La présence marginale du cheval au Togo découle de quelques élevages et d'une pratique de l'équitation représentés, à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle, dans la région de Mango et dans le nord du pays actuel. Le cheval est alors présent sous l'impulsion des Tem, fondateurs d'un petit royaume appuyé sur l'usage du fusil et de la cavalerie. La diffusion du cheval dans le Sud se révèle beaucoup plus récente, l'élevage y étant fortement limité par la présence de la mouche tsé-tsé. Après des importations sporadiques de chevaux par les troupes coloniales allemandes puis françaises, un cadeau diplomatique du Niger, durant les années 1980, mène à la création du premier régiment de cavalerie honorifique togolais. L'usage du cheval de traction est toujours resté inconnu au Togo. Avec une population chevaline d'environ 2 000 têtes, les pratiques équestres togolaises relèvent presque exclusivement de l'équitation d'apparat. Cette tradition est mise en valeur durant la fête d'Adossa, une cérémonie coutumière annuelle attirant environ 200 cavaliers dans la ville de Sokodé. Le cheval a une certaine place dans les pratiques fétichistes togolaises.