, et ne méditez pas l'un contre l'autre le mal dans votre cœur.’ »Mais ils ont refusé d'être attentifs, ils se sont révoltés et ils ont endurci leurs oreilles pour ne pas entendre. Ils ont rendu leur cœur dur comme le diamant pour ne pas écouter la loi et les paroles que l'Eternel, le maître de l’univers, leur adressait par son Esprit, par les premiers prophètes. Alors l'Eternel, le maître de l’univers, s’est enflammé d'une grande colère. Quand il appelait, ils n'ont pas écouté, c'est pourquoi – dit l'Eternel, le maître de l’univers – je n'écouterai pas quand ils appelleront. Je les ai dispersés parmi toutes sortes de nations qu'ils ne connaissaient pas; le pays a été dévasté derrière eux, personne n'y passait, personne n'y revenait. D'un pays de délices ils ont fait un désert.» La parole de l'Eternel, le maître de l’univers, fut révélée: «Voici ce que dit l'Eternel, le maître de l’univers: J’éprouve une grande jalousie envers Sion, j’éprouve pour elle une grande colère. »Voici ce que dit l'Eternel: Je retourne à Sion, et je veux habiter au milieu de Jérusalem. Jérusalem sera appelée ‘ville de la vérité’, et la montagne de l'Eternel, le maître de l’univers, ‘montagne sainte’. Voici ce que dit l'Eternel, le maître de l’univers: Des vieillards et des femmes âgées s'assiéront encore dans les rues de Jérusalem, chacun le bâton à la main, à cause de leur grand âge. Les places de la ville seront remplies de jeunes garçons et filles jouant dehors. »Voici ce que dit l'Eternel, le maître de l’univers: Si cela paraît étonnant aux yeux du reste de ce peuple durant ces jours-là, sera-ce aussi étonnant à mes yeux? déclare l'Eternel, le maître de l’univers. Voici ce que dit l'Eternel, le maître de l’univers: Je sauve mon peuple du pays du levant et du pays du soleil couchant. Je les ramènerai et ils habiteront au milieu de Jérusalem. Ils seront mon peuple, et je serai leur Dieu dans la vérité et la justice. »Voici ce que dit l'Eternel, le maître de l’univers: Fortifiez vos mains, vous qui entendez aujourd'hui ces paroles de la bouche des prophètes qui ont surgi au moment où l’on a posé les fondations de la maison de l'Eternel, le maître de l’univers, où l’on a commencé à reconstruire le temple. En effet, avant, le travail de l'homme ne recevait pas son salaire, et le travail des bêtes ne rapportait rien. Il n'y avait pas de paix pour ceux qui entraient et sortaient, à cause de l'ennemi, et je dressais tous les hommes les uns contre les autres. Mais maintenant, je ne suis pas pour le reste de ce peuple comme j’ai été par le passé, déclare l'Eternel, le maître de l’univers, car je sèmerai la paix: la vigne donnera son fruit, la terre ses produits, et le ciel sa rosée. J’accorderai tous ces biens en héritage au reste de ce peuple. De même que vous avez été une malédiction parmi les nations, communauté de Juda et communauté d'Israël, de même je vous sauverai et vous serez une bénédiction. N’ayez pas peur et fortifiez vos mains! »En effet, voici ce que dit l'Eternel, le maître de l’univers: Lorsque vos ancêtres m’ont irrité, j'ai décidé de vous faire du mal, dit l'Eternel, le maître de l’univers, et je ne suis pas revenu sur ma décision. De même, je me ravise et je décide maintenant de faire du bien à Jérusalem et à la communauté de Juda. N’ayez pas peur! Voici ce que vous devez faire: *que chacun dise la vérité à son prochain; rendez la justice aux portes de vos villes conformément à la vérité et en vue de la paix; que personne ne projette dans son cœur le mal contre son prochain et n'aimez pas le faux serment, car tout cela, je le déteste, déclare l'Eternel.» La parole de l'Eternel, le maître de l’univers, m’a été adressée: «Voici ce que dit l'Eternel, le maître de l’univers: Les jeûnes du quatrième, du cinquième, du septième et du dixième mois se changeront pour la communauté de Juda en jours d'allégresse et de joie, en fêtes de réjouissance. Mais aimez la vérité et la paix! »Voici ce que dit l'Eternel, le maître de l’univers: Des peuples et des habitants de villes nombreuses viendront encore. Les habitants d'une ville iront dans une autre en disant: ‘Allons implorer l'Eternel et rechercher l'Eternel, le maître de l’univers!’ ‘J’irai moi aussi!’ Beaucoup de peuples, des nations puissantes, viendront rechercher l'Eternel, le maître de l’univers, à Jérusalem et implorer l'Eternel. »Voici ce que dit l'Eternel, le maître de l’univers: Ces jours-là, dix hommes de toutes les langues des nations attraperont un Juif par le pan de son habit et diront: ‘Nous irons avec vous, car nous avons appris que Dieu est avec vous.’» Message. La parole de l'Eternel est au pays de Hadrac, elle s'arrête sur Damas, car l'Eternel a le regard sur tous les hommes comme sur toutes les tribus d'Israël. Elle s'arrête aussi sur Hamath, à la frontière de Damas, sur Tyr et Sidon, avec toute leur sagesse. Tyr s'est construit une forteresse. Elle a amassé l'argent comme la poussière et l'or comme la boue des rues, mais le Seigneur s'en emparera. Il précipitera sa puissance dans la mer, et elle sera dévorée par le feu. Askalon le verra, et elle aura peur, Gaza aussi, et elle se tordra de douleur, ainsi qu’Ekron, car son appui fera sa honte. Le roi disparaîtra de Gaza, et Askalon ne sera plus habitée. Un bâtard s'établira dans Asdod, et j'abattrai l'orgueil des Philistins. J’arracherai le sang de sa bouche, les plats abominables de ses dents; lui aussi sera un reste pour notre Dieu, il sera pareil à un chef en Juda, Ekron sera pareil à un Jébusien. Je camperai autour de ma maison pour la défendre contre une armée, contre ceux qui passent et repassent, et l'oppresseur ne viendra plus vers eux, car maintenant j’ai le regard sur elle. Réjouis-toi, fille de Sion! Lance des acclamations, fille de Jérusalem! *Voici ton roi qui vient à toi; il est juste et victorieux, il est humble et monté sur un âne, sur un ânon, le petit d'une ânesse. Je supprimerai les chars d'Ephraïm et les chevaux de Jérusalem, les arcs de guerre seront brisés. Il annoncera la paix aux nations, et il dominera d'une mer à l'autre, depuis l’Euphrate jusqu'aux extrémités de la terre. Quant à toi, à cause de ton alliance scellée par le sang, je ferai sortir tes prisonniers de la fosse où il n'y a pas d'eau. Retournez à la forteresse, prisonniers pleins d'espérance! Aujourd'hui encore je le déclare, je te rendrai le double. En effet, je bande Juda comme un arc, je m'arme d'Ephraïm comme d'une flèche, et je soulèverai tes fils, Sion, contre tes fils, Grèce. Je te rendrai pareille à l'épée d'un héros. L'Eternel apparaîtra au-dessus d'eux et sa flèche partira comme l'éclair. Le Seigneur, l'Eternel, sonnera de la trompette, il s'avancera dans l'ouragan du sud. L'Eternel, le maître de l’univers, les protégera, ils dévoreront, ils écraseront les pierres de la fronde; ils boiront, ils seront bruyants comme s’ils étaient ivres, ils seront pleins comme une coupe, comme les angles de l'autel. Ce jour-là, l'Eternel, leur Dieu, les sauvera comme le troupeau de son peuple, car ils sont les pierres d'un diadème, ils brilleront dans son pays. Oh! quel est son bonheur! Quelle est sa beauté! Le blé fera prospérer les jeunes gens, et le vin nouveau les jeunes filles. Demandez à l'Eternel la pluie, à l’époque de la pluie du printemps: c’est l'Eternel qui produit les orages. Il vous accordera une pluie abondante, il donnera à chacun de l'herbe dans son champ. En effet, les théraphim ont des paroles vides, les devins prophétisent des faussetés, les rêves mentent et leur consolation est illusoire. C'est pourquoi ils sont errants *comme un troupeau, ils sont malheureux parce qu'il n'y a pas de berger. Ma colère s'est enflammée contre les bergers, et j’interviendrai contre les boucs. Oui, l'Eternel, le maître de l’univers, visite son troupeau, la communauté de Juda, et il en fera comme son cheval d’honneur dans la bataille. De Juda sortira la pierre angulaire, le piquet, l'arc de guerre, de lui sortiront tous les chefs ensemble. Ils seront pareils à des héros qui piétinent dans la bataille la boue des rues: ils combattront, parce que l'Eternel sera avec eux, et leurs ennemis, quoique montés sur des chevaux, seront couverts de honte. Je fortifierai la communauté de Juda et je délivrerai la famille de Joseph. Je les ramènerai, car j'ai compassion d'eux, et ils seront comme si je ne les avais pas rejetés, car je suis l'Eternel, leur Dieu, et je leur répondrai. Ephraïm sera pareil à un héros; leur cœur aura la joie que donne le vin. Leurs fils le verront et seront dans l'allégresse, leur cœur se réjouira en l'Eternel. Je sifflerai et je les rassemblerai, car je les rachète, et ils seront aussi nombreux qu'autrefois. Quand je les aurai dispersés parmi les peuples, au loin ils se souviendront de moi; ils vivront avec leurs enfants et ils reviendront. Je les ramènerai d'Egypte et je les rassemblerai de l'Assyrie. Je les ferai venir au pays de Galaad et au Liban, et l'espace ne leur suffira pas. Il passera la mer de la détresse, il frappera les flots de la mer, et toutes les profondeurs du Nil seront à sec. L'orgueil de l'Assyrie sera abattu et le sceptre de l'Egypte disparaîtra. Je les fortifierai en l'Eternel, et ils marcheront en son nom, déclare l'Eternel. Liban, ouvre tes portes, et que le feu dévore tes cèdres! Gémis, cyprès, car le cèdre est tombé, les puissants sont détruits. Gémissez, chênes du Basan, car la forêt impénétrable est abattue. Les bergers poussent des hurlements, parce que ce qui faisait leur gloire est détruit; les lionceaux rugissent, parce que l'orgueil du Jourdain est abattu. Voici ce que dit l'Eternel, mon Dieu: «Prends soin des brebis destinées à l'abattoir. Ceux qui les achètent les égorgent impunément, et celui qui les vend dit: ‘Béni soit l'Eternel, car je m'enrichis!’ Leurs propres bergers n’ont pas pitié d’elles. Non, je n’aurai plus pitié des habitants du pays, déclare l'Eternel. En effet, je livre les hommes aux mains les uns des autres et aux mains de leur roi; ils dévasteront le pays, et je ne délivrerai personne de leurs mains.» Alors je me suis mis à prendre soin des brebis destinées à l'abattoir, certainement les plus misérables du troupeau. J’ai pris deux houlettes. J'ai appelé l'une Grâce et l'autre Union, et j’ai pris soin des brebis. J’ai fait disparaître les trois bergers en un mois, mais j’ai perdu patience avec elles, et elles-mêmes en ont eu assez de moi. Alors j’ai déclaré: «Je ne prendrai plus soin de vous. Que celle qui va mourir meure, que celle qui va disparaître disparaisse et que celles qui restent se dévorent les unes les autres!» J’ai pris ma houlette Grâce et je l’ai brisée pour rompre mon alliance, celle que j'avais conclue avec tous les peuples. Elle a été rompue ce jour-là, et les plus misérables des brebis qui m’observaient ont reconnu que c'était une parole de l'Eternel. Je leur ai dit: «Si vous le trouvez bon, donnez-moi mon salaire, sinon, ne le donnez pas.» Alors ils ont pesé pour mon salaire 30 pièces d'argent. L'Eternel m’a dit: «Jette-le au potier, *ce prix magnifique auquel ils m'ont estimé!» J’ai donc pris les 30 pièces d'argent et je les ai jetées dans la maison de l'Eternel pour le potier. Puis j’ai brisé ma seconde houlette, Union, pour rompre la fraternité entre Juda et Israël. L'Eternel m’a dit: «Prends encore l’équipement d'un berger fou! En effet, je fais surgir dans le pays un berger qui ne s’occupera pas des brebis disparues. Il n'ira pas à la recherche des plus jeunes, il ne soignera pas les blessées, il ne nourrira pas les bien portantes, mais il mangera la viande des plus grasses et arrachera leurs sabots. Malheur au berger indigne qui abandonne ses brebis! Que l'épée déchire son bras et crève son œil droit! Que son bras se dessèche et que son œil droit soit perdu!» Message, parole de l'Eternel sur Israël, déclaration de l'Eternel qui a déployé le ciel et fondé la terre, et qui a formé l'esprit de l'homme en lui. Je ferai de Jérusalem une coupe enivrante pour tous les peuples environnants. Il en ira de même pour Juda lors du siège de Jérusalem. Ce jour-là, je ferai de Jérusalem une pierre lourde pour tous les peuples; tous ceux qui la soulèveront s’y écorcheront, et toutes les nations de la terre se rassembleront contre elle. Ce jour-là, déclare l'Eternel, je frapperai tous les chevaux d’épouvante, et leurs cavaliers de folie. J'aurai les yeux ouverts sur la communauté de Juda, mais je frapperai d'aveuglement tous les chevaux des peuples. Les chefs de Juda diront dans leur cœur: «Les habitants de Jérusalem sont notre force par l'Eternel, le maître de l’univers, leur Dieu.» Ce jour-là, je rendrai les chefs de Juda pareils à un foyer allumé parmi des arbres, à une torche enflammée parmi des épis. Ils dévoreront à droite et à gauche tous les peuples environnants, et Jérusalem restera à sa place, à Jérusalem. L'Eternel sauvera d'abord les tentes de Juda afin que la fierté de la famille de David, la fierté des habitants de Jérusalem ne s'élève pas au-dessus de Juda. Ce jour-là, l'Eternel protégera les habitants de Jérusalem et le plus faible parmi eux sera, ce jour-là, pareil à David, la famille de David sera pareille à Dieu, pareille à l'ange de l'Eternel devant eux. Ce jour-là, je travaillerai à détruire toutes les nations qui viendront attaquer Jérusalem. Alors je déverserai sur la famille de David et sur les habitants de Jérusalem un esprit de grâce et de supplication, et *ils tourneront les regards vers moi, celui qu'ils ont transpercé. Ils pleureront sur lui comme on pleure sur un fils unique, ils pleureront amèrement sur lui comme on pleure sur un premier-né. Ce jour-là, le deuil sera grand à Jérusalem, comme le deuil d'Hadad-Rimmon dans la vallée de Meguiddo. Le pays sera dans le deuil, chaque clan à part: le clan de la famille de David à part et les femmes à part, le clan de la famille de Nathan à part et les femmes à part, le clan de la famille de Lévi à part et les femmes à part, le clan de Shimeï à part et les femmes à part, et tous les autres clans chacun à part et leurs femmes à part. Ce jour-là, une source jaillira pour la famille de David et les habitants de Jérusalem, pour laver péché et souillure. Ce jour-là, déclare l'Eternel, le maître de l’univers, j’éliminerai du pays les noms des idoles, afin qu'on ne s'en souvienne plus. Je ferai aussi disparaître du pays les prophètes et l'esprit d'impureté. Si quelqu'un prophétise encore, son père et sa mère, ceux qui lui ont donné naissance, lui diront: «Tu ne vivras pas, car tu dis des mensonges au nom de l'Eternel!» Son père et sa mère, les auteurs de ses jours, le transperceront quand il prophétisera. Ce jour-là, les prophètes rougiront chacun de leurs visions quand ils prophétiseront, et ils ne mettront plus un manteau de poil pour tromper. Chacun d'eux dira: «Je ne suis pas prophète, je suis cultivateur, quelqu’un m'a acheté dès ma jeunesse.» Et si on lui demande: «D'où viennent ces blessures que tu as aux mains?» il répondra: «C'est dans la maison de ceux qui m'aimaient que je les ai reçues.» Epée, réveille-toi contre mon berger et l'homme qui est mon compagnon, déclare l'Eternel, le maître de l’univers. *Frappe le berger et que les brebis soient dispersées, et je porterai la main contre les faibles. Dans tout le pays, déclare l'Eternel, les deux tiers seront éliminés et mourront, mais l'autre tiers subsistera. Je mettrai ce tiers dans le feu et je le purifierai comme on purifie l'argent, je l'éprouverai comme on éprouve l'or. Il fera appel à mon nom et moi, je lui répondrai; je dirai: «C'est mon peuple», et lui, il dira: «L'Eternel est mon Dieu.» Voici qu’arrive un jour pour l'Eternel, et l’on partagera au milieu de toi le butin qu’on t’a pris. Je rassemblerai toutes les nations pour qu'elles attaquent Jérusalem: la ville sera prise, les maisons seront pillées, et les femmes violées; la moitié de la ville partira en exil, mais le reste du peuple ne sera pas éliminé de la ville. L'Eternel sortira et combattra contre ces nations, comme il combat le jour de la bataille. Ses pieds se poseront, ce jour-là, sur le mont des Oliviers qui est vis-à-vis de Jérusalem, du côté est. Le mont des Oliviers se fendra par le milieu, d'est en ouest, et une très grande vallée se formera. Une moitié de la montagne reculera vers le nord, et une moitié vers le sud. Vous fuirez alors la vallée de mes montagnes, car la vallée des montagnes s'étendra jusqu'à Atzel; vous fuirez comme vous avez fui devant le tremblement de terre, lors du règne d'Ozias sur Juda. L'Eternel, mon Dieu, viendra avec tous les saints. Ce jour-là, il n'y aura pas de lumière, de froid ni de glace. Ce sera un jour unique, connu de l'Eternel, et qui ne sera ni jour ni nuit, mais vers le soir il y aura de la lumière. Ce jour-là, de l’eau vive sortira de Jérusalem et coulera, une moitié vers la mer Morte, l’autre moitié vers la Méditerranée. Ce sera le cas été et hiver. L'Eternel sera le roi de toute la terre. Ce jour-là, l'Eternel sera le seul Eternel, et son nom sera le seul nom. Tout le pays se transformera en plaine, de Guéba à Rimmon, au sud de Jérusalem. Jérusalem sera élevée et restera à sa place, de la porte de Benjamin jusqu'à l'emplacement de la première porte, jusqu'à la porte des angles, et de la tour de Hananeel jusqu'aux pressoirs du roi. On y habitera, et il n'y aura plus de menace de destruction. Jérusalem sera en sécurité. Voici le fléau dont l'Eternel frappera tous les peuples qui auront combattu contre Jérusalem: il fera pourrir leur chair pendant qu'ils seront debout, leurs yeux pourriront dans l'orbite et leur langue pourrira dans leur bouche. Ce jour-là, l'Eternel provoquera une grande panique parmi eux. Chacun empoignera l'autre, et ils lèveront la main les uns contre les autres. Juda combattra aussi à Jérusalem, et l'on amassera les richesses de toutes les nations environnantes, l'or, l'argent et des habits en très grande quantité. Un même fléau frappera les chevaux, les mulets, les chameaux, les ânes et toutes les bêtes qui seront dans ces camps: ce fléau sera semblable à l'autre. Tous les survivants de toutes les nations venues attaquer Jérusalem y monteront chaque année pour adorer le roi, l'Eternel, le maître de l’univers, et pour célébrer la fête des tentes. Si une famille de la terre ne monte pas à Jérusalem pour adorer le roi, l'Eternel, le maître de l’univers, la pluie ne tombera pas sur elle. Si la famille d'Egypte ne monte pas, si elle ne vient pas, la pluie ne tombera pas sur elle, elle sera frappée du fléau dont l'Eternel frappera les nations qui ne monteront pas pour célébrer la fête des tentes. Ce sera la punition de l'Egypte, la punition de toutes les nations qui ne monteront pas pour célébrer la fête des tentes. Ce jour-là, il sera écrit sur les clochettes des chevaux: «Consacré à l'Eternel!» Les marmites dans la maison de l'Eternel seront consacrées comme les coupes devant l'autel. Toute marmite à Jérusalem et dans Juda sera consacrée à l'Eternel, le maître de l’univers. Tous ceux qui offriront des sacrifices viendront et s'en serviront pour cuire les viandes, et il n'y aura plus de marchands dans la maison de l'Eternel, le maître de l’univers, ce jour-là. Message, parole de l'Eternel adressée à Israël par l’intermédiaire de Malachie. Je vous ai aimés, dit l'Eternel, et vous dites: «En quoi nous as-tu aimés?» Esaü n'est-il pas le frère de Jacob? déclare l'Eternel. Cependant *j'ai aimé Jacob et j'ai détesté Esaü: j'ai livré ses montagnes à la dévastation, son héritage aux chacals du désert. Si Edom prétend: «Nous sommes détruits, mais nous relèverons les ruines», voici ce que dit l'Eternel, le maître de l’univers: «Qu'ils construisent! Je démolirai et on les appellera ‘pays de la méchanceté’, ‘peuple contre lequel l'Eternel est irrité pour toujours’.» Vos yeux le verront, et vous direz: «L'Eternel est grand, même en dehors des frontières d'Israël!» Un fils honore son père, et un serviteur son maître. Si je suis père, où est l'honneur qui me revient? Si je suis maître, où est la crainte qui m’est due? dit l'Eternel, le maître de l’univers, à vous, les prêtres, qui méprisez mon nom et qui dites: «En quoi avons-nous méprisé ton nom?» Vous offrez sur mon autel des aliments impurs et vous dites: «En quoi t'avons-nous souillé?» C'est en disant: «La table de l'Eternel est dérisoire.» Quand vous offrez en sacrifice une bête aveugle, n'est-ce pas mal? Quand vous offrez une bête boiteuse ou malade, n'est-ce pas mal? Offre-la donc à ton gouverneur! Te recevra-t-il bien, te fera-t-il bon accueil? dit l'Eternel, le maître de l’univers. Et maintenant, priez Dieu pour qu'il ait pitié de nous! C'est de vous que cela vient: vous recevra-t-il favorablement? dit l'Eternel, le maître de l’univers. Lequel de vous fermera les portes pour que vous n'allumiez plus inutilement le feu sur mon autel? Je ne prends aucun plaisir en vous, dit l'Eternel, le maître de l’univers, et je n’accepte pas les offrandes de votre main. En effet, du soleil levant au soleil couchant, mon nom est grand parmi les nations, et partout on fait brûler de l'encens en l'honneur de mon nom, on présente des offrandes pures. Oui, mon nom est grand parmi les nations, dit l'Eternel, le maître de l’univers, mais vous, vous le déshonorez en déclarant: «La table de l'Eternel est souillée, et ce qu'elle rapporte est une nourriture dérisoire.» Vous dites: «Quel ennui!» et vous la dédaignez, dit l'Eternel, le maître de l’univers. Cependant vous amenez des bêtes volées, boiteuses ou malades. Voilà les offrandes que vous faites! Puis-je les accepter de vos mains? dit l'Eternel. Maudit soit le tricheur qui a dans son troupeau un mâle et qui offre et sacrifie au Seigneur une bête en mauvais état, car je suis un grand roi, dit l'Eternel, le maître de l’univers, et mon nom est craint parmi les nations. Maintenant, prêtres, ce commandement est pour vous! Si vous n'écoutez pas, si vous ne prenez pas à cœur de donner gloire à mon nom, dit l'Eternel, le maître de l’univers, j'enverrai parmi vous la malédiction et je maudirai vos bénédictions. Oui, je les maudirai, parce que vous ne prenez pas cela à cœur. Me voici, je menace votre descendance et je vous jetterai des excréments au visage, les excréments des victimes que vous sacrifiez, et on vous emportera avec eux. Vous saurez alors que je vous ai adressé ce commandement afin que mon alliance avec Lévi subsiste, dit l'Eternel, le maître de l’univers. Mon alliance avec lui était une alliance de vie et de paix; je les lui ai données pour qu'il me craigne, et il a eu pour moi de la crainte, il a tremblé devant mon nom. La loi de vérité était dans sa bouche, on ne trouvait pas d’injustice sur ses lèvres. Il a marché avec moi dans la paix et dans la droiture, et il a détourné beaucoup d'hommes du mal. En effet, les lèvres du prêtre sont les gardiennes de la connaissance, c'est à sa bouche qu'on demande la loi, parce qu'il est un messager de l'Eternel, le maître de l’univers. Mais vous, vous vous êtes écartés de cette voie, vous en avez fait trébucher beaucoup par le moyen de la loi, vous avez violé l'alliance de Lévi, dit l'Eternel, le maître de l’univers. Et moi, je vous livrerai au mépris et à l'humiliation aux yeux de tout le peuple parce que vous n'avez pas gardé mes voies et que vous faites preuve de partialité dans l’application de la loi. N'avons-nous pas tous un seul père? N'est-ce pas un seul Dieu qui nous a créés? Pourquoi donc sommes-nous infidèles l'un envers l'autre en violant l'alliance de nos ancêtres? Juda s'est montré infidèle, et l'on a commis un acte abominable en Israël et à Jérusalem. En effet, Juda a profané ce qui est consacré à l'Eternel, ce qu'aime l'Eternel: il a épousé la fille d'un dieu étranger. Si quelqu’un agit de cette manière, l’Eternel supprimera des tentes de Jacob celui qui veille, celui qui répond et celui qui présente une offrande à l'Eternel, le maître de l’univers. Voici une deuxième chose que vous faites: vous couvrez l'autel de l'Eternel de larmes, de pleurs et de gémissements, de sorte qu'il ne prête plus attention aux offrandes et qu'il ne peut rien accepter de vos mains, et vous dites: «Pourquoi?» Parce que l'Eternel a été témoin entre toi et la femme de ta jeunesse, que tu as trahie. Et pourtant, elle était ta compagne et la femme avec laquelle tu étais lié par une alliance. Personne n'a fait cela, avec un reste de bon sens. Un seul l'a fait, et pourquoi? Parce qu'il recherchait la descendance que Dieu lui avait promise. Veillez sur votre esprit: que personne ne trahisse la femme de sa jeunesse, car je déteste le divorce, dit l'Eternel, le Dieu d'Israël, et celui qui couvre son habit de violence, dit l'Eternel, le maître de l’univers. Veillez sur votre esprit et ne commettez pas cette trahison! Vous fatiguez l'Eternel par vos paroles et vous dites: «En quoi l'avons-nous fatigué?» C'est en disant: «L’Eternel voit d’un bon œil celui qui fait le mal, c'est en lui qu'il prend plaisir», ou encore: «Où est le Dieu de la justice?» *Voici que j'enverrai mon messager pour me préparer le chemin. Et soudain, il entrera dans son temple, le Seigneur que vous cherchez; le messager de l'alliance que vous désirez, le voici qui arrive, dit l'Eternel, le maître de l’univers. Qui pourra supporter le jour de sa venue? Qui restera debout quand il apparaîtra? En effet, il sera pareil à un feu purificateur, à la lessive des blanchisseurs. Il s'assiéra pour fondre et purifier l'argent, il purifiera les descendants de Lévi, il les rendra purs comme on rend purs l'or et l'argent, et c’est suivant la justice qu’ils présenteront des offrandes à l'Eternel. Alors l'offrande de Juda et de Jérusalem sera agréable à l'Eternel comme autrefois, comme par le passé. Je m'approcherai de vous pour le jugement, et je m’empresserai de témoigner contre les magiciens et les adultères, contre ceux qui prêtent de faux serments, contre ceux qui exploitent le salarié, qui oppriment la veuve et l'orphelin, qui font tort à l'étranger et ne me craignent pas, dit l'Eternel, le maître de l’univers. Je suis l'Eternel, je ne change pas, et vous, descendants de Jacob, vous n'avez pas été détruits. Dès l’époque de vos ancêtres, vous vous êtes écartés de mes prescriptions, vous ne les avez pas respectées. Revenez à moi, et je reviendrai à vous, dit l'Eternel, le maître de l’univers. Et vous dites: «En quoi devons-nous revenir?» Un homme peut-il tromper Dieu? En effet, vous me trompez et vous dites: «En quoi t'avons-nous trompé?» Dans les dîmes et les offrandes. Vous êtes frappés par la malédiction et vous me trompez, la nation tout entière! Apportez toutes les dîmes à la maison du trésor afin qu'il y ait de la nourriture dans ma maison. Mettez-moi ainsi à l'épreuve, dit l'Eternel, le maître de l’univers, et vous verrez si je n'ouvre pas pour vous les fenêtres du ciel, si je ne déverse pas sur vous la bénédiction en abondance. Pour vous je menacerai l’insecte vorace afin qu’il ne détruise pas les produits du sol et que la vigne ne soit pas stérile dans vos campagnes, dit l'Eternel, le maître de l’univers. Toutes les nations vous déclareront heureux car vous serez un pays de délices, dit l'Eternel, le maître de l’univers. Vos paroles sont dures contre moi, dit l'Eternel, et vous dites: «Qu'avons-nous dit contre toi?» Vous avez dit: «C'est inutile de servir Dieu. Qu'avons-nous gagné à respecter ses ordres et à marcher dans le deuil à cause de l'Eternel, le maître de l’univers? Maintenant nous déclarons heureux les hommes arrogants. Oui, ceux qui font le mal prospèrent; ils mettent Dieu à l’épreuve, et ils en réchappent!» Alors ceux qui craignent l'Eternel se parlèrent l'un à l'autre; l'Eternel fut attentif, et il écouta. Un livre de souvenir fut écrit devant lui pour ceux qui craignent l'Eternel et qui respectent son nom. Ils seront à moi, dit l'Eternel, le maître de l’univers, ils m'appartiendront, le jour que je prépare; j'aurai compassion d'eux comme un homme a compassion de son fils qui le sert, et vous verrez de nouveau la différence entre le juste et le méchant, entre celui qui sert Dieu et celui qui ne le sert pas. En effet, voici venir ce jour, brûlant comme un four. Tous les hommes arrogants et tous ceux qui font le mal seront comme la paille: le jour qui vient les embrasera, dit l'Eternel, le maître de l’univers, il ne leur laissera ni racine ni rameau. Mais pour vous qui craignez mon nom le soleil de justice se lèvera, et la guérison sera dans ses rayons. Vous sortirez en bondissant comme les veaux d'une étable, vous piétinerez les méchants, car ils seront comme de la poussière sous la plante de vos pieds, le jour que je prépare, dit l'Eternel, le maître de l’univers. Souvenez-vous de la loi de mon serviteur Moïse! Je lui ai donné en Horeb, pour tout Israël, des prescriptions et des règles. Je vous enverrai le prophète Elie avant que n’arrive le jour de l'Eternel, ce jour grand et redoutable. *Il ramènera le cœur des pères vers leurs enfants et le cœur des enfants vers leurs pères, de peur que je ne vienne frapper le pays de destruction. Voici la généalogie de Jésus-Christ, fils de David, fils d'Abraham. Abraham eut pour fils Isaac; Isaac eut Jacob; Jacob eut Juda et ses frères; Juda eut Pérets et Zérach de Tamar; Pérets eut Hetsrom; Hetsrom eut Aram; Aram eut pour fils Aminadab; Aminadab eut Nachshon; Nachshon eut Salmon; Salmon eut Boaz de Rahab; Boaz eut Obed de Ruth; Obed eut pour fils Isaï; Isaï eut David. Le roi David eut Salomon de la femme d'Urie; Salomon eut pour fils Roboam; Roboam eut Abija; Abija eut Asa; Asa eut pour fils Josaphat; Josaphat eut Joram; Joram eut Ozias; Ozias eut pour fils Jotham; Jotham eut Achaz; Achaz eut Ezéchias; Ezéchias eut pour fils Manassé; Manassé eut Amon; Amon eut Josias; Josias eut pour descendants Jéconias et ses frères, à l’époque de la déportation à Babylone. Après la déportation à Babylone, Jéconias eut pour fils Shealthiel; Shealthiel eut Zorobabel; Zorobabel eut pour fils Abiud; Abiud eut Eliakim; Eliakim eut Azor; Azor eut pour fils Sadok; Sadok eut Achim; Achim eut Eliud; Eliud eut pour fils Eléazar; Eléazar eut Matthan; Matthan eut Jacob; Jacob eut pour fils Joseph, l'époux de Marie, de laquelle est né Jésus, qu’on appelle le Christ. Il y a donc en tout 14 générations depuis Abraham jusqu'à David, 14 générations depuis David jusqu'à la déportation à Babylone et 14 générations depuis la déportation à Babylone jusqu'au Christ. Voici de quelle manière arriva la naissance de Jésus-Christ. Marie, sa mère, était fiancée à Joseph; or, avant qu'ils aient habité ensemble, elle se trouva enceinte par l'action du Saint-Esprit. Joseph, son fiancé, qui était un homme juste et qui ne voulait pas l’exposer au déshonneur, se proposa de rompre secrètement avec elle. Comme il y pensait, un ange du Seigneur lui apparut dans un rêve et dit: «Joseph, descendant de David, n’aie pas peur de prendre Marie pour femme, car l'enfant qu’elle porte vient du Saint-Esprit. Elle mettra au monde un fils et tu lui donneras le nom de Jésus car c'est lui qui sauvera son peuple de ses péchés.» Tout cela arriva afin que s'accomplisse ce que le Seigneur avait annoncé par le prophète: La vierge sera enceinte, elle mettra au monde un fils et on l’appellera Emmanuel, ce qui signifie «Dieu avec nous». A son réveil, Joseph fit ce que l'ange du Seigneur lui avait ordonné et il prit sa femme chez lui, mais il n'eut pas de relations conjugales avec elle jusqu'à ce qu'elle ait mis au monde un fils [premier-né] auquel il donna le nom de Jésus. Jésus naquit à Bethléhem en Judée, à l’époque du roi Hérode. Or, des mages venus d'Orient arrivèrent à Jérusalem et dirent: «Où est le roi des Juifs qui vient de naître? En effet, nous avons vu son étoile en Orient et nous sommes venus pour l'adorer.» Quand le roi Hérode apprit cela, il fut troublé et tout Jérusalem avec lui. Il rassembla tous les chefs des prêtres et spécialistes de la loi que comptait le peuple et leur demanda où le Messie devait naître. Ils lui dirent: «A Bethléhem en Judée, car voici ce qui a été écrit par le prophète: Et toi, Bethléhem, terre de Juda, tu n'es certes pas la plus petite parmi les principales villes de Juda, car de toi sortira un chef qui prendra soin d’Israël, mon peuple. » Alors Hérode fit appeler en secret les mages; il s'informa soigneusement auprès d'eux du moment où l'étoile était apparue, puis il les envoya à Bethléhem en disant: «Allez prendre des informations exactes sur le petit enfant. Quand vous l'aurez trouvé, faites-le-moi savoir, afin que j'aille moi aussi l'adorer.» Après avoir entendu le roi, ils partirent. L'étoile qu'ils avaient vue en Orient allait devant eux jusqu'au moment où, arrivée au-dessus de l'endroit où était le petit enfant, elle s'arrêta. Quand ils aperçurent l'étoile, ils furent remplis d'une très grande joie. Ils entrèrent dans la maison, virent le petit enfant avec Marie, sa mère, se prosternèrent et l'adorèrent. Ensuite, ils ouvrirent leurs trésors et lui offrirent en cadeau de l'or, de l'encens et de la myrrhe. Puis, avertis dans un rêve de ne pas retourner vers Hérode, ils regagnèrent leur pays par un autre chemin. Lorsqu'ils furent partis, un ange du Seigneur apparut dans un rêve à Joseph et dit: «Lève-toi, prends le petit enfant et sa mère, fuis en Egypte et restes-y jusqu'à ce que je te parle, car Hérode va rechercher le petit enfant pour le faire mourir.» Joseph se leva, prit de nuit le petit enfant et sa mère et se retira en Egypte. Il y resta jusqu'à la mort d'Hérode, afin que s'accomplisse ce que le Seigneur avait annoncé par le prophète: J'ai appelé mon fils à sortir d'Egypte. Quand Hérode vit que les mages l'avaient trompé, il se mit dans une grande colère, et il envoya tuer tous les enfants de deux ans et au-dessous qui étaient à Bethléhem et dans tout son territoire, selon la date qu'il s'était fait préciser par les mages. Alors s'accomplit ce que le prophète Jérémie avait annoncé: On a entendu des cris à Rama, des pleurs et de grandes lamentations: c'est Rachel qui pleure ses enfants et n'a pas voulu être consolée, parce qu'ils ne sont plus là. Après la mort d'Hérode, un ange du Seigneur apparut dans un rêve à Joseph, en Egypte, et dit: «Lève-toi, prends le petit enfant et sa mère et va dans le pays d'Israël, car ceux qui en voulaient à la vie du petit enfant sont morts.» Joseph se leva, prit le petit enfant et sa mère et alla dans le pays d'Israël. Cependant, quand il apprit qu'Archélaüs régnait sur la Judée à la place de son père Hérode, il eut peur de s'y rendre. Averti dans un rêve, il se retira dans le territoire de la Galilée et vint habiter dans une ville appelée Nazareth, afin que s'accomplisse ce que les prophètes avaient annoncé: «Il sera appelé nazaréen.» A cette époque-là parut Jean-Baptiste, qui prêchait dans le désert de Judée. Il disait: «Changez d’attitude, car le royaume des cieux est proche.» Jean est celui que le prophète Esaïe avait annoncé lorsqu'il a dit: C'est la voix de celui qui crie dans le désert: ‘Préparez le chemin du Seigneur, rendez ses sentiers droits. ’ Jean portait un vêtement en poil de chameau et une ceinture de cuir autour de la taille. Il se nourrissait de sauterelles et de miel sauvage. Les habitants de Jérusalem, de toute la Judée et de toute la région du Jourdain se rendaient vers lui. Reconnaissant publiquement leurs péchés, ils se faisaient baptiser par lui dans les eaux du Jourdain. Cependant, quand il vit beaucoup de pharisiens et de sadducéens venir se faire baptiser par lui, il leur dit: «Races de vipères, qui vous a appris à fuir la colère à venir? Produisez donc du fruit qui confirme votre changement d’attitude et ne vous avisez pas de dire en vous-mêmes: ‘Nous avons Abraham pour ancêtre!’ En effet, je vous déclare que de ces pierres Dieu peut faire naître des descendants à Abraham. Déjà la hache est mise à la racine des arbres; tout arbre qui ne produit pas de bons fruits sera donc coupé et jeté au feu. Moi, je vous baptise d'eau en vue de la repentance, mais celui qui vient après moi est plus puissant que moi et je ne suis pas digne de porter ses sandales. Lui, il vous baptisera du Saint-Esprit et de feu. Il a sa pelle à la main; il nettoiera son aire de battage et il amassera son blé dans le grenier, mais il brûlera la paille dans un feu qui ne s'éteint pas.» Alors Jésus vint de la Galilée jusqu’au Jourdain vers Jean, pour être baptisé par lui, mais Jean s'y opposait en disant: «C'est moi qui ai besoin d'être baptisé par toi, et c'est toi qui viens vers moi?» Jésus lui répondit: «Laisse faire maintenant, car il est convenable que nous accomplissions ainsi tout ce qui est juste», et Jean ne lui résista plus. Dès qu’il fut baptisé, Jésus sortit de l'eau. Alors le ciel s’ouvrit [pour lui] et il vit l'Esprit de Dieu descendre comme une colombe et venir sur lui. Au même instant, une voix fit entendre du ciel ces paroles: «Celui-ci est mon Fils bien-aimé, qui a toute mon approbation.» Puis Jésus fut emmené par l'Esprit dans le désert pour être tenté par le diable. Après avoir jeûné 40 jours et 40 nuits, il eut faim. Le tentateur s'approcha et lui dit: «Si tu es le Fils de Dieu, ordonne que ces pierres deviennent des pains.» Jésus répondit: «Il est écrit: L'homme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu. » Le diable le transporta alors dans la ville sainte, le plaça au sommet du temple et lui dit: «Si tu es le Fils de Dieu, jette-toi en bas! En effet, il est écrit: Il donnera des ordres à ses anges à ton sujet et ils te porteront sur les mains, de peur que ton pied ne heurte une pierre. » Jésus lui dit: «Il est aussi écrit: Tu ne provoqueras pas le Seigneur, ton Dieu. » Le diable le transporta encore sur une montagne très élevée, lui montra tous les royaumes du monde et leur gloire et lui dit: «Je te donnerai tout cela, si tu te prosternes pour m'adorer.» Jésus lui dit alors: «Retire-toi, Satan! En effet, il est écrit: C’est le Seigneur, ton Dieu, que tu adoreras et c’est lui seul que tu serviras. » Alors le diable le laissa. Et voici que des anges s'approchèrent de Jésus et le servirent. Lorsqu'il apprit que Jean avait été arrêté, Jésus se retira en Galilée. Il quitta Nazareth et vint habiter à Capernaüm, ville située près du lac, dans le territoire de Zabulon et de Nephthali, afin que s'accomplisse ce qu'avait annoncé le prophète Esaïe: Territoire de Zabulon et de Nephthali, route de la mer, région située de l'autre côté du Jourdain, Galilée à la population étrangère! Le peuple assis dans les ténèbres a vu une grande lumière, et sur ceux qui se trouvaient dans le pays de l’ombre de la mort une lumière s'est levée. Dès ce moment, Jésus commença à prêcher et à dire: «Changez d’attitude, car le royaume des cieux est proche.» Comme il marchait le long du lac de Galilée, il vit deux frères, Simon, appelé Pierre, et son frère André, qui jetaient un filet dans le lac; c’étaient en effet des pêcheurs. Il leur dit: «Suivez-moi et je ferai de vous des pêcheurs d'hommes.» Aussitôt, ils laissèrent les filets et le suivirent. Il alla plus loin et vit deux autres frères, Jacques, fils de Zébédée, et son frère Jean, qui étaient dans une barque avec leur père Zébédée et qui réparaient leurs filets. Il les appela, et aussitôt ils laissèrent la barque et leur père et le suivirent. Jésus parcourait toute la Galilée; il enseignait dans les synagogues, proclamait la bonne nouvelle du royaume et guérissait toute maladie et toute infirmité parmi le peuple. Sa réputation gagna toute la Syrie et on lui amenait tous ceux qui souffraient de maladies et de douleurs de divers genres, des démoniaques, des épileptiques, des paralysés; et il les guérissait. De grandes foules le suivirent, venues de la Galilée, de la Décapole, de Jérusalem, de la Judée et de l’autre côté du Jourdain. A la vue de ces foules, Jésus monta sur la montagne. Il s'assit et ses disciples s'approchèrent de lui. Puis il prit la parole pour les enseigner; il dit: «Heureux ceux qui reconnaissent leur pauvreté spirituelle, car le royaume des cieux leur appartient! Heureux ceux qui pleurent, car ils seront consolés! Heureux ceux qui sont doux, car ils hériteront la terre! Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice, car ils seront rassasiés! Heureux ceux qui font preuve de bonté, car on aura de la bonté pour eux! Heureux ceux qui ont le cœur pur, car ils verront Dieu! Heureux ceux qui procurent la paix, car ils seront appelés fils de Dieu! Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice, car le royaume des cieux leur appartient! Heureux serez-vous lorsqu'on vous insultera, qu'on vous persécutera et qu'on dira faussement de vous toute sorte de mal à cause de moi. Réjouissez-vous et soyez dans l'allégresse, parce que votre récompense sera grande au ciel. En effet, c'est ainsi qu'on a persécuté les prophètes qui vous ont précédés. »Vous êtes le sel de la terre. Mais si le sel perd sa saveur, avec quoi la lui rendra-t-on? Il ne sert plus qu'à être jeté dehors et piétiné par les hommes. Vous êtes la lumière du monde. Une ville située sur une montagne ne peut pas être cachée, et on n'allume pas non plus une lampe pour la mettre sous un seau, mais on la met sur son support et elle éclaire tous ceux qui sont dans la maison. Que, de la même manière, votre lumière brille devant les hommes afin qu'ils voient votre belle manière d’agir et qu’ainsi ils célèbrent la gloire de votre Père céleste. »Ne croyez pas que je sois venu pour abolir la loi ou les prophètes; je suis venu non pour abolir, mais pour accomplir. En effet, je vous le dis en vérité, tant que le ciel et la terre n’auront pas disparu, pas une seule lettre ni un seul trait de lettre ne disparaîtra de la loi avant que tout ne soit arrivé. Celui donc qui violera l'un de ces plus petits commandements et qui enseignera aux hommes à faire de même sera appelé le plus petit dans le royaume des cieux; mais celui qui les mettra en pratique et les enseignera aux autres, celui-là sera appelé grand dans le royaume des cieux. En effet, je vous le dis, si votre justice ne dépasse pas celle des spécialistes de la loi et des pharisiens, vous n'entrerez pas dans le royaume des cieux. »Vous avez appris qu'il a été dit aux anciens: ‘ Tu ne commettras pas de meurtre; celui qui commet un meurtre mérite de passer en jugement.’ Mais moi je vous dis: Tout homme qui se met [sans raison] en colère contre son frère mérite de passer en jugement; celui qui traite son frère d’imbécile mérite d'être puni par le tribunal, et celui qui le traite de fou mérite d'être puni par le feu de l'enfer. Si donc tu présentes ton offrande vers l'autel et que là tu te souviennes que ton frère a quelque chose contre toi, laisse ton offrande devant l'autel et va d'abord te réconcilier avec ton frère, puis viens présenter ton offrande. Mets-toi rapidement d'accord avec ton adversaire, pendant que tu es en chemin avec lui, de peur qu'il ne te livre au juge, que le juge ne te livre à l'officier de justice et que tu ne sois mis en prison. Je te le dis en vérité, tu n'en sortiras pas avant d'avoir remboursé jusqu'au dernier centime. »Vous avez appris qu'il a été dit: Tu ne commettras pas d'adultère. Mais moi je vous dis: Tout homme qui regarde une femme pour la convoiter a déjà commis un adultère avec elle dans son cœur. Si ton œil droit te pousse à mal agir, arrache-le et jette-le loin de toi, car il vaut mieux pour toi subir la perte d'un seul de tes membres que de voir ton corps entier jeté en enfer. Et si ta main droite te pousse à mal agir, coupe-la et jette-la loin de toi, car il vaut mieux pour toi subir la perte d'un seul de tes membres que de voir ton corps entier jeté en enfer. »Il a été dit: Que celui qui renvoie sa femme lui donne une lettre de divorce. Mais moi, je vous dis: Celui qui renvoie sa femme, sauf pour cause d'infidélité, l'expose à devenir adultère, et celui qui épouse une femme divorcée commet un adultère. »Vous avez encore appris qu'il a été dit aux anciens: Tu ne violeras pas ton serment, mais tu accompliras ce que tu as promis au Seigneur. Mais moi je vous dis de ne pas jurer du tout, ni par le ciel, parce que c'est le trône de Dieu, ni par la terre, parce que c' est son marchepied, ni par Jérusalem, parce que c'est la ville du grand roi. Ne jure pas non plus par ta tête, car tu ne peux pas rendre blanc ou noir un seul cheveu. Que votre parole soit ‘oui’ pour oui, ‘non’ pour non; ce qu'on y ajoute vient du mal. »Vous avez appris qu'il a été dit: Œil pour œil et dent pour dent. Mais moi je vous dis de ne pas résister au méchant. Si quelqu'un te gifle sur la joue droite, tends-lui aussi l'autre. Si quelqu'un veut te faire un procès et prendre ta chemise, laisse-lui encore ton manteau. Si quelqu'un te force à faire un kilomètre, fais-en deux avec lui. Donne à celui qui t’adresse une demande et ne te détourne pas de celui qui veut te faire un emprunt. »Vous avez appris qu'il a été dit: ‘ Tu aimeras ton prochain et tu détesteras ton ennemi.’ Mais moi je vous dis: Aimez vos ennemis, [bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous détestent] et priez pour ceux [qui vous maltraitent et] qui vous persécutent, afin d'être les fils de votre Père céleste. En effet, il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et il fait pleuvoir sur les justes et sur les injustes. Si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense méritez-vous? Les collecteurs d’impôts n'agissent-ils pas de même? Et si vous saluez seulement vos frères, que faites-vous d'extraordinaire? Les membres des autres peuples n'agissent-ils pas de même? Soyez donc parfaits comme votre Père céleste est parfait. »Gardez-vous bien de faire des dons devant les hommes pour qu’ils vous regardent; sinon, vous n'aurez pas de récompense auprès de votre Père céleste. Donc, lorsque tu fais un don à quelqu'un, ne sonne pas de la trompette devant toi, comme le font les hypocrites dans les synagogues et dans les rues afin de recevoir la gloire qui vient des hommes. Je vous le dis en vérité, ils ont leur récompense. Mais toi, quand tu fais un don, que ta main gauche ne sache pas ce que fait ta droite, afin que ton don se fasse en secret; et ton Père, qui voit dans le secret, te le rendra [lui-même ouvertement]. »Lorsque tu pries, ne sois pas comme les hypocrites: ils aiment prier debout dans les synagogues et aux coins des rues pour être vus des hommes. Je vous le dis en vérité, ils ont leur récompense. Mais toi, quand tu pries, entre dans ta chambre, ferme ta porte et prie ton Père qui est là dans le lieu secret; et ton Père, qui voit dans le secret, te le rendra [ouvertement]. »En priant, ne multipliez pas les paroles comme les membres des autres peuples: ils s'imaginent en effet qu'à force de paroles ils seront exaucés. Ne les imitez pas, car votre Père sait de quoi vous avez besoin avant que vous le lui demandiez. »Voici donc comment vous devez prier: ‘Notre Père céleste! Que la sainteté de ton nom soit respectée, que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Donne-nous aujourd'hui notre pain quotidien; pardonne-nous nos offenses, comme nous aussi nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés; ne nous expose pas à la tentation, mais délivre-nous du mal, [car c'est à toi qu'appartiennent, dans tous les siècles, le règne, la puissance et la gloire. Amen!]’ »Si vous pardonnez aux hommes leurs fautes, votre Père céleste vous pardonnera aussi; mais si vous ne pardonnez pas aux hommes, votre Père ne vous pardonnera pas non plus vos fautes. »Lorsque vous jeûnez, ne prenez pas un air triste comme les hypocrites. En effet, ils présentent un visage tout défait pour montrer aux hommes qu'ils jeûnent. Je vous le dis en vérité, ils ont leur récompense. Mais toi, quand tu jeûnes, parfume ta tête et lave ton visage afin de ne pas montrer que tu jeûnes aux hommes, mais à ton Père qui est là dans le lieu secret; et ton Père, qui voit dans le secret, te le rendra. »Ne vous amassez pas des trésors sur la terre, où les mites et la rouille détruisent et où les voleurs percent les murs pour voler, mais amassez-vous des trésors dans le ciel, où les mites et la rouille ne détruisent pas et où les voleurs ne peuvent pas percer les murs ni voler! En effet, là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur. »L'œil est la lampe du corps. Si ton œil est en bon état, tout ton corps sera éclairé; mais si ton œil est en mauvais état, tout ton corps sera dans les ténèbres. Si donc la lumière qui est en toi est ténèbres, combien ces ténèbres seront grandes! »Personne ne peut servir deux maîtres, car ou il détestera le premier et aimera le second, ou il s'attachera au premier et méprisera le second. Vous ne pouvez pas servir Dieu et l’argent. »C'est pourquoi je vous dis: Ne vous inquiétez pas de ce que vous mangerez [et boirez] pour vivre, ni de ce dont vous habillerez votre corps. La vie n'est-elle pas plus que la nourriture et le corps plus que le vêtement? Regardez les oiseaux du ciel: ils ne sèment pas et ne moissonnent pas, ils n'amassent rien dans des greniers, et votre Père céleste les nourrit. Ne valez-vous pas beaucoup plus qu'eux? Qui de vous, par ses inquiétudes, peut ajouter un instant à la durée de sa vie? Et pourquoi vous inquiéter au sujet du vêtement? Etudiez comment poussent les plus belles fleurs des champs: elles ne travaillent pas et ne tissent pas; cependant je vous dis que Salomon lui-même, dans toute sa gloire, n'a pas eu d’aussi belles tenues que l'une d'elles. Si Dieu habille ainsi l'herbe des champs, qui existe aujourd'hui et qui demain sera jetée au feu, ne le fera-t-il pas bien plus volontiers pour vous, gens de peu de foi? Ne vous inquiétez donc pas et ne dites pas: ‘Que mangerons-nous? Que boirons-nous? Avec quoi nous habillerons-nous?’ En effet, tout cela, ce sont les membres des autres peuples qui le recherchent. Or, votre Père céleste sait que vous en avez besoin. Recherchez d'abord le royaume et la justice de Dieu, et tout cela vous sera donné en plus. Ne vous inquiétez donc pas du lendemain, car le lendemain prendra soin de lui-même. A chaque jour suffit sa peine. »Ne jugez pas afin de ne pas être jugés, car on vous jugera de la même manière que vous aurez jugé et on utilisera pour vous la mesure dont vous vous serez servis. Pourquoi vois-tu la paille qui est dans l'œil de ton frère et ne remarques-tu pas la poutre qui est dans ton œil? Ou comment peux-tu dire à ton frère: ‘Laisse-moi enlever la paille de ton œil’, alors que toi, tu as une poutre dans le tien? Hypocrite, enlève d'abord la poutre de ton œil, et alors tu verras clair pour retirer la paille de l'œil de ton frère. »Ne donnez pas les choses saintes aux chiens et ne jetez pas vos perles devant les porcs, de peur qu'ils ne les piétinent et qu'ils ne se retournent pour vous déchirer. »Demandez et l'on vous donnera, cherchez et vous trouverez, frappez et l'on vous ouvrira. En effet, toute personne qui demande reçoit, celui qui cherche trouve et l'on ouvre à celui qui frappe. Qui parmi vous donnera une pierre à son fils, s'il lui demande du pain? Ou s'il demande un poisson, lui donnera-t-il un serpent? Si donc, mauvais comme vous l'êtes, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, votre Père céleste donnera d’autant plus volontiers de bonnes choses à ceux qui les lui demandent. »Tout ce que vous voudriez que les hommes fassent pour vous, vous aussi, faites-le de même pour eux, car c'est ce qu'enseignent la loi et les prophètes. »Entrez par la porte étroite! En effet, large est la porte, spacieux le chemin menant à la perdition, et il y en a beaucoup qui entrent par là, mais étroite est la porte, resserré le chemin menant à la vie, et il y en a peu qui les trouvent. »Méfiez-vous des prétendus prophètes! Ils viennent à vous en vêtements de brebis, mais au-dedans ce sont des loups voraces. Vous les reconnaîtrez à leurs fruits. Cueille-t-on des raisins sur des ronces ou des figues sur des chardons? Tout bon arbre produit de bons fruits, mais le mauvais arbre produit de mauvais fruits. Un bon arbre ne peut pas porter de mauvais fruits, ni un mauvais arbre porter de bons fruits. Tout arbre qui ne produit pas de bons fruits est coupé et jeté au feu. C'est donc à leurs fruits que vous les reconnaîtrez. »Ceux qui me disent: ‘Seigneur, Seigneur!’ n'entreront pas tous dans le royaume des cieux, mais seulement celui qui fait la volonté de mon Père céleste. Beaucoup me diront ce jour-là: ‘Seigneur, Seigneur, n'avons-nous pas prophétisé en ton nom? N'avons-nous pas chassé des démons en ton nom? N'avons-nous pas fait beaucoup de miracles en ton nom?’ Alors je leur dirai ouvertement: ‘Je ne vous ai jamais connus. Eloignez-vous de moi, vous qui commettez le mal! ’ »C'est pourquoi, toute personne qui entend ces paroles que je dis et les met en pratique, je la comparerai à un homme prudent qui a construit sa maison sur le rocher. La pluie est tombée, les torrents sont venus, les vents ont soufflé et se sont déchaînés contre cette maison; elle ne s’est pas écroulée, parce qu'elle était fondée sur le rocher. Mais toute personne qui entend ces paroles que je dis et ne les met pas en pratique ressemblera à un fou qui a construit sa maison sur le sable. La pluie est tombée, les torrents sont venus, les vents ont soufflé et se sont abattus sur cette maison; elle s’est écroulée et sa ruine a été grande.» Quand Jésus eut fini de prononcer ces paroles, les foules restèrent frappées par son enseignement, car il enseignait avec autorité, et non comme leurs spécialistes de la loi. Lorsque Jésus fut descendu de la montagne, une grande foule le suivit. Alors un lépreux s'approcha, se prosterna devant lui et dit: «Seigneur, si tu le veux, tu peux me rendre pur.» Jésus tendit la main, le toucha et dit: «Je le veux, sois pur.» Aussitôt il fut purifié de sa lèpre. Puis Jésus lui dit: «Fais bien attention de n'en parler à personne, mais va te montrer au prêtre et présente l'offrande que Moïse a prescrite, afin que cela leur serve de témoignage.» Alors que Jésus entrait dans Capernaüm, un officier romain l'aborda et le supplia en disant: «Seigneur, mon serviteur est couché à la maison, atteint de paralysie, et il souffre beaucoup.» Jésus lui dit: «J'irai et je le guérirai.» L’officier répondit: «Seigneur, je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit, mais dis seulement un mot et mon serviteur sera guéri. En effet, moi aussi je suis un homme soumis à des supérieurs, j'ai des soldats sous mes ordres, et je dis à l'un: ‘Pars!’ et il part, à un autre: ‘Viens!’ et il vient, et à mon esclave: ‘Fais ceci!’ et il le fait.» Après l'avoir entendu, Jésus fut dans l'admiration, et il dit à ceux qui le suivaient: «Je vous le dis en vérité, même en Israël je n'ai pas trouvé une aussi grande foi. Or, je vous le déclare, beaucoup viendront de l'est et de l'ouest et seront à table avec Abraham, Isaac et Jacob dans le royaume des cieux. Mais ceux à qui le royaume était destiné seront jetés dans les ténèbres extérieures, où il y aura des pleurs et des grincements de dents.» Puis Jésus dit à l’officier: «Vas-y [et] sois traité conformément à ta foi.» Et au moment même le serviteur fut guéri. Jésus se rendit ensuite à la maison de Pierre. Il vit la belle-mère de celui-ci couchée, avec de la fièvre. Il lui toucha la main et la fièvre la quitta; puis elle se leva et le servit. Le soir venu, on amena vers Jésus de nombreux démoniaques. Il chassa les esprits par sa parole et guérit tous les malades. Ainsi s'accomplit ce que le prophète Esaïe avait annoncé: Il a pris nos faiblesses et il s'est chargé de nos maladies. Voyant une grande foule autour de lui, Jésus donna l'ordre de passer de l'autre côté du lac. Un spécialiste de la loi s'approcha et lui dit: «Maître, je te suivrai partout où tu iras.» Jésus lui répondit: «Les renards ont des tanières et les oiseaux du ciel ont des nids, mais le Fils de l'homme n'a pas un endroit où il puisse reposer sa tête.» Un autre, parmi les disciples, lui dit: «Seigneur, permets-moi d'aller d'abord enterrer mon père.» Mais Jésus lui répondit: «Suis-moi et laisse les morts enterrer leurs morts.» Il monta dans la barque et ses disciples le suivirent. Soudain, il s'éleva sur le lac une si grande tempête que la barque était recouverte par les vagues. Et lui, il dormait. Les disciples s'approchèrent et le réveillèrent en disant: «Seigneur, sauve-nous, nous allons mourir!» Il leur dit: «Pourquoi êtes-vous si craintifs, hommes de peu de foi?» Alors il se leva, menaça les vents du lac et il y eut un grand calme. Ces hommes furent très étonnés et dirent: «Quel genre d’homme est-ce? Même les vents et la mer lui obéissent!» Lorsqu'il fut arrivé sur l'autre rive, dans le pays des Gadaréniens, deux démoniaques qui sortaient des tombeaux vinrent à sa rencontre. Ils étaient si dangereux que personne n'osait passer par là. Et voilà qu’ils se mirent à crier: «Que nous veux-tu, [Jésus,] Fils de Dieu? Es-tu venu ici pour nous tourmenter avant le moment fixé?» Il y avait loin d'eux un grand troupeau de porcs en train de chercher à manger. Les démons suppliaient Jésus: «Si tu nous chasses, permets-nous d'aller dans ce troupeau de porcs.» «Allez-y!» leur dit-il. Ils sortirent des deux hommes et entrèrent dans les porcs. Alors tout le troupeau se précipita du haut de la falaise dans le lac, et ils moururent dans l'eau. Les gardiens du troupeau s'enfuirent et allèrent dans la ville rapporter tout ce qui s'était passé et ce qui était arrivé aux démoniaques. Alors tous les habitants de la ville sortirent à la rencontre de Jésus et, dès qu'ils le virent, ils le supplièrent de quitter leur territoire. Jésus monta dans une barque, traversa le lac et se rendit dans sa ville. Des personnes lui amenèrent un paralysé couché sur une civière. Voyant leur foi, Jésus dit au paralysé: «Prends courage, mon enfant, tes péchés te sont pardonnés.» Alors, quelques spécialistes de la loi se dirent en eux-mêmes: «Cet homme blasphème.» Mais Jésus connaissait leurs pensées; il dit: «Pourquoi avez-vous de mauvaises pensées en vous-mêmes? En effet, qu'est-ce qui est le plus facile à dire: ‘Tes péchés te sont pardonnés’, ou: ‘Lève-toi et marche’? Afin que vous sachiez que le Fils de l'homme a sur la terre le pouvoir de pardonner les péchés, lève-toi – dit-il alors au paralysé –, prends ta civière et retourne chez toi.» L’homme se leva et rentra chez lui. Quand la foule vit cela, elle fut émerveillée et célébra la gloire de Dieu, qui a donné un tel pouvoir aux hommes. Jésus partit de là. En passant, il vit un homme assis au bureau des taxes et qui s'appelait Matthieu. Il lui dit: «Suis-moi.» Cet homme se leva et le suivit. Comme Jésus était à table dans la maison, beaucoup de collecteurs d’impôts et de pécheurs vinrent se mettre à table avec lui et avec ses disciples. Les pharisiens virent cela et dirent à ses disciples: «Pourquoi votre maître mange-t-il avec les collecteurs d’impôts et les pécheurs?» Mais Jésus, qui avait entendu, leur dit: «Ce ne sont pas les bien portants qui ont besoin de médecin, mais les malades. Allez apprendre ce que signifie: Je désire la bonté, et non les sacrifices. En effet, je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs, [à changer d’attitude].» Alors les disciples de Jean vinrent vers Jésus et dirent: «Pourquoi nous et les pharisiens jeûnons-nous [souvent], tandis que tes disciples ne jeûnent pas?» Jésus leur répondit: «Les invités à la noce peuvent-ils être tristes tant que le marié est avec eux? Les jours viendront où le marié leur sera enlevé, et alors ils jeûneront. Personne ne coud un morceau de tissu neuf sur un vieil habit, car la pièce ajoutée arrache une partie de l'habit et la déchirure devient pire. On ne met pas non plus du vin nouveau dans de vieilles outres, sinon les outres éclatent, le vin coule et les outres sont perdues; mais on met le vin nouveau dans des outres neuves, et le vin et les outres se conservent.» Tandis qu'il leur adressait ces paroles, un chef arriva, se prosterna devant lui et dit: «Ma fille est morte il y a un instant; mais viens, pose ta main sur elle et elle vivra.» Jésus se leva et le suivit avec ses disciples. C'est alors qu'une femme qui souffrait d'hémorragies depuis 12 ans s'approcha par-derrière et toucha le bord de son vêtement, car elle se disait: «Si je peux seulement toucher son vêtement, je serai guérie.» Jésus se retourna et dit en la voyant: «Prends courage, ma fille, ta foi t'a sauvée.» Et cette femme fut guérie dès ce moment. Lorsque Jésus fut arrivé à la maison du chef, il vit les joueurs de flûte et la foule bruyante. Il leur dit: «Retirez-vous, car la jeune fille n'est pas morte, mais elle dort», et ils se moquaient de lui. Quand la foule eut été renvoyée, il entra, prit la main de la jeune fille, et la jeune fille se leva. Cette nouvelle se propagea dans toute la région. Quand Jésus partit de là, il fut suivi par deux aveugles qui criaient: «Aie pitié de nous, Fils de David!» Lorsqu'il fut arrivé à la maison, les aveugles s'approchèrent de lui et Jésus leur dit: «Croyez-vous que je puisse faire cela?» «Oui, Seigneur», lui répondirent-ils. Alors il toucha leurs yeux en disant: «Soyez traités conformément à votre foi», et leurs yeux s'ouvrirent. Jésus leur recommanda avec sévérité: «Faites bien attention que personne ne le sache!» mais, à peine sortis, ils parlèrent de lui dans toute la région. Comme ils s'en allaient, on amena à Jésus un démoniaque muet. Il chassa le démon et le muet se mit à parler. La foule disait, émerveillée: «On n’a jamais rien vu de pareil en Israël», mais les pharisiens disaient: «C'est par le prince des démons qu'il chasse les démons.» Jésus parcourait toutes les villes et les villages; il enseignait dans les synagogues, proclamait la bonne nouvelle du royaume et guérissait toute maladie et toute infirmité. A la vue des foules, il fut rempli de compassion pour elles, car elles étaient blessées et abattues, comme des brebis qui n'ont pas de berger. Alors il dit à ses disciples: «La moisson est grande, mais il y a peu d'ouvriers. Priez donc le maître de la moisson d'envoyer des ouvriers dans sa moisson.» Puis Jésus appela ses douze disciples et leur donna le pouvoir de chasser les esprits impurs et de guérir toute maladie et toute infirmité. Voici les noms des douze apôtres: le premier, Simon, appelé Pierre, et André, son frère; Jacques, fils de Zébédée, et Jean, son frère; Philippe et Barthélémy; Thomas et Matthieu, le collecteur d’impôts; Jacques, fils d'Alphée, et [Lebbée, surnommé] Thaddée; Simon le Cananite et Judas l'Iscariot, celui qui trahit Jésus. Ce sont les douze que Jésus envoya, après leur avoir donné les instructions suivantes: «N'allez pas vers les non-Juifs et n'entrez pas dans les villes des Samaritains. Allez plutôt vers les brebis perdues de la communauté d'Israël. En chemin, prêchez en disant: ‘Le royaume des cieux est proche.’ Guérissez les malades, [ressuscitez les morts,] purifiez les lépreux, chassez les démons. Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement. Ne prenez ni or, ni argent, ni monnaie dans vos ceintures, ni sac pour le voyage, ni deux chemises, ni sandales, ni bâton, car l'ouvrier mérite sa nourriture. »Dans chaque ville ou village où vous arrivez, informez-vous pour savoir qui est digne de vous accueillir et restez chez lui jusqu'à votre départ. En entrant dans la maison, saluez ses habitants et, s'ils en sont dignes, que votre paix vienne sur eux; mais, s'ils n'en sont pas dignes, que votre paix revienne à vous. Lorsqu'on ne vous accueillera pas et qu'on n'écoutera pas vos paroles, sortez de cette maison ou de cette ville et secouez la poussière de vos pieds. Je vous le dis en vérité, le jour du jugement, le pays de Sodome et de Gomorrhe sera traité moins sévèrement que cette ville-là. »Voici que je vous envoie comme des brebis au milieu des loups. Soyez donc prudents comme les serpents et purs comme les colombes. Méfiez-vous des hommes, car ils vous livreront aux tribunaux et vous fouetteront dans leurs synagogues. A cause de moi vous serez conduits devant des gouverneurs et devant des rois pour leur apporter votre témoignage, à eux et aux non-Juifs. Mais, quand on vous fera arrêter, ne vous inquiétez ni de la manière dont vous parlerez ni de ce que vous direz: ce que vous aurez à dire vous sera donné au moment même. En effet, ce n'est pas vous qui parlerez, c'est l'Esprit de votre Père qui parlera en vous. »Le frère livrera son frère à la mort et le père son enfant; les enfants se soulèveront contre leurs parents et les feront mourir. Vous serez détestés de tous à cause de mon nom, mais celui qui persévérera jusqu'à la fin sera sauvé. Quand on vous persécutera dans une ville, fuyez dans une autre. Je vous le dis en vérité, vous n'aurez pas fini de parcourir les villes d'Israël avant que le Fils de l'homme ne vienne. »Le disciple n'est pas supérieur au maître, ni le serviteur supérieur à son seigneur. Il suffit au disciple d'être traité comme son maître, et au serviteur comme son seigneur. S'ils ont appelé le maître de la maison Béelzébul, ils appelleront d’autant plus volontiers ainsi les gens de sa maison! N’ayez donc pas peur d’eux, car il n'y a rien de caché qui ne doive être découvert, ni de secret qui ne doive être connu. Ce que je vous dis dans les ténèbres, dites-le en plein jour; et ce qui vous est dit à l'oreille, proclamez-le sur les toits. Ne redoutez pas ceux qui tuent le corps mais qui ne peuvent pas tuer l'âme. Redoutez plutôt celui qui peut faire périr l'âme et le corps en enfer. Ne vend-on pas deux moineaux pour une petite pièce? Cependant, pas un ne tombe par terre sans l’accord de votre Père. Même vos cheveux sont tous comptés. N’ayez donc pas peur: vous valez plus que beaucoup de moineaux. »C'est pourquoi, toute personne qui se déclarera publiquement pour moi, je me déclarerai moi aussi pour elle devant mon Père céleste; mais celui qui me reniera devant les hommes, je le renierai moi aussi devant mon Père céleste. »Ne croyez pas que je sois venu apporter la paix sur la terre! Je ne suis pas venu apporter la paix, mais l'épée, car je suis venu mettre la division entre l'homme et son père, entre la fille et sa mère, entre la belle-fille et sa belle-mère, et l'on aura pour ennemis les membres de sa famille. Celui qui aime son père ou sa mère plus que moi n'est pas digne de moi, et celui qui aime son fils ou sa fille plus que moi n'est pas digne de moi. Celui qui ne prend pas sa croix et ne me suit pas n'est pas digne de moi. Celui qui conservera sa vie la perdra, et celui qui perdra sa vie à cause de moi la retrouvera. »Si quelqu’un vous accueille, c’est moi qu’il accueille, et celui qui m’accueille accueille celui qui m'a envoyé. Celui qui accueille un prophète en qualité de prophète recevra une récompense de prophète, et celui qui accueille un juste en qualité de juste recevra une récompense de juste. Et si quelqu’un donne à boire ne serait-ce qu'un verre d'eau froide à l'un de ces petits parce qu'il est mon disciple, je vous le dis en vérité, il ne perdra pas sa récompense.» Lorsque Jésus eut fini de donner ses instructions à ses douze disciples, il partit de là pour enseigner et prêcher dans leurs villes. Or, dans sa prison, Jean avait entendu parler de ce que faisait Christ. Il envoya deux de ses disciples lui demander: «Es-tu celui qui doit venir ou devons-nous en attendre un autre?» Jésus leur répondit: «Allez rapporter à Jean ce que vous entendez et ce que vous voyez: les aveugles voient, les boiteux marchent, les lépreux sont purifiés, les sourds entendent, les morts ressuscitent et la bonne nouvelle est annoncée aux pauvres. Heureux celui pour qui je ne représenterai pas un obstacle!» Comme ils s'en allaient, Jésus se mit à dire à la foule au sujet de Jean: «Qu'êtes-vous allés voir au désert? Un roseau agité par le vent? Mais qu'êtes-vous allés voir? Un homme habillé de [tenues] élégantes? Ceux qui portent des tenues élégantes sont dans les maisons des rois. Qu'êtes-vous donc allés voir? Un prophète? Oui, je vous le dis, et plus qu'un prophète, [car] c'est celui à propos duquel il est écrit: Voici, j'envoie mon messager devant toi pour te préparer le chemin. »Je vous le dis en vérité, parmi ceux qui sont nés de femmes, il n'est venu personne de plus grand que Jean-Baptiste. Cependant, le plus petit dans le royaume des cieux est plus grand que lui. Depuis l’époque de Jean-Baptiste jusqu'à présent, le royaume des cieux est assailli avec force, et des violents s'en emparent. En effet, tous les prophètes et la loi ont prophétisé jusqu'à Jean. Si vous voulez bien l’accepter, c'est lui l'Elie qui devait venir. Que celui qui a des oreilles pour entendre entende. »A qui comparerai-je cette génération? Elle ressemble à des enfants assis sur des places publiques et qui s'adressent à d'autres enfants en disant: ‘Nous vous avons joué de la flûte et vous n'avez pas dansé, nous [vous] avons entonné des chants funèbres et vous ne vous êtes pas lamentés.’ En effet, Jean est venu, il ne mange pas et ne boit pas, et l'on dit: ‘Il a un démon.’ Le Fils de l'homme est venu, il mange et il boit, et l'on dit: ‘C'est un glouton et un buveur, un ami des collecteurs d’impôts et des pécheurs.’ Mais la sagesse a été reconnue juste par ses enfants.» Alors Jésus se mit à faire des reproches aux villes dans lesquelles avaient eu lieu la plupart de ses miracles, parce qu'elles n'avaient pas changé d’attitude: «Malheur à toi, Chorazin, malheur à toi, Bethsaïda, car si les miracles accomplis au milieu de vous l'avaient été dans Tyr et dans Sidon, il y a longtemps que leurs habitants se seraient repentis, habillés d’un sac et assis dans la cendre. C'est pourquoi je vous le dis: le jour du jugement, Tyr et Sidon seront traitées moins sévèrement que vous. Et toi, Capernaüm, seras-tu élevée jusqu'au ciel? Non. Tu seras abaissée jusqu'au séjour des morts, car si les miracles accomplis au milieu de toi l'avaient été dans Sodome, elle subsisterait encore aujourd'hui. C'est pourquoi je vous le dis: le jour du jugement, le pays de Sodome sera traité moins sévèrement que toi.» A ce moment-là, Jésus prit la parole et dit: «Je te suis reconnaissant, Père, Seigneur du ciel et de la terre, de ce que tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents et les as révélées aux enfants. Oui, Père, je te suis reconnaissant car c’est ce que tu as voulu. Mon Père m’a tout donné, et personne ne connaît le Fils, si ce n'est le Père; personne non plus ne connaît le Père, si ce n'est le Fils et celui à qui le Fils veut le révéler. »Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et courbés sous un fardeau, et je vous donnerai du repos. Acceptez mes exigences et laissez-vous instruire par moi, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos pour votre âme. En effet, mes exigences sont bonnes et mon fardeau léger.» A cette époque-là, Jésus traversa des champs de blé un jour de sabbat. Ses disciples, qui avaient faim, se mirent à arracher des épis et à manger. A cette vue, les pharisiens lui dirent: «Regarde, tes disciples font ce qu'il n'est pas permis de faire pendant le sabbat.» Mais Jésus leur répondit: «N'avez-vous pas lu ce qu’a fait David lorsqu'il a eu faim, lui et ses compagnons? Il est entré dans la maison de Dieu et a mangé les pains consacrés que ni lui ni ses compagnons n'avaient le droit de manger et qui étaient réservés aux prêtres seuls! Ou n'avez-vous pas lu dans la loi que, les jours de sabbat, les prêtres violent le sabbat dans le temple sans se rendre coupables? Or, je vous le dis, il y a ici plus grand que le temple. Si vous saviez ce que signifie: Je désire la bonté, et non les sacrifices, vous n'auriez pas condamné des innocents. En effet, le Fils de l'homme est le Seigneur du sabbat.» Jésus partit de là et entra dans la synagogue. Il s'y trouvait un homme qui avait la main paralysée. Ils demandèrent à Jésus: «Est-il permis de faire une guérison le jour du sabbat?» C'était afin de pouvoir l'accuser. Il leur répondit: «Lequel de vous, s'il n'a qu'une brebis et qu'elle tombe dans un trou le jour du sabbat, n'ira pas la retirer de là? Or, un homme vaut beaucoup plus qu'une brebis! Il est donc permis de faire du bien les jours de sabbat.» Alors il dit à l'homme: «Tends la main.» Il la tendit, et elle devint saine [comme l'autre]. Les pharisiens sortirent et tinrent conseil sur les moyens de le faire mourir. Jésus le sut et s'éloigna de là. Une grande foule le suivit. Il guérit tous les malades et leur recommanda sévèrement de ne pas le faire connaître, afin que s'accomplisse ce que le prophète Esaïe avait annoncé: Voici mon serviteur que j'ai choisi, mon bien-aimé qui a toute mon approbation. Je mettrai mon Esprit sur lui, et il annoncera la justice aux nations. Il ne contestera pas, il ne criera pas, et personne n'entendra sa voix dans les rues. Il ne cassera pas le roseau abîmé et n'éteindra pas la mèche qui fume encore, jusqu'à ce qu'il ait fait triompher la justice. Les nations espéreront en son nom. Alors on lui amena un démoniaque aveugle et muet, et il le guérit, de sorte que le muet parlait et voyait. Toute la foule disait, étonnée: «N'est-ce pas là le Fils de David?» Lorsque les pharisiens entendirent cela, ils dirent: «Cet homme ne chasse les démons que par Béelzébul, le prince des démons.» Comme Jésus connaissait leurs pensées, il leur dit: «Tout royaume confronté à des luttes internes est dévasté, et aucune ville ou famille confrontée à des luttes internes ne peut subsister. Si Satan chasse Satan, il lutte contre lui-même. Comment donc son royaume subsistera-t-il? Et si moi, je chasse les démons par Béelzébul, vos disciples, par qui les chassent-ils? C'est pourquoi ils seront eux-mêmes vos juges. Mais si c'est par l'Esprit de Dieu que je chasse les démons, alors le royaume de Dieu est venu jusqu'à vous. Ou encore, comment quelqu'un peut-il entrer dans la maison d'un homme fort et piller ses biens, s'il n'a pas d'abord attaché cet homme fort? Alors seulement il pillera sa maison. Celui qui n'est pas avec moi est contre moi, et celui qui ne rassemble pas avec moi disperse. »C'est pourquoi je vous dis: Tout péché, tout blasphème sera pardonné aux hommes, mais le blasphème contre l'Esprit ne leur sera pas pardonné. Celui qui parlera contre le Fils de l'homme, cela lui sera pardonné; mais celui qui parlera contre le Saint-Esprit, le pardon ne lui sera accordé ni dans le monde présent ni dans le monde à venir. Dites que l'arbre est bon et que son fruit est bon, ou bien dites que l'arbre est mauvais et que son fruit est mauvais, car on reconnaît l'arbre à son fruit. Races de vipères, comment pourriez-vous dire de bonnes choses, mauvais comme vous l'êtes? En effet, la bouche exprime ce dont le cœur est plein. L'homme bon tire de bonnes choses de son bon trésor et l'homme mauvais tire de mauvaises choses de son mauvais trésor. Je vous le dis: le jour du jugement, les hommes rendront compte de toute parole inutile qu'ils auront prononcée. En effet, d'après tes paroles tu seras déclaré juste et d'après tes paroles tu seras condamné.» Alors quelques-uns des spécialistes de la loi et des pharisiens prirent la parole et dirent: «Maître, nous voudrions voir un signe miraculeux de ta part.» Il leur répondit: «Une génération mauvaise et adultère réclame un signe miraculeux, il ne lui sera pas donné d'autre signe que celui du prophète Jonas. En effet, de même que Jonas fut trois jours et trois nuits dans le ventre d'un grand poisson, de même le Fils de l'homme sera trois jours et trois nuits dans la terre. Lors du jugement, les habitants de Ninive se lèveront avec cette génération et la condamneront, parce qu'ils ont changé d’attitude à la prédication de Jonas. Or, il y a ici plus que Jonas. Lors du jugement, la reine du Midi se lèvera avec cette génération et la condamnera, parce qu'elle est venue des extrémités de la terre pour entendre la sagesse de Salomon. Or, il y a ici plus que Salomon. »Lorsqu'un esprit impur est sorti d'un homme, il va dans des endroits arides pour chercher du repos, et il n'en trouve pas. Alors il dit: ‘Je retournerai dans ma maison, d'où je suis sorti.’ A son arrivée, il la trouve vide, balayée et bien rangée. Alors il s'en va prendre avec lui sept autres esprits plus mauvais que lui; ils entrent dans la maison, s'y installent, et la dernière condition de cet homme est pire que la première. Il en ira de même pour cette génération mauvaise.» Comme Jésus parlait encore à la foule, sa mère et ses frères, qui étaient dehors, cherchaient à lui parler. [Quelqu'un lui dit: «Ta mère et tes frères sont dehors et cherchent à te parler.»] Mais Jésus répondit à celui qui lui parlait: «Qui est ma mère et qui sont mes frères?» Puis il tendit la main vers ses disciples et dit: «Voici ma mère et mes frères. En effet, celui qui fait la volonté de mon Père céleste, celui-là est mon frère, ma sœur, ma mère.» Ce jour-là, Jésus sortit de la maison et s'assit au bord du lac. La foule se rassembla autour de lui, si nombreuse qu'il monta dans une barque où il s'assit. Toute la foule se tenait sur le rivage. Il leur parla en paraboles sur beaucoup de choses. Il dit: «Un semeur sortit pour semer. Comme il semait, une partie de la semence tomba le long du chemin; les oiseaux vinrent et la mangèrent. Une autre partie tomba dans un sol pierreux où elle n'avait pas beaucoup de terre; elle leva aussitôt, parce qu'elle ne trouva pas un terrain profond, mais quand le soleil parut, elle fut brûlée et sécha, faute de racines. Une autre partie tomba parmi les ronces; les ronces poussèrent et l'étouffèrent. Une autre partie tomba dans la bonne terre; elle donna du fruit avec un rapport de 100, 60 ou 30 pour 1. Que celui qui a des oreilles [pour entendre] entende.» Les disciples s'approchèrent et lui dirent: «Pourquoi leur parles-tu en paraboles?» Jésus [leur] répondit: «Parce qu'il vous a été donné, à vous, de connaître les mystères du royaume des cieux, mais qu'à eux cela n'a pas été donné. En effet, on donnera à celui qui a et il sera dans l'abondance, mais à celui qui n'a pas on enlèvera même ce qu'il a. C'est pourquoi je leur parle en paraboles, parce qu'en voyant ils ne voient pas et qu’en entendant ils n'entendent pas et ne comprennent pas. Pour eux s'accomplit cette prophétie d'Esaïe: Vous aurez beau entendre, vous ne comprendrez pas, vous aurez beau regarder, vous ne verrez pas. En effet, le cœur de ce peuple est devenu insensible; ils se sont bouché les oreilles et ils ont fermé les yeux de peur que leurs yeux ne voient, que leurs oreilles n'entendent, que leur cœur ne comprenne, qu'ils ne se convertissent et que je ne les guérisse. Mais heureux sont vos yeux parce qu'ils voient, et vos oreilles parce qu'elles entendent! Je vous le dis en vérité, beaucoup de prophètes et de justes ont désiré voir ce que vous voyez et ne l'ont pas vu, entendre ce que vous entendez et ne l'ont pas entendu. »Vous donc, écoutez ce que signifie la parabole du semeur. Lorsqu'un homme entend la parole du royaume et ne la comprend pas, le mauvais vient et enlève ce qui a été semé dans son cœur: cet homme est celui qui a reçu la semence le long du chemin. Celui qui a reçu la semence dans le sol pierreux, c'est celui qui entend la parole et l’accepte aussitôt avec joie; mais il n'a pas de racines en lui-même, il est l’homme d’un moment et, dès que surviennent les difficultés ou la persécution à cause de la parole, il trébuche. Celui qui a reçu la semence parmi les ronces, c'est celui qui entend la parole, mais les préoccupations de ce monde et l’attrait trompeur des richesses étouffent cette parole et la rendent infructueuse. Celui qui a reçu la semence dans la bonne terre, c'est celui qui entend la parole et la comprend; il porte du fruit avec un rapport de 100, 60 ou 30 pour 1.» Il leur proposa une autre parabole: «Le royaume des cieux ressemble à un homme qui avait semé une bonne semence dans son champ. Mais, pendant que les gens dormaient, son ennemi vint, sema de la mauvaise herbe parmi le blé et s'en alla. Lorsque le blé eut poussé et donné du fruit, la mauvaise herbe apparut aussi. Les serviteurs du maître de la maison vinrent lui dire: ‘Seigneur, n'as-tu pas semé une bonne semence dans ton champ? Comment se fait-il donc qu'il y ait de la mauvaise herbe?’ Il leur répondit: ‘C'est un ennemi qui a fait cela.’ Les serviteurs lui dirent: ‘Veux-tu que nous allions l'arracher?’ ‘Non, dit-il, de peur qu'en arrachant la mauvaise herbe vous ne déraciniez en même temps le blé. Laissez l'un et l'autre pousser ensemble jusqu'à la moisson et, au moment de la moisson, je dirai aux moissonneurs: Arrachez d'abord la mauvaise herbe et liez-la en gerbes pour la brûler, mais amassez le blé dans mon grenier.’» Il leur proposa une autre parabole: «Le royaume des cieux ressemble à une graine de moutarde qu'un homme a prise et semée dans son champ. C'est la plus petite de toutes les semences, mais quand elle a poussé, elle est plus grande que les légumes et devient un arbre, de sorte que les oiseaux du ciel viennent habiter dans ses branches.» Il leur dit cette autre parabole: «Le royaume des cieux ressemble à du levain qu'une femme a pris et mis dans trois mesures de farine pour faire lever toute la pâte.» Jésus dit toutes ces choses en paraboles à la foule, et il ne lui parlait pas sans parabole afin que s'accomplisse ce que le prophète avait annoncé: J'ouvrirai ma bouche pour parler en paraboles, je proclamerai des choses cachées depuis la création [du monde]. Alors Jésus renvoya la foule et entra dans la maison. Ses disciples s'approchèrent de lui en disant: «Explique-nous la parabole de la mauvaise herbe dans le champ.» Il [leur] répondit: «Celui qui sème la bonne semence, c'est le Fils de l'homme; le champ, c'est le monde; la bonne semence, ce sont les enfants du royaume; la mauvaise herbe, ce sont les enfants du mal; l'ennemi qui l'a semée, c'est le diable; la moisson, c'est la fin du monde; les moissonneurs, ce sont les anges. Tout comme on arrache la mauvaise herbe et la jette au feu, on fera de même à la fin du monde: le Fils de l'homme enverra ses anges; ils arracheront de son royaume tous les pièges et ceux qui commettent le mal, et ils les jetteront dans la fournaise de feu où il y aura des pleurs et des grincements de dents. Alors les justes resplendiront comme le soleil dans le royaume de leur Père. Que celui qui a des oreilles [pour entendre] entende. »Le royaume des cieux ressemble [encore] à un trésor caché dans un champ. L'homme qui l'a trouvé le cache et, dans sa joie, il va vendre tout ce qu'il possède et achète ce champ. »Le royaume des cieux ressemble encore à un marchand qui cherche de belles perles. Lorsqu'il a trouvé une perle de grande valeur, il est allé vendre tout ce qu'il possédait et l'a achetée. »Le royaume des cieux ressemble encore à un filet jeté dans la mer et qui ramène des poissons de toutes sortes. Quand il est rempli, les pêcheurs le tirent sur le rivage et s’asseyent; puis ils mettent dans des paniers ce qui est bon et jettent ce qui est mauvais. Il en ira de même à la fin du monde: les anges viendront séparer les méchants d'avec les justes et les jetteront dans la fournaise de feu, où il y aura des pleurs et des grincements de dents.» [Jésus leur dit:] «Avez-vous compris tout cela?» «Oui, [Seigneur]», répondirent-ils. Et il leur dit: «C'est pourquoi, tout spécialiste de la loi instruit de ce qui concerne le royaume des cieux ressemble à un maître de maison qui tire de son trésor des choses nouvelles et des choses anciennes.» Lorsque Jésus eut fini de dire ces paraboles, il partit de là. Il se rendit dans sa patrie, et il enseignait dans la synagogue, de sorte que ceux qui l'entendirent étaient étonnés et disaient: «D'où lui viennent cette sagesse et ces miracles? N'est-il pas le fils du charpentier? N'est-ce pas Marie qui est sa mère? Jacques, Joseph, Simon et Jude ne sont-ils pas ses frères? Et ses sœurs ne sont-elles pas toutes parmi nous? D'où lui vient donc tout cela?» Et il représentait un obstacle pour eux. Mais Jésus leur dit: «Un prophète n'est méprisé que dans sa patrie et dans sa famille.» Il ne fit pas beaucoup de miracles à cet endroit à cause de leur incrédulité. A cette époque-là, Hérode le tétrarque entendit parler de Jésus, et il dit à ses serviteurs: «C'est Jean-Baptiste! Il est ressuscité, et c'est pour cela qu'il a le pouvoir de faire des miracles.» En effet, Hérode avait fait arrêter Jean; il l'avait enchaîné et mis en prison à cause d'Hérodiade, la femme de son frère Philippe, car Jean lui disait: «Il ne t'est pas permis de l'avoir pour femme.» Il voulait le faire mourir, mais il redoutait les réactions de la foule parce qu'elle considérait Jean comme un prophète. Or, lorsqu'on célébra l'anniversaire d'Hérode, la fille d'Hérodiade dansa au milieu des invités et plut à Hérode, de sorte qu'il promit avec serment de lui donner ce qu'elle demanderait. A l'instigation de sa mère, elle dit: «Donne-moi ici, sur un plat, la tête de Jean-Baptiste.» Le roi fut attristé, mais, à cause de ses serments et des invités, il ordonna de la lui donner et il envoya décapiter Jean dans la prison. Sa tête fut apportée sur un plat et donnée à la jeune fille, qui l’apporta à sa mère. Les disciples de Jean vinrent prendre son corps et l'ensevelirent. Puis ils allèrent l'annoncer à Jésus. A cette nouvelle, Jésus partit de là dans une barque pour se retirer à l'écart dans un endroit désert; l'ayant appris, la foule sortit des villes et le suivit à pied. Quand Jésus sortit de la barque, il vit une grande foule et fut rempli de compassion pour elle, et il guérit les malades. Le soir venu, les disciples s'approchèrent de lui et dirent: «Cet endroit est désert et l'heure est déjà avancée; renvoie la foule, afin qu'elle aille dans les villages pour s'acheter des vivres.» Jésus leur répondit: «Ils n'ont pas besoin de s'en aller. Donnez-leur vous-mêmes à manger!» Mais ils lui dirent: «Nous n'avons ici que cinq pains et deux poissons.» «Apportez-les-moi ici», leur dit Jésus. Il fit asseoir la foule sur l'herbe, prit les cinq pains et les deux poissons, leva les yeux vers le ciel et prononça la prière de bénédiction. Puis il rompit les pains et les donna aux disciples, qui les distribuèrent à la foule. Tous mangèrent et furent rassasiés, et l'on emporta douze paniers pleins des morceaux qui restaient. Ceux qui avaient mangé étaient environ 5000 hommes, sans compter les femmes et les enfants. Aussitôt après, Jésus obligea les disciples à monter dans la barque et à le précéder sur l'autre rive pendant qu'il renverrait la foule. Quand il l'eut renvoyée, il monta sur la montagne pour prier à l'écart et, le soir venu, il était là seul. La barque se trouvait déjà au milieu du lac, battue par les vagues, car le vent était contraire. A la fin de la nuit, Jésus alla vers eux en marchant sur le lac. Quand les disciples le virent marcher sur le lac, ils furent affolés et dirent: «C'est un fantôme!» et, dans leur frayeur, ils poussèrent des cris. Jésus leur dit aussitôt: «Rassurez-vous, c'est moi. N'ayez pas peur!» Pierre lui répondit: «Seigneur, si c'est toi, ordonne-moi d’aller vers toi sur l'eau.» Jésus lui dit: «Viens!» Pierre sortit de la barque et marcha sur l'eau pour aller vers Jésus, mais, voyant que le vent était fort, il eut peur et, comme il commençait à s'enfoncer, il s'écria: «Seigneur, sauve-moi!» Aussitôt Jésus tendit la main, l’empoigna et lui dit: «Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté?» Ils montèrent dans la barque, et le vent tomba. Ceux qui étaient dans la barque vinrent se prosterner devant Jésus en disant: «Tu es vraiment le Fils de Dieu.» Après avoir traversé le lac, ils arrivèrent dans la région de Génésareth. Les habitants de cet endroit reconnurent Jésus; ils envoyèrent des messagers dans tous les environs et on lui amena tous les malades. Ils le suppliaient de leur permettre seulement de toucher le bord de son vêtement, et tous ceux qui le touchèrent furent guéris. Alors des pharisiens et des spécialistes de la loi vinrent de Jérusalem trouver Jésus et dirent: «Pourquoi tes disciples transgressent-ils la tradition des anciens? En effet, ils ne se lavent pas les mains quand ils prennent leur repas.» Il leur répondit: «Et vous, pourquoi transgressez-vous le commandement de Dieu au profit de votre tradition? En effet, Dieu a dit: Honore ton père et ta mère et: Celui qui maudira son père ou sa mère sera puni de mort. Mais d’après vous, celui qui dira à son père ou à sa mère: ‘Ce dont j'aurais pu t'assister est une offrande à Dieu’ n'est pas tenu d'honorer son père [ou sa mère]. Vous annulez ainsi la parole de Dieu au profit de votre tradition. Hypocrites, Esaïe a bien prophétisé sur vous, quand il a dit: Ce peuple [prétend s'approcher de moi et] m'honore des lèvres, mais son cœur est éloigné de moi. C 'est faussement qu'ils m'honorent en donnant des enseignements qui sont des commandements humains. » Jésus appela la foule à lui et dit: «Ecoutez-moi et comprenez bien: ce n'est pas ce qui entre dans la bouche qui rend l'homme impur, mais ce qui sort de la bouche. Voilà ce qui rend l'homme impur.» Alors ses disciples s'approchèrent et lui dirent: «Sais-tu que les pharisiens ont été scandalisés d'entendre ces paroles?» Il répondit: «Toute plante que n'a pas plantée mon Père céleste sera déracinée. Laissez-les: ce sont des aveugles qui conduisent des aveugles; si un aveugle conduit un aveugle, ils tomberont tous les deux dans un fossé.» Pierre prit la parole et lui dit: «Explique-nous cette parabole.» Jésus dit: «Vous aussi, vous êtes encore sans intelligence? Ne comprenez-vous pas encore que tout ce qui entre dans la bouche va dans le ventre, puis est évacué dans les toilettes? Mais ce qui sort de la bouche vient du cœur, et c'est ce qui rend l'homme impur. En effet, c'est du cœur que viennent les mauvaises pensées, les meurtres, les adultères, l'immoralité sexuelle, les vols, les faux témoignages, les calomnies. Voilà ce qui rend l'homme impur; mais manger sans s'être lavé les mains, cela ne rend pas l'homme impur.» Jésus partit de là et se retira dans le territoire de Tyr et de Sidon. Alors une femme cananéenne qui venait de cette région lui cria: «Aie pitié de moi, Seigneur, Fils de David! Ma fille est cruellement tourmentée par un démon.» Il ne lui répondit pas un mot; ses disciples s'approchèrent et lui demandèrent: «Renvoie-la, car elle crie derrière nous.» Il répondit: «Je n'ai été envoyé qu'aux brebis perdues de la communauté d'Israël.» Mais elle vint se prosterner devant lui et dit: «Seigneur, secours-moi!» Il répondit: «Il n'est pas bien de prendre le pain des enfants et de le jeter aux petits chiens.» «Oui, Seigneur, dit-elle, mais les petits chiens mangent les miettes qui tombent de la table de leurs maîtres.» Alors Jésus lui dit: «Femme, ta foi est grande. Sois traitée conformément à ton désir.» A partir de ce moment, sa fille fut guérie. Jésus quitta cet endroit et vint sur les bords du lac de Galilée. Il monta sur la montagne et s'y assit. Une grande foule s'approcha de lui; il y avait parmi eux des boiteux, des aveugles, des muets, des estropiés et beaucoup d'autres malades. On les amena aux pieds de Jésus et il les guérit, de sorte que la foule était émerveillée de voir les muets parler, les estropiés être guéris, les boiteux marcher, les aveugles voir, et elle célébrait la gloire du Dieu d'Israël. Jésus appela ses disciples et leur dit: «Je suis rempli de compassion pour cette foule, car voilà trois jours qu'ils sont près de moi et ils n'ont rien à manger. Je ne veux pas les renvoyer à jeun, de peur que les forces ne leur manquent en chemin.» Les disciples lui dirent: «Comment nous procurer dans cet endroit désert assez de pains pour rassasier une si grande foule?» Jésus leur demanda: «Combien avez-vous de pains?» «Sept, répondirent-ils, et quelques petits poissons.» Alors il fit asseoir la foule par terre, prit les sept pains et les poissons et, après avoir remercié Dieu, il les rompit et les donna à ses disciples, qui les distribuèrent à la foule. Tous mangèrent et furent rassasiés, et l'on emporta sept corbeilles pleines des morceaux qui restaient. Ceux qui avaient mangé étaient 4000 hommes, sans compter les femmes et les enfants. Ensuite, il renvoya la foule, monta dans la barque et se rendit dans la région de Magdala. Les pharisiens et les sadducéens abordèrent Jésus et, pour le mettre à l'épreuve, lui demandèrent de leur faire voir un signe venant du ciel. Jésus leur répondit: «[Le soir, vous dites: ‘Il fera beau, car le ciel est rouge’, et le matin: ‘Il y aura de l'orage aujourd'hui, car le ciel est d'un rouge sombre.’ Hypocrites! Vous savez discerner l'aspect du ciel et vous ne pouvez pas discerner les signes des temps.] Une génération mauvaise et adultère réclame un signe, il ne lui sera pas donné d'autre signe que celui de Jonas [le prophète].» Puis il les quitta et s'en alla. En passant sur l'autre rive, les disciples avaient oublié de prendre des pains. Jésus leur dit: «Attention, méfiez-vous du levain des pharisiens et des sadducéens.» Les disciples raisonnaient en eux-mêmes et disaient: «C'est parce que nous n'avons pas pris de pains.» Jésus, le sachant, leur dit: «Hommes de peu de foi, pourquoi raisonnez-vous en vous-mêmes sur le fait que vous n'avez pas pris de pains? Ne comprenez-vous pas encore et ne vous rappelez-vous plus les cinq pains des 5000 hommes et combien de paniers vous avez emportés, ni les sept pains des 4000 hommes et combien de corbeilles vous avez emportées? Comment ne comprenez-vous pas que ce n'est pas de pains que je vous ai parlé? Méfiez-vous du levain des pharisiens et des sadducéens.» Alors ils comprirent que ce n'était pas du levain du pain qu'il leur avait dit de se méfier, mais de l'enseignement des pharisiens et des sadducéens. Jésus arriva dans le territoire de Césarée de Philippe. Il demanda à ses disciples: «Qui suis-je, d’après les hommes, moi le Fils de l'homme?» Ils répondirent: «Les uns disent que tu es Jean-Baptiste; les autres, Elie; les autres, Jérémie ou l'un des prophètes.» «Et d’après vous, qui suis-je?» leur dit-il. Simon Pierre répondit: «Tu es le Messie, le Fils du Dieu vivant.» Jésus reprit la parole et lui dit: «Tu es heureux, Simon, fils de Jonas, car ce n’est pas une pensée humaine qui t’a révélé cela, mais c'est mon Père céleste. Et moi, je te dis que tu es Pierre et que sur ce rocher je construirai mon Eglise, et les portes du séjour des morts ne l'emporteront pas sur elle. Je te donnerai les clés du royaume des cieux: ce que tu lieras sur la terre aura été lié au ciel et ce que tu délieras sur la terre aura été délié au ciel.» Alors il ordonna aux disciples de ne dire à personne qu'il était le Messie. Dès ce moment, Jésus commença à montrer à ses disciples qu'il devait aller à Jérusalem, beaucoup souffrir de la part des anciens, des chefs des prêtres et des spécialistes de la loi, être mis à mort et ressusciter le troisième jour. Alors Pierre le prit à part et se mit à le reprendre en disant: «Que Dieu t'en garde, Seigneur! Cela ne t'arrivera pas.» Mais Jésus se retourna et dit à Pierre: «Arrière, Satan, tu es un piège pour moi, car tes pensées ne sont pas les pensées de Dieu, mais celles des hommes.» Alors Jésus dit à ses disciples: «Si quelqu'un veut être mon disciple, qu'il renonce à lui-même, qu'il se charge de sa croix et qu'il me suive! En effet, celui qui voudra sauver sa vie la perdra, mais celui qui la perdra à cause de moi la retrouvera. Que servira-t-il à un homme de gagner le monde entier, s'il perd son âme? Ou que pourra donner un homme en échange de son âme? En effet, le Fils de l'homme va venir dans la gloire de son Père, avec ses anges, et alors il traitera chacun conformément à sa manière d’agir. Je vous le dis en vérité, quelques-uns de ceux qui sont ici ne mourront pas avant d'avoir vu le Fils de l'homme venir dans son règne.» Six jours après, Jésus prit avec lui Pierre, Jacques et son frère Jean, et il les conduisit à l'écart sur une haute montagne. Il fut transfiguré devant eux; son visage resplendit comme le soleil et ses vêtements devinrent blancs comme la lumière. Et voici que Moïse et Elie leur apparurent; ils s'entretenaient avec lui. Pierre prit la parole et dit à Jésus: «Seigneur, il est bon que nous soyons ici. Si tu le veux, faisons ici trois abris: un pour toi, un pour Moïse et un pour Elie.» Comme il parlait encore, une nuée lumineuse les couvrit. De la nuée une voix fit entendre ces paroles: «Celui-ci est mon Fils bien-aimé, qui a toute mon approbation: écoutez-le!» Lorsqu'ils entendirent cette voix, les disciples tombèrent le visage contre terre et furent saisis d'une grande frayeur. Mais Jésus s'approcha d'eux, les toucha et dit: «Levez-vous, n'ayez pas peur!» Ils levèrent les yeux et ne virent plus que Jésus seul. Comme ils descendaient de la montagne, Jésus leur donna cet ordre: «Ne parlez à personne de ce que vous avez vu jusqu'à ce que le Fils de l'homme soit ressuscité.» Les disciples lui posèrent cette question: «Pourquoi donc les spécialistes de la loi disent-ils qu'Elie doit venir d'abord?» Jésus leur répondit: «Il est vrai qu'Elie doit venir [d'abord] et rétablir toutes choses, mais je vous le dis: Elie est déjà venu, ils ne l'ont pas reconnu et ils l'ont traité comme ils ont voulu. De même le Fils de l'homme souffrira de leur part.» Les disciples comprirent alors qu'il leur parlait de Jean-Baptiste. Lorsqu'ils furent arrivés près de la foule, un homme vint se jeter à genoux devant Jésus et dit: «Seigneur, aie pitié de mon fils qui est épileptique et qui souffre cruellement; il tombe souvent dans le feu ou dans l'eau. Je l'ai amené à tes disciples et ils n'ont pas pu le guérir.» «Génération incrédule et perverse, répondit Jésus, jusqu'à quand serai-je avec vous? Jusqu'à quand devrai-je vous supporter? Amenez-le-moi ici.» Jésus menaça le démon, qui sortit de l’enfant, et celui-ci fut guéri à partir de ce moment-là. Alors les disciples s'approchèrent de Jésus et lui dirent en privé: «Pourquoi n'avons-nous pas pu chasser ce démon?» «C'est parce que vous manquez de foi, leur dit Jésus. Je vous le dis en vérité, si vous aviez de la foi comme un grain de moutarde, vous diriez à cette montagne: ‘Déplace-toi d'ici jusque-là’, et elle se déplacerait; rien ne vous serait impossible. [Cependant, cette sorte de démon ne sort que par la prière et par le jeûne.]» Pendant qu'ils parcouraient la Galilée, Jésus leur dit: «Le Fils de l'homme doit être livré entre les mains des hommes; ils le feront mourir et le troisième jour il ressuscitera.» Ils furent profondément attristés. Lorsqu'ils arrivèrent à Capernaüm, ceux qui percevaient l’impôt annuel s'approchèrent de Pierre et lui dirent: «Votre maître ne paie-t-il pas l’impôt annuel?» «Si», dit-il. Quand il fut entré dans la maison, Jésus prit les devants et dit: «Qu'en penses-tu, Simon? Les rois de la terre, de qui perçoivent-ils des taxes ou des impôts? De leurs fils ou des étrangers?» Il lui dit: «Des étrangers.» Jésus lui répondit: «Les fils en sont donc exemptés. Cependant, pour ne pas les choquer, va au lac, jette l'hameçon et tire le premier poisson qui viendra; ouvre-lui la bouche et tu trouveras de l’argent. Prends-le et donne-le-leur pour moi et pour toi.» A ce moment-là, les disciples s'approchèrent de Jésus et dirent: «Qui donc est le plus grand dans le royaume des cieux?» Jésus appela un petit enfant, le plaça au milieu d'eux et dit: «Je vous le dis en vérité, si vous ne vous convertissez pas et si vous ne devenez pas comme les petits enfants, vous n'entrerez pas dans le royaume des cieux. C'est pourquoi, celui qui se rendra humble comme ce petit enfant sera le plus grand dans le royaume des cieux, et celui qui accueille en mon nom un petit enfant comme celui-ci m’accueille moi-même. Mais si quelqu'un fait trébucher un seul de ces petits qui croient en moi, il vaudrait mieux pour lui qu'on suspende à son cou une meule de moulin et qu'on le jette au fond de la mer. »Malheur au monde à cause des pièges! Les pièges sont inévitables, mais malheur à l'homme qui en est responsable! Si ta main ou ton pied te poussent à mal agir, coupe-les et jette-les loin de toi. Mieux vaut pour toi entrer dans la vie boiteux ou manchot que d'avoir deux pieds ou deux mains et d'être jeté dans le feu éternel. Et si ton œil te pousse à mal agir, arrache-le et jette-le loin de toi. Mieux vaut pour toi entrer dans la vie avec un seul œil que d'avoir deux yeux et d'être jeté dans l’enfer de feu. »Faites bien attention de ne pas mépriser un seul de ces petits, car je vous dis que leurs anges dans le ciel sont continuellement en présence de mon Père céleste. [En effet, le Fils de l'homme est venu sauver ce qui était perdu.] »Qu'en pensez-vous? Si un homme a 100 brebis et que l'une d'elles se perde, ne laisse-t-il pas les 99 autres sur les montagnes pour aller chercher celle qui s'est perdue? Et s'il la trouve, je vous le dis en vérité, il en a plus de joie que des 99 qui ne se sont pas perdues. De même, ce n'est pas la volonté de votre Père céleste qu'il se perde un seul de ces petits. »Si ton frère a péché [contre toi], va et reprends-le seul à seul. S'il t'écoute, tu as gagné ton frère. Mais s'il ne t'écoute pas, prends avec toi une ou deux personnes, afin que toute l'affaire se règle sur la déclaration de deux ou de trois témoins. S'il refuse de les écouter, dis-le à l'Eglise; et s'il refuse aussi d'écouter l'Eglise, qu'il soit à tes yeux comme le membre d’un autre peuple et le collecteur d’impôts. Je vous le dis en vérité, tout ce que vous lierez sur la terre aura été lié au ciel et tout ce que vous délierez sur la terre aura été délié au ciel. »Je vous dis encore que si deux d'entre vous s'accordent sur la terre pour demander quoi que ce soit, cela leur sera accordé par mon Père céleste. En effet, là où deux ou trois sont rassemblés en mon nom, je suis au milieu d'eux.» Alors Pierre s'approcha de Jésus et lui dit: «Seigneur, combien de fois pardonnerai-je à mon frère, lorsqu'il péchera contre moi? Est-ce que ce sera jusqu'à 7 fois?» Jésus lui dit: «Je ne te dis pas jusqu'à 7 fois, mais jusqu'à 70 fois 7 fois. »C'est pourquoi, le royaume des cieux ressemble à un roi qui voulut régler ses comptes avec ses serviteurs. Quand il se mit à l’œuvre, on lui en amena un qui devait 10'000 sacs d’argent. Comme il n'avait pas de quoi payer, son maître ordonna de le vendre, lui, sa femme, ses enfants et tout ce qu'il avait, afin d’être remboursé de cette dette. Le serviteur se jeta par terre et se prosterna devant lui en disant: ‘[Seigneur,] prends patience envers moi et je te paierai tout.’ Rempli de compassion, le maître de ce serviteur le laissa partir et lui remit la dette. Une fois sorti, ce serviteur rencontra un de ses compagnons qui lui devait 100 pièces d’argent. Il l’attrapa à la gorge et se mit à l'étrangler en disant: ‘Paie ce que tu me dois.’ Son compagnon tomba [à ses pieds] en le suppliant: ‘Prends patience envers moi et je te paierai.’ Mais l'autre ne voulut pas et alla le faire jeter en prison jusqu'à ce qu'il ait payé ce qu'il devait. A la vue de ce qui était arrivé, ses compagnons furent profondément attristés, et ils allèrent raconter à leur maître tout ce qui s'était passé. Alors le maître fit appeler ce serviteur et lui dit: ‘Méchant serviteur, je t'avais remis en entier ta dette parce que tu m'en avais supplié. Ne devais-tu pas, toi aussi, avoir pitié de ton compagnon comme j'ai eu pitié de toi?’ Et son maître, irrité, le livra aux bourreaux jusqu'à ce qu'il ait payé tout ce qu'il devait. C'est ainsi que mon Père céleste vous traitera, si chacun de vous ne pardonne pas à son frère de tout son cœur.» Lorsque Jésus eut fini de prononcer ces paroles, il quitta la Galilée et alla dans le territoire de la Judée, de l'autre côté du Jourdain. De grandes foules le suivirent, et là il guérit les malades. Les pharisiens l'abordèrent et, pour lui tendre un piège, ils lui dirent: «Est-il permis à un homme de divorcer de sa femme pour n'importe quel motif?» Il répondit: «N'avez-vous pas lu que le Créateur, au commencement, a fait l'homme et la femme et qu'il a dit: C'est pourquoi l'homme quittera son père et sa mère et s'attachera à sa femme, et les deux ne feront qu’un? Ainsi, ils ne sont plus deux mais ne font qu’un. Que l'homme ne sépare donc pas ce que Dieu a uni.» «Pourquoi donc, lui dirent-ils, Moïse a-t-il prescrit de donner une lettre de divorce à la femme lorsqu'on la renvoie?» Il leur répondit: «C'est à cause de la dureté de votre cœur que Moïse vous a permis de divorcer de vos femmes; au commencement, ce n’était pas le cas. Mais je vous le dis, celui qui renvoie sa femme, sauf pour cause d’infidélité, et qui en épouse une autre commet un adultère, [et celui qui épouse une femme divorcée commet un adultère].» Ses disciples lui dirent: «Si telle est la condition de l'homme vis-à-vis de la femme, il vaut mieux ne pas se marier.» Il leur répondit: «Tous ne comprennent pas cette parole, mais seulement ceux à qui cela est donné. En effet, il y a des eunuques qui le sont dès le ventre de leur mère, d'autres le sont devenus par les hommes, et il y en a qui se sont faits eux-mêmes eunuques à cause du royaume des cieux. Que celui qui peut comprendre comprenne.» Alors des gens lui amenèrent des petits enfants afin qu'il pose les mains sur eux et prie pour eux. Mais les disciples leur firent des reproches. Jésus dit: «Laissez les petits enfants, ne les empêchez pas de venir à moi, car le royaume des cieux est pour ceux qui leur ressemblent.» Il posa les mains sur eux et partit de là. Un homme s'approcha et dit à Jésus: «[Bon] Maître, que dois-je faire de bon pour avoir la vie éternelle?» Il lui répondit: «Pourquoi m'appelles-tu bon? Personne n'est bon, si ce n'est Dieu seul. Si tu veux entrer dans la vie, respecte les commandements.» «Lesquels?» lui dit-il. Et Jésus répondit: « Tu ne commettras pas de meurtre; tu ne commettras pas d'adultère; tu ne commettras pas de vol; tu ne porteras pas de faux témoignage; honore ton père et ta mère et tu aimeras ton prochain comme toi-même.» Le jeune homme lui dit: «J'ai respecté tous ces commandements [dès ma jeunesse]. Que me manque-t-il encore?» Jésus lui dit: «Si tu veux être parfait, va vendre ce que tu possèdes, donne-le aux pauvres et tu auras un trésor dans le ciel. Puis viens et suis-moi.» Lorsqu'il entendit cette parole, le jeune homme s'en alla tout triste, car il avait de grands biens. Jésus dit à ses disciples: «Je vous le dis en vérité, il est difficile à un riche d'entrer dans le royaume des cieux. Je vous le dis encore, il est plus facile à un chameau de passer par un trou d'aiguille qu'à un riche d'entrer dans le royaume de Dieu.» Quand les disciples entendirent cela, ils furent très étonnés et dirent: «Qui peut donc être sauvé?» Jésus les regarda et leur dit: «Aux hommes cela est impossible, mais à Dieu tout est possible.» Pierre prit alors la parole et dit: «Voici, nous avons tout quitté et nous t'avons suivi. Que se passera-t-il pour nous?» Jésus leur répondit: «Je vous le dis en vérité, quand le Fils de l'homme, au renouvellement de toutes choses, sera assis sur son trône de gloire, vous qui m'avez suivi, vous serez de même assis sur douze trônes et vous jugerez les douze tribus d'Israël. Et toute personne qui aura quitté à cause de moi ses maisons ou ses frères, ses sœurs, son père, sa mère, sa femme, ses enfants ou ses terres, recevra le centuple et héritera de la vie éternelle. Bien des premiers seront les derniers et bien des derniers seront les premiers. »En effet, le royaume des cieux ressemble à un propriétaire qui sortit dès le matin afin d'embaucher des ouvriers pour sa vigne. Il se mit d'accord avec eux pour un salaire d'une pièce d’argent par jour et les envoya dans sa vigne. Il sortit vers neuf heures du matin et en vit d'autres qui étaient sur la place, sans travail. Il leur dit: ‘Allez aussi à ma vigne et je vous donnerai ce qui sera juste.’ Et ils y allèrent. Il sortit de nouveau vers midi et vers trois heures de l'après-midi et il fit de même. Il sortit enfin vers cinq heures de l'après-midi et en trouva d'autres qui étaient là, [sans travail]. Il leur dit: ‘Pourquoi vous tenez-vous ici toute la journée sans travailler?’ Ils lui répondirent: ‘C'est que personne ne nous a embauchés.’ ‘Allez aussi à ma vigne, leur dit-il, [et vous recevrez ce qui sera juste].’ Le soir venu, le maître de la vigne dit à son intendant: ‘Appelle les ouvriers et paie-leur le salaire, en allant des derniers aux premiers.’ Ceux de cinq heures de l'après-midi vinrent et reçurent chacun une pièce d’argent. Quand les premiers vinrent à leur tour, ils pensèrent recevoir davantage, mais ils reçurent aussi chacun une pièce d’argent. En la recevant, ils murmurèrent contre le propriétaire en disant: ‘Ces derniers arrivés n'ont travaillé qu'une heure et tu les as traités comme nous, qui avons supporté la fatigue du jour et de la chaleur!’ Il répondit à l'un d'eux: ‘Mon ami, je ne te fais pas de tort. N'as-tu pas été d'accord avec moi pour un salaire d’une pièce d’argent? Prends ce qui te revient et va-t'en. Je veux donner à ce dernier arrivé autant qu'à toi. Ne m'est-il pas permis de faire ce que je veux de mes biens? Ou vois-tu d'un mauvais œil que je sois bon?’ Ainsi les derniers seront les premiers et les premiers seront les derniers. [Beaucoup sont invités mais peu sont choisis.]» Pendant qu'il montait à Jérusalem, Jésus prit à part les douze disciples et leur dit en chemin: «Nous montons à Jérusalem et le Fils de l'homme sera livré aux chefs des prêtres et aux spécialistes de la loi. Ils le condamneront à mort et le livreront aux non-Juifs pour qu'ils se moquent de lui, le fouettent et le crucifient; le troisième jour il ressuscitera.» Alors la mère des fils de Zébédée s'approcha de Jésus avec ses fils et se prosterna pour lui faire une demande. Il lui dit: «Que veux-tu?» «Ordonne, lui dit-elle, que dans ton royaume mes deux fils que voici soient assis l'un à ta droite et l'autre à ta gauche.» Jésus répondit: «Vous ne savez pas ce que vous demandez. Pouvez-vous boire la coupe que je vais boire [ou être baptisés du baptême dont je vais être baptisé]?» «Nous le pouvons», dirent-ils. Il leur répondit: «Vous boirez en effet ma coupe [et vous serez baptisés du baptême dont je vais être baptisé]. Mais quant à être assis à ma droite et à ma gauche, cela ne dépend pas de moi et ne sera donné qu'à ceux pour qui mon Père l'a préparé.» Après avoir entendu cela, les dix autres furent indignés contre les deux frères. Jésus les appela et leur dit: «Vous savez que les chefs des nations dominent sur elles et que les grands les tiennent sous leur pouvoir. Ce ne sera pas le cas au milieu de vous, mais si quelqu'un veut être grand parmi vous, il sera votre serviteur; et si quelqu'un veut être le premier parmi vous, qu'il soit votre esclave. C'est ainsi que le Fils de l'homme est venu, non pour être servi, mais pour servir et donner sa vie en rançon pour beaucoup.» Lorsqu'ils sortirent de Jéricho, une grande foule suivit Jésus. Deux aveugles, assis au bord du chemin, entendirent que Jésus passait et crièrent: «Aie pitié de nous, Seigneur, Fils de David!» La foule les reprenait pour les faire taire, mais ils crièrent plus fort: «Aie pitié de nous, Seigneur, Fils de David!» Jésus s'arrêta, les appela et dit: «Que voulez-vous que je fasse pour vous?» Ils lui dirent: «Seigneur, que nos yeux s'ouvrent.» Rempli de compassion, Jésus toucha leurs yeux; aussitôt ils retrouvèrent la vue et ils le suivirent. Lorsqu'ils approchèrent de Jérusalem et qu'ils furent arrivés à Bethphagé, vers le mont des Oliviers, Jésus envoya deux disciples en leur disant: «Allez au village qui est devant vous; vous y trouverez tout de suite une ânesse attachée et un ânon avec elle; détachez-les et amenez-les-moi. Si quelqu'un vous dit quelque chose, vous répondrez: ‘Le Seigneur en a besoin.’ Et à l'instant il les laissera aller.» Or [tout] ceci arriva afin que s'accomplisse ce que le prophète avait annoncé: Dites à la fille de Sion: ‘Voici ton roi qui vient à toi, plein de douceur et monté sur un âne, sur un ânon, le petit d'une ânesse.’ Les disciples allèrent faire ce que Jésus leur avait ordonné. Ils amenèrent l'ânesse et l'ânon, mirent leurs vêtements sur eux, et Jésus s'assit dessus. Une grande foule de gens étendirent leurs vêtements sur le chemin; d'autres coupèrent des branches aux arbres et en jonchèrent la route. Ceux qui précédaient et ceux qui suivaient Jésus criaient: « Hosanna au Fils de David! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur! Hosanna dans les lieux très hauts!» Lorsqu'il entra dans Jérusalem, toute la ville fut troublée. On disait: «Qui est cet homme?» La foule répondait: «C'est Jésus, le prophète de Nazareth en Galilée.» Jésus entra dans le temple [de Dieu]. Il chassa tous ceux qui vendaient et qui achetaient dans le temple, et il renversa les tables des changeurs de monnaie et les sièges des vendeurs de pigeons. Il leur dit: «Il est écrit: Mon temple sera appelé une maison de prière, mais vous, vous en avez fait une caverne de voleurs.» Des aveugles et des boiteux s'approchèrent de lui dans le temple, et il les guérit. Mais les chefs des prêtres et les spécialistes de la loi furent indignés à la vue des choses merveilleuses qu'il avait faites et des enfants qui criaient dans le temple: «Hosanna au Fils de David!» Ils lui dirent: «Entends-tu ce qu'ils disent?» «Oui, leur répondit Jésus. N'avez-vous jamais lu ces paroles: Tu as tiré des louanges de la bouche des enfants et des nourrissons?» Puis il les laissa et sortit de la ville pour aller à Béthanie où il passa la nuit. Le lendemain matin, en retournant à la ville, il eut faim. Il vit un figuier sur le bord du chemin et s'en approcha, mais il n'y trouva que des feuilles. Il lui dit: «Que jamais plus tu ne portes de fruit!» Le figuier sécha immédiatement. Voyant cela, les disciples furent étonnés et dirent: «Comment ce figuier a-t-il pu devenir immédiatement sec?» Jésus leur dit alors: «Je vous le dis en vérité, si vous avez de la foi et que vous ne doutez pas, non seulement vous ferez ce qui a été fait à ce figuier, mais même si vous dites à cette montagne: ‘Retire-toi de là et jette-toi dans la mer’, cela arrivera. Tout ce que vous demanderez avec foi par la prière, vous le recevrez.» Jésus se rendit dans le temple et, pendant qu'il enseignait, les chefs des prêtres et les anciens du peuple vinrent lui dire: «Par quelle autorité fais-tu ces choses, et qui t'a donné cette autorité?» Jésus leur répondit: «Je vous poserai moi aussi une question et, si vous m'y répondez, je vous dirai par quelle autorité je fais ces choses. Le baptême de Jean, d'où venait-il? Du ciel ou des hommes?» Mais ils raisonnèrent ainsi entre eux: «Si nous répondons: ‘Du ciel’, il nous dira: ‘Pourquoi donc n'avez-vous pas cru en lui?’ Et si nous répondons: ‘Des hommes’, nous avons à redouter les réactions de la foule, car tous considèrent Jean comme un prophète.» Alors ils répondirent à Jésus: «Nous ne savons pas.» Il leur dit à son tour: «Moi non plus, je ne vous dirai pas par quelle autorité je fais ces choses. »Qu'en pensez-vous? Un homme avait deux fils. Il s'adressa au premier et lui dit: ‘Mon enfant, va travailler aujourd'hui dans ma vigne.’ Il répondit: ‘Je ne veux pas’ mais, plus tard, il montra du regret et y alla. Le père s'adressa à l'autre et lui dit la même chose. Ce fils répondit: ‘Je veux bien, seigneur’, mais il n'y alla pas. Lequel des deux a fait la volonté du père?» Ils répondirent: «Le premier.» Et Jésus leur dit: «Je vous le dis en vérité, les collecteurs d’impôts et les prostituées vous précéderont dans le royaume de Dieu, car Jean est venu à vous dans la voie de la justice et vous n'avez pas cru en lui. En revanche, les collecteurs d’impôts et les prostituées ont cru en lui et vous, qui avez vu cela, vous n’avez pas ensuite montré de regret pour croire en lui. »Ecoutez une autre parabole. Il y avait un propriétaire, qui planta une vigne. Il l'entoura d'une haie, y creusa un pressoir et construisit une tour; puis il la loua à des vignerons et partit en voyage. Lorsque le temps de la récolte fut arrivé, il envoya ses serviteurs vers les vignerons pour recevoir sa part de récolte. Mais les vignerons s’emparèrent de ses serviteurs; ils battirent l'un, tuèrent l'autre et lapidèrent le troisième. Il envoya encore d'autres serviteurs, en plus grand nombre que les premiers, et les vignerons les traitèrent de la même manière. Enfin, il envoya vers eux son fils en se disant: ‘Ils auront du respect pour mon fils.’ Mais, quand les vignerons virent le fils, ils se dirent entre eux: ‘Voilà l'héritier. Venez, tuons-le et emparons-nous de son héritage!’ Et ils s’emparèrent de lui, le jetèrent hors de la vigne et le tuèrent. Maintenant, lorsque le maître de la vigne viendra, que fera-t-il à ces vignerons?» Ils lui répondirent: «Il fera mourir misérablement ces misérables et il louera la vigne à d'autres vignerons qui lui donneront sa part de récolte au moment voulu.» Jésus leur dit: «N'avez-vous jamais lu dans les Ecritures: La pierre qu'ont rejetée ceux qui construisaient est devenue la pierre angulaire; c'est l’œuvre du Seigneur, et c'est un prodige à nos yeux? C'est pourquoi, je vous le dis, le royaume de Dieu vous sera enlevé et sera donné à un peuple qui en produira les fruits. Celui qui tombera sur cette pierre s'y brisera et celui sur qui elle tombera sera écrasé.» Après avoir entendu ses paraboles, les chefs des prêtres et les pharisiens comprirent que c'était d'eux que Jésus parlait. Ils cherchaient à l'arrêter, mais ils redoutaient les réactions de la foule, parce qu'elle considérait Jésus comme un prophète. Jésus prit la parole et leur parla de nouveau en paraboles. Il dit: «Le royaume des cieux ressemble à un roi qui fit des noces pour son fils. Il envoya ses serviteurs appeler ceux qui étaient invités aux noces, mais ils ne voulurent pas venir. Il envoya encore d'autres serviteurs, avec cet ordre: ‘Dites aux invités: J'ai préparé mon festin; mes bœufs et mes bêtes grasses sont tués, tout est prêt, venez aux noces.’ Mais eux, négligeant l'invitation, s'en allèrent l'un à son champ, un autre à ses affaires. Les autres s’emparèrent des serviteurs, les maltraitèrent et les tuèrent. [A cette nouvelle,] le roi se mit en colère; il envoya ses troupes, fit mourir ces meurtriers et brûla leur ville. Alors il dit à ses serviteurs: ‘Les noces sont prêtes, mais les invités n'en étaient pas dignes. Allez donc dans les carrefours et invitez aux noces tous ceux que vous trouverez.’ Ces serviteurs s’en allèrent sur les routes, ils rassemblèrent tous ceux qu'ils trouvèrent, mauvais et bons, et la salle des noces fut remplie d’invités. Le roi entra pour les voir, et il aperçut là un homme qui n'avait pas mis d'habit de noces. Il lui dit: ‘Mon ami, comment as-tu pu entrer ici sans avoir d'habit de noces?’ Cet homme resta la bouche fermée. Alors le roi dit aux serviteurs: ‘Attachez-lui les pieds et les mains, [emmenez-le et] jetez-le dans les ténèbres extérieures, où il y aura des pleurs et des grincements de dents.’ En effet, beaucoup sont invités, mais peu sont choisis.» Alors les pharisiens allèrent tenir conseil sur les moyens de prendre Jésus au piège de ses propres paroles. Ils envoyèrent vers lui leurs disciples avec les hérodiens. Ils lui dirent: «Maître, nous savons que tes paroles sont vraies et que tu enseignes le chemin de Dieu en toute vérité, sans te laisser influencer par personne, car tu ne regardes pas à l'apparence des personnes. Dis-nous donc ce que tu en penses: est-il permis, ou non, de payer l'impôt à l'empereur?» Mais Jésus, connaissant leur méchanceté, répondit: «Pourquoi me tendez-vous un piège, hypocrites? Montrez-moi la monnaie avec laquelle on paie l'impôt.» Ils lui présentèrent une pièce de monnaie. Il leur demanda: «De qui porte-t-elle l'effigie et l'inscription?» «De l'empereur», lui répondirent-ils. Alors il leur dit: «Rendez donc à l'empereur ce qui est à l'empereur et à Dieu ce qui est à Dieu.» Etonnés de ce qu'ils entendaient, ils le quittèrent et s'en allèrent. Le même jour, les sadducéens, qui disent qu'il n'y a pas de résurrection, vinrent trouver Jésus et lui posèrent cette question: «Maître, Moïse a dit: Si quelqu'un meurt sans enfants, son frère épousera la veuve et donnera une descendance à son frère. Or, il y avait parmi nous sept frères. Le premier s’est marié et est mort et, comme il n'avait pas d'enfants, il a laissé sa femme à son frère. Il en est allé de même pour le deuxième, puis le troisième, et ce jusqu'au septième. Après eux tous, la femme est morte [aussi]. A la résurrection, duquel des sept sera-t-elle donc la femme? En effet, tous l'ont épousée.» Jésus leur répondit: «Vous êtes dans l'erreur parce que vous ne connaissez ni les Ecritures, ni la puissance de Dieu. En effet, à la résurrection, les hommes et les femmes ne se marieront pas, mais ils seront comme les anges de Dieu dans le ciel. En ce qui concerne la résurrection des morts, n'avez-vous pas lu ce que Dieu vous a dit: Je suis le Dieu d'Abraham, le Dieu d'Isaac et le Dieu de Jacob? Dieu n'est pas le Dieu des morts, mais des vivants.» La foule qui écoutait fut frappée par l'enseignement de Jésus. Les pharisiens apprirent qu'il avait réduit au silence les sadducéens. Ils se rassemblèrent et l'un d'eux, professeur de la loi, lui posa cette question pour le mettre à l'épreuve: «Maître, quel est le plus grand commandement de la loi?» Jésus lui répondit: « Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta pensée. C'est le premier commandement et le plus grand. Et voici le deuxième, qui lui est semblable: Tu aimeras ton prochain comme toi-même. De ces deux commandements dépendent toute la loi et les prophètes.» Comme les pharisiens se trouvaient rassemblés, Jésus les interrogea en ces termes: «Que pensez-vous du Messie? De qui est-il le fils?» Ils lui répondirent: «De David.» Et Jésus leur dit: «Comment donc David, animé par l'Esprit, peut-il l'appeler Seigneur lorsqu'il dit: Le Seigneur a dit à mon Seigneur: ‘Assieds-toi à ma droite jusqu'à ce que j'aie fait de tes ennemis ton marchepied’? Si donc David l'appelle Seigneur, comment peut-il être son fils?» Aucun ne put lui répondre un mot. Et, depuis ce jour, personne n'osa plus lui poser de questions. Alors Jésus s'adressa à la foule et à ses disciples en disant: «Les spécialistes de la loi et les pharisiens se sont faits les interprètes de Moïse. Tout ce qu'ils vous disent [de respecter], faites-le donc et respectez-le, mais n'agissez pas comme eux, car ils disent et ne font pas. Ils lient des fardeaux pesants et les mettent sur les épaules des hommes, mais ils ne veulent pas les remuer du doigt. Toutes leurs actions, ils les font pour se faire remarquer des hommes. Ainsi, ils portent de grands phylactères et allongent les franges [de leurs vêtements]. Ils aiment occuper la meilleure place dans les festins et les sièges d'honneur dans les synagogues. Ils aiment être salués sur les places publiques et être appelés par les hommes ‘Maître, [Maître]’. Mais vous, ne vous faites pas appeler maîtres, car un seul est votre maître, [c'est le Christ,] et vous êtes tous frères. N'appelez personne sur la terre votre père, car un seul est votre Père, c'est celui qui est au ciel. Ne vous faites pas appeler chefs, car un seul est votre chef, c'est le Christ. Le plus grand parmi vous sera votre serviteur. Celui qui s'élèvera sera abaissé et celui qui s'abaissera sera élevé. »Malheur à vous, spécialistes de la loi et pharisiens hypocrites, parce que vous fermez aux hommes l'accès au royaume des cieux; vous n'y entrez pas vous-mêmes et vous ne laissez pas entrer ceux qui le voudraient. »[Malheur à vous, spécialistes de la loi et pharisiens hypocrites, parce que vous dépouillez les veuves de leurs biens tout en faisant pour l'apparence de longues prières; à cause de cela, vous serez jugés plus sévèrement.] »Malheur à vous, spécialistes de la loi et pharisiens hypocrites, parce que vous parcourez la mer et la terre pour faire un converti et, quand il l'est devenu, vous en faites un fils de l'enfer deux fois pire que vous. »Malheur à vous, conducteurs aveugles! Vous dites: ‘Si quelqu'un jure par le temple, cela ne compte pas, mais si quelqu'un jure par l'or du temple, il est engagé.’ Espèces de fous aveugles! Lequel est le plus grand: l'or ou le temple qui consacre l'or? Vous dites encore: ‘Si quelqu'un jure par l'autel, cela ne compte pas, mais si quelqu'un jure par l'offrande qui est sur l'autel, il est engagé.’ Espèces de fous aveugles! Lequel est le plus grand: l'offrande ou l'autel qui consacre l'offrande? Celui qui jure par l'autel jure par l'autel et par tout ce qui est dessus, celui qui jure par le temple jure par le temple et par celui qui l'habite, et celui qui jure par le ciel jure par le trône de Dieu et par celui qui y est assis. »Malheur à vous, spécialistes de la loi et pharisiens hypocrites, parce que vous versez la dîme de la menthe, de l'aneth et du cumin et que vous laissez ce qu'il y a de plus important dans la loi: la justice, la bonté et la fidélité. C'est cela qu'il fallait pratiquer, sans négliger le reste. Conducteurs aveugles! Vous filtrez vos boissons pour éliminer le moucheron, mais vous avalez le chameau. »Malheur à vous, spécialistes de la loi et pharisiens hypocrites, parce que vous nettoyez l'extérieur de la coupe et du plat, alors qu'à l'intérieur ils sont pleins du produit de vos vols et de vos excès. Pharisien aveugle! Nettoie d'abord l'intérieur de la coupe et du plat, afin que l'extérieur aussi devienne pur. »Malheur à vous, spécialistes de la loi et pharisiens hypocrites, parce que vous ressemblez à des tombeaux blanchis qui paraissent beaux de l’extérieur et qui, à l’intérieur, sont pleins d'ossements de morts et de toutes sortes d'impuretés. Vous de même, de l’extérieur, vous paraissez justes aux hommes, mais à l’intérieur vous êtes pleins d'hypocrisie et d'injustice. »Malheur à vous, spécialistes de la loi et pharisiens hypocrites, parce que vous construisez les tombeaux des prophètes et que vous décorez les tombes des justes, et vous dites: ‘Si nous avions vécu à l’époque de nos ancêtres, nous ne nous serions pas joints à eux pour verser le sang des prophètes.’ Vous témoignez ainsi contre vous-mêmes que vous êtes les descendants de ceux qui ont tué les prophètes. Portez donc à son comble la mesure de vos ancêtres! Serpents, race de vipères! Comment échapperez-vous au jugement de l'enfer? C'est pourquoi, je vous envoie des prophètes, des sages et des spécialistes de la loi. Vous tuerez et crucifierez les uns, vous fouetterez les autres dans vos synagogues et vous les persécuterez de ville en ville, afin que retombe sur vous tout le sang innocent versé sur la terre, depuis le sang d'Abel le juste jusqu'au sang de Zacharie, fils de Bérékia, que vous avez tué entre le temple et l'autel. En vérité je vous le dis, tout cela retombera sur cette génération. »Jérusalem, Jérusalem, toi qui tues les prophètes et qui lapides ceux qui te sont envoyés! Combien de fois j’ai voulu rassembler tes enfants, comme une poule rassemble ses poussins sous ses ailes, et vous ne l'avez pas voulu! Voici que votre maison vous sera laissée déserte car, je vous le dis, vous ne me verrez plus désormais, jusqu'à ce que vous disiez: ‘Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur!’ » Jésus sortit du temple et, comme il s'en allait, ses disciples s'approchèrent pour lui en faire remarquer les constructions. Mais il leur dit: «Vous voyez tout cela? Je vous le dis en vérité, il ne restera pas ici pierre sur pierre, tout sera détruit.» Il s'assit sur le mont des Oliviers. Les disciples vinrent en privé lui poser cette question: «Dis-nous, quand cela arrivera-t-il et quel sera le signe de ton retour et de la fin du monde?» Jésus leur répondit: «Faites bien attention que personne ne vous égare. En effet, beaucoup viendront sous mon nom et diront: ‘C'est moi qui suis le Messie’, et ils tromperont beaucoup de gens. Vous entendrez parler de guerres et de menaces de guerres: ne vous laissez pas effrayer, car il faut que toutes ces choses arrivent. Cependant, ce ne sera pas encore la fin. Une nation se dressera contre une nation et un royaume contre un royaume, et il y aura en divers endroits des famines, [des pestes] et des tremblements de terre. Tout cela sera le commencement des douleurs. Alors on vous livrera à la persécution et l'on vous fera mourir; vous serez détestés de toutes les nations à cause de mon nom. Beaucoup trébucheront alors, et ils se trahiront, se détesteront les uns les autres. Beaucoup de prétendus prophètes surgiront et ils tromperont beaucoup de gens. A cause de la progression du mal, l'amour du plus grand nombre se refroidira, mais celui qui persévérera jusqu'à la fin sera sauvé. Cette bonne nouvelle du royaume sera proclamée dans le monde entier pour servir de témoignage à toutes les nations. Alors viendra la fin. »C'est pourquoi, lorsque vous verrez l'abominable dévastation dont a parlé le prophète Daniel établie dans le lieu saint – que celui qui lit fasse attention! – alors, que ceux qui seront en Judée s'enfuient dans les montagnes, que celui qui sera sur le toit ne descende pas pour prendre ce qui est dans sa maison, et que celui qui sera dans les champs ne retourne pas en arrière pour prendre son manteau. Malheur aux femmes qui seront enceintes et à celles qui allaiteront durant ces jours-là! Priez pour que votre fuite n'arrive pas en hiver, ni un jour de sabbat, car alors la détresse sera si grande qu'il n'y en a pas eu de pareille depuis le commencement du monde jusqu'à présent et qu'il n'y en aura jamais plus. Et si ces jours n'étaient pas abrégés, personne ne serait sauvé; mais à cause de ceux qui ont été choisis, ces jours seront abrégés. Si quelqu'un vous dit alors: ‘Le Messie est ici’, ou: ‘Il est là’, ne le croyez pas, car de prétendus messies et de prétendus prophètes surgiront; ils feront de grands prodiges et des signes miraculeux au point de tromper, si c'était possible, même ceux qui ont été choisis. Voilà, je vous l'ai annoncé d'avance. Si donc on vous dit: ‘Le voici, il est dans le désert’, n'y allez pas, ou: ‘Le voilà, il est dans un lieu secret’, ne le croyez pas. En effet, tout comme l'éclair part de l'est et apparaît jusqu'à l’ouest, ainsi sera le retour du Fils de l'homme. Là où sera le cadavre, là se rassembleront les vautours. »Aussitôt après ces jours de détresse, le soleil s'obscurcira, la lune ne donnera plus sa lumière, les étoiles tomberont du ciel et les puissances célestes seront ébranlées. Alors le signe du Fils de l'homme apparaîtra dans le ciel; tous les peuples de la terre se lamenteront et ils verront le Fils de l'homme venir sur les nuées du ciel avec beaucoup de puissance et de gloire. Il enverra ses anges avec la trompette retentissante et ils rassembleront ceux qu’il a choisis des quatre coins du monde, d'une extrémité du ciel à l'autre. Tirez instruction de la parabole du figuier: dès que ses branches deviennent tendres et que les feuilles poussent, vous savez que l'été est proche. De même, quand vous verrez toutes ces choses, sachez que le Fils de l'homme est proche, qu’il est à la porte. Je vous le dis en vérité, cette génération ne passera pas avant que tout cela n'arrive. Le ciel et la terre disparaîtront, mais mes paroles ne disparaîtront pas. »Quant au jour et à l'heure, personne ne les connaît, pas même les anges du ciel, [ni même le Fils]: mon Père seul les connaît. Ce qui est arrivé à l’époque de Noé arrivera de même au retour du Fils de l'homme. En effet, dans les jours précédant le déluge, les hommes mangeaient et buvaient, se mariaient et mariaient leurs enfants, jusqu'au jour où Noé est entré dans l'arche. Ils ne se sont doutés de rien jusqu'à ce que le déluge vienne et les emporte tous. Il en ira de même au retour du Fils de l'homme. Alors, deux hommes seront dans un champ: l'un sera pris et l'autre laissé; deux femmes moudront à la meule: l'une sera prise et l'autre laissée. Restez donc vigilants, puisque vous ignorez à quel moment votre Seigneur viendra. Vous le savez bien, si le maître de la maison savait à quelle heure de la nuit le voleur doit venir, il resterait éveillé et ne laisserait pas percer les murs de sa maison. C'est pourquoi, vous aussi, tenez-vous prêts, car le Fils de l'homme viendra à l'heure où vous n'y penserez pas. »Quel est donc le serviteur fidèle et prudent que son maître a établi responsable des gens de sa maison pour leur donner la nourriture en temps voulu? Heureux le serviteur que son maître, à son arrivée, trouvera occupé à son travail! Je vous le dis en vérité, il l'établira responsable de tous ses biens. Mais si c'est un mauvais serviteur, qui se dit en lui-même: ‘Mon maître tarde à venir’, s'il se met à battre ses compagnons, s'il mange et boit avec les ivrognes, le maître de ce serviteur viendra le jour où il ne s'y attend pas et à l'heure qu'il ne connaît pas. Il le punira sévèrement et lui fera partager le sort des hypocrites: c'est là qu'il y aura des pleurs et des grincements de dents. »Alors le royaume des cieux ressemblera à dix jeunes filles qui ont pris leurs lampes pour aller à la rencontre du marié. Cinq d'entre elles étaient folles et cinq étaient sages. Celles qui étaient folles ne prirent pas d'huile avec elles en emportant leurs lampes, tandis que les sages prirent, avec leurs lampes, de l'huile dans des vases. Comme le marié tardait, toutes s'assoupirent et s'endormirent. Au milieu de la nuit, on cria: ‘Voici le marié, allez à sa rencontre!’ Alors toutes ces jeunes filles se réveillèrent et préparèrent leurs lampes. Les folles dirent aux sages: ‘Donnez-nous de votre huile, car nos lampes s'éteignent.’ Les sages répondirent: ‘Non, il n'y en aurait pas assez pour nous et pour vous. Allez plutôt chez ceux qui en vendent et achetez-en pour vous.’ Pendant qu'elles allaient en acheter, le marié arriva. Celles qui étaient prêtes entrèrent avec lui dans la salle des noces et la porte fut fermée. Plus tard, les autres jeunes filles vinrent et dirent: ‘Seigneur, Seigneur, ouvre-nous!’ mais il répondit: ‘Je vous le dis en vérité, je ne vous connais pas.’ Restez donc vigilants, puisque vous ne savez ni le jour ni l'heure [où le Fils de l'homme viendra]. »Ce sera en effet pareil au cas d'un homme qui, partant pour un voyage, appela ses serviteurs et leur remit ses biens. Il donna cinq sacs d’argent à l'un, deux à l'autre et un au troisième, à chacun selon sa capacité, puis il partit aussitôt. Celui qui avait reçu les cinq sacs d’argent s'en alla travailler avec eux et gagna cinq autres sacs d’argent. De même, celui qui avait reçu les deux sacs d’argent en gagna deux autres. Celui qui n'en avait reçu qu'un alla creuser un trou dans la terre et cacha l'argent de son maître. Longtemps après, le maître de ces serviteurs revint et leur fit rendre des comptes. Celui qui avait reçu les cinq sacs d’argent s'approcha, en apporta cinq autres et dit: ‘Seigneur, tu m'as remis cinq sacs d’argent. En voici cinq autres que j'ai gagnés.’ Son maître lui dit: ‘C'est bien, bon et fidèle serviteur; tu as été fidèle en peu de chose, je te confierai beaucoup. Viens partager la joie de ton maître.’ Celui qui avait reçu les deux sacs d’argent s'approcha aussi et dit: ‘Seigneur, tu m'as remis deux sacs d’argent. En voici deux autres que j'ai gagnés.’ Son maître lui dit: ‘C'est bien, bon et fidèle serviteur; tu as été fidèle en peu de chose, je te confierai beaucoup. Viens partager la joie de ton maître.’ Celui qui n'avait reçu qu'un sac d’argent s'approcha ensuite et dit: ‘Seigneur, je savais que tu es un homme dur: tu moissonnes où tu n'as pas semé et tu récoltes où tu n'as pas planté. J'ai eu peur et je suis allé cacher ton sac d’argent dans la terre. Le voici, prends ce qui est à toi.’ Son maître lui répondit: ‘Serviteur mauvais et paresseux, tu savais que je moissonne où je n'ai pas semé et que je récolte où je n'ai pas planté. Il te fallait donc remettre mon argent aux banquiers et à mon retour j'aurais retiré ce qui est à moi avec un intérêt. Prenez-lui donc le sac d’argent et donnez-le à celui qui a les dix sacs d’argent. En effet, on donnera à celui qui a et il sera dans l'abondance, mais à celui qui n'a pas on enlèvera même ce qu'il a. Quant au serviteur inutile, jetez-le dans les ténèbres extérieures: c’est là qu’il y aura des pleurs et des grincements de dents.’ »Lorsque le Fils de l'homme viendra dans sa gloire avec tous les [saints] anges, il s'assiéra sur son trône de gloire. Toutes les nations seront rassemblées devant lui. Il séparera les uns des autres, comme le berger sépare les brebis des boucs; il mettra les brebis à sa droite et les boucs à sa gauche. Alors le roi dira à ceux qui seront à sa droite: ‘Venez, vous qui êtes bénis par mon Père, prenez possession du royaume qui vous a été préparé dès la création du monde! En effet, j'ai eu faim et vous m'avez donné à manger; j'ai eu soif et vous m'avez donné à boire; j'étais étranger et vous m'avez accueilli; j'étais nu et vous m'avez habillé; j'étais malade et vous m'avez rendu visite; j'étais en prison et vous êtes venus vers moi.’ Les justes lui répondront: ‘Seigneur, quand t'avons-nous vu affamé et t'avons-nous donné à manger, ou assoiffé et t'avons-nous donné à boire? Quand t'avons-nous vu étranger et t'avons-nous accueilli, ou nu et t'avons-nous habillé? Quand t'avons-nous vu malade ou en prison et sommes-nous allés vers toi?’ Et le roi leur répondra: ‘Je vous le dis en vérité, toutes les fois que vous avez fait cela à l'un de ces plus petits de mes frères, c'est à moi que vous l'avez fait.’ Ensuite il dira à ceux qui seront à sa gauche: ‘Eloignez-vous de moi, maudits, allez dans le feu éternel qui a été préparé pour le diable et pour ses anges! En effet, j'ai eu faim et vous ne m'avez pas donné à manger; j'ai eu soif et vous ne m'avez pas donné à boire; j'étais étranger et vous ne m'avez pas accueilli; j'étais nu et vous ne m'avez pas habillé; j'étais malade et en prison et vous ne m'avez pas rendu visite.’ Ils répondront aussi: ‘Seigneur, quand t'avons-nous vu affamé, ou assoiffé, ou étranger, ou nu, ou malade ou en prison et ne t'avons-nous pas servi?’ Et il leur répondra: ‘Je vous le dis en vérité, toutes les fois que vous n'avez pas fait cela à l'un de ces plus petits, c'est à moi que vous ne l'avez pas fait.’ Et ils iront à la peine éternelle, tandis que les justes iront à la vie éternelle.» Lorsque Jésus eut fini de donner toutes ces instructions, il dit à ses disciples: «Vous savez que la Pâque a lieu dans deux jours et que le Fils de l'homme sera arrêté pour être crucifié.» Alors les chefs des prêtres, [les spécialistes de la loi] et les anciens du peuple se réunirent dans la cour du grand-prêtre, appelé Caïphe, et ils décidèrent d'arrêter Jésus par ruse et de le faire mourir. Cependant, ils se dirent: «Que ce ne soit pas pendant la fête, afin qu'il n'y ait pas d’agitation parmi le peuple.» Comme Jésus était à Béthanie, dans la maison de Simon le lépreux, une femme s'approcha de lui avec un vase qui contenait un parfum de grande valeur. Pendant qu'il était à table, elle versa le parfum sur sa tête. A cette vue, les disciples s'indignèrent et dirent: «A quoi bon un tel gaspillage? On aurait pu vendre ce parfum très cher et donner l'argent aux pauvres.» Le sachant, Jésus leur dit: «Pourquoi faites-vous de la peine à cette femme? Elle a accompli une bonne action envers moi. En effet, vous avez toujours des pauvres avec vous, mais vous ne m'aurez pas toujours. En versant ce parfum sur mon corps, elle l'a fait pour mon ensevelissement. Je vous le dis en vérité, partout où cette bonne nouvelle sera proclamée, dans le monde entier, on racontera aussi en souvenir de cette femme ce qu'elle a fait.» Alors l'un des douze, appelé Judas l’Iscariot, alla vers les chefs des prêtres et dit: «Que voulez-vous me donner pour que je vous livre Jésus?» Ils lui payèrent 30 pièces d'argent. Dès ce moment, il se mit à chercher une occasion favorable pour trahir Jésus. Le premier jour des pains sans levain, les disciples s'adressèrent à Jésus pour lui dire: «Où veux-tu que nous te préparions le repas de la Pâque?» Il répondit: «Allez à la ville chez un tel et vous lui direz: ‘Le maître dit: Mon heure est proche. Je célébrerai la Pâque chez toi avec mes disciples.’» Les disciples firent ce que Jésus leur avait ordonné et préparèrent la Pâque. Le soir venu, il se mit à table avec les douze. Pendant qu'ils mangeaient, il dit: «Je vous le dis en vérité, l'un de vous me trahira.» Ils furent profondément attristés et chacun se mit à lui dire: «Est-ce moi, Seigneur?» Il répondit: «Celui qui a mis la main dans le plat avec moi, c'est celui qui me trahira. Le Fils de l'homme s'en va, conformément à ce qui est écrit à son sujet, mais malheur à l'homme par qui le Fils de l'homme est trahi! Mieux vaudrait pour cet homme qu'il ne soit pas né.» Judas, celui qui le trahissait, prit la parole et dit: «Est-ce moi, maître?» Jésus lui répondit: «Tu le dis.» Pendant qu'ils mangeaient, Jésus prit du pain et prononça la prière de bénédiction, puis il le rompit et le donna aux disciples en disant: «Prenez, mangez, ceci est mon corps.» Il prit ensuite une coupe et remercia Dieu, puis il la leur donna en disant: «Buvez-en tous, car ceci est mon sang, le sang de la [nouvelle] alliance, qui est versé pour beaucoup, pour le pardon des péchés. Je vous le dis, je ne boirai plus désormais de ce fruit de la vigne, jusqu'au jour où je le boirai nouveau avec vous dans le royaume de mon Père.» Après avoir chanté les psaumes, ils se rendirent au mont des Oliviers. Alors Jésus leur dit: «Vous trébucherez tous, cette nuit, à cause de moi, car il est écrit: Je frapperai le berger et les brebis du troupeau seront dispersées. Mais, après ma résurrection, je vous précéderai en Galilée.» Pierre prit la parole et lui dit: «Même si tous trébuchent à cause de toi, ce ne sera jamais mon cas.» Jésus lui dit: «Je te le dis en vérité, cette nuit même, avant que le coq chante, trois fois tu me renieras.» Pierre lui répondit: «Même s'il me faut mourir avec toi, je ne te renierai pas.» Et tous les disciples dirent la même chose. Là-dessus, Jésus se rendit avec eux dans un endroit appelé Gethsémané et il dit aux disciples: «Asseyez-vous [ici] pendant que je m'éloignerai pour prier.» Il prit avec lui Pierre et les deux fils de Zébédée et il commença à être saisi de tristesse et d’angoisse. Il leur dit alors: «Mon âme est triste à en mourir. Restez ici, éveillés avec moi.» Puis il avança de quelques pas, se jeta le visage contre terre et fit cette prière: «Mon Père, si cela est possible, que cette coupe s'éloigne de moi! Toutefois, non pas ce que je veux, mais ce que tu veux.» Il revint vers les disciples, qu'il trouva endormis, et dit à Pierre: «Vous n'avez donc pas pu rester éveillés une seule heure avec moi! Restez vigilants et priez pour ne pas céder à la tentation. L'esprit est bien disposé, mais par nature l’homme est faible.» Il s'éloigna une deuxième fois et fit cette prière: «Mon Père, s'il n'est pas possible que cette coupe s'éloigne [de moi] sans que je la boive, que ta volonté soit faite!» Il revint et les trouva encore endormis, car ils avaient les paupières lourdes. Il les quitta, s'éloigna de nouveau et pria pour la troisième fois, répétant les mêmes paroles. Puis il revint vers ses disciples et leur dit: «Vous dormez maintenant et vous vous reposez! Voici, l'heure est proche et le Fils de l'homme est livré entre les mains des pécheurs. Levez-vous, allons-y! Celui qui me trahit s'approche.» Il parlait encore quand Judas, l'un des douze, arriva avec une foule nombreuse armée d'épées et de bâtons, envoyée par les chefs des prêtres et par les anciens du peuple. Celui qui le trahissait leur avait donné ce signe: «L’homme auquel je donnerai un baiser, c'est lui. Arrêtez-le!» Aussitôt, il s'approcha de Jésus en disant: «Salut, maître!», et il l'embrassa. Jésus lui dit: «Mon ami, ce que tu es venu faire, fais-le.» Alors ces gens s'avancèrent, mirent la main sur Jésus et l'arrêtèrent. Un de ceux qui étaient avec Jésus mit la main sur son épée et la tira; il frappa le serviteur du grand-prêtre et lui emporta l'oreille. Alors Jésus lui dit: «Remets ton épée à sa place, car tous ceux qui prendront l'épée mourront par l'épée. Penses-tu que je ne puisse pas faire appel à mon Père, qui me donnerait à l'instant plus de douze légions d'anges? Comment donc s'accompliraient les Ecritures, d'après lesquelles cela doit se passer ainsi?» A ce moment, Jésus dit à la foule: «Vous êtes venus vous emparer de moi avec des épées et des bâtons, comme pour un brigand. J'étais tous les jours assis [parmi vous], enseignant dans le temple, et vous ne m'avez pas arrêté. Mais tout cela est arrivé afin que les écrits des prophètes soient accomplis.» Alors tous les disciples l'abandonnèrent et prirent la fuite. Ceux qui avaient arrêté Jésus l'emmenèrent chez le grand-prêtre Caïphe, où les spécialistes de la loi et les anciens étaient rassemblés. Pierre le suivit de loin jusqu'à la cour du grand-prêtre, y entra et s'assit avec les serviteurs pour voir comment cela finirait. Les chefs des prêtres, [les anciens] et tout le sanhédrin cherchaient un faux témoignage contre Jésus afin de le faire mourir, mais ils n'en trouvèrent pas, quoique beaucoup de faux témoins se soient présentés. Enfin, il en vint deux qui dirent: «Celui-ci a dit: ‘Je peux détruire le temple de Dieu et le reconstruire en trois jours.’» Le grand-prêtre se leva et lui dit: «Ne réponds-tu rien? Pourquoi ces hommes témoignent-ils contre toi?» Mais Jésus gardait le silence. Le grand-prêtre [prit la parole et] lui dit: «Je t'adjure, par le Dieu vivant, de nous dire si tu es le Messie, le Fils de Dieu.» Jésus lui répondit: «Tu le dis. De plus, je vous le déclare, vous verrez désormais le Fils de l'homme assis à la droite du Tout-Puissant et venant sur les nuées du ciel.» Alors le grand-prêtre déchira ses vêtements en disant: «Il a blasphémé! Qu'avons-nous encore besoin de témoins? Vous venez d'entendre son blasphème. Qu'en pensez-vous?» Ils répondirent: «Il mérite la mort.» Là-dessus, ils lui crachèrent au visage et le frappèrent à coups de poing; certains lui donnaient des gifles en disant: «Christ, prophétise-nous qui t'a frappé!» Or Pierre était assis dehors dans la cour. Une servante s'approcha de lui et dit: «Toi aussi, tu étais avec Jésus le Galiléen.» Mais il le nia devant tous en disant: «Je ne sais pas ce que tu veux dire.» Comme il se dirigeait vers la porte, une autre servante le vit et dit à ceux qui se trouvaient là: «Cet homme [aussi] était avec Jésus de Nazareth.» Il le nia de nouveau, avec serment: «Je ne connais pas cet homme.» Peu après, ceux qui étaient là s'approchèrent et dirent à Pierre: «Certainement, toi aussi tu fais partie de ces gens-là, car ton langage te fait reconnaître.» Alors il se mit à jurer en lançant des malédictions: «Je ne connais pas cet homme.» Aussitôt un coq chanta. Pierre se souvint alors de ce que Jésus [lui] avait dit: «Avant que le coq chante, tu me renieras trois fois.» Il sortit et pleura amèrement. Le matin venu, tous les chefs des prêtres et les anciens du peuple tinrent conseil contre Jésus pour le faire mourir. Après l'avoir attaché, ils l'emmenèrent et le livrèrent à [Ponce] Pilate, le gouverneur. Alors Judas, celui qui l'avait trahi, voyant qu'il était condamné, fut pris de remords et rapporta les 30 pièces d'argent aux chefs des prêtres et aux anciens en disant: «J'ai péché en faisant arrêter un innocent.» Ils répondirent: «En quoi cela nous concerne-t-il? C’est toi que cela regarde.» Judas jeta les pièces d'argent dans le temple, se retira et alla se pendre. Les chefs des prêtres les ramassèrent en disant: «Il n'est pas permis de les mettre dans le trésor sacré puisque c'est le prix du sang.» Après en avoir délibéré, ils achetèrent avec cet argent le champ du potier, pour y ensevelir les étrangers. C'est pourquoi ce champ a été appelé «champ du sang» jusqu'à aujourd’hui. Alors s'accomplit ce que le prophète Jérémie avait annoncé: Ils ont pris les 30 pièces d'argent, la valeur à laquelle il a été estimé par les Israélites, et ils les ont données pour le champ du potier, comme le Seigneur me l'avait ordonné. Jésus comparut devant le gouverneur. Celui-ci l'interrogea: «Es-tu le roi des Juifs?» Jésus lui répondit: «Tu le dis.» Mais il ne répondit rien aux accusations des chefs des prêtres et des anciens. Alors Pilate lui dit: «N'entends-tu pas tous ces témoignages qu'ils portent contre toi?» Mais Jésus ne répondit sur aucun point, ce qui étonna beaucoup le gouverneur. A chaque fête, le gouverneur avait pour habitude de relâcher un prisonnier, celui que la foule voulait. Ils avaient alors un prisonnier célèbre, un dénommé Barabbas. Comme ils étaient rassemblés, Pilate leur dit: «Lequel voulez-vous que je vous relâche: Barabbas ou Jésus qu'on appelle le Christ?» En effet, il savait que c'était par jalousie qu'ils avaient fait arrêter Jésus. Pendant qu'il siégeait au tribunal, sa femme lui fit dire: «N’aie rien à faire avec ce juste, car aujourd'hui j'ai beaucoup souffert dans un rêve à cause de lui.» Les chefs des prêtres et les anciens persuadèrent la foule de demander Barabbas et de faire mourir Jésus. Le gouverneur prit la parole et leur dit: «Lequel des deux voulez-vous que je vous relâche?» Ils répondirent: «Barabbas.» Pilate répliqua: «Que ferai-je donc de Jésus qu'on appelle le Christ?» Tous répondirent: «Qu'il soit crucifié!» «Mais quel mal a-t-il fait?» dit le gouverneur. Ils crièrent encore plus fort: «Qu'il soit crucifié!» Voyant qu'il ne gagnait rien mais que le tumulte augmentait, Pilate prit de l'eau, se lava les mains en présence de la foule et dit: «Je suis innocent du sang de ce juste. C’est vous que cela regarde.» Et tout le peuple répondit: «Que son sang retombe sur nous et sur nos enfants!» Alors Pilate leur relâcha Barabbas; et, après avoir fait fouetter Jésus, il le livra à la crucifixion. Les soldats du gouverneur conduisirent Jésus dans le prétoire et rassemblèrent toute la troupe autour de lui. Ils lui enlevèrent ses vêtements et lui mirent un manteau écarlate. Ils tressèrent une couronne d'épines qu'ils posèrent sur sa tête, et ils lui mirent un roseau dans la main droite; puis, s'agenouillant devant lui, ils se moquaient de lui en disant: «Salut, roi des Juifs!» Ils crachaient sur lui, prenaient le roseau et le frappaient sur la tête. Après s'être ainsi moqués de lui, ils lui enlevèrent le manteau, lui remirent ses vêtements et l'emmenèrent pour le crucifier. Lorsqu'ils sortirent, ils rencontrèrent un homme de Cyrène appelé Simon et le forcèrent à porter la croix de Jésus. Arrivés à un endroit appelé Golgotha – ce qui signifie «lieu du crâne» –, ils lui donnèrent à boire du vinaigre mêlé de fiel; mais quand il l'eut goûté, il ne voulut pas boire. Ils le crucifièrent, puis ils se partagèrent ses vêtements en tirant au sort [afin que s'accomplisse ce que le prophète avait annoncé: Ils se sont partagé mes vêtements et ils ont tiré au sort mon habit ]. Puis ils s'assirent et le gardèrent. Pour indiquer le motif de sa condamnation, on écrivit au-dessus de sa tête: «Celui-ci est Jésus, le roi des Juifs.» Avec lui furent crucifiés deux brigands, l'un à sa droite et l'autre à sa gauche. Les passants l'insultaient et secouaient la tête en disant: «Toi qui détruis le temple et qui le reconstruis en trois jours, sauve-toi toi-même! Si tu es le Fils de Dieu, descends de la croix!» Les chefs des prêtres, avec les spécialistes de la loi et les anciens, se moquaient aussi de lui et disaient: «Il en a sauvé d'autres et il ne peut pas se sauver lui-même! S'il est roi d'Israël, qu'il descende maintenant de la croix et nous croirons en lui. Il s'est confié en Dieu; que Dieu le délivre maintenant, s'il l'aime! En effet, il a dit: ‘Je suis le Fils de Dieu.’» Les brigands crucifiés avec lui l'insultaient eux aussi de la même manière. De midi jusqu'à trois heures de l'après-midi, il y eut des ténèbres sur tout le pays. Vers trois heures de l'après-midi, Jésus s'écria d'une voix forte: «Eli, Eli, lama sabachthani?» – c'est-à-dire: Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné? Quelques-uns de ceux qui étaient là, après l'avoir entendu, disaient: «Il appelle Elie.» Aussitôt l'un d'eux courut prendre une éponge qu'il imbiba de vinaigre; il la fixa à un roseau et lui donna à boire. Mais les autres disaient: «Laisse donc, voyons si Elie viendra le sauver.» Jésus poussa de nouveau un grand cri et rendit l'esprit. Et voici que le voile du temple se déchira en deux depuis le haut jusqu'en bas, la terre trembla, les rochers se fendirent, les tombeaux s'ouvrirent et les corps de plusieurs saints qui étaient morts ressuscitèrent. Etant sortis des tombes, ils entrèrent dans la ville sainte après la résurrection de Jésus et apparurent à un grand nombre de personnes. A la vue du tremblement de terre et de ce qui venait d'arriver, l’officier romain et ceux qui étaient avec lui pour garder Jésus furent saisis d'une grande frayeur et dirent: «Cet homme était vraiment le Fils de Dieu.» Il y avait là bien des femmes qui regardaient de loin; elles avaient accompagné Jésus depuis la Galilée pour le servir. Parmi elles figuraient Marie de Magdala, Marie la mère de Jacques et de Joseph, et la mère des fils de Zébédée. Le soir venu arriva un homme riche d'Arimathée, du nom de Joseph, qui lui aussi était un disciple de Jésus. Il alla trouver Pilate et demanda le corps de Jésus. Alors Pilate ordonna de le lui remettre. Joseph prit le corps, l'enveloppa dans un drap de lin pur et le déposa dans un tombeau neuf qu'il s'était fait creuser dans la roche. Puis il roula une grande pierre à l'entrée du tombeau et s'en alla. Marie de Magdala et l'autre Marie étaient là, assises vis-à-vis du tombeau. Le lendemain, qui était le jour après la préparation du sabbat, les chefs des prêtres et les pharisiens allèrent ensemble chez Pilate et dirent: «Seigneur, nous nous souvenons que cet imposteur a dit, quand il vivait encore: ‘Après trois jours je ressusciterai.’ Ordonne donc que le tombeau soit gardé jusqu'au troisième jour, afin que ses disciples ne viennent pas voler le corps et dire au peuple: ‘Il est ressuscité.’ Cette dernière imposture serait pire que la première.» Pilate leur dit: «Vous avez une garde. Allez-y, gardez-le comme vous le souhaitez!» Ils s'en allèrent et firent surveiller le tombeau par la garde après avoir scellé la pierre. Après le sabbat, à l'aube du dimanche, Marie de Magdala et l'autre Marie allèrent voir le tombeau. Soudain, il y eut un grand tremblement de terre, car un ange du Seigneur descendit du ciel, vint rouler la pierre [de devant l’ouverture] et s'assit dessus. Il avait l’aspect de l'éclair et son vêtement était blanc comme la neige. Les gardes tremblèrent de peur et devinrent comme morts, mais l'ange prit la parole et dit aux femmes: «Quant à vous, n’ayez pas peur, car je sais que vous cherchez Jésus, celui qui a été crucifié. Il n'est pas ici, car il est ressuscité, comme il l'avait dit. Venez voir l'endroit où le Seigneur était couché et allez vite dire à ses disciples qu'il est ressuscité. Il vous précède en Galilée. C'est là que vous le verrez. Voilà, je vous l'ai dit.» Elles s'éloignèrent rapidement du tombeau, avec crainte et une grande joie, et elles coururent porter la nouvelle aux disciples. Et voici que Jésus vint à leur rencontre et dit: «Je vous salue.» Elles s'approchèrent, s’agrippèrent à ses pieds et se prosternèrent devant lui. Alors Jésus leur dit: «N’ayez pas peur! Allez dire à mes frères de se rendre en Galilée: c'est là qu'ils me verront.» Pendant qu'elles étaient en chemin, quelques hommes de la garde entrèrent dans la ville et annoncèrent aux chefs des prêtres tout ce qui était arrivé. Après s'être réunis avec les anciens pour tenir conseil, ceux-ci donnèrent une forte somme d'argent aux soldats avec cette consigne: «Dites que ses disciples sont venus de nuit voler le corps pendant que vous dormiez. Et si le gouverneur l'apprend, nous l'apaiserons et nous ferons en sorte que vous n'ayez pas d'ennuis.» Les soldats prirent l'argent et se conformèrent aux instructions reçues. Et ce récit des événements s'est propagé parmi les Juifs jusqu'à aujourd’hui. Les onze disciples allèrent en Galilée, sur la montagne que Jésus leur avait désignée. Quand ils le virent, ils se prosternèrent [devant lui], mais quelques-uns eurent des doutes. Jésus s'approcha et leur dit: «Tout pouvoir m'a été donné dans le ciel et sur la terre. Allez [donc], faites de toutes les nations des disciples, baptisez-les au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit et enseignez-leur à mettre en pratique tout ce que je vous ai prescrit. Et moi, je suis avec vous tous les jours, jusqu'à la fin du monde.» Voici le commencement de l'Evangile de Jésus-Christ, Fils de Dieu, conformément à ce qui est écrit dans les prophètes: Voici, j'envoie mon messager devant toi pour te préparer le chemin. C 'est la voix de celui qui crie dans le désert: ‘Préparez le chemin du Seigneur, rendez ses sentiers droits.’ Jean parut; il baptisait dans le désert et prêchait le baptême de repentance pour le pardon des péchés. Toute la région de Judée et tous les habitants de Jérusalem se rendaient vers lui. Reconnaissant publiquement leurs péchés, ils se faisaient baptiser par lui dans l’eau du Jourdain. Jean portait un vêtement en poil de chameau et une ceinture de cuir autour de la taille. Il se nourrissait de sauterelles et de miel sauvage. Il proclamait: «Après moi vient celui qui est plus puissant que moi, et je ne suis pas digne de me baisser pour détacher la courroie de ses sandales. Moi, je vous ai baptisés d'eau; lui, il vous baptisera du Saint-Esprit.» A cette époque-là, Jésus vint de Nazareth en Galilée, et il fut baptisé par Jean dans le Jourdain. Au moment où il sortait de l'eau, il vit le ciel s'ouvrir et l'Esprit descendre sur lui comme une colombe, et une voix se fit entendre du ciel: «Tu es mon Fils bien-aimé, tu as toute mon approbation.» Aussitôt, l'Esprit poussa Jésus dans le désert où il passa 40 jours, tenté par Satan. Il était avec les bêtes sauvages et les anges le servaient. Après que Jean eut été arrêté, Jésus alla en Galilée. Il proclamait la bonne nouvelle [du royaume] de Dieu et disait: «Le moment est arrivé et le royaume de Dieu est proche. Changez d’attitude et croyez à la bonne nouvelle!» Comme il marchait le long du lac de Galilée, il vit Simon et André, frère de Simon, qui jetaient un filet dans le lac; c’étaient en effet des pêcheurs. Jésus leur dit: «Suivez-moi, et je ferai de vous des pêcheurs d'hommes.» Aussitôt, ils laissèrent leurs filets et le suivirent. Il alla un peu plus loin et vit Jacques, fils de Zébédée, et son frère Jean, qui étaient eux aussi dans une barque et réparaient les filets. Aussitôt, il les appela; ils laissèrent leur père Zébédée dans la barque avec les ouvriers et le suivirent. Ils se rendirent à Capernaüm. Dès le jour du sabbat, Jésus entra dans la synagogue et se mit à enseigner. On était frappé par son enseignement, car il enseignait avec autorité, et non pas comme les spécialistes de la loi. Il y avait dans leur synagogue un homme qui avait un esprit impur. Il s'écria: «[Ah!] Que nous veux-tu, Jésus de Nazareth? Es-tu venu pour nous perdre? Je sais qui tu es: le Saint de Dieu.» Jésus le menaça en disant: «Tais-toi et sors de cet homme.» L'esprit impur sortit de cet homme en le secouant violemment et en poussant un grand cri. Tous furent si effrayés qu'ils se demandaient les uns aux autres: «Qu'est-ce que ceci? Quel est ce nouvel enseignement? Il commande avec autorité même aux esprits impurs, et ils lui obéissent!» Et sa réputation gagna aussitôt toute la région de la Galilée. En sortant de la synagogue, ils se rendirent avec Jacques et Jean à la maison de Simon et d'André. La belle-mère de Simon était couchée avec de la fièvre; aussitôt on parla d'elle à Jésus. Il s'approcha, la fit lever en lui prenant la main, et [à l'instant] la fièvre la quitta. Puis elle se mit à les servir. Le soir, après le coucher du soleil, on lui amena tous les malades et les démoniaques. Toute la ville était rassemblée devant la porte. Il guérit beaucoup de personnes qui souffraient de diverses maladies; il chassa aussi beaucoup de démons, et il ne leur permettait pas de parler, parce qu'ils le connaissaient. Vers le matin, alors qu'il faisait encore très sombre, il se leva et sortit pour aller dans un endroit désert où il pria. Simon et ceux qui étaient avec lui se mirent à sa recherche; quand ils l'eurent trouvé, ils lui dirent: «Tout le monde te cherche.» Il leur répondit: «Allons [ailleurs,] dans les villages voisins, afin que j'y prêche aussi, car c'est pour cela que je suis sorti.» Et il prêchait dans leurs synagogues par toute la Galilée et chassait les démons. Un lépreux vint à lui et, se jetant à genoux, lui dit en suppliant: «Si tu le veux, tu peux me rendre pur.» Rempli de compassion, Jésus tendit la main, le toucha et dit: «Je le veux, sois pur.» Aussitôt la lèpre le quitta et il fut purifié. Jésus le renvoya sur-le-champ avec de sévères recommandations; il lui dit: «Fais bien attention de ne [rien] dire à personne, mais va te montrer au prêtre et présente pour ta purification ce que Moïse a prescrit, afin que cela leur serve de témoignage.» Cependant cet homme, une fois parti, se mit à proclamer partout la nouvelle et à la propager, de sorte que Jésus ne pouvait plus entrer publiquement dans une ville. Il se tenait dehors, dans des lieux déserts, et l'on venait à lui de partout. Quelques jours après, Jésus revint à Capernaüm. On apprit qu'il était à la maison, et un si grand nombre de personnes se rassemblèrent qu'il n'y avait plus de place, pas même devant la porte. Il leur annonçait la parole. On vint lui amener un paralysé porté par quatre hommes. Comme ils ne pouvaient pas l'aborder à cause de la foule, ils découvrirent le toit au-dessus de l’endroit où il se tenait et descendirent par cette ouverture le brancard sur lequel le paralysé était couché. Voyant leur foi, Jésus dit au paralysé: «Mon enfant, tes péchés te sont pardonnés.» Il y avait là quelques spécialistes de la loi qui étaient assis et qui se disaient en eux-mêmes: «Pourquoi cet homme parle-t-il ainsi? Il blasphème. Qui peut pardonner les péchés, si ce n'est Dieu seul?» Jésus sut aussitôt dans son esprit qu’ils raisonnaient ainsi en eux-mêmes, et il leur dit: «Pourquoi raisonnez-vous ainsi dans vos cœurs? Qu'est-ce qui est le plus facile à dire au paralysé: ‘Tes péchés sont pardonnés’, ou: ‘Lève-toi, prends ton brancard et marche’? Afin que vous sachiez que le Fils de l'homme a sur la terre le pouvoir de pardonner les péchés, je te l'ordonne – dit-il au paralysé –, lève-toi, prends ton brancard et retourne chez toi.» Aussitôt il se leva, prit son brancard et sortit devant tout le monde, de sorte qu'ils étaient tous très étonnés et célébraient la gloire de Dieu en disant: «Nous n'avons jamais rien vu de pareil.» Jésus sortit de nouveau du côté du lac. Toute la foule venait à lui et il l'enseignait. En passant, il vit Lévi, fils d'Alphée, assis au bureau des taxes. Il lui dit: «Suis-moi.» Lévi se leva et le suivit. Comme Jésus était à table dans la maison de Lévi, beaucoup de collecteurs d’impôts et de pécheurs se mirent aussi à table avec lui et avec ses disciples, car ils étaient nombreux à le suivre. Le voyant manger avec les collecteurs d’impôts et les pécheurs, les spécialistes de la loi et les pharisiens dirent à ses disciples: «Pourquoi mange-t-il avec les collecteurs d’impôts et les pécheurs?» Jésus, qui avait entendu, leur dit: «Ce ne sont pas les bien portants qui ont besoin de médecin, mais les malades. Je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs, [à changer d’attitude].» Les disciples de Jean et les pharisiens jeûnaient. Ils vinrent dire à Jésus: «Pourquoi les disciples de Jean et ceux des pharisiens jeûnent-ils, tandis que tes disciples ne jeûnent pas?» Jésus leur répondit: «Les invités à la noce peuvent-ils jeûner pendant que le marié est avec eux? Aussi longtemps que le marié est avec eux, ils ne peuvent pas jeûner. Les jours viendront où le marié leur sera enlevé, et alors ils jeûneront durant ces jours-là. Personne ne coud un morceau de tissu neuf sur un vieil habit, sinon la pièce neuve ajoutée arrache une partie du vieux, et la déchirure devient pire. Et personne ne met du vin nouveau dans de vieilles outres, sinon les outres éclatent, le vin coule et les outres sont perdues; mais [il faut mettre] le vin nouveau dans des outres neuves.» Un jour de sabbat, Jésus traversait des champs de blé. Tout en marchant, ses disciples se mirent à arracher des épis. Les pharisiens lui dirent: «Regarde! Pourquoi font-ils ce qui n'est pas permis pendant le sabbat?» Jésus leur répondit: «N'avez-vous jamais lu ce qu’a fait David, lorsqu'il a été dans le besoin et qu'il a eu faim, lui et ses compagnons? Il est entré dans la maison de Dieu, à l’époque du grand-prêtre Abiathar, a mangé les pains consacrés qu'il n'est permis qu'aux prêtres de manger et en a même donné à ses compagnons!» Puis il leur dit: «Le sabbat a été fait pour l'homme, et non l'homme pour le sabbat, de sorte que le Fils de l'homme est le Seigneur même du sabbat.» Jésus entra de nouveau dans la synagogue. Il s'y trouvait un homme qui avait la main paralysée. Ils observaient Jésus pour voir s'il le guérirait le jour du sabbat: c'était afin de pouvoir l'accuser. Jésus dit à l'homme qui avait la main paralysée: «Lève-toi, là au milieu.» Puis il leur dit: «Est-il permis, le jour du sabbat, de faire du bien ou de faire du mal, de sauver une personne ou de la tuer?» Mais ils gardèrent le silence. Alors il promena sur eux un regard de colère et, peiné de l'endurcissement de leur cœur, il dit à l'homme: «Tends ta main.» Il la tendit, et sa main fut guérie. Les pharisiens sortirent et tinrent aussitôt conseil avec les hérodiens sur les moyens de le faire mourir. Jésus se retira au bord du lac avec ses disciples. Une foule nombreuse le suivit, venue de la Galilée, de la Judée, de Jérusalem, de l'Idumée, de l’autre côté du Jourdain et des environs de Tyr et de Sidon; cette foule vint à lui car elle avait appris tout ce qu’il faisait. Il dit à ses disciples de tenir toujours à sa disposition une petite barque afin de ne pas être écrasé par la foule. En effet, comme il guérissait beaucoup de gens, tous ceux qui avaient des maladies se jetaient sur lui pour le toucher. Les esprits impurs, quand ils le voyaient, se prosternaient devant lui et s'écriaient: «Tu es le Fils de Dieu.» Mais il leur recommandait très sévèrement de ne pas le faire connaître. Il monta ensuite sur la montagne; il appela ceux qu'il voulait, et ils vinrent vers lui. Il en établit douze [auxquels il donna le nom d’apôtres,] pour qu’ils soient avec lui, et pour les envoyer prêcher avec le pouvoir [de guérir les maladies et] de chasser les démons. [Voici les douze qu'il établit:] Simon, qu'il appela Pierre; Jacques, fils de Zébédée, et Jean, frère de Jacques, auxquels il donna le nom de Boanergès, qui signifie «fils du tonnerre»; André; Philippe; Barthélémy; Matthieu; Thomas; Jacques, fils d'Alphée; Thaddée; Simon le Cananite; et Judas l’Iscariot, celui qui trahit Jésus. Ils se rendirent à la maison, et la foule se rassembla de nouveau, de sorte qu'ils ne pouvaient même pas prendre leur repas. Lorsqu'ils l’apprirent, les membres de la famille de Jésus vinrent pour s’emparer de lui, car ils disaient: «Il a perdu la raison.» Les spécialistes de la loi qui étaient descendus de Jérusalem disaient: «Il a en lui Béelzébul; c'est par le prince des démons qu'il chasse les démons.» Jésus les appela et leur dit sous forme de paraboles: «Comment Satan peut-il chasser Satan? Si un royaume est confronté à des luttes internes, ce royaume ne peut pas subsister, et si une famille est confrontée à des luttes internes, cette famille ne peut pas subsister. Si donc Satan se dresse contre lui-même, s’il est divisé, il ne peut pas subsister, c'en est fini de lui. Personne ne peut entrer dans la maison d'un homme fort et piller ses biens sans avoir d'abord attaché cet homme fort; alors seulement il pillera sa maison. Je vous le dis en vérité, tous les péchés seront pardonnés aux hommes, ainsi que les blasphèmes qu'ils auront proférés, mais celui qui blasphémera contre le Saint-Esprit n'obtiendra jamais de pardon: il mérite une condamnation éternelle.» Jésus parla de cette manière parce qu'ils disaient: «Il a un esprit impur.» Sa mère et ses frères arrivèrent donc. Ils se tenaient dehors et l'envoyèrent appeler. La foule était assise autour de lui, et on lui dit: «Voici, ta mère et tes frères [et sœurs] sont dehors et te cherchent.» Il répondit: «Qui est ma mère, et qui sont mes frères?» Puis il promena le regard sur ceux qui étaient assis tout autour de lui et dit: «Voici ma mère et mes frères. En effet, celui qui fait la volonté de Dieu, celui-là est mon frère, ma sœur, ma mère.» Jésus se mit de nouveau à enseigner au bord du lac. La foule se rassembla autour de lui, si nombreuse qu'il monta dans une barque où il s'assit, sur le lac. Toute la foule était à terre sur le rivage. Il leur enseignait beaucoup de choses en paraboles. Il leur disait dans son enseignement: «Ecoutez! Un semeur sortit pour semer. Comme il semait, une partie de la semence tomba le long du chemin; les oiseaux vinrent et la mangèrent. Une autre partie tomba dans un sol pierreux, où elle n'avait pas beaucoup de terre; elle leva aussitôt, parce qu'elle ne trouva pas un terrain profond, mais quand le soleil parut, elle fut brûlée et sécha, faute de racines. Une autre partie tomba parmi les ronces; les ronces poussèrent et l'étouffèrent, et elle ne donna pas de fruit. Une autre partie tomba dans la bonne terre; elle donna du fruit qui montait et se développait, avec un rapport de 30, 60 ou 100 pour 1.» Puis il dit: «Que celui qui a des oreilles pour entendre entende.» Lorsqu'il fut seul avec eux, ceux qui l'entouraient avec les douze l'interrogèrent sur cette parabole. Il leur dit: «C'est à vous qu'il a été donné de connaître le mystère du royaume de Dieu, mais pour ceux qui sont à l’extérieur tout est présenté en paraboles, afin qu'en regardant ils regardent et ne voient pas, et qu'en entendant ils entendent et ne comprennent pas, de peur qu'ils ne se convertissent et que leurs péchés ne soient pardonnés.» Il leur dit encore: «Vous ne comprenez pas cette parabole? Comment donc comprendrez-vous toutes les autres? Le semeur sème la parole. Certains sont le long du chemin où la parole est semée: dès qu'ils l'ont entendue, Satan vient et enlève la parole qui a été semée en eux. De même, d’autres reçoivent la semence dans un sol pierreux: quand ils entendent la parole, ils l’acceptent aussitôt avec joie, mais ils n'ont pas de racines en eux-mêmes, ils sont les hommes d’un moment et, dès que surviennent les difficultés ou la persécution à cause de la parole, ils trébuchent. D'autres encore reçoivent la semence parmi les ronces: ils entendent la parole, mais les préoccupations de ce monde, l’attrait trompeur des richesses et les passions en tout genre pénètrent en eux, étouffent la parole et la rendent infructueuse. D'autres enfin reçoivent la semence dans la bonne terre: ce sont ceux qui entendent la parole, l’accueillent et portent du fruit, avec un rapport de 30, 60 ou 100 pour 1.» Il leur dit encore: «Apporte-t-on la lampe pour la mettre sous un seau ou sous le lit? N'est-ce pas pour la mettre sur son support? Il n'y a en effet rien de caché qui ne doive être mis en lumière, rien de secret qui ne doive être mis au jour. Si quelqu'un a des oreilles pour entendre, qu'il entende.» Il leur dit encore: «Prêtez bien attention à ce que vous entendez. On utilisera pour vous la même mesure que celle dont vous vous serez servis, et on y ajoutera pour vous [qui écoutez]. En effet, on donnera à celui qui a, mais à celui qui n'a pas on enlèvera même ce qu'il a.» Il dit encore: «Voici à quoi ressemble le royaume de Dieu. Il est semblable à un homme qui jette de la semence en terre; qu'il dorme ou qu'il reste éveillé, nuit et jour la semence germe et pousse sans qu'il sache comment. [En effet,] d’elle-même la terre produit d'abord l'herbe, puis l'épi, enfin le grain tout formé dans l'épi, et, dès que le fruit est mûr, on y met la faucille, car c’est le moment de la moisson.» Il dit encore: «A quoi comparerons-nous le royaume de Dieu ou par quelle parabole le représenterons-nous? Il est comme une graine de moutarde: lorsqu'on la sème en terre, c'est la plus petite de toutes les semences qui sont sur la terre. Mais lorsqu'elle a été semée, elle monte, devient plus grande que tous les légumes et développe de grandes branches, de sorte que les oiseaux du ciel peuvent habiter sous son ombre.» C'est par beaucoup de paraboles de ce genre qu'il leur annonçait la parole, dans la mesure où ils étaient capables de l'entendre. Il ne leur parlait pas sans parabole, mais en privé il expliquait tout à ses disciples. Ce jour-là, le soir venu, Jésus leur dit: «Passons sur l'autre rive.» Après avoir renvoyé la foule, ils l'emmenèrent dans la barque où il se trouvait; il y avait aussi d'autres barques avec lui. Un vent violent s'éleva et les vagues se jetaient sur la barque, au point qu'elle se remplissait déjà. Et lui, il dormait à l'arrière sur le coussin. Ils le réveillèrent et lui dirent: «Maître, cela ne te fait rien que nous soyons en train de mourir?» Il se réveilla, menaça le vent et dit à la mer: «Silence! Tais-toi!» Le vent tomba et il y eut un grand calme. Puis il leur dit: «Pourquoi êtes-vous si craintifs? Comment se fait-il que vous n’ayez pas de foi?» Ils furent saisis d'une grande frayeur et ils se disaient les uns aux autres: «Qui est donc cet homme? Même le vent et la mer lui obéissent!» Ils arrivèrent sur l'autre rive du lac, dans le pays des Gadaréniens. Dès que Jésus fut hors de la barque, un homme vint à sa rencontre; il sortait des tombeaux et il était animé par un esprit impur. Cet homme habitait dans les tombeaux, et personne ne pouvait plus l'attacher, même avec une chaîne. En effet, souvent on l’avait attaché avec des fers aux pieds et des chaînes, mais il avait cassé les chaînes et brisé les fers, et personne n'avait la force de le maîtriser. Il était sans cesse, nuit et jour, dans les tombeaux et sur les montagnes; il criait et se blessait lui-même avec des pierres. Il vit Jésus de loin, accourut, se prosterna devant lui et s'écria d'une voix forte: «Que me veux-tu, Jésus, Fils du Dieu très-haut? Je t'en supplie au nom de Dieu, ne me tourmente pas.» En effet, Jésus lui disait: «Sors de cet homme, esprit impur!» Il lui demanda: «Quel est ton nom?» «Mon nom est légion, car nous sommes nombreux», répondit-il. Et il le suppliait avec insistance de ne pas les envoyer hors du pays. Il y avait là, vers la montagne, un grand troupeau de porcs en train de chercher à manger. Tous les démons le supplièrent: «Envoie-nous dans ces porcs afin que nous entrions en eux.» Il le leur permit [aussitôt]. Les esprits impurs sortirent de l'homme, entrèrent dans les porcs, et le troupeau se précipita du haut de la falaise dans le lac; il y avait environ 2000 porcs, et ils se noyèrent dans le lac. Les gardiens du troupeau s'enfuirent et allèrent le raconter dans la ville et dans les campagnes. Les gens allèrent voir ce qui était arrivé. Ils vinrent vers Jésus et virent le démoniaque, celui qui avait eu la légion de démons, assis, habillé et dans son bon sens; et ils furent saisis de frayeur. Ceux qui avaient été témoins de la scène leur racontèrent ce qui était arrivé au démoniaque et aux porcs. Alors ils se mirent à supplier Jésus de quitter leur territoire. Comme il montait dans la barque, celui qui avait été démoniaque le suppliait, demandant à l’accompagner. Jésus ne le lui permit pas mais lui dit: «Va dans ta maison, vers les tiens, et raconte-leur tout ce que le Seigneur a fait pour toi, comment il a eu pitié de toi.» Il s'en alla et se mit à proclamer dans la Décapole tout ce que Jésus avait fait pour lui. Et tous étaient dans l'étonnement. Jésus regagna en barque l'autre rive, où une grande foule se rassembla autour de lui. Il était au bord du lac. Alors vint un des chefs de la synagogue, du nom de Jaïrus. Lorsqu'il aperçut Jésus, il se jeta à ses pieds et le supplia avec insistance: «Ma petite fille est sur le point de mourir. Viens, pose les mains sur elle afin qu'elle soit sauvée, et elle vivra.» Jésus s'en alla avec lui. Une grande foule le suivait et le pressait de tous côtés. Or, il y avait une femme atteinte d'hémorragies depuis 12 ans. Elle avait beaucoup souffert entre les mains de nombreux médecins. Elle avait dépensé tout ce qu'elle possédait, mais cela n’avait servi à rien; au contraire, son état avait plutôt empiré. Elle entendit parler de Jésus, vint dans la foule par-derrière et toucha son vêtement, car elle se disait: «Même si je ne touche que ses vêtements, je serai guérie.» A l'instant même, son hémorragie s'arrêta, et elle sentit dans son corps qu'elle était guérie de son mal. Jésus se rendit aussitôt compte qu'une force était sortie de lui; il se retourna au milieu de la foule et dit: «Qui a touché mes vêtements?» Ses disciples lui dirent: «Tu vois la foule qui te presse et tu dis: ‘Qui m'a touché?’» Jésus regardait autour de lui pour voir celle qui avait fait cela. La femme, effrayée et tremblante, sachant ce qui lui était arrivé, vint se jeter à ses pieds et lui dit toute la vérité. Alors il lui dit: «Ma fille, ta foi t'a sauvée. Pars dans la paix et sois guérie de ton mal.» Il parlait encore quand des gens arrivèrent de chez le chef de la synagogue et lui dirent: «Ta fille est morte. Pourquoi déranger encore le maître?» Dès qu’il entendit cette parole, Jésus dit au chef de la synagogue: «N’aie pas peur, crois seulement.» Et il ne laissa personne l'accompagner, sauf Pierre, Jacques et Jean, le frère de Jacques. Ils arrivèrent à la maison du chef de la synagogue où Jésus vit du tumulte, des gens qui pleuraient et poussaient de grands cris. Il entra et leur dit: «Pourquoi faites-vous ce tumulte et pourquoi pleurez-vous? L'enfant n'est pas morte, mais elle dort.» Ils se moquaient de lui. Alors il les fit tous sortir, prit avec lui le père et la mère de l'enfant et ceux qui l'avaient accompagné, et il entra là où l'enfant était [couchée]. Il la prit par la main et lui dit: «Talitha koumi», ce qui signifie: «Jeune fille, lève-toi, je te le dis». Aussitôt la jeune fille se leva et se mit à marcher, car elle avait 12 ans. Ils furent [aussitôt] remplis d'un grand étonnement. Jésus leur adressa de fortes recommandations pour que personne ne le sache et demanda qu’on donne à manger à la jeune fille. Jésus partit de là et se rendit dans sa patrie. Ses disciples le suivirent. Le jour du sabbat, il se mit à enseigner dans la synagogue. Beaucoup de gens l'entendirent; ils étaient étonnés et disaient: «D'où cela lui vient-il? Quelle est cette sagesse qui lui a été donnée? Et comment de tels miracles se font-ils par son intermédiaire? N'est-il pas le charpentier, le fils de Marie, le frère de Jacques, de Joses, de Jude et de Simon? Et ses sœurs ne sont-elles pas ici parmi nous?» Et il représentait un obstacle pour eux. Mais Jésus leur dit: «Un prophète n'est méprisé que dans sa patrie, parmi ses parents et dans sa famille.» Il ne put faire là aucun miracle, si ce n'est qu'il guérit quelques malades en posant les mains sur eux. Et il s'étonnait de leur incrédulité. Jésus parcourait les villages des environs en enseignant. Alors il appela les douze et commença à les envoyer deux à deux, et il leur donna autorité sur les esprits impurs. Il leur recommanda de ne rien prendre pour le voyage, sauf un bâton, de n'avoir ni pain, ni sac, ni argent dans la ceinture, de chausser des sandales et de ne pas mettre deux chemises. Puis il leur dit: «Si quelque part vous entrez dans une maison, restez-y jusqu'à votre départ. Et si, dans une ville, les gens ne vous accueillent pas et ne vous écoutent pas, retirez-vous de là et secouez la poussière de vos pieds en témoignage contre eux. [Je vous le dis en vérité, le jour du jugement, Sodome et Gomorrhe seront traitées moins sévèrement que cette ville-là.]» Ils partirent et prêchèrent en appelant chacun à changer d’attitude. Ils chassaient beaucoup de démons, appliquaient de l'huile à beaucoup de malades et les guérissaient. Le roi Hérode entendit parler de Jésus, car son nom était devenu célèbre. Il disait: «Jean-Baptiste est ressuscité, et c'est pour cela qu'il a le pouvoir de faire des miracles.» D'autres disaient: «C'est Elie.» Et d'autres disaient: «C'est un prophète comme l'un de nos prophètes.» Mais Hérode, en apprenant cela, disait: «Ce Jean que j'ai fait décapiter, c'est lui, il est ressuscité.» En effet, Hérode lui-même avait fait arrêter Jean et l'avait fait enchaîner en prison à cause d'Hérodiade, la femme de son frère Philippe, qu'il avait épousée, car Jean lui disait: «Il ne t'est pas permis d'avoir pour femme l'épouse de ton frère.» Furieuse contre Jean, Hérodiade voulait le faire mourir, mais elle ne le pouvait pas, car Hérode redoutait Jean, sachant que c'était un homme juste et saint, et il le protégeait. Après l'avoir entendu, il était souvent perplexe, et c'était avec plaisir qu'il l'écoutait. Cependant, un jour propice arriva lorsque Hérode, pour son anniversaire, donna un festin à ses grands, aux chefs militaires et aux personnalités de la Galilée. La fille d'Hérodiade entra dans la salle, elle dansa et plut à Hérode et à ses invités. Le roi dit à la jeune fille: «Demande-moi ce que tu veux, et je te le donnerai.» Il ajouta avec serment: «Ce que tu me demanderas, je te le donnerai, même si c'était la moitié de mon royaume.» Elle sortit et dit à sa mère: «Que demanderai-je?» Sa mère répondit: «La tête de Jean-Baptiste.» Elle s'empressa aussitôt de rentrer vers le roi et lui fit cette demande: «Je veux que tu me donnes à l'instant, sur un plat, la tête de Jean-Baptiste.» Le roi fut attristé, mais, à cause de ses serments et des invités, il ne voulut pas refuser. Il envoya sur-le-champ un garde, avec ordre d'apporter la tête de Jean-Baptiste. Le garde alla décapiter Jean dans la prison et apporta la tête sur un plat. Il la donna à la jeune fille et la jeune fille la donna à sa mère. Quand les disciples de Jean apprirent cette nouvelle, ils vinrent prendre son corps et le mirent dans un tombeau. Les apôtres se rassemblèrent autour de Jésus et lui racontèrent tout ce qu'ils avaient fait et tout ce qu'ils avaient enseigné. Jésus leur dit: «Venez à l'écart dans un endroit désert et reposez-vous un peu.» En effet, il y avait beaucoup de monde qui allait et venait, et ils n'avaient même pas le temps de manger. Ils partirent donc dans une barque pour aller à l'écart dans un endroit désert. Beaucoup de gens les virent s'en aller et le reconnurent, et de toutes les villes on accourut à pied et on les devança à l'endroit où ils se rendaient. Quand il sortit de la barque, Jésus vit une grande foule et fut rempli de compassion pour eux, parce qu'ils étaient comme des brebis qui n'ont pas de berger, et il se mit à leur enseigner beaucoup de choses. Comme l’heure était déjà bien tardive, ses disciples s'approchèrent de lui et dirent: «Cet endroit est désert, et il est déjà tard. Renvoie-les afin qu'ils aillent dans les campagnes et dans les villages des environs pour s'acheter du pain, car ils n'ont rien à manger.» Jésus leur répondit: «Donnez-leur vous-mêmes à manger!» Mais ils lui dirent: «Faut-il aller acheter des pains pour 200 pièces d’argent et leur donner à manger?» Il leur dit: «Combien de pains avez-vous? Allez voir.» Ils s'en assurèrent et répondirent: «Cinq, et deux poissons.» Alors il leur ordonna de les faire tous asseoir par groupes sur l'herbe verte; ils s'assirent par rangées de 100 et de 50. Il prit les cinq pains et les deux poissons, leva les yeux vers le ciel et prononça la prière de bénédiction. Puis il rompit les pains et les donna aux disciples afin qu'ils les distribuent à la foule. Il partagea aussi les deux poissons entre tous. Tous mangèrent et furent rassasiés, et l'on emporta douze paniers pleins de morceaux de pain et de ce qui restait des poissons. Ceux qui avaient mangé les pains étaient au nombre de 5000 hommes. Aussitôt après, il obligea ses disciples à monter dans la barque et à le précéder sur l'autre rive, vers Bethsaïda, pendant que lui-même renverrait la foule. Quand il l'eut renvoyée, il s'en alla sur la montagne pour prier. Le soir venu, la barque était au milieu du lac et Jésus était seul à terre. Il vit qu'ils avaient beaucoup de peine à ramer, car le vent leur était contraire. Vers la fin de la nuit, il alla vers eux en marchant sur le lac, et il voulait les dépasser. Quand ils le virent marcher sur le lac, ils crurent que c'était un fantôme et ils poussèrent des cris, car ils le voyaient tous et ils étaient affolés. Jésus leur parla aussitôt et leur dit: «Rassurez-vous, c'est moi. N'ayez pas peur!» Puis il monta près d'eux dans la barque, et le vent tomba. Ils étaient en eux-mêmes extrêmement stupéfaits [et étonnés] car ils n'avaient pas compris le miracle des pains, parce que leur cœur était endurci. Après avoir traversé le lac, ils arrivèrent dans la région de Génésareth et y abordèrent. Dès qu'ils furent sortis de la barque, les gens reconnurent Jésus et parcoururent tous les environs; ils se mirent à apporter les malades sur des brancards là où ils apprenaient sa présence. Partout où il arrivait, dans les villages, dans les villes ou dans les campagnes, on mettait les malades sur les places publiques et on le suppliait de leur permettre seulement de toucher le bord de son vêtement. Tous ceux qui le touchaient étaient guéris. Les pharisiens et quelques spécialistes de la loi, venus de Jérusalem, se rassemblèrent auprès de Jésus. Ils virent quelques-uns de ses disciples prendre leur repas avec des mains impures, c'est-à-dire non lavées. – Or, les pharisiens et tous les Juifs ne mangent pas sans s'être lavé soigneusement les mains, conformément à la tradition des anciens. Et quand ils reviennent de la place publique, ils ne mangent pas avant de s'être purifiés. Ils tiennent encore à beaucoup d'autres traditions comme le lavage des coupes, des cruches et des vases de bronze. – Alors les pharisiens et les spécialistes de la loi lui demandèrent: «Pourquoi tes disciples ne suivent-ils pas la tradition des anciens mais prennent-ils au contraire leur repas avec des mains non lavées?» Jésus leur répondit: «Hypocrites, Esaïe a bien prophétisé sur vous, comme il est écrit: Ce peuple m'honore des lèvres, mais son cœur est éloigné de moi. C 'est faussement qu'ils m'honorent en donnant des enseignements qui sont des commandements humains. Vous abandonnez le commandement de Dieu et vous gardez la tradition des hommes [car vous lavez les pots et les coupes et vous faites beaucoup d'autres choses semblables].» Il leur dit encore: «Vous rejetez très bien le commandement de Dieu pour garder votre tradition. En effet, Moïse a dit: Honore ton père et ta mère et: Celui qui maudira son père ou sa mère sera puni de mort. Mais d’après vous, si un homme dit à son père ou à sa mère: ‘Ce dont j'aurais pu t'assister est corban, c'est-à-dire une offrande à Dieu’, alors il peut ne plus rien faire pour son père ou pour sa mère. Vous annulez ainsi la parole de Dieu par la tradition que vous avez établie et vous faites beaucoup d'autres choses semblables.» Ensuite, Jésus appela toute la foule et lui dit: «Ecoutez-moi tous et comprenez. Il n'y a rien d'extérieur à l'homme qui puisse le rendre impur en pénétrant en lui, mais c'est ce qui sort de l'homme qui le rend impur. [Si quelqu'un a des oreilles pour entendre, qu'il entende.]» Lorsqu'il fut entré dans la maison, loin de la foule, ses disciples l'interrogèrent sur cette parabole. Il leur dit: «Vous aussi, vous êtes donc sans intelligence? Ne comprenez-vous pas que rien de ce qui, de l’extérieur, entre dans l'homme ne peut le rendre impur? En effet, cela n'entre pas dans son cœur, mais dans son ventre, puis est évacué dans les toilettes.» Il déclarait ainsi que tous les aliments sont purs. Il dit encore: «C'est ce qui sort de l'homme qui le rend impur. En effet, c'est de l’intérieur, c'est du cœur des hommes que sortent les mauvaises pensées, les adultères, l'immoralité sexuelle, les meurtres, les vols, la soif de posséder, les méchancetés, la fraude, la débauche, le regard envieux, la calomnie, l'orgueil, la folie. Toutes ces choses mauvaises sortent du dedans et rendent l'homme impur.» Jésus partit de là et s'en alla dans le territoire de Tyr et de Sidon. Il entra dans une maison, désirant que personne ne le sache, mais il ne put rester caché, car une femme dont la fillette avait un esprit impur entendit parler de lui et vint se jeter à ses pieds. Cette femme était une non-Juive d'origine syro-phénicienne. Elle le pria de chasser le démon hors de sa fille. Jésus lui dit: «Laisse d'abord les enfants se rassasier, car il n'est pas bien de prendre le pain des enfants et de le jeter aux petits chiens.» «Oui, Seigneur, lui répondit-elle, mais les petits chiens, sous la table, mangent les miettes des enfants.» Alors il lui dit: «A cause de cette parole, tu peux t’en aller: le démon est sorti de ta fille.» Et quand elle rentra chez elle, elle trouva l'enfant couchée sur le lit: le démon était sorti. Jésus quitta le territoire de Tyr et revint par Sidon vers le lac de Galilée en traversant la région de la Décapole. On lui amena un sourd qui avait de la difficulté à parler et on le supplia de poser la main sur lui. Il le prit à part loin de la foule, lui mit les doigts dans les oreilles et lui toucha la langue avec sa propre salive. Puis il leva les yeux au ciel, soupira et dit: «Ephphatha» – c'est-à-dire «Ouvre-toi». Aussitôt ses oreilles s'ouvrirent, sa langue se délia et il se mit à parler correctement. Jésus leur recommanda de n'en parler à personne, mais plus il le leur recommandait, plus ils le proclamaient. Remplis d'étonnement, ils disaient: «Il fait tout à merveille; il fait même entendre les sourds et parler les muets.» Ces jours-là, une foule [très] nombreuse s'était [de nouveau] réunie et n'avait pas de quoi manger. Jésus appela ses disciples et leur dit: «Je suis rempli de compassion pour cette foule, car voilà trois jours qu’ils sont près de moi, et ils n'ont rien à manger. Si je les renvoie chez eux à jeun, les forces leur manqueront en chemin, car quelques-uns d'entre eux sont venus de loin.» Ses disciples lui répondirent: «Comment pourrait-on leur donner assez de pains à manger, ici, dans un endroit désert?» Jésus leur demanda: «Combien avez-vous de pains?» «Sept», répondirent-ils. Alors il fit asseoir la foule par terre, prit les sept pains et, après avoir remercié Dieu, il les rompit et les donna à ses disciples pour les distribuer; et ils les distribuèrent à la foule. Ils avaient encore quelques petits poissons; Jésus [les] bénit et les fit aussi distribuer. Ils mangèrent et furent rassasiés, et l'on emporta sept corbeilles pleines des morceaux qui restaient. Ceux qui mangèrent étaient environ 4000. Ensuite Jésus les renvoya. Aussitôt il monta dans la barque avec ses disciples et se rendit dans la région de Dalmanutha. Les pharisiens arrivèrent, se mirent à discuter avec Jésus et, pour le mettre à l'épreuve, lui demandèrent un signe venant du ciel. Jésus soupira profondément dans son esprit et dit: «Pourquoi cette génération demande-t-elle un signe? Je vous le dis en vérité, il ne sera pas donné de signe à cette génération.» Puis il les quitta et remonta [dans la barque] pour passer sur l'autre rive. Les disciples avaient oublié de prendre des pains; ils n'en avaient qu'un seul avec eux dans la barque. Jésus leur fit cette recommandation: «Attention, méfiez-vous du levain des pharisiens et du levain d'Hérode.» Les disciples raisonnaient entre eux [et disaient]: «C'est parce que nous n'avons pas de pains.» Jésus, le sachant, leur dit: «Pourquoi raisonnez-vous sur le fait que vous n'avez pas de pains? Ne comprenez-vous pas et ne saisissez-vous pas encore? Avez-vous [encore] le cœur endurci? Vous avez des yeux et vous ne voyez pas? Vous avez des oreilles et vous n'entendez pas? Ne vous rappelez-vous pas? Quand j'ai rompu les cinq pains pour les 5000 hommes, combien de paniers pleins de morceaux avez-vous emportés?» «Douze», lui répondirent-ils. «Et quand j'ai rompu les sept [pains] pour les 4000 hommes, combien de corbeilles pleines de morceaux avez-vous emportées?» «Sept», répondirent-ils. Et il leur dit: «[Comment] se fait-il que vous ne compreniez pas [encore]?» Ils se rendirent à Bethsaïda; on amena un aveugle vers Jésus et on le supplia de le toucher. Il prit l'aveugle par la main et le conduisit à l’extérieur du village; puis il lui mit de la salive sur les yeux, posa les mains sur lui et lui demanda s'il voyait quelque chose. Il regarda et dit: «J'aperçois les gens, je les vois comme des arbres, et ils marchent.» Jésus lui mit de nouveau les mains sur les yeux et, quand l'aveugle regarda fixement, il fut guéri et vit tout distinctement. Alors Jésus le renvoya chez lui en disant: «N'entre pas dans le village [et n'en parle à personne].» Jésus s'en alla avec ses disciples dans les villages voisins de Césarée de Philippe. Il leur posa en chemin cette question: «Qui suis-je, d’après les hommes?» Ils répondirent: «Jean-Baptiste; d’après certains, Elie; d’après d'autres, l'un des prophètes.» «Et d’après vous, qui suis-je?» leur demanda-t-il. Pierre lui répondit: «Tu es le Messie.» Jésus leur recommanda sévèrement de n'en parler à personne. Alors il commença à leur enseigner qu'il fallait que le Fils de l'homme souffre beaucoup, qu'il soit rejeté par les anciens, par les chefs des prêtres et par les spécialistes de la loi, qu'il soit mis à mort et qu'il ressuscite trois jours après. Il leur disait cela ouvertement. Alors Pierre le prit à part et se mit à le reprendre, mais Jésus se retourna, regarda ses disciples et réprimanda Pierre en disant: «Arrière, Satan, car tes pensées ne sont pas les pensées de Dieu, mais celles des hommes.» Puis il appela la foule avec ses disciples et il leur dit: «Si quelqu'un veut être mon disciple, qu'il renonce à lui-même, qu'il se charge de sa croix et qu'il me suive! En effet, celui qui voudra sauver sa vie la perdra, mais celui qui la perdra à cause de moi et de la bonne nouvelle la sauvera. Et que servira-t-il à un homme de gagner le monde entier, s'il perd son âme? Que donnera un homme en échange de son âme? En effet, celui qui aura honte de moi et de mes paroles au milieu de cette génération adultère et pécheresse, le Fils de l'homme aura aussi honte de lui quand il viendra dans la gloire de son Père avec les saints anges.» Il leur dit encore: «Je vous le dis en vérité, quelques-uns de ceux qui sont ici ne mourront pas avant d'avoir vu le royaume de Dieu venir avec puissance.» Six jours après, Jésus prit avec lui Pierre, Jacques et Jean, et il les conduisit seuls à l'écart sur une haute montagne. Il fut transfiguré devant eux; ses vêtements devinrent resplendissants et d'une telle blancheur que personne sur la terre ne peut blanchir ainsi. Elie et Moïse leur apparurent; ils s'entretenaient avec Jésus. Pierre prit la parole et dit à Jésus: «Maître, il est bon que nous soyons ici. Faisons trois abris: un pour toi, un pour Moïse et un pour Elie.» Il ne savait que dire, car ils étaient effrayés. Une nuée vint les couvrir, et de la nuée sortit une voix: «Celui-ci est mon Fils bien-aimé: écoutez-le!» Aussitôt les disciples regardèrent tout autour et ils ne virent plus que Jésus seul avec eux. Comme ils descendaient de la montagne, Jésus leur recommanda de ne dire ce qu'ils avaient vu à personne jusqu'à ce que le Fils de l'homme soit ressuscité. Ils retinrent cette parole, se demandant entre eux ce que signifiait ressusciter. Puis ils lui posèrent cette question: «Pourquoi les spécialistes de la loi disent-ils qu'Elie doit venir d'abord?» Il leur répondit: «Elie doit venir d'abord pour rétablir toutes choses. Et pourquoi est-il écrit, à propos du Fils de l'homme, qu'il doit souffrir beaucoup et être méprisé? Mais je vous le dis: Elie est déjà venu et ils l'ont traité comme ils ont voulu, conformément à ce qui est écrit à son sujet.» Lorsqu'ils revinrent vers les disciples, ils virent autour d'eux une grande foule et des spécialistes de la loi qui discutaient avec eux. Dès que les gens virent Jésus, ils furent surpris et accoururent pour le saluer. Il leur demanda: «De quoi discutez-vous avec eux?» Un homme de la foule lui répondit: «Maître, je t'ai amené mon fils qui a un esprit muet. Partout où l'esprit s’empare de lui, il le jette par terre; l'enfant écume, grince des dents et devient tout raide. J'ai prié tes disciples de chasser l'esprit et ils n'ont pas pu.» «Génération incrédule, leur dit Jésus, jusqu'à quand serai-je avec vous? Jusqu'à quand devrai-je vous supporter? Amenez-le-moi.» On le lui amena. Dès que l'enfant vit Jésus, l'esprit l'agita avec violence; il tomba, et il se roulait par terre en écumant. Jésus demanda au père: «Depuis combien de temps cela lui arrive-t-il?» «Depuis son enfance, répondit-il, et souvent l'esprit l'a jeté dans le feu et dans l'eau pour le faire mourir. Mais si tu peux faire quelque chose, viens à notre secours, aie compassion de nous.» Jésus lui dit: «Si tu peux! Tout est possible à celui qui croit.» Aussitôt le père de l'enfant, [en larmes,] s'écria: «Je crois, [Seigneur,] viens au secours de mon incrédulité!» Voyant accourir la foule, Jésus menaça l'esprit impur en lui disant: «Esprit muet et sourd, je te l'ordonne, sors de cet enfant et n'y rentre plus.» L'esprit sortit de l'enfant en poussant des cris et en le secouant très violemment. L'enfant devint comme mort, de sorte que beaucoup disaient qu'il était mort, mais Jésus le prit par la main, le fit lever, et il se tint debout. Quand Jésus entra dans la maison, ses disciples lui demandèrent en privé: «Pourquoi n'avons-nous pas pu chasser cet esprit?» Il leur dit: «Cette espèce-là ne peut sortir que par la prière [et par le jeûne].» Ils partirent de là et traversèrent la Galilée. Jésus ne voulait pas qu'on le sache, car il enseignait ses disciples et il leur disait: «Le Fils de l'homme sera livré entre les mains des hommes; ils le feront mourir et, trois jours après avoir été mis à mort, il ressuscitera.» Cependant, les disciples ne comprenaient pas cette parole et ils avaient peur de l'interroger. Ils arrivèrent à Capernaüm. Lorsqu'il fut dans la maison, Jésus leur demanda: «De quoi discutiez-vous en chemin?» Mais ils gardèrent le silence, car en chemin ils avaient discuté entre eux pour savoir qui était le plus grand. Alors il s'assit, appela les douze et leur dit: «Si quelqu'un veut être le premier, il sera le dernier de tous et le serviteur de tous.» Il prit un petit enfant, le plaça au milieu d'eux et, après l'avoir pris dans ses bras, il leur dit: «Celui qui accueille en mon nom un de ces petits enfants, c’est moi-même qu’il accueille, et celui qui m’accueille, ce n’est pas moi qu’il accueille, mais celui qui m'a envoyé.» Jean lui dit: «Maître, nous avons vu quelqu'un chasser des démons en ton nom, et nous l'en avons empêché parce qu'il ne nous suit pas.» «Ne l'en empêchez pas, répondit Jésus, car personne ne peut faire un miracle en mon nom et aussitôt après dire du mal de moi. En effet, qui n'est pas contre nous est pour nous. Et celui qui vous donnera à boire un verre d'eau en mon nom, parce que vous appartenez à Christ, je vous le dis en vérité, il ne perdra pas sa récompense. Mais si quelqu'un fait trébucher un seul de ces petits qui croient en moi, il vaudrait mieux pour lui qu'on attache à son cou une grosse meule de moulin et qu'on le jette à la mer. »Si ta main te pousse à mal agir, coupe-la. Mieux vaut pour toi entrer manchot dans la vie que d'avoir les deux mains et d'aller en enfer, dans le feu qui ne s'éteint pas, [là où le ver ne meurt pas et où le feu ne s'éteint pas ]. Si ton pied te pousse à mal agir, coupe-le. Mieux vaut pour toi entrer boiteux dans la vie que d'avoir les deux pieds et d'être jeté en enfer, [dans le feu qui ne s'éteint pas, là où le ver ne meurt pas et où le feu ne s'éteint pas ]. Et si ton œil te pousse à mal agir, arrache-le. Mieux vaut pour toi entrer dans le royaume de Dieu avec un seul œil que d'avoir deux yeux et d'être jeté dans l’enfer [de feu], là où le ver ne meurt pas et où le feu ne s'éteint pas. En effet, tout homme sera salé de feu [et tout sacrifice sera salé de sel]. Le sel est une bonne chose, mais s'il perd sa saveur, avec quoi la lui rendrez-vous? Ayez du sel en vous-mêmes et soyez en paix les uns avec les autres.» Jésus partit de là et se rendit dans le territoire de la Judée, de l'autre côté du Jourdain. La foule se rassembla de nouveau près de lui et, conformément à son habitude, il se mit encore à l'enseigner. Les pharisiens l'abordèrent et, pour lui tendre un piège, ils lui demandèrent s'il est permis à un homme de divorcer de sa femme. Il leur répondit: «Que vous a prescrit Moïse?» «Moïse, dirent-ils, nous a permis d' écrire une lettre de divorce et de renvoyer notre femme.» Jésus leur dit: «C'est à cause de la dureté de votre cœur que Moïse vous a donné cette règle. Mais au commencement de la création, Dieu a fait l'homme et la femme; c'est pourquoi l'homme quittera son père et sa mère [et s'attachera à sa femme], et les deux ne feront qu’un. Ainsi, ils ne sont plus deux mais ne font qu’un. Que l'homme ne sépare donc pas ce que Dieu a uni.» Lorsqu'ils furent dans la maison, les disciples l'interrogèrent encore là-dessus. Il leur dit: «Celui qui renvoie sa femme et qui en épouse une autre commet un adultère envers elle, et si une femme divorce de son mari et en épouse un autre, elle commet un adultère.» Des gens lui amenaient des petits enfants afin qu'il les touche, mais les disciples leur firent des reproches. Voyant cela, Jésus fut indigné et leur dit: «Laissez les petits enfants venir à moi et ne les en empêchez pas, car le royaume de Dieu est pour ceux qui leur ressemblent. Je vous le dis en vérité: celui qui n’accueille pas le royaume de Dieu comme un petit enfant n'y entrera pas.» Puis il les prit dans ses bras et les bénit en posant les mains sur eux. Comme Jésus se mettait en chemin, un homme accourut et se jeta à genoux devant lui: «Bon maître, lui demanda-t-il, que dois-je faire pour hériter de la vie éternelle?» Jésus lui dit: «Pourquoi m'appelles-tu bon? Personne n'est bon, si ce n'est Dieu seul. Tu connais les commandements: Tu ne commettras pas d'adultère; tu ne commettras pas de meurtre; tu ne commettras pas de vol; tu ne porteras pas de faux témoignage; tu ne feras de tort à personne; honore ton père et ta mère.» Il lui répondit: «Maître, j'ai respecté tous ces commandements dès ma jeunesse.» L'ayant regardé, Jésus l'aima, et il lui dit: «Il te manque une chose: va vendre tout ce que tu as, donne-le aux pauvres, et tu auras un trésor dans le ciel. Puis viens, [charge-toi de la croix] et suis-moi.» Mais l’homme s'assombrit à cette parole et s'en alla tout triste, car il avait de grands biens. Regardant autour de lui, Jésus dit à ses disciples: «Qu'il est difficile à ceux qui ont des richesses d'entrer dans le royaume de Dieu!» Les disciples furent effrayés de ce que Jésus parlait ainsi. Il reprit: «Mes enfants, qu'il est difficile [à ceux qui se confient dans les richesses] d'entrer dans le royaume de Dieu! Il est plus facile à un chameau de passer par un trou d'aiguille qu'à un riche d'entrer dans le royaume de Dieu.» Les disciples furent encore plus étonnés et se dirent les uns aux autres: «Qui donc peut être sauvé?» Jésus les regarda et dit: «Aux hommes cela est impossible, mais non à Dieu, car tout est possible à Dieu.» Alors Pierre lui dit: «Nous avons tout quitté et nous t'avons suivi.» Jésus répondit: «Je vous le dis en vérité, personne n'aura quitté à cause de moi et à cause de la bonne nouvelle sa maison ou ses frères, ses sœurs, sa mère, son père, [sa femme,] ses enfants ou ses terres, sans recevoir au centuple, dans le temps présent, des maisons, des frères, des sœurs, des mères, des enfants et des terres, avec des persécutions et, dans le monde à venir, la vie éternelle. Bien des premiers seront les derniers et bien des derniers seront les premiers.» Ils étaient en chemin pour monter à Jérusalem et Jésus allait devant eux. Les disciples étaient effrayés et ceux qui le suivaient étaient dans la crainte. Jésus prit de nouveau les douze avec lui et commença à leur dire ce qui devait lui arriver: «Nous montons à Jérusalem et le Fils de l'homme sera livré aux chefs des prêtres et aux spécialistes de la loi. Ils le condamneront à mort et le livreront aux non-Juifs. Ils se moqueront de lui, cracheront sur lui, le fouetteront et le feront mourir, et trois jours après il ressuscitera.» Jacques et Jean, les fils de Zébédée, s'approchèrent de Jésus et lui dirent: «Maître, nous voudrions que tu fasses pour nous ce que nous te demanderons.» Il leur dit: «Que voulez-vous que je fasse pour vous?» «Accorde-nous, lui dirent-ils, d'être assis l'un à ta droite et l'autre à ta gauche, quand tu seras dans ta gloire.» Jésus leur répondit: «Vous ne savez pas ce que vous demandez. Pouvez-vous boire la coupe que je vais boire ou être baptisés du baptême dont je vais être baptisé?» «Nous le pouvons», dirent-ils. Jésus leur répondit: «Vous boirez en effet la coupe que je vais boire et vous serez baptisés du baptême dont je vais être baptisé. Mais quant à être assis à ma droite ou à ma gauche, cela ne dépend pas de moi et ne sera donné qu'à ceux pour qui cela est préparé.» Après avoir entendu cela, les dix autres commencèrent à s'indigner contre Jacques et Jean. Jésus les appela et leur dit: «Vous savez que ceux que l'on considère comme les chefs des nations dominent sur elles et que leurs grands les tiennent sous leur pouvoir. Ce n’est pas le cas au milieu de vous, mais si quelqu'un veut être grand parmi vous, il sera votre serviteur; et si quelqu'un veut être le premier parmi vous, qu'il soit l'esclave de tous. En effet, le Fils de l'homme est venu non pour être servi, mais pour servir et donner sa vie en rançon pour beaucoup.» Ils arrivèrent à Jéricho. Lorsque Jésus sortit de la ville avec ses disciples et une assez grande foule, Bartimée, le fils aveugle de Timée, était assis en train de mendier au bord du chemin. Il entendit que c'était Jésus de Nazareth et se mit à crier: «Fils de David, Jésus, aie pitié de moi!» Beaucoup le reprenaient pour le faire taire, mais il criait beaucoup plus fort: «Fils de David, aie pitié de moi!» Jésus s'arrêta et dit: «Appelez-le.» Ils appelèrent l'aveugle en lui disant: «Prends courage, lève-toi, il t'appelle.» L'aveugle jeta son manteau et, se levant d'un bond, vint vers Jésus. Jésus prit la parole et lui dit: «Que veux-tu que je fasse pour toi?» «Mon maître, lui répondit l'aveugle, que je retrouve la vue.» Jésus lui dit: «Vas-y, ta foi t'a sauvé.» Aussitôt il retrouva la vue et il suivit Jésus sur le chemin. Lorsqu'ils approchèrent de Jérusalem, près de Bethphagé et de Béthanie, vers le mont des Oliviers, Jésus envoya deux de ses disciples en leur disant: «Allez au village qui est devant vous. Dès que vous y serez entrés, vous trouverez un ânon attaché, sur lequel personne n'est encore monté. Détachez-le et amenez-le. Si quelqu'un vous demande: ‘Pourquoi faites-vous cela?’ répondez: ‘Le Seigneur en a besoin’, et à l'instant il le laissera venir ici.» Les disciples partirent; ils trouvèrent l'ânon attaché dehors près d'une porte, dans la rue, et ils le détachèrent. Quelques-uns de ceux qui étaient là leur dirent: «Que faites-vous? Pourquoi détachez-vous cet ânon?» Ils répondirent comme Jésus le leur avait dit, et on les laissa faire. Ils amenèrent l'ânon à Jésus, jetèrent leurs vêtements sur lui, et Jésus s'assit dessus. Beaucoup de gens étendirent leurs vêtements sur le chemin, et d'autres des branches qu'ils coupèrent dans les champs. Ceux qui précédaient et ceux qui suivaient Jésus criaient: « Hosanna! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur! Béni soit le règne qui vient [au nom du Seigneur], le règne de David, notre père! Hosanna dans les lieux très hauts!» Jésus entra à Jérusalem et se rendit au temple. Après avoir tout regardé autour de lui, comme il était déjà tard, il sortit pour aller à Béthanie avec les douze. Le lendemain, comme ils quittaient Béthanie, Jésus eut faim. Il aperçut de loin un figuier qui avait des feuilles et alla voir s'il y trouverait quelque chose, mais quand il se fut approché, il ne trouva que des feuilles, car ce n'était pas la saison des figues. Alors Jésus prit la parole et lui dit: «Que plus jamais personne ne mange de ton fruit!» Et ses disciples l'entendirent. Ils arrivèrent à Jérusalem, et Jésus entra dans le temple. Il se mit à chasser ceux qui vendaient et qui achetaient dans le temple, et il renversa les tables des changeurs de monnaie et les sièges des vendeurs de pigeons. Il ne laissait personne transporter un objet à travers le temple et il les enseignait en disant: «N'est-il pas écrit: Mon temple sera appelé une maison de prière pour toutes les nations? Mais vous, vous en avez fait une caverne de voleurs.» Les chefs des prêtres et les spécialistes de la loi l'entendirent, et ils cherchaient les moyens de le faire mourir; ils le redoutaient en effet, parce que toute la foule était frappée par son enseignement. Le soir venu, Jésus sortit de la ville. Le lendemain matin, en passant, les disciples virent le figuier: il était desséché jusqu'aux racines. Se rappelant ce qui s'était passé, Pierre dit à Jésus: «Maître, regarde, le figuier que tu as maudit est desséché.» Jésus leur dit alors: «Ayez foi en Dieu. Je vous le dis en vérité, si quelqu'un dit à cette montagne: ‘Retire-toi de là et jette-toi dans la mer’, et s'il ne doute pas dans son cœur mais croit que ce qu'il dit arrive, il le verra s'accomplir. C'est pourquoi je vous le dis: tout ce que vous demanderez en priant, croyez que vous l'avez reçu et cela vous sera accordé. Et lorsque vous êtes debout pour prier, si vous avez quelque chose contre quelqu'un, pardonnez-lui afin que votre Père céleste vous pardonne aussi vos fautes. [Mais si vous ne pardonnez pas, votre Père céleste ne vous pardonnera pas non plus vos fautes.]» Ils se rendirent de nouveau à Jérusalem et, pendant que Jésus se promenait dans le temple, les chefs des prêtres, les spécialistes de la loi et les anciens vinrent vers lui et lui dirent: «Par quelle autorité fais-tu ces choses et qui t'a donné l'autorité de les faire?» Jésus leur répondit: «Je vous poserai [moi aussi] une question; répondez-moi, et je vous dirai par quelle autorité je fais ces choses. Le baptême de Jean venait-il du ciel ou des hommes? Répondez-moi.» Mais ils raisonnèrent ainsi entre eux: «Si nous répondons: ‘Du ciel’, il dira: ‘Pourquoi donc n'avez-vous pas cru en lui?’ Et si nous répondons: ‘Des hommes…’» Ils redoutaient les réactions du peuple, car tous considéraient réellement Jean comme un prophète. Alors ils répondirent à Jésus: «Nous ne savons pas.» Jésus leur répondit: «Moi non plus, je ne vous dirai pas par quelle autorité je fais ces choses.» Jésus se mit ensuite à leur parler en paraboles: «Un homme planta une vigne. Il l'entoura d'une haie, creusa un pressoir et construisit une tour. Puis il la loua à des vignerons et quitta le pays. Le moment venu, il envoya un serviteur vers les vignerons pour recevoir d'eux une part de récolte de la vigne. Ils s’emparèrent de lui, le battirent et le renvoyèrent les mains vides. Il envoya de nouveau vers eux un autre serviteur; ils [lui jetèrent des pierres,] le frappèrent à la tête et l'insultèrent. Il en envoya un troisième et ils le tuèrent, puis beaucoup d’autres qu'ils battirent ou tuèrent. Il avait encore un fils bien-aimé; il l'envoya vers eux en dernier, disant: ‘Ils auront du respect pour mon fils.’ Mais ces vignerons dirent entre eux: ‘Voilà l'héritier. Venez, tuons-le et l'héritage sera à nous.’ Et ils s’emparèrent de lui, le tuèrent et le jetèrent hors de la vigne. Que fera donc le maître de la vigne? Il viendra, fera mourir les vignerons et donnera la vigne à d'autres. »N'avez-vous pas lu cette parole de l'Ecriture: La pierre qu'ont rejetée ceux qui construisaient est devenue la pierre angulaire; c'est l’œuvre du Seigneur, et c'est un prodige à nos yeux?» Ils cherchaient à l'arrêter, mais ils redoutaient les réactions de la foule. Ils avaient compris que c'était pour eux que Jésus avait dit cette parabole. Ils le laissèrent alors et s'en allèrent. Ils envoyèrent auprès de Jésus quelques pharisiens et des hérodiens, afin de le prendre au piège de ses propres paroles. Ils vinrent lui dire: «Maître, nous savons que tes paroles sont vraies et que tu ne te laisses influencer par personne, car tu ne regardes pas à l'apparence des gens et tu enseignes le chemin de Dieu en toute vérité. Est-il permis, ou non, de payer l'impôt à l'empereur? Devons-nous payer ou ne pas payer?» Mais Jésus, connaissant leur hypocrisie, leur répondit: «Pourquoi me tendez-vous un piège? Apportez-moi une pièce de monnaie afin que je la voie.» Ils en apportèrent une. Jésus leur demanda: «De qui porte-t-elle l'effigie et l'inscription?» «De l'empereur», lui répondirent-ils. Alors il leur dit: «Rendez à l'empereur ce qui est à l'empereur et à Dieu ce qui est à Dieu.» Et ils furent dans l'étonnement à son sujet. Les sadducéens, qui disent qu'il n'y a pas de résurrection, vinrent auprès de Jésus et lui posèrent cette question: «Maître, voici ce que Moïse nous a prescrit: Si un homme meurt et laisse une femme sans avoir d'enfants, son frère épousera la veuve et donnera une descendance à son frère. Or, il y avait sept frères. Le premier s’est marié et est mort sans laisser de descendance. Le deuxième a pris la veuve pour femme et est mort sans laisser de descendance. Il en est allé de même pour le troisième, et aucun des sept n’a laissé de descendance. Après eux tous, la femme est morte aussi. A la résurrection, duquel d'entre eux sera-t-elle la femme? En effet, les sept l'ont eue pour épouse.» Jésus leur répondit: «N'êtes-vous pas dans l'erreur parce que vous ne connaissez ni les Ecritures ni la puissance de Dieu? En effet, à la résurrection, les hommes et les femmes ne se marieront pas, mais ils seront comme les anges dans le ciel. En ce qui concerne la résurrection des morts, n'avez-vous pas lu dans le livre de Moïse ce que Dieu lui a dit, dans l'épisode du buisson: Je suis le Dieu d'Abraham, le Dieu d'Isaac et le Dieu de Jacob? Dieu n'est pas le Dieu des morts, mais des vivants. Vous êtes complètement dans l'erreur.» Un des spécialistes de la loi, qui les avait entendus discuter, vit que Jésus avait bien répondu aux sadducéens. Il s'approcha et lui demanda: «Quel est le premier de tous les commandements?» Jésus répondit: «Voici le premier: Ecoute, Israël, le Seigneur, notre Dieu, est l'unique Seigneur et tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta pensée et de toute ta force. Voici le deuxième: Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Il n'y a pas d'autre commandement plus grand que ceux-là.» Le spécialiste de la loi lui dit: «Bien, maître. Tu as dit avec vérité que Dieu est unique, qu' il n'y en a pas d'autre que lui et que l'aimer de tout son cœur, de toute son intelligence, [de toute son âme] et de toute sa force, et aimer son prochain comme soi-même, c'est plus que tous les holocaustes et tous les sacrifices.» Voyant qu'il avait répondu avec intelligence, Jésus lui dit: «Tu n'es pas loin du royaume de Dieu.» Personne n'osa plus lui poser de questions. Jésus continuait à enseigner dans le temple; il dit: «Comment les spécialistes de la loi peuvent-ils dire que le Messie est le fils de David? [En effet,] David lui-même, animé par l'Esprit saint, a dit: Le Seigneur a dit à mon Seigneur: ‘Assieds-toi à ma droite jusqu'à ce que j'aie fait de tes ennemis ton marchepied.’ David lui-même l'appelle Seigneur. Comment peut-il donc être son fils?» Et une grande foule l'écoutait avec plaisir. Il leur disait dans son enseignement: «Attention aux spécialistes de la loi qui aiment se promener en longues robes et être salués sur les places publiques! Ils recherchent les sièges d'honneur dans les synagogues et les meilleures places dans les festins; ils dépouillent les veuves de leurs biens tout en faisant pour l'apparence de longues prières. Ils seront jugés plus sévèrement.» Jésus était assis vis-à-vis du tronc et regardait comment la foule y mettait de l'argent. De nombreux riches mettaient beaucoup. Une pauvre veuve vint aussi; elle y mit deux petites pièces, une toute petite somme. Alors Jésus appela ses disciples et leur dit: «Je vous le dis en vérité, cette pauvre veuve a donné plus que tous ceux qui ont mis dans le tronc, car tous ont pris de leur superflu pour mettre dans le tronc, tandis qu’elle, elle a mis de son nécessaire, tout ce qu'elle possédait, tout ce qu'elle avait pour vivre.» Lorsque Jésus sortit du temple, un de ses disciples lui dit: «Maître, regarde: quelles pierres et quelles constructions!» Jésus lui répondit: «Vois-tu ces grandes constructions? Il ne restera pas pierre sur pierre, tout sera détruit.» Puis il s'assit sur le mont des Oliviers, en face du temple. Pierre, Jacques, Jean et André lui posèrent en privé cette question: «Dis-nous: quand cela arrivera-t-il et à quel signe reconnaîtra-t-on que tous ces événements vont s'accomplir?» Jésus se mit alors à leur dire: «Faites bien attention que personne ne vous égare. En effet, beaucoup viendront sous mon nom et diront: ‘C'est moi.’ Et ils tromperont beaucoup de gens. Quand vous entendrez parler de guerres et de menaces de guerres, ne vous laissez pas effrayer, car il faut que ces choses arrivent. Cependant, ce ne sera pas encore la fin. Une nation se dressera contre une nation et un royaume contre un royaume; en divers endroits il y aura des tremblements de terre, il y aura des famines [et des troubles]. Ce sera le commencement des douleurs. Faites attention à vous-mêmes. On vous livrera aux tribunaux et vous serez battus dans les synagogues; vous comparaîtrez devant des gouverneurs et devant des rois à cause de moi pour leur apporter votre témoignage. Il faut d'abord que la bonne nouvelle soit proclamée à toutes les nations. Quand on vous emmènera pour vous faire arrêter, ne vous inquiétez pas d'avance de ce que vous direz, mais dites ce qui vous sera donné au moment même. En effet, ce n'est pas vous qui parlerez, mais l'Esprit saint. Le frère livrera son frère à la mort, et le père son enfant; les enfants se soulèveront contre leurs parents et les feront mourir. Vous serez détestés de tous à cause de mon nom, mais celui qui persévérera jusqu'à la fin sera sauvé. »Lorsque vous verrez l'abominable dévastation [dont a parlé le prophète Daniel] établie là où elle ne doit pas être – que celui qui lit fasse attention – alors, que ceux qui seront en Judée s'enfuient dans les montagnes, que celui qui sera sur le toit ne descende pas et n'entre pas dans sa maison pour prendre quelque chose, et que celui qui sera dans les champs ne retourne pas en arrière pour prendre son manteau. Malheur aux femmes qui seront enceintes et à celles qui allaiteront durant ces jours-là! Priez pour que cela n'arrive pas en hiver, car ces jours-là, la détresse sera telle qu'il n'y en a pas eu de pareille depuis le commencement du monde que Dieu a créé jusqu'à présent et qu'il n'y en aura jamais plus. Et si le Seigneur n'avait pas abrégé ces jours, personne ne serait sauvé; mais il les a abrégés à cause des élus, de ceux qu'il a choisis. Si quelqu'un vous dit alors: ‘Le Messie est ici’ ou: ‘Il est là’, ne le croyez pas, car de prétendus messies et de prétendus prophètes surgiront; ils feront des prodiges et des signes miraculeux pour tromper, si c'était possible, [même] ceux qui ont été choisis. Soyez sur vos gardes: je vous ai tout annoncé d'avance. Mais ces jours-là, après ce temps de détresse, le soleil s'obscurcira, la lune ne donnera plus sa lumière, les étoiles tomberont du ciel et les puissances célestes seront ébranlées. Alors on verra le Fils de l'homme venir sur les nuées avec beaucoup de puissance et de gloire. Il enverra ses anges et rassemblera ceux qu’il a choisis des quatre coins du monde, de l'extrémité de la terre jusqu'à l'extrémité du ciel. Tirez instruction de la parabole du figuier: dès que ses branches deviennent tendres et que les feuilles poussent, vous savez que l'été est proche. De même, quand vous verrez ces choses arriver, sachez que le Fils de l'homme est proche, qu’il est à la porte. Je vous le dis en vérité, cette génération ne passera pas avant que tout cela n'arrive. Le ciel et la terre disparaîtront, mais mes paroles ne disparaîtront pas. »Quant au jour et à l'heure, personne ne les connaît, pas même les anges dans le ciel ni le Fils: le Père seul les connaît. Faites bien attention, restez en éveil et priez, car vous ignorez quand ce temps viendra. Cela se passera comme pour un homme qui part en voyage: il laisse sa maison, remet l'autorité à ses serviteurs, indique à chacun son travail et ordonne au portier de rester éveillé. Restez donc vigilants, car vous ne savez pas quand viendra le maître de la maison: le soir, ou au milieu de la nuit, ou au chant du coq, ou le matin. Qu'il ne vous trouve pas endormis quand il arrivera tout à coup! Ce que je vous dis, je le dis à tous: Restez vigilants.» La fête de la Pâque et des pains sans levain devait avoir lieu deux jours après. Les chefs des prêtres et les spécialistes de la loi cherchaient les moyens d'arrêter Jésus par ruse et de le faire mourir. Ils se disaient en effet: «Que ce ne soit pas pendant la fête, afin qu'il n'y ait pas d’agitation parmi le peuple.» Comme Jésus était à Béthanie, dans la maison de Simon le lépreux, une femme entra pendant qu'il se trouvait à table. Elle tenait un vase qui contenait un parfum de nard pur très cher. Elle brisa le vase et versa le parfum sur la tête de Jésus. Quelques-uns exprimèrent leur indignation entre eux: «A quoi bon gaspiller ce parfum? On aurait pu le vendre plus de 300 pièces d’argent et les donner aux pauvres» et ils s'irritaient contre cette femme. Mais Jésus dit: «Laissez-la. Pourquoi lui faites-vous de la peine? Elle a fait une bonne action envers moi. En effet, vous avez toujours les pauvres avec vous et vous pouvez leur faire du bien quand vous le voulez, mais vous ne m'aurez pas toujours. Elle a fait ce qu'elle a pu, elle a d'avance parfumé mon corps pour l'ensevelissement. Je vous le dis en vérité, partout où cette bonne nouvelle sera proclamée, dans le monde entier, on racontera aussi en souvenir de cette femme ce qu'elle a fait.» Judas l'Iscariot, l'un des douze, alla vers les chefs des prêtres afin de leur livrer Jésus. Ils se réjouirent en l’entendant et promirent de lui donner de l'argent. Quant à Judas, il se mit à chercher une occasion favorable pour le trahir. Le premier jour des pains sans levain, où l'on sacrifiait l'agneau pascal, les disciples de Jésus lui dirent: «Où veux-tu que nous allions te préparer le repas de la Pâque?» Il envoya deux de ses disciples et leur dit: «Allez à la ville. Vous rencontrerez un homme qui porte une cruche d'eau: suivez-le. Là où il entrera, dites au propriétaire de la maison: ‘Le maître dit: Où est la salle où je mangerai la Pâque avec mes disciples?’ Alors il vous montrera une grande chambre à l'étage, aménagée et toute prête: c'est là que vous nous préparerez la Pâque.» Ses disciples partirent, arrivèrent à la ville et trouvèrent tout comme il le leur avait dit, et ils préparèrent la Pâque. Le soir venu, il s’y rendit avec les douze. Pendant qu'ils étaient à table et qu'ils mangeaient, Jésus dit: «Je vous le dis en vérité, l'un de vous, qui mange avec moi, me trahira.» Ils devinrent tout tristes et lui dirent l'un après l'autre: «Est-ce moi?» Il leur répondit: «C'est l'un des douze, celui qui met la main dans le plat avec moi. Le Fils de l'homme s'en va conformément à ce qui est écrit à son sujet, mais malheur à l'homme par qui le Fils de l'homme est trahi! Mieux vaudrait pour cet homme qu'il ne soit pas né.» Pendant qu'ils mangeaient, Jésus prit du pain et, après avoir prononcé la prière de bénédiction, il le rompit et le leur donna en disant: «Prenez, [mangez,] ceci est mon corps.» Il prit ensuite une coupe et, après avoir remercié Dieu, il la leur donna et ils en burent tous. Il leur dit: «Ceci est mon sang, le sang de la [nouvelle] alliance, qui est versé pour beaucoup. Je vous le dis en vérité, je ne boirai plus jamais du fruit de la vigne, jusqu'au jour où je le boirai nouveau dans le royaume de Dieu.» Après avoir chanté les psaumes, ils se rendirent au mont des Oliviers. Jésus leur dit: «Vous trébucherez tous, [cette nuit, à cause de moi,] car il est écrit: Je frapperai le berger, et les brebis seront dispersées. Mais, après ma résurrection, je vous précéderai en Galilée.» Pierre lui dit: «Même si tous trébuchent, ce ne sera pas mon cas.» Jésus lui dit: «Je te le dis en vérité, aujourd'hui, cette nuit même, avant que le coq chante [deux fois], toi, tu me renieras trois fois.» Mais Pierre reprit plus fortement: «Même s'il me faut mourir avec toi, je ne te renierai pas.» Et tous dirent la même chose. Ils se rendirent ensuite dans un endroit appelé Gethsémané, et Jésus dit à ses disciples: «Asseyez-vous ici pendant que je prierai.» Il prit avec lui Pierre, Jacques et Jean, et il commença à être saisi de frayeur et d’angoisse. Il leur dit: «Mon âme est triste à en mourir; restez ici, éveillés.» Puis il avança de quelques pas, se jeta contre terre et pria que, si cela était possible, cette heure s'éloigne de lui. Il disait: «Abba, Père, tout t'est possible. Eloigne de moi cette coupe! Toutefois, non pas ce que je veux, mais ce que tu veux.» Il vint vers les disciples, qu'il trouva endormis, et il dit à Pierre: «Simon, tu dors! Tu n'as pas pu rester éveillé une seule heure! Restez vigilants et priez pour ne pas céder à la tentation. L'esprit est bien disposé, mais par nature l’homme est faible.» Il s'éloigna de nouveau et fit la même prière. Il revint et les trouva encore endormis, car ils avaient les paupières lourdes. Ils ne surent que lui répondre. Il revint pour la troisième fois et leur dit: «Vous dormez maintenant et vous vous reposez! C'est assez! L'heure est venue; voici que le Fils de l'homme est livré entre les mains des pécheurs. Levez-vous, allons-y! Celui qui me trahit s'approche.» Il parlait encore quand soudain arriva Judas, l'un des douze, avec une foule armée d'épées et de bâtons envoyée par les chefs des prêtres, par les spécialistes de la loi et par les anciens. Celui qui le trahissait leur avait donné ce signe: «L’homme auquel je donnerai un baiser, c'est lui. Arrêtez-le et emmenez-le sous bonne garde!» Dès qu'il fut arrivé, il s'approcha de Jésus en disant: «Maître!» et il l'embrassa. Alors ces gens mirent la main sur Jésus et l'arrêtèrent. Un de ceux qui étaient là tira l'épée, frappa le serviteur du grand-prêtre et lui emporta l'oreille. Jésus prit la parole et leur dit: «Vous êtes venus vous emparer de moi avec des épées et des bâtons, comme pour un brigand. J'étais tous les jours parmi vous, enseignant dans le temple, et vous ne m'avez pas arrêté. Mais c'est afin que les Ecritures soient accomplies.» Alors tous l'abandonnèrent et prirent la fuite. Un jeune homme le suivait, habillé d’un simple drap. On l'attrapa, mais il lâcha le drap et se sauva tout nu. Ils emmenèrent Jésus chez le grand-prêtre, où se rassemblèrent tous les chefs des prêtres, les anciens et les spécialistes de la loi. Pierre le suivit de loin jusqu'à l'intérieur de la cour du grand-prêtre; il s'assit avec les serviteurs et il se chauffait près du feu. Les chefs des prêtres et tout le sanhédrin cherchaient un témoignage contre Jésus pour le faire mourir, et ils n'en trouvaient pas. Beaucoup rendaient en effet de faux témoignages contre lui, mais les témoignages n’étaient pas concordants. Quelques-uns se levèrent et portèrent un faux témoignage contre lui en disant: «Nous l'avons entendu dire: ‘Je détruirai ce temple fait par la main de l'homme, et en trois jours j'en construirai un autre qui ne sera pas fait de main d'homme.’» Même sur ce point-là, leurs témoignages ne concordaient pas. Alors le grand-prêtre se leva au milieu de l'assemblée et interrogea Jésus en disant: «Ne réponds-tu rien? Pourquoi ces gens témoignent-ils contre toi?» Mais Jésus gardait le silence et ne répondit rien. Le grand-prêtre l'interrogea de nouveau et lui dit: «Es-tu le Messie, le Fils du Dieu béni?» Jésus répondit: «Je le suis. Et vous verrez le Fils de l'homme assis à la droite du Tout-Puissant et venant sur les nuées du ciel. » Alors le grand-prêtre déchira ses vêtements et dit: «Qu'avons-nous encore besoin de témoins? Vous avez entendu le blasphème. Qu'en pensez-vous?» Tous le condamnèrent, déclarant qu’il méritait la mort. Quelques-uns se mirent à cracher sur lui, à lui mettre un voile sur le visage et à le frapper à coups de poing en lui disant: «Devine!» Même les serviteurs le frappaient en lui donnant des gifles. Pendant que Pierre était en bas dans la cour, une des servantes du grand-prêtre arriva. Elle vit Pierre qui se chauffait, le regarda et lui dit: «Toi aussi, tu étais avec Jésus de Nazareth.» Il le nia en disant: «Je ne sais ni ne comprends ce que tu veux dire.» Puis il sortit pour aller dans le vestibule. [Alors un coq chanta.] La servante le vit et se mit à dire de nouveau à ceux qui étaient présents: «Il fait partie de ces gens-là.» Il le nia de nouveau. Peu après, ceux qui étaient présents dirent encore à Pierre: «Certainement, tu fais partie de ces gens-là, car tu es galiléen, [tu as le même langage].» Alors il se mit à jurer en lançant des malédictions: «Je ne connais pas cet homme dont vous parlez.» [Aussitôt,] pour la seconde fois, un coq chanta. Pierre se souvint alors de ce que Jésus lui avait dit: «Avant que le coq chante deux fois, tu me renieras trois fois.» Et en y réfléchissant, il pleurait. Dès le matin, les chefs des prêtres tinrent conseil avec les anciens, les spécialistes de la loi et tout le sanhédrin. Après avoir attaché Jésus, ils l'emmenèrent et le livrèrent à Pilate. Pilate l'interrogea: «Es-tu le roi des Juifs?» Jésus lui répondit: «Tu le dis.» Les chefs des prêtres portaient contre lui beaucoup d'accusations. Pilate l'interrogea de nouveau: «Ne réponds-tu rien? Vois tous les témoignages qu'ils portent contre toi.» Mais Jésus ne répondit plus rien, ce qui étonna Pilate. A chaque fête, il relâchait un prisonnier, celui que le peuple réclamait. Il y avait en prison le dénommé Barabbas avec ses complices, pour un meurtre qu'ils avaient commis lors d'une émeute. La foule se mit à demander à grands cris ce qu'il avait l’habitude de leur accorder. Pilate leur répondit: «Voulez-vous que je vous relâche le roi des Juifs?» En effet, il savait que c'était par jalousie que les chefs des prêtres avaient fait arrêter Jésus. Cependant, les chefs des prêtres excitèrent la foule afin que Pilate leur relâche plutôt Barabbas. Pilate reprit la parole et leur dit: «Que voulez-vous donc que je fasse de celui que vous appelez le roi des Juifs?» Ils crièrent de nouveau: «Crucifie-le!» «Quel mal a-t-il fait?» leur dit Pilate. Ils crièrent encore plus fort: «Crucifie-le!» Voulant satisfaire la foule, Pilate leur relâcha Barabbas et, après avoir fait fouetter Jésus, il le livra à la crucifixion. Les soldats conduisirent Jésus à l'intérieur de la cour, c'est-à-dire dans le prétoire, et ils rassemblèrent toute la troupe. Ils lui mirent un habit pourpre et posèrent sur sa tête une couronne d'épines qu'ils avaient tressée. Puis ils se mirent à le saluer: «Salut, roi des Juifs!» Ils lui frappaient la tête avec un roseau, crachaient sur lui et se mettaient à genoux pour se prosterner devant lui. Après s'être ainsi moqués de lui, ils lui enlevèrent l’habit pourpre, lui remirent ses vêtements et l'emmenèrent pour le crucifier. Ils forcèrent un passant qui revenait des champs à porter la croix de Jésus. C’était Simon de Cyrène, le père d'Alexandre et de Rufus. Ils conduisirent Jésus à l'endroit appelé Golgotha, ce qui signifie «lieu du crâne». Ils lui donnèrent [à boire] du vin mêlé de myrrhe, mais il ne le prit pas. Ils le crucifièrent, puis ils se partagèrent ses vêtements en tirant au sort pour savoir ce que chacun aurait. C'était neuf heures du matin quand ils le crucifièrent. L'inscription indiquant le motif de sa condamnation portait ces mots: «Le roi des Juifs». Ils crucifièrent avec lui deux brigands, l'un à sa droite et l'autre à sa gauche. [Ainsi fut accompli ce que dit l'Ecriture: Il a été compté parmi les criminels. ] Les passants l'insultaient et secouaient la tête en disant: «Hé! toi qui détruis le temple et qui le reconstruis en trois jours, sauve-toi toi-même, descends de la croix!» Les chefs des prêtres, avec les spécialistes de la loi, se moquaient aussi entre eux et disaient: «Il en a sauvé d'autres et il ne peut pas se sauver lui-même! Que le Messie, le roi d'Israël, descende maintenant de la croix, afin que nous voyions et que nous croyions!» Ceux qui étaient crucifiés avec lui l'insultaient aussi. A midi, il y eut des ténèbres sur tout le pays, jusqu'à trois heures de l'après-midi. Et à trois heures de l'après-midi, Jésus s'écria d'une voix forte: « Eloï, Eloï, lama sabachthani? » – ce qui signifie: Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné? Quelques-uns de ceux qui étaient là, après l'avoir entendu, disaient: «Voici qu'il appelle Elie.» Et l'un d'eux courut remplir une éponge de vinaigre; il la fixa à un roseau et lui donna à boire en disant: «Laissez donc, voyons si Elie viendra le descendre de là.» Cependant, Jésus poussa un grand cri et expira. Le voile du temple se déchira en deux, depuis le haut jusqu'en bas. Quand l’officier romain qui se tenait en face de Jésus [entendit son cri et] le vit expirer de cette manière, il dit: «Cet homme était vraiment le Fils de Dieu.» Il y avait aussi des femmes qui regardaient de loin. Parmi elles étaient Marie de Magdala, Marie, mère de Jacques le jeune et de Joses, ainsi que Salomé, qui le suivaient et le servaient lorsqu'il était en Galilée, et beaucoup d’autres femmes qui étaient aussi montées avec lui à Jérusalem. Le soir venu, comme c'était le jour de la préparation, c'est-à-dire la veille du sabbat, Joseph d'Arimathée arriva. C’était un membre éminent du conseil, qui attendait lui aussi le royaume de Dieu. Il osa se rendre vers Pilate pour demander le corps de Jésus. Pilate s'étonna qu'il soit déjà mort; il fit venir l’officier et lui demanda si Jésus était mort depuis longtemps. Une fois renseigné par l’officier, il fit remettre le corps à Joseph. Joseph acheta un drap de lin, descendit Jésus de la croix, l'enveloppa dans le drap de lin et le déposa dans un tombeau taillé dans la roche. Puis il roula une pierre à l'entrée du tombeau. Marie de Magdala et Marie la mère de Joses regardaient où l’on déposait Jésus. Lorsque le sabbat fut passé, Marie de Magdala, Marie la mère de Jacques et Salomé achetèrent des aromates afin d'aller embaumer Jésus. Le dimanche, elles se rendirent au tombeau de grand matin, au lever du soleil. Elles se disaient entre elles: «Qui nous roulera la pierre qui ferme l’entrée du tombeau?» Mais quand elles levèrent les yeux, elles s'aperçurent que la pierre, qui était très grande, avait été roulée. Elles pénétrèrent dans le tombeau, virent un jeune homme assis à droite, habillé d'une robe blanche, et elles furent épouvantées. Il leur dit: «N'ayez pas peur. Vous cherchez Jésus de Nazareth, celui qui a été crucifié. Il est ressuscité, il n'est pas ici! Voici l'endroit où on l'avait déposé. Mais allez dire à ses disciples et à Pierre qu'il vous précède en Galilée: c'est là que vous le verrez, comme il vous l'a dit.» Elles sortirent du tombeau et s'enfuirent, toutes tremblantes et bouleversées, et elles ne dirent rien à personne car elles étaient effrayées. [Ressuscité le dimanche matin, Jésus apparut d'abord à Marie de Magdala, dont il avait chassé sept démons. Elle partit l’annoncer à ceux qui avaient été avec lui et qui étaient tristes et pleuraient, mais quand ils entendirent qu'il était vivant et qu'elle l'avait vu, ils ne la crurent pas. Après cela, il apparut sous une autre forme à deux d'entre eux qui se rendaient à la campagne. Eux aussi revinrent l'annoncer aux autres, qui ne les crurent pas non plus. Enfin, il apparut aux onze pendant qu'ils étaient à table, et il leur reprocha leur incrédulité et la dureté de leur cœur, parce qu'ils n'avaient pas cru ceux qui l'avaient vu ressuscité. Puis il leur dit: «Allez dans le monde entier proclamer la bonne nouvelle à toute la création. Celui qui croira et qui sera baptisé sera sauvé, mais celui qui ne croira pas sera condamné. Voici les signes qui accompagneront ceux qui auront cru: en mon nom, ils pourront chasser des démons, parler de nouvelles langues, attraper des serpents, et s'ils boivent un breuvage mortel, celui-ci ne leur fera aucun mal; ils poseront les mains sur les malades et ceux-ci seront guéris.» Après leur avoir parlé, le Seigneur fut enlevé au ciel, et il s'assit à la droite de Dieu. Quant à eux, ils s'en allèrent prêcher partout. Le Seigneur travaillait avec eux et confirmait la parole par les signes qui l'accompagnaient.] Plusieurs ont entrepris de composer un récit des événements qui se sont accomplis parmi nous, d’après ce que nous ont transmis ceux qui ont été des témoins oculaires dès le commencement et qui sont devenus des serviteurs de la parole. Il m'a donc paru bon à moi aussi, qui me suis soigneusement informé sur toutes ces choses dès l'origine, de te les exposer par écrit d'une manière suivie, excellent Théophile, afin que tu reconnaisses la certitude des enseignements que tu as reçus. Durant le règne d'Hérode sur la Judée, il y avait un prêtre du nom de Zacharie, de la classe d'Abia; sa femme était une descendante d'Aaron et s'appelait Elisabeth. Tous deux étaient justes devant Dieu, ils suivaient d'une manière irréprochable tous les commandements et toutes les lois du Seigneur. Ils n'avaient pas d'enfant, parce qu'Elisabeth était stérile, et ils étaient l'un et l'autre d'un âge avancé. Or, pendant que Zacharie remplissait sa fonction de prêtre devant Dieu – c'était le tour de sa classe – il fut désigné par le sort, d'après la règle en vigueur pour les prêtres, pour entrer dans le temple du Seigneur et y brûler le parfum. Toute la multitude du peuple était dehors en prière, à l'heure de l'offrande du parfum. Alors un ange du Seigneur apparut à Zacharie et se tint debout à droite de l'autel des parfums. Zacharie fut troublé en le voyant et la peur s'empara de lui. Mais l'ange lui dit: «N’aie pas peur, Zacharie, car ta prière a été exaucée. Ta femme Elisabeth te donnera un fils et tu l'appelleras Jean. Il sera pour toi un sujet de joie et d'allégresse et beaucoup se réjouiront de sa naissance, car il sera grand devant le Seigneur. Il ne boira ni vin ni boisson alcoolisée et il sera rempli de l'Esprit saint dès le ventre de sa mère. Il ramènera beaucoup d'Israélites au Seigneur, leur Dieu. Il marchera devant Dieu avec l'esprit et la puissance d'Elie pour ramener le cœur des pères vers leurs enfants et les rebelles à la sagesse des justes, afin de préparer pour le Seigneur un peuple bien disposé.» Zacharie dit à l'ange: «A quoi reconnaîtrai-je cela? En effet, je suis vieux et ma femme est d'un âge avancé.» L'ange lui répondit: «Je suis Gabriel, je me tiens devant Dieu; j'ai été envoyé pour te parler et pour t'annoncer cette bonne nouvelle. Voici, tu seras muet et tu ne pourras plus parler jusqu'au jour où cela arrivera, parce que tu n'as pas cru à mes paroles qui s'accompliront au moment voulu.» Cependant, le peuple attendait Zacharie et s'étonnait qu'il s’attarde si longtemps dans le temple. Quand il sortit, il ne pouvait pas leur parler, et ils comprirent qu'il avait eu une vision dans le temple; il s'exprimait par signes et il resta muet. Lorsque ses jours de service furent terminés, il rentra chez lui. Quelque temps après, sa femme Elisabeth fut enceinte. Elle se cacha pendant cinq mois, disant: «C’est l’œuvre que le Seigneur a faite quand il a porté le regard sur moi pour enlever ce qui faisait ma honte parmi les hommes.» Le sixième mois, l'ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, appelée Nazareth, chez une vierge fiancée à un homme de la famille de David, appelé Joseph. Le nom de la vierge était Marie. L'ange entra chez elle et dit: «Je te salue, toi à qui une grâce a été faite, le Seigneur est avec toi. [Tu es bénie parmi les femmes.]» Troublée par cette parole, Marie se demandait ce que pouvait signifier une telle salutation. L'ange lui dit: «N’aie pas peur, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu. Voici que tu seras enceinte. Tu mettras au monde un fils et tu lui donneras le nom de Jésus. Il sera grand et sera appelé Fils du Très-Haut, et le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David, son ancêtre. Il régnera sur la famille de Jacob éternellement, son règne n'aura pas de fin.» Marie dit à l'ange: «Comment cela se fera-t-il, puisque je n'ai pas de relations avec un homme?» L'ange lui répondit: «Le Saint-Esprit viendra sur toi et la puissance du Très-Haut te couvrira de son ombre. C'est pourquoi le saint enfant qui naîtra sera appelé Fils de Dieu. Voici qu'Elisabeth, ta parente, est elle aussi devenue enceinte d'un fils dans sa vieillesse. Celle que l'on appelait ‘la stérile’ est dans son sixième mois. En effet, rien n'est impossible à Dieu.» Marie dit: «Je suis la servante du Seigneur. Que ta parole s’accomplisse pour moi!» Et l'ange la quitta. A la même époque, Marie s'empressa de se rendre dans une ville de la région montagneuse de Juda. Elle entra dans la maison de Zacharie et salua Elisabeth. Dès qu'Elisabeth entendit la salutation de Marie, son enfant remua brusquement en elle et elle fut remplie du Saint-Esprit. Elle s'écria d'une voix forte: «Tu es bénie parmi les femmes et l'enfant que tu portes est béni. Comment m'est-il accordé que la mère de mon Seigneur vienne vers moi? En effet, dès que j'ai entendu ta salutation, l'enfant a tressailli de joie en moi. Heureuse celle qui a cru, parce que ce qui lui a été dit de la part du Seigneur s'accomplira.» Marie dit: «Mon âme célèbre la grandeur du Seigneur et mon esprit se réjouit en Dieu, mon Sauveur, parce qu'il a porté le regard sur son humble servante. En effet, voici, désormais toutes les générations me diront heureuse, parce que le Tout-Puissant a fait de grandes choses pour moi. Son nom est saint, et sa bonté s'étend de génération en génération sur ceux qui le craignent. Il a agi avec la force de son bras, il a dispersé ceux qui avaient dans le cœur des pensées orgueilleuses. Il a renversé les puissants de leurs trônes et il a élevé les humbles. Il a rassasié de biens les affamés et il a renvoyé les riches les mains vides. Il a secouru Israël, son serviteur, et il s'est souvenu de sa bonté – comme il l'avait dit à nos ancêtres – en faveur d'Abraham et de sa descendance pour toujours.» Marie resta environ trois mois avec Elisabeth, puis elle retourna chez elle. Le moment où Elisabeth devait accoucher arriva et elle mit au monde un fils. Ses voisins et ses parents apprirent que le Seigneur avait fait preuve d’une grande bonté envers elle, et ils se réjouirent avec elle. Le huitième jour, ils vinrent pour circoncire l'enfant. Ils voulaient l’appeler Zacharie, d’après le nom de son père, mais sa mère prit la parole et dit: «Non, il sera appelé Jean.» Ils lui dirent: «Il n'y a dans ta parenté personne qui porte ce nom» et ils firent des signes à son père pour savoir comment il voulait qu'on l'appelle. Zacharie demanda une tablette et il écrivit: «Son nom est Jean.» Tous furent dans l'étonnement. Immédiatement sa bouche s'ouvrit, sa langue se délia, et il parlait et bénissait Dieu. La crainte s'empara de tous les habitants des environs, et dans toute la région montagneuse de Judée on s'entretenait de tous ces événements. Tous ceux qui les apprirent les gardèrent dans leur cœur, et ils disaient: «Que sera donc cet enfant?» Et [en effet] la main du Seigneur était avec lui. Son père Zacharie fut rempli du Saint-Esprit et prophétisa en ces termes: «Béni soit le Seigneur, le Dieu d'Israël, parce qu'il a visité et racheté son peuple. Il nous a donné un puissant Sauveur dans la famille de son serviteur David. C’est ce qu’il avait annoncé par la bouche de ses saints prophètes des temps anciens: un Sauveur qui nous délivre de nos ennemis et de la domination de tous ceux qui nous détestent! Ainsi, il manifeste sa bonté envers nos ancêtres et se souvient de sa sainte alliance, conformément au serment qu'il avait fait à Abraham, notre ancêtre: il avait juré qu'après nous avoir délivrés de nos ennemis il nous accorderait de le servir sans crainte, en marchant devant lui dans la sainteté et dans la justice tous les jours de notre vie. »Et toi, petit enfant, tu seras appelé prophète du Très-Haut, car tu marcheras sous le regard du Seigneur pour préparer ses chemins et pour donner à son peuple la connaissance du salut par le pardon de ses péchés, à cause de la profonde bonté de notre Dieu. Grâce à elle, le soleil levant nous a visités d'en haut pour éclairer ceux qui sont assis dans les ténèbres et dans l'ombre de la mort, pour diriger nos pas sur le chemin de la paix.» L'enfant grandissait et se fortifiait en esprit. Il resta dans les déserts jusqu'au jour où il se présenta devant Israël. A cette époque-là parut un édit de l'empereur Auguste qui ordonnait le recensement de tout l’Empire. Ce premier recensement eut lieu pendant que Quirinius était gouverneur de Syrie. Tous allaient se faire inscrire, chacun dans sa ville d'origine. Joseph aussi monta de la Galilée, de la ville de Nazareth, pour se rendre en Judée dans la ville de David, appelée Bethléhem, parce qu'il était de la famille et de la lignée de David. Il y alla pour se faire inscrire avec sa femme Marie qui était enceinte. Pendant qu'ils étaient là, le moment où Marie devait accoucher arriva, et elle mit au monde son fils premier-né. Elle l'enveloppa de langes et le coucha dans une mangeoire parce qu'il n'y avait pas de place pour eux dans la salle des hôtes. Il y avait dans la même région des bergers qui passaient la nuit dans les champs pour y garder leur troupeau. Un ange du Seigneur leur apparut et la gloire du Seigneur resplendit autour d'eux. Ils furent saisis d'une grande frayeur. Mais l'ange leur dit: «N’ayez pas peur, car je vous annonce une bonne nouvelle qui sera une source de grande joie pour tout le peuple: aujourd'hui, dans la ville de David, il vous est né un Sauveur qui est le Messie, le Seigneur. Voici à quel signe vous le reconnaîtrez: vous trouverez un nouveau-né enveloppé de langes et couché dans une mangeoire.» Et tout à coup une foule d'anges de l'armée céleste se joignit à l'ange. Ils adressaient des louanges à Dieu et disaient: «Gloire à Dieu dans les lieux très hauts, paix sur la terre et bienveillance parmi les hommes!» Lorsque les anges les eurent quittés pour retourner au ciel, les bergers se dirent les uns aux autres: «Allons jusqu'à Bethléhem pour voir ce qui est arrivé, ce que le Seigneur nous a fait connaître.» Ils se dépêchèrent d'y aller et ils trouvèrent Marie et Joseph, ainsi que le nouveau-né couché dans la mangeoire. Après l'avoir vu, ils racontèrent ce qui leur avait été dit au sujet de ce petit enfant. Tous ceux qui entendirent les bergers furent étonnés de ce qu'ils leur disaient. Marie gardait le souvenir de tout cela et le méditait dans son cœur. Puis les bergers repartirent en célébrant la gloire de Dieu et en lui adressant des louanges à cause de tout ce qu'ils avaient entendu et vu et qui était conforme à ce qui leur avait été annoncé. Huit jours plus tard, ce fut le moment de circoncire l'enfant; on lui donna le nom de Jésus, nom que l'ange avait indiqué avant sa conception. Quand la période de leur purification prit fin, conformément à la loi de Moïse, Joseph et Marie l'amenèrent à Jérusalem pour le présenter au Seigneur – suivant ce qui est écrit dans la loi du Seigneur: Tout mâle premier-né sera consacré au Seigneur – et pour offrir en sacrifice un couple de tourterelles ou deux jeunes pigeons, comme cela est prescrit dans la loi du Seigneur. Or il y avait à Jérusalem un homme appelé Siméon. Cet homme était juste et pieux, il attendait la consolation d'Israël et l'Esprit saint était sur lui. Le Saint-Esprit lui avait révélé qu'il ne mourrait pas avant d'avoir vu le Messie du Seigneur. Il vint au temple, poussé par l'Esprit. Et quand les parents amenèrent le petit enfant Jésus pour accomplir à son sujet ce que prescrivait la loi, il le prit dans ses bras, bénit Dieu et dit: «Maintenant, Seigneur, tu laisses ton serviteur s'en aller en paix, conformément à ta promesse, car mes yeux ont vu ton salut, salut que tu as préparé devant tous les peuples, lumière pour éclairer les nations et gloire d'Israël, ton peuple.» Joseph et la mère [de Jésus] étaient émerveillés de ce qu'on disait de lui. Siméon les bénit et dit à Marie, sa mère: «Cet enfant est destiné à amener la chute et le relèvement de beaucoup en Israël et à devenir un signe qui provoquera la contradiction. Toi-même, une épée te transpercera l'âme. Ainsi, les pensées de beaucoup de cœurs seront révélées.» Il y avait aussi une prophétesse, Anne, fille de Phanuel, de la tribu d'Aser. Elle était d'un âge très avancé. Elle n’avait vécu que 7 ans avec son mari après son mariage. Restée veuve et âgée de 84 ans, elle ne quittait pas le temple; elle servait Dieu nuit et jour dans le jeûne et dans la prière. Arrivée elle aussi à la même heure, elle disait publiquement sa reconnaissance envers Dieu et parlait de Jésus à tous ceux qui attendaient la délivrance à Jérusalem. Après avoir accompli tout ce que prescrivait la loi du Seigneur, Joseph et Marie retournèrent en Galilée, à Nazareth, leur ville. Or l'enfant grandissait et se fortifiait [en esprit]. Il était rempli de sagesse et la grâce de Dieu était sur lui. Les parents de Jésus allaient chaque année à Jérusalem pour la fête de la Pâque. Lorsqu'il eut 12 ans, ils y montèrent avec lui comme c’était la coutume pour cette fête. Puis, quand la fête fut terminée, ils repartirent, mais l'enfant Jésus resta à Jérusalem sans que sa mère et Joseph s'en aperçoivent. Croyant qu'il était avec leurs compagnons de voyage, ils firent une journée de chemin, tout en le cherchant parmi leurs parents et leurs connaissances. Mais ils ne le trouvèrent pas et ils retournèrent à Jérusalem pour le chercher. Au bout de trois jours, ils le trouvèrent dans le temple, assis au milieu des maîtres; il les écoutait et les interrogeait. Tous ceux qui l'entendaient étaient stupéfaits de son intelligence et de ses réponses. Quand ses parents le virent, ils furent frappés d'étonnement, et sa mère lui dit: «Mon enfant, pourquoi as-tu agi ainsi avec nous? Ton père et moi, nous te cherchions avec angoisse.» Il leur dit: «Pourquoi me cherchiez-vous? Ne saviez-vous pas qu'il faut que je m'occupe des affaires de mon Père?» Mais ils ne comprirent pas ce qu'il leur disait. Puis il descendit avec eux pour aller à Nazareth et il leur était soumis. Sa mère gardait précieusement toutes ces choses dans son cœur. Jésus grandissait en sagesse, en taille et en grâce devant Dieu et devant les hommes. La quinzième année du règne de l'empereur Tibère, Ponce Pilate était gouverneur de la Judée, Hérode tétrarque de la Galilée, son frère Philippe tétrarque du territoire de l'Iturée et de la Trachonite, Lysanias tétrarque de l'Abilène, et Anne et Caïphe étaient grands-prêtres. C'est alors que la parole de Dieu fut adressée à Jean, fils de Zacharie, dans le désert, et Jean parcourut toute la région du Jourdain; il prêchait le baptême de repentance pour le pardon des péchés, conformément à ce qui est écrit dans le livre des paroles du prophète Esaïe: C'est la voix de celui qui crie dans le désert: ‘Préparez le chemin du Seigneur, rendez ses sentiers droits.’ Toute vallée sera comblée, toute montagne et toute colline seront abaissées; ce qui est tortueux sera redressé et les chemins rocailleux seront aplanis. Et tout homme verra le salut de Dieu. Il disait donc aux foules qui venaient se faire baptiser par lui: «Races de vipères, qui vous a appris à fuir la colère à venir? Produisez donc des fruits qui confirment votre changement d’attitude et ne vous mettez pas à dire en vous-mêmes: ‘Nous avons Abraham pour ancêtre!’ En effet, je vous déclare que de ces pierres Dieu peut faire naître des descendants à Abraham. Déjà la hache est mise à la racine des arbres: tout arbre qui ne produit pas de bons fruits sera donc coupé et jeté au feu.» La foule l'interrogeait: «Que devons-nous donc faire?» Il leur répondit: «Que celui qui a deux chemises partage avec celui qui n'en a pas, et que celui qui a de quoi manger fasse de même.» Des collecteurs d’impôts vinrent aussi pour se faire baptiser; ils lui dirent: «Maître, que devons-nous faire?» Il leur répondit: «N'exigez rien de plus que ce qui vous a été ordonné.» Des soldats aussi lui demandèrent: «Et nous, que devons-nous faire?» Il leur répondit: «Ne commettez ni extorsion ni tort envers personne et contentez-vous de votre solde.» Le peuple était dans l'attente et tous se demandaient en eux-mêmes si Jean n'était pas le Messie. Alors il leur dit: «Moi, je vous baptise d'eau; mais il vient, celui qui est plus puissant que moi, et je ne suis pas digne de détacher la courroie de ses sandales. Lui, il vous baptisera du Saint-Esprit et de feu. Il a sa pelle à la main; il nettoiera son aire de battage et il amassera le blé dans son grenier, mais il brûlera la paille dans un feu qui ne s'éteint pas.» C'est ainsi, avec encore beaucoup d’autres encouragements, que Jean annonçait la bonne nouvelle au peuple. Cependant, Hérode le tétrarque, à qui Jean faisait des reproches au sujet d'Hérodiade, la femme de son frère [Philippe], et de toutes les mauvaises actions qu'il avait commises, ajouta encore à toutes les autres celle d'enfermer Jean en prison. Comme tout le peuple était baptisé, Jésus aussi fut baptisé. Pendant qu'il priait, le ciel s'ouvrit et le Saint-Esprit descendit sur lui sous une forme corporelle, comme une colombe. Et une voix fit entendre du ciel ces paroles: «Tu es mon Fils bien-aimé, tu as toute mon approbation.» Jésus avait environ 30 ans lorsqu'il commença son ministère. Il était, comme on le croyait, fils de Joseph, fils d'Héli, fils de Matthat, fils de Lévi, fils de Melchi, fils de Jannaï, fils de Joseph, fils de Mattathias, fils d'Amos, fils de Nahum, fils d'Esli, fils de Naggaï, fils de Maath, fils de Mattathias, fils de Sémeï, fils de Josech, fils de Joda, fils de Joanan, fils de Rhésa, fils de Zorobabel, fils de Shealthiel, fils de Néri, fils de Melchi, fils d'Addi, fils de Kosam, fils d'Elmadam, fils d'Er, fils de Joses, fils d'Eliézer, fils de Jorim, fils de Matthat, fils de Lévi, fils de Siméon, fils de Juda, fils de Joseph, fils de Jonam, fils d'Eliakim, fils de Méléa, fils de Menna, fils de Mattatha, fils de Nathan, fils de David, fils d'Isaï, fils d’Obed, fils de Booz, fils de Salmon, fils de Nachshon, fils d'Aminadab, fils d'Admin, fils d'Arni, fils d'Hetsrom, fils de Pérets, fils de Juda, fils de Jacob, fils d'Isaac, fils d'Abraham, fils de Thara, fils de Nachor, fils de Seruch, fils de Ragau, fils de Phalek, fils d'Eber, fils de Sala, fils de Kaïnam, fils d'Arpacshad, fils de Sem, fils de Noé, fils de Lamech, fils de Mathusala, fils d'Hénoc, fils de Jared, fils de Maléléel, fils de Kaïnan, fils d'Enos, fils de Seth, fils d'Adam, fils de Dieu. Jésus, rempli du Saint-Esprit, revint du Jourdain. Il fut conduit par l'Esprit dans le désert où il fut tenté par le diable pendant 40 jours. Il ne mangea rien durant ces jours-là et, quand cette période fut passée, il eut faim. Le diable lui dit: «Si tu es le Fils de Dieu, ordonne à cette pierre de devenir du pain.» Jésus lui répondit: «Il est écrit: L'homme ne vivra pas de pain seulement [mais de toute parole de Dieu]. » Le diable l'emmena plus haut, [sur une haute montagne,] et lui montra en un instant tous les royaumes de la terre. Puis il lui dit: «Je te donnerai toute cette puissance et la gloire de ces royaumes, car elle m'a été donnée et je la donne à qui je veux. Si donc tu te prosternes devant moi, elle sera toute à toi.» Jésus lui répondit: «[Retire-toi, Satan! En effet,] il est écrit: C’est le Seigneur, ton Dieu, que tu adoreras et c’est lui seul que tu serviras. » Le diable le conduisit encore à Jérusalem, le plaça au sommet du temple et lui dit: «Si tu es le Fils de Dieu, jette-toi d'ici en bas, car il est écrit: Il donnera, à ton sujet, ordre à ses anges de te garder et: Ils te porteront sur les mains, de peur que ton pied ne heurte une pierre. » Jésus lui répondit: «Il est dit: Tu ne provoqueras pas le Seigneur, ton Dieu. » Après l'avoir tenté de toutes ces manières, le diable s'éloigna de lui jusqu'à un moment favorable. Jésus, revêtu de la puissance de l'Esprit, retourna en Galilée, et sa réputation gagna toute la région. Il enseignait dans les synagogues et tous lui rendaient gloire. Jésus se rendit à Nazareth où il avait été élevé et, conformément à son habitude, il entra dans la synagogue le jour du sabbat. Il se leva pour faire la lecture, et on lui remit le livre du prophète Esaïe. Il le déroula et trouva l'endroit où il était écrit: L 'Esprit du Seigneur est sur moi, parce qu'il m'a consacré par onction pour annoncer la bonne nouvelle aux pauvres; il m'a envoyé [pour guérir ceux qui ont le cœur brisé,] pour proclamer aux prisonniers la délivrance et aux aveugles le recouvrement de la vue, pour renvoyer libres les opprimés, pour proclamer une année de grâce du Seigneur. Ensuite, il roula le livre, le remit au serviteur et s'assit. Tous ceux qui se trouvaient dans la synagogue avaient les regards fixés sur lui. Alors il commença à leur dire: «Aujourd'hui cette parole de l'Ecriture, que vous venez d'entendre, est accomplie.» Tous lui rendaient témoignage; ils étaient étonnés des paroles de grâce qui sortaient de sa bouche et ils disaient: «N'est-ce pas le fils de Joseph?» Jésus leur dit: «Vous allez sans doute me citer ce proverbe: ‘Médecin, guéris-toi toi-même’, et vous me direz: ‘Fais ici, dans ta patrie, tout ce que, à ce que nous avons appris, tu as fait à Capernaüm.’» Il leur dit encore: «Je vous le dis en vérité, aucun prophète n'est bien accueilli dans sa patrie. Je vous le déclare en toute vérité: il y avait de nombreuses veuves en Israël à l’époque d'Elie, lorsque le ciel a été fermé 3 ans et 6 mois et qu'il y a eu une grande famine dans tout le pays. Cependant, Elie n’a été envoyé vers aucune d'elles, mais seulement vers une veuve de Sarepta, dans le pays de Sidon. Il y avait aussi de nombreux lépreux en Israël à l’époque du prophète Elisée, et cependant aucun d'eux n’a été purifié, mais seulement Naaman le Syrien.» Ils furent tous remplis de colère dans la synagogue, lorsqu'ils entendirent ces paroles. Ils se levèrent, le chassèrent de la ville et le menèrent jusqu'à un escarpement de la montagne sur laquelle leur ville était construite, afin de le précipiter dans le vide. Mais Jésus passa au milieu d'eux et s'en alla. Il descendit à Capernaüm, ville de la Galilée, et il les enseignait le jour du sabbat. On était frappé par son enseignement, car il parlait avec autorité. Dans la synagogue se trouvait un homme qui avait un esprit démoniaque impur. Il s'écria d'une voix forte: «Ah! Que nous veux-tu, Jésus de Nazareth? Es-tu venu pour nous perdre? Je sais qui tu es: le Saint de Dieu.» Jésus le menaça en disant: «Tais-toi et sors de cet homme.» Le démon jeta l'homme au milieu de l'assemblée et sortit de lui sans lui faire aucun mal. Tous furent saisis de frayeur, et ils se disaient les uns aux autres: «Quelle est cette parole? Il commande avec autorité et puissance aux esprits impurs, et ils sortent!» Et sa réputation gagna toute la région. En sortant de la synagogue, il se rendit à la maison de Simon. La belle-mère de Simon avait une forte fièvre et on lui demanda d'intervenir en sa faveur. Il se pencha sur elle, menaça la fièvre, et la fièvre la quitta. Elle se leva immédiatement et se mit à les servir. Au coucher du soleil, tous ceux qui avaient des malades atteints de diverses maladies les lui amenèrent. Il guérit chacun d'eux en posant les mains sur lui. Des démons aussi sortirent de beaucoup de personnes en criant et en disant: «Tu es [le Messie,] le Fils de Dieu.» Mais il les reprenait sévèrement et ne leur permettait pas de parler, parce qu'ils savaient qu'il était le Messie. Quand il fit jour, il sortit et se retira dans un endroit désert. Une foule de gens se mirent à sa recherche et arrivèrent jusqu’à lui; ils voulaient le retenir afin qu'il ne les quitte pas, mais il leur dit: «Il faut aussi que j'annonce aux autres villes la bonne nouvelle du royaume de Dieu, car c'est pour cela que j'ai été envoyé.» Et il prêchait dans les synagogues de la Galilée. Un jour, Jésus se trouvait au bord du lac de Génésareth et la foule se pressait autour de lui pour entendre la parole de Dieu. Il vit au bord du lac deux barques; les pêcheurs en étaient descendus pour laver leurs filets. Il monta dans l'une de ces barques, qui appartenait à Simon, et il le pria de s'éloigner un peu du rivage. Puis il s'assit, et de la barque il enseignait la foule. Quand il eut fini de parler, il dit à Simon: «Avance là où l'eau est profonde et jetez vos filets pour pêcher.» Simon lui répondit: «Maître, nous avons travaillé toute la nuit sans rien prendre; mais sur ta parole, je jetterai les filets.» Ils les jetèrent et prirent une grande quantité de poissons, et leurs filets se déchiraient. Ils firent signe à leurs compagnons qui étaient dans l'autre barque de venir les aider. Ils vinrent et remplirent les deux barques, au point qu'elles s'enfonçaient. Quand il vit cela, Simon Pierre tomba aux genoux de Jésus et dit: «Seigneur, éloigne-toi de moi, parce que je suis un homme pécheur.» En effet, lui et tous ceux qui étaient avec lui étaient remplis de frayeur à cause de la pêche qu'ils avaient faite. Il en allait de même pour Jacques et Jean, les fils de Zébédée, les associés de Simon. Jésus dit à Simon: «N’aie pas peur, désormais tu seras pêcheur d'hommes.» Alors ils ramenèrent les barques à terre, laissèrent tout et le suivirent. Alors que Jésus était dans une des villes, un homme couvert de lèpre le vit, tomba le visage contre terre et lui adressa cette prière: «Seigneur, si tu le veux, tu peux me rendre pur.» Jésus tendit la main, le toucha et dit: «Je le veux, sois pur.» Aussitôt la lèpre le quitta. Puis Jésus lui ordonna de n'en parler à personne. «Mais, dit-il, va te montrer au prêtre et offre pour ta purification ce que Moïse a prescrit, afin que cela leur serve de témoignage.» On parlait de plus en plus de lui et les gens venaient en foule pour l'entendre et pour être guéris [par lui] de leurs maladies. Mais lui, il se retirait dans les déserts et priait. Un jour, Jésus enseignait. Des pharisiens et des professeurs de la loi, venus de tous les villages de la Galilée, de la Judée et de Jérusalem, étaient assis là et la puissance du Seigneur se manifestait par des guérisons. Et voici que des hommes qui portaient un paralysé sur une civière cherchaient à le faire entrer et à le placer devant Jésus. Comme ils n'avaient pas trouvé moyen de l'introduire à cause de la foule, ils montèrent sur le toit et, par une ouverture, ils le descendirent sur sa civière au milieu de l'assemblée, devant Jésus. Voyant leur foi, Jésus dit: «Mon ami, tes péchés te sont pardonnés.» Les spécialistes de la loi et les pharisiens se mirent à raisonner et à dire: «Qui est cet homme qui profère des blasphèmes? Qui peut pardonner les péchés, si ce n'est Dieu seul?» Jésus connaissait leurs pensées; il prit la parole et leur dit: «Pourquoi raisonnez-vous ainsi dans vos cœurs? Qu'est-ce qui est le plus facile à dire: ‘Tes péchés [te] sont pardonnés’, ou: ‘Lève-toi et marche’? Afin que vous sachiez que le Fils de l'homme a sur la terre le pouvoir de pardonner les péchés, je te l'ordonne – dit-il au paralysé –, lève-toi, prends ta civière et rentre chez toi.» Celui-ci se leva immédiatement en leur présence, prit la civière sur laquelle il était couché et rentra chez lui en rendant gloire à Dieu. Tous étaient dans l'étonnement et célébraient la gloire de Dieu; remplis de crainte, ils disaient: «Nous avons vu aujourd'hui des choses extraordinaires.» Après cela, Jésus sortit et il vit un collecteur d’impôts du nom de Lévi assis au bureau des taxes. Il lui dit: «Suis-moi.» Et laissant tout, il se leva et le suivit. Lévi lui offrit un grand festin dans sa maison, et beaucoup de collecteurs d’impôts et d'autres personnes étaient à table avec eux. Les pharisiens et leurs spécialistes de la loi murmurèrent et dirent à ses disciples: «Pourquoi mangez-vous et buvez-vous avec les collecteurs d’impôts et les pécheurs?» Jésus prit la parole et leur dit: «Ce ne sont pas les gens en bonne santé qui ont besoin de médecin, mais les malades. Je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs, à changer d’attitude.» Ils lui dirent: «Pourquoi les disciples de Jean, tout comme ceux des pharisiens, jeûnent-ils fréquemment et font-ils des prières, tandis que les tiens mangent et boivent?» Jésus leur répondit: «Pouvez-vous faire jeûner les invités à la noce pendant que le marié est avec eux? Les jours viendront où le marié leur sera enlevé, alors ils jeûneront durant ces jours-là.» Il leur dit aussi une parabole: «Personne ne déchire un morceau de tissu d'un habit neuf pour le mettre à un vieil habit, sinon il déchire l'habit neuf et le morceau qu'il en a pris n'est pas assorti avec le vieux. Et personne ne met du vin nouveau dans de vieilles outres, sinon le vin nouveau fait éclater les outres, il coule et les outres sont perdues. Mais il faut mettre le vin nouveau dans des outres neuves [et les deux se conservent]. Et [aussitôt] après avoir bu du vin vieux, personne ne veut du nouveau, car il dit: ‘Le vieux est meilleur.’» Un jour de sabbat [appelé second-premier], Jésus traversait des champs de blé. Ses disciples arrachaient des épis et les mangeaient après les avoir froissés dans leurs mains. Quelques pharisiens leur dirent: «Pourquoi faites-vous ce qu'il n'est pas permis de faire pendant le sabbat?» Jésus leur répondit: «N'avez-vous pas lu ce qu’a fait David, lorsqu'il a eu faim, lui et ses compagnons? Il est entré dans la maison de Dieu, a pris les pains consacrés, en a mangé et en a donné même à ses compagnons, bien qu'il ne soit permis qu'aux prêtres de les manger!» Puis il leur dit: «Le Fils de l'homme est le Seigneur [même] du sabbat.» Un autre jour de sabbat, Jésus entra dans la synagogue et se mit à enseigner. Là se trouvait un homme dont la main droite était paralysée. Les spécialistes de la loi et les pharisiens observaient Jésus pour voir s'il ferait une guérison le jour du sabbat, afin d'avoir un motif pour l'accuser. Mais Jésus connaissait leurs pensées et il dit à l'homme qui avait la main paralysée: «Lève-toi et tiens-toi là au milieu.» Il se leva et se tint debout. Jésus leur dit: «Je vous demande s'il est permis, le jour du sabbat, de faire du bien ou de faire du mal, de sauver une personne ou de la tuer.» Alors il promena son regard sur eux tous et dit à l'homme: «Tends ta main.» Il le fit et sa main fut guérie, [elle fut saine comme l’autre]. Ils furent remplis de fureur et se consultèrent pour savoir ce qu'ils feraient à Jésus. A cette époque-là, Jésus se retira sur la montagne pour prier; il passa toute la nuit à prier Dieu. Quand le jour fut levé, il appela ses disciples et il en choisit parmi eux douze auxquels il donna le nom d'apôtres: Simon, qu'il appela aussi Pierre; André, son frère; Jacques; Jean; Philippe; Barthélémy; Matthieu; Thomas; Jacques, fils d'Alphée; Simon, appelé le zélote; Jude, fils de Jacques; et Judas l’Iscariot, celui qui devint un traître. Il descendit avec eux et s'arrêta sur un plateau où se trouvaient une foule de ses disciples et une multitude de personnes de toute la Judée, de Jérusalem et du littoral de Tyr et de Sidon. Ils étaient venus pour l'entendre et pour être guéris de leurs maladies. Ceux qui étaient tourmentés par des esprits impurs étaient guéris, et toute la foule cherchait à le toucher parce qu'une force sortait de lui et les guérissait tous. Alors Jésus leva les yeux sur ses disciples et dit: «Heureux vous qui êtes pauvres, car le royaume de Dieu est à vous! Heureux vous qui avez faim maintenant, car vous serez rassasiés! Heureux vous qui pleurez maintenant, car vous rirez! Heureux serez-vous lorsque les hommes vous détesteront, lorsqu'ils vous chasseront, vous insulteront et vous rejetteront comme des êtres infâmes à cause du Fils de l'homme! Réjouissez-vous, ce jour-là, et sautez de joie, parce que votre récompense sera grande dans le ciel. En effet, c'est de la même manière que leurs ancêtres traitaient les prophètes. »Mais malheur à vous, riches, car vous avez votre consolation! Malheur à vous qui êtes comblés [maintenant], car vous aurez faim! Malheur à vous qui riez maintenant, car vous serez dans le deuil et dans les larmes! Malheur lorsque tous les hommes diront du bien de vous, car c'est de la même manière que leurs ancêtres traitaient les prétendus prophètes! »Mais je vous dis, à vous qui m'écoutez: Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous détestent, bénissez ceux qui vous maudissent, priez pour ceux qui vous maltraitent. Si quelqu'un te frappe sur une joue, présente-lui aussi l'autre. Si quelqu'un prend ton manteau, ne l'empêche pas de prendre encore ta chemise. Donne à toute personne qui t’adresse une demande et ne réclame pas ton bien à celui qui s'en empare. Ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le [vous aussi] de même pour eux. Si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle reconnaissance en avez-vous? En effet, les pécheurs aussi aiment ceux qui les aiment. Si vous faites du bien à ceux qui vous font du bien, quelle estime en avez-vous? [En effet,] les pécheurs aussi agissent de même. Et si vous prêtez à ceux dont vous espérez recevoir en retour, quel gré vous en sait-on? [En effet,] les pécheurs aussi prêtent aux pécheurs afin de recevoir l'équivalent. Mais aimez vos ennemis, faites du bien et prêtez sans rien espérer en retour. Votre récompense sera grande et vous serez fils du Très-Haut, car il est bon pour les ingrats et pour les méchants. Soyez donc pleins de compassion, tout comme votre Père [aussi] est plein de compassion. »Ne jugez pas et vous ne serez pas jugés; ne condamnez pas et vous ne serez pas condamnés; pardonnez et vous serez pardonnés. Donnez et on vous donnera: on versera dans le pan de votre vêtement une bonne mesure, tassée, secouée et qui déborde, car on utilisera pour vous la même mesure que celle dont vous vous serez servis.» Il leur dit aussi cette parabole: «Un aveugle peut-il conduire un aveugle? Ne tomberont-ils pas tous deux dans un fossé? Le disciple n'est pas supérieur à son maître, mais tout disciple bien formé sera comme son maître. »Pourquoi vois-tu la paille qui est dans l'œil de ton frère et ne remarques-tu pas la poutre qui est dans ton propre œil? Ou comment peux-tu dire à ton frère: ‘Frère, laisse-moi enlever la paille qui est dans ton œil’, toi qui ne vois pas la poutre qui est dans le tien? Hypocrite, enlève d'abord la poutre de ton œil, et alors tu verras clair pour retirer la paille qui est dans l'œil de ton frère. »Un bon arbre ne porte pas de mauvais fruits ni un mauvais arbre de bons fruits. En effet, chaque arbre se reconnaît à son fruit. On ne cueille pas des figues sur des ronces et l'on ne vendange pas des raisins sur des ronces. L'homme bon tire de bonnes choses du bon trésor de son cœur, et celui qui est mauvais tire de mauvaises choses du mauvais [trésor de son cœur]. En effet, sa bouche exprime ce dont son cœur est plein. »Pourquoi m'appelez-vous ‘Seigneur, Seigneur!’ et ne faites-vous pas ce que je dis? Je vais vous montrer à qui ressemble tout homme qui vient à moi, entend mes paroles et les met en pratique: il ressemble à un homme qui, pour construire une maison, a creusé, creusé profondément et a posé les fondations sur le rocher. Une inondation est venue, le torrent s'est jeté contre cette maison sans pouvoir l'ébranler, parce qu'elle était fondée sur le rocher. Mais celui qui entend et ne met pas en pratique est semblable à un homme qui a construit une maison sur la terre, sans fondations. Le torrent s'est jeté contre elle et aussitôt elle s'est écroulée; la ruine de cette maison a été grande.» Après avoir prononcé toutes ces paroles devant le peuple qui l'écoutait, Jésus entra dans Capernaüm. Un officier romain avait un esclave auquel il était très attaché et qui était malade, sur le point de mourir. Il entendit parler de Jésus et il lui envoya quelques anciens des Juifs pour lui demander de venir guérir son esclave. Ils arrivèrent vers Jésus et le supplièrent avec insistance, disant: «Il mérite que tu lui accordes cela, car il aime notre nation et c'est lui qui a fait construire notre synagogue.» Jésus partit avec eux. Il n'était plus très loin de la maison quand l’officier envoya des amis [vers lui] pour lui dire: «Seigneur, ne prends pas tant de peine, car je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit. C'est aussi pour cela que je n’ai pas jugé bon d'aller en personne vers toi. Mais dis un mot et mon serviteur sera guéri. En effet, moi aussi je suis un homme soumis à des supérieurs et j'ai des soldats sous mes ordres; je dis à l'un: ‘Pars!’ et il part, à un autre: ‘Viens!’ et il vient, et à mon esclave: ‘Fais ceci!’ et il le fait.» Lorsque Jésus entendit ces paroles, il admira l’officier et, se tournant vers la foule qui le suivait, il dit: «Je vous le dis, même en Israël je n'ai pas trouvé une aussi grande foi.» De retour à la maison, les personnes envoyées par l’officier trouvèrent l'esclave [qui avait été malade] en bonne santé. Le jour suivant, Jésus alla dans une ville appelée Naïn; ses disciples [en assez grand nombre] et une grande foule faisaient route avec lui. Lorsqu'il fut près de la porte de la ville, voici qu'on portait en terre un mort, fils unique de sa mère qui était veuve; beaucoup d’habitants de la ville l'accompagnaient. En voyant la femme, le Seigneur fut rempli de compassion pour elle et lui dit: «Ne pleure pas!» Il s'approcha et toucha le cercueil; ceux qui le portaient s'arrêtèrent. Il dit: «Jeune homme, je te le dis, lève-toi!» Et le mort s'assit et se mit à parler. Jésus le rendit à sa mère. Tous furent saisis de crainte et ils rendaient gloire à Dieu en disant: «Un grand prophète a surgi parmi nous» et: «Dieu a visité son peuple.» Cette déclaration sur Jésus se propagea dans toute la Judée et dans toute la région. Jean fut informé de tout cela par ses disciples. Il en appela deux qu'il envoya vers Jésus pour lui dire: «Es-tu celui qui doit venir ou devons-nous en attendre un autre?» Arrivés vers Jésus, ils dirent: «Jean-Baptiste nous a envoyés vers toi pour te demander: ‘Es-tu celui qui doit venir ou devons-nous en attendre un autre?’» A ce moment-là, Jésus guérit de nombreuses personnes de maladies, d'infirmités et d'esprits mauvais et il rendit la vue à bien des aveugles. Puis il leur répondit: «Allez rapporter à Jean ce que vous avez vu et entendu: les aveugles voient, les boiteux marchent, les lépreux sont purifiés, les sourds entendent, les morts ressuscitent, la bonne nouvelle est annoncée aux pauvres. Heureux celui pour qui je ne représenterai pas un obstacle!» Lorsque les messagers de Jean furent partis, Jésus se mit à dire à la foule au sujet de Jean: «Qu'êtes-vous allés voir au désert? Un roseau agité par le vent? Mais qu'êtes-vous allés voir? Un homme habillé de tenues élégantes? Ceux qui portent des tenues somptueuses et qui vivent dans le luxe se trouvent dans les maisons des rois. Qu'êtes-vous donc allés voir? Un prophète? Oui, je vous le dis, et plus qu'un prophète. C'est celui à propos duquel il est écrit: Voici, j'envoie mon messager devant toi pour te préparer le chemin. »Je vous le dis, parmi ceux qui sont nés de femmes, aucun [prophète] n'est plus grand que Jean[-Baptiste]. Cependant, le plus petit dans le royaume de Dieu est plus grand que lui. Tout le peuple qui l'a entendu et même les collecteurs d’impôts ont reconnu la justice de Dieu en se faisant baptiser du baptême de Jean; mais les pharisiens et les professeurs de la loi, en ne se faisant pas baptiser par lui, ont rejeté le plan de Dieu pour eux. A qui donc comparerai-je les hommes de cette génération, à qui ressemblent-ils? Ils ressemblent à des enfants assis sur la place publique, qui se parlent les uns aux autres et disent: ‘Nous vous avons joué de la flûte et vous n'avez pas dansé; nous avons entonné des chants funèbres et vous n'avez pas pleuré.’ En effet, Jean-Baptiste est venu, il ne mange pas de pain et ne boit pas de vin, et vous dites: ‘Il a un démon.’ Le Fils de l'homme est venu, il mange et il boit, et vous dites: ‘C'est un glouton et un buveur, un ami des collecteurs d’impôts et des pécheurs.’ Mais la sagesse a été reconnue juste par tous ses enfants.» Un pharisien invita Jésus à manger avec lui. Jésus entra dans la maison du pharisien et se mit à table. Une femme pécheresse qui se trouvait dans la ville apprit qu'il était à table dans la maison du pharisien. Elle apporta un vase plein de parfum et se tint derrière, aux pieds de Jésus. Elle pleurait, et bientôt elle lui mouilla les pieds de ses larmes, puis les essuya avec ses cheveux, les embrassa et versa le parfum sur eux. Quand le pharisien qui avait invité Jésus vit cela, il se dit en lui-même: «Si cet homme était prophète, il saurait qui est celle qui le touche et de quel genre de femme il s'agit, il saurait que c'est une pécheresse.» Jésus prit la parole et lui dit: «Simon, j'ai quelque chose à te dire.» «Maître, parle», répondit-il. «Un créancier avait deux débiteurs: l'un d’eux lui devait 500 pièces d’argent, et l'autre 50. Comme ils n'avaient pas de quoi le rembourser, il leur remit à tous deux leur dette. Lequel des deux l'aimera le plus?» Simon répondit: «Celui, je pense, auquel il a remis la plus grosse somme.» Jésus lui dit: «Tu as bien jugé.» Puis il se tourna vers la femme et dit à Simon: «Tu vois cette femme? Je suis entré dans ta maison et tu ne m'as pas donné d'eau pour me laver les pieds; mais elle, elle les a mouillés de ses larmes et les a essuyés avec ses cheveux. Tu ne m'as pas donné de baiser; mais elle, depuis que je suis entré, elle n'a pas cessé de m'embrasser les pieds. Tu n'as pas versé d'huile sur ma tête; mais elle, elle a versé du parfum sur mes pieds. C'est pourquoi je te le dis, ses nombreux péchés ont été pardonnés, puisqu'elle a beaucoup aimé. Mais celui à qui l'on pardonne peu aime peu.» Et il dit à la femme: «Tes péchés sont pardonnés.» Les invités se mirent à dire en eux-mêmes: «Qui est cet homme qui pardonne même les péchés?» Mais Jésus dit à la femme: «Ta foi t'a sauvée. Pars dans la paix!» Ensuite, Jésus alla de ville en ville et de village en village. Il prêchait et annonçait la bonne nouvelle du royaume de Dieu. Les douze l'accompagnaient, avec quelques femmes qui avaient été guéries d'esprits mauvais et de maladies: Marie, dite de Magdala, dont étaient sortis sept démons, Jeanne, femme de Chuza l’intendant d'Hérode, Susanne et beaucoup d'autres, qui le servaient en l'assistant de leurs biens. Une grande foule se rassembla et des gens vinrent vers lui de diverses villes. Alors il dit cette parabole: «Un semeur sortit pour semer sa semence. Comme il semait, une partie de la semence tomba le long du chemin; elle fut piétinée et les oiseaux du ciel la mangèrent. Une autre partie tomba sur un sol pierreux; quand elle eut poussé, elle sécha, parce qu'elle manquait d'humidité. Une autre partie tomba au milieu des ronces; les ronces poussèrent avec elle et l'étouffèrent. Une autre partie tomba dans la bonne terre; quand elle eut poussé, elle produisit du fruit au centuple.» Après cela, Jésus dit à haute voix: «Que celui qui a des oreilles pour entendre entende.» Ses disciples lui demandèrent ce que signifiait cette parabole. Il répondit: «Il vous a été donné, à vous, de connaître les mystères du royaume de Dieu; mais pour les autres, cela est dit en paraboles, afin qu'en voyant ils ne voient pas et qu'en entendant ils ne comprennent pas. Voici ce que signifie cette parabole: la semence, c'est la parole de Dieu. Ceux qui sont le long du chemin, ce sont ceux qui entendent; puis le diable vient et enlève la parole de leur cœur, de peur qu'ils ne croient et soient sauvés. Ceux qui sont sur le sol pierreux, ce sont ceux qui, lorsqu'ils entendent la parole, l’acceptent avec joie; mais ils n'ont pas de racine, ils croient pour un temps et abandonnent au moment de l'épreuve. Ce qui est tombé parmi les ronces, ce sont ceux qui ont entendu la parole, mais en cours de route ils la laissent étouffer par les préoccupations, les richesses et les plaisirs de la vie, et ils ne parviennent pas à maturité. Ce qui est tombé dans la bonne terre, ce sont ceux qui ont entendu la parole avec un cœur honnête et bon, la retiennent et portent du fruit avec persévérance. »Personne n'allume une lampe pour la couvrir d'un vase ou la mettre sous un lit, mais il la met sur un support, afin que ceux qui entrent voient la lumière. Il n'y a en effet rien de caché qui ne doive être mis en lumière, rien de secret qui ne doive être connu et mis au jour. Faites donc bien attention à la manière dont vous écoutez, car on donnera à celui qui a, mais à celui qui n'a pas on enlèvera même ce qu'il croit avoir.» La mère et les frères de Jésus vinrent le trouver, mais ils ne pouvaient pas l'approcher à cause de la foule. On lui dit: «Ta mère et tes frères sont dehors et ils désirent te voir.» Mais il répondit: «Ma mère et mes frères, ce sont ceux qui écoutent la parole de Dieu et qui la mettent en pratique.» Un jour, Jésus monta dans une barque avec ses disciples. Il leur dit: «Passons sur l'autre rive du lac.» Et ils partirent. Pendant qu'ils naviguaient, Jésus s'endormit. Un tourbillon s'abattit sur le lac, la barque se remplissait d'eau et ils étaient en danger. Ils s'approchèrent et le réveillèrent en disant: «Maître, maître, nous allons mourir.» Il se réveilla et menaça le vent et les flots. Ceux-ci s'apaisèrent et il y eut un calme plat. Puis il leur dit: «Où est votre foi?» Saisis de frayeur et d'étonnement, ils se dirent les uns aux autres: «Qui est donc cet homme? Il donne des ordres même au vent et à l'eau, et ils lui obéissent!» Ils abordèrent dans le pays des Gadaréniens, qui est vis-à-vis de la Galilée. Lorsque Jésus fut descendu à terre, un homme de la ville vint à sa rencontre; il avait des démons depuis assez longtemps. Il ne portait pas de vêtement et n’habitait pas dans une maison, mais dans les tombeaux. Quand il vit Jésus, il poussa un cri, se jeta à ses pieds et dit d'une voix forte: «Que me veux-tu, Jésus, Fils du Dieu très-haut? Je t'en supplie, ne me tourmente pas.» Jésus ordonnait en effet à l'esprit impur de sortir de cet homme, car il s'était emparé de lui depuis longtemps. On attachait le démoniaque avec des chaînes et on lui mettait les fers aux pieds pour le garder, mais il rompait les liens et il était entraîné par le démon dans les endroits déserts. Jésus lui demanda: «Quel est ton nom?» «Légion», répondit-il, car de nombreux démons étaient entrés en lui. Ils suppliaient Jésus de ne pas leur ordonner d'aller dans l'abîme. Il y avait là, sur la montagne, un grand troupeau de porcs en train de chercher à manger. Les démons supplièrent Jésus de leur permettre d'entrer dans ces porcs. Il le leur permit. Les démons sortirent de cet homme, entrèrent dans les porcs, et le troupeau se précipita du haut de la falaise dans le lac et se noya. Quand les gardiens du troupeau virent ce qui était arrivé, ils s'enfuirent et rapportèrent la nouvelle dans la ville et dans les campagnes. Les gens allèrent voir ce qui était arrivé. Ils vinrent vers Jésus et trouvèrent assis à ses pieds l'homme dont les démons étaient sortis; il était habillé et dans son bon sens. Ils furent saisis de frayeur. Ceux qui avaient été témoins de la scène leur racontèrent comment le démoniaque avait été guéri. Alors tous les habitants du pays des Gadaréniens demandèrent à Jésus de s’en aller de chez eux, car ils étaient saisis d'une grande crainte. Jésus monta dans la barque pour repartir. L'homme dont les démons étaient sortis le priait de le laisser rester avec lui, mais Jésus le renvoya en disant: «Retourne dans ta maison et raconte tout ce que Dieu a fait pour toi.» Il s'en alla et proclama dans toute la ville tout ce que Jésus avait fait pour lui. A son retour, Jésus fut accueilli par la foule, car tous l'attendaient. Voici qu’arriva un homme du nom de Jaïrus; il était chef de la synagogue. Il se jeta à ses pieds et le supplia d'entrer dans sa maison, parce qu'il avait une fille unique d'environ 12 ans qui était mourante. Pendant que Jésus s'y rendait, la foule le serrait de tous côtés. Or il y avait une femme qui souffrait d'hémorragies depuis 12 ans; elle avait dépensé tout son bien chez les médecins, mais aucun n'avait pu la guérir. Elle s'approcha par-derrière et toucha le bord du vêtement de Jésus. Son hémorragie s'arrêta immédiatement. Jésus dit: «Qui m'a touché?» Comme tous s'en défendaient, Pierre et ceux qui étaient avec lui dirent: «Maître, la foule t'entoure et te presse, [et tu dis: ‘Qui m'a touché?’]» Mais Jésus répondit: «Quelqu'un m'a touché, car j'ai senti qu'une force était sortie de moi.» Voyant qu’elle n’était pas passée inaperçue, la femme vint toute tremblante se jeter à ses pieds; elle déclara devant tout le peuple pourquoi elle l'avait touché et comment elle avait été immédiatement guérie. Alors il lui dit: «Ma fille, [prends courage,] ta foi t'a sauvée. Pars dans la paix!» Jésus parlait encore quand quelqu'un arriva de chez le chef de la synagogue et [lui] dit: «Ta fille est morte, ne dérange plus le maître.» Mais Jésus, qui avait entendu, dit au chef de la synagogue: «N’aie pas peur, crois seulement, et elle sera sauvée.» Lorsqu'il fut arrivé à la maison, il ne laissa personne entrer [avec lui], sauf Pierre, Jean et Jacques, ainsi que le père et la mère de l'enfant. Tous pleuraient et se lamentaient sur elle. Alors Jésus dit: «Ne pleurez pas, [car] elle n'est pas morte, mais elle dort.» Ils se moquaient de lui, sachant qu'elle était morte. Mais il [les fit tous sortir,] prit la jeune fille par la main et dit d'une voix forte: «Mon enfant, lève-toi.» Son esprit revint en elle et elle se leva immédiatement; Jésus ordonna de lui donner à manger. Les parents de la jeune fille furent remplis d'étonnement; il leur recommanda de ne dire à personne ce qui était arrivé. Jésus rassembla les douze [apôtres] et leur donna puissance et autorité pour chasser tous les démons et guérir les maladies. Il les envoya proclamer le royaume de Dieu et guérir les malades. «Ne prenez rien pour le voyage, leur dit-il, ni bâtons, ni sac, ni pain, ni argent, et n'ayez pas deux chemises [chacun]. Quelle que soit la maison où vous entrez, restez-y, et c'est de là que vous partirez. Si l’on ne vous accueille pas, sortez de cette ville et secouez la poussière de vos pieds en témoignage contre eux.» Ils partirent et allèrent de village en village; ils annonçaient la bonne nouvelle et faisaient partout des guérisons. Hérode le tétrarque entendit parler de tout ce qui se passait; il ne savait que penser, car les uns disaient que Jean était ressuscité, d'autres qu'Elie était apparu et d'autres qu'un des prophètes d'autrefois était ressuscité. Mais Hérode disait: «J'ai fait décapiter Jean. Qui donc est cet homme à propos duquel j'entends dire de telles choses?» et il cherchait à le voir. A leur retour, les apôtres racontèrent à Jésus tout ce qu'ils avaient fait. Il les prit avec lui et se retira à l'écart, du côté d'une ville appelée Bethsaïda. Mais les gens l'apprirent et le suivirent. Jésus les accueillit; il leur parlait du royaume de Dieu et il guérissait ceux qui en avaient besoin. Comme le jour commençait à baisser, les douze s'approchèrent et lui dirent: «Renvoie la foule, afin qu'elle aille dans les villages et dans les campagnes des environs pour se loger et pour trouver de quoi manger, car nous sommes ici dans un endroit désert.» Mais Jésus leur dit: «Donnez-leur vous-mêmes à manger!» Ils répondirent: «Nous n'avons pas plus de cinq pains et deux poissons, à moins d'aller nous-mêmes acheter des vivres pour tout ce peuple.» En effet, il y avait environ 5000 hommes. Jésus dit à ses disciples: «Faites-les asseoir par groupes de 50.» C’est ce qu’ils firent, et tout le monde s'assit. Jésus prit les cinq pains et les deux poissons, leva les yeux vers le ciel et les bénit. Puis il les rompit et les donna aux disciples afin qu'ils les distribuent à la foule. Tous mangèrent et furent rassasiés, et l'on emporta douze paniers pleins des morceaux qui restaient. Un jour, Jésus priait à l'écart et ses disciples étaient avec lui. Il leur posa cette question: «Qui suis-je, d’après les foules?» Ils répondirent: «D’après les uns, Jean-Baptiste; d’après certains, Elie; d’après d'autres, un des prophètes d'autrefois qui est ressuscité.» «Et d’après vous, qui suis-je?» leur demanda-t-il. Pierre répondit: «Le Messie de Dieu.» Jésus leur recommanda sévèrement de ne le dire à personne. Il ajouta qu'il fallait que le Fils de l'homme souffre beaucoup, qu'il soit rejeté par les anciens, par les chefs des prêtres et par les spécialistes de la loi, qu'il soit mis à mort et qu'il ressuscite le troisième jour. Puis il dit à tous: «Si quelqu'un veut être mon disciple, qu'il renonce à lui-même, qu'il se charge [chaque jour] de sa croix et qu'il me suive, car celui qui voudra sauver sa vie la perdra, mais celui qui la perdra à cause de moi la sauvera. Que sert-il à un homme de gagner le monde entier, s'il se perd ou se détruit lui-même? En effet, celui qui aura honte de moi et de mes paroles, le Fils de l'homme aura honte de lui, quand il viendra dans sa gloire et dans celle du Père et des saints anges. Je vous le dis en vérité, quelques-uns de ceux qui sont ici ne mourront pas avant d'avoir vu le royaume de Dieu.» Environ huit jours après avoir dit ces paroles, Jésus prit avec lui Pierre, Jean et Jacques, et il monta sur la montagne pour prier. Pendant qu'il priait, l'aspect de son visage changea et son vêtement devint d'une blancheur éclatante. Et voici que deux hommes s'entretenaient avec lui: c'étaient Moïse et Elie; apparaissant dans la gloire, ils parlaient de son prochain départ qui allait s'accomplir à Jérusalem. Pierre et ses compagnons étaient accablés de sommeil mais, restés éveillés, ils virent la gloire de Jésus et les deux hommes qui étaient avec lui. Au moment où ces hommes se séparaient de Jésus, Pierre lui dit: «Maître, il est bon que nous soyons ici. Faisons trois abris: un pour toi, un pour Moïse et un pour Elie.» Il ne savait pas ce qu'il disait. Il parlait encore quand une nuée vint les couvrir; les disciples furent saisis de frayeur en les voyant disparaître dans la nuée. Et de la nuée sortit une voix qui dit: «Celui-ci est mon Fils bien-aimé: écoutez-le!» Quand la voix se fit entendre, Jésus se retrouva seul. Les disciples gardèrent le silence et, à cette époque-là, ils ne racontèrent rien à personne de ce qu'ils avaient vu. Le lendemain, lorsqu'ils furent descendus de la montagne, une grande foule vint à la rencontre de Jésus. Alors, du milieu de la foule, un homme s'écria: «Maître, je t'en prie, jette les regards sur mon fils, car c'est mon fils unique. Un esprit s’empare de lui et tout à coup il pousse des cris; l'esprit le secoue violemment, le fait écumer et le quitte à grand-peine, après l'avoir tout brisé. J'ai prié tes disciples de le chasser et ils n'ont pas pu.» «Génération incrédule et perverse, répondit Jésus, jusqu'à quand serai-je avec vous et devrai-je vous supporter? Amène ton fils ici.» Tandis que l'enfant s'approchait, le démon le jeta par terre et le secoua violemment, mais Jésus menaça l'esprit impur, guérit l'enfant et le rendit à son père. Tous furent frappés par la grandeur de Dieu. Alors que chacun s’émerveillait de tout ce que faisait Jésus, il dit à ses disciples: «Quant à vous, écoutez bien ceci: le Fils de l'homme doit être livré entre les mains des hommes.» Cependant, ils ne comprenaient pas cette parole; elle était voilée pour eux afin qu'ils n'en saisissent pas le sens, et ils avaient peur de l'interroger à ce sujet. Ils eurent une discussion entre eux pour savoir lequel parmi eux était le plus grand. Jésus connaissait la pensée de leur cœur; il prit un petit enfant, le plaça près de lui et leur dit: «Celui qui accueille en mon nom ce petit enfant, c’est moi-même qu’il accueille, et celui qui m’accueille accueille celui qui m'a envoyé. En effet, celui qui est le plus petit parmi vous tous, c'est celui-là qui est grand.» Jean prit la parole et dit: «Maître, nous avons vu quelqu'un chasser des démons en ton nom et nous l'en avons empêché, parce qu'il ne nous suit pas.» «Ne l'en empêchez pas, lui répondit Jésus, car celui qui n'est pas contre nous est pour nous.» Lorsque approchèrent les jours où il devait être enlevé du monde, Jésus prit la décision de se rendre à Jérusalem. Il envoya devant lui des messagers qui se mirent en route et entrèrent dans un village samaritain pour lui préparer un logement. Mais on refusa de l’accueillir parce qu'il se dirigeait vers Jérusalem. Voyant cela, ses disciples Jacques et Jean dirent: «Seigneur, veux-tu que nous ordonnions au feu de descendre du ciel et de les consumer [comme l’a fait Elie]?» Jésus se tourna vers eux et leur adressa des reproches [en disant: «Vous ne savez pas de quel esprit vous êtes animés. En effet, le Fils de l'homme n'est pas venu pour perdre les âmes des hommes, mais pour les sauver.»] Et ils allèrent dans un autre village. Pendant qu'ils étaient en chemin, un homme lui dit: «[Seigneur,] je te suivrai partout où tu iras.» Jésus lui répondit: «Les renards ont des tanières et les oiseaux du ciel ont des nids, mais le Fils de l'homme n'a pas un endroit où il puisse reposer sa tête.» Il dit à un autre: «Suis-moi.» Il répondit: «Seigneur, permets-moi d'aller d'abord enterrer mon père.» Mais Jésus lui dit: «Laisse les morts enterrer leurs morts et toi, va annoncer le royaume de Dieu.» Un autre dit: «Je te suivrai, Seigneur, mais permets-moi d'aller d'abord faire mes adieux à ceux de ma maison.» Jésus lui répondit: «Celui qui met la main à la charrue et regarde en arrière n'est pas fait pour le royaume de Dieu.» Après cela, le Seigneur désigna encore 70 autres disciples et les envoya devant lui deux par deux dans toutes les villes et dans tous les endroits où lui-même devait aller. Il leur dit: «La moisson est grande, mais il y a peu d'ouvriers. Priez donc le maître de la moisson d'envoyer des ouvriers dans sa moisson. Allez-y! Je vous envoie comme des agneaux au milieu des loups. Ne prenez ni bourse, ni sac, ni sandales et ne saluez personne en chemin. Dans toute maison où vous entrerez, dites d'abord: ‘Que la paix soit sur cette maison!’ Et s'il se trouve là un homme de paix, votre paix reposera sur lui; sinon, elle reviendra sur vous. Restez dans cette maison, mangez et buvez ce qu'on vous donnera, car *l'ouvrier mérite son salaire. N'allez pas de maison en maison. Dans toute ville où vous entrerez et où l'on vous accueillera, mangez ce que l'on vous offrira, guérissez les malades qui s'y trouveront et dites-leur: ‘Le royaume de Dieu s'est approché de vous.’ Mais dans toute ville où vous entrerez et où l'on ne vous accueillera pas, allez dans les rues et dites: ‘Nous secouons contre vous même la poussière de votre ville qui s'est attachée à nos pieds. Sachez cependant que le royaume de Dieu s'est approché [de vous].’ Je vous dis que, ce jour-là, Sodome sera traitée moins sévèrement que cette ville-là. »Malheur à toi, Chorazin, malheur à toi, Bethsaïda, car si les miracles accomplis au milieu de vous l'avaient été dans Tyr et dans Sidon, il y a longtemps que leurs habitants se seraient repentis, habillés d’un sac et assis dans la cendre. C'est pourquoi, lors du jugement Tyr et Sidon seront traitées moins sévèrement que vous. Et toi, Capernaüm, qui as été élevée jusqu'au ciel, tu seras abaissée jusqu'au séjour des morts. Celui qui vous écoute m'écoute, celui qui vous rejette me rejette, et celui qui me rejette rejette celui qui m'a envoyé.» Les 70 revinrent tout joyeux et dirent: «Seigneur, même les démons nous sont soumis en ton nom.» Jésus leur dit: «Je regardais Satan tomber du ciel comme un éclair. Voici, je vous ai donné le pouvoir de marcher sur les serpents et les scorpions et sur toute la puissance de l'ennemi, et rien ne pourra vous nuire. Cependant, ne vous réjouissez pas de ce que les esprits vous sont soumis, mais réjouissez-vous de ce que vos noms sont inscrits dans le ciel.» A ce moment même, Jésus fut rempli de joie par le Saint-Esprit et il dit: «Je te suis reconnaissant, Père, Seigneur du ciel et de la terre, de ce que tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents et les as révélées aux enfants. Oui, Père, je te suis reconnaissant car c’est ce que tu as voulu. Mon Père m’a tout donné et personne ne sait qui est le Fils, si ce n'est le Père, ni qui est le Père, si ce n'est le Fils et celui à qui le Fils veut le révéler.» Puis il se tourna vers les disciples et leur dit en privé: «Heureux les yeux qui voient ce que vous voyez! En effet, je vous le dis, beaucoup de prophètes et de rois ont désiré voir ce que vous voyez et ne l'ont pas vu, entendre ce que vous entendez et ne l'ont pas entendu.» Un professeur de la loi se leva et dit à Jésus pour le mettre à l'épreuve: «Maître, que dois-je faire pour hériter de la vie éternelle?» Jésus lui dit: «Qu'est-il écrit dans la loi? Qu'y lis-tu?» Il répondit: « Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta force et de toute ta pensée, et ton prochain comme toi-même.» «Tu as bien répondu, lui dit Jésus. Fais cela et tu vivras.» Mais lui, voulant se justifier, dit à Jésus: «Et qui est mon prochain?» Jésus reprit la parole et dit: «Un homme descendait de Jérusalem à Jéricho. Il tomba entre les mains de brigands qui le dépouillèrent, le rouèrent de coups et s'en allèrent en le laissant à moitié mort. Un prêtre qui, par hasard, descendait par le même chemin vit cet homme et passa à distance. De même aussi un Lévite arriva à cet endroit; il le vit et passa à distance. Mais un Samaritain qui voyageait arriva près de lui et fut rempli de compassion lorsqu'il le vit. Il s'approcha et banda ses plaies en y versant de l'huile et du vin; puis il le mit sur sa propre monture, le conduisit dans une auberge et prit soin de lui. Le lendemain, [à son départ,] il sortit deux pièces d’argent, les donna à l'aubergiste et dit: ‘Prends soin de lui, et ce que tu dépenseras en plus, je te le rendrai à mon retour.’ Lequel de ces trois te semble avoir été le prochain de celui qui était tombé au milieu des brigands?» «C'est celui qui a agi avec bonté envers lui», répondit le professeur de la loi. Jésus lui dit [donc]: «Va agir de la même manière, toi aussi.» Comme Jésus était en chemin avec ses disciples, il entra dans un village, et une femme du nom de Marthe l’accueillit dans sa maison. Elle avait une sœur appelée Marie, qui s'assit aux pieds de Jésus et écoutait ce qu’il disait. Marthe était affairée aux nombreuses tâches du service. Elle survint et dit: «Seigneur, cela ne te fait-il rien que ma sœur me laisse seule pour servir? Dis-lui donc de venir m'aider.» Jésus lui répondit: «Marthe, Marthe, tu t'inquiètes et tu t'agites pour beaucoup de choses, mais une seule est nécessaire. Marie a choisi la bonne part, elle ne lui sera pas enlevée.» Jésus priait un jour dans un certain endroit. Quand il eut fini, un de ses disciples lui dit: «Seigneur, enseigne-nous à prier, tout comme Jean l'a enseigné à ses disciples.» Il leur dit: «Quand vous priez, dites: ‘[Notre] Père [céleste]! Que la sainteté de ton nom soit respectée, que ton règne vienne, [que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.] Donne-nous chaque jour notre pain quotidien; pardonne-nous nos péchés, car nous aussi nous pardonnons à toute personne qui nous offense, et ne nous expose pas à la tentation, [mais délivre-nous du mal.]’» Il leur dit encore: «Supposons que l'un de vous ait un ami et qu'il aille le trouver au milieu de la nuit pour lui dire: ‘Mon ami, prête-moi trois pains, car un de mes amis est arrivé de voyage chez moi et je n'ai rien à lui offrir.’ Supposons que, de l'intérieur de sa maison, cet ami lui réponde: ‘Ne m'ennuie pas, la porte est déjà fermée, mes enfants et moi sommes au lit, je ne peux pas me lever pour te donner des pains.’ Je vous le dis, même s'il ne se lève pas pour les lui donner parce que c'est son ami, il se lèvera à cause de son insistance et lui donnera tout ce dont il a besoin. Et moi, je vous dis: Demandez et l'on vous donnera; cherchez et vous trouverez; frappez et l'on vous ouvrira. En effet, tous ceux qui demandent reçoivent, celui qui cherche trouve et l'on ouvrira à celui qui frappe. Quel père parmi vous donnera une pierre à son fils, s'il lui demande du pain? Ou bien s'il demande un poisson, lui donnera-t-il un serpent au lieu d'un poisson? Ou bien s'il demande un œuf, lui donnera-t-il un scorpion? Si donc, mauvais comme vous l'êtes, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, le Père céleste donnera d’autant plus volontiers le Saint-Esprit à ceux qui le lui demandent.» Jésus chassa un démon qui était muet. Lorsque le démon fut sorti, le muet se mit à parler, et la foule fut dans l'admiration. Cependant, quelques-uns dirent: «C'est par Béelzébul, le prince des démons, qu'il chasse les démons.» D'autres, pour le mettre à l'épreuve, lui demandaient un signe venant du ciel. Comme Jésus connaissait leurs pensées, il leur dit: «Tout royaume confronté à des luttes internes est dévasté et les maisons s'écroulent l'une sur l'autre. Si donc Satan lutte contre lui-même, comment son royaume subsistera-t-il, puisque vous dites que je chasse les démons par Béelzébul? Et si moi, je chasse les démons par Béelzébul, vos disciples, par qui les chassent-ils? C'est pourquoi ils seront eux-mêmes vos juges. Mais si c'est par le doigt de Dieu que je chasse les démons, alors le royaume de Dieu est venu jusqu'à vous. Lorsqu'un homme fort et bien armé garde sa maison, ce qu'il possède est en sécurité. Mais, si un autre plus fort que lui survient et le maîtrise, il lui enlève toutes les armes sur lesquelles il comptait et distribue ses biens à d'autres. Celui qui n'est pas avec moi est contre moi et celui qui ne rassemble pas avec moi disperse. »Lorsqu'un esprit impur est sorti d'un homme, il va dans des endroits arides pour chercher du repos. Comme il n'en trouve pas, il dit: ‘Je retournerai dans ma maison, d'où je suis sorti.’ A son arrivée, il la trouve balayée et bien rangée. Alors il s'en va prendre sept autres esprits plus mauvais que lui; ils entrent dans la maison, s'y installent, et la dernière condition de cet homme est pire que la première.» Jésus parlait encore quand une femme se mit à lui dire, du milieu de la foule: «Heureux le ventre qui t'a porté! Heureux les seins qui t'ont allaité!» Il répondit: «Heureux plutôt ceux qui écoutent la parole de Dieu et qui la gardent!» Comme la foule s'amassait, il se mit à dire: «Cette génération est une génération mauvaise; elle réclame un signe miraculeux, il ne lui sera pas donné d'autre signe que celui de Jonas [le prophète]. En effet, de même que Jonas a été un signe pour les Ninivites, de même le Fils de l'homme en sera un pour cette génération. Lors du jugement, la reine du Midi se lèvera avec les hommes de cette génération et les condamnera, parce qu'elle est venue des extrémités de la terre pour entendre la sagesse de Salomon. Or, il y a ici plus que Salomon. Lors du jugement, les habitants de Ninive se lèveront avec cette génération et la condamneront, parce qu'ils ont changé d’attitude à la prédication de Jonas. Or, il y a ici plus que Jonas. »Personne n'allume une lampe pour la mettre dans un endroit caché ou sous un seau, mais on la met sur son support, afin que ceux qui entrent voient la lumière. Ton œil est la lampe de ton corps. Lorsque ton œil est en bon état, tout ton corps est éclairé; mais lorsque ton œil est en mauvais état, ton corps aussi est dans les ténèbres. Veille donc à ce que la lumière qui est en toi ne soit pas ténèbres. Si donc ton corps tout entier est éclairé, sans aucune partie dans les ténèbres, il sera entièrement éclairé comme lorsque la lampe t'éclaire de sa lueur.» Pendant que Jésus parlait, un pharisien l'invita à dîner chez lui. Il entra et se mit à table. Le pharisien vit avec étonnement qu'il ne s'était pas lavé avant le repas. Mais le Seigneur lui dit: «Vous, pharisiens, vous nettoyez l'extérieur de la coupe et du plat, mais à l'intérieur vous êtes pleins d’avidité et de méchanceté. Hommes dépourvus de bon sens! Celui qui a fait l'extérieur n'a-t-il pas fait aussi l'intérieur? Faites plutôt don de ce que vous avez à l'intérieur, et alors tout sera pur pour vous. Mais malheur à vous, pharisiens, parce que vous payez la dîme de la menthe, de la rue et de chaque plante et que vous négligez la justice et l'amour de Dieu; voilà ce qu'il fallait pratiquer, sans négliger le reste. Malheur à vous, pharisiens, parce que vous aimez occuper les sièges d'honneur dans les synagogues et être salués sur les places publiques. Malheur à vous, [spécialistes de la loi et pharisiens hypocrites,] parce que vous êtes comme des tombeaux qu'on ne remarque pas et sur lesquels on marche sans le savoir.» Un des professeurs de la loi prit la parole et lui dit: «Maître, en parlant ainsi, c'est aussi nous que tu insultes.» Jésus répondit: «Malheur à vous aussi, professeurs de la loi, parce que vous chargez les hommes de fardeaux difficiles à porter, que vous ne touchez pas vous-mêmes d'un seul doigt. Malheur à vous, parce que vous construisez les tombeaux des prophètes que vos ancêtres ont tués. Vous rendez donc témoignage aux actes de vos ancêtres et vous les approuvez, car eux, ils ont tué les prophètes et vous, vous construisez [leurs tombeaux]. C'est pourquoi la sagesse de Dieu a dit: ‘Je leur enverrai des prophètes et des apôtres, ils tueront les uns et persécuteront les autres’, afin qu'il soit demandé compte à cette génération du sang de tous les prophètes qui a été versé depuis la création du monde, depuis le sang d'Abel jusqu'au sang de Zacharie, tué entre l'autel et le temple. Oui, je vous le dis, il en sera demandé compte à cette génération. Malheur à vous, professeurs de la loi, parce que vous avez enlevé la clé de la connaissance; vous n'êtes pas entrés vous-mêmes et ceux qui voulaient entrer, vous les en avez empêchés.» Comme il leur disait cela, les spécialistes de la loi et les pharisiens commencèrent à s'acharner contre lui et à le faire parler sur bien des sujets; ils lui tendaient des pièges pour surprendre une parole sortie de sa bouche [afin de pouvoir l'accuser]. Pendant ce temps, les gens s'étaient rassemblés par milliers, au point de s'écraser les uns les autres. Jésus se mit à dire à ses disciples: «Avant tout, méfiez-vous du levain des pharisiens, qui est l'hypocrisie. Il n'y a rien de caché qui ne doive être découvert, ni de secret qui ne doive être connu. C'est pourquoi tout ce que vous aurez dit dans l’obscurité sera entendu en plein jour et ce que vous aurez dit à l'oreille dans les chambres sera proclamé sur les toits. Je vous le dis, à vous qui êtes mes amis: ne redoutez pas ceux qui tuent le corps et qui, après cela, ne peuvent rien faire de plus. Je vais vous montrer qui vous devez redouter: redoutez celui qui, après avoir tué, a le pouvoir de jeter en enfer. Oui, je vous le dis, c'est lui que vous devez redouter. Ne vend-on pas cinq moineaux pour deux petites pièces? Cependant, aucun d'eux n'est oublié devant Dieu. Même vos cheveux sont tous comptés. N’ayez donc pas peur: vous valez plus que beaucoup de moineaux. »Je vous le dis, toute personne qui se déclarera pour moi devant les hommes, le Fils de l'homme se déclarera aussi pour elle devant les anges de Dieu; mais celui qui m'aura renié devant les hommes sera renié devant les anges de Dieu. Toute personne qui dira une parole contre le Fils de l'homme, cela lui sera pardonné; mais celui qui aura blasphémé contre le Saint-Esprit, le pardon ne lui sera pas accordé. »Quand on vous conduira dans les synagogues, ou devant les magistrats et les autorités, ne vous inquiétez pas de la manière dont vous vous défendrez ni de ce que vous direz. En effet, le Saint-Esprit vous enseignera au moment même ce qu'il faudra dire.» Du milieu de la foule, quelqu'un dit à Jésus: «Maître, dis à mon frère de partager notre héritage avec moi.» Jésus lui répondit: «Qui m'a établi pour être votre juge ou pour faire vos partages?» Puis il leur dit: «Gardez-vous avec soin de toute soif de posséder, car la vie d'un homme ne dépend pas de ses biens, même s'il est dans l'abondance.» Il leur dit cette parabole: «Les terres d'un homme riche avaient beaucoup rapporté. Il raisonnait en lui-même, disant: ‘Que vais-je faire? En effet, je n'ai pas de place pour rentrer ma récolte. Voici ce que je vais faire, se dit-il: j'abattrai mes greniers, j'en construirai de plus grands, j'y amasserai toute ma récolte et tous mes biens, et je dirai à mon âme: Mon âme, tu as beaucoup de biens en réserve pour de nombreuses années; repose-toi, mange, bois et réjouis-toi.’ Mais Dieu lui dit: ‘Homme dépourvu de bon sens! Cette nuit même, ton âme te sera redemandée, et ce que tu as préparé, pour qui cela sera-t-il?’ Voilà quelle est la situation de celui qui amasse des trésors pour lui-même et qui n'est pas riche pour Dieu.» Jésus dit ensuite à ses disciples: «C'est pourquoi je vous le dis: ne vous inquiétez pas pour votre vie de ce que vous mangerez, ni pour votre corps de ce dont vous serez habillés. La vie est plus que la nourriture et le corps plus que le vêtement. Observez les corbeaux: ils ne sèment pas et ne moissonnent pas, ils n'ont ni cave ni grenier, et Dieu les nourrit. Vous valez beaucoup plus que les oiseaux! Qui de vous peut, par ses inquiétudes, ajouter un instant à la durée de sa vie? Si donc vous ne pouvez rien faire, même pour si peu, pourquoi vous inquiétez-vous du reste? Observez comment poussent les plus belles fleurs: elles ne travaillent pas et ne tissent pas; cependant je vous dis que Salomon lui-même, dans toute sa gloire, n'a pas eu d’aussi belles tenues que l'une d'elles. Si Dieu habille ainsi l'herbe qui est aujourd'hui dans les champs et qui demain sera jetée au feu, il le fera d’autant plus volontiers pour vous, gens de peu de foi! Et vous, ne cherchez pas ce que vous mangerez ni ce que vous boirez et ne soyez pas inquiets. En effet, tout cela, ce sont les membres des autres peuples du monde qui le recherchent. Votre Père sait que vous en avez besoin. Recherchez plutôt le royaume de Dieu et [tout] cela vous sera donné en plus. N’aie pas peur, petit troupeau, car votre Père a trouvé bon de vous donner le royaume. »Vendez ce que vous possédez et faites don de l’argent. Faites-vous des bourses qui ne s'usent pas, un trésor inépuisable dans le ciel, où le voleur n'approche pas et où la mite ne détruit pas. En effet, là où est votre trésor, là aussi sera votre cœur. »Mettez une ceinture à votre taille et tenez vos lampes allumées. Soyez comme des hommes qui attendent que leur maître revienne des noces, afin de lui ouvrir dès qu'il arrivera et frappera. Heureux ces serviteurs que le maître, à son arrivée, trouvera éveillés! Je vous le dis en vérité, il mettra sa ceinture, les fera prendre place à table et s'approchera pour les servir. Qu'il arrive au milieu ou vers la fin de la nuit, heureux sont ces serviteurs, s'il les trouve éveillés! Vous le savez bien, si le maître de la maison connaissait l’heure à laquelle le voleur doit venir, il resterait éveillé et ne laisserait pas percer les murs de sa maison. Vous [donc] aussi, tenez-vous prêts, car le Fils de l'homme viendra à l'heure où vous n'y penserez pas.» Pierre lui dit: «Seigneur, est-ce à nous que tu adresses cette parabole, ou bien à tout le monde?» Le Seigneur dit: «Quel est donc l'intendant fidèle et prudent que le maître établira responsable de ses employés pour leur donner la nourriture au moment voulu? Heureux le serviteur que son maître, à son arrivée, trouvera occupé à son travail! Je vous le dis en vérité, il l'établira responsable de tous ses biens. Mais si ce serviteur se dit en lui-même: ‘Mon maître tarde à venir’, s'il se met à battre les autres serviteurs et servantes, à manger, à boire et à s'enivrer, alors le maître de ce serviteur viendra le jour où il ne s'y attend pas et à l'heure qu'il ne connaît pas. Il le punira sévèrement et lui fera partager le sort des infidèles. Le serviteur qui a connu la volonté de son maître mais qui n'a rien préparé ni fait pour s’y conformer sera battu d'un grand nombre de coups. En revanche, celui qui ne l’a pas connue et qui a fait des choses dignes de punition sera battu de peu de coups. On demandera beaucoup à qui l'on a beaucoup donné, et l’on exigera davantage de celui à qui l'on a beaucoup confié. »Je suis venu jeter un feu sur la terre; combien je voudrais qu'il soit déjà allumé! Il y a un baptême dont je dois être baptisé, et quelle angoisse pour moi jusqu'à ce qu'il soit accompli! Pensez-vous que je sois venu apporter la paix sur la terre? Non, vous dis-je, mais la division. En effet, désormais, s'il y a cinq personnes dans une famille, elles seront divisées, trois contre deux et deux contre trois, le père contre le fils et le fils contre le père, la mère contre la fille et la fille contre la mère, la belle-mère contre la belle-fille et la belle-fille contre la belle-mère.» Il dit encore aux foules: «Quand vous voyez un nuage se lever à l'ouest, vous dites aussitôt: ‘La pluie vient’, et c’est ce qui se passe. Quand vous voyez souffler le vent du sud, vous dites: ‘Il fera chaud’, et c'est ce qui arrive. Hypocrites! Vous savez reconnaître l'aspect de la terre et du ciel; comment se fait-il que vous ne reconnaissiez pas ce temps-ci? Et pourquoi ne discernez-vous pas par vous-mêmes ce qui est juste? Lorsque tu vas avec ton adversaire devant le magistrat, tâche en chemin de t'arranger avec lui, de peur qu'il ne te traîne devant le juge, que le juge ne te livre à l'officier de justice et que celui-ci ne te mette en prison. Je te le dis, tu n'en sortiras pas avant d'avoir payé jusqu'au dernier centime.» A ce moment-là, quelques personnes qui se trouvaient là racontèrent à Jésus ce qui était arrivé à des Galiléens dont Pilate avait mélangé le sang avec celui de leurs sacrifices. Jésus leur répondit: «Pensez-vous que ces Galiléens étaient de plus grands pécheurs que tous les autres Galiléens, parce qu’ils ont subi un tel sort? Non, je vous le dis. Mais si vous ne changez pas d’attitude, vous périrez tous de même. Ou bien ces 18 personnes sur qui la tour de Siloé est tombée et qu'elle a tuées, pensez-vous qu'elles étaient plus coupables que tous les autres habitants de Jérusalem? Non, je vous le dis. Mais si vous ne changez pas d’attitude, vous périrez tous de même.» Il dit aussi cette parabole: «Un homme avait un figuier planté dans sa vigne. Il vint y chercher du fruit et il n'en trouva pas. Alors il dit au vigneron: ‘Voilà trois ans que je viens chercher du fruit sur ce figuier et je n'en trouve pas. Coupe-le: pourquoi occupe-t-il la terre inutilement?’ Le vigneron lui répondit: ‘Seigneur, laisse-le encore cette année! Je creuserai tout autour et j'y mettrai du fumier. Peut-être à l'avenir donnera-t-il du fruit; sinon, tu le couperas.’» Jésus enseignait dans une des synagogues, le jour du sabbat. Or il y avait là une femme habitée par un esprit qui la rendait infirme depuis 18 ans; elle était courbée et ne pouvait pas du tout se redresser. Lorsqu'il la vit, Jésus lui adressa la parole et lui dit: «Femme, tu es délivrée de ton infirmité.» Il posa les mains sur elle; immédiatement elle se redressa, et elle se mit à célébrer la gloire de Dieu. Mais le chef de la synagogue, indigné de ce que Jésus avait fait une guérison un jour de sabbat, dit à la foule: «Il y a six jours pour travailler, venez donc vous faire guérir ces jours-là et non pas le jour du sabbat.» Le Seigneur lui répondit en ces termes: «Hypocrites! Le jour du sabbat, chacun de vous ne détache-t-il pas son bœuf ou son âne de la mangeoire pour le mener boire? Et cette femme, qui est une fille d'Abraham et que Satan tenait attachée depuis 18 ans, ne fallait-il pas la délivrer de cette chaîne le jour du sabbat?» Ces paroles remplirent de honte tous ses adversaires, et la foule entière se réjouissait de toutes les merveilles qu'il faisait. Il dit encore: «A quoi le royaume de Dieu ressemble-t-il et à quoi le comparerai-je? Il ressemble à une graine de moutarde qu'un homme a prise et plantée dans son jardin; elle pousse, devient un [grand] arbre, et les oiseaux du ciel habitent dans ses branches.» Il dit encore: «A quoi comparerai-je le royaume de Dieu? Il ressemble à du levain qu'une femme a pris et mis dans trois mesures de farine pour faire lever toute la pâte.» Jésus traversait les villes et les villages, et il enseignait en faisant route vers Jérusalem. Quelqu'un lui dit: «Seigneur, n'y a-t-il que peu de gens qui soient sauvés?» Il leur répondit: «Efforcez-vous d'entrer par la porte étroite. En effet, je vous le dis, beaucoup chercheront à entrer et ne le pourront pas. Quand le maître de la maison se sera levé et aura fermé la porte, vous qui êtes dehors, vous commencerez à frapper à la porte en disant: ‘Seigneur, [Seigneur,] ouvre-nous!’ Il vous répondra: ‘Je ne sais pas d'où vous êtes.’ Alors vous vous mettrez à dire: ‘Nous avons mangé et bu devant toi, et tu as enseigné dans nos rues.’ Il répondra: ‘Je vous le dis, je ne sais pas d'où vous êtes; éloignez-vous de moi, vous tous qui commettez l’injustice.’ C’est là qu’il y aura des pleurs et des grincements de dents, quand vous verrez Abraham, Isaac, Jacob et tous les prophètes dans le royaume de Dieu et que vous, vous serez jetés dehors. On viendra de l'est et de l'ouest, du nord et du sud, et l’on se mettra à table dans le royaume de Dieu. Certains parmi les derniers seront les premiers, et d'autres parmi les premiers seront les derniers.» Ce même jour, des pharisiens vinrent lui dire: «Va-t'en, pars d'ici, car Hérode veut te faire mourir.» Il leur répondit: «Allez dire à ce renard: ‘Voici, je chasse les démons et je fais des guérisons aujourd'hui et demain, et le troisième jour j'aurai fini. Mais il faut que je poursuive ma route aujourd'hui, demain et le jour suivant, car il ne convient pas qu'un prophète meure ailleurs qu'à Jérusalem.’ »Jérusalem, Jérusalem, toi qui tues les prophètes et qui lapides ceux qui te sont envoyés, combien de fois j’ai voulu rassembler tes enfants comme une poule rassemble sa couvée sous ses ailes, et vous ne l'avez pas voulu! Voici que votre maison vous sera laissée [déserte]. Je vous le dis, vous ne me verrez plus jusqu'à ce que vienne le temps où vous direz: ‘Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur!’ » Un jour de sabbat, Jésus était allé dans la maison de l'un des chefs des pharisiens pour prendre un repas, et les pharisiens l'observaient. Or un homme rempli d’œdème se trouvait devant lui. Jésus prit la parole et dit aux professeurs de la loi et aux pharisiens: «Est-il permis [ou non] de faire une guérison le jour du sabbat?» Ils gardèrent le silence. Alors Jésus toucha le malade, le guérit et le renvoya. Puis il leur dit: «Lequel de vous, si son fils ou son bœuf tombe dans un puits, ne l'en retire pas aussitôt, même le jour du sabbat?» Et ils furent incapables de répondre à cela. Il adressa ensuite une parabole aux invités, en voyant qu'ils choisissaient les meilleures places. Il leur dit: «Lorsque tu es invité par quelqu'un à des noces, ne te mets pas à la meilleure place, de peur qu'il n'y ait parmi les invités une personne plus importante que toi et que celui qui vous a invités l'un et l'autre ne vienne te dire: ‘Laisse-lui la place!’ Tu aurais alors la honte d'aller occuper la dernière place. Mais lorsque tu es invité, va te mettre à la dernière place, afin qu'au moment où celui qui t'a invité arrive, il te dise: ‘Mon ami, monte plus haut.’ Alors tu seras honoré devant [tous] ceux qui seront à table avec toi. En effet, toute personne qui s'élève sera abaissée, et celle qui s'abaisse sera élevée.» Il dit aussi à celui qui l'avait invité: «Lorsque tu organises un dîner ou un souper, n'invite pas tes amis, ni tes frères, ni tes parents, ni des voisins riches, de peur qu'ils ne t'invitent à leur tour pour te rendre la pareille. Lorsque tu organises un festin, invite au contraire des pauvres, des estropiés, des boiteux, des aveugles, et tu seras heureux, car ils ne peuvent pas te rendre la pareille. En effet, cela te sera rendu à la résurrection des justes.» Après avoir entendu ces paroles, un de ceux qui étaient à table dit à Jésus: «Heureux celui qui prendra son repas dans le royaume de Dieu!» Jésus lui répondit: «Un homme organisa un grand festin et invita beaucoup de gens. A l'heure du festin, il envoya son serviteur dire aux invités: ‘Venez, car tout est déjà prêt.’ Mais tous sans exception se mirent à s'excuser. Le premier lui dit: ‘J'ai acheté un champ et je suis obligé d'aller le voir, excuse-moi, je t'en prie.’ Un autre dit: ‘J'ai acheté cinq paires de bœufs et je vais les essayer, excuse-moi, je t'en prie.’ Un autre dit: ‘Je viens de me marier, c'est pourquoi je ne peux pas venir.’ A son retour, le serviteur rapporta ces paroles à son maître. Alors le maître de la maison, en colère, dit à son serviteur: ‘Va vite sur les places et dans les rues de la ville et amène ici les pauvres, les estropiés, les aveugles et les boiteux.’ Le serviteur dit: ‘Maître, ce que tu as ordonné a été fait et il reste encore de la place.’ Le maître dit alors au serviteur: ‘Va sur les chemins et le long des haies, et ceux que tu trouveras, oblige-les à entrer, afin que ma maison soit remplie. En effet, je vous le dis, aucun de ces hommes qui avaient été invités ne goûtera de mon festin.’» De grandes foules faisaient route avec Jésus. Il se retourna et leur dit: «Si quelqu'un vient à moi sans me préférer à son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères et ses sœurs, et même à sa propre vie, il ne peut pas être mon disciple. Celui qui ne porte pas sa croix et ne me suit pas ne peut pas être mon disciple. En effet, si l'un de vous veut construire une tour, il s'assied d'abord pour calculer la dépense et voir s'il a de quoi la terminer. Autrement, si après avoir posé les fondations il ne peut pas la terminer, tous ceux qui le verront se mettront à se moquer de lui en disant: ‘Cet homme a commencé à construire, et il n'a pas pu finir.’ De même, si un roi part en guerre contre un autre roi, il s'assied d'abord pour examiner s'il peut, avec 10'000 hommes, affronter celui qui vient l'attaquer avec 20'000. Si ce n’est pas le cas, alors que l'autre roi est encore loin, il lui envoie une ambassade pour demander la paix. Ainsi donc aucun de vous, à moins de renoncer à tout ce qu'il possède, ne peut être mon disciple. »Le sel est une bonne chose, mais si le sel perd sa saveur, avec quoi la lui rendra-t-on? Il n'est bon ni pour la terre, ni pour le fumier; on le jette dehors. Que celui qui a des oreilles pour entendre entende.» Tous les collecteurs d’impôts et les pécheurs s'approchaient de Jésus pour l'écouter. Mais les pharisiens et les spécialistes de la loi murmuraient, disant: «Cet homme accueille des pécheurs et mange avec eux.» Alors il leur dit cette parabole: «Si l'un de vous a 100 brebis et qu'il en perde une, ne laisse-t-il pas les 99 autres dans le désert pour aller à la recherche de celle qui est perdue jusqu'à ce qu'il la retrouve? Lorsqu'il l'a retrouvée, il la met avec joie sur ses épaules et, de retour à la maison, il appelle ses amis et ses voisins et leur dit: ‘Réjouissez-vous avec moi, car j'ai retrouvé ma brebis qui était perdue.’ De même, je vous le dis, il y aura plus de joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se repent que pour 99 justes qui n'ont pas besoin de changer d’attitude. »Ou bien, si une femme a 10 pièces d’argent et qu'elle en perde une, ne va-t-elle pas allumer une lampe, balayer la maison et chercher avec soin jusqu'à ce qu'elle la retrouve? Lorsqu'elle l'a retrouvée, elle appelle ses amies et ses voisines et dit: ‘Réjouissez-vous avec moi, car j'ai retrouvé la pièce que j'avais perdue.’ De même, je vous le dis, il y a de la joie parmi les anges de Dieu pour un seul pécheur qui se repent.» Il dit encore: «Un homme avait deux fils. Le plus jeune dit à son père: ‘Mon père, donne-moi la part de l’héritage qui doit me revenir.’ Le père leur partagea alors ses biens. Peu de jours après, le plus jeune fils ramassa tout et partit pour un pays éloigné, où il gaspilla sa fortune en vivant dans la débauche. Alors qu'il avait tout dépensé, une importante famine survint dans ce pays et il commença à se trouver dans le besoin. Il alla se mettre au service d'un des habitants du pays, qui l'envoya dans ses champs garder les porcs. Il aurait bien voulu se nourrir des caroubes que mangeaient les porcs, mais personne ne lui en donnait. Il se mit à réfléchir et se dit: ‘Combien d'ouvriers chez mon père ont du pain en abondance et moi, ici, je meurs de faim! Je vais retourner vers mon père et je lui dirai: Père, j'ai péché contre le ciel et contre toi, je ne suis plus digne d'être appelé ton fils, traite-moi comme l'un de tes ouvriers.’ Il se leva et alla vers son père. Alors qu’il était encore loin, son père le vit et fut rempli de compassion, il courut se jeter à son cou et l'embrassa. Le fils lui dit: ‘Père, j'ai péché contre le ciel et contre toi, je ne suis plus digne d'être appelé ton fils.’ Mais le père dit à ses serviteurs: ‘Apportez [vite] le plus beau vêtement et mettez-le-lui; passez-lui un anneau au doigt et mettez-lui des sandales aux pieds. Amenez le veau qu’on a engraissé et tuez-le! Mangeons et réjouissons-nous, car mon fils que voici était mort et il est revenu à la vie, il était perdu et il est retrouvé.’ Et ils commencèrent à faire la fête. »Or le fils aîné était dans les champs. Lorsqu'il revint et approcha de la maison, il entendit la musique et les danses. Il appela un des serviteurs et lui demanda ce qui se passait. Le serviteur lui dit: ‘Ton frère est de retour et ton père a tué le veau engraissé parce qu'il l'a retrouvé en bonne santé.’ Le fils aîné se mit en colère et il ne voulait pas entrer. Son père sortit le supplier d'entrer, mais il répondit à son père: ‘Voilà tant d'années que je suis à ton service sans jamais désobéir à tes ordres, et jamais tu ne m'as donné un chevreau pour que je fasse la fête avec mes amis. Mais quand ton fils est arrivé, celui qui a mangé tes biens avec des prostituées, pour lui tu as tué le veau engraissé!’ ‘Mon enfant, lui dit le père, tu es toujours avec moi et tout ce que j'ai est à toi, mais il fallait bien faire la fête et nous réjouir, parce que ton frère que voici était mort et il est revenu à la vie, il était perdu et il est retrouvé.’» Jésus dit aussi à ses disciples: «Un homme riche avait un intendant. On vint lui rapporter qu’il gaspillait ses biens. Il l'appela et lui dit: ‘Qu'est-ce que j'entends dire à ton sujet? Rends compte de ta gestion, car tu ne pourras plus gérer mes biens.’ L'intendant se dit en lui-même: ‘Que vais-je faire, puisque mon maître m'enlève la gestion de ses biens? Travailler la terre? Je n'en ai pas la force. Mendier? J'en ai honte. Je sais ce que je ferai pour qu'il y ait des gens qui m'accueillent chez eux quand je serai renvoyé de mon emploi.’ Il fit venir chacun des débiteurs de son maître et dit au premier: ‘Combien dois-tu à mon maître?’ ‘Je dois 100 tonneaux d'huile d'olive’, répondit-il. Il lui dit: ‘Voici ton reçu, assieds-toi vite et écris 50.’ Il dit ensuite à un autre: ‘Et toi, combien dois-tu?’ ‘Je dois 100 mesures de blé’, répondit-il. Et il lui dit: ‘Voici ton reçu, écris 80.’ Le maître fit l’éloge de l'intendant malhonnête à cause de l’habileté dont il avait fait preuve. En effet, les enfants de ce monde sont plus habiles vis-à-vis de leur génération que ne le sont les enfants de la lumière. »Et moi, je vous dis: Faites-vous des amis avec les richesses injustes, afin qu’ils vous accueillent dans les habitations éternelles lorsqu'elles viendront à vous manquer. Celui qui est fidèle dans les petites choses l'est aussi dans les grandes, et celui qui est malhonnête dans les petites choses l'est aussi dans les grandes. Si donc vous n'avez pas été fidèles dans les richesses injustes, qui vous confiera les biens véritables? Et si vous n'avez pas été fidèles dans ce qui est à autrui, qui vous donnera ce qui est à vous? Aucun serviteur ne peut servir deux maîtres, car ou il détestera le premier et aimera le second, ou il s'attachera au premier et méprisera le second. Vous ne pouvez pas servir Dieu et l’argent.» En entendant tout cela, les pharisiens qui aimaient l'argent se moquaient de lui. Jésus leur dit: «Vous, vous cherchez à paraître justes devant les hommes, mais Dieu connaît votre cœur. De fait, ce qui est très estimé parmi les hommes est abominable devant Dieu. La loi et les prophètes ont subsisté jusqu'à Jean; depuis lors, la bonne nouvelle du royaume de Dieu est annoncée et chacun cherche avec force à y entrer. Le ciel et la terre disparaîtront plus facilement que ne tombera un seul trait de lettre de la loi. Tout homme qui renvoie sa femme et en épouse une autre commet un adultère, et tout homme qui épouse une femme divorcée de son mari commet un adultère. »Il y avait un homme riche, qui s'habillait de pourpre et de fin lin et qui chaque jour menait joyeuse et brillante vie. Un pauvre du nom de Lazare était couché devant son portail, couvert d'ulcères. Il aurait bien voulu se rassasier des miettes qui tombaient de la table du riche, cependant même les chiens venaient lécher ses ulcères. Le pauvre mourut et fut porté par les anges auprès d'Abraham. Le riche mourut aussi et fut enterré. Dans le séjour des morts, en proie à une grande souffrance il leva les yeux et vit de loin Abraham, avec Lazare à ses côtés. Il s'écria: ‘Père Abraham, aie pitié de moi et envoie Lazare pour qu'il trempe le bout de son doigt dans l'eau afin de me rafraîchir la langue, car je souffre cruellement dans cette flamme.’ Abraham répondit: ‘Mon enfant, souviens-toi que tu as reçu tes biens pendant ta vie et que Lazare a connu les maux pendant la sienne; maintenant, il est consolé ici et toi, tu souffres. De plus, il y a un grand abîme entre nous et vous, afin que ceux qui voudraient passer d'ici vers vous, ou de chez vous vers nous, ne puissent pas le faire.’ Le riche dit: ‘Je te prie alors, père, d'envoyer Lazare chez mon père, car j'ai cinq frères. C'est pour qu'il les avertisse, afin qu'ils n’aboutissent pas, eux aussi, dans ce lieu de souffrances.’ Abraham [lui] répondit: ‘Ils ont Moïse et les prophètes, qu'ils les écoutent.’ Le riche dit: ‘Non, père Abraham, mais si quelqu'un vient de chez les morts vers eux, ils changeront d’attitude.’ Abraham lui dit alors: ‘S'ils n'écoutent pas Moïse et les prophètes, ils ne se laisseront pas persuader, même si quelqu'un ressuscite.’» Jésus dit à ses disciples: «Il est inévitable qu'il y ait des pièges, mais malheur à celui qui en est responsable! Il vaudrait mieux pour lui qu'on attache à son cou une meule de moulin et qu'on le jette à la mer, plutôt qu’il ne fasse trébucher un seul de ces petits. Faites bien attention à vous-mêmes. Si ton frère a péché [contre toi], reprends-le et, s'il reconnaît ses torts, pardonne-lui. S'il a péché contre toi 7 fois dans une journée et que 7 fois [dans la journée] il revienne [vers toi] et dise: ‘J’ai eu tort’, tu lui pardonneras.» Les apôtres dirent au Seigneur: «Augmente notre foi.» Le Seigneur dit: «Si vous aviez de la foi comme une graine de moutarde, vous diriez à ce mûrier: ‘Déracine-toi et va te planter dans la mer’, et il vous obéirait. »Si l'un de vous a un esclave qui laboure ou garde les troupeaux, lui dira-t-il, à son retour des champs: ‘Viens tout de suite te mettre à table’? Ne lui dira-t-il pas au contraire: ‘Prépare-moi à souper, ajuste ta tenue pour me servir jusqu'à ce que j'aie mangé et bu; après cela, toi, tu mangeras et tu boiras’? A-t-il de la reconnaissance envers cet esclave parce qu'il a fait ce qui lui était ordonné? [Je ne pense pas.] Vous de même, quand vous avez fait tout ce qui vous a été ordonné, dites: ‘Nous sommes des serviteurs inutiles, nous avons fait ce que nous devions faire.’» Alors qu’il se rendait à Jérusalem, Jésus passa entre la Samarie et la Galilée. Comme il entrait dans un village, dix lépreux vinrent à sa rencontre. Ils se tinrent à distance et se mirent à lui dire: «Jésus, maître, aie pitié de nous!» Lorsqu'il les vit, Jésus leur dit: «Allez vous montrer aux prêtres.» Pendant qu'ils y allaient, ils furent guéris. L’un d’eux, se voyant guéri, revint sur ses pas en rendant gloire à Dieu à haute voix. Il tomba le visage contre terre aux pieds de Jésus et le remercia. C'était un Samaritain. Jésus prit la parole et dit: «Les dix n'ont-ils pas été guéris? Et les neuf autres, où sont-ils? Ne s'est-il trouvé que cet étranger pour revenir et rendre gloire à Dieu?» Puis il lui dit: «Lève-toi, vas-y, ta foi t'a sauvé.» Les pharisiens demandèrent à Jésus quand viendrait le royaume de Dieu. Il leur répondit: «Le royaume de Dieu ne vient pas en se faisant remarquer. On ne dira pas: ‘Il est ici’, ou: ‘Il est là.’ En effet, le royaume de Dieu est au milieu de vous.» Puis il dit aux disciples: «Un temps viendra où vous désirerez voir même un seul des jours du Fils de l'homme, et vous ne le verrez pas. On vous dira: ‘Il est ici’, ‘Il est là.’ N'y allez pas, n'y courez pas. En effet, tout comme l'éclair resplendit et brille d'une extrémité du ciel à l'autre, ainsi sera le Fils de l'homme dans son jour. Mais il faut auparavant qu'il souffre beaucoup et qu'il soit rejeté par cette génération. »Ce qui est arrivé à l’époque de Noé arrivera de même aux jours du Fils de l'homme. Les hommes mangeaient, buvaient, se mariaient et mariaient leurs enfants, jusqu'au jour où Noé est entré dans l'arche, puis le déluge est venu et les a tous fait mourir. Ce sera comme à l’époque de Lot: les hommes mangeaient, buvaient, achetaient, vendaient, plantaient, construisaient, mais le jour où Lot est sorti de Sodome, une pluie de feu et de soufre est tombée du ciel et les a tous fait mourir. Il en ira de même le jour où le Fils de l'homme apparaîtra. »Ce jour-là, que celui qui sera sur le toit et qui aura ses affaires dans la maison ne descende pas pour les prendre et que celui qui sera dans les champs ne retourne pas non plus en arrière. Souvenez-vous de la femme de Lot. Celui qui cherchera à sauver sa vie la perdra, et celui qui la perdra la conservera. Je vous le dis, cette nuit-là, deux personnes seront dans un même lit: l'une sera prise et l'autre laissée; deux femmes moudront ensemble: l'une sera prise et l'autre laissée; [deux hommes seront dans un champ: l'un sera pris et l'autre laissé.]» Les disciples lui dirent: «Où cela se passera-t-il, Seigneur?» Il répondit: « Là où sera le corps, là se rassembleront [aussi] les vautours. » Jésus leur dit une parabole pour montrer qu'ils devaient toujours prier, sans se décourager. Il dit: «Il y avait dans une ville un juge qui ne craignait pas Dieu et qui n'avait d'égards pour personne. Il y avait aussi dans cette ville une veuve qui venait lui dire: ‘Rends-moi justice contre ma partie adverse.’ Pendant longtemps il refusa. Mais ensuite il se dit: ‘Même si je ne crains pas Dieu et n'ai d'égards pour personne, puisque cette veuve me fatigue, je vais lui rendre justice afin qu'elle ne vienne pas sans cesse me déranger.’» Le Seigneur ajouta: «Ecoutez ce que dit le juge injuste. Et Dieu ne fera-t-il pas justice à ceux qu’il a choisis et qui crient à lui jour et nuit? Les fera-t-il attendre? Je vous le dis, il leur fera rapidement justice. Mais, quand le Fils de l'homme viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre?» Il dit encore cette parabole, à l'intention de certaines personnes qui étaient convaincues d'être justes et qui méprisaient les autres: «Deux hommes montèrent au temple pour prier; l'un était un pharisien, l'autre un collecteur d’impôts. Le pharisien, debout, faisait cette prière en lui-même: ‘O Dieu, je te remercie de ce que je ne suis pas comme les autres hommes, qui sont voleurs, injustes, adultères, ou même comme ce collecteur d’impôts. Je jeûne deux fois par semaine et je donne la dîme de tous mes revenus.’ Le collecteur d’impôts, lui, se tenait à distance et n'osait même pas lever les yeux au ciel, mais il se frappait la poitrine en disant: ‘O Dieu, aie pitié de moi, qui suis un pécheur.’ Je vous le dis, lorsque ce dernier descendit chez lui, il était considéré comme juste, mais pas le pharisien. En effet, toute personne qui s'élève sera abaissée, et celle qui s'abaisse sera élevée.» Des gens lui amenaient même de tout petits enfants afin qu'il les touche, mais les disciples, en voyant cela, leur firent des reproches. Jésus appela les enfants et dit: «Laissez les petits enfants venir à moi et ne les en empêchez pas, car le royaume de Dieu est pour ceux qui leur ressemblent. Je vous le dis en vérité, celui qui n’accueille pas le royaume de Dieu comme un petit enfant n'y entrera pas.» Un chef interrogea Jésus et dit: «Bon maître, que dois-je faire pour hériter de la vie éternelle?» Jésus lui répondit: «Pourquoi m'appelles-tu bon? Personne n'est bon, si ce n'est Dieu seul. Tu connais les commandements: Tu ne commettras pas d'adultère; tu ne commettras pas de meurtre; tu ne commettras pas de vol; tu ne porteras pas de faux témoignage; honore ton père et ta mère. » «J'ai respecté tous ces commandements dès ma jeunesse», dit-il. Après avoir entendu [cela], Jésus lui dit: «Il te manque encore une chose: vends tout ce que tu as, distribue-le aux pauvres, et tu auras un trésor dans le ciel. Puis viens et suis-moi.» Lorsqu'il entendit ces paroles, l’homme devint tout triste, car il était très riche. Voyant qu'il était devenu tout triste, Jésus dit: «Qu'il est difficile à ceux qui ont des richesses d'entrer dans le royaume de Dieu! En effet, il est plus facile à un chameau de passer par un trou d'aiguille qu'à un riche d'entrer dans le royaume de Dieu.» Ceux qui l'écoutaient dirent: «Qui donc peut être sauvé?» Jésus répondit: «Ce qui est impossible aux hommes est possible à Dieu.» Pierre dit alors: «Voici, nous avons tout quitté et nous t'avons suivi.» Jésus leur dit: «Je vous le dis en vérité, personne n'aura quitté à cause du royaume de Dieu sa maison ou sa femme, ses frères, ses parents ou ses enfants sans recevoir beaucoup plus dans le temps présent et, dans le monde à venir, la vie éternelle.» Jésus prit les douze avec lui et leur dit: «Nous montons à Jérusalem et tout ce qui a été écrit par les prophètes au sujet du Fils de l'homme va s'accomplir. En effet, il sera livré aux non-Juifs, on se moquera de lui, on l'insultera, on crachera sur lui et, après l'avoir fouetté, on le fera mourir; le troisième jour il ressuscitera.» Mais les disciples ne comprirent rien à cela: c'était pour eux un langage obscur, des paroles dont ils ne saisissaient pas le sens. Comme Jésus était près de Jéricho, un aveugle était assis au bord du chemin et mendiait. Il entendit la foule passer et demanda ce qui se passait. On lui dit: «C'est Jésus de Nazareth qui passe.» Alors il cria: «Jésus, Fils de David, aie pitié de moi!» Ceux qui marchaient devant le reprenaient pour le faire taire, mais il criait beaucoup plus fort: «Fils de David, aie pitié de moi!» Jésus s'arrêta et ordonna qu'on le lui amène; quand il fut près de lui, il lui demanda: «Que veux-tu que je fasse pour toi?» Il répondit: «Seigneur, que je retrouve la vue.» Jésus lui dit: «Retrouve la vue, ta foi t'a sauvé.» Il retrouva immédiatement la vue et suivit Jésus en célébrant la gloire de Dieu. Voyant cela, tout le peuple se mit à adresser des louanges à Dieu. Jésus était entré dans Jéricho et traversait la ville. Or, un homme riche appelé Zachée, chef des collecteurs d’impôts, cherchait à voir qui était Jésus, mais il n'y parvenait pas à cause de la foule, car il était de petite taille. Il courut en avant et monta sur un sycomore pour voir Jésus, parce qu'il devait passer par là. Lorsque Jésus fut arrivé à cet endroit, il leva les yeux, [le vit] et lui dit: «Zachée, dépêche-toi de descendre, car il faut que je m’arrête aujourd'hui chez toi.» Zachée s'empressa de descendre et l'accueillit avec joie. En voyant cela, tous murmuraient en disant: «Il est allé loger chez un homme pécheur.» Mais Zachée, se tenant devant le Seigneur, lui dit: «Seigneur, je donne aux pauvres la moitié de mes biens et, si j'ai causé du tort à quelqu'un, je lui rends le quadruple.» Alors Jésus dit à son propos: «Le salut est entré aujourd'hui dans cette maison, parce que lui aussi est un fils d'Abraham. En effet, le Fils de l'homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu.» Comme la foule écoutait cela, Jésus ajouta une parabole. En effet, il était près de Jérusalem et l’on croyait que le royaume de Dieu allait apparaître immédiatement. Il dit donc: «Un homme de haute naissance partait dans un pays lointain pour se faire désigner roi et revenir ensuite. Il appela dix de ses serviteurs, leur remit 10 pièces d’or et leur dit: ‘Faites-les fructifier jusqu'à ce que je revienne.’ Cependant, ses concitoyens le détestaient et ils envoyèrent une délégation après lui pour dire: ‘Nous ne voulons pas que cet homme règne sur nous.’ Lorsqu'il fut de retour après avoir été désigné roi, il fit venir les serviteurs auxquels il avait donné l'argent afin de savoir quels bénéfices chacun avait faits. Le premier se présenta et dit: ‘Seigneur, ta pièce d’or en a rapporté 10.’ Il lui dit: ‘C'est bien, bon serviteur. Parce que tu as été fidèle dans une petite chose, reçois le gouvernement de 10 villes.’ Le deuxième vint et dit: ‘Seigneur, ta pièce d’or en a produit 5.’ Il lui dit: ‘Toi aussi, sois établi responsable de 5 villes.’ Un autre vint et dit: ‘Seigneur, voici ta pièce d’or que j'ai gardée dans un linge. En effet, j'avais peur de toi parce que tu es un homme sévère; tu prends ce que tu n'as pas déposé et tu moissonnes ce que tu n'as pas semé.’ Il lui dit: ‘Je vais te juger sur tes propres paroles, mauvais serviteur; tu savais que je suis un homme sévère, que je prends ce que je n'ai pas déposé et que je moissonne ce que je n'ai pas semé. Pourquoi donc n'as-tu pas mis mon argent dans une banque, afin qu'à mon retour je le retire avec un intérêt?’ Puis il dit à ceux qui étaient là: ‘Enlevez-lui la pièce d’or et donnez-la à celui qui en a 10.’ Ils lui dirent: ‘Seigneur, il a déjà 10 pièces d’or.’ ‘Je vous le dis, répondit-il, on donnera à toute personne qui a, mais à celui qui n'a pas on enlèvera même ce qu'il a. Quant à mes ennemis qui n'ont pas voulu que je règne sur eux, amenez-les ici et mettez-les à mort devant moi.’» Après avoir dit cela, Jésus marcha devant la foule pour monter à Jérusalem. Lorsqu'il approcha de Bethphagé et de Béthanie, vers la colline appelée mont des Oliviers, Jésus envoya deux de ses disciples en leur disant: «Allez au village qui est en face. Quand vous y serez entrés, vous trouverez un ânon attaché sur lequel personne n'est encore jamais monté. Détachez-le et amenez-le. Si quelqu'un vous demande: ‘Pourquoi le détachez-vous?’ vous [lui] répondrez: ‘Le Seigneur en a besoin.’» Ceux qui étaient envoyés partirent et trouvèrent tout comme Jésus le leur avait dit. Comme ils détachaient l'ânon, ses maîtres leur dirent: «Pourquoi détachez-vous l'ânon?» Ils répondirent: «Le Seigneur en a besoin» et ils amenèrent l'ânon à Jésus. Après avoir jeté leurs manteaux sur son dos, ils firent monter Jésus. A mesure qu'il avançait, les gens étendaient leurs vêtements sur le chemin. Déjà il approchait de Jérusalem, vers la descente du mont des Oliviers. Alors toute la foule des disciples, remplis de joie, se mirent à adresser à haute voix des louanges à Dieu pour tous les miracles qu'ils avaient vus. Ils disaient: « Béni soit le roi qui vient au nom du Seigneur! Paix dans le ciel et gloire dans les lieux très hauts!» Du milieu de la foule, quelques pharisiens dirent à Jésus: «Maître, reprends tes disciples.» Il répondit: «Je vous le dis, si eux se taisent, les pierres crieront!» Quand il approcha de la ville et qu’il la vit, Jésus pleura sur elle et dit: «Si seulement tu avais toi aussi reconnu, aujourd’hui, ce qui peut te donner la paix! Mais maintenant, cela est caché à tes yeux. Des jours viendront pour toi où tes ennemis t'entoureront d'ouvrages fortifiés, t'encercleront et te serreront de tous côtés. Ils te détruiront, toi et tes enfants au milieu de toi, et ils ne laisseront pas en toi pierre sur pierre, parce que tu n'as pas reconnu le moment où tu as été visitée.» Jésus entra dans le temple et se mit à en chasser les marchands. Il leur dit: «Il est écrit: Mon temple sera une maison de prière, mais vous, vous en avez fait une caverne de voleurs.» Il enseignait tous les jours dans le temple. Les chefs des prêtres, les spécialistes de la loi et les chefs du peuple cherchaient à le faire mourir; mais ils ne savaient pas comment s'y prendre, car tout le peuple l'écoutait, suspendu à ses lèvres. Un de ces jours-là, Jésus enseignait le peuple dans le temple et annonçait la bonne nouvelle. Les [chefs des] prêtres et les spécialistes de la loi, avec les anciens, survinrent alors et lui dirent: «Dis-nous par quelle autorité tu fais ces choses, ou qui t’a donné cette autorité.» Il leur répondit: «Je vous poserai moi aussi une question. Dites-moi, le baptême de Jean venait-il du ciel ou des hommes?» Mais ils raisonnèrent ainsi entre eux: «Si nous répondons: ‘Du ciel’, il dira: ‘Pourquoi n'avez-vous pas cru en lui?’ Et si nous répondons: ‘Des hommes’, tout le peuple nous lapidera, car il est persuadé que Jean était un prophète.» Alors ils répondirent qu'ils ne savaient pas d'où il venait. Jésus leur dit: «Moi non plus, je ne vous dirai pas par quelle autorité je fais ces choses.» Il se mit ensuite à dire cette parabole au peuple: «Un homme planta une vigne, la loua à des vignerons et quitta pour longtemps le pays. Le moment venu, il envoya un serviteur vers les vignerons pour qu'ils lui donnent sa part de récolte de la vigne. Mais les vignerons le battirent et le renvoyèrent les mains vides. Il envoya encore un autre serviteur; ils le battirent lui aussi, l'insultèrent et le renvoyèrent les mains vides. Il en envoya encore un troisième, mais ils le blessèrent aussi et le chassèrent. Le maître de la vigne se dit alors: ‘Que faire? J'enverrai mon fils bien-aimé, peut-être [en le voyant] auront-ils du respect pour lui.’ Mais quand les vignerons le virent, ils raisonnèrent entre eux et dirent: ‘Voilà l'héritier. Tuons-le, afin que l'héritage soit à nous.’ Ils le jetèrent hors de la vigne et le tuèrent. Maintenant, que leur fera donc le maître de la vigne? Il viendra, fera mourir ces vignerons et donnera la vigne à d'autres.» En entendant cela, ils dirent: «Certainement pas!» Mais Jésus jeta les regards sur eux et dit: «Que signifie donc ce qui est écrit: La pierre qu'ont rejetée ceux qui construisaient est devenue la pierre angulaire? Toute personne qui tombera sur cette pierre s'y brisera, et celui sur qui elle tombera sera écrasé.» Les chefs des prêtres et les spécialistes de la loi cherchèrent à l'arrêter au moment même, mais ils redoutaient les réactions [du peuple]. Ils avaient compris que c'était pour eux que Jésus avait dit cette parabole. Ils se mirent à observer Jésus et ils envoyèrent des hommes qui faisaient semblant d'être des justes pour le prendre au piège de ses propres paroles, afin de le livrer au pouvoir et à l'autorité du gouverneur. Ils lui posèrent cette question: «Maître, nous savons que tu parles et enseignes avec droiture et que tu ne tiens pas compte de l'apparence, mais que tu enseignes le chemin de Dieu en toute vérité. Nous est-il permis, ou non, de payer l'impôt à l'empereur?» Jésus discerna leur ruse et leur répondit: «[Pourquoi me tendez-vous un piège?] Montrez-moi une pièce de monnaie. De qui porte-t-elle l'effigie et l'inscription?» «De l'empereur», répondirent-ils. Alors il leur dit: «Rendez donc à l’empereur ce qui est à l’empereur et à Dieu ce qui est à Dieu.» Ils ne purent pas le prendre en défaut dans ce qu’il disait devant le peuple; étonnés de sa réponse, ils gardèrent le silence. Quelques-uns des sadducéens, qui disent qu'il n'y a pas de résurrection, s'approchèrent et posèrent à Jésus cette question: «Maître, voici ce que Moïse nous a prescrit: Si un homme marié meurt sans avoir d'enfants, son frère épousera la veuve et donnera une descendance à son frère. Or, il y avait sept frères. Le premier s’est marié et est mort sans enfants. Le deuxième [a épousé la veuve et est mort sans enfants], puis le troisième l’a épousée; il en est allé de même pour les sept: ils sont morts sans laisser d'enfants. Enfin, la femme est morte aussi. A la résurrection, duquel d'entre eux sera-t-elle donc la femme? En effet, les sept l'ont eue pour épouse.» Jésus leur répondit: «Les hommes et les femmes de ce monde se marient, mais celles et ceux qui seront jugés dignes de prendre part au monde à venir et à la résurrection ne se marieront pas. Ils ne pourront pas non plus mourir, car ils seront semblables aux anges, et ils seront enfants de Dieu en tant qu’enfants de la résurrection. Que les morts ressuscitent, c'est ce que Moïse a indiqué, dans l'épisode du buisson, quand il appelle le Seigneur le Dieu d'Abraham, le Dieu d'Isaac et le Dieu de Jacob. Or Dieu n'est pas le Dieu des morts, mais des vivants, car tous sont vivants pour lui.» Quelques spécialistes de la loi prirent la parole et dirent: «Maître, tu as bien parlé», et ils n'osaient plus lui poser aucune question. Alors Jésus leur dit: «Comment peut-on dire que le Messie est le fils de David? David lui-même dit [en effet] dans le livre des Psaumes: Le Seigneur a dit à mon Seigneur: ‘Assieds-toi à ma droite jusqu'à ce que j'aie fait de tes ennemis ton marchepied.’ David l'appelle donc Seigneur. Comment peut-il être son fils?» Tandis que tout le peuple l'écoutait, il dit à ses disciples: «Méfiez-vous des spécialistes de la loi qui aiment se promener en longues robes et être salués sur les places publiques; ils recherchent les sièges d'honneur dans les synagogues et les meilleures places dans les festins; ils dépouillent les veuves de leurs biens tout en faisant pour l'apparence de longues prières. Ils seront jugés plus sévèrement.» Jésus leva les yeux et vit les riches qui mettaient leurs offrandes dans le tronc. Il vit aussi une pauvre veuve, qui y mettait deux petites pièces. Alors il dit: «Je vous le dis en vérité, cette pauvre veuve a mis plus que tous les autres, car eux tous ont pris de leur superflu pour mettre des offrandes [à Dieu] dans le tronc, mais elle, elle a mis de son nécessaire, tout ce qu'elle avait pour vivre.» Comme quelques-uns parlaient du temple, qui était orné de belles pierres et d'objets apportés en offrandes, Jésus dit: «Les jours viendront où il ne restera pas pierre sur pierre de ce que vous voyez, tout sera détruit.» Ils lui demandèrent: «Maître, quand donc cela arrivera-t-il et à quel signe reconnaîtra-t-on que ces événements vont se produire?» Jésus répondit: «Faites bien attention à ne pas vous laisser égarer. En effet, beaucoup viendront sous mon nom en disant: ‘C'est moi’, et: ‘Le moment est arrivé.’ Ne les suivez [donc] pas. Quand vous entendrez parler de guerres et de soulèvements, ne vous laissez pas effrayer, car il faut que ces choses arrivent d'abord. Cependant, ce ne sera pas encore la fin.» Puis il leur dit: « Une nation se dressera contre une nation et un royaume contre un royaume; il y aura de grands tremblements de terre en divers endroits, ainsi que des pestes et des famines; il y aura des phénomènes terrifiants et de grands signes dans le ciel. Mais, avant tout cela, on mettra la main sur vous et l'on vous persécutera, on vous livrera aux synagogues, on vous jettera en prison, on vous traînera devant des rois et devant des gouverneurs à cause de mon nom. Cela vous donnera une occasion de témoignage. Mettez-vous donc dans l'esprit de ne pas préparer votre défense, car je vous donnerai des paroles et une sagesse telles qu’aucun de vos adversaires ne pourra s'y opposer ni les contredire. Vous serez trahis même par vos parents, par vos frères, par vos proches et par vos amis, et l’on fera mourir plusieurs d'entre vous. Vous serez détestés de tous à cause de mon nom, mais pas un seul cheveu de votre tête ne sera perdu. Par votre persévérance vous sauverez votre âme. »Lorsque vous verrez Jérusalem encerclée par des armées, sachez que sa destruction est proche. Alors, que ceux qui seront en Judée s'enfuient dans les montagnes, que ceux qui seront à l'intérieur de Jérusalem en sortent et que ceux qui seront dans les champs n'entrent pas dans la ville, car ce seront des jours de vengeance, où s’accomplira tout ce qui est écrit. Malheur aux femmes qui seront enceintes et à celles qui allaiteront durant ces jours-là, car il y aura une grande détresse dans le pays et de la colère contre ce peuple. Ils tomberont sous le tranchant de l'épée, ils seront emmenés prisonniers dans toutes les nations et Jérusalem sera piétinée par des non-Juifs jusqu'à ce que la période accordée aux nations prenne fin. »Il y aura des signes dans le soleil, dans la lune et dans les étoiles. Et sur la terre, les nations seront dans l'angoisse, épouvantées par le bruit de la mer et des vagues. Des hommes rendront l’âme de terreur dans l'attente de ce qui surviendra sur la terre, car les puissances célestes seront ébranlées. Alors on verra le Fils de l'homme venir sur une nuée avec beaucoup de puissance et de gloire. Quand ces événements commenceront à se produire, redressez-vous et relevez la tête, parce que votre délivrance est proche.» Puis il leur dit une parabole: «Regardez le figuier et tous les autres arbres. Dès qu'ils bourgeonnent, vous savez de vous-mêmes que déjà l'été est proche. De même, quand vous verrez ces choses arriver, sachez que le royaume de Dieu est proche. Je vous le dis en vérité, cette génération ne passera pas avant que tout cela n'arrive. Le ciel et la terre disparaîtront, mais mes paroles ne disparaîtront pas. Faites bien attention à vous-mêmes, de peur que votre cœur ne devienne insensible, au milieu des excès du manger et du boire et des soucis de la vie, et que ce jour ne fonde sur vous à l'improviste. En effet, il s'abattra comme un piège sur tous les habitants de la terre. Restez donc en éveil, priez en tout temps, afin d'avoir la force d'échapper à tous ces événements à venir et de vous présenter debout devant le Fils de l'homme.» Pendant la journée, Jésus enseignait dans le temple, et il allait passer la nuit à la colline appelée mont des Oliviers. Tout le peuple se rendait dès le matin vers lui dans le temple pour l'écouter. La fête des pains sans levain, appelée la Pâque, approchait. Les chefs des prêtres et les spécialistes de la loi cherchaient les moyens de faire mourir Jésus, car ils redoutaient les réactions du peuple. Or Satan entra dans Judas, surnommé l'Iscariot, qui faisait partie des douze, et Judas alla s'entendre avec les chefs des prêtres et les chefs des gardes sur la manière de le leur livrer. Ils s'en réjouirent et convinrent de lui donner de l'argent. Judas accepta et se mit à chercher une occasion favorable pour leur livrer Jésus à l'insu de la foule. Le jour des pains sans levain où l'on devait sacrifier l'agneau pascal arriva. Jésus envoya Pierre et Jean en leur disant: «Allez nous préparer la Pâque, afin que nous la mangions.» Ils lui dirent: «Où veux-tu que nous la préparions?» Il leur répondit: «Quand vous serez entrés dans la ville, vous rencontrerez un homme qui porte une cruche d'eau; suivez-le dans la maison où il entrera et dites au propriétaire de la maison: ‘Le maître te demande: Où est la salle où je mangerai la Pâque avec mes disciples?’ Alors il vous montrera une grande pièce aménagée à l'étage: c'est là que vous préparerez la Pâque.» Ils partirent et trouvèrent tout comme il le leur avait dit, et ils préparèrent la Pâque. Quand l'heure fut venue, il se mit à table avec les [douze] apôtres. Il leur dit: «J'ai vivement désiré manger cette Pâque avec vous avant de souffrir car, je vous le dis, je ne la mangerai plus jusqu'à ce qu'elle soit accomplie dans le royaume de Dieu.» Puis il prit une coupe, remercia Dieu et dit: «Prenez cette coupe et partagez-la entre vous car, je vous le dis, [désormais] je ne boirai plus du fruit de la vigne jusqu'à ce que le royaume de Dieu soit venu.» Ensuite il prit du pain et, après avoir remercié Dieu, il le rompit et le leur donna en disant: «Ceci est mon corps qui est donné pour vous. Faites ceci en souvenir de moi.» Après le souper il prit de même la coupe et la leur donna en disant: «Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang qui est versé pour vous. Cependant celui qui me trahit est avec moi à cette table. Le Fils de l'homme s'en va conformément à ce qui a été fixé, mais malheur à l'homme par qui il est trahi!» Ils commencèrent à se demander les uns aux autres lequel d'entre eux ferait cela. Il y eut aussi une rivalité entre les disciples pour déterminer qui devait être considéré comme le plus grand parmi eux. Jésus leur dit: «Les rois des nations dominent sur leurs peuples et ceux qui exercent le pouvoir se font appeler bienfaiteurs. Que cela ne soit pas votre cas, mais que le plus grand parmi vous soit comme le plus jeune, et celui qui commande comme celui qui sert. En effet, qui est le plus grand: celui qui est à table ou celui qui sert? N'est-ce pas celui qui est à table? Et moi, cependant, je suis au milieu de vous comme celui qui sert. Vous, vous êtes ceux qui avez persévéré avec moi dans mes épreuves; c'est pourquoi je dispose du royaume en votre faveur, comme mon Père en a disposé en ma faveur. Ainsi, vous mangerez et boirez à ma table dans mon royaume et vous serez assis sur des trônes pour juger les douze tribus d'Israël.» [Le Seigneur dit:] «Simon, Simon, Satan vous a réclamés pour vous passer au crible comme le blé. Mais moi, j'ai prié pour toi, afin que ta foi ne disparaisse pas; et toi, quand tu seras revenu à moi, affermis tes frères.» «Seigneur, lui dit Pierre, je suis prêt à aller en prison avec toi, et même jusqu'à la mort.» Jésus dit: «Pierre, je te le dis, le coq ne chantera pas aujourd'hui avant que tu n'aies trois fois nié me connaître.» Il leur dit encore: «Quand je vous ai envoyés sans bourse, ni sac, ni sandales, avez-vous manqué de quelque chose?» Ils répondirent: «De rien.» Il leur dit: «Maintenant, au contraire, que celui qui a une bourse la prenne, que celui qui a un sac le prenne également, et que celui qui n'a pas d'épée vende son vêtement et en achète une. En effet, je vous le dis, il faut que s'accomplisse [encore] dans ma personne ce texte de l'Ecriture: Il a été compté parmi les criminels. Et ce qui me concerne est sur le point de se réaliser.» Ils dirent: «Seigneur, voici deux épées.» Il leur dit: «Cela suffit.» Il sortit et se rendit comme d'habitude au mont des Oliviers. Ses disciples le suivirent. Lorsqu'il fut arrivé à cet endroit, il leur dit: «Priez pour ne pas céder à la tentation.» Puis il s'éloigna d'eux à la distance d'environ un jet de pierre, se mit à genoux et pria en disant: «Père, si tu voulais éloigner de moi cette coupe! Toutefois, que ce ne soit pas ma volonté qui se fasse, mais la tienne.» [Alors un ange lui apparut du ciel pour le fortifier. Saisi d'angoisse, Jésus priait avec plus d'insistance, et sa sueur devint comme des caillots de sang qui tombaient par terre.] Après avoir prié, il se releva et vint vers les disciples, qu'il trouva endormis de tristesse. Alors il leur dit: «Pourquoi dormez-vous? Levez-vous et priez pour ne pas céder à la tentation.» Il parlait encore quand une foule arriva. Celui qui s'appelait Judas, l'un des douze, marchait devant elle. Il s'approcha de Jésus pour l'embrasser. Jésus lui dit: «Judas, c'est par un baiser que tu trahis le Fils de l'homme!» Voyant ce qui allait arriver, ceux qui étaient avec Jésus dirent: «Seigneur, devons-nous frapper avec l'épée?» Et l'un d'eux frappa le serviteur du grand-prêtre et lui emporta l'oreille droite. Mais Jésus prit la parole et dit: «Laissez faire, arrêtez!» Puis il toucha l'oreille de cet homme et le guérit. Jésus dit ensuite aux chefs des prêtres, aux chefs des gardes du temple et aux anciens qui étaient venus pour l’arrêter: «Vous êtes venus comme pour un brigand, avec des épées et des bâtons. J'étais tous les jours avec vous dans le temple et vous n'avez pas mis la main sur moi. Mais c'est maintenant votre heure et celle du pouvoir des ténèbres.» Après avoir arrêté Jésus, ils l'emmenèrent et le conduisirent dans la maison du grand-prêtre. Pierre suivait de loin. Ils allumèrent un feu au milieu de la cour et s'assirent ensemble. Pierre s'assit au milieu d’eux. Une servante qui l’avait vu assis devant le feu et l'avait observé dit: «Cet homme aussi était avec lui.» Mais il le renia en disant: «Femme, je ne le connais pas.» Peu après, un autre le vit et dit: «Toi aussi tu fais partie de ces gens-là.» Et Pierre dit à l'homme: «Je n'en fais pas partie.» Environ une heure plus tard, un autre insistait, disant: «Certainement cet homme était aussi avec lui, car il est galiléen.» Pierre répondit: «Je ne sais pas de quoi tu parles.» Immédiatement, alors qu’il parlait encore, un coq chanta. Le Seigneur se retourna et regarda Pierre. Pierre se souvint alors de ce que le Seigneur lui avait dit: «Avant que le coq chante [aujourd'hui], tu me renieras trois fois.» Il sortit et pleura amèrement. Les hommes qui gardaient Jésus se moquaient de lui et le frappaient. Ils lui mirent un voile sur le visage et ils l'interrogeaient en disant: «Devine qui t'a frappé!» Et ils proféraient contre lui beaucoup d'autres insultes. Au lever du jour, le collège des anciens du peuple, les chefs des prêtres et les spécialistes de la loi se rassemblèrent et firent amener Jésus devant leur sanhédrin. Ils dirent: «Si tu es le Messie, dis-le-nous.» Jésus leur répondit: «Si je vous le dis, vous ne le croirez pas, et si je vous interroge, vous ne [me] répondrez pas [et vous ne me relâcherez pas non plus]. Désormais le Fils de l'homme sera assis à la droite du Dieu tout-puissant.» Tous dirent: «Tu es donc le Fils de Dieu?» Il leur répondit: «Vous le dites, je le suis.» Alors ils dirent: «Qu'avons-nous encore besoin de témoignages? Nous l'avons entendu nous-mêmes de sa bouche.» Ils se levèrent tous et conduisirent Jésus devant Pilate. Ils se mirent à l'accuser, disant: «Nous avons trouvé cet homme qui sème le désordre dans notre nation; il empêche de payer les impôts à l'empereur et se présente lui-même comme le Messie, le roi.» Pilate lui demanda: «Es-tu le roi des Juifs?» Jésus lui répondit: «Tu le dis.» Pilate dit aux chefs des prêtres et à la foule: «Je ne trouve chez cet homme aucun motif de le condamner.» Mais ils insistèrent en disant: «Il excite le peuple à la révolte en enseignant dans toute la Judée, depuis la Galilée où il a commencé et jusqu'ici.» A ces mots, Pilate demanda si cet homme était galiléen. Lorsqu'il apprit qu'il relevait bien de l'autorité d'Hérode, il le lui envoya, car lui aussi se trouvait à Jérusalem ces jours-là. Lorsque Hérode vit Jésus, il en eut une grande joie, car depuis longtemps il désirait le voir à cause de tout ce qu'il avait entendu dire de lui, et il espérait le voir faire un signe miraculeux. Il lui posa beaucoup de questions, mais Jésus ne lui répondit rien. Les chefs des prêtres et les spécialistes de la loi étaient présents et accusaient violemment Jésus. Alors Hérode, avec ses gardes, le traita avec mépris et se moqua de lui. Puis, après lui avoir mis un habit magnifique, il le renvoya à Pilate. Ce jour-là, Pilate et Hérode devinrent amis, d'ennemis qu'ils étaient auparavant. Pilate rassembla les chefs des prêtres, les magistrats et le peuple et leur dit: «Vous m'avez amené cet homme sous prétexte qu’il excitait le peuple à la révolte. Or, je l'ai interrogé devant vous et je ne l'ai trouvé coupable d'aucun des actes dont vous l'accusez; Hérode non plus, puisqu’il nous l'a renvoyé. Ainsi cet homme n'a rien fait qui soit digne de mort. Je vais donc le relâcher après l'avoir fait fouetter.» [A chaque fête, il devait leur relâcher un prisonnier.] Ils s'écrièrent tous ensemble: «Fais mourir celui-ci et relâche-nous Barabbas.» Cet homme avait été mis en prison pour une émeute qui avait eu lieu dans la ville et pour un meurtre. Pilate [leur] parla de nouveau dans l'intention de relâcher Jésus, mais ils criaient: «Crucifie-le, crucifie-le!» Pour la troisième fois, Pilate leur dit: «Quel mal a-t-il fait? Je n'ai rien trouvé en lui qui mérite la mort. Je vais donc le relâcher après l'avoir fait fouetter.» Cependant ils insistaient à grands cris, demandant qu'il soit crucifié, et leurs cris l'emportèrent, [avec ceux des chefs des prêtres.] Pilate décida de leur accorder ce qu'ils demandaient. Il relâcha celui qui avait été mis en prison pour émeute et pour meurtre, et qu'ils réclamaient, et il livra Jésus à leur volonté. Comme ils l'emmenaient, ils s’emparèrent d'un certain Simon de Cyrène, qui revenait des champs, et ils le chargèrent de la croix pour qu'il la porte derrière Jésus. Il était suivi par une grande foule composée de membres du peuple et de femmes qui se frappaient la poitrine et se lamentaient sur lui. Jésus se tourna vers elles et dit: «Femmes de Jérusalem, ne pleurez pas sur moi, mais pleurez sur vous et sur vos enfants. En effet, voici que viennent des jours où l'on dira: ‘Heureuses celles qui sont stériles, heureuses celles qui n'ont pas eu d'enfant et celles qui n'ont pas allaité!’ Alors on se mettra à dire aux montagnes: ‘Tombez sur nous!’ et aux collines: ‘Couvrez-nous!’ En effet, si l'on traite ainsi le bois vert, qu'arrivera-t-il au bois sec?» On conduisait aussi deux malfaiteurs qui devaient être mis à mort avec lui. Lorsqu'ils furent arrivés à l’endroit appelé «le Crâne», ils le crucifièrent là ainsi que les deux malfaiteurs, l'un à droite, l'autre à gauche. [Jésus dit: «Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu'ils font.»] Ils se partagèrent ses vêtements en tirant au sort. Le peuple se tenait là et regardait. Les magistrats eux-mêmes se moquaient de Jésus [avec eux] en disant: «Il en a sauvé d'autres; qu'il se sauve lui-même, s'il est le Messie choisi par Dieu!» Les soldats aussi se moquaient de lui; ils s'approchaient pour lui présenter du vinaigre en disant: «Si tu es le roi des Juifs, sauve-toi toi-même!» Il y avait au-dessus de lui cette inscription [écrite en grec, en latin et en hébreu]: «Celui-ci est le roi des Juifs.» L'un des malfaiteurs crucifiés avec lui l'insultait en disant: «Si tu es le Messie, sauve-toi toi-même, et nous avec toi!» Mais l'autre le reprenait et disait: «N’as-tu aucune crainte de Dieu, toi qui subis la même condamnation? Pour nous, ce n'est que justice, puisque nous recevons ce qu'ont mérité nos actes, mais celui-ci n'a rien fait de mal.» Et il dit à Jésus: «[Seigneur,] souviens-toi de moi quand tu viendras régner.» Jésus lui répondit: «Je te le dis en vérité, aujourd'hui tu seras avec moi dans le paradis.» C'était déjà presque midi, et il y eut des ténèbres sur tout le pays jusqu'à trois heures de l'après-midi. Le soleil s'obscurcit et le voile du temple se déchira par le milieu. Jésus s'écria d'une voix forte: «Père, je remets mon esprit entre tes mains.» Après avoir dit ces paroles, il expira. Voyant ce qui était arrivé, l’officier romain rendit gloire à Dieu en disant: «Certainement, cet homme était juste.» Après avoir vu ce qui était arrivé, tous ceux qui en foule assistaient à ce spectacle repartirent en se frappant la poitrine. Tous ceux qui connaissaient Jésus, et en particulier les femmes qui l'avaient accompagné depuis la Galilée, étaient restés à distance et regardaient ce qui se passait. Il y avait un membre du sanhédrin du nom de Joseph; homme bon et juste, il ne s’était pas associé à la décision et aux actes des autres. Il était d'Arimathée, ville des Juifs, et il attendait lui aussi le royaume de Dieu. Il alla trouver Pilate et demanda le corps de Jésus. Il le descendit de la croix, l'enveloppa dans un drap de lin et le déposa dans un tombeau taillé dans la roche, où personne n'avait encore été mis. C'était le jour de la préparation du sabbat, le sabbat allait commencer. Des femmes qui étaient venues de la Galilée avec Jésus accompagnèrent Joseph. Elles virent le tombeau et la manière dont le corps de Jésus y fut déposé. Puis elles repartirent et préparèrent des aromates et des parfums. Le jour du sabbat elles se reposèrent, comme le prescrit la loi. Le dimanche, elles se rendirent au tombeau de grand matin [avec quelques autres] en apportant les aromates qu'elles avaient préparés. Elles découvrirent que la pierre avait été roulée de devant le tombeau. Elles entrèrent, mais elles ne trouvèrent pas le corps du Seigneur Jésus. Comme elles ne savaient que penser de cela, voici que deux hommes leur apparurent, habillés de vêtements resplendissants. Saisies de frayeur, elles tenaient le visage baissé vers le sol. Les hommes leur dirent: «Pourquoi cherchez-vous parmi les morts celui qui est vivant? Il n'est pas ici, mais il est ressuscité. Souvenez-vous de ce qu'il vous a dit, lorsqu'il était encore en Galilée: ‘Il faut que le Fils de l'homme soit livré entre les mains des pécheurs, qu'il soit crucifié et qu'il ressuscite le troisième jour.’» Elles se souvinrent alors des paroles de Jésus. A leur retour du tombeau, elles annoncèrent tout cela aux onze et à tous les autres. Celles qui racontèrent cela aux apôtres étaient Marie de Magdala, Jeanne, Marie la mère de Jacques et les autres femmes qui étaient avec elles, mais ils prirent leurs discours pour des absurdités, ils ne crurent pas ces femmes. Cependant, Pierre se leva et courut au tombeau. Il se baissa et ne vit que les bandelettes [qui étaient par terre]; puis il s'en alla chez lui, tout étonné de ce qui était arrivé. Ce même jour, deux disciples se rendaient à un village appelé Emmaüs, éloigné de Jérusalem d’une douzaine de kilomètres. Ils discutaient ensemble de tout ce qui s'était passé. Pendant qu'ils parlaient et discutaient, Jésus lui-même s'approcha et fit route avec eux, mais leurs yeux étaient empêchés de le reconnaître. Il leur dit: «De quoi parlez-vous en marchant, pour avoir l’air si tristes?» L'un d'eux, un dénommé Cléopas, lui répondit: «Es-tu le seul en séjour à Jérusalem qui ne sache pas ce qui y est arrivé ces jours-ci?» «Quoi?» leur dit-il. Ils lui répondirent: «Ce qui est arrivé à Jésus de Nazareth, qui était un prophète puissant en actes et en paroles devant Dieu et devant tout le peuple, et comment les chefs des prêtres et nos magistrats l'ont fait arrêter pour qu’il soit condamné à mort et l'ont crucifié. Nous espérions que ce serait lui qui délivrerait Israël, mais avec tout cela, voici déjà le troisième jour que ces événements se sont produits. Il est vrai que quelques femmes de notre groupe nous ont beaucoup étonnés. Elles se sont rendues de grand matin au tombeau et n'ont pas trouvé son corps; elles sont venues dire que des anges leur sont apparus et ont annoncé qu'il est vivant. Quelques-uns des nôtres sont allés au tombeau et ils ont trouvé les choses comme les femmes l'avaient dit, mais lui, ils ne l'ont pas vu.» Alors Jésus leur dit: «Hommes sans intelligence, dont le cœur est lent à croire tout ce qu'ont dit les prophètes! Ne fallait-il pas que le Messie souffre ces choses et qu'il entre dans sa gloire?» Puis, en commençant par les écrits de Moïse et continuant par ceux de tous les prophètes, il leur expliqua dans toutes les Ecritures ce qui le concernait. Lorsqu'ils furent près du village où ils allaient, il parut vouloir aller plus loin, mais ils le retinrent avec insistance en disant: «Reste avec nous car le soir approche, le jour est [déjà] sur son déclin.» Alors il entra pour rester avec eux. Pendant qu'il était à table avec eux, il prit le pain et, après avoir prononcé la prière de bénédiction, il le rompit et le leur donna. Alors leurs yeux s'ouvrirent et ils le reconnurent, mais il disparut de devant eux. Ils se dirent l'un à l'autre: «Notre cœur ne brûlait-il pas en nous lorsqu'il nous parlait en chemin et nous expliquait les Ecritures?» Ils se levèrent à ce moment même et retournèrent à Jérusalem, où ils trouvèrent les onze et les autres qui étaient rassemblés et qui leur dirent: «Le Seigneur est réellement ressuscité et il est apparu à Simon.» Alors les deux disciples racontèrent ce qui leur était arrivé en chemin et comment ils l'avaient reconnu au moment où il rompait le pain. Ils parlaient encore quand [Jésus] lui-même se présenta au milieu d'eux et leur dit: «Que la paix soit avec vous!» Saisis de frayeur et d'épouvante, ils croyaient voir un esprit, mais il leur dit: «Pourquoi êtes-vous troublés et pourquoi de pareilles pensées surgissent-elles dans votre cœur? Regardez mes mains et mes pieds: c'est bien moi. Touchez-moi et regardez: un esprit n'a ni chair ni os comme, vous le voyez bien, j'en ai.» En disant cela, il leur montra ses mains et ses pieds. Cependant, dans leur joie, ils ne croyaient pas encore et ils étaient dans l'étonnement. Alors il leur dit: «Avez-vous ici quelque chose à manger?» Ils lui présentèrent un morceau de poisson grillé [et un rayon de miel]. Il en prit et mangea devant eux. Puis il leur dit: «C'est ce que je vous disais lorsque j'étais encore avec vous: il fallait que s'accomplisse tout ce qui est écrit à mon sujet dans la loi de Moïse, dans les prophètes et dans les psaumes.» Alors il leur ouvrit l'intelligence afin qu'ils comprennent les Ecritures et il leur dit: «Ainsi, il était écrit [– et il fallait que cela arrive –] que le Messie souffrirait et qu'il ressusciterait le troisième jour, et que la repentance et le pardon des péchés seraient prêchés en son nom à toutes les nations, à commencer par Jérusalem. Vous êtes témoins de ces choses. Et voici que j'enverrai sur vous ce que mon Père a promis; quant à vous, restez dans la ville [de Jérusalem] jusqu'à ce que vous soyez revêtus de la puissance d'en haut.» Il les conduisit jusque vers Béthanie, puis il leva les mains et les bénit. Pendant qu'il les bénissait, il les quitta et fut enlevé au ciel. Quant à eux, après l'avoir adoré, ils retournèrent à Jérusalem remplis d’une grande joie. Ils étaient constamment dans le temple, [louant et] bénissant Dieu. Au commencement, la Parole existait déjà. La Parole était avec Dieu et la Parole était Dieu. Elle était au commencement avec Dieu. Tout a été fait par elle et rien de ce qui a été fait n'a été fait sans elle. En elle il y avait la vie, et cette vie était la lumière des êtres humains. La lumière brille dans les ténèbres, et les ténèbres ne l'ont pas accueillie. Il y eut un homme envoyé par Dieu; son nom était Jean. Il vint comme témoin, pour rendre témoignage à la lumière afin que tous croient par lui. Il n'était pas la lumière, mais il vint pour rendre témoignage à la lumière. Cette lumière était la vraie lumière qui, en venant dans le monde, éclaire tout être humain. Elle était dans le monde et le monde a été fait par elle, pourtant le monde ne l'a pas reconnue. Elle est venue chez les siens, et les siens ne l'ont pas accueillie. Mais à tous ceux qui l'ont acceptée, à ceux qui croient en son nom, elle a donné le droit de devenir enfants de Dieu, puisqu’ils sont nés non du fait de la nature, ni par une volonté humaine, ni par la volonté d’un mari, mais qu’ils sont nés de Dieu. Et la Parole s'est faite homme, elle a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité, et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme celle du Fils unique venu du Père. Jean lui a rendu témoignage et s'est écrié: «C'est celui à propos duquel j'ai dit: ‘Celui qui vient après moi m'a précédé, car il était avant moi.’» Nous avons tous reçu de sa plénitude, et grâce sur grâce. En effet, la loi a été donnée à travers Moïse, mais la grâce et la vérité sont venues à travers Jésus-Christ. Personne n'a jamais vu Dieu; Dieu le Fils unique, qui est dans l’intimité du Père, est celui qui l'a fait connaître. Voici le témoignage de Jean lorsque les Juifs envoyèrent de Jérusalem des prêtres et des Lévites pour lui demander: «Toi, qui es-tu?» Il déclara et sans restriction affirma: «Moi, je ne suis pas le Messie.» Ils lui demandèrent: «Qui es-tu donc? Es-tu Elie?» Et il dit: «Je ne le suis pas.» «Es-tu le prophète?» Et il répondit: «Non.» Ils lui dirent alors: «Qui es-tu? Nous devons donner une réponse à ceux qui nous ont envoyés! Que dis-tu de toi-même?» «Moi, dit-il, je suis la voix de celui qui crie dans le désert: ‘Rendez le chemin du Seigneur droit’, comme l’a dit le prophète Esaïe.» Ceux qui avaient été envoyés étaient des pharisiens. Ils lui posèrent encore cette question: «Pourquoi donc baptises-tu, si tu n'es ni le Messie, ni Elie, ni le prophète?» Jean leur répondit: «Moi, je baptise d'eau, mais au milieu de vous se trouve quelqu'un que vous ne connaissez pas. Il vient après moi [mais il m’a précédé,] et je ne suis pas digne de détacher la courroie de ses sandales.» Cela se passait à Béthanie, de l'autre côté du Jourdain, où Jean baptisait. Le lendemain, il vit Jésus s’approcher de lui et dit: «Voici l'Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde. C'est celui à propos duquel j'ai dit: ‘Après moi vient un homme qui m'a précédé, car il existait avant moi.’ Pour ma part, je ne le connaissais pas, mais c'est afin de le faire connaître à Israël que je suis venu baptiser d'eau.» Jean rendit aussi ce témoignage: «J'ai vu l'Esprit descendre du ciel comme une colombe et s'arrêter sur lui. Je ne le connaissais pas, mais celui qui m'a envoyé baptiser d'eau m'a dit: ‘Celui sur qui tu verras l'Esprit descendre et s'arrêter, c'est lui qui baptise du Saint-Esprit.’ Et moi, j'ai vu et j'atteste qu'il est le Fils de Dieu.» Le lendemain, Jean était encore là avec deux de ses disciples. Il vit Jésus passer et dit: «Voici l'Agneau de Dieu.» Les deux disciples l'entendirent prononcer ces paroles et suivirent Jésus. Jésus se retourna et, voyant qu'ils le suivaient, il leur dit: «Que cherchez-vous?» Ils lui répondirent: «Rabbi – ce qui signifie maître –, où habites-tu?» «Venez, leur dit-il, et voyez.» Ils y allèrent [donc], virent où il habitait et restèrent avec lui ce jour-là. C'était environ quatre heures de l'après-midi. André, le frère de Simon Pierre, était l'un des deux qui avaient entendu les paroles de Jean et qui avaient suivi Jésus. Il rencontra d'abord son frère Simon et lui dit: «Nous avons trouvé le Messie», ce qui correspond à Christ. Il le conduisit vers Jésus. Jésus le regarda et dit: «Tu es Simon, fils de Jonas, tu seras appelé Céphas», ce qui signifie Pierre. Le lendemain, Jésus décida de se rendre en Galilée. Il rencontra Philippe et lui dit: «Suis-moi.» Philippe était de Bethsaïda, la ville d'André et de Pierre. Philippe rencontra Nathanaël et lui dit: «Nous avons trouvé celui que Moïse a décrit dans la loi et dont les prophètes ont parlé: Jésus de Nazareth, fils de Joseph.» Nathanaël lui dit: «Peut-il sortir quelque chose de bon de Nazareth?» Philippe lui répondit: «Viens et vois.» Jésus vit Nathanaël s'approcher de lui et dit de lui: «Voici vraiment un Israélite en qui il n'y a pas de ruse.» «D'où me connais-tu?» lui dit Nathanaël. Jésus lui répondit: «Avant que Philippe t'appelle, quand tu étais sous le figuier, je t'ai vu.» Nathanaël répondit: «Maître, tu es le Fils de Dieu, tu es le roi d'Israël.» Jésus lui répondit: «Parce que je t'ai dit que je t'ai vu sous le figuier, tu crois? Tu verras de plus grandes choses que celles-ci.» Il ajouta: «En vérité, en vérité, je vous le dis, vous verrez [désormais] le ciel ouvert et les anges de Dieu monter et descendre au-dessus du Fils de l'homme.» Or, le troisième jour, il y eut des noces à Cana en Galilée. La mère de Jésus était là. Jésus fut aussi invité aux noces avec ses disciples. Comme le vin venait à manquer, la mère de Jésus lui dit: «Ils n'ont plus de vin.» Jésus lui répondit: «Que me veux-tu, femme? Mon heure n'est pas encore venue.» Sa mère dit aux serviteurs: «Faites tout ce qu'il vous dira.» Or il y avait là six jarres de pierre, destinées aux purifications des Juifs et contenant chacune une centaine de litres. Jésus leur dit: «Remplissez d'eau ces jarres.» Et ils les remplirent jusqu'au bord. «Puisez maintenant, leur dit-il, et apportez-en à l'organisateur du repas.» Et ils lui en apportèrent. L'organisateur du repas goûta l'eau changée en vin. Ne sachant pas d'où venait ce vin, tandis que les serviteurs qui avaient puisé l'eau le savaient bien, il appela le marié et lui dit: «Tout homme sert d'abord le bon vin, puis le moins bon après qu'on s'est enivré; mais toi, tu as gardé le bon vin jusqu'à présent!» Tel fut, à Cana en Galilée, le premier des signes miraculeux que fit Jésus. Il manifesta sa gloire et ses disciples crurent en lui. Après cela, il descendit à Capernaüm avec sa mère, ses frères et ses disciples, et ils n'y restèrent que peu de jours. La Pâque juive était proche et Jésus monta à Jérusalem. Il trouva les vendeurs de bœufs, de brebis et de pigeons ainsi que les changeurs de monnaie installés dans le temple. Alors il fit un fouet avec des cordes et les chassa tous du temple, ainsi que les brebis et les bœufs. Il dispersa la monnaie des changeurs et renversa leurs tables. Et il dit aux vendeurs de pigeons: «Enlevez cela d'ici, ne faites pas de la maison de mon Père une maison de commerce.» Ses disciples se souvinrent qu'il est écrit: Le zèle de ta maison me dévore. Les Juifs prirent la parole et lui dirent: «Quel signe nous montres-tu, pour agir de cette manière?» Jésus leur répondit: «Détruisez ce temple et en 3 jours je le relèverai.» Les Juifs dirent: «Il a fallu 46 ans pour construire ce temple et toi, en 3 jours tu le relèverais!» Cependant, lui parlait du temple de son corps. C’est pourquoi, lorsqu'il fut ressuscité, ses disciples se souvinrent qu'il avait dit cela et ils crurent à l'Ecriture et à la parole que Jésus avait dite. Pendant que Jésus était à Jérusalem, lors de la fête de la Pâque, beaucoup crurent en lui en voyant les signes miraculeux qu'il faisait. Mais Jésus n'avait pas confiance en eux, parce qu'il les connaissait tous. Il n'avait pas besoin qu'on le renseigne sur les hommes, car il savait lui-même ce qui est dans l'homme. Or, il y avait parmi les pharisiens un homme du nom de Nicodème, un chef des Juifs. Il vint de nuit trouver Jésus et lui dit: «Maître, nous savons que tu es un enseignant envoyé par Dieu, car personne ne peut faire ces signes miraculeux que tu fais si Dieu n'est pas avec lui.» Jésus lui répondit: «En vérité, en vérité, je te le dis, à moins de naître de nouveau, personne ne peut voir le royaume de Dieu.» Nicodème lui dit: «Comment un homme peut-il naître quand il est vieux? Peut-il une seconde fois entrer dans le ventre de sa mère et naître?» Jésus répondit: «En vérité, en vérité, je te le dis, à moins de naître d'eau et d'Esprit, on ne peut entrer dans le royaume de Dieu. Ce qui est né de parents humains est humain et ce qui est né de l'Esprit est Esprit. Ne t'étonne pas que je t'aie dit: ‘Il faut que vous naissiez de nouveau.’ Le vent souffle où il veut et tu en entends le bruit, mais tu ne sais pas d'où il vient, ni où il va. C’est aussi le cas de toute personne qui est née de l'Esprit.» Nicodème reprit la parole et lui dit: «Comment cela peut-il se faire?» Jésus lui répondit: «Tu es l’enseignant d'Israël et tu ne sais pas cela! En vérité, en vérité, je te le dis, nous disons ce que nous savons et nous rendons témoignage de ce que nous avons vu, et vous ne recevez pas notre témoignage. Si vous ne croyez pas quand je vous parle des réalités terrestres, comment croirez-vous si je vous parle des réalités célestes? Personne n'est monté au ciel, sinon celui qui est descendu du ciel, le Fils de l'homme [qui est dans le ciel]. »Et tout comme Moïse a élevé le serpent dans le désert, il faut aussi que le Fils de l'homme soit élevé afin que quiconque croit en lui [ne périsse pas mais qu'il] ait la vie éternelle. En effet, Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique afin que quiconque croit en lui ne périsse pas mais ait la vie éternelle. Dieu, en effet, n'a pas envoyé son Fils dans le monde pour juger le monde, mais pour que le monde soit sauvé par lui. Celui qui croit en lui n'est pas jugé, mais celui qui ne croit pas est déjà jugé parce qu'il n'a pas cru au nom du Fils unique de Dieu. Et voici quel est ce jugement: la lumière est venue dans le monde et les hommes ont préféré les ténèbres à la lumière parce que leur manière d’agir était mauvaise. En effet, toute personne qui fait le mal déteste la lumière, et elle ne vient pas à la lumière pour éviter que ses actes soient dévoilés. Mais celui qui agit conformément à la vérité vient à la lumière afin qu'il soit évident que ce qu’il a fait, il l’a fait en Dieu.» Après cela, Jésus, accompagné de ses disciples, se rendit en Judée; il y séjourna avec eux et il baptisait. Jean aussi baptisait à Enon, près de Salim, parce qu'il y avait là beaucoup d'eau, et l'on s'y rendait pour être baptisé. En effet, Jean n'avait pas encore été mis en prison. Or, une discussion surgit entre les disciples de Jean et un Juif au sujet de la purification. Ils vinrent trouver Jean et lui dirent: «Maître, celui qui était avec toi de l'autre côté du Jourdain et à qui tu as rendu témoignage, le voilà qui baptise, et tous vont vers lui.» Jean répondit: «Un homme ne peut recevoir que ce qui lui a été donné du ciel. Vous-mêmes m'êtes témoins que j'ai dit: ‘Moi, je ne suis pas le Messie, mais j'ai été envoyé devant lui.’ Celui qui a la mariée, c'est le marié, mais l'ami du marié, qui se tient là et qui l'entend, éprouve une grande joie à cause de la voix du marié. Ainsi donc, cette joie qui est la mienne est parfaite. Il faut qu'il grandisse et que moi, je diminue. Celui qui vient d'en haut est au-dessus de tous; celui qui est de la terre est de la terre et il parle des réalités terrestres. Celui qui vient du ciel est au-dessus de tous, il rend témoignage de ce qu'il a vu et entendu, et personne n’accepte son témoignage. Celui qui a accepté son témoignage a certifié que Dieu est vrai. En effet, celui que Dieu a envoyé dit les paroles de Dieu, parce que Dieu lui donne l'Esprit sans mesure. Le Père aime le Fils et a tout remis entre ses mains. Celui qui croit au Fils a la vie éternelle; celui qui ne croit pas au Fils ne verra pas la vie, mais la colère de Dieu reste au contraire sur lui.» Le Seigneur apprit que les pharisiens avaient entendu dire qu'il faisait et baptisait plus de disciples que Jean. – A vrai dire Jésus ne baptisait pas lui-même, mais c'étaient ses disciples qui le faisaient. – Alors il quitta la Judée et retourna en Galilée. Comme il devait traverser la Samarie, il arriva dans une ville de Samarie appelée Sychar, près du champ que Jacob avait donné à son fils Joseph. Là se trouvait le puits de Jacob. Jésus, fatigué du voyage, était assis au bord du puits. C'était environ midi. Une femme de Samarie vint puiser de l'eau. Jésus lui dit: «Donne-moi à boire.» En effet, ses disciples étaient allés à la ville pour acheter de quoi manger. La femme samaritaine lui dit: «Comment? Toi qui es juif, tu me demandes à boire, à moi qui suis une femme samaritaine?» - Les Juifs, en effet, n'ont pas de relations avec les Samaritains. - Jésus lui répondit: «Si tu savais quel est le cadeau de Dieu et qui est celui qui te dit: ‘Donne-moi à boire’, tu lui aurais toi-même demandé à boire et il t'aurait donné de l'eau vive.» «Seigneur, lui dit la femme, tu n'as rien pour puiser et le puits est profond. D'où aurais-tu donc cette eau vive? Es-tu, toi, plus grand que notre ancêtre Jacob qui nous a donné ce puits et qui a bu de son eau, lui-même, ses fils et ses troupeaux?» Jésus lui répondit: «Toute personne qui boit de cette eau-ci aura encore soif. En revanche, celui qui boira de l'eau que je lui donnerai n'aura plus jamais soif et l'eau que je lui donnerai deviendra en lui une source d'eau qui jaillira jusque dans la vie éternelle.» La femme lui dit: «Seigneur, donne-moi cette eau afin que je n'aie plus soif et que je n’aie plus à venir puiser ici.» «Va appeler ton mari, lui dit Jésus, et reviens ici.» La femme répondit: «Je n'ai pas de mari.» Jésus lui dit: «Tu as bien fait de dire: ‘Je n'ai pas de mari’, car tu as eu cinq maris et l'homme que tu as maintenant n'est pas ton mari. En cela tu as dit la vérité.» «Seigneur, lui dit la femme, je vois que tu es un prophète. Nos ancêtres ont adoré sur cette montagne et vous dites, vous, que l'endroit où il faut adorer est à Jérusalem.» «Femme, lui dit Jésus, crois-moi, l'heure vient où ce ne sera ni sur cette montagne ni à Jérusalem que vous adorerez le Père. Vous adorez ce que vous ne connaissez pas; nous, nous adorons ce que nous connaissons, car le salut vient des Juifs. Mais l'heure vient, et elle est déjà là, où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité. En effet, ce sont là les adorateurs que recherche le Père. Dieu est Esprit et il faut que ceux qui l'adorent l'adorent en esprit et en vérité.» La femme lui dit: «Je sais que le Messie doit venir, celui que l'on appelle Christ. Quand il sera venu, il nous annoncera tout.» Jésus lui dit: «Je le suis, moi qui te parle.» Là-dessus arrivèrent ses disciples, et ils étaient étonnés de ce qu'il parlait avec une femme. Toutefois, aucun ne dit: «Que lui demandes-tu?» ou: «Pourquoi parles-tu avec elle?» Alors la femme laissa sa cruche, s'en alla dans la ville et dit aux habitants: «Venez voir un homme qui m'a dit [tout] ce que j'ai fait. Ne serait-il pas le Messie?» Ils sortirent de la ville et vinrent vers lui. Pendant ce temps, les disciples le pressaient en disant: «Maître, mange.» Mais il leur dit: «J'ai à manger une nourriture que vous ne connaissez pas.» Les disciples se disaient donc les uns aux autres: «Quelqu'un lui aurait-il apporté à manger?» Jésus leur dit: «Ma nourriture est de faire la volonté de celui qui m'a envoyé et d'accomplir son œuvre. Ne dites-vous pas qu'il y a encore quatre mois jusqu'à la moisson? Eh bien, je vous le dis, levez les yeux et regardez les champs: ils sont déjà blancs pour la moisson. Celui qui moissonne reçoit un salaire et amasse du fruit pour la vie éternelle, afin que celui qui sème et celui qui moissonne se réjouissent ensemble. En effet, en cela cette parole est vraie: ‘L'un sème et l'autre moissonne.’ Je vous ai envoyés récolter une moisson qui ne vous a pas demandé de travail; d'autres ont travaillé et vous êtes entrés dans leur travail.» Beaucoup de Samaritains de cette ville crurent en Jésus à cause des paroles de la femme qui rendait ce témoignage: «Il m'a dit tout ce que j'ai fait.» Ainsi donc, quand ils vinrent le trouver, les Samaritains le prièrent de rester avec eux. Il resta là deux jours. Un bien plus grand nombre crurent à cause des paroles de Jésus, et ils disaient à la femme: «Ce n'est plus seulement à cause de ce que tu as dit que nous croyons, car nous l'avons entendu nous-mêmes et nous savons qu'il est vraiment [le Messie,] le Sauveur du monde.» Après ces deux jours, Jésus partit de là pour se rendre en Galilée, car il avait déclaré lui-même qu'un prophète n'est pas honoré dans sa propre patrie. Lorsqu'il arriva en Galilée, il fut bien accueilli par les Galiléens qui avaient vu tout ce qu'il avait fait à Jérusalem pendant la fête. En effet, eux aussi étaient allés à la fête. Jésus retourna donc à Cana en Galilée, où il avait changé l'eau en vin. Il y avait à Capernaüm un officier du roi dont le fils était malade. Quand il apprit que Jésus était venu de Judée en Galilée, il alla le trouver et le pria de descendre guérir son fils, car il était sur le point de mourir. Jésus lui dit: «Si vous ne voyez pas des signes et des prodiges, vous ne croirez donc pas?» L'officier du roi lui dit: «Seigneur, descends avant que mon enfant ne meure!» «Vas-y, lui dit Jésus, ton fils vit.» Cet homme crut à la parole que Jésus lui avait dite et s'en alla. Il était déjà en train de redescendre lorsque ses serviteurs vinrent à sa rencontre et lui dirent: «Ton enfant vit.» Il leur demanda à quelle heure il était allé mieux et ils lui dirent: «C’est hier, à une heure de l'après-midi, que la fièvre l'a quitté.» Le père reconnut que c'était à cette heure-là que Jésus lui avait dit: «Ton fils vit.» Alors il crut, lui et toute sa famille. Jésus fit ce deuxième signe miraculeux après être revenu de Judée en Galilée. Après cela, il y eut une fête juive et Jésus monta à Jérusalem. Or à Jérusalem, près de la porte des brebis, il y a une piscine qui s'appelle en hébreu Béthesda et qui a cinq portiques. Sous ces portiques un grand nombre de malades étaient couchés: des aveugles, des boiteux, des paralysés; [ils attendaient le mouvement de l'eau,] [car un ange descendait de temps en temps dans la piscine et agitait l'eau; et le premier qui descendait dans l'eau après qu'elle avait été agitée était guéri, quelle que soit sa maladie.] Là se trouvait un homme infirme depuis 38 ans. Jésus le vit couché et, sachant qu'il était malade depuis longtemps, il lui dit: «Veux-tu être guéri?» L'infirme lui répondit: «Seigneur, je n'ai personne pour me plonger dans la piscine quand l'eau est agitée, et pendant que j'y vais, un autre descend avant moi.» «Lève-toi, lui dit Jésus, prends ton brancard et marche.» Aussitôt cet homme fut guéri; il prit son brancard et se mit à marcher. C'était un jour de sabbat. Les Juifs dirent donc à celui qui avait été guéri: «C'est le sabbat; il ne t'est pas permis de porter ton brancard.» Il leur répondit: «Celui qui m'a guéri m'a dit: ‘Prends ton brancard et marche.’» Ils lui demandèrent: «Qui est l'homme qui t'a dit: ‘Prends [ton brancard] et marche’?» Mais celui qui avait été guéri ne savait pas qui c'était, car Jésus avait disparu dans la foule qui était à cet endroit. Quelque temps plus tard, Jésus le retrouva dans le temple et lui dit: «Te voilà guéri. Ne pèche plus, de peur qu'il ne t'arrive quelque chose de pire.» Cet homme s'en alla annoncer aux Juifs que c'était Jésus qui l'avait guéri. C'est pourquoi les Juifs poursuivaient Jésus [et cherchaient à le faire mourir], parce qu'il avait fait cela le jour du sabbat. Cependant, Jésus leur répondit: «Mon Père est à l'œuvre jusqu'à présent; moi aussi, je suis à l'œuvre.» Voilà pourquoi les Juifs cherchaient encore plus à le faire mourir: parce que non seulement il violait le sabbat, mais il appelait aussi Dieu son propre Père, se faisant lui-même égal à Dieu. Jésus reprit donc la parole et leur dit: «En vérité, en vérité, je vous le dis, le Fils ne peut rien faire de lui-même, sinon ce qu'il voit le Père accomplir. Tout ce que le Père fait, le Fils aussi le fait pareillement. En effet, le Père aime le Fils et lui montre tout ce que lui-même fait, et il lui montrera des œuvres plus grandes que celles-ci, afin que vous soyez dans l'étonnement. En effet, tout comme le Père ressuscite les morts et donne la vie, le Fils aussi donne la vie à qui il veut. Le Père ne juge personne, mais il a remis tout jugement au Fils afin que tous honorent le Fils comme ils honorent le Père. Celui qui n'honore pas le Fils n'honore pas le Père qui l'a envoyé. En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui écoute ma parole et qui croit à celui qui m'a envoyé a la vie éternelle; il ne vient pas en jugement, mais il est passé de la mort à la vie. En vérité, en vérité, je vous le dis, l'heure vient, et elle est déjà là, où les morts entendront la voix du Fils de Dieu, et ceux qui l'auront entendue vivront. En effet, tout comme le Père a la vie en lui-même, ainsi il a donné au Fils d'avoir la vie en lui-même. Et il lui a donné [aussi] le pouvoir de juger, parce qu'il est le Fils de l'homme. Ne vous en étonnez pas, car l'heure vient où tous ceux qui sont dans les tombeaux entendront sa voix et en sortiront: ceux qui auront fait le bien ressusciteront pour la vie, mais ceux qui auront fait le mal ressusciteront pour le jugement. Je ne peux rien faire de moi-même: je juge d'après ce que j'entends, et mon jugement est juste parce que je ne cherche pas à faire ma volonté, mais celle du Père qui m'a envoyé. »Si je me rends témoignage à moi-même, mon témoignage n'est pas valable. C'est un autre qui témoigne en ma faveur, et je sais que le témoignage qu'il me rend est vrai. Vous avez envoyé une délégation vers Jean, et il a rendu témoignage à la vérité. Pour ma part, ce n'est pas d'un homme que je reçois le témoignage, mais je dis cela afin que vous soyez sauvés. Jean était la lampe qui brûle et qui brille, et vous avez voulu vous réjouir une heure à sa lumière. Pour ma part, j'ai un témoignage plus grand que celui de Jean: ce sont les œuvres que le Père m'a donné d'accomplir. Ces œuvres mêmes que je fais témoignent à mon sujet que c'est le Père qui m'a envoyé, et le Père qui m'a envoyé a rendu lui-même témoignage à mon sujet. Vous n'avez jamais entendu sa voix, vous n'avez pas vu son visage et sa parole n’habite pas en vous, puisque vous ne croyez pas en celui qu'il a envoyé. Vous étudiez les Ecritures parce que vous pensez avoir par elles la vie éternelle. Ce sont elles qui rendent témoignage à mon sujet, et vous ne voulez pas venir à moi pour avoir la vie! »Je ne reçois pas ma gloire des hommes. Mais je vous connais: vous n'avez pas l'amour de Dieu en vous. Je suis venu au nom de mon Père et vous ne me recevez pas; si un autre vient en son propre nom, vous le recevrez. Comment pouvez-vous croire, vous qui recevez votre gloire les uns des autres et qui ne recherchez pas la gloire qui vient de Dieu seul? Ne pensez pas que c'est moi qui vous accuserai devant le Père; celui qui vous accuse, c'est Moïse, celui en qui vous avez mis votre espérance. En effet, si vous croyiez Moïse, vous me croiriez aussi, puisqu'il a écrit à mon sujet. Mais si vous ne croyez pas à ses écrits, comment croirez-vous à mes paroles?» Après cela, Jésus s'en alla de l'autre côté du lac de Galilée, ou lac de Tibériade. Une grande foule le suivait, parce que les gens voyaient les signes miraculeux qu'il faisait sur les malades. Jésus monta sur la montagne, et là il s'assit avec ses disciples. Or la Pâque, la fête juive, était proche. Jésus leva les yeux et vit une grande foule venir vers lui. Il dit à Philippe: «Où achèterons-nous des pains pour que ces gens aient à manger?» Il disait cela pour le mettre à l'épreuve, car lui-même savait ce qu'il allait faire. Philippe lui répondit: «Les pains qu'on aurait pour 200 pièces d’argent ne suffiraient pas pour que chacun en reçoive un peu.» Un de ses disciples, André, le frère de Simon Pierre, lui dit: «Il y a ici un jeune garçon qui a cinq pains d'orge et deux poissons, mais qu'est-ce que cela pour tant de monde?» Jésus dit: «Faites asseoir ces gens.» Il y avait beaucoup d'herbe à cet endroit. Ils s'assirent donc, au nombre d'environ 5000 hommes. Jésus prit les pains, remercia Dieu et les distribua [aux disciples, qui les donnèrent] à ceux qui étaient là; il leur distribua de même des poissons, autant qu'ils en voulurent. Lorsqu'ils furent rassasiés, il dit à ses disciples: «Ramassez les morceaux qui restent, afin que rien ne se perde.» Ils les ramassèrent donc et ils remplirent douze paniers avec les morceaux qui restaient des cinq pains d'orge après que tous eurent mangé. A la vue du signe miraculeux que Jésus avait fait, ces gens disaient: «Cet homme est vraiment le prophète qui doit venir dans le monde.» Cependant Jésus, sachant qu'ils allaient venir l'enlever pour le faire roi, se retira de nouveau sur la montagne, tout seul. Le soir venu, ses disciples descendirent au bord du lac. Ils montèrent dans une barque pour traverser le lac et se rendre à Capernaüm. Il faisait déjà nuit et Jésus ne les avait pas encore rejoints. Le vent soufflait avec violence et le lac était agité. Après avoir ramé environ cinq kilomètres, ils virent Jésus qui marchait sur l'eau et s'approchait de la barque, et ils eurent peur. Mais Jésus leur dit: «C'est moi, n'ayez pas peur!» Ils voulurent alors le prendre dans la barque, et aussitôt celle-ci aborda à l'endroit où ils allaient. Le lendemain, la foule restée de l'autre côté du lac remarqua qu'il n'y avait eu là qu'une seule barque et que Jésus n'était pas monté dedans avec ses disciples, mais que ceux-ci étaient partis seuls. D'autres barques arrivèrent de Tibériade près de l'endroit où ils avaient mangé le pain après que le Seigneur eut remercié Dieu. Quand les gens s'aperçurent que ni Jésus ni ses disciples n'étaient là, ils montèrent dans ces barques et allèrent à Capernaüm à la recherche de Jésus. Ils le trouvèrent de l'autre côté du lac et lui dirent: «Maître, quand es-tu venu ici?» Jésus leur répondit: «En vérité, en vérité, je vous le dis, vous me cherchez non parce que vous avez vu des signes, mais parce que vous avez mangé du pain et que vous avez été rassasiés. Travaillez, non pour la nourriture périssable, mais pour celle qui subsiste pour la vie éternelle, celle que le Fils de l'homme vous donnera, car c'est lui que le Père, Dieu lui-même, a marqué de son empreinte.» Ils lui dirent: «Que devons-nous faire pour accomplir les œuvres de Dieu?» Jésus leur répondit: «L'œuvre de Dieu, c'est que vous croyiez en celui qu'il a envoyé.» «Quel signe miraculeux fais-tu donc, lui dirent-ils, afin que nous le voyions et que nous croyions en toi? Que fais-tu? Nos ancêtres ont mangé la manne dans le désert, comme cela est écrit: Il leur a donné le pain du ciel à manger. » Jésus leur dit: «En vérité, en vérité, je vous le dis, ce n'est pas Moïse qui vous a donné le pain du ciel, mais c'est mon Père qui vous donne le vrai pain du ciel. En effet, le pain de Dieu, c'est celui qui descend du ciel et qui donne la vie au monde.» Ils lui dirent alors: «Seigneur, donne-nous toujours ce pain-là!» Jésus leur dit: «C’est moi qui suis le pain de la vie. Celui qui vient à moi n'aura jamais faim et celui qui croit en moi n'aura jamais soif. Mais, je vous l'ai dit, vous m'avez vu et pourtant vous ne croyez pas. Tous ceux que le Père me donne viendront à moi et je ne mettrai pas dehors celui qui vient à moi. En effet, je suis descendu du ciel pour faire non pas ma volonté, mais celle de celui qui m'a envoyé. [Or, la volonté du Père qui m'a envoyé,] c'est que je ne perde aucun de tous ceux qu'il m'a donnés, mais que je les ressuscite le dernier jour. En effet, la volonté de mon Père, c'est que toute personne qui voit le Fils et croit en lui ait la vie éternelle, et moi, je la ressusciterai le dernier jour.» Les Juifs murmuraient à son sujet parce qu'il avait dit: «Je suis le pain descendu du ciel», et ils disaient: «N'est-ce pas Jésus, le fils de Joseph, celui dont nous connaissons le père et la mère? Comment donc peut-il dire: ‘Je suis descendu du ciel’?» Jésus leur répondit: «Ne murmurez pas entre vous. Personne ne peut venir à moi, à moins que le Père qui m'a envoyé ne l'attire, et moi, je le ressusciterai le dernier jour. Il est écrit dans les prophètes: Ils seront tous enseignés de Dieu. Ainsi donc, toute personne qui a entendu le Père et s’est laissé instruire vient à moi. C'est que personne n'a vu le Père, sauf celui qui vient de Dieu; lui, il a vu le Père. En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui croit [en moi] a la vie éternelle. Je suis le pain de la vie. Vos ancêtres ont mangé la manne dans le désert et ils sont morts. Voici comment est le pain qui descend du ciel: celui qui en mange ne mourra pas. Je suis le pain vivant descendu du ciel. Si quelqu'un mange de ce pain, il vivra éternellement, et le pain que je donnerai, c'est mon corps, [que je donnerai] pour la vie du monde.» Là-dessus, les Juifs se mirent à discuter vivement entre eux, disant: «Comment peut-il nous donner son corps à manger?» Jésus leur dit: «En vérité, en vérité, je vous le dis, si vous ne mangez pas le corps du Fils de l'homme et si vous ne buvez pas son sang, vous n'avez pas la vie en vous-mêmes. Celui qui mange mon corps et qui boit mon sang a la vie éternelle, et moi, je le ressusciterai le dernier jour. En effet, mon corps est vraiment une nourriture et mon sang est vraiment une boisson. Celui qui mange mon corps et qui boit mon sang demeure en moi, et moi je demeure en lui. Tout comme le Père qui est vivant m'a envoyé et que je vis grâce au Père, ainsi celui qui me mange vivra grâce à moi. Voilà comment est le pain descendu du ciel. Il n'est pas comme [la manne que vos] ancêtres ont mangée; eux sont morts, mais celui qui mange de ce pain vivra éternellement.» Jésus dit ces paroles alors qu'il enseignait dans une synagogue, à Capernaüm. Après l'avoir entendu, beaucoup de ses disciples dirent: «Cette parole est dure. Qui peut l'écouter?» Jésus savait en lui-même que ses disciples murmuraient à ce sujet. Il leur dit: «Cela vous scandalise? Si vous voyiez le Fils de l'homme monter là où il était auparavant! C'est l'Esprit qui fait vivre, l’homme n’arrive à rien. Les paroles que je vous dis sont Esprit et vie, mais il y en a parmi vous quelques-uns qui ne croient pas.» En effet, Jésus savait dès le début qui étaient ceux qui ne croyaient pas et qui était celui qui le trahirait. Il ajouta: «Voilà pourquoi je vous ai dit que personne ne peut venir à moi à moins que cela ne lui soit donné par mon Père.» Dès ce moment, beaucoup de ses disciples se retirèrent et arrêtèrent de marcher avec lui. Jésus dit alors aux douze: «Et vous, ne voulez-vous pas aussi vous en aller?» Simon Pierre lui répondit: «Seigneur, à qui irions-nous? Tu as les paroles de la vie éternelle. Et nous, nous croyons et nous savons que tu es le Messie, le Fils du Dieu vivant.» Jésus leur répondit: «N'est-ce pas moi qui vous ai choisis, vous les douze? Et l'un de vous est un diable!» Il parlait de Judas l’Iscariot, fils de Simon, car c'était lui qui allait le trahir, lui, l'un des douze. Après cela, Jésus continua de parcourir la Galilée; il ne voulait pas séjourner en Judée car les Juifs cherchaient à le faire mourir. Or, la fête juive des tentes était proche. Ses frères lui dirent: «Pars d'ici et va en Judée afin que tes disciples voient aussi ce que tu fais. Personne n'agit en secret, s'il cherche à être connu. Puisque tu fais ce genre de choses, montre-toi au monde!» En effet, ses frères non plus ne croyaient pas en lui. Jésus leur dit: «Le moment n'est pas encore venu pour moi, tandis que pour vous, c'est toujours le bon moment. Le monde ne peut pas vous détester, tandis que moi, il me déteste parce que je témoigne à son sujet que sa manière d’agir est mauvaise. Montez donc à cette fête! Quant à moi, je n'y monte pas encore parce que le moment n'est pas encore arrivé pour moi.» Après leur avoir dit cela, il resta en Galilée. Lorsque ses frères furent montés à la fête, il y monta aussi lui-même, non pas en se montrant, mais [comme] en secret. Les Juifs le cherchaient pendant la fête et disaient: «Où est-il?» Dans la foule, on murmurait beaucoup à son sujet. Les uns disaient: «C'est un homme bien.» D'autres disaient: «Non, au contraire, il égare le peuple.» Personne, toutefois, ne parlait ouvertement de lui, par crainte des chefs juifs. C’était déjà le milieu de la fête lorsque Jésus monta au temple et se mit à enseigner. Les Juifs s'étonnaient et disaient: «Comment connaît-il les Ecritures, lui qui n'a pas étudié?» Jésus leur répondit: «Mon enseignement ne vient pas de moi mais de celui qui m'a envoyé. Si quelqu'un veut faire la volonté de Dieu, il saura si mon enseignement vient de Dieu ou si je parle de ma propre initiative. Celui qui parle de sa propre initiative cherche sa propre gloire, mais si quelqu'un cherche la gloire de celui qui l'a envoyé, celui-là est vrai et il n'y a pas d'injustice en lui. Moïse ne vous a-t-il pas donné la loi? Or, aucun de vous ne la met en pratique. Pourquoi cherchez-vous à me faire mourir?» La foule répondit: «Tu as un démon. Qui cherche à te faire mourir?» Jésus leur répondit: «Pour une seule œuvre que j’ai faite, vous êtes tous étonnés. Moïse vous a donné la circoncision - qui ne vient du reste pas de lui, mais des patriarches - et vous circoncisez un homme le jour du sabbat. Si pour respecter la loi de Moïse un homme reçoit la circoncision le jour du sabbat, pourquoi vous irritez-vous contre moi parce que j'ai guéri un homme tout entier le jour du sabbat? Ne jugez pas d’après l'apparence, mais portez un jugement juste.» Quelques habitants de Jérusalem disaient: «N'est-ce pas celui qu'ils cherchent à faire mourir? Le voici qui parle librement et ils ne lui disent rien! Est-ce que les chefs auraient vraiment reconnu qu'il est le Messie? Cependant celui-ci, nous savons d'où il est, tandis que le Messie, quand il viendra, personne ne saura d'où il est.» Jésus enseignait dans le temple. Il s'écria alors: «Vous me connaissez et vous savez d'où je suis! Pourtant je ne suis pas venu de moi-même. Au contraire, celui qui m'a envoyé est vrai et vous ne le connaissez pas. Pour ma part, je le connais, car je viens d'auprès de lui et c'est lui qui m'a envoyé.» Ils cherchaient donc à l'arrêter, mais personne ne mit la main sur lui parce que son heure n'était pas encore venue. Beaucoup parmi la foule crurent en lui, et ils disaient: «Le Messie, quand il viendra, fera-t-il plus de signes miraculeux que n'en a fait celui-ci?» Les pharisiens entendirent la foule murmurer ces propos à son sujet. Alors les chefs des prêtres et les pharisiens envoyèrent des gardes pour l'arrêter. Jésus dit: «Je suis encore avec vous pour un peu de temps, puis je m'en vais vers celui qui m'a envoyé. Vous me chercherez et vous ne me trouverez pas, et là où je serai, vous ne pouvez pas venir.» Les Juifs se dirent alors entre eux: «Où ira-t-il, pour que nous ne le trouvions pas? Ira-t-il chez ceux qui sont dispersés dans le reste du monde et enseignera-t-il les non-Juifs? Que signifie cette parole qu'il a dite: ‘Vous me chercherez et vous ne me trouverez pas, et là où je serai, vous ne pouvez pas venir’?» Le dernier jour, le grand jour de la fête, Jésus, debout, s'écria: «Si quelqu'un a soif, qu'il vienne à moi et qu'il boive. Celui qui croit en moi, des fleuves d'eau vive couleront de lui, comme l’a dit l'Ecriture.» Il dit cela à propos de l'Esprit que devaient recevoir ceux qui croiraient en lui. En effet, l'Esprit [saint] n'avait pas encore été donné parce que Jésus n'avait pas encore été élevé dans sa gloire. Après avoir entendu ces paroles, beaucoup dans la foule disaient: «Celui-ci est vraiment le prophète.» D'autres disaient: «C'est le Messie.» Mais d'autres disaient: «Est-ce bien de la Galilée que doit venir le Messie? L'Ecriture ne dit-elle pas que c'est de la descendance de David et du village de Bethléhem où était David que le Messie doit venir?» Il y eut donc, à cause de lui, division parmi la foule. Quelques-uns d'entre eux voulaient l'arrêter, mais personne ne mit la main sur lui. Ainsi, les gardes retournèrent vers les chefs des prêtres et les pharisiens, qui leur dirent: «Pourquoi ne l'avez-vous pas amené?» Les gardes répondirent: «Jamais personne n'a parlé comme cet homme.» Les pharisiens leur répliquèrent: «Est-ce que vous aussi, vous vous êtes laissé tromper? Y a-t-il quelqu'un parmi les chefs ou les pharisiens qui ait cru en lui? Mais cette foule qui ne connaît pas la loi, ce sont des maudits!» Nicodème, qui était venu de nuit vers Jésus et qui était l'un d'eux, leur dit: «Notre loi condamne-t-elle un homme avant qu'on l'entende et qu'on sache ce qu'il a fait?» Ils lui répondirent: «Es-tu, toi aussi, de la Galilée? Cherche bien et tu verras que de la Galilée il ne sort pas de prophète.» [Puis chacun rentra chez soi. Jésus se rendit au mont des Oliviers. Mais dès le matin il revint dans le temple et tout le peuple s'approcha de lui. Il s'assit et se mit à les enseigner. Alors les spécialistes de la loi et les pharisiens amenèrent une femme surprise en train de commettre un adultère. Ils la placèrent au milieu de la foule et dirent à Jésus: «Maître, cette femme a été surprise en flagrant délit d'adultère. Moïse, dans la loi, nous a ordonné de lapider de telles femmes. Et toi, que dis-tu?» Ils disaient cela pour lui tendre un piège, afin de pouvoir l'accuser. Mais Jésus se baissa et se mit à écrire avec le doigt sur le sol. Comme ils continuaient à l'interroger, il se redressa et leur dit: «Que celui d'entre vous qui est sans péché jette le premier la pierre contre elle.» Puis il se baissa de nouveau et se remit à écrire sur le sol. Quand ils entendirent cela, accusés par leur conscience ils se retirèrent un à un, à commencer par les plus âgés et jusqu'aux derniers; Jésus resta seul avec la femme qui était là au milieu. Alors il se redressa et, ne voyant plus qu'elle, il lui dit: «Femme, où sont ceux qui t'accusaient? Personne ne t'a donc condamnée?» Elle répondit: «Personne, Seigneur.» Jésus lui dit: «Moi non plus, je ne te condamne pas; vas-y et désormais ne pèche plus.»] Jésus leur parla de nouveau. Il dit: «Je suis la lumière du monde. Celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, mais il aura au contraire la lumière de la vie.» Là-dessus, les pharisiens lui dirent: «Tu te rends témoignage à toi-même; ton témoignage n'est pas vrai.» Jésus leur répondit: «Même si je me rends témoignage à moi-même, mon témoignage est vrai, car je sais d'où je suis venu et où je vais. Quant à vous, vous ne savez pas d'où je viens ni où je vais. Vous, vous jugez de façon humaine; moi, je ne juge personne. Et si je juge, mon jugement est vrai, car je ne suis pas seul, mais le Père qui m'a envoyé est avec moi. Il est écrit dans votre loi que le témoignage de deux personnes est vrai. Or, je me rends témoignage à moi-même et le Père qui m'a envoyé me rend aussi témoignage.» Ils lui dirent donc: «Où est ton père?» Jésus répondit: «Vous ne connaissez ni moi ni mon Père. Si vous me connaissiez, vous connaîtriez aussi mon Père.» Jésus dit ces paroles alors qu'il enseignait dans le temple à l'endroit où était le trésor, et personne ne l'arrêta parce que son heure n'était pas encore venue. Jésus leur dit encore: «Je m'en vais et vous me chercherez, mais vous mourrez dans votre péché; vous ne pouvez pas venir là où je vais.» Là-dessus les Juifs dirent: «Va-t-il se tuer, puisqu'il dit: ‘Vous ne pouvez pas venir où je vais’?» Il leur dit: «Vous êtes d'en bas; moi, je suis d'en haut. Vous êtes de ce monde; moi, je ne suis pas de ce monde. C'est pourquoi je vous ai dit que vous mourrez dans vos péchés. En effet, si vous ne croyez pas que moi, je suis, vous mourrez dans vos péchés.» «Toi, qui es-tu?» lui dirent-ils. Jésus leur répondit: «Ce que je vous dis depuis le début. J'ai beaucoup de choses à dire et à juger à votre sujet, mais celui qui m'a envoyé est vrai, et ce que j'ai entendu de lui, je le dis au monde.» Ils ne comprirent pas qu'il leur parlait du Père. Jésus leur dit donc: «Quand vous aurez élevé le Fils de l'homme, alors vous reconnaîtrez que moi, je suis et que je ne fais rien de moi-même, mais que je dis ce que mon Père m'a enseigné. Celui qui m'a envoyé est avec moi, il ne m'a pas laissé seul, parce que je fais toujours ce qui lui est agréable.» Comme Jésus disait cela, beaucoup crurent en lui. Alors il dit aux Juifs qui avaient cru en lui: «Si vous demeurez dans ma parole, vous êtes vraiment mes disciples, vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous rendra libres.» Ils lui répondirent: «Nous sommes la descendance d'Abraham et nous n'avons jamais été esclaves de personne. Comment peux-tu dire: ‘Vous deviendrez libres’?» «En vérité, en vérité, je vous le dis, leur répliqua Jésus, toute personne qui commet le péché est esclave du péché. Or, l'esclave ne reste pas pour toujours dans la famille; c’est le fils qui y reste pour toujours. Si donc le Fils vous libère, vous serez réellement libres. Je sais que vous êtes la descendance d'Abraham. Pourtant, vous cherchez à me faire mourir, parce que ma parole ne pénètre pas en vous. Je dis ce que j'ai vu chez mon Père et vous, vous faites ce que vous avez entendu de la part de votre père.» Ils lui répondirent: «Notre père, c'est Abraham.» Jésus leur dit: «Si vous étiez les enfants d'Abraham, vous agiriez comme lui. Mais en réalité, vous cherchez à me faire mourir, moi qui, en tant qu’être humain, vous ai dit la vérité que j'ai entendue de Dieu. Cela, Abraham ne l'a pas fait. Vous, vous agissez comme votre père.» Ils lui dirent: «Nous, nous ne sommes pas des enfants illégitimes; nous avons un seul Père: Dieu.» Jésus leur dit: «Si Dieu était votre Père, vous m'aimeriez, car c'est de Dieu que je suis sorti et c'est de sa part que je viens. Je ne suis pas venu de moi-même, mais c'est au contraire lui qui m'a envoyé. Pourquoi ne comprenez-vous pas mon langage? Parce que vous ne pouvez pas écouter ma parole. Vous, vous avez pour père le diable et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement et il ne s'est pas tenu dans la vérité parce qu'il n'y a pas de vérité en lui. Lorsqu'il profère le mensonge, il parle de son propre fond, car il est menteur et le père du mensonge. Mais moi, parce que je dis la vérité, vous ne me croyez pas. Qui de vous me convaincra de péché? Si je dis la vérité, pourquoi ne me croyez-vous pas? Celui qui est de Dieu écoute les paroles de Dieu; vous, vous n'écoutez pas parce que vous n'êtes pas de Dieu.» Les Juifs lui répondirent: «N'avons-nous pas raison de dire que tu es un Samaritain et que tu as un démon?» Jésus répliqua: «Je n'ai pas de démon. Au contraire, j'honore mon Père et vous, vous me déshonorez. Je ne cherche pas ma gloire. Il y en a un qui la cherche et qui juge. En vérité, en vérité, je vous le dis, si quelqu'un garde ma parole, il ne mourra jamais.» «Maintenant, lui dirent les Juifs, nous savons que tu as un démon. Abraham est mort, les prophètes aussi, et toi, tu dis: ‘Si quelqu'un garde ma parole, il ne mourra jamais.’ Serais-tu plus grand que notre père Abraham, qui est mort? Les prophètes aussi sont morts. Pour qui te prends-tu donc?» Jésus répondit: «Si je me rends gloire à moi-même, ma gloire ne vaut rien. Cependant, c'est mon Père qui me rend gloire, lui que vous présentez comme votre Dieu alors que vous ne le connaissez pas. Moi, je le connais; et si je disais que je ne le connais pas, je serais comme vous: un menteur. Mais je le connais et je garde sa parole. Votre ancêtre Abraham a été rempli de joie à la pensée de voir mon jour; il l'a vu et il s'est réjoui.» Les Juifs lui dirent: «Tu n'as pas encore 50 ans et tu as vu Abraham!» Jésus leur dit: «En vérité, en vérité, je vous le dis, avant qu'Abraham soit né, je suis.» Là-dessus, ils prirent des pierres pour les jeter contre lui, mais Jésus se cacha et sortit du temple [en passant au milieu d'eux. C’est ainsi qu’il s’en alla]. Jésus vit, en passant, un homme aveugle de naissance. Ses disciples lui posèrent cette question: «Maître, qui a péché, cet homme ou ses parents, pour qu'il soit né aveugle?» Jésus répondit: «Ce n'est pas que lui ou ses parents aient péché, mais c'est afin que les œuvres de Dieu soient révélées en lui. Il faut que je fasse, tant qu'il fait jour, les œuvres de celui qui m'a envoyé; la nuit vient, où personne ne peut travailler. Pendant que je suis dans le monde, je suis la lumière du monde.» Après avoir dit cela, il cracha par terre et fit de la boue avec sa salive. Puis il appliqua cette boue sur les yeux [de l'aveugle] et lui dit: «Va te laver au bassin de Siloé», nom qui signifie «envoyé». Il y alla donc, se lava et revint voyant clair. Ses voisins et ceux qui l'avaient vu mendier auparavant disaient: «N'est-ce pas celui qui se tenait assis et qui mendiait?» Les uns disaient: «C'est lui.» D'autres disaient: «Non, mais il lui ressemble.» Mais lui affirmait: «C'est bien moi.» Ils lui dirent donc: «Comment [donc] tes yeux ont-ils été ouverts?» Il répondit: «L'homme qu'on appelle Jésus a fait de la boue, l'a appliquée sur mes yeux et m'a dit: ‘Va au bassin de Siloé et lave-toi.’ J'y suis donc allé, je me suis lavé et j'ai pu voir.» Ils lui dirent: «Où est cet homme?» Il répondit: «Je ne sais pas.» Ils menèrent vers les pharisiens l'homme qui avait été aveugle. Or c'était un jour de sabbat que Jésus avait fait de la boue et lui avait ouvert les yeux. A leur tour, les pharisiens lui demandèrent comment il avait pu voir. Il leur dit: «Il a appliqué de la boue sur mes yeux, je me suis lavé et je vois.» Là-dessus, quelques-uns des pharisiens disaient: «Cet homme ne vient pas de Dieu, car il ne respecte pas le sabbat», mais d'autres disaient: «Comment un homme pécheur peut-il faire de tels signes miraculeux?» Et il y eut division parmi eux. Ils dirent encore à l'aveugle: «Toi, que dis-tu de lui, puisqu'il t'a ouvert les yeux?» Il répondit: «C'est un prophète.» Les Juifs ne voulurent pas croire qu'il avait été aveugle et qu’il voyait désormais, avant d'avoir fait venir ses parents. Ils les interrogèrent en disant: «Est-ce bien votre fils, que vous dites être né aveugle? Comment donc se fait-il qu’il voie maintenant?» Ses parents leur répondirent: «Nous savons que c'est bien notre fils et qu'il est né aveugle, mais nous ne savons pas comment il se fait qu'il voie maintenant, ni qui lui a ouvert les yeux. Interrogez-le lui-même, il est assez grand pour parler de ce qui le concerne.» Ses parents dirent cela parce qu'ils avaient peur des chefs juifs. En effet, ceux-ci avaient déjà décidé d'exclure de la synagogue celui qui reconnaîtrait Jésus comme le Messie. Voilà pourquoi ses parents dirent: «Il est assez grand, interrogez-le lui-même.» Les pharisiens appelèrent une seconde fois l'homme qui avait été aveugle et lui dirent: «Rends gloire à Dieu! Nous savons que cet homme est un pécheur.» Il répondit: «S'il est un pécheur, je n'en sais rien. Je sais une chose: c'est que j'étais aveugle et maintenant je vois.» Ils lui dirent [de nouveau]: «Que t'a-t-il fait? Comment t'a-t-il ouvert les yeux?» Il leur répondit: «Je vous l'ai déjà dit et vous n'avez pas écouté. Pourquoi voulez-vous l'entendre encore? Voulez-vous aussi devenir ses disciples?» Ils l'insultèrent et dirent: «C'est toi qui es son disciple. Nous, nous sommes disciples de Moïse. Nous savons que Dieu a parlé à Moïse, mais celui-ci, nous ne savons pas d'où il est.» Cet homme leur répondit: «Voilà qui est étonnant: vous ne savez pas d'où il est, et pourtant il m'a ouvert les yeux! Nous savons que Dieu n'exauce pas les pécheurs mais qu’en revanche, si quelqu'un l'honore et fait sa volonté, il l'exauce. Jamais encore on n'a entendu dire que quelqu'un ait ouvert les yeux d'un aveugle-né. Si cet homme ne venait pas de Dieu, il ne pourrait rien faire.» Ils lui répondirent: «Tu es né tout entier dans le péché et tu nous enseignes!» Et ils le chassèrent. Jésus apprit qu'ils l'avaient chassé. L’ayant rencontré, il [lui] dit: «Crois-tu au Fils de Dieu?» Il répondit: «Et qui est-il, Seigneur, afin que je croie en lui?» «Tu l'as vu, lui dit Jésus, et celui qui te parle, c'est lui.» Alors il dit: «Je crois, Seigneur.» Et il se prosterna devant lui. Puis Jésus dit: «Je suis venu dans ce monde pour un jugement, pour que ceux qui ne voient pas voient et pour que ceux qui voient deviennent aveugles.» Quelques pharisiens qui étaient avec lui entendirent ces paroles et lui dirent: «Nous aussi, sommes-nous aveugles?» Jésus leur répondit: «Si vous étiez aveugles, vous n'auriez pas de péché. Mais en réalité, vous dites: ‘Nous voyons.’ [Ainsi donc,] votre péché reste. »En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui n'entre pas dans l'enclos des brebis par la porte mais s'y introduit par un autre endroit est un voleur et un brigand. Mais celui qui entre par la porte est le berger des brebis. Le gardien lui ouvre et les brebis écoutent sa voix; il appelle par leur nom les brebis qui lui appartiennent et il les conduit dehors. Lorsqu'il les a [toutes] fait sortir, il marche devant elles et les brebis le suivent, parce qu'elles connaissent sa voix. Elles ne suivront pas un étranger, mais elles fuiront au contraire loin de lui, parce qu'elles ne connaissent pas la voix des étrangers.» Jésus leur dit cette parabole, mais ils ne comprirent pas de quoi il leur parlait. Jésus leur dit encore: «En vérité, en vérité, je vous le dis, je suis la porte des brebis. Tous ceux qui sont venus avant moi sont des voleurs et des brigands, mais les brebis ne les ont pas écoutés. C’est moi qui suis la porte. Si quelqu'un entre par moi, il sera sauvé; il entrera et sortira, et il trouvera de quoi se nourrir. Le voleur ne vient que pour voler, égorger et détruire; moi, je suis venu afin que les brebis aient la vie et qu'elles l'aient en abondance. »Je suis le bon berger. Le bon berger donne sa vie pour ses brebis. Le simple salarié, quant à lui, n'est pas le berger et les brebis ne lui appartiennent pas. Lorsqu'il voit venir le loup, il abandonne les brebis et prend la fuite; alors le loup s'en empare et les disperse. [Le simple salarié s'enfuit] car il travaille pour de l’argent et ne se soucie pas des brebis. Moi, je suis le bon berger. Je connais mes brebis et elles me connaissent, tout comme le Père me connaît et comme je connais le Père. Je donne ma vie pour mes brebis. J'ai encore d'autres brebis, qui ne sont pas de cet enclos; celles-là aussi, il faut que je les amène; elles écouteront ma voix et il y aura un seul troupeau, un seul berger. Le Père m'aime, parce que je donne ma vie pour la reprendre ensuite. Personne ne me l'enlève, mais je la donne de moi-même. J'ai le pouvoir de la donner et j'ai le pouvoir de la reprendre. Tel est l'ordre que j'ai reçu de mon Père.» Ces paroles provoquèrent de nouveau une division parmi les Juifs. Beaucoup d'entre eux disaient: «Il a un démon, il est fou. Pourquoi l'écoutez-vous?» D'autres disaient: «Ce ne sont pas les paroles d'un démoniaque. Un démon peut-il ouvrir les yeux des aveugles?» On célébrait alors à Jérusalem la fête de la dédicace. C'était l'hiver. Jésus marchait dans le temple, sous le portique de Salomon. Les Juifs l'entourèrent et lui dirent: «Jusqu'à quand nous laisseras-tu dans l'incertitude? Si tu es le Messie, dis-le-nous franchement.» Jésus leur répondit: «Je vous l'ai dit et vous ne croyez pas. Les œuvres que je fais au nom de mon Père témoignent en ma faveur, mais vous ne croyez pas parce que vous ne faites pas partie de mes brebis, [comme je vous l'ai dit]. Mes brebis écoutent ma voix, je les connais et elles me suivent. Je leur donne la vie éternelle. Elles ne périront jamais et personne ne pourra les arracher à ma main. Mon Père, qui me les a données, est plus grand que tous et personne ne peut les arracher à la main de mon Père. Le Père et moi, nous sommes un.» Alors les Juifs prirent de nouveau des pierres pour le lapider. Jésus leur dit: «Je vous ai fait voir beaucoup de belles œuvres qui viennent de mon Père. A cause de laquelle me lapidez-vous?» Les Juifs lui répondirent: «Ce n'est pas pour une belle œuvre que nous te lapidons, mais pour un blasphème, parce que toi, qui es un être humain, tu te fais Dieu.» Jésus leur répondit: «N'est-il pas écrit dans votre loi: J'ai dit: ‘Vous êtes des dieux’? S’il est vrai qu’elle a appelé dieux ceux à qui la parole de Dieu a été adressée et si l'Ecriture ne peut pas être annulée, comment pouvez-vous dire à celui que le Père a consacré et envoyé dans le monde: ‘Tu blasphèmes’, et cela parce que j'ai affirmé: ‘Je suis le Fils de Dieu’? Si je ne fais pas les œuvres de mon Père, ne me croyez pas! Mais si je les fais, même si vous ne me croyez pas, croyez à ces œuvres afin de savoir et de reconnaître que le Père est en moi et que je suis en lui.» Voilà pourquoi ils cherchaient encore à l'arrêter, mais il leur échappa. Jésus retourna de l'autre côté du Jourdain, à l'endroit où Jean avait d'abord baptisé, et il y resta. Beaucoup de gens vinrent vers lui; ils disaient: «Jean n'a fait aucun signe miraculeux, mais tout ce qu'il a dit à propos de cet homme était vrai.» Et là, beaucoup crurent en lui. Il y avait un homme malade; c'était Lazare de Béthanie, le village de Marie et de sa sœur Marthe. - Marie était celle qui versa du parfum sur les pieds du Seigneur et qui les essuya avec ses cheveux; c'était son frère Lazare qui était malade. - Les sœurs envoyèrent dire à Jésus: «Seigneur, celui que tu aimes est malade.» A cette nouvelle, Jésus dit: «Cette maladie n'aboutira pas à la mort, mais elle servira à la gloire de Dieu, afin qu’à travers elle la gloire du Fils de Dieu soit révélée.» Or, Jésus aimait Marthe, sa sœur et Lazare. Quand il eut appris que Lazare était malade, il resta encore deux jours à l'endroit où il était. Puis il dit aux disciples: «Retournons en Judée.» Les disciples lui dirent: «Maître, tout récemment les Juifs cherchaient à te lapider et tu retournes là-bas?» Jésus répondit: «N'y a-t-il pas douze heures de jour? Si quelqu'un marche pendant le jour, il ne trébuche pas, parce qu'il voit la lumière de ce monde; mais si quelqu'un marche pendant la nuit, il trébuche, parce que la lumière n'est pas en lui.» Après ces paroles, il leur dit: «Notre ami Lazare s'est endormi, mais je vais aller le réveiller.» Les disciples lui dirent: «Seigneur, s'il s'est endormi, il sera guéri.» En fait, Jésus avait parlé de la mort de Lazare, mais ils crurent qu'il parlait de l'assoupissement du sommeil. Jésus leur dit alors ouvertement: «Lazare est mort. Et à cause de vous, afin que vous croyiez, je me réjouis de ce que je n'étais pas là. Mais allons vers lui.» Là-dessus Thomas, appelé Didyme, dit aux autres disciples: «Allons-y, nous aussi, afin de mourir avec lui.» A son arrivée, Jésus trouva que Lazare était depuis quatre jours déjà dans le tombeau. Béthanie était près de Jérusalem, à moins de trois kilomètres, et beaucoup de Juifs étaient venus chez Marthe et Marie pour les consoler de la mort de leur frère. Lorsque Marthe apprit que Jésus arrivait, elle alla à sa rencontre, tandis que Marie restait assise à la maison. Marthe dit à Jésus: «Seigneur, si tu avais été ici, mon frère ne serait pas mort. [Cependant,] même maintenant, je sais que tout ce que tu demanderas à Dieu, Dieu te l'accordera.» Jésus lui dit: «Ton frère ressuscitera.» «Je sais, lui répondit Marthe, qu'il ressuscitera lors de la résurrection, le dernier jour.» Jésus lui dit: «C’est moi qui suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi vivra, même s'il meurt; et toute personne qui vit et croit en moi ne mourra jamais. Crois-tu cela?» Elle lui dit: «Oui, Seigneur, je crois que tu es le Messie, le Fils de Dieu, qui devait venir dans le monde.» Après avoir dit cela, elle alla appeler secrètement sa sœur Marie en lui disant: «Le maître est ici et te demande.» A ces mots, Marie se leva sans attendre et alla vers lui. Jésus n'était pas encore entré dans le village, mais il était à l'endroit où Marthe l'avait rencontré. Les Juifs qui étaient avec Marie dans la maison et qui la consolaient la virent se lever soudain et sortir; ils la suivirent en disant: «Elle va au tombeau pour y pleurer.» Marie arriva à l'endroit où était Jésus. Quand elle le vit, elle tomba à ses pieds et lui dit: «Seigneur, si tu avais été ici, mon frère ne serait pas mort.» En la voyant pleurer, elle et les Juifs venus avec elle, Jésus fut profondément indigné et bouleversé. Il dit: «Où l'avez-vous mis?» «Seigneur, lui répondit-on, viens et tu verras.» Jésus pleura. Les Juifs dirent alors: «Voyez comme il l'aimait!» Et quelques-uns d'entre eux dirent: «Lui qui a ouvert les yeux de l'aveugle, ne pouvait-il pas aussi faire en sorte que cet homme ne meure pas?» Jésus, de nouveau profondément indigné, se rendit au tombeau. C'était une grotte; une pierre fermait l'entrée. Jésus dit: «Enlevez la pierre.» Marthe, la sœur du mort, lui dit: «Seigneur, il sent déjà, car il y a quatre jours qu'il est là.» Jésus lui dit: «Ne t'ai-je pas dit que si tu crois, tu verras la gloire de Dieu?» Ils enlevèrent donc la pierre [de l’endroit où le mort avait été déposé]. Jésus leva alors les yeux et dit: «Père, je te remercie de ce que tu m'as écouté. Pour ma part, je savais que tu m'écoutes toujours, mais j'ai parlé à cause de la foule qui m'entoure, afin qu'ils croient que c'est toi qui m'as envoyé.» Après avoir dit cela, il cria d'une voix forte: «Lazare, sors!» Et le mort sortit, les pieds et les mains attachés par des bandelettes et le visage enveloppé d'un linge. Jésus leur dit: «Détachez-le et laissez-le s’en aller.» Beaucoup de Juifs qui étaient venus auprès de Marie et qui virent ce que Jésus avait fait crurent en lui. Mais quelques-uns d'entre eux allèrent trouver les pharisiens et leur racontèrent ce que Jésus avait fait. Alors les chefs des prêtres et les pharisiens rassemblèrent le sanhédrin et dirent: «Qu'allons-nous faire? En effet, cet homme fait beaucoup de signes miraculeux. Si nous le laissons faire, tous croiront en lui et les Romains viendront détruire et notre ville et notre nation.» L'un d'eux, Caïphe, qui était grand-prêtre cette année-là, leur dit: «Vous n'y comprenez rien; vous ne réfléchissez pas qu'il est dans notre intérêt qu'un seul homme meure pour le peuple et que la nation tout entière ne disparaisse pas.» Or il ne dit pas cela de lui-même, mais comme il était grand-prêtre cette année-là, il prophétisa que Jésus devait mourir pour la nation. Et ce n'était pas pour la nation seulement, c'était aussi afin de réunir en un seul corps les enfants de Dieu dispersés. Dès ce jour, ils tinrent conseil pour le faire mourir. C'est pourquoi Jésus ne se montra plus ouvertement parmi les Juifs, mais il se retira dans la région voisine du désert, dans une ville appelée Ephraïm, où il resta avec ses disciples. La Pâque des Juifs était proche et beaucoup de gens montèrent de la campagne à Jérusalem avant la Pâque pour se purifier. Ils cherchaient Jésus et se disaient les uns aux autres dans le temple: «Qu'en pensez-vous? Ne viendra-t-il pas à la fête?» Or les chefs des prêtres et les pharisiens avaient donné l'ordre que, si quelqu'un savait où était Jésus, il le dénonce, afin qu'on l'arrête. Six jours avant la Pâque, Jésus arriva à Béthanie où était Lazare qu'il avait ressuscité. Là, on lui offrit un repas; Marthe servait et Lazare était parmi ceux qui se trouvaient à table avec lui. Marie prit un demi-litre d'un parfum de nard pur très cher, en versa sur les pieds de Jésus et lui essuya les pieds avec ses cheveux; la maison fut remplie de l'odeur du parfum. Un de ses disciples, Judas l’Iscariot, [fils de Simon,] celui qui allait le trahir, dit: «Pourquoi n'a-t-on pas vendu ce parfum 300 pièces d’argent pour les donner aux pauvres?» Il disait cela non parce qu'il se souciait des pauvres, mais parce que c’était un voleur et, comme il tenait la bourse, il prenait ce qu'on y mettait. Jésus dit alors: «Laisse-la! Elle a gardé ce parfum pour le jour de mon ensevelissement. En effet, vous avez toujours les pauvres avec vous, tandis que moi, vous ne m'aurez pas toujours.» Une foule de Juifs apprirent que Jésus était à Béthanie; ils y vinrent, non seulement à cause de lui, mais aussi pour voir Lazare qu'il avait ressuscité. Les chefs des prêtres décidèrent de faire mourir aussi Lazare parce que beaucoup de Juifs les quittaient et croyaient en Jésus à cause de lui. Le lendemain, une foule nombreuse de personnes venues à la fête apprirent que Jésus se rendait à Jérusalem. Elles prirent des branches de palmiers et allèrent à sa rencontre en criant: « Hosanna! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur, le roi d'Israël!» Jésus trouva un ânon et s'assit dessus, conformément à ce qui est écrit: N’aie pas peur, fille de Sion! Voici ton roi qui vient, assis sur le petit d'une ânesse. Sur le moment, ses disciples ne comprirent pas ce qui se passait, mais, lorsque Jésus fut dans sa gloire, ils se souvinrent que ces choses étaient écrites à son sujet et qu'on les avait faites pour lui. Tous ceux qui étaient avec Jésus quand il avait appelé Lazare à sortir du tombeau et l’avait ressuscité lui rendaient témoignage. C'est aussi la raison pour laquelle la foule vint à sa rencontre: parce qu'elle avait appris qu'il avait fait ce signe miraculeux. Les pharisiens se dirent donc les uns aux autres: «Vous voyez que vous ne gagnez rien; voici que tout le monde se met à le suivre.» Il y avait des non-Juifs parmi ceux qui étaient montés pour adorer pendant la fête. Ils s'adressèrent à Philippe, qui était de Bethsaïda en Galilée, et lui demandèrent: «Seigneur, nous voudrions voir Jésus.» Philippe alla le dire à André, puis André et Philippe le dirent à Jésus. Jésus leur répondit: «L'heure où le Fils de l'homme va être élevé dans sa gloire est venue. En vérité, en vérité, je vous le dis, si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il reste seul; mais s'il meurt, il porte beaucoup de fruit. Celui qui aime sa vie la perdra et celui qui déteste sa vie dans ce monde la conservera pour la vie éternelle. Si quelqu'un me sert, qu'il me suive, et là où je suis, là aussi sera mon serviteur. Si quelqu'un me sert, le Père l'honorera. Maintenant mon âme est troublée. Et que dirai-je? Père, délivre-moi de cette heure? Mais c'est pour cela que je suis venu jusqu'à cette heure. Père, révèle la gloire de ton nom!» Une voix vint alors du ciel: «J'ai révélé sa gloire et je la révélerai encore.» La foule qui était là, et qui avait entendu, disait que c'était le tonnerre. D'autres disaient: «Un ange lui a parlé.» Jésus reprit la parole: «Ce n'est pas à cause de moi que cette voix s'est fait entendre, c'est à cause de vous. C'est maintenant qu'a lieu le jugement de ce monde; c'est maintenant que le prince de ce monde va être jeté dehors. Et moi, quand j'aurai été élevé de la terre, j'attirerai tous les hommes à moi.» - Par ces paroles, il indiquait de quelle mort il allait mourir. - La foule lui répondit: «Nous avons appris par la loi que le Messie vivra éternellement. Comment donc peux-tu dire: ‘Il faut que le Fils de l'homme soit élevé’? Qui est ce Fils de l'homme?» Jésus leur dit: «La lumière est encore pour un peu de temps parmi vous. Marchez pendant que vous avez la lumière afin que les ténèbres ne vous surprennent pas, car celui qui marche dans les ténèbres ne sait pas où il va. Pendant que vous avez la lumière, croyez en elle afin de devenir des enfants de lumière.» Après avoir dit cela, Jésus s'en alla et se cacha loin d'eux. Malgré tous les signes miraculeux qu'il avait faits devant eux, ils ne croyaient pas en lui. Ainsi s'accomplit la parole annoncée par le prophète Esaïe: Seigneur, qui a cru à notre prédication? Et à qui le bras du Seigneur a-t-il été révélé? Esaïe a dit encore pourquoi ils ne pouvaient pas croire: Il a aveuglé leurs yeux et il a endurci leur cœur pour qu'ils ne voient pas de leurs yeux, qu'ils ne comprennent pas dans leur cœur, qu'ils ne se convertissent pas et que je ne les guérisse pas. Esaïe dit cela lorsqu'il vit sa gloire et qu'il parla de lui. Cependant, même parmi les chefs, beaucoup crurent en lui; mais, à cause des pharisiens, ils ne le déclaraient pas, de crainte d'être exclus de la synagogue. En effet, ils aimèrent la gloire des hommes plus que la gloire de Dieu. Quant à Jésus, il s'écria: «Celui qui croit en moi ne croit pas seulement en moi, mais en celui qui m'a envoyé, et celui qui me voit voit celui qui m'a envoyé. Moi, la lumière, je suis venu dans le monde afin que quiconque croit en moi ne reste pas dans les ténèbres. Si quelqu'un entend mes paroles mais n’y croit pas, ce n'est pas moi qui le juge, car je suis venu non pour juger le monde, mais pour le sauver. Celui qui me rejette et qui n’accepte pas mes paroles a son juge: la parole que j'ai annoncée, c'est elle qui le jugera, le dernier jour. En effet, je n'ai pas parlé de ma propre initiative, mais le Père, qui m'a envoyé, m'a prescrit lui-même ce que je dois dire et annoncer, et je sais que son commandement est la vie éternelle. C'est pourquoi ce que j'annonce, je l'annonce comme le Père me l'a dit.» Avant la fête de la Pâque, Jésus, sachant que son heure était venue de passer de ce monde au Père et ayant aimé ceux qui lui appartenaient dans le monde, les aima jusqu’à l’extrême. C'était pendant le souper. Le diable avait déjà mis dans le cœur de Judas l’Iscariot, fils de Simon, l'intention de le trahir. Jésus savait que le Père avait tout remis entre ses mains, qu'il était venu de Dieu et qu'il retournait vers Dieu. Il se leva de table, quitta ses vêtements et prit un linge qu'il mit autour de sa taille. Ensuite il versa de l'eau dans un bassin et il commença à laver les pieds des disciples et à les essuyer avec le linge qu'il avait autour de la taille. Il arriva donc vers Simon Pierre qui lui dit: «Toi, Seigneur, tu me laves les pieds!» Jésus lui répondit: «Ce que je fais, tu ne le sais pas maintenant, mais tu le comprendras par la suite.» Pierre lui dit: «Non, jamais tu ne me laveras les pieds.» Jésus lui répondit: «Si je ne te lave pas, tu n'auras pas de part avec moi.» Simon Pierre lui dit: «Seigneur, non seulement les pieds, mais encore les mains et la tête!» Jésus lui dit: «Celui qui s'est baigné n'a besoin que de se laver les pieds pour être entièrement pur, et vous êtes purs, mais pas tous.» En effet, il connaissait celui qui était prêt à le trahir; voilà pourquoi il dit: «Vous n'êtes pas tous purs.» Après leur avoir lavé les pieds, il reprit ses vêtements, se remit à table et leur dit: «Comprenez-vous ce que je vous ai fait? Vous m'appelez Maître et Seigneur, et vous avez raison, car je le suis. Si donc je vous ai lavé les pieds, moi, le Seigneur et le Maître, vous devez aussi vous laver les pieds les uns aux autres, car je vous ai donné un exemple afin que vous fassiez comme je vous ai fait. En vérité, en vérité, je vous le dis, le serviteur n'est pas plus grand que son seigneur, ni l'apôtre plus grand que celui qui l'a envoyé. Si vous savez cela, vous êtes heureux, pourvu que vous le mettiez en pratique. »Je ne parle pas de vous tous: je connais ceux que j'ai choisis. Mais il faut que l'Ecriture s'accomplisse: Celui qui mange le pain avec moi a levé son talon contre moi. Je vous le dis déjà maintenant, avant que cela n'arrive, afin que, lorsque cela arrivera, vous croyiez que moi, je suis. En vérité, en vérité, je vous le dis, qui reçoit celui que j'aurai envoyé me reçoit, moi, et qui me reçoit reçoit celui qui m'a envoyé.» Après avoir dit ces paroles, Jésus fut profondément troublé, et il déclara solennellement: «En vérité, en vérité, je vous le dis, l'un de vous me trahira.» Les disciples se regardaient les uns les autres, sans savoir de qui il parlait. Un des disciples, celui que Jésus aimait, était à table à côté de Jésus. Simon Pierre lui fit donc signe de demander qui était celui dont parlait Jésus. Ce disciple se pencha vers Jésus et lui dit: «Seigneur, qui est-ce?» Jésus répondit: «C'est celui à qui je donnerai le morceau que je vais tremper.» Puis il trempa le morceau et le donna à Judas, fils de Simon, l'Iscariot. Dès que Judas eut pris le morceau, Satan entra en lui. Jésus lui dit: «Ce que tu fais, fais-le rapidement.» Aucun de ceux qui étaient à table ne comprit pourquoi il lui disait cela. Comme Judas tenait la bourse, quelques-uns pensaient que Jésus lui disait: «Achète ce dont nous avons besoin pour la fête» ou qu'il lui demandait de donner quelque chose aux pauvres. Après avoir pris le morceau, Judas sortit aussitôt. Il faisait nuit. Lorsque Judas fut sorti, Jésus dit: «Maintenant, la gloire du Fils de l'homme a été révélée et la gloire de Dieu a été révélée en lui. [Si la gloire de Dieu a été révélée en lui,] Dieu aussi révélera sa gloire en lui-même, et il la révélera très bientôt. Mes petits enfants, je suis encore avec vous pour un peu de temps. Vous me chercherez, et ce que j'ai dit aux Juifs: ‘Vous ne pouvez pas venir où je vais’, je vous le dis à vous aussi maintenant. Je vous donne un commandement nouveau: Aimez-vous les uns les autres. Comme je vous ai aimés, vous aussi, aimez-vous les uns les autres. C'est à cela que tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples: si vous avez de l'amour les uns pour les autres.» Simon Pierre lui dit: «Seigneur, où vas-tu?» Jésus répondit: «Tu ne peux pas me suivre maintenant là où je vais, mais tu m’y suivras plus tard.» «Seigneur, lui dit Pierre, pourquoi ne puis-je pas te suivre maintenant? Je donnerai ma vie pour toi.» Jésus répondit: «Tu donneras ta vie pour moi? En vérité, en vérité, je te le dis, le coq ne chantera pas avant que tu ne m'aies renié trois fois. »Que votre cœur ne se trouble pas! Croyez en Dieu, croyez aussi en moi. Il y a beaucoup de demeures dans la maison de mon Père. Si ce n'était pas le cas, je vous l'aurais dit. Je vais vous préparer une place. Et puisque je vais vous préparer une place, je reviendrai et je vous prendrai avec moi afin que, là où je suis, vous y soyez aussi. Vous savez où je vais et vous en savez le chemin.» Thomas lui dit: «Seigneur, nous ne savons pas où tu vas. Comment pouvons-nous en savoir le chemin?» Jésus lui dit: «C’est moi qui suis le chemin, la vérité et la vie. On ne vient au Père qu’en passant par moi. Si vous me connaissiez, vous connaîtriez aussi mon Père. Et dès maintenant vous le connaissez et vous l'avez vu.» Philippe lui dit: «Seigneur, montre-nous le Père, et cela nous suffit.» Jésus lui dit: «Il y a si longtemps que je suis avec vous et tu ne me connais pas, Philippe! Celui qui m'a vu a vu le Père. Comment peux-tu dire: ‘Montre-nous le Père’? Ne crois-tu pas que je suis dans le Père et que le Père est en moi? Les paroles que je vous dis, je ne les dis pas de moi-même; c'est le Père qui vit en moi qui fait lui-même ces œuvres. Croyez-moi: je suis dans le Père et le Père est en moi. Sinon, croyez[-moi] au moins à cause de ces œuvres! »En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui croit en moi fera aussi les œuvres que je fais, et il en fera même de plus grandes, parce que je vais vers mon Père. Tout ce que vous demanderez en mon nom, je le ferai afin que la gloire du Père soit révélée dans le Fils. Si vous [me] demandez quelque chose en mon nom, je le ferai. »Si vous m'aimez, respectez mes commandements. Quant à moi, je prierai le Père et il vous donnera un autre défenseur afin qu'il reste éternellement avec vous: l'Esprit de la vérité, que le monde ne peut pas accepter parce qu'il ne le voit pas et ne le connaît pas. [Mais] vous, vous le connaissez, car il reste avec vous et il sera en vous. Je ne vous laisserai pas orphelins, je reviens vers vous. Encore un peu de temps et le monde ne me verra plus; mais vous, vous me verrez parce que je vis et que vous vivrez aussi. Ce jour-là, vous saurez que je suis en mon Père, que vous êtes en moi et moi en vous. Celui qui a mes commandements et qui les garde, c'est celui qui m'aime; celui qui m'aime sera aimé de mon Père et moi aussi, je l'aimerai et je me ferai connaître à lui.» Jude – à distinguer de l'Iscariot – lui dit: «Seigneur, comment se fait-il que tu te feras connaître à nous et non au monde?» Jésus lui répondit: «Si quelqu'un m'aime, il gardera ma parole et mon Père l'aimera; nous viendrons vers lui et nous établirons domicile chez lui. Celui qui ne m'aime pas ne garde pas mes paroles, et la parole que vous entendez ne vient pas de moi, mais du Père qui m'a envoyé. »Je vous ai dit cela pendant que je suis encore avec vous, mais le défenseur, l'Esprit saint que le Père enverra en mon nom, vous enseignera toutes choses et vous rappellera tout ce que je vous ai dit. »Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix. Je ne vous la donne pas comme le monde donne. Que votre cœur ne se trouble pas et ne se laisse pas effrayer. Vous avez entendu que je vous ai dit: ‘Je m'en vais et je reviens vers vous.’ Si vous m'aimiez, vous vous réjouiriez de ce que je vais auprès du Père, car mon Père est plus grand que moi. Je vous ai dit ces choses maintenant, avant qu'elles n’arrivent, afin que, lorsqu'elles arriveront, vous croyiez. Je ne parlerai plus beaucoup avec vous, car le prince du monde vient, et il n'a rien en moi. Cependant, ainsi, le monde saura que j'aime le Père et que j'agis conformément à l'ordre que le Père m'a donné. Levez-vous, partons d'ici. »C’est moi qui suis le vrai cep, et mon Père est le vigneron. Tout sarment qui est en moi et qui ne porte pas de fruit, il l’enlève; et tout sarment qui porte du fruit, il le taille afin qu'il porte encore plus de fruit. Déjà vous êtes purs à cause de la parole que je vous ai annoncée. Demeurez en moi et je demeurerai en vous. Le sarment ne peut pas porter de fruit par lui-même, sans rester attaché au cep; il en va de même pour vous si vous ne demeurez pas en moi. Je suis le cep, vous êtes les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure porte beaucoup de fruit, car sans moi vous ne pouvez rien faire. Si quelqu'un ne demeure pas en moi, il est jeté dehors comme le sarment et il sèche; puis on ramasse les sarments, on les jette au feu et ils brûlent. Si vous demeurez en moi et que mes paroles demeurent en vous, vous demanderez ce que vous voudrez et cela vous sera accordé. Ce qui manifeste la gloire de mon Père, c'est que vous portiez beaucoup de fruit. Vous serez alors vraiment mes disciples. »Tout comme le Père m'a aimé, moi aussi, je vous ai aimés. Demeurez dans mon amour. Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour, de même que j'ai gardé les commandements de mon Père et que je demeure dans son amour. Je vous ai dit cela afin que ma joie demeure en vous et que votre joie soit complète. »Voici mon commandement: aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés. Il n'y a pas de plus grand amour que de donner votre vie pour vos amis. Vous êtes mes amis si vous faites ce que je vous commande. Je ne vous appelle plus serviteurs parce que le serviteur ne sait pas ce que fait son seigneur, mais je vous ai appelés amis parce que je vous ai fait connaître tout ce que j'ai appris de mon Père. Ce n'est pas vous qui m'avez choisi, mais c'est moi qui vous ai choisis, et je vous ai établis afin que vous alliez, que vous portiez du fruit et que votre fruit demeure. Alors, ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous le donnera. Ce que je vous commande, c'est de vous aimer les uns les autres. »Si le monde vous déteste, sachez qu'il m'a détesté avant vous. Si vous étiez du monde, le monde vous aimerait car vous seriez à lui. Vous n'êtes pas du monde, mais je vous ai choisis du milieu du monde; c'est pour cela que le monde vous déteste. Souvenez-vous de la parole que je vous ai dite: ‘Le serviteur n'est pas plus grand que son seigneur.’ S'ils m'ont persécuté, ils vous persécuteront aussi; s'ils ont gardé ma parole, ils garderont aussi la vôtre. Mais ils vous feront tout cela à cause de moi, parce qu'ils ne connaissent pas celui qui m'a envoyé. Si je n'étais pas venu et ne leur avais pas parlé, ils ne seraient pas coupables, mais maintenant ils n'ont aucune excuse pour leur péché. Celui qui me déteste déteste aussi mon Père. Si je n'avais pas fait parmi eux des œuvres qu'aucun autre n'a faites, ils ne seraient pas coupables, mais maintenant ils les ont vues et ils nous ont détestés, moi et mon Père. C'est ainsi que s'accomplit la parole écrite dans leur loi: Ils m'ont détesté sans raison. »Quand sera venu le défenseur que je vous enverrai de la part du Père, l'Esprit de la vérité qui vient du Père, il rendra témoignage de moi. Et vous aussi, vous me rendrez témoignage, parce que vous êtes avec moi depuis le début. »Je vous ai dit cela afin que vous ne trébuchiez pas. On vous exclura des synagogues, et même l'heure vient où tous ceux qui vous feront mourir croiront offrir un culte à Dieu. Ils agiront ainsi parce qu'ils n'ont connu ni le Père ni moi. »Je vous ai dit cela afin que, l'heure venue, vous vous souveniez que je vous l'ai dit. Je ne vous en ai pas parlé dès le début parce que j'étais avec vous. Maintenant je m'en vais vers celui qui m'a envoyé et aucun de vous ne me demande: ‘Où vas-tu?’ Mais parce que je vous ai parlé ainsi, la tristesse a rempli votre cœur. Cependant, je vous dis la vérité: il vaut mieux pour vous que je m'en aille. En effet, si je ne m'en vais pas, le défenseur ne viendra pas vers vous; mais, si je m'en vais, je vous l'enverrai et, quand il sera venu, il convaincra le monde en ce qui concerne le péché, la justice et le jugement: en ce qui concerne le péché, parce qu'ils ne croient pas en moi; la justice, parce que je vais auprès de mon Père et que vous ne me verrez plus; le jugement, parce que le prince de ce monde est jugé. »J'ai encore beaucoup de choses à vous dire, mais vous ne pouvez pas les supporter maintenant. Quand le défenseur sera venu, l'Esprit de la vérité, il vous conduira dans toute la vérité, car il ne parlera pas de lui-même, mais il dira tout ce qu'il aura entendu et vous annoncera les choses à venir. Il révélera ma gloire parce qu'il prendra de ce qui est à moi et vous l'annoncera. Tout ce que le Père possède est aussi à moi; voilà pourquoi j'ai dit qu'il prend de ce qui est à moi et qu'il vous l'annoncera. Encore un peu de temps et vous ne me verrez plus, et puis encore un peu de temps et vous me reverrez, [parce que je vais auprès du Père].» Alors quelques-uns de ses disciples se dirent entre eux: «Que veut-il nous dire par: ‘Encore un peu de temps et vous ne me verrez plus, et puis encore un peu de temps et vous me reverrez’ et: ‘Parce que je vais auprès du Père’?» Ils disaient donc: «Que signifie ce qu'il dit: ‘Encore un peu de temps’? Nous ne savons pas de quoi il parle.» Jésus comprit qu'ils voulaient l'interroger et il leur dit: «Vous vous interrogez les uns les autres sur ce que j'ai dit: ‘Encore un peu de temps et vous ne me verrez plus, et puis encore un peu de temps et vous me reverrez.’ En vérité, en vérité, je vous le dis, vous pleurerez et vous vous lamenterez, tandis que le monde se réjouira; vous serez dans la tristesse, mais votre tristesse se changera en joie. Lorsqu'une femme accouche, elle éprouve de la tristesse parce que son heure de souffrance est venue, mais, lorsqu'elle a donné le jour à l'enfant, elle ne se souvient plus de la douleur à cause de sa joie d'avoir mis un enfant au monde. Vous donc aussi, vous êtes maintenant dans la tristesse, mais je vous reverrai et votre cœur se réjouira, et votre joie, personne ne vous l'enlèvera. Ce jour-là, vous ne m'interrogerez plus sur rien. En vérité, en vérité, je vous le dis, [tout] ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous le donnera. Jusqu'à présent, vous n'avez rien demandé en mon nom. Demandez et vous recevrez, afin que votre joie soit complète. »Je vous ai parlé en paraboles. L'heure vient où je ne vous parlerai plus en paraboles, mais où je vous parlerai ouvertement du Père. Ce jour-là, vous demanderez en mon nom, et je ne vous dis pas que je prierai le Père pour vous. En effet, le Père lui-même vous aime parce que vous m'avez aimé et que vous avez cru que je suis sorti de Dieu. Je suis sorti du Père et je suis venu dans le monde; maintenant je quitte le monde et je retourne vers le Père.» Ses disciples lui dirent: «Vois! Maintenant tu parles ouvertement et tu n'emploies aucune parabole. Maintenant nous savons que tu sais tout et que tu n'as pas besoin qu'on t'interroge; c'est pourquoi nous croyons que tu es sorti de Dieu.» Jésus leur répondit: «Vous croyez juste maintenant? Voici que l'heure vient, et elle est [déjà] venue, où vous serez dispersés chacun de votre côté et me laisserez seul. Cependant, je ne suis pas seul, car le Père est avec moi. Je vous ai dit cela afin que vous ayez la paix en moi. Vous aurez à souffrir dans le monde, mais prenez courage: moi, j'ai vaincu le monde.» Après ces paroles, Jésus leva les yeux vers le ciel et dit: «Père, l'heure est venue! Révèle la gloire de ton Fils afin que ton Fils [aussi] révèle ta gloire. Tu lui as donné pouvoir sur tout être humain, afin qu'il accorde la vie éternelle à tous ceux que tu lui as donnés. Or, la vie éternelle, c'est qu'ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ. J’ai révélé ta gloire sur la terre, j'ai terminé ce que tu m'avais donné à faire. Maintenant, Père, révèle toi-même ma gloire auprès de toi en me donnant la gloire que j'avais auprès de toi avant que le monde existe. »Je t'ai fait connaître aux hommes que tu m'as donnés du milieu du monde. Ils étaient à toi et tu me les as donnés, et ils ont gardé ta parole. Maintenant ils savent que tout ce que tu m'as donné vient de toi. En effet, je leur ai donné les paroles que tu m'as données, ils les ont acceptées et ils ont vraiment reconnu que je suis sorti de toi, et ils ont cru que tu m'as envoyé. C'est pour eux que je prie. Je ne prie pas pour le monde, mais pour ceux que tu m'as donnés, parce qu'ils sont à toi. Tout ce qui est à moi est à toi et ce qui est à toi est à moi, et ma gloire est manifestée en eux. Désormais je ne suis plus dans le monde, mais eux, ils sont dans le monde, tandis que je vais vers toi. Père saint, garde-les en ton nom, ce nom que tu m'as donné, afin qu'ils soient un comme nous. Lorsque j'étais avec eux [dans le monde], je les gardais en ton nom. J'ai protégé ceux que tu m'as donnés et aucun d'eux ne s'est perdu, à part le fils de perdition afin que l'Ecriture soit accomplie. Maintenant je vais vers toi et je dis ces paroles dans le monde afin qu'ils aient en eux ma joie, une joie complète. Je leur ai donné ta parole et le monde les a détestés parce qu'ils ne sont pas du monde, tout comme moi, je ne suis pas du monde. Je ne te demande pas de les retirer du monde, mais de les préserver du mal. Ils ne sont pas du monde, tout comme moi, je ne suis pas du monde. Consacre-les par ta vérité! Ta parole est la vérité. Tout comme tu m'as envoyé dans le monde, je les ai moi aussi envoyés dans le monde, et je me consacre moi-même pour eux afin qu'eux aussi soient consacrés par la vérité. »Je ne prie pas pour eux seulement, mais encore pour ceux qui croiront en moi à travers leur parole, afin que tous soient un comme toi, Père, tu es en moi et comme je suis en toi, afin qu'eux aussi soient [un] en nous pour que le monde croie que tu m'as envoyé. Je leur ai donné la gloire que tu m'as donnée afin qu'ils soient un comme nous sommes un - moi en eux et toi en moi -, afin qu'ils soient parfaitement un et qu’ainsi le monde reconnaisse que tu m'as envoyé et que tu les as aimés comme tu m'as aimé. Père, je veux que là où je suis ceux que tu m'as donnés soient aussi avec moi afin qu'ils contemplent ma gloire, la gloire que tu m'as donnée parce que tu m'as aimé avant la création du monde. Père juste, le monde ne t'a pas connu, mais moi, je t'ai connu, et ceux-ci ont reconnu que tu m'as envoyé. Je leur ai fait connaître ton nom et je le leur ferai connaître encore, afin que l'amour dont tu m'as aimé soit en eux et que moi je sois en eux.» Après avoir dit ces paroles, Jésus alla avec ses disciples de l'autre côté du torrent du Cédron où se trouvait un jardin; il y entra, lui et ses disciples. Judas, celui qui le trahissait, connaissait aussi l'endroit parce que Jésus et ses disciples s'y étaient souvent réunis. Judas prit donc la troupe de soldats romains ainsi que des gardes envoyés par les chefs des prêtres et les pharisiens, et il s’y rendit avec des lanternes, des torches et des armes. Jésus, qui savait tout ce qui devait lui arriver, s'avança alors et leur dit: «Qui cherchez-vous?» Ils lui répondirent: «Jésus de Nazareth.» Jésus leur dit: «C'est moi.» Judas, celui qui le trahissait, était avec eux. Lorsque Jésus leur dit: «C'est moi», ils reculèrent et tombèrent par terre. Il leur demanda de nouveau: «Qui cherchez-vous?» Ils dirent: «Jésus de Nazareth.» Jésus répondit: «Je vous ai dit que c'est moi. Si donc c'est moi que vous cherchez, laissez partir ceux-ci.» Il dit cela afin que s'accomplisse la parole qu'il avait prononcée: «Je n'ai perdu aucun de ceux que tu m'as donnés.» Alors Simon Pierre, qui avait une épée, la tira, frappa le serviteur du grand-prêtre et lui coupa l'oreille droite. Ce serviteur s'appelait Malchus. Jésus dit à Pierre: «Remets ton épée dans son fourreau. Ne boirai-je pas la coupe que le Père m'a donnée à boire?» La troupe, le commandant et les gardes des Juifs s’emparèrent alors de Jésus et l’attachèrent. Ils l'emmenèrent d'abord chez Anne, car il était le beau-père de Caïphe qui était grand-prêtre cette année-là. Or Caïphe était celui qui avait donné ce conseil aux Juifs: «Il vaut mieux qu'un seul homme meure pour le peuple.» Simon Pierre et un autre disciple suivaient Jésus. Ce disciple était connu du grand-prêtre, et il entra avec Jésus dans la cour de la maison du grand-prêtre, tandis que Pierre restait dehors près de la porte. Alors l'autre disciple, qui était connu du grand-prêtre, sortit, parla à la femme qui gardait la porte et fit entrer Pierre. La servante qui gardait la porte dit à Pierre: «Ne fais-tu pas partie, toi aussi, des disciples de cet homme?» Il répliqua: «Je n'en fais pas partie.» Les serviteurs et les gardes qui étaient là avaient allumé un feu de braises pour se réchauffer, car il faisait froid. Pierre se tenait avec eux et se chauffait aussi. Le grand-prêtre interrogea Jésus sur ses disciples et sur son enseignement. Jésus lui répondit: «J'ai parlé ouvertement à tout le monde; j'ai toujours enseigné dans les synagogues et dans le temple, où les Juifs se réunissent constamment, et je n'ai rien dit en secret. Pourquoi m'interroges-tu? Interroge ceux qui m'ont entendu sur ce que je leur ai dit; ils savent, eux, ce que j'ai dit.» A ces mots, un des gardes qui se trouvait là donna une gifle à Jésus en disant: «C'est ainsi que tu réponds au grand-prêtre?» Jésus lui dit: «Si j'ai mal parlé, explique-moi ce que j'ai dit de mal; et si j'ai bien parlé, pourquoi me frappes-tu?» Alors Anne l'envoya attaché à Caïphe, le grand-prêtre. Simon Pierre était là et se chauffait. On lui dit: «Ne fais-tu pas partie, toi aussi, de ses disciples?» Il le nia et dit: «Je n'en fais pas partie.» Un des serviteurs du grand-prêtre, un parent de celui à qui Pierre avait coupé l'oreille, dit: «Ne t'ai-je pas vu avec lui dans le jardin?» Pierre le nia de nouveau. Et aussitôt un coq chanta. De chez Caïphe, ils conduisirent Jésus au prétoire; c'était le matin. Ils n'entrèrent pas eux-mêmes dans le prétoire afin de ne pas se souiller et de pouvoir manger le repas de la Pâque. Pilate sortit donc à leur rencontre et dit: «De quoi accusez-vous cet homme?» Ils lui répondirent: «Si ce n'était pas un malfaiteur, nous ne te l'aurions pas livré.» Sur quoi Pilate leur dit: «Prenez-le vous-mêmes et jugez-le d’après votre loi.» Les Juifs lui dirent: «Nous n'avons pas le droit de mettre quelqu'un à mort.» C'était afin que s'accomplisse la parole que Jésus avait dite pour indiquer de quelle mort il allait mourir. Pilate rentra dans le prétoire, appela Jésus et lui dit: «Es-tu le roi des Juifs?» Jésus [lui] répondit: «Est-ce de toi-même que tu dis cela ou d'autres te l'ont-ils dit de moi?» Pilate répondit: «Suis-je un Juif, moi? Ta nation et les chefs des prêtres t'ont livré à moi. Qu'as-tu fait?» Jésus répondit: «Mon royaume n'est pas de ce monde. Si mon royaume était de ce monde, mes serviteurs auraient combattu pour moi afin que je ne sois pas livré aux Juifs; mais en réalité, mon royaume n'est pas d'ici-bas.» Pilate lui dit: «Tu es donc roi?» Jésus répondit: «Tu le dis, je suis roi. Si je suis né et si je suis venu dans le monde, c’est pour rendre témoignage à la vérité. Toute personne qui est de la vérité écoute ma voix.» Pilate lui répliqua: «Qu'est-ce que la vérité?» Sur ces mots, il sortit de nouveau à la rencontre des Juifs et leur dit: «Pour ma part, je ne trouve en lui aucun motif de le condamner. Mais, comme c'est une coutume parmi vous que je vous relâche quelqu'un lors de la Pâque, voulez-vous que je vous relâche le roi des Juifs?» Alors de nouveau ils crièrent [tous]: «Non, pas lui, mais Barabbas!» Or, Barabbas était un brigand. Alors Pilate ordonna de prendre Jésus et de le fouetter. Les soldats tressèrent une couronne d'épines qu'ils posèrent sur sa tête et lui mirent un manteau de couleur pourpre. Puis, [s'approchant de lui] ils disaient: «Salut, roi des Juifs!» et ils lui donnaient des gifles. Pilate sortit de nouveau et dit aux Juifs: «Voilà, je vous l'amène dehors afin que vous sachiez que je ne trouve en lui aucun motif de le condamner.» Jésus sortit donc, portant la couronne d'épines et le manteau de couleur pourpre. Pilate leur dit: «Voici l'homme.» Lorsque les chefs des prêtres et les gardes le virent, ils s'écrièrent: «Crucifie-le! Crucifie-le!» Pilate leur dit: «Prenez-le vous-mêmes et crucifiez-le, car pour ma part, je ne trouve en lui aucun motif de le condamner.» Les Juifs lui répondirent: «Nous avons une loi et, d’après notre loi, il doit mourir parce qu'il s'est fait Fils de Dieu.» Quand il entendit cette parole, Pilate eut très peur. Il rentra dans le prétoire et dit à Jésus: «D'où es-tu?» mais Jésus ne lui donna aucune réponse. Pilate lui dit: «C'est à moi que tu refuses de parler? Ne sais-tu pas que j'ai le pouvoir de te relâcher et que j'ai le pouvoir de te crucifier?» Jésus répondit: «Tu n'aurais aucun pouvoir sur moi s'il ne t'avait pas été donné d'en haut. C'est pourquoi celui qui me livre à toi est coupable d'un plus grand péché.» Dès ce moment-là, Pilate chercha à le relâcher, mais les Juifs criaient: «Si tu le relâches, tu n'es pas l'ami de l'empereur. Tout homme qui se fait roi se déclare contre l'empereur.» Après avoir entendu ces paroles, Pilate amena Jésus dehors et siégea au tribunal à l'endroit appelé «le Pavé», en hébreu Gabbatha. C'était le jour de la préparation de la Pâque, il était environ midi. Pilate dit aux Juifs: «Voici votre roi.» Ils s'écrièrent alors: «A mort! A mort! Crucifie-le!» Pilate leur dit: «Dois-je crucifier votre roi?» Les chefs des prêtres répondirent: «Nous n'avons pas d'autre roi que l'empereur.» Alors il le leur livra pour qu'il soit crucifié. Ils prirent donc Jésus et l'emmenèrent. Jésus, portant sa croix, sortit de la ville pour aller vers l’endroit appelé «le Crâne», qui se dit en hébreu Golgotha. C'est là qu'ils le crucifièrent, et avec lui deux autres, un de chaque côté et Jésus au milieu. Pilate rédigea aussi un écriteau qu'il plaça sur la croix; il y était écrit: «Jésus de Nazareth, le roi des Juifs.» Beaucoup de Juifs lurent cette inscription parce que l'endroit où Jésus fut crucifié était près de la ville. Elle était écrite en hébreu, en grec et en latin. Les chefs des prêtres des Juifs dirent à Pilate: «N'écris pas: ‘Le roi des Juifs’, mais plutôt: ‘Cet homme a dit: Je suis le roi des Juifs.’» Pilate répondit: «Ce que j'ai écrit, je l'ai écrit.» Après avoir crucifié Jésus, les soldats prirent ses vêtements et en firent quatre parts, une pour chaque soldat. Ils prirent aussi sa tunique, qui était sans couture, d'une seule pièce depuis le haut jusqu'en bas. Ils se dirent entre eux: «Ne la déchirons pas, mais tirons au sort pour savoir à qui elle sera.» C'est ainsi que s'accomplit cette parole de l'Ecriture: Ils se sont partagé mes vêtements et ils ont tiré au sort mon habit. Voilà ce que firent les soldats. Près de la croix de Jésus se tenaient sa mère, la sœur de sa mère, Marie la femme de Clopas et Marie de Magdala. Jésus vit sa mère et, près d'elle, le disciple qu'il aimait. Il dit à sa mère: «Femme, voici ton fils.» Puis il dit au disciple: «Voici ta mère.» Dès ce moment-là, le disciple la prit chez lui. Après cela, Jésus, qui savait que tout était déjà accompli, dit, afin que l'Ecriture se réalise pleinement: «J'ai soif.» Il y avait là un vase plein de vinaigre. Les soldats en remplirent une éponge, la fixèrent à une branche d'hysope et l'approchèrent de sa bouche. Quand Jésus eut pris le vinaigre, il dit: «Tout est accompli.» Puis il baissa la tête et rendit l'esprit. C'était la préparation de la Pâque et ce sabbat allait être un jour solennel. Craignant que les corps ne restent en croix pendant le sabbat, les Juifs demandèrent à Pilate qu'on brise les jambes aux crucifiés et qu'on enlève les corps. Les soldats vinrent donc briser les jambes du premier, puis du second des condamnés qui avaient été crucifiés avec Jésus. Quand ils s'approchèrent de lui, ils virent qu'il était déjà mort. Ils ne lui brisèrent pas les jambes, mais un des soldats lui transperça le côté avec une lance et aussitôt il en sortit du sang et de l'eau. Celui qui a vu ces choses en rend témoignage et son témoignage est vrai. Il sait qu'il dit la vérité afin que vous croyiez aussi. En effet, cela est arrivé afin que ce passage de l'Ecriture soit accompli: Aucun de ses os ne sera brisé. Ailleurs l'Ecriture dit encore: Ils verront celui qu'ils ont transpercé. Après cela, Joseph d'Arimathée, qui était disciple de Jésus, mais en secret par crainte des chefs juifs, demanda à Pilate la permission d'enlever le corps de Jésus. Pilate le lui permit. Il vint donc et enleva le corps de Jésus. Nicodème, l'homme qui auparavant était allé trouver Jésus de nuit, vint aussi. Il apportait un mélange d'environ 30 kilos de myrrhe et d'aloès. Ils prirent donc le corps de Jésus et l'enveloppèrent de bandelettes, avec les aromates, comme c'est la coutume d'ensevelir chez les Juifs. Or, il y avait un jardin à l'endroit où Jésus avait été crucifié, et dans le jardin un tombeau neuf où personne encore n'avait été mis. Ce fut là qu'ils déposèrent Jésus parce que c’était la préparation de la Pâque des Juifs et que le tombeau était proche. Le dimanche, Marie de Magdala se rendit au tombeau de bon matin, alors qu'il faisait encore sombre, et elle vit que la pierre avait été enlevée [de l’entrée] du tombeau. Elle courut trouver Simon Pierre et l'autre disciple que Jésus aimait et leur dit: «Ils ont enlevé le Seigneur du tombeau et nous ne savons pas où ils l’ont mis.» Pierre et l'autre disciple sortirent donc et allèrent au tombeau. Ils couraient tous les deux ensemble, mais l'autre disciple courut plus vite que Pierre et arriva le premier au tombeau. Il se pencha et vit les bandelettes posées par terre, cependant il n'entra pas. Simon Pierre, qui le suivait, arriva et entra dans le tombeau. Il vit les bandelettes posées par terre; le linge qu'on avait mis sur la tête de Jésus n'était pas avec les bandes, mais enroulé dans un endroit à part. Alors l'autre disciple, qui était arrivé le premier au tombeau, entra aussi, il vit et il crut. En effet, ils n'avaient pas encore compris que, d’après l'Ecriture, Jésus devait ressusciter. Ensuite les disciples repartirent chez eux. Cependant, Marie se tenait dehors près du tombeau et pleurait. Tout en pleurant, elle se pencha pour regarder dans le tombeau, et elle vit deux anges habillés de blanc assis à la place où avait été couché le corps de Jésus, l'un à la tête et l'autre aux pieds. Ils lui dirent: «Femme, pourquoi pleures-tu?» Elle leur répondit: «Parce qu'ils ont enlevé mon Seigneur et je ne sais pas où ils l'ont mis.» En disant cela, elle se retourna et vit Jésus debout, mais elle ne savait pas que c'était lui. Jésus lui dit: «Femme, pourquoi pleures-tu? Qui cherches-tu?» Pensant que c'était le jardinier, elle lui dit: «Seigneur, si c'est toi qui l'as emporté, dis-moi où tu l'as mis et j'irai le prendre.» Jésus lui dit: «Marie!» Elle se retourna et lui dit en hébreu: «Rabbouni!», c'est-à-dire maître. Jésus lui dit: «Ne me retiens pas, car je ne suis pas encore monté vers mon Père, mais va trouver mes frères et dis-leur que je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu.» Marie de Magdala alla annoncer aux disciples qu'elle avait vu le Seigneur et qu'il lui avait dit cela. Le soir de ce même dimanche, les portes de la maison où les disciples se trouvaient [rassemblés] étaient fermées car ils avaient peur des chefs juifs; Jésus vint alors se présenter au milieu d'eux et leur dit: «Que la paix soit avec vous!» Après avoir dit cela, il leur montra ses mains et son côté. Les disciples furent remplis de joie en voyant le Seigneur. Jésus leur dit de nouveau: «Que la paix soit avec vous! Tout comme le Père m'a envoyé, moi aussi je vous envoie.» Après ces paroles, il souffla sur eux et leur dit: «Recevez le Saint-Esprit! Ceux à qui vous pardonnerez les péchés, ils leur seront pardonnés; ceux à qui vous les retiendrez, ils leur seront retenus.» Thomas appelé Didyme, l'un des douze, n'était pas avec eux lorsque Jésus vint. Les autres disciples lui dirent donc: «Nous avons vu le Seigneur.» Mais il leur dit: «Si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous, si je n’y mets pas mon doigt et si je ne mets pas ma main dans son côté, je ne croirai pas.» Huit jours après, les disciples de Jésus étaient de nouveau dans la maison et Thomas se trouvait avec eux. Jésus vint alors que les portes étaient fermées, se tint au milieu d'eux et dit: «Que la paix soit avec vous!» Puis il dit à Thomas: «Avance ton doigt ici et regarde mes mains. Avance aussi ta main et mets-la dans mon côté. Ne sois pas incrédule, mais crois!» Thomas lui répondit: «Mon Seigneur et mon Dieu!» Jésus lui dit: «Parce que tu m'as vu, tu as cru. Heureux ceux qui n'ont pas vu et qui ont cru!» Jésus a accompli encore, en présence de ses disciples, beaucoup d'autres signes qui ne sont pas décrits dans ce livre. Mais ceux-ci ont été décrits afin que vous croyiez que Jésus est le Messie, le Fils de Dieu, et qu'en croyant vous ayez la vie en son nom. Après cela, Jésus se montra encore aux disciples sur les rives du lac de Tibériade. Voici de quelle manière il se montra. Simon Pierre, Thomas, appelé Didyme, Nathanaël, qui venait de Cana en Galilée, les fils de Zébédée et deux autres disciples de Jésus se trouvaient ensemble. Simon Pierre leur dit: «Je vais pêcher.» Ils lui dirent: «Nous allons aussi avec toi.» Ils sortirent et montèrent [aussitôt] dans une barque, mais cette nuit-là ils ne prirent rien. Le matin venu, Jésus se trouva sur le rivage, mais les disciples ne savaient pas que c'était lui. Il leur dit: «Les enfants, n'avez-vous rien à manger?» Ils lui répondirent: «Non.» Il leur dit: «Jetez le filet du côté droit de la barque et vous trouverez.» Ils le jetèrent donc et ils ne parvinrent plus à le retirer, tant il y avait de poissons. Alors le disciple que Jésus aimait dit à Pierre: «C'est le Seigneur!» Dès qu'il eut entendu que c'était le Seigneur, Simon Pierre remit son vêtement et sa ceinture, car il s’était déshabillé, et se jeta dans le lac. Les autres disciples vinrent avec la barque en tirant le filet plein de poissons, car ils n'étaient pas loin de la rive, à une centaine de mètres. Lorsqu'ils furent descendus à terre, ils virent là un feu de braises avec du poisson dessus et du pain. Jésus leur dit: «Apportez quelques-uns des poissons que vous venez de prendre.» Simon Pierre monta dans la barque et tira le filet plein de 153 gros poissons à terre; malgré leur grand nombre, le filet ne se déchira pas. Jésus leur dit: «Venez manger!» Aucun des disciples n'osait lui demander: «Qui es-tu?» car ils savaient que c'était le Seigneur. Jésus s'approcha, prit le pain et leur en donna; il fit de même avec le poisson. C'était déjà la troisième fois que Jésus se montrait à ses disciples depuis qu'il était ressuscité. Lorsqu’ils eurent mangé, Jésus dit à Simon Pierre: «Simon, fils de Jonas, m'aimes-tu plus que ceux-ci?» Il lui répondit: «Oui, Seigneur, tu sais que j’ai de l’amour pour toi.» Jésus lui dit: «Nourris mes agneaux.» Il lui dit une deuxième fois: «Simon, fils de Jonas, m'aimes-tu?» Pierre lui répondit: «Oui, Seigneur, tu sais que j’ai de l’amour pour toi.» Jésus lui dit: «Prends soin de mes brebis.» Il lui dit, la troisième fois: «Simon, fils de Jonas, as-tu de l’amour pour moi?» Pierre fut attristé de ce qu'il lui avait dit, la troisième fois: «As-tu de l’amour pour moi?» et il lui répondit: «Seigneur, tu sais tout, tu sais que j’ai de l’amour pour toi.» Jésus lui dit: «Nourris mes brebis. En vérité, en vérité, je te le dis, quand tu étais plus jeune, tu mettais toi-même ta ceinture et tu allais où tu voulais; mais quand tu seras vieux, tu tendras les mains et c’est un autre qui attachera ta ceinture et te conduira où tu ne voudras pas.» Il dit cela pour indiquer par quelle mort Pierre révélerait la gloire de Dieu. Puis il lui dit: «Suis-moi.» Pierre se retourna et vit venir derrière eux le disciple que Jésus aimait, celui qui, pendant le souper, s'était penché vers Jésus et avait dit: «Seigneur, qui est celui qui va te trahir?» En le voyant, Pierre dit à Jésus: «Et lui, Seigneur, que lui arrivera-t-il?» Jésus lui dit: «Si je veux qu'il vive jusqu'à ce que je revienne, en quoi cela te concerne-t-il? Toi, suis-moi.» Là-dessus, le bruit courut parmi les frères que ce disciple ne mourrait pas. Cependant, Jésus n'avait pas dit à Pierre qu'il ne mourrait pas, mais: «Si je veux qu'il vive jusqu'à ce que je revienne, en quoi cela te concerne-t-il?» C'est ce disciple qui rend témoignage de ces choses et qui les a écrites, et nous savons que son témoignage est vrai. Jésus a fait encore beaucoup d'autres choses. Si on les écrivait en détail, je ne pense pas que le monde entier pourrait contenir les livres qu'on écrirait. Cher Théophile, dans mon premier livre, j'ai parlé de tout ce que Jésus a commencé de faire et d'enseigner jusqu'au jour où il a été enlevé au ciel après avoir donné ses ordres, par le Saint-Esprit, aux apôtres qu'il avait choisis. Après avoir souffert, il se présenta à eux vivant et leur en donna de nombreuses preuves: pendant 40 jours, il se montra à eux et parla de ce qui concerne le royaume de Dieu. Alors qu’il se trouvait en leur compagnie, il leur recommanda de ne pas s'éloigner de Jérusalem, mais d'attendre ce que le Père avait promis, «ce que je vous ai annoncé, leur dit-il, car Jean a baptisé d'eau, mais vous, dans peu de jours, vous serez baptisés du Saint-Esprit.» Alors que les apôtres étaient réunis, ils lui demandèrent: «Seigneur, est-ce à ce moment-là que tu rétabliras le royaume pour Israël?» Il leur répondit: «Ce n'est pas à vous de connaître les temps ou les moments que le Père a fixés de sa propre autorité. Mais vous recevrez une puissance lorsque le Saint-Esprit viendra sur vous, et vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée, dans la Samarie et jusqu'aux extrémités de la terre.» Après avoir dit cela, il s'éleva dans les airs pendant qu'ils le regardaient et une nuée le cacha à leurs yeux. Et comme ils avaient les regards fixés vers le ciel pendant qu'il s'en allait, deux hommes habillés de blanc leur apparurent et dirent: «Hommes de Galilée, pourquoi restez-vous à regarder le ciel? Ce Jésus qui a été enlevé au ciel du milieu de vous reviendra de la même manière que vous l'avez vu aller au ciel.» Alors ils retournèrent à Jérusalem, de la colline appelée mont des Oliviers qui est près de Jérusalem, à la distance d'un kilomètre environ. Quand ils furent arrivés, ils montèrent à l'étage dans la pièce où ils se tenaient d'ordinaire; il y avait là Pierre, Jean, Jacques, André, Philippe, Thomas, Barthélémy, Matthieu, Jacques, fils d'Alphée, Simon le zélote et Jude, fils de Jacques. Tous persévéraient d'un commun accord dans la prière avec les femmes, avec Marie la mère de Jésus et avec les frères de Jésus. A cette époque-là, Pierre se leva au milieu des disciples; le nombre des personnes réunies était d'environ 120. Il dit: «Mes frères, il fallait que s'accomplisse l’Ecriture, ce que le Saint-Esprit avait annoncé d'avance par la bouche de David au sujet de Judas, devenu le guide de ceux qui ont arrêté Jésus. Il était l'un des nôtres et il avait part au même ministère. Cet homme a acheté un champ avec le salaire du crime; il y est tombé en avant, s'est éventré et toutes ses entrailles sont sorties. Tous les habitants de Jérusalem l'ont appris, c'est pourquoi ce champ a été appelé dans leur langue ‘Hakeldama’, c'est-à-dire ‘le champ du sang’. Or il est écrit dans le livre des Psaumes: Que sa maison devienne déserte et que personne ne l'habite! et: Qu'un autre prenne sa charge! »Il faut donc choisir un homme parmi ceux qui nous ont accompagnés tout le temps où le Seigneur Jésus a vécu avec nous, depuis le baptême de Jean jusqu'au jour où il a été enlevé du milieu de nous. Il nous sera associé comme témoin de sa résurrection.» Ils en présentèrent deux: Joseph appelé Barsabbas, surnommé Justus, et Matthias. Puis ils firent cette prière: «Seigneur, toi qui connais le cœur de tous, désigne lequel de ces deux hommes tu as choisi pour prendre part à ce ministère et à cette charge d'apôtre que Judas a abandonnés pour aller à la place qui est la sienne.» Ils tirèrent au sort et le sort tomba sur Matthias, qui fut associé aux onze apôtres. Quand le jour de la Pentecôte arriva, ils étaient tous ensemble au même endroit. Tout à coup il vint du ciel un bruit comme celui d'un vent violent, qui remplit toute la maison où ils étaient assis. Des langues qui semblaient de feu leur apparurent, séparées les unes des autres, et elles se posèrent sur chacun d'eux. Ils furent tous remplis du Saint-Esprit et se mirent à parler en d'autres langues, comme l'Esprit leur donnait de s'exprimer. Or il y avait en séjour à Jérusalem des Juifs, hommes pieux venus de toutes les nations qui sont sous le ciel. A ce bruit, ils accoururent en foule, et ils furent stupéfaits parce que chacun les entendait parler dans sa propre langue. Ils étaient [tous] remplis d'étonnement et d'admiration et ils se disaient [les uns aux autres]: «Ces gens qui parlent ne sont-ils pas tous galiléens? Comment se fait-il donc que nous les entendions chacun dans notre propre langue, notre langue maternelle? Parthes, Mèdes, Elamites, habitants de la Mésopotamie, de la Judée, de la Cappadoce, du Pont, de l'Asie, de la Phrygie, de la Pamphylie, de l'Egypte, du territoire de la Libye voisine de Cyrène et résidents venus de Rome, Juifs de naissance ou par conversion, Crétois et Arabes, nous les entendons parler dans notre langue des merveilles de Dieu!» Tous remplis d'étonnement et ne sachant que penser, ils se disaient les uns aux autres: «Qu'est-ce que cela veut dire?» Mais d'autres se moquaient et disaient: «Ils sont pleins de vin doux.» Alors Pierre, debout avec les onze apôtres, s'exprima d’une voix forte en ces termes: «Hommes de Judée et vous tous qui séjournez à Jérusalem, comprenez ce qui se passe et prêtez l'oreille à mes paroles! Ces gens ne sont pas ivres, comme vous le supposez, car il est neuf heures du matin. Mais maintenant se réalise ce qu'a dit le prophète Joël: Dans les derniers jours, dit Dieu, je déverserai de mon Esprit sur tout être humain; vos fils et vos filles prophétiseront, vos jeunes gens auront des visions et vos vieillards auront des rêves. Oui, sur mes serviteurs et sur mes servantes, durant ces jours-là, je déverserai de mon Esprit et ils prophétiseront. Je ferai des prodiges en haut dans le ciel et des signes miraculeux en bas sur la terre: du sang, du feu et une vapeur de fumée; le soleil se changera en ténèbres et la lune en sang avant l'arrivée du jour du Seigneur, de ce jour grand et glorieux. Alors toute personne qui fera appel au nom du Seigneur sera sauvée. »Israélites, écoutez ces paroles! Dieu vous a désigné Jésus de Nazareth en accomplissant par lui, au milieu de vous, des miracles, des prodiges et des signes, comme vous le savez vous-mêmes. Cet homme vous a été livré suivant le projet défini et la prescience de Dieu. [Vous l’avez arrêté,] vous l'avez fait mourir sur une croix par l’intermédiaire d’hommes impies. Mais Dieu a brisé les liens de la mort, il l'a ressuscité, parce qu'il n'était pas possible qu’elle le retienne. En effet, David dit à propos de lui: Je voyais constamment le Seigneur devant moi, parce qu'il est à ma droite afin que je ne sois pas ébranlé. C 'est pourquoi mon cœur est dans la joie et ma langue dans l'allégresse; même mon corps reposera avec espérance, car tu n'abandonneras pas mon âme au séjour des morts, tu ne permettras pas que ton saint connaisse la décomposition. Tu m'as fait connaître les sentiers de la vie, tu me rempliras de joie par ta présence. »Mes frères, qu’il me soit permis de vous parler en toute franchise au sujet du patriarche David: il est mort, il a été enseveli et son tombeau existe encore aujourd'hui parmi nous! Or il était prophète et il savait que Dieu lui avait juré par serment de faire surgir [le Messie,] un de ses descendants, pour le faire asseoir sur son trône. C'est donc la résurrection du Christ qu'il a prévue et annoncée en disant qu'il ne serait pas abandonné au séjour des morts et que son corps ne connaîtrait pas la décomposition. »C'est ce Jésus que Dieu a ressuscité, nous en sommes tous témoins. Elevé à la droite de Dieu, il a reçu du Père le Saint-Esprit qui avait été promis et il l'a déversé, comme vous le voyez et l'entendez [maintenant]. David en effet n'est pas monté au ciel, mais il dit lui-même: Le Seigneur a dit à mon Seigneur: ‘Assieds-toi à ma droite jusqu'à ce que j'aie fait de tes ennemis ton marchepied.’ Que toute la communauté d'Israël sache donc avec certitude que Dieu a fait Seigneur et Messie ce Jésus que vous avez crucifié.» Après avoir entendu ce discours, ils eurent le cœur vivement touché et dirent à Pierre et aux autres apôtres: «Frères, que ferons-nous?» Pierre leur dit: «Changez d’attitude et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ pour le pardon de vos péchés, et vous recevrez le don du Saint-Esprit. En effet, la promesse est pour vous, pour vos enfants et pour tous ceux qui sont au loin, en aussi grand nombre que le Seigneur notre Dieu les appellera.» Et par beaucoup d'autres paroles, il rendait témoignage et les encourageait en disant: «Sauvez-vous de cette génération pervertie!» Ceux qui acceptèrent sa parole furent donc baptisés et, ce jour-là, le nombre des disciples augmenta d’environ 3000 personnes. Ils persévéraient dans l'enseignement des apôtres, dans la communion fraternelle, dans la fraction du pain et dans les prières. La crainte s'emparait de chacun et il se faisait beaucoup de prodiges et de signes miraculeux par l’intermédiaire des apôtres. Tous ceux qui croyaient étaient ensemble et ils avaient tout en commun. Ils vendaient leurs propriétés et leurs biens et ils en partageaient le produit entre tous, en fonction des besoins. Chaque jour, avec persévérance, ils se retrouvaient d’un commun accord au temple; ils rompaient le pain dans les maisons et ils prenaient leur nourriture avec joie et simplicité de cœur. Ils louaient Dieu et avaient la faveur de tout le peuple. Le Seigneur ajoutait chaque jour à l’Eglise ceux qui étaient sauvés. Il était trois heures de l’après-midi, l’heure de la prière. Pierre et Jean montaient ensemble au temple. Or, on amenait un homme boiteux de naissance, qu'on installait tous les jours à la porte du temple appelée la Belle pour qu'il demande l'aumône à ceux qui entraient dans le temple. Voyant Pierre et Jean sur le point d’y entrer, cet homme leur demanda l'aumône. Pierre, accompagné de Jean, fixa les yeux sur lui et dit: «Regarde-nous!» Il les regardait attentivement, s'attendant à recevoir d'eux quelque chose. Alors Pierre lui dit: «Je n'ai ni argent ni or, mais ce que j'ai, je te le donne: au nom de Jésus-Christ de Nazareth, [lève-toi et] marche!» Puis il le prit par la main droite et le fit lever. Ses pieds et ses chevilles s'affermirent immédiatement; d'un bond il fut debout et se mit à marcher. Il entra avec eux dans le temple, marchant, sautant et adressant des louanges à Dieu. Tout le peuple le vit marcher et louer Dieu. Ils reconnaissaient que c'était bien celui qui était assis à la Belle porte du temple pour demander l'aumône, et ils furent remplis d'étonnement et de stupeur à cause de ce qui lui était arrivé. Comme il ne quittait pas Pierre et Jean, tout le peuple stupéfait accourut vers eux au portique appelé portique de Salomon. Quand Pierre vit cela, il dit au peuple: «Israélites, pourquoi vous étonnez-vous de ce qui s’est passé? Pourquoi fixez-vous les regards sur nous, comme si c'était par notre propre puissance ou par notre piété que nous avions fait marcher cet homme? Le Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob, le Dieu de nos ancêtres, a révélé la gloire de son serviteur Jésus, celui que vous avez fait arrêter et renié devant Pilate qui était, lui, d'avis de le relâcher. Mais vous, vous avez renié celui qui était saint et juste et vous avez demandé qu'on vous accorde la grâce d'un meurtrier. Vous avez fait mourir le Prince de la vie que Dieu a ressuscité, nous en sommes témoins. C'est par la foi en son nom qu’il a raffermi celui que vous voyez et connaissez; c'est la foi en Jésus qui a donné à cet homme une entière guérison en présence de vous tous. »Maintenant, frères, je sais que vous avez agi par ignorance, tout comme vos chefs. Mais Dieu a ainsi accompli ce qu'il avait annoncé d'avance par la bouche de tous les prophètes, à savoir que son Messie devait souffrir. »Changez donc d’attitude et convertissez-vous pour que vos péchés soient effacés! Alors, des temps de rafraîchissement viendront de la part du Seigneur et il enverra le Messie qui vous était destiné, Jésus. C'est lui que le ciel doit accueillir jusqu'au moment de la restauration totale dont Dieu a parlé depuis longtemps par la bouche de [tous] ses saints prophètes. Moïse a dit [en effet à nos ancêtres]: Le Seigneur votre Dieu fera surgir pour vous, parmi vos frères, un prophète comme moi; vous l'écouterez dans tout ce qu'il vous dira; celui qui n'écoutera pas ce prophète sera exterminé du milieu du peuple. Tous les prophètes qui ont parlé depuis Samuel et ses successeurs ont aussi annoncé ces jours-là. Vous êtes les héritiers des prophètes et de l'alliance que Dieu a conclue avec nos ancêtres en disant à Abraham: Toutes les familles de la terre seront bénies en ta descendance. C'est pour vous d'abord que Dieu a fait surgir son serviteur [Jésus], et il l'a envoyé pour vous bénir en détournant chacun de vous de ses mauvaises actions.» Pierre et Jean parlaient encore au peuple quand survinrent les prêtres, le commandant des gardes du temple et les sadducéens. Ils étaient excédés parce que les apôtres enseignaient le peuple et annonçaient la résurrection des morts dans la personne de Jésus. Ils les arrêtèrent et, comme c’était déjà le soir, ils les mirent en prison jusqu'au lendemain. Cependant, beaucoup de ceux qui avaient entendu la parole crurent, ce qui porta le nombre des hommes à 5000 environ. Le lendemain, les chefs du peuple, les anciens et les spécialistes de la loi se rassemblèrent à Jérusalem avec le grand-prêtre Anne, Caïphe, Jean, Alexandre et tous ceux qui étaient de la famille du grand-prêtre. Ils firent comparaître Pierre et Jean au milieu d'eux et leur demandèrent: «Par quelle puissance ou quel nom avez-vous fait cela?» Alors Pierre, rempli du Saint-Esprit, leur dit: «Chefs du peuple et anciens [d'Israël], on nous interroge aujourd'hui sur un bienfait accordé à un infirme, afin que nous disions comment il a été guéri. Sachez-le bien, vous tous, et que tout le peuple d'Israël le sache: c'est par le nom de Jésus-Christ de Nazareth, celui que vous avez crucifié et que Dieu a ressuscité, oui, c'est par lui que cet homme se présente en pleine santé devant vous. Jésus est la pierre rejetée par vous qui construisez et qui est devenue la pierre angulaire. Il n’y a de salut en aucun autre, car il n'y a sous le ciel aucun autre nom qui ait été donné parmi les hommes, par lequel nous devions être sauvés.» Lorsqu'ils virent l'assurance de Pierre et de Jean, ils furent étonnés, car ils savaient que c'étaient des hommes du peuple sans instruction et ils les reconnaissaient pour avoir été avec Jésus. Mais comme ils voyaient debout avec eux l'homme qui avait été guéri, ils n'avaient rien à répliquer. Ils leur ordonnèrent de sortir du sanhédrin, puis ils délibérèrent entre eux en disant: «Que faire à ces hommes? En effet, ils ont accompli un signe miraculeux évident, c’est clair pour tous les habitants de Jérusalem et nous ne pouvons pas le nier. Mais, afin que cela ne se propage pas davantage parmi le peuple, défendons-leur avec menaces de parler désormais à qui que ce soit en ce nom-là.» Alors ils les appelèrent et leur interdirent absolument de parler ou d'enseigner au nom de Jésus. Pierre et Jean leur répondirent: «Est-il juste, devant Dieu, de vous écouter, vous, plutôt que Dieu? Jugez-en vous-mêmes. Quant à nous, nous ne pouvons pas ne pas annoncer ce que nous avons vu et entendu.» Les chefs du peuple leur firent de nouvelles menaces et les relâchèrent. A cause du peuple, ils ne trouvaient pas le moyen de les punir, parce que tous attribuaient à Dieu la gloire de ce qui était arrivé. En effet, l'homme qui avait bénéficié de cette guérison miraculeuse était âgé de plus de 40 ans. Une fois relâchés, Pierre et Jean allèrent trouver les leurs et racontèrent tout ce que les chefs des prêtres et les anciens leur avaient dit. Après les avoir écoutés, ils s’adressèrent tous ensemble à Dieu en disant: «Maître, tu es le Dieu qui as créé le ciel, la terre, la mer et tout ce qui s'y trouve, c'est toi qui as dit [par le Saint-Esprit,] par la bouche de [notre père,] ton serviteur David: Pourquoi cette agitation parmi les nations et ces préoccupations dépourvues de sens parmi les peuples? Les rois de la terre se sont soulevés et les chefs se sont ligués ensemble contre le Seigneur et contre celui qu’il a désigné par onction. Il est bien vrai qu'Hérode et Ponce Pilate se sont ligués [dans cette ville] avec les nations et les peuples d'Israël contre ton saint serviteur Jésus, que tu as consacré par onction; ils ont accompli tout ce que ta main et ta volonté avaient décidé d'avance. Et maintenant, Seigneur, sois attentif à leurs menaces et donne à tes serviteurs d'annoncer ta parole avec une pleine assurance, déploie ta puissance pour qu'il se produise des guérisons, des signes miraculeux et des prodiges par le nom de ton saint serviteur Jésus!» Quand ils eurent prié, l'endroit où ils étaient rassemblés trembla; ils furent tous remplis du Saint-Esprit et ils annonçaient la parole de Dieu avec assurance. La foule de ceux qui avaient cru n'était qu'un cœur et qu'une âme. Personne ne disait que ses biens lui appartenaient en propre, mais ils mettaient tout en commun. Avec beaucoup de puissance, les apôtres rendaient témoignage de la résurrection du Seigneur Jésus, et une grande grâce reposait sur eux tous. Il n'y avait aucun nécessiteux parmi eux: tous ceux qui possédaient des champs ou des maisons les vendaient, apportaient le prix de ce qu'ils avaient vendu et le déposaient aux pieds des apôtres; et l'on faisait des distributions à chacun en fonction de ses besoins. Joseph – celui que les apôtres surnommaient Barnabas, ce qui signifie «fils d’encouragement» –, un Lévite originaire de Chypre, vendit un champ qu'il possédait, apporta l'argent et le déposa aux pieds des apôtres. Cependant, un homme appelé Ananias, avec Saphira sa femme, vendit une propriété et garda une partie du prix, en accord avec sa femme. Il apporta le reste et le déposa aux pieds des apôtres. Pierre lui dit: «Ananias, pourquoi Satan a-t-il rempli ton cœur, au point que tu aies menti au Saint-Esprit et gardé une partie du prix du champ? S'il n'avait pas été vendu, ne te restait-il pas? Et, après l'avoir vendu, n'avais-tu pas le droit de disposer du prix? Comment as-tu pu former dans ton cœur un projet pareil? Ce n'est pas à des hommes que tu as menti, mais à Dieu.» Quand Ananias entendit ces paroles, il tomba et expira. Une grande crainte s’empara de tous ceux qui l'apprirent. Les jeunes gens se levèrent pour envelopper le corps, puis ils l'emportèrent pour l'enterrer. Environ trois heures plus tard, sa femme entra sans savoir ce qui était arrivé. Pierre lui adressa la parole: «Dis-moi, est-ce bien à ce prix que vous avez vendu le champ?» «Oui, répondit-elle, c'est à ce prix-là.» Alors Pierre lui dit: «Comment avez-vous pu vous mettre d'accord pour provoquer l'Esprit du Seigneur? Ceux qui ont enterré ton mari sont à la porte et ils vont t'emporter, toi aussi.» Elle tomba immédiatement aux pieds de l'apôtre et expira. Quand les jeunes gens rentrèrent, ils la trouvèrent morte et l'emportèrent pour l'enterrer à côté de son mari. Une grande crainte s'empara de toute l'Eglise et de tous ceux qui apprirent ces événements. Beaucoup de signes miraculeux et de prodiges se faisaient au milieu du peuple par l’intermédiaire des apôtres. Ils se tenaient tous d’un commun accord au portique de Salomon. Personne d'autre n'osait se joindre à eux, mais le peuple les tenait en grande estime. Le nombre de ceux qui croyaient au Seigneur, hommes et femmes, augmentait de plus en plus. On en venait à sortir les malades dans les rues et à les placer sur des civières et des brancards afin que, lorsque Pierre passerait, son ombre au moins couvre l'un d'eux. Une foule de gens accouraient aussi des villes voisines vers Jérusalem; ils amenaient des malades et des personnes tourmentées par des esprits impurs, et tous étaient guéris. Alors le grand-prêtre et tous ceux qui étaient avec lui, c'est-à-dire le parti des sadducéens, se levèrent, remplis de jalousie. Ils firent arrêter les apôtres et les jetèrent dans la prison publique. Mais, pendant la nuit, un ange du Seigneur ouvrit les portes de la prison, les fit sortir et leur dit: «Allez-y, tenez-vous dans le temple et annoncez au peuple toutes les paroles de la vie nouvelle.» Après avoir entendu cela, ils entrèrent de bonne heure dans le temple et se mirent à enseigner. Quand le grand-prêtre et ceux qui étaient avec lui arrivèrent, ils convoquèrent le sanhédrin et tout le conseil des anciens d'Israël, et ils envoyèrent chercher les apôtres à la prison. Cependant, les gardes, à leur arrivée, ne les trouvèrent pas dans la prison. Ils repartirent et firent leur rapport en disant: «Nous avons trouvé la prison soigneusement fermée, et les gardiens devant les portes, mais quand nous avons ouvert, nous n'avons trouvé personne à l'intérieur.» A l’écoute de ces paroles, le commandant des gardes du temple et les chefs des prêtres se montrèrent perplexes, ne sachant que penser de cette affaire. Quelqu'un vint leur dire: «Les hommes que vous avez mis en prison sont dans le temple et enseignent le peuple.» Alors le commandant partit avec les gardes et les ramena, mais sans violence car ils avaient peur d'être lapidés par le peuple. Après les avoir ramenés, ils les présentèrent au sanhédrin. Le grand-prêtre les interrogea en disant: «Nous vous avions formellement interdit d'enseigner en ce nom-là, et voilà que vous avez rempli Jérusalem de votre enseignement et que vous voulez faire retomber sur nous le sang de cet homme!» Pierre et les apôtres répondirent: «Il faut obéir à Dieu plutôt qu'aux hommes. Le Dieu de nos ancêtres a ressuscité Jésus, que vous avez tué en le clouant sur le bois. Dieu l'a élevé à sa droite comme Prince et Sauveur pour donner à Israël la repentance et le pardon des péchés. Nous sommes témoins de ces événements, de même que le Saint-Esprit que Dieu a donné à ceux qui lui obéissent.» Furieux de ces paroles, ils voulaient les faire mourir. Mais un pharisien du nom de Gamaliel, professeur de la loi estimé de tout le peuple, se leva dans le sanhédrin et ordonna de faire sortir un instant les apôtres. Puis il leur dit: «Israélites, faites attention à ce que vous allez faire vis-à-vis de ces hommes. En effet, il y a quelque temps, Theudas est apparu; il prétendait être quelqu'un et environ 400 hommes se sont ralliés à lui. Il a été tué et tous ses partisans ont été mis en déroute, il n'en est rien resté. Après lui est apparu Judas le Galiléen, à l'époque du recensement, et il a attiré du monde à sa suite. Lui aussi est mort et tous ses partisans ont été dispersés. Maintenant, je vous le dis, ne vous occupez plus de ces hommes et laissez-les faire. Si cette entreprise ou cette activité vient des êtres humains, elle se détruira; en revanche, si elle vient de Dieu, vous ne pourrez pas la détruire. Ne courez pas le risque de combattre contre Dieu!» Ils se rangèrent à son avis. Ils appelèrent les apôtres, les firent fouetter, leur interdirent de parler au nom de Jésus et les relâchèrent. Les apôtres quittèrent le sanhédrin, joyeux d'avoir été jugés dignes d’être maltraités pour le nom [de Jésus]. Et chaque jour, dans le temple et dans les maisons, ils ne cessaient pas d'enseigner et d'annoncer la bonne nouvelle de Jésus le Messie. A cette époque-là, alors que le nombre des disciples augmentait, les Hellénistes murmurèrent contre les Hébreux parce que leurs veuves étaient négligées lors des distributions quotidiennes. Les douze convoquèrent l'ensemble des disciples et dirent: «Il ne convient pas que nous délaissions la parole de Dieu pour servir aux tables. C'est pourquoi, frères et sœurs, choisissez parmi vous sept hommes de qui l'on rende un bon témoignage, remplis d'Esprit [saint] et de sagesse, et nous les chargerons de ce travail. Quant à nous, nous continuerons à nous consacrer à la prière et au ministère de la parole.» Cette proposition plut à toute l'assemblée. Ils choisirent Etienne, un homme plein de foi et d'Esprit saint, Philippe, Prochore, Nicanor, Timon, Parménas et Nicolas, un non-Juif d'Antioche converti. Ils les présentèrent aux apôtres et ils posèrent les mains sur eux en priant. La parole de Dieu se propageait de plus en plus, le nombre des disciples augmentait beaucoup à Jérusalem et une grande foule de prêtres obéissaient à la foi. Etienne, plein de foi et de puissance, accomplissait des prodiges et de grands signes miraculeux parmi le peuple. Quelques membres de la synagogue appelée «synagogue des affranchis», des Cyrénéens, des Alexandrins et des Juifs de Cilicie et d'Asie se mirent à discuter avec lui; mais ils ne pouvaient pas résister à la sagesse et à l'Esprit qui inspiraient ses paroles. Alors ils soudoyèrent des hommes qui dirent: «Nous l'avons entendu proférer des paroles blasphématoires envers Moïse et envers Dieu.» Ils ameutèrent le peuple, les anciens et les spécialistes de la loi, puis ils se jetèrent sur lui, l'arrêtèrent et l'emmenèrent au sanhédrin. Ils présentèrent de faux témoins qui dirent: «Cet homme ne cesse de proférer des paroles [blasphématoires] contre le lieu saint et contre la loi; nous l'avons entendu dire que Jésus, ce Nazaréen, détruira ce lieu et changera les coutumes que Moïse nous a transmises.» Tous ceux qui siégeaient au sanhédrin avaient les regards fixés sur Etienne; ils virent que son visage était comme celui d'un ange. Le grand-prêtre dit: «Est-ce exact?» Etienne répondit: «Mes frères et pères, écoutez! Le Dieu de gloire est apparu à notre ancêtre Abraham lorsqu'il était en Mésopotamie, avant qu'il ne s'installe à Charan, et lui a dit: Quitte ton pays et ta famille et va dans le pays que je te montrerai. Il a alors quitté le pays des Chaldéens et est allé habiter à Charan. De là, après la mort de son père, Dieu l’a fait passer dans le pays que vous habitez maintenant. Il ne lui a donné aucun héritage dans ce pays, pas même de quoi poser le pied, mais il a promis de lui en donner la possession, ainsi qu'à sa descendance après lui, alors même qu'il n'avait pas d'enfant. Voici ce que Dieu a dit: Ses descendants séjourneront dans un pays étranger; on les réduira en esclavage et on les maltraitera pendant 400 ans. Cependant, la nation dont ils seront esclaves, c'est moi-même qui la jugerai, dit Dieu. Après cela, ils sortiront et ils me serviront dans ce lieu-ci. Puis Dieu a donné à Abraham l'alliance de la circoncision; ainsi, Abraham a eu pour fils Isaac et l’a circoncis le huitième jour, Isaac a fait de même pour Jacob, et Jacob pour les douze patriarches. »Les patriarches, jaloux de Joseph, l’ont vendu pour qu’il soit emmené en Egypte, mais Dieu était avec lui et l’a délivré de toutes ses détresses. Il lui a donné la sagesse et la grâce devant le pharaon, le roi d'Egypte, qui l'a établi gouverneur de l'Egypte et de toute sa maison. Il est alors survenu une famine dans toute l'Egypte et en Canaan. La détresse était grande et nos ancêtres ne trouvaient pas de quoi manger. Jacob a appris qu'il y avait du blé en Egypte et il y a envoyé nos ancêtres une première fois. La deuxième fois, Joseph s’est fait reconnaître par ses frères et le pharaon a ainsi appris quelle était son origine. Puis Joseph a envoyé chercher son père Jacob et toute sa famille, composée de 75 personnes. Jacob est descendu en Egypte, où il est mort, ainsi que nos ancêtres. Leurs corps ont été transportés à Sichem et déposés dans le tombeau qu'Abraham avait acheté à prix d'argent aux fils d'Hamor à Sichem. »Le temps où devait s'accomplir la promesse que Dieu avait faite à Abraham approchait, et le peuple a grandi et augmenté en nombre en Egypte jusqu'à la venue d'un autre roi, qui n'avait pas connu Joseph. Ce roi s'en est pris avec perfidie à notre peuple et a maltraité nos ancêtres au point de leur faire abandonner leurs enfants pour qu'ils ne survivent pas. »A cette époque est né Moïse, qui était beau aux yeux de Dieu. Il a été nourri trois mois chez son père et, quand il a été abandonné, la fille du pharaon l’a adopté et l'a élevé comme son fils. Moïse a été formé avec toute la sagesse des Egyptiens; il était puissant en paroles et en actes. »Il était âgé de 40 ans lorsqu'il a eu à cœur de rendre visite à ses frères, les Israélites. Il en a vu un qu'on maltraitait, a pris sa défense et, pour venger l'homme malmené, a frappé l'Egyptien. Ses frères comprendraient que Dieu leur accordait la délivrance par son intermédiaire, pensait-il, mais ils ne l’ont pas compris. Le jour suivant, il est venu au milieu d'eux alors que certains se battaient et il a essayé de ramener la paix en leur disant: ‘Vous êtes frères! Pourquoi vous faites-vous du mal l'un à l'autre?’ Mais celui qui maltraitait son prochain l’a repoussé en disant: Qui t'a établi chef et juge sur nous? Veux-tu me tuer comme tu as tué l'Egyptien hier? A cette parole, Moïse a pris la fuite et est allé habiter dans le pays de Madian, où il a eu deux fils. »C’est 40 ans plus tard qu’ un ange [du Seigneur] lui est apparu dans le désert du mont Sinaï, dans la flamme d'un buisson en feu. Voyant cela, Moïse a été étonné de cette apparition; comme il s'approchait pour regarder, la voix du Seigneur s’est fait entendre: Je suis le Dieu de tes ancêtres, le Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob. Moïse, tout tremblant, n'osait pas regarder. Le Seigneur lui a dit: Retire tes sandales, car l'endroit où tu te tiens est une terre sainte. J'ai vu la souffrance de mon peuple qui est en Egypte, j'ai entendu ses gémissements et je suis descendu pour le délivrer. Maintenant, vas-y, je t’enverrai en Egypte. »Ce Moïse qu'ils avaient renié en disant: Qui t'a établi chef et juge? c'est lui que Dieu a envoyé comme chef et libérateur avec l'aide de l'ange qui lui était apparu dans le buisson. C'est lui qui les a fait sortir d'Egypte en accomplissant des prodiges et des signes miraculeux en Egypte, à la mer Rouge et au désert pendant 40 ans. C'est ce Moïse qui a dit aux Israélites: [Le Seigneur notre] Dieu fera surgir pour vous, parmi vos frères, un prophète comme moi. C'est lui qui, lors de l'assemblée au désert, était avec l'ange qui lui parlait sur le mont Sinaï et avec nos ancêtres; il a reçu des oracles de vie pour nous les transmettre. »Nos ancêtres n’ont pas voulu lui obéir, mais ils l’ont repoussé et, dans leur cœur, ils se sont tournés vers l'Egypte en disant à Aaron: Fais-nous des dieux qui marchent devant nous! En effet, ce Moïse qui nous a fait sortir d'Egypte, nous ignorons ce qu'il est devenu. A ce moment-là, ils ont fait un veau, ils ont offert un sacrifice à l'idole et se sont réjouis de ce que leurs mains avaient fabriqué. Alors Dieu s’est détourné d'eux et les a laissés adorer les corps célestes, comme cela est écrit dans le livre des prophètes: M'avez-vous offert des victimes et des sacrifices pendant 40 ans au désert, communauté d'Israël? Vous avez porté la tente de Moloc et l'étoile de votre dieu Remphan, ces images que vous avez faites pour les adorer! Aussi, je vous déporterai au-delà de Babylone. »Dans le désert, nos ancêtres avaient la tente du témoignage; celui qui parlait à Moïse lui avait ordonné de la faire d'après le modèle qu'il avait vu. Nos ancêtres l’ont reçue et l'ont introduite, sous la conduite de Josué, dans le pays conquis sur les nations que Dieu a chassées devant eux; et elle y est restée jusqu'à l’époque de David. David a trouvé grâce devant Dieu et a demandé la permission de trouver une habitation pour le Dieu de Jacob, mais c’est Salomon qui lui a construit un temple. Cependant le Très-Haut n'habite pas dans des temples faits par la main de l'homme, comme le dit le prophète: Le ciel est mon trône, et la terre mon marchepied. Quelle maison pourrez-vous me construire, dit le Seigneur, ou quel endroit pourra être mon lieu de repos? N'est-ce pas ma main qui a fait tout cela? »Hommes réfractaires, incirconcis de cœur et d'oreilles! Vous vous opposez toujours au Saint-Esprit; vous êtes bien comme vos ancêtres. Lequel des prophètes vos ancêtres n'ont-ils pas persécuté? Ils ont tué ceux qui annonçaient d'avance la venue du Juste, et c'est lui que vous avez fait maintenant arrêter et dont vous êtes devenus les meurtriers, vous qui avez reçu la loi par l'intermédiaire des anges et qui ne l'avez pas gardée!» En entendant ces paroles, ils avaient le cœur plein de rage et ils grinçaient des dents contre lui. Mais Etienne, rempli du Saint-Esprit, fixa les regards vers le ciel et vit la gloire de Dieu et Jésus debout à la droite de Dieu. Il dit: «Je vois le ciel ouvert et le Fils de l'homme debout à la droite de Dieu.» Ils poussèrent alors de grands cris en se bouchant les oreilles, se précipitèrent tous ensemble sur lui, le traînèrent à l’extérieur de la ville et se mirent à le lapider. Les témoins avaient déposé leurs vêtements aux pieds d'un jeune homme appelé Saul. Ils jetaient des pierres à Etienne qui priait et disait: «Seigneur Jésus, accueille mon esprit!» Puis il se mit à genoux et s'écria d'une voix forte: «Seigneur, ne les charge pas de ce péché!» Après avoir dit cela, il s'endormit. Saul approuvait l’exécution d'Etienne. Ce jour-là, une grande persécution éclata contre l'Eglise de Jérusalem et tous, à l’exception des apôtres, se dispersèrent dans les diverses régions de Judée et de Samarie. Des hommes pieux enterrèrent Etienne et le pleurèrent beaucoup. Quant à Saul, il cherchait à détruire l'Eglise: il pénétrait dans les maisons, en arrachait hommes et femmes et les faisait jeter en prison. Ceux qui avaient été dispersés allaient de lieu en lieu et annonçaient la bonne nouvelle de la parole. Philippe descendit dans la ville de Samarie et y prêcha le Christ. Les foules tout entières étaient attentives à ce que disait Philippe, lorsqu'elles apprirent et virent les signes miraculeux qu'il accomplissait. En effet, des esprits impurs sortaient de beaucoup de démoniaques en poussant de grands cris et beaucoup de paralysés et de boiteux étaient guéris. Il y eut une grande joie dans cette ville. Un homme du nom de Simon se trouvait déjà dans la ville. Se présentant comme un personnage important, il exerçait la magie et provoquait l'étonnement du peuple samaritain. Tous, du plus petit jusqu'au plus grand, l'écoutaient attentivement et disaient: «Cet homme est la puissance de Dieu, [celle qui s'appelle] la grande.» Ils l'écoutaient attentivement parce qu'il les avait depuis longtemps étonnés par ses actes de magie. Mais, quand ils eurent cru à Philippe qui leur annonçait la bonne nouvelle du royaume de Dieu et du nom de Jésus-Christ, hommes et femmes se firent baptiser. Simon lui-même crut aussi et, après avoir été baptisé, il ne quittait plus Philippe; il voyait avec étonnement les [grands] miracles et signes qui s'accomplissaient. Les apôtres qui étaient à Jérusalem apprirent que les habitants de la Samarie avaient fait bon accueil à la parole de Dieu, et ils leur envoyèrent Pierre et Jean. Ceux-ci descendirent et prièrent pour eux afin qu'ils reçoivent le Saint-Esprit. En effet, il n'était encore descendu sur aucun d'eux; ils avaient seulement été baptisés au nom du Seigneur Jésus. Alors Pierre et Jean posèrent les mains sur eux et ils reçurent le Saint-Esprit. Voyant que l’Esprit [saint] était donné lorsque les apôtres posaient les mains sur les gens, Simon leur offrit de l'argent en disant: «Accordez-moi aussi ce pouvoir afin que celui sur lequel je poserai les mains reçoive le Saint-Esprit.» Mais Pierre lui dit: «Que ton argent soit perdu avec toi, puisque tu as cru que le don de Dieu s'achète à prix d'argent! Tu n'as ni part ni héritage dans cette affaire, car ton cœur n'est pas droit devant Dieu. Renonce donc à ta méchanceté et prie le Seigneur pour que cette pensée de ton cœur te soit pardonnée, si c’est possible. En effet, je vois que tu es rempli d’amertume et prisonnier du mal.» Simon répondit: «Priez vous-mêmes le Seigneur pour moi, afin qu'il ne m'arrive rien de ce que vous avez dit.» Après avoir rendu témoignage et prêché la parole du Seigneur, Pierre et Jean retournèrent à Jérusalem, annonçant la bonne nouvelle dans beaucoup de villages des Samaritains. Un ange du Seigneur s'adressa à Philippe en disant: «Lève-toi et va en direction du sud, sur le chemin qui descend de Jérusalem à Gaza, celui qui est désert.» Il se leva et partit. Or un eunuque éthiopien, haut fonctionnaire de Candace, la reine d'Ethiopie, et administrateur de tous ses trésors, était venu à Jérusalem pour adorer. Il repartait, assis sur son char, et lisait le prophète Esaïe. L'Esprit dit à Philippe: «Avance et approche-toi de ce char.» Philippe accourut et entendit l'Ethiopien lire le prophète Esaïe. Il lui dit: «Comprends-tu ce que tu lis?» L’homme répondit: «Comment le pourrais-je, si personne ne me l'explique?» et invita Philippe à monter et à s'asseoir avec lui. Le passage de l'Ecriture qu'il lisait était celui-ci: Il a été conduit comme une brebis à l'abattoir et, pareil à un agneau muet devant celui qui le tond, il n'ouvre pas la bouche. Dans son humiliation, la justice lui a été refusée. Et sa génération, qui en parlera? En effet, sa vie a été supprimée de la terre. L'eunuque dit à Philippe: «Je t'en prie, à propos de qui le prophète dit-il cela? Est-ce à propos de lui-même ou de quelqu'un d'autre?» Alors Philippe prit la parole et, en partant de ce texte de l'Ecriture, il lui annonça la bonne nouvelle de Jésus. Comme ils continuaient leur chemin, ils arrivèrent à un point d'eau. L'eunuque dit: «Voici de l'eau. Qu'est-ce qui empêche que je sois baptisé?» [Philippe dit: «Si tu crois de tout ton cœur, cela est possible.» L'eunuque répondit: «Je crois que Jésus-Christ est le Fils de Dieu.»] Il fit arrêter le char. Philippe et l'eunuque descendirent tous les deux dans l'eau et Philippe baptisa l'eunuque. Quand ils furent sortis de l'eau, l'Esprit du Seigneur enleva Philippe et l'eunuque ne le vit plus. Il poursuivit sa route tout joyeux. Philippe se retrouva dans Azot, puis il alla jusqu'à Césarée en évangélisant toutes les villes par lesquelles il passait. Quant à Saul, il respirait toujours la menace et le meurtre contre les disciples du Seigneur. Il se rendit chez le grand-prêtre et lui demanda des lettres pour les synagogues de Damas afin de pouvoir arrêter et amener à Jérusalem les partisans de cet enseignement qu'il trouverait, hommes ou femmes. Comme il était en chemin et qu'il approchait de Damas, tout à coup, une lumière qui venait du ciel resplendit autour de lui. Il tomba par terre et entendit une voix lui dire: «Saul, Saul, pourquoi me persécutes-tu?» Il répondit: «Qui es-tu, Seigneur?» Et le Seigneur dit: «Moi, je suis Jésus, celui que tu persécutes. Lève-toi, entre dans la ville et on te dira ce que tu dois faire.» Les hommes qui l'accompagnaient s'arrêtèrent, muets de stupeur; ils entendaient bien la voix, mais ils ne voyaient personne. Saul se releva de terre. Malgré ses yeux ouverts, il ne voyait rien; on le prit par la main pour le conduire à Damas. Il resta trois jours sans voir et il ne mangea ni ne but rien. Or, il y avait à Damas un disciple du nom d'Ananias. Le Seigneur lui dit dans une vision: «Ananias!» Il répondit: «Me voici, Seigneur!» Le Seigneur lui dit alors: «Lève-toi, va dans la rue qu'on appelle la droite et, dans la maison de Judas, demande un dénommé Saul de Tarse. En effet, il prie et il a vu en vision un homme appelé Ananias entrer et poser les mains sur lui afin qu'il retrouve la vue.» Ananias répondit: «Seigneur, j'ai appris de beaucoup tout le mal que cet homme a fait à tes saints à Jérusalem, et ici il a pleins pouvoirs, de la part des chefs des prêtres, pour arrêter tous ceux qui font appel à toi.» Mais le Seigneur lui dit: «Vas-y, car cet homme est un instrument que j'ai choisi pour faire connaître mon nom aux non-Juifs, aux rois et aux Israélites. Je lui montrerai tout ce qu'il doit souffrir pour moi.» Ananias partit. Une fois entré dans la maison, il posa les mains sur Saul en disant: «Saul mon frère, le Seigneur, [le Jésus] qui t'est apparu sur le chemin par lequel tu venais, m'a envoyé pour que tu retrouves la vue et que tu sois rempli du Saint-Esprit.» Aussitôt il tomba comme des écailles de ses yeux et il retrouva la vue. Il se leva et fut baptisé; après avoir pris de la nourriture, il retrouva des forces. Il resta quelques jours avec les disciples qui étaient à Damas et se mit aussitôt à proclamer dans les synagogues que Jésus est le Fils de Dieu. Tous ceux qui l'entendaient étaient stupéfaits et disaient: «N'est-ce pas l'homme qui persécutait à Jérusalem ceux qui font appel à ce nom-là et n'est-il pas venu ici pour les arrêter et les conduire devant les chefs des prêtres?» Cependant Saul se fortifiait de plus en plus, et il confondait les Juifs qui habitaient Damas en démontrant que Jésus est le Messie. Au bout d'un certain temps, les Juifs se concertèrent pour le supprimer, mais leur complot parvint à la connaissance de Saul. On gardait les portes jour et nuit afin de pouvoir le tuer. Cependant, une nuit, les disciples le prirent et le descendirent le long de la muraille, assis dans une corbeille. Arrivé à Jérusalem, Saul essaya de se joindre aux disciples, mais tous avaient peur de lui car ils ne croyaient pas qu'il était un disciple. Alors Barnabas le prit avec lui, le conduisit vers les apôtres et leur raconta comment, sur le chemin, Saul avait vu le Seigneur qui lui avait parlé et avec quelle assurance il avait prêché à Damas au nom de Jésus. Saul allait et venait avec eux dans Jérusalem et s'exprimait en toute assurance au nom du Seigneur. Il parlait aussi et discutait avec les Hellénistes, mais ceux-ci cherchaient à le supprimer. L'ayant appris, les frères l'emmenèrent à Césarée et le firent partir pour Tarse. L'Eglise était en paix dans toute la Judée, la Galilée et la Samarie; elle s'édifiait, marchait dans la crainte du Seigneur et grandissait grâce à l'aide du Saint-Esprit. Comme Pierre parcourait tout le pays, il descendit aussi rendre visite aux saints qui habitaient à Lydde. Il y trouva un homme appelé Enée, qui était couché sur un lit depuis 8 ans parce qu’il était paralysé. Pierre lui dit: «Enée, Jésus-Christ te guérit. Lève-toi et fais toi-même ton lit!» Aussitôt il se leva. Tous les habitants de Lydde et du Saron le virent et se convertirent au Seigneur. Il y avait à Jaffa, parmi les disciples, une femme appelée Tabitha, ce qui signifie «gazelle». Elle faisait beaucoup de bien et donnait de son argent aux autres. Elle tomba malade à cette époque-là et mourut. Après l'avoir lavée, on la déposa dans une chambre à l'étage. Or Lydde est près de Jaffa et les disciples avaient appris que Pierre s'y trouvait; ils envoyèrent donc [deux hommes] vers lui pour le supplier de venir jusque chez eux sans tarder. Pierre se leva et partit avec eux. A son arrivée, on le conduisit dans la chambre à l'étage. Toutes les veuves l'entourèrent en pleurant et lui montrèrent toutes les robes et les manteaux que faisait Tabitha quand elle était avec elles. Pierre fit sortir tout le monde, se mit à genoux et pria. Puis il se tourna vers le corps et dit: «Tabitha, lève-toi!» Elle ouvrit les yeux et, quand elle vit Pierre, elle s'assit. Il lui donna la main et la fit lever. Il appela ensuite les saints et les veuves et la leur présenta vivante. Cela fut connu de tout Jaffa et beaucoup crurent au Seigneur. Pierre resta quelque temps à Jaffa, chez un tanneur qui s’appelait Simon. Il y avait à Césarée un homme appelé Corneille qui était officier dans la troupe romaine appelée «cohorte italienne». Il était pieux et craignait Dieu avec toute sa maison; il donnait beaucoup d'argent au peuple et ne cessait de prier Dieu. Vers trois heures de l'après-midi, il vit clairement dans une vision un ange de Dieu entrer chez lui et lui dire: «Corneille!» Il fixa les regards sur lui et, rempli de crainte, répondit: «Qu'y a-t-il, Seigneur?» L'ange lui dit: «Tes prières et les dons que tu as faits sont montés devant Dieu et il s'en est souvenu. Maintenant, envoie des hommes à Jaffa et fais venir Simon, surnommé Pierre; il est logé chez un certain Simon, un tanneur dont la maison se trouve près de la mer.» Dès que l'ange qui lui avait parlé fut parti, Corneille appela deux de ses serviteurs et un soldat pieux parmi ceux qui étaient attachés à son service; il leur raconta tout ce qui s’était passé et les envoya à Jaffa. Le lendemain, alors que ces hommes étaient en route et qu'ils approchaient de la ville, Pierre monta sur le toit vers midi pour prier. Il eut faim et voulut manger. Pendant qu'on préparait le repas, il tomba en extase. Il vit le ciel ouvert et un objet ressemblant à une grande nappe attachée aux quatre coins qui descendait et s'abaissait vers la terre. A l'intérieur se trouvaient tous les quadrupèdes et reptiles de la terre ainsi que les oiseaux du ciel. Une voix lui dit: «Lève-toi, Pierre, tue et mange!» Mais Pierre dit: «Certainement pas, Seigneur, car je n'ai jamais rien mangé de souillé ni d'impur.» A nouveau, pour la deuxième fois, la voix lui parla: «Ce que Dieu a déclaré pur, toi, ne le considère pas comme impur!» Cela se produisit trois fois et, aussitôt après, l'objet disparut dans le ciel. Pierre restait perplexe sur le sens de la vision qu'il avait eue. Pendant ce temps, les hommes envoyés par Corneille avaient demandé où était la maison de Simon. Ils se présentèrent à la porte et appelèrent pour savoir si c'était bien là que logeait Simon, surnommé Pierre. Pierre réfléchissait encore à la vision quand l'Esprit lui dit: «Il y a trois hommes qui te cherchent. Lève-toi, descends et pars avec eux sans hésiter, car c'est moi qui les ai envoyés.» Pierre descendit et dit à ces hommes: «Me voici, je suis celui que vous cherchez. Quelle est la raison qui vous amène ici?» Ils répondirent: «L’officier romain Corneille est un homme juste et craint Dieu. Toute la nation des Juifs lui rend un bon témoignage. Or, il a été divinement averti par un saint ange de te faire venir dans sa maison et d'écouter tes paroles.» Alors Pierre les fit entrer et les logea. Le lendemain, il [se leva et] partit avec eux. Quelques-uns des frères de Jaffa l'accompagnèrent. Ils arrivèrent à Césarée le jour suivant. Corneille les attendait. Il avait invité sa parenté et ses amis intimes. Lorsque Pierre entra, Corneille, qui était venu à sa rencontre, se jeta à ses pieds et se prosterna. Mais Pierre le releva en disant: «Lève-toi! Moi aussi, je suis un être humain.» Tout en conversant avec lui, il entra et trouva beaucoup de personnes réunies. «Vous savez, leur dit-il, qu'il est interdit à un Juif de se lier à un étranger ou d'entrer chez lui, mais Dieu m'a montré qu’il ne faut déclarer aucun être humain souillé ou impur. C'est pourquoi je n'ai pas eu d'objection à venir quand vous m'avez appelé. Je vous demande donc pour quelle raison vous m'avez fait venir.» Corneille répondit: «Il y a trois jours, [je jeûnais] jusqu’à cette heure-ci [et] je priais dans ma maison à trois heures de l'après-midi; un homme aux vêtements resplendissants s'est alors présenté devant moi et a dit: ‘Corneille, ta prière a été exaucée et Dieu s'est souvenu des dons que tu as faits. Envoie donc quelqu'un à Jaffa et fais venir Simon, surnommé Pierre. Il est logé dans la maison de Simon le tanneur, près de la mer. [Lorsqu'il sera venu, il te parlera.]’ J'ai alors tout de suite envoyé quelqu'un vers toi et tu as bien fait de venir. Maintenant donc nous sommes tous devant Dieu pour écouter tout ce que le Seigneur t'a ordonné de nous dire.» Alors Pierre prit la parole et dit: «En vérité, je reconnais que Dieu ne fait pas de favoritisme et que dans toute nation celui qui le craint et qui pratique la justice lui est agréable. Il a envoyé sa parole aux Israélites en leur annonçant la paix par Jésus-Christ, qui est le Seigneur de tous. Vous savez ce qui est arrivé dans toute la Judée, après avoir commencé en Galilée suite au baptême que Jean a prêché. Vous savez comment Dieu a déversé une onction de Saint-Esprit et de puissance sur Jésus de Nazareth, qui allait de lieu en lieu en faisant le bien et en guérissant tous ceux qui étaient sous la domination du diable, parce que Dieu était avec lui. Nous sommes témoins de tout ce qu'il a fait dans le pays des Juifs et à Jérusalem. Lui qu’ils ont tué en le clouant sur la croix, Dieu l'a ressuscité le troisième jour et a permis qu’il apparaisse, non à tout le peuple, mais aux témoins choisis d'avance par Dieu, à nous qui avons mangé et bu avec lui après sa résurrection. Jésus nous a ordonné de prêcher au peuple et d'attester que c'est lui que Dieu a désigné juge des vivants et des morts. Tous les prophètes rendent de lui le témoignage que toute personne qui croit en lui reçoit par son nom le pardon des péchés.» Pierre parlait encore quand le Saint-Esprit descendit sur tous ceux qui écoutaient la parole. Tous les croyants circoncis qui étaient venus avec Pierre furent stupéfaits de ce que le don du Saint-Esprit était déversé même sur les non-Juifs. En effet, ils les entendaient parler en langues et célébrer la grandeur de Dieu. Alors Pierre dit: «Peut-on refuser l'eau du baptême à ceux qui ont reçu le Saint-Esprit tout comme nous?» et il ordonna de les baptiser au nom du Seigneur. Ils lui demandèrent alors de rester quelques jours avec eux. Les apôtres et les frères qui étaient en Judée apprirent que les non-Juifs avaient eux aussi fait bon accueil à la parole de Dieu. Et lorsque Pierre monta à Jérusalem, ceux qui étaient circoncis lui adressèrent des reproches en disant: «Tu es entré chez des incirconcis et tu as mangé avec eux!» Pierre se mit à leur exposer dans l’ordre tout ce qui s'était passé. Il dit: «J'étais dans la ville de Jaffa et, pendant que je priais, j'ai eu en extase une vision: un objet qui ressemblait à une grande nappe attachée aux quatre coins descendait du ciel et venait jusqu'à moi. Je l'ai examiné attentivement et j'ai vu les quadrupèdes de la terre, les bêtes sauvages et les reptiles ainsi que les oiseaux du ciel. Puis j'ai entendu une voix qui me disait: ‘Lève-toi, Pierre, tue et mange!’ Mais j'ai dit: ‘Certainement pas, Seigneur, car jamais rien de souillé ni d'impur n'est entré dans ma bouche.’ Pour la deuxième fois la voix s'est fait entendre du ciel: ‘Ce que Dieu a déclaré pur, toi, ne le considère pas comme impur.’ Cela est arrivé trois fois, puis tout a été retiré dans le ciel. Et voilà qu'à l'instant même, trois hommes envoyés de Césarée vers moi sont arrivés à la maison où j'étais. L'Esprit m'a dit de partir avec eux sans hésiter. Les six frères que voici m'ont accompagné et nous sommes entrés dans la maison de Corneille. Cet homme nous a raconté comment il avait vu l'ange se présenter à lui dans sa maison et [lui] dire: ‘Envoie quelqu'un à Jaffa et fais venir Simon, surnommé Pierre; il te dira un message par lequel tu seras sauvé, toi et toute ta famille.’ Lorsque j'ai commencé à parler, le Saint-Esprit est descendu sur eux, comme sur nous au début. Et je me suis souvenu de cette parole du Seigneur: ‘Jean a baptisé d'eau, mais vous, vous serez baptisés du Saint-Esprit.’ Puisque Dieu leur a accordé le même don qu'à nous qui avons cru au Seigneur Jésus-Christ, qui étais-je, moi, pour m'opposer à Dieu?» Après avoir entendu cela, ils se calmèrent et se mirent à célébrer la gloire de Dieu en disant: «Dieu a donc aussi accordé aux non-Juifs la possibilité de changer d’attitude afin d’avoir la vie.» Ceux qui avaient été dispersés lors de la persécution survenue après la mort d'Etienne allèrent jusqu'en Phénicie, dans l'île de Chypre et à Antioche; mais ils n’annonçaient la parole qu’aux Juifs. Cependant, certains d'entre eux, qui étaient originaires de Chypre et de Cyrène, vinrent à Antioche et s'adressèrent [aussi] aux non-Juifs pour leur annoncer la bonne nouvelle du Seigneur Jésus. La main du Seigneur était avec eux et un grand nombre de personnes crurent et se tournèrent vers le Seigneur. La nouvelle en parvint aux oreilles des membres de l'Eglise de Jérusalem et ils envoyèrent Barnabas jusqu'à Antioche. A son arrivée, lorsqu’il vit la grâce de Dieu, il en éprouva de la joie. Il les encourageait tous à rester attachés au Seigneur d'un cœur ferme, car c'était un homme de bien, plein d'Esprit saint et de foi. Une foule assez nombreuse s'attacha au Seigneur. Barnabas se rendit ensuite à Tarse pour aller chercher Saul. Quand il l'eut trouvé, il l'amena à Antioche. Pendant toute une année, ils participèrent aux réunions de l'Eglise et ils enseignèrent beaucoup de personnes. C’est à Antioche que, pour la première fois, les disciples furent appelés chrétiens. A cette époque-là, des prophètes descendirent de Jérusalem à Antioche. L'un d'eux, du nom d’Agabus, se leva et annonça par l'Esprit qu'il y aurait une grande famine sur toute la terre. Elle arriva, en effet, sous l'empereur Claude. Les disciples décidèrent d'envoyer, chacun selon ses moyens, un secours aux frères et sœurs qui habitaient la Judée. C’est ce qu’ils firent en l’envoyant aux anciens par l'intermédiaire de Barnabas et de Saul. A cette époque-là, le roi Hérode se mit à maltraiter des membres de l'Eglise, et il fit mourir par l'épée Jacques, le frère de Jean. Quand il vit que cela plaisait aux Juifs, il fit encore arrêter Pierre. – C'était pendant la fête des pains sans levain. – Après l'avoir fait arrêter et jeter en prison, il le mit sous la garde de quatre escouades de quatre soldats chacune; il avait l'intention de le faire comparaître devant le peuple après la Pâque. Pierre était donc gardé dans la prison et l'Eglise adressait d'ardentes prières à Dieu pour lui. La nuit qui précédait le jour où Hérode allait le faire comparaître, Pierre, attaché avec deux chaînes, dormait entre deux soldats; des sentinelles postées devant la porte gardaient la prison. Soudain, un ange du Seigneur survint et une lumière resplendit dans la cellule. L'ange réveilla Pierre en le frappant au côté et lui dit: «Lève-toi vite!» Les chaînes tombèrent de ses mains. Puis l'ange lui dit: «Mets ta ceinture et tes sandales.» C’est ce qu’il fit. L'ange lui dit encore: «Mets ton manteau et suis-moi.» Pierre sortit et le suivit, sans savoir que ce que l'ange faisait était réel: il croyait avoir une vision. Ils passèrent la première garde, puis la seconde, et ils arrivèrent à la porte de fer qui mène à la ville. La porte s'ouvrit d'elle-même devant eux; ils sortirent et s'avancèrent dans une rue. Aussitôt l'ange quitta Pierre. Revenu à lui-même, Pierre dit: «Maintenant, je sais vraiment que le Seigneur a envoyé son ange et qu'il m'a délivré du pouvoir d'Hérode et de tout ce que le peuple juif attendait.» Après avoir réfléchi, il se dirigea vers la maison de Marie, la mère de Jean, surnommé Marc, où beaucoup de personnes étaient réunies et priaient. Il frappa à la porte d'entrée et une servante appelée Rhode s'approcha pour écouter. Elle reconnut la voix de Pierre et, dans sa joie, au lieu d'ouvrir, elle courut annoncer que Pierre se tenait devant la porte. Ils lui dirent: «Tu es folle», mais elle soutenait que c'était bien vrai. Ils dirent alors: «C'est son ange.» Cependant Pierre continuait à frapper. Ils ouvrirent et furent stupéfaits de le voir. De la main, il leur fit signe de se taire et il [leur] raconta comment le Seigneur l'avait tiré de la prison. Il ajouta: «Annoncez-le à Jacques et aux frères et sœurs.» Puis il sortit et s'en alla dans un autre endroit. Quand il fit jour, il y eut une grande agitation parmi les soldats: qu’était donc devenu Pierre? Hérode le fit rechercher, mais on ne le trouva pas. Il interrogea les gardes et donna l'ordre de les faire exécuter. Ensuite il quitta la Judée et descendit à Césarée pour y séjourner. Hérode était en conflit avec les Tyriens et les Sidoniens. Mais ils vinrent le trouver d'un commun accord et, après avoir gagné Blastus, le responsable de sa chambre, ils demandèrent la paix parce que leur région dépendait de celle du roi pour son ravitaillement. Le jour fixé, Hérode, habillé de sa tenue royale, était assis sur son trône et leur adressait publiquement un discours. Le peuple s'écria: «C'est la voix d'un dieu et non d'un être humain!» Un ange du Seigneur le frappa immédiatement parce qu'il n'avait pas donné gloire à Dieu. Il mourut rongé par des vers. Quant à la parole de Dieu, elle se propageait de plus en plus. Une fois leur mission à Jérusalem accomplie, Barnabas et Saul repartirent, emmenant avec eux Jean, surnommé Marc. Il y avait dans l'Eglise d'Antioche des prophètes et des enseignants: Barnabas, Siméon appelé le Noir, Lucius de Cyrène, Manahen, qui avait été élevé avec Hérode le tétrarque, et Saul. Pendant qu'ils rendaient un culte au Seigneur et qu'ils jeûnaient, le Saint-Esprit dit: «Mettez-moi à part Barnabas et Saul pour la tâche à laquelle je les ai appelés.» Alors, après avoir jeûné, prié et posé les mains sur eux, ils les laissèrent partir. Envoyés par le Saint-Esprit, Barnabas et Saul descendirent à Séleucie, d'où ils embarquèrent pour l'île de Chypre. Arrivés à Salamine, ils annoncèrent la parole de Dieu dans les synagogues des Juifs. Ils avaient aussi Jean pour aide. Ensuite, ils traversèrent [toute] l'île jusqu'à Paphos, où ils trouvèrent un magicien, un prétendu prophète juif appelé Bar-Jésus. Il faisait partie de l'entourage du gouverneur Sergius Paulus, un homme intelligent. Ce dernier fit appeler Barnabas et Saul et exprima le désir d'entendre la parole de Dieu. Mais Elymas le magicien – c'est en effet ce que signifie son nom – s'opposait à eux et cherchait à détourner le gouverneur de la foi. Alors Saul, appelé aussi Paul, rempli du Saint-Esprit, fixa les regards sur lui et dit: «Homme plein de toute sorte de ruse et de méchanceté, fils du diable, ennemi de toute justice, ne vas-tu pas cesser de pervertir les voies droites du Seigneur? Maintenant, voici que la main du Seigneur est sur toi: tu seras aveugle et pour un temps tu ne verras pas le soleil.» L'obscurité et les ténèbres tombèrent immédiatement sur lui et il se tournait de tous côtés en cherchant quelqu’un pour le guider. Quand il vit ce qui était arrivé, le gouverneur crut, frappé qu’il était par l'enseignement du Seigneur. Paul et ses compagnons embarquèrent à Paphos pour se rendre à Perge en Pamphylie, mais Jean se sépara d'eux et retourna à Jérusalem. De Perge ils poursuivirent leur route et arrivèrent à Antioche de Pisidie. Ils entrèrent dans la synagogue le jour du sabbat et s'assirent. Après la lecture de la loi et des prophètes, les chefs de la synagogue leur firent dire: «Frères, si vous avez quelques mots d’encouragement à adresser au peuple, parlez!» Paul se leva, fit un signe de la main et dit: «Israélites et vous qui craignez Dieu, écoutez! Le Dieu de ce peuple, [d'Israël,] a choisi nos ancêtres. Il a fait grandir le peuple pendant son séjour en Egypte et il l'en a fait sortir par sa puissance. Il les a supportés près de 40 ans dans le désert et, après avoir détruit sept nations dans le pays de Canaan, il [leur] a accordé leur territoire comme propriété. Après cela, durant 450 ans environ, il leur a donné des juges, jusqu'au prophète Samuel. Ils ont alors demandé un roi, et Dieu leur a donné pendant 40 ans Saül, fils de Kis, de la tribu de Benjamin. Puis il l'a rejeté et leur a donné pour roi David, auquel il a rendu ce témoignage: J'ai trouvé David, fils d'Isaï, un homme selon mon cœur, qui accomplira toutes mes volontés. »C'est de la descendance de David que Dieu, conformément à sa promesse, a amené à Israël un Sauveur qui est Jésus. Avant sa venue, Jean avait prêché le baptême de repentance à tout le peuple d'Israël. Et, lorsqu’il terminait sa course, Jean disait: ‘Je ne suis pas celui que vous pensez, mais le voici qui vient après moi et je ne suis pas digne de détacher ses sandales.’ »Mes frères, descendants d'Abraham et vous qui craignez Dieu, c'est à vous que cette parole de salut a été envoyée. En effet, les habitants de Jérusalem et leurs chefs n'ont pas reconnu qui était Jésus, mais en le condamnant ils ont accompli les paroles des prophètes qu’on lit chaque sabbat. Bien que n’ayant rien trouvé en lui qui mérite la mort, ils ont demandé à Pilate de le faire mourir. Après avoir accompli tout ce qui est écrit à son sujet, ils l'ont descendu de la croix et l'ont déposé dans un tombeau. Mais Dieu l'a ressuscité. Il est apparu pendant plusieurs jours à ceux qui étaient montés avec lui de la Galilée à Jérusalem et qui sont [maintenant] ses témoins auprès du peuple. »Et nous, nous vous annonçons cette bonne nouvelle: la promesse faite à nos ancêtres, Dieu l'a accomplie pour nous, leurs descendants, en ressuscitant Jésus, conformément à ce qui est écrit dans le Psaume 2: Tu es mon Fils, je t'ai engendré aujourd'hui. Il l'a ressuscité, de telle sorte qu'il ne retournera pas à la décomposition; c'est ce qu'il a déclaré en disant: Je vous donnerai les grâces saintes et sûres promises à David. C'est pourquoi il dit encore ailleurs: Tu ne permettras pas que ton saint connaisse la décomposition. Or, après avoir dans sa propre génération été au service de la volonté de Dieu, David est mort, a rejoint ses ancêtres et a connu la décomposition. En revanche, celui que Dieu a ressuscité ne l'a pas connue. »Sachez-le donc, mes frères: c'est par lui que le pardon des péchés vous est annoncé et c’est par lui que toute personne qui croit est libérée de toutes les fautes dont vous ne pouviez pas être libérés par la loi de Moïse. Ainsi, faites attention qu'il ne vous arrive pas ce qui est dit dans les prophètes: Regardez, vous qui êtes pleins de mépris, soyez étonnés et disparaissez, car je vais faire à votre époque une œuvre que vous ne croiriez pas si on vous la racontait. » Lorsqu'ils sortirent [de la synagogue des Juifs], les non-Juifs les invitèrent à parler du même sujet le sabbat suivant. Quand l'assemblée se dispersa, beaucoup de Juifs et de non-Juifs pieux convertis au judaïsme suivirent Paul et Barnabas, qui s'entretinrent avec eux et les convainquirent de rester attachés à la grâce de Dieu. Le sabbat suivant, presque toute la ville se rassembla pour écouter la parole de Dieu. Quand ils virent cette foule, les Juifs furent remplis de jalousie, et ils s'opposaient à ce que disait Paul [en le contredisant et] en l'insultant. Paul et Barnabas leur dirent avec assurance: «C'était à vous d’abord que la parole de Dieu devait être annoncée mais, puisque vous la rejetez et que vous vous jugez vous-mêmes indignes de la vie éternelle, nous nous tournons vers les non-Juifs. En effet, tel est l’ordre que le Seigneur nous a donné: Je t'ai établi pour être la lumière des nations, pour apporter le salut jusqu'aux extrémités de la terre. » Les non-Juifs se réjouissaient en entendant cela, ils célébraient la parole du Seigneur, et tous ceux qui étaient destinés à la vie éternelle crurent. La parole du Seigneur se propageait dans tout le pays. Mais les Juifs excitèrent les femmes pieuses de la haute société et les personnalités de la ville, ils provoquèrent une persécution contre Paul et Barnabas et les chassèrent de leur territoire. Paul et Barnabas secouèrent contre eux la poussière de leurs pieds et allèrent à Iconium. Quant aux disciples, ils étaient remplis de joie et du Saint-Esprit. A Iconium de même, Paul et Barnabas entrèrent dans la synagogue des Juifs, et ils parlèrent de telle manière qu'une grande foule de Juifs et de non-Juifs crurent. Mais les Juifs restés incrédules excitèrent l'esprit des non-Juifs et provoquèrent leur hostilité contre les frères. Paul et Barnabas restèrent donc assez longtemps à Iconium; ils parlaient avec assurance, appuyés sur le Seigneur qui rendait témoignage à la parole de sa grâce en permettant qu'il se fasse par leur intermédiaire des signes miraculeux et des prodiges. La population de la ville se divisa: les uns étaient du côté des Juifs, les autres du côté des apôtres. Alors que les non-Juifs et les Juifs, avec leurs chefs, se préparaient à les maltraiter et à les lapider, Paul et Barnabas, avertis de la situation, se réfugièrent dans les villes de la Lycaonie, à Lystre, à Derbe et dans les environs. Là aussi, ils annoncèrent la bonne nouvelle. A Lystre, un homme impotent des pieds se tenait assis; il était infirme de naissance et n'avait jamais marché. Il écoutait Paul parler. Celui-ci fixa les regards sur lui et, voyant qu'il avait la foi pour être sauvé, il lui dit d'une voix forte: «Lève-toi droit sur tes pieds!» Il se leva d'un bond et se mit à marcher. A la vue de ce que Paul avait fait, la foule se mit à dire tout haut en lycaonien: «Les dieux sont descendus vers nous sous une forme humaine.» Ils appelaient Barnabas Zeus, et Paul Hermès, parce que c'était lui qui prenait la parole. Le prêtre de Zeus, dont le temple était à l'entrée de la ville, amena des taureaux avec des guirlandes vers les portes. Il voulait, de même que la foule, offrir un sacrifice. Quand ils apprirent cela, les apôtres Barnabas et Paul déchirèrent leurs vêtements et se précipitèrent vers la foule en s'écriant: «Pourquoi faites-vous cela? Nous aussi, nous sommes des êtres humains de la même nature que vous, et nous vous apportons une bonne nouvelle en vous appelant à renoncer à ces idoles sans consistance pour vous tourner vers le Dieu vivant qui a fait le ciel, la terre, la mer et tout ce qui s'y trouve. Dans les générations passées, il a laissé toutes les nations suivre leurs propres voies. Pourtant, il n'a pas cessé de rendre témoignage à ce qu'il est par le bien qu'il fait: il vous envoie du ciel les pluies et les saisons fertiles, il vous comble de nourriture et remplit votre cœur de joie.» C’est à peine s’ils purent, par ces paroles, empêcher la foule de leur offrir un sacrifice. Alors arrivèrent d'Antioche et d'Iconium des Juifs qui gagnèrent la foule. Après avoir lapidé Paul, ils le traînèrent hors de la ville, pensant qu'il était mort. Cependant, quand les disciples l'entourèrent, il se leva et entra dans la ville. Le lendemain, il partit pour Derbe avec Barnabas. Après avoir évangélisé cette ville et fait un certain nombre de disciples, ils retournèrent à Lystre, à Iconium et à Antioche. Ils fortifiaient l'esprit des disciples, les encourageaient à persévérer dans la foi et disaient: «C'est à travers beaucoup de difficultés qu'il nous faut entrer dans le royaume de Dieu.» Ils désignèrent des anciens dans chaque Eglise et, après avoir prié et jeûné, ils les confièrent au Seigneur en qui ils avaient cru. Traversant ensuite la Pisidie, ils vinrent en Pamphylie. Ils annoncèrent la parole à Perge, puis ils descendirent à Attalie. De là ils embarquèrent pour Antioche, leur point de départ, où on les avait confiés à la grâce de Dieu pour la tâche qu'ils venaient d'accomplir. Après leur arrivée, Paul et Barnabas réunirent l'Eglise et racontèrent tout ce que Dieu avait fait avec eux et comment il avait ouvert la porte de la foi aux non-Juifs. Ils restèrent assez longtemps avec les disciples. Quelques hommes venus de Judée enseignaient les frères en disant: «Si vous n'êtes pas circoncis selon la coutume de Moïse, vous ne pouvez pas être sauvés.» Paul et Barnabas eurent un vif débat et une vive discussion avec eux. Les frères décidèrent alors que Paul, Barnabas et quelques-uns d’entre eux monteraient à Jérusalem vers les apôtres et les anciens pour traiter cette question. Envoyés donc par l'Eglise, ils traversèrent la Phénicie et la Samarie en racontant la conversion des non-Juifs, et ils causèrent une grande joie à tous les frères et sœurs. Arrivés à Jérusalem, ils furent accueillis par l'Eglise, les apôtres et les anciens, et ils rapportèrent tout ce que Dieu avait fait avec eux. Alors quelques croyants issus du parti des pharisiens se levèrent en disant qu'il fallait circoncire les non-Juifs et leur ordonner de respecter la loi de Moïse. Les apôtres et les anciens se réunirent pour examiner cette question. Il y eut une longue discussion. Pierre se leva alors et leur dit: «Mes frères, vous savez que, dès les premiers jours, Dieu a fait un choix parmi nous: il a décidé que les non-Juifs entendraient par ma bouche la parole de l'Evangile et croiraient. Et Dieu, qui connaît les cœurs, leur a rendu témoignage en leur donnant le Saint-Esprit comme à nous. Il n'a fait aucune différence entre eux et nous, puisqu'il a purifié leur cœur par la foi. Maintenant donc, pourquoi provoquer Dieu en imposant aux disciples des exigences que ni nos ancêtres ni nous n'avons été capables de remplir? Nous croyons au contraire que c'est par la grâce du Seigneur Jésus que nous sommes sauvés, tout comme eux.» Toute l'assemblée garda le silence et l'on écouta Barnabas et Paul raconter tous les signes miraculeux et les prodiges que Dieu avait accomplis par leur intermédiaire au milieu des non-Juifs. Lorsqu'ils eurent fini de parler, Jacques prit la parole et dit: «Mes frères, écoutez-moi! Simon a raconté comment dès le début Dieu est intervenu pour choisir parmi les nations un peuple qui porte son nom. Cela s'accorde avec les paroles des prophètes, puisqu’il est écrit: Après cela, je reviendrai, je relèverai de sa chute la tente de David, je réparerai ses ruines et je la redresserai; alors le reste des hommes cherchera le Seigneur, ainsi que toutes les nations appelées de mon nom, dit le Seigneur qui fait [tout] cela et de qui cela est connu de toute éternité. »C'est pourquoi, je pense qu'on ne doit pas créer de difficultés aux non-Juifs qui se tournent vers Dieu, mais qu’il faut leur écrire d’éviter les souillures des idoles, l'immoralité sexuelle, les animaux étouffés et le sang. En effet, depuis bien des générations, dans chaque ville des hommes prêchent la loi de Moïse, puisqu'on la lit chaque sabbat dans les synagogues.» Alors il parut bon aux apôtres et aux anciens, ainsi qu'à toute l'Eglise, de choisir parmi eux Jude, appelé Barsabas, et Silas, des hommes estimés parmi les frères, et de les envoyer à Antioche avec Paul et Barnabas. Ils les chargèrent du message que voici: «Les apôtres, les anciens et les frères aux frères et sœurs d'origine non juive qui sont à Antioche, en Syrie et en Cilicie, salut! Nous avons appris que des hommes partis de chez nous, mais sans aucun ordre de notre part, vous ont troublés par leurs discours et vous ont ébranlés [en vous disant de vous faire circoncire et de respecter la loi]. C'est pourquoi nous avons décidé, d'un commun accord, de choisir des délégués et de vous les envoyer avec nos bien-aimés Barnabas et Paul, ces hommes qui ont livré leur vie pour le nom de notre Seigneur Jésus-Christ. Nous avons donc envoyé Jude et Silas qui vous annonceront de vive voix les mêmes choses. En effet, il a paru bon au Saint-Esprit et à nous de ne pas vous imposer d'autre charge que ce qui est nécessaire: vous abstenir des viandes sacrifiées aux idoles, du sang, des animaux étouffés et de l'immoralité sexuelle. Vous agirez bien en évitant tout cela. Adieu.» Ils prirent donc congé de l’Eglise et allèrent à Antioche, où ils réunirent l’assemblée et lui remirent la lettre. On en fit la lecture et tous se réjouirent de l'encouragement qu'elle leur apportait. Jude et Silas, qui étaient eux-mêmes prophètes, encouragèrent les frères et les fortifièrent en leur parlant longuement. Au bout de quelque temps, ceux-ci les laissèrent retourner en paix vers ceux qui les avaient envoyés. [Toutefois Silas trouva bon de rester.] Paul et Barnabas restèrent à Antioche; ils enseignaient et annonçaient avec beaucoup d'autres la bonne nouvelle de la parole du Seigneur. Quelques jours plus tard, Paul dit à Barnabas: «Retournons visiter nos frères et sœurs dans toutes les villes où nous avons annoncé la parole du Seigneur, pour voir comment ils vont.» Barnabas voulait emmener aussi Jean, surnommé Marc, mais Paul estimait qu'il ne fallait pas prendre avec eux celui qui les avait quittés depuis la Pamphylie et ne les avait pas accompagnés dans leur tâche. Ce désaccord fut assez vif pour qu'ils se séparent l'un de l'autre. Barnabas prit Marc avec lui et embarqua pour l'île de Chypre. Paul choisit Silas et partit, confié par les frères à la grâce du Seigneur. Il traversa la Syrie et la Cilicie en fortifiant les Eglises. Il se rendit ensuite à Derbe et à Lystre. Il y avait là un disciple appelé Timothée, fils d'une femme juive croyante et d'un père grec. Les frères de Lystre et d'Iconium rendaient un bon témoignage de lui. Paul voulut l'emmener avec lui; il le prit et le circoncit à cause des Juifs qui étaient dans ces régions, car tous savaient que son père était grec. Dans les villes où ils passaient, ils transmettaient aux frères les décisions prises par les apôtres et les anciens de Jérusalem en recommandant de les respecter. Les Eglises se fortifiaient dans la foi et augmentaient en nombre chaque jour. Empêchés par le Saint-Esprit d'annoncer la parole en Asie, ils traversèrent la Phrygie et la Galatie. Arrivés près de la Mysie, ils se préparaient à entrer en Bithynie, mais l'Esprit [de Jésus] ne le leur permit pas. Ils traversèrent alors la Mysie et descendirent à Troas. Pendant la nuit, Paul eut une vision; un Macédonien lui apparut et le supplia: «Passe en Macédoine, secours-nous!» Suite à cette vision de Paul, nous avons aussitôt cherché à nous rendre en Macédoine, concluant que le Seigneur nous appelait à y annoncer la bonne nouvelle. Après avoir embarqué à Troas, nous avons fait voile directement vers Samothrace, et le lendemain vers Néapolis. De là nous sommes allés à Philippes qui est la première ville du district de Macédoine et une colonie. Nous avons passé quelques jours dans la ville même. Le jour du sabbat, nous nous sommes rendus à l’extérieur de la ville, au bord d'une rivière où nous pensions trouver un lieu de prière. Nous nous sommes assis et avons parlé aux femmes qui étaient réunies. L'une d'elles s’appelait Lydie. C’était une marchande de pourpre originaire de la ville de Thyatire, qui craignait Dieu. Elle nous écoutait et le Seigneur a ouvert son cœur pour qu'elle soit attentive à ce que disait Paul. Après avoir été baptisée avec sa famille, elle nous a invités en disant: «Si vous me jugez fidèle au Seigneur, entrez dans ma maison et logez-y», et elle a fortement insisté pour que nous acceptions. Alors que nous nous rendions au lieu de prière, une jeune esclave qui avait un esprit de divination est venue à notre rencontre. Par ses prédictions, elle procurait un grand profit à ses maîtres. Elle s’est mise à nous suivre, Paul et nous, en criant: «Ces hommes sont les serviteurs du Dieu très-haut et ils nous annoncent le chemin du salut.» Elle a fait cela pendant plusieurs jours. Paul, agacé, s’est retourné et a dit à l'esprit: «Je t'ordonne, au nom de Jésus-Christ, de sortir d'elle.» Il est sorti au moment même. Quand les maîtres de la servante ont vu disparaître l'espoir de leur gain, ils se sont emparés de Paul et Silas et les ont traînés sur la place publique devant les magistrats. Ils les ont présentés aux juges en disant: «Ces hommes sèment le trouble dans notre ville. Ce sont des Juifs et ils annoncent des coutumes qu'il ne nous est pas permis d’accepter ni de suivre, à nous qui sommes romains.» La foule s’est aussi soulevée contre eux, et les juges ont fait arracher leurs vêtements et ordonné qu'on les batte à coups de fouet. Après les avoir roués de coups, ils les ont jetés en prison en recommandant au gardien de la prison de les surveiller de près. Face à une telle consigne, le gardien les a jetés dans la prison intérieure et a emprisonné leurs pieds dans des entraves. Vers le milieu de la nuit, Paul et Silas priaient et chantaient les louanges de Dieu, et les prisonniers les écoutaient. Tout à coup, il y a eu un tremblement de terre si violent que les fondations de la prison ont été ébranlées. Toutes les portes se sont immédiatement ouvertes et les liens de tous les prisonniers ont été détachés. Lorsque le gardien de la prison s’est réveillé et a vu les portes de la prison ouvertes, il a tiré son épée, prêt à se tuer car il croyait que les prisonniers s'étaient enfuis. Mais Paul a crié d'une voix forte: «Ne te fais pas de mal, car nous sommes tous ici.» Alors le gardien a demandé de la lumière, est entré précipitamment et s’est jeté tout tremblant aux pieds de Paul et de Silas. Il les a fait sortir et a dit: «Seigneurs, que faut-il que je fasse pour être sauvé?» Paul et Silas ont répondu: «Crois au Seigneur Jésus[-Christ] et tu seras sauvé, toi et ta famille.» Et ils lui ont annoncé la parole du Seigneur, ainsi qu'à tous ceux qui étaient dans sa maison. A cette heure-là de la nuit, le gardien les a emmenés pour laver leurs plaies. Il a immédiatement été baptisé, lui et tous les siens. Après les avoir conduits chez lui, il leur a servi à manger. Il se réjouissait avec toute sa famille d'avoir cru en Dieu. Quand il a fait jour, les juges ont envoyé leurs agents dire au gardien de la prison: «Relâche ces hommes.» Le gardien a rapporté ces paroles à Paul: «Les juges ont fait dire de vous relâcher. Sortez donc maintenant et partez dans la paix!» Mais Paul a dit aux agents: «Après nous avoir fait battre en public et sans jugement alors que nous sommes romains, ils nous ont jetés en prison, et maintenant ils nous feraient sortir en secret? Il n'en est pas question. Qu'ils viennent eux-mêmes nous remettre en liberté!» Les agents ont rapporté ces paroles aux juges, qui ont été effrayés en apprenant que Paul et Silas étaient romains. Ils sont venus leur présenter des excuses et les ont libérés en leur demandant de quitter la ville. Une fois sortis de la prison, ils sont entrés chez Lydie et, après avoir vu et encouragé les frères et sœurs, ils sont partis. Paul et Silas passèrent par Amphipolis et Apollonie et arrivèrent à Thessalonique, où les Juifs avaient une synagogue. Paul y entra, conformément à son habitude. Pendant trois sabbats, il discuta avec eux à partir des Ecritures en expliquant et démontrant que le Messie devait souffrir et ressusciter. «Ce Jésus que je vous annonce, disait-il, c'est lui qui est le Messie.» Quelques-uns d'entre eux furent convaincus et se joignirent à Paul et à Silas, ainsi qu'un grand nombre de non-Juifs qui craignaient Dieu et beaucoup de femmes importantes. Cependant, les Juifs restés incrédules prirent avec eux quelques vauriens qui traînaient sur les places, provoquèrent des attroupements et semèrent ainsi le trouble dans la ville. Puis ils se rendirent à la maison de Jason et cherchèrent Paul et Silas pour les amener vers le peuple. Ne les ayant pas trouvés, ils traînèrent Jason et quelques frères devant les magistrats de la ville en criant: «Ces gens qui ont bouleversé le monde sont aussi venus ici, et Jason les a accueillis. Ils agissent tous contre les édits de l'empereur en prétendant qu'il y a un autre roi, Jésus.» Par ces paroles ils troublèrent la foule et les magistrats, qui ne relâchèrent Jason et les autres qu'après avoir obtenu d'eux une caution. Aussitôt les frères firent partir de nuit Paul et Silas pour Bérée. Dès leur arrivée, ils entrèrent dans la synagogue des Juifs. Ces derniers avaient des sentiments plus nobles que ceux de Thessalonique. Ils accueillirent la parole avec beaucoup d'empressement, et ils examinaient chaque jour les Ecritures pour voir si ce qu'on leur disait était exact. Beaucoup d'entre eux crurent donc ainsi que, parmi les non-Juifs, un grand nombre de femmes en vue et d’hommes. Mais quand les Juifs de Thessalonique apprirent que Paul annonçait la parole de Dieu aussi à Bérée, ils y vinrent pour agiter [et troubler] la foule. Alors les frères firent aussitôt partir Paul du côté de la mer, tandis que Silas et Timothée restaient à Bérée. Ceux qui accompagnaient Paul le conduisirent jusqu'à Athènes. Puis ils repartirent, chargés de transmettre à Silas et à Timothée l'ordre de le rejoindre au plus tôt. Pendant que Paul les attendait à Athènes, son esprit était profondément indigné à la vue de cette ville pleine d'idoles. Il s'entretenait donc dans la synagogue avec les Juifs et les non-Juifs qui craignaient Dieu, et chaque jour sur la place publique avec ceux qu'il rencontrait. Quelques philosophes épicuriens et stoïciens se mirent à parler avec lui. Les uns disaient: «Que veut dire ce discoureur?» D'autres, parce qu'il annonçait Jésus et la résurrection, disaient: «Il semble qu'il annonce des divinités étrangères.» Alors ils l’attrapèrent et le conduisirent à l'Aréopage en disant: «Pourrions-nous savoir quel est ce nouvel enseignement que tu apportes? En effet, tu nous fais entendre des choses étranges. Nous voudrions donc savoir ce que cela veut dire.» Or tous les Athéniens et les étrangers qui résidaient là ne passaient leur temps qu'à dire ou à écouter les dernières nouveautés. Paul, debout au milieu de l'Aréopage, dit: «Athéniens, je vous trouve à tout point de vue extrêmement religieux. En effet, en parcourant votre ville et en examinant les objets de votre culte, j'ai même découvert un autel avec cette inscription: ‘A un dieu inconnu’! Celui que vous révérez sans le connaître, c'est celui que je vous annonce. Le Dieu qui a fait le monde et tout ce qui s'y trouve est le Seigneur du ciel et de la terre, et il n'habite pas dans des temples faits par la main de l'homme. Il n'est pas servi par des mains humaines, comme s'il avait besoin de quoi que ce soit, lui qui donne à tous la vie, le souffle et toute chose. Il a fait en sorte que tous les peuples, issus d'un seul homme, habitent sur toute la surface de la terre, et il a déterminé la durée des temps et les limites de leur lieu d’habitation. Il a voulu qu'ils cherchent le Seigneur et qu'ils s'efforcent de le trouver en tâtonnant, bien qu'il ne soit pas loin de chacun de nous. En effet, c’est en lui que nous avons la vie, le mouvement et l'être, comme l’ont aussi dit quelques-uns de vos poètes: ‘Nous sommes aussi de sa race.’ Ainsi donc, puisque nous sommes de la race de Dieu, nous ne devons pas croire que la divinité ressemble à de l'or, à de l'argent ou à de la pierre, sculptés par l'art et l'imagination de l’être humain. Sans tenir compte des temps d'ignorance, Dieu annonce maintenant à tous les êtres humains, partout où ils se trouvent, qu'ils doivent changer d’attitude, parce qu'il a fixé un jour où il jugera le monde avec justice par l'homme qu'il a désigné. Il en a donné à tous une preuve certaine en le ressuscitant.» Lorsqu'ils entendirent parler de résurrection des morts, les uns se moquèrent et les autres dirent: «Nous t'entendrons là-dessus une autre fois.» Ainsi Paul se retira du milieu d'eux. Quelques-uns cependant se joignirent à lui et crurent. Parmi eux figuraient Denys l'aréopagite, une femme du nom de Damaris et d'autres avec eux. Après cela, Paul partit d'Athènes et se rendit à Corinthe. Il y trouva un Juif du nom d’Aquilas, originaire du Pont, qui venait d’arriver d'Italie avec sa femme Priscille parce que Claude avait ordonné à tous les Juifs de quitter Rome. Il se lia avec eux; comme il avait le même métier, il resta chez eux et ils travaillèrent ensemble: ils étaient fabricants de tentes. Chaque sabbat, Paul discourait dans la synagogue et persuadait des Juifs et des Grecs. Quand Silas et Timothée arrivèrent de la Macédoine, pressé par l’Esprit, il attestait aux Juifs que Jésus est le Messie. Mais comme ils s'opposaient à lui et l’insultaient, Paul secoua ses vêtements et leur dit: «Que votre sang retombe sur votre tête! J'en suis pur. Dès maintenant, j'irai vers les non-Juifs.» Il sortit de là et se rendit chez un dénommé [Titius] Justus, un homme qui craignait Dieu et dont la maison était contiguë à la synagogue. Cependant Crispus, le chef de la synagogue, crut au Seigneur, ainsi que toute sa famille. Beaucoup de Corinthiens écoutèrent Paul; ils crurent aussi et furent baptisés. Le Seigneur dit à Paul dans une vision pendant la nuit: «N’aie pas peur, mais parle et ne te tais pas, car je suis moi-même avec toi et personne ne s’attaquera à toi pour te faire du mal. En effet, j'ai un peuple nombreux dans cette ville.» Il s’établit là un an et six mois, enseignant la parole de Dieu parmi les Corinthiens. Pendant que Gallion était gouverneur de l'Achaïe, les Juifs se soulevèrent d'un commun accord contre Paul et le conduisirent devant le tribunal en disant: «Cet homme incite les gens à servir Dieu d'une manière contraire à la loi.» Paul allait ouvrir la bouche lorsque Gallion dit aux Juifs: «S'il s'agissait d'une injustice ou d'une mauvaise action, je vous écouterais comme il convient, Juifs. Mais s'il s'agit de discussions sur une parole, sur des noms et sur votre loi, cela vous regarde: je ne veux pas être juge de ces affaires.» Et il les renvoya du tribunal. Alors tous [les Grecs] s’emparèrent de Sosthène, le chef de la synagogue, et le frappèrent devant le tribunal sans que Gallion ne s'en soucie. Paul resta encore assez longtemps à Corinthe. Ensuite il prit congé des frères et sœurs et embarqua pour la Syrie avec Priscille et Aquilas. Il s'était fait raser la tête à Cenchrées, car il avait fait un vœu. Ils arrivèrent à Ephèse où Paul laissa ses compagnons. Lui-même entra dans la synagogue et s'entretint avec les Juifs, qui lui demandèrent de prolonger son séjour [chez eux]. Mais il refusa et prit congé d'eux en disant: «[Il faut absolument que je célèbre la fête prochaine à Jérusalem.] Je reviendrai vers vous, si Dieu le veut.» Et il partit d'Ephèse en bateau. Il débarqua à Césarée et monta à Jérusalem pour saluer l'Eglise, puis il descendit à Antioche. Après avoir passé quelque temps à Antioche, Paul se mit en route et parcourut successivement la Galatie et la Phrygie en fortifiant tous les disciples. Un Juif originaire d'Alexandrie du nom d'Apollos était arrivé à Ephèse. C’était un homme éloquent et versé dans les Ecritures. Il était instruit quant à la voie du Seigneur et, plein de ferveur, il annonçait et enseignait avec exactitude ce qui concerne Jésus, bien que ne connaissant que le baptême de Jean. Il se mit à parler avec assurance dans la synagogue. Après l'avoir écouté, Aquilas et Priscille le prirent avec eux et lui exposèrent plus exactement la voie de Dieu. Comme il voulait aller en Achaïe, les frères l'y encouragèrent et écrivirent aux disciples de lui faire bon accueil. Dès son arrivée, il se rendit, par la grâce de Dieu, très utile aux croyants. En effet, il réfutait avec force les Juifs en public et il démontrait par les Ecritures que Jésus est le Messie. Pendant qu'Apollos était à Corinthe, Paul arriva à Ephèse après avoir traversé les hautes provinces de l'Asie. Il rencontra quelques disciples et leur dit: «Avez-vous reçu le Saint-Esprit lorsque vous avez cru?» Ils lui répondirent: «Nous n'avons même pas entendu parler d'un Saint-Esprit.» Il demanda: «Quel baptême avez-vous donc reçu?» Ils répondirent: «Le baptême de Jean.» Alors Paul dit: «Jean a baptisé du baptême de repentance, en disant au peuple de croire en celui qui venait après lui, c'est-à-dire en Jésus [le Messie].» Sur ces paroles, ils furent baptisés au nom du Seigneur Jésus. Lorsque Paul posa les mains sur eux, le Saint-Esprit vint sur eux et ils se mirent à parler en langues et à prophétiser. Il y avait une douzaine d’hommes en tout. Ensuite Paul entra dans la synagogue où il parla avec assurance. Pendant 3 mois, il discuta de ce qui concerne le royaume de Dieu et il s'efforça de persuader ceux qui l'écoutaient. Cependant, quelques-uns restaient endurcis et incrédules et disaient du mal de la voie du Seigneur devant la foule. Alors il les quitta, prit les disciples à part et enseigna chaque jour dans l'école d'un dénommé Tyrannus. Cela dura 2 ans, si bien que tous les habitants de l'Asie, juifs et non juifs, entendirent la parole du Seigneur. Dieu faisait des miracles extraordinaires par l’intermédiaire de Paul, au point qu'on appliquait sur les malades des linges ou des mouchoirs qui avaient touché son corps; les maladies les quittaient et les esprits mauvais sortaient [d’eux]. Quelques exorcistes juifs ambulants essayèrent de prononcer le nom du Seigneur Jésus sur ceux qui avaient des esprits mauvais; ils disaient: «Nous vous conjurons par le Jésus que Paul prêche!» Ceux qui faisaient cela étaient sept fils de Scéva, un Juif chef des prêtres. L'esprit mauvais leur répondit: «Je connais Jésus et je sais qui est Paul; mais vous, qui êtes-vous?» Alors l'homme qui avait l'esprit mauvais en lui se jeta sur eux, les maîtrisa tous et les maltraita de telle sorte qu'ils s'enfuirent de cette maison nus et blessés. Cela fut connu de tous les habitants d’Ephèse, juifs et non juifs; la crainte s'empara de tous et on célébrait la grandeur du nom du Seigneur Jésus. Beaucoup de croyants venaient reconnaître publiquement ce qu'ils avaient fait. Un grand nombre de ceux qui avaient pratiqué la magie apportèrent leurs livres et les brûlèrent devant tout le monde. On en estima la valeur à 50'000 pièces d'argent. C'est ainsi que la parole du Seigneur se propageait et gagnait en puissance. Après ces événements, Paul forma le projet d'aller à Jérusalem en traversant la Macédoine et l'Achaïe. «Quand j'y serai allé, disait-il, il faudra aussi que je me rende à Rome.» Il envoya en Macédoine deux de ses aides, Timothée et Eraste, et resta lui-même encore quelque temps en Asie. A cette époque, il se produisit un grand trouble au sujet de la voie du Seigneur. En effet, un orfèvre du nom de Démétrius fabriquait des temples d'Artémis en argent et procurait un gain considérable aux artisans. Il les rassembla avec ceux qui exerçaient une activité similaire et dit: «Vous savez que notre prospérité dépend de cette industrie. Or, vous voyez et entendez dire que non seulement à Ephèse, mais dans presque toute l'Asie, ce Paul a persuadé et détourné une grande foule en disant que les dieux fabriqués par la main de l’homme ne sont pas des dieux. Cela risque non seulement de discréditer notre activité, mais aussi de réduire à néant l’importance du temple de la grande déesse Artémis et même de dépouiller de sa majesté celle que toute l'Asie et le monde entier vénèrent.» A ces mots, ils furent remplis de colère et se mirent à crier: «Grande est l'Artémis des Ephésiens!» Toute la ville fut dans l'agitation. Ils se précipitèrent tous ensemble au théâtre en entraînant avec eux Gaïus et Aristarque, des Macédoniens compagnons de voyage de Paul. Paul voulait se présenter devant le peuple, mais les disciples l'en empêchèrent, et même quelques Asiarques qui étaient ses amis envoyèrent quelqu'un vers lui pour l’inviter à ne pas se rendre au théâtre. Les uns criaient une chose, les autres une autre, car la confusion régnait dans l'assemblée et la plupart ne savaient pas pourquoi ils s'étaient réunis. Alors on fit sortir de la foule Alexandre, que les Juifs poussaient en avant, et Alexandre fit signe de la main qu'il voulait parler au peuple. Mais quand ils reconnurent qu'il était juif, tous crièrent d'une seule voix pendant près de deux heures: «Grande est l'Artémis des Ephésiens!» Cependant le secrétaire de la ville put calmer la foule: «Ephésiens, dit-il, quelle est la personne qui ignore que la ville d'Ephèse est la gardienne du temple de la grande [déesse] Artémis et de sa statue tombée du ciel? C'est un fait incontestable! Vous devez vous calmer et ne rien faire avec précipitation. En effet, vous avez amené ces hommes ici alors qu’ils ne sont coupables ni de sacrilège ni de blasphème envers notre déesse. Si donc Démétrius et les artisans qui l’accompagnent ont à se plaindre de quelqu'un, il y a des jours d'audience et des gouverneurs: qu'ils portent plainte. Et si vous avez d'autres réclamations, cela se réglera dans une assemblée légale. Nous risquons en effet d'être accusés de révolte pour ce qui s'est passé aujourd'hui, puisqu'il n'existe aucun motif qui nous permette de justifier cet attroupement.» Avec ces paroles, il congédia l'assemblée. Lorsque le tumulte eut cessé, Paul fit venir les disciples [et les encouragea], puis il prit congé d'eux et partit pour la Macédoine. Il parcourut cette région en adressant de nombreuses paroles d'encouragement aux croyants et se rendit en Grèce où il séjourna trois mois. Il était sur le point d'embarquer pour la Syrie, mais comme les Juifs formaient un complot contre lui, il décida de repartir par la Macédoine. Il avait pour l'accompagner [jusqu'en Asie] Sopater de Bérée, [fils de Pyrrhus,] Aristarque et Secundus de Thessalonique, Gaïus de Derbe, Timothée, ainsi que Tychique et Trophime, originaires d'Asie. Ceux-ci prirent les devants et nous attendirent à Troas. De notre côté, après la fête des pains sans levain, nous avons embarqué à Philippes et, au bout de 5 jours, nous les avons rejoints à Troas où nous avons passé 7 jours. Le dimanche, nous étions réunis pour rompre le pain. Comme il devait partir le lendemain, Paul s'entretenait avec les disciples, et il a prolongé son discours jusqu'à minuit. Il y avait beaucoup de lampes dans la chambre à l'étage où nous étions rassemblés. Or, un jeune homme du nom d'Eutychus était assis sur le bord de la fenêtre. Il s'est profondément endormi pendant le long discours de Paul et, entraîné par le sommeil, il est tombé du troisième étage. Quand on a cherché à le relever, il était mort. Mais Paul est descendu, s’est penché sur lui et l’a pris dans ses bras en disant: «Ne vous inquiétez pas, car son âme est en lui.» Ensuite il est remonté, a rompu le pain et a mangé. Il a poursuivi ses entretiens jusqu'à l'aube, puis il est parti. Le jeune homme a été ramené vivant, à leur grande consolation. Quant à nous, nous avons pris les devants pour embarquer sur un bateau à destination d’Assos. Nous devions y reprendre Paul, conformément à ses instructions, car il voulait faire la route à pied. Lorsqu'il nous a rejoints à Assos, nous l'avons pris à bord et sommes allés à Mytilène. De là, continuant par la mer, nous sommes arrivés le lendemain en face de Chios. Le jour suivant nous sommes passés par Samos, et le jour d'après nous sommes arrivés à Milet. Paul avait décidé de passer au large d'Ephèse sans s'y arrêter afin de ne pas perdre de temps en Asie; il se dépêchait en effet pour être, si possible, le jour de la Pentecôte à Jérusalem. Cependant, de Milet, il a envoyé chercher à Ephèse les anciens de l'Eglise. Lorsqu'ils sont arrivés vers lui, il leur a dit: «Vous savez de quelle manière je me suis toujours comporté avec vous, depuis le jour où j’ai mis le pied en Asie: j'ai servi le Seigneur en toute humilité, avec [beaucoup de] larmes et au milieu des épreuves que provoquaient pour moi les complots des Juifs. Vous savez que, sans rien cacher, je vous ai annoncé et enseigné tout ce qui vous était utile, en public et dans les maisons, en appelant les Juifs et les non-Juifs à changer d’attitude en se tournant vers Dieu et à croire en notre Seigneur Jésus[-Christ]. »Et maintenant, voici que, lié par l'Esprit, je vais à Jérusalem sans savoir ce qui m'y arrivera. Je sais seulement que, de ville en ville, l'Esprit saint m'avertit que des liens et des souffrances m'attendent. Mais je n’y attache aucune importance et je ne considère pas ma vie comme précieuse, pourvu que j'accomplisse [avec joie] ma course et le ministère que le Seigneur Jésus m'a confié: annoncer la bonne nouvelle de la grâce de Dieu. »Désormais, je le sais, vous ne verrez plus mon visage, vous tous au milieu de qui j'ai passé en prêchant le royaume [de Dieu]. C'est pourquoi je vous déclare aujourd'hui que je suis pur du sang de vous tous, car je vous ai annoncé tout le plan de Dieu sans rien en cacher. Faites donc bien attention à vous-mêmes et à tout le troupeau dont le Saint-Esprit vous a confié la responsabilité; prenez soin de l'Eglise de Dieu qu'il s'est acquise par son propre sang. Je sais qu'après mon départ des loups cruels s'introduiront parmi vous, et ils n'épargneront pas le troupeau; de vos propres rangs surgiront des hommes qui donneront des enseignements pervertis pour entraîner les disciples à leur suite. Restez donc vigilants et souvenez-vous que durant 3 ans, nuit et jour, je n'ai pas cessé d'avertir avec larmes chacun de vous. »Et maintenant, [frères,] je vous confie à Dieu et au message de sa grâce, lui qui a le pouvoir d'édifier et de [vous] donner un héritage avec tous les saints. Je n'ai désiré ni l'argent, ni l'or, ni les habits de personne. Vous le savez vous-mêmes, les mains que voici ont pourvu à mes besoins et à ceux de mes compagnons. En tout, je vous ai montré qu'il faut travailler ainsi pour soutenir les faibles et se rappeler les paroles du Seigneur Jésus, puisqu’il a lui-même dit: ‘Il y a plus de bonheur à donner qu'à recevoir.’» Après avoir dit cela, il s’est mis à genoux et a prié avec eux tous. Tous ont alors fondu en larmes; ils se jetaient au cou de Paul et l'embrassaient, attristés surtout parce qu'il avait dit qu'ils ne verraient plus son visage. Puis ils l'ont accompagné jusqu'au bateau. Après nous être séparés, nous avons pris la mer pour aller directement à Cos, puis le lendemain à Rhodes, et de là à Patara. Ayant trouvé un bateau qui faisait la traversée vers la Phénicie, nous sommes montés à bord et sommes partis. Arrivés en vue de l'île de Chypre, nous l'avons laissée à gauche, poursuivant notre route du côté de la Syrie pour débarquer à Tyr. Le bateau devait en effet décharger sa cargaison. Comme nous avons trouvé des disciples, nous sommes restés 7 jours avec eux. Poussés par l'Esprit, les disciples disaient à Paul de ne pas monter à Jérusalem mais, une fois les 7 jours passés, nous sommes repartis pour continuer notre route. Tous nous ont accompagnés avec leur femme et leurs enfants jusqu'à l’extérieur de la ville. Nous nous sommes agenouillés sur le rivage et avons prié. Puis, après avoir pris congé les uns des autres, nous sommes montés sur le bateau tandis qu’ils retournaient chez eux. Mettant un terme à notre navigation, nous sommes allés de Tyr à Ptolémaïs où nous avons salué les frères et sœurs et passé un jour avec eux. Nous sommes repartis le lendemain pour Césarée. Là, nous sommes entrés chez Philippe l'évangéliste, qui était l'un des sept, et nous avons logé chez lui. Il avait quatre filles vierges qui prophétisaient. Nous étions là depuis plusieurs jours lorsqu'un prophète du nom d'Agabus est descendu de Judée et est venu nous trouver. Il a pris la ceinture de Paul, s'est attaché les pieds et les mains et a dit: «Voici ce que déclare le Saint-Esprit: ‘L'homme à qui appartient cette ceinture, les Juifs l’attacheront de la même manière à Jérusalem et le livreront entre les mains des non-Juifs.’» En entendant cela, nous-mêmes et les croyants de Césarée, nous avons supplié Paul de ne pas monter à Jérusalem. Il a alors répondu: «Que faites-vous là à pleurer et à me briser le cœur? Je suis prêt non seulement à être emprisonné, mais encore à mourir à Jérusalem pour le nom du Seigneur Jésus.» Comme il ne se laissait pas persuader, nous n'avons pas insisté et avons dit: «Que la volonté du Seigneur soit faite!» A la fin de ces quelques jours, nous avons fait nos préparatifs et sommes montés à Jérusalem. Quelques disciples de Césarée sont aussi venus avec nous et nous ont conduits chez un certain Mnason, originaire de l'île de Chypre. Il était disciple depuis longtemps et nous devions loger chez lui. A notre arrivée à Jérusalem, les frères et sœurs nous ont accueillis avec joie. Le lendemain, Paul s’est rendu avec nous chez Jacques, où tous les anciens se sont réunis. Après les avoir salués, il a raconté en détail ce que Dieu avait fait au milieu des non-Juifs à travers son ministère. Après l'avoir entendu, ils se sont mis à célébrer la gloire du Seigneur. Puis ils lui ont dit: «Tu vois, frère, combien de milliers de Juifs on compte parmi les croyants, et tous sont zélés pour la loi. Or, ils ont entendu dire que tu enseignes à tous les Juifs vivant parmi les non-Juifs d’abandonner la loi de Moïse; tu leur dirais de ne pas circoncire leurs enfants et de ne pas se conformer aux coutumes. Que faire donc? Sans aucun doute [une foule se rassemblera, car] on apprendra que tu es venu. C'est pourquoi, fais ce que nous allons te dire. Il y a parmi nous quatre hommes qui ont fait un vœu. Prends-les avec toi, accomplis la cérémonie de purification avec eux et pourvois à leurs dépenses afin qu'ils se rasent la tête. Ainsi, tous sauront que ce qu'ils ont entendu dire sur ton compte est faux, mais que toi aussi tu vis en respectant la loi. Quant aux croyants d’origine non juive, nous leur avons communiqué par écrit notre décision: ils doivent [seulement] s'abstenir des viandes sacrifiées aux idoles, du sang, des animaux étouffés et de l'immoralité sexuelle.» Paul prit alors ces hommes, se purifia avec eux et entra le lendemain dans le temple pour annoncer à quelle date la période de purification prendrait fin et l'offrande serait présentée pour chacun d'eux. Vers la fin des 7 jours, les Juifs d'Asie qui avaient vu Paul dans le temple soulevèrent toute la foule et s’emparèrent de lui. Ils criaient: «Israélites, au secours! Voici l'homme qui donne partout et à tout le monde un enseignement dirigé contre le peuple, contre la loi et contre cet endroit. Il a même introduit des non-Juifs dans le temple et profané ce saint lieu.» En effet, ils avaient vu Trophime d'Ephèse avec lui dans la ville et croyaient que Paul l'avait fait entrer dans le temple. Toute la ville fut dans l'agitation et le peuple accourut de tous côtés. Ils s’emparèrent de Paul et le traînèrent à l’extérieur du temple, dont on ferma aussitôt les portes. Ils cherchaient à le tuer quand on informa le commandant de la garnison romaine que tout Jérusalem était dans le désordre. Il prit immédiatement des soldats et des officiers et courut vers la foule. Quand ils virent le commandant et les soldats, ils arrêtèrent de frapper Paul. Alors le commandant s’approcha, s’empara de lui et ordonna qu’on l’attache avec deux chaînes. Puis il demanda qui il était et ce qu'il avait fait. Cependant, dans la foule les uns criaient une chose, les autres une autre. Comme il ne pouvait rien apprendre de certain à cause du tumulte, il ordonna de conduire Paul dans la forteresse. Lorsque celui-ci arriva sur les marches de l’escalier, il dut être porté par les soldats à cause de la violence de la foule, car l’ensemble du peuple suivait en criant: «A mort!» Au moment où on allait le faire entrer dans la forteresse, Paul demanda au commandant: «M'est-il permis de te dire quelque chose?» Le commandant répondit: «Tu sais le grec? Tu n'es donc pas cet Egyptien qui s'est révolté dernièrement et qui a emmené 4000 rebelles dans le désert?» Paul reprit: «Je suis juif de Tarse en Cilicie, citoyen d'une ville qui n'est pas sans importance. Je t'en prie, permets-moi de parler au peuple!» Le commandant le lui permit et Paul, debout sur les marches, fit signe de la main au peuple. Un profond silence s'établit. Paul leur adressa la parole en langue hébraïque: «Mes frères et mes pères, écoutez ce que j'ai maintenant à vous dire pour ma défense!» Lorsqu'ils entendirent qu'il leur parlait en langue hébraïque, ils redoublèrent de calme. Paul dit alors: «Je suis juif, né à Tarse en Cilicie, mais j'ai été élevé à Jérusalem et formé aux pieds de Gamaliel dans la connaissance exacte de la loi héritée de nos ancêtres; j'étais plein de zèle pour Dieu, comme vous l'êtes tous aujourd'hui. J'ai combattu à mort cet enseignement, enchaînant et mettant en prison hommes et femmes. Le grand-prêtre et tout le collège des anciens m'en sont témoins, puisque j'ai même reçu d'eux des lettres pour les frères de Damas, où je me suis rendu afin d'arrêter ceux qui s'y trouvaient et de les ramener à Jérusalem pour les faire punir. »J'étais en chemin et j'approchais de Damas quand tout à coup, vers midi, une grande lumière venue du ciel a resplendi autour de moi. Je suis tombé par terre et j’ai entendu une voix qui me disait: ‘Saul, Saul, pourquoi me persécutes-tu?’ J’ai répondu: ‘Qui es-tu, Seigneur?’ Il m’a dit: ‘Je suis Jésus de Nazareth, celui que tu persécutes.’ Ceux qui étaient avec moi ont bien vu la lumière [et ont été effrayés], mais ils n’ont pas compris celui qui me parlait. Alors j’ai dit: ‘Que dois-je faire, Seigneur?’ Et le Seigneur m’a dit: ‘Lève-toi, va à Damas et là on te dira tout ce que tu dois faire.’ Comme je ne voyais plus à cause de l'éclat de cette lumière, ceux qui étaient avec moi m’ont pris par la main et je suis arrivé à Damas. »Or un certain Ananias, un homme pieux, fidèle à la loi et estimé de tous les Juifs qui résidaient à Damas, est venu me trouver. Il m’a dit: ‘Saul, mon frère, retrouve la vue.’ Au même instant, j’ai pu le voir. Il a ajouté: ‘Le Dieu de nos ancêtres t'a destiné à connaître sa volonté, à voir le juste et à entendre les paroles de sa bouche, car tu seras son témoin, devant tous les hommes, de ce que tu as vu et entendu. Et maintenant, pourquoi tarder? Lève-toi, sois baptisé et sois lavé de tes péchés en faisant appel au nom du Seigneur.’ »De retour à Jérusalem, comme je priais dans le temple, je suis tombé en extase et j’ai vu le Seigneur qui me disait: ‘Dépêche-toi, sors rapidement de Jérusalem parce qu'ils n’accueilleront pas ton témoignage à mon sujet.’ J’ai répondu: ‘Seigneur, ils savent bien que j’allais de synagogue en synagogue pour faire mettre en prison et fouetter ceux qui croyaient en toi. De plus, lorsqu'on a versé le sang d'Etienne, ton témoin, j'étais moi-même présent, approuvant [son exécution] et gardant les vêtements de ceux qui le faisaient mourir.’ Alors le Seigneur m’a dit: ‘Vas-y, car je t'enverrai au loin vers les non-Juifs.’» La foule l’avait écouté jusqu'à ces mots, mais ils se mirent alors à crier: «Fais disparaître de la terre un pareil homme! Il n'est pas digne de vivre.» Ils poussaient des cris, jetaient leurs vêtements et lançaient de la poussière en l'air. Le commandant ordonna de faire entrer Paul dans la forteresse et de procéder à son interrogatoire par le fouet afin de savoir pour quel motif ils criaient ainsi contre lui. Alors qu'ils l'attachaient avec des courroies, Paul dit à l’officier qui était présent: «Avez-vous le droit de fouetter un citoyen romain qui n'est pas même condamné?» A ces mots, l’officier alla avertir le commandant en disant: «Attention à ce que tu vas faire, car cet homme est romain.» S’approchant de Paul, le commandant lui demanda: «Dis-moi, es-tu romain?» «Oui», répondit-il. Le commandant reprit: «C'est avec beaucoup d'argent que j'ai acquis ce droit de citoyen.» «Quant à moi, dit Paul, je l’ai de naissance.» Aussitôt ceux qui devaient procéder à l’interrogatoire se retirèrent, et le commandant eut peur en prenant conscience que Paul était romain et qu'il l'avait fait enchaîner. Le lendemain, le commandant voulut savoir avec certitude de quoi les Juifs l'accusaient. Il le fit détacher et donna l'ordre aux chefs des prêtres et à tout le sanhédrin de se réunir; puis il fit venir Paul et le plaça au milieu d'eux. Les regards fixés sur le sanhédrin, Paul dit: «Mes frères, c'est en toute bonne conscience que je me suis conduit devant Dieu jusqu'à aujourd’hui.» Le grand-prêtre Ananias ordonna à ceux qui étaient près de lui de le frapper sur la bouche. Alors Paul lui dit: «C’est toi que Dieu va frapper, muraille blanchie! Tu sièges pour me juger conformément à la loi et tu violes la loi en ordonnant qu'on me frappe!» Ceux qui étaient près de lui dirent: «Tu insultes le grand-prêtre de Dieu!» Paul répondit: «Frères, je ne savais pas que c'était le grand-prêtre. En effet, il est écrit: Tu ne parleras pas mal du chef de ton peuple. » Sachant qu'une partie de l'assemblée était composée de sadducéens et l'autre de pharisiens, Paul s’écria dans le sanhédrin: «Mes frères, je suis pharisien, fils de pharisien. C'est à cause de l'espérance de la résurrection des morts que je suis mis en jugement.» Quand il eut dit cela, un débat surgit entre les pharisiens et les sadducéens, et l'assemblée se divisa. En effet, les sadducéens disent qu'il n'y a ni résurrection, ni ange, ni esprit, tandis que les pharisiens affirment le contraire. Il y eut une grande clameur et les spécialistes de la loi membres du parti des pharisiens se levèrent. Ils s’engagèrent avec force dans le débat en disant: «Nous ne trouvons rien de mal chez cet homme. Et si un esprit ou un ange lui avait parlé? [Ne combattons pas contre Dieu.]» Comme le débat devenait vif, le commandant eut peur que Paul ne soit mis en pièces par ces hommes, et il ordonna aux soldats de descendre pour l'enlever du milieu d'eux et le conduire à la forteresse. La nuit suivante, le Seigneur apparut à Paul et dit: «Prends courage, [Paul]: de même que tu as rendu témoignage de ce qui me concerne à Jérusalem, il faut aussi que tu rendes témoignage à Rome.» Le jour venu, quelques Juifs formèrent un complot et s'engagèrent, sous peine de malédiction contre eux-mêmes, à ne rien manger ni boire tant qu’ils n’auraient pas tué Paul. Ceux qui formèrent cette conspiration étaient plus de 40. Ils allèrent trouver les chefs des prêtres et les anciens pour leur dire: «Nous nous sommes engagés, sous peine de malédiction contre nous-mêmes, à ne rien manger avant d'avoir tué Paul. Vous donc, maintenant, adressez-vous avec le sanhédrin au commandant romain pour qu'il l'amène [demain] devant vous, sous prétexte d'examiner son cas plus en détail; de notre côté, nous sommes prêts à le mettre à mort avant qu'il n’arrive ici.» Mais le fils de la sœur de Paul entendit parler du guet-apens et il alla dans la forteresse en informer Paul. Paul appela l'un des officiers romains et dit: «Conduis ce jeune homme vers le commandant, car il a quelque chose à lui rapporter.» L’officier prit le jeune homme avec lui, le conduisit vers le commandant et dit: «Le prisonnier Paul m'a appelé et m'a prié de t'amener ce jeune homme qui a quelque chose à te dire.» Le commandant prit le jeune homme par la main, se retira à l'écart et l’interrogea: «Qu'as-tu à m'annoncer?» Il répondit: «Les Juifs ont convenu de te demander d'amener Paul demain devant le sanhédrin, sous prétexte d'enquêter plus en détail sur son cas. Ne te fie pas à eux, car plus de 40 d'entre eux lui dressent un guet-apens et se sont engagés, sous peine de malédiction contre eux-mêmes, à ne rien manger ni boire avant de l'avoir tué; maintenant ils sont prêts et n'attendent que ton accord.» Le commandant renvoya le jeune homme après lui avoir recommandé: «Ne dis à personne que tu m'as dévoilé cela.» Ensuite il appela deux officiers et dit: «Tenez prêts, dès neuf heures du soir, 200 soldats, 70 cavaliers et 200 archers pour aller jusqu'à Césarée. Préparez aussi des chevaux pour conduire Paul sain et sauf au gouverneur Félix.» Il écrivit la lettre suivante: «Claude Lysias au très excellent gouverneur Félix, salut! Cet homme dont les Juifs s'étaient emparés allait être tué par eux. Je suis alors intervenu avec des soldats et le leur ai arraché, car j'avais appris qu'il était romain. Voulant connaître le motif pour lequel ils l'accusaient, je l'ai amené devant leur tribunal. J'ai découvert qu'il était accusé au sujet de questions relatives à leur loi, mais qu'il n'avait commis aucune faute qui mérite la mort ou la prison. Puis, informé que les Juifs préparaient un complot contre lui, je te l'ai immédiatement envoyé en faisant savoir à ses accusateurs qu’ils devront porter plainte contre lui devant toi. [Adieu.]» Conformément à l’ordre qu’ils avaient reçu, les soldats prirent Paul et le conduisirent pendant la nuit jusqu'à Antipatris. Le lendemain, ils laissèrent les cavaliers poursuivre la route avec lui et retournèrent à la forteresse. Arrivés à Césarée, les cavaliers remirent la lettre au gouverneur et lui présentèrent Paul. Après avoir lu la lettre, le gouverneur demanda de quelle province venait Paul. Apprenant qu'il était originaire de la Cilicie, il lui dit: «Je t'entendrai quand tes accusateurs seront venus.» Puis il ordonna de le garder dans le prétoire d'Hérode. Cinq jours après, le grand-prêtre Ananias descendit à Césarée avec des anciens et un avocat du nom de Tertulle. Ils portèrent plainte contre Paul devant le gouverneur. Paul fut convoqué et Tertulle se mit à l'accuser en disant: «Grâce à toi, très excellent Félix, nous jouissons d'une paix profonde et cette nation a obtenu des réformes salutaires grâce à tes soins prévoyants; partout et toujours, nous les accueillons avec une entière reconnaissance. Mais, pour ne pas te déranger davantage, je te prie, dans ta bienveillance, de nous écouter quelques instants. Nous avons découvert que cet homme est une peste; il provoque des révoltes parmi tous les Juifs du monde. C'est un chef de la secte des Nazaréens, et il a même tenté de profaner le temple. Nous l'avons arrêté [et nous avons voulu le juger d’après notre loi, mais le commandant Lysias est arrivé. Il l'a arraché de nos mains avec une grande violence et a donné l’ordre à ses accusateurs de venir devant toi.] Tu pourras toi-même, en l'interrogeant, reconnaître le bien-fondé de toutes les accusations que nous portons contre lui.» Les Juifs appuyèrent ce réquisitoire en déclarant que c'était bien exact. Lorsque le gouverneur lui fit signe de parler, Paul répondit: «Je sais que tu es juge de cette nation depuis de nombreuses années, et c'est avec confiance que je prends la parole pour défendre ma cause. Comme tu peux le vérifier, il n'y a pas plus de 12 jours que je suis monté à Jérusalem pour adorer Dieu. Ni dans le temple, ni dans les synagogues, ni dans la ville on ne m'a trouvé en train de discuter avec quelqu'un ou de provoquer un soulèvement de la foule. Ils ne peuvent pas prouver ce dont ils m'accusent maintenant. Je t'avoue bien que je sers le Dieu de mes ancêtres selon la voie qu'ils appellent une secte. Je crois tout ce qui est écrit dans la loi et dans les prophètes, et j'ai en Dieu l’espérance, comme ils l'ont eux-mêmes, qu'il y aura une résurrection des justes et des injustes. C'est pourquoi je m'efforce d'avoir constamment une conscience sans reproche devant Dieu et devant les hommes. Après une absence de plusieurs années, je suis venu pour apporter des dons à ma nation et présenter des offrandes. C'est alors que quelques Juifs d'Asie m'ont trouvé dans le temple; j’avais accompli la cérémonie de purification et il n’y avait ni attroupement ni tumulte. C'était à eux de se présenter devant toi et de m'accuser, s'ils avaient quelque chose contre moi. Ou bien, que ceux qui sont ici déclarent de quel crime ils m'ont trouvé coupable lorsque j'ai comparu devant le sanhédrin, à moins qu’il ne s’agisse uniquement de la parole que j'ai lancée au milieu d'eux: ‘C'est à cause de la résurrection des morts que je suis aujourd'hui mis en jugement devant vous.’» Félix, qui était parfaitement au courant de ce qui concernait cet enseignement, les renvoya en disant: «Quand le commandant Lysias sera venu, j'examinerai votre affaire.» Il donna l'ordre à l’officier de garder Paul tout en lui laissant une certaine liberté et de n'empêcher aucun de ses proches de lui rendre des services [ou de venir le voir]. Quelques jours plus tard, Félix vint avec sa femme Drusille, qui était juive, et il fit appeler Paul. Il l’écouta parler de la foi en Christ. Mais lorsque Paul discuta de la justice, de la maîtrise de soi et du jugement à venir, Félix fut effrayé et lui dit: «Retire-toi pour le moment. Quand j'en trouverai l'occasion, je te rappellerai.» Il espérait en même temps que Paul lui donnerait de l'argent [pour qu'il le relâche]; c'est pourquoi il le faisait venir assez souvent pour s'entretenir avec lui. Deux ans passèrent ainsi et Félix eut pour successeur Porcius Festus. Dans le désir de plaire aux Juifs, Félix laissa Paul en prison. Trois jours après son arrivée dans la province, Festus monta de Césarée à Jérusalem. Les chefs des prêtres et les personnalités juives portèrent plainte contre Paul devant lui. Ils lui demandèrent avec insistance la faveur de le faire venir à Jérusalem. Ils préparaient un guet-apens pour le tuer en chemin. Festus répondit alors que Paul était gardé à Césarée et que lui-même devait bientôt repartir. «Que ceux parmi vous qui sont compétents descendent avec moi, dit-il, et si cet homme a commis une faute, qu'ils l'accusent.» Festus ne passa que huit à dix jours parmi eux, puis il redescendit à Césarée. Le lendemain, il prit place au tribunal et donna l'ordre d'amener Paul. Quand celui-ci fut arrivé, les Juifs venus de Jérusalem l'entourèrent et portèrent contre lui de nombreuses et graves accusations qu'ils n'étaient pas en mesure de prouver. Paul présenta sa défense en disant: «Je n'ai commis aucune faute, ni contre la loi des Juifs, ni contre le temple, ni contre l'empereur.» Dans le désir de plaire aux Juifs, Festus répondit à Paul: «Acceptes-tu de monter à Jérusalem pour y être jugé sur cette affaire en ma présence?» Paul dit: «C’est devant le tribunal de l'empereur que je comparais, et c'est là que je dois être jugé. Je n'ai fait aucun tort aux Juifs, comme tu le sais très bien. Si j'ai commis une injustice ou un crime digne de mort, je ne refuse pas de mourir, mais si leurs accusations contre moi sont fausses, personne n'a le droit de me livrer à eux. J'en appelle à l'empereur.» Alors Festus répondit, après délibération avec le conseil: «Tu en as appelé à l'empereur, tu iras devant l'empereur.» Quelques jours plus tard, le roi Agrippa et Bérénice arrivèrent à Césarée pour saluer Festus. Comme ils passaient là plusieurs jours, Festus exposa le cas de Paul au roi et dit: «Il y a ici un homme que Félix a laissé en prison. Lorsque j'étais à Jérusalem, les chefs des prêtres et les anciens des Juifs ont porté plainte contre lui en demandant sa condamnation. Je leur ai répondu que ce n'est pas la coutume des Romains de livrer un homme [à la mort] avant que l'accusé n’ait été confronté avec ses accusateurs et qu'il n’ait eu l'occasion de se défendre contre leurs accusations. Ils sont donc venus ici et, sans plus attendre, j'ai siégé le lendemain au tribunal en donnant l'ordre d’amener cet homme. Les accusateurs se sont alors présentés, mais ils ne l'ont chargé d'aucun des délits que je supposais: ils avaient avec lui des discussions relatives à leur religion particulière et à un certain Jésus qui est mort et que Paul affirmait être vivant. Ne sachant quel parti prendre dans ce débat, je lui ai demandé s'il voulait aller à Jérusalem pour y être jugé sur cette affaire, mais Paul a fait appel pour que sa cause soit portée à la connaissance d’Auguste; j'ai donc donné l'ordre de le garder jusqu'à ce que je l'envoie à l'empereur.» Agrippa dit à Festus: «Je voudrais entendre moi-même cet homme.» «Demain tu l'entendras», répondit-il. Le lendemain donc, Agrippa et Bérénice vinrent en grande pompe et entrèrent dans la salle d'audience avec les commandants romains et les hommes importants de la ville. Sur l'ordre de Festus, Paul fut amené. Alors Festus dit: «Roi Agrippa, et vous tous qui êtes présents avec nous, vous voyez cet homme au sujet duquel toute la foule des Juifs s'est adressée à moi, tant à Jérusalem qu’ici, en criant qu'il ne devait plus vivre. Or, pour ma part, j'ai constaté qu'il n'a rien fait qui mérite la mort; mais comme il en a appelé lui-même à Auguste, j'ai décidé de le faire partir. Cependant, je n'ai rien de précis à écrire à l'empereur sur son compte; c'est pourquoi je l'ai fait comparaître devant vous et surtout devant toi, roi Agrippa, afin d'avoir quelque chose à écrire après cet interrogatoire. En effet, il me semble absurde d'envoyer un prisonnier sans indiquer de quoi on l'accuse.» Agrippa dit à Paul: «Il t'est permis de parler pour ta défense.» Paul tendit la main et plaida sa cause ainsi: «Je m'estime heureux, roi Agrippa, d'avoir aujourd'hui à me défendre devant toi de toutes les accusations portées contre moi par des Juifs, car tu connais parfaitement leurs coutumes et leurs discussions. Je te prie donc de m'écouter avec patience. »Comment je me suis comporté dès ma jeunesse, tous les Juifs le savent, puisque j’ai vécu dès le début au milieu de mon peuple à Jérusalem. Me connaissant depuis longtemps, ils savent, s'ils veulent bien en témoigner, que j'ai vécu en pharisien, selon le parti le plus strict de notre religion. Et maintenant je suis traduit en justice parce que j'espère en la promesse que Dieu a faite à nos ancêtres. Cette promesse, nos douze tribus espèrent en obtenir l’accomplissement en rendant nuit et jour avec ardeur un culte à Dieu. Et c'est à cause de cette espérance, roi, que je suis accusé par des Juifs! Pourquoi donc vous semble-t-il incroyable que Dieu ressuscite des morts? »Pour ma part, j'avais cru devoir agir vigoureusement contre le nom de Jésus de Nazareth. C'est ce que j'ai fait à Jérusalem. J'ai jeté en prison beaucoup de chrétiens, car j'en avais reçu le pouvoir des chefs des prêtres, et quand on les condamnait à mort, je votais contre eux. Dans toutes les synagogues, je les ai souvent fait punir et je les forçais à blasphémer. Dans l'excès de ma fureur contre eux, je les ai même persécutés jusque dans les villes étrangères. C'est ainsi que je me suis rendu à Damas avec les pleins pouvoirs et un mandat des chefs des prêtres. Vers le milieu du jour, roi, alors que j'étais en chemin, j’ai vu resplendir autour de moi et de mes compagnons de route une lumière venant du ciel, plus éblouissante que le soleil. Nous sommes tous tombés par terre et j’ai entendu une voix qui me disait en langue hébraïque: ‘Saul, Saul, pourquoi me persécutes-tu? Il te serait dur de te rebeller contre les aiguillons.’ J’ai répondu: ‘Qui es-tu, Seigneur?’ Et le Seigneur a dit: ‘Je suis Jésus, celui que tu persécutes. Mais lève-toi et tiens-toi debout, car je te suis apparu pour faire de toi le serviteur et le témoin de ce que tu as vu et de ce que je te montrerai. Je t'ai choisi du milieu de ce peuple et des non-Juifs, vers qui je t'envoie. Je t'envoie leur ouvrir les yeux pour qu'ils passent des ténèbres à la lumière et de la puissance de Satan à Dieu, pour qu'ils reçoivent, par la foi en moi, le pardon des péchés et une part d’héritage avec les saints.’ »C’est pourquoi, roi Agrippa, je n'ai pas résisté à la vision céleste. Aux habitants de Damas d'abord, puis à ceux de Jérusalem, dans toute la Judée et aux non-Juifs, j'ai annoncé qu’ils devaient se repentir et se tourner vers Dieu en adoptant une manière d’agir qui confirme leur changement d’attitude. Voilà pourquoi les Juifs m'ont arrêté dans le temple et ont essayé de me tuer. Mais, grâce à l'aide de Dieu, j'ai continué jusqu'à aujourd’hui de rendre témoignage devant les petits et les grands. Je ne dis rien d’autre que ce que les prophètes et Moïse ont déclaré devoir arriver: que le Messie souffrirait, qu’il serait le premier à ressusciter et qu’il annoncerait la lumière au peuple juif et aux non-Juifs.» Alors qu’il parlait ainsi pour sa défense, Festus dit à haute voix: «Tu es fou, Paul! Ton grand savoir te fait déraisonner.» «Je ne suis pas fou, très excellent Festus, répliqua Paul. Ce sont au contraire des paroles de vérité et de bon sens que je prononce. Le roi est au courant de ces faits et je lui en parle librement car je suis persuadé qu'il n'en ignore rien. En effet, ce n'est pas en cachette que cela s'est passé. Crois-tu aux prophètes, roi Agrippa? Je sais que tu y crois.» Agrippa dit à Paul: «Tu vas bientôt me persuader de devenir chrétien!» Paul répondit: «Que ce soit pour bientôt ou que ce soit pour plus tard, je prie Dieu que non seulement toi, mais encore tous ceux qui m'écoutent aujourd'hui, vous deveniez comme moi, à l'exception de ces chaînes!» [Quand Paul eut dit cela,] le roi, le gouverneur, Bérénice et ceux qui étaient assis avec eux se levèrent et se retirèrent. Ils se disaient les uns aux autres: «Cet homme n'a rien fait qui mérite la mort ou la prison.» Agrippa dit à Festus: «Cet homme aurait pu être relâché s'il n'en avait pas appelé à l'empereur.» Quand notre embarquement pour l’Italie a été décidé, on a confié Paul et quelques autres prisonniers à un dénommé Julius, officier de la cohorte impériale. Nous sommes montés sur un bateau d'Adramytte qui devait faire voile vers les côtes de l'Asie et nous sommes partis. Aristarque, un Macédonien de Thessalonique, était avec nous. Le jour suivant, nous avons abordé à Sidon; Julius, qui traitait Paul avec bienveillance, lui a permis d'aller chez ses amis et de recevoir leurs soins. Partis de là, nous avons longé l'île de Chypre, parce que les vents étaient contraires. Après avoir traversé la mer qui baigne la Cilicie et la Pamphylie, nous sommes arrivés à Myra en Lycie. Là, ayant trouvé un bateau d'Alexandrie qui allait en Italie, l’officier nous y a fait monter. Pendant plusieurs jours nous avons navigué lentement, et ce n'est pas sans difficulté que nous sommes parvenus à la hauteur de Cnide, où le vent ne nous a pas permis d'aborder. Nous avons alors doublé le cap Salmoné pour passer au sud de la Crète. Nous avons longé l’île avec peine et sommes arrivés à un endroit appelé Beaux-Ports près de la ville de Lasée. Un temps assez long s'était écoulé et la navigation devenait dangereuse, car l'époque même du jeûne était déjà passée. C'est pourquoi Paul a donné cet avertissement: «Mes amis, je vois que la navigation ne se fera pas sans dommages et qu'il y aura beaucoup de pertes, non seulement pour la cargaison et pour le bateau, mais encore pour nous-mêmes.» Mais l’officier se fiait plus au capitaine et au patron du bateau qu'aux paroles de Paul. Comme le port n'était pas approprié pour hiverner, la plupart ont été d'avis de le quitter pour essayer d'atteindre Phénix, un port de Crète orienté vers le sud-ouest et le nord-ouest, afin d'y passer l'hiver. Un léger vent du sud s’est mis à souffler et, se croyant maîtres de leur projet, ils ont levé l'ancre et ont longé de près l'île de Crète. Mais bientôt un vent violent, qu'on appelle Euraquilon, s’est déchaîné. Le bateau a été entraîné sans pouvoir résister au vent et nous nous sommes laissé emporter à la dérive. Alors que nous passions au sud d'une petite île appelée Cauda, nous avons eu beaucoup de peine à nous rendre maîtres du canot de sauvetage. Après l'avoir hissé à bord, ils ont utilisé les cordages de secours pour ceinturer le bateau. Dans la crainte d'échouer sur la Syrte, ils ont abaissé les voiles, et c'est ainsi qu'ils se sont laissé emporter par le vent. Comme nous étions violemment battus par la tempête, le lendemain ils ont jeté la cargaison à la mer, et le troisième jour ils ont jeté de leurs propres mains les agrès du bateau. Le soleil et les étoiles ne nous sont pas apparus pendant plusieurs jours et la tempête a été si forte que, finalement, nous avions perdu tout espoir d'être sauvés. On n'avait pas mangé depuis longtemps. Alors Paul, debout au milieu d'eux, leur a dit: «Mes amis, il aurait fallu m'écouter et ne pas quitter la Crète, afin d'éviter ces dommages et ces pertes. Mais maintenant, je vous invite à prendre courage, car aucun de vous ne perdra la vie; seul le bateau sera perdu. En effet, un ange du Dieu auquel j'appartiens et que je sers m'est apparu cette nuit et m'a dit: ‘Paul, n’aie pas peur! Il faut que tu comparaisses devant l'empereur, et voici que Dieu t'accorde la vie de tous ceux qui naviguent avec toi.’ C'est pourquoi, mes amis, prenez courage! J'ai confiance en Dieu: tout se passera comme cela m'a été dit. Nous devons toutefois échouer sur une île.» La quatorzième nuit, vers le milieu de la nuit, alors que nous étions ballottés sur l'Adriatique, les marins ont supposé que l'on approchait d'une terre. Ils ont jeté la sonde et trouvé 36 mètres de profondeur. Un peu plus loin, ils l’ont de nouveau jetée et ont trouvé 27 mètres. Dans la crainte d'échouer sur des récifs, ils ont jeté quatre ancres à l’arrière du bateau et attendu le jour avec impatience. Mais, alors que les marins cherchaient à s'échapper du bateau et mettaient le canot à la mer sous prétexte de jeter les ancres situées à l’avant, Paul a dit à l’officier et aux soldats: «Si ces hommes ne restent pas sur le bateau, vous ne pouvez pas être sauvés.» Alors les soldats ont coupé les cordages du canot et l’ont laissé tomber. Avant que le jour se lève, Paul a encouragé tout le monde à prendre de la nourriture en disant: «C'est aujourd'hui le quatorzième jour que vous êtes dans l'attente sans manger, sans rien prendre. Je vous invite donc à prendre de la nourriture, car cela est nécessaire pour votre salut et aucun de vous ne perdra un cheveu de sa tête.» Après avoir dit cela, il a pris du pain, a remercié Dieu devant tous, puis il l’a rompu et s’est mis à manger. Alors tous ont repris courage et ont eux aussi mangé. Nous étions 276 personnes en tout sur le bateau. Une fois rassasiés, ils ont allégé le bateau en jetant le blé à la mer. Au lever du jour, sans reconnaître l’endroit, ils ont aperçu un golfe avec une plage et décidé, si possible, d'y faire échouer le bateau. Ils ont détaché les ancres pour les laisser aller dans la mer et ont en même temps relâché les attaches des gouvernails. Puis ils ont mis au vent la voile d'artimon et se sont dirigés vers le rivage, mais ils sont tombés sur un banc de sable où ils ont fait échouer le bateau. L’avant du bateau s'y est enfoncé et a été immobilisé, tandis que l’arrière se brisait sous la violence [des vagues]. Les soldats étaient d’avis de tuer les prisonniers de peur que l’un d’eux ne s'échappe à la nage, mais l’officier, qui voulait sauver Paul, les a empêchés de mettre ce projet à exécution. Il a ordonné à ceux qui savaient nager de se jeter les premiers à l'eau pour gagner la terre et aux autres de s’agripper à des planches ou à des débris du bateau. C'est ainsi que tous sont parvenus sains et saufs à terre. Une fois hors de danger, nous avons appris que l'île s'appelait Malte. Ses habitants nous ont témoigné une bienveillance peu courante; ils nous ont tous accueillis près d'un grand feu qu'ils avaient allumé, car la pluie tombait et il faisait très froid. Paul avait ramassé un tas de broussailles et il était en train de les mettre sur le feu quand, sous l'effet de la chaleur, une vipère en est sortie et s'est accrochée à sa main. Lorsque les habitants de l’île ont vu l'animal suspendu à sa main, ils se sont dit les uns aux autres: «Cet homme est certainement un meurtrier, puisque la justice n'a pas voulu le laisser vivre bien qu'il ait été sauvé de la mer.» Mais Paul a secoué l'animal dans le feu et n’a ressenti aucun mal. Ces gens s'attendaient à le voir enfler ou tomber mort subitement. Après avoir longtemps attendu, voyant qu'il ne lui arrivait aucun mal, ils ont changé d'avis et ont déclaré que c'était un dieu. Il y avait dans les environs des terres qui appartenaient à un dénommé Publius, principale personnalité de l'île. Il nous a accueillis et nous a logés de manière très amicale pendant trois jours. Le père de Publius était alors retenu au lit par la fièvre et la dysenterie. Paul s’est rendu vers lui, a prié, posé les mains sur lui et l’a guéri. Là-dessus, les autres malades de l'île sont venus, et ils ont été guéris. Ils nous ont rendu de grands honneurs et, à notre départ, nous ont fourni ce dont nous avions besoin. Après un séjour de 3 mois, nous avons embarqué sur un bateau d'Alexandrie qui avait passé l'hiver dans l'île et qui portait pour enseigne les Dioscures. Nous avons abordé à Syracuse où nous sommes restés 3 jours. De là, en suivant la côte, nous avons atteint Reggio. Le lendemain, le vent du sud s’est levé et en 2 jours nous avons fait le trajet jusqu'à Pouzzoles. Là, nous avons trouvé des frères qui nous ont invités à passer 7 jours avec eux. Et c’est ainsi que nous sommes allés jusqu’à Rome. Les frères de Rome, qui avaient reçu de nos nouvelles, sont venus à notre rencontre jusqu'au Forum d'Appius et aux Trois-Tavernes. En les voyant, Paul a remercié Dieu et pris courage. A notre arrivée à Rome, [l’officier a remis les prisonniers au chef de la garde, mais] on a permis à Paul d'habiter dans un logement particulier avec le soldat qui le gardait. Au bout de 3 jours, Paul a convoqué les chefs des Juifs. Quand ils ont été réunis, il leur a adressé ces paroles: «Mes frères, bien que n’ayant rien fait contre notre peuple ni contre les coutumes de nos ancêtres, j'ai été mis en prison à Jérusalem et livré entre les mains des Romains. Après m'avoir interrogé, ils voulaient me relâcher, parce qu'il n'y avait chez moi rien qui mérite la mort, mais les Juifs s'y sont opposés et j'ai été forcé d'en appeler à l'empereur, sans aucune intention d’accuser ma nation. Voilà pourquoi j'ai demandé à vous voir et à vous parler. En effet, c'est à cause de l'espérance d'Israël que je porte cette chaîne.» Ils lui ont répondu: «Nous n'avons reçu de Judée aucune lettre à ton sujet et aucun frère n'est venu rapporter ou dire du mal de toi. Cependant, nous voudrions t’entendre dire toi-même ce que tu penses, car nous savons que cette secte rencontre de l'opposition partout.» Ils lui ont fixé un jour et sont venus en plus grand nombre le trouver dans son logement. Paul leur a fait un exposé: il a rendu témoignage du royaume de Dieu et a cherché, à partir de la loi de Moïse et des prophètes, à les persuader de ce qui concerne Jésus. L'entretien a duré depuis le matin jusqu'au soir. Les uns ont été convaincus par ce qu'il disait, les autres n’ont pas cru. Comme ils se retiraient en désaccord, Paul n'a ajouté que ces mots: «C'est avec raison que le Saint-Esprit a dit à nos ancêtres par l’intermédiaire du prophète Esaïe: Va vers ce peuple et dis: ‘Vous aurez beau entendre, vous ne comprendrez pas; vous aurez beau regarder, vous ne verrez pas.’ En effet, le cœur de ce peuple est devenu insensible; ils se sont bouché les oreilles et ils ont fermé les yeux de peur que leurs yeux ne voient, que leurs oreilles n'entendent, que leur cœur ne comprenne, de peur qu'ils ne se convertissent et que je ne les guérisse. Sachez donc que le salut de Dieu a été envoyé aux non-Juifs, et eux, ils l'écouteront.» [Lorsqu'il a dit cela, les Juifs sont partis en discutant vivement entre eux.] Paul est resté deux années entières dans une maison qu'il avait louée. Il accueillait tous ceux qui venaient le voir. Il prêchait le royaume de Dieu et enseignait ce qui concerne le Seigneur Jésus-Christ avec une pleine assurance et sans obstacle. De la part de Paul, serviteur de Jésus-Christ, appelé à être apôtre, mis à part pour annoncer l'Evangile de Dieu. – Cet Evangile, Dieu l’avait promis auparavant par ses prophètes dans les saintes Ecritures. Il concerne son Fils qui, en tant qu’homme, est né de la descendance de David et qui, du point de vue de l'Esprit saint, a été déclaré Fils de Dieu avec puissance par sa résurrection: Jésus-Christ notre Seigneur. C'est par lui que nous avons reçu la grâce d’exercer le ministère d’apôtre pour conduire en son nom des hommes de toutes les nations à l'obéissance de la foi; et vous en faites partie vous aussi, qui avez été appelés par Jésus-Christ. – A tous ceux qui sont à Rome bien-aimés de Dieu, appelés à être saints: que la grâce et la paix vous soient données de la part de Dieu notre Père et du Seigneur Jésus-Christ! Tout d'abord, je dis à mon Dieu par Jésus-Christ toute ma reconnaissance au sujet de vous tous parce que dans le monde entier on parle de votre foi. Dieu, que je sers de tout mon cœur en annonçant l'Evangile de son Fils, m'est témoin que je fais sans cesse mention de vous dans mes prières. Constamment je lui demande d'avoir enfin, dans le cadre de sa volonté, le bonheur d'aller chez vous. Je désire en effet vous voir pour vous communiquer un don spirituel afin que vous soyez affermis, ou plutôt afin que nous soyons encouragés ensemble chez vous par la foi qui nous est commune, à vous et à moi. Je ne veux pas que vous ignoriez, frères et sœurs, que j'ai souvent formé le projet d'aller vous voir afin de récolter du fruit parmi vous tout comme parmi les autres nations, mais j'en ai été empêché jusqu'ici. Je me dois à tous, civilisés ou non, sages ou ignorants. Ainsi j'ai un vif désir de vous annoncer aussi l'Evangile, à vous qui êtes à Rome. En effet, je n'ai pas honte de l'Evangile [de Christ]: c’est la puissance de Dieu pour le salut de tout homme qui croit, du Juif d’abord, mais aussi du non-Juif. En effet, c’est l'Evangile qui révèle la justice de Dieu par la foi et pour la foi, comme cela est écrit: Le juste vivra par la foi. La colère de Dieu se révèle du ciel contre toute impiété et toute injustice des hommes qui par leur injustice tiennent la vérité prisonnière, car ce qu'on peut connaître de Dieu est évident pour eux, puisque Dieu le leur a fait connaître. En effet, les perfections invisibles de Dieu, sa puissance éternelle et sa divinité, se voient depuis la création du monde, elles se comprennent par ce qu’il a fait. Ils sont donc inexcusables, puisque tout en connaissant Dieu, ils ne lui ont pas donné la gloire qu’il méritait en tant que Dieu et ne lui ont pas montré de reconnaissance; au contraire, ils se sont égarés dans leurs raisonnements et leur cœur sans intelligence a été plongé dans les ténèbres. Ils se vantent d'être sages, mais ils sont devenus fous, et ils ont remplacé la gloire du Dieu incorruptible par des images qui représentent l'homme corruptible, des oiseaux, des quadrupèdes et des reptiles. C'est pourquoi Dieu les a livrés à l'impureté par les désirs de leur cœur, de sorte qu'ils déshonorent eux-mêmes leur propre corps, eux qui ont remplacé la vérité de Dieu par le mensonge et qui ont adoré et servi la créature au lieu du Créateur, qui est béni éternellement. Amen! C'est pour cette raison que Dieu les a livrés à des passions déshonorantes: leurs femmes ont remplacé les rapports sexuels naturels par des relations contre nature; de même, les hommes ont abandonné les rapports naturels avec la femme et se sont enflammés dans leurs désirs les uns pour les autres; ils ont commis homme avec homme des actes scandaleux et ont reçu en eux-mêmes le salaire que méritait leur égarement. Comme ils n'ont pas jugé bon de connaître Dieu, Dieu les a livrés à leur intelligence déréglée, de sorte qu'ils commettent des actes indignes. Ils sont remplis de toute sorte d'injustice, [d’immoralité sexuelle,] de méchanceté, de soif de posséder et de mal. Leur être est plein d'envie, de meurtres, de querelles, de ruses, de fraudes et de perversité. Rapporteurs, ils sont aussi médisants, ennemis de Dieu, arrogants, orgueilleux, vantards, ingénieux pour faire le mal, rebelles à leurs parents. Dépourvus d’intelligence, de loyauté, d’affection, ils sont [irréconciliables,] sans pitié. Et bien qu'ils connaissent le verdict de Dieu déclarant dignes de mort les auteurs de tels actes, non seulement ils les commettent, mais encore ils approuvent ceux qui agissent de même. Qui que tu sois, homme, toi qui juges, tu es donc inexcusable. En effet, en jugeant les autres tu te condamnes toi-même, puisque toi qui juges tu agis comme eux. Nous savons que le jugement de Dieu contre ceux qui agissent ainsi est conforme à la vérité. Et penses-tu, toi qui juges les auteurs de tels actes et qui les fais aussi, que tu échapperas au jugement de Dieu? Ou méprises-tu les richesses de sa bonté, de sa patience et de sa générosité en ne reconnaissant pas que la bonté de Dieu te pousse à changer d’attitude? Par ton endurcissement et ton refus de te repentir, tu t'amasses un trésor de colère pour le jour où Dieu révélera sa colère et son juste jugement. Il traitera chacun conformément à ses actes: à ceux qui, par leur persévérance à faire le bien, recherchent l'honneur, la gloire et l'incorruptibilité, il donnera la vie éternelle; mais il réserve son indignation et sa colère à ceux qui, par esprit de révolte, rejettent la vérité et obéissent à l'injustice. La détresse et l’angoisse atteindront tout être humain qui fait le mal, le Juif d’abord, mais aussi le non-Juif. La gloire, l’honneur et la paix seront pour tout homme qui fait le bien, le Juif d’abord, mais aussi le non-Juif, car devant Dieu il n'y a pas de favoritisme. Tous ceux qui ont péché sans la loi périront aussi sans la loi, et tous ceux qui ont péché sous la loi seront jugés au moyen de la loi. En effet, ce ne sont pas ceux qui écoutent la loi qui sont justes devant Dieu, mais ce sont ceux qui la mettent en pratique qui seront déclarés justes. Quand des non-Juifs qui n'ont pas la loi font naturellement ce que prescrit la loi, ils se tiennent lieu de loi à eux-mêmes, bien qu'ils n'aient pas la loi. Ils montrent que l'œuvre de la loi est écrite dans leur cœur, car leur conscience en rend témoignage et leurs pensées les accusent ou les défendent tour à tour. C'est ce qui paraîtra le jour où, conformément à l’Evangile que je prêche, Dieu jugera par Jésus-Christ le comportement secret des hommes. Toi qui te donnes le nom de Juif, tu te reposes sur la loi, tu places ta fierté dans ton Dieu, tu connais sa volonté et tu discernes ce qui est important, car tu es instruit par la loi. Tu es convaincu d'être le conducteur des aveugles, la lumière de ceux qui sont dans les ténèbres, l'éducateur des ignorants, le maître des enfants parce que tu possèdes dans la loi l'expression de la connaissance et de la vérité. Toi donc qui enseignes les autres, tu ne t'enseignes pas toi-même! Toi qui prêches de ne pas voler, tu voles! Toi qui dis de ne pas commettre d'adultère, tu commets l'adultère! Toi qui as les idoles en horreur, tu pilles les temples! Toi qui places ta fierté dans la loi, tu déshonores Dieu en la transgressant! En effet, le nom de Dieu est blasphémé parmi les nations à cause de vous, comme cela est écrit. Certes, la circoncision est utile si tu mets en pratique la loi; mais si tu la violes, ta circoncision devient incirconcision. Si donc l'incirconcis respecte les commandements de la loi, son incirconcision ne sera-t-elle pas comptée comme circoncision? Ainsi, l'homme qui accomplit la loi sans être circoncis physiquement ne te condamnera-t-il pas, toi qui la transgresses tout en ayant la loi écrite et la circoncision? Le Juif, ce n'est pas celui qui en a l’apparence, et la circoncision, ce n'est pas celle qui est visible dans le corps. Mais le Juif, c'est celui qui l'est intérieurement, et la circoncision, c'est celle du cœur, accomplie par l'Esprit et non par la loi écrite. La louange que reçoit ce Juif ne vient pas des hommes, mais de Dieu. Quel est donc l'avantage des Juifs ou quelle est l'utilité de la circoncision? Cet avantage est grand de toute manière. Tout d'abord, c’est à eux que les paroles révélées de Dieu ont été confiées. Que dire si quelques-uns n'ont pas cru? Leur incrédulité annulera-t-elle la fidélité de Dieu? Certainement pas! Reconnaissons que Dieu est vrai et tout homme menteur, comme cela est écrit: Ainsi tu as été trouvé juste dans tes paroles et tu triomphes dans ton jugement. Mais si notre injustice met en évidence la justice de Dieu, que dirons-nous? Dieu est-il injuste quand il déchaîne sa colère? – Je parle ici à la manière des hommes. – Certainement pas! Autrement, comment Dieu pourrait-il juger le monde? Et si mon mensonge fait d’autant plus éclater la vérité de Dieu pour sa gloire, pourquoi donc serais-je moi-même encore jugé comme pécheur? Et pourquoi ne ferions-nous pas le mal afin qu'il en résulte du bien? Quelques-uns, pour nous calomnier, prétendent que c’est ce que nous disons. La condamnation de ces gens est juste. Que dire donc? Sommes-nous supérieurs aux autres? Pas du tout. En effet, nous avons déjà prouvé que Juifs et non-Juifs sont tous sous la domination du péché, comme cela est écrit: Il n'y a pas de juste, pas même un seul; aucun n'est intelligent, aucun ne cherche Dieu; tous se sont détournés, ensemble ils se sont pervertis; il n'y en a aucun qui fasse le bien, pas même un seul; leur gosier est une tombe ouverte, ils se servent de leur langue pour tromper. Ils ont sur les lèvres un venin de vipère; leur bouche est pleine de malédiction et d'amertume. Leurs pieds courent pour verser le sang, la destruction et le malheur marquent leur passage, ils ne connaissent pas le chemin de la paix. Il n’y a aucune crainte de Dieu devant leurs yeux. Or nous savons que tout ce que dit la loi, c'est à ceux qui vivent sous la loi qu'elle le dit, afin que toute bouche soit fermée et que le monde entier soit reconnu coupable devant Dieu. En effet, personne ne sera considéré comme juste devant lui sur la base des œuvres de la loi, puisque c'est par l’intermédiaire de la loi que vient la connaissance du péché. Mais maintenant, la justice de Dieu dont témoignent la loi et les prophètes a été manifestée indépendamment de la loi: c'est la justice de Dieu par la foi en Jésus-Christ pour tous ceux qui croient. Il n'y a pas de différence: tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu, et ils sont gratuitement déclarés justes par sa grâce, par le moyen de la libération qui se trouve en Jésus-Christ. C'est lui que Dieu a destiné à être par son sang une victime expiatoire pour ceux qui croiraient. Il démontre ainsi sa justice, puisqu'il avait laissé impunis les péchés commis auparavant, à l’époque de sa patience. Il la démontre dans le temps présent de manière à être juste tout en déclarant juste celui qui a la foi en Jésus. Où est donc la raison de se montrer fier? Elle a été exclue. Par quelle loi? Par celle des œuvres? Non, par la loi de la foi. En effet, nous estimons que l'homme est déclaré juste par la foi, indépendamment des œuvres de la loi. Ou bien Dieu est-il seulement le Dieu des Juifs? N'est-il pas aussi celui des non-Juifs? Oui, il est aussi le Dieu des non-Juifs, puisqu'il y a un seul Dieu, qui déclarera les circoncis justes sur la base de la foi et qui déclarera aussi les incirconcis justes au moyen de la foi. Cela signifie-t-il donc que, par l’intermédiaire de la foi, nous annulions la loi? Certainement pas! Au contraire, nous confirmons la loi. Que dirons-nous donc d'Abraham, notre ancêtre? Qu'a-t-il obtenu par ses propres efforts? Si Abraham a été considéré comme juste sur la base de ses œuvres, il a de quoi se montrer fier, mais non devant Dieu. En effet, que dit l'Ecriture? Abraham a eu confiance en Dieu et cela lui a été compté comme justice. Or, si quelqu'un accomplit quelque chose, le salaire est porté à son compte non comme une grâce, mais comme un dû. Par contre, si quelqu'un ne fait rien mais croit en celui qui déclare juste l’impie, sa foi lui est comptée comme justice. De même, David exprime le bonheur de l'homme à qui Dieu attribue la justice sans les œuvres: Heureux ceux dont les fautes sont pardonnées et dont les péchés sont couverts, heureux l'homme à qui le Seigneur ne tient pas compte de son péché! Ce bonheur n'est-il que pour les circoncis, ou bien est-il également pour les incirconcis? En effet, nous disons que la foi d'Abraham lui a été comptée comme justice. Quand donc a-t-elle été portée à son compte? Etait-ce après ou avant sa circoncision? Ce n'était pas après sa circoncision, mais bien alors qu'il était incirconcis. Et il a reçu le signe de la circoncision comme le gage de la justice qu'il avait obtenue par la foi alors qu'il était incirconcis. Il est ainsi le père de tous les incirconcis qui croient, afin que la justice soit aussi portée à leur compte. Il est aussi le père des circoncis qui ne se contentent pas d’être circoncis mais qui marchent aussi sur les traces de la foi de notre ancêtre Abraham quand il était encore incirconcis. En effet, ce n'est pas par la loi que la promesse de recevoir le monde en héritage a été faite à Abraham ou à sa descendance, mais c'est par la justice de la foi, car si l'on devient héritier par la loi, la foi est dépourvue de sens et la promesse sans effets. En fait, la loi produit la colère de Dieu, puisque là où il n'y a pas de loi, il n'y a pas non plus de transgression. C'est donc par la foi que l'on devient héritier, pour que ce soit par grâce et que la promesse soit assurée à toute la descendance, non seulement à celle qui dépend de la loi, mais aussi à celle qui a la foi d'Abraham. En effet, Abraham est notre père à tous, comme cela est d’ailleurs écrit: Je t'ai établi père d'un grand nombre de nations. Il est notre père devant le Dieu en qui il a cru, le Dieu qui donne la vie aux morts et appelle ce qui n'existe pas à l'existence. Espérant contre toute espérance, Abraham a cru et est ainsi devenu le père d'un grand nombre de nations, conformément à ce qui lui avait été dit: Telle sera ta descendance. Sans faiblir dans la foi, il n’a pas considéré que son corps était déjà usé, puisqu'il avait près de 100 ans, ni que Sara n'était plus en état d'avoir des enfants. Il n’a pas douté, par incrédulité, de la promesse de Dieu, mais il a été fortifié par la foi et il a rendu gloire à Dieu, car il avait la pleine conviction que ce que Dieu promet, il peut aussi l'accomplir. C'est pourquoi cela lui a été compté comme justice. Or ce n'est pas pour lui seulement qu'il est écrit que la foi a été portée à son compte, mais c'est aussi pour nous. Elle sera portée à notre compte, puisque nous croyons en celui qui a ressuscité Jésus notre Seigneur, lui qui a été donné à cause de nos fautes et qui est ressuscité à cause de notre justification. Ainsi donc, déclarés justes sur la base de la foi, nous avons la paix avec Dieu par l’intermédiaire de notre Seigneur Jésus-Christ; c'est aussi par son intermédiaire que nous avons accès par la foi à cette grâce, dans laquelle nous tenons ferme, et nous plaçons notre fierté dans l'espérance de prendre part à la gloire de Dieu. Bien plus, nous sommes fiers même de nos détresses, sachant que la détresse produit la persévérance, la persévérance la victoire dans l'épreuve, et la victoire dans l’épreuve l'espérance. Or cette espérance ne trompe pas, parce que l'amour de Dieu est déversé dans notre cœur par le Saint-Esprit qui nous a été donné. En effet, alors que nous étions encore sans force, Christ est mort pour des pécheurs au moment fixé. A peine mourrait-on pour un juste; peut-être accepterait-on de mourir pour quelqu’un de bien. Mais voici comment Dieu prouve son amour envers nous: alors que nous étions encore des pécheurs, Christ est mort pour nous. Puisque nous sommes maintenant considérés comme justes grâce à son sang, nous serons à bien plus forte raison sauvés par lui de la colère de Dieu. En effet, si nous avons été réconciliés avec Dieu grâce à la mort de son Fils lorsque nous étions ses ennemis, nous serons à bien plus forte raison sauvés par sa vie maintenant que nous sommes réconciliés. Bien plus, nous plaçons notre fierté en Dieu par notre Seigneur Jésus-Christ, par qui maintenant nous avons reçu la réconciliation. C'est pourquoi, de même que par un seul homme le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort, de même la mort a atteint tous les hommes parce que tous ont péché. En effet, avant que la loi ne soit donnée, le péché était déjà dans le monde. Or, le péché n'est pas pris en compte quand il n'y a pas de loi. Pourtant la mort a régné depuis Adam jusqu'à Moïse, même sur ceux qui n'avaient pas péché par une transgression semblable à celle d'Adam, qui est l'image de celui qui devait venir. Mais il y a une différence entre le don gratuit et la faute. En effet, si beaucoup sont morts par la faute d'un seul, la grâce de Dieu et le don de la grâce qui vient d'un seul homme, Jésus-Christ, ont bien plus abondamment été déversés sur beaucoup. Et il y a une différence entre ce don et les conséquences du péché d'un seul. En effet, c'est après un seul péché que le jugement a entraîné la condamnation, tandis que le don gratuit entraîne l’acquittement après un grand nombre de fautes. Si par un seul homme, par la faute d'un seul, la mort a régné, ceux qui reçoivent avec abondance la grâce et le don de la justice régneront à bien plus forte raison dans la vie par Jésus-Christ lui seul. Ainsi donc, de même que par une seule faute la condamnation a atteint tous les hommes, de même par un seul acte d’acquittement la justification qui donne la vie s'étend à tous les hommes. En effet, tout comme par la désobéissance d'un seul homme beaucoup ont été rendus pécheurs, beaucoup seront rendus justes par l'obéissance d'un seul. L’intervention de la loi a entraîné la multiplication des fautes, mais là où le péché s’est multiplié, la grâce a surabondé. Ainsi, de même que le péché a régné par la mort, de même la grâce règne par la justice pour la vie éternelle, par Jésus-Christ notre Seigneur. Que dirons-nous donc? Allons-nous persister dans le péché afin que la grâce se multiplie? Certainement pas! Nous qui sommes morts pour le péché, comment pourrions-nous encore vivre dans le péché? Ignorez-vous que nous tous qui avons été baptisés en Jésus-Christ, c'est en sa mort que nous avons été baptisés? Par le baptême en sa mort nous avons donc été ensevelis avec lui afin que, comme Christ est ressuscité par la gloire du Père, de même nous aussi nous menions une vie nouvelle. En effet, si nous avons été unis à lui par une mort semblable à la sienne, nous le serons aussi par une résurrection semblable à la sienne. Nous savons que notre vieil homme a été crucifié avec lui afin que le corps du péché soit réduit à l'impuissance et qu’ainsi nous ne soyons plus esclaves du péché. En effet, celui qui est mort est libéré du péché. Or, si nous sommes morts avec Christ, nous croyons que nous vivrons aussi avec lui, car nous savons que Christ ressuscité ne meurt plus; la mort n'a plus de pouvoir sur lui. Christ est mort, et c’est pour le péché qu’il est mort une fois pour toutes; maintenant qu'il est vivant, c'est pour Dieu qu'il vit. De la même manière, vous aussi, considérez-vous comme morts pour le péché et comme vivants pour Dieu en Jésus-Christ [notre Seigneur]. Que le péché ne règne donc plus dans votre corps mortel pour vous soumettre à lui par ses désirs. Ne mettez plus vos membres au service du péché comme des instruments de l'injustice, mais au contraire livrez-vous vous-mêmes à Dieu comme des morts revenus à la vie et mettez vos membres à son service comme des instruments de la justice. En effet, le péché n’aura pas de pouvoir sur vous, puisque vous n’êtes plus sous la loi mais sous la grâce. Quoi donc! Allons-nous pécher parce que nous ne sommes pas sous la loi mais sous la grâce? Certainement pas! Ne savez-vous pas que si vous vous livrez à quelqu'un comme esclaves pour lui obéir, vous êtes les esclaves du maître à qui vous obéissez, soit du péché qui conduit à la mort, soit de l'obéissance qui conduit à la justice? Mais que Dieu soit remercié: alors que vous étiez esclaves du péché, vous avez obéi de tout cœur au modèle d'enseignement auquel vous avez été confiés. Et une fois libérés du péché, vous êtes devenus esclaves de la justice. – Je parle à la manière des hommes, à cause de votre faiblesse naturelle. – De même que vous avez mis vos membres comme esclaves au service de l'impureté et de l’injustice pour arriver à plus d'injustice, de même maintenant, mettez vos membres comme esclaves au service de la justice pour progresser dans la sainteté. En effet, lorsque vous étiez esclaves du péché, vous étiez libres par rapport à la justice. Quels fruits portiez-vous alors? Des fruits dont vous avez honte aujourd'hui, car leur fin, c’est la mort. Mais maintenant que vous avez été libérés du péché et que vous êtes devenus esclaves de Dieu, vous avez pour fruit la progression dans la sainteté et pour fin la vie éternelle. En effet, le salaire du péché, c'est la mort, mais le don gratuit de Dieu, c'est la vie éternelle en Jésus-Christ notre Seigneur. Ignorez-vous, frères et sœurs – je parle ici à des gens qui connaissent la loi – que la loi n'exerce son pouvoir sur l'homme qu'aussi longtemps qu'il vit? Ainsi, une femme mariée est liée par la loi à son mari tant qu'il est vivant, mais si son mari meurt, elle est dégagée de la loi qui la liait à lui. Si donc elle devient la femme d'un autre homme du vivant de son mari, elle sera considérée comme adultère. Mais si son mari meurt, elle est libérée de cette loi, de sorte qu'elle n'est pas adultère en devenant la femme d'un autre. De même, mes frères et sœurs, vous aussi vous avez été mis à mort par rapport à la loi à travers le corps de Christ pour appartenir à un autre, à celui qui est ressuscité afin que nous portions des fruits pour Dieu. En effet, lorsque nous étions livrés à notre nature propre, les passions pécheresses éveillées par la loi agissaient dans nos membres, de sorte que nous portions des fruits pour la mort. Mais maintenant nous avons été libérés de la loi, car nous sommes morts à ce qui nous retenait prisonniers, de sorte que nous servons sous le régime nouveau de l'Esprit et non sous le régime périmé de la loi écrite. Que dirons-nous donc? La loi est-elle péché? Certainement pas! Mais je n'ai connu le péché que par l’intermédiaire de la loi. En effet, je n'aurais pas su ce qu'est la convoitise si la loi n'avait pas dit: Tu ne convoiteras pas. Saisissant l'occasion offerte par ce commandement, le péché a produit en moi toutes sortes de désirs. En effet, sans loi le péché est mort. Pour ma part, sans la loi, je vivais autrefois; mais quand le commandement est venu, le péché a repris vie et moi, je suis mort. Il s'est trouvé que le commandement qui devait conduire à la vie m'a conduit à la mort. En effet, le péché, saisissant l'occasion offerte par le commandement, m'a trompé et par lui m'a donné la mort. Ainsi donc, la loi est sainte, et le commandement est saint, juste et bon. Ce qui est bon est-il donc devenu synonyme de mort pour moi? Certainement pas! Au contraire, c’est la faute du péché. Il s'est manifesté comme péché en me donnant la mort par ce qui est bon, et ainsi, par l’intermédiaire du commandement, il montre son caractère extrêmement mauvais. Nous savons, en effet, que la loi est spirituelle; mais moi, je suis marqué par ma nature, vendu au péché. Je ne comprends pas ce que je fais: je ne fais pas ce que je veux et je fais ce que je déteste. Or, si je fais ce que je ne veux pas, je reconnais par là que la loi est bonne. En réalité, ce n'est plus moi qui agis ainsi, mais le péché qui habite en moi. En effet, je sais que le bien n'habite pas en moi, c'est-à-dire dans ma nature propre: j’ai la volonté de faire le bien, mais je ne parviens pas à l’accomplir. En effet, je ne fais pas le bien que je veux mais je fais au contraire le mal que je ne veux pas. Or, si je fais ce que je ne veux pas, ce n'est plus moi qui le fais, mais le péché qui habite en moi. Je découvre donc cette loi: alors que je veux faire le bien, c’est le mal qui est à ma portée. En effet, je prends plaisir à la loi de Dieu, dans mon être intérieur, mais je constate qu’il y a dans mes membres une autre loi; elle lutte contre la loi de mon intelligence et me rend prisonnier de la loi du péché qui est dans mes membres. Malheureux être humain que je suis! Qui me délivrera de ce corps de mort? J’en remercie Dieu, c’est possible par Jésus-Christ notre Seigneur. Ainsi donc, par mon intelligence, je suis esclave de la loi de Dieu, mais par ma nature propre je suis esclave de la loi du péché. Il n'y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ, [qui ne vivent pas conformément à leur nature propre mais conformément à l'Esprit]. En effet, la loi de l'Esprit qui donne la vie en Jésus-Christ m'a libéré de la loi du péché et de la mort, car ce qui était impossible à la loi parce que la nature humaine la rendait impuissante, Dieu l'a fait: il a condamné le péché dans la nature humaine en envoyant à cause du péché son propre Fils dans une nature semblable à celle de l'homme pécheur. Ainsi, la justice réclamée par la loi est accomplie en nous qui vivons non conformément à notre nature propre mais conformément à l'Esprit. En effet, ceux qui se conforment à leur nature propre se préoccupent des réalités de la nature humaine, tandis que ceux qui se conforment à l'Esprit sont préoccupés par ce qui est de l'Esprit. De fait, la nature humaine tend vers la mort, tandis que l'Esprit tend vers la vie et la paix. En effet, la nature humaine tend à la révolte contre Dieu, parce qu'elle ne se soumet pas à la loi de Dieu et qu'elle n’en est même pas capable. Or, ceux qui sont animés par leur nature propre ne peuvent pas plaire à Dieu. Quant à vous, vous n’êtes pas animés par votre nature propre mais par l'Esprit, si du moins l'Esprit de Dieu habite en vous. Si quelqu'un n'a pas l'Esprit de Christ, il ne lui appartient pas. Et si Christ est en vous, votre corps, il est vrai, est mort à cause du péché, mais votre esprit est vie à cause de la justice. Et si l'Esprit de celui qui a ressuscité Jésus habite en vous, celui qui a ressuscité Christ rendra aussi la vie à votre corps mortel par son Esprit qui habite en vous. Ainsi donc, frères et sœurs, nous avons une dette, mais pas envers notre nature propre pour nous conformer à ses exigences. Si vous vivez en vous conformant à votre nature propre, vous allez mourir, mais si par l'Esprit vous faites mourir les manières d’agir du corps, vous vivrez. En effet, tous ceux qui sont conduits par l'Esprit de Dieu sont fils de Dieu. Et vous n'avez pas reçu un esprit d'esclavage pour être encore dans la crainte, mais vous avez reçu un Esprit d'adoption, par lequel nous crions: «Abba! Père!» L'Esprit lui-même rend témoignage à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu. Or, si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers: héritiers de Dieu et cohéritiers de Christ, si toutefois nous souffrons avec lui afin de prendre aussi part à sa gloire. J'estime que les souffrances du moment présent ne sont pas dignes d’être comparées à la gloire qui va être révélée pour nous. De fait, la création attend avec un ardent désir la révélation des fils de Dieu. En effet, la création a été soumise à l’inconsistance, non de son propre gré, mais à cause de celui qui l'y a soumise. Toutefois, elle a l'espérance d'être elle aussi libérée de l'esclavage de la corruption pour prendre part à la glorieuse liberté des enfants de Dieu. Or nous savons que, jusqu'à maintenant, la création tout entière soupire et souffre les douleurs de l'accouchement. Et ce n'est pas elle seule qui soupire, mais nous aussi, qui avons pourtant dans l’Esprit un avant-goût de cet avenir, nous soupirons en nous-mêmes en attendant l'adoption, la libération de notre corps. En effet, c'est en espérance que nous avons été sauvés. Or l'espérance qu'on voit n'est plus de l'espérance: ce que l'on voit, peut-on l'espérer encore? Mais si nous espérons ce que nous ne voyons pas, nous l'attendons avec persévérance. De même l'Esprit aussi nous vient en aide dans notre faiblesse. En effet, nous ne savons pas ce qu'il convient de demander dans nos prières, mais l'Esprit lui-même intercède [pour nous] par des soupirs que les mots ne peuvent exprimer. Et Dieu qui examine les cœurs sait quelle est la pensée de l'Esprit, parce que c'est en accord avec lui qu'il intercède en faveur des saints. Du reste, nous savons que tout contribue au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés conformément à son plan. En effet, ceux qu'il a connus d'avance, il les a aussi prédestinés à devenir conformes à l'image de son Fils, afin que celui-ci soit le premier-né d’un grand nombre de frères. Ceux qu'il a prédestinés, il les a aussi appelés; ceux qu'il a appelés, il les a aussi déclarés justes; et ceux qu'il a déclarés justes, il leur a aussi accordé la gloire. Que dirons-nous donc de plus? Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous? Lui qui n'a pas épargné son propre Fils mais l'a donné pour nous tous, comment ne nous accorderait-il pas aussi tout avec lui? Qui accusera ceux que Dieu a choisis? C'est Dieu qui les déclare justes! Qui les condamnera? [Jésus-]Christ est mort, bien plus, il est ressuscité, il est à la droite de Dieu et il intercède pour nous! Qui nous séparera de l'amour de Christ? Serait-ce la détresse, l'angoisse, la persécution, la faim, le dénuement, le danger ou l'épée? De fait, il est écrit: C'est à cause de toi qu'on nous met à mort à longueur de journée, qu'on nous considère comme des brebis destinées à la boucherie. Au contraire, dans tout cela nous sommes plus que vainqueurs grâce à celui qui nous a aimés. En effet, j'ai l'assurance que ni la mort ni la vie, ni les anges ni les dominations, ni le présent ni l'avenir, ni les puissances, ni la hauteur, ni la profondeur, ni aucune autre créature ne pourra nous séparer de l'amour de Dieu manifesté en Jésus-Christ notre Seigneur. Je dis la vérité en Christ, je ne mens pas, ma conscience m'en rend témoignage par le Saint-Esprit: j'éprouve une grande tristesse et j'ai dans le cœur un chagrin continuel. Oui, je voudrais être moi-même maudit et séparé de Christ pour mes frères, mes propres compatriotes, les Israélites; c'est à eux qu'appartiennent l'adoption, la gloire, les alliances, la loi, le culte, les promesses et les patriarches; c'est d'eux que le Christ est issu dans son humanité, lui qui est au-dessus de tout, Dieu béni éternellement. Amen! Ce n'est pas que la parole de Dieu soit sans effet. Non, car ceux qui sont issus d'Israël ne sont pas tous Israël, et bien qu'étant de la descendance d'Abraham, ils ne sont pas tous ses enfants. Au contraire, il est dit: C'est par Isaac qu’une descendance te sera assurée. Cela signifie que ce ne sont pas les descendants simplement biologiques qui sont enfants de Dieu, mais que ce sont les enfants de la promesse qui sont considérés comme sa descendance. La parole que voici était en effet une promesse: Je reviendrai à la même époque et Sara aura un fils. De plus, tel a aussi été le cas pour Rebecca qui a eu des enfants d'un seul homme, notre ancêtre Isaac: les enfants n'étaient pas encore nés et n'avaient donc fait ni bien ni mal – afin que le plan de Dieu subsiste, conformément à son choix et sans dépendre des œuvres mais de celui qui appelle – quand il a été dit à Rebecca: L'aîné sera asservi au plus jeune. De même, il est écrit: J'ai aimé Jacob et j'ai détesté Esaü. Que dirons-nous donc? Dieu serait-il injuste? Certainement pas! En effet, il dit à Moïse: Je ferai grâce à qui je veux faire grâce, et j'aurai compassion de qui je veux avoir compassion. Ainsi donc, cela ne dépend ni de la volonté ni des efforts de l’homme, mais de Dieu qui fait grâce. L'Ecriture dit en effet au pharaon: Voilà pourquoi je t'ai suscité: c'est pour montrer en toi ma puissance et afin que mon nom soit proclamé sur toute la terre. Ainsi, Dieu fait grâce à qui il veut et il endurcit qui il veut. Tu me diras: «Pourquoi fait-il [donc] encore des reproches? Qui peut en effet résister à sa volonté?» Mais toi, homme, qui es-tu pour entrer en contestation avec Dieu? L’objet dira-t-il à celui qui l'a façonné: «Pourquoi m'as-tu fait ainsi?» Le potier n'est-il pas le maître de l'argile pour faire avec la même pâte un ustensile d’un usage noble et un ustensile d’un usage méprisable? Que dire si Dieu, voulant montrer sa colère et faire connaître sa puissance, a supporté avec une grande patience des vases de colère tout prêts pour la perdition? Et que dire s'il a voulu faire connaître la richesse de sa gloire envers des vases de compassion qu'il a d'avance préparés pour la gloire? Ainsi il nous a appelés non seulement d'entre les Juifs, mais encore d'entre les non-Juifs. C'est aussi ce qu'il dit dans le livre d'Osée: J'appellerai ‘mon peuple’ celui qui n'était pas mon peuple, et ‘bien-aimée’ celle qui n'était pas la bien-aimée. Et là où on leur disait: ‘Vous n'êtes pas mon peuple’, ils seront appelés fils du Dieu vivant. Esaïe, de son côté, s'écrie au sujet d'Israël: Même si les Israélites, de par leur nombre, étaient pareils au sable de la mer, un reste seulement sera sauvé. En effet, le Seigneur accomplira pleinement et rapidement sa parole [avec justice, en effet le Seigneur accomplira rapidement sa parole] sur la terre. Et comme Esaïe l'avait prédit, si le Seigneur de l’univers ne nous avait pas laissé une descendance, nous serions devenus comme Sodome, nous aurions été semblables à Gomorrhe. Que dirons-nous donc? Des non-Juifs qui ne recherchaient pas la justice ont obtenu la justice, celle qui vient de la foi, tandis qu'Israël, qui cherchait une loi de justice, n'est pas parvenu à cette loi. Pourquoi? Parce qu'Israël l'a cherchée non par la foi, mais par les œuvres [de la loi]. Ils se sont heurtés à la pierre qui fait obstacle, comme il est écrit: Je mets dans Sion une pierre qui fait obstacle, un rocher propre à faire trébucher, mais celui qui croit en lui ne sera pas couvert de honte. Frères et sœurs, le vœu de mon cœur et ma prière à Dieu pour les Israélites, c'est qu'ils soient sauvés. En effet, je leur rends ce témoignage: ils ont du zèle pour Dieu, mais pas conformément à la vraie connaissance. Ils ignorent la justice de Dieu et cherchent à établir la leur propre; ils ne se sont donc pas soumis à la justice de Dieu, car Christ est la fin de la loi pour que tous ceux qui croient reçoivent la justice. En effet, Moïse décrit ainsi la justice qui vient de la loi: L'homme qui mettra ces prescriptions en pratique vivra par elles. Mais voici comment parle la justice qui vient de la foi: «Ne dis pas dans ton cœur: ‘Qui montera au ciel?’ ce serait en faire descendre Christ; ou: ‘Qui descendra dans l'abîme?’ ce serait faire remonter Christ de chez les morts.» Que dit-elle donc? La parole est tout près de toi, dans ta bouche et dans ton cœur. Or cette parole est celle de la foi, que nous prêchons. Si tu reconnais publiquement de ta bouche que Jésus est le Seigneur et si tu crois dans ton cœur que Dieu l'a ressuscité, tu seras sauvé. En effet, c'est avec le cœur que l'on croit et parvient à la justice, et c'est avec la bouche que l'on affirme une conviction et parvient au salut, comme le dit l'Ecriture: Celui qui croit en lui ne sera pas couvert de honte. Ainsi, il n'y a aucune différence entre le Juif et le non-Juif, puisqu'ils ont tous le même Seigneur, qui se montre généreux pour tous ceux qui font appel à lui. En effet, toute personne qui fera appel au nom du Seigneur sera sauvée. Mais comment donc feront-ils appel à celui en qui ils n'ont pas cru? Et comment croiront-ils en celui dont ils n'ont pas entendu parler? Et comment entendront-ils parler de lui, si personne ne l'annonce? Et comment l'annoncera-t-on, si personne n'est envoyé? Comme il est écrit: Qu'ils sont beaux les pieds [de ceux qui annoncent la paix,] de ceux qui annoncent de bonnes nouvelles! Mais tous n'ont pas obéi à la bonne nouvelle. En effet, Esaïe dit: Seigneur, qui a cru à notre prédication? Ainsi la foi vient de ce qu'on entend et ce qu'on entend vient de la parole de Dieu. Je demande alors: «N'auraient-ils pas entendu?» Au contraire! Leur voix est allée par toute la terre, et leurs discours jusqu'aux extrémités du monde. Je demande encore: «Israël n'aurait-il pas compris?» Moïse, le premier, dit: Je provoquerai votre jalousie par ceux qui ne sont pas une nation, je provoquerai votre irritation par une nation sans intelligence. Quant à Esaïe, il pousse la hardiesse jusqu'à déclarer: Je me suis laissé trouver par ceux qui ne me cherchaient pas, je me suis révélé à ceux qui ne me demandaient rien. Mais au sujet d'Israël il dit: A longueur de journée, j’ai tendu mes mains vers un peuple désobéissant et rebelle. Je demande donc: «Dieu aurait-il rejeté son peuple?» Certainement pas! En effet, je suis moi-même israélite, de la descendance d'Abraham, de la tribu de Benjamin. Dieu n'a pas rejeté son peuple, qu'il a connu d'avance. Ne savez-vous pas ce que l'Ecriture rapporte au sujet d'Elie, quand le prophète adresse à Dieu cette plainte contre Israël: Seigneur, ils ont tué tes prophètes, ils ont démoli tes autels; moi seul, je suis resté, et ils cherchent à m’enlever la vie? Mais quelle réponse Dieu lui donne-t-il? Je me suis réservé 7000 hommes qui n'ont pas plié les genoux devant Baal. De même, dans le temps présent aussi, il y a un reste conformément à l’élection de la grâce. Or, si c'est par grâce, ce n'est plus par les œuvres, autrement la grâce n'est plus une grâce. [Et si c'est par les œuvres, ce n'est plus une grâce, autrement l'œuvre n'est plus une œuvre.] Qu’en est-il donc? Ce qu'Israël recherche, il ne l'a pas obtenu, mais ceux qui ont été choisis l'ont obtenu et les autres ont été endurcis. Comme il est écrit, Dieu leur a donné un esprit de torpeur, des yeux pour ne pas voir et des oreilles pour ne pas entendre, jusqu'à aujourd’hui. David aussi dit: Que leur table soit pour eux un piège, un filet, un obstacle et un moyen de punition! Que leurs yeux soient obscurcis pour ne pas voir, fais-leur courber constamment le dos! Je demande donc: «Serait-ce pour tomber que les Israélites ont trébuché?» Certainement pas! Mais grâce à leur faux pas, les non-Juifs ont eu accès au salut afin de provoquer leur jalousie. Or, si leur faux pas a fait la richesse du monde et leur déchéance la richesse des non-Juifs, cela sera d’autant plus le cas avec leur complet rétablissement. Je vous le dis, à vous qui êtes d'origine non juive: en tant qu'apôtre des non-Juifs, je me montre fier de mon ministère afin, si possible, de provoquer la jalousie de mon peuple et d'en sauver quelques-uns. En effet, si leur mise à l'écart a entraîné la réconciliation du monde, que produira leur réintégration, sinon le passage de la mort à la vie? Or si la première part de pain est sainte, tout le pain l'est aussi; et si la racine est sainte, les branches le sont aussi. Mais si quelques-unes des branches ont été coupées et si toi, qui étais un olivier sauvage, tu as été greffé parmi les branches restantes et tu es devenu participant de la racine et de la sève de l'olivier, ne te vante pas aux dépens de ces branches. Si tu te vantes, sache que ce n'est pas toi qui portes la racine, mais que c'est la racine qui te porte. Tu diras alors: «Des branches ont été coupées afin que moi je sois greffé.» C'est vrai. Elles ont été retranchées à cause de leur incrédulité et toi, c’est par la foi que tu subsistes. Ne fais pas preuve d’orgueil, mais aie de la crainte, car si Dieu n'a pas épargné les branches naturelles, il ne t'épargnera pas non plus. Considère donc la bonté et la sévérité de Dieu: sévérité envers ceux qui sont tombés et bonté envers toi, si tu demeures dans sa bonté; autrement, toi aussi tu seras retranché. Quant aux Israélites, s'ils ne persistent pas dans l'incrédulité, ils seront greffés, car Dieu est puissant pour les greffer de nouveau. Si toi, tu as été coupé de l'olivier sauvage auquel tu appartenais par nature et greffé contrairement à ta nature sur l'olivier cultivé, à plus forte raison eux seront-ils greffés conformément à leur nature sur leur propre olivier. En effet, je ne veux pas, frères et sœurs, que vous ignoriez ce mystère, afin que vous ne vous preniez pas pour des sages: une partie d'Israël est tombée dans l'endurcissement jusqu'à ce que l'ensemble des non-Juifs soit entré. Et ainsi tout Israël sera sauvé, comme le dit l’Ecriture: Le libérateur viendra de Sion et il écartera de Jacob les impiétés. Et telle sera mon alliance avec eux, lorsque j'enlèverai leurs péchés. En ce qui concerne l'Evangile, ils sont ennemis à cause de vous; mais en ce qui concerne l'élection, ils sont aimés à cause de leurs ancêtres. En effet, les dons et l'appel de Dieu sont irrévocables. De même que vous avez autrefois désobéi à Dieu et que vous avez maintenant obtenu grâce à cause de leur désobéissance, de même ils ont maintenant désobéi afin d’obtenir eux aussi grâce à cause de la grâce qui vous a été faite, car Dieu a enfermé tous les hommes dans la désobéissance pour faire grâce à tous. Quelle profondeur ont la richesse, la sagesse et la connaissance de Dieu! Que ses jugements sont insondables, et ses voies impénétrables! En effet, qui a connu la pensée du Seigneur, ou qui a été son conseiller? Qui lui a donné le premier, pour être payé en retour? C'est de lui, par lui et pour lui que sont toutes choses. A lui la gloire dans tous les siècles! Amen! Je vous encourage donc, frères et sœurs, par les compassions de Dieu, à offrir votre corps comme un sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu. Ce sera de votre part un culte raisonnable. Ne vous conformez pas au monde actuel, mais soyez transformés par le renouvellement de l’intelligence afin de discerner quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait. Par la grâce qui m'a été donnée, je dis à chacun de vous de ne pas avoir une trop haute opinion de lui-même, mais de garder des sentiments modestes, chacun selon la mesure de foi que Dieu lui a donnée. En effet, de même que nous avons plusieurs membres dans un seul corps et que tous les membres n'ont pas la même fonction, de même, nous qui sommes plusieurs, nous formons un seul corps en Christ et nous sommes tous membres les uns des autres, chacun pour sa part. Nous avons des dons différents, selon la grâce qui nous a été accordée. Si quelqu’un a le don de prophétie, qu'il l'exerce en accord avec la foi; si un autre est appelé à servir, qu'il se consacre à son service. Que celui qui enseigne se donne à son enseignement, et celui qui a le don d’encourager à l'encouragement. Que celui qui donne le fasse avec générosité, celui qui préside, avec zèle, et que celui qui exerce la bienveillance le fasse avec joie. Que l'amour soit sans hypocrisie. Ayez le mal en horreur, attachez-vous au bien. Par amour fraternel soyez pleins d'affection les uns pour les autres et rivalisez d'estime réciproque. Ayez du zèle, et non de la paresse. Soyez fervents d'esprit et servez le Seigneur. Réjouissez-vous dans l'espérance et soyez patients dans la détresse. Persévérez dans la prière. Pourvoyez aux besoins des saints et exercez l'hospitalité avec empressement. Bénissez ceux qui vous persécutent, bénissez et ne maudissez pas. Réjouissez-vous avec ceux qui se réjouissent, pleurez avec ceux qui pleurent. Vivez en plein accord les uns avec les autres. N'aspirez pas à ce qui est élevé, mais laissez-vous attirer par ce qui est humble. Ne vous prenez pas pour des sages. Ne rendez à personne le mal pour le mal. Recherchez ce qui est bien devant tous les hommes. Si cela est possible, dans la mesure où cela dépend de vous, soyez en paix avec tous les hommes. Ne vous vengez pas vous-mêmes, bien-aimés, mais laissez agir la colère de Dieu, car il est écrit: C’est à moi qu’appartient la vengeance, c’est moi qui donnerai à chacun ce qu’il mérite, dit le Seigneur. Mais si ton ennemi a faim, donne-lui à manger, s'il a soif, donne-lui à boire, car en agissant ainsi, tu amasseras des charbons ardents sur sa tête. Ne te laisse pas vaincre par le mal, mais sois vainqueur du mal par le bien. Que chacun se soumette aux autorités qui nous gouvernent, car toute autorité vient de Dieu, et celles qui existent ont été établies par Dieu. C'est pourquoi celui qui s'oppose à l'autorité résiste à l'ordre que Dieu a établi, et ceux qui résistent attireront une condamnation sur eux-mêmes. En effet, on n’a pas à craindre les magistrats quand on fait le bien, mais quand on fait le mal. Veux-tu ne pas avoir à craindre l'autorité? Fais le bien et tu auras son approbation, car le magistrat est serviteur de Dieu pour ton bien. Mais si tu fais le mal, sois dans la crainte. En effet, ce n'est pas pour rien qu'il porte l'épée, puisqu'il est serviteur de Dieu pour manifester sa colère en punissant celui qui fait le mal. Il est donc nécessaire de se soumettre aux autorités, non seulement à cause de cette colère, mais encore par motif de conscience. C'est aussi pour cela que vous payez des impôts, car les magistrats sont des serviteurs de Dieu qui s'appliquent entièrement à cette fonction. Rendez à chacun ce qui lui est dû: l'impôt à qui vous devez l'impôt, la taxe à qui vous devez la taxe, le respect à qui vous devez le respect, l'honneur à qui vous devez l'honneur. Ne devez rien à personne, si ce n'est de vous aimer les uns les autres, car celui qui aime les autres a accompli la loi. En effet, les commandements: Tu ne commettras pas d'adultère, tu ne commettras pas de meurtre, tu ne commettras pas de vol, [tu ne porteras pas de faux témoignage,] tu ne convoiteras pas, ainsi que tous les autres, se résument dans cette parole: Tu aimeras ton prochain comme toi-même. L'amour ne fait pas de mal au prochain; l'amour est donc l'accomplissement de la loi. Cela est d'autant plus important que vous savez quel temps nous vivons: c'est l'heure de vous réveiller enfin du sommeil, car maintenant le salut est plus près de nous qu’au moment où nous avons cru. La nuit est bien avancée, le jour approche. Débarrassons-nous donc des œuvres des ténèbres et revêtons les armes de la lumière. Conduisons-nous honnêtement, comme en plein jour, sans orgies ni ivrognerie, sans immoralité ni débauche, sans dispute ni jalousie. Mais revêtez-vous du Seigneur Jésus-Christ et ne vous préoccupez pas de votre nature propre pour satisfaire ses convoitises. Accueillez celui qui est faible dans la foi sans discuter ses opinions. L'un a la conviction de pouvoir manger de tout; l'autre, qui est faible dans la foi, ne mange que des légumes. Que celui qui mange de tout ne méprise pas celui qui ne le fait pas, et que celui qui ne mange pas de tout ne juge pas celui qui le fait, car Dieu l'a accueilli. Qui es-tu pour juger le serviteur d'un autre? Qu'il tienne bon ou qu'il tombe, cela regarde son seigneur. Mais il tiendra bon, car Dieu a le pouvoir de l'affermir. L'un fait une différence entre les jours, un autre les estime tous égaux. Que chacun ait dans son esprit une pleine conviction. Celui qui fait une distinction entre les jours le fait pour le Seigneur [et celui qui ne fait pas de distinction le fait aussi pour le Seigneur]. Celui qui mange de tout, c’est pour le Seigneur qu’il le fait, puisqu’il exprime sa reconnaissance à Dieu. Celui qui ne mange pas de tout le fait aussi pour le Seigneur, et il est reconnaissant envers Dieu. En effet, aucun de nous ne vit pour lui-même et aucun ne meurt pour lui-même: si nous vivons, c'est pour le Seigneur que nous vivons, et si nous mourons, c'est pour le Seigneur que nous mourons. Ainsi, soit que nous vivions, soit que nous mourions, nous appartenons au Seigneur. En effet, Christ est mort et [il est ressuscité,] il est revenu à la vie pour être le Seigneur des morts et des vivants. Mais toi, pourquoi juges-tu ton frère? Ou toi, pourquoi méprises-tu ton frère? Nous comparaîtrons tous, en effet, devant le tribunal de Christ, car il est écrit: Je suis vivant, dit le Seigneur, chacun pliera le genou devant moi et toute langue rendra gloire à Dieu. Ainsi donc, chacun de nous rendra compte à Dieu pour lui-même. Ne nous jugeons donc plus les uns les autres, mais veillez plutôt à ne pas placer d’obstacle ou de piège devant votre frère. Je sais et je suis convaincu dans le Seigneur Jésus que rien n'est impur en soi, mais si quelqu’un considère telle chose comme impure, alors elle est impure pour lui. Si ton frère est attristé à cause de ce que tu manges, tu ne marches plus selon l'amour. Ne cause pas, par ta nourriture, la perte de celui pour lequel Christ est mort. Que ce qui est bon pour vous ne devienne pas un sujet de calomnie. En effet, le royaume de Dieu, ce n'est pas le manger et le boire, mais la justice, la paix et la joie, par le Saint-Esprit. Celui qui sert Christ de cette manière est agréable à Dieu et approuvé des hommes. Ainsi donc, recherchons ce qui contribue à entretenir la paix et à nous faire grandir mutuellement dans la foi. Pour de la nourriture, ne détruis pas l'œuvre de Dieu. Certes, tout est pur, mais il est mal de manger quelque chose si cela représente un obstacle pour quelqu’un. Il est bien de ne pas manger de viande, de ne pas boire de vin et de t'abstenir de ce qui peut être pour ton frère un obstacle, [un piège ou une source de faiblesse]. Cette foi que tu as, garde-la pour toi devant Dieu. Heureux celui qui ne se condamne pas lui-même par ce qu'il approuve! Mais celui qui a des doutes au sujet de ce qu'il mange est condamné, parce qu'il n'agit pas par une conviction de foi. Tout ce qui ne provient pas d’une conviction de foi est péché. Nous qui sommes forts, nous avons le devoir de supporter les faiblesses de ceux qui ne le sont pas et de ne pas rechercher ce qui nous plaît. Que chacun de nous cherche à plaire à son prochain pour son bien, en vue de le faire grandir dans la foi. En effet, Christ n'a pas recherché ce qui lui plaisait, mais, comme il est écrit, les injures de ceux qui t'insultent sont tombées sur moi. Or tout ce qui a été écrit d'avance l'a été pour notre instruction afin que, par la persévérance et par le réconfort que donnent les Ecritures, nous possédions l'espérance. Que le Dieu de la persévérance et du réconfort vous donne de vivre en plein accord les uns avec les autres comme le veut Jésus-Christ, afin que tous ensemble, d'une seule voix, vous rendiez gloire au Dieu et Père de notre Seigneur Jésus-Christ. Accueillez-vous donc les uns les autres comme Christ vous a accueillis, pour la gloire de Dieu. J’affirme [en effet] que [Jésus-]Christ est devenu le serviteur des circoncis pour prouver que Dieu est vrai en confirmant les promesses faites à leurs ancêtres. Quant aux non-Juifs, ils célèbrent Dieu à cause de sa bonté, comme le dit l’Ecriture: C'est pourquoi je te louerai parmi les nations et je chanterai à la gloire de ton nom. Il est dit encore: Nations, réjouissez-vous avec son peuple! et encore: Louez le Seigneur, vous toutes les nations, célébrez-le, vous tous les peuples! Esaïe dit aussi: Il paraîtra, le rejeton d'Isaï, il se lèvera pour régner sur les nations; les nations espéreront en lui. Que le Dieu de l'espérance vous remplisse de toute joie et de toute paix dans la foi, pour que vous débordiez d’espérance, par la puissance du Saint-Esprit! En ce qui vous concerne, mes frères et sœurs, je suis personnellement convaincu que vous êtes pleins de bonnes dispositions, remplis de toute connaissance et capables de vous avertir les uns les autres. Cependant, [frères et sœurs,] c’est avec une certaine audace que je vous ai écrit par endroits, comme pour réveiller vos souvenirs, et cela à cause de la grâce que Dieu m'a faite d'être serviteur de Jésus-Christ pour les non-Juifs. Je m'acquitte ainsi du service sacré de la prédication de l'Evangile de Dieu afin que les non-Juifs soient une offrande agréable, devenue sainte par l’action de l'Esprit saint. Je peux donc me montrer fier en Jésus-Christ de l'œuvre de Dieu. En effet, je n'oserais rien mentionner si Christ ne l’avait pas accompli par moi pour amener les non-Juifs à l'obéissance par la parole et par les actes, par la puissance des signes et des prodiges et par la puissance de l'Esprit de Dieu. Ainsi, depuis Jérusalem et en rayonnant jusqu'en Illyrie, j'ai abondamment propagé l'Evangile de Christ. Je me suis fait un point d'honneur d'annoncer l'Evangile là où Christ n'avait pas été annoncé, afin de ne pas construire sur les fondations posées par un autre, mais comme il est écrit: Ceux à qui il n'avait pas été annoncé verront, et ceux qui n'en avaient pas entendu parler comprendront. C'est aussi ce qui m'a souvent empêché d'aller chez vous. Mais maintenant, comme je n'ai plus rien qui me retienne dans ces régions et que, depuis bien des années, j'ai le vif désir de vous rendre visite, [je le ferai] quand je me rendrai en Espagne. J'espère en effet vous voir en passant et recevoir votre aide pour me rendre là-bas une fois que j'aurai satisfait, du moins en partie, mon désir d'être avec vous. Maintenant je vais à Jérusalem pour servir les saints. En effet, les Eglises de la Macédoine et l'Achaïe ont bien voulu organiser une collecte en faveur de ceux qui sont pauvres parmi les saints de Jérusalem. Elles l'ont bien voulu et elles le leur devaient, car si les non-Juifs ont eu part aux avantages spirituels des Juifs, ils doivent aussi les assister dans leurs besoins matériels. Dès que j'aurai réglé cette affaire et que je leur aurai remis ces dons, je partirai pour l'Espagne et je passerai chez vous. Je sais qu'en venant vous rendre visite, c'est avec une pleine bénédiction de [l'Evangile de] Christ que je le ferai. Je vous en supplie, frères et sœurs, par notre Seigneur Jésus-Christ et par l'amour de l'Esprit, combattez avec moi en adressant à Dieu des prières en ma faveur. Priez afin que je sois protégé des incrédules de la Judée et que l’aide que j'apporte à Jérusalem soit bien accueillie par les saints. Ainsi je pourrai venir chez vous dans la joie, si c'est la volonté de Dieu, et trouver un peu de repos au milieu de vous. Que le Dieu de la paix soit avec vous tous! Amen! Je vous recommande notre sœur Phœbé, qui est diaconesse de l'Eglise de Cenchrées. Accueillez-la dans le Seigneur d'une manière digne des saints et aidez-la pour toute affaire où elle pourrait avoir besoin de vous, car elle en a aidé beaucoup, moi y compris. Saluez Prisca et Aquilas, mes collaborateurs en Jésus-Christ. Ils ont risqué leur tête pour me sauver la vie. Je ne suis pas le seul à leur être reconnaissant, c'est aussi le cas de toutes les Eglises des non-Juifs. Saluez aussi l'Eglise qui est dans leur maison. Saluez Epaïnète, mon bien-aimé, qui a été le premier fruit pour Christ en Asie. Saluez Marie, qui a beaucoup travaillé pour vous. Saluez Andronicus et Junia, mes compatriotes et mes compagnons de détention; ils sont très estimés parmi les apôtres et ils se sont même convertis à Christ avant moi. Saluez Amplias, mon bien-aimé dans le Seigneur. Saluez Urbain, notre collaborateur en Christ, et mon bien-aimé Stachys. Saluez Apellès, qui a fait ses preuves en Christ. Saluez ceux de l’entourage d'Aristobule. Saluez Hérodion, mon compatriote. Saluez ceux de l’entourage de Narcisse qui appartiennent au Seigneur. Saluez Tryphène et Tryphose, elles qui travaillent pour le Seigneur. Saluez la bien-aimée Perside, qui a beaucoup travaillé pour le Seigneur. Saluez Rufus, celui qui a été choisi dans le Seigneur, et sa mère, qui est aussi la mienne. Saluez Asyncrite, Phlégon, Hermès, Patrobas, Hermas et les frères et sœurs qui sont avec eux. Saluez Philologue et Julie, Nérée et sa sœur, ainsi qu’Olympe et tous les saints qui sont avec eux. Saluez-vous les uns les autres par un saint baiser. [Toutes] les Eglises de Christ vous saluent. Je vous en supplie, frères et sœurs, méfiez-vous de ceux qui provoquent des divisions et font trébucher les autres en s'opposant à l'enseignement que vous avez reçu. Eloignez-vous d'eux, car de tels hommes ne servent pas Christ notre Seigneur, mais leur propre ventre. Par des paroles douces et flatteuses, ils trompent le cœur des gens simples. Quant à vous, votre obéissance est connue de tous. Je me réjouis donc à votre sujet et je désire que vous soyez sages en ce qui concerne le bien et sans compromis en ce qui concerne le mal. Le Dieu de la paix écrasera bientôt Satan sous vos pieds. Que la grâce de notre Seigneur Jésus[-Christ] soit avec vous! Timothée, mon collaborateur, vous salue, ainsi que Lucius, Jason et Sosipater, mes compatriotes. Je vous salue dans le Seigneur, moi Tertius, qui ai écrit cette lettre. Gaïus, qui m’accueille et chez qui toute l'Eglise se réunit, vous salue. Eraste, le trésorier de la ville, vous salue, ainsi que le frère Quartus. [Que la grâce de notre Seigneur Jésus-Christ soit avec vous tous! Amen!] Dieu peut vous affermir selon l'Evangile que j'annonce, la prédication de Jésus-Christ, conformément à la révélation du mystère qui a été tenu secret pendant des siècles. Ce mystère a maintenant été manifesté et porté à la connaissance de toutes les nations par les écrits des prophètes d'après l'ordre du Dieu éternel, afin qu'elles obéissent à la foi. A ce Dieu, seul sage, soit la gloire aux siècles des siècles, par Jésus-Christ! Amen! De la part de Paul, appelé à être un apôtre de Jésus-Christ par la volonté de Dieu, et du frère Sosthène à l'Eglise de Dieu qui est à Corinthe, à ceux qui ont été conduits à la sainteté par Jésus-Christ, appelés à être saints, et à tous ceux qui, partout, font appel au nom de notre Seigneur Jésus-Christ, leur Seigneur et le nôtre: que la grâce et la paix vous soient données de la part de Dieu notre Père et du Seigneur Jésus-Christ! Je dis constamment à mon Dieu toute ma reconnaissance à votre sujet pour la grâce de Dieu qui vous a été accordée en Jésus-Christ. En effet, en lui vous avez été comblés de toutes les richesses, en particulier en ce qui concerne la parole et la connaissance, dans la mesure où le témoignage de Christ a été solidement établi parmi vous. Ainsi, il ne vous manque aucun don, à vous qui attendez le moment où notre Seigneur Jésus-Christ apparaîtra. C'est lui aussi qui vous affermira jusqu'à la fin pour que vous soyez irréprochables le jour de notre Seigneur Jésus-Christ. Dieu est fidèle, lui qui vous a appelés à vivre en communion avec son Fils, Jésus-Christ notre Seigneur. Je vous supplie, frères et sœurs, par le nom de notre Seigneur Jésus-Christ, de tenir tous le même langage. Qu'il n'y ait pas de divisions parmi vous, mais soyez parfaitement unis dans le même état d’esprit et dans la même pensée. En effet, mes frères et sœurs, j'ai appris à votre sujet, par l’entourage de Chloé, qu'il y a des rivalités entre vous. Je veux dire par là que chacun de vous affirme: «Moi, je me rattache à Paul!» «Et moi, à Apollos!» «Et moi, à Céphas!» «Et moi, à Christ!» Christ est-il divisé? Paul a-t-il été crucifié pour vous ou est-ce au nom de Paul que vous avez été baptisés? Je remercie [Dieu] de ce que je n’ai baptisé aucun de vous, excepté Crispus et Gaïus. Ainsi, personne ne peut dire que j’ai baptisé en mon nom. J'ai encore baptisé la famille de Stéphanas. Pour le reste, que je sache, je n'ai baptisé personne d'autre. De fait, ce n'est pas pour baptiser que Christ m'a envoyé, c'est pour annoncer l'Evangile, et cela sans recourir à la sagesse du langage, afin que la croix de Christ ne soit pas vidée de sa force. En effet, le message de la croix est une folie pour ceux qui périssent, mais pour nous qui sommes sauvés, il est la puissance de Dieu. Du reste, il est écrit: Je ferai disparaître la sagesse des sages et j'anéantirai l'intelligence des intelligents. Où est le sage? Où est le spécialiste de la loi? Où est le discoureur de l’ère actuelle? Dieu n'a-t-il pas convaincu de folie la sagesse de ce monde? Puisque à travers cette sagesse le monde n'a pas connu Dieu en voyant sa sagesse, il a plu à Dieu de sauver les croyants à travers la folie de la prédication. Les Juifs demandent un signe miraculeux et les Grecs recherchent la sagesse. Or nous, nous prêchons un Messie crucifié, scandale pour les Juifs et folie pour les non-Juifs, mais puissance de Dieu et sagesse de Dieu pour ceux qui sont appelés, qu’ils soient juifs ou non. En effet, la folie de Dieu est plus sage que les hommes et la faiblesse de Dieu est plus forte que les hommes. Considérez, frères et sœurs, votre propre appel: il n'y a parmi vous ni beaucoup de sages selon les critères humains, ni beaucoup de puissants, ni beaucoup de nobles. Mais Dieu a choisi les choses folles du monde pour couvrir de honte les sages, et Dieu a choisi les choses faibles du monde pour couvrir de honte les fortes. Dieu a choisi les choses basses et méprisées du monde, celles qui ne sont rien, pour réduire à néant celles qui sont, afin que personne ne puisse faire le fier devant Dieu. C'est grâce à lui que vous êtes en Jésus-Christ, lui qui est devenu, par la volonté de Dieu, notre sagesse, notre justice, la source de notre sainteté et notre libérateur, afin, comme il est écrit, que celui qui veut éprouver de la fierté mette sa fierté dans le Seigneur. Pour ma part, frères et sœurs, lorsque je suis venu chez vous, ce n'est pas avec une supériorité de langage ou de sagesse que je suis venu vous annoncer le témoignage de Dieu, car j'avais décidé de ne connaître parmi vous rien d’autre que Jésus-Christ, et Jésus-Christ crucifié. J'ai été faible, craintif et tout tremblant chez vous. Ma parole et ma prédication ne reposaient pas sur les discours persuasifs de la sagesse [humaine], mais sur une démonstration d'Esprit et de puissance, afin que votre foi soit fondée non sur la sagesse des hommes, mais sur la puissance de Dieu. C'est pourtant bien une sagesse que nous enseignons parmi les hommes mûrs, mais une sagesse qui n'est pas de ce temps ni des chefs de ce temps, qui sont voués à la destruction. Non, nous annonçons la sagesse de Dieu mystérieuse et cachée, celle que Dieu, avant tous les temps, avait préparée d’avance pour notre gloire. Cette sagesse, aucun des chefs de ce temps ne l'a connue, car, s'ils l'avaient connue, ils n'auraient pas crucifié le Seigneur de la gloire. Mais, comme il est écrit, ce que l'œil n'a pas vu, ce que l'oreille n'a pas entendu, ce qui n'est pas monté au cœur de l'homme, Dieu l'a préparé pour ceux qui l'aiment. Or, c'est à nous que Dieu l’a révélé, par son Esprit, car l'Esprit examine tout, même les profondeurs de Dieu. En effet, qui parmi les hommes connaît les pensées de l’homme, si ce n'est l'esprit de l’homme qui est en lui? De même, personne ne peut connaître les pensées de Dieu, si ce n'est l'Esprit de Dieu. Or nous, nous n'avons pas reçu l'esprit du monde, mais l'Esprit qui vient de Dieu, afin de connaître les bienfaits que Dieu nous a donnés par sa grâce. Et nous en parlons non avec les paroles qu'enseigne la sagesse humaine, mais avec celles qu’enseigne l’Esprit [saint]. Ainsi nous employons un langage spirituel pour exprimer ce qui est spirituel. Mais l'homme naturel n'accepte pas ce qui vient de l'Esprit de Dieu, car c'est une folie pour lui; il est même incapable de le comprendre, parce que c'est spirituellement qu'on en juge. L'homme dirigé par l'Esprit, au contraire, juge de tout et n'est lui-même jugé par personne. En effet, qui a connu la pensée du Seigneur et pourrait l'instruire? Or nous, nous avons la pensée de Christ. Pour ma part, frères et sœurs, je n'ai pas pu vous parler comme à des personnes dirigées par l’Esprit, mais comme à des personnes dirigées par leur nature propre, comme à de petits enfants en Christ. Je vous ai donné du lait, non de la nourriture solide, car vous ne pouviez pas la supporter. D’ailleurs, même maintenant vous ne le pouvez pas parce que vous êtes encore animés par votre nature. En effet, puisqu’il y a parmi vous de la jalousie, des disputes [et des divisions], n'êtes-vous pas dirigés par votre nature propre et ne vous conduisez-vous pas d'une manière tout humaine? Quand l'un dit: «Moi, je me rattache à Paul» et un autre: «Moi, à Apollos», n’êtes-vous pas animés par votre nature? Qui est donc Apollos et qui est Paul? Ce sont des serviteurs par le moyen desquels vous avez cru, conformément à ce que le Seigneur a accordé à chacun. J'ai planté, Apollos a arrosé, mais c'est Dieu qui a fait grandir. Ainsi, ce n’est pas celui qui plante ni celui qui arrose qui compte, mais Dieu, qui donne la croissance. Celui qui plante et celui qui arrose sont égaux, et chacun recevra sa propre récompense en fonction de son propre travail. En effet, nous sommes ouvriers avec Dieu. Vous êtes le champ de Dieu, la construction de Dieu. Conformément à la grâce que Dieu m'a donnée, j'ai posé le fondement comme un sage architecte, et un autre construit dessus. Cependant, que chacun fasse attention à la manière dont il construit dessus, car personne ne peut poser un autre fondement que celui qui a été posé, à savoir Jésus-Christ. Que l'on construise sur ce fondement avec de l'or, de l'argent, des pierres précieuses, du bois, du foin ou de la paille, l'œuvre de chacun sera dévoilée: le jour du jugement la fera connaître, car elle se révélera dans le feu et l’épreuve du feu indiquera ce que vaut l'œuvre de chacun. Si l'œuvre que quelqu’un a construite sur le fondement subsiste, il recevra une récompense. Si son œuvre brûle, il perdra sa récompense; lui-même sera sauvé, mais comme au travers d’un feu. Ne savez-vous pas que vous êtes le temple de Dieu et que l'Esprit de Dieu habite en vous? Si quelqu'un détruit le temple de Dieu, Dieu le détruira, car le temple de Dieu est saint, et c'est ce que vous êtes. Que personne ne se trompe lui-même: si quelqu'un parmi vous pense être sage selon les critères de l’ère actuelle, qu'il devienne fou afin de devenir sage, car la sagesse de ce monde est une folie devant Dieu. En effet, il est écrit: Il prend les sages à leur propre ruse. Et encore: Le Seigneur connaît les pensées des sages, il sait qu'elles sont sans valeur. Que personne ne mette donc sa fierté dans des hommes, car tout vous appartient, que ce soit Paul, Apollos, Céphas, le monde, la vie, la mort, le présent ou l'avenir. Tout est à vous, et vous êtes à Christ, et Christ est à Dieu. Ainsi donc, qu'on nous considère comme des serviteurs de Christ et des administrateurs des mystères de Dieu. Du reste, ce qu'on demande des administrateurs, c'est qu’ils soient trouvés fidèles. Pour ma part, il m'importe très peu d'être jugé par vous ou par un tribunal humain. Bien plus, je ne me juge pas non plus moi-même. Ma conscience, il est vrai, ne me reproche rien, mais ce n'est pas pour autant que je peux être considéré comme juste. Celui qui me juge, c'est le Seigneur. C'est pourquoi ne portez aucun jugement avant le moment fixé, avant le retour du Seigneur, car il mettra en lumière ce qui est caché dans les ténèbres et il dévoilera les intentions des cœurs. Chacun recevra alors de Dieu la louange qui lui revient. Frères et sœurs, c’est à cause de vous que j'ai appliqué ces images à Apollos et à moi-même, afin que vous appreniez par notre exemple à ne pas aller [dans vos pensées] au-delà de ce qui est écrit et que personne ne s'enfle d'orgueil en prenant parti pour l'un contre l'autre. En effet, qui est celui qui te distingue? Qu'as-tu que tu n'aies pas reçu? Et si tu l'as reçu, pourquoi faire le fier comme si tu ne l'avais pas reçu? Déjà vous êtes rassasiés, déjà vous êtes riches, vous avez commencé à régner sans nous. Si seulement vous pouviez régner en effet, pour que nous aussi nous puissions régner avec vous! En effet, il me semble que Dieu a fait de nous, apôtres, les derniers des hommes, des condamnés à mort en quelque sorte, puisque nous avons été donnés en spectacle au monde, aux anges et aux hommes. Nous sommes fous à cause de Christ, mais vous, vous êtes sages en Christ; nous sommes faibles, mais vous êtes forts. Vous êtes honorés et nous sommes méprisés! Jusqu'à cette heure, nous souffrons de la faim, de la soif, du dénuement; nous sommes maltraités, errants; nous nous fatiguons à travailler de nos propres mains. Injuriés, nous bénissons; persécutés, nous supportons; calomniés, nous répondons avec bonté. Nous sommes devenus comme les balayures du monde, le déchet de tous, jusqu'à maintenant. Ce n'est pas pour vous faire honte que j'écris cela, mais je vous avertis comme mes enfants bien-aimés. En effet, même si vous aviez 10'000 maîtres en Christ, vous n'avez cependant pas plusieurs pères, puisque c'est moi qui vous ai donné la vie en Jésus-Christ par l'Evangile. Je vous en supplie donc: soyez mes imitateurs. Pour cela je vous ai envoyé Timothée, qui est mon enfant bien-aimé et fidèle dans le Seigneur. Il vous rappellera quels sont mes principes de vie en Christ, tels que je les enseigne partout, dans toutes les Eglises. Quelques-uns se sont enflés d'orgueil en pensant que je ne viendrais pas chez vous. Mais je viendrai bientôt, si c'est la volonté du Seigneur, et je prendrai connaissance non des paroles, mais de la puissance de ceux qui se sont enflés d'orgueil. En effet, le royaume de Dieu ne consiste pas en paroles, mais en puissance. Que voulez-vous? Que je vienne chez vous avec un bâton, ou avec amour et dans un esprit de douceur? On entend généralement dire qu'il y a de l'immoralité sexuelle parmi vous, et une immoralité telle qu'on ne la mentionne même pas chez les non-croyants; c'est au point que l'un de vous a pris la femme de son père. Et vous êtes enflés d'orgueil! Vous auriez dû plutôt prendre le deuil, de sorte que l'auteur de cet acte soit exclu du milieu de vous! Quant à moi, absent de corps mais présent en esprit, j'ai déjà jugé l'auteur d'un tel acte comme si j'étais présent. Quand vous vous rassemblerez au nom de [notre] Seigneur Jésus[-Christ] – je serai avec vous en esprit –, avec la puissance de notre Seigneur Jésus-Christ livrez un tel homme à Satan pour la destruction de la nature pécheresse afin que l’esprit soit sauvé le jour du Seigneur Jésus. Vous n’avez vraiment pas de quoi être fiers! Ne savez-vous pas qu'un peu de levain fait lever toute la pâte? Purifiez-vous [donc] du vieux levain afin d’être une pâte nouvelle, puisque vous êtes sans levain. En effet, Christ, notre agneau pascal, a été sacrifié [pour nous]. Célébrons donc la fête, non avec du vieux levain, le levain du mal et de la méchanceté, mais avec les pains sans levain de la pureté et de la vérité. Je vous ai écrit dans ma lettre de ne pas entretenir de relations avec ceux qui vivent dans l’immoralité sexuelle. Je ne parlais pas d'une manière absolue des gens de ce monde qui vivent dans l'immoralité ou sont toujours désireux de posséder plus, voleurs, idolâtres; autrement, il vous faudrait sortir du monde. En fait, ce que je vous ai écrit, c'est de ne pas entretenir de relations avec quelqu'un qui, tout en se disant votre frère, vit dans l'immoralité sexuelle, est toujours désireux de posséder plus, idolâtre, calomniateur, ivrogne ou voleur, de ne pas même manger avec un tel homme. Est-ce à moi, en effet, de juger les gens de l’extérieur? N'est-ce pas ceux de l’intérieur que vous devez juger? Les gens de l’extérieur, Dieu les jugera. Chassez le méchant du milieu de vous. Lorsque l'un d'entre vous a un litige avec un autre, comment ose-t-il demander justice devant les injustes, et non devant les saints? Ne savez-vous pas que les saints jugeront le monde? Et si c’est par vous que le monde doit être jugé, êtes-vous incapables de rendre des jugements de faible importance? Ne savez-vous pas que nous jugerons les anges? Combien plus les affaires de la vie courante! Or si vous avez des litiges concernant les affaires de la vie courante, vous prenez pour juges des gens dont l'Eglise ne fait aucun cas! Je le dis à votre honte. Ainsi, il n'y a parmi vous pas un seul homme sage qui puisse juger entre ses frères et sœurs! Au contraire, un frère est en procès contre un frère, et cela devant des incroyants! C'est déjà pour vous un échec complet que d'avoir des procès les uns avec les autres. Pourquoi ne supportez-vous pas plutôt une injustice? Pourquoi ne vous laissez-vous pas plutôt dépouiller? Mais c'est vous au contraire qui commettez l'injustice et qui dépouillez les autres, et c'est envers des frères et sœurs que vous agissez ainsi! Ne savez-vous pas que les injustes n'hériteront pas du royaume de Dieu? Ne vous y trompez pas: ni ceux qui vivent dans l’immoralité sexuelle, ni les idolâtres, ni les adultères, ni les travestis, ni les homosexuels, ni les voleurs, ni les hommes toujours désireux de posséder plus, ni les ivrognes, ni les calomniateurs, ni les exploiteurs n'hériteront du royaume de Dieu. Et c'est là ce que vous étiez, certains d'entre vous. Mais vous avez été lavés, mais vous avez été déclarés saints, mais vous avez été déclarés justes au nom du Seigneur Jésus[-Christ] et par l'Esprit de notre Dieu. Tout m'est permis, mais tout n'est pas utile; tout m'est permis, mais je ne me laisserai pas dominer par quoi que ce soit. Les aliments sont pour le ventre et le ventre pour les aliments, et Dieu détruira l'un comme les autres. Mais le corps n'est pas pour l'immoralité sexuelle: il est pour le Seigneur, et le Seigneur est pour le corps. Or Dieu, qui a ressuscité le Seigneur, nous ressuscitera aussi par sa puissance. Ne savez-vous pas que vos corps sont les membres de Christ? Prendrai-je les membres de Christ pour en faire les membres d'une prostituée? Certainement pas! Ne savez-vous pas que celui qui s'unit à la prostituée est un seul corps avec elle? En effet, il est dit: Les deux ne feront qu’un. Mais celui qui s'unit au Seigneur est un seul esprit avec lui. Fuyez l'immoralité sexuelle. Tout autre péché qu'un homme commet est extérieur à son corps, mais celui qui se livre à l'immoralité sexuelle pèche contre son propre corps. Ne le savez-vous pas? Votre corps est le temple du Saint-Esprit qui est en vous et que vous avez reçu de Dieu. Vous ne vous appartenez pas à vous-mêmes, car vous avez été rachetés à un grand prix. Rendez donc gloire à Dieu dans votre corps [et dans votre esprit qui appartiennent à Dieu]. Au sujet de ce que vous m'avez écrit, il est bon pour l'homme de ne pas prendre de femme. Toutefois, pour éviter toute immoralité sexuelle, que chaque homme ait sa femme et que chaque femme ait son mari. Que le mari rende à sa femme l’affection qu'il lui doit et que la femme agisse de même envers son mari. Ce n’est pas la femme qui est maîtresse de son corps, mais son mari. De même, ce n’est pas le mari qui est maître de son corps, mais sa femme. Ne vous privez pas l'un de l'autre, si ce n'est d'un commun accord pour un temps, afin de vous consacrer [au jeûne et] à la prière; puis retournez ensemble, de peur que Satan ne vous tente à cause de votre manque de maîtrise. Je dis cela comme une concession, et non comme un ordre. Je voudrais que tous soient comme moi; mais chacun tient de Dieu un don particulier, l'un d'une manière, l'autre d'une autre. A ceux qui ne sont pas mariés et aux veuves, je dis qu'il est bien pour eux de rester comme moi. Mais s'ils ne peuvent pas se maîtriser, qu'ils se marient, car il vaut mieux se marier que de brûler de désir. A ceux qui sont mariés j’adresse, non pas moi, mais le Seigneur, cette instruction: que la femme ne se sépare pas de son mari – si elle est séparée de lui, qu'elle reste sans se remarier ou qu'elle se réconcilie avec son mari – et que le mari ne divorce pas de sa femme. Aux autres, ce n'est pas le Seigneur, c'est moi qui dis: si un frère a une femme non croyante et qu'elle soit d'accord d'habiter avec lui, qu'il ne divorce pas d’elle; et si une femme a un mari non croyant et qu'il soit d'accord d'habiter avec elle, qu'elle ne divorce pas de son mari. En effet, le mari non croyant bénéficie de la sainteté de sa femme, et la femme non croyante bénéficie de la sainteté de son mari; autrement, vos enfants ne seraient pas purs, alors qu'en réalité ils sont saints. Si le non-croyant veut se séparer, qu'il le fasse; le frère ou la sœur n’est pas lié dans un tel cas. Dieu nous a appelés à vivre en paix. En effet, comment peux-tu savoir, femme, si tu sauveras ton mari? Ou comment peux-tu savoir, mari, si tu sauveras ta femme? Par ailleurs, que chacun vive selon la part que le Seigneur lui a attribuée, selon l'appel qu'il a reçu de Dieu. C'est ce que je prescris dans toutes les Eglises. Quelqu'un était-il circoncis quand il a été appelé? Qu'il ne cherche pas à le cacher. Quelqu'un était-il incirconcis quand il a été appelé? Qu'il ne se fasse pas circoncire. La circoncision n'est rien et l'incirconcision n'est rien non plus, mais ce qui compte, c'est le respect des commandements de Dieu. Que chacun reste dans la condition qui était la sienne lorsqu'il a été appelé. Etais-tu esclave quand tu as été appelé? Ne t'en inquiète pas mais, si tu peux devenir libre, profites-en plutôt. En effet, l'esclave qui a été appelé par le Seigneur est un affranchi du Seigneur; de même, l'homme libre qui a été appelé est un esclave de Christ. Vous avez été rachetés à un grand prix: ne devenez pas esclaves des hommes. Frères et sœurs, que chacun reste devant Dieu dans la condition qui était la sienne lorsqu'il a été appelé. Au sujet des personnes non mariées, je n'ai pas d'ordre du Seigneur, mais je donne un avis, en homme qui a reçu du Seigneur la grâce d'être digne de confiance. Voici donc ce que j'estime bon, à cause des temps actuels de détresse: il est bon pour chacun de rester comme il est. Es-tu lié à une femme? Ne cherche pas à rompre ce lien. N'es-tu pas lié à une femme? Ne cherche pas de femme. Si toutefois tu te maries, tu ne pèches pas, et si la jeune fille se marie, elle ne pèche pas. Cependant, les personnes mariées connaîtront des souffrances dans leur vie, et je voudrais vous les épargner. Ce que je veux dire, frères et sœurs, c’est que le temps est court. Désormais, que ceux qui ont une femme soient comme s'ils n'en avaient pas, ceux qui pleurent comme s'ils ne pleuraient pas, ceux qui se réjouissent comme s'ils ne se réjouissaient pas, ceux qui achètent comme s'ils ne possédaient pas, et ceux qui jouissent de ce monde comme s'ils n'en jouissaient pas, car le monde dans sa forme actuelle passe. Or, je voudrais que vous soyez sans inquiétude. Celui qui n'est pas marié se préoccupe des affaires du Seigneur, des moyens de plaire au Seigneur, alors que celui qui est marié se préoccupe des affaires de ce monde, des moyens de plaire à sa femme. Il y a aussi une différence entre la femme non mariée et la jeune fille: celle qui n’est pas mariée se préoccupe des affaires du Seigneur, afin d'être sainte de corps et d'esprit, alors que celle qui est mariée se préoccupe des affaires de ce monde, des moyens de plaire à son mari. Je dis cela dans votre intérêt; ce n'est pas pour vous imposer des contraintes, mais pour vous montrer ce qui est convenable et à même de vous attacher au Seigneur sans tiraillements. Si quelqu'un estime agir de façon inconvenante envers sa fiancée en la laissant dépasser la fleur de l’âge et si tel doit être le cas, qu'il fasse comme il le veut. Il ne pèche pas, qu'ils se marient. Quant à celui qui tient ferme dans son cœur, sans contrainte et avec l’exercice de sa propre volonté, et qui a décidé en lui-même de garder le célibat, il fait bien. Ainsi, celui qui se marie [avec sa fiancée] fait bien, et celui qui ne se marie pas fait mieux. Une femme est liée [par la loi] à son mari aussi longtemps qu'il est vivant; mais si le mari meurt, elle est libre de se remarier avec qui elle veut, à condition que ce soit dans le Seigneur. Cependant, à mon avis, elle est plus heureuse si elle reste comme elle est. Et moi aussi, je crois avoir l'Esprit de Dieu. En ce qui concerne les viandes sacrifiées aux idoles, nous savons que nous avons tous la connaissance. – La connaissance rend orgueilleux, mais l'amour édifie. Si quelqu'un croit savoir quelque chose, il ne connaît encore rien comme il faudrait connaître. Mais si quelqu'un aime Dieu, il est connu de lui. – Donc, pour ce qui est de manger des viandes sacrifiées aux idoles, nous savons qu’une idole n’est rien dans le monde et qu'il n'y a qu’un seul Dieu. En effet, il est vrai qu’il y a des êtres appelés dieux, soit dans le ciel, soit sur la terre, et de fait il y a beaucoup de dieux et de seigneurs. Néanmoins, pour nous il n'y a qu'un seul Dieu, le Père, de qui viennent toutes choses et pour qui nous vivons, et un seul Seigneur, Jésus-Christ, par qui tout existe et par qui nous vivons. Mais tous n'ont pas cette connaissance. Quelques-uns, marqués par la manière dont ils perçoivent encore les idoles, mangent de ces viandes comme leur étant sacrifiées, et leur conscience, qui est faible, en est souillée. Or ce n'est pas un aliment qui nous rapproche de Dieu: si nous en mangeons, nous n'avons rien de plus; si nous n'en mangeons pas, nous n'avons rien de moins. Veillez, toutefois, à ce que votre liberté ne devienne pas un obstacle pour les faibles. En effet, si quelqu'un te voit, toi qui as de la connaissance, assis à table dans un temple d'idoles, lui qui est faible, ne sera-t-il pas encouragé dans sa conscience à manger des viandes sacrifiées aux idoles? Ainsi, à cause de ta connaissance le faible ira à sa perte, ce frère pour lequel Christ est mort! En péchant ainsi contre les frères et sœurs et en blessant leur conscience, qui est faible, c’est contre Christ que vous péchez. C'est pourquoi, si un aliment représente un piège pour mon frère, je ne mangerai jamais de viande afin de ne pas faire trébucher mon frère. Ne suis-je pas libre? Ne suis-je pas apôtre? N'ai-je pas vu Jésus[-Christ] notre Seigneur? N'êtes-vous pas mon œuvre dans le Seigneur? Si pour d'autres je ne suis pas apôtre, je le suis au moins pour vous, car vous êtes l’empreinte qui authentifie mon service en tant qu’apôtre dans le Seigneur. C'est là ma défense contre ceux qui m'accusent. N'avons-nous pas le droit de manger et de boire? N'avons-nous pas le droit d'emmener avec nous une sœur qui soit notre femme, comme le font les autres apôtres, les frères du Seigneur et Céphas? Ou bien sommes-nous les seuls, Barnabas et moi, à ne pas avoir le droit de ne pas travailler? Qui donc sert dans une armée à ses propres frais? Qui plante une vigne et n'en mange pas le fruit? Qui prend soin d’un troupeau et ne se nourrit pas du lait du troupeau? Est-ce purement d'un point de vue humain que je dis cela? La loi ne le dit-elle pas aussi? En effet, il est écrit dans la loi de Moïse: Tu ne mettras pas de muselière au bœuf quand il foule le grain. Dieu s'inquiète-t-il des bœufs ou bien est-ce principalement à cause de nous qu’il parle? Oui, c'est à cause de nous que cela a été écrit, car celui qui laboure doit labourer avec espérance, et celui qui bat le blé doit le faire avec l'espoir de recevoir sa part. Si nous avons semé pour vous les biens spirituels, est-ce trop si nous récoltons une part de vos biens matériels? Si d'autres exercent ce droit sur vous, n'est-ce pas plutôt à nous d'en jouir? Mais nous n'avons pas recouru à ce droit; au contraire, nous supportons tout afin de ne pas créer d'obstacle à l'Evangile de Christ. Ne savez-vous pas que ceux qui assurent le service du culte sont nourris par le temple, que ceux qui servent à l'autel reçoivent une part de ce qui est offert sur l'autel? De même aussi, le Seigneur a prescrit à ceux qui annoncent l'Evangile de vivre de l'Evangile. Quant à moi, je n'ai eu recours à aucun de ces droits, et je n'écris pas cela pour qu'ils me soient accordés, car j'aimerais mieux mourir plutôt que de me laisser enlever ce sujet de fierté. Si j'annonce l'Evangile, il n’y a pour moi aucun sujet de fierté, car c’est une nécessité qui m'est imposée, et malheur à moi si je n'annonce pas l'Evangile! Si je le fais de bon cœur, j’en ai la récompense; mais si je le fais malgré moi, c'est une charge qui m'est confiée. Quelle est donc ma récompense? C'est d'offrir gratuitement l'Evangile [de Christ] que j'annonce, sans faire usage de mon droit de prédicateur de l'Evangile. En effet, bien que libre vis-à-vis de tous, je me suis fait l’esclave de tous afin de gagner le plus grand nombre. Avec les Juifs, j'ai été comme un Juif afin de gagner les Juifs; avec ceux qui sont sous la loi de Moïse, comme si j'étais sous la loi [– bien que n’étant pas moi-même sous la loi –] afin de gagner ceux qui sont sous la loi; avec ceux qui sont sans la loi, comme si j'étais sans la loi – bien que je ne sois pas sans la loi de Dieu, puisque je me conforme à la loi de Christ – afin de gagner ceux qui sont sans la loi. J'ai été [comme] faible avec les faibles afin de gagner les faibles. Je me suis fait tout à tous afin d'en sauver de toute manière quelques-uns, et je fais cela à cause de l'Evangile afin d'avoir part à ses bénédictions. Ne savez-vous pas que les concurrents dans le stade courent tous, mais qu'un seul remporte le prix? Courez de manière à le remporter. Tous les athlètes s'imposent toutes sortes de privations, et ils le font pour obtenir une couronne qui va se détruire; mais nous, c’est pour une couronne indestructible. Moi donc, je cours, mais pas comme à l’aventure; je boxe, mais non pour battre l'air. Au contraire, je traite durement mon corps et je le discipline, de peur d'être moi-même disqualifié après avoir prêché aux autres. Frères et sœurs, je ne veux pas vous laisser ignorer que nos ancêtres ont tous été sous la nuée et qu’ils ont tous passé à travers la mer; ils ont tous été baptisés en Moïse dans la nuée et dans la mer, ils ont tous mangé la même nourriture spirituelle et ils ont tous bu la même boisson spirituelle. En effet, ils buvaient à un rocher spirituel qui les accompagnait, et ce rocher était Christ. Mais la plupart d'entre eux n’ont pas été approuvés par Dieu, puisqu'ils sont morts dans le désert. Or ces faits sont arrivés pour nous servir d'exemples, afin que nous n'ayons pas de mauvais désirs comme eux en ont eu. Ne devenez pas idolâtres comme certains d'entre eux. En effet, il est écrit: Le peuple s'assit pour manger et pour boire; puis ils se levèrent pour s’amuser. Ne nous livrons pas non plus à l’immoralité sexuelle comme certains d'entre eux l'ont fait, de sorte que 23'000 sont tombés en un seul jour. Ne provoquons pas Christ comme certains d'entre eux l'ont fait, si bien qu’ils sont morts, victimes des serpents. Ne murmurez pas comme certains d'entre eux l’ont fait, de sorte qu’ils sont morts sous les coups du destructeur. Tous ces faits leur sont arrivés pour servir d'exemples, et ils ont été écrits pour notre instruction, à nous qui sommes parvenus à la fin des temps. Ainsi donc, que celui qui croit être debout fasse attention à ne pas tomber! Aucune tentation ne vous est survenue qui n’ait été humaine. Dieu est fidèle, et il ne permettra pas que vous soyez tentés au-delà de vos forces; mais avec la tentation il préparera aussi le moyen d'en sortir, afin que vous puissiez la supporter. C'est pourquoi, mes bien-aimés, fuyez l'idolâtrie. Je vous parle comme à des personnes intelligentes; jugez vous-mêmes de ce que je dis. La coupe de bénédiction que nous bénissons n'est-elle pas la communion au sang de Christ? Le pain que nous rompons n'est-il pas la communion au corps de Christ? Puisqu'il y a un seul pain, nous qui sommes nombreux, nous formons un seul corps, car nous participons tous à un même pain. Voyez les Israélites: ceux qui mangent les animaux offerts en sacrifice ne sont-ils pas en communion avec l'autel? Que veux-je donc dire? Que la viande sacrifiée aux idoles aurait de l’importance, ou qu'une idole serait quelque chose? Pas du tout. Mais ce que les non-Juifs sacrifient, ils le sacrifient à des démons, et non à Dieu; or, je ne veux pas que vous soyez en communion avec les démons. Vous ne pouvez pas boire à la coupe du Seigneur et à la coupe des démons; vous ne pouvez pas participer à la table du Seigneur et à la table des démons. Ou bien voulons-nous provoquer la jalousie du Seigneur? Sommes-nous plus forts que lui? Tout [m’]est permis, mais tout n'est pas utile; tout [m’]est permis, mais tout n'édifie pas. Que personne ne cherche son propre intérêt, mais plutôt celui de l’autre. Mangez de tout ce qui se vend au marché sans vous poser de question par motif de conscience, car la terre avec tout ce qu'elle contient appartient au Seigneur. Si un non-croyant vous invite et que vous acceptiez d’y aller, mangez de tout ce qu'on vous présentera sans vous poser de question par motif de conscience. Mais si quelqu'un vous dit: «C’est de la viande offerte aux idoles», n'en mangez pas à cause de celui qui vous a informés et par motif de conscience. Je parle ici non de votre conscience, mais de celle de l'autre personne. Pourquoi, en effet, ma liberté serait-elle jugée par une conscience étrangère? Si moi, je mange avec reconnaissance, pourquoi devrais-je être blâmé à propos d’un aliment pour lequel je remercie Dieu? Ainsi donc, que vous mangiez, que vous buviez ou quoi que vous fassiez, faites tout pour la gloire de Dieu. Ne soyez une cause de faux pas ni pour les non-Juifs, ni pour les Juifs, ni pour l'Eglise de Dieu. Faites comme moi: je m'efforce en tout de plaire à tous, recherchant non mon avantage mais celui du plus grand nombre afin qu'ils soient sauvés. Soyez mes imitateurs, comme je le suis moi-même de Christ. Je vous félicite de ce que vous vous souvenez de moi à tout point de vue et de ce que vous retenez mes instructions telles que je vous les ai transmises. Je veux cependant que vous sachiez ceci: Christ est le chef de tout homme, l'homme est le chef de la femme, et Dieu est le chef de Christ. Tout homme qui prie ou qui prophétise la tête couverte déshonore son chef. Toute femme, en revanche, qui prie ou qui prophétise la tête non couverte déshonore son chef à elle. En effet, c'est exactement comme si elle était rasée. Si une femme n'a pas la tête couverte, qu'elle se tonde aussi les cheveux. Et s'il est honteux pour une femme d'avoir les cheveux tondus ou d'être rasée, qu'elle se couvre donc la tête. L'homme n’est pas tenu de se couvrir la tête, puisqu'il est l'image et la gloire de Dieu; la femme, elle, est la gloire de l'homme. En effet, ce n’est pas l'homme qui a été tiré de la femme, mais la femme de l'homme; et ce n’est pas l'homme qui a été créé à cause de la femme, mais la femme à cause de l'homme. Voilà pourquoi, à cause des anges, la femme doit porter sur la tête une marque d'autorité. Toutefois, dans le Seigneur, la femme n'existe pas sans l'homme, ni l'homme sans la femme, car, de même que la femme a été tirée de l'homme, de même l'homme naît de la femme, et tout vient de Dieu. Jugez-en vous-mêmes: est-il convenable pour une femme de prier Dieu sans avoir la tête couverte? La nature elle-même ne vous enseigne-t-elle pas que c'est une honte pour l'homme de porter des cheveux longs, alors que c'est une gloire pour la femme d'en porter parce que la chevelure lui a été donnée pour servir de voile? Si quelqu'un se plaît à contester, nous n'avons pas une telle habitude, et les Eglises de Dieu non plus. En faisant la remarque suivante, je ne peux pas vous féliciter, car vous vous rassemblez non pour devenir meilleurs, mais pour devenir pires. Tout d'abord, j'apprends que, lorsque vous vous réunissez en assemblée, il y a parmi vous des divisions – et je le crois en partie. Il faut bien en effet qu'il y ait aussi des divisions parmi vous, afin que l'on puisse reconnaître ceux qui sont approuvés de Dieu au milieu de vous. – Ainsi donc, lorsque vous vous réunissez, ce n'est pas pour prendre part au repas du Seigneur, car, dès que vous vous mettez à table, chacun s'empresse de prendre son propre repas, de sorte que l'un a faim, tandis que l'autre est ivre. N'avez-vous pas des maisons pour manger et boire? Ou bien méprisez-vous l'Eglise de Dieu et voulez-vous faire honte à ceux qui n'ont rien? Que vous dire? Faut-il vous féliciter? Sur ce point, je ne vous félicite pas. En effet, j'ai reçu du Seigneur ce que je vous ai transmis. Le Seigneur Jésus, la nuit où il a été arrêté, a pris du pain. Après avoir remercié Dieu, il l’a rompu et a dit: [«Prenez, mangez.] Ceci est mon corps qui est [rompu] pour vous. Faites ceci en souvenir de moi.» De même, après le repas, il a pris la coupe et a dit: «Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang. Faites ceci en souvenir de moi toutes les fois que vous en boirez.» En effet, toutes les fois que vous mangez ce pain et que vous buvez cette coupe, vous annoncez la mort du Seigneur jusqu'à ce qu'il vienne. C'est pourquoi, celui qui mange ce pain ou boit la coupe du Seigneur indignement sera coupable envers le corps et le sang du Seigneur. Que chacun donc s'examine lui-même, et qu’ainsi il mange du pain et boive de la coupe, car celui qui mange et boit [indignement], sans discerner le corps [du Seigneur], mange et boit un jugement contre lui-même. C'est pour cela qu'il y a parmi vous beaucoup d'infirmes et de malades, et que plusieurs sont morts. Si nous nous examinions nous-mêmes, nous ne serions pas jugés. Mais quand nous sommes jugés, c’est le Seigneur qui nous corrige afin que nous ne soyons pas condamnés avec le monde. Ainsi, mes frères et sœurs, lorsque vous vous réunissez pour le repas, attendez-vous les uns les autres. Si quelqu'un a faim, qu'il mange chez lui, afin que vous ne vous réunissiez pas pour attirer un jugement sur vous. Quant aux autres questions, je les réglerai quand je viendrai chez vous. En ce qui concerne les réalités spirituelles, je ne veux pas, frères et sœurs, que vous soyez dans l'ignorance. Vous savez comment, lorsque vous étiez étrangers au peuple de Dieu, vous vous laissiez irrésistiblement entraîner vers les idoles muettes. C'est pourquoi je vous le déclare, personne, s'il parle par l'Esprit de Dieu, ne dit: «Jésus est maudit!» Et personne ne peut dire: «Jésus est le Seigneur!» si ce n'est par le Saint-Esprit. Il y a diversité de dons, mais le même Esprit; diversité de services, mais le même Seigneur; diversité d'actes, mais le même Dieu qui accomplit tout en tous. Or, à chacun la manifestation de l'Esprit est donnée pour le bien de tous. En effet, à l'un est donnée par l'Esprit une parole de sagesse; à un autre une parole de connaissance, selon le même Esprit; à un autre la foi, par le même Esprit; à un autre des dons de guérisons, par le même Esprit; à un autre la possibilité de faire des miracles; à un autre la prophétie; à un autre le discernement des esprits; à un autre diverses langues; à un autre l'interprétation des langues. Mais toutes ces choses, c’est un seul et même Esprit qui les accomplit, en les distribuant à chacun en particulier comme il le veut. Le corps forme un tout mais a pourtant plusieurs organes, et tous les organes du corps, malgré leur grand nombre, ne forment qu'un seul corps. Il en va de même pour Christ. En effet, que nous soyons juifs ou grecs, esclaves ou libres, nous avons tous été baptisés dans un seul Esprit pour former un seul corps et nous avons tous bu à un seul Esprit. Ainsi, le corps n'est pas formé d'un seul organe, mais de plusieurs. Si le pied disait: «Puisque je ne suis pas une main, je n’appartiens pas au corps», ne ferait-il pas partie du corps pour autant? Et si l'oreille disait: «Puisque je ne suis pas un œil, je n’appartiens pas au corps», ne ferait-elle pas partie du corps pour autant? Si tout le corps était un œil, où serait l'ouïe? S'il était tout entier l'ouïe, où serait l'odorat? En fait, Dieu a placé chacun des organes dans le corps comme il l’a voulu. S'ils étaient tous un seul organe, où serait le corps? Il y a donc plusieurs organes, mais un seul corps. L'œil ne peut pas dire à la main: «Je n'ai pas besoin de toi», ni la tête dire aux pieds: «Je n'ai pas besoin de vous.» Bien plus, les parties du corps qui paraissent être les plus faibles sont nécessaires, et celles que nous estimons être les moins honorables du corps, nous les entourons d'un plus grand honneur. Ainsi nos organes les moins décents sont traités avec plus d'égards, tandis que ceux qui sont décents n'en ont pas besoin. Dieu a disposé le corps de manière à donner plus d'honneur à ce qui en manquait, afin qu'il n'y ait pas de division dans le corps mais que tous les membres prennent également soin les uns des autres. Si un membre souffre, tous les membres souffrent avec lui; si un membre est honoré, tous les membres se réjouissent avec lui. Vous êtes le corps de Christ et vous êtes ses membres, chacun pour sa part. Dieu a établi dans l'Eglise premièrement des apôtres, deuxièmement des prophètes, troisièmement des enseignants, ensuite viennent les miracles, puis les dons de guérisons, les aptitudes à secourir, à diriger, à parler diverses langues. Tous sont-ils apôtres? Tous sont-ils prophètes? Tous sont-ils enseignants? Tous font-ils des miracles? Tous ont-ils des dons de guérisons? Tous parlent-ils en langues? Tous interprètent-ils? Aspirez aux dons les meilleurs. Je vais encore vous montrer la voie par excellence. Si je parle les langues des hommes, et même celles des anges, mais que je n'ai pas l'amour, je suis un cuivre qui résonne ou une cymbale qui retentit. Si j'ai le don de prophétie, la compréhension de tous les mystères et toute la connaissance, si j'ai même toute la foi jusqu'à transporter des montagnes, mais que je n'ai pas l'amour, je ne suis rien. Et si je distribue tous mes biens aux pauvres, si même je livre mon corps aux flammes, mais que je n'ai pas l'amour, cela ne me sert à rien. L'amour est patient, il est plein de bonté; l'amour n'est pas envieux; l'amour ne se vante pas, il ne s'enfle pas d'orgueil, il ne fait rien de malhonnête, il ne cherche pas son intérêt, il ne s'irrite pas, il ne soupçonne pas le mal, il ne se réjouit pas de l'injustice, mais il se réjouit de la vérité; il pardonne tout, il croit tout, il espère tout, il supporte tout. L'amour ne meurt jamais. Les prophéties disparaîtront, les langues cesseront, la connaissance disparaîtra. En effet, nous connaissons partiellement et nous prophétisons partiellement, mais quand ce qui est parfait sera venu, ce qui est partiel disparaîtra. Lorsque j'étais enfant, je parlais comme un enfant, je pensais comme un enfant, je raisonnais comme un enfant; lorsque je suis devenu un homme, j'ai mis fin à ce qui était de l'enfant. Aujourd'hui nous voyons au moyen d'un miroir, de manière peu claire, mais alors nous verrons face à face; aujourd'hui je connais partiellement, mais alors je connaîtrai complètement, tout comme j'ai été connu. Maintenant donc ces trois choses restent: la foi, l'espérance, l'amour; mais la plus grande des trois, c'est l'amour. Recherchez l'amour. Aspirez aussi aux dons spirituels, mais surtout à la prophétie. En effet, celui qui parle en langue ne parle pas aux hommes mais à Dieu, car personne ne le comprend, et c'est en esprit qu'il dit des paroles mystérieuses. Celui qui prophétise, au contraire, parle aux hommes, les édifie, les encourage, les réconforte. Celui qui parle en langue s'édifie lui-même, alors que celui qui prophétise édifie l'Eglise. Je désire que vous parliez tous en langues, mais encore plus que vous prophétisiez. Celui qui prophétise est plus important que celui qui parle en langues, à moins que ce dernier n'interprète pour que l'Eglise reçoive une édification. Et maintenant, frères et sœurs, en quoi vous serais-je utile si je venais chez vous en parlant en langues au lieu de vous apporter une parole de révélation, de connaissance, de prophétie ou d'enseignement? Si les objets inanimés qui rendent un son, comme une flûte ou une harpe, ne rendent pas des sons distincts, comment reconnaîtra-t-on la mélodie jouée sur eux? Et si la trompette rend un son confus, qui se préparera au combat? Il en va de même pour vous: si votre langue ne donne pas une parole intelligible, comment saura-t-on ce que vous dites? En effet, vous parlerez en l'air. Si nombreuses que puissent être les diverses langues dans le monde, aucune [d’entre elles] n'est dépourvue de signification. Si donc je ne connais pas le sens d’une langue, je serai un étranger pour celui qui parle, et celui qui parle sera un étranger pour moi. Vous de même, puisque vous aspirez aux dons spirituels, cherchez à posséder avec abondance ceux qui édifient l'Eglise! C'est pourquoi, que celui qui parle en langue prie afin de pouvoir interpréter. En effet, si je prie en langue, mon esprit est en prière, mais mon intelligence est stérile. Que faire donc? Je prierai avec mon esprit, mais je prierai aussi avec mon intelligence; je chanterai avec mon esprit, mais je chanterai aussi avec mon intelligence. En effet, si tu prononces une bénédiction avec ton esprit seulement, comment celui qui fait partie des simples auditeurs pourra-t-il répondre «Amen!» à ta prière de reconnaissance, puisqu'il ne sait pas ce que tu dis? Certes, tu prononces une belle prière de reconnaissance, mais l'autre n'est pas édifié. Je remercie [mon] Dieu de ce que je parle en langues plus que vous tous. Mais, dans l'Eglise, j’aime mieux dire 5 paroles avec mon intelligence afin d'instruire aussi les autres, plutôt que 10'000 paroles en langue. Frères et sœurs, ne raisonnez pas comme des enfants. Au contraire, pour le mal, soyez des bébés, mais par rapport au raisonnement, soyez des adultes. Il est écrit dans la loi: C'est par des hommes d'une autre langue et par des lèvres étrangères que je parlerai à ce peuple, et même ainsi, ils ne m'écouteront pas, dit le Seigneur. Par conséquent, les langues sont un signe non pour les croyants, mais pour les non-croyants; la prophétie, quant à elle, est un signe non pour les non-croyants, mais pour les croyants. Si donc, alors que l'Eglise entière est rassemblée, tous parlent en langues et qu’il entre de simples auditeurs ou des non-croyants, ne diront-ils pas que vous êtes fous? En revanche, si tous prophétisent et qu’un non-croyant ou un simple auditeur entre, il est convaincu de péché par tous, il est jugé par tous; [ainsi] les secrets de son cœur sont dévoilés, et il tombera alors le visage contre terre pour adorer Dieu en déclarant que Dieu est réellement au milieu de vous. Que faire donc, frères et sœurs? Lorsque vous vous réunissez, chacun [de vous] peut apporter un cantique, un enseignement, une révélation, une langue ou une interprétation. Que tout se fasse pour l'édification. Y en a-t-il qui parlent en langue, que deux ou trois au plus parlent, chacun à son tour, et que quelqu'un interprète. S'il n'y a pas d'interprète, qu'on se taise dans l'Eglise et qu'on parle à soi-même et à Dieu. Quant aux prophètes, que deux ou trois parlent, et que les autres évaluent leur message. Et si un autre membre de l’assistance a une révélation, que le premier se taise. En effet, vous pouvez tous prophétiser l'un après l'autre, afin que tous soient instruits et que tous soient encouragés. L’esprit des prophètes est soumis aux prophètes, car Dieu n'est pas un Dieu de désordre, mais de paix. Comme dans toutes les Eglises des saints, que vos femmes se taisent dans les assemblées, car il ne leur est pas permis d'y parler, mais elles doivent se soumettre, comme le dit aussi la loi. Si elles veulent s'instruire sur quelque chose, qu'elles interrogent leur mari à la maison, car il est inconvenant pour une femme de parler dans l'Eglise. Serait-ce de chez vous que la parole de Dieu est sortie? Ou est-ce à vous seuls qu'elle est parvenue? Si quelqu'un croit être prophète ou dirigé par l’Esprit, qu'il reconnaisse dans ce que je vous écris un commandement du Seigneur. Et si quelqu'un l'ignore, qu'il l'ignore! Ainsi donc, frères et sœurs, aspirez au don de prophétie et n'empêchez pas de parler en langues, mais que tout se fasse convenablement et avec ordre. Je vous rappelle, frères et sœurs, l'Evangile que je vous ai annoncé, que vous avez reçu et dans lequel vous tenez ferme. C’est aussi par lui que vous êtes sauvés si vous le retenez dans les termes où je vous l'ai annoncé; autrement, votre foi aurait été inutile. Je vous ai transmis avant tout le message que j'avais moi aussi reçu: Christ est mort pour nos péchés, conformément aux Ecritures; il a été enseveli et il est ressuscité le troisième jour, conformément aux Ecritures. Ensuite il est apparu à Céphas, puis aux douze. Après cela, il est apparu à plus de 500 frères et sœurs à la fois, dont la plupart sont encore vivants et dont quelques-uns sont morts. Ensuite, il est apparu à Jacques, puis à tous les apôtres. Après eux tous, il m'est apparu à moi aussi, comme à un enfant né hors terme. En effet, je suis le plus petit des apôtres et je ne mérite même pas d'être appelé apôtre, parce que j'ai persécuté l'Eglise de Dieu. Mais par la grâce de Dieu je suis ce que je suis, et sa grâce envers moi n'a pas été sans résultat. Au contraire, j'ai travaillé plus qu'eux tous, non pas moi toutefois, mais la grâce de Dieu [qui est] avec moi. Ainsi donc, que ce soit moi ou que ce soient eux, voilà le message que nous prêchons, et voilà aussi ce que vous avez cru. Or, si l'on prêche que Christ est ressuscité, comment quelques-uns parmi vous peuvent-ils dire qu'il n'y a pas de résurrection des morts? S'il n'y a pas de résurrection des morts, Christ non plus n'est pas ressuscité. Et si Christ n'est pas ressuscité, alors notre prédication est vide, et votre foi aussi. Il se trouve même que nous sommes de faux témoins vis-à-vis de Dieu, puisque nous avons témoigné contre Dieu qu'il a ressuscité Christ. Or il ne l'a pas fait si les morts ne ressuscitent pas. En effet, si les morts ne ressuscitent pas, Christ non plus n'est pas ressuscité. Or, si Christ n'est pas ressuscité, votre foi est inutile, vous êtes encore dans vos péchés, et par conséquent ceux qui sont morts en Christ sont aussi perdus. Si c'est pour cette vie seulement que nous espérons en Christ, nous sommes les plus à plaindre de tous les hommes. Mais en réalité, Christ est ressuscité, précédant ainsi ceux qui sont morts. En effet, puisque la mort est venue à travers un homme, c'est aussi à travers un homme qu'est venue la résurrection des morts. Et comme tous meurent en Adam, de même aussi tous revivront en Christ, mais chacun à son propre rang: Christ en premier, puis ceux qui appartiennent à Christ lors de son retour. Ensuite viendra la fin, quand il remettra le royaume à celui qui est Dieu et Père, après avoir anéanti toute domination, toute autorité et toute puissance. En effet, il faut qu'il règne jusqu'à ce qu'il ait mis tous ses ennemis sous ses pieds. Le dernier ennemi qui sera anéanti, c'est la mort. Dieu, en effet, a tout mis sous ses pieds. Mais lorsque Dieu dit que tout lui a été soumis, il est évident que c’est à l’exception de celui qui lui a soumis toute chose. Lorsque tout lui aura été soumis, alors le Fils lui-même se soumettra à celui qui lui a soumis toute chose, afin que Dieu soit tout en tous. S’il en était autrement, que feraient ceux qui se font baptiser pour les morts? Si les morts ne ressuscitent en aucun cas, pourquoi se font-ils baptiser pour eux? Et nous, pourquoi affrontons-nous à toute heure le danger? Chaque jour je risque la mort, aussi vrai, frères et sœurs, que vous faites ma fierté en Jésus-Christ notre Seigneur. Si c'est dans une perspective purement humaine que j'ai combattu contre les bêtes à Ephèse, quel avantage m’en revient-il? Si les morts ne ressuscitent pas, alors mangeons et buvons, puisque demain nous mourrons. Ne vous y trompez pas, «les mauvaises compagnies corrompent les bonnes mœurs». Revenez à votre bon sens, comme il convient, et ne péchez pas; car certains d’entre vous ne connaissent pas Dieu, je le dis à votre honte. Mais quelqu'un dira: «Comment les morts ressuscitent-ils et avec quel corps reviennent-ils?» Homme dépourvu de bon sens! Ce que tu sèmes ne peut reprendre vie que s'il meurt. Et ce que tu sèmes, ce n'est pas la plante qui poussera; c'est une simple graine, un grain de blé peut-être, ou d'une autre semence. Puis Dieu lui donne un corps, comme il le veut, et à chaque semence il donne un corps qui lui est propre. Les êtres vivants n'ont pas tous la même nature, mais autre est la nature des hommes, autre celle des quadrupèdes, autre celle des oiseaux, autre celle des poissons. Il y a aussi des corps célestes et des corps terrestres, mais l'éclat des corps célestes est différent de celui des corps terrestres. Autre est l'éclat du soleil, autre l'éclat de la lune, et autre l'éclat des étoiles; chaque étoile diffère même en éclat d'une autre étoile. C’est aussi le cas pour la résurrection des morts. Le corps est semé corruptible, il ressuscite incorruptible. Il est semé méprisable, il ressuscite glorieux. Il est semé faible, il ressuscite plein de force. Il est semé corps naturel, il ressuscite corps spirituel. [S']il y a un corps naturel, il y a aussi un corps spirituel. C'est pourquoi il est écrit: Le premier homme, Adam, devint un être vivant. Le dernier Adam est un esprit qui communique la vie. Mais ce n’est pas le spirituel qui vient en premier, c'est le naturel; ce qui est spirituel vient ensuite. Le premier homme, tiré de la terre, est fait de poussière, le second homme, [le Seigneur,] est du ciel. Tel est l'homme terrestre, tels sont aussi les hommes terrestres; et tel est l'homme céleste, tels seront aussi les hommes célestes. Et de même que nous avons porté l'image de l’homme fait de poussière, nous porterons aussi l'image de celui qui est venu du ciel. Ce que je veux dire, frères et sœurs, c'est que notre nature actuelle ne peut pas hériter du royaume de Dieu, et que ce qui est corruptible n'hérite pas non plus de l'incorruptibilité. Voici, je vous dis un mystère: nous ne mourrons pas tous, mais tous nous serons transformés, en un instant, en un clin d'œil, au son de la dernière trompette. La trompette sonnera, alors les morts ressusciteront incorruptibles et nous, nous serons transformés. Il faut en effet que ce corps corruptible revête l'incorruptibilité et que ce corps mortel revête l'immortalité. Lorsque ce corps corruptible aura revêtu l'incorruptibilité et que ce corps mortel aura revêtu l'immortalité, alors s'accomplira cette parole de l’Ecriture: La mort a été engloutie dans la victoire. Mort, où est ton aiguillon? Enfer, où est ta victoire? L'aiguillon de la mort, c'est le péché; et ce qui donne sa puissance au péché, c'est la loi. Mais que Dieu soit remercié, lui qui nous donne la victoire par notre Seigneur Jésus-Christ! Ainsi, mes frères et sœurs bien-aimés, soyez fermes, inébranlables. Travaillez de mieux en mieux à l'œuvre du Seigneur, sachant que votre travail n'est pas sans résultat dans le Seigneur. En ce qui concerne la collecte en faveur des saints, faites, vous aussi, comme je l'ai prescrit aux Eglises de la Galatie: que chacun de vous, le dimanche, mette de côté chez lui ce qu'il pourra, en fonction de ses moyens, afin qu'on n'attende pas mon arrivée pour récolter les dons. Quand je serai chez vous, j'enverrai avec des lettres ceux que vous aurez choisis pour porter vos dons à Jérusalem. S'il est approprié que j'y aille moi aussi, ils feront le voyage avec moi. Je viendrai chez vous après avoir traversé la Macédoine, car je vais passer par là. Il est possible que je séjourne quelque temps chez vous ou même que j’y passe l'hiver. Ainsi vous pourrez m’aider à poursuivre mon voyage là où je dois me rendre. Je ne veux pas, cette fois-ci, vous voir seulement en passant, mais j'espère rester quelque temps avec vous, si le Seigneur le permet. Cependant je resterai à Ephèse jusqu'à la Pentecôte, car une porte m'y est largement ouverte pour un travail efficace, et les adversaires sont nombreux. Si Timothée arrive, veillez à ce qu'il soit sans crainte parmi vous, car il travaille tout comme moi à l'œuvre du Seigneur. Que personne donc ne le méprise. Aidez-le à poursuivre en paix son voyage de retour vers moi, car je l'attends avec les frères. Quant au frère Apollos, je l'ai beaucoup encouragé à venir aussi chez vous avec les frères, mais ce n'était décidément pas sa volonté de le faire maintenant; il viendra quand il en aura l'occasion. Restez vigilants, tenez ferme dans la foi, soyez courageux, fortifiez-vous. Que tout ce que vous faites soit fait avec amour. Voici encore une recommandation, frères et sœurs. Vous savez que la famille de Stéphanas est le premier fruit de l'Achaïe et qu'elle s'est consacrée au service des saints. Soumettez-vous à de telles personnes ainsi qu’à tous ceux qui travaillent et peinent avec elles. Je me réjouis de la présence de Stéphanas, de Fortunatus et d'Achaïcus; ils ont suppléé à votre absence, car ils ont tranquillisé mon esprit et le vôtre. Sachez donc apprécier de telles personnes. Les Eglises d'Asie vous saluent. Aquilas et Priscille, ainsi que l'Eglise qui se réunit dans leur maison, vous saluent chaleureusement dans le Seigneur. Tous les frères et sœurs vous saluent. Saluez-vous les uns les autres par un saint baiser. Moi Paul, je vous salue de ma propre main. Si quelqu'un n'aime pas le Seigneur [Jésus-Christ], qu'il soit maudit! Maranatha. Que la grâce du Seigneur Jésus[-Christ] soit avec vous! Mon amour est avec vous tous en Jésus-Christ. De la part de Paul, apôtre de Jésus-Christ par la volonté de Dieu, et du frère Timothée à l'Eglise de Dieu qui est à Corinthe et à tous les saints qui sont dans toute l'Achaïe: que la grâce et la paix vous soient données de la part de Dieu notre Père et du Seigneur Jésus-Christ! Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus-Christ, le Père plein de compassion et le Dieu de tout réconfort! Il nous réconforte dans toutes nos détresses afin que nous puissions réconforter ceux qui se trouvent dans la détresse, grâce à l’encouragement que nous recevons nous-mêmes de la part de Dieu. En effet, de même que les souffrances de Christ abondent pour nous, de même aussi, c’est par Christ que notre réconfort abonde. Si nous sommes dans la détresse, c'est pour votre réconfort et pour votre salut; si nous sommes encouragés, c'est pour votre encouragement, pour vous permettre de supporter les mêmes souffrances que celles que nous endurons. Et notre espérance à votre sujet est ferme, parce que nous savons que si vous avez part aux souffrances, vous avez part aussi au réconfort. En ce qui concerne la détresse que nous avons connue en Asie, nous ne voulons en effet pas vous laisser ignorer, frères et sœurs, que nous avons été accablés à l'extrême, au-delà de nos forces, au point que nous désespérions même de rester en vie. Nous avions intérieurement accepté notre arrêt de mort afin de ne pas placer notre confiance en nous-mêmes mais en Dieu qui ressuscite les morts. C'est lui qui nous a délivrés d'une telle mort et qui nous en délivre encore. Oui, nous avons en lui cette espérance qu'il nous en délivrera encore, et vous y contribuerez vous-mêmes par la prière. Ainsi, la grâce obtenue pour nous par beaucoup de personnes sera pour beaucoup une occasion de remercier Dieu à notre sujet. En effet, voici notre sujet de fierté et le témoignage de notre conscience: nous nous sommes conduits dans le monde, et plus particulièrement vis-à-vis de vous, avec la sincérité et la pureté qui viennent de Dieu, non pas avec une sagesse humaine, mais avec la grâce de Dieu. Nous ne vous écrivons rien d'autre que ce que vous lisez et comprenez. Et j'espère que vous comprendrez complètement, puisque vous l’avez déjà compris en partie, que nous sommes votre sujet de fierté, de même que vous serez aussi le nôtre, le jour du Seigneur Jésus. C'est avec cette assurance que je voulais d'abord aller chez vous, afin que vous puissiez avoir une double grâce. Je voulais passer chez vous en me rendant en Macédoine, puis revenir de la Macédoine chez vous, avec l'espoir d’être soutenu par vous pour mon voyage en Judée. En formant ce projet, ai-je donc fait preuve de légèreté? Ou bien mes décisions sont-elles purement humaines, de sorte qu'il y aurait en moi à la fois le «oui» et le «non»? Aussi vrai que Dieu est fidèle, la parole que nous vous avons adressée n'a pas été «oui» et «non». En effet, le Fils de Dieu, Jésus-Christ, que nous avons prêché au milieu de vous, Silvain, Timothée et moi, n'a pas été «oui» et «non». Au contraire, en lui il n'y a que le «oui». En effet, pour toutes les promesses de Dieu, c’est en lui que se trouve le «oui», et c’est [donc] aussi par lui que nous disons «amen» à Dieu, pour sa gloire. Or, celui qui nous affermit avec vous en Christ et qui nous a consacrés par son onction, c'est Dieu; il nous a aussi marqués de son empreinte et a mis l'Esprit comme un gage dans notre cœur. Quant à moi, j'en prends Dieu à témoin sur ma vie, c'est pour vous ménager que je ne suis pas revenu à Corinthe. Ce n’est pas que nous voulions dominer sur votre foi, mais plutôt que nous contribuons à votre joie, car vous êtes fermes dans la foi. J'ai donc décidé en moi-même de ne pas retourner chez vous dans la tristesse. En effet, si je vous attriste, qui peut me réjouir, sinon celui que j'ai attristé? J'ai écrit comme je l'ai fait pour ne pas être attristé, à mon arrivée, par ceux qui devaient me donner de la joie; car en ce qui vous concerne, je suis convaincu que ma joie est aussi la vôtre, à vous tous. C'est dans une grande souffrance, le cœur angoissé et avec beaucoup de larmes que je vous ai écrit, non pas afin de vous attrister, mais afin que vous sachiez quel amour débordant j'ai pour vous. Si quelqu'un a été une cause de tristesse, ce n'est pas moi qu'il a attristé, c'est vous tous, du moins dans une certaine mesure, pour ne rien exagérer. Le blâme qui lui a été infligé par la majorité d’entre vous est suffisant pour cet homme. Maintenant, au contraire, vous devez plutôt lui pardonner et l'encourager, de peur qu'il ne soit accablé par une tristesse excessive. Je vous engage donc à faire preuve d'amour envers lui, car je vous ai aussi écrit dans le but de savoir, en vous mettant à l'épreuve, si vous êtes obéissants à tout point de vue. Or à qui vous pardonnez, je pardonne aussi; et si j'ai pardonné quelque chose à quelqu’un, je l'ai fait à cause de vous, en présence de Christ, afin de ne pas laisser à Satan l'avantage sur nous, car nous n'ignorons pas ses intentions. Quand je suis arrivé à Troas pour annoncer l'Evangile de Christ, bien que le Seigneur m'y ait ouvert une porte, je n'avais pas l'esprit en repos parce que je n'avais pas trouvé mon frère Tite. C'est pourquoi j'ai pris congé d'eux et je suis parti pour la Macédoine. Que Dieu soit remercié, lui qui nous fait toujours triompher en Christ et qui propage partout, à travers nous, le parfum de sa connaissance! Nous sommes en effet pour Dieu la bonne odeur de Christ parmi ceux qui sont sauvés et parmi ceux qui périssent: pour les uns, un parfum de mort qui donne la mort, pour les autres, un parfum de vie qui donne la vie. – Et pour cette mission, qui donc est qualifié? – En effet, nous ne falsifions pas la parole de Dieu, comme le font les autres, mais c'est avec pureté, c'est de la part de Dieu, en Christ et devant Dieu que nous parlons. Commençons-nous de nouveau à nous recommander nous-mêmes? Ou avons-nous besoin, comme certains, de lettres de recommandation pour vous, ou alors de votre part? C'est vous qui êtes notre lettre, écrite dans notre cœur, connue et lue de tous les hommes. Il est clair que vous êtes une lettre de Christ écrite par notre ministère, non avec de l'encre mais avec l'Esprit du Dieu vivant, non sur des tables de pierre mais sur des tables de chair, sur les cœurs. Telle est l'assurance que nous avons par Christ auprès de Dieu. Je ne dis pas que nous soyons capables, par nous-mêmes, de concevoir quelque chose comme si cela venait de nous. Notre capacité, au contraire, vient de Dieu. Il nous a aussi rendus capables d'être serviteurs d'une nouvelle alliance, non de la lettre, mais de l'Esprit; car la lettre tue, mais l'Esprit fait vivre. Or, si le ministère de la mort, gravé avec des lettres sur des pierres, a été glorieux au point que les Israélites ne pouvaient pas fixer les regards sur le visage de Moïse à cause de la gloire dont il rayonnait et qui, pourtant, était passagère, combien le ministère de l'Esprit sera plus glorieux! En effet, si le ministère de la condamnation a été glorieux, le ministère de la justice est bien plus glorieux encore. Et même, de ce point de vue, ce qui était glorieux a perdu son éclat à cause de la gloire qui lui est supérieure. En effet, si ce qui était passager a été marqué par la gloire, ce qui est permanent sera bien plus glorieux. Puisque nous avons une telle espérance, nous faisons preuve d’une grande assurance. Nous ne faisons pas comme Moïse, qui mettait un voile sur son visage pour que les Israélites ne fixent pas les regards sur la fin d’une réalité passagère. Mais leur intelligence s'est obscurcie. Jusqu'à aujourd’hui en effet, le même voile reste lorsqu’ils font la lecture de l'Ancien Testament, et il ne se lève pas parce que c'est en Christ qu'il disparaît. Jusqu'à aujourd’hui, quand les écrits de Moïse sont lus, un voile recouvre leur cœur; mais lorsque quelqu'un se convertit au Seigneur, le voile est enlevé. Or le Seigneur, c'est l'Esprit, et là où est l'Esprit du Seigneur, là est la liberté. Nous tous qui, sans voile sur le visage, contemplons comme dans un miroir la gloire du Seigneur, nous sommes transformés à son image, de gloire en gloire, par l'Esprit du Seigneur. Ainsi donc, puisque par la bonté de Dieu nous avons ce ministère, nous ne perdons pas courage. Nous rejetons les actions honteuses qui se font en secret, nous ne nous conduisons pas avec ruse et nous ne falsifions pas la parole de Dieu. Au contraire, en faisant connaître clairement la vérité, nous nous recommandons à toute conscience d'homme devant Dieu. Si notre Evangile est encore voilé, il l’est pour ceux qui périssent, pour les incrédules dont le dieu de ce monde a aveuglé l'intelligence afin qu'ils ne voient pas briller l’éclat que projette l'Evangile de la gloire de Christ, qui est l'image de Dieu. Nous ne nous prêchons pas nous-mêmes: c'est Jésus-Christ le Seigneur que nous prêchons, et nous nous déclarons vos serviteurs à cause de Jésus. En effet, le Dieu qui a ordonné que la lumière brille du sein des ténèbres a aussi fait briller sa lumière dans notre cœur pour faire resplendir la connaissance de la gloire de Dieu dans la personne de [Jésus-]Christ. Nous portons ce trésor dans des vases de terre afin que cette puissance extraordinaire soit attribuée à Dieu, et non à nous. Nous sommes pressés de toutes parts, mais non écrasés; inquiets, mais non désespérés; persécutés, mais non abandonnés; abattus, mais non anéantis. Nous portons toujours avec nous dans notre corps l’agonie du [Seigneur] Jésus afin que la vie de Jésus soit aussi manifestée dans notre corps. En effet, nous qui vivons, nous sommes sans cesse livrés à la mort à cause de Jésus afin que la vie de Jésus soit elle aussi révélée dans notre corps mortel. Ainsi la mort est à l’œuvre en nous, et la vie en vous. Et comme nous avons le même esprit de foi que celui exprimé dans cette parole de l'Ecriture: J'ai cru, c'est pourquoi j'ai parlé, nous aussi nous croyons, et c'est pour cela que nous parlons. Nous savons en effet que celui qui a ressuscité le Seigneur Jésus nous ressuscitera aussi par Jésus et nous fera paraître avec vous dans sa présence. Oui, tout cela arrive à cause de vous afin que la grâce, en se multipliant, fasse abonder la reconnaissance d'un plus grand nombre, à la gloire de Dieu. Voilà pourquoi nous ne perdons pas courage. Et même si notre être extérieur se détruit, notre être intérieur se renouvelle de jour en jour. En effet, nos légères difficultés du moment présent produisent pour nous, au-delà de toute mesure, un poids éternel de gloire. Ainsi nous regardons non pas à ce qui est visible, mais à ce qui est invisible, car les réalités visibles sont passagères et les invisibles sont éternelles. Nous savons, en effet, que si notre habitation terrestre, qui n'est qu'une tente, est détruite, nous avons dans le ciel un édifice qui est l'œuvre de Dieu, une habitation éternelle qui n'est pas faite par la main de l'homme. Et nous gémissons dans cette tente, avec l'ardent désir de revêtir notre domicile céleste, puisque, après avoir été ainsi revêtus, nous ne serons pas trouvés nus. En effet, nous qui sommes dans cette tente, nous gémissons, accablés, parce que nous voulons non pas nous dévêtir, mais au contraire nous revêtir, afin que ce qui est mortel soit englouti par la vie. Et celui qui nous a préparés pour cela, c'est Dieu, qui nous a donné le gage de l'Esprit. Nous sommes donc toujours pleins de confiance et nous savons que, tant que nous habitons dans ce corps, nous sommes loin de notre patrie, loin du Seigneur, car nous marchons par la foi et non par la vue. Oui, nous sommes pleins de confiance et nous aimerions mieux quitter ce corps pour aller vivre auprès du Seigneur. C'est aussi pour cela que nous nous efforçons de lui être agréables, soit que nous vivions dans ce corps, soit que nous le quittions. En effet, il nous faudra tous comparaître devant le tribunal de Christ afin que chacun reçoive le salaire de ce qu’il aura fait, bien ou mal, alors qu’il était dans son corps. Ainsi donc, puisque nous savons ce qu’est la crainte du Seigneur, nous cherchons à convaincre les hommes. Quant à Dieu, il nous connaît, et j'espère que dans votre conscience vous nous connaissez aussi. Nous n’allons pas de nouveau nous recommander nous-mêmes auprès de vous, mais nous voulons vous donner l'occasion de vous montrer fiers à notre sujet, afin que vous puissiez répondre à ceux qui mettent leur fierté dans les apparences et non dans ce qui relève du cœur. En effet, si nous avons fait preuve de folie, c'était pour Dieu; si nous sommes raisonnables, c'est pour vous. C’est que l'amour de Christ nous presse, parce que nous sommes convaincus que si un seul est mort pour tous, tous donc sont morts. Et s’il est mort pour tous, c’était afin que ceux qui vivent ne vivent plus pour eux-mêmes, mais pour celui qui est mort et ressuscité pour eux. Ainsi, désormais, nous ne percevons plus personne de manière humaine; et si nous avons connu Christ de manière purement humaine, maintenant nous ne le connaissons plus ainsi. Si quelqu'un est en Christ, il est une nouvelle créature. Les choses anciennes sont passées; voici, toutes choses sont devenues nouvelles. Et tout cela vient de Dieu qui nous a réconciliés avec lui par [Jésus-]Christ et qui nous a donné le ministère de la réconciliation. En effet, Dieu était en Christ: il réconciliait le monde avec lui-même en ne chargeant pas les hommes de leurs fautes, et il a mis en nous la parole de la réconciliation. Nous sommes donc des ambassadeurs pour Christ, comme si Dieu adressait par nous son appel. Nous supplions au nom de Christ: «Soyez réconciliés avec Dieu! [En effet,] celui qui n'a pas connu le péché, il l'a fait devenir péché pour nous afin qu’en lui nous devenions justice de Dieu.» Puisque nous travaillons avec Dieu, nous vous encourageons vivement à ne pas accueillir la grâce de Dieu sans résultat. En effet, il dit: Au moment favorable je t'ai exaucé, le jour du salut je t'ai secouru. Voici maintenant le moment favorable, voici maintenant le jour du salut. En rien et pour personne nous ne voulons représenter un obstacle, afin que notre service soit sans reproche. Au contraire, nous nous recommandons nous-mêmes à tout point de vue comme serviteurs de Dieu par une grande persévérance dans les souffrances, les détresses, les angoisses, sous les coups, dans les prisons, les émeutes, les travaux pénibles, les privations de sommeil et de nourriture. Nous nous recommandons aussi par la pureté, la connaissance, la patience, la bonté, par l'Esprit saint, par un amour sincère, par la parole de vérité, par la puissance de Dieu, par les armes offensives et défensives de la justice, que ce soit au milieu de la gloire ou du déshonneur, au milieu d'une mauvaise ou d'une bonne réputation. Nous sommes considérés comme des imposteurs, quoique disant la vérité; comme des inconnus, quoique bien connus; comme des mourants, et pourtant nous vivons. Nous sommes comme condamnés, et pourtant pas mis à mort; comme attristés, et pourtant nous sommes toujours joyeux; comme pauvres, et pourtant nous en enrichissons beaucoup; comme n'ayant rien, alors que nous possédons tout. Nous vous avons parlé ouvertement, Corinthiens, nous vous avons largement ouvert notre cœur. Vous n'y êtes pas à l'étroit, mais c'est votre cœur qui s'est rétréci. Rendez-nous la pareille – je vous parle comme à mes enfants – ouvrez-nous, vous aussi, votre cœur! Ne formez pas un attelage disparate avec des incroyants. En effet, quelle relation y a-t-il entre la justice et le mal? Ou qu'y a-t-il de commun entre la lumière et les ténèbres? Quel accord y a-t-il entre Christ et le diable? Ou quelle part le croyant a-t-il avec l'incroyant? Quel rapport peut-il y avoir entre le temple de Dieu et les idoles? En effet, vous êtes le temple du Dieu vivant, comme Dieu l'a dit: J'habiterai et je marcherai au milieu d'eux; je serai leur Dieu et ils seront mon peuple. C'est pourquoi, sortez du milieu d'eux et séparez-vous, dit le Seigneur; ne touchez pas à ce qui est impur et je vous accueillerai. Je serai pour vous un père et vous serez pour moi des fils et des filles, dit le Seigneur tout-puissant. Puisque nous avons de telles promesses, bien-aimés, purifions-nous de tout ce qui souille notre corps et notre esprit et poursuivons jusqu’au bout la sainteté dans la crainte de Dieu. Faites-nous une place dans votre cœur! Nous n'avons fait de tort à personne, nous n'avons ruiné personne, nous n'avons exploité personne. Ce n'est pas pour vous condamner que je parle ainsi, car j'ai déjà dit que vous êtes dans notre cœur à la vie et à la mort. J'ai une grande confiance en vous, j'ai toute raison d'être fier de vous; je suis pleinement réconforté, débordant de joie au milieu de toutes nos difficultés. Depuis notre arrivée en Macédoine en effet, nous n'avons connu aucun repos; nous étions au contraire pressés de toutes parts: luttes au-dehors, craintes au-dedans. Mais Dieu, qui réconforte ceux qui sont abattus, nous a encouragés par l'arrivée de Tite, et non seulement par son arrivée, mais encore par le réconfort qu'il avait reçu de vous. Il nous a raconté votre vive affection, vos larmes, votre zèle pour moi, de sorte que ma joie a été d'autant plus grande. Même si je vous ai attristés par ma lettre, je ne le regrette pas. Et si je l'ai regretté – car je vois que cette lettre vous a momentanément attristés – je me réjouis maintenant, non pas de ce que vous avez été attristés, mais de ce que votre tristesse vous a amenés à changer d’attitude, car vous avez été attristés selon Dieu, si bien que vous n’avez subi aucun dommage de notre part. En effet, la tristesse selon Dieu produit une repentance qui conduit au salut et que l'on ne regrette jamais, tandis que la tristesse du monde produit la mort. Cette même tristesse selon Dieu, voyez quel empressement elle a produit en vous! Quelles excuses, quelle indignation, quelle crainte, quel désir ardent, quel zèle, quelle punition! Vous avez démontré à tout point de vue que vous étiez purs dans cette affaire. Si donc je vous ai écrit, ce n'était ni à cause de celui qui a commis le tort, ni à cause de celui qui l'a subi; c'était afin de rendre évident à votre esprit, devant Dieu, votre empressement pour nous. Voilà ce qui nous a réconfortés. Mais nous n’avons pas seulement été réconfortés: nous avons été beaucoup plus encore réjouis de constater la joie de Tite, qui a eu l'esprit tranquillisé par vous tous. Si je me suis quelque peu vanté à votre sujet devant lui, je n'ai pas eu à en rougir; mais, comme nous vous avons toujours dit la vérité, ce dont nous nous sommes montrés fiers auprès de Tite s'est aussi trouvé être la vérité. Et son affection pour vous est d'autant plus grande quand il se souvient de votre obéissance à tous et de l'accueil que vous lui avez réservé avec crainte et profond respect. Je me réjouis de pouvoir entièrement compter sur vous. Par ailleurs, frères et sœurs, nous vous faisons connaître la grâce que Dieu a accordée aux Eglises de la Macédoine: au milieu même de la grande épreuve de leur souffrance, leur joie débordante et leur pauvreté profonde les ont conduits à faire preuve d’une très grande générosité. Je l'atteste, ils ont donné volontairement selon leurs moyens, et même au-delà de leurs moyens, et c’est avec beaucoup d'insistance qu’ils nous ont demandé la grâce de prendre part à ce service en faveur des saints. Ils ont fait plus que ce que nous espérions, car ils se sont d'abord donnés eux-mêmes au Seigneur, puis à nous, par la volonté de Dieu. Nous avons donc encouragé Tite à parachever, chez vous aussi, ce geste de générosité, comme il l'avait d’ailleurs commencé. De votre côté, vous avez tout en abondance: la foi, la parole, la connaissance, le zèle à tout point de vue et l’amour pour nous. Faites en sorte que la même abondance se manifeste dans cet acte de grâce. Je ne dis pas cela pour donner un ordre, mais pour éprouver la sincérité de votre amour par l’exemple du zèle des autres. En effet, vous connaissez la grâce de notre Seigneur Jésus-Christ: pour vous il s'est fait pauvre alors qu'il était riche, afin que par sa pauvreté vous soyez enrichis. C'est un avis que je donne à ce sujet et c'est ce qui vous convient, puisque dès l'année dernière vous avez été les premiers non seulement à faire une collecte, mais aussi à la vouloir. Menez-la donc maintenant à bien afin que sa réalisation corresponde, en fonction de vos moyens, à l'empressement que vous avez mis à la vouloir. Quand la bonne volonté existe, on est bien accueilli en fonction de ce que l'on a, et non de ce que l'on n'a pas. En effet, il ne s'agit pas de vous exposer à la détresse pour en soulager d'autres, mais de suivre un principe d’égalité: dans les circonstances actuelles votre abondance pourvoira à leurs besoins, afin que leur abondance aussi pourvoie à vos besoins. C'est ainsi qu'il y aura égalité, conformément à ce qui est écrit: Celui qui avait ramassé beaucoup n'avait rien de trop et celui qui avait ramassé peu ne manquait de rien. Que Dieu soit remercié, lui qui a mis dans le cœur de Tite le même zèle pour vous! En effet, il a accepté notre demande et c'est même avec un nouveau zèle et de son plein gré qu'il part chez vous. Nous envoyons avec lui le frère dont toutes les Eglises font l’éloge pour son annonce de l'Evangile. Il a de plus été choisi par les Eglises pour être notre compagnon de voyage dans ce geste de générosité que nous accomplissons à la gloire du Seigneur [lui-même] et en témoignage de notre bonne volonté. Nous voulons en effet éviter qu'on nous critique au sujet de la forte somme dont nous avons la charge, car nous recherchons ce qui est bien non seulement devant le Seigneur, mais aussi devant les hommes. Avec eux nous envoyons notre frère, dont nous avons souvent, à bien des occasions, pu apprécier le zèle, et il en montre plus encore cette fois à cause de sa grande confiance en vous. En ce qui concerne Tite, il est mon associé et mon collaborateur auprès de vous; quant à nos frères, ils sont les envoyés des Eglises, la gloire de Christ. A la vue des Eglises, donnez-leur donc la preuve de votre amour et montrez-leur que nous avons raison d'être fiers de vous. Il est superflu que je vous écrive au sujet de ce service en faveur des saints. Je connais, en effet, votre bonne volonté: je m’en montre fier pour vous auprès des Macédoniens en affirmant que l'Achaïe est prête depuis l'année dernière, et votre zèle a stimulé la plupart d’entre eux. J'envoie cependant les frères afin que l'éloge que nous avons fait de vous ne soit pas démenti sur ce point et que vous soyez prêts, comme je l'ai affirmé. Je ne voudrais pas, si les Macédoniens m'accompagnent et ne vous trouvent pas prêts, que cette belle assurance tourne à notre honte, pour ne pas dire à la vôtre. J'ai donc jugé nécessaire d'encourager les frères à se rendre chez vous avant moi pour s'occuper de l’offrande que vous aviez promise. Ainsi, elle sera prête comme une vraie bénédiction, et non comme une manifestation de votre soif de posséder. Sachez-le, celui qui sème peu moissonnera peu et celui qui sème abondamment moissonnera abondamment. Que chacun donne comme il l'a décidé dans son cœur, sans regret ni contrainte, car Dieu aime celui qui donne avec joie. Dieu peut vous combler de toutes ses grâces afin que vous possédiez toujours à tout point de vue de quoi satisfaire à tous vos besoins et que vous ayez encore en abondance pour toute œuvre bonne, comme il est écrit: Il a distribué ses bienfaits, il a donné aux pauvres; sa justice subsiste à toujours. Que celui qui fournit de la semence au semeur et du pain pour sa nourriture vous fournisse et vous multiplie la semence, et qu'il augmente les fruits de votre justice. Ainsi vous serez enrichis à tout point de vue pour toutes sortes d’actes de générosité qui, par notre intermédiaire, feront monter des prières de reconnaissance vers Dieu. En effet, le service de cette collecte ne pourvoit pas seulement aux besoins des saints, il fait aussi abonder les prières de reconnaissance envers Dieu. A travers l’expérience qu’ils font de ce service, ils célèbrent la gloire de Dieu à cause de l’obéissance dont vous faites preuve dans votre adhésion à l'Evangile de Christ et de votre générosité dans la solidarité avec eux et avec tous. Et ils prient pour vous parce qu'ils ont une vive affection pour vous, à cause de la grâce surabondante que Dieu vous a faite. Que Dieu soit remercié pour son don incomparable! Moi Paul, je vous adresse un appel par la douceur et la bonté de Christ, moi qui suis humble quand je suis parmi vous mais plein de hardiesse envers vous quand je suis loin: je vous en prie, ne me forcez pas, lorsque je serai présent, à recourir avec hardiesse à l’assurance dont je compte faire preuve contre quelques-uns, contre ceux qui estiment que nous nous conduisons de façon purement humaine. Si en effet nous vivons dans la réalité humaine, nous ne combattons pas de façon purement humaine. En effet, les armes avec lesquelles nous combattons ne sont pas humaines, mais elles sont puissantes, grâce à Dieu, pour renverser des forteresses. Nous renversons les raisonnements et tout obstacle qui s'élève avec orgueil contre la connaissance de Dieu, et nous faisons toute pensée prisonnière pour qu'elle obéisse à Christ. Nous sommes aussi prêts à punir toute désobéissance dès que votre obéissance sera entière. Regardez les choses en face! Si quelqu'un est convaincu d'appartenir à Christ, qu'il se dise bien en lui-même que, tout comme il est de Christ, nous le sommes aussi. Et même si je me montre un peu trop fier de l'autorité que le Seigneur nous a donnée, pour votre édification et non pour votre ruine, je n'en aurai pas honte. De fait, je ne veux pas avoir l'air de vous intimider par mes lettres. En effet, «ses lettres sont sévères et fortes – dit-on – mais quand il est présent, il est faible et sa parole est méprisable.» Que celui qui parle ainsi s’en rende bien compte: nous sommes dans nos actes, une fois présents, exactement tels que nous sommes en paroles dans nos lettres quand nous sommes absents. Nous n'oserions pas nous déclarer égaux ou nous comparer à quelques-uns de ceux qui se recommandent eux-mêmes. Mais en fait, en se mesurant à leur propre mesure et en se comparant à eux-mêmes, ils manquent d'intelligence. Quant à nous, nous ne voulons pas nous montrer excessivement fiers, mais seulement dans la limite du champ d'action que Dieu nous a attribué en nous faisant parvenir jusqu'à vous. Nous ne dépassons pas nos limites, comme si nous n'étions pas venus jusqu'à vous; car c'est bien jusqu'à vous que nous sommes arrivés avec l'Evangile de Christ. Ainsi nous ne nous vantons pas des travaux d'autrui qui sont en dehors de nos limites. Mais nous avons l'espérance, si votre foi augmente, de voir notre œuvre grandir encore parmi vous, dans notre propre champ d'action. Nous pourrons alors évangéliser les régions situées au-delà de chez vous sans nous vanter du travail déjà fait par d'autres dans leur propre champ d'action. Que celui qui veut éprouver de la fierté mette sa fierté dans le Seigneur. En effet, ce n'est pas celui qui se recommande lui-même qui est approuvé, c'est celui que le Seigneur recommande. Si seulement vous pouviez supporter de ma part un peu de folie! Mais oui, supportez-moi! En effet, je suis jaloux de vous, de la jalousie de Dieu, parce que je vous ai fiancés à un seul époux pour vous présenter à Christ comme une vierge pure. Cependant, de même que le serpent a trompé Eve par sa ruse, j’ai peur que vos pensées ne se corrompent et ne se détournent de la simplicité [et de la pureté] vis-à-vis de Christ. En effet, si quelqu'un vient vous prêcher un autre Jésus que celui que nous avons prêché, ou si vous recevez un autre esprit que celui que vous avez reçu ou un autre évangile que celui que vous avez accepté, vous le supportez très bien. Or j'estime n’avoir été en rien inférieur à ces super-apôtres. Si je suis incompétent du point de vue de l’éloquence, je ne le suis pas pour ce qui est de la connaissance, et nous l'avons clairement démontré parmi vous à tout point de vue et en toute occasion. Ou bien ai-je commis un péché en m'abaissant moi-même pour que vous soyez élevés quand je vous ai annoncé gratuitement l'Evangile de Dieu? J'ai dépouillé d'autres Eglises en recevant d'elles un salaire pour vous servir. Et lorsque j'étais chez vous et que je me suis trouvé dans le besoin, je n'ai été à la charge de personne, car les frères venus de Macédoine ont pourvu à ce qui me manquait. En tout, je me suis bien gardé d'être à votre charge, et je m'en garderai encore. Par la vérité de Christ qui est en moi, j’affirme que personne ne m’enlèvera ce sujet de fierté dans les régions de l'Achaïe. Pourquoi? Parce que je ne vous aime pas? Dieu le sait! Mais j'agis ainsi, et je le ferai encore, pour enlever toute occasion à ceux qui en cherchent une de se montrer nos égaux sur un point dont ils se vantent. Ces hommes-là sont de prétendus apôtres, des ouvriers trompeurs déguisés en apôtres de Christ. Et ce n'est pas étonnant, puisque Satan lui-même se déguise en ange de lumière. Il n'est donc pas étrange que ses serviteurs aussi se déguisent en serviteurs de la justice. Leur fin sera conforme à leurs actes. Je le répète, que personne ne me prenne pour un homme dépourvu de bon sens. Ou alors, acceptez-moi comme fou afin que moi aussi, je puisse me vanter un peu. Ce que je vais dire, je ne le dirai pas selon le Seigneur, mais comme par folie, avec l'assurance d'avoir des raisons de me vanter. Puisque beaucoup se vantent selon des critères purement humains, je me vanterai aussi. En effet, vous supportez volontiers les hommes dépourvus de bon sens, vous qui êtes raisonnables: vous supportez qu'on fasse de vous des esclaves, qu'on vous exploite, qu'on vous dépouille, qu'on vous traite avec arrogance, qu'on vous frappe au visage. J'ai honte de le dire, nous avons montré de la faiblesse pour cela. Cependant, tout ce qu'on peut oser dire – je parle comme un fou – moi aussi, j'ose le dire! Sont-ils hébreux? Moi aussi. Sont-ils israélites? Moi aussi. Ils sont de la descendance d'Abraham? Moi aussi. Ils sont serviteurs de Christ? – Je parle comme un fou. – Je le suis plus encore: j’ai bien plus connu les travaux pénibles, infiniment plus les coups, bien plus encore les emprisonnements, et j’ai souvent été en danger de mort. Cinq fois j'ai reçu des Juifs les quarante coups moins un, trois fois j'ai été fouetté, une fois j'ai été lapidé, trois fois j'ai fait naufrage, j'ai passé un jour et une nuit dans la mer. Fréquemment en voyage, j'ai été en danger sur les fleuves, en danger de la part des brigands, en danger de la part de mes compatriotes, en danger de la part des non-Juifs, en danger dans les villes, en danger dans les déserts, en danger sur la mer, en danger parmi les prétendus frères. J'ai connu le travail et la peine, j’ai été exposé à de nombreuses privations de sommeil, à la faim et à la soif, à de nombreux jeûnes, au froid et au dénuement. Et, sans parler du reste, je suis assailli chaque jour par le souci que j’ai de toutes les Eglises. Qui est faible sans que je sois faible? Qui vient à tomber sans que je brûle? S'il faut se vanter, c'est de ma faiblesse que je me vanterai! Dieu, qui est le Père du Seigneur Jésus[-Christ] et qui est béni éternellement, sait que je ne mens pas. A Damas, le gouverneur du roi Arétas faisait garder la ville des Damascéniens parce qu’il voulait m'arrêter. Cependant, on m'a fait descendre par une fenêtre dans une corbeille le long de la muraille et je lui ai échappé. Faut-il se vanter? Cela ne [m’]est pas utile. J'en viendrai cependant à des visions et à des révélations du Seigneur. Je connais un homme en Christ qui, il y a 14 ans, a été enlevé jusqu'au troisième ciel. Etait-ce dans son corps ou à l’extérieur de son corps, je l’ignore, mais Dieu le sait. Et je sais que cet homme – était-ce dans son corps ou à l’extérieur de son corps, je l’ignore, mais Dieu le sait – a été enlevé au paradis et a entendu des paroles inexprimables qu'il n'est pas permis à un homme de redire. Je me vanterai d'un tel homme, mais de moi-même je ne me vanterai pas, sinon de mes faiblesses. Si je voulais me vanter, je ne serais pas déraisonnable, car je dirais la vérité, mais je m'en abstiens afin que personne n'ait à mon sujet une opinion supérieure à ce qu'il voit en moi ou à ce qu'il entend de moi. Et pour que je ne sois pas rempli d'orgueil à cause de ces révélations extraordinaires, j’ai reçu une écharde dans le corps, un ange de Satan pour me frapper et m'empêcher de m'enorgueillir. Trois fois j'ai supplié le Seigneur de l'éloigner de moi, et il m'a dit: «Ma grâce te suffit, car ma puissance s'accomplit dans la faiblesse.» Aussi, je me montrerai bien plus volontiers fier de mes faiblesses afin que la puissance de Christ repose sur moi. C'est pourquoi je me plais dans les faiblesses, dans les insultes, dans les détresses, dans les persécutions, dans les angoisses pour Christ, car quand je suis faible, c'est alors que je suis fort. J'ai été fou [en me vantant ainsi], mais vous m'y avez contraint. C'est par vous que j'aurais dû être recommandé, car je n'ai en rien été inférieur à ces super-apôtres, bien que je ne sois rien. Les marques de mon ministère d’apôtre ont été produites au milieu de vous par une persévérance à toute épreuve, par des signes, des prodiges et des miracles. En quoi avez-vous été moins bien traités que les autres Eglises, sinon en ce que je n'ai pas été à votre charge? Pardonnez-moi cette injustice! Voici que pour la troisième fois je suis prêt à aller chez vous, et je ne serai pas à votre charge, car ce ne sont pas vos biens que je recherche, c'est vous-mêmes. En effet, ce n'est pas aux enfants de faire des réserves pour leurs parents, mais aux parents pour leurs enfants. Quant à moi, je ferai très volontiers des dépenses et je me dépenserai moi-même pour vous même si plus je vous aime, moins je suis aimé de vous. Soit! Je n'ai pas été à votre charge, mais, fourbe comme je suis, je vous aurais pris par ruse! Vous ai-je exploités par l'un de ceux que je vous ai envoyés? J'ai encouragé Tite à aller chez vous et avec lui j'ai envoyé le frère: est-ce que Tite a exigé quelque chose de vous? N'avons-nous pas marché dans le même esprit, sur les mêmes traces? Vous vous imaginez depuis longtemps que nous cherchons à nous justifier devant vous. C'est devant Dieu, en Christ, que nous parlons, et tout cela, bien-aimés, pour votre édification. J’ai peur, en effet, qu’à mon arrivée je ne vous trouve pas tels que je le voudrais et que vous ne me trouviez pas tel que vous le voudriez. J’ai peur de trouver des querelles, de la jalousie, de la colère, des rivalités, des médisances, des calomnies, de l'orgueil, des troubles. J’ai peur qu'à mon arrivée mon Dieu ne m'humilie de nouveau à votre sujet et que je n'aie à pleurer sur plusieurs de ceux qui ont péché précédemment et qui ne se sont pas détournés de l'impureté, l’immoralité sexuelle et la débauche auxquelles ils se sont livrés. Je vais venir chez vous pour la troisième fois. Toute affaire se réglera sur la déclaration de deux ou de trois témoins. Je l’ai déjà dit et je le répète, comme je l’ai fait lors de ma deuxième visite, et aujourd'hui que je suis absent [je l'écris encore] à ceux qui ont péché précédemment et à tous les autres: si je reviens chez vous, je ne ménagerai personne, puisque vous cherchez une preuve que Christ parle en moi. En effet, lui n'est pas faible envers vous, mais il est puissant parmi vous. Oui, Christ a été crucifié à cause de sa faiblesse, mais il vit par la puissance de Dieu. Nous aussi, nous sommes faibles en lui, mais nous vivrons avec lui par la puissance de Dieu pour agir envers vous. Examinez-vous vous-mêmes pour savoir si vous êtes dans la foi; mettez-vous vous-mêmes à l’épreuve. Ne reconnaissez-vous pas que Jésus-Christ est en vous? A moins peut-être que vous ne soyez disqualifiés. Mais j'espère bien que vous reconnaîtrez que nous, nous ne sommes pas disqualifiés. Cependant, je prie Dieu que vous ne fassiez rien de mal, non pour que nous paraissions nous-mêmes avoir réussi, mais afin que vous, vous pratiquiez le bien même si nous, nous semblons disqualifiés. En effet, nous n'avons pas de puissance contre la vérité, nous n'en avons que pour la vérité. Nous nous réjouissons chaque fois que nous sommes faibles alors que vous êtes forts. Ce que nous demandons dans nos prières, c'est votre perfectionnement. Voilà pourquoi j'écris cela étant absent: afin que, une fois présent, je n'aie pas à faire preuve de sévérité, conformément à l'autorité que le Seigneur m'a donnée pour construire et non pour démolir. Pour le reste, frères et sœurs, soyez dans la joie, travaillez à vous perfectionner, encouragez-vous, vivez en plein accord, dans la paix, et le Dieu d'amour et de paix sera avec vous. Saluez-vous les uns les autres par un saint baiser. Tous les saints vous saluent. Que la grâce du Seigneur Jésus-Christ, l'amour de Dieu et la communion du Saint-Esprit soient avec vous tous! De la part de Paul, apôtre établi non par des hommes ni par l’intermédiaire d’un homme, mais par Jésus-Christ et par Dieu le Père qui l'a ressuscité, et de tous les frères qui sont avec moi aux Eglises de la Galatie: que la grâce et la paix vous soient données de la part de Dieu notre Père et du Seigneur Jésus-Christ. Il s'est donné lui-même pour nos péchés afin de nous arracher à l’actuel monde mauvais, conformément à la volonté de notre Dieu et Père à qui soit la gloire aux siècles des siècles! Amen! Je m'étonne que vous vous détourniez si vite de celui qui vous a appelés par la grâce de Christ pour passer à un autre évangile. Ce n’est pas qu'il y ait un autre évangile, mais il y a des gens qui vous troublent et qui veulent déformer l'Evangile de Christ. Mais si quelqu’un – même nous ou même un ange venu du ciel – vous annonçait un évangile différent de celui que nous vous avons prêché, qu'il soit maudit! Nous l'avons déjà dit, et je le répète maintenant: si quelqu'un vous annonce un autre évangile que celui que vous avez reçu, qu'il soit maudit! Maintenant, est-ce la faveur des hommes que je recherche ou celle de Dieu? Est-ce que je cherche à plaire aux hommes? Si je plaisais encore aux hommes, je ne serais pas serviteur de Christ. Je vous le déclare, frères et sœurs: l'Evangile que j'ai annoncé ne vient pas de l’homme. En effet, je ne l'ai moi-même ni reçu ni appris d'un homme, mais par une révélation de Jésus-Christ. Vous avez d’ailleurs entendu parler de mon comportement autrefois dans le judaïsme: je persécutais à outrance l'Eglise de Dieu, je cherchais à la détruire et j'étais plus avancé dans le judaïsme que beaucoup de ceux de mon âge parmi mon peuple, car j'étais animé d'un zèle excessif pour les traditions de mes ancêtres. Mais Dieu m'avait mis à part dès le ventre de ma mère et m'a appelé par sa grâce. Lorsqu’il a trouvé bon de révéler son Fils en moi afin que je l'annonce parmi les non-Juifs, je n'ai consulté personne, je ne suis même pas monté à Jérusalem vers ceux qui étaient apôtres avant moi, mais je suis aussitôt parti pour l'Arabie; puis je suis retourné à Damas. Trois ans plus tard, je suis monté à Jérusalem pour faire la connaissance de Pierre, et je suis resté quinze jours chez lui. Mais je n'ai vu aucun autre apôtre, si ce n’est Jacques, le frère du Seigneur. En vous écrivant cela, je l’affirme devant Dieu, je ne mens pas. Je suis allé ensuite dans les régions de la Syrie et de la Cilicie. Or, mon visage était inconnu des Eglises de Judée qui sont en Christ. Elles avaient seulement entendu dire: «Celui qui nous persécutait auparavant annonce maintenant la foi qu'il s'efforçait alors de détruire» et elles rendaient gloire à Dieu à cause de moi. Quatorze ans plus tard, je suis monté de nouveau à Jérusalem avec Barnabas; j'avais aussi pris Tite avec moi. J’y suis monté à la suite d'une révélation et je leur ai présenté l'Evangile que je prêche parmi les non-Juifs; je l'ai exposé en privé à ceux qui sont les plus considérés afin de ne pas courir ou avoir couru pour rien. Or Tite, qui était avec moi et qui est grec, n’a même pas été contraint de se faire circoncire, malgré les prétendus frères qui s'étaient furtivement glissés parmi nous pour épier la liberté que nous avons en Jésus-Christ, avec l'intention de nous asservir. Nous ne leur avons pas cédé un seul instant, afin que la vérité de l'Evangile soit maintenue pour vous. Quant à ceux qui sont les plus considérés – ce qu'ils étaient autrefois m’importe peu, Dieu ne fait pas de favoritisme – ils ne m'ont rien imposé de plus. Au contraire, ils ont vu que l'Evangile m'avait été confié pour les incirconcis comme à Pierre pour les circoncis – car celui qui a fait de Pierre l'apôtre des circoncis a aussi fait de moi l'apôtre des non-Juifs – et ils ont reconnu la grâce qui m'avait été accordée. Jacques, Céphas et Jean, qui sont considérés comme des piliers, nous ont alors donné la main d'association, à Barnabas et à moi, afin que nous allions, nous vers les non-Juifs, eux vers les circoncis. Ils nous ont seulement recommandé de nous souvenir des pauvres, ce que j'ai eu bien soin de faire. Mais lorsque Pierre est venu à Antioche, je me suis ouvertement opposé à lui, parce qu'il était condamnable. En effet, avant la venue de quelques personnes de l'entourage de Jacques, il mangeait avec les non-Juifs, mais après leur arrivée, il s’est esquivé et s’est tenu à l'écart par crainte des circoncis. Les autres Juifs ont pratiqué avec lui ce double jeu, de telle sorte que même Barnabas a été entraîné dans leur hypocrisie. Quand j'ai vu qu'ils ne marchaient pas droit, puisqu’ils ne respectaient pas la vérité de l'Evangile, j'ai dit à Pierre devant tous: «Si toi, qui es juif, tu vis à la manière des non-Juifs et non à la manière des Juifs, pourquoi veux-tu forcer les non-Juifs à se comporter comme des Juifs? »Nous, nous sommes des Juifs de naissance, et non des pécheurs issus des autres nations. Cependant, nous savons que ce n'est pas sur la base des œuvres de la loi que l'homme est déclaré juste, mais au moyen de la foi en Jésus-Christ. Ainsi, nous aussi nous avons cru en Jésus-Christ afin d'être déclarés justes sur la base de la foi en Christ et non des œuvres de la loi, puisque personne ne sera considéré comme juste sur la base des œuvres de la loi. »Mais si, en cherchant à être déclarés justes en Christ, nous avons été trouvés pécheurs nous aussi, cela signifie-t-il que Christ serait un serviteur du péché? Certainement pas! En effet, si je reconstruis ce que j'ai détruit, je me présente moi-même comme coupable, puisque c'est la loi qui m’a amené à mourir à la loi afin de vivre pour Dieu. J'ai été crucifié avec Christ; ce n'est plus moi qui vis, c'est Christ qui vit en moi; et ce que je vis maintenant dans mon corps, je le vis dans la foi au Fils de Dieu qui m'a aimé et qui s'est donné lui-même pour moi. Je ne rejette pas la grâce de Dieu; en effet, si la justice s'obtient par la loi, alors Christ est mort pour rien.» Galates sans intelligence! Qui vous a fascinés [pour que vous n'obéissiez plus à la vérité], vous aux yeux de qui Jésus-Christ a été décrit comme crucifié? Voici seulement ce que je veux apprendre de vous: est-ce en pratiquant les œuvres de la loi que vous avez reçu l'Esprit ou en écoutant l'Evangile avec foi? Manquez-vous à ce point de bon sens? Après avoir commencé par l'Esprit, voulez-vous maintenant finir par vos propres forces? Avez-vous tant souffert pour rien? Si du moins c'est pour rien. Celui qui vous accorde l'Esprit et qui accomplit des miracles parmi vous le fait-il donc parce que vous pratiquez les œuvres de la loi ou parce que vous écoutez avec foi? Tout comme Abraham eut confiance en Dieu et que cela lui fut compté comme justice, reconnaissez donc que ce sont ceux qui ont la foi qui sont les fils d'Abraham. Or l'Ecriture prévoyait que Dieu considérerait les non-Juifs comme justes sur la base de la foi, et elle a d'avance annoncé cette bonne nouvelle à Abraham: Toutes les nations seront bénies en toi! Ainsi ceux qui croient sont bénis avec Abraham le croyant. En effet tous ceux qui dépendent des œuvres de la loi sont sous la malédiction, car il est écrit: Maudit soit tout homme qui ne reste pas fidèle à tout ce qui est écrit dans le livre de la loi pour le mettre en pratique. De plus, il est évident que personne n'est déclaré juste devant Dieu dans le cadre de la loi, puisqu'il est dit: Le juste vivra par la foi. Or, la loi ne s’appuie pas sur la foi; elle dit au contraire: L’homme qui mettra ces règles en pratique vivra par elles. Christ nous a rachetés de la malédiction de la loi en devenant malédiction pour nous, puisqu’il est écrit: Tout homme pendu au bois est maudit. C'est ainsi qu’en Jésus-Christ la bénédiction d'Abraham touche aussi les non-Juifs et que nous recevons par la foi l'Esprit qui avait été promis. Frères et sœurs – je parle ici selon les règles humaines – quand un testament est établi par un homme, personne ne peut l'annuler ni lui ajouter quelque chose. Or les promesses ont été faites à Abraham et à sa descendance. Il n'est pas dit: «et aux descendances», comme s'il s'agissait de plusieurs, mais c’est d’une seule qu’il s'agit: à ta descendance, c'est-à-dire à Christ. Voici ce que je veux dire: un testament que Dieu a établi, la loi survenue 430 ans plus tard ne peut l’annuler et rendre ainsi la promesse sans effet. En effet, si l'héritage venait de la loi, il ne viendrait plus de la promesse, or c'est par une promesse que Dieu a accordé sa grâce à Abraham. Pourquoi donc la loi? Elle a été ajoutée ensuite à cause des transgressions, jusqu'à ce que vienne la descendance à qui la promesse avait été faite; elle a été promulguée par des anges, au moyen d'un médiateur. Un médiateur n’intervient pas quand il y a une seule partie, or là, Dieu est seul. La loi est-elle donc contre les promesses de Dieu? Certainement pas! Si une loi qui puisse procurer la vie avait été donnée, la justice viendrait réellement de la loi. Mais l'Ecriture a déclaré le monde entier prisonnier du péché afin que ce qui avait été promis soit accordé par la foi en Jésus-Christ à ceux qui croient. Avant que la foi vienne, nous étions prisonniers sous la garde de la loi en vue de la foi qui devait être révélée. Ainsi la loi a été le guide chargé de nous conduire à Christ afin que nous soyons déclarés justes sur la base de la foi. Depuis que la foi est venue, nous ne sommes plus soumis à ce guide. Vous êtes tous fils de Dieu par la foi en Jésus-Christ; en effet, vous tous qui avez été baptisés en Christ, vous vous êtes revêtus de Christ. Il n'y a plus ni Juif ni non-Juif, il n'y a plus ni esclave ni libre, il n'y a plus ni homme ni femme, car vous êtes tous un en Jésus-Christ. Si vous appartenez à Christ, vous êtes donc la descendance d'Abraham [et] vous êtes héritiers conformément à la promesse. Voici ce que je veux dire: aussi longtemps que l'héritier est un enfant, il ne diffère en rien d'un esclave, quoiqu'il soit le maître de tout: il est soumis à des tuteurs et à des administrateurs jusqu'au moment fixé par son père. Nous aussi, de la même manière, lorsque nous étions des enfants, nous étions esclaves des principes élémentaires qui régissent le monde. Mais, lorsque le moment est vraiment venu, Dieu a envoyé son Fils, né d'une femme, né sous la loi, pour racheter ceux qui étaient sous la loi afin que nous recevions le statut d’enfants adoptifs. Et parce que vous êtes ses fils, Dieu a envoyé dans votre cœur l'Esprit de son Fils qui crie: «Abba! Père!» Ainsi tu n'es plus esclave, mais fils; et si tu es fils, tu es aussi héritier de Dieu par Christ. Autrefois vous ne connaissiez pas Dieu, vous serviez des dieux qui par nature ne le sont pas. Mais maintenant que vous avez connu Dieu, ou plutôt que vous avez été connus de Dieu, comment pouvez-vous retourner à ces principes élémentaires sans force et sans valeur auxquels vous voulez vous asservir encore? Vous faites très attention aux jours, aux mois, aux saisons et aux années! J’ai peur d'avoir inutilement travaillé pour vous. Frères et sœurs, je vous en supplie, soyez comme moi, car moi aussi j’ai été comme vous. Vous ne m'avez fait aucun tort mais, vous le savez, c'est à cause d'un problème physique que je vous ai annoncé l'Evangile pour la première fois. Et mis à l'épreuve par mon corps, vous n'avez montré ni mépris ni dégoût; au contraire, vous m'avez accueilli comme un ange de Dieu, comme Jésus-Christ lui-même. Où donc est l'expression de votre bonheur? En effet, je vous rends ce témoignage: si cela avait été possible, vous vous seriez arraché les yeux pour me les donner. Suis-je donc devenu votre ennemi en vous disant la vérité? Le zèle que ces gens manifestent pour vous n'est pas pur, mais ils veulent vous détacher de nous afin que vous soyez zélés pour eux. Il est beau d'avoir constamment du zèle pour ce qui est bien, et pas seulement quand je suis présent parmi vous. Mes enfants, j'éprouve de nouveau les douleurs de l’accouchement pour vous, jusqu'à ce que Christ soit formé en vous. Je voudrais être en ce moment auprès de vous et pouvoir changer de ton, car je suis dans l’embarras à votre sujet. Dites-moi, vous qui voulez être sous la loi, ne comprenez-vous pas la loi? En effet, il est écrit qu'Abraham a eu deux fils, un de la femme esclave et un de la femme libre. Mais celui de l'esclave est né par volonté humaine, et celui de la femme libre est le fruit de la promesse. Ces faits ont une valeur allégorique, car ces femmes représentent deux alliances. L'une vient du mont Sinaï et donne naissance à des esclaves: c'est Agar. En effet, Agar, c'est le mont Sinaï en Arabie, et elle correspond à la Jérusalem actuelle qui vit dans l’esclavage avec ses enfants. Mais la Jérusalem d'en haut est libre, c'est elle qui est notre mère. De fait, il est écrit: Réjouis-toi, stérile, toi qui n'as pas eu d'enfant! Eclate de joie et pousse des cris de triomphe, toi qui n'as pas connu les douleurs de l'accouchement! En effet, les enfants de la femme délaissée seront plus nombreux que ceux de la femme mariée. Nous, frères et sœurs, comme Isaac nous sommes les enfants de la promesse. Le fils né par volonté humaine persécutait alors celui qui était né grâce à l'Esprit, et il en va de même maintenant encore. Mais que dit l'Ecriture? Chasse l'esclave et son fils, car le fils de l'esclave n'héritera pas avec le fils de la femme libre. Ainsi, frères et sœurs, nous ne sommes pas les enfants de l'esclave, mais de la femme libre. C'est pour la liberté que Christ nous a affranchis. Tenez donc ferme dans cette liberté et ne vous placez pas de nouveau sous la contrainte d’un esclavage. Moi Paul, je vous le dis: si vous vous faites circoncire, Christ ne vous servira à rien. Et j'affirme encore une fois à tout homme qui se fait circoncire qu'il est tenu de mettre en pratique la loi tout entière. Vous êtes séparés de Christ, vous tous qui cherchez à être considérés comme justes dans le cadre de la loi, vous êtes déchus de la grâce. Nous, c'est de la foi et par l'Esprit que nous attendons la justice espérée. En effet, en Jésus-Christ, ce qui a de l’importance, ce n’est ni la circoncision ni l'incirconcision, mais seulement la foi qui agit à travers l'amour. Vous couriez bien. Qui vous a arrêtés pour vous empêcher d'obéir à la vérité? Cette influence ne vient pas de celui qui vous appelle. Un peu de levain fait lever toute la pâte. J'ai confiance dans le Seigneur qu’en ce qui vous concerne vous ne penserez pas autrement. Mais celui qui vous trouble, quel qu'il soit, en subira la condamnation. Quant à moi, frères et sœurs, pourquoi suis-je encore persécuté, si je prêche encore la circoncision? Le scandale de la croix est alors supprimé! Puissent-ils même se castrer, ceux qui jettent le trouble parmi vous! Frères et sœurs, c’est à la liberté que vous avez été appelés. Seulement, ne faites pas de cette liberté un prétexte pour suivre les désirs de votre nature propre. Au contraire, soyez par amour serviteurs les uns des autres. En effet, toute la loi est accomplie dans cette seule parole: Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Mais si vous vous mordez et vous dévorez les uns les autres, attention: vous finirez par vous détruire les uns les autres. Voici donc ce que je dis: marchez par l'Esprit et vous n'accomplirez pas les désirs de votre nature propre. En effet, la nature humaine a des désirs contraires à ceux de l'Esprit, et l'Esprit a des désirs contraires à ceux de la nature humaine. Ils sont opposés entre eux, de sorte que vous ne pouvez pas faire ce que vous voudriez. Cependant, si vous êtes conduits par l'Esprit, vous n'êtes pas sous la loi. Les œuvres de la nature humaine sont évidentes: ce sont [l'adultère,] l'immoralité sexuelle, l'impureté, la débauche, l'idolâtrie, la magie, les haines, les querelles, les jalousies, les colères, les rivalités, les divisions, les sectes, l'envie, [les meurtres,] l'ivrognerie, les excès de table et les choses semblables. Je vous préviens, comme je l'ai déjà fait: ceux qui ont un tel comportement n'hériteront pas du royaume de Dieu. Mais le fruit de l'Esprit, c'est l'amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bienveillance, la foi, la douceur, la maîtrise de soi. Contre de telles attitudes, il n’y a pas de loi. Ceux qui appartiennent à [Jésus-]Christ ont crucifié leur nature propre avec ses passions et ses désirs. Si nous vivons par l'Esprit, laissons-nous aussi conduire par l'Esprit. Ne soyons pas vaniteux en nous provoquant les uns les autres, en nous portant envie les uns aux autres. Frères et sœurs, si un homme vient à être surpris en faute, vous qui êtes spirituels, redressez-le dans un esprit de douceur. Veille sur toi-même, de peur que toi aussi, tu ne sois tenté. Portez les fardeaux les uns des autres et accomplissez ainsi la loi de Christ. Si quelqu'un pense être quelque chose alors qu'il n'est rien, il se trompe lui-même. Que chacun examine ses propres œuvres, et alors il aura de quoi être fier par rapport à lui seul, et non par comparaison avec un autre, car chacun portera sa propre responsabilité. Que celui à qui l'on enseigne la parole donne une part de tous ses biens à celui qui l'enseigne. Ne vous y trompez pas: on ne se moque pas de Dieu. Ce qu'un homme aura semé, il le récoltera aussi. Celui qui sème pour satisfaire sa nature propre récoltera d’elle la ruine, mais celui qui sème pour l'Esprit récoltera de l'Esprit la vie éternelle. Ne négligeons pas de faire le bien, car nous moissonnerons au moment convenable, si nous ne nous relâchons pas. Ainsi donc, pendant que nous en avons l'occasion, pratiquons le bien envers tous et en particulier envers nos proches dans la foi. Voyez avec quelles grosses lettres je vous ai écrit de ma propre main. Tous ceux qui veulent se faire bien voir par les hommes vous obligent à vous faire circoncire uniquement afin de ne pas être eux-mêmes persécutés pour la croix de Christ. En effet, les circoncis eux-mêmes ne respectent pas la loi, mais ils veulent que vous soyez circoncis afin de pouvoir tirer fierté de votre corps. En ce qui me concerne, jamais je ne tirerai fierté d’autre chose que de la croix de notre Seigneur Jésus-Christ. Par elle le monde est crucifié pour moi, comme je le suis pour le monde. En effet, [en Jésus-Christ,] ce qui a de l’importance, ce n'est ni la circoncision ni l'incirconcision, mais c'est le fait d'être une nouvelle créature. Paix et grâce sur tous ceux qui suivront cette règle et sur l'Israël de Dieu! Que personne désormais ne me fasse de peine, car je porte sur mon corps les marques du [Seigneur] Jésus. Frères et sœurs, que la grâce de notre Seigneur Jésus-Christ soit avec votre esprit! Amen! De la part de Paul, apôtre de Jésus-Christ par la volonté de Dieu, aux saints qui sont [à Ephèse] et qui sont fidèles en Jésus-Christ: que la grâce et la paix vous soient données de la part de Dieu notre Père et du Seigneur Jésus-Christ! Béni soit le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus-Christ, qui nous a bénis de toute bénédiction spirituelle dans les lieux célestes en Christ! En lui, Dieu nous a choisis avant la création du monde pour que nous soyons saints et sans défaut devant lui. Dans son amour, il nous a prédestinés à être ses enfants adoptifs par Jésus-Christ. C’est ce qu’il a voulu, dans sa bienveillance, pour que nous célébrions la gloire de sa grâce, dont il nous a comblés dans le bien-aimé. En lui, par son sang, nous sommes rachetés, pardonnés de nos fautes, conformément à la richesse de sa grâce. Dieu nous l’a accordée avec abondance, en toute sagesse et intelligence. Il nous a fait connaître le mystère de sa volonté, conformément au projet bienveillant qu'il avait formé en Christ pour le mettre à exécution lorsque le moment serait vraiment venu, à savoir de tout réunir sous l'autorité du Messie, aussi bien ce qui est dans le ciel que ce qui est sur la terre. En lui nous avons été désignés comme héritiers, ayant été prédestinés suivant le plan de celui qui met tout en œuvre conformément aux décisions de sa volonté pour servir à célébrer sa gloire, nous qui avons par avance espéré dans le Messie. En lui vous aussi, après avoir entendu la parole de la vérité, l'Evangile qui vous sauve, en lui vous avez cru et vous avez été marqués de l’empreinte du Saint-Esprit qui avait été promis. Il est le gage de notre héritage en attendant la libération de ceux que Dieu s'est acquis pour célébrer sa gloire. C'est pourquoi moi aussi, après avoir entendu parler de votre foi dans le Seigneur Jésus [et de votre amour] pour tous les saints, je ne cesse de dire toute ma reconnaissance pour vous lorsque je fais mention de vous dans mes prières. Je prie que le Dieu de notre Seigneur Jésus-Christ, le Père de gloire, vous donne un esprit de sagesse et de révélation qui vous le fasse connaître. Je prie qu'il illumine les yeux de votre cœur pour que vous sachiez quelle est l’espérance qui s'attache à son appel, quelle est la richesse de son glorieux héritage au milieu des saints et quelle est l'infinie grandeur de sa puissance, qui se manifeste avec efficacité par le pouvoir de sa force envers nous qui croyons. Cette puissance, il l'a déployée en Christ quand il l'a ressuscité et l'a fait asseoir à sa droite dans les lieux célestes, au-dessus de toute domination, de toute autorité, de toute puissance, de toute souveraineté et de tout nom qui peut être nommé, non seulement dans le monde présent, mais encore dans le monde à venir. Il a tout mis sous ses pieds et il l'a donné pour chef suprême à l'Eglise qui est son corps, la plénitude de celui qui remplit tout en tous. Quant à vous, vous étiez morts à cause de vos fautes et de vos péchés, que vous pratiquiez autrefois conformément à la façon de vivre de ce monde, conformément au prince de la puissance de l’air, de l’esprit qui est actuellement à l’œuvre parmi les hommes rebelles. Nous tous aussi, nous étions de leur nombre: notre conduite était dictée par les désirs de notre nature propre, puisque nous accomplissions les volontés de la nature humaine et de nos pensées, et nous étions, par notre condition même, destinés à la colère, tout comme les autres. Mais Dieu est riche en compassion. A cause du grand amour dont il nous a aimés, nous qui étions morts en raison de nos fautes, il nous a rendus à la vie avec Christ – c’est par grâce que vous êtes sauvés –, il nous a ressuscités et fait asseoir avec lui dans les lieux célestes, en Jésus-Christ. Il a fait cela afin de montrer dans les temps à venir l'infinie richesse de sa grâce par la bonté qu’il a manifestée envers nous en Jésus-Christ. En effet, c'est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c'est le don de Dieu. Ce n'est pas par les œuvres, afin que personne ne puisse se vanter. En réalité, c’est lui qui nous a faits; nous avons été créés en Jésus-Christ pour des œuvres bonnes que Dieu a préparées d'avance afin que nous les pratiquions. C’est pourquoi, souvenez-vous qu'autrefois vous étiez identifiés comme non juifs dans votre corps, appelés incirconcis par ceux qui se disent circoncis et qui le sont dans leur corps, par la main de l'homme. Souvenez-vous qu'à ce moment-là vous étiez sans Messie, exclus du droit de cité en Israël, étrangers aux alliances de la promesse, sans espérance et sans Dieu dans le monde. Mais maintenant, en Jésus-Christ, vous qui autrefois étiez loin, vous êtes devenus proches par le sang de Christ. En effet, il est notre paix, lui qui des deux groupes n'en a fait qu'un et qui a renversé le mur qui les séparait, la haine. Par sa mort, il a rendu sans effet la loi avec ses commandements et leurs règles, afin de créer en lui-même un seul homme nouveau à partir des deux, établissant ainsi la paix. Il a voulu les réconcilier l'un et l'autre avec Dieu en les réunissant dans un seul corps au moyen de la croix, en détruisant par elle la haine. Il est venu annoncer la paix à vous qui étiez loin et à ceux qui étaient près. A travers lui, en effet, nous avons les uns et les autres accès auprès du Père par le même Esprit. Ainsi donc, vous n'êtes plus des étrangers ni des résidents temporaires; vous êtes au contraire concitoyens des saints, membres de la famille de Dieu. Vous avez été édifiés sur le fondement des apôtres et prophètes, Jésus-Christ lui-même étant la pierre angulaire. C’est en lui que tout l'édifice, bien coordonné, s'élève pour être un temple saint dans le Seigneur. C’est en lui que vous aussi, vous êtes édifiés avec eux pour former une habitation de Dieu en Esprit. Moi Paul, je suis le prisonnier de Jésus-Christ pour vous, les non-Juifs, si du moins vous avez appris comment je fais part de la grâce de Dieu qui m'a été confiée pour vous. C'est par révélation qu’il m’a fait connaître ce mystère tel que je l’ai déjà décrit en quelques mots. En les lisant, vous pouvez vous rendre compte de la compréhension que j'ai du mystère de Christ. Il n'a pas été porté à la connaissance des hommes des générations passées comme il a maintenant été révélé par l'Esprit à ses saints apôtres et prophètes. Ce mystère, c'est que les non-Juifs sont cohéritiers des Juifs, qu’ils forment un corps avec eux et participent à la même promesse [de Dieu] en [Jésus-]Christ par l'Evangile. J’en suis devenu le serviteur conformément au don de la grâce de Dieu, qui m'a été accordé en raison de l'efficacité de sa puissance. Moi qui suis le plus petit de tous les saints, j’ai reçu la grâce d’annoncer parmi les non-Juifs les richesses infinies de Christ et de mettre en lumière [pour tous les hommes] comment se réalise le mystère caché de toute éternité en Dieu, qui a tout créé [par Jésus-Christ]. Ainsi, les dominations et les autorités dans les lieux célestes connaissent maintenant par le moyen de l'Eglise la sagesse infiniment variée de Dieu, conformément au plan éternel qu'il a accompli en Jésus-Christ notre Seigneur. C'est en Christ, par la foi en lui, que nous avons la liberté de nous approcher de Dieu avec confiance. Aussi, je vous demande de ne pas perdre courage à cause des souffrances que j'endure pour vous: elles sont votre gloire. Voilà pourquoi je plie les genoux devant le Père [de notre Seigneur Jésus-Christ], de qui toute famille dans le ciel et sur la terre tient son nom. Je prie qu'il vous donne, conformément à la richesse de sa gloire, d'être puissamment fortifiés par son Esprit dans votre être intérieur, de sorte que le Christ habite dans votre cœur par la foi. Je prie que vous soyez enracinés et fondés dans l'amour pour être capables de comprendre avec tous les saints quelle est la largeur, la longueur, la profondeur et la hauteur de l’amour de Christ, et de connaître cet amour qui surpasse toute connaissance, afin que vous soyez remplis de toute la plénitude de Dieu. A celui qui peut faire, par la puissance qui agit en nous, infiniment plus que tout ce que nous demandons ou pensons, à lui soit la gloire dans l'Eglise [et] en Jésus-Christ, pour toutes les générations, aux siècles des siècles! Amen! Je vous encourage donc, moi, le prisonnier dans le Seigneur, à vous conduire d'une manière digne de l’appel que vous avez reçu. En toute humilité et douceur, avec patience, supportez-vous les uns les autres dans l’amour. Efforcez-vous de conserver l'unité de l'Esprit par le lien de la paix. Il y a un seul corps et un seul Esprit, de même que vous avez été appelés à une seule espérance par votre vocation. Il y a un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême, un seul Dieu et Père de tous. Il est au-dessus de tous, agit à travers tous et habite en [nous] tous. Cependant, à chacun de nous la grâce a été donnée à la mesure du don de Christ. C'est pourquoi il est dit: Il est monté sur les hauteurs, il a emmené des prisonniers et il a fait des dons aux hommes. Or, que signifie: Il est monté, sinon qu'il est aussi [d’abord] descendu dans les régions les plus basses de la terre? Celui qui est descendu, c'est celui qui est monté au-dessus de tous les cieux afin de remplir tout l'univers. C'est lui qui a donné les uns comme apôtres, les autres comme prophètes, les autres comme évangélistes, les autres comme bergers et enseignants. Il l’a fait pour former les saints aux tâches du service en vue de l'édification du corps de Christ, jusqu'à ce que nous parvenions tous à l'unité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu, à la maturité de l’adulte, à la mesure de la stature parfaite de Christ. Ainsi, nous ne serons plus de petits enfants, ballottés et emportés par tout vent de doctrine, par la ruse des hommes et leur habileté dans les manœuvres d’égarement. Mais en disant la vérité dans l'amour, nous grandirons à tout point de vue vers celui qui est la tête, Christ. C'est de lui que le corps tout entier, bien coordonné et solidement uni grâce aux articulations dont il est muni, tire sa croissance en fonction de l'activité qui convient à chacune de ses parties et s'édifie lui-même dans l'amour. Voici donc ce que je dis et ce que j'affirme dans le Seigneur: vous ne devez plus vous conduire comme les non-croyants, qui se laissent guider par la sottise de leurs pensées. Ils ont l'intelligence obscurcie, ils sont étrangers à la vie de Dieu à cause de l'ignorance qui est en eux, à cause de l'endurcissement de leur cœur. Ils ont perdu tout sens moral et se sont livrés à la débauche pour commettre avec avidité toutes sortes d'impuretés. Mais vous, ce n'est pas ainsi que vous avez appris à connaître Christ, si du moins c’est lui que vous avez écouté et si c'est en lui que vous avez été enseignés conformément à la vérité qui est en Jésus. On vous a enseigné à vous débarrasser du vieil homme qui correspond à votre ancienne manière de vivre et se détruit sous l’effet de ses désirs trompeurs, à vous laisser renouveler par l'Esprit dans votre intelligence et à vous revêtir de l'homme nouveau, créé selon Dieu dans la justice et la sainteté que produit la vérité. C'est pourquoi, vous débarrassant du mensonge, dites chacun la vérité à votre prochain, car nous sommes membres les uns des autres. Si vous vous mettez en colère, ne péchez pas. Que le soleil ne se couche pas sur votre colère, et ne laissez aucune place au diable. Que celui qui volait cesse de voler; qu'il se donne plutôt la peine de travailler honnêtement de ses [propres] mains pour avoir de quoi donner à celui qui est dans le besoin. Qu'aucune parole malsaine ne sorte de votre bouche, mais seulement de bonnes paroles qui, en fonction des besoins, servent à l’édification et transmettent une grâce à ceux qui les entendent. N'attristez pas le Saint-Esprit de Dieu, par lequel vous avez été marqués d’une empreinte pour le jour de la libération. Que toute amertume, toute fureur, toute colère, tout éclat de voix, toute calomnie et toute forme de méchanceté disparaissent du milieu de vous. Soyez bons et pleins de compassion les uns envers les autres; pardonnez-vous réciproquement comme Dieu nous a pardonné en Christ. Soyez donc les imitateurs de Dieu, puisque vous êtes ses enfants bien-aimés, et vivez dans l'amour en suivant l'exemple de Christ, qui nous a aimés et qui s'est donné lui-même pour nous comme une offrande et un sacrifice dont l’odeur est agréable à Dieu. Que l’immoralité sexuelle, l’impureté sous toutes ses formes ou la soif de posséder ne soient même pas mentionnées parmi vous, comme il convient à des saints. Qu’on n’entende pas de paroles grossières, de propos stupides ou équivoques – c’est inconvenant – mais plutôt des paroles de reconnaissance. Vous le savez bien en effet, aucun être immoral, impur ou toujours désireux de posséder plus – c’est-à-dire idolâtre – n'a d'héritage dans le royaume de Christ et de Dieu. Que personne ne vous trompe par des paroles sans fondement, car c'est pour cela que la colère de Dieu vient sur les hommes rebelles. N'ayez donc aucune part avec eux, car si autrefois vous étiez ténèbres, maintenant vous êtes lumière dans le Seigneur. Conduisez-vous comme des enfants de lumière! Le fruit de l’Esprit consiste en effet dans toute forme de bonté, de justice et de vérité. Discernez ce qui est agréable au Seigneur et ne participez pas aux œuvres stériles des ténèbres, mais démasquez-les plutôt. En effet, ce que ces hommes font en secret, il est même honteux d’en parler; mais tout ce qui est démasqué par la lumière apparaît clairement, car tout ce qui apparaît ainsi est lumière. C'est pourquoi il est dit: «Réveille-toi, toi qui dors, relève-toi d'entre les morts, et Christ t'éclairera.» Faites donc bien attention à la façon dont vous vous conduisez: ne vous comportez pas comme des fous, mais comme des sages: rachetez le temps, car les jours sont mauvais. C'est pourquoi ne soyez pas stupides, mais comprenez quelle est la volonté du Seigneur. Ne vous enivrez pas de vin: cela mène à la débauche. Soyez au contraire remplis de l'Esprit: dites-vous des psaumes, des hymnes et des cantiques spirituels; chantez et célébrez de tout votre cœur les louanges du Seigneur; remerciez constamment Dieu le Père pour tout, au nom de notre Seigneur Jésus-Christ; soumettez-vous les uns aux autres dans la crainte de Dieu. Femmes, [soumettez-vous] à votre mari comme au Seigneur, car le mari est le chef de la femme, comme Christ est le chef de l'Eglise qui est son corps et dont il est le Sauveur. Mais tout comme l'Eglise se soumet à Christ, que les femmes aussi se soumettent en tout à leur mari. Maris, aimez votre femme comme Christ a aimé l'Eglise. Il s'est donné lui-même pour elle afin de la conduire à la sainteté après l'avoir purifiée et lavée par l'eau de la parole, pour faire paraître devant lui cette Eglise glorieuse, sans tache, ni ride, ni rien de semblable, mais sainte et irréprochable. C'est ainsi que les maris doivent aimer leur femme comme leur propre corps. Celui qui aime sa femme s'aime lui-même. En effet, jamais personne n'a détesté son propre corps. Au contraire, il le nourrit et en prend soin, tout comme le Seigneur le fait pour l'Eglise parce que nous sommes les membres de son corps, [formés de sa chair et de ses os]. C 'est pourquoi l'homme quittera son père et sa mère, s'attachera à sa femme, et les deux ne feront qu’un. Ce mystère est grand, et je dis cela par rapport à Christ et à l'Eglise. Du reste, que chacun de vous aime sa femme comme lui-même et que la femme respecte son mari. Enfants, obéissez à vos parents, [dans le Seigneur,] car cela est juste. Honore ton père et ta mère – c'est le premier commandement accompagné d’une promesse – afin que tu sois heureux et que tu vives longtemps sur la terre. Quant à vous, pères, n'irritez pas vos enfants mais élevez-les en leur donnant une éducation et des avertissements qui viennent du Seigneur. Esclaves, obéissez à vos maîtres terrestres avec crainte et profond respect, avec sincérité de cœur, comme à Christ. Ne le faites pas seulement sous leurs yeux, comme le feraient des êtres désireux de plaire aux hommes, mais obéissez comme des serviteurs de Christ qui font de tout leur cœur la volonté de Dieu. Servez-les avec bonne volonté, comme si vous serviez le Seigneur et non des hommes, sachant que chacun, esclave ou homme libre, recevra du Seigneur le bien qu’il aura lui-même fait. Quant à vous, maîtres, agissez de même envers eux et abstenez-vous de menaces, sachant que leur maître et le vôtre est dans le ciel et que devant lui il n'y a pas de favoritisme. Enfin, mes frères et sœurs, fortifiez-vous dans le Seigneur et dans sa force toute-puissante. Revêtez-vous de toutes les armes de Dieu afin de pouvoir tenir ferme contre les manœuvres du diable. En effet, ce n’est pas contre l’homme que nous avons à lutter, mais contre les puissances, contre les autorités, contre les souverains de ce monde de ténèbres, contre les esprits du mal dans les lieux célestes. C'est pourquoi, prenez toutes les armes de Dieu afin de pouvoir résister dans le jour mauvais et tenir ferme après avoir tout surmonté. Tenez donc ferme: ayez autour de votre taille la vérité en guise de ceinture; enfilez la cuirasse de la justice; mettez comme chaussures à vos pieds le zèle pour annoncer l'Evangile de paix; prenez en toute circonstance le bouclier de la foi, avec lequel vous pourrez éteindre toutes les flèches enflammées du mal; faites aussi bon accueil au casque du salut et à l'épée de l'Esprit, c’est-à-dire la parole de Dieu. Faites en tout temps par l'Esprit toutes sortes de prières et de supplications. Veillez à cela avec une entière persévérance et en priant pour tous les saints. Priez pour moi afin que, lorsque j'ouvre la bouche, la parole me soit donnée pour faire connaître avec assurance le mystère de l'Evangile. C’est pour lui que je suis ambassadeur dans les chaînes. Priez que j'en parle avec assurance comme je dois le faire. Afin que vous connaissiez vous aussi quelle est ma situation et ce que je fais, Tychique, le frère bien-aimé qui est un fidèle serviteur dans le Seigneur, vous informera de tout. Je l'envoie exprès vers vous pour que vous ayez de nos nouvelles et pour qu'il réconforte votre cœur. Que la paix et l'amour avec la foi soient donnés aux frères et sœurs de la part de Dieu le Père et du Seigneur Jésus-Christ! Que la grâce soit avec tous ceux qui aiment notre Seigneur Jésus-Christ d'un amour que rien ne peut corrompre! De la part de Paul et Timothée, serviteurs de Jésus-Christ, à tous les saints en Jésus-Christ qui sont à Philippes, aux responsables et aux diacres: que la grâce et la paix vous soient données de la part de Dieu notre Père et du Seigneur Jésus-Christ! Je dis à mon Dieu ma reconnaissance de tout le souvenir que j’ai de vous. Dans toutes mes prières pour vous tous, je ne cesse d’exprimer ma joie à cause de la part que vous prenez à l'Evangile depuis le premier jour jusqu'à maintenant. Je suis persuadé que celui qui a commencé en vous cette bonne œuvre la poursuivra jusqu’à son terme, jusqu'au jour de Jésus-Christ. Il est juste que je pense cela de vous tous parce que je vous porte dans mon cœur, vous qui participez tous à la même grâce que moi, aussi bien dans ma détention que dans la défense et l'affermissement de l'Evangile. En effet, Dieu m'est témoin que je vous chéris tous avec la tendresse de Jésus-Christ. Et voici ce que je demande dans mes prières: c’est que votre amour augmente de plus en plus en connaissance et en pleine intelligence pour que vous puissiez discerner ce qui est essentiel. Ainsi vous serez purs et irréprochables pour le jour de Christ, remplis du fruit de justice qui vient par Jésus-Christ à la gloire et à la louange de Dieu. Je désire que vous le sachiez, frères et sœurs, ce qui m'est arrivé a plutôt contribué aux progrès de l'Evangile. En effet, dans tout le prétoire et partout ailleurs, personne n’ignore que c'est pour Christ que je suis en prison. Et la plupart des frères et sœurs, encouragés dans le Seigneur par mes chaînes, ont plus d'assurance pour annoncer sans crainte la parole. Certains, il est vrai, proclament Christ par jalousie, avec un esprit de rivalité, mais d'autres le proclament avec de bonnes intentions. Les uns agissent par amour, sachant que je suis là pour la défense de l'Evangile; les autres, animés d'un esprit de rivalité, annoncent Christ avec des intentions qui ne sont pas pures et avec la pensée d'augmenter les souffrances de ma détention. Qu'importe? De toute manière, que ce soit pour de mauvaises raisons, que ce soit sincèrement, Christ est annoncé. Je m'en réjouis et je m'en réjouirai encore, car je sais que cela aboutira à mon salut, grâce à vos prières et à l'assistance de l'Esprit de Jésus-Christ. Conformément à ma ferme attente et à mon espérance, je n'aurai honte de rien, mais maintenant comme toujours, la grandeur de Christ sera manifestée avec une pleine assurance dans mon corps, soit par ma vie, soit par ma mort. En effet, Christ est ma vie et mourir représente un gain. Cependant, s'il est utile pour ma tâche que je vive ici-bas, je ne saurais dire ce que je dois préférer. Je suis tiraillé des deux côtés: j'ai le désir de m'en aller et d'être avec Christ, ce qui est de beaucoup le meilleur, mais à cause de vous il est plus nécessaire que je continue à vivre ici-bas. Persuadé de cela, je sais que je resterai et demeurerai avec vous tous, pour votre progrès et votre joie dans la foi. Grâce à mon retour auprès de vous, vous aurez alors dans ma personne une raison d’éprouver encore plus de fierté en Jésus-Christ. Seulement, conduisez-vous d'une manière digne de l'Evangile du Christ. Ainsi, que je vienne vous voir ou que je sois absent, j'entendrai dire de vous que vous tenez ferme dans un même esprit, combattant d'un même cœur pour la foi de l'Evangile, sans vous laisser effrayer en rien par les adversaires. Pour eux c’est une preuve de perdition, mais pour vous de salut, et cela vient de Dieu. En effet, il vous a été fait la grâce non seulement de croire en Christ, mais encore de souffrir pour lui en menant le même combat que celui que vous m'avez vu mener et que, vous l'apprenez maintenant, je mène encore. S’il y a donc de l’encouragement en Christ, s'il y a de la consolation dans l'amour, s'il y a une communion de l’Esprit, s'il y a de la tendresse et de la compassion, rendez ma joie parfaite en vivant en plein accord. Ayez un même amour, un même cœur, une unité de pensée. Ne faites rien par esprit de rivalité ou par désir d’une gloire sans valeur, mais avec humilité considérez les autres comme supérieurs à vous-mêmes. Que chacun de vous, au lieu de regarder à ses propres intérêts, regarde aussi à ceux des autres. Que votre attitude soit identique à celle de Jésus-Christ: lui qui est de condition divine, il n'a pas regardé son égalité avec Dieu comme un butin à préserver, mais il s'est dépouillé lui-même en prenant une condition de serviteur, en devenant semblable aux êtres humains. Reconnu comme un simple homme, il s'est humilié lui-même en faisant preuve d’obéissance jusqu'à la mort, même la mort sur la croix. C'est aussi pourquoi Dieu l'a élevé à la plus haute place et lui a donné le nom qui est au-dessus de tout nom afin qu'au nom de Jésus chacun plie le genou dans le ciel, sur la terre et sous la terre et que toute langue reconnaisse que Jésus-Christ est le Seigneur, à la gloire de Dieu le Père. Ainsi, mes bien-aimés, vous qui avez toujours obéi, non seulement quand j'étais présent, mais bien plus encore maintenant que je suis absent, mettez en œuvre votre salut avec crainte et profond respect. En effet, c'est Dieu qui produit en vous le vouloir et le faire pour son projet bienveillant. Faites tout sans murmures ni contestations afin d'être irréprochables et purs, des enfants de Dieu sans défaut au milieu d'une génération perverse et corrompue. C’est comme des flambeaux dans le monde que vous brillez parmi eux en portant la parole de vie. Je pourrai alors être fier, le jour de Christ, de n'avoir pas couru ni travaillé pour rien. Et même si mon sang doit couler pour le sacrifice et le service de votre foi, j’en suis heureux et je me réjouis avec vous tous. Vous aussi, soyez de même heureux et réjouissez-vous avec moi. J'espère dans le Seigneur Jésus vous envoyer bientôt Timothée afin d'être moi-même encouragé par les nouvelles que j’aurai de vous, car je n'ai personne qui partage mes sentiments pour prendre vraiment votre situation à cœur. Tous, en effet, cherchent leurs propres intérêts, et non ceux de Jésus-Christ. Vous savez que Timothée a fait ses preuves en se consacrant au service de l'Evangile avec moi comme un enfant avec son père. J'espère donc vous l'envoyer dès que je serai au clair sur ma situation. Et j'ai confiance dans le Seigneur que moi aussi, je viendrai bientôt. J'ai cependant estimé nécessaire de vous renvoyer mon frère Epaphrodite, mon collaborateur et mon compagnon de combat, que vous aviez envoyé afin de pourvoir à mes besoins. Il désirait vous revoir tous et se tourmentait parce que vous aviez appris sa maladie. Il a été malade en effet, tout près de la mort, mais Dieu a eu pitié de lui, et non seulement de lui mais aussi de moi, afin que je n'aie pas tristesse sur tristesse. Je m’empresse donc de le renvoyer pour que vous puissiez vous réjouir de le revoir et que je sois moi-même moins triste. Accueillez-le dans le Seigneur avec une joie sans réserve et ayez de l’estime pour de tels hommes. En effet, c'est pour l'œuvre de Christ qu'il a été près de la mort; il a risqué sa vie afin de vous remplacer dans le service que vous ne pouviez pas me rendre. Maintenant donc, mes frères et sœurs, réjouissez-vous dans le Seigneur! Je n’hésite pas à vous écrire les mêmes choses, et cela contribue à votre sécurité. Faites attention aux chiens, faites attention aux mauvais ouvriers, faites attention aux faux circoncis. En effet, les vrais circoncis, c'est nous, qui rendons notre culte à Dieu par l'Esprit de Dieu, qui plaçons notre fierté en Jésus-Christ et qui ne mettons pas notre confiance dans notre condition. Pourtant, moi-même je pourrais mettre ma confiance dans ma condition. Si quelqu'un croit pouvoir se confier dans sa condition, je le peux plus encore: j’ai été circoncis le huitième jour, je suis issu du peuple d'Israël, de la tribu de Benjamin, hébreu né d'Hébreux; en ce qui concerne la loi, j’étais pharisien; du point de vue du zèle, j’étais persécuteur de l'Eglise; par rapport à la justice de la loi, j’étais irréprochable. Mais ces qualités qui étaient pour moi des gains, je les ai regardées comme une perte à cause de Christ. Et je considère même tout comme une perte à cause du bien suprême qu’est la connaissance de Jésus-Christ mon Seigneur. A cause de lui je me suis laissé dépouiller de tout et je considère tout cela comme des ordures afin de gagner Christ et d'être trouvé en lui non avec ma justice, celle qui vient de la loi, mais avec celle qui s'obtient par la foi en Christ, la justice qui vient de Dieu et qui est fondée sur la foi. Ainsi je connaîtrai Christ, la puissance de sa résurrection et la communion à ses souffrances en devenant conforme à lui dans sa mort pour parvenir, d’une manière ou d’une autre, à la résurrection des morts. Ce n'est pas que j'aie déjà remporté le prix ou que j'aie déjà atteint la perfection, mais je cours pour tâcher de m’en emparer, puisque de moi aussi, Jésus-Christ s’est emparé. Frères et sœurs, je n’estime pas m’en être moi-même déjà emparé, mais je fais une chose: oubliant ce qui est derrière et me portant vers ce qui est devant, je cours vers le but pour remporter le prix de l’appel céleste de Dieu en Jésus-Christ. Nous tous donc qui sommes mûrs, adoptons cette attitude et, si vous êtes d'un autre avis sur un point, Dieu vous éclairera aussi là-dessus. Seulement, là où nous en sommes, marchons dans la même direction [et vivons en plein accord]. Soyez tous mes imitateurs, frères et sœurs, et portez les regards sur ceux qui se conduisent suivant le modèle que vous avez en nous. En effet, beaucoup se conduisent en ennemis de la croix de Christ; je vous ai souvent parlé d’eux, et je le fais maintenant encore en pleurant. Leur fin, c’est la perdition; ils ont pour dieu leur ventre, ils mettent leur gloire dans ce qui fait leur honte, ils ne pensent qu’aux réalités de ce monde. Quant à nous, notre droit de cité est dans le ciel, d'où nous attendons aussi comme Sauveur le Seigneur Jésus-Christ. Il transformera notre corps de misère pour le rendre conforme à son corps glorieux par le pouvoir qu’il a de tout soumettre à son autorité. C'est pourquoi, mes très chers frères et sœurs que je désire tant revoir, vous qui êtes ma joie et ma couronne, tenez ferme dans le Seigneur, mes bien-aimés! J'encourage Evodie et Syntyche à vivre en plein accord dans le Seigneur. Toi aussi, mon fidèle collègue, je te demande de les aider, elles qui ont combattu pour l'Evangile avec moi ainsi qu’avec Clément et mes autres collaborateurs dont le nom figure dans le livre de vie. Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur! Je le répète: réjouissez-vous! Que votre douceur soit connue de tous les hommes. Le Seigneur est proche. Ne vous inquiétez de rien, mais en toute chose faites connaître vos besoins à Dieu par des prières et des supplications, dans une attitude de reconnaissance. Et la paix de Dieu, qui dépasse tout ce que l’on peut comprendre, gardera votre cœur et vos pensées en Jésus-Christ. Enfin, frères et sœurs, portez vos pensées sur tout ce qui est vrai, tout ce qui est honorable, tout ce qui est juste, tout ce qui est pur, tout ce qui est digne d'être aimé, tout ce qui mérite l'approbation, ce qui est synonyme de qualité morale et ce qui est digne de louange. Ce que vous avez appris, reçu et entendu de moi et ce que vous avez vu en moi, mettez-le en pratique. Et le Dieu de la paix sera avec vous. J'ai éprouvé une grande joie dans le Seigneur de ce que vous avez enfin pu renouveler l’expression de votre intérêt pour moi. Vous y pensiez bien, mais l'occasion vous manquait. Ce n'est pas à cause de mes besoins que je dis cela, car j'ai appris à être satisfait de ma situation. Je sais vivre dans la pauvreté et je sais vivre dans l'abondance. Partout et en toutes circonstances j'ai appris à être rassasié et à avoir faim, à être dans l'abondance et à être dans le besoin. Je peux tout par celui qui me fortifie, [Christ]. Cependant vous avez bien fait de prendre part à ma détresse. Vous le savez vous-mêmes, Philippiens, au début de la prédication de l’Evangile, lorsque j'ai quitté la Macédoine, aucune Eglise n’a pris part avec moi à un tel échange de contributions. Vous avez été les seuls à le faire: à Thessalonique déjà, et à plus d’une reprise, vous m'avez envoyé de quoi pourvoir à mes besoins. Ce n'est pas que je recherche les dons, mais je désire qu’un fruit abondant soit porté sur votre compte. J'ai tout reçu et je suis dans l'abondance. J'ai été comblé en recevant d’Epaphrodite ce que vous m’avez envoyé comme un parfum de bonne odeur, un sacrifice que Dieu accepte et qui lui est agréable. Et mon Dieu pourvoira à tous vos besoins conformément à sa richesse, avec gloire, en Jésus-Christ. A notre Dieu et Père soit la gloire aux siècles des siècles! Amen! Saluez chacun des saints en Jésus-Christ. Les frères qui sont avec moi vous saluent. Tous les saints vous saluent, en particulier ceux de l’entourage de l’empereur. Que la grâce du Seigneur Jésus-Christ soit avec vous tous! De la part de Paul, apôtre de Jésus-Christ par la volonté de Dieu, et du frère Timothée aux saints qui sont à Colosses, nos fidèles frères et sœurs en Christ: que la grâce et la paix vous soient données de la part de Dieu notre Père et du Seigneur Jésus-Christ! Nous disons constamment toute notre reconnaissance à Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus-Christ, lorsque nous prions pour vous. En effet, nous avons été informés de votre foi en Jésus-Christ et de l’amour que vous avez pour tous les saints à cause de l'espérance qui vous est réservée au ciel. Cette espérance, vous en avez déjà entendu parler par la parole de la vérité, l'Evangile. Il est parvenu jusqu'à vous tout comme dans le monde entier, où il porte des fruits et progresse. C'est d’ailleurs aussi le cas parmi vous depuis le jour où vous avez entendu et connu la grâce de Dieu dans la vérité, suivant l’enseignement que vous avez reçu d'Epaphras, notre bien-aimé compagnon de service. Il est pour vous un fidèle serviteur de Christ, et il nous a appris de quel amour l'Esprit vous anime. Voilà pourquoi nous aussi, depuis le jour où nous en avons été informés, nous ne cessons de prier Dieu pour vous. Nous demandons que vous soyez remplis de la connaissance de sa volonté, en toutes sagesse et intelligence spirituelles, pour marcher d'une manière digne du Seigneur et lui plaire entièrement. Vous aurez pour fruits toutes sortes d’œuvres bonnes et vous progresserez dans la connaissance de Dieu, vous serez fortifiés à tout point de vue par sa puissance glorieuse pour être toujours et avec joie persévérants et patients, et vous exprimerez votre reconnaissance au Père qui nous a rendus capables de prendre part à l'héritage des saints dans la lumière. Il nous a délivrés de la puissance des ténèbres et nous a transportés dans le royaume de son Fils bien-aimé, en qui nous sommes rachetés, pardonnés de nos péchés. Le Fils est l'image du Dieu invisible, le premier-né de toute la création. En effet, c’est en lui que tout a été créé dans le ciel et sur la terre, le visible et l’invisible, trônes, souverainetés, dominations, autorités. Tout a été créé par lui et pour lui. Il existe avant toutes choses et tout subsiste en lui. Il est la tête du corps qu’est l'Eglise; il est le commencement, le premier-né d'entre les morts, afin d'être en tout le premier. En effet, Dieu a voulu que toute sa plénitude habite en lui. Il a voulu par Christ tout réconcilier avec lui-même, aussi bien ce qui est sur la terre que ce qui est dans le ciel, en faisant la paix à travers lui, par son sang versé sur la croix. Et vous qui étiez autrefois étrangers et ennemis de Dieu par vos pensées et par vos œuvres mauvaises, il vous a maintenant réconciliés par la mort [de son Fils] dans son corps de chair pour vous faire paraître devant lui saints, sans défaut et sans reproche. Mais il faut que vous restiez fondés et inébranlables dans la foi, sans vous détourner de l'espérance de l'Evangile que vous avez entendu, qui a été proclamé à toute créature sous le ciel et dont moi, Paul, je suis devenu le serviteur. Je me réjouis maintenant dans mes souffrances pour vous et je supplée dans ma vie à ce qui manque aux peines infligées à Christ pour son corps, c’est-à-dire l'Eglise. C'est d'elle que je suis devenu le serviteur, conformément à la charge que Dieu m'a confiée pour vous: annoncer pleinement la parole de Dieu, le mystère caché de tout temps et à toutes les générations, mais révélé maintenant à ses saints. En effet, Dieu a voulu leur faire connaître la glorieuse richesse de ce mystère parmi les non-Juifs, c’est-à-dire Christ en vous, l'espérance de la gloire. C'est lui que nous annonçons, en avertissant et en instruisant toute personne en toute sagesse, afin de présenter à Dieu toute personne devenue adulte en [Jésus-]Christ. C'est à cela que je travaille en combattant avec sa force qui agit puissamment en moi. Je veux, en effet, que vous sachiez à quel point il est grand, le combat que je soutiens pour vous, pour ceux qui sont à Laodicée et pour tous ceux qui n'ont jamais vu mon visage. Je combats ainsi afin que, unis dans l'amour, ils soient encouragés dans leur cœur et qu’ils soient enrichis d'une pleine intelligence pour connaître le mystère de Dieu, aussi bien du Père que de Christ. C’est en lui que sont cachés tous les trésors de la sagesse et de la connaissance. Je dis cela afin que personne ne vous trompe par des discours séduisants. En effet, même si je suis absent de corps, je suis avec vous en esprit, et je vois avec joie le bon ordre qui règne parmi vous et la fermeté de votre foi en Christ. Ainsi donc, tout comme vous avez accueilli le Seigneur Jésus-Christ, marchez en lui; soyez enracinés et fondés en lui, affermis dans la foi telle qu’elle vous a été enseignée, et soyez-en riches en exprimant votre reconnaissance à Dieu. Faites attention: que personne ne vous prenne au piège par la philosophie, par des tromperies sans fondement qui s'appuient sur la tradition des hommes, sur les principes élémentaires qui régissent le monde, et non sur Christ. En effet, c’est en lui qu’habite corporellement toute la plénitude de la divinité. Vous avez tout pleinement en lui, qui est le chef de toute domination et de toute autorité. C'est en lui aussi que vous avez été circoncis d'une circoncision qui n'est pas faite par la main de l'homme, mais de la circoncision de Christ, qui consiste à vous dépouiller du corps de votre nature pécheresse. Vous avez en effet été ensevelis avec lui par le baptême et vous êtes aussi ressuscités en lui et avec lui, par la foi en la puissance du Dieu qui l'a ressuscité. Vous qui étiez morts en raison de vos fautes et de l'incirconcision de votre corps, il vous a rendus à la vie avec lui. Il nous a pardonné toutes nos fautes, il a effacé l'acte rédigé contre nous qui nous condamnait par ses prescriptions, et il l'a annulé en le clouant à la croix. Il a ainsi dépouillé les dominations et les autorités et les a données publiquement en spectacle en triomphant d'elles par la croix. Que personne donc ne vous juge au sujet du manger ou du boire, ou à propos d'une fête, d'un nouveau mois ou du sabbat: tout cela n’était que l'ombre des choses à venir, mais la réalité est en Christ. Que personne, par son goût d’une fausse humilité et du culte des anges, ne vous prive de la victoire. Plongé dans ses visions, un tel homme est sans raison enflé d’orgueil sous l’effet de ses pensées tout humaines, et il ne s'attache pas à celui qui est la tête. C’est pourtant d’elle que tout le corps, bien nourri et solidement assemblé par ses articulations et ses liens, tire la croissance que Dieu donne. Si vous êtes morts avec Christ aux principes élémentaires qui régissent le monde, pourquoi, comme si vous viviez dans le monde, vous soumettez-vous à toutes ces règles: «Ne prends pas! Ne goûte pas! Ne touche pas!»? Elles ne concernent que des choses destinées à disparaître dès qu’on en fait usage. Il s’agit bien là de commandements et d’enseignements humains! Ils ont, en vérité, une apparence de sagesse, car ils indiquent un culte volontaire, de l'humilité et le mépris du corps, mais ils sont sans aucune valeur et ne servent qu'à la satisfaction personnelle. Si donc vous êtes ressuscités avec Christ, recherchez les choses d'en haut, où Christ est assis à la droite de Dieu. Attachez-vous aux réalités d'en haut, et non à celles qui sont sur la terre. En effet, vous avez connu la mort et votre vie est cachée avec Christ en Dieu. Quand Christ, notre vie, apparaîtra, alors vous apparaîtrez aussi avec lui dans la gloire. Faites donc mourir en vous ce qui est terrestre: l’immoralité sexuelle, l'impureté, les passions, les mauvais désirs et la soif de posséder, qui est une idolâtrie. C'est à cause de cela que la colère de Dieu vient [sur les hommes rebelles]. Vous aussi autrefois, lorsque vous viviez parmi eux, vous marchiez dans ces péchés. Mais maintenant, renoncez à tout cela, à la colère, à la fureur, à la méchanceté, à la calomnie, aux grossièretés qui pourraient sortir de votre bouche. Ne vous mentez pas les uns aux autres, car vous vous êtes dépouillés du vieil homme et de ses manières d’agir, vous avez revêtu l'homme nouveau qui se renouvelle pour parvenir à la vraie connaissance, conformément à l'image de celui qui l'a créé. Il n'y a plus ni Juif ni non-Juif, ni circoncis ni incirconcis, ni étranger, ni sauvage, ni esclave ni homme libre, mais Christ est tout et en tous. Ainsi donc, en tant qu’êtres choisis par Dieu, saints et bien-aimés, revêtez-vous de sentiments de compassion, de bonté, d'humilité, de douceur, de patience. Supportez-vous les uns les autres et, si l'un de vous a une raison de se plaindre d’un autre, pardonnez-vous réciproquement. Tout comme Christ vous a pardonné, pardonnez-vous aussi. Mais par-dessus tout cela, revêtez-vous de l'amour, qui est le lien de la perfection. Que la paix de Christ, à laquelle vous avez été appelés pour former un seul corps, règne dans votre cœur. Et soyez reconnaissants. Que la parole de Christ habite en vous dans toute sa richesse! Instruisez-vous et avertissez-vous les uns les autres en toute sagesse par des psaumes, par des hymnes, par des cantiques spirituels, chantez pour le Seigneur de tout votre cœur sous l'inspiration de la grâce. Et quoi que vous fassiez, en parole ou en acte, faites tout au nom du Seigneur Jésus en exprimant par lui votre reconnaissance à Dieu le Père. Femmes, soumettez-vous à votre mari comme il convient dans le Seigneur. Maris, aimez votre femme et ne vous aigrissez pas contre elle. Enfants, obéissez en tout à vos parents, car cela est agréable au Seigneur. Pères, n'exaspérez pas vos enfants, de peur qu'ils ne se découragent. Esclaves, obéissez en tout à vos maîtres terrestres, et pas seulement sous leurs yeux, comme le feraient des êtres désireux de plaire aux hommes, mais avec sincérité de cœur, dans la crainte de Dieu. Tout ce que vous faites, faites-le de tout votre cœur, comme pour le Seigneur et non pour des hommes, sachant que vous recevrez du Seigneur un héritage pour récompense. [En effet,] le Seigneur que vous servez, c’est Christ. Mais celui qui agit injustement recevra le salaire de son injustice, et il n'y a pas de favoritisme. Maîtres, accordez à vos esclaves ce qui est juste et équitable, sachant que vous aussi vous avez un maître dans le ciel. Persévérez dans la prière, veillez-y dans une attitude de reconnaissance. Priez en même temps pour nous: que Dieu nous ouvre une porte pour la parole afin que je puisse annoncer le mystère de Christ, à cause duquel je suis emprisonné, et que je le fasse connaître de la façon dont je dois en parler. Conduisez-vous avec sagesse envers les gens de l’extérieur et rachetez le temps. Que votre parole soit toujours pleine de grâce et assaisonnée de sel, afin que vous sachiez comment il faut répondre à chacun. Tychique, qui est notre frère bien-aimé, un serviteur fidèle et mon compagnon de service dans le Seigneur, vous informera de tout ce qui me concerne. Je vous l'envoie exprès pour qu’il prenne de vos nouvelles et réconforte votre cœur. Je l'envoie avec Onésime, le fidèle et bien-aimé frère qui est l’un des vôtres. Ils vous informeront de tout ce qui se passe ici. Aristarque, mon compagnon de détention, vous salue, ainsi que Marc, le cousin de Barnabas, au sujet duquel vous avez reçu des instructions: s'il vient chez vous, faites-lui bon accueil. Jésus, appelé Justus, vous salue aussi. Ils sont parmi les circoncis les seuls qui travaillent avec moi pour le royaume de Dieu et ils ont été un grand encouragement pour moi. Epaphras, qui est l’un des vôtres, vous salue. Serviteur de [Jésus-]Christ, il ne cesse de combattre pour vous dans ses prières afin que vous teniez bon, comme des hommes mûrs, pleinement disposés à faire toute la volonté de Dieu. Je lui rends en effet ce témoignage: il se dépense sans compter pour vous, pour ceux de Laodicée et pour ceux de Hiérapolis. Luc, le médecin bien-aimé, vous salue, ainsi que Démas. Saluez les frères et sœurs qui sont à Laodicée, ainsi que Nymphas et l'Eglise qui est dans sa maison. Lorsque cette lettre aura été lue chez vous, faites en sorte qu'elle soit aussi lue dans l'Eglise des Laodicéens. Lisez à votre tour celle qui vous arrivera de Laodicée. Dites à Archippe: «Veille sur le service que tu as reçu dans le Seigneur afin de bien l’accomplir.» Je vous salue, moi Paul, de ma propre main. Souvenez-vous de ma condition de prisonnier. Que la grâce soit avec vous! De la part de Paul, Silvain et Timothée à l'Eglise des Thessaloniciens qui est en Dieu le Père et dans le Seigneur Jésus-Christ: que la grâce et la paix vous soient données [de la part de Dieu notre Père et du Seigneur Jésus-Christ]! Nous disons constamment à Dieu toute notre reconnaissance pour vous tous en faisant mention de vous dans nos prières. Nous nous rappelons sans cesse l'œuvre de votre foi, le travail de votre amour et la fermeté de votre espérance en notre Seigneur Jésus-Christ, devant Dieu notre Père. Nous savons, frères et sœurs aimés de Dieu, qu'il vous a choisis parce que notre Evangile ne vous a pas été prêché en paroles seulement, mais avec puissance, avec l'Esprit saint et avec une pleine conviction. Vous savez en effet comment nous nous sommes comportés parmi vous à cause de vous. Vous-mêmes, vous êtes devenus nos imitateurs et ceux du Seigneur en accueillant la parole au milieu de grandes difficultés, avec la joie du Saint-Esprit. Ainsi, vous êtes devenus un modèle pour tous les croyants de la Macédoine et de l'Achaïe. En effet, non seulement la parole du Seigneur a retenti depuis chez vous en Macédoine et en Achaïe, mais c'est aussi partout que votre foi en Dieu s'est fait connaître, de sorte que nous n'avons pas besoin d'en parler. De fait, on raconte à notre sujet quel accueil nous avons eu auprès de vous et comment vous vous êtes tournés vers Dieu en abandonnant les idoles pour servir le Dieu vivant et vrai et pour attendre du ciel son Fils qu'il a ressuscité, Jésus, celui qui nous délivre de la colère à venir. Vous savez vous-mêmes, frères et sœurs, que notre arrivée chez vous n'a pas été sans résultat. Après avoir souffert et avoir été maltraités à Philippes, comme vous le savez, nous avons pris de l'assurance en notre Dieu pour vous annoncer l'Evangile de Dieu à travers bien des combats. En effet, notre prédication ne repose ni sur l'erreur, ni sur des motifs impurs, ni sur la ruse. Mais, puisque Dieu nous a jugés dignes de nous confier l'Evangile, nous parlons, non dans l’idée de plaire à des hommes, mais pour plaire à Dieu qui éprouve notre cœur. Jamais, en effet, nous n'avons eu recours à des paroles flatteuses, comme vous le savez; jamais nous n'avons eu la soif de posséder pour mobile, Dieu en est témoin. Nous n'avons pas recherché la gloire qui vient des hommes, ni de vous ni des autres. Nous aurions pu nous imposer en tant qu’apôtres de Christ, mais nous avons été pleins de bienveillance au milieu de vous. De même qu'une mère prend un tendre soin de ses enfants, nous aurions voulu, dans notre vive affection pour vous, non seulement vous donner l'Evangile de Dieu, mais encore notre propre vie, tant vous nous étiez devenus chers. Vous vous rappelez, frères et sœurs, notre peine et notre fatigue: c'est en travaillant nuit et jour, pour n'être à la charge d'aucun d'entre vous, que nous vous avons prêché l'Evangile de Dieu. Vous en êtes témoins, et Dieu l'est aussi: nous nous sommes comportés envers vous qui croyez d'une manière sainte, juste et irréprochable. Vous savez aussi que nous avons été pour chacun de vous ce qu'un père est pour ses enfants: nous vous avons encouragés, réconfortés et suppliés de marcher d'une manière digne de Dieu, qui vous appelle à son royaume et à sa gloire. C'est pourquoi nous disons sans cesse à Dieu toute notre reconnaissance de ce que, en recevant la parole de Dieu que nous vous avons fait entendre, vous l'avez accueillie non comme la parole des hommes, mais comme ce qu'elle est vraiment: la parole de Dieu agissant en vous qui croyez. De fait, vous, frères et sœurs, vous êtes devenus les imitateurs des Eglises de Dieu qui sont en Jésus-Christ en Judée, parce que vous aussi, vous avez enduré de la part de vos propres compatriotes les mêmes souffrances qu'elles de la part des Juifs. Ils ont fait mourir le Seigneur Jésus et leurs prophètes, ils nous ont persécutés, ils ne plaisent pas à Dieu, ils se comportent en adversaires de tous les hommes: ils nous empêchent de parler aux non-Juifs pour qu'ils soient sauvés et portent ainsi constamment leurs péchés à leur comble. Mais la colère a fini par les atteindre. Quant à nous, frères et sœurs, séparés de vous pour un peu de temps – de corps mais non de cœur – nous avons redoublé d'efforts pour vous revoir, car c'était notre grand désir. C'est ainsi que nous avons voulu aller vers vous, du moins moi Paul, à une ou deux reprises, mais Satan nous en a empêchés. En effet, quelle est notre espérance, ou notre joie, ou notre couronne de gloire? N'est-ce pas vous aussi, devant notre Seigneur Jésus, lors de son retour? Oui, vous êtes notre gloire et notre joie. C'est pourquoi, n'y tenant plus, nous avons jugé bon de rester seuls à Athènes et vous avons envoyé notre frère Timothée, serviteur de Dieu [et notre collaborateur] dans l'Evangile de Christ, pour vous affermir et [vous] encourager dans votre foi, afin que personne ne soit ébranlé au milieu des difficultés présentes. En effet, vous le savez vous-mêmes, c'est à cela que nous sommes destinés. De fait, lorsque nous étions chez vous, nous vous annoncions d'avance que nous allions connaître la persécution, et c’est ce qui est arrivé, comme vous le savez. Voilà pourquoi, n'y tenant plus, je l'ai envoyé pour m'informer de votre foi, dans la crainte que le tentateur ne vous ait tentés et que nous n'ayons travaillé pour rien. Mais Timothée vient de nous arriver de chez vous, et il nous a donné de bonnes nouvelles de votre foi et de votre amour; il nous a dit que vous avez toujours de nous un bon souvenir et que vous désirez nous revoir autant que nous le désirons aussi. C'est pourquoi, frères et sœurs, dans nos angoisses et nos épreuves, nous avons été encouragés à votre sujet par votre foi. En effet, maintenant nous vivons, puisque vous tenez ferme dans le Seigneur. Comment exprimer en retour toute notre reconnaissance à Dieu à votre sujet pour toute la joie que nous éprouvons à cause de vous devant notre Dieu? Nuit et jour, nous le prions avec beaucoup d'insistance de nous permettre de vous revoir et de compléter ce qui manque à votre foi. Que Dieu lui-même, notre Père, et notre Seigneur Jésus[-Christ] dirigent notre parcours jusque chez vous! Que le Seigneur fasse grandir et déborder l'amour que vous avez les uns pour les autres et pour tous les hommes, à l'exemple de celui que nous avons pour vous! Qu'il affermisse ainsi votre cœur pour qu'il soit irréprochable dans la sainteté devant Dieu notre Père, lors du retour de notre Seigneur Jésus avec tous ses saints! Maintenant donc, frères et sœurs, vous avez appris de nous comment vous devez vous conduire et plaire à Dieu, [et c'est ce que vous faites]; de même nous vous le demandons et nous vous y encourageons dans le Seigneur Jésus: progressez encore. Vous savez, en effet, quelles instructions nous vous avons données de la part du Seigneur Jésus. Ce que Dieu veut, c'est votre progression dans la sainteté: c'est que vous vous absteniez de l'immoralité sexuelle, c'est que chacun de vous sache garder son corps dans la consécration et la dignité, sans le livrer à la passion du désir comme les membres des autres peuples qui ne connaissent pas Dieu; c'est que personne dans ce domaine ne fasse de tort à son frère ou ne porte atteinte à ses droits, parce que le Seigneur fait justice de tous ces actes, comme nous vous l'avons déjà dit et attesté. En effet, Dieu ne nous a pas appelés à l'impureté, mais à la consécration. Celui donc qui rejette ces instructions ne rejette pas un homme, mais Dieu, qui vous a aussi donné son Saint-Esprit. Vous n'avez pas besoin qu'on vous écrive au sujet de l'amour fraternel, car vous avez vous-mêmes appris de Dieu à vous aimer les uns les autres, et c'est aussi ce que vous faites envers tous les frères et sœurs dans la Macédoine entière. Mais nous vous encourageons, frères et sœurs, à progresser encore, à vous efforcer de vivre en paix, à vous occuper de vos propres affaires et à travailler de vos mains, comme nous vous l'avons recommandé. Ainsi votre conduite sera honorable aux yeux des gens de l’extérieur et vous ne serez dépendants de personne. Nous ne voulons pas, frères et sœurs, que vous soyez dans l'ignorance au sujet de ceux qui sont morts, afin que vous ne soyez pas dans la tristesse comme les autres, qui n'ont pas d'espérance. En effet, si nous croyons que Jésus est mort et qu'il est ressuscité, nous croyons aussi que Dieu ramènera par Jésus et avec lui ceux qui sont morts. Voici ce que nous vous déclarons d'après la parole du Seigneur: nous les vivants, restés pour le retour du Seigneur, nous ne devancerons pas ceux qui sont morts. En effet, le Seigneur lui-même, à un signal donné, à la voix d'un archange et au son de la trompette de Dieu, descendra du ciel et ceux qui sont morts en Christ ressusciteront d'abord. Ensuite, nous qui serons encore en vie, nous serons tous ensemble enlevés avec eux sur des nuées à la rencontre du Seigneur dans les airs, et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur. Encouragez-vous donc les uns les autres par ces paroles. En ce qui concerne les temps et les moments, vous n'avez pas besoin, frères et sœurs, qu'on vous écrive à ce sujet. En effet, vous savez bien vous-mêmes que le jour du Seigneur viendra comme un voleur dans la nuit. Quand les hommes diront: «Paix et sécurité!» alors une ruine soudaine fondra sur eux, comme les douleurs sur la femme enceinte; ils n'y échapperont pas. Mais vous, frères et sœurs, vous n'êtes pas dans les ténèbres pour que ce jour vous surprenne comme un voleur. Vous êtes tous des enfants de la lumière et des enfants du jour. Nous ne sommes pas de la nuit ni des ténèbres. Ne dormons donc pas comme les autres, mais veillons et soyons sobres. En effet, ceux qui dorment dorment la nuit, et ceux qui s'enivrent s'enivrent la nuit. Mais nous qui sommes du jour, soyons sobres, enfilons la cuirasse de la foi et de l'amour et ayons pour casque l'espérance du salut. En effet, Dieu ne nous a pas destinés à la colère, mais à la possession du salut par notre Seigneur Jésus-Christ, qui est mort pour nous afin que, soit que nous veillions, soit que nous dormions, nous vivions ensemble avec lui. C'est pourquoi encouragez-vous les uns les autres et édifiez-vous mutuellement, comme vous le faites déjà. Nous vous demandons, frères et sœurs, de reconnaître ceux qui travaillent parmi vous, qui vous dirigent dans le Seigneur et qui vous avertissent. Ayez beaucoup d'estime et d'amour pour eux à cause de leur travail. Soyez en paix entre vous. Nous vous y invitons, frères et sœurs: avertissez ceux qui vivent dans le désordre, réconfortez ceux qui sont abattus, soutenez les faibles, faites preuve de patience envers tous. Veillez à ce que personne ne rende à autrui le mal pour le mal, mais recherchez toujours le bien, soit entre vous, soit envers tous les hommes. Soyez toujours joyeux. Priez sans cesse, exprimez votre reconnaissance en toute circonstance, car c'est la volonté de Dieu pour vous en Jésus-Christ. N'éteignez pas l'Esprit, ne méprisez pas les prophéties, mais examinez tout et retenez ce qui est bon. Abstenez-vous de toute forme de mal. Que le Dieu de la paix vous conduise lui-même à une sainteté totale et que tout votre être, l'esprit, l'âme et le corps, soit conservé irréprochable lors du retour de notre Seigneur Jésus-Christ! Celui qui vous appelle est fidèle, c'est aussi lui qui le fera. Frères et sœurs, priez pour nous. Saluez tous les frères et sœurs par un saint baiser. Je vous en supplie par le Seigneur: que cette lettre soit lue à tous les frères et sœurs! Que la grâce de notre Seigneur Jésus-Christ soit avec vous! De la part de Paul, Silvain et Timothée à l'Eglise des Thessaloniciens qui est en Dieu notre Père et dans le Seigneur Jésus-Christ: que la grâce et la paix vous soient données de la part de Dieu notre Père et du Seigneur Jésus-Christ! Frères et sœurs, nous devons constamment dire à Dieu toute notre reconnaissance à votre sujet, et cela est juste, parce que votre foi fait de grands progrès et que l'amour mutuel que vous vous portez tous augmente de plus en plus. Aussi sommes-nous fiers de vous dans les Eglises de Dieu à cause de votre persévérance et de votre foi au milieu de toutes les persécutions et les difficultés que vous supportez. C'est une preuve du juste jugement de Dieu, pour que vous soyez trouvés dignes du royaume de Dieu, pour lequel vous souffrez aussi. En effet, il est juste aux yeux de Dieu de rendre la souffrance à ceux qui vous font souffrir et de vous donner, à vous qui souffrez, du repos avec nous lorsque le Seigneur Jésus apparaîtra du ciel avec les anges de sa puissance, au milieu d'une flamme de feu, pour punir ceux qui ne connaissent pas Dieu et ceux qui n'obéissent pas à l'Evangile de notre Seigneur Jésus[-Christ]. Ils auront pour peine une ruine éternelle, loin de la présence du Seigneur et de la gloire de sa force lorsqu'il viendra, ce jour-là, pour être célébré parmi ses saints et admiré parmi tous ceux qui auront cru; or vous avez cru à notre témoignage. C'est pourquoi nous prions constamment pour vous, afin que notre Dieu vous trouve dignes de son appel et que par sa puissance il mène à leur accomplissement tout désir de faire le bien et toute œuvre de la foi. Ainsi la gloire du nom de notre Seigneur Jésus[-Christ] sera révélée en vous et la vôtre en lui, conformément à la grâce de notre Dieu et Seigneur Jésus-Christ. En ce qui concerne le retour de notre Seigneur Jésus-Christ et notre rassemblement auprès de lui, nous vous le demandons, frères et sœurs: ne vous laissez pas facilement ébranler dans votre bon sens ni troubler par une révélation, par une parole, ou par une lettre qui semblerait venir de nous, comme si le jour du Seigneur était déjà là. Que personne ne vous trompe d'aucune manière. En effet, il faut que l'apostasie arrive d'abord et qu'apparaisse l'homme de péché, le fils de la perdition, l'adversaire qui s'élève contre tout ce qu'on appelle Dieu ou qu'on adore; il va jusqu'à s'asseoir [comme Dieu] dans le temple de Dieu en se proclamant lui-même Dieu. Ne vous rappelez-vous pas que je vous disais cela, lorsque j'étais encore chez vous? Et maintenant vous savez ce qui le retient, afin qu'il n’apparaisse que lorsque le moment sera venu pour lui. En effet, le mystère de l'impiété agit déjà. Il faut seulement que celui qui le retient encore ait disparu. Alors apparaîtra l'impie que le Seigneur [Jésus] détruira par le souffle de sa bouche et qu'il anéantira par la manifestation de son retour. La venue de cet impie se fera par la puissance de Satan, avec toutes sortes de miracles, de signes et de prodiges mensongers et avec toutes les séductions de l'injustice pour ceux qui périssent parce qu'ils n'ont pas accueilli l'amour de la vérité pour être sauvés. C'est pourquoi Dieu leur envoie une puissance d'égarement pour qu'ils croient au mensonge, afin que tous ceux qui n'ont pas cru à la vérité mais ont pris plaisir à l'injustice soient condamnés. Quant à nous, frères et sœurs bien-aimés du Seigneur, nous devons constamment dire à Dieu toute notre reconnaissance à votre sujet, parce que Dieu vous a choisis dès le commencement pour le salut par la sainteté que procure l'Esprit et par la foi en la vérité. C'est à cela qu'il vous a appelés par notre Evangile, pour que vous possédiez la gloire de notre Seigneur Jésus-Christ. Ainsi donc, frères et sœurs, tenez ferme et retenez les enseignements que nous vous avons transmis, soit oralement, soit par notre lettre. Que notre Seigneur Jésus-Christ lui-même et Dieu notre Père, qui nous a aimés et qui nous a donné par sa grâce une consolation éternelle et une bonne espérance, encouragent votre cœur et vous affermissent dans toute bonne œuvre et dans toute bonne parole! Maintenant donc, frères et sœurs, priez pour nous afin que la parole du Seigneur se propage et soit honorée comme elle l'est chez vous, et que nous soyons délivrés des hommes méchants et pervers, car tous n'ont pas la foi. Le Seigneur est fidèle, il vous affermira et vous protégera du mal. Nous avons confiance dans le Seigneur à votre sujet, car vous faites et vous ferez ce que nous [vous] recommandons. Que le Seigneur dirige votre cœur vers l'amour de Dieu et vers la patience de Christ! Nous vous recommandons, frères et sœurs, au nom de notre Seigneur Jésus-Christ, de vous éloigner de tout frère qui mène une vie désordonnée et ne suit pas les instructions reçues de nous. Vous savez vous-mêmes comment il faut nous imiter, car nous ne nous sommes pas livrés au désordre parmi vous et nous n'avons mangé gratuitement le pain de personne; au contraire, nuit et jour, dans la fatigue et dans la peine, nous avons travaillé pour n'être à la charge d'aucun de vous. Non que nous n'en ayons pas le droit, mais nous avons voulu vous donner en nous-mêmes un modèle à imiter. En effet, lorsque nous étions chez vous, nous vous recommandions ceci: si quelqu'un ne veut pas travailler, qu'il ne mange pas non plus. Nous apprenons cependant que quelques-uns parmi vous mènent une vie désordonnée: ils ne travaillent pas mais se mêlent des affaires des autres. Nous invitons ces gens-là, et nous les encourageons par notre Seigneur Jésus-Christ, à travailler paisiblement pour manger leur propre pain. Quant à vous, frères et sœurs, ne négligez pas de faire le bien. Si quelqu'un n'obéit pas à ce que nous disons par cette lettre, notez-le et n'ayez pas de relations avec lui, afin qu'il en éprouve de la honte. Ne le considérez pas comme un ennemi, mais avertissez-le comme un frère. Que le Seigneur de la paix vous donne lui-même la paix en tout temps et de toute manière! Que le Seigneur soit avec vous tous! Moi Paul, je vous salue de ma propre main. C'est là ma signature dans toutes mes lettres, c'est ainsi que j'écris. Que la grâce de notre Seigneur Jésus-Christ soit avec vous tous! De la part de Paul, apôtre de Jésus-Christ par ordre de Dieu notre Sauveur et du [Seigneur] Jésus-Christ notre espérance, à Timothée, mon enfant véritable dans la foi: que la grâce, la compassion et la paix te soient données de la part de Dieu notre Père et de Jésus-Christ notre Seigneur! A mon départ pour la Macédoine, je t'ai encouragé à rester à Ephèse pour donner instruction à certaines personnes de ne pas enseigner d'autres doctrines et de ne pas s'attacher à des fables et des généalogies sans fin, qui produisent des controverses au lieu de servir le projet de Dieu qui s’accomplit dans la foi. Le but de ces instructions, c’est un amour qui provienne d'un cœur pur, d'une bonne conscience et d'une foi sincère. Certains se sont écartés de cette ligne et se sont égarés dans des discours creux. Ils veulent être des professeurs de la loi, mais ils ne comprennent rien à ce qu'ils disent ni à ce qu’ils affirment avec assurance. Nous savons que la loi est bonne, pourvu qu'on en fasse un usage légitime, en sachant bien qu’elle n'est pas faite pour les justes mais pour les malfaiteurs et les rebelles, les impies et les pécheurs, les sacrilèges et les profanateurs, ceux qui tueraient père et mère, les meurtriers, ceux qui vivent dans l’immoralité sexuelle, les homosexuels, les trafiquants d'esclaves, les menteurs, les parjures et tout ce qui est contraire à la saine doctrine. Voilà ce qui est conforme au glorieux Evangile du Dieu bienheureux tel qu’il m'a été confié. Je suis reconnaissant envers celui qui m'a fortifié, Jésus-Christ notre Seigneur, car il m'a jugé digne de confiance en m'établissant à son service, moi qui étais auparavant un blasphémateur, un persécuteur, un homme violent. Cependant, il m’a été fait grâce parce que j'agissais par ignorance, dans mon incrédulité. Et la grâce de notre Seigneur a surabondé, avec la foi et l'amour qui sont en Jésus-Christ. Cette parole est certaine et digne d’être acceptée sans réserve: Jésus-Christ est venu dans le monde pour sauver des pécheurs. Je suis moi-même le premier d’entre eux, mais il m’a été fait grâce afin que Jésus-Christ montre en moi le premier toute sa patience et que je serve ainsi d'exemple à ceux qui croiraient en lui pour la vie éternelle. Au roi des siècles, au Dieu immortel, invisible et seul [sage] soient honneur et gloire aux siècles des siècles! Amen! Timothée, mon enfant, voici l’instruction que je t’adresse, conformément aux prophéties faites précédemment à ton sujet: t’appuyant sur elles, combats le bon combat en gardant la foi et une bonne conscience. Cette conscience, quelques-uns l’ont rejetée, et ils ont fait naufrage par rapport à la foi. C’est le cas d’Hyménée et d’Alexandre, que j'ai livrés à Satan afin qu'ils apprennent à ne plus blasphémer. J’encourage donc avant tout à faire des demandes, des prières, des supplications, des prières de reconnaissance pour tous les hommes, pour les rois et pour tous ceux qui exercent l’autorité, afin que nous puissions mener une vie paisible et tranquille, en toute piété et en tout respect. Voilà ce qui est bon et agréable devant Dieu notre Sauveur, lui qui désire que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité. En effet, il y a un seul Dieu et il y a aussi un seul médiateur entre Dieu et les hommes: un homme, Jésus-Christ, qui s'est donné lui-même en rançon pour tous. Tel est le témoignage rendu au moment voulu et pour lequel j'ai été établi prédicateur et apôtre – je dis la vérité [devant Christ], je ne mens pas – chargé d'enseigner les non-Juifs dans la foi et la vérité. Je veux donc que les hommes prient en tout lieu en élevant des mains pures, sans colère ni arrière-pensées. De même, je veux [aussi] que les femmes, habillées d'une manière décente, se parent avec pudeur et simplicité, non avec des tresses, de l'or, des perles ou des toilettes somptueuses, mais plutôt avec des œuvres bonnes, comme cela convient à des femmes qui affirment honorer Dieu. Que la femme s’instruise paisiblement, dans une entière soumission. Je ne lui permets pas d'enseigner et de dominer sur l'homme, mais je lui demande de garder une attitude paisible. En effet, Adam a été formé le premier, Eve ensuite. Et Adam n’a pas été trompé, alors que la femme, trompée, s’est rendue coupable d’une transgression. Cependant, elle sera sauvée à travers sa descendance si elle persévère avec simplicité dans la foi, l'amour et la progression dans la sainteté. Cette parole est certaine: si quelqu'un aspire à la charge de responsable, c’est une belle tâche qu’il désire. Il faut donc que le responsable soit irréprochable, fidèle à sa femme, sobre, réfléchi, réglé dans sa conduite, hospitalier, capable d'enseigner. Il ne doit pas être buveur, violent [ni attiré par le gain], mais au contraire doux, pacifique et désintéressé. Il faut qu'il dirige bien sa propre maison et qu'il tienne ses enfants dans la soumission et un entier respect. En effet, si quelqu'un ne sait pas diriger sa propre maison, comment prendra-t-il soin de l'Eglise de Dieu? Il ne doit pas non plus être un nouveau converti, de peur qu’aveuglé par l’orgueil il ne tombe sous le même jugement que le diable. Il faut enfin qu'il reçoive un bon témoignage de la part des gens de l’extérieur, afin de ne pas tomber dans le discrédit et dans les pièges du diable. Les diacres eux aussi doivent être respectables, n'avoir qu'une parole et ne pas s'adonner à la boisson ni être attirés par le gain. Ils doivent garder le mystère de la foi avec une conscience pure. Qu'on les mette d'abord à l’épreuve et qu'ils exercent ensuite leur ministère, s'ils sont sans reproche. De même, les femmes doivent être respectables, non médisantes, sobres, fidèles en tout. Les diacres doivent être fidèles à leur femme et bien diriger leurs enfants et leur propre maison. En effet, ceux qui ont bien rempli leur service gagnent l’estime de tous et une grande assurance dans la foi en Jésus-Christ. Je t'écris cela avec l’espoir de te rejoindre bientôt. Cependant, si j’ai du retard, tu sauras ainsi comment il faut se conduire dans la maison de Dieu qui est l'Eglise du Dieu vivant, pilier et soutien de la vérité. Et tous le reconnaissent, le mystère de la piété est grand: Dieu est apparu comme un homme, sa justice a été révélée par l'Esprit, il a été vu des anges, proclamé parmi les nations, on a cru en lui dans le monde, il a été élevé dans la gloire. Mais l'Esprit dit expressément que, dans les derniers temps, certains abandonneront la foi pour s'attacher à des esprits trompeurs et à des doctrines de démons, car ils seront égarés par l'hypocrisie de menteurs dont la conscience est marquée au fer rouge. Ces gens-là interdisent de se marier et de consommer des aliments que Dieu a pourtant créés pour qu'ils soient pris avec reconnaissance par ceux qui sont croyants et qui ont connu la vérité. Tout ce que Dieu a créé est bon et rien ne doit être rejeté, pourvu qu'on le prenne dans une attitude de reconnaissance, car cela est rendu saint par la parole de Dieu et la prière. En exposant cela aux frères et sœurs, tu seras un bon serviteur de Jésus-Christ, nourri des paroles de la foi et du bon enseignement que tu as fidèlement suivi. Rejette les contes profanes de vieilles femmes. Exerce-toi plutôt à la piété. En effet, l'exercice physique est utile à peu de chose, tandis que la piété est utile à tout, car elle a la promesse de la vie présente et de la vie à venir. Voilà une parole certaine, digne d'être acceptée sans réserve. C’est dans cette perspective en effet que nous travaillons et que nous nous laissons insulter, parce que nous avons mis notre espérance dans le Dieu vivant qui est le Sauveur de tous les hommes, et en particulier des croyants. Transmets ces instructions et enseigne-les. Que personne ne méprise ta jeunesse, mais sois un modèle pour les croyants par tes paroles, ta conduite, ton amour, [ton esprit,] ta foi, ta pureté. En attendant que je vienne, applique-toi à lire les Ecritures dans l’assemblée, à encourager, à enseigner. Ne néglige pas le don que tu as reçu, celui qui t'a été donné d’après une prophétie lorsque le conseil des anciens a posé les mains sur toi. Occupe-toi de ces choses, donne-toi tout entier à elles, afin que tes progrès soient évidents pour tous. Veille sur toi-même et sur ton enseignement. Mets-y de la persévérance, car en agissant ainsi, tu te sauveras toi-même ainsi que ceux qui t'écoutent. Ne reprends pas le vieillard avec dureté, mais encourage-le comme un père. Encourage les jeunes gens comme des frères, les femmes âgées comme des mères, celles qui sont jeunes comme des sœurs, en toute pureté. Honore les veuves qui sont vraiment veuves. Si une veuve a des enfants ou des petits-enfants, qu'ils apprennent à exercer la piété d’abord envers leur propre famille et à rendre à leurs parents ce qu'ils ont reçu d'eux, car cela est agréable à Dieu. La vraie veuve, celle qui est restée toute seule, a mis son espérance en Dieu et persévère nuit et jour dans les supplications et les prières. Par contre, celle qui vit dans les plaisirs est morte, bien que vivante. Donne-leur ces instructions afin qu'elles soient irréprochables. Si quelqu'un ne prend pas soin des siens, et en particulier des membres de sa famille proche, il a renié la foi et il est pire qu'un non-croyant. Pour être inscrite sur la liste, une veuve ne doit pas avoir moins de 60 ans. Il faut qu'elle ait été fidèle à son mari et qu'elle soit connue pour de belles œuvres: qu'elle ait élevé ses enfants, exercé l'hospitalité, lavé les pieds des saints, porté secours aux opprimés, cherché à faire le bien en toute occasion. Par contre, écarte de la liste les jeunes veuves, car lorsque leurs désirs les dressent contre Christ, elles veulent se remarier et se rendent ainsi coupables d'avoir rompu leur engagement initial. De plus, étant désœuvrées, elles prennent l'habitude d'aller de maison en maison. Et non contentes d’être désœuvrées, elles se montrent encore bavardes et indiscrètes en parlant de ce qu’il ne faut pas. Je veux donc que les jeunes veuves se marient, qu'elles aient des enfants, qu'elles dirigent leur maison, qu'elles ne donnent à l'adversaire aucune occasion de dire du mal de nous. En effet, certaines se sont déjà détournées pour suivre Satan. Si un croyant, homme ou femme, a des veuves dans sa famille, qu'il les assiste et que l'Eglise n'en ait pas la charge, afin qu’elle puisse aider celles qui sont vraiment veuves. Que les anciens qui dirigent bien soient jugés dignes d'une double marque d’honneur, surtout ceux qui travaillent à la prédication et à l'enseignement. En effet, l'Ecriture dit: Tu ne mettras pas de muselière au bœuf quand il foule le grain et: «*L'ouvrier mérite son salaire.» N’accepte pas d'accusation contre un ancien, si ce n’est sur la déposition de deux ou trois témoins. Ceux qui pèchent, reprends-les devant tous, afin que les autres aussi éprouvent de la crainte. Je t’en supplie devant Dieu, devant [le Seigneur] Jésus-Christ et devant les anges élus: suis ces instructions sans préjugé et ne fais rien par favoritisme. Ne pose les mains sur personne avec précipitation et ne t’associe pas aux péchés d'autrui. Toi-même, garde-toi pur. Cesse de ne boire que de l'eau, prends un peu de vin à cause de ton estomac et de tes fréquents malaises. Les péchés de certains hommes sont évidents avant même qu'on les juge, mais chez d'autres ils ne se découvrent que par la suite. De même, les belles œuvres sont évidentes et celles qui ne le sont pas ne peuvent rester cachées. Que tous ceux qui vivent sous la contrainte de l'esclavage considèrent leurs maîtres comme dignes d'un plein respect, afin que le nom de Dieu et sa doctrine ne soient pas calomniés. Quant à ceux qui ont des maîtres croyants, ils ne doivent pas les mépriser sous prétexte qu'ils sont des frères, mais les servir d'autant mieux que ce sont des croyants et des bien-aimés qui bénéficient de leurs services. Enseigne ces choses et recommande-les. Si quelqu'un enseigne une autre doctrine et ne s'attache pas aux saines paroles de notre Seigneur Jésus-Christ et à l'enseignement qui est conforme à la piété, il est aveuglé par l’orgueil, il ne sait rien, il a la maladie des controverses et des querelles de mots. C'est de là que naissent les jalousies, les disputes, les calomnies, les mauvais soupçons, les discussions violentes entre des hommes à l'intelligence corrompue, privés de la vérité, qui croient que la piété est une source de profit. [Eloigne-toi de telles personnes.] La piété est pourtant une grande source de profit quand on se contente de ce que l'on a. En effet, nous n'avons rien apporté dans le monde et [il est évident que] nous ne pouvons rien en emporter. Si donc nous avons de la nourriture et des vêtements, cela nous suffira. Quant à ceux qui veulent s'enrichir, ils tombent dans la tentation, dans un piège et dans une foule de désirs stupides et nuisibles qui plongent les hommes dans la ruine et provoquent leur perte. L'amour de l'argent est en effet à la racine de tous les maux. En s’y livrant, certains se sont égarés loin de la foi et se sont infligé eux-mêmes bien des tourments. Quant à toi, homme de Dieu, fuis ces choses et recherche la justice, la piété, la foi, l'amour, la persévérance, la douceur. Combats le bon combat de la foi, saisis la vie éternelle. C’est à elle que tu as été appelé et c’est pour elle que tu as fait une belle profession de foi en présence d'un grand nombre de témoins. Devant Dieu qui donne vie à toute chose et devant Jésus-Christ qui a rendu témoignage par sa belle déclaration face à Ponce Pilate, je t’ordonne de garder le commandement reçu en vivant sans tache et sans reproche jusqu'à l'apparition de notre Seigneur Jésus-Christ. Cette apparition, le bienheureux et seul souverain, le Roi des rois et le Seigneur des seigneurs, la révélera au moment voulu. Il est le seul à posséder l'immortalité, lui qui habite une lumière inaccessible et qu’aucun homme n'a vu ni ne peut voir. A lui soient l'honneur et la puissance éternelle. Amen! Aux riches de ce monde, ordonne de ne pas être orgueilleux et de ne pas mettre leur espérance dans des richesses incertaines, mais dans le Dieu [vivant,] qui nous donne tout avec abondance pour que nous en jouissions. Ordonne-leur de faire le bien, d'être riches en belles œuvres, de se montrer généreux, prêts à partager. Ils s’assureront ainsi en guise de trésor de bonnes fondations pour l’avenir, afin de saisir la vie éternelle. Cher Timothée, garde le dépôt qui t’a été confié, évite les bavardages profanes et les objections de la pseudo-connaissance. En s'y engageant, certains se sont détournés de la foi. Que la grâce soit avec toi! De la part de Paul, apôtre de Jésus-Christ par la volonté de Dieu pour annoncer la promesse de la vie qui est en Jésus-Christ, à Timothée, mon enfant bien-aimé: que la grâce, la compassion et la paix te soient données de la part de Dieu le Père et de Jésus-Christ notre Seigneur! Je suis reconnaissant envers Dieu – que je sers, à l’exemple de mes ancêtres, avec une conscience pure – lorsque sans cesse, nuit et jour, je me souviens de toi dans mes prières. Je me rappelle tes larmes et je désire te voir afin d'être rempli de joie. Je garde en effet le souvenir de la foi sincère qui est en toi. Elle a d'abord habité ta grand-mère Loïs et ta mère Eunice, et je suis persuadé qu’elle habite aussi en toi. C'est pourquoi, je te le rappelle, ranime la flamme du don de Dieu que tu as reçu lorsque j’ai posé mes mains sur toi. En effet, ce n’est pas un esprit de timidité que Dieu nous a donné, mais un esprit de force, d'amour et de sagesse. N'aie donc pas honte du témoignage à rendre à notre Seigneur, ni de moi son prisonnier, mais souffre avec moi pour l'Evangile en comptant sur la puissance de Dieu. Il nous a sauvés et nous a adressé un saint appel. Et il ne l’a pas fait à cause de nos œuvres, mais à cause de son propre plan et de sa grâce, qui nous a été accordée en Jésus-Christ de toute éternité et qui a maintenant été révélée par la venue de notre Sauveur Jésus-Christ. C’est lui qui a réduit la mort à l'impuissance et a mis en lumière la vie et l'immortalité par l'Evangile, pour lequel j'ai été établi prédicateur et apôtre, chargé d’enseigner [les non-Juifs]. Voilà pourquoi j’endure ces souffrances, mais je n'en ai pas honte, car je sais en qui j'ai cru et je suis persuadé qu'il a la puissance de garder le dépôt qu’il m’a confié jusqu'à ce jour-là. Prends pour modèle les saines paroles que tu as entendues de moi, dans la foi et l'amour qui sont en Jésus-Christ. Grâce au Saint-Esprit qui habite en nous, garde le beau dépôt qui t’a été confié. Tu sais que tous ceux qui sont en Asie m’ont abandonné, notamment Phygelle et Hermogène. Que le Seigneur accorde sa compassion à la famille d'Onésiphore, car il m'a souvent réconforté et n'a pas eu honte de ma situation de prisonnier. Au contraire, lorsqu'il est venu à Rome, il m’a cherché avec beaucoup d’empressement et m’a trouvé. Que le Seigneur lui donne d'obtenir grâce auprès du Seigneur ce jour-là. Tu sais mieux que personne combien de services il a rendus à Ephèse. Toi donc, mon enfant, fortifie-toi dans la grâce qui est en Jésus-Christ. Ce que tu as entendu de moi en présence de nombreux témoins, confie-le à des personnes fidèles qui soient capables de l'enseigner aussi à d'autres. Souffre [avec moi] comme un bon soldat de Jésus-Christ. Aucun soldat en service ne s’embarrasse des affaires de la vie courante s’il veut plaire à celui qui l'a recruté. L'athlète n'est pas couronné s'il n'a pas lutté en respectant les règles. Le cultivateur qui travaille dur doit être le premier à récolter les fruits. Comprends ce que je dis, et que le Seigneur te donne en effet de l'intelligence en toute chose. Souviens-toi de Jésus, le Messie ressuscité, issu de la descendance de David, conformément à l'Evangile que je prêche et pour lequel je souffre au point d’être enchaîné comme un malfaiteur. Mais la parole de Dieu n'est pas enchaînée. C'est pourquoi je supporte tout à cause de ceux qui ont été choisis, afin qu'eux aussi obtiennent le salut qui est en Jésus-Christ, avec la gloire éternelle. Cette parole est certaine: si nous sommes morts avec lui, nous vivrons aussi avec lui; si nous persévérons, nous régnerons aussi avec lui; si nous le renions, lui aussi nous reniera; si nous sommes infidèles, lui reste fidèle, [car] il ne peut se renier lui-même. Rappelle ces vérités aux croyants en les suppliant devant le Seigneur de ne pas se livrer à des disputes de mots: elles ne servent à rien, si ce n’est à la ruine de ceux qui écoutent. Efforce-toi de te présenter devant Dieu comme un homme qui a fait ses preuves, un ouvrier qui n'a pas à rougir mais qui expose avec droiture la parole de la vérité. Evite les bavardages profanes, car ceux qui s’y livrent avanceront toujours plus dans l'impiété et leur parole propagera son infection comme la gangrène. C’est le cas d’Hyménée et de Philète. Ils se sont détournés de la vérité en affirmant que la résurrection est déjà arrivée, et ils ébranlent la foi de certains. Cependant, les solides fondations posées par Dieu subsistent, porteuses de cette inscription: Le Seigneur connaît ceux qui lui appartiennent et: Tout homme qui prononce le nom du Seigneur, qu'il se détourne du mal. Dans une grande maison, il n'y a pas seulement des ustensiles d'or et d'argent, mais il y en a aussi en bois et en terre. Les uns sont d’un usage noble, les autres d’un usage méprisable. Si donc quelqu'un se purifie de ces choses, il sera un vase d’usage noble, saint, utile à son maître, prêt pour toute œuvre bonne. Fuis les passions de la jeunesse et recherche la justice, la foi, l'amour, la paix avec ceux qui font appel au Seigneur d'un cœur pur. Repousse les spéculations folles et stupides, sachant qu'elles font naître des conflits. Or, il ne faut pas qu'un serviteur du Seigneur ait des conflits. Il doit au contraire être plein de bienveillance envers tous, capable d'enseigner et de supporter l’opposition. Il doit corriger avec douceur les adversaires: peut-être Dieu leur donnera-t-il de changer d’attitude pour connaître la vérité. Revenus à leur bon sens, ils se dégageront alors des pièges du diable, qui s’est emparé d’eux pour les soumettre à sa volonté. Sache que dans les derniers jours il y aura des temps difficiles, car les hommes seront égoïstes, amis de l'argent, vantards, orgueilleux, blasphémateurs, rebelles à leurs parents, ingrats, impies, insensibles, implacables, calomniateurs, violents, cruels, ennemis du bien, traîtres, emportés, aveuglés par l'orgueil, amis du plaisir plutôt que de Dieu. Ils auront l’apparence de la piété mais renieront ce qui en fait la force. Eloigne-toi de ces gens-là. Certains d’entre eux s'introduisent dans les maisons et prennent dans leurs filets des femmes crédules, chargées de péchés, entraînées par toutes sortes de désirs, qui sont toujours en train d’apprendre mais ne peuvent jamais arriver à la connaissance de la vérité. De même que Jannès et Jambrès se sont opposés à Moïse, de même ces hommes s'opposent à la vérité. Ils ont l'intelligence pervertie et sont disqualifiés en ce qui concerne la foi. Mais ils n'iront pas plus loin, car leur folie sera évidente pour tous, comme l’a été celle de ces deux hommes. De ton côté, tu as suivi de près mon enseignement, ma conduite, mes projets, ma foi, ma patience, mon amour, ma persévérance, ainsi que les persécutions et les souffrances que j'ai connues à Antioche, à Iconium, à Lystre. Quelles persécutions n'ai-je pas supportées! Et le Seigneur m'a délivré de toutes. Du reste, tous ceux qui veulent vivre avec piété en Jésus-Christ seront persécutés, tandis que les hommes méchants et imposteurs avanceront toujours plus dans le mal en égarant les autres et en s’égarant eux-mêmes. Quant à toi, tiens ferme dans ce que tu as appris et reconnu comme certain, sachant de qui tu l'as appris. Depuis ton enfance, tu connais les saintes Ecritures qui peuvent te rendre sage en vue du salut par la foi en Jésus-Christ. Toute l’Ecriture est inspirée de Dieu et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice, afin que l'homme de Dieu soit formé et équipé pour toute œuvre bonne. [C’est pourquoi] je t’en supplie, devant Dieu et devant [le Seigneur] Jésus-Christ qui doit juger les vivants et les morts au moment de sa venue et de son règne: prêche la parole, insiste en toute occasion, qu’elle soit favorable ou non, réfute, reprends et encourage. Fais tout cela avec une pleine patience et un entier souci d’instruire. En effet, un temps viendra où les hommes ne supporteront pas la saine doctrine. Au contraire, ayant la démangeaison d’entendre des choses agréables, ils se donneront une foule d'enseignants conformes à leurs propres désirs. Ils détourneront l’oreille de la vérité et se tourneront vers les fables. Mais toi, sois sobre en tout, supporte les souffrances, accomplis la tâche d'un évangéliste, remplis bien ton ministère. Pour ma part, en effet, je suis déjà comme sacrifié et le moment de mon départ approche. J'ai combattu le bon combat, j'ai terminé la course, j'ai gardé la foi. Désormais, la couronne de justice m'est réservée. Le Seigneur, le juste juge, me la remettra ce jour-là, et non seulement à moi, mais aussi à tous ceux qui auront attendu avec amour sa venue. Tâche de me rejoindre au plus vite, car Démas m'a abandonné par amour pour le monde présent et il est parti pour Thessalonique, tandis que Crescens est allé en Galatie et Tite en Dalmatie. Luc seul est avec moi. Prends Marc et amène-le avec toi, car il m'est utile pour le ministère. Par ailleurs, j'ai envoyé Tychique à Ephèse. Quand tu viendras, rapporte-moi le manteau que j'ai laissé à Troas chez Carpus et les livres, surtout les parchemins. Alexandre, le forgeron, m'a fait beaucoup de mal. Le Seigneur le traitera conformément à ses actes. Méfie-toi aussi de lui, car il s'est fortement opposé à nos paroles. La première fois que j’ai présenté ma défense, personne ne m'a soutenu, tous m'ont au contraire abandonné. Qu’il ne leur en soit pas tenu compte! C'est le Seigneur qui m'a soutenu et fortifié afin que, par mon intermédiaire, le message soit pleinement proclamé et entendu de toutes les nations; c’est ainsi que j'ai été délivré de la gueule du lion. Le Seigneur me délivrera de toute œuvre mauvaise et me sauvera pour me faire entrer dans son royaume céleste. A lui soit la gloire aux siècles des siècles! Amen! Salue Prisca et Aquilas ainsi que la famille d'Onésiphore. Eraste est resté à Corinthe et j'ai laissé Trophime malade à Milet. Tâche de venir avant l'hiver. Eubulus, Pudens, Linus, Claudia et tous les frères et sœurs te saluent. Que le Seigneur [Jésus-Christ] soit avec ton esprit! Que la grâce soit avec vous! De la part de Paul, serviteur de Dieu et apôtre de Jésus-Christ. – J’ai été chargé d’amener ceux que Dieu a choisis à la foi et à la connaissance de la vérité qui est conforme à la piété, afin qu’ils aient l'espérance de la vie éternelle. Le Dieu qui ne ment pas l’avait promise avant tous les temps, et au moment voulu il a révélé sa parole par la prédication qui m'a été confiée sur ordre de Dieu notre Sauveur. – A Tite, mon véritable enfant dans la foi qui nous est commune: que la grâce, [la compassion] et la paix te soient données de la part de Dieu le Père et [du Seigneur] Jésus-Christ notre Sauveur! Je t'ai laissé en Crète afin que tu mettes en ordre ce qui reste à régler et que tu établisses des anciens dans chaque ville en suivant mes instructions: des hommes irréprochables, fidèles à leur femme, dont les enfants soient croyants et ne soient pas accusés de débauche ou insoumis. En effet, en tant qu’intendant de Dieu, il faut que le responsable soit irréprochable. Il ne doit pas être arrogant, colérique, buveur, violent ni attiré par le gain. Il doit au contraire être hospitalier, ami du bien, réfléchi, juste, saint, maître de lui, attaché à la parole digne de confiance telle qu'elle a été enseignée, afin d'être capable à la fois d'encourager les autres par la saine doctrine et de réfuter les contradicteurs. Il y a en effet beaucoup d’hommes insoumis, des discoureurs creux et trompeurs, surtout parmi les circoncis. Il faut leur fermer la bouche, car ils bouleversent des familles entières en enseignant ce qu’il ne faut pas pour un gain honteux. L'un d'eux, leur propre prophète, a dit: «Les Crétois? Toujours menteurs, de méchantes bêtes, des goinfres paresseux.» Ce témoignage est bien vrai. C'est pourquoi reprends-les sévèrement afin qu'ils aient une foi saine et qu'ils ne s'attachent pas à des fables juives et à des commandements émis par des hommes qui se détournent de la vérité. Tout est pur pour ceux qui sont purs, mais rien n'est pur pour ceux qui sont souillés et incrédules; bien plus, leur intelligence et leur conscience sont souillées. Ils prétendent connaître Dieu, mais ils le renient par leur manière d’agir. Ils sont abominables, rebelles et incompétents pour la moindre œuvre bonne. Quant à toi, dis ce qui correspond à la saine doctrine. Dis que les vieillards doivent être sobres, respectables, réfléchis, solides dans la foi, l'amour et la persévérance. De même, les femmes âgées doivent se comporter comme il convient à des servantes de Dieu. Elles ne doivent pas être médisantes ni esclaves de la boisson, mais enseigner ce qui est bien. Ainsi elles apprendront aux jeunes femmes à aimer leur mari et leurs enfants, à se montrer réfléchies et pures, à s’occuper de leur foyer, être pleines de bonté et se soumettre à leur mari, afin que la parole de Dieu ne soit pas calomniée. Encourage de même les jeunes gens à se montrer réfléchis en étant toi-même à tout point de vue un modèle de belles œuvres. Dans ton enseignement, fais preuve de pureté, de sérieux [et d’intégrité]. Que ta parole soit saine et irréprochable, afin que nos opposants soient couverts de honte, n'ayant aucun mal à dire de nous. Encourage les esclaves à se soumettre à leurs maîtres, à leur être agréables en tout, à ne pas les contredire ni commettre le moindre vol, mais à se montrer toujours dignes de confiance, afin d’honorer pleinement la doctrine de Dieu notre Sauveur. En effet, la grâce de Dieu, source de salut pour tous les hommes, a été révélée. Elle nous enseigne à renoncer à un mode de vie impie et aux convoitises de ce monde et à vivre dans le temps présent conformément à la sagesse, la justice et la piété en attendant notre bienheureuse espérance, la manifestation de la gloire de notre grand Dieu et Sauveur Jésus-Christ. Il s'est donné lui-même pour nous afin de nous racheter de toute faute et de se faire un peuple qui lui appartienne, purifié et zélé pour de belles œuvres. Dis ces choses, encourage et reprends avec une pleine autorité. Que personne ne te méprise. Rappelle-leur de se soumettre aux magistrats et aux autorités, de leur obéir, d'être prêts pour toute œuvre bonne, de ne calomnier personne, d'être pacifiques, conciliants, pleins de douceur envers tous les hommes. Nous aussi, en effet, nous étions autrefois stupides, rebelles, égarés, esclaves de toutes sortes de passions et de plaisirs. Nous vivions dans la méchanceté et dans l'envie, nous étions odieux et nous nous détestions les uns les autres. Mais lorsque la bonté de Dieu notre Sauveur et son amour pour les hommes ont été révélés, il nous a sauvés. Et il ne l’a pas fait à cause des actes de justice que nous aurions pu accomplir, mais conformément à sa compassion, à travers le bain de la nouvelle naissance et le renouvellement du Saint-Esprit qu'il a déversé avec abondance sur nous par Jésus-Christ notre Sauveur. Ainsi, déclarés justes par sa grâce, nous sommes devenus ses héritiers conformément à l'espérance de la vie éternelle. Cette parole est certaine, et je veux que tu te montres affirmatif là-dessus, afin que ceux qui ont cru en Dieu s'appliquent à pratiquer de belles œuvres. Voilà ce qui est bon et utile aux hommes. Mais les folles spéculations, les généalogies, les disputes, les conflits relatifs à la loi, évite-les, car ils sont nuisibles et sans valeur. Si quelqu’un provoque des divisions, éloigne-le de toi après un premier puis un second avertissement. Sache qu'un tel homme est perverti et qu'il pèche, se condamnant ainsi lui-même. Lorsque je t'enverrai Artémas ou Tychique, empresse-toi de venir me rejoindre à Nicopolis, car c'est là que j'ai décidé de passer l'hiver. Aide avec empressement Zénas, l’expert de la loi, et Apollos dans leur voyage, en faisant en sorte qu’il ne leur manque rien. Il faut que les nôtres aussi apprennent à pratiquer de belles œuvres pour subvenir aux besoins les plus importants, afin de ne pas rester sans fruits. Tous ceux qui sont avec moi te saluent. De ton côté, salue ceux qui nous aiment dans la foi. Que la grâce soit avec vous tous! De la part de Paul, prisonnier de Jésus-Christ, et de la part du frère Timothée à Philémon, notre bien-aimé collaborateur, à notre bien-aimée Apphia, à Archippe, notre compagnon de combat, et à l'Eglise qui se réunit dans ta maison: que la grâce et la paix vous soient données de la part de Dieu notre Père et du Seigneur Jésus-Christ! Je dis constamment à mon Dieu toute ma reconnaissance en faisant mention de toi dans mes prières, car j'entends parler de ta foi dans le Seigneur Jésus et de ton amour pour tous les saints. Je lui demande que ta participation à la foi soit efficace et fasse reconnaître tout le bien que nous accomplissons pour la cause de [Jésus-]Christ. Nous éprouvons en effet beaucoup de reconnaissance et de réconfort au sujet de ton amour, car grâce à toi, frère, le cœur des saints a été tranquillisé. C'est pourquoi, bien que j'aie en Christ toute liberté de te prescrire ce qui convient, c'est au nom de l'amour que je préfère t’adresser une requête, moi Paul, qui suis un vieillard et de plus, maintenant, un prisonnier de Jésus-Christ. Je t’adresse cette requête à propos de mon enfant, celui qui est devenu mon fils en prison, Onésime. Autrefois il t'a été inutile, mais maintenant il nous est bien utile, à toi comme à moi. Je te le renvoie, [et toi, accueille-le,] lui qui est une partie de moi-même. J'aurais désiré le garder près de moi pour qu'il me serve à ta place pendant que je suis en prison pour l'Evangile, mais je n'ai rien voulu faire sans ton avis, afin que ton bienfait ne paraisse pas forcé, mais qu’il soit volontaire. Peut-être a-t-il été séparé de toi pour un temps afin que tu le retrouves pour toujours, non plus comme un esclave, mais bien mieux encore, comme un frère bien-aimé. Il l'est particulièrement pour moi, il le sera d’autant plus pour toi dans vos rapports humains et dans le Seigneur. Si donc tu me considères comme ton ami, accueille-le comme si c’était moi. Et s'il t'a fait du tort ou te doit quelque chose, mets-le sur mon compte. Moi Paul, je l'écris de ma propre main, je te rembourserai, sans vouloir te rappeler que toi aussi, tu as une dette envers moi: c’est toi-même. Oui, frère, rends-moi ce service dans le Seigneur: tranquillise mon cœur en Christ. C'est en comptant sur ton obéissance que je t'ai écrit, sachant que tu feras même plus que je ne demande. En même temps, prépare-moi un logement, car j'espère vous être rendu grâce à vos prières. Epaphras, mon compagnon de détention en Jésus-Christ, te salue, ainsi que Marc, Aristarque, Démas et Luc, mes collaborateurs. Que la grâce de notre Seigneur Jésus-Christ soit avec votre esprit! Après avoir autrefois, à de nombreuses reprises et de bien des manières, parlé à nos ancêtres par les prophètes, Dieu, dans ces jours qui sont les derniers, nous a parlé par le Fils. Il l’a établi héritier de toute chose et c'est par lui aussi qu'il a créé l'univers. Le Fils est le reflet de sa gloire et l'expression de sa personne, il soutient tout par sa parole puissante. Après avoir accompli [au travers de lui-même] la purification de nos péchés, il s'est assis à la droite de la majesté divine dans les lieux très hauts. Il est ainsi devenu d'autant supérieur aux anges qu'il a hérité d'un nom bien plus remarquable encore que le leur. En effet, auquel des anges Dieu a-t-il déjà dit: Tu es mon Fils, je t'ai engendré aujourd'hui? Et encore: Je serai pour lui un père et il sera pour moi un fils? Par contre, lorsqu'il introduit le premier-né dans le monde, il dit: Que tous les anges de Dieu se prosternent devant lui! De plus, au sujet des anges, il dit: Il fait de ses anges des esprits, et de ses serviteurs une flamme de feu. Mais il dit au Fils: Ton trône, ô Dieu, est éternel. Le sceptre de ton règne est un sceptre de justice. Tu as aimé la justice et tu as détesté la méchanceté; c'est pourquoi, ô Dieu, ton Dieu t'a désigné par onction comme roi, de préférence à tes compagnons, avec une huile de joie. Et: C'est toi, Seigneur, qui au commencement as fondé la terre, et le ciel est l'œuvre de tes mains. Eux, ils disparaîtront, tandis que toi, tu restes là. Ils vieilliront tous comme un vêtement. Tu les enrouleras comme un manteau, ils seront remplacés [comme un vêtement]. Mais toi, tu es toujours le même et ton existence n’aura pas de fin. Enfin, auquel des anges a-t-il déjà dit: Assieds-toi à ma droite jusqu'à ce que j'aie fait de tes ennemis ton marchepied? Les anges ne sont-ils pas tous des esprits au service de Dieu, envoyés pour apporter de l’aide à ceux qui vont hériter du salut? C'est pourquoi nous devons d'autant plus nous attacher au message que nous avons entendu, de peur d'être entraînés à notre perte. En effet, puisque la parole annoncée par l’intermédiaire des anges a été confirmée et que toute transgression et toute désobéissance ont reçu une juste sanction, comment échapperons-nous si nous négligeons un si grand salut? Ce salut, annoncé d'abord par le Seigneur, nous a été confirmé par ceux qui l'ont entendu. Dieu a appuyé leur témoignage par des signes, des prodiges et divers miracles, ainsi que par les dons du Saint-Esprit distribués conformément à sa volonté. En effet, ce n'est pas à l’autorité d’anges que Dieu a soumis le monde à venir dont nous parlons. Quelqu'un a d’ailleurs rendu quelque part ce témoignage: Qu'est-ce que l'homme, pour que tu te souviennes de lui, ou le fils de l'homme, pour que tu prennes soin de lui? Tu l'as abaissé pour un peu de temps au-dessous des anges, tu l'as couronné de gloire et d'honneur [et tu lui as donné la domination sur ce que tes mains ont fait], tu as tout mis sous ses pieds. En effet, en lui soumettant toute chose, Dieu n'a rien laissé qui échappe à son autorité. Maintenant pourtant, nous ne voyons pas encore que tout lui soit soumis. Toutefois, celui qui a été abaissé pour un peu de temps au-dessous des anges, Jésus, nous le voyons couronné de gloire et d'honneur à cause de la mort qu'il a soufferte. Ainsi, par la grâce de Dieu, il a connu la mort pour tout être humain. En effet, celui pour qui et par qui toute chose existe voulait conduire à la gloire beaucoup de fils; il lui convenait donc de qualifier parfaitement par des souffrances l'auteur de leur salut. De fait, celui qui procure la sainteté et ceux qui en bénéficient ont tous une seule et même origine, c’est pourquoi il n'a pas honte de les appeler ses frères lorsqu'il dit: J'annoncerai ton nom à mes frères, je te célébrerai au milieu de l'assemblée. Et encore: Je me confierai en lui. Et enfin: Me voici, moi et les enfants que Dieu m'a donnés. Puisque ces enfants ont en commun la condition humaine, lui-même l’a aussi partagée, de façon similaire. Ainsi, par sa mort, il a pu rendre impuissant celui qui exerçait le pouvoir de la mort, c'est-à-dire le diable, et libérer tous ceux que la peur de la mort retenait leur vie durant dans l’esclavage. En effet, assurément, ce n’est pas à des anges qu'il vient en aide, mais bien à la descendance d'Abraham. Par conséquent, il devait devenir semblable en tout à ses frères afin d'être un grand-prêtre rempli de compassion et fidèle dans le service de Dieu pour faire l'expiation des péchés du peuple. En effet, comme il a souffert lui-même lorsqu’il a été tenté, il peut secourir ceux qui sont tentés. Ainsi donc, frères et sœurs saints, vous qui avez part à l’appel céleste, portez vos pensées sur l’apôtre et le grand-prêtre de la foi que nous professons, Jésus[-Christ]. Il est resté fidèle à celui qui l'a établi tout comme Moïse l'a été dans [toute] sa maison. En effet, il a été jugé digne d'une gloire supérieure à celle de Moïse, dans la mesure où celui qui a construit une maison reçoit plus d'honneur que la maison elle-même. Toute maison est construite par quelqu'un, mais celui qui a construit toute chose, c'est Dieu. Moïse a été fidèle dans toute la maison de Dieu comme serviteur, pour témoigner de ce qui allait être dit, mais Christ l'est comme Fils à la tête de sa maison. Or sa maison, c'est nous, pourvu que nous retenions [fermement jusqu'à la fin] la confiance et l'espérance dont nous tirons notre fierté. C’est pourquoi, comme le dit le Saint-Esprit, aujourd'hui, si vous entendez sa voix, n'endurcissez pas votre cœur comme lors de la révolte, comme le jour de la tentation dans le désert: là, vos ancêtres m’ont provoqué, ils m’ont mis à l'épreuve et ils m’ont vu agir pendant 40 ans. C 'est pourquoi j’ai été irrité contre cette génération et j’ai dit: ‘Ils ont toujours un cœur qui s'égare, ils n'ont pas connu mes voies.’ Aussi, j’ai juré dans ma colère: ‘Ils n'entreront pas dans mon repos!’ Faites attention, frères et sœurs: qu’aucun de vous n'ait un cœur mauvais et incrédule qui le détourne du Dieu vivant. Au contraire, encouragez-vous les uns les autres chaque jour, aussi longtemps qu'on peut dire: «Aujourd'hui», afin qu’aucun de vous ne s'endurcisse, trompé par le péché. En effet, nous sommes devenus les compagnons de Christ, pourvu que nous retenions fermement jusqu'à la fin notre position première, aussi longtemps qu’il est dit: Aujourd'hui, si vous entendez sa voix, n'endurcissez pas votre cœur comme lors de la révolte. Qui s’est en effet révolté après avoir entendu? N’est-ce pas tous ceux qui étaient sortis d'Egypte sous la conduite de Moïse? Contre qui Dieu a-t-il été irrité pendant 40 ans? N’est-ce pas contre ceux qui avaient péché et dont les cadavres sont tombés dans le désert? Et à qui a-t-il juré qu'ils n'entreraient pas dans son repos, sinon à ceux qui avaient désobéi? Ainsi nous voyons qu'ils n'ont pas pu y entrer à cause de leur incrédulité. Redoutons donc, alors que la promesse d'entrer dans son repos reste valable, que l’un de vous ne semble être resté en arrière. En effet, cette bonne nouvelle nous a été annoncée aussi bien qu’à eux, mais la parole qu’ils ont entendue ne leur a servi à rien parce qu’ils n’étaient pas unis dans la foi à ceux qui ont écouté. Quant à nous qui avons cru, nous entrons dans le repos, dans la mesure où Dieu a dit: J'ai juré dans ma colère: ‘Ils n'entreront pas dans mon repos!’ Pourtant, son travail était terminé depuis la création du monde. En effet, il a parlé quelque part ainsi au sujet du septième jour: Et Dieu se reposa de toute son activité le septième jour. Et dans ce passage il dit encore: Ils n'entreront pas dans mon repos! Ainsi, certains ont encore la possibilité d'y entrer, et les premiers à recevoir cette bonne nouvelle n’ont pas accédé au repos à cause de leur désobéissance. C’est pourquoi Dieu fixe de nouveau un jour – aujourd'hui – en disant bien longtemps après par David cette parole déjà citée: Aujourd'hui, si vous entendez sa voix, n'endurcissez pas votre cœur. Si Josué leur avait effectivement donné le repos, Dieu ne parlerait pas après cela d'un autre jour. Il reste donc un repos de sabbat pour le peuple de Dieu. En effet, celui qui entre dans le repos de Dieu se repose lui aussi de son activité, tout comme Dieu s'est reposé de la sienne. Empressons-nous donc d'entrer dans ce repos afin que personne ne tombe en donnant le même exemple de désobéissance. En effet, la parole de Dieu est vivante et efficace, plus tranchante que toute épée à deux tranchants, pénétrante jusqu’à séparer âme et esprit, jointures et moelles; elle juge les sentiments et les pensées du cœur. Aucune créature n’est cachée devant lui: tout est nu et découvert aux yeux de celui à qui nous devons rendre compte. Ainsi, puisque nous avons un souverain grand-prêtre qui a traversé le ciel, Jésus, le Fils de Dieu, restons fermement attachés à la foi que nous professons. En effet, nous n’avons pas un grand-prêtre incapable de compatir à nos faiblesses; au contraire, il a été tenté en tout point comme nous, mais sans commettre de péché. Approchons-nous donc avec assurance du trône de la grâce afin d’obtenir compassion et de trouver grâce pour être secourus au moment opportun. En effet, tout grand-prêtre pris parmi les hommes est établi en faveur des hommes dans le service de Dieu afin de présenter des offrandes et des sacrifices pour les péchés. Il peut avoir de la compréhension pour les personnes ignorantes et égarées, puisqu'il est lui-même aussi sujet à la faiblesse. C'est d’ailleurs à cause de cette faiblesse qu'il doit offrir des sacrifices pour ses propres péchés aussi bien que pour ceux du peuple. Personne ne peut s'attribuer l’honneur de cette charge à moins d'être appelé par Dieu comme l’a été Aaron. Christ non plus ne s’est pas attribué la gloire de devenir grand-prêtre, il la tient de celui qui lui a dit: Tu es mon Fils, je t'ai engendré aujourd'hui! Il dit aussi ailleurs: Tu es prêtre pour toujours à la manière de Melchisédek. Pendant sa vie terrestre, Christ a présenté avec de grands cris et avec larmes des prières et des supplications à celui qui pouvait le sauver de la mort, et il a été exaucé à cause de sa piété. Ainsi, bien qu’étant Fils, il a appris l'obéissance par ce qu’il a souffert. Et parfaitement qualifié, il est devenu pour tous ceux qui lui obéissent l'auteur d'un salut éternel, car Dieu l'a déclaré grand-prêtre à la manière de Melchisédek. Nous avons beaucoup à dire à ce sujet, et des choses difficiles à expliquer parce que vous êtes devenus lents à comprendre. Alors que vous devriez avec le temps être des enseignants, vous en êtes au point d’avoir besoin qu'on vous enseigne les éléments de base de la révélation de Dieu; vous en êtes arrivés à avoir besoin de lait et non d'une nourriture solide. Or celui qui en est au lait est inexpérimenté dans la parole de justice, car il est un petit enfant. Mais la nourriture solide est pour les adultes, pour ceux qui, en raison de leur expérience, ont le jugement exercé à discerner ce qui est bien et ce qui est mal. C'est pourquoi, laissant les bases de l’enseignement relatif au Messie, tendons vers la maturité sans avoir à reposer le fondement du renoncement aux œuvres mortes, de la foi en Dieu, de l'enseignement concernant les baptêmes et l'imposition des mains, de la résurrection des morts et du jugement éternel. C'est ce que nous ferons, si Dieu le permet. En effet, ceux qui ont été une fois éclairés, qui ont goûté au don céleste, qui ont eu part au Saint-Esprit, qui ont goûté à la bonne parole de Dieu et aux puissances du monde à venir, et qui pourtant sont tombés, il est impossible de les amener une nouvelle fois à changer d’attitude, puisqu'ils crucifient de nouveau pour eux-mêmes le Fils de Dieu et le déshonorent publiquement. Lorsqu'une terre arrosée de pluies fréquentes produit des plantes utiles à ceux pour qui elle est cultivée, elle reçoit de Dieu sa part de bénédiction. Mais si elle produit des ronces et des chardons, elle est jugée sans valeur, bien près d’être maudite, et on finit par y mettre le feu. Même si nous parlons ainsi, bien-aimés, nous sommes convaincus qu’en ce qui vous concerne vous avez la meilleure part, celle qui est favorable au salut. En effet, Dieu n'est pas injuste pour oublier votre œuvre et [le travail de] votre amour. Vous avez démontré votre amour pour son nom par les services que vous avez rendus et que vous rendez encore aux saints, et nous désirons que chacun de vous fasse preuve du même zèle pour conserver jusqu'à la fin une pleine espérance. Ainsi vous ne vous relâcherez pas, mais vous imiterez ceux qui, par la foi et la patience, reçoivent l’héritage promis. Lorsque Dieu a fait la promesse à Abraham, comme il ne pouvait pas prêter serment par plus grand que lui, il a juré par lui-même en disant: Certainement, je te comblerai de bénédictions et je multiplierai ta descendance. C'est ainsi qu’après une attente patiente Abraham a obtenu ce qui lui avait été promis. Or, les hommes jurent par plus grand qu'eux et le serment est une garantie qui met fin à toute contestation. C’est pourquoi Dieu, voulant montrer plus clairement encore aux héritiers de la promesse le caractère irrévocable de sa décision, est intervenu par un serment. Ainsi, par deux actes irrévocables dans lesquels il est impossible que Dieu mente, nous sommes puissamment encouragés, nous dont le seul refuge a été de saisir l'espérance qui nous était proposée. Cette espérance, nous la possédons comme une ancre solide et sûre de l'âme; elle pénètre derrière le voile, là où Jésus, établi grand-prêtre pour toujours à la manière de Melchisédek, est entré pour nous en précurseur. Ce Melchisédek était roi de Salem et prêtre du Dieu très-haut. Il est allé à la rencontre d'Abraham alors que celui-ci revenait de la défaite infligée aux rois; il l’a béni et Abraham lui a donné la dîme de tout. D'après la signification de son nom, Melchisédek est d'abord roi de justice; ensuite il est roi de Salem, c'est-à-dire roi de paix. On ne lui connaît ni père ni mère, ni généalogie, ni commencement de jours ni fin de vie, mais, rendu semblable au Fils de Dieu, il reste prêtre pour toujours. Remarquez quelle est la grandeur de ce personnage, puisque le patriarche Abraham lui a donné [même] le dixième de son butin. D’après la loi, ceux des descendants de Lévi qui remplissent la fonction de prêtre ont l'ordre de prélever la dîme sur le peuple, c'est-à-dire sur leurs frères, qui sont pourtant issus d'Abraham. Mais Melchisédek, bien que ne figurant pas dans leur généalogie, a prélevé la dîme sur Abraham, et il a béni celui qui avait les promesses. Or, indiscutablement, c'est l’inférieur qui est béni par le supérieur. De plus, dans le cas des descendants de Lévi, ceux qui perçoivent la dîme sont des hommes mortels, tandis que dans le cas de Melchisédek, c'est quelqu’un dont on atteste qu'il est vivant. En outre Lévi, qui perçoit la dîme, l'a pour ainsi dire aussi payée par l’intermédiaire d’Abraham. Il était en effet encore dans les reins de son ancêtre lorsque Melchisédek est allé à la rencontre d'Abraham. Si donc la perfection avait été possible à travers le ministère des prêtres lévitiques – car c'est bien sur lui que repose la loi donnée au peuple – était-il encore nécessaire que surgisse un autre prêtre, établi à la manière de Melchisédek, et qu’il soit présenté comme n’étant pas établi à la manière d'Aaron? Puisque le ministère de prêtre a été changé, il y a nécessairement aussi un changement de loi. En effet, celui que visent les passages cités appartient à une autre tribu, dont aucun membre n'a fait le service de l'autel. De fait, il est parfaitement clair que notre Seigneur est issu de Juda, tribu dont Moïse n'a absolument pas parlé concernant la fonction de prêtre. C’est plus évident encore quand cet autre prêtre qui surgit est semblable à Melchisédek, établi non d'après un principe de filiation prescrit par la loi, mais d’après la puissance d'une vie impérissable. De fait, ce témoignage lui est rendu: Tu es prêtre pour toujours à la manière de Melchisédek. Il y a ainsi abolition de la règle précédente à cause de son impuissance et de son inutilité, puisque la loi n'a rien amené à la perfection. Mais par ailleurs, il y a l’introduction d’une meilleure espérance, par laquelle nous nous approchons de Dieu. Cela ne s'est pas fait sans prestation de serment. En effet, si les Lévites sont devenus prêtres sans qu’un serment soit prêté, Jésus l’est devenu à travers le serment prêté par Dieu qui lui a dit: Le Seigneur l’a juré, et il ne se rétractera pas: ‘Tu es prêtre pour toujours [à la manière de Melchisédek].’ C'est pour cela que Jésus est le garant d'une bien meilleure alliance. De plus, il y a eu des prêtres lévitiques en assez grand nombre, parce que la mort les empêchait de rester en fonction; mais lui, parce qu'il demeure éternellement, possède la fonction de prêtre qui ne se transmet pas. Par conséquent, il peut aussi sauver parfaitement ceux qui s'approchent de Dieu à travers lui, puisqu’il est toujours vivant pour intercéder en leur faveur. C’est bien un tel grand-prêtre qu’il nous fallait: saint, irréprochable, sans souillure, séparé des pécheurs et plus élevé que le ciel. Il n'a pas besoin comme les autres grands-prêtres d'offrir chaque jour des sacrifices, d'abord pour ses propres péchés, ensuite pour ceux du peuple, car il a accompli ce service une fois pour toutes en s'offrant lui-même en sacrifice. En effet, la loi établit comme grands-prêtres des hommes sujets à la faiblesse, tandis que la parole du serment prononcé après l’instauration de la loi établit le Fils, qui est parfait pour l'éternité. Le point capital de ce qui vient d'être dit, c'est que nous avons bien un tel grand-prêtre, qui s'est assis à la droite du trône de la majesté divine dans le ciel et accomplit son service dans le sanctuaire, dans le véritable tabernacle, celui qui a été dressé par le Seigneur et non par un être humain. Tout grand-prêtre est établi pour présenter des offrandes et des sacrifices; il est donc nécessaire que Jésus lui aussi ait quelque chose à présenter. Certes, s'il était sur la terre, il ne serait même pas prêtre, car là se trouvent les prêtres qui présentent les offrandes conformément à la loi. Or, ils célèbrent un culte qui n’est que la copie et l'ombre des réalités célestes. Moïse en avait été averti alors qu’il allait construire le tabernacle: Regarde, lui dit en effet le Seigneur, et fais tout d'après le modèle qui t'a été montré sur la montagne. Mais en réalité, Jésus possède un service bien supérieur, et ce d’autant plus qu'il est le médiateur d'une meilleure alliance, fondée sur de meilleures promesses. En effet, si la première alliance avait été irréprochable, il n'aurait pas été question de la remplacer par une seconde. De fait, c'est bien comme un reproche que le Seigneur dit à son peuple: Voici que les jours viennent, dit le Seigneur, où je conclurai avec la communauté d'Israël et la communauté de Juda une alliance nouvelle. Elle ne sera pas comme l'alliance que j'ai conclue avec leurs ancêtres le jour où je les ai pris par la main pour les faire sortir d'Egypte. Comme ils n'ont pas persévéré dans mon alliance, moi non plus je ne me suis pas soucié d'eux, dit le Seigneur. Mais voici l'alliance que je ferai avec la communauté d'Israël après ces jours-là, dit le Seigneur: je mettrai mes lois dans leur esprit, je les écrirai dans leur cœur, je serai leur Dieu et ils seront mon peuple. Personne n'enseignera plus son concitoyen ni son frère en disant: ‘Tu dois connaître le Seigneur!’ car tous me connaîtront, depuis le plus petit jusqu'au plus grand d'entre eux. En effet, je pardonnerai leurs injustices et je ne me souviendrai plus de leurs péchés [ni de leurs fautes]. En parlant d’une alliance nouvelle, le Seigneur a déclaré ancienne la première. Or ce qui est ancien, ce qui a vieilli, est près de disparaître. La première alliance avait donc des règles relatives au culte et un sanctuaire terrestre. En effet, un tabernacle avait été édifié. La première partie de cette tente, appelée le lieu saint, abritait le chandelier, la table et les pains consacrés. Derrière le second voile se trouvait la partie du tabernacle appelée le lieu très saint; elle abritait l'encensoir en or pour les parfums ainsi que l'arche de l'alliance, entièrement recouverte d'or. Ce coffre contenait un vase d'or rempli de manne, le bâton d'Aaron qui avait fleuri et les tables de l'alliance. Au-dessus de l'arche se trouvaient les glorieux chérubins qui couvraient le propitiatoire de leur ombre. Ce n'est pas le moment de parler en détail là-dessus. L'ensemble étant ainsi disposé, les prêtres qui font le service entrent en tout temps dans la première partie du tabernacle. Mais dans la seconde, seul le grand-prêtre entre, et ce une fois par an, non sans y apporter du sang qu'il offre pour lui-même et pour les péchés du peuple. Le Saint-Esprit montrait par là que le chemin du lieu très saint n'était pas révélé tant que le premier tabernacle était dressé. C'est une illustration pour le temps présent; elle signifie que les dons et les sacrifices présentés ne peuvent pas rendre parfait, sur le plan de la conscience, celui qui prend part à ce culte. Avec les aliments, les boissons, les diverses ablutions et les règles relatives au corps, c’étaient des prescriptions imposées seulement jusqu'à une époque de réforme. Quant à Christ, il est venu comme grand-prêtre des biens à venir. Il a traversé le tabernacle plus grand et plus parfait qui n'est pas construit par la main de l'homme – c'est-à-dire qui n’appartient pas à cette création – et il est entré une fois pour toutes dans le lieu très saint, non pas avec le sang de boucs et de jeunes taureaux, mais avec son propre sang. Il nous a ainsi obtenu un rachat éternel. En effet, le sang des boucs et des taureaux ainsi que la cendre d'une vache, dont on asperge ceux qui sont souillés, les rendent saints en leur procurant une pureté rituelle. Si tel est le cas, le sang de Christ, qui s’est offert lui-même à Dieu par l'Esprit éternel comme une victime sans défaut, purifiera d’autant plus votre conscience des œuvres mortes afin que vous serviez le Dieu vivant! Voici pourquoi il est le médiateur d'une alliance nouvelle: sa mort est intervenue pour le rachat des transgressions commises sous la première alliance afin que ceux qui ont été appelés reçoivent l'héritage éternel promis. En effet, là où il y a un testament, il est nécessaire que la mort du testateur soit constatée. Un testament n'entre en vigueur qu'en cas de décès, puisqu'il n'a aucun effet tant que le testateur vit. C'est pourquoi, même la première alliance a été inaugurée avec du sang. Après avoir prononcé devant le peuple entier tous les commandements conformément à la loi, Moïse a pris le sang des jeunes taureaux et des boucs ainsi que de l'eau, de la laine écarlate et de l'hysope, et il a aspergé le livre lui-même et tout le peuple en disant: Voici le sang de l'alliance que Dieu a prescrite pour vous. Il a aussi aspergé avec le sang le tabernacle et tous les ustensiles du culte. Or, d'après la loi, presque tout est purifié avec du sang et, s’il n’y a pas de sang versé, il n'y a pas de pardon. S’il était nécessaire de purifier de cette manière ce qui n’était que l’image des réalités célestes, il fallait que les réalités célestes elles-mêmes soient purifiées par des sacrifices meilleurs encore que ceux-là. En effet, Christ n’est pas entré dans un sanctuaire fait par la main de l'homme, dans une simple copie du véritable, mais il est entré dans le ciel même afin de se présenter maintenant pour nous devant Dieu. Et ce n'est pas pour s'offrir lui-même plusieurs fois qu'il y est entré, comme le grand-prêtre qui entre chaque année dans le sanctuaire pour offrir un autre sang que le sien; si tel avait été le cas, il aurait dû souffrir plusieurs fois depuis la création du monde. Mais maintenant, à la fin des temps, il s’est révélé une seule fois pour abolir le péché par son sacrifice. Il est réservé aux êtres humains de mourir une seule fois, après quoi vient le jugement. De même, Christ s'est offert une seule fois pour porter les péchés de beaucoup d'hommes, puis il apparaîtra une seconde fois, sans rapport avec le péché, à ceux qui l'attendent pour leur salut. La loi, en effet, possède une ombre des biens à venir, et non l'exacte représentation de la réalité; elle ne peut jamais, par l’offrande annuelle et toujours répétée des mêmes sacrifices, conduire à la perfection ceux qui y participent. Sinon, n'aurait-on pas cessé de les offrir? Ceux qui rendent ce culte, purifiés une fois pour toutes, n'auraient en effet plus du tout conscience de leurs péchés. Mais en réalité, le souvenir des péchés est rappelé chaque année par ces sacrifices, car il est impossible que le sang de taureaux et de boucs enlève les péchés. C'est pourquoi, en entrant dans le monde, Christ dit: Tu n'as voulu ni sacrifices ni offrandes, mais tu m'as formé un corps; tu n'as accepté ni holocaustes ni sacrifices pour le péché, alors j'ai dit: ‘Me voici, je viens – dans le rouleau du livre il est écrit à mon sujet – pour faire, ô Dieu, ta volonté.’ Il a d'abord dit: Tu n'as voulu et tu n'as accepté ni sacrifices ni offrandes, ni holocaustes ni sacrifices pour le péché – qui sont pourtant offerts conformément à la loi – et ensuite il a déclaré: Me voici, je viens, [ô Dieu,] pour faire ta volonté. Il abolit ainsi le premier culte pour établir le second. Et c'est en raison de cette volonté que nous avons été rendus saints par l'offrande du corps de Jésus-Christ une fois pour toutes. Tout prêtre se tient chaque jour debout pour faire le service et offrir fréquemment les mêmes sacrifices, qui ne peuvent jamais enlever les péchés, tandis que Christ, après avoir offert un seul sacrifice pour les péchés, s'est assis pour toujours à la droite de Dieu. Il attend désormais que ses ennemis soient réduits à lui servir de marchepied. En effet, par une seule offrande il a conduit à la perfection pour toujours ceux qu’il rend saints. C'est ce que le Saint-Esprit nous atteste aussi, car après avoir dit: Voici l'alliance que je ferai avec eux après ces jours-là, dit le Seigneur: je mettrai mes lois dans leur cœur et je les écrirai dans leur esprit, il ajoute: Je ne me souviendrai plus de leurs péchés ni de leurs fautes. Or là où il y a pardon des péchés, il n'y a plus à présenter d'offrande pour le péché. Ainsi, frères et sœurs, nous avons par le sang de Jésus l’assurance d’un libre accès au sanctuaire. Cette route nouvelle et vivante, il l’a inaugurée pour nous au travers du voile, c'est-à-dire de son propre corps. De plus, nous avons un souverain prêtre établi sur la maison de Dieu. Approchons-nous donc avec un cœur sincère, une foi inébranlable, le cœur purifié d'une mauvaise conscience et le corps lavé d'une eau pure. Retenons fermement l'espérance que nous proclamons, car celui qui a fait la promesse est fidèle. Veillons les uns sur les autres pour nous inciter à l'amour et à de belles œuvres. N’abandonnons pas notre assemblée, comme certains en ont l’habitude, mais encourageons-nous mutuellement. Faites cela d'autant plus que vous voyez s'approcher le jour. En effet, si nous péchons volontairement après avoir reçu la connaissance de la vérité, il ne reste plus de sacrifice pour les péchés, mais une terrible attente du jugement et l’ardeur du feu qui dévorera les adversaires de Dieu. Celui qui a violé la loi de Moïse est mis à mort sans pitié, sur la déposition de deux ou de trois témoins. Quelle peine bien plus sévère méritera-t-il donc, à votre avis, celui qui aura foulé aux pieds le Fils de Dieu, qui aura jugé sans valeur le sang de l'alliance grâce auquel il a été déclaré saint et aura insulté l'Esprit de la grâce? Nous connaissons en effet celui qui a dit: C’est à moi qu’appartient la vengeance, c'est moi qui donnerai à chacun ce qu’il mérite! Il a ajouté: Le Seigneur jugera son peuple. Oui, c’est une chose terrible que de tomber entre les mains du Dieu vivant. Souvenez-vous des premiers jours: après avoir été éclairés, vous avez supporté un grand et douloureux combat. Tantôt vous étiez publiquement exposés aux injures et aux persécutions, tantôt vous vous montriez solidaires de ceux qui se trouvaient dans la même situation. En effet, vous avez eu de la compassion pour moi dans ma prison et vous avez accepté avec joie qu'on prenne vos biens, sachant que vous aviez [au ciel] des richesses meilleures et qui durent toujours. N'abandonnez donc pas votre assurance, qui est porteuse d’une grande récompense. Oui, vous avez besoin de persévérance pour accomplir la volonté de Dieu et obtenir ainsi ce qui vous est promis. Encore bien peu, bien peu de temps, et celui qui doit venir viendra, il ne tardera pas. Et le juste vivra par la foi; mais s'il revient en arrière, je ne prends pas plaisir en lui. Quant à nous, nous ne faisons pas partie de ceux qui reviennent en arrière pour leur perte, mais de ceux qui ont la foi pour le salut de leur âme. Or la foi, c'est la ferme assurance des choses qu'on espère, la démonstration de celles qu'on ne voit pas. C'est à cause d’elle que les anciens ont reçu un témoignage favorable. Par la foi, nous comprenons que l’univers a été formé par la parole de Dieu, de sorte que le monde visible n’a pas été fait à partir des choses visibles. C'est par la foi qu'Abel a offert à Dieu un sacrifice plus grand que celui de Caïn; c'est grâce à elle qu'il a été déclaré juste, car Dieu approuvait ses offrandes, et c'est par elle qu'il parle encore bien qu’étant mort. C'est à cause de sa foi qu'Hénoc a été enlevé pour échapper à la mort, et on ne l’a plus retrouvé parce que Dieu l'avait enlevé. Avant d’être enlevé, il avait en effet reçu le témoignage qu'il était agréable à Dieu. Or, sans la foi, il est impossible d’être agréable à Dieu, car il faut que celui qui s'approche de lui croie que Dieu existe et qu'il récompense ceux qui le cherchent. C'est par la foi que Noé, averti des événements que l'on ne voyait pas encore et rempli d'une crainte respectueuse, a construit une arche pour sauver sa famille. C'est par elle qu'il a condamné le monde et est devenu héritier de la justice qui s'obtient par la foi. C'est par la foi qu'Abraham a obéi lorsque Dieu l'a appelé et qu'il est parti pour le pays qu'il devait recevoir en héritage. Et il est parti sans savoir où il allait. C'est par la foi qu'il est venu s’installer dans le pays promis comme dans un pays étranger. Il y a habité sous des tentes, ainsi qu'Isaac et Jacob, les cohéritiers de la même promesse, car il attendait la cité qui a de solides fondations, celle dont Dieu est l'architecte et le constructeur. C'est aussi par la foi que Sara elle-même a été rendue capable d'avoir une descendance. Malgré son âge avancé, elle a donné naissance à un enfant parce qu'elle a cru à la fidélité de celui qui avait fait la promesse. C'est pourquoi d'un seul homme, pourtant déjà marqué par la mort, est née une descendance aussi nombreuse que les étoiles du ciel, pareille au sable qui est au bord de la mer et qu'on ne peut compter. C'est dans la foi qu'ils sont tous morts, sans avoir reçu les biens promis, mais ils les ont vus et salués de loin, et ils ont reconnu qu'ils étaient étrangers et voyageurs sur la terre. Ceux qui parlent ainsi montrent qu'ils cherchent une patrie. S'ils avaient eu la nostalgie de celle qu’ils avaient quittée, ils auraient eu le temps d'y retourner. Mais en réalité, ils désirent une meilleure patrie, c'est-à-dire la patrie céleste. C'est pourquoi Dieu n'a pas honte d'être appelé leur Dieu, car il leur a préparé une cité. C'est par la foi qu'Abraham a offert Isaac lorsqu’il a été mis à l'épreuve. Oui, il a offert son fils unique en sacrifice, bien qu’il ait reçu les promesses et que Dieu lui ait dit: C'est par Isaac qu'une descendance te sera assurée. Il pensait que Dieu était capable même de le ressusciter des morts. C'est pourquoi il a retrouvé son fils par une sorte de résurrection. C'est par la foi qu'Isaac a béni Jacob et Esaü en vue de l'avenir. C'est par la foi que Jacob, au moment de sa mort, a béni chacun des fils de Joseph et s’est prosterné, appuyé sur l'extrémité de son bâton. C'est par la foi que Joseph, à la fin de sa vie, a fait mention de la sortie d’Egypte des Israélites et a donné des ordres au sujet de ses ossements. C'est par la foi que Moïse, à sa naissance, a été caché pendant trois mois par ses parents. Ils avaient en effet vu que l'enfant était beau, et ils n’ont pas eu peur de l'ordre du roi. C'est par la foi que Moïse, devenu grand, a refusé d'être appelé fils de la fille du pharaon. Il préférait être maltraité avec le peuple de Dieu plutôt que d'avoir momentanément la jouissance du péché. Il considérait l’humiliation attachée au Messie comme une richesse plus grande que les trésors de l'Egypte, car il avait le regard fixé sur la récompense à venir. C'est par la foi qu'il a quitté l'Egypte sans craindre la colère du roi, car il s’est montré déterminé, comme s'il voyait celui qui est invisible. C'est par la foi qu'il a célébré la Pâque et versé du sang afin que le destructeur ne touche pas aux premiers-nés des Israélites. C'est par la foi qu'ils ont traversé la mer Rouge comme un terrain sec, tandis que les Egyptiens ont été engloutis lorsqu’ils ont tenté de passer. C'est par la foi que les murailles de Jéricho sont tombées après que le peuple en avait fait le tour pendant sept jours. C'est par la foi que Rahab, la prostituée, n’est pas morte avec les non-croyants, parce qu'elle avait accueilli les espions avec bienveillance. Et que dirais-je encore? Le temps me manquerait en effet pour parler de Gédéon, de Barak, de Samson, de Jephthé, de David, de Samuel et des prophètes. Par la foi, ils ont vaincu des royaumes, exercé la justice, obtenu la réalisation de promesses, fermé la gueule de lions, éteint la puissance du feu, échappé au tranchant de l'épée, repris des forces après une maladie, été vaillants à la guerre, mis en fuite des armées étrangères. Des femmes ont retrouvé leurs morts par la résurrection. D'autres ont été torturés et n'ont pas accepté de délivrance afin d'obtenir une meilleure résurrection. D'autres encore ont subi les moqueries et le fouet, les chaînes et la prison. Ils ont été lapidés, sciés, [mis à l’épreuve]. Ils sont morts tués par l'épée. Ils sont allés d’un endroit à l’autre, habillés de peaux de brebis ou de chèvre, privés de tout, persécutés, maltraités, eux dont le monde n'était pas digne. Ils erraient dans les déserts et les montagnes, dans les grottes et les abris de la terre. Tous ceux-là, bien qu’ayant reçu un bon témoignage grâce à leur foi, n'ont pas obtenu ce qui leur était promis, car Dieu avait en vue quelque chose de meilleur pour nous. Ainsi, ils ne devaient pas parvenir sans nous à la perfection. Nous donc aussi, puisque nous sommes entourés d'une si grande nuée de témoins, rejetons tout fardeau et le péché qui nous enveloppe si facilement, et courons avec persévérance l'épreuve qui nous est proposée. Faisons-le en gardant les regards sur Jésus, qui fait naître la foi et la mène à la perfection. En échange de la joie qui lui était réservée, il a souffert la croix en méprisant la honte qui s’y attachait et il s’est assis à la droite du trône de Dieu. Pensez en effet à celui qui a supporté une telle opposition contre lui de la part des pécheurs, afin de ne pas vous laisser abattre par le découragement. Vous n'avez pas encore résisté jusqu'au sang dans votre combat contre le péché et vous avez oublié l’encouragement qui vous est adressé comme à des fils: Mon fils, ne méprise pas la correction du Seigneur et ne perds pas courage lorsqu'il te reprend. En effet, le Seigneur corrige celui qu'il aime et il punit tous ceux qu'il reconnaît comme ses fils. Supportez la correction: c'est comme des fils que Dieu vous traite. Quel est le fils qu'un père ne corrige pas? Mais si vous êtes dispensés de la correction à laquelle tous ont part, c’est donc que vous êtes des enfants illégitimes et non des fils. D'ailleurs, puisque nos pères terrestres nous ont corrigés et que nous les avons respectés, ne devons-nous pas d’autant plus nous soumettre à notre Père céleste pour avoir la vie? Nos pères nous corrigeaient pour un peu de temps, comme ils le trouvaient bon, tandis que Dieu le fait pour notre bien, afin que nous participions à sa sainteté. Certes, au premier abord, toute correction semble un sujet de tristesse, et non de joie, mais elle produit plus tard chez ceux qu’elle a ainsi exercés un fruit porteur de paix: la justice. Fortifiez donc vos mains défaillantes et vos genoux flageolants et faites des voies droites pour vos pieds, afin que ce qui est boiteux ne se démette pas mais plutôt soit guéri. Recherchez la paix avec tous et la progression dans la sainteté: sans elle, personne ne verra le Seigneur. Veillez à ce que personne ne se prive de la grâce de Dieu, à ce qu'aucune racine d'amertume, produisant des rejetons, ne cause du trouble et que beaucoup n’en soient infectés. Veillez à ce qu’aucun de vous ne fasse preuve d’immoralité sexuelle ou ne se montre profanateur comme Esaü, qui pour un seul repas a vendu son droit d'aînesse. Vous savez que plus tard il a voulu obtenir la bénédiction mais a été rejeté; en effet, il n’a pas pu amener son père à changer d'attitude, bien qu’il l’ait cherché avec larmes. Vous ne vous êtes pas approchés d'une montagne qu'on pouvait toucher et qui était embrasée par le feu, ni de l'obscurité, ni des ténèbres, ni de la tempête, ni du retentissement de la trompette, ni du bruit des paroles. Ce bruit était tel que ceux qui l'ont entendu ont refusé qu’il leur soit adressé un mot de plus. Ils ne supportaient pas, en effet, cette consigne: Si même une bête touche la montagne, elle sera lapidée. Le spectacle était si terrifiant que Moïse a dit: Je suis épouvanté et tremblant de peur! Au contraire, vous vous êtes approchés du mont Sion, de la cité du Dieu vivant, la Jérusalem céleste, et ses dizaines de milliers d'anges en fête, de l'assemblée des premiers-nés inscrits dans le ciel. Vous vous êtes approchés de Dieu qui est le juge de tous, des esprits des justes parvenus à la perfection, de Jésus, qui est le médiateur d'une alliance nouvelle, et du sang purificateur porteur d’un meilleur message que celui d'Abel. Faites attention! Ne refusez pas d’écouter celui qui parle. En effet, les hommes qui ont rejeté celui qui les avertissait sur la terre n'en ont pas réchappé. Combien moins échapperons-nous si nous nous détournons de celui qui parle du haut du ciel! Lui dont la voix avait alors ébranlé la terre, il a maintenant fait cette promesse: Une fois encore je fais trembler non seulement la terre, mais aussi le ciel. Les mots une fois encore indiquent bien que les choses qui, appartenant au monde créé, peuvent être ébranlées disparaîtront, afin que celles qui sont inébranlables subsistent. C'est pourquoi, puisque nous recevons un royaume inébranlable, attachons-nous à la grâce qui nous permet de rendre à Dieu un culte qui lui soit agréable, avec respect et avec piété. Notre Dieu est en effet un feu dévorant. Persévérez dans l'amour fraternel. N'oubliez pas l'hospitalité, car en l'exerçant certains ont sans le savoir logé des anges. Souvenez-vous des prisonniers comme si vous étiez prisonniers avec eux, et de ceux qui sont maltraités comme si vous étiez dans leur corps. Que le mariage soit honoré de tous et le lit conjugal épargné par la souillure: ceux qui se livrent à l’immoralité sexuelle et à l’adultère, Dieu les jugera. Que votre conduite ne soit pas guidée par l'amour de l'argent, contentez-vous de ce que vous avez. En effet, Dieu lui-même a dit: Je ne te délaisserai pas et je ne t'abandonnerai pas. C'est donc avec assurance que nous pouvons dire: Le Seigneur est mon secours, je n’aurai peur de rien. Que peut me faire un homme? Souvenez-vous de vos conducteurs qui vous ont annoncé la parole de Dieu. Considérez quel est le bilan de leur vie et imitez leur foi. Jésus-Christ est le même hier, aujourd'hui et pour l'éternité. Ne vous laissez pas entraîner par toutes sortes de doctrines étrangères. Il est bon en effet que le cœur soit affermi par la grâce, et non par des aliments qui n’ont été d’aucun profit à ceux qui s’en sont fait une règle. Nous avons un autel dont ceux qui accomplissent le service du tabernacle n'ont pas le droit de tirer leur nourriture. En ce qui concerne les animaux dont le sang est apporté par le grand-prêtre dans le sanctuaire pour l’expiation du péché, leur corps est brûlé à l’extérieur du camp. Voilà pourquoi Jésus aussi, afin de procurer la sainteté au peuple au moyen de son propre sang, a souffert à l’extérieur de la ville. Sortons donc pour aller à lui à l’extérieur du camp, en supportant d’être humiliés comme lui. En effet, ici-bas nous n'avons pas de cité permanente, mais nous recherchons celle qui est à venir. Par Christ, offrons [donc] sans cesse à Dieu un sacrifice de louange, c'est-à-dire le fruit de lèvres qui reconnaissent publiquement lui appartenir. Et n’oubliez pas de faire le bien et de vous entraider, car c'est à de tels sacrifices que Dieu prend plaisir. Obéissez à vos conducteurs et soumettez-vous à eux, car ils veillent sur votre âme en hommes qui devront rendre des comptes. Ils pourront ainsi le faire avec joie et non en soupirant, ce qui ne vous serait d'aucun avantage. Priez pour nous. Nous sommes en effet convaincus d'avoir une bonne conscience, puisque nous voulons bien nous conduire en toute circonstance. Je vous invite plus particulièrement à prier pour que je vous sois rendu plus tôt. Le Dieu de la paix a ramené d’entre les morts notre Seigneur Jésus, devenu le grand berger des brebis grâce au sang d'une alliance éternelle. Qu’il vous rende capables de toute bonne œuvre pour l'accomplissement de sa volonté, qu’il fasse en vous ce qui lui est agréable par Jésus-Christ, à qui soit la gloire aux siècles des siècles! Amen! Je vous invite, frères et sœurs, à faire bon accueil à ces paroles d'encouragement, car je vous ai écrit brièvement. Sachez que notre frère Timothée a été relâché; s'il vient assez tôt, j'irai vous voir avec lui. Saluez tous vos conducteurs ainsi que tous les saints. Ceux d'Italie vous saluent. Que la grâce soit avec vous tous! De la part de Jacques, serviteur de Dieu et du Seigneur Jésus-Christ, aux douze tribus dispersées: salut! Mes frères et sœurs, considérez comme un sujet de joie complète les diverses épreuves auxquelles vous pouvez être exposés, sachant que la mise à l'épreuve de votre foi produit la persévérance. Mais il faut que la persévérance accomplisse parfaitement sa tâche afin que vous soyez parfaitement qualifiés, sans défaut, et qu'il ne vous manque rien. Si l'un de vous manque de sagesse, qu'il la demande à Dieu, qui donne à tous simplement et sans faire de reproche, et elle lui sera donnée. Mais qu'il la demande avec foi, sans douter, car celui qui doute ressemble aux vagues de la mer que le vent soulève et agite de tous côtés. Qu'un tel homme ne s'imagine pas qu'il recevra quelque chose du Seigneur: c'est un homme partagé, instable dans toute sa conduite. Que le frère de condition humble tire fierté de son élévation. Que le riche, au contraire, se montre fier de son abaissement, car il disparaîtra comme la fleur de l'herbe. Le soleil se lève avec son ardente chaleur, il dessèche l'herbe, sa fleur tombe et toute sa beauté s’évanouit. De même, le riche se flétrira dans ses entreprises. Heureux l'homme qui tient bon face à la tentation car, après avoir fait ses preuves, il recevra la couronne de la vie que le Seigneur a promise à ceux qui l'aiment. Que personne, lorsqu'il est tenté, ne dise: «C'est Dieu qui me tente», car Dieu ne peut pas être tenté par le mal et il ne tente lui-même personne. Mais chacun est tenté quand il est attiré et entraîné par ses propres désirs. Puis le désir, lorsqu'il est encouragé, donne naissance au péché et le péché, parvenu à son plein développement, a pour fruit la mort. Ne vous y trompez pas, mes frères et sœurs bien-aimés: tout bienfait et tout don parfait viennent d'en haut; ils descendent du Père des lumières, en qui il n'y a ni changement ni l’ombre d’une variation. Conformément à sa volonté, il nous a donné la vie par la parole de vérité afin que nous soyons en quelque sorte les premières de ses créatures. Ainsi donc, mes frères et sœurs bien-aimés, que chacun soit prompt à écouter, lent à parler, lent à se mettre en colère, car la colère de l'homme n'accomplit pas la justice de Dieu. C'est pourquoi, rejetez toute souillure et tout débordement dû à la méchanceté, et accueillez avec douceur la parole qui a été plantée en vous et qui peut sauver votre âme. Mettez en pratique la parole et ne vous contentez pas de l'écouter en vous trompant vous-mêmes par de faux raisonnements. En effet, si quelqu'un écoute la parole et ne la met pas en pratique, il ressemble à un homme qui regarde son visage dans un miroir et qui, après s'être observé, s'en va et oublie aussitôt comment il était. Mais celui qui a plongé les regards dans la loi parfaite, la loi de la liberté, et qui a persévéré, celui qui n'a pas oublié ce qu'il a entendu mais qui se met au travail, celui-là sera heureux dans son activité. Si quelqu'un [parmi vous] croit être religieux alors qu’il ne tient pas sa langue en bride mais trompe son propre cœur, sa religion est sans valeur. La religion pure et sans tache devant Dieu notre Père consiste à s'occuper des orphelins et des veuves dans leur détresse et à ne pas se laisser souiller par le monde. Mes frères et sœurs, que votre foi en notre glorieux Seigneur Jésus-Christ soit libre de tout favoritisme. Supposez en effet qu’entre dans votre assemblée un homme portant un anneau d'or et des habits somptueux, et qu’entre aussi un pauvre aux habits crasseux. Si vous tournez les regards vers celui qui porte les habits somptueux pour lui dire: «Toi, assieds-toi ici à cette place d'honneur» et que vous disiez au pauvre: «Toi, tiens-toi là debout» ou bien: «Assieds-toi par terre, à mes pieds», ne faites-vous pas en vous-mêmes une distinction et ne devenez-vous pas des juges aux mauvais raisonnements? Ecoutez, mes frères et sœurs bien-aimés: Dieu n'a-t-il pas choisi ceux qui sont pauvres aux yeux du monde pour les rendre riches dans la foi et héritiers du royaume qu'il a promis à ceux qui l'aiment? Et vous, vous méprisez le pauvre! N'est-ce pas les riches qui vous oppriment et qui vous traînent devant les tribunaux? N'est-ce pas eux qui insultent le beau nom que vous portez? Si vous accomplissez la loi royale d’après l'Ecriture: Tu aimeras ton prochain comme toi-même, vous faites bien. Mais si vous faites du favoritisme, vous commettez un péché; la loi vous dénonce comme étant coupables. De fait, la personne qui obéit à toute la loi mais qui pèche contre un seul commandement est en faute vis-à-vis de l’ensemble. En effet, celui qui a dit: Tu ne commettras pas d'adultère a aussi dit: Tu ne commettras pas de meurtre. Si tu ne commets pas d'adultère mais que tu commettes un meurtre, tu es coupable d’infraction à la loi. Parlez et agissez comme des personnes appelées à être jugées par une loi de liberté, car le jugement est sans compassion pour qui n'a pas fait preuve de compassion. La compassion triomphe du jugement. Mes frères et sœurs, que sert-il à quelqu'un de dire qu'il a la foi, s'il n'a pas les œuvres? Cette foi peut-elle le sauver? Si un frère ou une sœur sont nus et manquent de la nourriture de chaque jour, et que l'un de vous leur dise: «Partez en paix, mettez-vous au chaud et rassasiez-vous» sans pourvoir à leurs besoins physiques, à quoi cela sert-il? Il en va de même pour la foi: si elle ne produit pas d'œuvres, elle est morte en elle-même. Mais quelqu'un dira: «Toi, tu as la foi, et moi, j’ai les œuvres.» Montre-moi ta foi sans les œuvres, et moi, c’est par mes œuvres que je te montrerai ma foi. Tu crois qu'il y a un seul Dieu? Tu fais bien; les démons aussi le croient, et ils tremblent. Veux-tu reconnaître, homme sans intelligence, que la foi sans les œuvres est morte? Notre ancêtre Abraham n’a-t-il pas été considéré comme juste sur la base de ses actes, lorsqu’il a offert son fils Isaac sur l'autel? Tu vois bien que sa foi agissait avec ses œuvres et que par les œuvres sa foi a été menée à la perfection. Ainsi s’est accompli ce que dit l'Ecriture: Abraham eut confiance en Dieu et cela lui fut compté comme justice. Et il a été appelé ami de Dieu. Vous voyez [donc] que l'homme est déclaré juste sur la base de ses actes, et pas seulement de la foi. Rahab la prostituée n’a-t-elle pas, de la même manière, été considérée comme juste sur la base de ses actes, lorsqu'elle a accueilli les messagers et les a fait partir par un autre chemin? En effet, de même que le corps sans esprit est mort, de même la foi sans [les] œuvres est morte. Ne soyez pas nombreux à vouloir devenir des enseignants car, vous le savez, mes frères et sœurs, nous serons jugés plus sévèrement. En effet, nous trébuchons tous de bien des manières. Si quelqu'un ne trébuche pas en paroles, c'est un homme mûr, capable de tenir tout son corps en bride. Quand nous mettons le mors dans la bouche des chevaux pour qu'ils nous obéissent, nous dirigeons ainsi leur corps tout entier. Voyez aussi les bateaux: même très grands et poussés par des vents impétueux, ils sont conduits par un tout petit gouvernail là où le pilote le veut. De même, la langue est un petit membre et elle peut se vanter de grandes choses. Voyez comme un petit feu peut embraser une grande forêt! La langue aussi est un feu, c'est le monde de la méchanceté. [Ainsi,] la langue se trouve parmi nos membres; elle souille tout notre corps et enflamme le cours de notre existence, étant elle-même enflammée par l'enfer. Toutes les espèces de bêtes, d'oiseaux, de reptiles et d'animaux marins peuvent être domptées et ont été domptées par l'homme. La langue en revanche, aucun homme ne peut la dompter; c'est un mal qu'on ne peut pas maîtriser, elle est pleine d'un venin mortel. Par elle nous bénissons Dieu notre Père, et par elle nous maudissons les hommes faits à l'image de Dieu. De la même bouche sortent la bénédiction et la malédiction. Mes frères et sœurs, il ne faut pas que tel soit le cas. Une source fait-elle jaillir par la même ouverture de l'eau douce et de l'eau amère? Un figuier, mes frères et sœurs, peut-il produire des olives, ou une vigne des figues? [De même,] aucune source ne peut produire de l’eau salée et de l'eau douce. Lequel parmi vous est sage et intelligent? Qu'il montre, par un bon comportement, ses œuvres empreintes de douceur et de sagesse. Mais si vous avez dans votre cœur une jalousie amère et un esprit de rivalité, ne faites pas les fiers et ne mentez pas contre la vérité. Une telle sagesse ne vient pas d'en haut, elle est au contraire terrestre, purement humaine, démoniaque. En effet, là où il y a de la jalousie et un esprit de rivalité, il y a du désordre et toutes sortes de pratiques mauvaises. La sagesse d'en haut est tout d'abord pure, ensuite porteuse de paix, douce, conciliante, pleine de compassion et de bons fruits, elle est sans parti pris et sans hypocrisie. Le fruit de la justice est semé dans la paix par ceux qui travaillent à la paix. D'où viennent les conflits et d'où viennent les luttes parmi vous? N'est-ce pas de vos passions qui combattent dans vos membres? Vous désirez et vous ne possédez pas; vous êtes meurtriers et jaloux, et vous ne pouvez rien obtenir; vous avez des luttes et des conflits. Vous ne possédez pas parce que vous ne demandez pas. Quand vous demandez, vous ne recevez pas parce que vous demandez mal, dans le but de satisfaire vos passions. Adultères que vous êtes! Ne savez-vous pas que l’amour pour le monde est synonyme de haine contre Dieu? Celui donc qui veut être l'ami du monde se fait l’ennemi de Dieu. Croyez-vous que l'Ecriture parle sans raison? C’est avec jalousie que Dieu aime l'Esprit qui habite en nous. Cependant, la grâce qu’il accorde est plus grande encore, c'est pourquoi l'Ecriture dit: Dieu s’oppose aux orgueilleux, mais il fait grâce aux humbles. Soumettez-vous donc à Dieu, mais résistez au diable et il fuira loin de vous. Approchez-vous de Dieu et il s'approchera de vous. Nettoyez vos mains, pécheurs; purifiez votre cœur, hommes partagés. Ayez conscience de votre misère, soyez dans le deuil et dans les larmes, que votre rire se change en deuil et votre joie en tristesse. Humiliez-vous devant le Seigneur et il vous élèvera. Ne dites pas du mal les uns des autres, frères et sœurs. Celui qui parle contre un frère ou qui juge son frère parle contre la loi et juge la loi. Or, si tu juges la loi, tu ne la mets pas en pratique, mais tu t’en fais le juge. Un seul est législateur [et juge]: c'est celui qui peut sauver et perdre. Mais toi, qui es-tu pour juger ton prochain? A vous maintenant qui dites: «Aujourd'hui ou demain nous irons dans telle ville, nous y passerons une année, nous y ferons des affaires et nous gagnerons de l'argent», vous qui ne savez pas ce qui arrivera demain! En effet, qu’est-ce que votre vie? C’est une vapeur qui paraît pour un instant et qui disparaît ensuite. Vous devriez dire, au contraire: «Si Dieu le veut, nous vivrons et nous ferons ceci ou cela.» Mais en réalité, vous vous montrez fiers de vos fanfaronnades. Toute fierté de ce genre est mauvaise. Si donc quelqu’un sait faire ce qui est bien et ne le fait pas, il commet un péché. A vous maintenant, les riches! Pleurez et gémissez à cause des malheurs qui viendront sur vous! Vos richesses sont pourries et vos vêtements sont rongés par les mites. Votre or et votre argent sont rouillés, et leur rouille s'élèvera en témoignage contre vous et dévorera votre chair comme un feu. Vous avez amassé des trésors dans les derniers jours! Le salaire des ouvriers qui ont moissonné vos champs et dont vous les avez frustrés crie, et les cris des moissonneurs sont parvenus jusqu’aux oreilles du Seigneur de l’univers. Vous avez vécu sur la terre dans les plaisirs et dans le luxe, vous avez rassasié votre cœur [comme] le jour de la boucherie. Vous avez condamné, tué le juste sans qu’il vous résiste. Soyez donc patients, frères et sœurs, jusqu’au retour du Seigneur. Voyez le cultivateur: il attend le précieux fruit de la terre en faisant preuve de patience envers lui jusqu'à ce qu'il ait reçu les premières et les dernières pluies. Vous aussi, soyez patients, affermissez votre cœur, car le retour du Seigneur est proche. Ne vous plaignez pas les uns des autres, frères et sœurs, afin de ne pas être jugés. Voici que le juge se tient à la porte. Mes frères et sœurs, prenez pour modèles de patience dans la souffrance les prophètes qui ont parlé au nom du Seigneur. Nous disons heureux ceux qui persévèrent. Vous avez entendu parler de la persévérance de Job et vous avez vu la fin que le Seigneur lui a accordée, car le Seigneur est plein de tendresse et de compassion. Avant tout, mes frères et sœurs, ne jurez pas, que ce soit par le ciel, par la terre ou par une autre forme de serment. Mais que votre oui soit oui, et que votre non soit non, afin que vous ne tombiez pas sous le jugement. Quelqu'un parmi vous est-il dans la souffrance? Qu'il prie. Quelqu'un est-il dans la joie? Qu'il chante des cantiques. Quelqu'un parmi vous est-il malade? Qu'il appelle les anciens de l'Eglise et que les anciens prient pour lui en lui appliquant de l’huile au nom du Seigneur. La prière de la foi sauvera le malade et le Seigneur le relèvera. S'il a commis des péchés, le pardon lui sera accordé. Avouez-vous [donc] vos fautes les uns aux autres et priez les uns pour les autres afin d’être guéris. La prière du juste agit avec une grande force. Elie était un homme de la même nature que nous. Il a prié avec insistance pour qu'il ne pleuve pas et il n’est pas tombé de pluie sur la terre pendant 3 ans et 6 mois. Puis il a de nouveau prié, et le ciel a donné de la pluie et la terre a produit son fruit. Mes frères et sœurs, si quelqu'un parmi vous s'est égaré loin de la vérité et qu'un autre l'y ramène, sachez que celui qui ramènera un pécheur de la voie où il s'était égaré sauvera une âme de la mort et couvrira une foule de péchés. De la part de Pierre, apôtre de Jésus-Christ, à ceux qui sont étrangers et dispersés dans le Pont, la Galatie, la Cappadoce, l'Asie et la Bithynie. A vous qui avez été choisis conformément à la prescience de Dieu le Père et conduits à la sainteté par l'Esprit afin de devenir obéissants et d’être purifiés par le sang de Jésus-Christ: que la grâce et la paix vous soient multipliées! Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus-Christ! Conformément à sa grande bonté, il nous a fait naître de nouveau à travers la résurrection de Jésus-Christ pour une espérance vivante, pour un héritage qui ne peut ni se détruire, ni se souiller, ni perdre son éclat. Il vous est réservé dans le ciel, à vous qui êtes gardés par la puissance de Dieu, au moyen de la foi, pour le salut prêt à être révélé dans les derniers temps. C'est ce qui fait votre joie, même si maintenant, puisqu'il le faut, vous êtes pour un peu de temps attristés par diverses épreuves. Ainsi, la valeur éprouvée de votre foi – beaucoup plus précieuse que l'or, qui est périssable et que l’on soumet pourtant à l’épreuve du feu – aura pour résultat la louange, la gloire et l'honneur lorsque Jésus-Christ apparaîtra. Vous l'aimez sans l'avoir vu, vous croyez en lui sans le voir encore et vous vous réjouissez d'une joie indescriptible et glorieuse parce que vous obtenez le salut de votre âme pour prix de votre foi. Les prophètes qui ont parlé de la grâce qui vous était réservée ont fait de ce salut l'objet de leurs recherches et de leurs investigations. Ils cherchaient à découvrir l'époque et les circonstances indiquées par l'Esprit de Christ qui était en eux lorsqu’il attestait d'avance les souffrances du Messie et la gloire dont elles seraient suivies. Il leur a été révélé que ce n'était pas pour eux-mêmes, mais pour vous, qu'ils étaient au service de ce message. Les hommes qui vous ont prêché l'Evangile par le Saint-Esprit envoyé du ciel vous ont maintenant annoncé ce message, dans lequel les anges eux-mêmes désirent plonger leurs regards! C'est pourquoi, tenez votre intelligence en éveil, soyez sobres et mettez toute votre espérance dans la grâce qui vous sera apportée lorsque Jésus-Christ apparaîtra. En enfants obéissants, ne vous conformez pas aux désirs que vous aviez autrefois, quand vous étiez dans l'ignorance. Au contraire, puisque celui qui vous a appelés est saint, vous aussi soyez saints dans toute votre conduite. En effet, il est écrit: Vous serez saints car moi, je suis saint. Et si c’est comme à un Père que vous faites appel à celui qui juge chacun conformément à sa manière d’agir sans faire de favoritisme, conduisez-vous avec une crainte respectueuse pendant le temps de votre séjour sur la terre. Vous le savez en effet, ce n'est pas par des choses corruptibles comme l'argent ou l'or que vous avez été rachetés de la manière de vivre dépourvue de sens que vous avaient transmise vos ancêtres, mais par le sang précieux de Christ, qui s’est sacrifié comme un agneau sans défaut et sans tache. Prédestiné avant la création du monde, il a été révélé dans les derniers temps à cause de vous. Par lui, vous croyez en Dieu qui l'a ressuscité et lui a donné la gloire, de sorte que votre foi et votre espérance reposent sur Dieu. Vous avez purifié votre âme en obéissant [par l'Esprit] à la vérité pour avoir un amour fraternel sincère; aimez-vous donc ardemment les uns les autres d’un cœur pur. En effet, vous êtes nés de nouveau, non pas d’une semence corruptible, mais d’une semence incorruptible, grâce à la parole vivante et permanente de Dieu, car toute créature est comme l'herbe, et toute sa gloire comme la fleur des champs. L'herbe sèche et la fleur tombe, mais la parole du Seigneur subsiste éternellement. Cette parole est justement celle qui vous a été annoncée par l'Evangile. Débarrassez-vous donc de toute méchanceté et toute ruse, de l'hypocrisie, l'envie et toute médisance, et comme des enfants nouveau-nés désirez le lait pur de la parole. Ainsi, grâce à lui vous grandirez [pour le salut], si du moins vous avez goûté que le Seigneur est bon. Approchez-vous de Christ, la pierre vivante rejetée par les hommes mais choisie et précieuse devant Dieu, et vous-mêmes, en tant que pierres vivantes, laissez-vous édifier pour former une maison spirituelle, un groupe de prêtres saints, afin d'offrir des sacrifices spirituels que Dieu peut accepter par Jésus-Christ. En effet, il est dit dans l'Ecriture: Je mets dans Sion une pierre angulaire, choisie, précieuse. Celui qui croit en elle n'en aura jamais honte. Elle est donc précieuse pour vous qui croyez. Quant à ceux qui désobéissent, la pierre rejetée par ceux qui construisaient est devenue la pierre angulaire. Elle est aussi une pierre qui fait obstacle et un rocher propre à faire trébucher. Ils s'y heurtent parce qu'ils désobéissent à la parole, et c'est à cela qu'ils ont été destinés. Vous, au contraire, vous êtes un peuple choisi, des prêtres royaux, une nation sainte, un peuple racheté afin de proclamer les louanges de celui qui vous a appelés des ténèbres à sa merveilleuse lumière. Vous qui autrefois n'étiez pas un peuple, vous êtes maintenant le peuple de Dieu; vous qui n'aviez pas obtenu compassion, vous avez maintenant obtenu compassion. Bien-aimés, je vous encourage, en tant que résidents temporaires et étrangers sur la terre, à vous abstenir des désirs de votre nature propre qui font la guerre à l'âme. Ayez une bonne conduite au milieu des non-croyants, afin que, là même où ils vous calomnient comme si vous faisiez le mal, ils remarquent votre belle manière d’agir et rendent gloire à Dieu le jour où il interviendra. A cause du Seigneur, soumettez-vous à toutes les institutions établies parmi les hommes: soit au roi parce qu’il est au-dessus de tous, soit aux gouverneurs parce qu’ils sont envoyés par lui pour punir ceux qui font le mal et approuver ceux qui font le bien. En effet, c'est la volonté de Dieu qu'en pratiquant le bien vous réduisiez au silence l’ignorance des hommes dépourvus de bon sens. Comportez-vous en hommes libres, sans faire de la liberté un voile qui couvre la méchanceté mais en agissant au contraire comme des serviteurs de Dieu. Respectez chacun, aimez les frères et sœurs, craignez Dieu, honorez le roi. Serviteurs, soumettez-vous avec le plus grand respect à vos maîtres, non seulement à ceux qui font preuve de bonté et de douceur, mais aussi à ceux qui ont l’esprit pervers, car c'est une grâce de supporter des difficultés en souffrant injustement pour garder bonne conscience envers Dieu. En effet, quelle gloire y a-t-il à endurer de mauvais traitements si vous commettez des fautes? Mais si vous endurez la souffrance alors que vous faites ce qui est bien, c'est une grâce aux yeux de Dieu. De fait, c'est à cela que vous avez été appelés, parce que Christ aussi a souffert pour nous, vous laissant un exemple afin que vous suiviez ses traces, lui qui n'a pas commis de péché et dans la bouche duquel on n’a pas trouvé de tromperie, lui qui insulté ne rendait pas l'insulte, maltraité ne faisait pas de menaces mais s'en remettait à celui qui juge justement, lui qui a lui-même porté nos péchés dans son corps à la croix afin que, libérés du péché, nous vivions pour la justice. C’est par ses blessures que vous avez été guéris. Vous étiez en effet comme des brebis égarées, mais maintenant vous êtes retournés vers le berger et le protecteur de votre âme. Vous de même, femmes, soumettez-vous à votre mari. Ainsi, ceux qui refusent de croire à la parole pourront être gagnés sans parole par la conduite de leur femme, en observant votre manière de vivre pure et respectueuse: que votre parure ne soit pas une parure extérieure – cheveux tressés, ornements d'or ou vêtements élégants – mais plutôt celle intérieure et cachée du cœur, la pureté incorruptible d'un esprit doux et paisible, qui est d'une grande valeur devant Dieu. C'est ainsi que les femmes saintes qui espéraient en Dieu se paraient autrefois. Elles se soumettaient à leur mari comme Sara, qui a obéi à Abraham en l'appelant son seigneur. Vous êtes devenues ses filles en faisant ce qui est bien, sans vous laisser troubler par aucune crainte. Maris, vivez de même en montrant de la compréhension à votre femme, en tenant compte de sa nature plus délicate; montrez-lui de l’estime, car elle doit hériter avec vous de la grâce de la vie. Agissez ainsi afin que rien ne fasse obstacle à vos prières. Enfin, ayez tous les mêmes pensées et les mêmes sentiments, soyez pleins d'amour fraternel, de compassion, de bienveillance. Ne rendez pas le mal pour le mal, ni l’insulte pour l’insulte; bénissez au contraire. Vous le savez, c’est à cela que vous avez été appelés afin d'hériter de la bénédiction. Si quelqu'un, en effet, veut aimer la vie et voir des jours heureux, qu'il préserve sa langue du mal et ses lèvres des paroles trompeuses, qu'il se détourne du mal et fasse le bien, qu'il recherche la paix et la poursuive, car les yeux du Seigneur sont sur les justes et ses oreilles sont attentives à leur prière, mais il se tourne contre ceux qui font le mal. Qui vous fera du mal, si vous avez pour modèle ce qui est bien? D'ailleurs, même si vous deviez souffrir pour la justice, vous seriez heureux. N'ayez d'eux aucune crainte et ne soyez pas troublés, mais respectez dans votre cœur la sainteté de Dieu le Seigneur. Soyez toujours prêts à défendre l'espérance qui est en vous, devant tous ceux qui vous en demandent raison, [mais] faites-le avec douceur et respect, en gardant une bonne conscience, afin que là même où ils vous calomnient [comme si vous faisiez le mal], ceux qui critiquent votre bonne conduite en Christ soient couverts de honte. En effet, il vaut mieux souffrir, si telle est la volonté de Dieu, en faisant le bien qu'en faisant le mal. Christ aussi a souffert, et ce une fois pour toutes, pour les péchés. Lui le juste, il a souffert pour des injustes afin de vous conduire à Dieu. Il a souffert une mort humaine, mais il a été rendu à la vie par l'Esprit. C'est alors aussi qu'il est allé faire une proclamation aux esprits en prison, ceux-là mêmes qui avaient été rebelles autrefois, lorsque la patience de Dieu se prolongeait à l’époque de Noé, pendant la construction de l'arche. Un petit nombre de personnes, à savoir huit, sont entrées dans ce bateau et ont été sauvées à travers l'eau. C'était une figure: nous aussi maintenant, nous sommes sauvés par un baptême qui ne consiste pas dans la purification d’une impureté physique, mais dans l'engagement d'une bonne conscience envers Dieu. Il nous sauve à travers la résurrection de Jésus-Christ qui est monté au ciel, a reçu la soumission des anges, des autorités et des puissances et se trouve à la droite de Dieu. Ainsi donc, puisque Christ a souffert [pour nous] dans son corps, vous aussi armez-vous de la même pensée: celui qui a souffert dans son corps en a fini avec le péché afin de ne plus vivre en suivant les désirs des hommes, mais la volonté de Dieu, pendant le temps qu’il lui reste à vivre ici-bas. C'est déjà bien suffisant d'avoir par le passé accompli la volonté des non-croyants en marchant dans les désordres, les convoitises, l’ivrognerie, les orgies et autres beuveries ainsi que dans les idolâtries criminelles. Aussi trouvent-ils étrange que vous ne vous précipitiez plus avec eux dans le même débordement de débauche, et ils vous calomnient. Ils rendront des comptes à celui qui est prêt à juger les vivants et les morts. En effet, l'Evangile a aussi été annoncé aux morts afin qu'après avoir été jugés comme tous les hommes ici-bas ils vivent selon Dieu par l'Esprit. La fin de toutes choses est proche. Soyez donc sages et sobres afin de vous livrer à la prière. Avant tout, ayez un amour ardent les uns pour les autres, car l'amour couvrira une foule de péchés. Exercez l'hospitalité les uns envers les autres sans murmurer. Comme de bons intendants des diverses grâces de Dieu, mettez chacun au service des autres le don que vous avez reçu. Si quelqu'un parle, qu’il annonce les paroles révélées de Dieu; si quelqu'un accomplit un service, qu’il le fasse avec la force que Dieu communique, afin qu'en tout Dieu reçoive la gloire qui lui est due à travers Jésus-Christ. C’est à lui qu’appartiennent la gloire et la puissance, aux siècles des siècles. Amen! Mes bien-aimés, ne soyez pas surpris de la fournaise qui sévit parmi vous pour vous éprouver, comme s'il vous arrivait quelque chose d'étrange. Réjouissez-vous, au contraire, de la part que vous prenez aux souffrances de Christ, afin d’être aussi dans la joie et dans l'allégresse lorsque sa gloire sera dévoilée. Si vous êtes insultés à cause du nom de Christ, vous êtes heureux, parce que l'Esprit de gloire, l'Esprit de Dieu, repose sur vous. [Eux, ils blasphèment l'Esprit, tandis que vous, vous lui rendez gloire.] Que personne parmi vous n’ait à souffrir pour avoir tué, volé, fait le mal ou pour s’être mêlé des affaires d'autrui. Mais si quelqu'un souffre parce qu’il est chrétien, qu'il n'en ait pas honte. Au contraire, qu'il rende gloire à Dieu dans cette situation. En effet, c'est le moment où le jugement commence, et il commence par la maison de Dieu. Or, si c'est par nous qu'il débute, quelle sera la fin de ceux qui n'obéissent pas à l'Evangile de Dieu? Et si le juste est sauvé avec peine, que deviendront l'impie et le pécheur? Ainsi, que ceux qui souffrent selon la volonté de Dieu s’en remettent à lui comme au fidèle Créateur, en faisant ce qui est bien. Voici [donc] les recommandations que j’adresse à ceux qui sont anciens parmi vous, moi qui suis ancien comme eux, témoin des souffrances de Christ et participant de la gloire qui doit être révélée: prenez soin du troupeau de Dieu qui est sous votre garde [en veillant sur lui] non par contrainte, mais de bon gré, [selon Dieu]. Faites-le non par recherche d’un gain, mais avec dévouement, non en dominant sur ceux qui vous sont confiés, mais en étant les modèles du troupeau. Ainsi, lorsque le souverain berger apparaîtra, vous recevrez la couronne de gloire qui ne perd jamais son éclat. De même, vous qui êtes jeunes, soumettez-vous aux anciens. Et vous soumettant tous les uns aux autres, revêtez-vous d'humilité, car Dieu s’oppose aux orgueilleux, mais il fait grâce aux humbles. Humiliez-vous donc sous la puissante main de Dieu, afin qu'il vous élève au moment voulu. Déchargez-vous sur lui de tous vos soucis, car lui-même prend soin de vous. Soyez sobres, restez vigilants: votre adversaire, le diable, rôde comme un lion rugissant, cherchant qui dévorer. Résistez-lui avec une foi inébranlable, sachant que les mêmes souffrances sont imposées à vos frères et sœurs dans le monde. Le Dieu de toute grâce vous a appelés en [Jésus-]Christ à sa gloire éternelle. Après que vous aurez souffert un peu de temps, il vous rétablira lui-même, vous affermira, vous fortifiera, vous rendra inébranlables. A lui soient [la gloire et] la puissance aux siècles des siècles! Amen! C'est par Silvain, qui est à mes yeux un frère fidèle, que je vous ai écrit ces quelques mots pour vous encourager et pour vous attester que c’est bien à la véritable grâce de Dieu que vous êtes attachés. Ceux qui ont été choisis comme vous et sont à Babylone vous saluent, ainsi que Marc, mon fils. Saluez-vous les uns les autres par un baiser plein d’amour. Que la paix soit avec vous tous qui êtes en [Jésus-]Christ! De la part de Simon Pierre, serviteur et apôtre de Jésus-Christ, à ceux qui ont reçu, par la justice de notre Dieu et Sauveur Jésus-Christ, une foi du même prix que la nôtre: que la grâce et la paix vous soient multipliées par la connaissance de Dieu et de Jésus notre Seigneur! Sa divine puissance nous a donné tout ce qui est nécessaire à la vie et à la piété en nous faisant connaître celui qui nous a appelés par sa [propre] gloire et par sa force. Celles-ci nous assurent les plus grandes et les plus précieuses promesses. Ainsi, grâce à elles, vous pouvez fuir la corruption qui existe dans le monde par la convoitise et devenir participants de la nature divine. Pour cette raison même, faites tous vos efforts afin d’ajouter à votre foi la qualité morale, à la qualité morale la connaissance, à la connaissance la maîtrise de soi, à la maîtrise de soi la persévérance, à la persévérance la piété, à la piété l'amitié fraternelle, à l'amitié fraternelle l'amour. En effet, si ces qualités sont en vous et se développent, elles ne vous laissent pas inactifs ni stériles pour la connaissance de notre Seigneur Jésus-Christ. Quant à celui qui ne possède pas ces qualités, il est aveuglé par sa myopie: il oublie qu’il a été purifié de ses anciens péchés. C'est pourquoi, frères et sœurs, appliquez-vous d'autant plus à affermir l’appel et le choix dont vous avez été l’objet, car si vous faites cela, vous ne trébucherez jamais. C'est ainsi en effet que l'entrée dans le royaume éternel de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ vous sera largement accordée. Voilà pourquoi je prendrai soin de toujours vous rappeler ces choses, bien que vous les connaissiez déjà et que vous soyez affermis dans la vérité présente. Oui, j'estime juste de vous tenir en éveil par mes rappels aussi longtemps que je suis dans cette tente, car je sais que je quitterai bientôt ce corps, comme notre Seigneur Jésus-Christ me l'a fait connaître. Mais je ferai en sorte qu'après mon départ vous puissiez en toute occasion vous souvenir de ces enseignements. En effet, ce n'est pas en suivant des fables habilement conçues que nous vous avons fait connaître la puissante venue de notre Seigneur Jésus-Christ, mais c'est après avoir vu sa majesté de nos propres yeux. Oui, il a reçu de Dieu le Père honneur et gloire quand la gloire magnifique lui a fait entendre une voix qui disait: «Celui-ci est mon Fils bien-aimé, qui a toute mon approbation.» Cette voix, nous l’avons nous-mêmes entendue venir du ciel lorsque nous étions avec lui sur la sainte montagne, et nous considérons comme d'autant plus certaine la parole des prophètes. Vous faites bien de lui prêter attention comme à une lampe qui brille dans un lieu obscur jusqu'à ce que le jour commence à poindre et que l'étoile du matin se lève dans votre cœur. Sachez avant tout qu'aucune prophétie de l'Ecriture n’est une affaire d’interprétation personnelle, car ce n'est jamais par une volonté d'homme qu'une prophétie a été apportée, mais c'est poussés par le Saint-Esprit que des hommes ont parlé de la part de Dieu. Cependant, il y a eu parmi le peuple de prétendus prophètes; de même, il y aura parmi vous de prétendus enseignants. Ils introduiront sournoisement des doctrines qui conduisent à la perdition, allant jusqu’à renier le maître qui les a rachetés, et ils attireront ainsi sur eux une ruine soudaine. Beaucoup les suivront dans leur immoralité, et la voie de la vérité sera calomniée à cause d'eux. Dans leur soif de posséder, ils vous exploiteront avec des paroles trompeuses, mais leur condamnation menace depuis longtemps et leur ruine ne tardera pas. En effet, Dieu n'a pas épargné les anges qui ont péché, mais il les a précipités et enchaînés dans l'abîme, là où règnent les ténèbres, pour qu’ils y soient gardés en vue du jugement. Il n'a pas épargné non plus l'ancien monde, bien qu’il ait sauvé huit personnes dont Noé, ce prédicateur de la justice, lorsqu'il a fait venir le déluge sur un monde impie. Par ailleurs, il a condamné [à la destruction] et réduit en cendres les villes de Sodome et de Gomorrhe pour les donner en exemple à ceux qui par la suite vivraient dans l’impiété, et il a délivré Lot le juste, qui était profondément attristé de la conduite immorale de ces hommes débauchés. – Ce juste, qui habitait au milieu d’eux, tourmentait en effet jour après jour son âme juste à cause de ce qu’il voyait et entendait de leurs agissements criminels. – Ainsi donc, le Seigneur sait délivrer de l'épreuve les hommes pieux et garder les injustes pour le jour du jugement où ils seront punis. C’est le cas notamment de ceux qui, dans un désir d’impureté, courent après les plaisirs de la chair et méprisent toute autorité. Présomptueux et arrogants, ils ne craignent pas d'insulter les êtres glorieux, alors que les anges, pourtant supérieurs en force et en puissance, ne portent pas de jugement insultant contre eux devant le Seigneur. Mais eux, pareils à des animaux dépourvus de raison qui sont destinés à être capturés et abattus, ils calomnient ce qu'ils ignorent; ils mourront aussi comme des bêtes et recevront alors le salaire de leur injustice, eux qui trouvent leur plaisir à se livrer à la débauche en plein jour. Hommes pervers et souillés, ils se délectent de leurs tromperies quand ils prennent part à vos festins. Les yeux pleins d'adultère et jamais rassasiés de péchés, ils prennent au piège les personnes mal affermies; ils ont le cœur entraîné par l’exercice à la soif de posséder, et ce sont des enfants de malédiction. Ils ont quitté le droit chemin et se sont égarés en suivant la voie de Balaam, le fils de Béor, qui a aimé recevoir un salaire pour son injustice. Il a cependant été repris pour sa violation des règles: une ânesse muette a fait entendre une voix humaine et s’est opposée à la folie du prophète. Ces gens-là sont des sources sans eau, des nuages poussés par la tempête; l'obscurité des ténèbres leur est réservée [pour l'éternité]. Avec de grands discours pleins de vide, ils prennent au piège des plaisirs de la chair, de leurs débauches, ceux qui ont en réalité échappé aux hommes vivant dans l'égarement. Ils leur promettent la liberté alors qu'ils sont eux-mêmes esclaves de la corruption, puisque chacun est esclave de ce qui l’a dominé. En effet si, après avoir échappé aux souillures du monde par la connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ, ils se laissent reprendre et dominer par elles, leur dernière condition est pire que la première. Il aurait mieux valu pour eux ne pas connaître la voie de la justice plutôt que de la connaître et de se détourner ensuite du saint commandement qui leur avait été donné. Il leur est arrivé ce que disent avec raison les proverbes: Le chien est retourné à ce qu'il avait vomi et: «La truie à peine lavée s'est vautrée dans le bourbier.» Bien-aimés, voici déjà la deuxième lettre que je vous écris. Dans l'une et dans l'autre je fais appel à vos souvenirs pour éveiller en vous une saine intelligence, afin que vous vous rappeliez les paroles prononcées autrefois par les saints prophètes ainsi que le commandement du Seigneur et Sauveur enseigné par vos apôtres. Sachez avant tout que *dans les derniers jours viendront des moqueurs [pleins de raillerie]. Ces hommes vivront en suivant leurs propres désirs et diront: «Où est la promesse de son retour? En effet, depuis que nos ancêtres sont morts, tout reste dans le même état qu’au début de la création.» De fait, ils veulent ignorer que des cieux ont existé autrefois par la parole de Dieu, ainsi qu'une terre tirée des eaux et au milieu d’elles. Ils oublient volontairement que le monde d'alors a disparu de la même manière, submergé par l'eau. Or, par la parole de Dieu, le ciel et la terre actuels sont gardés pour le feu, réservés pour le jour du jugement et de la perdition des hommes impies. Mais s’il y a une chose, bien-aimés, que vous ne devez pas oublier, c'est qu’aux yeux du Seigneur un jour est comme 1000 ans et 1000 ans sont comme un jour. Le Seigneur ne tarde pas dans l'accomplissement de la promesse, comme certains le pensent; au contraire, il fait preuve de patience envers nous, voulant qu’aucun ne périsse mais que tous parviennent à la repentance. Le jour du Seigneur viendra comme un voleur [dans la nuit]. Ce jour-là, le ciel disparaîtra avec fracas, les éléments embrasés se désagrégeront et la terre avec les œuvres qu'elle contient sera brûlée. Puisque tout notre monde doit être dissous, combien votre conduite et votre piété doivent-elles être saintes! Attendez et hâtez la venue du jour de Dieu, jour où le ciel enflammé se désagrégera et où les éléments embrasés fondront. Mais nous attendons, conformément à sa promesse, un nouveau ciel et une nouvelle terre où la justice habitera. C'est pourquoi, bien-aimés, dans cette attente, faites tous vos efforts pour qu'il vous trouve sans tache et irréprochables dans la paix. Considérez bien que la patience de notre Seigneur est votre salut. Notre bien-aimé frère Paul vous l'a aussi écrit, conformément à la sagesse qui lui a été donnée. C'est ce qu'il fait dans toutes les lettres où il parle de ces choses; il s'y trouve certes des points difficiles à comprendre, et les personnes ignorantes et mal affermies en tordent le sens, comme elles le font des autres Ecritures, pour leur propre ruine. Bien-aimés, vous voilà avertis. Tenez-vous donc sur vos gardes de peur qu’entraînés par l'égarement des impies vous ne perdiez la ferme position qui est la vôtre. Mais grandissez dans la grâce et dans la connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ. A lui soit la gloire, maintenant et pour l'éternité! Amen! Ce qui était dès le commencement, ce que nous avons entendu, ce que nous avons vu de nos yeux, ce que nous avons contemplé et que nos mains ont touché concernant la parole de la vie, nous vous l’annonçons. La vie, en effet, s’est manifestée; nous l'avons vue, nous en sommes témoins et nous vous l’annonçons, cette vie éternelle qui était auprès du Père et qui s’est manifestée à nous. Ce que nous avons vu et entendu, nous vous l'annonçons [à vous aussi] afin que vous aussi, vous soyez en communion avec nous. Or, c’est avec le Père et avec son Fils Jésus-Christ que nous sommes en communion, et nous vous écrivons cela afin que notre joie soit complète. Voici le message que nous avons entendu de lui et que nous vous annonçons: Dieu est lumière et il n'y a pas de ténèbres en lui. Si nous disons que nous sommes en communion avec lui tout en marchant dans les ténèbres, nous mentons et nous ne mettons pas la vérité en pratique. Mais si nous marchons dans la lumière, tout comme Dieu lui-même est dans la lumière, nous sommes en communion les uns avec les autres et le sang de Jésus[-Christ] son Fils nous purifie de tout péché. Si nous disons que nous n’avons pas de péché, nous nous trompons nous-mêmes et la vérité n'est pas en nous. Si nous reconnaissons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les pardonner et pour nous purifier de tout mal. Si nous disons que nous n’avons pas péché, nous faisons de Dieu un menteur, et sa parole n'est pas en nous. Mes petits enfants, je vous écris cela afin que vous ne péchiez pas. Mais si quelqu'un a péché, nous avons un défenseur auprès du Père, Jésus-Christ le juste. Il est lui-même la victime expiatoire pour nos péchés, et non seulement pour les nôtres, mais aussi pour ceux du monde entier. Si nous gardons les commandements de Christ, nous savons par là que nous l'avons connu. Celui qui prétend l’avoir connu alors qu’il ne garde pas ses commandements est un menteur, et la vérité n'est pas en lui. Mais l'amour de Dieu est vraiment parfait en celui qui garde sa parole: c'est à cela que nous reconnaissons que nous sommes en lui. Celui qui affirme demeurer en Christ doit aussi vivre comme il a lui-même vécu. Frères et sœurs, ce n'est pas un commandement nouveau que je vous écris, mais un commandement ancien, celui que vous avez reçu depuis le début. Ce commandement ancien, c’est la parole que vous avez entendue [dès le commencement]. Toutefois, c'est aussi un commandement nouveau que je vous écris; sa nouveauté se vérifie en lui et en vous, car les ténèbres se dissipent et la vraie lumière brille déjà. Celui qui prétend être dans la lumière tout en détestant son frère est encore dans les ténèbres. Celui qui aime son frère reste dans la lumière, et il n'y a en lui rien qui puisse le faire trébucher. En revanche, celui qui déteste son frère est dans les ténèbres; il marche dans les ténèbres, sans savoir où il va, parce que les ténèbres ont aveuglé ses yeux. Je vous écris, petits enfants, parce que vos péchés vous sont pardonnés à cause de son nom. Je vous écris, pères, parce que vous connaissez celui qui est dès le commencement. Je vous écris, jeunes gens, parce que vous avez vaincu le mauvais. Je vous écris, petits enfants, parce que vous connaissez le Père. Je vous ai écrit, pères, parce que vous connaissez celui qui est dès le commencement. Je vous ai écrit, jeunes gens, parce que vous êtes forts, que la parole de Dieu demeure en vous et que vous avez vaincu le mauvais. N'aimez pas le monde ni ce qui est dans le monde. Si quelqu'un aime le monde, l'amour du Père n'est pas en lui. En effet, tout ce qui est dans le monde – la convoitise qui est dans l’homme, la convoitise des yeux et l’orgueil dû aux richesses – vient non du Père, mais du monde. Or le monde passe, sa convoitise aussi, mais celui qui fait la volonté de Dieu demeure éternellement. Petits enfants, c'est la dernière heure. Vous avez appris que l'Antichrist vient. Or, déjà maintenant, il y a plusieurs antichrists; par là nous reconnaissons que c'est la dernière heure. Ils sont sortis du milieu de nous, mais ils n'étaient pas des nôtres, car s'ils avaient été des nôtres, ils seraient restés avec nous. Mais cela est arrivé afin qu'il soit bien clair que tous ne sont pas des nôtres. Quant à vous, vous avez l'onction donnée par celui qui est saint et vous avez toute connaissance. Si je vous ai écrit, ce n’est pas parce que vous ignorez la vérité, mais parce que vous la connaissez et qu'aucun mensonge ne provient de la vérité. Qui est menteur? N’est-ce pas celui qui nie que Jésus est le Messie? Tel est l'Antichrist, celui qui nie le Père et le Fils. Si quelqu’un nie le Fils, il n'a pas non plus le Père; [celui qui se déclare publiquement pour le Fils a aussi le Père.] Pour votre part, retenez [donc] ce que vous avez entendu dès le commencement. Si ce que vous avez entendu depuis le début demeure en vous, vous demeurerez vous aussi dans le Fils et dans le Père. Et voici ce qu’il nous a lui-même promis: c’est la vie éternelle. Je vous ai écrit cela par rapport à ceux qui vous égarent. Quant à vous, l'onction que vous avez reçue de Christ demeure en vous et vous n'avez pas besoin qu'on vous enseigne. Au contraire, puisque la même onction vous enseigne sur toute chose, qu'elle est véridique et dépourvue de mensonge, vous demeurerez en lui comme elle vous l’a appris. Et maintenant, petits enfants, demeurez en lui. Ainsi, nous aurons de l'assurance lorsqu'il apparaîtra, nous n’aurons pas la honte d’être loin de lui lors de son retour. Si vous savez qu’il est juste, reconnaissez que toute personne qui pratique la justice est [aussi] née de lui. Voyez quel amour le Père nous a témoigné pour que nous soyons appelés enfants de Dieu! [Et nous le sommes!] Si le monde ne vous connaît pas, c'est qu'il ne l'a pas connu, lui. Bien-aimés, nous sommes maintenant enfants de Dieu, et ce que nous serons un jour n'a pas encore été révélé. [Mais] nous savons que, lorsque Christ apparaîtra, nous serons semblables à lui parce que nous le verrons tel qu'il est. Toute personne qui possède cette espérance en lui se purifie comme lui-même est pur. Tous ceux qui pratiquent le péché violent la loi, puisque le péché, c’est la violation de la loi. Or, vous le savez, Jésus est apparu pour enlever nos péchés et il n'y a pas de péché en lui. Ceux qui demeurent en lui ne pèchent pas; si quelqu’un pèche, il ne l'a pas vu et ne l'a pas connu. Petits enfants, que personne ne vous égare. Celui qui pratique la justice est juste comme Christ lui-même est juste. Celui qui pratique le péché est du diable, car le diable pèche dès le commencement. Or, c’est pour détruire les œuvres du diable que le Fils de Dieu est apparu. Quiconque est né de Dieu ne pratique pas le péché, parce que la semence de Dieu demeure en lui et il ne peut pas pécher, parce qu'il est né de Dieu. C'est à cela que l’on reconnaît les enfants de Dieu et les enfants du diable: celui qui ne pratique pas la justice n'est pas de Dieu, tout comme celui qui n'aime pas son frère. En effet, le message qui vous a été annoncé et que vous avez entendu dès le commencement, c'est que nous devons nous aimer les uns les autres. N’imitons pas Caïn: il était du mal et il a tué son frère. Et pourquoi l’a-t-il tué? Parce que sa manière d’agir était mauvaise tandis que celle de son frère était juste. Ne vous étonnez pas, mes frères et sœurs, si le monde vous déteste. Quant à nous, nous savons que nous sommes passés de la mort à la vie parce que nous aimons les frères et sœurs. Celui qui n'aime pas [son frère] reste dans la mort. Tout homme qui déteste son frère est un meurtrier, et vous savez qu'aucun meurtrier n'a la vie éternelle en lui. Voici comment nous avons connu l'amour: Christ a donné sa vie pour nous; nous aussi, nous devons donner notre vie pour les frères et sœurs. Si quelqu’un qui possède les biens de ce monde voit son frère dans le besoin et lui ferme son cœur, comment l'amour de Dieu peut-il demeurer en lui? Petits enfants, n'aimons pas en paroles et avec la langue, mais en actes et avec vérité. Par là nous saurons que nous sommes de la vérité et nous rassurerons notre cœur devant lui. En effet, même si notre cœur nous condamne, Dieu est plus grand que notre cœur et il connaît tout. Bien-aimés, si notre cœur ne nous condamne pas, nous avons de l'assurance devant Dieu. Quoi que nous demandions, nous le recevons de lui, parce que nous gardons ses commandements et faisons ce qui lui est agréable. Et voici quel est son commandement: c’est que nous croyions au nom de son Fils Jésus-Christ et que nous nous aimions les uns les autres, comme il [nous] l’a ordonné. Celui qui garde ses commandements demeure en Dieu et Dieu demeure en lui; et nous reconnaissons qu'il demeure en nous à l'Esprit qu'il nous a donné. Bien-aimés, ne vous fiez pas à tout esprit mais mettez les esprits à l’épreuve pour savoir s'ils sont de Dieu, car plusieurs prétendus prophètes sont venus dans le monde. Voici comment identifier l'Esprit de Dieu: tout esprit qui reconnaît que Jésus est le Messie venu en homme est de Dieu. Et si un esprit ne reconnaît pas que Jésus est le Messie venu en homme, il n'est pas de Dieu: c'est l’esprit de l'Antichrist. Vous avez appris sa venue, et maintenant déjà il est dans le monde. Vous, petits enfants, vous êtes de Dieu et vous avez vaincu ces prétendus prophètes parce que celui qui est en vous est plus grand que celui qui est dans le monde. Eux, ils sont du monde; voilà pourquoi ils parlent d’après le monde et le monde les écoute. Nous, nous sommes de Dieu; celui qui connaît Dieu nous écoute, celui qui n'est pas de Dieu ne nous écoute pas. C'est ainsi que nous identifions l'Esprit de la vérité et l'esprit de l'erreur. Bien-aimés, aimons-nous les uns les autres, car l'amour vient de Dieu, et toute personne qui aime est née de Dieu et connaît Dieu. Celui qui n'aime pas n'a pas connu Dieu, car Dieu est amour. Voici comment l'amour de Dieu s’est manifesté envers nous: Dieu a envoyé son Fils unique dans le monde afin que par lui nous ayons la vie. Et cet amour consiste non pas dans le fait que nous, nous avons aimé Dieu, mais dans le fait que lui nous a aimés et a envoyé son Fils comme victime expiatoire pour nos péchés. Bien-aimés, puisque Dieu nous a tant aimés, nous devons nous aussi nous aimer les uns les autres. Personne n'a jamais vu Dieu. Si nous nous aimons les uns les autres, Dieu demeure en nous et son amour est parfait en nous. Nous reconnaissons que nous demeurons en lui et qu'il demeure en nous au fait qu’il nous a donné de son Esprit. Et nous, nous avons vu et nous attestons que le Père a envoyé le Fils comme Sauveur du monde. Celui qui déclare publiquement que Jésus est le Fils de Dieu, Dieu demeure en lui et lui en Dieu. Or nous, nous avons connu l'amour que Dieu a pour nous et nous y avons cru. Dieu est amour et celui qui demeure dans l'amour demeure en Dieu, et Dieu demeure en lui. C’est en cela que l'amour est parfait en nous, de sorte que nous aurons de l'assurance le jour du jugement parce que nous sommes dans ce monde tels que lui, il est. Il n’y a pas de peur dans l'amour; au contraire, l'amour parfait chasse la peur, car la peur implique une punition. Celui qui éprouve de la peur n'est pas parfait dans l'amour. Quant à nous, nous [l']aimons parce qu'il nous a aimés le premier. Si quelqu'un dit: «J’aime Dieu», alors qu'il déteste son frère, c'est un menteur. En effet, si quelqu’un n'aime pas son frère qu'il voit, comment peut-il aimer Dieu qu'il ne voit pas? Or, voici le commandement que nous avons reçu de lui: celui qui aime Dieu doit aussi aimer son frère. Quiconque croit que Jésus est le Messie est né de Dieu, et si quelqu’un aime un père, il aime aussi son enfant. Nous reconnaissons que nous aimons les enfants de Dieu au fait que nous aimons Dieu et respectons ses commandements. En effet, l’amour envers Dieu consiste à respecter ses commandements. Or, ses commandements ne représentent pas un fardeau, puisque tout ce qui est né de Dieu remporte la victoire contre le monde, et la victoire qui a triomphé du monde, c'est votre foi. Qui est victorieux du monde? N’est-ce pas celui qui croit que Jésus est le Fils de Dieu? C'est lui, Jésus-Christ, qui est venu à travers l'eau et le sang; non avec l'eau seulement, mais avec l'eau et le sang. Et c'est l'Esprit qui en rend témoignage, parce que l'Esprit est la vérité. Ainsi, ils sont trois à rendre témoignage: l'Esprit, l'eau et le sang, et les trois sont d'accord. Si nous recevons le témoignage des hommes, reconnaissons que le témoignage de Dieu est plus grand car c’est le témoignage de Dieu, celui qu'il a rendu à propos de son Fils. Celui qui croit au Fils de Dieu possède ce témoignage en lui-même; celui qui ne croit pas Dieu fait de lui un menteur, puisqu'il ne croit pas au témoignage que Dieu a rendu au sujet de son Fils. Or, voici ce témoignage: Dieu nous a donné la vie éternelle, et cette vie est dans son Fils. Celui qui a le Fils a la vie, celui qui n'a pas le Fils de Dieu n'a pas la vie. Je vous ai écrit cela, à vous qui croyez au nom du Fils de Dieu, afin que vous sachiez que vous avez la vie éternelle [et que vous continuiez à croire au nom du Fils de Dieu]. Nous avons auprès de lui cette assurance: si nous demandons quelque chose conformément à sa volonté, il nous écoute. Et si nous savons qu'il nous écoute, quelle que soit notre demande, nous savons que nous possédons ce que nous lui avons demandé. Si quelqu'un voit son frère commettre un péché qui ne mène pas à la mort, qu'il prie, et Dieu donnera la vie à ce frère; je parle ici de ceux qui commettent un péché ne conduisant pas à la mort. Il y a un péché qui mène à la mort, et ce n'est pas pour ce péché-là que je dis de prier. Toute injustice est un péché, mais tous les péchés ne conduisent pas jusqu’à la mort. Nous savons que, si quelqu’un est né de Dieu, il ne pèche pas. Au contraire, celui qui est né de Dieu se garde lui-même et le mauvais ne le touche pas. Nous savons que nous sommes de Dieu et que le monde entier est sous la puissance du mal, mais nous savons aussi que le Fils de Dieu est venu et nous a donné l'intelligence pour connaître le vrai Dieu; et nous sommes unis au vrai Dieu si nous sommes unis à son Fils Jésus-Christ. C'est lui qui est le vrai Dieu et la vie éternelle. Petits enfants, gardez-vous des idoles! De la part de l’ancien à la dame qui a été choisie et à ses enfants que j'aime dans la vérité. Et ce n'est pas moi seulement qui les aime, mais aussi tous ceux qui ont connu la vérité. Nous vous aimons à cause de la vérité qui demeure en nous et qui sera avec nous pour l'éternité. Oui, la grâce, la compassion et la paix seront avec nous dans la vérité et l'amour. Elles viennent de Dieu le Père et [du Seigneur] Jésus-Christ, le Fils du Père. J'ai éprouvé une très grande joie à rencontrer quelques-uns de tes enfants qui marchent dans la vérité, conformément au commandement que nous avons reçu du Père. Et maintenant, voici ce que je te demande, chère dame: c'est que nous nous aimions les uns les autres. Ce n’est pas un commandement nouveau que je t’écris, mais celui que nous avons reçu dès le commencement. Or l'amour consiste à vivre conformément à ses commandements. Tel est le commandement dans lequel vous devez marcher, comme vous l'avez appris depuis le début. En effet, de nombreux imposteurs sont venus dans le monde; ils ne reconnaissent pas que Jésus est le Messie venu en homme. Voilà ce qui caractérise l’imposteur et l'Antichrist. Faites attention à vous-mêmes. Ainsi nous ne perdrons pas le fruit de notre travail mais recevrons une pleine récompense. Quiconque s’écarte de ce chemin et ne demeure pas dans l'enseignement de Christ n'a pas Dieu; celui qui demeure dans l'enseignement [de Christ] a le Père et le Fils. Si quelqu'un vient chez vous et n'apporte pas cet enseignement, ne le prenez pas chez vous et ne le saluez pas, car celui qui le salue s’associe à ses mauvaises œuvres. J'ai beaucoup de choses à vous écrire, mais je n'ai pas voulu le faire avec le papier et l'encre. J'espère venir chez vous et vous parler de vive voix afin que notre joie soit complète. Les enfants de ta sœur, choisie elle aussi, te saluent. De la part de l'ancien au bien-aimé Gaïus que j'aime dans la vérité. Bien-aimé, je souhaite que tu prospères à tout point de vue et sois en bonne santé, à l’image de ton âme. J'ai en effet éprouvé une très grande joie lorsque des frères sont arrivés et ont rendu témoignage de ta sincérité, de la manière dont tu marches dans la vérité. Je n’ai pas de plus grande joie que d'apprendre que mes enfants marchent dans la vérité. Bien-aimé, tu agis avec fidélité dans ce que tu fais pour les frères, notamment pour des frères étrangers. Ils ont du reste rendu témoignage à ton amour devant l'Eglise. Tu feras bien de les aider d'une manière digne de Dieu dans leur voyage, car c'est pour le nom de Jésus-Christ qu'ils sont partis, sans rien recevoir des non-croyants. Nous devons donc accueillir de tels hommes afin de travailler avec eux pour la vérité. J'ai écrit [quelques mots] à l'Eglise, mais Diotrèphe, qui aime être le premier parmi eux, ne nous accueille pas. C'est pourquoi, si je viens, je rappellerai les actes qu'il commet en bavardant contre nous de façon malveillante. Non content de cela, il n’accueille pas les frères, et ceux qui voudraient le faire, il les en empêche et les chasse de l'Eglise. Bien-aimé, n'imite pas le mal, mais le bien. Celui qui fait le bien est de Dieu; celui qui fait le mal n'a pas vu Dieu. Quant à Démétrius, tous lui rendent un bon témoignage, et la vérité elle-même témoigne pour lui. Nous aussi, nous lui rendons témoignage, et tu sais que notre témoignage est vrai. J'aurais beaucoup de choses à [t']écrire, mais je ne veux pas le faire avec l'encre et la plume. J'espère te voir très bientôt, et nous parlerons de vive voix. Que la paix soit avec toi! Les amis te saluent. Salue les amis, chacun en particulier. De la part de Jude, serviteur de Jésus-Christ et frère de Jacques, à ceux qui ont été appelés, qui sont saints en Dieu le Père et gardés pour Jésus-Christ: que la compassion, la paix et l'amour vous soient multipliés! Bien-aimés, alors que j’avais le vif désir de vous écrire au sujet du salut qui nous est commun, j’ai été contraint de vous envoyer cette lettre afin de vous encourager à combattre pour la foi transmise aux saints une fois pour toutes. Il s'est en effet glissé parmi vous certains hommes dont la condamnation est écrite depuis longtemps. Ces impies transforment la grâce de notre Dieu en débauche et renient Dieu, le seul maître, et notre Seigneur Jésus-Christ. Je veux vous rappeler – à vous qui le savez bien – que le Seigneur, après avoir sauvé le peuple en le faisant sortir d'Egypte, a fait ensuite mourir ceux qui s’étaient montrés incrédules. Quant aux anges qui n'ont pas conservé leur rang mais ont abandonné leur demeure propre, il les a enchaînés éternellement dans les ténèbres pour le jugement du grand jour. De même, Sodome et Gomorrhe et les villes voisines, qui se sont livrées comme eux à l’immoralité sexuelle et à des relations contre nature, sont données en exemple et subissent la peine d'un feu éternel. Malgré cela, ces hommes adoptent une attitude semblable: entraînés par leurs rêveries, ils souillent leur corps, rejettent toute autorité et insultent les êtres glorieux. Or, lorsqu'il discutait avec le diable et lui disputait le corps de Moïse, l'archange Michel n'a pas osé porter de jugement insultant contre lui mais a dit: «Que le Seigneur te punisse!» Eux, par contre, parlent d’une manière insultante de ce qu'ils ne connaissent pas et se détruisent par tout ce qu'ils savent d’instinct, comme des bêtes sans raison. Malheur à eux, car ils ont suivi la voie de Caïn, ils se sont jetés pour un salaire dans l'égarement de Balaam, ils se sont perdus en se révoltant comme Koré. Ce sont des écueils dans vos agapes, où ils festoient sans scrupule et ne prennent soin que d’eux-mêmes. Ce sont des nuages sans eau emportés par les vents, des arbres d'automne sans fruits, deux fois morts, déracinés, des vagues furieuses de la mer qui rejettent l'écume de leurs impuretés, des astres errants auxquels l'obscurité des ténèbres est réservée pour l'éternité. C'est aussi pour eux qu'Hénoc, le septième depuis Adam, a prophétisé en ces termes: «Voici que le Seigneur est venu avec ses saintes troupes pour exercer un jugement contre tous et pour faire rendre compte à tous les impies [qui sont parmi eux] de tous les actes d'impiété qu'ils ont commis et de toutes les paroles dures qu’en pécheurs impies ils ont proférées contre lui.» Toujours mécontents, ces hommes se plaignent sans cesse de leur sort et marchent suivant leurs désirs; ils tiennent de grands discours et flattent les gens par intérêt. Quant à vous, bien-aimés, souvenez-vous de ce que les apôtres de notre Seigneur Jésus-Christ ont annoncé. Ils vous disaient: «*A la fin des temps il y aura des moqueurs qui vivront en suivant leurs désirs impies.» Ce sont ceux qui provoquent des divisions, sont dominés par leur nature propre et n'ont pas l'Esprit. Quant à vous, bien-aimés, édifiez-vous vous-mêmes sur votre très sainte foi et priez par le Saint-Esprit. Maintenez-vous dans l'amour de Dieu en attendant le jour où la compassion de notre Seigneur Jésus-Christ sera manifestée pour la vie éternelle. Ayez compassion des uns en faisant preuve de discernement. Quant aux autres, sauvez-les avec crainte en les arrachant au feu, en détestant jusqu’au vêtement souillé par leur contact. A celui qui peut vous garder de toute chute et vous faire paraître devant sa gloire irréprochables et dans l'allégresse, oui, à Dieu seul [sage], qui nous a sauvés [par Jésus-Christ notre Seigneur], appartiennent gloire, majesté, force et puissance [avant tous les temps,] maintenant et pour l'éternité! Amen! Révélation de Jésus-Christ. Dieu la lui a donnée pour montrer à ses serviteurs ce qui doit arriver bientôt et l’a fait connaître en envoyant son ange à son serviteur Jean. Celui-ci l’a attesté, tout ce qu’il a vu est la parole de Dieu et le témoignage de Jésus-Christ. Heureux celui qui lit et ceux qui écoutent les paroles de la prophétie et gardent ce qui s’y trouve écrit, car le moment est proche! De la part de Jean aux sept Eglises qui sont en Asie: que la grâce et la paix vous soient données de la part de [Dieu,] celui qui est, qui était et qui vient, de la part des sept esprits qui sont devant son trône et de la part de Jésus-Christ, le témoin fidèle, le premier-né d'entre les morts et le chef des rois de la terre! A celui qui nous aime, qui nous a lavés de nos péchés par son sang et qui a fait de nous un royaume, des prêtres pour Dieu son Père, à lui soient la gloire et la domination aux siècles des siècles! Amen! Le voici qui vient avec les nuées. Tout œil le verra, même ceux qui l'ont transpercé, et toutes les familles de la terre pleureront amèrement sur lui. Oui. Amen! «Je suis l'Alpha et l'Oméga, dit le Seigneur Dieu, celui qui est, qui était et qui vient, le Tout-Puissant.» Moi Jean, votre frère et votre compagnon dans la persécution, le royaume et la persévérance en Jésus-Christ, j'étais dans l'île appelée Patmos à cause de la parole de Dieu et du témoignage de Jésus-Christ. Je fus saisi par l'Esprit le jour du Seigneur et j'entendis derrière moi une voix forte comme le son d'une trompette. Elle disait: «Ce que tu vois, écris-le dans un livre et envoie-le aux sept Eglises: à Ephèse, à Smyrne, à Pergame, à Thyatire, à Sardes, à Philadelphie et à Laodicée.» Je me retournai pour savoir quelle était la voix qui me parlait. M’étant donc retourné, je vis sept chandeliers d'or, et au milieu des [sept] chandeliers quelqu'un qui ressemblait à un fils d'homme. Il était habillé d'une longue robe et portait une écharpe en or sur la poitrine. Sa tête et ses cheveux étaient blancs comme de la laine blanche, comme de la neige. Ses yeux étaient comme une flamme de feu, ses pieds étaient semblables à du bronze ardent, comme s’ils avaient été embrasés dans une fournaise, et sa voix ressemblait au bruit de grandes eaux. Il tenait dans sa main droite sept étoiles, de sa bouche sortait une épée aiguë à deux tranchants et son visage était comme le soleil lorsqu'il brille dans toute sa force. Quand je le vis, je tombai à ses pieds comme mort. Il posa alors sa main droite sur moi en disant: «N'aie pas peur. Je suis le premier et le dernier, le vivant. J'étais mort et voici, je suis vivant aux siècles des siècles. Je détiens les clés de la mort et du séjour des morts. Ecris donc ce que tu as vu, ce qui est et ce qui doit arriver ensuite. Quant au mystère des sept étoiles que tu as vues dans ma main droite et des sept chandeliers d'or, le voici: les sept étoiles sont les anges des sept Eglises et les sept chandeliers sont les sept Eglises. »Ecris à l'ange de l'Eglise d'Ephèse: ‘Voici ce que dit celui qui tient les sept étoiles dans sa main droite, celui qui marche au milieu des sept chandeliers d'or: Je connais tes œuvres, ton travail et ta persévérance. Je sais que tu ne peux pas supporter les méchants. Tu as mis à l’épreuve ceux qui se prétendent apôtres sans l’être, et tu les as trouvés menteurs. Oui, tu as de la persévérance, tu as souffert à cause de mon nom et tu ne t'es pas lassé. Mais ce que j'ai contre toi, c'est que tu as abandonné ton premier amour. Souviens-toi donc d'où tu es tombé, repens-toi et pratique tes premières œuvres. Sinon, je viendrai [bientôt] à toi et j'enlèverai ton chandelier de sa place, à moins que tu ne changes d’attitude. Cependant, tu as ceci pour toi: tu détestes les œuvres des Nicolaïtes, tout comme je les déteste, moi aussi. Que celui qui a des oreilles écoute ce que l'Esprit dit aux Eglises: Au vainqueur je donnerai à manger du fruit de l'arbre de vie, qui est dans le paradis de Dieu.’ »Ecris à l'ange de l'Eglise de Smyrne: ‘Voici ce que dit le premier et le dernier, celui qui était mort et qui est revenu à la vie: Je connais [tes œuvres,] ta détresse et ta pauvreté – et pourtant tu es riche – ainsi que les calomnies de ceux qui se disent juifs et ne le sont pas mais qui sont une synagogue de Satan. Ne redoute pas ce que tu vas souffrir. Voici, le diable va jeter quelques-uns d’entre vous en prison afin que vous soyez mis à l'épreuve, et vous aurez dix jours de détresse. Sois fidèle jusqu'à la mort et je te donnerai la couronne de vie. Que celui qui a des oreilles écoute ce que l'Esprit dit aux Eglises: Le vainqueur n'aura pas à souffrir de la seconde mort.’ »Ecris à l'ange de l'Eglise de Pergame: ‘Voici ce que dit celui qui tient l'épée aiguë à deux tranchants: Je connais [tes œuvres et] l’endroit où tu es établi: là se trouve le trône de Satan. Tu es fermement attaché à mon nom et tu n'as pas renié la foi en moi, même durant les jours où Antipas, mon témoin fidèle, a été mis à mort chez vous, là où Satan est établi. Mais j'ai certaines choses contre toi: tu as là des gens attachés à la doctrine de Balaam, qui enseignait à Balak à tendre un piège aux Israélites pour qu'ils mangent des viandes sacrifiées aux idoles et se livrent à l’immoralité sexuelle. Ainsi, toi aussi, tu as des gens attachés de la même manière à la doctrine des Nicolaïtes. Repens-toi donc, sinon je viendrai bientôt à toi et je les combattrai avec l'épée de ma bouche. Que celui qui a des oreilles écoute ce que l'Esprit dit aux Eglises: Au vainqueur je donnerai [à manger] de la manne cachée, et je lui donnerai un caillou blanc. Sur ce caillou est écrit un nom nouveau que personne ne connaît, si ce n'est celui qui le reçoit.’ »Ecris à l'ange de l'Eglise de Thyatire: ‘Voici ce que dit le Fils de Dieu, celui qui a les yeux comme une flamme de feu et dont les pieds sont semblables à du bronze ardent: Je connais tes œuvres, ton amour, ta foi, ton service et ta persévérance. Je sais que tes dernières œuvres sont plus nombreuses que les premières. Mais ce que j'ai contre toi, c'est que tu laisses faire Jézabel, cette femme qui se prétend prophétesse. Elle enseigne et égare mes serviteurs pour qu'ils se livrent à l’immoralité sexuelle et mangent des viandes sacrifiées aux idoles. Je lui ai donné du temps pour changer d’attitude, mais elle ne veut pas se détourner de son immoralité. Voici, je vais la jeter sur un lit et envoyer un grand tourment à ceux qui commettent l’adultère avec elle, s'ils ne se repentent pas de leurs œuvres. Je frapperai de mort ses enfants, et toutes les Eglises reconnaîtront que je suis celui qui examine les reins et les cœurs, et je traiterai chacun de vous conformément à ses œuvres. Quant à vous, les autres croyants de Thyatire, qui n'acceptez pas cet enseignement et qui n'avez pas connu les profondeurs de Satan – comme ils les appellent – je vous dis: Je ne mettrai pas sur vous d'autre fardeau. Seulement, ce que vous avez, tenez-le fermement jusqu'à ce que je vienne. Au vainqueur, à celui qui accomplit mes œuvres jusqu'à la fin, je donnerai autorité sur les nations. Il les dirigera avec un sceptre de fer, comme on brise les vases d'argile, ainsi que moi-même j'en ai reçu le pouvoir de mon Père, et je lui donnerai l'étoile du matin. Que celui qui a des oreilles écoute ce que l'Esprit dit aux Eglises.’ »Ecris à l'ange de l'Eglise de Sardes: ‘Voici ce que dit celui qui a les sept esprits de Dieu et les sept étoiles: Je connais tes œuvres. Je sais que tu passes pour être vivant, mais tu es mort. Sois vigilant et affermis le reste, qui est sur le point de mourir, car je n'ai pas trouvé tes œuvres parfaites devant mon Dieu. Rappelle-toi donc comment tu as accepté et entendu la parole, garde-la et repens-toi. Si tu ne restes pas vigilant, je viendrai comme un voleur, sans que tu saches à quelle heure je viendrai te surprendre. Cependant, tu as à Sardes quelques personnes qui n'ont pas souillé leurs vêtements; elles marcheront avec moi en vêtements blancs parce qu'elles en sont dignes. Le vainqueur sera habillé de vêtements blancs; je n'effacerai pas son nom du livre de vie et je le reconnaîtrai devant mon Père et devant ses anges. Que celui qui a des oreilles écoute ce que l'Esprit dit aux Eglises.’ »Ecris à l'ange de l'Eglise de Philadelphie: ‘Voici ce que dit le Saint, le Véritable, celui qui a la clé de David, celui qui ouvre et personne ne pourra fermer, celui qui ferme et personne ne pourra ouvrir: Je connais tes œuvres. Voici, j'ai mis devant toi une porte ouverte que personne ne peut refermer, parce que tu as peu de puissance et que tu as gardé ma parole sans renier mon nom. Je te donne des membres de la synagogue de Satan qui se prétendent juifs sans l’être et qui mentent. Je les ferai venir se prosterner à tes pieds et reconnaître que je t'ai aimé. Parce que tu as gardé mon ordre de persévérer, je te garderai aussi à l'heure de la tentation qui va venir sur le monde entier pour mettre à l’épreuve les habitants de la terre. Je viens bientôt. Tiens ferme ce que tu as, afin que personne ne prenne ta couronne. Du vainqueur je ferai un pilier dans le temple de mon Dieu, et il n'en sortira plus jamais. J'écrirai sur lui le nom de mon Dieu, celui de la ville de mon Dieu, la nouvelle Jérusalem qui descend du ciel, d'auprès de mon Dieu, ainsi que mon nom nouveau. Que celui qui a des oreilles écoute ce que l'Esprit dit aux Eglises.’ »Ecris à l'ange de l'Eglise de Laodicée: ‘Voici ce que dit l'Amen, le témoin fidèle et véritable, l'auteur de la création de Dieu: Je connais tes œuvres. Je sais que tu n'es ni froid ni bouillant. Si seulement tu étais froid ou bouillant! Ainsi, parce que tu es tiède et que tu n'es ni froid ni bouillant, je vais te vomir de ma bouche. En effet, tu dis: Je suis riche, je me suis enrichi et je n'ai besoin de rien, et tu ne sais pas que tu es malheureux, misérable, pauvre, aveugle et nu. Je te conseille donc d'acheter chez moi de l'or purifié par le feu afin que tu deviennes vraiment riche, des vêtements blancs afin que tu sois habillé et qu'on ne voie plus la honte de ta nudité, ainsi qu’un remède à appliquer sur tes yeux afin que tu voies. Moi, je reprends et je corrige tous ceux que j'aime. Aie donc du zèle et repens-toi! Voici, je me tiens à la porte et je frappe. Si quelqu'un entend ma voix et ouvre la porte, j'entrerai chez lui, je souperai avec lui et lui avec moi. Le vainqueur, je le ferai asseoir avec moi sur mon trône, tout comme moi aussi j'ai vaincu et me suis assis avec mon Père sur son trône. Que celui qui a des oreilles écoute ce que l'Esprit dit aux Eglises.’» Après cela, je regardai et voici, une porte était ouverte dans le ciel. La première voix que j'avais entendue me parler avec la force d’une trompette dit alors: «Monte ici et je te ferai voir ce qui doit arriver par la suite.» Aussitôt je fus saisi par l'Esprit. Et voici, il y avait un trône dans le ciel, et sur ce trône quelqu'un était assis. Celui qui était assis avait l'aspect d'une pierre de jaspe et de sardoine, et le trône était entouré d'un arc-en-ciel semblable à de l'émeraude. Autour du trône se trouvaient vingt-quatre trônes, et sur ces trônes vingt-quatre anciens étaient assis. Ils étaient habillés de vêtements blancs et portaient des couronnes d'or sur la tête. Du trône sortent des éclairs, des voix et des coups de tonnerre, et devant lui brûlent sept lampes ardentes qui sont les sept esprits de Dieu. Devant le trône, il y a aussi comme une mer de verre qui a la transparence du cristal. Au milieu et autour du trône se tiennent quatre êtres vivants couverts d'yeux devant et derrière. Le premier être vivant ressemble à un lion, le deuxième à un taureau, le troisième a le visage d'un homme et le quatrième ressemble à un aigle en plein vol. Les quatre êtres vivants ont chacun six ailes et ils sont couverts d'yeux tout autour et à l’intérieur. Ils ne cessent de dire, jour et nuit: « Saint, saint, saint est le Seigneur Dieu, le Tout-Puissant, celui qui était, qui est et qui vient!» Chaque fois que les êtres vivants donnent gloire, honneur et reconnaissance à celui qui est assis sur le trône, à celui qui vit aux siècles des siècles, les vingt-quatre anciens se prosternent devant celui qui est assis sur le trône, adorent celui qui vit aux siècles des siècles et déposent leur couronne devant le trône en disant: «Tu es digne, notre Seigneur et notre Dieu, [toi le Saint,] de recevoir la gloire, l'honneur et la puissance, car tu as créé toutes choses et c'est par ta volonté qu'elles ont été créées et qu'elles existent.» Puis je vis dans la main droite de celui qui était assis sur le trône un livre écrit à l’intérieur et à l’extérieur, fermé grâce à sept sceaux. Je vis aussi un ange puissant proclamer d'une voix forte: «Qui est digne d'ouvrir le livre et d'en briser les sceaux?» Mais personne, ni dans le ciel ni sur la terre ni sous la terre, ne pouvait ouvrir le livre ni le regarder. Je pleurais beaucoup parce que personne n’avait été trouvé digne d'ouvrir le livre et de le regarder. Alors l'un des anciens me dit: «Ne pleure pas, car le lion de la tribu de Juda, le rejeton de la racine de David, a vaincu pour ouvrir le livre et ses sept sceaux.» Puis je vis, au milieu du trône et des quatre êtres vivants et au milieu des anciens, un agneau debout comme offert en sacrifice. Il avait sept cornes et sept yeux, qui sont les sept esprits de Dieu envoyés par toute la terre. Il vint prendre [le livre] de la main droite de celui qui était assis sur le trône. Quand il eut pris le livre, les quatre êtres vivants et les vingt-quatre anciens se prosternèrent devant l'agneau. Chacun tenait une harpe et des coupes d'or remplies de parfums, qui sont les prières des saints, et ils chantaient un cantique nouveau en disant: «Tu es digne de prendre le livre et d'en ouvrir les sceaux, car tu as été offert en sacrifice et tu as racheté pour Dieu par ton sang des hommes de toute tribu, de toute langue, de tout peuple et de toute nation. Tu as fait d'eux des rois et des prêtres pour notre Dieu, et ils régneront sur la terre.» Je regardai et j'entendis la voix de nombreux anges rassemblés autour du trône, des êtres vivants et des anciens; ils étaient des myriades de myriades et des milliers de milliers. Ils disaient d'une voix forte: «L'Agneau qui a été offert en sacrifice est digne de recevoir la puissance, la richesse, la sagesse, la force, l'honneur, la gloire et la louange.» Toutes les créatures qui sont dans le ciel, sur la terre, sous la terre, sur la mer, tous les êtres qui s'y trouvent, je les entendis s’écrier: «A celui qui est assis sur le trône et à l'Agneau soient la louange, l'honneur, la gloire et la domination, aux siècles des siècles!» Les quatre êtres vivants répondaient: «Amen!» Et les anciens se prosternèrent et adorèrent. Je vis alors l'Agneau ouvrir un des sept sceaux et j'entendis l'un des quatre êtres vivants dire d'une voix de tonnerre: «Viens.» Je regardai et je vis apparaître un cheval blanc. Celui qui le montait avait un arc; une couronne lui fut donnée et il partit en vainqueur et pour remporter la victoire. Quand il ouvrit le deuxième sceau, j'entendis le deuxième être vivant dire: «Viens.» Et un autre cheval, rouge feu, apparut. Celui qui le montait reçut le pouvoir d'enlever la paix de la terre afin que les hommes s’entretuent, et une grande épée lui fut donnée. Quand l’Agneau ouvrit le troisième sceau, j'entendis le troisième être vivant dire: «Viens.» Je regardai et je vis apparaître un cheval noir. Celui qui le montait tenait une balance à la main. Et j'entendis [comme] une voix dire, au milieu des quatre êtres vivants: «Une mesure de blé pour une pièce d’argent et trois mesures d'orge pour une pièce d’argent, mais ne touche pas à l'huile et au vin.» Quand il ouvrit le quatrième sceau, j'entendis le quatrième être vivant dire: «Viens.» Je regardai et je vis un cheval verdâtre. Celui qui le montait avait pour nom «la Mort», et le séjour des morts l'accompagnait. Ils reçurent le pouvoir, sur le quart de la terre, de faire mourir les hommes par l'épée, par la famine, par la peste et par les bêtes sauvages de la terre. Quand il ouvrit le cinquième sceau, je vis sous l'autel l’âme de ceux qui avaient été mis à mort à cause de la parole de Dieu et à cause du témoignage qu'ils avaient rendu. Ils crièrent d'une voix forte: «Jusqu'à quand, Maître saint et véritable, tarderas-tu à faire justice et à venger notre sang sur les habitants de la terre?» Une robe blanche fut donnée à chacun d'eux et ils reçurent l’ordre de rester en repos un petit moment encore, jusqu'à ce que le nombre de leurs compagnons de service et de leurs frères et sœurs qui devaient être mis à mort comme eux soit au complet. Je regardai quand l’Agneau ouvrit le sixième sceau, et il y eut un grand tremblement de terre. Le soleil devint noir comme un sac de crin, la lune entière devint comme du sang, et les étoiles du ciel tombèrent sur la terre, comme les figues vertes d'un figuier secoué par un vent violent. Le ciel se retira comme un livre qu'on enroule et toutes les montagnes et les îles furent écartées de leur place. Les rois de la terre, les grands, les chefs militaires, les riches, les puissants, tous les esclaves et les hommes libres se cachèrent dans les cavernes et dans les rochers des montagnes. Et ils disaient aux montagnes et aux rochers: « Tombez sur nous et cachez-nous loin de celui qui est assis sur le trône et loin de la colère de l'Agneau. En effet, le grand jour de sa colère est venu, et qui peut résister?» Après cela, je vis quatre anges debout aux quatre coins de la terre. Ils retenaient les quatre vents de la terre afin qu'il ne souffle pas de vent, ni sur la terre, ni sur la mer, ni sur aucun arbre. Et je vis un autre ange qui montait du côté du soleil levant et qui tenait le sceau du Dieu vivant. Il cria d'une voix forte aux quatre anges qui avaient reçu le pouvoir de faire du mal à la terre et à la mer: «Ne faites pas de mal à la terre, ni à la mer, ni aux arbres, avant que nous ayons marqué d’une empreinte le front des serviteurs de notre Dieu.» Puis j'entendis le nombre de ceux qui avaient été marqués de cette empreinte. Ils étaient 144'000, de toutes les tribus d’Israël: de la tribu de Juda, 12'000 marqués de cette empreinte; de la tribu de Ruben, 12'000; de la tribu de Gad, 12'000; de la tribu d'Aser, 12'000; de la tribu de Nephthali, 12'000; de la tribu de Manassé, 12'000; de la tribu de Siméon, 12'000; de la tribu de Lévi, 12'000; de la tribu d'Issacar, 12'000; de la tribu de Zabulon, 12'000; de la tribu de Joseph, 12'000; de la tribu de Benjamin, 12'000, tous marqués de cette empreinte. Après cela, je regardai et je vis une foule immense que personne ne pouvait compter. C’étaient des hommes de toute nation, de toute tribu, de tout peuple et de toute langue. Ils se tenaient debout devant le trône et devant l'Agneau, habillés de robes blanches, des feuilles de palmiers à la main, et ils criaient d'une voix forte: «Le salut est à notre Dieu qui est assis sur le trône et à l'Agneau.» Tous les anges qui se tenaient autour du trône, des anciens et des quatre êtres vivants se prosternèrent, le visage contre terre, devant le trône et ils adorèrent Dieu en disant: «Amen! La louange, la gloire, la sagesse, la reconnaissance, l'honneur, la puissance et la force sont à notre Dieu, aux siècles des siècles! Amen!» L'un des anciens prit la parole et me dit: «Ceux qui sont habillés d’une robe blanche, qui sont-ils et d'où sont-ils venus?» Je lui répondis: «[Mon] seigneur, tu le sais.» Il me dit alors: «Ce sont ceux qui viennent de la grande tribulation. Ils ont lavé leur robe, ils l’ont blanchie dans le sang de l'Agneau. C'est pourquoi ils se tiennent devant le trône de Dieu et le servent jour et nuit dans son temple. Celui qui est assis sur le trône les abritera sous sa tente. Ils n'auront plus faim, ils n'auront plus soif, le soleil ne les frappera plus, ni aucune chaleur brûlante. En effet, l'Agneau qui est au milieu du trône prendra soin d’eux et les conduira aux sources des eaux de la vie, et Dieu essuiera toute larme de leurs yeux.» Quand l'Agneau ouvrit le septième sceau, il y eut dans le ciel un silence d'environ une demi-heure. Puis je vis les sept anges qui se tiennent devant Dieu; sept trompettes leur furent données. Un autre ange vint. Il se plaça vers l'autel, tenant un encensoir d'or. On lui donna beaucoup de parfums afin qu'il les offre, avec les prières de tous les saints, sur l'autel d'or qui est devant le trône. La fumée des parfums monta de la main de l'ange devant Dieu avec les prières des saints. L'ange prit l'encensoir, le remplit du feu de l'autel et le jeta sur la terre. Il y eut alors des coups de tonnerre, des voix, des éclairs et un tremblement de terre. Puis les sept anges qui avaient les sept trompettes se préparèrent à en sonner. Le premier sonna de la trompette, et de la grêle et du feu mêlés de sang s’abattirent sur la terre. Le tiers de la terre fut brûlé, le tiers des arbres fut brûlé et toute herbe verte fut brûlée. Le deuxième ange sonna de la trompette, et quelque chose qui ressemblait à une grande montagne embrasée [par le feu] fut précipité dans la mer. Le tiers de la mer devint du sang, le tiers des créatures qui vivaient dans la mer mourut, et le tiers des bateaux fut détruit. Le troisième ange sonna de la trompette, et du ciel tomba une grande étoile qui brûlait comme un flambeau; elle tomba sur le tiers des fleuves et sur les sources d’eau. Le nom de cette étoile est «Absinthe». Le tiers des eaux fut changé en absinthe et beaucoup d'hommes moururent à cause de ces eaux, parce qu'elles étaient devenues amères. Le quatrième ange sonna de la trompette, et le tiers du soleil fut frappé, ainsi que le tiers de la lune et le tiers des étoiles, de sorte qu’ils s’obscurcirent d’un tiers; le jour perdit un tiers de sa clarté, et la nuit de même. Je regardai et j'entendis un aigle qui volait très haut dans le ciel et qui disait d'une voix forte: «Malheur, malheur, malheur aux habitants de la terre à cause des autres sonneries de trompette, celles que les trois anges vont encore faire retentir!» Le cinquième ange sonna de la trompette et je vis une étoile qui était tombée du ciel sur la terre. La clé du puits de l'abîme lui fut donnée. Elle ouvrit le puits de l'abîme et une fumée pareille à celle d'une grande fournaise monta du puits; le soleil et l'air furent obscurcis par la fumée du puits. Des sauterelles sortirent de la fumée et couvrirent la terre, et un pouvoir semblable à celui des scorpions de la terre leur fut donné. Elles reçurent l’ordre de ne pas faire de mal à l'herbe de la terre, ni à aucune verdure, ni à aucun arbre, mais seulement aux hommes qui n'avaient pas l’empreinte de Dieu sur le front. Il leur fut permis, non de les tuer, mais de les tourmenter pendant cinq mois. Le tourment qu'elles causaient était comme celui causé par le scorpion quand il pique un homme. Durant ces jours-là, les hommes rechercheront la mort et ne la trouveront pas. Ils désireront mourir, mais la mort fuira loin d'eux. Ces sauterelles ressemblaient à des chevaux préparés pour le combat. Elles avaient sur la tête comme une couronne d'or, et leur visage était pareil à celui d'un homme. Elles avaient des cheveux semblables à des cheveux de femme et leurs dents étaient comme celles des lions. Leur poitrine était comme une cuirasse de fer et le bruit de leurs ailes ressemblait à celui de chars tirés par plusieurs chevaux qui courent au combat. Elles avaient des queues armées de dards comme les scorpions, et c'est dans leur queue que se trouvait leur pouvoir de faire du mal aux hommes durant cinq mois. A leur tête, elles avaient comme roi l'ange de l'abîme, appelé en hébreu Abaddon et en grec Apollyon. Le premier malheur est passé. Voici que deux malheurs viennent encore après cela. Le sixième ange sonna de la trompette, et j'entendis une voix venant des quatre cornes de l'autel d'or qui est devant Dieu. Elle disait au sixième ange qui tenait la trompette: «Relâche les quatre anges qui sont enchaînés près du grand fleuve, l'Euphrate.» Ainsi les quatre anges qui étaient prêts pour l'heure, le jour, le mois et l'année furent relâchés afin de faire mourir le tiers des hommes. Le nombre des troupes de la cavalerie était de 200 millions; j'en entendis le nombre. Voici comment, dans la vision, je vis les chevaux et ceux qui les montaient: ils avaient des cuirasses couleur de feu, d'hyacinthe et de soufre. Les têtes des chevaux étaient comme des têtes de lions, et de leur bouche sortaient du feu, de la fumée et du soufre. Le tiers des hommes fut tué par ces trois fléaux: le feu, la fumée et le soufre, qui sortaient de leur bouche. En effet, le pouvoir des chevaux se trouvait dans leur bouche et dans leur queue. Leurs queues ressemblaient à des serpents; elles avaient des têtes, et c'est par elles qu'ils faisaient du mal. Les autres hommes, ceux qui n'avaient pas été tués par ces fléaux, ne se détournèrent pas de ce que leurs mains avaient fait: ils ne cessèrent pas d’adorer les démons et les idoles en or, en argent, en bronze, en pierre et en bois qui ne peuvent ni voir, ni entendre, ni marcher, et ils ne se repentirent pas de leurs meurtres, ni de leur sorcellerie, ni de leur immoralité sexuelle, ni de leurs vols. Puis je vis un [autre] ange puissant descendre du ciel, enveloppé d'une nuée. Au-dessus de sa tête était l'arc-en-ciel; son visage était comme le soleil et ses jambes comme des colonnes de feu. Il tenait dans sa main un petit livre ouvert. Il posa son pied droit sur la mer et son pied gauche sur la terre, et il cria d'une voix forte, comme un lion qui rugit. Quand il eut crié, les sept tonnerres firent entendre leur voix. Quand les sept tonnerres eurent fini de parler, j'allais écrire, mais j'entendis du ciel une voix qui disait: «Marque du sceau du secret ce qu'ont dit les sept tonnerres, ne l'écris pas.» Alors l'ange que j'avais vu debout sur la mer et sur la terre leva sa main [droite] vers le ciel et jura par celui qui vit aux siècles des siècles, qui a créé le ciel et ce qui s'y trouve, la terre et ce qui s'y trouve ainsi que la mer et ce qui s'y trouve: «Il n'y aura plus de délai, mais quand viendront les jours où l'on entendra le septième ange sonner de la trompette, le mystère de Dieu s'accomplira, comme il l'a annoncé à ses serviteurs les prophètes.» La voix que j'avais entendue du ciel me parla de nouveau et me dit: «Va, prends le petit livre ouvert dans la main de l'ange qui se tient debout sur la mer et sur la terre.» J'allai donc vers l'ange et lui demandai de me donner le petit livre. Il me dit: «Prends-le et avale-le; il sera amer dans ton ventre, mais dans ta bouche il sera doux comme du miel.» Je pris le petit livre de la main de l'ange et je l'avalai. Dans ma bouche, il fut doux comme du miel, mais quand je l'eus avalé, mon ventre fut rempli d'amertume. Puis on me dit: «Il faut que tu prophétises de nouveau sur un grand nombre de peuples, de nations, de langues et de rois.» On me donna un roseau semblable à une baguette en me disant: «Lève-toi et mesure le temple de Dieu, l'autel et ceux qui y adorent. Quant au parvis extérieur du temple, laisse-le de côté et ne le mesure pas, car il a été donné aux nations et elles piétineront la ville sainte pendant 42 mois. Je donnerai à mes deux témoins le pouvoir de prophétiser, habillés de sacs, pendant 1260 jours.» Ce sont les deux oliviers et les deux chandeliers qui se tiennent devant le Seigneur de la terre. Si quelqu'un veut leur faire du mal, du feu sort de leur bouche et dévore leurs ennemis. Oui, si quelqu'un veut leur faire du mal, c’est ainsi qu’il doit être tué. Ils ont le pouvoir de fermer le ciel afin qu'il ne tombe pas de pluie durant le temps de leur prophétie. Ils ont aussi le pouvoir de changer l’eau en sang et de frapper la terre de toutes sortes de fléaux chaque fois qu'ils le voudront. Quand ils auront fini de rendre leur témoignage, la bête qui monte de l'abîme leur fera la guerre, les vaincra et les tuera. Leurs cadavres seront laissés sur la place de la grande ville appelée symboliquement Sodome et Egypte, là même où leur Seigneur a été crucifié. Des hommes de divers peuples, tribus, langues et nations verront leurs cadavres pendant trois jours et demi, et ils ne permettront pas qu’on les mette au tombeau. Les habitants de la terre se réjouiront à leur sujet, ils feront la fête et ils échangeront des cadeaux, parce que ces deux prophètes leur auront causé bien des tourments. Après les trois jours et demi, un esprit de vie venu de Dieu entra en eux et ils se tinrent debout sur leurs pieds; une grande crainte s'empara alors de ceux qui les voyaient. J’entendis une voix forte qui, du ciel, leur disait: «Montez ici!» Et ils montèrent au ciel dans la nuée sous les yeux de leurs ennemis. A ce moment-là, il y eut un grand tremblement de terre et le dixième de la ville s'écroula: 7000 hommes furent tués dans ce tremblement de terre; les autres furent effrayés et rendirent gloire au Dieu du ciel. Le deuxième malheur est passé. Voici, le troisième malheur vient bientôt. Le septième ange sonna de la trompette et des voix fortes retentirent dans le ciel. Elles disaient: «Le royaume du monde est remis à notre Seigneur et à son Messie, et il régnera aux siècles des siècles.» Les vingt-quatre anciens qui étaient assis devant Dieu sur leur trône se prosternèrent, le visage contre terre, et ils adorèrent Dieu en disant: «Nous te remercions, Seigneur Dieu tout-puissant, toi qui es et qui étais, parce que tu as exercé ta grande puissance et établi ton règne. Les nations se sont irritées, mais ta colère aussi est venue; voici le moment de juger les morts, de récompenser tes serviteurs les prophètes, les saints et ceux qui craignent ton nom, petits et grands, et de détruire ceux qui détruisent la terre.» Alors le temple de Dieu qui est dans le ciel fut ouvert et l'arche de son alliance apparut dans son temple. Il y eut des éclairs, des voix, des coups de tonnerre, [un tremblement de terre] et une forte grêle. Un grand signe apparut dans le ciel: c’était une femme enveloppée du soleil, la lune sous les pieds et une couronne de douze étoiles sur la tête. Elle était enceinte et elle criait, car elle était en travail, dans les douleurs de l'accouchement. Un autre signe apparut dans le ciel; c'était un grand dragon rouge feu, qui avait sept têtes et dix cornes, et sur ses têtes sept diadèmes. Sa queue entraîna le tiers des étoiles du ciel et les jeta sur la terre. Le dragon se plaça devant la femme qui allait accoucher, afin de dévorer son enfant dès qu'il serait né. Elle mit au monde un fils, un enfant mâle qui doit diriger toutes les nations avec un sceptre de fer, et son enfant fut enlevé vers Dieu et vers son trône. Quant à la femme, elle s'enfuit dans le désert, où Dieu lui avait préparé une place, afin d'y être nourrie pendant 1260 jours. Il y eut alors une bataille dans le ciel. Michel et ses anges combattirent contre le dragon. Le dragon et ses anges combattirent aussi, mais ils ne furent pas les plus forts, et il n'y eut plus de place pour eux dans le ciel. Il fut jeté dehors, le grand dragon, le serpent ancien, appelé le diable et Satan, celui qui égare toute la terre; il fut jeté sur la terre et ses anges furent jetés avec lui. Puis j'entendis dans le ciel une voix forte qui disait: «Maintenant le salut est arrivé, ainsi que la puissance, le règne de notre Dieu et l'autorité de son Messie. En effet, il a été jeté dehors, l'accusateur de nos frères et sœurs, celui qui les accusait jour et nuit devant notre Dieu. Ils l'ont vaincu grâce au sang de l'Agneau et grâce à la parole de leur témoignage, et ils n'ont pas aimé leur vie au point de craindre la mort. C'est pourquoi réjouis-toi, ciel, et vous qui habitez le ciel. Mais malheur à vous, habitants de la terre et de la mer, car le diable est descendu vers vous, animé d'une grande colère, sachant qu'il lui reste peu de temps.» Quand le dragon vit qu'il avait été précipité sur la terre, il poursuivit la femme qui avait mis au monde l’enfant mâle. Mais les deux ailes du grand aigle furent données à la femme, afin qu'elle s'envole au désert, vers l'endroit où elle doit être nourrie un temps, des temps et la moitié d'un temps, loin du serpent. Alors le serpent vomit de sa gueule comme un fleuve d’eau derrière la femme, afin qu'elle soit entraînée par le courant. Mais la terre secourut la femme: elle s'ouvrit et engloutit le fleuve que le dragon avait lancé de sa gueule. Furieux contre la femme, le dragon s'en alla faire la guerre au reste de sa descendance, à ceux qui respectent les commandements de Dieu et qui gardent le témoignage de Jésus. Et je me tins sur le sable de la mer. Puis je vis monter de la mer une bête qui avait sept têtes et dix cornes, et sur ses cornes dix diadèmes, et sur ses têtes des noms blasphématoires. La bête que je vis ressemblait à un léopard; ses pattes étaient comme celles d'un ours et sa gueule comme une gueule de lion. Le dragon lui donna sa puissance, son trône et une grande autorité. L'une de ses têtes était comme blessée à mort, mais sa blessure mortelle fut guérie. Remplie d'admiration, la terre entière suivit alors la bête. On adora le dragon parce qu'il avait donné l’autorité à la bête; on adora aussi la bête en disant: «Qui est semblable à la bête et qui peut combattre contre elle?» Il lui fut donné une bouche qui proférait des paroles arrogantes et des blasphèmes, et elle reçut le pouvoir de faire la guerre pendant 42 mois. Elle ouvrit la bouche pour proférer des blasphèmes contre Dieu, pour insulter son nom et son tabernacle, ceux qui habitent dans le ciel. Il lui fut permis de faire la guerre aux saints et de les vaincre. Elle reçut l’autorité sur toute tribu, tout peuple, toute langue et toute nation, et tous les habitants de la terre l'adoreront, tous ceux dont le nom n'a pas été inscrit dans le livre de vie de l'Agneau offert en sacrifice, et ce dès la création du monde. Si quelqu'un a des oreilles, qu'il écoute. Si quelqu'un fait des prisonniers, il sera emmené prisonnier. Si quelqu'un tue par l'épée, il doit être tué par l'épée. C'est ici que sont nécessaires la persévérance et la foi des saints. Ensuite je vis monter de la terre une autre bête; elle avait deux cornes semblables à celles d'un agneau, mais elle parlait comme un dragon. Elle exerçait toute l’autorité de la première bête en sa présence, et elle obligeait la terre et ses habitants à adorer la première bête, celle dont la blessure mortelle avait été guérie. Elle accomplissait de grands signes miraculeux, jusqu'à faire descendre le feu du ciel sur la terre, à la vue des hommes. Elle égarait les habitants de la terre par les signes qu'il lui était donné d'accomplir en présence de la bête; elle leur disait de faire une image de la bête qui avait été blessée par l'épée et qui avait survécu. Elle reçut le pouvoir d'animer l'image de la bête, afin que cette image puisse parler et faire tuer tous ceux qui ne l'adoreraient pas. Elle fit en sorte qu’on impose à tous les hommes, petits et grands, riches et pauvres, libres et esclaves, une marque sur leur main droite ou sur leur front. Ainsi, personne ne pouvait acheter ni vendre sans avoir la marque, c’est-à-dire le nom de la bête ou le nombre de son nom. Il faut ici de la sagesse. Que celui qui a de l'intelligence déchiffre le nombre de la bête, car c'est un nombre d'homme. Son nombre est 666. Je regardai et je vis l'Agneau debout sur le mont Sion, et avec lui 144'000 personnes qui avaient son nom et le nom de son Père écrits sur leur front. J'entendis du ciel une voix qui ressemblait au bruit de grosses eaux, au grondement d'un fort coup de tonnerre. Le son que j'entendis était aussi comme celui de joueurs de harpe jouant de leur instrument. Ils chantaient un cantique nouveau devant le trône, devant les quatre êtres vivants et les anciens. Personne ne pouvait apprendre ce cantique, excepté les 144'000 qui avaient été rachetés de la terre. Ce sont ceux qui ne se sont pas souillés avec des femmes. En effet, ils sont vierges. Ils suivent l'Agneau partout où il va. Ils ont été rachetés d'entre les hommes comme la première part réservée à Dieu et à l'Agneau. Il ne s'est pas trouvé de mensonge dans leur bouche, [car] ils sont irréprochables. Je vis ensuite un [autre] ange voler haut dans le ciel. Il avait un Evangile éternel pour l'annoncer aux habitants de la terre, à toute nation, à toute tribu, à toute langue et à tout peuple. Il disait d'une voix forte: «Craignez Dieu et rendez-lui gloire, car l'heure de son jugement est venue. Adorez celui qui a fait le ciel, la terre, la mer et les sources d'eau.» Un autre, un deuxième ange, le suivit en disant: «Elle est tombée, [elle est tombée,] Babylone la grande, elle qui a fait boire à toutes les nations le vin de la fureur de sa prostitution!» Et un autre, un troisième ange, les suivit en disant d'une voix forte: «Si quelqu'un adore la bête et son image et s'il reçoit la marque sur son front ou sur sa main, il boira, lui aussi, du vin de la fureur de Dieu, versé sans mélange dans la coupe de sa colère, et il sera tourmenté dans le feu et le soufre, devant les saints anges et devant l'Agneau. La fumée de leur tourment monte aux siècles des siècles et ils n'ont de repos ni jour ni nuit, ceux qui adorent la bête et son image, et tous ceux qui reçoivent la marque de son nom.» C'est ici qu’est nécessaire la persévérance des saints qui gardent les commandements de Dieu et la foi en Jésus. Puis j'entendis du ciel une voix qui disait: «Ecris: ‘Heureux les morts qui meurent dans le Seigneur, et ce dès maintenant! Oui, dit l'Esprit, ainsi ils se reposent de leurs travaux, mais leurs œuvres les suivent.’» Je regardai et je vis une nuée blanche, et sur la nuée était assis quelqu'un qui ressemblait à un fils d’homme. Il avait sur la tête une couronne d'or, et à la main une faucille tranchante. Un autre ange sortit alors du temple et cria d'une voix forte à celui qui était assis sur la nuée: «Lance ta faucille et moissonne, car l'heure de moissonner est venue, la récolte de la terre est mûre.» Celui qui était assis sur la nuée jeta sa faucille sur la terre et la terre fut moissonnée. Un autre ange sortit du temple qui est dans le ciel, tenant lui aussi une faucille tranchante. Puis un autre ange, qui avait autorité sur le feu, sortit de l'autel et s'adressa d'une voix forte à celui qui avait la faucille tranchante en disant: «Lance ta faucille tranchante et vendange les grappes de la vigne de la terre, car ses raisins sont mûrs.» L'ange jeta sa faucille sur la terre. Il vendangea la vigne de la terre et versa cette vendange dans la grande cuve de la colère de Dieu. Le raisin fut écrasé dans la cuve à l’extérieur de la ville. Du sang en sortit et monta jusqu'aux mors des chevaux, sur une étendue de 300 kilomètres. Puis je vis dans le ciel un autre signe, grand et extraordinaire: sept anges qui tenaient sept fléaux, les derniers, car la colère de Dieu s'accomplit par eux. Je vis aussi comme une mer de verre mêlée de feu. Ceux qui avaient vaincu la bête, son image et le nombre de son nom étaient debout sur cette mer, tenant des harpes de Dieu. Ils chantaient le cantique de Moïse, le serviteur de Dieu, et le cantique de l'Agneau en disant: «Tes œuvres sont grandes et extraordinaires, Seigneur Dieu tout-puissant! Tes voies sont justes et véritables, roi des nations! Qui pourrait ne pas [te] craindre, Seigneur, et rendre gloire à ton nom? Oui, toi seul, tu es saint, et toutes les nations viendront t'adorer, parce que tes actes de justice ont été révélés.» Après cela, je regardai et le temple, le tabernacle du témoignage, fut ouvert dans le ciel. Les sept anges qui tenaient les sept fléaux sortirent du temple; ils étaient revêtus d'un lin pur, éclatant, et portaient des écharpes en or autour de la poitrine. L'un des quatre êtres vivants donna aux sept anges sept coupes d'or pleines de la colère du Dieu qui vit aux siècles des siècles. Le temple fut rempli de fumée à cause de la gloire de Dieu et de sa puissance, et personne ne pouvait entrer dans le temple tant que les sept fléaux des [sept] anges n'étaient pas accomplis. Puis j'entendis une voix forte qui venait du temple et disait aux sept anges: «Allez verser sur la terre les [sept] coupes de la colère de Dieu.» Le premier ange partit et versa sa coupe sur la terre, et un ulcère mauvais et douloureux frappa les hommes qui portaient la marque de la bête et qui adoraient son image. Le deuxième ange versa sa coupe sur la mer et elle devint du sang, comme le sang d'un mort; tous les êtres vivants qui étaient dans la mer moururent. Le troisième ange versa sa coupe sur les fleuves et sur les sources d'eau, et ils devinrent du sang. Alors j'entendis l'ange en charge des eaux dire: «Tu es juste, toi qui es et qui étais, toi le saint, parce que tu as exercé ce jugement. Ils ont versé le sang des saints et des prophètes, et tu leur as donné du sang à boire; ils le méritent.» Et j'entendis, de l'autel, une voix qui disait: «Oui, Seigneur Dieu tout-puissant, tes jugements sont vrais et justes.» Le quatrième ange versa sa coupe sur le soleil et il lui fut donné de brûler les hommes par son feu. Les hommes furent brûlés par une grande chaleur et ils blasphémèrent le nom du Dieu qui a autorité sur ces fléaux, ils ne changèrent pas d’attitude pour lui rendre gloire. Le cinquième ange versa sa coupe sur le trône de la bête et son royaume fut plongé dans les ténèbres. Les hommes se mordaient la langue de douleur, et ils blasphémèrent le Dieu du ciel à cause de leurs douleurs et de leurs ulcères, ils ne se repentirent pas de leurs actes. Le sixième ange versa sa coupe sur le grand fleuve, l'Euphrate, et le fleuve s’assécha pour préparer la voie aux rois qui viennent de l'Orient. Je vis sortir de la gueule du dragon, de la gueule de la bête et de la bouche du prétendu prophète trois esprits impurs semblables à des grenouilles. Ce sont des esprits de démons qui accomplissent des signes miraculeux et qui vont vers les rois de toute la terre afin de les rassembler pour la bataille de ce grand jour du Dieu tout-puissant. – «Voici, je viens comme un voleur. Heureux celui qui reste vigilant et qui garde ses vêtements, afin de ne pas marcher nu et de ne pas laisser voir sa honte!» – Ils les rassemblèrent à l'endroit appelé en hébreu Harmaguédon. Le septième ange versa sa coupe dans l'air, et du temple du ciel sortit une voix forte; elle venait du trône et dit: «C'est fait!» Et il y eut des éclairs, des voix, des coups de tonnerre et un grand tremblement de terre, tel qu'il n'y en avait jamais eu de pareil depuis que l'homme est sur la terre. La grande ville fut divisée en trois parties et les villes des nations s'écroulèrent. Dieu se souvint de Babylone la grande pour lui faire boire la coupe du vin de son ardente colère. Toutes les îles s'enfuirent et l’on ne retrouva plus les montagnes. Une grosse grêle, dont les grêlons pesaient environ 40 kilos, tomba du ciel sur les hommes. Et les hommes blasphémèrent Dieu à cause du fléau de la grêle, parce que ce fléau était terrible. Puis un des sept anges qui tenaient les sept coupes vint me parler et dit: «Viens, je te montrerai le jugement de la grande prostituée qui est assise sur les grandes eaux. C'est avec elle que les rois de la terre se sont livrés à l’immoralité, et c'est du vin de sa prostitution que les habitants de la terre se sont enivrés.» Alors il me transporta en esprit dans un désert et je vis une femme assise sur une bête écarlate, couverte de noms blasphématoires et qui avait sept têtes et dix cornes. Cette femme était habillée de pourpre et d'écarlate et parée d'or, de pierres précieuses et de perles. Elle tenait dans sa main une coupe d'or remplie d'abominations et des souillures de sa prostitution. Sur son front était écrit un nom, un mystère: «Babylone la grande, la mère des prostituées et des abominations de la terre.» Je vis cette femme ivre du sang des saints, du sang des témoins de Jésus. En la voyant, je fus saisi d'un grand étonnement. L'ange me dit: «Pourquoi t'étonnes-tu? Je te dirai le mystère de la femme et de la bête qui la porte, celle qui a les sept têtes et les dix cornes. La bête que tu as vue existait et elle n'existe plus. Elle va monter de l'abîme et s’en aller à la perdition. Les habitants de la terre, ceux dont le nom n'a pas été inscrit dès la création du monde dans le livre de vie, s'étonneront en voyant que la bête existait, qu’elle n'existe plus et qu’elle reparaîtra. C’est ici qu’il faut une intelligence éclairée par la sagesse. Les sept têtes sont sept montagnes sur lesquelles la femme est assise. Ce sont aussi sept rois: cinq sont tombés, l'un règne, l'autre n'est pas encore venu. Et quand il sera venu, il ne doit rester que peu de temps. Quant à la bête qui existait et qui n'existe plus, elle est elle-même un huitième roi; elle fait partie des sept et s’en va à la perdition. Les dix cornes que tu as vues sont dix rois qui n'ont pas encore reçu de royaume, mais ils reçoivent le pouvoir de régner pendant une heure avec la bête. Ils ont une même pensée et ils donnent leur puissance et leur pouvoir à la bête. Ils combattront contre l'Agneau et l'Agneau les vaincra parce qu'il est le Seigneur des seigneurs et le Roi des rois. Ceux qui ont été appelés, choisis et fidèles et sont avec lui les vaincront aussi.» Puis il me dit: «Les eaux que tu as vues, sur lesquelles la prostituée est assise, ce sont des peuples, des foules, des nations et des langues. Les dix cornes que tu as vues et la bête détesteront la prostituée; elles la dépouilleront et la mettront à nu, elles mangeront sa chair et la détruiront par le feu. En effet, Dieu leur a mis à cœur de réaliser son propre projet en ayant la même pensée et en donnant leur royauté à la bête jusqu'à ce que les paroles de Dieu soient accomplies. Et la femme que tu as vue, c'est la grande ville qui exerce la royauté sur les rois de la terre.» Après cela, je vis un autre ange descendre du ciel. Il avait un grand pouvoir et la terre fut illuminée de sa gloire. Il cria d'une voix forte: «Elle est tombée, [elle est tombée,] Babylone la grande! Elle est devenue une habitation de démons, un repaire pour tout esprit impur, un repaire pour tout oiseau impur et détestable. En effet, toutes les nations ont bu du vin de la fureur de sa prostitution, les rois de la terre se sont livrés avec elle à l’immoralité et les marchands de la terre se sont enrichis grâce à la démesure de son luxe.» Puis j'entendis une autre voix venant du ciel qui disait: « Sortez du milieu d'elle, mon peuple, afin de ne pas vous associer à ses péchés et de ne pas être victimes de ses fléaux. En effet, ses péchés se sont accumulés jusqu'au ciel et Dieu s'est souvenu de ses crimes. Payez-la comme elle a payé et donnez-lui le double salaire de ses actes. Dans la coupe où elle a versé, versez-lui le double. Donnez-lui autant de tourment et de deuil qu’elle a fait la fière et s’est plongée dans le luxe. Parce qu'elle dit dans son cœur: ‘Je siège en reine, je ne suis pas veuve et jamais je ne verrai le deuil’, à cause de cela, en un seul jour, les fléaux qui lui sont réservés s’abattront sur elle: la mort, le deuil, la famine, et elle sera réduite en cendres. En effet, il est puissant, le Seigneur Dieu qui l'a jugée.» Tous les rois de la terre qui se sont livrés avec elle à la prostitution et au luxe pleureront et se lamenteront à cause d'elle, quand ils verront la fumée de la ville incendiée. Ils se tiendront à distance, par crainte de son tourment, et ils diront: «Malheur! Malheur! La grande ville, Babylone, la ville puissante! En une seule heure ton jugement est venu!» Les marchands de la terre pleurent aussi et sont dans le deuil à cause d'elle, parce que plus personne n'achète leur cargaison, cargaison d'or, d'argent, de pierres précieuses, de perles, de fin lin, de pourpre, de soie, d'écarlate, de toutes sortes de bois de senteur, de toutes sortes d'objets en ivoire, en bois très précieux, en bronze, en fer et en marbre, de cannelle, [d'aromates,] de parfums, de myrrhe, d'encens, de vin, d'huile, de fine farine, de blé, de bœufs, de brebis, de chevaux, de chars, de corps et d'âmes humaines. «Les fruits que tu désirais profondément sont partis loin de toi; toutes ces richesses et ces splendeurs sont perdues pour toi et tu ne les retrouveras plus.» Les marchands de ces produits, qui se sont enrichis en commerçant avec elle, se tiendront à distance, par crainte de son tourment. Ils pleureront et seront dans le deuil; ils diront: «Malheur! Malheur! La grande ville qui était habillée de fin lin, de pourpre et d'écarlate, et parée d'or, de pierres précieuses et de perles! En une seule heure tant de richesses ont été détruites!» Tous les capitaines, tous ceux qui naviguent, les marins et tous ceux qui vivent de la mer se tenaient à distance et ils s'écriaient, en voyant la fumée de l'incendie: «Quelle ville pouvait se comparer à la grande ville?» Ils se jetaient de la poussière sur la tête et ils criaient, dans les pleurs et le deuil: «Malheur! Malheur! La grande ville dont la prospérité a enrichi tous ceux qui possèdent des bateaux sur la mer, en une seule heure elle a été dévastée!» Ciel, réjouis-toi à cause d'elle! Et vous, les saints, les apôtres et les prophètes, réjouissez-vous aussi, car Dieu vous a fait justice en la jugeant. Alors, un ange puissant prit une pierre qui ressemblait à une grande meule et il la jeta dans la mer en disant: «C’est avec la même violence que Babylone, la grande ville, sera jetée à bas, et on ne la retrouvera plus. On n'entendra plus chez toi les sons des joueurs de harpe, des musiciens, des joueurs de flûte et de trompette. On ne trouvera chez toi plus aucun artisan d'un quelconque métier et l’on n'y entendra plus le bruit de la meule. La lumière de la lampe ne brillera plus chez toi et l’on n'y entendra plus la voix des jeunes mariés. Cela arrivera parce que tes marchands étaient les grands de la terre et que toutes les nations ont été égarées par ta sorcellerie, parce que l'on a trouvé chez toi le sang des prophètes, des saints et de tous ceux qui ont été mis à mort sur la terre.» Après cela, j'entendis dans le ciel comme la voix forte d'une foule immense qui disait: «Alléluia! Le salut, la gloire et la puissance sont à notre Dieu. Oui, ses jugements sont vrais et justes, car il a jugé la grande prostituée qui corrompait la terre par son immoralité et il a vengé ses serviteurs en lui redemandant leur sang, qu’elle avait versé.» Ils dirent une seconde fois: «Alléluia! Et la fumée de cette ville s’élève aux siècles des siècles.» Les vingt-quatre anciens et les quatre êtres vivants se prosternèrent alors et adorèrent le Dieu qui est assis sur le trône en disant: «Amen! Alléluia!» Une voix sortit du trône et dit: «Louez notre Dieu, vous tous ses serviteurs, vous qui le craignez, petits et grands!» Et j'entendis comme la voix d'une foule immense. Elle ressemblait au bruit de grosses eaux, au grondement de forts coups de tonnerre, et elle disait: «Alléluia! Car le Seigneur, notre Dieu tout-puissant, a établi son règne. Réjouissons-nous, soyons dans la joie et rendons-lui gloire, car voici venu le moment des noces de l'Agneau, et son épouse s'est préparée. Il lui a été donné de s’habiller d'un fin lin, éclatant, pur.» En effet, le fin lin, ce sont les œuvres justes des saints. L'ange me dit alors: «Ecris: ‘Heureux ceux qui sont invités au festin des noces de l'Agneau!’» Puis il ajouta: «Ces paroles sont les véritables paroles de Dieu.» Je tombai à ses pieds pour l'adorer, mais il me dit: «Garde-toi bien de le faire! Je suis ton compagnon de service et celui de tes frères et sœurs qui gardent le témoignage de Jésus. Adore Dieu, car le témoignage de Jésus est l'esprit de la prophétie.» Ensuite, je vis le ciel ouvert, et voici qu’un cheval blanc apparut. Celui qui le montait s'appelle «Fidèle et Véritable», il juge et combat avec justice. Ses yeux étaient comme une flamme de feu et il y avait de nombreuses couronnes sur sa tête. Il portait un nom écrit, que personne d'autre que lui ne connaît. Il était habillé d'un vêtement trempé de sang. Son nom est «la Parole de Dieu». Les armées célestes le suivaient, montées sur des chevaux blancs et habillées d'un fin lin, blanc et pur. De sa bouche sortait une épée aiguë [à deux tranchants] pour frapper les nations. Il les dirigera avec un sceptre de fer et il écrasera lui-même le raisin dans la cuve à vin de l'ardente colère du Dieu tout-puissant. Il portait sur son vêtement et sur sa cuisse un nom écrit: «Roi des rois et Seigneur des seigneurs». Je vis un [autre] ange debout dans le soleil. Il cria d'une voix forte à tous les oiseaux qui volaient haut dans le ciel: «Venez, rassemblez-vous pour le grand festin de Dieu afin de manger la chair des rois, la chair des chefs militaires, la chair des guerriers, la chair des chevaux et de ceux qui les montent, la chair de tous les hommes, libres et esclaves, petits et grands.» Alors je vis la bête, les rois de la terre et leurs armées rassemblés pour faire la guerre à celui qui montait le cheval et à son armée. La bête fut capturée, ainsi que le prétendu prophète qui avait accompli devant elle des signes miraculeux pour égarer ceux qui avaient reçu la marque de la bête et adoré son image. Tous les deux furent jetés vivants dans l'étang ardent de feu et de soufre. Les autres furent tués par l'épée qui sortait de la bouche de celui qui montait le cheval, et tous les oiseaux se rassasièrent de leur chair. Puis je vis un ange descendre du ciel. Il tenait à la main la clé de l'abîme et une grande chaîne. Il s’empara du dragon, le serpent ancien, qui est le diable et Satan, l’enchaîna pour 1000 ans et le jeta dans l'abîme. Il ferma et scella l'entrée au-dessus de lui afin qu'il n’égare plus les nations, jusqu'à ce que les 1000 ans soient passés. Après cela, il faut qu'il soit relâché pour un peu de temps. Ensuite je vis des trônes, et ceux qui s'y assirent reçurent le pouvoir de juger. Je vis aussi l’âme de ceux qui avaient été décapités à cause du témoignage de Jésus et à cause de la parole de Dieu, tous ceux qui n'avaient pas adoré la bête ni son image et qui n'avaient pas reçu sa marque sur le front ni sur la main. Ils revinrent à la vie et ils régnèrent avec Christ pendant 1000 ans. [Les autres morts ne revinrent pas à la vie avant que les 1000 ans soient passés.] C'est la première résurrection. Heureux et saints ceux qui ont part à la première résurrection! La seconde mort n'a pas de pouvoir sur eux, mais ils seront prêtres de Dieu et de Christ et ils régneront avec lui pendant 1000 ans. Quand les 1000 ans seront passés, Satan sera relâché de sa prison et il sortira pour égarer les nations qui sont aux quatre coins de la terre, Gog et Magog, afin de les rassembler pour la guerre; elles sont aussi nombreuses que le sable de la mer. Ils montèrent sur toute la surface de la terre et ils encerclèrent le camp des saints et la ville bien-aimée. Mais un feu [venu de Dieu] descendit du ciel et les dévora. Le diable, qui les égarait, fut jeté dans l'étang de feu et de soufre où sont la bête et le prétendu prophète. Et ils seront tourmentés jour et nuit, aux siècles des siècles. Je vis alors un grand trône blanc et celui qui y était assis. La terre et le ciel s'enfuirent loin de lui et l’on ne trouva plus de place pour eux. Je vis les morts, les grands et les petits, debout devant le trône. Des livres furent ouverts. Un autre livre fut aussi ouvert: le livre de vie. Les morts furent jugés conformément à leurs œuvres, d'après ce qui était écrit dans ces livres. La mer rendit les morts qu’elle contenait, la mort et le séjour des morts rendirent aussi leurs morts, et chacun fut jugé conformément à sa manière d’agir. Puis la mort et le séjour des morts furent jetés dans l'étang de feu. L’étang de feu, c'est la seconde mort. Tous ceux qui ne furent pas trouvés inscrits dans le livre de vie furent jetés dans l'étang de feu. Puis je vis un nouveau ciel et une nouvelle terre, car le premier ciel et la première terre avaient disparu et la mer n'existait plus. Je vis descendre du ciel, d'auprès de Dieu, la ville sainte, la nouvelle Jérusalem, préparée comme une mariée qui s'est faite belle pour son époux. J'entendis une voix forte venant du ciel qui disait: «Voici le tabernacle de Dieu parmi les hommes! Il habitera avec eux, ils seront son peuple et Dieu lui-même sera avec eux, [il sera leur Dieu]. Il essuiera toute larme de leurs yeux, la mort ne sera plus et il n'y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur, car ce qui existait avant a disparu.» Celui qui était assis sur le trône dit: «Voici que je fais toutes choses nouvelles.» Il ajouta: «Ecris cela, car ces paroles sont dignes de confiance et vraies.» Puis il me dit: «Je suis l'Alpha et l'Oméga, le commencement et la fin. A celui qui a soif, je donnerai à boire gratuitement de la source de l'eau de la vie. Le vainqueur recevra cet héritage, je serai son Dieu et il sera mon fils. Quant aux lâches, aux incrédules, [aux pécheurs,] aux abominables, aux meurtriers, à ceux qui vivent dans l’immoralité sexuelle, aux sorciers, aux idolâtres et à tous les menteurs, leur part sera dans l'étang ardent de feu et de soufre. C’est la seconde mort.» Puis un des sept anges qui tenaient les sept coupes remplies des sept derniers fléaux vint m'adresser la parole et dit: «Viens, je te montrerai la femme, l’épouse de l'Agneau.» Il me transporta en esprit sur une grande et haute montagne et me montra la ville sainte, Jérusalem, qui descendait du ciel, d'auprès de Dieu. Elle rayonnait de la gloire de Dieu. Son éclat ressemblait à celui d'une pierre très précieuse, d'une pierre de jaspe transparente comme du cristal. Elle était entourée d’une grande et haute muraille avec douze portes, et à ces portes douze anges; des noms y étaient inscrits: ceux des douze tribus d’Israël. Il y avait à l'est trois portes, au nord trois portes, au sud trois portes et à l'ouest trois portes. La muraille de la ville avait douze fondations qui portaient les noms des douze apôtres de l'Agneau. Celui qui me parlait avait pour mesure un roseau d'or afin de mesurer la ville, ses portes et sa muraille. La ville avait la forme d'un carré et sa longueur était égale à sa largeur. L’ange mesura la ville avec le roseau et trouva 2200 kilomètres; sa longueur, sa largeur et sa hauteur étaient égales. Il mesura aussi la muraille et trouva 72 mètres, selon la mesure humaine qu’employait l'ange. La muraille était construite en jaspe et la ville était en or pur, transparent comme du verre pur. Les fondations de la muraille de la ville étaient ornées de pierres précieuses de toutes sortes: la première fondation était ornée de jaspe, la deuxième de saphir, la troisième de calcédoine, la quatrième d'émeraude, la cinquième de sardoine, la sixième de cornaline, la septième de chrysolithe, la huitième de béryl, la neuvième de topaze, la dixième de chrysoprase, la onzième d'hyacinthe, la douzième d'améthyste. Les douze portes étaient douze perles; chaque porte était faite d'une seule perle. La place de la ville était en or pur, comme du verre transparent. Je ne vis pas de temple dans la ville, car le Seigneur, le Dieu tout-puissant, est son temple, ainsi que l'Agneau. La ville n'a besoin ni du soleil ni de la lune pour l'éclairer, car la gloire de Dieu l'éclaire et l'Agneau est son flambeau. Les nations marcheront à sa lumière et les rois de la terre y apporteront leur gloire. Ses portes ne seront pas fermées de toute la journée, car il n’y aura plus de nuit. On y apportera la gloire et l'honneur des nations. Il n'entrera chez elle rien de souillé, ni personne qui se livre à des pratiques abominables et au mensonge; il n'entrera que ceux qui sont inscrits dans le livre de vie de l'Agneau. Puis il me montra le fleuve d'eau de la vie, limpide comme du cristal, qui sortait du trône de Dieu et de l'Agneau. Au milieu de la place de la ville et entre les deux bras du fleuve se trouvait l'arbre de vie qui produit douze récoltes; il donne son fruit chaque mois et ses feuilles servent à la guérison des nations. Il n'y aura plus de malédiction. Le trône de Dieu et de l'Agneau sera dans la ville; ses serviteurs lui rendront un culte. Ils verront son visage et son nom sera sur leur front. Il n'y aura plus de nuit et ils n'auront besoin ni de la lumière d’une lampe ni de celle du soleil, parce que le Seigneur Dieu les éclairera. Et ils régneront aux siècles des siècles. Il me dit: «Ces paroles sont dignes de confiance et vraies; et le Seigneur, le Dieu de l’esprit des prophètes, a envoyé son ange pour montrer à ses serviteurs ce qui doit arriver bientôt.» «Voici, je viens bientôt. Heureux celui qui garde les paroles de la prophétie de ce livre!» Moi, Jean, j'ai entendu et vu ces choses. Après les avoir entendues et vues, je tombai aux pieds de l'ange qui me les montrait pour l'adorer. Mais il me dit: «Garde-toi bien de le faire! Je suis ton compagnon de service, celui de tes frères les prophètes et de ceux qui gardent les paroles de ce livre. Adore Dieu.» Puis il ajouta: «Ne marque pas du sceau du secret les paroles de la prophétie de ce livre, car le temps est proche. Que celui qui est injuste commette encore des injustices et que celui qui est sale se salisse encore, mais que le juste pratique encore la justice et que celui qui est saint progresse encore dans la sainteté.» «Voici, je viens bientôt et j'apporte avec moi ma récompense pour traiter chacun conformément à son œuvre. Je suis l'Alpha et l'Oméga, le premier et le dernier, le commencement et la fin. Heureux ceux qui lavent leur robe: ils auront droit à l'arbre de vie et pourront entrer par les portes dans la ville! Dehors les chiens, les sorciers, ceux qui vivent dans l’immoralité sexuelle, les meurtriers, les idolâtres et tous ceux qui aiment et pratiquent le mensonge! Moi Jésus, j'ai envoyé mon ange pour vous attester ces choses dans les Eglises. Je suis le rejeton de la racine de David et son descendant, l'étoile brillante du matin.» L'Esprit et l'épouse disent: «Viens!» Que celui qui entend dise: «Viens!» Que celui qui a soif vienne! Que celui qui veut de l'eau de la vie la prenne gratuitement! Je le déclare à toute personne qui écoute les paroles de prophétie de ce livre: si quelqu'un y ajoute quelque chose, Dieu lui ajoutera les fléaux décrits dans ce livre; et si quelqu'un enlève quelque chose aux paroles du livre de cette prophétie, Dieu enlèvera sa part de l'arbre de la vie et de la ville sainte décrits dans ce livre. Celui qui atteste ces choses dit: «Oui, je viens bientôt.» Amen! Viens, Seigneur Jésus! Que la grâce du Seigneur Jésus[-Christ] soit avec tous les saints!